Géométrie dans l`espace - Perpendiculaires

PROJET D’ÉTABLISSEMENT
2014-2018
LYADE AMBULATOIRE
Centre de soins, d’accompagnement
et de prévention en addictologie (CSAPA)
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
SOMMAIRE
I. Présentation
1.
2.
3.
4.
5.
Historique des centres de soins
Évolution du cadre institutionnel et associatif de rattachement
Émergence d’un projet de pôle dans lequel s’intégrera le projet d’établissement
Le cadre médico-social et le champ des addictions dans lequel s’inscrit le projet d’établissement
La cohérence du projet et l’articulation avec les autres activités du pôle
II. Démarche projet - Concertation et prise en compte des opportunités et contraintes
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
6.
7.
8.
9.
10.
p. 9
Des attentes institutionnelles fortes des autorités de tutelle liées au PRS Rhône-Alpes
Un dispositif local de CSAPA en évolution
Un projet - Des temps de concertation des équipes
Un questionnaire en ligne de consultation des partenaires
Qui sont les personnes en demande de soin qui se sont adressées aux 3 centres Lyade en 2012 ?
Une enquête auprès des patients accompagnés
Un projet élaboré dans la concertation par le comité de direction et validé au sein de l’association
III. Philosophie du soin et stratégie à 5 ans
1.
2.
3.
4.
5.
p. 5
p. 16
Des valeurs « socles » réaffirmées ensemble en 2013
Passage d’une approche « produits » aux conduites addictives
Ancrage dans la promotion de la santé mentale
Approche globale des addictions s’appuyant sur les dispositifs socio-sanitaires des territoires
Accueil : le temps fort de la rencontre avec l’établissement, son projet et la mise en perspective du soin
adapté
Accompagnement vers la santé, où l’abstinence peut être un objectif et non une fin en soi
Prise en charge thérapeutique diversifiée pour une meilleure adaptation du soin au contexte et à la
clinique
Mise en place d’un suivi qui permette le réajustement de la prise en charge
8.1. Construire (avec) et proposer à chaque patient un accompagnement personnalisé
8.2. Mettre en place un suivi du PAP/PAI
La participation des usagers - La place proposée aux patients
Information et communication en direction des publics
IV. Pratiques et outils mis en œuvre pour le projet thérapeutique
1. Les fondamentaux de la pratique à Lyade
2. Le travail d’équipe et la prise en charge pluridisciplinaire
3. Les pratiques et les outils d’accueil
3.1. L’accueil téléphonique - Prise de contact avec le centre
3.2. L’entretien de premier accueil
3.3. L’ouverture du dossier patient
4. Les pratiques et les outils d’accompagnement et de soins
4.1. Rappel des objectifs de soin et d’accompagnement
4.2. Pratiques d’accompagnement à la santé
4.2.1. Pratique médicale
4.2.2. Pratiques psychothérapiques
4.2.3. Pratiques socio-éducatives
4.3. Les outils disponibles et à développer
4.3.1. État des Lieux
4.3.2. Perspectives d’évolution des outils d’accompagnement.
5. Les pratiques et les outils de prévention
6. Articulation avec les autres intervenants du territoire et de la région
6.1. La prise en charge conjointe avec le secteur social
p. 22
6.2. Améliorer les liens et les collaborations avec les structures en amont
6.3. L’intégration dans des filières de soin
6.4. Les instances de coordination des actions de santé sur les quartiers prioritaires
V. Volets spécifiques liés aux priorités
1.
2.
3.
4.
5.
6.
p. 32
Consultations Jeunes Consommateurs
Intégration de la réduction des dommages dont TSO
Précarité & accès aux soins
Addictions sans produits
Liens avec la Justice
L’insertion des patients - L’accès au logement ou l’accompagnement par le logement
VI. Moyens et organisations
p. 37
1. Moyens humains
1.1. Organigramme du pôle Lyade dont le CSAPA ambulatoire
1.2. Les fonctions qui composent les équipes pluridisciplinaires
1.2.1. La fonction infirmière
1.2.2. La fonction de médecin
1.2.3. La fonction socio-éducative
1.2.4. La fonction de secrétariat médical
1.2.5. La fonction de psychologue
1.3. Organisation administrative, gestion et appui des services du siège de l’ARHM
1.4. La place des stagiaires
2. Management et rôle de l’encadrement
2.1. Équipe de direction
2.2. Comité de direction : lieu de décision et de projection
3. Les lieux d’accueil et de prise en charge
3.1. Lyade Ainay
3.2. Lyade Garibaldi
3.3. Lyade Vénissieux
3.4. Les Consultations Jeunes Consommateurs (CJC)
3.5. L’expérience de permanence/intervention chez des partenaires à développer
4. Système d’information, communication et son site internet
5. La collaboration avec la Fédération Addiction et l’implication au sein du GRAL
VII. Plan d’action 2013-2016 - Positionnement et stratégie
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
p. 51
Positionnement institutionnel et place dans le paysage des « acteurs addictions »
Pilotage du projet
Plans d’actions
Gestion prévisionnelle des compétences
Plan de communication
Réponses aux besoins et amélioration continue de la qualité
Aspects financiers, conformité des équipements et plan d’investissement
Tableau de bord de suivi du projet et indicateur d’évaluation
Plan des établissements Lyade sur l’agglomération lyonnaise
VIII. Annexes
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
p. 55
I. PRESENTATION
Trois centres historiquement
indépendants qui constituent
aujourd’hui un seul et même
CSAPA
1. Historique des centres de soins
A3 : Il y a 40 ans, en 1973, création de l’association
A3 par les praticiens du soin et de l’accompagnement
social du service d’urgence de l’hôpital Édouard
Herriot.
C2A : Il y a 25 ans, en octobre 1988, création de
l’association C2A (Centre d’Accompagnement en
Alcoologie), construite sur le modèle d’un Centre
d’Hygiène Alimentaire et d’Alcoologie.
Némo : Il y a 20 ans. En 1993 ouverture sur la
commune de Vénissieux du service de prévention des
addictions rattaché à l’hôpital Saint Jean de Dieu.
1973
Création de l’association A3 par les praticiens du soin
et l’accompagnement social du service d’urgence de
l’Hôpital Édouard Herriot, le président Jean-Marc
Botta est psychiatre.
1976
Ouverture d’un lieu d’accueil pour les adolescents en
situation de marginalité qui reçoit très rapidement des
adultes et notamment les toxicomanes, montée du
chemin neuf. Mise en place d’activités de prévention en
direction des jeunes.
1988
Emménagement du centre A3 au 10 rue de Castries
dans le 2ème.
1989
Création de C2A, centre de consultation spécialisé en
alcoologie et tabacologie, par le Dr François Gonnet
dans un objectif de prévention et de soins ambulatoires.
C’est un CCAA reconnu pour les compétences de ses
professionnels dans l’accompagnement des personnes
souffrant d’addiction dans le domaine de l’alcoolisme et
de la tabacologie.
1992
Suite au décret n°92-590 du 9 juin 1992, le centre A3Ainay devient centre conventionné spécialisé de soins
aux toxicomanes sans hébergement. L’arrivée de
nouveaux statuts professionnels, à la fin des années
1990, dans l’équipe (un éducateur spécialisé, un
médecin généraliste, un infirmier) va permettre de
diversifier l’accès au centre.
1993
Némo, centre de prévention en toxicomanie, est créé en
mai 1993 à l’initiative d’un groupe composé d’élus, de
professionnels du secteur psychiatrique et du secteur
social des municipalités de Feyzin, St Fons, et
Vénissieux. Némo, structure interface en aval du soin
proposait un accueil souple, de proximité d’une part, et
d’autre part développait des actions de formation et de
prévention auprès des structures recevant des jeunes ou
des publics à risque.
1996-1997
L’association A3 obtient l’autorisation et le
financement pour la création d’une post cure en milieu
urbain. Ouverture du Centre Thérapeutique
Résidentiel A3 La Fucharnière, d’une capacité de 11
places.
2003
Les centres de C2A et A3 obtiennent un agrément
d’établissement médico-social. Ils sont désormais
financés par l’assurance maladie.
2008
Les associations A3 et C2A optent pour un
rapprochement sous un mode juridique de fusion
absorption, avec l’intégration de Némo, service de
l’Association du Rhône pour l'Hygiène Mentale, et
réfléchissent sur la création d’un CSAPA généraliste
sur le territoire Lyonnais. En octobre 2008,
l’association A3 modifie ses statuts associatifs et son
nom, pour devenir Lyade et pouvoir intégrer les deux
autres partenaires au 01 janvier 2009.
2009
Agréments de la DDASS pour l’association Lyade
pour deux CSAPA :
Un CSAPA pour le centre thérapeutique
résidentiel Lyade Fucharnière,
Un CSAPA généraliste pour l’activité ambulatoire
de Lyade.
Sur l’année 2009, Lyade ouvre Pixels, un Point
d’Accueil Écoute Jeune, sur le territoire Sud Est
(Vénissieux).
2010
Lyade obtient sur appel d’offre de la MILDT,
l’ouverture d’une Consultation jeune Consommateur
sur Lyade A3 et une consultation de proximité sur
Vaulx-en-Velin. (Travail de partenariat avec le PAEJ
« Écouter et prévenir »).
2012
Fusion - absorption avec l’ARHM pour constituer le
pôle Lyade.
5
I. PRESENTATION
2. Évolution du cadre institutionnel et
associatif de rattachement
Toutes actions développées au sein des CSAPA
Lyade s’appuient sur ces principes.
À compter de 2011 le Conseil d’administration de
l’association Lyade a travaillé à un rapprochement
associatif avec l’ARHM, simultanément à la
restructuration interne de cette dernière, association
gestionnaire du CH Saint Jean de Dieu, qui jusqu’alors
n’avait pas une vie associative très développée
(nouveau projet associatif 2011 à l’occasion des 60
ans de la création).
Depuis la fusion, le départ du médecin coordonnateur
de Lyade fin 2011 puis de la directrice en juillet 2012
ont nécessité une période de recrutement, et donc de
vacances de postes. Sur le deuxième semestre 2012,
l’ARHM a proposé les fonctions de médecin
coordonnateur à mi-temps au Dr Thierry Javelot (1/2
ETP médecin ELSA St Jean de Dieu) et la direction du
pôle Lyade à Sylvain Jerabek. A compter du 7 octobre
2014, les fonctions de médecin coordonnateur seront
assurées par le Dr Agnès Oelsner. Le Docteur Javelot
reste praticien à mi-temps sur le CSAPA Ambulatoire
affecté à Vénissieux et Ainay.
Aussi, du fait des liens entre les deux associations
tissés d’une part autour d’un poste de psychiatre
partagé A3 & Interface SDF depuis de nombreuses
années et d’autre part à l’occasion de la fusion 2009
avec Némo (ancien service du CH Saint Jean de
Dieu), la connaissance entre institution et
administrateurs ainsi que le partage des finalités et
des valeurs associatives ont conduit tout
naturellement le président de Lyade à œuvrer, avec
les administrateurs et la direction d’alors, à un
mouvement de fusion.
Ainsi un mandat de gestion a été établi au 1er juillet
2011 et, avec l’implication des services du siège de
l’ARHM, la fusion a été préparée et effective pour le
1er janvier 2012. Cette période a été lourde en travail
administratif des deux côtés, de façon à régulariser les
obligations administratives, à permettre une mise en
commun et à définir l’autonomie du pôle Lyade ainsi
que les délégations à ses agents (direction, gestion,
comptabilité, GRH, sécurité, politique des achats,…).
Le projet d’établissement du CSAPA Lyade s’inscrit
dans le projet de l’ARHM (Association Recherche
Handicap et Santé Mentale). Cette association loi
1901 a été fondée en 1950 par des psychiatres.
L’ARHM a pour objectif d’apporter aux enfants et
adolescents, aux adultes et aux personnes âgées
souffrant de troubles psychiques, de perte
d’autonomie et de handicap mental ou psychique, des
soins et des services visant à restaurer leur santé et
leurs capacités pour tendre, autant que faire se peut,
vers leur épanouissement personnel et une autonomie
maximale.
Cinq principes fondamentaux guident les
actions du personnel et des administrateurs de
l’ARHM au quotidien :
la personne en tant qu’acteur de sa vie et de
ses soins,
faire respecter et développer les droits des
personnes,
promouvoir les compétences et l’engagement
du personnel,
développer la concertation et la créativité,
affirmer l’identité privée à but non lucratif de
l’ARHM.
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
Cette fusion et l’arrivée d’une nouvelle direction ont
déjà eu pour conséquence au premier semestre 2013
de faire évoluer le projet du CSAPA sur 3 niveaux.
En premier lieu adopter une nouvelle dénomination
des centres qui abandonne les rattachements
originels :
Lyade A3 devient Lyade Ainay,
Lyade C2A devient Lyade Garibaldi,
Lyade Némo devient Lyade Vénissieux.
En second lieu, l’ARHM et la direction du pôle ont fait
le choix de privilégier l’approche territoriale qui a
vocation à inscrire les trois centres dans le paysage
local des équipements de santé sur les quartiers :
Ainay : Presqu’ile / 5ème / Oullins / Tassin / Pierre
Bénite,
Garibaldi : Lyon 3ème / 7ème / 8ème /Bron,
Vénissieux : Sud est lyonnais (Vénissieux, St
Fons, St Priest, Feyzin, Corbas,…).
Enfin, si Lyade en créant son CSAPA en 2009 avait fait
le choix d’être généraliste, les centres gardaient leur
spécificité d’origine, c’est-à-dire toxicomanie/addiction
sans produit pour A3 et Némo et Alcoologie/tabacologie
pour C2A. Or ces portes d’entrée par produit vont à
l’encontre d’une part de l’approche intégrant le
comportement addictif plutôt que les dépendances à tel
ou tel produit et d’autre part de la volonté d’un ancrage
territorial. Aujourd’hui un CSAPA généraliste se doit
d’accueillir toute demande en lien avec les addictions,
quitte à maintenir en interne des possibilités de prise en
charge différenciées au regard des expertises présentes
dans chaque centre (tabaco, usage de cocaïne, thérapie
spécifique, etc.). Aussi, dès le début d’année 2013, la
communication des centres a évolué vers trois centres
généralistes, portes d’entrée aux soins des addictions,
quelles qu’elles soient.
I. PRESENTATION
3. Émergence d’un projet de pôle dans
lequel s’intégrera le projet
d’établissement
Un projet de pôle dont les contours sont à affiner et à
affirmer.
A ce dispositif d’écoute et de prévention de proximité
sont attachés trois CJC et une offre d’action de
prévention sur les territoires concernés. Le Projet
Écoute, Prévention et accès aux soins - PEPS’
Lyade - est en cours d’élaboration en 2014. Il
prévoit l’articulation avec les CJC de Lyade qui
sont inclus dans le présent projet d’établissement.
En intégrant l’ARHM, le pôle Lyade a vocation à se
développer pour atteindre une taille institutionnelle
suffisante pour prendre une place forte dans le
dispositif local et les institutions reconnues
régionalement.
Aussi, la fin d’année 2013 est l’occasion de
questionner la mission du pôle et l’intérêt de compléter
la partie soins des addictions - CSAPA - par un volet
prévention / écoute plus étendu.
Il s’agit de faire évoluer le pôle sur une mission plus
large de promotion de la santé mentale.
Il ne s’agit pas simplement de mieux connaitre et de
maitriser les interactions des troubles psychiques et
des conduites addictives mais aussi de renforcer les
facteurs de protection et de travailler à un
environnement favorable au développement de la
santé mentale.
Dans cette dynamique constitutive à la promotion de
la santé mentale, pourraient aussi trouver place des
actions de médiation santé, d’accès aux soins et
d’interface psycho-médico-sociale avec les publics en
situation de précarité et d’exclusion sociale pour
lesquels les poly-addictions sont fréquentes.
Cinq axes prioritaires s’affirment pour la
définition d’un nouveau pôle :
1. Recherche et développement sur les champs
croisés des addictions et de la santé mentale.
2. Œuvrer à une meilleure articulation des secteurs
soin CSAPA et social.
3. S’engager pour une prise en compte de la
personne dans sa globalité et son environnement.
4. Structurer et renforcer un secteur prévention /
écoute / promotion de la santé sur les quartiers
prioritaires.
5. Favoriser les approches innovantes en promotion
de la santé mentale – accès aux soins en faveur
des territoires fragiles et des publics vulnérables.
L’intégration en cours d’année 2014 des PAEJ /
CJC du Centre Jean Bergeret à l’occasion de sa
fusion avec l’ARHM, favorise la création au sein du
pôle Lyade d’un ensemble de 4 Points Accueil Écoute
Jeunes sur l’agglomération Lyonnaise (Lyon 1er ,
Rillieux la Pape, Saint Priest, Vénissieux). Auxquels
s’ajoutent les mises à disposition de psychologues :
au PAEJ municipal de Meyzieu et à la Maison des
ados de Lyon 3ème
4. Le cadre médico-social et le champ
des addictions dans lequel s’inscrit le
projet d’établissement
Inscrits dans la loi rénovant l’action sociale et médicosociale du 2 janvier 2002, les centres de soins,
d’accompagnement et de prévention en addictologie
(CSAPA) sont des établissements relevant du 9° de
l’article L. 312-1 du code de l’action sociale et des
familles.
La création d’un dispositif de prise en charge unique
pour l’ensemble des addictions correspond à la
volonté du législateur de réunir les deux dispositifs
existants : les centres de cure ambulatoire en
alcoologie (CCAA) et les centres spécialisés de soins
aux toxicomanes (CSST) et de couvrir le champ global
des addictions.
La circulaire DGC/MC/2008/79 est promulguée le 28
février 2008, elle est relative à la mise en place des
centres de soins, d’accompagnement et de prévention
en addictologie et à la mise en place des schémas
régionaux médico-sociaux d’addictologie.
L’activité des deux CSAPA de Lyade s’inscrit :
-
Au plan national :
Dans le cadre de la loi de santé publique du 9 aout
2004
Dans le cadre de la loi Hôpital Patient Santé
Territoire HPST entrée en vigueur au 01.08. 2010
Dans le plan gouvernemental de lutte contre les
drogues et les toxicomanies 20013-2017.
Au plan régional :
Plan régional de santé publique Rhône-Alpes de
2011, axes et objectifs généraux relatifs à la
thématique addiction.
Et ses déclinaisons :
- Schéma régional d’organisation des soins
- Schéma régional d’organisation médicosociale
- Schéma régional de prévention
- Programme territorial centre
- Programme régional d’accès à la prévention
et aux soins des plus démunis
-
Au plan départemental :
Plan MILDT départemental
Plan départemental d’insertion
7
I. PRESENTATION
5. La cohérence du projet et
l’articulation avec les autres activités
du pôle
Une recherche de cohérence pour donner du sens à
l’action et l’articuler au mieux avec les activités Écoute
Prévention et le Centre thérapeutique résidentiel
Fucharnière qui constituent le pôle Lyade.
Le projet d’établissement ambulatoire Lyade a
vocation à s’établir en complémentarité et en appui
mutuel avec les autres activités du pôle. Ce qui n’est
pas effectif depuis la fusion Lyade.
La démarche développée depuis le début d’année
2013 pour aboutir à ce document est de renforcer et
d’affirmer la cohérence du projet d’établissement en
lien avec le projet associatif de l’ARHM.
Mais aussi : le PRS Rhône Alpes et les axes
prioritaires de l’ARS 2012-2017, les orientations du
Plan de la MILDT 2013-2018, les demandes des
usagers, les besoins identifiés par les partenaires, les
nouvelles recommandations de bonne pratique de
soin, la recherche de complémentarité avec le
dispositif spécialisé de la région et les dispositifs
parallèles sanitaires ou sociaux.
Cette recherche de cohérence est centrale pour
donner du sens au projet tant pour les professionnels
qui doivent le mener que pour les partenaires
institutionnels et techniques qui ont vocation à
s’articuler avec l’offre qu’il représente.
La cohérence garantit la lisibilité - qui est le CSAPA
Lyade ? Où va-t-il ? Comment propose-t-il de s’y
prendre ?
Ainsi par exemple, les actions de formation
historiquement menées par le centre Lyade Garibaldi
sont autant d’atouts à intégrer dans le projet. Pour la
démarche « d’aller vers » qui sera initiée en direction
des personnes en difficulté sociale, le CSAPA pourra
être force de proposition de formation, pour renforcer
les compétences des acteurs relais du secteur de
l’action sociale et de l’insertion et faciliter ainsi les
pratiques d’accès aux soins et de prise en charge
coordonnées avec le CSAPA.
Concernant l’articulation du CSAPA avec les
activités d’écoute et de prévention qui se
développeront en 2014-2015 du fait de l’intégration
des Points Ecoute du Centre Jean Bergeret, on peut
identifier 7 niveaux :
1. Sur les territoires pour améliorer la visibilité des
habitants et des partenariats institutionnels concernant l’offre d’accompagnement du
pôle,
2. Pour l’amélioration de l’identification et la prise en
charge des personnes en souffrance sur les
quartiers d’intervention,
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
3. Par la mise en place d’actions communes de
proximité : information, prévention, formation,…
4. À travers le développement des consultations
Jeunes consommateurs qui dépendent du
CSAPA mais sont délocalisées dans les Points
Ecoute,
5. Par le partage d’intervenants à temps partiels,
6. En termes d’échanges de compétences et de
savoir-faire,
7. Par la mutualisation des moyens et outils de
fonctionnement.
Enfin, les possibilités de prise en charge en postcure
au centre thérapeutique résidentiel CTR Lyade
Fucharnière ont vocation à être plus fréquemment
élaborées et mises en œuvre par le CSAPA
ambulatoire. De même, le travail initié autour des
addictions sans produit est une richesse sur laquelle
le CSAPA Fucharnière pourra s’appuyer lorsque la
période d’abstinence expérimentée en CTR qui fait
apparaitre
occasionnellement
des
conduites
addictives sans produit (TCA, jeu pathologique,
dépendance affective et sexuelle,…).
II. DEMARCHE PROJET
– CONCERTATION ET PRISE EN COMPTE DES OPPORTUNITES ET CONTRAINTES
De la nécessité d’une
concertation large pour fonder
un projet thérapeutique qui a
du sens.
A la rentrée en poste du nouveau directeur en
novembre 2012, le comité de direction a lancé
l’élaboration du nouveau projet en 5 étapes entre
décembre 2012 et juillet 2013 :
1ère étape : Présentation du processus discussion de la méthode [Décembre-janvier 1013]
Construction d’un groupe projet avec la participation
d’un membre de chacun des centres ambulatoires, si
possible en faisant vivre la pluridisciplinarité
psychologue, médico-éducatif (IDE / éducateur
spécialisé) et secrétaire médicale. Le groupe est réuni
mensuellement.
Le 18 décembre pour Lyon 2 et Lyon 3 et le 11 janvier
pour Vénissieux, présentation de la méthode proposée
et des cadres des politiques médico-sociales dans
lesquels le projet thérapeutique va se construire.
2ème étape : Séminaire de travail des salariés du
CSAPA à l’ARHM. [29 janvier 2013]
Cette journée a eu pour objectifs de mettre en discussion
et de redéfinir en collectif et de manière croisée (intercentres
et
interprofessionnels)
les
missions
fondamentales de l’accueil et de la prise en charge
soignante des personnes s’adressant aux centres
Lyade.
Un dossier de ressources documentaires est diffusé
par mail et disponible dans chacun des centres.
La journée s’est organisée autour de deux impératifs
pédagogiques, d’une part prendre en compte les
contingences qui influent sur le projet (orientation
MILDT/ARS, environnement institutionnel, évolution vers
addictions …) et d’autre part, partir de la pratique actuelle
développée dans les 3 centres.
3ème étape : Élaboration à l’intérieur de chaque
catégorie professionnelle [Février 2013]
Organisation de trois rencontres intra-professions
pour
élaborer
les
contributions
médicales,
psychologiques, médico-éducatives et administratives
aux soins des addictions portées par Lyade. Élaboration
d’un document de synthèse reprenant les référentiels
communs aux praticiens et les orientations privilégiées.
4ème étape : Concertation, auto-évaluation et
construction [De mars à juin 2013]
Mise en place :
- d’une enquête des attentes des patients pris en charge
dans les trois centres durant un mois donné.
- d’un questionnaire en ligne pour recueillir les besoins
identifiés par les partenaires relais.
- de sous-groupes de travail pour établir des axes
d’amélioration sur les axes prioritaires (voir Chapitre
6.Volets spécifiques liés aux priorités)
5ème étape : Finalisation et validation du projet
thérapeutique [Juillet 2013]
Écriture du projet thérapeutique par la chef de service, le
médecin coordinateur et le directeur à partir des
éléments recueillis. Présentation et discussion du projet
thérapeutique lors d’une demi-journée de séminaire en
septembre 2013.
Le présent projet s’élabore dans un environnement aux
multiples composants qui sont autant de cadres
contraignants, d’acteurs incontournables et de richesses
à mobiliser.
La démarche de construction entend prendre en compte
les éléments suivants :
Aussi, nous détaillerons ci-après 7 éléments qui sont
pris en compte dans la construction du projet.
1. Des attentes institutionnelles fortes
des autorités de tutelle liées au PRS
Rhône-Alpes
Le présent projet d’établissement est orienté par 4
politiques qu’il se propose d’articuler entre elles sur le
territoire centre : le Plan MILDT 2013-2017, le PRS
Rhône-Alpes 2012-2017 mené par l’ARS, et, d’une
manière moins prégnante, le plan insertion des
bénéficiaires du RSA du Conseil Général du Rhône et
les politiques sociales des municipalités.
Concernant le plan MILDT qui est finalisé depuis
septembre 2013, on peut retenir 7 objectifs qui
mobilisent particulièrement le CSAPA ambulatoire de
Lyade (positionnement institutionnel et savoir-faire) :
9
II. DEMARCHE PROJET
– CONCERTATION ET PRISE EN COMPTE DES OPPORTUNITES ET CONTRAINTES
Priorité 1 : Fonder l’action publique sur l’observation,
la recherche et l’évaluation
Objectif 1. Progresser dans la compréhension des
conduites addictives.
Objectif 2. Soutenir la recherche sur les nouveaux
traitements médicamenteux et les stratégies
thérapeutiques innovantes.
Objectif 3. Faire de la recherche un outil d’aide à la
décision
Priorité 2 : Prendre en compte les populations les
plus exposées pour réduire les risques et les
dommages sanitaires et sociaux
Objectif 1. Empêcher, retarder, limiter les
consommations des jeunes
Objectif 2. Améliorer le soin et l’accompagnement
des femmes
Objectif 3. Rapprocher les dispositifs des
populations les plus éloignées
Objectif 4. Prévenir dans le monde du travail
Priorité 3 : Renforcer la sécurité, la tranquillité et la
santé publiques, au niveau national et international, en
luttant contre les trafics et contre toutes les formes de
délinquance liées aux consommations de substances
psychoactives.
Pour cette priorité, en ce qui concerne le soin des
addictions et donc Lyade, les objectifs à retenir sont :
Objectif 1. Favoriser l’acceptabilité sociale des
usagers et des dispositifs de soins et de réduction
des risques
Objectif 2. Améliorer l'articulation entre les
champs judiciaire et sanitaire
En ce qui concerne le Projet Régional de Santé en
Rhône-Alpes, il donne lieu à un plan stratégique en 3
axes et 18 priorités pour 5 ans 2012-2017
La problématique de l’addiction est présente sur tous
les schémas et plans d’action à travers d’une part le
volet addictologie de l’organisation des soins (cf.
p.325 du Schéma régional d’organisation des soins
http://www.ars.rhonealpes.sante.fr/fileadmin/RHONEALPES/RA/Direc_strategie_projets/PRS_Programmes_CN
P/prs_30112012/DSPRO_20121130_SROS-Vdef.pdf) et
d’autre part le volet addictologie du médico-social
http://www.ars.rhonealpes.sante.fr/fileadmin/RHONEALPES/RA/Direc_strategie_projets/PRS_Programmes_CN
P/prs_30112012/DSPRO_20121130-SROMS-Vdef.pdf)
« En addictologie, une articulation plus forte entre les
différents acteurs médico-sociaux et sanitaires sur un
territoire de proximité est indispensable, en vue
d’assurer aux personnes ayant une conduite addictive
une continuité de prise en charge.
Pour les établissements spécialisés dans cette prise
en charge, le premier principe directeur à suivre est
celui de garantir un accès au dispositif à toutes les
personnes ayant des conduites addictives ainsi qu’à
leur entourage. L'accent est à mettre également sur la
pluridisciplinarité des équipes afin d’apporter une
réponse globale à l’ensemble des problèmes des
patients.
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
Ensuite, il s’agit d’assurer la continuité des prises en
charge en garantissant la coordination du parcours sur
l’ensemble de la région (prévention, repérage et
intervention précoce, réduction des risques et des
dommages, prise en charge médicale, psychologique,
sociale et éducative).
Les actions à mettre en œuvre sur la durée du schéma
prendront ainsi en compte cette question de la
coordination des acteurs et des accompagnements ».
« La qualité des prestations devra être améliorée en
diffusant de bonnes pratiques professionnelles pour le
secteur de l'addictologie.
La mise en réseau et la territorialisation de l’offre
permettront d’assurer un meilleur fonctionnement de
l’existant.
Les établissements et services médico-sociaux seront
amenés à re-questionner leur projet institutionnel. A
cette fin, l’évaluation de l’activité et de la qualité fera
partie prenante de leur réflexion. Elle participe de
l’identification de la performance. »
Dans le programme territorial Centre les actions
suivantes qui concernent les addictions ont été
retenues :
1. Formation Entretien Prénatal Précoce et
coordination des professionnels périnatalité /
addicto : P61-62
2. Poursuivre l’effort de prise en charge globale en
addicto : renforcer et formaliser les partenariats
P74-75
3. Renforcer les liens entre équipes spécialisées
intervenant auprès des personnes « sans domicile
individuel » dans les domaines des addictions et
de la souffrance psychique P97
4. Collaboration services natalité (ELSA si il y en a)
et CSAPA P. 116
5. Formation médecins généralistes aux addictions
/Repérage Précoce et Intervention Brèves (RPIB)
P 118
6. Consultation de proximité en addictologie dans les
structures ou dispositifs locaux P 120
7. Création Comité de proximité en addictologie P
121
http://www.ars.rhonealpes.sante.fr/fileadmin/RHONEALPES/RA/Direc_strategie_projets/PRS_Programmes
_CNP/prs_30112012/DSPRO_20121130_ProgCENTRE-_Vdef.pdf
Déclinaisons
ambulatoire
pour
les
prises
en
charge
Etablir un état des lieux précis par zone de soins
de proximité de l’offre de consultations de
proximité ou de 1er recours, qu’elle soit médicosociale
(CSAPA,
antennes,
consultations
avancées, consultations jeunes consommateurs)
ou
hospitalière
(consultations
externes
d’addictologie en MCO ou en psychiatrie – cf.
SROS et volets correspondants) et des
II. DEMARCHE PROJET
– CONCERTATION ET PRISE EN COMPTE DES OPPORTUNITES ET CONTRAINTES
collaborations existantes (conventions de mise à
disposition, temps partagés de personnel,
orientations de patients, etc.).
Dans les zones dépourvues de consultation,
repérer les partenaires existants ou potentiels
pouvant soit accueillir une consultation avancée
soit orienter vers une consultation d’addictologie
(points d’accueil écoute jeunes, missions locales,
CCAS, maisons de santé pluridisciplinaires,
maisons des adolescents – cf. SROS et volets
correspondants).
Pour renforcer le maillage territorial sur les zones
non couvertes mais aussi pour assurer une prise
en
charge
pluridisciplinaire
(médicale,
psychologique, sociale, éducative) dans une
recherche de complémentarité d’action et de non
concurrence,
rechercher
les
subsidiarités
potentielles entre les dispositifs médico-sociaux
(CSAPA, antennes, consultations avancées) et
sanitaires (consultations externes d’addictologie,
psychiatrie – cf. SROS et volets correspondants).
Renforcer et formaliser les partenariats entre le
dispositif d’addictologie et les structures de prise
en charge de personnes vulnérables : CHRS,
centres de planning familiaux, PMI, maternités,
UCSA et SPIP (détenus et sortants de prison),
dispositifs de coordination territoriaux en santé
mentale (cf. SROS et volets correspondants),
associations communautaires (cf. SRP)... Ces
partenariats doivent porter sur la coordination de
la prise en charge. Ils peuvent également
comprendre la formation des professionnels des
structures au repérage et à l’intervention brève
mais
aussi
l’intervention
des
équipes
d’addictologie dans ces structures.
Prise en charge avec hébergement
Etudier la cohérence entre l’offre et les besoins
d’hébergement
(centres
thérapeutiques
résidentiels, appartements relais, familles
d’accueil) pendant la prise en charge mais aussi
en amont (avant un sevrage par exemple) ou
après. Renforcer la coordination avec les autres
dispositifs existants (CHRS, appartements de
coordination thérapeutiques, lits halte soins santé
mais aussi SSR et hôpital de jour (cf. SROS).
Modalités
Une coordination institutionnelle pilotée par l’ARS au
niveau régional et territorial sera mise en place afin de
faciliter la mise en œuvre de ces actions. Un comité
technique régional décliné en comités techniques de
proximité réunira les professionnels impliqués dans la
prise en charge des addictions. Des groupes de travail
par thématique pourront être créés.
Concernant l’axe 3 sur La fluidité des prises en charge
et des accompagnements, il faut noter l’orientation 3 :
Développer et organiser la prévention des
maladies chroniques et améliorer la coordination
de leur prise en charge (soins, suivi thérapeutique,
accompagnement et prévention des conduites
addictives).
Action 6 - Poursuivre l’effort de prise en charge globale
et pluridisciplinaire en addictologie en renforçant
l’articulation entre les structures médico-sociales,
sanitaires et ambulatoires et en soutenant les
partenariats
Objectifs de l’action et résultats attendus
Favoriser l’accès aux soins en addictologie et à une
prise en charge globale des personnes dépendantes
notamment les plus vulnérables par :
Description de l’action
Pour l’objectif 1, les
supposent de :
Réduction des risques
Etablir un état des lieux précis de l’offre de
réduction des risques (équipes mobiles de
CAARUD, programmes d’échanges de seringues,
actions de réduction des risques portées par des
CSAPA) et déterminer les zones non couvertes.
Développer l’intervention d’équipes mobiles dans
les zones non couvertes, si possible provenant
des CAARUD existants sinon des CSAPA de
proximité.
Consolider les missions de dépistage VIHhépatites.
Le développement des partenariats avec les
structures et les dispositifs de proximité existants
(Centre communaux d’actions sociales – CCAS ;
missions locales ; Point Accueil Ecoute Jeunes –
PAEJ ; dispositifs de coordination territoriaux en
santé mentale, etc.).
Le renforcement des articulations entre les
différents dispositifs assurant une prise en charge
pluridisciplinaire (médicale, sociale, éducative et
psychologique) et personnalisée.
étapes
méthodologiques
Renforcer et formaliser les partenariats avec les
structures de prise en charge de personnes
fragiles : centres de planning familiaux, PMI,
maternités, UCSA et Service pénitentiaire
d’insertion et de probation – SPIP (détenus et
sortants de prison) ; appartements de coordination
thérapeutique, lits halte soins santé, familles
d’accueil, dispositifs de coordination territoriaux
en santé mentale, etc.
Repérer les partenaires potentiels de proximité
pouvant accueillir une consultation ou orienter
vers une antenne : Maisons des adolescents,
Point d’accueil écoute jeunes, missions locales,
maisons de santé pluridisciplinaires et inciter les
structures à nouer des partenariats.
Pour l’objectif 2, elles consistent à :
Etudier, dans le contexte de budget contraint, la
subsidiarité potentielle entre les dispositifs
médico-sociaux (CSAPA, CAARUD, consultations
avancées) et sanitaires (médecine chirurgieobstétrique et psychiatrie : équipes de liaison et de
11
II. DEMARCHE PROJET
– CONCERTATION ET PRISE EN COMPTE DES OPPORTUNITES ET CONTRAINTES
soins en addictologie (ELSA), consultations
hospitalières) ainsi qu’entre les centres
thérapeutiques résidentiels médicosociaux et les
services de soins de suite et de réadaptation
spécialisés en addictologie (sanitaires).
Améliorer le dispositif de réduction des risques par
un meilleur maillage territorial (équipes mobiles) et
une consolidation des missions de dépistage VIHhépatites par conventionnement avec les
structures compétentes (Centre de dépistage
anonyme et gratuit – CDAG).
En conclusion, dans le PRS Rhône-Alpes établi et
porté par l’ARS, on peut retenir des différents
schémas établis fin 2012 les axes suivants :
Garantie d’un accès au dispositif à toutes
personnes ayant des conduites addictives,
Articulations + fortes entre les différents acteurs
médico-sociaux et sanitaires pour assurer la
continuité,
Renforcement et formalisation des partenariats,
Continuité des prises en charges avec la
coordination du parcours du patient,
Développement d’une approche diversifiée et
globale,
Logique de prise en charge conjointe et de
complémentarité d’intervention.
Enfin, les problématiques d’addictions sont présentes
dans les diagnostics des services du Conseil Général
du Rhône et des Centres Communaux d’Action
Sociale concernant les freins à l’insertion des publics
en difficulté sociale dont ils ont la charge.
Ce rapide état des lieux a fait l’objet d’un dossier
documentaire et d’une présentation powerpoint lors de
la 1ère réunion de lancement de l’élaboration du
nouveau projet thérapeutique le 29 janvier 2013.
2. Un dispositif local de CSAPA en
évolution
Lyade s’intègre dans le paysage lyonnais des acteurs
des addictions qui se caractérise par plusieurs
éléments typiques des grandes agglomérations
(diversité de l’offre, difficulté de couverture territoriale)
mais aussi des caractéristiques propres à l’histoire du
dispositif.
Sur les 10 dernières années, il est à noter :
La fermeture du service substitution méthadone
de Lyon Sud (Pierre Bénite) qui était l’un des trois
centres addiction hospitaliers.
Le transfert du service addiction / substitution de
l’Hôtel Dieu (Lyon 2ème) à l’hôpital de la Croix
Rousse Lyon 4ème avec l’ouverture d’une
consultation grossesse/addiction.
La fusion des associations APUS - Aide Alcool,
Jonathan et Ruptures pour constituer une seule et
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
même association ARIA en charge de gérer un
CAARRUD, un CHRS et deux CSAPA
généralistes dont un avec des appartements
thérapeutiques. À noter que le CSAPA du Griffon
est constitué de la réunion d’un CSST et d’un
CCAA au même titre que Lyade.
La fermeture du réseau Généraliste Toxicomanie
du Rhône GT69 et l’absence de réseau addiction
structuré, pour l’animation duquel une mission a
été attribuée à la Maison du patient sous le nom
de GRAL.
L’ouverture des Équipes de Liaison et de Soin en
Addictologie - ELSA - dans tous les centres
hospitaliers de l’agglomération, CHS compris.
Le développement de l’offre de prise en charge en
clinique privée (clinique Lumière par exemple)
avec des offres de soins diversifiées, de plus en
plus onéreuses et qui mobilisent des postes de
psychiatres à des niveaux de rémunération que
les établissements médico-sociaux ne peuvent
égaler.
L’absence sur le territoire d’établissement de
niveau trois en addictologie.
L’ouverture en 2013 d’un centre de jour addiction
par le CHS Saint Cyr et l’hôpital de l’Arbresle sur
l’Ouest lyonnais.
3. Un projet - Des temps de concertation
des équipes
La démarche projet a été présentée, discutée et
amendée avec les trois équipes lors des réunions
hebdomadaires en décembre 2012.
Un groupe projet a été constitué pour accompagner
la direction dans le processus de construction. Il
réunissait 4 salariés (une infirmière, une secrétaire
médicale, un psychologue et un éducateur spécialisé)
des trois centres en plus de la secrétaire générale de
l’ARHM, la chef de service, le médecin coordonnateur
et le directeur de Lyade.
Le groupe projet a fixé un séminaire de travail d’une
journée le 29 janvier. La journée s’est organisée
autour de deux impératifs pédagogiques, d’une part
prendre en compte les contingences qui influent sur le
projet (orientations MILDT/ARS, environnement
institutionnel, cadre d’établissement médico-social,
évolution vers addictions…) et d’autre part partir de la
pratique actuelle développée dans les 3 centres.
Ce séminaire s’est déroulé de la manière suivante : en
plénière, point sur l’intégration avec le Directeur
général de l’ARHM, les grandes orientations portées
par la nouvelle direction et le médecin coordonnateur,
suivie de travaux en sous-groupes sur l’état des lieux
des pratiques et les fondamentaux de l’accueil et de la
prise en charge thérapeutique. Partage des travaux de
groupe et discussion en fin de journée. Cette journée
a été animée avec la participation de la secrétaire
générale et la chargée de mission de l’ARHM.
II. DEMARCHE PROJET
– CONCERTATION ET PRISE EN COMPTE DES OPPORTUNITES ET CONTRAINTES
En février 2013, les membres du groupe projet ont
organisé 3 réunions intra-professionnelles de deux
heures pour les médecins, les psychologues et les
infirmières / éducateurs / secrétaires médicales pour
élaborer la contribution de chaque profession à la
prise en charge thérapeutique assurée par le CSAPA
ambulatoire. Ces temps entre acteurs de la même
profession ont donné lieu à des réflexions communes
retranscrites dans des comptes rendus diffusés en juin
aux équipes.
De mars à mai, le groupe projet a mis en place une
double enquête des besoins auprès des partenaires
d’une part et auprès des patients pris en charge dans
les centres d’autre part. Cela a donné lieu à des
discussions dans chacune des équipes. (cf.
informations recueillies en 2.4 et 2.6).
Le 10 juin 2013 un deuxième séminaire a réuni
l’ensemble des équipes avec pour objet un travail de
sous-groupe pour identifier ensemble les axes
d’amélioration sur les 6 priorités définies le 29 janvier :
Précarité ; articulation avec le soin ; réduction des
risques, santé / justice, sans produits ; place des
usagers. Ce deuxième séminaire a aussi été
l’occasion de réaffirmer le projet d’accueil commun
aux trois centres et la nécessaire articulation des
prises en charge avec le secteur social de droit
commun et le secteur sanitaire non spécialisé. Il a
donné lieu à des propositions d’amélioration des
équipes sur le projet et le fonctionnement.
Le 1er octobre, la direction a organisé une demijournée de présentation du projet thérapeutique aux
équipes, dans l’objectif de faire émerger des groupes
de travail : en premier lieu le groupe de pilotage, le
sous-groupe démarche qualité rattaché au pilotage et
le groupe Cariatides (nouveau logiciel patients +
GED); puis dans un second temps les groupes de
travail autour des priorités.
Le 7 mars 2014, le pré-projet a été envoyé pour avis à
l’ARS avec un retour critique constructif qui a permis
de l’améliorer.
Le 28 avril 2014, le CA de l’ARHM prend
connaissance du projet d’établissement et le valide
pour les 5 années à venir.
Les attentes des partenaires addiction
Poursuivre et intensifier le partenariat.
POURQUOI ?
A l’initiative du groupe projet, un questionnaire
pouvant être rempli directement sur internet a été
envoyé par mail en direction de 560 partenaires de
Lyade.
Ils ont été 60 à répondre dont la moitié du secteur
spécialisé des addictions et l’autre moitié du secteur
non spécialisé. 80% connaissaient Lyade et 63% ont
déjà travaillé avec Lyade.
Avoir une meilleure connaissance de nos
pratiques respectives (spécificité),
Avoir une meilleure lisibilité sur les besoins et
limites de chaque partenaire (réactivité),
Travailler non pas en parallèle mais en articulation
(complémentarité),
Une meilleure collaboration avec les différents
soignants engagés dans une prise en charge pour
un même patient. (pluridisciplinarité),
Mieux corréler le temps de la prise en charge en
santé mentale avec celui de la prise en charge de
la pathologie addictive. (fluidité du soin).
COMMENT ? QUEL OUTIL ?
Initier ou renforcer des rencontres régulières,
Systématiser davantage des échanges à
distance,
Élaborer des groupes de travail sur des thèmes
pré- définis (pour exemple : travail de réflexion sur
les produits etc…),
Échanger autour de situations cliniques
communes.
Les attentes des partenaires non spécialisés :
Renforcer ou initier un partenariat.
POURQUOI ?
Connaître Lyade et /ou mieux appréhender ses
spécificités,
Pouvoir bénéficier d’un regard expert sur les
problématiques rencontrées par les acteurs de
terrain,
Faire connaître la structure à des professionnels
et à un réseau de partenaires locaux,
Être en capacité de mieux orienter les usagers en
situation d’addiction(s).
COMMENT ? QUELS OUTILS ?
4. Un questionnaire en ligne de
consultation des partenaires
:
Avoir des « personnes ressources » bien ou mieux
identifiées,
Pouvoir compter sur un accueil d’urgence (en
amont de l’amorce d’un suivi),
Mettre en place à Lyade une ligne téléphonique
unique,
Plaquettes à disposition pour diffusion,
Aide à l’analyse de la pratique.
Cette enquête a été l’occasion de recevoir de
nombreuses demandes en formation. Nous sommes
connus et reconnus depuis une dizaine d’années dans
notre activité spécifique de formation qui se décline
principalement sur les thèmes suivants, dont la plupart
bénéficient d’un financement par l’ARS :
Cycle de base en addictologie
Étayage et soutien des professionnels
13
II. DEMARCHE PROJET
– CONCERTATION ET PRISE EN COMPTE DES OPPORTUNITES ET CONTRAINTES
Formation en tabacologie.
Formation sur le thème « Grossesse et conduites
addictives ».
confirme le peu de demande d’aide des
consommateurs qui sont pourtant en recrudescence
d’après le Baromètre Sante 2010.
Les partenaires qui ont bénéficiés de ces temps de
formation, réalisés par une équipe pluri- disciplinaire
de soignants (médecins, psychologues, infirmière,
éducateur spécialisé) soulignent la dynamique qui en
ressort, la nécessité d’y participer, le souhait de
poursuivre
pour
affiner
davantage
leurs
connaissances, et par là même, être mieux en
capacité d’orienter ou de prendre en charge.
Les « drogues dites de synthèse » (amphétamines,
ecstasy,…) ne représentent que 0,2% des demandes
de soins.
Pour conclure sur les questionnaires adressés aux
patients et aux partenaires, nous voulons mettre en
avant ce qui est ressorti de commun et qui se devra
d’être un axe d’amélioration de notre travail.
Articulation avec le social, à l’extérieur.
Articulation avec le soin à l’extérieur.
Travail sur le corps.
Groupes de parole.
5. Qui sont les personnes en demande
de soin qui se sont adressées aux 3
centres Lyade en 2012 ?
Parmi ces 1300 personnes en demande de soin des
addictions 68,5% sont des hommes et 31,5% des
femmes, ils sont pour 98% d’entre eux originaires du
département du Rhône.
15% ont moins de 25 ans, 30% ont entre 25 et 40 ans
et + de 50% sont sur la tranche d’âge 40-70 ans, en
sachant que parmi ceux-ci ce sont les 40-50 ans qui
sont les plus représentés.
Pour une très grande majorité, les personnes
travaillent (63,4%), elles peuvent être aussi
bénéficiaires de l’assurance chômage (8,4%) du RSA
(10,3%) ou de l’AAH (5,7%), ce qui représente une
part importante de très faibles revenus. Ils sont 139
patients à déclarer être en situation d’hébergement
précaire (13%) dont 6 sans domicile fixe, ce qui laisse
percevoir les situations de vulnérabilité et d’exclusion
de certains.
Si l’origine de la demande de soin vient pour plus du
tiers du patient lui-même, un autre tiers vient de la
justice en orientation ou obligation de soin et le
dernier tiers est partagé sur orientation du médecin
généraliste, de l’hôpital ou d’un autre centre spécialisé
en addictologie (CAARRUD, CSAPA).
L’alcool est le produit à l’origine de la prise en charge
pour près de 50% des patients, 16% sont en demande
de soin par rapport à leur consommation de cannabis,
un peu plus de 15% pour les opiacés (dont 1,3% pour
détournement du traitement de substitution) et 10%
pour la dépendance au tabac.
La cocaïne ou le Crack sont à l’origine de seulement
27 demandes (2,2%) et sont présents dans 4,2% des
prises en charge en tant que deuxième produit, ce qui
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
Les niveaux d’usage déclarés hors tabac sont pour
62,5% de la dépendance, pour 34% de l’usage nocif
et 3.1 % se déclarent abstinents depuis au moins un
mois. L’usage par voie intraveineuse concerne 2,6%
des patients même si 9,3% déclarent l’avoir pratiqué
antérieurement. Plus de 80 patients sont concernés
par les addictions dites sans produits (TCA, jeux,
sexualité,…).
6. Une enquête auprès des patients
accompagnés
Dans le cadre de l’expression des droits des usagers
et pour améliorer et/ou réajuster les modalités de la
prise en charge, une enquête de satisfaction a été
menée durant un mois, dans les trois structures du
pôle. Un questionnaire réfléchi et approuvé par le
groupe projet a été proposé aux patients et mis à leur
disposition dans la salle d’attente ou auprès de la
secrétaire. Les thérapeutes ont incité à la participation
à l’enquête. Au préalable, il a été explicité aux patients
la finalité de cette démarche.
130 patients ont répondu à l’enquête, (35% de
femmes et 65% d’hommes) de manière complète ou
partielle. Sur ces 130 patients, 47% sont suivis depuis
3 ans et plus, 21% depuis 1 à 3 ans et 32% depuis
moins d’un an.
La synthèse des avis et propositions d’amélioration
accessibles sur demande auprès de Lyade.
Quelques chiffres sont très évocateurs, tant au niveau
des réponses concernant la prise en charge actuelle
qu’à celui des besoins exprimés.
Sur la prise en charge actuelle, 99% se disent
satisfaits (64% très et 35% satisfaits). La qualité de
l’écoute, des soins, de l’accueil, des intervenants et de
leur disponibilité sont, dans l’ordre, les points forts de
l’accompagnement.
Sur les besoins exprimés, il convient de différencier,
d’une part ce qui concerne les liens avec des
partenaires extérieurs, d’autre part ce qui a trait plus
spécifiquement à une demande personnelle et qui
peut être porteuse de nouvelles approches
thérapeutiques à mettre en place :
1. Sur les liens avec les partenaires extérieurs : 53%
souhaiteraient que davantage de liens soient
établis avec les services sociaux environnants
(assistants de travail social, organismes de
II. DEMARCHE PROJET
– CONCERTATION ET PRISE EN COMPTE DES OPPORTUNITES ET CONTRAINTES
logement) 38% avec le soin à l’extérieur (médecin
généraliste, hôpital, service dentaire, pharmacien)
2. Sur les demandes personnelles : force a été de
constater que le travail sur le corps et l’expression
par la parole sont très importants : 46% des
patients expriment le souhait d’ateliers de
relaxation, de sophrologie, pour une meilleure
prise de conscience de leur corps et un travail sur
l’estime de soi. 59% des patients souhaiteraient
plus de temps de groupes de parole avec des
personnes qui connaissent les mêmes difficultés
de par leur problématique. Enfin, 43% des
patients souhaitent participer à un groupe de
patients du centre pour donner plus souvent leur
avis, ce qui ouvre une perspective dynamique à la
mise en place d’instances de consultation et
d’expression des usagers du CSAPA.
7. Un projet élaboré dans la concertation
par le comité de direction et validé au
sein de l’association
Le projet est validé à travers la création du groupe
projet et les différentes étapes d’appropriation de la
démarche :
1. Recueil d’information : dossier documentaire,
orientations ARS et MILDT, échanges sur les
pratiques entre intervenants, enquêtes patients et
partenaires,
2. Définition des fondamentaux par les équipes,
3. Mise au travail des priorités et des axes
d’amélioration en sous-groupes,
4. Rencontre de la Ville de Lyon et du Conseil
Général du Rhône,
5. Échanges avec les fonctions ressources, avec la
direction générale et le secrétariat général de
l’association.
Le comité de direction aboutit fin juin à une masse
d’informations et de points d’analyse qui conduit ses
trois membres à élaborer le projet en étroite
collaboration.
psychologique renforcée. Avec le développement du
soin des addictions en médecine de ville et l’ajustement
des accompagnements sociaux aux pratiques addictives
par certains CHRS et services d’insertion, les CSAPA
hospitaliers ou médico-sociaux se justifient aujourd’hui
par la complexité des prises en charges qu’ils sont en
capacité d’assurer : polyaddictions, comorbidités
psychiatriques ou encore situations sociales et juridiques
aggravées.
Aussi, en ce qui concerne les personnes usagères de
produits stupéfiants, la prise en charge en CSAPA doit
sortir du montage originel de la loi de 1970. En effet cette
dernière la situe en contre poids du volet répressif,
comme un espace spécialisé, à part et protégé, qui
garantit l’accès au soin anonyme et gratuit pour
contrebalancer la pénalisation de la consommation de
produits illicites. Si cette pénalisation de l’usage persiste
aujourd’hui, l’évolution de la toxicomanie vers les
addictions dé stigmatise d’une part les personnes
concernées et d’autre part le champ professionnel qui en
a la charge. Ce mouvement de « normalisation », s’il a
toujours le risque de médicaliser à outrance une
problématique éminemment sociale, a l’avantage de
rapprocher les personnes du statut plein et entier de
citoyen et le dispositif spécialisé du droit commun
médico-social.
Dans le cadre des prises en charge spécifiques liées à
l’alcoolisme, le développement d’expérience de sevrage
ambulatoire par la médecine de ville et l’arrivée du
traitement de substitution indique une même
déspécialisation du soin.
Le CSAPA a vocation aujourd’hui à abandonner
progressivement ces identités spécifiques pour
prendre l’habit du médico-social en tant que structure
du droit commun qui s’inscrit dans les parcours de soin
et d’insertion des citoyens, en tant qu’acteurs
responsables et critiques de leur comportement
addictif et de leur soin.
Celui-ci a fait des allers-retours avec le secrétariat
général de l’association et a transmis la version 0 du
projet d’établissement mi-septembre au Directeur
Général de l’ARHM et aux équipes pour un échange
et une validation du projet final au 1er octobre lors
d’une réunion de synthèse.
Un séminaire de rentrée du 6 janvier 2014 a permis de
travailler la mise en œuvre du projet avec les équipes
et l’élaboration des fiches – actions qui constituent le
volet opérationnel du projet d’établissement.
L’une des orientations fortes du présent projet repose sur
le postulat d’intégrer les addictions dans le droit commun
en tant que pathologie, fréquemment chronique,
nécessitant toutefois une prise en compte sociale et
15
III. PHILOSOPHIE DU SOIN ET STRATEGIE A 5 ANS
A partir des compétences
cumulées, construire une offre
de soins innovante et ouverte.
1. Des valeurs « socles » réaffirmées
ensemble en 2013
À l’occasion du séminaire de travail interne du 29
janvier 2013 sur le soin à Lyade, en conclusion de
travaux en sous-groupes sur les pratiques de chacun,
l’équipe a rappelé les fondamentaux suivants :
Lyade œuvre au soutien et à l’accompagnement
visant l’autonomie dans les limites des capacités de
la personne
L’idéologie du soin n’est pas l’abstinence
obligatoire mais bien la santé (dans cette
perspective, la consommation contrôlée peut être
considérée comme une alternative crédible)
Le soin des addictions nécessite l’intervention du
tiers professionnel spécialisé
Il s’agit de soigner la dépendance, et non de la
générer, d’accompagner le patient à faire et pas de
décider, ni de faire à sa place
La préservation du lien est une priorité
L’accueil est ouvert en priorité, mais pas
uniquement, aux personnes en situation sociale
difficile.
L’accompagnement proposé intègre la protection vis
à vis des intrusions extérieures, des institutions ou
des demandes portées par des tiers concernant le
soin du patient. La diffusion de l’information est
validée par le patient.
La souffrance des tiers est prise en compte,
l’accompagnement ou le soutien de l’entourage doit
pouvoir être proposé
Le comité de direction, tout en validant ces
fondamentaux dans l’offre de soin assurée par Lyade,
impulse 9 axes de développement pour ce nouveau
projet que nous présentons ci-après :
2. Passage d’une approche « produits »
aux conduites addictives
Bien que généraliste, le CSAPA Lyade s’est construit
depuis 2009 sur la mise en commun de l’alcoologie et
tabacologie (C2A) et de la toxicomanie (A3 et Némo).
En début d’année 2013 les centres Ainay et Garibaldi
maintiennent leur spécialisation en terme de publics
accueillis différents, d’analyse de pathologies
distinctes et de singularité des prises en charge en
alcoologie et en toxicomanie.
Le présent projet acte formellement le passage sur les
trois centres à une approche par conduites addictives en
référence à la mutation initié par le MILDT en 2000
(Maestracci, 2002) puis par la Fédération Addiction
(Couteron, 2009).
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
Ce qui nous importe de considérer est plus le
comportement que le produit de dépendance en
sachant que l’on constate plusieurs évolutions :
Le rapport de dépendance à un seul produit est en
train de disparaître avec la consommation croisée
avec d’autres produits psycho-actifs pour augmenter
les effets ou atténuer les conséquences du produit
de prédilection.
La montée en charge des poly-addictions dans les
profils des usagers en recherche de multiples effets.
Le glissement d’une dépendance à une autre lors
d’un sevrage (opiacé / alcool, cannabis /
psychotropes, cocaïne / alcool…).
L’évolution des « cultures produits » alcool, héroïne,
cocaïne, cannabis constitutive d’une approche
« identitaire » relativement perméable, vers des
« cultures effets recherchés » qui sont perméables
et
s’entrecroisent
ou
se
succèdent
:
défonce/anesthésiant,
psychostimulant/performance,
hallucinogène/expérience hors réalité.
La substitution opiacée peut entraîner le glissement
des consommations vers d’autres produits entre
autres alcool, psychotropes.
Les consommations excessives de produits psychoactifs peuvent être accompagnées ou apaiser des
comportements addictifs sans produits du type
troubles du comportement alimentaire, jeux
excessifs, dépendances affectives et sexuelles,
cleptomanie.
Pour l’ensemble de ces raisons les trois centres
s’engagent dans une prise en charge de l’ensemble
des comportements addictifs qui déspécialisera les
portes d’entrée au soin des centres et les amènera à
des prises en charge qui s’appuieront sur les
compétences présentes sur les 3 centres.
Références :
« Drogues, savoir plus risquer moins : livret de
connaissances » / MILDT Maestracci 1999 ; « De l’approche
par produit au concept d’addiction », Ceras - revue Projet
n°282, Dr Henri-Jean Aubin, Septembre 2004.
3. Ancrage dans la promotion de la
santé mentale
Le pôle Lyade, de par son rattachement à l’ARHM,
prend une place particulière dans le dispositif local de
soin des addictions. Le croisement santé mentale et
addiction est à assumer pleinement dans le présent
projet avec une perspective de meilleure
compréhension des mécanismes d’interactions, de
prise en compte des facteurs de vulnérabilité et de
protection, des doubles pathologies et d’articulation
des deux secteurs soignants.
On peut considérer les interactions des deux champs
sur plusieurs niveaux :
Les conduites addictives comme révélatrices des
insuffisances des facteurs de protections
(principalement les compétences psycho-sociales) ?
III. PHILOSOPHIE DU SOIN ET STRATEGIE A 5 ANS
Les conduites addictives comme « simple
symptôme » de la souffrance psycho-sociale voire
psychique?
L’addiction comme « auto-médication » d’une
pathologie constituée ?
L’addiction comme « facteur de risque » (précipitant
et/ou d’aggravation) ?
Le trouble psychiatrique comme facteur de risque de
conduites addictives, voire de dépendance ?
L'existence de facteurs de risque communs
(environnementaux, génétiques…) ?
Sur ces six points, le pôle Lyade se doit d’éclairer les
professionnels, les patients et leur entourage et de porter
des démarches d’accompagnement et d’articulation des
soins qui améliorent la prévention et le soin des
addictions.
L’idée est de concourir à la promotion de la santé
mentale par une approche pragmatique et efficiente
sur un niveau de prévention secondaire ; c’est-à-dire
l’information,
le
repérage
précoce
et
l’accompagnement adapté pour les jeunes patients
sous traitement versus jeunes consommateurs en
difficulté, en vue de prévenir les dommages et de
faciliter l’accès et l’adhésion aux soins.
Aussi trois axes de développement sont identifiés :
1. L’ancrage territorial renforcé en vue d’améliorer le
partenariat effectif avec le secteur social et
amplifier des prises en charge conjointes et non
plus parallèles (de par la Loi de 70, la prise en
charge médico-psychologique de la toxicomanie
aurait vocation à être protégée de l’intervenant
social extérieur au lieu d’être pensée ensemble ou
articulée avec le patient). Il s’agit ici d’avoir une
démarche de partenariat territorialisé pouvant
aboutir à un conventionnement et des outils
communs avec tout au moins les CCAS - MDR et
CHRS présents sur les communes environnantes.
2. La réaffectation de mission éducateur et infirmiers
existants pour faire vivre les partenariats avec le
secteur social autour des patients qui en ont
besoin
3. Le renfort des équipes par la création d’un poste
de travailleur social partagé.
Références :
PRS Rhône-Alpes, Fédération addiction : « Associons nos
compétences : pour une approche médico-sociale des
addictions » 01/05/2009
Référence :
Plan Psychiatrie et Santé Mentale 2011-2015
4. Approche globale des addictions
s’appuyant sur les dispositifs sociosanitaires des territoires
La mise en place des CSAPA a été l’occasion pour le
législateur de réaffirmer l’approche globale des
addictions sur ses trois volets : médical,
psychologique et social.
Cette prise en charge de la personne dans ses trois
composantes garantit une prise en compte des
facteurs
de
vulnérabilité
personnels
et
environnementaux.
5. Accueil : le temps fort de la rencontre
avec l’établissement, son projet et la
mise en perspective du soin adapté
L’accueil - Porte d’entrée aux soins : commune mais
pas uniforme aux trois centres
En parallèle à la déspécialisation des centres Ainay et
Garibaldi, l’accueil est repensé pour garantir la même
qualité et la même approche quel que soit le centre. Il
s’agit de donner à voir et de structurer une offre de
soin en addictologie et non plus en toxicomanie ou
alcoologie.
Le temps d’accueil est dissocié du temps de
rencontre du thérapeute
-
Il fait l’objet :
d’un accueil téléphonique pour informer, orienter
et programmer l’entretien d’accueil,
d’une rencontre entre la personne en demande et
un acteur ou un binôme d’acteur du soin,
porteur(s) du projet de l’établissement,
d’un temps d’écoute sans à priori, ni jugement, ni
prédétermination de la prise en charge à venir,
de la présentation de l’offre de soin Lyade, des
conditions d’accès et des droits du patient,
d’un pré-diagnostic partagé avec le patient,
d’une orientation interne et / ou externe,
d’un compte-rendu des échanges et des
orientations au travers d’une fiche accueil qui
devient le document individuel de prise en charge
DIPEC,
Elle est la condition d’un accompagnement global qui
va se donner le plus de chance d’efficience possible.
La particularité des trois centres réunis au sein de
Lyade est une approche médico-psycho centrée avec
laquelle l’action éducative et sociale a toujours été
pensée à part. Certainement en complémentarité avec
les autres acteurs locaux tels l’APUS, l’ANPAA et les
CHRS beaucoup plus « équipés» socialement.
-
Aussi seul un poste d’éducateur était présent sur le
centre A3 avec une mission principalement établie
autour de l’accueil.
-
Aujourd’hui, le projet à déployer sur les cinq
prochaines années réaffirme la nécessité de prendre
en charge le volet social des situations des patients
d’une manière plus forte et renforcée.
-
-
17
III. PHILOSOPHIE DU SOIN ET STRATEGIE A 5 ANS
-
-
Éventuellement d’une prise de rendez-vous pour
un deuxième entretien d’accueil ou une
consultation,
la présentation à l’équipe ou tout au moins au
thérapeute concerné du profil et de la demande du
patient orienté.
6. Accompagnement vers la santé où
l’abstinence peut être un objectif et
non une fin en soi
Il s’agit ici de réaffirmer l’approche du soin des
addictions qui se situe dans l’accompagnement des
personnes en difficulté avec leurs comportements
addictifs ou leurs consommations de substances
psycho-actives.
En référence aux travaux d’Alain Morel, nous
proposons une approche graduée qui initie une
relation d’accompagnement en amont de la demande
de soin à proprement parlé.
À travers l’intégration de la réduction des dommages au
sein de la démarche de soin proposée à Lyade, nous
prenons en compte et nous accompagnons les usagers
de produit y compris lorsqu’ils n’ont pas encore de
demande de soins.
L’intégration de la réduction de dommages s’entend
ainsi en vue d’un meilleur accès aux soins des
addictions à moyen et long terme.
Cela implique une démarche de proximité, dite
d’ « aller vers » qui reposera principalement sur les
partenaires relais permettant aux intervenants Lyade
d’aller à la rencontre des personnes et de les prendre
là où elles en sont dans leur parcours de
consommation et de soin des conduites addictives.
Référence :
Rapport Reynaud, MILDT 2013
7. Prise en charge thérapeutique
diversifiée pour une meilleure
adaptation du soin au contexte et à la
clinique
Outre les demandes formelles de l’autorité de tutelle
(Agence Régionale de Santé), au travers du
Programme Régional de Santé (PRS) et du Schéma
Régional Médico-Social – Volet addictions, cette
diversification des thérapies proposées paraît justifiée
et nécessaire pour Lyade :
du fait de l’évolution des pathologies et des profils
cliniques des usagers accueillis et de la
complexité de situations qui ne peuvent être pris
en compte par le simple « dispositif de droit
commun » (médecine libérale, service social de
secteur, etc.).
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
de la diversification des pratiques thérapeutiques
scientifiquement validées et de la pertinence d’un
enrichissement mutuel entre les différents
mouvements théoriques ;
de l’amélioration des connaissances du public sur
les thérapies pratiquées et de la reconnaissance
d’un « droit d’accès » aux techniques et
compétences particulières.
Elle s’effectue, à partir d’un soubassement historique
à imprégnation psychodynamique (cf. « état des
lieux ») :
- selon une logique « intégrative et éclectique » partant
de l’expérience du sujet, des compétences et des
ressources ainsi cumulées ;
- selon plusieurs axes complémentaires : approches
thérapeutiques (TCC et techniques apparentées, EMDR,
relaxation et approches corporelles, approche
systémiques et thérapie familiale) et leurs modalités
(individuelle ou groupale).
Cette diversification est un enjeu majeur du présent
projet, sur les cinq ans de sa mise en œuvre (cf.
« perspectives », présentées au paragraphe 4.4.2.2.)
Références :
« Les bases de la psychothérapie - approche intégrative et
éclectique » O. Chambon, M. Marie-Cardine Dunod - 2010
« Les conduites addictives - comprendre prévenir soigner »
Alain Morel et Jean-Pierre Couteron 2008
8. Mise en place d’un suivi qui permette
le réajustement de la prise en charge
Pour pouvoir mettre en place un suivi, permettant le
réajustement de la prise en charge, il est nécessaire
de construire un projet individuel de soin avec le
patient.
Rappel : La loi n°2002-2 du 02 janvier 2002 rénovant
l’action sociale et médico-sociale, a voulu pallier les
insuffisances d’une législation antérieure, considérée
par certains comme « muette » jusqu’alors, sur les
droits des personnes, notamment en tant
qu’usagers des établissements sociaux et
médico-sociaux.
Cette loi a donc réformé la loi n°75-535 du 30 juin 1975,
relative aux institutions sociales et médico-sociales. Le
principal objectif de la loi 2002 -2 est de promouvoir le
droit des usagers, en plaçant la personne au cœur du
dispositif.
Il ressort de l’esprit de la loi, une vraie volonté
d’individualisation maximale des actions menées par
les équipes médico-sociales auprès des bénéficiaires.
La loi précise, rappelle, et organise les droits et libertés
individuelles des usagers des structures sociales et
médico-sociales,
autour
de
4
principes
déterminants de l’amélioration de la qualité de
l’accompagnement. Le législateur a cherché, avant
tout, à assurer l’accès effectif de ces droits. Pour ce faire,
III. PHILOSOPHIE DU SOIN ET STRATEGIE A 5 ANS
la loi énumère et rend obligatoire des documents, des
instances, des procédures d’évaluation et des sanctions.
Parmi les outils mis en place (règlement intérieur, livret
d’accueil, etc.) il est fait état du contrat de séjour et/ ou
du DIPEC (document individuel de prise en charge).
Son contenu minimal est fixé par voie réglementaire
selon les catégories d’établissements et de personnes
accueillies.
A Lyade, le DIPEC est considéré comme un outil de
transmission
entre
l’accueil
et
le
soinaccompagnement. Outil de notre prise en charge, ce
document est de toute évidence insuffisamment
élaboré. Dans son état actuel, il ne peut nous servir de
document de référence sur lequel nous appuyer pour
améliorer la qualité de l’individualisation du soin. Nous
avons donc pour objectif de le travailler afin que soient
clairement formalisées les demandes du patient qui
vient vers nous, l’évaluation du ou des professionnels
qui l’accueillent ainsi que les objectifs de soins qu’ils
se fixent.
A partir de ce document dans sa rédaction plus
complète, nous pourrons alors de manière plus
formelle prendre deux engagements :
8.1. Construire (avec) et proposer à chaque
patient un accompagnement personnalisé.
Le Projet d’Accompagnement Personnalisé, ou le
Projet d’Accompagnement Individualisé, est un
« contrat » qui fixe les priorités, ainsi que les objectifs
d’accompagnement et de soin que le thérapeute, le
patient et le centre se donnent pour les mois à venir.
Le contrat se définit en Droit comme un engagement
volontaire, formel ou informel entre plusieurs parties.
Le principe de la volonté des parties est consacré :
Le patient qui vient vers nous, doit être dans une
démarche volontaire de soins.
Le PAP/PAI revêt, de par sa forme écrite, un
caractère formel.
Dès lors que ces deux éléments coexistent, le cadre
d’accompagnement pourra être clairement établi.
Ce cadre va fixer les priorités, les objectifs et les
moyens mis en œuvre en termes thérapeutique et
d’engagements réciproques, dans la perspective d’une
prise en charge à moyen ou long terme. Se savoir, se
reconnaître « acteur » et responsable dans son propre
parcours de soin fait partie du processus de soin et
d’insertion des patients qui ont pu mettre à mal le regard
qu’ils portent sur eux-mêmes mais aussi sur leur
situation sociale, familiale, professionnelle etc. Tout lien
thérapeutique trouve son essence-même dans la
confiance et le respect réciproques. Le fait de les
formaliser par écrit, dans un engagement commun,
mais distinct ne peut être qu’une « plus-value ».
Dans la pratique, lors des premiers entretiens,
l’usager est invité à exprimer et travailler ses besoins
et attentes avec le thérapeute référent et l’institution.
Le projet de soin va pouvoir s’établir en termes de
priorités et d’axes de travail à partir des demandes et
besoins partagés entre le patient, le thérapeute et le
cadre institutionnel.
Il importe néanmoins, pour définir ce projet
d’accompagnement, de tenir compte des capacités et
des limites propres, d’une part au patient, d’autre part
à l’institution. En effet toute personne nouvelle (ou qui
revient après quelques mois ou années) se présente
en apportant son histoire, ses difficultés, ses attentes,
son « urgence ». Il incombe alors aux thérapeutes de
proposer un accompagnement « viable », en
adéquation avec les ressources du moment du
patient. De même, nous ne pouvons, en notre qualité
de soignant, prendre un engagement que nous ne
saurions tenir. Ce serait « entretenir l’illusion ». Cela
signifie surtout que les limites de notre champ
d’intervention ne doivent pas faire obstruction à une
demande à laquelle le patient pourrait néanmoins
accéder. Notre fonction sera alors d’orienter les
patients vers des partenaires complémentaires, à
même d’y répondre.
8.2. Mettre en place un suivi du PAP/ PAI
La pertinence de ce « contrat » ne vaudra que par le
suivi qui sera effectué. Les situations du patient
évoluent de fait. Il faut alors se donner les moyens de
permettre un ajustement sur ce qui a été initialement
défini. Les évaluations sont le support incontournable
de ce réajustement.
La prise en charge d’un patient est souvent collégiale.
Si elle ne l’est pas systématiquement dans les faits,
elle reste néanmoins une prise en charge
institutionnelle, collective car d’une part les
thérapeutes élaborent entre collègues en réunion
d’équipe, analyse de la pratique et échanges en
binôme autour de situation, et d’autre part, chaque
intervenant peut être appelé à un moment donné, à
répondre aux sollicitations qui lui sont faites, et/ ou à
devoir redéfinir le cadre.
Bien sûr, les échanges informels ou formels qui
existent permettent de poser les situations et de
réfléchir ensemble sur la (les) conduite(s) à tenir. Ils
portent intrinsèquement le projet d’établissement, le
souci du soin le mieux adapté, et font aussi écho à une
situation ponctuelle prise en compte à un
moment « T ».
Dans l’optique du suivi, des évaluations seront
formalisées :
8.2.1.
Le contenu de ces évaluations
A partir de ce qui a été défini ensemble au début de la
prise en charge, il conviendra de :
19
III. PHILOSOPHIE DU SOIN ET STRATEGIE A 5 ANS
Établir un état d’avancement du soin et/ou du
projet d’insertion
Mettre en parallèle les priorités et objectifs du
départ avec la réalité du moment.
Envisager des axes d’améliorations qui pourront
être proposés au patient, y compris de nouvelles
orientations de travail thérapeutique que nous
serions à même de mettre en place en interne ou
avec des partenaires : engager un suivi
psychologique, initier un accompagnement
éducatif, groupe de parole, travail sur le corps et
l’estime de soi….
8.2.2.
Les modalités organisationnelles
Après élaboration d’une version améliorée du DIPEC,
nous pourrons dans un deuxième temps optimiser ce
suivi. Cependant, cela pourrait déjà être initié avec
certains patients pour lesquels il serait judicieux
d’établir des bilans formalisés.
En équipe pluridisciplinaire pré - établir un
calendrier, ainsi que la liste des patients
concernés. Possibilité préservée de revoir en
équipe (réunions cliniques….) de nouvelles
orientations à proposer au patient (changement
de thérapeutes…)
Avec le patient prévoir des temps de bilan entre
le patient, son ou ses référents et la chef de
service (ou le directeur ou le médecin
coordonnateur) Ces échanges ont pour finalité de
permettre à chacun d’apporter son point de vue et
analyse sur l’évolution de la prise en charge.
L’institution relatera ce qui a pu être travaillé en
équipe, et le patient de son côté exprimera ce qui
lui semble important.
Rythme à établir en laissant le temps que la
confiance s’établisse, et le lien thérapeutique se
crée.
Références :
Code Civil, CNLE - Conseil National de lutte contre
l’exclusion et la pauvreté- Fédération addiction Référentiel
qualité.
9. La participation des usagers - La
place proposée aux patients
Si les centres qui constituent le CSAPA Lyade n’ont
pas une culture de l’auto-support, du groupe
néphaliste ou d’entraide, de par une approche
spécifiquement professionnelle et clinique, ils ont pour
autant obligation à intégrer le Loi de 2002 sur le droit
des patients. Par ailleurs, le repositionnement de la
réalité de la demande et de l’expérience du sujet au
centre de nos préoccupations cliniques et
thérapeutiques vient renforcer la place ainsi donnée
aux usagers du CSAPA Lyade.
La participation des usagers au fonctionnement de
l’établissement figure au nombre des droits affirmés
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
par la loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et
médico-sociale.
En complémentarité du droit de l’usager à participer à
la conception et à la mise en œuvre du projet d’accueil
et d’accompagnement qui le concerne, la loi a prévu
qu’ils soient associés au fonctionnement même de
l’établissement, au sein d’un conseil de la vie sociale
(CVS) ou au moyen d’autres formes de participation.
L’ANESM en décembre 2009 a réalisé une
recommandation centrée sur la participation des usagers
au fonctionnement des CSAPA compte tenu de la
spécificité de ces structures et des résultats d’une
analyse qualitative.
Ces formes de participation peuvent être regroupées
en quatre catégories :
Des groupes où usagers et professionnels sont
représentés, par voie électorale et moins souvent
selon un processus de désignation ;
Des groupes auxquels participe l’ensemble des
usagers volontaires présents dans l’établissement
et disponibles lors de la réunion, souvent appelés
groupes d’expression ;
Des enquêtes de satisfaction et autres formes de
questionnement des usagers, telles que des
questionnaires ciblés sur des thèmes précis ;
D’autres formes de recueil de propositions des
usagers, telles que site Internet, boîte à idées,
cahier d’expression, tableau.
Au sein du pôle Lyade, compte tenu de l’absence de
modalité de droit d’expression mis en œuvre avant
2009, du nombre important d’usagers qui consultent
dans 3 lieux différents, il a été proposé depuis cette
date un outil de recueil de proposition sous la forme
de » boites à expression » dans chaque lieu d’attente.
Relevées chaque mois, les questions et les réponses
font l’objet de l’affichage des réponses à côté de la
boite. Toutefois si cet outil a bien fonctionné lors de sa
mise en place, il a été constaté depuis 2012 qu’il est
peu employé. Aussi d’autres modes d’expression et
de participation doivent être imaginés. Ceci est un des
axes d’amélioration du projet.
Le questionnaire mis en place à l’occasion de la
démarche projet est une première étape de participation
des usagers du CSAPA. Dans ce questionnaire 43% des
répondants (130) se sont dit favorables à participer à une
réunion pour exprimer leur avis. L’expérimentation à
l’automne 2013 d’une réunion par centre de rendu des
résultats des questionnaires et de présentation du projet
d’établissement est un pas supplémentaire. De là pourra
être initiée une culture de la rencontre et de la
concertation qui a vocation à prendre place dans le
déroulé du présent projet d’établissement sur 5 ans.
Enfin, comme spécifié dans le livret d’accueil, les
usagers peuvent transmettre leurs remarques sur le
fonctionnement du centre aux membres de l’équipe
III. PHILOSOPHIE DU SOIN ET STRATEGIE A 5 ANS
avec lesquels ils sont en relation ou, par écrit, à la
Direction ou au médecin coordonnateur.
qui nous implique tous et pas uniquement les champs
spécialisés du soin et / ou du répressif.
Référence :
« La participation des usagers dans les établissements
médico-sociaux relevant de l’addictologie » ANAESM Avril
2010.
Références :
Savoir plus risquer moins – MILDT 2000 ; discours
d’ouverture de Jean-Pierre Couteron aux journées
nationales 2012 de la Fédération ; Livre Blanc de
l’addictologie française présenté par la FFA (Fédération
Française d’Addictologie)
10. Information et communication en
direction des publics
Les compétences et activités principales de Lyade se
centrent sur l’approche clinique des addictions et leur
soin. Pour autant il est de la charge d’un CSAPA de
participer à l’information des différents publics pouvant
être intéressés ou concernés par le phénomène des
addictions.
En relais de la Fédération Addiction nous avons des
messages à promouvoir de façon à accompagner le
changement de représentation sur les addictions et
les personnes qui en souffrent. L’objectif est de déstigmatiser et de lever le débat sur les comportements
addictifs en les situant dans un contexte de « société
addictogène ».
La présentation « grand public » des phénomènes
d’addiction
et
des
différents
niveaux
de
comportements addictifs sont intéressants seulement
s’ils sont mis en perspective des injonctions sociales
de l’environnement dans lequel l’individu évolue.
Depuis plusieurs dizaines d’années la société
occidentale et plus globalement la mondialisation
grandissante, laissent entendre et prônent que la
consommation effrénée de biens, de loisir, de
médicament, de produits psycho-actifs licites, de
relations sociales, de sexe… est la perspective
d’épanouissement de l’humain : possession et
performance. Ainsi l’accomplissement de soi, dictât
moderne, passe principalement par ce comportement
immodéré de posséder et de jouir.
Aussi nous avons à communiquer à l’occasion
d’actions d’information ou d’évènements des
partenaires sur les 4 points indissociables établis par
la MILDT depuis 2000 :
connaitre les produits psycho-actifs pour prévenir
leur abus,
différencier expérimentation, usage, usage nocif
et dépendance,
le concept d’addiction, de comportement addictifs
et les spécificités de l’accès aux soins,
la société addictogène et l’intérêt d’une réflexion
et d’actions sur l’environnement de l’individu.
La démarche est, à l’occasion de forums santé,
semaines d’information santé, débats publics
citoyenneté, de pouvoir exposer ces 4 points
d’informations techniques pour tenter de faire passer
une approche des addictions, complexe mais globale,
21
IV. PRATIQUES ET OUTILS MIS EN ŒUVRE POUR LE PROJET THERAPEUTIQUE
Contenus
Une équipe aux pratiques
diversifiées mais
convergentes, sans objectif
d’uniformisation à proprement
parler.
1. Les fondamentaux de la pratique à
Lyade
Notion du temps nécessaire (prise en charge dans
la durée),
Travail d’équipe qui sous-tend l’accompagnement
des patients,
Donner les limites de l’intervention,
Prise en compte de l’environnement familial
Interroger la place de l’usager,
Offre de soin ou d’accompagnement,
Prise en charge non payante.
2. Le travail d’équipe et la prise en
charge pluridisciplinaire
Composée de trois équipes distinctes rassemblées
par les instances associatives à l’origine de la création
de Lyade, l’équipe unifiée en 2013 a besoin de partir
sur un projet avec des bases redéfinies ou tout au
moins réaffirmées. Voici donc quelques éléments
« fondamentaux », recueillis au séminaire du 29
janvier 2013, qui caractérisent la pratique de l’équipe
Lyade.
Le présent projet entend renforcer de manière
importante la collaboration entre les professionnels
des centres mais aussi inter-centres.
En termes de posture
Souhait d’ouvrir des portes aux personnes en
difficulté avec leurs consommations, leurs «
comportements addictifs »,
Préoccupation sur l’environnement de la
personne en demande (la famille…),
Priorité au lien : l’accueillant est l’initiateur du lien
institutionnel et du futur cadre thérapeutique,
Partir de la demande du patient, pas de désir de soin
sans lui, pas d’objectif d’abstinence en dehors de sa
propre volonté.
Pratiques
Écoute, parole,
Disponibilité, confiance,
Information,
Confidentialité,
Bienveillance,
Désir d’écoute,
Absence de jugement,
Empathie (accueil),
Prise en compte d’une part des aspects sociaux,
médicaux et psychologiques, et d’autre part, des
démarches de soins précédentes.
Articulation accueil et soin
L’accueil est un processus continu et qui
accompagne le travail de soin. C’est un élément
du processus clinique avec un rôle important dans
la clarification de la demande vers et dans
l’accompagnement thérapeutique.
Spécificité de la fonction d’accueil distincte et
articulée au secrétariat et au soin.
Fonction de secrétariat élargie : information,
fonctionnement de la structure et de
l’accompagnement, lien avec les thérapeutes,
participation aux réunions cliniques et groupes
d’analyse de la pratique.
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
Pour ce faire les équipes ont posé des axes
d’amélioration :
Nécessité de « faire équipe » par centre et dans
Lyade,
Connaissance mutuelle et respect des modes
d’interventions
pour
développer
les
complémentarités des professionnels au sein des
centres et entre les centres,
Mise en commun d’outils, de références
théoriques,
Inciter, favoriser les liens à l’intérieur de Lyade,
privilégier une approche pragmatique et
territoriale par centre,
Approche multi-pluri- disciplinaire dès l’accueil.
La mise en œuvre du projet sur les 5 ans à venir sera
l’occasion de faire vivre des temps de travail,
d’élaboration de construction d’outils transversaux aux
centres, aux équipes, aux professions qui permettra à
moyen terme d’atteindre une culture commune et une
collaboration effectivement renforcée.
Le travail d’équipe des trois centres se défini avant
tout par (conclusions du séminaire 29 janvier 2013) :
Des interventions professionnelles distinctes de
l’entraide, de l’auto-support, avec une juste distance
avec les patients,
Poser les limites techniques et temporelles de
l’intervention de l’institution et des professionnels,
Adapter en équipe et par thérapeute l’intervention
au cas par cas en fonction de l’état des patients et
de ses capacités à avoir accès au dispositif de
droit commun hors Lyade,
Pluridisciplinarité formulée au patient dès l’accueil
avec prise en charge conjointe possible,
Différencier les compétences dans l’équipe et les
conjuguer plutôt que les additionner.
IV. PRATIQUES ET OUTILS MIS EN ŒUVRE POUR LE PROJET THERAPEUTIQUE
3. Les pratiques et les outils d’accueil
L’accueil est une mission essentielle attribuée au
CSAPA en cela qu’elle facilite ou pas l’accès au soin
et initie de manière satisfaisante ou pas la relation
thérapeutique avec la personne souffrant d’addiction.
La posture d’accueil de Lyade s’appuie sur les valeurs
de l’association et du Pôle, sur les missions attribuées
à un établissement médico-sociale CSAPA et sur
l’approche technique professionnelle des addictions.
La pratique d’accueil de Lyade repose sur les qualités
suivantes, réaffirmées lors du séminaire d’équipe du 29
janvier 2013 : Désir d’écoute, Disponibilité, Confiance,
Confidentialité, Bienveillance, Absence de jugement,
Empathie, Prise en compte d’une part de la situation
sociale, médicale et psychologique et d’autre part des
démarches de soins précédentes.
L’accueil est organisé en trois temps distincts et
successifs : le premier contact téléphonique,
l’entretien de premier accueil, l’inscription du patient
dans le centre.
Successifs, chacun de ces temps répondent à une
mission à part entière et la recherche d’information de
l’usager justifie les deux premiers temps sans qu’ils
donnent lieu obligatoirement à une prise en charge par
Lyade.
3.1. L’accueil téléphonique - Prise de contact
avec le centre
La pratique d’accueil est initiée lors du premier contact
téléphonique et de manière exceptionnelle lors d’un
premier passage sans rendez-vous (à Lyade Ainay à
partir de janvier 2014, l’après-midi soit 18h30
hebdomadaires : lundi et jeudi 14h-17h30 mardi 16h18h30 et mercredi, vendredi 14h-18h30).
L’accueil téléphonique est assuré durant les horaires
d’ouverture des centres soit au total 97 heures de
permanence téléphoniques sur 5 jours. Ainsi tous les
jours de la semaine, il est possible de joindre un centre
Lyade de 9h à 19h (sauf jeudi 18h).
Lors du premier appel la personne est accueilli au
téléphone par la secrétaire médicale qui l’invite à :
- exprimer l’objet de son appel
- caractériser sa situation par rapport à d’éventuels
comportements addictifs, avec ou sans produit, si
consommation de produit qui pose problème,
lesquels ?
- formuler sa demande d’information et /ou de soin
- poser ses questions concernant l’offre Lyade, son
organisation,
- détailler sa disponibilité pour un premier entretien
d’accueil.
Les autres intervenants des centres ainsi que la chef
de service ou le directeur peuvent être amenés à
assurer cet entretien téléphonique. Les deux
responsables administratives peuvent répondre au
téléphone, informer les patients mais elles n’assurent
pas les entretiens téléphoniques de premier contact et
proposent aux personnes d’être rappelées par la
secrétaire médicale.
C’est donc un temps d’écoute et de prospection dont
il s’agit durant lequel la secrétaire médicale répond
aux questions, diffuse de l’information concernant
l’offre Lyade et les conditions pour y accéder.
En cas de difficulté des personnes à s’exprimer ou de
questions complexes et techniques, ce premier appel
peut donner lieu à un relais téléphonique sur les
soignants du centre disponible ou une proposition de
rappelle dans la journée.
Selon la demande et la possibilité technique de répondre
en interne, la personne peut être orientée auprès de
partenaires locaux (pour la délivrance méthadone par
exemple ou une demande d’accès MDPH,…).
Concernant les addictions aux jeux, si la situation sociale
est préoccupante, les demandes sont orientées sur le
centre référent de l’ANPAA du Rhône du fait du poste
d’assistante sociale rattaché à ce service. Les demandes
de consultation tabac font l’objet d’un rendez-vous avec
le médecin tabacologue sans entretien de premier
accueil préalable.
L’appel et la demande de la personne ainsi que la
réponse de la secrétaire médicale sont retranscrits
dans le cahier d’appel, les rendez-vous sont notés
dans l’agenda de l’intervenant qui se chargera de
l’entretien de premier accueil avec le numéro de
téléphone de la personne si elle accepte de le donner.
La constitution d’une équipe de secrétariat et sa
coordination par le chef de service doit permettre
courant 2014 de mettre en place une liste d’attente et
de gérer de manière coordonnée pour les 3 centres
les demandes et les capacités de prise en charges
pour y faire face.
Outils utilisés :
standards, cahier d’appel, agenda des intervenant du
centre, agenda électronique partagé, éventuellement
casque téléphonique, répertoire Lyade des structures
addiction du territoire.
Dépliant d’information sur les addictions : INPES-MILDT ;
ASUD, RESPAD, Assureurs conseil, laboratoires,…
3.2.L’entretien de premier accueil
L’entretien de premier accueil répond à deux missions
des CSAPA :
1. accueillir, répondre aux demandes d’information
et orienter toute personne concernant les
addictions,
2. accueillir une demande de soin et élaborer une
prise en charge adaptée avec le patient.
C’est donc à nouveau un temps d’écoute qui est
proposé ici à la personne avec
23
IV. PRATIQUES ET OUTILS MIS EN ŒUVRE POUR LE PROJET THERAPEUTIQUE
1. exposé de sa situation et questionnement sur son
parcours,
2. réponse à ses premières questions,
3. établissement de sa demande et d’un premier
diagnostic de l’intervenant,
4. projection vers une prise en charge thérapeutique
en interne et/ou une orientation externe mieux
adaptée ou complémentaire.
Certains entretiens d’accueil sont donc limités à une
demande d’information ou d’orientation.
Les demandes de consultation en tabacologie
assurée à Lyade Garibaldi ne font pas l’objet
d’entretien
de
premier accueil mais
sont
accompagnée par l’infirmière qui, à moyen terme,
introduit le projet d’établissement et le travail d’équipe
du centre.
Les entretiens d’accueil qui sont en lien avec le soin
peuvent être différenciés en 3 catégories :
les démarches de soin personnelles
les obligations de soin et mesures de justice
les demandes d’information et de soutien de
l’entourage.
Le cadre d’entretien et les intervenants mobilisés par
le secrétaire médicale ne seront pas les même selon
ses trois catégories et selon le type d’addiction décrite
(alcool, opiacé, tabac, cannabis, cocaïne et dérivés,
drogues de synthèse, détournement de médicaments,
TCA, jeux excessif, sexualité,…).
Pour les obligations de soin et l’entourage, les accueils
sont menés par un seul intervenant.
Pour les démarches de soin personnelles, les
entretiens d’accueil s’organisent différemment selon
les centres : le binôme est systématique à Vénissieux,
occasionnel à Garibaldi et inexistant à Ainay.
-
-
À Ainay l’infirmière et l’éducateur spécialisé
assure chacun les entretiens d’accueil.
À Garibaldi l’infirmière, deux psychologues et les
médecins assurent les entretiens en individuel ou
en binôme.
À Vénissieux l’infirmière, la psychologue et les
médecins assurent les entretiens d’accueil en
binôme.
Pour autant les caractéristiques communes sont :
L’accueil est un temps en amont de la prise en
charge, il en est détaché et libre. Il n’a pas vocation à
initier un mécanisme de transfert sur un intervenant,
même si cela peut avoir lieu et faciliter l’accès aux
soins. Il a vocation à initier une relation de confiance
avec un établissement, son équipe, son projet de soin
et à expliciter son organisation.
Le professionnel qui assure l’accueil est un
intervenant médico-psycho-éducatif qui prend la
fonction et la posture d’accueil, son poste n’est
pas celui d’accueillant. Tous les intervenants de
Lyade qui contribuent à la prise en charge ne
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
participent pas aux entretiens d’accueil, mais tous
ceux qui pratiquent l’accueil participent à la prise
en charge pluridisciplinaire.
L’intervenant qui a assuré l’accueil peu assurer
par la suite la prise en charge thérapeutique.
Matériellement, l’entretien s’organise dans un
espace et une configuration qui n’est pas ceux de
la prise en charge médicale ou psychologique.
L’entretien est un espace d’écoute de la personne en
vue de faciliter l’expression de ses difficultés et de sa
demande.
L’intervenant à la charge de poser le cadre d’accueil,
de questionner la personne, de répondre aux
questions, d’initier un diagnostic, de présenter
l’établissement et son offre de soin, d’expliciter son
fonctionnement et enfin, si il y a lieu, d’orienter la
personne et de lui proposer une prise en charge par
un ou des professionnels des centre.
L’accueil peut donner lieu à plusieurs entretien
pour que la demande et la prise en charge
proposée soient suffisamment réfléchies, étayées
et volontaire.
Les intervenants en charge de ses entretiens se
forment
aux
techniques
d’entretien
motivationnelle.
Les entretiens font l’objet d’un compte-rendu aux
thérapeutes qui assureront la prise en charge et il
sera rédigé pour être intégré dans le dossier du
patient.
Autant que faire se peut, les prises en charge
élaboré en accueil sont présentées en équipe
pour information ou élaborations et décisions
collectives selon leur complexité.
Suite à un entretien d’accueil, une personne peut
être orientée pour une prise en charge directe par
un thérapeute d’un autre centre Lyade sans
repasser par la phase accueil du centre. Pour cela
un compte-rendu écrit devra être transmis avant
le premier rendez-vous par mail au thérapeute, à
l’infirmière et à la secrétaire médicale du centre
qui ouvrira le dossier patient.
Les entretiens qui ne donnent pas lieu à une prise
en charge (usagers en recherche d’information,
entourage, orientation sur autres CSAPA ou
libéraux,...) sont intégrés dans la base de données
Cariatide pour rendre compte de l’activité des
centres. Cette inscription administrative se fera
par la secrétaire médicale à partir des éléments
transmis en compte-rendu par l’intervenant
d’accueil.
Le DIPEC (document individuel de prise en charge)
est pré-rempli par le professionnel qui a assuré
l’entretien d’accueil et transmis avec le compte-rendu
de premier accueil (CRA) au(x) thérapeute(s). Les
outils DIPEC et CRA peuvent être ajournés dans le
temps mais ils sont indispensables à la construction
de la prise en charge individualisée du patient.
Outil utilisé :
Plaquette du Pôle et du centre, DIPEC (document individuel
de prise en charge); CRA Compte-rendu de 1er accueil,
fiche de retranscription de l’entretien informatif ne donnant
pas lieu à un soin.
IV. PRATIQUES ET OUTILS MIS EN ŒUVRE POUR LE PROJET THERAPEUTIQUE
3.3.L’ouverture du dossier patient
4.2.1. Pratique médicale
A partir du DIPEC et du compte-rendu de 1er accueil,
la secrétaire médicale ouvre le dossier patient en
version papier et en version électronique Cariatide.
Cette ouverture minimale se fait avant le premier rendezvous avec le thérapeute. Ainsi le thérapeute peu les
compléter.
Avant ou après la première consultation, la secrétaire
recueille les informations administratives auprès du
patient et rempli les indicateurs RECAP non
médicaux. A cette occasion, la secrétaire médicale
explique à nouveau le Pôle Lyade, le fonctionnement
du centre et les actions collectives proposées.
Entre la première et la 4ème rencontre, le thérapeute
référent remplit avec le patient le DIPEC et le dossier
Cariatide. Il s’appuie sur la secrétaire médicale en lui
donnant ses notes à taper et les documents externes
à photocopier, scanner et classer dans le dossier
informatisé.
Outils utilisés :
dossier patients cartonnés,
Cariatides courant 2014
logiciel
PROGDIS
puis
4. Les pratiques et les outils
d’accompagnement et de soins
4.1. Rappel des objectifs de soin et
d’accompagnement
Elle implique habituellement en CSAPA :
- les médecins somaticiens : généralistes /
omnipraticiens
ou
spécialistes
d’organes
(pneumologues, gastro-entérologues surtout)
parfois « addictologues » ; les psychiatres, parfois
eux aussi addictologues ;
- les infirmières, encore parfois « de secteur
psychiatrique », surtout désormais Diplômées
d’État, parfois titulaire de Diplômes d’Université
dans le champ de l’addictologie et/ou des
pratiques psychothérapiques ou comme c’est le
cas à Lyade titulaire d’un diplôme de
psychomotricienne.
Il est régulièrement fait le constat d’une hétérogénéité
des origines et des cultures des soignants, ayant pour
conséquence une grande richesse « des » pratiques
mais également une certaine complexité pour « la »
pratique quotidienne, avec parfois divergence des
points de vue.
Néanmoins le rôle du médecin en CSAPA fait
aujourd’hui l’objet d’un certain consensus. Il s’agirait
ainsi (ces missions recueillent, sous une forme ou sous
une autre, l’assentiment actuel de l’ensemble des
médecins du CSAPA Lyade) :
-
Les objectifs de l’accompagnement et du soin
addictologique peuvent être résumés en quatre
points (d’après Alain Morel) :
-
diminuer les risques de complications ;
traiter les comorbidités et les complications ;
aider le sujet à se libérer de sa (ses)
dépendance(s) ;
l’aider à se rendre moins vulnérables aux facteurs
de risques.
-
-
Ces objectifs pour être atteints nécessitent la mise en
œuvre de pratiques médicales, psychologiques et
sociales diversifiées qui s’adaptent à chacun d’eux.
Par exemple traiter les comorbidités et se libérer de sa
dépendance n’engagent pas le même travail,
cependant, il s’agit toujours d’accompagnement à la
santé.
4.2. Pratiques d’accompagnement à la santé
Si la pratique initiale a largement été encré dans
l’accompagnement à l’abstinence tel que pensé par
la Loi du 31.12.1970 ; depuis l’avènement de
l’approche de réduction des risques et des
dommages en France en 1995, les pratiques des
centres CSAPA évoluent vers un accompagnement à
la santé. Ces pratiques médico-psycho-sociales sont
reprises ici par corps professionnels.
d’établir le diagnostic des pathologies constituées
(et
parfois
évolutives)
survenant
préférentiellement chez le sujet présentant des
conduites addictives,
d’identifier les situations cliniques particulières
(intoxication aiguë ou chronique, dépendance,
syndrome de sevrage) et/ou les symptômes relevant
impérativement (ou pouvant bénéficier) de traitements
spécifiques (notamment médicamenteux),
enfin, le cas échéant, de participer à la mise en œuvre
ces traitements en collaboration avec l’équipe
pluridisciplinaire et en articulation avec les autres
praticiens concernés (médecin traitant, autres
spécialistes sollicités).
Le rôle de l’infirmière en CSAPA (cf. plus bas, « état
des lieux ») doit être réaffirmé et reprécisé. Il est ainsi
possible de s’appuyer sur le référentiel d’évaluation
interne proposé par la Fédération Addiction, invitant
explicitement :
-
à proposer « un accès aux soins infirmiers (sur
place ou à l'extérieur) » aux patients du CSAPA,
à proposer un « suivi infirmier » le cas échéant,
enfin d’impliquer conjointement médecin et
infirmier dans la mise en place « des conditions
pratiques pour l'obtention des traitements et pour
leur suivi ».
Un état des lieux fait ressortir quelques éléments
saillants de nos pratiques actuelles (répondant
partiellement aux missions et suggestions des
référentiels précités) :
25
IV. PRATIQUES ET OUTILS MIS EN ŒUVRE POUR LE PROJET THERAPEUTIQUE
-
-
-
-
-
centrées sur la consultation individuelle (et son
corolaire : le suivi ambulatoire), qui constitue à
la fois la pratique et l’outil privilégiés par tous les
soignants,
occasionnellement renforcées par la mise en
place « de fait » d’un binôme médecin /
infirmière (cette dernière pouvant suivre le
patient entre deux rendez-vous médicaux et
assurer la remise des ordonnances),
recourant parfois aux orientations externes (en
particulier vers les services hospitaliers de
« niveau II » : GHM Les Portes du Sud Vénissieux,
CH de l’Arbesle, centres de cure : Les Bruyères
Létra, CMA Saint Galmier, Chambon sur Lignon,
etc. cliniques psychiatriques : Champvert, Mon
Repos, Lyon Lumière, Villa des Roses, Notre
Dame, etc., plus rarement hôpitaux de jours
d’addictologie),
mais essentiellement marquées, au quotidien, par
les impératifs liés aux missions précitées :
examen/entretien cliniques, rédaction et/ou
remise d’ordonnance de bilans et de traitements
médicamenteux, pratiques substitutives (opiacés,
nicotine) sans délivrance.
et articulées aux pratiques psychothérapiques et
socio-éducatives décrites plus bas : la pratique
médicale nécessite par exemple un recours au
travail motivationnel, la garantie d’une couverture
sociale, etc.
Il est important de noter que pour Lyade et les
médecins/infirmières qui y travaillent, la primoprescription méthadone est une mission première
du CSAPA. Aussi, depuis janvier 2014, dans
chacun des trois centres Lyade, la primoprescription ou le relais de prescription
hospitalière de méthadone est pratiquée avec une
délivrance en ville.
Le rôle de l’infirmière au sein du CSAPA est
historiquement orienté par les pratiques de Vénissieux
et d’Ainay, assez hétérogènes. Le poste infirmier
récemment pourvu à Lyade Garibaldi est cependant
l’occasion de repenser ces missions, comprenant (en
plus du rôle d’écoute, de recueil de la demande,
d’orientation interne ou externe propre à l’accueil mais
pouvant
se
renouveler
au
cours
de
l’accompagnement) :
-
-
-
la participation au diagnostic, au suivi, à la
réalisation des soins et évaluations auprès du
patient, tout particulièrement en ce qui concerne
les questions de santé publique (accès aux
dépistages,
vaccinations,
surveillance
nutritionnelle…),
la participation aux actions d’éducation
thérapeutique et l’organisation des activités,
la communication, la coordination, l’amélioration
de l’organisation, interne et avec les partenaires
hors centre,
la participation aux projets transversaux à
l’établissement,
une veille sur les évolutions du métier et des
pratiques de la discipline.
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
Un travail sur les approches corporelles et « de
relaxation » va se développer à court terme pour que
ces techniques soignantes complémentaires puissent
être proposées en interne comme en externe.
La pratique médicale doit enfin intégrer, au rang des
perspectives d’avenir…
l’arrivée de nouvelles thérapies médicamenteuses
(par exemple le Baclofène) et leurs effets sur nos
représentations du soin médical addictologique
(traitement de « maintenance » et consommation
contrôlée en alcoologie ?),
- l’intérêt et la nécessité de systématiser le recueil
de
certains
données
biométriques
et
paracliniques : suivi de l’IMC, sérologies –
toxicologies, ECG, etc.,
- l’intérêt et la nécessité de suivre le déploiement du
réseau addictologique, afin d’y participer et d’y
recourir efficacement
- le besoin d’obtenir une meilleure lisibilité de ces
bilans et orientations dans le dossier du patient
(corrélés avec l’évolution des outils, cf. plus bas).
… et par ailleurs la confrontation à l’enjeu de
l’évolution péjorative de la démographie médicale
dans la décennie à venir avec pour corolaires :
-
-
-
la délégation de tâches, voire le transfert de
compétences, dans un cadre légal respecté et
institutionnel sécurisé et sécurisant,
et impliquant à ce titre l’émergence d’une mission
médicale d’aide à la décision, d’accompagnement
et de « supervision » des activités ainsi
déléguées.
4.2.2. Pratiques psychothérapiques
« On regroupe sous le nom de psychothérapie
l’ensemble des moyens psychologiques qui peuvent
être mis en œuvre dans un but thérapeutique » (Jean
Guyotat, cité par Chambon). A ce titre, les pratiques
psychothérapiques impliquent à des degrés divers
l’ensemble des soignants du CSAPA.
Les « effets psychologiques ou psychothérapiques
implicites d’une pratique professionnelle dont l’objet est
différent » sont en outre inhérents à la pratique
pluridisciplinaire (par exemple : impact psychologique
d’une consultation chez le médecin ou de la mise en place
d’un suivi infirmier, fut-il à visée « somatique », et qu’il
s’agisse d’un impact positif, motivationnel, comme négatif,
anxiogène - mais dont il faudra de fait tenir compte dans
une perspective psychothérapique).
Le cadre de soins et les processus relationnels sont
ainsi, au sein du CSAPA, imprégnés d’une logique
psychothérapique, et régulièrement mobilisés ou
retravaillés en ce sens (notamment par le biais des
réunions d’équipe et des séances d’analyse de la
pratique).
Les psychothérapies formalisées sont quant à elles
habituellement mises en œuvre par les psychologues
IV. PRATIQUES ET OUTILS MIS EN ŒUVRE POUR LE PROJET THERAPEUTIQUE
du CSAPA, essentiellement sous la forme de suivis
individuels.
La pratique psychothérapique implique également de
s’interroger sur la (ou les) théories de références, et
de leur articulation possible.
L’état des lieux fait ainsi ressortir :
-
un recours quasi-exclusif aux ressources internes
dans le champ psychothérapique,
à
imprégnation
psychodynamique
/
psychanalytique prédominante,
avec recours plus ponctuel à d’autres outils,
disponibles localement (EMDR), mais peu mobilisés
par les autres centres.
Ainsi, si le recours à une technique spécifique est
parfois envisagée, il reste souvent en lien avec les
« ressources locales » (par exemple : pratique de
l’EMDR par une psychologue du centre Lyade
Vénissieux). De même, les pratiques groupales
concernent pour l’heure essentiellement l’alcoologie et
le centre Lyade Garibaldi (Groupes santé justice et
info-thème). Leur impact psychothérapique est très
appréciable, même si elles ne s’affichent pas
explicitement comme « psychothérapies de groupe »
stricto sensu.
Il faut également noter qu’au regard du « stade
motivationnel » des patients accueillis au CSAPA
(longtemps « contemplatifs » vis-à-vis de leur propres
difficultés), de mécanismes défensifs parfois serrés
et/ou de capacités d’élaboration limitées, la majorité
des entretiens psychothérapiques menés le sont
au titre d’une « psychothérapie de soutien » visant
accompagner et à soulager le patient dans le vécu de
ses problématiques (addictives ou non), de renforcer
ses capacités générales d’adaptation, et de pouvoir
ainsi, le cas échéant, s’inscrire secondairement dans
une dynamique psychothérapique plus ambitieuse et
plus spécifique.
Enfin, la question de l’accueil des familles mérite
d’être
envisagée
dans
une
perspective
psychothérapique (dépassant là encore le cadre des
« thérapies familiales » stricto sensu) et doivent faire
l’objet de dispositions spécifiques qui pourraient être
expérimenté dans les centres dans les années à venir
(consultations dédiées et/ou groupes de soutien aux
aidants naturels par exemple).
Les
perspectives
d’avenir
seraient
ainsi
essentiellement marquées :
- par l’enrichissement des pratiques internes avec
ouverture raisonnée du cadre de référence (par
exemple ouverture à la dimension systémique lors
d’un changement de superviseur), permettant
notamment de maintenir ou de renouveler la
dynamique des soutiens apportées ;
- par l’intégration de nouvelles techniques
(approches corporelles ou outils cognitivocomportementaux par exemple, par le biais de la
-
formation continue ou lors d’embauches),
permettant notamment de faire face aux nouvelles
demandes et à des situations spécifiques ;
par une meilleure connaissance et un recours
élargi aux pratiques externes, permettant
notamment de délimiter le champ de nos
interventions et de nos compétences tout en
faisant vivre concrètement le lien partenarial, aux
bénéfices de nos usagers.
4.2.3. Pratiques socio-éducatives
Actuellement relativement peu développer à Lyade, la
pratique éducative se limite au centre Ainay. Elle s’inscrit
principalement dans l’accueil, l’écoute, l’information,
l’orientation et si il y a lieu l’initiation de la prise en charge
par les thérapeutes du centre. Sur Lyade Ainay,
l’accompagnement éducatif vient en support des prises
en charge médicales.
De manière à assurer dans les trois centres une prise en
charge globale et à mieux prendre en compte les aspects
sociaux qui peuvent constituer une partie importante de
la problématique addiction de la personne, un poste
d’assistant de service social, est proposé à la création
pour couvrir les deux centres non dotés : Garibaldi et
Vénissieux.
Par ce renfort, nous souhaitons développer la prise en
charge sociale et éducative du faite qu’elle fait partie
intégrante de la démarche de soin. Elle s’inscrit dans le
cadre de la structure de soins mais aussi des différents
réseaux.
L’action socio-éducative a pour objectif de permettre à
l’usager de construire un mode de vie et un
environnement différents, incluant un processus
d’abandon d’un quotidien soumis à la quête et aux effets
d’une addiction. Il s’agit d’accompagner l’évolution
positive d’un environnement « addictogène » ou tout au
moins dans lequel l’addiction s’est mise en place, vers
un cadre de vie renforçant la démarche de soin de la
personne, en phase avec ses objectifs.
La prise en charge socio-éducative s’inscrit dans un
projet personnel. Elle est avant tout un travail
d’accompagnement dans le temps et propose des
repères qui favorisent l’insertion sociale des personnes
concernées. Elle peut prendre des formes extrêmement
variées : entretien individuel, atelier d’information,
accompagnement physique à des rendez-vous, le faire
avec, les activités sociales, éducatives ou de
convivialité,… Les rendez-vous et actions proposés
prennent autant que possible en compte la disponibilité
de la personne, ses engagements professionnels par
exemple.
L’intervenant socio-éducatif va surtout chercher à
installer une relation durable, basée sur la confiance
indispensable pour engager la moindre action et créer
ainsi une alliance thérapeutique.
27
IV. PRATIQUES ET OUTILS MIS EN ŒUVRE POUR LE PROJET THERAPEUTIQUE
Il est sollicité pour ses capacités techniques (c’est-àdire diagnostic, relation d’aide, prise en charge
sociale) dans le cadre du projet individualisé. Il prend
en compte la réalité du quotidien de la personne, il
tente de l’amener à découvrir la nécessité d’améliorer
cette réalité pour l’aider ensuite à devenir acteur de ce
changement. Toute démarche vers l’extérieur se fait
donc avec l’accord et en présence de la personne.
Le référent socio-éducatif peut être amené à s’inscrire
aussi dans une préparation et un accompagnement du
sevrage.
L’intervenant socio-éducatif peu intervenir également :
dans les structures sociales (hébergements d’urgence,
foyers de majeur et de mineur, CHRS) ; à l’hôpital sur
demande de l’usager ou avec son accord si la demande
émane du service où il est hospitalisé, au domicile de la
personne dans une dynamique spécifique de mise en
place ou le rétablissement d’une relation, pour assurer la
sécurité d’un patient ou de son entourage…, à la Maison
d’arrêt de Corbas en vue d’une aide à la préparation à la
sortie. Le travailleur social intervient auprès de ces
structures et de divers partenaires, soit dans un
accompagnement physique des personnes prises en
charge au centre, soit dans la préparation de la
démarche que pourra effectuer ultérieurement le patient,
soit encore pour des bilans effectués avec l’usager.
Les groupes d’analyse de la pratique sont
présents dans chacun des centres, à fréquence
mensuelle. Le médecin coordonnateur essaye de
participer autant que faire se peut à ces trois
groupes. Ces temps d’analyse de la pratique sont
largement investis par les équipes et ils permettent
de mettre au travail les situations et d’élaborer sa
propre pratique et la prise en charge pluridisciplinaire
à partir de situation concrète. Les intervenants qui
assurent ces groupes sont des psychologues –
psychanalystes,
spécialisés,
engagé
avec
l’institution pour 5 à 7 ans.
L’entretien individuel est l’outil de la pratique qui
constitue le mode privilégié actuel. Il est mis au
travail par les intervenants dans le cadre de la
formation continue et de l’analyse de la pratique.
Majoritairement psycho-dynamique, ces entretiens
bénéficient à ce jour de peu d’outil de type
questionnaire ou « exercice » cognitivocomportementale (échelle de cotation, balance
décisionnelle, …). Seul le médecin tabacologue mis
à disposition par le CDHS à Lyade Garibaldi utilise
fréquemment des outils de ce type.
Les dossiers patients en version papier existent
bien entendu dans chaque centre ; on constate leur
hétérogénéité. Cette différence entre centre n’est
pas un problème en soit pour collaborer entre équipe
autour d’un patient, à partir du moment où les
dossiers informatisés sont suffisamment étayés. A
ce jour ce n’est pas le cas.
Le logiciel informatique de traitements des
données patients et des données d’activités utilisé à
Lyade est ProGdis. Le constat est qu’il est d’une part
inégalement renseigné et d’autre part largement sous
employé dans la pratique (par exemple il n’est pas
utilisé ni pour la rédaction des ordonnances, ni pour
archiver les observations cliniques).
4.3. Les outils disponibles et à développer
Les outils ne font pas en eux même la bonne pratique
ni même sa qualité.
Ils contribuent à l’amélioration et peuvent être des
supports utiles sur lesquels la pratique professionnelle
s’appui.
Cependant il est clair que la pratique est renforcée
majoritairement par les années d’expérience,
l’étayage en équipe et avec les partenaires, la
formation continue, la remise en question continuelle
de sa propre pratique et la recherche de nouvelles
références sur lesquelles repose l’innovation.
La fiche patient entretien d’accueil (Volets : Social
– Professionnel – Prise en Charge – Traitement
Actuel – Produits consommés – Injections –
Réduction
des
risques
–
Antécédents
Psychiatriques – Justice) a été conçue à partir de
ProGdis (données RECAP). Cette fiche est
proposée à Lyade Garibaldi mais elle n’est pas mise
en œuvre à ce jour. Cette fiche n’est pas
indispensable à partir du moment où les données
sont correctement renseignées dans le logiciel.
Le Document Individuel de Prise en Charge
DIPEC (nom – prénom – accompagnement proposé
- intervenant – origine de l’orientation) est peu ou
inégalement rempli selon les centres et les
professionnels.
Le cahier de transmission permet de faire le lien
entre les réunions d’équipe et de programmer les
ordres du jour.
4.3.1. État des Lieux
Le premier outil sur lequel les pratiques des
professionnels de Lyade doivent pouvoir s’appuyer
est le projet d’établissement. Celui de Lyade date
de 2009, c’est un dossier CROSM. Purement
administratif, il a répondu à la commande CSAPA
d’une manière statique, sans bénéficier d’une
dynamique projet avec une mise en perspective, des
choix stratégiques, des axes d’ajustements, des
réaffectations de moyens et des outils de suivi.
Un nouveau projet a été élaboré par l’ancienne
direction en 2012, cependant il n’a pas été validé en
interne.
Le présent projet entend réunir les repères des
pratiques propres à Lyade et tracer l’évolution que le
pôle souhaite leur donner pour répondre aux
besoins.
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
IV. PRATIQUES ET OUTILS MIS EN ŒUVRE POUR LE PROJET THERAPEUTIQUE
Une plaquette de présentation du pole existe pour
informer les personnes des services et de
l’organisation.
Le livret d’accueil existe à Lyade, il reprend pour
chaque centre l’offre de soin, le fonctionnement et
les engagements du centre et du patient.
Les instances de Conseil de Maison et de
Conseil de la vie sociale n’existent pas au CSAPA
Lyade ambulatoire, le choix a été fait de privilégier la
boite à suggestion pour l’expression des usagers.
Ces instances participatives et représentatives ne
sont pas à proprement parlé des outils de la pratique
mais elles peuvent constituer des espaces
d’engagement, dont certains patients peuvent se
saisir pour renforcer leur insertion et leur autonomie.
Aussi ont peu établir le constat général que le projet
d’accompagnement individuel (ou individualisé), tel qu’il
est exigé par la loi de 2002-2 et les autorités de tutelles,
n’existe pas encore.
4.3.2. Perspectives d’évolution des outils
d’accompagnement
Le présent document, en tant que projet
d’établissement, contient le projet thérapeutique du
CSAPA Lyade. En cela il est un outil du soin et de
l’accompagnement car il a vocation à poser le cadre,
établir les repères et tracer les perspectives. Les
praticiens, les financeurs, les patients, les partenaires
doivent pouvoir s’y référer. Aussi ce document doit
non seulement être présenté, diffusé mais aussi mis
au travail pour une appropriation par chacun et un
ajustement constant de son contenu aux besoins des
publics ciblés.
Les groupes d’analyse de la pratique feront l’objet
d’un suivi renforcé en termes de bilan annuel,
d’évaluation, d’organisation de relais suite à une
prestation de plus de 6 ans. Pour cela, les intervenants
seront vus une fois par an par la chef de service.
La
formation
aux
techniques
d’entretien
motivationnel assuré par la fédération addiction est
proposée aux salariés non psychologue de façon à
renforcer les compétences et donner accès à de
nouveaux outils d’entretien, dont pourra par la suite se
saisir l’intervenant.
Le Projet d’Accompagnement Individualisé a
vocation à être plus formel, d’une part à travers a
signature d’un document par le patient et l’institution
(représentée par le thérapeute référent) et d’autre part
bénéficier d’une évaluation de parcours. A ce titre voir
le chapitre 3.8.
Le contenu de ces évaluations : à partir de ce qui a
été défini ensemble au début de la prise en charge, il
conviendra de :
Établir un état d’avancement du soin et/ou du
projet d’insertion,
Mettre en parallèle les priorités et objectifs du
départ avec la réalité du moment,
Envisager des axes d’améliorations qui pourront être
proposés au patient, y compris de nouvelles
orientations de travail thérapeutique que nous
serions à même de mettre en place en interne ou
avec des partenaires : engager un suivi
psychologique, initier un accompagnement éducatif,
groupe de parole, travail sur le corps et l’estime de
soi…
Les modalités organisationnelles :
Après élaboration d’une version améliorée du DIPEC,
nous pourrons dans un deuxième temps optimiser ce
suivi. Cependant, cela pourrait déjà être initié avec
certains patients pour lesquels il serait judicieux d’établir
des bilans formalisés.
En équipe pluridisciplinaire pré - établir un
calendrier, ainsi que la liste des patients
concernés. Possibilité préservée de revoir en
équipe, (réunions cliniques….) de nouvelles
orientations à proposer au patient, (changement
de thérapeutes…)
Avec le patient prévoir des temps de bilan entre
le patient, son ou ses référents et la chef de
service (ou le directeur ou le médecin
coordonnateur) Ces échanges ont pour finalité de
permettre à chacun d’apporter son point de vue et
analyse sur l’évolution de la prise en charge.
L’institution relatera ce qui a pu être travaillé en
équipe, et le patient de son côté exprimera ce qui
lui semble important.
Rythme à établir en laissant le temps que la
confiance s’établisse et le lien thérapeutique se
crée.
Au même titre que tous les établissements ARHM, le
pôle Lyade a vocation à changer de logiciel de
gestion électronique des dossiers patients en
adoptant « Cariatides ». Ce logiciel est construit pour
les prises en charges hospitalière en psychiatrie et il
est adapté par une version spécifique aux
établissements médico-sociaux. Il assure le recueil de
données RECAP propres aux CSAPA et les
demandes particulières de Lyade ont trouvées
réponses auprès des techniciens avec la mise en
place d’un « tableau de bord addiction » dans le
dossier patient et la possibilité de coter les actes
collectifs. Par ce biais, le pôle Lyade aura la possibilité
de partager d’une manière sécurisée ses dossiers
patients entre les centres et avec l’hôpital Saint jean
de Dieu. Le dossier patient informatisé a vocation à
faire disparaître le dossier papier avec la mise en
place de la gestion électronique des documents –
GED – par les secrétaires dès 2014.
Le mode d’intervention groupale, en tant qu’outils de
soin a vocation à se développer à Lyade dans les 5
prochaines années, en termes de groupe de parole, de
groupe de travail sur le corps (relaxation, sophrologie)
29
IV. PRATIQUES ET OUTILS MIS EN ŒUVRE POUR LE PROJET THERAPEUTIQUE
5. Les pratiques et les outils de
prévention
mais aussi en termes de psychothérapie (psychodrame,
TCC,…). Un groupe « entourage » du patient pourrait
être proposé.
Les perspectives de conventionnement avec les
partenaires du soin (hôpitaux, clinique, CSAPA), de la
justice (MJD, Procureur) et de l’insertion (CCAS, Conseil
Général, CHRS) sont autant d’outils d’accompagnement
et d’orientation, qui seront mis à disposition des praticiens,
pour faciliter le travail d’articulation et de fluidité du
parcours de soin des patients.
La retranscription des entretiens d’accueil, entretiens
de suivi / bilans seront autant d’outils de concertation, de
recueil et de traitement de l’information en vue d’un
ajustement continu du soin et du projet
d’accompagnement individualisé.
Les réunions d’équipe organisationnelles sont
menées une fois par mois dans chaque centre, par la
chef de service et/ou le médecin coordonnateur,
auxquelles participe occasionnellement le directeur.
Les réunions institutionnelles ont lieu tous les mois et
sont menées par le directeur et/ou le médecin
coordonnateur.
Un séminaire de travail sur le présent projet, sa mise
en œuvre et son évaluation est organisé deux fois par
ans avec l’ensemble de l’équipe rassemblée. Il fera
l’objet d’une communication institutionnelle et de travaux
en petits groupes pour une meilleure appropriation, une
plus forte concertation et une élaboration de piste
d’amélioration plus collective.
Les comptes-rendus de réunion écrits et diffusés
par mail ont lieu de remplacer le cahier de liaison de
manière à faire trace institutionnelle de ce qui est
échangé et construit, voir décidé en réunion d’équipe.
Les instances représentatives des usagers du
CSAPA vont être activées. A partir du rendu des
résultats de l’enquête en direction des patients et de
la présentation du présent projet d’établissement, les
patients vont être invités à des temps de concertation
par centre.
Selon le niveau d’adhésion obtenu, ces temps de
concertation seront maintenus en tant que tels ou repenser
pour être adaptés à la demande (43% des 130 répondants
au questionnaire se disent intéressés pour donner leur avis
lors d’une réunion).
Ces temps de participation sont pensés en terme de
réponses aux obligations établies par la Loi 2002.2,
mais aussi en terme de possibilité offerte aux patients
de prendre une posture citoyenne, responsable,
acteur et critique et de contribuer par son avis à la
qualité des soins des addictions assurés par Lyade. A
ce titre elles peuvent faire partie du processus de soin
et surtout de réintégration.
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
La prévention fait partie des actions menées depuis
longtemps par les trois centres, de manière bien
différente, ce qui permet de cumuler au sein de Lyade
des compétences fortes et diverses sur ce champ.
La prévention est ici pensée dans le sens premier de
venir avant la consommation abusive ou les conduites
addictives pour les éviter, par des actions amenant les
publics cibles à :
travailler sur leurs représentations des addictions;
échanger et acquérir des informations sur les
risques,
identifier des normes sociales qui régissent les
consommations de produit psycho-actifs et se situer
par rapport à ces attendus sociaux,
renforcer leur compétences psycho-sociales, savoir
faires et pouvoir être pour vivre, dans les meilleures
conditions possibles, dans une « société
addictogène» et faire avec l’omniprésence des
produits psycho-actifs et des injonctions sociales,
identifier les facteurs et agir sur l’environnement
défavorable à la santé et au bien-être des publics.
En pratique cela implique d’intervenir en premier lieu
en direction des acteurs relais, pour les former et les
soutenir puis avec eux avec le public cible, pour
proposer et construire des espace d’échange et de
parole sur les consommations de produits psychoactifs et les addictions.
Aussi nous menons avant tout un travail de diagnostic
avec les acteurs qui nous sollicitent pour définir avec
eux : Quel est le problème ? A qui cela pose
problème ? Qu’en disent les publics cibles ? Qu’est-ce
qui est déjà fait dans leur environnement ?
A partir de là on peut choisir des objectifs et décliner
un programme d’action avec le public qui sera coanimé avec le professionnel relais.
Le cadre posé met en avant la confidentialité,
l’absence de jugement, l’écoute, l’importance des
échanges et débats. Les interventions durent entre
1h30 et 2h. Elles sont accompagnées d’une
distribution de dépliants d’information et de lieux
ressources sur l’agglomération. Les animations se
terminent par un temps d’évaluation à travers un
questionnaire rapide.
Les actions de prévention ainsi menées s’appuient sur
des outils d’animation et des plaquettes validées par
le MILDT, l’INPES et le réseau IREPS.
Les partenaires des actions de prévention sont le
Centre Jean Bergeret, l’Espace santé jeune de Lyon
avec qui nous avons une convention de mutualisation
des moyens ; l’ADES du Rhône et l’ANPAA.
IV. PRATIQUES ET OUTILS MIS EN ŒUVRE POUR LE PROJET THERAPEUTIQUE
Les projets se développent avec les établissements
scolaires de l’agglomération et les équipements
sociaux qui en font la demande : centre sociaux, MJC,
Mairie, CHRS…
La formation fait aussi partie des modalités d’action en
prévention. Les formations se mettent en place à la
demande de structure, d’organisme, d’entreprise, de
collectivité territoriale ou encore de centre de soin. Elle
est construite à partir des demandes, des besoins et
des attentes des acteurs en terme de renfort de
compétences concernant les addictions : la
prévention, l’accès aux soins, le soin, la réadaptation.
Le volet prévention des addictions de Lyade va être
repensé au sein du futur Projet Ecoute Prévention et
accès aux Soins – PEPS - du Pôle Lyade.
Le volet formation à vocation à s’articuler avec le
nouvel institut en cours d’élaboration au sein de
l’ARHM avec l’intégration du Centre Jean Bergeret
dès juin 2014 (1- Formation, 2- recherche, 3documentation/information ; 4- coordination réseaux).
6. Articulation avec les autres
intervenants du territoire et de la
région
Le présent projet engage Lyade à s’inscrire plus
fortement dans un maillage local de partenaires
institutionnels mais aussi opérationnels
Conformément aux orientations nationales MILDT et
régionales ARS, le CSAPA ambulatoire Lyade
renforcera 4 niveaux de partenariat qui sont repris en
paragraphe 5 :
6.1.La prise en charge conjointe avec le
secteur social
Représenté par les CHRS, les services insertion du
Conseil Général du Rhône ou les structure mandatées
en charge des suivis RSA et les CCASS des
communes du territoire Sud - Est et Sud-est de
l’agglomération : Lyon 2ème, 5ème, 3ème, 7ème, 8ème Arr.
et Vénissieux, Saint Fons, Feyzin, Corbas, Bron, Saint
Priest, Oullins, Pierre Bénite, Sainte Foy les Lyons.
Il s’agit d’intégrer les dispositifs d’insertion ;
d’apparaître clairement et légitimement dans ce
champ et de travailler avec les intervenants sociaux
avec les patients. Une demande de financement de
« places » de suivi spécifique RSA (action santé) et
une offre de formation des acteurs sociaux seront
établis avec le Conseil Général du Rhône. Des temps
de rencontre et de formation sont proposés au CCAS
des communes concernées.
6.2.Améliorer les liens et les collaborations
avec les structures en amont
Les équipements et service qui orientent sur notre
offre de soin des addictions sont primordiaux pour
l’accès aux soins des personnes en difficulté :
CAARRUD, PAEJ, PJJ, maison d’arrêt, médecine du
travail,… notre objectif est de se rapprocher des
équipes et de mettre au travail avec elles des
pratiques d’accès aux soins des addictions ainsi que
de renforcer l’accueil qui leur est fait par Lyade.
Il s’agit en priorité de :
1. CAARRUD pause Diabolo de l’association Le Mas
car le CAARRUD Ruptures est géré par
l’association ARIA qui a aussi 2 CSAPA.
2. PAEJ Lieu écoute Vaulx en Velin avec qui nous
menons une permanence CJC délocalisé et les
PAEJ Jean Bergeret
3. Les services PJJ : centre d’hébergement de Saint
Genis les Ollières ; centres de jour de Vénissieux et
Vaulx en Velin
4. Justice avec les services de probation de Lyon +
les centres de semi-liberté
5. Maison d’arrêt de Corbas à travers son CSAPA
pour articuler les soins à la sortie
6. Médecine du travail avec les centres proches des
lieux Lyade Lyon 2ème, Lyon 7ème, Vénissieux
6.3.L’intégration dans des filières de soin
Lyade s’engage autour du patient et de son parcours
de santé à mieux coordonner ses soins avec ceux des
services non spécialisés addiction que ce soit en
psychiatrie, en somatique ou en suite de soins et de
réadaptation.
Il s’agit dans l’intérêt du patient et avec son accord de
faire évoluer le positionnement spécialisé et « fermé
sur soi » propre aux centres addictions vers une
volonté de coordonner les soins proposés avec ceux
somatiques ou psychiatriques existants ou à
programmer en compléments
(hépato-gastro,
gynécologie, rééducation, douleur, psychiatrie…) de
façon à ce que le parcours de soin du patient soit
amélioré et plus fluide.
6.4.Les instances de coordination des
actions de santé sur les quartiers
prioritaires
Les équipes des centres vont développer des contacts
avec les acteurs locaux des quartiers prioritaires qui
travaillent à l’amélioration de l’accès aux soins des
habitants au travers des Ateliers santé ville (ASV) de
Oullins, Pierre Bénite, Lyon 7ème - Guillotière, Lyon
8ème - Mermoz & État Unis, Vénissieux, Saint Fons,
Bron, Saint Priest. Ce travail très chronophage
s’appuiera sur les dynamiques locales d’accès aux
soins coordonnées par les ASV. Nous proposerons de
faire des présentations de Lyade et de l’accès aux
soins des addictions avec diffusion de dépliants. Des
formations des acteurs sociaux pourront être mises en
place à la demande. Des portes ouvertes pourront être
organisées dans chaque centre en coordination avec
les ASV.
31
V. VOLETS SPECIFIQUES LIES AUX PRIORITES
Une offre technique forte,
territorialisée, qui prend en
compte les besoins émergents
en s’appuyant sur la
pluridisciplinarité et le
partenariat.
Cette partie du projet d’établissement reprend par
thèmes, publics prioritaires ou modalités
d’actions spécifiques, des éléments déjà abordés
en partie 3 et 4 de façon à les expliciter et les
rendre visibles en termes d’axes d’amélioration
pour les cinq années à venir.
1. Consultations Jeunes
Consommateurs
Les Consultations Jeunes Consommateurs (CJC) de
Lyade existent depuis 2010 suite à la création du
dispositif par la MILDT en s’appuyant sur les CSAPA.
Par son centre A3, association d’aide aux
adolescents, ouvert en 1970, Lyade est porteur d’une
expérience et d’expertises construites de longue date
en direction de ce public.
Les CJC répondent à la préoccupation d’une mission
d’intervention précoce de soin en addictologie. Les
jeunes consommateurs ayant globalement peu accès
aux soins. Elles s’organisent en deux lieux Lyade
Ainay et de manière délocalisée, au PAEJ de Vaulx en
Velin.
Dans le cadre de la politique gouvernementale qui fait
des jeunes et de leur insertion une priorité nationale,
les CJC ont vocation à se renforcer et à prendre une
part plus active dans l’intervention précoce en termes
de prévention, de repérage et de soin des
comportements addictifs.
L’intégration courant 2014 des Points Écoute du
Centre jean Bergeret au pôle Lyade rapproche de
manière formelle la CJC du CSAPA Lyade avec celles
de Lyon, Rillieux et Saint Priest établies par délégation
d’ARIA.
Ce rapprochement donne lieu début janvier 2014 à
une volonté partagée de construire un « Projet de
développement
des
Consultations
Jeunes
Consommateurs sur l’agglomération lyonnaise ».
A travers ce projet d’établissement, Lyade propose de
mettre en commun avec le centre Jean Bergeret
plusieurs dizaines d’années d’expérience de
prévention, d’accueil et de prise en charge des jeunes
consommateurs.
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
Du fait du départ à la retraite d’un des psychologues à
0,52 ETP à Lyade, nous sommes en mesure d’assurer
que les intervenants des CJC menées jusqu’à
aujourd’hui par le centre Jean Bergeret sur délégation
d’ARIA seront effectivement rattachés au CSAPA
Lyade et partageront des temps de consultation en
CSAPA et des entretiens en CJC.
Cette mesure est effective depuis mars 2014
puisqu’un psychologue du CSAPA Lyade remplace un
psychologue CJC Jean Bergeret qui a demandé à
réduire son temps.
Pour information, il faut préciser que Lyade assure
actuellement une CJC et son antenne banlieue (Lyon
Ainay et Vaulx en Velin) pour un budget réduit de
22.700€ avec une file active de 135 jeunes et 14
entourages en 2013.
La mise en commun et le développement des CJC
Lyade s’appuient sur 7 éléments :
1. Rattachement des CJC assurées jusqu’alors par
le Centre Jean Bergeret au CSAPA Lyade
(63.000€) pour une file active de 218 jeunes et 42
parents soit au total 218 personnes en 2013.
2. Intégration d’intervenants CJB au CSAPA Lyade
avec temps et élaboration d’équipe partagés soins
/ CJC.
3. Renforcement des CJC Rillieux et Saint Priest
pour des heures d’ouverture suffisantes
(actuellement moins d’une heure, projet
d’ouverture de 2 à 4 heures selon les moyens et
les besoins).
4. Ouverture de la CJC sur Vénissieux pour faire
face aux fortes demandes locales pour finaliser le
dispositif Lyon- banlieue (Lyon1, Lyon2, Rillieux la
pape, Vaulx en Velin, Saint Priest, Vénissieux).
5. Appui du dispositif sur la culture de prévention
ACJB et Lyade (ex A3 et Nemo) avec un bon
niveau d’identification et un effet attractif depuis
longues dates.
6. Création de la plaquette de présentation des 6
CJC Lyade.
7. Collaboration étroite avec les CJC Aria et ANPAA
pour constituer le réseau des CJC de
l’agglomération et rendre plus visible le dispositif
ARS.
Le dispositif constitué par la mise en commun des
fortes compétences et expériences ACJB + Lyade
sera en mesure de mettre en œuvre la politique
d’intervention précoce de la MILDT et des communes
impliquées (8 communes).
Cette nouvelle dynamique entraîne les implications
suivantes :
Maintenir et développer le maillage territorial
des CJC sur l’agglomération lyonnaise
Permettre aux professionnels assurant les CJC
(personnels CSAPA et personnels PAEJ) de
développer des compétences spécifiques à
V. VOLETS SPECIFIQUES LIES AUX PRIORITES
l’exercice de la mission CJC, alliant clinique des
addictions et cliniques de l’adolescence
Améliorer la visibilité du dispositif présent dans
l’agglomération lyonnaise
mission soignante. L’intégration d’un médecin
somaticien hépato-gastro-entérologue offre une
possibilité d’action supplémentaire notamment sur le
versant infectieux (VIH-hépatites).
Développer le partenariat avec les services
d’insertion des jeunes en difficulté pour faciliter
une prise en charge globale et permettre l’accès
aux soins de ceux qui en ont besoin (Service PJJ,
Maison de la Justice et du Droit, éducateurs de
rue, Foyer Jeunes Travailleurs et Missions
locales…)
Développer les actions collectives avec les
lycées techniques et professionnels des
quartiers d’implantation
Venir en soutien aux « acteurs jeunesses » en
difficulté avec les conduites addictives de leurs
publics par des formations et le développement
d’actions innovantes de prévention et d’écoute. Le
rapprochement avec le centre Jean Bergeret
facilitera cette fonction support.
Contribuer à la réflexion et aux actions de
promotion des CJC initiées depuis quelques
années par le Fédération addiction et sa
délégation régionale avec le soutien de la MILDT
et de l’ARS.
Par ailleurs la question d’une possible réduction des
risques dans le domaine alcoologique est également
posée, notamment du fait de nouvelles perspectives
médicamenteuses (introduction récente de la pratique
de prescription du Baclofène dans l’ensemble des 3
centres).
Référence :
guide « Les pratiques professionnelles dans les
Consultations Jeunes Consommateurs (CJC) » Fédération
addiction
2. Intégration de la réduction des
dommages dont TSO
La réduction des risques n’est pas historiquement un
champ très investi par les centres Lyade du fait de la
présence forte de 4 structures spécialisées sur
l’agglomération : 2 CAARRUD RuptureS (ARIA),
Pause Diabolo (Le Mas), ainsi que les associations
Keep Smilling en milieu festif et Cabiria avec les
personnes prostituées.
Aujourd’hui pour les 3 centres Lyade la réduction des
risques est une préoccupation partagée par tous les
professionnels, en particulier par les infirmiers et les
médecins. On constate peu d’orientation des CSAPA
vers les CAARRUD, il s’agit donc d’entendre la
démarche du patient vers un CSAPA comme un
premier pas vers le soin, mais pas forcément exclusif.
D’où l’intérêt d’avoir des kits de réduction des risques
dans le bureau médical et l’infirmerie, de façon à
prendre en compte soit l’ambivalence du patient soit
son inscription conjointe dans la RDR et dans le soin.
Pour autant les KITS ne sont pas accessibles à
l’accueil ou directement dans l’infirmerie.
L’évaluation et le bilan des pratiques de
consommation et de ce qui les entoure (relation
sexuelle,
conduite
automobile,
etc.)
sont
systématiquement abordés en cours du suivi, voire
dès l’accueil.
La pratique de sérologie ou l’orientation vers les
CIDAG est en phase avec la démarche de soin et
couramment pratiquée au sein des centres par les
infirmières ou les médecins.
Les règles générales à observer en cas de poursuite
des consommations sont rappelées à l’accueil et dans
le livret d’accueil :
Fractionner les prises,
Espacer les consommations dans le temps,
Ménager des moments de repos (récupération),
Eviter les mélanges,
Manger et s’hydrater régulièrement,
Ne pas consommer seul,
Connaitre le produit que l’on prend (sa
composition mais aussi ses effets et effets
secondaires),
Ne pas consommer de produits psychoactifs si
l’on conduit.
Pour autant, dans l’objectif d’accompagnement à la
santé, la réduction des risques et des dommages font
partie de nos missions. Les centres ont expérimenté il y
a plusieurs années des permanences en milieu festif, ils
ont intégré les missions d’information, conseils en RDR
par les infirmières et ont développé une prise en charge
avec traitement de substitution, opiacé et tabagique qui
pour certains patients est du registre de la RDR (par
exemple : substitution nicotinique pour les patients sans
obligation d’arrêt).
Voici les axes d’amélioration proposés par l’équipe :
Concernant le cannabis, le patient est informé de l’intérêt
d’une consommation contrôlée en cas d’impossibilité
constatée d’un arrêt complet, tout en prévenant des
risques juridiques, sanitaires et de conduite automobile.
1. S’enquérir des connaissances sur les risques
et renforcer les informations à l’accueil et en
cours de prise en charge d’une part sur la RDR et
d’autre part pour faire le lien avec les autres
addictions.
Aussi il pourrait être judicieux de creuser la question sous
cet angle substitution / RDR, celui le plus proche de la
2. Améliorer l’accès à la documentation
d’information et les outils d’auto-évaluation dans
33
V. VOLETS SPECIFIQUES LIES AUX PRIORITES
les centres sur les risques et les centres RDR
existants pour les patients et l’entourage.
3. Discuter et expérimenter de nouveaux outils
de RDR du type : test monoxyde de carbone,
courbe débit-volume + Test rapide TROD Hep /
VIH + Fibroscan
4. Promouvoir
les
diverses
propositions
substitutives comme outils de réduction des
risques, prescriptibles à Lyade (Mener une
recherche sur substituts nicotiniques).
5. S’engager dans une démarche d’éducation
thérapeutique, notamment vis-à-vis de la délivrance,
la prise et l’usage de psychotrope et de TSO.
6. Réarticuler les places du psychologue, de l’IDE et
de l’éducateur dans l’entrée et le suivi sous
traitements substitutifs.
3. Précarité & accès aux soins
Les personnes en situation de précarité constituent
une part importante, directe ou indirecte, du public
ciblé par notre travail.
pour dispenser une formation ou une sensibilisation à
la pathologie addictive. Ces temps d’échanges, de
réflexion et d’analyse de la pratique permettent aux
professionnels une meilleure compréhension de la
problématique, et favorisent une prise en charge plus
adaptée.
Dans le cadre d’une demande de contractualisation
sur 3 ans de la formation inter-service par l’ARS, nous
proposons adapter cette formation aux besoins du
secteur de l’urgence sociale et de l’insertion et de
monter un partenariat opérationnel avec ARIA et son
CSAPA mobile et l’ANPAA69.
LES AXES D’AMÉLIORATION
Pour parfaire le partenariat avec les acteurs sociaux
et ce, dans la perspective d’une prise en charge
efficiente du patient ou de l’usager, nous avons mis en
exergue des points forts à élaborer.
Partant du constat que la problématique du social
introduit la question du lien, nous devrons donc nous
efforcer à :
Directe : par l’accueil et une prise en charge de
leur problématique addiction.
Il convient de noter qu’à cet effet un de nos médecins
psychiatres intervient de concert sur la structure
Lyade et sur le dispositif Interface SDF.
Sa fonction de soignant, sur Interface, génère et
facilite les offres de soin en prenant mieux en compte
la situation globale de la personne, avec tout ce que
cela induit sur le plan somatique, psychiatrique,
familial, social, etc.
La prise en charge pourra donc tendre à considérer
tous ces aspects, dans la mesure de nos moyens, ou
de renvoyer vers des structures compétentes - celle
du social et de la psychiatrie principalement - pour
qu’elles soient en capacité d’assurer un relais.
Il importe cependant à ce que nous restions vigilants
à bien travailler, à notre niveau, le champ spécifique
des addictions, même si nous orientons le patient vers
des services dédiés sur tous les autres volets de sa
situation et de sa demande (logement, emploi, aide
sociale,…).
Cette articulation avec les partenaires sociaux dans
une sollicitation réciproque de prise en charge
spécifique et/ou complémentaire de la précarité et de
l’accès aux soins existe, mais doit être travaillée plus
encore.
L’engagement de la personne vers le soin nécessite
souvent un travail en amont qui prendra toute son
importance dans l’instauration d’un lien thérapeutique.
Indirecte : Par le biais de la formation intitulée
« Etayage et soutien aux professionnels ».
Chaque année, à la demande de professionnels,
acteurs du social, les thérapeutes de Lyade
interviennent dans des CHRS ou autres structures
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
Travailler le lien en interne.
Cela s’avère fondamental au niveau des trois sites.
Favoriser un groupe de réflexion inter professionnels
sur la nécessité et les modalités d’un réel travail
pluridisciplinaire qui assoira ce lien.
Porter chacun cette préoccupation du social.
Chaque membre de l’équipe soignante doit porter
cette préoccupation du social dans le quotidien.
Cela ne doit pas incomber au seul thérapeute
soignant mais se vivre comme un souci commun.
Faire équipe, pour penser la prise en charge. Il
est nécessaire de « faire équipe » par centre déjà,
et au niveau du CSAPA pour que les
fondamentaux soient vraiment partagés et ne
restent pas que théoriques.
Promouvoir une véritable articulation. Cette
articulation en interne, bien pensée et pouvant
être portée par une personne faisant fonction de
« liant » facilitera une articulation avec les
partenaires.
Travailler le lien en externe.
L’articulation permettra de mieux offrir aux partenaires
sociaux, des réponses à leurs demandes. Certaines
demandes, de fait, restent en suspens, et cela est bien
dommageable pour l’usager et pour notre travail de
collaboration.
Privilégier la lisibilité. Nous faisons souvent le
constat que le « paysage addictologique est
illisible » pour les partenaires. Nous devons donc
donner à voir de quelles façons nous travaillons le
soin des addictions. L’objectif n’étant pas de
mieux nous faire connaître, mais de faire
connaître ce que nous faisons et comment les
V. VOLETS SPECIFIQUES LIES AUX PRIORITES
personnes peuvent être accompagnée pour y
accéder.
Ne pas « se plier » à une représentation
opératoire du soin. De part cette lisibilité, nous
pourrons conforter un véritable lien, et ne pas
vivre un partenariat de représentation, mais
d’action, chacun connaissant alors les limites de
l’autre. L’interpellation réciproque s’en trouvera
donc améliorée et trouvera mieux sa justification.
Il nous a été reproché parfois, de n’être pas
suffisamment réactifs ou opératoires. Nous
apportons néanmoins toujours une réponse dans
l’urgence, à la demande, MAIS…il n’y a pas de
soin dans l’urgence.
Renforcer les collaborations avec des
services spécialisés type CAARRUD – Pause
Diabolo ou encore l’ORÉE-AJD, les MDR et les
CCAS de Lyon.
4. Addictions sans produits
Les addictions sans produits sont très discutées au
sein de Lyade. Les patients qui en souffrent sont
accueillis et pris en charge depuis plusieurs années en
ce qui concerne les TCA et le jeu et depuis moins
longtemps en ce qui concerne les relations affectives
et sexuelles.
En ce qui concerne particulièrement les troubles du
comportement alimentaire de nombreuses demandes
nous sont arrivées par le biais du site internet de
Lyade qui traite de cette question. Ces troubles étant
peu partagés avec l’entourage et la médecine
générale, les patientes ont découvert par elles-mêmes
cette possibilité de consultation. En 2012 et 2013, les
files actives se sont situées au nombre de 40
personnes par an, soit environ 9% de la file active du
centre Lyade identifié sur cette question, c’est-à-dire
Lyade Ainay – exA3.
Ces prises en charge se sont instituées au sein de
Lyade depuis la reconnaissance CSAPA, elles
concernent des troubles du comportement alimentaire
qui ne touchent pas le pronostic vital, et sont quelques
fois croisés avec d’autres addictions. Nous ne prenons
pas en charge les cas d’une maigreur extrême qui
relèvent d’une hospitalisation. Il nous arrive de réaliser
une orientation pour hospitalisation.
Les patientes qui s’inscrivent dans le soin le font de
manière continue et soutenue. Il s’agit de
psychothérapie à long terme. Il faut souligner qu’il n’y
a aucun lien avec l’entourage, aucun tiers de ces
patientes ne consulte dans le centre. A partir de ce
point rapide sur l’activité spécifique des TCA, l’équipe
et l’institution Lyade souhaitent faire un bilan et un état
des lieux pour établir le besoins en lien avec le
dispositif existant et définir les orientations du CSAPA.
-
-
-
-
des comportements du quotidien pour l’humain
(alimentation, sexualité, loisir,…) qui dans leur
forme répétitive questionnent le concert
d’addiction,
Dans ce cas l’addiction s’établit- elle à partir de la
souffrance et de la plainte du patient ?
Dans quelle proportion recevoir ces demandes
sans qu’elles n’embolisent le CSAPA ? Comment
prendre en compte le problème financier de prise
en charge en libéral ?
Les addictions sans produit ne remettent- elles
pas en cause la vision de nos missions par le
public, par les partenaires et par les financeurs ?
Faut-il
développer
l’approche
groupale
spécifiquement pour ce type d’addiction ?
Comment mieux traiter la place de l’entourage ?
(TCA absence de l’entourage versus rapports aux
jeux / accompagnement éducatif plus fréquent de
l’entourage) ?
Aussi les professionnels impliqués ont-ils décliné les
axes d’amélioration suivants :
1. Formation des professionnels aux nouveaux
comportements addictifs / nouvelles pratiques /
nouvelles tendances.
2. Renforcement des compétences internes dans le
champ de la sexualité + meilleur maillage avec le
réseau sexologie.
3. Relayer les demandes d’adultes sur les addictions
aux jeux avec une problématique de
surendettement au CSAPA ANPAA, centre de
référence avec une assistante sociale. L’axe
majeur d’intervention avec les jeunes en difficulté
avec les jeux qui s’adressent au CJC est l’aide à
la parentalité et une démarche éducative.
4. Faire un état des lieux TCA / CSAPA et voir les
nouvelles orientations après 4-5 ans de clinique à
Lyade Ainay (travail avec l’entourage, meilleures
articulations avec les cliniques,….)
5. Créer un groupe de travail interne spécifique
« addiction sans produit ».
6. Rester vigilant et interrogatif sur toutes nouvelles
addictions à rapporter en réunion clinique pour
étudier le bien-fondé de la prise en charge et
l’articulation possible avec les collègues.
5. Liens avec la Justice
De par son histoire, Lyade reçoit régulièrement, et en
nombre quasi constant depuis trois ans environ, des
patients sous main de justice.
Ils sont orientés soit par le Service Pénitentiaire
d’Insertion et de Probation (par l’intermédiaire des
conseillers d’insertion et de probation), soit par les
Maisons de Justice et du Droit (par l’intermédiaire des
délégués du Procureur).
Aussi, pour ce qui concerne les addictions sans
produits, les questions sont encore en chantiers:
35
V. VOLETS SPECIFIQUES LIES AUX PRIORITES
Ce suivi s’inscrit dans le cadre d’une alternative aux
poursuites pénales, ou/et d’une obligation de soin en post
sentenciel.
Poursuivre la réflexion autour de l’accueil groupal
de ces patients.
Ce dispositif concerne des personnes auteurs
d’infractions commises sous l’emprise d’un état
alcoolique ou un usage nocif (violences, dégradations,
etc.).
6. L’insertion des patients - L’accès au
logement ou l’accompagnement par le
logement
Il importe de souligner que nous ne sommes pas des
« experts » de la justice. De ce fait, à contrario de la
personne qui nous est adressée, nous ne sommes pas
soumis à une contrainte, nous n’avons pas
d’obligation de résultat, mais nous intervenons en
qualité de mandataires pour apporter un soin.
Dans le cadre des orientations associatives de
l’ARHM d’accompagnement à l’autonomie et à
l’insertion sociale des patients suivis, les deux CSAPA
du pôle Lyade souhaitent engager un travail de
réflexion et d’état des lieux des besoins et des
pratiques
concernant
l’accompagnement
au
logement.
A ce titre il incombe au soignant de définir le soin :
le rythme des consultations,
le déroulement,
la durée.
On s’aperçoit souvent qu’un grand nombre de
personnes demandent un rendez- vous « normal »
pour un suivi en alcoologie, et ce n’est qu’à la fin de
l’entretien qu’ils disent être envoyés par le SPIP,
lorsqu’ils réclament une attestation de présence. Ce
point, qui a son importance, sera repris dans les axes
d’amélioration que nous souhaitons mettre en place.
LES AXES D’AMÉLIORATION
Pour un meilleur partenariat :
Maintenir les liens existants, en instaurant de
façon plus régulière (une fois par an) des
rencontres pour échanger sur les difficultés
existant de part et d’autre, et les améliorations à
envisager, dans le souci d’une meilleure
compréhension et collaboration.
Élaborer une convention entre institution du soin
et institutions judiciaires, pour définir et/ ou
préciser les modalités de notre intervention.
Échanger avec les acteurs la justice sur leurs
représentations de la pathologie addictive et leurs
attentes par rapport au soin.
Pour une meilleure qualité du soin :
Ne pas banaliser la prise en charge des patients
sous-main de justice, mais travailler à
l’amélioration du dispositif, afin que cela prenne
toute sa place au niveau du questionnement
institutionnel.
Mettre en place un groupe de travail sur l’accueil
de ces personnes.
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
En effet, l’ARHM a une vraie expérience et volonté de
développer ce volet en se dotant de moyens médicosociaux (FAM, MAS, Foyer de vie, SAVS,…) et
institutionnels tels que l’agrément préfectoral pour des
activités d’intermédiation locative et de gestion
sociale, ainsi qu’une convention de partenariat avec
des bailleurs sociaux.
L’implication de l’ARHM est déjà ancienne auprès des
bailleurs sociaux sur des programmes de
destigmatisation et d’intégration des patients dans les
immeubles et quartiers résidentiels. Lyade doit
pouvoir s’appuyer sur cette dynamique institutionnelle
pour développer des
partenariats
et
des
accompagnements adaptés avec les personnes en
situation d’addiction qui ont des difficultés pour
accéder au logement.
L’intention est de mener une démarche projet
complète avec un diagnostic de l’existant et des
besoins en termes d’hébergement, d’accès au
logement
et
d’offre
de
soin
comprenant
l’hébergement.
Cette démarche doit prendre en compte les politiques
actuelles, entre autre celle initié par la circulaire du 13
janvier 2012 la circulaire relative à la mise en œuvre
opérationnelle du logement d’abord.
Aussi un groupe de travail a vocation à voir le jour en
intégrant des intervenants du CSAPA résidentiel
Fucharnière et du CSAPA ambulatoire. Ce travail
pourrait bénéficier d’un stage de Master 2 en
développement social, sciences politique ou encore
promotion de la santé.
Référence :
Revue Dépendances N°47 « Logement » 10.10.2012
VI. MOYENS ET ORGANISATIONS
Des équipes aux compétences
reconnues qui travaillent à
l’amélioration constante des
pratiques et à une
organisation territoriale utile et
adaptée.
psychologique dans la problématique traitée, les
constitutions d’équipe et leur fonctionnement
pluridisciplinaire est un enjeu, voir un challenge
majeur.
Aussi, il apparaît clairement que le cœur du projet et
de son évolution dans les cinq ans est
l’accompagnement des professionnels par :
-
1. Moyens humains
En CSAPA ambulatoire, notre travail médico-social de
prise en charge des addictions s’appuie uniquement
sur la relation et les techniques thérapeutiques mise
en œuvre par les intervenants. La constitution et la
qualification des équipes sont centrales dans la
réussite du projet d’établissement et la qualité des
services mis en œuvre, notamment en termes de
réponses adaptées aux besoins.
Constitué du rassemblement de 3 anciens centres
hautement spécialisés dans les champs toxicomanie /
alcoologie ; les membres de l’équipe Lyade cumulent
de fortes compétences acquises par des années
d’expérience d’accueil, d’accompagnement et de soin
des personnes dépendantes.
Avec l’ouverture que représente le concept d’addiction
et l’imbrication du social, du médical et du
-
le présent projet qui pose clairement les
orientations pour les 5 prochaines années ;
le renforcement des professions en sous-effectif
dans certains centres - secrétaire médicale,
travailleur social et psychologue la gestion prévisionnelle des compétences pour
diversifier les offres thérapeutiques ;
l’organisation du travail d’équipe et inter-équipe,
la mise en place d’outils de formalisation de
l’accompagnement des patients,
le développement des pratiques et outils de
partenariat.
1.1. Organigramme du pôle Lyade dont le
CSAPA ambulatoire 2014/2015
37
VI. MOYENS ET ORGANISATIONS
Postes et temps de travail alloués au CSAPA ambulatoire et perspectives de renfort 2014
POSTES
Nbr de
professionnels
concernés
ETP
Mesures
nouvelles
ETP
Total
1) Direction/Encadrement
Directeur
Chef de service
Médecin coordonnateur
TOTAL 1
1
1
1
3
0,75
0,83
0,17
1,75
0,75
0,83
0,17
1,75
2
1,61
1,61
3
1,79
2
1
2
1
1
1,13
0,55
0,83
0,28
7
2,79
1
1
2
1,00
3
1,86
3
1,86
7
1
1
9
3,73
29
14.53
2) Comptabilité / GRH
Assistantes de direction gestion
3) Accueil secrétariat
Secrétaires médicales
0,50 + 0,10
(CJC)
2,39
4) Médical
Médecin Psychiatre
Médecin généraliste
Médecin Addictologue
Médecin Tabacologue
Médecin Psychiatre mis à disposition par St
Jean de Dieu - interface SDF
TOTAL 4
0.07
0.10
1,13
0,55
0,83
0,35
0.10
0,17
2.96
1,00
1.00
1,00
1,00
2,00
0.10 (CJC)
0.10
1,86
0.10
1.96
0,20
0.14 (CJC)
0,34
3.73
0,20
0,14
4.07
5) Socio-éducatif
Éducateur
Assistant service social
TOTAL 5
1,00
6) Paramédical/Infirmiers
Infirmier
Infirmier CJC
TOTAL 6
7) Psychologue
Psychologues
Psychologue Vénissieux
Psychologue CJC
TOTAL 6
TOTAL GENERAL
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
3,73
2.21
16.74
VI. MOYENS ET ORGANISATIONS
Qualification, anciennetés et ETP des professionnels CSAPA ambulatoire 2014
Comité de direction : ........................
JERABEK Sylvain ..............................
LABOPIN Paule ..................................
JAVELOT Thierry ...............................
OELSNER Agnès ..............................
1,75 ETP
CAFDES, 0.75 ETP CDI depuis 11/2012 exp. CAARRUD + prévention
Maitrise de Droit, 0.83 ETP CDI depuis 07/2011 ; exp. direction sces tutelles
Psychiatre coordonnateur jusqu’au 6/10/2014, capacité addicto, 0,17 ETP
Psychiatre coordonnateur à compter du 7/10/2014, 0,17ETP
Assistantes de direction .................. 1,61 ETP
BIOLCHINI Jocelyne .......................... Licence comptabilité/gestion 0.75 ETP CDI depuis 05/1999
TERMOZ Ève ...................................... BEP secrétariat/compta, form. continue droit travail, 0.86ETP CDI 01/2001
Secrétaires médicales .......................
BENSEMHOUN Josiane ...................
BRUNEAU Josée ................................
EL OUARADI Samira ........................
Demande de renfort .............................
1,79 ETP+ mesure nouvelle 0.60 ETP
Diplômée, 0.79 ETP CDI depuis 03/1995
Diplômée, 1 ETP CDD 1 an depuis 06/2013 exp. porte du Sud
Diplômée, 0.90 ETP CDI depuis 05/2000
Passage en CDI 0,70 ETP à compter de 06/2014
Infirmières...........................................
COLIN Catherine ...............................
RENAUD Karine .................................
SAINT POL Élisabeth ........................
Demande de renfort .............................
1.86 ETP + mesure nouvelle 0.10 ETP
ID psychiatrie, psychomot., sophrologie en cours, 0,66 ETP CDI 10/2006
IDE, 0.50 ETP en poste CDI 09/2013, expérience CSAPA et CAARRUD
IDE, 0.70 ETP en poste CDI 4/2010 expérience. CSAPA LHSS
IDE, 0.10 ETP CJC à compter de 09/2014
Travailleurs sociaux .......................... 1 ETP + mesure nouvelle 1 ETP
MOKEDDEM Mahadi ......................... E.S. Diplômé, DSTS, 1 ETP CDI depuis 12/1996
Demande de renfort ............................. Assistant service social, 1 ETP à compter de 09/2014
Médecins.............................................
ALLOUACHE Mohamed ....................
ARVERS Philippe ...............................
BON Michel ........................................
FROST Fanny
......................
JAVELOT Thierry ...............................
LARINIER-HAAS Élisabeth ...............
OELSNER Agnès ...............................
ZOROMÉ-SIRIOUD Françoise ...........
2,88 ETP + mesure nouvelle 0.07 ETP
Médecin généraliste addictologue 0,46 ETP Garibaldi à compter du 21/08/ 2014
Médecin addictologue, DU TCC, 0,17 ETP + 0,30 remplacement,
Psychiatre; au 01/2014 0,10ETP mis à dispo. St Jean de D.
Médecin généraliste 0,33 ETP Vénissieux à compter du 17.03 2014
Psychiatre capacité addicto, DU TCC, 0,50 ETP au 07/10/2014
Médecin tabaco, 0,28 ETP + renforcement demandé 0,07 ETP
Psychiatre, Formation EMDR 0,49 ETP
Médecin Généraliste, 0,55 ETP Ainay depuis 08/1999
Psychologues.....................................
BOYER Cécile.....................................
CACHEUX Jean-Thomas ..................
CHOITEL Jean-Christian ..................
GONNET Paul ....................................
LOUARABI Mohamed .......................
MASSOT Annie ..................................
SEGOND POZO Anne ........................
TLILI Sophie .......................................
A pourvoir ............................................
Demande de renfort .............................
3,73 ETP + mesure nouvelle 0.34 ETP
DESS, + Thérapie familiale, 0,20 ETP (Mise à disposition ACJB 06/ 2014)
DESS, DU approche systémique en cours, 0,21 ETP depuis 06/2006
DESS, 0,46 ETP depuis 02/2005
DESS 0,75 ETP depuis 03/1999
DESS, EMDR en cours, 0,59 ETP depuis 02/1999
DESS, 0,33 ETP depuis 05/1986
DESS +Thérapie familiale 0,30 ETP (Mise à disposition ACJB 06/ 2014)
DESS, EMDR en cours, 0,69 ETP depuis 06/1994
M2 Psychologie, 0.20 ETP à compter de 11/2014
M2 Psychologie, 0.34 ETP à compter de 11/2014
Répartition des ETP d’intervenant par centre de soins
Lyade Garibaldi : 4 ETP + 0,60 ETP mesures nouvelles
Lyade Ainay : 8 ETP + 0,70 ETP mesures nouvelles
Lyade Vénissieux : 2,60 ETP + 0,90 mesures nouvelles
39
VI. MOYENS ET ORGANISATIONS
1.2.Les fonctions qui composent
équipes pluridisciplinaires
les
1.2.1. La fonction infirmière
« Face aux addictions, l’infirmier joue un rôle central dans
l’ensemble des dispositifs mis en place. Son intervention
va de la prévention à la prise en charge des addictions,
en passant par la promotion, l’éducation pour la santé, le
repérage, l’intervention précoce et l’accompagnement. Il
joue également un rôle indispensable dans l’organisation
des filières de prise en charge et de soins, intervenant
dans l’accès aux soins, dans les soins proprement dits et
dans la coordination du parcours de soins du patient. »
Actes de la journée « L’infirmier(ère) face aux
addictions » – DGS - 5 déc. 2012
Constitué de 3 temps partiels répartis sur les trois
centres pour un total 1,80 ETP, les postes infirmiers
sont pleinement occupés depuis septembre 2013
seulement.
Les postes sont investis différemment selon les
centres et sont mobilisés de manière distincte dans les
équipes.
A Lyade, le poste infirmier a vocation à contribuer de
manière pleine et entière aux soins des addictions, par
les entretiens infirmiers qui déploient des techniques
d’écoute, d’information, d’entretien motivationnel, de
co-conseil, d’éducation thérapeutique…
Le poste infirmier a vocation dans un proche avenir à
co-animer des ateliers collectifs avec les thérapeutes.
Le poste infirmier est aussi impliqué dans les
entretiens d’accueil, à ce titre il assure l’évaluation, le
repérage précoce et participe de manière centrale à la
mise en œuvre du projet de soin personnalisé.
Les infirmières en poste à Lyade assument le volet
réduction des risques avec les patients des centres.
Les infirmières contribuent à la fluidité des soins en
amont et en aval de la consultation médicale, en
concertation avec les partenaires extérieurs.
Elles sont très mobilisées sur la continuité des soins à
travers les traitements de substitution et assurent plus
particulièrement le volet « santé publique » de la prise en
charge avec les médecins (dépistage, vaccination,
prévention…).
Enfin, dans les échéances du projet, les postes
infirmiers ont vocation à développer ou initier des
projets spécifiques dans lequel leur fonction soignante
et
préventologue
pourront
être
mobilisées
(partenariats extérieurs avec les soignants ; prise en
charge pluridisciplinaire de la pratique d’injection,
rapport au corps / estime de soi,…).
1.2.2. La fonction de médecin
La montée en charge concomitante du concept
d’addiction en tant que pathologie d’une part et des
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
possibles traitements de substitution d’autre part, donne
une place essentielle à l’acte médical dans le soin
proposé en CSAPA.
L’équipe médicale est conséquente à Lyade
puisqu’elle atteint 2,77 ETP sur les trois centres, elle
est constituée de Médecins généralistes et/ou
addictologues pour 1,60 et 1,17 de médecin
psychiatre. Les temps de psychiatres sont inégaux,
très présents sur Ainay, (0,84ETP), ils sont
extrêmement réduits sur Garibaldi 0,05 ETP.
Voici les éléments de réflexion qui traversent l’équipe
médicale et le présent projet d’établissement :
la question du positionnement médical au sein
de l’équipe pluridisciplinaire du pôle Lyade est une
préoccupation commune à l’ensemble des
médecins, tous reconnaissent en outre la
pertinence d’un travail de réseau à partir du
pôle ainsi constitué,
face au patient, ce sont les questions de la bonne
distance relationnelle et de la juste mesure des
interventions
médicales
qui
émergent
principalement,
les médecins indiquent toujours partir de
l’expérience du sujet qu’ils reçoivent,
il s’agit de « prendre le patient où il en est et de
l’aider à préciser où il souhaite aller », et de
mener un travail sur son ambivalence vis-à-vis du
soin,
les médecins insistent ainsi sur la dimension
psychothérapique de la prise en charge médicale
en addictologie,
ce travail passe par l’information et les
explications médicales sur la dépendance, les
substances, etc., données aux patients et à son
entourage,
l’une des spécificités fortes de la prise en charge
médicale reste l’attention portée aux symptômes,
aux diagnostics, au pronostic et à la
thérapeutique,
celle-ci peut comporter la mise en place d’une
substitution (nicotinique, opioïdergique), la
conduite d’un sevrage, la prise en compte des
problématiques organiques ou psychiatriques
associées à l’addiction,
la pratique médicale intègre les pratiques de
réduction des risques, quelles que soient les
substances,
la question du suivi au long cours se pose dès lors
où la problématique addictive est conçue
comme potentiellement chronique, fluctuante
ou récidivante,
les spécificités de la contribution médicale
(prescription médicamenteuse, « poids » de la
parole médicale) obligent en outre à une vigilance
particulière vis-à-vis d’une iatrogénie possible
(médicamenteuse ou « interventionnelle /
relationnelle »).
Extrait du compte-rendu de
professionnelle des médecins.
la
rencontre
intra-
VI. MOYENS ET ORGANISATIONS
L’approche médicale assume aujourd’hui une forme
de « médecine sociale » qui prend en compte d’une
part la demande du patient autant que les
symptômes qu’il donne à voir, et d’autre part son
environnement contraignant autant que les bonnes
pratiques médicales; pour que le soin ait une
possibilité de s’adapter au patient singulier.
Enfin, il faut rappeler que la présence médicale repose
aussi sur deux partenariats forts :
1. la mise à disposition par le CDHS d’un médecin
tabacologue 0,33 ETP sur le centre de soin
Garibaldi est progressivement transférée dans la
dotation globale du CSAPA Lyade ,
2. Initialement le centre Ainay bénéficiait d’un
montage permettant des partages de temps de
psychiatre avec l’équipe interface SDF de Saint
Jean de Dieu. Aujourd’hui ce montage est remis
en cause cependant il ne prédétermine pas l’arrêt
des collaborations, mais plutôt une autre forme qui
pourrait être une mise à disposition d’un 0,10 ETP
de Médecin psychiatre.
1.2.3. La fonction socio-éducative
La fonction éducative et plus globalement sociale est très
mobilisée dans la prise en charge des addictions, en cela
quelle interagit avec une part importante des facteurs de
vulnérabilité, des éléments de protection et des leviers de
prévention des rechutes ; c’est-à-dire tout l’environnement
social, affectif, familial et économique de l’usager en
demande de soins.
L’intervention socio-éducative est un volet essentiel
de l’offre de soin CSAPA et pour autant elle est sous
développé au sein de Lyade, du fait d’approches
historiques
médico-psycho
centrées.
La
complémentarité avec la structure APUS à forte
composante sociale (association des praticiens de
l’urgence sociale, autre CSST de Lyon, devenu ARIA),
a maintenu cet état de fait. Seul un poste d’éducateur
spécialisé existe sur Lyade Ainay depuis plus de 20
ans avec une mobilisation du poste sur l’accueil du
centre.
Aujourd’hui, avec la restructuration de l’accueil, ainsi que
l’objectif affiché de complémentarité et de
développement des prises en charge conjointes avec les
services de droit commun du secteur social, la fonction
socio - éducative a vocation à être renforcé pour les
centres non dotés (Garibaldi et Vénissieux) par deux mitemps d’assistants de service social.
Les nouvelles orientations tracées dans ce projet
nécessitent un temps socio-éducatif plus important sur
les trois centres avec les missions essentielles
suivantes :
Écouter les personnes sur leur situation et leur
demande,
Informer les personnes de leurs droits sociaux,
Apporter une aide à la personne en favorisant ses
propres
ressources
et
celles
de
son
environnement,
Co-élaborer un plan d’action avec la personne en
coordonnant les différentes démarches, en tenant
compte de ses ressources, de son environnement
et des moyens de l’institution,
Co-suivi des personnes tout au long de leur
parcours dans le dispositif du CSAPA (entre autre
pour les patients pris en charge par TSO),
Participer à l’accompagnement global des
personnes dans le réseau médico-psycho-social,
Assurer un rôle d’interface entre la personne et les
institutions et si besoin, négocier pour les personnes
auprès d’elles,
Évaluer avec la personne l’impact des actions et
les réajuster,
Participation à l’accueil, information, évaluation et
orientation du patient et de son entourage,
Proposer éventuellement des activités éducatives
ou informatives qui favorisent l’autonomie et
renforcent l’insertion,
Assurer la veille sociale.
Les champs éducatifs prioritairement concernés sont
la santé globale, la parentalité, l’insertion sociale en
général, l’insertion par le travail et / ou par le logement.
Les modes d’actions privilégiées de l’intervenant
socio-éducatif à Lyade sont l’entretien, l’activité
éducative individuelle ou collective, les permanences
avancées chez les partenaires, les réunions de
synthèse, les accompagnements extérieurs et visites
à domicile, la rencontre de partenaires et la veille
documentaire.
1.2.4. La fonction
médical
de
secrétariat
Constitué de 3 temps partiels répartis sur les trois
centres pour un total de 1,80 ETP en 2012 et 2,39 ETP
demandé en 2013-2014, les postes de secrétaire
médicale sont pleinement occupés depuis juin 2013
seulement. Les temps de secrétariat médical sont
éventuellement complétés avec les activités PAEJ,
formation et prévention.
Les postes sont investis différemment selon les
centres et sont mobilisés de manière distincte dans les
équipes.
On peut structurer la fonction de secrétaire médicale
en 6 parties :
1. Accueil
2. Organisation et coordination de la rédaction des
informations
3. Organisation et coordination de la transmission
des informations
4. Gestion des planifications
5. Préparation et suivi de dossiers
6. Participation à des demandes - actions
transversales à l’établissement
41
VI. MOYENS ET ORGANISATIONS
Les secrétaires médicales prennent en charge l’accueil
téléphonique et l’accueil physique des centres. A ce titre
elles :
- souhaitent la bienvenue au centre - représentent
l’équipe auprès du patient entrant,
- écoutent les patients ou partenaires,
- reformulent leur demande,
- répondent aux questions sur le fonctionnement,
- orientent les personnes vers les bons
interlocuteurs internes et externes,
- Informent les patients et les partenaires de
l’actualité du centre,
- gèrent les rendez-vous.
C’est le professionnel médico-psycho-éducatif en
charge de l’entretien de premier accueil qui décide des
consultations qui vont se mettre en place pour
répondre au mieux au besoin du patient.
Les secrétaires médicales ouvrent les dossiers des
patients en version papier et en version électronique.
Elles suivent le dossier patient en contribuant à sa
constitution (frappes de notes des thérapeutes,
classements de documents,…) et mettent à jour la
base de données à partir des informations transmises
par l’équipe ou le patient.
Le secrétariat médical organise la prise en charge du
patient telle qu’elle est décidée avec les thérapeutes
en mobilisant les ressources thérapeutiques internes
ou externes.
Il est amené à solliciter les thérapeutes pour répondre
aux demandes de renseignements ou aux situations
délicates qui se présentent directement à l’accueil ou
au téléphone.
1.2.5. La fonction de psychologue
« Le travail psychique qui peut prendre de multiples
formes, est indispensable pour restructurer ou, au moins,
faire évoluer le Moi du sujet. » Dr Paul Kiritze Topor –
Comment aider les alcooliques et ceux qui les entourent –
Edition MIMI, 1998
« Le respect de la personne dans sa dimension
psychique est un droit inaliénable. Sa reconnaissance
fonde l'action des psychologues »
Code de
déontologie, 1998
Les psychologues cliniciens sont au nombre de 7 à
travailler dans un des 3 centres du CSAPA Lyade pour
un total de 3,87 ETP. Aucun n’intervient sur deux
centres à la fois. Ils sont inégalement répartis, le
centre de Vénissieux ne disposant que d’un 0,40 ETP
de psychologue. Pour deux d’entre eux leur temps de
soin est complété sur l’écoute et l’étayage assurés au
PAEJ et pour l’un d’entre eux sur la formation.
Sur deux des trois centres les psychologues
participent à des entretiens de premier accueil en
binôme ou seul. Cette pratique initie un travail
d’écoute, d’évaluation et de mise en perspective de
l’accompagnement pour lequel le poste de
psychologue est bien adapté. Ce peut être aussi une
manière de rapprocher les usagers de drogues
souffrant de « psycho-allergie » du professionnel
psychologue qui devient ainsi abordable. Pour autant,
dans le centre ou les psychologues sont rencontrées
après le premier entretien infirmier ou éducateur, la
posture et le cadre ainsi posés sont complètement
favorables à l’alliance thérapeutique. Aussi les deux
pratiques vont être maintenues et nous ne proposons
pas d’uniformiser la place du psychologue à l’accueil.
Le secrétariat enregistre et distribue les courriers
reçus et les courriers envoyés, il assure la frappe, la
mise en page et la diffusion des documents
administratifs et de communication.
Les psychologues de Lyade se réfèrent à la psychologie
clinique et psychopathologie ; ils sont attentifs à la
progression de l’accompagnement à travers plusieurs
étapes : dépose & évaluation / suivi de soutien
/psychothérapie(s).
Au titre de secrétariat médical, les professionnelles
sont habilitées à ouvrir et enregistrer tout courrier non
notifié confidentiel, elles participent aux réunions
d’équipe, analyse de la pratique et leur point de vue
est sollicité pour ajuster le mieux possible la prise en
charge aux patients.
Ils favorisent la prise en compte de la dimension
psychique au travers de la participation au travail
pluridisciplinaire. Ils offrent la possibilité d’apporter un
éclairage psychologique même si le psychologue ne suit
pas directement le patient.
Pour le présent projet et son développement sur 5 ans,
les fonctions de secrétariat font face à plusieurs
enjeux :
- faciliter les échanges, la circulation de
l’information entre les trois centres du CSAPA
ambulatoire et aussi avec le centre résidentiel,
- construire et faire vivre les outils de la prise en
charge avec les acteurs du secteur social et du
soin, pluridisciplinaire d’une part et conjointe
d’autre part.
- mettre en place la gestion électronique des
documents et le passage au dossier patient
informatisé.
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
Le travail psychique est un volet primordial du soin des
addictions en cela qu’il se propose de traiter une
bonne partie de causes des conduites addictives,
celles liées au sujet, à son vécu, à sa personnalité, à
son fonctionnement et aux liens qui le rattache, ou
pas, à son entourage.
La dimension psychothérapique de la prise en charge
n’est pas la chasse gardée du psychologue puisque la
pratique médicale ou infirmière peut l’intégrer et
l’assurer.
Cependant à Lyade les psychologues sont nombreux
et leur place suffisamment reconnue et identifiée pour
VI. MOYENS ET ORGANISATIONS
que les patients soient très fréquemment orienté vers
une prise en charge psychologique à proprement
parlé.
Le psychologue entend la plainte et saisit le désir de
changement du sujet pour établir une alliance et une
cadre d’accompagnement psychothérapeutique pour
« une avancée psychique » de la personne qui souffre
d’addiction. Le psychologue a vocation à accompagner
l’évolution des comportements addictifs de la personne,
à partir de son désir de soin et de changement. Dans ce
cadre il est amené à prendre en compte les éventuelles
psychopathologies et à construire un cadre permettant
de les soigner.
A partir de son évaluation, il mobilise les techniques
psychothérapiques reconnues et préconisées, soit
qu’il maitrise, soit qu’un collègue de Lyade assure, soit
qu’il identifie sur l’extérieur pour orienter le patient.
L’écoute, l’information, le conseil et le soin de
l’entourage des patient suivis à Lyade est un axe fort
du travail de psychologue qui est toujours initié par un
autre thérapeute que celui qui prend en charge le
patient.
Références :
Pascal Hachet - Psychologue dans un service d’aide aux
toxicomanes – édiction ERES 2002 ; A. Morel et al. - Soigner
les toxicomanes - Dunod 2003 ; Dr Paul Kiritze Topor Comment aider les alcooliques et ceux qui les entourent –
Edition MIMI, 1998 ; Code de déontologie des psychologues de
mars 1996, révisé en février 2012
1.3.Organisation administrative, gestion et
appui du siège de l’ARHM
L’organisation administrative de Lyade est liée à la
réunion des deux entités associatives A3 et C2A qui
avaient chacune une comptable /responsable
administrative. Lors de la fusion en 2009 les taches
ont été réparties d’une part la comptabilité / gestion
financière et de l’autre part les paies / gestion des
ressources humaines.
Aussi deux postes d’attachés de direction ont été
créés, deux postes de cadre, articulés sur le CSAPA
ambulatoire et sur le CSAPA résidentiel La
Fucharnière. Ces deux postes sont localisés sur deux
centres différents et collaborent par téléphone et lors
de réunions administratives trimestrielles avec la
direction et les chefs de service. Depuis la fusion et
l’intégration au sein de l’ARHM en 2012, ces postes
coopèrent et s’appuient sur les services centraux du
siège de l’Association ARHM avec qui ils collaborent,
partagent les informations de mise en commun
comptable et GRH, rendent des comptes, tout en
gardant leur propre organisation interne au pôle.
Le pôle est adhérent du syndicat employeur
Convention collective nationale de travail des
établissements et services pour personnes
inadaptées et handicapées du 15 mars 1966 - SOP.
La GRH est mise en œuvre en étroite collaboration
avec le Service ARHM. Les embauches CDI cadre
sont reçues et validées par la Direction générale de
l’ARHM, les contrats sont élaborés et signés au pôle,
les fiches de paie sont élaborées au pôle sur un
logiciel différent de celui de Saint Jean de Dieu (EIG).
L’adjointe au DRH ARHM participe aux réunions DP
et Conseil d’établissement de Lyade. Le service GRH
du siège est mobilisé par le directeur du pôle sur les
aspects règlementaires. Le pôle est aussi adhérent de
l’URIOPSS RA et utilise ses services juridiques. Le
bilan social annuel est commun à l’ARHM, il est réalisé
au siège intégrant le pôle Lyade. Le service formation
du siège est lui aussi mobilisé pour développer une
dynamique
de
gestion
prévisionnelle
des
compétences.
Au niveau comptable et financier, le pôle a adopté les
outils et le logiciel ARHM en 2013. Les comptes sont
réalisés en interne au pôle avec une collaboration
étroite avec le service comptable ARHM. Les budgets
annuels d’activités et d’investissements sont
construits en interne avec la collaboration du service
de contrôle de gestion et sont présentés et validés par
le CA de l’ARHM. En 2014, les paiements vont passer
par la validation de la direction des affaires financière.
Le directeur du pôle disposera d’un compte de
proximité limité.
Les secrétaires médicales des centres peuvent être
sollicitées pour effectuer des tâches administratives
(compte-rendu, saisie de notes, courriers, mise en
page de document / PAO…), passer des commandes
avec l’équipe, tenir une caisse ou encore accueillir et
suivre les prestations d’un artisan ou fournisseur.
Les directions sécurité, patrimoine et achat de l’ARHM
sont aussi mobilisées par le pôle Lyade pour assurer
les mises en conformité ainsi que bénéficier des
expertises techniques (architecte par exemple) et de
la politique d’achat d’un organisme qui a du poids.
Pour 2014, le projet est de mutualiser et renforcer les
collaborations entre les assistantes de direction.
1.4.La place des stagiaires
Concernant l’accueil des stagiaires à Lyade on
constate des pratiques bien différentes d’un centre à
l’autre. Seuls les stagiaires psychologues sont
accueillis, les Master 1 du fait des cours donnés par
un des intervenants de Lyade à l’école des praticiens
de Lyon et aussi par manque de budget pour financer
les stages longs.
Le présent projet est l’occasion de définir une politique
d’accueil des stagiaires qui a vocation à se
développer. La direction propose d’accueillir au titre
de CSAPA des étudiants :
43
VI. MOYENS ET ORGANISATIONS
-
en psychopathologie et psychologie clinique mais
aussi en psychologie sociale,
infirmiers,
éducateurs spécialisés,
secrétaires médicales,
M2 promotion de la santé / éducation
thérapeutique du patient / science politique.
Deux formes de stage s’imposent :
1. stage court d’observation, sans dédommagement,
difficile à mettre en œuvre du fait du public
spécifique
2. Stage long avec une mission définie en amont par
l’équipe et la chef de service sous forme d’offre de
stage, pour faire avancer un des axes de travail
prioritaire du présent projet (bibliographie
commenté, enquête, accompagnement de groupe
de travail interne ou partenarial, étude /
synthèse,…) qui nécessite une indemnité de
dédommagement,
conformément
à
la
règlementation des stages professionnels.
La budgétisation de 4 stages indemnisés débutera en
2014.
Il faut aussi mettre en avant la possibilité dès 2014
d’accueillir des étudiants en médecine dans le cadre
de la création d’un poste d’interne au CH Saint Jean
de
Dieu
attaché
au
médecin
psychiatre
coordonnateur. De ce fait l’interne pourrait bénéficier
d’un temps de travail superposé à celui du médecin
coordonnateur.
2. Management et rôle de l’encadrement
Avant de se réunir en 2009 au sein de l’association
Lyade puis de fusionner en 2012 avec l’ARHM, les
trois centres ont bénéficié chacun d’une direction
distincte, portée par des médecins psychiatres ou
spécialistes de renom. Ces praticiens engagés avec
les équipes d’alors, dont quelques professionnels font
encore partie de l’effectif, ont porté le mouvement
fondateur, les dynamiques et valeurs originelles du
projet de soin en direction des personnes souffrant de
toxicomanie ou d’alcoolisme.
De même le management à l’œuvre dans le pôle
Lyade a vocation à évoluer fortement pour répondre
aux exigences du cadre médico-social et à la
perspective de renforcement du pôle par le
développement de nouveaux projets / nouveaux
établissements et la mutualisation avec des services
existants qui pourraient rejoindre le pôle.
2.1. Équipe de direction
L’équipe de direction est constituée de 3 postes pour
un équivalent temps plein de 1.79.
Les fonctions qui la constituent sont directeur,
médecin coordonnateur, chef de service.
L’équipe de direction collabore tout au long de la
semaine par des temps de travail collectifs et des
échanges téléphonique ou de mail.
La chef de service voit le directeur une fois par
semaine au moins et le médecin coordonnateur une
fois par mois.
Le directeur et le médecin coordonnateur, en tant que
binôme du pôle Lyade, ont un temps de travail
commun tous les 15 jours et communiquent par
téléphone pour faire le point une à deux fois par
semaine.
L’équipe de direction entend travailler en s’appuyant
prioritairement sur la concertation, la prise de décision
rapide, validées par les trois postes d’encadrement et
la communication claire et unifiée ; de façon à ce que
les orientations données par l’équipe de direction aient
du sens pour tous.
- La fonction de directeur du pôle :
Le directeur de pôle a pour mission principale de
projeter l’établissement dans l’avenir, à court moyen
et long termes, en assurant l’adaptation des services
aux besoins des patients (qualité), l’équilibre financier
(budget), la sécurité des personnes, le développement
des compétences et le maillage partenarial.
Les empreintes de ces pères et mère fondateurs sont
présentes dans les approches particulières défendues
par les équipes de chacun des centres ainsi que les
pratiques d’intervention qu’ils privilégient.
Le directeur du pôle Lyade dépend du directeur
général de l’ARHM, à ce titre il intervient par
délégation de ce dernier et sous son autorité. Sa fiche
de fonctions prévoit que le directeur de pôle :
Le projet du CSAPA Lyade 2013-2018 a tout intérêt à
s’appuyer sur ces fondations pour construire une
dynamique forte de 40 ans d’expérience.
Pour autant, comme on a pu le voir tout au long du
projet, le devenir en tant qu’établissement médicosocial doublement impacté par la loi de 2002-2 sur le
droit des usagers et la circulaire de création des
CSAPA, oblige le projet à évoluer dans un
environnement contraignant avec une commande
publique forte.
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
met en œuvre la politique associative au sein du
pôle,
définit et conduit le projet d’établissement,
assure la démarche qualité de ses services,
manage les ressources humaines et la
communication interne (recrutement, gestion des
compétences, organisation du travail, pouvoir
disciplinaire et gestion des contentieux, hygiène
et sécurité, relation avec les représentants du
personnel du pôle,
VI. MOYENS ET ORGANISATIONS
encadre
la
gestion
financière
(budget
prévisionnel et comptes annuels) ainsi
qu’économique et logistique (engagement de
dépenses, prestation),
garantit la sécurité des personnes et des biens,
structure et alimente le système d’information et
de communication associative,
anime et contribue les partenariats, les réseaux,
la communication externe et l’identification des
besoins sur son territoire,
participe à la vie de l’association et développe les
relations avec le siège.
Le poste bénéficie d’un document unique de
délégation DUD qui établit les délégations. Le
directeur de pôle peut mettre en place des
subdélégations qui doivent être validées par le
directeur général. Il dispose de l’ensemble des
compétences mises en œuvre par les directions
administratives et techniques du siège.
Le directeur du pôle participe au comité mensuel de
direction des pôles, au comité de veille stratégique et
occasionnellement au conseil d’administration de
l’association.
Le directeur s’appuie sur les deux assistantes de
direction administrative du pôle, il n’a pas de secrétariat
à proprement parler et sollicite les secrétaires médicales
de chacun des centres pour réaliser des tâches
administratives.
Pour améliorer la collaboration entre les assistantes
de direction, mutualiser et optimiser les tâches
administratives et renforcer le travail avec le directeur,
il est prévu, en 2014, de constituer une équipe
administrative du siège dans les locaux de Garibaldi
qui sont les seuls qui permettent de réunir les trois
cadres.
- La fonction de médecin coordonnateur du pôle :
Le médecin coordonnateur occupe une fonction
transversale et sa mission principale consiste à coanimer le projet thérapeutique et socio-éducatif du
CSAPA Lyade avec le directeur. Il conseille la direction
sur les aspects médicaux des activités et des
orientations du pôle à privilégier. Il permet la mise en
œuvre du projet thérapeutique conformément au décret
CSAPA du 02/2008 et prend en compte les attentes des
tutelles et des acteurs du soin. Il possède une vision
globale et générale des activités de soin, il est
responsable du volet médical du projet d’établissement.
Il constitue un binôme central avec le directeur avec
qui il est régulièrement en lien et en étroite
collaboration.
Le médecin coordonnateur participe à la
représentation du pôle Lyade auprès des
autorités de tutelle, les partenaires du réseau
santé,
Il veille à la qualité des soins et à leur
coordination, dans le respect de la liberté
d’exercice de chaque médecin consultant dans
les centres. Il s’assure de la compatibilité des
soins et des accompagnements avec les
recommandations de bonnes pratiques.
Il est responsable de la tenue des dossiers
patients dans le respect des attentes
règlementaire, il est consulté sur le mode de
garde, d’archivage ainsi que les modalités
d’accès aux patients.
Il introduit et favorise l’utilisation d’outils
innovants pour le soin, son évaluation et organise
la mutualisation des compétences.
Il participe à l’élaboration du rapport d’activité,
il veille à la diffusion de l’information de qualité
spécialisée en addictologie,
Il est garant avec le directeur du respect de la
déontologie et des obligations légales et
règlementaires.
Il n’a pas de responsabilité hiérarchique avec les
membres de l’équipe.
- La fonction de chef de service ambulatoire
Le poste de chef de service est né en 2009 du
rassemblement des trois centres et de la mutualisation
des postes de direction en un seul.
La chef de service est cadre intermédiaire entre les
équipes et la direction.
La chef de service a autorité sur les équipes des trois
centres en dehors des médecins qui dépendent
directement du directeur de pôle.
Le poste se décline autour des fonctions suivantes :
Animer le présent projet pour mener à bien les
axes d’amélioration et de développement,
Programmer, animer et évaluer les espaces
d’élaboration, de collaboration et de coordination
proposés en interne (réunion d’équipe, analyse
de la pratique, sous-groupe thématique,…),
Faire respecter le règlement intérieur au sein des
trois centres,
Assurer la communication au sein des trois
centres concernant Lyade, l’ARHM, les
orientations ARS / MILDT ; les politiques locales
et les projets des partenaires,
maintenir et développer les partenariats avec les
acteurs extérieurs priorisés dans le présent
projet, avec l’aide de la direction pour les
institutions et des équipes pour les services,
Assurer le suivi horaire des salariés, des congés
et arrêt maladie et fournir les informations en vue
de l’établissement des paies,
Coordonner la mise en conformité et les mesures
de sécurité des trois locaux,
Coordonner les travaux et achats avec l’aide des
assistantes de direction et des secrétaires de
chaque centre. Suivre les prestations, demande
de devis, validation par la direction et
organisation des travaux,
Organiser le dispositif de suivi des projets
d’accompagnement individualisé avec l’équipe,
45
VI. MOYENS ET ORGANISATIONS
Assurer les entretiens d’évaluation avec le patient
et l’intervenants référent dans le cadre des bilans
annuels,
Participer aux entretiens annuels d’évaluation
avec le directeur.
Depuis septembre 2013, la chef de service bénéficie
de l’analyse de la pratique de cadre intermédiaire des
établissements médico-sociaux de l’ARHM (8
séances par an assurées par le CCRA).
2.2.Comité de direction : lieu de décision et
de projection
Le pôle Lyade bénéficie d’un comité de direction qui
réunit le directeur, le médecin coordonnateur et les
chefs de service du CSAPA ambulatoire et du CSAPA
résidentiel Fucharnière.
Ce comité de direction du pôle se réunit tous les mois,
2 à 3 heures. Il traite des grandes orientations du pôle,
des modifications d’organisation, des partenariats
institutionnels et des problèmes de gestion des
ressources humaines communes ou qui peuvent être
solutionnés de manière collective.
Les
aspects
stratégiques,
financiers
et
organisationnels sont traités lorsqu’ils concernent les
deux CSAPA ou le développement du pôle.
Sont aussi abordées, les informations concernant
d’une part les orientations de l’ARHM et d’autre part
l’évolution des dispositifs locaux de prise en charge
des addictions.
Il s’agit de faire circuler l’information « institutionnelle »
Lyade, ARHM, ARS et des institutions partenaires ;
tout autant que de se concerter et de valider des
décisions que l’ensemble des membres du comité de
direction seront amenés à porter auprès des équipes
et de leur partenaires.
Les grandes lignes directives du comité de
direction sont :
Avec les équipes, privilégier la gestion de projet
plutôt que le contrôle de gestion,
Avec les salariés favoriser la collaboration entre
collègues, entre centres et les initiatives
d’amélioration de la qualité des services,
Avec les partenaires du soin et de l’insertion, être
force de proposition pour engager plus en avant
les collaborations en vue de prises en charge
communes / conjointes et pas simplement
d’orientations.
Avec les acteurs de la ville sur laquelle nous
sommes installés, être attentif aux besoins et
contribuer aux actions d’accès aux soins et de
promotion de la santé,
Avec les patients, d’une part tenter de faire vivre les
instances de participation et de représentation
des usagers et d’autre part participer à des temps de
communication grand public pour contribuer à la
culture commune « addiction ».
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
Avec l’ARS, rendre visible les compétences
particulières
de
Lyade,
renforcer
la
collaboration de confiance sur les priorités
ARS au niveau des territoires et MILDT au niveau
national.
Avec les services centraux de l’ARHM, solliciter leur
avis et contribution, pouvoir s’appuyer sur leurs
expertises techniques, sans faire reposer les actions
à mettre en place sur eux et leurs équipes. En effet
ces dernières peuvent être insuffisantes pour prendre
en charge au niveau technique la totalité des
problèmes ou projets de Lyade.
3. Les lieux d’accueil et de prise en charge
Historiquement siège des associations fondatrices de
Lyade, les centres de soin ont eu un temps le projet
de se réunir. Entre autre les locaux de C2A et d’A3
pour la réunion desquels un gros travail avait été initié
en 2011 par l’équipe avec l’ARS. Ce travail a été
abandonné mi-2012 pour cause de coût trop important
d’aménagement de nouveaux locaux et de loyer
onéreux pour réunir les deux centres sur Lyon 7 ou
Lyon 2.
L’intégration à l’ARHM et l’arrivée de la nouvelle
direction a été l’occasion de redonner une dynamique
territoriale et d’affirmer la volonté d’inscrire les centres
dans les dispositifs locaux de soins et d’insertion.
3.1. Lyade Ainay
Le centre de soin Lyade Ainay à Lyon 2ème existe
depuis 1976 en tant que centre de soin des addictions.
Lyade Ainay s’appuie sur une équipe composée de
médecins psychiatres, médecin addictologue, trois
psychologues cliniciens, d’un éducateur spécialisé,
d’une infirmière et d’une secrétaire médical d'accueil.
C’est le siège de Lyade avec le bureau du directeur et
de la responsable comptable.
Situation géographique
Lyade Ainay : 10, rue de Castries 69002 Lyon ℡
04.72.40.97.51
Situé à 5 minutes à pied de la gare de Perrache (Métro
A tram) et 3 minutes du métro Ampère Victor Hugo.
L’arrêt Bellecour est à 10 minutes, avec la ligne B en
provenance de gare de Vaise, et Lyon 5ème.
Les locaux
Les locaux comprennent sur 200m²
- une salle d’accueil et d’attente
- une borne d’accueil
- 2 bureaux de consultation médicale dont un avec
lavabo et table d’examen
- 1 bureau infirmier
- 1 bureau éducateur
- 2 bureaux psychologue partagé
- 1 salle de relaxation – réunion (après travaux
automne 2013)
VI. MOYENS ET ORGANISATIONS
-
3 bureaux administratifs (direction – responsable
administrative – secrétaire)
1 toilette usagers
1 cuisine et 1 toilette professionnel
Le fonctionnement
Le centre est ouvert tous les jours sur rendez-vous et sans
rendez-vous les matins pour un total de 44h30
hebdomadaires
- le lundi de 9h à 17h30
- le mardi de 9H à 13h30 et de 16h à 19H
- le mercredi de 9H à 19h
- le jeudi de 9H à 17H30
- le vendredi de 09h à 19h.
3.2. Lyade Garibaldi
Lyade Garibaldi est un centre situé à Lyon 3ème existe
depuis 1988 en tant que centre de soin des addictions.
L’équipe est composée de médecins addictologues
dont une tabacologue, de trois psychologues, d’une
infirmière, d’une secrétaire médicale d’accueil et d’une
chef de service qui couvre les trois centres.
Situation géographique
Lyade Garibaldi est situé à 2 minutes à pieds de la
station de métro Garibaldi ligne D Vénissieux Vaise et
5mn de la station Saxe Gambetta (ligne B Gerland –
Villeurbanne). Le centre est proche de Lyon 7ème.
Les locaux
Ils comprennent sur 260 m² :
- un espace d’accueil : une borne, un bureau, un
lieu d’archivage, un coin documentation
- une salle d’attente
- 3 bureaux médicaux dont 2 partagent une salle
d’examens
- 3 bureaux de consultation de psychologues
- 2 bureaux administratifs (direction – responsable
administrative)
- 1 grande salle de réunion – formation
- 1 toilette usagers
- 1 toilette des professionnels
- 1 coin cuisine sans réchaud
- 1 coin repos pour les professionnels
Le fonctionnement
Le centre est ouvert et reçoit sur rendez-vous pour 30
heures hebdomadaires :
- le lundi de 9h à 19h
- le mardi de 9h à 13h et de 15h30 à 19h30
- le mercredi de 9h à 12h30
- le jeudi de 9h30 à 18h
3.3. Lyade Vénissieux
Lyade Vénissieux, est un lieu d’accueil, de soin et
d’accompagnement en addictologie ouvert sur la
banlieue sud est de Lyon il y a 15 ans, il fonctionne
avec une équipe pluridisciplinaire constituée d’un
médecin-psychiatre, d’un médecin addictologue,
d’une psychologue, d’une infirmière et d’une
secrétaire médicale d’accueil.
Situation géographique
Lyade Vénissieux : le centre a déménagé en
septembre 2013 au 19 rue Victor Hugo 69200
Vénissieux - Tramway et Métro Gare de Vénissieux à
3 minutes à pied
Les locaux
Les locaux de Lyade Vénissieux comprennent sur 180
m² :
- 1 espace d’accueil avec une salle d’attente, un
coin documentation et le bureau de la secrétaire
- 2 bureaux de consultation médicale
- 1 bureau infirmier
- 1 bureau psychologue
- 1 bureau chargé de prévention (PAEJ)
- 1 grande salle de réunion
- 1 toilette usagers
- 1 toilette professionnel
- 1 cuisine
- 2 espaces de rangement
Le fonctionnement
Lyade Vénissieux est ouvert et reçoit sur rendez-vous
pour un total de 22h30 :
- Le lundi de 13h30 à 15h
- le mardi de 9h à 16h
- le jeudi de 9h à 17h
- le vendredi de 11 h à 17h
Le CSAPA Lyade Vénissieux partage ses locaux avec
le PAEJ Pixels dont les plages d’ouverture ne se
croisent jamais : lundi 9h-12h30 – mardi 16h-19h ;
mercredi 9h-11h / 13h30-17h.
3.4.Les
Consultations
Consommateurs (CJC)
Jeunes
Les consultations jeunes consommateurs existent
depuis 2010, elles sont organisées sur deux lieux :
Lyade Ainay, 10 rue de Castries 69002 Lyon ; qui
reçoit les jeunes et leur entourage de 12h à 14h,
le mercredi, en entretiens assurés par une
infirmière et un psychologue mais aussi dans la
semaine sur rendez-vous avec l’éducateur
spécialisé soit au total 6h de plage horaire
environ. Des rapprochements avec L’Orée AJD et
le la PJJ sont programmés pour 2014.
de manière délocalisée, au PAEJ de Vaulx en
Velin le lundi de 15h à 19h, assurée par un
psychologue, soit 4h de plage horaire. Les
partenariats avec les lycées techniques et
professionnels locaux (interventions collectives +
orientations) et la MJD sont en cours.
Le CSAPA Lyade a pour projet d’ouvrir une autre CJC
en 2014 :
47
VI. MOYENS ET ORGANISATIONS
Une Consultation à Lyade Vénissieux pour les
jeunes orientés par les partenaires locaux du sud
est Lyonnais pour réduire ou arrêter leur
consommation de produits psycho-actifs – PJJ, 15
établissements scolaires du sud est Lyonnais,
éducateurs spécialisés et prise en charge Mineurs
Isolés Étrangers MIE du CG69, FJT, centres
sociaux et animateurs de la Ville, MJD Vénissieux.
Le CSAPA Lyade intègrera les 3 CJC de Lyon, Rillieux
la Pape et Saint Priest portées par le Centre Jean
Bergeret sur délégation d’ARIA pour établir un
maillage territorial Lyon - banlieue adapté aux besoins
de terrain.
3.5.L’expérience
de
permanence
/
intervention chez des partenaires à
développer.
Lyade Ainay, à travers son éducateur spécialisé,
intervient depuis plusieurs années dans les locaux de
l’association le CLLAJ - Comité Local pour le
Logement Autonome des Jeunes de Lyon.
L’intervenant du CSAPA assure une permanence
mensuelle d’une demi-journée durant laquelle il
échange avec les professionnels sur les situations des
jeunes pris en charge qui présentent des conduites
addictives ; il renseigne les jeunes en demande sur les
addictions envoyés par les professionnels.
Cet étayage des professionnels assuré par cette
action est très soutenant pour les équipes qui peuvent
ainsi se confronter aux pratiques addictives des
jeunes pris en charge avec plus d’assurance et de
compétence.
La démarche « d’aller vers » représentée par l’offre
d’entretien
«
addicto
»,
en
parallèle
à
l’accompagnement au logement, est une manière de
rapprocher l’offre de soin des addictions des publics
prioritaires.
Dans le même registre, Lyade Garibaldi assure sur
prestation des temps d’intervention mensuelle dans
certaines cliniques de l’agglomération (Champvert)
pour faciliter l’identification des consultations
ambulatoires par les patients en cure qui ont vocation
à sortir et à trouver des relais en ville. L’objectif est là
d’assurer la continuité des soins tout en renforçant le
maillage du dispositif spécialisé.
Ces deux modes d’intervention sont à mettre à plat et
à élaborer en terme d’objectifs, d’outils, de pratiques à
privilégier dans le sens d’un aller vers et d’une plus
forte collaboration avec les professionnels relais.
Dans cette dynamique, des actions avec L’Orée AJD, la
PJJ, le CSAPA de la Maison d’arrêt de Corbas, les
CCAS et les CHRS locaux pourraient se mettre en
place ; avec à chaque fois un volet étayage des
professionnels et offre d’accompagnement décentralisé.
Un partenariat encore plus construit pourrait être élaboré
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
avec les Maisons de santé pluridisciplinaire pour des
prises en charge conjointe ou des actions spécifiques
« addiction » dans leur territoire.
Aussi les lieux d’actions privilégiés du CSAPA Lyade
sont bien les trois centres à vocation territoriale, pour
autant les maillages avec les partenaires peuvent passer
par l’ouverture de permanence de proximité avec les
publics ciblés.
4. Système d’information, communication et
son site internet
Le pôle Lyade bénéficie du système informatique de
l’ARHM depuis septembre 2012. Les salariés du
CSAPA ambulatoire sont tous équipés d’un poste
informatique sur leur bureau et sont détenteurs d’une
session personnelle qu’ils peuvent ouvrir de n’importe
quel poste de l’ARHM. La session ouvre sur l’intranet
de l’ARHM avec les actualités de l’association et des
outils de travail mis en commun (réservation salle,
fiche de poste,…) et l’accès à l’intranet de l’hôpital.
Chaque salarié a son espace de stockage et accède
à celui du centre ou il intervient auquel s’ajoute des
espaces d’enregistrement partagé entre personne de
même fonction ou travaillant sur un même projet. Les
logiciels professionnels sont accessibles depuis le
poste. Chaque salarié bénéficie d’une adresse mail
ARHM gérée par Outlook ainsi qu’un agenda qu’il est
possible de partager. L’accès internet est contrôlé par
le service informatique pour sécuriser le réseau.
Les logiciels professionnels ont vocation à être unifiés
entre les pôles de l’ARHM, c’est le cas du logiciel
comptable depuis janvier 2013. Pour 2014, nous
adopterons le logiciel d’informatisation des dossiers
patients Cariatides et le logiciel de gestion
électronique des documents. Le logiciel de paies sera
adopté en 2015-2016.
Lyade a eu jusqu’à maintenant une communication
centrée sur l’explicitation des approches différenciées
de ses trois centres (spécificité alcool / tabac,
toxicomanie / TCA, polytoxicomanie). Le fait que les
centres abandonnent leurs « spécificités produits » et
renforcent
leur
ancrage
territorial
modifie
complètement la communication institutionnelle.
Aussi une nouvelle plaquette voit le jour en septembre
2013 avec la présentation de la démarche propre au
pôle Lyade et la présentation des centres par territoire
(carte de l’agglomération).
Une plaquette par centre va être réalisée pour
diffusion aux personnes en difficulté avec des
conduites addictives, par les structures et médecins
de quartier environnant les centres.
Les deux plaquettes CJC seront elles aussi modifiées
après création des deux nouvelles permanences et
développement du projet avec ARIA et CJB.
VI. MOYENS ET ORGANISATIONS
Un
ensemble
d’outils
de
communication
professionnelle a été mis en place et structuré tel que
les papiers entête remodelés pour chaque centre,
cartes de visite et flotte de téléphones portables pour
certains cadres.
lyonnais, le GRAL. Ces deux groupes locaux ont pour
mission de réunir les acteurs pour partager les projets,
renforcer les connaissances techniques et pour le
GRAL mettre au travail les situations complexes
apportées par les praticiens.
Le site internet de Lyade a été actualisé et hébergé
dans le système ARHM. Il a aujourd’hui une nouvelle
adresse http://lyade.arhm.fr/.
Il est intégré dans le site ARHM mais est aussi
accessible indépendamment à cette nouvelle adresse.
Le site est animé par l’éducateur spécialisé de Lyade
Ainay et mis à jour par un prestataire extérieur.
Le site est organisé en deux grands chapitres :
informations sur les différentes addictions et
présentation des offres de prise en charge et actions
de prévention Lyade.
Le site est bien identifié et très fréquenté. De
nombreux contacts professionnels et institutionnels
passent par le site. Il est une vitrine importante de la
prise en charge des addictions sur Lyon et de l’offre
de service de Lyade.
Après une mise à jour des noms des centres, des
logos et des informations de base le site doit être revu
pour intégrer le présent projet et ses axes prioritaires.
5. La collaboration avec la Fédération
Addiction et l’implication au sein du
GRAL
Au niveau du champ d’expertise des addictions, le
pôle Lyade entend s’appuyer largement sur sa
« fédération addiction » et prendre une place
importante dans la délégation régionale Rhône-Alpes
- Auvergne de cette dernière. Le pôle Lyade participe
depuis de nombreuses années aux travaux régionaux
à travers l’implication de sa direction dans le groupe
d’animation régionale.
Il s’agit de :
-
-
promouvoir les CJC et animer une dynamique
régionale sur l’intervention précoce,
participer à la structuration régionale d’une offre
de prévention des membres de la fédération pour
répondre aux orientations ARS et Région,
identifier et faire des expériences de mutualisation
de services et d’actions (formation, outils,…),
représenter et promouvoir localement l’approche
des addictions propre à la Fédération,
organiser des temps de concertation / élaboration
entre acteurs spécialisés de la région pour
développer des dynamique et renforcer les
compétences des équipes.
Par ailleurs, Lyade participe aussi au groupe interalcool et au groupe de recours en addictologie
49
VII. PLAN D’ACTION 2014-2018
Animer
dans un souci constant
d’amélioration et de
réajustement.
1. Positionnement institutionnel et place
dans le paysage des « acteurs
addictions »
Le pôle Lyade a vocation à prendre une place forte
dans le dispositif régional des structures porteuses
d’établissement CSAPA tels que ARIA, Le Pélican, le
lac d’argent, OPELIA, Rimbaud ou encore ANPAA et
la Mutualité Française. Ces structures associatives
locales ou rattachées nationalement ont des
approches historiques et politiques diverses mais
complémentaires des addictions.
Lyade et ses établissements médico-sociaux CSAPA
sont adhérents à la Fédération Nationale Addiction et
s’impliquent dans le groupe d’animation de la
délégation régionale porté par le délégué élu en
Rhône Alpes, Damien Thabourey, ainsi que la
suppléante Caroline Guiguet.
Les valeurs et orientations affichées par l’intégration
de Lyade à l’ARHM situent le positionnement
institutionnel du Pôle 1- au niveau régional, 2- sur
l’articulation addiction / Santé mentale ; 3- dans une
perspective de développement d’action ou de
nouveaux établissements innovants en particulier
concernant l’accompagnement par et au logement
(ACT, appartement thérapeutique, accompagnement
à travers des baux glissants,…).
Cette démarche et structuration peuvent donner lieu à
des rapprochements futurs avec des structures
CSAPA de la Région, à des degrés divers : du
partenariat privilégié à la mise en commun des
moyens.
Dans ce sens, Lyade est représentée par son
directeur à la Conférence de territoire centre, et nous
commençons à intégrer les Commissions Locales
d’Insertion (CLI).
L’ARHM à travers son pôle Lyade souhaite intégrer la
Commission régionale addictions et les groupes
territoriaux qui ont vocation à être mis en place sur ce
thème par l’ARS.
2. Pilotage du projet
Après validation du projet thérapeutique construit en
2013 en interne et puis en 2014 avec l’ARS, il est
question de sa mise en œuvre par l’équipe
d’encadrement avec l’équipe soignante.
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
Le projet se doit d’être approprié par les équipes de
façon à ce qu’il nous projette dans une évolution et
dans un ajustement du cadre d’intervention et des
pratiques.
Pour mener au mieux ce travail, et en tenant compte
d’un juste équilibre entre les fonctions et les 3
structures de Lyade ambulatoire, il a semblé essentiel
de constituer un groupe de pilotage avec la Direction
(Directeur, Médecin coordinateur et chef de service).
La participation au groupe projet a donc été proposée à 6
professionnels, lesquels ont accepté de s’investir dans cette
mission.
COMPOSITION
-
Annie Massot, psychologue Lyade Ainay,
Élisabeth Larinier Haas, médecin Lyade
Garibaldi (en arrêt sur le premier semestre 2014),
Elisabeth Saint- Pol, infirmière Lyade Vénissieux,
Pixels,
Jocelyne Biolchini, responsable administrative,
Marie- Dominique Benevent, secrétaire générale
de l’ARHM,
Michel Bon, psychiatre Interface SDF St Jean de
Dieu,
Paule Labopin, chef de service Lyade
ambulatoire,
Samira El Ouaradi, secrétaire médicale Lyade
Garibaldi,
Sylvain Jerabek, directeur du pôle Lyade,
Thierry Javelot, médecin coordinateur pôle
Lyade.
OBJECTIF
Mise en œuvre du projet dans ses différents aspects
par l’équipe du CSAPA répartie dans les trois
centres.
RÉSULTATS ATTENDUS
L’évolution de l’identité est communiquée aux
partenaires associatifs et institutionnels
Les professionnels du CSAPA se sont appropriés le
projet d’établissement et participent tous à sa
réalisation.
L’ensemble des axes prioritaires du projet sont en
chantier à 2 ans.
Les partenariats nécessaires à la réalisation du projet
sont établis à 2 ans.
La démarche qualité est effective en 2015.
La place des usagers est un axe de développement
du CSAPA ambulatoire
MISSIONS
Le groupe projet a un rôle :
- de concertation, d’accompagnement et
d’interface,
- de force de proposition,
- de communication,
- de planification,
- d’animation.
Le groupe permet d’organiser la concertation et de la
mener effectivement avec les équipes, les partenaires,
les usagers.
VII. PLAN D’ACTION 2014-2018
Le groupe est force de proposition et non
décisionnaire.
ÉCHÉANCES
Le groupe Pilotage réalise sa mission de janvier 2014
à déc. 2015 pour accompagner la mise en œuvre du
projet d’établissement
3. Plan d’actions
Le projet d’établissement se met en œuvre à travers
des fiches actions qui reprennent et détaillent les
priorités. Elles sont au nombre de 12, 10 concernent
le cœur de l’activité, c’est-à-dire l’accueil,
l’accompagnement et le soin des addictions, 1 traite
de l’organisation administrative de la structure et la
dernière
s’attache
au
pilotage
du
projet
d’établissement.
1. Accueil [coordination Paule Labopin]
2. Diversification de la prise en charge thérapeutique
proposé à Lyade [coordination Agnès Oelsner]
3. Approche globale des addictions, articulation avec
les partenaires sociaux [coord. Paule Labopin]
4. Mise en place du suivi qui permet le réajustement
de la prise en charge [coord. Paule Labopin]
5. Consultations
Jeunes
[coordination Sylvain Jerabek]
Consommateurs
6. Intégration de la réduction des dommages
[coordination Agnès Oelsner]
7. Précarité & accès aux soins [coordination Agnès
Oelsner]
8. Addictions sans produits [coordination Sylvain
Jerabek]
9. Liens avec la Justice [coordination Paule Labopin]
10. L’insertion des patients - l’accès au logement ou
l’accompagnement par le logement [coordination
Sylvain Jerabek]
11. Réorganisation des services administratifs – mise
en place du dossier électronique et de la gestion
électronique des documents GED et de
l’archivage [coordination Sylvain Jerabek]
12. Pilotage du projet, coordination de la démarche
qualité et participation des usagers [coordination
Sylvain Jerabek] (voir ci-dessus)
Perspectives 2016-2018 :
1. Structuration et développement de l’offre
d’accompagnement de l’entourage du patient
2. Approche « genrée » de la prévention et du soin
des addictions, ou les addictions au féminin
4. Gestion prévisionnelle de l’emploi et des
compétences GPEC
Il est question ici de mettre en place une gestion
anticipative et préventive des ressources humaines,
en fonction des contraintes de l’environnement
identifié dans le projet et des choix stratégiques
déclinés dans le projet.
Plusieurs éléments sont donc à prendre en compte et
incitent à établir 10 orientations en gestion des
ressources humaines :
1. La pyramide des âges de l’équipe du CSAPA
ambulatoire est élevée avec la possibilité de 7
départs à la retraite (60 ans et +) durant les 5 ans
du projet (4 ETP). Le remplacement est donc un
levier important de cette GPEC.
2. Conformément aux attendus d’un établissement
médico-social, les professionnels recrutés seront
titulaires des diplômes correspondant et ceux déjà
en poste seront accompagnés dans une
démarche VAE ou de qualification pour l’obtenir et
se mettre en conformité. Les promotions internes
seront accompagnées de la même manière et
rendues possibles par des qualifications
correspondantes aux postes visés.
3. Le projet et les orientations ARS/MILDT
impliquent une diversification des approches
thérapeutiques qui seront à prendre en compte
dans les recrutements et les évolutions de poste ;
4. Le plan de formation accompagnera en priorité la
diversification des approches thérapeutiques
(EMDR, approche systémique, TCC, intervention
groupale, approche corporelle,…)
et la
qualification des intervenants.
5. Plusieurs postes d’intervenants ont vocation à
évoluer pour accompagner la diversification
thérapeutique et le développement du volet social
de l’offre de prise en charge.
6. L’intégration des CJC Jean Bergeret et le projet
d’ouverture à Vénissieux nécessitent de renforcer
des temps de travail partagés entre CSAPA et
CJC (l’intervenant de la CJC est intervenant au
CSAPA). Trois des sept départs en retraite
prévisionnels seront remplacés tout ou partie par
des temps de psychologues intervenant dans les
CJC CJB / Lyade (effectif dès septembre 2014).
7. Les deux postes actuels de cadres administratifs
ont vocation à être réunis en un seul avec des
temps de technicien supérieur en renfort.
8. Les temps de soignants ont vocation à être
croisés entre les trois centres pour favoriser la
diversification de l’offre et l’adaptation des prises
en charge aux besoins.
9. Les temps de travail partagé entre le CSAPA
ambulatoire et le CSAPA résidentiel Fucharnière
existent déjà. Ils seront maintenus et si possible
développés.
10. Les postes à temps partiels partagés entre le
CSAPA et les partenaires locaux seront privilégiés
par exemple avec l’ELSA de Saint Jean de Dieu,
le CSAPA ARIA,…
51
VII. PLAN D’ACTION 2014-2018
5. Plan de communication
continuel
et
transversal
s’inscrit l’organisation :
De manière à accompagner la mise en œuvre du
présent projet, un plan de communication est prévu
sur les 2 premières années de mise en œuvre tout au
moins.
1- Chaque année, envoi de « vœux Lyade » à partir
de la carte virtuelle et papier ARHM pour se
référer à l’institution d’appartenance.
2- Plaquette du pôle reprenant les 3 centres
ambulatoires, imprimée en 2000 exemplaires
avec diffusion CCAS, MDR et partenaires locaux
1er trimestre 2014.
3- Création de listes d’envoi mail différenciées pour
le pôle Lyade au niveau régional, pour les
partenaires addiction de la région, pour les
partenaires institutionnels de l’agglomération et
pour les trois territoires d’implantation des trois
centres ambulatoires.
4- Organisation de manifestations SISM sur les
quartiers d’implantation des centres en mars de
chaque année sur le lien santé mentale et
addiction.
5- Mettre en place un système d’information des
salariés du CSAPA ambulatoire sur les actualités
de Lyade : rendez-vous institutionnels, formation
en cours, projet en cours,… du type bloc-notes ou
agenda.
6- Proposition de portes ouvertes des centres
suivies par un temps de présentation du projet
d’établissement et d’une table ronde sur l’accès
aux soins des addictions – octobre 2014.
7- Finalisation de la nouvelle version du livret
d’accueil et des 3 fiches descriptives des
établissements.
8- Promotion dans les centres des temps de
rencontre patients / soignants prévus dans
chaque centre.
9- Accueil annuel dans les centres Lyade d’une
réunion du groupe GRAL.
10- Création d’un groupe de travail pour mettre à plat
des éléments communiqués à travers le site
internet Lyade, actualisation et dynamisation du
site.
11- Ouverture sur le site d’un formulaire de questions
et de contact spécifique aux professionnels.
12- Diffusion « large » du présent projet thérapeutique
avec proposition de rencontre pour « affiner » les
axes de collaboration avec chacun des
partenaires prioritaires.
13- Elaboration et diffusion d’une plaquette spécifique
Lyade / accès aux soins aux acteurs de l’insertion
2015.
Cette démarche se réalise par des travaux collectifs
multiples et croisés avec les commanditaires, les
partenaires, les équipes soignantes et les patients
avec leur entourage.
6. Réponses aux besoins et amélioration
continue de la qualité
La démarche qualité est entendue ici en tant que
démarche continue d’amélioration des services pour
rester au plus près des besoins des personnes
souffrant d’addiction. C’est donc dans ce mouvement
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
d’amélioration
que
réfléchir/planifier ;
réaliser ;
mesurer/constater ;
et enfin réagir.
Aussi la multitude de temps de concertation doit être
prise en compte dans l’organisation de l’établissement
médico-social et les moyens qui lui sont attribués pour
que la démarche qualité ne soit pas un vœu pieux
mais une réalité au cœur du fonctionnement.
Depuis la mise en chantier du présent projet de
nombreuses mesures sont allées dans ce sens, avec
par exemple :
Enquête 2013 en direction des usagers,
Réunion conviviale patients / soignants le 26 mai
2014 à Lyade Garibaldi sur le retour d’enquête
mise en place de temps professionnels intercentres,
réunion mensuelle du groupe démarche qualité en
s’appuyant sur le guide de la fédération,
établissement d’ordre du jour et de compte-rendu
de réunion,
création d’outils pour accompagner la pratique
d’accueil,
mise à jour du livret d’accueil,
portes ouvertes aux partenaires prévues à
l’automne 2014,
…
La visite de conformité de l’ARS sur le deuxième
semestre 2014 et le rapport dont elle fera l’objet ainsi
que l’évaluation externe prévue début 2015, sont de
nouvelles étapes à inscrire dans la démarche
d’amélioration continue de la qualité.
7. Aspects financiers, conformité des
équipements et plan d’investissement
Le CASAPA ambulatoire Lyade fonctionne avec une
dotation globale de 1.280.000 € environ dont
1.120.000 pour couvrir les charges de personnel.
En 2013, le total des ETP moyens accordés dans la
dotation s’élève à : 15.74 ETP
Encadrement : 1.75 ETP
Secrétaire : 1.79 ETP (+ 1ETP en CDD de juin 2013 à
juin 2014)
Comptabilité : 1.61 ETP
Educateurs spécialisé : 1 ETP
Paramédical – IDE : 1.86 ETP
Médical : 2.79 ETP
Psychologues : 3.87 ETP
Médecin mis à disposition par le CDHS : 0.07 ETP
VII. PLAN D’ACTION 2014-2018
Pour mener à bien le présent projet et ses priorités,
particulièrement le volet social et CJC, le CSAPA a
besoin de renfort de compétence et de capacité
d’intervention pour 2,16 ETP soit une dotation
supplémentaire de 130.000 € an.
Par ailleurs, dans un mouvement d’adoption d’une
seule et même convention collective par l’ensemble
des Pôles de l’ARHM, le Pôle Lyade doit passer à la
Convention collective 1951 d’ici 3 ans. Le surcoût
éventuel n’est pas établit à ce jour.
Les
charges
hors
personnel
concernent
principalement les loyers, charges locatives et frais de
fonctionnement du fait des trois centres de
consultation sur l’agglomération. La structure est
propriétaire des locaux d’un des centres sur les trois
(Lyade Ainay 10 rue de Castries, 69002 Lyon).
En 2013, l’ARS a accepté la réaffectation d’une
dotation pour l’aménagement des locaux. Les locaux
sont relativement vétustes, ils ont bénéficié fin 2013
début 2014 d’une mise en conformité pour l’accueil
des personnes handicapées. Conformément à la
règlementation, l’accueil de personne à mobilité
réduite est possible dans les trois centres à compter
de juin 2014.
Des travaux restent à réaliser pour les locaux de
Garibaldi et de Vénissieux en vue de parfaire
l’aménagement d’espaces de travail afin de réunir
l’équipe administrative.
8. Tableau de bord de suivi du projet et
indicateur d’évaluation
De manière à suivre le développement et l’évolution
du projet d’établissement sur les 5 ans, il est prévu de
mettre en place, d’actualiser et d’analyser
périodiquement quelques indicateurs d’activité
significatifs. Il s’agit d’indicateurs de moyens et
d’activités. Ce ne sont pas des indicateurs de
résultats, ni de réussites en lien avec les objectifs de
soin du CSAPA.
COD
E
1
Fiche actions
Indicateur disponible
2013
2014
Nouvel indicateur
Accueil
750
1100
2
Diversification de la prise
en charge thérapeutique
8
12
Satisfaction et réponses
aux attentes initiales
Réponses aux attentes
des répondants 2013
3
Approche globale des
addictions, articulation
avec les partenaires
sociaux
Mise en place du suivi qui
permet le réajustement de
la PEC
Consultations Jeunes
Consommateurs
Intégration de la réduction
des dommages
Nombre de bénéficiaires
d’entretien d’accueil
Type
de
techniques
thérapeutiques
proposées et assurées
Nombre d’entretiens à
caractères sociaux
535
700
Nombre de partenaires
impliqués dans un suivi.
25
% de DIPEC établis dans
les dossiers patient
50%
75%
Nombre d‘entretiens bilan
réalisés
50
Nombre de jeunes reçues
150
200
12
Nombre de personnes
sous TSO initié par le
centre
99
150
Nombre de personnes au
RSA et sans ressource
prises en charge
Nombre de personnes
prises en charge
Nombre de réunions du
groupe
avec
des
interlocuteurs justice
Nombre
de
patients
accompagnés
au
logement
Nombre
de
dossiers
patients informatisés
Assiduité au copil et
groupe démarche qualité
140
160
50
60
0
1
0
10
Nombre
d’actions
extérieures
Nombre d’actions menées
avec le CAARRUD et de
personnes
suivies
en
commun
Nombre
d’entretiens
sociaux assurés et de
personnes bénéficiaires
Nombre
moyens
d’entretiens par patient
Nombre
d’actions
spécifiques
différentes
réalisées
Nombre d’appartements
rendus accessibles
0
30% des
dossiers
75% des
invités
4
5
6
7
Précarité & accès aux
soins
8
Addictions sans substance
9
Liens avec la Justice
10
L’insertion des patients l’accompagnement par le
logement
Réorganisation des
services administratifs
Pilotage du projet
11
12
0
Mise en place GED +
Archivage
Réunion avec les usagers
201415
75%
75%
2
25
100
80
5
3
3
1 sur
les 2
1
53
VII. PLAN D’ACTION 2014-2018
9. Plan des établissements du pôle Lyade
sur l’agglomération lyonnaise
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
VIII. ANNEXES
Fiche action – CSAPA ambulatoire – Pilotage du projet d’établissement
Fiche action – CSAPA ambulatoire – Accueil
Fiche action – CSAPA ambulatoire – Diversification des prises en charge thérapeutiques
Fiche action – CSAPA ambulatoire – Articulation avec les partenaires sociaux
Fiche action – CSAPA ambulatoire – Suivi de la prise en charge qui permet son réajustement
Fiche action – CSAPA ambulatoire – Consultation jeunes consommateurs (CJC)
Fiche action – CSAPA ambulatoire – Intégration de la réduction des dommages dont TSO
Fiche action – CSAPA ambulatoire – Précarité et accès aux soins
Fiche action – CSAPA ambulatoire – Addictions sans substance
Fiche action – CSAPA ambulatoire – Accompagnement des personnes sous main de justice
Fiche action – CSAPA ambulatoire – L’accès au logement ou l’accompagnement par le logement
Fiche action – CSAPA ambulatoire – Organisation administrative et mise en place GED, Cariatides et
archivage
Pole LYADE
Action du projet d'établissement
FICHE ACTION – CSAPA Ambulatoire
PILOTAGE DU PROJET D’ETABLISSEMENT
Démarche transversale d'amélioration continue de la qualité
THEME DE L'ACTION – INTITULE DU PROJET : PILOTAGE DU PROJET D’ETABLISSEMENT COORDINATION DE LA DEMARCHE QUALITE ET PARTICIPATION DES USAGERS -
Date
07/01.2014
CODE
12
Action du centre
Autre
RESPONSABLE de l’action : Sylvain Jerabek VALIDATION : SEMINAIRE 07.01.2014 +
CA ARHM 28.04.2014
CADRE GENERAL DU PROJET (fonctionnel, géographique, règlementaire, priorités institutionnelle…)
CALENDRIER DE L'ACTION :
Le projet d’établissement a une durée de vie de 5 ans durant laquelle ses axes prioritaires doivent être mis en place et évalués. Il
s’inscrit dans les schémas régionaux de santé de l’ARS Rhône-Alpes concernant les addictions et le territoire centre ainsi que dans
le plan national MILDT 2013-2017. Le pilotage du projet inclue la coordination de l’ensemble des actions qui composent le projet,
les échéanciers et le suivi des indicateurs d’évaluation de chacune des actions.
Sur les deux premières années du projet, il revient au pilotage du projet de suivre la mise en œuvre de la démarche qualité avec
son 1er volet d’auto-évaluation puis une évaluation externe réalisé par un prestataire. Au même titre que la démarche qualité, la
participation des usagers est transversale au projet, elle est donc du ressort de son pilotage.
Date de mise en place : 01.05.2014
Objectifs de l’action
L’objectif de l’action « Pilotage » est la mise en œuvre du projet dans ses différents
aspects par l’équipe du CSAPA répartie dans les trois centres.
Résultats attendus :
L’évolution de l’identité est communiquée aux partenaires associatifs et institutionnels
Les professionnels du CSAPA se sont appropriés le projet d’établissement et
participent tous à sa réalisation.
L’ensemble des axes prioritaires du projet sont en chantier à 2 ans.
Les partenariats nécessaires à la réalisation du projet sont établis à 2 ans.
La démarche qualité est effective en 2015.
La place des usagers est un axe de développement du CSAPA ambulatoire
Réunion une fois par trimestre
Terme prévu : 24-30 mois
Méthode – organisation prévue (REUNIONS, AUDIT, ENQUETE…) – Moyens alloués
- Le pilotage est confié à un groupe de professionnels issus des trois centres avec
une relative représentativité des composantes professionnelles.
- La partie auto-évaluation de la démarche qualité est assurée par un sous-groupe
- Les directions du siège de l’ARHM sont sollicitées, particulièrement la responsable
de la démarche qualité et la chargée de communication
- Chaque centre organise des réunions patient/soignants, la première s’appuyant sur
la restitution de l’enquête et les grandes orientations du projet ambulatoire.
- Le groupe identifie et crée un outil d’information interne à l’établissement – au Pôle
du type bloc-notes ou agenda du Pôle
- Les outils de promotion du droit des usagers sont identifiés, promus et complétés
- Organiser une réunion des partenaires avec une porte ouverte des centres autour
du rapport d’activité et du projet d’établissement
COMPOSITION GROUPE DE TRAVAIL :
Groupe Pilotage : Sylvain Jerabek,
- Samira El Ouaradi - Michel Bon - Jocelyne Biolchini - Elisabeth Larinier Hass
Elisabeth Saint Paul - Paule Labopin - Annie Massot - Marie-Dominique Bénévent
Agnès Oelsner
Sous- groupe démarche qualité
- Jean-Christian Choitel – Agnès Oelsner - Samira El Ouaradi - Paule Labopin
Elisabeth Saint Paul - Eve Thermoz - Mohamed Louarabi
PARTENAIRES DE L’ACTION
En interne : la chef de service du CSAPA résidentiel Fucharnière, le chargé de
prévention et les intervenants du projet PEPS
Le secrétariat général de l’association et la responsable de la démarche qualité
Les directions « ressources » de l’ARHM : Affaires financières, Patrimoine &
sécurité, Achats, GRH, qualité, institut régional Jean Bergeret
En externe : La fédération addiction et sa délégation régionale Rhône-Alpes, ARIA,
Ecouter & Prévenir, Pause diabolo, St Jean de Dieu, CSAPA Croix-rousse et HEH,
GRAL, ELSA HFME, Clinique des Portes du sud, ANPAA, Maison du patient, Ades
du Rhône, CSAPA de la région, groupe inter alcool, Hôpital de l’Arbresle, cliniques de
l’agglomération en convention avec Lyade
Au niveau institutionnel : ARS Rhône-Alpes, Conseil Général du Rhône, Métropole
Lyonnaise, Villes de Lyon, Vénissieux, Saint Fons, HCL, Mutualité Française
Etat d'avancement du projet – échéancier
1er trimestre 2014 Etablissement des contours de la mission, de l’organisation du
travail du groupe pilotage et du sous-groupe Démarche Qualité, des échéanciers et
des moyens d’action.
2ème trimestre 2014: Rendu des enquêtes usagers et partenaires + plan de la
démarche qualité et de la communication + enclenchement de la démarche qualité
par le sous-groupe
3ème et 4ème trimestre 2014: suivi des travaux des autres groupes + finalisation de
l’auto-évaluation, choix du prestataire pour l’évaluation externe. Planification 2015
des actions sur la participation des usagers et le partenariat.
1er semestre 2015 : suivi de l’évaluation externe et mise en œuvre de l’action en
direction des usagers + partenaires
2ème semestre 2015 : bilan d’étape des actions du projet d’établissement
Articulation avec les autres actions – points d’attention
Le pilotage du projet inclus la coordination des autres actions, il suit la cohérence
des différentes actions et les organise entre elles.
La démarche qualité est portée par le sous-groupe démarche qualité mais elle inclue
l’ensemble de l’équipe salariée, elle s’appuie sur la dynamique de la Fédération
addictions.
Une attention constante doit être portée sur les ressources du siège de l’ARHM
mobilisables pour le projet.
57
Pole LYADE
Action du projet d'établissement
FICHE ACTION - CSAPA Ambulatoire
ACCUEIL
Démarche transversale d'amélioration continue de la qualité
INTITULE DE L'ACTION : ACCUEIL CSAPA
Action du centre
RESPONSABLE DE L’ACTION : Paule Labopin
Date
15/12/2014
CODE
1
Autre
MANDAT : Direction
VALIDATION : COMITE DE DIRECTION
CADRE GENERAL DU PROJET (fonctionnel, géographique, règlementaire, priorités institutionnelle…)
CALENDRIER DE L'ACTION :
L’accueil est une fonction centrale réaffirmée dans les textes qui définissent les missions du CSAPA.
Date de mise en place : 07/01/2014
Les pratiques d’accueil sont différentes d’un centre à l’autre de par les cultures historiques sur lesquelles elles s’appuient.
Terme prévu : 1 an
Le présent projet est l’occasion de réaffirmer des fondamentaux et des attendus incontournables propre à l’accueil en établissement
médicaux sociaux et en CSAPA sans pour autant uniformiser les modalités dans chacun des centres.
Objectifs du projet
Faciliter l’accès aux soins des personnes vivant en métropole lyonnaise qui sont en
situation d’addiction. Informer et soutenir l’entourage des personnes en difficulté avec
leur consommation de produits psycho-actifs ou des comportements addictifs sans
substance.
Objectifs intermédiaires : Définir une fonction d’accueil à part entière qui peut être
indépendante de la PEC, conforme aux attendus CSAPA et Loi 2002.2 droits des
usagers.
– Résultats attendus : les personnes qui s’adressent à l’accueil des 3 centres Lyade
sont informées, orientées et pris en charge selon leurs demandes et leurs besoins.
Les personnes qui expriment une demande en lien avec la mission du CSAPA sont
reçues dans les plus brefs délais pour un entretien d’information, d’écoute, de
diagnostic, d’orientation et de construction d’une PEC adaptée s’il y a lieu.
Méthode – organisation prévue (réunions, audit, enquête…) – Moyens alloués
- Etablir le cadre de l’accueil, mission, outils pratiques communs aux trois centres à
travers des réunions inter-centre qui reprennent les éléments suivants :
Chaque centre dispose de créneaux spécifiques pour assurer les premiers
entretiens d’accueil, en dehors des consultations déjà programmées dans le
parcours de soin. Un temps de relève doit être prévu dans les 3 structures pour
échanger sur ces premiers RDV et discuter de la pertinence d’orienter la personne
vers tel ou tel soignant, au regard de ce qui a été dit ou pu être ressenti par
l’accueillant. Une fiche de liaison pour ce premier accueil est établie et restera dans
le dossier du patient. Elle se doit d’être la plus exhaustive possible et respectueuse
dans la manière d’obtenir les premières informations.
- Mettre au travail en équipe dans chaque centres les 3 temps successifs de
l’accueil : le 1er contact téléphonique, l’entretien de 1er accueil, l’inscription du
patient dans le centre ;
- Différencier l’accueil des obligations de soin judiciaires et l’accueil des démarches
volontaires de soin
- Fixer des modalités d’accueil propre à chaque centre et les évaluer au regard des
attendus
- Elaborer une possibilité de réponse téléphonique commune aux centres sur des
horaires de réunion ou de fermeture de façon à améliorer la permanence
téléphonique avec les patients en demande
COMPOSITION GROUPE DE TRAVAIL 3 Secrétaires médicales, la chef de service, un
psychologue, une infirmière, l’éducateur spécialisé impliqués dans l’accueil.
Etat d'avancement du projet – échéancier
L’accueil est formel dans les trois centres à compter du 15 janvier 2014 – partage des
fiche de retranscription des entretiens d’accueil.
Elaboration d’une réponse téléphonique commune à deux ou trois centres Juin 2014
Finalisation de la rédaction du DIPEC Septembre 2014
Mise en place des procédés d’orientation facilités des patients entre les 3 centres
Mise en place de cariatides : janvier 2015
PARTENAIRES DE L’ACTION
- CTR la Fucharnière
- ELSA CH Saint Jean de Dieu
- Accueil CSAPA de l’agglomération
Articulation avec les autres actions – points d’attention
- Addictions sans substances (8)
- Mise en place du suivi, réajustement de la prise en charge (4)
- Intégration de la Réduction des Dommages (6)
- Liens avec la justice (9)
- Plan communication et gestion prévisionnelle de compétences
- Articulation avec les partenaires sociaux (3)
- CTR La Fucharnière
59
Pole LYADE
FICHE ACTION – CSAPA Ambulatoire
DIVERSIFICATION DES PRISES EN CHARGE THERAPEUTIQUES
Action du projet d'établissement
Démarche transversale d'amélioration continue de la qualité
THEME DE L'ACTION – INTITULE DU PROJET :
DIVERSIFICATION DES PRISES EN CHARGE THERAPEUTIQUES
Date
15/12/2014
CODE
2
Action du centre
Autre
RESPONSABLE DE L’ACTION : Docteur Agnès MANDAT : Direction
Oelsner
VALIDATION : COMITE DE DIRECTION
CADRE GENERAL DU PROJET (fonctionnel, géographique, règlementaire, priorités institutionnelle…)
- PRS RA, Schéma Régional Médico-Social, volet addictions et plan MILDT
- Projet d’établissement
- Projet associatif ARHM
CALENDRIER DE L'ACTION :
Date de mise en place : 07/01/2014
Terme prévu : 3 ans
Objectifs du projet – résultats attendus
Dans une logique « intégrative et éclectique » partant de l’expérience du sujet, des
compétences et des ressources ainsi cumulées, diversifier l’offre thérapeutique de
LYADE.
- mieux définir nos acquis et nos capacités, et préciser ainsi ce que pourrions et
souhaiterions développer sur ces bases,
- affirmer la vocation « généraliste » du CSAPA et développer une attention plus large
aux problématiques transversales, associées au champ des addictions et pouvant
faire l’objet de problématiques et de prise en charges spécifiques (sexualité,
alimentation, sommeil), internes et/ou externes,
- mieux prendre en compte les demandes et souffrances de l’entourage, du couple et
de la famille, et préciser les réponses à apporter
- mieux repérer nos partenaires externes sur ces pratiques ou problématiques
spécifiques, les faire connaître en interne pour systématiser ces orientations,
- interroger la faisabilité de prises en charges spécifiques en interne lorsque celles-ci
paraissent nécessaires, possibles au regard de nos acquis, de nos capacités et de nos
souhaits dans le cadre du projet d’établissement ; mener ainsi des expérimentations
« tenables » et pertinentes en interne
Méthode – organisation prévue (réunions, audit, enquête…) – Moyens alloués
- faire le point des compétences (et des connaissances partenariales) en interne, et
sur ce que les professionnels peuvent et souhaitent développer dans le cadre du
projet d’établissement ; procéder ainsi à un « tour des trois centres » lors des
entretiens annuels et lors des réunions de centres ;
- affiner à cette occasion notre connaissances des attentes des patients (et des
entourages), sur la base des questionnaires et des éléments complémentaires
apportés par les cliniciens,
- Prioriser les techniques à développer au regard des besoins des patients et des
dynamiques propre aux salariés
- Pour chaque mise en place d’une technique spécifique en interne, audit des
professionnels concernés par la direction et la coordination médicale afin de préciser
les moyens alloués et des modalités de mise en œuvre,
- Recruter en prenant en compte ces techniques attendues
- Affichage sur le site Internet pour affirmer et fixer cette orientation
COMPOSITION GROUPE DE TRAVAIL - Coordination : Agnès Oelsner
- Josiane Bensemhoun - Mohamed Allouache - Françoise Zoromé
Catherine Colin - Paul Gonnet - Philippe Arvers - Karine Renaud
Etat d'avancement du projet – échéancier
- un tour des centres sur cette question à prévoir dans une réunion d’équipe,
- une à trois demi-journées à programmer pour une présentation des pratiques
internes, des pratiques au sein de l’ARHM (systémie, TCC, centre douleur, etc.),
externes éventuelles,
- Une réunion du groupe de janvier 2014 en fin d’année
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
PARTENAIRES DE L’ACTION
- CTR la Fucharnière
- dispositifs de l’ARHM (centre douleur et systémiciens notamment),
psychiatre de secteur, CATTP, hôpitaux de jours publics et privés
- cliniques psychiatriques,
- structures de soins somatiques et consultations hospitalières spécifiques :
sommeil, diététicien, sexologie
Articulation avec les autres actions – points d’attention
- Addictions sans substances (3)
- Mise en place du suivi, réajustement de la prise en charge (4)
- Intégration de la Réduction des Dommages (6)
- Liens avec la justice (9)
- Plan communication et gestion prévisionnelle de compétences
- CTR La Fucharnière
61
Pole LYADE
FICHE ACTION – CSAPA Ambulatoire
ARTICULATION AVEC LES PARTENAIRES SOCIAUX
Action du projet d'établissement
INTITULE DE L’ACTION
Démarche transversale d'amélioration continue de la qualité
: ARTICULATION AVEC LES PARTENAIRES SOCIAUX
Date
21.01.2014
CODE
3
Action du centre
RESPONSABLE DE L’ACTION : Paule Labopin
Autre
VALIDATION : DIRECTION + COPIL
CADRE GENERAL DU PROJET (fonctionnel, géographique, règlementaire, priorités institutionnelle…)
CALENDRIER DE L'ACTION :
►Conformément aux orientations nationales MILDT et régionales A.R.S, le CSAPA Lyade ambulatoire renforcera et formalisera
des partenariats avec les acteurs sociaux à différents niveaux. Le projet d’établissement engage donc Lyade à s’inscrire plus
fortement dans un maillage local de partenaires institutionnels mais également opérationnels.
Date de mise en place : 7 jan.2014
Terme prévu 5 ans du projet
►A l’initiative du groupe projet, un questionnaire en ligne a été envoyé fin avril, début mai 2013 à l’attention de 560 partenaires
(spécialisés ou non dans l’addiction) nous avons réceptionné 60 réponses s’inscrivant toutes dans la volonté d’initier, de poursuivre
et d’intensifier les liens partenariaux. .
►Suite à un questionnaire de satisfaction mené auprès des usagers dans nos 3 structures, en mars 2013 nous avons exploité les
130 réponses obtenues. Concernant spécifiquement les besoins exprimés sur les liens avec les partenaires extérieurs, 53°/° des
patients souhaitent que davantage de liens soient établis avec les services sociaux environnants (organismes de logement,
Assistants de travail social…) et 38°/° avec le soin à l’extérieur (médecin généraliste, hôpital, pharmacie…)
►Lors des réflexions inter disciplinaires pour l’élaboration du projet d’établissement, il a été fortement mis en exergue que chacun
des intervenants de Lyade se devait de porter cette préoccupation du social dans le quotidien. Cela ne doit pas incomber au seul
thérapeute soignant, mais se vivre comme un souci commun. Il faut donc aussi travailler et articuler ce lien en interne.
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
Objectifs du projet
Garantir la prise en charge globale du patient, dont le volet social peu couvert
jusqu’alors à Lyade
►Avoir une meilleure connaissance et lisibilité du réseau local (spécificité de chacun)
►Avoir de part et d’autre des personnes « ressources » bien ou mieux identifiées
►Soutenir l’attention portée sur l’inscription sociale du patient
►continuer des interventions de sensibilisation sur la problématique de l’addiction en
direction des travailleurs sociaux
RESULTATS ATTENDUS : ►Accompagner le patient dans son parcours de soin et
d’insertion avec les partenaires concernés
►Combattre l’isolement de certains, de par une connaissance (interne et externe)
globale de la situation (psycho/ médico /sociale)
►Tendre vers une plus grande complémentarité et efficacité au travers d’une prise
en charge articulée, mais différenciée avec les partenaires extérieurs.
►Permettre aux travailleurs sociaux de mieux appréhender le comportement addictif
pour pouvoir être en meilleure capacité d’orienter vers le soin.
►Systématiser davantage des échanges (à distance ou par des rencontres)
PARTICIPANTS A L’ACTION OU COMPOSITION DU GROUPE DE TRAVAIL
- Mahadi Mokeddem - Jean- Christian Choitel - Paul Gonnet - Philippe Arvers,
Mohamed Louarabi - Josiane Bensemhoun
PARTENAIRES DE L’ACTION
CHRS, Services d’insertion du Conseil Général du Rhône, ou les services mandatés
en charge des suivis R.S.A. Les C.C.A.S. Le CAARRUD Pause Diabolo
Méthode – organisation prévue (REUNIONS, AUDIT, ENQUETE…) – Moyens alloués
►Partir des ressources et des expériences de chaque professionnel des 3 équipes
du Pôle, dans ses liens avec les partenaires extérieurs.
► Participer davantage et de manière active (prise de parole pour présentation offre
Lyade) à des moments d’échanges et d’informations générales avec les partenaires
(Soirée d’information, colloques, AG…)
►Rencontrer dans un premier temps les MDR, CCAS, CHRS, CAARRUD des lieux
géographiquement proches de nos trois structures.
►Diffusion + large des plaquettes Lyade
►Organiser des temps de synthèses partenariales autour de la situation de certains
patients
►Mise en place d’un formulaire internet « contact profession » sur le site LYADE
► Proposer au Conseil Général du Rhône, un projet expérimental « Passerelle pour
sa santé » pour l’accès aux soins des bénéficiaires RSA de Lyon7
►Création d’un poste d’assistant de service social sur Lyade Vénissieux et Lyade
Garibaldi
Etat d'avancement du projet – échéancier
►1er semestre 2014 :● Lister les partenaires sociaux avec lesquels les professionnels
de Lyade, toute profession confondue sont déjà en lien. (Pourquoi ?, à l’initiative de
qui ?travail mis en place ? résultats attendus ? etc…) ● Lister les partenaires sociaux
avec lesquels le lien s’est distendu ou a cessé ( Pourquoi ? )
►Sept 2014 Embauche de l’assistant de service social. Proposer des rencontres pour
parfaire ou initier une collaboration, en dégageant du temps pour cela à Lyade ou sur
leur site.
► Déterminer qui sera en charge de mener à bien ces rencontres,
►dernier trimestre 2014 et début 2015 : Planifier avec des partenaires, à leur
demande ou à la nôtre des temps de travail commun, autour d’une prise en charge
ou sur une thématique définie.
Articulation avec les autres actions – points d’attention
Fiche action cariatides / GED ;
Agenda électronique accessible aux professionnels autorisés.
Meilleure information à l’égard des partenaires
Démarche Qualité.
63
Pole LYADE
FICHE ACTION – CSAPA Ambulatoire
SUIVI DE LA PRISE EN CHARGE QUI PERMET SON REAJUSTEMENT
Action du projet d'établissement
Démarche transversale d'amélioration continue de la qualité
INTITULE DE L'ACTION: SUIVI DE LA PRISE EN CHARGE QUI PERMET SON REAJUSTEMENT
Date
22.01.2014
CODE
4
Action du centre
RESPONSABLE DE L’ACTION : Paule Labopin
CADRE GENERAL DU PROJET (fonctionnel, géographique, règlementaire, priorités institutionnelle…)
1/ Répondre aux exigences de la loi 2002-2, dans la mise en œuvre effective du projet individualisé. Formaliser la relation entre
l’usager/ patient et Lyade. Rendre le patient acteur en définissant avec lui les priorités, les objectifs et la nature de la PEC, dans
une projection temporelle, (en tenant compte des ressources et des limites de chacun)
2/ La pertinence du projet individualisé initié au début de l’accompagnement, ne vaudra que par un suivi instauré, planifié.et
explicité au patient.
Autre
VALIDATION : DIRECTEUR POLE –
MEDECIN COORDONNATEUR ET COPIL
CALENDRIER DE L'ACTION :
Date de mise en place : juin 2014
Terme prévu : juin 2015
Objectifs du projet – résultats attendus
►« Contractualiser » la participation directe du patient dans sa prise en charge
► Lui reconnaître plus pleinement encore la qualité de citoyen de par son engagement
►Eviter une certaine chronicisation dans /et de la prise en charge
►S’interroger sur la pertinence de la continuité d’un suivi tel qu’il est assuré.
►Mobiliser d’autres compétences internes et externes garantissant une prise en
compte globale du problème d’addiction propre à la personne et de l’évolution de sa
situation depuis le démarrage du suivi (médical, social et psychologique)
Méthode – organisation prévue (REUNIONS, AUDIT, ENQUETE…) – Moyens alloués
● Formaliser des temps de Bilan, en pré établissant en équipe un calendrier ainsi
que la liste des patients concernés.
●Bilan entre le patient, le ou les référents soignants, la chef de service (ou le
Directeur ou médecin coordinateur)
●Etablir un avancement du soin et/ou du projet d’insertion.
●Mettre en parallèle les priorités et objectifs du départ avec la réalité du moment
●Envisager des axes d’améliorations et de nouvelles orientations de travail
thérapeutique (en interne ou en lien avec des partenaires)
PARTICIPANTS A L’ACTION OU COMPOSITION DU GROUPE DE TRAVAIL LE CAS ECHEANT
Sous-groupe : Josiane Bensehmoun, Paul Gonnet, Jean Christian Choitel, Mahadi
Mokeddem, Philippe Arvers
Etat d'avancement du projet – échéancier
►Septembre 2014 : Finalisation de la rédaction du DIPEC
►1er semestre 2015 : planification des premiers suivis : pour les patients PEC depuis
plus de 3 ans et pour ceux sous méthadone
PARTENAIRES DE L’ACTION
Partenaires sociaux, MDR, CCAS, CHRS, association d’insertion…
Partenaires médicaux, médecin généraliste, pharmacien, service hospitalier
Articulation avec les autres actions – points d’attention
►Démarche/qualité
►Nouvelles orientations thérapeutiques à élaborer et MEP (groupe de paroles,
travail sur le corps et l’estime de soi…)
►Partenariat secteur social
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
65
Pole LYADE
Action du projet d'établissement
FICHE ACTION – CSAPA Ambulatoire
CONSULTATIONS JEUNES CONSOMMATEURS
Démarche transversale d'amélioration continue de la qualité
THEME DE L'ACTION –: CONSULTATIONS JEUNES CONSOMMATEURS
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
10 avril
2014
CODE
5
Action du centre
RESPONSABLE DE L’ACTION : Sylvain
Jerabek – Mahadi Mokkedem
CADRE GENERAL DU PROJET (fonctionnel, géographique, règlementaire, priorités institutionnelle…) :
Les CJC sont des dispositifs qui bénéficient d’une attention particulière depuis 2013. La MILDT comme la DGS situent le
développement des CJC comme prioritaire pour mener la politique jeunesse en ce qui concerne les drogues et les comportements
addictifs Depuis 2009 les consultations Jeunes consommateurs CJC font partie intégrante du CSAPA ambulatoire sur Ainay avec
une antenne au PAEJ de Vaulx en Velin. La perspective d’intégration des CJC du centre Jean Bergeret augure d’une mise en
commun importante de cette double expérience et de compétences fortes (10 professionnels au total).
Objectifs du projet – résultats attendus
Objectif général : répondre aux orientations prioritaires de la MILDT / ARS concernant
le public 12 – 250 ans : Empêcher, retarder, limiter les consommations des jeunes.
Objectifs spécifiques : 1) restructurer les CJC Lyade avec l’intégration du Centre Jean
Bergeret (Lyon 1, Rillieux la Pape, Saint Priest) et ouvrir une nouvelle CJC sur
Vénissieux et garantir l’appartenance des consultants CJC au CSAPA. 2) Rendre
visible et accessible l’offre ainsi constituée de 6 CJC sur l’agglomération lyonnaise. 3)
Sur chaque territoire couvert, articuler l’offre avec les partenaires prioritaires Aria,
MDA, ANPAA, PJJ, éducation nationale, éducation spécialisée, sauvegarde de
l’enfance, animation jeunesse / éducation populaire. 4) à partir des expériences
internes de consultation familiale à vocation thérapeutique, intégrer le cadre des
thérapies familiales multidimensionnelles (MDFT) promues par la MILDT 5)
Développer les entretiens de soutien à la parentalité en privilégiant les familles mono
parentales et les familles dont un des membres au moins souffre d’addiction.
Date
Autre
VALIDATION : DIRECTEUR – GROUPE
PEPS’
CALENDRIER DE L'ACTION :
Date de mise en place : 1er sept. 2014
Terme prévu : automne
Méthode – organisation prévue (REUNIONS, AUDIT, ENQUETE…) – Moyens alloués
Contribution et articulation des CJC avec le projet Ecoute Prévention et accès aux
Soins
Création d’un groupe de coordination avec les 8 professionnels impliqués dans les 5
CJC LYADE
Renforcement des consultations familiales à visées thérapeutiques et élargissement à
d’autres CJC
Rencontre des nouveaux élus des territoires pour prendre en compte leurs demandes
Construction de projets locaux avec MJD, PJJ, Lycée agricoles, ITEP, lycées zone
prioritaires
Elaboration et diffusion d’outils de communication communs adaptés et déclinés par
territoire + actualisation des sites internet CJB et Lyade.
COMPOSITION GROUPE DE COORDINATION
Anne BILLON, Psychologue P.E. RILLIEUX/MEYZIEU,
Anne Laure LAMBERTON, Psychologue P.E. SAINT-PRIEST/MEYZIEU
Anne SECOND POZO, Psychologue ACJB/P.E. LYON/MDA,
Josée Bruneau secrétaire médicale
Jean Thomas CACHEUX, Psychologue PAEJ VENISSIEUX
Paul GONNET Psychologue LYADE AINAY, CJC de Vaulx en V. + PAEJ Rillieux la
Pape
Sylvain JERABEK, Directeur POLE LYADE
Mahadi Mokkedem, Educateur Spécialisé, responsable CJC Lyade Ainay
PARTENAIRES DE L’ACTION
Aria, MDA, HFME, ANPAA, HEH
PJJ, éducation nationale, éducation spécialisé, sauvegarde de l’enfance, animation
jeunesse / éducation populaire.
Etat d'avancement du projet – échéancier
Enquêtes auprès des partenaires + rencontre des nouveaux élus municipaux juin 2014
Finalisation du Projet Ecoute Prévention et accès aux Soins PEPS en sept 2014
Augmentation de temps de travail des psychologues CJC au CSAPA Lyade Sept 2014
Renforcement des horaires d’ouverture CJC sur Saint Priest et Rillieux la p. Sept 2014
Ouverture de la CJC de Vénissieux et diffusion des outils de communication communs
aux 5 CJC oct 2014
Renforcement / élargissement de l’expérience de consultation familiale à la MDFT jan
2014
Mise en œuvre de projets locaux avec les équipements d’insertion
Articulation avec les autres actions – points d’attention
Les projets de formations et de recherches avec l’ARHM doivent être coordonnés
avec les CJC.
Une attention particulière doit être portée à la collaboration avec la pédopsychiatrie
pour la prévention et l’accès aux soins des jeunes consommateurs en risque de
décompensation.
67
Pole LYADE
Action du projet d'établissement
FICHE ACTION – CSAPA Ambulatoire
INTEGRATION DE LA REDUCTION DES DOMMAGES DONT TSO
Démarche transversale d'amélioration continue de la qualité
THEME DE L'ACTION – INTITULE DU PROJET :
INTEGRATION DE LA REDUCTION DES DOMMAGES DONT TSO
08.04.2014
CODE
6
Action du centre
RESPONSABLE DE L’ACTION : Dr Agnès
Oelsner
CADRE GENERAL DU PROJET (fonctionnel, géographique, règlementaire, priorités institutionnelle…)
- plan d’actions du projet d’établissement et les décrets / circulaires relatifs aux missions des CSAPA
Date
Autre
MANDAT : Direction
VALIDATION : COPIL
CALENDRIER DE L'ACTION :
Date de mise en place : 07.01.2014
Objectifs du projet – résultats attendus
- préciser et délimiter la notion de réduction des dommages (au sens large : biopsycho-sociaux) en CSAPA, se positionner par rapport aux CAARUD sans
mélanger les indications et les « seuils » en améliorant la continuité des
accompagnements
- Améliorer le dépistage et soins des dommages ainsi ciblés,
- Préserver les acquis des patients pris en charge, accompagner et favoriser la
prise de conscience des dommages repérés, développer les capacités des
usagers à les prendre en charge, devancer et prévenir la (re)prise des risques,
- Maintenir une dynamique soignante et une perspective thérapeutique actives,
tant du point de vue somatique que psychique,
- Développer la pratique de réduction des dommages liés à l’alcool, au
tabagisme, aux polyaddictions et troubles des comportements associés,
- Améliorer la prise en compte des dommages sociaux
Méthode – organisation prévue (réunions, audit, enquête…) – Moyens alloués
- Faire le point sur les pratiques et sur l’existant : quelles situations relèvent
des CIDAG, CAARUD, etc., quelles autres relèvent de la réduction des
dommages au sein du CSAPA, comment y sont-elles prise en charge
- Etablir des actions communes avec le CAARRUD Pause Diabolo
- Questionnaires pour les pharmaciens d’officine et médecins libéraux sur
leurs attentes vis-à-vis du CSAPA de ce point de vue
- Point trimestriel sur de la réduction de dommages mis à l’ordre du jour des
réunions d’équipe, intégration systématique de cette question dans les suivis
infirmiers
- Discuter au sein du groupe, à l’échelle du CSAPA, de l’utilisation d’outils de
dépistage in situ, conception et réalisation des fiches de suivi
- Information à destination des partenaires (pharmaciens d’officine, médecins
libéraux et laboratoires d’analyses), sur les modalités de la réduction des
dommages en CSAPA (en collaboration éventuelle avec les CAARUD)
COMPOSITION GROUPE DE TRAVAIL
Tout au moins 3 médecins addictologues des trois centres, les 3 infirmières, le
directeur et le médecin coordonnateur
Etat d'avancement du projet – échéancier
- Point trimestriel à l’ordre du jour des réunions d’équipe
dans chaque centre
- Réunion annuelle du groupe
PARTENAIRES DE L’ACTION
- CAARUD
- Pharmaciens d’officine et réseau de médecins généralistes, Laboratoires
d’analyses, CIDAG, Dentistes libéraux et école dentaire
- Partenaires hospitaliers : services de médecine des hôpitaux, services
d’addictologie des centres hospitaliers généraux, dispositif de psychiatrie de
secteurs et cliniques privées de psychiatries
Articulation avec les autres actions – points d’attention
- Diversification de la prise en charge thérapeutique (2)
- Liens avec la justice (9)
- Articulation avec les partenaires sociaux (3)
- Mise en place du suivi, réajustement de la prise en charge (4)
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
69
Pole LYADE
FICHE ACTION
CSAPA Ambulatoire - Précarité & accès aux soins
Action du projet d'établissement
INTITULE DE L'ACTION : Précarité
Démarche transversale d'amélioration continue de la qualité
& accès aux soins
Action du centre
DATE
08.04.2014
CODE
7
Autre
RESPONSABLE DE L’ACTION : Docteur Agnès VALIDATION : DIRECTION ET COPIL
Oelsner
CADRE GENERAL DU PROJET (fonctionnel, géographique, règlementaire, priorités institutionnelle…)
CALENDRIER DE L'ACTION :
L’addiction est un problème de santé globale dans lequel le volet social est un facteur et un levier majeur. La précarité constitue une Date de mise en place : juin 2014
vulnérabilité à part entière de l’addiction et une entrave supplémentaire à l’accès aux soins. Le Programme Régional d’Accès à la
Terme prévu : 5 ans
Prévention et aux Soins PRAPS RA souligne la nécessité d’une meilleures information de prévention pour les publics précaires, un
accès aux soins facilité et une collaboration renforcé entre les secteurs urgence sociale / insertion et l’addictologie.
OBJECTIFS DU PROJET – RESULTATS ATTENDUS
Partant du constat que la problématique du social introduit la question du lien, nous
devrons donc nous efforcer à :
1/ Travailler le lien en interne par un groupe de réflexion inter professionnels sur la
nécessité et les modalités d’un réel travail pluridisciplinaire qui assoira ce lien.
► Porter chacun la préoccupation du social.
► Promouvoir une véritable articulation.
Cette articulation en interne portée par une personne faisant fonction de « liant »
facilitera une articulation avec les partenaires.
2/ Travailler le lien en externe.
► Privilégier la lisibilité - donner à voir de quelles façons nous travaillons le soin des
addictions. Faire connaître ce que nous faisons et comment les personnes peuvent
être accompagnée pour y accéder.
► Ne pas « se plier » à une représentation opératoire du soin
Faire vivre un partenariat d’action, chacun connaissant alors les limites de l’autre.
Nous apportons néanmoins toujours une réponse dans l’urgence, à la demande,
MAIS…il n’y a pas de soin dans l’urgence.
► renforcer les collaborations avec des services spécialisés type CAARRUD – Pause
Diabolo ou encore l’ORÉE-AJD, les MDR et les CCAS de Lyon.
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
METHODE – ORGANISATION PREVUE (REUNIONS, AUDIT, ENQUETE…) – MOYENS ALLOUES
Visibilité du CSAPA Lyade et des 3 centres par le biais d’une plaquette aux
acteurs de l’urgence sociale
Etablissement d’un partenariat avec la MDR de Lyon7 pour un projet
« Passerelle vers ma santé » au bénéfice des bénéficiaires du RSA
Etablir des actions communes avec le CAARRUD Pause Diabolo
A travers des patients communs, former les équipes de structures d’insertion
et d’urgence sociale à la prise en compte des comportements d’addiction et à
l’accompagnement aux soins de ceux qui en souffrent.
Embauche d’une assistante sociale répartie sur Lyade Vénissieux et Lyade
Garibaldi pour renforcer les prises en charge avec le secteur social
Constitution d’un groupe de référents précarité / accès aux soins
Promouvoir l’offre de formation inter-structure aux acteurs de l’urgence
sociale et de l’insertion
COMPOSITION GROUPE DE REFERENTS :
l’éducateur spécialisé, l’assistante sociale, un médecin, un psychologue et la chef de
service
ETAT D'AVANCEMENT DU PROJET – ECHEANCIER
Embauche de l’assistante sociale sur les fonds dédiés 2011-2013 – juin 2014
Mise en place du projet avec la MDR du 7ème Arr.
Constitution du groupe de référents juin 2014
Communication avec les acteurs de l’urgence sociale et de l’insertion sur les centres
de soin Lyade et les formations addictologie sept 2014
Mise en place des formations intra + inter nov 2014
Diffusion par les référents des outils « sociaux » à l’ensemble des praticiens Lyade
PARTENAIRES DE L’ACTION
Maison de la Veille sociale de Lyon, CAARRUD – Pause Diabolo, l’ORÉE-AJD, les
MDR et les CCAS de Lyon, Saint Fons, Vénissieux, Feyzin, Oullins, Pierre Bénite.
ARIA et son équipe mobile
CHRS du Rhône et la FNARS
ARTICULATION AVEC LES AUTRES ACTIONS – POINTS D’ATTENTION
Approche globale des addictions, articulation avec les partenaires sociaux (3)
Mise en place du suivi qui permet le réajustement de la prise en charge (4)
Consultations Jeunes Consommateurs (5)
Intégration de la réduction des dommages (6)
Accompagnement des personnes sous mains de justice (9)
L’accès au logement ou l’accompagnement par le logement (10)
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Pole LYADE
Action du projet d'établissement
FICHE ACTION – CSAPA Ambulatoire
Addictions sans substance
Démarche transversale d'amélioration continue de la qualité
THEME DE L'ACTION – INTITULE DU PROJET : Addictions sans substance
Date
14.04.2014
CODE
8
Action du centre
RESPONSABLE DE L’ACTION : Sylvain
Jerabek
Autre
VALIDATION : COMITÉ DE DIRECTION
CADRE GENERAL DU PROJET (fonctionnel, géographique, règlementaire, priorités institutionnelle…)
CALENDRIER DE L'ACTION :
Depuis l’avènement du concept d’addiction et la création des CSAPA, les législateurs ont souhaité que les addictions sans produits
aient leur place dans les centres de soin en addictologie. Lyade s’est engagé depuis plus de 5 ans dans l’accueil et le soin des
personnes qui en souffrent, principalement à travers des prises en charge psychologiques. Via le site internet de Lyade et les
orientations de partenaires, les demandes sont croissantes et se diversifient : outre les TCA troubles du comportement alimentaire
les jeux et les rapports aux écrans, les relations affectives et sexuelles font l’objet de souffrance à prendre en compte.
Date de mise en place : janvier 2015
Terme prévu : 2017
Objectifs du projet :
Objectif général : Développer les capacités d’accueil et de prise en charge des patients
qui se plaignent et souffrent des comportements addictifs sans produits.
Objectifs spécifiques : - savoir où chacun des centres et chacune des équipes en est
de sa pratique d’accueil et de soin avec ce type d’addiction sans produit.
- Actualiser les formations d’équipe sur ce sujet (2011 – 2012)
- Communiquer sur l’approche et l’offre spécifique de Lyade à ce sujet
- Structurer une dynamique interne propre à suivre le développement de l’expertise
interne, des activités et des partenariats.
résultats attendus : les patients souffrant de comportements addictifs sans substance
sont accueillis et pris en charge de manière adaptée, en référence aux
recommandations scientifiques nationales. Les comportements addictifs sans
substances sont interrogés et identifiés parmi les patients qui se sont en premier lieu
adressés aux centres pour des consommations de produits psycho-actifs. Les CJC et
actions de prévention de Lyade prennent en compte les comportements addictifs sans
substance et les jeunes qui en souffrent.
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
Méthode – organisation prévue (REUNIONS, AUDIT, ENQUETE…) – Moyens alloués
Aussi les professionnels impliqués ont-ils décliné les axes d’amélioration suivants :
1- Formation des professionnels aux nouveaux comportements addictifs / nouvelles
pratiques / nouvelles tendances
2- Renforcement des compétences internes dans le champ de la sexualité + meilleur
maillage avec le réseau sexologie
3- Relayer les demandes d’adultes sur les addictions aux jeux avec une problématique
de surendettement au CSAPA ANPAA, centre de référence avec une assistante
sociale. L’axe majeur d’intervention avec les jeunes en difficulté avec les jeux qui
s’adressent au CJC est l’aide à la parentalité et une démarche éducative.
4- Faire un état des lieux TCA / CSAPA et voir les nouvelles orientations après 4-5
ans de clinique à Lyade Ainay (travail avec l’entourage, meilleures articulations avec
les cliniques, ….)
5- Créer un groupe de travail interne spécifique « addiction sans produit »
6- Rester vigilant et interrogatif sur toutes nouvelles addictions à rapporter en réunion
clinique pour étudier le bien-fondé de la prise en charge et l’articulation possible avec
les collègues.
COMPOSITION GROUPE DE TRAVAIL
- Annie Massot – Agnès Oelsner - Paul Gonnet - Catherine Colin - Sophie Tlili
Jocelyne Biolchini - Sylvain Jerabek
PARTENAIRES DE L’ACTION
CSAPA Croix rousse et ARIA
Cliniques de l’agglomération
Réseau prise en charge des TCA
Réseau des sexologues lyonnais
Education nationale, PJJ, éducation spécialisée et autre CJC pour ce qui concerne les
jeunes et la prévention
Etat d'avancement du projet – échéancier
- Inscription d’un psychologue au D.U. Sexualité humaine Lyon1 : octobre 2014
- Réunion et structuration de la mission du groupe : janvier 2015
- Formation de niveau 2 (prise en charge renforcée) pour les thérapeutes suite à celles
de 2011 sur les TCA et en 2012 sur l’addiction aux jeux : 2ème trimestre 2015
- Finalisation de l’état des lieux et élaboration d’une communication aux partenaires :
sept 2015
Articulation avec les autres actions – points d’attention
Diversification de la prise en charge thérapeutique fiche 2
Consultations Jeunes Consommateurs fiche 5
Accueil fiche 1
Mise en place d’un suivi fiche 4
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Pole LYADE
FICHE ACTION – CSAPA Ambulatoire
Accompagnement des personnes sous mains de justice
Action du projet d'établissement
INTITULE DE L'ACTION : Accompagnement
Démarche transversale d'amélioration continue de la qualité
des personnes sous mains de justice
- Axe d’amélioration du projet institutionnel
- Référence de la loi de 1970 des injonctions thérapeutiques et la loi de la prévention des délinquances de 2007
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
07.01.2014
CODE
9
Action du centre
Autre
RESPONSABLE de l’action : Paule LABOPIN VALIDATION : DIRECTION + COPIL
CADRE GENERAL DU PROJET (fonctionnel, géographique, règlementaire, priorités institutionnelle…)
Objectifs du projet – résultats attendus
►Travailler en interne à la clarification de notre dispositif de prise en charge des
patients sous mains de justice (Accompagnement et soins) et harmonisation des
procédures administratives (attestation, ….)
►Distinguer l’accompagnement ET le soin qui sont deux modalités différentes de la
prise en charge des personnes.
►Travailler avec les acteurs de justice (Procureur, Juge d’application des Peines, CIP)
sur leurs représentations, leurs attentes.
►Poursuivre la réflexion sur l’accueil groupal des personnes en obligation de soins
(Groupe Santé Justice - Jean Thomas CACHEUX et Elisabeth LARINIER)
►Organiser le lien avec le SPIP
►Travailler à l’articulation avec les CJC et les PAEJ du pôle Lyade autour de la prise
en charge des personnes bénéficiant des mesures alternatives aux poursuites.
►Connaître les dispositifs spécialisés dans les différentes problématiques pouvant
faire l’objet d’obligation de soins (Violence conjugale, délinquance sexuelle, …) qui
n’entrent pas dans le champ de compétences de Lyade
Résultats attendus
►Créer une « convention » ou un » protocole » avec la Justice pour fixer et préciser
les modalités du soin et de l’accompagnement à Lyade
►Collaborer de manière plus satisfaisante pour chacun
Date
CALENDRIER DE L'ACTION : 2014-2015
Date de mise en place : 01 au 09/2014
Terme prévu : Sept 2015
Méthode – organisation prévue (REUNIONS, AUDIT, ENQUETE…) – Moyens alloués
Enquête auprès d’autres CSAPA (ARIA, ANPAA) pour connaître leur
fonctionnement
Enquête MJD + Procureur de la République pour avoir un retour sur leurs attentes
et leurs représentations
Rencontre physique avec ces acteurs dans un deuxième temps
Collaboration avec ARIA, CJC et les PAEJ du Centre Jean Bergeret
Formaliser une rencontre annuelle avec SPIP et MJD sur des points à échanger,
selon un ordre du jour pré établi de façon collégiale.
COMPOSITION groupe de travail
- Paule LABOPIN
- Sophie TLILI
- Mahadi MOKEDDEM
- Josée BRUNEAU
- Jean- Thomas Cacheux
- Alain Cattin
Etat d'avancement du projet – échéancier
►1er trimestre 2014 : Elaboration et transmission d’une enquête auprès des
partenaires de justice et des autres CSAPA
►2ème trimestre 2014 : Exploitation des réponses reçues et début des rencontres à
organiser.
►3ème trimestre 2014 Elaboration d’un « protocole » avec les acteurs de justice
PARTENAIRES DE L’ACTION
Articulation avec les autres actions – points d’attention
Travail de partenariat à conforter
Intégration et articulation avec le Projet Ecoute, Prévention et accès aux Soins PEPS’
Lyade en cours d’élaboration.
►Le SPIP
►JAP, Procureur,
► MJD délégués du Procureur
►CSAPA : ARIA, ANPAA …
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Pole LYADE
Action du projet d'établissement
FICHE ACTION – CSAPA Ambulatoire
l’accès au logement ou l’accompagnement par le logement
Démarche transversale d'amélioration continue de la qualité
Action du centre
THEME DE L'ACTION – INTITULE DU PROJET : L’insertion des patients - l’accès au logement
RESPONSABLE de l’action : Sylvain Jerabek
ou l’accompagnement par le logement
CADRE GENERAL DU PROJET (fonctionnel, géographique, règlementaire, priorités institutionnelle…)
PRS Rhône-Alpes, PRAPS RA, programme territorial centre, Plan MILDT + Projet associatif ARHM
Date
15/12/2014
CODE
10
Autre
VALIDATION : COMITÉ DE PILOTAGE
CALENDRIER DE L'ACTION :
Date de mise en place : avril 2014
Terme prévu : 2018
Objectifs du projet
Améliorer le soin des personnes souffrant d’addictions sur le territoire centre.
Renforcer les accompagnements aux soins des addictions par une offre
d’accompagnement au logement innovante adaptée.
Accompagner l’adaptation des dispositifs sociaux « de droit commun » aux publics
concernés par les problèmes d’addictions.
Résultats attendus :
Les besoins en accès aux logements des personnes en situation d’addiction sont
établis pour le territoire centre
Un projet innovant et articulé soin des addictions / action sociale est établi en cours
d’année 2015
Méthode – organisation prévue (REUNIONS, AUDIT, ENQUETE…) – Moyens alloués
Réaliser un diagnostic local de l’existant et des besoins en termes d’hébergement,
d’accès au logement et d’offre de soin comprenant l’hébergement des personnes
souffrant d’addiction.
Initier des accompagnements de patients de Lyade en difficulté pour accéder au
logement dans le cadre des conventions ARHM/bailleurs sociaux.
Elaborer et construire un projet d’accompagnement au logement avec les partenaires
addictions, actions sociales, accès aux soins, hébergement, logement social pour
répondre aux besoins des territoires centre. Appartement Thérapeutique Relais ATR
et / ou ASLL accompagnement social lié au logement.
Intégrer la commission régionale des addictions et traiter la question du logement
dans ce cadre.
COMPOSITION groupe de travail
La chef de service, l’éducateur spécialisé, l’assistante sociale, un médecin
addictologue, une infirmière, une secrétaire médicale et un psychologue + Chef de
service et éducateur du CTR la Fucharnière
Etat d'avancement du projet – échéancier
Juin 2014, mise en place du cadre d’accompagnement éducatif au logement en
s’appuyant sur les conventions ARHM / bailleurs sociaux.
Intégration du groupe de travail interne accès au logement de l’ARHM.
Mise en place de l’enquête - état des lieux des besoins et de l’existant en terme
d’accès au logement des personnes souffrant d’addiction – avec un COPIL ARS,
DDCS, ARIA, HCL, Maison de la Veille sociale, Grand Lyon Habitat, OPAC du Rhône,
réseau rue / Hôpital.
Elaboration du projet de développement sur 3 ans 2015-2017
Evaluation de l’expérience d’accompagnement au logement
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
PARTENAIRES DE L’ACTION
CTR la fucharnière
ARIA, CSAPA Croix Rousse, HEH, Porte du Sud, Hôpital de l’Arbresle,
Bailleurs sociaux du Rhône
Maison de l’urgence sociale
DDCS, CCASS Lyon et Villes banlieue
Service social Saint Jean de Dieu
ACT de Lyon
Articulation avec les autres actions – points d’attention
Axe prise en charge globale et articulation avec le secteur social
Travail en amont et en aval avec la Fucharnière
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Pole LYADE
FICHE ACTION – CSAPA Ambulatoire
ORGANISATION ADMINISTRATIVE ET MISE EN PLACE CARIATIDES, GED & ARCHIVAGE
Action du projet d'établissement
INTITULE DE L'ACTION
GED & ARCHIVAGE
Démarche transversale d'amélioration continue de la qualité
: ORGANISATION ADMINISTRATIVE ET MISE EN PLACE CARIATIDES,
Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018
16.01.2014
CODE
11
Action du centre
RESPONSABLE de l’action : Paule Labopin
– jocelyne Biolchini
CADRE GENERAL DU PROJET (fonctionnel, géographique, règlementaire, priorités institutionnelle…) : L’ARHM a mis en place en 2013
un nouveau logiciel Cariatides de gestion des dossiers patients. La direction a aussi lancé la gestion électronique des documents
pour 2014. Dans le contexte de la réunion des 3 centres ambulatoire, d’un renforcement des collaborations et du nouveau projet
d’établissement, Lyade intègre ces deux nouveaux outils de gestion administrative pour uniformiser et consolider les organisations
et les équipes des 3 centres. Par ailleurs, Lyade construit sur 2014 un projet Ecoute, Prévention et accès aux Soins PEPS dont les
nombreux dossiers de financement (12 à 15 pour 2015) doivent être suivis de manière à garantir le développement des actions.
OBJECTIFS DU PROJET : Moderniser la gestion administrative de LYADE
Améliorer la gestion des dossiers patients et en organiser le partage.
Recueillir les données d’activités RECAP et celles dont la direction et les équipes ont
besoin.
Abandonner le dossier patient papier au profil du dossier informatisé
Organiser et sécuriser la gestion de la correspondance et des documents
administratifs
Etablir un processus de réalisation et de suivi des dossiers de financement des
actions de prévention.
Mettre en place une politique et un système d’archivage conforme
RESULTATS ATTENDUS : Traçabilité et visibilité des correspondances
Sécurisation des dossiers patients entre les centres Lyade et avec St Jean de Dieu.
Le suivi des patients est facilité.
Dématérialisation et facilité d’accès aux dossiers patients par l’ensemble des
professionnels autorisés – gain de place et à long terme de temps.
Les agendas électroniques sont accessibles aux professionnels autorisés,
L’information passe entre les équipes et les partenaires sont mieux informés.
Les archives sont modernisées, facilités et conformes à la règlementation.
Les dossiers de financements des actions Ecoute, Prévention et accès aux Soins
sont suivis.
Date
Autre
VALIDATION : DIRECTION POLE,
SECRETARIAT GENERAL ARHM ET DSI
CALENDRIER DE L'ACTION :
Date de mise en place : janvier 2014
Terme prévu : 18 mois - juin 2015
Méthode – organisation prévue (REUNIONS, AUDIT, ENQUETE…) – Moyens alloués
Groupe de travail avec les 3 secrétaires, une infirmière, un travailleur social et un
praticien.
Etapes d’état des lieux et des besoins, période de test puis mise en place effective
pour les 3 actions.
Collaboration avec 2 correspondants de l’ARHM (Secrétariat Générale et DSI) + du
prestataire CARIATIDES : le GIP Simarys.
Formation cariatides adaptée et spécifique à Lyade prévue dans le plan de formation
2014
PARTICIPANTS A L’ACTION OU COMPOSITION du groupe de travail le cas échéant
Josiane Bensehmoun, Samira El Ouaradi ; Josée Bruneau ; Mahadi Mokeddem ;
Karine Renaud ; Thierry Javelot ; Jocelyne Biolchini
Etat d'avancement du projet – échéancier
Découverte de Cariatides par le groupe, diagnostic, et établissement des enjeux à
son utilisation –Janvier 2014
Programmation par étape avec les prestataires + échéancier Février 2014
Définition des éléments spécifiques du logiciel aux besoins LYADE
Mise en place du matériel et de la formation Cariatides mai 2014
Phase de test juin 2014 / Mise en œuvre effective juillet – septembre 2014
Etat des lieux des besoins spécifiques GED juillet 2014
Mise en œuvre GED septembre 2014
Etat des lieux des besoins en archivage – novembre 2014
Mise en place archivage juin 2015
PARTENAIRES DE L’ACTION
ARTICULATION AVEC LES AUTRES ACTIONS – POINTS D’ATTENTION
Direction Générale ARHM
Faire attention à l’intégration des futures activités groupale dans les dossiers
patients.
Facilité la gestion de l’accueil et de l’orientation inter-centre.
Direction système d’information ARHM
GIP Simarys fournisseur Cariatides
CHS Saint Jean de Dieu
Promouvoir les plates-formes de collaboration via la GED pour les projets de
prévention.
Permettre à la chef de service de la Fucharnière et à son équipe de s’appuyer sur le
travail du groupe pour mettre en place les 3 actions dans leur établissement.
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Site : http://lyade.arhm.fr