Chaire Religion, spiritualité et santé

RELIGION, SPIRITUALITÉ
ET SANTÉ
L’accompagnement de l’expérience spirituelle en temps de maladie
Colloque international
25 au 27 mars 2015
Pavillon Alphonse-Desjardins
Université Laval, Québec, Canada
www.crss.ulaval.ca
Faculté de théologie et de sciences religieuses de l’Université Laval
Photo: Jo Lessard
CHAIRE
La Chaire
La Chaire Religion, spiritualité et santé (CRSS) fut fondée en 2001, à la Faculté de théologie et de sciences religieuses de l’Université Laval. Son objet d’intérêt est l’intégration de la dimension religieuse et spirituelle dans le domaine de la santé, face à la souffrance, à la maladie et à la mort. Sa mission propre
consiste à développer la recherche dans ce champ par des approches interdisciplinaires, notamment anthropologiques et théologiques. En lien avec
d’autres instances (programmes universitaires de formation, institutions de santé, associations professionnelles, organisations communautaires, etc.), sa
mission s’étend également à la formation des intervenants en milieu clinique et à l’articulation de la recherche et de la pratique en rapport avec son objet
d’intérêt. Dans son domaine, la Chaire Religion, spiritualité et santé est la seule instance de recherche structurée dans le monde francophone nordaméricain et européen. On y aborde de manière globale le phénomène spirituel en santé.
Objectifs du colloque
 Présenter des résultats de recherche empirique et théorique
sur la distinction entre accompagnement existentiel, accompagnement psychologique, accompagnement spirituel et religieux
dans les soins prodigués aux patients.
 Favoriser les échanges entre les cliniciens (toutes professions
confondues), les gestionnaires d’établissements de santé, les
universitaires (chercheurs établis et chercheurs étudiants), les
décideurs gouvernementaux sur la prise en compte de l’expérience spirituelle en temps de maladie.
 Réfléchir aux tenants et aux aboutissants de la collaboration
interprofessionnelle dans les équipes cliniques qui intègrent la
dimension spirituelle dans les soins prodigués.
 Identifier les avenues de recherche contributoires à une
meilleure compréhension des pratiques d’accompagnement
dans des milieux de soins marqués par la pluralité religieuse et
spirituelle.
Hébergement. Vous pouvez résider sur place, dans une chambre avec salle de bains
privée (incluant aussi: téléviseur, micro-ondes, réfrigérateur, téléphone,
Internet sans fil, stationnement et petit-déjeuner) au tarif spécial congrès de 86$ plus
taxes en occupation simple ou double. On peut facilement se rendre à pied aux salles
du colloque, par l’extérieur ou par les couloirs souterrains.
Cliquez ici pour réserver l’hébergement.
Notre colloque porte le numéro 232358.
Stationnement. On trouve un parc-autos intérieur payant sous le pavillon
Alphonse-Desjardins (accès gratuit en soirée après 16 h 30 à l’étage 00).
Restauration. Le pavillon offre plusieurs aires de restauration: caféteria, pubrestaurant, café. Autour du campus, on trouve également plusieurs restaurants abordables.
Plan du campus universitaire
INSCRIPTION AU COLLOQUE GRATUITE ET OBLIGATOIRE:
Formulaire d’inscription en ligne
Pour information:
Johanne Lessard, adjointe à la Chaire
[email protected] +1 (418) 656-2131, poste 5425
La Chaire Religion, spiritualité et santé remercie ses donateurs ainsi que le
Fonds Cardinal-Maurice-Roy pour leur soutien financier à cet événement.
COLLOQUE CRSS L’accompagnement de l’expérience spirituelle en temps de maladie 2015 - PROGRAMME SCHÉMATIQUE
MERCREDI 25 MARS 2015
9 h - 11 h 30 Conférences
JEUDI 26 MARS 2015
9 h - 11 h 30 Conférences
VENDREDI 27 MARS 2015
9 h - 11 h 30 Conférences
 Guy Jobin
 Danièle Bourque
 Raymond Lemieux
 Pierre-Yves Brandt
 Etienne Rochat
 John-Paul Vader
PAUSE 30 min
 Dominique Jacquemin
Chaque communication de 30 min est suivie d’une
période d’échanges avec l’auditoire.
Pause du midi
13 h 30 - 16 h Conférences
 Jean-Marc Charron
 Eve Rubli, E. Rochat et Anne-Véronique Durst
PAUSE 30 min
PAUSE 30 min
 E. Rochat et Cosette Odier
Chaque communication de 30 min est suivie d’une
période d’échanges avec l’auditoire.
Pause du midi
Chaque communication de 30 min est suivie d’une
période d’échanges avec l’auditoire.
 Eckart Frick
Chaque communication de 30 min est suivie d’une
période d’échanges avec l’auditoire.
FIN DU COLLOQUE
13 h 30 - 16 h Atelier au choix parmi :
I. Spiritualité et clinique
II. Soins spirituels
III. Soins palliatifs (RIRESP)
Pour chaque atelier:
 Nicolas Pujol
PAUSE 30 min
27 mars en après-midi et 28 mars en avant-midi:
Réunion des membres du comité scientifique
de la Collection Soins et Spiritualités
Deux présentations de 20 min, échanges (10 min)
PAUSE (30 min)
Deux présentations de 20 min, échanges (10 min)
Pause repas du soir
18 h 30 Conférence publique – panel cliniciens
Danièle Leboul, psychologue
Patrice Montreuil, psychologue
Cosette Odier, pasteure
Yves Rochette, intervenant en soins spirituels
Les conférences se déroulent à l’Amphithéâtre Hydro-Québec (salle 2530) du pavillon Alphonse-Desjardins
2325, rue de l’Université, Québec.
Les ateliers du jeudi après-midi auront lieu au même pavillon, dans des locaux à déterminer.
Le panel sera suivi d’un échange avec l’auditoire.
*
Lancement 6e tome de la collection
« Soins et spiritualités »
L’inscription au colloque est gratuite ET obligatoire.
Les frais de repas et de stationnement sont assumés par les congressistes.
MERCREDI 25 MARS 2015 – 9 h à 11 h 30 – Amphithéâtre Hydro-Québec (salle 2530), pavillon Alphonse-Desjardins
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Conférence d’ouvertures…
Guy Jobin, Ph. D.
titulaire de la Chaire Religion, spiritualité et santé,
professeur titulaire, Faculté de théologie et de
sciences religieuses Université Laval
Les traditions occidentales de l’accompagnement spirituel en temps de maladie ou de mort imminente ont
connu de profonds changements depuis l’instauration de l’ars moriendi au 15e siècle. C’est toutefois au 20e
siècle qu’on note une « accélération » desdites transformations. En notre temps où cet accompagnement
est intégré dans la culture clinique des établissements de santé, les modalités de sa mise en œuvre sont
influencées par diverses forces liées à la sécularisation de la culture, à la laïcisation et la bureaucratisation
des institutions de santé, aux transformations de l’acte soignant par la science et la technique, à la montée
en puissance de la santé comme nouvelle figure du salut et, enfin, à l’importance que prend la « spiritualité »
dans la quête de sens des contemporains. En amorçant ce colloque, nous voulons lancer quelques questions
sur les défis de l’accompagnement spirituel en temps de maladie à partir d’une prise en compte des
dynamiques tout juste énumérées.
L’aumônier, un soignant parmi d’autres?
Intégration de l’appartenance religieuse et de la spiritualité dans le cadre thérapeutique
Pierre-Yves Brandt
professeur de psychologie de la religion,
Université de Lausanne;
Faculté de théologie et de sciences des religions,
Institut de sciences sociales des religions
contemporaines.
Tout ce qui compte pour la personne souffrante et donne sens à sa vie est susceptible d’être apporté dans
le cadre thérapeutique, y compris ce qui se rapporte à la dimension religieuse ou spirituelle. Les institutions
de soins sont sensibles aujourd’hui à l’intégration de la diversité religieuse et de la dimension spirituelle
dans le cadre thérapeutique. Nous examinerons le rôle de l’aumônier dans trois modèles possibles :
l’institution hospitalière religieuse, le dispositif de soins où chaque intervenant est formé à
l’accompagnement spirituel et l’institution laïque qui réserve l’accompagnement spirituel aux aumôniers.
Directives anticipées: enjeu psychique, éthique et/ou spirituel?
Dominique Jacquemin
professeur agrégé d’éthique et de théologie
morale, au Centre d’Éthique Médicale
de la Faculté Libre de Médecine
à l’Université catholique de Lille et à la Faculté de
théologie de l’Université catholique de Louvain.
Au cœur d’une société ouvrant l’horizon de pouvoir s’autodéterminer en fin de vie et au cœur d’une
médecine de plus en plus opératoire, la perspective des directives anticipées se trouve encouragée. Afin
qu’elles puissent refléter le plan de vie d’un sujet singulier, de quelle visée essentielle doivent-elles être
porteuses? Quelles dimensions de l’existence se trouvent convoquées pour « représenter » le patient et
être cliniquement utiles? S’agit-il simplement d’une peur psychique quant à son propre devenir?
La tension entre une volonté de les rédiger et la faiblesse de leur développement - qu’il suffise de penser à
la loi Léonetti en France - atteste de ce qui est en jeu : la prise au sérieux d’une dimension spirituelle de
l’existence (selon quelle compréhension?). De plus, généralement promues dans une dimension éthique du
prendre soin, notre hypothèse est que les directives anticipées renvoient à une dimension spirituelle de la
vie, attestant de la sorte de la difficulté de leur rédaction et de leur usage a posteriori.
MERCREDI 25 MARS 2015 – 13 h 30 à 16 h 00 – Amphithéâtre Hydro-Québec (salle 2530), pavillon Alphonse-Desjardins
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Expérience spirituelle et identité
Jean-Marc Charron
professeur titulaire, Faculté de théologie et de
sciences des religions, Université de Montréal
Depuis les années 80, la spiritualité est devenue un champ d’études spécifique se démarquant de la théologie
spirituelle traditionnelle tout en appelant une meilleure définition de son objet – définition plus inclusive et
ouverte aux diverses traditions religieuses et aux courants séculiers – et cherchant à mettre à profit une
approche multidisciplinaire. Sandra Schneiders – figure de proue des études en spiritualité aux É.-U. – suggère
de définir celle-ci comme « l’expérience d’un effort conscient d’intégration de sa propre vie en termes de
transcendance de soi à l’égard de valeurs perçues comme ultimes ». Conception de la spiritualité inscrite dans
la perspective de la constitution du Sujet qui n’est pas étrangère aux riches réflexions du psychanalyste
américain Erik Erikson sur l’identité. Quête spirituelle et construction de l’identité pourraient-elles être
comprises comme relevant d’un même élan, d’un même souffle, d’un même désir?
Détresse psychologique et détresse spirituelle : conditions de possibilité pour une intervention conjointe?
Anne-Véronique Durst
psychologue de la santé, Service de Gériatrie et
d e r éadaptation gériatrique du CHUV
Présentation d’une situation clinique complexe, du débat d’experts concernant les apports des dimensions
psychologique et spirituelle dans la définition et l’opérationnalisation d’une prise en charge globale.
Etienne Rochat
pasteur aumônier,
Aumônerie œcuménique du CHUV
Dr Eve Rubli
médecin, Service de Gériatrie et de
réadaptation gériatrique du CHUV,
directrice médicale du C U T R de Sylvana
La spécificité et l’unicité du concept de spiritualité dans le monde des soins
Nicolas Pujol
Ph. D. en sciences des religions,
docteur en éthique médicale
Le remodelage des rapports entre médecine et spiritualité a entraîné une revendication des professionnels
du soin à pouvoir eux-mêmes délimiter les cadres épistémologiques et cliniques inhérents à la question
spirituelle, ce qui les a conduits, entre autres, à produire des outils de diagnostic et de traitement spécifiques.
De fait, une des grandes préoccupations du champ de recherche « spiritualité et santé » consiste à délimiter
les frontières du spirituel pour en faire un champ d’intervention clinique spécifique, qui n’empiéterait pas sur
le terrain d’expertise du psychologue, du travailleur social ou de l’infirmier. Cette communication se penchera
sur les tensions épistémologiques induites par l’accueil de la spiritualité dans l’hôpital et visera à tracer des
frontières conceptuelles entre le champ du spirituel et du psychologique.
MERCREDI 25 MARS 2015 – 18 h 30 – Amphithéâtre Hydro-Québec (salle 2530), pavillon Alphonse-Desjardins
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CONFÉRENCE PUBLIQUE de la Chaire : panel de cliniciens et de cliniciennes
Danièle Leboul Psychologue clinicienne,
soins palliatifs, Maison Jeanne-Garnier, Paris
Patrice Montreuil M. Ps. Psychologue
hémato oncologie et soins palliatifs,
CHU de Québec
Cosette Odier Pasteure, coordinatrice,
Aumônerie œcuménique CHUV, Lausanne
Yves Rochette M. A. Intervenant en soins
spirituels, CHU de Québec (santé mentale et
toxicomanie) et à domicile (soins palliatifs)
Quatre cliniciens et cliniciennes, provenant soit de la discipline psychologie, soit de la
discipline soins spirituels et religieux, exerçant en Europe ou au Québec, répondent aux
questions suivantes :
Sur l’enjeu de l’accompagnement de l’expérience spirituelle des patients :
 comment voyez-vous l’apport de votre discipline?
 quelle interaction vivez-vous et souhaitez-vous avec l’autre discipline?
Le panel sera suivi d’une période d’échange avec l’auditoire.
suivie du
LANCEMENT du livre : La gestion hospitalière : aussi une question spirituelle?
Sous la direction de Marc Desmet, le 6e tome de la collection « Soins et Spiritualités » chez
Lumen Vitae ouvre la question de la dimension spirituelle du travail en milieu de soins.
Les hôpitaux et les institutions de soins, comme les écoles et d’autres grandes organisations, sont de plus
en plus gérés comme des entreprises. Marc Desmet donne voix aux soignants qui quotidiennement
éprouvent les changements incessables, les contrôles et l’administration croissants et d’autres forces
centrifuges et parfois contradictoires qui les retirent de l’essentiel de leur mission. Pourtant une
compréhension mutuelle peut se développer entre côté soignant et côté gestion, dont la voix est
représentée par Olivier Joël, directeur général d’une vingtaine d’établissements sanitaires et médicosociaux (Fondation Diaconesses de Reuilly).
Marc Desmet est jésuite médecin
responsable de l’Unité et de l’équipe mobile
de Soins palliatifs à l’Hôpital Jessa (1000 lits)
de Hasselt, Belgique. Il est éthicien et
enseignant invité au Centre Sèvres (Paris)
Marc Desmet veut valoriser la dimension spirituelle du travail : que devient l’enthousiasme, l’amour du
travail dans une entreprise de soins de santé ? En tant que non manager il suggère des points d’attention
structurels. Il aide aussi à mieux se situer dans son hôpital, probablement l’organisation la plus complexe
qui existe, et suggère des moyens spirituels pour se tenir dans l’œil tranquille de la tempête des
développements organisationnels.
En présence de l’auteur Marc Desmet et de Madame Serena Buchter, secrétaire de collection
En collaboration avec les éditions Lumen Vitae
JEUDI 26 MARS 2015 – 9 h à 11 h 30 – Amphithéâtre Hydro-Québec (salle 2530), pavillon Alphonse-Desjardins
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Soins spirituels et diversité religieuse
Danièle Bourque, Ph. D.
postdoctorat en soins spirituels, intervenante en
soins spirituels au Centre hospitalier de l’Université
de Montréal (CHUM), professeure associée en
sciences des religions (UQÀM)
Parmi les dimensions engagées dans la théorisation de la discipline naissante des soins spirituels, les défis et
enjeux posés par la diversité religieuse dans l’intervention clinique demeurent aujourd’hui les moins connus.
Bien plus que de simplement identifier qui dicte le traitement de la différence religieuse dans les institutions
sociosanitaires, l’intention de cette communication est d’amorcer une réflexion sur les différentes logiques à
l’œuvre. Ceci puisque d’une part l’intervention clinique en soins spirituels en contexte de diversité religieuse
demeure un point aveugle. D’autre part, si l’impact du pluralisme religieux sur l’organisation et la prestation
des services de santé demeure peu documenté dans le contexte québécois, les manifestations de la
diversité religieuse et spirituelle dans la relation de soins interpellent directement et de manière saisissante
la pratique des soins spirituels. Des renouvellements théoriques sont essentiels afin de penser les termes du
tournant épistémologique amorcé.
Théorie des profils spirituels dans le modèle d'évaluation de la détresse spirituelle SDAT
Etienne Rochat
pasteur aumônier,
Aumônerie œcuménique du CHUV
Le SDAT permet d'évaluer la présence et la gravité d'une détresse spirituelle chez des patients âgés
hospitalisés. Il permet aussi de décrire la dynamique interne de la dimension spirituelle de ces patients.
Chaque patient a ainsi un profil spirituel unique. En principe, ce profil donne une information supplémentaire
sur la détresse spirituelle du patient et donne également une indication sur la manière d'adapter sa prise
en charge.
Théologie pastorale, théologie pratique et spiritualité dans les soins
Cosette Odier
théologienne, formatrice, coordinatrice,
Aumônerie œcuménique du CHUV
Etienne Rochat
pasteur aumônier
Aumônerie œcuménique du CHUV
Exposé de la pertinence d’une démarche de théologie pratique dans la réflexion sur la définition et l’utilisation
en clinique par les aumôniers d’une spiritualité considérée comme un concept plus large que celui de religion.
JEUDI 26 MARS 2015 – 13 h 30 à 16 h 00 – ATELIER AU CHOIX - Salle à confirmer, pavillon Alphonse-Desjardins
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ATELIER I : SPIRITUALITÉ ET CLINIQUE
Une intervention cognitivo-existentielle en oncologie pour intégrer la dimension spirituelle dans les soins
Pierre R. Gagnon, md, FRCPC
psychiatre spécialisé en psycho-oncologie;
professeur titulaire, Fac. de pharmacie, U. Laval;
directeur, équipe de recherche Michel-Sarrazin en
oncologie psychosociale et en soins palliatifs,
CHU de Québec et Maison Michel-Sarrazin
La spiritualité représente une dimension essentielle et incontournable chez la personne atteinte de cancer.
À partir d’un projet de recherche subventionné par la Société de recherche de la Société canadienne du
cancer sur la dimension existentielle en oncologie, les différents aspects de la quête de sens chez les
personnes atteintes de cancer seront présentés de même que leur modélisation, leur évaluation ainsi que
les interventions spécifiques pour améliorer la qualité de vie existentielle.
Dépression et détresse spirituelle, y a-t-il un lien?
Anne-Véronique Durst
psychologue de la santé, Service de Gériatrie et
r éadaptation gériatrique du CHUV
Dr Stéfanie Monod, PD MER
Présentation d’une analyse des items de l’échelle gériatrique de dépression de la personne âgée (GDS-15)
comme indicateurs potentiels d’une détresse spirituelle. À partir d’une analyse statistique inédite, les
résultats montrent une sensibilité élevée, mais une faible spécificité.
cheffe du Service de la Santé Publique canton de
Vaud, associée au Service de Gériatrie et
r éadaptation gériatrique du CHUV
Etienne Rochat
pasteur, Aumônerie œcuménique du CHUV
Intérêt de l'évaluation de la détresse spirituelle pour l'élaboration d'un plan de soin
Anne-Véronique Durst
Dr Stéfanie Monod
Etienne Rochat
Medhi Laouadi
Après avoir montré les limites des modèles de soin traditionnels, notre équipe présentera, au travers de
vignettes cliniques, l'intérêt d'un modèle de soins intégré et interdisciplinaire pour l'élaboration d’un plan
de soin faisant sens à la fois pour le patient et l'équipe soignante.
infirmier clinicien Service de Gériatrie et
réadaptation gériatrique CHUV ;
Dr Eve Rubli
médecin associée Service de Gériatrie et de
réadaptation gériatrique CHUV,
directrice médicale du CUTR Sylvana
Le désir de mort chez les résidents en institutions de long séjour : présentation d’une étude menée en Suisse
Anne-Véronique Durst
Dr Stéfanie Monod
Etienne Rochat
Présentation du modèle de compréhension du désir de mort intégrant des aspects psychologiques et
spirituels, et de résultats préliminaires.
JEUDI 26 MARS 2015 – 13 h 30 à 16 h 00 – ATELIER AU CHOIX - Salle à confirmer, pavillon Alphonse-Desjardins
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ATELIER II : SOINS SPIRITUELS
Relecture théologique d'une pratique d'accompagnement spirituel en milieu de santé
Cosette Odier
théologienne, formatrice, coordinatrice
Etienne Rochat
Présentation de la relecture théologique d'une pratique d'accompagnement spirituelle en milieu de santé
à l’aide d'une méthode de théologie pratique.
pasteur, Aumônerie œcuménique du CHUV
Une visite clinique pastorale : essai de relecture théologique
Emmanuel Maire-Auffret
aumônier catholique laïc,
Aumônerie œcuménique du CHUV
Une visite clinique pastorale peut faire l’objet d’une relecture théologique. Qu’est-ce à dire? L’auteur propose
d’abord de définir quelques clés herméneutiques à partir de l’anthropologie de Karl Rahner, et d’une exégèse
du prologue de l’Évangile de Jean. Puis de repérer les traces d’une dimension verticale chez un patient, et sa
dynamique de reconnaissance d’une spiritualité propre. Enfin dans un troisième temps est envisagée une
manière dont l’accompagnant peut effectuer cette relecture pour lui-même : en se laissant déplacer et
instruire par la dynamique mise en œuvre avec le patient.
De l’aumônier d’hier à l’accompagnant spirituel d’aujourd’hui : Étude exploratoire sur les compétences des aumôniers du CHUV
Nicoleta Sacagiu
doctorante (U. de Lausanne),
chargée de projet,
Aumônerie œcuménique du CHUV
L’aumônerie œcuménique du Centre hospitalier universitaire Vaudois (CHUV), en tant que service intégré à
l’hôpital, a un rôle dans la prise en charge de la dimension spirituelle du patient. Les changements de la société
— le pluralisme, la sécularisation, l’immigration, etc. — ont conduit à des changements par rapport à l’activité
des aumôniers dans l’hôpital. Le service d’aumônerie a dû s’adapter à tous ces changements pour mieux
répondre aux besoins spirituels et religieux des personnes hospitalisées. Si l’activité des aumôniers a changé,
qu’en est-il au niveau des compétences? L’étude exploratoire présentée, partant d’une analyse de la pratique
concrète des aumôniers, s’inscrit dans le cadre d’une recherche qualitative sur les compétences et la
spécificité des aumôniers du CHUV et vise à déterminer les compétences nécessaires pour travailler
valablement en milieu hospitalier.
L’intégration de l’aumônier dans le colloque interdisciplinaire : toute une histoire…
Etienne Rochat
Anne-Véronique Durst
psychologue de la santé, Gériatrie et
r éadaptation gériatrique CHUV
Dr Stéfanie Monod, PD MER
cheffe du Service de la Santé Publique canton de
Vaud, associée au Service de Gériatrie et
réadaptation gériatrique CHUV
Étapes d’intégration de l’aumônier dans le colloque interdisciplinaire hebdomadaire du Centre universitaire
de traitement et réadaptation (CUTR) de Sylvana et du Centre de Traitements et Réadaptation (CTR) de
Chamblon (Suisse). Évaluation de la satisfaction des soignants relativement à la présence et à l’apport de
l’aumônier.
JEUDI 26 MARS 2015 – 13 h 30 à 16 h 00 – ATELIER AU CHOIX - Salle à confirmer, pavillon Alphonse-Desjardins
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ATELIER III : SOINS PALLIATIFS – CONTRIBUTIONS DU RIRESP1
La compassion au cours du soin : rencontre spirituelle de deux subjectivités?
Jean-François Richard
Chef de service
Maison Médicale Jeanne Garnier (Paris) ;
Centre d’Éthique médicale,
Université catholique de Lille
Le malade en fin de vie est éprouvé dans toutes ses dimensions d’existence. Au cours de la relation de soin,
sa souffrance convoque le soignant qui peut faire l’expérience subjective de la compassion. Celle-ci est
particulièrement rare et son surgissement imprévisible questionne son origine. De plus, la passivité extrême
qu’éprouve alors le soignant ferait dire que le malade gouverne ce temps de la relation comme si la
compassion était sous « l’autorité » d’autrui en souffrance. En réponse, la compassion esquisse un
mouvement qui transcende la relation et lui donne une dimension spirituelle. Pourquoi existe-t-il un tel écart
entre la fréquence de la rencontre de la souffrance et la rareté de survenue de la compassion ?
C’est à partir de la pratique clinique que l’on tentera d’approcher ces questions.
La personne du soignant comme « outil » principal dans le soin spirituel : comment l’exercer? 20 ans d’expérience avec un atelier
Marc Desmet, s. j.
médecin soins palliatifs, Hôpital Jessa Hasselt
(Belgique), enseignant invité au Centre Sèvres,
formateur Fédération des soins palliatifs
de Flandre
L’outil le plus important dans le soin spirituel est le soignant même. Cet “outil personnel” peut s’exercer,
notamment en reconnaissant en soi-même et ensuite en l’autre quatre expériences fondamentales. Cette
reconnaissance est thérapeutique. L’auteur décrit sa méthodologie d’origine ignatienne telle qu’il l’applique
dans des ateliers pour des professionnels du soin depuis vingt ans dans plusieurs pays.
Quand la dimension spirituelle de la souffrance ouvre l’espace de l’écoute du psychologique
Danièle Leboul
psychologue clinicienne, chercheure,
Pôle Recherche « Soins palliatifs en Société » ;
Maison médicale Jeanne Garnier
À partir de l’expérience clinique de l’accompagnement des patients en fin de vie, j’ai été amenée à différencier
en intrication à la souffrance psychique, la souffrance spirituelle. Cette différenciation n’existe pas en
préalable à la rencontre avec les patients, elle se construit dans un lieu de mutualité, un espace
d’intersubjectivité. Elle interroge le positionnement clinique du psychologue qui se laisse « accueillir » dans le
discours d’autrui en suspendant ses habits théoriques, dont les références à la théorie psychodynamique
freudienne, en se risquant dans un cadre entre-deux d’écoute et de relation.
Les soins palliatifs, lieu d’un possible « relèvement » en situation de fin de vie: une méthode d’enquête
François Kabeya Lubanda
doctorant (éthique), Faculté de théologie,
Université catholique de Louvain
1
Nous soumettons à la discussion une méthode d’enquête « entretien semi-directif » à mettre en œuvre auprès
des patients, des proches et des soignants en soins palliatifs sur la possibilité de « revivre » et l’expérience du
« bien-être » quand bien même la guérison n’est plus la visée. On présuppose qu’au cœur de la médecine
contemporaine devenue efficace, la pratique de soins palliatifs se donne comme une opportunité rendant
possible l’espérance de vie et le relèvement aussi bien pour les patients incurables que pour l’entourage. Trois
séries de questions seront discutées. L’enjeu de cette enquête est à situer dans une approche
interdisciplinaire et apologétique qui vise à articuler les données de la foi aux réalités vécues.
Réseau international de recherche en éthique-spiritualité et soins palliatifs
VENDREDI 27 MARS 2015 – 9 h à 11 h 30 – Amphithéâtre Hydro-Québec (salle 2530), pavillon Alphonse-Desjardins
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Psychisme et esprit : des collaborateurs, des concurrents ou des étrangers?
Raymond Lemieux
sociologue des religions, professeur retraité
Faculté de théologie et de sciences religieuses
Université Laval et premier titulaire de la
Chaire Religion, spiritualité et santé
Les maux spirituels sont-ils assimilables à des malaises psychiques? La santé spirituelle (si tant est qu’on puisse
parler de santé ‒ concept toujours normatif ‒ dans ce domaine), peut-elle être gérée par des interventions
psychologiques? Qu’est-ce qui distingue un intervenant en « soins » spirituels d’un intervenant en santé
mentale? La spiritualité guérit-elle? Ces questions hantent les pratiques partout où se rencontre aujourd’hui
la fragilité humaine. Notre intervention tentera de défricher des pistes permettant de mieux en comprendre
les tenants et aboutissants.
Santé, spiritualité et société
John-Paul Vader
professeur retraité, Université de Lausanne ;
Centre hospitalier universitaire vaudois,
Institut de médecine sociale et préventive,
Lausanne
Vers la fin des années 1970, l’OMS s’est interrogée sur la nécessité d’intégrer la dimension “spirituelle” dans
sa définition de la santé, en plus du bien-être physique, mental et social. Depuis, la dimension spirituelle de
la prise en charge des patients est devenue de plus en plus l’objet de la recherche et de la pratique et elle a
trouvé sa place dans la Charte de Bangkok pour la Promotion de la Santé dans un Monde Globalisé (2005).
Il n’empêche que la très grande part des discussions relatives à la spiritualité et la santé se focalise sur les
situations de souffrances psychologiques des individus et encore plus sur les situations de fin de vie. Comme
s’il n’y avait que dans les situations désespérées que la spiritualité avait sa place. Cette dimension brille par
son absence quand il s’agit des discussions de santé publique, surtout en Occident.
Cette présentation partira des travaux concernant la spiritualité en rapport avec la santé des individus. Mais,
en prenant la perspective de la santé publique et la santé des populations, elle explorera comment la notion
de spiritualité peut s’articuler avec la santé au niveau de la société. Ce faisant, elle examinera aussi des
obstacles à cette approche, ceux inhérents à la conception actuelle de la science et de la société, ceux liés à
la nature de la spiritualité elle-même et ceux liés à l’échec des religions pour orienter les sociétés.
De manière exploratoire, on développera, par analogie à la médecine sociale et préventive, des pistes pour
l’intégration de la dimension spirituelle au niveau des populations.
La personne âgée en institution : besoins et désir spirituels
Eckart Frick s. j. Prof. Dr. med.
professeur de psychologie anthropologique,
Münich
Objectif : évaluer la quête de sens, les besoins et ressources spirituels des personnes âgées en
établissements de soins ou de résidence.
Méthode : étude anonyme, horizontale en Bavière (Allemagne de Sud), utilisant Schedule for Meaning in Life
Evaluation (SMiLE) et SpREUK-15 (confiance religieuse).
Résultats: un échantillon de 106 participants (76,4% femmes, âge moyen 84.4 ± 5,96 ans, 92,5% chrétiens) a
été recruté et comparé avec un échantillon d’Allemagne du Nord.
Discussion : la spiritualité, le temps libre, la nature et la confiance religieuse sont les facteurs majeurs contribuant à la recherche de sens des personnes interrogées. La conférence aborde le rapport entre les besoins
évalués par échelles et entretiens d’un côté et le désir spirituel reconnu et respecté chez les interlocuteurs.
- FIN DU COLLOQUE -