Daech avance - Algérie 2015

CONTRIBUTION
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Samedi 7 mai 2016
L’économie
algérienne,
aujourd’hui et demain
PAR AHMED BENBITOUR
N°7786 - Vingt-sixième année - Prix : Algérie : 20 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $.
ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com
ÉDITION DU CENTRE
Ancien chef de gouvernement
LIRE EN PAGE 2
LE GOUVERNEMENT LIBYEN SONNE L’ALERTE
Daech
avance
sur Misrata
PHOTO : H. LYES
PHOTO : DR
■ LIRE L’ARTICLE DE
NOTRE CORRESPONDANT
MOURAD SELLAMI EN PAGE 10
CONGRÈS EXTRAORDINAIRE DU RND
MASSIF DE COLLO (SKIKDA)
AHMED OUYAHIA
SE REPLACE
SEPT TERRORISTES
ABATTUS
À KERKERA
■ Ahmed Ouyahia
sort renforcé du congrès
extraordinaire du RND,
réussissant sans peine à
neutraliser les quelques voix
qui voulaient contester son
leadership.
● Les troupes de l’ANP, en ratissage dans
cette région montagneuse depuis une dizaine
de jours, continuent à asséner des coups durs
aux groupes terroristes ● L’opération met à
contribution les éléments de la Gendarmerie
nationale et enregistre le démantèlement
de plusieurs réseaux de soutien.
L
LIRE L’ARTICLE DE K. OUHAB EN PAGE 4
e congrès extraordinaire du RND se
déroule comme le voulait et le souhaitait
Ahmed Ouyahia, nouveau secrétaire général
du parti après son plébiscite, jeudi dans
la soirée, par l’écrasante majorité des
congressistes. 1513 voix l’ont porté à ce poste,
contre 21 pour son concurrent Belkacem
Mellah, alors que 61 voix ont été annulées.
(Suite page 3)
Nabila Amir
LOUISA HANOUNE À TÉBESSA
«NOUS SOMMES
TOUS EL KHABAR !»
■ La secrétaire générale du PT estime que «la Journée mondiale des travailleurs et celle
de la liberté de la presse ont été célébrées dans l’amertume et la frustration».
LIRE L’ARTICLE DE LAKEHAL SAMIR EN PAGE 3
&LETTRES
ARTS
THÉÂTRE
EL GHALTA,
LA DERNIÈRE PIÈCE DU TRO
Deuxx en une
La toute dernière
trre
production du Théâtre
régional d’Oran
Abdelkader Alloula
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du spectateur. Son tit
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El Ghalta (La Faute).
Lire votre supplémentt en pages 11
11, 12
12, 13
13, 14
14, 15 ett 16
6
El Watan - Samedi 7 mai 2016 - 2
CONTRIBUTION
L’ÉCONOMIE ALGÉRIENNE,
AUJOURD’HUI ET DEMAIN
Par
BITOUR
Dr Ahmed BENBITOUR
Ancien chef de
gouvernement
N
ous vivons un moment extrêmement
délicat dans l’histoire récente de la
nation algérienne. L’avenir de la nation
est très sérieusement menacé.
A côté des dangers émanant de la mauvaise
gouvernance, des restrictions des libertés
individuelles et collectives, de la fermeture du
champ politique et l’exercice démocratique et
bien d’autres apparaît aujourd’hui l’élément
déclencheur de la catastrophe, à savoir la pénurie des moyens de financement des activités
de l’Etat et de l’économie.
Pour présenter l’économie d’aujourd’hui et de
demain, nous traiterons les quatre points suivants : la projection de l’environnement international, la nature du pouvoir en place et les
conséquences de sa gouvernance sur l’Etat,
la situation des populations, la projection de
l’économie nationale.
Alors, nous arriverons à la nécessité impérative de changer tout le système de gouvernance et non se limiter au changement des
personnes. Il y va de la sauvegarde de la nation
algérienne.
1. L’ENVIRONNEMENT
INTERNATIONAL
Celui-ci offre des opportunités et présente des
menaces. Les opportunités se caractérisent
par la démocratisation de l’accès au savoir et
l’accélération du progrès scientifique et technologique. Le capital scientifique mondial
double en moins de sept ans. Cela signifie que
tout ce que l’humanité a accumulé comme
capital scientifique depuis l’arrivée de l’être
humain sur Terre jusqu’à 2010, elle accumulera son équivalent entre 2010 et 2016. Des
projections signalent un doublement tous les
70 jours en 2035 !
C’est aussi le Big Data, une capacité importante d’emmagasinement de très grandes
quantités d’informations dans des volumes
de plus en plus petits. Egalement la convergence des nanotechnologie, biotechnologie,
informatique et sciences cognitives (NBIC)
pour arriver à l’horizon 2050 à la création de
cellules intelligentes artificielles en accompagnement des cellules naturelles ; alors
l’espérance de vie se situerait à deux siècles.
De même, les Massive open en ligne courses
(MOOC’s), à savoir les cours des meilleures
universités présentés par les meilleurs professeurs gratuitement sur la Toile. C’est
enfin l’université de l’abondance avec la
convergence entre le savoir, le laboratoire et le
capital. Nous allons assister à un changement
radical dans la répartition à travers les pays en
ce qui concerne les diplômés universitaires de
la post-graduation.
La Chine se donne l’objectif d’atteindre 20%
des citoyens diplômés en post-graduation d’ici
2020. L’Inde projette un taux d’accès à l’enseignement supérieur de 50% en 2030.
Le pourcentage des diplômés de post-graduation âgés de 25-34 ans passera de 17% en 2013
à 27% en 2030 en Chine, de 14% à 23% en
Inde, et de 14% à 8% aux Etats Unis d’Amérique. D’ici 2030, la Chine et l’Inde devraient
fournir plus de 60% de la main-d’œuvre des
pays du G20, diplômés en Sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STIM).
Le monde est entré de plain-pied dans l’économie du savoir, une économie qui assure une
utilisation effective du savoir pour la réalisation du développement économique et social.
Les menaces se situent au niveau de la globalisation, la glocalisation et le village global.
La globalisation, c’est un programme publicitaire mondial pour unifier le mode de consommation et de loisir de tous les habitants de la
planète sur le modèle occidental. En fait, cela
prendra du temps, alors patientez et on vous
aidera à y arriver ! C’est aussi une compétition féroce entre les trois grandes économies
mondiales que sont la Chine, l’Inde et les
Etats-Unis d’ Amérique. La Chine s’est déjà
classée première économie mondiale en dollar
du pouvoir d’achat en 2014.
La compétitivité américaine se basera sur
la réponse à une demande mondiale dans le
cadre de l’unification du mode de consommation et de loisir. Celle de l’Inde se construira
sur la formation des meilleurs ingénieurs
au monde dans les domaines des TIC et des
services. Celle de la Chine se construira sur
des prix bas très compétitifs, ainsi qu’une
demande interne immense. Le revenu par
habitant en Chine est passé de 941 USD en
2000 à 7589 USD en 2014. Il s’est multiplié
par huit. S’il se multiplie par quatre dans les
dix prochaines années, ce sera un revenu de 30
000 USD sur une population de 1,2 milliard
d’habitants !
La glocalisation, c’est l’action à la disparition
de l’Etat national actuel et son remplacement
par de petits Etats dans le cadre de réseaux
plus larges. Pour notre région, c’est le Grand
Moyen-Orient qui est proposé.
Le village global, c’est ce qui est qualifié de
«la dictature scientifique», à savoir la capacité
«
Le paternalisme,
c’est
l’omniprésence
d’un chef qui se
comporte
comme le père
du peuple, avec qui il
doit rester en contact
direct sans interface
aucune. Il considère
que les institutions
de gouvernance de
l’Etat sont des
intermédiaires qui
gênent sa relation
avec son peuple…
d’influence sur les populations par les réseaux
sociaux.
Comme il est aisé de le constater, pour se
protéger contre les menaces et profiter des
opportunités du développement scientifique
et technologique le pays a besoin d’un autre
profil de dirigeants et d’un autre mode de
gouvernance.
2. LA NATURE DU POUVOIR EN
PLACE ET LES CONSÉQUENCES DE SA
GOUVERNANCE SUR L’ÉTAT
La nature du pouvoir algérien se caractérise
par l’autoritarisme, le patrimonialisme et le
paternalisme. L’autoritarisme, c’est le refus
de tout contre-pouvoir. Il consiste à vous dire :
vous êtes avec moi en applaudissant, sinon
vous êtes contre moi et je fais tout pour vous
faire taire. Alors, et inévitablement, le pouvoir
est très peu informé sur la situation du pays, il
s’en détache progressivement au point de ne
plus en contrôler les ressorts essentiels.
Le paternalisme, c’est l’omniprésence d’un
chef qui se comporte comme le père du
peuple, avec qui il doit rester en contact direct
sans interface aucune. Il considère que les
institutions de gouvernance de l’Etat sont
des intermédiaires qui gênent sa relation
avec son peuple. Alors, il fait tout pour les
affaiblir et les cantonner dans un simple rôle
de figuration et de trompe-l’œil. Un régime
patrimonialiste est un régime qui bénéficie
d’une rente confortable qui rassemble autour
du «Chef» une faune de courtisans prêts à se
distinguer par leur zèle dans l’allégeance et à
s’assurer ainsi toutes sortes de gratifications.
Pour sa part, la société dans son ensemble demeure écartée des préoccupations du sommet,
ses problèmes n’étant guère pris en considération. D’où l’important gap entre gouvernants
et gouvernés.
Dans la situation de l’autoritarisme, du patrimonialisme et du paternalisme qui ont été
érigés en système de gouvernance dans notre
pays, le pouvoir devient défaillant et sa gestion chaotique et ruineuse pour la société.
La rente et la prédation dans l’utilisation de
la rente mènent vers la corruption de l’argent.
La défaillance du pouvoir et la corruption
de l’argent mènent vers la déliquescence de
l’Etat.
Un Etat déliquescent se caractérise par : la
généralisation de la corruption et la kléptocratie ; l’institutionnalisation de l’ignorance
et de l’inertie ; le culte de la personnalité ; la
centralisation du pouvoir de décision entre
un nombre réduit d’individus en lieu et place
des institutions habilitées ; l’émiettement des
pôles de pouvoir entre les différents clans à
l’intérieur du système.
La kléptocratie se définit comme la caractéristique d’un système politique où la haute
hiérarchie du pouvoir utilise la corruption à
grande échelle pour son enrichissement illicite, notamment à travers l’accaparement de
la rente dégagée des exportations des hydrocarbures.
Ces critères de définition d’un Etat déliquescent sont apparents dans le mode d’exercice
du pouvoir et dans l’ensemble des activités de
l’Etat en Algérie.
- La situation des populations
La population connaît, quant à elle, cinq
grands maux : la perte de la morale collective ;
la violence qui devient l’instrument privilégié
de règlement des conflits entre les individus,
entre les groupes d’individus et entre les
groupes d’individus et l’Etat ; la généralisation de la corruption ; l’indifférence et le
fatalisme.
3. L’ÉCONOMIE ALGÉRIENNE
D’AUJOURD’HUI ET DE DEMAIN
L’économie algérienne a connu une aisance
financière exceptionnellement favorable :
des réserves de change en devises couvrant
plus de trois années d’importations, une dette
extérieure presque nulle, un fort excédent budgétaire, un taux d’épargne qui a atteint 50% du
PIB, un taux de thésaurisation de plus de 20%
du PIB, et une surliquidité au niveau du système bancaire. Quelle opportunité gaspillée !
La gouvernance en place a transformé cette
aisance financière en années de disette.
Effectivement, la facture d’importation s’est
multipliée par cinq, passant de 12 Milliards
USD en 2001 à 65 Milliards USD en 2013. Le
prix du baril nécessaire pour assurer l’équilibre du budget est passé de 54 USD en 2005
à 115 USD en 2013. Les autorités monétaires
annoncent un prix nécessaire supérieur à 112
USD maintenant. Les quantités d’exportations
d’hydrocarbures ont baissé de 25,6% entre
2006 et 2011 et continuent de baisser depuis.
Quel a été le comportement des autorités
budgétaires après le renversement de situation
dans les recettes ? Ce comportement s’est caractérisé paradoxalement par plus de laxisme,
puisque le budget de fonctionnement de 2011
était en augmentation de 47% par rapport à
celui de 2010. C’était une façon d’élargir le
cercle des courtisans après les événements
de janvier 2011 ! Cette augmentation était
de 23% en 2012 par rapport à 2011 ! Après
la baisse durable des prix des hydrocarbures
à l’exportation survenue dès le deuxième
semestre 2014, passant de 115 USD/baril en
juin 2014 à 30 USD début 2016, les autorités
compétentes ont annoncé dans l’urgence la
fébrilité et la précipitation une politique d’austérité budgétaire.
Lorsque nous comparons les résultats budgétaires du 1er semestre 2015 par rapport au 1er
semestre 2014, nous constatons que la valeur
des recettes d’exportations a baissé de - 47%
par l’effet de la baisse des prix et - 4,57% par
l’effet de la baisse des quantités.
Face à cette baisse des recettes, il a été enregistré durant cette même période une augmentation des dépenses budgétaires de + 7,8%
avec 158 Milliards DA d’augmentation des
dépenses de fonctionnement.
En réalité, la politique d’austérité a été réalisée dans l’augmentation des prix de consommation des produits alimentaires importés du
fait de la baisse administrée du taux de change
du dinar par rapport au dollar.
Le volume des exportations algériennes d’hydrocarbures continuera à baisser du fait de
la forte hausse de la consommation interne
d’énergie de source fossile, de la baisse de
production à cause du départ notable de personnel qualifié de Sonatrach, et du moindre
intérêt des compagnies étrangères dans l’exploration, la recherche et le développement.
Les prix ne connaîtront pas de hausse notable
durant la prochaine décennie à cause du
rythme d’augmentation de l’offre mondiale
supérieure à celui de la demande. D’où l’offre
excédentaire et la pression sur les prix à la
baisse.
La forte augmentation du rythme de croissance de l’offre conséquence, d’une plus
grande maîtrise dans l’exploitation des
sources non conventionnelles d’énergie, pétrole et gaz de schiste, ainsi que du retour de
certains pays dans la production de l’énergie
conventionnelle, Iran notamment, ce qui a
induit chez les pays producteurs de pétrole
membres de l’OPEP l’orientation d’une politique de parts de marché et non de prix.
La faible augmentation du rythme de croissance de la demande à l’extérieur s’explique
par la transition des économies vers les
technologies de l’information et de la communication moins gourmande en énergie,
une rationalisation de la consommation des
énergies de source fossile dans les pays
consommateurs, et une faible croissance de
l’économie mondiale dont principalement
celle de la Chine qui est passée d’un taux à
deux chiffres à celui de 6,7%. Il faut noter
que le prix d’équilibre du budget de fonctionnement se situait à 70 USD le baril en 2011.
Cela signifie qu’avec les prix actuels entre 30
USD et 40 USD, l’endettement envisagé par
le gouvernement irait financer le déficit du
budget de fonctionnement, contrairement à la
bonne règle qui consiste à utiliser l’épargne
pour le financement des équipements et non le
fonctionnement. Nous sommes bien installés
dans les années de disette !
L’économie de demain dépendra du maintien
du pouvoir en place et du personnel dirigeant
actuel et ce sera la conjonction entre les
menaces de l’environnement international,
les maladies de la population et une économie
en déficit de sources de financement. Il est
alors aisé d’anticiper dans quelle situation se
trouvera l’économie algérienne et même la
nation algérienne. S’il y a changement de tout
le système de gouvernance et non se limiter
au changement des personnes, c’est-à-dire un
nouveau mode de gouvernance avec un autre
profil de dirigeants, alors la route de la marche
de l’économie se trace clairement : quitter la
rente et la prédation et entrer dans l’économie
du savoir. L’économie du savoir est une économie qui s’appuie sur quatre piliers : la promotion économique et la construction institutionnelle, la qualité du système d’enseignement, la
place accordée à l’innovation dans la relation,
entreprise, université et capital, les technologies de l’information et de la communication
en production et en consommation. Les tâches
prioritaires concerneront la construction des
institutions et l’amélioration des comportements individuels et collectifs.
A. B.
El Watan - Samedi 7 mai 2016 - 3
L’ACTUALITÉ
CONGRÈS EXTRAORDINAIRE DU RND
Ahmed Ouyahia se replace
Suite de la page 1
PHOTO : H. LYES
L
es travaux des assises du
RND se sont poursuivis hier,
comme au premier jour, sans
aucun incident ni perturbation. Les
frondeurs, déboutés la veille par le
Conseil de l’Etat et auparavant par le
ministère de l’Intérieur, à la suite des
requêtes déposées pour l’annulation
de ce congrès, ne se sont même pas
manifestés à l’hôtel El Aurassi, où
se déroule cet événement purement
organique. Pourtant, Ouyahia leur
avait lancé une invitation pour une
confrontation en présence de la
majorité. Niet. Les redresseurs ont
opté pour l’éclipse. Néanmoins, avec
ce plébiscite, Ouyahia sort victorieux
de ce rendez-vous. Il a réussi son
pari et a été doublement conforté
dans sa démarche par l’appui du
président Bouteflika qui lui a adressé
un message de félicitations quelques
heures après sa réélection à la tête du
RND. «Ma conviction était grande
que les militantes et militants du
RND, connus pour leur expérience
sur la scène politique et leur haut
sens de la responsabilité, allaient
vous élire à la tête de leur parti,
confiants en cela que votre éclatante
victoire pourrait contribuer à relever
les grands défis qui se posent à notre
pays», a écrit Bouteflika dans son
LOUISA HANOUNE À TÉBESSA
ouisa Hanoune, présidente du
Parti des travailleurs (PT), a
repris son bâton de pèlerin pour
aller à la rencontre des Algériens
à travers le pays et expliquer
ses positions par rapport aux
développements sur la scène
politique nationale. Hier, elle
était à Tébessa où elle a saisi
l’occasion pour commémorer
la Fête des travailleurs et celle
de la liberté de la presse, à sa
façon. «Cette année, la Journée
mondiale des travailleurs et celle
de la liberté d’expression ont
été célébrées en Algérie dans
l’amertume et la frustration»,
a-t-elle déclaré, dénonçant
à l’occasion la politique des
deux poids deux mesures, dans
ce qui est qualifié désormais
affaire El Khabar. «Le Parti
des travailleurs est opposé à la
politique des deux poids deux
mesures exercée par le régime en
place qui ne cesse de resserrer
l’étau autour de certains titres
pour les faire disparaître, entre
autres, El Khabar qui représente
une icône dans le domaine de
l’information en Algérie», s’est
indignée celle qu’on surnomme
la «dame de fer».
Le groupe El Khabar, qui vient
d’être cédé par les actionnaires
à l’homme d’affaires Issad Rebrab, est en effet entré en conflit
avec le pouvoir, depuis que le
ministre de la Communication,
Hamid Grine, a introduit une
action en justice pour annuler la
vente. La crise née de ce bras de
fer risque, selon des responsables
du groupe, de coûter la fermeture
du journal et de la chaîne KBC.
«Faire disparaître El Khabar est
un deuxième assassinat de Omar
Ouartilane. Oui, je le dis, je suis
El Khabar, vous êtes El Khabar,
nous sommes tous El Khabar»,
a ajouté Mme Hanoune, sous les
applaudissements nourris et les
youyous, expression de solidarité à l’égard du média.
LA TRAHISON DE KHELIL
Dans un autre registre, et devant
les partisans et sympathisants
du PT réunis hier à la salle
Maghreb, au centre-ville de
Tébessa, Louisa Hanoune a fait
savoir que le choix du 6 mai
pour visiter cette région minière
n’était pas fortuit car, a-t-elle
rappelé, c’est à cette même
date en 1966 que l’Algérie
avait nationalisé le secteur des
mines. A l’occasion, elle a aussi
fustigé, dans son intervention, la
mauvaise gestion des ressources
minières et énergétiques par
Chakib Khelil, confirmant ses
positions critiques adoptées
depuis des mois à l’égard des
hommes du Président. «Chakib
Khelil a trahi la Révolution en
dénationalisant le secteur minier
en 2002. Aujourd’hui et bien
qu’il soit poursuivi en justice,
et avec la complicité du régime
en place, il fait sa tournée en
toute impunité des zaouïas et
des lieux de culte ; c’est de la
provocation !» a-t-elle affirmé.
Elle a assuré, en outre, que la loi
sur les mines, adoptée en 2012,
représente une renationalisation
du secteur, une autre bataille
gagnée, selon l’hôte de Tébessa,
grâce aux efforts consentis par
les syndicats et le Parti des
travailleurs. Avant de clore son
intervention, la présidente du PT
a appelé l’assistance à résister
à toute tentative de partition
du pays. Sans doute voit-elle
pointer, comme beaucoup
d’autres, les signes de jours
sombres pour le pays. Mme
Hanoune sera aujourd’hui à
Sétif, où elle animera un meeting
populaire.
Lakehal Samir
développer un effort commun. Tout
en réitérant son soutien indéfectible au
président Bouteflika, Ahmed Ouyahia
a appelé à un débat politique fait d’une
confrontation de projets et de propositions. Assurant que le RND reste sur la
ligne politique «novembriste».
Le leader du RND a rappelé que
depuis 1999, sa formation politique
«sert la patrie à travers ses choix
politiques et le pays à travers sa
participation aux institutions
nationales». Ouyahia a affiché son
soutien «loyal» au gouvernement, à
l’UGTA, mais aussi au FCE. «Nous
serons toujours aux côtés des chefs
d’entreprise pour la construction
d’une économie compétitive,
créatrice de richesses». Pour lui, la
conjoncture économique marquée
par la chute de 70% des recettes en
devises du pays exige l’union sacrée.
Ce fut aussi l’occasion pour Ouyahia
de critiquer le MAK. «Des tentatives
de porter atteinte à l’unité nationale
se manifestent de plus en plus, à
travers un groupuscule local dont
les connexions extérieures viennent
d’être confirmées par le sinistre
Bernard-Henri Lévy qui a été à
l’origine de la destruction d’un pays
frère voisin», tranche-t-il.
Les congressistes ont procédé jeudi
à l’approbation du rapport de la
commission de révision du statut du
parti, dans lequel, il a été décidé de
ne pas considérer le présent congrès
comme étant extraordinaire. «Ces
assises éliront à bulletins secrets le
secrétaire général du parti, mais les
travaux de cette instance suprême
ne sauraient se limiter à cela.
Nous ne pouvons nous contenter
d’une opération organique et faire
l’impasse sur la crise du marché
du pétrole, sur la situation à nos
frontières et sur la révision de la
Constitution», a déclaré Ouyahia à
l’entame des travaux du congrès. Le
nouveau patron du RND a reconnu
que le congrès a suscité beaucoup de
commentaires. «Cet événement est le
fruit d’une préparation ayant associé
à chaque palier le plus grand nombre
possible de cadres et de militants»,
s’est-il défendu.
N. A.
RÉUNION DU BUREAU POLITIQUE
DE TALAIE EL HOURIAT
«Nous sommes
tous El Khabar !»
L
message. Ouyahia a également été
conforté par la présence à ces assises
du Premier ministre, Abdelmalek
Sellal, des présidents des deux
Chambres du Parlement, du président
du Forum des chefs d’entreprise et
du secrétaire général de l’UGTA.
De la maison RND, les anciens et
les actuels ministres étaient tous aux
côtés d’Ouyahia. A commencer par
Abdessalem Bouchouareb, Cherif
Rahmani, Youcef Yousfi, Saïd Abadou
et Cherif Abbès.
Dans son discours «mesuré», prononcé jeudi à l’ouverture du congrès,
dont les travaux se sont déroulés à huis
clos, Ouyahia a reconnu la difficile
situation que traverse le pays dans
différents domaines. Il a mis en garde
contre les politiques populistes et a
appelé à s’éloigner du populisme et du
dogmatisme paralysant et à regarder
la réalité en face pour éviter au pays
de sombrer dans le chaos. Le nouveau
patron du RND a joué la carte de
l’apaisement. Il a ainsi tendu la main
à l’opposition et a invité les autres
partis de la majorité présidentielle à
«LA STRATÉGIE D’ÉPURATION
MÉDIATIQUE» DÉNONCÉE
L
e bureau politique de Talaie El Houriat
a tenu, jeudi, sa réunion mensuelle
ordinaire au siège du parti.
Le parti de Ali Benflis, qui fait le
bilan de ses activités, s’est exprimé
sur les derniers événements ayant
marqué l’actualité nationale. Après
avoir examiné les rapports dont il a été
destinataire, rappelant «le soutien et la
solidarité apportés à la coordination
des enseignants contractuels dans leur
revendication d’un dialogue sur la
précarité de leur situation professionnelle
et sociale», le bureau politique de Talaie
El Houriat, dans un communiqué parvenu
hier à notre rédaction, a exprimé sa
«réprobation de la dispersion arbitraire et
répressive du rassemblement pacifique des
enseignants contractuels à Boudouaou».
Le parti de Ali Benflis a renouvelé «sa
profonde conviction que l’amazighité est
une cause nationale indissociable de la
consolidation de l’identité de la nation et
de la construction démocratique de l’Etat
national». A l’occasion de la Journée
internationale de la presse, le 3 mai
dernier, le bureau politique «a réaffirmé
sa conviction que le combat pour la liberté
de la presse, en particulier, et pour le droit
à l’information en général sont partie
intégrante de l’alternative démocratique
visant à l’établissement d’un Etat de droit
respectueux des droits et des libertés de
tous». Il a en effet exprimé «sa profonde
indignation quant à l’approche clientéliste
et rentière à laquelle le régime politique
en place a recours pour récompenser
indûment, dans le domaine médiatique
en particulier, ses seuls piliers, soutiens et
relais privilégiés et pour pénaliser tous les
refus d’allégeance et de compromission».
Talaie El Houriat a dénoncé «le
harcèlement, l’arbitraire et l’abus de
pouvoir dont est victime le groupe El
Khabar de la part du régime politique
en place qui persiste dans sa stratégie
d’épuration médiatique pour crime de
non-allégeance». Le parti de Ali Benflis
renouvelle son «ferme positionnement
aux côtés de tous ceux qui, au sein de
la profession médiatique, de la société
civile et des forces politiques, ont fait
de la liberté de la presse et du droit
à l’information une cause commune
face aux agissements arbitraires et aux
prétentions hégémoniques du régime
politique en place».
Faisant le bilan de la structuration du
parti, l’instance dirigeante de Talaie
El Houriat a noté avec «satisfaction
les résultats des rencontres avec les
cadres et la base militante qui ont
confirmé la consolidation de la présence
de Talaie El Houriat et la diffusion de
son projet politique au niveau local, et
le dynamisme des opérations d’adhésion
ainsi que les excellentes conditions dans
lesquelles se déroulent les assemblées
électives des bureaux communaux du
parti appelées à être suivies par celles
des bureaux territoriaux d’ici l’été
prochain».
S. R.
AFFAIRE EL KHABAR : RSF DÉNONCE
L’INSTRUMENTALISATION DE LA JUSTICE
■ L’ONG internationale Reporters sans frontières (RSF)
a dénoncé l’instrumentalisation de la justice pour faire
avorter la cession des actifs du quotidien El Khabar au
profit d’un groupe industriel. Dans un communiqué
rendu public aujourd’hui, le RSF «exhorte les autorités
algériennes à respecter les choix des journalistes et
propriétaires du quotidien arabophone indépendant El
Khabar, visant à assurer la pérennité du journal». «Cette
tentative d’instrumentalisation de la justice, visant à
invalider la décision légitime d’El Khabar, est honteuse»,
a déclaré Yasmine Kacha, responsable du bureau Afrique
du Nord de Reporters sans frontières. «Nous exhortons
l’Etat algérien à abandonner ce référé, qui a pour objet
de s’opposer à la revente des parts du journal. Si les
autorités s’obstinent dans leur volonté de bloquer cette
transaction, c’est un quotidien indépendant de référence
qui risque de disparaître, ce qui serait gravissime pour le
droit des citoyens à une information libre», a prévenu RFS
qui souligne que «ce nouvel épisode vient s’ajouter à la
série d’obstacles auxquels doivent faire face les médias
non alignés, notamment depuis la réélection du président
Abdelaziz Bouteflika pour un quatrième mandat, en
2014». «Plusieurs groupes de presse, dont El Watan et El
Khabar, ont fait écho à ce sentiment d’acharnement du
gouvernement contre la liberté de la presse», a encore
relevé cette ONG qui a rappelé la sortie médiatique
du ministre de la Communication, Hamid Grine, le 3
mai 2016, sur les ondes de la Chaîne 3. Pour RSF, le
ministre de la Communication avait tenu «des propos
extrêmement inquiétants contre certains médias qualifiés
d’arrogants, de dominateurs et de porteurs d’un discours
défaitiste semant la discorde, justifiant ainsi les pressions
de plus en plus fortes contre la liberté d’informer». Il est à
rappeler que l’Algérie figure à la 129e position sur 180 au
classement mondial 2016 de la liberté de la presse
de RSF.
R. P.
El Watan - Samedi 7 mai 2016 - 4
L’ACTUALITÉ
MASSIF DE COLLO (SKIKDA)
LA SEMAINE DE
Sept terroristes
abattus à Kerkera
PHOTO : H. LYES
U
n sixième terroriste a
été abattu dans la nuit
de jeudi à vendredi à
Kerkera, à plus de 70 km à
l’ouest de Skikda, lors d’une
vaste opération militaire, qui
se poursuit dans la région
depuis déjà plus d’une dizaine
de jours. La dépouille du
terroriste a été découverte,
non loin au nord de Kerkera,
lors du ratissage des forces
de l’ANP. Selon des sources
locales, il s’agirait de T. B., 37
ans, qui aurait été grièvement
blessé lors de l’opération
militaire de mercredi dernier,
et que ses acolytes auraient
laissé derrière eux dans
leur fuite. Par ailleurs, le
terroriste blessé aux jambes,
mercredi dernier, au cours
de cette même opération, et
qui fut appréhendé ensuite
transporté vers l’hôpital
militaire de Constantine, est
Les éléments de l’ANP restent vigilants et renforcent le dispositif
sécuritaire
mort avant-hier, a-t-on appris
de sources crédibles, qui vont
jusqu’à certifier qu’il s’agit
de N. H., âge de 47 ans. On
affirme même qu’il serait un
des émirs de la nébuleuse
terroriste ayant fait allégeance
à Al Qaîda au Maghreb.
La liquidation de ces deux
personnes porte ainsi à sept le
nombre de terroristes abattus
depuis l’enclenchement de
cette offensive militaire, qui
se poursuit. D’autres sources
locales font également part
du renforcement du dispositif
sécuritaire, en rapportant qu’en
plus de la présence massive de
militaires, des éléments de
la Gendarmerie nationale, de
la BMPJ, plusieurs Patriotes
participent conjointement à
cette offensive militaire qui,
du point de vue bilan, reste la
plus importante jamais menée
à Kerkera et à Tamalous.
Une zone qui continue
malheureusement d’abriter
des groupuscules de terroristes
presque tous natifs de cette
région, sans parler de la
présence de plusieurs réseaux
de soutien et d’appui, dont
la majorité a été démantelée
au courant des deux derniers
mois.
K. O.
Maz
1er MAI À CONSTANTINE
UN JEUNE CHÔMEUR
S’IMMOLE PAR LE FEU
ZAOUÏAS
LA KABYLIE DIT NON
À CHAKIB KHELIL
POUR FAIRE FACE AUX NOUVEAUX FLUX D’ÉTUDIANTS
99 000 places pédagogiques réceptionnées
à la rentrée universitaire
● Le plan englobe des structures pédagogiques, de services et
d’autres espaces, notamment des bibliothèques, des centres de
recherche, des sources d’information, des laboratoires
d’enseignement des langues et des espaces d’accompagnement
pédagogique de l’étudiant, outre l’aménagement d’espaces
universitaires de rencontres et des clubs d’enseignants et d’étudiants.
P
our faire face aux flux importants de
nouveaux étudiants qui atterriront dans
les universités algériennes à la prochaine
rentrée, le secteur se dotera de 99 000
nouvelles places pédagogiques et plus de
55 000 lits. C’est qu’a précisé M. Hadjar,
ministre de l’Enseignement supérieur et de
la Recherche scientifique, lors d’un exposé
sur son secteur présenté devant la commission de l’éducation, de l’enseignement
supérieur, de la recherche scientifique et
des affaires religieuses de l’Assemblée
populaire nationale (APN). Concernant
les recommandations de la conférence
nationale de l’université, organisée en
janvier dernier, M. Hadjar a cité le renforcement des capacités de l’université. Le
programme du secteur vise à «promouvoir
le système de l’enseignement supérieur et
de la recherche scientifique pour le mettre
au diapason des normes internationales
et d’un enseignement de qualité», a souligné le ministre, ajoutant que la stratégie
actuelle du secteur englobe des actions
de développement et de réforme et des
mesures de soutien. Les efforts déployés
ont pour objectifs le soutien et l’extension
du réseau universitaire et la consolidation
du cadre pédagogique et scientifique des
points de vue qualité et quantité, dans le
cadre du plan scientifique définissant la
carte universitaire, a-t-il dit. Le plan englobe des structures pédagogiques, de services et d’autres espaces, notamment des
bibliothèques, des centres de recherche,
des sources d’information, des laboratoires
d’enseignement des langues et des espaces
d’accompagnement pédagogique de l’étudiant, outre l’aménagement d’espaces
universitaires de rencontres et des clubs
d’enseignants et d’étudiants. Il s’agit également de l’amélioration pédagogique et
de l’encadrement scientifique en vue de
hisser les facultés intellectuelles des diplômés universitaires, outre le développement
de la formation des formateurs en doctorat
et la correction des lacunes, a précisé le
ministre. Le plan vise à soutenir les enseignants et à assurer leur participation aux
manifestations scientifiques nationales et
internationales, outre le renforcement de
la contribution des compétences scientifiques établies à l’étranger dans l’effort
national de recherche scientifique, a-t-il
estimé. Les réformes consistent à remédier
aux dysfonctionnements relevés sur le
terrain, à améliorer la qualité des œuvres
sociales, à asseoir les règles d’un enseignement qualitatif et continu, à consacrer le
système d’évaluation, à former des élites
universitaires et à renforcer le système
des grandes écoles et la dimension professionnelle de la formation supérieure, a
expliqué le ministre. Elles visent à élaborer
des contenus, à développer les pratiques
pédagogiques et les offres de formation,
à impliquer les professionnels dans le
renforcement des capacités entrepreneuriales et à encourager l’esprit d’initiative,
tous les aspects de la vie estudiantine et
les activités scientifiques, a indiqué le
ministre, soulignant qu’une conférence
nationale sera prochainement organisée sur
cette question. Parmi les projets programmés, le ministre a cité la révision de textes
d’orientation des nouveaux étudiants,
outre l’accélération de la cadence de
réalisation des projets universitaires. R. S.
SYNDICAT NATIONAL DES PRATICIENS DE SANTÉ PUBLIQUE
8 jours de grève à partir du 8 mai
L
e conseil national du Syndicat national des praticiens de
santé publique (SNPSP), réuni en session extraordinaire
jeudi à Alger, a décidé de déposer un autre préavis de grève. Une
grève de huit jours à partir du 8 mai sera enclenchée, suite à la
non- satisfaction des revendications exprimées qui ont motivé
la grève cyclique à partir du 18 avril dernier et les différents rassemblements organisés par ledit syndicat. Le SNPSP à travers un
communiqué sanctionnant les travaux de ce conseil national des
agissements de l’administration s’indigne : «Devant la situation
de blocage et le comportement fasciste de l’administration de
tutelle qui a décidé de la fermeture des voies du dialogue avec les
représentants légitimes des praticiens médicaux protestataires
et d’opposer une démarche du tout répressif au mouvement de
grève.» Le conseil national dénonce l’exclusion, encore une fois
par les pouvoirs publics, des syndicats autonomes de la prochaine
tripartite, alors qu’à l’ordre du jour sont inscrits le dossier de
la retraite et le projet du nouveau code du travail que le SNPSP
n’a pas reçu à ce jour. «Malgré les promesses des représentants
du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale»,
précise le même syndicat. Le SNPSP a décidé aussi d’un rassemblement à l’hôpital Mustapha le 17 mai et d’ un autre devant le
ministère de la Santé le 23 mai. Par ailleurs, le syndicat a retenu la
décision de poursuivre en justice le directeur du CHU Mustapha
après l’empêchement du rassemblement de ces médecins. F. A.
3 MAI
JOURNÉE INTERNATIONALE
DE LA PRESSE
El Watan - Samedi 7 mai 2016 - 5
L’ACTUALITÉ
PÉTITION D’EL KHABAR
CRI DES HOMMES LIBRES POUR DÉFENDRE L’ALGÉRIE DES LIBERTÉS
LES SIGNATAIRES
Mohamed Baghali (journaliste), Nourredine Makhloufi
(technicien), Saïd Zougari (administrateur), Messaoud
Dekkar (journaliste), Cherif Rezki (journaliste), Razika
Aderghal (journaliste), Soria Bourouila (journaliste), Nesrine
Brahim Ben (journaliste), Imen Feraoussi (journaliste), Nouar
Soukou (journaliste), Ahmed Hamdani (journaliste), Aziz
Mellouk (journaliste), Amer Zghbach (journaliste), Hamza
Kali (photographe), Hakim Meghzouchane (publicitaire),
Saïd Faïd (financier), Slimane Mellal (journaliste), Mustapha
Bestami (journaliste), Hossam Harichene (journaliste),
Farouk Ghedir (journaliste), Fella Meslem (traductrice), Fatah
Nourine (technicien), Bachir Rahmani Bouziane (conseiller),
Hakim Guemaz (journaliste), Fatah Mohamed Othmani
(journaliste), Salima Nemla Ben (journaliste), Nadhira
Mekhaldi (correctrice), Lotfi Hasni (correcteur), Karima
Mohand Aït (correctrice), Rachid Aguemoum Ben
(journaliste), Chaïb Kahoul (journaliste), Malika Chibani
(documentariste), Amel Moussaoui (documentariste), Youcef
Lahouaoui (documentariste), Kheira Laroussi (journaliste),
Rafik Ouahid (journaliste), Saïd Bechar (journaliste), Djamel
Fninech (journaliste), Mohamed Cherak (journaliste), Farid
Metaoui (journaliste), Messaouda Boutalaa (journaliste),
Slimane Soualili (journaliste), Malika Lamia Jouaber (agent
admistrartif ), Mostefa Naji (journaliste), Slimane Hemiche
(journaliste), Réda Belabes (jounaliste), Haroun Cherbal
(journaliste), Hocine Djaffar (journaliste), Mourad Bennour
(correcteur), Rezzak Dhifi (journaliste), Azzedine Rebbika
(journaliste), Zohir Charef (journaliste), Hassan Radjem,
Rachid Baouz, Djalal Bouati, Meslem Mekhaldi, Sofiane
Benhamou, Mouloud Lounissi, Mohamed Belaoua, Nabil
Belanter, Radouane Zameche, Hafid Ahedad, Toufik Malki,
Zahir Brahimi, Yakoub Amer, Mimouna Ferchi, Omar
Kendjour, Ouahiba Bouzenad, Rabah Mazaache, Farouk
Mechdal, Mohamed Amarouche, Sofiane Djeknoun, Lounis
Mahiou, Ali Selman, Samir Mekideche, Abdelhak Zefzef,
Abdelhamid Lalaoui, Foudil Brahimi, Faïza Boulassel, Mina
Ladjal, Radia Soltani, Nabila Ladaouri, Sid Ali Brahimi,
Nabila Bournane, Nadjia Bouzidi, Samia Guir, Zineb Belah,
Nacima Sidhoum, Belkacem Abbas, Radia Harouche, Hacen
Chachou, Belmahdi Ben Youcef, Lahcen Bourebi, Abdelkader
Benzergua, Hadjira Rebazi, Halima Ben Yamina, Amel
Benamar, Mounira Kedouk, Aziza Hafsa (journaliste-Batna),
Slimane Mahira (journaliste-Batna), Soufiane Djilali
(président de Jil Jadid), Drif Rachid (Sétif), Mohcine Belabbas
(Président du RCD), Ziad Saleh (journaliste-Oran), Toufik
Djaghoula (Sétif), Zoheir Boumoula (Alger), Djilal Lerari
(Oran), Lakhder Boukhers (comédien), Boujemâa Miloud
(France), Saïd Bouhenna (Ziama Mansouria), Mokhtar
Miloud (Sidi Bel Abbès), Abess Flouri (El Khabar Skikda),
Adlen Hamidechi (Directeur El Khabar Erriadhi Constantine),
Samir Ould Ali (journaliste), Farid Si Amara (France),
Hamouda El Kouri (Tindouf), Kamani Mohamed (Oran),
Abdelaziz Nacer (Jijel), Moulay Mehdi (El Bayedh), Tahaa
Abdeljalil (Biskra), Jamel Ynek (France), Bouta Abdelaziz
(Alger-Centre), Linda Djarahimi (Alger-Centre), Madjid Khater
(USA), Lekhder Moustefaoui, Boualem Sekaï, Aziouz Daker,
Dalila Fekir, Youcef Bekhtaoui, Ouahiba Zaïd, Assia Siahi,
Mohamed Touil, Ali Bouzouada, Radia Amrouche, Nadia
Messaï, Samia Bouhrati, Réda Mameri, Djamila
Bouchendouka, M’hamed Mdelel, Nawel Hamalet, Abd Ellah
Nouasra (journaliste à El Khabar, Jijel), Rofia Ghouati (pub
Constantine), Fayçal Cheyata (journaliste), Ouarda Nouri
(journaliste), Nacera Khiati (service technique), Salah Lanani
(service technique), Sofia Menghour (journaliste), Lokmane
Bahanes (photographe), Amel Atia (service technique),
Chawki Boularas (chauffeur), Hichem Diami (agent de
sécurité), Zakaria Fetnassi (coordinateur régional), Hafid
Djaballah (administration), Sofiane Cherif Yahia (producteur
KBC), Hocine Mchighal (chef de parc), Mohamed Adel,
Rahmani Saïd Mohamed, Sofiane Derbouz, Kamel Boutrane,
Karima Amiti, Amel Bessiriani, Abdelaziz Bouda, Abdelaziz
Ben Amer (journaliste), Haroun Khamissi (journaliste), Linda
Brahimi (journaliste), Hiba Sentouh (journaliste), Sarah
Souadki (jouraliste), Chaher Abidi, Hichem Kadi, Ben Ali
Amar Tissa (journaliste), Mohamed Selami (El Khabar, Alger),
Hamza Talaïlef (El Khabar), Hichem Betahar, Yacine
Ouahmed (El Watan), Nawel Meslati, Fateh Djerah, Hakim
Ben Hamama, Saïd Mabrouki, Khalil Merabtine, Mahrez
Abbas, Rabeh Yachir, Rafik Beldjilali, Samir Amri,
Nacereddine Aoudania, Abdelkader Zenati, Adel Bela,
Messaoud Bouraoui, Abdellah Ben Hemama, Nadir Ben
Hemama, Fayçal Ouahed Kouider, Nabil Rahmouni, Naïma
Ouassaïd, Anis Hicher, Soufiane Mehenni, Soureya
Hemraoui, Rédha Derradj, Farouk Kechad, Dalila Boumezrak,
Hemza Aït Aftis, Nesserine Taguine, Khadidja Boulassel,
Mohamed Hamdani, Sid Ali Moussaoui, Yahi Alouane,
Zakaria Rabi, Walid Khaled Belarmoul, Malika Belhadj,
Amine Toumi, Boubekeur Seddik, Djamel Bar, Saleh Khan,
Amine Mohamed Betnache, Rafik Rezaki, Zohir Chekred,
Abdelhamid Dehane, Ouahab Abdelmohamed Dahou, Arbi
Rabii, Wahiba Mechdal, Hassiba El Hadj, Nadjia Fertas,
El Khabar, qui est né dans un climat politique particulier, est l’un
des acquis des événements d’Octobre 1988. Il a fait ses premiers
pas dans une conjoncture difficile durant laquelle des journalistes
ont sacrifié leur vie pour la consécration de la démocratie, de la
liberté d’opinion, de pensée et d’expression. El Khabar a mené,
durant cette période, des batailles contre des groupes sanguinaires
et obscurantistes et à plusieurs occasions contre les autorités
publiques (publicité, contrôle et poursuites judiciaires, fermeture
de sources d’information et redressements fiscaux). Grâce à son
ancrage dans les milieux sociaux, El Khabar a réussi à gagner ces
batailles, car son unique appui est le citoyen de l’Algérie profonde.
Et personne d’autre. En réponse à cette campagne féroce que mène
Abderrahmane Zemour, El Hadi Idouik, Zohir Allem, Mourad
Khan, Lakhdar Kedadsa, Mohamed Ben Djabellah, Ramzi
Chih (El Khabar), Hanafi Oudek (El Khabar), Mohamed Diadji
(El Khabar), Omar Azradj (écrivain), Samir Belkadi
(journaliste), Mohamed Sidhoum, Chouaïb Kerrar (El
Khabar), Hadouche Amziane (Italie), Nawel Tabta
(correspondante d’El Khabar), Fariza (El Watan), Chechkour
Miloud (Saint-Etienne, France), Mahdi Moulay (El Bayadh),
Zakia Ouartilane (El Khabar), Rabah Khelifi (El Khabar),
Hakim Belbeti (El Khabar), Omar Kahoul (El Khabar),
Abdelaziz Gharmoul (El Khabar), Abrous Outoudert (Liberté),
Omar Belhouchet (El Watan), Hacen Ouali (journaliste),
Ahmed Adimi (Talaie el Houriet), Ahmed Benbitour (ancien
chef du gouvernement), Ahmed Bedjaoui (universitaire),
Beka Samia (El Khabar), Lounes Rahab (Bouira), Brahim
Belkacem (Tizi Ouzou), Zahia Hamadia (Annaba), Hana
Sahem (Annaba), Leila Boutaghou (Alger), Djilali Lakhdar
(correspondant El Khabar), Farid Merkache (Oran), Ahmed
Cherifi (Naâma), Boudjelal Slimane (Batna), Halima Moulay
(Oran), Younes Zedam Lotfi (Jijel), Leila Mimi (Alger), Zoubi
Fadel (KBC), Ahmed Latreche (Guelma), Massi Meziane, Hadj
Kadri (France), Tarek Hafid (DG Impact24), Brahim Ghomri
(correspondant El Khabar), Mouloud Adouane (Canada),
Lyès Merabet (syndicaliste), Lazhar Fekroune
(correspondant El Khabar), Kamel Djouzi, Tayeb Ben Djamaa
(El Khabar), Farid Ferrahi (Blida), Rachid Boutlaa (El Khabar),
Abdallah Zerfaoui (El Khabar), Soumia Aliane (El Khabar)
Fouzi Naceri (Canada), Oum Saad Maki (El Khabar),Riad
Terouche (Sétif), Amrouche Amrouche, Abderraouf Halwadji
(El Oued), Mohamed Ben Radouene Charif (Bordj Bou
Arréridj), Sid Ali (Suède), Rida Tiaiba (Paris, France), Sadek
Bacha Arabi (France), Saïd Dif (Allemagne), Allal Tiriouert
(Bordj Bou Arréridj), Ibrahim Belmoukhe (moudjahid, Alger),
Mohamed Oualid Boumaaref (Khenchela), Miloud (Bel
Abbès), Nourredine Kachidi (Alger), Malki (El Taref),
Mohamed Dahmani (Blida), Boualem Ziani (journaliste),
M’hamed Medah Araïbi (ancien député Chlef), Yasmine
Allali, Hmida Amer (El Khabar), Omar Farouk (retraité), Ali
Fouzi Rebaïne (président du parti AHD 54), Ramdan Zerguine
(avocat Batna), Khaled Rabeh (journaliste Biskra), Toufik
Loucif (El Khabar), Mohamed Sirakik (Tizi Ouzou), M’amer
Kirous (Tipasa), Zine Artibas (Allemagne), Ismaïl Saïdani (Jil
Jadid), Abdessalam Mamouni (Adrar), Fouad Zeyouche
(France), Lakhdar Rezaoui (journaliste), Khalifa Kaïd (El
Khabar), Abdelhalim Chichoune (Batna), Yazid Cherki
(Djelfa), Madani Baghil (El Khabar), Arch Aouled Sidi Yahi
(Tébessa), Ilyas Heladj (France), Ahmed Zaâza (ancien
correcteur d’El Khabar), Djilali Kassi (Bouira), Mourad Bara
(enseignant), Abdelhafid Dahdouh (enseignant, Sétif),
Lamine Akar (Alger), Ibtissem Ourtilen (Béjaïa), Ghani Ilyes,
Belkacem Abdeli (Béjaïa), Djamel Arbaoui (El Bayadh), Sadek
Bria (Mila), Azzedine Ouahdi Belizim (RCD Tipasa),
Mohamed Ramzi Chaouche (ingénieur d’Etat), Semar
Baghdad (Mascara), Abdelkader Hadad, Yamina Ben Lahrech
Abdelmalek, Youcef Baba Ali (Algérie), Mustapha Ben Saber
(retraité, Mostaganem), Abdelkader Chedad (ancien député
Tiaret), Mohamed Mouhaïbia (Guelma), Djaïda Adjou,
Mohamed Aoued (commerçant Tipasa), M’hani Aït Hamou
(retraité Oran), Khaled Boudia (El Khabar), Hamid
Goumrassa (El Khabar), Othmane Ellahiani (correspondant El
Khabar, Tunisie), Rabah Soussa (caricaturiste El Khabar),
Meriem Ben Salah (Alger), Khelifa Yaghouni (Béjaïa),
Maniche Mohamed Saïd (Bouira), El Hafnaoui Ben Amer
Ghoul (journaliste), Khaled Lekhdari (Bordj Bou Arréridj),
Malika Aouladj Rezki (universitaire), Merouan Alane (Sétif),
Khaled Aouidir (retraité Béjaïa), Mohamed Nadjib Khankhar
(chef d’édition du journal Algerien Heute, Allemagne),
Hocine Laroussi, Zoubir Slimani, Mourad M’hani (avocat,
Sétif), Nacima Adjadj (journaliste, Algérie), Amine Mani
(Bouira), Taher Karzika (Tamanrasset), Ali Ben Djedou Khalif
(El Khabar), Mohamed Esghir Kaoudja (El Khabar), Moussa
Baki (El Khabar), Kamel Ibrahimi (Tipasa), Nadir Ikhlef
(Alger), Djamel Ighrissif (Brésil), Ziane Hichem, Zouheir
Hamour (Béjaïa), Hamid Sabadou (France), Habib Ben Omar
(Canada), Kamel Hilal (Annaba), Ibrahim Kassi (Canada),
Sami Debache, Mohamed Amine Ben Cheikh (Constantine),
Dhia Eddine Ziari (El Khabar), Saâd Ramli (architecte),
Madjid Mendil, Abdelhamid Attia (artiste, El Taref),
Chaâbane Rezaï (Jijel), Abdellah Haboul (juge, Alger),
Massinissa Abri (Singapour), Abdelhakim Belsa (Bordj Bou
Arréridj), Sami Tlemçani (France), Abdelhakim Bela (Alger),
Mohamed Chibane (ancien journaliste, Oum El Bouaghi),
Farouk Henia (Fellah, Chlef), Mahi Mohaned Akli (Tizi Ouzou),
Salem Romane (chef de bureau de Liberté, Tiaret), Fawzi
Gherbi (ancien journaliste, Tébessa), Tahar Hedadji (Alger),
Mohamed Elouahed (journaliste/poète, Tébessa), Abdelkrim
Tahari (El Khabar, Médéa), Zoheir Mebarka (Bordj Bou
Arréridj), Sid Ali Mazif (réalisateur, Alger), Mansour Bediar
(Tiaret), Mohamed Bendjabou (Blida), Mohamed Laïd Nasri
(Sétif), Brahim Belhatri (commerçant, Béjaïa), Abdelhamid
Zoubiri (imam, Alger), Allaoua Mazouni (Guelma), Azzedine
Bouacida Khaldi (retraité, Skikda), Mohamed Fessih (Alger),
le ministre de la Communication contre le journal El Khabar, et à
travers lui tout journal libre et noble et tout journaliste libre, nous,
signataires de cette pétition, exprimons notre refus absolu de la
position du ministre de la Communication ou de toute autre partie
visant à étrangler ou à tuer toute presse libre. Nous dénonçons avec
force ces pratiques staliniennes et nous exprimons notre refus de
toutes les pressions que subit El Khabar. Nous exigeons, également, que cessent tous les harcèlements qui visent la presse et les
journalistes. Nous œuvrons à améliorer les acquis de la liberté
d’expression et de la presse en Algérie.
• Tél : 021 48 47 67- Fax : 021 48 44 26 [email protected]
Hocine Kasmallah (Tarf), Nacir Bouchemla (retraité, Alger),
Abdennasser Filali (Mila), Thamen Abdelali (Khenchela),
Cherif Bekhouche (retraité, Khenchela), Abderrezak Absi
(Tébessa), Amar Saïdoune (retraité), Tayeb Oulhassan (Sidi
Bel Abbès), Mohamed Danoun (RCD, Tizi Ouzou), Rochdi
Selloum (Alger), l’association Amal de Ouled Slimane
(Sfisef, Sidi Bel Abbès), Omar Chafa (P/APC Ben Zmanzar,
Tizi Ouzou), Mohaned Ouidir Tachaâbount (El Khabar,
Tizi Ouzou), Ali Rayeh (El Khabar, Tizi Ouzou), Ahmed Ben
Zayed (proviseur de lycée, Tizi Ouzou), Fatiha Khellati Ben
Zayed (Jijel), Mohamed (Mila), Salim Belhimer (Jijel), Kamel
Ibrahimi (Tipasa), Benzitoun (retraité de l’ANP, Bouira),
Youcef Bouali (Oum El Bouaghi), Hadj Zoubir Derkaoui (Beni
Yenni, Tizi Ouzou), Abdelouahid Hamal (retraité, Tizi Ouzou),
Boudjemaâ Amarouche (retraité, Tizi Ouzou), Noureddine
Abouri (Aïn Témouchent), Malek Toufik (Souk Ahras),
Messaoud Kerab (Blida), Mohamed Khirabi (retraité), Amel
Khirabi (architecte), Amer Khirabi (commerçant), Ali Aït
Amar (Boumerdès), Mohamed Cherif Aâmar (Tizi Ouzou),
Nacer Rezki (Jijel), Abdelmalek Boudane (retraité de l’ANP,
Mila), Noureddine Zidani (entrepreneur, Béjaïa), Abdelkader
Boudjouras (ex-élu), Salim Benchama (El Khabar, Tipasa),
Omar Yazid (Alger), Mohamed Belhassine (employé de
banque, Tizi Ouzou), Ahmed Tessa (expert pédagogue El
Khabar, Alger), Kamel Morsli (Tizi Ouzou), Ilham Chaâba
(universitaire, Alger), Hamza Bensaâda (commerçant,
Guelma), Mouloud Bensalem (Sétif), Kamel Boudana
(universitaire, Djelfa), Sid Ahmed Mohaned Aberkane
(retraité, Alger), Idir Arezki (archiviste, Béjaïa), Ahmed
Alia (journaliste, Annaba), Yahi Ould Ahmed (écrivain,
Médéa), Naïma Madjer (parlementaire, Alger), Azzedine
(Sétif), Abdelkader Touhami (enseignant à la retraite,
Mascara), Arezki Bouloum (Alger), Sofiane Belmehel
(Mascara), Abderrahmane Derfouli (Batna), Abdelhamid
Marouane (styliste, Batna), Salah Saker (retraité Ouargla),
Mohamed Bouzidi (Oran), Nacer Selmane (Tizi Ouzou),
Karim (commerçant, Alger), Younès Amine Fertas (Alger),
Mahfoudh Makhzoumi (artiste, Alger), Nacer Samir
(imprimerie El Khabar, Alger), Aïssa Amzal (imprimerie
El Khabar, Alger), Sid Ali Doukar (imprimerie El Khabar,
Alger), Mohamed Sidhoum (imprimerie El Khabar, Alger),
Abdeslam Dakhabnissa (imprimerie El Khabar, Alger),
Abdelmoumen Bendris (imprimerie El Khabar, Alger),
Abdelkrim Kaoun (imprimerie El Khabar, Alger), Mohamed
Khettab (imprimerie El Khabar, Alger), Smaïl Chouiref
(imprimerie El Khabar, Alger), Mourad Amlal (imprimerie El
Khabar, Alger), Smaïl Djouzi (imprimerie El Khabar, Alger),
Mourad Imouloudène (imprimerie El Khabar, Alger), Hicham
Hemaïli (imprimerie El Khabar, Alger), Abderrahmane
Mehenna (imprimerie El Khabar, Alger), Mohaned Oussaïd
Aïssa (imprimerie El Khabar, Alger), Ferhane Berahmoun
(imprimerie El Khabar, Alger), Samir Daïli (imprimerie El
Khabar, Alger), Hamza Hachi (imprimerie El Khabar, Alger),
Nacer Si Youcef (Bouira), Mourad El Yazidi (enseignant de
français, Tizi Ouzou), Mhamed Zeghdar (Constantine),
Ahmed Tahir (Alger), Djaâfar Mostefa (journaliste au Soir
d’Algérie, Sétif), Fethi Naïli (Sétif), Abdelhakim Maouche
(FFS, Béjaïa), Djilali Aliane (photographe, Tizi Ouzou),
Naïma Boudadou (El Khabar, Béjaïa), Abdelghani Mecharih
(Jijel), Slimane Yekhlef (poète et artiste, Mila), Saïd Maâlem
(militant FFS, Mekerra Tizi Ouzou), Ahmed Moussouni
(Béjaïa), Bachir Senouci (Mascara), Madjid Amouche (officier
de marine à la retraite, Alger), Karim Akriche (Béjaïa),
Rabah Aïchour (Sétif), Tahar Guerzou (Alger), Abdelkader
Benmaghia (Relizane), Ali Hadhadj (Relizane), Abdelkader
Djelloul Douadji (Relizane), Abdelkader Benghanou
(journaliste à la radio nationale, Alger), Samir Aoudjif (exmilitaire, Tarf), Hadj Aïssa Kouzi (Alger), Abdenacer Mokrani
(commerçant, Khenchela), Boubrit Aghilès Maâtoub (Tizi
Ouzou), Tarek Hanouda (Constantine), Ouali Abdelaziz
(Alger), Kaâbache Chabane (Tizi Ouzou), Larkat Cherif
(Constantine), Kamni Mohamed (Oran), Abdelaziz Nacer
(Jijel), Tah Abdeldjalil Hama (Biskra), Djamal Yanek (France),
Bouta Abdelaziz (Alger), Linda Brahimi (Alger), Madjid
Khetar (USA), Ouennas Rahab (Bouira), Brahim Belkacem
(Tizi Ouzou), Farid Merakeche (Oran), Ahmed Cherifi
(Naâma), Boudjelal Slimane (Batna), Halima Moulay (Oran),
Mohamed Yaâlaoui (France), Benredouane Mohamed
Cherif (Bordj Bou Arréridj), Ounis Mellouk (El Khabar, Tarf),
Daf Hocine (Tizi Ouzou), Idris Touhami (Tipasa), Aouchène
Fayçal (France), Maradj Mohamed (Relizane), Zohir Kefkef
(Sétif, France), Djerri Toufk (Constantine), Zaâbar Djamal
Eddine (Boumerdès), Abdellah Nador, Mhamed Erkhaâ (El
Khabar, Djelfa), Belkacem Maghzouchène (Tizi Ouzou),
Elardja Boualem (El Khabar, Aïn Témouchent), Nader Kari
(Alger), Thaïri Abdelghani (Bordj Bou Arréridj), Boubekeur
Makhloufi (El Khabar, Bordj Bou Arréridj), Mohamed
Allaoua Hadji (journaliste), Zerrouki Djamal (Mascara),
Amira Baâtache (étudiante en communication), Chebiri
Rabah (Tizi Ouzou), Aoudia Chahinez, Toufik Loucif (El
Khabar, Bordj Bou Arréridj), Laoufi Tayeb (Oran), Tebani
Imad (Sétif), Brahim Benaouf, Guellati Djamel Eddine,
Ouazin Saber (Béjaïa), Fouad Zimouche (Bordj Bou Arréridj,
France), Lakhdar Rezouali, Khelifa Kaïd (El Khabar, El Oued),
Sabah Abdelkader, Slimane Abou Rabie (Ghardaïa), Smaïl
Debbah, Mourad Boukbab, Kaddour Atrous (El Khabar,
Souk Ahras), Youcef Belhamel (Alger), Djilali Harfiche,
Zouina Ziouche, Hicham Bouzid, Benayache Djalal (Batna),
Belaïia Ahmed (Aïn Defla), Baha Tebassi (correspondant El
Khabar, Ghaza), Bouatit Mohamed Alaâ Eddine (Skikda),
Linda Nacer, Mohamed Belabbès, Bouyihi Rachid (Bordj
Bou Arréridj), Lakhdar Selifi, Hamida Abdelkader (Sidi Bel
Abbès), Elyas Bekka (Sétif), Jughurta Mohamed, Oul El Hadj
Mohamed, Sofiane Ben Messaoud (Mila), Belkacem Naït
Salah (Oran), Azzeddine Kettouche, Hocine Farid (Montréal,
Canada), Mohamed Azerâne (Chicago, USA), Kaddou
Choufi (Béjaïa), Mohamed Amine Sassi, Barka Mustapha,
Bouchakour Amour, Salim Si Hocine, Abdelkader Dahmani
(El Khabar, Chlef), Darfour Mohamed (Aïn Témouchent),
Redjadj Zoubir (Montréal, Canada), Khelifi Ablache, Farid
Khalesnane, Youcef Chemami (Blida), Rabah Lounici (Oran),
Zohir Messaoudène (Tizi Ouzou), Mouloud Dris (victime du
terrorisme, Alger), Zoubir Zid El Khil (Béjaïa), Association
des journalistes et correspondants de presse de la wilaya
de Boumerdès, Madjid Zoubiri (Tizi Ouzou), Mourad El Kela,
Ahmed Amara (militant Tizi Ouzou), Rezki Saâd (Bordj Bou
Arréridj), Zineddine Masmoudi, Nabil Boukelmoun, Rabah
Haddad (Lyon, France), Slimane Daous (Mila), Mohamd
Benouis (Annaba), Hamdi Chibane (Skikda), Mohamed Zid
El Abidine (maître assistant à l’université de Blida), Sabri
Benrahil (Annaba), Asma Zenaï (militante Sawt El Ahrar),
Nakib Khaled (Skikda), Mohamed Bounil (artiste et écrivain),
Sid Ali Belmhel (avocat), Salah Talbi (Tizi Ouzou), Belkacem
Faki (Biskra), Mustapha Ghernaïa (El Khabar Erriadhi,
Béjaïa), Khaled Laitaoui (Bouira).
République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de l'Enseignement Supérieur
et de la Recherche Scientifique
Université Abderrahmane Mira, Béjaïa
Faculté des Sciences Humaines et Sociales
Laboratoire Interdisciplinaire Santé et Population
COLLOQUE NATIONAL
Le Laboratoire Interdisciplinaire Santé et Population
ORGANISE
un colloque national sur la thématique suivante :
Figures de la violence en Algérie :
aspects psychologiques
et sociologiques
l
les 10 et 11 mai 2016.
Ce colloque se déroulera à l'auditorium du campus Aboudaou.
PUBLICITÉ
Le gouvernement a déclaré, par le biais de son ministre de la Communication, une sale guerre contre le journal El Khabar.
A travers El Khabar, c’est une guerre qui est déclarée contre les
titres de la presse indépendante, la liberté de la presse et les droits
de l’homme en Algérie. Les événements se sont accélérés en moins
d’une semaine et le journal El Khabar s’est retrouvé dans une
bataille politique sous couvert juridique. Le hasard a fait que cela
coïncide avec le 3 mai, Journée internationale de la liberté d’expression, un des principes fondamentaux des droits de l’homme. Un
principe qu’El Khabar considère comme référence principale de
sa ligne éditoriale de laquelle il n’a pas dévié, quels que soient les
circonstances et les chantages.
El Watan - Samedi 7 mai 2016 - 6
ENTRETIEN
MOHAMED LAKHDAR BADREDDINE. Membre de la commission exécutive de l‘UGTA
«La Caisse des retraites
n’est pas en danger»
● Membre de la commission exécutive de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et conseiller aux affaires économiques et sociales,
Mohamed Lakhdar Badreddine ne considère pas l’érosion des revenus pétroliers comme une menace sur les acquis sociaux et estime que les droits
des travailleurs algériens restent préservés. Dans cet entretien, il fait le point sur les droits syndicaux et parle de la Sécurité sociale et de la Caisse des
retraites qui, selon lui, ne sont pas en danger…
employeurs. Il faut que les contrôleurs des caisses
sociales fassent leur travail dans les wilayas du pays
pour que les réfractaires soient sanctionnés.
Entretien réalisé par Salima Tlemçani
Tous ces acquis dont vous parlez ne sont-ils pas
menacés aujourd’hui par la crise économique
induite par la chute brutale des revenus pétroliers
de l’Etat ?
Je pense qu’il y a des informations erronées sur
la crise économique. De manière générale, les
travailleurs du secteur économique ne sont pas
payés par le Trésor public. Ils sont rémunérés en
fonction des bilans des entreprises. Aujourd’hui,
nous pouvons dire que celles-ci sont performantes, y
compris celles qui relèvent du secteur public…
Certains évoquent des menaces sur les caisses de
la Sécurité sociale. Partagez-vous cette crainte ?
La Sécurité sociale n’est pas financée par l’Etat.
Tant qu’il y a du travail en Algérie, tant qu’on investit
et qu’on recrute, le pouvoir d’achat de l’assuré social
augmente…
Ne pensez-vous pas que cette crise risque de
faire perdre beaucoup d’emplois ?
Jamais. On doit créer des emplois.
Vous dites : «On doit créer.» Sommes-nous
capables de basculer rapidement vers un système
économique créateur d’emplois ?
L’Algérien est apte à faire face aux défis. Face à de
pareilles situations, il se surpasse. Ce n’est pas un
fainéant comme on aime à le dire.
Ne risque-t-on pas d’aller vers une situation
où les retraités, par exemple, seront de loin plus
nombreux que ceux qui travaillent ?
Cela nous amène à la politique des retraites. Vous
savez que le président de la République a décidé
de mettre, il y a quelques années, 3% de fiscalité
pétrolière au profit de la Caisse des retraites. Le
montant est bloqué et ne pourra être touché que si la
caisse est en situation de faillite. Cela, les gens ne le
savent pas.
Vous semblez être l’une des rares personnes
qui n’aient pas peur pour l’avenir de la Caisse
PHOTO : D. R.
Ne voyez-vous aucune menace sur les acquis ?
Pour moi, cette crise doit être exploitée au profit de
la production et de la productivité. L’argent du pétrole
a toujours été utilisé pour l’importation. Si demain
nous concentrons nos efforts sur la production, nous
n’aurons aucun problème, même si le pétrole atteint
des prix très bas. Nous pouvons même nous passer
de l’argent du pétrole. Avons-nous besoin de ramener
de la mayonnaise et de la litière pour chiens ? Il ne
faut pas utiliser la crise pour faire peur au peuple. Les
solutions existent et elles sont entre nos mains. Il faut
juste changer notre mode de consommation. Nous
avons toujours appris au peuple à vivre au-dessus des
moyens de l’Algérie.
Avons-nous besoin d’importer à coups de devises
fortes des feux d’artifice pour fêter des dates
anniversaires ? Avons-nous besoin d’importer de
Chine des emballages pour gâteau qui coûtent plus
cher que le gâteau qu’on met dedans. Nous n’avons
pas besoin de tout cela. Les Algériens peuvent
vivre heureux dans la simplicité. Je suis de ceux
qui feront tout pour encourager les travailleurs
à booster la production et à améliorer la qualité
pour satisfaire les besoins du pays. C’est ainsi que
nous pourrons garantir l’avenir du pays. De plus,
nous avons beaucoup de richesses non exploitées.
Je citerai le phosphate qui est source de rentrées
de devises. A Oued Smar, nous avons le meilleur
marbre au monde. Pourquoi ne pas l’exploiter ? Il
faut demander aux responsables algériens d’avoir les
pieds sur terre et être en mesure de faire face à toutes
les situations. Nous avons les moyens de produire ;
il n’est plus question de continuer à importer d’une
manière aussi exagérée…
N’est-ce pas la conséquence de l’absence
de représentation syndicale au sein de ces
entreprises ?
C’est dû plutôt à une mentalité. L’exemple le
plus flagrant est celui des commerçants qui sont
nombreux à ne pas se déclarer. Mais, je pense que
c’est une question de temps. Je suis convaincu que
même nos patrons vont s’améliorer et s’intégrer dans
le processus.
des retraites. Peut-on connaître les raisons de cet
optimisme ?
Je le dis et le redis : la Caisse des retraites n’est
pas en danger et ne peut pas être en danger. Je suis
optimiste parce que c’est ma nature. Je pense que
les gens exagèrent. Ils croient que c’est le pétrole
qui finance cette caisse ; or, celle-ci fonctionne
grâce aux cotisations des travailleurs. Il n’y a pas
de raison de s’inquiéter. Même dans une situation
normale, il faut toujours penser à un équilibre entre
le nombre des cotisants et celui des retraités. Il peut
y avoir des aides de la Caisse de la sécurité sociale
pour rééquilibrer. Moi, je ne fais pas de différence
entre les caisses puisqu’avant il n’y en avait qu’une
seule. Je pense qu’il faut réorienter tous nos efforts
vers la prise en charge des problèmes économiques
pour basculer rapidement de l’importation à
la production. Il faut que la société civile soit
totalement mobilisée autour du développement de
l’économie de notre pays. Nous pouvons nous passer
du pétrole. Il suffit de développer l’agriculture
saharienne. Des experts disent, si je ne me trompe
pas, que la Californie avec ses 3000 hectares de
terres supérieures fait vivre les Etats-Unis. Au Sud,
nous avons 32 000 hectares de la même terre. Il
suffit que l’Etat s’oriente vers elle pour faire des
miracles. Il faut une politique qui dirige les grandes
entreprises vers l’agriculture. Sonatrach avait tenté
une expérience dans ce genre à El Gassi, et les
résultats étaient très satisfaisants. Pourquoi d’autres
sociétés ou les banques n’investissent-elles pas dans
les domaines porteurs que sont l’agriculture et le
tourisme sahariens ?
Vous encouragez l’entrepreneuriat et
l’investissement privés, mais vous savez qu’une
grande partie de ce secteur ne respecte pas les lois
du travail. Pourquoi ?
Nous avons besoin de tout le monde pour
développer le pays. Nous sommes là pour aider.
Mais c’est vrai qu’il y a un problème de mentalités.
Certains de nos hommes d’affaires ne sont pas
de véritables industriels. Ils manquent d’esprit de
management et ne permettent même pas à leurs
travailleurs de s’organiser autour d’un syndicat.
Vous vivez un exemple concret au niveau de
certains organes de presse où les journalistes qui
défendent les travailleurs sont eux-mêmes interdits
de représentants syndicaux. Plus grave, ils n’ont pas
leurs droits garantis par la loi, comme les œuvres
sociales et le comité de participation. Nous ne
sommes plus devant un problème d’organisation
syndicale, mais d’infraction à la loi. Mais je reste
convaincu que cela va venir parce que je ne pense pas
qu’ailleurs ils ont commencé par un haut niveau. Les
entreprises finissent par améliorer leur organisation..
Selon vous, n’est-il pas plus urgent de faire en
sorte que les employeurs, notamment privés,
déclarent leurs employés pour faire en sorte que
le déséquilibre entre les caisses ne se creuse pas ?
Nous avons un engagement du syndicat de ces
Pensez-vous que le secteur des médias est
suffisamment représenté syndicalement parlant ?
Nous avons deux fédérations de l’information.
L’une du secteur public, liée surtout aux médias
lourds, l’autre fédération concerne le reste du
secteur, notamment la presse écrite, marquée par un
certain dynamisme. Il faut leur faire confiance et leur
donner du temps. Organiser des entreprises de presse
n’est pas aussi facile que certains le pensent.
Avez-vous été interpellé sur des situations
de violation de la réglementation du travail au
niveau des organes de presse ?
En fait, c’est un énorme problème. Nous ne
savons même pas combien de chaînes de télévision
activent sur le terrain. Ce n’est pas le fait que les
responsables ne déclarent pas leurs employés qui
m’inquiète mais plutôt le fait que certaines de ces
chaînes transmettent des messages très dangereux.
Elles recèlent des compétences, elles ne doivent pas
véhiculer la peur et la terreur. Il faut que l’Agence
de régulation joue son rôle. Il faut aussi libérer la
presse, mais non pas la livrer à l’anarchie. Il faut
de la responsabilité. Il faut se regrouper autour de
l’essentiel.
Selon vous, cette situation est due au manque
d’engagement des professionnels des médias
ou plutôt aux réticences des responsables des
organes de presse ?
La création d’un syndicat relève d’abord de la
volonté des travailleurs. Un droit s’arrache…
Est-ce que l’UGTA a du mal à investir le secteur
privé ?
Je ne dirai pas qu’elle a du mal, mais il y a eu
tellement de problèmes qu’elle n’a pas accordé une
importance au secteur privé. Mais cela va se faire.
Nous avons déjà signé des conventions avec des
employeurs du secteur privé. D’autres viendront,
jusqu’au moment où nous organiserons une grande
partie du secteur privé…
Beaucoup reprochent au gouvernement
d’accorder à l’UGTA le statut de partenaire
unique excluant, de fait, les nombreux syndicats
dits autonomes. Qu’en pensez-vous ?
Les syndicats dits autonomes auxquels nous
vouons beaucoup de respect sont des syndicats
de corporation. Certains sont dans l’éducation,
d’autres dans la santé, la Fonction publique, ou
l’université etc. Ils n’ont pas une vocation nationale
mais sectorielle. Or, l’UGTA représente toutes
les branches d’activité, et ce, au niveau national.
C’est la loi qui oblige le gouvernement à avoir
comme partenaire un syndicat ayant au moins 20%
d’adhérents parmi les travailleurs algériens. Ce n’est
pas de notre faute s’ils ont choisi d’être corporatifs.
Dans une tripartite, on discute avec un syndicat à
caractère national, mais pas avec le syndicat d’une
activité. Lorsque nous arrachons des augmentations
salariales, le gain est pour tous les travailleurs et
donc pour tous les syndicats. Je dirai même, et cela
n’engage que ma personne, ceux qui aiment les
travailleurs doivent militer pour l’unicité. Dans les
pays où les syndicats sont forts, il n’existe qu’une
seule représentation syndicale pas plusieurs. En
Allemagne, il existe un seul syndicat. Le pluralisme
syndical a échoué en France. Lorsqu’il y a une
revendication, il suffit qu’un seul syndicat signe avec
le gouvernement, pour que les autres n’aient plus
le droit d’en discuter. En Italie, ils ont fini par créer
une coordination. En Espagne aussi cela a été le cas.
En Europe, le syndicat est en recul. L’ensemble des
syndicats européens n’ont que 9% d’adhérents parmi
les travailleurs.
Qu’en est-il chez nous ?
C’est pour vous démontrer que nous sommes
mieux que les autres. Avec tous nos défauts, notre
situation est meilleure. Nous sommes proches
des travailleurs. Nous nous occupons de la santé
et du logement que nous finançons grâce au
Fonds national de péréquation des œuvres sociales
(FNPOS).
C’est quand même minime par rapport à la
demande en logement des travailleurs...
C’est minime certes, mais c’est une contribution
à la hauteur de nos capacités. La sécurité sociale
n’est pas financée par l’Etat, pourtant elle contribue
à la santé publique. Si demain, il y a un problème, le
choc sera subi par cette même santé publique. Nous
avons une politique sociale merveilleuse qui n’existe
nulle part ailleurs dans les pays arabes. Les malades
chroniques sont pris en charge par l’Etat y compris
ceux qui ne travaillent pas.
N’avez-vous pas peur d’un déséquilibre de cette
Caisse de la sécurité sociale par la chute brutale
des emplois en raison de la crise économique ?
Ceux qui disent que la crise économique va avoir
des incidences sur l’emploi ne comprennent rien.
Bien au contraire, si nous exploitons cette crise au
profit du développement, nous créerons de l’emploi
et nous produirons ce que nous importons.
Etant donné que les administrations de l’Etat
et les corps constitués sont les plus importants
employeurs, ne craignez-vous pas des pertes
d’emplois dans ce secteur en raison de la baisse
des revenus de l’Etat ?
Nous avons déjà vécu des situations où le prix du
pétrole était à son plus bas niveau et il n’y a pas eu de
mise en chômage…
Il y a eu des milliers d’entreprises publiques
fermées et aussi des centaines de milliers de
travailleurs livrés au chômage…
Elles n’ont pas été fermées à cause de la baisse du
prix du pétrole. Elles ont été fermées parce qu’il y
avait une volonté de privatiser. Lorsque nous sommes
passés à l’économie de marché, des gens ont pensé
qu’il fallait tout privatiser. Ils ont fermé l’ENAbrosse, où les aveugles fabriquaient des ballais, qui
étaient parfois plus compétitifs que ceux importés.
Vous avez été dans le secteur des hydrocarbures
au sein de Sonatrach, ne pensez-vous pas que
la compagnie devrait revoir sa politique et se
délester de certaines de ses filiales pour faire face
à la baisse de ses revenus ?
Sonatrach a connu certes une période faste, mais
sans pour autant changer son mode de gestion.
Malgré ses rentrées importantes, elle a fonctionné
avec un prix de pétrole bas. Elle n’a pas fait de folie.
Sachez que Sonatrach ne garde que 15% des revenus
pétroliers, le reste va au Trésor public. D’ailleurs les
prix actuels ne pourront pas durer, parce que s’ils
continuent, les multinationales pétrolières couleront.
Toutes vont réagir et faire en sorte qu’il y ait un prix
correct en faisant pression sur l’Arabie Saoudite, à
l’origine de la chute des prix. Nous devons apprendre
à ne compter que sur nous-mêmes.
S. T.
El Watan - Samedi 7 mai 2016 - 7
ÉCONOMIE
GAZ ALGÉRIEN
Hausse des exportations
vers l’Europe
● L’Algérie améliore son score sur fond de stagnation de la demande en Italie, estimée à 4,4 milliards de mètres cubes en
avril, en baisse de 37% par rapport à la demande de mars, selon les données diffusées par Snam Rete Gas Spa.
es exportations algériennes de
gaz naturel à destination de
l’Europe bondissent. La hausse
est particulièrement remarquable vers
l’Italie et l’Espagne, deux principaux
clients reliés à l’Algérie par le moyen de
gazoducs et de contrats de long terme,
dont les prix sont indexés sur ceux du
pétrole. Les volumes de gaz naturel
acheminés à destination de l’Italie
ont plus que triplé en avril dernier, a
rapporté, hier, l’agence Bloomberg,
se basant sur des données statistiques
diffusées par Snam Rete Gas Spa, une
société leader en Italie de transport
et de distribution de gaz naturel.
Les exportations vers l’Italie ont bondi
à 1,9 milliards de mètres cubes en
avril, le plus haut niveau mensuel
enregistré depuis janvier 2013.
L’Algérie améliore son score sur fond
de stagnation de la demande en Italie,
estimée à 4,4 milliards de mètres cubes
en avril, en baisse de 37% par rapport à
la demande de mars, selon les données
diffusées par Snam Rete Gas Spa.
Selon les explications fournies
par des analystes interrogés par
Bloomberg, la hausse des exportations
algériennes à destination de ses deux
principaux clients européens serait
due à la baisse des prix du gaz sur les
marchés mondiaux, dans le sillage de
PHOTO : D. R.
L
Les volumes de gaz naturel acheminés à destination de l’Italie ont plus que triplé
la dégringolade des cours du pétrole.
D’autres analystes estiment que cette
hausse participe à une réaction par
anticipation à une bataille des parts
de marché qui se prépare. Défendre
sa part du marché européen est sans
nul doute une question prioritaire
pour l’Algérie, à l’heure où le
vieux continent valse au rythme
de nouvelles livraisons de GNL
provenant des Etats-Unis. Les
analystes prévoient aussi une montée
en puissance cette année des livraisons
russes et norvégiennes, une tendance
qui devrait se traduire par un excédent
de l’offre sur le marché européen.
L’arrivée depuis peu du GNL
américain remet les compteurs de
la concurrence à zéro. Cette donne
laisse présager une stratégie de
défense des parts de marché par
les fournisseurs traditionnels si les
Américains venaient à augmenter les
volumes acheminés vers l’Europe.
Une politique qui serait semblable à
laquelle que s’adonnaient les pays de
l’OPEP face à l’essor fulgurant du
schiste américain.
Quoi qu’il en soit, même si des
analystes mettent la hausse des
exportations algériennes sur le
compte de facteurs conjoncturels,
cette reprise rompt, néanmoins, avec
plusieurs mois de baisse des volumes
destinés à l’exportation. Sonatrach
table sur une augmentation de 15%
des exportations à destination de
l’Europe cette année, selon les propos
du vice-directeur du marketing de
la compagnie nationale Sonatrach,
rapportés jeudi par Reuters. La
reprise des exportations est une
bonne nouvelle. Sonatrach prévoit
de porter ses livraisons vers l’Europe
à 50 milliards de mètres cubes cette
année, tant les résultats du premier
trimestre sont plus qu’encourageants,
soulignant un bond de 30% des
exportations vers l’Europe.
Dans l’amont gazier, le contexte est
particulièrement favorable puisque
l’on prévoit l’entrée en production,
cette année, de nouveaux gisements
et l’augmentation des volumes des
champs existants.
Ali Titouche
OPEP
L’Arabie Saoudite et l’Iran divisés
face à l’évolution du marché
L
’Organisation des pays exportateurs de pétrole
(OPEP) demeure divisée face à l’évolution du
marché mondial, après l’échec de la tentative de
sceller un premier accord de gel de la production
en 15 ans. Les tensions entre l’Arabie Saoudite et
l’Iran se sont à nouveau exprimées lundi dernier à
Vienne lors d’une réunion sur la stratégie à long
terme. «L’OPEP est morte», a confié un délégué
de l’Organisation, cité hier par Reuters. A l’occasion de la dite réunion, les deux grands rivaux du
Moyen-Orient ont affiché, encore une fois, leurs
divergences. Pour le gouverneur iranien, Hossein
Kazempour Ardebili, la raison d’être de l’OPEP
est de maîtriser les cours et qu’en conséquence
une «gestion efficace de la production» doit être
l’une de ses priorités à long terme. Cet avis est
loin d’être partagé par son homologue saoudien,
Mohamed Al Madi. «L’OPEP doit prendre acte
du fait que le marché a subi un changement
structurel, comme le montre ce même marché,
devenu plus concurrentiel que monopolistique», a
déclaré Al Madi, selon plusieurs sources proches
des discussions. «Le marché a évolué depuis la
période de cours élevés de 2010-2014 et le défi
que l’OPEP doit à présent relever, et c’est vrai
aussi pour les (producteurs) hors OPEP, consiste
à s’adapter à ses évolutions récentes», a-t-il
encore affirmé.
L’Arabie Saoudite, premier exportateur mondial,
a longtemps défendu un objectif de cours, orchestrant hausses ou baisses de la production au sein
de l’OPEP, tout en fermant les yeux sur les écarts
éventuels des pays membres. Riyad continue de
maintenir sa vision alors que le marché pétrolier
a changé ces cinq dernières années. Le développement de la production de pétrole de schiste aux
Etats-Unis et au Canada et la contribution croissante à l’offre mondiale de la Russie, qui n’est
pas membre de l’OPEP, illustrent le fait que l’idée
faisant du pétrole une ressource devenue rare n’est
plus d’actualité. Dans un contexte marqué par la
chute des prix, l’Arabie Saoudite juge plus avisé
de privilégier la part de marché, préférant produire
plus maintenant, même à bas prix, que vendre plus
tard à des prix encore plus déprimés parce que la
demande mondiale ne sera plus ce qu’elle était.
Elle doit aussi faire face à des problèmes internes
pressants, comme un déficit budgétaire qui a atteint
l’an passé 15% du PIB. «L’industrie pétrolière n’est
plus, toutes proportions gardées, une industrie de
croissance», a expliqué l’une des sources, toujours
cité par Reuters. Selon des sources saoudiennes,
Riyad ne compte pas réduire sa production au profit
des autres pays de l’OPEP. Un point de vue partagé
par certains concurrents au sein de l’organisation.
«L’Arabie Saoudite n’en a plus rien à faire de
l’OPEP ; c’est le pétrole de schiste américain, les
sables bitumineux du Canada et la Russie qu’elle a
en ligne de mire», a souligné une source de l’OPEP,
hors des pays du Golfe.
H. L.
PÉTROLE
Les cours repartent à la baisse
L
es prix du pétrole s'essoufflaient hier en cours
d'échanges européens, repartant en baisse après les
importants gains réalisés la veille dans le sillage des
craintes pour les productions canadienne et libyenne.
Vers 10h20 GMT (11h20 à Alger), le baril de brent de
la mer du Nord pour livraison en juillet valait 44,70
dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de
Londres, en repli de 31 cents par rapport à la clôture
de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New
York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light
sweet crude (WTI) pour la même échéance lâchait
24 cents à 44,08 dollars. Les cours du brent et du
WTI avaient nettement rebondi jeudi dernier, portés
par des inquiétudes concernant à la fois la production
canadienne — en raison des feux de forêt qui sévissent
dans la province de l'Alberta — et libyenne, l'instabilité politique du pays faisant à nouveau craindre pour
l'approvisionnement de pétrole. Les prix du pétrole
avaient réussi à finir en hausse jeudi et cela était
probablement dû aux événements dans l'Alberta, au
Canada, et aux incendies ravageant la production de
pétrole dans cette région, notait Michael Hewson,
analyste chez CMC Markets, cité par AFP. Mais pour
l'analyste, à plus long terme, ce genre d'effets indirects
sur les cours devrait être de courte durée étant donné
que plus globalement, les stocks de pétrole restent à
des niveaux historiquement élevés. De leur côté, les
analystes de Commerzbank estiment que la réaction
des prix aux informations sur les feux de forêt menaçant la production canadienne était restée relativement
modérée, car même si les cours ont gagné jusqu'à
2 dollars jeudi par rapport à leurs plus bas de mercredi,
ils ont rapidement annulé la quasi-totalité de leurs
gains. Le Canada est de loin le plus important fournisseur extérieur de pétrole des Etats-Unis et les feux
de forêt dans la province pétrolière de l'Alberta sont
déjà susceptibles d'avoir paralysé les infrastructures
de production à hauteur de plus de 600 000 barils par
jour, précisaient les analystes de Commerzbank. R. E.
PRODUITS
ALIMENTAIRES
Les cours en
légère hausse
■ Les prix mondiaux des produits
alimentaires ont connu une légère
hausse en avril par rapport à mars
2016. Le bulletin mensuel de
l’Organisation des Nations unies
pour l’alimentation et l’agriculture
(FAO) fait ressortir un bond de 0,7%
des prix. «La hausse relativement
forte des prix des huiles végétales,
conjuguée à une progression plus
modeste des cours internationaux
des céréales, a largement compensé
le recul des prix du sucre et des
produits laitiers. La faible croissance
enregistrée en avril correspond
à un troisième mois de hausse
progressive de l’Indice FAO des
prix des produits alimentaires»,
lit-on dans le bulletin mensuel de
l’institution onusienne. Dans les
détails de l’indice FAO des prix des
produits alimentaires pour avril, il
est précisé que les prix des céréales
ont bondi de 1,5% par rapport au
mois de mars. Les cours du maïs
ont enregistré la croissance la
plus marquée, sous l’effet conjoint
d’un affaiblissement du dollar des
Etats-Unis et d’une poussée des
prix du groupe des huiles végétales.
En revanche, les gains sur les
marchés du blé ont été limités du
fait de conditions météorologiques
favorables et de prévisions laissant
entrevoir une offre abondante pour
la prochaine campagne. Les prix
du riz, quant à eux, ont légèrement
fléchi en raison de la baisse des
cours du riz Japonica, qui a pesé
davantage que les hausses modestes
observées dans les segments riz
Indica et riz aromatique. L’indice
FAO fait remarquer que les prix des
huiles végétales ont progressé de
4,1% en avril, ce qui représente
le troisième mois consécutif de
hausse. Cette augmentation est
due au renchérissement des prix
de l’huile de palme, à leur niveau
le plus élevé depuis 17 mois. Les
cours internationaux de l’huile de
soja – huile dont le coefficient vient
au deuxième rang dans le calcul de
l’indice – se sont aussi raffermis
compte tenu des perspectives de
production moins favorables en
Amérique du Sud pour 2015-2016.
L’indice FAO des prix des produits
laitiers s’élevait en moyenne à 127,4
points en avril, soit 2,9 points (2,2%)
de moins qu’en mars. L’abondance
de l’offre mondiale et la faiblesse
de la demande en provenance
des importateurs traditionnels
continuent de maintenir une pression
sur les cours des produits laitiers.
Les prix de la viande ont marqué une
légère hausse (0,8%) en avril, dans
un contexte général d’équilibre de
l’offre et de la demande.
Quant à l’indice FAO des prix du
sucre, celui-ci affichait une valeur
moyenne de 215 points en avril, soit
3,8 points (1,7%) de moins qu’en
mars. La baisse au cours du mois
qui vient de s’écouler s’explique
par d’abondantes disponibilités à
l’exportation au Brésil dues à une
récolte exceptionnelle (la deuxième
récolte la plus abondante jamais
enregistrée) et à une possible
baisse de l’utilisation de la canne à
sucre pour la production d’éthanol
dans ce même pays. Cependant, le
risque d’assister, pour la deuxième
campagne consécutive, à un
déficit de la production mondiale
par rapport aux prévisions de
consommation a freiné la chute des
prix internationaux du sucre.
R. E.
El Watan - Samedi 7 mai 2016 - 8
RÉGION EST
FERMETURE DE LA DÉCHARGE SAUVAGE
DE SIDI ABDELAZIZ (JIJEL)
BISKRA
Arrestation de Marocains
en situation irrégulière
Une mesure qui soulage
la population
A
gissant sur des informations sur la présence d’un groupe d’hommes
aux identités indéterminées, dans une maison du centre-ville de
Biskra, les agents de la BMPJ de la sureté de la wilaya ont déclenché,
hier matin, une opération de contrôle de ces personnes, qui se sont avérées
être des ressortissants marocains en situation irrégulière, indique un
communiqué de ce corps de sécurité. Deux d’entre eux ont présenté des
passeports et des documents de voyage tandis que les trois autres n’avaient
pas de passeport, ni de documents d’identité et encore moins de permis
de travail ou de résidence en Algérie. Des barrettes de kif traité ont été
retrouvées sur deux des personnes arrêtées. Des dossiers pénaux ont été
constitués à l’encontre des prévenus qui seront incessamment déférés
devant le parquet pour immigration clandestine. A noter que les artisans
plâtriers-décorateurs marocains sont très appréciés pour le rapport qualitéprix de leur travail sur de nombreux chantiers de construction de Biskra où
ils travailleraient pour la plupart sans permis.
H. M.
● Cette décision repose encore une fois le problème de la gestion des ordures ménagères
dans cette ville.
EL EULMA (SÉTIF)
Les journées littéraires renaissent
de leurs cendres
PHOTO : EL WATAN
A
La réalisation d’un CET est plus qu’impérative pour débarrasser la région des déchets
L
a décharge sauvage de Sidi
Abdelaziz ne polluera plus
l’embouchure de la localité de
Ledjenah. La décision prise, il y a
quelques jours, par le wali de Jijel a
été reçue avec un grand soulagement
par la population de la région. Elle
vient mettre un terme à la pollution,
qui n’a cessé de porter préjudice
à l’environnement dans cette petite
localité côtière. A quelques semaines
de la saison estivale, les visiteurs des
lieux parmi les randonneurs et les
pêcheurs peuvent reprendre le chemin
de leur embouchure sans se soucier des
effets polluants de cette décharge. Les
requêtes émises contre l’ouverture de
ce dépotoir ont fini par donner leurs
fruits. Pour rappel, la population s’est
même révoltée en 2014 pour dénoncer
une grave atteinte de l’environnement.
Cette mesure, qui a atténué les effets
de pollution à Ledjnah, repose encore
le problème des décharges dans la ville
de Sidi Abdelaziz, qui ne trouve plus
où se débarrasser de ses déchets. Cette
situation est due à la non-concrétisation
du projet du centre d’enfouissement
technique, qui n’arrive pas à trouver
un terrain pour sa réalisation à Chekfa.
En projet depuis plusieurs années, ce
CET est la seule solution au problème
de ramassage des déchets dans
plusieurs communes de la région. Il
faut rappeler que l’incivisme des uns
et l’irresponsabilité des autres sont
également à l’origine de l’apparition
de nombreuses décharges sauvages,
notamment sur la cote, comme à El
Aouana, ce qui contribue à rendre
infréquentable certains endroits de la
célèbre corniche.
Amor Z.
SALON DE LA PHOTO D’ART À MILA
La palme pour Mohammed-Lamine Ghassil
L
e photographe amateur Mohammed-Lamine Ghassil, de
Tiaret, a remporté le prix de la meilleure photographie
d’art, à l’issue du 5e salon national de la photo tenu à
Mila les 2 et 3 du mois en cours. Développant le sujet des
enlèvements d’enfants, l’œuvre a ravi la palme à plus de
deux cents images d’art engagées dans le concours de la
meilleure photo. «Je dédie le trophée à la mémoire du petit
Anes Berdjam, enlevé, puis tué à Mila en octobre 2015. Et
j’appelle les parents à faire attention à leurs enfants», dira le
lauréat. Mohammed Lamine, qui est aussi designer, pratique
la photographie d’art depuis cinq ans. Le prix du meilleur
stand est revenu à Bahia Amel Mimouni d’El Tarf. Membre
fondateur de l’Observatoire national de la photographie
d’art, elle a arrangé un stand thématique dédié à la femme
sahraouie. Rappelons que ce 5e salon national, tenu à la
maison de la Culture Moubarek El Mili de Mila, a réuni
56 photographes de 30 wilayas, avec l’exposition de 224
photographies d’art.
Kamel B.
CNAS DE BISKRA
Campagne pour moins d’accidents de travail
D
ans le cadre des campagnes de
prévention
des
maladies
professionnelles et des accidents du
travail, organisées depuis 5 ans par la
CNAS, la direction de Biskra de cet
organisme a initié, du 3 au 5 mai en
cours, une campagne d’information et
de sensibilisation aux risques liées à la
manutention manuelle et mécanique.
Constituant 11% des accidents du travail
entre les périodes allant de 2011 à 2015,
les affections et atteintes corporelles
des travailleurs manutentionnaires dans
différents secteurs d’activités engendrant
chez ceux-ci des taux d’incapacité
permanente évalués à 17,5 % et soustendant de fortes dépenses pour la
Cnas. «Nous pouvons baisser ces taux
pourvu que les travailleurs adoptent
des postures et des gestes convenables
et que des appareils homologués de
levage et de déplacement des objets et de
matériaux soient mis à leur disposition
par les employeurs», a souligné un
médecin encadrant cette manifestation.
Cette rencontre a été l’occasion pour
rappeler les lois et la réglementation
dans les domaines de l’hygiène, de la
sécurité et de la médecine du travail.
Hafedh Moussaoui
près une éclipse de plus de six ans, les journées littéraires de la ville
d’El Eulma refont surface à travers leur 16e édition qui aura lieu
les 9, 10 et 11 mai. Lors d’un point de presse animé par le président du
comité d’organisation, le poète Abdelouahab Temhachet à l’hôtel El
Manara en présence du directeur de la culture, Zitouni Laribi et du P/
APC d’El Eulma, l’accent a été mis sur l’historique de ces joutes, dont
la création remonte à 1986 à l’initiative du poète et écrivain MohamedLaid Bahlouli. Le directeur de la culture s’est félicité de la renaissance
de cette importante activité culturelle de la ville, d’autant plus qu’elle
coïncide avec la réouverture du théâtre prévue le 9 mai, après une longue
opération de rénovation. De son coté le P/APC s’est montré très satisfait
du retour de ces journées qui ne seront que bénéfiques pour la cité qui a
connu un vide culturel sidéral. Des récompenses et des distinctions seront
attribuées à cette occasion à des participants, dont notamment le fondateur
des journées littéraires, Laid Bahlouli, le cinéaste Ahmed Rachedi, le
journaliste Achour Charfi, la poétesse Oum Sihem et à titre posthume au
poète Bakhti Benaouda.
L. Bourdim
UNIVERSITÉ DE BORDJ BOU ARRÉRIDJ
Bras de fer entre le CNES et le rectorat
L
e bras de fer qui oppose le Conseil national des enseignants du
supérieur (CNES) au rectorat persiste à l’université Bachir El
Ibrahimi de Bordj Bou-Arréridj. Dans un communiqué rendu public par
la section syndicale des enseignants, lors d’une AG, tenue en plein air
le 3 mai, les protestataires dénoncent l’attitude de l’administration qui
refuse tout dialogue avec le syndicat et le refus du recteur de l’université
de remettre les pré-affectations des 160 logements de fonction distribués
en 2015. «Nous avons respecté toutes les procédures et nous avons
attendu depuis des années. Mais il y a quelques jours, le recteur a décidé
de revoir la liste», s’étonnent les enseignants. Ces derniers ont décidé
d’organiser des sit-in devant le rectorat et une grève de trois jours les 8, 9
et 10 mai. «Nous sommes obligés d’agir ainsi pour défendre nos droits»,
dira le représentant du CNES. «Les logements ont été attribués et tous les
recours épuisés», rappelle-t-il. Pour le recteur de l’université, Abdelkrim
Benyaiche, les portes du dialogue sont toujours ouvertes et cette action
d’assainir les listes vient en application des textes. «Les logements n’ont
pas encore été affectés, nous sommes obligés d’assainir les listes chaque
trois mois», précise-t-il. En attendant une solution, les enseignants
lancent un appel au wali pour intervenir et appliquer la loi.
A. B.
CONSTANTINE
Trois morts et 16 blessés sur les routes
T
rois personnes, âgées de moins de 21 ans, ont trouvé la mort dans trois
accidents de la route survenus dans la wilaya de Constantine, dans la
nuit de jeudi à vendredi. Ces accidents ont causé aussi des blessures à 16
autres personnes, ce qui a nécessité l’intervention de plusieurs éléments
de la Protection civile afin d’évacuer les victimes vers les hôpitaux de
la wilaya. Le premier accident est survenu, dans la nuit de jeudi sur la
descente de la mort du quartier d’El Menia, situé sur dans la partie ouest
de la ville de Constantine. Un bus de marque Hyundai, venant d’Alger
à destination d’Annaba transportant 45 passagers, a dérapé puis s’est
renversé sur les lieux, causant la mort d’un jeune homme âgé de 21 ans
et des blessures graves à 16 personnes, âgées entre 11 et 60 ans. Une nuit
macabre pour les passagers. Cette situation a nécessité la mobilisation
de 5 ambulances pour évacuer les victimes vers l’hôpital d’El Bir et le
CHU Dr Ben Badis. Par ailleurs, et sur la RN5 menant vers la ville de Aïn
S’mara, une collision entre un véhicule touristique et un camion a causé
la mort du conducteur du véhicule léger sur place. Le dernier accident est
survenu suite à une collision entre un bus et un véhicule léger au niveau
de l’intersection située sur la RN27, menant vers la wilaya de Mila, a
causé la mort d’un homme de 26 ans.
Y. S.
El Watan - Samedi 7 mai 2016 - 8
KABYLIE INFO
AÏN EL HAMMAM
BOUIRA
LES CAMPAGNES
DE REBOISEMENT
OUBLIÉES
La grève perdure
à l’université
L
● Les dépassements commis par les agents de sécurité lors de la célébration du
Printemps berbère sont à l’origine du mouvement de protestation des étudiants.
PHOTO : EL WATAN
L
’université Akli Mohand Oulhadj
de Bouira est paralysée depuis
plus d’une semaine par un mouvement de grève enclenché par les étudiants réclamant la satisfaction de leur
plateforme de revendications.
En effet, parmi les points soulevés par
le collectif des étudiants figure le départ
définitif du responsable de la sécurité.
Ce dernier, rappelons-le, accusé d’être
à l’origine des incidents gravissimes
survenus depuis le 19 avril dernier au
campus universitaire, avait déposé sa
démission. Les étudiants protestataires
insatisfaits de la décision émanant du
coordinateur en question et surtout du
silence de l’administration ne cessent
de demander la radiation «immédiate et
définitive de cet agent».
Mercredi dernier, plusieurs départements de l’université étaient toujours
paralysés par la grève à laquelle a appelé le collectif des étudiants. Réunis en
assemblée générale, les animateurs de
ce mouvement réclament, entre autres,
«la redéfinition des tâches réelles des
agents de sécurité au sein de l’université», réclamant la garantie des libertés
syndicales des étudiants.
Par ailleurs, ils exigent des responsables
de l’université, à leur tête le recteur,
de prendre des mesures concrètes pour
mettre fin «aux agissements et dépassements de la part des organisations
satellites».
Il est utile de rappeler que le campus
universitaire Akli Mohand Oulhadj de
Bouira a été émaillé de graves incidents
causant même des blessures à des étudiants. Tout a commencé la veille de
la célébration du Printemps berbère,
Les activités pédagogiques sont perturbées dans plusieurs départements
quand l’administration a recouru à l’utilisation de la force en mobilisant des
agents de sécurité pour empêcher une
conférence animée par l’un des acteurs
d’Avril 1980, Saïd Khelil. Ce dernier
avait quand même tenu sa conférence
après un forcing exercé par les étudiants
du département de langue et culture
amazighes épaulés par leurs camarades
des autres facultés. D’autres scènes de
violence ont été par ailleurs signalées
après qu’une autre rencontre autour
du Printemps berbère avait été annulée
par les agents de sécurité appelés par
l’administration. Une chose est sûre, ce
bras de fer engagé entre étudiants et administration en cette période précise et
à quelques semaines de la fin de l’année
universitaire n’arrange personne vu que
les étudiants sont appelés à passer les
examens de fin d’année. La situation
risque de prendre d’autres tournures
et le conflit de durer encore, dès lors
que les deux parties campent sur leurs
positions.
Contacté par téléphone, le recteur
de l’université, le professeur Kamel
Badari, a estimé que «seul le dialogue
prime dans ce genre de situation». «Les
portes du dialogue sont ouvertes et j’invite les étudiants à débattre de tous les
problèmes soulevés», affirme-t-il, en
précisant qu’il a mis fin aux fonctions
du coordinateur des agents de sécurité
depuis plusieurs jours. «Le responsable
des agents de sécurité sera traduit
devant une commission paritaire et souveraine», a déclaré M. Badari, appelant
les étudiants protestataires à reprendre
les cours.
Amar Fedjkhi
OUADHIAS (TIZI OUZOU)
Le projet des 333 logements annulé
L
a commune des Ouadhias, au sud de la wilaya de Tizi
Ouzou, bénéficie depuis deux ans d’un projet ambitieux consistant en la réalisation de 333 logements sociaux.
L’assiette a été choisie et le wali sortant s’était engagé à ce
que les propriétaires du terrain soient indemnisés. Le maire
des Ouadhias questionné à ce sujet a révélé : «Ce projet est
malheureusement annulé. Le wali sortant nous a promis
de prévoir un montant pour indemniser les propriétaires
terriens, mais à présent, ce projet a été annulé pour cause
d’austérité.» Concernant le programme des 50 logements inscrits pour les Ouadhias depuis 2008, ce projet est transféré à la
commune voisine de Boghni pour absence d’assiette foncière,
nous a appris le maire. Pour ce qui est des 33 logements OPGI,
les travaux n’ont atteint que le taux de 5% et le chantier est à
présent à l’arrêt, selon le président de l’APC des Ouadhias. «Ce
projet connaît un retard considérable et il est à l’arrêt depuis
plus de deux mois. L’entrepreneur en charge du chantier a réalisé des travaux complémentaires mais il n’a pas été payé, il a
donc suspendu les travaux. Nous avons interpellé le directeur
de l’OPGI qui s’est engagé à trouver rapidement une solution»,
a précisé le maire. Rappelons qu’aux Ouadhias, la crise du
logement est criante. Des centaines de familles vivent encore
dans des habitations précaires en terre battue sans la moindre
commodité.
Hocine Aït Iddir
DRAÂ BEN KHEDDA
L’impasse à l’ex-Cotitex
D
epuis le 5 avril dernier, 650 ouvriers
et ouvrières de l’ex-Cotitex de Draâ
Ben Khedda, devenue Entreprise nationale des textiles industriels et techniques
(Eatit) poursuivent leur grève illimitée,
avec notamment des actions de rue au
chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou.
Les revendications socioprofessionnelles
des travailleurs sont énumérées sur une
dizaine de points avec, en premier, la dissolution de la section syndicale UGTA.
Suite à ce débrayage, la direction de
l’usine a déposé plainte contre 25 grévistes. Ces convocations sont suivies à
chaque fois par des sit-in de soutien de
centaines de travailleurs devant le tribunal de Tizi Ouzou, avant d’entamer des
marches vers le bureau de l’Union de
wilaya, puis vers le siège de la wilaya.
Les centaines de travailleurs se sont
regroupés, jeudi, devant le siège de l’UGTA, attendant un communiqué de cette
dernière et dans lequel elle devrait s’engager à organiser, demain, une assemblée
générale élective. «Les travailleurs sont
disposés à discuter de tout et nous nous
engagerons à rattraper les journées de
travail perdues avec un volontariat per-
manent».
A noter que la semaine dernière, le wali
de Tizi Ouzou a reçu les délégués des
travailleurs auxquels il a promis d’user
de ses prérogatives pour trouver une solution au conflit.
Les délégués des travailleurs nous ont
appris que «le débrayage épargne la
partie de l’investissement des Allemands
qui viennent de placer une filature d’un
montant de plus de trois milliards de
centimes», déplorant les convocations
au tribunal.
Salah Yermèche
a seule plantation d’arbres qui a lieu dans la commune
de Aïn El Hammam, à 50 km de Tizi Ouzou, depuis des
décennies, consiste en la mise en terre de plants d’arbres
fruitiers par les paysans locaux. La plupart des agriculteurs
achètent, avec leurs propres moyens, les cerisiers, les figuiers
et les oliviers pour reconstituer leurs vergers dont certains ont
perdu la quasi-totalité de leurs arbres ravagés par les innombrables incendies. Les grandes parcelles décimées chaque
année par le feu ou la tronçonneuse ne sont jamais replantées.
Les paysans qui s’occupent de leurs petites parcelles de terre,
généralement héritées des aïeux, n’y plantent que des arbres
fruitiers, rentables à plus ou moins longue échéance. Ils
laissent le soin aux organismes étatiques, tels que la Conservation des forêts, de procéder au reboisement à grande échelle.
Ainsi, les espaces brûlés par les incendies, où les chênes verts
et chênes lièges ont disparu, demeurent nus, à la merci de
l’érosion. Aucun arbre forestier devant retenir le sol n’a été
planté sur les terrains déboisés d’Aït Sidi Ahmed sur la route
de Larbaâ Nath Irathen. Même l’herbe n’y pousse plus. Il ne
reste des forêts de la région, jadis si denses, que des pierres et
des restes de chênes, témoignant de ce que furent ces collines
qui s’étendent à perte de vue de Aïn El Hammam à Icheridhen.
Le même constat alarmant est fait du côté d’Aït Yahia, où toute
une étendue, bordant la route de Mekla, demeure sans arbre.
Alors que la verdure recouvre les champs en cette période,
nous observons au loin ces terrains rocailleux, de couleur
grise, caractéristique de la pierre de nos montagnes. Ni les riverains dont les terrains limitrophes ont connu de meilleurs jours,
qui plantent quelques arbres autour de leurs habitations, ni les
vieilles femmes qui nous content avec amertume ces territoires
jadis florissants et recouverts d’une végétation luxuriante, ne
peuvent se substituer à l’Etat qui doit entreprendre un travail
de reboisement pour redonner à nos forêts leur lustre d’antan.
Nacer Benzekri
ÉDITION
RECUEIL DE POÉSIE
DU TERROIR
Amrouche,
un
jeune
Fpoètearedj
natif de
Bouzeguène, vient
de faire ses premiers
pas dans le monde
de l’édition. Ses
textes bien travaillés
dans sa langue maternelle sont puisés
des fins fonds du
terroir. Faredj est un
poète forgé dans un
milieu austère qui
l’a sûrement amené
à développer ses facultés d’expression
et d’inspiration.
Un jeune et talentueux auteur qui a
réussi à traduire ses
souffrances par des
textes d’une rare
beauté. On s’émerveille intensément
en égrainant ses
vers et ses strophes.
On découvre l’art, la justesse des mots et même des images
qu’il exprime à bon escient. Tous ses poèmes libèrent une
«résonance musicale» particulière. L’expression, qui se
détourne de tout subterfuge du verbe, emprunte un raccourci
pour aller directement à l’essentiel. Nnehta n’tsusmi, ou Le
Souffle des mots, est un livre qu’on peut lire d’un trait sans s’en
lasser. Tameslayt-iw (Ma langue maternelle), Agujil (L’Orphelin), Temzi (L’Enfance), A Yemma (Tendre mère), Lhiba
n’wallen-im (La Fascination) ou encore Taqvaylit (La Femme
kabyle) etc., de la poésie qui décrit les étapes de la vie. Faredj
Amrouche, comme un magicien, sait nous «enrober dans de
la soie» pour nous entraîner dans un univers attrayant. Tous
les thèmes de la vie sont évoqués : la misère, la joie, l’amour,
la tristesse, l’exil, la séparation, la révolte, la sincérité...
271 poèmes ont été reproduits dans ce recueil publié en
France aux Editions Franco-Berbères. Le recueil est pour
l’heure disponible sur internet en attendant sa réédition
prochaine en Algérie.
Kamel K.
El Watan - Samedi 7 mai 2016 - 8
ORAN INFO
SANTÉ
MANIFESTATION LORS D’UNE OPÉRATION
DE RELOGEMENT À RAS EL AÏN
LE CLUB DES CARDIOLOGUES
ORGANISE SON CONGRÈS
Des peines de prison prononcées
contre des émeutiers
L
PHOTO : DR
● Quatre émeutiers ont été condamnés à dix-huit mois de prison ferme en première
instance. Dix-neuf autres ont écopé de six mois de prison avec sursis.
23 manifestants ayant participé aux émeutes qui ont éclaté à Ras El Aïn sont poursuivis en justice
V
ingt-trois manifestants arrêtés
suite aux émeutes qui ont
éclaté lors de l’opération de
relogement au niveau de Ras El
Aïn, ont comparu, jeudi dernier,
devant la cour d’appel d’Oran.
Quatre émeutiers ont été condamnés
à dix huit mois de prison ferme en
première instance. Les autres ont
écopé de six mois de prison avec
sursis. Entendus par le président de
l’audience, ces émeutiers poursuivis
pour atteinte à l’ordre public ont nié
les accusations retenues contre eux,
affirmant qu’à aucun moment, ils
n’ont agi violemment. «On s’est juste
rassemblé pour protester contre une
injustice», ont-ils affirmé. Les faits
ont eu lieu au début du mois de mars
suite à l’opération de relogement qui
a concerné 650 familles au niveau
du nouveau site de Belgaid. Les
protestataires avaient bloqué la route
avant d’être dispersés par la police.
Ils se sont ensuite retranchés vers
le haut du quartier et ont continué à
bloquer le passage des voitures avec
des jets de pierres. Des éléments
de la brigade antiémeute ont lancé
des grenades lacrymogènes pour
disperser les émeutiers. La circulation
a été interrompue pendant plusieurs
heures en raison des jets de pierres
et autres projectiles lancés par les
manifestants. Dans son réquisitoire,
le procureur a requis l’application de
la loi contre tous ces émeutiers. La
défense plaidera la non-culpabilité
de ses mandants. L’affaire a été mise
en délibération pour la semaine
prochaine. Certains de ces mis en
cause, impliqués dans l’incendie de
conduites de la SEOR, sont accusés
d’incendie volontaire et destruction
de biens publics.
S. Moncef
e congrès du Club des cardiologues a été ouvert, jeudi en fin de
journée, à l’hôtel Sheraton à Oran. Cette rencontre de haut niveau,
prévue sur deux jours, a été marquée par la présence des deux ministres
concernés, Abdelmalek Boudiaf pour la santé et Mohamed El Ghazi
pour le travail et la sécurité sociale. Des spécialistes de plusieurs pays
notamment de France et de Tunisie mais aussi du Maroc, du Sénégal et
de Mauritanie devaient prendre part à cette 16e édition pour débattre de
plusieurs thématiques liées à la cardiologie.
L’enseignement post universitaire est le souci exprimé par le Pr Kara
dans son allocution d’ouverture. Celui-ci est revenu sur les conditions
qui ont présidé à la naissance de ce Club dans un contexte difficile du
début des années 1990. Le Club a d’abord activé dans la région Ouest
et se félicite aujourd’hui de l’uniformisation, à titre d’exemple, de la
prise en charge de l’hypertension et cela qu’on soit à Oran ou dans les
localités les plus reculées. Le Pr Kara, évoquant la douleur thoracique
et la thrombolyse, estime également que, depuis une quinzaine
d’années, entre 5000 et 6000 patients ont été traités dans la région
Ouest. Ce chiffre tient compte du fait que les maladies cardiaques
soient un facteur de mortalité important dans le monde mais aussi
en Algérie. L’autre aspect évoqué concerne la sécurité sociale en
rappelant qu’entre 1992 et 2001, une convention entre la CNAS et la
chirurgie cardiaque a été testée et le problème a été pris en charge après
cette date avec 12 ou 13 cliniques qui sont aujourd’hui conventionnées.
L’intervenant déplore néanmoins l’inexistence de statistiques fiables
sur les pathologies cardiaques. «La cardiologie est un chantier très
important pour les autorités», estime le ministre de la Santé évoquant
une première rencontre organisée à Blida en 2015 mais qui n’a pas
abouti aux résultats escomptés. «Des équipes travaillent en ce moment
pour l’organisation d’une deuxième rencontre qui pourrait se tenir à
Oran», assure-t-il en insistant sur la nécessité de jumeler les structures
sanitaires nationales avec les compétences internationales en citant
les cas des accords récents avec les Américains. Pour Abdelmalek
Boudiaf, la distinction privé/public existe malheureusement, ce qui se
répercute négativement sur la prie en charge des malades mais ce sont,
de manière générale, les dysfonctionnements à l’intérieur même du
secteur étatique qui ont motivé la promulgation d’un nouveau projet
qui sera soumis à l’approbation des députés. «Nous avons hérité d’un
système qui a fait que ni les citoyens ni les praticiens ni les pouvoirs
publics ne sont satisfaits», soutient-il en rappelant néanmoins que
le système de santé algérien continuera à reposer sur «la gratuité,
l’accessibilité et l’universalité des soins».
2400 spécialistes sortent des facultés de médecine et sont affectés dans
les régions les moins dotées des Hauts-Plateaux et du Sud car, selon
lui, aujourd’hui les problèmes de logement, de primes, de salaires et de
médicaments ne se posent plus.
Djamel Benachour
AÏN EL TURCK
ABDELGHANI HAMEL À ORAN
UN MORT APRÈS LA CHUTE
D’UNE VOITURE DANS LA MER
Des caméras dans les chambres
de garde à vue
L
a route de la Corniche oranaise continue de faire des victimes. Hier
matin, au niveau du lieu-dit le «Rocher de la vieille», commune
d’Aïn El Turck, un véhicule de marque Chevrolet a dérapé pour finir
sa course en bas de la falaise dans la mer. Le conducteu, âgé de 45 ans,
est décédé sur le coup. Des moyens considérables ont été mobilisés
dans cette opération et un appareillage sophistiqué de treillage a été
utilisé pour soulever la voiture qui a chuté d’une hauteur de 15 mètres.
Le cadavre a été déposé à la morgue de l’hôpital d’Aïn El Turck.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes exactes de cet
énième accident mortel. Le même jour, vers 11h, une voiture a chuté
de la Corniche supérieure et a fait 3 blessés graves, dont deux femmes.
Le drame s’est produit au niveau du lieu-dit «Lala Khedija». Selon
la Protection civile, la voiture a chuté d’une falaise de 20 mètres de
hauteur.
N. H.
PHOTO : DR
KRISTEL
L
ors de sa visite à Oran, le général-major Abdelghani
Hamel, directeur de la DGSN, s’est enquis des nouvelles
réalisations acquises dans le cadre de la prévention et la
lutte contre la criminalité. Ainsi, le périple a commencé
par l’inauguration d’un ensemble d’infrastructures dont les
nouvelles sûretés urbaines de Sidi Chahmi, El Kerma et Bir
El Djir, puis le nouveau siège de sûreté de daïra et deux autres
sûretés urbaines dans les daïras de Gdyel et Oued Tlélat,
avant de procéder à l’inauguration de deux célibatoriums
en plus d’une brigade BRI et d’une unité d’intervention à
Sidi El Bachir. En matière de consolidation de la couverture
sécuritaire, le DGSN affirme que celle-ci est située autour
de «un policier pour 400 habitants à Oran» en moyenne.
Quant au niveau national, le coefficient est de l’ordre de
«un policier pour 500 habitants». Le général Hamel précise
que l’essentiel de l’action consiste en la priorisation de la
prévention et la sensibilisation. La DGSN a procédé à la
dotation des chambres de garde à vue de caméras avec des
indicateurs intelligents visant l’humanisation des conditions
de garde à vue.
Karim Bennacef et F. A.
UN CADAVRE REJETÉ
PAR LA MER
L
e cadavre d’un jeune homme non encore identifié a été rejeté
par la mer, dans la soirée de mercredi, sur une plage de Kristel.
Aussitôt l’information parvenue aux services de la sécurité, une
équipe de la gendarmerie s’est déplacée sur les lieux et a évacué le
corps à la morgue. Une autopsie sera pratiquée afin de connaitre les
causes exactes du drame. Une enquête a été également ouverte par les
gendarmes afin de déterminer avec certitude s’il s’agit du corps d’un
«harrag». En effet, plusieurs tentatives d’embarquement clandestin
ont été avortées, il y a quelques mois, à Kristel par la gendarmerie. Si
certains «harraga» réussissent à rallier l’autre rive de la Méditerranée,
d’autres périssent malheureusement en mer.
F. A.
El Watan - Samedi 7 mai 2016 - 9
I N T E R N AT I O N A L E
LES CIVILS ENCORE CIBLÉS EN SYRIE
Tollé après un raid meurtrier
contre un camp de déplacés
● Les civils continuent de payer un lourd tribut. Jeudi soir, des raids aériens ont visé un camp dans
la province d’Idleb, où s’étaient réfugiées des familles ayant fui les combats dans la région voisine
d’Alep. Bilan : au moins 28 morts dont des femmes et des enfants et une cinquantaine de blessés.
L
a communauté internationale s’est indignée des
frappes contre un camp
de déplacés qui ont tué 28 civils
dans le nord de la Syrie, alors
que la trêve à Alep censée expirer samedi avant l’aube était
respectée par régime et rebelles.
Dans le pays en guerre, où les
trêves globale ou ponctuelles
peinent à tenir, d’autres fronts
restent chauds avec des combats
qui ont fait plus de 70 morts,
entre régime et djihadistes du
Front Al-Nosra près de la ville
septentrionale d’Alep, a indiqué
vendredi l’Observatoire syrien
des droits de l’homme (OSDH).
Dans ce conflit, les civils continuent de payer un lourd tribut.
Jeudi soir, des raids aériens
ont visé un camp dans la province d’Idleb (nord-ouest), où
s’étaient réfugiées des familles
ayant fui les combats dans la
région voisine d’Alep. Bilan :
au moins 28 morts dont des
femmes et des enfants et une
cinquantaine de blessés. Aucune
information n’était encore disponible sur la partie derrière ces
frappes contre le camp près de
la ville de Sarmada, frontalière
de la Turquie, alors que le ciel
syrien est encombré par les
appareils du régime, ceux de la
Russie et ceux de la coalition
internationale. Des vidéos postées sur internet par des militants et présentées comme celles
du drame montrent des tentes
bleues réduites en lambeaux, des
flammes et d’épaisses fumées
noires s’élevant du lieu et des
cris d’hommes et des pleurs
d’enfants.
«QUE DIEU LES MAUDISSE»
«Que Dieu les maudisse !» peuton entendre dans une des vidéos.
«Où sont les ONG (internationales) ?» s’écrie une voix
d’homme. Des volontaires avec
des seaux d’eau s’activaient
dans le camp ravagé, où on peut
voir des blessés, notamment
des femmes, hurler de douleur
à bord d’un pick-up. Dans une
autre vidéo, des secouristes de la
Défense civile d’Idleb tentaient
d’éteindre le feu dévorant les
tentes, d’autres mettaient une
Environ 5000 Syriens fuyant
les attaques récentes sur la
ville syrienne d’Alep tentent
de traverser en Jordanie en
quête de sécurité
PHOTO : D. R.
couverture sur des corps carbonisés. Les images montrent
également des corps, dont celui
d’au moins un enfant couvert
de sang et de terre, avec les
membres arrachés. Attribuant
les frappes au régime de Bachar
Al-Assad, le ministre britannique des Affaires étrangères
Philip Hammond s’est dit «horrifié». «Le mépris du régime
d’Assad devant les efforts destinés à rétablir la trêve est
clairement visible par tous».
Sans se prononcer, elle, sur
l’origine des raids, l’Union européenne a souligné que «les
attaques contre des camps de
réfugiés sont inacceptables et
constituent une grave violation
du droit humanitaire international». Se disant «horrifié et
écœuré», le chef des opérations
humanitaires de l’ONU, Stephen
O’Brien, a réclamé une enquête
sur cette attaque «choquante».
Mamoun al-Khatib, directeur
de l’agence de presse prorebelle
Shahba press basée à Alep, a
accusé l’aviation du régime de
Bachar Al-Assad d’avoir mené
les frappes, mais ces allégations
ne pouvaient être confirmées de
source indépendante. La guerre
en Syrie, qui a fait plus de
270 000 morts, a aussi poussé
à la fuite plusieurs millions de
personnes depuis son déclenchement en mars 2011, provoquant un désastre humanitaire qui a atteint les portes de
l’Europe.
COMBATS MEURTRIERS
PRÈS D’ALEP
La province d’Idleb est contrôlée par le Front Al-Nosra, la
branche syrienne d’Al Qaîda, et
ses alliés, le groupe djihadiste
étant exclu, au même titre que
son rival Etat islamique (EI) de
l’accord de cessation des hostilités entré en vigueur le 27 février
à l’initiative des Etats-Unis et
de la Russie et gravement compromis. La coalition internationale dirigée par les Etats-Unis
concentre ses frappes sur l’EI en
Syrie, alors que le régime utilise
son aviation aussi bien contre
les rebelles que contre les djihadistes. Les Russes, des alliés
de M. Assad, ciblent certains
groupes rebelles et les djihadistes. Des dizaines de milliers
de civils fuyant les combats des
derniers mois se sont retrouvés
dans des camps établis près de
la frontière de la Turquie qui
pour le moment refuse de les
laisser passer. Ailleurs dans le
pays, le Front Al-Nosra et ses
alliés islamistes se sont emparés à l’aube de la localité de
Khan Toumane et de villages
environnants après moins de
24h de combats qui ont fait plus
de 70 morts, selon l’OSDH.
A une dizaine de km plus au
nord, dans la ville d’Alep, une
trêve de 48 heures mise en place
sous pression des Américains
et des Russes, parrains respectivement des rebelles et du
régime, était toujours respectée
hier, vendredi. Elle doit expirer
aujourd’hui samedi à 01h01
locale (vendredi 22h00 GMT)
selon le pouvoir. Cette trêve
avait été annoncée après que
le cessez-le-feu global entre
régime et rebelles du 27 février
a volé en éclats avec la reprise
le 22 avril des hostilités à Alep
qui ont fait près de 300 morts.
Non loin des lignes de front, un
deuxième concert organisé par
le régime est prévu vendredi soir
dans l’amphithéâtre de la cité
antique de Palmyre (centre) où
l’EI avait mené des exécutions
et détruit des trésors archéologiques avant d’en être chassé par
le régime. Un premier concert y
a été donné jeudi par le célèbre
chef d’orchestre russe Valéri
Guerguiev devant 400 spectateurs dont des soldats russes.
AFP
PAYS-BAS
Une aide supplémentaire de 260 millions
d’euros aux pays voisins de la Syrie
L
es Pays-Bas ont mobilisé une aide supplémentaire de 260 millions d’euros
en faveur des pays voisins de la Syrie pour
les aider à prendre en charge des dizaines
de réfugiés syriens fuyant le conflit dans
leur pays, a annoncé la ministre néerlandaise du Commerce et de la Coopération
au développement, Lilianne Ploumen.
«Cette nouvelle aide partira, au cours des
deux prochaines années, à la Turquie, la
Jordanie, le Liban et l’Irak», a précisé le
ministère dans un communiqué publié
vendredi sur son site internet. L’objectif
est d’investir dans l’accueil à long terme
des réfugiés syriens en améliorant les installations de base, l’éducation et les soins
de santé, et en créant davantage d’opportunités d’emploi, selon la même source.
Environ 94 millions d’euros iront à la Turquie, en tant que contribution des Pays-
Bas au fonds réservé à la mise en œuvre
du plan UE-Turquie sur les réfugiés. Le
Liban recevra 86 millions d’euros et la
Jordanie quelque 60 millions d’euros,
précise-t-on. Quant à l’Irak, il bénéficiera d’environ 20 millions d’euros. Cette
contribution vient s’ajouter aux 360 millions d’euros consacrés auparavant par les
Pays-Bas au soutien des pays limitrophes
de la Syrie.
APS
REPÈRE
Par Mohammed Larbi
Le conflit syrien
hors de contrôle
S
e souvient-on des propos du secrétaire
d’Etat américain sur le conflit syrien, la
semaine dernière ? Tout compte fait, ils
ne sont pas excessifs si l’on en juge par la situation sur le terrain et l’absence de progrès à la
table des négociations. Des propos alarmants,
exprimant en tout cas une forte inquiétude. M.
John Kerry parlait en effet d’un «conflit qui, à
bien des égards, est hors de contrôle», tout en
soulignant au sujet de la reprise des violences
que «les deux parties, l’opposition et le régime,
ont contribué à ce chaos». Ils traduisent en tout
cas une réalité, celle de la guerre ou plutôt de
guerres que se livrent plusieurs parties, le cadre
original étant largement et depuis longtemps
dépassé. Tout comme le seuil de l’horreur et des
destructions que le simple bon sens éviterait de
qualifier de bombardements aveugles ou de dégâts collatéraux. Cette fois, il s’agit du bombardement, jeudi, d’un camp de déplacés syriens
dans la province d’Idleb, proche de la frontière
avec la Turquie. Les victimes, une trentaine, s’y
sont regroupées croyant échapper à la guerre.
La mort les a rattrapées. Toutefois, le régime
syrien rapidement mis en cause a nié hier
toute implication dans ces raids aériens. «Les
informations de certains médias soutenant que
l’armée de l’air syrienne a visé un camp de déplacés dans la province d’Idleb sont fausses», a
indiqué le commandement de l’armée, accusant
les rebelles de procéder dernièrement à des
«attaques contre des cibles civiles» pour en
faire assumer la responsabilité au pouvoir. Le
directeur de l’Observatoire syrien des droits
de l’homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane,
a bien rapporté ce massacre, mais sans dire qui
était derrière les frappes. Par contre, Mamoun
al-Khatib, directeur de l’agence de presse
prorebelle Shahba press basée à Alep, a lui
accusé le régime de Bachar Al-Assad. Selon lui,
«deux avions du régime ont tiré quatre missiles
sur le camp, deux sont tombés tout près provoquant un mouvement de panique, et deux autres
à l’intérieur où une dizaine de tentes ont pris
feu». Il n’y a que des civils dans ce camp, a-t-il
dit. Mais il n’était pas possible de vérifier les
accusations du militant syrien contre le régime,
alors que le ciel syrien est encombré par les appareils du régime, ceux de la Russie et ceux de
la coalition internationale dirigée par les EtatsUnis. Le chef de la diplomatie britannique, Philip Hammond, a attribué cette attaque au régime
syrien. Sans se prononcer, elle, sur l’origine
des raids, l’Union européenne a souligné que
«les attaques contre des camps de réfugiés sont
inacceptables et constituent une grave violation
du droit humanitaire international».Tout aussi
prudent, le chef des opérations humanitaires
de l’ONU a réclamé une enquête immédiate
sur ces frappes aériennes. «Si on découvre que
cette attaque choquante a pris délibérément
une structure civile pour cible, cela pourrait
constituer un crime de guerre», s’est contenté
de déclarer Stephen O’Brien, plus haut responsable de l’ONU pour les affaires humanitaires,
sans soulever la question concernant l’auteur
de ces attaques barbares et inhumaines qui ont
déjà fait plus de 270 000 morts, a aussi poussé
à la fuite plusieurs millions de personnes depuis
son déclenchement en mars 2011, provoquant
un désastre humanitaire qui a atteint les portes
de l’Europe. Effectivement, seule une enquête
sérieuse et impartiale pourrait dévoiler l’identité des auteurs de cette attaque, alors que les
Occidentaux accusent le régime de Damas de
cibler les civils, de frapper les hôpitaux et les
marchés. D’autant plus que la province d’Idleb
est contrôlée par le Front Al-Nosra, la branche
syrienne d’Al Qaîda, et ses alliés, le groupe
djihadiste étant exclu, au même titre que son
rival Etat islamique (EI) de l’accord de cessation des hostilités entré en vigueur le 27 février
à l’initiative des Etats-Unis et de la Russie et
gravement compromis. Ce qui rend le conflit
syrien encore plus complexe. Et donc hors de
contrôle ?
M. L.
El Watan - Samedi 7 mai 2016 - 10
I N T E R N AT I O N A L E
LE GOUVERNEMENT LIBYEN SONNE L’ALERTE
Daech avance sur Misrata
● Les troupes de Daech ont occupé plusieurs villages à 100 kilomètres de Mistrata sur la route de Syrte. L’état d’urgence
et un couvre-feu partiel ont été instaurés.
Tunis
De notre correspondant
de carrière, rompus à la discipline de l’armée et
voulant prendre part à cette guerre de libération
nationale».
D
eux attaques surprises, opérées avant-hier
contre les premières lignes de défense
de Mistrata, ont permis aux forces de
Daech d’ouvrir des brèches et de s’emparer des
villages d’Abougrine, Ouichka, Bouirat, Zemzem
et Seddada à 100 kilomètres à l’est et au sud-est
de Mistrata. Une trentaine de voitures militaires
sont venues de Syrte et ont occupé ces villages,
obligeant les brigades locales affiliées au Bouclier
du Centre, relevant de Mistrata, de se replier vers
les deuxièmes lignes de défense à 60 km de la ville.
Les autorités de Mistrata ont fait état de 7 morts
et 105 blessés parmi leurs forces. Un couvre-feu
nocturne (de minuit à 6h) a été imposé et un appel
à la mobilisation générale a été lancé.
SURPRISE
Les informations en provenance de Syrte
parlaient pourtant ces derniers jours d’un désordre
s’installant dans la ville, après l’ordre donné par
le général Haftar au régiment de libération de
Syrte d’envahir cette ville. D’autres informations
signalaient des mouvements des troupes de
Mistrata qui se seraient installées la semaine
dernière à Barak Echataâ et Al Djofra, dans le
cadre des préparatifs pour la libération de Syrte.
Mais, «la facilité avec laquelle les unités de
Daech sont passées démontre qu’il n’y avait
aucune réelle mobilisation», relève le colonel
Ahmed Mesmari, porte-parole du régiment de
libération de Syrte, relevant du commandement
du général Khalifa Haftar.
Le colonel Mesmari regrette le nombre élevé
de victimes, morts et blessés, enregistré lors des
deux attaques, et déplore que «la manœuvre
politique est en train de prendre la place d’une
réelle mobilisation pour libérer Syrte». Il rappelle
que «l’idée de ce régiment de libération de
Syrte est venue des militaires de la ville, ceux-là
mêmes qui ont fui après la mainmise de Daech
durant le printemps 2015. Ces soldats sont venus
rencontrer le général Haftar, il y a six mois, et lui
ont demandé de chapeauter ces manœuvres de
mise en place d’une forte armée pour combattre
les terroristes et les chasser de Syrte». Le colonel
Mesmari souligne que «ce régiment est formé
de militaires de carrière de toutes les régions
libyennes. Il y a des officiers et des soldats du
Djebel Gharbi, Tripoli, Sabratha, Sabha, Kofra,
Benghazi, Marj, Toubrouk, Ajdabia...» Il affirme
que «ce régiment est ouvert à tous les militaires
CONDAMNATION
Un vaste mouvement d’indignation a suivi les
deux attaques-suicides, opérées par Daech à
Abougrin et aux villages avoisinants. Le Conseil
de la présidence du gouvernement a publié un
communiqué condamnant cet acte. L’envoyé
spécial de l’ONU, le Parlement de Tobrouk,
le gouvernement d’El Baydha de Abdallah Al
Thani et bien d’autres institutions l’ont également
condamné.
«Mais, si la condamnation est légitime, je perçois
un ton de surprise chez ces organismes, comme
s’ils auraient oublié qu’ils sont en guerre contre
Daech», relève le politologue Ezzeddine Aguil.
«Tout le monde, le président du gouvernement,
Fayez El Sarraj, et celui du Parlement, Salah
Aguila, en tête, parlent de guerre contre Daech.
Est-ce qu’ils s’attendent à ce que les terroristes
leur offrent des fleurs ?» s’interroge le politologue.
Ces interrogations sont partagées par le juge
Jamel Bennour, ex-président du conseil local de
Benghazi en 2011-2012, qui ajoute : «Fayez El
Sarraj n’a fait aucun geste pour rassembler les
Libyens autour de lui.» Le juge constate avec
amertume : «El Sarraj vit sous la protection
des milices de Tripoli, comme ce fut le cas du
gouvernement de Khalifa Ghouil.»
Pour sa part, Mahmoud Jibril, président de
l’Alliance des forces nationales, déclare : «El
Sarraj et Kobler ne sont pas neutres, ils veulent
imposer aux Libyens les personnages de l’islam
politique rejetés dans trois élections successives.»
Jibril et Bennour insistent sur le fait que «l’islam
politique ne veut pas combattre Daech».
Le bout du tunnel n’est pas pour demain en Libye.
Mourad Sellami
NOUVELLE ESCALADE ISRAÉLIENNE DANS LA BANDE DE GHAZA
La guerre des tunnels de la peur
● Les frappes israéliennes ont été concentrées sur la région frontalière, particulièrement au sud de l’enclave palestinienne.
Ghaza
De notre correspondant
ne citoyenne palestinienne
de 55 ans, Zina Laamour, est
tombée en martyre jeudi, dans un
bombardement israélien de sa localité,
El Foukhari, située au sud-est de
Khan Younès, dans le sud de la bande
de Ghaza. C’est la seule victime
signalée au cours de l’escalade
militaire israélienne lancée depuis la
soirée de mardi, lorsque des résistants
palestiniens ont ciblé, avec des obus
de mortier, une force israélienne ayant
pénétré, 200 mètres environ, dans le
territoire palestinien.
Cette force avait pour mission de
rechercher d’éventuels tunnels
d’assaut, creusés par la résistance
palestinienne, sous la frontière
avec l’Etat hébreu. Ces recherches
ont été activées depuis le 18 avril
avec la découverte d’un tunnel
traversant la frontière et menant
vers le territoire israélien. L’armée
israélienne a commencé une série de
bombardements contre des positions
des brigades Ezzeddine El Qassam,
branche armée du mouvement Hamas,
qui contrôle en solo la bande de
Ghaza depuis l’été 2007, ainsi que
des positions des Sarayas El Qods, la
branche armée du Djihad islamique,
la deuxième plus importante force
militaire après celle du Hamas dans
PHOTO : DR
U
L’aviation israélienne a effectué des raids successifs sur la bande de Ghaza
la bande de Ghaza, ainsi que des
terrains vagues. Les frappes ont été
concentrées sur la région frontalière,
particulièrement au sud de l’enclave
palestinienne. Ainsi l’aéroport de
Rafah, ou ce qui en reste puisqu’il a
déjà été détruit par des bombardements
israéliens par le passé, et les régions
situées à l’est de Khan Younès ont été
les plus touchés par les frappes des
avions de chasse de type F16 et des
chars Merkava positionnés près de la
frontière. Les résistants palestiniens,
qui ne pas souhaitent une nouvelle
confrontation ouverte avec l’armée
israélienne, ont riposté par des tirs
d’obus de mortiers ou avec des armes
légères, ce qui n’a provoqué aucune
victime côté israélien. D’ailleurs, au
cours du prêche de vendredi, dans
une mosquée de Deir El Balah, au
centre de l’enclave palestinienne,
Ismaïl Haniye, premier responsable
du Hamas dans la bande de Ghaza,
a déclaré : «Nous n’appelons pas
à une nouvelle guerre à Ghaza,
mais nous ne permettrons pas la
poursuite des incursions israéliennes
et l’imposition de nouvelles réalités
sur le terrain.» Et d’ajouter que son
mouvement a établi des contacts avec
le Qatar, l’Egypte et la Turquie, ainsi
qu’avec l’envoyé spécial de l’ONU
au Proche-Orient, Nikolaï Mladinov,
pour que cesse l’escalade israélienne.
Le dirigeant Hamsaoui a souligné
que ces incursions violent les accords
de la trêve conclue au Caire après la
guerre de l’été 2014. Cette escalade
laisse planer le spectre d’une nouvelle
agression d’envergure contre la bande
de Ghaza, qui ne s’est pas encore
remise des conséquences de la guerre
de 2014, au cours de laquelle plus
de 2200 citoyens avaient été tués,
plus de 11 000 autres blessés et des
dizaines de milliers avaient perdu leurs
maisons dont ils attendent toujours la
reconstruction.
LES TUNNELS DE LA RÉSISTANCE,
LE NOUVEAU CAUCHEMAR DES
ISRAÉLIENS
Israël fait des recherches continues
financées à coups de millions de
dollars pour trouver une solution
technique au problème des tunnels
d’attaque, comme les décrivent les
Israéliens eux-mêmes. Ces tunnels,
creusés sous la frontière débouchant
dans l’Etat hébreu, avaient permis
aux brigades Ezzeddine El Qassam
de mener des attaques derrière les
lignes ennemies au cours de la guerre
de l’été 2014 et de tuer un certain
nombre de soldats israéliens ou
d’en faire des prisonniers. Ce genre
de tunnels, véritable spécialité des
résistants de la bande de Ghaza, sont
devenus une source de peur constante,
surtout chez les Israéliens résidant
non loin de la frontière avec l’enclave
palestinienne. Selon des sources
médiatiques israélienne, l’armée et
les services sécuritaires ont souvent
reçu des plaintes de citoyens israéliens
qui «dès la tombée de la nuit, croient
entendre des bruits émanants de leurs
sous-sol et craignent que ce soient
des résistants palestiniens en train
de creuser des tunnels sous leurs
maisons pour en sortir afin de les
tuer ou les enlever». Ces craintes sont
exacerbées par les découvertes de ces
tunnels qui s’avèrent être une réalité.
Un deuxième tunnel, après celui du
18 avril, a été découvert, jeudi, dans
le sud de la bande de Ghaza où se
concentrent les opérations militaires
israéliennes actuelles. Ces tunnels, qui
représentent une menace stratégique
pour les Israéliens et les poussent à
faire des efforts colossaux dans la
recherche technologique ou dans le
domaine militaire, demandent des
efforts et un financement important,
particulièrement au mouvement
Hamas, le maître absolu de la bande
de Ghaza. Pour cela, il est prêt à
supporter une nouvelle guerre plutôt
que de permettre aux Israéliens de les
découvrir et les démolir.
Farès Chahine
&LETTRES
Samedi 7 mai 2016 - 11
ARTS
THÉÂTRE
FRONTON
«EL GHALTA», LA DERNIÈRE PIÈCE DU TRO
Déficit de reconnaissance
ZESTE D'ÉCRITURE
«Ecrivains, artistes et poètes, c'est vos
armes que je préfère/ Rendez justice à ma
douleur et soyez partout son
avocat/ Comment donner mon pardon
quand on ne me le demande pas/
Picasso, tes couleurs resteront pour toujours éphémères/ Tant que Sétif n’est pas
glorifiée à l’égale de Guernica».
Kamir
(in Forum Sétif Info)
PHOTO : D. R.
PAR AMEZIANE FERHANI
Rappel : 16 avril dernier, clôture de «Constantine,
capitale de la culture arabe 2015». Le Premier ministre,
Abdelmalek Sellal, annonce la décision du président
de la République, Abdelaziz Bouteflika, reprise par
tous les médias, d’inscrire des artistes et écrivains à
l’Ordre du Mérite national. Nulle part, sauf erreur de
ma part, ne figurait la liste complète des
récipiendaires. Mais presque partout leur nombre : 26,
dont 24 défunts. Quelle horreur qu’une statistique pour
des personnalités a priori illustres et pourtant citées
lors de la cérémonie, selon plusieurs personnes
présentes. Nous avons fini par avoir accès à leurs
noms.
Les deux seuls vivants : l’écrivaine Zhor Ounissi et le
maître du malouf, Mohamed Tahar El Fergani. Parmi
les disparus, les romanciers ou poètes Nadjia Abir,
Omar Bernaoui, Assia Djebar, Malek Haddad, Rachid
Mimouni, Zoulikha Saoudi et les peintres Aïcha Haddad
et Ali Khodja. Puis les comédiens Fatiha Berber,
Keltoum, Slimane Kandsi, Sid Ali Kouiret et le
dramaturge Mohamed Benguettaf. Puis les musiciens
et interprètes Boudjemaa El Ankis, Othmane Bali,
Mohamed Boulifa et Taleb Rabah. Puis encore
l’historien Abou Qacem Saâdallah et le cinéaste
Benamar Bakhti. Enfin, des personnalités cultuelles,
les cheikhs Moulay Touhami Ghettaoui et Saïd Belhadj
Cherifi, dit cheikh Addoun. Mais même ainsi, le compte
n’y est pas. Il manque trois défunts à l’appel. On
attendra donc la publication au Journal Officiel…
C’est la première fois qu’autant de gens d’arts et de
lettres se trouvent élevés à cette distinction, créée en
1984 sous la présidence de Chadli Bendjedid et qui ne
dispose toujours pas de site officiel. Jusque-là, à notre
connaissance, seules neuf personnalités du monde de
la culture y ont eu droit à partir de 1999. Il s’agit de :
Hadj El Anka, Abdellatif Benchehida, Abdelhamid
Benzine, Kada Boutarène, Fadéla Dziria, Warda El
Djazaïria, Mustapha Kateb, Mohamed Laïd El Khalifa,
Mostefa Lacheraf, auxquels s’ajoute, au titre de
«personnalité étrangère», Roger Hanin. Bien sûr, la
tradition de ces Ordres dans le monde est de décerner
leurs distinctions par promotion. Mais notre déficit en
la matière est astronomique ! Quid de Mohamed
Bencheneb, Mohammed Dib, Farid Ali, cheikh Ababsa,
Hassen El Hassani, Abdelkrim Dali, M’hamed
Issiakhem, Mohamed Khadda, Si Mohand Ou’Mhand,
Mohamed et Omar Racim, Mohamed Ben Guittoun,
Tahar El Hanèche, Rouiched, Kateb Yacine, Ben
M’sayeb, Abderrahmane Djilali, Abdelkader Alloula,
Toufik El Madani, Djamel Amrani, Baya Mahieddine, les
frères Fakhardji, Khelifi Ahmed et tant d’autres dont les
noms, et ceux des vivants, empliraient les pages de
cette édition ? En 1839, l’Emir Abdelkader aurait créé
un Ordre de la Plume sur lequel nous avons bien peu
d’informations et qui, fatalement, n’a pas duré. C’est
dire notre retard de reconnaissance nationale.
Deux en une
L
a toute dernière production du
TRO (Théâtre régional
d’Oran Abdelkader Alloula)
trompe en quelque sorte l’attente du spectateur. Son titre,
El Ghalta (La faute), qui laisserait penser à un drame,
s’avère être une comédie cocasse sur un sujet, lui, bien sérieux : celui
d’un couple confronté à une modernité
non assumée.
Si l’on doit souligner que son metteur en
scène, Moulay Meliani Mohamed
Mourad, démontre qu’il a pris de l’étoffe
de belle manière depuis ses premières
réalisations, on ne peut que regretter qu’il
ait sans doute manqué de confiance en lui
pour s’être laissé aller au fourre-tout en
certains endroits de son spectacle. Ainsi
a-t-il oscillé entre deux styles vaguement
voisins dans les apparences mais radicalement différents : le burlesque dans tout
ce qu’il a de bien enlevé et le grotesque
façon sketch-chorba du Ramadhan.
Où s’agissait-il de ratisser large pour accroître l’audience auprès du public ? Toujours est-il que cela produit le plus désagréable effet. Au point où l’on se demande si c’est bien le même auteur du
texte, Saïd Fahsi, et le même metteur en
scène qui ont respectivement écrit et
monté les différents tableaux du spectacle. Et l’on se trouve tenté de croire que
deux pièces différentes ont été mêlées
sous le même thème, le même titre et sur
la même scène. Dans la première, les lumières, la musique, la danse, la truculence, le sens du quiproquo, les contrepoints visuels en tous genres, s’associent
comme les notes d’une partition
Une œuvre intéressante
mais lésée par ses passages
du burlesque au grotesque.
harmonieuse exécutée sur un rythme
alerte, à la manière d’un show de musichall. Le visuel prime et les réparties font
mouche dans un comique de situations.
A ce titre, les comédiens Amina Belhocine et Amine Rara – des nouveaux qui
montent – campent avec justesse un
couple (Khadija et Amara) livré à des
contrariétés et pris dans une maladresse
amusante à s’extraire à bon compte des
mauvais pas. Au-delà de leurs talents in-
dividuels, les deux comédiens ont déjà
joué ensemble dans la pièce Nouar Sebbar (Fleurs de cactus) montée en duo par
Moulay Méliani et Fadéla Hachemaoui,
spectacle qui avait permis à Amina de
décrocher le prix du Jeune Espoir lors du
FNTP de 2014. C’est lorsqu’intervient
Miloud (Mustapha Miratiya dans le rôle),
l’alter ego en négatif de Amara, que tout
bascule à chacune de ses apparitions.
L’action se fige sous le flot d’un verbiage
inepte et d’innommables pitreries façon
Smaïn Yassine. Le spectacle passe alors
de l’humour et du sourire au rire gros et
gras suscité chez une partie du public acquis à la misogynie grossièrement étalée
par le personnage de Miloud. Dommage,
car si la subtilité et le second degré
n’avaient pas été escamotés pour ce rôle,
il aurait été d’un apport théâtral autrement plus intéressant. Enfin, signalons la
musique de Mohamed Zami, les chorégraphies de Aïssa Chouat et la scénographie dynamique de Miloud Ben Haddou
qui enrichissent vraiment le spectacle.
La pièce El Ghalta est assurément perfectible et nul doute que durant les soirées du Ramadhan, elle ne manquera pas
de faire rire. Mais quel rire ? Celui-ci ou
celui-là ?
Mohamed Kali
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Dédicaces/ Bombino/ Cuba/ Collages/ Budget culturel/ Joconde/ Jugurtha/ Tamanrasset ...
Ahmed Benyahia, sculpteur et peintre : «Quelque chose qui a beaucoup de sens»
Parution : «Le jour du séisme» de Nina Bouraoui/ En librairie ...
Expo : Mustapha Adjaout au musée du Hamma/ Conférence : Lettres capitales
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El Watan
Arts & Lettres
Samedi
7 mai
2016 - 12
CE BRUSQUE DÉPART, À L’INSU DE SES GRANDS ENFANTS POUR LESQUELS ELLE AVAIT PRÉVU LE
COUSCOUS DES RETROUVAILLES, INTERROGE SA PROGÉNITURE AUSSI INQUIÈTE QUE TROUBLÉE PAR
UNE ATTITUDE QUI NE LUI RESSEMBLE GUÈRE, HABITUÉE QU’ELLE EST À VOIR DANS LA MÈRE CE PILIER
INAMOVIBLE DES FAMILLES ALGÉRIENNES DES CITÉS.
CINÉMA
À L'AFFICHE
«D'UNE PIERRE DEUX COUPS» DE FEJRIA DELIBA
Road-movie et surplaces
Bel hommage à la figure de la mère
sur une intrigue étonnante.
D
PAR MOULOUD MIMOUN
PHOTOS : D. R.
écidément, les longs métrages de fiction de réalisateurs franco-algériens sortis en 2016 sur les
écrans de France constituent des réussites artistiques et souvent même populaires, qu’il s’agisse
de Good Luck Algeria de Farid Bentoumi ou de
La Vache de Mohamed Hamidi, lequel en est déjà à plus
d’un million deux cent mille entrées ! Certes, il n’est pas
évident que le premier long métrage de la comédienne
Fejria Deliba atteigne des scores-fleuves d’entrées face à
une concurrence accrue la semaine du 20 avril où il est
sorti, mais on peut souhaiter que le bouche-à-oreille, qui
demeure un support de promotion efficace (et parfois le
meilleur) fasse son office, tant le film le mériterait.
Fejria Delba est une comédienne émérite comme elle l’a
prouvée dans Inch’Allah dimanche de Yamina Benguigui
où elle interprétait le personnage de Zouina, transplantée
brutalement de son Algérie natale à Saint-Quentin dans
l’Aisne pour y rejoindre son mari. Elle avait, auparavant,
incarné L’Aziza dans le fameux clip de Daniel Balavoine,
après avoir débuté sur les planches avec Antoine Vitez.
Jusqu’à D'une pierre deux coups, elle ne s’était essayée à
la réalisation qu’à travers un court-métrage, Le petit chat
est mort, sorti en 1991, auréolé de nombreux prix pour
son originalité, et dont j’ai eu le privilège de parler dans
Les Nuits du Ramadhan sur Antenne 2, la même année.
LA RÉALISATRICE FEJRIA DELIBA
C’est d’abord vers le quatrième art que
Fedjria Deliba a porté son intérêt et sa
passion avant de bifurquer vers le
septième art. De 1987 à 1989, elle reçoit
une formation à l’Ecole du Théâtre
National de Chaillot, alors sous la
direction du metteur en scène Antoine
Vitez avec lequel elle a débuté sur les
planches. Comédienne accomplie, elle
s’est vouée autant au théâtre qu’au
cinéma. Elle a joué dans sept pièces de
théâtre (dont le rôle d’Oum Keltoum
dans la pièce Oum de Lotfi Achour), une
douzaine de téléfilms ou épisodes de
séries ainsi que dans dix longs
métrages dont quatre dirigés par des
Algériens d’origine : Rachida Krim,
Mehdi Charef, Yamina Benguigui et
Nora Hamdi. Son passage à la
réalisation s’effectue à travers le court
métrage Le petit chat est mort qui
signale tout son potentiel à ce poste. Le
film a obtenu plusieurs distinctions
(Grand Prix du Festival de Belfort,
1991 ; Grand prix du Festival de
Clermont-Ferrand, 1992 ; Prix Novaïs
Texeira du meilleur court métrage,
1992 ; etc. Le film a été sélectionné au
Panorama du festival de Berlin, 1990,
ainsi qu’à la Semaine de la Critique du
Festival de Cannes, 1992. Il a été acheté
par deux grandes chaînes de télévision.
D’une pierre deux coups, son premier
long métrage, vient d’obtenir le Prix du
Public du Festival Premiers Plans
d’Angers, 2016.
Il existe d’ailleurs une parenté proche entre ce court-métrage et le long qui l’a suivi 25 ans plus tard. Dans Le petit
chat est mort, une lycéenne (Linda Chaïb que l’on
retrouve femme dans D'une pierre, deux coups) demande
à sa mère algérienne qui s’exprime mal en français de
l’aider à apprendre un extrait de la pièce L’Ecole des
femmes, faisant ainsi entrer Molière dans une cuisine de
HLM banlieusard…
En effet, dans D'une pierre deux coups, Zayane Millia
(Milouda Chaqiq), 75 ans, est une mère de famille de
onze enfants, elle aussi quasi-analphabète, qui va entreprendre un long voyage en quête de son passé. Elle a reçu
une missive l’informant du décès d’un colon français
chez qui elle avait travaillé comme femme de ménage en
Algérie et qui lui lègue une boîte en carton… En compagnie de son amie Amal (interprétée par Brigitte Rouan),
elle se rend dans le Sud en voiture, ce qui confère un côté
road-movie poétique au film et quelques très belles
scènes à la clé. Ce brusque départ, à l’insu de ses grands
enfants pour lesquels elle avait prévu le couscous des retrouvailles familiales, interroge fortement sa progéniture
aussi inquiète que troublée par une attitude qui ne lui ressemble guère, habituée qu’elle est à voir dans la mère ce
pilier inamovible des familles algériennes des cités.
Le récit se déroule en des allers-retours entre l’appartement familial et l’escapade de la mère. Celle-ci va rendre
visite à la veuve de ce vieil ami et on finira par comprendre que de tendres sentiments avaient uni celui-ci à la
mère dans le contexte de l’Algérie colonisée. Du côté des
enfants – tous adultes – le va-et-vient est continu entre
ceux qui arrivent et ceux qui sortent faire les commissions
pour compléter le repas que prépare Louna (excellente
Linda Prévot Chaïb, transfuge de Le petit chat est mort).
Et l’on pénètre alors au cœur de l’intrigue qui se noue.
A l’inquiétude nourrie de l’absence maternelle, s’ajoute
en effet la découverte d’une boîte renfermant des films en
super 8m/m où l’on reconnaît la maman, jeune, en
Algérie.
Et peu à peu va se faire jour tout un pan dissimulé de la vie
de Zayane. Oh scandale ! Les enfants découvrent peu à
peu que leur mère a vécu une histoire d’amour avec ce
Français décédé, ce qu’aucun d’entre eux n’avait jamais
soupçonné. Autour de la table où s’entassent tous les
frères et sœurs, va se jouer un psychodrame autour du
«qui pense quoi». Jadil (Slimane Dazi, toujours convaincant) est d’abord dans le déni, puis dans l’offuscation qui
l’amènera à quitter la maison, meurtri et blessé par cette
révélation attentatoire à l’image immaculée de la mère,
fondation de la famille jusque-là perçue comme un être de
pureté absolue. A contrario, Leyla (Myriam Bella, une révélation), la plus jeune de la fratrie, ne trouve pas anormal
ou scandaleux que sa mère ait vécu un amour de jeunesse.
Chacun des frères et sœurs va réagir selon sa sensibilité et
ses a priori, confronté qu’il est à une situation parfaitement inimaginable. Et c’est sans doute dans cette partie
chorale du film que se situe la puissance du propos de
Fejria Deliba qui s’est attaquée, là, à un tabou familial aux
résonances universelles… On ne dévoilera pas, bien sûr,
le dénouement de cette riche intrigue qui se révèle par paliers selon une conduite du récit aussi émouvante que révélatrice.
Comme c’est souvent le cas lorsqu’un comédien passe à
la mise en scène, le casting – on retrouve ici Zinedine
Soualem (le mari dans Inch’Allah dimanche), et Samir
Gasmi notamment – et la direction d’acteurs sont remarquables.
Fejria Deliba signe avec D’une pierre deux coups une comédie romanesque qui repose avec succès sur le personnage de Zayane au phrasé très travaillé en amont grâce au
coaching de Nathalie Richard. Jusque-là, son interprète,
Milouda Chaqiq, connue comme slameuse d’origine marocaine, n’avait jamais affronté l’œil d’une caméra. Elle a
su avec brio et conviction s’en faire une complice.
Gageons qu’elle n’en restera pas là ! Et on peut en dire
autant pour Fejria Deliba sur la chaise pliante du
réalisateur. A bientôt sur les écrans algériens ?
M. M.
El Watan - Arts & Lettres - Samedi 7 mai 2016 - 13
À LA VOLÉE
…ET AUTRES NOUVELLES
DÉDICACES
EXPO
Pluies d’or
Retour de Cuba
Traducteur, universitaire et prolifique écrivain bilingue, Mohamed
Sari revient avec Pluies d’or (Editions Chihab). Le romancier affronte
les sujets de la violence et de l’extrémisme religieux à travers l’histoire
d’un personnage radicalisé, devenu
meneur d’une bande de jeunes extrémistes. Sari nous plonge dans la psyché tourmentée de ce personnage à
l’histoire familiale complexe. Le
roman explore les racines de la violence dans l’histoire et la société algériennes. Pluies d’or est aussi un
roman choral où affleurent des expressions du génie populaire algérien. Pour en savoir plus, rendezvous avec l’auteur, le mardi 10 mai à
partir de 14h à la librairie Chihab (10
avenue Brahim Gharafa, Bab El
Oued, Alger).
CONCERT
Bombino à la une
«Les similitudes entre l’Algérie et
Cuba sont si nombreuses que l’on
oublierait presque les 8116 km qui
séparent Alger de La Havane.
La seule similitude d’ordre géographique d’ailleurs est le quasi alignement des 2 pays sur le Tropique du
Cancer…», ainsi débute le «manifeste» de l’exposition collective intitulée Tropique du Cancer qui se tient
actuellement, et jusqu’au 5 juin, au
Musée national du Bardo (Alger).
Fruit d’un voyage à La Havane en
2015, cette expo propose des visions
de cette ville mythique entre passé
révolutionnaire et mutations incertaines. De quoi se reconnaître en effet. Arial Arias, Barbara Coello,
Jaoudet Gassouma, Halim Zenati,
Karim Abdesselam et Souad Douibi
transmettent leur vision des lieux
dans une expo photo qui dénote
d’une diversité de regards et
d’approches.
Le plasticien Mustapha Boutadjine
présente aujourd’hui la monographie Collage résistant(s) publiée par
les éditions Helvétius. Né en 1952 à
Alger, Mustapha Boutadjine est diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts
(1974) où il fut enseignant avant de
s’installer en France durant les années 90’. Le beau livre rassemble
quelques-unes des œuvres récentes
de cet artiste qui excelle dans l’art du
collage. Révolutionnaires, poètes,
résistants de tous bords, Boutadjine
magnifie ces grandes figures en détournant des coupures de magazine.
«L’idée, c’est de déchirer la presse
bourgeoise, tous les mensonges
qu’elle véhicule. C’est une
démarche de révolte. Il s’agit de
déstructurer ce matériau pour créer
d’autres images plus engagées, emblématiques, plus symboliques», explique-t-il. Un très beau livre et un
artiste original à découvrir à la librairie El Idjtihad (9 rue Arezki Hamani,
Alger) à partir de 14h.
PEINTURE
On refait les comptes
Le ministre de la Culture, Azzeddine
Mihoubi, a révélé que le budget de
fonctionnement de son secteur pour
2013 était estimé à 21 milliards
DA, estimant qu’il s’agit du plus important budget alloué au secteur durant les 50 dernières années, rapporte
l’APS. Lors d’une réunion de la
commission des finances et du budget de l’APN, M. Mihoubi a précisé
qu’une partie du budget a été consacrée aux salaires et indemnisations,
et une autre allouée aux établissements relevant de la tutelle ainsi
qu’au soutien des associations et à
l’organisation des manifestations et
festivals, 76 entre «nationaux et internationaux». Parmi les préoccupations exprimées par la commission,
«le renforcement du contrôle interne» sur les opérations de fonctionnement. Certains députés se sont interrogés sur les raisons du «recours
excessif aux marchés de gré à gré».
ANECDOTE PEINTURE
Encore la Joconde !
L’œuvre de Léonard de Vinci n’en finit pas de faire parler d’elle, au point
où les véritables admirateurs du peintre ragent de voir l’ensemble de son
œuvre cachée derrière une seule de ses toiles. Pas une année ne passe sans
que quelqu’un n’affirme avoir découvert son identité, comme si elle devait nécessairement en avoir une. Dernièrement, un professeur de quelque
chose affirmait que son visage était composé de celui de deux personnes.
Une piste n’a pas été explorée. Comme ses sourcils se sont ternis avec le
temps, si on les lui remettait, quelqu’un pourrait peut-être la reconnaître !
Les intemporels
FLOPÉE DE CONCERTS
La nouvelle scène musicale
Même si le marché de la musique (à l’image des autres industries culturelles)
reste encore à développer, force est de constater la vivacité de la jeune scène
algérienne. Grâce à leur talent, à leur débrouille (et à des aides institutionnelles ponctuelles) des groupes émergent et s’imposent via les chaînes de radio, internet et, surtout, sur scène où ces artistes s’affirment et qu’ils gagnent
leur vie. On se réjouira donc de l’annonce d’une tournée nationale des trois
belles formations aux styles différents : Dzaïr, Imzad et Freeklane. Ils seront
le 8 mai à Béjaïa, le 9 à Jijel, le 10 à Guelma, le 15 à Oran, le 16 à Aïn Témouchent, le 17 à Sidi Bel Abbès et le 18 à Alger. Il faut dire aussi que notre
chanson s’exporte bien. A titre d’exemple, le groupe El Dey se produira le
14 mai en France à l’Institut du monde arabe (IMA).
PRÉSENTATION
La dix-septième édition du Festival
européen en Algérie commence
cette semaine avec une programmation variée où la musique occupe la
place principale. En effet, c’est avec
le concert de Bombino que s’ouvrent
les festivités ce lundi 9 mai, 18h, à la
salle Ibn Zeydoun de Riadh El Feth.
Bombino, alias Omara Moctar, a fait
une percée fulgurante sur la scène de
la musique du monde avec ses élégies fragiles et boostées par un «gros
son» désormais fabriqué dans les
meilleurs studios (notamment aux
Etats-Unis). Son précédent album
s’appelait Nomad et le nomadisme
est aussi musical pour cet artiste
d’Agadez, au Niger, qui a beaucoup
vécu hors de chez lui, notamment en
Algérie. Il illustre avec son groupe la
tendance «world music» qui s’exprime sur la base des rythmes et des
airs de la musique touaregue. La
programmation se poursuivra avec
du jazz, de la pop, de la musique
classique et même du baroque et des
musiques folkloriques. A noter également que des lectures poétiques,
résultat d’un atelier à l’Institut français, se tiendront sur scène avant les
concerts. A Alger, Annaba, Oran,
Béjaïa et Tizi Ouzou, l’accès aux
concerts sera libre et gratuit dans la
limite des places disponibles.
BUDJET DU SECTEUR CULTUREL
Collage résistant(s)
Quatre plasticiens qui comptent parmi les doyens de la scène picturale
algérienne exposent leurs œuvres à
la galerie Seen Art d’Alger dans le
cadre de l’exposition collective intitulée «Regards intemporels».
Mustapha Adane, Souhila Belbahar,
Salah Hioun et Rezki Zerarti se réunissent dans cette galerie privée qui
rend ainsi hommage à ces artistes au
longs et beaux parcours. Inaugurée
vendredi dernier, l’expo «Regards
intemporels» est à découvrir à la galerie Seen Art (156 Lotissement El
Bina, Dély Ibrahim, Alger).
Colloque à Annaba : Jugurtha, le révolté
Un colloque international consacré au roi de
numide Jugurtha, successeur de Micipsa et opposant à la puissance romaine dans l’antiquité, sera
organisé du 20 au 22 août prochain à Annaba par
le Haut-commissariat à l’amazighité (HCA).
Les débats porteront sur la biographie de
Jugurtha, ses qualités, son règne, ses dons de négociateur pour la paix et les différentes batailles
qu’il aura livrées pour s’opposer à l’impérialisme
de Rome. Les communications et les textes qui
seront présentés seront soumis à une évaluation
préalable par une commission de lecture compo-
sée de chercheurs algériens et étrangers, a précisé
l’organisateur qui invite les académiciens souhaitant intervenir à transmettre leurs communications aux HCA avant le 14 juillet 2016.
Né vers 160 av. JC, Jugurtha fut l’acteur de
grandes batailles, dont celles de l’Oued Muthul et
Zama.
L’historien romain Salluste lui a consacré un livre
intitulé La Guerre de Jugurtha où il rapporte le
conflit entre Rome et le roi de Numidie. Jugurtha
mourut de faim en 104 av. JC dans une prison
située au cœur de Rome.
PHOTOS : D. R.
BRÈVES…
TAMANRASSET
Ateliers culturels
Le Groupe de travail sur la politique culturelle en
Algérie (GTPCA), organise, en partenariat avec
El Mawred El Thaqafy, une série d’ateliers en
gestion des événements culturels dont le premier
se déroulera à Tamanrasset les 20 et 21 mai 2016.
Encadrés par Brahim El Mezned, directeur de
Visa for Music, 20 jeunes porteurs de projets
culturels et artistiques participeront à ce premier
atelier. Pour y participer, les candidatures (CV et
lettre de motivation) doivent être envoyées par
mail à «[email protected]» avant le 8 mai.
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El Watan - El
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7 mai
«J’AI RENCONTRÉ À PARIS L’UN DES POLICIERS QUI M’AVAIENT ARRÊTÉ/ IL M’A DIT : «JE VOUS DEMANDE
PARDON. J’AI QUITTÉ LE PAYS POUR NE PLUS FAIRE SOUFFRIR LES GENS»/ JE LUI AI RÉPONDU : «JE NE
REGRETTE PAS D’AVOIR SUBI CETTE SOUFFRANCE, CAR ELLE M’A DONNÉ UNE LEÇON. MAIS JE NE LA
SOUHAITE PAS À MON PIRE ENNEMI»…
À VRAI DIRE
AHMED BENYAHIA SCULPTEUR ET ARTISTE-PEINTRE
«Quelque chose qui a beaucoup de sens»
A 73 ans, après soixante ans dans l’art,
il expose pour la première fois dans son pays !
Que représente pour vous cette exposition ?
Exposer pour la première fois en Algérie et, en même
temps, à Constantine, c’est quelque chose qui a beaucoup de sens. Je suis très attaché à cette ville millénaire, authentique, qui a un caractère, une histoire incroyable, une culture et une identité. J’ai grandi dans
un quartier mythique, Arbaïn Charif, où le cultuel
côtoie le culturel. Un quartier patriotique aussi.
Constantine résume quelque peu toute l’Algérie. J’ai
étudié à l’école municipale des Beaux-arts de Constantine de 1956 à 1962. Après l’indépendance, j’ai été
chargé d’ouvrir cette école. Deux ans après, je suis allé
à Alger. Je figure parmi les premières promotions des
Beaux-arts de l’Algérie indépendante. J’ai eu comme
maître M’hamed Issiakhem. Les choses se sont compliquées ensuite, après le coup d’Etat militaire du 19
juin 1965. J’étais parmi ceux qui avaient refusé ce
coup de force puisque, pour moi, la démocratie et la
liberté sont fondamentales.
Un record de
fréquentation
avec déjà près de
20 000 visiteurs !
Et que s’est-il passé ?
J’ai eu beaucoup d’ennuis, surtout à partir de 1966.
J’ai été enlevé, séquestré et torturé après une manifestation. Je garde les séquelles des sévices subis. Je suis
parti ensuite à Paris pour des soins. Je suis rentré à
l’Ecole nationale supérieure des Beaux-arts de Paris. Il
y a eu l’avènement de Mai 1968 qui m’a empêché de
présenter mon diplôme. Mais, j’ai beaucoup contribué
à cet événement. L’école des Beaux-arts était le lieu où
l’on faisait les affiches des manifestations. Après, j’ai
travaillé avec César, grand maître de la sculpture.
Il faut peut-être rappeler que César est celui qui a
conçu les trophées du cinéma français…
Justement ! Nous étions les nègres de César pour leur
conception en 1973. Nous avons travaillé dans son
atelier. Je peux donc revendiquer un petit centimètre
cube de ces trophées, présentées la première fois en
1975. La présence aux côtés de César m’a permis de
rencontrer d’autres artistes, des hommes politiques,
des poètes… Cela a été le fondement de mon travail.
Qu’en est-il du projet du Mémorial d’Alger ?
En 1971, Defferre, maire de Marseille, a demandé à
César de concevoir une œuvre en hommage aux Français partis d’Algérie. C’est cette hélice de bateau,
toujours présente sur la corniche de la ville. J’ai dit à
César : «Cher maître, je vous ferai la réplique pacifique et artistique de l’autre côté de la Méditerranée».
Je suis rentré à Alger et suis allé voir le Secrétaire
REPÈRES
Depuis le 24 mars et jusqu’au 9 juillet, Ahmed Benyahia présente
sa première exposition en Algérie (complexe culturel Mohamed
Laïd Al Khalifa de Constantine). Un record de fréquentation avec
déjà près de 20 000 visiteurs ! Son parcours artistique n’est pas
récent et il a dessiné par exemple le troisième timbre de l’Algérie
indépendante en 1964. «Je n’ai jamais été payé à ce jour !», a-t-il
avoué. Faisant partie d’une famille d’artistes, sa sœur, la peintre
Samta Benyahia, a été formée entre autres à l’Ecole des Arts
décoratifs de Paris. «Elle est connue par tous les professionnels
de l’art contemporain», souligne son frère. Le fils est versé dans
la bande dessinée. «Je l’ai appelé Racim Bey en hommage à
Mohamed Racim», confie le père. Racim Benyahia va bientôt
publier une BD sur Ahmed Bey. Ahmed Benyahia s’est toujours
battu pour le patrimoine architectural de Constantine. Il espère
faire de la prison El Coudiat un Musée de l’histoire coloniale.
«Un musée sur le concept colonial en tant que crime contre
l’humanité. A El Coudiat, il y a eu de la souffrance, des
exécutions et des déportations», précise-t-il.
PHOTO : D. R.
PAR FAYÇAL MÉTAOUI
d’Etat au Plan, Kamel Amar-Khodja. Il m’a mis en
contact avec le ministre du Tourisme parce que je voulais faire cette réplique à Sidi Fredj, là où avait
débarqué l’armée coloniale. J’ai réfléchi alors à
l’Etoile nord-africaine (Ndlr : premier parti nationaliste fondé à Paris en 1926) et à la Déclaration de Tanger sur le Maghreb (1958). Malheureusement, je n’ai
pas pu réaliser ce projet. Comme je n’ai pas pu concrétiser celui d’une sculpture à Mexico en hommage à
l’Emir Abdelkader. Je me suis rendu compte que je ne
pouvais plus produire dans mon pays. J’ai décidé alors
d’arrêter complètement le travail artistique. Un arrêt
qui a duré 26 ans ! C’était en 1981-1982.
Vous avez pourtant fait la statue de Zighout
Youcef…
En 1968, on avait raté une statue de l’Emir Abdelkader. J’ai pris l’initiative alors de concevoir la statue de
Zighout Youcef grâce au soutien de la commune qui
porte son nom. On m’a donné les moyens. J’ai tiré une
partie du bronze des ailes du Coq gaulois qui trônait
place de la Brèche à Constantine. Mais, à ce jour, on a
refusé de mettre la statue en place publique ! J’ai posé
le problème au président Boumediene. Il m’a dit : «La
France a laissé des pièges en Algérie, le régionalisme
et le tribalisme». Je lui ai alors parlé du projet d’un
Village de la culture et de l’identité de la Nation à Sidi
Fredj, ouvert sur la Méditerranée, sur l’autre, avec des
ateliers de résidence pour les poètes, écrivains, artistes
et maîtres-artisans du monde entier. Un projet inspiré
de la villa Médicis de Rome, de la Casa Velázquez de
Madrid et de la villa Abdellatif à Alger. Il n’a malheureusement pas abouti à cause du début du conflit au
Sahara occidental...
Et vous voilà, des années plus tard, avec cette
exposition.
J’ai repris en 2008 grâce à des amis comme Rachid
Boudjedra et Abdelmadjid Merdaci et sa famille. Je
me suis mis à peindre en m’inspirant de la miniature
en mettant en surface les émotions emmagasinées
dans ma ville, Constantine. Ensuite, j’ai travaillé sur
l’immigration, influencé par mon amitié avec Kateb
Yacine. Il avait monté à Paris la pièce Mohamed
prends ta valise. J’ai fait une peinture grand format
inspirée de cette œuvre. Je voudrais rendre hommage
ici à la commissaire de l’exposition, Malika
Bouabdallah Dorbani, ancienne conservatrice du Musée des Beaux-arts d’Alger qui a travaillé ensuite au
Louvre. Elle voulait une exposition aérée. Il ne fallait
donc pas tout montrer. Elle a pris des toiles représentant chaque période de ma vie artistique.
Vous rendez hommage au Musée de Baghdad
pillé après l’invasion de l’Irak...
Ce pillage était le summum de la tragédie qui a frappé
le grand peuple irakien. L’image de la conservatrice du
musée en pleurs est gravée dans ma tête. Cela m’a profondément blessé. Je me suis senti détruit. D’où la
peinture faite de noir et de braises qui vont ramener la
vie. J’ai rendu hommage aussi au jeune tunisien
Mohamed Bouazizi. Comme tous les peuples, les
peuples arabes aspirent à plus de liberté et de respect.
La chute du Mur de Berlin en 1989 a provoqué une
belle contagion, celle de la liberté et de la démocratie.
Dans plusieurs œuvres, vos années de prison sont
très présentes...
J’ai souffert dans ma chair. J’avais les yeux bandés.
J’avais développé la mémoire de l’ouïe. J’ai rencontré
en 1968 à Paris l’un des policiers qui m’avaient arrêté. Il
m’a dit : «Je vous demande pardon. J’ai quitté le pays
pour ne plus continuer à faire souffrir les gens». Je lui ai
répondu : «Je ne regrette pas d’avoir subi cette souffrance, car elle m’a donné une leçon. Mais je ne la souhaite pas à mon pire ennemi»…
Il y a aussi une installation sur les peines capitales à
l’époque coloniale...
J’évoque les 220 exécutions à la guillotine par l’armée
coloniale française. Je suis peiné par les atteintes répétées aux héros de la guerre de Libération nationale par
des «choses» qu'ils appellent sculpture. C'est un
problème d'inculture et de méconnaissance de l'art qui
fait que n’importe qui dit qu’il est sculpteur. Le sculpteur est celui qui a le sens de la sphère, le peintre le sens
du cercle. En Algérie, nous n’avons pas les métiers complémentaires de la sculpture, mouleurs, fondeurs, ciseleurs, patineurs... Je voulais faire une sculpture en hommage à Saïd Mekbel à partir de Mesmar Djeha, sa chronique dans Le Matin. Donc, je sculpte l’idée, le sens.
Sculpter Aït Ahmed ou Amirouche, c’est représenter le
sens de leur combat libérateur, pas de reprendre la surface et les apparences.
Vous sentez-vous toujours marginalisé ?
Oui. Jusqu’à présent, la télévision publique a ignoré
cette exposition. Je n’ai été reçu que dans La République
des Arts de Thouriya Ayad à la Chaîne 3 de la radio nationale. Le journaliste Nouri Nesrouche a écrit un grand
papier dans El Watan. Sinon, rien d’autre. Mais les réseaux sociaux ont fonctionné et le public a marqué sa
présence, souvent en famille. En moins d’un mois, nous
avons reçu presque 20 000 visiteurs. Je salue le professionnalisme de Mohamed Djehiche, directeur du MaMa,
qui m’a permis d’exposer. J’aurais pu exposer il y a
quinze ans. J’étais alors en bonne santé. J’invite donc
Khalida Toumi et Zohra Drif à venir à l’exposition. Et je
les invite chez moi. Un artiste ne garde jamais de mauvais sentiments.
Cette exposition apparaît comme une réhabilitation
pour vous...
Sans «Constantine, capitale de la culture arabe», je crois
que je n'aurais jamais exposé dans mon pays !
F. M.
El WatanEl- Arts
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7 mai
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À LA PAGE
PARUTION
EN LIBRAIRIE…
«LE JOUR DU SÉISME» DE NINA BOURAOUI
Courage… Les femmes
Failles intimes
Un tremblement de la terre natale
qui remue les souvenirs...
our raconter son vécu du
dévastateur tremblement de terre de 1980 à
Chlef, Nina Bouraoui
replonge dans sa mémoire vers les tréfonds de sa
mémoire, au cœur de l’enfance.
Prétexte d’écriture, le séisme
ouvre sur d’autres tremblements, d’autres blessures et
d’autres séparations dans la vie
de l’auteur. Nous devrions probablement dire «narrateur» plutôt qu’«auteur», mais ce récit
s’inscrit dans la veine de l’autofiction, ce genre qui brouille les
limites entre l’auteur et le narrateur, entre la mémoire et l’imaginaire. Paru initialement en
1999 aux éditions Stock, Le jour
du séisme fait suite à des romans
à l’écriture intime tels que L’âge
PHOTO : D. R.
P
dérobe sous vos pieds, c’est la
perte absolue de tous les repères.
Bouraoui parle de la terre au
sens géologique, physique mais
aussi de «sa terre» affective,
avec ce rapport indéfectible à
l’espace et au temps de l’enfance. Elle explore ainsi ses souvenirs de la mer à Cherchell, du
désert dans l’Assekrem ou des
montagnes de Jijel, terre de ses
ascendances paternelles. La
sensation d’instabilité devant
l’inconnu mène insensiblement
le récit vers d’autres pertes :
celle du passage à l’adolescence, celle de l’exil… La séparation de ses amis Arslan et
Maliha qui partent l’un à l’étranger et l’autre à Blida pour une
autre vie loin de sa «sœur».
C’est aussi la séparation des
genres (masculin/féminin) qui
est infiniment interrogée et profondément mal vécue par l’auteure de Garçon manqué. Elle
évoque ainsi la circoncision
Le «moi» de l’auteur
est hypertrophié et
tout le reste n’existe
qu’en fonction
de cela
blessé ; Le bal des murènes ou
encore La voyeuse interdite,
premier roman de Nina
Bouraoui qui lui avait valu le
prix du Livre Inter en 1991. Le
jour du séisme est un court récit
au style elliptique et au rythme
heurté. Il vient d’être réédité en
Algérie par les éditions
Barzakh. Un choix judicieux
tant le roman, à l’instar d’une
grande partie des œuvres de
Bouraoui, est intimement lié à la
terre d’origine de l’écrivaine
installée en France depuis le début des années 80’. «[Ma mémoire] est natale et algérienne»,
écrit-elle dans ce récit qui part
de l’instant et du lieu du séisme
pour le connecter à d’autres
lieux et d’autres moments d’enfance tout aussi décisifs.
Le tremblement de terre, c’est
d’abord cette perte de repères et
cette sidération devant un phénomène, forcément inattendu,
voire inacceptable, d’autant plus
pour un enfant. La terre qui se
d’Arslan comme un passage de
l’enfant à l’adulte. Un nouvel
homme qui préférera jouer à des
jeux masculins avec d’autres
garçons, des jeux d’où la narratrice est exclu. Cette dernière ne
se reconnaît pas non plus dans la
femme d’intérieur que devient
Maliha. Nina Bouraoui perçoit
De Leïla Legmar
la sortie de l’enfance comme un
long chemin vers l’isolement où
chaque séparation est un vieillissement.
Qu’on ne s’attende donc pas à
un récit sur la catastrophe que
fut le séisme d’El Asnam (Chlef)
avec ses dramatiques répercussions : plus de 3000 morts et une
ville dévastée... Obsessionnelle,
répétitive et incantatoire, l’écriture est ici un exercice individuel entre soi et soi. Une sorte de
psychothérapie où l’on se sentirait presque «de trop» en tant
que lecteur. Le «moi» de l’auteure est hypertrophié et tout le
reste n’existe qu’en fonction de
cette instance écrivante. Cette
dernière ne cherche pas à comprendre ni à expliquer, mais seulement à se dire. A l’heure du
selfie et de la télé-réalité, les limites du privé et le territoire de
l’intime ont largement évolué et
la littérature n’est pas exempte
de cette évolution.
«Le séisme ouvre mon enfance,
un corps et un temps blancs, une
suspension. Le vide surgit».
On pourrait dire, sans mauvais
jeu de mots, que ce vide est précisément l’objet du récit. L’enjeu de l’écriture est ici purement
intime, à la limite de l’auto-analyse. L’auteure parle de, et à partir de, son vécu d’enfant de
treize ans. Forcément, l’écriture
doit suivre la courbe des pensées
enfantines qui ne sont assurément pas toujours des pensées
puériles. L’environnement est
perçu à l’état brut, comme blocs
de sensation, sans le filtre de
l’explication et du raisonnement. Quelques mots situent les
lieux, le reste se passe dans la
conscience brouillée à travers
les sensations qui jaillissent en
désordre de la mémoire. Au-delà
des soixante secondes de tremblement de terre qui ouvrent le
texte, le séisme est évoqué
comme une violence, une force
du mal. Bouraoui le décrit
comme le diable en personne.
Pour s’en protéger, elle se tourne
vers Dieu et vers ses parents,
eux-mêmes désemparés : «[les
mains de sa mère] se lèvent vers
le ciel, jointes puis ouvertes,
elles tiennent la douleur, une
forme ample et invisible». Reste
l’apprentissage de la solitude.
Le séisme présage aussi d’autres
violences comme celle du terrorisme à venir, il est comparé à
des scènes de kidnapping ou encore à un accident de la route...
Scènes traumatisantes, vécues
ou imaginées, qui se télescopent
dans le prisme déformant de la
mémoire.
Walid Bouchakour
Nina Bouraoui, «Le jour du séisme»,
Editions Barzakh, Alger, 2016. Ouzou,
avril 2016.
Un recueil de sept nouvelles
dont tous les titres
comprennent un prénom
féminin et qui racontent chacun
la souffrance d’une femme. Le
calvaire de Katia évoque le
drame da la lycéenne
assassinée par la horde
terroriste dans les années 90'
du fait de son refus de porter le
voile. Orpheline Saïda relate le
vécu d’une jeune fille exploitée
et martyrisée par sa marâtre.
Excédée de servir de bonne à tout faire, cette Cosette
algérienne finit par s’enfuir de la maison. Dans Confiance
en l’amour Fouzia, l’auteure nous parle d’une jeune
universitaire qui fait la connaissance d’un homme sur
internet. Le lascar lui promet le mariage alors qu’il a
déjà une bague au doigt… Née en 1946, Leila Legmar vit
actuellement à Lyon. En 2012, elle publie un premier
recueil de poèmes Plume passionnée. En 2014, elle
récidive avec Evasions poétiques.
Editions ENAG (Alger, 2015). 86 p. 400 DA.
La traversée du somnambule
D’Arezki Metref
Il s’agit de 27 chroniques
publiées dans Le Soir d’Algérie,
sous le titre de Ballade dans le
mentir-vrai. Dans l’avantpropos, l’auteur explique :
«Ce concept emprunté à
Aragon qui définissait ainsi le
rôle de la littérature, m’offrait
une infinité d’opportunités
journalistiques et littéraires.
Le télescopage entre le passé
et le présent, le réel et
l’imaginaire, le mensonge et la
vérité…» Ainsi, l’imagination
d’Arezki Metref vagabonde entre la réalité et le fantasme.
Le journaliste-écrivain nous raconte notamment des
histoires et des rencontres avec des écrivain(e)s d’ici et
d’ailleurs : Assia Djebar, Malek Alloula, Milan Kundera,
Naguib Mahfoud, Jules Roy, Jacques Derrida, André
Chouraqui, George Conchon… Le livre est préfacé par
Boualem Sansal. L’auteur a publié des recueils de poésie
et de nouvelles, des romans et des pièces de théâtre.
Editions Koukou (Alger, 2015). 191 p. 500 DA.
Le hammam en terres d’Islam
De Zoubeida Mameria
C’est un livre d’art
consacré au hammam,
lieu de purification, de
détente et de bien-être.
Histoire, architecture,
éléments décoratifs,
fonctionnement, hygiène,
accessoires, rituels,
coutumes, bain de la
mariée… l’auteure
évoque tous les aspects
liés à cet art de vivre ancestral. Elle convoque aussi sa
mémoire en partageant avec ses lecteurs ses souvenirs
de petite fille, dans le hammam de sa ville natale, Souk
Ahras. Illustré par de jolies photos, cet ouvrage nous
parle de tous les gestes de soins et de beauté qu’abrite le
hammam : le henné, les soins de la bouche, les teintures
naturelles, l’épilation, le harqous… A lire également Le
hammam des écrivains (Pierre Loti, Lamartine, Victor
Hugo…). Titulaire d’une licence et d’un magistère en
littérature, Zoubeida Mameria a publié plusieurs livres
dont Kaléidoscope. Mémoire de guerre.
Editions Dalimen (Alger). 2015). 237 p. 2300 DA.
Zohra Timlit
Watan
- Arts- &Samedi
Lettres
- 1 2016 - 16
El Watan - El
Arts
& Lettres
7 mai
À SUIVRE
EXPOSITION
MUSTAPHA ADJAOUT AU HAMMA
Raffinements sincères
La beauté tendue vers la foi et l’humain.
vec son visage émacié qui n’est pas sans
rappeler celui du président Boumediene
mais un regard d’une grande douceur, parfois parcouru d’éclairs presque imperceptibles, Mustapha Adjaout cache bien la
passion qui l’habite et qui le fait osciller sans cesse
entre la miniature, l’enluminure, la céramique d’art
et la décoration sur bois, toutes disciplines anciennes et exigeantes. On se demandait ce qu’il
devenait, lui qui habituellement est assez discret,
participant de loin en loin à des expositions collectives, comme cet hommage à Mustapha Ben
Debbagh en février dernier au Musée national de
l’enluminure, de la miniature et de la calligraphie
d’Alger. Voilà qu’il réapparaît enfin et de belle manière avec l’exposition personnelle que lui
consacre le Musée national des Beaux-arts d’Alger. Une quarantaine d’œuvres sont là, dans la
variété des disciplines que maîtrise l’artiste,
la constance de son raffinement t echnique et son univers thématique profondément ancré dans son parcours existentiel. La terre
nourricière et le monde rural d’antan magnifié sont là
pour nous rappeler qu’il est
né en montagne, en 1948, à
Béni Ourtilane. Une enfance dure
mais pétrie de valeurs ancestrales
et d’une dimension généreuse en
A
Prendre la mesure
de l’exigence
artistique
et technique
CONFÉRENCE
dépit des privations. L’autre thématique traverse la
guerre de Libération nationale qu’il n’exprime pas
par suivisme mais qu’il a vécue enfant de maintes
façons, la plus terrible étant, en 1956, l’exécution
de son père par l’armée coloniale.
La suite, soit le déplacement de la famille à Alger
en pleine guerre, apparaît essentiellement à travers
un portrait de Mouloud Feraoun qu’il a confié à
son ami Mustapha Tadjer et qu’il s’est contenté
d’enluminer parce que, dit-il, avec une simplicité
et une humilité que nous aimons chez cet homme,
«je ne maîtrise pas assez les figures humaines».
L’hommage s’adresse à l’écrivain, mais aussi et
peut-être surtout au directeur de l’école Nador au
Clos Salembier (El Madania), le seul qui accepta
de l’inscrire et lui ouvrit les portes qui le menèrent
plus tard vers l’Ecole des Beaux-arts. Il en fait de
même avec l’artiste Baya Mahiedine, grande
dame qui sut l’encourager. Mais s’il est une «thématique» transversale à l’ensemble
de l’œuvre de Mustapha Adjaout, c’est bien celle
de la beauté entendue non pas dans un simple plaisir formel, mais dans une tension vers la foi et l’humain, si forte en lui qu’elle confine parfois à une
naïveté assumée. Notre confrère, l’écrivain
Merzak Bagtache, le rattache même à «la gestuelle
soufie» dans sa contribution au beau livre sur la vie
et l’œuvre de l’artiste, disponible à la boutique du
musée ainsi qu’un grand porte-folio de reproductions. Ceux qui se rendront à l’exposition comme
nous l’y invitons pourront prendre la mesure de
l’exigence artistique et technique de disciplines où
Adjaout sème la fraîcheur de ses créations
sur des matériaux précieux comme la
feuille d’or, le parchemin et toutes
sortes de papiers
rares. L’exposition
comprend aussi des vitrines instructives : divers documents et coupures de presse sur son
parcours, des photos sur ses
réalisations à grande échelle,
comme les plafonds du salon
d’honneur de l’aéroport d’Alger, et
surtout ses instruments de travail. Une
exposition à la rencontre d’une œuvre et d’un
homme de qualité.
A. Ferhani
ALGER MISE EN TEXTES
La ville sous la plume des romanciers.
ntre fascination et répulsion, la ville d’Alger n’a
pas manqué d’inspirer les écrivains d’hier et
d’aujourd’hui. Afifa Bererhi (Université d’Alger
2) est revenue, dans une conférence donnée le 3
mai au Centre d’études diocésain des Glycines,
sur quelques aspects de la capitale mise en texte dans des
romans algériens des années 80’.
Le choix de la période est significatif pour la
conférencière qui rappelle la rupture avec la littérature
«d’engagement». Les auteurs sélectionnés (Boudjedra,
Djebar, Djaout, Chouaki…) n’ont plus comme objectif
de dire la Révolution algérienne ou de chanter le «socialisme spécifique». Leur engagement est dans le regard
critique porté sur l’évolution de la société et les choix
politiques. Alger dans leurs textes serait une métonymie
de l’Algérie. Mme Bererhi en veut pour preuve que la
ville et le pays portent le même nom (El Djazaïr). La
question de la dénomination n’est pas aléatoire et serait
même révélatrice de sous-entendus idéologiques. Ainsi,
les voyageurs du XIXe siècle et les écrivains de l’école
algérianiste rappelaient le nom latin (Icosium) de la ville
pour mettre en avant son appartenance au giron romain,
estime-t-elle. Il s’agit de nommer pour s’approprier. Or,
Alger est rarement nommée dans les textes des années
80’. Ce qui révèle une «indécision» de cet espace urbain.
La fascination de la ville n’a pas disparu, mais elle est ici
évoquée sur un ton déceptif, comme une beauté gâchée,
une belle façade qui cache mal la décrépitude avancée et
le délitement du tissu urbain. C’est un espace innommable illustré par les nouvelles cités qui n’ont pour nom
E
Les auteurs
s’inscrivent en
opposition avec le
devenir de la ville
que le nombre de logements. «Ville œsophagique, ville
dépotoir, ville bestiaire, taupinière, fourmilière, ruche,
ville moribonde, ville innommable, pénitencier, ville
murée, ville décivilisée…» sont quelques-unes des
occurrences qu’égrène M me Bererhi. Il s’agit de
descriptions-contestations d’une ville qui sombre dans
le chaos et, par la même, d’un pays gagné par le libéralisme anarchique et l’idéologie intégriste. La distinction
spatiale entre ville arabe/ville européenne est remplacée
par des découpages d’ordres sociaux (quartiers résidentiels/quartiers populaires) ou encore de genre (espace
masculin/espace féminin). A chaque fois, les auteurs
s’inscrivent en opposition avec le devenir de la ville, lui
opposant tantôt un passé glorieux, tantôt une campagne
qui serait plus authentique. Il s’agit là de tendances globales qui ne sauraient effacer l’originalité et la complexité de chaque auteur.
Seule exception relevée à cette approche déceptive,
L’amour la fantasia d’Assia Djebar. Dans ce roman évoquant l’invasion coloniale de 1830, la ville prend des allures de jeune femme ensorceleuse. «Assia Djebar choisit l’écriture impressionniste pour construire cet opéra
tragique qui a pour héroïne la ville d’Alger», explique
Mme Bererhi. C’est une ville allégorique plus proche du
mythe que de l’existence matérielle. Paraphrasant
Djamel Eddine Bencheikh, elle estime que «La vérité se
trouve au fond de l’irréel» avant de déplorer «les choix
d’écriture réaliste» de la plupart des romanciers
algériens et «la trop grande proximité entre le réel vécu
et l’écriture». Peut-être que le défi est de dire la poésie
du vécu de cette ville avec son désordre et son charme,
sa joie et ses misères. Un défi que commencent à relever
des romanciers contemporains dont l’imaginaire part de
la réalité actuelle.
Walid Bouchakour
PHOTO : NADJIB BOUZNAD
Lettres capitales
El Watan - Samedi 7 mai 2016 - 17
C U LT U R E
Traditions ressuscitées
● Le journaliste et auteur prolifique Abderrahmane Rebahi vient tout juste de publier aux éditions Alger Livre
son dernier-né intitulé Ô fumée du benjoin ! Petite anthologie des poèmes du jeu féminin de la bouqala.
U
n livre qui se donne à
lire d’un seul trait et de
surcroît avec un grand
intérêt. Les amateurs de
bouqalate seront servis
à volonté. En effet, le lecteur potentiel
pourra découvrir des poèmes parmi
les plus grands classiques de la poésie
arabe. En tout, ce sont pas moins de
151 poésies qui se donnent à lire avec
une bonne dose de méditation. En guise
d’introduction, l’auteur Abderrahmane
Rebahi rappelle dans l’introduction
que cette présente anthologie a déjà
été publiée il y a quelques années de
cela, mais en version strictement arabe.
Il propose cette fois-ci les mêmes
strophes en langue arabe dialectal algérien avec en prime une traduction en
langue française. De même que plusieurs notes-commentaires intercalaires
accompagnent la traduction, et ce, quand
cela s’avère nécessaire. «Pour ce qui
est, écrit-il, de la traduction à proprement parler, j’ai systématiquement opté
pour le mot à mot quand cette façon de
traduire n’était pas trop sèche et rebutante, mais j’ai souvent dû broder pour
tenter de rendre les tonalités mignardes
et ingénues, implicites mais certaines,
du style féminin de quelques couplets,
conjurant ainsi toutes sortes de carences
sémantiques ou esthétiques. Traduire vers le
français suivant la prosodie classique aurait à
l’évidence été aussi périlleux que sans intérêt
poétique réel, le génie de la langue source et
de la langue cible n’étant absolument pas de
même nature». La bouqala a été créée par les
femmes d’Alger et celles de Blida, Médéa,
Cherchell, Miliana, Ténès, Dellys et Béjaïa.
Il s’agit d’un jeu de société traditionnel. Un
groupe de femmes se réunissent pour déposer
des objets personnels dans un bocal. La plus
âgée d’entre elles, après avoir choisi un objet
au hasard, récite un poème. L’interprétation
du poème en question donne naissance à un
bon ou un mauvais présage à la personne à qui
appartient l’objet. Ce jeu social a lieu exclusivement à la tombée de la nuit, dans un cadre
familial ou encore durant les soirées ramadhanesques. Abderrahmane Rebahi indique que
pour pouvoir jouer à la bouqala dans le respect
du rituel traditionnel, il faut non seulement
détenir un petit récipient, mais également
prévoir un kânoun (brasero en terre cuite), du
charbon, de l’encens, du benjoin (djawi), du
bois d’aloès et divers autres ingrédients
aromatiques pour la fumigation. On
prévoit également pour l’agrément de la
soirée la confection de gâteaux traditionnels aux amandes et au miel, du thé, ainsi
que du café. L’auteur précise que jusqu’à
la fin des années 1970, il était encore
possible de faire l’acquisition d’une
boukala chez les commerçants, vendeurs
de poterie ou encore chez les charbonniers. Le corpus de la bouqala s’articule
autour de plusieurs thèmes dont, entre
autres, l’amour, la description élogieuse,
hyperbolique et sublimée des caractéristiques physiques de l’élu du cœur, l’attente impatiente et fiévreuse de l’union
avec l’être aimé, les chagrins et les
douleurs causées par le mal d’amour,
les doutes et les accès de jalousie. Pour
Abderrahmane Rebahi, personne ne
détient la genèse du jeu de la bouqala.
«On s’est, jusqu’à présent, contentés
d’émettre des hypothèses aussi bien
en ce qui concerne l’étymologie du
mot boukala qu’en ce qui a trait au jeu
proprement dit. Personne ne peut se
vanter d’avoir la moindre petite information fiable concernant l’histoire de
ce jeu. Sur ce point, tous les efforts
déployés par plusieurs générations de
chercheurs algériens et étrangers pour
tracer l’origine du jeu sont demeurés vains, se
limitant aux plus hasardeuses conjonctures»,
précise-t-il. Ô fumée du benjoin ! Petite anthologie des poèmes du jeu féminin de la bouqala,
de Abderrahmane Rebahi, reste un ouvrage
intéressant à découvrir sans tarder.
Nacima Chabani
Abderrahmane Rebahi, Ô fumée du benjoin !
anthologie des poèmes du jeu féminin de la
bouqala. 155 pages. Alger Livres Editions.
Mai 2016. Prix public :500 DA
ANIMATION DE RUE À ORAN
Les «géants» reviennent
PHOTO : D. R.
C
omme chaque année à la
même date, c’est-à-dire le
1er mai, la ville d’Oran renoue avec l’animation de rue.
Partie de la place du 1er Novembre,
une marée humaine a traversé le
centre-ville en passant par la rue
Khemisti, l’un des axes les plus
encombrés. Celle-ci «aurait dû être
fermée à la circulation», déplore
Kouider Metaier, de l’association
Bel Horizon qui a, par ailleurs,
lancé un appel pour une journée
sans voitures, sans succès. La
situation aurait pu générer des
désagréments chez les automobilistes, mais c’était sans compter sur
ces «géants», des marionnettes aux
dimensions démesurées qui ont
accompagné la foule et beaucoup
contribué à détendre l’atmosphère.
Ils étaient déjà là l’année dernière
à créer l’événement en déambulant sur le Front de mer, tels des
«touristes» curieux de découvrir
une ville à «échelle réduite» (vu
leur taille, plus de 4 m). Ils étaient
invités par l’Institut français par le
biais de la compagnie les Grandes
personnes qui les a conçus selon
un modèle déjà expérimenté en
Amérique latine (Alebrijes mexi-
Le fort de Santa Cruz, avec sa vue imprenable sur la baie d’Oran
caines). Ceux de cette année ont
été fabriqués localement grâce à un
partenariat entre des animateurs de
la compagnie et l’association SDH.
Le résultat est le même, toujours
impressionnant, d’autant plus que
cette fois les modèles choisis se
réfèrent à la culture locale.
A mi-chemin, à hauteur du Grand
Garage, le cortège géant a été
rejoint par les musiciens de la fanfare qui ont improvisé des mélodies festives au grand bonheur
des marcheurs, mais surtout des
passants qui se sont offert quelques
moments de joie. «Par leur aspect
festif, ce genre de manifestation
représente des moments de décompression très utile pour le vivreensemble dans une grande ville
comme Oran», explique Kamel
Breksi, de l’association SDH qui
vient de fêter ses 25 ans d’existence. Après une halte au square
Larribère (ex-Cayla) pour les
«géants» et un spectacle de clowns
sur la place Port-Saïd, les randonneurs se sont retrouvés au jardin
Sidi M’hamed Benouda qui vient
juste d’être réaménagé. Un lieu de
détente qu’on veut mettre en valeur
pour le rendre «fréquentable» par
la population. A l’origine, la randonnée du 1er mai, initiée par
Bel Horizon, consistait à marcher
sur les flans du Murdjadjo pour
atteindre le fort Santa Cruz.
L’initiative, soutenue par plusieurs
autres associations, intéressait
beaucoup de monde. L’idée a évolué pour devenir une déambulation
urbaine ; mais là, marcher ne
suffit pas, d’où l’idée d’inviter
des troupes de musique de rue,
des clowns, des magiciens, etc.,
pour assurer l’animation. Grâce
au partenariat, des artistes de plusieurs pays européens, notamment
allemands et espagnols, ont déjà
pris part à cette manifestation, à
l’instar de l’homme qui possède
la prouesse de se suspendre juste
par la main et pendant de longues
heures sur un mur, un tour de
magie qui a ébahi le public non
habitué à ce genre de performance.
Les fanfares initient des musiciens
locaux, le tout agrémenté par des
troupes de danse et d’autres actions
laissant libre cours à la créativité,
dont le seul but est d’amuser le
Djamel Benachour
public.
MUSIQUE
TROIS ALBUMS
DE HAMIDOU
PROCHAINEMENT
SUR LE MARCHÉ
PHOTO : D. R.
PUBLICATION- Ô FUMÉE DU BENJOIN !
DE ABDERRAHMANE REBAHI
L
e chanteur Hamidou prépare trois albums
qu’il compte mettre dans peu de temps
sur le marché, nous a appris dernièrement cet
artiste, de passage à Tizi Ouzou. En prenant
part, récemment, à une cérémonie de remise
de cartes d’artiste, en présence de membres
du Conseil national des arts et des lettres
(CNAL), ce chanteur populaire a précisé que
ses nouveaux produits en kabyle moderne et
en hawzi étaient en préparation depuis longtemps. Il a expliqué qu’il a réalisé le premier
opus en collaboration avec des «piliers» de
la chanson kabyle, alors que le deuxième et
le troisième albums il les a consacrés respectivement à l’andalou et à de la musique
moderne variée. «Pour le moment, je ne
peux pas avancer la date de leur sortie sur
le marché, car ils sont encore en chantier.
Cependant, si les circonstances le permettent,
ces produits seront dans les bacs dans peu de
temps. J’avais enregistré ces chansons depuis
longtemps, mais à chaque fois que je voulais
les mettre à la disposition de mes fans, je
trouvais toujours un petit quelque chose qui
m’obligeait à reporter l’échéance. En tout
cas, il n’est pas exclu que j’achèverai ce qui
reste à Tizi Ouzou pour que tout soit fin prêt
le plus tôt possible. Mon agenda, trop chargé
en raison d’une série de fêtes à animer, en
plus d’autres affaires personnelles m’ont
contraint à retarder ces projets». Concernant
son album en kabyle, il nous dira qu’il s’agit
de variétés, réparties en 10 chansons, et «pour
lesquelles j’ai pris tout mon temps afin que
l’album soit de niveau. Elles ont été écrites
par des compositeurs de renom, comme
Kamal Hamadi et le poète Ben Mohamed.»
Il va reprendre également une chanson du
défunt animateur de la Chaîne II de la Radio
nationale, Méziane Rachid, ainsi que deux
autres titres, l’un du maestro disparu, Cherif
Kheddam, Tilawin (Les femmes) et l’autre de
Akli Yahiatène, Nebgha anughal (Nous voulons retourner). Les nouvelles chansons de cet
album, indique Hamidou, sont, entre autres,
Temzi (La jeunesse), Ssel iw-amghar (Ecoute
le sage), El henni (Cérémonie du henné).
«J’avais pensé aussi à rendre hommage à
cheikh El Hasnaoui, avec des paroles de Dahmane Ben Ahmed. L’album nouba hsine dans
le style andalou est déjà enregistré et est à la
phase de mixage. J’ai été aidé dans les morceaux musicaux et les mouwachahat par El
Hadi Boukoura. Quant au troisième produit,
c’est du moderne varié, traitant des sujets de
jeunesse, dont la musique et les paroles sont
de moi». Par ailleurs, l’auteur de Yakalelo
compte réaliser des clips dont les chansons
seront tirées de ses trois nouveaux albums.
Après 31 années d’exercice de la chanson, un
art qu’il a embrassé depuis 1985, Hamidou,
de son vrai Ahmed Takdjout, ne compte pas
s’arrêter en si bon chemin. Ahcène Tahraoui
El Watan - Samedi 7 mai 2016 - 18
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Malti Karim
Cela fait un an
que tu nous as
quittés à jamais
le 06 mai 2015
pour rejoindre
ton père Malti
Pensée
A chacun est accordé
le temps d'une vie. Il y
a 6 ans, le 7 mai 2010,
brusquement, la tienne
trouvait son terme,
t'obligeant à prendre,
bien malgré toi, ton
envol, nous entraînant
vers des jours de grande
peine et de tristesse. Nous
portons dans notre cœur ton souvenir, ta joie
de vivre, ton amour et toutes tes belles valeurs
que tu nous as transmises au cours de ta vie.
Si encore aujourd'hui, nos larmes ruissellent
parfois sur nos joues et que nos pleurs
s'élèvent jusqu'à toi, reçois-les comme une
grande preuve d'amour. Toute notre famille
Chabou s'unit désormais pour perpétuer
ton souvenir et honorer ta mémoire. Allah
Yarahmak
Chabou Tahar dit Rémy
SOS
Jeune dame, atteinte d'un cancer, demande aux âmes
charitables une aide pour un appareil auditif, puce. Merci.
Dieu vous le rendra.
Tél. : 0554 60.66.74
Mahieddine
Kemal
décédé le
29.03.2011.
Reposez en paix.
SOS
Père de 4 enfants, au chômage et sans
ressources, lance un appel pour lui venir en
aide financièrement pour sauver sa famille.
Sa femme a un cancer et sa fille de 7 ans est
atteinte d'une grave anémie et ne pèse que
16 kg. Sa mère, à force d'être malheureuse,
a perdu la vue et nécessite elle aussi
une intervention. Il a frappé à toutes les
portes, en vain. Il s'adresse aux autorités
concernées pour lui trouver des solutions à
ses nombreux problèmes.
A toute âme charitables, venez-lui en aide.
Tél. : 0775 87.17.34
La hwala wala kouata illa billah
[email protected]
Pensée
Triste fut le 5 mai
2015, déjà une année,
le temps passe mais
la pensée reste. Le
mardi 5 mai 2015,
une date qui a marqué
nos esprits et nos vies
quand notre chère fille
et sœur
Mecebbeb Soraya
a rejoint son Créateur. Tu étais une
sœur exemplaire, très gentille, douce et
aimable. Ta maman, tes frères et sœurs
demandent à tous ceux qui t'ont connue
d'avoir une pieuse pensée à ta mémoire.
Que Dieu Tout-Puissant t'accueille en
Son Vaste Paradis.
Pensée
Deux ans se sont déjà
écoulés depuis que
nous a quittés, en ce
jour inoubliable du 7
mai 2014, notre cher
et regretté fils, frère
et père
Condoléances
C'est avec une profonde tristesse que nous
avons appris la pénible nouvelle du décès
de Harrouche Mohand Arezki,
grand-père de notre collègue Mme
Samia Hadoum, directrice logistique.
M. Kamel Nouari, directeur général,
et l'ensemble du personnel d'Agricom
internationale présentent à Mme Samia
Hadoum ainsi qu'à toute sa famille
leurs condoléances les plus attristées et
les assurent de leur sympathie en cette
douloureuse circonstance. Que Dieu le
Tout-Puissant accorde au défunt Sa Sainte
Miséricorde et l'accueille en Son Vaste
Paradis.
"A Dieu nous appartenons et à Lui nous
retournons."
Pensée
Le 6 mai 2015 fut
rappelée auprès de
Dieu notre très chère
et regretté maman
Belkahla Louisa
veuve Harbi
laissant un grande vide derrière lui. En
cette mémorable occasion, la famille
Hamdache de Belouizdad demande à
tous ceux qui l'ont connu et aimé d'avoir
une pieuse pensée à sa mémoire. Cher
frère, tu es toujours présent dans nos
cœurs. Que Dieu t'accueille en Son Vaste
Paradis. Repose en paix.
Une année à pleurer
ton départ, mais
tu resteras toujours vivante et présente
dans nos cœurs meurtris. Ta sagesse,
ta noblesse, ta bonté, ta générosité et
ton soutien nous manquent. Nous
ne t'oublierons jamais très chère et
adorée maman. Que Dieu t'accorde Sa
Miséricorde et t'accueille en Son Vaste
Paradis. Tes enfants Morad et Houria
Pensée
Décès
Mme Sakher Tassadit
née Titous
La famille Chagra a l'immense
douleur de faire part du
décès de
Saci Hamdache
dit "Noureddine"
décédée le 05 mai 2002 à l'âge de 53 ans. La
vie est triste sans toi. Ta tendresse, ta bonté
légendaire et tes conseils nous manquent
pour affronter la vie avec toutes ses
difficultés, sans omettre ton sacrifice aveugle
pour tous. Tu étais une épouse et une mère
exemplaire, notre espoir et notre courage.
Cet immense vide que tu as laissé, nul ne
peut le combler. Seule la foi en Dieu apaise
cette douloureuse.
Nous pleurons toujours ta perte, tu resteras
vivante à jamais dans nos cœurs.
Ton époux, tes enfants et tes amis
demandent à tous ceux qui t'ont aimée et
respectée d'avoir une pieuse pensée à ta
mémoire. Repose en paix chère épouse.
Ton époux
Chagra Abdelkader
(dit Si Maftah), ex-officier
supérieur de l'ALN/ANP
L'enterrement aura lieu
aujourd'hui, samedi 07/05/2016,
à 13h au cimetière de Sidi Yahia,
à Alger.
Que Dieu t'accueille en Son
Vaste Paradis. Repose en paix.
«A Dieu nous appartenons
et à Lui Dieu nous retournons».
El Watan - Samedi 7 mai 2016 - 20
JEUX - DÉTENTE
HORIZONTALEMENT : 1.Evaluation. Astate 2.Machine
hydraulique. Sigle de basket US. Embûche 3.Assassine.
Relatifs au plomb 4.Fin de verbe. Vieux do. Ferment. Refus
enfantin. Chrome 5.Epais. Pierre brillante, feuilletée. Grande
pauvreté 6.Chiffre romain. Homme qui gesticule ridiculement.
Tableau 7.Un Rouge célèbre. Reporter de bédé 8.Richesse.
Platine. Conforme à la règle 9.Chiffre romain. De plus. Avant
culpa. Personnel 10.Grande négligence. Privatif. Croit naïvement 11.Sacré souffleur. Bien développé 12.Tel un ver. Gardé
pour soi. Jeune entêté. Cardinal 13.Refus froid. Lettre
grecque. Sainte abrégée. Métal symbolique 14.Se laisse aller à
la rêverie. Partirait 15.Tamisa. Faire du vent. Porte les manchettes.
VERTICALEMENT : 1.Très anciennes 2.Gâtée. Incroyable
3.Petite prairie. Un vrai drame en Asie. Chlore. Lentille 4.
Eclat de rire. Changements brusques d’opinion 5.Père du film
photographique. Patrie d’Abraham. Sied 6.Action stupide.
Pascal 7.Sans dommage. Passa de vie à trépas 8.Usait avec
excès. Parfumé 9.Grave défaut. Femme de lettres américaine.
Divinité. Fin de verbe 10.Désignons 11.Obstiné. Epreuve de
précision 12.Petit cigare. Former dans l’esprit 13.Entre le titre
et la matière. Ville sicilienne. Contracté 14.Argent. Production
vinicole. Déréglé dans sa conduite 15.Astre. Mélange.
Prononcée.
Quinze sur 15
1
N° 727
7
REGLE DU JEU
Tout Codé
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IV
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VII
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VIII
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IX
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P
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VERTICALEMENT : 1.HONORIFIQUE. STE 2.OPINER. SLICE
3.RIT. REA. ISERE 4.RURAUX. ELEMENTS 5.IMAGEES. ILE. ERE
6.TI. ROUTE 7.INERTES. EVEREST 8.LISAIS. ETON 9.AC. IT.
BATEAU. CS 10.TORTUEUSE. LESAT 11.ILE. BD. TE. IRA 12.
FREINERA. EM 13.NIAI. LISIBILITE 14.FIXEE. STELES 15.ESTE.
SUEES. FORT.
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6
3
7
5
1
reptiles
effleurai
trois fois
dix
cité
engloutie
VERTICALEMENT
1- Action de nier. 2 - Clair de précis. 3- Clef des songes Septième en grec. 4- Ardente - Groupe de maisons. 5-Privé
de fioritures - La moitié du rejeton - Chêne vert. 6- Refus
formel - Le cumulus en est une. 7- Foncerais - Demi rond.
8 - Inédit - Pas des masses. 9- Sans exception - Saouls. 10
- Bien faits - Morte depuis peu.
SOLUTION N° 4426
HORIZONTALEMENT
I- DITHYRAMBE. II - ETAYEES - AC. III- PI - MN ISSU. IV - ONDE - ALE. V - UE - NAVETTE. VIIRE - MI - TON. VII - LACTESCENT. VIII - LIRA EIRE. IX - ERIGE - RH. X- SET - TRESSE.
VERTICALEMENT
1- DEPOUILLES. 2 - ITINERAIRE. 3 - TA - ECRIT.
4 - HYMEN - TAG. 5 - YEN - AME - ET. 6 - RE AVISE. 7 - ASILE - CITE. 8 - SETTER. 9 -BAS TONERS. 10 - ECURENT - HE.
Fléchés Express
appelé
à siéger
N° 4427
sortie
d’acteur
leurrons
sale
vous
trouvez
lettres
de cour
dans l’air
du temps
hôtel pour
routiers
en vogue
termine
indicateur
anonyme
1
5
6
4
5
10
9
apparu
5
8
épaisseur
petit cube
15
3
7
feu
10
7
6
7
3
8
7
10
6
Sudoku
précédent
recueils
de mots
6
9
8
2
5
HORIZONTALEMENT
I- Impertinent. II - Etroites - Questions de lieu. III -Neptunium - Minces, alors. IV- Plantes. V- Soldat US - Fin de
verbe - Article. VI- N’est pas retourné - Ramène à l’union.
VII- Gavroche - Faits de civilisation - Etant donné. VIIIBotte d’Europe - Carré de campagne. IX- Chef d’œuvre Soignée en ouvrant. X- Trimestre futé - Dehors!
11
7
5
3
4
X
9
En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant
aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous
découvrirez le nom d’un personnage célèbre.
6
3
VI
Petit furoncle qui se développe sur le bord de la paupière.
3
2
V
5
8
9
N°4427
Par M. IRATNI
4
9
1
Mots croisés
10 11 12 13 14 15
II
8
8
9
III
5
5
8
3
2
8
4
2
7
2
9
1
6
Solution
3
N° 4427
5
1
6
9
Définition
du mot encadré
4
I
6
3
Une grille est composée
de plusieurs
carrés. Chaque carré
contient tous les chiffres
de 1 à 9. Chaque ligne
comme chaque colonne
contient aussi tous les
chiffres de 1 à 9.
Certains chiffres vous
sont donnés, à vous de
trouver les autres. Pour
cela, procédez par
déduction et élimination.
3
1
SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT : 1.
HORRIPILATION 2.OPIUM. NICOL. IFS 3.NITRATES. REFAIT 4.ON.
AGIRAIT. RIXE 5.REVUE. TITUBE 6.IR. XERES. EDILES 7.SOS. BU.
NI 8.IDEE. BASSESSE 9.ALITE. TE. RITE 10.US. ELEVEE. TABES
11.ELIME. ETALE. IL 12.ISE. TROUE. CLEF 13.SCENE. EN. SI. ISO
14.TERTRES. CARET 15.ESE. TESTAMENT.
Sudoku
2
N° 4427
5
5
10
11
5
8
6
7
19
5
9
3
4
9
12
balai
porteur de
gènes
peine
cérémonie
religieuse
refuse
d’accorder
actinium
notre père
à tous
petites
pièces
cogne
premier
impair
préjudice
20
10
5
nationale
filtre
organique
saint
portugais
phase
lunaire
item
5
s’empara
de
TERREUR - DENNIS HOPPER
SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS :
HORIZONTALEMENT : HOMOGENES / ULTIME / AS / ERINES / TISANES / TRISTE / SA / EO
/ ION / ACE / INDUE / TAURE / FE / LISTE / IF / OTA / EOLE / AN / HANTER / SU / TSARS.
VERTICALEMENT : SOUSTRACTIONS / ML / II / EAST / HOTESSE / UTAH / GIRATOIRE / AT
/ DEMINE / NE / ENS / NENE / ID / IOTA / DE / ESSOUFFLER / SAS / ANEE / ERS.
petits
sièges
Jeux proposés par
gym C Magazine
El Watan - Samedi 7 mai 2016 - 21
L’ÉPOQUE
ON VOUS LE DIT
TV
EMIRATES PREND DE L’ALTITUDE DANS LE CIEL ALGÉRIEN
Carton rouge à la Safex
Divertissement à bord,
la nouvelle attraction
A chaque fois qu’une manifestation grand public est
organisée au palais des Expositions d’Alger (Safex), c’est
l’anarchie totale à l’extérieur. Pour preuve, jeudi dernier à
l’occasion de la tenue du 19e Salon International du
Bâtiment, des matériaux de construction et des travaux
publics (Batimatec), les agents ont carrément fermé l’accès
des lieux vers 16h à partir du rond-point qui fait face à Ardis,
sous prétexte que «les parkings étaient complets». Il faut
dire aussi que ces mêmes agents ont de plus en plus de mal
à faire face au flux des automobilistes qui viennent pour
visiter les différentes manifestations. Et, quelquefois, ils
sont crispés et énervés et en viennent aux mains avec
certains automobilistes à qui on refuse l’accès. Pourtant, la
Safex a de grands espaces pour le stationnement des
voitures. Certains sont même payants ! La direction est
interpellée directement pour remédier à cette situation,
surtout que la 49e Foire internationale d’Alger est pour
bientôt.
19.50 DIVERTISSEMENT
THE VOICE, LA PLUS BELLE VOIX
Ce soir, place à la demi-finale. Chaque
équipe ne compte plus désormais que
deux talents. Mais seul l’un des huits
candidats encore en lice sera sacré
«The Voice» 2016 la semaine
prochaine.
● Les passagers aiment bien être divertis en avion et la compagnie
a bien cerné ce besoin.
19.55 DIVERTISSEMENT
LES ANNÉES BONHEUR
Sur Twitter via #lesanneesbonheur.
Souvenirs et bonne humeur sont au
programme de cette soirée emmenée
par Patrick Sébastien, Fabien
Lecoeuvre, Elodie Gossuin, mais aussi
Gérald Dahan et Cyril Feraud.
Tourisme national, priorité
ou simple accessoire ?
Wiko Algérie et Think Factory
tentent de battre le record du
plus grand selfie au monde
Wiko Algérie, en partenariat avec l’agence en
communication événementielle Think Factory et l’Office de
Riadh El Feth (l’OREF) se sont donné le mot : battre le record
du plus grand selfie au monde. Qu’est-ce que le selfie ? Un
selfie, aussi appelé autophoto, est un autoportrait
hotographique. C’est une photo de soi-même prise par soimême, habituellement prise avec un smartphone ou tout
autre appareil personnel dans le but d’être partagé avec
d’autres personnes par l’intermédiaire des réseaux sociaux
pour, entre autres, attester de sa présence sur un lieu ou
auprès de quelqu’un (notamment lors d’une photo volée ou
consentante aux côtés d’une célébrité), renseigner son
profil utilisateur ou son avatar sur un réseau social, partager
son état du jour ou publier certaines scènes particulières. Le
record du monde actuel du selfie avec le plus grand nombre
de personnes taguées est de 268 personnes. L’objectif
algérien est de réaliser un selfie avec un plus grand nombre
de participants, dont le décompte se fera à travers le
nombre de personnes taguées. «C’est une initiative fraîche
et fun qui permettra de rassembler un grand nombre
d’Algériens, de tous âges, dans un objectif fédérateur, et
surtout pour battre un record du monde tous ensemble», a
déclaré Mohamed Amine Ameur Moussa, directeur de
communication et marketing de Wiko Algérie. Ce sera la
deuxième fois que le Guinness se déplace en Algérie, avec
comme objectif pour Wiko Mobile Algérie, Djezzy, Think
Factory et l’OREF d’offrir à l’Algérie son premier record du
monde Guinness.
Microsoft parle du «terrorisme
numérique»
Le géant de l’informatique Microsoft a accepté une
invitation du Conseil de sécurité des Nations unies pour
participer à un débat spécial la semaine prochaine sur
l’antiterrorisme et sur la façon de faire face au «terrorisme
numérique», selon des diplomates de l’ONU. Ce débat,
prévu mercredi, a été organisé par l’Egypte qui préside ce
mois-ci le Conseil de sécurité. Ce sera la première fois que le
groupe s’adressera devant le Conseil, qui s’inquiète de plus
en plus de l’utilisation d’internet et des réseaux sociaux
pour diffuser l’extrémisme violent. Un porte-parole de
Microsoft a confirmé qu’un représentant du groupe allait
bien prendre part à cette session spéciale, mais sans fournir
de détails.
El Watan -
Le Quotidien Indépendant
Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de
255 623 520 DA. Directeur de la
publication : Omar Belhouchet
Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse
- Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er
Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 Site web : http://www.
PHOTOS : D. R.
19.55 SÉRIE
Lors de sa dernière sortie à Alger, Amar Ghoul, ministre de
l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat, a
salué le rôle des agences de tourisme et des voyages qui ont
accordé la priorité au tourisme interne. Il faut dire que les
agences de voyages qui font réellement du réceptif et du
tourisme domestique sont en nombre restreint. Le
gouvernement a pourtant clairement signifié à ces
opérateurs lors des différentes assises du tourisme que le
réceptif n’est plus un choix, mais une nécessité. Les agences
de voyages et de tourisme continuent de faire une fixation
sur le tourisme international (Turquie, Maroc, Malaisie). La
majorité des agences de tourisme et de voyages désirent
activer principalement et/ou exclusivement dans le
tourisme émetteur de touristes au plan international.
A bord, les enfants sont bien pris en charge et des activités ludiques leur sont proposées
L
e f ilm d’aventures
Le Livre de la Jungle, projeté en Algérie à la salle Ibn
Khaldoun depuis le 15 avril, a
connu un véritable succès auprès
du public. C’est ce qu’a annoncé
conjointement Emirates, le géant
du transport aérien mondial et
MD Ciné, distributeur officiel
des grands majors du cinéma
en Algérie. Les deux premières
semaines de projection ont connu
une forte affluence du public.
En marge de cette projection,
les enfants ont eu la chance de
s’amuser à travers les différentes
activités proposées par Emirates,
dont des ateliers de coloriage,
du maquillage pour enfants, des
déguisements et des cadeaux. Les
enfants ont également gardé de
grands souvenirs en se prenant
en photo déguisés en pilotes et
hôtesses de l’air. La directrice
générale d’Emirates en Algérie,
Maya Zouggar, a été très émue :
«Proposer au public algérien
l’opportunité d’assister à l’une
des franchises cinéma les plus
populaires est une façon de démontrer l’importance du contenu
de divertissement chez Emirates.
Nous mettons l’accent sur notre
système de divertissement ice, et
aspirons à surpasser les standards
de l’industrie aérienne en termes
de divertissement à bord». Les
responsables de la compagnie ont
compris une chose fondamentale :
les passagers aiment être divertis
dans l’avion. Les compagnies ont
bien cerné ce besoin chez leurs
clients et mettent en place des
offres toujours plus complètes et
sophistiquées. Cependant, la plupart d’entre elles se limitent aux
vols long-courriers. Les avions de
dernière génération sont généralement équipés d’écrans individuels
In-flight entertainment (IFE) proposant un large choix de musique,
films et jeux. S’ennuyer en avion
n’est désormais qu’un vieux souvenir ! Interactif et tactile, l’écran
individuel est désormais incontournable pour les longs vols. Il
offre un programme de divertissement varié, renouvelé chaque
mois et disponible en plusieurs
langues. Des centaines d’heures
de divertissement sont ainsi à
votre disposition. La compagnie
aérienne Emirates offre à ses
passagers des produits et services
uniques sur sa classe économique,
comme la diffusion de divers
contenus internationaux sur son
système de divertissement primé à
l’international «ice», des activités
et des menus dédiés aux enfants,
une cuisine raffinée d’inspiration régionale, et un service à
bord animé par des membres
d’équipage internationaux et polyglottes, dont des Algériens. Elle
opère la liaison aérienne entre
Dubai et Alger 5 fois par semaine.
Le vol EK757 part de Dubai tous
les dimanches, mardis, jeudis,
vendredis et samedis à 8h45 et arrive à Alger à 13h10. Le vol retour
EK758 part d’Alger à 16h10 pour
arriver à Dubai à 1h25 le lendemain.
Kamel Benelkadi
SÉTIF
Le Salon du livre «renvoyé» à…
A
ttendue avec impatience par les férus du livre
et de lecture, la 5e édition du Salon du livre
de la capitale des Hauts-Plateaux, qui se tient
d’habitude du 8 au 15 mai, n’aura pas lieu à la
date initiale, au grand dam des habitués de la manifestation et des professionnels de l’édition qui
ne s’attendaient pas à ce report. Ce contretemps
va, le moins que l’on puisse dire, fausser le planning des éditeurs, surpris. «Le renvoi qui intervient au dernier moment ne plaide pas en faveur
du salon de Sétif qui doit être soutenu et encouragé, à l’instar des salons d’Oran, de Constantine
et de Tlemcen devant être d’excellents supports
au SILA. Les organisateurs qui ont décidé de la
décaler n’ont pas pris en considération les problèmes des éditeurs mis devant le fait accompli»,
diront, sous le sceau de l’anonymat, des représentants de maisons d’édition, contrariés. L’absence de la manifestation, qui s’est pérennisée au
fil des ans, va sans nul doute laisser un trou dans
le programme de célébration des massacres du 8
Mai 1945. Il convient de souligner que ledit pro-
elwatan.com E-mail :
[email protected] PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62
Fax : 021 67 19 88.
R.C : N° 02B18857 Alger.
Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 - Compte
devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084
ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi
gramme n’est toujours pas diffusé. Cette manière
de faire des responsables concernés ouvre la voie
à moult spéculations. Contacté pour avoir plus
d’informations sur la question, le directeur de
la culture de la wilaya de Sétif, Zitouni Laribi,
souligne que le salon n’a pas été annulé, mais
reporté au 5 juillet prochain : «Pour clarifier les
choses, le Salon du livre de Sétif fait partie de
notre feuille de route. L’aménagement de la salle
d’exposition de Maabouda, qui nécessitait des
travaux, est la principale cause de ce décalage
au 5 juillet. Celui-ci va, j’en suis convaincu, permettre à la manifestation d’accueillir une importante affluence. D’autant plus qu’elle coïncidera
avec la fin du mois de Ramadhan et le début des
grandes vacances, une période de détente et de
lecture.» Mettant à profit un tel événement pour
honorer des érudits et écrivains de la région, les
organisateurs vont-ils cette fois penser à rendre
hommage à Saïd Zellagui et Noureddine Abba ?
La question est posée.
Kamel Beniaïche
Yahia, Hydra. Tél :023573258/59
Impression : ALDP - Imprimerie Centre ;
SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.
Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 - 55 77 31
0552 31 80 65. Est : Société de distribution El Khabar.
Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan
Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb
(Oran) Tél : 041 41 23 62 Fax : 041 40 91 66
AGATHE KOLTÈS
A 50 ans, Agathe Koltès, commandant de
police, belle, drôle et charismatique, prend
ses nouvelles fonctions à Vannes. Si son
excellente réputation l’a précédée, ses
collègues ignorent, en revanche,
qu’Agathe est également la mère de
Mathilde Sirach qui a tenté, en vain, de
s’opposer à son arrivée.
22.00 SÉRIE
LE 5e COMMANDEMENT
La police a découvert le corps d’une jeune
femme dans la forêt. Elle est allongée dans
une tombe creusée à même le sol et
entourée de bougies.
19.50 CIVILISATIONS
TEOTIHUACÁN
De recherches archéologiques en
hypothèses, ce film très documenté
nous éclaire sur l’histoire de
Teotihuacán, une gigantesque cité
précolombienne découverte par les
Aztèques au XIVe siècle.
19.55 SÉRIE
HAWAII 5-0
Un informateur du 5-0, Sang Min, a été
arrêté par la police, soupçonné d’avoir
tué une de ses connaissances.
L’indicateur parvient à alerter
McGarrett et l’assure être victime d’un
coup monté. Convaincu de l’innocence
de son collaborateur, Steve se tourne
vers son vieil ami.
21.50 SÉRIE D’ANIMATION
LES SIMPSON
Après avoir vu un esturgeon tombé
d’un satellite russe s’écraser sur son
capot, Homer doit faire réparer sa
voiture. Le garagiste lui demande 6500
dollars pour son intervention. Homer,
qui n’a pas la somme voulue, décide de
présenter des numéros de magie avec
Bart, mais c’est un fiasco. Rentré à la
maison, le duo imagine de monter une
escroquerie pour gagner de l’argent.
Les manuscrits, photographies ou tout
autre document et illustration adressés
ou remis à la rédaction ne seront pas
rendus et ne feront l’objet d’aucune
réclamation. Reproduction interdite de
tous articles sauf accord de la rédaction.
El Watan - Samedi 7 mai 2016 - 22
SPORTS
CORRUPTION - FIFA
L
a Fédération internationale de football (FIFA)
a suspendu à vie hier deux anciens hauts responsables sud-américains ayant plaidé coupable
de corruption devant la justice américaine qui
enquête sur un vaste scandale frappant l’instance
mondiale. La commission d’éthique de la Fédération internationale a écarté «à vie de toute activité liée au football» le Chilien Sergio Jadue et le
Colombien Luis Bedoya, tous deux anciens hauts
responsables de la FIFA et vice-présidents de la
Confédération sud-américaine (Conmebol), a
annoncé la FIFA dans un communiqué. La justice
interne de la Fédération internationale a ouvert
une enquête sur Jadue et Bedoya le 4 décembre
après qu’ils eurent reconnu devant un tribunal
de New York des faits de racket et de fraude
électronique. Les deux hommes «ont demandé
et reçu des pots-de-vin de la part de sociétés de
marketing sportif en lien avec l’attribution de
droits marketing» pour les grands tournois de
football en Amérique du Sud, accuse la FIFA dans
son communiqué. Quinze personnes ont plaidé
coupable et accepté de coopérer avec la justice
américaine dans l’espoir d’une réduction de peine
dans le scandale de la FIFA. La justice accuse 40
personnes, dirigeants ou directeurs de marketing,
d’avoir versé ou reçu des dizaines de millions de
dollars dans le plus grand scandale de corruption
de l’histoire de l’institution. En plaidant coupable,
Jadue, ancien président d’un petit club chilien
devenu grand ponte du foot mondial, a accepté
de collaborer avec les enquêteurs américains et a
été extradé vers les Etats-Unis fin 2015. Bedoya
est un ancien marchand de vêtements qui aurait
acheté une dizaine de luxueuses propriétés immobilières au cours des 9 années passées à la tête de
la Fédération colombienne. En plaidant coupable
devant la justice américaine, il s’est engagé à
renoncer aux actifs qu’il détient dans une banque
suisse.
Liverpool défie Séville en finale
I
l n’y aura donc pas de finale 100% espagnole
en Europa League. Liverpool a corrigé Villarreal à Anfield en demi-finale jeudi (3-0)
et défiera le double-tenant du titre Séville, qui l’a
facilement emporté contre le Shakhtar Donetsk
(3-1) grâce à un doublé de Gameiro. Battus 1-0 à
l’aller, les Reds ont renversé la vapeur à Anfield
grâce à un but contre son camp de Bruno Soriano
(7’), le plat du pied de Sturridge (63’) et une petite
déviation de Lallana (81’).
La finale aura lieu le 18 mai à Bâle (Suisse).
Villarreal partait avec un petit avantage grâce à sa
victoire à l’aller (1-0) en Espagne et tout le monde
imaginait déjà un grand chelem ibérique sur la
scène européenne avec Real-Atletico Madrid en
Ligue des champions et Séville - Villarreal en C3.
Mais déjouer les pronostics devient une habitude
pour Liverpool qui avait réalisé l’exploit au tour
précédent en terrassant le favori Dortmund (4-3)
au terme d’un duel épique. Devant leur public
d’Anfield, les hommes de Jürgen Klopp avaient
tout simplement plus envie, comme l’a montré
leur nette domination en début de rencontre face
à un «sous-marin jaune» (surnom de Villarreal)
à l’arrêt et crispé à l’image du gardien français
Alphonse Areola souvent fébrile. Pour Séville, la
finale de l’Europa League devient quasiment un
rendez-vous annuel...
Le double tenant du titre a dominé le Shakhtar
Donetsk chez qui les Espagnols avaient déjà
obtenu un précieux nul à l’aller (2-2). Kevin
Gameiro a inscrit ses 6e et 7e buts cette saison
en Europa League, son 28e toutes compétitions
confondues. S’il ne semble pas faire partie des
plans du sélectionneur de l’équipe de France pour
l’Euro, il a montré une nouvelle fois qu’il était au
rendez-vous des grands matches européens avec
son club. Le Français a d’abord chipé la balle à
la défense ukrainienne dans les 30 mètres. Il a
enchaîné par une belle course avant de marquer du
droit (9’). A la 47’, sur une passe en profondeur de
PHOTO : DR
Deux anciens
responsables
suspendus à vie
FINALE EUROPA LEAGUE
Liverpool a réussi à renverser la situation et retrouve Séville en finale
Krychowiak, il a dribblé le gardien dans la surface
pour conclure du gauche. Mariano a scellé le score
à la 59’. Juste avant la pause, l’avant-centre du
Shakhtar, Eduardo, servi idéalement par Marlos
avait bien ramené les Ukrainiens, en marquant du
gauche (44’).
Mais cela n’aura pas suffi à entretenir le suspense.
Grâce à Séville, l’Espagne reste en course pour
être sur le toit du foot européen en remportant la
Ligue des champions et l’Europa League. Mais
attention, il y a Liverpool...
SÉVILLE TOUT PRÈS DU TRIPLÉ
Kevin Gameiro a expédié Séville en finale
de l’Europa League avec deux buts contre le
Shakhtar Donetsk jeudi en demi-finale retour
(3-1), ce qui permettra au club andalou, double
tenant du titre, de briguer un troisième titre consécutif inédit le 18 mai contre Liverpool. Buteur
après un ballon volé au pressing (9’) puis sur un tir
à angle fermé après avoir dribblé le gardien (47’),
l’avant-centre français a donné deux fois l’avantage aux Sévillans, rejoints entre-temps au score
sur un but d’Eduardo (44’). Le latéral Mariano
a ensuite fait le break d’une frappe limpide de
l’extérieur du pied (59’) et Séville s’est tranquillement qualifié après le match nul obtenu à l’aller
en Ukraine (2-2).
Dans l’histoire de la C3, jamais aucun club n’avait
réussi à disputer trois finales consécutives : le Séville FC y est parvenu jeudi et il peut donc devenir,
dans deux semaines à Bâle, la première équipe à
s’adjuger le trophée trois années de suite.
Plus que jamais, l’Europa League semble la
chasse gardée du club andalou : le Séville FC
figure déjà tout en haut du palmarès de l’épreuve
avec quatre trophées (2006, 2007, 2014, 2015) et
il pourra prendre le large en cas de cinquième titre
face à Liverpool, l’un de ses dauphins, trois fois
sacré.
AFP
NAHD
Bouzidi prêt à rester
PUBLICITÉ
PHOTO : DR
M
algré la défaite de son
équipe en finale de la
coupe d’Algérie, l’objectif qu’il s’est fixé depuis le
premier tour, l’entraîneur du
Nasria, Youcef Bouzidi, s’est
dit prêt à poursuivre son aventure à la barre technique du
club Sang et Or pour une
autre saison. «Je suis prêt à
rester pour une autre saison,
si les responsables du club le
décident», a déclaré l’entraîneur du NAHD.
Le coach husseindéen a estimé
en outre que son équipe est passée à côté de son sujet lors de la
finale et que certains joueurs
n’avaient pas eu le rendement
escompté.
Toutefois, pour l’entraîneur
Bouzidi, le travail doit continuer pour préparer le reste du
championnat, notamment le
prochain match face au MCO,
afin de permettre à l’équipe
Youcef Bouzidi, entraîneur du Nasria
d’assurer son maintien en
Ligue 1.
De son côté, le président du
club, Mahfoud Ould Zmirli, a annoncé l’octroi d’une
prime d’un million de dinars
à chaque joueur après avoir
atteint la finale de coupe
d’Algérie. « J’ai attribué une
prime d’un million de dinars
pour chaque joueur en ré-
compense pour leur parcours
de premier ordre en coupe
d’Algérie», a-t-il indiqué. Le
président du Nasria a également annoncé qu’il continuera à investir dans le club
et à le renforcer par d’autres
joueurs, si besoin est, afin de
permettre au Nasria d’obtenir
de meilleurs résultats à l’avenir.
A. B.
CHAMPIONNATS ARABES D’ATHLÉTISME (JUNIORS)
La Tunisie débute fort
L
es sélections tunisiennes d’athlétisme
juniors (filles et garçons) ont annoncé
les couleurs en dominant la 1re journée des
es
17 Championnats arabes qui ont démarré
jeudi au stade Akid Lotfi de Tlemcen.
Grâce à trois médailles d’or, la Tunisie se
hisse à la première place au classement
des médailles, suivie du Bahreïn avec trois
médailles, dont une d’or.
Alors que l’Algérie est classée à la 3e place
avec 11 médailles (1 d’or, 4 d’argent et 6 de
bronze). La seule médaille d’or jusque-là a
été remportée hier par Amine Bouanani
qui s’est imposé sur le 110 m haies en
13’’96 (nouveau record d’Algérie).
La compétition qui a réuni 12 pays
s’achèvera demain. Le Maroc a renoncé à y
prendre part.
C. B.
El Watan - Samedi 7 mai 2016 - 23
SPORTS
COUPE DE LA CAF. MOB-ES TUNIS (CE SOIR À18H)
e MO Béjaïa renoue avec la compétition africaine aujourd’hui à
l’occasion du déroulement de la
manche aller des huitièmes de finale
(bis) de la coupe de la CAF où ils recevront les Tunisiens de l’Espérance de Tunis au stade de l’UMA. Un rendez-vous
important pour les poulains du coach
Amrani afin d’oublier les déboires du
championnat où ils sont confrontés à une
mauvaise série depuis quelques journées,
à domicile notamment. Les Béjaouis, qui
ont hérité d’un adversaire coriace lors du
tirage au sort, ne comptent lâcher le morceau pour aller à la phase de poules. Les
joueurs affichent une grande détermination pour réussir une belle victoire et
prendre une option pour la qualification
au prochain tour.
D’ailleurs, ils se sont bien préparés
durant la semaine comme nous avons
pu le constater à l’entraînement avec
une concentration maximale chez les
joueurs qui ne pensent qu’au match
d’aujourd’hui en affichant une grande
détermination à relever le défi et de se
PHOTO : DR
Les Crabes veulent prendre une option
L
Le MOB tentera de passer à la phase de poules
qualifier à la phase des poules de cette
compétition pour une première participation. De ce fait, le staff technique mise
déjà sur une bonne réaction des joueurs
pour venir à bout de cette équipe de l’ES
Tunis qui ne se déplacera pas à Béjaïa
pour faire du tourisme dans la mesure où
elle vise le meilleur résultat possible pour
espérer une qualification au prochain
tour. A propos de cette rencontre, Amrani
dira : «Ça sera un match difficile devant
une équipe de l’EST qui n’est plus à présenter. Pour ce qui nous concerne, on n’a
pas le droit à l’erreur, car on doit prendre
les choses au sérieux et une belle option
pour la qualification au prochain tour.»
Les Béjaouis seront amoindris par les
services de pas moins de quatre joueurs,
à savoir Messaoudi, Aguid et Hamzaoui
(blessés), ainsi que Boukria (problèmes
familiaux). La direction du club a promis
une forte prime estimée à 30 millions
de centimes pour motiver les joueurs à
réussir un bon résultat. La rencontre sera
officiée par des arbitres sénégalais, à savoir Malang Deiddhiou, qui sera assisté
par ses compatriotes Djibril Camara et
El Hadji Malick Samba. L’entraîneur de
l’Espérance du Tunis, Amar Souyah en
l’occurrence, a déclaré à propos de ce
match face au MOB : «Nous sommes
venus pour réussir un bon résultat, et ce,
bien que nous sommes conscients que
nous n’aurons pas la tâche facile. Nous
estimons qu’un bon résultat nous permettra de conserver nos chances intactes
pour la qualification. La pelouse synthétique pourrait nous poser des problèmes,
mais on doit réussir un bon résultat.»
L. Hama
BENALI. Joueur du MOB
«On vise une belle victoire»
Le défenseur du MOB,
Benali, affirme que son
équipe vise un succès cet
après-midi face à la
formation de l’Espérance du
Tunis pour prendre une belle
option afin de se qualifier à
la phase des poules, et par la
même renouer avec les bons
résultats à domicile tout en
reconnaissant la difficulté de
la tâche.
Vous allez disputer un match
important cet après-midi face à
l’Espérance du Tunis. Comment cela
s’annonce-t-il pour vous ?
Certainement, ça sera un match important pour nous car il s’agit de la
compétition de la coupe de la CAF où
on vise déjà à aller le plus loin possible.
Mieux encore, ça sera une occasion
pour amorcer le déclic et surtout pour
renouer avec les bons résultats afin de
nous réconcilier avec nos supporters et
prendre une belle option pour la qualification. Cependant, la tâche ne sera pas
facile car il s’agit d’affronter une équipe
de l’ES Tunis qui se déplacera à Béjaïa
avec l’objectif de réussir le meilleur
LEICESTER CITY
Mahrez veut rester pour
la saison prochaine
Le vice-président thaïlandais de
Leicester City (Premier league anglaise
de football) Aiyawatt
Srivaddhanaprabha, a affirmé que le
milieu international algérien Riyad
Mahrez voulait rester au club pour la
saison prochaine, quelques jours après
le titre de champion historique remporté
par les Foxes. «Je veux que les joueurs
savourent ce moment et ne s’occupent
pas de leurs contrats. Ce sont de bons
garçons et ils comprennent. Même
Mahrez, je lui ai demandé : es-tu
préoccupé ? Il a répondu : ‘‘Non, non, je
veux rester’’. Voilà ce qu’il veut, il veut
rester», a confié Srivaddhanaprabha,
cité vendredi par le site du Telegraph. Elu
meilleur joueur du championnat anglais
par ses pairs avec 17 buts et 11 passes
décisives, Mahrez a joué un rôle central
dans le titre de Leicester, mais son agent
Kamel Bengougam a semé le doute sur
son avenir en déclarant jeudi qu’il y avait
50% de chances pour qu’il quitte le club
cet été. «A son âge, si l’opportunité de
jouer pour une grande équipe se
présente, nous devrions la considérer. Je
dirais qu’à ce stade les probabilités qu’il
reste ou qu’il parte sont de 50/50», a-t-il
déclaré. Arsenal, Manchester United, ou
encore le Paris SG font partie des clubs
européens à s’être rapprochés de
Mahrez suite à cette ascension
fulgurante.
APS
résultat possible.
Quel scénario serait idéal pour
vous dans cette rencontre ?
C’est clair, on doit aborder le match
avec beaucoup de sérénité et surtout être
armés d’une grande volonté pour bien
exploiter les occasions que nous allons
nous procurer dans cette rencontre, car il
ne faut pas oublier que notre adversaire
vise le même objectif. De ce fait, on
doit être efficaces sur tous les plans et
éviter de commettre des erreurs, tout en
exploitant toutes les occasions de but.
Donc, vous voulez prendre une
marge sécurisante dès ce match aller...
Oui, à ce stade de la compétition, je
crois qu’on n’a pas le droit à l’erreur,
surtout sur notre terrain puisqu’on doit
bien réagir et arracher une belle victoire qui nous permettra de conserver
nos chances intactes à la qualification
et aller le plus loin possible dans cette
compétition et atteindre la phase des
poules.
Vous êtes optimistes, n’est-ce pas ?
Oui, vu l’ambiance qui règne au sein
du groupe et la détermination dont font
preuve les joueurs, je crois qu’on est en
mesure de réussir une belle victoire et
offrir un beau cadeau à nos supporters
afin de sauver notre saison et réussir un
exploit historique pour notre première
qualification dans cette coupe de la
CAF.
L. H.
FOOTBALL PROFESSIONNEL
L
a professionnalisation du
football national est-elle
un échec ? Tout semble l’indiquer. Au-delà des problèmes
récurrents soulevés par les
uns et les autres, notamment
en ce qui concerne les soucis
financiers des clubs, dont la
majorité sont, de l’avis même
de la Ligue de football professionnel (LFP), dans une
situation de quasi-faillite, voilà
que le patron du Forum des
chefs d’entreprises (FCE), Ali
Haddad, sonne le glas du football professionnel en décrétant
que ce projet est «mort-né».
Celui qui est aussi président
de l’USM Alger a été très
critique, dans une déclaration
faite jeudi au quotidien arabophone Echourouk, à l’endroit
de la gestion d’un chantier
qui était censé booster le football national. Pour lui, il y a
énormément d’entraves dans
les lois régissant le football
professionnel. Ce qui empêcherait tout investisseur de s’y
engager. D’ailleurs, le patron
du FCE a été formel en indiquant qu’en l’état actuel des
choses, les membres du Forum
des chefs d’entreprises, qui
Un projet «mort-né»
PHOTOS : DR
Entretien réalisé par L. Hama
Ali Haddad
étaient au départ intéressés
par le challenge, «n’investiront
plus dans le football». Entre
autres entraves, Ali Haddad,
qui a rappelé qu’il avait soumis
au gouvernement auparavant
des propositions allant dans
le sens du développement du
sport en général et du football
en particulier, a évoqué l’interdiction de recrutement des
joueurs étrangers. S’agit-il de
prémisses d’un retrait de l’ETRHB du capital de l’USMA ?
Pas forcément. Néanmoins,
cette déclaration du patron du
FCE montre, on ne peut plus
clairement, que la professionnalisation du football national n’a pas pris la trajectoire
Mohamed Raouraoua
souhaitée au début par ses
initiateurs. En 2012, les autorités avaient «sommé» la compagnie pétrolière Sonatrach
de venir au secours de quatre
clubs, en l’occurrence le MCA
(Sonatrach), CSC (Tassili),
MCO (Naftal) et JSS (Enafor).
Le processus devait se poursuivre avec d’autres grosses
entreprises publiques. Ce qui,
finalement, ne s’est pas fait.
Récemment, le premier responsable du CR Belouizdad
a annoncé que deux sponsors
du club, l’ANEP et Batimetal,
se sont retirés. De son côté,
Tassili Airlines, qui détenait
les actions du CS Constantine,
les a cédées à l’ENTP (Entreprise nationale des travaux
aux puits), une autre filiale
de Sonatrach. Le championnat professionnel, lancé en
grande pompe par Mohamed
Raouraoua en 2010, avec deux
divisions «pros» de 16 clubs
chacune – alors que certains
préconisaient de lancer un
championnat professionnel
pilote de quelques clubs –
n’a jamais pu «professionnaliser» le fonctionnement des
clubs algériens. Près de six ans
après, pratiquement rien n’a
changé entre le football amateur et professionnel. La majorité d’entre eux ne s’acquittent
même pas de leurs charges
sociales et fiscales. Les clubs
sont dans une situation de
faillite. Le retour sur investissement est inenvisageable.
La politique d’austérité budgétaire assombrit davantage
un tableau déjà peu reluisant.
Une situation qui ferait inéluctablement fuir tout potentiel
investisseur. La professionnalisation du football doit être
repensée. Sinon, les choses ne
feront qu’empirer…
Abdelghani Aïchoun
LIGUE 2 - 30e J
L’USC
reléguée
en DNA
L
e verdict est tombé
hier sur les deux clubs
qui
accompagneront l’USMM Hadjout en
Division nationale amateur
(DNA), à l’issue de la 30e et
dernière journée du championnat national de Ligue 2.
Il s’agit de l’OM Arzew et,
contre toute attente, de l’US
Chaouia, tenue en échec à
domicile par la JSM Béjaïa.
Les deux équipes se trouvaient dans une situation
délicate, cette dernière ne
permettent pas le partage
des points pour la formation
chaouie.
Finalement, les deux
équipes n’ont pu se départager, au grand bonheur des
Béjaouis qui ont profité du
huis clos imposé à l’équipe
hôte pour imposer le nul (11) et sauver la saison. Pourtant, l’US Chaouia a ouvert
la marque, mais la JSMB
est revenue à la marque
en seconde mi-temps, arrachant du coup le point qui
lui fallait pour se maintenir
en Ligue 2. L’autre équipe
reléguée est l’OM Arzew
qui, malgré sa victoire sur
Hadjout (1-0), a terminé exaequo avec l’USC.
Les autres équipes menacées par la relégation se sont
toutes imposées, à l’image
de l’AS Khroub qui est
allée chercher la victoire à
Aïn Fekroune, ou encore le
MCEE et l’ABS qui n’ont
pas raté l’occasion d’épingler leur invité, respectivement l’OM et le MCS.
Enfin, le match honorifique entre les deux nouveaux promus en Ligue 1,
l’USMBA et le CAB pour la
2e place n’a pas connu de
vainqueur (1-1), ce qui n’a
pas changé l’ordre au classement général.
A. C.
RÉSULTATS
ETCLASSAMENT
USMBA - CAB
USC - JSMB
JSMS - ASO
CRBAF - ASK
PAC - CABBA
ABS - MCS
MCEE - OM
USMMH - OMA
1-1
1-1
3-1
0-1
2-2
2-1
1-0
0-1
Classement
1. O. Médéa
2. CA Batna
3. USM Bel Abbès
4. Paradou AC
5. JSM Skikda
--. MC El Eulma
--. A. Bou Saâda
8. CRBA Fekroune
--. MC Saïda
--. CABB Arréridj
--. AS Khroub
12. ASO Chlef
--. JSM Béjaïa
14. US Chaouia
15. OM Arzew
16. USMM Hadjout
Pts
54
50
49
46
40
40
40
39
39
39
39
38
38
37
37
19
J
30
30
30
30
30
30
30
30
30
30
30
30
30
30
30
30
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Samedi 7 mai 2016
COMMENTAIRE
Misère de
la démocratie
Par Djaffar Tamani
C
DISPARITION DU CHERCHEUR SLIMANE MEDHAR
I
Le critique féroce
de la société
l est parti dans la discrétion. Rares sont ceux qui
se sont rendu compte de sa
disparition tant l’ambiance
nationale est couverte par un
vacarme ahurissant ; par une
violence multiforme qu’il a
analysée, décortiquée et dont il
a décelé les ressorts notamment dans son ouvrage de
référence La Violence sociale
en Algérie. Figure universitaire, Slimane Medhar, un des
rares spécialistes de la psychosociologie, est décédé mercredi après un long parcours universitaire bien rempli, passé à
examiner avec une rigueur
scientifique implacable la
société algérienne. Le monde
universitaire a perdu ainsi un
chercheur critique dont les travaux ont souvent porté sur une
société fortement marquée par
la violence. A contre-courant
des mœurs et comportements
sociaux dominants et vigoureusement critique à l’égard de
la société, individu comme
collectif. Son collègue, le
sociologue Nacer Djabi,
évoque «un universitaire abouti et complet. Il a abordé des
questions sensibles. Les mœurs
sociales, la famille, les rapports hommes-femmes, la tradition et la modernité, le
civisme et la violence sociale
en les soumettant à une analyse critique rigoureuse». Le
chercheur n’hésitait pas à poser
un regard sévère sur la société
et ses comportements surannés. Dans La Violence sociale
en Algérie, il a soutenu, entre
autres, la thèse selon laquelle
«les familles et les écoles n'assurent plus une claire transmission des normes et des
valeurs. Ces grands appareils
socialisateurs sont en panne,
en crise. Ils errent à la
recherche d'une identité et
deviennent ainsi déstabilisateurs». Dans son autre livre
Tradition contre développe-
ment, il analyse comment le
poids de la culture traditionnelle bloque la société dans sa
marche vers la modernité. Une
dialectique qu’il a abordée de
front pour mieux en saisir les
interactions. «La dépendance
concerne l'ensemble des
acteurs sociaux. Le recouvrement de la dépendance économique par la dépendance
socioculturelle qui se transforme en une substitution de la
seconde à la première au
niveau des représentations
sociales permet de saisir ce
qui est demeuré paradoxal
sinon inexpliqué : ceux qui ne
produisent plus dominent ceux
qui produisent au sens matériel du terme, alors que la
subsistance des premiers
dépend des activités des
seconds», analyse-t-il dans son
livre que l’on ne trouve plus en
librairie. Celui que le sociologue décrit comme «un vrai
universitaire, le plus digne
chercheur», l’auteur de
L’Echec des systèmes politiques en Algérie s’est employé
à déconstruire sans complaisance, tout au long de son
parcours de chercheur, la
société algérienne dans sa globalité en décortiquant ses
aspects les plus éculés. «C’est
un universitaire connu pour sa
rigueur scientifique, un révolté
permanent contre les traditions sociales, ce qui l’a
conduit à une confrontation
avec sa société. Un défenseur
du civisme social et de la
modernité», témoigne l’autre
sociologue de l’université
d’Alger, Zoubir Arrous.
Auteur de plusieurs livres et
travaux de recherche, Slimane
Medhar, dont les écrits ont
bousculé et secoué la société
algérienne, incarne une figure
universitaire atypique. Le
pourfendeur d’une société
écrasée par le poids de la tradition.
Hacen Ouali
LES POLITIQUES, LA JUSTICE ET LES MÉDIAS ACCUSÉS D’INERTIE
LA SOURCE DES PANAMA PAPERS PRÉDIT
UNE «RÉVOLUTION NUMÉRIQUE»
■ La source des révélations des
Panama Papers dresse un réquisitoire
sévère contre l'inertie des politiques,
de la justice et des médias contre les
paradis fiscaux, pronostiquant une
«révolution numérique» dans le
quotidien allemand Süddeutsche
Zeitung hier. Rebaptisé «John Doe»
pour préserver son anonymat,
l'informateur, qui s'exprime pour la
première fois depuis l'éclatement de
l'affaire en avril, promet sa
«coopération» pour les «milliers de
poursuites» qui pourraient découler
du scandale, à condition que les
«lanceurs d'alerte» se voient garantir
«l'immunité contre les représailles
gouvernementales». «La prochaine
révolution sera numérique. Ou peutêtre a-t-elle déjà commencé ?» assure
son long «manifeste» rédigé dans un
anglais soutenu, estimant que
«l'accès à l'information», très inégal
mais bouleversé par internet, est la
clef d'un système capitaliste dévoyé
«qui se rapproche davantage d'un
esclavage économique». Sa décision
de livrer gratuitement à une centaine
de médias quelque 11,5 millions de
documents du cabinet d'avocats
panaméen Mossack Fonseca est
«personnelle», parce qu'il s'est rendu
compte de «l'ampleur des injustices»
qu'ils dépeignent, explique-t-il, selon
la traduction en français du quotidien
Le Monde. «Je ne travaille ni n'ai
jamais travaillé pour un gouvernement
ou un service de renseignement, ni
directement ni en tant que
consultant», se borne-t-il à préciser,
ne livrant aucun indice sur sa
nationalité, son identité ou ses
fonctions. Mossack Fonseca, accuse-til, «a usé de son influence pour écrire
et tordre les lois partout dans le
monde en faveur d'intérêts criminels
pendant plusieurs décennies»,
protégeant par des sociétés-écrans
certes légales «une large palette de
crimes qui vont au-delà de l'évasion
fiscale». Or «pendant 50 ans, les
branches exécutive, législative et
judiciaire du pouvoir à travers le
monde ont totalement échoué à
soigner les métastases des paradis
fiscaux», ciblant «les citoyens aux
revenus bas et moyens» plutôt que les
plus riches, poursuit-il. Celui qui a
choisi de confier ses révélations au
Süddeutsche Zeitung et au Consortium
international des journalistes
d'investigation (ICIJ) s'en prend aussi
aux médias, déplorant le «manque de
financements» du journalisme
d'enquête et le désintérêt de grands
médias à son encontre. «Les
rédacteurs en chef de plusieurs titres
de presse majeurs ont pu consulter
des documents issus des Panama
Papers, même s'ils ont assuré le
contraire. Ils ont choisi de ne pas les
exploiter», révèle-t-il.
e n’est, en définitive, pas le «nouveau modèle
économique» qui occupe présentement les
autorités en charge des affaires du pays, mais
la mise en place du décor pour la présidentielle
de 2019. Tout le savoir-faire du pouvoir semble investi
dans cette entreprise politique de longue haleine
devant assurer une succession à la place d’une
alternance au sommet de l’Etat. Les citoyens en
oublieraient presque les difficultés de la vie quotidienne
en suivant cet énorme puzzle préélectoral dont seul le
noyau dur du régime détient les clés. Dans de
nombreuses régions du pays, la «priorité citoyenne»
est, depuis quelques jours, d’empêcher Chakib Khelil
d’accéder à la zaouïa locale. Un combat inattendu pour
la protection des structures sociales et cultuelles contre
les menées destructrices des éclaireurs du système. Le
pouvoir a ouvert, par ailleurs, à travers l’action en
justice dans le dossier El Khabar, un autre front pour
tester les capacités de résilience de la société contre les
velléités de réduire la liberté de la presse.
L’exacerbation de la crise économique ne dissuade pas
le système en place de poursuivre son action de
désertification politique du pays. Après avoir affirmé
que la question identitaire est réglée avec
l’«officialisation» de tamazight, les plus hautes
autorités nous apprennent que la démocratie est ancrée
dans le pays dès lors que le RND a organisé un vote à
bulletins secrets pour élire son secrétaire général. Le
message présidentiel félicitant, hier, Ahmed Ouyahia
pour son retour à la tête du parti, interpelle les
observateurs plus que le déroulement de ce congrès
extraordinaire. La communication officielle étant,
comme de coutume, un ensemble de messages sibyllins,
on peut déceler dans la lettre du Président quelques
signaux en direction des acteurs politiques, notamment
ceux de l’opposition. En louant le «haut sens des
responsabilités» des militants du RND, le pouvoir
suggère l’idée qu’il se fait des formations politiques
qui réclament une période de transition et des élections
générales. La «grande expérience sur la scène
politique» attribuée à la formation d’Ouyahia sonne
comme un désaveu pour les luttes de plusieurs
générations de militants qui avaient mené leur combat
démocratique bien avant la «création» du RND en
1997 et même dès les premières années de
l’indépendance. Ni le pouvoir ni les militants de ce
parti officiellement loué hier ne croient à l’attribut de
démocratie qui leur a été délivré par la Présidence.
Conçu comme une ossature administrative pour le
pouvoir quand l’Etat vacillait dans la tourmente
terroriste, le RND a été précipité sur la scène politique
en mission commandée, et c’est à ce titre qu’il a
enchaîné les victoires et les défaites électorales selon
l’agenda des décideurs. La convocation de cette
organisation politique pour se mettre en ordre de
bataille, en faisant taire d’un trait de plume les
contestations internes, entre dans la stratégie globale
destinée à négocier, sans grands dommages pour les
intérêts du sérail, le grand tournant de la prochaine
présidentielle. D’aucuns voient une consolidation de
l’ambition présidentielle d’Ouyahia, mais les
observateurs avisés accordent plus d’attention aux
petits pas de Khelil qui vient de faire sa «déclaration
de patrimoine».
météo
Aujourd’hui
Demain
11°
22°
ALGER
16°
30°
14°
23°
ORAN
14°
26°
8°
18°
CONSTANTINE
17°
34°
OUARGLA
14°
28°
20°
36°