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UN PROGRAMME DE «DEUXIÈME
GÉNÉRATION» ?
l ÉDUCATION
Contribution
La brouille
dédramatisée
l VISITE DE MANUEL VALLS À ALGER
Juste après l'explosion de l'aéroport
bruxellois, on nous annonçait que les deux
suspects de la vidéosurveillance étaient
reconnus. Mais on n'arrivait pas à identifier le
troisième homme au chapeau. On avait,
cependant, réussi à identifier l'auteur de
l'attentat du métro. Ainsi, trois kamikazes
étaient identifiés mais le quatrième homme
était toujours recherché ! Une autre info
disait : «deux suspects sont en fuite !»
Pendant ce temps-là, un cinquième
suspect était arrêté. Mais lui, c'est pour les
attentats de Paris. A Bruxelles, le troisième
homme (au chapeau) de l'aéroport, mais
quatrième si l'on inclut le suspect du métro,
était identifié et arrêté. Et ce n'est pas fini, le
deuxième suspect du métro, cinquième si
l'on compte ceux de l'aéroport, est arrêté et
inculpé.
Et voilà que l'on nous annonce qu'un
sixième suspect est interpellé à Bruxelles. Il a
fait quoi, lui ? On ne sait pas. Et même un
septième qui figurait en compagnie de
Khalid Berkaoui sur une vidéosurveillance. Et
pendant ce temps-là, un huitième suspect est
arrêté à Paris (enquête sur les attentats en
France). Je viens d'apprendre qu'il y a un
neuvième homme à Bruxelles... Toute cette
mathématique pour vous prouver qu'ils sont
efficaces là-bas, les services de police ! Mais
qu'est-ce qu'ils faisaient donc quand tous ces
tangos entraient et sortaient de Belgique et
d'Europe ?
[email protected]
P.S. : Une famille vit dans une écurie... en
2016 ! C'était l'info donnée hier par notre chef
de Bureau de Tlemcen. Réaction immédiate
des services de la wilaya : quelques heures
après la parution de l'article, la commission
d'enquête était dans... l'écurie. J'espère
qu'elle pourra mettre un terme au calvaire de
ces Algériens. Merci !
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Ouyahia accusé
de fuite en avant
l LES CONTESTATAIRES DU RND REVIENNENT À LA CHARGE
l Des cadres, des militants et des élus locaux et nationaux du RND
répliquent au secrétaire général intérimaire et les déclarations du porte-parole
du parti sont truffées, selon eux, de «menaces» et de «tromperies».
C’est l’impasse !
l RELANCE DE VOLKSWAGEN, REPORT
DU PROJET DE PEUGEOT
l 8e JOUR DE LA GRÈVE DE LA FAIM
DES ENSEIGNANTS CONTRACTUELS
Bouchouareb
a-t-il fait son
choix ?
l Le lancement du projet de l’usine Peugeot en Algérie
vient d’être reporté hier à «une date ultérieure», selon le
ministre de l’Industrie, Abdessalem Bouchouareb.
La veille, samedi, jour de repos, une délégation du groupe
Sovac a été reçue par ce même ministre qui lui a fait part
de sa volonté de la «levée de toutes les contraintes
administratives» qui bloquaient l’avancement
du projet de Volkswagen dans la wilaya de Relizane. PAGE 6
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Photo : Samir Sid
Mathématiques
bruxelloises
l Le Premier ministre français, Manuel Valls, a
énormément dédramatisé la dernière brouille entre
l’Algérie et la France et qui avait précédé sa visite
de deux jours à Alger : «Rien ne doit ni ne saurait
perturber cette relation entre la France et l’Algérie
et qui a pris un nouveau tour exceptionnel depuis
2012», affirmait-il , notamment au cours d’une
conférence de presse commune qu’il animera, samedi,
avec le Premier ministre Abdelmalek Sellal.
l Pour les
enseignants
contractuels en
grève de la faim et
en sit-in permanent
à Boudouaou, la fin
de la journée et le
début de la nuit
d’avant-hier
(samedi) étaient
très riches en
évènements.
Photo : NewPress
Le Bonjour du «Soir»
Photo : Samir Sid
Edition du Centre - ISSN IIII - 0074
Par Boudalia Bouchenak Malika (P. 10)
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LUNDI 11 AVRIL 2016 - 3 RAJAB 1437 - N° 7766 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58
P
ERISCOOP
Sellal et l’Union européenne
[email protected]
Lundi 11 avril 2016 - Page 2
Le Premier ministre Sellal recevra, aujourd’hui, le directeur
général pour le voisinage et les négociations d’élargisse ment ainsi que Nick Westcott managing, directeur au servi ce européen pour l’action extérieure à l’Union européenne.
Ces deux personnalités de l’UE seront également reçues
par le secrétaire général du ministère des Affaires étran gères ainsi que par le SG du ministère de l’Intérieur.
DIGOUTAGE
Par Arris Touffan
Le pays d’offshore
29 sites à explorer
Ma vieille grand-mère, qui écoute
les infos comme tout le monde,
croyait qu’offshore était un pays où
les milliardaires pouvaient être
pénards. Un pays avec une capitale,
une monnaie, une langue et un président ou plutôt un roi, tiens, c’est
mieux, un roi. Et dans ce pays, les
offshoriens, les habitants, sont tous
pleins aux as et personne ne demande à l’autre d’où il a tiré sa fortune.
Ma grand-ma en a déduit que la
langue de ce pays s'appelle l'omerta. Tout le monde est tranquille quoi,
et les empoisonneurs d’atmosphère
que sont les lanceurs d’alerte et les
associations contre la corruption
n’ont même pas droit à un visa.
A. T.
[email protected]
Le ministère de l’Industrie et
des Mines par le biais de
l’Agence nationale des
activités minières vient
de lancer un appel
d’offres pour l’exploitation de 29 sites
miniers. Des sites qui
renferment du calcaire,
de l’argile, du sable, du
tuf, du marbre, du granite et du sel.
Un jour, un sondage
En attendant
Mohamed Ghazi
Dans une lettre adressée au ministre du
Travail, Mohamed Ghazi, le député
Smaïn Kouadria, du PT, a tenu à
dénoncer les comportements
indignes et jusque-là impunis
d’un chef d’entreprise turque
en Algérie. Des accusations qui
vont du harcèlement sexuel au
licenciement abusif ; le député
invite le ministre à les vérifier en dépêchant une
commission d’enquête.
Pensez-vous que la manifestation «Constantine,
capitale de la culture arabe» a eu des effets
positifs sur cette ville ?
OUI
NON
Sans opinion
Pensez-vous que la question des visas refusés
par l’Algérie à des journalistes français a pu
occuper une place importante lors du
tête-à-tête entre Bouteflika et Valls ?
OUI :
29,2%
I
Résultat sondage
NON :
65,9%
S. OPINION :
4,9%
Esclandres à répétition !
S
SO I
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T DI
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E N PA S
SS
SA N
NT
l est des jours comme ça où, en reconnaissant à la corruption en Algérie le
statut de culture nationale, on se dit,
dans un coup d’humeur fait de colère et
d’écœurement quelque peu désespéré,
que les choses pourraient s’arranger pour
peu que l’on s’emploie à se défaire du
système en place. Et nous voilà de nouveau surpris à nous émouvoir sur le triste
destin de cette Algérie, pointée du doigt
pour ses nombreux travers alors qu’elle
n’avait pas besoin d’un scandale supplémentaire.
Il faut reconnaître, en ces temps d’esclandres à répétition, que jamais, sous
aucun autre règne, le pays n’avait connu
autant de désordre. Après l’affaire Khalifa,
en voilà une autre et de taille qui va
pimenter les conversations et aggraver la
défiance sans pour autant susciter l’ire
des populations sur le dos desquelles se
montent des affaires aussi scabreuses.
Quand, ailleurs, la justice réprime le
moindre écart de ses dirigeants, chez
nous, c’est la république bananière qui
s’invente une agression. On se dit toujours que, sans doute, ils vont finir par
s’avouer repus et arrêter de saigner le
pays et les pauvres bougres sur lesquels
ils s’essuient les pieds. On se le dit vite,
histoire de se consoler, en se doutant
qu’il n’en sera rien. L’arrogance de nos
dirigeants doués pour crier à la conspiration dès lors que sont dérangés certains
intérêts est désarmante et les protestations contre d’hypothétiques atteintes à la
souveraineté du pays commencent à bien
faire. En quoi un ministre est-il représentatif d’un pays quand on sait qu’ailleurs
pour moins que cela on dépose sa démission ? Et en quoi un journal qui publie les
noms d’un aussi grand nombre de personnalités à travers toute une planète en
voudrait-il particulièrement à l’Algérie ?
A entendre tout ce qui se dit sur
l’agression supposée de notre pays, toute
cette affaire n’aurait été diligentée que
pour s’en prendre à l’indépendance de
Par Malika Boussouf
[email protected]
notre pays ! Elle est terrible cette paranoïa
qui s’empare de notre administration à la
moindre information dérangeante. Mais ce
qui l’est encore plus c’est la facilité avec
laquelle on enrôle le citoyen lambda
autour d’une menace qui n’existe pas.
M. B.
La brouille dédramatisée
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Lundi 11 avril 2016 - PAGE
VISITE DE MANUEL VALLS À ALGER
Kamel Amarni - Alger (Le
Soir) - «Nous avons, grâce à un
engagement commun de nos
deux
présidents,
Abdelaziz
Bouteflika et François Hollande,
donné un nouveau tour exceptionnel, je dis bien exceptionnel à nos
relations», affirmera le chef de
l’exécutif français qui cite, comme
preuve, l’importance de la délégation qui l’accompagnait pour sa
visite, samedi et dimanche à
Alger. A savoir une dizaine de
ministres et de nombreux autres
membres représentant le monde
de l’économie et du patronat français, mais, exceptionnellement,
très peu de journalistes !
L’affaire du journal Le Monde,
auquel on avait refusé l’octroi du
visa et la série des boycotts de la
couverture de cette visite, des
plus importants médias français
en signe de solidarité avec leur
confrère, pesait lourdement hier
au palais du gouvernement.
Seule une douzaine de journalistes français y ont fait le déplacement avec Manuel Valls et,
comme il fallait s’y attendre, ils
exprimeront leur «protestation»,
devant les deux Premiers
ministres à travers une déclaration lue au nom de l’ensemble de
ses confrères, par un journaliste
francais. «Une décision a été
prise parce qu’un journal respectable et respecté (Le Monde ndlr)
s’est permis de porter atteinte à
l’une des institutions les plus prestigieuse de ce pays , de manière
gratuite. Aucun Algérien ne permettra de voir son Président traité
ainsi, lui qui a sacrifié sa vie pour
son pays», répondait en substance, Abdelmalek Sellal. Une réponse qui confirmera au moins une
seule chose : que la décision qui a
sanctionné le journal Le Monde,
est
l’œuvre
de
Abdelaziz
Bouteflika en personne !
Quant à Manuel Valls, il répondra à la même interpellation des
journalistes francais par une
réponse destinée à satisfaire tout
le monde ! Il commencera par
redire que «j’avais dit à monsieur
le Premier ministre Abdelmalek
Sellal que j’allais exprimer mes
regrets. Mes messages sont passés et nous devons vite tourner la
page et nous tourner vers l’avenir». Valls, qui devait se rendre
dans l’après-midi même, à
Zéralda pour rencontrer Abdelaziz
Bouteflika, affirmera , également,
que «je vais exprimer mon profond respect, notre affection et
notre soutien au président
Bouteflika qui est, avec le président Hollande, à l’origine de notre
relation (entre les deux pays ndlr)
faite de franchise».
A Abdelmalek Sellal qui affirmait également que «L’Algérie est
l’un des rares pays dans le monde
à avoir inscrit dans le marbre de
sa Constitution le principe de la
liberté de la presse et d’expression (…) et le banissement de
Photo : NewPress
Le Premier ministre français, Manuel Valls, a énormément
dédramatisé la dernière brouille entre l’Algérie et la France
et qui avait précédé sa visite de deux jours à Alger : «Rien
ne doit ni ne saurait perturber cette relation entre la
France et l’Algérie et qui a pris un nouveau tour exceptionnel depuis 2012», affirmait-il, notamment au cours
d’une conférence de presse commune qu’il a animée,
samedi, avec le Premier ministre Abdelmalek sellal.
Manuel Valls et Abdelmalek Sellal lors de la conférence de presse.
l’emprisonnement des journalistes», son homologue francais
fera cette réplique : «Je connais
bien l’Algérie. Je connais bien la
liberté de la presse et la liberté de
ton de la presse algérienne. Nousmêmes, les Francais nous en
avons été , non pas les victimes
mais la cible». Quoi qu’il en soit,
Valls insistait sur la nécessité de
vite «tourner cette page» pour se
tourner vers l’avenir. Et l’avenir, en
l’espèce, se sont les domaines
multiples de la coopération entre
les deux pays.
A l’évidence, l’un des dossiers
qui empoisonne les relations entre
les deux pays reste la question du
Sahara occidental.
«La position de la France
concernant cette question du
Sahara occidental reste constante. Elle doit être réglée dans le
cadre des Nations-Unies», dira
Valls, ce qui est exactement
conforme à la position de l’Algérie,
réitérée par Abdelmalek Sellal.
Mais dans les faits, la France
reste favorable aux positions
marocaines et ce n’est pas par
hasard que, de toutes les questions régionales et internationales,
comme la crise en Libye, au Mali
etc., seule la question sahraouie
3
n’a pas été évoquée dans le communiqué commun de «la troisième session du comité intergouvernemental de haut niveau algéro-francais» qui a sanctionné
cette visite. Par contre, la coopération dans les domaines de la
lutte anti-terroriste, du renseignement et celui militaire semble
atteindre un niveau jamais égalé
entre les deux pays.
Le Premier ministre socialiste
français aura même cette phrase
si significative, même si elle intervient sur le tard : «L’Algérie a souffert, et de quelle manière, de ce
terrorisme et pendant des années.
Nous aurions dû, nous, en
France, en Europe, mieux comprendre ce que l’Algérie a vécu à
l’époque» ! Une vraie reconnaissance pour l’Algérie et un énorme
camouflet pour le «qui tue qui ?»
qui avait pour «pays d’accueil»
essentiel, la France de François
Mitterrand ! Par ailleurs, et selon
Abdelmalek sellal, cette visite a
permis la signature de 16 accords,
dont un «extrêmement important
dans le domaine de la justice».
Mais le gros des accords signés
concerne le domaine de l’industrie, même si le dossier de l’usine
Renault devra attendre !
Le grand constructeur français
aura peut-être «payé» les frais de
la publication de la photo de
Bouteflika par le journal Le
Monde…
K. A.
Trois accords de partenariat signés hier
L’Algérie et la France ont signé hier à Alger
trois accords de partenariat dans les secteurs
du transport ferroviaire et l’agroalimentaire
lors du troisième forum de partenariat algérofrançais.
Les accords ont été signés en présence
des Premiers ministres des deux pays, MM.
Abdelmalek Sellal et Manuel Valls, qui ont procédé à l’ouverture de ce forum organisé en
marge de la troisième session du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français (CIHN).
Le premier protocole d’accord concerne la
création d’une joint-venture pour la production
d’engrais phosphatés et l’aliment de bétail en
partenariat entre l’entreprise Manadjim El
Djazaïr (Manal), filiale du groupe Asmidal, et le
groupe français, Roullier.
La future usine de valorisation de phosphate devrait être implantée à Oued El Kebrit
(Tébessa).
Le deuxième accord porte sur l’extension
de l’activité de l’usine de l'assemblage et la
maintenance de tramways (Cital), inaugurée
en mai 2015, à l’engineering, la fabrication et
la maintenance d’autorails en vue de destiner
une partie de la production à l’exportation.
Cette joint-venture est le fruit d'un partena-
riat entre l'Entreprise de constructions de
matériels et d'équipements ferroviaires
(Ferrovial), l'Entreprise du métro d'Alger
(EMA) et la société française Alstom.
Dans ce cadre, un nouveau pacte d’actionnariat a été signé par les partenaires.
Quant au troisième accord, il porte sur la
création d’une usine pour la production industrielle, le conditionnement et la commercialisation en Algérie et à l’international des produits
de la marque Lesieur (groupe Avril), spécialisé
dans l'agroalimentaire.
Ce projet sera réalisé en partenariat entre
Lesieur et le groupe algérien Djaâdi.
Quand l’affaire Panama Papers vole la vedette
LA PRESSE DES DEUX RIVES ET LE SOMMET ALGÉRO-FRANÇAIS
L’affaire Panama Papers a sérieusement déteint sur la
réunion de la 3e session du Comité intergouvernemental
de haut niveau algéro-français (CIHN), tenue hier à Alger.
M. Kebci - Alger (Le Soir) C’est ce que la presse des deux
rives a relevé, hier, considérant à
l’unisson que l’affaire de la fameuse photo du président de la
République publiée, la semaine
dernière, par le quotidien français
Le Monde, pour «illustrer» sa citation du ministre de l’Industrie et
des Mines, A. Bouchouareb, dans
l’affaire Panama Papers et la tension diplomatique qui s’en est suivie, ont considérablement déteint
sur le contenu de ce sommet programmé depuis longtemps.
C’est ainsi qu’El Khabar a estimé que cette affaire qui a charrié
le boycottage de la majorité des
médias français de la visite du
Premier ministre français, Manuel
Valls, a ombragé le contenu de la
réunion de cette 3e session du
Comité intergouvernemental de
haut
niveau
algéro-français
(CIHN). Car pour le quotidien arabophone, les discussions tournaient beaucoup plus sur cette
nouvelle tension médiatique et
diplomatique entre les deux pays
qu’autour des projets de partenariat et les accords devant être
paraphés à l’occasion.
Et de relever que d’aucuns s’interrogent si cette crise est passagère ou si les impacts de ce boycottage ne sont pas encore apparus et sont à même d’empoisonner
les relations bilatérales. Surtout,
note El Khabar, que Paris a «réglé
son horloge sur les élections pré-
sidentielles de l’année prochaine
et que, donc, «cette crise pourra
constituer un handicap pour le
locataire de l’Elysée, probable
candidat à sa propre succession».
El Watan s’interroge, pour sa
part, si cette réaction colérique
d’Alger, qui a refusé les demandes
de visas à des journalistes français, pouvait être la conséquence
du seul fait lié au traitement médiatique de l’affaire Bouchouareb, rattrapé par le scandale Panama
Papers. Ceci non sans faire remarquer que «tout le monde sait que
de nombreuses personnalités et
des membres du gouvernement
algérien détiennent et ont érigé,
dans des circonstances douteuses, des fortunes en France
sans que cela fasse scandale» et
qu’il n’était pas indiqué de croire
que «cette colère trouve son expli-
cation dans la position française
vis-à-vis de la question sahraouie»
puisque le «Maroc est pour la
France ce qu’est Israël pour les
Etats-Unis d’Amérique». Et à El
Watan de situer les raisons
«ailleurs», évoquant la «guerre de
succession»
à
Abdelaziz
Bouteflika en 2019, puisque,
explique-t-on, la «France s’inquiète pour l’avenir de ses affaires».
Du côté de l’Hexagone, le
Journal du Dimanche a relevé, de
son côté, que les relations entre la
France et l'Algérie étaient entrées
dans une phase d'apaisement
avec l'élection de François
Hollande. Ceci avant que de nouvelles tensions n’apparaissent
cette semaine, avec l'affaire des
«Panama Papers» qui a, selon lui,
ouvert un nouveau front. L'Algérie
a décidé, en représailles au quoti-
dien Le Monde, de refuser d'accréditer des journalistes du Monde
et du Petit Journal de Canal+ à
l'occasion de la visite de Manuel
Valls à Alger ce week-end.
Cela dit, le Premier ministre
français a affirmé privilégier la
«relation stratégique» entre Paris
et Alger dont «rien ne doit nous
faire dévier», malgré l'affaire de
ces visas refusés aux journalistes
français. Valls a, par ailleurs, assuré «n'avoir jamais envisagé l'annulation de sa visite», estimant que
Alger et Paris «partagent sur bien
des sujets une vision commune»
et que «l'amitié entre l'Algérie et la
France dépasse les petits problèmes», allusion à cette histoire
de visas refusés à des journalistes
français devant accompagner
Valls dans sa visite à Alger.
M. K.
Le Soir
d’Algérie
Actualité
C’est l’impasse !
Lundi 11 avril 2016 - PAGE
4
8e JOUR DE LA GRÈVE DE LA FAIM DES ENSEIGNANTS CONTRACTUELS
En effet, durant ce laps de
temps, l’actualité des protestataires s’est brusquement emballée. Il y a eu d’abord le retour des
trois représentants des grévistes
qui ont rencontré, pendant plusieurs heures, la ministre de
l’Education nationale, Nouria
Benghebrit-Remaoun.
Hier matin, nous avons donc
sollicité Bachir Saïdi, coordinateur
national et chef de la délégation
des enseignants pour nous faire
le bilan de cette rencontre qui n’a
finalement abouti sur rien de
concret. «Madame la ministre
nous a rappelé sa proposition
concernant l’attribution des points
dans le calcul comme prime sur
l’expérience des contractuels,
avec un point par année pour un
maximum de 6 points. A cette proposition nous lui avons dit que le
nombre de postes est limité sinon
inexistant.
La ministre s’est, en outre,
engagée à résoudre le problème
de la paie et des primes des
contractuels. Elle a, par ailleurs,
affirmé que le concours se déroulera dans la transparence. A ce
propos, elle nous a assuré qu’elle
compte installer une commission
mixte avec des partenaires
sociaux pour garantir cette transparence.
La seule nouvelle proposition
de la ministre est celle relative à la
reconduction des contrats des
enseignants contractuels qui
échoueront au concours. Pour
notre part, nous lui avons dit que
nous revendiquons l’intégration
sans condition.»
Après le retour des 4 membres
de la délégation des enseignants
à Boudouaou, ils ont été suivis
d’une délégation comprenant pratiquement tout le staff du cabinet
de Benghebrit. Ces hauts fonctionnaires voulaient discuter
directement avec les grévistes à
Boudouaou. Seulement, les deux
parties ne sont pas tombées d’accord sur le lieu où devait se
dérouler ce dialogue. Les hauts
fonctionnaires demandaient aux
grévistes de les rejoindre au lycée
des
Frères
Guouigah
de
Boudouaou, pas loin du lieu de
cette protestation.
Les enseignants protestataires
ont refusé. «Depuis une semaine,
vous nous avez laissé vivre dans
la rue, sous la pluie et dans le
froid, en nous refusant le lycée en
question pour l’hébergement des
grévistes de la faim. Nous refusons de débattre avec vous loin
de l’endroit où nous sommes.»
C’est la réplique des grévistes.
La tentative de contact s’est
arrêtée à ce stade. Hier
dimanche, il semblait que la situation était dans l’impasse. C’est la
question que nous avons posée
au
coordinateur
national.
«Maintenant, la solution ne pourrait venir que d’une décision politique du président de la
République.» Telle est la réponse
de ce responsable.
Cette idée d’une intervention
politique au plus haut sommet de
l’Etat a été émise depuis longtemps par bon nombre de grévistes. Hier dans la matinée,
aucune perspective de solution ne
se déegageait.
Grève nationale
du Cnapeste
Dans la nuit de samedi, les
grévistes de Boudouaou ont reçu
les membres du Conseil national
du Cnapeste qui venaient de sortir des travaux de leur Conseil
national, réuni en session ordinai-
Photo : NewPress
Pour les enseignants contractuels en grève de la faim et
en sit-in permanent à Boudouaou, la fin de la journée et le
début de la nuit d’avant-hier (samedi) étaient très riches
en évènements.
La santé des grévistes se dégrade de jour en jour.
re. En plus du soutien moral et
matériel qu’ils ont apporté aux
grévistes, les dirigeants de ce
syndicat ont informé les enseignants contractuels que leur instance a pris la décision d’aller à
une grève nationale et des
regroupements des enseignants
au niveau des DEW (Direction de
l’éducation de wilaya) le mercredi
13 avril. L’action est décidée en
soutien à leur revendication.
Actions de soutien
Dans la matinée d’hier, les grévistes de la faim et ceux en sit-in
permanent ont reçu beaucoup de
soutiens. Ainsi, les enseignants et
les élèves du lycée Halaïmi sont
venus en nombre rendre visite
aux grévistes de la faim et leur
apporter leur soutien. «Chaâb
Yourid El Idmadj !» «arfaarassekyaoustade, l’intégration est un
droit !» «Assa azeka el idmadjyellayella !» «Sellal au Hilton, l’enseignant sous un guitoun !» «Où estu Président ? La dignité de l’enseignant est bafouée», ont longtemps chanté les lycéennes et les
lycéens avec leur énergie juvéni-
le. Dans le même temps c’est
Rachid Nekkaz, le candidat aux
dernières présidentielles qui est
arrivé. «Je suis très heureux de
voir que nos enseignants algériens sont à la hauteur de ce que
l’Université algérienne leur a
appris et, surtout, des attentes du
peuple algérien.
On voit que c’est une revendication pacifique et plurielle, des
hommes et des femmes sont en
effet solidaires. J’espère que la
ministre de l’Education, qui est
très intelligente et compétente,
trouvera une solution à ce problème», nous a-t-il déclaré.
Nekkaz, lors de son intervention devant les grévistes, a tenté
de faire une intrusion dans le
domaine politique, fustigeant A.
Bouchouareb, le ministre de
l’Industrie et des Mines disant
qu’il ne devrait plus être ministre.
Il a été très rapidement rattrapé
par les grévistes qui ont scandé
leur refrain «nous ne sommes pas
des politiciens. Nous revendiquons l’intégration sans condition
!»
Précarité de la santé
des grévistes
La santé de certains grévistes
de la faim se dégrade de jour en
jour. Il y a en effet le cas de l’enseignant de Ouargla, Noui
Sellami, qui a été évacué trois fois
durant une même journée. Hier il
a été évacué une quatrième fois
presque dans un état comateux et
il a été gardé en observation.
Durant la visite de Nekkaz,
c’était le tour de Hanane, la coordinatrice de Boumerdès, pourtant
pleine d’énergie, d’être rattrapée
par l’épuisement. Elle s’est écroulée en perdant connaissance.
Abachi L.
Le Cnapest appelle à une
journée de grève mercredi
Le Cnapest (Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique) a décidé d’une journée de
grève le mercredi prochain.
Le syndicat appelle aussi à des sit-in au niveau des Directions
de l’éducation à travers le territoire national. Le Cnapest demande
la protection des enseignants contractuels de toute forme d’abus
administrative. Le syndicat appelle, par ailleurs, ses adhérents à
s’impliquer dans tous les dossiers pédagogiques en lien avec la
réforme du baccalauréat, la réforme scolaire et la lutte contre la violence en milieu scolaire.
S. A.
Les praticiens de santé publique renouent
avec la protestation
Le Syndicat national des praticiens de santé publique
(SNPSP) renoue avec la protestation. Le syndicat, qui a
tenu un conseil national extraordinaire, a décidé d’une
série d’actions de protestation. Les praticiens comptent
déclencher une grève nationale le 18, 25 et 26 avril prochain.
Salima Akkouche - Alger (Le
Soir) - Nouveau bras de fer entre
le ministère de la Santé et les praticiens de santé publique. Le syndicat du SNPSP, qui dénonce le
retard «accumulé» dans la prise
en charge de sa plateforme de
revendications, a déposé hier un
préavis de grève.
Le syndicat a décidé d’une
grève nationale le 18, 25 et le 26
avril prochain, accompagnée d’un
sit-in national devant le ministère
de la Santé.
Le SNPSP a prévu aussi trois
jours de grève à partir du 2 mai
prochain. Dans un communiqué
rendu public, le syndicat estime
qu’aucune démarche n’a été proposée quant au respect des engagements pris par la tutelle lors
d’un PV signé en mai 2015.
Le syndicat dénonce «le retard
accumulé dans la prise en charge
des revendications légitimes, en
souffrance depuis 2012, notamment pour la préservation d’un
reliquat d’ancienneté dans le
grade de principal pour les praticiens ayant cumulé 10 ans et plus
au 31 décembre 2012, le dossier
de l’alignement et de la classification du doctorat en médecine dentaire et en pharmacie sur la grille
des salaires ainsi que le droit
consacré à tous les fonctionnaires
de pouvoir réviser et amender les
textes réglementaires qui gèrent
leur carrière professionnelle, la
multiplication des actes de violences, verbales et physiques, à
l’égard du personnel soignant au
niveau des établissements de
santé publique en l’absence de
protections concrètes et l’ingérence de l’administration de tutelle
dans le fonctionnement des organisations syndicales en violation
des dispositions prévues par la loi
90-14 du 02 juin 1990, modifiée et
complétée».
Pourtant, le mois de mars dernier, le ministre de la Santé s’est
engagé lors de ses trois réunions
avec les praticiens généralistes,
les spécialistes et les enseignants
hospitalo-universitaires à «consacrer le dialogue comme démarche
stratégique avec les partenaires
sociaux et à user de toutes ses
prérogatives afin que les revendi-
Photo : DR
UN PRÉAVIS DE GRÈVE A ÉTÉ DÉPOSÉ HIER
Les praticiens de la santé dénoncent le retard dans la prise
en charge des revendications.
cations du corps médical trouvent
des solutions».
Le partenaire social de son
côté, s’est félicité de cette
démarche du dialogue auquel il
s’engage à souscrire pour la stabilité du secteur. Le SNPSP affirme cependant qu’il n’a jamais été
convié à cette réunion.
S. A.
Ouyahia accusé de fuite en avant
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Lundi 11 avril 2016 - PAGE
Des cadres, des militants et des élus locaux et nationaux du RND répliquent au secrétaire général intérimaire
et les déclarations du porte-parole du parti, sont truffées,
selon eux, de «menaces» et de «tromperies»
M. Kebci - Alger (Le Soir) Dans un communiqué rendu public
hier dimanche et sanctionnant une
réunion les ayant regroupés la
veille, ces contestataires au
nombre de 31 issus de plusieurs
wilayas, tiennent, de prime abord,
à préciser qu’il ne s’agit pas pour
eux de se «constituer en un quelconque mouvement de redressement» mais que leur premier appel
était, selon eux, un «soutien à
toutes les voix émanant de la base
militante qui refuse l’injustice, la
marginalisation, l’exclusion consacrées via le principe de la désignation des délégués au prochain
congrès extraordinaire au lieu de
leur élection».
Et de préciser que Seddik
Chihab «n’est que le porte-parole
du SG intérimaire, le concerné
n’ayant, selon eux, «jamais eu le
quitus des instances du parti».
Pour eux, le lexique utilisé par le
duo Ouyahia-Chihab, entre autres
«minorité», un «tel groupe n’étant
pas représentatif de la base militante» et «d’ex-militants» constituent à leurs yeux, un «aveu taci-
te» quant aux pratiques d’exclusion, de violence et le refus de
l’avis contraire, estimant que
«l’opération bien étudiée de vider
le parti de ses cadres et ses compétences humaines entamée
depuis 2002 se poursuit».
Les partisans du report du
congrès extraordinaire du RND
prévu, pour rappel, du 5 au 7 mai
prochain, considèrent, par ailleurs,
que ce discours «usé et non
convaincant de la part des mêmes
personnes depuis une décennie
confirme la stérilité quant à leur
défense du parti et un échec quant
à promouvoir ses idées et ses principes au sein de la société voire il
compromet son avenir».
Et de considérer que le plébiscite du secrétaire général intérimaire lors de ce congrès extraordinaire sollicité auprès des militants
relève de «pratiques vaines qui ne
travaillent pas pour l’intérêt du
parti et ne participent pas à son
renforcement et sa pérennité. Ce
n’est là qu’une œuvre d’un groupe
de proches du secrétaire général
intérimaire qui a pris en otage le
parti à l’effet de sauvegarder leurs
intérêts personnels au détriment
de ceux du rassemblement».
Précisant que la demande de
report du congrès sollicitée la
semaine dernière «n’est pas le
vœu d’une minorité à imposer à
une majorité mais une proposition
responsable à même de conférer
du temps pour régler les problèmes posés au niveau de toutes
les structures de wilaya et s’engager sur une base juste et solide
pour un congrès extraordinaire qui
vérifie toutes les conditions de sa
réussite, entre autres démocratie
et transparence qui permettront de
clarifier le concept de minorité et
de majorité», les contestataires du
RND réitèrent leur détermination à
poursuivre leur démarche à travers d’autres étapes. Ils tiennent à
faire porter à Ouyahia «toute la
responsabilité de la politique de
fuite en avant et son refus de traiter la situation réglementaire
entourant la préparation de ce
congrès».
Pour rappel, Ahmed Ouyahia a,
dans un communiqué rendu
public, mercredi dernier, confirmé
le maintien du congrès extraordinaire du RND pour le 5, 6 et 7 mai
prochain. Une «précision» à l’en-
Photo : NewPress
LES CONTESTATAIRES DU RND REVIENNENT À LA CHARGE
Ahmed Ouyahia confirme le maintien du congrès.
droit justement de ces contestataires qui, la veille, avaient sollicité
le report de ce rendez-vous
organique.
Une démarche qui a déplu au
secrétaire général intérimaire du
parti pour qui ses auteurs ne sont
qu’un «groupuscule» et une
«minorité» qui n'imposeront pas
leur diktat au sein du RND». Car
pour Ouyahia, «certains signa-
taires du communiqué sont des
congressistes de droit. Il leur
appartient donc d'aller mesurer
leur représentativité et promouvoir
leur vues au niveau de leur wilayas
d'appartenance ou au niveau des
pré-congrès régionaux qui les
concernent ou même devant le
congrès extraordinaire. Ils feront
face à la majorité qui est l'arbitre».
M. K.
Scandales et déballages en série
AFFAIRES DE CORRUPTION
Photo : DR
Des déballages en cascade et
des révélations graves ont actuellement lieu autour d’un des plus
gros scandales de corruption qu’a
connu l’Algérie : celui de l’autoroute Est-Ouest…
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - L’affaire
ressurgit à la faveur de la publication des
Panama Papers, cette série de documents
impliquant dans des dossiers de corruption
plus d’une quarantaine de personnalités et
d’hommes politiques de différentes nationalités. Tout commence par une interview du
porte-parole de l’Association algérienne de
lutte contre la corruption (ACLC).
Interrogé au sujet du cas Bouchouareb,
Djillali Hadjadj traite le ministre de l’Industrie
et des Mines «d’amateur» au regard de l’importance de l’implication d’autres «dirigeants algériens plus fûtés qui ne sont pas
identifiables par leur nom car ils créent des
comptes
offshores
numérotés».
Il s’explique : «les commissions versées
dans le cadre du projet de l’autoroute EstOuest sont principalement domiciliées au
Panama par l’intermédiaire d’une banque
suisse. Parmi les détenteurs, Mohamed
Bédjaoui (ancien président du Conseil
constitutionnel) et Pierre Falcone.
La boîte de Pandore s’ouvre. L’homme
d’affaires francais a été à maintes reprises
cité dans l’affaire de l’autoroute Est-Ouest.
Son nom et celui de Mohamed Bédjaoui
avaient été évoqués sans relâche par les
principaux accusés, et condamnés (à dix
ans de prison). Falcone lui, est présenté
comme étant le principal artisan de tout le
dossier mais la justice algérienne semble
avoir été confrontée à l’impossibilité de
réunir les preuves de son implication dans le
dossier. Pierre Falcone est cependant connu
pour ses démêlés avec la justice française.
Par deux fois (en 2007 et en 2008), il est
condamné à des peines de prison ferme
pour détournement puis fraude fiscale.
L’ancien président du Conseil constitutionnel algérien fait de son côté une révélation grave. Dans un entretien accordé au
journal en ligne TSA, il reconnaît avoir
ouvert une porte à l’homme d’affaires français en Algérie et le regrette. «J’ai introduit,
dit-il, Pierre Falcone auprès des autorités
algériennes. C’est un homme d’affaires
mondialement connu. Il m’a approché un
jour pour m’entretenir de deux questions du
plus haut intérêt touchant la Défense nationale et m’assurer de toute son aide dans ce
cadre au service de notre pays». Mohamed
Bedjaoui est alors à la tête du Conseil
constitutionnel. Il déclare avoir à ce moment
saisi les autorités compétentes qui «ne pouvaient refuser de le recevoir pour des problèmes importants de défense mais après
un certain nombre de rencontres, elles se
sont aperçues de l’inefficacité de son
concours». «Entre-temps, poursuit-il, il
porta de l’intérêt pour l’appel d’offres
concernant l’autoroute qui venait d’être
publié. Il s’est porté soumissionnaire au
nom d’une societé d’Etat chinoise.
Personne ne pouvait l’empêcher de soumissionner. Il a bénéficié de mon appui initial dans le respect des lois d’autant qu’il
était sensé apporter incessamment une
contribution espérée à notre Défense nationale. Mais j’ai cessé tout contact avec lui
lorsque j’ai appris qu’il n’avait pas apporté
le concours escompté à notre Défense
nationale (…) Je regrette totalement d’avoir
fait cela car à la fin de ma vie, on m’insulte
et on me diffame c’est injuste».
5
Lors du procès des mis en cause dans
l’affaire de l’autoroute Est-Ouest, l’ex directeur des nouveaux projets de l’ANA (Agence
nationale des autoroutes) avait indiqué au
juge que Pierre Falcone percevait 20 à 30%
sur «chaque situation financière régularisée
par l’Etat algérien et distribue l’argent aux
membres du lobby qu’il a constitué en
2005». Mohamed Khelladi qui a écopé de
dix ans de prison cite entre autre Mohamed
Bédjaoui.
Les responsables arrêtés dans le cadre
de cette enquête apportent la même version
aux juges chargés de l’affaire. On conclut à
un manque de preuves. En dépit de la gravité des révélations aucune enquête n’a été
ouverte.
Le scandale soulevé par les Panama
Papers donne donc à Djillali Hadjadj l’occasion de revenir sur le sujet. Cette fois Pierre
Falcone réagit par le biais de son avocate
qui dément l’existence de «commissions» et
«s’inscrit en faux contre les déclarations du
porte-parole de l’Association algérienne de
lutte contre la corruption».
Le débat s’enflamme. Mohamed
Bédjaoui s’en prend lui aussi violemment à
Djillali Hadjadj qui l’accusait, dans le même
entretien livré à TSA, de posséder des
comptes offshores numérotés. Le porteparole de l’ACLC réagit à son tour dans une
mise au point virulente. Il relève «l’aveu tar-
dif de Mohamed Bédjaoui au sujet de l’autoroute Est-Ouest» et celui qui consiste à
«reconnaître avoir introduit Pierre Falcone
auprès des autorités algériennes au
moment où il était président du Conseil
constitutionnel» puis le fustige pour ces propos qui consistent à le présenter comme
«un homme d’affaires mondialement
connu».
Djillali Hadjadj rappelle les démêlés de
Pierre Falcone avec la justice française et
s’interroge sur la nécessité d’avoir mêlé le
Conseil constitutionnel à cette affaire.
«A quel titre a-t-il bénéficié du soutien de
son président et dans quel but ? (…) cet
appui a été plus que concluant… plus de 6
milliards de dollars puisque son «appuyé» a
remporté le marché».
Le porte-parole de l’Association algérienne de lutte contre la corruption révèle ensuite d’une prise en charge «par le Conseil
constitutionnel et aux frais de cette institution d’un des séjours de Pierre Falcone à
Alger au moment où se préparait le projet de
l’autoroute Est-Ouest».
Selon la même source, l’association a pu
constater de «visu l’existence de cette prise
en charge auprès de l’agence de voyages à
Alger destinataire de cette étrange commande». Inévitablement, le porte-parole de
l’association chargée de la lutte contre la
corruption en Algérie s’interroge sur le rôle
de la justice qui «aurait pu si elle l’avait
voulu en savoir plus sur l’implication de
Mohamed Bédjaoui dans l’affaire de l’autoroute Est-Ouest dès l’ouverture de l’instruction» et celle de Pierre Falcone.
Les déclarations des mis en cause «9%
pour Pierre Falcone» sont «consignées
dans l’arrêt de renvoi n’ont pas amené les
juges à le convoquer». Se peut-il que des
décisions émanant des plus hautes autorités exigent enfin une véritable enquête sur
cette affaire ? L’attitude officielle adoptée
depuis le début du grand déballage laisse
malheureusement très peu de chance à
cette option. En attendant, le pays s’enlise
dans des affaires de corruption inextricables
et les mauvais points s’accumulent…
A. C.
Bouchouareb a-t-il fait son choix ?
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Lundi 11 avril 2016 - PAGE
Le lancement du projet
de l’usine Peugeot en
Algérie vient d’être reporté
hier à «une date ultérieure»,
selon le ministre de
l’Industrie,
Abdessalem
Bouchouareb. La veille,
samedi, jour de repos, une
délégation
du
groupe
Sovac a été reçue par ce
même ministre qui lui a fait
part de sa volonté de la
«levée de toutes les
contraintes
administratives»
qui
bloquaient
l’avancement du projet de
Volkswagen dans la wilaya
de Relizane.
Deux annonces paradoxales et
inattendues, l’une comme l’autre et
qui ont tout au moins le mérite de
venir renforcer la chape de plomb
qui pèse de plus en plus sur le secteur de l’automobile dans notre
pays.
Paradoxales, dans la mesure
où pour le premier projet, tous les
préparatifs avaient atteint un stade
de maturité avancé, selon les précédentes et différentes déclarations de Bouchouareb him-self qui
prévoyait même le lancement de la
production de l’usine durant l’année 2017 pour une capacité
annuelle de l’ordre de 100 000 unités, et 3 modèles, Peugeot 208,
Peugeot 301 et Citroën C-Elysée.
Domiciliée dans la région
d’Oran, cette usine entre dans le
cadre d’une association entre le
groupe PSA et deux industriels
algériens
dont
le
groupe
Benhamadi.
Annoncée au mois de juin 2015,
confirmée en décembre dernier, la
signature de l’accord des associés
pour le lancement de l’usine d’assemblage des véhicules du groupe
PSA Peugeot Citroën était attendue pour ce 10 avril à l’occasion de
la tenue des assises du Comité
intergouvernemental de haut
niveau algéro-français (CIHN) sous
la présidence des chefs de gouvernement des deux pays.
Un report et des interrogations
Pour le second projet, celui de
Volkswagen, la situation était tout
autre. La visite de la délégation
Photo : Samir Sid
RELANCE DE VOLKSWAGEN, REPORT DU PROJET DE PEUGEOT
Abdessalem Bouchouareb, ministre de l’Industrie et des Mines.
allemande en Algérie, en mars
écoulé, a été, rappelons-le, sanctionnée par des déclarations
fermes du ministre de l’Industrie
sur «l’obligation du groupe allemand de se conformer aux orientations du gouvernement, en s’impliquant directement» dans le projet
initié par son partenaire, Sovac, à
Relizane pour l’assemblage de 3
modèles, VW Polo Classique, VW
Amarok et Skoda Octavia. Ce ren-
voi pour une nouvelle offre adaptée
à ces exigences avait suscité
diverses interrogations quant aux
motivations réelles de la décision
du représentant du gouvernement,
d’autant que des projets similaires
ont été lancés, dans les mêmes
conditions, sans l’implication directe des constructeurs et avec, en
prime, le consentement des pouvoirs publics.Inattendues, dès lors
que l’opinion publique était large-
ment préparée pour l’annonce de
la signature de l’accord pour l’usine
de Peugeot que pour une relance
aussi rapide du projet de
Volkswagen. S’il est vrai que
l’Algérie reste le pays des miracles
où l’improvisation est érigée depuis
des lustres comme mode de gestion, on ne peut en revanche se
contenter du simple et lapidaire
«non-maturation du projet» annoncé par le ministère de l’Industrie
pour justifier le report de la signature de l’accord pour l’usine
Peugeot, alors qu’elle était soigneusement préparée des deux
côtés et intégrée dans l’agenda de
cette session du CIHN depuis plusieurs semaines.
Que cache ce retournement
de situation ?
Il est évident que ce coup de
théâtre puiserait ses origines dans
la tension extrême qui caractérise
actuellement les relations entre la
France et l’Algérie suite aux révélations des Panama Papers et la
couverture qui en avait été faite par
la presse française à travers l’implication directe du ministre de
l’Industrie.
En relançant le projet de
6
Volkswagen et en mettant au frigo
celui de Peugeot, le gouvernement
algérien ne voudrait-il pas dire
toute sa colère face à cette «campagne de dénigrement» par presse
interposée et qui serait appréciée
comme une ingratitude, vu les largesses octroyées habituellement
aux entreprises françaises ? Ce
retournement de situation serait-il
conjoncturel ou annonciateur de
mutations profondes dans le secteur de l’automobile notamment et
quelles seraient encore les conséquences à venir sur le secteur ? Le
ministère de l'Industrie ira-t-il jusqu'à favoriser et encourager le projet de Sovac au détriment de
Peugeot ? Autant de questions qui
s'imposent et pour lesquelles les
réponses ne sauraient vraisemblablement tarder.
Par ailleurs, il est utile de rappeler que cette décision intervient à la
veille d’un autre report probable,
celui de la publication des quotas
d’importation de véhicules pour
l’année 2016 et dont le gros des
contingents serait alloué logiquement aux marques françaises, en
raison de l’importance de leurs
parts de marché au niveau local.
B. Bellil
LE MINISTRE DE L’INDUSTRIE SE PORTE GARANT
DE SA CONCRÉTISATION
Le projet de l’usine Volkswagen sur les rails
Après un mois de négociations avec le constructeur
automobile Volkswagen, le ministre de l’Industrie et des
Mines a donné, samedi, son aval et a confirmé son soutien pour la mise en place d’une usine d’assemblage à
Relizane par le représentant officiel du groupe allemand
en Algérie, Sovac.
Naouel Boukir - Alger (Le
Soir) - L’avancée des négociations
du partenariat Volkswagen-Sovac
pour la construction de véhicules
«Made in Algeria» prend bon train,
selon le P.dg du groupe Sovac,
Mourad Oulmi, et le ministre de
l’Industrie et des Mines, A.
Bouchouareb. Ayant confirmé la
wilaya de Relizane pour abriter le
projet de l’usine d’assemblage,
celui-ci dit s’engager «personnellement» à son suivi jusqu’à la sortie de la première automobile de la
marque allemande «fabriquée en
Algérie», à en croire le communiqué de Sovac. Ceci, en perspective de la prochaine visite d’une
nouvelle délégation du groupe
Volkswagen pour la finalisation du
dossier en cours.
A préciser que l’usine dont il est
question sera dédiée à un assemblage de type SKD des véhicules
du groupe Volkswagen. Autrement
dit, outre les pièces importées, le
taux d’intégration locale varie
entre 1% et 8% seulement.
Sachant que dès le premier trimestre de 2017, trois modèles
phares du groupe allemand seront
assemblés et commercialisés, la
Polo Classique, la Skoda Octavia
et le Pick-up Amarok. A cet effet,
M. Oulmi a assuré que si les négociations maintiennent «leur rythme
actuel, l’ensemble des objectifs
assignés aux titulaires du projet
seront atteints dans les délais prévus» pour que la première voiture
Volkswagen «Made ou Assembled
in Algeria» soit présente au «prochain Salon de l’automobile
d’Alger».
Les
promesses
de
A.
Bouchouareb de lever toutes
contraintes et d’assouplir les procédures susceptibles de retarder
le projet Volkswagen-Sovac, évoqués dans le communiqué de ce
dernier, semblent vouloir mettre fin
à «l’ancien différend» entre lui et
M. Oulmi. Dans ce même contexte, il est à rappeler que le P-dg de
Sovac n’avait pas été associé à
l’importante délégation économique, constituée d’hommes d’affaires algériens, menée par le
Premier ministre, Abdelmalek
Sellal, en novembre passé à
Berlin. Il s’agissait pourtant du
représentant officiel de l’un des
plus grands constructeurs automobiles à l’échelle mondiale. A savoir,
le groupe allemand Volkswagen
est détenteur des marques :
Volkswagen pour les véhicules utilitaires, Porsche, Audi, Skoda et
Seat, entre autres. Des enseignes
notoires et très appréciées auprès
du consommateur algérien.
N. B.
D’ores et déjà «globalement sauvée»
ANNÉE AGRICOLE
Pour le directeur général de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), les dernières précipitations incitent à l’optimisme. Il estime que l’année agricole pourra ainsi être «sauvée».
Rym Nasri - Alger (Le Soir) Intervenant hier, sur les ondes de la radio
chaîne III, Fouad Chehat affirme que les
dernières précipitations ont apporté de l’optimisme particulièrement dans les régions
Est du pays. «Globalement, l’année agricole
peut être sauvée et pourra être moyenne
surtout s’il y a quelques pluies durant le
mois d’avril jusqu’à début mai car nous
avons encore besoin de pluie notamment
pour le blé», dit-il.
Le directeur général de l'INRA rappelle
ainsi que 80% de l’agriculture algérienne
sont liés à la pluviométrie. «Cela signifie que
nous sommes fortement dépendants en
matière des quantités de pluies qui tombent
et de leur répartition dans le temps», précise-t-il.
Une dépendance à laquelle seule l’irrigation d’appoint pourra remédier. L’invité de la
radio insiste sur la mise en place de systèmes adéquats car, explique-t-il, «il ne suffit
pas d’avoir beaucoup de barrages mais il
faut aussi mettre en place les dispositifs qui
permettent d’amener l’eau jusqu’aux parcelles».
Selon lui, passer de 50 000 ha à 1,5 million d’ha irrigués en moins de vingt ans est
un «exploit digne d’être mis en évidence».
Toujours est-il, «cela ne suffit pas et il faudra
aller vers l’objectif fixé, celui d’atteindre
deux millions d’hectares irrigués dans les
cinq prochaines années». Un objectif qui ne
sera réalisé qu’«en exploitant au mieux tous
les barrages mais aussi en utilisant de
manière plus importante les nappes phréatiques dans les zones où nous souhaitons
créer une irrigation d’appoint pour les cultures telles que les céréales».
Evoquant l’importation des semences,
Fouad Chehat estime qu’«il n’est pas normal» que l’Algérie continue à importer les
semences. «Aujourd’hui, nous importons
encore la semence de la pomme de terre
mais il faudrait arriver à supprimer ces
importations», dit-il.
Justement, poursuit-il, «nous sommes
capables dans les trois prochaines années
de supprimer totalement les importations de
la semence de la pomme de terre de classe
A qui peut être produite en Algérie et qui
représente l’équivalent de 70 à 80 millions
de dollars chaque année».
Une suppression qui ne peut se concrétiser sans pour autant, ajoute-t-il, améliorer
l’exploitation de nos capacités et la gestion
des quantités produites saison par saison.
Le DG de l'INRA rappelle que 170 établissements producteurs algériens de
semences de différentes classes sont déjà
en activité. Des producteurs qui doivent
selon lui être aidés afin de renforcer leurs
capacités et moyens. «L’idée est également
d’amener les importateurs de semences à
investir dans le même créneau sur place. Il
est question de réorienter leurs capitaux
vers la production de semences, soit avec
une collaboration avec les établissements
existants, soit à travers la création de leur
propre établissement de multiplication de
semence», explique-t-il encore.
Ry. N.
Faits divers
Le Soir
d’Algérie
Lundi 11 avril 2016 - PAge
54 affaires de trafic et de consommation
de drogues résolues en 3 mois
AÏN DEFLA
Il serait vain de penser que le trafic de drogue serait éradiqué sur le
territoire de la wilaya car les chiffres sont là pour attester que ce trafic
persiste, malgré la guerre déclarée et aux fournisseurs et aux consommateurs par les services de sécurité ; une guerre inlassable, jamais
gagnée malgré les batailles remportées, parce que ce trafic cessera de
lui-même quand il n’y aura plus de consommateurs.
Selon les indications appuyées par les
chiffres, la wilaya de Aïn Defla, de par sa
position géographique, demeure le passage
obligé, incontournable, de l’Ouest vers le
Centre et l’Est, par des voies différentes
qu’empruntent le fournisseurs qui approvisionnent les régions Est du pays. Pour preuve, la saisie par les service de la
Gendarmerie nationale, le 24 septembre
2015 de 13,5 quintaux de kif traité, destinés
à être livrés dans la wilaya de Tébessa et
provenant des frontières de l’Ouest.
Cependant, il n’en demeure pas moins
que des quantités de moindre importance
sont commercialisées sur le territoire de la
wilaya.
En effet, depuis le premier janvier dernier,
la police a enregistré 54 affaires liées au tra-
fic et à la consommation, non seulement du
kif mais aussi des psychotropes. Parmi ces
54 affaires, on en compte 21, qui ont abouti
à la saisie de 3,098 kg de kif pour lesquelles
41 personnes se sont retrouvées derrière les
barreaux, 28 affaires de consommation qui
ont permis la saisie de 18,65 g et l’arrestation de 24 individus.
Toujours durant le dernier trimestre écoulé, on a compté 3 affaires de commerce de
psychotropes qui se sont soldées par la saisie de 246 comprimés et d’une bouteille
contenant une nouvelle solution hallucinogène, qui a fait son apparition récemment dans
la région. S’agissant de la consommation de
psychotropes et de produits hallucinogènes,
Un décès et des interrogations
HATATBA (TIPASA)
S’agit-il d’un suicide ou d’un accident ? telle est la lancinante question que se posent les citoyens de la paisible localité de Hatatba, située à 45 kilomètres d’Alger.
Ainsi, selon des sources
concordantes, une tragédie a
eu lieu la semaine passée, à la
périphérie du marché de gros
des fruits et légumes de la ville
de Hatatba. Comment est survenu ce dramatique événement
? Selon des sources locales, un
camion semi-remorque chargé
de fruits et de légumes, qui
reliait les villes de Blida,
Mouzaïa et Hatatba, effectuait
une manœuvre pour sortir de
l’intérieur du marché de gros.
Mais selon les témoignages
recueillis, le camion a été surpris par l’irruption d’un jeune
homme âgé de 25 ans, qui fut
littéralement broyé par les
énormes roues du mastodonte.
Les explications de ce
drame, dont seule l’enquête
déterminera les circonstances,
restent un mystère pour les
proches de la victime.
Malgré l’évacuation de la
victime vers les urgences de
l’hôpital de Koléa, le décès fut
instantané.
Lors de son enterrement au
cimetière de Hatatba, les
rumeurs allaient bon train.
Selon les proches de la victime,
le décès est suspect. Tandis
que pour d’autres voisins, ce
décès mystérieux est survenu
suite à la mort du frère jumeau
de la victime il y a moins d’un
an. Des témoins, qui connaissaient la victime, ont affirmé
que cette dernière s’occupait de
menus travaux à la sauvette à
l’intérieur du marché de gros,
pour aider son père qui revendait des cigarettes hors de l’enceinte du marché de gros de
Hatatba.
Ce drame douteux pour les
proches de la famille, reste une
énigme pour les gens de la
localité de Hatatba.
Houari Larbi
Les agressions de personnes
en tête de délits
OUM-EL-BOUAGHI
Dans un communiqué transmis à notre journal, la cellule
de communication de la Sûreté de wilaya d'Oum-El-Bouaghi
nous fait savoir que les différents services de sécurité ont
enregistré, pour ce ce mois de mars, 355 affaires impliquant
254 personnes, en pole position, les délits d'agression sur
des personnes avec un chiffre de 53 incluant 154 personnes
dont une douzaine sont gardées en prison.
Suivent en deuxième position, les affaires ayant trait à
l'économie et les biens publics
avec 150 affaires impliquant 38
sujets dont 16 se sont trouvés
derrière les barreaux. La vente
de drogue et les psychotropes
font aussi partie du lot des délits
enregistrés par les services de
police puisque pas moins de 20
affaires sont enregistrées.
Selon le communiqué, 22 personnes sont impliquées dans des
affaires de biens publics dont 8
sont passées derrière les barreaux, les mêmes services ont
BÉJAÏA
Près de 22 kg de kif traité et 4 505
comprimés psychotropes saisis
Près de 22 kg de kif traité et 4 505 comprimés psychotropes ont
été saisis par les éléments de la brigade de lutte contre les stupéfiants durant le mois de mars écoulé, rapporte la cellule de communication de la Sûreté de wilaya de Béjaïa.
Dans le bilan établi pour le mois de mars écoulé, la brigade de
lutte contre les stupéfiants note 35 affaires impliquant 85 individus
dont 64 personnes interpellées sont placées en détention préventive
et 21 autres sous contrôle judiciaire.10 affaires liées à la constitution
de bande malfaiteurs sont enregistrées également dans le même
bilan, rapporte dans son communiqué la cellule de communication
de la police qui fait état de 35 personnes interpellées dont 22 placées sous mandat de dépôt et 10 autres sous contrôle judiciaire.
5 fusils de chasse ont été aussi saisis et trois personnes ont été
placées sous mandat de dépôt pour «détention d’armes à feu sans
autorisation», lit-on dans le document de la police qui signale aussi
deux affaires de mœurs, impliquant 4 hommes et 10 femmes.
A. Kersani
enregistré une vingtaine d'affaires liées à la détention,
consommation et vente de
drogues et autres psychotropes.
A ce sujet, 23 personnes sont
impliquées dont 9 sont gardées
en détention pour une quantité
de 1,784 gramme de kif traité et
34 plaquettes de psychotropes.
Du côté de la Sûreté de
l'ordre public, la police a enregistré 160 accidents de la circulation, entraînant deux décès et
une vingtaine de blessés dont les
causes principales sont les
excès de vitesse et l'inobservation du code de la route, dans ce
cadre, 1 574 infractions sont
enregistrées pour le seul mois de
mars de l'année en cours, ce qui
a entraîné 395 retraits du permis
de conduire. La police urbaine et
de la protection de l'environnement a, de son côté, dressé 29
procès-verbaux et une dizaine de
démolitions d'habitations érigées
d'une façon illégale.
Moussa Chtatha
7
8 affaires ont été traitées et ont abouti à la
saisie de 64 comprimés et d’un flacon de
solution hallucinogène. Pour trafic et
consommation de produits hallucinogènes,
les 16 individus impliqués ont été arrêtés,
traduits devant les tribunaux et placés en
détention provisoire. La courbe du nombre
des affaires de trafic traitées est en dents de
scie, puisqu’en janvier on a compté
7 affaires, 6 en février, et 8 en mars.
Cependant, la courbe des quantités saisies a été ascendante et qu’en janvier, il a
été saisi 230,9 g, en février 927 g et 1,940 kg
en mars.
Karim O.
SIDI-BEL-ABBÈS
Deux personnes se
donnent la mort
Dans l’après-midi de samedi dernier, un
jeune homme, âgé d’une quarantaine d’années, résidant à Sidi-Bel-Abbès et revenu
d’Italie il y a quelques jours à peine, a été
retrouvé pendu à un arbre sur la route
menant vers la localité de Boukhanefio.
Alertée, la Protection civile n’a pu que
constater son décès. La veille, c’est un exmilitaire originaire de Taoudmount, dans le
sud de la wilaya de Sidi-Bel-Abbès, qui a
été retrouvé pendu dans une ferme abandonnée. La victime, qui venait à peine de
quitter les rangs de l’armée après l’expiration de son contrat, n’avait pas donné signe
de vie depuis quelques jours. Et ce sont ses
proches lesquels inquiets, qui ont alerté les
services de sécurié. Des recherches qui ont
permis la découverte macabre. Une enquête a été ouverte suite à ces deux découvertes macabres.
A. M.
Le bureau du maire
de Marhoum ravagé
par un incendie
Tard dans la soirée de samedi dernier,
un important incendie s’est déclaré dans le
bureau du P/APC de Marhoum, dans le sud
de la wilaya de Sidi-Bel-Abbès. Les langues
de feu ont causé d’importants dégâts matériels et de documents. Selon les premiers
éléments de l’enquête, il pourrait s’agir d’un
court-circuit qui a embrasé le bureau du
maire.
A. M.
DU NOUVEAU DANS L’AFFAIRE
DES 10,6 QUINTAUX DE KIF TRAITÉ
Sept narcotrafiquants arrêtés
et quatre véhicules saisis à Naâma
Rappelons le coup de filet des éléments de la brigade de
la gendarmerie de la commune d’El-Biodh (Naâma), qui ont
mis la main, au courant de la semaine écoulée, sur un
camion transportant une cargaison de fruits et légumes,
sous laquelle était dissimulée une importante quantité de kif
traité d’un poids de 10,6 quintaux.
Aussitôt l’enquête enclenchée,
elle a été élargie sur d’autres
wilayas. L’opération, alors, a abouti
au démantèlement du réseau de trafiquants de drogue impliqué dans
cette affaire. II s’agit de l’arrestation
de 7 narcotrafiquants, dont l’âge
varie entre 22 et 52 ans, originaires
des wilayas de Naâma, Sidi-BelAbbès, Oran, Mascara et Tiaret.
Outre la saisie du camion qui
transportait la drogue, 3 voitures
lègères luxueuses qui servaient
d’escorte ont été également saisies,
de même que des téléphones
mobiles et une somme d’un peu plus
de 37 millions de centimes ont été
aussi récupérés.
Pour rappel, la drogue a été
découverte dans des sacs en plastique, à l’issue d’une embuscade
tendue dans la commune d’El-Biodh
(route reliant la wilaya de Naâma à
celle de Sidi-Bel-Abbès). Les mis en
cause ont été présentés hier 10 avril,
devant le procureur près le tribunal
de Mécheria qui les a écroués pour
crime organisé.
B. Henine`
Régions
Les échéances,
sans cesse
repoussées,
du programme
CoVi-Mil !
MILA
Constatant un relâchement induisant un retard dans les délais de réalisation, donc au non-respect des
échéances fixées, un manque de
concertation entre différents intervenants, des insuffisances dans la qualité des travaux et, surtout, une situation préjudiciable à l’esprit CoVi-Mil,
appelé à être une référence et une
feuille de route pour tous les autres
grands centres urbains de la wilaya ;
le responsable de l’exécutif de wilaya,
initiateur et promoteur dudit comité, a
tenu une réunion restreinte avec les
acteurs clés du programme en cours.
Objectif : aller au-delà des
contraintes, revoir certains détails du
programme en cours ou en voie
d’être lancé et éviter tout gâchis, par
le lancement précipité de certaines
opérations qui risquent d’être détériorées dès la réalisation, à l’instar
du tapis qui sera incessamment installé au niveau de certains boulevards, d’où l’engagement demandé
par écrit à tous les intervenants sur
le terrain (ADE-SDE-ONA- Algérie
Télécom) de n’avoir plus à intervenir
dans ces secteurs là.
A Mila donc, le citoyen subit de
plein fouet les désagréments engendrés par l’ouverture de plusieurs
chantiers qui tardent, malheureusement, à voir le jour ! Que de promesses faites, de propositions soumises et d’engagements annoncés
mais, la réalité est tout autre, car
beaucoup d’intervenants y compris
parmi les entreprises de réalisation,
semblent dépassés par les évènements et le rythme que veut impulser à ce programme, le chef de
l’exécutif de wilaya afin de répondre
aux attentes de la population, première victime de toutes ces tracasseries imposées mais, il y a bien une
limite à tout et, probablement, des
têtes vont tomber parmi tout ce beau
monde !
A. M’haïmoud
Les infractions urbanistiques,
un véritable casse-tête
Lundi 11 avril 2016 - PAGE
GUELMA
8
La réglementation concernant
l’urbanisme est assortie d’un dispositif judiciaire qui ne saurait être
ignoré des constructeurs et des
citoyens, même si les spécialistes
considèrent que les infractions en la
matière sont généralement peu
réprimées, mais qui restent trop
souvent négligées par certains élus.
Le fait est qu’un grand nombre d’infractions
à l'urbanisme ne sont pas systématiquement
signalées et transmises aux services compétents, bénéficiant parfois d'une sorte de complaisance de la part des uns et des autres. De
l'avis général, les chiffres communiqués à
chaque fois par les services concernés ne
reflètent pas la réalité de ce fléau qui concerne
les modifications et les constructions illicites
ou celles réalisées suite à l'obtention d'un permis de construire mais non conformes à celuici.
Selon notre source, «généralement, ce
n'est pas toutes les poursuites qui aboutissent,
les services de la commune recherchent, le
plus souvent, la médiation et la régularisation
à l'amiable». Le rapport communiqué cette
semaine par la Sûreté de wilaya fait état de 69
infractions à l'urbanisme verbalisées durant le
Photo : DR
Le Soir
d’Algérie
premier trimestre de l'année en cours, par les
services concernés de la police.
Le même bilan précise que les cas de travaux sans autorisation de construction dominent. Mais les Guelmis dénoncent également
«les constructions précaires et les modifications anarchiques qui dégradent l'environnement et affectent le cadre de vie dans les collectivités urbaines».
«Une situation qui n'est pas sans désagréments pour les riverains», déclarent-ils.
L'appel est donc lancé aux services concernés, et les élus locaux, pour procéder au repérage de ces infractions à l'urbanisme, notamment celles qui poussent à la lisière des agglomérations urbaines.
Telles sont les grandes lignes d'un phénomène rampant donnant lieu à un très abondant contentieux, surtout que la région de
Guelma connaît ces derniers temps une pression foncière très forte.
Nouredine Guergour
Des lycéens exigent l’avancement des dates
des examens du troisième trimestre
BOUIRA
Des lycées de la wilaya de Bouira ont observé hier un
mouvement de grève pour protester contre la programmation des examens du troisième trimestre durant le
mois de Ramadhan.
Hier, des centaines d’élèves
des lycées Nasr-Eddine M’chédali
de M’chédallah et d’El Adjiba, ont
observé une journée de grève
pour exiger de la tutelle, la reprogrammation des examens du troisième trimestre avant le mois de
Ramadhan.
D’après le coordinateur de
wilaya du Cnapeste, Djamel
Benyoucef, que nous avons joint
par téléphone, cette grève a été
initiée par les élèves, et les enseignants n’ont rien à voir dans ce
mouvement. Cependant, et à notre
question sur l’opportunité d’une
telle action, notre interlocuteur dira
que le Cnapeste a évoqué ce point
lors de sa réunion du Conseil
national avant-hier samedi, et les
conseils de wilaya ont été instruits
pour recueillir le maximum de données concernant ce point.
Cela étant et selon notre interlocuteur et même si cela reste son
point de vue personnel, le ministère de l’Education nationale
aurait pu ménager les élèves au
moins pour cette année en leur
évitant la canicule du mois de juin
et le mois de Ramadhan en programmant les examens de fin
d’année avant. Mais, rappelle-t-il,
cela reste un avis personnel et le
dernier mot reviendra au Conseil
national qui se prononcera sur ce
point incessamment.
Une chose est sûre, ce mouvement de grève initié par deux
lycées risque de faire effet boule
de neige dans les jours à venir.
Y. Y.
«L’armée populaire digne de ce nom doit défendre
le peuple et l’État et non le pouvoir»
CONFÉRENCE-DÉBAT ANIMÉE PAR Me ALI YAHIA ABDENOUR À SIDI AÏCH :
Sous le thème «La crise berbère, histoire et actualité» ,
l’ancien président de la LADDH, Ali Yahia Abdenour a
animé une conférence-débat dans l’après-midi de samedi
à la salle de cinéma Youcef-Abdjaoui de Sidi Aïch.
L'inlassable militant des droits
de l’Homme, invité par l’association
culturelle Eco-Soumam pour présenter également son dernier livre
intitulé Lettre ouverte au système
politique et au dernier pouvoir qu’il
a engendré, paru aux éditions
Koukou, est resté, malgré ses 95
ans, d’une incroyable lucidité .
Dans une salle pleine comme
un œuf, Me Ali Yahia Abdenour souligne d’emblée qu’il revient pour la
deuxième fois — la première en
1948 — à Sidi Aïch, région, a-t-il
glorifié, ayant enfanté «les premiers intellectuels et de nombreux
grands hommes de la Kabylie».
Dans son intervention, Me Ali
Yahia Abdenour dresse un sévère
réquisitoire de la situation du pays
avant de tirer à boulets rouges sur
Bouteflika. Me Ali Yahia Abdenour
entame sa conférence par la crise
anti-berbériste de 1949. «La crise
anti-berbériste de 1949 avait pour
objectif de détruire l’attachement
viscéral du peuple algérien à ses
racines», explique le défenseur
des droits de l’Homme. «Tout a
commencé par la falsification de
l’histoire par la direction du PPAMTLD», rappelle l’orateur en citant
un mémorandum d’une cinquantaine de pages adressé à l’ONU, fin
1948, indiquant que «l’Algérie est
une nation arabe et musulmane
depuis des siècles». «Le mémorandum demandé par Messali, nie
à l’Algérie toute origine plus lointaine que l’occupation arabe remontant au VII siècle. Un choix dicté
par Messali après son séjour en
Egypte» , indique le conférencier
avant d’évoquer le sort réservé aux
militants berbéristes activant au
PPA comme Bennai Ouali, Ould
Hammouda. «Même Hocine AïtAhmed n’a pas échappé à la purge
puisqu’il a été éjecté aussi de la
direction nationale dirigée par
Messali pour la seule raison de son
origine kabyle», précise l’ancien
président de la LADDH.
Abordant la période post-indépendance, le conférencier a soutenu que le pouvoir a été pris par «la
force, par l’armée des frontières».
«La révolution n’a pas été achevée
par ceux qui l’ont déclenchée.
L’armée des frontières est arrivée
en 1962 et a installé ce système
politique qui existe à ce jour. Ce
système politique est installé en
Algérie à la place des colons»,
explique l’orateur. Et d’ajouter :
«L’ANP ne peut être qualifiée de
digne héritière de la glorieuse ALN.
L’ALN est née dans les maquis
pour combattre le colonisateur
français, alors que l’ANP vit dans
des villas, nomme des présidents
et les ministres», martèle Me Ali
Yahia Abdenour, estimant que
«l’armée populaire digne de ce
nom doit défendre le peuple et
l’Etat et non le pouvoir, ni se
mettre au service du pouvoir».
Le conférencier fustigera sur sa
lancée Bouteflika, qualifié de «dictateur».
Pour le militant et défenseur
des droits de l’Homme «toutes les
politiques initiées par Bouteflika
visent son maintien au pouvoir».
«Au pouvoir absolu, corruption
absolue. Pour se maintenir au pou-
voir, il faut des corrompus et des
corrupteurs. C’est pour cela qu’il y
a Chakib Khellil, Bouchouareb et
des fonctionnaires qui obéissent
aux directives.
Les juges ne se prononcent pas
en fonction des lois mais des directives du DRS. On a mis en place
une économie sauvage s’appuyant
sur l’import-import», souligne Me Ali
Yahia Abdenour avant d’appeler la
population de Kabylie à célébrer le
36e anniversaire du printemps berbère dans «l’union et la fraternité».
«Il faut s’unir, se rassembler et se
mobiliser», a martelé Me Ali Yahia
Abdenour avant de clore son intervention. Une vente dédicace de
son dernier livre : Lettre ouverte au
système politique et au dernier
pouvoir qu’il a engendré, paru aux
éditions Koukou, a été observée à
la fin de la rencontre débat.
A. Kersani
Le cours de l’oued Aïn Sefra sera transformé
en un espace moderne
Lundi 11 avril 2016 - PAGE
MOSTAGANEM
L’étude réalisée pour la transformation du cours de
l’oued Aïn Sefra en un modèle de développement d’une
ville moderne est fin prête pour entamer les premiers
travaux.
La ville de Mostaganem est
connue sur la base d’une industrie
naissante, d’un potentiel agricole et
d’un tourisme avéré. Son centre a
gardé de nombreux édifices de
l’époque coloniale et le cours d’eau
dit oued Aïn Sefra qui divise la ville
en deux parties est un élément visuel
important de la ville.
Ainsi la maquette et de nombreux
croquis du projet présentent en premier lieu, un parc de lac qui sera
constitué de manière à servir une
harmonie de la ville.
Les espaces riverains de l’oued
seront transformés en espaces
d’échanges entre citoyens. Autour du
bâtiment du marché sera aménagée
une grande esplanade. La couverture en béton de l’oued qui commence
à partir des citronniers jusqu’au
centre-ville sera détruite et les
espaces créés constitueraient un
espace représentatif de la ville des
mimosas.
Donc, les eaux du lit de l’oued Aïn
Sefra qui étaient utilisées comme
une évacuation déversant ses eaux
usées dans la mer du côté du commercial sera un point écologique
avec la réalisation de cascades et de
diverses variétés de plantes qui
embelliront l’environnement et le
paysage. Ce projet démontre une
transformation du centre-ville qui va
de pair avec la croissance urbaine et
l’urbanisme connaîtra un bouleversement lié à la croissance économique et démographique de la ville.
La nouvelle maquette de ce projet démontre une restauration de
l’oued où il sera édifié une oasis qui
offrira le repos et les ombres tout au
long de la rivière. Il y aura aussi des
structures modernes, des boutiques,
des tours, des aires de loisirs, des
galeries d’art ainsi qu’un service de
transport public et le tramway qui
passeront pas loin de ce boulevard.
Notons que les nombreux divertissements qui seront organisés seront un
atout majeur pour le tourisme.
A. B.
L’Union médicale algérienne tient
e
sa 9 journée de formation continue
C'est la spacieuse salle des conférences de la maison
de culture, Nouar-Boubakeur d'Oum-El-Bouaghi qui a
abrité les travaux de la 9e journée médicale de la formation
continue, organisée par l'Union médicale algérienne.
Placée sous le haut patronage
de M. le wali d'Oum-El-Bouaghi et
sous le thème «diabète, cardiologie, néphrologie, pharmacologie et
stomatologie», thème retenu également par l'OMS à l'occasion de la
Journée mondiale de la santé,
cette journée d'étude a été organisée par la section d'Oum-ElBouaghi que présidait le docteur
Rebbah en étroite collaboration
avec son confrère le docteur
Chibane.
Vue l'importance du thème retenu et l'impact de la pathologie du
diabète sur la santé publique, les
organisateurs ont pris le soin de
programmer une forte panoplie
d'éminents
praticiens
venus
d'autres régions pour contribuer
avec leur expérience dans le
domaine et faire profiter l'assistance composée essentiellement de
blouses blanches.
L'entame des travaux de la journée a été solennellement donnée
par M. Chater A, wali d'Oum-ElBouaghi, qui a félicité cette initiative ô combien bénéfique. Juste
après, les organisateurs ont préféré remettre des titres honorifiques
à certains de leurs confrères ayant
contribué à la fonction de la santé
ainsi que certains qui ont fait valoir
leur droit à la retraite.
Le premier intervenant a été
l’éminent docteur Maâlem, endocrinologue venu de Batna ; ce dernier
OUM-EL-BOUAGHI
a largement traité le sujet du diabète, cette maladie qui se développe
d'une façon inquiétante et qui
touche pratiquement le monde
entier. Le conférencier a également
développé la prise en charge de
cette pathologie, notamment celle
de type 2 ainsi que l'avancée de la
science dans le traitement.
Lui succédant, le docteur
Belambri (président du Snapo),
Syndicat national des pharmaciens, a apporté autant d'informations sur le médicament sous
toutes ses formes. A ce sujet, il a
axé sur la qualité du générique,
produit et contrôlé dans les laboratoires algériens, il dira à ce sujet
qu'une quantité importante est
exportée vers plusieurs pays
d’Afrique et une partie de l'Asie.
Le troisième conférencier, en la
personne du docteur Labed Radia,
pathologiste venue de Constantine
pour apporter sa contribution dans
ce domaine. A ce sujet, elle insista
sur les précautions à prendre en
matière de lésions précancéreuses
et le rôle du dépistage, elle insista
longuement sur l’hygiène du cabinet dentaire pour éviter toute infection.
Ensuite, c’était le tour, après la
pause-café qui a permis à l'assistance de reprendre du souffle, au
professeur Ouchtati du CHU de
Constantine d'étaler tout un exposé
sur le thème des douleurs thoraciques et des orientations étiologiques. Le docteur Djouani S.,
l'autre spécialiste et pas des
moindres, le néphrologue, lui, a
développé avec une main de
maître comment évaluer la fonction
rénale en pratique quotidienne, il
développa aussi le sujet du profil
des patients vus en néphrologie.
La 6e et dernière séance a été
qui a finalement abouti à des résultats catastrophiques et à un échec
total du programme puisque nos
axes routiers sont nus. Pourtant,
arroser des arbres ne coûte rien et
ne demande pas beaucoup d’efforts. Les services de la voirie de
chaque commune auraient dû utiliser au moins un camion-citerne
pour arroser les arbres et en
prendre soin.
A la sortie des agglomérations,
on remarque ces innombrables
arbres secs aux abords des
routes, qui témoignent des crimes
écologiques, environnementaux et
économiques commis, au vu et au
su de tous. La seule confortation
provient des espaces verts séparant les voies rapides telles celles
du tronçon routier menant de
Relizane-ville vers l’aérodrome, où
les arbustes sont arrosés régulièrement, donnant tout simplement
une belle image à la contrée.
A. Rahmane
D'innombrables arbres secs aux abords des routes
RELIZANE
Pour le programme national de création de bandes
vertes et d’embellissement des espaces ouverts, des milliers d’arbres ont été plantés aux abords des principaux
axes routiers de la wilaya de Relizane, mais faute d’entretien et faute d’arrosage, les dégâts sont énormes.
Ainsi, presque la totalité des
arbres plantés sont morts, d’où la
perte sèche de très grandes
sommes d’argent public qui
auraient pu servir à autre chose.
Pour avoir une idée sur ce programme, il est utile de signaler que
de grands moyens ont été
déployés pour planter des milliers
d’arbres à la sortie des principaux
centres urbains. Mais aucun suivi
n’a été opéré à l’image d’un
manque flagrant de responsabilité
humaine et de communication, ce
9
Photo : DR
Régions
Le Soir
d’Algérie
consacrée à la cardiologie, thème
animé par le professeur Trichine,
spécialiste en cardiologie, exerçant
à l'hôpital militaire de Constantine ;
celui-ci développa le sujet de l'insuffisance cardiaque.
En parallèle à ces conférences,
des ateliers étaient organisés par
les intervenants dans les salles
annexes de la Maison de la culture.
A noter que les travaux de cette
journée médicale de formation
continue ont été marqués par la
nomination du docteur Bouchemal
Brahim, connu beaucoup plus par
Messaoud, à la tête du Conseil
national de déontologie médicale ;
cette distinction, fruit des efforts
déployés par le doyen des chirurgiens pour servir cette noble tâche
pendant plus de trois décennies,
en plus d’avoir exercé la fonction
de président du Conseil ordinal
national des chirurgiens dentistes.
Ce dernier qui a, à son actif,
plusieurs conférences et symposiums tenus à travers le territoire
national, notamment lorsqu'il a
organisé le premier Congrès international d'Oum-El-Bouaghi, abrité
en 2010 par l'université Larbi-BenM’hidi et qui avait pour thème «le
crâne trophée Faid Essouar»
Le docteur Bouchemal a été
honoré par ses pairs dans une liesse indescriptible et émouvante.
A noter que plus d'une dizaine
de laboratoires, connus dans le
secteur du médicament, ont sponsorisé et étalé une grande variété
de médicaments ayant une relation
directe avec le thème du jour.
Moussa Chtatha
Le Soir
d’Algérie
Contribution
Lundi 11 avril 2016 - PAGE
10
Un programme de «deuxième génération» ?
ÉDUCATION
D
ans l’interview donnée par le
conseiller du ministère de
l’Education, le 27 mars 2016, à
notre quotidien, la journaliste pose la
question suivante : «C’est quoi un programme de deuxième génération ?», à
cette question, le conseiller du ministère
apportera cette réponse :
«Il ne s’agit pas d’un changement radical» ; «le projet est une continuité de la
réforme de 2003». «Nous sommes dans
la réforme de 2003, nous ne changeons
rien du format, on le prend tel qu’il est, car
il n’a pas été appliqué à 100% de ses
cognitivistes et mécanistes ?
Le programme de 2003, cher à l’équipe
au pouvoir est mécaniste. Une pédagogie
mécaniste est celle qui consiste à habituer l’enfant à ne plus se servir de son
cerveau. La loi de 2008 prône une pédagogie cognitiviste. La loi a donc tranché
en matière de doctrine pédagogique.
Pourquoi dans ce cas des débats
inutiles ?
L’équipe est là depuis deux ans et la loi
n’est toujours pas appliquée.
- Le cahier des charges pour la première
année du collège, publié dernièrement,
capacités.»
On n’est pas très avancé pour comprendre ce que signifie ce programme de
2e génération. Un programme est universel ou il ne l’est pas. Nous ne connaissons aucun texte officiel, datant de 2003.
Le conseiller parle d’une référence, d’un
«format» qu’il est seul à connaître. En
revanche, on sait que 2003 est la date de
signature du ministère de l’Education
nationale avec les éditions Hachette pour
élaborer les manuels pour l’enseignement de la langue nationale. Il y a donc
une cohérence. Il n’est pas facile pour les
sous-traitants d’Hachette de changer de
vision. On leur demande aujourd’hui de
se renier.
Un texte officiel existe : La loi d’orientation scolaire de 2008.
Le rôle d’un ministère ne se limite-t-il pas,
à la mise en œuvre des lois de la
République ?
Nous sommes en présence de deux projets : L’un, sur le Journal officiel, l’autre,
sur le terrain. La loi de 2008 n’étant pas
appliquée, à l’évidence, nous sommes en
présence d’un projet parallèle.
est rédigé avec une terminologie mécaniste.
- Le recours à une commission d’élaboration de manuels pour les tout-petits, est
une démarche propre à la pédagogie
mécaniste.
- L’invention de manuels pour les tout-petits
est propre à la pédagogie mécaniste.
- Un programme en termes de connaissances pour les tout-petits est un programme mécaniste.
- Enfermer les tout-petits entre quatre
murs durant des heures et oublier de respecter les règles élémentaires de la chronobiologie est une vision mécaniste et
inhumaine.
- Ne pas faire la différence entre mémorisation d’un poème et mémorisation d’éléments de langage, est une vision mécaniste.
- Soulever un problème de contenu en
matière d’histoire, sans se poser la question du comment accéder à ce contenu
est une vision mécaniste.
- Croire, ou faire semblant de croire que
le temps historique relève d’une compréhension spontanée, est une vision mécaniste.
- Vouloir que l’enfant accède à la compréhension du temps historique, quand on
l’empêche, avant l’âge de huit ans, de
comprendre la notion espace-temps est
une vision mécaniste.
Le problème n’est pas dans le choix des
figures historiques à enseigner, mais
dans le mode de transmission des
connaissances pour lequel on a opté.
- Vouloir que l’enfant se passionne pour
Le programme de 2003, cher à l’équipe au pouvoir est mécaniste. Une pédagogie mécaniste est celle qui consiste à habituer l’enfant à ne plus se servir de son cerveau. La loi de
2008 prône une pédagogie cognitiviste. La loi a donc tranché
en matière de doctrine pédagogique. Pourquoi dans ce cas
des débats inutiles ?
Des débats inutiles
Le conseiller reprend son discours habituel : celui d’un conflit entre conservateurs et modernistes ou conservateurs et
progressistes. Ce débat, chaque fois
répété depuis l’arrivée de la nouvelle
équipe, n’a-t-il pas pour seul but de
camoufler le conflit réel en matière de
pédagogie ? L’opposition réelle entre
Publicité
l’histoire de son pays, après avoir sciemment brisé sa motivation et sa curiosité
avant l’âge de huit ans est une vision
démagogique.
- Vouloir qu’un enfant qui croule sous les
exercices, devoirs, notes, moyennes,
compositions, bulletins, classements,
examens, redoublements, révisions,
punitions, soutien, se passionne un beau
jour pour la préhistoire, est une vision
insensée.
Discrimination
ou projet parallèle ?
Quand le ministère de l’Education a fait
appel à Hachette, on s’en est presque
félicité.
- Voici le programme d’Hachette pour la
réforme de 2003 en France :
- 14 titres du patrimoine classique universel. (Andersen, Grimm etc.).
- 10 légendes universelles.
- 7 titres de contes contemporains.
- Environ 400 poèmes universels, contenus dans cinq recueils de 190 pages, 173
pages, etc.
Titres parascolaires :
- Mallette littérature : bâtir une culture au
CP.
- Lecture et culture au CP.
Par Boudalia Bouchenak
Malika
Observations
Ce qui saute aux yeux, c’est la richesse
culturelle d’un côté et la misère organisée
de l’autre.
- Hachette-France ne produit pas de
manuels dans le premier cycle, HachetteAlgérie produit des manuels dans le premier cycle.
- Hachette-France n’a pas de commissions d’élaboration, elle édite et transmet
un patrimoine littéraire, une culture universelle ; Hachette-Algérie a des équipes
d’élaboration, de fabrication. Le fruit de
leur fabrication se substitue au patrimoine.
- En France, l’enfant est familiarisé avec
la langue littéraire, la culture humaniste.
En Algérie, l’enfant doit s’adapter à une
langue préfabriquée, une langue de substitution. Il doit se contenter d’un vocabulaire réduit, simple, concret, basique,
domestique.
Des mots créoles sont incorporés dans
l’un des manuels précité.
- Hachette est sélectionné en première
position en Algérie, alors qu’il arrive en
60e position en France où près de 70 éditeurs sont sélectionnés. Il n’est que l’un
- Vouloir que l’enfant se passionne pour l’histoire de son
pays, après avoir sciemment brisé sa motivation et sa
curiosité avant l’âge de huit ans est une vision démagogique.
- Vouloir qu’un enfant qui croule sous les exercices, devoirs,
notes, moyennes, compositions, bulletins, classements,
examens, redoublements, révisions, punitions, soutien,
se passionne un beau jour pour la préhistoire, est une vision
insensée.
- Trois recueils de contes, mythes et
légendes.
- Neuf titres de contes contemporains.
- Et voici le programme d’Hachette pour
la réforme de 2003 en Algérie :
- Manuel d’arabe de la 1re année primaire.
Titre : «Empreintes»
avec matériel d’accompagnement :
Posters, affiches, affichettes, images,
livrets d’exercices et cahiers d’exercices.
Le manuel est élaboré par une commission d’experts algériens.
Titres préscolaires :«Mes premiers
pas»
avec matériel d’accompagnement.
- Manuel élaboré par la même commission d’experts.
des 70 éditeurs sélectionnés par le ministère français dans le cadre de la réforme
du début du siècle.
- En France, Hachette utilise le canal de
transmission naturel et traditionnel : La
bouche de l’adulte et les oreilles de l’enfant : L’écoute, l’audition, l’imprégnation.
L’adulte lit à haute voix, l’enfant écoute et
mémorise.
En Algérie, une rupture du canal naturel
et traditionnel est opérée. Les programmes s’appuient sur des truchements
qui servent de stimulus : matériel pédagogique, images, posters, affiches, affichettes.
B. B. M.
Culture
Le Soir
d’Algérie
Terre des
muchachos
Par Kader Bakou
Ce beau film a été projeté il y a
quelques années lors d’une édition du
Festival du film ibéro-américain, organisé
par l’Institut Cervantès d’Alger. En Patagonie, il y a une région revendiquée à la fois
par l’Argentine et son voisin, le Chili. Des
troupes des deux pays sont stationnées
dans cette région au climat rude et froid.
Le temps passe. Un miracle se produit !
Les soldats chiliens et argentins, non seulement ne se font pas la guerre, mais, au
contraire, fraternisent. Un jour, ils décident d’organiser un match de football
dans la région en litige, avec deux équipes
formées par les soldats et les officiers des
deux pays. C’était une belle manière de
dire aux politiciens que cette terre de
Patagonie est une partie de la Terre des
Hommes et qu’elle appartient à ceux qui
l’habitent et la travaillent, sans distinction.
K. B.
[email protected]
UNESCO
Le Prix mondial de la
liberté de la presse
attribué à une journaliste
azerbaïdjanaise
e prix mondial de la liberté de la presse
Unesco/Guillermo-Cano 2016 a été attribué vendredi à la journaliste d'investigation
azerbaïdjanaise, Khadija Ismayilova.
Un jury international indépendant de professionnels des médias a recommandé Khadija
Ismayilova, en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle à la liberté de la presse dans
des circonstances difficiles, a indiqué un communiqué de l’Unesco. Journaliste indépendante
et collaboratrice au service azerbaïdjanais de
Radio «Free Europe», Khadija Ismayilova est
détenue depuis décembre 2014.
Elle a été condamnée en septembre 2015 à
sept ans et demi de prison pour abus de pouvoir
et évasion fiscale.
Le prix sera décerné dans le cadre des célébrations de la Journée mondiale de la liberté de
la presse, le 3 mai, qui auront lieu en Finlande
cette année.
Créé en 1997 par le Conseil exécutif de
l'Unesco, le prix mondial de la liberté de la presse Unesco/Guillermo-Cano distingue une personne, une organisation ou une institution qui a
contribué, de manière notable, à la défense et à
la promotion de la liberté de la presse où que ce
soit dans le monde, surtout si pour cela elle a
pris des risques.
Doté d’un montant de 25 000 dollars, le prix
a été créé en l’honneur de Guillermo Cano
Isaza, journaliste colombien assassiné à l’entrée
des bureaux du journal El Espectador à Bogota,
le 17 décembre 1986. Il est financé par la fondation Cano (Colombie) et la fondation Helsingin
Sanomat (Finlande).
L
LIBRAIRIE GÉNÉRALE D’EL-BIAR
(ALGER)
Samedi 16 avril à 14h30 : Karim
Younes signera ses livres De la
Numidie à l’Algérie, Aux portes de
l’avenir et La Chute de Grenade, parus
aux éditions Casbah.
GRANDE SALLE AHMED-BEY DE
CONSTANTINE
Lundi 11 avril à 19h : Concerts de
Kader Japonais, Naïma Ababsa, Cheb
Zinou, Samir El Aassimi, Baroudi Benkhedda et Amine.
Mercredi 13 avril à 19h : Concert de
l’artiste libanaise Majda Erroumi.
Jeudi 14 avril à 19h : Spectacle
artistique maghrébin avec Abdelwahab
11
[email protected]
MANIFESTATION «CONSTANTINE, CAPITALE DE LA CULTURE ARABE 2015»
Le retour de Majda Erroumi à
quelques jours de la clôture
Ça a l’air d’un baroud d’honneur. La manifestation
«Constantine, capitale de la culture arabe 2015»
s’approche de la fin. Dans ce cadre et après une soirée exclusivement algérienne programmée
aujourd’hui, la grande salle Ahmed-Bey de la ville des
Ponts abritera très prochainement une série de soirées artistiques. Ainsi mercredi prochain, à partir de
19h, Majda Erroumi donnera un concert dans cette
salle constantinoise inaugurée à l’occasion du lancement de la manifestation
L’ artiste libanaise est également attendue le vendredi 15
avril à Alger, pour un concert à
la même heure, à la salle Atlas
de Bab-El-Oued.
Jeudi 14 avril, la salle
Ahmed-Bey de Constantine
abritera une grande soirée
artistique maghrébine.
A l’affiche, des artistes des
cinq pays du Maghreb, à
savoir Abdelwahab Doukali
(Maroc), Amina Fakhet (Tunisie), Mouna Dendani (Mauritanie), cheb Djilani (Libye), Nada
Raihane (Algérie) et Hassiba
Amrouche (Algérie).
Le lendemain, vendredi, la
scène de la même salle
accueillera Fella El-Djazaïria
et une pléiade d’artistes
arabes : Ghada Rajab Égypte), Walid Tawfik (Liban), Houmam (Irak), Rym Masri (Syrie),
Amar Hassan (Palestine), Yousef Oman (Oman) et Diana
Karazoune (Jordanie).
La cérémonie de clôture de
la manifestation «Constantine,
capitale de la culture arabe
2015» est prévue le 16 avril
2016. Au cours d’un récent
conseil de wilaya consacré
aux ultimes préparatifs de clôture de cet évènement, le chef
de l’exécutif local a indiqué
que les projets à inaugurer le
jour de la clôture (environ une
vingtaine) font partie d’un
«énorme» programme de
développement local devant
être réceptionné «ultérieurement».
Appelant à une mobilisation
générale pour réussir la fête
de clôture de cet évènement,
qualifié par M. Ouadah, «d'historique», il a affirmé que les
efforts de développement local
«se poursuivront sans relâche
jusqu’à l’achèvement de l’ensemble des opérations inscrites dans le cadre de la
nomenclature des projets
accordés à la wilaya». Appelant l’ensemble des interve-
GALERIE EL YASSMINE
nants (responsables des
Assemblées populaires communales notamment) à redoubler d’efforts pour parachever
toutes les opérations d’embellissement et de nettoiement du
milieu, engagées depuis près
de deux semaines dans l’ensemble de la wilaya et particulièrement sur les lieux et structures devant abriter les festivités de clôture de cet évènement, M. Ouadah a indiqué
qu’il s’agit là d’une «fête historique qu’il faut valoriser».
Kader B.
«Brin d’amour», une nouvelle exposition
de Noureddine Ferroukhi
e plasticien algérien Noureddine Ferroukhi célèbre le désir et revisite avec
un œil neuf les mythes et traditions
amoureux du Maghreb et de la Méditerranée dans «Brin d’amour», sa dernière
exposition personnelle inaugurée vendredi
à Alger. Absent de la scène artistique algérienne depuis 2008, Noureddine Ferroukhi
expose jusqu’au 22 avril à la galerie ElYasmine (banlieue d’Alger) une trentaine
d’œuvres, réalisées entre 2010 et 2015, où
l’expression picturale de l’amour se manifeste par la profusion des motifs et l’univers fantastique déployé dans des
tableaux d’apparence figurative.
Entre acryliques sur toile de format
moyen et séries de petites encres et acryliques sur papier, ces œuvres évoquent
des mythes comme ceux d’Eros et d’Orphée, des états comme la nostalgie et la
jalousie ou encore des traditions nuptiales
du Maghreb telles que le bain et la toilette
de la mariée. Fastueux par leurs couleurs
et impressionnants de minutie par la
richesse de leurs détails, ces tableaux
tirent également leur puissance dans la
L
Photo : DR
LE COUP DE BILL’ART DU SOIR
Lundi 11 avril 2016 - PAGE
Doukali (Maroc), Amina Fakhet
(Tunisie), Mouna Dendani
(Mauritanie), cheb Djilani (Libye), Nada
Raïhane (Algérie), Hassiba Amrouche
(Algérie).
Vendredi 15 avril à 19h : Concerts de
Fella El Djazaïria, Ghada Rajab
(Égypte), Walid Tawfik (Liban),
Houmam (Irak), Rym Masri (Syrie),
Amar Hassan (Palestine), Yousef
Oman (Oman) et Diana Karazoune
(Jordanie).
SALLE ATLAS (BAB EL-OUED,
ALGER)
Vendredi 15 avril à 19h : Concert de
l’artiste libanaise Majda Erroumi.
CINÉMATHÈQUE ALGÉRIENNE (RUE
LARBI-BEN M’HIDI, ALGERCENTRE)
capacité à proposer une narration au visiteur, un fort potentiel de suggestion remarqué par des connaisseurs présents au
vernissage de l’exposition. Cela s’illustre
par exemple dans Le baiser, un acrylique
sur toile où un couple entouré d’oiseaux
étranges est épié par une femme derrière
un rideau, ou encore dans Nostalgie du
matin où un homme avec une chéchia et
une canne est adossé, pensif, à une colonne entourée par un serpent, tandis qu’une
femme de taille plus petite apparaît à
gauche du tableau. L’invitation à la rêverie
se trouve d’ailleurs renforcée dans les
toiles qui renvoient aux grands mythes
amoureux du bassin méditerranéen et plus
encore dans les séries d’encres sur papier
où les personnages hybrides, animaux et
humains, sont entourés de fragments de
textes et de symboles divers.
Avec cette démarche esthétique, Noureddine Ferroukhi dit avoir voulu «détourner des images universelles de l’art occidental», en reprenant son utilisation des
mythes dans la représentation de l’amour
en peinture avec des référents du «patri-
Samedi 23 avril à 18h30 : Cinéma
«Hommage à Roger Hanin». Soirée
d'ouverture avec la projection du film
Soleil de Roger Hanin (France, Italie,
drame, 90’, 1997) avec Sophia Loren,
Philippe Noiret, Marianne Sägebrecht,
en présence d’Isabelle Hanin et
présenté par Samir Ardjoum, journaliste
et critique de cinéma. Entrée sur carte
d’accès. Réservation à l’adresse
suivante :
[email protected]
Projection suivie d’un cocktail.
LIBRAIRIE DU TIERS-MONDE
(ALGER-CENTRE)
Samedi 16 avril à 14h30 : Mustapha
Cherif signera son livre Sortir des
extrêmes. Ni intégrisme ni perte
moine arabo-musulman». «Nous avons
plus de facilité à dire l’amour dans d’autres
arts comme la musique ou la danse qu’à
travers l’image», note cet enseignant de
l’histoire de l’art qui qualifie ses travaux de
«travail de suggestion» et de représentation de l’amour au sens «sacré» du terme.
Evoquant cette nouvelle exposition, éloignée de ces précédents travaux d’installations en Europe, l’artiste parle de «défi» de
retourner à la peinture, une expression
qu’il estime en voie de disparition dans l’art
contemporain.
Enseignant à l’Ecole supérieure des
beaux-arts d’Alger, Noureddine Ferroukhi
compte à son actif de nombreuses expositions collectives en Algérie, en Europe et
dans d’autres pays du Maghreb ainsi que
cinq expositions personnelles depuis
1986. En 2001, il fonde avec d’autres
plasticiens algériens (Sergoua, Hellal,
Bouras) le groupe Essabaghine qui plaidait pour le «renouveau de l’art algérien»
et l’indépendance des artistes au lendemain de la décennie 1990 de violences
terroristes.
d’identité (Casbah).
COMPLEXE CULTUREL
ABDELWAHAB-SALIM (CHENOUA,
TIPASA)
Jusqu’au 13 avril : Exposition d’art
plastique de l’artiste Peintre Rachid
Menzer, intitulée «Lumière des Aurès».
LIBRAIRIE EL-IDJTIHAD
(9, RUE AREZKI-HAMANI, ALGER)
Jusqu’ au 18 avril : Exposition-vente
de peinture de Morad Foughali.
GALERIE SIRIUS (139, BD KRIMBELKACEM, TÉLÉMLY, ALGER)
Jusqu’au 20 avril : Exposition «Un con
Scient» de l’artiste photographe Mizo.
ESPACE CONTEMPORAIN D'ELACHOUR (ALGER)
Jusqu'au 13 avril : Exposition
«Regard's» de l’artiste peintre Adlane.
GALERIE DAR EL KENZ (LOT
BOUCHAOUI 2 N° 325, CHÉRAGA,
ALGER)
Jusqu’au 16 avril : Exposition «Trois
peintres, trois regards» par les artistes
Zohra Hachid Sellal, Safia Zoulid et
Mohamed Oulhaci.
GALERIE D’ART BENYAA (4, RUE
DE PICARDIE, LES CASTORS II, BIRMOURAD-RAÏS, ALGER)
Jusqu’au 30 avril : Exposition de
peinture par l’artiste Farid Benyaa
intitulée «Algériennes, source du futur».
MUSÉE NATIONAL PUBLIC
DU BARDO (2, RUE FRANKLINROOSEVELT, ALGER)
Jusqu’au 2 mai : Exposition «Voyage
nostalgie» des artistes peintres FatmaZohra Bouaouni et Dounia Hedid.
Monde
Le Soir
d’Algérie
L’armée prépare une offensive
majeure pour reprendre Alep
PHILIPPINES
Dix-huit soldats philippins ont été
tués lors d'une offensive contre le
groupe islamiste Abou Sayyaf, dont
cinq combattants ont également péri
dans les plus graves violences
depuis le début de l'année dans le
sud de l'archipel.
Photo : DR
Les troupes syriennes
préparent une opération
pour la reprise d'Alep
(nord) avec l'aide de
l'aviation russe, a affirmé
hier le Premier ministre
syrien, Waël al-Halqi, à
l'occasion d'une rencontre avec des parlementaires russes à
Damas.
Les combats continuent dans les zones où se trouvent
les terroristes.
mis aux troupes loyalistes de
se concentrer sur la lutte
contre les terroristes, exclus
de
l'accord
initié
par
Washington et Moscou.
Ce cessez-le-feu est globalement respecté depuis
son entrée en vigueur le 27
février dans l'ensemble de la
Syrie, mais les combats
continuent dans les zones où
se trouvent les terroristes de
Daesh ou du Front Al-Nosra,
branche syrienne d'Al-Qaïda
sont actifs. Autour d'Alep
notamment, «le cessez-le-feu
s'est quasiment effondré sur
les principales lignes de
front», a ainsi estimé
dimanche le directeur de
l'Observatoire syrien des
droits de l'homme (OSDH),
une ONG pro-opposition
basée à Rome,Rami Abdel
Rahmane.
Au moins 19 membres du
Front Al-Nosra et de groupes
rebelles alliés ainsi que 16
combattants prorégime ont
été tués en 24 heures dans
des combats autour d'Alep, a
indiqué hier l'OSDH.
12
18 soldats tués dans des combats
avec le groupe Abu Sayyaf
SYRIE
«Avec nos partenaires
russes, nous préparons une
opération pour la libération
d'Alep et l'arrêt de tous les
groupes illégaux qui n'ont pas
rejoint ou ont violé l'accord de
cessez-le-feu», a déclaré
Waël al-Halqi, cité par l'agence de presse russe Interfax.
Selon le Premier ministre
syrien, qui s'est entretenu
avec une délégation de députés et de sénateurs russes, la
reprise d'Alep permettra en
outre à l'armée syrienne
d'avancer vers Deir Ezzor
(est), contrôlée à 60% par les
terroristes de l'organisation
Daesh.
La ville d'Alep, ancienne
capitale économique de la
Syrie, est divisée depuis
2012 entre quartiers rebelles
et zones détenues par les
forces gouvernementales.
Une trêve entre le gouvernement et les rebelles a per-
Lundi 11 avril 2016 - PAGE
Ces affrontements samedi sur l'île de Basilan sont intervenus quelques heures après l'expiration d'un ultimatum fixé pour la libération de
trois otages étrangers par l'organisation armée,
qui menace de les décapiter.
Au moins quatre des militaires philippins
tués ont d'ailleurs été décapités dans les combats auxquels ont pris part une centaine de terroristes d'Abu Sayyaf, a déclaré dimanche le
porte-parole militaire de la région, le commandant Filemon Tan. Les combats ont duré près
de dix heures, a indiqué de son côté le chef de
l'armée philippine, le général Hernando Iriberri,
sur la base de Zamboanga, à une quarantaine
de kilomètres des affrontements.
«C'est toute l'armée qui pleure», a-t-il dit
aux journalistes. Il a affirmé que figurait parmi
les terroristes tués un Marocain, qu'il a identifié
comme un certain Mohamed Khattab, «prédicateur du jihad islamique» et formateur spécialisé dans la préparation d'explosifs.
«Il cherchait à unifier tous les mouvements
de ravisseurs au sein d'une même organisation
terroriste internationale», a-t-il accusé sans
plus de précision. Il a indiqué que des combats
étaient toujours en cours. Un autre responsable militaire a précisé qu'un détachement de
l'armée était en route pour aller attaquer le
groupe islamiste quand il est tombé samedi
dans une embuscade. «L'ennemi tenait les
hauteurs et nos soldats étaient des cibles n'importe où où ils tentaient de se replier», a raconté à la radio DZRH le colonel Benedict Manquiquis, porte-parole de l'unité impliquée dans l'at-
taque. Le commandant Tan a indiqué que 53
militaires et probablement une vingtaine de terroristes d'Abu Sayyaf avaient été blessés. Ces
violences ont éclaté au lendemain de la libération d'un ancien prêtre italien, retenu en otage
par des islamistes présumés depuis l'automne.
Abu Sayyaf s'est fait connaître au début des
années 2000 en enlevant contre rançon des
dizaines de touristes étrangers. Il détiendrait
aujourd'hui une vingtaine d'otages.
Abu Sayyaf, fondé dans les années 1990
avec le soutien financier d'Oussama ben
Laden, est accusé d'avoir organisé les pires
attentats perpétrés dans l'archipel, en particulier celui contre un ferry qui avait fait plus de
100 morts en 2004.
En 2014, Abu Sayyaf, qualifié de «terroriste» par les Etats-Unis, a prêté allégeance au
Daesh qui contrôle de vastes territoires en Irak
et en Syrie. L'organisation retient notamment
deux touristes Canadiens et un Norvégien
enlevés en septembre dans la marina d'un
complexe hôtelier luxueux de l'île de Samal,
située non loin de Davao, la grande ville de
Mindanao (sud), deuxième plus grande île de
l'archipel. Dans une vidéo postée en mars, elle
avait fixé un délai d'un mois pour le versement
d'une rançon pour la libération des trois. Dans
une autre, elle exigeait pour chacun un milliard
de pesos (19 millions d'euros). Cet ultimatum a
expiré vendredi. Aucune nouvelle des trois
hommes n'a depuis été transmise.
Les Canadiens John Ridsdel et Robert Hall
ainsi que la compagne philippine de ce dernier,
Marites Flor, avaient été enlevés à bord d'un
yacht le 21 septembre. Le gérant norvégien du
complexe hôtelier, Kjartan Sekkingstad, avait
également été enlevé. Le gouvernement philippin a dit à plusieurs reprises qu'il ne versait pas
de rançons aux preneurs d'otages. Il arrive
néanmoins fréquemment que les proches des
otages cèdent aux exigences des ravisseurs.
Sports
Le Soir
d’Algérie
Lundi 11 avril 2016 - PAGE
Option pour l'ESS et le CSC, le MOB
et le MCO en quête de miracle
FOOTBALL
13
FORTUNES DIVERSES POUR LES CLUBS ALGÉRIENS EN COMPÉTITIONS AFRICAINES
Les deux représentants en Ligue
des champions, l'ES Sétif et le MO
Béjaïa, en déplacement respectivement sur le terrain d'Al-Merrikh du
Soudan et du Zamalek d'Egypte,
ont négocié différemment cette première manche. Les Sétifiens, vainqueurs du trophée en 2014, ont
réussi une belle opération en tenant
en échec Al-Merrikh (2-2) dans un
match qui pouvait même tourner à
l'avantage des Algériens.
Grâce à deux buts signés Eudes
Dagoulou et Abdelmoumen Djabou,
qui commence à retrouver la plénitude de ses moyens après une
longue absence, l'Entente garde
ses chances intactes pour passer à
la phase de poules, même si la vigilance devra être de mise devant
des Soudanais qui vont jouer leur
va-tout le 19 avril au stade du 8-Mai
1945. Le MO Béjaïa, dont il s'agit de
la première participation internationale de son histoire, a raté sa sortie
au Caire en s'inclinant au stade
Petro Sport face au Zamalek (2-0).
Les Béjaouis qui pouvaient faire
mieux, ont trébuché en seconde
période, se compliquant ainsi la
tâche en prévision de la seconde
manche qui s'annonce difficile pour
la bande à Abdelkader Amrani.
Le MOB devra ainsi accomplir
une « remontada » le mardi 19 avril
sur son terrain fétiche de l'Unité
maghrébine pour espérer faire partie des huit meilleures équipes
d'Afrique. Une mission qui reste toutefois dans les cordes des Crabes,
appelés à sortir le grand jeu pour
éviter de quitter la prestigieuse
Ligue des champions.
Meghni est passé par là
En Coupe de la Confédération
(CAF), le CS Constantine, grâce à
un coup franc direct de l'ancien
meneur de jeu international Mourad
Meghni, a fait l'essentiel en s'imposant face aux Egyptiens de Misr El
Maqassa (1-0). Dans un stade
Chahid-Hamlaoui bouillonnant,
Photo : Samir Sid
l Les clubs algériens engagés
dans les deux compétitions africaines de football, la Ligue des
champions et la Coupe de la
Confédération, ont connu samedi
des fortunes diverses à l'issue des
matchs aller des 8es de finale.
Meghni, entré en cours de jeu à
quelques encablures de la fin, a
délivré les Sanafir (88e) grâce à un
but qui vaudra son pesant d'or au
match retour. Le CSC, qui commence à retrouver des couleurs après
un passage à vide lors de la première partie de la saison, prend
ainsi une petite option pour espérer
passer aux 8 es de finale (bis), à
condition de bien négocier le déplacement au pays des Pharaons.
Le MC Oran, qui accueillait les
Marocains du Kawkab Marrakech, a
été contraint au match nul (0-0),
hypothéquant ses chances de qualification au prochain tour. Pourtant,
le club oranais partait avec les
faveurs des pronostics face à une
équipe qui traverse une mauvaise
Les Crabes se compliquent la tâche
pour une qualification
l Le MOB s’est finalement
incliné sur le score de 2 buts à
zéro devant la formation égyptienne du Zamalek SC, avant-hier,
au stade Petro sport du Caire lors
de cette phase aller de la Ligue des
champions d’Afrique.
Une défaite qui semble compromettre quelque peu les chances des
camarades de Mebarakou d’accéder aux poules de cette prestigieuse
compétition africaine. Les hommes
d’Amrani doivent sortir le grand jeu
le 19 avril prochain chez eux pour
remonter ce retard de deux buts et
espérer garder le ticket qualificatif
au dernier carré de la ligue des
champions. Avec le soutien inconditionnel de leurs milliers de fans,
même si la mission peut paraître
très compliquée, les Crabes ont suffisamment d’atouts à même de ren-
l Face à l’une des plus mauvaises défenses du championnat
marocain, le MC Oran a échoué à
faire la différence sur sa pelouse
samedi face au Kawkab Marrakech
(0-0), en huitièmes de finale aller de
la coupe de la Confédération africaine de football, hypothéquant
sérieusement ses chances de qualification au prochain tour.
Dans ce derby maghrébin,
l’ombre de l’attaquant libyen,
Mohamed Zaâbiya, a plané. Le
meilleur buteur du championnat de
Ligue 1 algérienne, forfait à cause
d’une blessure, a sensiblement
manqué aux «Hamraoua», de l’avis
ZAMALEK SC 2 - MO BÉJAÏA 0
verser la situation. Le peuple vert et
noir croit en tout cas dur comme fer
en une qualification aux poules à
Béjaïa. Il faut dire qu’au Caire, les
Béjaouis étaient méconnaissables.
Gênés par le mauvais état de la
pelouse du stade de Petro sport, les
partenaires de Zahir Zerdab ont
éprouvé des difficultés à produire un
football de meilleure qualité et
mettre en péril leur adversaire aidé
pour la circonstance par sa galerie.
Mieux inspirés, les Egyptiens se
sont montrés très entreprenants dès
l’entame de la partie. Mohamed
Ibrahim, Kahraba ou encore Hazem
ont tour à tour échoué de très de
peu à secouer les filets de Rahmani
en première période. Les actions
timides des Crabes par l’entremise
notamment de Zerdab n’ont pas
réussi à inquiéter le keeper égyptien
Ahmed Chenaoui. L’arbitre kenyan
renvoie les 22 acteurs pour la
pause citron sur le score de zéro
partout. Au retour des vestiaires, les
Egyptiens se montrent plus dangereux. A la 58’, Mohamed Koffi ajuste
une frappe qui trouve Kahraba. Ce
dernier tente un lob mais son cuir
sera repoussé par Rahmani dans
les pieds du même attaquant égyptien qui n’aura aucune peine à donner l’avantage à son équipe.
Aucunement découragés par la réalisation égyptienne, les Béjaouis
mettent cette fois toutes leurs forces
dans la bataille pour tenter de niveler la marque. Huit minutes plus
tard, Boukria rate d’un cheveu l’égalisation. A quinze minutes de la fin
du match, Sidibé, idéalement servi
par Zerdab, ajuste mal sa frappe qui
ira mourir dans les décors. A neuf
minutes de la fin de la partie, suite à
une erreur de marquage des défen-
seurs béjaouis, Ahmed Hamoudi,
après un excellent travail sur le
flanc droit de son camarade Hazem,
ce nouveau rentrant à la place de
l’auteur du but pour son équipe,
Mahmoud Kahraba, se retrouve
complètement seul pour battre
Rahmani et doubler la mise. Les
dernières minutes de jeu seront
intelligemment gérées par les
Egyptiens pour remporter cette première manche sur le score de 2 à 0.
Les Béjaouis ont encore devant eux
90’ pour tenter de retourner la situation et arracher la qualification dans
la capitale des Hammadites le 19
avril prochain. Les hommes
d’Amrani ont suffisamment d’arguments pour parvenir à rattraper ce
retard de deux buts et se qualifier
aux poules avec le formidable soutien de leur public.
A. Kersani
de tout le monde au club. «Nous
avons basé notre stratégie offensive
sur Zaâbiya, car nous avions espoir
de l’aligner dans ce match, et ce,
jusqu’à vendredi lorsque nous
avons appris qu’il ne pouvait pas
jouer. Son absence nous a
contraints à chambouler nos plans»,
a expliqué l’entraîneur du MCO,
Foued Bouali, à l’issue du match.
En fait, ce n’est pas la première fois
que les Oranais, dont l’équipe est
deuxième meilleure attaque en
championnat (36 buts), se montre
incapable de scorer en l’absence de
son international libyen. Une situation qui traduit le poids de ce joueur
dans l’échiquier de Bouali. Le driver
mouloudéen prie d’ores et déjà pour
que son buteur soit de la partie lors
de la deuxième manche prévue le
20 avril à Marrakech. Mieux, il croit
dur comme fer à la qualification si
Zaâbiya venait à se débarrasser de
sa blessure. «Avec le retour probable de Zaâbiya, nous aurons de
meilleurs atouts à faire valoir pour
aller chercher la qualification de
Marrakech», estime Bouali, qui
déplore au passage le « manque de
professionnalisme » du meneur de
jeu et meilleur passeur du championnat (12 passes), Hichem Ogbi,
écarté de la liste des 18 à cause de
ses absences au cours des premières séances d’entraînement de
la semaine de son équipe.
Evidemment, ces deux défections
de taille ont arrangé les affaires de
l’adversaire marocain.
L’entraîneur du KAC Marrakech,
Hassen Benabicha, s’est même
frotté les mains en apprenant avant
le match les forfaits de Zaâbiya et
Ogbi. «Le MCO nous a largement
dominés, mais l’absence de son
meilleur buteur et de son meilleur
passeur nous a facilité la tâche pour
le contrer», s'est réjoui le coach des
Marocains qui refuse toutefois de
s’enflammer, estimant que les deux
antagonistes partent à «chances
égales» en vue de la deuxième
manche.
Zaâbiya dépendance
MC ORAN
passe en «Botola-Pro», le championnat marocain, avec une peu
reluisante 13e place au classement
et un point d'avance sur la zone de
relégation. Les joueurs de l'entraîneur Foued Bouali devront retrousser les manches en vue de la
seconde manche qui s'annonce difficile, en sachant cependant que ce
0-0 reste un score «piège».
STADE AHMEDZABANA D’ORAN
Une nouvelle
pelouse sera
posée en
juillet prochain
Une nouvelle pelouse synthétique de cinquième génération
sera posée au stade AhmedZabana d'Oran en juillet prochain, en remplacement de l'actuelle qui s'est beaucoup
dégradée depuis quelques
années. La durée des travaux de
pose de la nouvelle pelouse sera
de trois semaines, «surtout qu'on
n’aura pas besoin de passer par
le drainage, une opération très
bien faite avant la pose de l’actuelle
pelouse»,
précise
Boumediene Lahmar, le directeur de l'OPOW.
Le MC Oran, club de Ligue 1
algérienne de football domicilié
au stade Zabana, a souvent
déploré la détérioration de la
pelouse de cette enceinte et
demandé son changement. Ses
différentes doléances auprès de
la direction de la jeunesse et des
sports de la ville sont restées
sans suite au cours des années
précédentes.
«Que
les
Mouloudéens soient rassurés.
Toutes les procédures d’usage
ont été accomplies pour le changement de la pelouse du stade
Zabana. La saison prochaine, les
matchs programmés dans cette
enceinte se joueront sur un terrain de meilleure qualité», a promis le même responsable. Oran
s’apprête aussi à réceptionner
un nouveau stade d’une capacité
d’accueil de 40 000 places doté
d’une pelouse naturelle. Cette
infrastructure devrait être mise
en service en 2017.
Sports
Le Soir
d’Algérie
Lundi 11 avril 2016 - PAGE
FOOTBALL
14
Quand les Canaris réapprennent à voler !
JS KABYLIE
l Après les trois dernières
victoires consécutives en championnat, la JS Kabylie relance sa
saison et vise désormais une
place sur le podium. Totalisant
actuellement 35 points, les
Canaris ne sont qu’à trois points
de la 2e place.
PUBLICITÉ
sied. Bien que je sois interdit de
banc, cela ne m’empêche pas de
m’acquitter convenablement de
mon rôle. L’essentiel est de bien
travailler durant la semaine. On
tentera de profiter de cette mini-
trêve pour nous perfectionner surtout qu’elle nous permettra de
récupérer les joueurs blessés».
l Personne ne l’a vu venir, et
pourtant la JS Saoura est là et reste un
véritable outsider aux dents très
longues avec une efficacité prouvée
cette saison.
Plus jeune formation de la Ligue
1 Mobilis (fondée en 2008), la JSS
rivalise avec les ténors de l’élite
sans complexe. Sa dernière victoire
en championnat samedi dernier
devant le futur champion d’Algérie
lui ouvre vraisemblablement les
portes de l’Afrique. Occupant actuellement la 2e place au classement
général, ex æquo, avec le MOB
avec un match en moins pour les
Crabes, les Sudistes semblent décidés à réussir leur parcours. «Nous
sommes venus pour le nul. Nous
avons finalement dépassé nos prévisions en remportant le match.
Trois précieux points qui vont augmenter nos chances de terminer la
saison sur le podium et arracher,
par la même occasion, une partici-
pation à une compétition africaine.
Je rends hommage à mes joueurs
qui ont su tenir tête au leader du
championnat. Ce n'est pas donné à
tout le monde de gagner à
Bologhine. C'est un exploit qui va
nous permettre de jouer les cinq
derniers matchs de la saison dans
la sérénité, a déclaré le néo-driver
de la JSS, Gourari qui avait succédé
à Karim Khouda. Sur les 10 matchs
de la phase retour, les camarades
de Djalit, ont même le mérite de
prendre la tête du classement avec
19 points devant la JS Kabylie (17
points) et le MO Béjaïa (15 pts). Et
pour sa prochaine sortie à domicile,
la JSS recevra le MOB ; son rival
pour la seconde place d’autant plus
que les gars de la Saoura évolueront à trois reprises à domicile
contre deux déplacements sur les
cinq dernières journées. Une occasion pour la première équipe du sud
du pays de prendre part à une compétition africaine.
Ah. A.
Photo : DR
Les joueurs de Kamel Mouassa
ont réussi à revenir au classement
alors qu’ils flirtaient avec la zone
des relégables. Sur la phase
retour, la troupe à Hannachi enregistre la 2e meilleure performance
du championnat derrière la JSS.
Les camarades de Doukha occupent en effet la 2e place au classement de la phase retour avec 17
points avec 5 victoires, 2 matchs
nuls et deux défaites. «C’est la victoire de la confirmation. Notre mission n’était pas facile face à une
bonne équipe du NAHD, mais on a
eu ce qu’on voulait. L’important est
d’avoir enregistré une troisième
victoire consécutive. Ce succès
nous permet d’entrevoir l’avenir
avec optimisme, a indiqué
Mouassa. Les supporters de la
JSK ont souffert pendant longtemps et on doit leur rendre le sourire. C’est grâce à leur soutien
qu’on a pu remonter la pente. Tout
le monde doit savoir qu’avant que
je vienne à la JSK, j’ai décliné une
offre d’un club de Ligue 1 Mobilis
et d’un club étranger. Je ne suis
pas revenu en tant qu’entraîneur,
mais je suis venu pour aider ce
club à retrouver la place qui lui
Pour sa part, le président
Hannachi, qui compte prolonger le
contrat de Mouassa, affirme que
son équipe est bien partie pour
décrocher une place africaine.
«J’ai toujours cru en cette équipe.
On revient en force et les joueurs
ont repris entièrement confiance.
On jouera désormais pour une
place sur le podium. Nous avons
un bon coup à jouer et les joueurs
doivent croire en leur chance de
terminer le championnat dans le
haut du tableau». Pour les cinq
journées à venir, la JSK évoluera à
deux reprises à domicile et se
déplacera à trois reprises chez des
équipes menacées par la relégation notamment l’USM Blida lors
de la 26 e journée. Les Canaris
accueilleront le RC Arbaâ (27e) et
le MC Oran (30e).
Ah. A.
Un outsider aux dents longues !
JS SAOURA
Sports
Le Soir
d’Algérie
Les Pétroliers
qualifiés au
championnat
arabe
Avant la finale assez attendue entre
les deux meilleures formations du tournoi d'excellence, le lever de rideau avait
mis aux prises le match de classement
pour la troisième place entre l'US Sétif et
le NA Hussein-Dey et qui avait souri aux
Sétifiens par 70/72. Pour ce qui est de la
finale tant attendue entre les deux ténors
de la compétition d'excellence à savoir:
le GS Pétroliers d'Alger au Chabab de
Dar Beida.et durant les deux premiers
quart temps, les protégés de Ait Kaci,
ont pris le dessus sur leurs adversaires
mais avec des écarts étriqués de 1 à 3
points, seulement l'expérience des pétroliers avait prévalu ensuite, en seconde
période et bénéficiant de la précipitation
des jeunes de Dar Beida, les Kaouane
et consorts avaient géré comme il se doit
chaque remontée vers le panier adverse
et s'adjugent le gain du match avec un
écart de 10 points (69/59), une victoire
qui permettra aux pétroliers de représenter le pays en championnat arabe prévu
en Arabie Saoudite.
S. B.
Fiche technique
Salle spécialisée d'Aïn El-Arbaâ (AïnTémouchent), très bonne organisation
(service d'ordre, protection civile et
Samu présents), Public nombreux.
Table de marque : Bouchikhi, Benfodda
et Boudouaia (LROBB).
Arbitres : Chaib, Berrah et Benmendil
(LROBB).
CRB Dar El-Beïda : Slimi, Kanté,
Aggoun, Berremila, Chikhi, Bougria,
Benkambau, Boulesnane, Oukerimi,
Messad, Zenboudji, Mimouni. Manager :
Aït Kaci.
GS Pétroliers : Mostefa, Adrar,
Kaouane, Hamdini, Benzegala, Touati,
Dekkiche, Derris, Belkhodja, Gueham,
Ghazoul, Harrat. Manager : Faied Bilal.
Statistiques du match
1qt
2qt
3qt
CRB Dar El-Beïda : 14
08
22
GS Pétroliers :
18
13
18
DÉCLARATIONS-EXPRESS
4qt
15
20
Bouarifi Rabah (président de la
FABB) : «On a voulu par le tournoi
rendre hommage à Aïn El-Arbaâ et son
prestige en basket-ball, qui mérite pleinement d'avoir cette superbe salle. Merci
encore au public chaleureux de cette
ville et à ses autorités locales qui ont collaboré à la réussite du tournoi. Je tiens à
féliciter les quatre équipes qui avaient
participé à cette fête soldée par la victoire finale des pétroliers d'Alger et même
les autres formations avaient démontré
qu'elles étaient à la hauteur de leurs performances d'un grand niveau.»
Faied Bilal (entraîneur GS
Pétroliers) : «On avait mis le paquet
durant les deux matchs qu'on avait joués
soit en demi ou en finale et on a été
récompensé à la fin par une première
place qualificative au championnat
arabe. Je dédie cette victoire au public
chaleureux d'Aïn El-Arbaâ très fair-play
et sportif et, aussi aux supporters du
GSP.»
Aït-Kaci (Entraîneur CRBDB) :
«C'est une belle rencontre cette finale,
chacun de nous deux méritait d'être
champion, nous avons été un réel
concurrent à notre adversaire du jour qui
n'est autre que le GSP, assez expérimenté et qui mérite cette qualification, on
lui souhaite toute la réussite. Merci aux
organisateurs de ce tournoi et aux gens
d'Aïn El-Arbaâ.»
S. B.
Un autre «shido» pour
le tatami algérien !
JUDO
15
CHAMPIONNAT D’AFRIQUE 2016 «INDIVIDUEL»
l Baisser de rideau, hier à
Tunis, des 37 es championnats
d’Afrique de judo. Une compétition pour laquelle la FAJ a présenté une sélection forte de 22
judokas, le plus important
contingent algérien dans un
tournoi continental, mais s’est
finalement contentée d’une
moisson relativement moyenne.
Mohamed Bouchama - Alger
(Le Soir) - Le judo algérien ne
brille plus comme par le passé. Et
la participation algérienne aux différentes joutes internationales ne
semble émouvoir que très peu
d’adeptes. L’expédition de Tunis2016 a apporté une nouvelle preuve de la décadence atteinte par le
judo algérien jadis roi d’Afrique.
Souvenons-nous de Tunisie-2004
quand l’Algérie survolait le 25 e
tournoi panafricain en décrochant
8 titres individuels, la moitié chez
les féminines. Des médailles en
vermeil œuvres de Soraya
Haddad (-48 kg), Salima Souakri
(-52 kg), Leila Latrous (-57 kg) et
Rachida Ouerdane (70 kg) au
moment où Omar Rebahi (-60 kg),
Amar Meridja (66 kg), Amar
Benikhlef (-81 kg) et l’immense
Mohamed Bouaichaoui ((+100 kg)
dominaient leurs adversaires nordafricains. Soit ceux-là mêmes qui,
aujourd’hui, trouvent du plaisir à
affronter les Algériens en individuel et par équipe. Qu’est-ce qui
a changé depuis ? Les Tunisiens
n’ont plus pourtant l’inégalé trio
Skander Hachicha-Anis LounifiMakrem Ayed alors que l’Egypte a
perdu depuis belle lurette son
géant Mohamed Rashwan.
Le titre africain remporté par
l’Algérie à Port-Louis (île Maurice)
en 2014 annonçait déjà le début
de la dégringolade : avec cinq
médailles en or (Ratiba Tariket,
Imène Agouar, Kaouthar Ouallal,
Sonia
Asselah
et
Lyès
Bouyakoub, le sacre algérien
n’étant possible que grâce à la
moisson générale favorable
devant les Tunisiens (17 médailles
contre 12), l’Algérie n’avait plus
d’entrain sur les pays du Maghreb
et ceux d’Afrique en général. Le
départ à la retraite de nombre
d’athlètes, les fréquents changements à la tête de la DTN/FAJ et
les staffs de nos sélections ont
«conditionné» la performance en
nette régression de nos judokas
sur la scène internationale.
Si bien que malgré la qualification de quatre judokas, Benamadi
Abderrahmane (-90 kg), Lyès
Bouyakoub (-100 kg), AmineMohamed Tayeb (+100 kg) et
Houd Zourdani (-66 kg) aux JO de
Rio de Janeiro, un goût d’inachevé
altère cette virée tunisoise pour
laquelle la fédération de
Messaoud Mati ciblait une plus
grande récolte en médailles d’or
et, surtout, le titre africain perdu il
y a une année, à Libreville
(Gabon). Pis, l’Algérie rétrograde
à la 3e place africaine malgré ses
18 médailles (2 en or, 5 en argent
et 11 en bronze) distancée par
l’Egypte qui a récolté sept
médailles au total dont 4 en vermeil. Ce qui n’a pas empêché le
DTN/FAJ, Samir Sebaâ, de «positiver» le bilan de cette participation. «La concurrence était rude
notamment entre les pays de
l’Afrique du Nord. La grande majorité de nos judokas ont gagné des
médailles ce qui est une bonne
chose. L’objectif principal de cette
année est les qualifications olympiques et nous avons réussi en
envoyant quatre athlètes aux JO2016», a-t-il déclaré à l’envoyé
spécial de l’APS. Celui-ci a même
rapporté des propos attestant de
la «justesse» de la stratégie de la
fédération «satisfaite» du seul fait
que le bilan de cette édition est
«bien meilleur» que celui réalisé
en avril 2015 au Gabon. «S’il y a
une comparaison à faire, c’est
entre les 4 judokas qualifiés
aujourd’hui et la seule place prise
Photo : DR
BASKET-BALL : TOURNOI
D’EXCELLENCE SENIORSMESSIEURS, GS PÉTROLIERS
69 - CRB DAR EL-BEÏDA 59
Lundi 11 avril 2016 - PAGE
Quelles chances à Rio ?
Le responsable technique de la
FAJ qui reproche une partie de
l’échec de ses judokas à l’arbitrage oublie certainement de lever
les «secrets» sur les véritables raisons de ce fiasco annoncé. A
savoir l’instabilité qui a sévi le long
du mandat olympique, et donc de
la préparation des prochaines
olympiades, sur l’ensemble des
staffs de nos équipes nationales.
Des entraîneurs, à l’exemple des
médaillés olympiques Amar
Benikhlef et Soraya Haddad, ont
été évincés pour incompatibilité
d’humeur avec les responsables
fédéraux. La Tunisie qui a dominé
son rendez-vous n’a présenté que
20 judokas (contre 22 Algériens).
Le secret de la domination accrue
du judo tunisien, matérialisée par
une récolte aussi quantitative,
variée que de qualité (16
médailles dont 5 or), s’explique
par la présence à la plus grande
responsabilité de l’instance fédérale d’un certain…Skander
Hachicha. Un champion-né qui
préside à la formation de nouveaux champions. La FAJ, dirigée
depuis 2013 par un ancien DEN et
cadre du MJS, misait beaucoup
sur cette épreuve africaine pour
redorer le blason du judo algérien.
«C'est un rendez-vous extrêmement important pour nous, à
quelques mois des Jeux olympiques (JO). Une médaille d'or à
Tunis vaut 400 points. Les titres
nous intéressent mais notre objectif aussi est de placer le maximum
de judokas en finale», déclarait
Messaoud Mati avant le déplacement à Tunis. Qualifier sept judokas pour les JO-2016 et remporter
«au moins 4 titres» étaient les
objectifs de la fédération en terre
tunisienne. Pari perdu, en définitive, pour une discipline qui prépare
déjà sa nouvelle mue dans l’optique du prochain mandat olympique. A Rio de Janeiro, il ne faudrait surtout pas s’attendre au
miracle.
M. B.
Protection civile de Mostaganem
et l’IRB Maghnia. Chez les
seniors, la compétition a été
dominée par les haltérophiles de
la Protection civile d’Alger qui
sont montées à quatre reprises
sur la plus haute marche du
podium. Deux performances ont
été enregistrées en juniors, la
première par l’athlète, Benmiloud
Meriem de l’IRB Maghnia engagée dans la catégorie des moins
de 58 kg qui a amélioré ses
records à l’arraché avec 70 kg et
à l’épaulé-jeté avec 90 kg et au
total 160 kg. Dans la catégorie
de moins 69 kg, Cheraka Ikram
du GS Pétroliers a amélioré ses
records personnels en soulevant
78 kg à l’arraché et 102 kg à
l'épaulé-jeté réalisant un total de
180 kg. Selon le directeur technique national, Yahia Zaidi, le
niveau de cette compétition a été
«appréciable» dans l’ensemble.
«Notre stratégie est de préparer
une bonne relève pour l'avenir de
cette discipline», a-t-il déclaré.
Cette compétition de deux
jours a été un test d'évaluation
des athlètes qui visent différents
objectifs. Une importante étape
dans leur préparation pour les
échéances internationales,
notamment le championnat
d’Afrique seniors, prévu du 6 au
14 mai au Cameroun et le championnat d’Afrique cadets-juniors
qui aura lieu le mois de septembre en Algérie. Cette édition
du championnat d'Algérie d'haltérophilie féminine toutes catégories a enregistré la participation
de plus de 50 athlètes, issus de
13 clubs de cinq ligues de
wilayas du pays.
par Soraya Haddad, ajoutée à la
place dans le quota continental de
Sonia Asselah pour les JO-2012 à
Londres. Nous avons participé à
12 tournois pour glaner des points
et nous avons réussi. C’est impossible de courir derrière les points
et préparer en même temps des
judokas pour s’imposer à Tunis.
Notre stratégie a été payante. On
fera les comptes en mai prochain,
date de clôture de la liste des qualifiés à Rio», explique Sebaâ.
La PC Mostaganem et le GS Pétroliers
s'illustrent à Oran
HALTÉROPHILIE : CHAMPIONNAT NATIONAL FÉMININ
l Les haltérophiles cadettes
de la Protection civile de
Mostaganem et juniors du GS
Pétroliers se sont illustrées au
championnat national d'haltérophilie féminin toutes catégories, clôturé samedi en fin
d’après-midi au palais des
sports «Hammou-Boutlélis»
d'Oran, en raflant plusieurs
titres mis en jeu.
En cadettes, l'équipe de la
Protection civile de Mostaganem
a occupé la première place au
classement avec 3 médailles en
or devant le club de l’IRB Mers
El-Kebir d’Oran (2 or) et l’IRB
Maghnia
(une
seule).
L’haltérophile cadette du club de
la
Protection
civile
de
Mostaganem, Laghouati Fatima
Zohra a battu le record d’Algérie
dans la catégorie de moins de 53
kg à l’arraché, le portant à 57 kg.
L’ancien record était détenu
par l’athlète Benmiloud Meriem
de l’IRB Maghnia avec 56 kg,
réalisé en championnat d’Afrique
2013 au Maroc. La championne
d’Afrique et arabe, Laghouati
Fatima-Zohra s’est dit «satisfaite» de sa performance. «Mes
deux mois de travail ont payé»,
s'est-elle félicitée, mettant en
exergue le «gros travail effectué
au niveau de son club».
Chez les juniors, les haltérophiles du Groupement sportif des
pétroliers ont fait le plein en remportant 4 médailles d'or sur sept
mises en jeu, en plaçant leurs
athlètes sur pratiquement l'ensemble des podiums. Les trois
restantes ont été glanées par
l’IRB Mers El-Kebir d’Oran, la
Soir Corruption
Le Soir
d’Algérie
Lundi 11 avril 2016 - Page
16
Comptes offshore, évasion fiscale
et paradis fiscaux
Le Soir d’Algérie - Espace «Corruption» - E.mail : [email protected]
L’AFFAIRE «PANAMA PAPERS»
Dans «Le Soir Corruption»
d’aujourd’hui, nous revenons sur
l’énorme scandale de l’affaire dite
«Panama papers» qui a marqué
l’actualité internationale toute la
semaine dernière. Nous ne
reviendrons pas sur le cas de
Abdessalem
Bouchouareb,
ministre algérien de l’Industrie et
des Mines, cité dans cette affaire,
le Soir d’Algérie l’a largement
évoqué dans ses dernières éditions. Cependant, nous traiterons
dans un des prochains «Soir Corruption» des retombées en Algérie de «Panama papers» sous
l’angle de la déclaration de patrimoine des agents publics, et
Abdessalem Bouchouareb en est
un. Dans cet espace, nous avons
fait le choix d’essayer de toucher
le plus grand nombre de lecteurs
en présentant «Panama papers»
de manière la plus simple pos-
sible à travers 3 tableaux. Le premier de ces tableaux donne une
idée sur l’ampleur de l’enquête
menée par des journalistes de
plus de 100 journaux dans le
monde entier. Le deuxième présente le circuit de la triche. Et
enfin, le troisième et dernier
tableau montre la cartographie de
l’implantation mondiale de la
société panaméenne Mossack
Fonseca, par qui le scandale est
arrivé. Le dessin choisi pour illustrer le «Soir Corruption» d’aujourd’hui est un clin d’œil aux enfants
et aux jeunes qui, autour de nous,
ont voulu savoir de quoi il retournait au sujet de «Panama papers»
qui a fait beaucoup de bruit. Il est
vrai que beaucoup d’entre nous
ne connaissaient du Panama que
son canal qui traverse ce petit
pays d’Amérique centrale de part
en part, reliant l’océan Pacifique
L’enquête des journalistes
en quelques chiffres
et l’océan Atlantique. L’existence
de ce canal stratégique pour le
commerce mondial explique peut-
être pourquoi le Panama est devenu un énorme paradis fiscal…
Djilali Hadjadj
DES MOTS POUR LE DIRE
«Les sociétés offshore, des
distributeurs de masques»
«…L'ancien procureur
anticorruption de Genève,
Bernard Bertossa, avait une
très jolie expression pour
définir les sociétés offshore :
ce sont des distributeurs de
masques. Elles permettent
de dissimuler le véritable
bénéficiaire de la société ou
du compte en banque qui est
rattaché à la société. Elles
servent à maquiller les flux
financiers pour que personne
ne puisse deviner d’où vient
l’argent et à qui il profite.
Cela peut parfois avoir un
objectif légal. Par exemple, il
n’est pas rare que les acteurs
économiques, dans des pays
très corrompus, se cachent
derrière ce genre de sociétés
offshore pour que les racketteurs potentiels ne sachent
pas à qui s’adresser.»
Adrien Roux est doctorant en droit, spécialiste
des lois anticorruption
(extrait d’une interview à
l’hebdomadaire français
L’Obs, 5 avril 2016)
Le Panama promet plus de dialogue avec l’OCDE
sur l’échange d’informations fiscales
La combine en 5 étapes
Au cœur du scandale des «Panama
papers», la vice-présidente et ministre des
Affaires étrangères panaméenne, Isabel
De Saint Malo, a annoncé que son pays
allait approfondir le dialogue avec l’Organisation de coopération et de développement
économiques (OCDE) sur l’échange
d’informations fiscales, jeudi 7 avril,
dans un entretien avec l’Agence FrancePresse (AFP).
Cette annonce intervient après une
conversation de la vice-présidente panaméenne avec le secrétaire général de
l’OCDE, Angel Gurria.
La société par qui le scandale est arrivé
Le Soir
[email protected]
d’Algérie
Lundi 11 avril 2016 - PAGE 17
Le
magazine de la femme
Les gommages et les masques
ramènent leur fraise !
BEAUTÉ
Page animée par Hayet Ben
Tarte gourmande
au chocolat
250 g de farine, 125 g de beurre, 125 g de sucre, 1
œuf, 1 pincée de sel. Pour la ganache au chocolat :
220 g de chocolat, 30 cl de crème liquide
UN GOMMAGE PURIFIANT À LA FRAISE
Attention, avis aux gourmandes ! Ne
dévorez pas toutes les fraises que vous
trouverez au frigo ! Gardez-en une
poignée pour réaliser cette recette de
gommage. Elle est extra pour nettoyer
et tonifier votre peau. Écrasez quelques
fraises bien mûres dans un bol et
ajoutez une cuillère à café de sucre et
une autre d'huile d'olive. Mélangez pour
bien amalgamer tous les ingrédients.
Ensuite, appliquez cette pâte
gourmande sur votre visage en réalisant
des mouvements circulaires du bout
des doigts. Grâce à ce gommage, vous
exfoliez votre peau et la débarrassez
des cellules mortes en douceur. Vous
pouvez même en faire profiter vos
lèvres ! Fini le teint terne, vous
profiterez d'un effet bonne mine
instantané ! De plus, la fraise étant riche
en antioxydants et notamment en
vitamine C, elle a une véritable action
Poulet au
gingembre
400 g de blanc de poulet, 2
oignons, 2 gousses d'ail, une petite
racine de gingembre, 1/4 l de
yaourt, 1 c. à c. de sauce piquante,
1 c. à c. de coriandre moulue, 1 c. à
c. de colorant rouge, le jus de
citron, sel.
Pour la garniture : des rondelles de
citron, feuilles de laitue, rondelles
de tomates et d'oignons
Découpez les blancs de poulet en
morceaux moyens. Râpez les
oignons, l'ail et le gingembre.
Mélangez ces ingrédients au yaourt,
ainsi que la sauce piquante et la
coriandre. Assaisonnez de sel et de
jus de citron et colorez. Nappez le
poulet de cette préparation et laissezle mariner une nuit. Le lendemain,
placez les morceaux sur des
brochettes et faites-les rôtir pendant
10 minutes. Servez sur un lit de
feuilles de laitue, avec des rondelles
de tomates, d'oignons et de citrons.
Photos : DR
puis réalisez des mouvements circulaires
pour exfolier la peau. Rincez à l'eau tiède
et terminez en appliquant votre crème
hydratante habituelle. Admirez le résultat,
un teint lumineux et éclatant comme
après une séance chez l'esthéticienne.
Votre peau va se régaler !
anti-âge et sera particulièrement
bénéfique pour la régénération
cellulaire. Cette recette peut aussi être
utilisée pour retrouver des pieds lisses
et ultra-doux. Remplacez simplement le
sucre par du gros sel de mer et massez
délicatement vos pieds avec le mélange
avant de les rincer à l'eau tiède.
LES FRAISES POUR DIRE ADIEU AUX TRACES
D'UNE NUIT AGITÉE
La nuit a été courte ? Pas de panique,
les fraises qui ont échappé à votre
salade de fruits vont vous sauver la
mise ! Il suffit d'en découper deux
rondelles (comme vous le feriez avec
du concombre) et de les placer sur vos
yeux. Détendez-vous pendant dix
minutes avant de retirer les fraises.
Pensez ensuite à bien hydrater le
contour des yeux et vous pourrez dire
adieu aux yeux bouffis !
Coupez le beurre en parcelles que vous mélangerez, à la
cuillère en bois, au sucre, le tout dans une terrine. Ajoutez
l'œuf et mélangez. Mettez la farine en une fois et la pincée de
sel, et mélangez énergiquement toujours à la cuillère en bois
puis terminez à la main. Laissez reposer 15-20 min au frigo,
enveloppée de cellophane. Préchauffez votre four th.6
(180°C). Abaissez la pâte sur un plan de travail enfariné de
façon à obtenir un cercle de 2 mm d'épaisseur, piquez la pâte
et placez-la dans un moule le côté piqué sur le fond du moule.
Faites cuire la pâte 15 minutes environ. Pour la ganache :
faites chauffer la crème liquide dans une casserole. Dès les
premiers bouillons, mettez-y le chocolat coupé en morceaux
hors du feu. Laissez le chocolat fondre avec la chaleur de la
crème (recouvrez la casserole avec une assiette). Une fois la
tarte prête (c'est-à-dire plutôt tiède et démoulée), versez-y la
préparation. Mettez le tout au frigo et laisser prendre au moins
1h30.
LA FRAISE POUR PRENDRE SOIN DE VOS
CHEVEUX
Vos cheveux aussi peuvent profiter des
bienfaits de la fraise grâce à un masque
capillaire. Elles sont très riches en
vitamine C, et en acide folique (vitamine
B9) essentiels pour une chevelure en
pleine santé. Mélangez deux jaunes
d’œufs avec deux cuillères à soupe
d'huile d'argan (ou d'olive). Ajoutez le
mélange aux fraises que vous aurez au
préalable écrasées. Appliquez sur vos
cheveux des racines aux pointes et
laissez poser pendant trente minutes.
Rincez délicatement votre chevelure
puis utilisez un shampoing doux pour
éliminer les traces du masque. Résultat,
des cheveux brillants et éclatants de
santé.
La gastro est une inflammation de l’estomac et des intestins
qui est causée la plupart du temps par un virus. Il existe un
remède naturel pour lutter contre la gastro : l’argile verte en
poudre. Celle-ci est capable de capturer le virus et de
soulager l’inflammation.
Encore un pipeau ! Retiens qu’un chewing-gum
ne se digère pas, c’est-à-dire que si tu l’avales, il
va parcourir ton tube digestif et finir aux toilettes,
exactement comme si tu ingérais une perle ! Et il
ne mettra pas 5 ans, ni même 5 mois à
descendre : aucun risque qu’il ne se colle aux
parois de ton intestin ou de ton estomac… En
quelques heures, il sera évacué. Mais
évidemment, si tu peux éviter de l’avaler, ce
n’est pas plus mal !
Versez de l’eau
dans un verre.
Ajoutez-y l’argile
verte en poudre.
Laissez reposer
pendant 10
minutes.
Remuez et
buvez le tout.
Boire un verre 3
fois par jour pendant 5 jours. L’argile est contre-indiquée en
cas de : hernie abdominale, hypertension artérielle et
occlusion intestinale. L’argile par voie interne est
déconseillée chez la femme enceinte et les enfants.
UN MASQUE ADOUCISSANT POUR LE VISAGE ET
LE COU À BASE DE FRAISES
Ce masque coup d'éclat à base de
fraises est une véritable gourmandise
pour votre peau. À déguster sans
modération ! Pour le réaliser, il suffit de
mixer quelques fraises bien mûres avec
une cuillère du miel de votre choix (pur
de preference ), puis de l'appliquer sur
le visage et le cou. Votre peau doit être
parfaitement démaquillée, propre et
sèche. Laissez agir quinze minutes,
Vrai/Faux
Il faut 5 ans pour digérer un
chewing-gum quand on l’avale
Comment soigner
une gastro ?
Remède de grand-mère
BON À SAVOIR
LA GYMNASTIQUE FACIALE
AVEC L'ALPHABET
L'alphabet ne sert pas qu'à
écrire, c'est également un
excellent support pour maigrir
du visage ! Toutes les lettres
de l'alphabet ne sont pas utiles
pour la gymnastique faciale.
Comptez seulement sur les
voyelles.
Commencez par le début, le A,
en ouvrant la bouche au
maximum et en vous aidant
des mains pour tirer les joues
encore plus. Pour le E,
prononcez-le en finissant par
serrer les lèvres comme pour
envoyer un baiser. Ne forcez
pas trop sur la position, car
c'est un exercice de
gymnastique faciale qui peut
favoriser les ridules. Cet
exercice creuse les joues.
Lèvres fermées et en souriant
progressivement, prononcez le
I, ensuite faite un joli O bien
ovale comme si vous étiez
étonnée. Passez ensuite au U
en rejetant lentement votre tête
en arrière pour tendre la peau
du menton sans sourire avant
de prononcer la voyelle.
Cette simple énonciation des
voyelles de l'alphabet permet
de cibler à la fois les joues et
le menton.
MOTS FLÉCHÉS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Son nom
---------------Son prénom
Lundi 11 avril 2016 - PAGE
18
Par Tayeb Bouamar
Son
poste
Son club
Crétin
---------------Disciples
---------------Evoquer
Rejeta
---------------Sur le quais
Dans le
mois
---------------Dés
---------------Lanthane
Cérium
---------------Mesure
---------------Piège
Saison
---------------Démonstratif
---------------Chiffrée
Note
---------------Tête blonde
---------------Préposition
Préposition
---------------Suivis
---------------Germanium
Arbre (inv)
---------------Confus
Terres
---------------Habits
---------------Estimatif
Génitrice
---------------Viles
Baudets
---------------Note
---------------Fonças
Rigole
---------------Voyelle
double
---------------Choix
Région
d’Algérie
---------------Eliminer
Stars
---------------Huiler
Piège (ph)
---------------Cacheras
Son surnom
Dresser
---------------Géant
Ouverte
---------------Pays
Titre
---------------Gravit
Possessif
---------------Cour
Plus jeune
---------------Céréale
---------------Maestro
Arsenic
---------------Ravit
Polonium
---------------Leader
yougoslave
Liaison
---------------Routes
---------------Gallium
Rôtis
---------------Mélodie
Agréables
---------------Choix
---------------Rejeta
Brevet
---------------Dessert
---------------Diplôme
Privatif
---------------Dodues
Gorge
ENUMÉRATION
Joyaux
---------------Bande
Cheval
---------------Finesse
Grade
---------------Chrome
Ses fans
L ET T R E S D E : Saint Tropez
Ces colonnes abritent les noms
de cinq œuvres de S.C. Saltykov.
Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.
Définition du mot restant =
«Auteur algérien»
T
R
O
P
E
Z
1
2
3
4
5
F
A
L
E
L
L
I
L
E
S
A
O
L
U
O
M
V
E
C
M
M
U
E
D
U
N
E
S
E
E
I L L E G O L
D F E R A O U
R I O T S I H
T
N
E
K
A N N A L E S
I R T A P A L
S S I E U R S
1- LES ANNALES DE LA
PATRIE
2- CES MESSIEURS DE
TACHKENT
O
N
S
E
T
N
H
D
E
D
V
L
E
V
C
O
C
A
T
E
3- HISTOIRE D’UNE VILLE
4- LA FAMILLE GOLOVLEV
5- CONTES
Refus
---------------Evoqua
6
1- VOCATION
2- CANTON
3- ACTRICE
4-
DEVENUE
MUSÉE
DE
7
«L’ANNONCIA-
8
DE»
9
10
5- PEINTRE
11
6- PEINTRE
12
S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS …
MOTS FLÉCHÉS
GÉANTS
TELEGHMA-HONGRIE
EPIS-AURAIT-SOIN
NES-VIL-AC-H-S-T
TE-RI-EUR-SACS-R
A-BERETS-BALLADA
TRAVERS-ROUTES-I
IODEES-LOUVES-MD
OM-LS-ROUGES-FEE
NAGE-VEULES-PANSIG-CAMPER-CO-UR
-N-SALUER-BORD-I
B-NAUSEE-CAUTION
EPOUSER-PEGRES-G
NETTES-MA-ASE-CO
IRA-S-MI-AGE-SOS
MOIS-RELISE-BOUT
ENT-VERITE-SAURA
SE-CAVITE-VUS-TR
T-AR-ETE-RARETEENTOURE-VERSEE-D
RATIOS-VOLAIS-FI
-TIRS-POTINS-GIA
FUSE-MAIRES-TANT
ARE-FILLES-GATER
CE-PA-EES-TOIT-I
I-SUIVRE-BRUT-TB
LOUER-M-TROT-PUE
ENTREPOTS-PASSES
MOTS FLÉCHÉS
-DJELLOUL-ENTREE
ZIOUI-SR-NO-RETOTE-BIENS-LOI-ER
HE-MELEE-GERME-A
E-PURES-SI-GA-CB
IBERES----NE-BEA
RASER-----O-CR-H
-TES-M-----RAIES
CIE-CADET-PILERA
OR-POTES-MR-ES-A
A-COLIS-RUEES-BD
CLOU-N-BASSE-SAA
HEU-PATATES-SOIN
-USMBLIDA-ETOILE
LETTRES DE
LODZ
------PABIANICE
-VOIEVODIE-----TEXTILE---------MAZOVIE---------ZGIERZ-------CINEMA----POLOGNE--------
MOT RESTANT = MOULOUD FERAOUN
MOTS FLÉCHÉS GÉANTS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Lundi 11 avril 2016 - PAGE
Conspuer
---------------Bouquets
Par Tayeb Bouamar
Branché
---------------Soldat
---------------Ceinture
Queue de
souris
---------------Issus
Musique
---------------Béryllium
---------------Revers
Ville de
Tunisie
---------------Appris
Néptunium
---------------Plante
Amas
---------------Coach
---------------Insectes
Baudets
---------------Possessif
---------------Méditer
Monnaie
---------------Maquillai
Note
Direction
---------------- ---------------Shoot
Fin de nuit
Riche
---------------Combustible
---------------Espèces
Allée
---------------Tableau
Entraver
---------------Néodyme
---------------Dommage
Arbres
---------------Aride
Article
---------------Néon
Eprouver
---------------Paire
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Préposition
---------------Apprendras
Prénom
---------------Dodu
Sages
---------------Tics
Cycle
---------------Traites
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Fer
Acteur
français
---------------Semoule
Monnaie
---------------Dans la
suite
Possessif
---------------Jeune
Magazine
---------------Note
Infinitif
---------------Devanture
---------------Fruits
Sangliers Interpellera
---------------- ---------------Résultats
Malaxés
Sachem
---------------Possessif
Secteur
---------------Gaie
Feuilletons
---------------Argon
Instrument
---------------Imiter l’âne
Filet d’eau
---------------Terre
Unies
---------------Américium
Bovidés
---------------Fictif
Expert
---------------Louée
Conviendra
---------------Voyelle
double
Bord
---------------Ajuster
Six à Rome
---------------Région
d’Australie
Négation
---------------Bruit
Os
---------------Bien-être
---------------Obéissant
Dépôt
---------------Trompée
Equité
---------------Fleuve
---------------A payer
Europe
---------------Séabogium
Palmipède
---------------Stupéfait
Arbre
---------------Voyelle
double
Relatif
---------------Appris
Premiers
pas
Titre
---------------Foot à
Mosta
Impliquée
---------------Titre
Dans l’œil
---------------Volonté
Froid
---------------Cube
Terre
---------------Dinar (inv)
Fou
---------------Baudet
Titre
---------------Calcul
---------------Sodium
Titre
---------------Sélénium
---------------Ile
Enfantin
---------------Camp
Film de
sciencefiction
---------------Volumes
Article
---------------Colère
Flotter
---------------Trempa
Article
---------------Poil
---------------Carte
Institut
---------------Oublie
Elis
---------------Concept
Pronom
---------------Boisson
Naïve
---------------Fleuve
Déplacements
---------------Incessants
Fruit
---------------Aimable
Erbium
---------------Adresse
---------------Coupée
Piège (ph)
---------------Cobalt
---------------Ennuyeux
19
Titres
---------------Crétin
Viril
---------------Pronom
Institut
---------------Arme
---------------Drame
Sied
---------------Soldat (inv)
Saint
---------------Consonne
double
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Pistolet
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«Tu n’es plus là
où tu étais, mais tu
es partout où je suis»
Amira,
J’étais là quand
tu as poussé ton premier cri, cinq années
sont déjà passées.
J’étais là aussi quand
tu as rendu ton dernier souffle.
Un an après, et la douleur est toujours
là.
Tu nous as quittés à jamais, mais tes
câlins, ton sourire et ta beauté sont présents à chaque moment de notre vie.
En ce douloureux souvenir, ton papa,
ta maman et ton frère Amimar ainsi que
les familles Haouchine et Fahem de
Tigzirt et de Tizi-Ouzou demandent à
tous ceux qui t’ont connue et aimée
d’avoir une pieuse pensée pour ma défunte Amira.
Repose en paix.
A Dieu nous appartenons et à Lui
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nous retournons.
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P
PANORAMA
uisque cette main de l'étranger
ne se contente plus de nous
manipuler, de nous dresser les
uns contre les autres, de farfouiller
dans nos dossiers, s'en prend à nos
dirigeants, qu'attendons-nous pour
la couper ? Pour commencer : jeudi
dernier, la cour d'appel du Caire a
confirmé la condamnation à trois ans
de prison de la poétesse égyptienne
Fatima Naout, pour offense à la religion. Fatima Naout, actuellement à
l'étranger, risque donc d'être arrêtée
dès son retour dans son pays pour
avoir critiqué la cruauté de l'abattage
rituel du mouton de l'Aïd.
Normalement, ce ne sont pas des
propos susceptibles de mettre un
terme brutal au sacrifice traditionnel,
et au commerce florissant qu'il autorise, mais il faut protéger le troupeau
contre les brebis égarées. On a donc
introduit dans le code pénal égyptien
un article punissant des écrits, ou
des propos, susceptibles d'être perçus comme intentionnellement malveillants à l'égard des religions. Le
pluriel étant utilisé ici à dessein pour
montrer à la minorité copte qu'on se
soucie de son existence, et pour susciter son adhésion ponctuelle à des
actions dirigées contre la liberté
d'expression(1). Cet article 98, dit du
«Mépris des religions» a été intégré
au code pénal égyptien, en 1982, soit
du temps de Moubarek, visé lui aussi
par la main de l'étranger qui a fait le
tri des papiers de Panama.
La chute des tyrans n'entraînant
pas nécessairement la désuétude de
leurs œuvres pieuses, l'article est
demeuré en vigueur puisqu'il arrangeait apparemment beaucoup de
monde, à voir son utilisation quasi
systématique. Le quotidien Al-Quds
fait la revue de détail des applications de cet article et des procès
intentés aux écrivains, et aux intel-
lectuels, par les religieux, avec «AlAzhar» comme procureur. Une
longue série de procès faits à l'esprit
critique, et à la création littéraire, du
penseur Ali Abderrazak, au romancier Naguib Mahfouz, en passant par
Farag Fodda. Des procès, des
condamnations à mort sous forme de
fatwas ayant souvent abouti à leur
exécution par des fanatiques, endoctrinés par de cheikhs sans scrupules.
Ainsi, le jeune qui a tenté d'assassiner Naguib Mahfouz n'avait jamais lu
un de ses livres, tout comme l'islamiste qui avait auparavant tué l'intellectuel Farag Fodda, sans avoir lu
une ligne de lui. Il avait simplement
été «orienté» vers sa cible par une
fatwa des»cheikhs» d'Al-Azhar
décrétant que Farag Fodda était un
apostat(2) et qu'il méritait d'être tué
par conséquent. Le «cheikh» AlGhazali, à qui nos dirigeants ont permis de semer la graine de la haine,
est venu à la rescousse des assassins. Il est venu témoigner en faveur
du meurtrier, en affirmant qu'il ne
devait pas être condamné, parce qu'il
avait tué un apostat.
Paradoxalement, les procès pour
atteinte à la religion ou/et à ses symboles se sont multipliés depuis l'arrivée au pouvoir du Maréchal Sissi qui
a destitué le président intégriste
Morsi, sous prétexte d'éviter l'instauration d'un État islamique. En 2014,
le militant syndicaliste, Karam Saber,
a été condamné à cinq ans de prison
pour avoir publié un recueil de nouvelles, intitulé «Ayana Allah» («Où
est Dieu ?»). Là aussi l'acte d'accusation avait été signé par la célèbre
université, relayée cette fois-ci, par
des membres du clergé copte, opportunistes à souhait. Une année après,
en 2015, c'est au tour de l'animateur
de télévision, Islam Buhaïri, d'être
condamné à trois ans de prison, en
application de la même loi. Dans une
série d'émissions à succès sur le fait
religieux, Islam Buhaïri avait remis
en cause l'authenticité de certains
hadiths, validés notamment par
l'imam Boukhari. Comme l'Egypte
n'en est plus à un paradoxe près, un
autre animateur de télévision, salafiste celui-là, risque la prison, lors de sa
comparution le 30 avril prochain.
Prêcheur attitré de certaines chaînes
satellitaires intégristes, Mohamed
Hassan est accusé d'avoir, au
contraire de Buhaïri, défendu l'authenticité d'un hadith de Boukhari,
concernant le mariage du Prophète
avec Khadidja. Il s'agit de la version
très connue, selon laquelle le père de
Khadidja était opposé à un tel mariage.
Cette dernière aurait alors enivré
son père, pour lui arracher son
consentement, ce qu'a contesté l'accusateur public, oubliant que tout
cela se passait bien avant la révélation, et bien avant l'interdiction des
boissons alcoolisées. Dernier arrivé
sur la charrette, le jeune écrivain
Ahmed Nadji a eu droit à deux ans de
prison, mais pour atteinte à la
pudeur, et sur plainte d'un lecteur.
Son roman l'Usage de la vie avait été
publié en 2014, en bonnes feuilles,
dans la très respectable revue
Akhbar Al-Adab, supplément culturel
du quotidien d'Etat Al-Akhbar, dirigée jadis par Gamal Ghitani. L'auteur
de la plainte avait avancé comme justificatifs le fait que certaines scènes
torrides, décrites par l'auteur, avaient
fait grimper sa tension, et provoqué
des palpitations cardiaques. Des
réactions physiologiques qui pourraient sembler normales en d'autres
lieux, mais que le tribunal a assimilées à un préjudice causé par des
atteintes à la pudeur. Une condamnation qui fera date, et qui suscite
d'ores et déjà des réprobations indignées sur les réseaux sociaux.
Pour en revenir à l'infortunée, trop
belle et trop libre Fatima Naout, sensible au sort des animaux, comme
elle l'a appris dans les hadiths, sa
peine a été confirmée au lendemain
de la visite du roi Salman d'Arabie
Par Ahmed Halli
[email protected]
Saoudite, au pays des Pharaons.
Jugeant sans doute que les transferts d'idéologie ne se faisaient pas
assez vite, le souverain a annoncé
l'édification d'un «Pont Salman»,
gigantesque ouvrage qui reliera la
péninsule arabique à l'Egypte. Ce qui
n'est pas forcément une bonne nouvelle pour nous : ils se rapprochent
alors qu'on voudrait qu'ils s'éloignent.
A. H.
(1) L'Eglise copte avait intenté un
procès à l'écrivain Youssef Zeydane,
lors de la sortie en 2008 de son
roman Azazil. L'affaire n'a pas eu de
suites, sans doute parce que le livre
racontait l'histoire d'intégristes chrétiens massacrant des polythéistes,
parmi lesquels la célèbre astronome
d'Alexandrie, Hypatie.
(2) Accusé également d'apostasie,
le philosophe Nasr Abou-Zeyd a eu
droit à une condamnation insolite :
son mariage a été annulé, et il a dû
s'exiler avec sa femme pour ne pas
risquer d'être poursuivi pour adultère.
POUSSE AVEC EUX ! La dernière tentation de Aïssa !
Le Soir sur Internet :
http:www.lesoirdalgerie.com
E-mail : [email protected]
Par Hakim Laâlam
[email protected]
@hakimlaalam
François Hollande serait-il sur le point de réussir à inverser
enfin la courbe de…
... l’amitié franco-algérienne ?
Et moi qui pensais que nous avions enfin mis la
main sur le meilleur ministre des Affaires religieuses
depuis 1962. Je suis déçu ! Profondément déçu.
Religieusement déçu ! Dans l’image que je me fais
d’un bon ministre du culte, celui-ci ne peut mentir.
Dans ma représentation du numéro un des Minbars
algériens, les paroles qui sortent de sa bouche sont
certifiées aux normes ISO de la véracité absolue.
Pourtant, là, j’ai sous les yeux cette déclaration de
Mohamed Aïssa faite à partir de Tizi-Ouzou : «Les
zaouias sont libres d’honorer celui qu’elles souhaitent
honorer» Aïssa ! Aïssaaaaaa ! Voyons ! Pas toi ! Que
Saâdani allonge à volonté la longueur de son nez,
passe. Que Ghoul jure que Toufik l’a pris en grippe à
partir du jour où accidentellement, il a glissé un petit
pont au chef des services de l’époque, maâlich. Mais
que toi, mon Aïssa, tu viennes affirmer que les zaouias
peuvent honorer qui elles veulent, Non ! Ess’tegh’fer
Moulek Ya Mohamed ! Depuis quand le cheikh d’une
zaouia du fin fond perdu du pays dort le soir, fait un
doux rêve pendant son sommeil, et se lève le matin
tout seul, décidant comme un grand que tout de suite
après son p’tit déj’, il allait recevoir en grande pompe
un homme recherché par la planète entière ou
presque ? Celle-là, mon Aïssa, tu la raconterais le vendredi à la «Khotba» qu’une volée de chaussures
s’abattrait sur ton pupitre ! A la limite, tu aurais éludé
la question, pris la tangente en t’appesantissant sur
«l’islam ancestral de Kabylie» (sic) ou en développant
ton intéressant et innovant projet de «chapiteaux de
fabrication française pour les pèlerins algériens à La
Mecque» ça serait passé comme une lettre à la Poste
Restante de Médine. Mais le coup de la zaouia libre et
indépendante de recevoir Chakib Khelil comme un
chef d’Etat ou comme le successeur au chef de l’Etat
actuel, non ! La Yadjouz ! Haram. Pas par rapport seulement à la religion et à l’obligation qu’elle fait aux
hommes de ne pas mentir. Haram surtout au vu du
minimum qu’il nous reste à nous d’intelligence et de
discernement. Plus beaucoup. Mais tout de même
encore un chouia. Un fond ! Je fume du thé et je reste
éveillé, le cauchemar continue.
H. L.