EL WATAN 30.09.2014

■ ÉQUIPE NATIONALE
Gourcuff dévoile
la liste des 24 joueurs
pour Algérie-Malawi
LIRE L’ARTICLE EN PAGE 23
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 30 septembre 2014
ÉDITION DU CENTRE
N°7291 - Vingt-quatrième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com
L’ENTREPRISE LOURDEMENT ENDETTÉE
Sonelgaz
en difficulté
■ Le niveau d’endettement du groupe
Sonelgaz est en nette hausse, estime son PDG,
Noureddine Bouterfa. Celui-ci est dû aux
grands investissements consentis par l’entreprise
publique qui accuse un énorme déficit.
PHOTO : B. SOUHIL
LIRE L’ARTICLE DE ZHOR HADJAM EN PAGE 7
ÉMIRATS
ARABES UNIS
FAMILLES DE DISPARUS
«AIDEZ-NOUS
À FAIRE NOTRE DEUIL»
Pas de visa pour
les Algériens
de moins de
40 ans
DES MILITANTS
RÉAGISSENT
■ Les propos de Louisa Hanoune, accusant
le MAK d’avoir un lien avec l’assassinat
d’Hervé Gourdel en Kabylie, ont fait réagir
des militants de la région, dont nous
publions la déclaration intégrale.
LIRE EN PAGE 2
RAMTANE LAMAMRA AU CANADA
L’ALGÉRIE SOUTIENT
LA COALITION CONTRE L’EI
PHOTO : B. SOUHIL
Les Algériens de moins
de 40 ans sont
interdits d’accès aux
Emirats arabes unis. Ce
pays a établi une shortlist des Etats nordafricains dont les
citoyens jeunes
n’auront pas de visa
d’accès à son territoire.
Annoncée début
septembre, la mesure
est déjà entrée en
application. Elle
concerne les Algériens,
les Tunisiens et les
Egyptiens.
Madjid Makedhi
(Suite page 3)
LOUISA HANOUNE-MAK
● Neuf ans après l’adoption de la charte pour la paix
et la réconciliation nationale, les familles de disparus de
la terrible tragédie demandent à «pouvoir faire leur deuil».
LIRE L’ARTICLE DE NABILA AMIR EN PAGE 4
■ L’intervention militaire
internationale contre
Daech était devenue
«inévitable», a affirmé
Ramtane Lamamra,
ministre algérien des AE
en visite au Canada.
LIRE L’ARTICLE DE SAMIR BEN EN PAGE 3
El Watan - Mardi 30 septembre 2014 - 2
L’ACTUALITÉ
MOHAMED NEBBOU À PROPOS DE LA CONFÉRENCE
POUR LE «CONSENSUS NATIONAL»
REPÈRE
40 ans de résistance
et le reste de travers
«Nous avons des contacts informels
avec des partis et des personnalités» L
● Le FFS, qui a célébré hier le 51e anniversaire de sa création, ne désespère pas de rallier
les partis politiques à l’idée d’organiser sa conférence pour «le consensus national».
a direction du Front des
forces socialistes (FFS) se
contente, pour le moment,
des contacts informels avec des
partis et des personnalités nationales en vue d’organiser sa
conférence pour le «consensus
national». C’est ce qu’a affirmé
le premier secrétaire du parti,
Mohamed Nebbou, en marge de
la cérémonie de célébration du
51e anniversaire du FFS, organisée hier à Alger. «J’ai des
contacts informels avec des partis
et des personnalités nationales.
Je dévoilerai tout sur ces contacts
lors de la prochaine réunion du
conseil national, prévue pour
le week-end suivant la fête de
l’Aïd», affirme-t-il. Le FFS n’a
pas encore arrêté la date pour
l’organisation de son initiative
en raison, selon ses responsables,
«des nombreuses activités organisées par le parti durant l’été
dernier». En vue de donner des
chances de réussite à cette conférence, Mohamed Nebbou réitère,
dans son allocution d’ouverture
de cette cérémonie, son appel aux
différents acteurs politiques pour
apporter leur contribution : «Nous
tendons la main à tous les partis
et à toutes les personnalités nationales. Nous ne sommes contre
personne et n’avons aucun préalable.» Pour le FFS, dit-il, le plus
important est de déboucher sur
un véritable changement : «Peu
importe l’appellation qu’on donnera à ce changement, l’essentiel
est de parvenir à un changement.
Appelons-le transition ou autre.
Nous sommes ouverts à toutes
les propositions.» Selon lui, le
parti «maintient le cap» et reste
«serein» et «déterminé» à réaliser
PHOTO : D. R.
L
Le premier secrétaire du FFS, Mohamed Nebbou
les résolutions de son dernier
congrès.
S’exprimant par la même occasion, Ali Laskri, membre de
l’instance présidentielle du FFS,
dénonce ceux qui, selon lui, «critiquent le parti et ses initiatives».
«Le FFS a des propositions et
une vision d’avenir. Prenons
l’exemple du Printemps arabe
de 2011. Beaucoup ont reproché
au FFS de n’être pas sorti dans
la rue. Le temps nous a donné
raison (…). Nous, nous voulons
un printemps algérien et maghrébin», lance-t-il, en citant les positions du président historique du
FFS, Hocine Aït Ahmed : «Le
FFS a été créé en 1963 parce
que le consensus qui a existé en
1954 et lors du Congrès de la
Soummam en 1956 a été brisé en
1962. Aujourd’hui, nous voulons
reconstruire ce consensus avec
tous les frères, y compris ceux qui
sont dans le pouvoir.»
CONDAMNATION DE
L’ASSASSINAT D’HERVÉ
GOURDEL
Les deux responsables du FFS
ont saisi cette occasion pour
condamner l’exécution du touriste français Hervé Gourdel et
dénoncer la stigmatisation de la
Kabylie. «Je m’insurge contre
l’image qu’une certaine presse
donne de l’Algérie et de la Kabylie», indique Mohamed Nebbou.
«Nous sommes une région de
tolérance. Les exécutions et les
mises en scène des terroristes
auteurs de cet assassinat ne sont
pas dans nos habitudes. Il faut
que les autorités nous disent la
vérité sur ce qui s’est passé»,
ajoute, de son côté, Ali Laskri. Ce
dernier, citant la situation internationale, dénonce une tentative de
déstabilisation de l’Algérie et de
la Kabylie : «En 2001, on nous a
créé les archs qui ont cassé notre
organisation ancestrale qui est
la Djamaa. Aujourd’hui, on nous
parle de Daesh. Avant c’était le
GSPC puis l’AQMI. Tout cela est
étranger à notre culture.»
Interrogé à la fin de la cérémonie
sur la composante du nouveau
secrétariat du parti qui tarde à
être dévoilée, Mohamed Nebbou
annonce que celle-ci sera connue
lors de la réunion du conseil
national qui devrait se tenir le 10
ou le 11 octobre prochain.
Madjid Makedhi
Par Saïd Rabia
e Front des forces socialistes (FFS) a 51 ans.
L’événement a été fêté hier au siège de la
direction nationale, situé au 56 avenue Souidani
Boudjema, à un jet de pierre du palais d’El Mouradia.
Un demi-siècle dans l’âge d’un parti c’est énorme.
Le FFS a eu en fait trois vies : celle de la clandestinité et
de l’exil, l’âge d’or marqué par le retour de son leader
Hocine Aït Ahmed en juin 1990, lorsque le FFS mobilisait par centaines de milliers de manifestants, et l’âge
du déclin qui a vu plusieurs cadres s’exiler, la santé du
président chanceler sous le poids des ans, et le discours
du parti faire un virage à 180°. Le FFS se réclame toujours de l’opposition mais sans y être, nourrit presque
une proximité avec le pouvoir mais sans franchir le pas
de s’y associer. Après avoir pris part à la conférence
nationale de l’opposition le 10 juin dernier à Zéralda
sans y revenir, l’ancien parti de Hocine Aït Ahmed,
aujourd’hui totalement en retrait de la vie politique,
se propose de jouer le «go between» entre le régime
en place et ceux qui s’y opposent ; un positionnement
inédit dans les annales du vieux parti de l’opposition.
Si des militants continuent à obéir à la discipline partisane en approuvant toutes les orientations et les décisions émanant de sa direction, d’autres très déçus par la
nouvelle ligne ont préféré changer d’air : des militants
ont choisi de rester en retrait, certains ont tenté une nouvelle aventure politique. Comme d’autres formations
politiques, le FFS a connu aussi ses propres tourmentes
organiques. Il faut dire que le charisme de l’historique
qu’est Hocine Aït Ahmed a fortement déteint sur le
fonctionnement interne de sa formation, son éloignement aussi. La décision de retrait prise par le président
du parti lors du dernier congrès n’a pas pour autant
arrangé les affaires du FFS. L’impression est qu’elle
les a compliquées davantage. Pour des raisons que l’on
ignore, les congressistes n’ont pas choisi un successeur
au leader charismatique, c’est un présidium de cinq
responsables, une vraie trouvaille en matière politique,
qui a été mis en place. Le poste de premier secrétaire
est quant à lui plus que jamais éjectable, puisqu’Ahmed
Betatache, choisi par la présidence collégiale après le
dernier congrès, n’y a pas passé plus d’une année pour
être remplacé par Mohamed Nebbou, ancien secrétaire
national chargé des fédérations. En somme, le Front des
forces socialistes donne l’air d’un parti qui a perdu ses
repères identitaires. Avec une direction kaléidoscopique
et une ligne politique à califourchon entre l’opposition
et le pouvoir qu’il met tant de doigté à mettre en cause,
ou critiquer celui qui le symbolise, le chef de l’Etat
en l’occurrence, le FFS risque de perdre son nord en
établissant des passerelles avec un pouvoir rejeté, et ce
qui lui reste de crédit en tournant le dos à l’opposition
avec laquelle il est en bisbille.
S. R.
DÉCLARATION
Halte à la stigmatisation de la Kabylie !
’est dans un climat de consternation et de
tristesse vécu par la Kabylie suite à l’horrible assassinat de Hervé Gourdel, que nous
avons pris connaissance, avec stupéfaction
et indignation, des propos tenus par Louisa
Hanoune, présidente du Parti des travailleurs
(PT) affirmant «l’éventualité d’une implication du Mouvement pour l’Autonomie de la
Kabylie (MAK) dans l’enlèvement et l’assassinat du ressortissant français, commandités
de l’étranger afin de placer la région sous
protection internationale».
Connaissant les liens qu’entretient Mme Hanoune avec le sérail algérien, nous considérons que c’est la Kabylie qui est visée à
travers cette accusation. Il y a une volonté
politique manifeste de lui faire porter la
responsabilité de cet acte abject, alors que
celui-ci est à l’évidence le résultat d’une politique algérienne menée depuis des décennies,
faite de renoncement et de réconciliation
avec l’idéologie islamiste. Personne n’ignore
que la Kabylie a toujours été le bastion des
idées de liberté, de laïcité et de résistance à
C
cette politique et que toutes les organisations
politiques nées en terre kabyle se sont toutes
inscrites dans une démarche de lutte politique
démocratique et pacifique, le MAK compris.
MME HANOUNE DEVRAIT PLUTÔT RÉPONDRE
À NOS QUESTIONS :
- Pourquoi disculper le terrorisme islamiste
allant jusqu’à remettre en cause la revendication authentifiée du groupe affilié à Daech
(Etat islamique au Levant) dans cet assassinat
et désigner à l’opinion nationale et internationale la Kabylie et les Kabyles comme boucs
émissaires ?
- Pourquoi n’avoir pas réagi aux nombreux
enlèvements suivis parfois de meurtre de
Kabyles résidant dans une Kabylie livrée à
l’insécurité ? Peut-être ne sont-ils que des
«indigènes» kabyles qui ne peuvent susciter
qu’indifférence de votre part ?
- Pourquoi les décideurs, vos alliés, n’ont
pas eu la réponse d’envergure qui convenait
après la mort de nombreux militaires dans la
même zone géographique, le 19 avril 2014 ?
Pourquoi maintient-on des poches terroristes
en Kabylie, créant ainsi un appel d’air à tous
les terroristes algériens et d’ailleurs, alors que
notre région s’est toujours distinguée par son
refus de l’islamisme ?
Que Mme Hanoune qui vient de confirmer,
une fois de plus, son allégeance au régime,
nous explique comment prétend-elle défendre
l’unité nationale, soi-disant chère à ses yeux,
avec cette annonce irresponsable et dangereuse qui stigmatise la Kabylie dans un
contexte international explosif ?
Que Mme Hanoune sache, ainsi que ses parrains, que cette manœuvre grotesque ne peut
que conforter l’idée que la Kabylie est au
centre de diverses manipulations sordides,
telles que l’exploitation éhontée de la tragédie
qui a coûté la vie au joueur de la JSK, Albert
Ebossé, pour nous discréditer aux yeux de
l’opinion internationale, tout en poursuivant
la politique visant la destruction de la Kabylie
et de ses valeurs.
Qu’elle sache, ainsi que ses commanditaires, que nous Kabyles, autonomistes ou
non, adhérents au MAK ou non, ne pouvons
tolérer que la Kabylie soit ainsi déshonorée
et instrumentalisée à des fins inavouées. Les
manœuvres obscures qui sont orchestrées,
aujourd’hui, contre notre région, nous commandent de faire preuve d’une extrême vigilance à l’effet de déjouer tout entraînement
vers la violence.
La Kabylie est et restera toujours une région
qui portera les valeurs de démocratie, de
tolérance, de paix et d’amitié entre tous les
peuples.
LES SIGNATAIRES
Malika Baraka, Idir Ounoughene, Hamou Boumedine, Aziz Tari, Mouloud Lounaouci, Hacène
Hireche, Ahmed Ait Bachir, Ahcène Idir, Faredj
Mahiou, Noureddine Bellal, Mohand Larbi Tayeb,
Azrou Loukad, Sofiane Adjlane, Sofiane Ikene,
Mokrane Gacem, Gérard Lamari, Madjid Boumekla, Marie Aït Kadi, Ahcène Bozzetine, Nafaa
Kireche, Amar Ayadi, Hocine Redjala, Lahlou
Bachakh
El Watan - Mardi 30 septembre 2014 - 3
L’ACTUALITÉ
RAMTANE LAMAMRA EN VISITE AU CANADA
ÉMIRATS ARABES
UNIS
«L’intervention militaire
contre l’EI était inévitable»
Pas de visa pour
les Algériens de
moins de 40 ans
● Le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, a toutefois exclu toute participation
de l’Algérie à la coalition internationale contre l’Etat islamique.
Montréal
De notre correspondant
’intervention militaire internationale contre Daech
ou ce qui est appelé l’Etat
islamique était devenue «inévitable», a affirmé Ramtane Lamamra, ministre algérien des
Affaires étrangères, en marge
d’une rencontre à Ottawa avec des
membres de la communauté algérienne établis au Canada.
Le chef de la diplomatie algérienne a toutefois exclu toute
participation de l’Algérie à la coalition internationale contre l’Etat
islamique. «Notre doctrine de
non-alignement ne nous autorise
ni à recevoir des bases étrangères
sur notre territoire ni à faire sortir
L
nos troupes dans des missions en
dehors du territoire national»,
a-t-il expliqué. «L’Algérie est à
l’avant-garde de la lutte contre
le terrorisme. Nous avons joué un
rôle-clé au niveau de l’Assemblée
générale des Nations unies et au
Conseil de sécurité pour l’élaboration des textes qui structurent la
coopération internationale contre
le terrorisme. La dernière pièce de
l’édifice concerne l’interdiction
du paiement de rançons. Donc,
l’Algérie forte de son expérience,
forte de ses convictions et de ses
pratiques en matière de lutte antiterroriste a beaucoup apporté à
la communauté internationale»,
a-t-il expliqué pour justifier la légitimité de la position algérienne.
Pour Ramtane Lamamra, «il n’y
a pas que la dimension militaire
et sécuritaire. Il y a aussi la dimension culturelle, la dimension
doctrinale, la dimension sociale
et économique pour éradiquer
le terrorisme». Car, selon lui, il
ne faut pas que cette intervention militaire se transforme en
catastrophe humanitaire pour les
populations en Syrie, ce qui les
pousserait à voir en le terrorisme
un moindre mal comparativement
aux bombardements de la coalition internationale.
Il a aussi souligné le rôle de la
diplomatie algérienne à l’ONU.
«Nous donnons notre avis sur
la manière dont les choses sont
conçues et sur ce qu’il y aurait de
mieux à faire pour affaiblir, neutraliser et défaire le terrorisme
un peu partout à l’échelle internationale», a dit le ministre qui
discutera de la Libye et du Mali,
entre autres, avec son homologue
canadien, John Baird. «Il y a un
intérêt mondial pour la Libye et le
Mali, la Syrie et l’Irak. Il est tout à
fait normal que le sujet soit abordé avec M. Baird», a-t-il affirmé.
Le Canada n’a, certes, pas le
poids des Etats-Unis, mais tout
appui à la démarche de Ramtane Lamamra en Libye serait
le bienvenu pour la diplomatie
algérienne.
Ramtane Lamamra achèvera aujourd’hui une visite de trois jours
au Canada en participant à une
rencontre avec des opérateurs
économiques de la province du
Québec.
Samir Ben
UNE DÉLÉGATION LIBYENNE DÈS LA SEMAINE PROCHAINE À ALGER
«Pas de dignitaires du régime El Gueddafi au dialogue»
’Algérie recevra une délégation libyenne
Lpréparatifs
dès la semaine prochaine pour entamer les
de la rencontre d’Alger consacrée
au dialogue interlibyen», a révélé le site du
journal londonien El Hayat citant «des sources
algériennes de haut rang». Ces dernières ont
aussi démenti l’information selon laquelle
d’anciens membres et représentants du régime
El Gueddafi feraient partie des hôtes d’Alger.
«Il n’y aura parmi les invités que les membres
élus du Parlement libyen», souligne l’article
paru hier sur ce site. «Aucune invitation n’a été
adressée à des figures de l’ancien régime et la
liste des invités ne compte que des parlementaires, partant du principe que l’Algérie croit
en la légitimité du Parlement libyen élu.»
Cette déclaration intervient à un moment où
des premiers pas de négociations se profilaient à Ghadamès, non loin de la frontière
algérienne, sous l’égide du représentant des
Nations unies, Leon Bernardino. L’ONU
insiste d’ailleurs sur l’importance du dialogue
politique comme clé pour le règlement du
conflit libyen, loin du danger d’une intervention militaire. Une position qui réconforte
la position prise par Alger pour stopper
toute velléité d’intervention étrangère dans la
région. Le refus d’inviter des dignitaires du
régime El Gueddafi, répond, s’il venait à être
confirmé officiellement et ouvertement par les
responsables algériens, à déjouer les tentatives
de sabotage de ce dialogue qui intervient à
l’heure où certaines voix, surtout islamistes,
se sont élevées en Libye pour dire leur refus de
siéger à la même table que des représentants
de l’ancien régime. C’est le cas d’ailleurs de
Mohamed Sawan, président du parti des Frères
musulmans El Adala Wel Bina, qui refuse de
participer à ce dialogue. Il se trouve toutefois
que ce même responsable politique regrette
que les Frères musulmans soient exclus par
Alger de la rencontre.
A noter que la situation en Libye est complexe
du fait de l’existence de deux gouvernements
et deux Parlements, les uns ne reconnaissant
pas la légitimité des autres. Une division qui a
atteint aussi les rangs de l’armée et de tous les
services de sécurité.
N. B.
Suite de la page 1
ette décision est, en effet, appliquée à tous
les citoyens de ces pays ayant moins de 40
ans. Et sans aucune distinction. Un groupe
de journalistes algériens, conviés à couvrir un
événement international à Dubaï, se sont vu
refuser le visa au motif qu’ils n’ont pas encore
«atteint l’âge nécessaire». Les raisons invoquées
par les autorités émiraties pour justifier cette
décision sont d’ordre «sécuritaire». Mais sans
plus de précision.
Cependant cette mesure, la première du genre
dans le monde, reste énigmatique et incompréhensible. Les responsables de ce pays considèrent-ils tous les jeunes Algériens comme des
terroristes potentiels ou des candidats au djihad
dans les rangs de la nébuleuse Daech ? Quels
sont les critères selon lesquels les Algériens, les
Tunisiens et les Egyptiens ont été classés dans
cette liste ?
Les Emirats arabes unis, rappelons-le, n’imposent pas le visa aux pays du Golfe et à la majorité des pays occidentaux. En effet, les citoyens
d’Arabie Saoudite, du Barhreïn, du Koweït,
d’Oman et du Qatar peuvent entrer et rester indéfiniment dans ce pays.
Les Occidentaux et les Marocains peuvent aussi
y séjourner pendant 30 jours sans visa. Seuls les
ressortissants de quelques pays arabes et de la
plupart des pays africains sont contraints d’avoir
le précieux sésame pour se rendre aux Emirats
arabes unis.
Ce pays vient, par cette décision, de durcir les
conditions d’accès à son territoire pour les ressortissants d’Algérie, d’Egypte et de Tunisie.
Quelle est la réaction du gouvernement algérien
devant cette situation inédite ? Plusieurs jours
après l’annonce de cette mesure, le ministère
des Affaires étrangères n’a toujours pas réagi.
Pourtant, cette mesure porte atteinte à l’image de
l’Algérie qui est, selon le ministre des Affaires
étrangères, Ramtane Lamamra, «un havre de
paix». Et c’est un pays considéré comme «frère
et ami» qui met en doute le discours officiel algérien…
M. M.
C
DIALOGUE MÉDITERRANÉEN DE L’OTAN
Exercice entre la Marine nationale
et des unités de l’Alliance
● Des unités de la Marine nationale (ANP) participeront avec la Force permanente de guerre des mines de l’OTAN
● Cet exercice en mer est programmé depuis près d’une année.
es unités de la Marine nationale (ANP)
participeront, cette semaine, à un exercice de type Passex et de navigation tactique avec la Force permanente de guerre
des mines de l’OTAN (SNMCMG2). A
cette occasion, chacune des deux forces
embarqueront des observateurs à bord de
ses bâtiments. Programmé il y a près d’une
année, cet exercice en mer – qui s’inscrit
dans le cadre du Dialogue méditerranéen
de l’OTAN auquel a adhéré l’Algérie en
2000 – est destiné à «accroître l’interopérabilité et la connaissance mutuelle entre
partenaires maritimes».
A cet effet, cinq bâtiments appartenant
à la Force permanente de guerre des
mines de l’OTAN sont arrivés hier à Alger
dans le cadre d’une escale programmée à
l’occasion du déploiement du groupe en
D
Méditerranée. Ce déploiement est destiné
à «apporter la contribution de l’Alliance
à la sécurité maritime de la zone et en
soutien de l’opération de contreterrorisme
de l’OTAN baptisée Active Endeavour».
A préciser que l’Algérie ne participe pas
à cette opération ; celle-ci est destinée
uniquement aux membres de l’OTAN. La
SNMCMG2, commandée par le capitaine
de vaisseau Giovanni Piegaja, est composée
du vaisseau amiral italien, la frégate ITS
Aviere et des chasseurs de mines FGS Homburg (Allemagne), TCG Erdek (Turquie),
ESPS Duero (Espagne) et HMS Grimsby
(Royaume-Uni). Depuis juin dernier, date
à laquelle l’Italie a pris le commandement
de la Force, la SNMCMG2 a conduit des
patrouilles en mer Noire et en Méditerranée
et a effectué des activités antimines ; elle
contribue également à la sécurité maritime
dans le cadre d’opérations de lutte contre
le terrorisme. Dans un communiqué rendu
public hier par le commandement maritime
de l’OTAN, il est précisé qu’à l’occasion
de cette escale, le contre-amiral Thomas
Ernst, chef des moyens aéromaritimes du
commandement maritime de l’OTAN, basé
à Northwood, aura des entretiens avec les
autorités navales algériennes sur des sujets
d’intérêt commun, incluant l’opération
Active Endeavour, les perspectives d’entraînement commun et le partenariat développé
dans le cadre du Dialogue méditerranéen.
Durant l’escale, la force antimine, est-il
ajouté, aura «des échanges dans le domaine
de la guerre des mines avec des officiers et
des élèves officiers de la Marine nationale
algérienne et prendra part à des activités
destinées à développer la compréhension
et l’amitié mutuelle entre la Marine nationale algérienne et les marins de l’Alliance».
Lors d’un bref point de presse animé, hier
après-midi, sur la frégate ITS Aviere, le
commandant Piegaja a indiqué que «la
Marine algérienne, qui est dotée d’une
organisation impressionnante, est un partenaire de confiance et de grande valeur
qui contribue efficacement à maintenir la
sécurité maritime en Méditerranée». Avec
cette visite, a-t-il poursuivi, «nous souhaitons contribuer à approfondir les relations
entre l’Algérie et l’Alliance et identifier
de nouvelles occasions de coopération».
A signaler qu’à cette occasion, une source
de l’OTAN a confirmé que l’Algérie a bien
passé commande auprès de l’Allemagne
pour l’acquisition de corvettes.
Z. C.
El Watan - Mardi 30 septembre 2014 - 4
L’ACTUALITÉ
LES FAMILLES DE DISPARUS EXIGENT
LES CORPS DE LEURS ENFANTS
«Aidez-nous à faire
notre deuil»
● Des pères et des mères de disparus durant les années noires du terrorisme
se sont rassemblés, hier, sur la place du 1er Mai, à Alger, pour réclamer la vérité
sur le sort de leurs enfants.
N
euf ans après
l’adoption
de
la charte pour la
paix et la réconciliation
nationale, les familles de
disparus sont toujours
en quête de vérité et de
justice. Hier encore,
des parents de disparus
durant les années noires
du terrorisme se sont
rassemblés sur la place
du 1er Mai, à Alger. Ils ont
scandé des slogans hostiles
aux détenteurs du pouvoir
et ont dénoncé la charte de
réconciliation nationale.
«Patients et debout, pour
nos enfants, nous ne nous
tairons jamais», scandaient
les manifestants.
Ces familles ont appelé le
gouvernement à respecter
les droits des victimes en
ouvrant des enquêtes pour
faire la lumière sur le sort
de toutes les personnes disparues et en poursuivant et
jugeant les responsables de
ces violations.
Encadrés par les forces de
l’ordre, les manifestants
ont tenu leur rassemblement dans le calme. Ils
brandissaient les portraits
de leur proches ainsi que
des banderoles et des pancartes où l’on pouvait lire
«Où sont nos enfants ?»,
«Barakat du pouvoir des
généraux et des mafias»,
«Ulac smah, ulac (pas de
pardon)», «Pouvoir assassin»...
Les initiateurs de cette action attendent des réponses
à leurs questions : «Nous
voulons savoir où sont les
corps de nos enfants. Si
les autorités nous avaient
donné les corps de nos
proches, nous aurions fait
notre deuil, mais tant que
nous ignorons ce qui est
arrivé à nos enfants nous
occuperons la rue.» Les
manifestants promettent
de ne pas baisser les bras
jusqu’à ce que la lumière
soit faite sur le sort des disparus. Ce rassemblement
coïncide avec le référendum sur la charte pour
la paix et la réconciliation nationale. «Neuf ans
après, nous sommes toujours à la case de départ,
le dossier des disparus de
la tragédie nationale n’est
pas clos puisque le pouvoir n’a pas satisfait nos
revendications : l’identification des lieux de détention des disparus encore
vivants et leur libération,
l’identification des fosses
communes et des corps
qui s’y trouvent à travers
les tests ADN», affirme
Mme Dutour, porte-parole
de cette organisation, et affiche la détermination des
familles à aller jusqu’au
bout de leurs convictions.
«Nous sommes là et notre
détermination n’est pas
affaiblie. Nous occuperons
la rue chaque semaine
et à chaque événement,
jusqu’à ce que l’on nous
rende nos enfants. N’est-il
pas légitime pour une maman de savoir où est son
fils et de faire le deuil ?»,
s’est interrogé une mère
dont l’enfant a disparu en
1995. Cette dernière critique en outre les textes
d’application de la charte,
qui infligent une véritable
torture morale aux familles
de disparus. En effet, selon
Mme Dutour, pour obtenir
l’indemnisation proposée
par la charte, les familles
doivent solliciter un jugement de décès auprès d’un
tribunal sans qu’aucune
enquête n’ait été menée
pour élucider le sort réservé à leurs proches.
Nabila Amir
CODE DU TRAVAIL
Le Snapap tire sur la copie
du gouvernement
L
e secrétaire national, chargé de
l’organique du Syndicat national
autonome des personnels de
l’administration publique (Snapap),
Belmili Ayachi, a tiré, hier, à boulets
rouges sur l’avant-projet du code du
travail. A partir de Constantine, où il
a animé une conférence de presse au
siège de wilaya du syndicat, Belmili
Ayachi a critiqué le texte de l’avantprojet portant code du travail, l’accusant
de restreindre le droit des travailleurs
notamment certains articles relatifs au
droit à la grève, à l’âge légal des enfants
ramené à 16 ans et au harcèlement sexuel
sur les lieux de travail.
Pour le secrétaire national chargé de l’organique du Snapap, cet avant-projet de
loi est une «tentative du gouvernement
de mettre des obstacles et des balises aux
syndicats autonomes», évoquant à titre
d’exemple les articles 338 et 339 qu’il a
considérés comme les «plus dangereux,
car ils portent atteinte au droit à la grève
des travailleurs».
Toujours critique, Belmili Ayachi a abordé «l’incongruité» des articles 504 et 505
relatifs aux fédérations et aux confédérations, les qualifiant de «graves». Selon le
syndicaliste, ces articles stipulent qu’une
fédération doit, désormais, regrouper 3
syndicats, de même qu’il est obligatoire
de réunir 5 fédérations pour créer une
confédération. Au demeurant, il ne faut
pas moins de 15 syndicats pour générer
une confédération. «C’est impossible
de réunir autant de syndicat,s sachant
les divergences de secteurs», dénonce
Belmili qui estime, à ce titre, que l’avantprojet de loi portant code du travail est
fait de «contradictions et d’amalgame».
Pour lui, le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale a «mixé»
plusieurs lois existantes, sans plus, d’où
les carences et les incohérences. Cela
étant, le syndicaliste a également fustigé l’article 130 de l’avant-projet portant
code du travail, requérant la nécessité
de «redéfinir le mot salaire en Algérie»,
car, selon lui, «il y a une différence entre
salaire et paie», se disant surpris par le
fait que cet article n’ait pas été abrogé.
L’article 166, relatif aux comités de
participation, n’a pas trouvé, lui aussi,
grâce à ses yeux, puisqu’il l’a tout simplement qualifié de «catastrophe», le
reléguant dans la liste noire des articles
indésirables, litigieux ou imprécis. Le
cas notamment du harcèlement sexuel
au travail, au sujet duquel le syndicaliste
réclame plus de précisions : «Il faut des
mécanismes clairs pour mettre en évidence le harcèlement afin de protéger
la victime, de plus la loi doit également
prendre en considération le harcèlement
moral et les violences verbales», a-t-il
affirmé, à cet effet.
Enfin, pour éviter les mouvements de
protestation nés au lendemain de la promulgation de nouvelles lois au contenu
contesté, le Snapap demande à être associé à cet avant-projet et propose la tenue
d’une conférence nationale qui regrouperait tous les acteurs sociaux ainsi que
le patronat pour en débattre.
Lydia Rahmani
PERSPECTIVES INCERTAINES POUR LES JEUNES
Chômage et malvie dans le Titteri
T
enter de faire une enquête sur la
jeunesse dans la wilaya de Médéa,
un vaste territoire dénué comptant 64
communes, c’est, à son corps défendant,
aller à la rencontre d’un océan de
désillusions et de désespoir. On aura
beau crier au pessimisme, les faits sont
là, plus têtus que jamais. La majorité
des moins de 30 ans (plus de 50% de la
population) y traîne, comme un boulet,
une existence terne et sans but qui se
nourrit de chimères et se meurt de trop
attendre… Il y a, malheureusement,
quelquefois des solutions entre autres,
le petit joint pour voyager gratis. Il n’y a
là rien d’insurmontable, mais ne dit-on
pas que l’oisiveté est mère de tous les
vices, notamment la délinquance qui
se fait fortement sentir dans les grandes
agglomérations telles que Médéa, Ksar
El Boukhari, Berrouaghia, Tablat,
Aïn Boucif et Beni Slimane. Il n’y a
qu’à voir les statistiques ascendantes
dressées périodiquement par les
services de sécurité pour se rendre à
l’évidence des proportions alarmantes
de la débauche d’une certaine
catégorie d’ados multirécidivistes. La
promiscuité des cités-dortoirs érigées
récemment y est pour beaucoup.
L’investissement est encore dans un
état embryonnaire. Il tarde à devenir
réalité, la création d’emplois est
donc au point mort et le chômage
est stationnaire. D’autres facteurs ont
contribué à cette crise : le naufrage des
petites unités économiques, étatiques
ou privées, qui existaient autrefois avant
l’arrivée du commerce informel et de
l’économie de bazar dans les années
1990. Aujourd’hui, quelques jeunes
artisans du chef-lieu de wilaya ont
tenté de faire renaître de ses cendres la
chaussure médéenne très réputée à une
époque, en vain. Ils ont été confrontés
à une concurrence déloyale sur le
marché national qui est inondé par des
produits manufacturés de mauvaise
qualité provenant de pays asiatiques
L’EXODE RURAL POSE PROBLÈME
Comme circonstance aggravante, la
wilaya, qui est à vocation agropastorale,
ne cesse de connaître un incroyable
mouvement incessant de déferlement
de la population rurale vers les zones
urbaines fuyant la précarité. Plus d’une
vingtaine de communes rurales ont
vu, durant les années de la tragédie
nationale, leur population réduite de
moitié et qui reste indisponible pour
un éventuel retour, malgré les facilités
incitatives mises à la disposition de
ceux qui veulent revenir sur leurs parcelles de terre. Il est encore navrant de
constater, chaque matin, le spectacle
désolant de ces bus bondés de jeunes
sans qualification qui viennent des
bourgs agricoles et déferlent sur les
cités. Ils seront vite happés par les rets
de la ville ou ce qui en reste… Les uns
dans le commerce informel et le gardiennage de parkings autos, les autres
dans le lot des désœuvrés ou des délinquants. L’emploi est le sésame qui ouvre
les portes de l’avenir, mais le chômage
frappe de plein fouet la jeunesse du
Titteri. Pour remédier à cette situation
et devant son ampleur, une formule a
été trouvée par de «génies décideurs»,
le contrat pré-emploi pour l’insertion
des jeunes diplômés, mais malheureu-
sement, ce dispositif s’est vite essoufflé.
En 2013, à l’ANEM, on a relevé le
chiffre de 50 041demandeurs d’emploi
en lui ajoutant encore 12 329 autres
pour le premier trimestre 2014. Alors
que les offres sont nettement en deçà,
6493 postes prévus en 2013 et 1481
autres pour le premier trimestre 2014.
Quant aux contrats d’aide à l’insertion
professionnelle, les chiffres réalisés en
2011, année charnière du pré-emploi
qui avait satisfait un nombre de 12 004
recrutés sous contrat, s’est malheureusement rétractée en 2013, en accordant
que 1395 contrats et 316 autres pour les
trois premiers mois de l’année en cours.
Ce recul a aggravé le fléau du chômage
dans la wilaya de Médéa. Car ces
mesures restrictives ont pénalisé énormément les diplômés universitaires des
années 2012 et 2013 dont les portes de
l’espoir se sont refermées à leur visage.
LES JEUNES, VICTIMES DE
PROMESSES ÉLECTORALISTES
Pourtant, un ministre de la République
avait rassuré les jeunes, lors de son passage en avril dernier à Médéa, en leur
promettant que des dispositions étaient
envisagées pour améliorer la situation
des pré-salariés. Il avait, aussi, signalé
que de nouveaux postes d’emploi permanents étaient programmés afin de résoudre le calvaire que vivent depuis des
années des milliers de jeunes contractuels. Il avait abordé l’augmentation des
salaires des contractuels en donnant des
promesses de les aligner, au minimum,
avec le SMIG. Mais depuis… rien.
Juste des promesses à la veille d’une
échéance électorale. Parallèlement, un
autre dispositif a été initié, il s’agit du
projet Blanche Algérie destiné particulièrement à l’aide sociale des jeunes
sans qualification en panne sèche de
ressources. Ces recrues sont mises à la
disposition des besoins des collectivités
locales dans le cadre du nettoyage des
villes, du désherbage des bordures des
routes et des travaux d’intérêt général.
Mais les crédits alloués annuellement
à la DAS ne peuvent satisfaire la forte
demande de cette catégorie de chômeurs. Ils restent très limités. Un autre
créneau a été prévu pour alléger le
lourd fardeau de la demande d’emploi,
il s’agit du microcrédit bancaire pour
que le jeune crée sa propre unité économique. Ceci est géré par les agences
de l’Angem, de l’Ansej et de la CNAC.
Malgré toutes les facilités accordées
aux emprunteurs ces derniers temps,
les jeunes initiateurs de projets sont
très sceptiques et réticents, de peur de
sombrer dans l’échec compte tenu des
paramètres anarchiques du marché national. «Le marché est caractérisé par
une concurrence déloyale. Comment
faire pour qu’un jeune puisse entrer sur
le marché au milieu de la mafia. Rien
que pour l’exemple, pour décrocher un
quelconque marché, il faut donner des
pots-de-vin», dénonce un jeune chômeur de Médéa.
QUAND DE JEUNES PROMOTEURS
JETTENT L’ÉPONGE
Plusieurs unités concrétisées par de
jeunes promoteurs dans le cadre des différents dispositifs de l’emploi (Ansej,
CNAC et Angem) ont cessé leur activité
au bout de la première ou deuxième année de leur création. La cause : les promoteurs manquant d’expérience n’ont
pas été accompagnés par les organismes
en question. Ils ont été, aussi, confrontés à une concurrence déloyale, à un
foisonnement de produits contrefaits,
etc. Et cette «hémorragie» continue à
ce jour… L’emprunteur se retrouvera
donc contraint de rembourser la dette
bancaire et à restituer au Trésor public
la TVA. Sinon, il risque d’être traduit
devant une juridiction judiciaire par
l’organisme prêteur. Le tableau de
l’emploi à Médéa semble trop obscur,
nous aurions souhaité le contraire en
interrogeant les nuées de jeunes adossés
à des murs, les centaines d’universitaires broyant du noir, ils sont un témoin
à charge implacable. Ils n’ont pas un
sou en poche pour se payer un petit
voyage au bord de la mer. Par ailleurs,
un langage contraire est cependant tenu
par les autorités locales qui déplorent
un manque flagrant de main-d’œuvre
sur les chantiers de la wilaya. Selon
eux, les jeunes, en refusant des postes
temporaires, seraient responsables du
chaos. Les jeunes, quant à eux, rejettent
cette accusation. Ils réclament tout simplement un travail durable et une paie
respectable selon la pénibilité du poste
qui garantit leurs droits et avantages
sociaux. Certes, des efforts louables
sont entrepris par des responsables de la
wilaya dont la bonne volonté ne saurait
être mise en cause, mais cela demeure
insuffisant. Ils ne peuvent remédier à
une situation aussi complexe qui n’est
pas l’apanage de l’administration de la
A. Teta
wilaya seule.
El Watan - Mardi 30 septembre 2014 - 5
L’ACTUALITÉ
SELON LE MINISTRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
FORMATION
ET ENSEIGNEMENT
PROFESSIONNELS
Aucune demande reçue pour
l’ouverture d’université privée
Les moins de
16 ans bientôt
concernés
● Le ministre ne trouve aucune objection à l’ouverture d’instituts privés, «à condition
qu’ils soient conformes au cahier des charges arrêté à cet effet».
L
a rentrée universitaire a eu
lieu le 7 septembre dernier.
Un début avant l’heure par
rapport aux années précédentes.
Dans un entretien accordé hier
à l’APS, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed
Mebarki, estime que «le déroulement des examens de rattrapage
à la fin de l’année écoulée et le
recul du taux de transferts du
fait que la plupart des nouveaux
étudiants ont été orientés vers
l’une des trois premières filières
de leur choix ont contribué à
débuter l’année universitaire
dans les délais fixés». Le ministre affirme que «de nouvelles
structures ont été inaugurées,
telles que l’Ecole nationale supérieure polytechnique, l’Ecole
nationale supérieure de biotechnologie de Constantine et trois
facultés de médecine à Ouargla,
Laghouat et Béchar». En outre,
«62 500 nouvelles places pédagogiques ont été réceptionnées,
portant la capacité d’accueil à
1 250 000 places». «Le nombre
d’étudiants inscrits a atteint 1,33
million, soit une augmentation
de 5,13% par rapport à l’année
dernière», avance le ministre.
Par ailleurs, M. Mebarki in-
dique que «quelque 4000 projets
de recherche universitaire en
relation avec la formation en
post-graduation sont enregistrés annuellement». Ce chiffre
s’ajoute aux «2200 projets relatifs aux besoins du secteur économique, réalisés dans le cadre
du précédent plan quinquennal,
sur la recherche et le développement technologiques, et dont
300 peuvent être retenus dans
le cadre de la valorisation des
résultats de la recherche». En
outre, selon le ministre, il existe
«100 projets en cours de valorisation au niveau de l’Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche, en prévision
de la création de 10 start-up».
Concernant la coopération scientifique avec des établissements
étrangers, Mohamed Mebarki
soutient que «1512 conventions
ont été conclues avec des universités étrangères de 65 pays,
soit un total de 2400 conventions
enregistrées».
ÉTABLISSEMENTS
HORS LA LOI
«Le ministère n’a reçu aucune
demande pour la création d’un
établissement privé dans le cadre
de l’ouverture du secteur au
privé», souligne M. Mebarki. Et
de préciser : «Le premier cahier
des charges a été retiré il y a un
mois seulement.» Le ministre
explique qu’«un travail est en
cours pour achever le dispositif
d’encadrement de ce genre d’initiative à travers la création d’une
commission chargée d’étudier et
les dossiers qui seront présentés
à la tutelle». Mohamed Mebarki
indique qu’«il n’y a aucun inconvénient à l’ouverture d’instituts privés, à condition qu’une
telle entreprise soit conforme au
cahier des charges arrêté à cet
effet». «Ce dossier, poursuit-il,
a été l’une des préoccupations
posées par le patronat au cours
de la dernière tripartite.» Dans le
même sillage, le ministre affirme
que «les établissements privés
qui se prétendent des établissements de formation supérieure
ne sont pas agréés pour ce mode
de formation, ce qui signifie
que leurs diplômes ne sont pas
reconnus par l’Etat». Et de poursuivre : «Plusieurs établissements privés, prétendant offrir
une formation supérieure, ont
reçu l’agrément du ministère
de la Formation professionnelle
selon un cahier des charges qui
définit leur champ d’action, mais
AVIS DʼAPPEL PUBLIC A CANDIDATURES
RÉNOVATION DE LA VILLA
SIDI ALAOUI A ALGER
MARCHE DE TRAVAUX
L’ambassade de France à Alger a engagé un projet de rénovation et
de restructuration de la villa Sidi Alaoui, sise chemin Cheikh Bachir
El-Ibrahimi, El-Mouradia, 16 000 Alger.
Les travaux seront répartis en 3 macro-lots qui donneront lieu chacun
à un marché distinct :
- Lot 1 : Démolition, gros œuvre, second œuvre, VRD,
ouvrages extérieurs
- Lot 2 : Chauffage, ventilation, rafraîchissement, plomberie
- Lot 3 : Electricité et sécurisation du site
La date prévisionnelle de début des travaux est le 1er janvier 2015.
Le présent avis concerne la phase de sélection des candidatures. A
l’issue de cette phase, 3 à 5 candidats par lot seront sélectionnés. Un
dossier de consultation sera alors adressé aux candidats retenus leur
permettant de remettre une offre.
Les entreprises intéressées sont invitées à déposer leur candidature
selon les modalités de consultation disponibles sur le site internet de
l’ambassade de France à Alger : w.w.w.ambafrance-dz.org
La date limite de réception des dossiers de candidature est fixée au 7
octobre 2014 à 12 heures.
qui n’a rien à voir avec le secteur
de l’Enseignement supérieur et
de la Recherche scientifique.»
«Ce sont des établissements hors
la loi», considère-t-il. Des inspections seront opérées dans
les établissements concernés,
annonce le ministre. En ce qui
concerne «les instituts étrangers
qui décernent des diplômes non
reconnus par le ministère», M.
Mebarki estime que ces derniers ont pour premier objectif
l’enrichissement «en offrant des
formations à distance sanctionnées par des diplômes qui ne
prennent pas en considération
les exigences académiques ainsi
que d’autres formations non résidentielles dispensées par des
universités étrangères en dehors
de leur pays d’origine».
Par ailleurs, en se référant au
classement Webotmetrics Ranking of World Universities rendu
public, 73 établissements universitaires algériens ont été rendus visibles sur 13 000 dans le
monde. Enfin, Mohamed Mebarki pense qu’«il est prématuré
de faire une évaluation objective et définitive sur le système
LMD, car le secteur fonctionne
toujours avec ce système et le
système classique».
M. B.
L
es Assises nationales de la formation et de l’enseignement professionnels, prévues avant la fin de l’année,
devront définir de nouveaux mécanismes pour la gestion du secteur.
«Les Assises nationales de la formation et de l’enseignement professionnels mettront en place, dans le cadre de
mécanismes qu’elles définiront pour le secteur, une stratégie
pour consacrer la culture de formation et de qualification
professionnelles», a affirmé Noureddine Bedoui, ministre de
la Formation et de l’Enseignement professionnels, qui était
hier l’invité du forum de la Radio nationale. Les prochaines
Assises, auxquelles seront associés les secteurs liés à la formation et à l’enseignement professionnels, examineront les
aspects relatifs à la formation de formateurs afin d’améliorer
leur niveau et l’adapter aux normes internationales, a fait
savoir le ministre. Il sera également question d’envisager des
programmes de formation au profit des jeunes âgés de moins
de 16 ans.
Des milliers d’élèves abandonnent les bancs de l’école avant
15 ans et ne sont pas admis dans les centres de formation professionnelle. Les pouvoirs publics examinent la possibilité
de mettre en place de nouveaux mécanismes favorisant la
prise en charge de cette catégorie.
La géométrie du secteur sera reconsidérée à la faveur de ces
Assises, qui examineront également la question d’excellence
et le partenariat, devant répondre aux normes internationales.
Des entreprises étrangères investissent en Algérie mais
accordent peu d’intérêt à la formation, a indiqué le ministre,
avant d’ajouter que les recommandations de ces réunions
seront soumises aux décideurs en vue d’améliorer la qualité
de la formation et de l’emploi, qui sont le socle de l’édificaR. S.
tion de l’économie nationale.
El Watan - Mardi 30 septembre 2014 - 7
ÉCONOMIE
L’ENTREPRISE LOURDEMENT ENDETTÉE
Sonelgaz en difficulté
● Quatre entreprises, sur les 36 que compte le groupe Sonelgaz, ont un problème de trésorerie.
L
e niveau d’endettement du groupe Sonelgaz,
avoisine les 1800 milliards de dinars, selon le
PDG du groupe, M. Bouterfa, qui s’exprimait,
hier, dans un entretien à la Radio nationale. Un
niveau d’endettement effarant qui augmente au fil
des ans puisqu’il était de 1200 milliards de dinars à
la fin de l’exercice 2013, doublé d’un déficit de près
de 20 milliards de dinars pour les quatre sociétés de
distribution du groupe.
Des pertes continues qui menacent d’aggraver
la fragilisation d’un des plus importants groupes
publics algériens, dont les équilibres sont largement
menacés au vu des gigantesques investissements
entamés en parallèle, et ceux qui sont annoncés
pour les années à venir. Entre un rôle social imposé
depuis le gel en 2005 des tarifs publics de l’électricité et du gaz, et un plan de développement tous
azimuts, empreint de gigantisme, en droite ligne
de la vision du président Bouteflika, Sonelgaz va
se transformer petit à petit en «un géant aux pieds
d’argile». Difficile d’être optimiste en effet au vu
des déficits et des dettes affichés chaque année dans
les bilans annuels du groupe qui annonce malgré
tout «un plan de développement 2014-2024, des
infrastructures électriques, gazières et immobilières
des sociétés du groupe Sonelgaz» pour «un montant
global d’investissements de l’ordre de 6338 milliards de dinars dont 5532 milliards de dinars sont
à la charge des sociétés du groupe Sonelgaz». Une
situation compliquée qui fragilise le groupe dont le
déficit d’exploitation avoisine actuellement les 20
milliards de dinars, selon les chiffres communiqués
hier par M. Bouterfa pour 4 sociétés sur les 36 que
compte le groupe, alors que celui de trésorerie est de
l’ordre de 70 milliards de dinars.
«Quatre entreprises sur les 36 ont un problème
de trésorerie», a indiqué M. Bouterfa précisant
que cela est dû essentiellement «au problème de
tarification de l’électricité». Ces quatre sociétés
fonctionnent avec des tarifs régulés et «subissent
les contrecoups de cette régulation», affirme t-il.
Une manière pour le PDG de Sonelgaz de pointer
du doigt, encore une fois, le gel des tarifs toujours
en vigueur, malgré la demande introduite en 2007
en vue d’une augmentation progressive, pour lui
permettre de jouer pleinement un rôle économique
efficace et conforme à son statut.
L’appel est renouvelé sans trop de conviction et de
manière indirecte par M. Bouterfa, qui a estimé
hier dans sa déclaration à la radio que «cela fait
10 ans que ces tarifs sont gelés et je ne pense pas
qu’ils continueront à l’être durant les 10 prochaines
années». Et d’ajouter : «Nous aurons toujours un
rendez-vous avec les tarifs. A quel horizon ? Ce sera
une question d’opportunité.»
Une option que le gouvernement ne semble pas
près de choisir tant elle va à l’encontre de l’apaisement social qu’il veut maintenir à tout prix, quitte à
puiser, contre toute logique économique dans les
deniers publics.
Zhor Hadjam
L’italien Ansaldo construira
une centrale électrique à Batna
société italienne d’ingénierie
Lnoncéaélectrique
Ansaldo Energia a anavoir remporté un contrat pour
la réalisation d’une centrale électrique
en Algérie d’un montant d’environ
170 millions d’euros.
L’usine sera située dans la wilaya de
Batna, à 435 km au sud-est d’Alger.
Ansaldo Energia a décroché ce marché au terme d’un appel d’offres pu-
blic international lancé par la société
algérienne de production de l’électricité (SPE Spa), une filiale du groupe
publique Sonelgaz, indique l’entreprise dans un communiqué publié sur
son site web.
La société italienne, dont le siège
social est basé à Gênes, fournira une
centrale «à cycle ouvert avec deux
turbines à gaz de 170 MW chacune»,
précise la même source. Ansaldo
Energia dispose d’une capacité installée totale de plus de 4400 MW dans le
pays, selon le communiqué.
En mai dernier, Shanghai Electric
Group, un conglomérat chinois spécialisé dans la fabrication et la distribution d’équipements industriels,
a conclu le rachat de 40% du capital
d’Ansaldo Energia pour 400 millions
d’euros, la dernière acquisition en
date d’une entreprise italienne par un
groupe chinois.
L’ancien propriétaire d’Ansaldo Energia, Finmeccanica, a conclu l’an
dernier la vente de 85% du capital de
sa filiale au FSI (le fonds stratégique
créé par l’Etat italien) pour réduire sa
dette et se recentrer sur la défense et
l’aérospatial.
H. L.
TRAORÉ BOUBACAR SIDIKI. Représentant du groupe de la BAD
en Algérie
«L’Algérie gagnerait à diversifier
ses financements»
Le groupe de la Banque africaine de développement (BAD) célèbre cette année ses cinquante ans d’existence. En octobre 2009, cette institution financière, dont la coopération avec l’Algérie remonte à 1971, a officiellement
ouvert une représentation à Alger. Son représentant résidant en Algérie,
El Hadj Boubacar Sidiki Traoré, dresse, à travers cet entretien, un premier
bilan des activités de la BAD en Algérie, tout en nous livrant son analyse sur
les perspectives de coopération entre les deux partenaires.
Entretien réalisé par
Akli R.
Le bureau de la BAD à Alger est opérationnel
depuis déjà cinq ans. Quel bilan tirez-vous de
vos activités en Algérie ?
L’Algérie est un partenaire stratégique et d’exception pour le groupe de la BAD, dont elle est
également membre fondateur et 4e plus grand
actionnaire africain, avec une part de plus de
4,21 % de participations au capital de la banque.
Depuis la décision des autorités algériennes de
suspendre le recours aux emprunts extérieurs, la
BAD intervient en Algérie essentiellement à travers
des opérations d’assistance technique et d’appui au
programme de développement.
En quoi consistent exactement ces opérations
d’appui et d’assistance techniques que vous
menez en Algérie ?
Actuellement, la BAD met en œuvre en Algérie
cinq opérations d’appui et d’assistance techniques
d’une enveloppe financière globale d’environ 4,5
millions de dollars.
Il s’agit, en substance, d’opérations de renforcement des capacités du ministère des Finances et de
modernisation de son système de communication
et de collaboration, d’appui au recadrage de la
stratégie e-Algérie, d’assistance à la mise en œuvre
des plans de modernisation des systèmes d’information des banques publiques, ainsi que d’un projet
d’appui à la promotion des jeunes entrepreneurs
agricoles.
Entreprenez-vous des actions en direction du
secteur privé algérien ?
Nous sommes actuellement en consultations
très avancées avec les pouvoirs publics pour voir
comment contribuer au développement du secteur
privé, notamment à travers des instruments de
prêts à long terme, de prises de participations, de
capital-investissement et autres. L’Algérie a des
titans dans le secteur privé et celui-ci est, pour nous,
une niche, qui nous fait rêver en tant qu’institution
financière. Même si l’Algérie ne recourt plus aux
financements extérieurs, la BAD peut désormais
collaborer avec le secteur privé à la faveur du décret
13-320, qui précise les modalités de recours aux
financements nécessaires à la réalisation d’investissements étrangers directs ou en partenariat.
Avez-vous initié des démarches de coopération concrètes avec des opérateurs privés ?
Des opérateurs privés algériens nous ont déjà
approché. De même, nous avons lancé une stratégie
de collaboration avec les six banques publiques de
la place locale afin de contribuer à soutenir le sec-
teur privé. La BAD est à même de mettre en place
des financements pour près de 2 milliards de dollars sur une période de 2 à 3 ans et à des conditions
très favorables, au vu de ses importantes capacités
de financement sur le marché international, sachant
qu’elle bénéfice de la note «tripe A», qui lui confère
d’importantes possibilités à l’international. Aussi,
l’Algérie gagnerait à diversifier ses financements
pour favoriser la diversification de son économie
et soutenir notamment le chaînon manquant du
développement, à savoir le secteur de la PME-PMI.
Comment analysez-vous l’état de santé actuel de l’économie algérienne et quel rôle peutelle tenir à l’échelle du continent africain ?
Les perspectives de l’économie algérienne
restent très favorables, notamment à la faveur
du nouveau plan quinquennal qui vise à faire
de l’Algérie un pays émergent avec des taux de
croissance de 7%. Ceci étant, nous considérons
que la première richesse de l’Algérie est ses importantes ressources humaines. A l’échelle du continent africain, nous la
considérons comme
l’un des quatre plus
importants moteurs
de développement
aux côtés du Nigeria,
de l’Afrique du Sud et
de l’Egypte.
L’Algérie a énormément à gagner en
jouant à fond sa profondeur africaine, car
elle a une image des
plus favorables et un
tel crédit au sein du
continent.
A. R.
BRÈVES
CLIMAT DES
AFFAIRES
K
De nouvelles mesures seraient en
préparation en vue de
l’amélioration du climat des affaires. Le
ministre de l’Industrie et des Mines,
Abdessalem Bouchouareb, a indiqué
dans son allocution au Sommet
régional du forum économique mondial
(Forum de Davos) qui s’est tenu les 28
et 29 septembre à Istambul, que
l’amélioration du climat des affaires est
un objectif d’importance. Il a annoncé
dans ce sens que «la matrice du Doing
business est identifiée et les actions
majeures sont en cours de définition et,
pour certaines, de mise en œuvre». Le
ministre précisera d’ailleurs et dans le
même ordre d’idée que l’objectif des
pouvoirs publics est de rendre le code
des investissements beaucoup «plus
fluide et compétitif» à l’image de ce qui
se fait dans le monde. Il sera également
question de la modulation des
avantages en fonction des politiques
de l’Etat, de l’encouragement de
l’investissement étranger, et de la
facilitation et un accompagnement des
investisseurs. Pour le ministre, il s’agit
aussi de faciliter la création des
entreprises, d’améliorer l’attractivité
de l’Algérie pour les investisseurs
étrangers et d’encourager la
délocalisation d’entreprises
internationales de référence vers
l’Algérie, a précisé M. Bouchouareb. A
cet effet, une dizaine de secteurs «à
fortes synergies» sont identifiés pour
la mise en œuvre de cette nouvelle
politique à savoir l’industrie
automobile et mécanique, la
pharmacie et l’industrie chimique et
pétrochimique, le traitement de l’eau et
l’environnement, l’industrie
agroalimentaire, le transport
ferroviaire, l’industrie textile et le
BTPH.
LISBONNE
K
Une délégation conduite par
Mohamed Laïd Benamor a
représenté l’Algérie au Salon
international Agro Negocio de Lisbonne
les 25 et 26 septembre 2014. C’est le
premier déplacement international du
nouveau président de la Chambre
algérienne de commerce et d’industrie
(CACI). A l’occasion de ce carrefour
d’affaires, les représentants de la
délégation algérienne ainsi que ceux
de plusieurs pays, dont le Maroc,
l’Uruguay, le Brésil, l’Angola et le
Mozambique, ont eu de fructueux
échanges avec leurs homologues
portugais du secteur agroalimentaire.
Après une introduction sur les
opportunités d’affaires et
d’investissement que recèle le marché
algérien, par Naouel Touzène du
cabinet BraveHill, le PDG du groupe
Benamor a présenté le secteur
agroalimentaire en Algérie, qui
enregistre ces dernières années une
croissance considérable et les
opportunités de partenariats «gagnantgagnant» qu’offre «le plus grand pays
d’Afrique».
El Watan - Mardi 30 septembre 2014 - 8
ALGER INFO
BOLOGHINE
PRODUITS PYROTECHNIQUES
DES HABITANTS TERRASSÉS
PAR LES NUISANCES
SONORES
Le boum de la capitale
● Contrairement à la tradition, la vente des pétards n’est pas limitée à la période du Mawlid
Ennabaoui Echarif, mais attire des clients tout au long de l’année.
L
UNE FOUGUE
DÉRANGEANTE
Même la cherté de ces produits n’arrive pas à dissuader cette demande. Selon
Sid Ali, un autre vendeur,
les prix sont toujours à la
hausse. Un simple feu d’artifice coûte 1000 DA. «Bien
sûr un seul ne suffit pas,
déclare notre interlocuteur.
Il faut au moins quatre ou
cinq. D’après mon continuel
contact avec les clients, ces
derniers préfèrent les feux
d’artifice à bâtons. Même
s’ils coûtent 2500 DA l’unité,
ils en achètent pas moins de
quatre. Un autre modèle est
aussi très demandé. Il s’agit
des feux d’artifice en boîte.
On les préfère parce qu’ils
PHOTO : SAMI K.
D
epuis quelque temps,
la capitale vit au
rythme des decripitement de feux d’artifice.
Il s’agit de jeunes amateurs
de grandes sensations qui
font éclater des pétards de
jour comme de nuit. Pétards,
fusées à baguettes, fusées pétards, feux d’artifice, confettis, fumigènes et serpentins
connaissent une très grande
demande.
Djamaâ Leyhoud, à La Casbah, est la destination de tous
ceux qui désirent faire leurs
munitions. «Je n’ai jamais
pensé que vendre des pétards
pouvait me rapporter autant
d’argent, déclare Zoheir, la
vingtaine, détenteur d’un étal
où plusieurs modèles de feux
d’artifice étaient exposés.
Contrairement aux anciennes
habitudes où les pétards
n’étaient vendus que pour
célébrer la fête du Mawlid,
nous avons des clients tout au
long de l’année.»
Rien que pour s’amuser, ces enfants jouent avec le feu
sont plus sûrs et contiennent
beaucoup plus de couleurs.
C’est la raison pour laquelle
leur prix est à 11000 DA.»
Pour leur provenance, il déclare qu’ils ont leurs fournisseurs et que même si cela
se passe dans la grande illégalité, ces produits n’ont jamais manqué sur le marché.
Au même moment, un jeune
style hip-hop, dont l’âge ne
dépasse pas les 17 ans, s’est
présenté en compagnie de
son copain pour acheter deux
grosses boîtes de pétards
haut de gamme et trois autres
de feux d’artifice.
Le jeune a dépensé sans
hésitation près de 15 000 DA
pour, comme il l’a déclaré,
«se défouler». «Depuis le
dernier incident qui a causé
le décès du joueur de la JSK,
nous n’avons plus le droit de
ramener des fumigènes au
stade. Nous les utilisons près
de chez nous pour créer une
ambiance festive et briser la
routine», ajoute-t-il.
Toujours à Djamaâ Leyhoud,
un vieux commerçant de
vêtements explique que ces
jeunes sont bourrés d’énergie et trouvent en ces jeux
un moyen d’exprimer leur
fougue. Un autre explique
que ces feux d’artifice remplacent l’ancienne tradition
du baroud. Chose qui justifie leur utilisation durant les
mariages. Une pratique qui
fait le bonheur des mariés et
de leur famille, mais cause
beaucoup de désagréments
aux voisins. Fadhila, une
quinquagénaire, ne cache pas
sa colère quant à l’utilisation
de ces produits bruyants :
«Nous n’avons plus le droit
de dormir tranquillement.
Ils adorent lancer ces feux
d’artifice la nuit sans se soucier des autres. C’est devenu
un vrai cauchemar que nous
sommes obligés de vivre au
quotidien. C’est insupportable !»
En plus de ces nuisances
nocturnes, ces jeux pyrotechniques sont d’une extrême
dangerosité. Toute mauvaise
manipulation peut causer
des brûlures et blessures très
graves.
D’après la direction de la
Protection civile, les incidents causés par l’utilisation de ces produits sont
nombreux. Les interventions
augmentent durant la période
de la célébration de la fête du
Mawlid Ennabaoui Echarif.
Dans leur bilan, une centaine de blessés sont déplorés
chaque année. Même s’ils
sont amusants, les consommateurs de pétards et de feux
d’artifice ne doivent pas oublier qu’ils jouent avec le feu.
Asma Bersali
es habitants de la rue Lakhdar Fechkar (ex-Docteur Larrey) se plaignent depuis plusieurs semaines des nuisances
acoustiques générées par un promoteur qui ne trouve pas
mieux que d’opérer le soir, perturbant la quiétude des riverains et des malades du CHU Mohamed-Lamine Debaghine.
«Chaque soir, des engins et des camions vrombissent, font un
vacarme fracassant dans notre quartier, ce qui nous empêche
de connaître des nuits calmes», fulminent les riverains, qui ne
savent plus à quel saint se vouer. Le promoteur, qui a ouvert
le chantier pour construire un immeuble contigu au cimetière
chrétien de Bologhine, côté sud, est en train d’assaillir les riverains avec la pollution sonore tout au long de la nuit. Aussi, le
promoteur ne dispose pas de permis de construire, selon les
habitants qui indiquent qu’«aucun panneau d’affichage de
l’extrait d’autorisation de l’APC n’est implanté aux abords du
chantier, ni clôture de protection, comme l’exige la réglementation en vigueur». De plus, il y a quelques semaines, disent
les pétitionnaires, un pan du bas-côté de la chaussée s’est
affaissé, suite aux travaux engagés sur le terrain. Les écoliers,
qui fréquentent cette rue vu la proximité de leur établissement
scolaire, restent exposés au danger.
«Sans compter l’accès libre qu’il a ouvert sur le cimetière
où des bandes viennent s’y shooter et s’adonner à différents
vices», renchérissent les pétitionnaires.
M. T.
TRANSPORT
FERROVIAIRE
REPRISE DU TRAFIC
trafic ferroviaire dans la banlieue ouest d’Alger a repris
Ltréesenormalement
dimanche après les perturbations enregisdurant le week-end provoquées par des manifestants
au niveau de la gare de Gué de Constantine, a-t-on appris
dimanche auprès de la SNTF.
Le trafic a repris selon le programme d’exploitation habituel
sur la ligne Alger-Blida, indique un communiqué de la SNTF
reçu par l’APS. «Les perturbations enregistrées dans la
régularité des trains sur l’axe Alger-Oran, notamment ceux
de la banlieue ouest d’Alger, sont dues à l’interception par
des manifestants de la voie ferrée, près de la gare de Gué de
Constantine, ayant commis des actes de malveillance sur
les installations ferroviaires entre les 25 et 27 septembre»,
explique la SNTF dans son communiqué. Ces manifestants,
originaires du bidonville Erramli, dans la commune de Gué
de Constantine, ont bloqué, jeudi et vendredi, la circulation
des trains et endommagé des équipements à la gare de Gué de
Constantine, a expliqué une source responsable à la direction
de la SNTF. Les manifestants avaient occupé la voie ferrée
et bloqué la circulation des trains à l’appui de revendications
sociales portant sur leur relogement. Le trafic ferroviaire avait
repris progressivement samedi après-midi et s’est normalisé
dimanche, précise-t-on.
R. A. I.
24 HEURES
SUR LE VIF
STADE COMMUNAL DE SIDI
M’HAMED
PHOTO : EL WATAN
DANGER
Suite à la démolition d’immeubles menaçant ruine dans la capitale,
certaines voies publiques se trouvent sans mur ou clôture de protection,
donc non sécurisées pour la circulation automobile ou piétonne.
Les usagers de cette voie publique, du côté de Notre-Dame d’Afrique,
notamment les enfants, se trouvent exposés au danger !
Le wali d’Alger a inspecté le
stade communal de Sidi
M’hamed. L’ouverture de
l’espace, prévue d’abord en
mai, puis en juillet, est
reportée comme plusieurs
autre projets dans la
commune. L’achèvement de
quelques travaux extérieurs
aurait retardé la livraison par
l’entreprise de l’espace. Le
stade communal de la rue
Aïssat Idir, dont les travaux
ont été lancés en 2006, a été
relancé après un arrêt des
travaux de plusieurs mois.
«Le problème dont j’ai hérité
a trait aux avenants non
signés. J’ai assaini la
situation avec la société
réalisatrice. Il nous reste
maintenant à réaliser les
caniveaux pour l’évacuation
des eaux de pluie et installer
des pylônes pour l’éclairage.
Trois seront incessamment
placés, suivra un 4e après
l’achèvement de la pelouse de
5e génération. Le stade, pour
lequel une enveloppe de 20
milliards de centimes a été
dégagée, sera prêt dans une
vingtaine de jours», a indiqué
le président de l’APC, Zenasni,
en précisant que la structure,
située au cœur de la cité des
groupes HLM de la place du
1er Mai, est composée de 1400
places et de deux vestiaires.
Les locaux réalisés à
l’extérieur de la structure
suscitent des convoitises. La
mise en adjudication n’aurait
pas été relancée.
ASSOCIATION FLAMBEAU
DES JEUNES : CÉRÉMONIE DE
REMISE DES PRIX
L’association Flambeau des
jeunes a organisé, samedi
dernier, une cérémonie
d’hommage et de remise de
prix à la bibliothèque de Bab
Ezzouar. La manifestation, à
laquelle ont été conviés des
responsables locaux et
plusieurs jeunes des cités,
s’inscrit dans le cadre de la
célébration du 20e
anniversaire de l’association
très active dans les quartiers
de la proche banlieue d’Alger.
S’adressant au parterre de
responsables locaux, le
président de l’association a
fait un exposé sur l’expérience
de l’AFJ, qui s’occupe des
cités.
Pour sa part, le responsable
des affaires culturelles et
sportives a salué la fougue
des jeunes, les assurant du
soutien des autorités locales.
Créé en 1994, l’association
Flambeau des jeunes compte
une centaine d’adhérents.
HORAIRES DES PRIÈRES Alger
et ses environs
MARDI 30 SEPTEMBRE 2014
Fadjr…
05:10
Chorouk ... …………
06:41
Dohr… ………………
13:20
Asser… …………
16:00
Maghreb…. ………
18:34
Îcha… ………………
19:56
El Watan - Mardi 30 septembre 2014 - 8
RÉGION EST
LOGEMENTS LPA DE SIDI AISSA (ANNABA)
EL TARF
Violence et
désertion dans les
établissements
scolaires
Pressions sur la direction
du logement
L
● En raison des irrégularités, le directeur du logement a refusé la signature de la fiche technique,
du projet et a demandé officiellement l’annulation du permis de construire, ce qui n’a pas été du goût
de certains magnats de l’immobilier.
DESSIN : SOUHAYLA
L
e chantier de 500 logements
type promotionnel aidé
(LPA), dont les travaux ont
été entamés à la fin 2013 par cinq
promoteurs immobiliers privés, au
niveau du site résidentiel de Sidi
Aïssa (Annaba), n’a pas dépassé le
stade des terrassements. En effet,
plusieurs anomalies, dans la forme
et dans le fond, ont entaché considérablement ce projet. L’administration locale, notamment la direction
du logement, s’érige actuellement
en gendarme pour faire respecter
les lois de la république, régissant
ce sensible dossier. Ce qui lui a valu
avec son chef de service chargé de
ce projet des pressions de toutes
parts. A commencer par le plan du
projet, où la réglementation exige
que seul 20% de la surface totale
soit dédié à des locaux commerciaux. Le reste, 80% est consacré
aux logements. Or, selon le directeur du logement, avec lequel El
Watan a pris attache, «sur les plans,
les promoteurs en question ont
dégagé 60% de la surface globale
pour les locaux commerciaux et
40% pour les 500 logements, soit
deux étages de plus à partir du rezde-chaussée. Ce qui est contraire à
la réglementation en vigueur. A cela
il faut ajouter plusieurs niveaux de
sous-sol de par la nature inclinée
du terrain». Assisté de son chef de
service, chargé de ce programme,
le même responsable a abordé un
autre problème qui n’est pas des
moindres. Il s’agit de la liste des
attributaires qui a été établie, selon
lui, par les promoteurs au lieu
de l’administration. «A ce propos,
seuls 123 sur 200 futurs acquéreurs
ont été validés par l’ex-wali Mohamed El Ghazi au profit de deux
promoteurs sur cinq. Le reste a été
bloqué par le wali de Annaba».
Pourquoi ? Selon le document officiel énumérant les conditions générales régissant le logement LPA :
«Le promoteur est tenu de souscrire
à deux cahiers des charges : l’un
définit les prescriptions techniques
et les conditions financières générales applicables à la réalisation
du logement promotionnel aidé.
L’autre porte sur l’engagement du
promoteur immobilier à prendre en
charge les spécifications techniques
particulières et les conditions financières, ainsi que les conditions
d’exécution du projet de logements
promotionnels aidés.»
UN TRAFIC QUI NE DIT PAS SON
NOM
A cet effet, le directeur des logements a refusé la signature de la
fiche technique du projet et demandé officiellement l’annulation
du permis de construire ayant été
accordé aux cinq promoteurs. Une
décision qui, selon toujours le
même responsable, a été entérinée
par le wali qui a emboîté le pas à
son directeur d’exécutif en formulant la même demande à l’APC de
Annaba. La situation s’est aggravée davantage lorsque des bruits de
couloirs auraient fait état de paiement préalable de ces logements
LPA par des acquéreurs à hauteur
de 7 millions de dinars au lieu d’un
maximum de près de 3 millions
de dinars pour 70 m2. «La surface
du logement LPA est fixée à 70 m²
habitables, avec une tolérance de
3% (+ ou – 4,3 m²). Ainsi l’appartement peut varier entre 65,7 m²
et 74,3 m² à raison de 40 000 DA/
m². Le prix du LPA variera selon
la superficie entre 2.628.000 DA et
2.972.000 DA hors coût du foncier.
La cession du foncier domanial
destiné à servir d’assiette est sujet
à avantage de rabattement de 80%
au profit des promoteurs», est-il
détaillé dans le même document.
Si le paiement préalable, aggravé
d’une augmentation de 4 millions
de dinars est confirmé, on est dans
le trafic des logements même avec
le consentement de l’acquéreur. En
effet, il est strictement interdit au
promoteur immobilier de percevoir
toute avance ou paiement de la part
des souscripteurs avant la conclusion des contrats de vente sur plans
(VSP). Cette infraction peut entraîner une condamnation allant de un
à cinq ans de prison ferme et d’une
amende de deux millions de dinars.
«Le promoteur est tenu de passer
par devant un notaire, les contrats
de vente sur plans, conformément
aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur, avec les
acquéreurs dans un délai maximum
de trois mois, suivant la date de notification à son endroit de la liste de
ces derniers par l’autorité compétente», est-il souligné dans le cahier
des charges. Contacté, l’un des cinq
promoteurs a expliqué que: «la loi
prévoit l’établissement des listes
d’acquéreurs si l’administration
n’établit pas la sienne dans un délai de trois mois.» A la question de
savoir si les promoteurs en question
ont déjà vendu leurs logements à
7 millions de dinars, dont quatre
sous la table, le concerné a nié totalement. Actuellement le directeur
du logement et son chef de service
sont harcelés à l’effet de se soumettre et signer la fiche technique de
ce projet, malgré des irrégularités
flagrantes. Affaire à suivre…
M.-F. Gaïdi
MARCHÉ DE GROS DES FRUITS ET LÉGUMES
À AIN BEÏDA (OUM EL BOUAGHI)
Un projet qui peine à sortir des tiroirs
L
e projet d’un nouveau marché de gros pour
les fruits et les légumes à Oum El Bouaghi
stagne. Pourtant, son inscription date de plusieurs années, étant donné que l’actuel site,
implanté à l’intérieur du marché hebdomadaire,
ne répond plus aux normes. Il y a bien longtemps
que les mandataires de la ville d’Aïn Beida ont
émis le souhait de voir transférer vers un nouveau site le marché de gros. De prime abord, les
autorités en charge du projet ont jeté leur dévolu
sur un terrain se trouvant à proximité de la RN
10, à l’est de la ville de Aïn Beida, mais ce choix
s’est révélé inapproprié, en raison justement de
son statut juridique et de sa proximité avec des
carrières d’agrégats. Le deuxième choix s’est
imposé de facto pour les autorités. Il s’agit d’une
assiette de 6 hectares, en bordure de la RN 80,
à la sortie nord de la ville. Mais pour d’autres
considérations, ce terrain fera l’objet d’un rejet.
Contacté par nos soins, le P/APC nous a confié
que, finalement, un autre terrain devant recevoir
le projet a été retenu. Il s’agit d’un site proche de
la ville, sur la route RN 10, du côté de Bir Ouanès. Sur le même site sera implanté un parc d’attractions, confié à un particulier dans le cadre du
Calpi. «Les plans sont d’ores et déjà achevés;
il ne reste plus qu’à lancer les travaux. C’est
l’espoir des 500 mandataires qui activent à Aïn
Beida. Le marché de gros des fruits et légumes
est le deuxième dans l’est algérien, après celui
de Chelghoum Laïd», nous a déclaré M. Remache, P/APC de Aïn Beida. «La réalisation de ce
projet d’envergure permettra à coup sûr de créer
des postes d’emploi et de désengorger la ville.»
nous explique un mandataire. Présentement,
la ville d’Aïn Beida souffre de la présence de
plusieurs dizaines de marchands ambulants. Une
situation qui crée un désordre incommensurable
au centre-ville, et perturbe aussi la circulation
automobile, avec ces bouchons qui se forment
dans les rues principales. Ceci sans parler des
énormes dépôts de détritus qui poluent le paysage urbain, donnant la nausée quand ils ne sont
pas enlevés par les agents nettoyeurs, entre vendredi et samedi.
L. Baâziz
es enseignants du lycée du 18 février à El
Kala (l’ex-technicum), sont en arrêt de travail
depuis dimanche. C’est la manière qu’ils
ont choisie pour protester contre l’état d’abandon
total dans lequel est jeté leur établissement depuis
des années. Pas de proviseur, pas de censeur, pas
de surveillants nommés depuis la rentrée. Ce
sont de simples employés de l’administration qui
sont chargés des fonctions de cet établissement
téléguidé à distance par la direction de l’éducation
comme beaucoup d’autres dans la wilaya. C’est
une querelle entre élèves, jeudi dernier, particulièrement violente nous dit-on, qui a «fait déborder le
vase ». Il n’y avait que des femmes sur les lieux cet
après-midi-là et « elles n’ont rien pu faire pour les
séparer. La police n’a pas jugé bon d’intervenir,
puisque cela relève de la discipline interne», nous
expliquent encore les enseignants.
Il n’y a pas le minimum pour assurer la sécurité des
enseignants devant la montée en puissance de la
violence chez les élèves. Trop de compromissions,
de laxisme et de clémence dans les sanctions, au
motif que «ce sont nos enfants et qu’on a l’obligation de ne pas les jeter à la rue. C’est donc la
rue et ses lois qui envahit l’école». Le lycée du 18
février n’est pas le seul qui manque cruellement
d’encadrement. Toujours à El Kala, le nouveau
lycée dit des 90 logements, et le CEM des Crêtes,
sont dans la même situation. Selon la direction de
l’éducation, les nominations de l’encadrement ont
pris du retard pour cause de procédures administratives. Point, à la ligne ! C’est fou ce que les retards administratifs, avec lesquels l’administration
se décharge sans scrupules, peuvent causer comme
dégâts à l’école.
Slim Sadki
BORDJ BOU ARRÉRIDJ
Des oppositions à la
réalisation d’un CET
L
a ville de Ras El Oued ne dispose pas à ce jour
d’un centre d’enfouissement technique (CET).
Une installation qui sert à stocker et à traiter les ordures ménagères. En effet, la région a bénéficié de
deux projets, l’un pour les déchets solides et l’autre
pour les déchets ménagers. Malheureusement,
ces derniers sont pris en otages dans les tiroirs.
Les travaux de réalisation du premier CET se sont
heurtés aux oppositions de certains bénéficiaires
des exploitations agricoles.
Pourtant, l’Etat avait alloué des enveloppes pour
les indemniser. Actuellement, la ville fait face à
un gros problème environnemental. Elle continue
de subir de plein fouet les effets néfastes de la pollution générée par les décharges sauvages qui l’assiègent de toutes parts. Des millions de tonnes de
déchets sont stockés à l’air libre. Des associations
exhortent le wali à intervenir pour pouvoir concrétiser ces deux projets de développement, pour lesquels l’Etat a mobilisé plus de cinquante milliards
de centimes, nous dit-on.
A. D.
GUELMA
Saisie d’un lot de
pièces archéologiques
A
gissant sur renseignements, les éléments de
la brigade de la Gendarmerie nationale de
Boumahra Ahmed, ont procédé en début de cette
semaine, à la saisie d’un lot de pièces archéologiques. Sans en préciser ni l’époque ni l’origine. Il
s’agit de quarante (40) pièces de monnaie de forme
ronde, un pichet en métal argenté, un vase en métal doré et la statuette d’un homme en métal doré,
indique un communiqué de la Gendarmerie, rendu
public hier. La saisie a été opérée lors d’un barrage
dressé sur la RN20, où le lot des pièces a été découvert dans un véhicule de marque Dacia Logan,
à bord duquel se trouvait deux personnes âgées de
30 et 40 ans, en provenance de la wilaya de Souk A
hras.
Karim Dadci
El Watan - Mardi 30 septembre 2014 - 8
RÉGION OUEST
BÉCHAR
Des armes et
des munitions
saisies
Selon une source sécuritaire, les gendarmes de
Kerzaz, une commune
située à 350 km au sud de
Béchar, ont intercepté,
en fin de semaine dernière, un véhicule de type
«station» à bord duquel
étaient dissimulés deux
kalachnikovs, 500 munitions RPG et 1 GPS ainsi
que plusieurs tenues de
combat. Selon la même
source qui n’a pas donné
plus de précision sur les
circonstances exactes de
l’interception, le véhicule
abandonné était conduit
par deux individus qui ont
pris la fuite.
M. N.
El Watan fait
don d’un lot
de matériel
bureautique
et informatique ancien
au profit des
associations.
Tél :
06 61 63 97 56
TLEMCEN
Portes ouvertes
sur la pêche
Une entreprise italienne
pour dépolluer le site L
a Direction de la pêche et des ressources halieutiques de la
wilaya de Tlemcen organise une journée «Portes ouvertes»
sur un projet de «Charte d’adhésion volontaire pour un
développement responsable et durable de la pêche et de l’aquaculture», aujourd’hui même dans trois endroits différents : l’Ecole
de formation technique de pêche et d’aquaculture à Ghazaouet,
l’antenne de pêche à Marsa Ben M’hidi et l’APC de Honaïne.
L’adoption de cette charte et l’adhésion des acteurs doivent résulter des consultations locales, régionales et nationales lancées dans
le cadre du processus de finalisation, de validation et de mise
en œuvre du Plan «Aquapêche 2020», souligne le directeur de
la pêche et des ressources halieutiques de Tlemcen, M. Kouider
Derouiche. La charte en question vise, entre autres, à atteindre des
objectifs en matière de production, à créer, préserver des emplois
et œuvrer à la mise à disposition des consommateurs de produits
de pêche et d’aquaculture dans des conditions sanitaires sécurisées
et à des prix accessibles, ainsi qu’à inciter à l’investissement productif dans ce domaine…
C. B.
● Un système de désodorisation sera installé d’ici à trois semaines
pour en finir avec les mauvaises odeurs à El Kerma. Les travaux de cette
installation sont confiés à une entreprise italienne.
CULTURE
Un théâtre de poche
en projet
La station d’épuration d’El Kerma
L
e problème des odeurs
nauséabondes qui se
dégagent de la station
d’épuration des eaux usées
d’El Kerma sera réglé prochainement. En effet, le projet
portant sur l’installation d’un
système de désodorisation au
niveau de la station d’épuration d’El Kerma a été lancé
et sera achevé dans deux ou
trois semaines. Les travaux
seront confiés à une entreprise italienne. Près de sept
semaines après l’incident qui
a provoqué la fissure d’un bac
de collecte au niveau de la
station d’épuration des eaux
usées d’El Kerma, les odeurs
nauséabondes qui se dégagent
de la station continuent d’empoisonner la vie des habitants
de cette localité. Ces derniers
ont maintes fois interpellé les
autorités pour trouver une solution à ce problème et mettre
fin au calvaire quotidien causé
par les odeurs nauséabondes
qui se dégagent des bacs qui
provoquent diverses allergies
et maladies, notamment aux
enfants.
Depuis cet incident, les odeurs
nauséabondes continuent de
se dégager et empoisonnent
la vie des habitants. En début
du mois d’août dernier, des
fissures importantes ont été
relevées dans le bac principal de la STEP, entraînant la
vidange des eaux usées droit
dans la nature, charriant dans
leur déversement toutes les
atteintes qui en découlent.
Une cellule a été mise en
place pour la gestion de cette
situation d’urgence afin de
réhabiliter les fissures qui ont
apparu au niveau de ce bac.
Cette cellule a regroupé les
bureaux d’études, l’entreprise
réalisatrice et la SEOR. Bâtie
sur un terrain de 26 ha, cette
station pouvait épurer, quoti-
diennement, jusqu’à 240 000
m3 d’eaux usées rejetées par
les ensembles urbains de la
wilaya d’Oran. En outre, on a
appris qu’une convention sur
le plan agronomique et environnemental a été signée entre
la Direction de wilaya des
services agricoles d’Oran et
la Société de l’Eau et de l’Assainissement d’Oran (SEOR).
Cette convention vient d’être
concrétisée par une première
opération technique d’épandage de la boue, en provenance de la station d’épuration
d’el Kerma, sur une parcelle
agricole au lieudit el Khailia,
dans la commune de Tafraoui.
Cette opération, indique-t-on
auprès de SEOR, est considérée comme pilote à l’échelle
nationale et présente un intérêt
pour la préservation des terres
agricoles et plus particulièrement la protection de l’environnement. N.Y., F. A. et T. K.
COLÈRE APRÈS L’EFFONDREMENT
PARTIEL D’UN IMMEUBLE
Deux familles bloquent
le passage du tramway
A
près l’effondrement d’une partie d’un
immeuble à Mdina Jdida, hier à 2 h du
matin, ses occupants paniqués sont restés sur
la voie publique, attendant une assistance
et un soutien à leur situation. Ces mêmes
familles, quelques heures plus tard, sont allées
jusqu’à bloquer le passage du tramway au
niveau de la poste du même quartier. Il aura
fallu l’intervention des éléments de la Sûreté
urbaine territorialement compétente pour les
évacuer et laisser le tramway reprendre son
itinéraire après quelques heures d’interruption. Une véritable panique s’est emparée à
2 heures du matin lorsqu’un effondrement
partiel d’un immeuble à la ville nouvelle a fait
sortir de leur sommeil les deux seules familles
qui occupent cette bâtisse, et dont les autres
occupants avaient déjà été relogés en début de
l’été. Une situation que n’arrivent toujours pas
à expliquer ces mères de familles déplorées :
«Nous étions 12 familles qui occupaient cet
immeuble, tous nos voisins ont été relogés sauf
nos deux familles. Jusqu’à aujourd’hui, on ne
comprend pas cette façon de faire. Pourquoi
n’avions-nous pas été relogées alors que
nous vivions des conditions aussi déplorables
que les autres ?». Fort heureusement, aucune
victime n’est à déplorer lors de cet effondrement, l’immeuble en question étant en état
de délabrement très avancé. Il existe encore
beaucoup d’immeubles à avoir été évacués de
leurs habitants lors de la dernière opération
de relogement mais qui ne sont toujours pas
démolis.
Z.Yacef
PHOTO : DR
Les habitants du quartier
Haï Salam d’Aïn Sefra,
parmi lesquels les représentants des quartiers, se
sont présentés devant le
siège de l’agence Sonelgaz de la ville pour protester contre la dangerosité
des câbles électriques
fixés de façon anarchique
sur les poteaux du quartier. Mais aussi sur la
canalisation du réseau
de gaz naturel devenu
très apparent sur le lit de
l’oued lors de la dernière
décrue.
Par ailleurs, ce collectif
réclame l’éclairage public,
un assainissement du
réseau d’égouts plus efficace et un ramassage des
ordures plus fréquent. En
outre, les habitants réclament que le personnel soit
davantage renforcé dans
les différentes structures
de l’Etat tels que le centre
de santé, l’agence postale
et dans le service de l’état
civil.
D. S.
FISSURES À LA STATION D’ÉPURATION
EL KERMA
PHOTO : DR
AIN SEFRA
La grogne
couve
à Haï Salam
L
e quatrième art à Oran sera renforcé par l’exploitation d’un
nouveau concept, à savoir le théâtre de poche. Ce concept
a la particularité d’être doté d’une scène d’à peine 12 mètres
carrés et d’une salle de spectacle d’une capacité de 70 places. Le
théâtre de poche d’Oran sera réalisé au centre-ville au niveau du
siège de l’Association culturelle théâtrale «El Amel», situé dans
l’immeuble de la maison des jeunes «Mebarek El Mili». L’initiative a été prise par le président de cette association, Mohammed
Mihoubi, et ce, avec le concours de l’APC. L’ouverture de cette
structure culturelle est programmée pour marquer la célébration
du 58ème anniversaire du 1er Novembre 54, avec un spectacle
théâtral de l’auteur et metteur en scène, Mr Mihoubi. D’autre
part, lors de la cérémonie d’installation de Mr Mérine Mustapha
en qualité de directeur des activités culturelles de la municipalité,
le P/APC a saisi l’occasion pour annoncer une série de mesures
pour une relance de la culture à Oran-ville et à travers les douze
secteurs urbains. Il a indiqué, par exemple, que l’actuelle salle de
cinéma «El Marhaba» (ex- Escurial) située au boulevard «Emir
Abdelkader», qui a subi une détérioration totale, sera entièrement
rénovée et dédiée à l’enfance par la création d’une salle de théâtre
et de projection spécialement pour eux. Il est prévu également la
dotation des salles de cinémas «Es-Saada» et «El Maghreb» en
équipements sophistiqués pour la projection des films à partir
de l’étranger en plus de l’agrandissement et de l’aménagement
de l’actuelle capacité d’accueil du Théâtre de Verdure «Hasni
Chakroun» qui passera de 4 000 places à 10 000.
T. K.
SAÏDA
Un salon dédié à l’alfa
L
a chambre de l’artisanat et des métiers, sise à Riadh Saïda,
abrite, jusqu’au 2 octobre, le salon régional de l’alfa auquel
ont pris part une trentaine de participants dont 9 wilayas. Divers
articles, produits grâce à l’ingéniosité et à la dextérité des mains
habiles, fabriqués grâce à l’alfa ou le palmier nain (doum), étaient
exposés dans les stands : nattes, couffins, couscoussiers et objets
de vannerie et sparterie. Cette rencontre régionale permettra aux
artisans d’échanger leurs idées et expériences respectives sur l’utilisation de l’alfa. Il appartient au directeur du Tourisme d’intégrer
cette activité ancestrale dans le développement local par l’implantation d’un souk hebdomadaire près des arcades de la Redoute,
pourtant promis par le secteur concerné.
Sid Ahmed
El Watan - Mardi 30 septembre 2014 - 9
RÉGION CENTRE
INVESTISSEMENT À TIPASA
Enafla de
Boufarik :
le scandale
Le problème du foncier
fausse toutes les données
L
e siège de l’ex-Enafla de Boufarik
(2300 m²) risque d’être démoli au profit d’une promotion immobilière. Des
anciens travailleurs de cette unité, auxquels
l’Etat a fait un désistement pour continuer
d’exercer dans la filière agricole, seraient
en négociation avec un promoteur immobilier pour lui céder ce bien à 16 milliards de
centimes ! Cette transaction, qualifiée d’illégale, ne semble pas du goût de la société
civile boufarikoise. «Boufarik est asphyxiée
par la mafia du béton. On aurait souhaité
que cette unité, dotée d’un grand hangar,
soit transformée en marché couvert pour
éradiquer le commerce informel. Elle garderait ainsi sa vocation agricole», propose-ton. La famille cherif, occupant un logement
d’astreinte relevant de l’unité en question
fait, à sa manière, de la résistance : «On nous
a proposé une somme d’argent conséquente
pour vider les lieux. Non ! On demande une
enquête sur la transaction en question...»
Mohamed Benzerga
● Des projets d’invertissement bloqués faute d’assiette de terrain.
T
BLIDA
PHOTO : H. LYES
outes les démarches entreprises par la wilaya de Tipasa, en vue de créer une
nouvelle dynamique en matière
d’investissement notamment public, se «heurtent» à l’instruction
de mai 2013 signée par le Premier
ministre. La bonne volonté locale
ne suffit plus. La Commission
d’aménagement, d’urbanisme et
d’architecture, le Comité technique, la Commission de reprise
des terres agricoles sont autant
d’étapes à franchir avant de décider à l’échelle de wilaya l’implantation du projet. Cela fait désormais partie de l’histoire depuis
que l’instruction de M. Sellal
édicte que toutes les assiettes
foncières (sans distinction entre les
terres agricoles situées à l’intérieur
des secteur urbanisables et celles
situées en dehors de ces secteurs)
seront soumises à la commission
interministérielle.
Par conséquent, toutes les explications données par les directeurs de
l’exécutif de la wilaya de Tipasa
lors des visites de travail et d’inspection ministérielles ne sont en
vérité que des paroles en l’air, car
la clé des solutions pour épargner
la continuité du statu quo de la
wilaya de Tipasa se trouve entre
les mains des décideurs centraux,
à Alger.
Quand la wilaya de Tipasa gérait localement son portefeuille
foncier, des investissements ont
vu le jour tant bien que mal,
notamment à travers la réalisation
de logements et d’équipements
publics. Aujourd’hui, toutes les
démarches administratives, techniques et financières menées par
la wilaya de Tipasa pour ficeler les
dossiers des chantiers sont achevées. Les dossiers de l’ensemble
des investissements se trouvent
au niveau du secrétariat du conseil
interministériel, à Alger, afin que
celui-ci décide du déclassement
des assiettes foncières.
Le développement économique
et social de la wilaya de Tipasa
demeure à présent confronté aux
contraintes inhérentes à la mobilisation du foncier. Il est impossible
Seule une décision politique peut solutionner le problème du foncier
pour la wilaya de concrétiser son
programme quinquennal. Moult
projets sont en instance d’implantation et de réalisation en raison
du blocage décidé par l’instruction
n°2 de M Sellal. Les directeurs de
l’exécutif de la wilaya de Tipasa
ne peuvent contester ouvertement
le blocage, car des sanctions ne
tarderaient pas à s’abattre.
Les autorités de la wilaya, selon
des indiscrétions, ont proposé la
réalisation de quatre nouvelles
zones d’activité pour créer de
l’emploi et des services vitaux
pour les populations tout en préservant le territoire de la wilaya
de toute forme de pollution, y
compris les investissements
consommateurs d’eau qui ne sont
plus désirés par les responsables
locaux. 14 lotissements individuels destinés à résorber l’habitat
précaire en zones rurales et l’ensemble des programmes de logement (toutes formules confondues)
et projets d’équipement inscrits à
l’indicatif de la wilaya attendent
depuis longtemps la décision de
déclassement que doit prendre le
Conseil interministériel. Le cas
des zones d’extension touristique
(ZET) n’a jamais dépassé le seuil
des discours. De nombreux investisseurs sont dans l’attente, pour ne
citer que l’exemple des POS (plan
d’occupation du sol) n°7 et n°8 de
Bou Ismaïl. En effet, la localité
côtière de Bou Ismaïl avait inscrit
des logements et des équipements
publics dans plusieurs secteurs
(éducation nationale, culture, économie, services, sports, administration, formation professionnelle,
sécurité et affaires religieuses) qui
n’ont toujours pas vu le jour. Le
ministre de l’Habitat, M Tebboune,
en visite sur le site au début de
l’année en cours n’a pu constater
que le démarrage d’un seul projet,
celui des 630 logements type LPP,
tandis que le reste des programmes
inscrits sur une superficie de 158
hectares reste virtuel.
Les autorités locales doivent utiliser la langue de bois pour faire
patienter les citoyens demandeurs
de logement et les investisseurs. La
wilaya de Tipasa, particulièrement
dans la partie est de son territoire
risque l’explosion. Que des panneaux annonçant des projets, que
des terres agricoles à l’abandon en
raison de la sècheresse, que des réunions locales stériles, que des discours officiels optimistes... autant
d’agitation alors que l’administration centrale reste impassible face
au stress de la wilaya qui craint de
ne pas atteindre ses objectifs de
développement, d’abord, et surtout
ne pas recevoir de réponse aux dossiers transmis à Alger afin de lancer la locomotive et de se projeter
vers des horizons prometteurs et
créateurs de richesses pour ce petit
territoire du littoral algérien.
«Le problème du déclassement
des terrains n’est pas propre à la
wilaya de Tipasa», nous disent
les responsables contactés. Une
«panne» qui risque d’engendrer
beaucoup d’entraves.
La machine bureaucratique a la
peau dure. Des décisions exceptionnelles ont été prises dans
certains dossiers. Le déclassement des terrains pour booster les
programmes de développement
s’avère impératif. M’hamed H.
Généralisation
de la demipension
L
e nombre de cantines scolaires a atteint,
cette année, au niveau du primaire, 189
dont 3 nouvelles. 69 000 élèves bénéficient
de la restauration à l’école, ce qui représente un taux de 57,23%. Le coût du repas,
évalué à 40 DA (5 DA de plus par rapport à
l’année passée) a été augmenté de 7 DA par
la wilaya (un don d’environ 42 millions de
dinars), soit 47DA par élève.
Dans le moyen, 34 demi-pensions assurent
la restauration à 12 600 bénéficiaires (soit
15%), alors que 7 autres cantines seront
réceptionnées dans le courant de l’année
scolaire. Au niveau du lycée, 37 demi-pensions sont réparties sur les 43 établissements
existants au profit de 10 318 lycéens (soit
27,57%). Deux autres cantines s’y ajouteront à ce nombre durant cette année scolaire.
Par ailleurs, 1 572 350 livres ont été remis
aux trois cycles. «Nous n’aurons pas de
problème de manuels, cette année», assure
le premier responsable du secteur.
Les nécessiteux, les enfants des travailleurs
du secteur de l’éducation, les élèves du
préscolaire et ceux de la 1re année primaire
reçoivent gratuitement les livres scolaires.
Pour rappel, 257 570 élèves, tous paliers
confondus, ont pris cette année, le chemin de
l’école, dans la wilaya de Blida, où 64 618 le
font pour la première fois.
Rahmani Mohammed
LA POPULATION RURALE ATTIRÉE PAR LES VILLES
L
ors de son premier passage à l’émission hebdomadaire «Forum» de la Radio régionale
de Tipasa, animée par la journaliste Assia Ayad,
diffusée jeudi dernier, le chef de l’exécutif de la
wilaya a révélé des chiffres qui expliquent les
difficultés que rencontre sa wilaya :
- 60% de sa population globale, estimée à
640 000 habitants, sont âgés de moins de 35 ans.
- 60% de ses habitants vivent dans les principales localités.
Ce qui est effrayant dans la wilaya de Tipasa,
c’est la disparité dans l’occupation des sols.
4500 habitants sont recensés au kilomètre carré
dans les principales villes et seulement quelques
uns vivent dans les zones rurales. Des statistiques qui incitent les responsables à réfléchir
sérieusement sur l’orientation du développement de ce petit territoire du Bassin méditerranéen autrefois créateur de richesses.
La wilaya de Tipasa compte 500 douars et 25%
de la population de la wilaya y vivent. 24% de la
superficie de la wilaya sons constitués de forêts.
Les incendies, le béton et le laxisme des autorités communales ont diminué fortement l’espace
forestier.
«Faire cesser l’exode rural et sédentariser les
familles dans les zones rurales», tel est l’objectif
inscrit dans la feuille de route du wali de Tipasa,
mais, avouons-le, il ne sera jamais atteint dans
la mesure où les autorités de daïra et des APC
ne semblent pas prêtes de s’impliquer dans cette
stratégie. «Dans notre wilaya, il n’y a plus de
problème pour l’inscription des programmes
d’habitat rural. Il n’y pas plus de quota pour
les communes en matière de logements ruraux,
chaque postulant à un logement rural devra
agir dans le respect de la règlementation en
vigueur», a déclaré le wali.
Pour désenclaver l’arrière-pays de la wilaya de
Tipasa et encourager les mouvements de populations rurales, chaque secteur devra agir avec
bon sens et de manière cohérente en matière de
dépenses des deniers publics.
L’amélioration des conditions de vie dans les
zones rurales de cette riche wilaya côtière aux
immenses potentialités est confinée dans un
slogan depuis plusieurs années. Les orientations
répétées du wali n’ont pas encore atteint le niveau minimum espéré, en dépit de l’affectation
d’enveloppes financières colossales.
Si la wilaya de Tipasa s’enorgueillit de ses
144 000 enfants qui viennent de rejoindre les
classes des trois paliers de l’enseignement et de
ses 7000 jeunes qui vont intégrer les établissements de la formation professionnelle, l’intérêt
est aussi de leur offrir de l’emploi dans un
proche avenir.
M. H.
EL WATAN
BUREAU DE
BLIDA
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Centre des affaires
El Wouroud, local 66,
Bab Dzaïr (non loin
d'Air Algérie)
Tél./Fax : 025 21 54 27
El Watan - Mardi 30 septembre 2014 - 9
RÉGION EST
SÉMINAIRE RÉGIONAL SUR LA VIOLENCE DANS LES STADES
BATNA
La DGSN ne veut plus assumer
seule la résponsabilité L
● La situation qui prévaut actuellement n’est que la conséquence de l’insouciance des responsables
sportifs à tous les niveaux.
ous préconisons une coproduction sécuritaire
pour endiguer le phénomène de la violence dans les
stades, car, en fait, les défaillances
et autres démissions des partenaires directs, quant à la gestion du
sport, ont engendré une substitution des pouvoirs publics, particulièrement la DGSN qui se retrouve
seule à mener des missions qui ne
lui appartiennent nullement», a
déclaré l’inspecteur régional de la
DGSN, Mohamed Belaïfa.
Ce dernier a résumé dans son intervention, hier, lors du séminaire
régional sur la violence dans les
stades, tenu au siège de la 15ème
unité républicaine de Ali Mendjeli, une situation des plus chaotiques qui sévit depuis plusieurs
années.
Ce séminaire tenu après une première rencontre à Alger et une
autre à Oran, intervient suite aux
derniers événements qui ont secoué le monde sportif après l’assassinat du joueur camerounais,
Albert Ebossé, où les pouvoirs
publics ont fini par mesurer l’ampleur des dégâts mais surtout
l’insouciance des responsables
sportifs à tous les niveaux. «La
police, d’une manière générale
avait fait face, durant de longues
années, contre la violence qui
sévit dans nos stades, pendant
que les dirigeants, gestionnaires
des stades et autres partenaires
brillaient par une absence intolérable. Une absence qui a laissé libre court à tous les opportunistes
d’investir le monde footballistique
pour le réduire à une tare qui a
pris des proportions alarmantes et
dont nous mesurons la gravité qui
nous touche de plein fouet», a noté
PHOTO: ARCHIVES/ EL WATAN
N
La plupart des infrastructures sportives ne sont pas conformes aux normes de sécurité
le directeur de l’ordre public à la
DGSN. Est-ce un réveil ou une découverte d’un phénomène? Faux,
répond l’orateur qui explique que
«la DGSN a été la seule présente
dans ces temples de l’horreur et
nous avons à chaque fois transmis
des signaux d’alerte sans que personne ne bouge le petit doigt et ce
qui nous arrive aujourd’hui, n’est
que le fruit d’une démission en
règle de tous les acteurs du monde
sportif ».
DES DÉFAILLANCES GRAVES
En effet, l’orateur en énumérant
toutes les défaillances ayant entraîné ce déclin, cite l’exemple
de nos infrastructures sportives
qui ne sont pas homologuées et
de dire : «sans l’homologation de
nos stades aux normes internationales, le problème restera posé».
Pire encore et au même titre que le
ministre des sports, il dira : «Nous
disposons de tous les textes qui
régissent la gestion sportive, mais
l’application qui continue de faire
défaut ne peut qu’envenimer une
situation au bord du chaos». Sur
un autre registre, le même responsable pointe du doigt les gestionnaires des stades qui se caractérisent par une absence quasi-totale
de la plus petite des commodités,
l’eau et d’ajouter «Dans beaucoup de cas ce sont les policiers
qui ramènent de l’eau au suppor-
BUREAUX DE POSTE
Le manque de liquidités
pose toujours problème
L
e manque de liquidités au niveau de certains
bureaux de postes de Constantine, durant
cette semaine a provoqué la colère de nombreux
salariés à quelques jours de l’Aïd El Adha. Certains, rencontrés devant des bureaux de la ville
affirment qu’il leur a fallu attendre des heures
pour recevoir leur argent, alors que même les
distributeurs automatiques étaient hors service,
faute de liquidités.
Samedi dernier, des habitants d’El Khroub nous
ont déclaré qu’ils ont été contraints de se déplacer jusqu’aux bureaux de la ville de Constantine,
pour percevoir leurs virements. Hier matin, au
bureau de poste de la rue Kaddour Boumedouss
(CILOC), beaucoup de citoyens ont attendu
pendant des heures sans être payés, selon toujours leurs dires, à cause du manque de liquidités. Contacté pour avoir plus de précisions sur
cette situation, le directeur de l’unité postale de
wilaya, Fodil Doukhane, a nié l’existence d’un
problème de liquidités dans les bureaux de poste.
Selon lui, les demandeurs sont satisfaits 100%
et payés à temps, et les employés des différentes
unités postales travaillent d’arrache-pied pour
que tout le monde soit payé. «Certes il y a eu un
court arrêt de 2 heures de temps samedi dernier.
Mais ce problème est survenu suite à une panne
des deux véhicules qui assurent la livraison des
liquidités aux différents bureaux de poste» a-t-il
expliqué. Notre interlocuteur a déclaré que les
services de la poste ont renforcé les convois de
livraison des liquidités avec un autre partenaire
pour éviter ce genre de problèmes. D’autre part,
le directeur de l’unité postale de wilaya a avoué
que le nombre des opérations assurées, uniquement à l’unité centrale de la poste, dépasse les
5 000/ jour, car les demandeurs viennent même
des autres wilayas. «Il y a une masse d’argent
très importante qui est livrée, et cela s’avère
nécessaire. Nous allons prolonger les horaires
de travail durant cette semaine pour satisfaire la
clientèle», a-t-il conclu.
Yousra Salem
ters et ils étaient obligés de gérer
à l’amiable plusieurs conflits en
accusant le coup, parfois par des
brimades qui ont entraîné dans
pas mal de situations des blessures plus ou moins graves, et c’est
dans ce sens que les directives du
gouvernement sont claires pour
passer directement à l’action,
c’est-à-dire sévir». Ainsi, parmi
les principales recommandations
de ce séminaire, on préconise la
formation de stadiers.
Une formation qui doit avoir un
statut particulier, sanctionnée par
un diplôme reconnue par l’Etat, et
qui devra s’inspirer des expériences menées en Europe.
N. Benouar
TÉBESSA
ABLATION RÉUSSIE
D’UNE TUMEUR
CÉRÉBRALE
Une équipe médicale exerçant aux
urgences de l’hôpital Allia Salah
a réussi au cours de la semaine
écoulée l’ablation d’une tumeur au
niveau du cerveau d’une femme âgée
d’une quarantaine d’années, selon
une source hospitalière. Cette
intervention chirurgicale, qui est une
première du genre à Tébessa, a été
effectuée par le docteur Fatmi
Iskandar sur la dénommée D. Z.
après avoir dépisté ce cancer, suite
à des persistances de symptômes
qui n’ont pas été soulagés par le
traitement médical. Le Dr Fatmi,
qui se dit satisfait de cette
opération, a espéré qu’il n’y aura
pas de métastase pour la patiente.
Actuellement, la malade se porte
très bien et devrait quitter l’hôpital,
dans les jours à venir, a ajouté notre
Lakehal Samir
source.
A quand une école
de formation
professionnelle
attractive ?
a rentrée officielle des établissements de formation
professionnelle à Batna a eu lieu avant-hier au centre Ahmed Hamouda, du quartier Kemouni, sous le
parrainage du wali. Des statistiques relatives au nombre
d’inscrits dans la wilaya, livrées pour l’occasion, ont
incité le wali à relever le manque à combler, concernant
surtout le taux d’absorption de la déperdition scolaire. Or
l’on recense seulement 7.108 inscrits pour 10.277 places
pédagogiques disponibles, soit un taux d’occupation de
69%, alors que l’on ne cesse de déclarer que la mission
de ces centres consiste à prendre en charge le maximum
de jeunes qui n’ont pas réussi leur cursus scolaire. Pour
ce faire, le wali a suggéré à Mohamed Hellassi, directeur
de wilaya à la formation professionnelle, de trouver les
meilleures méthodes afin de sensibiliser les jeunes à venir s’y inscrire. Par ailleurs, le nouveau dans ce domaine
est sans conteste l’ouverture d’un centre de formation
professionnelle dans la commune de T’kout.
Les enfants de cette localité, généralement destinés à la
taille de pierres, avec les conséquences que l’on connaît,
vont enfin pouvoir découvrir d’autres métiers, qui leur
ouvriront des perspectives plus intéressantes et moins
nuisibles que la taille de pierres et ses retombées de
silicose. Le même directeur de la formation professionnelle nous a confié lors d’une émission à radio Aurés à
laquelle a pris part El Watan, que la formation de tailleur
de pierres classique est programmée dans ledit centre.
Au fur et à mesure, a-t-il expliqué, «nous introduirons le
matériel adéquat pour la taille de pierres industrielle.»
Ce ne sera que justice pour cette profession ancestrale
considérée par ailleurs, comme un véritable art.
L’autre aspect soulevé sur les ondes lors de cette émission est celui de la main d’œuvre spécialisée, notamment
dans le domaine du bâtiment. La réponse du directeur du
secteur n’est pas concluante, tant qu’il considère la spécialité rejetée par les élèves. Elle l’est certes, mais qu’a
fait le secteur pour susciter l’attraction ? C’est à juste titre
que le wali a insisté sur la formation de la main d’œuvre
spécialisée. Enfin, l’école de formation professionnelle
ne doit pas se limiter à jouer un simple rôle de réceptacle
des rejetés de l’école, mais exige une valorisation qui la
transforme en une véritable école complémentaire de
l’école classique.
Lounes Gribissa
Quatre hôpitaux seront
livrés fin 2014
P
as moins de quatre hôpitaux (T’kout, Theniet El
Abed, le pavillon des urgences de Arris et Ras El
Aâyoune) seront ouverts avant la fin de l’année en cours.
Dans sa sortie d’hier à Ras El Aâyoune, le wali de Batna
a sommé les chefs de projets et les entrepreneurs à livrer
les structures au plus tard le 1er novembre prochain. Ils
seront fonctionnels à partir du 31 décembre de cette
année. L’hôpital de Ras El Aâyoune est achevé à 80%,
alors que la réalisation traîne depuis 2008, en raison
de sa réévaluation, nous a-t-on dit. Estimé à 2 milliards
de dinars au départ, il a nécessité une rallonge de 500
millions de dinars.
En attendant que la rallonge soit inscrite, la wilaya a du
exploiter d’autres cagnottes pour éviter plus de retard.
Sur les lieux, et après une visite minutieuse, le wali a insisté sur la réalisation de logements d’accompagnement
car, a-t-il dit, «les médecins spécialistes ont besoin de
toutes les commodités pour pouvoir exercer, d’autant
plus qu’ils nous viendront de loin». Pour l’équipement
de base, il a instruit les responsables à lancer les appels
d’offres dans un délai de trois jours, vu que les cahiers
des charges sont fins prêts. Par la même occasion, il
attire l’attention sur un fonctionnement progressif, afin
de ne pas tomber dans les erreurs du passé ; «plusieurs
structures, a-t-il précisé, étaient dotées d’équipements
restés dans leur emballage plusieurs années». Allusion
faite certainement au service de radiologie à Ichemoul,
resté pendant six ans dans son emballage, car aucun
radiologue n’y était affecté. L’autre aspect qui a suscité
l’intérêt du wali est celui de l’assainissement. La canalisation des eaux usées doit traverser des terres agricoles
pour aller se déverser plus loin à Mechtet Boukhoukha.
L’occasion a été donnée à un citoyen du mouvement
associatif d’expliquer au premier magistrat de la wilaya,
que ces eaux usées peuvent être d’une grande nuisance à
l’environnement. A cet effet, le wali a instruit sur place
les concernés par le projet d’entamer une étude en vue de
réaliser un système de lagunage.
L. G.
El Watan - Mardi 30 septembre 2014 - 9
RÉGION OUEST
PLUIES TORRENTIELLES À TIARET
CULTURE
Les waâdate
égaient
le Témouchentois
Deux morts et des dégâts
● Une adolescente de 14 ans est tombée dans une fosse pleine d’eau. Une seconde victime a été
emportée par les crues avant d’être retrouvée par les pompiers.
a région de Tiaret a connu, en l’espace de deux jours, de
grandes averses qui ont généré des dégâts plus ou moins
importants, ainsi que le décès de deux personnes. L’une des
deux victimes, une jeune de 14 ans, est tombée dans une fosse
pleine d’eau à «Chteïbo», dans la commune de Mellakou, et la
seconde a été retrouvée hier matin et repêchée par des éléments de
la Protection civile, plusieurs heures après avoir été emportée par
les crues alors qu’elle se trouvait dans son véhicule, du côté de Sidi
Bakhti au niveau du lieudit «Oued-Khlouf», à proximité du CW 2.
Les grands orages qui se sont abattus hier soir sur une grande partie de la wilaya ont induit le débordement de plusieurs oueds sortis
précipitamment de leurs lits non sans générer des inondations à
certaines habitations que ce soit au chef-lieu, à Mellakou, Meghila,
Takhemaret, Ain-Hedid, Sidi Bakhti, Sidi Abderrahmane et la liste
reste longue. Plusieurs quartiers ont été inondés d’eau et il a fallu
à la direction de la Protection civile d’appeler du renfort depuis
Relizane et Djelfa pour venir à bout des eaux en furie qui ont
inondé plusieurs habitations. Les précipitations ont fait déborder
le barrage Bekheda d’une capacité de 44 millions de m3, endommagé certaines cultures et fait perdre à des éleveurs des dizaines de
bêtes. Globalement, la wilaya s’en sort relativement bien si l’on se
fie aux quantités importantes d’eaux et de grêles qui se sont déversées. Certaines infrastructures ont cédé, d’autres ont tenu mais
l’heure est au bilan. On y reviendra.
A. Fawzi
PHOTO : DR
34 familles dans le désarroi à Saïda
Le toit d’une maison s’est effondré à Saïda
34 familles résidant dans le quartier Derb,
situé au cœur de la ville, attendent depuis
les années 80 leur délocalisation, eu égard
au danger imminent qui les guette. Ils occupent des habitations séculaires datant de
l’ère coloniale construites dans les années
1900 à 1910. Actuellement, elles sont de-
venues des habitations vétustes menaçant
ruine. Les résidents qui ont exposé leur
crainte aux différents responsables n’ont
eu que des promesses vaines. Nous avons
constaté de visu l’ampleur des dégâts. La
Protection civile, après constats, a dressé
plusieurs PV sur la situation peu enviable
de ses humbles familles. Constituées d’immeubles R+1 et des R+2, ces habitations
font encourir de vrais dangers à leurs occupants. Balcons inclinés, plafonds éventrés,
murs fissurés, cafards, moustiques et rats,
tels sont leurs lots. «Dès qu’il pleut, nous
éteignons les compteurs d’électricité pour
éviter les courts circuits et nous allumons
les incontournables bougies qui viennent
à la rescousse», dira un résident. Un autre
ajoutera : «Nos enfants sont malades ! Ils
ont été atteints de la gale l’année dernière,
les adultes non plus ne sont pas épargnés
par l’asthme et l’allergie. Plus d’une dizaine de cas a été enregistrée compte tenu
de l’humidité qui sévit et des canalisations
détériorées.» Alors que notre entretien
battait son plein, une femme nous avertit :
«Attention ! Un rat ! Un rat !» Le responsable du haï conclut, en enjambant une
passerelle de fortune : «Deux de nos voisins ont subi des fractures et ont été hospitalisés. Un tirage au sort a été effectué
en décembre 2012 dans un souci d’équité
entre les différents quartiers concernés,
on a été classé premier, on était aux anges,
mais on a vite déchanté, le classement n’a
pas été respecté.170 logements ont été
distribués pour des habitations précaires
de Zeboudja, l’abattoir et Commandar».
Sid Ahmed
LE RÉSEAU DE COLLECTE DÉFICIENT
À ARZEW
T
ous les commerces et les
habitations du centre-ville
d’Arzew ont été inondés par
les eaux pluviales, boueuses,
de ce début de semaine. Dans
la nuit du dimanche, avec la
reprise des chutes de pluie,
tout le monde était en alerte.
Tout le monde essayait, la peur
au ventre, de confectionner,
avec des moyens de fortune,
des «digues» pour empêcher
l’eau boueuse, qui dévale des
hauteurs de la ville, de
s’infiltrer de nouveau chez lui.
«On a passé toute la journée à
nettoyer, à évacuer la boue et
ça risque de recommencer»,
déplorent des riverains. «On
est habitué à ce type
d’inondation au centre-ville
parce qu’on se trouve au
niveau zéro avec la mer, mais il
y eut de nombreux travaux
pour résoudre ce problème,
malheureusement, c’est
encore pire», dira un
commerçant qui n’a repris ses
activités que dans l’après-midi
du dimanche. En cette
journée, toute la localité était
défigurée, sale, nauséabonde
: les rues inondées,
impraticables, de la boue
partout, des égouts
débordants, des eaux usées
saturées d’excréments
submergeant les trottoirs…et
la grande place du 1er
Novembre. A signaler qu’à
plusieurs endroits, la
chaussée dépasse, en
hauteur, les trottoirs : ce qui
facilite l’inondation de tous les
rez-de-chaussée (commerce et
habitat). «C’est la honte, on ne
peut pas appeler ça une ville,
et en plus, une des plus riches
communes du pays», s’indigne
un citoyen en se demandant ce
que font les responsables
locaux «censés améliorer le
cadre de vie du citoyen». Après
ces premières averses, une
«bénédiction du Ciel», au lieu
de s’en réjouir, les Arzewiens
sont plutôt dépités, en colère,
remettant en cause tous les
récents travaux
d’assainissement entrepris
ces derniers temps. «A El
guetna, comme à Sidi Moussa,
tous les nouveaux réseaux de
collecte ont pété», dira un des
élus qui ont dénoncé les
travaux entrepris à Sidi
Moussa. Quartier Les Jardins,
1ère avenue longeant le centre
national des techniques
spatiales (CNTS), un très vieux
canal de collecte des eaux
descendant de la Guetna a
débordé inondant toutes les
maisons de l’autre côté de
l’avenue. Jadis, le muret qui le
bordait, s’élevait à plus de 50
cm au-dessus de la chaussée,
aujourd’hui, sur presque toute
la longueur de l’avenue, ils
sont au même niveau parce
que des couches de bitumage
se sont superposées sans
décapage. En été, des travaux
de curage ont été entrepris.
Une bonne chose ? «Pas
vraiment», dira un des
riverains, M. Mekali Hamid, un
ex-élu APC : «Ça ne sert à rien
si la structure reste dans cet
état, d’ailleurs, regardez le
résultat et ce n’est que le
début». Ce dernier a saisi
l’APC, les travaux ont été
suspendus. Des discussions
ont eu lieu avec le vice-P/APC,
les services techniques, des
propositions ont été faites
«mais depuis le mois d’août,
rien n’a été fait», dira cet
ex-élu. «Le débordement de ce
canal est une des causes
principales de l’inondation du
centre-ville», affirme-t-il.
M. Milagh
PHOTO : MOHAMMED K.
L
Chabat el Laham vit au rythme de sa waada
D
epuis la fin de l’été, les waâdate se succèdent à qui mieux
mieux à travers le Témouchentois. Celle en l’honneur de
Sidi Beleknadil, le saint patron de Chabat el Laham, a bénéficié
cette année d’un allié de taille, un violent orage en l’occurrence,
pour la parer d’un éclat particulier. Il a lâché ses trombes d’eau
et l’a fait cesser, mettant en déroute les centaines de visiteurs qui
goûtaient aux premières chevauchées d’une fantasia haute en
couleurs. Pour les ruraux et ceux qui ont gardé des racines avec
la terre parmi les Chabati, c’était la baraka de Sidi Beleknadil
qui se manifestait. C’est que cette première pluie d’automne
était tardive pour la saison.
Deux semaines auparavant, on s’en était alarmé puisque l’on a
recouru dans les mosquées à «Salat el istisqa» (prière rogatoire
pour l’invoquer). «La pluie est un bienfait, toujours un bienfait»,
expliquaient les hôtes aux citadins parmi les visiteurs mécontents que cette ghassalate ennouader (la laveuse des aires de
battage) soit survenue aussi inopportunément. Petite parenthèse,
pour ceux qui ne le sauraient pas, cette pluie n’est pas la seule à
porter un nom. Toutes les autres sont affublées d’un nom sans
humour. Ainsi celui de cette averse date depuis les temps immémoriaux où l’on effectuait manuellement la moisson qu’on disposait sur des aires de battage. Elle restait là à terminer de sécher
en attente des sabots des bêtes qui, par leurs passages répétés
sous la conduite de l’homme, séparent le grain de la paille. Et si
donc on donne un tel nom aux premières pluies qui closent l’été,
c’est parce qu’on les considérait sans utilité autre que de faire
place nette sur les aires de battage puisqu’elles n’étaient jadis
suivies d’aucun travail agricole. Cependant, ceux des visiteurs
qui avaient quitté Chabat, croyant la fête définitivement gâchée,
avaient eu tort puisque le ciel s’était éclairci peu de temps
après. La fête a alors repris avec ghaïta, tbal, quelouz, berrah et
chioukh ainsi que 17 a’lfa (groupe impair de cavaliers de 5 à 9).
Ce nombre considérable de «chevaucheurs» venait des communes de la wilaya comme de Sidi Bel Abbès et Tlemcen. Ils
sont pris en charge pour leur hébergement et leur restauration
par des familles chabaties. Avec la joie des retrouvailles, on s’est
donné à cœur joie de faire tonner le baroud d’autant que le maire
avait obtenu des services de sécurité l’autorisation d’acquérir
4 kg de poudre. Et puis, cerise sur le gâteau, au moment où la
fête reprenait de plus belle, voilà qu’un autre invité de marque
s’annonce : la crue de l’oued Chabat ! On se pressa illico sur les
rives de son lit asséché, en bordure du champ où les cavalcades
s’enchaînaient. Grandiose était le spectacle de l’arrivée des
impétueux flots boueux, grondant, charriant mille objets hétéroclites. On n’oublia cependant de revenir à la fête première.
Les vendeurs de friandises, de cacahuètes, de thé accompagné
ou non de beignets ont alors fait fortune. Les meddah et les
chioukhs n’ont pas chômé eux aussi. Même Slimani Maâmar,
un arpenteur du patrimoine immatériel, ample gandoura blanche
et modeste chèche, était là, lui qui met en images toutes les waada de l’ouest du pays, depuis celles des Hauts Plateaux. Sa petite
caméra VHS immortalisait l’instant. Lui, il vient d’Aïn Lahdjar,
wilaya de Saïda.
M. Kali
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El Watan - Mardi 30 septembre 2014 - 10
FRANCE-ACTU
NADIR DENDOUNE. Journaliste indépendant
«Nous avons affaire
à de l’ignorance, ou bien…»
Journaliste atypique, il a gravi l’Everest en questionnant son
identité, fait le tour du monde à vélo pour lutter contre le
sida, parti à Baghdad pour servir de bouclier humain pour
protéger une usine de traitement de l’eau. Nadir Dendoune
ne peut se satisfaire d’une seule vie. Cette fois, il a enquêté
en France et en Palestine pour décortiquer le traitement
médiatique de «l’affaire Salah Hamouri», l’étudiant francopalestinien qui a passé injustement 7 ans dans les prisons
israéliennes.
Propos recueillis par
Rémi Yacine
Pouvez-vous nous résumer votre
parcours ? On a l’impression que vous
avez vécu plusieurs vies...
Je suis né le 7 octobre 1972 à SaintDenis (93). A 20 ans, ressentant le
besoin de partir loin, je suis parti en Australie où je suis resté huit ans. En 2001, je
prends mon vélo pour un tour du monde
en solo (Sydney-Paris) en partenariat
avec la Croix-Rouge australienne pour
«faire plus de bruit contre le sida». En
2003, en pleine deuxième guerre du
Golfe, je vais à Baghdad pour protéger
une usine de traitement de l’eau (l’idée
était d’empêcher, par notre présence, les
Américains et leurs alliés de bombarder
les sites civils). De cette expérience, naîtra mon premier livre Journal de guerre
d’un pacifiste. L’année suivante, j’ai
repris des études de journalisme. Ce qui
m’a valu par la suite de travailler au Parisien, à M6 ou à France 3. Actuellement,
je collabore avec plusieurs médias, dont
Le Courrier de l’Atlas, Jeune Afrique et
L’Humanité. En 2007, mon deuxième
livre, Lettre ouverte à un fils d’immigré, paraît. Un livre adressé à Nicolas
Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur,
pour lui dire tout le bien qu’«un métèque
de banlieue» comme moi peut penser
de sa politique. En 2008, sans aucune
expérience en montagne, je pars gravir
l’Everest. Un périple de deux mois où
j’ai failli plusieurs fois abandonner,
mais j’ai tenu bon. Un hommage à la
banlieue mais aussi à l’Algérie (ndlr, une
première pour un Maghrébin), le pays
de mes parents, les deux êtres les plus
courageux que je connaisse.
Quel est votre rapport avec l’Algérie ?
Comme beaucoup de fils d’immigrés, je venais au «bled» en vacances.
Nous sommes originaires d’un petit
village de Kabylie, dans les environs de
Béjaïa. Gamin, il n’y avait pas d’eau, pas
d’électricité, alors les vacances au bled,
on ne peut pas dire que c’était le paradis.
J’ai énormément voyagé par la suite,
alors il m’était difficile par la suite de
venir en Algérie. Aujourd’hui, j’y vais
tous les ans. Un besoin viscéral de me
ressourcer. Je loue souvent une voiture
et je me balade un peu partout. L’Algérie
est fantastique.
Pourquoi ce documentaire sur
Salah Hamouri ?
Quand Salah Hamouri était en prison
(2005-2011), je me suis intéressé à son
cas, contrairement à la très grande majorité de mes collègues. Je me souviens
de nombreuses discussions que j’avais
avec eux, à propos du «cas Hamouri». Il
y avait de la gêne, un malaise à évoquer
le sort de ce Franco-Palestinien, détenu
dans une prison israélienne, surtout de la
part de confrères franco-maghrébins…
Une peur aussi de se faire taxer d’antisémite. Je me suis penché sur son cas et il
me semblait évident que Salah Hamouri
était incarcéré arbitrairement.
Vous dites qu’il y a deux poids,
deux mesures à propos de la question
israélo-palestinienne. Avez-vous des
exemples ?
Des exemples de deux poids, deux
mesures ? Il suffit de voir la dernière
couverture médiatique à propos de la
dernière opération militaire israélienne
sur Ghaza où les journalistes mettaient
sur un même plan d’égalité le Hamas
et l’armée israélienne. Les Palestiniens
vivent sous occupation militaire depuis
1967 et selon le droit international, ils
ont le droit de résister, peu importe si on
éprouve ou pas de la sympathie pour le
Hamas. Pendant l’apartheid en Afrique
du Sud, demandait-on aux Blancs et aux
Noirs de faire la paix ? C’est affolant de
voir que mes confrères sont encore dans
la «symétrie» quand ils parlent de la
question israélo-palestinienne. Ou bien,
nous avons affaire à de l’ignorance, ou
bien… Et là, on touche au cœur du docu-
mentaire que je tente de finir.
Vous êtes un réalisateur-producteur indépendant. Comment allezvous financer ce film documentaire ?
Afin de rester totalement libre, j’ai
décidé de lancer un appel à dons sur le
fameux site de crowdfunding : Kiss kiss
bank bank (http://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/l-affaire-salah-hamouri ). De plus en plus de gens font ça.
Alors, j’ai dit pourquoi pas ? J’ai tenté de
trouver un producteur mais encore une
fois, le sujet que j’aborde dans le film est
un sujet «casse-gueule». En Suisse, en
Belgique ou en Angleterre, la parole est
beaucoup plus libre.
Croyez-vous que votre film sera un
jour diffusé sur une chaîne de télé ?
Oui, pourquoi pas ? Arte, Public
Sénat ou France 5 passent de très beaux
documentaires, qui abordent notamment
la question palestinienne. S’il n’y a pas
de diffusion télé, il y a d’autres moyens
pour que le film soit vu. Sur internet, par
exemple…
R.Y.
Pratique illégale des préfectures
S
ur le site du Groupe d’information et de soutien
des immigrés (Gisti), le refus de guichet est défini
comme une «pratique illégale de l’administration qui
consiste à ne pas prendre en compte la demande de
l’intéressé alors que celui-ci s’est déplacé personnellement pour la déposer». Les motifs du refus sont nombreux : «Vous n’avez pas les documents nécessaires»,
«votre demande est irrecevable», «votre demande n’a,
de toute façon, aucune chance d’aboutir»... Certaines
préfectures ont aussi institué un système de demande
par courrier et refusent de recevoir les intéressés, en
contravention avec les dispositions du décret du 30 juin
1946 (art. 3 : «Tout étranger (...) est tenu de se présenter
(...) à la préfecture pour y souscrire une demande de
carte de séjour»). Le ressortissant étranger, en quête
de régularité, qui se présente au guichet de la préfecture
avec un dossier complet doit pouvoir enregistrer sa
demande de régularisation.
La personne du guichet qui refuse, purement et simplement, de prendre le dossier de demande de régularisation va commettre une violation au droit à une instruction complète du dossier et à l’obtention d’une décision
dont l’intéressé pourrait, le cas échéant, contester la
légalité et le bien-fondé.
Il est à rappeler que la préfecture est seule compétente
Un 6 octobre
marquant
Une plaque en
hommage aux victimes
de l’OAS sera
inaugurée, le 6 octobre
prochain, au Touvet, en
Isère
Lyon
De notre correspondant
REFUS DE GUICHET
Par Fayçal Megherbi*
VICTIMES
DE L’OAS
pour connaître de la demande de régularisation du ressortissant étranger. La circulaire Valls du 28 novembre
2012, relative aux conditions d’examen des demandes
d’admission au séjour déposées par des ressortissants
étrangers en situation irrégulière dans le cadre des
dispositions du code d’entrée et de séjour des étrangers et du droit d’asile, précise les critères permettant
d’apprécier une demande d’admission au séjour des
ressortissants étrangers en situation irrégulière en vue
de leur délivrer un titre de séjour portant soit la mention
«vie privée et familiale», soit «salarié» ou «travailleur
temporaire ». Cette circulaire, qui est invocable devant
un juge de l’excès de pouvoir, préconise dans le point
«1.1 Les principes de réception des dossiers» les règles
suivantes : «Vous veillerez à ce que vos services réceptionnent systématiquement les demandes d’admission
au séjour formulées par des ressortissants étrangers
en situation irrégulière, y compris lorsqu’elles ont fait
l’objet d’une décision de refus de séjour suivie, le cas
échéant, d’une obligation de quitter le territoire, même
lorsque ces décisions ont été confirmées par le juge.»
Le point «1.3 - prise en compte des demandes de réexamen des dossiers» impose aux préfets les lignes directives suivantes : «Les demandes d’admission au séjour
ayant préalablement fait l’objet d’un refus de votre part
avant l’entrée en vigueur de la présente circulaire, et
quelle que soit l’ancienneté de votre décision, devront
faire l’objet, au stade de la réception des dossiers, d’une
première vérification au regard des critères établis ciaprès, notamment des conditions de durée et de stabilité
de la résidence habituelle en France dont peut se prévaloir le demandeur, ainsi que de ses attaches personnelles
et familiales. Il ne s’agit cependant pas de consacrer un
droit général et absolu au réexamen de situations qui
se traduirait, notamment, par le report systématique de
l’exécution des mesures d’éloignement prononcées à
l’encontre des intéressés. Ainsi, vos services inviteront
les intéressés à accompagner leur dossier d’éléments
d’information suffisants (nom, adresse, justificatifs de
motifs d’admission au séjour) de nature à permettre
d’identifier les démarches manifestement abusives,
considérées comme un détournement de procédure à
caractère dilatoire, effectuées dans l’unique vue de faire
échec à une mesure d’éloignement exécutoire.»
Le refus de guichet confine le ressortissant étranger
dans une situation d’insécurité juridique qui est incompatible avec la protection à laquelle l’intéressé peut
légitimement prétendre au respect de sa vie privée,
familiale et personnelle et son projet universitaire ou
professionnel. Cela justifiera qu’il y soit mis fin au plus
vite à ce refus de guichet avec l’ouverture d’un contentieux devant le juge administratif.
F. M.
*Avocat au barreau de Paris
Site web : www.fayçalmegherbi.com
L 6 octobre deviendra-t-il une
date du souvenir des
victimes de l’OAS ? Cette
date, sur le plan historique,
ne correspond à aucun
événement particulier en
Algérie. Pas plus que ne
l’était en son temps le
5 décembre, retenue à
l’époque du président
Jacques Chirac pour marquer
la fin de la guerre d’Algérie. Il
s’agissait uniquement du
jour où l’ancien chef de l’Etat
avait inauguré une stèle sur
le quai Branly, à Paris.
Sur la même lancée, JeanFrançois Gavoury, président
de l’Association nationale de
protection de la mémoire des
victimes de l’OAS
(Anapromevo) aime à penser
qu’on marquera désormais le
6 octobre chaque année, à la
suite de la première
inauguration d’une stèle à la
mémoire des victimes de
l’OAS. C’était le 6 octobre
2011, jour où le maire de
Paris, Bertrand Delanoë
faisait le tout premier geste
mémoriel. En 2012, ce n’était
pas le fruit du hasard si
Joachim Pueyo, député-maire
d’Alençon (Orne), inaugurait
une plaque, de nouveau un
6 octobre pour rappeler le
premier geste commémoratif.
En 2013, l’Anapromevo
inscrivait cette date dans le
marbre par un hommage
anniversaire solennel rendu
le 6 octobre 2013 au
cimetière parisien du Père
Lachaise.
Cette année 2014, dans la
logique instituée, toujours le
6 octobre, c’est le maire de la
petite commune du Touvet,
près de Grenoble, en Isère,
qui procédera à
l’inauguration d’une stèle en
hommage aux victimes de
l’organisation terroriste en
Algérie durant la guerre de
Libération nationale et
particulièrement dans les
derniers mois avant
l’indépendance.
Cet événement apportera
«ainsi une contribution
déterminante à l’inscription
future de la date du 6 octobre
dans le calendrier mémoriel lié
à la guerre d’Algérie»,souligne
Jean-François Gavoury. «Cette
cérémonie sera un temps fort
d’unité et de recueillement
dans le souvenir de l’ensemble
des victimes que l’OAS a
causées, en Algérie comme en
France, en 1961 et 1962»
Walid Mebarek
El Watan - Mardi 30 septembre 2014 - 11
I N T E R N AT I O N A L E
ÉLECTIONS SÉNATORIALES EN FRANCE
BRÈVES
Un fort désir de droite
LIBYE
K
● Le Sénat français est revenu à la tradition qui le marque à droite ● Il était passé à gauche en 2011 pour la première fois
de son histoire, mais cela n’a pas duré ● Ce basculement est aussi pour la droite le signal de la reconquête
du pouvoir exécutif.
Lyon (France)
De notre correspondant
PHOTO : D. R.
P
our le pouvoir socialiste français, le passage à droite du Sénat
à l’issue du scrutin de dimanche
est un ultime coup dur dont il ne se relèvera pas. Le deuxième effet douloureux est l’élection des deux premiers
sénateurs d’extrême droite estampillés
Front national (FN). Ce résultat est
la conséquence logique de la défaite
aux élections municipales de mars
2014 et aux européennes de mai. Ces
sénatoriales peuvent être vues comme
l’amorce décisive de la perte des rênes
lors de la prochaine échéance présidentielle, en 2017.
Les élections sénatoriales en France se
font au suffrage universel et il n’y pas
de sénateurs cooptés comme c’est, par
exemple, le cas en Algérie. Le vote est
indirect via les grands électeurs que
sont les maires, conseillers municipaux, conseillers généraux ou régionaux. Depuis 2012, malgré la victoire
de la gauche qui avait décroché la
présidence de la République avec
François Hollande et une majorité à
l’Assemblée nationale (députés), il
était de plus en plus clair que le suffrage direct à deux tours cachait mal
le fait que le pays était globalement
ancré à droite et à l’extrême droite.
Une carte des forces politiques en
présence ne laissait aucun doute à ce
sujet, avec une gauche, tous partis
confondus, qui oscillait entre 30 et
35%. Les grands électeurs, avec une
sensibilité politique de droite dominante, ne pouvaient donc que faire
basculer le Sénat.Ainsi, la gauche
Le parti de Marine Le Pen à la conquête du pouvoir
tient donc à présent les manettes d’un
pays qui lui échappe, avec un fort désir
de droite, même si au lendemain des
sénatoriales, les commentateurs estimaient que, si la gauche avait perdu,
elle faisait finalement bonne figure.
LE PAYS ÉCHAPPE À LA GAUCHE
A tel point que le vice-président sortant, Didier Guillaume, réclamait dès
hier matin la présidence de la commission des finances, nœud essentiel en
ce temps où les questions budgétaires
sont au centre de la vie économique
française tourmentée.
La droite républicaine totalisait donc
188 sièges, soit 13 de plus que la
majorité absolue (175), la gauche 155
et le FN 2 : David Rachline dans le Var
et Stéphane Ravier dans les Bouchesdu-Rhône.
A gauche, les dégâts sont surtout
sensibles pour les radicaux de gauche
(PRG). Le Front de gauche (Parti communiste et Parti de gauche)
perd ainsi trois des cinq sièges qu’il
détenait (Allier, Bouches-du-Rhône,
Rhône). Les socialistes ont mieux
résisté.
L’ancien premier ministre Jean-Pierre
Raffarin, réélu dimanche, brigue la
présidence de la Chambre haute. Il
deviendrait le troisième personnage
de l’Etat et l’homme fort en cas
de vacance de la présidence de la
République. Avec un François Hollande à moins de 20% de satisfaction
dans l’opinion publique et les successives mises au tapis électoral pour
la gauche, tout est possible. Surtout
que le Sénat va aujourd’hui tout faire
pour gêner les initiatives législatives
du gouvernement socialiste, dopé par
ce résultat et par le retour, comme chef
de file de la droite, de l’ancien président, Nicolas Sarkozy. Malgré ses
ennuis judiciaires dont des épisodes
s’écrivent chaque jour, il peaufine sa
revanche avec une artillerie politique
que le Sénat va en outre lui apporter.
Walid Mebarek
L’AMDH DÉNONCE L’INTERDICTION SYSTÉMATIQUE DE SES ACTIVITÉS
Les droits de l’homme foulés
aux pieds au Maroc
● Les premières victimes de cette situation de non-droit sont les militants sahraouis
qui font l’objet d’une véritable chasse à l’homme dans les territoires occupés illégalement
par le Maroc.
L
a monarchie marocaine confirme
une nouvelle fois que les droits de
l’homme constituent le cadet de ses soucis. Pour preuve : l’Association marocaine des droits humains (AMDH), la
principale organisation indépendante
de défense des droits de l’lomme au
Maroc, a dénoncé hier «l’interdiction
systématique de ses activités» ces dernières semaines, sur fond de tension
croissante avec les autorités du royaume.
«L’interdiction de nos activités est devenue systématique dans les lieux publics,
mais aussi dans des lieux privés comme
les hôtels», a déclaré le président de
l’AMDH, Ahmed El Haij, lors d’une
conférence de presse organisée dans les
locaux de l’organisation. Le conférencier, excédé, a soutenu que ces interdictions «montrent clairement qu’il existe
un recul (...) et une attaque généralisée
contre des droits pourtant garantis par
la nouvelle Constitution» adoptée en
2011 durant le Printemps arabe. «Nous
demandons aux autorités de cesser cette
escalade sans précédent, dont l’AMDH
est la principale victime», a encore
clamé M. Haij, selon l’AFP qui rapporte
l’information.
Dans un document remis à la presse,
l’ONG, qui avait déjà fustigé en mars
une «campagne» à son encontre, recense
une quinzaine d’interdictions depuis
juillet. Jugeant que «l’Etat se place
au-dessus des lois par de telles mesures
liberticides», Ahmed El Haij a souligné
que l’AMDH porterait «plainte pour
recouvrer ses droits». Il a fait valoir que
le ministre de la Justice, Mustafa Ramid,
avait lui-même remis en cause certaines
interdictions.
Il est à rappeler que les frictions se
sont multipliées ces derniers mois avec
des ONG locales et internationales.
Début septembre, Amnesty International
a dénoncé l’interdiction d’un rassemblement de jeunes militants d’Europe et du
monde arabe prévu à son initiative. En
juillet, des associations avaient vivement
critiqué des propos du ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad, accusant des
ONG de servir un agenda étranger — en
allusion à certains de leurs financements
— et d’affaiblir par leurs critiques la
lutte contre le «terrorisme». Hier, ce
sont les organisateurs d’une «caravane
de solidarité avec les migrants» qui ont,
à leur tour, exprimé leur «indignation»
dans le sillage de son interdiction.
Selon le Groupe antiraciste de défense
et d’accompagnement des étrangers et
des migrants (Gadem), cette manifestation a été «bloquée» samedi à l’entrée
de Tanger, ville où un ressortissant
sénégalais a été tué le mois dernier lors
de heurts sanglants entre des migrants
subsahariens et des résidents marocains.
Présente, une équipe de TV5 Monde a
été empêchée de couvrir cette caravane,
ont également signalé plusieurs participants, d’après qui le matériel vidéo
des journalistes a été saisi et les images
effacées. Il est à rappeler cependant que
les premières victimes de cette situation
abominable sont les militants sahraouis
qui font l’objet d’une véritable chasse
à l’homme dans les territoires occupés
illégalement par le Maroc.
A. Z.
Des députés rivaux du
Parlement libyen se
retrouvaient hier, pour la
première fois, autour d’une
table de négociations sous
l’égide de l’ONU, qui tente
d’amorcer un dialogue
politique en vue de mettre fin
à l’anarchie institutionnelle.
Des élus, dont certains
soutiennent les milices de Fajr
Libya, boycottent les travaux
du nouveau Parlement qui se
voit contraint de siéger à
Tobrouk, à 1600 km à l’est de
Tripoli, pour échapper à la
pression des milices.
Outre les violences qui
ponctuent leur quotidien
depuis la chute, il y a trois ans,
de Mouammar El Gueddafi, les
Libyens font face aujourd’hui à
une situation inédite : deux
Parlements et deux
gouvernements, compliquant
un peu plus la difficile
transition politique.
AFGHANISTAN
K
Le gouvernement
afghan signera
aujourd’hui un accord bilatéral
de sécurité avec les Etats-Unis
régissant la présence d’un
contingent militaire
américain en Afghanistan
après 2014.
L’adoption de ce texte
avait été sans cesse
repoussée en raison du refus
du président sortant, Hamid
Karzai, de le signer.
Le nouveau président Ashraf
Ghani s’est en revanche
engagé à signer ce document
qui doit autoriser la présence
d’environ 12 500 soldats
étrangers, dont 9800
américains, après le retrait des
troupes de l’OTAN, à la fin de
l’année 2014.
L’intronisation de M. Ghani a
eu lieu hier. A la fin 2016, les
troupes américaines devraient
être réduites à celles d’une
ambassade.
14
MEDIA DRIVING EXPERIENCE
Une épreuve unique !
14
MERCEDES BENZ
GMS lance la nouvelle
Classe C
El Watan
AUTO
Mardi 30 septembre 2014 - Supplément hebdomadaire
email : [email protected] - [email protected]
Essai
NOUVELLE CHEVROLET OPTRA 1.5 LITRE, 112 CV
PHOTOS: D. R.
Une berline
sécurisée et familiale
P
résentée en avant-première nationale au
Salon de l’automobile d’Alger, en mars
dernier, la nouvelle Chevrolet Optra est
une véritable berline familiale. Sa devancière,
lancée en Algérie en 2004, avait connu un grand
succès auprès des pères de famille, des chauffeurs
de taxi et des cadres des entreprises. Cette nouvelle version de la Chevrolet Optra fait son entrée
sur notre marché avec un rapport qualité-prix des
plus avantageux dès lors qu’elle est cédée chez
Diamal, représentant en Algérie des marques
du groupe GM, au tarif de 1 390 000 DA. Sauf
qu’à ce prix-là, le client avide de véhicules sûrs,
confortables, modernes et super équipés, partira
avec un nombre important d’équipements de
confort et de sécurité à bord de son véhicule. On
peut citer à titre d’exemple l’ABS avec EBD et
aide au stationnement, deux airbags frontaux
pour le conducteur et le passager à l’avant ainsi
qu’une gamme large d’équipements pratiques et
utiles pour un maximum de confort et de la convivialité à bord : Port USB, Radio CD/MP3 d’origine avec 6 haut-parleurs, climatisation, vitres
électriques AV/AR, volant réglable en hauteur,
feux antibrouillard, jantes en alliage.
ÉVOLUTION STYLISTIQUE
Côté esthétique, la nouvelle venue de chez
Chevrolet se distingue par son design moderne
aux lignes fluides. Berline intermédiaire, qui se
positionne entre l’Aveo et la Cruze, soit en entrée
du segment «C», la nouvelle Optra revendique
une allure moderne et affirmée, tout en restant
confortable, ainsi qu’un intérieur fonctionnel et
élégant. Le design de l’extérieur se distingue par
le capot portant en son centre un bombage, les
projecteurs effilés, d’une toute nouvelle calandre
au contour chromé et de nouvelles optiques lui
conférant une agressivité ainsi que de nouveaux
feux arrière.
Avec ses nouvelles dimensions de 4, 597 m de
long pour 1, 735 m de large et 1, 460 m de haut,
elle dispose d’un espace généreux à l’intérieur
grâce notamment à son empattement de 2, 639
m, alors que le volume du coffre est de 445 litres.
L’habitacle respire le confort, l’espace et la générosité, qui ferait pâlir d’envie d’autres berlines
plus prestigieuses. Une planche de bord ergonomique avec un cadran central cerclé de chrome
et une console centrale qui abrite les principales
commandes de confort et de sécurité. Les sièges
enveloppent confortablement les corps des passagers. Côté moteur, la nouvelle Optra est équipée
du bloc moteur 4 cylindres en ligne essence de
1.5 l développant 112 CV à 5800 tr/mn et une
boîte de vitesses manuelle à 5 rapports.
Tout au long de notre périple d’essai qui nous a
conduit aussi bien sur les autoroutes algériennes
que sur les chemins communaux et autre routes
nationales, la nouvelle Optra s’est montrée
agréable à la conduite. Son vaste coffre peut
contenir tout ce dont une famille a besoin pour
les espaces en fin de semaine ou les déplacements inter-villes. Cette berline séduisante et
confortable est le véhicule idéal aussi bien pour
un usage quotidien que pour les longs trajets,
d’autant qu’elle ne consomme en moyenne que
6,3 litres aux 100 km.
Nadir Kerri
14 L’ÉVÉNEMENT
É É
El Watan Autos - Mardi 30 septembre 2014
MERCEDES BENZ
GMS lance la nouvelle Classe C
PHOTOS : D. R.
C
’est officiel. La nouvelle Mercedes Benz
classe C est actuellement disponible chez
German Motors Service (GMS), représentant officiel de la marque allemande Mercedes-Benz VP et VUL. Le lancement de cette
nouvelle berline premium s’est déroulé, dans la
soirée de jeudi dernier, au niveau de son showroom central de Dély Ibrahim en présence d’un
nombre important de la marque à l’étoile. Lors
de son intervention, Zahia Mekerba, responsable
marketing et communication chez GMS affirmera
que la Mercedes classe C demeure le modèle le
plus important de la gamme Mercedes commercialisée en Algérie et qu’elle connaît un grand
succès et a bénéficié d’un intérêt particulier lors de
sa conception.
«Le client de cette 5e génération de la classe C a
le choix entre deux visages très différents, deux
versions : l’AMG Line, qui bénéficie d’un style
sportif avec étoile centrale sur la calandre et
la finition Exclusive qui profite d’une grille de
calandre avec étoile Mercedes sur le capot moteur», dira-t-elle. Avec des formes épurées qui
soulignent sa technologie intelligente, la nouvelle
classe C offre des surfaces bien définies tendues
pour un design moderne et émotionnel. Ses lignes
modelées avec précision génèrent un saisissant
jeu d’ombres et de lumière. De profil, les proportions sont équilibrées. Côté équipements de série,
GMS annonce des projecteurs halogènes H7 et un
programme qui comprend deux variantes à LED à
faible consommation : une version statique et un
modèle dynamique avec Intelligent Light System
à LED inclus dans les finitions proposées par le
concessionnaire. Leur design nocturne caractéristique rend la classe C immédiatement reconnais-
sable dans l’obscurité. Les feux arrière et les feux
de stop intégrés aux blocs optiques arrière sont à
LED sur tous les modèles. A l’intérieur, les designers de chez Mercedes Benz ont opéré une vraie
révolution avec un niveau d’exigence très élevé.
Les matériaux haut de gamme sont soigneusement
posés et la qualité de finition est de haute facture.
La console centrale dégage des lignes fluides
avec une allure sportive. Sur les modèles dotés de
boîte à vitesse automatique, l’absence de levier
de vitesse a permis aux designers de créer une
console centrale spécifique avec un design encore
plus fluide et épuré. La présence d’un grand écran
central couleur haute définition de 7 pouces et de
De notre envoyé spécial à Zemmouri (Boumerdès)
Amar Fedjkhi
L
e rallye des médias dans sa cinquième édition
intitulée «The Media Driving Experience»
développe une autre vision de la compétition automobile et de conduite. Concept : pas de vitesse,
mais une conduite en hors-piste. Cela s’est déroulé
du 22 au 24 septembre au complexe touristique le
Grand Bleu, à Zemmouri El Bahri, dans la wilaya
de Boumerdes. Une quinzaine de participants
représentant les différents médias algériens, dont
El Watan, ont pris part à ce challenge qui se veut
de plus en plus une formation et la découverte
d’un autre type de conduite, difficile dans un
circuit aménagé spécialement pour l’événement.
Organisé comme à l’accoutumée par le magazine
en ligne DZ Auto et encadré exclusivement par le
formateur, le pilote Kheirdine Serrir, les participants étaient très impressionnés vu que la plupart
d’entre eux, ont découvert pour la première fois,
un autre type de conduite de plus en plus difficile.
La première étape, celle de franchissement, avec
des véhicules 4x4 et un 4x2, était une épreuve très
délicate. Au départ, c’est en compagnie de l’instructeur Serrir que les journalistes découvrent
8,4 pouces sur le modèle avec Comand Online
fournit clairement l’ensemble des informations
du système multimédia. Mercedes-Benz intègre
sur la classe C de nombreuses innovations technologiques, à savoir l’ouverture coffre mains libres,
pavé tactile & agility select, affichage tête haute,
système Pre-safe, caméra de recul…Pour les deux
finitions retenues pour le marché algérien, GMS
précise que l’AMG Line bénéficie de certains éléments spécifiques à l’instar du système d’échappement à deux sorties visibles intégrées dans le
pare-choc, des jantes alliage AMG 18 pouces à
5 branches, grille de calandre sportive intégrant
l’étoile Mercedes et deux lamelles en argent
le circuit, avant que les participants ne prennent
l’initiative de faire ce franchissement seuls.
Sans la collaboration de certains concessionnaires
à l’image de Peugeot, Sovac et Hyundai, l’événement n’aurait pas eu lieu. Ces derniers ont mis à
la disposition des journalistes plusieurs véhicules :
Tucson, Amarok, Duster et Navara.
La première journée, les journalistes, dont la plupart ont déjà participé aux éditions précédentes, a
été consacré à la formation et surtout à la découverte du circuit. Il faut dire que conduire sur cette
piste n’est pas chose aisée, d’autant que le pilote
doit rouler sur le sable, dans la boue, traverser
un bassin et autres obstacles. Les encadreurs, à
leur tête le maestro Kheirdine Serrir, ont tout fait
pour rendre l’accès et ce franchissement très difficile. «Surtout suivez mes conseils et ne pas avoir
peur….», dit-il à chaque fois qu’un journaliste
prend le volant d’un 4x4. M. Serrir n’hésite pas
d’ailleurs, à blâmer, avec beaucoup de politesse et
de gentillesse, ceux qui ne suivent pas à la lettre ses
instructions. Et ce n’est pas facile ! Prendre avec
un 4x4 une descente «dangereuse et impressionnante» n’est pas une chose facile. Mais le challenge
a été réussi et tous les journalistes ont relevé le
défi en empruntant ce circuit,certains ont refait le
franchissement plusieurs fois...
Ce circuit, selon les formateurs, est dédié exclusivement au motocross, dont les épreuves se
déroulent presque chaque week-end. Les participants ont été conviés à effectuer un démarrages en
côte avec le talon pointe. Là, ce ne sont pas tous les
journalistes qui ont réussi ! L’exercice est simple
mais très difficile. Le conducteur doit lâcher le
frein à main en appuyant en même temps sur la
pédale de frein et utiliser seulement un seul pied
pour démarrer, sans reculer. Bien évidement, la
démonstration de M Serrir était impressionnante.
En somme, ce rallye dans sa nouvelle dimension,
comme affirmé par les organisateurs et le formateur, vise beaucoup plus à apprendre des nouvelles
techniques de conduite, notamment celles de franchissement.
A.F.
iridium mat avec inserts chromés, etc. Quant à la
finition Exclusive, GMS propose des jantes alliage
AMG de 19 pouces multibranches, une sellerie en
cuir noir, des inserts décoratifs en tilleul marron
clair brillant, une grille de calandre haute classique
à cadre tridimensionnel, les baguettes des lamelles
avant et baguette verticale chromées.
Quant aux motorisation, deux blocs moteurs sont
retenues pour notre marché, à savoir le diesel C220
CDI développant 170 CV et un 2.0 essence C
250 de 211 CV aux normes Euro 4 et équipés de
la fonction Stp-Start ECO ainsi que d’une boite à
vitesse automatique 7G-DCT. Il est utile de rappeler que la Mercedes Classe C, née en 1982, s’est
vendue à 8,5 millions d’exemplaires à travers le
monde. GMS en a vendu 4000 unités en Algérie.
Elle demeure leader dans son segment.
La nouvelle Classe C est disponible chez GMS au
tarif de 7 250 000 DA pour la version Exclusive
C220 CDI 170 CV alors que la version AMG Line
C220 CDI 170 CV est facturée à 7 405 000 DA. La
Classe C AMG Line C250 essence de 211 CV est
cédée à 7 095 000 DA.
Nadir Kerri
MEDIA DRIVING EXPERIENCE
Une épreuve
unique !
INTERNATIONAL 15
El Watan Auto - Mardi 30 septembre 2014
MONDIAL DE L’AUTOMOBILE DE PARIS
PHOTOS : D. R;
De l’histoire et... des légendes
L
e Mondial de l’automobile de
Paris pour son édition de 2014 fera
un tour dans l’histoire de l’automobile. En marge de cette édition, le
public aura droit, selon le communiqué
des organisateurs de ce salon, à un
parcours d’exposition rythmé par un
découpage chronologique des grandes
périodes qui ont marqué l’histoire parallèle de l’automobile et de la mode
depuis la fin de la révolution industrielle
à nos jours. Seront présentées une cinquantaine de voitures emblématiques
de leur génération : des premières
Panhard et Ford T auxquelles on associe
les grandes heures de la belle époque
aux stars des concours d’élégance des
années 20 et 30 et leur carrosserie
mythique (VoisinAérosport, Renault
Nerva Grand Sport), des icônes de
l’après-guerre (Mercedes-Benz 300 SL
Papillon, Jaguar XK 120, Facel Vega
HK II, Citroën DS19…) à celles des
années pop (Citroën Méhari, Renault
4L La Parisienne, Matra 530 Sonia Delaunay, Alfa Roméo Montréal, Toyota
2000 GT…), en passant par les années
80 et 90, représentatives des «années
performances» (les Peugeot 205 GTI et
Citroën GTI Turbo). Notre ère contemporaine exprimera une plus grande
proximité entre les deux industries,
comme en témoignent certains conceptcars comme la Renault DeZir avec ses
lignes sensuelles ou la Peugeot HX1 qui
a collaboré avec le créateur de chaussures Pierre Hardy dès sa conception.
Sans oublier la présentation de quelques
véhicules cosignés : la Mini Paul Smith
(1998), la Suzuki Swift Little Marcel
(2012), la Smart ForTwo Jeremy Scott
(2013) ou la Seat Mii by Mango (2014).
Dans un autre registre, l’INA, offrira
aux visiteurs des perles mythiques de
son patrimoine audiovisuel avec des
extraits de journaux télévisés relatant
les grands moments des concours d’élégance, des images de magazines fémi-
nins datant d’époques où les silhouettes
de mode entraient en parfaite harmonie
avec la voiture que l’on possédait, des
passages d’émissions cultes, comme
Dim Dam Dom recréant avec humour
et créativité des scènes de mode, comme
celle du coureur automobile Johnny
Servoz-Gavin en compagnie de sa
muse Olga, Georges-Picot autour de sa
voiture de prédilection la Matra. Nous
verrons un défilé vivifiant de la Maison
Courrèges au cœur d’une exposition sur
les bolides de course au Musée des arts
décoratifs dans les années 70. Enfin, des
interviews rares de personnalités passionnées, comme celle de Jean-Louis
Dumas (dirigeant de la maison Hermès
pendant 25 ans) dans l’environnement
de son break Volvo 240 Turbo. L’iconographie de l’exposition sera par ailleurs
nourrie de tirages grands formats de
photographies de mode en provenance
d’auteurs majeurs comme Henry Clarke, Robert Doisneau, Helmut Newton,
Peter Knapp, Jean-Daniel Lorieux ou
Peter Lindbergh. Enfin, des archives de
constructeurs (publicités ou catalogues)
entourant des modèles aussi élégants
que la Citroën SM ou l’Alpine Renault
A310 nous montreront qu’elles peuvent
rivaliser avec de véritables clichés de
mode.
Contribution
SÉCURITÉ ROUTIÈRE /AÏD EL ADHA
Prudence sur les routes
Par Mohamed Hadjen
Expert en sécurité routière
A
l’occasion de ce long week-end de la fête
de l’Aïd El Adha, traditionnellement marqué par de forte affluence routière, un appel
à tous les usagers de la route à la plus grande
vigilance, de planifier leurs déplacements et
au strict respect des règles du code de la route.
Comme chaque année, les forces de police et de
gendarmerie restent mobilisées afin de prévenir
et de réprimer les fautes de comportement, et
pour faire diminuer l’insécurité et l’incivilité sur
la route.
FAISONS TOUS EN SORTE QUE LA
ROUTE RESTE UN PLAISIR
SOYEZ PRUDENTS ! SOYEZ VIGILANTS !
Quelques conseils pour profiter pleinement du
week-end.
• Soyez attentif à la conduite.
• Attachez vos ceintures de sécurité à l’avant, les
ceintures à l’arrière sont fortement conseillées.
• Adoptez une conduite apaisée.
• Respectez les limitations de vitesse et les distances de sécurité.
• Restez vigilants notamment en observant des
temps de pause régulière.
• Eviter l’utilisation du téléphone cellulaire au
volant.
• Eviter de prendre le volant en cas de fatigue
ou de somnolence afin de préserver des vies
humaines et des biens.
• Soyez particulièrement vigilants à la vulnérabilité des deux-roues motorisés, notamment lors
de manœuvres ou de changements de direction,
n’oubliez jamais de mettre votre clignotant.
Contrôlez dans vos rétroviseurs ou en tournant
la tête qu’aucun deux-roues ne se trouve dans
l’angle mort.
• Vérifiez le bon état de marche de votre véhicule et notamment le gonflage des pneus.
• Pour les deux roues motorisées, portez vos
équipements (casque, gants, blouson, pantalon...).
• Anticipez le comportement des autres usagers
et ne surprenez pas les automobilistes par des
accélérations brusques.
LA LUTTE CONTRE L’INSÉCURITÉ ROUTIÈRE NE PEUT ÊTRE GAGNÉE QU’AVEC
LA MOBILISATION DE CHACUN
A l’occasion de la fête de l’Aïd El Adha, le plus
beau des cadeaux que je vous offre, c’est de rester vigilant et de respecter le code de la route et
«de rentrer en vie» car il y a toujours quelqu’un
qui vous attend.
M. H.
ANNÉE 2014
La Chine premier producteur mondial
a production automobile en Chine devrait dépasser les 24 millions d’unités en 2014, soit un quart
de la production mondiale, faisant du pays le premier producteur automobile du monde, selon
Ll’Association
des constructeurs automobiles de Chine. «La Chine est le plus grand pays producteur
de véhicules au monde, plus de 24 millions de véhicules seront produits et vendus cette année sur le
plus grand marché automobile du monde», a indiqué Dong Yang, vice-président de l’association. De
janvier à août 2014, les ventes et la production d’automobiles en Chine ont dépassé respectivement les
15 millions d’unités. Dong Yang a indiqué que «la coopération
avait apporté
d’énormes contributions à l’industrie automobile chinoise
et qu’elle
aidait le pays à former des talents et à maîtriser les technologies
avancées».
Selon lui, «la Chine profitera des expériences des
joint-ventures pour créer des marques domestiques
tout en approfondissant sa coopération avec les
entreprises étrangères en matière de recherche et
développement».
En 2013, 21,98 millions de véhicules ont été vendus
dans le pays, en hausse de 13,87% en base annuelle,
alors que la production automobile a atteint 22,12 millions
d’unités, soit une augmentation de 14,76%.
85e SALON DE L’AUTOMOBILE DE GENÈVE 2015
Un regard tourné vers l’avenir
L
’affiche du 85e Salon international de l’automobile (5 au 15 mars 2015) a été réalisée
par des étudiants de la filière communication
visuelle de l’Ecole supérieure des arts de Zürich (Zürcher Hochschule der Künste ZHdK)
dans le cadre d’un concours et sous la direction de leur chargé de cours, Jonas Voegeli.
Les gagnants, Monika Regina Nef et Nico
Bucci, ont thématisé les divers détails d’une
voiture. A travers l’illustration puissante d’un
phare, ils représentent un regard tourné vers
l’avenir. Monika Regina Nef et Nico Bucci
expliquent leur sujet : «Nous avons examiné
chacun des éléments d’une voiture, parce que
ce sont souvent ces détails qui en font son
unicité et son élégance. La dynamique des
couleurs de l’illustration peut être interprétée
de plusieurs manières. La référence visuelle
d’une caméra infrarouge souligne l’aérodynamique et la puissance des détails.»
Jonas Voegeli, professeur de la filière communication visuelle et chargé des cours de
bachelor et master d’art en design éditorial à
la ZHdK, a accepté le défi en juin dernier et
l’a immédiatement intégré dans le programme
de formation. Le choix des responsables du
Salon l’a enthousiasmé : «L’équipe Nef/Bucci
a réussi une réalisation graphique simple et
une construction efficacement réduite. Le
sujet paraît contemporain et saura séduire
un public.» Une vingtaine d’étudiants ont
participé (seuls ou en équipe) au concours.
La direction du Salon de l’automobile a ainsi,
pour la deuxième année consécutive, mandaté
une école d’art suisse. L’affiche 2014 avait
été réalisée par la Haute école d’art et design
de Genève (HEAD). Le sujet sera décliné sur
les différents supports de communication
nationaux et internationaux du Salon de l’automobile 2015.
El Watan - Mardi 30 septembre 2014 - 16
C U LT U R E
FRANCOPHONIE
COOPÉRATIVE
NACERA BELAZA
Kamel Daoud,
Prix des cinq continents
«Temps dansé»
e jury du Prix des cinq
continents de la francophonie, réuni le 26
septembre au siège de
l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) à Paris, a
désigné Kamel Daoud
comme récipiendaire,
pour son
roman Meursault,contre-enquête, paru
chez Actes Sud, en France, et Barzakh,
en Algérie. La cérémonie de remise
de cette distinction aura lieu le 28
novembre prochain à Dakar (Sénégal),
dans le cadre du 16e sommet de la francophonie. Le jury, présidé par l’écrivain, prix Nobel de littérature, JeanMarie Gustave Le Clézio (Maurice), a
souhaité récompenser «un roman qui
interroge nos aveuglements historiques
toujours actuels et pose la question de
la justice et de la prise en compte de
l’altérité une fois apaisée la terreur
coloniale».
Le prix des Cinq continents, créé par
la francophonie en 2001, permet de
mettre en lumière des talents littéraires
reflétant l’expression de la diversité
culturelle et éditoriale en langue française sur les cinq continents et de les
promouvoir sur la scène littéraire internationale. Le prix des Cinq continents
de la francophonie est composé du jury
international suivant : Jean-Marie Le
Clézio (île Maurice), président - Lise
Bissonnette (Canada-Québec), Ananda
Devi (Maurice), Hubert Haddad (Tunisie-France), Monique Ilboudo (Burkina
Faso), Paula Jacques (France-Egypte),
L
Vénus Khoury-Ghata (Liban), Pascale
Kramer (Suisse), René de Obaldia de
l’Académie française (Hong Kong),
Lyonel Trouillot (Haïti) et Amal Sewtohul, lauréat du prix 2013, qui siège pour
cette session.
La trame du livre ? Il est le frère de
«l’Arabe» tué par un certain Meursault
dont le crime est relaté dans un célèbre
roman du XXe siècle. Soixante-dix ans
après les faits, Haroun, qui, depuis l’enfance a vécu dans l’ombre et le souvenir
de l’absent, ne se résigne pas à laisser
celui-ci dans l’anonymat : il redonne un
nom et une histoire à Moussa, mort par
hasard sur une plage trop ensoleillée.
Haroun est un vieil homme tourmenté
par la frustration.
Soir après soir, dans un bar d’Oran, il
rumine sa solitude, sa colère contre les
hommes qui ont tant besoin d’un dieu,
son désarroi face à un pays qui l’a déçu.
Etranger parmi les siens, il voudrait
mourir enfin…
Hommage en forme de contrepoint rendu à L’Etranger, d’Albert Camus, Meursault, contre-enquête joue vertigineusement des doubles et des faux-semblants
pour évoquer la question de l’identité.
En appliquant cette réflexion à l’Algérie contemporaine, Kamel Daoud,
connu pour ses articles polémiques,
choisit cette fois la littérature pour
traduire la complexité des héritages qui
conditionnent le présent. Il faut rappeler
que Kamel Daoud est aussi en lice pour
d’autres prix littéraires, notamment le
Goncourt 2014, le Prix des cinq continents de la francophonie, le prix des
PHOTOS : D. R.
● C’est l’année de notre confrère, l’auteur Kamel Daoud ● Quelques jours après avoir reçu le prix
François-Mauriac, décerné par l’Académie française, il vient d’être l’heureux récipiendaire de la 13e édition
du Prix des cinq continents de la francophonie pour son roman Meursault, contre-enquête.
Kamel Daoud, un écrivain très «prisé»
Lettres arabes et le Renaudot (première
sélection). Né en 1970 à Mostaganem
(300 km à l’ouest d’Alger), Kamel
Daoud a suivi des études de lettres françaises après un bac en mathématiques.
Il est journaliste au Quotidien d’Oran
– troisième quotidien national francophone d’Algérie –, où il a longtemps
été rédacteur en chef et où il tient depuis
douze ans la chronique quotidienne
la plus lue d’Algérie. Ses articles
sont régulièrement repris par la presse
française (Libération, Le Monde, Courrier international...). Il vit à Oran. Il
est l’auteur de plusieurs récits, dont
certains ont été réunis dans le recueil
Le Minotaure 504 (Sabine Wespieser
éditeur, 2011) – initialement paru à
Alger sous le titre La Préface du nègre
(éditions barzakh, 2008) et distingué
par le prix Mohammed Dib du meilleur
recueil de nouvelles en 2008. Traduit
en allemand et en italien, salué par la
critique française, Le Minotaure 504
figurait dans la sélection finale du prix
Wepler et sur celle du Goncourt de la
nouvelle 2011.
Synthèse/K. S.
7e FESTIVAL INTERNATIONAL DE LA BANDE DESSINÉE D’ALGER
Le métier d’agent littéraire au centre du débat
● Si le métier d’agent littéraire en bande dessinée est peu répandu en Europe, il n’en demeure pas moins
qu’en Amérique, il est en nette expansion.
C
’est du moins ce que se sont évertués à affirmer
les spécialistes en la matière, à savoir l’agent
intercontinental français Nicolas Grivet et le directeur chinois de Beijing Total Vision Wang Ning, lors
d’une rencontre-débat intitulée «Les professionnels
et les agents littéraires en BD», animée, jeudi dernier,
à l’espace Madaoui au chapiteau de Riadh El Feth.
Après avoir présenté les deux invités de marque,
la modératrice et journaliste Narimène Saâdouni a
d’emblée donné un petit aperçu sur le métier d’agent
littéraire en BD. «Ce sont, selon elle, des agents de
l’ombre qui cultivent le secret des uns et des autres».
Nicolas Grivet se présente comme un poumon entre
un projet avec un éditeur ou encore avec un artiste qui
souhaite s’engager sur la publication de ce projet-là.
Il a travaillé pendant sept ans avec un éditeur de mangas qui appartient au groupe Hachette. «Nous étions,
dit-il, en charge d’acheter des licences japonaises
pour le marché francophone. Pendant des années,
j’ai travaillé avec des agents japonais sur le rachat
de licence. Lors d’un voyage à New York , comme touriste, j’ai pu voir en faisant le tour des librairies qu’il
y avait très peu d’ouvrages traduits. Je me suis dit
modestement qu’il y avait possibilité d’apporter des
projets». Il a ainsi commencé par cibler des marchés
d’éditeurs français. Il s’est intéressé à l’illustrateur
Ludovic Debeurne qui traite dans sa BD d’anorexique. «Je me suis dit qu’il était possible de trouver
un éditeur américain pour ce type d’ouvrages. Rapi-
dement, j’ai trouvé un éditeur américain. Ludovic
est venu faire une tournée de dédicaces aux USA. Ce
qui m’intéresse dans ce métier, c’est d’organiser des
rencontres improbables entre différentes cultures»,
argue-t-il.
Dans le sillage de sa pensée, le conférencier estime
que le Fibda est un carrefour des différentes cultures.
Il croit aussi à la puissance du message que l’on
peut passer à travers la BD. Il y a une couleur sur les
titres qu’il défend et qu’il essaye d’apporter. «Il est
vrai que dans un premier temps dans mon activité
littéraire, j’étais surtout spécialisé pour apporter des
projets européens vers le marché nord-américain. Je
suis resté deux ans et demi aux Etats-Unis et au fur
et à mesure en tissant des liens avec des éditeurs, les
contrats se passaient assez bien ainsi que le suivi
des projets. Certains éditeurs américains me demandent, à présent, si je peux présenter leurs droits
sur d’autres territoires, tels que l’Italie, l’Espagne,
l’Allemagne et la France. C’est comme cela qu’un
livre sur John Lewis, qui était un compagnon de Martin Luhter King, est sorti dernièrement chez Ruxel».
Nicolas Grivet essaye d’avoir une diversité sur son
catalogue. Il est amené à voyager sur des salons et à
chaque fois qu’il visite un pays, il se dit qu’il y a un
projet qui pourrait sortir de sa langue et être traduit
dans une autre langue. Il va sans dire que cet agent
littéraire accorde une importance capitale à la traduction.
De son côté, le spécialiste chinois Wang Ning a
soutenu que l’objectif de sa démarche est justement
de faire connaître la BD au peuple chinois. Car des
Chinois ne lisent généralement que les mangas. La
BD européenne leur est inaccessible. Ce sont les enfants qui lisent la BD, contrairement aux Algériens et
aux Français qui sont fans de BD. Son credo est d’emmener la BD européenne en Chine. L’orateur indique
que la Chine fait face au problème de la censure. Les
auteurs chinois sont interdits par le gouvernement
d’aborder dans leurs œuvres la politique, la religion,
la violence et le sexe. Il faut avoir une autorisation du
gouvernement pour pouvoir publier une BD traitant
sur l’un des quatre thèmes cités. «Cette censure, selon
lui, ne tue pas la création.».
Nacima Chabani
La chorégraphe Nacera Belaza met
la danse contemporaine à
l’honneur pour la 2e édition
consécutive du «Temps dansé» du
27 octobre au 6 novembre 2014. Il
s’agit d’un temps fort de visibilité
pour la danse contemporaine
dans cinq villes d’Algérie : Alger,
Constantine, Annaba, Oran,
Tlemcen.
Nacera Belaza, en charge de la
direction artistique de la
manifestation, a choisi de
programmer cinq compagnies
internationales de danse
contemporaine sur un thème
autour du solo : «J’ai souhaité, à
travers cette nouvelle édition,
mettre en valeur l’expérience du
solo, celle de l’interprète seul sur
le plateau. Le solo est
indéniablement, à mes yeux, une
forme d’autoportrait comme il en
existe souvent dans les autres arts
et notamment en peinture On
pourrait résumer cette démarche
de la manière suivante : l’être
humain qui tente de se rapprocher
de sa vérité la plus profonde en lui
donnant bien souvent une forme
qui le dépasse lui-même.»
Le programme se compose d’une
immersion dans quatre univers
artistiques différents : Voyage des
poussières du hip-hoppeur
algérien Ahmed Khemis, en
passant par le mouvement
circulaire obsessionnel de la pièce
Not About Everything du
chorégraphe américain Daniel
Lineham, le solo sur la quête
d’identité Mâa Labyrinthe de
l’afro hip-hoppeur burkinabé
Souleymane Koné accompagné de
son musicien Erwan Bouvier et
enfin la douce transe de La
Traversée de Nacera Belaza.
A Alger, la chorégraphe allemande
Léa Martini se joindra au
programme avec son solo In the
Inside there is sleeping, invitée
par le Goethe Institute.
Plusieurs actions sont proposées
au public en marge des
représentations. Un séminaire de
journalisme culturel permettra de
créer un espace de réflexion sur la
critique d’art avec les journalistes
les 12 et 13 octobre à Alger. Un
volet de formation artistique à la
danse est proposé, avec un atelier
de pratique dans chaque ville,
donné par l’un des chorégraphes
invités. Des ateliers de formation
à la vidéo, accessibles à tous, sont
également proposés par un
vidéaste algérien dans chacune
des villes. A l’issue de chaque
représentation, une rencontre
avec les artistes est organisée.
L’exposition de photographies
Entre deux rives retraçant le
«Temps dansé» 2013 est
programmée à l’Institut français
d’Oran du 26 au 31 octobre 2014, à
l’Institut français de Constantine
et du 4 au 13 novembre 2014 à
l’Institut français d’Alger. Une
conférence de presse de
lancement ouverte au public est
prévue à l’Institut français d’Alger
le 27 octobre 2014 à 11h.
Le «Temps dansé» reçoit le
soutien de l’ambassade de France
en Algérie, de l’Institut français et
la Société Générale Algérie.
Programme complet et
informations à retrouver sur :
http://cie-nacerabelaza.com/
WordPress3.
El Watan - Mardi 30 septembre 2014 - 20
JEUX - DÉTENTE
HORIZONTALEMENT : 1.Science des êtres vivants 2.Il est
chargé d'introduire les visiteurs. Prénom 3.Accumuler.
Sélection 4.Eau du matin. Pleine de joie. Sur la Tille 5.
Manganèse. Partie de l'ovule d'une angiosperme. Eau-de-vie 6.
Entendu après coup. Se dit d’organismes adaptés aux climats
arides 7.Ruminant. Le plancher des vaches. Vieille note 8.
Grâce à Dieu. Tableau de maître. Robuste 9.Demi-tour. Voit le
jour. Conifère 10.Lieux d'apprentissage. Nuance. Premier
impair 11.Berné. Dans. Raccommode 12.Suit à la trace. Tu le
précède. Existence 13.Liaison bien fragile. Conformité à la raison 14.Publie. Ville des Etats-Unis. Possèdent 15.Note. Admis.
Breuvage divin.
VERTICALEMENT : 1.Ensemble des médicaments disponibles. Matière de rideau 2.Ecclésiastique. Avide d'argent 3.
Attachas. Muse de l'Elégie. Rivière d'Asie 4.Ville d'Allemagne.
Petites bouteilles. Tour symbolique 5.Aux os saillants.
Pénétration 6.Conteste. Abandonnons. Fin de soirée 7.Enfouir.
Refus de gosse. Grivois 8.Cependant. Groupe de maisons.
Plantes 9.Touchent. Branché 10.Recherché par des limiers.
Homme politique indien. Petit amphibien 11.Habille la main.
Fin de verbe. Velu 12.Privatif. Poissons. Médecin 13.Obtint.
Soit. Pronom imprécis. Narine de cétacé 14.Irlande poétique.
Cité antique. Possessif 15.Lettres. Adoucir.
Quinze sur 15
1
N° 232
3
4
REGLE DU JEU
5
Une grille est composée
de plusieurs
carrés. Chaque carré
contient tous les chiffres
de 1 à 9. Chaque ligne
comme chaque colonne
contient aussi tous les
chiffres de 1 à 9.
Certains chiffres vous
sont donnés, à vous de
trouver les autres. Pour
cela, procédez par
déduction et élimination.
9
Tout Codé
2
3
8
2
5
3
9
4
8
6
5
14
9
4
6
VII
7
VIII
8
IX
10
7
1
10
6
7
1
6
12
13
14
VERTICALEMENT : 1.NONCHALANCE. AMI 2.ORIEL. ALERTERAS
3.RG. AMADOUER. ARE 4.MAIN. PRIVEES. IO 5.ANOSMIE. ERINES
6.LIN. ANON 7.ISSIAKHEM. TB. RE 8.SA. IODURE. MER 9.ATONIE.
IRE. BANC 10.TIRE. VTT. NU. ONU 11.IOS. AERIEN. ET 12.
ONEREUX. ATLAS 13.CASSES. EETION 14.ITE. INN. TEST 15.
CAUSERAS. TRENTE.
5
1
3
6
8
bosse avec
d’autres
choc
4
2
3
1
5
7
8
1
3
5
9
6
2
4
5
2
6
4
8
1
7
9
3
4
9
3
2
6
7
8
5
1
2
3
4
5
7
6
1
8
9
8
7
5
9
1
3
4
6
2
6
1
9
8
2
4
5
3
7
3
4
8
1
9
5
2
7
6
relatif à
l’os cubital
toison de
mouton
8
9
10
1
5
7
6
3
2
9
4
8
9
6
2
7
4
8
3
1
5
1- Mythique. 2- Grands papillons - Article. 3- Sélection Divulgue. 4- Matière colorante rouge - Chef d’œuvre. 5Privatif - Fait savoir expressément. 6- Essence exotique Pays d’Afrique. 7- Pronom - Tient des propos en l’air.
8- Action de chercher - Astate. 9- Enfant espiègle - Avant
nous. 10- Crochet de boucherie - Elle dirige les ouvrières.
SOLUTION N° 3931
HORIZONTALEMENT
I- EXPANSIVES. II- QI - TOILE. III- UPSILON IN. IV- AHANER - AME. V- NOCE - ENTE. VIRASSURER. VII- MUE - LES. VIII- IN POOLS. IX- TIRER - EIRE. X- ER - TEL - EUE.
VERTICALEMENT
1- EQUANIMITE. 2- XIPHO - UNIR. 3SACRE. 4- ALINEA - PET. 5- LE - SCORE. 6STORES. 7- ION - NULLE. 8- VI - ATRESIE.
9- ELIMEES - RU. 10- SENE - TEE.
Fléchés Express
prendre des
risques
signification
item
fleur
N° 3932
venue par
voie de
mère
boîte à
lumière
courba
cérémonie
mandat
présidentiel
badiane
réfléchi
2
8
1
12
8
9
13
7
4
9
2
9
16
1
9
4
7
7
5
11
2
Solution
Sudoku
précédent
2
2
6
VERTICALEMENT
15
7
5
5
I- Relatif au corps jaune de l’ovaire. II- Faux. IIIJoyeux - Concrets. IV- Dans - Echancrure jaune - Prive
d’une belle mort. V- Contestent - Plateau de tournage.
VI- Malchance - Symbole chimique. VII - Résine de
pharmacie -Rapport de rond - Il est facilement collable.
VIII- Confiserie. IX- Ratisser - En vogue. X - Bien faite
- Egratigne.
11
3
7
4
HORIZONTALEMENT
7
6
3
X
9
4
1
2
VI
En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant
aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous
découvrirez le nom d’un personnage célèbre.
2
5
N°3932
Par M. IRATNI
V
5
Partie immergée de la coque d'un navire comprenant la quille et les œuvres vives.
1
Mots Croisés
IV
1
9
N° 3932
10 11 12 13 14 15
4
7
5
9
II
8
2
8
III
3
Définition
du mot encadré
7
3
1
7
N° 3932
6
2
8
5
5
I
3
8
4
1
8
8
3
1
SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENTS : HORIZONTALEMENT :
1.NORMALISATION 2.ORGANISATION. NA 3.NI. IONS. ORSEC 4.
CEANS. INNE. RAIS 5.HLM. MUA. LESTE 6.API. KIEV. USER 7.LADRE.
HO. TAXE 8.ALOI. REDITE. SIS 9.NEUVE. MUR. RA 10.CREERA.
RENITENT 11.ETREINTE. UELE 12.SNOB. NATTE 13.ARA. EN. MAO.
SIEN 14.MARIS. RENNE. OST 15.ISEO. PERCUTANTE.
Sudoku
2
accabler
de dettes
fleuve
russe
monnaie
nickel
étranger
8
15
13
7
17
11
1
5
7
17
8
6
4
3
6
F
3
9
4
7
7
9
2
12
9
4
8
4
2
7
6
arme
médiévale
propre à
l’épopée
lettre
grecque
cours
espagnol
3
6
1
les
premiers
venus
rattachai
3
métal
1
2
2
6
7
12
9
11
1
2
6
3
2
9
4
17
5
1
9
2
4
16
9
13
5
18
B
17
9
12
4
5
3
6
9
3
4
8
1
6
9
3
9
4
5
9
foyer
déclares
bahut
anglais
unités
d’âge
pénible
id est
4
appréciée
SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :
LIANE - BERNARD BLIER
SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS :
HORIZONTALEMENT : PERDITION / RAIDEURS / OTITE / LA / IRE / SECS / PLEURE / ET /
REIMS / USA / UNI / AMEN / NAO / ATOMISAIT / IR / OUBLI / COCON / LES / NES / LESE.
VERTICALEMENT : FARTILISATION / RAIRE / AMORCE / EDITEUR / EM / OS / IDE /
REUNION / ETE / SEIN / SU / IULE / MINABLE / VORACES / AILES / NS / ST / COTISE.
revenu
régulier
note
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El Watan - Mardi 30 septembre 2014 - 21
L’ÉPOQUE
ON VOUS LE DIT
CONTRAT DE MANAGEMENT EN HÔTELLERIE
La Fonction publique
et la directive de Sellal
Lorsqu’il y a recrutement sur titre, la Fonction publique
favorise les anciens diplômés et les plus expérimentés et
par ordre de mérite. Mais une directive de Abdelmalek
Sellal donne la priorité à ceux qui exercent dans le cadre
du pré-emploi. Une situation qui ne cesse de créer des
problèmes lors des recrutements de la Fonction publique.
Exemple, un concours de recrutement de sept médecins
généralistes risque d’être annulé à l’Etablissement public
de santé de proximité (EPSP) de Mouzaïa (Blida)
aujourd’hui. La cause : la procédure de recrutement a pris
beaucoup de temps et dépassé les délais. La Fonction
publique défend sa liste et le contrôleur financier refuse
de l’entériner sous prétexte qu’elle ne répond pas aux
dernières directives du Premier ministre. L’EPSP de
Mouzaïa risque ainsi d’être privé de sept nouveaux
médecins alors qu’il en a vraiment besoin.
Appel à un rassemblement contre
la haine et le rejet de l’autre à Lyon
Des mosquées de la région du Rhône appellent à un grand
rassemblement le 1er octobre à 19h, place Bellecour, à
Lyon, «dans un contexte où on tente de nous opposer
et nous imposer la haine et le rejet de l’autre». Les
initiateurs de ce rassemblement souhaitent, par cette
initiative, «démontrer que nous pouvons vivre tous
ensemble sur le territoire français, quels que soient
notre religion, nos convictions ou nos engagements».
«Engageons-nous ensemble à favoriser dans notre
quotidien, des attitudes de dialogue et de respect de
l’autre pour construire ensemble un monde de paix»,
soulignent-ils encore. Et de préciser que seront présents
à la manifestation le cardinal Philippe Barbarin et
d’autres responsables des Eglises chrétiennes, à savoir
le père Vincent Feroldi, les recteurs Kamel Kabtane et
Azzedine Gaci, Benaissa Chana pour le CRCM et de
nombreux représentants religieux, des responsables
politiques, des chefs d’entreprise, des éducateurs, des
enseignants…
Sept morts dans des accidents de
la route
Sept personnes ont été tuées et 22 autres blessées dans
des accidents de la route survenus entre le 28 et les
premières heures du 29 septembre sur l’ensemble du
territoire national, a indiqué hier un communiqué de la
direction générale de la Protection civile. Le bilan le plus
lourd a été enregistré dans la wilaya d’El Tarf avec une
personne décédée et quatre autre blessées suite au
renversement d’un véhicule léger, survenu au lieudit
Mekia, commune de Chihani. Par ailleurs, les services de
la Protection civile ont effectué deux opérations de
sauvetage de personnes cernées par les eaux pluviales
qui se sont abattues ces dernières 24 heures dans la
wilaya de Tissemsilt ainsi que d’une autre dans la wilaya
de Saïda. Dans cette même wilaya, l’opération de
recherche d’une seconde personne, emportée par les
eaux de l’oued Ioussit en crue, dans la commune de
Tircine, se poursuit par les éléments de la Protection
civile, conclut le communiqué.
Barcelo aura son premier
hôtel à Skikda
● La chaîne hôtelière espagnole Barcelo Hotels & Resorts a signé, le
28 septembre au Sofitel d’Alger, un accord avec l’entreprise Rania Land Sarl
pour la gestion d’un hôtel d’affaires à vocation urbaine 4 étoiles à Skikda.
A
travers l’ajout du Barcelo
Skikda Bordj El Amine
à son offre, le groupe
Barcelo devient la première
chaîne espagnole à entrer en
Algérie, le 18e pays pour la
gestion hôtelière. La signature
entre Mohamed Amine Benkeniou, propriétaire de l’hôtel, et
José Canals, directeur général
Méditerranée de Barcelo Hotels
& Resorts, a eu lieu en présence
de la ministre du Tourisme et
de l’Artisanat, Nouria Yamina
Zerhouni, et de l’ambassadeur
d’Espagne en Algérie, Son
Excellence Alejandro Polanco,
pour la gestion pour une période
de 15 ans d’un hôtel urbain
4 étoiles de 178 chambres. Ainsi, 112 postes d’emploi directs
seront créés.
Lors de cette cérémonie, la ministre a fait passer son message
politique : «Le gouvernement
est déterminé à développer le
secteur du tourisme à travers
la réalisation de projets touristiques de qualité. J’ai tenu
à vous réitérer la volonté affirmée du gouvernement à développer le secteur du tourisme
par la réalisation de projets
touristiques de qualité.» Et de
lâcher une critique : «Nos établissements ont grandement besoin de se conformer aux règles
de gestion comme cela se fait
dans le monde.» La remarque
est surtout valable pour les
hôtels relevant de Gestour
(publics) où la direction et
les employés ont du mal
à suivre l’évolution de ce
secteur.
El Watan - Le Quotidien Indépendant
Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 61
008 000 DA. Directeur de la
publication : Omar Belhouchet
Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse
- Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er
Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 -
d’attirer les groupes internationaux. La chaîne Accor a
été la première à s’implanter à
travers l’enseigne Sofitel qui
reste parmi les plus rentables
du groupe en Algérie avec
le Mercure de Bab Ezzouar.
Il conserve tout son potentiel :
pas question de se désengager
donc d’un pays où le groupe est
présent depuis 1992. Le contrat
de gestion fait bénéficier à
l’hôtel des systèmes de réservation, du marketing et du savoirfaire des grands groupes. Cette
orientation aide à professionnaliser aussi l’activité hôtelière.
L’Algérie a besoin de ce type
d’hôtels pour monter en gamme
et susciter une concurrence
qui va certainement inciter les
gérants des hôtels à améliorer
leurs prestations.
Kamel Benelkadi
BÉJAÏA
La voie ferrée obstruée
depuis deux jours
Efforts à M’sila pour la formation
des femmes
Des efforts «importants» sont déployés dans la wilaya de
M’sila pour assurer une formation professionnelle
qualifiante aux femmes au foyer, a-t-on appris hier auprès
de la direction de la formation et l’enseignement
professionnels. Pas moins de 814 postes de formation ont
été réservés, cette année, à cette catégorie, soit plus de
150 offres comparativement à l’année 2013. L’objectif est
de donner l’occasion aux femmes sans ressources,
surtout celles disposant déjà d’un savoir-faire de base et
résidant en zones rurales, d’exercer une activité pour lui
permettre de disposer d’un revenu. Des actions sont
continuellement menées dans la wilaya du Hodna afin
d’attirer le plus grand nombre de femmes à travers
l’organisation de campagnes de sensibilisation mettant à
contribution le mouvement associatif. Des formations
déjà dispensées aux femmes rurales dans cette wilaya ont
permis à des mères de famille de bénéficier d’une carte
d’artisane lui permettant d’exercer un métier
rémunérateur dans différents créneaux, comme la
broderie, la coiffure, la couture ou encore la pâtisserie
traditionnelle, a-t-on rappelé.
Il se trouve que la clientèle
est de type institutionnel : des
conventions sont établies avec
des entreprises de grande envergure (Sonatrach, Sonelgaz,
compagnies d’assurance, ports)
pour l’organisation de séminaires ou des vacances.
En fait, l’Etat encourage les
opérations de partenariat pour
la gestion des installations hôtelières aux normes internationales. Pourquoi un contrat de
management ? Il vise globalement plusieurs objectifs : meilleure visibilité, développement
d’une stratégie de différenciation, valorisation de l’offre et
mise en œuvre et construction
progressive d’une image. Une
formule qui a été adoptée par
les autorités algériennes depuis
longtemps et préférée à la privatisation. Le gouvernement
a opté pour la formule afin
L
’unique voie ferrée de la wilaya de Béjaïa est
fermée depuis deux jours au trafic à cause d’une
montée au créneau de quelques habitants du village
de Tighilt n’Bagou, dans la commune de Boudjellil
(à 85 km au sud de Béjaïa), réclamant le branchement
de leur maison au réseau local d’électricité. «Aucun
train n’est sorti de la gare depuis samedi matin à 8h»,
a déploré dimanche la chef de gare, Mme Rachedi,
précisant qu’«un autorail se rendant sur Alger a dû
faire demi-tour à Boudjellil, après qu’il fut empêché
de poursuivre son chemin». Il a signalé que les voyageurs à son bord «ont été obligés de descendre et de
poursuivre leur périple en montant à bord de bus
de passage se dirigeant directement vers la capitale
ou se rendant vers la ville voisine de Tazmalt». Le
recours à l’obstruction de la voie ferrée a déjà eu lieu
en début d’année pour le même motif et qui s’est
soldé alors par «la promesse d’un rapide branchement de toute la zone regroupant une cinquantaine
Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 Site web : http://www.
elwatan.com E-mail :
[email protected] PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax
: 021 67 19 88.
R.C : N° 02B18857 Alger.
Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 - Compte
devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084
de foyers», a confié le président par intérim de l’APC
de Boudjellil, Larbi Laribi, rappelant qu’«un courrier
de rappel a été adressé en mars dernier à la direction
de l’énergie et des mines, en vain». La direction de la
Société de distribution de l’électricité et de gaz de l’Est
(Sonelgaz) affirme, pour sa part, «ne pas être au
courant de cette demande de branchement collectif».
«Nous avons reçu quelques demandes individuelles
mais jamais une démarche collective de quelque
autorité que ce soit», a assuré son directeur par intérim,
M. Boussaïd. Ce responsable n’exclut pas pour autant,
à titre d’urgence, de prendre le dossier en charge pour
peu que l’on daigne dégager sur site un terrain pour
accueillir un poste transformateur, un plan de masse et
l’introduction d’une demande d’une autorité administrative, notamment son engagement, pour honorer les
contrecoups financiers de l’opération. Hier, une équipe
devait se rendre sur les lieux pour examiner la situation
et prendre les mesures qui s’imposent.
ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi
Yahia, Hydra. Tél :023573258/59
Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.
Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est :
Société de distribution El Khabar.
Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan
Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran) Tél : 041 41 23 62 - Fax
: 041 40 91 66
Festival de
l’astronomie
populaire
à Constantine
Les Aurès verront
l’installation d’un nouvel
observatoire astronomique,
il sera géré par le
Centre de recherche en
astronomie astrophysique
et géophysique (CRAAG).
C’est ce que nous a confié
le Dr Nassim Segouani,
directeur de la division
de physique et de haute
énergie au CRAAG, en
marge du Festival national
populaire d’astronomie
tenu du 25 au 27 septembre
à Constantine. A ce sujet,
Nassim Segouani, chef du
projet en question, dira :
«L’observatoire historique
d’Alger, se trouvant à
Bouzaréah et qui date de
l’époque coloniale, ne nous
permet plus d’élaborer des
recherches scientifiques
auxquelles ont peut se
fier.» Il justifie ce problème
auquel les scientifiques
font face par le changement
démographique et
atmosphérique que la
région a subi depuis le
temps. «La ville n’était
pas aussi étendue que
maintenant et la pollution
lumineuse est en hausse,
ce qui rend notre travail
difficile», poursuit-il.
Pour lui, il est temps de
développer l’astronomie
en Algérie à travers
la mise en place d’un
nouveau laboratoire et
son équipement par une
instrumentation high-tech.
Pour ce faire, le choix a
été fait pour la région des
Aurès. «La turbulence
atmosphérique est le
premier critère sur lequel
on établit pareil choix»,
explique-t-il. Selon lui, deux
régions d’Algérie pourraient
abriter un tel projet :
les Aurès et le Hoggar.
Concernant ce dernier site,
notre interlocuteur précise :
«Le Hoggar pourrait
constituer un bon site.
Seulement il est placé aux
fins fonds de l’Algérie, chose
qui pénalise les chercheurs
universitaires en cours de
formation, pour qui ce projet
en perspective est destiné.
Aussi, l’accessibilité de
nouveaux instruments est
presque impossible.» Le
chef du projet conclut en
précisant : «Le projet nous
a été officiellement confié
par la direction cette année.
L’observatoire verra le jour
grâce à la coopération
étrangère. Comme première
étape, dès mars 2015,
le lieu sera réservé à
l’emplacement d’un petit
télescope robotisé qu’on
utilise dans la mesure de la
turbulence atmosphérique.»
O.-S. Merrouche
Les manuscrits, photographies ou tout
autre document et illustration adressés
ou remis à la rédaction ne seront pas
rendus et ne feront l’objet d’aucune
réclamation. Reproduction interdite de
tous articles sauf accord de la rédaction.
El Watan - Mardi 30 septembre 2014 - 23
SPORTS
MALAWI –
ALGÉRIE
CS CONSTANTINE
L
e CSC a été accroché
lors de son dernier déplacement à Oran (2-1),
samedi, pour le compte de la
5e journée du championnat de
Ligue 1, pourtant face à un
MCO remodelé et au bord de
la crise. Les changements tactiques opérés par le coach Diego Garzitto n’ont pas permis
au CSC d’éviter sa première
défaite de la saison. Le 4-2-3-1
prôné par le club n’a pas porté
ses fruits, malgré le bon rendement collectif de l’équipe.
Guerrabis et Djaghbala sont
les deux joueurs sacrifiés ce
week-end par le coach franco-italien, après le nul à domicile du match précédent
face au MCEE (2-2). Leurs
remplaçants, Bahri et Rany,
n’ont pas apporté le plus attendu. Après avoir perdu 5
points, le CSC est condamné
à réagir face à l’USMA, jeudi
prochain.
Mais ce qu’il y a lieu de relever, c’est la déclaration du
coach faite à la fin du match
face au MCO. «Des choses
anormales se sont passées
avant ce match.
Il y a des gens derrière tous
cela qui se reconnaîtront»,
a déclaré Garzitto. Des mots
qui renvoient à un malaise
dans les vestiaires du CSC,
même si le coach franco-italien refuse d’en dire davantage
pour le moment. Selon des informations recueillies auprès
d’une source proche du club,
il s’agirait d’un problème entre
le technicien et le président
Bentoubal au sujet du défenseur central Lucas Rouabah,
Le président de la JS Kabylie,
Moh Cherif Hannachi, a été
convoqué par la commission
de discipline de la Ligue de
football professionnel (LFP).
Il devait être auditionné hier
pour répondre à certaines
déclarations sur l’arbitrage.
En effet, le président de la
JSK aurait «reconnu la
corruption» au sein de
l’arbitrage et serait en
possession d’une liste
d’arbitres corrompus ou
ayant été soudoyés pour
arranger un match. Des
déclarations qui ne sont pas
passées sous silence et la
LFP a agi pour faire la lumière
sur ces agissements qui ne
cessent de ternir l’image de
notre football.
K. G.
RC ARBAÂ
L’entraîneur du CSC, Garzitto
qui n’a pas encore trouvé ses
repères mais qui bénéficie toujours de la confiance du coach.
Bentoubal exercerait apparemment une pression sur Garzitto
pour qu’il écarte, même momentanément, le joueur, ce qui
ne plaît pas à l’entraîneur.
Pour l’heure, alors que le club
est en tête du classement, les
choses semblent se confirmer.
Le plus important pour le club
est de surmonter rapidement
ce passage à vide et de trouver
les doublures pour combler
l’absence des deux défenseurs
centraux Berthé et Aminou
Bouba, qui seront out face à
l’USMA.
Abderrahmane Henine
ES SÉTIF
JSK
Hannachi
convoqué par
la LFP
L
a direction du CR Belouizdad a déjà actionné sa machine à
la recherche d’un successeur à l’entraîneur Victor Zvunka
qui dirigera l’équipe pour la dernière fois, jeudi face à l’ASO
Chlef pour le compte de la 6e journée de Ligue 1. Une réunion a eu
lieu dimanche soir entre le conseil d’administration et l’entraîneur
qui s’est achevée sur un accord d’une séparation à l’amiable et
la fin de collaboration entre les deux parties. La lourde défaite
concédée au MCEE, samedi (4-1) a été celle de trop. L’équipe
a enregistré trois défaites, une victoire et un nul à domicile, loin
des aspirations des dirigeants qui ne veulent pas revivre le même
scénario de la saison précédente.
Le départ de Zvunka étant consommé, la direction est à la recherche du profil de l’entraîneur qui répondrait aux ambitions du
club et de ses moyens. Plusieurs noms ont été évoqué, même si la
direction reste muette sur ce sujet. On a cité le nom de Abdelhak
Benchikha qui a drivé l’équipe par le passé, et celui de Hocine
Yahi qui fait partie de l’actuel staff technique. Ce dernier, qui a
réussi à maintenir l’équipe en Ligue 1 la saison passée, connaît
bien la maison pour assurer la continuité. Un autre nom vient
s’ajouter à la liste des entraîneurs pressentis. Il s’agit de Foued
Bouali qui a drivé l’équipe il y a deux saisons et a laissé une bonne
impression. Il a terminé sixième après avoir assuré le maintien.
Bouali jouit d’une grande estime chez la famille belouizdadie et
son retour est apprécié.
Sur un autre volet, la reprise des entraînements hier a été perturbée
par un groupe de supporters en colère contre le parcours de l’équipe et surtout la lourde défaite concédée à El Eulma. Ces derniers
exigent une victoire jeudi prochain face à l’ASO et ne veulent
pas revivre le même scénario de la saison passée où l’équipe a
frôlé la relégation et n’a assuré son maintien que dans les ultimes
journées.
S. M.
PHOTO : D. R.
LISTE DES JOUEURS
Raïs M’Bolhi, Azzedine
Doukha, Mohamed Amine
Zemmamouche, Aïssa Mandi,
Essaïd Belkalem, Madjid
Bougherra, Carl Medjani,
Rafik Halliche, Faouzi
Ghoulam, Djamel Mesbah,
Mohamed Khoutir Ziti,
Sofiane Feghouli, Medhi
Lacen, Safir Taïder, Ryad
Mahrez, Abdelmoumene
Djabou, Adlene Guedioura,
Nabil Bentaleb, Liassine
Cadamuro, Yacine Brahimi,
Ryad Boudebouz, Islam
Slimani, Al Arabi Hilal
Soudani, Ishak Belfodil.
Bouali pressenti pour
succéder à Zvunka
Mésentente
entre Garzitto
et le président
Gourcuff
convoque
ses joueurs
Le sélectionneur national,
Christian Gourcuff a arrêté la
liste des 24 joueurs, retenus
pour la double confrontation
des Verts contre le Malawi
comptant pour les
éliminatoires de la CAN-2015
au Maroc. Le sélectionneur
national a rappelé certains
éléments qui étaient blessés
ou préoccupés par leur
transfert, à l’image de
Ghoulam, Zemmamouche et
Cadamuro. Il a également
rappelé le portier de la JS
Kabylie Azzedine Doukha à la
place de Faouzi Chaouchi.
L’équipe nationale entrera en
stage du 6 au 16 octobre
prochain en prévision de la
double confrontation face au
Malawi. Le match aller aura
lieu le 11 octobre à Blantyre,
tandis que le match retour
est fixé pour le 15 octobre à
Blida. L’Algérie occupe,
rappelons-le, la tête du
classement de son groupe
avec six points après deux
victoires contre l’Ethiopie
(1-2) et le Mali (1-0).
S. M.
CR BELOUIZDAD
L’Entente attend un geste
de Sonatrach
A
uréolé par une qualification historique à la
finale de la Ligue des champions d’Afrique,
l’Aigle noir est rentré hier au bercail. Les Noir
et Blanc offrent à leur fidèle public et à tous les
Algériens un très beau cadeau de l’Aïd. En attendant le beau trophée dont le match retour coïncidera avec les célébrations du 60e anniversaire
du déclenchement de la glorieuse Révolution du
1er novembre 1954 et aura lieu à Constantine ou
Blida. Avant de revenir sur les faits saillants de
la dernière confrontation émaillée par de graves
incidents perpétrés par les fans de l’équipe congolaise, il est opportun de remettre sur le tapis
cette histoire du logo de «Sonatrach» floqué
sur le maillot mythique de l’Entente de Sétif
sans la moindre contrepartie financière. Il faut
savoir que les Sétifiens ont disputé la phase des
poules et la demi-finale de la LDC avec le logo
de la compagnie pétrolière nationale. Celle-ci est
restée, pour des raisons inexpliquées, insensible
au geste et au dossier présenté par la direction de
l’ESS. Pourtant, l’Entente qui vient d’honorer
les couleurs nationales n’a pas exigé une grande
somme. Les différents rappels des Sétifiens
faisant face à une grave crise financière sont
restés lettre morte. En dépit de la «saignée» de
l’intersaison, des embûches et de l’indifférence
de Sonatrach qui appartient, faut-il le rappeler,
à tous les Algériens, l’Entente de Sétif est le
premier club algérien à atteindre la finale de la
LDC. Saluée par tout le mouvement sportif national, cette performance interpelle les responsables de Sonatrach invités à revoir leur position.
Ces derniers doivent savoir qu’en finale, les
Sétifiens vont fièrement arborer une fois de plus,
le logo de la compagnie nationale.
Pour revenir au dernier TPM-ESS, la qualification ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt. Car
dimanche, les Noir et Blanc se sont illustrés par
d’innombrables déchets techniques, un jeu approximatif, une défense fébrile, évoluant collée
à un grand Khedairia qui a montré l’étendue de
son talent. Madoui, qui a sans nul doute remarqué le jeu facile de certains joueurs et l’incapacité de son équipe à garder le ballon, doit apporter
des correctifs sachant que la finale aller prévue à
Kinshasa entre les 23 et 26 octobre, c’est demain.
Kamel Beniaiche
Neggazi nouvel
entraîneur
L
e président du RC Arba, Djamel Amani, a fait appel finalement
à l’ancien joueur du CR Belouizdad, Noureddine Neggazi,
pour remplacer Mohamed Mekhazni qui avait démissionné de son
poste d’entraîneur à l’issue du match de la 4e journée du championnat de Ligue 1, face à l’USMA, qui s’est soldé pourtant par
une victoire. Néanmoins, officiellement, c’est l’adjoint Mohamed
Kherbache, qui avait dirigé le dernier match du RCA, qui s’est
joué à Bel Abbès (défaite par le score de 1 but à 0), qui restera
le coach, puisque Neggazi ne dispose pas encore d’une licence
d’entraîneur.
Celui-ci aura le statut de manager du club. En d’autres termes,
même si ce sera Neggazi l’entraîneur, le jour du match c’est Kherbache qui se présentera sur le banc. Il est sans rappeler que, dans
un premier temps, il était question du retour de Si Tahar Chérif
El Ouazzani. Mais les négociations entre les deux parties n’ont
pas abouti. Selon une source proche du club, ce dernier aurait
réclamé ses arriérés de salaires avant une quelconque signature de
contrat. De plus, la direction du club du RCA aurait eu des échos
sur d’éventuelles négociations que mène Chérif El Ouazzani
avec le CRB. A noter que Neggazi était présent, hier, à la séance
d’entraînement. Ce jeudi, à l’occasion de la 6e journée du championnat, le club de Larbaa va recevoir le MC El Eulma. Le RCA
M. Azeb
occupe la 9e place avec 6 points.
NAISSANCE
Noscollègues Nouri Merzak et Bourenane
Ferial voient désormais leur famille s’agrandir
car une petite puce, MARAM RIHAB, est
venue agrandir et illuminer le foyer qui rayonne
de bonheur. Aussi, l'ensemble du personnel d'El
Watan félicite Feriel et Merzak, souhaite au
bébé de belles et bonnes choses dans la vie, un
prompt rétablissement à la maman Peut-être
qu'il faudrait un petit frère à Maram Rihab
incha'Allah.
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 30 septembre 2014
COMMENTAIRE
Le vieux régime face
à une jeunesse 2.0
Par Hassan Moali
L
Des trafiquants tunisiens
de carburant interdits d’entrée
D
epuis le week-end
dernier, les voitures
immatriculées en
Tunisie se font plus rares sur
les routes de la wilaya d’El
Tarf et la pression dans les
stations-service s’est
sensiblement desser rée.
Renseignement pris, il y
aurait une liste de véhicules
tunisiens interdits d’entrée en
Algérie, confectionnée sur la
base de la fréquence de leurs
allées et venues entre les
deux pays.
Il s’agit bien entendu des
trafiquants de carburant qui
s’approvisionnent dans les
stations-service des régions
frontalières pour le revendre
en Tunisie cinq fois plus cher,
ce qui reste encore très en
dessous des prix publics dans
ce pays. Une liste qui compte,
selon des sources autorisées,
plus de 350 véhicules. Des
grosses cylindrées avec des
réservoirs de grande capacité
qui font la navette plusieurs
fois dans la semaine.
Avant la mise en application,
en juillet 2013, de l’arrêté sur
la lutte contre la contrebande
de carburant, les trafiquants
pouvaient faire jusqu’à trois
rotations en 24 heures. Parmi
les mesures édictées par cet
arrêté très contesté, du reste,
par les gérants de stationsservice et qui semblent les
viser tout particulièrement,
celle de supprimer le passage
quotidien à tout véhicule
tunisien. Une mesure
rapidement contournée par
les traf iquants, qui ont
simplement doublé le nombre
des véhicules, le faisant
passer de 200 à près de 400.
Mais, selon des informations
obtenues auprès de la wilaya,
la liste des véhicules interdits
d’entrée a été mise en
application dès la parution de
l’arrêté du wali. Elle est
actualisée de temps à autre,
car les trafiquants tunisiens,
qui n’en démordent pas, ont
trouvé la parade : ils se
débarrassent du véhicule
interdit d’entrée et en
achètent un autre, avec lequel
ils reprennent leurs activités
jusqu’à l’interdiction
suivante. Elémentaire…
Ce sont donc les effets d’une
actualisation de la liste que
l’on constate sur les routes et
dans les stations-service
depuis vendredi. Une relâche,
en quelque sorte.
De l’autre côté de la frontière,
si les trafiquants arrangent
beaucoup de monde, ils
e m b a r r a s s e n t
considérablement les
autorités tunisiennes,
confrontées à un sérieux
problème de sécurité – le
carburant est stocké et vendu
en l’absence des précautions
d’usage – et à la colère
grandissante des gérants de
stations-service, des kiosques
comme on dit en Tunisie, qui
baissent rideau en raison de
cette concurrence déloyale.
Slim Sadki
POINT ZÉRO
Le pain de la maison
I
l y eut la réforme de l'agriculture, qui a permis à
l'Algérie d'atteindre l'autosuffisance alimentaire.
Celle de la justice, qui a eu pour résultat
l'indépendance des juges ; celle de l'économie, qui a
permis de sortir de la dépendance aux hydrocarbures
et celle de la santé, qui a eu comme conséquence de
permettre à tous les Algériens de se soigner dignement.
Oui ? Non, on recommence.
A une époque, l'Algérie exportait du blé. Puis, devant tant
de bouches à nourrir, elle s'est mise à importer du blé en
quantités astronomiques, pour atteindre l'équivalent de
près d'un milliard de dollars par an aujourd'hui. Mais les
moulins fonctionnaient, travaillant à moudre le blé pour
en faire de la farine que les boulangers utilisaient pour
faire du pain que les Algériens achetaient par quantités
astronomiques aussi, jusqu'à en jeter dans les poubelles.
Puis, fatiguée, l'Algérie s'est mise à importer directement
de la farine pour les mêmes boulangers, mettant ainsi
Par Chawki Amari
les minotiers au chômage. Epuisée, selon l'Association
de protection des consommateurs, l'Algérie s'est mise
récemment à importer directement du pain : 11 conteneurs
de pain congelé auraient ainsi atterri à Alger. Le ministère
du Commerce a démenti, mais l'Association maintient,
précisant même le parcours : des Emirats arabes unis
au port sec de Rouiba. La séquence est terrible, de
l'exportation à l'importation, puis du blé à la farine
jusqu'au pain. A terme, plus besoin de blé, de moulins,
de farine ou de boulangers. Du pain, importé directement
pour un immense estomac, ouvert comme une autoroute
à 6 voies. Oui, mais si plus personne ne travaille, qui va
pouvoir se payer du pain d'importation ?
On recommence. En 2020, il y eut en Algérie
deux grandes réformes – de l'économie et de
l'agroalimentaire – qui ont permis de transformer 40
millions d'habitants en viande hachée. Ce fut la première
et la dernière exportation du pays.
ERRATUM
Dans le commentaire de l’édition d’hier «En finir avec ‘‘La
réconciliation’’ », en page 28, il fallait lire en début de paragraphe :
«Une dizaine de milliers de terroristes se sont repentis», et non : «Une
dizaine de terroristes». Nos excuses aux lecteurs et à l’auteur.
météo
Aujourd’hui
Demain
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OUARGLA
16°
30°
19°
33°
PUBLICITÉ
FRONTIÈRE ALGÉRO-TUNISIENNE
a jeunesse revient, cette semaine, à l’honneur dans le
discours du pouvoir. On aurait pu applaudir la tenue de
cette grand-messe, n’étaient le contenu et le format
affligeants de cette «Conférence nationale des cadres de
jeunesse» qui a élu domicile à Club des Pins, asile de la
gérontocratie nationale et haut lieu du pouvoir. Voici justement la
mission que lui assigne le ministre de la Jeunesse, Abdelkader
Khomri, en maître de cérémonie : «La jeunesse algérienne est
consciente de la réalité actuelle, notamment en ce qui concerne
la protection de l'Algérie contre les dangers du Printemps arabe
qui a été à l'origine de la chute de certains régimes.»
Et voilà ! Tout est dit dans cet exposé des motifs ayant présidé à
l’organisation de cet événement. Le ministre – qui, soit dit en
passant, est un senior – conçoit les jeunes Algériens au mieux
comme une foule d’acclamateurs zélés, au pire comme des
«airbags» destinés à protéger le régime contre les secousses
populaires. On est alors plus dans une perspective d’endoctrinement
et de caporalisation de cette catégorie sociale que celle de vouloir
mettre les mots sur ses maux. Hélas, le discours de ces vieux qui
nous gouvernent n’est pas encore sorti des schémas populistes et
paternalistes qui réduisent la jeunesse à une meute qui ne grandit
pas et, pis encore, condamnée à servir indéfiniment d’appendice
aux pouvoirs successifs. Sinon, à quoi servent toutes ces
conférences nationales, ces assises de la jeunesse, ces états
généraux budgétivores organisés régulièrement sans que la
situation n’évolue pour cette frange majoritaire de la société ?
Pourquoi prévoir encore d’organiser une «consultation nationale
crédible» pour connaître les besoins de la jeunesse ? C’est là une
preuve éclatante de l’incurie du pouvoir. Une pièce à conviction
de son propre échec à produire autre chose pour les jeunes qu’un
discours suranné et surtout trompeur, qui vise non pas à
promouvoir la valeur de la citoyenneté, mais celle de la soumission
et de l’assistanat. Ce n’est certainement pas en convoquant des
associations de jeunes satellisées et clientélisées que le régime
réussira à booster le patriotisme de la jeunesse algérienne.
Il n’y a pas besoin d’organiser ce genre de foires pour se
convaincre que les jeunes Algériens aiment leur pays. Il n’est pas
sûr, en revanche, qu’ils aiment tout autant ceux qui les bercent et
les bernent de promesses sans lendemain à coup de discours
démagogiques. Un régime dont la seule préoccupation est de
mettre la jeunesse en position de bouclier pour sauver l’unité et
l’identité nationales soi-disant menacées.
C’est que, fondamentalement et aux yeux du régime, la jeunesse
algérienne est censée satisfaire un besoin politique, voire
politicien, et non pas remplir sa fonction sociale d’acteur de son
destin. Bouteflika, Khomri et tous ces gérontocrates au pouvoir
refusent d’admettre une réalité biologique et culturelle
indépassable : leur temps est révolu (Tab J’nanhoum). Il est pour
le moins difficile pour cette force vive de la nation de sauver
l’Algérie et le régime en même temps. C’est toute la fracture
générationnelle qui sépare le pouvoir de la jeunesse au sens
culturel du terme.