sommaire - Santé Port Royal

JUILLET-AÔUT 2014 • n° 69
sommaire
2actualités
6fiche thérapeutique
Gastrite
7dossier
Endométriose,
la fin du cauchemar ?
Elle pourrit la vie de près d’une femme
sur dix. Outre de violentes douleurs, cette
maladie peut entraîner l’infertilité. La
médecine officielle est souvent longue
à établir le bon diagnostic et propose
peu de solutions… contrairement à la
médecine alternative.
13énergie
La quête de vision,
juste une mise au point
14focus sur
La maladie de Lyme
16traitement
La méthode TIPI,
par le corps et sans paroles
18polémique
Cholestérol, la valse des pantins
19cancer
Sous le soleil modérément
20bonnes idées
La Boswellia serrata et ses multiples
usages l L’excès de triglycérides plus
dangereux que le cholestérol
21courrier des lecteurs
24petites annonces
26la vie naturelle
28boîte à outils
Le meilleur de l’oméga 3
automassage
Coup de soleil
Mauvaises graines
E
n me promenant dans mon quartier, je suis tombé sur la devanture
d’une grande pharmacie, dans laquelle, dans un coin bien agencé façon
Louis la Brocante, on peut lire sur une pancarte : « Nouveau, une vraie
herboristerie dans votre pharmacie, faites vous-même vos mélanges. »
Ainsi donc, de nos jours, une « vraie herboristerie » serait une sorte de
self-service, un endroit convivial et sympa où, panier sous le bras, on ferait son
petit marché de plantes médicinales en toute insouciance. Pensez, puisque c’est
naturel, ça ne peut pas faire de mal.
Comment un savoir ancestral, empirique, sanctionné par un diplôme officiel
créé en 1778 et pour lequel une école nationale d’herboristerie vit le jour en
1927 en est arrivé à un tel état de déliquescence ? Par la loi du 11 septembre
1941 relative à l’exercice de la médecine adoptée par le gouvernement de Vichy.
Cette loi a supprimé d’un trait de plume le métier d’herboriste au profit – et à la
demande – des pharmaciens. Ainsi, les descendants des apothicaires ont-ils obtenu
le monopole de la vente des plantes médicinales. Quant aux conseils qu’ils sont
censés prodiguer, avouons que leur qualité est généralement bien médiocre,
faute de formation, voire d’intérêt.
De 4 000 (ou 4 500 selon les sources) avant 1941, le nombre d’officines en
France est tombé à 300 en 1980 et à 15 aujourd’hui. Une situation inversement
proportionnelle à nos voisins européens, Allemagne, Royaume-Uni, Italie… où
l’on compte encore plusieurs milliers d’herboristeries. Des hommes politiques se
sont penchés sur cette question, tel Jean-Luc Fichet qui a bien tenté de déposer un
projet de loi rétablissant le diplôme d’herboriste en 2011. Mais le projet est resté
lettre morte. Croisons les doigts en ajoutant : pour l’instant. Car, pendant que ma
pharmacie de quartier invite stupidement tout un chacun à faire lui-même son
choix de plantes médicinales, Michel Pierre, qui exerce à l’Herboristerie du PalaisRoyal, dans le Ier arrondissement de Paris, a été condamné par la cour d’appel de
Paris en avril 2013 à verser 2 000 euros de frais d’avocat, au titre de l’article 700,
pour exercice illégal de la profession de pharmacien. Un exemple parmi des
centaines d’autres. Pour l’heure, c’est toujours un décret datant d’août 2008 qui
régit le commerce des plantes médicinales. Ce dernier n’autorise la vente que de
148 plantes. Un choix ridicule devant ce qu’offrent la nature et ceux qui en ont la
science.
Alors que faisons-nous ? Cautionnons-nous ces pharmacies qui nous invitent,
à faire nous-mêmes notre petit marché dans ses rayons ? Ou agissons-nous ?
Nos confrères de Plantes et Santé ont lancé sur l’internet une pétition pour que
soit recréé le métier d’herboriste. Ils ambitionnent 500 000 signatures pour
que l’expression citoyenne crée le miracle qui consiste à rendre l’ouïe à des
gouvernements frappés de surdité sur cette question. Si vous souhaitez signer
cette pétition, soutenir cette ambition et exprimer votre désir de vous soigner
autrement et naturellement, vous trouverez toutes les informations sur la page
Facebook de Principes de Santé. l
J.-B. Talmont
Ce numéro comporte un encart Thierry Souccar sur 75 000 exemplaires et un encart La Vie naturelle sur une partie des abonnés.. Ce numéro comporte également des envois de correspondances sur
la France métropolitaine et les DOM-TOM.
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actualités
Une molécule naturelle pour lutter
contre le diabète de type 2
Rauwolfia superstar
D
U
es chercheurs de l’Université Laval (UL) au Québec
ont récemment isolé une molécule présente dans
les oméga 3 (la protectine DX) ayant des effets sur la
résistance à l’insuline et le diabète de type 2 équivalents
aux médicaments disponibles sur le marché. La molécule
en question stimule la production d’interleukine 6
dans les muscles et aurait l’intérêt de mimer les effets
bénéfiques de l’activité physique sur la régulation du
glucose. Pour autant, n’ouvrez pas votre chaise longue
tout de suite : « L’exercice physique a des effets tant
hormonaux que cardiovasculaires qui dépassent de loin
le seul enjeu de la résistance à l’insuline », avertit André
Marette, un des chercheurs de l’étude. l
ne récente étude démontre l’efficacité de Rauwolfia vomitoria sur
les cellules cancéreuses du pancréas. Comme l’affirmait déjà le
professeur Beljanski, elle confirme l’innocuité de l’extrait de rauwolfia sur
les cellules saines, son efficacité sélective sur les cellules cancéreuses et
l’excellente synergie avec la chimiothérapie à base de gemcitabine. Des
cellules cancéreuses du pancréas ont été inoculées à quatre groupes de
souris. Alors que les tumeurs n’ont pas répondu à la gemcitabine seule,
le Rauwolfia vomitoria a révélé une inhibition notable de la croissance
tumorale. La combinaison du rauwolfia et de la gemcitabine a également
inhibé la progression tumorale. Deux souris du groupe ayant reçu
50 mg/kg de rauwolfia combinés à la gemcitabine ont montré une
régression des tumeurs. Ces données attestent que le rauwolfia
provoque une diminution de la toxicité associée à la chimiothérapie. l
Un vent de Candida ?
C
onnaissez-vous le syndrome de Kawasaki ? Il s’agit d’une maladie
infantile décrite pour la première fois en 1967, au Japon, qui
se caractérise par une fièvre prolongée, des réactions immunitaires
(éruptions cutanées, gonflement des pieds et des mains) ou des
pathologies cardiaques graves. Ce syndrome d’origine inconnu a été
observé par épisodes dans le monde entier mais reste plus prévalent en
Asie. En s’appuyant sur les relevés atmosphériques, des chercheurs ont
démontré en 2011 que l’agent pathogène était véhiculé par le vent,
mais du coupable aucune trace. Il se pourrait qu’ils viennent de trouver
la réponse en analysant les particules présentes dans l’air provenant des
zones d’agriculture intensive du nord-est de la Chine, dans lesquels ils
ont trouvé une concentration anormalement élevée de mycotoxines
de type Candida. « C’est le meilleur indice que nous ayons pour le
moment », résume le Dr Burns, membre de l’équipe de recherche. l
Les perturbateurs coûtent 4 milliards
à la Sécu
C
haque année, c’est 4 milliards d’euros que coûterait
au système de santé français l’exposition de
la population aux perturbateurs endocriniens (PE).
Cette estimation, commandée par l’ONG Heal à deux
économistes, a pris en compte cinq compartiments de
dépenses de santé liés à des pathologies d’ordre hormonal
(obésité, cancers, infertilié, etc.). Leur évaluation est sans
appel : sur les 82 milliards grévant les dépenses de la Sécu,
4 milliards viendraient de l’exposition au PE – en se basant
sur une étude épidémiologique américaine affirmant
que 1,8 % des cas d’obésité serait dû au bisphénol A.
Pourtant, malgré le chiffre astronomique, tous s’accordent
à dire que cette estimation est sous-évaluée. l
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n° 69
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actualités
Sauvez votre peau
EN BREF…
En complément de son article sur les cancers de la peau et pour bien profiter
de la saison estivale, le Dr Ménat livre quelques conseils pour prévenir les
risques associés à une exposition prolongée aux UV.
P
our une prévention optimum contre un
cancer de la peau, la nature est ainsi
faite qu’elle offre tous les outils naturels
dont vous avez besoin. Passage en revue.
Avant tout, les caroténoïdes !
Les caroténoïdes sont des antioxydants très
protecteurs de la peau. Ils préviennent les
maladies mais aussi le vieillissement de l’épiderme. On en trouve en quantité dans tous
les fruits et légumes orange : carottes, potirons, potimarron, abricot, mangue, ainsi que
dans d’autres légumes comme le brocoli, la
betterave ou le cresson.
Les polyphénols sont également très efficaces. Tous les fruits et légumes en sont
riches, et plus particulièrement les fruits
rouges. Ça tombe bien, c’est la saison. Usez
et abusez-en, d’autant qu’ils sont parmi les
moins sucrés (à part les cerises). Fraîches ou
en jus, consommez à l’envi framboises, myrtilles, mûres et autres airelles. Leur rôle de
prévention des cancers n’est plus à prouver.
Pensez à l’huile de bourrache
Si votre peau se dessèche, elle sera plus vulnérable et vieillira plus vite. Pensez à bien
vous hydrater. Pour les personnes à la peau
sèche, sûrement carencées en acides gras
essentiels et en particulier en GLA (acide
gamma-linolénique), je conseille de consommer de bonnes huiles riches en oméga 3, qui
apportent aussi des oméga 6. Si vous avez
des dartres, voire de l’eczéma, il pourra être
utile de prendre en plus des capsules d’huile
de bourrache (d’origine biologique) à raison
de 4 à 6 capsules par jour pendant tout l’été.
Pour que cette supplémentation soit efficace, il ne faut pas être carencé en oméga 3.
D’où l’importance de consommer de bonnes
huiles, mais aussi du poisson (1 boîte de sardines à l’huile d’olive par semaine).
Voilà un éventail de ce que la nature
nous offre pour nous protéger. Retrouvez
en page 19 plus de précisions et de conseils
pour prévenir les cancers de la peau. l
Dr Éric Ménat
La chélation protège vos artères
A
u terme d’une des études cliniques
les plus controversées de son histoire, l’Institut national du cœur, des
poumons et du sang (NHLBI) américain a fini
par reconnaître ce que de nombreux thérapeutes des médecines naturelles affirmaient
depuis longtemps. La thérapie par chélation
n’est pas uniquement utile pour désintoxiquer le corps de métaux lourds, elle offre
également une protection contre les risques
coronariens. La technique de la chélation,
conçue dans les années 1930 en Allemagne,
consiste à injecter une substance organique
(généralement de l’EDTA, éthylène diamine
tétracétique, associé à différentes vitamines
et nutriments) qui, par sa structure moléculaire « en pince », se lie à différents minéraux
ou métaux et permet leur élimination par
voie urinaire. Si la médecine conventionnelle
la réservait jusqu’ici aux situations d’empoiPrincipes de Santé
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• juillet-août 2014 • n° 69
sonnements, cette nouvelle étude (TACT)
d’une ampleur sans précédent (1 708 participants de plus de 50 ans victimes d’infarctus) pourrait lui donner une nouvelle place
dans notre arsenal thérapeutique. À l’issue
d’une période de 28 mois ponctués de
40 chélations par voie intraveineuse, on a
constaté une baisse de 18 % du risque
d’autres accidents vasculaires consécutifs
(crise cardiaque, AVC, etc.) par rapport au
groupe placebo. On a également constaté
une baisse de 39 % pour le sous-groupe des
personnes atteintes de diabète. Qui plus est,
l’effet protecteur de ce traitement s’est prolongé sur une période de cinq ans après les
injections. Si ce n’était pas l’objet de la
recherche, il est probable que cet effet tient
à son action sur les dépôts de calcium dans
les plaques d’athérome. l Arnaud Lerch
American Heart Journal, avril 2014.
Tout et surtout son contraire
L’ivabradine (commercialisée
en France sous le nom de
Procoralan), médicament
prescrit lors d’une insuffisance
coronarienne stable (ce qu’on
appelait angine de poitrine),
ne réduit pas la mortalité
cardiovasculaire, mais semble
même légèrement l’aggraver,
comparé à un placebo. Malgré
ces résultats alarmants, les
autorités de santé européennes
ont décidé d’évaluer le rapport
bénéfice/risque avant de prendre
une décision. Belle application
du principe de précaution envers
les intérêts de… l’industrie
pharmaceutique.
ANSM, point d’information, juin 2014.
Gomme, patch, e-cigarette,
tous cancérogènes !
Considérée jusqu’ici comme
substance addictive, la nicotine
vient d’être également qualifiée
de cancérogène redoutable car
elle seule est responsable de
mutations génétiques impliquées
dans l’initiation de certains
cancers. Cela revient à dire que
la vente de n’importe quelle
forme de substituts au tabac
à base de nicotine devrait être
formellement interdite. Surtout
que des alternatives naturelles,
efficaces et bien tolérées existent :
acupuncture, auriculothérapie,
complémentation nutritionnelle
(association de kudzu, d’un sel
de magnésium liposoluble et de
lithium sous forme d’Oligosol ou
de Granion).
Service Abonnements
PRINCIPES DE SANTÉ, Service Abonnements
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Également éditeur de Plantes & Santé.
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actualités
AIGLE MOQUEUR
Un poison au goût de poisson
L
e panga (Pangasius), poisson
asiatique, est en train d’envahir nos
hypermarchés à cause de son bas prix.
On le trouve surtout sous forme de
filets. Au Vietnam, ce poisson fait l’objet
d’un élevage industriel intensif dans le
delta du Mékong. Or il faut savoir que
le Mékong est un des fleuves les plus
contaminés de la planète. Avec pour
résultat la présence dans leur chair
de bactéries pathogènes, d’arsenic, de
résidus industriels toxiques, de métaux,
de phénols polychlorés (PCB) et de DDT.
Agents de saveur ragoûtants, n’est-ce
pas ?
Le panga, réputé pour sa voracité,
mange n’importe quoi et trouve son
bonheur à la sortie des égouts. Même
les excréments dont on le gratifie
copieusement ne le dérangent pas.
En élevage, on complémente sa
nourriture avec des poissons morts,
des restes d’os, des farines de manioc
d’Amérique du Sud et des résidus de
soja.
Il est évident que ce type
d’alimentation peu salubre n’a rien
à voir avec celle d’un environnement
naturel. Cela ressemble beaucoup à
l’alimentation des vaches folles, qui
furent elles aussi nourries avec des
farines de leurs congénères. Vous vous
souvenez ? Ainsi, le panga d’élevage
grandit quatre fois plus vite que dans
la nature.
Des scientifiques ont découvert que
si l’on injectait des hormones féminines
dérivées d’urine déshydratée de femmes
enceintes à des femelles pangas,
elles produisaient leurs œufs plus
rapidement et en très grande quantité,
soit 500 000 en une seule ponte. C’est
ainsi que ces poissons reçoivent des
hormones injectables produites par une
entreprise pharmaceutique chinoise
pour accélérer le processus de croissance
et de reproduction.
Étant donné la prodigieuse quantité
de pangas disponible, ils termineront
également dans d’autres aliments :
poisson en boîte, surimi (ces bâtonnets
de chair de poisson), et probablement
aussi dans des aliments pour chiens et
chats.
En achetant du panga, nous
collaborons avec des géants industriels
sans scrupules, qui n’ont que faire
des conséquences néfastes de leurs
procédés sur la santé humaine. l
M. D.
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Radio M
s
La voix des thérapeute
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À l’écoute des thérapeutes qui font la vitalité des médecines naturelles
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actualités
Acides gras durant la grossesse
bénéfiques pour le lait maternel
D’
après une étude analysant la prise
d’oméga 3 en compléments par
des femmes enceintes et la composition
de leur lait maternel post-partum, la
complémentation durant la grossesse
modifierait positivement le profil lipidique
du lait maternel, et ce jusqu’à la cinquième
semaine d’allaitement au moins. Une autre
étude, sur des enfants plus âgés (7-9 ans),
a quant à elle montré un lien entre leur
consommation d’oméga 3 et la qualité de
leur sommeil. À la lecture croisée de ces
deux études, une complémentation en
oméga 3 durant la grossesse pourrait amener
les bambins (et donc leurs parents) à plus
rapidement faire leurs nuits. l
Sus aux phosphates
alimentaires
L
a présence de phosphates dans les
aliments stimule la sécrétion de FGF23,
une hormone produite par le tissu osseux
qui limite l’excrétion du sodium par les
reins. Lorsque cette consommation est
exagérée, la sécrétion de FGF23 augmente,
ce qui induit une élévation de la tension
artérielle. Les phosphates sont aujourd’hui
omniprésents dans les produits de
l’agroalimentaire, essentiellement sous
forme d’additifs (E338 à E343) en tant que
régulateurs de l’acidité, antiagglomérants,
agents de texture, agents de rétention d’eau
et d’humidité et/ou émulsifiants. l
Douleurs chroniques : la piste héréditaire
D
es chercheurs du Kings
College de Londres ont
récemment découvert une
composante héréditaire
commune à quatre
syndromes de douleurs
chroniques répandus : le
syndrome du côlon irritable,
les troubles musculosquelettiques, le syndrome
de l’œil sec et les douleurs
pelviennes chroniques. C’est
la conclusion d’une étude
d’ampleur sur 8 000 paires
de jumeaux, repartis en
vrais (partageant 100 % de
leur ADN) et faux jumeaux
(partageant 50 % de leur
ADN). Tous ces syndromes
sont handicapants pour les
personnes concernées, dans
la mesure où ils sont mal
définis, mal diagnostiqués
(complexité des symptômes,
absence de marqueurs
biologiques, etc.), et mal
soignés par la médecine
allopathique qui ne les prend
guère au sérieux, notamment
du fait de leurs composantes
psychologiques. L’étude, qui
constitue une première, a
ainsi examiné le rôle respectif
des éléments génétiques et
environnementaux pour ces
différentes pathologies. Au
regard des résultats, on peut
estimer leur composante
génétique à 66 %. En outre,
ils confirment leur plus forte
prévalence chez les femmes.
Cette piste génétique
pourrait expliquer pourquoi
de nombreuses personnes
souffrent de plusieurs de ces
syndromes simultanément et
pourrait mener à de nouvelles
thérapies une fois les
mécanismes génétiques plus
clairement identifiés. l
Science Daily, mai 2014
Dernier appel avant l’oubli ?
On peut dire que Jean-Yves Bilien
a eu le nez creux. Pourquoi ? Parce
que sort son documentaire consacré
au service d’oncologie pédiatrique
de Nicole Delépine au moment
où les médias relaient les actions
menées contre sa fermeture par
les parents d’enfants soignés dans
ce centre. Dépôt de plainte pour
« délaissement » et grève de la faim
jalonnent les colonnes des journaux
et les flashs infos. Et c’est bien la
fermeture de ce centre spécial qui
est au cœur de ce documentaire.
Principes de Santé
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Spécial, car Nicole Delépine
a systématiquement refusé
d’administrer à ses jeunes patients
des traitements anticancéreux qui
étaient des essais thérapeutiques,
au profit de traitements éprouvés.
Du coup, son service a affiché des
taux de rémission de plus de 90 %
là où d’autres services dépassent
péniblement les 50 %. Superbement
réalisé, bien écrit, égrenant des
témoignages poignants de patients,
médecins et même de personnalités,
ce DVD est remarquable. l
EN BREF…
Foie gras et Prozac
L’administration de fluoxétine
(Prozac) à des rates au cours
des deux semaines précédant
la fécondation, lors de la
grossesse ou de l’allaitement, a
été suivie d’une augmentation
significative des cas de SHNA
(stéatose hépatique non
alcoolique ou « foie gras »)
dans leur descendance directe,
quel que soit le genre sexuel
des petits. Il se pourrait donc
que l’épidémie actuelle de
SHNA dans de nombreux pays
soit en partie liée à la prise
de cet antidépresseur par de
nombreuses femmes il y a
quelque 20 à 25 ans.
International Society of Endocrinology
and the Endocrine Society, à Chicago,
juin 2014
Le travail, c’est la santé…
Rien de moins sûr !
Selon l’Organisation mondiale
du travail (OIT), l’exposition
à divers produits chimiques
sur l’aire de travail serait
responsable d’au moins
375 000 décès chaque
année à travers la planète,
soit plus de 1 000 par jour !
Des chiffres effrayants, mais
certainement au-dessous de la
réalité, notamment en raison
d’un maillage insuffisant de
l’information et de l’évaluation
difficile des effets des
expositions chroniques à
faible dose. Mais, cela n’est
peut-être pas la plus grave
lacune de la réglementation du
travail : certaines substances
dangereuses, par exemple
le méthacrylate de méthyle
employé par nombre de
coiffeurs et de manucures, sont
largement utilisées, même en
France, sans aucune mesure
de protection.
Erratum
« Cancer, business
mortel ? », de Jean-Yves
Bilien, 80 minutes,
à commander sur
jeanyvesbilien.com
Des glands se sont glissés
dans nos noisettes. Par une
malencontreuse erreur, nous
avons illustré notre article
sur les colliers de noisetiers
(Principes de Santé n° 68, p. 20)
avec une planche illustrant des
feuilles de chênes et ses glands.
On a beau essayer d’avoir une
main de fer, on peut parfois
la glisser dans un gland de
velours.
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01/07/14 10:35
fiche thérapeutique
Gastrite
par le docteur
Paul Dupont,
ancien chef
de clinique
de nutrition
L
a gastrite est une inflammation de la
paroi de l’estomac, aiguë ou chronique.
Indolore à ses débuts (si ce n’est une
gêne au creux du ventre), elle occasionne
en s’aggravant des nausées et des brûlures
d’estomac, en général tout de suite après le
repas. C’est souvent parce que leur persistance fait craindre un ulcère que l’on procède à un examen endoscopique. Lorsque
les douleurs surviennent pendant la digestion, elles peuvent traduire un reflux de bile
dans l’estomac, qui provoque des fermentations. Le mélange d’acide gastrique et de
bile alcaline engendre alors des gaz, auxquels s’ajoute un reflux œsophagien.
DES CAUSES MULTIPLES
La gastrite aiguë a trois causes principales :
l’infection (virale ou bactérienne), la prise
d’aspirine à doses élevées ou une intoxication par l’alcool. L’aspirine peut conduire à
une hémorragie digestive si l’estomac est
déjà enflammé ; l’alcool peut quant à lui
entraîner une hémorragie gastrique.
La gastrite chronique est une conséquence des mêmes facteurs : l’alcool,
toujours, mais aussi une carence en vitamines A, E et B, ainsi que les allergies à certains aliments.
QUELS SOINS NATURELS
PROPOSER ?
Des mesures diététiques et des soins phytothérapeutiques doivent être envisagés. Si
la cause est alimentaire, il faut modifier ses
habitudes en proscrivant l’alcool en dehors
des repas, et en se limitant à un seul verre
de vin (pas de blanc ni de mousseux). Les aliments acides et irritants comme les épices,
le vinaigre, la moutarde ou les cornichons
sont également à bannir.
Pour les crises aiguës
Sucez à jeun 5 granules de Duodenum 4 CH,
d’Estomac 4 CH et de Nerf vague 4 CH.
Lors des crises aiguës, il faut alcaliniser et
panser l’estomac. On peut utiliser diverses
sortes d’argiles (comme l’argile verte montmorillonite), en les mélangeant pour moitié
avec du bicarbonate de sodium pour éviter
l’effet constipant de l’argile et alcaliniser
l’estomac. Ce soin doit être de courte durée
(15 jours maximum). Au-delà, il y a un risque
de surproduction d’acide gastrique. Si les
douleurs ne passent pas au bout de deux
Au stress, etc.
Outre les éléments cités, le stress
est un facteur de gastrite chronique
(souvent révélée par une hémorragie).
On peut encore évoquer la maladie de
Biermer, la cirrhose, l’endocrinopathie
(myxœdème), l’avitaminose, la
dénutrition, l’allergie, l’alcoolisme,
des maladies du sang…
ou trois jours et qu’elles irradient le dos,
des examens sont nécessaires pour détecter un éventuel infarctus cardiaque postérieur. La couleur des selles est aussi un bon
indicateur : noires, elles peuvent traduire
une hémorragie gastrique ; accompagnées
de malaise ou de baisse de tension brutale, une hospitalisation est envisageable ;
décolorées, elles peuvent être le signe d’un
problème hépatique. Ces cas sont heureusement exceptionnels.
Pour les cas chroniques
Il faut traiter la cause liée à une mauvaise
digestion. L’utilisation des plantes digestives
est une possibilité, comme une cure de deux
mois d’Œmine Digest (2 gélules en début de
repas), un complément alcalin. Il peut être
associé à 50 gouttes de Levisticum HATM
dans un grand verre d’eau pour son action
stomachique (à la fin ou pendant le repas).
Si le problème provient d’un reflux
biliaire, on peut combiner la prise d’Œmine
Citro-Bétaïne (3 gélules après les deux principaux repas) à Nux vomica 9 CH (5 granules
au coucher).L’acidité peut aussi être combattue en homéopathie par Argentum nitricum 4 CH (5 granules avant les deux repas).
Dernier conseil : mangez à heures fixes
et ne restez pas à jeun trop longtemps pour
éviter l’hypersécrétion acide. Boire un verre
d’eau ou manger un fruit alcalin comme une
pomme peut tempérer cette acidité.l
VOIR ADRESSES P. 23
✁
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BR69
Tél. :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
30/06/14 16:46
LE DOSSIER
Endométriose,
la fin du cauchemar ?
L’endométriose pourrit la vie de près d’une femme sur dix. Outre de violentes douleurs pelviennes et des
règles abondantes, cette maladie peut entraîner l’infertilité. La médecine officielle est souvent longue à établir
le bon diagnostic et propose peu de solutions… contrairement à la médecine alternative.
Dossier réalisé avec le concours du Dr Naïma Bauplé et de Vittoria Siegel (conseil en médecine nutritionnelle)
l’
endométriose se caractérise par le
développement anormal de muqueuse
utérine ailleurs qu’à l’intérieur de la
matrice, ce qui génère une symptomatologie considérablement variable
d’une femme à l’autre. Avec pour conséquences
une errance diagnostique plusieurs années durant
et, à terme, trop souvent encore, une sanction
chirurgicale radicale, pouvant être synonyme de
stérilité définitive.
UNE MALADIE FRÉQUENTE
Selon les statistiques, l’endométriose est pourtant
l’une des affections gynécologiques parmi les plus
fréquentes, même si les chiffres avancés diffèrent
d’un établissement à l’autre. En moyenne, 2 % des
femmes en âge de procréer en seraient atteintes,
mais 10 % des femmes âgées entre 30 et 40 ans
et 30 à 40 % des femmes consultant pour infertilité. Si la douleur est le symptôme majeur, celle-ci
n’est heureusement pas systématique, de même
que la stérilité n’est pas systématique. Cette maladie n’a toujours pas de causes réellement établies.
Comme dans bien d’autres affections, c’est par une
conjonction de facteurs que l’on peut comprendre
son émergence.
Même si la médecine officielle permet à un
pourcentage notable de femmes rendues infertiles
d’avoir des enfants, celle-ci reconnaît implicitement
son impuissance à la soigner, en la déclarant affection chronique, tout juste capable d’en soulager
momentanément les manifestations douloureuses.
ATTENDRE LA MÉNOPAUSE ?
Face à ce constat, la patiente a toutes les raisons de
s’interroger : est-elle condamnée à attendre patiemment que l’heure de la ménopause sonne pour goûter enfin à un confort autre que conditionné par
la prise régulière de médicaments, pour la plupart
de synthèse – donc étrangers à son organisme – et
susceptibles d’induire chez elle des effets indésirables parfois sérieux ? Et faut-il que, dans le même
temps, elle abandonne définitivement l’espoir de satisfaire son besoin légitime d’avoir
une vie sexuelle épanouie ?
L’ignorance des médecines naturelles
par les instances étatiques, parfois aggraMême si certaines femmes n’en souffrent pas, la
vée par le mépris affiché de certains de ses
douleur est le symptôme le plus fréquent. Elle peut
prétendus experts, résonne comme une
s’accompagner de pertes brunâtres avant les règles,
de sang dans les urines ou dans les selles pendant la
double peine pour une proportion non
menstruation. Aucun des signes de l’endométriose
négligeable de femmes, dont le quotidien
n’est donc spécifique, ce qui explique la confusion
n’est pas significativement amélioré par les
fréquente avec d’autres pathologies gynécologiques.
traitements allopathiques.
De plus, comme il n’existe aucun parallélisme entre
Médecines traditionnelles et alternal’intensité des douleurs et la gravité des atteintes
tives modernes offrent pourtant un large
organiques, les formes à la fois indolores et sévères
champ de possibilités, avec une efficacité
ne sont souvent découvertes que lors d’un éventuel
au moins égale et une tolérance bien meilbilan d’infertilité. Néanmoins, l’étude soigneuse de
leure, si ce n’est excellente.
certaines caractéristiques de la douleur peut permettre
de suspecter le diagnostic.
Partons, si vous le voulez bien, pour ce
voyage en terres encore trop inconnues !
Quels symptômes ?
Principes de Santé
PRIN69_07_12_Dossier.indd 7
• juillet-août 2014 • n° 69
La règle
des 5 D
Le Pr Golfier
préconise de
rechercher les cinq
signes suivants,
notamment chez
la jeune fille :
– Dysménorrhée
sévère n’ayant
cessé de s’aggraver
au fil du temps.
– Douleur lors de la
défécation pendant
les règles.
– Douleur pendant
la miction lors des
règles.
– Douleur
chronique du
petit bassin.
– Douleur profonde
lors des rapports
sexuels, tout
particulièrement
en seconde moitié
de cycle.
7
01/07/14 17:08
LE DOSSIER L’ENDOMÉTRIOSE
●●L’endométriose, c’est quoi ?
l’
endomètre est la muqueuse qui recouvre
la face interne de l’utérus. Sensible aux
taux d’hormones féminines en circulation, il se développe dès la fin des règles,
culmine au moment de l’ovulation, puis,
en l’absence de fécondation, involue et s’évacue
sous forme d’hémorragies (les règles suivantes).
Et ainsi de suite lors de chaque cycle.
DES RAISONS MYSTÉRIEUSES
Dans un certain nombre de cas, le développement
de l’endomètre dépasse le cadre de la paroi intérieure de l’utérus. On parle alors d’endométriose.
Comme cette dissémination répond le plus souvent
aux stimuli hormonaux, il s’ensuit des hémorragies in situ à l’origine de la production de kystes et
d’adhérences, eux-mêmes causes de douleurs de
plus en plus invalidantes au fil des mois.
On distingue les formes internes des formes
externes, c’est-à-dire celles qui se sont développées aux dépens du myomètre (le muscle qui forme
l’essentiel du corps utérin) de celles qui parasitent
un organe autre que la matrice (trompes de Fallope, ovaires, ligaments de soutien, cul-de-sac de
Douglas, plus rarement intestins, vessie, reins et
exceptionnellement appendice, diaphragme, paroi
abdominale, membres, plèvre, poumons).
Bien que les raisons de l’endométriose restent
encore un mystère, il est généralement admis
qu’une combinaison de plusieurs conditions est
nécessaire à son apparition :
La menstruation rétrograde : lors des règles, une
partie du flux s’évacue non pas par voie vaginale,
mais par les trompes de Fallope et gagne la cavité
abdominale ; les cellules endométriales qui sont
encore viables peuvent alors adhérer au péritoine
et s’y multiplier.
La diffusion de cellules endométriales viables
par voies sanguine ou lymphatique jusqu’à des
tissus et des organes très éloignés de la sphère
gynécologique.
Une défaillance du système immunitaire : les
cellules qui se sont répandues hors de l’utérus ne
sont pas détruites et bénéficient d’une tolérance
totalement incompréhensible.
●● Ce
paradigme a toutefois été vivement combattu par deux médecins :
– Aux États-Unis par le Dr David B. Redwine, qui a
montré que le tissu endométriosique est sensiblement différent de la muqueuse intra-utérine normale, ce qui contredit la thèse d’autotransplantation de tissu sain supposée par la théorie du
flux rétrograde.
– En France par le Dr Jean Belaisch, selon qui les
troubles de l’humeur de la femme atteinte d’endométriose ne seraient pas une des conséquences
de la maladie, mais à l’opposé, un de ses principaux facteurs déclencheurs. Partant du constat
qu’il existe fréquemment une relation de cause
à effet entre antécédents d’abus sexuel pendant
l’enfance et/ou l’adolescence et l’installation dans
des douleurs pelviennes chroniques invalidantes
– sexuelles (règles douloureuses, rapports douloureux), urinaires (cystites récidivantes à urines
claires) ou anales (constipation avec douleur systématique à la défécation) –, il ose poser la question de la possibilité d’un lien entre le souvenir non
digéré et souvent refoulé d’attouchements ou de
Vérité, insaisissable vérité !
Selon le blog Pharmacritique, le
traitement de l’endométriose serait
« l’exérèse chirurgicale conservatrice,
qui est pourtant reconnue partout
comme le seul traitement capable de
guérir l’endométriose ». La raison pour
laquelle cette méthode ne serait pas
aujourd’hui universellement répandue
est que « très peu de chirurgiens [la]
maîtrisent ». Justification bien étrange,
car ce serait bien la première fois
8
PRIN69_07_12_Dossier.indd 8
qu’une méthode « reconnue partout »
ne serait pas plus largement enseignée,
et de la meilleure façon qui soit ! En
fait, ce discours n’est que la traduction
française d’un article particulièrement
partisan du Dr David B. Redwine, luimême chirurgien de son état.
Toujours selon ce blog, la
« psychologisation » de l’endométriose,
tout particulièrement par le Dr Jean
Belaisch, n’est que « de la spéculation,
au mauvais sens du terme » car « la
relation de causalité ne s’applique
pas au psychisme » ! Quelle incroyable
suffisance, tout de même. Il faudra
plus que ce trait de plume quelque
peu méprisant et facile pour rayer
les résultats d’innombrables études
ayant établi l’existence de liens entre
l’existence de troubles psychologiques
et l’émergence de manifestations
somatiques !
n° 69
• juillet-août 2014 • Principes de Santé
01/07/14 17:08
Causes et conséquences
rapports sexuels non désirés, et l’émergence d’une
endométriose quelque temps plus tard. Ainsi, la
maladie serait un moyen que l’inconscient utilise
pour rappeler la femme à son besoin (son devoir ?)
légitime de réparation, si ce n’est de guérison…
La dérégulation du système immunitaire suivrait
donc le déséquilibre émotionnel et non l’inverse.
Malgré ce faisceau d’indices, le Dr Belaisch ne
limite pas son discours aux traumatismes d’ordre
sexuel et souligne que tout choc émotionnel non
métabolisé (abandon réel ou supposé, agression
subie par un proche, etc.) peut avoir des répercussions transgénérationnelles.
C’est d’ailleurs dans le sillage de ce médecin
qu’a été créée à Paris en 2006 l’une des premières
consultations psychanalytiques spécialement
dédiées aux femmes souffrant de cette pathologie.
●● Par
ailleurs, certains facteurs de risque ont
été repérés comme :
– Être d’origine caucasienne ou asiatique.
– Avoir un proche souffrant de cette affection,
faisant supposer une prédisposition génétique.
Ainsi, posséder un variant du gène DNMT3L multiplierait le risque par six.
– Une étroitesse du col utérin, d’origine congénitale.
– Un indice de masse corporelle faible.
– Une instabilité émotionnelle responsable, un
stress chronique.
– Une alimentation pauvre en oméga 3 et riche en
acides gras trans.
– La pollution aérienne (dioxines, pesticides
organochlorés), alimentaire (phtalates et particulièrement le monobutyl phthalate ou MBP)…
– L’usage fréquent d’écrans solaires contenant de
la benzophénone.
Et pour la forme interne (à l’intérieur du muscle
utérin, dite adénomyose) :
– Révision utérine après un accouchement.
– Curetage après un avortement.
– Antécédent de césarienne.
CERCLE VICIEUX
Tant que le diagnostic n’est pas correctement posé,
la maladie continue d’évoluer, les souffrances
augmentent à chaque nouvelle menstruation, la
résistance psychologique s’effondre, le terrain
inflammatoire s’aggrave, l’endométriose s’étale et
Principes de Santé
PRIN69_07_12_Dossier.indd 9
• juillet-août 2014 • n° 69
Comment le diagnostic est-il porté ?
de suspicion, en
L’examen clinique peut apporter des éléments
er vaginal ou rectal.
touch
au
vée
particulier lorsque la douleur est retrou
ante (localisation
suffis
nt
souve
plus
Si l’échographie pelvienne est le
s est moindre.
sation
locali
res
d’aut
cas
les
ovarienne), son intérêt dans
nce sont
référe
de
ens
exam
Les
ée.
indiqu
pas
Quant à l’IRM, elle n’est
tissus.
de
ts
prélèvemen
la cœlioscopie et l’analyse microscopique des
ie,
malad
la
de
sévérité
S’ils permettent d’apprécier l’extension et la
nt
souve
d’être
plus
En
ils ne sont malheureusement pas infaillibles.
nes
certai
er
ignor
peut
négative chez la jeune fille, la cœlioscopie
en microscopique
localisations, et une réponse négative à l’exam
ostic.
n’exclut pas définitivement le diagn
le cercle vicieux qui s’est ainsi installé ne cesse
de s’intensifier et de s’accélérer. Un cycle que, dès
lors, rien ne semble plus capable d’arrêter. Autre
risque évolutif, l’installation dans une infertilité
définitive (stérilité).
Parallèlement, certaines affections semblent
alors plus fréquentes, comme la fibromyalgie, le
syndrome de fatigue chronique, la cystite interstitielle, le syndrome de l’intestin irritable, les allergies, la polyarthrite rhumatoïde, le syndrome de
Gougerot-Sjögren, la sclérose en plaques et le cancer de l’ovaire.
Alors que le terrain inflammatoire, commun à
toutes ces pathologies, suffit à supposer un lien
de cause à effet entre endométriose et émergence
de ces pathologies, ce dernier a été nié jusqu’à il
y a peu de temps. Aujourd’hui, il est enfin admis
que présenter une endométriose multiplie le
risque de cancer ovarien par deux voire par trois,
mais, (r)assure une parution institutionnelle :
« C’est une condition très rare. » Ce que confirme
l’INSERM en précisant que c’est une « condition
inférieure à 1 % ». Heureusement, les signes cliniques s’amendent en général à la ménopause.
Quoi qu’il en soit, la partie de la vie pendant
laquelle la femme s’attend le plus à s’épanouir
s’apparente alors souvent à un enfer, car la fréquence et la sévérité grandissantes des douleurs
imposent non seulement un repli sur soi, mais
sont aussi cause de troubles relationnels graves.
Sans parler d’une baisse des performances dans
tous les domaines, bien en dessous de ce qu’exige
l’environnement familial et socioprofessionnel.
D’où un risque d’exclusion exacerbé, à la fois
volontaire et subie, facteur bien souvent d’une
dépression chronique.
Laparotomie,
ancêtre des
examens
Cet acte chirurgical
consistait à ouvrir
l’abdomen de
manière horizontale
ou verticale afin
d’accéder à la cavité
abdominale.
Longtemps utilisée
dans le cadre du
traitement chirurgical
de l’endométriose,
la laparotomie a
progressivement
cédé sa place à la
cœliosocopie.
9
01/07/14 17:08
LE DOSSIER L’ENDOMÉTRIOSE
●●Quels traitements ?
Pensez
à l’eau
Contre les
douleurs, utilisez
de l’eau, froide
ou chaude.
Le soulagement
peut être obtenu
sans avoir à
prendre aucun
médicament,
notamment par
l’application
sur la région
douloureuse
d’une poche de
glace ou d’une
bouillotte.
c
omme pour d’autres maladies, la
médecine officielle, celle validée par le
conseil de l’Ordre, n’est pas capable de
guérir et n’apporte que des solutions
symptomatiques, à savoir calmer la
douleur en prescrivant des anti-inflammatoires.
LES BONNES HABITUDES
Assurément, la palette thérapeutique proposée
par les médecines alternatives offre un éventail qui
traite aussi bien l’urgence que le quotidien.
XX
Corriger les facteurs de risque et d’aggravation
Le régime alimentaire de type méditerranéen
est une fois de plus à recommander. Pauvre en
acides gras trans et riche en oméga 3 à longue
chaîne (DHA et EPA présents notamment dans les
poissons sauvages), en indoles (composés naturels
des crucifères connus pour régulariser le métabolisme des œstrogènes), en minéraux (notamment en
magnésium, en sélénium et en zinc) et en vitamines,
il diminue considérablement le stress oxydatif, le
terrain inflammatoire chronique et le risque d’une
plus large diffusion du tissu endométrial en dehors
de la cavité utérine. On veillera également à ce que
ce régime soit conçu à partir de produits biologiques
et à ce que les récipients utilisés pour les conserver
ne contiennent pas de matières plastiques, afin de
réduire l’apport de perturbateurs endocriniens.
Malgré cette hygiène alimentaire, il arrive que
les douleurs persistent. L’abandon définitif des
produits laitiers devient alors nécessaire, ce qui a
pour effet de réduire plus encore la production de
prostaglandines inflammatoires, et donc le risque
d’entretenir le cercle vicieux dans lequel la maladie
s’est installée.
Méfiez-vous des toxiques
Outre cesser de fumer, de veiller à ne pas boire trop d’alcool et de
manger des produits bio, n’usez ni n’abusez de produits d’entretien
ménagers d’origine synthétique. Évitez de porter des vêtements tout
juste sortis de chez le teinturier, et aérez correctement votre logement
(surtout si vous faites des travaux). Si la combinaison de toutes les
substances qu’impliquent ces différentes habitudes est capable
de provoquer un stress oxydatif exagéré et d’entretenir un terrain
inflammatoire chronique, elle recèle aussi de nombreux perturbateurs
endocriniens susceptibles d’aggraver la maladie.
10
PRIN69_07_12_Dossier.indd 10
XX
Pensez à la complémentation nutritionnelle
Indispensable, elle permet de diminuer notablement :
Le risque lié aux œstrogènes. L’indole-3-carbinol (I3C), molécule présente naturellement dans
les crucifères (brocoli, chou commun, chou de
Bruxelles) et le 3,3’-diindolylméthane (DIM), produit
de sa métabolisation dans notre organisme, sont
deux molécules qui facilitent la digestion des œstrogènes. De plus, le DIM protégerait contre d’éventuelles dégénérescences cancéreuses, notamment
ovariennes. Du fait de sa tolérance parfaite, ce dernier peut être pris plusieurs mois durant à une dose
comprise entre 200 et 400 mg/j. Quant aux extraits
de brocoli disponibles sur le marché, ils sont surtout titrés en sulforaphane (autre molécule naturelle aux effets protecteurs du cancer), mais n’ont
pas d’intérêt dans l’endométriose déclarée.
Le terrain inflammatoire. En plus de saupoudrer
quotidiennement le plat principal du déjeuner et
du dîner d’une demi-cuillerée à café de curcuma
biologique, prendre un antioxydant à large spectre
(acétyl L-carnitine, acide alpha-lipoïque, coenzyme
Q10, glutathion, etc.) réduit les effets délétères de la
production exagérée de radicaux libres par l’organisme et participe au retour à une certaine homéostasie. Exemple : Supportum, 1 ou 2 gélules par jour
selon la gravité de la symptomatologie, pendant au
moins trois mois.
Le déséquilibre acido-basique en utilisant des
sels de calcium, de magnésium et de potassium.
Cependant, du fait de certaines précautions d’emploi, cette régulation doit être confiée à un médecin
nutrithérapeute ou naturopathe.
Le niveau de pollution de l’organisme par les
xénobiotiques, notamment les perturbateurs endocriniens grâce à une formule drainante. Exemple :
Puriphyt (à base d’artichaut, de bardane, de cassis
et de radis noir), ½ cuillerée à café dans un grand
verre d’eau avant le déjeuner et le dîner.
De plus, quand existe une pathologie associée
(maladie auto-immune, maladie inflammatoire
chronique des intestins), la complémentation vise
à rétablir l’intégrité de la muqueuse intestinale,
grâce à :
●● L’extrait de Boswellia serrata, de préférence standardisé à 90 % de boswelline, son principal principe
actif, qui réduit le syndrome d’hyperperméabilité
en diminuant les phénomènes œdémateux locaux
n° 69
• juillet-août 2014 • Principes de Santé
01/07/14 17:08
Une large palette naturelle
et en remontant les défenses immunitaires anti-infectieuses. Prendre1,5 g/j pendant au moins quatre
mois.
●● La L-glutamine qui favorise le renouvellement des
entérocytes (les cellules qui forment pour l’essentiel
la muqueuse intestinale). Un sachet de 5 g le matin
avant le petit-déjeuner.
RÉDUISEZ VOTRE NIVEAU DE STRESS
De nombreux moyens naturels permettent de diminuer le niveau de stress. Tout d’abord en faisant
appel à un praticien confirmé en thérapie psychocorporelle (sophrologie, massage californien,
reiki, etc.), et à compléter par la suite avec une
méthode comme le taï chi, qi gong, hatha yoga, ou
un soutien psychologique. Certaines formules de
complémentation nutritionnelle sont d’une aide
précieuse au cours des premiers mois :
●● Le D-Stress (sel de magnésium assimilable par
les cellules nerveuses, vitamine B6 et taurine, ses
fixateurs) restaure la sécrétion cérébrale de sérotonine dans la fourchette normale, élève le seuil de
tolérance à la douleur physique et morale, induit
une certaine « zénitude ». Prendre 2 comprimés trois
fois par jour les quatre premières semaines, puis
2 comprimés deux fois par jour les mois suivants.
●● Le lithium en oligoélément (Granions, Oligosol) complète l’action de la formule précédente :
1 ampoule sublinguale deux fois par jour pendant
au moins le premier mois.
●● La L-théanine du thé vert (Camellia sinensis) stimule la sécrétion cérébrale d’acide gamma-aminobutyrique (GABA) et de dopamine, elle
induit d’abord une sensation de détente à tous les
niveaux, physique, émotionnel et intellectuel. Par
ailleurs, sans provoquer le sommeil, la L-théanine
améliore sa qualité et sa profondeur et permet à
l’organisme de se régénérer au mieux pendant la
nuit. Sunthéanine, 1 ou 2 gélules deux fois par jour
pendant au moins le premier mois.
XX
L’homéopathie
De très nombreux remèdes sont indiqués, portant
autant sur le plan physique que psychologique.
Parmi les plus fréquents, on retiendra :
Au niveau du processus évolutif, Rauwolfia
serpentina est considérée comme un traitement de
fond pour atténuer les douleurs et guérir la maladie.
Prendre 3 granules en 30 CH chaque soir pendant
Principes de Santé
PRIN69_07_12_Dossier.indd 11
• juillet-août 2014 • n° 69
au moins trois mois, toujours sous contrôle médical. À l’occasion des épisodes douloureux, on peut
citer Actea racemosa, Aquilegia vulgaris, Colocynthis, Dioscorea villosa, Viburnum opulus. Prendre
3 granules en 30 CH lors de chaque colique.
En cas d’adhérences, avant toute opération,
citons encore Arnica montana, Erigeron canadensis, Hamamelis, Lachesis mutus. En cas d’adhérences postopératoires, Calcarea fluorica, Graphites, Silicea, Staphysagria.
Au niveau psychologique : Ignatia amara,
Lachesis mutus, Natrum carbonicum, N. muriaticum, N. sulfuricum, Platina, Sepia, Staphysagria,
Thuya…
Les Natrum correspondent à des tempéraments
bâtis sur le refoulement d’un événement traumatisant et se caractérisant par le repli sur soi.
Arnica montana en dilution haute, lorsque la
notion d’événement traumatisant est avérée.
Prendre 3 granules en 15 CH chaque soir au coucher pendant un à deux mois.
Staphysagria correspond à un teint pâle, fatigué,
déprimé, au tempérament très contrôlé, introverti.
Même posologie que précédemment avec, en outre,
3 granules après chaque miction douloureuse
après un rapport sexuel.
XX
La phytothérapie européenne
Des extraits d’actée à grappes noires (Actea racemosa), de fausse licorne (Helonias dioica), de gattilier (Vitex agnus-castus), de viorne obier (Viburnum
opulus) sont connus de longue date pour soulager des douleurs menstruelles. De plus, la fausse
licorne réduit les kystes ovariens fonctionnels.
Stress
toxique
Programmée pour
éviter tout danger
soudain, la
sécrétion de cortisol
augmente
rapidement dans
une situation
stressante. De
courte durée, et bien
qu’elle stimule la
production de
radicaux libres, elle
n’exerce pas d’effets
délétères. Lors d’un
traumatisme, la
sensation de stress
persiste, la sécrétion
de cortisol reste à
un niveau élevé, un
terrain
inflammatoire
s’installe, gagne
l’organisme et
génère une
perturbation
profonde du
métabolisme des
œstrogènes.
XX
La médecine traditionnelle chinoise
Selon elle, l’origine de toute maladie est le blocage
de la circulation de l’énergie à un ou plusieurs
endroits du réseau complexe des méridiens de
santé. La croissance anormale de tissu est, quant
à elle, considérée comme la conséquence d’une stagnation sanguine, et dans ce cas d’une stagnation
sanguine dans la partie basse de l’abdomen.
La conjugaison de conseils alimentaires avisés,
d’acupuncture, de massages et de phytothérapie
traditionnelle conduit dans la grande majorité des
cas au soulagement des douleurs en moins de trois
mois. Des résultats qui encouragent à adopter
durablement une hygiène de vie saine.
Même si les plantes les plus souvent utili- lll
11
01/07/14 17:08
LE DOSSIER L’ENDOMÉTRIOSE
sées sont chai hu (Bupleurum chinensis) pour
ses vertus hépatoprotectrices, dong quai (Angelica
sinensis), grande restauratrice du bon fonctionnement de l’appareil reproducteur féminin, et yan
hu so (Corydalis yanhusuo), décongestionnant pelvien et puissant antalgique, il est préférable de s’en
remettre à un praticien reconnu.
lll
➔➔À LIRE
« L’endométriose,
vaincre la douleur
et l’infertilité »,
de Gisèle Frenette,
éd. Quebecor.
➔➔À VOIR
• w
ww.endofrance.
org
• e nsemblecontrelendometriose.fr
XX
La réflexologie plantaire
De la même façon que l’acupuncture, cette
méthode permet de rétablir la circulation de l’énergie de vie dans l’ensemble de l’organisme. Selon
l’école à laquelle le praticien aura été formé, les
effets seront quelque peu différents.
XX
L’ostéopathie
La réduction de microluxations articulaires permet à l’énergie vitale de circuler à nouveau normalement dans les méridiens de santé et donc de
rétablir la physiologie organique là où elle était
perturbée.
XX
La médecine ayurvédique
Selon elle, toute maladie chronique trouve son origine dans l’accumulation de toxines dans l’organisme au-dessus du seuil de tolérance. Dans les
organes les plus sensibilisés par cette pollution,
les cellules fonctionnent à un niveau insuffisant
pour maintenir l’équilibre physiologique et les
phénomènes de dégénérescence apparaissent. Le
concept de toxines n’est pas limité ici aux seules
substances chimiques, il englobe aussi toute forme
de pollution émotionnelle, intellectuelle et spirituelle. Le retour à la santé passe par la facilitation
La formule de Rosemary Gladstar Slick
Cette herboriste américaine a mis
au point une formulation qui, par
son action sur le foie, faciliterait
la métabolisation de l’œstradiol,
le principal œstrogène des
ovaires, en œstriol. À la longue,
elle induirait une diminution
du terrain inflammatoire et une
sédation durable des douleurs.
Pissenlit (Taraxacum officinale
racine), 3 portions ; igname
sauvage (Dioscorea villosa
racine), 3 portions ; bardane
(Arctium lappa racine),
2 portions ; lapacho (Tabebuia
avellanedae écorce), 2 portions ;
12
PRIN69_07_12_Dossier.indd 12
gattilier (Vitex agnus-castus
baie), 1 portion ; vigne d’Orégon
(Berberis aquifolium racine),
1 portion ; angélique de Chine
(Angelica sinensis racine),
1 demi-portion ; cannelle,
gingembre, orange (pelure),
sassafras à volonté.
Mélangez ces composants, versez
chaque matin 4 à 6 cuillers à
soupe rases dans une casserole
contenant 4 tasses d’eau froide,
faites mijoter pendant vingt
minutes, puis buvez une tasse de
cette tisane quatre fois par jour
pendant quatre à six mois.
de la fonction émonctorielle à tous les niveaux.
On aura donc recours à :
– Un régime alimentaire constitué d’aliments
légers et riches en herbes digestives, pendant au
moins une quarantaine, cela afin de restaurer les
fonctions hépatiques (chargées de la métabolisation des hormones sexuelles).
– La phytothérapie traditionnelle : en particulier
jeeraka (Cuminum cyminum), facilitateur de la
digestion et anti-inflammatoire, ashoka (Saraca
indica), tonique utérin, capable de régulariser l’importance et la durée du flux menstruel,
kumari (Aloe vera), anti-inflammatoire et cicatrisant à action générale et ashwagandha (Withania
somnifera), anxiolytique sans effet indésirable
fâcheux.
Puis, pendant une semaine, le massage aux
huiles afin de faciliter l’élimination des toxines
liposolubles par les voies intestinales.
Au terme de cette première phase, les œstrogènes
sont mieux digérés, la sécrétion de cortisol est
amoindrie et la sensation de bien-être considérablement améliorée. Reste le plus difficile : adopter
cette discipline de vie sur le long terme.
XX
La crénothérapie
Les eaux riches en soufre sont réputées pour être
calmantes, anti-inflammatoires, cicatrisantes et
antispasmodiques et sont de ce fait particulièrement indiquées dans les pathologies touchant les
muqueuses génitales.
En France, plusieurs stations sont ainsi spécialisées en gynécologie comme Bagnoles-de-l’Orne,
Bourbon-l’Archambault, Challes-les-Eaux, Dax,
La Léchère, Luxeuil-les-Bains, Luz-Saint-Sauveur ou encore Saint-Trojan-les-Bains… La liste
est longue.
UNE POSITION INDÉFENDABLE
L’approche de l’endométriose par la médecine du
conseil de l’Ordre est réellement indéfendable.
Considérant celle-ci comme chronique, c’est-àdire inguérissable, elle condamne les femmes qui
viennent consulter ses praticiens à des années
de vie sous médicaments qui, au mieux, soulagent momentanément les douleurs, mais surtout exposent à plus ou moins long terme à des
effets indésirables parfois sévères.
Parallèlement, il existe plusieurs médecines
naturelles qui n’ont pour seul défaut que de ne
pas disposer des moyens financiers suffisants
pour faire reconnaître leur efficacité – au moins
égale, sinon supérieure – ainsi que leur tolérance
bien meilleure.
n° 69
• juillet-août 2014 • Principes de Santé
01/07/14 17:08
médecine énergétique
La quête de vision,
juste une mise au point
Le but de la quête de vision est de mieux comprendre son chemin de vie, en faisant le point
sur son existence dans le silence total et l’isolement. C’est pour le quêteur une expérience
d’humilité et de courage qui va lui permettre de se recueillir en pleine nature.
C
e rite de passage était à l’origine
pratiqué par les tribus des Indiens des Plaines d’Amérique du
Nord. Dès l’âge de 7 ou 8 ans, ils
s’entraînaient en vue de ce jour, en apprenant à combattre la faim, la soif et le sommeil. Cette cérémonie sacrée se déroule
encore chez de nombreux Amérindiens.
Elle a lieu dans les montagnes sauvages,
là où les forces naturelles exercent leur
plus forte présence. Le jeûne est accompagné de prières avec la pipe sacrée, qui,
pour les Indiens, est le meilleur moyen de
se connecter avec les esprits et de recevoir leur pouvoir. Aujourd’hui, les quêtes
de visions – qui se déroulent dans divers
endroits du monde – permettent de faire
une pause, de se ressourcer dans le but
de se (re)découvrir. C’est un moyen de
prendre de la distance face aux problèmes
qui peuvent affecter notre santé.
Quête de vision, quésaco ?
Elle consiste tout d’abord à jeûner pendant 4 jours et 3 nuits. La quête doit se dérouler en pleine nature. Le quêteur s’installe au pied d’un arbre qui sera son allié,
son confident et son protecteur. Cette cé-
rémonie sacrée est toujours dirigée par un
chaman qui doit veiller sur les quêteurs.
Il doit aussi surveiller le feu chamanique,
fil conducteur de la cérémonie. C’est ce
feu qui transmute les énergies lourdes, en
remerciement des offrandes de tabac qui
lui auront été faites.
Il est conseillé au quêteur de venir
sans aucun objet personnel, auquel il
pourrait se rattacher. La semaine précédant la quête est consacrée aux préparatifs : réduire son alimentation (pas de
viande, de sucre, de sel, de café ou de
thé) puis repérer ce qu’on veut embellir dans notre vie. Pascal Aubry, un chaman francilien, nous éclaire : « C’est une
médecine holistique qui touche tous les
plans de notre être. Le cadre est spirituel,
le rapport au divin est partout : dans la
roue de médecine (cercle sacré dédié à la
guérison, composé des quatre points cardinaux, des quatre règnes et des quatre
éléments) ; dans le temazcal (bain de
vapeur traditionnel, considéré symboliquement comme une pluie d’étoiles).
L’élément émotionnel est majeur, c’est
lui qui va être sollicité, ainsi que notre
mental qu’il va falloir dompter. »
Source de pacification des peuples
« Lorsqu’on est parvenus au sommet de la colline, Arrow Sight m’a demandé
d’ôter mes mocassins : sur cette terre sacrée, on devait marcher pieds nus. Puis
je me suis dirigé vers la fosse ; après avoir fait 4 fois le tour du trou, j’ai planté
des drapeaux aux 4 directions : rouge pour le nord, jaune pour l’est, blanc pour le
sud et noir pour l’ouest. Je les ai reliés par un cordon formé de 400 petits paquets
d’offrandes de tabac. Pour purifier l’atmosphère, le chaman qui m’accompagnait
a brûlé de l’herbe douce : “Ne sors pas du périmètre formé par les petits paquets
de tabac, chasse de ton esprit toute pensée négative, et concentre-toi. Que cette
expérience te fasse du bien et qu’elle puisse aussi profiter à ton peuple.” »
Leonard Crow Dog, homme-médecine sioux, initiateur du mouvement
d’unification des peuples indiens dans les années 70.
Principes de Santé
PRIN69_13_13_Energie.indd 13
• juillet-août 2014 • n° 69
Comment la réaliser ?
Seul face aux éléments, au vent, à la pluie,
à la nuit, mais aussi à nos peurs. Après ce
combat, quelque chose aura forcément
changé dans notre vie, créant un lien fort
avec la nature et le divin. Ce voyage intérieur demande du courage mais il permet
de s’ouvrir à d’autres modes de perception.
Nous avons suivi une quête de vision
dans la Sarthe. Chaque personne vient
pour une guérison différente. En conséquence, le travail de chacun ne sera pas
le même. Avant de débuter, Pascal Aubry
organise une cérémonie d’ouverture sur
l’accompagnement dont bénéficieront les
participants, qui pourront se connecter à
lui en cas de difficultés.
Puis vient le départ en forêt afin que
chacun choisisse son lieu et l’arbre au pied
duquel il vivra son expérience. Une bâche
est placée sur le sol pour s’isoler de l’humidité. Hormis cela, il n’y a pas de règles
précises. Le quêteur devra rester auprès
de son arbre quoi qu’il arrive. Dès l’aube,
Pascal Aubry sonne la conque pour appeler les quêteurs à participer à un temazcal.
Avant que les participants entrent dans la
hutte, Pascal Aubry nettoie les corps subtils (ou psychiques) des participants avec
de la sauge. Les chants de guérison sont
entamés et le travail de réflexion sur la
signature vibratoire, sur les signaux que
chacun envoie à l’univers sont analysés.
Ensuite, chacun retourne méditer seul.
Tous les participants se sont retrouvés avec la sensation d’être sorti victorieux et le sentiment d’être plus libres.
Et pour certains, c’était aussi l’occasion
de rencontrer leur animal totem qui les
protégera des dangers. l
Martine Pédron
ethnologue
13
30/06/14 16:28
focus sur
La maladie de Lyme
La belle saison revenue, mieux connaître la maladie de Lyme, transmissible par
des tiques, n’est pas superflu. Car, en forte progression, cette affection reste
méconnue du corps médical. Or, non diagnostiquée à temps, elle peut faire
des ravages sur la santé à long terme. Entre statistiques, recherches
et polémiques, rapide tour d’horizon.
Le principe de précaution mis à mal
L
es chasseurs et les agriculteurs la
connaissent bien. La maladie de
Lyme (ou borréliose de Lyme), parasitose transmise essentiellement par
la morsure de tiques, est une vieille
connaissance.
Toutefois, le grand public a désormais tout intérêt à en savoir plus. Car
les médecins sont peu ou mal informés
et les tests diagnostics posent de sérieux problèmes, tandis que des chiffres
alarmants circulent : aux États-Unis, le
nombre des cas aurait été multiplié par
dix en quelques années. En Allemagne,
un million de cas ont été recensés,
dont une majorité en Bavière, région
infestée de tiques. En France, alors que
la déclaration de la maladie n’est pas
obligatoire et le dépistage très insuf-
fisant, on dénombre cinq fois plus de
cas sur les deux dernières années. Des
chercheurs parlent de possible pandémie et trouvent scandaleux qu’on la nie
en prétendant que, comme le nuage
de Tchernobyl, les bactéries coupables
s’arrêtent gentiment aux frontières.
Un déni d’autant plus grave qu’il n’est
pas impossible que la maladie devienne
transmissible par transfusion sanguine
ou par voie sexuelle.
Des bactéries aux effets
prolongés et multiples
Ceux qui crient au loup tentent d’expliquer qu’il ne faut pas se contenter d’aborder la maladie de Lyme par
son seul stade primaire, à savoir un
Prévenir, suspecter, diagnostiquer
À des degrés divers, les tiques infectées
peuvent devenir dangereuses. En
l’état actuel des recherches, quelques
précautions s’imposent, en premier
lieu équiper les animaux de compagnie
de colliers anti-tiques. En outre, les
professions à risques (forestiers,
militaires) ainsi que les randonneurs
doivent bien se couvrir, désinfecter
toute piqûre suspecte et consulter en
cas d’érythème. Une piqûre n’est visible
que dans 40 % des cas et il n’est pas
certain que l’on fasse le lien entre une
activité en pleine nature et des douleurs
articulaires, une fatigue intense
inhabituelle ou un état grippal prolongé.
Si persiste une association de maux
multidirectionnels (cœur, articulation,
Principes de Santé
• juillet-août 2014 • n° 69
PRIN69_14_15_Bonnes feuilles.indd 14
neurologie, etc.), évoquez la maladie
de Lyme avec votre médecin. Mais ne
vous contentez pas du test ELISA qui
peut donner un résultat faussement
négatif. Testez votre état d’immunité, et
aussi les taux de vitamine B12, D et A.
Faites interpréter les analyses obtenues
par des spécialistes très au fait de la
complexité de la maladie. Certains
malades peuvent être diagnostiqués
à tort comme étant fibromyalgiques
ou infectés par le lupus. Si rien ne
change durant le premier mois, la piste
infectieuse peut être rejetée et Lyme
écartée. Si les symptômes s’améliorent
mais réapparaissent après un mois,
parfois plus violemment, on peut
suspecter la maladie.
érythème visible après une piqûre de
tique récente, qui, prise à temps, peut
rapidement se soigner.
La borréliose de Lyme connaît en
fait trois phases. D’imperceptible, elle
peut devenir chronique et multisystémique, pouvant engendrer des symptômes oculaires, musculaires, vasculaires, articulaires, dermatologiques ou
neurologiques. Comme la syphilis en
son temps, elle est ainsi qualifiée de
« grande simulatrice », se cachant sous
des formes multiples, se travestissant
derrière une symptomatologie faisant
penser à d’autres pathologies, ce qui
complique le travail de diagnostic. D’où
le scepticisme de certains spécialistes,
qui vont jusqu’à balayer d’un revers de
main l’existence même de la maladie.
Sur le long terme, d’autres données alarment. Une récente recherche
effectuée sur des patients d’Alzheimer
a en effet démontré que des borrélies
étaient présentes dans le cerveau d’un
quart d’entre eux. Y aurait-il un lien
de cause à effet ? Une étude sur cette
singulière bactérie devrait s’imposer.
D’autant qu’on trouve également des
marqueurs comparables dans des cas de
sclérose en plaques ou d’autisme.
Un blocage inexplicable
de la recherche
Mais les écueils sont nombreux. « Comment être cartésien ? On nous refuse des
crédits pour étudier la maladie, suivre
des groupes témoins, et surtout valider de nouveaux tests. Pourquoi n’arrive-t-on pas à une bonne sérologie ?
Pourquoi a-t-on si souvent des résultats de tests différents selon la région
ou le laboratoire où ils sont faits ? Il y
14
30/06/14 16:30
a un blocage inexplicable », s’insurge
le Pr Christian Perronne, qui fait pourtant autorité en France. Président de la
Commission spécialisée maladies transmissibles (CSMT) au Haut Conseil de la
santé publique (HCSP), il est sorti d’une
relative réserve sur le sujet pour répéter
qu’il faut désormais cesser « de nier des
cas cliniques répétés et troublants ».
D’autres spécialistes mondialement
reconnus, comme le D r Richard Horowitz aux États-Unis, se sont joints à
lui pour marteler que, face à des tests
très insuffisants, il faut « en calibrer de
nouveaux en prenant en compte ce
qu’on a appris depuis trente ans sur
les diverses souches de Borrelia », qu’il
faut « explorer diverses pistes », dont
celle de la mobilité étrange des borrélies qui pourraient se déplacer non
seulement dans le sang et la lymphe,
« mais aussi se cacher dans des structures biologiques complexes de nos tissus, appelées biofilms. Là, les globules
blancs auraient encore plus de mal à
les intercepter ». Ils rappellent que le
test ELISA, imposé en France en première intention, avait déjà fait preuve
de manque de sensibilité au début de
la pandémie de VIH. Seul l’usage d’un
second test, le Western Blot, a permis
de diagnostiquer tous les malades. Du
reste, dans les pays où les médecins
Penser médecine intégrative
Présidente de l’association Lyme sans frontières, Judith Albertat a bataillé
pendant dix ans, passant de médecins en médecins, entre diagnostics erronés,
examens et traitements thérapeutiques multiples, avant de pouvoir se soigner
correctement. Auteur d’un livre autobiographique, elle préconise divers types de
soins autour de la médecine intégrative « en commençant par une modification
du terrain » autour de carences possibles en vitamines, de déséquilibres
hormonaux, de la DHEA ou des neurotransmetteurs. À cela s’ajoutent
« l’antibiothérapie pulsée, mais aussi la phytothérapie,
l’aromathérapie, l’argent colloïdal pulsé, ainsi qu’une vraie
réforme alimentaire ». Ex-pilote instructeur, reconvertie
aujourd’hui dans la naturopathie, elle insiste sur la nécessité
de questionner tout ce qui peut conduire à une « erreur de
pilotage et au crash santé » : « Il ne s’agit pas seulement de
rejeter la faute sur les autres, mais aussi de trouver les failles
dans nos comportements, qui peuvent aboutir à la maladie. »
« Maladie de Lyme, mon parcours pour retrouver la santé »,
de Judith Albertat, éd. Thierry Souccar, 16,06 x
www.associationlymesansfrontieres.com
sont autorisés à utiliser immédiatement ce test, les diagnostics de Lyme
ont explosé. Cependant, même dans sa
version actuelle, certains cas passent à
travers les mailles du filet. Au point que
dans l’État de Virginie, aux États-Unis,
une loi oblige les médecins à informer
leurs patients du manque de fiabilité
des tests qui leur sont proposés.
Quelles mouches ont
piqué les tiques ?
ie,
Pourquoi une telle progression de cette malad
qui
ries
bacté
des
et
tiques
des
par
ises
transm
ont toujours existé ? Diverses hypothèses sont
,
émises. Toutes s’inscrivent dans l’air du temps
bres
équili
s
grand
doublement irrespectueux des
qui nous régissent. D’abord, ceux de l’écologie,
perturbée par la chimie, le réchauffement
climatique, et une gestion souvent anarchique
des forêts, et de la flore et de la faune qui ne
peuvent plus s’autoréguler. Ensuite, ceux du corps
humain, formidable machine capable a priori
de se protéger des bactéries pathogènes, mais
dont le système immunitaire est perturbé par de
multiples nouveaux facteurs. Paradoxalement,
d’autres estiment plutôt que la maladie apparaît
parce qu’on a combattu beaucoup de bactéries
et de virus, et que les borrélies, qui peuvent vivre
longtemps et cachées, ont désormais le champ
tre
libre. En ce sens, ils estiment qu’il n’y a peut-ê
une
plutôt
pas progression de la maladie, mais
meilleure reconnaissance des divers symptômes
qu’elle engendre.
Principes de Santé
• juillet-août 2014 • n° 69
PRIN69_14_15_Bonnes feuilles.indd 15
Non-assistance
à personne en
danger ?
Pourtant, interdits et polémiques se multiplient : autour
de biologistes qui explorent
d’autres pistes, notamment en
croisant différentes méthodes
de tests dont des observations
au microscope qui ont été utilisées dans les pays nordiques
et de l’Est, où il y a une progression importante de la
maladie ; autour de tentatives
d’élaboration de nouveaux
remèdes naturels comme le
Tic Tox, qui ont pourtant soulagé certains malades. Si Bernard Christophe, pharmacien
biologiste de formation, a dû
déposer le bilan de sa société,
il n’a pas pour autant déposé les armes. Il a ainsi porté
plainte pour non-assistance
à personne en danger contre
le Conseil de l’ordre et divers experts,
brandissant le spectre d’un « nouveau
scandale du sang contaminé ». Car les
borrélies auraient en effet « la possibilité de s´enkyster dans les cellules, et de se
réduire à 1 % de leur taille sans pouvoir
être détectées, résistant ainsi au chauffage de certains éléments du sang de
donneurs bénévoles, censé protéger les
receveurs », avait-il affirmé au tribunal.
En outre, des chercheurs émérites,
dont ceux du groupe Chronimed, se
penchent depuis des années sur l’autisme
et sa relation possible avec divers agents
infectieux, dont ceux responsables de la
maladie de Lyme. Un espoir est soulevé,
qui mériterait recherches et soutiens.
« Las, se plaint Judith Albertat, présidente de l’association Lyme sans frontières, refus des médecins de se remettre
en question, persistance de vieux paradigmes sur les liens simplistes entre
maladies et bactéries, et conflits d’intérêts économiques, tout cela fait que
les choses ne bougent pas et qu’on va
jusqu’à nous traiter d’activistes ou de semeurs de psychose. Nous ne réclamons
qu’une chose : le droit au principe de
précaution. Et des moyens dignes de ce
nom pour éviter une possible pandémie
et beaucoup de souffrances inutiles,
qui, entre-temps, auront rapporté gros,
en particulier à tous ceux qui vivent de
l’industrie pharmaceutique. » Ceci expliquant peut-être cela ? l
Christine Saramito
15
30/06/14 16:30
traitement
Se débarrasser des émotions négatives
La méthode TIPI,
par le corps et sans paroles
Les émotions sont désormais reconnues comme des facteurs importants de notre état de santé. Certaines
peuvent devenir récurrentes, au point de paralyser le quotidien et, à terme, de provoquer des pathologies.
Pour ne plus les subir, une nouvelle approche sensorielle semble prometteuse : la méthode TIPI.
L
a liste des peurs et angoisses qui
encombrent l’humain est longue
comme un dimanche de pluie. Elles
peuvent se manifester de multiples
façons, parfois irrationnelles et complexes : colère, jalousie, dépression, peur
des araignées, de la foule, de parler en
public… Angoisse de choisir, de voyager, d’être trompé, d’être quitté, de finir
quelque chose, de s’engager, de se dévoiler, de compter pour quelqu’un… Si un
grand nombre nous animent sans trop
faire de dégâts, d’autres deviennent handicapantes, voire pathologiques. Freud
et ses héritiers d’un côté, psychothérapeutes de diverses obédiences tendances
thérapies courtes de l’autre, ne suffisent
pas toujours à réguler ou annihiler ce qui
nous mine. Sans compter tous ceux qui se
refusent à aller voir un psy pour évoquer
un handicap émotionnel. Vous les entendrez souvent argumenter : « Je ne suis pas
fou », « Ce n’est pas pour moi », « Je ne me
vois pas payer pour parler de moi », etc.
C’est à eux en priorité que s’adresse
une toute nouvelle méthode, la TIPI, pour
technique d’identification sensorielle
des peurs inconscientes (rien à voir avec
les Indiens). Elle est aussi dédiée à tous
ceux qui sont convaincus que le corps a
la possibilité d’engrammer nos souvenirs,
ou à ceux qui sont à la recherche d’une
méthode concrète, efficace et rapide pour
appliquer le principe de plus en plus à la
mode du lâcher-prise de l’être zen, si cher
aux préceptes de sagesse. Observer, sans
Une séance TIPI sous conditions
La méthode TIPI s’adresse à un large public, à condition de respecter
quelques règles de base.
– Poser clairement l’objectif de se débarrasser d’une émotion qui encombre ;
elle peut n’avoir été ressentie qu’une seule fois, ou au contraire, se répéter,
même si on ne travaillera qu’à partir d’un souvenir précis.
– Accepter de jouer le jeu d’une plongée sensorielle, sans résistance, sans
commentaire intérieur et sans intervention. En clair, se mettre dans un état de
total lâcher-prise pour ne pas altérer la séance.
– Venir avec un souvenir précis d’une difficulté émotionnelle, et non pour une
douleur physique ou une maladie. Les troubles physiques ou chroniques (maux
de dos, migraines, acouphènes, allergies…) ne sont a priori pas les bienvenus.
Idem pour les troubles obsessionnels compulsifs (TOC), car « leurs sources
auraient de multiples origines alors que la TIPI entend revenir à une source
fondamentale unique d’un blocage spécifique », explique Luc Nicon. Avant
toute séance, un bon thérapeute formé à la méthode vérifiera toujours que
l’on a clairement identifié une situation à laquelle la TIPI peut être appliquée.
Ce qui limite les risques de perdre son temps.
16
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s’identifier, ni s’attacher à ce que l’on traverse.
Mémoire corporelle
La méthode TIPI ne suppose pas que l’on
s’attarde sur une analyse mentale des
problèmes dont on veut se débarrasser.
Ici, nul besoin de contexte détaillé, de
tenants et aboutissants familiaux, ou de
liens psychologiques à faire. Au contraire,
un lâcher-prise mental s’impose. Il est cependant important d’identifier au moins
une situation précise à l’origine de l’émotion non désirée. Car le travail se fera autour des sensations physiques qui l’accompagnent.
Une singulière approche, car comme
le souligne Luc Nicon, fondateur de cette
méthode, « nous ne sommes pas habitués
à nous attarder sur ce que nous ressentons
physiquement quand une émotion nous
submerge. D’autant moins en situation
thérapeutique où le patient aura tendance à ne se focaliser que sur les mots,
à verbaliser et commenter mentalement
des informations sur une situation traumatique pour les rendre dicibles, les appréhender avec la parole. TIPI ira exclusivement solliciter la mémoire du corps, sans
passer par le cortex cérébral ».
En quatre étapes
Une séance de TIPI avec un thérapeute se
déroule en quatre phases. D’abord, définir
clairement ce dont on veut se débarrasser,
ce qui nous gâche la vie, ce qui nous fait
peur. La liste des réponses possibles est
variée. Et les niveaux d’inconfort très différents : peur de prendre un avion, de den° 69
• juillet-août 2014 • Principes de Santé
01/07/14 10:32
mander une augmentation, de se mettre
dans des colères noires face à ses enfants,
son conjoint, sa mère ou même les embouteillages, paniquer à l’idée de prendre
la parole en public, mais aussi angoisses
de ne pas savoir choisir, de s’engager, de
perdre le contrôle de soi ou tout simplement de mourir.
Ensuite, on retournera sensoriellement
dans un souvenir précis lié à cette émotion : « C’est là que l’essentiel va se faire,
insiste Luc Nicon, la personne est invitée
à plonger dans les sensations que cette situation enclenche dans les moindres détails. » La gorge nouée, le souffle court, les
jambes coupées, les mains moites sont des
sensations qui viennent facilement. Mais
chacun affinera. Des torsions peuvent être
ressenties dans le ventre ou les membres,
le rythme cardiaque peut changer, une
sensation de soif peut apparaître. Ici, ça
pique, là ça tire, là ça gonfle. Le champ
des possibles est vaste. « Tout est à vivre,
sans retenue et sans peur », affirme le
spécialiste qui, après des milliers de témoignages, n’a jamais eu à enregistrer
de conséquences ou d’effets secondaires
néfastes.
Cette exploration insolite, yeux clos,
pendant laquelle le sujet est plongé dans
un état de semi-hypnose, dure entre
quelques secondes et moins de trois minutes seulement. Mais cela suffirait pour
provoquer une sorte de court-circuit dans
la mémoire du corps à l’origine du trouble
émotionnel. Enfin, après un court moment
de repos, on est invité à retourner dans la
situation désagréable qui a été le point de
départ de la séance. Pour tester et constater, dans la plupart des cas, que le ressenti
émotionnel n’est absolument plus de la
même nature.
Des fondements
scientifiques
Pour simple qu’elle apparaisse, la méthode a toutefois été mise au point à
partir d’une série d’études pointues sur
la biologie et la neurologie des peurs racines, colonne vertébrale de la méthode.
Luc Nicon admet que la mémoire émotionnelle, comme toutes les autres, a une
capacité d’autoguérison dans la plupart
des cas. Mais il y a des traumatismes qui
s’incrustent, amenant nos cellules à répéter à l’envi des réactions excessives. Or, à
l‘issue d’années d’études et d’expériences
sur des centaines de cas, il a abouti à la
conclusion que « toute émotion perturbaPrincipes de Santé
• juillet-août 2014 • n° 69
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De l’influence des émotions sur la santé
Travailler ses émotions fait partie d’une vraie politique de prévention santé.
Contrairement à l’Orient (médecine chinoise, taoïste ou ayurvédique), l’Occident
ne s’est mis que récemment à les prendre en compte dans l’évaluation de l’état
de santé global. Les travaux d’Antonio Damasio, neurologue américain, auteur
du best-seller « L’erreur de Descartes » (éd. Odile Jacob, 2008), ont ouvert la voie
dans les années 1980 à d’autres chercheurs, qui ont, par exemple, mis en avant
la capacité du corps à produire en quelques minutes de la sérotonine (efficace
pour lutter contre la dépression) à partir de la simulation d’émotions comme la
joie ou la tristesse. De son côté, le Dr Bruce Lipton, aux États-Unis, a avancé sur
l’ADN et la santé. Pour constater qu’en exposant les cellules à un environnement
sain, propice au développement de la dopamine, de l’ocytocine ou de la
sérotonine, les cellules malades s’auto-régénèrent. Par ailleurs, en compilant
300 études réalisées sur quarante ans, l’American Psychological Association
a confirmé en 2004 des liens entre stress et système immunitaire. Si, sur le
court terme, les glucocorticoïdes (produits en plus grande quantité sous l’effet
du stress) ont un effet immunosuppresseur, sur le long terme en revanche, les
défenses immunitaires sont fragilisées. D’où l’apparition de moult pathologies.
trice a pour origine la peur, et singulièrement la peur de mourir. Un souvenir non
conscient, engrammé dans les cellules,
le plus souvent remontant à la période
fœtale ou lors de la naissance, qui a fait
qu’on a eu quelques instants une perte
de conscience ».
Cette dernière peut avoir été provoquée par une asphyxie, un mini-infarctus,
une déshydratation ou une mauvaise
nutrition. Or Nicon a pu constater qu’en
faisant revivre sensoriellement cette perte
de conscience, pleinement, sans intervenir,
on arrive à déclencher une forme d‘électrochoc sur le système qui va réguler une
mémoire encombrante et changer des
comportements ou des pensées non appropriées à l’« ici et maintenant ».
Conseiller en pédagogie à l’origine,
puis formé en autodidacte aux avancées
de la neurobiologie, Luc Nicon, auteur de
deux ouvrages expliquant son approche,
est le premier à réclamer plus d’études sur
le protocole qu’il a mis au point. Reste que
des travaux scientifiques divers viennent
déjà étayer une partie de sa technique,
notamment ceux autour des multi-embryons. Lorsqu’un embryon ne survit pas
dans le cas d’une grossesse gémellaire, on
sait aujourd’hui que le survivant conserve
en mémoire les traces des perturbations
vécues in utero. Mais là où la psychologie classique s’attachera aux troubles
émotionnels répercutés sur l’adulte (par
exemple la peur de l’abandon, la difficulté à couper, etc.), la TIPI ne travaillera
que sur les sensations physiques (être tiré
ou absorbé par l’autre, être empoisonné
par les restes de l’embryon voisin qui se
décompose, manquer d’air, etc.). On leur
permettra d’émerger authentiquement,
sans le filtre du cortex cérébral développé ultérieurement. Même logique quand
la perte de conscience, et donc l’origine
d’émotions perturbatrices, a eu lieu lors
d’un accouchement, à partir d’un cordon
ombilical enroulé par exemple.
Méthode courte
Connaître les bases théoriques de l’approche n’est absolument pas nécessaire
au travail. Bien au contraire, puisqu’on
invite le mental à un total lâcher-prise
pour laisser le corps vivre des sensations
« en pleine conscience ». Une ou deux
séances sont censées suffire à se débarrasser d’une émotion ou d’une autre. Et
le même protocole peut être repris pour
une autre situation perturbatrice.
D’autant que des formations courtes
d’auto-TIPI sont proposées. « Les professionnels formés font au total environ
5 000 séances par mois, depuis six ans,
et quand la séance est réussie, dans
90 % des cas, les émotions sont régulées définitivement », s’enthousiasme
Luc Nicon. Dans l’attente d’une réponse
scientifique pour mieux comprendre les
mécanismes neurologiques et chimiques
qui perturbent notre psyché, pourquoi
faudrait-il avoir peur de tester pareil
outil ? l
Christine Saramito
17
01/07/14 10:32
polémique
Cholestérol,
la valse des pantins
Rappelez-vous. Nous vous expliquions dans un précédent numéro (cf. Principes n° 64, p. 2) qu’aux États-Unis,
les cardiologues abandonnaient l’idée que le LDL-cholestérol était un critère majeur de risques de maladies
cardiovasculaires. Michel de Lorgeril, chercheur au CNRS, nous livre son opinion. Carte blanche.
D
e nouvelles recommandations
pour la prévention des maladies
cardiovasculaires viennent d’être
publiées par les grandes corporations nord-américaines de cardiologie,
l’American Heart Association (AHA) et
l’American College of Cardiology (ACC).
Surprise : elles contredisent les anciennes.
Le traitement des maladies (réelles ou
imaginaires) liées au cholestérol et à l’hypertension artérielle (HTA) représente un
coût astronomique pour la santé publique
(3 ou 4 milliards par an en France) et une
source de profits non moins considérables
pour l’industrie du médicament.
Tout et son contraire
Jusqu’à récemment, il était établi que, pour
protéger son patient, il fallait, de gré ou de
force, faire baisser son cholestérol en s’appuyant sur des cibles précises. Les plus puissantes statines (comme le Crestor) devaient
être prescrites à doses optimales pour
atteindre ces cibles, et étaient éventuellement associées à d’autres médicaments
anti-cholestérol (citons l’Ezetrol) bien que
l’utilité clinique (réduction du risque cardiovasculaire) de ces médicaments n’ait jamais
été clairement démontrée.
Et voilà qu’en ce beau mois de décembre 2013, des experts de l’AHA et de
l’ACC affirment qu’atteindre des cibles de
cholestérol n’est plus le dogme. Selon eux,
il faut prescrire les statines en fonction d’un
risque global calculé à l’aide de subtiles
équations. Avant, on prescrivait des statines pour diminuer un cholestérol qu’on
prétendait pathologique. Maintenant,
on doit prescrire les mêmes médicaments
anticholestérol mais sans rapport avec le
cholestérol.
Exemple : vous êtes un homme, vous
avez 65 ans et vous fumez. Vous devez absolument prendre une statine sur la base
de votre risque d’infarctus calculé dans les
18
PRIN69_18_18_PolEmique.indd 18
dix années à venir. Sur le plan économique,
c’est une superbe trouvaille car des dizaines
de millions d’Américains devraient se voir
prescrire une statine si les médecins appliquent ces nouvelles recommandations.
Les anciens experts (ceux qui travaillent
sur les cibles) demandent à juste titre des
explications aux nouveaux. La définition
des anciennes cibles ne reposait pas, selon
la nouvelle école, sur des bases scientifiques
solides. Avec raison, comme je l’ai montré
dans mon livre (cf. encadré ci-contre).
Stupéfaite et offensée, l’ancienne école
découvre cette évidence. Mais alors, rétorquent-ils, quelles sont les vraies preuves
scientifiques qui serviraient de base aux
nouvelles recommandations ?
Très bonne question ! De preuves, il n’y
en a pas plus pour les nouvelles que pour les
anciennes. Ils ont toutefois fait des calculs et
se sont mis d’accord… entre eux !
À qui profite le crime ?
Il est clair que ces disputes cachent des intérêts commerciaux considérables qu’on
peut résumer en une formule : comment
récupérer le fabuleux magot des statines
qui d’ici peu seront toutes génériquées ?
Chers confrères, si vous respectez le code de
déontologie, c’est-à-dire, si vous pratiquez
une médecine qui s’aligne sur les données
scientifiques existantes – et donc offrez
à vos patients le meilleur de la médecine
contemporaine –, vous ne pouvez pas faire
confiance à ces gens-là, d’ailleurs ou d’ici !
Et l’HTA dans tout ça ? De façon très
surprenante, les nouvelles recommandations conduisent à ne plus traiter avec des
médicaments des millions de gens. Autrement dit, d’autres nouveaux experts ont
décidé de nouvelles normes pour la pression
artérielle : hier, vous étiez malade et votre
état requérait un, deux (voire trois) médicaments. Aujourd’hui, vous êtes guéri sans
médicament ! Si ça n’était tragique pour
Michel de Lorgeril est
chercheur au CNRS,
docteur en médecine
et membre de la
Société européenne
de cardiologie.
Il est l’auteur de
« Cholestérol, mensonges
et propagande », éd. Thierry Souccar.
des millions de gens qui se sont intoxiqués
avec des remèdes pendant des décennies, ce
serait amusant, car ce bouleversement thérapeutique ne repose que sur un changement de chiffres sans signification clinique.
Les patients de 60 ans et plus ne doivent être
traités que si leur pression artérielle atteint
15, et non plus 14 comme auparavant.
Beaucoup de bruit pour rien ? Si on
observe les relations statistiques entre les
chiffres de tension et le risque de complications cardiovasculaires, ou mieux, avec l’espérance de vie, on voit immédiatement en
tenant compte de la variabilité des chiffres
qu’il est absurde cliniquement de faire la
différence entre 14 et 15 !
Pourquoi ces nouvelles recommandations ? Des millions de patients devraient
abandonner leur traitement médicamenteux antihypertenseur ? À qui profite le
crime ? Les anciens experts, très offensés,
ne sont évidemment pas d’accord : avoir
prêché pendant des décennies un évangile et se voir du jour au lendemain traiter
d’apostat, pensez ! Ils annoncent une catastrophe sanitaire, des millions d’infarctus
et d’accidents cérébraux si les prescripteurs
respectaient ces nouvelles recommandations. Vraiment ? Vont-ils changer leurs
prescriptions ?
Nous n’avons pas de réponse ; mais un
commentaire : tout ce charivari ne repose
pas sur de la bonne science… l
Michel de Lorgeril
n° 69
• juillet-août 2014 • Principes de Santé
30/06/14 16:32
cancer
Sous le soleil modérément
Avec l’été enfin là, c’est le moment de faire le point sur les risques de l’exposition au soleil. Sauf que les
recommandations peuvent être contradictoires : des études de plus en plus nombreuses montrent que la
vitamine D est essentielle pour la lutte contre le cancer, et d’autre part, on nous exhorte à nous méfier
d’une exposition excessive, facteur de cancers de la peau. La vérité est souvent entre les deux. Comment
s’y retrouver et quels sont les risques réels ?
P
our mieux comprendre les risques
et les modes de prévention, il faut
savoir qu’il y a trois principaux
types de cancers de la peau pour
lesquels l’exposition au soleil peut être
complice : le mélanome, le carcinome
basocellulaire et le carcinome spinocellulaire. Comme ce dernier type est très
rare et proche du basocellulaire, je ne
l’aborderai pas ici.
●● Le mélanome pourrait être surnommé
le « vrai » cancer de la peau, car c’est le
plus grave. Potentiellement mortel s’il
vient à métastaser, il est d’autant plus
détestable qu’il frappe aussi bien les personnes âgées que les jeunes personnes.
●● Le basocellulaire est plutôt un cancer de personnes âgées. Ce n’est pas un
« vrai » cancer dans la mesure où il ne provoque pas de métastase. En revanche, s’il
n’est pas opéré, il s’étend localement de
façon inexorable et peut devenir problématique suivant sa localisation.
Le carcinome basocellulaire se traite
par la chirurgie. L’exérèse doit être suffisamment large pour enlever toute la lésion, car si on laisse la moindre cellule, ce
pseudo-cancer va récidiver.
Le traitement du mélanome est également la chirurgie, qui doit intervenir
le plus tôt possible. C’est uniquement si
ce cancer a commencé à métastaser qu’il
faudra envisager des chimiothérapies.
XX
Quels dépistages ?
Le mélanome, par sa gravité, nécessite un
dépistage attentif dès lors qu’il existe un
terrain à risque. Terrain qui n’est pas lié
au soleil, mais à la génétique.
S’il y a des cas de mélanome dans votre
famille, un dépistage régulier doit être
mis en place avec le dermatologue. Les
familles à peau claire sont plus à risque,
surtout chez les blonds et les roux. Si vous
avez beaucoup de nævi (grains de beauté), là encore, il faut consulter un dermato
qui vous donnera la marche à suivre.
Ce n’est pas tant une lésion en épaisseur qui nécessite une consultation, mais
surtout un grain de beauté d’apparition
récente ou qui change de couleur (gros
risque s’il devient très noir). Il faut dans ce
cas demander l’avis d’un médecin.
Le basocellulaire est très différent.
Il ne s’agit pas d’un grain de beauté mais
d’un petit bouton donnant une croûte qui
ne guérit pas, sauf à pratiquer
une chirurgie suffisamment tôt.
Dans ce cas, le taux de guérison
est de… 100 %. En outre, plus
il est petit, plus la cicatrice sera
discrète. Là encore, si vous avez
En recoupant les chiffres publiés par divers
ce genre de petit bouton qui réobservatoires ou institutions, on estime
à près de 80 000 à 90 000 nouveaux cas
cidive en permanence et laisse
de cancers en France chaque année.
apparaître une fine croûte,
Un nombre qui ne cesse de progresser.
montrez-le à votre médecin.
Chaque année 1 300 personnes meurent
XX
Un rôle d’accélérateur
d’un cancer de la peau et 7 000 nouveaux
cas de mélanomes sont diagnostiqués.
Son rôle est très différent en
L’incidence du mélanome croît depuis
fonction de chaque personne
plusieurs décennies et double tous les
et de la pathologie concernée.
dix ans depuis 1945 dans tous les pays
Dans tous les cas de cancers de
du monde.
la peau, le soleil joue un rôle
d’accélérateur, mais il arrive
Des chiffres alarmants
Principes de Santé
PRIN69_19_20_Cancer.indd 19
• juillet-août 2014 • n° 69
souvent qu’un mélanome apparaisse sur
une zone très rarement exposée.
Paradoxal ? En fait, les explications
sont simples. Le basocellulaire est directement lié au soleil. C’est la principale
cause et peut-être la seule, en dehors
d’une prédisposition. Il touche des personnes plus âgées, car c’est l’accumulation du soleil pendant des décennies qui
finit par provoquer ces lésions, dues à un
vieillissement anormal de la peau. Si vous
avez déjà eu un basocellulaire, vous devez vous méfier du soleil et bien observer
votre peau : cela fait peut-être vingt ou
trente ans que vous préparez l’apparition
de ces lésions, et il n’est pas rare qu’une
personne fasse trois ou quatre basocellulaires dans sa vie. Dans tous les cas, elles
sont bien directement liées à l’accumulation de soleil.
Pour le mélanome, c’est assez différent. Le premier facteur favorisant est
l’exposition au soleil excessive des enfants
et des jeunes. Ce n’est pas l’accumulation
de soleil qui est le plus risqué, mais l’exposition brutale alors qu’on a une peau
plus fragile et pas du tout préparée. Phénomène particulièrement vrai lorsqu’on
reste onze mois de l’année enfermé ou
dans une région peu ensoleillée et qu’on
part à la mer pour les vacances. C’est encore pire si on se trouve sous les tropiques.
Il est indispensable de se préparer à
une exposition prolongée et intense au
soleil, et de protéger la peau des enfants.
La meilleure protection n’est certainement pas la crème solaire, dont certaines
contiennent des excipients cancérogènes.
Pour se prémunir, mieux vaut porter un
vêtement léger, un chapeau, se munir
d’un parasol et surtout, fuir le soleil aux
heures les plus chaudes.
XX
Faites le plein de vitamine D
S’exposer régulièrement et prudemment
au soleil est non seulement utile, lll
19
30/06/14 16:26
cancer
mais peut être important pour
la santé. Deux méta-analyses récentes
confirment en effet que la vitamine D,
synthétisée par l’action des UV, permet de
réduire le risque de cancer. Il serait dommage de se priver d’une protection aussi
naturelle. Mais comment faire pour en
profiter sans risque pour la peau ?
Première solution évidente : s’exposer toute l’année de façon raisonnable,
le principal risque lié au soleil, vous l’aurez compris, intervenant lors d’une exposition soudaine et excessive sur une
peau blanche. Avoir régulièrement une
activité à l’extérieur, bras et mollets découverts, permet de préparer la peau et
de synthétiser notre vitamine D.
L’hiver, il faut essayer de sortir aux
heures les plus ensoleillées, autour du
déjeuner. Si le temps le permet, faites
une promenade digestive après le déjeuner. L’été, il est préférable de s’exposer
en fin d’après-midi ou dans la matinée et
d’éviter les heures les plus chaudes, entre
12 et 15 heures. Par ailleurs, une heure
d’exposition par jour est suffisante pour
favoriser la production de vitamine D.
lll
XX
Envisagez un complément oral
Dans tous les cas, demandez à votre médecin de vérifier votre taux. S’il est insuffisant, il faudra augmenter la consommation de poisson gras et d’œufs, mais
aussi prendre un complément alimentaire prescrit par un professionnel en
fonction de vos résultats sanguins.
S’exposer au soleil peut donc être
sans risque, et même bon pour le moral,
à condition de respecter les conseils donnés ci-dessus. Mais la pollution de l’air
peut agir comme un filtre, et une exposition régulière peut se révéler insuffisante pour fabriquer notre vitamine D.
Une supplémentation orale peut ainsi se
révéler indispensable.
Ces questions autour des risques
pour la peau restent débattues, mais
un peu de bon sens permet de les limiter. Surtout, en cas de prédisposition génétique marquée, soyez très
prudent et suivez les conseils de votre
médecin. Alors cet été, gare aux excès, et si vous devez rester longtemps
au soleil, protégez-vous avec des vêtements adaptés ou, éventuellement,
utilisez une crème solaire choisie sans
parabens ou autres excipients à risque.
En vous souhaitant des vacances raisonnablement ensoleillées. l
Dr Éric Menat
20
PRIN69_19_20_Cancer.indd 20
bonnes idées
La Boswellia serrata
et ses multiples usages
Utilisée de très longue date par les médecines
traditionnelles comme anti-inflammatoire,
notamment dans les problèmes rhumatismaux, la
gomme du Boswellia serrata fait l’objet d’études
de plus en plus nombreuses depuis une quinzaine
d’années. La boswelline est un extrait de
la gomme contenant différents acides
boswelliques qui exercent une puissante action
anti-inflammatoire en inhibant fortement l’activité
d’une enzyme, la 5-lipoxygénase. Elle est impliquée
dans la genèse des leucotriènes, substances qui
augmentent la perméabilité et la contraction des
parois vasculaires, qui stimulent la sécrétion
de mucus et la contraction des fibres musculaires lisses
au niveau des bronches et qui participent à la réaction inflammatoire.
L’AKBA (acide acétyl-11-kéto bêta boswellique) a également des
propriétés, antioxydantes et antiagrégantes plaquettaires, anti-infectieuse,
anticancéreuse, notamment vis-à-vis des cancers colorectal et prostatique,
anti-œdémateuse, même dans des cas sévères comme suite à une
irradiation du cerveau en raison d’un cancer cérébral, antirhumatismales. De
nombreuses études ont été menées afin de tester l’intérêt de la boswelline.
Son efficacité mais aussi sa très bonne tolérance ont été démontrées au
cours d’affections telles que les maladies inflammatoires chroniques des
intestins, et par extension, le syndrome de l’intestin poreux, l’arthrose et la
polyarthrite rhumatoïde. De nombreux laboratoires commercialisent un extrait
de Boswellia. La différence se fait essentiellement sur la concentration en
boswelline. Plus le produit est concentré et moins il y a besoin d’en prendre
pour être efficace. Ainsi, avec un titrage à 90 %, la dose journalière moyenne
recommandée est de 1 à 1,5 g. Comme les pathologies auxquelles ce produit
s’adresse, cette complémentation n’est envisageable que sur le long cours,
permettant ainsi de réduire dans un fort pourcentage de cas la posologie des
traitements de fond allopathiques.
Boswellia serrata, Laboratoire Irélia, 0805 360 854, www.irelia.org
L’excès de triglycérides plus dangereux
que le cholestérol
Depuis des années, les médecins ne parlent que du taux de cholestérol pour évaluer
le risque cardiovasculaire. Mais les études scientifiques montrent que la surveillance
du taux de triglycérides est plus importante et plus fiable. Les triglycérides sont
apportés en partie par les graisses alimentaires et fabriqués par notre organisme
lors de la dégradation par le foie des sucres rapides consommés en excès. Manger
trop sucré ou boire trop d’alcool induit une production accrue de triglycérides,
qui augmente le risque d’infarctus du myocarde ou d’AVC, ainsi que le risque de
pancréatite. Les dernières recherches démontrent qu’un taux de triglycérides qui se
rapproche de 1,5 g par litre indique un très mauvais état de santé cardiovasculaire.
Idéalement, notre taux devrait toujours être inférieur à 1,2 g par litre. La médecine
offre peu de solutions pour corriger l’excès de triglycérides. Elle utilise une classe
de médicaments, les fibrates, qui ont de nombreux effets secondaires. En médecine
naturelle, il existe un traitement très efficace depuis que l’on sait que les polyphénols
agissent comme des hormones, des enzymes ou des catalyseurs, et interviennent
dans de nombreux processus biologiques, en particulier dans le fonctionnement du
foie. Hepareg est un complexe original et breveté issu de recherches en biologie de
la nutrition. C’est un concentré de bio-flavonoïdes, de polyphénols et de flavones
issus de fruits (kaki), de plantes (Artemisia vulgaris, Filipendula ulmaria, thé vert)
aux propriétés hépato-protectrices et régénérant de la cellule hépatique. Posologie ?
6 gélules par jour (3 le matin, 3 le soir).
Hepareg, Laboratoire PHS, 01 76 38 20 18, www.perfecthealthsolutions.eu
n° 69
• juillet-août 2014 • Principes de Santé
30/06/14 16:26
Le courrier des lecteurs
Chaque mois, le Dr Paul Dupont, Patrick Hoor, ostéopathe DO, et le Dr Thierry Schmitz
répondent à votre courrier.
Posez-leur vos questions ou envoyez vos témoignages à : Principes de Santé
65 rue Claude-Bernard, 75005 Paris, ou par Mél. : [email protected].
TÉMOIGNAGE
Fertilité, suite
J’ai lu avec intérêt l’article sur la fertilité (n° 66).
Mon expérience, en trente ans de géobiologie,
m’a permis de constater à quel point le mode de
vie actuel est contraceptif. Les facteurs sont multiples. J’en mentionnerai dans deux domaines
souvent méconnus : le vêtement et le mobilier.
Le vêtement L’énergie vitale du bas-ventre
masculin a souffert du remplacement des bretelles (verticales, en tissu) par une ceinture (horizontale, en cuir), dont la boucle métallique est
souvent démesurée et portée très bas. Nous
sommes parcourus de circuits énergétiques
complexes, le plus important étant la communication verticale ciel-terre, bien connue de tous
les anciens constructeurs. La boucle se situe en
outre sur le hara, que les Orientaux appellent
« océan d’énergie ». Solution de compromis : une
ceinture en fibre végétale tissée (lin, chanvre,
coton…), munie d’une boucle classique. L’énergie vitale souffre aussi des jeans. Ces pantalons
serrent des organes opportunément installés
« dehors » pour rester libres à une température
inférieure à celle du corps. De plus, leur couleur,
le pigment bleu de cobalt, est généralement
issue de déchets nucléaires (le signal en est perceptible par une personne sensitive).
Le mobilier J’ai rencontré plusieurs cas de
fausses couches à répétition de jeunes femmes
travaillant assises sur des sièges ergonomiques.
La structure en étoile du pied à roulettes de ces
fauteuils forme une antenne qui capte toutes
les influences de l’environnement : ballasts des
néons et lampes basse consommation, fils électriques traînant au hasard, Wi-Fi et Bluetooth
omniprésents, colle au formaldéhyde des tapis
de sol, etc. Le support vertical du siège dirige
cette soupe biocide en direct sur le bas-ventre et
la colonne vertébrale. Un changement de siège
fut suivi d’heureuses naissances !
Je ne puis évaluer l’effet de ce type d’équipement et d’environnement sur la fertilité des
messieurs, mais le sens commun suggère un
parallèle. Sans parler des smartphones, clefs,
pièces de monnaie dans les pantalons. Un test
kinésiologique proposera immanquablement de
les en bannir.
Principes de Santé
• juillet-août 2014 • n° 69
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Pityriasis rosé de Gibert
Mon fils doit partir fin août pour trois mois en forêt amazonienne.
Il a une maladie de peau, un psoriasis rosé de Gibert. Que lui
conseiller comme produits naturels pour l’aider alors qu’il sera
dans la moiteur et l’humidité, dans des conditions très spartiates ?
Soit il s’agit d’un psoriasis, soit d’un pityriasis rosé de Gibert (PRG).
Dans ce dernier cas, il n’y a rien à faire sinon d’appliquer un hydratant sur les plaques. Le PRG est une maladie saisonnière évoluant
en deux phases avec une seule plaque inaugurale cerclée de fines
desquamations et suivie quatre semaines après par une éruption
sur tout le thorax. Cela guérit spontanément en quelques semaines.
Dans les causes, on évoque un virus du type herpès ou une réaction
à un fromage. Si, en revanche, il s’agit d’un psoriasis ou d’un pseudo-psoriasis, il pourra faire une cure d’Œmine PSO (ex-Psoriacalm)
qui améliorera son état, à condition de prendre 4 gélules matin et
soir pendant au moins six mois. P. D.
Inflammation de l’œil
Mon petit-fils de 6 ans a une inflammation du vitré, une hyalite,
qui lui provoque un trouble de la vision. Le traitement actuel
consiste à lui injecter une solution anti-inflammatoire et à appliquer une pommade corticoïde. Que pouvez-vous lui conseiller ?
Pour traiter la plupart des troubles oculaires en médecine naturelle,
j’utilise un complément nutritionnel qui réunit les meilleurs antioxydants pour l’œil. L’Ophtaplex, par la composition de son complexe
phytothérapeutique, retarde le vieillissement de l’œil, de stabiliser
le processus et même de retrouver une meilleure acuité visuelle. Sa
richesse en antioxydants permet d’éviter les dégâts engendrés par
les maladies inflammatoires de l’œil. Il sera également très efficace
dans la prévention de maladies plus graves telles que la cataracte
et la dégénérescence maculaire. T. S.
Arthrite juvénile
On a diagnostiqué la maladie de Still à mon fils. Qu’est-ce qui
déclenche ce type de maladie subitement chez un adolescent qui
a une hygiène de vie tout à fait correcte ?
Les symptômes de cette maladie sont nombreux et divers. Ceux qui
affectent majoritairement les enfants (et ados) sont surtout osseux
(arthrite). Cette arthrite (inflammation des os et articulations) est
favorisée par un terrain acide. Réduisez les sucres rapides (sodas,
friandises) et produits laitiers industriels (lait de vache) afin de contrôler leurs effets sur cette maladie déclarée idiopathique (c’est-à-dire
sans cause connue). Les sports agressifs pour l’organisme doivent être
évités (football, rugby, tennis, squash, etc.). Préférez ceux plus doux
comme la natation, le vélo, les gymnastiques assouplissantes, etc.
au moins le temps de la croissance. Ne négligez pas les bienfaits de
la reine-des-prés (4 gélules par jour pendant deux mois). P. H.
21
01/07/14 09:47
Maladie de la thyroïde
Avis avisé
Ma fille souffre de la maladie de Basedow. Peut-on
soigner cette pathologie de la thyroïde par les médecines naturelles ?
Je suis médecin et je voudrais obtenir quelques informations sur la
technique d’embolisation artérielle de la prostate chez les porteurs
d’HBP : cette pratique est-elle possible en France ? J’ai vu qu’un médecin de l’hôpital de Bellvitge, à Barcelone, s’était formé auprès du
Dr Pisco, à Lisbonne. Éventuellement, pouvez-vous m’en dire plus ?
Dans un premier temps, privilégiez le traitement médical. Les antithyroïdiens de synthèse (comme le Neomercazole) figurent au premier rang. Ils entravent les diverses
étapes de la fabrication des hormones thyroïdiennes.
L’efficacité d’un tel traitement est constante mais l’amélioration n’intervient qu’après quelques semaines. Ce
traitement sera suivi de longs mois, voire des années,
et le risque de récidive est fréquent car la médecine
classique néglige la composante auto-immune qui est
la cause de la maladie de Basedow. Je vous conseille
donc, dans un deuxième temps, le Moduplex, traitement
naturel incontournable des troubles immunitaires. T. S.
L’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) est caractérisée par une
augmentation de la taille de la prostate et concerne une grande majorité
d’hommes à partir de 50 ans. La technique d’embolisation artérielle
donne peu de résultats car souvent l’adénome n’est pas nourri par une
seule artère mais par plusieurs artérioles. De plus, c’est une technique
invasive alors que la médecine naturelle offre de nombreuses solutions
pour la prostate. J’obtiens de remarquables résultats avec Uroboost qui
permet de décongestionner la prostate et donc d’améliorer de façon
spectaculaire le confort urinaire. Posologie : 2 gélules d’Uroboost par
jour, matin et soir, avant les repas. T. S.
PRÉCISIONS
Pneumopathie
Cholestérol familial
Dans votre n° 68, p. 17, vous parlez du Moduchoplex forte dans
le cas d’hypercholestérolémie. Ce traitement serait-il efficace
dans le cas d’un cholestérol fabriqué de façon génétique ?
Dans le cas d’hypercholestérolémie familiale (cholestérol fabriqué
de façon génétique), le Moduchoplex forte remplace avantageusement les statines qui provoquent très souvent de fortes
douleurs musculaires. Il est très important chez les patients
ayant un fort cholestérol génétique de traiter en permanence
cet excès sous peine de complications cardiovasculaires à un âge
relativement jeune. J’ai une bonne expérience du Moduchoplex
forte dans ce type de situation, à condition de bien respecter
la dose qui est au minimum de 3 gélules par jour. Si le résultat
n’est pas suffisant, il faut parfois augmenter la prise à 4 voire à
6 gélules par jour. Chez les patients à haut risque cardiovasculaire, je conseille également un traitement de chélation orale
par Vascuplex. T. S.
Il m’a été diagnostiqué une contagion à la
légionellose qui a provoqué une pneumopathie aussi bien qu’une péricardite. Malgré
plusieurs mois de traitement antibiotique,
mes symptômes (extrême fatigue, forte fièvre)
ne se sont pas améliorés et le taux de mes
anticorps est toujours élevé. Quels sont vos
conseils ?
Un taux d’anticorps élevé n’est pas nécessairement péjoratif ou rédhibitoire puisqu’il indique
tout simplement la réactivité de votre système
immunitaire contre la Legionella.
Ce qui est le plus important, c’est la disparition
de vos symptômes comme la fatigue et la fièvre.
Je vous conseille la prise de PhytoBV à raison de
4 gélules par jour pendant deux mois. Ce traitement anti-infectieux naturel est très efficace
dans les cas d’infections chroniques. T. S.
Urticaire
Problème urinaire
Je suis âgée de 57 ans et, depuis une dizaine d’années,
je fais de l’urticaire cholinergique (d’après l’allergologue) dès que je transpire (activité physique) ou dès
lors que la chaleur interne du corps augmente (aliment
trop chaud, bouffée de chaleur, etc.). Les chocs de température (passage du froid au chaud) peuvent aussi
déclencher l’urticaire. Quand je me mets au repos,
après environ une demi-heure, l’urticaire s’estompe
puis disparaît. Que me conseillez-vous ?
Mon mari souffre de troubles de la fonction urinaire dus à une
hypertrophie de la prostate. Suite à un traitement allopathique
sans effet, l’urologue conseille une intervention chirurgicale. Mon
mari voudrait essayer un traitement naturel.
Cette urticaire n’est pas de nature allergique. Elle est liée
au système neurovégétatif. On n’en connaît que trop mal
l’origine. Parfois une supplémentation en phospholipides
et un soin du foie peuvent réduire la fréquence des crises.
Vous pouvez par exemple associer des cures régulières
d’Œmine Hépatic, 2 comprimés matin et soir, et d’Œmine
Mer fort, 2 capsules matin et soir, vingt jours par mois,
pendant trois mois. P. H.
22
PRIN69_21_23_Courrier des lecteurs.indd 22
Une prostate volumineuse comprime l’urètre tout en faisant pression
sur la vessie, ce qui engendre des envies d’uriner impérieuses et de
plus en plus fréquentes (particulièrement la nuit). J’obtiens de remarquables résultats avec Uroboost qui permet de décongestionner la
prostate et donc d’améliorer de façon spectaculaire le confort urinaire.
Il contient de l’épilobe à petites fleurs (Epilobium parviflorum) qui est
très rare, contrairement à sa petite sœur Epilobium angustifolium. Or
E. parviflorum est le seul à contenir un principe actif, l’œnothéine B
qui a la propriété de limiter les déséquilibres hormonaux à l’origine de
l’hypertrophie de la prostate. Uroboost contient également du pidolate
de zinc, la forme la plus assimilable du zinc, qui a des propriétés normalisantes des fonctions prostatiques et dont le niveau diminue lors de
pathologies de la prostate (2 gélules matin et soir avant le repas). T. S.
n° 69
• juillet-août 2014 • Principes de Santé
01/07/14 09:47
Dent dévitalisée
J’aimerais savoir s’il existe un traitement avant la dévitalisation d’une dent nécrosée
car je suis très anxieuse (dent du devant).
Prenez Gelsemium 4 CH, 5 granules la veille, le matin et quelques minutes avant l’intervention. Pendant la dévitalisation, vous pouvez stimuler en pressant avec l’ongle du
pouce les points d’acupuncture situés sur le bord des ongles de l’index et du médius. P.D.
CARNET
D’ADRESSES
FICHE THÉRAPEUTIQUE, p. 6
À NOS LECTEURS
La rédaction reçoit chaque jour une
quantité de courriers comportant de
nombreuses questions de santé. Il nous est
malheureusement impossible de répondre
à toutes ces demandes.
Précisons que :
l Il ne sera pas répondu aux questions déjà
évoquées dans un précédent numéro,
mais nous vous indiquerons dans quel
numéro elles ont été traitées ;
l Santé Port-Royal n’est pas un cabinet
médical et ne donne pas de consultations,
il est donc inutile de joindre un dossier
médical à votre courrier ;
l Il est recommandé de limiter les
demandes à une seule question de santé ;
l Nos réponses ne se substituent pas à la
consultation d’un thérapeute ;
l Il nous est interdit de vous communiquer
des adresses de praticiens, vous pouvez en
trouver sur annuaire-therapeutes.com ;
l Il est inutile de joindre à votre lettre
une enveloppe timbrée.
Sensation de
brûlure aux pieds
Je suis âgée de 85 ans et j’ai la
plante des pieds qui me brûle
très fort la nuit. Je ne peux plus
dormir et mes orteils sont très
violacés. Je n’ai pas d’urée, que
faire ?
Il faut faire vérifier tout d’abord
qu’il n’y ait pas un problème artériel ou neurologique. Des bains de
pieds chauds peuvent vous aider.
Pour la circulation, faites une cure
de 10 gouttes trois fois par jour
des produits suivants associés
dans un grand verre d’eau :
– Ginkgo biloba HATM,
– Lespedeza capitata HATM,
– Vinca minor HATM,
– Securidaca HATM. P. D.
Tendinopathie
Je souffre d’une épicondylite séquellaire et d’une épitrochléite séquellaire depuis
2011 au bras droit. J’ai essayé les huiles essentielles sans résultats durables. Pourriez-vous me préconiser un traitement naturel, car mon médecin traitant ne me
conseille que l’opération ?
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Deux actions à conjuguer pour une meilleure efficacité. Une action locale qui combine
compresses d’argile verte sur tout le coude couplé à un massage (avec du Gel surconcentré articulaire, GSA) et une action générale de drainage du foie (liée à la saison
en cours et l’atteinte du bras droit). Pour l’action locale, appliquez des compresses
d’argile verte (en bandes, c’est plus pratique) 2 à 3 fois par jour (mais obligatoirement
une fois avant le coucher) pendant 30 minutes, conclu par un massage léger de 15
à 20 secondes au GSA, le tout pendant 21 jours, à reprendre 21 jours si nécessaire.
Le drainage du foie se fera avec des gélules de Chol Control (2 gélules, matin et soir)
pendant un mois. Évitez dans la mesure du possible de trop solliciter votre bras pendant la durée du soin. P. H.
Tous les traitements non cités ci-dessus sont
disponibles en pharmacie ou en boutique bio.
Candida albicans
AVANTAGE ABONNÉS : les remises tarifaires sont réservées aux abonnés
de Principes de Santé et aux membres de La Vie naturelle. Pour en bénéficier,
commu­ni­quez votre numéro de membre ou celui d’abonné (2e nombre
de la première ligne) et la date d’échéance de votre abonnement (3e nombre
de la première ligne) qui figurent sur le film enveloppant votre journal.
Depuis sept mois je souffre de Candida albicans intestinaux. Malheureusement,
je suis allergique à tous les médicaments. Pourriez-vous m’indiquer un traitement
naturel ?
L’origine de l’apparition des Candida albicans (ou Monilia albicans) est souvent due à
une antibiothérapie. En homéopathie, prenez Monilia albicans en tubes doses de 30 CH
(1 dose par mois, 4 doses) associées à Candida en tubes granules de 9 CH (5 granules
matin et soir). Vous pouvez renforcer ce traitement par de l’Ultra-levure vivifiée en
gélules (4 par jour, 2 au dîner, 2 au coucher). P. H.
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• juillet-août 2014 • n° 69
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n° 69
• juillet-août 2014 • Principes de Santé
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(date limite de réception de votre annonce entre parenthèses)
n n° 69 juillet-août 2014 (20 juin)
n n° 70 septembre 2014 (22 août)
n n° 71 octobre 2014 (19 septembre)
n n° 72 novembre 2014 (20 octobre)
nA
u cas où la place serait insuffisante dans le numéro choisi, je souhaite que mon annonce
paraisse dans le (ou les) numéro(s) suivant(s) :
Minimum : 4 lignes de 25 signes et espaces. Pour plus de lisibilité, merci de rédiger votre
annonce en lettres majuscules et d’éviter les abréviations. La direction de Principes de Santé
se réserve le droit de refuser toute annonce qui ne correspondrait pas aux objectifs de la revue.
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Cette rubrique
est réservée aux
professionnels de
la santé naturelle. Ils peuvent
y proposer stages, ateliers,
formations ou services.
Elle est également ouverte
aux thérapeutes qui
souhaitent se faire connaître
du grand public. Elle ne
reçoit pas les annonces
qui proposent des produits.
Pour paraître dans
Principes de Santé,
vous pouvez aussi
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aminés de la poudre de perle en fait un des compléments les
plus riches du règne, à la fois animal et minéral. La poudre de
perle agit sur les ridules et le teint du visage (collagène), calme le
shen (émotions), la structure osseuse et cartilagineuse et s’avère
être un fort tonifiant de l’énergie et de la libido.
Un produit Laboratoires Bimont. Boîte de 60 gélules.
Chaque gélule de 500 mg est composée de poudre
de perle d’eau douce (nacre) nanobroyée (qualité A4 iso 9001 GMP)
que l’on trouve principalement dans certains lacs et rivières d’Asie).
La Vie naturelle est une société du groupe Santé Port-Royal, éditrice de Principes de Santé et Plantes & Santé.
La Vie naturelle • 530 813 120 RCS Paris • code NAF : 4791B
COMPOSITION
Réf. 140759
Prix public : 60 e
Prix membre : 48 e
CONSEILS D’UTILISATION
Prendre de 1 à 2 gélules le matin (jamais le soir).
Extraite de la tige de
l’ananas, la bromélaïne
fait partie de ces remèdes
de la médecine naturelle
qui apportent un grand
soulagement sans coûter
une fortune. Elle est
capable de faire disparaître
en quelques heures une
douleur articulaire même si elle est intense.
Cette bromélaïne est présentée en gélules
gastrorésistantes, ce qui en améliore
l’efficacité. Chaque gélule contient 400 mg
de bromélaïne.
Un produit Planticinal. Boîte de 60 gélules.
Chaque gélule contient 400 mg
de bromélaïne (gélules gastrorésistantes).
Gel In’time
COMPOSITION
Réf. 140685
prix public : 50 € • prix membre : 40 €
ÉVITER LA SÉCHERESSE
Certifié bio par Qualité France et par Cosmébio, ce gel contient
de l’extrait très pur d’Aloe vera barbadensis, de l’eau florale
d’hamamélis bio, de la glycérine naturelle d’origine végétale
et de la gomme adragante. Gel In’time ne contient aucun
parabène, phtalate, parfum, colorant. Il ne tache ni le linge ni
la literie. Il est sans arôme et d’un goût neutre et comestible.
Il s’agit enfin d’un produit sans hormones qui respecte le pH
physiologique vaginal.
Un produit D. Plantes. Tube de 50 ml.
Eau, hamamelis*, aloe vera barbadensis*, astragalus
gummifer. *Ingrédients issus de l’agriculture biologique.
COMPOSITION
CONSEILS D’UTILISATION
Le dosage quotidien est de 2 à 4 gélules
par jour, réparties en trois ou quatre
prises en cas d’oedème postopératoire
et post-traumatique, troubles digestifs,
douleurs arthritiques, congestion des voies
respiratoires, sinusite... Le traitement dure
normalement une dizaine de jours.
Réf. 140699
Prix public : 8 €
Prix membre : 6,40 €
CONSEILS D’UTILISATION
• Pour un effet anti inflammatoire, prendre
la Bromélaïne 400 mg en dehors des
repas (3 ou 4 heures avant ou 2 heures
après).
• Pour un effet digestif, prendre la
Bromélaïne 400 mg pendant les repas.
Appliquer une noisette de Gel In’time matin et soir sur la zone en cas de sécheresse intime.
PDS69
BON DE COMMANDE
À RENVOYER, ACCOMPAGNÉ DU RÈGLEMENT À : LA VIE NATURELLE, 71 PLACE VAUBAN, CS 50122, 34965 MONTPELLIER CEDEX 2.
RÉF.
CARTE
DE MEMBRE
La Vie Naturelle
CARTE DE MEMBRE
QTÉ
Px PUBLIC Px MEMBRE
25,00 €
650511
Si vous ajoutez la carte à votre bon de commande, vous bénéficiez
immédiatement des prix « membre ».
TOTAL
MES COORDONNÉES
NOM, PRÉNOM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
N° DE CARTE
(SI VOUS ÊTES DÉJÀ MEMBRE) :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
DATE DE VALIDITÉ : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ADRESSE : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ACÉROLA 1 000 (LOT DE 4)
140523
18,80 €
15,00 €
ARGENT COLLOÏDAL
140686
19,90 €
15,92 €
EXTRAIT DE PÉPINS
DE PAMPLEMOUSSE
140707
25,00 €
20,00 €
TÉL. : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
HUILE DE HAARLEM
140764
24,00 €
19,20 €
MÉL. : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
SILICIUM G5
140514
38,82 €
31,05 €
POUDRE DE PERLE 60 GÉL.
140759
60,00 €
48,00 €
Chèque bancaire ou postal à l’ordre de La Vie naturelle
BROMÉLAÏNE 400 MG
140685
50,00 €
40,00 €
Carte bancaire n°
GEL IN’TIME
140699
8,00 €
6,40 €
6,00 €
VILLE : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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25/06/14
PS138
FRAIS DE PORT ET D’EMBALLAGE
(EN CAS DE COMMANDE INFÉRIEURE À 49 €)
CODE POSTAL : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
boîte à outils
Le meilleur de l’oméga 3
Souvent extraits de poisson gras et proposés sous des formes médicamenteuses dites naturelles, les
oméga 3 posent pourtant des questions écologiques et sanitaires liées à leur production et à leur
consommation. Un nouveau produit propose de trouver la quadrature du cercle.
V
ous avez des problèmes inflammatoires, chroniques, aigus ?
Une activité cérébrale intense,
des problèmes cardiovasculaires ou de DMLA ? Vous êtes enceinte ?
Vous avez une éthique et souhaitez un
produit 100 % naturel et végétal, efficace
et respectueux de votre santé mais aussi
de la nature ? Et si on vous disait qu’un
tout nouveau produit répondait à ce
cahier des charges ?
L’oméga 3 sans fautes
Rappelons que les oméga 3 sont composés
de divers types d’acides gras dont l’acide
docosahexaénoïque (DHA) et l’acide eicosapentaénoïque (EPA). Bénéfique pour la
santé, l’EPA peut toutefois être contre-indiqué pour les femmes enceintes, ce qui
n’est pas le cas du DHA, dont aucune étude
n’a relevé de contre-indication. Le DHA est
d’autant plus recommandé que l’EPA en
apport direct peut s’opposer à son action,
alors que l’organisme convertit en fonction de ses besoins le DHA en EPA.
L’action du DHA est multiple. Prenons l’inflammation et les pathologies
articulaires ou osseuses. Le DHA régule la
production des principaux médiateurs de
l’inflammation (TNF-alpha, prostaglandines E2, etc.). Il protège efficacement
les structures osseuses de pertes liées aux
pathologies inflammatoires chroniques
comme la polyarthrite rhumatoïde, la parodontite ou l’ostéoporose. Son effet anti-inflammatoire contribue à atténuer les
douleurs, d’autant plus quand il est associé à l’astaxanthine – puissant antioxydant
– pour lutter contre les radicaux libres impliqués dans l’arthrose.
Autre action bénéfique : il favorise
l’activité cérébrale. Lors de phases de
sollicitations intenses, la transmission de
signaux entre les neurones augmente
sensiblement. Sa qualité repose sur l’enrichissement en acides gras (type DHA)
des phospholipides qui composent
les membranes neuronales. Plus ils en
contiennent, plus les échanges neuronaux sont fluides. Là aussi, une association à des antioxydants tels que l’astaxanthine, des tocophérols et des polyphénols
assure le bon fonctionnement des cellules.
Dernière propriété du DHA : il contribue
au développement du système oculaire
du fœtus.
Souci du détail
Généralement, les labos extraient des
poissons gras les précieux oméga 3, avec
la problématique soulevée par les questions écologiques liées à la pêche intensive ou à la pollution de leur habitat naturel. Avec un souci du détail, des
solutions comme celle proposée par
Omegalgue forcent le respect.
Les oméga 3 sont issus d’huile végétale d’algues cultivées biologiquement
en Suisse. La galénique, composée de gélules et de capsules molles, est soignée.
Les capsules (contenant l’huile d’algues)
sont à base d’amidon de pomme de terre
et non de gélatine animale. Quant aux
gélules contenant les extraits d’artichaut
(pour une meilleure bio-disponibilité
du DHA) et les phospholipides, ils ne
sont pas en HPMC (d’origine végétale,
certes, mais contenant des solvants)
mais en pullulane (polysaccharide de
végétaux travaillé par des champignons pour obtenir une pâte végétale).
Du 100 % naturel ! l
Jean-Baptiste Talmont
VOIR ADRESSES P. 23
Automassage aux huiles essentielles
Coup de soleil
Grand classique de l’été, le coup
de soleil peut sembler banal.
Certains pourraient même dire
qu’il faut souffrir pour être beau et
entrer dans la course au bronzage
le plus sombre, à comparer avec
ses collègues de bureau. Pour
calmer ces idiotes ardeurs, lisez
la rubrique Cancer de ce numéro,
et ne négligez surtout pas le
coup de soleil. Outre la douleur
qu’il procure, c’est une véritable
brûlure. Il s’agit d’une agression à
prendre au sérieux.
l Votre massage aux huiles essentielles :
– En cas de coup de soleil sur une petite zone,
appliquez quelques gouttes d’HE de lavande
aspic pure, directement sur la brûlure, 3 ou 4
fois par jour pendant deux jours.
– Si la zone atteinte est plus étendue, mélangez
5 gouttes d’HE de lavande aspic à 1 cuiller à
café d’huile végétale de millepertuis. Même
posologie, appliquez 3 ou 4 fois par jour
pendant deux jours.
– Étalez avec douceur sur le coup de soleil en
n’hésitant pas à déborder.
Inspiré de « 100 massages aux huiles essentielles »,
par Danièle Festy, éd. Leduc.s.
PRIN69_28_28_BAO.indd 28
30/06/14 16:45