CONTRIBUTION UTION De la fiabilité des consultations politiques Par Ahmed Benbitourr Ancien chef de gouvernement ment LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Samedi 17 mai 2014 LIRE LA CONTRIBUTION EN PAGES S 6 ET 7 ÉDITION DU CENTRE N°7177 - Vingt-quatrième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com FERMETURE DE L’AMBASSADE D’ALGÉRIE EN LIBYE Menacés, les diplomates algériens ont été rapatriés LIRE LES ARTICLES DE MOURAD SELLAMI ET SALIMA TLEMÇANI EN PAGE 2 LA CONSTITUTION VUE PAR L’OPPOSITION «DU SUR-MESURE POUR BOUTEFLIKA» ■ La mouture de la nouvelle Constitution proposée par le pouvoir prévoit notamment un retour à la limitation des mandats présidentiels ■ L’opposition y voit une énième «trituration» qui adapte la Loi fondamentale aux conditions actuelles de Bouteflika. E EXAMENS DE MISE À NIVEAU POUR R 321 PRISONNIERS D’EL HARRACH CES DÉTENUS QUI SE RÊVENT EN CANDIDATS VRAIMENT LIBRES LIRE LES ARTICLES DE MADJID MAKEDHI ET NABILA AMIR EN PAGE 3 DÉVELOPPEMENT DU PÉRIMÈTRE GAZIER REGGANE-NORD CONTRAT D’UN MILLIARD DE DOLLARS POUR PETROFAC PHOTO : M. SALIM ● Le groupement Reggane-Nord, constitué de Sonatrach (40%), Repsol (29,25%), RWE-DEA (19,50%) et Edison (11,25%), a signé deux contrats EPC pour le développement des six gisements gaziers du périmètre d’un montant de près d’un milliard de dollars. LIRE L’ARTICLE DE MELISSA ROUMADI EN PAGE 8 & lettre lettres CINÉMA LE DERNIER FILM DE BEL BELKACEM HADJADJ I Immortelle Fadhma F Quand un personnage réel se double d’une légende et passe au grand écran. Lire votre supplément en pages 13, 14, 15, 16, 17 et 18 P rison d’El Harrach. Salle d’examen n°16. Il est près de 14h. Une quarantaine de détenus s’apprêtent à passer l’épreuve de sciences naturelles. Ils revêtent tous une blouse blanche qui dissimule leur uniforme jaune moutarde habituel. Les examens se déroulent sous l’égide de l’Office national de l’enseignement et de la formation à distance (ONEFD). Les candidats sont encadrés par des surveillants d’un autre genre, un personnel pédagogique externe, dépêché spécialement pour diriger l’opération. (Suite pages 4 et 5) Mustapha Benfodil ÉDUCATION NATIONALE Mme BENGHEBRIT AMORCE LE DIALOGUE AVEC LES SYNDICATS LIRE L’ARTICLE DE FATIMA ARAB EN PAGE 5 PUBLICITÉ Arts El Watan - Samedi 17 mai 2014 - 2 L’ACTUALITÉ L’AMBASSADE D’ALGÉRIE EN LIBYE FERMÉE Menacés, les diplomates algériens ont été rapatriés ● En raison d’une menace d’attaque terroriste imminente, l’Algérie a évacué en urgence tous les membres de sa mission diplomatique en Libye dans la nuit de jeudi à vendredi. L e personnel de l’ambassade et du consulat général d’Algérie en Libye, ainsi que les chefs de la mission diplomatique et leurs familles ont été évacués en toute urgence, pour être embarqués durant la nuit de jeudi à vendredi à bord d’un avion militaire, qui les a ramenés à l’aéroport de Boufarik. Cette décision aussi grave qu’importante a été prise par les plus hautes autorités sécuritaires et civiles du pays en raison des menaces d’attaque terroriste imminente contre les représentations diplomatiques algériennes en Libye. Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères cité hier par l’APS, «suite à des informations certaines de l’existence d’une menace réelle et imminente ciblant nos diplomates et agents consulaires, il a été décidé, en coordination avec les autorités libyennes, de procéder à titre préventif et urgent, à la fermeture de notre ambassade et de notre consulat général à Tripoli». Le même communiqué tient à faire savoir néanmoins que l’Algérie reste solidaire de la Libye dans les efforts entrepris pour «l’édification d’un Etat de droit et pour l’instauration de la paix et de la sécurité sur l’ensemble du territoire libyen». Selon nos sources, les me- naces ont été prises au sérieux dans la mesure où des informations avérées ont fait état d’une attaque terroriste préparée par les milices des tribus de Zenten, qui devait être commise entre hier et aujourd’hui. Ce qui a poussé les autorités algériennes à agir rapidement et à évacuer tous les diplomates ainsi que leurs familles durant la nuit de jeudi, par un vol militaire. Cette évacuation a été faite en concertation avec le gouvernement libyen, aucun délai pour leur retour n’a été fixé. L’accord porte sur la fermeture provisoire de l’ambassade et du consulat en attendant que la situation sécuritaire soit contrôlée par les autorités libyennes, ajoutent nos sources. En fait, depuis la chute du régime d’El Gueddafi, accélérée par l’intervention militaire des forces aériennes françaises, en mars 2011, appuyée par les bombardiers de l’OTAN, la Libye a sombré dans le chaos et le pouvoir central n’arrive même pas à contrôler les quartiers de la capitale Tripoli et des grandes villes, comme Benghazi. Des tribus ont déclaré leur autonomie, alors que les groupes islamistes armés ont pris le contrôle de nombreuses régions du pays. Une situation dont les retombées sont catastro- phiques pour les pays voisins, notamment la Tunisie, qui subit de plein fouet la crise, à travers une activité terroriste de plus en plus intense dans les régions frontalières devenues des passages obligés pour les groupes islamistes armés. En Algérie, en dépit des moyens colossaux mis en place pour sécuriser la bande frontalière qu’elle partage avec la Libye, de nombreuses opérations de convoyage d’armement et de kamikazes ont été déjouées par les unités de l’ANP. L’attaque du site gazier de Tiguentourine à In Amenas, en janvier 2013, qui a fait plus d’une trentaine de mort, dont 27 otages étrangers maintenus en captivité durant des jours, est l’une des conséquences de la guerre en Libye. Autant dire que l’Algérie a toutes les raisons d’évacuer ses diplomates de ce pays en proie à la violence, d’autant plus que quatre de leurs collègues, enlevés à Gao, au nord du Mali, il y a plus de deux ans, et détenus par des éléments d’Al Qaîda, ont été victimes du manque d’anticipation de leurs responsables à Alger qui auraient pu leur éviter ce cauchemar, en procédant à leur évacuation dès le contrôle de la ville par les groupes armés. Salima Tlemçani ATTAQUES ET RAPTS DE DIPLOMATES EN LIBYE AOÛT 2011 : l’ambassade d’Algérie à Tripoli a fait l’objet, dans la nuit du 21 au 22 août, d’une «série de violations» de la part d’une bande d’individus qui a emporté plusieurs véhicules appartenant à la mission. Le chef de la diplomatie algérienne de l’époque, Mourad Medelci, a adressé une correspondance «urgente» au secrétaire général des Nations unies pour attirer son attention sur les violations de l’enceinte diplomatique algérienne et lui demander de prendre les mesures nécessaires afin d’assurer la protection des diplomates. SEPTEMBRE 2012 : l’ambassadeur des Etats-Unis, Christopher Stevens, et trois autres personnes ont été tués à Benghazi, dans l’est de la Libye. OCTOBRE 2013 : Les diplomates russes et les membres de leurs familles ont été évacués de Tripoli après une attaque, le 2 octobre 2013, visant leur ambassade. Quelques dizaines de manifestants ont tenté de prendre d’assaut l’ambassade, causant des dégâts matériels, avant d’être dispersés. JANVIER 2014 : cinq diplomates égyptiens ainsi qu’un employé de l’ambassade ont été enlevés entre le 24 et le 25 janvier. Leurs ravisseurs les ont libérés le lendemain après des pourparlers avec des représentants du gouvernement libyen. MI-AVRIL 2014 : l’ambassadeur jordanien en Libye a été kidnappé à la mi-avril et son chauffeur blessé par balle, dans une attaque contre son convoi à Tripoli. Il a été libéré le 13 mai courant en contrepartie de la libération d’un djihadiste libyen incarcéré en Jordanie. 17 AVRIL 2014 : un employé et un diplomate de l’ambassade de Tunisie en Libye ont été enlevés à Tripoli le 21 mars et le 17 avril. Dans une déclaration accordée, le 16 mai 2014, à Shems FM, le président de la commission mixte des négociations tunisolibyennes, section du Sud, Mustapha Abdelkbir, a affirmé que les négociations avancent à grands pas et que les deux otages sont en bonne santé. 13 MAI 2014 : le gouvernement libyen rassure les représentations diplomatiques accréditées en Libye de sa volonté d’assurer leur sécurité, quelques heures seulement après la libération, le mardi 13 mai, de l’ambassadeur jordanien, Faouaz Al Aytane. OPÉRATIONS MILITAIRES CONTRE ANÇAR EL CHARIA À BENGHAZI L ’ex-chef d’état-major de l’armée libyenne, Khalifa Haftar, a entamé hier une opération d’envergure baptisée «La bataille de la dignité de la Libye» contre les milices d’Ançar el charia pour les déloger de Benghazi. Les troupes de Khalifa Haftar se sont attaquées hier au camp 17 Février de Benghazi pour déloger les milices de Ançar el charia. Des affrontements violents ont également opposé les deux groupes autour de sites occupés par les milices islamistes dans la région de Sidi Fradj, dans le sud de la ville. Les milices Ançar el charia sont accusées d’être derrière la série d’attentats contre des éléments de l’armée libyenne. La goutte qui a fait déborder le vase, selon les observateurs, fut l’assassinat du chef des renseignements militaires à l’Est, le colonel Brahim Senoussi, le 8 mai courant. Depuis, les observateurs sur place voyaient venir l’opération de délogement de Ançar el charia du camp 17 Février de Benghazi. Le général Haftar ne fait certes plus partie de l’armée régulière, mais il a réuni un régiment autour de lui et s’est surtout rallié la sympathie des citoyens et surtout de la société civile de l’est de la Libye, lesquels en ont assez des agissements des milices soupçonnées d’être derrière la vague déferlante d’assassinats à Benghazi. «La société civile déplore par ailleurs la léthargie de l’armée officielle contre Ançar el charia», observe la juge Naïma Jibril qui ajoute : «Régulières ou pas, les troupes de Haftar concrétisent les vœux des gens de Benghazi qui veulent se libérer du joug d’Ançar el charia.» ET L’ARMÉE OFFICIELLE ? Face à ces affrontements militaires entre groupes combattants libyens, les premiers de cette envergure en Libye depuis la chute d’El Gueddafi, le chef d’état-major de l’armée libyenne, Abdessalem Jadallah, a démenti toute implication de l’armée régulière dans les affrontements de Benghazi. Jadallah a appelé, dans une déclaration à la télévision nationale, «l’armée et les révolutionnaires à s’opposer à tout groupe armé qui tente de contrôler Benghazi par la force des armes». «Drôle de neutralité face à des soucis de sécurité exprimés depuis des mois par les citoyens des villes de l’Est», constate l’avocate au barreau de Benghazi, Leila Bouguiguis, l’une des premières dames à avoir soutenu la révolution du 17 février 2011. La situation est donc confuse dans la mesure où le groupe de Haftar se fait lui-même appeler «l’Ar- mée nationale» et affirme «conduire une opération de grande envergure pour purger Benghazi des groupes terroristes», si l’on se réfère aux propos de son porte-parole. Les observateurs sur le terrain constatent que nombre de militaires ont rejoint cette force pour «dénoncer les assassinats et les attaques contre l’armée dans l’Est libyen», indiquent-ils. Interrogé sur les conséquences de cette escalade de violence sur l’évolution de la situation sécuritaire en Libye, le doyen de la faculté de droit de Gharyane, Ahmed Drid, pense que «Haftar a réagi parce que les milices d’Ançar el charia ont franchi toutes les lignes rouges. Elles assassinent les militaires. Elles kidnappent les diplomates et exigent la libération de terroristes d’Al Qaîda, comme pour l’ambassadeur jordanien ou les diplomates tunisiens, sans que l’armée officielle ne bouge le petit doigt». Pour le doyen Drid, Haftar a fait «un acte d’anticipation qui a reçu l’aval de puissances étrangères, comme le prouve la cargaison d’armes remises à ces troupes il y a quelques jours». Avec ces affrontements armés, la situation en Libye entre dans une phase plus confuse. Mourad Sellami TOURNÉE DE LAMAMRA AU SAHEL Alger veut reprendre les choses en main L e ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, effectue depuis jeudi une tournée dans les pays du Sahel, laquelle s’étalera jusqu’à lundi et le mènera successivement en Mauritanie, au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Mission ? Reprendre l’initiative dans la perspective de rechercher les voies et les moyens de stabiliser durablement la région du Sahel. Cette mission s’appuie sur l’expérience de l’Algérie en sa qualité de pays voisin qui connaît mieux que quiconque cette région mais aussi sur son potentiel militaire et économique à même d’aider ces pays à s’en sortir. A souligner que l’opération française «Serval», même si elle a stoppé militairement la «descente» de la nébuleuse terroriste au sud du Mali, n’a pas pu résoudre politiquement le conflit malien. Cette tournée de Ramtane Lamamra, qui s’inscrit dans le prolongement de la réunion interministérielle sur le Sahel, tenue à Alger il y a tout juste un mois, annonce le retour en grâce de la médiation algérienne. Après plusieurs tentatives infructueuses, notamment de la part de la France et du Maroc, il est apparu à tous que l’Algérie est un acteur incontournable dans toute initiative visant à pacifier la sous-région du Sahel. Les Etats-Unis, l’Europe et les Nations unies sont désormais convaincus que l’Algérie est un acteur incontournable compte tenu de ses moyens militaires et financiers qui lui permettent de faire face aux défis sécuritaires et de développement. INDÉPASSABLE Une telle carte de visite ne pouvait laisser indifférentes les grandes puissances… impuissantes face à la poudrière du Sahel. Le fait est que les hauts responsables américains ne ratent aucune occasion pour souligner le «leadership» et «l’expérience» algériens dans la lutte antiterroriste. On s’en souvient, le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, avait déclaré lors de sa visite en Algérie, qu’il attendait «un peu plus d’engagement de l’Algérie dans la région après la présidentielle». Autrement dit, notre pays est appelé à jouer le gendarme au Sahel mais aussi à mettre la main à la poche, parce qu’au-delà de la menace terroriste, toujours présente, des pays comme le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Burkina Faso ont eux aussi et surtout besoin d’une assistance financière pour faire face aux défis économiques. Ceci est surtout valable au Mali où les Touareg du Nord réclament légitimement leur part du développement, faute de quoi ils divorceront d’avec Bamako. Le chef de la diplomatie algérienne va d’ailleurs assister aujourd’hui aux travaux de la 3e session du Comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le Nord, à Bamako. Demain, il enchaînera avec la 2e réunion de haut niveau du groupe des pays voisins, concernés par la préparation et le lancement des pourparlers intermaliens et l’appui à un dialogue «inclusif». A rappeler que le Mali avait demandé à l’Algérie, au terme de la 2e session du Comité bilatéral stratégique de poursuivre ses efforts de «bons offices» en vue de la réunion des conditions permettant le lancement, dans les «meilleurs délais» d’un dialogue intermalien. Une «démarche opérationnelle» a d’ailleurs été adoptée le mois dernier à Alger avec les pays voisins. Les consultations exploratoires engagées par l’Algérie avec les différentes factions maliennes reçues à Alger devraient constituer une plateforme de discussions pour aboutir à ce fameux dialogue inclusif. L’Algérie a donc du pain sur la planche. En plus du fait que le Sahel constitue sa profondeur stratégique, elle devrait aussi justifier son «statut» de pays «riche» et «exportateur net de stabilité» pour reprendre la formule désormais proverbiale de Ramtane Lamamra. Hassan Moali El Watan - Samedi 17 mai 2014 - 3 L’ACTUALITÉ NOUVELLE MOUTURE DE LA CONSTITUTION DROITS DE L’HOMME Le pouvoir redécouvre les vertus de la limitation de mandats PHOTO : B. SOUHIL R etour à la limitation des mandats présidentiels et adaptation de la Constitution aux «besoins» liés à l’état de santé du chef de l’Etat. C’est l’âme de la mouture de la révision constitutionnelle proposée, depuis jeudi dernier, au débat par la présidence de la République. En effet, cette mouture, qui aurait pu être la nouvelle Constitution du pays si son adoption n’avait pas été ajournée en 2013, ne propose pas, de l’avis de plusieurs partis politiques, «une révolution du système politique algérien». Et pour cause, après quinze ans de pouvoir sans partage et un quatrième mandat validé en avril dernier, le pouvoir reconnaît enfin que la suppression, en 2008, du verrou limitant les mandats présidentiels à deux était contraire à l’alternance au pouvoir. «L’amendement proposé dans ce cadre porte sur la constitutionnalisation de l’alternance démocratique, dans le préambule et sa traduction dans le corps de la Constitution par une limitation du nombre de mandats présidentiel», explique-t-on dans le texte publié par la Présidence sur son site internet el-mouradia.dz. Ainsi, cette mouture propose le retour à l’ancienne disposition contenue dans la Constitution de 1996 en amendant l’article 74. «La durée du mandat présidentiel est de cinq ans. Le Président de la République est rééligible une seule fois», stipule l’amendement de l’article en question. Le président Abdelaziz Bouteflika gardera, de ce fait, le record de longévité à la tête de l’Etat en totalisant, en 2019, vingt ans de pouvoir. Afin d’éviter un blocage institutionnel en cas d’absence prolongée, comme ce fut le cas en 2013 suite à l’accident vasculaire cérébral (AVC) dont il garde des séquelles, Bouteflika a amendé la Constitution en 2008 pour pouvoir postuler à un 3e mandat le régime songe déjà à une solution. Celle-ci est trouvée. Et ce n’est pas la création du poste de vicePrésident, qui n’est pas prévu dans cette mouture, comme annoncé auparavant. C’est le Premier ministre qui héritera, par délégation, de certains pouvoirs du Président. Le texte de la Présidence porte, dans ce sens, sur l’élaboration d’un nouvel article (le 81 bis) et l’amendement de l’article 85 de l’actuelle Loi fondamentale. «Le Premier ministre peut recevoir du président de la République, dans les limites fixées par la Constitution, une délégation du pouvoir réglementaire», stipule l’article 81 bis. LE SÉNAT RENFORCÉ Le Premier ministre peut également, selon l’amendement de l’alinéa 3 de l’article 85, «signer des décrets exécutifs par délégation du président de la République». Outre le pouvoir exécutif, les propositions de la Présidence portent également sur le pouvoir législatif. Seulement, les amendements proposés ne cadrent pas avec les aspirations de la classe politique, exprimées notamment devant la commission Bensalah en 2011. Alors que des questions se posent sur l’utilité de la Chambre haute du Parlement et des voix demandent carrément sa suppression, ces amendements proposent le renforcement de ses pouvoirs. En vertu de ces amendements, le Conseil de la nation, qui gardera toujours son tiers bloquant (le tiers présidentiel), pourra même légiférer en élaborant des propositions de loi – un domaine réservé actuellement aux membres de l’APN. Mais cette brèche qui lui a été ouverte reste limitée aux domaines de «l’organisation locale», de «l’aménagement du territoire» et au «découpage administratif». Le reste des propositions ressemble à un ameublement de la future Loi fondamentale. En plus des prérogatives du Sénat, la mouture propose des séances mensuelles au sein des deux Chambres pour faire entendre la voix de l’opposition, qui reste étouffée. La seule nouveauté concernant les membres des Parlements est la déchéance du mandat des élus qui «changent d’appartenance politique sous l’égide de laquelle ils ont été élus par les citoyens». Une disposition qui devrait plutôt être incluse dans la loi organique portant régime électoral et non pas dans la Constitution. La FIDH demande l’acquittement de Mohand Kadi et Moez Benncir L TAMAZIGHT ÉLUDÉE S’agissant du pouvoir judiciaire, le Conseil constitutionnel, toujours critiqué, reste sous l’emprise de la Présidence qui nomme la majorité de ses membres. Son autonomie financière et administrative n’est qu’une simple formalité. Ayant fait l’objet de plusieurs discussions, y compris lors des consultations menées par Abdelkader Bensalah, la question de l’officialisation de la langue amazighe est totalement oubliée dans ces propositions. Cela laisse apparaître l’arrière-pensée du pouvoir qui veut garder «inchangée la question des constantes nationales, auxquelles il ajoute une quatrième, en l’occurrence la paix et la réconciliation nationale». Les partis et les personnalités qui répondront favorablement à l’invitation d’Ahmed Ouyahia en juin prochain ne seront pas, en tout cas, autorisés à émettre des recommandations concernant «ces constantes nationales»... Madjid Makedhi e maintien en détention de Mohand Kadi, militant du RAJ, et de Moez Benncir, ressortissant tunisien établi en Algérie, continue de faire réagir les organisations de défense des droits humains. «La Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) appelle à la libération de Mohand Kadi et Moez Benncir et à la fin de toutes les poursuites judiciaires menées à leur encontre», indique un communiqué rendu public hier. Karim Lahidji, président de la FIDH, affirme que «le procès de Mohand Kadi et Moez Benncir est une nouvelle illustration de la répression menée en Algérie contre celles et ceux qui veulent faire entendre leurs revendications et exprimer leur désaccord de manière pacifique. L’Algérie démontre, une nouvelle fois, son incapacité à garantir l’exercice des libertés fondamentales sur son territoire, et ce, en dépit des engagements pris au niveau international». Les deux jeunes, âgés de 23 et 25 ans, ont été arrêtés par la police en marge d’un sit-in du mouvement Barakat sur la place Audin, le 16 avril 2014. Lors du procès tenu le 11 mai au tribunal de Sidi M’hamed, Mohand Kadi et Moez Benncir avaient déclaré au magistrat qu’ils ne participaient pas au rassemblement ; ils étaient attablés dans une cafétéria au moment du sit-in. Détenus à la prison Serkadji, Kadi et Moez sont accusés d’«attroupement non armé qui peut troubler la tranquillité publique», selon l’article 97 du code pénal algérien. Pour rappel, lors de l’audience, le collectif d’avocats constitué pour leur défense a déconstruit l’argumentaire du procureur, mettant en relief les critères qui ne correspondent pas à l’article 97, entre autres la sommation de la police pour disperser les manifestants. Par ailleurs, la FIDH réitère «son inquiétude quant aux interdictions de fait des manifestations à Alger. La loi n°91-19 requiert une autorisation préalable à toute manifestation publique. Or, cette autorisation est rarement accordée, en particulier aux organisations considérées comme critiques vis-à-vis du gouvernement. Devenant de fait des attroupements illégaux, ceux qui y participent sont passibles de poursuites judiciaires». L’ONG rappelle que «ces restrictions législatives au droit de manifester constituent une violation du droit international et de l’article 21 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) qui garantit le droit de réunion pacifique et définit des critères précis pour justifier des restrictions à ce droit». Salah Gherbi RÉACTIONS DES PARTIS POLITIQUES «C’est du sur-mesure pour Bouteflika» R eprésentants de partis politiques, de la société civile, syndicalistes, enseignants sont très critiques envers le projet de la nouvelle Loi fondamentale du pays. Le RCD regrette qu’une fois de plus, la Constitution soit triturée pour des considérations conjoncturelles. Pour Atmane Mazouz, responsable au sein de cette formation, «nous sommes dans le reniement et le dévoiement d’un dossier essentiel à la renaissance nationale». «La copie présentée par la Présidence est une insulte aux Algériens», assène-t-il, persuadé que le projet de Constitution concocté par le pouvoir est «plus réglé en mode procuration pour pallier l’impossibilité du chef de l’Etat d’assumer ses fonctions qu’à doter le pays d’un texte fondamental et fédérateur». «Nous sommes en plein dans le statu quo et l’opération de relooking espérée par les détenteurs de la procuration à El Mouradia a lamentablement échoué», note ce cadre du RCD, qui rappelle que son parti a déjà alerté sur l’incapacité du pouvoir à évoluer ou à prendre en compte les attentes des Algériens. «La preuve nous est donnée encore une fois à travers ce projet de Loi fondamentale inadapté et que les Algériens rejetteront dans sa globalité», estime M. Mazouz. Désormais, explique-t-il, «nous sommes dans l’éternel recommencement et cette énième Constitution ne pourra faire illusion et confirme cette incapacité et impassibilité de tout le système à garantir au pays une loi essentielle et consensuelle qui assurera le développement, l’harmonie, la transparence et la justice». M. Benkhalef, du Front de la justice et du développement (FJD) dirigé par Abdallah Djaballah, est tout aussi critique vis-à-vis du contenu du document. Les rédacteurs de cette mouture, regrette-t-il, «n’ont ni revu ni touché les articles et les dispositions nécessitant une refonte, ils n’évoquent ni la séparation des pouvoirs ni la nature du régime et encore moins la question des équilibres. Il s’agit là d’une révision partielle, alors que la Constitution mérite une refonte et une révision globale. La copie remise par la Présidence à notre formation corrige les lacunes de certains articles de la Constitution de 2008». Pour M. Benkhalef, ce projet est «cousu» pour répondre aux besoins spécifiques liés à l’état de santé de Bouteflika et non pour répondre aux aspirations de la société : «Aucun article ni chapitre n’évoquent la nature du régime, une préoccupation posée par les différentes couche sociale. Logiquement, les détenteurs du pouvoir veulent un superprésident qui soit le premier responsable de l’Exécutif, qui contrôle l’institution judiciaire et parlementaire.» En outre, le FJD ne comprend pas l’objectif visé par le renforcement des prérogatives du Conseil de la nation. «Au moment où nous nous attendions à la dissolution du Sénat, comme souhaité par la classe politique, la commission lui octroie plus de prérogatives ; ceci est une aberration. A quoi sert une Chambre haute du Parlement ?» s’est interrogé M. Benkhalef, qualifiant ce projet de «leurre». M. Hadibi d’Ennahda partage cet avis et explique qu’à part le point relatif à la limitation des mandats présidentiels, il n’y a pas de changement. Il y avait des points, dont certains sont techniques, qui ne nécessitent pas une révision de la Constitution. «Nous avons demandé la redéfinition du système de gouvernance, le renforcement du pouvoir judiciaire et le pouvoir du Parlement et on ne retrouve pas cela dans ce projet. Ce document est vide !», déplore M. Hadibi. CONCENTRATION DES POUVOIRS Soufiane Djilali, président de Jil Jadid, explique que son parti ne s’implique pas dans cette mascarade : «Nous ne donnerons pas notre avis sur ce document et nous ne participerons pas aux futures consultations, car pour nous, le problème n’est pas la Constitution, mais la légitimité du pouvoir.» Du côté des enseignants et chercheurs, Nacer Djabi ne se fait pas d’illusion, ce projet donne toutes les prérogatives au président Bouteflika, «c’est du sur-mesure». «Le projet de Constitution ne fait pas référence au poste de vice-ministre et il n’y aura jamais la création de ce poste parce que Bouteflika, même malade, reste le maître des lieux. Un Président dont tous les pouvoirs sont concentrés entre ses mains.» M. Djabi explique que la population se désintéresse totalement de ce projet dès lors que, sur le terrain, les lois de la République ne sont pas et ne seront jamais respectées. «Il est connu dans le monde arabe que ce que donne la Constitution est enlevé par les lois qui viennent compléter les grands axes de la Loi fondamentale et enfin les contenus de ces lois ne sont pas appliqués sur le terrain. Quelle est donc la valeur de la Constitution dont les bases ne sont pas respectées ?», se demande M. Djabi. Pour sa part, Meziane Mériane, président du Snapest, résume le fond du problème. D’après lui, il n’y a pas de volonté politique d’aller vers une véritable démocratie et une refonte réelle de la Constitution : «Tant qu’il n’y a pas séparation des pouvoirs et tant qu’on fait barrage pour la création d’un contrepouvoir solide, la situation ne changera pas. Peut-on accepter que la Constitution soit protégée par ceux-là mêmes qui la violent au quotidien ?» Nabila Amir El Watan - Samedi 17 mai 2014 - 4 R E P O R TA G E EXAMENS DE MISE À NIVEAU POUR 321 PRISONNIERS D’EL HARRACH Ces détenus qui se rêvent en candidats vraiment libres Suite de la page 1 PHOTOS :SALIM M. N ’étaient les surveillants en uniforme gris postés à l’entrée de la salle, on en viendrait presque à oublier qu’on est dans un établissement pénitentiaire. Chaque détenu a sa petite table. Les candidats ont différents âges. Parmi eux trois femmes en foulard. Quelquesuns ont des poils grisonnants ornant des crânes dégarnis. Ainsi, les candidats-détenus ont troqué leur uniforme «moutarde» contre une blouse blanche qui les restitue à la vie civile le temps d’une épreuve scolaire. Néanmoins, les blouses ne cachent que le haut. Sous les tables, ils arborent tous le pantalon jaune safran de leur «tenue pénale» qu’ils traînent comme un boulet en tissu. Les encadreurs passent dans les rangs et commencent à distribuer les feuilles d’examen. Celles-ci sont à l’en-tête de l’ONEFD. Ils sont 321 candidats en tout (dont 11 femmes et 4 mineurs) à passer des examens de fin d’année à l’établissement pénitentiaire d’El Harrach. Il s’agit d’examens «de niveau», selon la terminologie de l’ONEFD, et concernent plus de 455 000 candidats à l’échelle nationale qui suivent ce qu’on appelle communément des «cours par correspondance». Parmi eux, 23 728 détenus répartis sur 122 centres d’examen dans l’ensemble des établissements pénitentiaires, selon le ministère de la Justice. Ces examens ont été programmés les 13 et 14 mai au plan national et les candidats issus de la population carcérale ne sont pas en reste dans ces épreuves qui permettent aux lauréats de passer au palier supérieur. Leur attestation de succès leur offrira la possibilité, en bout de course, de postuler au bac en s’inscrivant comme candidats libres. LE CALVAIRE DES FAMILLES DE DÉTENUS Il nous a fallu franchir plusieurs portes de fer avant d’arriver à la salle d’examen. L’établissement pénitentiaire, situé sur les hauteurs de Belfort, s’annonce par sa longue muraille hérissée de barbelés longeant la rue Colonel Slimane Hanafi. Des fourgons cellulaires sillonnent régulièrement cette rue. En face de la prison sont alignées quelques épiceries qui sont très sollicitées par les familles de détenus. A droite du portail principal se dresse une entrée secondaire réservée aux visiteurs. Un couloir étroit donne sur deux salles d’attente, une pour les femmes, une autre pour les hommes. Les salles sont bondées de monde et laissent monter un brouhaha assourdissant. Elles sont presque aussi surchargées que celles qui abritent les prisonniers. Une plaque explique le planning des jours de visite. Le dimanche, c’est réservé aux personnes impliquées dans des actes de terrorisme ainsi qu’aux mineurs et aux femmes. Le lundi, c’est pour les familles des détenus de droit commun en attente de jugement. Les autres jours sont réservés aux prisonniers de droit commun définitivement condamnés. Une note déroule la liste des denrées interdites dans les couffins (sauces, boissons, fromages, yaourts, cachir, épices ou encore le couscous en été). Les familles entrent par petites vagues au parloir. A intervalles réguliers, une voix précédée d’une «musique de gare» annonce les noms des prochains visiteurs autorisés à entrer. Les familles peuvent ainsi attendre des heures avant de pouvoir rencontrer leur proche. Détail emblématique de ces visites hebdomadaires : le fameux couffin, avec ses anses en plastique, garni de victuailles. Ces couffins saignent littéralement les plus pauvres. couffin bien rempli chaque semaine, et ceux qui viennent de loin doivent en prime payer au prix fort le transport. Vous savez, il y a beaucoup de familles dont les proches sont incarcérés à Aïn Oussera. C’est une véritable galère pour elles», témoigne le père d’un jeune condamné à quatre ans de prison pour un portable qu’il a revendu au marché. Il s’avèrera que le téléphone en question, qui lui rapporta à peine 300 DA de marge, appartenait à un jeune supporter assassiné dans un stade. «Mon fils ne le savait pas. Il n’a absolument rien à voir avec cette histoire. Mon fils a simplement payé le prix de sa naïveté. Ça lui apprendra à faire confiance aux Arabes !» fulmine ce père profondément miné, simple maçon de son état, qui gagne sa vie au petit bonheur la chance, et qui, chaque semaine, doit claquer 2000 DA à 3000 DA pour subvenir aux besoins de son fils. A un moment donné, une ressortissante malienne vient prendre anxieusement des nouvelles de son mari. «Il a été transféré à notre insu vers la prison de Berrouaghia», explique un homme qui l’escorte. Une autre femme éclate en sanglots et finit par «contaminer» sa fille qui fond en larmes à son tour. Des images récurrentes que l’on voit immanquablement aux abords des prisons. Des mères et des épouses éplorées, accompagnées le plus souvent de leurs enfants. Un spectacle des plus affligeants que celui de ces bambins qui se voient confrontés à un univers aussi cruel et lugubre. Parmi les autres visiteurs qui poireautent sous les miradors du «pénitencier», un citoyen qui s’est déplacé de Bouira. «Je suis venu hier (lundi, ndlr), mais on m’a dit que ce n’était pas le bon créneau. Le lundi, c’est pour les mandats de dépôt. Alors, j’ai dû revenir aujourd’hui. Mon frère chrawhalou, il n’a rien fait. C’est un DRH dans une entreprise. On l’a accusé d’avoir détourné un chèque de 30 000 DA. Il a été condamné à un an de prison ferme dont il a purgé sept mois». Sur le trottoir d’en face, des badauds peu ordinaires. Ceux qui viennent rôder par ici ont forcément un parent, un voisin ou un ami à l’intérieur. Un jeune homme au visage lacéré nous interpelle : «Vous ne seriez pas flen ?», lance-t-il en nous dévisageant. «J’ai un ami qui vous ressemble. Il devait sortir aujourd’hui. Je l’attends depuis ce matin. Ils ont libéré plein de monde aujourd’hui mais pas lui», s’inquiète-t-il, l’œil rivé sur le portail. LE COUFFIN DE LA HONTE Entre la douleur affective, la souffrance psychologique, voire la honte d’avoir un fils en prison, et le coût des provisions, c’est carrément la triple peine pour les familles des détenus. «En plus du chagrin de voir son fils enfermé entre quatre murs, on doit se démener pour lui assurer un DERRIÈRE LES PORTES DE FER A l’entrée principale, l’agent d’accueil se montre aimable et nous prie de repasser à 13h30, l’heure de reprise des examens. A l’heure dite, nous sommes invités à entrer et à attendre sous un préau, devant un grand portail métallique bleu. Sur une table, en face, sont amoncelés divers sacs ▲ L’épreuve de la deuxième chance ▲ vides. Un visiteur qui vient de sortir du parloir se sert d’un grand sac en plastique pour camoufler son couffin. Une jeune femme avec un bébé d’à peine deux mois dans les bras est invitée à entrer. 13h50. Nous sommes enfin autorisés à franchir le seuil de l’établissement carcéral. Un officier de l’administration de la prison nous réserve un accueil chaleureux. Il se charge de nous faire une visite guidée. Celle-ci se limitera, toutefois, aux salles d’examen. Un brigadier nous demande, au préalable, de déposer nos téléphones portables dans un casier. Cette partie du bâtiment pénitentiaire est réservée aux bureaux administratifs. A droite, la direction. A gauche, le bureau du juge d’application des peines. On est d’emblée submergés par l’émotion. On ne pénètre pas en ces lieux «impunément». Tout attire et attise notre curiosité. Nous traversons une cour parée d’arbres géants. Nous franchissons ensuite un passage équipé d’un sas de sécurité qui passe au crible nos sacs et notre matériel. Nous aboutissons à un autre quartier : une cour longiligne, avec des compartiments réservés aux visiteurs. Ce sont les parloirs. Des prisonniers reconnaissables à leur tenue de couleur moutarde vaquent à toutes sortes de corvées. Nous franchissons encore une autre porte de fer, tenue par des cerbères en uniforme gris, et nous nous retrouvons dans un autre quartier avec plusieurs salles. Ce sont précisément les salles d’examen. Chemin faisant, nous longeons une des salles réservées aux prisonniers. Une grille pratiquée dans un mur laisse entrevoir des paires d’yeux qui nous regardent avec envie. Dans la cour qui dessert les Au bout du tunnel... la liberté salles d’examen, un tableau détaille le planning des épreuves et des données statistiques sur la population carcérale concernée par ces tests. Le gros des détenus qui suivent des cours par correspondance sont inscrits en 1re année moyenne (138 sur 321). La «classe» la plus faible est celle de 2e AS avec 17 inscrits seulement. Ceux de terminale sont 24. Au total, ce sont donc 321 inscrits, tous paliers confondus. Ils étaient 399 à la base. 27 ont été libérés et 48 transférés ailleurs. «VOUS AVEZ DES NOUVELLES SUR L’AMNISTIE ?» 14h. Nous voici dans une des salles d’examen. Les détenus paraissent… détendus. Formule presque «oxymorique» qui rappelle que la vie (et eux le savent sans doute mieux que nous) ne tient souvent qu’à un coup de «D». Tous les «élèves à distance» présents dans cette salle sont en 4e année moyenne. On se croirait dans un établissement scolaire ordinaire. Dans les autres salles, les candidats sont répartis selon différents paliers, allant de la 1re année moyenne à la 3e année secondaire. L’examen ne va pas tarder à commencer et nous n’avons que quelques minutes pour prendre un ou deux témoignages à la volée. Mohamed, 26 ans, est détenu à El Harrach depuis 17 mois. Corps fluet et visage émacié, il affiche cependant une mine plaisante. Mohamed est armé de conviction. «Qui sait ? Peut-être que ça me permettra de sortir d’ici avec un diplôme, quoique j’avais déjà un diplôme ●●● El Watan - Samedi 17 mai 2014 - 5 L’ACTUALITÉ ●●● avant. J’ai suivi une formation en infographie», dit-il. Puis il demande d’une voix discrète : «Vous avez des nouvelles sur l’amnistie ?» Il voulait sans doute parler de la grâce présidentielle. Sauf que son cas est un peu compliqué. «Je suis en fait sous mandat de dépôt. Je n’ai pas encore été jugé. Je pense que le procès n’aura pas lieu avant octobre», susurre-til en glissant qu’il est impliqué dans une affaire de vol, sans donner plus de précisions. Au moment de passer au prochain témoignage, l’officier qui nous chaperonne juge utile de nous «briefer». Il nous demande gentiment d’éviter les questions sur l’identité des prisonniers, la raison de leur présence ici ou leurs conditions de détention, et de nous limiter à l’aspect pédagogique. Un autre détenu présent dans la même salle, âgé de 40 ans, nous en dit un peu plus justement sur le volet pédagogique de la formation en milieu carcéral. S’exprimant dans un français impeccable, il nous confie : «J’ai arrêté mes études au niveau du BEM et je tenais à les reprendre. Pour moi, c’est un nouveau départ. Ça me permet d’investir mon temps dans quelque chose d’utile et d’instructif. On s’ennuie moins. Nous avons tout ce qu’il faut, les livres, le matériel pédagogique, du coup, je passe beaucoup de temps à étudier dans la salle (de détention).» Interrogé sur le niveau de difficulté des épreuves précédentes (celles d’arabe et de technologie), il dira dans un sourire calquant sa fine moustache : «Celui qui révise n’aura pas de mal à franchir ces épreuves. Moi, en tout cas, j’ai bien révisé.» «LIBERTÉ, J’ÉCRIS TON NOM» Paradoxalement, alors que la majorité des pensionnaires de la prison considéraient les études comme des «travaux forcés» étant potaches, aujourd’hui, ils les appréhendent comme une bouffée de liberté. «Un nombre croissant de détenus s’intègrent dans un cursus scolaire et s’attachent à sortir de notre établissement avec un diplôme. D’ailleurs, pour les encourager, nous faisons en sorte de rayer toute mention faisant référence à l’établissement pénitentiaire sur leur diplôme», assure notre guide, avant d’ajouter : «Les cours sont dispensés par l’Office de l’enseignement à distance. Lorsqu’un détenu souhaite reprendre ses études, l’Office se charge d’envoyer les livres et les documents pédagogiques pour chaque élève. Une fois par semaine, des enseignants viennent donner des cours et s’assurer que les leçons ont bien été assimilées.» Nos candidats-détenus savent certainement mieux que personne l’enjeu que représentent ces épreuves. D’aucuns parmi eux recopient cent fois le soir, sur leur cahier d’écolier, «liberté, j’écris ton nom», en faisant le serment de concourir très rapidement en candidats vraiment libres…. M. B. SEUIL DU PROGRAMME, DEUXIÈME SESSION DU BAC, STATUT… Mme Benghebrit amorce le dialogue avec les syndicats L es syndicats autonomes du secteur de l’éducation, reçus jeudi par Mme Nouria Benghebrit, la ministre fraîchement installée, saluent cette «prise de contact» et mettent beaucoup d’espoir dans le devenir des doléances exprimées et qui datent de plusieurs années. C’est une ministre «qui a l’air de maîtriser son sujet», commente Meriane Meziane, coordonnateur national du Syndicat national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Snapest) qui a été reçu, comme les représentants d’autres formations, séparément. La rencontre n’a pas été axée sur les revendications socioprofessionnelles des enseignants, mais principalement sur les dysfonctionnements péda- gogiques qui sont à l’origine des perturbations de l’année scolaire, comme c’est le cas depuis quelques années. La suppression du seuil des révisions pour les candidats au baccalauréat et l’instauration d’une deuxième session ont été au centre de la discussion. «Nous avons soumis nos propositions concernant les conditions préalables à la réforme de ces deux aspects, à même de mettre un terme à l’absentéisme et au manque de discipline au niveau des établissements scolaires par la réhabilitation de la fiche de synthèse», explique M. Meriane dont le syndicat a interpellé Mme Benghebrit sur la «nécessité d’investir dans la formation des enseignants, les écoles normales ne fournissant que 10% des recrues qui prennent ainsi leurs fonctions sans connaissances sociopédagogiques». Ces dossiers, auxquels a fait référence le Snapest, ont été appuyés par les autres syndicats conviés. Le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) accorde beaucoup d’espoir à l’engagement de la première responsable du secteur pour «mettre fin aux solutions de facilité engagées pour acheter une paix sociale, quitte à mettre l’école en danger». Pour Nouar Larbi, représentant cette formation, «Mme Benghebrit s’est engagée a suivre une approche de concertation» et le «dernier mot revient aux pédagogues». Les travailleurs des corps communs ont également été écoutés. Se présentant comme la catégorie la plus lésée par le statut régissant la profession, le syndicat représentant les corps communs et les travailleurs professionnels a relevé les inégalités de ce texte. «La ministre s’est engagée à remettre les pendules à l’heure concernant le travail dépassant les 40 heures/semaine et remédier au système de réquisition qui se faisait de manière anarchique. Nous avons arraché également une promesse d’étudier notre régime indemnitaire qui pénalise plus de 130 000 fonctionnaires touchant des salaires de misère et 70 000 contractuels», explique M. Behari, président de ce syndicat. Les syndicats se sont engagés à observer une trêve. Fatima Arab ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR Des représentants des DEUA reçus en audience par le ministre L es diplômés détenteurs d’un DEUA des universités ont été reçus, mardi dernier, par Mohamed Mebarki, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, selon un communiqué diffusé hier par le collectif des DEUA. Ainsi, Alili Yahia et Nouri Ouahab, représentants de ce collectif, ont été reçus en audience au ministère par le premier responsable du secteur, et ce, en présence de Mustapha Haouchine, directeur général des enseignements et de la formation supérieure, est-il précisé dans le procès-verbal qui a sanctionné cette rencontre. «Messieurs Alili et Ouahab ont expliqué au ministre leur revendication quant à la sous-estimation du DEUA dans la grille des salaires, qui les aligne au même niveau que les techniciens supé- rieurs non bacheliers. Ils ont informé de leur démarche auprès des autorités concernées, et de l’état d’avancement du règlement de ce problème avec la Fonction publique», relate-t-on dans le document. Dans ce cadre, ils ont sollicité le ministère de l’Enseignement supérieur pour contribuer à solutionner cette question. «Le ministre a exprimé sa disponibilité à aider à trouver une solution à cette demande, même si la question de l’alignement dans la grille des salaires n’est pas dans ses prérogatives. Le ministre a confirmé que le DEUA étant un diplôme de l’Etat algérien, obtenu en trois années d’études après le baccalauréat, devrait donner les mêmes droits que d’autres diplômes obtenus dans les mêmes conditions, en matière d’accès à l’emploi et en matière DÉCÈS La famille Benfodil a la douleur de faire part du décès de son très cher et regretté BENFODIL AHMED survenu ce jeudi 15 mai 2014 à l’hôpital de Tizi-Ouzou. L’enterrement a eu lieu hier au cimetière familial D’Ath-Eurvah. Qu’Allah accueille le défunt en son Vaste Paradis. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons» CONDOLÉANCES Le directeur et l’ensemble du personnel d’El Watan, très touchés par le décès de BENFODIL AHMED, oncle de leur ami et collègue Mustapha Benfodil, présentent à ce dernier et à toute sa famille leurs sincères condoléances. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons» de salaire», peut-on lire dans le PV. Il a précisé que ce diplôme créé en 1990 est clairement défini par décret, ce qui permet aux administrations et autres organismes de le situer exactement. Le ministre a tenu à rappeler qu’il n’existe pas d’équivalence entre un diplôme algérien et un autre diplôme algérien. Il a aussi été rappelé les dispositions prises par le ministère au profit de cette catégorie de diplômés pour poursuivre leurs études dans le cadre du LMD, contrairement à ceux qui ne sont pas titulaires du baccalauréat au départ de la formation. Le ministre a, par ailleurs, conclu cette réunion en assurant qu’il «répondra au courrier du Premier ministre à ce sujet, pour donner toutes les clarifications susceptibles de participer au règlement du problème posé». G. L. ELLE SERA GÉNÉRALISÉE À TOUS LES AÉROPORTS DU PAYS Suppression de la fiche de renseignements Le directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), le généralmajor Abdelghani Hamel, a annoncé la suppression de la fiche de renseignements pour les voyageurs, de et vers l’aéroport international Houari Boumediène d’Alger, en vue de faciliter les procédures administratives relatives au voyage. «A partir d’aujourd’hui (jeudi), la fiche de renseignements pour les voyageurs à l’aéroport Houari Boumediène est supprimée en vue de faciliter les procédures de voyage», a indiqué M. Hamel dans une déclaration à la presse, après avoir présidé l’ouverture officielle des portes ouvertes sur la Police aux frontières. «Cette mesure sera généralisée dans les jours à venir à tous les ports et aéroports», a encore fait savoir le DGSN, qui a souligné le souci de son secteur de faciliter les procédures pour les voyageurs, à travers les ports et aéroports, en dotant ses structures des moyens matériels, humains et techniques à même de garantir les meilleures prestations au profit des citoyens. La journée portes ouvertes sur la Police aux frontières, à l’aéroport Houari Boumediène, a constitué une occasion pour fournir des explications détaillées sur la mission de ce corps de police qui assure le contrôle des individus et des biens ainsi que la sécurité des ports et aéroports et des postes frontaliers terrestres ouverts. Une exposition mettant en avant les moyens logistiques modernes utilisés par la Police aux frontières pour garantir des prestations de qualité aux voyageurs ainsi que les facilités administratives offertes à travers tous les postes frontaliers a été organisée. APS El Watan - Samedi 17 mai 2014 - 6 CONTRIBUTION DE LA FIABILITÉ DES Son Excellence M. Abdelkader Bensalah, chargé des consultations en vue des réformes politiques, Présidence de la République, Alger, République algérienne démocratique et populaire Objet : En réponse à votre invitation à participer aux consultations sur les réformes politiques PHOTO : LYÈS H. Excellence et cher frère, J Par Ahmed Benbitour Ancien chef de gouvernement ■ Le pouvoir en place appelle à des consultations politiques dans les prochaines semaines. Ce n’est pas la première fois. Les dernières en date ont eu lieu en mai 2011. A cette occasion, j’avais reçu une invitation de participation à ces consultations dont voici quelques extraits : «Il s’agit essentiellement de la révision de la Constitution et des textes législatifs relatifs à l’organisation des élections, des partis politiques, de la représentation de la femme dans les assemblées élues, des activités de la société civile, des wilayas, de l’information… Le Président insiste pour que tout ce qui émane démocratiquement de la majorité de pointS de vue et de propositions trouvera sa place dans les révisions constitutionnelles et législatives visant à l’approfondissement du processus démocratique… Et comme je suis convaincu de l’importance de votre contribution à ce débat concernant les réformes politiques fondamentales pour l’avenir de notre pays, je souhaite votre participation, confiant dans votre contribution effective» (fin de citation). Même si j’avais décliné l’offre de participation, j’avais adressé le 29 mai 2011 au chargé de ces consultations une lettre dont voici le contenu intégral. Cela permettra d’apprécier la fiabilité des consultations politiques. ’ai bien reçu votre invitation pour la participation aux consultations en vue des réformes politiques. Je vous en remercie. Mon intime conviction est que la situation du pays appelle au changement, dans les meilleurs délais, de tout le système de gouvernance. C’est pourquoi je ne pourrai participer à des consultations sur des réformes lorsque j’appelle au changement. Permettez-moi de vous proposer cette analyse qui ne relève d’aucun pessimisme, mais qui est l’aboutissement d’un travail basé sur des instruments scientifiques des plus fiables. La nation est en danger. Notre pays est mené à la dérive ! Sous l’effet de l’accumulation de crises et de maux qui s’alimentent mutuellement, la désintégration sociale et la généralisation de la violence entre individus, entre groupes d’individus, voire entre le peuple dans son ensemble et le pouvoir défaillant annoncent des conflits incontrôlables. Il va de soi que cette dérive n’est pas le scénario que je voudrais voir se produire dans notre pays, mais en tout état de cause, ce sont là des prévisions que les événements qui sont intervenus ou qui sont en cours dans la région ont rendu plus que probables. A l’heure des grands bouleversements dans tout le Monde arabe, où en est-on et que peut-on encore faire en Algérie ? Notre société a perdu toutes les références historiques et toutes les valeurs qui ont marqué sa place dans la communauté des nations. Elle sombre dans une régression civique généralisée, intériorise une forme de violence qu’elle ne pourra pas contenir plus longtemps et subit la prédation et la corruption qui tendent à devenir le seul mode de fonctionnement d’une classe dirigeante incompétente et à bout de souffle. Le changement est plus que jamais urgent. Il ne peut ni découler du bon vouloir des autorités en place ni se limiter aux réformes cosmétiques que le système actuel cherche à promouvoir pour sauvegarder sa position et ses privilèges à la tête de notre pays. La situation présente exige la mise en place d’un programme d’une toute autre nature, ambitieux dans sa perspective historique, ouvert dans la sélection de ses choix de société, généreux dans la répartition de ses efforts et rassurant dans l’instauration d’une démarche qui fonctionnerait à l’abri de tous les excès vécus depuis l’indépendance. Ce programme ne pourra dépasser l’impasse existentielle qu’avec la promotion d’une éducation citoyenne et le retour à la confiance réciproque entre une population rétablie dans ses droits et un pouvoir nouveau, issu de cette même population, convaincu de la nécessité, pour son ancrage dans la société, de sa mission au service de tout le peuple pour un avenir meilleur pour l’Algérie dans son ensemble. C’est dire toute l’ampleur d’un changement impatiemment attendu par notre peuple. Il faut œuvrer, dès à présent, à préparer la mise en place, le plus rapidement possible, d’institutions crédibles unanimement acceptées et capables de veiller à éviter à l’Algérie toutes formes de défaillances susceptibles de verser le pays dans l’anarchie. La prééminence de la loi doit, nécessairement et en toutes circonstances, s’imposer dans la vie de la nation et la transparence devenir la règle pour empêcher toute velléité de détourner les nouvelles règles au sein de la société moderne. L’équité empêchera toute dérive et les défaillances corrigées sans discrimination d’aucune sorte. Au delà de tout a priori sectaire ou politique, il convient de noter qu’aujourd’hui, la société algérienne n’a plus besoin d’arguments supplémentaires pour être convaincue par des démonstrations plus ou moins élaborées sur les faiblesses de gestion de notre pays. La période des analyses, des bilans, voire des propositions de gestion de la crise est aujourd’hui largement dépassée. En fait, la paupérisation s’est déjà largement installée dans le pays, prétendument riche de ses ressources et fort du dynamisme de sa population. De fait, la mission urgente, qui s’impose de plus en plus à tous ceux qui n’acceptent plus la fatalité d’aujourd’hui, est d’œuvrer à la préservation des valeurs qui caractérisent, au plus profond de sa spécificité, le peuple algérien à travers son courage, sa créativité, son sens aigu de la solidarité avec toutes les causes justes et préparer dès à présent sa rédemption dans le travail de reconstruction d’un pays au bord de la tragédie et de la violence fratricide. Cette mission est d’autant plus cruciale que l’Algérie, aujourd’hui, connaît un isolement international patent. Notre déclin s’inscrit jusqu’à l’exercice d’une diplomatie inconsistante, où les errements se multiplient et les défaillances nous valent de nouveaux problèmes d’incompréhension qui nous fragilisent encore plus dangereusement. Cette régression est d’autant plus dramatique que le monde entier est unanime pour relever les incohérences de notre pays et son manque d’appréciation des réalités de notre sous-région. La perpétuation d’un tel déphasage par rapport aux réalités augure de grandes menaces pour l’unité de notre nation, y compris l’intégrité territoriale de notre pays. Il n’est que temps de s’inquiéter de cette dérive mortelle. La mauvaise gouvernance, voire la non-gouvernance actuelle bouleverse tous les fondements de la nation algérienne découlant de la lutte de Libération nationale et risque de favoriser toutes sortes de démembrements et de dislocations avec, en prime, un terrorisme endémique. L’on peut ainsi mesurer toute l’ampleur de la menace qui plane sur notre devenir. La sauvegarde de la nation algérienne devient, par-delà les vicissitudes du moment, l’objet principal de notre mobilisation et de nos préoccupations quotidiennes et nous incite à préparer, dans les plus brefs délais, la transition que le peuple algérien, dans son ensemble, souhaite voir s’installer dans les plus brefs délais. Vous comprendrez, cher frère, que face à une situation aussi périlleuse, il devient impératif de passer de la complaisance à la vérité et de la dénonciation à la mise en place des remèdes. Les expériences de nos voisins ne peuvent pas ne pas avoir d’impact sur notre mode de gouvernance. Elles s’imposent à nous dans la mesure où le système de gestion autocratique des affaires d’Etat, chez eux comme chez nous, n’est plus accepté par l’ensemble des peuples de la région. Pour mettre fin aux errements de pouvoirs aujourd’hui discrédités et dépassés, il n’est que temps d’imposer l’arrivée des forces du changement et du progrès et donner enfin sa chance à l’avènement d’un «espoir» pour un avenir meilleur pour le peuple. A cet espoir et à sa réalisation, nous devrons tous travailler pour son avènement dans les plus brefs délais. Nous sommes déterminés à aller dans cette direction, d’autant plus courageusement que les peuples ne croient plus en la sincérité des systèmes de pouvoirs actuels et réaffirment leur conviction que l’heure des réformes de façade est largement dépassée. Plus que jamais, les peuples exigent le changement et veulent éradiquer les stigmates des malheurs qu’ils ont endurés. Pour sa part, la communauté internationale ne pourra plus rien pour protéger ou sauvegarder ●●● SPA DIPHACO DISTRIBUTION ET COMMERCIALISATION DE PRODUITS PHARMACEUTIQUES. Direction générale, Oran. RECRUTE ➢ COMPTABLES Conditions : ● Diplôme universitaire ● Expérience professionnelle exigée dans le domaine. ➢ MAGASINIERS Conditions : ● Niveau universitaire ● Expérience professionnelle exigée dans le domaine. ➢ AGENTS DE RECOUVREMENT Conditions : ● Diplôme universitaire ● Expérience professionnelle exigée dans le domaine. Avantages : - Stabilité - Salaire selon compétence. Envoyer CV +lettre de motivation à : [email protected] El Watan - Samedi 17 mai 2014 - 7 CONTRIBUTION CONSULTATIONS POLITIQUES Siège du Conseil constitutionnel à Alger PHOTO : SALIM M. ●●● les intérêts financiers détournés par les autocrates durant de longues années de spoliation de leur peuple. Les dirigeants actuels ne pourront même plus bénéficier d’un semblant de paradis dans l’exil. Pour eux-mêmes comme pour leurs familles et leurs proches, les avoirs illicites placés dans des banques à l’étranger sont désormais hors de portée. De fait, tout est déjà en place pour assurer la fin de partie pour les gouvernants reniés par leurs peuples. Il reste à gérer le dossier de la violence qu’il faudra bien canaliser pour épargner de nouveaux malheurs au peuple algérien. La suite des événements pourra alors s’envisager dans un esprit nouveau d’ouverture, de justice et de sagesse. Une transition sera instaurée, comme diverses personnalités n’ont pas manqué d’y faire référence. L’heure est certainement grave. Cependant le peuple algérien, comme il l’a déjà démontré, saura y faire face. Il saura surmonter toutes les épreuves et vivre sa modernité dans la sérénité et la liberté ! La question à laquelle chacun, en particulier les tenants du pouvoir, doit répondre aujourd’hui est : à titre individuel, que puis-je faire pour éviter à mon pays cette dérive ? Il faut bien noter que ce qui compte pour un homme d’Etat, c’est ce qu’il aura laissé après son départ et non les honneurs protocolaires du poste. Or, il y a aujourd’hui une opportunité ultime pour sauver la nation, après 2011-2012, ce sera trop tard ! En effet, pour redresser la situation il faudra dégager des ressources financières importantes pour : - Améliorer sensiblement le revenu des salariés sans contrepartie productive pour un temps. - Financer les réformes nombreuses à entreprendre. - Dégager une épargne publique pour financer les investissements productifs du secteur privé. La situation de l’économie algérienne, aujourd’hui, ne permet pas ces financements, sauf à utiliser la rente des hydrocarbures. Et toute la stratégie consistera à sortir la rente au service de la corruption et de la prébende pour la mettre au service du développement et de la protection pour une période de 4 à 5 ans, avant que l’économie ne soit redressée. A la question que puis-je faire, il y a deux réponses. Ne rien faire ou faire semblant par des réformes cosmétiques et se laisser prendre au piège du fatalisme. Alors, il ne restera que le regret face à la dislocation de la nation. Ceux qui en ont la possibilité ne pourront pas s’empêcher de se sentir coupables parce qu’ils auront appartenu à la génération qui aura achevé la destruction de la nation algérienne, en ne prenant pas au sérieux des avertissements nombreux, dont celui-ci. Ils verront qu’ils ont appartenu à la dernière équipe qui aurait pu changer le cours des choses mais qui, en toute connaissance, en a décidé autrement. Décider de se mettre au service de la préparation au changement du système de gouvernance dans le calme et la sérénité.Si l’option pour un changement du système de gouvernance est retenue par les tenants actuels du pouvoir, il faudrait adopter une méthode et choisir un scénario. LA MÉTHODE SE DÉFINIT EN QUATRE POINTS ESSENTIELS Les dirigeants actuels devront intérioriser très fortement (et y croire très fort) l’urgence et l’absolue nécessité du changement du système de gouvernance dans le calme et la sérénité, mais aussi en préservant au mieux les intérêts de tous, de sorte que beaucoup gagnent et ceux qui ne gagnent pas n’auront pas à perdre. Il s’agit d’installer un nouveau système de transparence dans la gestion des affaires publiques. Le système sera mis en place graduellement avec le souci maximum de pédagogie pour permettre à tous de s’y adapter progressivement et s’y conformer au-delà d’une période de grâce suffisante. Ce n’est qu’après la période de grâce clairement affichée que des institutions performantes, et non des individus, quel que soit leur niveau dans la hiérarchie de la nouvelle gouvernance, mettront un terme aux défaillances de ceux qui refusent de se conformer aux nouvelles règles de transparence dans la gestion des affaires. La garantie du traitement équitable sera assurée pour tous, dans le seul respect de la loi. Préparer scientifiquement le changement en s’inscrivant dans le progrès et la préservation des intérêts des générations futures. Il faut un moral très fort et beaucoup de ressources pour défier la dominance de l’argent. Même s’il y a urgence, il faut prendre le temps de préparer les ressources humaines et les ressources financières nécessaires à la réussite. Comprendre les raisons du désordre ne suffit pas. Il faut le personnel adéquat pour y remédier. Engager les réformes du changement au plus tard en 2012, parce que la cohésion sociale nécessite des financements qui ne peuvent être dégagés que des hydrocarbures sur une période de cinq ans. Or en 2017, le pays amorcera la baisse de production d’hydrocarbures et l’augmentation importante de la demande nationale, ce qui accélérera la baisse des capacités d’exportation. L’assimilation de la méthode est fondamentale pour la réalisation du changement avec succès, quel que soit le scénario retenu. LE SCÉNARIO DU CHANGEMENT Pour une période d’un mois (le mois de juin 2011) ouvrir un débat interne parmi les principaux responsables actuels du pays, sur la nécessité du changement du système de gouvernance, l’assimilation de la méthode ainsi que sur les modalités de sa mise en œuvre. Annoncer à «fin juin 2011» (à l’occasion de la fête nationale du 5 Juillet 2011) une élection présidentielle anticipée pour la mi-décembre 2011, sur un programme de changement du système de gouvernance, avec une présentation des objectifs du changement par le Président en exercice dans un discours à la nation. Ces objectifs pourraient se résumer ainsi : - Unifier autour de l’amour du pays et de l’intérêt général les forces du changement pacifique, existant au sein de la société civile et des fractions saines du pouvoir et de l’administration, pour obtenir l’instauration des conditions minimales (effectives et pas cosmétiques) du changement pacifique : la levée de l’état d’urgence, l’ouverture du champ politique avec la possibilité de créer de nouveaux partis politiques représentatifs de la population et de la jeunesse en particulier, ainsi que l’ouverture du champ médiatique. - Promouvoir, par une saine compétition politique arbitrée par le peuple lors d’élections non manipulées, l’arrivée à tous les échelons du pou- voir, d’une nouvelle génération de dirigeants politiques compétents et honnêtes, aptes à mener un véritable programme de développement assis sur un projet démocratique et moderne et à bâtir des institutions et des mécanismes de gouvernance et de fonctionnement solides et modernes. - Sauvegarder les ressources de l’Algérie par la constitutionnalisation de l’utilisation des recettes d’hydrocarbures et l’arrêt urgent du plan de développement 2010-2014 qui hypothèque gravement le présent et l’avenir, en organisant le pillage de la moitié des réserves d’hydrocarbures sans bénéfice pour le pays. - Lancer un programme urgent pour la refondation de l’Etat, la refondation de l’école dans tous ses niveaux, la refondation de l’économie. La compétition électorale des candidats à la présidence de la République se fera alors sur leur capacité à mettre en œuvre efficacement les missions nécessaires à la réalisation de ces objectifs. - Ouvrir, dès l’annonce des l’élection présidentielle anticipée, les médias lourds (TV et radios) au débat contradictoire. CONCLUSION Quand la situation devient insupportable, quand le sentiment d’injustice domine, l’expérience montre qu’il suffit d’incidents mineurs pour provoquer des embrasements majeurs. En vous réitérant mes remerciements pour l’invitation, je vous prie d’agréer, Excellence et cher frère, l’expression de mes sentiments fraternels. A. B. Alger, le 29 mai 2011 TOURING VOYAGES ALGERIE VOYAGE BRESIL 2014 COMMUNIQUÉ En prévision du départ des supporters de l’équipe nationale de football pour le Brésil, prévu à partir du 13 juin 2014, un dispositif de prévention sanitaire a été mis en place par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (note n°16 du 30 avril 2014). Parmi les mesures de prévention retenues dans ce dispositif, conformément aux recommandations du comité d’experts, le vaccin contre la fièvre jaune devra être administré dès que possible, sinon au moins dix jours avant le départ. Un carnet international de vaccination, conformément aux dispositions du règlement sanitaire international devra être remis à chaque personne ayant été vaccinée. A cet effet, les supporters devant se rendre au Brésil devront se rapprocher, dans les meilleurs délais, des centres de vaccination les plus proches de leur résidence. El Watan - Samedi 17 mai 2014 - 8 ÉCONOMIE AGRICULTURE DÉVELOPPEMENT DU PÉRIMÈTRE GAZIER REGGANE-NORD Contrat d’un milliard de dollars pour Petrofac e périmètre de RegganeNord, situé à 110 km au sud de la ville d’Adrar, pourra entrer en production dès 2017. Jeudi, le groupement Reggane- Nord, constitué de Sonatrach (40%), Repsol (29,25 %), RWE DEA (19,50 %) et enfin Edison (11,25 %), a signé deux contrats EPC pour le développement des six gisements gaziers du périmètre pour un montant global d’un peu plus d’un milliard de dollars. Le plan de développement du périmètre de Reggane-Nord, approuvé par Alnaft le 30 novembre 2011, prévoit la production de pas moins de 8 millions de mètres cubes de gaz sec par jour et de 500 barils/j de condensat dès 2017 à partir des gisements de Reggane, Azrafil sud-est, Kahlouche et Kahlouche sud, les deux derniers, à savoir Sali et Tiouliline, ne devant être mis en production qu’en 2028 afin de retarder le déclin des blocs. Le plan de développement table ainsi sur une durée d’exploitation sur 30 ans, avec 12 années de plateau. Il est aussi prévu le forage de 104 puits entre 2014 et 2028, dont 26 avant le first gaz devant intervenir dans un délai de 36 mois dès que les contrats EPC prennent effet. Les contrats signés jeudi concernent la réalisation des installations de surface. C’est au britannique Petrofac qu’échoit la tâche de réaliser les installations de traitement. Celui-ci a donc décroché un contrat EPC de plus de 976 millions de dollars pour la réalisation d’un centre de traitement de gaz, un réseau de collecte de 230 km et d’un pipeline d’expédition sur 74 km au point de raccordement au PHOTO : DR L Le britannique Petrofac réalisera les installations de traitement de gaz réseau de transport GR5. Le second contrat EPC a été attribué à l’ENCGB, filiale de Sonatrach. D’une valeur d’un peu plus de 6,8 milliards de dinars, il concerne la réalisation des travaux de génie civil et bâtiment pour 162 km de routes, une piste d’atterrissage, un parc à tubes et 26 plateformes puits de forage. A ce titre, le PDG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, a appelé les responsables du projet à observer une certaine vigilance, quant au strict respect des normes de qualité, du planning et des délais de réalisation du projet. Il a estimé en ce sens que le plan de développement du périmètre revêt une importance capitale, en raison des retombées économiques à attendre sur la région d’Adrar. Il constitue en cela un challenge pour ce qui est des coûts, et insiste sur ce point afin, dit-il, de conserver toute l’attractivité et la rentabilité du projet point focal des ambitions de Sonatrach en ce qui concerne le développement des potentialités du bassin sud-ouest, bassin encore sous-exploité et où tout reste à faire, contrairement aux gisements du Grand Erg oriental. Melissa Roumadi LA PRODUCTION D’HYDROCARBURES EN CONSTANTE AUGMENTATION La demande croissante en énergie sur le marché interne continue de constituer l’une des principales préoccupations des responsables du secteur. Jeudi, le PDG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, a indiqué à la presse que la production en hydrocarbures est loin de décliner, bien au contraire. Or, ce qui peut en partie expliquer le recul des exportations en la matière est sans doute la croissance de la demande du marché interne. M. Zerguine a, à ce titre, insisté sur le fait que les réserves en hydrocarbures de l’Algérie demeurent stables, et que la production croît sensiblement et qu’elle continuera d’augmenter, selon les prévisions de PMTE. Et de préciser qu’en plus des investissements prévus à moyen terme dans l’amont pétrolier et gazier, Sonatrach travaille sur la base d’études et de scénarios pour faire du boosting sur les gisements, revoir la pression et améliorer ainsi les taux de récupération. Le PDG de Sonatrach, qui a eu à réagir sur des questions liées à la commercialisation du gaz, a estimé que la compagnie nationale des hydrocarbures se doit aujourd’hui de s’adapter aux réalités du marché. Ainsi, concernant un hypothétique accord avec ENI pour la revente du gaz transitant cédé à l’Italie au marché asiatique, M. Zerguine, qui s’est abstenu de confirmer ou infirmer l’information, a indiqué que le marché des monopoles appartient au passé, que Sonatrach se doit aujourd’hui de s’adapter à un marché vivant et changeant, en gardant à l’esprit, la rentabilité des transactions, la vente au meilleur prix des hydrocarbures et le principe de partage des gains et des bénéfices. M. R. FONCIER INDUSTRIEL 53% des demandes rejetées en 2013 L a tension demeure forte sur les disponibilités du foncier industriel, selon la note de conjoncture que vient de publier l’Agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière (Aniref). Face à une augmentation importante des demandes d’assiettes foncières pour des projets industriels durant l’année 2013, par rapport à 2012, les rejets de dossiers ont connu en parallèle une forte hausse. Ainsi le bilan des demandes traitées par le Comité d’assistance à la localisation et à la promotion des investissements et de régulation du foncier (Calpiref) pour l’exercice 2013, montre une augmentation de 40% des demandes de foncier industriel par rapport à 2012, soit 3851 dossiers, alors que les demande acceptées n’ont pas dépassé le modeste taux de 47%. L’Aniref souligne cependant que «bien que le contexte économique demeure peu propice au secteur industriel, les créations d’entreprises sont en nette augmentation par rapport à 2012» car «les investisseurs anticipent positivement en s’engageant dans la création d’entreprises et l’investissement». Selon l’Aniref, la tension sur les disponibilités a été «boostée probablement par les mesures prises par les pouvoirs publics». «La demande en foncier est en forte augmentation et se fait plus pressante sur l’offre ; le nouveau dispositif de concession du foncier est probablement à l’origine de cette propension à l’investissement», peut on lire dans la note de conjoncture publiée par l’Aniref. Celle-ci ajoute par ailleurs que «le marché du foncier demeure toujours sous tension et se traduit par l’augmentation du prix». La mercuriale 2013 enregistre en effet, selon le rapport, «une augmentation significative» des prix avec plus de 16,5% par rapport à 2012. «Le prix moyen national se situe à 5 064 DA/ m²», note l’Aniref qui estime que «par rapport à l’année de base (2008), le prix moyen est en augmentation de 20 points, soit 7,2% par an, dénotant une tension persistante sur les prix». Le marché foncier demeure «actif», selon la note de conjoncture mais «change de nature». Ainsi les concessions du foncier relevant du domaine privé de l’Etat se développent, supplantant les cessions réalisées sur le foncier privé. «L’évolution des transactions du foncier économique, mesurées en termes de biens mutés, poursuit son accroissement en 2013. L’indice d’évolution annuelle a été de 143, correspondant à une hausse de 43% par rapport à 2012. Cet accroissement du volume est essentiellement le fait des concessions publiques», souligne encore l’Aniref. Concernant les investissements industriels en léger accroissement, il est à noter que les entreprises industrielles enregistrées au CNRC à fin septembre 2013, ont atteint 52131, en augmentation de 5% par rapport à la même période de l’année 2012 (49 723). Les investissements du secteur industriel déclarés auprès des services de l’ANDI enregistrent 1544 projets, totalisant un montant de 1092 milliards de dinars. L’investissement dans le secteur représente moins de 18% de l’investissement total déclaré. Zhor Hadjam Le SIPSA ouvre ses portes L e Salon international de la production agricole et agroalimentaire (Sipsa-Agrofood) a ouvert ses portes jeudi dernier au Palais des expositions de la Safex, Pins maritimes, Alger, pour sa 14e édition, avec la participation de quelque 650 exposants de 27 pays. La manifestation devrait renforcer la relation entre producteurs agricoles et industriels dans le domaine de l’agroalimentaire et constitue, selon les organisateurs, «une opportunité pour découvrir les dernières innovations dans ce domaine». Cette année, le Sipsa présentera le parc animalier et la ferme laitière algérienne et aura pour thème principal «Synergies fertiles pour la vie» sous le slogan «La passion nous anime et la qualité nous réunit». Le président du Sipsa, Amine Bensemane, a exprimé son souhait que cette édition puisse «donner une nouvelle dynamique aux agriculteurs, les encourager à investir dans la qualité et de conclure des contrats avec les chefs d’entreprise de l’agroalimentaire». Le Salon offrira également, selon le même responsable, «plus d’opportunités aux agriculteurs pour trouver des débouchés pour faire écouler leurs produits». De leur côté, des experts ont estimé que le développement du secteur agricole ne doit pas se limiter aux facilitations accordées par l’Etat mais passe par un investissement d’envergure en exploitant tous les moyens que recèle le secteur pour une meilleure complémentarité entre agriculteurs et industriels tout en misant sur la formation. Outre les exposants algériens au nombre de 150 entreprises, et verra la participation de la Chine, la Turquie, la France, l’Espagne et l’Italie… Le Salon prévoit d’accueillir plus de 20 000 visiteurs. Un espace sera consacré à la production nationale (produits frais, produits laitiers, viandes, apiculture, boissons, conserves...). Un forum maghrébin vétérinaire sera organisé en marge du Salon sur les stratégies de protection de la qualité des produits et du consommateur. Un séminaire sera organisé également à cette occasion sur les produits laitiers ainsi que deux autres sur l’aviculture et l’eau. R. E. SECTEUR DE L’AGRICULTURE Un budget de 300 milliards de dinars durant le prochain quinquennat L e ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelwahab Nouri, a affirmé que le budget du secteur agricole atteindra 300 milliards de dinars pour le prochain quinquennat (2015-2019) contre 200 milliards de dinars pour le quinquennat précédent. Intervenant en marge de la 14e édition du Salon international de la production agricole et agroalimentaire (Sipsa-Agrofood), le ministre a ajouté, selon l’APS, que son département œuvre à augmenter la production nationale des différents produits et à mettre en place une base industrielle dans le domaine agroalimentaire relevant cependant que «le secteur a toujours besoin d’eau». Il a indiqué dans le même contexte que les ministères de l’Agriculture et des Ressources en eau œuvrent à mettre en place un système pour l’irrigation des terres agricoles et la lutte contre le gaspillage. Abdelwahab Nouri a indiqué par ailleurs que le ministère travaille en coordination avec ceux de l’Industrie et des Mines et du Commerce pour l’adoption d’un plan de développement des industries manufacturières en Algérie. De son côté, le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, a indiqué que l’industrie agroalimentaire constitue un secteur vital, représentant 5% des PME avec une valeur ajoutée de 270 milliards de dinars. Il a rappelé que cette filiale employait quelque 150 000 personnes et son développement devra porter ce nombre à 200 000 éléments dans les toutes prochaines années. Pour sa part, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a affirmé que son secteur accompagnait celui de l’agriculture en matière d’élargissement des superficies irriguées en assurant annuellement 6 500 000 000 m3 d’eau à quelque 200 000 hectares. Cette coordination sera renforcée davantage, selon le ministre, eu égard aux défis qui se posent à travers l’irrigation d’un million d’hectares de terres agricoles «à la faveur de la volonté politique et celle des investisseurs et des acteurs dans le secteur». Selon M. Necib, 9 stations de dessalement sont foctionnelles alors que l’entrée en service des stations d’Oran et de Ténès est prévue pour l’été prochain. Ces stations produisent environ un milliard de mètres cubes par an, a-t-il rappelé, relevant les perspectives prometteuses dans le cadre des grands systèmes d’irrigation. M. Necib a indiqué enfin que les terres irriguées seront élargies à 2 millions d’hectares pour le prochain plan quinquennal afin de répondre à la demande croissante. Z. H. El Watan - Samedi 17 mai 2014 - 9 ALGER INFO DÉFICIT EN MAISONS DE JEUNES ET CENTRES CULTURELS Avoir 20 ans dans un quartier-dortoir C ertaines localités de la capitale sont dépourvues de structures pour la jeunesse, telles que des maisons de jeunes, des centres culturels ou encore des salles dites polyvalentes. A Ouled Chebel, une commune située à la limite entre la wilaya d’Alger et celle de Blida, les jeunes sont livrés à eux-mêmes. Aucun établissement dédié aux activités de loisirs éducatifs n’a été construit dans cette localité rurale. «Notre localité a été promue commune en 1984. Mais elle n’a bénéficié d’aucun projet pour la prise en charge de sa jeunesse dans le domaine des loisirs éducatifs et culturels», déplorent des jeunes habitants du quartier de la gare. Hormis une petite salle qui manque d’ailleurs de personnel et de moyens, la localité semble avoir été court-circuitée par ce genre de projets. «Ce petit établissement qui se trouve au chef-lieu de la commune ne peut à lui seul répondre aux besoins des jeunes de la localité. Il faut que les pouvoirs publics construisent d’autres structures qui pourront offrir aux jeunes un cadre pour la pratique d’activités artistiques et culturelles», ajoutent-ils. Il faut signaler que dans la commune d’Ouled Chebel, qui est à caractère rural, la population n’est pas concentrée sur un seul espace comme dans les agglomérations à forte densité de population, au contraire la commune a une particularité, sa population est éparpillée sur toute son étendue. «Notre commune compte nombre de quartiers et de lotissements qui s’étendent sur une grande superficie, d’où la nécessité de revoir les plans de développement urbain. Il est impératif de doter ces nouveaux quartiers et lotissements d’établissements pour la prise en charge de la tranche juvénile», suggère-t-on. En attendant que ces vœux soient exaucés, les jeunes d’Ouled Chebel continuent de subir les méfaits de l’oisiveté. «Nous passons la majeure partie de notre temps libre dans les cafés. Il n’y a même pas de cybercafés. Le seul établissement qui offre ce genre de prestation est pourvu d’une connexion de faible débit, et qui plus est s’interrompt la majeure partie du temps», nous affirme-t-on. DES QUARTIERS EN VILLE MAIS DÉLAISSÉS D’autres localités de la capitale connaissent ces mêmes manques en matière de structures de jeunesse, bien que se trouvant dans des communes nanties et qui sont loin d’être isolées. La cité PLM, dans la commune de Bourouba, illustre parfaitement ce manque total de prise en charge de ces jeunes, qui sont livrés aux méandres de la rue et de ses dangers. Les jeunes de cette cité populaire aux allures tentaculaires passent le plus clair de leur temps dans les cafés et les «dlalas» (espaces commerciaux informels). «Notre quartier est dépourvu de ce genre d’établissements. Les jeunes qui ont du talent dans le domaine de la musique, du théâtre ou encore des arts plastiques doivent se rendre dans les communes voisines, car à la cité PLM il n’y a que les cafés et les dlallas pour les accueillir», dira un jeune de la cité. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, cette situation semble obéir à un raisonnement illogique. Plus les quartiers sont nantis de structures de loisirs et culturels, plus les pouvoirs publics les investissent d’intérêts et d’attentions, alors que plus les quartiers sont défavorisés, plus ils sont ignorés et marginalisés. A la cité PLM, il n’y a ni centre culturel ni maison de jeunes, encore moins de salle de sport. «Nous avons tellement eu d’échecs dans nos démarches pour attirer l’attention des pouvoirs publics sur la nécessité de doter notre quartier d’une maison de jeunes que nous avons fini par baisser les bras. Nous n’attendons plus rien des responsables et des élus locaux qui ne pensent qu’à leurs propres intérêts. Quant aux jeunes que nous sommes, nous pouvons toujours attendre», poursuit-il. A quelques encablures de la cité PLM, des quartiers connaissent également la même situation, à l’instar de la cité Diar El Afia, Diar Djemaâ, la cité L’engrais, la Faïence, la cité d’Urgence et Dessolier. Toutes ces cités se situent sur la rive droite de l’oued El Harrach, elles sont comme accrochées au flanc d’une montagne abrupte et escarpée. De la gare ferroviaire d’El Harrach jusqu’au houch Hadda dans la commune de Bachdjarrah, ces quartiers populaires déshérités ont une très forte population de jeunes de moins de trente ans, mais qui sont complètement marginalisés. Les pouvoirs publics doivent porter plus d’intérêt à cette force vive des quartiers dits populaires qui sont complètement délaissés. K. Saci ▲ Devant l’absence de structures de loisirs, les jeunes scrutent d’autres horizons... PHOTOS : D. R. LES CLÉS 65 Nombre de structures de la jeunesse dans la capitale 20 MILLIARDS Budget consacré à l’équipement des structures de la jeunesse SAÏD HOGGAS. Directeur de la jeunesse et des sports Entre le segment de la jeunesse et celui du sport il y a toujours eu un déséquilibre. Le sport a toujours été favorisé par rapport aux activités culturelles et de loisirs, n’est-ce pas ? On ne peut pas parler de déséquilibre tant il est question de particularités attribuées à chaque segment. La pratique du sport est régie par un certain nombre de normes et de règles qui font qu’il a besoin de moyens particuliers. Son contenu détermine donc son importance. Il s’agit pour nous de spécificités et non de dichotomie. Le secteur de la jeunesse et des sports compte deux fragments qui sont indissociables. Les activités récréatives et de loisir éducatif ont toute leur importance, d’autant qu’il est question à travers ces activités de soustraire les jeunes à la rue et ses dangers. Nous avons, dans la capitale, plus de 65 structures consacrées à la jeunesse, c’est vous dire l’importance qu’accorde l’Etat algérien à la prise en charge de la jeunesse. A une période donnée, les maisons de jeunes étaient devenues PHOTOS : SAMI K. «Occuper le temps libre de la jeunesse est notre cheval de bataille» des centres de formation dédiés aux activités dites féminines (couture...). Qu’en est-il aujourd’hui ? La politique du secteur dans le domaine de la prise en charge de la jeunesse a significativement progressé, et ce, en fonction des nouveaux besoins exprimés tantôt par les jeunes eux-mêmes, tantôt dictés par la nouvelle réalité du terrain. Les responsables du secteur ont pris conscience de la nécessité de suivre l’évolution de la société qui est entrée dans une nouvelle ère : celle de l’informatique et des technologies de l’information. Désormais, il n’est plus possible pour les établissements de la jeunesse de donner des attestations aux adhérents comme dans les précédentes années. La vocation du secteur s’oriente vers l’occupation du temps libre des jeunes par des activités de loisirs éducatifs à caractère culturel, artistique et scientifique. C’est une évolution qui a été inspirée par des impératifs objectifs. Les maisons de jeunes, les centres culturels, les salles polyvalentes et autres établissements dépendant du secteur s’ouvrent continuellement sur l’environnement dans lequel ils activent. Actuellement, les maisons de jeunes proposent un éventail d’activités, allant de la lecture aux arts lyriques et dramatiques, en passant par l’informatique, l’enseignement des langues étrangères, les clubs littéraires et écologiques, les arts plastiques et les espaces de citoyenneté, etc. Les associations qui activent dans le domaine de la prise en charge de la jeunesse sont-elles aidées ? Nous considérons le mouvement associatif comme un partenaire privilégié. En plus des espaces que nous concédons aux associations dans des établissements de la jeunesse pour qu’elles puissent activer, nous ne ménageons aucun effort pour les soutenir financièrement. Pour les associations qui présentent des projets dans le domaine de la prise en charge de la tranche juvénile, la DJSL leur octroie un financement à hauteur de 100%. Pour être plus concret, pouvezvous nous citer quelques exemples d’associations qui ont bénéficié de ce genre de financement ? Les exemples qui illustrent cette tendance des pouvoirs publics à intégrer le mouvement associatif dans le travail que nous effectuons ne manquent certainement pas. La DJSL a financé des projets proposés par des associations, notamment dans le domaine des arts dramatiques, de la chanson sportive, des arts lyriques en général, des arts plastiques, ainsi que dans le domaine du jumelage interwilayas entre les associations, l’organisation de caravanes, etc. Aussi, il faut signaler que la DJSL, dans le cadre du travail qui lui est dévolu, a fourni des efforts considérables pour l’équipement de tous les établissements de la jeunesse (20 milliards). A titre d’exemple, je citerai également la création de 13 fanfares dans nos structures, deux studios d’enregistrement pour les jeunes talents et des cybercafés avec connexion à haut débit dans tous les établissements. Une chorale de 1000 enfants est en cours d’élaboration, etc. K. S. HORAIRES DES PRIÈRES Alger et ses environs SAMEDI 17 MAI 2014 Fadjr……..… 03:50 Chorouk.....…. 05:41 Dohr………… 13:20 Asser……….. 16:33 Maghreb….. 19:48 Îcha……....... 21:26 El Watan - Samedi 17 mai 2014 - 9 JIJEL INFO EN ATTENDANT LA RÉCEPTION DE TROIS BARRAGES LANCEMENT DE PROJETS D’AMÉLIORATION URBAINE Déficit chronique en eau U dans plusieurs villes n avis d’appel d’offres national a été lancé par la direction de l’urbanisme de la wilaya de Jijel pour des projets d’amélioration urbaine dans plusieurs quartiers et agglomérations. En tout, ce sont neuf opérations qui seront réalisées dans les villes de Jijel, El Milia, Taher et Chekfa. Une dixième opération est lancée pour le suivi et le contrôle de la qualité des travaux des projets d’amélioration urbaine du programme 2013. A Jijel, ce sont les cités Ayouf ouest et les 150, 58, 40, 16 et 43 Logements de la plage qui sont concernées. Dans la ville de Taher, ces projets sont retenus pour le lotissement 1 et 5 et les 160, 102 et 80 Logements de la cité Boucharka. Dans la commune de Chekfa, on prévoit un projet pour le groupement d’habitations centre du Plan d’occupation du sol (POS) n° 2. Les cités Zaher et Lemridja dans la ville d’El Milia sont également retenues. Une autre opération est consacrée pour la réhabilitation des cités Tennis et Boumahrane dans cette ville. La route reliant la cité Boulatika Salah à celle de Boumahrane est prévue pour être aménagée dans le cadre de ce programme. A. Z. ● Les habitants de nombreux quartiers ne reçoivent l’eau qu’une fois par semaine, alors que dans d’autres localités, c’est à dos d’âne qu’on parcourt des kilomètres pour aller chercher l’eau. L ALGÉRIE TÉLÉCOM LE PUBLIC DÉCOUVRE LES DERNIÈRES INNOVATIONS L PHOTO: D.R. a réalisation dans la wilaya de Jijel de plusieurs barrages, faisant d’elle un réservoir hydrique stratégique pour les Hauts plateaux et les villes de l’Est du pays, le problème de l’alimentation en eau potable n’a pas été pour autant définitivement réglé, avec une couverture partielle des besoins de la population. Si on estime à 75% le taux de raccordement au réseau d’AEP avec une prévision de 82% en 2014, selon les chiffres officiels de la wilaya, la dotation de la population en eau est encore insuffisante. A l’approche de l’été, la crainte des pénuries d’eau est vécue tel un cauchemar dans certaines agglomérations, notamment dans les régions rurales. Les habitants de nombreux quartiers ne reçoivent l’eau qu’une fois par semaine, pendant que dans d’autres localités, c’est à dos d’âne qu’on parcourt des kilomètres pour aller chercher l’eau. En été, le tarissement des sources d’eau dans les bourgades rurales rend encore plus complexe la tache des populations. Ces derniers préfèrent l’eau des citernes que des vendeurs proposent à 1 DA le litre. Toute A Taher, prés de 110 000 habitants seront alimentés en 2015 à partir du barrage d’El Agram fois, Il faut noter que dans la wilaya de Jijel, de nombreux projets d’AEP sont en cours de réalisation, ce qui permettra, prévoit-on à l’issue de leur livraison, d’augmenter la dotation en eau potable de la population. A Taher, l’on prévoit d’alimenter en eau prés de 110000 habitants en 2015 à partir du barrage d’El Agram. Dans la ville d’El Milia, qui demeure perpétuellement confrontée à une sévère crise d’eau, l’amélioration de la situation est tributaire de la concrétisation d’un projet à partir du barrage de Boussiaba, qui tarde d’ailleurs à voir le jour. Ce même projet concerne également les communes de Sidi Marouf et Settara, qui vivent au rythme des mêmes pénuries d’eau. Une étude est en voie de lancement pour l’alimentation des communes de Texenna, Beni Yadjis et Djimla à partir du barrage de Tabbalout, dont les travaux sont en cours de réalisation. La situation est, cependant, mieux maîtrisée pour les villes de Jijel et d’El Aouana, depuis la mise en service de la station de Kissir. En 2014, on prévoit, selon les prévisions des services concernés, d’atteindre une dotation en eau potable de 165 litre/jour/habitant. Actuellement, elle est de 152 l/j/h, selon les mêmes sou rces. Amor Z. CHABAB RIADHI VILLAGE MOUSSA (CRVMJ) Mobilisation pour l’accession L ’accession de la JSD en division nationale amateur (DNA) a davantage motivé les gars de l’équipe du quartier Village Moussa, qui ne jurent que par l’accession pour rejoindre ce voisin de proximité dans ce groupe. Or, cet objectif si cher à toute une ville, notamment à ce quartier, est confronté à un sérieux problème de financement à deux journées de la fin du championnat. Des initiés à la maison sportive du village Moussa ont, en effet, fait savoir que l’équipe risque de ne pas pouvoir honorer le paiement des joueurs pour les motiver en prévision des deux confrontations qui leur restent à livrer. Le CRVMJ est appelé à évoluer, d’abord, dans son antre, à Jijel, face à son fidèle public devant l’équipe de Wifak Tébessa, avant de mettre le cap, lors de la dernière journée, à Ain S’mara pour livrer le match de sa vie devant le NRB Teleghma. Si ces deux équipes sont hors course pour le titre et ne risquent pas la rétrogradation, l’enjeu est de taille pour le CRVMJ qui veut gagner les six points de ces deux matchs pour éviter tout calcul ou mauvaise surprise. Pour atteindre cet objectif, un appel est lancé pour venir en aide à cette équipe qui cherche par tous les moyens à éviter une démobilisation de ses joueurs si leurs tranches de primes ne sont pas payées. Pour tenter de remonter cet obstacle, on se débrouille à Jijel pour rassembler les sommes nécessaires. Il reste à dire que les deux confrontations de cette équipe sont à marquer dans l’histoire si récente mais riche en événements d’un club qui a forcé le respect et l’admiration depuis qu’il a surgi des bas fonds des divisions inférieures. Pour l’histoire, l’équipe de Village Moussa a été créée il y a moins de deux décennies. Durant cette courte existence, cette équipe a réalisé des exploits successifs en accédant d’une division à l’autre jusqu’à atteindre ce niveau de compétition. Le rêve des supporters du CRVM à Jijel et ailleurs est d’atteindre l’objectif fixé dés les premières victoires signées au début de la saison, à savoir l’accession en DNA. A. Z. a 4G, le dernier produit phare d’Algérie Télécom, ainsi que les autres offres proposées ont été au centre d’une exposition organisée à l’occasion de la journée mondiale des télécommunications, célébrée annuellement le 17 avril. Différée en raison des élections présidentielles, cette journée a été tenue les 12, 13, 14 et 15 du mois de mai. Un public intéressé est venu découvrir les produits d’Algérie Télécom, notamment l’offre liée à la 4G qui permet l’accès à haut débit à Internet. Ces produits ont commencé à être commercialisés à l’occasion de ces journées dans les villes de Jijel, El Milia et Taher, selon le chargé de communication d’Algérie Telecom, Faycel Sebti. Des techniciens et des agents de cet organisme se sont efforcés d’expliquer aux clients les vertus de ces innovations. Il faut dire que depuis un certain temps, Algérie Télécom s’est investie dans l’évolution vers le haut débit d’Internet et des projets d’amélioration de ses services par le biais de l’installation et la mise en service des systèmes de la nouvelle technologie MSAN (multiservice access node). Il reste qu’en dépit de ces efforts, de nombreuses zones sont encours en attente d’être couvertes par ces technologies, pendant que des projets de téléphonie fixe sont également en instance de réalisation. A. Z. RIXE MORTELLE À AYOUF U ne rixe entre des jeunes survenue au quartier de Ayouf, s’est soldée dans la nuit de mercredi à jeudi par la mort d’une personne âgée de 21 ans, mortellement atteinte d’un coup de couteau au cou. L’information qui s’est propagée comme une traînée de poudre ce jeudi, a jeté l’émoi parmi les riverains qui n’arrivent pas à comprendre cet usage effréné des armes blanches. Grièvement atteinte, la victime, H. Ramzi, habitant le quartier de Village Moussa, a rendu l’âme sur les lieux du drame. L’auteur présumé du coup mortel se trouve actuellement derrière les barreaux, alors qu’une enquête a été ouverte par les services de la police. Siradj D. DEUX PERSONNES SAUVÉES DE LA NOYADE L es éléments de la Protection civile ont réussi à sauver dans l’après-midi de mercredi, deux personnes de la noyade au niveau de la plage de Bordj Blida dans la commune d’El Aouana. Les deux malheureux baigneurs, âgés de 22 et 23 ans, et originaires de la wilaya de Khenchela, ont été sortis de l’eau après des efforts qui ont duré une heure. Ils s’étaient agrippés à un rocher dans l’attente d’être secourus, alors que la mer était déchaînée. S. D. Des protestations dans plusieurs communes L a semaine qui vient de s’achever a été émaillée par plusieurs mouvements de protestation visant le règlement de certaines revendications. La première montée au créneau a été celle des habitants de la localité de Dridra dans la commune de Chekfa, où depuis dimanche dernier et durant trois jours de suite, le pont servant d’accès au chef-lieu par l’Est a été fermé à la circulation. Lors de la première journée de protestation, des habitants de Tazouda, dans la même commune, ont pour leur part bloqué la route qui dessert à partir de Djimar, Taher et Chekfa via Beni Metrane. Tant pour le premier mouvement que pour le second, la principale revendication a trait à l’aménagement de la voie qui dessert la localité. On trouvera entre autres revendications, l’éclairage public, et l’alimentation en eau potable. La contestation des habitants de Drida a duré trois jours, soit jusqu’à l’intervention de la force publique pour rouvrir le CW 135 au niveau du pont de Souk. Le siège de la commune a été lui aussi fermé mercredi, alors que les protestataires sont allés jusqu’à couper l’AEP au niveau du réservoir de Dridra, privant ainsi le chef-lieu d’eau. Dans l’après-midi de la même journée, une rencontre a réuni le chef de daïra et le P/APC avec des représentants des protestataires au siège de la mairie, et qui s’est soldé par un accord pour la prise en charge de cette doléance. Dans la commune de Ziama Mansouriah, c’est l’affichage ce jeudi de la liste des 160 prébénéficiaires de logements sociaux qui a mis le feu aux poudres. Les mécontents ont coupé la RN43 au niveau des localités de Kemhoune, Azirou et Boublatene durant toute la journée, pa- ralysant ainsi une importante voie de desserte vers l’ouest. En fin d’après-midi, la route a été rouverte à Ziama Mansouriah, tandis qu’un autre blocage de la route était toujours en cours à Boublatène. Les protestataires demandent aux autorités de revoir la composition de cette liste. Cette commune à l’instar d’autres connaît une pression sur le logement social. On compte actuellement 1400 demandes au niveau de la commission de daïra. Le troisième point chaud de la wilaya a été la commune de l’Emir Abdelkader et plus précisément la localité de Boukhertoum. Là, c’est la répétition d’accidents de la route qui a chauffé la marmite. Le renversement d’une fillette par un véhicule a poussé les jeunes à bloquer ce jeudi la route qui part de Tassoust à Boukhertoum pour rejoindre la RN77. Fodil S. El Watan - Samedi 17 mai 2014 - 9 RÉGION OUEST Grogne des villageois à Mellaka Les habitants de la petite bourgade de «Mellaka», située au sud du chef-lieu de la wilaya de Sidi Bel Abbès, se sentent littéralement confinés dans un isolement qu’ils qualifient d’insupportable. Pour étayer leurs propos fondamentalement revendicatifs, ils citent, en premier lieu, le délabrement prononcé qui affecte les routes, ruelles et autres trottoirs dont ils souhaitent vivement une réhabilitation pressante, ainsi que l’absence de conditions favorables à l’amélioration de leur cadre de vie (espaces verts, aires de jeux, etc.). Les autochtones réclament en outre le renforcement des moyens de transports collectifs et la réalisation de diverses commodités complémentaires qui font défaut dans ladite bourgade, à l’image du centre de santé, bureau de poste, antenne communale, etc. S’agissant précisément des infrastructures d’animation juvénile, les besoins exprimés par les habitants de «Mellaka» ont trait principalement à la création d’une maison de jeunes, d’un centre culturel et d’une salle polyvalente. De tels espaces d’animation, font-ils remarquer, permettront aux jeunes, particulièrement les chômeurs, de rompre un tant soit peu avec la monotonie quotidienne. M. H. TISSEMSILT Une cité à l’abandon Les résidents de la cite située sur les hauteurs de la ville, plus connue sous le nom «Les villas CNEP», et organisés en association dénommée El Mourdjaene, se disent abandonnés par les élus locaux qu’ils ont interpellés à maintes reprises sur la situation déplorable de ce lotissement de 51 logements, sans éclairage public sur plusieurs axes, causant une atmosphère d’insécurité le soir alors que les ordures ménagères ne sont pas récupérées régulièrement, ce qui est à l’origine des odeurs nauséabondes en ce début des chaleurs. Dans une lettre énumérant leurs préoccupations, adressée aux élus et au premier responsable de la wilaya, ils réclament le relogement des habitants des bidonvilles à proximité de leur lotissement. Ali Ben. INTERROGÉ SUR LE REFUS DE LA ROTATIVE PUBLIQUE DE BÉCHAR D’IMPRIMER CERTAINS JOURNAUX MASCARA Hamid Grine s’engage à répondre D ● Le nouveau ministre a été interpellé par les journalistes au sujet de l’absence de certains titres de la presse privée sur les étals à cause du refus (non dit) de la rotative de Béchar d’imprimer ces journaux. Hamid Grine a affirmé que, compte tenu de sa récente prise de fonction, il n’a pas pu encore étudier tous les aspects du dossier et a promis d’y répondre. L e nouveau ministre de la Communication Hamid Grine a réservé sa première sortie de travail hier à Béchar en raison, a-t-il déclaré, «des nombreuses contraintes qui jalonnent le parcours et entravent la mission de la corporation des journalistes». Il a cité l’inexistence d’une maison de la presse où le SG de la wilaya assurant l’intérim du wali lui a donné la promesse qu’elle sera mise à la disposition de ces derniers avant janvier 2015. Rappelant qu’il est lui-même journaliste, il est venu surtout, a-t-il encore expliqué, pour «donner de nouvelles orientations aux radios locales de proximité qui doivent animer, à l’avenir, des programmes en relation avec la diversité et valorisation du patrimoine culturel de chaque région». «Les 11 radios locales frontalières ont besoin de puissance pour exporter leurs programmes et augmenter les capacités de leurs émissions», a-t-il insisté. Le ministre a encore choisi Béchar pour exposer une stratégie en matière de communication, esquisser des projets et cibler des objectifs, a encore souligné le représentant de l’Etat. Parmi les objectifs tracés, Hamid Grine évoque d’abord une démarche qui doit, selon lui, s’inscrire dans un climat d’apaisement pour pouvoir mener à bien la formation et la professionnalisation des journalistes. Mais avant, il s’agit de mettre en place tout un dispositif dont, notamment, l’autorité CONTREBANDE Plaidoyer pour la réforme du système des subventions Une grande déception a suivi la mise en service de l’imprimerie de Béchar de régulation et l’installation d’une commission ad hoc (début juin) à travers des élections dont les membres élus auront pour tâche, dans une première phase, de recenser et identifier les véritables journalistes. S’agissant de la formation, le ministre va interpeller les éditeurs de journaux pour leur demander de consacrer 2% de leurs bénéfices au profit de la formation des journalistes. Selon lui, la démarche qui se veut rationnelle a pour but de faire émerger la professionnalisation d’une presse qu’il a qualifiée de crédible, d’objective où la liberté d’expression sera entièrement consacrée. Le ministre a rendu visite aux structures (TDA, siège de la télévision régionale) relevant de son département avant d’achever sa tournée à la bibliothèque (El Khazina) de Kenadsa où il a rencontré des universitaires. M. Nadjah EL-BAYADH 57 investisseurs accèdent au foncier industriel P Des demandeurs de logements observent un sit-in ix-neuf citoyens dont deux femmes ont observé, hier, un sit-in devant l’entrée de la wilaya de Mascara pour revendiquer des logements sociaux suite à la démolition, le mois de mai de l’année 2012, de leurs habitations qualifiées de précaires à travers certains quartiers de la ville de Mascara. Les citoyens en question, mécontents de la situation sociale qu’ils vivent, nous ont déclaré que les pouvoirs publics, à savoir les élus de l’APC de Mascara, «se sont engagés à procéder à notre relogement, après la démolition des habitations dans lesquelles nous vivions, dans un délai n’excédant pas un mois. Depuis, il y a plus de deux ans maintenant, aucun de ces engagements n’a été tenu». Par le biais d’une requête adressée au wali, ces citoyens ont tenu à noter que leurs biens (meubles et autres effets) se trouvent, depuis la démolition des habitations qu’ils occupaient, au niveau du parc communal. «Ma situation sociale est catastrophique. Les pouvoirs publics m’ont promis un logement dans le cadre de du programme RHP (Résorption de l’habitat précaire). Malheureusement, rien n’a été fait. Je souffre le martyre», nous dira veuve Talia, une mère de 6 enfants. Les frustrés nous ont annoncé qu’ils ont décidé d’observer le sit-in jusqu’à ce que leur relogement soit assuré. Souag Abdelouahab PHOTO : DR SIDI BEL ABBÈS our la direction du développement industriel et de la promotion de l’investissement de la wilaya, l’heure n’est plus aux longs palabres puisque pas moins de quatre-vingts promoteurs privés se trouvent d’ores et déjà sur la ligne de départ. Lors de leur dernière rencontre avec les responsables locaux, ils ont affiché clairement leurs intentions de concrétiser leurs projets. Douze d’entre eux n’ont guère attendu et ne se sont pas fait prier plus d’une fois pour donner le premier coup de pioche, donnant ainsi naissance à leurs futures unités industrielles à l’intérieur des trois zones d’activités industrielles implantées successivement chacune à El-Bayadh, Bougtob et El-Abiodh. Pour l’heure, il est prévu une cimenterie, deux briqueteries et une unité de verrerie qui, nous dit-on, verront le jour bien avant la fin de cette année. Pour d’autres promoteurs, qui ne sont pas restés en marge des travaux de cette rencontre, ils ont saisi cette occasion pour interpeller les autorités locales sur les difficultés que rencontrent leurs unités pour leur approvisionnement en matières premières. Sur les 137 postulants à l’investissement privé, 57 d’entre eux ont reçu chacun l’arrêté de concession et, mieux encore, le CALPI a donné son feu vert pour 87 cas. Des progrès notables ont été enregistrés depuis le début de cette année, nous confie Mr Mustapha Khechiba, responsable du secteur du développement industriel. Poursuivant dans la foulée, il souligne que l’on commence déjà à se bousculer devant le portillon de la direction depuis que des facilités, très alléchantes et très encourageantes, ont été accordées aux promoteurs privés dans un secteur qui a longtemps traîné la patte et tout porte à croire que le volet hôtellerie et restauration, réduit actuellement à sa portion congrue, connaîtra un essor remarquable dans les tout prochains mois. Rafik M. «Quelle stratégie pour lutter contre la contrebande ?». C’est l’une des plus importantes questions abordées lors de la conférence nationale sur la contrebande ouverte mercredi à Tlemcen, à l’initiative de l’université et du Commandement régional de la Gendarmerie. Lors de ce colloque national intitulé «La contrebande et ses conséquences socioéconomiques néfastes», tous les intervenants s’accordent sur la nécessité de mettre en place tous les moyens pour lutter efficacement contre un phénomène dangereux qui constitue une double menace pour le pays, sur le plan économique et sécuritaire. A ce sujet, les conférenciers universitaires plaident pour l’élaboration d’une stratégie de lutte qui s’articule autour de deux aspects distincts. L’un concernera la lutte contre le trafic des produits prohibés (armes, drogues, alcool) pour lequel la répression demeure le meilleur moyen de lutte tout en la durcissant davantage par la promulgation de nouveaux textes de loi. L’autre s’appliquera à l’exportation frauduleuse des produits alimentaires subventionnés par l’Etat vers les pays voisins. L’on dénombre plus de 400 produits alimentaires ciblés par les contrebandiers. Les statiques de 2013 font état de la saisie de 93 tonnes de produits alimentaires depuis le début de l’année 2014. Les gendarmes en ont récupéré plus d’une dizaine de tonnes. Dans ce contexte, le Dr Kouider Boutaleb de l’université de Tlemcen, dont la communication se rapporte à la problématique de la lutte contre la contrebande de marchandises au Maghreb et la nécessaire prise en compte de la dimension économique, explique que «la différence de prix extrêmement incitatif pour le contrebandier est à l’origine de la prolifération de ce fléau. Il a par, ailleurs, évoqué le taux de chômage très élevé au niveau des zones frontalières, la complicité et la connivence qui ont contribué largement à l’extension de ce phénomène». Pour cet économiste, les préjudices causés à l’économie nationale par la contrebande sont énormes car les produits concernés sont subventionnés par l’Etat. C’est la raison pour laquelle le professeur soutient que «les politiques répressives n’ont pas atteint les résultats escomptés, la preuve la contrebande prospère». Pour l’orateur, «le profit généré par la contrebande explique la dynamique de cette activité illégale. Donc pour lutter contre ce trafic, il faut le rendre moins attractif, d’où la nécessité d’agir sur le mécanisme des prix. Aujourd’hui, si on veut mettre en place des mesures efficaces pour minimiser la contrebande de produits de large consommation, il faut commencer par revoir la politique de subvention qui est l’héritage d’un système économique obsolète». «Certes, en économie de marché, tous les pays subventionnent, mais ils subventionnent la production. En Algérie, nous avons essayé cette forme de subvention à travers des programmes de développement agricole, PNDA, PNDRA…Malheureusement, les résultats escomptés n’ont pas suivi», rappelle l’orateur. Et de s’interroger : «Cette subvention profite-t-elle seulement aux pauvres ?» En 2013, les gendarmes ont saisi plus de 96 tonnes de drogue, 25 tonnes depuis le début de l’année en cours. Au niveau national, la quantité de kif saisie en 2013 est de 130 tonnes. En matière de carburant, les mêmes services ont récupéré près de 470 000 litres, 1 725 092 litres depuis le début de 2014. A l’échelle nationale, les statistiques font état de la saisie de 1 448 511 litres. O. El Bachir El Watan - Samedi 17 mai 2014 - 10 KABYLIE INFO ALGÉRIE TÉLÉCOM LANCE LA 4G INTERNET a direction opérationnelle des télécommunications de L4 génération Tizi Ouzou (DOT) d’Algérie Télécom (AT) a lancé la (ou 4G LTE) internet, avec des tests parfaits CHAMPIONNAT DE FOOTBALL DE TIZI OUZOU Le sacre pour l’ES Tigzirt e PHOTO: EL WATAN ● L’équipe de l’EST signe son accession en palier supérieur après une saison sportive sans défaite. Les poulains de l’entraîneur Bouchiba s’illustrent L es joueurs de l’Etoile sportive de Tigzirt, EST, viennent de décrocher le billet d’accès en division Honneur du championnat de football de la wilaya de Tizi Ouzou après un parcours marqué par une invincibilité exemplaire (19 victoires et 9 matchs nuls). Ils ont, en effet, su assurer leur accession en palier supérieur avec 66 points avec trois longueurs d’avance devant leur poursuivant immédiat l’équipe de Sikh Oumeddour. Ainsi, les hommes du président de la section football, Yahia Betka, ont exaucé l’espoir de leurs fans. Samir Bouchiba dit Belaid, l’entraineur de l’EST, estime que ce sacre est venu essentiellement avec la grande abnégation et le sérieux des joueurs. «Notre objectif était, dès le début de saison, l’accession en division supérieure. Je remercie tous ceux qui ont contribué à la réussite de notre équipe», nous a-t-il ajouté. Cet exploit n’a pas manqué de susciter une réaction bon enfant chez les inconditionnels de ce club qui attendent cette accession depuis la remise sur orbite de cette équipe qui était en veilleuse pendant sept ans. Il est utile de préciser que l’ES Tigzirt a été contraint de mettre la clef sous le paillasson, durant plusieurs saisons sportives, et ce, en raison de l’absence des moyens financiers et surtout l’indisponibilité du terrain étant donné que le stade municipal ne pouvait pas abriter les rencontre du club local. Ce dernier avait laissé, faut-il le rappeler, tomber sa participation en division régionale après une accession historique. Ainsi donc, aujourd’hui, les camarades du gardien Idir Iguergaziz n’ont pas attendu des lustres pour s’affirmer et reprendre leur suprématie devant des clubs mieux lotis sur tous les plans. Sur ce, l’accession en palier supérieur est venue, somme toute, comme une bouffée d’oxygène pour les dirigeants, le staff technique et les joueurs de l’EST qui ont su, de fort belle manière, redonner au club son image d’antan. Le mérite revient amplement aussi aux jeunes joueurs à l’image de Mayas Cherief, Fateh Arabi et Adel Djelal, un junior promu en catégorie supérieure. Cela sans oublier bien évidement la coqueluche des supporters du club, Massi Bekhtaoui, qui a réussi à s’imposer comme meilleur buteur de l’exercice avec 11 buts pour sa première année en senior. L’équipe est composée de jeunes qui promettent un avenir radieux pour peu que les moyens suivent cette consécration comme l’a si bien souligné le secrétaire général de cette formation, Ali Rabhi, qui rend également hommage à tous les artisans de cette accession. Il cite, d’ailleurs, entre autres, l’APC et plusieurs sponsors comme Aziz Khial qui a, ditil, n’a ménagé aucun effort pour apporter son aide à cette équipe qui active sous la houlette du président du CSA, Cherif Ait Abdellah. Hafid Azzouzi sur cette technologie de pointe dans la zone de la Nouvelle Ville du chef-lieu de wilaya. Elle sera élargie au fur et à mesure à d’autres zones du chef-lieu de wilaya, notamment au niveau de la Poste Chikhi (haute ville) et à Boukhalfa, ce grand village, à l’ouest de la commune de Tizi Ouzou. Trois stations relais sont déjà placées au chef-lieu, en attendant le placement de 5 autres. C’est au sein des locaux de son agence commerciale de ce centre urbain que la direction de wilaya d’AT a préféré organiser ainsi des portes ouvertes sur cette technologie, à l’occasion de la «journée mondiale des télécommunications et de la société de l’information». Le thème choisi pour cette manifestation, qui s’est tenue du 12 au 15 mai dans les mêmes locaux, porte sur «La large bande au service du développement durable». Commercialisée en premier temps aux seuls professionnels (entreprises) depuis le 1er mai courant, la 4G, ou connexion de très haut débit sans numéro de téléphone, opérationnelle depuis la même date à la Nouvelle ville, couvrira ensuite progressivement tout le chef-lieu de la wilaya, indique le directeur de cette entreprise publique, M. Attar, précisant «qu’au jour d’aujourd’hui, nous avons enregistré 7 clients pour la Nouvelle ville». Au fur et à mesure de recevoir des demandes d’autres clients, «des tests d’éligibilité doivent être effectués chez ces derniers pour voir s’il n’y a pas d’obstacles, si l’habitation n’est pas située dans une zone d’ombre, avant de concrétiser la vente», explique M. Attar, précisant qu’on pense d’ores et déjà à nantir le littoral de la wilaya en cette connexion haut débit qui utilise les ondes radio sur un périmètre de 1.500 m, mais ne permet pas de mobilité. Concernant les chefs-lieux de daïras, notre interlocuteur citera notamment Draâ El Mizan où les équipements sont installés et testés. Il reste des tests techniques à effectuer pour les daïras de Beni Douala, de Larbaâ Nath Irathen, de Aïn El Hammam et d’Azazga. Les prix quant à eux, non soumis à la TVA, sont de 3.500 DA/mois pour un débit de 5 giga-octets (GO) et 6.500 DA/ mois pour 10 GO. Après les tests d’éligibilité, le client reçoit un pack contenant une carte Sim et un modem avec wifi pouvant raccorder jusqu’à 4 postes. La stratégie d’AT, unique opérateur en Algérie en la matière et 2e en Afrique, est de se déployer sur les zones non couvertes par la 3G et l’ADSL, les zones rurales et à fort potentiel commercial. Le client ayant obtenu son test d’éligibilité, doit payer une facture de 3 mois d’avance. L’avantage est que l’abonné, au cas où il réussit à consommer les 5 ou les 10 giga-octets du mois, bénéficie quand même, pendant la période de validité de l’offre, d’une connexion à 512 Kbps. La forte fluidité du débit permet, avec cette technologie, d’atteindre dans les téléchargements un maximum de 150 Mbps/seconde, est-il noté. Salah Yermèche UNIVERSITÉ DE BOUMERDÈS L’Olympique Tizi Rached en régionale 2 COLLOQUE L e championnat de la régionale deux de football de la wilaya de Tizi Ouzou a baissé rideau. Les clubs affiliés à la ligue locale de football ont montré leurs belles facettes de jeu durant toute la saison sportive qui a donné un niveau sportif plus ou moins acceptable. La bataille pour l’accession à la division supérieure était très ardue et avait suscité un enjeu inhabituel chez des équipes ambitieuses, comme le DC Boghni, l’USM Draâ Ben Khedda, l’Olympique de Tizi Rached ou encore chez l’olympique de Cheurfa (Azazga). Au terme de la dernière journée, l’OTR a assuré l’essentiel pour accéder de fort belle manière en régionale 2 en battant l’ES Draâ El Mizan sur le score de 1/0. Par cette victoire dans un match très serrée, les poulains du président Boudiaf se sont confortés dans le fauteuil de leur leader du groupe. Cette accession n’a cependant pas été facile à réaliser, devant des équipes huppées et aguerries, dont leur objectif était également de jouer les premiers rôles. La concurrence sportive des DCB, de l’USMDBK entre autres, a donné du charme à la compétition. En effet, la phase aller a été dominée de bout en bout par les montagnards de Boghni engrangeant 7 points d’avance sur leurs poursuivants immédiats. Toutefois, du fait de la baisse de forme et le manque de rigueur chez les joueurs de Mourad Toua, président du club, l’équipe est devenue facile à manier et elle a laissé du terrain aux autres équipes. Ainsi, Tizi Rached a su comment sauter sur l’occasion pour enregistrer des résultats importants à l’intérieur comme à l’extérieur de ses bases. Amar Ikkour AÏN EL HAMMAM Semi marathon d’Azrou N’Thour P our une fois qu’une manifestation sportive, entrant dans le cadre du sport de montagne, est organisée dans la région, les initiateurs du semi marathon «Azrou N’ Thour», du nom du pic surplombant le village de Tirourda, un village de la commune d’Iferhounene, dont l’association est partie prenante de l’événement, s’attendent à recevoir, suite aux échos qui leur parviennent, une marée de sportifs qui viendront des quatre coins de la wilaya de Tizi Ouzou. Du chef lieu d’Ait Yahia, dans la daïra de Ain El Hammam, point de départ de la course, les marcheurs auront à parcourir, vendredi 23 mai, 18, 80 km pour atteindre, en fin de course, Iferhounene centre, la daïra limitrophe. Plus que la course en ellemême, cet événement placé sous le haut patronage du wali et de la DJS de Tizi Ouzou, sera, espère-t-on, une première qui en appellera d’autres qui, stimuleront, à coup sûr, la jeunesse locale, avide de sport. Surtout que, les stades font défaut dans la région, les sportifs pour- raient ainsi se rabattre sur les sports de montagne telles les randonnées, les courses à pied et autres disciplines qui ne nécessitent pas de moyens matériels importants. Ils ne demandent qu’à être encadrés. Le club sportif amateur de Tirourda vient de donner l’exemple. Aux autres associations de lui emboîter le pas. Nacer Benzekri INTERNATIONAL SUR ASSIA DJEBAR a célèbre romancière, Assia Djebar, champ fertile pour la Lsionrecherche académique, sera au centre des débats à l’occad’un colloque international qui se tiendra du 18 au 20 mai à l’université M’Hamed Bougara de Boumerdès. Cette manifestation scientifique, intitulée «Assia Djebar, Histoire et mémoire» est organisée par le département des langues et littératures étrangères de la même université. Des chercheurs des universités du pays (Annaba, Béchar, Boumerdès, Batna, Alger, Tizi Ouzou, Laghout et Mostaganem) de Tunis et de Paris sont attendus pour explorer la pensée de Assia Djebar. Les activités du colloque se déclinent, selon le programme, en trois axes ; l’analyse du discours Djebarien, en relation avec le genre, l’amour, la subversion et la mémoire. Les communications seront présentées en langue française et anglaise. Des chercheurs de renommée, comme Benaouda Lebdai et Zineb Ali Benali devront intervenir sur l’impact de l’écriture de S. G. Assia Djebar sur la société et la pensée. DÉCÈS La famille CHILAB a la douleur de faire part du décès de son père et grand-père CHILAB Mohamed survenu vendredi 16 mai à l’âge de 89 ans. L’enterrement aura lieu ce samedi à son village natal Tala Athmane, dans la commune de Tizi-Ouzou. La levée du corps se fera à 11h30. «A Dieu nous appartenons, à Lui nous retournons» El Watan - Samedi 17 mai 2014 - 10 RÉGION EST RÉUNIS EN ASSEMBLÉE GÉNÉRALE EXTRAORDINAIRE À GUELMA MILA Le passé historique de la ville revisité Les pharmaciens dénoncent l’insécurité L ● Plusieurs agressions ont été enregistrées ces derniers temps contre des pharmaciens sous la menace d’armes blanches, par des individus à la recherche de psychotropes. PHOTO:D.R. L es pharmaciens de la wilaya de Guelma ne sont pas en sécurité. Les dernières agressions qui ont ciblé certaines officines ont fait réagir les membres de cette corporation. Une assemblée générale extraordinaire, sous la couverture du Syndicat national des pharmaciens d’officine (Snapo), les a réunis, jeudi dernier à la maison de la culture Abdelmadjid Echaffii de Guelma, ou pas moins de cinquante pharmaciens de la wilaya y ont pris part. Ces derniers ont soulevé de nombreuses questions dont la conformité des ordonnances, le contrôle médical, les problèmes de connexion à Internet, les dérivées morphiniques, l’enregistrement des psychotropes et le problème du visa de l’ordonnancier par le service de sécurité et de gendarmerie, ainsi que les horaires de travail et la liste de garde et le problème des médicaments périmés. Mais ce qui a prévalu lors de ce conclave, a été, incontestablement, l’insécurité qui a atteint un seuil critique avec la dernière agression à l’arme blanche, survenue le 6 mai dernier, dans la pharmacie Kharoubi de Guelma, ayant coûté 25 points de suture au visage du mari de la pharmacienne se trouvant à la caisse. Celle-ci serait intimement liée à la vente de psychotropes. Une agression qui a fait déborder le vase, selon les membres du bureau du Snapo de Guelma, d’autant, que l’agresseur reste introuvable. Pire encore, les pharmaciens de la wilaya sont taxés par les services de sécurité, de dealers. Ainsi, l’insécurité bat son plein à Guelma, et les témoignages des unes et des autres Pour certains, plusieurs aberrations sont enregistrées dans les ordonnances médicales sont édifiants au sujet des vols de caisse par effraction, tel celui de la pharmacie Kara à El Fedjoudj, il y a quelques jours. Notons aussi les agressions verbales et les menaces au quotidien. «Nous demandons au services de sécurité de nous traiter comme d’honnêtes citoyens et non pas comme des présumés coupable», déclarent des intervenants. « Lorsque nous appelons la police pour une agression, les agents mettent des heures à intervenir. Quant à la procédure de la plainte, elle se retourne le plus souvent contre nous. Et nous sommes d’emblée suspectés. Ici à Guelma la parole d’un pharmacien ne pèse pas lourd devant celle d’un drogué», relèvent d’autres. La traçabilité des produits soumis à contrôle des services de sécurité, au nombre de seize, doivent être systématiquement enregistrés sur un ordonnancier par le pharmacien. Le visa mensuel de la police ou de la gendarmerie est obligatoire. Cette mesure tend, nous dit-on, à contrôler la vente des psychotropes par le pharmacien, mais le prescripteur, c’est-à-dire le médecin n’est jamais inquiété. Et pourtant la règlementation est claire, selon les intervenants : «un ordonnancier à trois souches peut faire la différance en cas de fraude, car un volet est archivé chez le médecin». Mais à ce jour jamais le médecin prescripteur n’est pas inquiété et «ce ne sont pas les aberrations dans les ordonnances qui manquent. Il n’est pas rare de trouver un psychotrope ou un morphinique, alors que le patient ne détient pas de carte de malade chronique». Les pharmaciens de la wilaya ont décidé lors de ce conclave d’observer un mouvement de protestation et de revendication mardi prochain en solidarité avec leur consœur Dr Kharoubi. Il est question d’observer un sit-in devant le siège de la wilaya et de remettre au wali une liste de revendications pour régler, entre autres, le problème d’insécurité. Karim Dadci SESSION DE L’APW DE SOUK AHRAS Le bilan annuel de la wilaya critiqué S igne de bonne santé ? Peut-être. Les langues se délient et les divergences dans les approches se confirment dans un climat moins sournois que celui qui avait caractérisé la session précédente. Le premier jour de la session ordinaire de l’année 2014 de l’APW, tenue mercredi dernier, a connu un échange de critiques entre le P/APW et un élu FLN, en l’occurrence le docteur Azzedine Aouaidjia. Ce dernier a soulevé une série de remarques au sujet de certains points d’ordre organisationnel et autres qui concernent les orientations de cette instance élue. Le travail de certaines commissions, la présentation dans sa forme du bilan annuel de la wilaya, et plusieurs autres remarques dans ce sens ont été faites devant l’assistance. Le P/APW a tout de suite exprimé le vœu de traiter des affaires liéest au développement local et à privilégier le recours à un débat serein lors des travaux de l’APW. Il a reproché à l’intervenant son absence lors des rencontres avec les diffé- rentes commissions. Le premier rétorquera que son absence n’est pas interdite par les textes et qu’il ne s’agit pas d’absence mais de boycott. Une suspension momentanée de la session a permis aux deux élus de revenir à de meilleurs sentiments et d’entamer le premier point classé à l’ordre du jour. D’autres élus ont critiqué, avant sa lecture, le bilan annuel de la wilaya. «On nous propose comme support de suivi des degrés d’avancement des projets de l’année 2013, un document où l’on remonte à 10 sinon 15 années. Est-il concevable de débattre en 2014 des réalisations qui concernent les gestionnaires et les élus d’une autre période ?» s’est demandé Djemil Djamel. Abondant dans le même ordre d’idées, Smara Liamine, un autre élu, critiquera le rapport et insistera sur le rôle de l’élu quand les affaires publiques sont proposées en session. Une autre élue a déploré l’absence d’une copie du rapport chez les membres de l’assemblée. Celle-ci sera relayée dans ce même point par d’autres qui affirmeront tous que le rapport en question qui nécessiterait, selon leurs dires, une étude et des réflexions de plusieurs jours, n’a pas été mis à leur portée. Un autre membre dira au sujet dudit bilan annuel : «Tout le texte est composé au futur, nous aimerions que tous les projets soient ainsi présentés : nous avons réalisé… ». Pour sa part, le wali dira: «Nous devons, d’abord, comprendre la nuance qui existe entre recommandations et délibérations pour ensuite déterminer l’objectif du bilan annuel qui n’est qu’une simple feuille de route à travers laquelle l’élu de l’APW peut cerner les données à partir desquelles l’on peut procéder aux ajustements nécessaires. En proposant les réalisations antérieures à l’assemblée, nous transmettons les étapes d’évolution (ou de régression) des secteurs et si l’ensemble des élus aspirent à une meilleure forme qu’on propose ensemble un spécimen qu’aucun texte, d’ailleurs, ne précise.» A. Djafri ’association Les amis du Vieux Milev, dirigée par le Dr Segueni, a organisé, ce jeudi au musée El Moudjahid de Mila, la 9ème conférence sur l’histoire de la vieille ville. De nombreux chercheurs de renom et universitaires ont participé à cette édition, à l’image de Bouba Ouajani de l’université de Constantine, de Youcef Aibeche, de celle de Sétif, et de M. Chiaba, cadre à la direction de la culture de la wilaya de Mila, entre autres. Les communications présentées ont fait de nouveaux éclairages sur le passé historique de la vieille ville et le patrimoine archéologique qu’elle recèle. Mais ce qui retient d’emblée l’attention est l’annonce de la précieuse découverte faite par la chercheuse Bouba Oujani. Celle-ci a révélé avoir découvert une riche documentation qui fait d’étonnants éclairages sur le passé médiéval de la ville de Mila. Composée d’un ensemble de 20 pages, la documentation en question a été rédigée en 1408, soit aux toutes dernières années de l’époque médiévale qui prend fin en 1453. L’auteure de cette précieuse découverte assure que ces documents remontent à l’époque du sultan Hafside Abou Fares Abdelaziz, qui a régné de 1394 à 1435. «Elle (la documentation NDLR) comporte des noms de responsables et de magistrats hafsides, ainsi que de précieuses informations sur la vie économique, l’urbanisme, les transactions foncières et l’hydrographie de cette région», expliquera Oudjani qui qualifie Mila de «berceau de la culture» et de «perle des archéologues». Pour sa part, M. Chiaba, assure que la wilaya de Mila recèle plus de 400 sites historiques, dont une bonne douzaine est classée «biens archéologiques protégés, soit 3% des biens historiques répertoriés sur le territoire de la wilaya». Il s’agit pour les sites protégés, des sources thermales de Beni Haroun et de Beni Guecha, des fontaines romaines du Vieux Mila et de Ouled Khlouf, du Ksar Agha et de la Prison rouge à Ferdjioua, des églises de Boutakhmayene, du site historique d’Oued Athmania et de la ville romaine et de la muraille byzantine du Vieux Mila. Regrettant toutefois l’état de dégradation qui affecte certains de ces monuments historiques, le conférencier appelle les parties concernées à «préserver ce legs contre les actes de pillage et le promouvoir en encourageant le tourisme historique dans la région, car il y va de la mémoire collective de toute une région». B. K. OUM EL BOUAGHI Des magasins ravagés par le feu à Aïn Beïda U n incendie d’une rare intensité s’est produit jeudi dernier vers 17 h à Ain Beida. L’étincelle a pris dans un local de chaussures situé à la rue Benboulaid, au centreville, puis le feu s’est propagé jusqu’aux magasins voisins. Les éléments de la Protection civile sont intervenus pour circonscrire le feu qui allait ravager tout un îlot. Pour arriver à bout de l’incendie, il a fallu faire appel aux unités d’Oum El Bouaghi et de F’kirina. Les fumées noires dégagées par le feu ont envahi toutes les rues limitrophes. Heureusement qu’on ne dénombre aucune victime. Toutefois les dégâts matériels sont considérables, selon les propriétaires des lieux, dont une maison d’habitation. Les services de sécurité ont ouvert une enquête. L. Baâziz KHENCHELA Simulation d’un procès de kidnapping d’enfants L e kidnapping des enfants est devenu une réalité inquiétante en Algérie, et pour cela une journée d’étude a été organisé, jeudi, à la faculté de droit et de sciences politiques de l’université Abbes Laghrour de Khenchela, faisant l’objet d’une simulation de procès animée par des étudiants en collaboration avec des professeurs en la matière, soucieux d’appliquer concrètement leurs connaissances en droit, et d’aider la société à mieux comprendre le phénomène, et le combattre juridiquement. Pour ce faire, les étudiants ont préparé l’amphi comme une salle d’audience. Ils ont partagé et joué les rôles des différents acteurs judiciaires (procureur, avocats, juge, témoins, accusé). Cette initiative a trouvé un large écho. Les participants ont travaillé pour l’adéquation des textes législatifs avec ce genre de crimes, comme ils ont convenu de tenir compte de l’action de la famille et de la société dans la prévention contre ce fléau. Il est remarquable de noter que dans cette simulation de procès, les textes de loi ont été bien appliqués. Taibi Mohamed El Watan - Samedi 17 mai 2014 - 10 RÉGION OUEST EL-BAYADH CHLEF L’APC de Brezina en crise Le cadre de vie se dégrade À couteaux tirés depuis leur installation à la tête de la commune de Brezina, qui compte pas moins de 15 000 âmes, les élus locaux refusent d’enterrer la hache de guerre et de revenir à de meilleurs sentiments. C’est le cri de détresse lancé par plus d’une cinquantaine d’habitants de cette commune profondément enfouie dans le grand Sud. Les administrés ne savent plus à quel saint se vouer face à des élus locaux qui, de leur côté, ne savent plus également sur quel pied danser depuis qu’ils ont relevé des interférences dans la gestion en dents de scie des affaires courantes de la commune. Des projets de développement en retard sinon carrément gelés ou dont le lancement a été reporté aux calendes grecques, voilà en somme le triste destin auquel est vouée cette commune. On vient d’apprendre, par le biais d’un communiqué de la wilaya remis à la presse qu’ en réunissant autour d’une même table l’ensemble des élus locaux de cette collectivité locale et dans le souci de faire baisser la grogne des habitants de cette commune, le premier responsable de la wilaya vient de rappeler ces élus à l’ordre en les invitant à mettre de côté leurs différends, faute de quoi, il sera fait appel à un délégué communal désigné par la tutelle, car, a-t-il souligné, il y va de l’avenir même du développement local. R. M. SOUGUEUR L’anarchie règne en ville S ougueur, deuxième grande commune de la wilaya après le chef-lieu, suffoque alors que ses habitants et commerçants, respectueux de l’ordre, demeurent otage d’une anarchie due au non-respect total de la circulation, du stationnement et autres squats de trottoirs. La situation est unique dans la région et inique de par le non-respect de la législation en vigueur, notamment après la pose à coups de millions de dinars de plaques de signalisation. Sougueur, jadis un havre de paix et localité où il faisait bon vivre, devient une jungle où tout le monde fait ce que bon lui semble. L’absence des pouvoirs publics dans la problématique, ajoutée à une indifférence outrageante des services de sécurité, ne concourt pas à l’apaisement. Les gens en ont marre et ils le font savoir à travers des lettres de dénonciations dont une copie a été adressée à notre rédaction. Bien que connue pour être un carrefour d’échanges commerciaux depuis longtemps, la ville, qui a explosé du fait d’une démographie galopante, a changé de statut pour voir ses ruelles et venelles transformées en zones de non-droit. Les premières victimes de cette situation ubuesque sont les habitants euxmêmes et les commerçants qui continuent de subir ce diktat sans être écoutés ni compris. L’informel prospère à l’ombre d’une absence remarquable des autorités. Au lieu d’atténuer la tension et les appréhensions, l’APC vient de lancer une opération devant permettre l’installation de feux tricolores. A. Fawzi ● Plus qu’un mois avant l’été et déjà les réclamations fusent d’un peu partout concernant les éternels problèmes de coupures d’eau et d’électricité et ceux liés à l’environnement. I l ne se passe pas un jour sans que des citoyens ne dénoncent des perturbations dans la distribution de ces produits essentiels, l’invasion d’insectes et d’animaux nuisibles et le mauvais état des routes et trottoirs. Les contestations n’épargnent aucune cité ni village de la wilaya, plongeant des franges importantes de la population dans une grande précarité. Le cheflieu de wilaya n’échappe pas à cette situation dramatique, et il suffit de faire un tour dans les quartiers périphériques pour constater à quel point ils sont livrés à eux-mêmes. Le réseau routier se dégrade de plus en plus et les services publics sont totalement inexistants, comme les marchés de fruits et légumes, les centres culturels, les centres de santé, les lycées et les centres de formation professionnelle. Mais ce qui préoccupe le plus les habitants, c’est la dégradation continue du cadre de vie, en raison, d’une part, de la forte ruralisation des villes et d’autre part, des défaillances manifestes des collectivités locales. A Ouled Mohamed, une agglomération de plus de 80 000 habitants, le précieux liquide fait cruellement défaut depuis plusieurs années, à cause du rabattement des forages publics. La solution définitive à ce problème réside, selon les gestionnaires du secteur, dans le raccordement de la cité au nouveau réseau de la nouvelle station de dessalement de Ténès. Le marché de rénovation des conduites a été attribué à trois entrepreneurs qui sont tenus de terminer les travaux avant le 30 juin prochain. Quoi qu’il en soit, l’été s’annonce particulièrement chaud à Chlef (au sens propre et au sens figuré), pour peu que les promesses des autorités quant à l’amélioration du quotidien des citoyens soient concrétisées sur le terrain avant la saison des grandes chaleurs. A.Yechkour SAÏDA L’agriculture menacée par la sécheresse n’a pas plu depuis plus d’un mois. Ce stress hydrique a Ilahslsuscité de vives inquiétudes, particulièrement chez les felqui implorent Dieu pour d’éventuelles pluies salvatrices. SOCIÉTÉ DES EAUX ET DE L’ASSAINISSEMENT D’ORAN (SEOR) Un «bâtiment intelligent» pour mieux gérer l’eau «Salat istisqua» (la prière pour la pluie) a eu lieu dans les diverses mosquées de la région, il y a plus de 10 jours, mais rien n’y fit. Pourtant, le ciel a été clément durant l’année 2011/2012 où l’on a enregistré de fortes précipitations, soit, respectivement, 540 mm et 620 mm, en 2012 et 2013. Selon Agha Abdelkader, cadre agricole, «d’octobre à aujourd’hui, il y a eu une faible pluviométrie, soit 283 mm. Nous devons avoir en principe une pluviométrie qui oscille entre 380 à 450, suivant les zones». Les fellahs considèrent que la récolte sera sérieusement compromise s’il ne pleut pas dans un délai de 3 semaines dans les zones tardives telles que Moulay Larbi, Hassasna, Ouled Brahim et les zones précoces de Ouled khaled, Sidi Boubekeur qui ont besoin de pluie au plus tard dans une semaine. Sid Ahmed ORAN Les adhérents de l’association nationale des anciens condamnés à mort pendant la Guerre de libération nationale se sont réunis, jeudi dernier à Oran, lors d’une réunion régionale. Le but étant de se préparer au congrès national prévu le 7 juin prochain au siège de l’association à Alger. Les congressistes devront, notamment, renouveler la direction de l’association. «Outre l’adoption des bilans, l’ordre du jour du congrès prévoit la mise en conformité de l’association avec la nouvelle loi sur les associations, l’amendement des statuts de cette organisation et l’adoption de résolutions visant à renforcer le programme d’action», lit-on dans un communiqué parvenu à notre rédaction, signé par le président de cette association, Mostefa R. O. Boudina. PHOTO : DR L’association des anciens condamnés à mort se prépare au congrès Le bâtiment intelligent de la SEOR P our mieux gérer l’eau, la Société des Eaux et de l’Assainissement d’Oran (SEOR) a choisi de s’offrir un siège appelé «bâtiment intelligent». Il abrite toutes les nouvelles techniques, en combinant à la fois modernité et haute technologie. Les journalistes ont eu droit, jeudi, à une visite guidée de cet édifice de l’entreprise publique à Aïn El Beida. La structure est d’une superficie de 1940 m2 bâtie sur 3 étages. «Ce bâtiment intelligent constitue le centre nerveux de toute l’activité de la SEOR. Cette structure est un nouveau concept de management, caractérisé par la multidisciplinarité et la transversalité», dira M. Barranco Directeur Général de la SEOR. «Ainsi, explique-t-il, l’organigramme n’obéit pas à la structure classique pyramidale. Toutes les activités sont reliées entre elles et interagissent les unes avec les autres. Ce bâtiment centralise plusieurs activités telles le télé-contrôle et la télégestion des installations à partir du bâtiment. Ce qui lui permet de surveiller l’état des installations, de contrôler leur fonctionnement et au besoin d’agir à distance». Ce bâtiment intelligent permet également la surveillance et le contrôle des 96 secteurs que compte la société ainsi que plusieurs autres fonctions de conception, suivi et contrôle comme la planification, la cartographie et le SIG (Système d’information géographique). Selon le Directeur Général, la SEOR s’est transformée en entreprise moderne de service public qui a rempli la mission la plus importante, à savoir perpétuer le fonctionnement d’un système novateur et efficace et préserver les acquis qui font d’Oran une wilaya pilote en termes de gestion efficiente de l’eau. Son chiffre d’affaires, souligne-t-il, a plus que doublé, passant de 965 à 2 77 millions de DA. Ceci dit, et répondant aux questions des journalistes ayant trait à la saison estivale, M. Barranco dira que «l’été a toujours constitué un tournant majeur dans l’approvisionnement et la gestion de l’eau potable dans la wilaya d’Oran. Mais à la satisfaction générale, nous pouvons aujourd’hui clamer haut et fort que la saison estivale est définitivement sortie du cercle infernal du stress hydrique. Le message que je tiens à passer est le suivant : que les citoyens se rassurent. L’eau sera dans leurs robinets en H 24 en quantité et en qualité». En conclusion, ce responsable s’adressera au parterre de journalistes pour leur faire part qu’une cellule d’information spéciale saison estivale a été créée. Elle sera réservée exclusivement aux journalistes et sera dédiée à toutes les questions relatives à l’AEP durant la saison estivale 2014. Hadj Sahraoui La gestion durable des ressources naturelles en débat L e laboratoire de recherche en ressources hydriques et environnement de l’université de Saïda, a organisé, les 13 et 14 du mois courant, en collaboration avec le bureau d’études BECAGROM de Sidi Bel Abbès, le deuxième colloque sur la gestion durable des ressources naturelles à l’université. Un comité scientifique, composé d’une quinzaine de chercheurs et universitaires spécialisés dans les différents domaines, a analysé les diverses communications et animé les différentes sessions prévues à travers le programme richement diversifié. Sur plus de 200 propositions de communications, seule une soixantaine ont été retenues. Les participants proviennent de toutes les universités du pays. Les principaux objectifs assignés à ce colloque sont : gérer les ressources naturelles en tenant compte des changements climatiques, le traitement des eaux polluées et la lutte contre la désertification. S. A. OÙ SORTIR À ORAN ? ◗ CINÉMATHÈQUE : 15 h, projection en avant-première du film «L’Emir Abdelkader» de Salim Brahimi. ◗ HASSI MEFSOUKH (SALLE DES FÊTES COMMUNALE) : 16 h, représentation, de la pièce de théâtre pour enfants «Ma Asghrara Meni». Elle est l’œuvre de l’auteur et metteur en scène Cheggag Safia. T. K. El Watan - Samedi 17 mai 2014 - 11 I N T E R N AT I O N A L E ILS ONT COMMÉMORÉ LA NAKBA RÉVOLUTIONS ARABES Mohamed Malas : «La révolution syrienne n’existe plus» Les Palestiniens unis dans la douleur ● Pour ce 66e anniversaire de la Nakba (catastrophe), l’une des pires tragédies vécues par un peuple, les Palestiniens sont sortis en masse revendiquer leur droit au retour dans les terres et les foyers d’où ils ont été chassés. Le Caire (Egypte) De notre correspondant PHOTO : DR L Même la 66e commémoration de la Nakba a été tragique : deux jeunes Palestiniens ont été tués Ghaza De notre correspondant Q ue ce soit dans la bande de Ghaza ou dans toutes les villes, villages et camps de réfugiés de Cisjordanie, les slogans étaient les mêmes et les manifestants ne brandissaient que le drapeau palestinien. «Nous reviendrons chez nous», «El Qods est notre capitale», pouvait-on lire sur les banderoles. Signe de l’amélioration de l’atmosphère politique interne suite aux récents accords de réconciliation entre les mouvements Fatah et Hamas, toutes les factions ont participé aux activités populaires commémorant le 66e anniversaire de la Nakba palestinienne. Le gouvernement israélien, qui nie sa responsabilité dans le drame palestinien, refuse toujours de parler de retour des réfugiés. Il n’a pas raté l’occasion de rendre cette journée plus triste encore. Ses soldats, postés près de la prison militaire d’Ofer, dans la région de Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée, ont tué de sang-froid deux jeunes manifestants de 17 et 20 ans, alors qu’ils étaient désarmés et ne représentaient aucun danger réel. L’assassinat des deux jeunes Pa- lestiniens s’est produit jeudi en début d’après-midi. Ils ont été atteints de plusieurs balles à la poitrine alors qu’ils jetaient des pierres contre les gardiens de la célèbre prison d’Ofer. Au cours des mêmes incidents sanglants, 8 autres manifestants ont été blessés par des tirs israéliens. DEUX PALESTINIENS TUÉS L’assassinat de Mohamed Oddeh et de Mossab Nouwarra est une provocation visant à enflammer les territoires palestiniens. Une révolte populaire de grande envergure permettrait au gouvernement israélien de fuir ses responsabilités dans l’échec des négociations de paix. L’Autorité palestinienne et le président Mahmoud Abbas ont dénoncé le crime israélien, qui vient s’ajouter à ceux commis contre le peuple palestinien depuis la création de l’Etat hébreu. L’Autorité palestinienne a décrété un deuil de trois jours. Les dirigeants palestiniens pensent par ailleurs suspendre la coordination sécuritaire avec les autorités israéliennes. Pour le Premier ministre israélien, la meilleure réponse aux Palestiniens qui commémorent leur Nakba est une multiplication de la colonisation et de garder la ville sainte d’El Qods sous la souverai- neté israélienne pour toujours. De son côté, au cours d’un discours télévisé diffusé mercredi soir par la télévision palestinienne, le président Mahmoud Abbas a rappelé aux Israéliens qu’il «est temps de mettre fin à la plus longue occupation de l’histoire moderne et qu’il n’y a pas d’autre patrie pour les Palestiniens que la Palestine». La direction palestinienne refuse l’exigence du gouvernement israélien de la reconnaissance d’Israël comme Etat juif, parce qu’elle y voit une tentative israélienne de vouloir effacer d’un simple coup de gomme la catastrophe palestinienne traduite par l’exode forcé de près de 800 000 citoyens en 1948, dont le nombre actuel est estimé à plus de 5 millions. La majorité de ceux qui ont quitté leurs villes et villages en 1948 sont sans doute morts aujourd’hui, mais ceux qui sont toujours en vie ne perdent pas espoir de revenir en Palestine pour y finir leurs jours. Quant aux autres, ils semblent avoir légué l’amour de leur terre natale à leurs descendants qui sont prêts à sacrifier leur vie pour revenir sur les terres de leurs parents et grands-parents. La preuve vivante a été donnée jeudi devant la prison d’Ofer par Mohamed et Mossab. Fares Chahine e cinéaste Mohamed Malas a présenté, au Caire, son nouveau long métrage, Echelle à Damas. Un film qui rend hommage à une jeunesse rêveuse et frondeuse. Rencontre. Mohamed Malas n’est pas en quête d’une terre d’adoption. Le célèbre cinéaste ne quittera pas la Syrie. Malgré la censure systématique dont une grande partie de ses films a fait l’objet et malgré la guerre qui fait rage depuis plus de trois ans. De passage au Caire à l’occasion de la présentation de son nouveau film Echelle à Damas, il retrouve d’anciennes connaissances, des amis venus le saluer sur le bout de terrasse improvisée devant l’entrée du cinéma. Des figures du cinéma arabe comme l’actrice syrienne Kinda Allouche, se pressent autour de Mohamed Malas, affublé de son éternelle barbe poivre et sel. Ce soir-là, au milieu des joueurs de dominos et des fumeurs de chichas, la capitale égyptienne renoue avec son aura culturelle d’antan. Tous sont là pour assister à la projection du dernier opus d’une longue trilogie commencée en 1983 avec Les Rêves de la ville (Ahlam al Medina), suivi en 1992 de Nuit (Leil). A l’instar des précédents films de Mohamed Malas, Echelle à Damas a été réalisé dans la douleur et l’incertitude. Réalisé en dehors des circuits étatiques, dont les boîtes de production représentent l’unique issue pour un réalisateur syrien, le film voit le jour après plusieurs années de tournage. «J’AI ACCUEILLI CE SOULÈVEMENT AVEC ENTHOUSIASME» Rompu aux difficultés que rencontre tout artiste indépendant en Syrie, Mohamed Malas veut aller jusqu’au bout. Certes, son film ne sera probablement jamais projeté dans une salle de cinéma syrienne. Mais l’artiste sexagénaire ne se bat pas. Résigné. Selon lui, le régime n’a pas besoin d’interdire verbalement un film pour qu’il soit exclu des salles de cinéma. «Nous vivons dans ce pays depuis longtemps. Les difficultés, nous les rencontrons dans le cinéma et dans bien d’autres domaines, confie-t-il entre deux bouffées de cigarette. Cela fait des années que ce pouvoir règne en maître sur le pays. Rien ne lui échappe. Il contrôle tout, les institutions comme les créations artistiques.» Cette censure, il en est convaincu, a eu une influence sur son œuvre, son écriture, sa ma- nière de concevoir le cinéma. «Nous avons appris à jouer avec les mots pour contourner la censure», soutient l’artiste. Son dernier film est intimement lié à l’histoire, à l’actualité syrienne de ces trois dernières années. Mohamed Malas commence l’écriture du scénario en 2010, bien avant le soulèvement populaire de mars 2011 à Deraa. Une large partie du film est tournée dans une grande maison, à cour intérieure et aux pierres bigarrées, dont la Syrie regorge. Des jeunes y cohabitent, partagent leurs passions, tombent amoureux, à l’instar de Ghalia, l’étudiante en art dramatique, et Fouad, le futur cinéaste. «ÉVÉNEMENTS DE SYRIE» A l’euphorie des premiers mois succèdent rapidement la colère et la tristesse. Mohamed Malas a l’impression que le soulèvement échappe à ceux qui l’ont organisé et conduit. Tout s’arrête. Il ne peut pas tourner dans ces conditions. L’artiste insiste : il ne souhaite pas transformer son œuvre en documentaire sur les manifestations. La guerre doit rester en arrière-plan. Il suffit ainsi que l’une des actrices éteigne la lumière pour faire taire les salves de mitraillettes qui résonnent dans la rue. Originaire de la ville de Quneitra, juchée sur les plateaux du Golan, au sud-ouest de la Syrie, Mohamed Malas a déjà vécu sous le feu de la guerre. Après le conflit israélo-arabe de 1967, sa terre natale avait été complètement détruite. DES RUINES QUI HANTERONT SOLIDEMENT SON ŒUVRE CINÉMATOGRAPHIQUE En mars dernier, alors qu’il s’apprêtait à se rendre à l’étranger pour un festival, Mohamed Malas a été interpellé par les hommes de la sécurité nationale. «Ils ne m’ont pas arrêté. Ils m’ont interdit de voyager», rectifie-t-il. Là encore, comme dans ses films, le cinéaste joue avec les lignes rouges tracées par le régime. Il clôt la conversation : «La seule chose que je puisse dire, c’est que toutes les questions ne portaient ni sur la culture ni sur le cinéma.» Après trois années de guerre sanglante, qui ont coûté la vie à plus de 150 000 civils et obligés 9 millions de Syriens à fuir leur pays, le cinéaste enterre la révolution. «Elle n’existe plus. Les Syriens en ont été dépossédés le jour où des pays étrangers sont intervenus pour défendre leurs intérêts.» Nadéra Bouazza REPÈRE Coup dur pour les Israéliens L es Palestiniens sont en train de reconsidérer, et même en profondeur, les rapports avec l’occupant israélien dans le cadre de processus de paix dont la finalité, se rend-on compte, n’est pas la paix. Israël n’en veut pas. Les Palestiniens ont agi en ce sens avec beaucoup d’intelligence pour ne pas endosser un échec toujours probable depuis que les deux parties se sont mises face à face il y a près d’un quart de siècle. Et ce sont les Israéliens eux-mêmes qui ont fini par dire ce qu’ils pensent réellement du principe même de la paix. Le négociateur palestinien Mohamed Chtayyeh a bien déclaré que «les Israéliens veulent substituer à une occupation par la force, une occupation sur invitation, avec notre signature», les Israéliens n’ont rien fait pour le démentir. Leur nouvel ambassadeur aux Etats-Unis va même dans le détail en affirmant que l’Etat palestinien évoqué par le Premier ministre, Benyamin Netanyahu, n’est pas «un Etat au sens classique» mais «un Etat qui aura de substantielles réductions de ses pouvoirs». Le quotidien palestinien va encore plus loin en écrivant que les Palestiniens n’avaient plus rien à donner après avoir reconnu Israël et accepté un Etat sur 22% de la Palestine avant son par- tage par l’ONU en novembre 1947. C’est cette tragédie que les Palestiniens ont commémorée comme ils n’ont jamais cessé de le faire depuis la création d’Israël le 15 mai 1948, la Naqba (catastrophe), comme ils l’ont toujours considérée. Sauf que cette année n’est pas comme les précédentes, avec cette marge que se sont octroyée les dirigeants palestiniens décidés à explorer d’autres voies et impliquer cette fois la communauté internationale. En ce sens, un nouveau pas vient d’être franchi, réduisant à presque rien l’Autorité palestinienne, ultime alibi du processus d’Oslo à vrai dire mort-né. Cette dernière, déjà accusée par ses opposants de faire la police pour Israël, envisage une remise en cause de la coordination avec celui-ci en matière de sécurité après la mort de deux jeunes hommes, tués jeudi par l’armée israélienne. «La direction palestinienne ne peut pas rester les bras croisés devant les violations israéliennes, dont la dernière en date est la mort de deux jeunes hommes aujourd’hui à Ramallah», a déclaré le porte-parole des services de sécurité. Les responsables de la sécurité israéliens attachent un grand prix à la coopération avec leurs homologues de l’Autorité palesti- Par Mohammed Larbi nienne pour déjouer des attentats et des attaques à partir de la Cisjordanie. A contrario, le Hamas, qui a conclu un accord de gouvernement avec le mouvement Fatah, appelle régulièrement le président Mahmoud Abbas à renoncer à cette coopération ainsi qu’aux négociations de paix avec Israël, ce qui n’est pas nouveau. Ce qui signifie que le leader palestinien tient compte d’autres considérations liées à la voie qu’il s’est tracée, à vrai dire, dès le mois de septembre 2013. Il tient aussi compte de l’opinion palestinienne qui refuse de renoncer à ses droits nationaux, surtout qu’elle le fait à travers des voies pacifiques, comme le relève Amnesty International en parlant de «manifestants lanceurs de pierres qui ne pouvaient pas constituer une menace pour la vie des soldats et des policiers dans ou autour du camp militaire fortifié». Tirer donc pour tuer. Ou encore le règne de la terreur, mais sans grande conséquence sur les Palestiniens qui poursuivent leur lutte depuis des décennies, dictant même une feuille de route à la direction palestinienne. Le moindre écart serait alors considéré comme une trahison. M. L. &LETTRES Samedi 17 mai 2014 - 13 ARTS CINÉMA LE DERNIER FILM DE BELKACEM HADJADJ FRONTON L’idylle imaginaire ZESTE D'ÉCRITURE «Il s’appelait Rachid ou Mourad. C’était de toute façon un nom d’emprunt. Le sien, le véritable n’existait pas. Il ne cherchait pas à endosser une identité dans un pays où cette notion ne voulait rien dire». Salim Bachi La Kahéna PHOTO : D. R. LAETITIA EIDO DANS LE RÔLE-TITRE PAR AMEZIANE FERHANI Derrière chaque grande femme se cacherait-il un homme ? C’est ce que pourrait suggérer le dernier film de Belkacem Hadjadj sur Lalla Fadhma N’Soumer, grande résistante, égérie des insurrections anticoloniales du XIXe siècle, surnommée par l’ennemi «la Jeanne d’Arc du Djurdjura». Mais dans le film apparaît un autre grand personnage que n’annonce pas le titre : Boubaghla. Originaire de l’ouest, entre Mascara et Saïda semble-t-il, il serait passé par Sour El Ghozlane avant de s’établir chez les Aït Abbas, grande confédération tribale avec laquelle il organise une insurrection en 1851. Un an après, il contrôle les abords de Béjaïa, obligeant l’armée française à mobiliser un fort contingent. En 1853, il lance une autre offensive dont l’ampleur sera contrée par une grande expédition avec des renforts d’Alger et de Constantine. Blessé, il se rend chez les Aït Melikeche et s’allie à Fadhma N’Soumer pour poursuivre son action. Tué par trahison en 1854, il ne verra pas la résistante imposer, à Icherridene, une défaite cuisante au Maréchal Randon, lequel demandera un cessez-lefeu. Née l’année de la prise d’Alger en 1830, Fadhma N’Soumer est morte à 33 ans. Entre elle et Boubaghla, le film dessine une idylle contrariée par les circonstances et les codes sociaux. Ce subterfuge narratif vient rappeler qu’une œuvre de fiction, même relative à l’histoire, doit nécessairement recourir à l’imagination pour rendre visible le réel dans le langage de l’art. Faute de quoi, il faut faire des documentaires. Mais, dans les deux cas, le conseil d’un historien s’impose. Pour être imaginée, la relation entre les deux personnages demeure cependant proche de la légende. Le peintre Félix Philippoteaux avait d’ailleurs réalisé, trois ans après la mort de l’héroïne, un tableau exotique mais respectueux, la représentant avec Boubaghla à la tête de leurs troupes, avançant à cheval en se regardant tendrement. En prenant quelques libertés, le scénario souligne deux éléments de fond. D’abord la manière dont la priorité de la survie collective a commencé à bousculer les statuts traditionnels et, notamment, ceux de sexe. Ensuite, les liens existant entre les régions d’Algérie, Boubaghla venant de l’Ouest pour combattre en Kabylie, Fadhma N’Soumer agonisant à Tourtatine, près de Tablat (wilaya de Médéa), où les habitants la vénèrent à ce jour et où un musée lui a été érigé en 2009. Enterrée là, ses restes ont été transférés au Carré des Martyrs d’El Alia en octobre 1994, lorsque l’Algérie convulsait dans l’horreur. Pendant ce temps — autre horreur signalée en fin de film — la tête de Boubaghla, exposée aux populations pour les tétaniser, se trouve encore enfermée dans une bombonne de formol au Musée de l’Homme de Paris. De «l’Homme», oui. Et au pays des Droits de l’Homme. Elle aurait été réclamée au moins deux fois par l’Algérie. Et c’est là que s’achève tristement l’idylle... Immortelle Fadhma PAR WALID BOUCHAKOUR atma N’Soumer, la dame au bandeau et au henné ; son nom était connu de toutes les tribus». Ainsi est décrite cette héroïne dans un vieux chant kabyle à sa gloire. De l’histoire de cette femme qui a mené une farouche résistance aux troupes du Maréchal Randon au milieu du XIXe siècle, il nous reste peu de traces tangibles. Mais sa légende habite l’esprit des Algériens et, dans les années 80’, on la chantait encore sur les rythmes du groupe Tagrawla. Aujourd’hui, c’est le septième art qui s’empare du personnage avec Fadhma N’Soumer, Le burnous embrasé* de Belkacem Hadjadj, projeté en avant-première la semaine passée à Alger. On se souvient de la série TV Adra’ El djabal (La vierge de la montagne, 2004) réalisée par Samy El Djenadi sur un scénario de Azzeddine Mihoubi. Il n’avait pas fait l’unanimité à cause des libertés prises avec l’histoire et des accents orientalisants de cette production algéro-syrienne. Le film de Hadjadj réalise un saut qualitatif certain dans le traitement de ce personnage-référence dans l’histoire de la résistance anticoloniale. Le réalisateur s’est donné les moyens de ses ambitions en s’entou- F rant d’une équipe aux compétences avérées. On citera notamment le Grec Yorgos Avanitis, directeur photo connu pour sa collaboration avec le réalisateur Théo Angelopoulos, le poète Mohamed Benhamadouche (Ben Mohammed), auteur du célébrissime tube A vava inuva, qui a signé les dialogues, et le compositeur Safy Boutella qui n’est plus à présenter. Quant à l’héroïne, c’est (à la surprise générale) la Franco-Libanaise Laetitia Eido qui l’a magnifiquement campé par son charisme et ses grands efforts pour apprendre phonétiquement les dialogues en kabyle. Quand un personnage réel se double d’une légende et passe au grand écran. Il n’est pas aisé de réaliser des fictions autour de l’histoire. Et cela est d’autant plus vrai quand les sources se font rares et les légendes nombreuses.** Pour le scénario de Fadhma N’Soumer, co-écrit avec le Canadien Marcel Beaulieu, Belkacem Hadjadj a tenté avec un certain succès de se maintenir sur le fil ténu séparant la réalité du mythe. Véritable exercice de funambule pour ce film de 96 minutes axé sur la période guerrière de la vie de Fadhma N’Soumer, entre 1849, quand elle rejoint la résistance de Si Mohamed El Hachemi et 1857, année de sa capture. Faute de fidélité historique absolue, le réalisateur a tenu à rester dans la «vérité humaine» du personnage et celle de la période. Il faut signaler que le sujet n’est pas du tout étranger à ce réalisateur qui a soutenu un doctorat sur la tradition orale et l’image. La seule balise qu’il s’est imposée pour cette fiction est de ne pas être en contradiction avec le contexte historique. Par ailleurs, le récit mythique perpétué par la tradition orale a été pris en compte mais avec une certaine distanciation. A titre d’exemple, cette scène où l’on entend des rumeurs du village après le départ d’un pestiféré recueilli par Fadhma. De bouche à oreille, et à force d’hyperboles, le mythe de la sainte aux pouvoirs surnaturels se construit. Par ailleurs, certaines croyances sont totalement assumées comme celle du talisman offert par Fadhma qui protège Boubeghla des balles ennemies. Hadjadj, qui a réalisé auparavant deux films sur les «bandits d’honneur», Djilali el Gataâ et Bouziane el Kalii, connaît bien le mécanisme de l’oralité et son importance dans la résistance à la colonisation. Suite en page 14 MAIS ENCORE... ■ À L'AFFICHE ■ À LA VOLÉE ■ À VRAI DIRE ■ À LA PAGE ■ À L'ÉCRAN Suite Cinéma : Immortelle Fadhma Cit’Arts/ Ventes-dédicaces/ Dris Ouadahi/ Pinocchio/ Mois du Patrimoine/ Spirit of India … Belkacem Hadjadj, réalisateur : «Apprendre à parler vrai de notre Histoire» Parution : «Les Attentives» de Karima Berger/ En librairie… Décès de Malik Bendjelloul/ Cannes : les grandes oubliettes 14 15 16 17 18 Pour écrire à Arts & Lettres, bienvenue sur notre adresse email : [email protected] El Watan - Arts & Lettres - Samedi 17 mai 2014 - 14 LE RÉALISATEUR A FAIT LE CHOIX DE ROMPRE AVEC L’HÉROÏSME CLASSIQUE/ IL ESTIME QUE LE PUBLIC D’AUJOURD’HUI A BESOIN DE PERSONNAGES COMPLEXES ET HUMAINS/ LE COMPOSITEUR SAFY BOUTELLA AJOUTE, NON SANS MALICE : «BOUBAGHLA EST BEAU, MÊME DANS SES EXCÈS. ET, FRANCHEMENT, EST-CE QUE LES ALGÉRIENS MANQUENT D’EXCÈS ?» À L'AFFICHE CINÉMA LE DERNIER FILM DE BELKACEM HADJADJ Véritable exercice de funambule pour ce film axé sur la période guerrière de la vie de Fadhma N’Soumer ans la croyance en une «baraka» du chef, avantage surnaturel sur l’armée française, les tribus ne se seraient pas aventurées dans des batailles perdues d’avance contre un ennemi très largement supérieur en nombre et en moyens. «Le mythe lui-même participe de la résistance, affirme Hadjadj. Une collectivité opprimée se défend par la parole et l’imaginaire. C’est une sorte de vengeance symbolique, en chantant les prouesses des héros, on garde la flamme de la résistance. Mais il est très difficile de traduire cela en image.» L’oralité a été subtilement intégrée par un personnagenarrateur nommé Azar, esprit des montagnes du Djurdjura, vecteur du verbe dans le feu de l’action. Ce dernier chante l’insoumission des hommes et des femmes libres et ponctue leurs hauts faits par des poèmes épiques. Ali Amran, barde rock’n’roll des temps modernes, a brillamment interprété ce rôle avec des chants qu’il a lui-même écrits et composés pour l’occasion. Interrogé sur ses sources d’inspiration, il se rappelle des chants traditionnels qui ont bercé son enfance mais soulignera que la composition se fait surtout «au feeling». Il ajoutera qu’il faut «rester crédible en se rapprochant de la structure et des images des chants de l’époque, tant sur le texte que sur la musique.» Sur cette incursion dans le monde du cinéma, il nous confie : «Auparavant, j’avais une petite expérience dans le théâtre, mais j’ai joué ce rôle surtout parce que le personnage est proche de ce que je fais en tant que chanteur.» Faire un film sur Fadhma N’Soumer est une gageure. Non seulement pour la rareté des sources, mais aussi parce que cette femme farouchement libre vaut, aujourd’hui encore, son pesant de poudre. Belkacem Hadjadj estime qu’il est salutaire de rappeler, «dans ces temps de régression de la condition des femmes au Maghreb et dans le Monde arabe», l’histoire de cette femme qui a dirigé des révoltes et mené une vie hors des sentiers battus. De plus, le réalisateur a tenu à mettre en avant l’humanité du personnage, loin du mythe de la sainte. Il en va de même pour le personnage de Boubaghla, interprété par le Franco-Marocain Assaad S PHOTOS : D. R. ●●● Bouab, qui est représenté avec son courage et sa fougue mais aussi ses excès. On le voit châtier impitoyablement les tribus soumises au colon : dans une scène assez dure, il fait danser les femmes d’une de ces tribus sur la place du village devant les hommes humiliés. Un film sur les résistances populaires du XIX siècle ne pouvait faire l’impasse sur les dynamiques tribales avec leur lot d’alliances mais aussi de vengeances et de trahisons. Le réalisateur a fait le choix de rompre avec l’héroïsme classique qui marque la majorité des productions sur l’histoire nationale. Il estime que le public d’aujourd’hui a besoin de personnages complexes et humains auxquels il peut s’identifier. Le compositeur Safy Boutella ajoute, non sans malice : «Boubaghla est beau même dans ses excès. Et, franchement, est-ce que les Algériens manquent d’excès ? C’est au contraire un aspect qui pourrait favoriser l’identification à ce personnage.» Ce guerrier impitoyable est un véritable «personnage de cinéma», selon les réalisateur qui consacre une grande partie du film aux scènes de batailles où Boubaghla se distingue par sa bravoure. Ce personnage a même tendance à éclipser celui de Fadhma, tout en retenue et requise par sa quête spirituelle difficile à imager. La chef-monteuse, Isabelle Devinck, affirme avoir opéré de larges coupes, environ une heure de film, pour tenter de rétablir l’équilibre entre les deux personnages : «L’essentiel est de tenir la tension tout au long du film et de servir le récit. Par ailleurs, il fallait faire ressortir le personnage de Fadhma, car Boubaghla prenait trop d’importance. Après, quand vous coupez une scène, c’est toute une mécanique et d’autres parties doivent disparaître pour garder la cohérence du récit.» Si le personnage de Fadhma est plutôt silencieux et cérébral, le talent de Laetitia Eido a fait le reste et l’actrice crève littéralement l’écran. Le choix de cette comédienne s’est d’abord fait au faciès, car Hadjadj avait une idée précise de ce qu’il voulait : «Une Irène Papas à vingt ans». Le physique filiforme de l’actrice est certes éloigné de la «beauté volumineuse» de Fadhma N’Soumer telle que décrite par les écrits de l’époque. Mais la prestation de e l’actrice fait passer cette petite entorse à la réalité historique. Laetitia Eido, qui a déjà interprété des rôles en arabe algérien (Mollement un samedi matin) ou en latin (Destiny of Rome), a appris les dialogues avec un coach de luxe en la personne de Ben Mohammed. Ce dernier nous confie : «Dans les dialogues, j’ai essayé de lui simplifier la tâche. Quand c’était possible, je changeais les mots difficiles. Mais quand ce n’était pas possible, elle les apprenait quand même. C’est encourageant de travailler avec une personne qui a autant de volonté.» En outre, le dialoguiste a tenté de se rapprocher le plus possible de la langue kabyle du XIX siècle «cette langue que je connais à travers la poésie de l’époque et les textes de Boulifa entre autres. Mais il fallait aussi tenir compte du public et de la génération d’aujourd’hui auquels il faut rendre accessible le texte.» De même, le compositeur Safy Boutella a tenté de rester authentique sans tomber dans le côté couleur locale des thèmes folkloriques. «Quand un compositeur kabyle crée une œuvre, il ne se dit pas ‘‘il faut que je fasse kabyle’’, note le compositeur. Tout est question d’inspiration. Le film a une portée universelle. Il serait réducteur de le limiter à des thèmes typiques. Avec des personnages de la grandeur de Fadhma N’Soumer ou de Boubaghla, l’inspiration vient d’elle-même.» Le film de Hadjadj a précisément l’intérêt de montrer la portée humaine, donc universelle, des héros de notre histoire. Si son œuvre n’est naturellement pas au-dessus de toute critique, elle peut s’inscrire dans l’écriture du roman national, mais dans une écriture moderne et décomplexée, à même de parler aux Algériens d’aujourd’hui. W. B. e *Coproduit par l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) et la société Machaho, dirigée par Belkacem Hadjadj, le film a émargé au budget de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance algérienne. Il a bénéficié du soutien du Centre national des études et recherches sur l’histoire du Mouvement national et sur la révolution du 1er Novembre 1954 (CNERMNR) et des ministères de la Culture et des Moudjahidine. **Le seul ouvrage connu est celui d’un auteur qui n’était pas historien : Tahar Oussedik, «Lalla Fadhma n’Summer», Ed. Laphomic, Alger, 1983. LA «FATMA» ET LLA FATMA Si une fatma est, selon les dictionnaires français de référence, un nom commun désignant anonymement «une femme musulmane (généralement domestique)», Lla Fatma est pour les Algériens le symbole de la femme combattante. L’entrelacs de légendes et faits historiques est quasiment inextricable dans la biographie de cette figure historique. Née en 1830 au sommet du Djurdjura, dans le village de Ouerdja près de Aïn El Hammam, Fadhma Si Ahmed Ou Meziane est issue d’une famille maraboutique liée à la tariqa rahmaniya. Dès son adolescence, elle démontre son farouche attachement à sa liberté en refusant son cousin pour mari. Elle trouve refuge au village de Soumer où elle se consacre à sa quête spirituelle auprès de son frère Si Tahar, imam du village. Rapidement, cette femme hors du commun suscite la curiosité et les légendes vont bon train sur ses pouvoirs surnaturels. On lui prête des dons de voyance, notamment pour prévoir les attaques de l’armée coloniale. La fin des années 1840 (la résistance de l’Emir Abdelkader s’est achevée en 1847) est la période où les forces coloniales multiplient les opérations en Kabylie, un des derniers bastions de liberté. En 1849, Fadhma N’Soumer se rallie à Si Mohamed El Hachemi en menant campagne auprès des tribus pour convaincre les hésitants et renforcer la conviction des combattants. «Les balles sont devant nous et Fadhma est derrière nous», disait l’adage. Elle a joué un rôle primordial dans la propagande et la stratégie guerrière. Complètement investie dans la lutte, elle en arrivait à participer à thajmaâth, assemblée strictement réservée aux hommes. En 1850, elle prend part à la révolte de Chérif Bou Baghla et dirige avec son frère les imseblen (ces hommes qui, à l’image des kamikazes japonais, sacrifiaient leur vie pour défendre la terre des ancêtres). De la relation entre Boubaghla et Fadhma, il est attesté qu’il avait demandé sa main, mais l’union était impossible car son cousin n’avait pas résolu de la libérer de son mariage malheureux. Fadhma poursuivra sa lutte après la mort de Boubaghla, en 1854. Soumer et les villages environnants résisteront farouchement aux troupes du maréchal Randon et c’est seulement en 1857 que Fadhma est capturée. Elle est emprisonnée à la zaouia des Titteri (Beni Slimane) où elle décède en 1860 à l’âge de 33 ans. W. B. El Watan - Arts &Lettres - Samedi 17 mai 2014 - 15 À LA VOLÉE …ET AUTRES NOUVELLES ASSOCIATION CANNES Cit’Arts en scène Sissako en lice L'association culturelle pour les arts de la cité, «Cit'Arts», a été créée mercredi à Alger par un groupe d'artistes, d'architectes et d'anciens cadres du ministère de la Culture, a annoncé l’APS. Présidée par le documentariste et musicien Athmane Tadjenante, Cit'Arts compte parmi ses membres la plasticienne Djahida Houadef, le photographe Kaïs Djilali, et l'architecte Fella Khellif. La nouvelle association, issue de «Art'Battoir», un collectif qui appelle à l'affectation des abattoirs d'Alger aux activités culturelles et artistiques, compte mobiliser toutes les ressources au service de la création d'une «fabrique culturelle» à Alger apte «à prendre en charge la production culturelle et la formation». A suivre… VENTES-DÉDICACES Ici et là… La saison semble propice aux ventes-dédicaces. On note aujourd’hui plusieurs rencontres en divers points du territoire / La dramaturge Hajar Bali donne rendez-vous au public à la Librairie Chihab Internationale (10, avenue Brahim Gharafa, Bab El Oued, Alger) à partir de 14h30. Mais ce ne sera pas pour des pièces de théâtre mais un recueil de nouvelles qui vient de paraître aux éditions Barzakh et intitulé Trop tard / Notre confrère, Mohamed Kali, sera pour sa part à la maison de la Culture de Sétif pour y présenter et signer son excellent essai Cent ans de théâtre algérien (Ed. Socrate, 2013) à partir de 15 heures. La moudjahida Zohra Drif Bitat sera présente, à partir de 15 heures, au théâtre Régional de Batna pour son ouvragetémoignage, Les mémoires d’une combattante de l’ALN ; Zone autonome d’Alger (Ed. Chihab, 2013). La rencontre, centrée sur une conférence-débat de l’auteure, aura pour cadre le Forum culturel aurassien, organisé par l’Association des Amis du Medghacen et l’Université de Batna / Quant à l’écrivain Mohamed Magani, il réapparait à Tizi Ouzou à la librairie Multilivres, à partir de 13h30 pour son huitième roman, Rue des Perplexes (Ed. Chihab, 2013). Le film du Mauritanien Abderrahmane Sissako, Timbuktu, retenu dans la sélection officielle du Festival de Cannes, est crédité par certains journalistes de chances sérieuses pour la Palme d’Or. D’autres n’imaginent pas même l’éventualité, invoquant la concurrence et soulignant la puérilité du festival. Mais rien n’est jamais sûr dans cette manifestation et, avec Jeanne Champion comme présidente du jury, l’inattendu peut devenir possible. Seul Africain en lice dans cette compétition, Sissako s’est attaché à travers ce long métrage à décrire le sort de la vieille cité du Mali occupée par une armée de terroristes intégristes imposant leurs visions aux habitants. Nous saurons bientôt quel sort sera réservé à ce film dont les sables mouvants jurent sur le rouge des marches. Le plasticien Dris Ouadahi est, depuis mardi dernier, lauréat du Prix Léopold Sédar Senghor décerné par la Biennale d’Art africain contemporain, le Dak’Art 2014. Il a reçu une lettre de félicitations de la nouvelle ministre de la Culture, Nadia Labidi, qui lui a affirmé : «Cette consécration confirme que travail, persévérance et engagement sont des marches assurées du tremplin vers la reconnaissance des pairs et le succès international.» L’artiste s’est effectivement très tôt distingué par son travail acharné et une démarche à la fois rigoureuse et originale. Dès la fin de ses études aux Beaux-arts d’Alger, il a commencé à exposer en Algérie, notamment à la galerie Esma de Riad El Feth. Au milieu des années 80’, il s’est rendu en Allemagne pour parfaire sa formation. Il vit et travaille à Dusseldorf à partir de laquelle il s’est assez vite forgé une réputation internationale. À NOTER Pinocchio à Alger MOIS DU PATRIMOINE En catimini Unique activité culturelle périodique maghrébine, le Mois du patrimoine s’achève demain, 18 mai, coïncidant avec la Journée internationale des musées. En Algérie, comme chaque année, les musées, sites et institutions culturelles ont monté de nombreux programmes de proximité : expositions, conférences, visites organisées, ateliers, projections, etc. Un effort a été fourni dans la recherche de thématiques et de formes originales et ces activités locales ont suscité l’intérêt dans leur environnement immédiat (communes ou wilayas). Cependant, la manifestation n’a pas connu de visibilité nationale. Il faut dire que l’attention était portée sur l'élection présidentielle puis le remaniement ministériel. Si le Mois du patrimoine s’est passé en catimini, l’essentiel est bien qu’il ait eu lieu et que des publics aient pu en profiter. ANECDOTE CANNES Report historique La première édition du Festival international de Cannes a eu lieu en 1946. Mais, en réalité, la première avait débuté en 1939. Elle était présidée par Louis Lumière en personne et avait été préparée en grande pompe. Pour le lancement du film Quasimodo de William Dieterle, une réplique de la cathédrale de Notre-Dame-de-Paris avait été montée sur la plage. Mais un acteur a réussi à tout remettre en cause. Ce terrible acteur de l’histoire se nommait Adolf Hitler. Ses troupes envahirent la Pologne et le premier Festival de Cannes fut annulé et effacé des tablettes de l’histoire. SPECTACLE À ALGER Spirit of India A noter sur vos agendas (pour ceux qui en ont encore), ce rendez-vous avec une formation étonnante et détonante, le Bollywood Masala Orchestra pour le spectacle «Spirit of India». Organisé par l’AARC, c’est une visite éblouissante dans l’art de ce pays, entre les régions du Nord, le Rajasthan et le Maharashtra (Bombay). Musiciens, chanteurs, danseuses, cracheurs de feu et acrobates se partagent la scène dans un éblouissement rythmé de sons et de sens, un mélange d’instruments traditionnels et modernes. La formation s’est déjà produite en Algérie, au Théâtre de Verdure d’Oran, en juillet 2013. Ces dix dernières années, ces artistes ont parcouru plus de 70 pays, donnant plus de 1000 concerts, devenant ainsi les ambassadeurs émérites de l’Inde et, notamment, du Rajasthan, au cœur de leur répertoire. Les 26 et 27 mai à Ibn Zeydoun. DAK’ART Prix pour Ouadahi L’ambassade d’Italie et l’Institut culturel italien (qui voit le retour de son ancienne directrice, Maria Battaglia) proposent un spectacle de danse contemporaine intitulé «Dolce Pinocchio». La chorégraphie en sept tableaux a été conçue par Alessandro Bigonzetti sur des musiques de Ravel et Haydn pour restituer le mythe attachant de Pinocchio. Inscrit dans le 15e festival culturel européen en Algérie, le spectacle aura lieu vendredi 30 mai à 19h, à la Salle Ibn Khaldoun (12, rue du docteur Saâdane, Alger). Recup-Art 3 : rien n’est jamais perdu La 3e exposition d'arts basés sur la récupération et le recyclage, «Récup-art 3», a commencé mardi au Centre culturel Mustapha Kateb à Alger et se poursuit jusqu'au 22 mai. Une dizaine de plasticiens et des jeunes talents y participent. Intitulée «Renaissance», elle vise à sensibiliser les artistes sur la possibilité de créer en récupérant des objets quotidiens, et à sensibiliser le public sur la consommation excessive et le gaspillage. Le plasticien Badreddine Bedidi présente des formes humaines ou animales à base de bouteilles d'eau en matière plastique. Bouzidi Omar expose trois toiles réalisées sur un support de feuilles mortes collées sur un tissu récupéré. Abla Retteb présente deux aquarelles avec des collages de bouts de carton ondulé et de vieux CD repeints. Lilia Hamouche redonne vie à des produits de quincaillerie ou de mercerie. Des jeunes collégiens donnent à des objets usagés une nouvelle utilité : gobelets jetables en plastique ou carton transformés en lustres, vieilles cassettes vidéo en colonnes de rangement, etc. (Source APS). PHOTOS : D. R. BRÈVES… REVUE «L’IVRESCQ» Cinq ans Les revues littéraires sont trop rares en Algérie pour manquer de les signaler. «L’ivrEscQ» vient de boucler sa cinquième année et, à l’occasion, a organisé un Forum littéraire à l’hôtel Hilton qui a réuni, dimanche dernier, autour de l’équipe du magazine littéraire, quelques écrivains, critiques et amoureux de belles lettres. Au fil des ans, le support a imposé sa présence, unique du genre actuellement, en tentant de construire une critique littéraire accessible aux plus larges lectorats. Bon anniversaire et d’autres avancées ! Watan - Arts- Samedi & Lettres 1 2014 - 16 El Watan -ElArts & Lettres 17 -mai «IL EST GRAND TEMPS DE SORTIR D'UNE FAUSSETÉ QUI NE TIENT PLUS LA ROUTE/ CEUX QUI FONT LA GUERRE SONT DES ÊTRES HUMAINS, FAITS DE CHAIR ET DE SANG, DE PEUR, D’ÉMOTION, DE COURAGE ET DE FAIBLESSE/ C’EST CELA LA VÉRITÉ/ NOUS NE DEVONS PLUS MONTRER À LA JEUNE GÉNÉRATION DES HÉROS QUI RESSEMBLENT À DES ROBOTS». À VRAI DIRE BELKACEM HADJAD RÉALISATEUR ET PRODUCTEUR «Apprendre à parler vrai de notre Histoire» Comment faire un film moderne tout en respectant un mythe ? PAR FAYÇAL METAOUI PHOTO : D. R. Fadhma N’Soumer a été oubliée par les historiens algériens. Il existe peu d’écrits, de documents sur elle. Pourquoi ce choix ? Fadhma N’Soumer était une femme de transgression, avait défié l’ordre établi pour faire ce qu’elle a pu faire au XIXe siècle. Elle avait été enfermée dans le moule de la sainte pour dire aux femmes qu’elle n’était pas comme les autres, n’était donc plus une femme, mais une sainte. Dans le film, nous avons essayé de montrer qu’elle était une femme. La sainte était présente également… Le mythe est construit là-dessus. On ne peut pas l’ignorer. Je ne peux pas raconter une autre Fadhma C’est un film de fiction sur un personnage lointain sur lequel il n’existe pas de photos ou d’écrits détaillés N’Soumer que celle qui est dans l’imaginaire des gens. Une des équations à résoudre dans ce film était celle-là : comment faire un film à portée «moderne» avec une femme qui se bat, qui va au-devant des choses, tout en respectant le mythe. Nous avons tout fait pour ne pas tomber dans le mysticisme stupide et béat. Oui, mais il y a aussi la Fadhma guérisseuse dans le film… Il fallait montrer une Fadhma telle que les gens l’imaginaient sans tomber dans les histoires de miracles. Il fallait donc trouver de l’équilibre de ce point de vue là. C’est un film sur le XIXe siècle en Algérie. A ma connaisance, il y a peu de films sur cette période. Dans le débat sur la colonisation, il est important de rappeler que les Français n’ont jamais été invités à venir chez nous, qu’ils étaient entrés de force avec un degré de cruauté et de sauvagerie qu’il nous est difficile d’imaginer de nos jours. Dans tous les débats que j’ai vus dans les télévisions, on ne parle que du 8 Mai 1945 et des événements d’après. Comme si les Français étaient dans leur pays auparavant ! La colonisation a commencé en 1830. On ne peut pas comprendre le 8 Mai 1945 si on ne comprend pas ce qui a été fait auparavant. Le mythe de Fadhma N’Soumer est un produit de l’oralité par excellence. Cela me posait un certain nombre de questions qu’il fallait résoudre avec le personnage d’Azar et avec la manière avec laquelle nous avons construit le personnage de Fadhma… Le film ne suit pas Fadhma N’Soumer après 1857, lorsqu’elle part à Tablat. Pourquoi ? Cela aurait été un autre film. Beaucoup de choses se sont passées après. Au premier montage, le film faisait trois heures. Il nous fallait sacrifier des tas de scènes qui ont coûté beaucoup d’argent et d’énergie. La chef monteuse, Isabelle Devinck, m’a aidé à me libérer de mon emprisonnement de réalisateur Dans le film, le personnage du chérif Boubaghla paraît très présent au point de faire de l’ombre à Fadhma N’Soumer. N’y a-t-il pas un problème d’équilibre des personnages ? Cela faisait partie des difficultés de l’écriture du film. Il n’y avait presque rien d’écrit sur Fadhma N’Soumer. Elle n’a jamais pris les armes. Donc, comment faire vivre un personnage d’une manière cinématographique sans le mettre dans l’action ? La force de Fadhma était spirituelle. Des centaines de pages racontent l’histoire de Boubaghla dans le détail. Il n’y avait qu’à reconstituer et tourner ces faits. Avec le scénariste Marcel Beaulieu, on s’est entendu pour évoquer Boubaghla en tant qu’homme. Un homme qui aura quelque chose avec Fadhma. On s’est dit comment les faire rencontrer ? Ce n’était pas évident. Il y avait des séquences qui devaient préparer cette rencontre que j’ai enlevées au montage. On voulait montrer la guerre, la férocité des choses. Et, la guerre, la confrontation avec l’ennemi passaient obligatoirement par Boubaghla. Du coup, on lui a donné du temps à l’image. Cela lui donne une force réelle dans le film, alors que Fadhma est recluse. Malgré cela, on l’a faite bouger sans exagérer. L’histoire d’amour s’est-elle imposée au fil du récit ? Etait-elle essentielle dans le film ? Boubaghla, selon la mémoire collective, aurait demandé la main de Fadhma. Sans doute qu’à l’époque les chefs demandaient la main d’une femme pour des raisons stratégiques, gagner l’alliance de telle ou telle tribu. Boubaghla ne s’est pas marié à Fadhma en raison du refus du premier époux de la libérer, en raison de la tradition. Nous avons cogité et créé cette relation faite d’amour, d’admiration et de respect entre les deux. On ne pouvait pas faire une histoire d’amour à l’eau de rose entre ces deux êtres d’exception. Il y avait de la fascination mutuelle. Elle, par rapport au guerrier qui n’est pas moche, qui résiste. Et lui, par rapport à une femme qui n’est pas non plus moche et dont l’aura plane sur toute la Kabylie. Boubaghla est en colère lorsqu’il apprend que le premier mari de Fadhma ne veut pas la libérer. Il exprime sa rage dans les combats. Se bat-il pour la patrie ou par chagrin d’amour ? Durant cette période de rage, il commet des erreurs. Auparavant, il avait attaqué des convois et des campements français, attaqué Chérif Benali, un allié des Français, aussi. Cette séquence explique le désarroi de Boubeghla. A un moment donné, il dérapait… La trahison durant la période coloniale est encore un sujet difficile dans le cinéma algérien. En l’évoquant, n'avez-vous pas l'impression d'évoluer sur un terrain miné ? Il faut justement casser les tabous. Faire un film sur une époque donnée est une lourde responsabilité. Donc, nous devions rester fidèles à la vérité historique. Hors de question pour nous de revoir l’histoire du XIXe siècle avec la vision idéologique d’aujourd’hui. Vision que je ne partage pas, mais qui a ses raisons d’être. Il est grand temps de sortir d’une fausseté qui ne tient plus la route. Ceux qui font la guerre, mènent la résistance sont des êtres humains, faits de chair et de sang, de peur, d’émotion, de courage et de faiblesse. C’est cela la vérité. Nous ne devons plus montrer à la jeune génération des héros qui ressemblent à des robots hors de la réalité. Il va falloir apprendre à parler vrai de notre Histoire. Surtout dans le contexte actuel, où les images viennent de partout. Le cinéma, d’une manière générale, est dans cette dynamique de la vérité. Nous ne devons pas aller à contresens, sinon nos films n’auront aucune crédibilité et feront rire les jeunes ! Les rares écrits sur Fadhma N’Soumer évoquent une femme assez grosse. Or, l’actrice Laetitia Eido est élancée. Pourquoi ce choix ? C’est un film de fiction sur un personnage lointain sur lequel il n’existe pas de photos ou d’écrits détaillés. Donc, j’ai créé un personnage fictionnel qui devait dégager des choses. Je ne prends en compte des personnages réels que les éléments qui peuvent être importants... Les héroïnes s’imposent aussi par leur présence physique à l’écran. Le repère, pour moi, lors du casting, était Irène Papas. J’ai cherché partout en Algérie une comédienne sur ce modèle, je n’ai pas trouvé. Après élargissement du casting, j’ai reçu une photo de Laïtitia Eido, j’ai dit tout de suite que c’était la comédienne qu’il me fallait... Elle voulait camper le personnage de Fadhma N’Soumer. Cette détermination était capitale pour moi. Elle a appris le tamazight, amélioré son accent. Je ne regrette pas d’avoir fait ce choix. Et pour Assaad Bouab ? C’est pareil. A un moment, je devais confier le rôle de Boubaghla à Lyes Salem. Malheureusement, il était sur un tournage. Après casting, j’ai choisi Assaad Bouab car il dégageait quelque chose. Lui aussi a appris le tamazight pour les besoins du film. Comme il est Marocain, l’apprentissage était plus facile pour lui. Il me fallait un personnage comme Anzar. Lounis Aït Menguellet m’a orienté vers Ali Amrane, me conseillant d’écouter ses chansons. J’avais besoin de quelqu’un qui n’est pas uniquement une voix, mais qui écrit... Et quel a été l’apport du scénariste canadien Marcel Beaulieu ? Marcel Beaulieu est un scénariste dont la spécialité est la structure. Comme je suis également producteur, je n’avais pas suffisamment de temps. Il me fallait quelqu’un. Ensuite, je voulais autant que possible donner une dimension universelle au film. Pour ce faire, il fallait un scénariste qui avait de la distance par rapport à l’Histoire. Car moi, j’aurais pu m’enfermer dans l’algéro-algérien. Nous avons travaillé avec un historien et un historien anthropologue avec qui nous avons beaucoup discuté. Nous avons «avalé» toute la Revue Africaine, tout ce qui a été écrit sur cette période. Il est vrai que le cinéma n’écrit pas l’Histoire. Quelle est donc pour vous la difficulté de raconter l’Histoire en gardant une marge pour la fiction ? L’historien est obligé d’avoir une démarche scientifique parce qu’il a la responsabilité de la vérité. Un film historique est fait pour sensibiliser le public à quelque chose qu’il ne connaît pas, pour l’amener à plonger dans les livres d’histoire et en savoir plus. On est donc obligé de raconter l’histoire qui séduit ce public. Je parle de la fiction. Le documentaire, c’est autre chose. On s’est donné l’entière liberté de créer par rapport à une préoccupation d’écriture d’une fiction, sans être en porte-àfaux avec des événements historiques établis. Le fait de cumuler production et réalisation ne doit pas être de tout repos ? C’est de la démence ! J’aurais été heureux de trouver un producteur qui s’occupe de tous les aspects de la production et me consacrer entièrement à la réalisation. J’avais une boule d’angoisse permanente, parce que tout tenait à un fil. Dès le premier jour du tournage, nous avons eu un décès ! Un jeune homme est tombé dans un précipice. Je me suis dit : c’est fini, le film va s’arrêter. Et si le film s’était arrêté, nous n’aurions jamais pu reprendre le tournage… La boule d’angoisse m’a suivi jusqu’à l’avant-première du film. Et maintenant, d’autres projets en vue ? J’ai déjà un projet de film en préparation, retenu par la commission de lecture du ministère de la Culture. Un film complètement différent de Fadhma N’Soumer. Une histoire plus contemporaine, plus maîtrisable. F. M. L’intégralité de l’interview est disponible sur elwatan.com El Watan -ElArts Watan & Lettres - Arts- Samedi & Lettres 17 -mai 1 2014 - 17 À LA PAGE PARUTION «LES ATTENTIVES» DE KARIMA BERGER EN LIBRAIRIE… Dialogue au-delà Un brin de menthe… Fraîcheur et originalité de pièces qui se lisent comme un roman... uteure d’origine algérienne, Karima Berger s’est déjà fait remarquer par son premier récit, L’enfant des deux mondes qui vient d’être réédité à Alger par les nouvelles éditions El-Ibriz. L’ouvrage qu’elle vient de publier chez Albin Michel et intitulé Les attentives* est d’une grande originalité, car il fait dialoguer la photographie d’une jeune Marocaine musulmane découpée dans un magazine avec une future déportée juive aux camps de la mort d’Auschwitz, Etty Hillesum. Cette dernière est Hol- PHOTOS : D. R. A Etty Hillesum avait pris l’habitude de s’adresser à la photographie d’une petite Marocaine landaise d’origine, tout comme Anne Frank, et elle a tenu aussi un journal pendant près de trois ans pour dire l’horreur et la folie qui se sont emparées du monde et en décrivant la montée des périls en Europe. En effet, Etty Hillesum avait pris l’habitude dans ses moments de solitude, quand elle arrêtait de se confier à son journal, de s’adresser à la photographie d’une petite Marocaine prise dans le sud de l’Atlas. Etty avait trouvé dans cette photo aux expressions fraternelles une interlocutrice privilégiée pour partager son désarroi et dire aussi son espoir dans une issue qui ne serait pas fatale. Karima Berger a eu l’intelligence de donner une âme et une parole à cette photographie collée au mur d’Etty pour lui répondre, en reliant un passé douloureux de l’humanité à un présent peu reluisant pour les femmes du monde arabo-musulman. Cette similitude dans les destins a déjà été évoquée et démontrée par le critique littéraire algérien Rachid Mokhtari à travers La graphie de l’horreur, où il a montré que l’écriture était un acte salvateur dans les moments où la vie des êtres humains est menacée. Mais, c’est surtout dans son deuxième ouvrage, Au nouveau souffle du roman algérien, paru en 2006, qu’il découvre que beaucoup d’auteurs algériens avaient des thématiques et une poétique qui se rapprochaient des écrivains ayant parlé des camps de concentration et de la déportation. En un mot, ces auteurs algériens faisaient sans le savoir de l’Imre Kertesz, prix Nobel de littérature 2002. Karima Berger semble avoir pris acte implicitement de la théorie de Rachid Mokhtari pour la valider dans son ouvrage, Les Attentives. Mais avant de parler des thématiques qui lient Etty Hillesum à la photographie de la jeune Marocaine, Karima Berger tord le cou à l’idée reçue du photographe qui vole l’âme de la personne photographiée, comme on le pensait dans certaines civilisations, notamment chez les Mayas et les aborigènes d’Australie. En parcourant les pages, on remarque que la jeune Marocaine se réjouit d’être au contact d’Etty Hillesum. Cet échange quotidien qui se déroule dans un appartement situé à Amsterdam commence par l’évocation des moines de Tibhirine assassinés par les extrémistes du GIA. Dans leur retraite, ces religieux aimés de la population avaient coutume de soigner les gens, de méditer et de confier comme Etty Hillesum à la page blanche leurs réflexions. Ainsi, le père Christian de Chergé essayera d’établir un dialogue avec ses assassins en refusant de quitter son monastère. Il écrira : «Ma vie n’a pas plus de prix qu’une autre […] De Abderrahmane Mekhlef J’ai suffisamment vécu pour me savoir complice du mal qui semble, hélas, prévaloir dans le monde, et même de celui-là qui me frapperait aveuglément». L’échange entre les deux jeunes femmes se poursuit sur d’autres sujets comme celui de la religion. Etty Hillesum avait toujours à portée de main des exemplaires de la Torah et du Coran. La jeune Marocaine de la photographie ne semble pas surprise des lectures de sa confidente, car le judaïsme et l’islam ont une grande proximité et, comme le rappelle Karima Berger à juste titre : «Moïse est le prophète le plus cité dans le Coran». Sans oublier que les deux religions se réclament du patriarche Abraham. La jeune Marocaine de la photographie fait d’autres parallèles entre le judaïsme et l’islam, comme ce geste mille fois répété de l’écriture qu’elle voit chez Etty et qui lui rappelle la copiste qu’elle fut : «A l’école coranique, chaque jour j’apprenais à recopier sur ma louha, une planche rectangulaire de bois clair aux contours très doux à force d’être tenue enlacée dans mes bras d’enfant, toute voilée de ses lettres». Cette spiritualité partagée entre les deux femmes devient du mysticisme et Etty Hillesum parle de ses prières faites de prosternation et de soumission à Dieu. Ces gestes quotidiens de communion avec l’Être suprême ressemblent à s’y méprendre à la prière que fait le musulman cinq fois par jour. Ainsi, la piété d’Etty Hillesum fait penser à celle de la mystique musulmane Rabia Al Adaouiya. De la spiritualité, l’échange débouche ensuite sur la politique. La jeune Marocaine de la photographie parle de la démocratie qui est devenue une aspiration populaire dans le monde arabo-musulman et croit savoir qu’avec des femmes comme la Yéminite Tawakkul qui a été co-lauréate du prix Nobel de la paix en 2011, la perspective d’un horizon clément est envisageable. Ce dialogue d’outre-tombe entre Karima Berger et Etty Hillesum est un travail d’une grande richesse historique car il traverse les époques en pointant du doigt les failles de l’âme humaine et les dérives qui naissent de la puissance et du désir de domination. L’écriture très agréable et le lyrisme de Karima Berger donnent à ce texte une force poétique qui captive les lecteurs les plus exigeants. Les Attentives est une amorce de dialogue qui permet aux religions monothéistes et aux gens du livre de voir ce qui les rapproche plus que ce qui les différencie. Slimane Aït Sidhoum *Karima Berger, «Les Attentives», Ed. Albin Michel, Paris, mars 2014. Un brin de menthe à l’oreille est son deuxième roman après Loin de la source publié en 2010. Depuis le débarquement des Américains à Alger en 1942 jusqu’aux balbutiements de la guerre de Libération nationale, nous suivons les péripéties du petit Dahmane qui habite Rue Porte-Neuve (Casbah). A travers ses yeux d’enfant puis d’adolescent, le personnage principal de ce roman fait découvrir aux lecteurs une belle page d’histoire des Algérois en général et des habitants de La Casbah en particulier. Jeux d’enfance, clubs sportifs, icônes du chaâbi, vie politique, us et coutumes… Une véritable saga couvrant une période de 12 ans avec de précieux repères historiques, géographiques et culturels. L’auteur a vu le jour à La Casbah d’Alger en 1937. Diplômé de Sciences Po Alger en 1973, il a travaillé comme journaliste à l’APS et à Algérie-Actualité. Editions Apic (Alger), 2014 - 427 p - 800 DA. La fontaine de Sidi-Hassan De Ahmed Benzelikha Le débarquement des troupes françaises sur la plage de Sidi Fredj est imminent. Pendant ce temps, la vie suit son cours au cœur de La Casbah. Le Dey Ahmed a sollicité le célèbre peintre espagnol Delbrezecque afin de lui peindre son portait devant la fontaine de SidiHassan. Mais bien des choses se trament dans la cité. L’infâme Si Amar, riche commerçant dénué de scrupules, a des vues sur la belle Hasna, déjà fiancée à Mourad. ad Il promet de la couvrir d’or et de diamants si elle accepte de l’épouser. Da Mohand, père de la jeune fille, homme de principes refuse catégoriquement le vil marchandage. Il le payera de sa vie… Journaliste, économiste, écrivain et spécialiste en communication, Ahmed Benzelikha est né à Constantine en 1967. Il est également chroniqueur de presse et a publié une compilation de ses chroniques dans «L’air du temps». Casbah Editions (Alger) - 2014 - 157 p – 500 DA Anthologie humoristique… De Abderrahmane Lounès Cette Anthologie humoristique des fourberies de Djeha nous restitue cette figure emblématique des contes populaires avec ses facéties, ses tirades et sa naïveté légendaires. Une belle compilation regroupant une soixantaine d’historiettes : Djeha médecin, Djeha et la polygamie, Djeha et la famine, Djeha savant… Le personnage se décline à travers un florilège de petites histoires drôles. L’anthologie est répartie en rimoine trois volets : patrimoine berbère, patrimoine populaire en arabe dialectal et les Farces de Djeha adaptées par les écrivains. Dans cette dernière partie, de nombreux textes d’auteurs algériens et étrangers nous racontent de délicieuses histoires sur l’inénarrable Djeha. Abderrahmane Lounès est né en 1952 à La Casbah d’Alger. A son actif, plusieurs recueils de poésie et des ouvrages originaux comme Tout va bien… Hélas !… Dar El Othmania (Alger) – 2014 - 112 p - 350 DA. Zohra Timlit - Arts- & Lettres - 12014 - 18 El WatanEl- Watan Arts & Lettres Samedi 17 mai À L'ÉCRAN DÉCÈS MALIK BENDJELLOUL - CINÉASTE ALGÉRO-SUÉDOIS Un brillant météore ien étrange est parfois la vie, bien triste aussi. On ne peut que ressentir de l’émotion, doublée de perplexité, à l’annonce du décès de Malik Bendjelloul à l’âge de 36 ans, au moment où sa réputation avait pris une dimension internationale, au point que la nouvelle a parcouru les allées du Festival de Cannes. Il y a eu, mardi dernier, ce communiqué de la police suédoise annonçant son décès sans en préciser la cause, avant que son frère aîné, Johar Bendjelloul, grand reporter à la télévision, n’annonce au journal Aftonbladet que Malik s’était suicidé. Il ajoutait : «La vie n’est pas toujours simple. Je ne sais pas quoi faire», exprimant avec une simplicité désarmante à la fois la complexité d’une telle situation et la douleur de la famille. Malik Bendjelloul est né en 1977 à Ystad, petite ville du sud de la Suède, d’un père algérien, originaire de Constantine et radiologue, et d’une mère suédoise, artiste et traductrice de bandes dessinées. Très tôt, ses dispositions à l’art l’amenèrent à interpréter des rôles d’enfant et d’adolescent. Mais sa véritable passion du cinéma penchait vers la réalisation. Il poursuit alors des études d’audiovisuel et, à leur issue, il réalise jusqu’en 2006 pour la télévision suédoise des documentaires sur la musique, autre passion qu’il cultivait. C’est d’ailleurs à la jonction de ces deux expressions qu’il trouvera la voie de son magnifique accomplissement artistique. Lors d’un voyage en Afrique du Sud, il apprend B Quel talent lui a-t-il fallu pour convaincre les producteurs ! FESTIVAL DE CANNES l’existence d’un musicien américain d’origine mexicaine, Sixto Diaz Rodriguez, né dans le Michigan et auteur-compositeur et interprète de rock et de folk. Il a connu le succès dans les seventies avant de sombrer dans l’oubli et de se retrouver ramené à la condition de son père émigré, exerçant des métiers manuels. Et cet artiste ignore alors qu’en Afrique du Sud sa réputation s’est non seulement maintenue mais a atteint des sommets. Sixto y est devenu un phénomène de société, accompagnant la montée de l’anti-apartheid chez les classes moyennes blanches. En 1998, deux Afrikaners mélomanes le retrouvent et lui organisent des concerts en Afrique du Sud. Malik Bendjelloul, séduit par l’histoire décide d’en faire un film documentaire. Ce sera Sugar Man (2012) qui obtient le seul Oscar jamais obtenu par un réalisateur algérien, celui du documentaire. Quel talent lui a-t-il fallu pour convaincre les producteurs de confier à un jeune inconnu un million de dollars ! Quel talent aussi pour réaliser une œuvre étonnante, émouvante, instructive en gagnant d’abord la confiance de son sujet puis les votes de l’Award Academy ! Lors de la remise de l’Oscar, Malik avait invité Sixto à partager ce moment, mais le musicien n’avait pas voulu faire de l’ombre au jeune réalisateur. Lui fera-t-il une chanson désormais ? En tout cas, en Algérie, où il venait parfois séjourner dans sa famille, où son film a été montré au Festival du film engagé (2013), son aura marquera, même tardivement, les esprits. Adieu, Malik, brillant météore de l’art et de la vie. A. Ferhani PHOTOS : D. R. Le seul cinéaste algérien oscarisé s’est retiré de l’existence... Au nom de la rédaction d’El Watan comme à celui des Algériens, nos condoléances aux siens. ENTRÉE EN MATIÈRE SUR LA CROISETTE Les grandes oubliettes Fleuve d’images et masses d’argent, le même spectacle se rejoue… DE CANNES, AZZEDINE MABROUKI Malgré le chaos qui secoue le monde, à Cannes aucun écho es vingt cinéastes qui se retrouvent au cœur de ce fleuve d’images dans l’espoir de glaner la Palme d’Or, il y a les plus notoires qui coiffent tout et prennent déjà une bonne longueur d’avance : Jean Luc Godard, Ken Loach, les frères Dardenne, Nuri Bilge Ceylan, Tommy Lee Jones. Le «Tiers Monde» a aussi cette année voix au chapitre, exceptionnellement, avec l’espoir que Tombouctou, le chagrin des oiseaux, d’Abderrahmane Sissako, figurera dans le palmarès. Malgré le chaos qui secoue l’ordre actuel du monde en Ukraine, au Nigeria, en Somalie ou en Syrie, à Cannes, pendant dix jours, aucun écho de ces tumultes ne parviendra. Les drames planétaires n’intéressent pas le tapis rouge. Les rapports de force sont portés à l’écran de manière plutôt pacifique. Si le Japon et la Chine se querellent pour des Îles Vierges, leurs films sont au coude à coude au marché, éclipsant tout antagonisme. Si l’Amérique et l’Europe s’offrent une crise avec la Russie — un remake de la guerre froide — à propos de l'Ukraine, ils n’ont aucun mal à Cannes à montrer et écouler leurs productions et, parfois, leurs propres coproductions. En réalité, l’argent est le véritable enjeu. C’est ce qu’essayent de cacher la montée des marches, la ruée ahurissante des photographes et le crépitement de leurs flashes. Un jour Godard s’est fâché avec eux : «Vous prenez des milliers de photos et quand je regarde les magazines, c’est toujours D la même où je me vois.» Une certaine jubilation était perceptible dans le Bunker à la veille de l’ouverture officielle. Les journalistes attendaient la projection de Grace de Monaco, le film d’Olivier Dahan. Mais on ne le verra que mercredi. Jubilation à cause de la présence de Nicole Kidman dans le rôle principal. Mais le bruit a couru que la famille princière de Monaco refuse carrément d’assister à la projection, jugeant le scénario comme un tas de ragots et de cabotinages. Le fait est que Grace Kelly a peut-être passé sa vie à Monaco avec le regret d’avoir abandonné sa brillante carrière à Hollywood. En travaillant avec l’astu- cieux Hitchcock et dans des œuvres qu’on ne jettera pas aux oubliettes, comme Rear Window (Fenêtre sur cour). Pas d’oubliettes justement dans le programme classique à la salle Buñuel. Cette année, on a refait Paris-Texas de Wim Wenders et Il était une fois en Amérique de Sergio Leone. Un jour, ce dernier s’est rendu à l’UCLA, l’université de Californie-Los Angeles. Il est entré dans un cours et a vu les étudiants analyser ses films, scène par scène, plan par plan. Il n’en revenait pas. C’est pourtant de cette université que sont sortis les grands cinéastes américains : Spielberg, Lucas, Milius... A. M. El Watan - Samedi 17 mai 2014 - 19 C U LT U R E CENTRE DE LOISIRS SCIENTIFIQUES À ALGER Exposition collective sur la récupération et le recyclage P our cette troisième édition, une vingtaine d’artistes professionnels sont venus exposer leurs dernières œuvres aux côtés de jeunes talents. En effet, la plupart des artistes exposants sont des professeurs d’éducation artistique dans deux lycées de la capitale. Ils ont voulu impliquer quelques-uns de leurs élèves dans l’activité du recyclage et de la récupération. Le résultat est tout simplement époustouflant. Preuve en est, cette cinquantaine d’œuvres réalisées par une vingtaine d’artistes. Ces derniers tirent leur inspiration d’objets trouvés pour en faire des œuvres d’art. Les artistes ont détourné des matières de leur fonction première pour en faire des objets très esthétiques. L’artiste a ce pouvoir de donner une seconde vie aux objets de l’univers environnemental. L’un des organisateurs et participant à cette exposition, Guermoud Madjid, estime que cette manifestation n’a pas pour prétention de faire changer les choses, mais plutôt de faire prendre conscience de l’importance du recyclage. «Nous sommes, dit-il, tous touchés par la mondialisation. L’Algérie est en pleine modernité. C’est un pays qui est confronté au quotidien à la pollution. Nous, artistes, nous devons sensibiliser l’opinion publique à travers cette présente exposition de peinture organisée dans ce lieu adéquat.» Cet artiste et plasticien présente des œuvres métalliques en élévation et en superposition. Il explique qu’il a toujours travaillé en profondeur. C’est un adepte du retour aux sources, mais en faisant un chemin inverse. Les priorités du présent sont à même de mieux comprendre le passé. «J’aime travailler en trois dimensions, où j’intègre des signes et des symboles. En fait, j’aime tourner autour de l’œuvre», ajoute-t-il. Professeur de dessin au lycée Cheikh Bouamama (ex-Descartes) à Alger, Si Larib Saliha présente des objets stylisés de couleur bronze. Elle aime utiliser plusieurs matières improbables comme, entre autres, le cuivre, des cuillères à café, du plâtre, de la dalle de sol, des ficelles et des moules à gâteau pour donner naissance à des créations sorties d’un rêve. Un vélo, une lampe et ce genre de compositions s’admirent avec beaucoup de curiosité et de perpléxité surtout. D’une voix douce, elle explique que ses créations sont des extériorations de son for intérieur. «J’aime bien la promenade et la cuisine». Si larbi Saliha tente depuis quelques années déjà à initier ses élèves à l’art du recyclage et de la récupération. Certains d’entre eux, malgré leur jeune âge, ont exposé de belles œuvres, notamment Aïssaoui Belhadj, âgé de 15 ans, qui a présenté une belle veilleuse réalisée à partir d’un moule à gâteau. PHOTO : D. R. ● L’art du recyclage et de la récupération se donne à voir jusqu’au 22 de mois, au Centre de loisirs scientifiques à Alger. Œuvre de l’artiste et plasticien Madjid Guermoud Kacha Roschdi, 14 ans, quant à lui, s’est servi de chutes d’anciennes tables cassées de son lycée pour en faire une veilleuse. En classe de seconde, Selma Boulkouène présente une grande lampe réalisée avec des gobelets en plastique blanc et une lampe à faible intensité. Cette jeune fille de seize ans, qui aspire à une carrière artistique, est consciente que l’art de la récupération et du recyclage sont importants. «Il ne faut pas tout jeter, car tout est utile. Il faut prendre conscience de l’importance du recyclage», déclare-t-elle. Badreddine Bendidi est professeur d’éducation artistique au lycée Ibn Khaldoun de Miramar, à Alger. La gestuelle corporelle occupe une place de choix. Ses créations sont donc faites à partir d’objets recyclés, tels que des bouteilles en plastique, des lampes, des câbles électriques et des ballons. Il en a fait des corps filiformes dépourvus de tête. Des bouchons sont mis à la place de la tête. On retrouve également un immense chat, un poisson grandeur nature, un martien paré d’antennes et de lampes. Pour ce passionné de peinture et de recyclage, le corps humain a une forme géométrique, pour lequel les bouteilles en plastique s’y prêtent à merveille. «La plupart des objets peuvent être réutilisés pour être valorisés et ainsi créer des œuvres avec une histoire», conclut-il. Nacima Chabani TÉLÉVISION 19:55 Divertissement LES ENFANTS DE LA TÉLÉ Pour revisiter les archives des émissions télévisées, l’animateur reçoit Eddy Mitchell et Fred Testot qui jouent «Un singe en hiver» au Théâtre de Paris ainsi que Sylvie Testud et Alice Taglioni, à l’affiche le 4 juin du film «Sous les jupes des filles» d’Audrey Dana. 19:35 Culture info 19:45 Divertissement 19:45 Film LES ANNÉES BONHEUR MONGEVILLE Dans cette émission où règne la bonne humeur, l’animateur entouré de Fabien Lecœuvre et d’Evelyne Leclerc, propose un voyage dans le temps. C’est l’occasion pour certains artistes d’interpréter leurs tubes et pour d’autres - plus rares, de se faire connaître d’un public qui n’était pas forcément né en ce temps-là. Avec notamment Daniela Mercury… Mongeville assiste à la mort de son ancien collègue, le juge Delvaux, victime d’un attentat à la voitire piégée. Axelle Ferrano lui apprend qu’Arnaud Huchet, un homme que lui et Delvaux ont condamné douze ans auparavant pour le meurtre de sa femme, est sorti de prison. L’ex-détenu chercherait-il à se venger des deux juges d’instruction ? 19:45 Série TV 19:50 Série TV ECHAPPÉES BELLES DA VINCI’S DEMONS FEMMES DE LOI La globe-trotteuse Sacha Bollet voyage au gré du Gulf Stream, l’un des courants océaniques les plus puissants de la planète, à la rencontre des pêcheurs, scientifiques ou marins qui vivent, travaillent et se déplacent avec ce tourbillon géant. Une aventure terrestre et maritime qui mène la réalisatrice de l’Irlande aux Açores… Après l’assassinat du duc de Milan, les Médicis cherchent à apaiser les esprits de la population de Florence. Ils demandent à Léonard de Vinci de créer une colombe mécanique pour le carnaval de Pâques. Alors qu’il travaille sur le projet, le jeune inventeur s’éprend de Lucrezia Donati, la maîtresse de Lorenzo de’Medici. Patron de l’auberge du «Chêne vert», Fabien Duroc a été abattu lors d’une balade en forêt. L’enquête s’oriente rapidement vers la société du «Grand Bois», qui organisait une battue aux sangliers, et plus particulièrement vers son président, Jacques Ranval, un notable local. Elisabeth Brochène connaît bien les problèmes liés aux comportements … 19:55 Football CHAMPIONNAT DE FRANCE LIGUE 1 19:45 Culture info 19:50 Série TV DE L’ORIENT À L’OCCIDENT HAWAII 5-0 La dernière journée s’annonce décisive dans le bas du classement où Roy Contout et les Sochaliens disputent une finale pour le maintien à domicile face à Evian. Pendant ce temps, Lorient accueille Lille, pratiquement assuré de conserver sa place sa troisième place qualificative pour… Apparu en Arabie au VIIe siècle après la révélation du prophète Mahomet, l’Islam s’est rapidement étendu jusqu’à constituer un empire plus vaste encore que celui des Romains. Ainsi, de la Perse à l’Afrique du Nord, puis de La Mecque à Damas, de Jérusalem au Caire et enfin de Fez à Cordoue, la conquête arabe s’affirme de manière tolérante. Un couple et le capitaine d’un bateau ont été trouvés morts par balle au large de la côte. Le triple meurtre s’est produit alors qu’un objet en feu non identifié venait de tomber dans l’océan. L’analyse balistique et de précieuses informations fournies par Jerry Ortega laissent penser que l’attaque pourrait être l’œuvre d’une organisation… 19:55 Série TV 19:50 Dessins animés 19:55 Document NEW YORK, SECTION CRIMINELLE Eames et Goren enquêtent sur l’assassinat d’un riche trafiquant d’armes et de sa maîtresse. Cette dernière portait autour du cou un foulard appartenant à l’épouse d’un cheikh. Or, le couple, qui naviguait sur la mer Rouge, a été tué peu de temps auparavant. Alors que les enquêteurs tentent de découvrir le lien entre… LES SIMPSON Homer se réjouit d’aller à la fête de la bière. Hélas, il découvre que Marge l’a trompé et a emmené toute la famille à une foire agricole, où l’alcool est prohibé. En voulant quitter cet endroit, Homer entraîne sa famille dans un labyrinthe taillé dans du maïs. Lisa parvient à guider l’essentiel de sa famille vers la sortie en utilisant une méthode mathématique, mais Homer reste… CHRONIQUES CRIMINELLES Affaire Jean-Pierre Treiber : un double meurtre bien mystérieux. Accusé d’avoir tué Géraldine Giraud et Katia Lherbier, l’ancien garde-chasse, qui a toujours clamé son innocence, se pend dans sa cellule de Fleury-Mérogis en février 2010. La cougar et le légionnaire. Le 5 avril 1997, au petit matin, Alfred Cavanna… El Watan - Samedi 17 mai 2014 - 20 I D É E S - D É B AT S CRÉDITS AUX ENTREPRISES Les banques demeurent insuffisamment impliquées Par M’hamed Abaci Financier et auteur L es crises de croissance, d’investissement productif, de création de la richesse et de l’emploi ont rendu assez obscures les stratégies de nos gouvernements et continuent à susciter bien des inquiétudes pour maintenir l’ordre économique avec un climat social et environnemental particulièrement très difficile dont souffre le pays depuis deux décennies, et devraient attirer notre attention sur l’importance du crédit à l’économie des entreprises. En effet, le rôle de la banque en tant qu’acteur actif d’intermédiation financière n’est pas fondamentalement d’accumuler les capitaux monétaires aux dépens d’une économie de production, de technologie et d’une gestion active du taux de change et des crédits plus avantageux dans les circuits des marchés, entre autres, faire leur entrée en Bourse ou prendre des participations dans le capital social des IDE (Investissements directs étrangers) pour mieux s’adapter à la nouvelle dynamique d’évolution mondiale, marquée par un mouvement international d’harmonisation et de normalisation dans la globalisation des systèmes et mécanismes de l’économie de marché, sur lesquels la finance internationale repose aujourd’hui en bon pouvoir économique. Là est toute la question des capacités de management de nos banques et de la nécessaire amélioration de notre législation bancaire et financière qui doit conduire à préparer notre transition à l’économie de marché et l’adhésion de l’Algérie à l’OMC. Nous ne saurions les condamner, car elles demeurent liées à l’environnement des règlementations bancaires et financières du pays, restant instables et surchargées tantôt de droit public, tantôt de droit privé et que l’acte de gestion est toujours pénal, et le risque-gestion est toujours lié au crédit et aux conditions de marché, que cela soit partiellement ou totalement dans le cadre d’une économie concurrentielle de marché. Ainsi, la question de la politique de l’argent à travers le système bancaire en Algérie est sérieusement posée pour améliorer l’activité économique et les conditions pratiques de l’activité bancaire qui ne sont pas encore en parfaite harmonie avec l’environnement et le contexte international. Cette question est une nécessité absolue pour construire une relation économique et financière fondée sur un nouveau mécanisme économique, celui de la financiarisation de l’économie permettant d’accéder à d’autres marchés et d’agir efficacement sur le marché, en réponse à des besoins économiques réalisés par l’entreprise. Il reste que le secteur bancaire algérien est pour l’heure absent à ce niveau-là et peu efficace dans l’accompagnement des entreprises en matière d’incitation à investir et à augmenter la croissance, qui est un acte de développement économique en réponse à des besoins de crédits, malgré les résultats encourageants, notamment une hausse de 30% en 2013 par rapport à 2012, grâce aux orientations du Premier ministre. Pour rappel, la structure actuelle de ce secteur se caractérise par la prédominance de six banques publiques, dont l’actionnaire unique est l’Etat, et 90% environ des crédits relèvent aujourd’hui d’un simple acte de finance publique et sans promotion de produits bancaires sur le marché financier ou boursier. De l’autre, nos banques commerciales sont plus dépendantes d’un système financier étatique plutôt que de celui du marché, notamment sans vision économique qui prône un modèle de gestion du capital bancaire ou du business comme étant un facteur dynamique et structurant du développement de l’économie des entreprises, dont l’entreprise industrielle est l’accélérateur et l’effet multiplicateur d’actifs générateur de richesses et de valeur ajoutée. A ce sujet, nos banques, il faut le rappeler, sont désormais régies par la commercialité selon le droit privé pour s’ouvrir à l’économie de marché qui se fonde sur la négociation et le contrat ayant pour assise juridique le droit commercial. On espère à cet effet que nos banques deviennent actionnaires dans les entreprises, en investissant dans les actifs financiers, en finançant des projets de recherche et des plans de restructuration… En effet, les entreprises de production fonctionnent au ralenti en raison justement d’une série de contraintes qui empêchent la bonne utilisation des capacités installées en termes de production, dont l’allongement des délais dans l’octroi des crédits ou dans l’exécution des opérations bancaires, la faible qualité du service, le Credoc comme seul et unique mode de paiement sur le commerce extérieur, les lourdeurs des procédures qui détournent les clients particuliers des banques, découragent les investisseurs et pénalisent les entreprises en manque à gagner en matière de capacités installées, de croissance, d’emplois supplémentaires, de pouvoir d’achat et de développement. Parfois, plusieurs d’entre elles se trouvent bloquées à cause de besoins en matières premières et fournitures, le taux de capacités installé en production tourne entre 45% et 55% et une production de 5% du PIB. Tout cela a fait qu’aujourd’hui 70% environ de nos entreprises ne sollicitent plus de crédits bancaires et, par conséquent, se financent sur fonds propres avec, comme mode de paiement, le cash (chkara) dont 45% environ de la masse monétaire circulent dans les circuits de l’informel, et nous constatons enfin une faible bancarisation, notamment l’utilisation du chèque qui est très faiblement répandue, une monnaie fortement dévaluée, une Bourse des valeurs qui est à l’état statique et squelettique. Professionnellement parlant, la banque fait le commerce de l’argent, mais en l’adaptant aux progrès de l’économie orientée vers l’entreprise. A titre de comparaison, la distribution des crédits au sein des pays du Maghreb est évaluée entre 15 et 20% du PIB, alors que pour le Maroc ce taux représente 70% et pour la Tunisie 80%. C’est qu’effectivement les crédits bancaires n’ont pas connu une accélération particulière avec l’évolution de l’économie, à savoir l’objectif de création de 100 000 entreprises/an qui n’a pu être réalisé qu’à moitié devant la gravité de l’expansion du commerce de l’importation, lorsque l’on sait que près de 70% de nos revenus provenant de la rente pétrolière en devises fortes financent les importations via les banques, aux dépens de l’encouragement de l’exportation et de l’investissement dans l’économie productive pour la substitution aux importations. Plus généralement, le crédit bancaire n’a pas évolué en puissance pour développer une économie privée qui est considérée comme un agent économique incontournable, qui intéresse directement l’activité économique et commerciale. Dans ce contexte, nos banques demeurent insuffisamment implantées, impliquées dans le marché financier, efficaces et modernes avec un réseau de bureaucratie pesante dans l’exercice des règles stratégiques du marché, cause de déséquilibres et de contraintes entre la banque et l’entreprise, dans la mesure où actuellement 45% environ de la masse monétaire circule dans l’informel, l’épargne privée, qui s’évalue à moins de 30%, restant insuffisante, les modes de relation de nos banques avec la clientèle sont administratifs et la capacité d’initiative est insuffisante beaucoup plus au niveau local, alors que nous sommes dans une économie de marché. Sur cette question, il paraît à notre sens plus judicieux d’accroître leur contribution à travers une politique de crédit industriel qui permettrait une croissance harmonieuse de l’économie algérienne et qui aura pour ambition de mettre en œuvre une révolution industrielle, sachant que nos banques disposent de surliquidités accumulées suite à leur recapitalisation par l’Etat, qui s’évaluent à près de 40 milliards de dollars, qui s’avèrent abondants, ce qui peut affaiblir la rentabilité et augmenter les coûts des ressources et, par conséquent, l’inflation monétaire. Ceci dit, nos banques ne présentent pas de risques financiers a priori pour investir dans des opérations telles que prendre des participations financières dans les entreprises possédant un bon potentiel industriel, voire la fondation d’une banque d’affaires mixte banques publiques/ banques privées dédiées au développement industriel. Un enjeu stratégique pour la crédibilité et l’ouverture internationale pour la mise en place du marché financier en Algérie en conformité avec les pratiques internationales mixées aux normes européennes/anglo-saxonnes qui consacrent un vrai statut d’autonomie de gestion universelle de nos banques. Mais il faudra LES CRÉDITS BANCAIRES N’ONT PAS CONNU UNE ACCÉLÉRATION PARTICULIÈRE AVEC L’ÉVOLUTION DE L’ÉCONOMIE, À SAVOIR L’OBJECTIF DE CRÉATION DE 100 000 ENTREPRISES/ AN. clarifier la responsabilité des organes sociaux (conseil d’administration, assemblée générale des actionnaires) en matière civile et pénale, dont sa source, le droit commercial pour plus d’efficience, d’efficacité et de concurrence entre les banques devient un enjeu majeur dans la réhabilitation et l’évolution du management de nos banques dans leur vrai rôle d’acteurs actifs d’intermédiation financière, dans la perspective d’aboutir à une saine concurrence inter-banques. Il y a bien l’urgence d’une grande et meilleure mobilisation des crédits dans le cadre de la lutte contre la récession, voire pour servir une politique anti-inflationniste et sociale en matière de pouvoir d’achat qui est sérieusement posée aujourd’hui, voire de garantir les entreprises des crédits par signature auprès de leurs relations commerciales avec leurs fournisseurs ou contractants, selon une approche managériale, prêter plus et mieux afin que nos banques deviennent compétitives et par conséquent se rapprocher du monde économique d’aujourd’hui, car l’évolution vers une économie d’endettement interne n’est point une fatalité, n’a rien de contraire à la logique de l’économie pour le développement des entreprises. Puisque, d’une part, le crédit est considéré comme l’âme de l’économie et joue un rôle stratégique en tant que puissant levier pour le développement économique et social et, d’autre part, le crédit constitue principalement la contrepartie de la masse monétaire. D’autant que la banque crée la monnaie par le biais du crédit, et l’entreprise est la structure de base de la vie socio-économique qui crée en contrepartie la richesse, l’emploi et le progrès qui sont dans l’économie liés étroitement par le profit, le risque de gestion et de responsabilité juridique qui fait que le processus d’action du gouvernement doit se poursuivre en mettant en œuvre une nouvelle révolution économique et financière. En effet, après cinquante ans d’indépendance, la structure de l’économie algérienne reste fortement dominée par les personnes physiques qui représentent 90% (commerce et services). Ce qui peut inquiéter l’équilibre de l’économie algérienne entre l’offre et la demande (consommation) présent et futur du pays. C’est ainsi que l’apport du crédit s’avère crucial eu égard aux surliquidités accumulées au niveau de nos banques, qui prendra une position prioritaire pour l’économie d’entreprise, voire pour les ménages. Car le crédit bancaire à la consommation n’a rien de contraire au concept de l’économie, mais néanmoins il doit tirer l’offre vers le haut pour une vie économique dynamique et compétitive au niveau local. L’octroi d’un crédit ne doit pas se faire à n’importe quelles conditions, mais à sa juste valeur économique, notamment sur un business-plan fondé sur des hypothèses de marché et dans la limite de 70% du total des investissements à réaliser et par lequel une banque commerciale met, pour une durée déterminée, des fonds rémunérés au moyen de taux d’intérêt et de commissions à la disposition d’une entreprise morale ou d’une personne physique pour son développement économique futur, c’est-à-dire qu’il faudra faire que le crédit se transforme nécessairement dans l’acte d’investir, l’acte de produire, l’acte d’innover, l’acte de financer des programmes de recherches scientifiques, des plans de restructuration… En règle générale, un crédit à l’économie peut prendre deux formes selon le cas : crédit exploitation (court terme) ou crédit d’investissement (moyen et long termes) et doit reposer sur des bases bancables dont la solvabilité, actif net positif et, enfin le niveau du cashflow en rapport avec le crédit, à savoir justifier d’une structure financière bilancielle équilibrée, un stock de créances confirmé, disposer de garanties physiques, et enfin d’un business-plan et des capacités managériales et de la crédibilité des dirigeants surtout. Il apparaît ici à faire tout un travail professionnel pour prêter mieux. Cela concerne, entre autres, la capacité d’étude technico-économique, l’analyse et l’appréciation des crédits à l’économie en fonction de business-plans et plans d’activité, sachant que les banques sont astreintes à respecter les ratios d’encadrement de gestion interne. Ce travail est lié à la vision stratégique que l’on aurait sur l’entreprise en matière d’intelligence économique, d’ingénierie financière, de négociation et de contrat de financement. En somme, il devenait plus impérieux que jamais d’adapter les banques et les entreprises au droit des sociétés (codes du commerce et civil) au progrès de l’économie et les réalités d’aujourd’hui, afin de sortir du schéma classique actuel pour passer aux rouages nouveaux fondés sur la spécialisation, selon la forme juridique de groupe ou de holding financier (société-mère et ses filiales). En vue de développer et de professionnaliser les activités bancaires pour une meilleure diversification des instruments du marché financier et aller vers plus de transparence dans la gestion pour passer dans les meilleures conditions aux mécanismes de la financiarisation de l’économie face aux nouvelles évolutions mondiales. Enfin, il nous semble que là aussi il faut que nos banques sachent d’abord ce qu’est une entreprise avec laquelle elles auront des relations et que les entreprises sachent de leur côté ce qu’est une banque. M. A. El Watan - Samedi 17 mai 2014 - 21 I D É E S - D É B AT S HOMMAGE IL Y A 10 ANS DISPARAISSAIT MAHFOUD BENNOUNE DE L’INTELLECTUEL MAQUISARD À L’ANTHROPOLOGUE ENGAGÉ Par Mustapha Belfodil Mahfoud Bennoune entre-temps par l’armée coloniale. LE PÉRIPLE D’UN UNIVERSITAIRE ATYPIQUE A la signature des Accords d’Evian le 18 mars 1962, Mahfoud Bennoune est nommé membre de la commission mixte du cessez-le-feu installée à Boumerdès (ex-Rocher noir). Il est chargé des relations avec le groupe FLN siégeant dans l’Exécutif provisoire. Opposé au «putsch» de l’EMG contre le GPRA, il est reversé dans le «civil». Il s’allie avec Boudiaf qui fonde le PRS, le Parti de la révolution socialiste. La situation qui prévaut suite à la crise de l’été 62 et le triomphe du «groupe d’Oujda» le pousse à l’exil à partir de 1963. Mafhoud Bennoune décide, alors, de se consacrer à une carrière universitaire. Il poursuit des études en sciences sociales, d’abord à Paris où il obtient un DES en histoire à la Sorbonne. En 1967, il entame un cycle d’études supérieures aux Etats-Unis où il est admis à la Wayne State University. En 1976, il soutient une thèse de doctorat en anthropologie à l’université de Michigan. Sa thèse portait sur «L’impact du colonialisme et de l’émigration sur la paysannerie algérienne». Le professeur Bennoune enseigne dans cette même université de 1970 à 1977, année où il rentre en Algérie. Il enseigne ensuite à l’Institut de sociologie de l’université d’Alger. En 1979, il est nommé directeur de l’Institut des techniques de planification et d’économie appliquée, poste dont il démissionne en 1981. En 1992, il est PHOTOS : D. R. I l y a 10 ans, jour pour jour, disparaissait Mahfoud Bennoune à l’âge de 68 ans. L’Algérie perdait en ce 17 mai 2004 l’un de ses intellectuels majeurs. Un chercheur boulimique, doublé d’un fervent militant de la liberté. Mahfoud Bennoune, c’est à la fois un ancien officier de l’ALN, un opposant farouche lorsque, à l’été 1962, il s’engagea aux côtés de Boudiaf pour dénoncer le coup de force de l’état-major contre le GPRA, et un anthropologue passionné de l’Algérie dont les travaux sur la paysannerie, sur le système industriel sous Boumediène, sur la condition féminine et le «néopatriarcat», ou encore ses recherches en anthropologie politique feront date. C’était un véritable «intellectuel public», selon la formule du politologue britannique Hugh Roberts, un peu à la manière dont Mohamed Dib aimait à se définir durant la période coloniale en se déclarant «écrivain public», c’est-à-dire un intellectuel «sous contrat» avec son peuple. Selon des éléments biographiques que sa fille Karima a eu l’amabilité de nous fournir, Mahfoud Bennoune est né le 9 avril 1936 à ElAkbia, petit village du Nord Constantinois situé entre Mila et El-Milia, village auquel il consacrera d’ailleurs tout un livre sous le titre : El Akbia, un siècle d’histoire algérienne (OPU, 1986). Le jeune Mahfoud grandit dans une famille nationaliste proche du PPA-MTLD et foncièrement engagée dans le combat indépendantiste. Il s’installe rapidement à Alger où il fait l’essentiel de sa scolarité, tout en militant au sein du MTLD. En 1955, il rejoint les maquis de l’ALN dans le Nord Constantinois. Il est aussitôt adoubé par les chefs de la Wilaya II. Zighoud Youcef et Lakhdar Bentobal le chargent de missions politiques. Il est désigné comme officier de liaison entre la Wilaya II et le CCE, un statut qui lui permettra d’être régulièrement en contact avec Abane Ramdane. A ce titre, il s’impliquera activement dans la préparation du Congrès de la Soummam. Arrêté lors d’une mission à Alger, il est fait prisonnier de guerre pendant plus de quatre ans. Son père, Si Lakhdar, ainsi que deux de ses frères, Ali et Amar, seront froidement exécutés nommé membre du Conseil consultatif national. Chercheur insatiable et prolifique, Mahfoud Bennoune est l’auteur d’un nombre important d’ouvrages, d’études et d’articles spécialisés. Parmi ses livres, L’an 2000 du TiersMonde : développement ou régression (OPU, 1985), La construction de l’Algérie contemporaine. 1830-1987 (Cambrige University Press, 1988), Le hasard et l’histoire. Entretiens avec Bélaïd Abdesselam (coécrit avec Ali El Kenz, ENAG, 1990). Esquisse d’une anthropologie de l’Algérie politique (Marinoor, 1998), Les Algériennes victimes d’une société néopatriarcale (Marinoor, 1999), Education, culture et développement (ENAG/Marinoor 2000). Deux jours après sa disparition, l’université de Michigan a institué un prix «Mahfoud Bennoune» décerné aux meilleurs chercheurs en sciences sociales qui consacrent leur thèse aux problématiques du Maghreb. Dans un hommage publié par la revue Insaniyat peu après sa mort, Hugh Roberts, disséquant le précieux patrimoine scientifique légué par Mahfoud Bennoune, dira de lui : «De sa thèse sur l’émigration des montagnards originaires de la société disloquée du Nord-Est algérien, ses articles sur la paysannerie algérienne et notamment son étude de son village natal, son essai sur le devenir du Tiers-Monde (…) tous les travaux de Mahfoud Bennoune (…) ont porté le sceau de l’engagement politique aussi bien que scientifique, celui d’un ‘‘intellectuel public’’ qui mettait inlassablement son énergie au service de l’intérêt général tel qu’il le concevait plutôt qu’au service d’une théorie abstraite quelconque, et encore moins de sa carrière et de son intérêt personnel.» «HUMANISTE, ANTI-IMPÉRIALISTE ET FÉMINISTE» Sollicitée pour nous livrer un témoignage sur son père, Karima Bennoune, aujourd’hui professeur de droit international à l’université de Californie, nous gratifie de trois feuillets aussi précis qu’émouvants. «C’est difficile de résumer la vie d’une personne comme Mahfoud Bennoune», écrit-elle. «Il a toujours été un intellectuel engagé. Ce qui était important pour lui, c’était d’utiliser le savoir dans le projet de construire et d’améliorer sa société». «Il était humaniste avant tout, antiraciste, anti-impérialiste, et à partir d’un certain âge il est devenu également féministe», poursuit-elle. Karima ne manque pas de souligner le tempérament jovial de son père, même devant les pires épreuves : «Ce que je n’oublierai pas, c’est que même avec tout ce qu’il a vécu pendant la guerre de libération et les années 90 — la torture, la terreur, l’emprisonnement, les menaces, les assassinats de ses proches et de ses amis —, il trouvait la force de rire et de sourire comme personne d’autre, avec enthousiasme et chaleur.» Karima n’a qu’un seul regret : le fait que les ouvrages de son père ne soient plus disponibles. «Actuellement, je mène une recherche sur les intellectuels algériens des années 90’ et j’ai trouvé que nous sommes en train de perdre leur œuvre, ce qui est une deuxième tragédie (…). Ce projet m’a fait comprendre que si on veut vraiment rendre hommage à Si Mahfoud, il faut republier ses livres qui sont presque introuvables dans les librairies d’Alger aujourd’hui», plaide-t-elle. Dans la foulée, elle annonce le lancement d’un site dédié à la sauvegarde, justement, de l’œuvre de son père. «Je viens juste de lancer un projet de récolte de ses écrits sur un site, www.mahfoudbennoune.com, pour que les gens puissent accéder librement à ses écrits, et je continuerai ce travail jusqu’au 9 avril 2016, ce qui aurait été son 80e anniversaire», confie-t-elle. Et d’ajouter : «Mon père est mort suite à une longue maladie il y a exactement 10 ans. Mais chaque fois que je reviens en Algérie, il me semble que je le retrouve toujours, surtout parmi celles et ceux qui continuent à lutter pour une Algérie vraiment démocratique, où il n’y a ni autocratie ni obscurantisme, où les droits du peuple qu’il aimait sont respectés. A mon avis, ce sont ces luttes démocratiques qui portent aujourd’hui l’esprit et l’espoir de Mahfoud Bennoune.» L’anthropologue baroudeur peut reposer en paix : sa fille est la digne continuatrice de son œuvre. «Il était content quand je suis devenue une Professeure Bennoune comme lui. Mais pour moi, ‘‘Professeur Bennoune’’ ne peutêtre que Si Mahfoud. J’étais et je suis très très fière d’être sa fille, et quelque part son étudiante aussi.» Au vu de la qualité de son travail, comme en témoigne son livre magistral Votre fatwa ne s’applique pas ici, qui comporte un gros travail de mémoire sur les victimes de la décennie noire, on ne peut que constater avec bonheur la persistance de la flamme résistante de Si Mahfoud. Au risque de la contredire, la pupille de ses yeux a tout d’une Professeure Bennoune ! M. B. L’HUMOUR EST-IL FORCÉMENT DÉPLACÉ ? Par Abdelhamid Benzerarh On ne peut rire de tout. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut rire de rien. «L’humour consiste à renverser l’adversité en faisant de l’esprit avec ce qui est sans esprit». Bertrand Vergely DE L’HUMEUR À L’HUMOUR A une députée travailliste qui, un jour, s’écria devant tout le Parlement anglais médusé : «Monsieur le Premier Ministre, vous êtes tellement odieux que si j’étais votre femme je mettrais du poison dans votre thé», Winston Churchill (1874-1965) répondit du tac au tac : «Eh bien, moi madame, si j’étais votre mari, je boirais ce thé !» Churchill aurait pu se fâcher. Au lieu d’avoir de l’humeur, il a eu de l’humour, mettant ainsi en application ce que Thomas Carlyle (1795-1881) disait à propos de l’humour, à savoir qu’il consiste non pas à rire des choses, comme l’ironie, mais à rire avec les choses. L’humour est une manière de retourner la violence dont on est l’objet en ne ripostant pas à la violence par la violence mais par le langage. Et ce, en prenant le parti d’un adversaire ou d’une situation contre soi-même. Une critique acerbe nous est adressée. Immédiatement on se met avec celui qui critique, en lui indiquant des façons de critiquer davantage. Du coup, celui qui pensait avoir affaire à un adversaire se trouve désarmé. Son agressivité n’a plus lieu d’être puisqu’en face de lui il n’y a rien pour lui donner une raison d’exister et de s’entretenir. «Vous voulez me critiquer ? Je vais vous aider en vous montrant deux ou trois choses qui vous ont échappé.» Voilà ce que dit l’humour. Le critique agressif a trouvé son maître, sans qu’il y ait pour autant blessure et vaincu. L’humour en cela est miraculeux. Et ce, pour trois raisons. DE L’HUMOUR À LA GRÂCE L’humour, en effet, est un signe qui a le don de rétablir l’ordre réel des choses. Nous pensons souvent que la réalité réside dans la nature et la violence plus que dans l’esprit et ce que l’on appelle la surnature, qui dépasse la nature. En fait, c’est le contraire qui est vrai. C’est l’esprit qui est réel et la nature, avec sa violence qui est seconde. Refoulé par la nature, l’esprit qui est en chacun de nous et qui ne demande qu’à jaillir est ramené à la surface chaque fois que surgit l’humour. On avait perdu tout esprit. Par son esprit, l’humoriste nous redonne l’esprit que nous avions perdu. D’où le fait que l’humour nous élève toujours en nous traitant avec esprit comme citoyens de la cité de l’esprit. L’humour serait-il possible si l’esprit n’avait pas de réalité ? Non. Et c’est en cela qu’il est miraculeux. Avec lui, c’est toujours une part de ciel qui s’ouvre et un rayon de soleil qui vient illuminer la terre où nous avons le nez collé. Kierkegaard (1813-1855), le grand penseur danois, a conféré à l’humour une vertu théologique, en considérant qu’il est proprement surnaturel que l’homme puisse rire de lui-même. Comment ne pas lui donner raison ? Si nous ne pressentions pas intimement que notre royaume est celui de l’esprit et que nous n’en avons pas d’autre, nous ne trouverions sans doute pas la force de rire de nous. Ainsi l’humour, qui n’est pas le ricane- ment sur tout par dérision méchante et finalement par désespoir, nous ouvre les portes du ciel intérieur que chacun possède sans le savoir, jusqu’à ce qu’un merveilleux rire bondissant audessus de l’adversité des hommes ou des situations vienne le réveiller. RETOUR À L’ENVOYEUR Winston Churchill n’aimait pas Bernard Shaw. Lorsque celui-ci lui envoya deux places de théâtre pour la générale d’une pièce, il lui répondit par retour du courrier : «Maître, je ne peux pas me rendre ce soir-là à votre aimable invitation, mais envoyezmoi deux autres places pour une seconde représentation s’il y a une.» A quoi Bernard Shaw répondit en envoyant deux places par retour de courrier : «Monsieur le Premier Ministre, voici deux places, comme vous me l’avez demandé, une pour vous et une pour l’un de vos amis, s’il vous en reste un.» A. B. El Watan - Samedi 17 mai 2014 - 24 JEUX - DÉTENTE HORIZONTALEMENT : 1.Pourtour d’un espace plan 2.Drogue. Passée de mode. Période 3.Neptunium. Embaucherait 4.Peu fidèle en amour. Ecouler 5.Pronom vague. Disque solaire. Mettais. En plus 6.Chemin de halage. Fromage. Lettre grecque 7.Salut à César. Altier. Appelle de loin 8.Règle. Chambres. Faucon 9.De même. Facteur sanguin. C'est-à-dire. Onéreux 10.Délaissées. Placera judicieusement 11.Points opposés. Saint de la Manche. Feuilletés de nouveau 12.Non dit. Bas de gamme. Soulageât 13.Fin. Son eau est désinfectante. Note d'espoir 14.Obtenu. Processus de développement de quelque chose. A rendre 15.Carré de campagne. Un chouïa. Fiables. VERTICALEMENT : 1.Avis invitant à se présenter. Moment donné 2.Point décisif au judo. Dégradé 3.Rigolé. Article. Fleuve froid. Déchet organique 4.Poison. Vêtement. Actionné 5.Lettre grecque. Marque le mépris. Senteur de mer 6.Démonstratif. Cercueil. Divinité 7.Matière de rideau. Recommander avec insistance. Amusement 8.Grande cuillère. Ville de France 9.Amour bestial. Pronom. Tellement. Dresser 10.Hissa. Dépassés 11.Vers marins. Lieux pour fous 12.Icidedans. Etendues d'eau. Non ignoré 13.C'est idem. Ils transgressent la loi divine 14.Foyers lumineux. Métro parisien. Epaule 15.Premier impair. Allongerait. Vieilles manies. Quinze sur 15 1 2 3 4 5 6 7 8 9 N° 3816 Mots Croisés 1 1 N°3816 Par M. IRATNI 10 11 12 13 14 15 2 3 4 5 6 7 8 9 10 I 2 II 3 III 4 IV V 5 VI 6 VII 7 VIII 8 IX X 9 HORIZONTALEMENT 10 I- Ecrit sans talent. II- Amour excessif. III- Porcheries - Fils du soleil. IV- Coupe sèche - Ile grecque - Avant nous. V- Qui fait preuve de soumission. VI- Note Préposition - Interjection. VII- Breuvage divin - Se traite à la ferme. VIII- Point de saignée - Conifère. IX- Floué - Arbre à latex toxique - Dans. V- Problème circulatoire -Ville de Roumanie. 11 12 13 14 VERTICALEMENT 15 SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENT : HORIZONTALEMENT : 1.MOMENTANEMENT 2.OBERER. AMENUISE 3.NEVEU. CI. CELA 4. DIE. TRANCHE. RAS 5.ORNER. REVA. MEME 6.TREPAS. NEO. UR 7. IDEE. OB. SCORES 8.SE. IRRITEE. ARES 9.IRAN. ENA. TASSEE 10. OMIT. SERVEUSE 11.NASAL. SIESTE. AR 12.IOS. ER. OSSUE 13. POTENCE. SEM. EST 14.AS. NG. CREONS. SE 15.SERT. GUE. NERVIS. VERTICALEMENT : 1.MONDOVISION. PAS 2.OBEIR. DERMATOSE 3.MEVENTE. AIS 4.ERE. EREINTAIENT 5.NEUTRE. LONG 6.TR. PORES. SC 7.CARABINES. ECU 8.NAINES. TARIE. RE 9.EM. CV. SE. VERSE 10.MECHANCETES. EON 11.ENEE. EO. AUTOMNE 12.NUL. MORASSES. SR 13.TIARE. ERSE. SE 14.AMUSEE. AUSSI 15.PENSER. SECRETES. 1- Bizarres. 2- Consacrée - Note. 3- Voie carrossable Zone chère à Freud. 4- Oseille - L’être non recommandé. 5- Havre du désert - Dévidoir à cocons. 6- Note - Se mouiller. 7- Bigarras - Lettre grecque. 8- Fibre textile Rapport de cercle. 9- Lipides phosphorés complexes. 10Risques - C’est nickel. SOLUTION N° 3815 HORIZONTALEMENT Sudoku N° 115 7 REGLE DU JEU 1 Une grille est composée de plusieurs carrés. Chaque carré contient tous les chiffres de 1 à 9. Chaque ligne comme chaque colonne contient aussi tous les chiffres de 1 à 9. Certains chiffres vous sont donnés, à vous de trouver les autres. Pour cela, procédez par déduction et élimination. 8 5 3 2 2 4 Solution 4 5 2 Sudoku précédent 5 6 8 3 6 1 4 5 2 7 1 1 9 2 3 sudation adipeux 2 7 9 8 6 1 3 5 4 1 6 4 3 7 5 9 8 2 5 3 8 2 9 4 1 7 6 9 1 6 7 3 8 2 4 5 7 8 3 4 5 2 6 9 1 4 2 5 9 1 6 8 3 7 3 9 1 6 4 7 5 2 8 cri de charretier officier dans la marine 6 4 2 5 8 9 7 1 3 8 5 7 1 2 3 4 6 9 I- PALANQUINS. II- INITIATEUR. III- FA - ROSE. IV- OLLE - IRISE. V- MOU - ADIRE. VI- EGER ANA. VII- TU - AG - ENTE. VIII- REPRESSION. IX- OE - EUE. X- SOUSSIGNES. VERTICALEMENT 1- PIFOMETRES. 2- ANALOGUE. 3- LI - LUE POU. 4. ATRE - RARES. 5- NIO - GE. 6- QASIDA SPI. 7- UTERINES. 8- IE - IRANIEN. 9- NURSE TOUE. 10- SR - GENES. Fléchés Express cabines d’électeur éclat vif du regard vagabond d’avoir colle bien à Alma cours élémentaire exciter légèrement N° 3816 rat palmiste 5 8 enjôlée Tout Codé N° 3816 Définition du mot encadré En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre. 6 7 1 2 3 3 4 4 6 7 10 11 2 5 12 8 2 11 11 4 13 8 15 5 4 11 15 4 14 12 16 8 15 11 2 17 4 3 4 4 4 7 6 7 6 5 4 2 11 ce qu’il y a de meilleur item Fixer, installer dans un lieu, une position. 5 étoffe unie 5 G 6 2 8 5 8 10 2 6 2 7 7 4 9 3 6 14 4 8 5 5 7 9 6 2 1 9 7 2 5 7 13 4 9 9 précède Lanka renversait d’admiration œuf de certaines algues personnel groupe modeste richesse briser demeures 4 rongeur 18 4 X 5 3 19 2 19 5 7 15 19 4 6 5 15 2 9 4 6 6 4 10 17 2 9 12 4 9 11 2 9 1 8 9 5 15 5 3 4 7 3 6 2 14 4 3 15 3 4 beau parleur symbole baie de Honshu copulative trophées d’Indien peine né portion vante les mérites de mis en branle génitrice SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT : CUITE - MATHIEU AMALRIC SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT : HERITIERS / FUTILITE / PLIERAS / ANUS / EOR / AGES / INNÉ / REEL / SET / BAS / AUTRE / MISEES / LI / AD / IU / OB / SENSE / ANON / ER / SA / STASE VERTICALEMENT : DEFLAGRATIONS / RUINEES / BOA / MITEUSE / MA / TIRS / LAIDS / FILA / US / EST / EISENSTEIN / ART / ONEREUSES / SECRETES / ERE. lignes de feuilles Jeux proposés par gym C Magazine El Watan - Samedi 17 mai 2014 - 25 L’ÉPOQUE Le chef de sûreté de wilaya de Tipasa n’a pas dérogé à la règle depuis son installation à la tête de cette institution. Jeudi dernier, au siège de la sûreté de wilaya, les représentants locaux de la presse écrite et leurs homologues de la radio locale ont été invités à une cérémonie conviviale par le représentant de la DGSN, à Tipasa. La manifestation s’est ouverte par une minute de silence à la mémoire des victimes du devoir, suivie d’une intervention relative au rôle des médias dans le développement social et économique du pays. Quelques correspondants sont intervenus pour exprimer leur opinion sur la relation entre la police et la presse. Les autorités civiles et militaires de la wilaya de Tipasa étaient présentes lors de cette cérémonie, organisée à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la liberté de la presse, qui coïncide avec le 3 mai. Conférences sur les réseaux sociaux consacrées au tourisme A l’occasion de la tenue du 15e Salon international du tourisme et des voyages, une série de conférences seront programmées, demain, à la Safex, aux Pins maritimes, sur l’utilisation des réseaux sociaux et des TIC dans la promotion touristique. Parmi les intervenants, figurent Alain Jean, expert auprès du programme Diveco, Fadhila Brahimi, géostratège en image et communication d’influence dans le digital en France et au Maghreb et Haloune Hocine, directeur d’études et de la normalisation au MPTIC. Etre sur le Net n’est plus un choix, c’est une nécessité. Il ne suffit pas d’avoir un «www.com» pour dire avoir un site. Les médias sociaux aident à accroître la présence globale sur le Web et permettent, par ailleurs, de créer et d’entretenir des relations durables avec les clients. Mais attention à l’effet de mode ! 18 ambulances médicalisées pour Aïn Témouchent Pas moins de dix-huit ambulances médicalisées ont été affectées dernièrement à la wilaya d’Aïn Témouchent, selon le directeur de la Protection civile. Ces importants moyens roulants, dotés de l’ensemble des équipements d’intervention, seront mis à contribution au cours de la saison estivale 2014 pour aider les agents dans leurs efforts à porter assistance aux blessés et victimes de noyades notamment, a indiqué le lieutenant-colonel Kamel Bengouitène. Ainsi, la commune de Beni Saf a été renforcée avec deux nouvelles ambulances pour faire face à la forte affluence des estivants, au nombre de deux millions en 2013. Celle de Bouzedjar a également été renforcée par une ambulance médicalisée, a encore signalé le directeur de la Protection civile, rappelant que la wilaya de Aïn Témouchent compte au total 11 unités d’intervention réparties entre les différentes daïras. Mme Zidani à la tête du Conseil scientifique du CHU de Sétif Professeure, médecin chef titulaire du service d’orthopédie du CHU de Sétif, Houria Zidani est la nouvelle présidente du Conseil scientifique de l’établissement. Ce conseil sera pour la première fois de son histoire présidé par une femme. Elue le jeudi 15 mai par 17 voix contre 13 pour le président sortant, le professeur Soualili qui briguait un 3e mandat, la dame de fer de l’hôpital de Aïn Fouara, respectée et appréciée aussi bien par ses pairs que par ses patients, a du pain sur la planche. Intègre, compétente et désintéressée, la nouvelle présidente, nous dit-on, aura pour mission prioritaire le règlement du problème de la chefferie des services de cardiologie et d’ORL. Tout comme l’ouverture de nouveaux services (maxillo-facial, endocrinologie, rhumatologie, dermatologie et autres) inexistants à l’hôpital de Sétif, et faisant face à une interminable valse de directeurs généraux et à une montagne de problèmes… Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse : Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 Allure affolante pour une visite ministérielle Réhabilitation programmée et inquiétudes justifiées ● Vieux de 2000 ans, ces vestiges restent miraculeusement bien conservés. T rois mille ans d’histoire, dont une grande partie encore enfouie et dans un état de conservation impressionnant, font de l’antique ville de Tiddis, située à 28 km au nord de Constantine, un livre et un musée à ciel ouvert qui n’a pas encore révélé tous ses secrets, mais dont la fragilité est cependant source de légitime inquiétude. Enfouie sous terre, protégée par la montagne sur laquelle elle a été bâtie, Tiddis, ou Castellum Tidditanorum, la cité chargée de la protection de Cirta sous l’occupation romaine a été en partie mise au jour par l’archéologue français André Berthier en 1972. Erigée en escaliers à flanc de montagne, ville de poterie, mosaïque et génie architectural, Tiddis a été épargnée par l’urbanisation moderne qui a englouti sa «grande sœur» enfouie sous l’actuelle ville de Constantine. L’antique cité, aujourd’hui sous tutelle de l’OGEBC (Office de gestion et d’exploitation des biens culturels), est protégée des intrus par une petite clôture ainsi que par une famille d’agriculteurs, dont des membres assurent la garde. Après plus de 2000 ans d’existence, les ruines de cette ville forte restent miraculeusement bien conservées, malgré la végétation sauvage qui les envahit, les glissements de terrains et les coulées de boue les jours de forte pluie. Les gardiens du site, qui n’a pas encore été complètement fouillé ni délimité, attestent avoir découvert, par hasard, des vestiges de quartiers entiers qu’ils ont laissés sous terre, «de peur qu’ils ne soient abîmés ou volés», en attendant l’intervention des spécialistes. Les sept hectares dévoilés, sur une superficie totale du site estimée à 40 ha, renferment toutes les propriétés d’une ville romaine de l’Antiquité : des temples dédiés aux divinités, un forum (le plus petit jamais construit), des voies dal- PHOTO : APS La presse locale à l’honneur El Watan - Le Quotidien Indépendant TIPASA SITE ANTIQUE DE TIDDIS À CONSTANTINE ON VOUS LE DIT lées, des quartiers d’artisans, des thermes et des réservoirs d’eau. Une étude pour la réhabilitation de ce site inscrit au programme des préparatifs de la manifestation «Constantine capitale de la culture arabe 2015» est «actuellement en cours de finalisation», affirme-ton à l’OGBC, qui prévoit d’élargir les limites du site et de déplacer en dehors du périmètre l’actuel parking des visiteurs et d’installer des infrastructures d’accueil. Au sommet de la montagne, que les gardiens souhaitent aménager, le relief naturel et la beauté des lieux reprennent leurs droits avec une vue plongeante sur Tiddis, depuis le sanctuaire du dieu carthaginois Baal-Hammon, sur le Rhummel et surtout sur une montagne qui devrait encore conserver dans ses entrailles les ruines du castellum de Caldis, autre fortification romaine. Spécialistes et archéologues sont exclus des fouilles, le Centre national de recherche archéologique (CNRA) est «seul habilité à effectuer des fouilles» sur des sites de ce genre, affirme son directeur, Farid Ighilariz, qui soutient ne pas avoir été sollicité pour collaborer à l’étude en cours sur le site de Tiddis, menée sous l’égide de l’OGBC. Selon les responsables du centre, une étude «préalable» et un «sondage» du terrain «devraient être effectuée avant tout aménagement de ce site». La «mise à l’écart» du CNRA, conjuguée aux délais courts des préparatifs, est un autre motif d’inquiétude pour les experts et universitaires qui craignent des interventions superficielles, au lieu et place de fouilles «méthodiques» et «scientifiques». Quelques archéologues de Constantine sont certes sollicités épisodiquement et «à titre consultatif» par les bureaux d’études chargés des projets pour fournir une estimation «toute théorique» sur la délimitation des terrains, «sans plus» : une situation «regrettable» aux yeux des universitaires constantinois qui sont arrivés à douter de l’utilité de former des «compétences locales». Plusieurs sites archéologiques puniques ou romains d’Algérie, mis au jour pendant la période coloniale française, nécessitent des opérations de fouilles complémentaires et surtout une mise à jour des inventaires, afin d’en protéger légalement les contenus, soulignent les mêmes experts. A ce sujet, le directeur du CNRA s’inquiète du sort réservé au tombeau de Massinissa, si les opérations de «sondage» et de «fouilles» ne devaient pas être menées «préalablement», insiste-t-il, aux travaux prévus par le Plan de réhabilitation de ce patrimoine historique qui remonte à plus de 2200 ans. AÏN TORKI, UNE COMMUNE ENCLAVÉE Déficit crucial en logements L a commune de Aïn Torki, relevant de la daïra de Hammam Righa, au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla, souffre de nombeux déficits. Située sur le flanc sud du mont du Zaccar, à 11 km de la ville de Miliana, l’ex-Marguerite est confrontée en outre à l’enclavement qui renforce davantage son isolement. Mais la première préoccupation est celle du logement, soutiennent des sources locales. Ainsi, des familles continuent à s’entasser dans des habitations vétustes datant de l’ère coloniale. Le problème se pose avec acuité pour les habitants résidant en zones agglomérées, indiquent des sources municipales. Pour rappel, cette commune déshéritée a bénéficié d’un seul quota de 60 logements sociaux en une décennie. Officiellement, on évoque un manque de terrains d’assiette, alors que l’aspect montagneux de la région fait que la com- Site web : http://www.elwatan.com E-mail : [email protected] PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax : 021 67 19 88. R.C : N° 02B18857 Alger. Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084 ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi mune dispose au contraire de zones constructibles suffisantes pour accueillir des projets en ce sens, a affirmé un élu local. Quelque 1000 demandes de logements sont actuellement déposées au niveau des services compétents, un véritable casse-tête pour les autorités locales constamment harcelées par les administrés. Intervenant récemment sur les ondes de la radio locale, le maire lancera un véritable SOS en direction du wali. Ce dernier est sollicité pour l’octroi d’un nouveau quota de ce type de logements au profit de cette commune. Les autres problèmes dont souffre la population de Aïn Torki sont le chômage, l’absence d’infrastructures pour les jeunes, une couverture sanitaire insuffisante, pour ne citer que ces exemples. En somme, Aïn Torki nécessite un intérêt particulier de la part des pouvoirs publics pour son désenclavement. Aziza L. Yahia, Hydra. Tél : 021 56 32 77 - Tél/Fax : 021 56 10 75 Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest. Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est : Société de distribution El Khabar. Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran) Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66 Youcef Yousfi, ministre de l’Energie, a effectué, jeudi dernier, une visite de travail dans la wilaya de Tipasa, qui s’est enchaînée ensuite par une seconde visite de travail dans la wilaya de Blida, avant de se rendre à un rendez-vous de travail important prévu dans la capitale. Koléa, Hadjret Ennous, Cherchell, Tipasa ont été les étapes de son itinéraire dans cette wilaya côtière. Mais c’est l’allure affolante imposée par le protocole qui a effrayé certains automobilistes. Le compteur véhicule affichait 160 km/h le long de l’axe routier reliant Douaouda-Marine à Oued-Bellah (Cherchell). Certains conducteurs ont eu du mal à supporter la vitesse. Les risques d’accident de circulation étaient véritablement réels lors de cette visite de travail de ce membre du gouvernement. Quelques occupants de certains véhicules ont subi quelques légers malaises. La visite de M. Yousfi s’est achevée sans dégâts dans la wilaya de Tipasa par un copieux déjeuner «au poisson», avant que le membre du gouvernement ne reprenne la route vers la wilaya limitrophe, Blida. Ouf ! L’emploi du temps de M. Yousfi a été respecté. M’hamed H. Une fusée russe s’écrase après son lancement Une fusée russe «Proton-M» transportant un satellite Express-AM4R de pointe s’est écrasée hors du territoire kazakh, vendredi, peu après son lancement, ont rapporté les médias russes. Le lanceur a rencontré un problème de moteur 540 secondes après avoir décollé du cosmodrome de Baïkonour (Kazakhstan) à 01h42 heure locale (21h42 GMT, jeudi), a indiqué l’Agence spatiale fédérale russe, citée par l’agence de presse Itar-Tass. L’incident pourrait s’être produit pendant la deuxième ou la troisième étape du lancement, selon l’agence de presse Interfax. La chaîne de télévision «Russia Today» a annoncé que jusqu’à présent aucune victime ou dommage au sol imputable au crash n’avait été signalé. Les autorités ont commencé à enquêter sur les causes de cet échec et ont fait savoir que tous les lancements de fusées Proton-M seraient suspendus jusqu’à ce que l’origine du crash soit découverte. Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet d’aucune réclamation. Reproduction interdite de tous articles sauf accord de la rédaction. El Watan - Samedi 17 mai 2014 - 26 SPORTS LIGUE DES CHAMPIONS (1re JOURNÉE) EST (TUNISIE) – ESS, CE SOIR À 20 H À TUNIS CHAMPIONNATS D’ALGÉRIE DE JUDO C ’est aujourd’hui à partir de 9h qu’auront lieu les championnats d’Algérie seniors «par équipes» messieurs et dames. Ils se dérouleront à la salle omnisports de Birtouta dans la wilaya d’Alger. Le «par équipes seniors» représente la plus importante compétition nationale du judo algérien après l’épreuve des «individuels» de la même catégorie d’âge. L’enjeu est grand dans cette joute qui regroupera toutes les équipes championnes des régions avec en plus les podiums de la dernière édition. Les équipes en lice tenteront de décrocher le billet qualificatif aux championnats arabes des clubs champions prévus la fin de l’année en cours. Les championnats arabes des clubs concerneront aussi les dames. Chez les messieurs, deux équipes seront favorites pour le sacre. Il s’agit de l’équipe de la sûreté nationale (ASSN), championne d’Algérie de l’édition passée et le GS Pétroliers. En dames, elles seront trois équipes en mesure de faire le jeu. Elles ont comme noms et dans l’ordre, le GS Petroliers, le DS Baba Hacene mais aussi l’ASSN qui vient de se renforcer cette année avec un apport de choix de judokates rompues. Les finales de ces championnats sont programmées à partir de 16h. S. M. S. 6e SEMI MARATHON DE KABYLIE Une forte participation H uit cent seize athlètes venus de 17 wilayas dont 106 femmes ont pris part à la 6e édition du semi marathon de la Kabylie qu’organise annuellement l’Association des amis de la course à Pieds (ADCP) de la wilaya de Tizi Ouzou. Une compétition placer sous l’hommage au regretté Bachir Belkacem vice président de la ligue d’athlétisme de Tizi-Ouzou, mort à la veille du challenge Cherdioui alors qu’il s’affairait à préparer le parcours sur le site de Fréha au mois de janvier dernier. Une sixième édition dominée chez les hommes par l’équipe nationale militaire qui a placé trois coureurs sur le podium chez les hommes et par celle de la protection civile d’Alger chez les femmes qui ont raflé les 5 premières places au général. Avec la participation de l’EN militaire cette sixième édition atteste si besoin est que le marathon de Tizi-Ouzou parfaitement organisé est désormais une compétition de référence dans le calendrier de notre élite. Mohamed Rachid L’aigle noir à rude épreuve A près sa défaite à El Eulma et la polémique autour de la date du déroulement du match de championnat ESS – USMH, pour le compte de la 29e journée, le onze sétifien s’est déplacé à Tunis avec un moral affecté afin de débuter aujourd’hui, la phase des poules de la ligue des champions africaine en donnant la réplique à l’ES Tunis, un habitué de la compétition. Les camarades de Khediaria, qui abordent leur 3e match en une semaine, auront probablement du mal à tenir le coup physiquement. Intervenant en fin d’exercice, cet important rendez-vous s’annonce difficile pour les sétifiens, qui seront une nouvelle fois amoindris de plusieurs éléments. Suspendu, Zerara n’a pas fait le déplacement. Pour des raisons techniques, la recrue du mercato hivernal, Tiaiba est contraint de faire de même. Par ailleurs, Madouni et Benchadi, qui se trouvent apparemment sur la liste des libérables, ne sont qualifiés. Benabderahmane et Djahnit sont incertains pour blessure, alors que Gourmi, «démissionnaire» depuis un moment, et qui aurait conclu avec le MCA, ne débutera pas la partie. Cette situation complique la tâche du staff technique, lequel, en visionnant le match ES T - CS Sfax, a une idée sur les forces et faiblesses des «Sang et Or». A cet effet, le staff compte renforcer l’entrejeu. L’arrière gauche, Lagraa, avancera d’un cran pour épauler Ferahi et Karaoui. Ogbi, qui revient fort, ces derniers temps, en fera les frais. Ménagé lors de la dernière rencontre de championnat, Mellouli formera, avec Demmou, la charnière centrale. Celle-ci devra, à l’instar du gardien Khedairia et des latéraux Ziti et Boukria, cravacher dur pour contrer les hommes du hollandais Ruud Krol. Ce dernier, Un déplacement périlleux attends l’ESS ce soir, face au champion de Tunisie qui vient de s’adjuger un autre titre de champion de Tunisie, deux journées avant la fin de l’exercice, a, en prévision de cette empoignade, ménagé bon de cadres. En somme, la confrontation de ce soir ne sera pas une partie de plaisir pour les setifiens qui bénéficieront de l’apport de centaines de fans qui ont tenu à faire le déplacement. Kamel Beniaiche LA VIE DES CLUBS - L 1 ■ JSK : LE DUO D’ATTAQUE DU MOC ■ MOB : LES BÉJAOUIS VISENT Le duo d’attaque du MO Constantine (Division nationale amateur-est) pourrait se reconstituer à la JSK. En effet, après avoir fait signer pour trois saisons, Brahim Si-Ammer, le meneur de jeu des «Bleu et Blanc» de l’antique Cirta, les dirigeants de la JSK sont sur le point de lui adjoindre son complice de l’attaque Mociste, Imad Brahimia. Alors que la venue de ce dernier devait être annoncée officiellement jeudi dernier, les dirigeants se sont accordés finalement un délai de réflexion même si le joueur les intéresse au plus haut degré. Comme c’est le cas aussi pour Harrouche, du RCArbaa, qui s’engagera certainement avec la formation kabyle après la fin du championnat. Toutefois, la direction n’a pas encore annoncé quel joueur devra quitter les rangs de la JSK, surtout en attaque avec Ebossé, Zaabia, le Mauritanien Bessam et éventuellement Imad Brahmia. M. R. Les «Crabes» tenteront de se mettre définitivement à l’abri en revenant avec les trois points à l’occasion de ce déplacement à Bordj. D’autant plus que les poulains du coach Amrani auront à faire face à une équipe du CABBA déjà relégué en ligue 2. L’effectif sera amoindri par les services de Betrouni et Bahri pour de diverses raisons. La direction du club a décidé de motiver les joueurs par le versement d’un salaire. L. H. RECONSTITUÉ ■ CSC : CASIMIRO FUTUR ENTRAÎNEUR La formation du Chabab de Constantine est sur le point de s’adjuger les services d’un nouvel entraîneur, en remplacement du Français Bernard Simondi, qui ne devrait pas être reconduit. En effet, le président Bentoubal est sur la piste du coach portugais Alfredo Casimiro. Ce dernier sera à la ville des ponts le 24 mai prochain pour négocier avec la direction du CSC. Sur un autre registre, la formation clubiste attaquera son match de ce soir face au MCA avec un esprit de vacance, il ne faut pas trop s’attendre des capés de Simondi qui joue sans envie ni âme. A. H. ■ CABBA : BAROUD D’HONNEUR Ce samedi, ce sera la dernière prestation des Bordjiens à domicile en L1 pour cette saison 20132014. L’équipe va être composée de jeunes qui ont prouvé leurs capacités à faire mieux que les titulaires qui ont joué tout au long de la saison. Avec Souiche (gardien), Mebarkia, Mansour, Bendahmane, Benhemine en défense, Djerrar, Mosrati, Bouflih et Benai au milieu, Hamimid et Bouguerra en attaque, le groupe compte tous faire pour l’emporter face au MOB. Y. B. LA VICTOIRE ■ JSMB : RETOUR DE NIATI Les «Vert et Rouge» aborderont l’avant dernière journée du championnat avec la réception du champion d’Algérie, l’USMA, dans un match qui ne sera pas d’une grande importance pour les deux équipes dans la mesure où les béjaouis ont déjà perdu pratiquement toutes leurs chances de se maintenir. Le coach Hamouche compte aligner quelques jeunes pour leur permettre de gagner de la compétition. L’effectif sera renforcé par le retour de milieu de terrain Niati après avoir purgé quatre matches de suspension, au moment où trois joueurs seront absents à savoir Zafour, Challali et Meddahi pour cause de blessures. L. H. ■ MCO : PLUSIEURS ABSENCES Bien que son équipe soit officiellement maintenue en Ligue 1, l’entraîneur Omar Belatoui table sur un résultat probant du côté du stade 2 Août 55 face à une équipe du CRB qui a pratiquement elle aussi assuré sa survie parmi l’élite. Le groupe sera amoindrit par l’absence de plusieurs éléments clés, à l’image de Dagoulou qui est rentré chez lui, Nessakh pour mariage, ainsi que les Bouterbiat et Aoued, encore blessés ou Saïdi, retenu chez les militaires. Le coach a du faire appel à plusieurs espoirs, comme Ezzemani et le jeune Belatoui, pour compléter les 18. A. M. ■ JSS : SANS SES TITULAIRES Les «Sudistes» se sont déplacés à Tizi Ouzou pour affronter, cet après midi, la JSK, avec un effectif très réduit. En effet, le buteur attitré, le béninois Aoudou Mohamed, est rentré chez lui pour prendre part à un match amical que disputera l’équipe nationale de son pays. Les défenseurs Bagayoko et Terbah sont blessés et Belkheir est suspendu. Quatre joueurs cadres qu’il est difficile de remplacer. A. B. ■ CRBAF : INCORPORER LES JEUNES Le championnat est déjà terminé pour le petit poucet de ligue 1, le CRBAF qui jouera en ligue 2 la saison prochaine. C’est l’actuel entraîneur Abbas qui drivera les «Tortues» lors du prochain exercice sur décision de la direction de Bakouche. Enfin, les coéquipiers de Khairi joueront un match de formalité ce soir face au RCA à Larbaâ. Une joute durant laquelle Abbas incorpora plusieurs jeunes après le départ de plusieurs cadres. A. H. ESS - USMH, mardi 20 mai Finalement, la LFP a décidé de décaler au mardi 20 mai, le match de championnat ESS - USMH, comptant pour la 29e journée. Initialement devait se jouer aujourd’hui, 17 mai, alors que le club doit disputer, à Tunis, un match de Ligue africaine des champions. Si la rencontre face à l’USMH était maintenue pour le 17, l’ESS allait diviser son groupe en deux. Cela au moment où les règlements de la CAF protègent les clubs participant à une compétition continentale d’un tel cas de figure. A. A. Programme des rencontres Ligue 1 (29e J) Aujourd’hui (17h) ASO - MCEE MCA - CSC (huis-clos) CRB - MCO JSK - JSS RCA - CRBAF CABBA - MOB JSMB -USMA ESS - USMH (Reporté) Classement : Pts J 1. USMA 64 28 2. ESS 52 28 3. JSK 50 28 4. MCEE 45 28 5. USMH 44 28 6. MCA 42 28 7. RCA 40 28 - . CSC 40 28 - . JSS 40 28 10. ASO 37 28 11. MCO 33 28 12. CRB 31 28 13. MOB 30 28 14. JSMB 25 28 15. CABBA 21 28 16.CRBAF 20 28 PHOTO : D. R. Birtouta, pôle d’attraction El Watan - Samedi 17 mai 2014 - 27 SPORTS 30e ET DERNIÈRE JOURNÉE DU CHAMPIONNAT PROFESSIONNEL DE LIGUE 2 Le NAHD accompagne l’USMBA et l’ASMO ● NAHD 2– OM 1 WAT : Hadji, Aguid, Messaoudi, Rebai, Kada Benyacine, Sidhoum (Meftahi 84’), Belarbi (Yalaoui 74’), Abdellaoui, Touil (Chaouti 66’), Zerguine, Tebbal Entr. : Yadel-Kheris USC : Garah, Djebbar, Khiat, Aïb, Boumidi M. (Boulaiouidat 57’), Demene, Boumidi H., Fekas, Bourahla, Naamoun (Bouaziz 87’), Youcef-Khodja Entr. : Hadj Mansour Dans un stade plein à craquer, les Sang et Or ont fêté dignement, hier, leur retour parmi l’élite. Contraint de vaincre pour décrocher le troisième billet de l’accession, les choses ont très bien commencé pour le NAHD qui réussit à ouvrir la marque dès le coup d’envoi de la partie. Un but signé Allali Gonflé à bloc par cette ouverture du score express, le NAHD double la mise quelques minutes Hemani et ses coéquipiers ont fêté le retour du NAHD parmi l’élite plus tard par de Hafid (9’). Assommés, les visiteurs réagiront très timidement. A la reprise, les Olympiens reviendront avec plus de détermination et réduisent le score (57’), sur une tête d’Aoures. Les Médéens tenteront le tout pour le tout à la quête d’une égalisation, mais sans succès, au grand bonheur des Sang et Or qui retrouvent officiellement l’élite, en décrochant le dernier ticket, et accompagnent ainsi l’USMBA et le l’ASMO en Ligue 1. Youcef T. ÉLIMINATOIRES CAN-2015 C’est parti ! C’est ce week-end que débuteront officiellement les éliminatoires pour la 30e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN-2015), qu’abritera le Maroc entre le 17 janvier et le 8 février 2015, avec l’entame du deuxième et avant-dernier tour préliminaire, qui verra 28 sélections se disputer les sept dernières places pour prendre part au dernier tour éliminatoire, qui se jouera en mini-championnat entre les mois de septembre et d’octobre prochains. Un 2e tour préliminaire, qui débutera donc aujourd’hui avec le déroulement des matchs aller de ce premier tour, avec plusieurs rencontres programmées durant ce week-end, dont deux intéressent plus particulièrement l’Algérie, à savoir Malawi-Tchad et Sao Tomé-et-Principe-Bénin. Ce sont les vainqueurs de ces deux rencontres qui s’affronteront lors du 3e et dernier tour préliminaire et auxquels se joindront les Verts dans le groupe B, en compagnie du Mali et de l’Ethiopie, pour la phase éliminatoire des groupes. T. A. S. RUSSIE Capello réduit sa liste à 25 noms Le sélectionneur de la Russie, Fabio Capello, a réduit, hier, de 30 à 25 joueurs sa pré-sélection pour le Mondial au Brésil (12 juin-13 juillet). Les défenseurs Alexander Anyukov et Alexei Berezutsky, les milieux Yury Gazinsky et Vladimir Bystrov, ainsi que l’attaquant Artem Dzyuba, deviennent «réservistes». Le technicien italien a également appelé l’attaquant de Séville, Denis Cheryshev, vainqueur de l’Europa League avec l’équipe espagnole cette semaine, en lieu et place du buteur vétéran Pavel Pogrebnyak. La sélection finale des 23 joueurs russes sera communiquée le 2 juin, dix jours avant le coup d’envoi du tournoi mondial. AFP DÉCÈS La famille Merzouk du Phare (Baïnem - falaises) a l'immense douleur de faire part du décès de son fils à l’âge de 48 ans Merzouk Mohamed Lamine L'enterrement a eu lieu, hier, vendredi 16 mai au cimetière de Aïn Bénian. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." ● WAT 2 - USC 3 Le hat-trick de Youcef-Khodja Stade Akid Lotfi (Tlemcen) Arbitres : Houasnia, Hamou et Doulach Averts : Rebai, Touil (WAT) et Demene (USC) Buts : Tebbal 20’, Abdellaoui 31’ (WAT), Youcef Khodja 21’, 33’ et 83’ (USC) Une fois de plus, le Widad s’est fait ridiculiser par une omniprésente équipe de l’USC, très lucide et combative qui, au vu de la physionomie de la rencontre, mérite amplement cette victoire. Pourtant le WAT annonce la couleur par l’entremise de Tebbal qui, en pleine lancée, arrive à ouvrir le score d’un tir imparable (20’). Youcef-Khodja, très en verve, réplique à la minute près (21’). Abdellaoui redonne l’avantage à son équipe (31’) après un joli mouvement offensif. Dans cette course-poursuite Youcef-Khodja remet les pendules à l’heure (33’) avant qu’il ne rate un penalty (39’). Le même joueur triple la marque à la fin de la partie (83’). Une victoire qui n’a pas suffi à l’USC pour accéder en Ligue 1. A. Habchi ESPAGNE - 38e JOURNÉE A Le Barça a besoin d’un succès pour conserver son titre de champion de l’intensité et de la fraîcheur physique», a ajouté Miranda. Exactement la recette qui a permis à l’«Atléti» d’être invaincu face au Barça en cinq matches toutes compétitions confondues cette saison (1 succès, 4 nuls). BARÇA : UN TITRE POUR TOURNER LA PAGE ? La lettre d’adieu du gardien Victor Valdes mercredi, la cérémonie d’au-revoir organisée jeudi en l’honneur du capitaine Carles Puyol... Le Barça s’apprête à changer d’ère avec les départs, prévus de longue date, de ces deux cadres de l’équipe triomphante des dernières années. Les deux trentenaires comptent chacun six sacres en Liga depuis 2005 et un septième titre aujourd’hui représenterait une digne sortie pour eux. «Nous avons une excellente génération et nous disposons d’une opportunité historique», a souligné le meneur de jeu Xavi, qui brigue pour sa part un huitième titre de champion. Ce match doit surtout permettre au Barça de se racheter après une saison sombre, plombée par la finale de Coupe du roi perdue face au Real Madrid (2-1) et l’élimination contre l’ «Atléti» en quart de finale de C1. AFP JSM BÉJAÏA Amaouche au poste de manager général Alors que la JSM Béjaïa se dirige virtuellement vers la Ligue 2, les dirigeants ont déjà entamé les préparatifs de la nouvelle saison où ils comptent mettre le paquet pour réaliser l’objectif tracé. A cet effet, on croit savoir que l’ex-joueur de la JSK et de la JSMB, à savoir Hakim Amaouche, est fortement pressenti au poste de manager général pour lequel il aurait déjà négocié avec le président Boualem Tiab. L. Hama ◗ Ligue 2 (30e J) USMB - CAB MCS - ASMO NAHD - OM WAT - USC USMAn - USMMH ASK - ABS MSPB - ESM ABM - USMBA 0-1 2-0 2-1 2-3 4-1 2-3 1-0 0-1 Classement : 1. USMBA 2-.NAHD 3- ASMO 4-.USC 5-.O.M 6 .USMB 7 .WA 8. AB 9. MCS -- ASK --.CAB 12. USMMH 13. ABM 14. MSPB 15. USMAn 16. ESM J 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 Pts 55 53 52 51 50 47 44 39 37 37 37 36 35 33 28 9 Fodil Yaïssi, nouveau président du CA epuis l’avènement de la compagnie péD trolière nationale Sonatrach au MCA, chaque édition de la Coupe d’Algérie coûte Barça-Atlético, une «finale» pour la Liga u terme d’un Championnat d’Espagne échevelé, l’Atlético et le Barça se disputent le titre aujourd’hui au Camp Nou (17) pour la 38e et dernière journée, une «finale» qui peut soit lancer les Colchoneros vers un doublé Liga-C1, soit sauver la saison catalane. «Nous n’avons encore rien gagné», a prévenu au début du mois l’entraîneur madrilène Diego Simeone, dont l’équipe est leader de Liga depuis fin mars et qualifiée pour la finale de la Ligue des champions, prévue le 24 mai face au Real Madrid. En une semaine, l’Atlético peut donc s’offrir son premier titre de champion d’Espagne depuis 18 ans et le premier sacre en C1 de son histoire. Mais il peut tout aussi bien terminer son époustouflante saison les mains vides... Passés à un but du titre contre Malaga dimanche dernier (11), les Colchoneros doivent éviter de rater encore le coche aujourd’hui au Camp Nou, où un match nul leur suffit pour décrocher le 10e trophée de champion de leur histoire. «Barcelone est une immense équipe et nous allons essayer de l’emporter, en sachant que le nul nous conviendra aussi. Pour les battre, il nous faudra Résultats et classement MC ALGER PHOTO : DR Stade du 20 Août (Alger) Arbitres : Benouza, Omari et Bouhassoun Buts : Allali (1’) et Hafid (9’) NAHD. Aoures (57’) OM Averts : Hemani (NAHD). Benaissa, Moundji, Rahoui, Benchergui (OM) NAHD : Mokrani, Allali, Herida, Aliouane, Khellaf, Brinis, Guebli, Hafid, Boussaïd, Belakhdar, Hemani Entr. : Ifticene OM : Benmadour, Djabali, Moundji, Slimani, Benchergui, Makioui, Maaziz, Benaissa, Aoures, Naceri, Drifèle Entr. : Naghiz PHOTO : DR Les Sang et Or retrouvent l’élite sa place au président de son conseil d’administration. Jeudi, la direction de Sonatrach a décidé d’apporter des changements au niveau du staff dirigeant du club. Ainsi, Fodil Yaïssi a été nommé président du conseil d’administration (CA) par intérim, en remplacement de Boudjemaâ Boumella. Trois autres membres ont fait leur entrée au CA. Il s’agit de Hocine Amrouche, ancien président du CA, Mohamed Hassairi et Abdelkrim Raissi, qui ont remplacé Mohamed Demat et Farid Madani. Si dans l’entourage de Yaïssi, on affirme que ce dernier n’est pas chaud pour occuper ce poste définitivement, du côté du conseil d’administration, on préfère temporiser avant de se prononcer. Intervenant sur les ondes de la radio, Amrouche a indiqué qu’il faut laisser du temps à Yaïssi afin qu’il «s’adapte» avant de prendre une décision. Il est à rappeler que si Sonatrach est intervenu pour désigner un nouveau premier responsable du club, c’est pour mettre un terme à une polémique qui n’a que trop duré. En effet, au lendemain de la finale de la Coupe d’Algérie, un conflit a éclaté entre Boumella et Kaci Saïd, le manager général. La compagnie a décidé donc de se séparer de ces deux personnes. C’est presque à la même période de l’année dernière que Boumella avait remplacé l’ancien président Hocine Amrouche qui a quitté ses fonctions à la tête du CA du MCA suite au «scandale» provoqué par le club lorsque les joueurs avaient refusé d’accéder à la tribune officielle pour recevoir leurs médailles des mains du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lors de la finale de la compétition. Ils n’avaient pas admis leur défaite face à l’USMA. Fodil Yaïssi était déjà membre du conseil d’administration du MCA. En septembre 2013, il a été nommé président de la commission de discipline qui a pour mission prioritaire de préparer la prochaine saison. Abdelghani Aïchoun météo ALGER 16° 25° ORAN 16° 21° 11° CONSTANTINE 24° 18° OUARGLA 38° LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Samedi 17 mai 2014 COMMENTAIRE Quand le juge se déjuge Par Djaffar Tamani L Blatter estime que le Qatar a été une «erreur» L e président de la FIFA, Joseph Blatter, a reconnu que confier l'organisation du Mondial 2022 au Qatar, en été, avait été une «erreur», relançant une polémique qui ne cesse d'enfler sur les conditions de l'attribution de la compétition à l'émirat. M. Blatter a également pointé des pressions politiques de la France et de l'Allemagne pour favoriser le Qatar, lors du vote en décembre 2010. Des accusations qualif iées par Paris d’«allégations sans fondement». A huit ans du coup d'envoi, et à quelques semaines de l'ouverture du Mondial au Brésil, le débat tourne au vinaigre quant à l'organisation de la compétition la plus populaire du monde dans ce très riche pays du TUNISIE Golfe, où les températures atteignent, en été, entre 40°C et 50°C. «Oui, bien sûr», a lancé jeudi soir M. Blatter à un journaliste de la radio-télévision suisse RTS, qui lui demandait si la décision de faire jouer des matchs par 50 degrés avait été une erreur. «Vous savez, on commet beaucoup d'erreurs dans la vie», a-t-il ajouté. «Le rapport technique du Qatar indiquait bien qu'il faisait trop chaud en été, mais le comité exécutif (de la FIFA), avec une majorité assez large, a décidé qu'on (allait) jouer au Qatar.» Le patron du foot mondial, qui vient d'annoncer qu'il comptait se présenter l'an prochain à sa propre succession, a du coup indiqué qu'il était «plus que probable» que la compétition se joue en hiver, sous des températures plus clémentes. Joseph Blatter s'était déjà exprimé récemment en faveur d'une compétition en f in d'année pour éviter la fournaise. «On doit jouer en hiver à la fin de l'année», avait-il affirmé le 21 avril. Dans un communiqué, la FIFA a tenu à préciser ces propos, se refusant à la possibilité d'une réattribution de la compétition. «Le président réitère que la décision d'organiser la Coupe du monde au Qatar en été était une erreur», explique-t-elle. Depuis sa désignation, le Qatar est accablé d'accusations de corruption, alors que des organisations de défense des droits de l'homme dénoncent les conditions de travail désastreuses des ouvriers étrangers sur les chantiers du Mondial. Pour expliquer ce vote 40 mois plus tard, Sepp Blatter écarte fermement la question de la corruption mais évoque un puissant lobbying de Paris et Berlin. «Non, je ne dirai jamais qu'ils ont acheté (la compétition)», déclare-t-il, évoquant la conséquence de «la poussée politique» provenant notamment de Paris et Berlin, dont il souligne les intérêts industriels. LE PÈLERINAGE JUIF DE LA GHRIBA SOUS SURVEILLANCE ■ Les pèlerins juifs se sont rassemblés, hier, à la Ghriba, la plus ancienne synagogue d'Afrique sur l'île tunisienne de Djerba, pour un pèlerinage annuel qui intervient juste après une polémique sur le droit des Israéliens à venir en Tunisie. Militaires, policiers et forces spéciales étaient déployés en nombre sur la route menant à la Ghriba, des barrages ayant notamment été installés afin de fouiller les véhicules. A la mi-journée, les premiers groupes de dizaines de pèlerins arrivaient pour prier, allumer des bougies et déposer des œufs barrés de vœux dans une cavité située au fond de la synagogue. Les organisateurs du pèlerinage espèrent accueillir 2000 personnes d'ici dimanche, dernier jour de ce rituel au lendemain de shabbat, le jour de repos. Les crises politiques à répétition et l'essor d'une mouvance djihadiste armée en 2012 et 2013 ont freiné l'affluence, qui s'est limitée à quelques centaines de visiteurs. La stabilisation relative du pays depuis le début de l'année, avec notamment le retrait du pouvoir des islamistes d'Ennahdha, pour laisser la place à un cabinet d'indépendants en attendant des élections prévues en 2014, a relancé les réservations. Ombre au tableau cependant, le pèlerinage intervient tout juste après une polémique en Tunisie sur l'octroi d'autorisations d'entrée sur le territoire tunisien à des visiteurs israéliens. PUBLICITÉ COUPE DU MONDE DE FOOTBALL 2022 es propositions d’amendement de la Constitution, révélées ce week-end, préconisent, entre autres «nouveautés», l’interdiction du nomadisme politique pour les parlementaires. L’opinion publique applaudirait presque à cette future disposition constitutionnelle mettant un terme à une pratique politique devenue le sport préféré des députés, spécialement ceux élus sous l’étiquette des partis du pouvoir et de sa périphérie. L’on a vu l’étonnante création d’un groupe parlementaire TAJ (de Amar Ghoul) alors que ce parti a été agréé six mois après les dernières élections législatives tenues en mai 2012. Que la transhumance des députés passe à la trappe, cela est une bonne chose, même si l’on doute qu’on puisse enrayer la corruption politique dans des milieux rendus célèbres par les affaires de corruption dans le monde économique. En vérité, la démarche du pouvoir, sur l’ensemble des propositions d’amendement, accuse un énorme déficit de crédibilité. Le nomadisme politique le plus frappant touche le sommet de l’Etat, où a été conçu le projet de révision constitutionnelle qui devra être avalisé à l’issue des consultations politiques prévues en juin. C’est le même président de la République qui avait initié la dé-limitation des mandats en 2008 pour permettre sa réélection l’année suivante, qui parraine aujourd’hui le retour au régime des deux mandats présidentiels. Quand c’est le premier magistrat du pays qui se déjuge, changeant d’avis sur un sujet aussi fondamental que l’alternance au pouvoir, il n’y a pas de raison de croire au sérieux de cette démarche et à la volonté politique pour un réel changement dans les textes et dans les mœurs du système politique en place. En réaffirmant, par ailleurs, l’indépendance du Conseil constitutionnel, cela ajoute du cynisme à la violence des derniers coups de force institutionnels, dont la précédente révision de la Loi fondamentale instaurant la présidence à vie, puis l’accord donné à une candidature à la magistrature suprême en dépit d’une incapacité physique criarde. Les observateurs et les simples citoyens sont en train de découvrir les autres propositions d’amendement qui suscitent plus la perplexité que la réflexion et le débat. Il est ainsi proposé d’intégrer la réconciliation comme constante nationale. Ce vœu pieux émane d’un pouvoir dont les clans se déchirent depuis au moins 1999, au début du premier mandat de l’actuel président de la République. Ces forces antagoniques qui minent l’Etat ne sont pas tentées, jusqu’à l’heure, par l’idée de réconciliation, pas plus que les structures des partis du pouvoir dont la moindre réunion élargie se transforme en bataille rangée. L’on apprend également que la lutte contre la corruption sera inscrite dans la future Constitution, ainsi que la confiscation des biens acquis par suite de corruption, comme si le code pénal n’avait jamais existé en Algérie. L’absence de crédibilité dans l’initiative du pouvoir est si prononcée que l’«omission» de l’officialisation de tamazight n’a pas suscité grande indignation.
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