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forum international
Accroître la confiance dans le bois tropical
5 / 6 / 7 novembre 2014 - Amsterdam, Pays-Bas
ANNUAIRE
2014
WWW.ATIBT.ORG
www.ATIBT.ORG
P1
Nous tous ensemble sommes
la gestion durable des forêts tropicales
Gestion responsable et développement humain, nos objectifs
Le bois tropical, votre avenir
© ff137 / Flickr
SOMMAIRE
5 ÉDITOS
Ralph Ridder, Directeur Général, ATIBT
Olman Serrano, Président, ATIBT
8 INTRODUCTION
Une réponse simple et efficace dans la dénomination des essences :
le « nom pilote » ATIBT par Patrick Martin
10PAYS
11BAILLEURS
12
14
16
18
Contribution de la FAO-OIBT à la révision du Système Harmonisé 2017
Le bois tropical, source d’énergie verte
Du Gros Bon Sens
Les bois tropicaux reprennent des couleurs au Carrefour International du Bois 2014
22 PRODUCTEURS, TRANSFORMATEURS BOIS, NÉGOCE BOIS
24 La forêt tropicale : Une toute autre histoire à raconter…
30 Transparence des industries extractives et forestières
35 ENTREPRISES DE SERVICES
36 Plantations forestières : ouvrir la voie à des bio-économies sobres en carbone
39 ASSOCIATIONS INDUSTRIELLES
40 Un an après : où en sommes-nous avec l’RBUE ?
46ONG
47 Les forêts tropicales, une richesse qui nous concerne tous !
51 Bois tropicaux certifiés : les clés du marché sont entre vos mains !
55 PRÉSIDENTS HONORAIRES
56RECHERCHE
57INDIVIDUELS
58 Bois tropicaux au Salon de Milan 2014 : carnet de route
60 STATISTQUES
60Grumes tropicaux
64 Sciages tropicaux
68PUBLICATIONS
www.ATIBT.ORG
P3
ANNUAIRE
SuStainability workS!
EmpowEring pEoplE – Valuing ForEStS – protECting biodiVErSity
100% FSC certified
1’100’000ha rainforest in Gabon and brazil | www.preciouswoods.com
P4
www.ATIBT.ORG
ANNUAIRE
éDITO
« La nature doit être respectée et protégée avec gratitude
pour ce qu’elle nous offre si généreusement »
Il y a quelques jours, alors que j’aidais mes enfants à faire une recherche pour l’école, je suis tombé
sur l’exhortation qu’Ulysse avait lancée à ses marins à embarquer sans crainte pour un voyage qui
les mènerait vers de nouveaux horizons.
Le Forum ATIBT, qui est sur l​​e point de se tenir à Amsterdam, est lui aussi l’étape d’un voyage à travers
des mers agitées, étape dont l’objet est de renforcer la confiance du marché dans le bois tropical.
Nous savons tous combien il est coûteux de produire un bois à la fois certifié et conforme aux lois
européennes et comment les industries forestières responsables ont décidé de gérer ces coûts. Parce
qu’une forêt gérée de manière responsable a peu de chance d’être concernée par la déforestation
ou par toute autre forme de dégradation, en recourant à une coupe sélective, seulement un arbre
par hectare est coupé dans une zone équivalente à 4 terrains de football, une même zone n’étant
sollicitée à nouveau qu’après 30 ou 40 ans. Ce rythme stimule d’autant plus la pousse des arbres
forestiers, et les routes ouvertes par les machines pour faciliter le transport des billes sont résorbées
par la forêt en un court laps de temps par un processus de régénération à la fois rapide est puissant.
En outre, la bille de bois en elle-même devient une source de développement pour les habitants de
la forêt qui sont employés par l’industrie du bois en tant que travailleurs et peuvent plus tard, tandis
qu’ils gagnent en expérience, développer une voie d’accès ou devenir gestionnaires. Mais ce n’est
pas tout. Les hommes et les femmes qui apprennent de nouvelles techniques et élargissent leurs
connaissances, acquièrent une meilleure prise de conscience de leur rôle, et par conséquent, une
meilleure condition de vie, un bien-être et une tranquillité sociale accrue.
Que l’on ait déjà étudié une forêt ou qu’on en ait seulement visité une, on réalise rapidement être
en présence d’un environnement vivant et complexe, en constante évolution et transformation, selon
un cycle de vie déterminé. Appréhender la forêt comme une entité invariable et figée, c’est ne pas
réaliser que sa force et sa capacité de survie résident justement dans cette constante évolution.
Comme chez les êtres humains, lorsqu’une forêt se voit refuser sa liberté d’évoluer, c’est le début
de la fin, car pour elle, immobilité est synonyme de mort.
Par conséquent, je souhaite que ce Forum ATIBT à Amsterdam soit marqué par un idéal de partage,
avec un «avant» et un «après».
Un «avant» caractérisé par des ombres, des incertitudes, des ambiguïtés, des doutes et un
épuisement des options, et un «après» marqué par la mise en commun d’une détermination, d’un
courage et d’une volonté de partager les expériences et les leçons apprises, d’échanger des vues
et des conseils, toujours dans le respect de la diversité des points de vue, mais avec un désir
sincère d’atteindre un même objectif.
J’entends par là une profonde conscience et une confiance bien placée dans l’avenir des bois
tropicaux. Faire des bois tropicaux une réelle préoccupation dans notre vie signifie redonner à
l’humain sa place dans la nature, et l’aider à trouver un refuge loin des trop nombreux artifices
dont il est cerné en permanence.
Si les plus grands architectes partout dans le monde recourent aux bois tropicaux pour différents
usages et avec des résultats fascinants à la fois d’un point de vue artistique qu’en termes de
durabilité, cela illustre l’importance d’une véritable sensibilisation à ces magnifiques essences de
bois. Nous devons réhabiliter la nature et sa présence dans nos cadres de vie et de travail, nature
qui doit être respectée et protégée avec gratitude pour ce qu’elle nous offre si généreusement.
www.ATIBT.ORG
2014
par Ralph Ridder
Directeur Général, ATIBT
[email protected]
“We need to restore nature and its presence in our
lives, a nature that must be respected and protected
with gratitude for her gift.”
The other day, whilst I was helping my children do a research
for school, I found Ulysses’ exhortation to his fellow mariners
to embark without fear on a journey that would lead them
to new horizons.
The ATIBT Forum that is about to be held in Amsterdam,
is one step in a journey across stormy seas, aiming to
strengthen market confidence in tropical wood.
We all know how expensive it is to produce wood that is
both certified and in accordance to European laws and how
responsible forest industries have decided to embrace that
cost. Because a responsibly managed forest is far from
risking deforestation or degradation. Through selective
logging, as little as one tree per hectare is cut in an area
tantamount to 4 football fields. Going back to the same
place only after 30 or 40 years. This stimulates the forest to
sprout even more. And the road opened by the machines,
a necessary road to transport the log, is reabsorbed by the
forest in a short time because its fast regeneration process
is powerful. In addition, the log itself becomes a seed, a
source of development for the forest inhabitants who are
employed by the timber industry as workers and who can
later on, as they gain experience, develop a carrier path, also
to become managers. Not only that. The men and women
who learn new techniques and expand their knowledge,
reach a greater awareness of their role and therefore, better
living conditions, welfare and social tranquility.
Anyone who has ever studied a forest or even just entered
one, have found themselves in the presence of a complex
living organism, one that is constantly changing and
transforming owing to its life-cycle. So thinking of the forest
as something likely to remain unchanged, means one fails
to realize that it is right in its constant flux, change, evolution
that its strength and life reside. As is true for human beings,
when the forest is denied the freedom to evolve, the end
draws near because immobility is synonymous with death.
Therefore, I wish that this ATIBT Forum in Amsterdam
marked an ideal watershed between a ‘before’ and
‘after’ moment. A ‘before’ made of some shadows, some
uncertainties and ambiguities, doubts and weariness and
an ‘after’ as the result of meeting so many of us with the
determination, courage and good will to share experiences
and lessons learnt, to exchange views and advice, always
respectful of the diverse points of view, but with a sincere
desire to achieve the same goal.
Namely, a deep, conscious, well-placed confidence in the
future of tropical wood. Making tropical wood a part of our
lives means giving back to man his place in nature and
helping him to find shelter from the all too many artificial
elements that oppress him.
If the greatest architects from all over the world have used
tropical wood for different uses with wonderful results both
from an artistic point of view and from the point of view
of durability, it is essential to spread awareness on these
magnificent wood species. We need to restore nature and
its presence in our lives and in the environments in which
we live and work, a nature that must be respected and
protected with gratitude for her gift.
P5
2014
ANNUAIRE
éDITO
Pour la forêt et ses habitants : accroître la confiance
dans le bois tropical
Beaucoup d’entre nous aiment et admirent les produits bois tropicaux : une élégante table à manger, le
châssis durable d’une fenêtre dans une maison moderne ou encore, le magnifique platelage qui revête
la terrasse d’une piscine. Et pourtant, même s’ils apprécient les vertus du bois tropical, les fabricants
de produits bois ainsi que leurs clients sont de plus en plus à la recherche de matériaux qui puissent
les remplacer. Souvent, ils choisissent d’autres essences de bois provenant de forêts tempérées ou
ils cherchent d’autres matières premières, comme le plastique ou les métaux. Souvent, dans l’effort
de plaire à des clients qui ont l’amour du bois, le marché propose des matériaux substitutifs, le grès
cérame, par exemple, pour carreler les sols, imprimé et traité avec des motifs ressemblant le bois.
Les consommateurs reçoivent souvent des informations trompeuses en matière d’utilisation du bois
issu des forêts tropicales. Toutefois, au cours de dernières années, un nombre croissant d’entreprises
forestières ont, petit à petit, mais stablement progressé vers la durabilité. Cela s’est traduit par des
avantages pour de nombreuses familles, directement ou indirectement employés par les entreprises
forestières.
Quand il s’agit de bois tropicaux, la gestion durable des forêts est plus qu’une étiquette.
C’est la santé. Notre santé, quand nous vivons dans une maison où les planchers ne doivent pas
être traités avec des produits chimiques pour prévenir les attaques des termites. Leur santé, la santé
des enfants qui ont accès à de meilleurs soins médicaux parce que leurs parents travaillent pour des
entreprises qui produisent des bois tropicaux de façon responsable.
C’est l’éducation. Leurs parents peuvent se permettre de les envoyer à l’école et à l’université.
C’est le développement. La population locale a une occasion concrète de mener une vie meilleure
et de prospérer.
C’est l’avenir. Garder la forêt vivante et vibrante veut dire que n’importe qui en dépend a un avenir :
la population locale, les communautés autochtones, une flore riche, une belle faune et, en fin de
compte, chacun d’entre nous. Acheter du bois tropical certifié, c’est investir dans notre avenir commun.
Aujourd’hui, la filière bois tropical se voit confrontée à de nombreux goulots d’étranglement. Les
pratiques forestières responsables sont coûteuses. La crise actuelle comporte plus de concurrence
et moins d’opportunités pour des fonds d’investissement. Seul un nombre limité d’essences de bois
tropicaux est apprécié à niveau commercial.
Le Forum ATIBT « Accroître la confiance dans le bois tropical » nous interpelle tous à répondre à
ces défis ensemble. Le programme n’aurait pas été possible sans l’engagement des entreprises
du bois, des dirigeants communautaires, des ONG et des professionnels qui se consacrent à la
gestion responsable de nos ressources naturelles et à la préservation de ces ressources pour les
générations futures.
Amsterdam accueillera le débat et les discussions qui s’en suivront. Ce n’est pas par hasard : les
Pays-Bas ont une tradition de longue date dans le commerce et une tradition bien établie, au moins
depuis aussi longtemps, pour leur tolérance et respect de la diversité. Une diversité qui rend la vie
riche et qui fait que nous nous rapprochions. C’est en restant ouverts et à l’écoute, en respectant la
diversité des points de vue, que nous pourrons établir un plan d’action capable de faire en sorte que
la gestion durable des forêts et la sauvegarde de leurs habitants soient le véritable fondement de la
confiance dans les produits bois tropicaux en tant que patrimoine de notre avenir.
P6
www.ATIBT.ORG
par Olman Serrano
Président, ATIBT
[email protected]
For the forest and its inhabitants: Strengthening Trust
in Tropical Wood
Many of us love and admire well-manufactured products
made out of tropical wood: a beautiful dining table, a
window frame in a modern house or a splendid decking
floor by a swimming pool. Yet, as much as they appreciate
the virtues of tropical wood, wood product manufacturing
companies and their customers are increasingly looking
for substitute materials. They often choose other wood
species coming from temperate forests or they look for
other raw materials, such as plastic or metals. More often
than not, in an effort to please wood-loving customers, the
market offers substitute materials, for instance porcelain
tiles, printed and treated with patterns, resembling wood.
Consumers often receive misleading information about
the utilization of wood coming from tropical forests.
However, over the past years, a growing number of forest
enterprises have gradually but firmly moved towards
sustainability. This has translated into benefits for the
numerous families directly or indirectly employed by
the forest companies. When it comes to tropical wood,
sustainable forest management is more than a label.
It’s health. Our health, when we live in a house where
floors do not need to be treated with chemical products
against insect attacks. Their health, the health of children
who have access to better medical treatment because
their parents work for companies who produce tropical
wood responsibly.
It’s education. Their parents can afford to send them to
school and university.
It’s development. The local population has a concrete
opportunity to lead a better life and grow.
It’s the future. Keeping the forest alive and vibrant means
whoever depends on it has a future: the local population,
indigenous communities, a rich flora, a beautiful fauna
and, ultimately, all of us. Buying certified tropical wood
means investing in our common future.
Today, there are many bottlenecks the industry has to face.
Responsible forest practices are costly. The current crisis
means more competition and less access to funds. Only a
limited number of tropical wood species are commercially
appreciated.
The ATIBT Forum “Strengthening Trust in Tropical Wood”
is about facing these challenges together. The programme
would not have been possible without the commitment
of timber companies, community leaders, NGOs and
professionals who are dedicated to the responsible
management of our natural resources and to preserving
these resources for future generations.
Amsterdam will host our discussion and exchanges. It’s
no coincidence: the Netherlands have a long-established
tradition in trade and commerce and a well-established
tradition, at least as long, for their tolerance and respect
of diversity. Diversity is what makes life rich and what
makes us come close. It’s listening to and respecting a
diversity of viewpoints that we can establish a new course
of action. One that makes sustainable forest management
and the safeguarding of forest inhabitants the foundation
of trust in tropical wood products as heritage of our future.
ANNUAIRE
Touching
Lives
Olam Group subsidiary CIB - Congolaise Industrielle des Bois in the Republic of Congo (Brazzaville), manages the largest
contiguous FSC® certified tropical rainforest in the world and is
one of the global leaders in the supply of FSC® certified wood
and wood products. Our approach to ‘Growing Responsibly’
has led to CIB being considered a model in forest and fauna
management, as well as socio-economic development.
Olam International Limited
9 Temasek Boulevard
#11-02 Suntec Tower 2
Singapore 038989
tt Timber International AG,
An Olam Company,
Aeschengraben 6,
4051 Basel – Switzerland
www.olamgroup.com
[email protected]
www.ATIBT.ORG
P7
2014
ANNUAIRE
Une réponse simple et efficace
dans la dénomination des essences :
le « nom pilote » ATIBT
Le nom pilote ATIBT répond de façon pertinente
aux exigences de nomination des essences
tropicales, notamment vis-à-vis du RBUE.
A simple and effective answer to how
to name wood species: the ATIBT ‘pilot name’
The ATIBT pilot name is an effective answer to how to name
tropical wood species, especially to meet the EUTR.
Il est toujours nécessaire de rappeler les définitions de base de nos métiers.
À la demande de nombreux membres de l’ATIBT nous vous diffusons à nouveau
l’information concernant les noms des essences repris dans nos documents
et reconnus par la majeure partie des institutions concernées.
Essence ?
Une essence correspond aux bois dont les propriétés physiques, chimiques et mécaniques
sont similaires. Chaque essence de bois est caractérisée par une ou plusieurs espèces
botaniques d’arbres dont il est issu.
Nom scientifique ?
Le « nom scientifique » correspond plus précisément au « nom botanique » d’une espèce.
Or il est délicat d’utiliser, en toute certitude, une telle appellation lorsque l’on n’a pas
l’arbre à disposition (avec ses fruits, ses feuilles ou encore ses fleurs). Ainsi, sans analyse
botanique ou anatomique, il est souvent hasardeux pour le producteur de s’avancer sur
une espèce précise.
Noms « commerciaux » et « communs » ?
Le « nom commercial » ou le « nom commun » sont tous deux synonymes de « nom
vernaculaire » et correspondent à des appellations locales du bois. Aucun d’entre eux
n’assure la précision de l’information.
Exemple : L’Ipé, qui signifie « écorce » en portugais brésilien, est un nom vernaculaire
qui est donné aux bois dont les arbres présentent une écorce caractéristique.
De fait, de nombreux bois portent le nom vernaculaire Ipé sans présenter les caractéristiques
de l’essence Ipé que l’utilisateur pourrait attendre.
Le « nom pilote » ATIBT
Ce nom est le résultat d’un choix édicté par des considérations pratiques en retenant
l’appellation usuelle, sous laquelle le bois est le plus commercialisé, adoptée soit par le
P8
www.ATIBT.ORG
par Patrick Martin
Directeur Technique, ATIBT
[email protected]
It is always important to recall the basic definitions
of our trade.
At the request of many ATIBT members, we are
pleased to re-publish information on the names
assigned to wood species in our documents and
recognized by major organizations.
Wood species?
Wood species correspond to a range of different types
of wood with similar physical, chemical and mechanical
properties. Each wood species is characterized by one
or several botanical tree species, to which it belongs.
Scientific name?
The ‘scientific’ name more accurately reflects the
‘botanical’ name of a species. Yet, it can be tricky to use
such a term with absolute confidence, once the tree (with
its fruit, leaves or flowers) is no longer there. Thus, in the
absence of a botanical or anatomical analysis, it is often
risky for the producer to move forward on a specific case.
‘Trade name’ and ‘common name’?
The ‘trade name’ or ‘common name’ are both synonyms
for ‘vernacular name’ and correspond to local names
of wood. None of them ensure the accuracy of the
information.
Example: Ipé, meaning ‘bark’ in Brazilian Portuguese, is
a vernacular name commonly given to a wood species
whose trees show a distinctive bark.
However, many more wood species are commonly
referred to as Ipé, without having the characteristics of
the wood species that the user might expect for Ipé.
ATIBT’s ‘pilot name’
This name is the result of practical considerations. With
the aim of getting rid of those common names that can
lead to confusion, it corresponds to the name under which
ANNUAIRE
2014
In France, the Ministry of economy, finance
and industry has officially recognized, in
NOR: PRMX0508285C of 5 April 2005, the
usefulness of the pilot name:
‘…in the case of wood from tropical forest the
document must specify the scientific Latin
name of the species or, where not available,
the pilot name specified by ATIBT.’
The ATIBT pilot name is a simple and effective
answer to how to name tropical wood
species, especially as regards the EUTR.
the wood is most commonly traded, either by the main
exporting country or by the main importing country.
This arrangement makes sense for certain types of wood,
for which the same species can have on a given territory
ten or even fifteen different names according to different
local dialects. These may amount to well over a hundred
names if the species is present in a dozen States.
© Ollivier Girard
En France, le Ministère de l’économie, des finances et de l’industrie a validé,
dans la circulaire NOR : PRMX0508285C du 5 avril 2005, l’utilité de ce nom pilote :
« …s’agissant du bois issu de forêt tropicale, le document doit préciser le nom
scientifique en latin de l’essence ou à défaut le nom pilote fixé par l’ATIBT ».
Le nom pilote ATIBT répond ainsi de façon pertinente aux exigences de nomination
des essences tropicales et, notamment vis-à-vis du RBUE.
principal pays exportateur, soit par le principal pays importateur, avec le souci d’écarter
les noms vernaculaires pouvant prêter à confusion.
Cette disposition prend tout son sens pour certaines essences qui, pour une même espèce,
peut avoir sur un territoire donné dix ou quinze noms différents suivants les dialectes, ce qui
représente plus d’une centaine de noms si l’espèce existe à travers une douzaine d’États.
Why use a pilot name?
Fixing the pilot name of a wood species is crucial, because
its marketing is heavily dependent on its adoption. Also,
maintaining this name ensures consistency with the
properties of the wood species it represents. Indeed,
errors in naming a wood species may lead consumers
to think that the desired properties are not as good as
they had expected and therefore, a wood species may
be discarded if thought to be unsuitable.
ATIBT, serving member needs
For more than 60 years, ATIBT has established the ‘pilot
names’ of some 780 tropical wood species, corresponding
to about 1750 tree species, all included in the ATIBT
Nomenclature ! This is another important area of work for
ATIBT that keeps being actively involved for the benefit
of its members, aiming to promote a transparent tropical
timber trade!
Follow us for further developments in the use of the
ATIBT pilot name.
Pourquoi utiliser un nom pilote ?
La détermination du nom pilote d’une essence est cruciale, car sa commercialisation
dépend très largement de l’acquisition de ce nom par le public. Aussi la protection de ce
nom permet d’assurer la constance des propriétés de l’essence qu’il couvre. En effet,
les erreurs d’appellations conduisent les consommateurs à imaginer que les propriétés
attendues ne sont pas aussi bonnes qu’ils l’espéraient, et donc que le bois en général
ne peut pas convenir.
L’ATIBT au service de ses membres
Depuis plus de 60 ans, l’ATIBT a fixé les noms pilotes de quelques 780 essences décrites
par environ 1750 espèces d’arbres, noms recueillis dans la Nomenclature ATIBT !
L’ATIBT est, là aussi, activement impliquée au bénéfice de ses membres et dans le cadre
d’un commerce transparent de bois tropicaux ! Dans cet esprit nous ne manquerons pas
de vous informer des évolutions en matière d’utilisation des noms pilote ATIBT.
www.ATIBT.ORG
P9
2014
ANNUAIRE
pays
RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
(ÉTAT MEMBRE)
RÉPUBLIQUE DU CONGO
(ÉTAT MEMBRE)
Ministère des eaux, forêts,
chasse et pêche de République
Centrafricaine
Ministère du Développement
Durable, de l’Économie Forestière
et de l’Environnement
Chargé de Mission en matière des Eaux et Forêts
Coordonnateur National de la COMIFAC RCA
B.P. 830 - Bangui
RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
+236 75 50 50 54
[email protected]
Directeur de la Valorisation des Ressources
Forestières - Enseignant chercheur à l’Université
B.P. 98 - Brazzaville
RÉPUBLIQUE DU CONGO
+242 81 41 39
Portable : +242 05 551 78 71 / +242 06 954 17 97
Fax : +242 81 41 36
[email protected]
Yves YALIBANDA
C
RÉPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE
(ÉTAT MEMBRE)
Ministère des Eaux et Forêts
Dr Mariame CISSE EPSE SIBI
Conseiller Technique en charge des Projets
CÔTE D’IVOIRE
+225 07 40 74 47
[email protected]
© Ollivier Girard
P10
www.ATIBT.ORG
Dr Alain Marius NGOYA-KESSY
ANNUAIRE
2014
BAILLEURS
B U
A
K
M C
COOPÉRATION ALLEMANDE
COOPÉRATION AMÉRICAINE
BMEL (Bundesministerium
für Ernährung, Landwirtschaft
und Verbraucherschutz)
US Department of State
Thorsten HINRICHS
Referat 534: Europäische und internationale
Waldpolitik - Rochusstrasse, 1
D-53123 - Bonn - ALLEMAGNE
COOPÉRATION FRANÇAISE
AFD (Agence Française
de Développement)
Christophe DU CASTEL
5, Rue Roland Barthes
75598 - Paris CEDEX 12 - FRANCE
+33 1 53 44 33 10
Fax : +33 1 53 44 38 66
[email protected]
www.afd.fr
FFEM (Fonds Français pour
l’Environnement Mondial)
Didier SIMON
5, Rue Roland Barthes
75598 - Paris CEDEX 12 - FRANCE
+33 1 53 44 32 78
[email protected]
MAEDI (Ministère des Affaires
étrangères et du développement
international)
Sheila WERTZ-KANOUNNIKOFF
27, Rue de la Convention
75732 - Paris CEDEX 15 - FRANCE
+33 1 43 17 62 53
[email protected]
MAAF (Ministère de l’Agriculture,
de l’Agroalimentaire et de la Forêt)
+49 228 99 529 4287
Fax : +49 228 99 529 4276
[email protected]
BMZ (Bundesministerium
für wirtschaftliche Zusammenarbeit
und Entwicklung)
Ministère de l‘économie et de la coopération
Iven SCHAD
Stresemannstraße, 94
10963 - Berlin - ALLEMAGNE
[email protected]
www.bmz.de
GIZ (Gesellschaft für
Internationale Zusammenarbeit)
Herbert CHRIST
Friedrich Ebert Allee, 40
53113 - Bonn - ALLEMAGNE
+49 61 96 79 12 82
Fax : +49 61 96 79 73 33
[email protected]
www.giz.de
KfW (Kreditanstalt für
Wiederaufbau)
Martin BOSTROEM
Palmengartenstrasse, 5-9
6325 - Frankfurt am Main - ALLEMAGNE
+49 69 74 31 4090
[email protected]
www.kwf.de
Matthew V. CASSETTA
Facilitator, Congo Basin Forest Partnership
[email protected]
US Forest Service,
International Programs
Shelley GARDNER
1 Thomas Circle NW, Suite 400
Washington DC 20005 - ÉTATS-UNIS
+1 202 644 4554
[email protected]
www.fs.fed.us/global
COOPÉRATION HOLLANDAISE
IDH (Dutch sustainable trade
initiative)
Marieke ABCOUWER
Nieuwekade 9 3511 RV Utrecht
P.O. Box 19219 3501 DE Utrecht - PAYS-BAS
+31 30 230 5678
[email protected]
www.dutchsustainabletrade.com
ORGANISMES INTERNATIONAUX
BAD (Banque Africaine
de Développement)
Abdoulaye DAGAMAISSA
BP 323 - 1002 Tunis - TUNISIE
+216 711 024 95
[email protected]
Commission Européenne
Bernard CRABBE
Office de la coopération EuropAid
Rue de la loi, 41
1049 - Bruxelles - BELGIQUE
+32 22 996 693
Fax : +32 22 996 407
[email protected]
Jacques ANDRIEU
[email protected]
www.ATIBT.ORG
P11
2014
ANNUAIRE
Contribution
de la FAO-OIBT à la
révision du Système
Harmonisé 2017
FAO-ITTO contribution to the Harmonized System Review 2017
par Arvydas Lebedys
Forestier (Statistiques), Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture
(FAO)
et Jean-Christophe Claudon
Assistant en statistiques, Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT)
L’Organisation mondiale des douanes (OMD) est un organisme intergouvernemental
dont la mission est d’améliorer l’efficacité et l’action des administrations douanières.
Aujourd’hui, l’OMD représente 179 administrations des douanes à travers le monde qui
traitent collectivement environ 98% du commerce mondial. Le Système Harmonisé de
désignation et de codification des marchandises est utilisé comme base pour la collecte
des droits de douane et des statistiques liées au commerce international dans 207 pays,
territoires et unions douanières ou économiques. Cette classification a été développée,
mise en place et pérennisée par l’OMD. Depuis son lancement et son adoption en 1988, la
classification SH a régulièrement été l’objet de révisions (en 1992, 1996, 2002 et 2007) et
d’une nouvelle version (HS2012 ) entrée en vigueur le 1er Janvier 2012. La nomenclature
de ce système harmonisé est juridiquement contraignante ; elle est utilisée universellement
et essentielle si l’on veut disposer de données comparables sur les exportations et sur
les importations de produits forestiers.
En 2011, l’OMD a lancé la révision du Système Harmonisé (SH) 2017. L’Organisation
des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a contribué à ce
processus au travers d’une proposition d’amendement sur les produits de l’agriculture,
de la pêche et des forêts, sur les engrais et les machines agricoles. Offrir sa contribution à
cette nouvelle version du SH est déterminant pour la FAO. Etant donné que la quasi-totalité
des marchandises du commerce international est classée dans le SH et que presque tous
les pays dans le monde l’utilisent à des fins statistiques et administratives, s’impliquer
dans son élaboration offre l’opportunité d’un impact significatif sur la disponibilité et la
qualité des statistiques du commerce dans le monde entier et donc un renforcement du
suivi des échanges de produits forestiers.
La participation de la FAO à l’examen du SH a commencé en 2007 avec la révision
de la version SH 2012, à laquelle la FAO a contribué de manière significative. Cette
P12
www.ATIBT.ORG
The World Customs Organization (WCO) is an
intergovernmental body whose mission is to
enhance the effectiveness and efficiency of
Customs administrations. Today, the WCO represents
179 Customs administrations across the globe that
collectively process approximately 98% of world trade.
The Harmonized Commodity Description and Coding
System, commonly referred to as the Harmonized
System (HS), is used as a basis for the collection of
customs duties and international trade statistics by 207
countries, territories and customs or economic unions.
This classification has been developed, introduced
and maintained by the WCO. Since its introduction and
adoption in 1988, the HS classification has undergone
regular reviews (in 1992, 1996, 2002 and 2007) and a new
version (HS2012 ) entered into force on 1 January 2012.
The structure of the Harmonized System nomenclature
is legally binding; is used universally and is fundamental
for obtaining comparable data on forest products exports
and imports.
In 2011, the World Customs Organization (WCO)
launched the review of the Harmonized System (HS)
2017. The Food and Agriculture Organization of the
United Nations (FAO) has contributed to the process
through a proposal for the amendment of agriculture,
fishery and forest products, fertilizers and agricultural
machinery. Ensuring contribution to the review of the HS
is crucial for FAO. Since nearly all of the merchandise
in international trade is classified in HS and almost all
countries in the world use the HS for statistical and
administrative purposes, to influence the HS means to
significantly impact the availability and quality of trade
statistics worldwide and therefore to strengthen monitoring
of forest products trade.
FAO’s participation in the review of the HS started in
2007 with the review of the HS 2012 version, to which
FAO contributed significantly. This version, which is now
in force, includes more than 300 new subheadings for
agriculture and fisheries compared to the previous 2007
edition. Therefore, a new FAO corporate proposal was
submitted in 2012 for the review of HS 2017. This time
ANNUAIRE
version, qui est maintenant en vigueur, comprend plus de 300 nouvelles sous-positions
pour l’agriculture et la pêche par rapport à l’édition précédente (2007). Par conséquent,
une nouvelle proposition de la FAO a été présentée en 2012 pour l’examen du SH 2017
comprenant cette fois-ci les propositions de la FAO ainsi que des modifications de codes
SH relatives aux produits forestiers. Dans ce contexte, la documentation a été très complète
et très large: elle comprenait l’examen de 168 articles et a été discutée en six rencontres
sur deux ans, à la fois par le sous-comité de révision du SH (43e- 46e sessions SH RSC)
et du Comité du SH (52e et 53e sessions HSC).
Les propositions ont été fondées sur des preuves et étayées par des critères d’identification
exhaustifs – avec descriptions, photos - et données commerciales. Les données du
commerce associées se sont avérées nécessaires puisque l’OMD fixe un seuil de
50 millions de dollars pour la mise en place de nouveaux codes (niveau à six chiffres) et
100 millions de dollars pour de nouvelles positions (niveau à quatre chiffres).
Pour les produits forestiers, la proposition a été élaborée par le Département des forêts
de la FAO, en coopération avec Eurostat, l’Organisation internationale des bois tropicaux
(OIBT) et la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe (CEE-ONU).
Depuis 1998, ces quatre organismes recueillent conjointement les statistiques annuelles
mondiales sur la production, les exportations et les importations de produits forestiers.
Les organisations ont consulté leurs États membres et les réseaux d’experts avant de
soumettre leur proposition du SH à l’OMD.
Le processus d’examen SH s’est déroulé en deux phases principales: la première consistant
à se prononcer sur la nouvelle structure et les changements apportés au texte juridique,
et la seconde visant à développer ou améliorer les notes explicatives. Après plusieurs
réunions, la première phase a été achevée en mars 2014, lors de la 53e session du
Comité du Système Harmonisé. Le résultat de cette consultation a ensuite été soumis
lors des 123e/ 124e Sessions du Conseil de l’OMD, l’organe supérieur de gouvernance
de l’OMD. Le Conseil, lors de sa réunion annuelle en juin 2014, a approuvé l’ensemble
des propositions de la FAO préalablement acceptées par le HSC et a décidé de les
recommander aux parties contractantes. Si aucune objection n’est soulevée par les pays
membres de l’OMD dans un délai de six mois, la nouvelle structure du SH 2017 sera
considérée comme officielle au 1er janvier 2015.
Le processus d’examen des produits forestiers s’est avéré un énorme succès pour
la FAO, l’OIBT et leurs organismes partenaires. Toutes les propositions de nouveaux
codes SH initialement soumises ont été acceptées. En particulier:
- La liste révisée des espèces tropicales de grumes, sciages, placages et contreplaqués
(1 nouveau code et 4 codes modifiés);
- Les espèces d’arbres ou groupes d’espèces tempérées (conifères, feuillus) pour le
bois de chauffage, grumes, sciages, placages et contreplaqués (17 nouveaux codes et
5 codes modifiés);
- Les dimensions des grumes tempérées (10 nouveaux codes);
- La séparation des résidus de traitement des bois agglomérés et non-agglomérés
(1 code nouveau et 1 code modifié);
- Les bâtiments préfabriqués en bois (1 nouveau code).
En conclusion, la prochaine édition SH2017 comprendra 30 nouveaux codes approuvés et
10 codes créés en vue de l’amélioration des produits forestiers. Cela permettra d’améliorer
considérablement la disponibilité et la comparabilité des statistiques du commerce
international dans la filière bois à l’avenir.
Les travaux se poursuivront dans la deuxième phase du processus, et, en 2014-2016, la
FAO et l’OIBT avec leurs partenaires contribueront à l’élaboration des notes explicatives du
SH2017 et veilleront à la participation aux réunions de l’OMD selon la nature des besoins.
Le SH 2017 entrera en vigueur au 1er Janvier 2017. Il est probable qu’à ce moment-là,
le processus d’examen suivant (SH 2022) soit alors en cours.
www.ATIBT.ORG
2014
FAO proposal included also changes for HS codes related
to forest products. In this case the documentation was
quite comprehensive and broad: it included the review of
168 items and was discussed in six meetings over two
years, both at the HS Review Sub-Committee (HS RSC
Sessions 43rd -46th) and HS Committee (HSC Sessions
52nd and 53rd).
The proposals were evidence-driven and supported
by comprehensive identification criteria - including
descriptions and photos - and trade data. The associated
trade data was necessary since the WCO sets a threshold
of USD 50 million for the introduction of new codes (sixdigit level) and USD 100 million for new headings (fourdigit level).
For the forest products part, the proposal has been
developed by FAO Forestry Department in cooperation
with Eurostat, the International Tropical Timber
Organization (ITTO) and the United Nations Economic
Commission for Europe (UNECE). Since 1998, these
four agencies have been jointly collecting annual global
statistics on production, exports and imports of forest
products. The organizations consulted their member
states and expert networks before submitting HS proposal
to WCO.
The HS review process consisted of two main phases:
the first to decide on the new structure and changes
to the legal text and the second to develop or improve
the Explanatory Notes. After several meetings, the first
phase was finalized in March 2014 at the 53rd Session
of the Harmonized System Committee. The outcome of
the consultation was then submitted to the 123rd/124th
Sessions of the WCO Council, the supreme WCO
governance body. The Council, in its annual meeting
in June 2014, approved all FAO proposals previously
accepted by the HSC and decided to recommend them
to the Contracting Parties. If no objection will be raised
by WCO member countries within a period of six months,
the new HS 2017 structure will be considered as official
on the 1st January 2015.
The review process for forest products was an
enormous success for FAO, ITTO and their partner
agencies. All proposals for new HS codes initially
submitted have been accepted. In particular:
- revised list of tropical species for logs, sawnwood, veneer
and plywood (1 new and 4 codes amended);
- temperate tree species or species groups (coniferous,
non-coniferous, species) for fuelwood, logs, sawnwood,
veneer and plywood (17 new and 5 codes amended);
- dimensions for temperate logs (10 new codes);
- separation of agglomerated and non-agglomerated
wood processing residues (1 new and 1 code amended);
- prefabricated buildings made of wood (1 new code).
In conclusion, the next HS 2017 edition will include 30 new
codes approved and created for and 10 codes improved
for forest products. This will significantly improve the
availability and comparability of international timber trade
statistics in future.
Work will continue in the second phase of the process,
and, in 2014-2016, FAO and ITTO with their partners will
contribute to the development of the HS 2017 explanatory
notes and will ensure participation in WCO meetings
as needed.
The HS 2017 will come into force on the 1st January
2017. It is likely that, at that time, the next HS 2022 review
process will be underway.
P13
2014
ANNUAIRE
Le bois tropical,
source d’énergie verte
Tropical wood, source of green energy
Didier Simon, Responsable Forêts du Fonds Français pour l’Environnement Mondial
(FFEM), nous présente l’attractivité de la cogénération pour le secteur du bois.
Patrick Martin, Directeur Technique de l’ATIBT, fait le point sur les opportunités et les
challenges.
ATIBT : Quels intérêts économiques pour les industries forestières du
bassin du Congo la cogénération offre-t-elle ? Quelle est l’attractivité
de cette technologie ?
Didier Simon : A l’heure actuelle, les industriels forestiers utilisent en Afrique de
grandes quantités de gasoil pour faire fonctionner leurs scieries à l’aide de groupes
électrogènes. Ils sont ainsi contraints de faire venir le carburant par camions, souvent sur
de grandes distances. Le combustible et son transport ont un poids très important
dans les charges d’exploitation de l’entreprise, qui présente de plus un bilan
énergétique négatif. Utiliser des résidus de la transformation du bois, à savoir les déchets
de bois et la sciure - qui constituent actuellement des sous-produits inutilisés - pour
produire de l’énergie à un faible coût est intéressant pour les entreprises d’un point de
vue économique et environnemental. Jusqu’à présent, l’utilisation du gasoil contribuait à
l’effet de serre. En produisant de l’électricité à partir de résidus de bois, on obtient
un impact environnemental beaucoup plus favorable que l’électricité produite à
partir d’énergie fossile.
ATIBT : Quels types d’incitations peut-on proposer aux entreprises ?
Didier Simon : La cogénération est une technique largement utilisée en Afrique par
les huileries de palme et les industries sucrières, mais dans le secteur du bois très peu
d’initiatives ont été engagées. Il faut donc s’interroger sur les raisons de ces blocages
spécifiques aux entreprises forestières. Si le coût de l’investissement paraît élevé
par rapport au coût de la scierie elle-même, il faut également considérer sa bonne
rentabilité avec un retour sur investissement de l’ordre de 7 ans. Les techniques
et performances des unités de cogénération sont accessibles (un guide a été publié par
l’ATIBT à ce sujet). Les établissements financiers (banques ou bailleurs de fonds)
peuvent bonifier les conditions de financement de ces investissements concernant
des centrales de cogénération, en termes de durée et de taux, ce qui revient à alléger
les charges financières des entreprises correspondant à cet investissement. De plus, les
États peuvent favoriser la cogénération, en particulier dans les zones où il n’y a pas
de perspective de raccordement électrique, et ce, à travers des mesures d’incitation
fiscale, telles que des exonérations ou allègements de taxes ou de droits de douane.
P14
www.ATIBT.ORG
Didier Simon
Responsable Forêts auprès du FFEM
Patrick Martin
Directeur Technique de l’ATIBT
Didier Simon, Forest Officer at the Fonds Français
pour l’Environnement Mondial (FFEM), presents the
attractiveness of cogeneration for the wood sector.
Patrick Martin, ATIBT Technical Director, analyzes
opportunities and challenges.
ATIBT: What should make investing in cogeneration
attractive for the forest industries based in the Congo
Basin?
D. S.: At present, in Africa, the forest industries rely heavily
on diesel in order to maintain their sawmills operational
through generator sets. This means they are forced to
transport the fuel by truck, often over large distances. Fuel
and its transport adversely affect a company’s operating
costs, resulting in a negative energy balance.
The use of wood processing residues for efficient energy
production, namely wood waste and sawdust, which are
currently under-utilized by-products, is far more interesting
besides making more economic and environmental sense.
Up until now, using fossil fuels has contributed to global
warming. By producing wood-residue based electricity, it is
possible to supply electricity with a more environmentallyfriendly impact.
ATIBT: Which incentives can be targeted to the forest
industries?
D. S.: Cogeneration is largely utilized in Africa by oil palm
and sugar industries, yet very few initiatives have been
launched in the wood sector. What are the bottle-necks
encountered by the wood industry? If investment costs
may seem high compared to the cost of the sawmill itself,
one must consider its good profitability, too, which allows
to expect a return on investment within 7 years. ANNUAIRE
À qui convient précisément la cogénération et qu’offre-t-elle
en termes d’économie ?
ATIBT :
Patrick Martin : La cogénération est une technologie qui permet de produire de l’électricité
et de la chaleur. Toute entreprise qui produit des déchets combustibles et qui
consomme ces deux types d’énergie est en mesure de produire sa propre énergie en
partie, en totalité ou même en excès. Dans ce dernier cas une revente à la population
peut être envisagée, puisqu’elle produit déjà son électricité avec des groupes électrogènes
souvent mal réglés et à très mauvais rendement. Aujourd’hui, il est impensable que
la conception des industries de production d’huile de palme, de sucre ou de riz ne
comprenne pas de système de cogénération.
Et pourtant leurs déchets sont bien plus difficiles à stocker et à brûler que le bois.
L’utilisation de la biomasse pour la production unique d’électricité sort du cadre
de la cogénération, mais cette technique est largement utilisée et serait très appréciée
pour l’approvisionnement en électricité des villes africaines avec la récupération du
bois d’abattage ou des forêts de plantations dédiées à cette utilisation.
ATIBT : Des projets de cogénération ont-ils déjà été mis en œuvre en
Afrique Centrale ?
Patrick Martin : Effectivement au moins deux centrales de cogénération ont été mises
en service, l’une en République Centrafricaine et l’autre en République du Congo. La
première (gazogène) est à priori toujours en fonction, la seconde chez IFO a été arrêtée
du fait d’un système particulièrement innovant et fragile qui imposait très fréquemment le
remplacement de pièces mécaniques coûteuses. Actuellement une troisième centrale
est en cours de montage à la CIB. Pour plus d’informations rendez-vous sur le site.
Quelles sont selon l’ATIBT les difficultés des entreprises
forestières d’Afrique à se lancer dans l’investissement de centrales
de cogénération ?
ATIBT :
Patrick Martin : Il y a plusieurs raisons qui expliquent la réticence des industriels.
Le coût élevé de l’investissement, qui peut être plus élevé que la scierie elle-même. La
crise économique perdure et ne favorise pas l’investissement. La nécessité de concevoir
un matériel (notamment les turbines) sur-mesure car le marché ne propose que
des gammes de puissance plus élevées que les besoins des industriels forestiers
africains. L’immobilisation du matériel pénalise l’acquéreur face à un marché et une
politique instable. Le secteur de l’électricité est souvent mal cadré et ne facilite pas
l’électrification rurale. Certains groupes (ONG, certificateurs, populations) exercent
une pression pour l’électrification rurale en imposant des conditions irréalistes avec
des responsabilités trop importantes. Enfin, les idées reçues sur le fonctionnement
d’une centrale de cogénération sont entretenues par toute une série de paramètres qui
apparaissent ingérables et qui laissent penser que cette technologie relève d’un métier
spécifique et complexe.
ATIBT : Quand on parle de cogénération, on parle d’un investissement
ATIBT: Cogeneration: who is it for and what kind of
savings can it ensure?
P. M.: Cogeneration is a technology employed to
simultaneously generate electricity and heat. Any industry
producing combustible residue can use it to generate their
own power - partly, entirely or even in excess. In the latter
case, excess power can be sold to the local population, as
electricity is currently being produced from generator sets
that are often incorrectly set up and inefficient. Nowadays,
there is no question that cogeneration is an integral part
of any palm-oil, sugar and rice industry. Yet, stocking
and burning their residues is far more difficult than wood
waste. Using biomass uniquely for electricity production
is beyond the scope of cogeneration, however this is a
largely used technique that African cities would welcome:
their electricity supply would be ensured by the recovery
of logged timber or forest plantations set up to this end.
ATIBT: Have any cogeneration projects been carried
out in Central Africa?
P. M.: Well, at least two cogeneration plants have been
installed, one in République Centrafricaine and the other
in the Republic of Congo. The former (gasifier) should
still be operational; the latter, set up by IFO, has come
to a halt owing to a particularly innovative, albeit fragile,
system whose mechanical pieces had to be replaced
too frequently at high costs. CIB is currently installing a
cogeneration plant. For more information please see here.
ATIBT: According to ATIBT, what makes it difficult for
the forest industry to invest in cogeneration plants
in Africa?
P. M.: There are several reasons accounting for the
industry’s reluctance.
The high investment costs may be higher than the
sawmill itself. The ongoing economic crisis is not
conducive to investing. The need for tailor-made
material, e.g. turbines, because those readily available
on the market are set to power ranges that are much
higher than those needed by the forest industry in
African countries. Lock-up periods for the material
penalizing the buyer, often as a result of market, and
political, instability. An electricity sector that is not really
suitable and does not favour rural electricity supply.
The influence some pressure groups (NGOs,
certification bodies, populations) exert to attain rural
electricity supply at conditions that are hardly realistic
and entail unilateral responsibility.
Finally, overgeneralized notions on cogeneration plants
and how these function are reflected in a number of
parameters impossible to take on, making one think
that the technology is complex and too specialistic.
de l’ordre de combien d’Euros ?
ATIBT: Cogeneration means an investment in the
order of… ?
P. M.: It all depends on the plant production capacity,
the technology to be employed and the water source
for cooling. Overall, the cost varies from 1,5 to 4 million
Euro per Megawatt.
ATIBT : De quelle façon l’ATIBT peut-elle soutenir ses membres pour
ATIBT: How can ATIBT support its members so they
can gain access to financial incentives?
P. M.: 20 years ago, in South-East Asia, several countries
gave industries the financial incentives to develop this
technology. Today, they are specialized and no longer
hesitate to embark on innovative systems.
ATIBT is currently looking to mobilize funding to support
this policy in Africa.
Patrick Martin : Tout dépend de la capacité de production de la centrale, de la
technologie retenue et de la ressource en eau pour le refroidissement. Globalement
le prix varie entre 1,5 millions d’euros et 4 millions d’euros par Mégawatt.
qu’ils aient accès à des incitations fiscales ?
Patrick Martin : Il y a une vingtaine d’années en Asie du sud-est, plusieurs pays ont
incité financièrement les industriels au développement de ce type de technologie.
Aujourd’hui, leurs industries maitrisent le sujet en toute simplicité et n’hésitent plus
à se lancer dans des systèmes innovants.
Pour l’instant, l’ATIBT recherche des fonds pour appuyer cette politique en Afrique. Entretien par Tullia Baldassarri Hoeger von Hoegersthal,
Communication ATIBT
www.ATIBT.ORG
2014
Interview by Tullia Baldassarri Hoeger von Hoegersthal,
ATIBT communication
P15
2014
ANNUAIRE
Du Gros Bon Sens
Nos amis Québécois, aiment à
utiliser cette expression : le GBS !
Le Gros Bon Sens, celui d’être pratique et
de se rendre compte de l’évidence.
Good Common Sense
« Our Quebecker friends just love the expression: Gros Bon Sens (good common
sense), that sound ability to be practical and see things clearly. »
S’il y a quelque chose d’évident aujourd’hui, c’est que la situation a changé dans le monde
du bois en Afrique et le Forum de Brazzaville a été un événement essentiel qui est venu,
à point, consolider les bases de cette nouvelle construction. Nos professions, toutes, ont
à la fois une image à améliorer, tout en conciliant leurs intérêts économiques. En effet,
que ce soient du fait des législations en cours : FLEGT, LACEY ACT, JAPAN’S GOHO
WOOD, AUSTRALIAN ILLEGAL LOGGING PROHIBITION BILL … par les orientations
très volontaristes de certains pays (voir le rapport Védrine) , afin de répondre aux attentes
des ONG, aux exigences des populations et des parties prenantes mais aussi et surtout
des marchés, il est clair que nous avons à poursuivre cette prise en compte du
nouveau contexte dans lequel nous évoluons. Ainsi nous n’avons pas le choix que
de bien faire voire de très bien faire.
ATIBT : Comment justement assurer que nous faisons bien ou très bien ?
A l’époque d’Internet, des réseaux sociaux, des exigences des consom’acteurs (des
consommateurs qui décident d’utiliser consciemment leur pouvoir d’achat pour défendre
leurs idées) il est indispensable de penser en transparence, d’agir en transparence,
d’organiser en transparence. On peut d’ailleurs saluer le travail entrepris au sein de
l’ATIBT qui, pas à pas, méthodiquement, va vers plus de transparence dans sa propre
organisation en accueillant des observateurs extérieurs, en mettant en place des méthodes
d’évaluations des nouveaux membres à titre d’exemples. On ne peut effectivement
pas parler de gouvernance pour les autres sans s’appliquer à soi-même certaines
règles. Enfin, comme interface et association internationale, il est en effet du devoir de
l’ATIBT de devenir un de ces facilitateurs de changement et c’est bien le sens que
ses membres doivent donner à cette démarche collective.
Ainsi ce travail en transparence, dans ces instances est à la fois sain mais aussi
indispensable. Il est tout aussi indispensable de l’encourager ou de le réclamer dans
l’entièreté de notre filière : exploitants forestiers, transformateurs, importateurs,
traders, revendeurs, sous-traitants, aménagistes et syndicats professionnels.
Les règles déontologiques paraissent toujours rébarbatives. Elles ne sont pas simples
à mettre en place. Elles sont parfois excluantes, alors que l’on cherche à accueillir plus de
P16
www.ATIBT.ORG
par Emmanuel Groutel
Wood & Logistics Expert
[email protected]
If something is pretty clear today, it is that things have
changed in the world of African timber, as the Brazzaville
Forum has shown; a crucial event, the Forum has been
quite timely in making a strong case for this new setup. Our lines of work, each and every one of them, badly
need to perk up their image, while striking a balance
with economic interests. Actually, whether it’s current
legislations such as FLEGT, LACEY ACT, JAPAN’S
GOHO WOOD, AUSTRALIAN ILLEGAL LOGGING
PROHIBITION BILL [1]… or proactive measures taken
by some countries (rapport Védrine) [2], in order to meet
the demands of NGOs, populations and stakeholders
and above all markets, we must clearly realize the new
context in which we are evolving. We have no other
choice but to make it crystal clear that we are doing
the right thing.
But exactly how can we make sure we are
truly doing the right thing?
In the Internet era, the era of social networks, of consumactors (i.e. consumers who choose to use their purchasing
power consciously to stand for their values), it is vital
to think transparently, act transparently, organize
transparently. One cannot but welcome the efforts
carried out by ATIBT, an organization that slowly but
surely is going towards more and more transparency by
letting external observers join in; or, to give another
example, by introducing evaluation methods for its
new members. One cannot tell others about governance
unless one practices what one preaches. Finally,
given its double role as interface and international
association, it is ATIBT’s duty to facilitate change and
that is just how its members should understand this
collective endeavour.
In a nutshell: not only is this transparency effort healthy,
but also vital. Equally vital is to encourage it, or
even demand it, in all segments of our sector: forest
ANNUAIRE
2014
operators, processors, importers, traders, resellers,
sub-contractors, managers and professional
associations.
Deontological rules invariably look somewhat
unattractive. They cannot be easily satisfied. At
times they draw lines leading to excluding, rather than
welcoming, new members in our league. However, we
know all too well that, while reputation is the result
of relentless work being carried out, day after day, by
everyone in the community, it can be tarnished once
and for all, if even one is dysfunctional.
In our deontological responsibility, we can draw
inspiration from what some importer associations
have done.
(Of course, this does not rule out continuous improvement.)
It’s about starting to make a list identifying the players
in a given segment, recording all relevant information
about them, cross-checking to see that the information
is objective and correct, ensuring balance, conducting
comprehensive checks and finally, deciding what to do.
© Emmanuel Groutel
monde dans notre communauté. Cependant on sait très bien qu’une réputation se bâtit
avec un travail acharné, de tous les jours, auprès de tous ceux qui contribuent à former
l’ensemble mais que tout cela peut être abattu par le dysfonctionnement d’un seul.
Dans ce devoir de déontologie, qui n’exclut pas l’amélioration continue, il faut s’inspirer
de ce qui a été mis en place dans certains syndicats d’importateurs. Ainsi, cela
commence par répertorier qui sont les acteurs en présence, enregistrer des informations
pertinentes les concernant, vérifier l’objectivité et l’honnêteté de celles-ci, veiller à être
équilibré, pousser des contrôles étayés et finalement décider de ce qui doit être fait.
En conclusion, ce Gros Bon Sens c’est bien celui de se rendre compte que l’on ne
pourra pas mener d’actions collectives (marketing, formation, recherche, mise en
place de laboratoires de contrôle, lobbying, rapprochement avec les autres producteurs
de produits forestiers …) que l’on ne pourra pas convaincre les partenaires bailleurs,
que l’on ne pourra pas avoir de reconnaissance internationale, si nous n’œuvrons
pas à améliorer la gouvernance, là où nous sommes, à partir de nos entreprises, de
nos syndicats ou de nos instances représentatives.
To make a long story short: Good Common Sense
is nothing but the realization that we won’t be able to
carry out our collective actions (marketing, training,
research, control laboratories, lobbying, developing closer
ties with other forest products producers…); that we won’t
succeed in convincing our donors; that we won’t
gain international recognition, unless we strive for
better governance, right where we are, starting from
our companies, our associations or representative bodies.
Those of us who cannot, will not be willing, or will not
be in a position to act accordingly, will automatically
cut themselves off from markets.
Interview by Tullia Baldassarri Hoeger von Hoegersthal,
ATIBT communication
Ceux qui ne sauront pas, qui ne voudront pas ou qui ne pourront pas agir dans ce
sens, s’excluront seuls des marchés.
Entretien par Tullia Baldassarri Hoeger von Hoegersthal,
Communication ATIBT
[1]
www.ATIBT.ORG
Groutel E. (2013), Cadre réglementaire et logistique internationale
des bois : analyse du Règlement Bois de l’Union Européenne
Opportunités pour la filière logistique, in Alix Y. & Lacoste R.,
Fondation SEFACIL, EMS, pp.397-424.
[2]
Un partenariat pour l’avenir : 15 propositions pour une nouvelle
dynamique économique entre l’Afrique et la France.
P17
2014
ANNUAIRE
Les bois tropicaux reprennent
des couleurs au Carrefour
International du Bois 2014
Tropical wood swings back into positive territory
at Carrefour International du Bois 2014
par Tullia Baldassarri Hoeger von Hoegersthal
Communication ATIBT
Alors que l’importance de la demande se confirme désormais sur l’échiquier des marchés
américains, asiatiques mais également européens – dans son rapport de marché du
16 juin dernier, l’OIBT fait désormais savoir que la Hollande, l’Espagne et l’Angleterre
sont les pays qui connaissent les importations de bois tropicaux les plus importantes en
Europe – les 10.215 visiteurs issus de 74 pays ont pu mieux se rendre compte de l’offre
en bois, y compris en bois tropicaux et de mieux intégrer cette offre à leurs projets.
Pour les acteurs de la première et de la seconde transformation, le Carrefour a été
l’occasion de mettre en lumière innovations et avantages concurrentiels des produits bois.
Le parc de la Beaujoire, cadre « remis à neuf » du Carrefour
L’édition 2014 était celle qu’il ne fallait pas manquer : la bonne participation des producteurs
ainsi que des acheteurs de bois tropicaux (surtout Belges et Italiens) marque une
belle progression dans la base « exposants » du Carrefour. Pour preuve, le retour de
Vandecasteele, un des habitués les plus assidus, mais aussi la présence de Delcovenaere
Houtimport et, pour la toute première fois, du groupe italien Corà.
Puis, la présence de Garnica Plywood, fabricant et leader en Europe de panneaux et
composants de panneaux dont une gamme de produits ignifugés en peuplier et okoumé.
De plus, au moment où tous les regards étaient tournés vers le Brésil pour le mondial du
football, quelle belle surprise de retrouver le logo ATIBT sur le stand du groupe brésilien
Trasam. Précisons que le plancher du stand de l’ATIBT était réalisé en doussié, padouk et
freijo, ce qui attirait plus que de simples regards fugaces… tout en comblant d’admiration
plus d’un expert, surpris par la somptuosité du freijo, proche du teck. Ce dernier n’a
d’ailleurs pas manqué de séduire certains fabricants, qui en feront certainement le choix
pour leurs projets.
As demand is starting to swing back into positive territory
on the international scene – in its market report of 16 June,
ITTO states that the Netherlands, Spain and UK are
Europe’s most important countries for tropical timber
imports – the 10,215 participants in Carrefour du bois
have become more aware of the wood supply, including
of tropical timber, and how to better integrate this offer
into their projects.
For representatives from the wood processing sector,
Carrefour 2014 was an opportunity to highlight
innovation and the comparative advantages of wood
products.
The 2014 edition was the one which ought not to be
missed: well attended by producers and buyers of tropical
wood (especially Belgians and Italians), it marked a strong
increase in the «exhibitor» baseline of the Carrefour.
Body of evidence: the return of Vandecasteele, a largely
steady attendee of Carrefour, but also the presence of
Delcovenaere Houtimport and the «first time ever» of
Italian group Corà.
Then, the presence of Garnica Plywood, Europe’s leading
plywood panel manufacturer, with a range of products
including a fireproof poplar-okoumé component. And,
whilst all eyes are turned to Brazil for the world cup, what a
nice surprise to find ATIBT’s logo on the stand of Brazilian
group Trasam. On to the wooden floor of ATIBT’s stand:
made of doussié, padouk and freijo, it attracted more than
just some fleeting glances... filling several experts with
awe, at the sumptuousness of freijo and its resemblance
to teak. Nor did it fail to seduce some manufacturers,
who will certainly make it their tropical timber of choice
for their projects.
LE CARREFOUR 2014 EN QUELQUES CHIFFRES
530 exposants
10 215 visiteurs, tous professionnels
22% de visiteurs étrangers, issus de 74 pays
Fréquentation globale en hausse de 2%
P18
www.ATIBT.ORG
Le Carrefour 2014 en quelques chiffres
530 exposants
10 215 visiteurs, tous professionnels
22% de visiteurs étrangers, issus
de 74 pays
Fréquentation globale en hausse de 2%
ANNUAIRE
2014
© LCB
© Klas Sander
www.ATIBT.ORG
P19
2014
ANNUAIRE
L’ATIBT, quant à elle, a accueilli à son stand - juste à côté du CIRAD et derrière Interholco
- plusieurs techniciens, chercheurs universitaires, producteurs et transformateurs à la
recherche d’une réponse ou d’un éclairage. Le stand était pratiquement comble, suite à
ces échanges qui ont d’ailleurs confirmé le grand intérêt des visiteurs pour les qualités
inégalables du bois tropical.
Ci-dessous, nous vous présentons dans un panorama photographique, et quelque peu
impressionniste, notre initiative de communication co-gérée par Le Commerce du Bois et
co-financée par l’IDH, ainsi que les prémices de documentations techniques en matière
de durabilité, d’humidité et de bois africains éco-certifiés, ainsi que les rapports issus
des nombreux colloques, contacts et réunions qui ont eu lieu au cours de ces trois jours.
© Luca Zanetti / Precious Woods
© J.L. Marshall / Wijma
P20
www.ATIBT.ORG
As to ATIBT, we welcomed to our stand – right next to
CIRAD and behind Interholco – technicians, academics,
tropical timber producers, wood processing actors and
academics in search of an answer or advice. The booth
practically filled up as a result of these exchanges,
confirming the deep interest of our visitors in the
incomparable qualities of tropical wood.
Below, we are delighted to give you a photographic tour,
a somewhat impressionistic panorama if you like, of our
communication initiative co-led with Le Commerce du
Bois and co-financed by IDH; the advance technical
publications on durability, moisture and African certified
wood as well as anything we could retain of the many
conferences, contacts and meetings that took place during
those three days.
O
E
EFI (European Forest Institute)
Heiko LIEDEKER
Head of Unit
FLEGT and REDD Facilities
80100 - Joensuu - FINLANDE
+34 6 73 27 28 02
[email protected]
www.efi.int
FAO (Organisation des Nations
Unies pour l’alimentation et
l’agriculture)
Olman SERRANO
Représentant de la FAO
Bureau de liaison et partenariat
Malabo - GUINEE EQUATORIALE
+240 22 20 55 416
[email protected]
www.fao.org
ANNUAIRE
2014
Organisation Internationale
des Bois Tropicaux (OIBT)
Marcellin NZIENGUI
Représentant régional OIBT pour l’Afrique
BP 329 - Libreville - GABON
+241 01 44 38 25 / +241 06 61 14 80
[email protected]
© Daniel Tiveau
www.ATIBT.ORG
P21
2014
ANNUAIRE
PRODUCTEURS,
TRANSFORMATEURS BOIs,
NÉGOCE BOIS
ALPICAM s.a.r.l
A
Production / transformation / commercialisation
Dr. Alberto Saviolo
B.P. 2130 - Douala - CAMEROUN
+237 33 39 19 79 / +237 33 39 48 33
Fax : +237 33 39 09 47
[email protected]
ANDRIGHETTI LEGNAMI
Négociants
Ada ANDRIGHETTI
Via Zona Industriale, 5 - Vigorovea
35020 - Sant’Angelo di Piove - ITALIE
+39 04 95 84 36 11
Fax : +39 04 95 84 36 47
[email protected]
www.andrighettilegnami.com
P22
www.ATIBT.ORG
BASSO LEGNAMI
Négociants
Giovanni BASSO
Via dell’Artigianato, 6
13040 - Rovasenda - ITALIE
+39 01 61 87 97 97
Fax : +39 01 61 87 9798
[email protected]
www.bassolegnami.com
B
J. BITAR & Company Ltd.
Production / transformation / commercialisation
Ghassan BITAR
P.O. Box 406 - Sekondi - GHANA
+233 31 46828
Fax +233 31 46725
[email protected]
ANNUAIRE
BOMACO
Production / transformation /
commercialisation
Paul DE WAGHENEIRE
I.Z. Doornveld/Pand, 3
Zellik - BE 1731 - BELGIQUE
+32 246 603 05
Fax +32 246 695 58
[email protected]
www.bomaco.be
Production / transformation /
commercialisation
Christian SCHWARZ
Directeur Général
B.P. 41 – Ouesso
RÉPUBLIQUE DU CONGO
[email protected]
www.olamgroup.com
BTM (Bois Tropicaux
du Midi)
Négociants
Jean-Yves BAUDRAND
Zone Portuaire, B.P. 307
34204 - Sète - FRANCE
+33 4 671 844 50
Fax +33 4 671 844 55
[email protected]
CABD (Compagnie Atlantique
des Bois et Dérivés)
Négociants
Jean-Jacques BOUTROT
164 Bd Emile Delmas B.P 2048
17009 - La Rochelle - FRANCE
+33 5 464 325 25
Fax +33 5 464 257 33
[email protected]
C
CATERPILLAR Forest Products Inc
Michael DUNCAN
CIB (Congolaise
Industrielle des Bois)
100 N.E. Adams Street
Peoria, Illinois 61629-9600 - ÉTATS UNIS
+1 706 880 4419
[email protected]
CBG (Compagnie des bois du Gabon)
Production / transformation /
commercialisation
Guillaume FENART
B.P 603 - Port Gentil - GABON
+241 55 39 83
Fax +241 56 11 32
[email protected]
cbgpog.com/cbg-presentation.html
CHANZY BOIS
Négociants
Jean-Marie FENART
Monglas
77320 - Cerneux - FRANCE
+33 2 64 01 93 54
Fax +33 2 64 01 21 21
[email protected]
CID NANTES
Négociants
Dominik MOHR
Zone Portuaire Cheviré Aval
Rue de l’Ile aux Moutons
44101 - Nantes CEDEX 4 - FRANCE
+33 2 51 70 67 10
Fax +33 2 51 70 67 19
[email protected] /
[email protected]
www.cid-bois.fr
CORA Wood Gabon
Production / transformation /
commercialisation
Cesare ZANCOLO
B.P. 521 - Port Gentil - GABON
+241 56 59 20
Fax +241 56 59 33
[email protected]
[email protected]
www.corawood.com
DESIGN PARQUET
Négociants
Joseph et Yves PANAGET
Z.A. Le Montigné Est
35370 - Torcé - FRANCE
+33 2 994 966 66
Fax +33 2 994 966 67
[email protected]
[email protected]
www.designparquet.fr
DEYA
Production / transformation /
commercialisation
Laurence BONNARET
13 Rue Pierre et Marie Curie
19400 - Argentat - FRANCE
+33 5 55 91 92 53 / 5 49 25 40 29
Fax +33 5 49 25 14 49
[email protected]
[email protected]
www.groupe-deya.com
www.ATIBT.ORG
2014
D
DIEFFENBACHER GmbH
Fournisseur d’équipement et services
Didier GOESAERT
Heilbronner Strasse, 30
75031 - Eppingen - ALLEMAGNE
+49 21 71 39 96 99
Fax +49 21 71 39 96 18
[email protected]
www.dieffenbacher.de
DLH Nordisk A/S
Négociants
Martin GROME
Skagensgade, 66
2630 - Taastrup -DANEMARK
+45 435 001 00
[email protected]
www.dlh-group.com
F
FIBRES S.A.
Négociants
Jean-Lorrain HUET
ZI Les Tamarins
Rue des Marins Pêcheurs
97420 - Le Port - FRANCE / LA RÉUNION
+332 624 254 10
Fax +332 624 363 15
[email protected]
G
GIESELMANN GmbH & Co KG
Négociants
Matthias GIESELMANN
Am Kreienwinkel, 5
32130 - Enger - ALLEMAGNE
+49 258 610 28
Fax +49 258 686 44
[email protected]
www.gieselmann-holz.de
Ets. PIERRE HENRY & FILS
Production / transformation /
commercialisation
Luc HENRY
B.P. 1138840 - St-Hilaire-du-Rosier - FRANCE
+33 4 766 450 06
Fax +33 4 766 430 03
[email protected]
www.henry-timber.com
I.A.S. Info Adapt’Services
Eric VIGNAT
2380 avenue de Lyon
01960 - Perronas - FRANCE
+33 4 74 32 38 50
Fax + 33 4 74 32 38 51
[email protected]
P23
2014
ANNUAIRE
La forêt tropicale :
Une toute autre
histoire à raconter…
Tropical Forests, A Different Story to Tell
par Tullia Baldassarri Hoeger von Hoegersthal
Communication ATIBT
© Interholco
(Ngombé/République du Congo) Mama BITSOTSO est debout sur le porche, le visage
illuminé par un sourire radieux, et le regard posé sur ses enfants. Elle est fière de
leur progrès en mathématiques et en sciences. Son fils ainé ira à l’université, l’année
P24
www.ATIBT.ORG
Ngombé, Republic of Congo. Mama BITSOTSO is
standing on the porch, her face illuminated by a
smile as she looks at her children. She is proud of
their progress in mathematics and science. Her “ainé”
ANNUAIRE
prochaine. Récemment encore, il empruntait des livres à la bibliothèque. Pas des livres
de science-fiction, comme les garçons de son âge, mais plutôt des livres portant sur des
questions d’agriculture. Il veut une vie meilleure, et pas seulement en rêver... il la veut
concrète et la construire dès maintenant.
Bienvenue à Ngombé, 950 km au nord de Brazzaville, à 1.200km de Douala…où
Danzer, un des plus grands producteurs mondiaux de placages en bois tropical, a
des concessions forestières dont la superficie s’étend sur 1,1 millions d’hectares. Non,
il ne s’agit pas de déforestation ou de quelque autre « drame de la forêt ». Ulrich Grauert,
l’un des directeurs exécutifs du groupe, a une toute autre histoire à raconter.
« C’est là que l’activité d’IFO [une filiale du groupe DANZER] a commencé, en 1999 ».
C’est là que Mama BITSOTSO vit avec sa famille dans la maison familiale en bois. IFO emploie près de 1.000 employés. L’effectif du groupe Danzer compte environ
2 500 salariés, avec des bureaux à Melnik (République Tchèque), dans le Jura (France),
aux États-Unis, au Canada, en Belgique, au Royaume-Uni, au Bahreïn, au Maroc, à
Moscou, à Shanghai et en Suisse. « Le salaire mensuel minimum dans le pays est de
77 euros » dit M. Grauert. « À l’IFO, le salaire le plus bas est de 175 euros par mois et
les travailleurs gagnent en moyenne 412 euros par mois ». Les familles et leurs enfants
peuvent aller à l’école. Leurs enseignants sont originaires du pays et vivent sur ​​place.
Les enfants et les employés ont accès à une bibliothèque comprenant plus de
9.000 livres. Il y a des ordinateurs fixes et portables, et on y organise de cours de formation
en informatique. « La bibliothécaire me disait que les sujets les plus lus concernent
l’agriculture, le droit, les mathématiques et l’économie. Dès que les travailleurs ont de
l’argent à investir, l’instruction devient leur principale priorité ».
Leurs maisons ont l’électricité et l’eau potable. « Au sujet des maisons, nous avons un
programme annuel de construction de logements pour les travailleurs. Ce sont soit des
maisons en bois ou en pierre. La configuration typique se compose d’un salon, d’une ou
deux chambres à coucher, d’une cuisine et de toilettes avec douche. »
Un hôpital a également été construit. Bien que les enseignants aient été choisis et
rémunérés par le gouvernement, le personnel médical dans les hôpitaux IFO est rémunéré
par IFO.
Les coûts des formations, qui sont dispensées à un rythme constant, sont
entièrement pris en charge par l’IFO. « Nous prenons la sécurité au travail très au
sérieux. Les travailleurs IFO sont dotés d’équipements de protection oculaire et auditive
adaptés et récents. Le port du casque y est effectivement obligatoire, et tout le temps.
De plus, nous avons débuté des formations portant sur le renforcement des capacités
et la conduite du management d’équipe, tant des équipes et du management d’origine
Congolaise qu’expatriés. Nous apprécions particulièrement le Guide des pratiques
managériales qui a été publié dernièrement par l’ATIBT. Il existe un tel potentiel parmi
nos salariés que les vrais talents ont besoin d’être identifiés. »
Et en cas d’accident ? « Les travailleurs, mais aussi leurs familles, ont un libre accès
aux soins médicaux dans notre hôpital. » Ils peuvent bénéficier d’une salle opératoire,
d’un laboratoire, de vaccinations, d’un accès à une pharmacopée de bonne qualité, de
traitements du VIH, etc…. « Les chiffres parlent d’eux-même: dans la République du
Congo, la mortalité infantile est signalée comme étant de l’ordre de 8%. Dans notre région
à Ngombé, elle est inférieure à 2% ».
www.ATIBT.ORG
2014
will go to university, next year. Not too long ago, he would
borrow books from the library. Not science fiction as other
boys his age would. Agriculture. Because there’s nothing
fictional about the better life he is keen on: it has to be
found (and he will build it) here, now.
Welcome to Ngombé, 950 km north of Brazzaville, or
1,200km away from Douala, where Danzer, one of the
world’s largest producers of hardwood, has a forest
concession of 1,1 million ha of tropical forest. No, this isn’t
about deforestation or some other “forest drama”. Ulrich
Grauert, one of the executive directors of the group, has a
different story to tell. “This is where IFO [part of DANZER]
started, back in 1999”. This is where Mama BITSOTSO
and her family live. This is their wooden house.
IFO employs almost 1’000 workers. The whole
Danzer group has about 2,500 employees, with wood
production plants and offices in Melnik (Czech Republic),
Jura (France), USA, Canada, Belgium, UK, Bahrain,
Morocco, Moscow, Shanghai and Switzerland. “77 EUR
per month is the minimum wage in the country,” says Mr
Grauert. “At IFO, 175 EUR per month is the lowest salary,
with workers earning an average of 412 EUR per month”.
Their families and children can go to school. The teachers
are Congolese, living on-site.
Children and employees have free access to a library
holding some 9,000 books. It has PCs and laptops
and computer training is given. “The librarian was telling
me that the most read topics include agriculture, law,
mathematics and economics. As soon as workers have
money to invest, education is a priority.”
Their homes have electricity and clean drinking
water. “Talking about homes, we have a yearly program
of house-building for workers. It’s partly wooden houses,
partly built in stone. The typical house is composed of a
living room, one or two bedrooms, and a kitchen and
toilet with shower.”
A hospital has also been built. While teachers are
selected and paid by the government, the medical
personnel in IFO’s hospital is paid by IFO.
Training is given on a continuous basis and fully
covered by IFO. “We take work safety seriously. IFO’s
workers are equipped with the relevant eye and earprotection. And yes, most certainly, helmets must be
worn, they are a must at all times. What’s more, we invest
in capacity building, running personnel management
training courses. For both Congolese and expat staff
and management. We very much welcome the Guide
focusing on management training recently published by
ATIBT . There is so much potential in our workers, talents
that need to be freed-up.”
And in case something happens? “Not workers alone,
but also their families, have access to medical treatment in
our hospital.” They can benefit from an operating room, a
laboratory, vaccination, access to good quality treatment,
P25
2014
ANNUAIRE
Mama BITSOTSO, me dit-on, est l’épouse d’un ancien travailleur de l’IFO. Il occupait
un poste au sein du département transport. « Sur 1,1 million d’hectares (la surface totale
de la concession IFO) moins que 0,15% par an est affecté aux infrastructures routières
ou à l’exploitation forestière ».
Donc, plus la concession est grande, moins le nombre des arbres abattus par ha
est important ? « Au sein de IFO, nous pratiquons une exploitation sélective. Seulement
1 arbre est coupé sur une zone dont la taille est équivalente à 4 terrains de football par
année (soit 0,5 arbre par ha). La forêt est alors laissée au repos pour permettre aux arbres
de croître et nous y revenons seulement après 30 ans pour s’assurer de la durabilité de
l’exploitation ! Bien sûr, je ne peux pas dire que cela se passe comme ça dans d’autres
concessions. Mais sur le principe, il serait important d’éviter de donner des surfaces
forestières trop petites aux entreprises ; De plus grandes concessions leur permettent de
mieux exercer une exploitation rotative en procédant à des coupes de bois sélectives ».
Existent-ils des mesures favorisant la motivation des travailleurs ? « Les intéressements
sont généralement liés au volume, à la performance et à la qualité. Ils sont principalement
axés sur les résultats. Cependant, ce n’est pas seulement la question du rendement et de
la productivité qui est prise en compte. Nous nous assurons d’intégrer aussi les objectifs
personnels afin que les motivations ne soient pas uniquement formulées en chiffres ».
Mais alors comment définir des compétences « humaines »? Les ouvriers suivent en
interne des formations portant sur la mécanique, l’électricité, l’exploitation forestière, la
comptabilité etc. La formation technique a aussi lieu régulièrement dans le cadre de la
certification FSC ; En plus de cela, les sociétés du groupe Danzer s’intéressent de près à
la gestion du personnel. Pourquoi? «Des situations stressantes entre travailleurs peuvent
survenir, et une formation ad hoc est dispensée pour régler les questions de personnel,
organiser des ateliers, et bien sûr apprendre à gérer avec succès les conflits. Travailler
au bien-être de notre personnel est l’une des valeurs fondamentales de DANZER, car
elle permet au potentiel de chaque employé de se développer pleinement.
DANZER souhaite mettre en place un modèle de développement de ses ressources
humaines qui soit spécifiquement adapté à l’industrie forestière en Afrique. «Nous croyons
qu’investir dans nos valeurs en ressources humaines est un des investissements les plus
déterminants sur le long terme. Non seulement ce sera une avancée pour les sociétés
favorisant l’efficacité et la productivité par l’introduction de l’innovation, mais cela valorisera
les employés eux-mêmes et contribuera à leur bien-être. C’est la raison pour laquelle chez
Danzer, «placer l’humain au cœur de notre activité» est une absolue priorité.
C’est ce que, à mon sens, l’expression «forêt tropicale» devrait de plus en plus évoquer
désormais…
P26
www.ATIBT.ORG
HIV-treatment, etc. “Let’s look at some figures: in the
Republic of Congo, child mortality is reported to be at 8%.
In our region at Ngombé, it’s less than 2%.”
Mama BITSOTSO, I’m told, is the wife of an old worker
of IFO’s. He used to work in the transit department.
“On 1.1 million ha (the total surface of the IFO concession)
as little as 0.15% per year is being impacted with roads
or logging.”
So, the larger the concession, the lower the number
of trees that are being harvested per ha? “At IFO we
do selective logging. Only 1 tree is cut in an area the size
of 4 football fields per year (or 0.5 trees per ha). The forest
is left to recover, timber to grow and we return there after
30 years only to assure sustainable harvest! Of course, I
cannot vouchsafe for other concessions. But in principle,
it would be important to avoid giving small forest surfaces
to companies; instead, larger concessions allow them to
better carry out their work on a rotating basis by doing
selective logging.”
Are there any incentives for workers? “Incentives
are typically linked to volume, performance, quality and
respect of the environment, such as ‘Reduced Impact
Logging’. They are fairly results-based. However, it’s not
only yield and productivity that counts. We try to include
also personnel goals, incentives that are not only numbers
based.”
Now, how to define “human” skills? Workers are
educated internally on mechanics, electricity, logging,
accounting etc. Regular technical training takes place
also as part of FSC certification; on top, companies in
the Danzer group tackle personnel management. Why?
“Stressful situations between workers may arise and adhoc training is given to deal with personnel issues, from
how to run a workshop to how to succeed in managing
conflict. Supporting the well-being of our staff is one of
the core values of DANZER, as it allows the potential of
each employee to be fully developed.
DANZER wishes to set up a model for human resources
development, one that is specifically adapted to the forest
industry in Africa. “We believe that investing in our human
resources is one of the most successful investments in the
long run. Not only will this boost the companies’ efficiency
and productivity, by introducing innovation etc., but also
it will give more value to the employees themselves and
thus contribute to their well-being. That’s why at Danzer,
focusing on the «the people at the heart of our business»
comes first”..
Here is something to remember, next time you hear
“tropical forest”…
ANNUAIRE
DANZER
Generic CoC CH12/1241
for trade of wood verified
under the Verification
of Legal Origin (VLO)
and Verification of Legal
Compliance (VLC) Programs
Generic CoC CH12/1241
for trade of wood verified
under the Verification of
Legal Origin (VLO)
and Verification of Legal
Compliance (VLC)
Programs
Bois lamellés collés et
aboutés produits en Afrique
INTERHOLCO AG
Schutzengelstrasse 36 · CH-6340 Baar / Switzerland
Tel +41 41 767 03 03 · Fax +41 41 767 03 00
[email protected] · www.interholco.com
Kosipo · Sapelli
www.danzer.com
CTB - LCA 221
2014
ANNUAIRE
i
p
j o
m
n
IMPEXO TRADE
Négociants
Bertrand ECKLE
Mühlenstrasse, 16
33378 - Rheda Wiedenbrück
ALLEMAGNE
+ 49 5 242 937 40
[email protected]
INTERHOLCO AG
Production / transformation /
commercialisation
Ulrich GRAUERT
Schutzengelstrasse, 36
6342 - Baar - CH 6340
SUISSE
+41 41 767 0303
Fax +41 41 767 0300
[email protected]
JAMMES
Production / transformation /
commercialisation
Francis JAMMES
28 Quai Français
B.P. 10 - 33530 - Bassens
FRANCE
+33 5 560 619 20
Fax +33 5 567 474 43
[email protected]
JOUBERT (Plywood)
Production / transformation /
commercialisation
Thierry JOUBERT
Les Éliots – Rue des Épinées
16170 - Auge Saint-Médard
FRANCE
+33 5 45 21 62 23
Fax +33 5 45 21 63 49
[email protected]
www.joubert-group.com
MOKABI SA (Groupe Rougier)
Production / transformation /
commercialisation
Philippe JEAN
Lola Région de Likouala
B.P. 97 - Impfondo
RÉPUBLIQUE DU CONGO
+237 342 56 42
[email protected]
www.rougier.fr
NHG TIMBER
Négociants
P28
Guy GOODWIN
4, Eagle House
Cranleigh Close - Sanderstead
Surrey - CR2 9LH - ROYAUME-UNI
+44 20 8651 4030
Fax +44 20 8651 0913
[email protected]
OLAM International Ltd
Commercialisation
Darshan RAIYANI
Senior Vice President, Global Head Wood Products
9, Temasek Boulevard 11-02, Suntec Tower Two
SINGAPOUR - 038989
+65 633 94 100
[email protected]
www.olamgroup.com
OLAM International Ltd /
tt Timber International AG
Commercialisation
Jan Willem HUNINK
Vice President, Head Europe Marketing
Aeschengraben, 6
4051 - Basel - SUISSE
+41 61 205 39 40
[email protected]
www.olamgroup.com
PALLISCO CIFM
Production / transformation /
commercialisation
Michel ROUGERON
478 avenue des cocotiers
B.P. 394 - Douala
CAMEROUN
+237 33 42 54 16
Fax +237 33 43 31 53
[email protected]
www.pallisco-cifm.com
PASQUET Menuiserie
Production / transformation /
commercialisation
Vincent PASQUET
29 boulevard des Saulniers
35370 Argentre Du Plessis - FRANCE
+33 2 99 96 60 47
Fax +33 2 99 96 50 10
[email protected]
www.pasquet.fr
PELTIER BOIS
Production / transformation /
commercialisation
Pascal FAIRIER
www.ATIBT.ORG
Z.I. Mezaubert
35133 Javené - FRANCE
+33 2 99 94 81 81
Fax +33 2 99 94 81 80
[email protected]
www.peltierbois.com
POINT P (C.I.B.M)
Négociants
Serge CHEVALIER
Bd Ceinture Sud – Z.I. Chef de Baie
17000 La Rochelle - FRANCE
+33 5 46 51 40 00
Fax +33 5 46 51 40 01
[email protected]
PRECIOUS WOODS (CEB S.A)
Production / transformation /
commercialisation
Fréderic OBER
Rue Kringer Rendjombè
B.P. 2262 - Libreville - GABON
+ 241 01 73 45 79
Fax +241 01 73 87 80
[email protected]
www.precisouswoods.com
PRECIOUS WOODS HOLDING AG
Ernst BRUGGER
Untermüli, 6- CH-6300 Zug - SUISSE
+ 41 41 726 13 13
Fax + 41 41 726 13 19
[email protected]
www.preciouswoods.com
REGALIS International
Négociants
Paolo Lorenzo BRACCIANO
Résidence Bysance, Bloc A - Rue du Lac Windermere
1053 - Les Berges du Lac – Tunis
TUNISIE
+216 719 649 44
Fax +216 719 649 34
[email protected]
ROUGIER AFRIQUE INTERNATIONAL
Production / transformation /
commercialisation
Francis ROUGIER
75 avenue des Champs-Élysées
75008 - Paris
FRANCE
+33 1 53 77 25 00
Fax +33 1 53 77 25 08
[email protected]
www.rougier.fr
ANNUAIRE
ROUGIER Gabon
SNC IPE BOUARD
16260 - Chasseneuil sur Bonnieure - FRANCE
+33 5 46 39 57 66
Fax +33 5 45 39 61 54
ZI Oloumi - B.P. 13 - Libreville
GABON
+241 74 31 50
[email protected]
www.rougier.fr
Rue Doukali Salah
B.P. 67 - 43240
Oued Athmenia - Mila
ALGÉRIE
+213 31 50 73 30 / 31
Fax +213 31 50 74 40
[email protected]
TRADELINK Wood Products Ltd
Production / transformation /
commercialisation
Didier BALZARETTI
Production / transformation /
commercialisation
Brahim BOUARD
ROUGIER SYLVACO PANNEAUX
r
Production / transformation /
commercialisation
Romain ROUGIER
s
SUDECK & Co. GmbH
Négociants
Jurgen SUDECK
155 avenue de la Rochelle B.P. 8826
79028 - Niort Cedex 09
FRANCE
+33 5 49 77 20 30
Fax +33 5 49 77 20 40
[email protected]
www.rougier.fr
Jungfernstieg, 38
20354 - Hamburg - ALLEMAGNE
+49 40 35 751 70
Fax +49 40 35 34 99
[email protected]
www.sudeck.com
SCBT
TERMOLEGNO
Commercialisation
Michel ROUGERON
2 bis rue d’Amsterdam - Parc Aquatechnique
34200 - Sète
FRANCE
+33 4 67 18 43 50
Fax +33 4 67 80 09 49
[email protected]
www.pallisco-cifm.com
SFID (Groupe Rougier)
Production / transformation /
commercialisation
Philippe JEAN
B.P. 1343 - Douala
CAMEROUN
+237 33 42 56 42
[email protected]
www.rougier.fr
Production / transformation /
commercialisation
Jean-François YVON
Zone Portuaire - Rue du Canal
14550 - Blainville sur Orne
FRANCE
Tél +33 2 317 237 10
Fax +33 2 317 258 52
[email protected]
www.forestmaine.com
Tradelink House, 25 Beethoven Street
W10 4LG - London - ROYAUME-UNI
+44 746 077 88
Fax +44 746 077 99
[email protected]
TROPICA BOIS
Négociants
Jean-Claude BILLAUD
13 rue Alphonse Karr
06000 - Nice - FRANCE
+33 4 920 944 44
Fax +33 4 920 944 45
[email protected]
www.tropicabois.com
v
VASTO LEGNO s.p.a.
Via del Sile, 4
33090 - Rauscedo (PN) - ITALIE
+39 0427 94 190
Fax +39 0427 94 99 00
[email protected]
www.termolegno.com
Via Luigi Cagnola, 3
20154 Milan - ITALIE
+39 02 34 46 84
Fax +39 02 33 14 270
[email protected]
www.vastolegno.com
THEBAULT S.A.
WIJMA International BV
t
SFM (Société Forestière du Maine)
Négociants
Connie SCHEY
Production / transformation /
commercialisation
Giampaolo BENATTI
Production / transformation /
commercialisation
Jean THEBAULT
47 rue des Foutenelles
B.P. 10 - 79460 - Magné - FRANCE
+33 5 493 570 20
Fax +33 5 493 521 10
[email protected]
www.tebopano.com
TIMTRADE SRL
Mario COLAO
Via Spin, 89/E
36060 - Romano d’Ezzelino (VI) - ITALIE
+39 0424 51 38 15
Fax +39 0424 38 38 78
[email protected]
www.timtrade.it
TOUBOIS SAS
Eric LE MIERE
B.P. 3
www.ATIBT.ORG
2014
Négociants
Ennio DAJELLI / Roberto DAJELLI
Production / transformation /
commercialisation
Albert H. WIJMA - CEO
Haatlandhaven, 3
8260 AS Kampen
PAYS-BAS
+31 38 33 16 444
Fax +31 38 33 15 106
[email protected]
www.wijma.com
WIJMA Cameroun
Production / transformation /
commercialisation
Wijma Cameroun S.A.
Boulevard de Gaulle Bonanjo
B.P. 1616
Douala
CAMEROUN
+237 33428 022
Fax +237 33423 369
www.wijmadouala.com
P29
2014
ANNUAIRE
Transparence des
industries extractives
et forestières
Transparency of extractive and forest industries
Marie-Yvonne Charlemagne
Directeur financier, groupe Rougier
Historique
La France s’est engagée lors du Sommet du G8 de Lough Erne en juin 2013 à transposer
rapidement la directive du 26 juin 2013 qui prévoit d’imposer aux grandes entreprises
(dépassant les 250 salariés et un chiffres d’affaires de 40 M€ ou un total de bilan de
20 M€) des secteurs extractif et forestier (exploitation de forêts primaires uniquement)
la publication d’un rapport sur les sommes qu’elles versent aux gouvernements des
pays dans lesquels elles opèrent.
Le texte prévoit notamment que les informations publiées devront être données pays par
pays mais également projet par projet.
Lors du sommet du G8 de Lough Erne, qui s’est tenu en
juin 2013, la France s’est engagée à faire appliquer rapidement la
directive du 26 juin 2013 sur l’imposition des grandes entreprises
des secteurs extractifs et forestiers. Pouvez-vous nous expliquer en
quoi consisteront les obligations auxquelles devront se soumettre
ces entreprises ? ATIBT :
Marie-Yvonne Charlemagne : La directive 2013-34 du Parlement européen, qui date
du 26 juin 2013, doit être transcrite dans les réglementations de chacun des États dans
les deux ans qui suivent la promulgation de la directive conformément au règlement de
l’Union. Cela signifie que chacun des États de l’Union européenne devra prendre ses
dispositions d’ici juin 2015. Elle concerne la communication financière des sociétés. Elle
consiste en une initiative sur la transparence des industries extractives, ce qui touche
notamment le secteur forestier et en particulier les entreprises forestières qui respectent
des critères de chiffres d’affaires et de total de bilan, dès lors qu’elles sont installées au
sein de l’Union européenne.
Lors du G20 du début de l’année, la France et l’Angleterre ont pris l’engagement de
transposer rapidement cette directive dans leur réglementation nationale soit applicable
pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2015, considérant qu’il y avait urgence
à faire en sorte que les industries extractives en particulier - ce sont elles, en effet, qui
sont avant tout visées – fassent les déclarations de ce qu’elles versent aux États.
P30
www.ATIBT.ORG
ATIBT: During the Lough Erne G8 Summit in June
2013, France undertook to ensure rapid application of
the directive of 26 June 2013 regarding requirements
of major enterprises in the extractive and forest
sectors. Could you explain to us the nature of the
obligations these enterprises must meet?
M.-Y. C.: Directive 2013-34 of the European Parliament,
dated 26 June 2013, must be transposed into the
law of each country during the two years following its
promulgation, in compliance with the rules of the Union.
This means that each of the EU member states must
make its own provisions by June 2015. It concerns
financial disclosure by companies and consists of
an initiative regarding the transparency of extractive
industries, which affects particularly the forest sector
and more particularly forest enterprises with headquarters
in the European Union and meeting criteria concerning
turnover and balance sheets.
During the G20 meeting early this year, France and the
United Kingdom undertook to carry out rapid transposition
of this directive into their national law, making it applicable
for financial years starting from 1 January 2015, since they
considered that it was urgent to make sure that extractive
industries in particular – which are those most specifically
targeted – disclose what they pay to governments.
At this point, the first thing is to make sure, through
discussions between operators and the French Treasury
Department, that the wording of the law corresponds to the
directive and that it remains generic on certain aspects so
that its application is as flexible as possible.
For all the companies taking part in these discussions
and represented at consultations with the Treasury
Department in Bercy, it is clear that there is a problem
regarding the disclosure of information of a confidential
and above all anti-competition nature, inasmuch as
this transposition concerns only European groups. The
Americans have undertaken to make similar provisions
ANNUAIRE
2014
through action by the Security and Exchange Commission
(SEC) and hence concerning companies listed in the
United States, especially in the oil and mining sector.
However, at the judicial level, this American regulation
has been blocked for the moment, which means that
only Europeans – and the French and British to start
with – are currently concerned. This explains the outcry
from major groups in France, such as Total, GDF Suez,
Areva, Vinci and Eramet.
However, my view is very clear: the State (and we have
repeatedly been told this at meetings with the Treasury
Department) has decided that this provision must be
included in French law from this summer onwards through
the reading of this draft bill during the extraordinary
session of parliament that is about to start and will end
in August. It will pass before the Chamber in extraordinary
sessions starting now. The other European countries
should undertake the transposition in the course of 2015.
© Marine Leblanc
À ce stade il s’agit avant tout de s’assurer, à travers les discussions qu’ont les opérateurs
avec la Direction du Trésor en France, que le texte de loi corresponde à la directive et
qu’il reste générique sur certains aspects de telle sorte que son application soit la plus
souple possible. Pour toutes les sociétés qui participent à ces discussions et qui sont
représentées lors des réunions de concertation à la Direction du Trésor à Bercy, il est
clair que cela pose un problème de divulgation d’informations de caractère confidentiel
et surtout anti-concurrentiel, dans la mesure où cette transposition ne concerne que les
groupes européens. Les américains se sont engagés à prendre des dispositions similaires
par le biais de la SEC (Security & Exchange Commission), donc concernant les sociétés
cotées aux États Unis, et avant tout dans le secteur pétrolier et minier. Cependant, sur le
plan judiciaire cette réglementation américaine a été bloquée pour le moment. Donc, seuls
les Européens et en premier lieu les français et les anglais sont actuellement concernés,
ce qui explique la mobilisation, des grands groupes en France, tels que Total, GDF Suez,
Areva, Vinci, Eramet, etc….
Néanmoins mon sentiment est très clair : l’État (et cela nous a toujours été dit dans les
réunions à la Direction du Trésor), a décidé que cette disposition devrait figurer dans la
réglementation française de cet été à travers une inscription de ce projet de Loi, lors de
la session extraordinaire du Parlement qui débutera et qui se clôturera au mois d’août. Il
sera présenté devant la Chambre en session extraordinaire. Les autres pays européens
devraient engager des transcriptions au cours de l’année 2015.
Pouvez-vous nous préciser le contenu de ces directives et
la façon dont celles-ci peuvent affecter les entreprises extractives ?
ATIBT :
Marie-Yvonne Charlemagne : Il s’agit de déclarer aux États, pour chaque projet, les
versements effectués. Au cours des différentes réunions de travail, la notion de projet n’a
jamais pu être clairement définie. J’ai posé la question en ce qui nous concernait en tant
que groupe Rougier, car nous avons par exemple dans l’est du Cameroun plusieurs UFA
dans une même zone. Par conséquent, j’ai demandé si je devais présenter une déclaration
globale pour la zone dès lors qu’il y avait une unité d’exploitation ou si je devais faire une
déclaration UFA par UFA ; la réponse des services du Trésor n’a pas été claire.
Les groupes pétroliers représentés ont insisté pour avoir des éclaircissements sur cette
notion de projet sans plus de réponse apportée aux exemples avancés qui étaient encore
plus probants que le nôtre. À titre illustratif, a été mentionné un cas avec 20 000 puits
pétroliers dans une même zone avec un contrat par puit, sans réponse du Trésor. De
même, ont été évoqués les cas où les États interdisent dans les contrats signés que
www.ATIBT.ORG
ATIBT: Can you give us a precise idea of the content
of these directives and how they may affect extractive
enterprises?
M.-Y. C.: It means disclosing the payments made to
different governments for each project. The definition
of “project” has never been clarified during the various
work meetings. I asked about this so far as it concerns
us as the Rougier Group, since we have, for example,
several FMUs in the same zone in eastern Cameroon. I
therefore asked if I had to present an overall declaration
for the zone when there was one harvesting unit or if I
had to make a declaration for each FMU. The Treasury
services’ answer was not clear.
The oil groups represented pressed for clarification of
this concept of project, but received no answer to the
examples they gave, which were even more compelling
than ours. For example, they have 20,000 oil wells in
the same zone with a contract per well, but there was no
answer from the Treasury Department. Similarly, cases
were referred to where the signed contracts include
clauses in which governments forbid the disclosure of
payments made. Again, there was no answer from the
authorities.
So far as the forest sector is concerned, the draft law
concerns “undertakings active in the harvesting of primary
forests”. Moreover, the Treasury Department specified that
the Congo Basin zones were those most concerned by
this text, giving the following particulars:
• only companies with forest concessions are concerned;
• companies with activities confined to industrial
processing are not concerned by the directive;
• forest plantations are also excluded from the field of
application.
Inasmuch as the draft law is unclear on a certain number
of concepts, it could be seen from the exchanges that
the companies would plump for a fairly broad definition
of the concept of project. Even so, certain basic points
must be respected:
1. The companies concerned must make a report
each year, listing the payments made and stating their
types. Apart from the definition of project, the payments
concerned are forest royalties, stumpage taxes, land taxes
and sawmill entry taxes where these exist, taxes levied on
wages and corporate tax. As a rule, the declaration should
concern only the extraction part, i.e. forest production, and
not the industrial processing part. The amounts must be
declared in euros.
2. When these declarations are made, if the states are
shareholders in the companies, the dividends paid to the
P31
2014
ANNUAIRE
les versements effectués soient divulgués. Sans réponse de la part de l’Administration.
S’agissant du secteur forestier, le projet de Loi concerne « les entreprises actives dans
l’exploitation des forêts primaires ». La Direction du Trésor a par ailleurs spécifié que les
zones du bassin du Congo étaient les plus concernées par ce texte, avec les précisions
suivantes :
•S
eules les sociétés qui ont des concessions forestières sont concernées ;
• Les sociétés qui ne font que de la transformation industrielle ne sont pas concernée
par la directive ;
• Les plantations forestières sont également exclues du champ d’application.
Le projet de loi demeurant flou sur un certain nombre de concept, il ressort des échanges,
que les entreprises opteront pour une définition assez large de la notion de Projet. Des
préalables devront néanmoins être respectés :
1. Un rapport listant les versements effectués par nature devra être établi chaque année
par les sociétés concernées. Au-delà de la définition de Projet, les versements visés sont
les redevances forestières, les taxes d’abattage, la taxe de superficie, les taxes d’entrée en
usine quand il y en a, les taxes assises sur les salaires, l’impôt société. Normalement les
déclarations ne devraient porter que sur la partie extraction, soit de production forestière et non
pas sur la partie transformation industrielle. Les montants devraient être déclarés en euros.
2. S’agissant des déclarations à faire, les dividendes qui devraient être versés aux États
quand ils sont actionnaires des sociétés sont également concernés. Par contre, là aussi,
pour être en phase avec la spécificité du secteur forestier, dans les cas où il y a des cahiers
des charges qui imposent des versements ou la participation à des travaux d’infrastructure
dans les régions, il semblerait que cela ne soit pas considéré comme des versements
faits à des États, ce que personnellement je ne trouve pas tout à fait pertinent, dans la
mesure où quand l’État nous demande de participer au développement de la région, en
réhabilitant des écoles ou en remettant en état des pistes d’aviation, c’est un versement
en faveur de l’État en question. J’ai soumis ce problème à la Direction du Trésor qui
finalement considère que cela n’a pas à figurer dans les déclarations.
Les règlements sont un moyen de payer le droit à la production : les impôts ou taxes perçues
sur la production, les bénéfices des sociétés, à l’exclusion de la TVA et des impôts sur les
revenus des personnes physiques, donc pas les IRPP des salariés. On peut payer les
redevances forestières comme les dividendes, les primes de signature des découvertes de
production, les droits de location, les droits d’entrée, les paiements pour les améliorations.
Dans ce dernier cas, si on effectue un paiement on doit le déclarer, mais si le «versement»
est effectué sous forme d’une amélioration réalisée par l’entreprise (ouverture de routes,
construction d’écoles et de dispensaires par exemple) il est exclu du champ de la déclaration.
L’obligation de déclaration porte sur les versements dont le montant individuel est supérieur
à 100 000 EUR, ou le total des versements effectués est supérieur à cette limite.
La bonne nouvelle c’est que le rapport annuel ne sera pas soumis à la revue des
commissaires aux comptes ou des auditeurs. Il sera établi sous la responsabilité de la
direction générale et soumis à l’examen du Conseil d’Administration de la société au cours
du premier semestre 2016 pour la première fois, sous la forme d’un rapport autonome du
rapport de gestion. Comme le rapport de gestion annuel de la société, ce rapport devra
être déposé au greffe du tribunal de commerce et mis en ligne sur le site web de la société.
En en faisant un rapport autonome, nous avons pu éviter sa revue par les commissaires
aux comptes ce qui évite des honoraires supplémentaires. Les sanctions en cas de non
dépôt seront des amendes de classe V, correspondant au non dépôt du rapport de gestion.
Ce qui est clair en revanche, c’est que ce rapport sera public et tout le monde pourra y
avoir accès et que la société civile sera très attentive à une diffusion en bonne et due
forme des informations.
P32
www.ATIBT.ORG
states are also concerned. On the other hand, here again,
to be in line with the specific nature of the forest sector,
because in certain cases there are specifications that
impose payments or participation in infrastructure works
in the regions, it would seem that these are not considered
as payments made to states, something I personally do
not find completely consistent, inasmuch as when the
state requires us to participate in development of the
region by renovating schools or rehabilitating runways, this
is a payment in favour of the state in question. I put this
problem to the Treasury Department, which in the end has
stated that this should not be included in the declarations.
The payments are a way of paying for production rights:
taxes or duties on income, production and company
earnings, excluding VAT and taxes on the income of
physical persons and hence employees’ personal
income tax. Forest royalties must be <?>disclosed, as
must dividends, signature, discovery and production
bonuses, licence, rental and entry fees, and payments
for infrastructure improvements. In the case of such
improvements, they must be declared if a payment is
made, but not if the “payment” is made in the form of
improvements carried out by the company itself (opening
up roads, building schools and dispensaries, for example).
The obligation of disclosure applies when the individual
sum exceeds €100,000 or the total of the payments
exceeds this limit.
The good news is that the annual report will not have
to be submitted for review by the public audit office. It
will be drawn up under the responsibility of the general
management and submitted for examination by the
company’s executive board during the first half of 2016
for the first time, in the form of an independent report
of the management report. Like the company’s annual
management report, this report must be deposited with the
registrar’s office of the commercial court and put on line
on the company’s website. By making it an independent
report, we have been able to avoid its examination by the
public audit office, thus avoiding additional fees. Penalties
in case of a failure to deposit the report will be Class-V
fines; in other words, they will correspond to those for a
failure to deposit the management report.
What is clear, on the other hand, is that the report will be
public, anybody can have access to it and civil society
will be very careful to ensure the correct dissemination
of the information.
ANNUAIRE
La formulation actuelle de la directive permet, semble-t-il,
aux sociétés extractives de ne soumettre qu’une déclaration pour
chaque pays où elles disposent d’exploitations, et non par projet dans
chacun d’eux. Comment envisagez-vous la présentation homogène
et le format standard des données sur les paiements aux États ?
ATIBT :
Marie-Yvonne Charlemagne : Si nous voulons qu’il reste un rapport indépendant, c’està-dire un rapport qui n’est pas soumis à l’audit d’un commissaire aux comptes, il faut que
les déclarations soient conformes à ce qu’on paye réellement. Il faut veiller à l’appliquer
de la même façon pour tous les membres de l’ATIBT qui y seront soumis à terme, de
manière à ce que tout le monde rédige son rapport avec le même niveau d’informations,
évitant ainsi de créer des distorsions entre les sociétés européennes soumises. L’ATIBT
devrait prendre une initiative en ce sens dès que la loi sera passée en France, de manière
à ce que chacun harmonise la façon de présenter ce rapport.
J’ai rappelé que c’est une réglementation qui fait porter un poids aux sociétés européennes.
Car bien que dans un premier temps il s’agisse bien d’une loi française, chacun des autres
pays sera concerné à son tour au plus tard dans le courant de 2015 pour satisfaire à la
règle communautaire qui impose qu’une directive parue au journal officiel de l’Union soit
transposée aux autres pays au plus tard dans les deux ans qui suivent.
Au cours des débats, j’ai résolument fait ressortir un autre point : la règlementation ne
concerne que les entreprises ayant leur siège sur le territoire de l’Union et ayant des
filiales dans les pays producteurs en forêt primaire, ce qui, par conséquent, concerne un
nombre très limité d’entreprises. Cette directive est parfaitement anti-concurrentielle dans la
mesure où aujourd’hui, en particulier dans le bassin du Congo, l’essentiel des entreprises
qui pratiquent l’extraction forestières sont des entreprises à capitaux asiatiques, qui eux
échappent complètement à cette loi.
Entretien par Tullia Baldassarri Hoeger von Hoegersthal,
Communication ATIBT
2014
ATIBT: The current formulation of the directive would
seem to allow all extractive companies to submit
only one declaration for each country where they
carry out forest harvesting and not for each project
in each of these countries.How do you envisage the
standardized presentation and format of data on
payments to governments?
M.-Y. C.: If we want it to remain an independent report, i.e.
one that is not submitted for auditing by the public audit
office, the declarations must faithfully record what is really
paid. We must try to ensure that it is applied in a uniform
manner for all the ATIBT members who will eventually
have to make this declaration, so that each party draws
up a report with the same level of information in order to
avoid creating distortions among the European companies
concerned. ATIBT should take an initiative to this end once
the law is passed in France, in order to help the various
parties to harmonize the way the report is presented.
I noted that it is a regulation that places a burden on
European companies – since, although to start with we
are talking about a French law, all the other countries
will be affected in turn in the course of 2015 at the latest
in order to comply with the community rule that when a
directive appears in the official journal of the European
Union, countries have two years to transpose it into their
national law.
During the discussions, I drew vigorous attention to
another point: that the regulation concerns only companies
with headquarters within the EU and subsidiaries in
countries with primary production forests, and that it
therefore concerns a very small number of companies.
This directive is completely anti-competition inasmuch
as today, especially in the Congo Basin, most of the
companies carrying out extractive activities within forests
are companies with Asian capital, which are completely
unaffected by this law.
Interview by Tullia Baldassarri Hoeger von Hoegersthal,
ATIBT communication
© Marine Leblanc
www.ATIBT.ORG
P33
2014
ANNUAIRE
WIJMA Côte d’Ivoire
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P34
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Production / transformation /
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Fax +45 339 137 88
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44101 - Nantes CEDEX 4
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Fax +33 2 40 65 36 21
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ANNUAIRE
2014
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Directeur
Département Forêt-Bois
60 avenue du Général de Gaulle
92046 - Paris La Défense CEDEX - FRANCE
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01960 - Péronnas
FRANCE
+33 4 74 32 38 50
Fax : +33 4 74 32 38 51
[email protected]
www.ias-tech.fr
1 Place des Alpes
P.O. Box 2152
1211 - Genève 1 - SUISSE
+41 227 39 97 55
Fax +41 227 39 91 11
[email protected]
www.sgs.com/en/Agriculture-Food/Forestry.aspx
Antoine DE TOUCHET
ONF International
Bureau d’études / société de services
Jean-Guénolé CORNET
Jardin Tropical
45 bis avenue de la belle Gabrielle
94130 - Nogent-sur-Marne CEDEX - FRANCE
+33 1 43 94 72 19
[email protected]
www.onfinternational.org
RAINFOREST ALLIANCE
Bureau inspection et certification
Thomas REVILLARD
TEREA (Terre Environnement
Aménagement)
Bureau d’études/société de services
Benoît DEMARQUEZ
15 Place Marcel Sembat
13001 - Marseille - FRANCE
+33 6 78 09 24 42
Fax +33 9 82 33 44 61
[email protected]
www.terea.net
Certification
Richard DONOVAN
Rainforest Alliance
665 Broadway, Suite 500
New York, NY 10012 - ÉTATS UNIS
+1 212 677-1900
Fax +1 212 677-2187
[email protected]
www.rainforest-alliance.org
www.ATIBT.ORG
P35
2014
ANNUAIRE
Plantations forestières :
ouvrir la voie à des
bio-économies sobres
en carbone
Forest plantations: opening pathways
towards low-carbon bio-economies
Trois pays, l’Inde, le Brésil et l’Indonésie, possèdent 75% des plantations tropicales. Les
trois espèces les plus communément plantées sont l’Acacia, l’Eucalyptus et le Pin. Tous
à croissance rapide, ces arbres fournissent principalement du bois pour la pâte à papier,
ainsi que du bois d’œuvre et du bois-énergie.
Bernard Cassagne, Directeur général de Lignafrica ainsi que Directeur général et
fondateur de Forêt Ressources Management (FRM) souligne l’importance d’une ingénierie
financière soutenue par les États. Jean-Pascal Archimbaud, représentant des granulés
en bois Archimbaud, nous démontre comment la bio-économie émergente ne peut que
renforcer le rôle important de l’industrie de plantation et créer de nouvelles opportunités
en Afrique Centrale et de l’Ouest.
ATIBT : Quelle est l’importance des incitations fiscales dans un projet
de plantations ?
Bernard Cassagne : Les mesures fiscales d’incitation sont absolument indispensables.
En réalité, il s’agit bien sûr d’incitations fiscales grâce à des exonérations rendant le
bois de plantation plus compétitif sur les marchés locaux. Mais il s’agit beaucoup
plus d’une intervention de l’État au moment du montage des projets de financement
des plantations. Planter c’est, en fait, aller vers la finance. C’est mobiliser des moyens
financiers importants. On parle de 10, 30, 50 millions USD qu’il faut aller chercher pour
financer ces opérations de plantation.
La grande difficulté c’est le décalage entre le moment où on plante et la récolte. Dans
le meilleur des cas, il va falloir attendre 6-7 ans avant d’avoir le premier revenu et c’est
ce qui fait que ce sont ce genre de plantations qui sont préférées, parce qu’elles vont
trouver des financements un peu plus facilement, que des plantations de type bois
d’œuvre, soit bois de sciage, bois de déroulage, où là, il faut planter et attendre de 12 à
20 ans. La finance n’est pas habituée à ça !
ATIBT : Quel rôle les États peuvent-ils jouer ?
Bernard Cassagne : Il existe dans le monde la finance des possibilités des fonds
spécialisés et des montages financiers. Ce qui permet de réussir des plantations
en Afrique, une fois qu’on a réglé les problèmes techniques, les problèmes fonciers,
P36
www.ATIBT.ORG
Bernard Cassagne
Directeur général et fondateur,
Forêt Ressources Management (FRM)
et Directeur général, Lignafrica
Jean-Pascal Archimbaud
Président, Scierie Archimbaud
Three countries, India, Brazil and Indonesia, own
75% of tropical plantations. The three most commonly
planted species are Acacia, Eucalyptus and Pine. All
fast-growing, these mainly provide wood for pulp and
paper, construction and as biomass.
Bernard Cassagne, Director General, Lignafrica
and Director General and founder, Forêt Ressources
Management (FRM) underlines the importance of
government-supported financial engineering.
Jean-Pascal Archimbaud, representing the
Archimbaud pellets group, shows us how the emerging
bio-economies might spark a new shift in the tropical
plantation industry. Opening opportunities in Central
and West Africa.
ATIBT: What is the importance of fiscal incentives
in a plantation project?
B. C.: Fiscal incentives are absolutely essential.
Actually, when we talk about fiscal incentives it is mainly
about tax exemptions, in order to make plantation wood
more competitive on the local markets. However, a
government intervention has a major role to play in the
development of a financing package for plantations.
Planting is, in fact, going into financing. It is about
mobilizing important financial resources. We’re talking
about 10, 30, 50 million USD that need to be identified
in order to finance plantation projects.
The great difficulty resides in the gap between the
time of planting and that of harvesting. In the best
case scenario, one has to wait between 6 to 7 years
before the first revenue is generated and that is what
makes this kind of plantation projects more attractive,
because they will find somehow easier financing than
those plantations focusing on industrial wood, such as
sawn timber or veneer logs, where after planting one
has to wait between 12 to 20 years before harvesting.
The financing systems are not used to that!
ANNUAIRE
2014
Forests for the future - how so?
On 21 March the world celebrates International
Forest Day. According to the Food and Agriculture
Organization of the United Nations (FAO), forests
are a direct source of food, energy and cash income
for more than a billion people. At the same time,
forests trap carbon and mitigate climate change,
maintain water and soil health, and prevent
desertification. The sustainable management
of forests offers multiple benefits. With the right
programmes and policies, the sector can lead the
way towards more sustainable, greener economies.
© Mark Pitcher
Quelle vision de la forêt de demain ?
Le 21 mars on célèbre, partout dans le monde, la Journée internationale des forêts.
Selon la FAO, les forêts sont une source directe de nourriture, d’énergie et de
revenus pour plus d’un milliard d’êtres humains. En même temps, les forêts piègent
le carbone et atténuent les effets du changement climatique, conservent la santé
de l’eau et des sols et empêchent la désertification. Les produits forestiers, s’ils
sont issus d’opérations bien gérées, emmagasinent le carbone et sont recyclés
facilement. Avec des programmes et politiques adaptés, le secteur peut contribuer
à des économies vertes plus durables.
c’est l’ingénierie financière. C’est la difficulté. Le rôle de l’État est important, car il
intervient dans l’ingénierie financière par des subventions, des garanties, parce que
dans la finance il y a toujours un problème de risque. Bien sûr, les incitations fiscales
vont être intégrées dans le business plan, ce qui améliorera la rentabilité. Mais, même
avec une rentabilité à deux chiffres (10%, 15%,...) on ne réussit pas un projet pour
autant. Il faut trouver les financements. C’est là que les États jouent un rôle important :
ils sécurisent le projet (le foncier, les incitations,...), mais ils peuvent aussi jouer un rôle
dans les garanties à mettre en place.
ATIBT : Pouvez-vous nous donner un exemple concret ?
Bernard Cassagne : Un exemple : des institutions en France comme ProParco et la
BEI (la Banque européenne d’investissement) prêtent de l‘argent en euros ou en dollars.
Le projet porte sur des plantations en Afrique de l’Ouest, en bois énergie. La vente
se fait alors 100% en national : le bois est produit localement, et vendu sur place à la
population locale. Les revenus sont donc en CFA. Ils ne veulent pas garantir le taux de
change. C’est donc au producteur de l’absorber alors que ça ne devrait pas être de son
ressort. C’est là que les États peuvent apporter leur soutien ou trouver une solution.
Les plantations ont de grosses difficultés au départ. Mais ces difficultés-là, en Afrique, il faut
qu’on puisse les prendre en charge. Nous ne sommes pas les seuls à devoir surmonter de
tels obstacles. Des plantations de millions d’hectares existent ailleurs. Voilà pourquoi,
en plus d’apporter de l’ingénierie plantation, il faut inclure de l’ingénierie financière
sur ces opérations. Et c’est là que l’État joue un rôle important.
www.ATIBT.ORG
ATIBT: What would be the role of governments?
B. C.: Well, in the financing world there are specialized
funds and financial arrangements. For successful
plantations in Africa, once the technical problems and
land tenure issues are under control, it is financial
engineering that needs special attention. This is a real
challenge. The role of the government is fundamental,
as it intervenes in the financial engineering through
grants and guarantees, because in financing there
is always the risk factor. Of course, fiscal incentives
can well be integrated in one’s business plan. That will
improve profitability. But even if there is a double-digit
profitability, say in the range of 10% to 15%, the project
is not yet successful. The financing needs to be worked
out. This is where governments will have a major role
to play. By doing so, they can secure the project (land
tenure, incentives), but they can also play a role in the
guarantees that need to be put in place.
ATIBT: Can you give us a concrete example?
B. C.: Imagine we approach ProParco or the EIB
(European Investment Bank) in France. They will
lend money in Euros or Dollars. So, we develop a
plantation project in Central Africa for fuelwood - 100%
national. Once harvested, wood will be sold to the
local markets: so, wood is produced locally , it will
be sold to the local population and the turnover will
be in their local currency, for instance in CFA. The
financial institutions do not want to take the risk of
the exchange rate fluctuations. One has to take it.
But it is not our role. This exchange rate guarantee
is something that governments can cover or find a
solution to. Plantations have great difficulties at the
beginning. But these difficulties, which are also found in
Africa, should not be an obstacle. It is not the first time
large scale plantations would be developed. Millions of
hectares of forest plantations already exist elsewhere.
That is why, in addition to bringing engineering to
develop forest plantations, financial engineering is
also very important. Here, the role of governments
is fundamental.
P37
2014
ANNUAIRE
ATIBT : La production de granulés de bois a connu, ces dix dernières
années, une hausse exceptionnelle à l’échelle mondiale. Pourquoi les
granulés de bois sont-ils une source d’énergie de plus en plus utilisée?
Jean-Pascal Archimbaud : Les granulés de bois présentent les mêmes caractéristiques
qu’un combustible liquide ou gazeux : PCI constant, transport et stockage facile. Puis,
on peut en automatiser l’alimentation, réguler sa combustion et avoir des performances
et des rendements relativement intéressants.
Quelles seraient les conditions à remplir pour envisager
l’installation rentable de sites de production de granulés pour le
chauffage au bois en Afrique Centrale et de l’Ouest ?
ATIBT :
Jean-Pascal Archimbaud : La production combinée de sciage et de granulés se
fait à partir de plantations à courte rotation et croissance rapide, elles permettent
la valorisation sous forme de sciage pour un usage dans la construction, l’ameublement
et l’emballage. L’implantation doit se faire dans une zone d’accès facile vers un port
performant pour envisager une ouverture vers un marché international.
ATIBT : Il y a trente ans, vous avez repris de votre père une scierie qui
comptait six salariés. Aujourd’hui, Archimbaud emploie 170 salariés.
Quels peuvent être les avantages d’une production de granulés de
bois « Made in Africa » ?
Jean-Pascal Archimbaud : L’Afrique bénéficie dans certaines régions tropicales d’un
climat capable d’une croissance incroyable, le bois fixant le carbone de l’atmosphère
et contribuant à la lutte vertueuse contre le réchauffement. Cette industrie s’adapte
à toutes les tailles de plantations, contrairement au papier, pour lequel la taille critique
demande des investissements considérables et des surfaces importantes.
La production de granulés de bois peut-elle favoriser le
développement industriel en Afrique ? Quels marchés ou secteurs
seraient les plus prometteurs ?
ATIBT :
Jean-Pascal Archimbaud : J’ai eu la chance de développer à Madagascar une importante
scierie de résineux il y a 20 ans. L’intérêt économique pour cette région était très important,
l’exportation permettait d’échanger des devises et d’apporter une activité et un
progrès social.
Malheureusement, l’instabilité politique a eu raison de tous les efforts déployés pendant
20 ans. Je suis persuadé que le granulé trouvera d’autres applications que la
combustion pour le chauffage ; les pays nordiques l’utilisent déjà pour la production
d’électricité, alors la chimie verte a de beaux jours devant elle !
Entretien par Tullia Baldassarri Hoeger von Hoegersthal,
Communication ATIBT
P38
www.ATIBT.ORG
ATIBT: Wood pellet production has experienced
an exceptional increase globally over the past
ten years. Why are pellets increasingly used as a
source of energy?
J.-P. A.: Wood pellets have the same characteristics
as a liquid or gaseous fuel: constant net calorific
value, transport and easy storage. Then, fuel feed
can be automated, the combustion regulated, so that
a relatively important performance and yield can be
achieved.
ATIBT: Which are the conditions for a profitable
installation of a wood pellet production plant for
heat generation purposes in Central and West
Africa?
J.-P. A.: The combined production of sawn timber and
pellets is made ​​from short rotation and fast growing
plantations. This allows for added value of logs in the
form of sawn timber for use in construction, furniture
or packaging. The location must be on a site with
easy access to an efficient port, open to international
markets.
ATIBT: Thirty years ago you took over from your
father a sawmill with six employees. Today,
Archimbaud employs 170 people. What could be
the advantages of a wood pellet production “ Made
in Africa”?
Jean-Pascal Archimbaud: In some tropical regions,
Africa benefits from a climate favouring an incredible
growth. Sequestering carbon from the atmosphere,
wood contributes to the fight against global warming.
This industry adapts to all sizes of plantations, in
contrast to pulp and paper production or wood based
panels, where critical mass calls for considerable
investments as well as large areas in the hands of
a single owner.
Interview by Tullia Baldassarri Hoeger von Hoegersthal,
ATIBT communication
ANNUAIRE
2014
Associations
industrielles
G
E M
F L
ETTF (European Timber Trade
Federation)
Fax +243 993 28 16 85
[email protected]
LCB (Le Commerce du Bois)
P.O. Box 1380
1300 BJ Almere - PAYS-BAS
+31 36 5321020 / +31 6 53107268
[email protected]
http://www.ettf.info/
GESAMTVERBAND DEUTSCHER
HOLZHANDEL E.V.
6, Avenue de Saint Mandé
75012 PARIS - FRANCE
+33 1 44 75 58 58
Fax +33 1 44 75 54 00
[email protected]
www.lecommercedubois.fr
André DE BOER
FEDERLEGNOARREDO –
FEDECOMLEGNO
Syndicat professionnel
Domenico CORRADETTI
Foro Buonaparte, 65
20121 Milano - ITALIE
+39 02 80 60 45 68
Fax +39 02 80 60 43 92
[email protected]
www.federlegnoarredo.it
FIB (Fédération des industriels
du bois)
Organisation professionnelle
Françoise VAN DE VEN
Organisation professionnelle
Jonathan STECH
Am Weidendamm, 1a
10117 Berlin - ALLEMAGNE
+49 30 72 62 58 00
Fax +49 30 72 62 58 88
[email protected]
www.holzhandel.de
GFBC (Groupement filière
bois Cameroun)
Organisation professionnelle
Jacques DUPANLOUP
B.P. 495 Yaoundé - CAMEROUN
+237 22 20 21 57
Fax +237 22 20 21 58
[email protected]
[email protected]
www.gfbcam.com
Organisation professionnelle
Eric BOILLEY
MTC (MALAYSIAN TIMBER
COUNCIL)
Sheam SATKURU-GRANZELLA (Ms), Director
24 Old Queen Street
SW1H 9HP
London - ROYAUME-UNI
+44 207 222 8188
Fax +44 207 222 8884
[email protected]
www.mtc.com.my
BP 552 Kinshasa 1
RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO
+243 813 64 50 22
www.ATIBT.ORG
P39
2014
ANNUAIRE
Un an après :
où en sommes-nous
avec l’RBUE ?
One year on: where are we with the EUTR?
Anand Punja, Directeur de l’unité durabilité de la Fédération du Commerce du Bois au
Royaume-Uni (UK Timber Trade Federation) nous livre son analyse.
Bérénice Castadot, Directrice Projets auprès de l’ATIBT, nous montre les outils que
l’ATIBT a su mettre en place grâce à un travail conjoint avec les autorités compétentes
en France ainsi qu’avec d’autres partenaires.
Anand Punja, Head of Sustainability, UK Timber Trade
Federation shares his thoughts.
Bérénice Castadot, Project Director, ATIBT showcases
the array of tools that ATIBT has put in place as a result
of close cooperation with the competent authorities in
France as well as other partners.
ATIBT : Après un an de mise en œuvre du RBUE, quelles conséquences
ATIBT: One year on since the EU Timber Regulation
implementation, which are the tangible effects on
tropical timber imports?
A. P.: On the first anniversary of the introduction here
in the UK of the EU Timber Regulation, we applaud
the way that UK Timber Trade Federation members
have adapted their approach to buying tropical timber formalizing their purchasing systems - doing their best
to ensure it is legal, at minimum, and sustainable, if
possible. The approach is now much more systematic
- meaning businesses have to record and validate
responses from their suppliers with credible evidence.
Very few of them are experts in forest governance,
though, hence finding the right balance when assessing
risk is challenging.
In my experience, TTF members have been
precautious when buying and therefore are tending to
buy with verified evidence of legality/ sustainability.
The sales side of the business has also been impacted
with greater administration; with a greater number
of requests from customers for full information
and transparency on the origins and sources of
timber purchases.
These requests have eased as “traders” have
realized that this is not a legal EUTR requirement
but a commercial factor that customers and suppliers
must negotiate.
visibles avez-vous constaté sur l’importation de bois tropicaux ?
Anand Punja : C’est le premier anniversaire de la mise en place ici au Royaume-Uni
du Règlement sur le bois de l’Union européenne (RBUE) et nous pouvons féliciter les
membres du UK Timber Trade Federation (Fédération du Commerce du bois au RoyaumeUni) : ils ont amélioré leur approche sur l’achat de bois tropicaux, en faisant de leur
mieux pour s’assurer qu’il est légal, au minimum ; et durable, dans toute la mesure
du possible. L’approche est maintenant beaucoup plus systématique - les entreprises
doivent enregistrer et valider les réponses de leurs fournisseurs avec des preuves crédibles.
Pourtant, très peu d’entre eux sont des experts dans la gouvernance forestière ; par
conséquent, trouver le juste équilibre dans l’évaluation du risque d’erreurs est un
exercice périlleux. Selon mon expérience, les membres de notre Fédération ont été
plus attentifs dans l’achat en choisissant des produits bois ayant des preuves vérifiées
de légalité/durabilité. Dans le même temps, les bureaux des fournisseurs de vente ont
été pris d’assaut par un grand nombre de demandes d’informations et de transparence
concernant l’origine et les sources d’achats du bois. Ces demandes se sont atténuées
lorsque les « commerçants » ont compris que la certification n’est pas une exigence
juridique du RBUE, mais un outil commercial que les clients et les fournisseurs
doivent savoir aborder.
ATIBT : Quelle est la tendance, au Royaume Uni, dans les importations
de bois tropicaux ?
Anand Punja : En ce qui concerne les statistiques, une tendance semble indiquer que les
importations de feuillus, surtout en provenance des pays tropicaux, sont en forte baisse.
Selon les dernières données douanières, la majorité des importations tropicales
au Royaume-Uni viennent d’Afrique et le Cameroun est le pays le plus important.
En même temps, les importations de feuillus en provenance de pays européens qui ont de
P40
www.ATIBT.ORG
ATIBT: What is the trend for tropical timber imports
in the UK?
A. P.: As to statistics, one trend seems to indicate
that the imports of hardwood, especially directly from
tropical countries, is significantly down. Based on the
latest Customs data that we analyze, the majority
ANNUAIRE
2014
of tropical imports in the UK come from Africa,
with Cameroon being the most important country
for hardwood lumber.
At the same time, imports of hardwood are up from
those European countries that have strong timber
trade ties with the tropics, such as Italy and France.
This suggests that attention will need to be paid
when buying tropical timber that has already been
placed elsewhere in Europe previously, to avoid the
possibility of illegal timber coming through the back
door, especially from countries where EUTR is
not being proactively and robustly enforced yet.
Collage © Tullia Baldassarri Hoeger von Hoegersthal
forts liens commerciaux avec les tropiques, comme l’Italie et la France, sont en hausse. Ce
qui suggère qu’il faudra être prudent lorsqu’on achète des bois tropicaux qui ont déjà
été placés sur le marché ailleurs en Europe, pour éviter la possibilité d’introduire
du bois illégal « par la petite porte », en particulier quand il s’agit de bois provenant des
pays où l’RBUE n’est pas encore appliqué de manière significative.
ATIBT : L’RBUE doit-il être considéré comme la cause principale de la
chute des importations de bois tropicaux en Europe - ou bien existet-il aussi d’autres raisons ?
Anand Punja : La plupart de nos membres se plaignent de la difficulté qu’ils éprouvent à
s’approvisionner en bois des tropiques - il existe d’autres marchés qui sont prêts à payer
des coûts plus élevés... Cette année se présente de manière favorable, du point de vue
de la demande ; de sorte que leur plus grande préoccupation sera de trouver une source
fiable d’approvisionnement.
Cependant, même si la construction est à la hausse, une tendance favorisant l’esprit
de clocher influence l’industrie, ce qui signifie que le Royaume-Uni cherche à utiliser
beaucoup plus de ses ressources en bois. Ce qui peut déterminer une compétition
entre les bois tropicaux et les bois locaux.
Il n’y a pas le moindre doute que, dans le cas des bois tropicaux, une certification par
tierce partie donne un avantage concurrentiel. Cependant, il y a bien plus à faire sur
le plan du marketing social - en diffusant des résultats sur le plan de la réduction de la
pauvreté, par exemple : quand un système tel que le FSC est mis en place, d’autres
schémas de certification, il est important de montrer aux consommateurs ce que
cela signifie pour les communautés sur le terrain.
Un autre facteur clé est le changement dans l’emploi des terres, un thème qui est
justement à l’ordre du jour : alors que croît la population mondiale, augmente aussi la
compétition pour l’utilisation de terres occupées par les forêts : mais il existe d’autres
produits plus prometteurs, en termes de rentabilité. Les gouvernements devront répondre
à une question très sensible, notamment, quelle est la valeur qu’ils chercheront à
obtenir de ces terres ?
ATIBT : Au Royaume Uni, le bois certifié est considéré comme « à bas
risque » par le RBUE. Comment vos membres agissent-ils quand ils
importent du bois certifié ?
Anand Punja: La certification simplifie davantage la diligence raisonnée ; cependant,
nous conseillons à nos membres d’opérer d’autres contrôles, même en présence
d’une certification, surtout pour s’assurer qu’il s’agit d’une origine valide, qui s’inscrit
www.ATIBT.ORG
ATIBT: Should the EUTR be seen as the main cause
for falling tropical timber imports in Europe - or are
there other reasons, too?
A. P.: Most TTF members have been complaining that
they find it difficult sourcing form the tropics - there are
other markets that are willing to pay more. Things are
looking better this year, from a demand perspective, so
their biggest challenge will be securing the right source
supply.However, while the figures in construction
are looking positive, there’s a localism debate
going on in the industry, which means that the UK
is also looking to use much more of its own hardwood
resources, so there could well be more competition
for tropical species where their application can be
substituted with ‘home-grown’ species.
For tropical timber, any third-party certification
definitely gives a competitive advantage. However,
there’s so much more to be done on marketing the
wider benefits of supporting tropical timber, especially
on the social side - the role it plays in poverty
alleviation, for instance: when you have something
like FSC or other third-party schemes, it’s important
to make consumers see what this means for the
tropical forest communities on the ground.
There’s also now more emphasis on the land-use
change agenda, and rightly so. With increasing
global population there is more competition for the
land that forests currently reside on from other
commodities, some of which are more economically
productive. Many of these governments now have
challenging questions to ask themselves on what
value they seek from those lands?
ATIBT: In the UK, certified timber is considered
as “low risk” vis-à-vis the EUTR. How do your
members act when they import certified wood?
A. P.: Certified wood makes their Due Diligence a lot
simpler, however we advise members to still do a
few simple checks; mainly to ensure that it’s a valid
claim, it’s in scope and there’s no system failure of the
scheme from the areas they are sourcing from. This
would encompass some internet searches, especially
where audit reports are available; it’s also useful to
make sure the producers have not been involved in any
controversial actions. There may be a need to back
some of this up with a little more specific supply chain
documentation, especially if products are coming from
processing hubs where there is the possibility that certified
material could be substituted for uncertified material invoices or delivery notes can be helpful here.
ATIBT: Given its current formulation, do you
think the EUTR gives the right message in terms
of promoting responsible forest management
practices?
A. P.: FSC and PEFC each have succeeded in
creating a brand that is widely relied upon now,
P41
2014
ANNUAIRE
dans le cadre de ce qui est prévu et qu’il n’y ait aucune défaillance au cours des différents
passages à partir du pays d’origine. Pour les membres, cela implique des recherches
sur Internet, en particulier si les rapports d’audit sont disponibles en ligne ; il est
également utile de s’assurer que les producteurs n’ont pas été impliqués dans des remises
en question. Il peut être nécessaire d’étayer les résultats avec la documentation de
la chaîne de contrôle, en particulier si les produits sont en provenance de pays où il
est possible de remplacer du matériel certifié par du matériel non certifié – dans ce cas,
factures et bons de livraison peuvent être utiles.
Le RBUE actuel permet-il la promotion des pratiques
responsables et notamment de certifications privées ?
ATIBT :
Anand Punja : Les systèmes de certification FSC et PEFC ont réussi à créer des marques
largement reconnues aujourd’hui, et ce, à l’échelle mondiale... La certification est donc
un outil crédible de marketing ciblant les consommateurs. Fondamentalement, il leur
démontre, de façon claire, que le bois qu’ils achètent est « bon », c’est-à-dire, qu’il s’agit
de bois provenant de forêts gérées de façon responsable. Le défi consiste dans le fait
que les obligations que l’RBUE met en place pour les opérateurs sont tout à fait
différentes de celles prévues par le PEFC ou le FSC. Je vois ces défis comme étant
plus techniques que réels, parce que tant le RBUE que les systèmes de certification sont
consacrés au même objectif: l’amélioration de la gouvernance forestière sur le terrain
pour ralentir le rythme de la déforestation.
C’est pourquoi je trouve peu probable que l’actuel RBUE, ou celui qui sera révisé
en 2015, donne le feu vert au FSC ou au PEFC.
Dans le cadre prévu de la révision du RBUE en 2015, quels
sont les changements qu’on peut préconiser ?
ATIBT :
Anand Punja : Certes, il y a une tendance dans le secteur de la construction à choisir
le bois, car il s’agit d’un matériau renouvelable dont l’utilisation contribue à la réduction
des émissions ; pourtant, l’industrie veut s’assurer que les matériaux qu’ils utilisent sont
« convenables », en termes de réputation. Au Royaume-Uni, Tesco utilise plus de
feuillus tropicaux dans le décor de leurs supermarchés, par exemple sur les façades
ainsi que dans les places de stationnement des chariots. De cette façon, leurs
supermarchés deviennent plus accueillants, réservant une réception plus chaleureuse
aux consommateurs. Voici l’occasion à saisir : si l’industrie se convainc que le bois est
le matériau phare qui est en mesure de répondre à l’immense débat concernant les
émissions de carbone, on utilisera du bois. Alors, quelle doit être l’étape suivante ?
Dans la révision du RBUE en 2015, nous devons nous assurer que s’accroisse la liste
des produits bois dans l’annexe. Nous allons également proposer à la Commission
Européenne (CE) de considérer l’RBUE comme un modèle pour d’autres secteurs où
une approche de type « diligence raisonnée » pourrait être mise en œuvre, notamment
l’importation de la bauxite, des minerais de fer, des agrégats de fer et d’autres produits
fabriqués à partir de ces matières premières. Il est important que la compétition avec
le bois se fasse sur un pied d’égalité.
ATIBT : On peut s’attendre à ce que certaines ONG réclament de la CE
de fixer comme objectif non seulement une vérification de légalité
mais aussi des indicateurs de durabilité. Quelle est votre position
sur cette question ?
Anand Punja : Bien que la Fédération du Commerce du bois au Royaume-Uni envisage
favorablement la certification, on sera obligé de s’opposer à la définition d’objectifs plus
ambitieux. Autrement dit, je ne crois pas que nous puissions mettre en place un
système où la diligence raisonnée repose sur des principes de durabilité, tant qu’il
n’existera pas de définition commune, agréée, sur ce que « aménagement durable
des forêts » signifie dans les différentes régions du monde. Donc, un ensemble clair de
principes de durabilités doit être convenu ainsi qu’un système pratique de vérification selon
ces normes – ceci, qui n’augmente pas de façon significative les coûts de fonctionnement
P42
www.ATIBT.ORG
globally… It’s a credible marketing tool targeting
consumers. Basically, it makes them see that the
wood they’re buying is “good”, i.e. sourced from
responsibly managed forests. The challenge is that
the obligations that the EUTR places on operators
are different to the way that PEFC/ FSC traditionally
work. I see the challenges as more technical than
real - the EUTR as well as certification schemes are
trying to achieve the same goal: improvements in
Forest Governance on the ground to slow down the
rate of deforestation.
This is why I find it hard to see any EUTR, be it the
current one or the one to be revised in 2015, giving
FSC or PEFC the green lane.
ATIBT: The EUTR is bound to be revised in 2015:
what are the changes we can already expect?
A. P.: Certainly there’s a tendency in the
construction sector to move towards wood as
it’s carbon-friendly and a renewable material, but
that’s where the industry wants to make sure that the
materials they’re building with are safe, in terms of
reputation, to use. In the UK, TESCO is using more
tropical hardwood around their stores, such as in
their façades and trolley parking bays. This way
their supermarkets become warmer and welcome
consumers to a friendlier environment. There’s an
opportunity there: if the industry is convinced that
wood is the right material to turn to in the middle of
the huge carbon debate, they will use it. So where
next? In the EUTR review in 2015, we must ensure
that the list of timber products annexed in the EUTR
is expanded. We will also be challenging the EC
to look at the EUTR as a model for other material
sectors where a Due Diligence type approach could
be implemented such as the import of Bauxite, Iron
ore, aggregate & other products made from such raw
materials – so that timber can compete on a level
playing field.
ATIBT: Presumably, some NGOs will endeavor to
persuade the EC to raise the bar from legality to
sustainability principles. What is your position?
A. P.: As much as the UK Timber Trade Federation
is in favour of certification, we would have to oppose
raising the bar from legality to sustainability. I don’t
think we can put in place a system where due
diligence is based on sustainability principles,
until, that is, there is an agreed-upon definition of
what sustainable forestry is in different parts of the
world. Which means, a clear set of sustainability
principles that all stakeholders agree upon and
a practical way of verifying to any subsequent
standards. However these must not significantly
increase the running costs of the whole global
industry, otherwise the market will again start to
turn to other materials instead of wood.
After one year of EUTR implementation, which
tangible impacts did you observe on the import
of tropical timber?
B. C.: In my view, the effects of the European Union
Timber Regulation were already visible before March
2013. Indeed, the tropical timber industry has followed
the multiple discussions regarding the EUTR, led by
high-level European authorities.
However, the requirements of this regulation, the
recognition of FLEGT licenses and thus, their
possible connections with the FLEGT Voluntary
ANNUAIRE
2014
Partnership Agreements (VPAs), have inevitably
caused some confusion.
For this reason, since 2009, ATIBT has developed
a specific expertise in the FLEGT Action Plan, in
order to provide the industry with answers about
the VPAs, the EUTR and the links between these two
important areas of the FLEGT Action Plan.
It is important to note that, starting at an early stage and
up to the present day, the tropical timber industry has
been making efforts to meet the EUTR requirements of
EUTR. For this reason, a drastic change in working
practices is not visible, while evolving changes
have been implemented by many importers.
It is interesting to mention that ATIBT is noticing an
increase in the number of companies operating
in African countries investing in the verification
of legality, audited by an independent third party.
The reason is to secure wood supply for European
importers subject to the requirements of EUTR.
© Carlos Oliverareis
de l’ensemble des industries au niveau mondial – si nous voulons éviter que les marchés
se tournent encore une fois vers d’autres matériaux que le bois.
ATIBT : Après un an de mise en œuvre du RBUE, quelles conséquences
visibles avez-vous constatées sur l’importation de bois tropicaux ?
Bérénice Castadot : Selon moi, les conséquences de la mise en application du Règlement
bois de l’Union européenne (RBUE) n’ont pas attendu mars 2013 pour être visibles.
En effet, l’ensemble de la filière des bois tropicaux a suivi l’évolution des discussions
concernant le RBUE au sein des hautes instances européennes. Néanmoins, les
obligations de ce règlement, ses autorisations FLEGT et donc ses connexions
possibles avec les accords de partenariat volontaires (APV) – FLEGT ont vite brouillé
les esprits. C’est pourquoi dès 2009, l’ATIBT a développé une expertise spécifique au
plan d’action FLEGT afin d’apporter à la filière les réponses concernant les APV, le RBUE
et les liens entre ces deux axes importants du plan d’action.
Ainsi, dès les premières années et jusqu’à aujourd’hui la filière des bois tropicaux s’est
préparée à répondre aux exigences du RBUE. C’est pourquoi un changement drastique
des pratiques n’est pas visible ; par contre, des évolutions ont été réalisées par
bon nombre d’importateurs.
Notons également que du côté des pays producteurs africains, l’ATIBT constate une
augmentation des entreprises investissant dans une vérification de la légalité
auditée par une tierce partie indépendante. La raison en est une offre bois sécurisée
pour des importateurs européens soumis aux exigences du RBUE.
Le RBUE actuel permet-il la promotion des pratiques
responsables et notamment des certifications privées ?
ATIBT :
Bérénice Castadot : Il est paradoxal d’imaginer que l’RBUE malgré son objectif
de lutte contre le commerce de bois illégal semble désavantager les systèmes
de certifications privés au lieu de les promouvoir. Comme explicité par Marine
Leblanc, chargée de projets à l’ATIBT, dans le bulletin ATIBT de janvier dernier, une
reconnaissance officielle de systèmes de certification crédibles semble actuellement
impossible et ce, afin de ne pas aller à l’encontre des règles de l’OMC. Dès lors, deux
choix ont été adoptés par les importateurs :
• Soit leur connaissance du RBUE est telle qu’ils pensent que tout bois entré dans l’Union
européenne (UE) depuis l’entrée en vigueur du règlement est légal et donc qu’il est inutile
d’acheter plus cher du bois certifié ;
• Soit la crainte des contrôles les pousse à exiger des documents complémentaires au
seul certificat.
www.ATIBT.ORG
Does the current EUTR allows the promotion
of responsible practices, in particular, private
certification?
B. C.: It is contradictory to realize that the EUTR,
despite its objective to fight against illegal timber
trade, appears to disadvantage private certification
systems instead of promoting them. As explained by
Marine Leblanc, ATIBT Project Officer, in the January
issue of the ATIBT newsletter 2014, an official
recognition of credible certification systems seems
currently unfeasible, mainly owing to the concern of
going against WTO rules. Therefore, two approaches
were adopted by importers:
• Their knowledge of EUTR is such, that they think that
all timber entering the European Union (EU) is legal
since the EUTR came into force, hence there is no
need to buy more expensive certified wood;
• Their concern about controls by the authorities
pushes them to request further documentation in
addition to the certification.
My answer to these approaches is as follows: the
objective of the EUTR is identical to that of
private schemes for the sustainable management
of forests. On the one hand, the EUTR does not
entail customs control and therefore legal or illegal
products continue entering the European market
as they did before March 2013. The first approach
is therefore not valid. On the other hand, the EUTR
allows certification to be used as part of the
due diligence to assert that the risk of illegality
is negligible (Implementing regulation (EU) No
607/2012, Article 4).
What would you recommend as part of the EUTR
revision in 2015?
B. C.: Right now it is essential to strengthen the
information level of EUTR stakeholders. I would
especially advocate for the harmonization of checks
within the EU Member States. As the current
national policies are all different, there is a risk
of having preferential entry points in the EU,
depending on the rigour of individual controls. This
harmonization should also clarify the role of private
certification schemes in the context of these checks.
It is interesting to note that the actual positioning of
CITES permits should be redefined.
Faced with these new requirements for the
European markets, FLEGT licenses – the formal
P43
2014
ANNUAIRE
Ma réponse à ces choix est la suivante. L’objectif du RBUE est identique à celui des
schémas privés, soit une gestion durable des massifs forestiers. Le RBUE n’entraine
pas de contrôle en douane et donc les produits légaux ou illégaux entrent toujours sur
le marché européen tel que c’était le cas avant mars 2013. Le premier choix est donc
caduc. D’autre part, le RBUE prévoit que la certification puisse être utilisée dans le
cadre de la diligence raisonnée pour confirmer le caractère négligeable du risque
d’illégalité est (règlement d’exécution (UE) n°607/2012, article 4).
Dans le cadre de la révision du RBUE en 2015, que préconisez-vous ?
Bérénice Castadot : Dès maintenant, un renforcement de l’information aux parties
prenantes du RBUE semble essentiel. Je préconiserais surtout une harmonisation
des contrôles au sein des États membres de l’UE. En effet, les politiques nationales
actuelles étant toutes différentes, nous risquons de voir apparaître des points d’entrée
préférentiels dans l’Union en fonction de la sévérité des contrôles. Notons que cette
harmonisation devrait également préciser la place des schémas de certification privés dans
le cadre de ces contrôles. Le positionnement réel des permis CITES devrait être reprécisé.
Face à ces nouvelles exigences des marchés européens, les
autorisations FLEGT et les preuves formelles de légalité se font
attendre. Pourquoi ?
Bérénice Castadot : Comme je le précisais dans ma réponse à la seconde question, les
importateurs européens s’impatientent de voir apparaître les autorisations FLEGT,
des sésames d’entrée dans l’UE qui seraient des preuves absolues de légalité.
Il est important de comprendre que les pays qui sont entrés dans un processus de
négociation, puis de mise en œuvre d’un accord de partenariat volontaire (APV),
ont souhaité démontrer leur forte volonté politique de répondre aux exigences des
marchés consommateurs. Néanmoins, la phase de mise en application de l’ensemble des
annexes que comporte l’APV entraîne souvent un changement important des pratiques des
parties prenantes de ces pays. Ainsi, nous constatons actuellement des retards dans
de nombreux pays signataires d’APV. Pour l’ATIBT, ces retards ne se rattraperont
pas en une ou deux années ; c’est pourquoi nous conseillons à nos membres de
s’approvisionner un maximum auprès de fournisseurs certifiés.
Entretien par Tullia Baldassarri Hoeger von Hoegersthal,
Communication ATIBT
© Marine Leblanc
P44
www.ATIBT.ORG
proof for legality – are not yet available. Why?
B. C.: As already stated in my answer to the second
question, European importers yearn for the
implementation of FLEGT licenses, since these
will be a solid proof of legality for timber entering
the European market.
It is important to understand that those countries having
entered a process of negotiation and implementation
of a Voluntary Partnership Agreement (VPA), wished
to demonstrate their strong political will to meet
the demands of consumer markets. Nevertheless,
the implementation phase of all annexes including
VPAs often leads to a significant change in practices
of stakeholders in these countries. Thus, we are
observing delays in many countries signatories
of VPAs. According to ATIBT, these delays will not
be solved in one or two years. For this reason, we
strongly advise our members to purchase wood
products as much as possible from certified
suppliers.
Interview by Tullia Baldassarri Hoeger von Hoegersthal,
ATIBT communication
ANNUAIRE
SENBCI
S
Organisation professionnelle
Souleymane COULIBALY
UFIGA
Organisation professionnelle
Gérard MOUSSU
01 B.P. 1979
Abidjan 01 - CÔTE D’IVOIRE
+225 22 44 44 80
Fax +225 22 44 44 74
[email protected]
B.P. 12595 - Libreville - GABON
+241 01 72 04 98
Fax +241 01 72 04 99
[email protected]
SPIB
UK TIMBER TRADE FEDERATION
Organisation professionnelle
Boubacar Ben SALAH
01 B.P. 318
Abidjan - CÔTE D’IVOIRE
+225 22 44 44 80
Fax +225 22 44 44 74
[email protected]
2014
U
Syndicat professionnel
Anand PUNJA, Director of Sustainability
Building Centre, 26 Store Street
London WC1 E7BT - ROYAUME-UNI
+44 20 3 205 0067
Fax +44 20 7 291 5379
[email protected]
www.ttf.co.uk
www.ATIBT.ORG
P45
2014
ANNUAIRE
ong
U
F
W
P
FSC International
Kim CARSTENSEN
Charles-de-Gaulle Straße, 5
53113 Bonn - ALLEMAGNE
+49 228 36 76 60
[email protected]
ic.fsc.org
www.fsc.org
PEFC Council
Benjamin GUNNEBERG
World Trade Center, 1
CP 636
10, Route de l’Aéroport
CH-1215 Genève - SUISSE
+41 22 799 45 40
Fax +41 22 799 45 50
[email protected]
www.pefc.org
P46
www.ATIBT.ORG
UICN (Union internationale pour
la conservation de la nature)
Observateur
Gretchen WALTERS
28, Rue Mauverney
CH-1196 Gland - SUISSE
+41 7 94 61 65 16
[email protected]
www.iucn.org
WCS (Wildlife Conservation
Society) Observateur
Romain CALAQUE
Yaoundé - CAMEROUN
Tél +237 9 3978172
[email protected]
http://www.wcs.org/
ANNUAIRE
2014
Les forêts tropicales,
une richesse qui
nous concerne tous !
J’ai décidé de créer une Fondation dédiée à la protection de l’environnement
et au développement durable. Il s’agit d’un défi planétaire commun
qui demande des actions urgentes et concrètes, en réponse à trois grands
enjeux environnementaux : le changement climatique, la biodiversité et l’eau.
Tropical forests, a richness that concerns us all
I decided to set up a Foundation whose purpose is to protect the environment
and to encourage sustainable development. By definition, this is a common global
challenge that requires urgent and concrete action in response to three major
environmental issues: climate change, biodiversity and water.
En juin 2006, SAS le Prince Albert II de Monaco a décidé de créer Sa Fondation
afin de répondre aux menaces qui pèsent sur l’environnement de notre planète.
La Fondation Prince Albert II de Monaco œuvre pour la protection de l’environnement
et la promotion du développement durable. Dans cette interview exclusive, SAS le
Prince Souverain nous livre sa vision en matière de forêts tropicales.
© Sylvain Peroumal
SAS le Prince de Monaco lors d’une mission de Sa Fondation en Papouasie Nouvelle Guinée.
HSH the Prince of Monaco during a mission of His Foundation to Papua New Guinea.
www.ATIBT.ORG
SAS le Prince Albert II de Monaco
HSH Prince Albert II of Monaco
In June 2006, HSH Prince Albert II of Monaco
decided to set up a Foundation in order to respond
to the challenges facing the environment and our
planet. The Prince Albert II of Monaco Foundation
acts for environmental protection and sustainable
development promotion. In this exclusive interview,
the Sovereign Prince shares his vision on tropical
forests.
ATIBT: In many countries and regions of the world,
«Mother Earth» is the expression frequently
used in reference to the Planet Earth. It reflects
the interdependence between human beings,
other living species and our planet. What is the
importance of tropical forests for our planet?
Forests are, first of all, the livelihood of 300 million
people, in addition to 1.6 billion forest dependent
people, as a source of food or income generation.
People living in and around forests, have access to
plants rich in ecological virtues. These are often used
for a wide range of medicines or cosmetic products.
On the other hand, tropical forests are home to more
than 75% of terrestrial biodiversity and contribute to the
balance of our climate, soil protection and freshwater
regulation. They are also important carbon sinks. They
play, therefore, a crucial role for ecosystems as well
as for the people who enjoy the resources they offer.
Tropical forests still contain many hidden treasures.
They reveal their secrets little by little, but there is still
much to discover.
Combining regulation and private certification,
consumers can verify the legality and sustainability
of the wood products they choose.
P47
2014
ANNUAIRE
ATIBT: We often hear of massive forest destruction.
This is an alarming phenomenon. What needs to
be done to avoid that?
To protect tropical forests, we must first of all raise
public awareness of the issues related to the massive
destruction of these unique ecosystems. We hope
that by educating the youth, future generations will be
more conscientious towards their consumption of wood
products. It is essential that we lead by example and
choose to move towards exclusive use of FSC and/
or PEFC certified wood products, whenever possible.
From a legislative point of view, regulations such as
the Lacey Act or FLEGT (Forest Law Enforcement,
Governance and Trade), allow to ban the import
of illegal timber in the United States and Europe,
respectively, but do not recognize private certifications
such as FSC or PEFC, which ensure sustainable
forest management and respecting human criteria
and biodiversity. Combining regulation and private
certification, consumers can verify the legality and
sustainability of the wood products they choose.
© Sylvain Peroumal
Dans de nombreux pays et régions du monde, « Terre
nourricière » est l’expression fréquemment utilisée en référence à
notre planète. Elle traduit l’interdépendance entre les êtres humains,
les autres espèces vivantes et notre habitat. Quelle est l’importance
des forêts tropicales pour la planète ?
ATIBT :
Les forêts sont, tout d’abord, le lieu de vie de 300 millions de personnes, sans compter
les 1.6 milliards de personnes qui en dépendent que ce soit pour leur alimentation ou
pour leurs revenus. Les populations installées aux abords ou au cœur des forêts, mais
également tout un chacun, bénéficient des plantes à haute valeur ajoutée qui sont utilisées
dans de nombreux médicaments et produits cosmétiques.
D’autre part, les forêts tropicales abritent plus de 75% de la biodiversité terrestre et
contribuent à l’équilibre de notre climat, à la protection des sols et à la régulation des
eaux douces. Elles constituent également un important puits de carbone.
Elles jouent donc un rôle primordial à la fois pour les écosystèmes qui en dépendent,
mais aussi pour l’ensemble des humains qui profitent des ressources qu’elles offrent.
Les forêts tropicales renferment encore aujourd’hui de nombreux trésors cachés et nous
livrent peu à peu leurs secrets mais il nous reste beaucoup à découvrir.
ATIBT : On entend souvent parler de destruction massive des forêts.
Il s’agit d’un phénomène alarmant. Comment faire pour qu’elles ne
disparaissent pas ?
Pour protéger les forêts tropicales, il nous faut tout d’abord sensibiliser le grand public aux
enjeux relatifs à la destruction massive de ces écosystèmes exceptionnels. Nous espérons
qu’en sensibilisant les jeunes, les générations futures seront plus consciencieuses face
à leur consommation de bois et de produits dérivés. Il est essentiel que nous donnions
l’exemple en choisissant de tendre vers une utilisation exclusive de bois et produits dérivés
certifiés FSC et/ou PEFC à chaque fois que cela est possible.
D’un point de vue législatif, des réglementations telles que le Lacey Act ou le FLEGT
(Forest Law Enforcement, Governance and Trade), permettent de bannir l’importation
de bois illégal respectivement aux États-Unis et en Europe, mais elles ne reconnaissent
pas les certifications privées de type FSC ou PEFC, qui assurent la gestion durable des
forêts en respectant les critères humains et de biodiversité. En associant réglementation
et certification privée, le consommateur peut vérifier la légalité et de la durabilité du bois
qu’il choisit.
P48
www.ATIBT.ORG
ATIBT: Climate change has many faces: a worried
man in Bangladesh, who has to move with his
family because of the rising level of the river;
a polar bear clinging to a piece of ice melting...
Monaco is well aware of this environmental threat
and has chosen to act in the service of the forest.
How?
Since the creation of My Foundation seven years ago,
the fight against deforestation has always been at the
heart of our actions. Indeed, tropical forests meet the
three main axes of My Foundation: the fight against
climate change, biodiversity conservation and water
resource management.
In addition to the support provided through projects
fighting against deforestation in large forest basins
such as the Amazon, Southeast Asia and the Congo
Basin, the Monaco makes a commitment against
deforestation initiative was developed to also act at
a local level. It is articulated in three programmes:
• The Charte sur le Bois en Principauté, or Wood
Charter in the Principality, which aims to unite the
Monegasque companies consuming wood and wood
products around the common issue of sustainable
wood. The objective is that these companies
become committed to working exclusively with wood
harvested from sustainably managed forests, and
more specifically FSC and/or PEFC certified wood.
• The Wood Forever Pact, targeting the yachting
players to encourage them to choose tropical wood
coming from sustainably managed forests. Working in
this particular environment that strives for excellence
in all areas, we hope to gradually change the entire
supply chain, from the forest to the finished product:
the yacht.
• The Together against deforestation initiative aims
to raise public awareness. As part of this project, we
are working in collaboration with the Grimaldi Forum,
the Monaco Congress Centre as well as with the
Tourism and Convention Authority. We contribute
for example with an e-magazine on sustainable
development.
We participate in Monacology, a week event to
ANNUAIRE
ATIBT : Le changement climatique a de nombreux visages… celui d’un
homme inquiet au Bangladesh, qui doit déménager avec sa famille en
raison de la hausse du niveau du fleuve ; d’un ours polaire agrippé à un
fragment de banquise en train de fondre... Monaco a pris conscience
de ce bouleversement environnemental en s’engageant au service de
la forêt. De quelle façon ?
Depuis la création de ma Fondation il y a sept ans, la lutte contre la déforestation a toujours
été un des thèmes majeurs de nos actions. En effet, les forêts tropicales réunissent les
trois axes principaux de ma Fondation : la lutte contre le changement climatique, la
préservation de la biodiversité et la gestion des ressources en eaux.
En parallèle du soutien apporté à des projets de lutte contre la déforestation dans les grands
bassins forestiers que sont l’Amazonie, l’Asie du Sud Est et le Bassin du Congo, l’initiative
« Monaco s’engage contre la déforestation » a été développée pour agir également à un
niveau local. Elle se décompose en trois programmes :
• La Charte sur le Bois en Principauté, qui a pour but de fédérer les entreprises
monégasques consommatrices de bois et de produits dérivés, autour de la problématique
commune du bois durable. L’objectif est que ces entreprises s’engagent à tendre vers une
utilisation exclusive de bois issu de forêts gérées durablement, et plus spécifiquement
de bois certifiés FSC et/ou PEFC.
• Le Wood Forever Pact, qui cible les acteurs du milieu du yachting pour les encourager
à choisir du bois tropical issu de forêts gérées durablement. En travaillant dans ce milieu
particulier, qui vise l’excellence dans tous les domaines, nous espérons pouvoir faire
changer progressivement l’ensemble de la chaine d’approvisionnement, depuis la forêt
jusqu’au produit fini : le yacht.
• L’initiative Ensemble contre la déforestation qui vise à sensibiliser le grand public.
Dans le cadre de ce projet, nous travaillons en collaboration avec le Grimaldi Forum, le
Centre de congrès de Monaco ainsi qu’avec la Direction du Tourisme et des Congrès.
Nous contribuons par exemple à la rédaction d’un e-magazine sur le développement
durable. Nous participons à Monacology, une semaine de sensibilisation des enfants
de la Principauté au développement durable et nous avons également créé un Parcours
des arbres patrimoniaux de la Principauté. Dans chacune de nos actions, nous mettons
en parallèle les projets que nous soutenons à l’international contre la déforestation, avec
les engagements que le grand public peut réaliser au quotidien pour préserver les forêts.
2014
sensitize children in the Principality to sustainable
development and we have also created “The trees of
Monaco”, an instructive walk along some of the finest
trees in the Principality.
In all our actions, we implement projects against
deforestation that we support internationally, in parallel
with commitments for the general public to preserve
forests on a daily basis.
In addition to the support provided through projects
fighting against deforestation in large forest basins
such as the Amazon, Southeast Asia and the Congo
Basin, the Monaco makes a commitment against
deforestation initiative was developed to also act at
a local level.
ATIBT: Is a tropical wood industry willing to act
responsibly necessarily inconsistent with the
reality on the ground? How can tropical wood,
harvested from sustainably managed forests
according to sustainability criteria, benefit the
people who live in, and of, the forest?
We found out already many years ago, that putting
a natural area «under a glass dome» to preserve it,
was not an effective solution. The best way to protect
tropical forests and the people living therein is to give
forests an economic value.
Of course, that has nothing to do with promoting
the massive felling of trees, but rather, focusing on
sustainable operations, as is the case in FSC or PEFC
certified forests. These certifications ensure that the
felled trees have been carefully selected in respect of
biodiversity and the local communities.
Having an economic value, forests become profitable
for both operators and the people who depend on
them. We are also assured that the forest will not be
destroyed for the sake of buildings, crops, soybean or
palm oil, or in order to develop intensive agriculture,
which would lead to polluting land, destroying
biodiversity and the livelihoods of local populations.
© Sylvain Peroumal
www.ATIBT.ORG
P49
2014
ANNUAIRE
Une industrie du bois tropical qui agit de façon responsable
est-elle forcément incompatible avec la réalité du terrain ? Comment
l’exploitation du bois tropical provenant de forêts gérées selon des
critères de durabilité peut-elle bénéficier aux populations qui vivent
de la forêt ?
ATIBT :
Nous avons constaté depuis de nombreuses années que mettre un espace naturel
« sous cloche » pour le préserver n’était pas une solution efficace. La meilleure façon de
protéger les forêts tropicales, ainsi que les populations qui y vivent, est de leur donner
une valeur économique.
Bien entendu, il n’est en aucun cas question de promouvoir l’abattage massif d’arbres
mais au contraire de privilégier les exploitations durables, comme peuvent l’être les
forêts certifiées FSC ou PEFC. Ces certifications assurent que les arbres abattus ont été
méticuleusement sélectionnés, dans le respect de la biodiversité et des populations locales.
En ayant une valeur économique, la forêt devient profitable à la fois pour les exploitants
et pour les populations qui en dépendent. Nous avons ainsi l’assurance que la forêt ne
sera pas rasée au profit de constructions, de plantations de soja ou de palmiers à huile, ou
encore pour y développer de l’agriculture intensive polluante pour les terres, destructrices
de la biodiversité et du lieu de vie des populations locales.
ATIBT : Monseigneur, quelle est la responsabilité de chacun vis-à-vis
de la préservation des forêts tropicales ?
Nous pouvons tous agir pour la préservation des forêts tropicales par nos choix de
consommation au quotidien. Chacun d’entre nous utilise du papier, possède des meubles
et des objets en bois, consomme des produits alimentaires emballés (brique de jus de
fruits par exemple)… En prenant le parti de tendre vers une utilisation exclusive de bois
et de produits dérivés certifiés FSC et/ ou PEFC, le consommateur a la certitude que
les produits qu’ils consomment ne sont pas issus de la déforestation, que le bois a été
collecté en respectant la forêt ainsi que les populations qui y vivent.
En ce qui concerne l’huile de palme, la question est plus délicate.
L’éviter au maximum dans un cadre alimentaire, quand cela est possible, est la première
mesure à adopter. De nombreuses marques commencent à s’engager à ne plus utiliser
d’huile de palme et la remplace par de l’huile de tournesol par exemple.
Cependant, il faut également être vigilant avec les produits d’hygiène, de cosmétiques ou
d’entretien dans lesquels l’huile de palme se cache sous de nombreuses dénominations.
En effet, de par ses caractéristiques physico-chimiques, l’huile de palme est devenue un
ingrédient incontournable.
Quelques labels existent aujourd’hui, telle que la certification RSPO (Roundtable on
Sustainable Palm Oil) qui promeut les exploitations durables d’huile de palme. Mais il est
pour l’instant préférable de rester prudent face à ce type de certifications sur lequel nous
n’avons pas encore le recul nécessaire pour évaluer son impact réel.
ATIBT: Monseigneur, what is everyone’s
responsibility vis-à-vis tropical forests
conservation?
We can all take action for tropical forests conservation
through our daily consumer choices. Each and
everyone of us uses paper, has furniture and wooden
objects, consumes packaged food products (brick
fruit juice for example)... Making a conscious choice
to strive for the exclusive use of wood and certified
FSC and/or PEFC wood products, consumers have
the certainty that the products they consume are not
contributing to deforestation, that the wood has been
collected respecting the forest and the people who
live there.
Regarding palm oil, the question is more difficult. The
first step is to avoid its use in food, whenever possible.
Many brands are starting to commit to stop using palm
oil replacing it with sunflower oil, for example. However,
we must also keep a vigilant watch on hygiene products
or cosmetics, where palm oil is hidden under many
names. Indeed, owing to its physical and chemical
characteristics, palm oil has become an essential
ingredient.
Some labels exist today, such as the RSPO certification
(Roundtable on Sustainable Palm Oil) which promote
sustainable palm oil farms. However, it is better to
remain cautious about this type of certification as it still
too early to be able to assess its real impact.
Interview by Tullia Baldassarri Hoeger von Hoegersthal,
ATIBT communication
Entretien par Tullia Baldassarri Hoeger von Hoegersthal,
Communication ATIBT
© Sylvain Peroumal
P50
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ANNUAIRE
2014
Bois tropicaux certifiés :
les clés du marché
sont entre vos mains !
Certified tropical timber: unlocking market opportunities
Sheam Satkuru-Granzella, Directeur du Malaysian Timber Council de Londres et VicePrésident du PEFC, nous parle des perspectives à court terme des bois tropicaux vis-à-vis
de nouveaux marchés.
De son côté, Sarah Price, Responsable Projets & Développement chez PEFC International
nous fera partager sa réflexion sur la relation entre «certification» et «légalité» du point
de vue du PEFC. Marine Leblanc, Chargée de projets, répond pour l’ATIBT.
Comment la coopération Sud-Sud peut-elle
bénéficier aux trois bassins forestiers et à l’industrie
du bois tropical ?
ATIBT :
Sheam Satkuru-Granzella : Le fait que les trois régions puissent
se reconnaître des intérêts, des défis et des opportunités communs
constitue l’élément clé de départ. Ces points clés doivent être
clairement communiqués aux divers marchés des bois tropicaux
afin de les rendre conscients que les trois régions sont solidaires.
C’est pourquoi la communication à l’intérieur des trois régions est essentielle car elle
doit permettre à chaque région de partager une vision commune, tout en reconnaissant
les différences intrinsèques, afin de mieux identifier les actions à mettre en place pour
la réussite de cette collaboration trilatérale. Les intérêts et les aspirations communes
et partagées, on l’espère, aideront à surmonter les quelques différences, dont la plus
importante est la production de bois tropical d’une manière légale et/ou durable.
ATIBT : Quel est la contribution de l’industrie du bois en Asie du Sud-
Est pour le Bassin du Congo ?
Sheam Satkuru-Granzella : En l’état actuel, l’Asie du Sud-Est semble détenir la recette
d’un certain nombre de succès que nous avons déjà obtenus. L’Amérique latine a également
progressé de plusieurs manières. Le temps est venu de partager ces connaissances, notre
savoir-faire technique, en particulier dans la transformation du bois en Afrique même. Et
ce n’est pas une entreprise facile! Aucune région du monde n’est en mesure de pouvoir
atteindre la perfection mais les efforts doivent être accélérés pour assurer la durabilité
de l’industrie du bois tropical. La condition sine qua non est une volonté politique locale
d’atteindre ces objectifs.
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Sheam Satkuru-Granzella, Director of Malaysian Timber
Council, London and Vice-Chair, PEFC talks about the
perspectives for tropical timber to enter new markets in
the short term.
Sarah Price, Head of Projects & Development de
PEFC International reflects on the relationship between
‘certification’ and ‘legality’ from the PEFC perspective.
Marine Leblanc, Project Officer, ATIBT responds for
ATIBT.
ATIBT: How can South-South cooperation benefit the
three forest Basins and the tropical wood industry?
S. S.-G.: The sharing of agreed common interests,
challenges, and opportunities that all three regions can
jointly identify would be the key starting block. These
key points need to be clearly communicated to tropical
timber consuming markets so that they are aware that
the 3 regions stand in solidarity. Internal communication
within the three respective regions is also critical in terms
of each region sharing a common vision, recognizing
endemic differences, of what they need to pursue
in order to make the trilateral collaboration work. The
shared common interests and aspirations, it is hoped,
will help overcome the differences, the most important of
which is the production of tropical timber in a legal and/or
sustainable manner.
ATIBT: What is it the contribution of the wood industry
in South-East Asia to the Congo Basin?
S. S.-G.: At this current stage, South-East Asia appears to
hold the key to a number of the successes that we have
already achieved. Latin America has also advanced in very
many ways. Now it’s time to share that knowledge, our
technical know-how, especially in increasing processing
capacity in Africa. It is never an easy journey! No region
in the world is capable of achieving 100% perfection but
efforts in the tropics need to be accelerated to ensure the
sustainability of the tropical wood industries.
Internal political will to achieve these aspirations is critical.
P51
2014
ANNUAIRE
ATIBT : Quel domaine aurait le plus besoin d’une telle contribution ?
Sheam Satkuru-Granzella : L’aspect qui vient d’abord à l’esprit est bien sûr de susciter
l’intérêt ainsi que l’engagement en ce qui concerne la gestion des forêts au profit des
populations et de l’industrie locales, tout d’abord. Puis viennent les marchés d’exportation.
Les deux devront aller de pair d’une façon constructive de sorte que la durabilité des
forêts tropicales puisse servir les intérêts tant des producteurs que des consommateurs.
Augmenter la capacité de transformation du bois en Afrique reste une priorité afin de
conserver la valeur ajoutée des produits transformés au lieu de se limiter à exporter des
matières premières ligneuses.
Quelles perspectives les nouveaux marchés offrent-ils à
l’industrie du bois tropical, si l’on tient compte des exigences de
plus en plus strictes de l’Union européenne ?
ATIBT :
Sheam Satkuru-Granzella : Un pays comme la Malaisie a ses marchés bien établis
en Europe, en Asie et aux États-Unis. Dans les difficiles conditions actuelles de marché
engendrées par la crise économique et financière mondiale, la recherche de nouveaux
marchés est un impératif si l’on veut éviter qu’on se détourne des forêts pour d’autres
investissements plus attrayants d’un point de vue économique et financier. La plupart
des pays producteurs de bois exportent vers d’autres économies émergentes, comme
la Chine, l’Inde et le Moyen-Orient. Les pays sont obligés de diversifier leurs marchés.
Naturellement, il y a une disparité dans les tendances de la demande entre les marchés
établis et les nouveaux marchés car ces derniers sont en général moins soucieux de
l’environnement. Les marchés traditionnels risquent d’éloigner les fournisseurs parce
qu’en réalité ils ne consomment plus autant qu’auparavant. Les économies occidentales
ont beaucoup restreint leurs dépenses ; c’est pourquoi les pays producteurs se tournent
vers les marchés qui paient le prix et absorbent des volumes soutenus.
ATIBT : Comment parler aux consommateurs, afin de les rendre plus
conscients de tout cela ?
Sheam Satkuru-Granzella : Une communication claire et cohérente est essentielle.
Elle doit mettre en évidence les efforts et les progrès en cours. L’introduction de produits
innovants attire toujours l’intérêt des consommateurs. Malheureusement, les aspirations
politiques vont souvent à l’encontre des efforts consentis. Une production légale et
durable est de nature à instaurer la confiance dans l’utilisation des bois tropicaux et des
produits bois, en particulier dans les marchés à forte valeur ajoutée où plusieurs mesures
réglementaires sur l’utilisation du bois sont en place. Les pays tropicaux producteurs
accorderont leur soutien à l’agenda de durabilité à condition qu’il soit réalisable, applicable
et financièrement viable pour les pays en voie de développement.
ATIBT : Quelles incitations seront vraiment nécessaires ?
Sheam Satkuru-Granzella : Le renforcement des capacités, des ressources financières,
du personnel qualifié et le partage transparent de l’information. Il conviendrait également
de signaler les pays qui ont obtenu des résultats dans la mise en œuvre de la gestion
durable des forêts. Là où ce n’est pas le cas, un soutien massif doit être offert à ceux qui
voudraient entamer un parcours semblable, parcours souvent long et difficile.
Comment envisagez-vous l’avenir de la
certification forestière dans les pays tropicaux?
ATIBT :
Sarah Price : Je suis optimiste et je crois que le potentiel de la
certification forestière dans les pays tropicaux est loin d’être
épuisé. Cela nécessite cependant de l’innovation, un engagement
accru des entreprises, des investissements responsables et
une demande en produits bois durables qui soit constante de
la part de tous les marchés (pas seulement les marchés européens !).
Malgré des gains encourageants au cours des dernières années, les superficies en forêts
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ATIBT: Any immediate area that you think might need
that contribution?
S. S.-G.: The immediate area, as we speak, of course is
enthusing the interest and commitment towards managing
the forests to benefit the local people and the local industry
first and foremost; then come the export markets. Those
two will need to be married in a constructive way so that
the sustainability, or the legality, of the tropical forests
will serve the interests of both the producers as well as
consumers. Increasing processing capacity in Africa is a
priority in order to retain the added value to processed
products instead of just exporting raw materials.
ATIBT: What are the promises of alternative new
markets to the tropical wood industry vis-à-vis the
more and more stringent EU requirements?
S. S.-G.: A country like Malaysia has its well-established
markets in Europe, Asia and the US. Under the current
difficult trading conditions due to the global economic
and financial crisis, the pursuit of new markets has to
be an alternative in order to prevent the loss of forests
to other more economical financially attractive uses.
Most wood producing countries are now exporting to
other emerging economies, such as China, India and
the Middle East. Countries are forced to diversify their
markets. Naturally, there is a disparity in the demand
patterns between established markets and new markets
where new markets are less environmentally conscious.
Traditional markets risk driving suppliers away because
the reality is, that traditional markets are not currently
consuming what they used to. Significant reduction
in spending amongst Western economies has seen
producing countries servicing markets that pay the market
price and consume healthier volumes.
ATIBT: How to reach out to the consumers, to make
them more aware of all this?
S. S.-G.: Clear and consistent communications are
essential to highlight ongoing efforts and progress.
The introduction of innovative products always catches
consumer interest too. Unfortunately, political aspirations
often tarnish some efforts. Legal and sustainable
production is critical in providing confidence to use
tropical timber and wood products, especially in highvalue markets where several regulatory measures on
the use of wood are in place. Tropical producing countries
will fully support the sustainability agenda provided it
is workable, implementable and financially viable for
developing countries.
ATIBT: Any much-needed incentives?
S. S.-G.: Capacity building, financial resources, trained
personnel, and the transparent sharing of information.
There should also be recognition for the countries that
have achieved results in implementing sustainable forest
management. To the contrary, full support should be given
to those embarking on this long arduous journey.
ATIBT: How do you see the future of forest certification
in the tropics?
S. P.: I’m optimistic that there is still much potential to
advance forest certification in the tropics. But to make
it happen we need innovation, corporate commitment,
responsible investment and more consistent demand
for sustainable wood products from all markets (not just
Europe!).
Despite some encouraging gains in recent years,
coverage of forest certification in tropical forests currently
sits at about 2%. I believe certification systems should
be challenged to provide more affordable, innovative
ANNUAIRE
tropicales certifiées se montent actuellement à environ 2%. Je crois que les systèmes de
certification devraient fournir des solutions plus abordables et innovantes. Dans de
nombreux pays à ce jour, rechercher et obtenir la certification n’a été possible que grâce
aux bailleurs de fonds et aux importantes subventions que ces derniers pouvaient
offrir. Dans cet environnement si peu compétitif, il n’y a guère de place pour la
viabilité économique, qui constitue l’un des trois piliers de la durabilité dont l’ensemble
est essentiel pour parvenir à une durabilité sur le long terme
L’approche PEFC repose sur des systèmes de certification développés au niveau
national, ce qui requiert un travail préparatoire important mais qui, à long terme,
démontre que s’engager dans la gestion durable des forêts sur une large échelle est
possible.
La Malaisie est un exemple probant, avec près de 5 millions d’hectares de forêts
naturelles certifiées dans le cadre du Malaysian Timber Certification Standard, reconnu
par le PEFC. De même en 2013, 2,3 millions d’hectares de forêts naturelles ont été
certifiés en Guyane française. Le PEFC prévoit une croissance supplémentaire de
la superficie des forêts tropicales certifiées en Asie du Sud-Est, en Afrique centrale et
dans le bassin de l’Amazone dans les années à venir.
ATIBT : Le Règlement Bois de l’Union Européenne (RBUE) favorise-t-il
ou empêche-t-il la reconnaissance et l’adoption de la certification ?
Sarah Price : La mise en œuvre du RBUE n’en est qu’à ses débuts et la confusion
demeure encore très grande. Plusieurs acteurs semblent obsédés par l’absence de
‘feu vert’ pour les produits forestiers certifiés par un tiers; ils considèrent en effet
que les produits forestiers n’ont pas – du simple fait de la certification par un tiers – la
conformité requise par le marché européen. À mon avis, même si un aspect important
du RBUE porte sur la mise en place de systèmes de diligence raisonnée (DDS), et
non pas sur la certification, l’exclusion n’est pas si grave.
En effet, ce que le PEFC a fait, c’est de réviser notre Chaîne de Contrôle tout en la
conformant aux exigences spécifiques des DDS du RBUE. Ainsi, lorsque l’entreprise
utilise sa chaîne de contrôle PEFC pour la mise sur le marché européen du bois, un
système de diligence raisonnée en conformité avec les exigences du RBUE est
automatiquement mis en place.
Comme nous le savons très bien, les systèmes de certification indépendants pour les
produits bois sont conçus pour fournir des produits légaux, durables et traçables,
de sorte que, sur le long terme, le RBUE devrait soutenir la certification.
Il est néanmoins vrai que beaucoup d’intérêts contradictoires tentent de faire pression
pour promouvoir leurs solutions. Le temps nous dira quelles solutions prévaudront !
Comment envisagez-vous l’avenir de la
certification forestière dans les pays tropicaux?
ATIBT :
Marine Leblanc : Selon une étude du projet ECOFORAF(1) financée
par l’AFD-FFEM, «En zones tropicales, les superficies forestières
certifiées le sont généralement sous le label FSC qui représenterait
près de 70% des superficies certifiées. Le nombre de forêts
certifiées selon le système PEFC tend à augmenter notamment
grâce à l’évolution de la reconnaissance de systèmes de certification nationaux (Malaisie,
Brésil). Le système PEFC compterait aujourd’hui pour 22% des superficies certifiées ».
La certification de la gestion durable des forêts est devenue une solution de
développement socio-économique local, en favorisant la mise en œuvre de pratiques
forestières légales et responsables.
La certification est avant tout un outil de marché qui doit apporter une marque
de différenciation sur les marchés du bois et être soutenue par une préférence des
consommateurs. L’avenir de la certification dans les pays tropicaux dépendant donc en
grande partie de la demande sur les marchés au niveau international.
Pour ce qui est de la certification FSC en Afrique centrale par exemple, la superficie de
www.ATIBT.ORG
2014
solutions. In many countries to date, only thanks to
big donor subsidies has certification been pursued or
achieved. Within this non-competitive environment, there
is no consideration to economic sustainability – and we
all know – all three pillars are essential to achieve real,
long-term sustainability.
PEFC’s approach based on nationally-developed
certification schemes takes some serious upfront work,
but in the longer term it demonstrates that widespread
uptake of sustainable forest management is possible.
Malaysia provides a great example, with nearly 5 million
hectares of natural forest certified to the Malaysian Timber
Certification Standard and recognized by PEFC. In 2013,
2.3 million hectares of natural forest were certified in
French Guiana. PEFC anticipates additional growth of
certified tropical area in south-east Asia, central Africa,
and Amazon basin in the coming years.
ATIBT: Is the EU Timber Regulation (EUTR) helping or
hindering the recognition and uptake of certification?
S. P.: It is still early days on EUTR implementation and
there continues to be tonnes of confusion.
Many seem fixated on the fact that 3rd party certified
forest products weren’t given a ‘green lane’ or de facto
compliance for first placers on the EU market.
In my view, since a major aspect of the EUTR is about
requirements for implementing Due Diligence Systems
(not implementing Certification Systems) the exclusion is
really not such a big deal.
Rather what PEFC has done is revise our Chain of
Custody Standard to reflect the specific DDS requirements
laid out in the EUTR. So when any Company uses its
PEFC Chain of Custody certification to place wood on
the EU market, they’ve simultaneously implemented a
due diligence system aligned to EUTR requirements.
We all know 3rd party certification systems are designed to
with EUTR is straightforward: the 2013 PEFC Chain of
Custody standard with its integral PEFC Due Diligence
System (PEFC DDS) is fully aligned with the Regulation.
deliver legal and/or sustainable products with traceability
through a supply chain, so in the long-run it’s a no brainer
that EUTR should reinforce the uptake of certification. But
there are currently many conflicting interests trying to
influence and promote their solutions, so only time will tell!
ATIBT: How do you see the future of forest certification
in the tropics?
M. L.: According to a study prepared under the
ECOFORAF project, financed by AFD-FFEM(1),
«In the tropics, certified forest areas are generally under
the FSC label, representing almost 70 percent of certified
areas. The number of certified forests according to the
PEFC system tends to increase, thanks to the current
trend of the recognition of national certifications systems,
as is the case for Malaysia or Brazil. The PEFC system
counts today 22 percent of certified areas.»
Sustainable forest management certification has
led to socioeconomic development, as it catalyses
the implementation of legal and responsible forest
management. Certification is primarily a market tool,
to make a brand stand out in timber markets; it needs
consumer preference.
Therefore, the future of certification in tropical countries
largely depends on market demand at the international
level. In terms of FSC certification in Central Africa, for
instance, the area of certified forests is stagnating.
To date, FSC certified wood from the Congo Basin
represents less than 1 percent of tropical timber imports
in the world.
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2014
ANNUAIRE
forêts certifiées stagne et pour cause, les bois FSC du bassin du Congo représenteraient
aujourd’hui moins d’1% des importations de bois tropicaux dans le monde.
Sans demande, la certification FSC et tous les bénéfices qu’elle apporte dans cette
région du monde risquent de disparaître.
Il est également à noter l’impact sur les marchés du discours des ONG qui en véhiculant
une image négative du bois tropical en général amènent le consommateur à associer
ce matériau à la déforestation des forêts tropicales de manière quasi systématique et à
n’accorder que peu de crédit à la certification.
La certification forestière dans les pays tropicaux a un très bel avenir devant elle si
les conditions pour son essor sont réunies ; on peut citer :
• la reconnaissance des garanties de légalité, traçabilité et durabilité apportée par la
certification privée. À ce niveau, les pays tropicaux ayant signé un accord de partenariat
volontaire avec l’Europe dans le cadre du FLEGT ont un rôle majeur à jouer pour
favoriser le développement de la certification dans leur pays. (Voir la prochaine newsletter
de l’ATIBT pour ces aspects FLEGT) ;
• le déploiement d’outils de promotion des bois tropicaux certifiés pour asseoir leur
image de produit durable et compétitif auprès des marchés exigeants ;
• un travail toujours plus étroit avec les parties prenantes de la filière tropicale et en
particulier avec le secteur privé afin que la certification reste un outil viable du point
de vue environnemental et surtout économique.
Without demand, FSC certification and all the benefits it
brings to these regions may disappear.
Also worth noting is the impact caused on markets by
some NGOs conveying a negative image of tropical
wood, which usually leads consumers to associate this
material to deforestation of tropical forests - something
that ultimately discredits certification.
Forest certification in tropical countries might have a bright
future, if the conditions for
its growth are met. These include:
• Recognition of the legality, traceability and sustainability
guarantee provided by private certification. At this level,
those tropical countries that have signed a Voluntary
Partnership Agreement (VPA) with the European
Union under the FLEGT framework, have a major role
to play in fostering the development of certification in
their countries. (The next ATIBT newsletter will focus
on FLEGT).
• Deployment of tools aiming to re-establish the image of
certified tropical wood in demanding markets, launching
it as a sustainable and competitive product ;
• Close collaboration with stakeholders involved in the
tropics, in particular with the private sector, so that
certification remains a viable tool from the environmental,
but also economic, point of view.
Le RBUE favorise-t-il ou empêche-t-il la reconnaissance et
l’adoption de la certification?
ATIBT: Is the EUTR helping or hindering the
recognition and uptake of certification?
M. L.: As I said, the future of certification in tropical
countries largely depends on markets. The case of the
European market is a good example. Since 3 March 2013
it is governed by the EU Timber Regulation (EUTR). The
EUTR does not officially recognize forest certification,
in order to respect the rules set by the World Trade
Organization (WTO).
This element seems to create confusion in the minds of
consumers in general, and importers in particular.
Since the EUTR came into force, it seems indeed that
many traders think that certification is in contradiction
with the EUTR or, that once wood enters Europe it is
automatically legal - thus making certified products
unnecessary.
A direct consequence of this confusion is the decline in
sales of certified wood and will be ultimately resulting in a
decline of certified forests in tropical countries.
A thorough reading of the EUTR text reveals many
synergies between the regulation and certification.
ATIBT :
Marine Leblanc : Comme je l’avais déjà évoqué, l’avenir de la certification dans les
pays tropicaux repose en grande partie sur les marchés.
Le cas du marché européen en est une très bonne illustration. Celui-ci est régi depuis
le 3 mars 2013 par le Règlement Bois de l’Union Européenne (RBUE). Ce règlement
ne reconnaît pas officiellement la certification forestière dans ses textes afin de ne pas
déroger aux règles de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).
Cet élément aurait tendance à créer une confusion dans l’esprit des consommateurs, et
des importateurs notamment. Du fait de l’entrée en vigueur du RBUE, il semblerait en
effet qu’un grand nombre d’acheteurs considèrent soit que la certification est en
contradiction avec le RBUE, soit que les bois passant les barrières de l’Europe sont
automatiquement légaux et que l’achat de produits certifiés est inutile.
Une conséquence directe de ces confusions est la baisse des ventes en bois
certifiés et serait à terme, un recul de la certification forestière dans les pays tropicaux.
Une lecture approfondie des textes du RBUE révèle pourtant de nombreuses
synergies entre le règlement et l’outil certification. Je vous donne rendez-vous dans
la prochaine newsletter ATIBT où ces éléments seront développés plus en détail.
Interview by Tullia Baldassarri Hoeger von Hoegersthal,
ATIBT communication
Entretien par Tullia Baldassarri Hoeger von Hoegersthal,
Communication ATIBT
K. Picquenot et al. (2012) Etude de marché des
débouchés des bois tropicaux certifiés sur le marché
européen (projet pour l’appui à l’écocertification des
concessions forestières d’Afrique centrale, ECOFORAF,
AFD, ATIBT, FFEM).
Plus d’informations sur le site de l’ATIBT.
(1)
P54
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ANNUAIRE
2014
Présidents
honoraires
P H
Monsieur BOUCHARD
Monsieur JASSOGNE
Monsieur PECHE
Allemand
Belge
Belge
Français
Français
Espagnol
Belge
Anglais
Allemand
Monsieur CRETI
Monsieur DELVINGT
Monsieur DROUIN
Monsieur LANDROT
Monsieur LATHAM
Monsieur LEMAIGNEN
Français
Français
Italien
Français
Monsieur GARDINO
Monsieur HOORNAERT
Belge
Monsieur SOLER SEGARRA
Monsieur STOLL
Monsieur LOYER
Monsieur MONTCERISIER
Français
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P55
2014
ANNUAIRE
RECHERCHE
F
C
E
CIRAD (Centre International
de Recherche Agronomique pour
le Développement)
Unité de Recherche BioWooEB
(Biomasse, Bois, Énergie, Bioproduits)
Rémy MARCHAL
TA B-114/16
73, Rue Jean-François Breton
34398 Montpellier CEDEX 5 - FRANCE
+33 4 67 61 65 25
Fax +33 4 67 61 65 60
[email protected]
ur-biowooeb.cirad.fr
ERAIFT (École Régionale
Post-Universitaire d’Aménagement
et des Gestions Intégrés des
Forêts et Territoires Tropicaux)
Jean-Pierre MATE
Université de Kinshasa
Kinshasa
RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO
[email protected]
http://www.eraift-rdc.cd/
P56
www.ATIBT.ORG
Faculté Universitaire des Sciences
Agronomique de Gembloux
Jean-Louis DOUCET
Laboratoire de Foresterie Tropicale et subtropicale
Passage des Déportés 2
5030 Gembloux - BELGIQUE
+32 816 223 41
Fax +32 816 223 42
[email protected]
www.gembloux.ulg.ac.be/
ANNUAIRE
2014
INDIVIDUELS
G M
J
A v
L
B
Edoardo GIVONE
Antoine DE LA ROCHEFORDIERE
Corso Turati, 11/C
10128 Torino ITALIE +39 011 2273057
Fax +39 011 2273058
Cameroun +237 99787877
[email protected]
6, Rue Copernic
44000 Nantes
FRANCE
+33 6 32 10 04 67
[email protected]
Nicolas JAMET
Frédéric ANQUETIL
29, Rue des Meuniers
94300 Vincennes
FRANCE
+33 1 48 08 29 68
[email protected]
www.afbois.fr
Olivier BONNEAU
32 avenue André Roussin
13016 Marseille
FRANCE
+33 6 98 17 66 22
[email protected]
Hervé BOURGUIGNON
8 Passage Duguesclin
75015 Paris
FRANCE
[email protected]
14 Quai Saint Jacques
44420 La Turballe
FRANCE
+33 2 40 62 87 27
Fax +33 6 31 42 98 56
[email protected]
Jean-Jacques LANDROT
Gérant
CONSULTLAND sarl (Conseils en investissements et Etudes de marchés
dans la filière Bois)
Résidence du Parc de Montmorency
34 rue du Docteur Blanche
F75016 Paris
FRANCE
Portable +33 6 84 35 49 33
[email protected]
Olivier MEGARD
B.P. 25 236
Libreville
GABON
+241 1 44 42 73
Portable +241 7 70 55 98
Portable +241 6 09 81 05
[email protected]
Frank VAN GENDT
Rue des Scieries
59640 Dunkerque
FRANCE
+33 6 87 04 51 31 / +33 328 24 01 02
Fax +33 328 24 04 44
[email protected]
Alain LEMAIGRE
5 Allée de la Forêt
37170 Chambray les Tours
FRANCE
+33 2 47 28 43 56
Portable +33 6 32 03 74 79
[email protected]
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P57
2014
ANNUAIRE
Bois tropicaux au
Salon de Milan 2014 :
carnet de route
Tropical wood at Milan International Fair 2014: trends
Il existe un lien naturel entre forêt tropicale, caractéristiques d’un bois de qualité
supérieure et beauté du design. Dans cette interview, Christian Morasso, Consultant
commercial et marketing de produits bois, nous donne un carnet de route des
tendances actuelles en matière de bois tropicaux présentées dans l’exclusif Salone
del Mobile qui s’est tenu à Milan (Italie) du 8 au 13 avril.
ATIBT : Le Salone Internazionale del Mobile, ou Salon de Milan, s’est déroulé à
Milan du 8 au 13 avril. Quelles sont les tendances en matière d’utilisation des bois
tropicaux ?
Christian Morasso : L’inventivité et le style italiens ont attiré cette année 350.000 visiteurs
à Milan, férus de nouvelles tendances et de création. Au Salon, le bois tropical dans le
mobilier d’art a reproduit le faste des modèles créés dans les siècles passés : le bruyère, le
palissandre, l’acajou... Dans des utilisations encore plus spéciales et précieuses : l’ébène,
le bois de rose et le Macassar. Cependant, les entreprises qui produisent des mobiliers
modernes n’utilisent que rarement le bois exotique. Souvent, elles ont tendance à utiliser
un type de bois populaire teinté ou traité thermiquement, sans que cela apparaisse dans
la fiche produit (quand elle est fournie…) ; souvent, ils manquent également l’indication
du nom scientifique et la provenance. La certification FSC/PEFC, quant à elle, est restée
dans l’ensemble un peu discrète au Salon - tandis qu’on a entendu parler davantage
de «bio» et «éco». Il faut également garder à l’esprit que de nombreux designers du
mobilier moderne, présents au Salon, utilisent les matériaux qu’on leur fournit et ceux qui
sont promus dans les magazines, les salons de design ou encore, par d’autres célèbres
designers. Ce qui ne comprend presque jamais de bois exotique. Sauf lorsqu’un designer
se laisse inspirer de façon particulière par les bois tropicaux – comme c’est le cas de
Veneta Cucina, dont l’excellence des produits se distingue au travers du recours à l’ébène
et au bois de rose. Le fait est qu’en Italie le design est pur et les matériaux, notamment
les espèces ligneuses, sont d’une importance secondaire.
ATIBT : Les designers de meubles en savent-ils assez sur le bois tropical ?
Christian Morasso : De nombreux produits mettent le bois en valeur. Et pourtant, derrière
cette abondance, il existe un véritable bras de fer entre ceux qui produisent et ceux qui
achètent le bois. Les associations d’industriels autrichiens, allemands et américains
disposent de budgets énormes pour orienter le choix des designers, des ingénieurs et
de leurs services d’achat vers les bois qu’ils produisent. En Italie, la plupart des projets
de maisons se fait en épinette autrichien bien que les projets structurels puissent utiliser
P58
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Christian Morasso, Consultant
commercial et marketing de produits bois
There is a natural link amongst tropical forests, highvalue / high-quality wood and the beauty of design.
In this exclusive interview, Christian Morasso, Wood
Products Sales and Marketing Consultant gives us a
tour of the latest trends in tropical wood as seen at
this year’s Milan International Fair.
ATIBT: The Salone Internazionale del Mobile, or Milan
International Fair, took place in Milan from 8 to 13
April. How is tropical wood being used in current
furniture production?
C. M.: This year, the Italian creativity and style have
attracted over 350,000 visitors to Milan. The tropical
wood species showcased at the Fair shone, whenever
a piece of furniture sought to reproduce the magnificence
of classic designs created in past centuries, with burl,
rosewood and mahogany as absolute protagonists. In very
extravagant and precious reworkings, even makassar,
ebony and rosewood. And yet, the use of exotic wood in
modern furniture is rare, if not hard to find. Often, there
is a tendency to use more common wood species, either
stained or heat treated, without any mention of this in
the accompanying… if at all provided… product data
sheet! Likewise, little information if any is given about the
scientific names of the wood species, or its origin. Overall,
very little mention of certification labels such as FSC or
PEFC was to be found on the fairground – both went, so
to speak, rather ‘incognito’ – while concepts such as ‘bio’
and ‘eco’ were recurrent.
On the whole, designers attending the Fair use
‘fashionable’ materials as the market dictates, or as
promoted in magazines and design showrooms or as
established by other famous designers. Almost no-one
deals with exotic wood, to the exception of firms like
Veneta Cucine or designers like Piotto whose work with
ebony and rosewood is not only a labour of love but also
a magnificent way of standing out from the crowd. After
all, the approach to design in Italy is ‘pure’ – no wonder
then that materials, and wood species in particular, should
fade into the background.
ANNUAIRE
© Carola Merello
des essences typiquement italiennes, comme le châtaignier et le chêne.
Le marché est désormais divisé en «exclusif» (haut de gamme) ou «populaire». Le milieu
de gamme est en train de disparaître avec l’aggravation de la crise.
Pour ce qui est du « haut de gamme » : à l’époque, il y avait ce regard «exclusif» porté
sur les bois rares qu’on voit à Versailles : tables en teck faisant la fierté du pouvoir; alors
qu’aujourd’hui, la fierté réside dans le nom du dessinateur ou du concepteur du meuble
acheté. Par conséquent, le défi est de trouver le point d’équilibre entre design, qualité
et bois tropical, qui constituerait un fer de lance, une force absolue dans le marché du
luxe, où l’originalité et l’exclusivité sont impératives. Il faut surtout ne pas oublier les
caractéristiques de ces essences extraordinaires et la difficulté, aujourd’hui, d’obtenir un
bois extraordinaire !
Le contraire est aussi vrai pour ce qui est du marché «moyen-bas»: certaines îles
bienheureuses, comme la Scandinavie, où les acheteurs de meubles les changent tous
les deux ans, ou encore, en Angleterre et aux États-Unis, où le bricolage est une pratique
courante et où les consommateurs sont en mesure de reconnaître les espèces ligneuses
au premier regard.
Dans le reste du monde, il existe un marché moyen-bas, où les exigences du design se
heurtent à la difficulté de trouver du bois à prix abordable. C’est pourquoi on opte pour
des compromis tels que des placages ou des panneaux reconstitués qui imitent le solide.
Le défi de ces bureaux d’achat est le mobilier disponible immédiatement, un coût bon
marché et la tendances de la mode.
ATIBT : Que faut-il faire pour augmenter l’utilisation des bois tropicaux dans les
foyers européens ?
Christian Morasso : Les producteurs africains pourraient entrer sur le marché du meuble
et l’influencer en introduisant des tendances exotiques, tropicales. Le « bio », l’ « éco », la
durabilité sont des arguments solides, et d’ailleurs dans ce domaine, l’Autriche, l’Allemagne
et encore plus la Scandinavie semblent à tout jamais gravé dans l’imaginaire collectif.
Bien sûr, l’Afrique pourrait, dans certains domaines, vaincre la réticence de l’Europe et
venir à bout de l’imaginaire collectif, et décupler sa performance sur le marché. Mais tout
cela passerait par une révolution dans les méthodes de vente!
2014
ATIBT: Do furniture designers know enough about
tropical wood?
C. M.: Many products highlight the use of wood. However,
this abundance is tucked in a tug of war between those
who produce and those who buy wood. Industry
associations from Austria, Germany or the USA can
count on huge budgets to direct the choices of designers,
engineers and purchase departments. For instance, in
Italy, most of the housing plans use Austrian spruce,
even if Italian wood species such as chestnut or oak
would do just as well.
The furniture market is now divided in «exclusive» high
range and «popular» medium-low range. The mid-range
is disappearing as the financial crisis is getting worse
and worse.
High range, or «exclusive»: in the good old days, exotic
wood was in fashion. Take Versailles: teak tables were
the pride of those who were in power then; while today,
buyers pride themselves on collecting a piece of furniture
just for the name of the designer. The challenge is to
make ends meet between design - quality – and tropical
wood. A decidedly retro-meets-modern-luxury sensibility
would be an absolute strength in the luxury market, where
uniqueness and exclusivity are king. Let’s not forget the
characteristics of the extraordinary tropical wood species
and how hard it is, today, to find extraordinary wood!
The opposite is true for the medium-low or ‘popular’ range:
only some lucky markets still survive: happy islands like
Scandinavia, where the average household changes
furniture every second year; or England and the USA, with
their well-established “do-it-yourself” tradition and where
the average buyer can easily recognize a wood species
at first glance. For the rest of the World, it’s a medium-low
range market, where the needs of design collide with the
difficulty of finding wood at an affordable price. That’s
why furniture manufacturers opt for trade-offs such as
reconstituted panels deceptively looking like solid wood.
The challenge of those purchase offices is just-in-time
availability, low prices and fashion.
ATIBT: What needs to be done in order to increase
the use of tropical wood in European households?
C. M.: African producers could enter the furniture market,
influencing it with an exotic tropical trend. Today’s
marketing is based on concepts like ‘eco’, ‘organic’ and
sustainability. Admittedly, all strong arguments... except
it’s Nordic countries who excel in this – Austria, Germany
and Scandinavia – at least, in the collective imagination. If
Africa really wanted to, it could overcome the reluctance
of market and consumers alike. Africa could outperform
the market… providing its sales strategies sharpen up!
Interview by Tullia Baldassarri Hoeger von Hoegersthal,
ATIBT communication
Entretien par Tullia Baldassarri Hoeger von Hoegersthal,
Communication ATIBT
Rendez-vous incontournable pour les amoureux du design et de la déco, tournés vers l’innovation
et la créativité, le Salon de Milan est devenu LE rendez-vous du design mondial.
Pour en savoir plus : http://www.cosmit.it/en/
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P59
ANNUAIRE
2014
STATistiques
par Jean-Christophe Claudon, Assistant Statistiques OIBT
GRUMES TROPICAUX
Importations de grumes tropicales d'origine africaine par régions (2004-2013)
Afrique
2004
2005
2006
2007
2008
000 m3 000 $
Valeur
000 m3 000 $
unitaire
Valeur
000 m3 000 $
unitaire
Valeur
000 m3 000 $
unitaire
Valeur
000 m3 000 $
unitaire
187
48 046
257
302
33 642
111
179
37 355
209
178
61 401
346
199
55 784
280
2 262
632 814
280
2 492
743 725
298
3 033
890 563
294
3 339
1 197 800
359
3 104
1 249 464
403
93
31 802
344
63
24 283
383
59
18 606
314
63
30 285
483
52
32 047
618
1 288
461 954
359
1 155
427 214
370
1 115
404 864
363
1 115
464 611
417
807
388 063
481
Amérique
du Nord
4
1 489
369
4
1 190
299
3
1 944
571
3
1 018
331
2
626
415
Océanie
0
28
348
0
22
448
0
156
892
0
200
2 354
0
60
1 005
4 164
1 726 243
415
Asie
AsiePacifique
Europe
Amérique
du Sud
Grand Total
Afrique
Asie
3 834
1 176 134
307
4 017
1 230 055
306
4 389
1 353 353
308
4 698
1 755 270
374
2009
2010
2011
2012
2013
000 m3 000 $
Valeur
000 m3 000 $
unitaire
Valeur
000 m3 000 $
unitaire
Valeur
000 m3 000 $
unitaire
Valeur
000 m3 000 $
unitaire
Valeur
unitaire
34
17 067
501
52
22 268
427
45
15 031
336
13
5 697
434
28
4 898
177
2 911
1 021 698
351
3 374
1 374 587
407
2 975
1 250 875
420
3 451
1 516 235
439
3 691
1 575 432
427
Asie-Pacifique
23
13 340
582
26
13 122
514
18
9 901
558
6
13 989
2 534
14
7 468
538
Europe
605
190 652
315
377
168 777
448
406
174 428
430
233
114 957
493
191
94 626
495
Amérique
du Nord
1
705
693
0
887
2 073
0
357
1 244
1
904
1 165
2
930
393
Océanie
0
170
656
0
36
942
0
102
1 402
0
80
966
0
140
1 318
Amérique
du Sud
0
17
780
0
23
516
-
3
Grand Total
P60
Valeur
unitaire
3 574
1 243 650 348
3 829
1 579 701 413
3 444
1 450 698 421
www.ATIBT.ORG
3 703
1 651 863 446
3 927
1 683 495 429
ANNUAIRE
2014
Exportateurs africains de grumes tropicales
(2004-2013, en milliers de mètres cubes)
Congo
Cameroun
Guinée Equatoriale
Mozambique
Côte d'Ivoire
Ghana
Bénin
République Démocratique
du Congo
2004
785
376
393
97
160
10
48
2005
742
234
391
115
164
79
54
2006
664
500
451
134
126
74
52
2007
556
482
557
214
133
190
45
2008
640
365
272
164
141
210
51
2009
516
448
27
126
138
144
66
2010
649
701
227
237
136
151
90
2011
789
779
330
237
106
167
210
2012
705
722
355
327
128
274
261
2013
772
709
437
348
294
285
237
95
113
191
306
221
105
140
184
158
154
Libéria
0
0
2
5
9
74
190
136
Gambie
Nigeria
République centrafricaine
Togo
Sierra Leone
0
46
91
12
1
1
44
87
45
0
1
33
95
56
2
14
85
78
66
13
0
76
84
96
13
0
118
70
73
23
19
109
89
114
15
85
106
105
97
16
149
84
115
90
7
124
98
95
68
53
24
26
1 585
1 673
1 648
1 856
1 701
1 655
905
42
47
22
Guinée-Bissau
2
1
0
5
4
9
8
11
16
Afrique du Sud
24
9
203
4
1
2
3
3
6
12
0
0
1
1
11
Uganda
Angola
Tanzanie
Guinée
Kenya
2
4
54
7
1
2
4
40
11
0
1
3
15
55
2
4
4
35
38
2
10
3
4
68
1
2
3
2
18
1
1
3
3
150
1
2
5
3
51
2
1
15
5
10
2
9
5
4
3
3
Zambie
0
0
1
2
1
1
1
0
2
Sénégal
0
0
1
1
1
1
1
3
2
Madagascar
3
6
5
4
7
44
8
12
1
Mali
0
0
0
2
1
0
0
0
1
Namibie
0
38
0
0
0
0
1
0
0
Malawi
0
0
1
2
4
2
1
0
Zimbabwe
30
153
56
0
1
4
0
0
Soudan (depuis 2012)
Gabon
Swaziland
12
0
Tchad
0
Tunisie
0
Les Seychelles
0
Lesotho
Botswana
0
-
0
Maroc
0
0
1
0
0
0
0
0
0
0
0
-
0
0
-
0
-
0
0
0
0
0
0
0
3
8
3
L'archipel des Comores
0
Djibouti
3
2
0
0
0
0
0
Ethiopie
0
0
0
-
1
Mauritanie
0
L'île Maurice
Niger
0
0
0
5
7
1
4
11
0
0
0
0
1
0
3
0
0
Autre (non spécifié)
0
0
0
Somalie
1
3 834
1
15
0
Soudan (jusqu'en 2011)
Total (000 m3)
0
0
0
Burkina Faso
Egypte
0
0
Érythrée
Burundi
0
0
Soudan du Sud
Algérie
1
0
1
0
18
32
0
0
3 444
3 703
0
0
4 017
4 389
4 698
0
4 164
www.ATIBT.ORG
3 574
3 829
3 927
P61
ANNUAIRE
2014
Principaux importateurs de grumes tropicales d'origine africaine
(2004-2013, en milliers de mètres cubes)
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Chine
1 677
1 791
2 196
2 545
2 289
2 116
2 570
2 123
2 682
2 808
Inde
404
510
467
577
574
530
475
471
532
567
7
16
17
23
89
122
163
267
236
260
France
516
467
413
441
352
373
162
147
105
84
Turquie
133
133
102
140
108
60
60
68
35
37
Belgique
14
14
17
33
52
26
35
45
20
23
Mozambique
28
0
0
0
0
0
0
2
22
Espagne
127
129
76
66
79
55
23
77
17
22
Portugal
201
148
114
125
128
36
37
33
20
18
Allemagne
131
134
148
124
94
40
41
28
19
18
14
Viet Nam
2013
Taïwan
71
52
51
52
41
15
19
17
5
Italie
214
183
277
242
82
47
31
43
27
14
3 523
3 576
3 877
4 369
3 888
3 421
3 618
3 318
3 699
3 886
Total (000 m3)
Part de chaque région importatrice de grumes tropicales d’origine africaine
5% 1%
Afrique
Asie
Asie pacifique (0%)
Europe
Amérique du Nord
Océanie (0%)
94%
Amérique du Sud (0%)
En 2013, les exportations totales de grumes
tropicales d’origine africaine s’élevaient à
1,6 milliard de dollars pour un volume de 3,9 millions
de m3. 94% de ces grumes étaient exportées
vers l’Asie pour un prix moyen de 427 dollars par
mètre cube. 71% des grumes tropicales africaines
exportées en Asie étaient destinées à la Chine pour
un prix moyen du mètre cube de 400 dollars.
L’Europe était la deuxième région importatrice
de grumes tropicales africaines avec un volume
de 191 000 m3 pour un prix moyen de 495 dollars
par mètre cube. La France était le pays le plus
gros importateur de grumes tropicales africaines
dans l’Union Européenne avec un volume importé
de 84 000 m3 au prix moyen de 502 dollars par
mètre cube.
In 2013, total exports of tropical logs from Africa amounted to US$ 1,6 billion for a volume of 3,9 million m3.
94% of these logs were exported to Asia for an average price of US$ 427 per cubic meter. 71% of Africa’s
tropical log exports to Asia were destined to China for an average price of US$ 400 per cubic meter.
Europe was the second largest importing region of African tropical logs with a volume of 191,000 m3 for an
average price of US$ 495 per cubic meter. France was the country’s largest importer of African tropical logs
in the European Union with an import volume of 84,000 m3 at an average price of US$ 502 per cubic meter.
P62
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ANNUAIRE
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corporate and product identity used herein, are trademarks of Caterpillar and may not be used without permission. www.cat.com www.caterpillar.com
2014
ANNUAIRE
2014
sciages TROPICAUX
Importations de sciages tropicaux d’origine africaine par régions (2004-2013)
2005
2006
2007
2008
000 m3 000 $
Valeur
000 m3 000 $
unitaire
Valeur
000 m3 000 $
unitaire
Valeur
000 m3 000 $
unitaire
Valeur
000 m3 000 $
unitaire
Valeur
unitaire
Afrique
179
91 255
510
295
109 891
373
173
100 453
582
242
126 546
523
282
151 083
536
Asie
141
54 088
384
138
58 203
423
176
71 420
407
192
91 574
476
288
173 127
601
AsiePacifique
36
18 753
516
16
7 935
487
26
14 247
538
19
10 712
569
50
21 278
427
1 586
753 611
475
1 409
832 182
591
1 206
766 088
635
1 788
924 127
517
1 211
909 805
751
100
65 206
652
109
78 533
719
106
86 711
820
133
118 771
893
120
110 868
921
Océanie
2
1 518
750
2
1 241
805
2
1 202
755
1
1 434
959
1
1 409
1 018
Amérique
du Sud
0
32
771
0
79
512
0
173
714
0
117
1 465
0
170
843
2 044
984 462
482
1 968
1 088 065
553
1 688
1 040 293
616
2 376
1 273 281
536
1 953
1 367 739
700
Europe
Amérique
du Nord
Grand Total
2009
2010
2011
2012
2013
000 m3 000 $
Valeur
000 m3 000 $
unitaire
Valeur
000 m3 000 $
unitaire
Valeur
000 m3 000 $
unitaire
Valeur
000 m3 000 $
unitaire
Valeur
unitaire
Afrique
176
95 970
545
220
108 415
493
165
91 885
557
161
88 364
548
162
66 905
413
Asie
225
132 898
591
354
183 999
520
577
331 607
575
660
404 646
613
688
398 432
579
AsiePacifique
14
6 645
467
12
6 087
521
6
3 760
624
5
5 558
1 023
7
4 962
700
Europe
957
480 060
502
913
525 486
575
1 032
577 208
559
786
507 716
646
924
511 389
554
Amérique
du Nord
54
45 403
838
83
58 563
705
108
79 353
734
95
82 194
863
94
94 501
1 007
Océanie
1
954
948
1
704
958
1
1 003
938
0
582
1 257
3
2 759
994
Amérique
du Sud
0
153
482
1
522
505
2
1 395
662
3
3 075
1 037
5
2 903
643
1 428
762 083
534
1 584
883 777
558
1 891
1 086 211
574
1 712
1 092 135
638
1 882
1 081 851
575
Grand Total
P64
2004
www.ATIBT.ORG
ANNUAIRE
2014
Exportateurs africains de sciages tropicaux
(2004-2013, en milliers de mètres cubes)
Cameroun
Gabon
Mozambique
Congo
Côte d'Ivoire
Ghana
République Démocratique
du Congo
Bénin
Tanzanie
Swaziland
République centrafricaine
Malawi
Madagascar
Afrique du Sud
Nigeria
Zambie
Zimbabwe
Togo
Libéria
Guinée Equatoriale
Angola
Sierra Leone
Soudan (depuis 2012)
Tunisie
Sénégal
Uganda
Kenya
Guinée-Bissau
Lesotho
Namibie
Niger
Gambie
L'île Maurice
Guinée
Autre (non spécifié)
Soudan du Sud
Djibouti
Ethiopie
Burkina Faso
Maroc
Botswana
Libye
Mali
Algérie
Territoire britannique de
l'océan Indien
Burundi
Cap-Vert
Tchad
L'archipel des Comores
Egypte
Érythrée
Soudan (jusqu'en 2011)
Mauritanie
Mayotte
Rwanda
Sao Tomé-et-Principe
Seychelles
2004
911
136
14
87
563
213
2005
766
171
14
93
499
242
2006
661
131
23
90
402
185
2007
686
196
27
246
786
270
2008
633
164
51
160
456
180
2009
668
122
54
65
248
108
2010
622
211
88
75
243
156
2011
798
304
139
75
260
131
2012
695
360
130
78
191
86
2013
748
411
151
148
147
88
28
50
77
44
82
46
54
59
51
51
3
5
1
10
2
8
15
19
3
6
2
0
3
0
1
6
9
1
11
15
12
11
25
11
8
1
4
7
5
13
0
19
1
29
7
22
4
5
2
0
1
1
2
8
15
2
46
84
8
7
15
6
2
3
0
2
0
1
6
37
0
23
4
8
9
7
3
2
2
1
3
0
3
12
34
21
30
23
3
10
8
6
4
14
3
0
4
0
0
20
8
3
5
5
6
2
6
2
5
0
1
1
1
1
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0
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1
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1
1
1
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0
1
21
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1
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1
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1
3
0
0
0
2
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0
0
0
1
10
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0
0
0
1
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0
0
1
16
0
0
0
1
0
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0
0
0
1
0
4
0
22
26
0
16
6
8
8
6
9
1
4
3
5
1
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3
0
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1
1
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1
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0
1
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0
0
0
0
41
28
14
12
12
6
5
4
3
3
3
2
2
1
1
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0
1
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0
0
0
1
2
0
0
1
0
1
1
0
1
2 044
1 968
0
0
0
1
12
1
0
0
3
0
0
0
0
6
0
0
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0
0
1
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0
2
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6
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-
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0
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0
0
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0
0
1
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0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
1 688
2 376
0
Somalie
Total (000 m3)
18
1
15
10
28
3
2
2
0
1
1
1
1
0
0
0
0
0
0
0
1
0
0
0
0
0
0
3
0
1 953
www.ATIBT.ORG
1 428
3
0
1 583
1 891
1 711
1 882
P65
Principaux importateurs de sciages tropicaux d'origine africaine
(2004-2013, en milliers de mètres cubes)
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
Chine
81
54
88
61
146
104
225
389
501
517
Belgique
77
109
111
50
119
62
106
195
214
197
Italie
368
369
275
335
313
160
204
174
144
139
France
221
204
182
272
136
150
233
154
97
118
Afrique du Sud
34
78
33
110
31
64
82
64
51
107
Royaume-Uni
82
82
82
284
132
59
91
64
66
93
États-Unis
88
94
92
113
97
43
53
76
74
75
Pays-Bas
49
56
90
111
107
72
77
68
62
51
Inde
7
18
8
11
10
22
28
42
43
49
Allemagne
62
65
61
75
71
49
40
46
56
48
Espagne
571
363
187
302
169
82
61
88
42
42
Liban
8
9
8
11
16
18
13
17
22
10
Niger
5
5
5
4
3
3
3
4
5
10
Tunisie
13
21
14
9
19
14
12
14
10
8
Taïwan
3
5
2
2
2
1
1
3
1
7
1 808
1 716
1 381
1 921
1 553
1 029
1 390
1 561
1 544
1 640
Total (000 m3)
Part de chaque région importatrice de sciages tropicaux d'origine africaine
5%
Afrique
9%
Asie
Asie pacifique (0%)
Europe
49%
37%
Amérique du Nord
Océanie (0%)
Amérique du Sud (0%)
En 2013, les exportations totales de sciages
tropicaux d’origine africaine s’élevaient à
1,08 milliard de dollars pour un volume de
1,8 million de m3.
L’Europe restait le premiere région importatrice de
sciages tropicaux d’origine africaine avec un volume
de 924 000 m3 à un prix moyen de 554 dollars par
mètre cube.
L’Asie est la deuxième région importatrice de
sciages tropicaux d’origine africaine avec un volume
importé de 688 000 m3 pour un prix moyen de
579 dollars par mètre cube. Néanmoins, la Chine
est le gros importateur mondial de sciages tropicaux
d’origine africaine avec un volume importé de
517 000 m3 pour un prix moyen de 568 dollars par
mètre cube.
In 2013, total exports of tropical sawn wood from Africa amounted to US$ 1,08 billion for a volume of
1,8 million m3. Europe remained the first region of tropical sawnwood importer of African origin with a volume
of 924,000 m3 at an average price of $ 554 per cubic meter.
Asia is the second largest importing region of tropical sawnwood from Africa with an imported volume of
688,000 m3 for an average price of $ 579 per cubic meter. Nonetheless, China is the largest world importer
of tropical sawnwood from Africa with an imported volume of 517,000 m3 for an average price of $ 568 per
cubic meter.
P66
www.ATIBT.ORG
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2014
ANNUAIRE
Publications
Atlas des bois tropicaux
(Afrique, Asie, Amérique Latine)
Ces atlas présentent l’ensemble
des propriétés, caractéristiques et
utilisations des principales essences
tropicales rencontrées sur le marché.
Publication : de 1986 à 1988
Prix membre ATIBT : de 40 à 50 €
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Bois Tropicaux
Ce lexique présente les définitions
et traductions des termes relatifs aux
essences de bois, au vocabulaire de
base propre au bois et des termes
commerciaux.
Publication : 2000
Prix membre ATIBT : 30 €
Prix non membre ATIBT : 30 €
Cette brochure présente les conseils
de mise en œuvre des bois tropicaux
et les usages commerciaux, puis, sous
forme de fiches synthétiques, une
description des 73 essences les
plus commercialisées.
Durabilité naturelle et
préservation des bois tropicaux
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Prix membre ATIBT : 10 €
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Publication : 2009
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Ce guide propose des réponses
simples et pratiques sur l’utilisation
des bois tropicaux face aux agents
de dégradation.
Incoterms 2010
Des forêts... des bois...
Cet ouvrage rassemble une grande
quantité d’informations traitant des
forêts tropicales et tempérées,
des essences et des produits bois.
Publication : 2008
Prix membre ATIBT : 150 €
Prix non membre ATIBT : 160 €
P68
Lexique du bois et du commerce
international
Les Incoterms (International
commercial terms) sont des termes
normalisés qui servent à définir les
« droits et devoirs » des acheteurs et
vendeurs participant à des échanges
internationaux et nationaux.
Publication : 2010
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ANNUAIRE
Manuels d’identification des
bois commerciaux (généralités,
Afrique-guinéo-congolaise,
Amérique-Latine)
Manuel CTFT La scie à ruban
Ces ouvrages initient le lecteur à
l’observation des caractères de
structure du bois et à la méthode
d’identification.
Cet ouvrage rassemble l’ensemble des
connaissances en matière de sciage
des bois tropicaux.
Publication : 1999
Prix membre ATIBT : 32 €
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Publication : de 1982 à 2005
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Manuel de la préservation des
bois en climat tropical
Infrastructure routière des forêts
tropicales
Publication : 1986
Prix membre ATIBT : 32 €
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Publication : 1999
Prix membre ATIBT : 0 €
Prix non membre ATIBT : 0 €
Cet ouvrage rassemble l’ensemble
des connaissances en matière
de traitement chimique des bois
tropicaux.
Cette étude présente les
impacts socio-économiques et
environnementaux des routes
forestières en milieu tropical.
NOMENCLATURE GENERALE
des
Règles de classement SATA
Résumé des règles de classement
SATA, document de poche.
Publication : 1999
Prix membre ATIBT : 20 €
Prix non membre ATIBT : 25€
2014
BOIS
TROPICAUX
Edition Bilingue Français / Anglais
2014
ASSOCIATION TECHNIQUE INTERNATIONALE DES BOIS TROPICAUX
www.ATIBT.ORG
Nomenclature
La nomenclature de l’ATIBT
2014 référence les noms pilotes
internationaux de 524 essences
tropicales définies par plus de 1400
espèces botaniques.
Publication : 2014
Prix membre ATIBT : 25 €
Prix non membre ATIBT : 30 €
P69
Manuel élaboré dans le cadre du projet d’appui à
l’écocertification des concessions forestières en Afrique
centrale (ECOFORAF) avec le soutien financier du
Fonds Français pour l’Environnement Mondial.
Guide des pratiques
managériales
Guide pratique
à l’usage des acheteurs publics
Ici, est considérée comme manager,
une personne pour laquelle l’entreprise
a confié une mission ou un projet
et dont il doit gérer et planifier la
réalisation des activités avec la
collaboration d’autres personnes.
L’Accord de partenariat volontaire (APV)
Financé par
l'Union europénne
Le
sc
L’APV s’appuie sur un Système de vérification
de la légalité (SVL) qui inclut des autorisations
à l’exportation vérifiées aux frontières de l’UE
(autorisations FLEGT).
Financé par
l'Union europénne
Les exigences d'un accord étant validées au niveau
national, elles doivent être respectées par tous les
opérateurs forestiers du pays signataire.
in
L’HUMIDITé
Réalisation :www.impribeau.be
Pour répondre à cet objectif, l’APV implique
le développement de mesures nationales de
transparence, de gouvernance, de réformes du
secteur forestier, etc.
ma
Le bois en lumière
P70
Au fil des ans, le « FLEGT passeport
pour le bois » est devenu un document
de référence pour l’ensemble des
parties prenantes du plan d’action
FLEGT à travers le monde.
Il garantit que tout produit ligneux figurant dans
l’accord respecte l’ensemble des dispositions
légales et réglementaires en vigueur dans le
pays producteur.
de
iges s’expliquent
insuffisante de ce
el, que ce soit dans
ommerciales, dans
ou dans l’utilisation
i B t. o r g
Passeport FLEGT pour le bois
La concertation avec tous les acteurs du secteur
forestier dans les pays producteurs qui le
souhaitent se concrétise par la signature d’un
accord de partenariat volontaire (APV) FLEGT.
1
fiche technique
n
on
Ce guide cible les collectivités publiques
en raison de leur responsabilité dans
l’acquisition de produits bois et papier
pour leurs propres achats et pour
celui de nombreux autres services
et établissements qui sont sous leur
administration.
En mai 2003, la Commission européenne (CE) a
publié son Plan d’Action FLEGT - Application des
réglementations forestières, gouvernance et
échanges commerciaux.
Son objectif : lutter contre l’exploitation illégale des
forêts et le commerce associé.
Parmi les 7 axes d’intervention de ce Plan d’Action
européen, deux apparaissent primordiaux.
Ce guide est destiné aux aménagistes
d’entreprises forestières du bassin du
Congo soucieuses de faire évoluer
leurs pratiques dans une optique de
certification de leur gestion forestière.
ur le bois tropic
clés s
al à
c es
por
t ée
san
ais
Concevoir et mettre en œuvre
une politique d’achat bois
responsable
L'Union européenne contre le
bois illégal
Étude sur le plan pratique de
l’aménagement des forêts
naturelles de production
tropicales africaines
issu d’un végétal
é à l’eau. Le taux
n paramètre non
er abord puisqu’il
e sur du bois sec.
mètre est capital
’il influe sur de
priétés : le poids,
les déformations,
priétés physiques,
mécaniques, la
ConCevoir
et mettre en œuvre
une politique d’aChat
bois responsable
édition septembre 2012 - Conception et réalisation : www.belvedere -conseil.com & www.pif-design.com
GUIDE
DES PRATIQUES
MANAGÉRIALES
MANAGER
ANNUAIRE
2014
DU BOIS
A s s o c i At i o n t e c h n i q u e i n t e r n At i o n A L e d e s B o i s t r o p i c A u x
Ces fiches techniques vous aident
à appréhender les spécificités des
différents bois tropicaux en matière
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positive et engagée.
© Julien Harneis
Contact
Association Technique Internationale des Bois Tropicaux
Jardin Tropical
45 bis, avenue de la Belle Gabrielle
94736 Nogent-sur-Marne CEDEX
FRANCE
TEL : +33 1 4394 72 64
FAX : +33 1 4394 72 09
MAIL : [email protected]
www.atibt.org
ANNUAIRE 2014
Directeur de la Publication
Ralph Ridder, Directeur Général ATIBT
Rédaction
Tullia Baldassarri Hoeger von Hoegersthal,
Communication ATIBT
Création graphique
Agence PatteBlanche
www.patte-blanche.com
Impression
Pure impression
www.pure-impression.fr
www.rougier.fr
P72
www.ATIBT.ORG