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Les masques
sont tombés
L’esprit
d’une nation
Contributions
Par Nour-Eddine Boukrouh (P. 7)
Revalorisation
des pensions de
retraite en juillet
l ELLE SERA APPLIQUÉE AVEC EFFET RÉTROACTIF
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RÉACTIVATION
DE L’ARTICLE
65 DU CODE
COMMUNAL
Saâdani sur
les pas de
Belkhadem
l Le nouveau code électoral présenté récemment par le ministre de
l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, au niveau de la
commission juridique de l’Assemblée populaire nationale mènera le pays,
inexorablement, droit vers une crise politique majeure s’il est maintenu
tel quel. Cette même crise évitée d’ailleurs de justesse en 2012, après une
intervention personnelle de Abdelaziz Bouteflika en personne qui
neutralisa la manœuvre du FLN, en utilisant les gros moyens. PAGE 5
Fin des
épreuves
aujourd’hui
l BAC-2016
l C’est le dernier round aujourd’hui des épreuves
partielles du bac. Les candidats scientifiques bouclent les
examens avec l’épreuve de physique. Jusqu’à aujourd’hui,
cette deuxième session n’a pas connu de perturbations,
si ce n’est quelques rumeurs sur de faux sujets postés
sur les réseaux sociaux. Les candidats devront attendre
jusqu’au 15 juillet pour connaître les résultats.
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Photos : DR
Edition du Centre - ISSN IIII - 0074
Par Pr Mohamed Reggabi (P. 8 et 9)
JEUDI 23 JUIN 2016 - 18 RAMADHAN 1437 - N° 7828 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58
P
ERISCOOP
Un texte qui tarde
DIGOUTAGE
Par Arris Touffan
Absurde
C’est reparti, les jeunes ont
trouvé le moyen de contour ner la censure des réseaux
sociaux qui coûte, selon cercertaines sources, la peau des
fesses à l’Algérie. Mais ça,
c’est un autre problème…
Couper les réseaux sociaux
pour une épreuve du bac et
qui plus est partielle ?…
Outre que ça fait de nous la
risée du monde, c’est ineffi cace… On aura tout essayé
en matière d’absurde !
A. T.
[email protected]
[email protected]
Jeudi 23 juin 2016 - Page 2
Présenté à deux reprises pour son adoption par le gouvernement, le projet
de la nouvelle loi sanitaire n’est toujours pas programmé par le Conseil
des ministres. Le projet, dont la mise en application était annoncée
pour 2016, devait pourtant déjà être discuté à l’Assemblée nationale
qui détient une copie depuis plusieurs mois.
On ignore ce qui bloque ce projet, mais ses initiateurs pensent
qu’il sera programmé lors du prochain Conseil des ministres.
Problème résolu
Algérie Poste semble avoir définiti vement rompu avec le problème de
disponibilité de liquidités durant le
Ramadhan et à l’approche de l’Aïd.
Ainsi et selon quelques indiscré tions, il s’avère que les
montants retirés quoti diennement par les
Algériens durant ce
Ramadhan vont de 7 à
12 milliards de dinars.
Un pic de 20 milliards a,
toutefois, été enre gistré le 18 juin
dernier, ajoutent
nos
sources.
La «déglobalisation»
des licences interdite
Une note émanant du ministre du Commerce et adressée
récemment à l’Abef apporte des précisions supplémentaires sur
les modalités d’importation des véhicules par les concession naires dans le cadre des licences attribuées dernièrement pour
l’année 2016. Ce document souligne notamment l’interdiction de
la «déglobalisation de la licence», en ce sens que l’opérateur
concerné se doit de présenter à la banque où il effectue sa pro cédure de domiciliation, un «seul document comportant
la quantité et la valeur globale accordée par le minis tère du Commerce». Est-ce à dire que les conces sionnaires seront dans l’obligation de procéder à
l’importation en un lot unique de véhicules ?
En outre, le document du ministère du
Commerce stipule également qu’il n’est désor mais plus permis de multiplier les domici liations auprès de banques différentes.
Un jour, un sondage
OUI
NON
Pensez-vous que
les députés vont apporter
des amendements
au projet de loi sur
les statuts des officiers
de réserve et des personnels
militaires ?
Sans opinion
Pensez-vous que les chaînes de télévision algériennes
répondent à l’attente des citoyens durant ce mois de Ramadhan ?
OUI :
8,3%
I
Résultat sondage
NON :
86,9%
S. OPINION :
4,7%
Médiocrité à toute épreuve !
SO
OI T D I T E N
N P
PA
AS S A
AN T
T
l est des jours comme ça où, lorsque le
nom de la ministre de l’Education est
évoqué, je ne peux m’empêcher de penser à ces femmes et ces hommes, à toutes
ces potentialités qui veillent à empêcher le
pays de s’écrouler. A toute cette force de
travail qui produit et porte l’Algérie à bout
de bras tandis que d’autres trouvent plus
bénéfique de participer à la foire d’empoigne ! Un affrontement au cœur duquel
se côtoient un ton détestable qui gonfle
pour mieux se faire entendre et une violence qui voudrait dicter les règles à suivre. Il
va sans dire que pour les premiers, celles
et ceux que l’on appelle «les cadres de
l’ombre», la parole est verrouillée. Ils n’ont
pas voix à un autre chapitre que celui de
travailler s’ils ne veulent pas se faire
débarquer à la première riposte. Ce serait
pourtant tellement plus fructueux d’entendre s’exprimer des voix différentes, dissonantes ! D’entendre s’affirmer des avis
opposés, complémentaires, des profils qui
ne disent pas oui tout le temps sans
prendre le temps de réfléchir aux conséquences de leurs positions.
En même temps, je suis assaillie par les
images de potentats qui se font menaçants
dès lors que sont tentées des percées dans
leurs rangs. Même si Madame Benghebrit
est présentée par ses détracteurs comme
la protégée du clan au pouvoir, elle n’en
inspire pas moins le respect. Ce n’est pas
parce que je suis une femme que je lui tire
chapeau, mais je ne déteste pas voir l’une
de mes congénères donner une méchante
leçon de résistance au conservatisme
ambiant.
Et puis, comment ne pas soutenir le
combat mené par elle contre les promoteurs de l’enfermement et autres animateurs d’un islam réactionnaire ? Ceux qui
ne conçoivent pas l’accomplissement du
progrès
via l’œil éclairé d’une femme
vivent son autorité comme une insulte. Je
ne déteste pas, non plus, le bras de fer
entre la ministre, les
islamo-conservateurs et leurs relais, y compris dans le
Par Malika Boussouf
[email protected]
corps enseignant dont le niveau s’est
depuis longtemps révélé inapte à faire évoluer nos enfants.
Voilà que brusquement l’on décide que,
c’est assez ! Et c’est une femme, bien courageuse, que l’on envoie au charbon !
M. B.
Mantes-la-Jolie, cette
marche des Maghrébins
qui rebat les cartes
CE MONDE QUI BOUGE
Qu’importe leur nombre – 4
000 manifestants selon les uns,
5 000 et plus pour d’autres – le
fait essentiel est qu’à l’appel de
plusieurs associations maghrébines locales, les habitants
d’origine
maghrébine
de
Mantes-la-Jolie, imams en tête,
sont sortis dimanche dernier
pour dire stop au terrorisme
islamiste. Et cette marche, Par Hassane Zerrouky
comme l’ont souligné Le Monde et Libération, a rassemblé plus que celles organisées les 15, 16 et 17
juin.
En effet, le meurtre à leur demeure du couple de
policiers — Jean-Baptiste Salvaing et Jessica
Schneider – tous deux travaillant au commissariat de
Mantes-la-Jolie, par l’islamiste franco-marocain
Larossi Abballa, affilié à Daesh, a été pour ces milliers
de musulmans maghrébins l’élément déterminant.
Après la tuerie de Charlie Hebdo, puis le massacre
du Bataclan (136 morts), certains commentateurs,
experts autoproclamés de l’islamisme et hommes
politiques de droite n’ont cessé, sans aucune distance, de pointer la «passivité» de la communauté
maghrébine, voire de jeter de l’huile sur le feu. Tout
juste, si ces messieurs-dames défilant sur les plateaux de télé n’accusaient pas les Maghrébins de
complicité avec les tueurs. Pire, certains d’entre eux
les sommaient de sortir manifester en tant que
«musulmans» et non en tant que citoyens, afin de
montrer qu’ils sont bien «intégrés» à la société française et qu’ils sont par conséquent de «bons»
Français. C’est d’ailleurs dans ce contexte que la
déchéance de nationalité avait été brandie en direction des seuls français d’origine maghrébine !
Dimanche, les Maghrébins sont donc sortis en
plein Ramadhan à Mantes-la-Jolie, derrière une banderole sur laquelle il était écrit «Mobilisons-nous
contre la barbarie». Ils ont déposé une gerbe de fleurs
devant le commissariat de police. Pas un policier
n’est venu à leur rencontre, au moins pour les saluer.
Et la marche des Maghrébins n’était même pas sécurisée ou à peine, alors que pour les trois marches et
rassemblements précédents, évoqués plus haut, des
policiers ont été déployés. C’est dire.
Mais soyons positifs et retenons l’essentiel : cette
sortie des Maghrébins à Mantes-la-Jolie pour dénoncer un terrorisme qui, faut-il le rappeler, tue plus de
«musulmans» que d’Occidentaux – il n’y a qu’à voir
le cas de l’Algérie (années 1990), et aujourd’hui l’Irak,
la Syrie, la Libye, la Tunisie – signifie une chose : elle
a disqualifié Daesh et tous les salafo-wahhabites sur
terre, mais aussi tous ceux qui en Occident parient
sur une guerre de civilisation. Elle signifie aussi que
contrairement au matraquage honteux, sur fond de
déroulé d’images auquel se livrent certaines chaînes
d’info en continu, les propos stigmatisants des dirigeants de la droite française et même de gauche –
l’un d’eux n’a-t-il pas affirmé qu’il y avait une centaine
de Moelenbeck (quartier de Bruxelles d’où étaient originaires les tueurs du Bataclan) en France – cette
marche a montré que l’écrasante majorité des
Maghrébins et des autres Français issus de l’immigration dite de confession musulmane, condamne
sans équivoque le terrorisme islamiste.
Pourtant en plein Ramadhan, il n’était pas évident
que des gens matraqués par les chaînes satellitaires
politico-religieuses des pétromonarchies du Golfe se
mobilisent à l’appel d’associations pour rendre hommage au couple de policiers. Et qu’ils vainquent leur
peur car certains «barbus», fichés comme dangereux
– c’était le cas de Larossi Aballa et de ses deux complices – vivent parmi eux, dans les cités…
Si le Monde et Libération se sont donc fait l’écho
de cette marche, on aurait aimé entendre les experts
de l’islamo-terrorisme expliquer aux téléspectateurs
ce «retournement» de situation au sein de la communauté maghrébine si tant est qu’il en soit un.
Dommage, car ils avaient là une belle occasion de se
rattraper…
Et si racistes, xénophobes de tout bord et certains
dirigeants de la droite française, Nicolas Sarkozy en
tête, lequel n’arrête pas de remettre le couvercle sur
le thème de l’identité nationale, se sont tus, c’est
peut-être parce que cette marche de dimanche les a
dérangés en faussant leurs calculs et qu’elle va
rebattre les cartes.
H. Z.
Actualité
Ce que cache l'agenda
chargé des députés
Jeudi 23 juin 2016 - PAGE
4
PLUSIEURS PROJETS DE LOI EN UNE DIZAINE DE JOURS
Après un chômage forcé de
plusieurs mois, les députés se
retrouvent, soudainement, face
à un agenda des plus chargés
avec pas moins de six projets
de lois à éplucher et à adopter
en seulement une dizaine de
jours.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - «Toute
la dépendance de l’appareil législatif de
l’Exécutif est amplement vérifiée dans
cette cadence du Parlement imposée
par le gouvernement», soutenait, hier
mercredi, Lakhdar Benkhellaf, député
du Front pour la justice et le développement (FJD), en marge d’une plénière
consacrée à l’examen du projet de loi
organique portant fonctionnement de
l’APN et du Conseil de la nation.
Un rythme de travail dont avait averti déjà la secrétaire générale du Parti
des travailleurs, s’interrogeant sur le
timing de cette programmation démentielle en pleine saison estivale et mois
de carême et, surtout, sur l’importance
des projets de lois. Après le projet du
code de l’investissement et le projet de
loi relatif à l'organisation de la profession de commissaire-priseur, la semaine écoulée, les parlementaires se sont
aussitôt planchés sur d’autres projets
de lois tout aussi importants.
Le projet de loi amendant et complétant l'ordonnance 76/122 en date du 9
septembre 1976, portant statuts des
officiers de réserve et du projet de loi
complétant l'ordonnance 06/02 en date
du 28 février 2006 relative aux statuts
des personnels militaires qu’ils devront
voter aujourd’hui jeudi après en avoir
débattu avant-hier au même moment
en compagnie du projet de loi relatif à
l'organisation de la profession de commissaire-priseur, le projet de loi portant
régularisation budgétaire pour l'exercice 2013 et le projet.
Cela dit, et parallèlement à cette
intense activité diurne, les députés sont
astreints également à une activité tout
aussi chargée en nocturne puisque
contraints à passer en revue, en commissions, d’autres projets de loi.
Photo : New Press
Le Soir
d’Algérie
Intense activité diurne pour les députés.
Comme ce fut le cas avant-hier avec
les projets de lois sur le régime électoral et la Haute instance de surveillance
des élections visant à adapter le cadre
juridique régissant les élections aux
nouvelles dispositions introduites par la
révision constitutionnelle, passé au
niveau de la commission des affaires
juridiques et administratives et des
libertés de l’APN.
Sauf que pour les députés de l’opposition, ce rythme infernal en un laps
de temps court, après une assez
longue période de disette, «dissimule
mal» les intentions du pouvoir de faire
passer ses projets de lois les plus
importants, sans «trop de dégâts»,
comme le souligne Naâmane Laouer,
de l’Alliance de l’Algérie Verte. Pour lui,
le projet de loi organique portant fonctionnement de l’APN et du Conseil de
la nation, en débat hier mercredi, est
«l’illustration parfaite de cette hégémonie de l’Exécutif sur le législatif».
Pour sa part, Nadia Chouitem du PT
s’interroge à juste titre sur cette
«cadence infernale» imposée aux
députés, contrainte qu’elle se dit, à
«passer de l’hémicycle pour une intervention dans les débats autour d’un
projet de loi aux travaux de commission
pour l’étude d’un autre projet de loi.
Ceci au moment bien d’initiatives parlementaires se sont heurtées, tantôt au
diktat du bureau de l’APN, tantôt à celui
du gouvernement». Ce qui fera dire à
Youcef Khebaba du mouvement
Nahda, que le Parlement a perdu de sa
«raison d’être», avertissant sur la dangerosité des projets de loi sur le régime
électoral et la Haute instance de surveillance des élections qui, selon lui,
«voilent maladroitement des velléités
d’un retour à l’ère du parti unique d’une
manière déguisée». D’ailleurs, au
moment du bouclage de cet article,
nous apprenons que l’ensemble des
groupes parlementaires de l’opposition
se sont réunis en fin d’après-midi d’hier
afin de dénoncer cette «programmation
démentielle de lois dangereuses pour
l’avenir du pays».
Une conférence de presse conjointe
à ce sujet est programmée dans la
matinée d’aujourd’hui.
M. K.
Les avocats de la défense
se retirent du procès
AFFAIRE EL KHABAR
Dans une conférence de presse tenue hier au
siège du journal Liberté, propriété du patron de
Cevital Issad Rebrab, le collectif d’avocats de ce
dernier a annoncé son retrait du procès de l’affaire El Khabar dont la cession des actifs du groupe
éponyme à Ness-Prod, filiale de Cevital, a été
contestée par le ministère de la Communication.
Ce retrait n’aura pas d’effet sur le cours du procès, le
collectif composé de 51 avocats a déjà déposé son
mémoire au juge du fond
d’autant que la présence des
avocats n’est pas nécessaire
comme dans les affaires criminelles, mais, déclare-t-on,
c’est un «geste de protestation» contre ce qu’ils ont qualifié de «simulacre de procès». «La justice n’aura pas
notre caution», déclare-t-on.
L’affaire, faut-il le rappeler,
est lancée suite à une saisine
du juge des référés près du
tribunal de Bir-Mourad-Raïs
par le ministère de la
Communication, demandant
l’annulation de la transaction
conclue par Ness-Prod avec
des actionnaires du groupe
El Khabar (journal, la chaîne
KBC, imprimeries et sociétés
de diffusion) qui ont cédé,
pour quatre milliards de DA
(40 millions de dollars environ), 95% de leurs actions à
cette filiale du groupe Cevital.
Le ministère de la
Communication a contesté la
conformité de ce rachat, faisant valoir des restrictions
codifiées par la loi relative à
l’information qui interdit à une
même personne de prendre
le contrôle de plus d’un titre.
Le collectif de défense
d’El Khabar (Issad Rebrab)
qui a drainé un nombre
impressionnant d’avocats a
contesté au ministère de la
Communication sa qualité de
plaignant et dénoncé une
tentative de musellement de
la presse.
Après quatre reports, le
juge des référés a gelé les
effets de la transaction et
renvoyé l’affaire devant le
juge du fond qui devait l’examiner lors de l’audience
d’hier.
Dans sa conférence de
presse, le collectif d’avocats
a estimé par le biais de Me
Khaled Bourayou, Me Khaled
Berghel, Me Fetta Sadat et
Karim Feddag qu’il était
«vain» de continuer à travailler sur l’affaire. «Le même
jugement sera rendu par le
juge du fond.
La justice qui a rendu un
jugement politique dans le
référé ne pourra pas se déjuger dans le fond», a-t-on indiqué. Et de dénoncer : «une
manipulation politique de la
justice.»
L’affaire est reportée pour
l’audience de mercredi prochain qui va se tenir en l’absence des avocats de la
défense. Le verdict est attendu pour après la fête de l’Aïd.
L. H.
Saâdani sur les pas de Belkhadem
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Jeudi 23 juin 2016 - PAGE
RÉACTIVATION DE L’ARTICLE 65 DU CODE COMMUNAL
5
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Tout
avait commencé en avril 2011. Nous
sommes en pleine tempête de ce qui est
appelé «printemps arabe». Et c’est à cette
même période que l’Assemblée populaire
nationale se penchait sur le nouveau code
communal, en prévision des élections de
2012.
Majoritaire, le FLN et son secrétaire
général d’alors, Abdelaziz Belkhadem, font le
forcing pour se tailler un texte sur mesure et
rafler quasiment toutes les APC. Via des
amendements faits en commission des
affaires juridiques qu’il contrôlait, mais, surtout, un autre, oral et illégal, imposé en plénière par le même FLN, l’on aboutira à un
code communal où est glissé un article-clé,
le 65, qui était de nature à dénaturer complètement le paysage politique au niveau des
APC, échelon de base essentiel, en outre, à
l’organisation de toutes les élections, présidentielle surtout.
Pour mieux comprendre la manœuvre,
voici ce que stipule ledit article : «Est déclaré
président de l’Assemblée populaire communale le candidat tête de liste ayant obtenu la
majorité des voix. En cas d’égalité des voix,
est déclaré président le plus jeune des candidats.» Les simulations sur le terrain donnent ceci, par exemple : dans une commune
x, une dizaine de listes se présentent aux
élections. Toutes obtiendraient plus ou moins
le même nombre de voix. Il suffit qu’une
seule liste ait pu avoir ne serait-ce qu’une
seule voix de plus sur son plus proche poursuivant, pour qu’elle se voit prendre toute
l’APC.
D’abord la présidence et ensuite tout
l’exécutif. A l’arrivée, on aura une APC
contrôlée par seulement 10% des électeurs
qui s’imposeront sur les 90%, qui ne serait là
que pour les délibérations avec un risque fort
des recours systématiques aux blocages !
Une aberration flagrante mais qui arrange
bien les affaires du FLN.
Younès Djama - Alger (Le
Soir) - En vertu de la révision, le
dossier administratif sera supprimé et les personnes désireuses
de se porter candidates aux élections législatives et locales ne
seront tenues de fournir que le formulaire de candidature accompa-
Saâdani veut un code électoral à sa convenance.
Zohra Bitat refuseront de cautionner ce texte.
Toujours est-il que Bouteflika rectifiera le tir à
travers l’introduction du fameux article 80 de
la loi organique portant code électoral votée
quelques mois plus tard et qui rendra, de fait,
l’article 65 du code communal caduque, une
loi organique étant supérieure à une simple
loi. L’article 80, pour rappel, réhabilite le
mode de l’élection du président de l’APC à la
majorité simple, c'est-à-dire 50% plus une
voix, au moins. Ce sera un vrai coup de massue pour le FLN et Abdelaziz Belkhadem.
Dès lors, le SG du FLN mobilisera son puissant groupe parlementaire pour mener la
guerre au gouvernement Ouyahia, puis à
celui de Abdelmalek Sellal.
A peine arrivé aux commandes, le 3 septembre 2012, que ce dernier fera face à cette
situation d’hostilité du FLN. En octobre, le
gouvernement avait présenté une loi sur le
gaz de schiste à l’APN. L’instruction de
Belkhadem était sans appel : il faut faire tomber cette loi et pousser le gouvernement à
revenir sur le fameux article 80.
Panique au sein du gouvernement. Sellal,
excédé, interpellera énergiquement ses
ministres FLN lors d’une réunion du gouvernement, bien évidemment sur instruction de
Bouteflika : «Vous devez vous déterminer
une bonne fois pour toutes. Vous êtes avec
ou contre nous ?» Cela donnera immédiatement lieu à la mémorable lettre demandant le
départ de Belkhadem, signée par les huit
ministres du parti (Amar Tou, Rachid
Harraoubia, Mahmoud Khoudri, Tayeb Louh,
etc). Et ce départ ne tardera pas effectivement ! Belkhadem finira ainsi par payer
d’avoir voulu entraver une décision présidentielle formulée sous la forme d’un article de
loi, l’article 80 du code électoral. A l’époque,
il est vrai, l’AVC n’avait pas encore terrassé
Bouteflika qui pouvait débusquer ce genre de
détails dans tous les dossiers qu’on lui soumettait. Mais ce que Belkhadem n’avait pas
réussi en 2012, … Ammar Saâdani est en
train de le réaliser en 216, sans trop s’impliquer. Du moins, pas publiquement, cette foisci. Car, selon une source sûre, c’est une rencontre «secrète» entre le SG du FLN et le
ministre de l’Intérieur qui aura été derrière la
suppression de l’article 80 du code électoral,
remplacé par le contesté article 65 du code
communal, comme l’annonçait d’ailleurs
Noureddine Bedoui devant les membres de
la commission juridique de l’APN. Une
manœuvre politique qui, en tout cas, est de
nature à faire désordre sur la scène politique,
dans les tout prochains jours.
Comme pour le dernier remaniement du
gouvernement, où il a pris part directement,
selon une source sûre, Ammar Saâdani a
pesé de tout son poids pour s’assurer un
code électoral à sa convenance…
K. A.
Ce qui va changer
RÉGIME ÉLECTORAL
Photo : Samir Sid
Parmi les nouvelles dispositions relatives au régime électoral prévues dans
l'avant-projet,
présenté
lundi
par
Noureddine
Bedoui devant la commission des affaires juridiques
et administratives et des
libertés de l'APN, figure la
mise à disposition des
listes électorales au profit
des candidats, des partis
politiques en lice et de
toutes les parties concernées par l'opération électorale, dont la Haute Instance
indépendante de surveillance des élections.
Pour des considérations historiques et
sociologiques, voire même économiques, la
base de l’ex-parti unique, surtout
sa composante dure, est composée de
membres de la famille révolutionnaire, d’organisations de masse, d’ayants droit, du
mouvement associatif pour qui l’acte de voter
est quasiment érigé en devoir sacré. Bref,
c’est la base qui vote toujours le plus et en
toute circonstance.
En appliquant l’article 65, on est donc certain qu’en dehors peut-être de la Kabylie, le
FLN gagnera toutes les autres APC du pays.
Belkhadem et Ziari, qui présidait l’Assemblée
à l’époque, n’ignoraient pas cette réalité
électorale nationale. D’où le forcing. Or, dans
la précipitation, Ziari ne se rendra pas compte de deux anomalies avant d’envoyer le
texte à la Chambre haute du Parlement, le
Sénat. D’abord, l’amendement oral qui donnait lieu à cet article, ensuite, la non-uniformisation d’autres articles du même code qui
contredisaient totalement ledit article 65.
Suite aux révélations publiées dans la presse, Ziari tentera de rattraper le coup et saisira son homologue du Sénat, Abdelkader
Bensalah, en vue de procéder aux correctifs
nécessaires. Ce que Bensalah refusa pour la
simple raison que la Constitution ne permet
pas au Conseil de la nation la prérogative
d’amender un texte de loi.
Le vote au niveau du Sénat est global. Le
texte est approuvé ou rejeté dans sa globalité. L’affaire s’aggrave lorsque Bensalah
demandera aux sénateurs de s’opposer à ce
code décrié. C’est là qu’intervient Abdelaziz
Bouteflika. Craignant une crise politique
majeure entre les deux Chambres, il convoquera les plus hauts responsables
(Bensalah, Ouyahia, Ziari) et tranchera.
«Votez le texte tel quel, et je réglerai personnellement le problème après», ordonna-t-il à
Bensalah. Ce qui sera fait, bien sûr, même si,
pour rappel, des sénateurs comme Tahar
Zbiri, feu Abderrazak Bouhara et Fatma
Photo : Samir Sid
Le nouveau code électoral présenté récemment par le ministre de
l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, au niveau de
la commission juridique de l’Assemblée populaire nationale mènera le
pays, inexorablement, droit vers une crise politique majeure s’il est maintenu tel quel. Cette même crise évitée d’ailleurs de justesse en 2012,
après une intervention personnelle de Abdelaziz Bouteflika en personne
qui neutralisa la manœuvre du FLN, en utilisant les gros moyens.
Noureddine Bedoui, ministre de l’Intérieur.
gné de la justification vis-à-vis du
service national et seuls les candidats indépendants seront tenus de
déposer leurs programmes électoraux.
Selon le ministre, afin de permettre aux citoyens de choisir
librement leurs représentants dans
les Assemblées populaires communales (APC), l'article 80 de la loi
en vigueur a été supprimé et rem-
placé par l'article 65 du code communal qui dispose que «le candidat tête de liste qui obtient la majorité des voix est déclaré élu».
Au titre du texte de loi, le plafond des dépenses de campagne,
toutes échéances confondues, a
été revu à la hausse, le taux des
résultats obtenus lors du dernier
scrutin a été fixé à 4% et le
nombre de signatures exigées sur
le territoire national a été réduit de
400 à 250 signatures. Le nouveau
projet de loi stipule entre autres
conditions pour l'élection du président de la République, que le candidat et son conjoint doivent posséder exclusivement la nationalité
algérienne et résider en Algérie
pendant plus de dix ans.
Les nouvelles dispositions
constitutionnelles relatives à l'interdiction du nomadisme politique
pour tout député durant son mandat électoral sont consacrées à
travers l'introduction de nouveaux
articles permettant de retirer l'immunité parlementaire au concerné
et d'assurer son remplacement.
Concernant la loi organique
relative à la Haute Instance indépendante de surveillance des élections, le ministre de l'Intérieur a
indiqué que l'avant-projet de cette
loi tend à consacrer l'indépendance financière et dans la gestion.
La Haute Instance est dirigée,
en vertu de cette loi, par un président choisi parmi les personnalités
nationales après consultation des
partis politiques avant sa nomination par le président de la
République. La Haute Instance est
composée, outre le président, de
410 membres dont la moitié sont
des magistrats et l'autre moitié
étant sélectionnée parmi les personnalités indépendantes de la
société civile.
La loi organique prévoit aussi
une composante élargie de la
Haute Instance qui permet à cet
organe d'assurer la surveillance
de l'opération électorale à travers
l'ensemble du pays et à l'extérieur.
Des représentants de toutes les
wilayas et de la communauté
nationale à l'étranger doivent être
présents.
La Constitution confère à la
Haute Instance de larges prérogatives de contrôle avant, pendant et
après le scrutin prenant en charge
la surveillance de l'opération de
révision des listes électorales et
assurant une répartition équitable
des moyens pour la campagne
électorale des candidats.
Y. D.
Fin des épreuves aujourd’hui
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Jeudi 23 juin 2016 - PAGE
BAC 2016
C’est le dernier round aujourd’hui des épreuves partielles du bac. Les candidats scientifiques bouclent les
examens avec l’épreuve de physique. Jusqu’à aujourd’hui, cette deuxième session n’a pas connu de perturbations, si ce n’est quelques rumeurs sur de faux sujets
postés sur les réseaux sociaux. Les candidats devront
attendre jusqu’au 15 juillet pour connaître les résultats.
Salima Akkouche - Alger (Le
Soir) - Fin de la deuxième session du
bac aujourd’hui. La matière de physique est la dernière épreuve sur
laquelle devront plancher les candidats scientifiques. Dans l’ensemble,
les sujets des épreuves partielles ont
été jugés plus abordables que ceux
de la première session.
Hier, les candidats ont recomposé
avec l’épreuve des sciences de la vie
pendant 4h30 et c’est toujours le
même constat. Le sujet était abor-
dable, selon les candidats. «Je n’ai
pas bien travaillé dans l’épreuve des
sciences dans la précédente session,
mais repasser cette matière m’a permis de corriger mes erreurs, car j’ai
beaucoup révisé avec mes professeurs sur la correction des exercices
depuis que j’ai su que j’allais le repasser et je me sens moins stressée
maintenant», nous confiait une jeune
candidate.
Les candidats scientifiques peuvent se reposer à partir d’aujourd’hui
dans l’après-midi, après une dernière
épreuve dans la matinée. Jusque-là,
le ministère de l’Education a réussi à
assurer la sécurisation des sujets.
Les épreuves partielles n’ont connu
aucune perturbation, à part des tentatives. Depuis le deuxième jour, des
rumeurs de fuite circulaient déjà sur
les réseaux sociaux. Mais il s’agit de
faux sujets.
Mardi, l’inspecteur général du
ministère de l’Education a affirmé
qu’il n’y a eu aucune fuite de sujets
des examens partiels du bac. Selon
lui, ce qui a été relevé était une ressemblance dans les axes des sujets
publiés sur certains réseaux sociaux
(Facebook) et non les sujets en question. Le sujet de philosophie par
exemple, expliquait-il, qui traitait «du
moi et de l'ego» diffusé sur les
réseaux sociaux n'était pas le même,
soulignant que plusieurs questions
peuvent concerner un même sujet
qui peut avoir, à son tour, plusieurs
réponses.
M. Messeguem a démenti aussi
bien l'existence d'une fuite du sujet
de français que son remplacement
par des sujets de réserve. Les sujets
de réserve, affirmait l’inspecteur, de
l'ensemble des matières, sont restés
scellés et n'ont pas été utilisés. Il a
rappelé que des mesures strictes ont
été prises par le ministère de
l'Education nationale en collaboration
avec les secteurs concernés pour
assurer le déroulement des examens
dans des conditions normales. Il
s’agit, entre autre, de la mobilisation
des cadres du ministère de
l'Education nationale pour accompagner les sujets du bac jusqu’à leur
distribution. Les sujets étaient aussi
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accompagnés «nuit et jour», selon
lui, par des représentants des directions de l'éducation au niveau national et des forces de la Sûreté. La distribution des sujets aux centres
d'examens se fait également
quelques heures seulement avant le
début des épreuves.
Le ministère de l’Education a décidé d’être plus minutieux dans cette
deuxième session pour fermer les
portes à toute tentative pouvant perturber cet examen une deuxième fois.
Les moyens étaient jugés excessifs, mais il semble que ces mesures
radicales, notamment avec le blocage des réseaux sociaux, ont donné
leurs fruits. Les candidats devront,
par ailleurs, attendre jusqu’au 15
juillet prochain pour connaître les
résultats.
S. A.
Revalorisation des pensions de retraite en juillet
ELLE SERA APPLIQUÉE AVEC EFFET RÉTROACTIF
La revalorisation des pensions de
retraites pour l’année 2016 interviendra le 1er juillet prochain avec effet
rétroactif à compter du 1er mai dernier,
a-t-on appris de source sûre.
L’augmentation sera de 2,5 % et touchera plus de 2,3 millions de retraités.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) Contrairement aux dix dernières années, la revalorisation des pensions annuelle connaîtra cette
année son taux le plus faible. Elle sera de 2,5%
soit moins de 50% par rapport à l’an dernier, où
la revalorisation était de 5%.
Toutefois, les cadres syndicaux de la
Fédération nationale des travailleurs retraités
(FNTR) affiliée à l’UGTA ne perdent pas espoir de
voir le premier responsable du département du
travail, de l’emploi et de la sécurité revisiter la
décision prise il y a trois mois par le conseil d’administration de la Caisse nationale de retraite
(CNR) et revoir ainsi à la hausse le taux de la
revalorisation.
C’est ce qui explique qu’au niveau de la FNTR,
on évite d’avancer le moindre commentaire, encore moins annoncer le moindre taux. Selon d’autres
sources proches des milieux des retraités, «si le
taux en question venait à être consolidé par la
tutelle, cela suppose qu’il s’agit d’un réel recul de
la prise en charge du dossier de retraite en terme
de revalorisation». Au début des années 2000, le
taux de revalorisation avait atteint deux années de
suite les seuils de 12% pour descendre à 5% en
2015, arguant la thèse de «l’austérité» du budget
de l’Etat. Cette nouvelle donne intervient au
moment où la question de retraite occupe les
devants de la scène médiatique.
Pour rappel, lors de la dernière tripartite, il a
été décidé de revisiter certaines dispositions
du système de retraite, soit «l’abrogation du
départ à la retraite sans condition d’âge et la
proportionnelle».
Lors de la séance de clôture de la tripartite
(gouvernement-UGTA-patronat), le Premier
ministre, Abdelmalek Sellal, avait annoncé un
nouveau projet de loi modifiant l'ordonnance 9713 instituant le départ à la retraite sans condition
90% du budget global engloutis
par l’administration
PRISE EN CHARGE DE L’ENFANT
Selon l’étude prospective réalisée récemment par le
ministère de la Solidarité nationale en partenariat avec
l’Unicef, seuls 10% du budget consacré pour la prise
en charge de l’enfant sont réellement destinés à cette
tranche de la société. Le reste du budget global soit
90%, sont engloutis par l’administration.
Rym Nasri - Alger (Le Soir) Présentée hier, à Alger, l’étude prospective sur le budget consacré par le
ministère de la Solidarité nationale,
de la Famille et de la Condition de la
femme, a révélé que l’ensemble des
dispositifs de prise en charge de
l’enfant dépense par mois, uniquement 20 210 dinars par enfant.
«Sur les vingt-trois milliards de
dinars, budget consacré en 2014 par
le ministère de la Solidarité nationa-
le pour la prise en charge de l’enfant, seuls 10% de ce budget sont
destinés à l’enfant. Le reste du budget global, soit 90%, est consommé
par l’administration», souligne Réda
Tir, chargé de l’étude.
Les mauvaises nouvelles ne
s’arrêtent pas là puisque l’étude a
révélé aussi que 90% des dépenses
sont «hors normes».
D’ailleurs, précise l’intervenant,
«nous avons constaté l’existence de
quelques établissements d’accueil
et de prise en charge des enfants
qui ne comptent aucun pensionnaire, mais qui continuent à percevoir
le budget nécessaire pour cette
opération». Il cite également
l’exemple du soutien scolaire qui
coûte à l’Etat 60 milliards de dinars
soit «presque la moitié du budget du
secteur», dit-il encore.
Des «révélations» que nombre
de cadres du ministère de la
Solidarité nationale ont tenté de
contredire en présentant des justificatifs sans fondement face aux
arguments de l’expert, qui semble
bien maîtriser son domaine.
Visiblement très gênée par ce
que l’étude a dévoilé sur les
dépenses dans son secteur, la
ministre de la Solidarité nationale,
Mme Mounia Meslem, a affirmé qu’elle ne s’attendait pas à une étude qui
s’intéresse au budget consacré par
son département pour la prise en
charge de l’enfant. «J’aurais aimé
qu’il y ait une étude qui prendrait en
charge combien coûte un enfant à
l’Etat, tous secteurs confondus»,
dit-elle en s’adressant aux responsables du bureau ayant réalisé l’étude sur prospective sur le budget
consacré à l’enfant en Algérie.
La maîtrise du coût de la prise
en charge d’un enfant dans tous les
secteurs concernés, poursuit la
ministre pour se justifier, «aurait
permis de mettre en place un programme de prise en charge de l’enfant dans tous ces secteurs».
Ry. N.
Achat de billets par carte CIB bientôt possible
La convention signée hier par les
P-dg respectifs d’Air Algérie,
Mohamed Abdou Bouderbala, et du
Crédit populaire algérien (CPA), Omar
Boudieb, donnera «prochainement»
la possibilité aux clients de la compagnie nationale de payer leurs billets
en utilisant leur carte interbancaire.
Naouel Boukir - Alger (Le Soir) - L’accord
ratifié prévoit dans ce sens, la mise en place de
terminaux de paiement électronique dans les
agences de la compagnie. Cette installation se
fera «d’abord dans la direction régionale d’Alger»
comprenant les wilayas d’Alger, Boumerdès,
Bouira, Blida et Tipasa. Ce mode de paiement
informatisé, en partenariat avec le CPA qui s’est
AIR ALGÉRIE
engagé à fournir près de 110 terminaux, ne
s’étendra au reste des agences d’Air Algérie
qu’une fois la période test achevée. A en croire
les responsables, «elle devrait durer pas plus
d’un mois».
Selon le P-dg de l’institution bancaire, il s’agit
là «d’un premier pas sur la voie du développement du paiement en ligne». A rappeler que ce
dossier précisément est à la charge de la Banque
d’Algérie dont l’aval ou l’agrément n’est toujours
pas à l’ordre du jour.
Air Algérie rationalise ses moyens
Pour M. Bouderbala «l’introduction prochaine
de l’achat de billets par carte CIB améliorera la
qualité du service et éliminera les chaines d’attente devant les guichets au sein des agences d’Air
Algérie». C’est «une des mesures que comprend
le processus de modernisation de la compagnie,
ajoute-t-il, «et les autres suivront». Il entend par là
la suppression de certaines agences d’Air Algérie
jugées inefficaces et ruineuses pour l’entreprise.
Toutefois, les salariés des succursales concernées «seront redirigés vers d’autres structures ou
postes plus rentables», a-t-il précisé. En clair,
cette rationalisation ne touchera pas forcément
les employés même s’ils sont véritablement en
sureffectif avéré.
Par ailleurs, «l’optimalisation des moyens de
paiement impliquera moins de personnel en caisse ; et pour ce qui est de la gestion de la trésorerie elle se fera en ligne pour limiter les risques»,
ont soutenu les deux responsables. Cela dit, la
problématique qui se pose réellement est que ce
moyen de paiement des billets par carte CIB n’est
pas tout à fait adéquat considérant le taux de
bancarisation marginal aujourd’hui.
N. B.
d'âge. Une commission sera mise sur pied pour
élaborer ce projet de loi qui fixe l'âge de départ à
la retraite à 60 ans, par souci d'équité et de préservation des capacités de la Caisse nationale
des retraites, a-t-il ajouté.
L'ordonnance 97-13 du 31 mai 1997 stipule
dans son article 6 bis que «le bénéfice de la pension de retraite peut être accordé avec jouissance immédiate, avant l'âge prévu (60 ans) à l'article 6 dans les cas et selon les modalités», cités
par la loi. Il est précisé que la retraite peut être
accordée «sans aucune condition d'âge lorsque
le travailleur salarié a accompli une durée de travail effectif ayant donné lieu à un versement de
cotisations égales à 32 ans au moins».
Or, cette annonce a fait réagir les différents
collectifs de syndicats, notamment ceux communément appelés «syndicats autonomes». Ces
derniers sont montés au créneau en constituant
un large mouvement de solidarité, ce qui a
contraint le gouvernement à «faire quelque peu
marche arrière en déclarant qu’aucune mesure
dans ce cadre n’a été prise».
A. B.
TRANSPORTS
Inauguration de
la ligne maritime
MostaganemAlicante
Très attendue par les voyageurs, la ligne
maritime Mostaganem-Alicante est devenue
depuis mardi aux environs de minuit une réalité qui devra réjouir plus d’un.
Le grand ferry Tassili II a appareillé sur le
quai Maghreb du port de Mostaganem pour
cette première traversée et la nouvelle gare
maritime construite en un temps record de 6
mois offrait toutes les commodités nécessaires tant pour les voyageurs que pour le
personnel de la PAF et des douanes.
C’est le wali, en présence des autorités
locales et des invités, qui a dans un premier
temps inauguré la nouvelle gare maritime
puis supervisé le premier départ du bateau
vers la terre ibérique donnant ainsi le coup
d’envoi de cette ligne que les voyageurs
attendaient avec impatience.
Pour l’inauguration de cette ligne, en attendant les grandes vacances et le grand rush de
nos émigrés, seulement 78 passagers ont pris
part à ce départ avec 27 véhicules.
La ligne sera exploitée à raison de 2 rotations hebdomadaires et l’ENMTV se montre
confiante pour cette nouvelle liaison qui fera
voyager des milliers de personnes cette
année, transporter les marchandises et
accompagner les opérations d’importation et
d’exportation entre les 2 pays en particulier et
entre l’Europe et l’Afrique en général.
Cette nouvelle ligne a pour but de désengorger le port des voyageurs d’Oran, notamment après le lancement des travaux de
rénovation du quai Conakry qui durera pas
moins de 3 ans.
A. B.
L’esprit d’une nation
Le Soir
d’Algérie
es penseurs reconnus ont donné des
définitions célèbres de la nation
comme Renan qui l’a résumée dans
le «désir de vivre ensemble» qui a bénéficié
longtemps de la faveur universelle avant
qu’un de ses compatriotes, Régis Debray, ne
la tempère un siècle et demi plus tard en
observant que les vaches aussi vivent
ensemble. S’inspirant probablement d’un
courant de pensée allemand dont Oswald
Spengler a été l’un des derniers représentants avec son fameux Déclin de l’Occident
(livre qui a été traduit de l’allemand au français par l’Algérien Mohand Tazerout dans les
D
Contribution
comment elle se réalise, sinon qu’elle agit à
travers l’enseignement dispensé à tous les
niveaux, l’éducation sociale et les lois mises
en place, le bon exemple donné par les dirigeants et les citoyens et l’effet de la production intellectuelle et artistique des élites sur
de larges pans de la société.
On ne le voit pas se dérouler, se déployer,
mais ses effets apparaissent à la surface de
la vie communautaire, sur les visages, dans
la manière de penser, de parler et de se comporter les uns avec les autres dans la vie où
chacun est poli et attentif au respect, à la
satisfaction et au repos de l’autre.
Ce qui nous manque pour être une vraie nation ce ne
sont évidemment pas les composants physiques (un
territoire, un peuple, un Etat, un drapeau), mais un
constituant immatériel qui est ce qu’on appelle l’esprit
d’une nation. Qu’est-ce que c’est ? C’est l’élément
chimique qui catalyse les composants physiques d’un
pays et en tire une nation, qui les combine entre eux
pour leur donner un sens et une vocation.
années 1930), il préfère pour sa part y voir le
«désir de faire ensemble». Le siècle de
Renan était celui du romantisme, celui de
Debray celui du pragmatisme; il importe en
effet plus pour l’Histoire des nations de réaliser ensemble que de ressentir en commun,
quoique dans les faits l’un ne va pas sans
l’autre. Renan a autant raison que Debray
car ils ne sont pas en contradiction, mais en
complémentarité.
Le romantisme est une forme élaborée du
sentimentalisme qui, dans sa déclinaison
algéro-islamiste, a promu une définition de la
nation qui ne prend en compte ni le désir de
«vivre ensemble» ni celui de «faire
ensemble», mais seulement celui «de croire
ensemble». Or, croire à l’unisson n’entraîne
pas à faire nécessairement la même chose.
Dans le cas islamique on peut croire la
même chose et s’entretuer pour rien et sans
compter ; quant à «faire ensemble», on
détruit le présent avec entrain non pour
construire l’avenir, mais pour retourner au
temps de Qoreïch. Peut-on parler dans notre
cas de «désir de vivre ensemble» quand une
partie des Algériens, les musulmans islamistes qui aspirent à revenir à l’époque
d’Abou Hurayra, ne partage rien avec l’autre,
les musulmans non islamistes qui souhaitent
vivre au diapason de leur époque, sinon un
sentiment de rejet réciproque ? Quand les
arabophones monolingues regardent les
francophones monolingues comme des
étrangers avec lesquels ils n’ont rien de commun sinon le passeport ? Quand l’un tire à
hue et l’autre à dia ? Quand Tic dit une chose
et Tac le contraire ? Peut-on «faire
ensemble» quand un pouvoir malsain favorise un clan au détriment du reste du pays ?
Quand les gens honnêtes croupissent dans
la misère et les malhonnêtes se pavanent
dans les palaces mondiaux avec l’argent
public volé ? Quand des industriels qui
créent de la richesse et des emplois sont
pourchassés et les affairistes privilégiés ?
Quand jeunesse ne sait pas et vieillesse ne
peut pas ? Ce qui nous manque pour être
une vraie nation ce ne sont évidemment pas
les composants physiques (un territoire, un
peuple, un Etat, un drapeau), mais un constituant immatériel qui est ce qu’on appelle l’esprit d’une nation. Qu’est-ce que c’est ? C’est
l’élément chimique qui catalyse les composants physiques d’un pays et en tire une
nation, qui les combine entre eux pour leur
donner un sens et une vocation. C’est le sentiment d’être fait de même, de penser pareil,
de parler un seul langage dans des langues
différentes, de regarder dans la même direction ; c’est une perception commune de l’intérêt commun, une aspiration synchronique,
un rêve symbiotique… C’est une opération
psychique et mentale dont on ne sait pas
Phénomène spirituel, intellectuel, culturel,
elle est l’œuvre des hommes, elle résulte des
idées produites par eux au fur et à mesure du
progrès moral et des découvertes scientifiques. C’est aux philosophes des Lumières
que l’Europe doit les grandes avancées intellectuelles, techniques, industrielles et politiques qui en ont fait des nations développées ; c’est à un livre, The common sense,
que les Etats-Unis doivent leur naissance ;
ce sont d’autres livres, tels Que faire ? de
Lénine et le Livre rouge de Mao, qui ont
réveillé la Russie et la Chine et les ont projetées au rang de grandes puissances. Cet
esprit, quand il apparaît au sein d’une collectivité à un moment ou à un autre, à la faveur
d’un petit ou d’un grand évènement, et se
met en œuvre, rayonnant sur tout le monde
et irradiant chacun, soudant les individus
entre eux et les dotant d’une vision commune
du monde, en fait une belle nation où il fait
bon vivre et pour qui des centaines de harraga de divers pays meurent chaque année
en mer en voulant s’y installer. Parfois on ne
nomme pas ces nations, on les désigne par
l’expression «esprit américain», allemand,
chinois ou autre.
Mesurée à cette aune, il n’existe pas de
nation algérienne car notre vie publique est
une perpétuelle souffrance où chacun
semble être venu au monde pour contrecarrer quelqu’un d’autre, où tour à tour nous faisons du mal, consciemment ou «machi balâni», et endurons celui des autres, où nous
passons notre temps à nous venger mutuellement de l’injustice subie, des déconvenues
vécues, des frustrations accumulées…
Non seulement il nous manque l’esprit de
nation, mais le moule mental dans lequel
nous nous insérons en venant au monde
nous vaccine, nous prémunit contre toute
possibilité de l’acquérir un jour. Ce que nous
pensons et entretenons comme idées courantes est juste le contraire de l’esprit de
nation, son antithèse, sa négation. Nous
sommes par contre la proie d’autres
«esprits», démoniaques ceux-là : l’esprit de
vengeance, l’esprit de «hasd», l’esprit de
clan... Au lieu de l’esprit d’équipe, de l’esprit
de camaraderie et de l’esprit de bon voisinage. Cinq fois par jour depuis mille ans les
imams de toutes les mosquées nous le rappellent inlassablement sans donner autre
chose que la triste réalité dans laquelle nous
galérons de la vie au trépas. Ce qui veut dire
que croire ensemble ne sert à rien ou, à tout
le moins, ne suffit pas. Par contre, on voit
dans les pays développés le résultat du
«désir de vivre et de faire ensemble» sous la
surveillance de lois intransigeantes envers
les faibles comme les puissants.
C’est notre esprit à l’envers qui nous
empêche depuis la nuit des temps d’être une
nation, avec ou sans pétrole. Ni les hommes
politiques, ni les intellectuels ne le savent, ni
n’ont une idée de ce qu’il faut faire ou par où
commencer pour échapper à ce qui semble
être une malédiction mais qui n’est en réalité
que notre incompétence et notre ignorance,
même si nous étions tous docteurs en ceci
ou cela. Nous n’avons pas été préparés à
l’indépendance, même si les «dirigeants»,
eux, s’y sont préparés loin de la répression
des forces coloniales. Ils étaient instructeurs
militaires ou commissaires politiques chargés d’«expliquer» la Révolution aux autres.
Aucune révolution ne s’est faite sans projection de ce que serait l’avenir, sauf la révolution algérienne où le héros était le «baroudeur» et le «maquisard» à l’exclusion de l’intellectuel éclairé dont on riait comme de tous
ceux qui «yfalsfou». On pouvait, on devait
avoir les deux, le maquisard et le penseur,
mais les «dirigeants» ont humilié ou marginalisé le second par complexe personnel
devant l’intelligence à qui l’on a préféré dès
le départ la brutalité, la force brute. Personne
n’a rien préparé et tout le monde croyait
benoîtement que ça se ferait tout seul avec
le temps et l’alphabétisation généralisée.
C’est ainsi que nous sommes entrés par
effraction dans le XXe siècle et tenons
jusqu’à ce jour grâce au pétrole. Et s’il n’y
avait pas eu de pétrole ? Et quand il n’y aura
plus de pétrole ? Nous aurons vécu indépendants quelques décennies contre des siècles
de colonisation.
A toutes les époques de l’histoire humaine il a existé des éducateurs sociaux qui ont
éclairé leurs peuples et les ont préparés à
devenir des civilisations et plus tard des
nations, des sociétés et des citoyens. Quels
ont été nos éducateurs tout au long de notre
itinéraire dans l’Histoire, de notre sur-place à
vrai dire ? Il n’y en a pas. Dans sa longue
quête spirituelle le peuple algérien a rencontré très peu de maîtres à penser mais beaucoup de faux maîtres en toute chose et de
Djouha. Or, aucun Djouha n’a jamais bâti une
nation, il la siphonne puis disparaît.
Mohand Tazerout a bien publié en 1943 à
Paris Les éducateurs sociaux de l’Allemagne
moderne : l’éducation idéaliste, et en 1946
Critique de l’éducation allemande : de Kant à
Hitler ; il est aussi l’auteur d’une série intitulée Au congrès des civilisés en plusieurs
tomes, mais l’Algérie indépendante n’avait
pas encore vu le jour. Après l’indépendance,
personne n’a jugé utile de l’inviter à rentrer
au pays pour le baigner de ses lumières. Il gît
à Tanger comme Mohamed Arkoun.
Le fait est que ni le pouvoir, en pleine
démagogie révolutionnaire, ni le peuple
Jeudi 23 juin 2016 - PAGE
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Par Nour-Eddine Boukrouh
[email protected]
noureddineboukrouh.facebook.com
dans l’actualité récente avec quelle facilité
des pays qui ne se sont pas consolidés en
nations se sont effilochés alors qu’ils possédaient des armées impressionnantes (Irak,
Syrie, Libye). Ces pays n’étaient en fait qu’un
assemblage de composants physiques non
innervés par l’esprit des nations, par un désir
de «vivre» ou de «faire» ensemble, par un
projet de vie dans lequel les habitants de ces
pays se reconnaissent et pour lequel ils
auraient accepté volontiers de mourir. Qui a
défendu Saddam ou Kadhafi ? Bachar ne
doit son salut qu’à la Russie qui tient à ses
intérêts stratégiques dont la possession de la
base navale de Tartous. On a vu par contre
après la Seconde Guerre mondiale des pays
complètement ravagés se relever des
décombres en quelques années comme par
enchantement, comme dans les effets spéciaux des films fantastiques.
Si l’Algérie ne compte que sur ses forces
armées pour durer dans l’Histoire, s’il n’y a
que l’armée pour garantir son unité et sa
souveraineté, elle s’effondrera comme ceux
qui étaient construits de la même manière
qu’elle, qui comptaient sur leur «zaïm» et sa
«puissante» armée. Faut-il attendre que cela
arrive pour le croire ? Les guerres de demain
se feront sans engagement d’hommes, sans
«sens de l’abnégation», sans nécessité de
courage ou d’héroïsme car ces valeurs
morales ont été remplacées par l’intelligence
et la technologie. Elles se feront avec des
moyens invisibles et imparables, du ciel ou
de sous les mers, sans combattants, avec
des armes téléguidées. Celui qui ne possède
pas ces technologies, je veux dire qui ne les
produit pas lui-même, et croit être en droit de
fanfaronner, n’est qu’un imbécile de maréchal ferrant, sauf le respect dû au métier.
Si nous ne faisons rien pour assimiler la
On a vu dans l’actualité récente avec quelle facilité des
pays qui ne se sont pas consolidés en nations se sont
effilochés alors qu’ils possédaient des armées
impressionnantes (Irak, Syrie, Libye). Ces pays
n’étaient en fait qu’un assemblage de composants
physiques non innervés par l’esprit des nations, par un
désir de «vivre» ou de «faire» ensemble, par un projet de
vie dans lequel les habitants de ces pays se
reconnaissent et pour lequel ils auraient accepté
volontiers de mourir.
affairé à prendre ce qu’il pouvait de biens
vacants ne ressentait le besoin d’être éclairé,
certain d’être la lumière elle-même.
Ghandi disait dans les années 1930 à son
peuple : «Tant qu’un passant risque de recevoir un crachat d’un balcon, l’Inde ne mérite
pas l’indépendance.» Malek Bennabi rapporte dans Les conditions de la renaissance
cette déclaration d’un intellectuel algérien
dans les années 1940 : «Nous voulons notre
indépendance même avec notre crasse !»
La distance entre le bon sens qui caractérisait le premier et le «patriotardisme» du
second est celle-là même qui existe
aujourd’hui entre l’Inde et l’Algérie. On a vu
problématique de la nation d’ici la fin du
pétrole, si nous ne nous dotons pas d’ici-là
de l’esprit de nation, il n’y aura même plus de
fausse nation en Algérie mais un Dar al-harb
comme dans les années 1990 ou pire encore, à Dieu ne plaise. Il y aura après le pétrole
un territoire mais morcelé, un peuple ramené
à sa récente condition de «arouch» avec plusieurs drapeaux en concurrence avec celui
du MAK qui claqueront au vent ici ou là, et
des chants de «meddahine» à consonance
religieuse ou paillarde à la place de Kassaman. Au paradis, les chouhada voudront
mourir une seconde fois.
N. B.
Les masques sont tombés
Le Soir
d’Algérie
«Le courage, c’est oser se lever
et parler, mais c’est aussi savoir
rester assis et écouter.»
(Winston Churchill)
En lisant la presse de ces derniers jours, ce
n’est pas sur des aveux que je suis tombé,
mais sur une véritable confession. Ainsi,
comme nous le pressentions, tous les articles
et les insanités déversés dans les journaux sur
les professeurs hospitalo-universitaires, les
vieux évidemment, comme les désignent certains en cercle restreint, avaient un seul et
même commanditaire : le Snechu. Pas les
membres affiliés du syndicat des enseignants,
non, le bureau.
Les regrettés les membres fondateurs du
Syndicat national des professeurs et docents
en sciences médicales doivent se retourner
dans leurs tombes en constatant ce qu’est
devenu le syndicat qu’ils ont créé pour la défense des intérêts de leurs adhérents. Ces regettés Aïssat-Idir, Bourouiba et leurs compagnons
également, en voyant à quoi s’est réduite l’action syndicale dans le milieu universitaire. En
relisant la lettre de démission du professeur
Nacer Djidjeli, je comprends encore plus
l’amertume qui ressort de ses écrits dont je rappelle fidèlement les termes utilisés :
- «Caricaturales d’un fonctionnement que je
ne peux plus assumer furent les décisions du
dernier conseil national : à mon grand étonnement, il s’est terminé avec des résolutions
concernant le dossier retraite à mon sens
incompréhensible et en décalage avec les
décisions des assemblées générales.
- Je ne pouvais qu’être en désaccord avec
ce changement total de gestion du dossier
retraite en contradiction avec les recommandations des assemblées générales.
- Depuis un certain temps, le Snechu ne
répond plus à mon sens aux principes fondateurs qui étaient les siens : respect des décisions des assemblées générales ; rassembler
et défendre des principes et non des franges
d’enseignants chercheurs HU en fonction de
leur nombre ou de la véhémence de leurs protestations.
- Enfin, le fonctionnement du Snechu n’est
plus la primauté de l’intérêt général sur celui
des individus.»
Ces phrases résonnent en moi comme
celles d’un responsable syndical qui vient de
se rendre compte qu’il s’est fait berner par le
bureau qu’il présidait depuis 4 ans, bureau qui
défend d’abord ses propres intérêts, ensuite
ceux de ses adhérents.
Aujourd’hui les langues se délient et pointent toutes dans la même direction. Même les
responsables administratifs ayant participé à
l’organisation de ces examens avouent aujourd’hui s’être laissé influencer, pour ne pas dire
s’être laissé avoir. Je n’ai nullement besoin
d’en désigner les auteurs.
Par ailleurs dans ces articles de presse, je
n’ai retrouvé aucune réponse contradictoire
aux problèmes et aux faits avancés la veille
dans le quotidien Le Soir d’Algérie, à savoir :
- le problème du scandale
de ces
concours,
- celui de l’élaboration de la grille d’évaluation par certains candidats,
- le problème du choix des jurys,
- le problème de la retraite, de l’injustice du
mode de calcul de la pension de retraite par
rapport à la Casnos,
- de la discrimination au sein même de la
famille universitaire, entre les sciences médicales et les autres disciplines (physique, chimie, droit, sciences économiques, etc.).
Non seulement il n’y a eu aucune réponse
contradictoire, ni aucun argument à la situation
actuelle, mais bien au contraire, on essaye de
nous entraîner dans le caniveau, ce que nous
refusons. Tahar Djaout nous avait laissés cette
maxime prémonitoire à l’époque : «Si tu parles
tu meurs, si tu te tais tu meurs, alors parles et
meurs.» Je vais donc mettre mes pieds, non
Contribution
pas dans le caniveau mais dans le plat, parler
encore et donner plus de détails.
Je commencerai par le dernier point : non
mesdames et messieurs les syndicalistes,
vous ne nous complexerez pas en essayant de
jeter l’opprobre sur vos aînés, en essayant de
nous jeter à la vindicte populaire. Vous ne nous
faites pas peur en étalant le montant de notre
pension de retraite dans les journaux : on voit
bien que vous avez parfaitement retenu la
leçon de vos maîtres dans ce domaine, qui, en
d’autres temps, avaient utilisé la même arme.
Ce faisant, vous ne vous rendez même pas
compte que vous venez de commettre un
outrage vis-à-vis du mouvement syndical en
général, et un autre vis-à-vis des vieux que
vous serez demain.
Les problèmes des montants des salaires
ou des retraites des enseignants universitaires
sont restés tabous pendant 50 ans pour la
communauté universitaire, les enseignants se
consacrant exclusivement à leur noble métier.
Aujourd’hui les tabous sont levés et nous
sommes prêts à en discuter. Lorsque vous
déclarez «un professeur chef de service
touche une pension de retraite nette de 180
000 DA», vous auriez dû avoir l’honnêteté de
rajouter que tous les professeurs d’université,
quelle que soit leur faculté (sciences sociales,
Dans mon interview par Mme M. Boussouf, je
n’ai pas porté de jugement de valeur sur les
personnes, non j’ai simplement demandé la
juste contrepartie des cotisations que les professeurs hospitalo-universitaires versent à la
Sécurité sociale et à la CNR depuis des décennies. Rien de plus. Pour enchaîner sur ce problème, je ne pense pas, comme mes collègues
concernés, que le législateur voulait nous
enfermer dans un deuxième collège de retraités. Nous pensons au contraire que ce problème a été créé par le calendrier de modification
de nos différents textes statutaires et à notre
position sociale. Cette position dans la hiérarchie sociale, les professeurs d’université la doivent — et je suis attristé du fait que le bureau
du Snechu ne la sache pas — à la loi 99-05 du
4 avril 1999 portant loi d’orientation sur l’enseignement supérieur obtenue de haute lutte par
le bureau syndical de l’époque (SNPDSM) et
les autres associations telles que le Cnes,
avec l’aide indéfectible de M. A. Tou, ministre
de l’Enseignement supérieur et de la
Recherche scientifique en cette année 1999.
On peut y lire notamment dans l’article 55
- «Les dispositions particulières applicables
au personnel enseignant de l’enseignement
supérieur sont déterminés par leur statut particulier.
Lorsque vous déclarez «un professeur chef de service
touche une pension de retraite nette de 180 000 DA»,
vous auriez dû avoir l’honnêteté de rajouter que tous
les professeurs d’université, quelle que soit leur faculté
(sciences sociales, journalisme, sciences politiques,
sciences médicales, etc.) touchent exactement la même
pension de retraite. Vous auriez même pu ajouter que
les maîtres-assistants hospitalo-universitaires
perçoivent une pension de retraite de 170 000 DA
alors que celle des assistants de santé publique et des
maîtres-assistants des autres disciplines universitaires
est de 100 000 à 110 000 DA.
journalisme, sciences politiques, sciences
médicales, etc.) touchent exactement la même
pension de retraite. Vous auriez même pu
ajouter que les maîtres-assistants hospitalouniversitaires perçoivent une pension de retraite de 170 000 DA alors que celle des assistants de santé publique et des maîtres-assistants des autres disciplines universitaires est
de 100 000 à 110 000 DA. Et si vous aviez
encore plus de courage, vous nous auriez
donné les montants des pensions de retraite
de qui vous savez, de vos conseillers occultes,
et auriez publié vos propres fiches de paie.
Quant à nous, en tant que fonctionnaires titulaires du MESRS avec comme employeur
secondaire le MSPRH, nous n’avons de compte à rendre qu’à ces deux institutions, aucun
rapport à adresser ailleurs.
Si j’ai abordé ce problème de salaire et de
retraite, c’est parce que je connais bien la
valeur du travail et de l’effort, et pas d’aujourd’hui seulement. Mon premier salaire à l’âge
de 12 ans était de 20 francs (20 dinars) par
semaine que me versait mon employeur entre
1958 et 1962. Je connais parfaitement la
valeur de l’argent, et vous devriez retourner au
moins 10 fois une pièce de 1 DA entre vos
mains avant de la dépenser. Tout comme moi,
vous devriez également vous poser à chaque
fin de mois, et après chaque virement, la question de savoir si ce salaire est bien mérité. Pour
ma part, j’ai la conscience tranquille, et j’invite
quiconque en douterait à enquêter auprès du
personnel que j’ai côtoyé à l’EHS Aït-Idir, au
laboratoire de toxicologie de la faculté de
médecine, et auprès du personnel de la faculté
de médecine d’Alger, anciens et nouveaux.
Nous ne demandons pas l’aumône, Mesdames et Messieurs les syndicalistes, nous
réclamons juste notre droit.
- Ces statuts doivent prendre en charge la
spécificité de leur fonction et l’importance de
leur rôle social, notamment par la consécration
de la place de l’enseignant au plus haut niveau
de la hiérarchie des fonctionnaires de l’Etat,
tant sur le plan moral que matériel, en particulier dans la détermination des salaires et des
indemnités.»
Pour rappeler la genèse du problème, c’est
sur cette base, et après une étude approfondie
et mûrement réfléchie sur les conditions
sociales des enseignants, que Monsieur le président de la République a fait modifier le statut
particulier des enseignants universitaires
(décret 08-129 du 3 mai 2008 pour les HU)
puis décidé des augmentations salariales et du
nouveau régime indemnitaire (décret exécutif
10-251 du 20 octobre 2010 instituant le régime
indemnitaire de l’enseignant chercheur hospitalo-universitaire avec application à partir du 1er
janvier 2008. L’article 8 de ce dernier précise
par ailleurs que ces primes et indemnités sont
soumises aux cotisations de sécurité sociale et
de retraite.
Or, la loi 99-01 du 22 mars 1999 sur la
retraite étant antérieure, aussi bien à la loi 9905 portant loi d’orientation de l’enseignement
supérieur, qu’aux décrets 08-129 du 3 mai
2008 et 10-251 ci-dessus cités, le législateur
ne pouvait pas en mars 99 anticiper et prévoir
les importantes augmentations salariales et
indemnitaires de 2008 et 2010.
D’où le problème posé par le plafonnement
de cette pension de retraite par l’article 17 bis,
basé évidemment sur les salaires du moment.
Tout comme le législateur a réglé le problème
de la Casnos lorsqu’il s’est aperçu qu’un plafonnement à 6 fois le Smig pour les cotisants
de la Casnos était injuste, il peut le faire pour
cette loi 99-01 qui nous est appliqués. La réso-
Jeudi 23 juin 2016 - PAGE
8
Par Pr Mohamed Reggabi
lution de ce problème n’est pas insurmontable.
Surtout que de tous les fonctionnaires activant dans les différents secteurs étatiques et
soumis à cette loi, seuls les professeurs hospitalo-universitaires sont concernés et lésés
dans le calcul de la pension de retraite par l’application de l’article 17-bis. Ni les maîtresassistants H.U., ni les enseignants (tous
grades confondus) des autres facultés ne sont
concernés par ce plafonnement.
Pour le problème de l’âge de départ à la
retraite, je rappelle que l’assemblée générale
avait mandaté et recommandé au bureau du
syndicat d’éviter de fixer par lui-même cette
limite d’âge, laissant aux autorités concernées
toute latitude pour en fixer les limites, en assumer la responsabilité et enfin mettre les textes
en conformité pour assurer leur application. Le
bureau du Snechu a là aussi failli à sa mission
et trahi le mandat que lui a confié l’AG en proposant, contrairement au Cnes, un âge de
départ à la retraite. J’invite mes collègues qui
étaient intervenus à ce sujet lors des AG, s’ils
le souhaitent — je ne peux citer ici leurs noms
—, à témoigner de la véracité de ce que j’avance.
N’ayant jamais été un adepte de l’activité
complémentaire, bien au contraire, j’ai toujours accepté et respecté par discipline de
groupe les décisions des AG sur ce problème
au nom du sacro-saint respect de la décision
adoptée par la majorité. Pour vous permettre
de constater que je suis resté fidèle à mes
convictions, je vous invite même à vous adresser aux institutions publiques et privées
auprès desquels était autorisée cette activité
complémentaire de par la loi 85-05 — cette loi
n’a jamais été abrogée à ma connaissance —
pour y constater que mon nom n’a jamais figuré sur leurs tablettes ou leurs fiches d’émargement.
En tant qu’hospitalo-universitaire et donc
fonctionnaire titulaire du MESRS, j’ai un ministère de tutelle qui est celui qui préside aux destinées du MESRS, et une activité secondaire
que j’exerce en milieu hospitalier sous l’autorité du ministre de la Santé. Et mes activités
d’enseignant titulaire relèvent exclusivement
de l’autorité de mon ministre de tutelle par l’intermédiaire des doyens et recteurs concernés,
et nul autre n’a autorité pour décider de ma
retraite d’enseignant.
Pour en revenir aux différents concours
organisés et à venir, j’ai été abordé et interpellé
par de nombreux enseignants lésés par les
nombreux reports des concours cités dans le
journal Le Soir du mercredi 15 juin. Jugez-en :
- D’abord la grille élaborée par le bureau
du syndicat l’a été par des personnes qui
étaient juge et partie. Cette grille a été tripatouillée pour réduire les points attribués à l’ancienneté dans le grade, limitée à trois années
seulement, et fait la part belle aux activités
annexes comme les membres des associations, des CPNS-CPRS-CHUN (qui ne s’est
jamais réunie depuis l’élection de ses
membres et de son bureau quelques années
auparavant). On a même créé des sociétés
savantes fantômes pour racoler un petit point.
Le Soir
d’Algérie
- Le soi-disant tirage au sort des jurys où le
syndicat a demandé à ce que les anciens
chefs de service âgés de plus de 70 ans trop
rigoureux n’y figurent pas. Ils ont été suivis
dans leur démarche par les deux administrations qui regrettent aujourd’hui d’avoir écarté
des enseignants rétribués pourtant par leur
institution.
- Pis encore, et première mondiale dans les
concours d’agrégation universitaire : les jurys
n’étaient pas constitués par les plus anciens,
les plus rigoureux, et aucun d’entre eux n’était
présidé par un professeur de la discipline
concernée. Enfin, des jurys dignes du Guiness.
- Les enseignants ayant soutenu leur thèse
avant la fin de l’année universitaire 2006/2007
ont passé les concours de Docentat (MCA)
dès octobre 2007, et de professeur au
concours de juin 2011.
Pratiquement sans aucune entrave dans
Contribution
les dénis vis-à-vis des recommandations de
l’assemblée générale, et vous m’accorderez
justice en m’accordant le fait que c’est bien le
président démissionnaire du Snechu qui le
reconnaît officiellement comme sus-cité. Je ne
peux laisser ainsi Mme la Présidente du Snechu
continuer à désinformer les enseignants H.U.
et l’opinion publique, je me dois là au nom de
mes collègues enseignants du département
de pharmacie de remettre les pendules à
l’heure, même si certains collègues semblent
timoré(e)s par cette situation. Je répondrai à
ces assertions malhonnêtes et mensongères
qui ont pour objectif de casser la famille des
sciences médicales, en deux points très
précis :
- primo : ce n’est certainement pas avec
votre CV qu’en 1984 Mme le Pr R. Merad, suivie
du Pr L. Abed, puis du Pr M. Reggabi et enfin
du Pr M. B. Mansouri auraient pu prétendre se
porter candidats et intégrer l’Académie natio-
Oseront-ils les regarder dans les yeux au
cours de l’assemblée générale et leur dire : Partez !
Nous avons demandé votre départ car vous avez plus de
65 ans. Moins de deux ans seulement après l’accès à ces
postes.Il y a deux ans et demi, vous avez servi de
locomotivesà nos objectifs et revendications, mais
maintenantque ces objectifs sont atteints, nous n’avons
plus besoinde vous. Est-ce là l’éthique syndicale ?
leur progression universitaire.
- Les autres, ayant soutenu en 2008, n’ont
passé leur concours de Docentat (Maître de
conférences A) qu’en juin 2011, du fait des
multiples reports, perdant au passage 3
années d’ancienneté dans ce grade d’enseignant magistral. Ils ont ensuite attendu 2016
pour se voir organiser un concours d’accès au
grade de professeur H.U. qu’ils auraient dû
passer en 2014.
Entre-temps ce décalage et ces reports ont
permis à une certaine catégorie d’enseignants
de boucler leurs trois années dans le grade de
MCA et de passer le concours de professeur
dès juin 2011. Vous devinerez tous qui en sont
les bénéficiaires qui se reconnaîtront sans
avoir le courage de le reconnaître.
En définitive, les thésards de 2008 qui
m’ont approché ont aujourd’hui cinq années
de retard dans la progression et l’accès au
grade de professeurs H.U. sur les
thésards de 2007 qui ont pris en otage le Snechu. Voilà le professionnalisme et la moralité
des enseignants à qui on a confié les rênes de
mon ex-syndicat. Une autre question me vient
à l’esprit : quelle est la position du Snechu visà-vis des collègues qui ont participé au
concours de la honte, concours reconnu et
dénoncé comme tel en assemblée générale
par certains lauréats (concours pour l’accès au
poste de PCS lancé en janvier 2013 et différé
n fois jusqu’en 2014 avec installation des intéressés en août 2014) à un âge compris entre
63 ans et 65 ans moins 1 jour, ainsi que les
candidats âgés de 65 ans et plus au moment
du concours et autorisés à y participer du fait
qu’ils étaient intérimaires. Oseront-ils les
regarder dans les yeux au cours de l’assemblée générale et leur dire : Partez ! Nous
avons demandé votre départ car vous avez
plus de 65 ans. Moins de deux ans seulement
après l’accès à ces postes. Il y a deux ans et
demi, vous avez servi de locomotives à nos
objectifs et revendications, mais maintenant
que ces objectifs sont atteints, nous n’avons
plus besoin de vous. Est-ce là l’éthique syndicale ? Quelle déception pour eux aussi de
s’être laissés rouler dans la farine, tout comme
l’ex-président. J’en arrive maintenant au problème de la formation en pharmacie. N’ayant
aucun argument à avancer aux adhérents du
Snechu pour contrer les faits avancés, on va
totalement les occulter, et trouver une parade
miraculeuse : pour détourner l’attention des
véritables problèmes, le professeur Ouahioune déclare qu’il y a absence de relève en
pharmacie.
Ce qui sous-entend que les pharmaciens
n’ont formé personne ou peut-être qu’au
département de pharmacie on est incompétent
dans ce domaine. N’ayant porté aucun jugement de valeur sur les personnes dans ma
première intervention au risque de me répéter,
mais uniquement relevé les incohérences et
nale française de pharmacie (ANP).
C’est au vu de nos CV et d’une carrière
d’enseignants, de chercheurs et de meneurs
d’hommes exemplaires que ces quatre professeurs du département de pharmacie d’Alger
ont été élus haut la main membres de cette
académie. Et nous sommes certains que
d’autres pharmaciens viendront rapidement
grossir nos rangs ou y prendre notre relais.
Quant à vous, il vous reste le loisir, si vous
le souhaitez, de vous entourer de quatre
assistants, de créer une académie de médecine ou de pharmacie, et de vous y faire bombarder présidente ou président. Je reste
persuadé que ce titre vous ramènera des
points aux prochains concours ;
- secundo : je tiens à préciser pour ma discipline qu’au cours de ces deux dernières
décennies, et sans compter les nombreux travaux de recherche effectués au laboratoire de
toxicologie sous l’autorité du Pr Merad (travaux ponctués régulièrement par des publications dans des revues internationales, et par
des mémoires de fin de résidanat), l’équipe de
toxicologie de la Faculté de médecine d’Alger
que j’ai l’honneur de diriger et coordonner —
parce que chez nous l’esprit d’équipe existe —
a fait soutenir plus de 120 mémoires de fin de
résidanat traitant de sujets inédits et d’un
niveau scientifique que vous ne connaîtrez
certainement pas de sitôt, grâce aux efforts
coordonnés et aux sacrifices de toute l’équipe
— que je tiens à remercier au passage — y
compris Mme le Pr B. A., directrice du Centre
national de toxicologie ainsi que le Pr M. M.,
chef de service de toxicologie à l’HCA, à qui je
tiens à dire ici à tous les deux toute ma gratitude pour avoir accueilli la majorité de nos
résidents au sein de leurs structures et permis
d’atteindre les objectifs fixés.
Plusieurs thèses ont été également encadrées et soutenues grâce au dévouement de
l’équipe de toxicologie d’Alger, d’autres sont
en voie de finalisation et les impétrants peuvent en témoigner.
Depuis toujours, les enseignants des disciplines pharmaceutiques et même médicales
dépourvues à l’époque de rangs magistraux
ou de moyens matériels ont également bénéficié de l’aide scientifique et technique ainsi
que de l’encadrement et des conseils éclairés
des enseignants de notre équipe pour inscrire
leurs sujets de thèse et les soutenir sous ma
direction ou celle de mes collègues.
Je vous mets au défi de me montrer un
seul mémoire soutenu par vos résidents sous
votre direction, Nous pharmaciens, qui semblons déranger votre quiétude, avons été à
l’origine de l’introduction officielle des
mémoires de fin de résidanat dans les derniers statuts des résidents, par la voix du Pr M.
A., président du CPNS de toxicologie. Pouvezvous en dire autant ?
Quant à la formation en pharmacie, ce
sujet est beaucoup plus profond que vous ne
le pensez et que vous ne pouvez l’imaginer. Je
vous propose d’en débattre autour d’une table
ronde si vous le souhaitez. Nous discuterons
des profils et objectifs de formation, des
besoins de l’Algérie en pharmaciens, de l’opportunité ou pas de continuer à former 2 500 à
3 000 pharmaciens par an dans 14 départements des facultés de médecine d’Algérie.
Avons-nous besoin d’autant de diplômés dans
ce corps ? Certainement pas.
N’est-il pas temps de revenir aux fondamentaux, de regrouper nos moyens, de réduire les effectifs pour répondre plus efficacement aux besoins de notre pays et non former
de futurs émigrés ? N’est-il pas temps de revenir à la rigueur universitaire et de s’arrêter de
racheter les étudiants, le comble, par des décisions décanales ou rectorales ?
J’en arrive enfin au dernier point, la circulaire interministérielle MSPRH-MESRS du 14
juin 2016 reçue par certains dès le lendemain
et annoncée fièrement et précisément par les
responsables du Snechu enjoignant aux
directeurs des hôpitaux et aux recteurs et
doyens de mettre automatiquement fin à la
chefferie de service et d’unité les enseignants
âgés de plus de 65 ans et à la retraite celles et
ceux âgés de 70 ans révolus. Cette dernière
circulaire amène de ma part quelques
réflexions.
Quels sont les problèmes fondamentaux et
les urgences pour notre pays sur les plans
hospitalier et universitaire ? Est-ce mettre
manu-militari à la retraite ou en fin de mission
de chefferie de service ou d’unité les enseignants sans aucune forme de respect, en particulier le respect des droits fondamentaux,
statutaires et constitutionnels des enseignants
hospitalo-universitaires?
Quand je parle des droits statutaires, je
parle de postes acquis par concours au vu de
textes réglementaires instituant ces concours
et en fixant les modalités, et dont aucun texte
réglementaire ne prévoit le retrait.
Lorsque j’évoque les droits constitutionnels, je parle du parallélisme des formes, pour
l’accès à des fonctions comme pour en être
déchu. Peut-on par décision ministérielle
changer des règles fixées par décret et non
par des arrêtés d’application? J’espère que
des juristes (je ne le suis pas) interviendront
pour me confirmer que j’ai raison ou pour me
dire que j’ai tort et que je suis dans l’erreur. Je
ferai dans ce cas-là mon mea-culpa.
Tout en précisant et en confirmant ce que
j’ai dit la semaine passée : à titre personnel et
au crépuscule de ma carrière, je ne m’accroche ni au poste de chef de service ni à
celui de professeur titulaire.
Je dis bien le poste de professeur titulaire
et non le grade de professeur qui comme cha-
Jeudi 23 juin 2016 - Page
9
si pour nous il est peut-être trop tard, un
conseil : à l’avenir, copions les pays civilisés
en ce qu’ils ont de bien. Je l’ai déjà dit, ouvrez
les postes aux concours avant le départ des
titulaires pour que la passation se fasse dans
la sérénité. La sérénité est le gage pour le
nouveau chef de service de son adoption par
toute l’équipe en place ; elle est l’assurance de
l’acceptation de son autorité et du respect que
lui porteront ses subordonnés dès le premier
jour de son installation. Ceci dans l’intérêt du
bon fonctionnement des structures dont vous
avez la charge et de la pérennité d’une bonne
prise en charge des patients.
Quand je dis on doit revenir aux fondamentaux, à la justice sociale et à l’urgence, je
pense par exemple que nous n’avions pas le
droit de laisser le plus grand hôpital d’Algérie,
le CHU Mustapha en l’occurrence, sans directeur général pendant près d’un an avec tous
les problèmes et l’immobilité qu’a connus cet
établissement malgré le courage et l’engagement de la directrice intérimaire, alors que les
cadres formés par l’ENA pour cette fonction
de gestion hospitalière étaient en années sabbatiques.
C’était là l’une des vraies urgences. En
principe pour le MSPRH, l’urgence ne consiste
pas à chasser les chefs de service à la hussarde, mais de mettre en place une politique de
santé juste et homogène pour l’ensemble des
Algériens, pour les 48 wilayas . On ne doit plus
continuer à condamner les patients de
Laghouat, de Béjaïa, de Batna, de Mostaganem, et de je ne sais quelle willaya à ne pas
avoir à côté de chez eux, dans leurs hôpitaux,
CHU, EHS, EHU, etc., des enseignants de
rang magistral dans toutes les disciplines et à
être obligés de parcourir des centaines de kilomètres pour consulter un professeur de la spécialité.
La justice sociale, c’est de cesser la fuite
en avant et d’arrêter d’ouvrir des postes d’enseignants, en particulier les postes de rangs
magistraux dans les grandes villes : l’étudiant
en médecine de Béjaïa ou de Laghouat a
constitutionnellement le droit d’être encadré et
formé par des maîtres de conférence et des
professeurs de médecine au moment où dans
certaines spécialités on trouve jusqu’à 4, 6, 8,
10 rangs magistraux et plus, non pas dans la
même faculté, mais dans un seul des nombreux CHU de la willaya. Vous avez bien lu, je
dis bien jusqu’à 10 professeurs et maîtres de
conférences de la même spécialité dans un
seul CHU.
La justice sociale pour laquelle nos pères
ont sacrifié leur vie, c’est la juste répartition
des moyens humains et matériels entre toutes
les composantes de notre société, d’est en
ouest et du nord au sud. Quant à la discrimination entre les enseignants chercheurs hospita-
Tout en précisant et en confirmant ce que j’ai dit la
semaine passée : à titre personnel et au crépuscule de ma
carrière, je ne m’accroche ni au poste de chef de service ni
à celui de professeur titulaire. Je dis bien le poste de
professeur titulaire et non le grade de professeur qui
comme chacun le sait est acquis ad vitam æternam, sauf
s’il est usurpé ou qu’on y a accédé malhonnêtement
(plagiat ou faux).
cun le sait est acquis ad vitam æternam, sauf
s’il est usurpé ou qu’on y a accédé malhonnêtement (plagiat ou faux). Je souhaite partir à
la retraite le plus vite, le plus naturellement et
le plus réglementairement du monde, en bénéficiant de la pension de retraite correspondant
à mes cotisations.
Encore une fois, messieurs les décideurs,
mettez les textes en adéquation avec votre
vision des secteurs de l’enseignement supérieur et de la santé. Mettez-les en adéquation
avec l’actualité. Que les législateurs rectifient
rapidement le tir comme ils l’ont fait pour la
Casnos, et pourquoi pas, l’élargir et l’appliquer
aux quelques maîtres – que je remercie au
passage pour nous avoir transmis le savoir et
le savoir-faire – partis à la retraite bien avant
ce jour et qui, par la grâce de Dieu, sont encore de ce monde. Fixez statutairement l’âge
légal de fin de chefferie de service ou de fin
d’activité professionnelle au niveau que vous
voulez : 55, 60, 65, 70 ans, et honte à ceux qui
ne respecteront pas la réglementation. Même
lo-universitaires et les enseignants des autres
disciplines universitaires, régis par le même
statut, que nous dénoncions avant même la
signature du dernier arrêté interministériel, elle
vient hélas nous rappeler qu’il y a encore du
chemin à faire, avant de pouvoir rattraper les
pays où les membres d’une même corporation
sont tous égaux devant la loi. Nous n’inviterons pas le Snechu à dénoncer cette discrimination, mais nous prions Messieurs les
Ministres d’y mettre fin. Peut-être que j’ai un
peu trop parlé souvent au singulier, je m’en
excuse auprès des lecteurs et de mes collègues, mais c’est parce que je me suis senti
personnellement visé par l’intervention des
responsables du Snechu. Un ami de longue
date, le Pr Y. L., me mettait souvent en garde.
Il me répétait inlassablement : «Méfie-toi, celui
ou celle qui ne peut devenir quelqu'un, essaiera de devenir quelque chose.» J’essayerai de
me le rappeler tant que Dieu me prêtera vie.
M. R.
Régions
Le Soir
d’Algérie
Le directeur commercial de la Seata incarcéré
JUGÉ EN APPEL PAR LA COUR DE ANNABA
Siégeant en appel du jugement rendu le 2 mai écoulé
dans l’affaire de détournement de 13 milliards de centimes au préjudice de la Société de l’eau et de l’assainissement d’El Tarf et Annaba (Seata), la présidente de la
section pénale près la cour de Annaba a rendu son verdict
ce dernier mardi.
L’affaire a été mise en délibéré la
semaine dernière, après deux jours
d’arguments avancés par les uns et
les autres accusés et avocats de la
partie civile et de la défense. Le
Directeur commercial a vu sa peine
de trois années de prison, prononcée
lors du premier jugement, confirmée
avec sa mise cette fois-ci sous mandat de dépôt immédiate. Les peines
des deux caissières de l’agence de la
Ménadia et leur responsable chargée
du système informatique (informaticienne), également incarcérées lors
de la première instance du procès,
ont par contre été réduites à quatre
ans au lieu des cinq ans prononcés
précédemment. L’acquittement de
l’auditeur a été confirmé par la cour;
un acquittement qui a concerné également les deux DG condamnés en
première instance à six mois de pri-
son. Les peines de six mois de prison
à l’encontre du reste des 21 mis en
cause, soit 14 individus, ont été
maintenues par la cour. Les griefs de
constitution de bande de malfaiteurs,
de détournement de fonds, de faux et
usage de faux, de mauvaise gestion
des finances de la société et de nondénonciation en temps opportun des
malversations à l'origine du préjudice
financier commis à la recette de cette
agence ont été retenus, à différents
degrés, contre les mis en cause.
Pour rappel, cette affaire avait
éclaté en août 2014 suite à une plainte de la direction commerciale de la
Seata, société dissoute officiellement
depuis début 2015, après constatation d’une différence entre les mon-
tants des factures présentées et les
recettes enregistrées.
Les premières investigations
menées par la police économique et
financière de la Sûreté de wilaya de
Annaba ont mis à jour un manque de
73 millions de centimes à la caisse de
la Ménadia avant que ce chiffre
dépasse le milliard pour atteindre
finalement et après expertise les 13
milliards de centimes.
L’enquête a également révélé que
les malversations avaient débuté en
2008, du temps du partenariat avec
l’Allemand Gelsen Wasser, dont le
contrat a été résilié en 2012, et se
sont poursuivies jusqu’à la découverte de l’affaire en 2014.
a. bouacha
des renforts des autres unités des localités avoisinantes de la ville de Béjaïa,
pour parvenir enfin à maîtriser l’incendie.
Le wali et les autorités municipales
de Béjaïa se sont rendus sur les lieux
de l’incendie pour s’enquérir de la
situation. Les forces de l’ordre ont
immédiatement procédé à la fermeture
de la circulation sur un périmètre de
500 mètres autour du lieu du sinistre,
provoquant un énorme embouteillage
durant de très longues heures.
Le rassemblement de centaines de
personnes qui se trouvaient dans les
environs du sinistre n’a pas manqué
de compliquer la tâche des policiers qui
ont éprouvé des difficultés à fluidifier la
forte circulation observée en cette nuit
de Ramadhan.
Une enquête a été diligentée par
les services de sécurité pour faire toute
la lumière sur l’origine du sinistre.
a. Kersani
au niveau de la RN n°24 reliant la
wilaya de Sétif à celle de M'sila, ont
réussi à intercepter et immobiliser le
véhicule incriminé. Son contrôle et sa
fouille ont permis de mettre la main
sur 876.992 types de pétards. Les
éléments de la police ont aussitôt
procédé à l’interpellation du conducteur et à la saisie du camion et de sa
marchandise.
Une enquête a été aussitôt ouverte pour connaître l’origine de cette
marchandise prohibée, et une information judiciaire a été ordonnée à
l’encontre du mis en cause pour
détention et transport de produits
pyrotechniques. La marchandise saisie a, quant à elle, fait l’objet d’une
remise aux services des Domaines
de l’Etat.
imed sellami
Une vingtaine de magasins détruits par les flammes à Béjaïa
IMPORTANT INCENDIE EN PLEIN CENTRE-VILLE
Les habitants de la Résidence-2000, au niveau de la rue
Krim-Belkacem, en plein centre-ville de Béjaïa, ont vécu,
hier, une nuit cauchemardesque, suite à un incendie qui
s’est déclaré dans un marché souterrain vers minuit.
A en croire certaines sources, le feu
aurait été déclenché par un court-circuit. L’on ne déplore fort heureusement
aucune victime, rapportent nos
sources.
Une vingtaine de locaux commerciaux, dont des magasins de cosmé-
tiques et d'habillement, ont été détruits
par les flammes. Aussitôt alertés, les
éléments de la Protection civile se sont
immédiatement déployés sur les lieux
du sinistre pour éteindre le feu.
Il aura fallu plus de deux heures et
demi aux soldats du feu, appuyés par
Près d’un million d'unités de pétards saisi
SÉTIF
Les services de police de la Sûreté de daïra de Salah-Bey,
dans la wilaya de Sétif, ont réussi, avant-hier, à saisir une
importante quantité de produits pyrotechniques estimée à
près d’un million d’unités de différents types destinée au
marché informel.
Agissant sur renseignements, faisant état d’un individu qui s’apprêtait
à introduire dans la région une importante quantité de pétards à bord d'un
camion afin de l'écouler dans le cir-
AÏN-TÉMOUCHENT
Deux voitures
calcinées lors
d'un incendie
Un incendie s'est déclaré avanthier au niveau du parc de voitures sis
à la rue Mohamed-Meziane, à proximité de la Direction de l'action sociale (DAS) au chef-lieu de wilaya.
Selon les informations en notre
possession, cet incendie a causé
d'importants dégâts matériels dont
deux anciennes voitures calcinées
complètement. L'intervention rapide
des agents de la Protection civile à
travers trois camions et une ambulance a permis de circonscrire assez
rapidement le feu et sauver plusieurs
voitures.
Selon une source, l'origine de cet
incendie serait probablement due à
la chaleur et aux ordures jetées aux
alentours du parc.
Une enquête a été ouverte par
les services de sécurité territorialement compétents pour déterminer
les causes de cet incendie.
s. b.
cuit informel, les éléments de la police judiciaire de Saleh-Bey et après
avoir dressé un barrage de sécurité
inopiné à l’entrée de l’agglomération,
Saisie d'un quintal de viande rouge
MÉDÉA
Dans le cadre du contrôle de la qualité et de la répression, les
services de la Direction du commerce de Médéa et ce lors d'une
sortie d'inspection, ont retiré des étals d'une boucherie un quintal
de viande rouge.
La viande ovine confisquée dans
une boucherie de la commune de Tlat
Douaïr, destinée à être écoulée, n'était
pas estampillée car provenant d'un
abattage clandestin dans des conditions d'hygiène ne répondant pas à la
réglementation en vigueur. Ainsi, après
s'être assurée de sa validité, la
Direction du commerce a acheminé la
viande saisie vers la population de
Mihoub. D'autre part, 144 P-V ont été
établis par la Direction du commerce
de Médéa pendant la première décade
du mois de Ramadhan pour diverses
entorses à la loi et pratiques déloyales
commises par les commerçants de
ORAN
gros et de détail, notamment pour
défaut de facturation sur une somme
de 3 609 250 DA.
Dans le même sillage, et toujours
pour infraction à la loi, il a été procédé
à la fermeture administrative de 21
commerces dont 5 épiceries.
Le bilan affiche également près de
100 opérations de répression : pour
défaut d'affichage (66), défaut de
registre du commerce (11) et refus
d'obtempérer au contrôle (19).
M. l.
Saisie de 3 tonnes et 98 kilos de kif traité
Suite à des informations, les services des douanes ont mené
une opération de saisie en collaboration avec les services de police, d’une quantité de 3 tonnes de kif, empêchant ainsi son transfert
vers la wilaya d’Oran.
La marchandise prohibée était
acheminée dans une Logan en provenance de la région de Bouyakour, relevant de la commune de Boutlélis. Après
une course-poursuite, le conducteur a
pris la fuite en abandonnant le véhicule. Quarante-huit heures avant, ces
mêmes services avaient intercepté un
chargement de 98 kilos de kif en provenance d’Aïn-Témouchent vers Oran,
avec la saisie de trois voitures à bord
desquelles se trouvaient cinq personnes et la somme de 408 630 DA qui
se trouvait dans une Mercedes.
Alors qu’une somme de 1 million de
dinars a été trouvée dans le véhicule
qui servait d’éclaireur. Les mis en
cause ont été déférés devant la justice
pour répondre de leurs actes.
a. b.
jeudi 23 juin 2016 - Page
11
Un jeune
fermier
déchiqueté
par le train
SIDI-BEL-ABBÈS
Dans la soirée de mardi dernier, les abords du rectorat de
l’Université Djilali-Liabès à la sortie ouest de la ville de Sidi-BelAbbès ont été le théâtre d’un
drame ferroviaire. En effet, le
conducteur d’un tracteur a été
déchiqueté par le train reliant
Sidi-Bel-Abbès à Tlemcen.
Le malheureux qui se trouvait
aux commandes de son tracteur
s’est vu soudainement immobilisé
sur la voie ferrée malgré tous ses
efforts pour se dégager. Mais
hélas, le train qui roulait à grande
vitesse l’a violemment percuté, le
tuant sur le coup.
Le corps de la victime, agriculteur de profession, âgé de 28
ans, a été déposé à la morgue du
CHU de Sidi-Bel-Abbès aux fins
d’une autopsie.
a. M.
Le corps
d’un adolescent
repêché dans
un bassin
d’irrigation
Dans l’après-midi de mardi
dernier, les éléments de la
Protection civile ont été alertés
suite à la découverte d’un corps
flottant dans les eaux d’un bassin
d’irrigation au niveau de la ferme
Zeghdelou, dans la localité de
Lamtar. Il s’agit du cadavre d’un
adolescent de 16 ans, répondant
aux initiales de F.C., résidant
dans cette localité. Une enquête a été ouverte
pour déterminer les circonstances de cette mort tragique.
a. M.
KHENCHELA
Des faussaires
sous les verrous
Suite à des investigations et
des renseignements recueillis, les
services de la police de Mahmel 9
km à l'est du chef-lieu de la wilaya,
ont pu mettre hors d’état de nuire
une bande de malfaiteurs composée de 5 personnes en possession
de plusieurs faux billets prêts à
être écoulés au niveau de plusieurs marchés de Mahmel et
Ouled Rechache.
Une enquête a été tout de suite
déclenchée pour neutraliser tout le
réseau et mettre la main sur les
sommes d'argent déjà écoulées
dans les marchés de la wilaya,
alors que les montants saisis n'ont
pas été divulgués par les services
de la police en attendant les résultats de l'enquête.
benzaïm a.
Culture
Le Soir
d’Algérie
LE COUP DE BILL’ART DU SOIR
Mathusalem
est toujours
vivant
Par Kader Bakou
Mathusalem est plus âgé que Sarve
Aburkuh. Sarve Abarkuh vit en Iran. Son âge
varie entre 4 000 et 4 500 ans, selon les différentes études. Il est donc né au temps des
pyramides d'Égypte. Sarve Aburkuh est un
cyprès de 25 m de long, qui vit dans la ville
iranienne d'Aburkuh, dans la province de
Yazd.
Moins âgé que Mathusalem, il est quand
même le plus vieil arbre vivant en Asie. Une
légende dit qu'il a été planté par Japhet, un
des fils du prophète Noé. Selon une autre
légende, c'est Zarathoustra, fondateur du
zoroastrisme, qui l'aurait planté (la province
de Yazd est la patrie du zoroastrisme). Les
premières mentions écrites au sujet de
Sarve Aburkuh sont l'œuvre de l'historien
et géographe persan Hamdallah Mostowfi
Qazvini (1281- 1350) qui avait fait remarquer
qu'à l'époque déjà, l'arbre était une attraction dans sa région.
Le cyprès iranien est le deuxième plus
vieil arbre du monde après le pin Mathusalem qui se trouve en Californie, aux EtatsUnis, et dont l'âge est estimé à environ 4
800 ans.
K. B.
[email protected]
Jeudi 23 juin 2016 - PAGE
13
[email protected]
LE MAGHRIBI, ALIAS ED-DERIJA DE ABDOU ELIMAM
Quelle langue «nationale»
pour l’Algérie ?
rairie
En lib
En ces temps de débats linguistiques souvent
passionnés, le Pr Abdou Elimam veut
apporter sa contribution à l'avènement
d'une langue algérienne fruit et
complément d'une «algérianité assumée».
L’ouvrage intitulé Le
maghribi, alias ed-derija (la
langue consensuelle du
Maghreb) est paru récemment aux éditions FrantzFanon (Tizi Ouzou). L'auteur
est conscient des passions,
voire des conflits gravitant
autour de cette épineuse
question. «Il est vrai que
l’éclairage différent que
nous proposions, dès la fin
des années 90, de la langue
majoritaire des Maghrébins,
en général, et des Algériens
en particulier, en a surpris
plus d’un. Du côté de nos
compagnons de lutte pour la
démocratie linguistique, les
arguments qui accompagnent les corpus étudiés ont
été qualifiés de «thèse» par
quelques amis berbérisants
pendant que beaucoup
d’autres les ont reçus avec
un respect digne mais réservé. Le plus gênant pour les
uns et les autres étant
d’adopter le nom maghribi
pour désigner cette même
réalité que par des approxi-
mations idéologico-populistes on a baptisé arabe dialectal, arabe algérien, dialecte, ed-darija, el umiya,
etc.», écrit l’auteur dans la
préface de son livre. «Il est
vrai que le côté —apparemment — prosaïque de l’acte
de nommer se révèle être un
acte éminemment politique
avant même de relever de la
linguistique, voire de la
sémantique scientifique»,
fait-il aussi remarquer.
«La question linguistique
au Maghreb a vu son argumentaire principal reposer
sur le nationalisme panarabe et son versant islamique,
précisément — plutôt que
sur le corpus effectif des
locuteurs ‘‘en chair et en
os’’», fait-il encore remarquer. Abdou Elimam, dans
son ouvrage, étudie les fondements anthropologiques
et historiques des langues
natives locales et de la
langue arabe classique.
C’est à partir de la période
carthaginoise qu’il pense
résoudre le problème, à travers la langue punique qui
apparaît
manifestement
comme le substrat linguistique naturel de la langue
appelée ed-darija et que
selon lui, il serait plus juste
de nommer le maghribi. En
conclusion, «seule une punicophonie dominante — à
côté d’une berbérophonie
bien assise — permet de
comprendre cette intercom-
ANIMATION
préhension relative au
contact de l’arabophonie
introduite lors de l’avènement de l’islam dans ce
Maghreb du Xe siècle».
L’ouvrage s’adresse aux
linguistes, aux étudiants en
sciences
humaines
et
sociales, aux décideurs politiques ainsi qu’à «tous ceux
qui appellent de leurs vœux
une algérianité assumée».
En conclusion, «c’est à
l’écart de la propagande
idéologique et politique qu’il
revient aux linguistes de
faire leur véritable travail ;
en somme décrire
les
langues pour pouvoir en
dégager par la suite les formalisations nécessaires».
Natif d’Oran, Abdou Elimam est docteur d’Etat et
professeur de linguistique.
Auteur
de
plusieurs
ouvrages, il a exercé dans
plusieurs établissements
universitaires en France et
en Palestine, notamment. Il
se réclame du courant énonciatif inauguré par le linguiste français Emile
Benveniste.
Kader B.
La fête de la musique s'invite
à Dar Mustapha Pacha
n spectacle musical alliant les classiques
de la musique algérienne, la musique
andalouse et la variété universelle a été
animé à Alger par la chorale polyphonique
Nagham et l’Association des beaux-arts d’Alger».
Organisé à l’occasion des célébrations de la
fête de la musique, coïncidant avec le 21 juin de
chaque année, ce récital s’est déroulé dans le
patio de la fastueuse demeure ottomane Dar
Mustapha Pacha, dans la Basse-Casbah, qui
abrite le Musée national de l’enluminure et de la
calligraphie.
Devant un public nombreux, les chanteurs et
musiciens de la chorale Nagham ont présenté
U
SALLE IBN-ZEYDOUN DE
RIADH
EL FETH (EL MADANIA,
ALGER)
Jeudi 30 juin à 22h30 :
Nassima Chabane animera une
soirée musicale et de chant en
hommage à l’un des maîtres de
la musique andalouse, cheïkh
Dahmane Benachour.
THÉÂTRE DE VERDURE
(COMPLEXE LAÂDI FLICI,
BOULEVARD FRANTZFANON, ALGER)
Jeudi 23 juin à partir de 22h :
Film Les vacances de
l'inspecteur Tahar de Moussa
Haddad. A partir de minuit : film
Warcraft de Duncan Jones
(USA, 2016)
DAR ABDELTIF (EL HAMMA,
ALGER) :
Jeudi 23 juin : Soirée
andalouse avec l'artiste Lila
Borsali.
Prix : 500 DA.
Vendredi 24 juin à 22h30 :
Spectacle Le mécanicien de
l'ombre du collectif «Tu veux que
je te dise quelque chose !...».
Accès libre.
PALAIS DAR AZIZA (BASSECASBAH, ALGER)
Jeudi 23 juin à 22h30 :
Rencontre sur la valorisation du
un programme allant de l’andalous à la variété
occidentale en passant par des classiques de la
musique algérienne avec la participation remarquée des ténors de la formation Nabil Belghanem et Adel Brahim.
Sous la direction de Kheireddine Khiar, la
chorale a également gratifié son public de plusieurs mouachahat de la chanson arabe particulièrement appréciés par l’auditoire.
Lors de cette soirée, l’Association des
beaux-arts d’Alger a présenté les élèves de sa
classe d’initiation, dont l’âge varie entre 8 et 12
ans, qui se produisaient pour la première fois
devant un public en interprétant une série d’insirafat.
patrimoine et des traditions à
travers la poésie populaire, le
jeu de la boqala et un récital de
chaâbi, organisée par
l’association Les Amis de la
Rampe Louni Arezki-Casbah et
l’Office de gestion et
d’exploitation des biens culturels
protégés.
AGORA DE RIADH EL FETH
(EL MADANIA, ALGER)
Jeudi 23 juin à 22h30 :
Concerts de Mokdad Nacer et
Nawel Mebarek.
Vendredi 24 juin à 22h30 :
Concert de Segueni Mohamed
Abdel Rachid.
Samedi 25 juin à 22h30 :
Concert de Lila Borsali.
GALERIE SIRIUS (TÉLEMLY,
ALGER)
Jusqu’au 3 juillet : Exposition
«Quatyorque» des artistes
Karim Sergoua, Abdelkader
Belkhorissat, Valentina Ghanem
et Rachid Djemaï.
INSTITUT FRANÇAIS
D’ALGER (ALGER-CENTRE)
Jeudi 23 juin à 22h : Projection
du film Good luck Algeria de
Farid Bentoumi (Comédie,
France, Belgique, 90’, 2016),
dans les jardins de l’Institut
français d’Alger, en présence du
réalisateur. Réservez vos places
à l'adresse :
filmgoodluckalgeria2016.alger@i
f-algerie.com
THÉÂTRE NATIONAL
ALGÉRIEN MAHIEDDINEBACHTARZI (ALGER)
Vendredi 24 juin à 22h30 :
Soirée flamenco avec le groupe
espagnol Raiz de Cuatro.
L'entrée est fixée par le TNA à
300 DA pour les élèves de
l'Institut Cervantès (une carte
d'adhérent du centre sera
exigée) et 500 DA tout public.
Les billets seront disponibles au
TNA à partir du 20 juin.
ESPACE CULTUREL
MENTOURI (5, RUE BACHIRMENTOURI, ALGER- CENTRE)
Jusqu’au 27 juin : A l’occasion
de la Journée nationale de
l’artiste, exposition de différents
arts, arts plastiques, tenues
traditionnelles, livres et objets
d’art.
GALERIE ASSELAH (39, RUE
ASSELAH-HOCINE, ALGERCENTRE)
Jeudi 23 juin : Exposition de
l’artiste peintre Omar Regane.
GALERIE D’ART AÏCHAHADDAD (84, RUE
DIDOUCHE-MOURAD,
ALGER)
Jeudi 23 juin : Exposition de
l’artiste peintre Imène KaciMoussa, intitulée «Challenge».
Sports
Le Soir
d’Algérie
L’Algérie fixée
vendredi
sur ses
adversaires
du 3e tour
La sélection algérienne de football,
qui aspire à une troisième qualification
de rang à la Coupe du monde, sera
fixée vendredi sur ses adversaires du
dernier tour qualificatif pour le Mondial2018 en Russie, à l'occasion du tirage
au sort prévu au Caire (16h algériennes).
L'Algérie, première nation africaine
dans le classement de la Fédération
internationale de football (Fifa) du mois
de juin mais toujours sans entraîneur
en chef après le départ de Christian
Gourcuff, sera placée dans le chapeau
A, ce qui lui permettra d'éviter les
quatre autres meilleures équipes continentales dudit classement, à l'image
de la Côte d'Ivoire, du Ghana ou encore du Sénégal. Vingt équipes sont
encore en lice après avoir réussi à
passer le cap des deux premiers tours
préliminaires. Elles seront réparties en
cinq groupes de quatre, disputés selon
une formule de championnat en allerretour. A l’issue de cette phase de
groupes, qui s’étendra d’octobre 2016
à novembre 2017, les cinq vainqueurs
de groupes représenteront l’Afrique à
la coupe du Monde 2018 en Russie.
Les qualifications africaines avaient
débuté en octobre 2015 avec un premier tour opposant en matchs allerretour les 26 associations membres les
moins bien classées au classement
mondial Fifa de juillet 2015 parmi les
53 équipes sur la ligne de départ (le
Zimbabwe a été disqualifié). Les 13
vainqueurs ont rejoint les 27 équipes
restantes pour un deuxième tour disputé encore une fois en 20 matchs allerretour en novembre 2015. Les 20
nations qualifiées pour le dernier tour
(phase de poules): Algérie, Afrique du
Sud, Burkina Faso, Cameroun, Congo,
Côte d’Ivoire, Cap-Vert, Egypte,
Gabon, Ghana, Guinée, Libye, Mali,
Maroc, Nigeria, Ouganda, RD Congo,
Sénégal, Tunisie, Zambie.
Un seul joueur
peut être prêté
par un club
à un autre
MERCATO D’HIVER
Après avoir réduit le nombre de
licences à 22 pour chaque club et interdit le recrutement de joueurs étrangers
à compter de la saison sportive
2016/2017, la Fédération algérienne de
football (FAF), lors de la dernière
réunion de son bureau fédéral, revoit
également le mercato hivernal, 2e période des transferts, avec la limitation du
nombre de joueurs à prêter pour
chaque club en annonçant que désormais chaque club ne peut recruter, à
titre de prêt, que trois éléments alors
qu’initialement ce nombre était de cinq.
Par ailleurs, le BF annonce qu’un seul
joueur peut être prêté par un club à un
autre.
Ah. A.
FOOTBALL
14
Le successeur de Gourcuff ne
sera pas connu dans l’immédiat
NOUVEAU SÉLECTIONNEUR DES VERTS ET CAS FERHAT AU MENU DU BF DE LA FAF
l La réunion du bureau
fédéral, mardi au CTN/FAF de
Sidi Moussa, a abouti à un certain nombre de décisions dont
certaines avaient un caractère
coercitif à l’exemple de la
radiation à vie de l’ancien
joueur de l’USM Alger, Zinédine
Ferhat, et du président de la
LIRF, Mohamed Boukaroum.
Le néo-professionnel du
Havre AC ne peut plus remettre
les pieds en sélection. La sentence de la FAF, si lourde et certainement dommageable et pour le
footballeur et pour les équipes
nationales, semble avoir été
édictée par un rapport signé
Pierre-André Schürmann. Le
coach suisse des U23 qui a tu
l’incident qu’il a eu avec le milieu
offensif des Rouge et Noir, en
mars dernier, à Séoul, a signé la
lettre de mort de l’enfant de Bordj
Menaïel que la CD/LFP avait
suspendu pour six mois sur la
base de ses absences au stage
des Olympiques à Tikjda puis à
l’audition pendant laquelle il
devait s’expliquer. La FAF de
Mohamed Raouraoua ajoute
qu’outre le rapport du technicien
suisse, elle s’est basée sur un
autre document signé par l’administration de l’EN olympique. En
Corée de Sud, le responsable de
cette administration de l’EN
olympique, Walid Sadi pour ne
pas le nommer, n’avait rien
signalé. Un «RAS» qui n’est pas
sans donner raison aux comportements pour le moins enfantins
du joueur qui se croyait, dès lors,
tout permis. Est-ce, pour autant,
une raison pour le condamner ?
La FAF, qui n’en est pas à sa
première radiation, est tout aussi
responsable de l’acte irréfléchi
du joueur que Ferhat lui-même.
A moins que la véritable raison
de cette mise à l’écart de toutes
les sélections nationales soit
autre, aucun lien direct avec les
rapports de Schürmann, lequel a
estimé en marge du stage des
U23 à Tikjda que la décision de
suspendre Ferhat ne lui appartenait pas, ou encore de l’administrateur de l’EN olympique dont la
Vers la prolongation de l’intérim
de Neghiz ?
«Les techniciens de très haut
niveau sont excessivement
chers.» Un aveu d’échec de la
part de la FAF à propos du recrutement du successeur du
Français Christian Gourcuff ?
Possible même si le dossier de
celui qui va prendre les rênes
des Verts «avance bien», à en
croire nos sources. L’annonce
faite par la Fédération algérienne
de football en mai dernier avançant la divulgation du nom du
néo-sélectionneur de l’EN sera
faite pour l’après-Ramadhan ne
serait donc plus d’actualité. Le
BF/FAF, réuni mardi, a mis fin
aux énièmes spéculations. «Au
jour d'aujourd'hui, aucun entraîneur n'a été recruté pour l'équipe
nationale A. Les techniciens de
très haut niveau sont excessivement chers. Les responsables de
la fédération prendront leur
temps pour trouver l'entraîneur
qui permettra à l'équipe nationale
d'atteindre ses objectifs qui sont
les suivants: au moins une place
de demi-finaliste à la CAN-2017
et une qualification en Coupe du
monde-2018», indique le communiqué de la FAF. Des précisions qui soulèvent bien d’interrogations. Parmi lesquelles celles
en rapport avec le «calibre» de
l’heureux (ou malheureux, c’est
selon) remplaçant de Christian
Gourcuff à qui la fédération de
Mohamed Raouraoua offrait un
salaire de 65 000 euros plus les
royalties. Et les informations qui
laissaient entendre que le prochain sélectionneur ferait partie
du lot des entraîneurs en poste
avec les équipes présentes à
l’Euro-2016 corroborent parfaitement le désarroi de la fédération
algérienne à trouver chaussure à
son pied. Une étude du site sportune.fr nous informe que le salaire moyen des sélectionneurs présents en France avoisine les
1,172 million d’euros/an. Soit
la«raisonnable» mensualité de
97 500 euros. Des émoluments
qui ne poseraient pas de souci
pour une fédération qui se désiste des allocations étatiques estimées à 300 millions de DA/an.
De quoi assurer les mensualités
du néo-sélectionneur jusqu’à la
phase finale du Mondial-2018.
Concrètement, la FAF qui ne
peut pas s’offrir Roy Hodgson (5
millions d’euros) a ciblé Fatih
Terim, le sélectionneur turc, qui
coûte à sa fédération 3,5 millions
d’euros, le Bosnien naturalisé
Suisse Vladimir Petkovic, entraîneur de la «Nati» et le Belge
Marc Wilmots, coach des Diables
Rouges. Leur salaire annuel (750
000 euros) avait de quoi inciter à
convaincre les fédéraux algériens d’autant plus que les
contrats de ces derniers expirent
au lendemain de cet Euro-2016.
Un tournoi durant lequel Suisses
et Belges n’affichent pas la forme
d’il y a quelques mois. Une raison suffisante pour que la FAF
se rétracte. Le communiqué de
l’instance fédérale ne le dit pas.
Néanmoins, quand on lit que «le
recrutement du futur sélectionneur national dépendra aussi du
tirage au sort des éliminatoires
de la Coupe du monde-2018
prévu ce vendredi 24 juin au
Caire», d’autres interrogations
fusent. La principale étant que si
l’Algérie hérite d’une poule
«modeste» genre RDC (pot 2),
Congo (pot 3) et Ouganda (pot
4), ira-t-on vers la prolongation
de l’intérim de Nabil Neghiz.
Histoire d’économiser des sous
et voir se présenter des entraîneurs de renom et aux émoluments abordables pour la trésorerie de la FAF. La légendaire
formule algérienne «smina wa
rkhissa», en somme.
M. B.
quelques mois des proches, les
lieutenants, de Mohamed
Raouraoua. L’ancien attaquant
de l’ex-JSMA et de l’ex- CCA est
accusé d’un endettement de la
Lirf (re-sic) induit par le non-paiement des droits d’engagement et
des amendes de la part des
clubs de sa Ligue. Une Ligue
créée, faut-il le rappeler, sous
Hamid Haddadj et qui a été présidée depuis 2008 par Mohamed
Boukaroum. Deux mandats desquels Boukaroum n’a jamais été
inquiété. Aujourd’hui, il est rendu
responsable d’un «préjudice certain à la Ligue sur le plan financier, administratif et sportif». La
FAF n’y va pas de main morte
pour accabler un personnage de
«mauvaise gestion» qui a toujours l’estime des clubs qui l’ont
côtoyé depuis 8 ans, au moins.
Ces associations qui fonctionnent sur les budgets des collectivités qui ont refusé, début juin,
de cautionner l’intronisation de
Youcef Benmedjber à la présidence de la Lirf. Un acte symbolique qui leur a valu une mise en
garde de la FAF. «Le Bureau
fédéral exige que les clubs de la
Ligue inter-régions s’acquittent
de leurs dettes antérieures
et
d’engagement
(droits
amendes) avant d’être engagés
dans la nouvelle saison 20162017», lit-on dans le communiqué de la fédération. Une déclaration de guerre pour des
présidents qui refusent le diktat
de certains hauts responsables
de la FAF qui veulent accaparer
les pouvoirs de tous les circuits
du football. Dans cette affaire, il
est bon de savoir quel sera le
sort réservé au SG de la Ligue,
Lamraoui Abdelhakim, «qui a
confirmé ces dysfonctionnements» et qui échappe au châtiment dès lors qu’il «a purement
et simplement démissionné» de
son poste.
M. B.
Photo : Samir Sid
TIRAGE AU SORT
DES ÉLIMINATOIRES
AFRICAINES AU
MONDIAL-2018
Jeudi 23 juin 2016 - PAGE
mission est de veiller à la préparation et au bon déroulement des
regroupements, celui de Séoul
ayant connu plusieurs cas d’indiscipline que Walid Sadi et son
assistant n’ont pas dénoncés
dans leur rapport de mission. Cet
acharnement envers un joueur
en devenir nous rappelle malheureusement l’affaire Benzema
dont les frasques lui ont valu une
mise à l’écart de la sélection
française. Privé d’Euro-2016 au
prix d’un ouragan médiatique,
Karim Benzema a été défendu
aussi bien par ses fans que par
ses détracteurs. Hier, le président de la FFF, Noël Graet, a
simplement affirmé que «je ne
suis pas et je ne serai pas pour
une suspension à vie de
Benzema». Comparaison n’est
pas raison…
Boukaroum, l’autre victime
du système D ?
l Mohamed Boukaroum,
ancien footballeur et dynamique dirigeant dans le football
depuis voilà une quarantaine
d’années, n’exercera désormais
aucune fonction dans le monde
sportif à qui il a beaucoup
donné.
«Pour non-respect des statuts
et des règlements» (sic), le président de la Ligue inter-régions de
football, Mohamed Boukaroum a
été sanctionné par la commission
d’éthique de toute activité dans
les instances du football. Une
drôle d’accusation pour un dirigeant qui faisait partie il ya
LE PRÉSIDENT DE LA LIRF RADIÉ À VIE
Sports
Le Soir
d’Algérie
Les terrains
désignés
par une
commission
à partir des
8es de finale
COUPE D’ALGÉRIE
Alors que la FAF, dans une
précédente réunion de son
bureau fédéral, avait décidé
que la participation de tous les
clubs, toutes divisions confondues y compris celles des 48
Ligues de wilaya, sera obligatoire dès la nouvelle saison, le
BF de la FAF décide, qu’à partir des 8e de finale, la désignation des terrains sera effectuée
par la commission de la Coupe
d’Algérie. Cette dernière désignera les stades homologués
pour les rencontres, «afin d’éviter les problèmes rencontrés la
saison passée, notamment lors
des demi-finales entre le NAHD
et l’USMBA. Pour rappel, la
LFP avait désigné le stade de
Blida dans un premier temps
pour abriter cette rencontre
avant de la délocaliser au
stade du 5-Juillet.
Ah. A.
USMA-MCA
décalé au
1er novembre
SUPERCOUPE D’ALGÉRIE
Initialement programmée
pour le 13 août prochain en
ouverture de la nouvelle saison
sportive, la rencontre de la
Supercoupe d’Algérie, qui mettra aux prises l’USM Alger,
champion d’Algérie, au MC
Alger, détenteur de la Coupe
d’Algérie, a été décalée au 1er
novembre prochain, a décidé le
bureau fédéral de la Fédération
algérienne de football (FAF)
lors de sa réunion de mardi. La
FAF explique ce report en raison de la présence de plusieurs joueurs des deux
équipes (USMA et MCA) au
sein de la sélection nationale
olympique devant prendre part
aux Jeux olympiques de Rio (521 août).
Ah. A.
Les derbies algérois
délocalisés
du stade du 5-juillet ?
La Ligue de football professionnel (LFP) annonce qu’il est
fort probable que les derbies
du centre risquent de ne pas se
dérouler au stade 5-Juillet lors
de la prochaine saison « si l’administration du complexe olympique Mohamed-Boudiaf ne
s’acquitte pas de la quote-part
des clubs et de la Ligue dans
les plus brefs délais ».
Toutefois, la LFP ne donne pas
de solution de rechange pour la
domiciliation des derbies algérois. Depuis la réouverture du
stade olympique en septembre
2015, pratiquement tous les
derbies de la capitale se sont
déroulés dans ce grand stade
d’Alger.
Ah. A.
Plusieurs clubs dans
l’œil du cyclone !
FOOTBALL
CHAMBRE DE RÉSOLUTION DES LITIGES
l La Fédération algérienne
de football annonce que la
Chambre de résolution des
litiges a reçu beaucoup de dossiers émanant de joueurs professionnels non payés depuis
plusieurs mois. Dans ce cas, la
CRL a prononcé 57 décisions en
faveur de joueurs et une seule
en faveur d’un club, sans le
nommer.
Ainsi, 33 joueurs ont été libérés jusque-là. La CRL menace
les clubs qui n’ont pas assaini
leurs contentieux et apuré leurs
dettes à l’endroit des joueurs professionnels qu’ils seront interdits
de recrutement pour la saison
prochaine et traduits devant la
commission de discipline de la
LFP. Il s’agit du CS Constantine,
MC Oran, l’USM El-Harrach, RC
Relizane, CR Belouizdad, l’O
Médéa et CA Batna pour la Ligue
1 et du RC Arbaâ, USM Blida,
CAB Bou-Arreridj, USMM
Hadjout, JSM Béjaïa et l’AS
Khroub pour la Ligue 2 en plus
de l’USMM Hadjout et l’OM
Arzew reléguées en Division
nationale amateur. La CRL affirme que tous ces clubs seront
convoqués devant l’organe juridictionnel pour justifier leur situation au plus tard fin juin 2016. «Si
la situation des clubs concernés
demeure inchangée, les sanctions prévues par les règlements
seront rigoureusement appliquées et peuvent aller jusqu’à la
défalcation de points». Et dire
que bon nombre de ces clubs
sus-cités ont d’ores et déjà entamé le recrutement sans être
inquiétés.
Ah. A.
Le
président
du
CR
Belouizdad, Rédha Malek, a été
convoqué par la commission de
discipline de la Ligue de football
professionnel (LFP) pour
répondre de ses déclarations
faites dernièrement au sujet de la
non-désignation de son équipe
par la Fédération algérienne de
la discipline (FAF) pour participer
à la prochaine coupe arabe des
clubs. «La FAF est surprise par
les déclarations irresponsables
du président du CRB concernant
la coupe arabe des clubs. Ce
président ignore les règlements
de l’Union arabe concernant
cette nouvelle compétition», s'insurge la FAF via un communiqué
sur son site officiel.
Malek a estimé, dans des
déclarations à la presse, que la
participation de son équipe à la
prochaine coupe arabe des clubs
lui revenait de droit après avoir
terminé quatrième au classement
du championnat de Ligue 1 algérienne lors de l'exercice 20152016, menaçant de boycotter le
championnat de l'exercice prochain. «Le tournoi est ouvert aux
seuls premier et deuxième du
championnat et aux vainqueur et
finaliste de la coupe nationale. M.
Malek n’a pas à notre connaissance obtenu une de ses quatre
positions. Ses déclarations sontelles faites pour cacher sa mauvaise saison ?», s'interroge encore la FAF.
La FAF a désigné le NA
Hussein Dey, finaliste malheureux de la précédente édition de
la Coupe d'Algérie, pour représenter le pays lors de la coupe
arabe des clubs qui sera relancée la saison prochaine après un
arrêt de trois saisons.
Rédha Malek convoqué
devant la CD/LFP
LE CRB PAS CONCERNÉ PAR LA PARTICIPATION À LA COUPE ARABE
10 stades seulement homologués
LIGUES 1 ET 2 MOBILIS
La commission d'audit des
stades de la Ligue de football
professionnel (LFP) chargé d’inspecter et d’homologuer les
stades devant accueillir les
matchs des Ligues 1 et 2 Mobilis
pour la saison sportive 20162017 n’a homologué que 10
stades sur les 31 visités, selon le
rapport exposé par le président
de la LFP Mahfoud Kerbadj lors
de la réunion du BF de la FAF en
précisant que «des réserves non
suspensives ont été émises sur
16 stades, tandis que des
réserves suspensives ont été
émises sur 5 autres, 3 en Ligue 1
Mobilis et 2 en Ligue 2 Mobilis».
Toutefois, Kerbadj n’a pas dévoilé les noms des stades homologués ainsi que ceux non homologués. Le coup d'envoi du
championnat de Ligue 1 Mobilis,
pour rappel, est prévu pour le 20
août et celui de la Ligue 2 le 2
septembre prochain.
Ah. A.
C’est demain soir, à partir de
22h, qu’aura lieu au niveau du
complexe sportif ReguigAbdelkader la soirée de clôture
de la 18e édition de RamadhanFoot, et ce, en présence de plusieurs stars mondiales, à
l’exemple Antar Yahia, Karim
Ziani et Islam Slimani et le Malien
Fréderic Kanouté, invités d’honneur de la Radieuse cette année
comme l’ont été également l’année dernière, Fawzi Ghoulam et
Ryad Mahrez.
Cette grande finale clôturera
un tournoi étalé sur 50 jours de
compétition entre 96 équipes
avec un total de 1 100 joueurs,
qui ont disputé 127 matchs. Ce
18e tournoi «Ramadhan- Foot»,
connaîtra 3 finales. La première,
nationale, mettra aux prises
l’équipe de Khenchela et celle
d’El-Affroun (Blida). La deuxième
finale, régionale, opposera la for-
mation de Mascara à celle de
Sidi Bel-Abbès. La troisième finale sera celle d’Oran, avec en lice
l’équipe du quartier de Gambetta
qui affrontera celle du quartier
Plateau.
Et comme toujours, la
Radieuse reste fidèle à ses traditions de solidarité. C’est ainsi
qu’elle distribuera des vêtements
pour l’Aïd, aux enfants des
familles nécessiteuses ainsi qu’à
des sportifs qui se trouvent dans
le besoin. Il est sûr que ce 18e
challenge national «RamadhanFoot» est une occasion de
découvrir de jeunes talents, sans
oublier son objectif principal qui
est de créer la fraternité entre les
jeunes, joueurs et spectateurs et
Trois finales au menu
PLUSIEURS STARS MONDIALES ATTENDUES
Faouzi Ghoulam honoré par
l’APC d’Alger-Centre
IL ANIMERA UNE CONFÉRENCE DE PRESSE
Le défenseur international algérien de Naples (Serie A Italie),
Faouzi Ghoulam, sera honoré par le président de l’APC d’AlgerCentre, en partenariat avec la fondation «Ghoulam», vendredi dans
la soirée. Un trophée de citoyen d’honneur lui sera remis à cette
occasion à l’issue d’une conférence-débat qu’animera le joueur
formé à l'AS Saint-Étienne.
Ah. A.
Jeudi 23 juin 2016 - PAGE
15
ATHLÉTISME : MEETING
D’ATLETISMO MADRID
Lahoulou pour
réussir les
minima sur
400 m haies
Abdelmalek Lahoulou, spécialiste de
400 m haies, recordman algérien de la
discipline, et double champion d’Afrique
2015 à Brazzaville et du monde militaire
aux Championnats du monde militaire
2015 à Mungyeong (Corée du Sud),
sera au départ du 400 m haies aujourd’hui après-midi à l’occasion du Meeting
de Atletismo Madrid, qui rentre dans le
cadre de l’IAAF World Challenge 2016.
Après avoir réussi à descendre sous la
barre des 50 secondes sur 400 m haies
le 6 juin au dernier meeting Bellinzona
Gala dei Castelli, Suisse, avec un chrono de 49.48, Abdelmalek Lahoulou tentera de réussir les minima pour les Jeux
olympiques de Rio fixés à 49.40 par la
Fédération internationale d’athlétisme
(IAAF). «Ce sera une très bonne opportunité pour moi de réussir ma course
devant de grands athlètes de l’épreuve à
l’image de l’Américain Joshua Anderson
ou encore le Cubain Omar Cisneros et
bien d’autres», nous a-t-il déclaré en
regrettant son forfait pour les 20es championnats d’Afrique d’athlétisme à Durban
(22-26 juin), faute de visa. «A Durban,
j’ai raté une médaille et une performance et pour moi et pour la sélection sur le
4x400 m. Dommage, je tâcherai de me
racheter jeudi au meeting de Madrid
pour réussir les minima pour les JO et
là, je peaufinerai ma préparation à l’aise».
Ahmed Ammour
SUITE À L’ARRESTATION
DE JAMA ADEN
La FAA dément
et rassure
Les suites de l’arrestation de l’entraîneur somalien, Aden Jama, en Espagne
continuent de faire réagir. Hier, c’est la
FAA (Fédération algérienne d’athlétisme) qui a tenu, dans un communiqué, à
démentir l’implication d’athlètes algériens dans cette affaire de dopage qui a
des ramifications internationales. «Suite
à l’arrestation de l'entraîneur Jama
Aden, lundi dernier par la police catalane
dans le cadre d'une opération antidopage, la Fédération algérienne d’athlétisme
(FAA) tient à tranquilliser l’opinion
publique sur la non-implication de nos
athlètes dans le groupe de cet entraîneur», tient d’abord à préciser l’instance
dirigée par Amar Bouras. Cette dernière
dément, par ailleurs, la présence de
Belferar Amine (800 m) dans le groupe
du coach somalien. «Belferar, spécialiste
du 800 m, est sous la direction de l’entraîneur de haut niveau, Amar Benida,
qui est avec lui sur les lieux de préparation et que, par conséquent, l’athlète n’a
rien à voir avec le groupe Jama», assure
la FAA balaye tout rapport entre cet athlète avec le groupe de Jama au sein
duquel Belferar est apparu dans des
vidéos lancées sur la toile. D’autre part,
la FAA rappelle que notre champion
olympique, Taoufik Makhloufi, a quitté le
coach Jama au début de 2013 «et qu’il
est, depuis, sous la direction du Français
Philippe Dupont». Enfin, la Fédération
algérienne, qui agit par délégation du
MJS et qui fait de la lutte anti-dopage
son cheval de bataille, tient à préciser
que «nos athlètes ont été contrôlés par
la Fédération internationale d’athlétisme
à Barcelone et, en cas de contrôle positif, la loi sera appliquée avec toute sa
rigueur».
M. B.
MOTS FLÉCHÉS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Jeudi 23 juin 2016 - PAGE
18
Par Tayeb Bouamar
Son nom
---------------Son prénom
Y fut exilé
Vallées
englouties
---------------Rases
---------------Forte
Son rang
Duo
---------------Pays
Dans le
Yard
---------------Démonstratif
---------------Charpente
Osmium
---------------Solidaire
---------------Ajuste
Voyelle
double
---------------Note
Déteste
---------------Hélium
---------------Note
Dans le
souk
---------------Célébra
Colère
---------------Coiffure
Soigneur
---------------Virils
Flaques
Refus
---------------Désemplir
Partiras
---------------Californium
Confiant
---------------Préposition
---------------Univers
Lithium
---------------Grecque
(inv)
Affreuses
---------------Ile
Tristes
---------------Sans goût
Continent
---------------Plante
Auberge
---------------Possessif
Interjection
---------------Ville
d’Espagne
Osai
---------------Allure
Encercla
---------------Liquide
Son pays
Cuivre
---------------Molybdène
Surveille
---------------Adepte
Fortunés
---------------Stock
---------------Lutécium
(inv)
Tantale
---------------Note
---------------Hameau
Dans
l’arène
Fin de
soirée
---------------Mélodie
Idiote
---------------Lithium
Confie
---------------Mélangeas
---------------Consonne
double
Certains
---------------Coups
---------------Dans le pré
Héros de
Corneille
---------------Armée
ENUMÉRATION
Vedette
---------------Mur
Génitrices
---------------Carte
Huile
---------------Divinité
Son grade
Ces colonnes abritent les noms
de sept grands noms du jazz.
Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.
Définition du mot restant =
«Pionnier du jazz»
L ET T R E S D E : La Musique
américaine
A
R
M
S
T
R
O
N
G
1
2
3
4
5
L
O
H
E
I
L
L
L
L
E
I
O
R
T
O
N
I
O
I
P
D
M
G
T
O
N
B
U
G
S
A Y C H A R L
H T I M S E I
N I L L E E K
U
D
R
E
I S A R M S T
Y Z Z I D G N
I E C H A R L
1- LOUIS ARMSTRONG
2- DIZZY GILLEPSIE
3- CHARLIE PARKER
4- DUKEELLINGTON
I
S
S
E
B
S
K
R
O
I
5- BILLIE HOLIDAY
6- CHARLIE MINGUS
7- BESSIE SMITH
E
M
I
N
G
U
R
A
P
E
6
7
8
9
10
1- CHANTEUR
2- GENRE
3- CHANTEUSE
4- CHANTA DU
ROCK
5- NÉE À CHICAGO
6- CHANTEUR
7- A INVENTÉ
LE
BREAK-
DANCE
8- JAZZMAN
11
9- GENRE
12
S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS …
MOTS FLÉCHÉS
GÉANTS
HOMOSAPIEN-CHILI
AMIS-VOULUE-ORAN
MAL-BET-LI-L--MD
MN-RER-CE-PASSAI
A-SECTES-VA-AU-V
MAUVAIS-REUNIRAI
MURENE-TERMES-MD
ET-LE-CE-TES-PEU
LESE-CORDES-TIRA
OLE-COMMIS-ERE-L
US-AORTES-EVE-LI
A-AMUSES-OPINEES
NOCIVES-MUETTE-T
EPILER-NI-REE-RE
-ED-R-VIS-DE-TAS
PRET-CADEAU-MAIEES-DER-RE-CAR-M
RE-VERITE-SO-ILE
C-CALICE-BEUT-ER
UTILISE-TORRES-C
TA-OTE-ROUIBA-SA
ABRIS-DA-LEE-DAN
NOIR-MALLES-DENT
TUT-PAMAIT-MO-SI
ES-MAL-IS-GOUT-L
S-DEI-MT-PATE-ME
-MINERA-AIRE-SIS
INTENTIONNELLESMOTS FLÉCHÉS
-CURIE-MARIE-TIR
PANE-GAITE-PARLA
ILS-TARTE-SOT-ED
EE-FILEE-MEURS-I
R-ARE-S-VALSE-MO
REMEDE----LE-RUA
EPELE-----E-PORC
-IRE-M-----HABIT
NES-OUTIL-PARE-I
OR-FUTEE-LOIS-VV
B-RARES-GOUT-DEI
ETA-LE-PAIR-CENT
LOTIE-CRIN-MANTE
-PANTHEON-PARISLETTRES DE
KANDAHAR
------ESCURIAL
PYRAMIDES-----VERSAILLES---DESOFFICES------BUILDINGS------CITE-----NIEMEYER----
MOT RESTANT = MORTON
MOTS FLÉCHÉS GÉANTS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Exprimes
---------------Effaces
Rincent
---------------Blouse
Pars
---------------Préposition
---------------Gaz
Note (inv)
---------------Clou
---------------Cartons
Fabriquai
---------------Ont perdu
leurs époux
Deux à
Rome
---------------Sied
Douleur
---------------Souveraines
Apporta
---------------Culottes
Enfantin
---------------Impôt (inv)
Bourrique
---------------Effronté
Voyelle
double
---------------Pronom
Dégouline
---------------Fin de
soirée
Capitale
---------------Bis
Note
---------------Crétin
Indien
---------------Brigand
---------------Barbiche
Dans l’œil
---------------Club
amateur
---------------Arsenic
Absent
---------------Baryum
---------------Océan
Baudets
---------------Haltes
Evoquer
---------------Officier
Complotes
---------------Fortunés
Fleurs
---------------Espions
---------------Gorges
Hésitas
---------------Sièges
Troublées
---------------Note
Clair
---------------Larme
Discours
---------------Piétinas
Erbium
---------------Substance
---------------Rigole
Greffe
---------------Joua à la
Juve
Diplôme
---------------Ville d’Italie
Poète
français
Poèmes
---------------Allié
---------------Se racle la
gorgea
Issus
---------------Hameau
---------------Praséodyme
Rongée
---------------Paradis
Foot à
Kouba
Note
---------------Indien
Entreprise
---------------Précédentes
Elévation
---------------Message
Tas
---------------Bivouaquer
Flatteur
---------------Pareil
Jeudi 23 juin 2016 - PAGE
Sans le sou
---------------Diversité
Pays
---------------Ile
Critiques
---------------Bourgeon
Regret
---------------Equité
Brisée
---------------Roche
Enduit
---------------Pays
Poses
---------------Avale
Convient
---------------Partira
Ferment
Fixes
Exprime
---------------Dans l’œil
---------------Nazis
Ecarté
---------------Fut obligé
Préposition
---------------Géant
Germe
---------------Hâte
---------------Aride
Par Tayeb Bouamar
Décores
---------------Argile
Ego
---------------Fin de
verbe
---------------Article
Naine
---------------Relatif
---------------Pense
Capsule
---------------Fleuve
Signais
officiellement
---------------Pronom
Rame
---------------Ristourne
Divagua
---------------Récipient
---------------Douleur
Sélénium
---------------Tantale
---------------Article
Rongeur
---------------Pronom
Trempa
---------------Allé
---------------Epaula
Partirais
---------------Désigne
Doucement
---------------Cache
Cadeau
---------------Forme
d’eau
Piété
---------------Divinité (ph)
Port de
France
---------------Figée
19
Afin de
---------------Comparatif
Direction
---------------Concept
Ennuyeux
---------------Identique
Mentor
---------------Renonce
---------------Appris
Creuse
---------------Nickel
---------------Cube
Hideuses
Eculé
---------------Bond
Habituelles
---------------Dans la
rose
Surface
---------------Issus
Pourri
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SOS
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A notre regrettée mère
Mme Vve Koumad
née Nehlil Ghenima
Cruel, dur, douloureux
et amer sera pour toujours
le 24 juin 2012, date à
laquelle tu as rejoint l'autre
univers. Ni les larmes versées, ni le temps passé ne viendront effacer
notre douleur de t'avoir perdue à jamais.
Ô maman, si tu savais combien ta mort
nous a choqués et dans nos mémoires est
gravée. Malgré ta terrible disparition, ton
image vivante, ton éducation, ta gentillesse
demeureront toujours au fond de nous.
Priez Dieu afin de lui accorder Sa
Clémence.
Que ton repos soit aussi doux que ton
cœur.
Tes filles Djouher, Linda et Salima qui
t’oublierons jamais.
F127438/B15
Chère maman repose en paix.
––––––––––––––––––––
Seize années se sont écoulées depuis que
nous a quittés notre époux, père, beau-père
et grand-père
Maktour Rabah
Son épouse, ses enfants, ses beaux-fils et
belles-filles, et ses petits-enfants, de Momoh
Ouahioune aux petits derniers Wassim
Kherroubi, Mehdi Baïdi et Naïla Morsli,
demandent à ceux qui l’ont connu d’avoir
une pieuse pensée à sa mémoire.
F106487/B13
Repose en paix.
––––––––––––––––––––
Douloureux et dur restera toujours pour nous le
jour où nous a quittés à
jamais notre très chère
maman
Mme Sidhoum
née Guedri Messaouda
laissant un immense vide
que nul ne pourra combler.
Déjà 4 ans quand vient ce 23 juin, le couteau se retourne dans la plaie, la douleur
s’intensifie, ni les larmes versées, ni les
jours, ni les années ne pourront apaiser notre
douleur et notre chagrin.
Yemma azizène a yemma, tu étais une
maman d'un genre unique, veuve jeune, tu
nous as élevés en nous couvrant de ton
amour qui le pur, le juste, le vrai et le grand,
tu as fais du mieux que tu pouvais, tu nous
as procuré toute la sécurité dont nous avions
besoin. Merci maman, pieuse et brave, tu fût
une grande dame et tu le resteras, tu n'es plus
où tu étais, mais tu es partout là où nous
sommes.
Le temps n’essuie pas les larmes de nos
yeux mais n’asséchent pas les torrents de
nos cœurs.
En ce douloureux souvenir indélébile,
nous demandons à tous ceux qui t'ont connue
et appréciée d'avoir une pieuse pensée à ta
mémoire et de réciter la Fatiha pour ton âme.
Continue à veiller sur nous de là où tu es,
tout comme tu le faisais si bien sur cette
terre.
Nous prions Dieu de t'accueillir en Son
Vaste Paradis.
Tes enfants qui t'aiment.
Cherche des couches
grand modèle.
Contacter : 0792 20 74 73 Urgent - Que Dieu vous
le rende.
SOS
PENSÉES
SOS
NECROLOGIE
21
LE SOIR DE L’IMMOBILIER
Jeudi 23 juin 2016 - PAGE
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PENSÉE
Le 23 juin 2009
nous
quittait
notre cher père
Chérif
Belkacem
dit Si Djamel
Ses enfants Yasmine, Karim,
Nassim et leur mère Cherfa
Leila demandent à tous ceux
qui l’ont côtoyé et aimé d’avoir
une pieuse pensée en sa
mémoire.
«A Dieu nous appartenons
et à Lui nous retournons.»
Allpub/B1
PENSÉE
A la mémoire de
OMAR
MOKHTAR
CHAALAL
En ce 40 e jour
Yasmina
sa
femme,
ses
enfants,
ses
petits-enfants, sa
belle-sœur et
amie Nadia ont
été fiers et honorés de partager ses
moments de doute et de certitude.
«Tu étais de cette famille des grands
hommes qui laissent une empreinte
indélébile. Grâce à tes écrits, tu t’es
inscrit dans l’immortalité. Tes coups
de gueule, ton franc-parler et ta droiture éclaireront nos chemins à jamais.
Repose en paix Omar le Tigre
A-Com
PENSÉE
À la mémoire de mon cher ange adoré
BELKAID MASTEN SAMY
Une année jour pour jour que tu es parti pour un
monde meilleur. Le 15/06/2010 le jour où tu es né,
mon bébé d'amour, j'étais la plus heureuse des
mamans sur terre, j'étais comblée de bonheur, tu
étais mon premier (1er) enfant, et j'ai tout fait pour te
protéger de ce monde cruel, sache mon bébé que j'ai
tout mis de côté pour pouvoir être à tes côtés à tout
instant, mais surtout, tout partager avec toi. Merci
mon ange pour tout le bonheur que tu m'as procuré à
Laâmar, j'espère que j'ai accompli mon devoir et que tu es parti comblé
d'amour. Sache ami tassa que celui qui a brisé mon cœur et qui m'a laissé
inconsolable le payera un de ces jours. Aujourd'hui, tous les gens qui t'aimaient te pleurent toujours autant et prient le bon Dieu de te garder parmi
ses anges. Maman ni, papa, ayi à Laâmar, khali amo, khali Amar à
Laâmar, khali Menad, tata Angelique, tata Lynda sans oublier tata Sarah.
Repose en paix ami tassa.
R106 489/B13
Le Soir
[email protected]
d’Algérie
Le
magazine de la femme
Tajine au fromage
Jeudi 23 juin 2016 - PAGE 23
Page animée par Hayet Ben
Galettes
de légumes
Pomme de terre, carottes , courgettes, œufs,
80 g de fromage râpé, 1 bouquet de persil,
huile, sel, poivre
La veille, faites tremper toute
la nuit les haricots blancs
secs dans de l’eau froide.
Coupez la viande de mouton
en dés de 4 cm et frottez-les
de poivre et de sel. Faites-les
dorer dans de l’huile dans une
casserole sur feu vif. Ajoutezy 2 gros oignons finement
émincés. Ajoutez ensuite la
purée de tomates, le piment
rouge et les haricots blancs.
Recouvrez d’eau l’ensemble
des ingrédients. Augmentez le
feu jusqu’à ébullition, puis
laissez mijoter pendant
encore 1h 15 min à couvert.
Prélevez l’équivalent d’un
grand bol de jus et mettez-le
de côté. Râpez ensuite la mie
de pain rassis ; elle doit être
très fine.
Ajoutez-la dans la casserole
avec le fromage et une noix
de beurre. Rectifiez
l’assaisonnement selon votre
goût. Battez les œufs et
mélangez-les au reste de la
préparation. Versez le
mélange obtenu dans un
tajine huilé.
Egalisez bien et placez sur
feu doux pendant 25 min.
Surveillez la cuisson ; dès que
le tajine est cuit, la lame d’un
couteau que vous enfoncez
dedans doit ressortir sèche.
Faites fondre le reste de
beurre. Enlevez ensuite le plat
du four. Coupez le tajine en
Mousse
aubergi nestomates
3 aubergines, 4 tomates bien mûres,
1 c. à s. de graines de sésame, 2
gousses d’ail, 2 blancs d’œuf, 1
yaourt nature, sel, poivre
Préchauffez le four th 8 (240°).
Emballez les aubergines dans du papier
d'aluminium, enfournez et laissez cuire
20 minutes. Sortir les aubergines du
four, coupez-les en deux et récupérez la
chair avec une cuillère. Réservez.
Mettez le four sur thermostat 6 (180°).
Entaillez en croix la partie arrondie des
tomates. Plongez-les dans l'eau
bouillante. Quand la peau commence à
se détacher égouttez et rafraîchissezles. Pelez et épépinez les tomates puis
coupez-les en morceaux. Pelez et
hachez les gousses d'ail. Mettez la chair
d'aubergines, les morceaux de tomates,
les gousses d'ail, les graines de sésame
et le yaourt nature dans un mixeur.
Mixez à puissance maximale jusqu'à
obtention d'une purée fine. Versez-la
dans un saladier. Salez et poivrez.
Montez les blancs en neige très ferme
avec une pincée de sel. Incorporez-les
délicatement à la purée d'aubergines et
tomates. Versez la préparation dans une
terrine. Placez la terrine dans un bainmarie. Couvrez et enfournez. Faites
cuire 1 heure 30. Sortez la terrine du
four et du bain-marie. Laissez tiédir
avant de servir.
Photos : DR
Préparation : 2h, cuisson : 2h15 min, temps de repos : 12h.
500 g de viande de mouton désossée, 8 œufs, 4 c. à soupe
de fromage râpé, 2 oignons, 2 c. à soupe de purée de
tomates, 2 poignées de haricots blancs secs, 2 tranches de
pain de mie (rassis), 1 verre d’huile d'olive, 2 noix de
beurre, poudre de piment rouge, sel fin, poivre noir
Chorba bayda
(soupe blanche)
tranches et arrosez celles-ci
avec le beurre fondu.
Réchauffez rapidement le jus
Un oignon, une botte de
persil, blancs de poulet
(les ailes sont
meilleures), 1 c. à soupe
de smen ou de beurre,
sel + poivre blanc ou
noir, 1 c. à café de
cannelle, une poignée de
pois chiches, un petit
verre de vermicelles fins,
1 jaune d’œuf, jus d’un
demi-citron
Mettez votre poulet coupé
en dés dans un fait-tout,
ajoutez l'oignon haché
finement, le smen ou
beurre, les pois chiches
préalablement trempés
dans de l'eau (ou en
conserve), les épices et la
moitié du persil finement ciselé.
Laissez revenir quelques instants puis
ajoutez de l'eau (env. 1 litre),
Couvrez et laissez mijoter. Lorsque le
poulet et les pois chiches sont cuits
ajoutez les vermicelles et laissez cuire.
réservé et présentez-le dans
une saucière. Servez chauds
le tajine et sa sauce.
Dans un bol mélangez le jaune d’œuf
avec le jus du demi-citron et le reste
de persil haché, ajoutez 3 c. à soupe
de la sauce, mélangez puis reversez
ce mélange dans le faitout, mélangez
et servez.
Epluchez les carottes et les pommes de terre.
Lavez les courgettes. Coupez tous les légumes en
dés et faites-les cuire 15 minutes dans l’eau
bouillante salée. Egouttez-les et mettez-les dans
un saladier. Ecrasez-les grossièrement à la
fourchette. Lavez, séchez, effeuillez et ciselez le
persil. Ajoutez-le dans le saladier. Battez les œufs
en omelette et versez-les sur les légumes. Ajoutez
le fromage, poivrez, mélangez bien. Façonnez des
petites galettes de légumes. Préchauffez le four
en position grill. Faites chauffer quatre cuillères à
soupe d’huile dans une sauteuse. Faites-y dorer
les galettes des deux côtés. Posez-les ensuite sur
une feuille de papier sulfurisé et enfournez. Faites
cuire 15 minutes.
Aum ônière
au from age
Feuilles de brick,
fromage emmental
coupé en petits
morceaux, fromage de
chèvre (vous pouvez
mettre d'autres de votre
choix), saucisse de
bœuf fumé coupée en
lamelles (autre de votre
choix), origan et basilic,
fil alimentaire
Enduire à l'aide d'un
pinceau les feuilles de brick avec de l'huile d'olive.
Disposer en superposant les lamelles d'emmental,
de saucisse et de fromage de chèvre, parsemer
avec les herbes. Fermer les feuilles sous forme
d’une bourse et ficeler de chaque côté avec le fil
alimentaire. Disposer sur une plaque huilée, passer
encore une fois un pinceau d'huile dessus et
enfourner 15 mn à 180°. Servir chaud.
R ou lé s d e po iv ron r ou ge
a u x t ho n et fr om a ge
4 poivrons rouges, 200 g de fromage à l’ail, 150 g de thon nature, 1 petit oignon,
1/2 bouquet de persil plat, poivre du moulin
Préchauffez le four à 180°C (th. 6). Enfermez chaque poivron dans une feuille de papier d'aluminium, puis
déposez-les sur une plaque et enfournez pour 20 min. Pendant ce temps, égouttez le thon sans l’émietter.
Pelez l’oignon rouge et coupez-le en fines lamelles. Séparez les anneaux avec les doigts. Ciselez
grossièrement le persil plat. Sortez les poivrons du four, puis mettez-les dans un sac de type congélation.
Laissez refroidir 15 min. Sortez les poivrons rouges du sac plastique, puis de leur feuille d’aluminium.
Pelez-les, puis supprimez le pédoncule, les graines et l’eau de végétation. Coupez la chair de chaque
poivron en deux. Tartinez chaque portion de poivron de fromage puis garnissez de thon et de rondelles
d’oignon. Parsemez de persil. Refermez la languette de préparation sur les autres ingrédients, maintenez
en place avec une pique en bois. Réservez au frais jusqu’au moment de servir.
Le retour de Jughurta à Hippo Regius
LES CHOSES DE LA VIE
PANORAMA
es mots pour dire la vie de tous
les jours. Des mots pour dire
leurs sottises. Nos frayeurs. Nos
faiblesses... Inventer de nouveaux
rêves dans une énième dimension...
N'y sommes-nous pas déjà, dans cet
autre siècle, enfantés par la fin de nos
illusions ? Kamikazes, «hargas», mondialisation, risque nucléaire, affolement climatique et clonage humain, clignotent comme des feux de
signalisation géants, alignés au-dessus de la gueule béante du grand tunnel menant vers le futur… Nous
sommes à la lisière de territoires
inédits… Effacer la terreur pour de
bon, comprendre les enjeux des tsunamis qui nous encerclent, remettre de
l’ordre dans la planète et la morale,
rebâtir le monde qu’ils ont cassé : un
tel changement est-il possible ?
L’humanité y croit. Un nouveau credo,
surgi de ce tas d’ordures encore
fumantes, monte comme une aspiration nouvelle : vivre simplement, vivre
avec la nature, vivre ensemble... Oui,
mais où vivre ? Là-bas, dans le monde
post-moderne. Ou vivre ici, en écoutant et en croisant l'obscurantisme et
l'intolérance. Là où il n'y a plus de poésie, plus de roses, plus d'amour : juste
des mots pour interdire et proscrire...
Il n'y a plus d'Orient ici. Il n'y a plus
d'Occident. Il y a le désert dans la ville,
dans nos têtes, dans nos cœurs. Alors,
nous rêvons aux révolutions ratées
parce que, en ces moments-là, nous
avions des raisons d'espérer et des
mots pour le dire... Même nos mots
sont fanés, presque morts, enterrés. Ils
sont du passé, forcément, parce que
l'avenir a émigré d'ici...
Mais, à bien réfléchir, je ne quitterai
pas Ma Numidie ! Certes, Paris et ses
soirées lumineuses et colorées valent
le détour, mais il m'en resterait, aussitôt l'aube de retour, un tel goût de
fadeur et de factice que j'aurais la
gueule de bois pour deux mois au
moins ! Je suis comme un vieil arbre
qui a besoin de sa terre nourricière
pour survivre, aussi bien enfoui dans
le sol que ces remparts toujours
debout, racontant les savoureuses randonnées des aguellid lorsqu’ils
venaient à Hippone, dans ma ville,
D
POUSSE AVEC EUX !
Par Hakim Laâlam
[email protected]
@hakimlaalam
pour s’y reposer et jouir du spectacle
féerique de la Méditerranée, escale
rafraîchissante après le rude exercice
du pouvoir, les horreurs de la guerre et
l'austérité des reliefs de l’intérieur…
Pareils aux vieux galets de nos oueds,
aucun flot, aussi impétueux soit-il,
aucune crue ne nous délogeront de ce
lit où nous demeurons débout, pour
mieux dédaigner les déchets emportés
par les eaux en furie.
Nous avons besoin des couleurs et
des lumières de ce pays, de son ciel,
de sa terre, de sa mer, de ses oueds,
de ses montagnes et vallées, de ses
dunes de sable et du mystère de ses
casbahs ; nous avons besoin de son
soleil et des patios somnolents derrière les persiennes closes ; là où nous
écoutons le temps passer comme on
apprécie un poème de Brahim Bey
chanté sur les terrasses du
Beauséjour, conquises par le lilas et le
jasmin…
Nous avons besoin de la mer quand
elle se maquille du plus beau bleu du
côté du Lever de l’Aurore ou quand
elle hurle au bout du cap de Garde ; la
mer, notre monde à nous, ce bout de
plage lové dans le vert des collines où
nous bâtissons des rêves insensés
loin de la médiocrité ambiante et du
grand souk qu’est devenue la ville. Je
parle de Toche où j’ai vu partir tant de
barques surchargées d’espoirs et d’effrois. Les yeux tournés vers la
Sardaigne, là-bas, au bout du parcours… Y arrivera-t-on ? J’attends la
réponse et je n’entends que le ressac
de l’océan et le doux murmure des
vagues qui viennent mourir aux pieds
du pêcheur impassible dont la canne
est muette depuis ce matin… La mer,
quelle formidable débauche de lumière
et de couleurs qui traîne au large
embrasant l’horizon du sang et or des
crépuscules imposants, annonçant
une journée printanière en cet été
déboussolé, aussi fou que les autres
saisons... Des dames et des jeunes
filles courent sur la promenade de
Chapuis. D’autres cavalent du côté de
St-Cloud. Le motard regarde la mer. Un
couple, en voiture, regarde le motard.
Des gamins déposent le gros paquet
de parasols sur la plage. D’autres ali-
gnent les chaises en plastique presque
dans l’eau. Le couple sort de la voiture
et occupe deux chaises cachées par
un parasol bleu-ciel. Un chien renifle
une grosse godasse traînée par les
pluies de la veille. L’aube grandit et
devient un petit matin bônois tranquille. Un bus dépose d'autres gamins
qui viennent des quartiers intérieurs.
Une jeune femme court derrière son
bébé qui court éperdument vers la mer.
Sous les arbres centenaires, les vieux
papotent. Sur les troncs, des cœurs
fléchés et des initiales qui racontent
peut-être de vieilles idylles ; leurs
auteurs ont certainement pris des chemins opposés et ont dû oublier ces
moments de bonheur juvénile, emportés qu’ils sont par les courants rapides
de la vie d’adulte.
Tu vois que tout peut devenir
moche et insignifiant, mais que la poésie, c’est à toi de l’inventer. En te
levant tôt et en marchant près de la
mer. Simplement. Et si tu ne peux pas
faire ça, alors, je te le dis : ton compte
est bon ! Tu es devenu comme les
autres : compte tes sous, achète et
revend n’importe quoi au souk du trabendisme, conduis ta bagnole en malheureux car tes yeux convoitent une
plus grande, plus belle. Et ta demeure ? Aussi majestueuse soit-elle, elle
n’est rien pour toi. Celle du voisin est
toujours meilleure. Oublie les livres,
les poèmes, les films, les pièces de
théâtre, les concerts de musique, les
expos, les clairs de lune, l'amour qu'on
se promettait arroser d'eau fraîche ;
oublie même l’amitié et recompte tes
sous ! Et puis, si ça te chante, va
ailleurs…
Si tu as le courage de partir. Moi je
ne peux pas ! Cette corniche est, pour
moi, synonyme d’oxygène, de vie,
d’amour ! Et si je suis obligé de la quitter de temps à autre, c’est pour l’amour
d'une autre terre numide, là-bas, derrière les hautes montagnes de l’Atlas,
pour Madaure, ma fauve folie sous le
vert de la montagne… Ou pour Alger,
Tlemcen, Béjaïa, Oran, Biskra,
Ghardaïa ou Constantine, là où battent
à l'unisson les cœurs de mes camarades oubliés sous les platanes poussiéreux des rues en cul-de-sac. Le tra-
Par Maâmar Farah
[email protected]
bendisme et l'escroquerie politique
n'ont pas tout bouffé et ma tribu est
toujours là où j'ai l'habitude de la trouver, stoïque, attendant la délivrance
depuis la nuit des temps. Nous ne partirons pas et nous continuerons de
hausser les épaules devant leurs désolants spectacles montés à la hâte
comme le chapiteau d’un cirque coloré
qui sème la joie pour quelques jours
mais dont on sait qu’il partira très bientôt ! Nous avons d'autres chats à fouetter car l'amour de ce pays est un travail
à plein temps ; il n'y a ni jours fériés, ni
congés !
Tu comprends maintenant pourquoi
partir d'ici, ce serait mourir sûrement…
Et puis, si ça te chante, sache que l’un
de ces aguellid héroïques, qui a préféré la mort dans les geôles de Rome
plutôt que l’indignité ; sache qu’il va
revenir dans sa seconde capitale, là
où, près de la mer et sous le majestueux Edough, il tentait d’oublier la
rudesse du Vieux Rocher. Un colloque
très instructif sur sa vie sera organisé
au mois d’août à Annaba. La ville, qui a
3 000 ans, se réconcilie enfin avec son
passé amazigh !
M. F.
(*) Ville royale
Les cartons de déménagement ont-ils
droit à la retraite anticipée ?
Algérie ! Le Palais dément fermement. Il n’y a pas eu de
coupures sur les deux principaux réseaux du pays.
La Bêtise et l’Incompétence !
La question mérite d’être posée. Surtout lorsque tu
vois la vitesse à laquelle des cadres dirigeants, des
patrons d’organismes et de boîtes publiques sont
limogés ces derniers jours. A peine installés, ils sont
lourdés. Du coup, les cartons de déménagement voient
leur statut fragilisé. Avant, le carton de déménagement
vivait sa vie de carton comme un coq en pâte… carton
(oui, je sais ! Facile !). Le carton et un tas d’autres
confrères – pas de cartons femelles, car le carton est
hermaphrodite — arrivaient tous en même temps que
leur proprio, le fraîchement nommé au poste. On les
vidait. On rangeait leur contenu dans le bureau vaste
et beau du boss, et eux, les cartons, étaient remisés
dans un coin de débarras. Ils avaient alors le temps de
se reposer, de vivre leur vie de carton en attente, de
deviser entre eux sur le cours du carton, de dire du
mal des autres cartons rangés dans un autre placard,
et même parfois de rêver à une vie de classeur, ce qui
est le must pour un carton. Tout cela, c’est fini !
Depuis cette cascade de limogeages, le carton a peur !
(*)
Le Soir sur Internet :
http:www.lesoirdalgerie.com
E-mail : [email protected]
Le carton tremble ! A peine, vidé, on le bourre à nouveau, et on le renvoie lui et son proprio aux enfers,
quelque voie de garage, lorsque le garage est prévu,
sinon, c’est le purgatoire, la déchetterie. Plus inquiétant encore. De hauts responsables ont adopté depuis
quelques heures une attitude nouvelle, dictée par la
conjoncture : ils ne vident même plus leurs cartons !
Lorsqu’ils sont nommés à une haute responsabilité, ils
se pointent à leur nouveau ministère ou tout autre
siège illustre, se présentent dans la salle de passations de consignes, sacrifient à ce rituel, disent tout le
bien qu’ils pensent de leur prédécesseur, assurent
qu’ils vont s’employer à faire mieux, le tout sous le
portrait sévère du Roi en carton-pâte. Mais, en catimini, discrètement, ils ordonnent au chauffeur du camion
de déménagement qui a ramené là les cartons de ne
pas les descendre, de les garder tels quels dans la
benne, et, surtout, de laisser le moteur tourner. Eh oui
! On n’est jamais assez prudent. Des fois que le mec se
fasse lourder pendant son discours d’installation officielle. Ça serait tout de même ballot de déranger les
cartons fatigués et usés pour si peu de temps ! Je
fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue
dans ce décor de carton et de papier mâché !
H. L.