PAGE GABARIT - Le Soir d`Algérie

Contribution
Questions
aux
Algériens
l Le ministère de l’Education
nationale a décidé de réviser le
calendrier des dates des examens de
fin de cycle. Le baccalauréat et le
BEM (brevet d’enseignement
moyen) se dérouleront avant le mois
de Ramadhan, a annoncé jeudi
Nouria Benghebrit.
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Par Nour-Eddine Boukrouh (P. 9)
La vérité,
toujours
Je reste toujours perplexe face aux
lecteurs «oublieux» qui ne veulent garder
de vos écrits que ce qui ne les arrange
pas, même s'il est vrai que, dans notre
métier, on ne peut satisfaire tout le
monde car chaque positionnement
implique
automatiquement
une
réaction hostile du camp qui ne partage
pas vos idées.
Mais en quoi est-il dérangeant de
reconnaître que le pouvoir a été sage en
évitant de se comporter comme par le
passé face à une manifestation d'un
mouvement non reconnu officiellement ?
Lorsque ce même pouvoir a mal géré la
crise du Printemps noir, il n'y avait pas
beaucoup de plumes qui dénonçaient la
«tuerie» et ses auteurs ! Et lorsque des
policiers que nous traitions de «voyous»
traînaient un manifestant inconscient
par terre, la même plume cria au
fascisme !
Et si elle dit la sagesse aujourd'hui,
c'est qu'il y a une évolution positive qu'il
serait malhonnête de ne pas
reconnaître. A moins que certains
veuillent d'autres drames pour prouver
qu'ils ont raison. La vérité n'est pas
toujours bonne à dire, mais il faut la
marteler face à ceux qui ne veulent
entendre que leurs cris partisans !
[email protected]
Le flou
persiste
Photo : Samir Sid
Le Bonjour du «Soir»
l PROCÈS DE L’AFFAIRE SONATRACH 1
l La fin de l’audition de la centaine de témoins dans le procès de l’affaire Sonatrach
1 est attendue pour ce lundi. Il n’en demeure pas moins que le passage des différents
témoins à la barre n’a pas permis de faire toute la lumière sur cette affaire.
Toutefois, les mis en cause affirment tous que «les ordres sont venus
des responsables» ou encore «l’urgence de la situation».
Gaïd-Salah défend
le projet
l RÉVISION CONSTITUTIONNELLE
l L’ANP, via le premier responsable de son état-major, s’implique
pleinement dans la défense du projet de révision constitutionnelle
et celle du programme du président de la République.
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Photo : Samir Sid
Edition du Centre - ISSN IIII - 0074
Le bac et le
BEM avant
le Ramadhan
l ÉDUCATION
VEND. 15 - SAM. 16 JANVIER 2016 - 4-5 RABIE EL THANI 1437 - N° 7691 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58
P
ERISCOOP
Bensalah à Paris
[email protected]
Vend. 15 - Sam. 16 janvier 2016 - Page 2
Le président du Sénat, Abdelkader Bensalah, se trou ve, depuis mercredi dernier, à l’hôpital américain de
Paris.
Selon une source sûre, Bensalah y séjournera
jusqu’à demain dimanche et ce, pour les besoins des
contrôles médicaux que nécessite la lourde intervention
chirurgicale qu’il avait subie dans le même établisse ment hospitalier. De ce fait, le litige entre le FLN et le
RND sur la position du parti majoritaire au
Conseil de la nation ne sera tranché que
lundi.
DIGOUTAGE
Par Arris Touffan
Allons,
bon !
Je crois avoir entendu le
ministre de la Communication
dire que l'Etat n'est pas dispo sé pour le moment à lancer un
grand journal en tamazight,
langue officielle.
Curieuse réticence qui n'a
pas été observée à l'égard de
l'a r a be ni même du français
qui n'est pas, elle, langue offi cielle. Il concède que l'Etat
aidera des privés qui le feront.
Allons, bon !
A. T.
Peau neuve
Le siège du ministère de l’Industrie et des
Mines va connaître des travaux
de rénovation et de réhabilitation. En effet, l’immeuble abritant les services du département de Bouchouareb
commence à montrer des
signes de «fatigue» alors
même que le ministère prend
une place de plus en plus
importante dans la
sphère économique nationale.
Et le chronotachygraphe ?
Le ministère des Transports annonce
depuis des années la mise en place
imminente
du
chronotachygraphe.
Ce
système
de
contrôle
de
vitesse
des
camions et des
bus
n’est
toujours
pas en
place.
[email protected]
Un jour, un sondage
Pensez-vous que la prise en charge des malades
du cancer s’est quelque peu améliorée ?
OUI
Sans opinion
NON
Pensez-vous que l’Algérie arrivera à décrocher des médailles
lors des Jeux olympiques de Rio (Brésil) ?
Oui :
52,4%
Résultat sondage
Non :
47,2%
Sans opinion :
1,4%
La direction du Magazine MM informe ses lecteurs que le numéro 3 de leur revue
est en vente à partir de ce samedi 16 janvier 2016 à l'Ouest et au Centre.
Il le sera dès mardi prochain à l'Est.
MM rappelle aux revendeurs et aux lecteurs que le prix de vente du magazine est
toujours de 170 dinars et s'excuse de la «bourde» qui a gommé ce prix en page «Une».
Le bac et le BEM avant le Ramadhan
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Vend. 15 - sam. 16 janvier 2016 - PAGE
ÉDUCATION
3
Salima Akkouche - Alger (Le
Soir) - Les élèves l’ont demandé
et la ministre de l’Education
nationale a répondu favorablement. Les candidats aux examens du bac et du BEM passeront leurs épreuves avant le mois
du Ramadhan qui interviendra
cette année le 7 juin prochain.
Or, l’examen du BEM était prévu
initialement entre le 7 et le 9 juin
et le bac entre le 12 et le 16 juin.
Nouria Benghebrit qui réunissait jeudi les différents syndicats
de son secteur pour discuter du
sujet des œuvres sociales a
annoncé la révision du calendrier
des dates des examens de fin de
cycle. Elle a souligné que cette
décision a été motivée par les
différents appels lancés par les
élèves à travers notamment les
réseaux sociaux et l’avancement
du programme.
La ministre est confiante
quant au déroulement du reste
de l’année scolaire dans de
«bonnes conditions». «Le premier trimestre s’est déroulé sans
perturbation, ce qui a permis la
finalisation du programme», ditelle.
D’ailleurs,
prévient
Benghebrit, pour pouvoir avan-
cer les dates des examens nationaux, le deuxième et le troisième
trimestre doivent se dérouler
«dans un climat propice». «Nous
avons attendu la finalisation des
trois rencontres régionales qui
ont identifié le degré d’avancement dans la réalisation du programme et en même temps ce
qui a été mis en exergue c’est
que le climat d’ensemble du premier trimestre s’est très bien
déroulé, nous avons énormément de demandes à travers
notamment les réseaux sociaux
et nous avons pris la décision
d’ouvrir la problématique du
calendrier des examens nationaux», a déclaré la ministre du
secteur.
La révision du calendrier des
examens, souligne-t-elle, se fera
en partenariat avec les syndicats
et les associations des parents
d’élèves.
Gestion des œuvres
sociales, le dossier
rouvert
Le dossier de gestion des
œuvres sociales des travailleurs
de l’éducation est rouvert. Nouria
Benghebrit demande un consensus sur ce dossier qui continue
Benghebrit assure que l’année scolaire se déroulera sans perturbations.
de diviser depuis 2012 les syndicats dans son mode gestion. Il y
a les adeptes d’une gestion locale et ceux qui plaident pour une
gestion nationale à travers une
commission et qui ont fini par
remporter la bataille, jusque-là.
«Le mode de gestion de l’argent
des œuvres sociales ne fait pas
l’unanimité auprès des syndicats
et nous leur demandons
aujourd’hui de trouver un
consensus », a indiqué, jeudi, la
ministre de l’Education nationale.
Selon elle, 58 articles sur 77
du projet de décision définissant
le mode de gestion des œuvres
sociales ont été amendés.
Benghebrit a réuni les syndicats
pour débattre de ces amendements effectués par une commission multisectorielle.
Le ministère, précise-t-elle,
n’interfère pas dans ce dossier.
Selon elle pour «la gestion de
l’argent des œuvres sociales,
qu’elle soit au niveau des établissements ou au niveau des
wilayas, nous n’avons aucun avis
à exprimer, ce qui nous intéresse
c’est le respect des lois et l’intérêt des travailleurs du secteur».
Elle a rappelé que le Fonds
des œuvres sociales est financé
par une contribution annuelle de
l'Etat qui octroie une aide supplémentaire à hauteur de 3% des
salaires des fonctionnaires dont
0,5% est consacré au titre de la
contribution du Fonds des
œuvres sociales à la promotion
du logement social pour les travailleurs salariés (FNPOS) et
0,5% est alloué au financement
du système de retraite.
La manne financière des
œuvres sociales est estimé pour
cette année à 9,5 milliards de
dinars, a indiqué la ministre de
l’Education.
S. A.
Gaïd-Salah défend le projet
RÉVISION CONSTITUTIONNELLE
M. Kebci - Alger (Le Soir) Le général de corps d'armée
Ahmed Gaïd-Salah, qui intervenait, avant-hier jeudi, à l’ouverture de la réunion annuelle des
cadres chargés de la formation
de l'ANP, à l'Ecole nationale préparatoire aux études d'ingéniorat à Rouiba, a été on ne peut
plus clair, dans son soutien au
chef de l’Etat dans tout ce qu’il
entreprend comme projets dont
le tout dernier, celui portant révision de la Constitution.
«Nous saluons, en premier
lieu, la démarche de Son
Excellence, Monsieur le président de la République, à travers
la révision de la Constitution,
que nous considérons à juste
titre comme le pivot dans le renforcement du processus démocratique de notre pays et de la
vision d'avenir visant à consolider les fondements de l'unité
nationale», a-t-il soutenu.
Un projet qui a réservé, a-t-il
encore relevé, des «signes de
considération, d'appréciation et
de reconnaissance à l'Armée
nationale populaire, ce qui ren-
Le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd-Salah.
forcera sa détermination à
accomplir les missions qui lui
sont assignées, continuellement, sans répit, en toutes circonstances».
Et de réitérer, dans ce sillage, «l’engagement de l’armée à
mener amplement ses missions
constitutionnelles et nationales
sous le commandement de son
Excellence, Monsieur le président de la République, chef
suprême des forces armées,
ministre de la Défense nationale», «veillant à la stabilité de
l’Algérie et inculquant les
valeurs de sa sécurité et de la
quiétude de ses citoyens». Ceci
avant de se lancer, aussitôt,
dans la défense du bilan du président de la République que
d’aucuns, parmi l’opposition,
vilipendent. «Les intérêts personnels ne peuvent en aucun
cas être un prétexte pour
omettre ce qui a été réalisé dans
notre pays comme acquis
durant les dernières années, ce
qui est une réalité concrète que
personne ne peut nier, et qu’il
convient aux jeunes générations, à tous les niveaux, de
suivre leur chemin et de valoriser les efforts consentis à leur
égard, et il est certain qu’elles
ont effectivement touché à leurs
fruits, à travers l’ensemble du
territoire national et dans différents domaines», a soutenu
Gaïd-Salah qui n’a pas manqué
d’étayer son plaidoyer.
Il a mis en valeur, dans ce
sens, les réalisations dans
divers secteurs, notamment
celui de l’habitat, à ses yeux,
constituant
de
«véritables
aspects de développement,
dont nous sommes convaincus
que les générations futures sont
conscientes de leurs dimensions et de leur importance et
savent pertinemment que relever ces défis et gagner ces
enjeux représentent des facteurs certains pour assurer à
l’Algérie un avenir meilleur». Il a
relevé, également, les efforts
consentis dans le domaine de la
formation, mettant le doigt sur
«le grand intérêt qu’accorde le
Président «personnellement» à
la ressource humaine, étant la
pierre angulaire pour la réussite
Photo : NewPress
L’ANP, via le premier responsable de son état-major,
s’implique pleinement dans
la défense du projet de révision constitutionnelle et
celle du programme du président de la République.
des efforts de nos forces
armées». Cette sortie de GaïdSalah qui, pour rappel, n’a intégré la commission restreinte
chargée de projet de révision
constitutionnelle qu’en septembre dernier en remplacement de l’ex-patron du DRS, le
général Toufik, admis à la retraite, pour rejoindre le Premier
ministre, Abdelmalek Sellal, le
directeur de cabinet du président de la République, Ahmed
Ouyahia, le ministre de la
Justice, Tayeb Louh et les
conseillers du Président Tayeb
Bélaïz et Boualem Bessaih, ne
manquera certainement pas de
faire grincer bien de dents parmi
l’opposition, celle-ci y verra une
nouvelle immixtion de la grande
muette dans la sphère politique
à travers ce soutien sans équivoque au président de la
République. Elle vient après la
fameuse lettre qu’il a adressée
au secrétaire général du FLN à
l’issue du tant décrié 10 congrès
du parti, le félicitant pour son
plébiscite, avec prière pour que
«Dieu le Tout-puissant prête à
Ammar Saâdani son assistance
et sa bénédiction pour la réussite de sa colossale entreprise et
ses efforts considérables et dont
a grandement besoin l’Algérie
des chouhada et du sacrifice».
M. K.
Photos : NewPress
Le ministère de l’Education nationale a décidé de réviser le calendrier des dates des examens de fin de cycle. Le
baccalauréat et le BEM (brevet d’enseignement moyen) se
dérouleront avant le mois de Ramadhan, a annoncé jeudi
Nouria Benghebrit.
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Tous les projets seront réceptionnés en 2016
PROGRAMME LOGEMENTS AADL
Vend. 15 - Sam. 16 janvier 2016 - PAGE
les travaux de voirie et réseau
divers (VRD) avaient été récemment entamés dans certains de
ces sites.
Mohamed-Tarek Belaribi assure, par ailleurs, que près de quarante mille décisions de pré-affectation seront remises en 2016
aux souscripteurs au programme
de location-vente «2001-2002».
«Ces décisions de pré-affectation seront remises, à partir du 8
février prochain aux souscripteurs au programme AADL 20012002, à raison de mille à mille
cinq cents décisions par semai-
IL A ÉTÉ ACCRÉDITÉ
JUSQU’À 2018 PAR
ALGERAC
Le Centre national
de toxicologie
promu au niveau
des organismes
internationaux
Le centre national de toxicologie a été
accrédité par l'Organisme algérien d'accréditation (Algerac) jusqu'à novembre 2018. Le
centre est ainsi promu au niveau des organismes internationaux de toxicologie, indiquet-on. La directrice du centre Mme Berkahoum
El-Amir, dans une déclaration à l’APS, a indiqué que le centre veille à la protection du
citoyen, à travers les analyses effectuées sur
certains produits de large consommation dont
les médicaments et les produits alimentaires.
Des produits, dit-elle, qui pourraient causer
de graves intoxications aux citoyens pouvant
aller jusqu'au décès.
L’établissement, poursuit-elle, est chargé
de l'élaboration d'études sur les facteurs environnementaux pouvant provoquer de graves
maladies à long terme, et ce, en coordination
avec l'Office national des statistiques (ONS)
et les ministères concernés.
«Après l'obtention de résultats exacts des
analyses et des études, le centre les soumet
aux autorités publiques pour prendre la décision de l'arrêt immédiat de l'utilisation du produit en question ou de l'interdiction de son
importation, s'il s'agit d'un produit étranger»,
a-t-elle précisé.
Créé en 1998 à l'hôpital de Bab-El-Oued,
le centre qui a été transféré vers un nouveau
siège à Dely Brahim a déjà décelé des
risques environnementaux et des produits alimentaires hautement toxiques notamment en
2010 lors de la consommation par des
citoyens de champignons toxiques dans la
région des Aurès ayant fait 18 victimes, a rappelé cette responsable.
Outre l'élaboration d'une étude annuelle
sur les effets des engrais et des insecticides
sur les fruits et légumes à travers toutes les
régions du pays, le centre s'intéresse également à l'examen de certains produits toxiques
nocifs à long terme pour l'environnement et la
santé publique à l'instar des métaux, préciset-on encore.
S. A./APS
Les travaux de VRD ont été récemment entamés sur certains sites.
ne», précise-t-il encore. Quant
aux souscripteurs à l'AADL 2
(2013), l'opération du choix des
sites sur Internet débutera le 11
mars prochain, et ce, avant la
remise des ordres de versement
de la deuxième tranche. Les décisions de pré-affectation seront
ainsi remises à partir du 31 mai
prochain aux bénéficiaires du
premier quota de logements. L’on
précise que ce quota est proposé
pour le choix des sites sélectionnés sur la base de l'état d'avancement des travaux (plus de
70%).
Le reste des souscripteurs de
l’AADL 2013 dont le nombre
s'élève à près de quatre cent
vingt mille, auront droit à d’autres
opérations de choix des sites qui
seront organisées à leur profit au
fur et à mesure que les travaux
atteignent un taux de réalisation
de 70%.
Les souscripteurs à l'AADL
2013 dans d'autres wilayas pourront recevoir directement leurs
décisions de pré-affectation, les
projets de logement prévus dans
leurs wilayas étant en cours
d'achèvement.
Synthèse Ry. N.
«La 4G pour les zones éparses»
LA MINISTRE DE LA POSTE ET DES TIC À NAÂMA :
M
Imane Houda Feraoun,
ministre de la Poste et des
Technologies de l'information et
de la communication, a effectué
une visite d'inspection et de travail d’une journée (jeudi 14 janvier) dans la wilaya de Naâma.
me
Une visite qui a conduit la jeune
ministre à Mécheria où elle a procédé à la
pose de la première pierre pour la réalisation d'une liaison en fibre optique reliant
les localités de Touadjer-Mécheria-Biodh,
et ce, en complément au tronçon d'une
distance de 200 km raccordant le nord au
sud (Naâma-Hadjeret-Lemguil).
Mme I. H. Feraoun a entamé sa première étape dans la commune de MekmenBen-Amar, puis Aïn-Séfra, Naâma et enfin
Mécheria, où elle a inspecté les structures
relevant de son département, comme elle
a eu à s'enquérir du mode de fonctionnement des agences commerciales et des
bureaux de poste par une présentation
des exposés des deux entreprises
(Algérie-Poste et Algérie-Télécom) composant le secteur de la Poste et des TIC.
A travers ce périple et les virées entreprises dans les divers points inspectés,
plusieurs préoccupations et insuffisances
ont été soulevées au membre du gouvernement.
Dans une synthèse rendue publique, il
a été relevé, pour Algérie-Poste : le
manque de moyens matériels et humains
; le déficit en matière de couverture postale par rapport à la moyenne nationale ; le
manque des effectifs (indisponibilité
d’agents de sécurité et femmes de ménage) et problème de régularisation des
agents DAIP et à contrat à expiration
(CTA), à l’exemple de ces 6 bureaux de
poste (R4) qui ne disposent que d’un seul
agent chacun ; liaisons VSAT destinées
pour secourir le réseau CCP des 3 BP
(Naâma-Mécheria et Aïn-Séfra), installées
et non opérationnelles ; vétusté du parc
roulant et manque de moyens de transferts des fonds et distribution du courrier
(10 véhicules dépassant les 10 ans de circulation ainsi que 4 véhicules blindés dont
2 sont en panne et 20 motocyclettes en
panne) ; vétusté du matériel informatique ;
manque des équipements financiers (distributeurs de billetterie) (9 GAB, 3 caisses
automatiques et 2 bornes multimédias) et
inexistence d’une équipe HTS de dépannage des GAB.
II a été également relevé pour l’entreprise Algérie-Télécom : la saturation de
support fibre optique (FO) reliant OranNaâma-Béchar ; le problème des réseaux
sociaux (internet) notamment dans les
zones éparses desservies en WLL et FHN
petite capacité ; absence des points de
contact, relevé des dérangements dans
certaines communes importantes et réhabilitation du réseau urbain.
A l’issue de sa tournée, la ministre de
la Poste et des TIC a déclaré que malgré
les insuffisances et les préoccupations
des responsables, la wilaya de Naâma est
parmi les meilleures wilayas au niveau
national, une région qui a connu un grand
progrès en matière d’avancées à grands
pas dans le développement des hautes
technologies nouvelles. «Parmi les grands
projets retenus pour la wilaya», dira-t-elle,
«une ligne FO directe qui alimentera la
wilaya ; la 4G pour les ruraux et les zones
éparses en remplacement des WLL et
FHN ; la programmation d’un quota pour
la rénovation du parc roulant pour le transfert des fonds et le courrier».
Enfin, Mme Feraoun a exhorté les responsables de son département à mieux
répondre aux attentes et aux orientations
des citoyens et s’occuper davantage de
leurs doléances ; comme elle a appelé les
agents à veiller sur les acquis de l’indépendance de leur secteur
B. Henine
ce, que ce soit au sein du milieu familial
ou, à un cercle plus étendu de la société.
Ce texte réglementaire attendu aura
également pour objectif de dépasser les
désagréments liés aux vides juridiques.
Ce qui permettra la mise en place «d’un
arsenal juridique» et garantira, de ce fait,
la sanction de l’ensemble des infractions
pouvant être commises contre les enfants,
selon elle.
Rajoutant que c’est de ces lois que
l’enfance «a besoin». Un projet dont
dépend la concrétisation de la prise en
charge de plus de 4 000 enfants à besoins
spécifiques, entre autres, a-t-elle mentionné. Dans ce sens, la ministre a déclaré
qu’une coopération avec le ministère de
l’Education nationale se prépare et dont
l’objectif est l’insertion des enfants à handicaps légers dans les classes «normales», au lieu de la fréquentation des
établissements spécialisés de son département, de manière à limiter leur marginalisation et permettre leur intégration dans
la société dès leur jeune âge.
Toujours dans la même thématique,
Mounia. Meslem a précisé que ce sont
notamment des experts occidentaux qui
participent au développement d’un programme «spécifique» au profit des enfants
autistes.
N. B.
Photo : Samir Sid
Les travaux de réalisation des
projets de logement AADL
connaissent ainsi un rythme effréné en prévision de leur distribution aux bénéficiaires dans les
plus brefs délais. Selon ce responsable, tous les moyens logistiques «ont été réunis pour ce
faire».
Il cite à titre d’exemple des
sites dans la wilaya d’Alger où les
travaux avancent à un rythme
remarquable notamment ceux
d’Ouled Fayet, Djenane Sfari,
Réghaïa, Sidi Abdallah et
Bouinan. Il souligne que même
Photo : DR
L’Agence nationale d'amélioration et de développement
du logement (AADL) ambitionne de réceptionner en 2016,
tous les projets lancés en 2013. C’est ce qu’a affirmé le
directeur général de l’AADL, Mohamed-Tarek Belaribi, cité
récemment par l’APS. «Les conditions climatiques vont
nous aider à relever le défi lié à la réception des projets
lancés en 2013», a-t-il indiqué avant de promettre «beaucoup de surprises en 2016».
4
Imane Houda Feraoun,
ministre de la Poste et des TIC.
Une loi est attendue au mois de juillet
PROTECTION DE L’ENFANCE
Annoncée jeudi par la ministre
de la Solidarité nationale, de la
Famille et de la Condition de la
femme, une loi consacrée à la
protection de l’enfance paraîtra
en juillet prochain afin de sécuriser davantage l’environnement
dans lequel il évolue.
Naouel Boukir - Alger (Le Soir) - En
marge de sa visite de travail à la wilaya de
M’sila, Mounia Meslem a déclaré que cette
loi, prochainement en vigueur, activera à
renforcer la protection de l’enfant contre
tous types de violence ou d’exploitation. Et
Le Soir
d’Algérie
Le flou persiste
Actualité
Vend. 15 - Sam. 16 janvier 2016 - PAge
PROCÈS DE L’AFFAIRE SONATRACH 1
Abder
Bettache
Alger
(Le Soir) - Ce jeudi, ils étaient une
dizaine de témoins à se succéder à la
barre. Parmi ces derniers, on peut
citer le témoin Ghezli Slimane,
membre de la commission technique
chargée de l'élaboration des cahiers
des charges pour le système de surveillance électronique des installations de Sonatrach. Ce dernier a suscité l’attention des avocats de la
défense particulièrement ceux assurant la défense de l’ex-vice-président
des activités amonts du groupe
Sonatrach.
Questionné par le président du tribunal criminel sur les raisons de la
non-publication dans le Bulletin des
appels d'offres du secteur de l'énergie
et des mines (Baosem) du marché
relatif de la télésurveillance, le témoin
dira que «Belkacem Boumediene a
ordonné de ne pas publier les données du marché dans le Baosem vu
le caractère sécuritaire, confidentiel
et urgent du projet». Comme il fera
savoir que la partie responsable de la
publication dans le Baosem, qui est le
bulletin du secteur des hydrocarbures
pour les appels d'offres ouverts, est le
maître d'ouvrage ainsi que la direction des affaires juridiques. Une affirmation qui dément le témoignage
tenu la veille par le directeur des
affaires juridiques du groupe
Sonatrach. Ce dernier avait déclaré
que son service «n’était pas concerné
par le Baosem, ce qui a poussé la
défense de Belkacem Boumediene à
s’interroger si «réellement le témoin
était responsable de la division juridique du groupe ».
A une autre question de savoir
pourquoi certaines parties des projets ont été attribuées au gré à gré
avant de faire l'objet d'un avis d'appel
d'offres international ouvert, le témoin
s'est défendu de toute implication
dans ces procédés. «Je n’ai rien à
voir dans cette histoire», d’où les
assurances du juge lui rappelant
«vous n’êtes là qu’à titre de témoin».
«Après l'attribution de 13 installations et bases de vie relevant de
Sonatrach à Contel Funkwerk pour
les connecter au système de surveillance électronique, j'ai comparé
les offres financières de deux autres
sociétés et relevé une augmentation
du seuil financier de l'offre de
Funkwerk par rapport à ses concurrents», a encore révélé Ghezli
Slimane. Il a aussi ajouté en avoir
informé Belkacem Boumediene ainsi
que le P-dg de Sonatrach, Mohamed
Meziane, lequel lui aurait donné instruction d'entrer en négociations avec
le groupe allemand afin qu'il réduise
son offre financière.
Ghezli Slimane a affirmé que
l'étude comparative qu'il a menée
s'est faite sur la base de l'offre financière avant de répondre aux questions de la défense de la partie civile
sur la supériorité de l'offre technique
de Contel Funkwerk par rapport aux
autres. Selon lui, «l'offre était effecti-
Le tribunal d’Alger a vu défiler une centaine de témoins depuis
le début du procès.
vement différente et très avantageuse pour le groupe qui a remporté le
marché bien que les autres étaient
conformes au cahier des charges
relatif au projet. Elles convergeaient
toutes vers un seul objectif, celui de
sécuriser les installations de
Sonatrach contre toute menace d'intrusion».
Avant l’audition de Ghezli
Slimane, le tribunal criminel a entendu les témoignages d’autres personnes à l’image des membres de la
commission d’ouverture des plis dans
Photo : Samir Sid
La fin de l’audition de la centaine de témoins dans le
procès de l’affaire Sonatrach 1 est attendue pour ce lundi.
Il n’en demeure pas moins que le passage des différents
témoins à la barre n’a pas permis de faire toute la lumière
sur cette affaire. Toutefois, les mis en cause affirment tous
que «les ordres sont venus des responsables» ou encore
«l’urgence de la situation».
le cadre du projet de télésurveillance
de 123 sites de Sonatrach. Ces derniers ont tous déclaré que le
Président-directeur général de la
compagnie de l’époque avait consenti
l’attribution des marchés de gré à gré.
Arar Boualem, président de la
commission d’ouverture des plis dans
le cadre de la consultation restreinte,
a souligné qu’il a reçu un télégramme
l’informant que le projet sera attribué
de gré à gré et qu’il était divisé en
quatre lots suite à la décision du
comité exécutif de la société présidé
par l’ex-P-dg. Il a ajouté qu’aucune
des entreprises ne connaissait le lot
dont elle a bénéficié, insistant sur le
fait que c’est une attribution provisoire et que Siemens s’était retirée du
marché laissant trois sociétés participer à la transaction qui revêtait un
caractère «d’urgence». Il a ajouté que
le vice-président chargé de l’Amont,
Belkacem Boumediene (accusé), a
donné instruction pour organiser en
février 2005 une visite au Centre
industriel saharien (CIS) de Hassi
Messaoud où Contel Funkwerk a présenté son projet pilote.
Le tribunal criminel a aussi entendu le témoin Belhocine Mounir,
employé à la direction de la sécurité
interne de Sonatrach, qui a indiqué
que la commission avait perdu
«quelque peu» de son utilité dès lors
que les lots étaient attribués et qu’il
ne lui restait plus qu’à vérifier les cautions bancaires et rédiger un rapport.
L’audition des témoins se poursuivra encore ce dimanche. La plaidoirie
de la partie civile interviendra juste
après et sera suivie par celle du procureur de la République. L’entrée en
lice de la défense constituera l’étape
la plus attendue de ce procès.
A. B.
Le plan d’urgence déjà mis en service
SOCIÉTÉ NATIONALE DES VÉHICULES INDUSTRIELS
Le plan d’urgence de la Société
nationale des véhicules industriels
(SNVI) vient d’être mis en service. Audelà des mesures d’ordre notamment
financier décidées, il est attendu la
mise en place d’un pacte de stabilité
liant la SNVI et son partenaire social.
Cherif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Le ministère de l’Industrie et des Mines passe à la phase
concrète du programme de relance de la Société
nationale des véhicules industriels (SNVI).
Jeudi dernier, Abdesselam Bouchouareb a, en
effet, installé le groupe de travail chargé de la mise
en œuvre du plan d’urgence de la SNVI, en la présence notable du ministre délégué auprès du
ministre des Finances, chargé du Budget et de la
Prospective, Hadji Baba Ammi et du directeur de
l'industrie militaire au ministère de la Défense
nationale, le général-major Rachid Chouaki.
Une installation qui entre dans le cadre de l’application des résolutions du Conseil interministériel, réuni le 28 décembre 2015 pour l'adoption du
plan d'urgence au profit du groupe SNVI. Ce plan
d'urgence, indique-t-on, s'articule autour de trois
niveaux de traitement. Le premier niveau est prioritaire d’autant qu’il vise la relance de la production
pour la ramener à un niveau acceptable, la satisfaction des clients dont certains attendent la livraison de leur commande depuis plusieurs années et
l'apaisement du climat social.
Pour atteindre ces objectifs, le premier niveau
de traitement consacre un financement immédiat
d’un montant de 5,1 milliards de dinars. Ce montant
est destiné à financer les intrants en vue de compléter l’encours de production qui générera un chiffre
d’affaires de l’ordre de 1,8 milliard de dinars, assurer le fonds de roulement indispensable au fonctionnement et permettre la couverture des salaires
incluant les indemnités de départ à la retraite.
Le deuxième niveau du plan concerne le traitement de certains chapitres liés au volet endettement, en vue d’éviter le blocage du fonctionnement
de l’entreprise par les différents créanciers.
L’objectif escompté, considère-t-on, est la
recherche de l’efficacité, l’amélioration de la productivité et une meilleure relation avec les différents partenaires. Le troisième et dernier niveau du
plan d’urgence a pour finalité la mise en place des
conditions de concrétisation du budget de l’exerci-
ce 2016 pour une enveloppe de 12,25 milliards de
dinars. Ce qui couvre l’approvisionnement des
intrants à financer par un crédit à moyen terme
ainsi que des intrants à l’import à financer par un
crédit à moyen terme.
Outre ces trois niveaux de traitement nécessaires à la relance de l’activité du groupe SNVI, le
département d’Abdesselam Bouchouareb indique
que d’autres mesures internes seront menées.
Ainsi, la SNVI devra négocier et arrêter un pacte
de stabilité avec son partenaire social, l’objectif
tacite étant d’éviter la réédition des perturbations
survenues voilà quelques semaines.
Comme il s’agira d’accélérer la mise en œuvre
du plan de développement du groupe qui a bénéficié de crédits bancaires à taux bonifié de l’ordre de
91,7 milliards de dinars, outre de mettre en œuvre
le plan d’action relatif à la stratégie corporative du
groupe SNVI. Dans ce contexte, la SNVI pourra
effectivement réaliser son plan de charges dès ce
mois de janvier.
«La SNVI sera en mouvement et en posture de
lancer ses produits en 2016, de réaliser son plan
de charges actuellement en souffrance», considérait récemment Abdesselam Bouchouareb.
C. B.
Information et sensibilisation aux nouveaux dispositifs
COUVERTURE SOCIALE DES AGRICULTEURS DE L’EST
Consolidées par la loi de finances complémentaire n°
15-01 du 23 juillet 2015, les dispositions du décret 15-289
du 14 novembre 2015 relatives aux nouvelles mesures en
matière de Sécurité sociale des non-salariés seront obligatoires dès le 31 mars prochain.
Ces mesures n’épargnent pas les
professionnels, travailleurs indépendants et non-salariés exerçant des
activités privées. Selon le DG de la
Caisse nationale de sécurité sociale
des non-salariés (Casnos) Dr AcheukYoucef Chawki, ce texte ouvre la voie
à plus de 4 millions de personnes à
même de bénéficier d’une assurance
maladie obligatoire. D’où toute la
complexité de cet immense chantier
ciblant les 48 wilayas du pays que la
Casnos, en collaboration avec la
Caisse nationale de mutualité agricole
(CNMA), se prépare à engager. Il a
fait l’objet, ce dernier jeudi, à Annaba,
d’un séminaire de sensibilisation et
d’information regroupant les représentants des deux organismes dans
5
les onze wilayas de l’Est du pays. Il
est le dernier en date, après celui
d’Alger et avant ceux de Biskra et
d’Oran. Il était encadré par Dr AcheukYoucef Chawki et Chérif Benhabiles,
respectivement DG de la Casnos et
de la CNMA.
La démarche vise à généraliser la
couverture médicale de base en
étendant ce service à d’autres catégories sociales. Principalement à
ceux du milieu agricole dont l’intégration au système de Sécurité sociale
reste faible. Dans leur approche
expliquée à quelque 200 participants
et où, encore une fois, l’on a constaté
l’absence des représentants des
Directions des services agricoles,
Chambre de l’agriculture et de
l’Union nationale des paysans algériens, il est question de regroupement des corps de métier pour faire
bénéficier de cette prestation sociale
toutes les catégories ciblées par ces
mesures. A l’image des travailleurs
indépendants (praticiens, pharmaciens, avocats, huissiers…) qui
représentent la catégorie la mieux
organisée et disposent de revenus
assez élevés pour se soumettre au
système déclaratif d’assiette de cotisation. Ils sont suivis des commerçants et des artisans qui peuvent
bénéficier de l’allègement des formalités de paiement des cotisations
annuelles.
Les autres corps de métier
comme le monde agricole, pourront,
quant à eux, se structurer pour pouvoir bénéficier des facilitations accordées pour la régularisation de situation par paiement échelonné. Bien
qu’elle n’ait pas été clairement exprimée, il y a comme une mise en
demeure adressée à tous les tra-
vailleurs non-salariés d’avoir à régulariser leur situation vis-à-vis de la
Casnos.
Dr Acheuk-Youcef qui paraissait
s’en tenir aux dispositions du décret
15-289 effleure quelque peu le sujet
quand il parle d’assujettissement du
travailleur non salarié. Il a ainsi mentionné : «L’assiette de cotisation est
déclarée annuellement par l’assujetti
au plus tard le 31 janvier». Même s’il
souligne le bénéfice de l’exonération
totale des majorations et pénalités de
retard, il pose une condition, celle de
s’inscrire avant le 31 mars 2016 pour
régulariser sa situation. Il fait part à
ce propos de l’allègement de formalités de paiement de la cotisation
annuelle telle le fractionnement.
Ainsi, il y a lieu de relever, parmi
les mesures de facilitations tendant à
amener les travailleurs non-salariés
au respect des dispositions du
décret, un échéancier de paiement
des cotisations antérieures et respect
de son délai, du bénéfice des presta-
tions en nature durant la période de
l’échéancier de paiement. Il prévoit,
toutefois, sa suspension immédiate
en cas de non-respect de cet
échéancier.
Cette journée a permis de
débattre des principales mesures
opérationnelles appelées à être
mises en œuvre au profit des agriculteurs. C’est ce qu’a précisé le DG de
la CNMA lorsqu’il a affirmé : «Cette
rencontre constitue une opportunité
pour vulgariser le dispositif qui a été
adopté dans le cadre du renforcement du système de Sécurité sociale
et pour remédier à la faible intégration des non-salariés du secteur de
l’agriculture.»
D’autant plus que cette mutuelle,
selon son DG, dispose de 417
agences à travers le pays qui seront
des espaces mis à contribution pour
la bonne réussite de cette opération
impliquant les deux organismes
(Casnos et CNMA).
A. Bouacha
Le Soir
d’Algérie
150 familles
relogées
à Médéa
Après avoir vécu des
années dans la précarité et la
privation, 150 familles défavorisées bénéficient de logements
neufs avec toutes les commodités requises pour une vie
décente.
En effet, deux opérations de
relogement ont eu lieu mercredi dernier dans deux communes du sud de la wilaya.
Ainsi, 80 ménages à
Chahbounia ont bénéficié de
logements neufs situés dans le
pôle urbain et au niveau
d'autres sites de ladite agglomération.
Par ailleurs, et à Aziz cette
fois-ci, commune distante de
100 km du sud du chef-lieu de
la wilaya, 70 familles ont quitté
leurs habitations précaires
pour des logements flambant
neuf sis dans le pôle urbain de
leur ville.
Cette action de déménagement s'est déroulée, a-t-on
appris, dans de bonnes conditions et sans entrave au bonheur des nouveaux acquéreurs
qui ont rompu définitivement
avec les contraintes d'un quotidien autrefois difficile.
M. L.
Régions
Vend. 15 - Sam. 16 janvier 2016 - PAge
6
Une quarantaine de sous-traitants
en colère
PROJET DE LA PÉNÉTRANTE DE BÉJAÏA
Plusieurs dizaines de sous-traitants travaillant pour le
compte de l’entreprise chinoise CITIC-CRCC chargée de
la réalisation de la pénétrante de Béjaïa, sont en colère.
Pour cause : le retard dans le traitement des situations
dont certaines datent de plusieurs mois, et qui se chiffreraient à des milliards de centimes.
Selon un de ces sous-traitants
qui nous a contacté par téléphone,
cette situation a poussé les
dizaines de sous-traitants issus de
plusieurs wilayas du pays et qui
louent à leur tour des centaines de
camions privés et autres matériels
comme les bennes, les Cases et
les Poclins, à observer une journée de protestation samedi dernier
en fermant carrément le portail de
la base vie de cette entreprise
basée à Ath Bouâli, dans la commune d’Ath-Mansour, à 50 kilomètres à l’est de Bouira.
Durant cette journée de protestation, l’intervention du chef de la
brigade de la gendarmerie de
M’chédallah qui a contacté les responsables de l’entreprise chinoise,
a pu dénouer la situation temporairement puisqu’un rendez-vous
avec les responsables de cette
entreprise a été fixé au jeudi dernier.
Les travailleurs de l’ADS
exigent le départ
de leur directeur
MOSTAGNEM
Jeudi, jour du rendez-vous, les
sous-traitants, une quarantaine
environ, venus de Bouira mais
également de Béjaïa, Bordj-BouArréridj et M’sila, se sont retrouvés
sur les lieux mais point de responsables de la direction générale de
cette entreprise.
Aussi, face à cette situation, les
sous-traitants n'avaient d’autres
choix que de fermer à nouveau la
base de cette entreprise vers midi,
après le retour des travailleurs de
l'entreprise vers leur base en fermant le portail et en leur interdisant de quitter les lieux à 13
heures.
Pendant toute l’après-midi, un
seul responsable venu de la sousdirection basée dans la région
d’Akbou a essayé de prendre
contact avec les protestataires
mais sans pouvoir répondre à
leurs besoins, à savoir un engagement écrit sur la date du payement
de leurs situations. La situation est
restée telle quelle pendant toute la
journée, sans aucun résultat.
A 17 heures, et devant cette
impasse, les sous-traitants, rappelle notre interlocuteur qui fournit
à l’entreprise chinoise du toutvenant en louant une quinzaine de
camions et deux Cases et qui possède une situation de 1,3 milliard
de centimes d'impayés, ont quitté
les lieux mais avec la ferme intention de revenir à la charge
aujourd’hui samedi en procédant à
la fermeture de la base dès les
premières heures de la matinée et
de rester sur les lieux autant de
jours ou de semaines qu’il faudra,
et ce, jusqu'à ce que les responsables de l’entreprise CITICCRCC prennent leur responsabilité en s’engageant par écrit, sur un
calendrier de payement de toutes
les situations impayées.
Y. Y.
Les habitants réclament
des logements ruraux
AÏN-TÉMOUCHENT
Les habitants des 150 logements de la commune de
Aïn-Tolba ont, dans une pétition, demandé aux autorités
locales de revoir la liste des bénéficiaires de logements
ruraux et d'annuler la liste qui a été affichée la semaine
dernière.
Ces citoyens relatent dans leur
lettre signée par 28 habitants qu'ils
vivent dans une situation difficile
en raison de l’exiguïté des logements de type F1 qu'ils occupent
depuis plusieurs années, eux qui
sont des chargés de famille et
ayant sous leurs toits de nombreuses personnes entre cinq à
sept. Une situation qui contraint
certains d'entre eux à dormir dans
la cuisine.
Ces habitants disent qu'ils sont
au courant de la décision des pouvoirs publics visant la régularisa-
tion de leurs cas car les logements
de type F1 ne conviennent nullement aux familles algériennes
connues par le nombre élevé de
leur progéniture, raison pour
laquelle ils demandent aux services communaux de leur permettre de se désister de ces logements pour pouvoir bénéficier de
logements ruraux plus spacieux.
Depuis plus de deux années, ils
ont été surpris de voir seulement 6
cas de leur quartier dans la liste
des logements ruraux affichée le
11 janvier 2016. Les responsables
locaux n'ont même pas daigné leur
donner des explications quant à
leur non-présence dans ces listes.
Ces citoyens sont consternés
de ne pas voir leurs noms figurer
sur ces listes, où des noms de personnes non concernées ou
d'autres qui ne sont pas dans le
besoin eu égard à leur situation y
figurent. Pourtant, ils ont des attestations émanant de la CNL et
approuvées par les autorités de la
wilaya mais dès l'affichage des
dernières listes, ils ont été étonnés
de ne pas y figurer, raison pour
laquelle ils s'adressent cette fois-ci
aux autorités concernées par voie
de presse, pour faire entendre
leurs voix en vue d'être régularisés
comme l'ensemble des Algériens.
S. B.
Une ville en mal de propreté
RELIZANE
cher sur les déchets. Les cafetiers,
les bouchers, les restaurateurs,
eux aussi, rajoutent à la tristesse
des lieux leurs touches tragiques.
En plus des ordures, ils déversent
également des eaux usées sur les
trottoirs.
En effet, des flaques d’eau noirâtres se forment, ici et là, d’où se
dégagent des odeurs nauséabondes. Les automobilistes doivent rouler au ralenti pour ne pas
éclabousser les eaux sales sur les
piétons. Ces derniers, quant à eux,
doivent faire attention où mettre
les pieds, de peur de patauger
dans ce liquide boueux, véritable
nid à mouches et autres insectes.
L’APC de Relizane, à travers
un communiqué rendu public, a
appelé ces commerçants à respecter l’hygiène publique (…) en
mettant les détritus dans des sacs
poubelles pour faciliter leur évacuation par les éboueurs.
Reste à espérer que ce communiqué remédiera à ce problème
qui a trop duré.
A. Rahmane
impossible à satisfaire. Les
stages pratiques ne sont pris en
charge par l’université que pour
les étudiants en Master et cela au
niveau de toutes les universités
du territoire national comme le stipule le canevas.
Le recteur qui déclare respecter ce canevas a proposé aux
contestataires de prendre en
charge des visites sur le terrain
mais pas des stages pratiques.
Une proposition qui est loin de
satisfaire les étudiants qui exigent
des stages pratiques sur le terrain
pour se former. La contestation
n’est pas près d’un épilogue.
A. M.
La salubrité publique est mise à mal par certains commerçants de la ville de Relizane.
L’ensemble de l’effectif du personnel de la Direction
sociale de Mostaganem a tenu un sit-in jeudi dernier au
niveau du siège de l’ADS. Ils contestent les décisions du
directeur qui, selon eux, soumet les employés à des
mesures coercitives unilatérales.
Colère et consternation : les travailleurs de l’ADS exigent le départ
de leur directeur et n’ont décidé de
reprendre le travail qu’après son
départ. Ils qualifient le comportement de leur premier responsable
d’indigne et d’abus de pouvoir.
Rencontrés au niveau du hall
de la direction, les protestataires,
parmi eux un grand nombre de
femmes, accusent leur directeur
de prendre des décisions comme
bon lui semble et de gérer l’administration à sa guise. Ils révèlent
même des dépassements graves
comme le recrutement sans transparence et les promotions
internes.
Enfin, pour trouver une solution
à cette situation, la tutelle a envoyé
2 inspecteurs ce jeudi pour s’enquérir de la situation et trouver une
médiation entre les deux parties
dans une rencontre en présence
du directeur et des membres de la
section syndicale.
A l’heure où nous mettons sous
presse, la situation reste toujours
tendue. Nous y reviendrons.
A. B.
Ces vendeurs jettent des
déchets sur les trottoirs et la
chaussée, enlaidissant de ce fait
les rues de la ville qui sont déjà
dans un état déplorable (trottoirs
défoncés, regards béants,...).
L’amoncellement de ces détritus jetés pêle-mêle provoque, en
conséquence, l’émanation de
mauvaises odeurs qui indisposent
les passants et autres habitants
les lieux. Ces derniers doivent toujours faire attention de ne pas mar-
2 semaines de grève des étudiants de 3e année en sciences et technologie
SIDI BEL-ABBÈS
Depuis le début de janvier, les étudiants de 3e année de la
Faculté des sciences et technologie observent un mouvement de
contestation en boycottant les cours pour amener l’administration à se pencher sur leur revendication principale, à savoir
bénéficier de stages pratiques au niveau des entreprises.
Ce mouvement de contestation n’est pas inédit pour ces étudiants, car il y a plus de 2 mois, ils
avaient boycotté les cours en
observant un sit-in pour la même
cause, sans résultat. Mais l’administration est intransigeante au
sujet de cette revendication
Le Soir
d’Algérie
Un imam assassiné
Faits divers
AÏN DEFLA
La nouvelle s’est répandue comme une traînée de
poudre non seulement dans tout le chef-lieu de la wilaya
mais à travers toutes les communes peu après la prière
du Maghreb, dans la soirée de jeudi dernier. Il s’agit de
l’imam Feghoul El Hadj, âgé d’une cinquantaine d’années,
de la mosquée El Houda, sise dans le quartier HadjSadok, au pied du mont Douï.
Que s’est-il donc passé ?
Selon des versions concordantes,
c’est après la prière du Maghreb,
au moment où l’imam, après avoir
officié à la prière, rentrait chez lui
qu’il a été l’objet d’une agression
sauvage. Un jeune du quartier,
âgé de 25 ans, l’a attaqué par derrière, lui assénant un coup de
couteau dans le dos puis d’autres
coups encore dans l’abdomen et
le visage. La victime a été éva-
cuée vers l’hôpital MakourHamou. Arrivée au niveau des
UMC, et ayant perdu beaucoup
de sang, l’imam a rendu son dernier souffle.
Une foule très nombreuse
s’est rendue à l’hôpital, certains
pour faire des dons de sang. Le
wali, qui était en visite de travail
dans la daïra d’El Abadia, accompagné de plusieurs responsables,
est venu se recueillir au chevet de
la dépouille du défunt.
S’agissant de l’auteur de ce
meurtre, selon les informations
que nous avons pu récolter, il
s’agit d’un jeune délinquant de 25
ans à qui l’imam prodiguait souvent des conseils pour suivre le
droit chemin. Selon des bruits qui
courent, le jeune homme qui a été
immédiatement arrêté par la police et placé en garde à vue, avait
agi sous l’effet de psychotropes.
Cependant, il s'agit là peut-être de
conclusions trop hâtives et c'est à
l’enquête ouverte par le procureur
de la République de déterminer
avec précision et avec objectivité
les causes et les motivations
réelles qui ont poussé ce jeune
homme à commettre ce meurtre.
Vend. 15 - Sam. 16 janvier 2016 - PAge
Selon un imam officiant à
Blida, il serait souhaitable de
mener une enquête plus approfondie, pour découvrir qui est derrière l’assassinat des imams, pensant que cet assassinat n’est pas
si innocent que cela.
Un autre imam, de Khemis
Miliana, que nous avons pu
joindre, nous a confié «nous ne
connaissons pas encore les motivations qui ont conduit à cet acte,
mais nous condamnons avec
force cette agression contre les
symboles de l’islam, et portant
atteinte à la respectabilité des
imams». Le défunt laisse derrière
lui six orphelins.
Il a été inhumé après la prière
du vendredi au cimetière de Sidi-
Yahia de Aïn Defla, accompagné
à sa dernière demeure par une
foule très nombreuse, venue de
toutes les régions de la wilaya.
On rappellera ici qu’il y a deux
ans, dans la ville d’El Amra, au
nord de Aïn Defla, l’imam de la
mosquée principale a lui aussi été
victime d’une sauvage agression
à l’arme blanche. Cela s’était
passé après la prière d’El Asser,
lorsqu’un jeune avait frappé à la
porte du domicile de l’imam,
disant qu’il voulait lui parler. Dès
que l’imam avait ouvert la porte,
son agresseur lui asséna un coup
de couteau dans l’abdomen, heureusement avons-nous appris,
l’imam avait pu se défendre et a
pu avoir ainsi la vie sauve.
Karim O. Arrestation d’un dangereux escroc
BÉJAÏA
SIDI-BEL-ABBÈS
6 accidents
de la route
en 4 jours :
3 morts
et 11 blessés
mariage et l’achat d’un logement, indique la
cellule de communication de la police de
Béjaïa.
Au cours de son interpellation, le mis en
cause a essayé de nier les faits reprochés en
donnant une fausse identité à la BRI de
Béjaïa.
Une enquête approfondie menée par la
BRI a abouti à l’identification du malfrat
connu des services de sécurité de la wilaya
de Djelfa, pour être un repris de justice.
Présenté devant le procureur de la
République près le tribunal de Béjaïa, le mis
en cause est placé en détention provisoire
pour trois chefs d’accusation, à savoir
«escroquerie, abus de confiance et émission
de chèque sans provision».
A. K.
Démantèlement d’un gang de voleurs d’oranges
TIPASA
La cellule de communication de la Gendarmerie nationale de Tipasa vient de rendre public un communiqué, où
il a été fait état du démantèlement d’un gang de voleurs
d’oranges.
Nous avons appris selon des
sources locales que le type de
cette orange volée est du modèle Thomson qui est revendue sur
le marché à un prix qui avoisine
les 150 dinars le kilogramme,
dans la région de Ahmer El Aïn,
une ville située à 15 kilomètres
du siège de la wilaya de Tipasa.
Selon l’officier de la gendarmerie, le lieutenant Bouziane,
chargé de la cellule de communication de la gendarmerie de la
wilaya de Tipasa, ce fut à la suite
d’une plainte déposée récemment par le propriétaire d’une
orangeraie, située dans la commune de Ahmer El Aïn, victime
d’un vol de 10 quintaux
d’oranges a donné des indications utiles et une procédure
d’investigations a été lancée par
la Brigade de recherche et de
renseignement de la gendarmerie de Ahmer El Aïn, au niveau
des vergers périphériques environnants, ce qui a permis l’arrestation d’un individu.
Ce fut à la suite de cette interpellation que le suspect fut soumis à un interrogatoire, où il
avoua être l’auteur du vol en
compagnie de cinq complices
originaires de Blida et de Tipasa.
Ces complices, âgés de 20 à
30 ans furent appréhendés et la
marchandise volée restituée à
son propriétaire.
La bande appréhendée qui
avait reconnu les faits a été présentée au procureur de la
République près le tribunal de
Hadjout, qui a placé les délinquants sous mandat de dépôt au
niveau de la prison de Hadjout.
Houari Larbi
Une hyène relâchée dans la nature
CHLEF
C'est une espèce protégée, selon les services des forêts, par le décret 509-83 du 20 août 1983.
L'animal a été pris dans le piège d'un paysan au niveau du massif boisé de Béni Bouateb, région d'El
Karimia, au début de ce mois.
Au niveau des services des forêts, l'hyène qui pèse 75 kg a été prise en charge par des vétérinaires
du secteur public pour être soignée et retrouver sa liberté dans le milieu naturel de la forêt de Béni
Bouateb, à 30 km au sud du chef-lieu.
Medjdoub Ali
Photo : DR
Les éléments de la Brigade de
recherche et d’investigation (BRI),
relevant de la police judiciaire de
Béjaïa, ont procédé, ces derniers
jours, à la mise hors d’ état de nuire
d’un dangereux criminel impliqué
dans plusieurs affaires d’escroquerie, rapporte la cellule de communication de la Sûreté de wilaya.
L’individu , âgé de 38 ans, fait l’objet de 18
mandats d’arrêt dans de nombreuses
affaires d’escroquerie, d’abus de confiance
et d’émission de chèques sans provision,
précise la cellule de communication de la
police.
Agissant sur informations suite à une
plainte déposée par l’une de ses victimes,
une jeune femme de 35 ans, originaire de la
ville de Béjaïa, les enquêteurs de la BRI ont
réussi à mettre la main sur ce malfrat au
niveau du chef-lieu de wilaya.
Le mis en cause aurait subtilisé à la jeune
femme une importante somme d’argent de
950 millions de centimes, en lui promettant
de lui acheter un logement et de se marier
avec elle.
Le malfrat, natif de la wilaya de Djelfa n’a
donné aucun signe de vie depuis l’encaissement de l’argent que sa victime lui avait
remis naïvement contre la promesse de
7
La route continue sa
macabre
besogne
en
endeuillant des familles et
occasionnant des handicaps
souvent très lourds pour les
blessés. Pas moins de 6 accidents depuis mardi dernier
ont fait 3 morts et 11 blessés,
pour la plupart graves.
La journée de mercredi a
été la plus marquée par ces
drames de la route. Le premier accident a eu lieu sur la
double voie de la rocade nord
de Sidi-Bel-Abbès suite au
dérapage d’un véhicule léger
Hyundai Atos qui a fait 4 blessés graves qui ont été évacués vers les UMC du CHU
de Sidi-Bel-Abbès.
Dans la même journée, ce
sont 2 véhicules qui se sont
percutés sur la RN 7 aux
alentours de la localité de
Tlmouni et qui ont causé la
mort d’une personne alors
que 2 autres ont été blessées.
Le mercredi toujours, c’est un
piéton âgé de 56 ans qui, en
voulant traverser la rocade
est au niveau du «Bosquet»
de Sidi-Bel-Abbès, a été fauché par un véhicule le tuant
sur le coup.
Dans la journée précédant
le mercredi, un accident de la
route s’est produit sur la
RN°13 dans la localité de Aïn
El Berd lorsqu’un véhicule
léger a dérapé faisant 3 blessés. Toujours dans la même
journée, deux autres accidents se sont produits en
plein tissu urbain de la ville de
Sidi-Bel-Abbès causant la
mort d’un motocycliste et des
blessures à une autre personne. Un chauffeur de camion
qui a dérapé s’en est sorti
avec de sérieuses blessures.
A. M.
Le Soir
d’Algérie
Questions aux Algériens
Contribution
ennayer m’a plongé cette année
dans des méditations que j’aimerais
partager sans façon avec les lecteurs. Ça fait tout bizarre de s’entendre dire qu’on est en l’an 2966 car très
rares sont les civilisations dont le calendrier
en vigueur dépasse le calendrier berbère. A
regarder de près le chiffre, on croirait à un
film de science-fiction. C’est comme si nous
étions en avance d’un millénaire sur le
monde moderne. Comment avons-nous fait
pour nous mettre en tête de la marche
d’Homo sapiens, démarrer dans l’Histoire
avant les autres, et les distancer d’un millénaire ? Nous serions-nous redressés avant
Homo erectus ?
Notre passé pèse sur notre présent
comme un péché sur la conscience. Notre
ancienneté sur-souligne notre insignifiance
dans l’Histoire étant donné que nous
n’avons rien fait de significatif pour nousmêmes ou pour l’humanité dans cet intervalle. Trois millénaires pour rien ! Notre
Histoire semble concentrée dans les derniers trois quarts de siècle, remonter au 8
mai 1945 et devoir s’achever avec la fin du
pétrole. Jusque-là elle était une queue de
comète faite de souvenirs de nos démêlés
avec un occupant ou un autre. Depuis le
Congrès de la Soummam on la connaît un
peu mieux : elle est celle de nos démêlés
avec nous-mêmes.
J’ai demandé autour de moi, personne
ne se souvient l’avoir jamais lu quelque part
; j’ai compulsé de vieilles encyclopédies,
cherché sur internet, sans trouver la
moindre allusion à une échappée des
Amazighs à une époque ou une autre de
l’évolution biologique, anthropologique ou
technologique. Ils n’ont ni migré comme ils
le font aujourd’hui, ni conquis d’autres territoires, ni changé le cours de l’Histoire à
aucun moment. La théorie de l’espacecourbe et de la possibilité d’emprunter les
trous de ver pour comprimer le temps n’était
pas connue avant le XXe siècle et Einstein
non plus.
Mais qu’avons-nous fait de cette belle
avance chronologique sur les autres civilisations ? Car quand on efface de notre géographie, par l’esprit, les vestiges de la présence française, ottomane, arabe et romaine, il ne reste pratiquement rien sinon
l’œuvre généreuse de la nature. On n’a rien
bâti, rien élevé, rien découvert sur le plan
scientifique, rien inventé en matière de techniques. L’inventaire de nos biens ancestraux entre savoir-faire, outils, vêtements et
plats de cuisine issus de notre génie ne
remplirait pas plus de quelques pages d’un
cahier scolaire. Nous savons que nous
sommes arrivés pieds nus au XXe siècle et
que le désir le plus cher d’une bonne partie
de notre peuple est de retourner en claquettes non pas à une date quelconque de
l’ère chrétienne, ni à l’an 1437 du calendrier
lunaire musulman, mais à l’époque d’Abou
Hurayra et peut-être même à avant l’Hégire.
En 2966 du calendrier universel, c’està-dire dans 950 ans, l’humanité aura très
certainement colonisé plusieurs planètes,
l’être humain ne ressemblera plus à celui
que nous sommes et il est impossible de
prédire ce que seront le système solaire,
la galaxie et l’univers. Tous les progrès
technologiques à la base de la vie actuelle
n’existaient pas il y a une cinquantaine
d’années et s’ils devaient disparaître, l’humanité sombrerait immédiatement dans le
chaos. Rappelons-nous où elle en était en
l’an 1066.
Non, c’est trop pour nous d’être tellement en avance ; on ne retrouvera pas
notre chemin même avec les pierres du
Petit Poucet si on voulait rebrousser chemin
pour rejoindre les «retardataires». Je suis
personnellement très gêné car on n’a pas le
profil de précurseurs, de pionniers, d’explorateurs. On devrait remettre nos pieds sur
terre, rester dans la meute, ça flanque la
frousse d’être si en pointe, ça paraît extraterrestre tout ça… Il n’y aurait pas là-dedans
un tour de Djouha ? Le sieur Belahmar ne
pourrait-il pas nous illuminer grâce à son
don de double vue ?
Après les écœurantes révélations sur les
coulisses de la Révolution qui filtraient de
temps à autre depuis l’indépendance, voilà
que le voile commence à se lever sur la
période allant de 1988 à 1992 et bientôt audelà probablement. De savoir par qui et
comment nous sommes dirigés donne une
idée des causes de notre non-historicité, de
la légèreté de notre passé et de la fragilité
de notre présent. Le navire «Algérie» a été
arraisonné par des pirates qui en ont pris les
commandes et qui sont plus près de le couler que de le rendre à ses propriétaires.
C’est heureux que ces hommes s’expriment
enfin sur leurs rôles respectifs dans les
crises dramatiques connues par le pays.
Selon Betchine, Zéroual n’a pas démissionné mais a été forcé de quitter son poste. Il
doit continuer sur sa lancée, ça m’intéresse
moi dont le nom a été associé depuis près
de vingt ans au départ du Président
Zéroual. J’ai beau répéter que je n’y étais
pour rien, que les raisons de son départ
devaient être cherchées «entre eux», une
certaine presse et quelques hobereaux
jouant aux «bien informés» ont persisté à
soutenir mordicus que j’y ai joué un rôle. Ça
s’est vu dans l’histoire de l’Algérie qu’un
ministre et encore moins un Président
démissionne parce que critiqué dans la
presse ? La plume est capable de faire tomber quelqu’un en Algérie ?
Ça semble long 54 ans, mais un des
hommes qui ont joué un rôle dans les coulisses de la guerre d’Algérie est aujourd’hui
encore à la tête du pays. Highlander !
L’Algérie et lui sont aujourd’hui dans le
même état : lui sur un fauteuil roulant, elle
sur une table de réanimation. Sous son
règne, la Constitution est devenue une loi
faite par un homme au nom du peuple pour
se prémunir contre les contestations de ce
même peuple. Au terme des retouches à
laquelle elle va être soumise, la politique, le
vote populaire, la majorité parlementaire ne
serviront plus à rien. Le temps n’a pas suspendu son temps pour Lamartine, pour
l’Algérie si, depuis 2966 ans. Qu’est-ce que
ça change pour nous d’être en l’an 1 de
l’histoire humaine ou en 3966 ? A lui seul
Boutef a bouffé notre histoire moderne.
Peut-être qu’après lui on n’aura plus d’histoire du tout parce qu’on sera ensevelis
sous les histoires qu’il nous aura léguées.
J’ai posé il y a peu une question qui a fait
fureur : «Et si toute l’Algérie avait été la
Kabylie ?» Grisé par le succès, j’aimerais en
rajouter : «Et si tous les Algériens avaient
été des Kabyles ?» Un premier avantage
serait qu’il n’y aurait plus de raisons de
demander l’indépendance de la Kabylie. Un
deuxième, c’est que nous deviendrions
unanimes à vouloir nous défaire du pouvoir
Y
Administrativement et juridiquement
nous sommes un seul peuple, mais mentalement
et culturellement nous sommes plusieurs peuples,
parfois étrangers les uns aux autres.
Vend. 15 - Sam. 16 janvier 2016 - PAGE
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qui a poussé bon nombre de Ferhat Mhenni
à se jeter dans le séparatisme. L’Algérie
gardera-t-elle son nom dans ce cas ou le
troquera-t-elle contre celui de la Kabylie ?
La langue amazighe est parlée en
Kabylie, dans les Aurès, à Cherchell, à
Ghardaïa, dans le Hoggar, mais pas
ailleurs. Ces îlots où une même langue
maternelle est parlée ne sont curieusement
pas frontaliers, des centaines de kilomètres,
voire des milliers les séparent et pourtant
tamazight y est parlé depuis toujours à
quelques variantes près. Comment expliquer que la dispersion géographique n’ait
pas empêché l’unité linguistique ? Par
contre Jijel, Sétif, Bordj-Bou-Arréridj et Alger
sont frontaliers avec la Kabylie mais on n’y
parle pas kabyle ou extrêmement peu.
Pourquoi ?
Que parlaient les autres régions du
centre, du sud, de l’est et de l’ouest du pays
avant l’introduction de la langue arabe à
partir du VIIIe siècle et de la «daridja» en
laquelle elles l’ont transformée par la suite ?
Le latin ? Des langues vernaculaires disparues? Ne parlaient-ils pas du tout, ce qui
expliquerait le fait étrange que beaucoup
d’entre nous s’expriment avec des onomatopées, des gestes ou carrément le visage
dont on arrive à soumettre les traits à des
contorsions qui permettent de communiquer ce qu’on veut : moues, grimaces,
œillades, jeu de paupières, plissements du
front, joues malléables, lèvres élastiques…
Autre hypothèse : les régions non-berbérophones n’étaient-elles pas tout simplement
inhabitées ? On avait une seule langue officielle et une autre officieuse, le français ;
nous voilà avec deux langues officielles.
Qu’est-ce qui va changer ?
Quelle religion suivaient nos ancêtres
avant l’Islam ? Etions-nous, en l’absence de
traces de l’hindouisme, du brahmanisme et
du bouddhisme dans nos contrées, juifs,
chrétiens, païens ou, comme on dit dans
notre parler courant, bla din wala mella» ?
Ali Al-Hammamy a brossé dans son roman
Idris un portrait spectral de nos ancêtres
avant leur intégration à l’Islam : «Le Berbère
était demeuré tel que la nature l’avait façonné au seuil de la formation des premières
collectivités humaines. Il vivait dans la vie
de la tribu. Individualiste malgré sa soumission aux lois du clan, anarchiste par caractère aussi bien que par tempérament, épris
de liberté jusqu’à préférer les risques de la
Nous avons longtemps cru être des
Arabes et une partie intégrante du monde
arabe comme continuent de l’affirmer le discours et des documents officiels. Depuis
quelques décennies, nous nous réveillons à
notre amazighité et rêvons de la couronner
par l’édification de Tamazgha, union des
pays d’Afrique du Nord boostés par le
recouvrement de leur identité historique,
souveraine, solidaire et capable de réussir
là où a échoué l’Union du Maghreb arabe
(UMA). Comme ont fait les pays de la péninsule Arabique avec le Conseil de coopération du Golfe. Car le monde arabe, jadis
colonisé ou placé sous mandat, est entré
dans un nouveau cycle, celui de son autodestruction. C’est concevable avec ou sans
le problème du Sahara occidental ?
Administrativement et juridiquement
nous sommes un seul peuple, mais mentalement et culturellement nous sommes plusieurs peuples, parfois étrangers les uns
aux autres. «Les peuples ne sont pas des
unités linguistiques, politiques ou zoologiques, mais des unités psychiques. Le
peuple est une unité de l’âme. Tous les
grands événements de l’Histoire n’ont pas
été proprement l’œuvre des peuples, mais
ils ont d’abord produit ces peuples. Ni l’unité
de la langue, ni celle de la descendance
physique ne sont décisives. Ce qui distingue un peuple d’une population, c’est tou-
vie primitive à l’abondance et à la sécurité
des sociétés organisée, le Berbère, jusqu’à
l’apparition de l’Islam, vivait sans ordre et
sans hiérarchie. Ceci bien entendu dans
l’ensemble. Païen, il n’a jamais sérieusement cru à quelque chose, ni craint quelqu’un. Vaguement naturiste, spectateur
indifférent des phénomènes qui l’entourent,
impulsif et méfiant, sa vie religieuse n’a
jamais pu se matérialiser dans un système
tant soit peu ordonné. S’il a sacrifié aux
idoles ou adoré les formes de la nature, sa
conviction n’a pas été de quelque force pour
que l’archéologie ait pu nous restituer des
preuves sensible de sa dévotion…»
jours l’avènement intérieur du NOUS. Plus
ce sentiment est profond, plus vigoureuse
est la force vitale de l’association.» Cette
définition due au philosophe allemand
Oswald Spengler est l’une des meilleures et
des plus justes qui aient été données de la
notion de peuple. Elle propose à notre
réflexion une perspective nouvelle qui
recoupe la réalité des grandes nations du
monde où le désir de vivre ensemble et le
réaliser-ensemble sont effectivement les
plus forts ciments de l’union. Mais ne va-telle pas à contre-sens de nos nouvelles
convictions ? La question est posée.
N. B.
Par Nour-Eddine Boukrouh
[email protected]
La langue amazighe est parlée en Kabylie, dans les
Aurès, à Cherchell, à Ghardaïa, dans le Hoggar,
mais pas ailleurs. Ces îlots où une même langue
maternelle est parlée ne sont curieusement pas
frontaliers, des centaines de kilomètres, voire des
milliers les séparent et pourtant tamazight y est
parlé depuis toujours à quelques variantes près.
Comment expliquer que la dispersion géographique
n’ait pas empêché l’unité linguistique ?
Culture
Le Soir
d’Algérie
LE COUP DE
BILL’ART DU SOIR
Penser avant d’écrire !
Par Kader Bakou
Parmi les rares penseurs musulmans universellement connus, deux sont Algériens :
Malek Bennabi et Mohamed Arkoun. Tous les
deux sont auteurs d’ouvrages célèbres sur
les questions de civilisation notamment.
Malek Bennabi est, par exemple, l’auteur
d’essais comme Les conditions de la renaissance (1949), Le problème de la culture
(1957) ou Le problème des idées dans la
société musulmane (1970).
Mohamed Arkoun est l’auteur d’Essais
sur la pensée islamique (1973), Penser l'islam aujourd'hui (1993) et Humanisme et
islam : combats et propositions (2005).
Presque tous les ouvrages de ces deux
penseurs sont écrits en langue française,
bien que Bennabi ait écrit aussi en arabe et
Arkoun soit l’auteur de The Unthought in
Contemporary Islamic Thought (2001), en
langue anglaise.
Les deux penseurs écrivent et donc pensent en français. A méditer : le lien entre la
langue, la culture et les modes de pensée !
K. B.
[email protected]
FILM
Un nouveau documentaire
d’Abdelbaki Sellaï sur
la zaouïa Hamlaouia
e réalisateur Abdelkader Sellaï vient de monter son tout nouveau documentaire consacré
à la zaouïa Hamlaouia dont la première projection est annoncée début février à Mila, a indiqué mardi ce réalisateur. Intitulée «Zaouïa Hamlaouia, manbaâ safa erouhi» (Zaouïa Hamlaouia,
source de limpidité spirituelle), l’œuvre dont la
conception a pris une année relate l’activité de
cette institution qui existe depuis trois siècles
dans la commune d’Oued Seggane (Mila). Plusieurs illustres figures dont les deux présidents
Houari Boumediene et Ali Kafi, l’imam Tahar Aït
Aldjet et Dr Kaher sont passées par cette zaouia.
Le documentaire de 52 minutes aborde l’action
de la zaouïa au service de la préservation de
l’identité nationale, ses efforts dans l’enseignement du Saint Coran dans le pays et au Burkina
Faso.
Selon Sellaï, le documentaire révèle notamment que l’institut El Katani de Constantine était
sous l’égide de la zaouïa Hamlaouia et non pas
celle de l’Association des oulémas comme le rapportent certains auteurs.
L’œuvre donne la parole à plusieurs personnalités dont l’actuel président de l’Assemblée populaire nationale, Mohamed Larbi Ould Khelifa, qui
évoque le rôle illuminateur de cette zaouïa durant
notamment la période de l’occupation coloniale.
Sellaï a signé au cours des quatre dernières
années des documentaires sur plusieurs figures
de l’histoire nationale contemporaine dont le cheikh Benbadis, Abdelhafidh Boussouf, Bentobal,
Ferhat Abbas et sur l’association des oulémas
musulmans algériens.
Sellaï a indiqué préparer la réalisation de
futurs documentaires sur le poète Mohamed El
Aïd Al Khalifa, la chahida Meriem Bouatoura, le
conquérant musulman Abou Mouhadjir Dinar. Il a
assuré également avoir écrit le scénario d’un film
sur la genèse de la révolution de novembre 1954
titré «El Makhadh El Akhir» (le dernier enfantement).
L
SALLE IBN ZEYDOUN DE RIADH ELFETH (EL-MADANIA, ALGER)
Samedi 16 janvier à 19h30 : Concert
d’opéra par le groupe Algerian Tenors.
SALLE ATLAS (BAB-EL-OUED, ALGER)
Samedi 16 janvier à 18h : Hommage à
cheikh El-Hasnaoui. Concert animé par
Chaou Abdelkader, Hamidou, Hasnaoui
Amechtouh, Nassima Chaâbane,
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Que La Force soit avec nous !
FILM
George Lucas a déclaré être
déçu par le septième volet de la
saga Star Wars. Selon lui, le blockbuster «Star Wars : Le Réveil de la
Force», réalisé par J. J. Abrams,
s'est avéré un film retro alors que
lui-même cherchait toujours à
rendre unique chacun des épisodes de la saga. Lucas a même
qualifié le nouveau propriétaire
de la franchise, la société Walt
Disney, d'«esclavagiste». «Tous
mes films sont comme des enfants.
Je les aime beaucoup. Et puis je les
ai vendus, mais on les traite en
esclaves», déplore-t-il.
Lucas a déjà comparé Hollywood à un
cirque. «Le cinéma contemporain rappelle de
plus en plus un cirque qui n'a aucun sens. Rappelez-vous «Star Wars» où le sujet était plus
important que l'attraction. Nous utilisions des
effets spéciaux uniquement pour faire découvrir l'histoire», a indiqué le réalisateur américain. Mais malgré ces critiques émanant du
«père», le nouveau-né de la saga est bien
lancé pour battre tous les records. Moins d’un
mois après sa sortie, «Star Wars : Le réveil de
la Force» vient de se hisser à la 3e place des
plus gros succès au box-office mondial, derrière Avatar et Titanic. Les chiffres de Titanic
semblent à sa portée puisqu’il lui reste moins
de 453 millions de dollars de recette à combler.
Avatar semble plus inaccessible avec ses
2,787 milliards de dollars de recette soit un milliard de plus. «Star Wars» (La Guerre des
étoiles) est un univers de science-fiction créé
par George Lucas en 1977. L'action se déroule
«il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine» et fondée sur la lutte entre les chevaliers
Jedi et les Sith. Certaines de ces citations,
comme «que la Force soit avec toi !», font
MUSIQUE
désormais partie de la culture populaire.
D'abord conçue comme une trilogie sortie
entre 1977 et 1983, la saga s'est ensuite élargie de trois nouveaux films sortis entre 1999 et
2005 racontant des événements antérieurs à
la première trilogie. La première et la deuxième
trilogie ont connu un immense succès commercial et un accueil critique généralement
positif. Le créateur de la saga a également
retravaillé les films de sa première trilogie, ressortis en 1997 et 2004 dans de nouvelles versions, en 2012. Le monde de «Star Wars» est
inspiré d’autres œuvres cinématographiques,
mais aussi littéraires (ouvrages de Frank Herbert, Joseph Campbell, Isaac Asimov et de J.
R. R. Tolkien) et de faits historiques réels. À
son tour, le monde créé par George Lucas a
influencé une génération de réalisateurs et
contribué à la création de nouvelles techniques
dans le domaine du cinéma. En 2012 les droits
d'auteur de «Star Wars» sont achetés par la
Walt Disney Company pour un peu plus de 4
milliards de dollars. James Bond a précédé
«Le retour de la force» à Alger. «007 Spectre»
le dernier James Bond réalisé par Sam Mendès et «Star Wars, Le réveil de la force» sont
sortis à Alger (salle Ibn Khaldoun) pratiquement à la même date qu’en Europe occidentale et aux Etats-Unis.
Kader B.
Hommage au maître de la chanson oranaise, Blaoui Houari
Un vibrant hommage a été
rendu au maître de la chanson
oranaise, Blaoui El Houari, lors
d’une soirée musicale animée
jeudi au théâtre régional Abdelkader-Alloula d'Oran, par son
élève Baroudi Benkhada.
Cette initiative du groupe de presse Ouest
Tribune en partenariat avec la station régionale de l’ENTV et la wilaya d’Oran se veut une
reconnaissance au célèbre chanteur et compositeur oranais pour son riche répertoire et
son œuvre de promotion de la chanson oranaise, ont souligné les organisateurs.
Une panoplie de ses chansons, qui ont
pendant de longues années bercé des générations, ont été magistralement interprétées
par son élève Baroudi Benkheda (40 ans de
carrière), qui a fait vibrer, avec son orchestre,
le public notamment avec les tubes «Ida kane
essaâd ya Messaoud», «S’hab el baroud»,
«Win ould bladi», «Rani m’hayar», «Ya syadi»,
«Serredj ya fares», «Fi Wahran sakna gheza-
li», «Djar aliya el hem» et «Touil erragba» du
poète cheikh Abdelkader El Khaldi. D'autres
chansons à succès de Blaoui ont emballé l’auditoire formée essentiellement d'artistes pour
la plupart ses élèves. Le wali d’Oran, Abdelkader Zaâlane et le responsable de l’Autorité de
régulation de l’audiovisuel, présents à cet
hommage, ont salué cette louable reconnaissance à une icône de la chanson algérienne
en général et oranaise en particulier. «Un virtuose qui a réussi à chanter le melhoun dans
un style moderne. A 17 ans, il était déjà chef
d’orchestre», a déclaré Baroudi Bekhedda à
l’APS, ajoutant «c’est une référence et aussi
un doyen des artistes algériens». L’universitaire Mohamed Meliani, qui s’intéresse à son
œuvre, soutient que «Blaoui est le fondateur
de la chanson oraniase moderne marquant le
20e et le 21e siècles. «C’est aussi une école qui
a beaucoup formé. «Blaoui El Houari est le
pilier de la chanson oranaise. Il a semé en moi
la graine de l’art, à travers la chanson. C’est
un père pour moi», a souligné la chanteuse
Houria Baba. «C’est aussi un militant du mouvement national à l'époque coloniale et un
moudjahid aux côtés d’autres artistes algériens ayant contribué, durant la Révolution de
novembre 1954, à la prise de conscience
nationale», a souligné bon nombre d'artistes
présents.
«Un hommage qui mérite une considération à la hauteur de ce grand auteur compositeur qui, malgré son âge, il soufflera le 23 janvier ses 90 bougies, continue à donner pour
perpétuer une œuvre, composant près de 1
000 chansons», a-t-on ajouté. «C’est un créateur, un grand auteur compositeur issu d’une
famille d’artistes. Son père était un homme de
culture qui a écrit des pièces de théâtre de Sidi
Blal à haï Médina Jdida à Oran», a déclaré,
pour sa part, le directeur de l’Office national
des droits d’auteurs, Boucif Belhachemi. La
soirée s'est poursuivie avec la chanteuse Nassima Chaâbani, la diva de l'école andalouse
de Blida donnant plus d'entrain, d'autres couleurs à cette ambiance conviviale, celle des
grands jours culturels de la ville d'El Bahia qui
a toujours rayonné par ses artistes de renom
tels Hasni, Khaled et autres élèves de Blaoui
Houari.
retourne dans l’objectif de récupérer de prétendus biens.
En découvrant l'horreur des crimes abominables perpétrés par le colonisateur français à l’encontre du peuple algérien, elle
renonça au but de son retour en Algérie.
Après une balade touristique à travers Oran
et des visites à de vieilles connaissances en
compagnie d’Ahmed l’Oranais, Marie fut fascinée par la beauté de cette ville et l’hospitalité de ses habitants.
Interprété par une pléiade d’acteurs dont
Gouissem Youcef dans le rôle d’Ahmed,
Linda Kinane (Marie), Boudahri Samir et
Sayah Farah, ce film sera prêt fin avril pro-
chain, selon la même source.
Le metteur
en scène tente à travers cette œuvre de
mettre en exergue des sites touristiques, des
coutumes et traditions et les valeurs de la
société algérienne.
L’association culturelle El Amel, qui active
dans le 4e art, espère participer avec le film
Ahmed El Wahrani à la prochaine édition du
Festival international du film arabe d’Oran, a
souligné Belfadel Sidi Mohamed.
Son court métrage El Moudmina (toxicomane) a obtenu le prix du jury au Festival
national du court métrage à Sidi Bel-Abbès
en 2015, a-t-il rappelé.
CINÉMA
Premier tour de manivelle du film Ahmed El Wahrani
e tournage des premières séquences
du long métrage Ahmed El Wahrani a
été lancé cette semaine à Oran, a-t-on
appris du réalisateur et scénariste Belfadel
Sidi Mohamed.
Cette œuvre cinématographique produite
par l’association culturelle El Amel, comme
première expérience dans la catégorie des
longs métrages, est filmée à Oran dans des
sites historiques dont le marché de Medina
J’dida et à Tlemcen.
Le film de 80 minutes raconte une histoire
d’amour entre un jeune, Ahmed d'Oran, et
Marie d'une famille française qui résidait en
Algérie durant la période coloniale et qui y
L
Koceila, Nouria et d’autes artistes. Cet
occasion verra la sortie d’un coffret
édité par l’ONDA et comportant le
répertoire de cheikh El-Hasnaoui.
CENTRE CULTUREL MUSTAPHAKATEB (5, RUE DIDOUCHEMOURAD, ALGER-CENTRE)
Jusqu’au 30 janvier : Exposition d’arts
plastiques «La note bleue» de l’artiste
Samia Boumerdassi.
EZZOUART GALERIE DU CENTRE
COMMERCIAL ET DE LOISIRS DE
BAB-EZZOUAR (ALGER)
Jusqu’au 28 janvier : Exposition de
l’artiste Jaoudet Gassouma.
Samedi 16 janvier à 14h30 :
conférence de Jaoudet Gassouma
intitulée «L’art contemporain algérien,
est-ce une réalité ou un simple
exercice de style ?».
SALLE EL-MOUGGAR (ALGER-CENTRE)
Samedi 16 janvier : Film Refus de
Mohamed Bouamari, à raison de 4
séances : 14h, 16h, 18h et 20h.
GALERIE D’ARTS SIRIUS (139, BD
KRIM-BELKACEM,TÉLEMLY, ALGER)
Jusqu’au 31 janvier 2016 : Exposition
de peinture «Sirocco» de l’artiste
Valentina Ghanem Pavlovskaya.
MUSÉE NATIONAL D’ART MODERNE
ET CONTEMPORAIN D’ALGER (RUE
LARBI-BEN-M’HIDI, ALGER-CENTRE)
Jusqu’au 11 février 2016 :
7e Festival international de l'art
contemporain (Fiac). Avec la
perticipation de Clémentine Carsberg
(France), Patrick Altes (France), Patrick
Maïssa (France), Francisco Javier Ruiz
Carrasco (Espagne), Yannis Stefanakis
(Gréce), Paul Alden Mvoutoukoulou
(Congo), Gastineau Massamba Mbongo
(Congo), les artistes algériens Fatiha
Bouziane, Slimane Ould Mohand,
Mohamed Skander, etc.
Soirmagazine
Animé par Naïma Yachir
Numéro 208
[email protected]
ENTRETIEN
«Les brosses à
dents sont
accrochées dans les
salles de bains
comme bibelots !»
Après plus de dix
années d’exercice
comme chirurgiendentiste dans un
cabinet de groupe,
Dr Abdelhakim
Chabane pose un
regard aiguisé sur la
bouche des Algériens.
Il analyse l’hygiène
buccodentaire de ses
concitoyens et donne
des conseils pour une
bonne dentition.
.............
Lire en page 12
C’EST MA VIE
Bahia, ce
boute-en-train
Bahia, la quarantaine
bien entamée, le
visage livide, les yeux
cernés, traîne la jambe
en faisant les cent pas
dans les couloirs de
l’hôpital. Elle y
séjourne depuis un
mois et elle apprend à
vivre avec les autres.
.............
VOYAGE CULINAIRE
Chorbet el kbayel,
une soupe bien de
chez nous
Nous allons rester
dans la région de
Kabylie, et ce, pour
vous faire partager
une très vieille recette
du patrimoine
culinaire berbère que
les autochtones
avaient pris pour
tradition de préparer à
l’occasion de fêtes
religieuses ou autres.
Lire en page 13
ATTITUDES
Les Algériens
et leur hygiène
buccodentaire,
une relation
en dents de scie
Un beau sourire et tous les soucis s’envolent !
Oui, mais comment le garder si sa bouche est
en mauvais état ? Les Algériens ont en pris
conscience et font attention à leur hygiène
buccodentaire. Ils témoignent.
Meriem, maman de quatre
enfants : «Une continuelle
obsession»
Meriem le sait et ses dents s’en
souviennent : «Ne pas se brosser les
dents de façon régulière provoque des
séquelles et des douleurs atroces !»
«Durant deux jours, lorsque j’étais adolescente, j’ai eu mal aux dents et c’était
vraiment la torture. Depuis que j’ai soigné mes dents, je fais très attention à
ma dentition jusqu’à pratiquement l’obsession. Pourtant, ma mère faisait très
attention et nous suivait régulièrement.
Dès qu’un semblant de carie pointait
ou bien après la visite du médecin à
l’école qui la suspectait, nous partions
directement chez le dentiste. Je me
rappelle parfaitement le plombage au
plomb qui se pratiquait alors. Mais je
pense que ma mère ne nous imposait
pas assez de nous brosser les dents
surtout après le petit-déjeuner et le
déjeuner ; et là, c’était une erreur.
Comme je l’ai raconté plus haut, j’ai eu
une rage de dent que je n’arrive toujours pas à oublier. Maintenant, je
brosse mes dents régulièrement, je
fais attention à ce que je mange, je
coupe les aliments en petites tranches
et si c’est un sandwich, je prends des
petites bouchées. Je me brosse les
dents trois par jours et après le repas,
j’utilise le fil dentaire.
Dans le cas où je ne peux pas me
brosser les dents, et cela n’arrive que
très rarement, je mange pendant
quelques minutes du shwingum. Je me
rends chez le dentiste de façon régulière pour vérifier si tout va bien.
Maintenant, avec mes enfants, je
pense que je continue d’être obsédée.
Je veille à ce qu’ils ne mangent pratiquement pas de bonbons sauf si on
leur offre. Ils brossent leurs dents de
façon régulière quitte à ce que je perde
un temps fou dans la salle de bain
avant de les coucher. Je ne veux vraiment pas qu’ils connaissent la même
douleur que celle que j’ai vécue.
Naïma, dermatologue, maman
de deux enfants : «Je suis mon
dentiste où il va»
C’est très sérieusement et doctement que Naïma répond à notre question : «Mes dents sont très fragiles, je
suis une personne de santé sensible.
Donc, je fais très attention à l’hygiène de
ma bouche. Ce n’est pas lié uniquement
au brossage quotidien et régulier. Vous
savez les dents, tôt ou tard, elles perdent
un peu de leur éclat. Elles vieillissent en
quelque sorte. Donc, même cette étape
Amine, 29 ans, employé : «Je ne
pouvais même plus me regarder
dans un miroir »
Vingt-neuf printemps à peine et la
devanture entièrement ravalée. Amine
est de cette génération fast-food élevée
aux abus de sucreries et d’additifs chimiques. Pour le comble, Amine, chétif
et de santé fragile, a ingurgité durant
toute son enfance des quantités importantes d’antibiotiques pour se soigner
des angines à répétition. «D’après les
médecins, les antibiotiques et le
manque de compensation en calcium
ont fragilisé ma dentition. J’ai commencé par avoir un déchaussement de la
gencive inférieure avec des saignements à répétition. En plus cela me
donnait une haleine insupportable y
compris pour moi» commence à témoigner cet employé d’une entreprise de
distribution de détergents et produits
«JE PRENAIS
CONSCIENCE QUE
LES GENS ÉVITAIENT
PRESQUE DE ME
REGARDER EN FACE.
J’AVAIS DU MAL
À CONSTRUIRE UN
RELATIONNEL AVEC
MES COLLÈGUES.
A PARTIR DE CE
MOMENT, JE
DÉCIDAI DE ME
PRENDRE EN
CHARGE.»
je la prépare, pour éviter d’être une
vieille femme tout à fait édentée qui s’accroche à son dentier. J’ai un dentiste qui
me suit depuis des années, des simples
bobos de rien du tout au fixage d’une
dent. Il a fait changer de façon assez
régulière le siège de son cabinet dentaire. Eh bien, moi je le suis. J’ai déménagé
en changeant de wilaya, eh bien, je
prends un vol pour mon rendez-vous et
j’évite ainsi qu’il y ait d’autres doigts qui
tripotent mes dents. Je pense que c’est
important de se dire qu’on a un bon dentiste. En tout cas, c’est le cas pour moi !»
Par Naïma Yachir
[email protected]
Coursa
Alignés en file indienne, les chauffeurs de taxi d’Alger-Centre, vautrés
dans leur voiture attendent les clients.
Une plaque indique la destination, il n’y a
donc pas matière à confusion.
Salima et son petit garçon de 10 ans
se dirigent vers le taxi qui est en tête de
la procession. Après les salutations, elle
ouvre la porte, invite son gamin à s’installer et confirme sa destination. Le
conducteur se tourne vers elle et de son
ton le plus désinvolte précise : «Madame,
Vend. 15 - Sam. 16 janvier 2016 - PAGE
je vous prends, mais coursa.» Salima ne
comprend pas. Elle regarde une seconde
fois l’écriteau et comme pour se
convaincre qu’elle a bien lu, réplique :
- Mais monsieur, je suis bien à la station de Hydra.
- Oui, mais nous on travaille en faisant
payer le client une course.
- Et combien cela me coûterait ?
- 500 DA.
- Mais c’est du vol.
- Ecoutez, personne ne vous oblige à
d’hygiène. Mais le pire allait survenir à
l’adolescence. Livré à lui-même sans
suivi parentale, Amine allait découvrir le
tabac à chiquer. «Vous savez au lycée
on est souvent influencé par l’entourage. On commence par goûter par curiosité à la première cigarette puis une
deuxième, ensuite on en achète par
paquet. Mais dans mon cas c’était les
deux, la cigarette et la chemma.
L’accoutumance à cette substance m’a
fait oublier toute notion d’hygiène dentaire. En plus, ces produits vous coupent l’appétit. Pis encore, dans mon cas
monter. Si ça ne vous plaît pas, arrêtez un
taxi. Vous croyez que je vais me taper les
embouteillages, avec l’augmentation du
prix de l’essence pour des clopinettes.
Vous rêvez !
- Mais c’est illégal.
- Vous me faites rire. Et vous pensez
que c’est légal qu’on nous oblige à
peindre nos véhicules, une peinture qui
nous coûte les yeux de la tête, porter un
uniforme. C’est des dépenses tout ça.
- Et c’est le client qui doit payer ?
Notre chauffeur de taxi s’énerve.
- Madame, si vous trouvez que c’est
cher, prenez le bus ou essayez de héler
un taxi. Vous m’en direz des nouvelles !
- Vous profitez qu’il n’y ait aucun contrôle, et vous abusez des personnes qui sont
souvent pressées ou qui ont des affaires à
régler en urgence pour les saigner.
11
Par Sarah Raymouche
je me suis mis à consommer beaucoup
de bonbons et de chewing-gum pour
masquer l’odeur en rentrant à la maison. Je commençais par perdre une
première dent, je m’étais dit qu’elle était
fragile. Rien de grave. Puis une deuxième. Tant que c’était des dents invisibles
à mes vis-à-vis, je ne m’inquiétais pas
trop. Mais le véritable premier choc,
c’est lorsque j’ai perdu celle de devant.
Même vos sourires deviennent honteux.
Seulement, la négligence reprend vite
le dessus et on perd les suivantes. Au
centre de formation professionnelle que
j’ai intégré après avoir raté le bac, j’essayais de voiler mes réactions pour ne
pas laisser apparaître ma dentition…
enfin, ce qu’il en restait. Certes, je n’ai
eu aucune sensibilisation par rapport à
l’hygiène des dents, mais il faut reconnaître aussi que le manque de moyens
nous donne une sorte d’excuse.
Lorsque j’ai commencé à travailler, je
m’étais rendu compte qu’une dentition
mal faite, dans mon cas presque réduite
à l’accessoire, pouvait influer les rapports avec les autres. Ce fut là mon
deuxième choc. Je prenais conscience
que les gens évitaient presque de me
regarder en face. J’avais du mal à
construire un relationnel avec mes collègues. A partir de ce moment, je décidai de me prendre en charge. Malgré le
salaire moyen que je touchais, j’avais
un budget spécial pour le dentiste. J’ai
commencé par faire des soins. Au
début, je pensais qu’il s’agissait juste de
poser un dentier. En fait, c’était plus
compliqué. Il fallait d’abord soigner la
gencive sérieusement amochée car je
mâchais les aliments. Ensuite, il a fallu
extraire les quelques dents qui restaient. C’était pénible et douloureux.
J’avais une dent avec deux racines crochues. Pour son extraction, il a fallu carrément recourir à de la chirurgie.
Une fois tout cela fait, j’avais droit au
dentier après plusieurs séances de
moulage. Je ne vous dis pas ma joie, le
jour où je suis ressorti de chez mon
dentiste avec mes nouvelles dents :
j’étais euphorique comme dans une
nouvelle naissance. Une nouvelle vie
commençait pour moi. Mais, pour être
honnête, avec vous si j’avais su, j’aurais
fait mon possible pour garder mes
dents naturelles» comme quoi, sans
dents, on ne peut mordre à la vie. n
Salima, outrée, n’en démord pas.
- Et bien moi je ne me tairai pas. Je ne
sortirai pas du taxi et vous me conduirez
là où je veux. Et je me plaindrai auprès de
qui de droit.
Notre préposé au volant courroucé,
sort de son véhicule, hausse le ton et
somme Salima de quitter sa voiture. Une
attitude qui attira ses collègues qui le calment. Ils le prennent en aparté.
«Laisse tomber, tu as affaire à une
coriace qui pourrait nous attirer des
ennuis.»
Il finit par céder, et démarre en trombe.
Arrivée à bon port, elle jette un œil sur le
compteur, lui tend l’argent au centime
près et descend en lui lançant :
«Comptez sur moi pour que des hors-laloi comme vous n’escroqueront plus les
honnêtes gens.» n
Photos : DR
Enquête-Témoignages
Le Soir
d’Algérie
Entretien
Le Soir
d’Algérie
S oirmagazine
Vend. 15 - Sam. 16 janvier 2016 - PAGE
12
«Les brosses à dents sont accrochées dans
les salles de bains comme bibelots !»
Dr ABDELHAKIM CHABANE, CHIRURGIEN-DENTISTE, AU SOIRMAGAZINE :
Par Sarah Raymouche
Soirmagazine : Pouvez-vous nous
donner un bref aperçu de votre parcours professionnel ?
Abdelhakim Chabane : Ayant eu
mon baccalauréat en 1997, j’ai fait mon
choix comme tous les nouveaux
bacheliers et je me retrouve à l’université d’Alger à la faculté des sciences
médicales. Une formation épuisante de
cinq années essentiellement passées
dans les hôpitaux et j’ai eu mon diplôme de chirurgien- dentiste en 2002.
Fraîchement diplômé et visiblement
jeune pour réellement gérer un cabinet
dentaire je faisais des remplacements
dans différents endroits.
Et maintenant, je suis avec mon
épouse, qui est également chirurgiendentiste et nous travaillons dans un
cabinet de groupe où nous exerçons
comme omni-praticiens en essayant
constamment d’améliorer les techniques d’approche du geste dentaire et
d’être en contact avec toutes les nouvelles découvertes.
En tant que chirurgien-dentiste,
quel regard portez-vous sur l’hygiène buccodentaire des Algériens ?
Beaucoup d’Algériens ne possèdent
même pas de brosse à dents. Et s’ils en
ont, elles sont accrochées dans leur
salles de bains uniquement comme
accessoires ou bibelots, et ils ne les utilisent qu’occasionnellement, alors que
l’hygiène bucco-dentaire est une habitude quotidienne qui enveloppe un
ensemble de gestes simples permettant
l’élimination des débris alimentaires et
de la plaque bactérienne, nocives pour
les dents et la gencive.
Les bactéries qui vivent dans cette
plaque formée après chaque repas
transforment les sucres en acide lactique qui à son tour, cause des déminéralisations et des pertes de la substance
dentaire et crée des cavités. Ces cavités, on les appelle communément les
caries dentaires. L’élimination de la
plaque bactérienne se fait par le brossage des dents régulier après chaque
repas pendant trois minutes en utilisant
un dentifrice de préférence fluoré.
Pourquoi fluoré ? Parce que cela augmente ainsi la résistance des couches
superficielles de l’émail des dents contre
toute agression chimique des acides. La
technique est aussi simple que les
moyens utilisés mais la motivation fait
généralement défaut et on adopte aussi
facilement le vice de vivre tranquillement
sans hygiène buccodentaire.
Toujours dans cet ordre d’idées,
l’hygiène dentaire fait-elle partie de
la culture algérienne ?
Comme expliqué plus haut, l’hygiène dentaire est loin d’être une des
priorités de beaucoup d’Algériens. Ils
entretiennent la voiture, le jardin et la
maison mais négligent leur santé buccale. Cette négligence mène à la minéralisation de la plaque bactérienne et
nous voyons apparaître des dépôts de
tartre causant ainsi des saignements
de la gencive et des mobilités dentaires. Il est dommage de constater que
ce phénomène est devenu presque
banal dans la société algérienne.
En règle générale, et en se basant
sur votre expérience professionnelle, à quel moment les Algériens se
rendent-ils chez le dentiste ?
On distingue deux motifs majeurs
qui poussent les Algériens à se rendre
chez le dentiste, à pourcentages égaux
: besoins médicaux et esthétiques.
Photos : DR
Après plus de dix années d’exercice comme
chirurgien-dentiste dans un cabinet de groupe,
Dr Abdelhakim Chabane pose un regard aiguisé
sur la bouche des Algériens. Il analyse l’hygiène
buccodentaire de ses concitoyens et donne
des conseils pour une bouche saine.
Une partie se présente au cabinet
avec des rages dentaires, généralement après une ou plusieurs nuits
blanches. Et parmi eux, ceux qu’on
perd de vue une fois la douleur éloignée et ils sont vraiment nombreux.
Tandis que d’autres se servent de la
leçon et insistent pour régler tous leurs
problèmes dentaires imminents pour
ne plus revivre la terrible expérience.
Les chutes notamment des enfants
entraînant des fractures ou carrément
des pertes dentaires constituant aussi
une des raisons de consultation.
Ceux qui viennent pour des raisons
esthétiques, avec une majorité féminine, se présentent généralement une
fois que le sourire est troublé et surtout
ceux qui sont en communication directe avec des tierces personnes dans le
cadre de leur relation de travail comme
les commerciaux, les enseignants et
les agents d’administration.
Toujours dans ce cadre, le chevauchement dentaire constitue aussi une
raison de plus pour aller chez le dentiste pour tous les désagréments causés
sur l’harmonie du visage, sur la phonétique et aussi sur la mastication. Et
pour ce type de consultations, les
patients sont en majorité d’un âge
jeune. Il y a une dernière raison de
consultation, les mariages. Les futurs
mariés sont nombreux à visiter le den-
tiste avant la fête. C’est tout le monde
qui veut être parfait le jour de son
mariage.
Le niveau de vie entre-t-il en
considération dans le niveau de
prise en charge de ses dents ?
Le niveau de vie a un impact direct
sur l’ensemble des habitudes alimentaires et comportementales de chaque
individu. Le coût des différentes prises
en charge est des fois exorbitant et loin
d'être à la portée de certaines personnes. Ce qui peut être un facteur
désengagent des soins dentaires.
A-t-on encore recours aux
remèdes de grand-mère pour les
maux de dents ?
Généralement, le mal de dent survient la nuit, qui s’avère très longue. En
l’absence de solutions immédiates et
efficaces, la plupart se servent de
moyens plutôt étranges tels que la
poudre de café, l’ail, le vernis à ongle,
les clous de girofle, la pierre d’alun et
même le tabac à chiquer.
Quels sont les conseils que vous
donneriez pour avoir des dents
belles et saines ?
Il faut commencer par chasser l’image qui associe le chirurgien-dentiste à
celle de l’arracheur de dents douloureuses. Cela serait déjà une première
étape importante notamment auprès
des enfants pour qu’ils s’habituent à
consulter le dentiste. Par la suite, faire
des consultations périodiques pour le
dépistage précoce d’éventuelles caries
et pratiquer le brossage après chaque
repas avec une brosse à dent souple
de préférence afin de ne pas agresser
la gencive. J’ajoute à cela un conseil
important qui est relatif à une mauvaise habitude liée à l’utilisation du curedent. Il est préférable d’éviter son
emploi qui abime la gencive et préférer
le fil dentaire. Enfin, il est important de
choisir une bonne alimentation en évitant les sucreries et favoriser les aliments dits détergents comme les
pommes et le concombre. n
Bahia, la quarantaine bien
entamée, le visage livide,
les yeux cernés, traîne la
jambe en faisant les cent
pas dans le couloir de l’hôpital. Elle y séjourne depuis
un mois où elle apprend à
vivre avec les autres.
B
ahia prend son mal en patience
et fait de son séjour une petite
cure de santé. Une maniaque
de la propreté ; bien que l’hygiène soit irréprochable et la nourriture bonne, elle préfère les repas que lui apporte tous les jours sa
belle-mère. S’étant liée d’amitié avec sa voisine de chambre, elle lui offre discrètement
tous les matins la brioche servie au petitdéjeuner et lui emprunte sa petite résistance pour préparer son café. Et c’est elle qui
fait son lit après avoir soigneusement aéré
couverture et draps.
Ces derniers sont parfaitement tirés,
dignes d’un lit de nouvelle mariée. Bahia, ce
boute-en-train, a gagné la sympathie de ses
congénères. Elle compatit avec toutes les
malades du service et répond toujours présent pour prêter son joli sucrier en céramique tiré tout droit de son vaisselier ou
encore son sèche-cheveux. Sans verser
dans le commérage ni dans le dénigrement,
elle connaît le mal de chacune des malades
et parfois commente leurs déboires, comme
ceux de Malika, cette jeune fille de 24 ans
Par H.
Belkadi
Cette semaine dans
notre voyage
culinaire, nous allons
rester dans la région de Kabylie, et
ce, pour vous faire partager une
très vieille recette du patrimoine
culinaire berbère que les
autochtones avaient pris pour
tradition de préparer à l’occasion
de fêtes religieuses ou autres.
Et c’est lors de la fête de Yennayer que j’ai
moi-même découvert cette recette originale,
qui est une variante de la chorba traditionnelle
algérienne qu’on prépare spécialement
durant le mois de Ramadhan.
Certes, il existe différentes sortes de chorbas en Algérie et chaque région a sa touche
particulière, mais la différence n’est pas très
prononcée. Sauf que dans la région de
Kabylie, la différence est de taille et le résultat
est aussi surprenant que succulent.
De par les ingrédients qui rentrent dans la
composition de cette variante de la chorba, la
particularité réside aussi dans le choix des
produits qui ajoutent à cette soupe toute sa
consistance et son onctuosité. Ainsi, cette
chorba kabyle se suffit à elle seule de par sa
richesse en produits protéinés, en légumes et
en condiments. On la présente simplement
avec du pain fait maison et quelques figues
Bahia,
ce boute-en-train
C’est ma vie
Photos ; DR
Le Soir
d’Algérie
qui souffre d’hypertension artérielle après
que son père eut convolé en secondes
noces suite au décès de sa mère. «Je l’ai
entendu la dernière fois, après un pic, lui en
vouloir : ‘‘C’est à cause de lui que je suis
là.’’ Ah ! les hommes, ils sont tous pareils,
une de perdue, dix de retrouvées. Il n’a pas
attendu six mois. Je la comprends. Je souhaite qu’elle trouve chaussure à son pied,
comme ça elle sera tranquille.»
Bahia se fait un point d’honneur à soigner sa tenue, les cheveux propres, ramassés en queue de cheval, un joli pyjama aux
tons pastel toujours assorti à ses mules, et
une robe de chambre rayée aux couleurs
chatoyantes.
D’ailleurs, certaines malades avec lesquelles elle est devenue complice, pour la
taquiner, l’ont affublée du sobriquet «L’arcen-ciel», ça l’amuse plus que ça ne la vexe
; et elle s’en est accommodée. «Que voulez-vous, je déteste les couleurs sombres.»
Bahia passe de chambre en chambre en
boitant pour s’enquérir de l’état de santé de
chacune. Après un bonjour et les trois
rituelles bises, une sur chaque joue, la troisième sur le front, auxquelles ont droit les
plus âgées, elle prend place au pied du lit.
«Alors, ça s’est bien passé l’examen du
scanner ? Il ne faut surtout pas t’impatienter, les résultats sont longs, estime-toi heureuse, tu as pu avoir ton rendez-vous très
vite.» Elle quitte ensuite la chambre et se
dirige vers une autre.
«Tu fais tes valises, Zohra, ça y est, tu
rentres au bercail ? Bon retour parmi ta
famille. Moi, c’est reporté. Mon médecin n’a
sèches qui ajoutent à sa saveur une touche
d’exotisme, étoffant ainsi sa saveur et son originalité. Lorsque je l’eus goûtée pour la première fois, je fus très curieuse de connaître le
secret de cet arrière-goût légèrement acidulé
qui m’est resté au fond de la gorge et que je
recherchai à chaque cuillerée.
Allant m’enquérir auprès de mon hôtesse
sur le secret d’une telle réussite, elle me
répondit très simplement qu’elle tenait le
mode d’emploi de sa mère qui elle à son tour
le tenait de sa mère et que pour elles, il n’était
pas plus simple que de suivre à la lettre les
étapes avec les ingrédients de la recette traditionnelle, rien de plus.
Ingrédients :
- 20 g de levure de boulanger
- 80 g de farine
- 100 g de semoule grillée
- 1 poignée de pois chiches trempés la veille
- 500 g de viande de bœuf
- 1 c. à s. de beurre
- 1 oignon, 1 œuf
- 1 verre à thé de riz
- 1 bouquet de coriandre fraîche
- 2 à 3 tomates fraîches
- 1 courgette
- 1 citron
- Quelques figues sèches
- Quelques dattes
- Sel, poivre
Vend. 15 - Sam 16 janvier 2016 - PAGE
pas signé mon billet de sortie. On me garde
encore. Ce sont mes deux garçons qui
seront déçus.» Bahia est interrompue par
une voix qui l’appelle. «Arc-en-ciel, tu peux
venir une minute ? «Oui, j’arrive.» C’est
Malika, qui, fraîchement sortie de la
douche, la chevelure enturbannée, lui
demande son sèche-cheveux. «Bien sûr, je
te l’apporte.» Malika, un peu confuse :
«Peux-tu me faire un brushing ?» «Bien-sûr.
Tu vas où ?» Malika éclate de rire : «Je
passe mon éco-cœur demain. Je ne vais
tout de même pas y aller comme une chiffonnière !» Après la séance coiffure, Saliha
se rappelle tout à coup qu’elle devait donner un peu de café à la mère (garde-malade) de cette jeune maman de 23 ans victime d'un accident vasculaire cérébral,
quelques jours après son accouchement.
Elle est là depuis plus d’un mois. Elle en
profite pour avoir de ses nouvelles.
LES YEUX EMBUÉS, BAHIA
REBROUSSE CHEMIN, ELLE
N’A PLUS SOMMEIL. ELLE SE
MET À LA FENÊTRE ET MURMURE : «QUE DIEU AIT SON
ÂME, ELLE ÉTAIT JEUNE.
QUE DEVIENDRONT SES
PAUVRES ENFANTS ?»
Ratiba est clouée au lit, les yeux rivés au
plafond. «Aujourd’hui elle n’a pas le moral,
elle n’a pas mangé grand-chose. Son mari
devait venir la voir, il a appelé pour s’excuser. Je crois que c’est cela qui l’a rendue
malheureuse.» Les larmes aux yeux, Bahia
retourne dans sa chambre, jette un coup
d’œil sur son téléphone. «Il est 19h, le dîner
va bientôt être servi.» C’est aussi le
moment où règne une agitation particulière.
Les gardes-malades entrent en scène,
et dans un va-et-vient incessant, entre le
couloir et les chambres, s’affairent à
13
Par Naïma Yachir
préparer les couverts et à «mettre la table».
Le dîner arrive. Ce sont les rares instants
où on ferme la porte de sa chambre pour
manger dans le calme et la discrétion.
Bahia a eu droit ce soir à une bonne chorba
bidha. Elle invite sa voisine à la partager
avec elle. Le calme ne durera pas longtemps puisque, à présent, c’est le branlebas-de combat, pour débarrasser les
tables, laver et ranger la vaisselle.
La nuit, c’est le moment que redoute le
plus Bahia car elle a du mal à trouver le
sommeil, entre les voix des veilleuses de
nuit qui portent et certaines malades qui ne
trouvent pas le sommeil, en laissant la télévision en veille toute la nuit, oubliant qu’elles
sont dans un hôpital. Heureusement, elle a
ses stop-bruit.
Bahia s’assure que tout est bien à sa
place, vérifie que ses voisines ne manquent
de rien, car elle a toujours une petite friandise à déguster, ou une petite couverture
pour les plus frileuses. Ah ! elle a failli
oublier sa crème de nuit. Elle ôte ses bouchons de ses oreilles, saute du lit et se dirige vers la salle de bains avec sa trousse de
toilette. Elle applique sa crème soigneusement sur le visage et les mains, se regarde
une dernière fois dans la glace, puis rejoint
son lit. Elle se glisse sous sa douillette
couette, quand soudain des pleurs provenant du fond du couloir la font sursauter.
Elle court et s’aperçoit que toutes les
malades ont quitté leur chambre et se sont
agglutinées dans le hall.
«Que se passe-t-il ?» demande-t-elle.
«C’est Nafissa, elle était en réanimation
depuis deux jours, elle vient de mourir.»
Les yeux embués, Bahia rebrousse chemin, elle n’a plus sommeil. Elle se met à la
fenêtre et murmure «Que Dieu ait son âme,
elle était jeune. Que deviendront ses
pauvres enfants ?» n
CHORBET EL KBAYEL,
UNE SOUPE BIEN
DE CHEZ NOUS
Préparation : La veille, mélanger la levure
dissoute dans un demi-verre d’eau, ajouter la
farine jusqu’à obtenir une pâte assez molle.
Laisser lever quelques heures dans un endroit
chaud. Dans un récipient en verre ou en terre,
mélanger le levain avec la semoule et réserver.Le lendemain, diluer le levain dans 10 cl
d’eau tiède et réserver. Pendant ce temps, laver
et couper la viande en petits morceaux et faire
revenir la moitié dans le beurre avec l’oignon
émincé ; saler et poivrer, ajouter les poischiches, mouiller avec 1/2 l d’eau tiède et laisser cuire pendant 1 heure environ. Lorsque la
viande est cuite, laisser refroidir et réserver.
Prendre la viande restante, la saler et la poivrer, ajouter l’œuf puis former des boulettes et
réserver. Faire cuire le riz à l’eau. Pendant ce
temps, mettre le levain dans une terrine allant
au feu, ajouter la coriandre ciselée, les tomates
pelées et écrasées en coulis, le jus de citron, y
verser la viande cuite avec la sauce et mouiller
avec 1 l d’eau tiède. Ajouter les boulettes de
viande et le riz, rectifier l’assaisonnement et
laisser cuire à feu modéré tout en remuant à
l’aide d’une cuillère en bois.
La soupe doit être bien onctueuse. A la fin de
la cuisson, présenter la chorba accompagnée
de figues sèches et d’aghroum bien chaud. n
Sports
Le Soir
d’Algérie
«20-Août ou
ailleurs,
c’est pareil»
A la veille de la rencontre qui opposera son équipe face aux Belouizdadis,
le coach Ighil Meziane a confirmé que
son équipe est opérationnelle pour ce
derby, malgré quelques défections dans
certains postes-clés. Pour le responsable technique des Vert et Rouge «il
est vrai que l’équipe va disputer ce
derby amoindri. Des absences qui vont
peser lourdement sur la cohésion,
sachant que l’équipe a connu une amélioration et une stabilité dans le jeu. Que
voulez-vous, le football est fait ainsi,
avec plein d’aléas auxquels nous
devons faire face», affirmait le coach
mouloudéen à la suite de la dernière
séance d’entraînement tenue hier au
stade Bensiam (Hussein-Dey) à laquelle le défenseur Bouhenna et le milieu
de terrain Chitta ont brillé par leur
absence. Une première fois incertain,
Abid a été convoqué au même titre que
le revenant Mokdad.
Tout en essayant de positiver le
mauvais sort, Ighil Meziane estime que
de telles défections sont une aubaine
pour les jeunes. «Je suis pour la promotion de jeunes joueurs. Je ferai appel à
quelques jeunes lors de ce match»
lance Ighil qui ne semble guère préoccupé par le changement de domiciliation. «Le Mouloudia a toujours été un
club SDF. Il n'a jamais eu une domiciliation fixe. On a joué sur du gazon naturel
et du synthétique. Pour moi 20-Août ou
Bologhine, c’est pareil. Je souhaite seulement que la partie se déroule dans
une bonne ambiance sportive et un fairplay total», conclut-il.
A. A.
FOOTBALL
Qui aura le dernier mot ?
14
LE 100e DERBY CRB-MCA, CET APRÈS-MIDI (15H), AU STADE DU 20-AOÛT
l Après la guerre psychologique entre les deux équipes sur
sa domiciliation, le 100e derby
algérois, toutes compétitions
confondues, mettant aux prises
le CR Belouizdad au MC Alger, cet
après-midi à 15h, comptant
pour la 16e journée de la Ligue 1
Mobilis, programmé finalement
au stade du 20-Août de
Belouizdad, sera un match à part
pour les supporters des deux
galeries.
En fait, cela fait plus de deux
semaines que les fans des clubs
préparaient ce grand rendez-vous.
D’abord, l’histoire de la domiciliation de la rencontre a créé des
tensions notamment du côté
bélouizdadi avec la marche organisée par les supporters le 4 janvier exigeant de la Ligue de football professionnel (LFP) de
reprogrammer la rencontre au
stade du 20-Août comme prévue
initialement avant de la délocaliser
au stade du 5-Juillet. Une fois le
derby délocalisé à nouveau au
stade de Belouizdad, les supporters du Mouloudia n’ont pas caché
leur mécontentement, non pas à
cause de la programmation, mais
à cause du nombre de places que
Photo : DR
IGHIL MEZIANE (ENTRAÎNEUR
DU MCA) :
Vend. 15 - Sam. 16 janvier 2016 - PAGE
le CRB leur a réservé, à savoir
500 tickets, et pas un seul de plus,
selon la direction du Chabab. Les
supporters du MCA, très nombreux, comptent envahir les rues
bélouizdadies pour apporter leur
soutien aux camarades de
Chaouchi. La direction de la
Sûreté de la wilaya d’Alger a
d’ailleurs prévu un grand dispositif
de sécurité pour le bon déroulement du derby et éviter l’affrontement entre les supporters des
deux équipes.
La rencontre des coachs
Sur le terrain, le CRB comme
le MCA, respectivement deuxième
12 000 tickets mis en vente dont 500 pour le Mouloudia
La vente des 12 000 tickets s’est effectuée hier au stade du 20Août de Belouizdad en présence des services de sécurité pour éviter
tout débordement. Les 500 tickets réservés aux supporters du MC
Alger se sont arrachés en un temps record, hier après-midi.
Ah. A.
et troisième au classement général, ne veulent pas rater le rendezvous.
En plus des points à glaner, ce
sera aussi la course à une place
africaine, même s’il est encore
trop tôt pour en parler. Le Chabab,
éliminé de la Coupe d’Algérie le
week-end d’avant, tentera de se
racheter et de confirmer sa position de dauphin au classement,
alors que le Mouloudia, auréolé
par sa qualification aux 8es de finale de la Coupe d’Algérie, tentera
de mettre à profit son ascendant
psychologique. Et pour bien préparer ce 100e derby, chaque équipe a adopté son propre programme. La direction du Mouloudia, en
plus d’avoir régularisé trois mois
de salaires aux joueurs, a promis
une grande prime en cas de victoire. Pour mettre les joueurs dans
de bonnes conditions, le staff
technique mouloudéen a choisi le
stade de Bensiam en pelouse synthétique pour effectuer ses deux
dernières séances d’entraînement
avec une mise au vert sur place, à
Hussein-Dey, alors que le
Chabab, qui avait effectué un
stage de deux semaines à
Tlemcen début janvier, et pour les
16 es de finale de la Coupe
d’Algérie, et pour le derby face au
Mouloudia, est resté au stade du
20-Août pour apporter les derniers
réglages.
Le président bélouizdadi devait
d’ailleurs se réunir avec ses
joueurs, hier après-midi, pour les
motiver davantage. Sur le plan
technique, les staffs techniques
des deux équipes devront adopter
des schémas tactiques différents.
Meziane Ighil et Alain Michel tenteront, chacun de son côté, de
prendre le dessus tactiquement en
alignant leurs meilleurs éléments.
Au match aller, disputé au stade
Omar-Hamadi de Bologhine, le
score était vierge, faut-il le rappeler. «La course pour la deuxième
place débutera contre le MCA.
D'où l'obligation de remporter les
trois points», avertit le technicien
bélouizdadi. Toutefois, d’aucuns
pensent que la rencontre sera
ouverte.
Bélouizdadis
et
Mouloudéens n’auront aucune
excuse pour gratifier leurs milliers
de fans et les téléspectateurs d’un
beau spectacle, même si les spécialistes du domaine regrettent
que la rencontre n’ait pas été programmée au stade olympique !
Ahmed Ammour
Sports
Le Soir
d’Algérie
Mokdad reste
finalement au
Mouloudia
Annoncé partant durant le mercato
hivernal, Abdelmalek Mokdad a fini par
rester au Mouloudia. Sollicité par le CS
Constantine et le NA Hussein-Dey, le
milieu de terrain mouloudéen a décidé
de continuer l’aventure avec le MCA
qu’il a rejoint l’été dernier, en provenance du RC Arbaâ. «Il est vrai que j'avais
reçu des contacts pour changer de club
au cours du mercato d'hiver, mais cela
n'a pas abouti. J'ai décidé alors de terminer la saison au Mouloudia», a-t-il
déclaré à l’APS.
Blessé au visage (fracture de l'os
malaire) en octobre dernier, l’ancien
joueur de la JSK et du RCA, était
absent pour un mois avant de
reprendre avec ses camarades.
Toutefois, depuis l’arrivée de Meziane
Ighil à la barre technique, il n’a pas
bénéficié d’un grand temps de jeu. «Au
MCA, je n'ai demandé qu'à avoir du
temps de jeu. Je vais travailler deux
fois plus pour m'imposer», a-t-il précisé.
Ah. A.
Boumechra et
Keddad bouclent
le recrutement,
Manucho reste
RC RELIZANE
Le milieu offensif de la JS Kabylie
Salim Boumechra et l'attaquant du CR
Belouizdad Chaib Keddad ont bouclé
l'opération de recrutement hivernal du
RC Relizane. Boumechra, libéré par la
JSK, s'est engagé pour un contrat de
18 mois alors que Keddad a été prêté
jusqu'à la fin de la saison. Le RCR s'est
assuré auparavant les services du
milieu de terrain franco-algérien de l'ES
Sétif, Walid Chenine, pour deux ans.
Par ailleurs, l'attaquant ivoirien
Manucho (6 buts), prêté par l'USM
Alger, a décidé de continuer la saison
avec le RCR, après avoir envisagé d'aller jouer aux Emirats arabes unis. Côté
départ, le RCR s'est passé des services de l'attaquant Nabil Yalaoui qui
s'est engagé avec le MC Oran. La
direction a nommé l'entraîneur français
François Bracci à la barre technique de
l'équipe en remplacement d'Abdelkrim
Benyelles, démissionnaire.
Ligue 1 Mobilis
(16e journée)
Résultats
USM Alger-NA Hussein Dey
1-1
Joués hier
RC Relizane-DRB Tadjenanet
0-3
MC Oran-ES Sétif
1-2
JS Saoura-USM Harrach (en soirée)
Samedi 16 janvier
USMB-ASM Oran
CR Belouizdad-MC Alger
MOB-RC Arbaâ
CSC-JS Kabylie
Ligue 2 Mobilis
(16e journée)
Résultats
USMBA-Paradou AC
O. Médéa-USMM Hadjout
MC Saïda-MC El-Eulma
CABBA-Amel Bou-Saâda
AS Khroub-OM Arzew
JSM Béjaïa-JSM Skikda
CA Batna-US Chaouia
Samedi 16 janvier (15h)
ASO-CRB Aïn Fekroun
0-0
2-1
1-0
1-0
4-1
0-2
0-0
FOOTBALL
15
La polémique entre Mana
et Charef divise Sem-Sem
USM HARRACH
l Le club cher des Harrachis
connaît une tension particulière ces derniers temps. En effet,
rien ne va plus entre le président Abdelkader Mana et l’entraîneur Boualem Charef : les
deux hommes forts de Sem-Sem
sont désormais «insociables».
A l'origine de ce coup de froid,
la divergence d’opinions dans le
volet technique et financier.
Boualem Charef n’apprécie vraiment plus l’immobilisme de son
président qui tarde à dénicher
des ressources financières. A ce
jour, les joueurs réclament leurs
impayés malgré les engagements du président harrachi. Une
situation qui irrite l’ex-sélectionneur national , qui ne voit pas
l’utilité de Mana à la tête de club.
Un avis partagé par une partie des supporteurs du club banlieusard qui interpellent Mana
afin que ce dernier remédie à la
situation dans les meilleurs
délais, sinon remettre les clés du
club entre les mains de ceux qui
Photos : DR
CONVOITÉ PAR LE CSC
ET LE NAHD
Vend. 15 - Sam. 16 janvier 2016 - PAGE
peuvent subvenir à ses besoins.
La crise s’est accentuée entre les
deux hommes durant ce mercato
hivernal lorsque Charef a décidé
de libérer deux joueurs en l’occurrence Ourahmane et Kadi,
tout en exigeant le renforcement
de son groupe par des éléments
en défense. Une doléance qui
n'a pas été exaucée par Mana,
ce qui a rendu Charef encore fou
de rage. Confirmant le malentendu, le président a voulu tirer les
choses au clair en invitant
Boualem Charef à une rencontre.
Mais ce dernier refuse de le rencontrer. «Je suis parfaitement
capable de gérer la situation, je
ne prête pas attention à ses
déclarations. Je préfère me
concentrer sur mon travail. Il
n’est un secret pour personne,
Bouzidi regrette
«deux points perdus»
l L'entraîneur du NA
Hussein Dey, Youcef Bouzidi, a
estimé que son équipe était
«toute proche» d'arracher les
trois points de la victoire lors
du match face à l'USM Alger
soldé par un nul (1-1), jeudi
soir en ouverture de la 16e journée du championnat de Ligue 1
Mobilis, la première pour le
compte de la phase retour.
«Sur l'ensemble de la partie,
j'estime que nous étions proches
d'une victoire au vu des occasions franches que nous avons
ratées.
Mais ça reste tout de même
un bon nul pour nous, vu que
c'est l'USMA qui a reçu dans ce
match», a déclaré Bouzidi à la
presse à l'issue du derby déroulé
au stade du 5-Juillet. Pour
Bouzidi aussi, ses joueurs «ont
répondu présent sur le terrain
face à une très bonne équipe de
l'USMA qui domine le championnat depuis le début de la saison». Une source de satisfaction
NA HUSSEIN DEY
supplémentaire donc pour le
coach de la formation husseindéenne, qui restait sur une
amère défaite en championnat
sur le terrain du MO Béjaia (3-1),
pour le compte de la 15e journée.
«J'estime que nous avons bien
réagi après la précédente défaite
de Béjaïa, en tenant la dragée
haute au leader», s'est encore
réjoui Bouzidi. Face à l'USMA, le
staff technique du NAHD a titularisé l'une de ses deux recrues
hivernales, en l'occurrence, Ilyes
Seddiki, arrivé en milieu de
semaine de la JS Kabylie. Le
Franco-Algérien a été crédité
d'une « belle prestation », selon
Bouzidi, estimant que Seddiki
était le joueur qui «manquait au
NAHD au milieu du terrain lors
de la phase aller». «Je salue
notamment le courage du joueur
qui est allé au bout du match,
malgré la blessure qu'il a
contractée en première période»,
a conclu le coach husseindéen,
dont l'équipe se hisse provisoirement à la 8 e place avec 20
points.
LA MESURE A ÉTÉ ANNONCÉE QUELQUES HEURES
AVANT LE DÉROULEMENT DE LA 16e JOURNÉE
Les joueurs qui ont moins de 4
avertissements «blanchis»
Les avertissements dont le nombre est inférieur ou égal à trois (3) infligés à un joueur avant la date du 1er match de la phase retour du championnat d'Algérie de Ligues 1 et 2, sont annulés, a indiqué jeudi la Ligue
de football professionnel (LFP). En revanche, la sanction pour un match
ferme relative à quatre (4) avertissements infligés à un joueur reste maintenue et est reportée à la phase retour, affirme la même source.
l’USMH à l’instar d’autres clubs,
traverse une crise financière. Je
ne suis pas du tout immobile. Je
multiplie les contacts avec des
opérateurs économiques, et la
situation connaîtra un dénouement dans les prochaines
semaines», assure Mana.
Le président de l’USMH
semble déçu par le comportement de Charef. «Il refuse de
m’adresser la parole. Il me
repousse toujours», confie, avec
agacement, Abdelkader Mana.
Celui-ci s’engage à indemniser
tous les joueurs dès que l’argent
rentre dans la caisse. «Toute
cette agitation de la part de
Charef ne fera que porter préjudice au club, sachant que, lui, il a
déjà empoché un beau chèque»,
souligne-t-il non sans assurer
que, lui aussi, il a l’appui des
supporteurs harrachis, ceux
notamment qui ont toujours favorisé l’intégration des joueurs
issus de l’école de football d’ElHarrach.
A. A.
Achiou
s'engage pour
deux saisons
RC ARBAÂ
L'ex-international algérien,
Hocine Achiou, s'est engagé
pour deux saisons au profit du
RC Arbaâ, devenant la troisième recrue du club de Ligue 1
Mobilis en ce mercato d'hiver,
a appris l'APS hier auprès de
la direction de cette formation.
Achiou est resté inactif depuis
son départ de l'USM BelAbbès en fin de saison dernière, après un différend financier
avec cette équipe reléguée par
la suite en Ligue 2 algérienne.
Le RCA, lanterne rouge du
championnat, devrait clôturer
son recrutement avec l'engagement de Samy Yachir de
l'ASO Chlef (Ligue 2), dont les
dirigeants exigent la somme de
deux millions de dinars contre
sa lettre de libération.
«Ezzarga» a enregistré, jusqu'ici, l'arrivée du gardien
Mohamed Chouih (ex-ASO
Chlef) et du défenseur central
Abdelmalek Djaghbala (ex-CS
Constantine).
L'Afrique se prononcera éventuellement le 5 février
ÉLECTIONS DU NOUVEAU PRÉSIDENT DE LA FIFA
l La Confédération africaine de football
prendra une éventuelle décision sur un soutien à un candidat à la présidence de la Fifa
le 5 février lors de son Comité exécutif, a
exposé hier à l'AFP le secrétaire général de
la CAF.
«Nous avons un comité exécutif le 5
février à Kigali et la question sera posée visà-vis des élections présidentielles de la Fifa
et donc il appartiendra à ce moment-là au
Comité exécutif et à son président de décider
de la voie à suivre», a déclaré à l'AFP
Hicham El Amrani à Kigali en marge de la
signature d'un protocole d'entente entre les
Confédérations africaine et asiatique (AFC)
pour l'organisation de compétitions et des
programmes de développement technique.
«Que ça soit prendre position ou pas, ou ne
pas le faire et ainsi de suite, c'est un aspect
qui sera décidé par le comité exécutif lui
même lors de sa réunion le 5 février», a-t-il
ajouté.
La conclusion de l'accord de partenariat
entre la CAF et l'AFC, dont le président, le
Bahreïni Cheikh Salman Bin Ebrahim Al
Khalifa, est candidat à la présidence de la
Fédération internationale, pourrait être un
premier pas vers un soutien de l'Afrique pour
le prétendant asiatique. Le choix du continent
africain, qui compte 54 fédérations nationales, pourrait s'avérer décisif dans l'issue du
scrutin présidentiel de la Fifa, prévu le 26
février à Zurich. La CAF dispose du plus gros
réservoir de voix au Congrès de la Fédération
internationale devant l'UEFA (53, Gibraltar
n'étant pas reconnu par la Fifa), l'Asie (46), la
Concacaf (Amérique du Nord, centrale et
Caraïbes, soit 35 voix), l'Océanie (11) et
l'Amérique du Sud (10). Outre le Cheikh
Salman (Bahreïn), Gianni Infantino, N.2 de
l'UEFA, le Sud-Africain Tokyo Sexwale, le
Prince jordanien Ali et le Français Jérôme
Champagne, se sont portés candidats à la
présidence de la Fédération internationale.
Sports
FOOTBALL
Spalletti épisode 2,
Naples en danger
ITALIE (20e JOURNÉE)
l Après le limogeage de
Rudi Garcia mercredi,
Luciano Spalletti fera
dimanche face à l'Hellas
Vérone son retour à la tête
de l'AS Rome, lors d'une 20e
journée qui verra aussi
Naples, le leader, se frotter
à la surprenante équipe de
Sassuolo.
Spalletti, le retour
Après des semaines d'hésitation, tout s'est accéléré
ces derniers jours à la Roma.
Rudi Garcia, salué sur les
réseaux sociaux par nombre
de ses cadres, n'est plus l'entraîneur du club giallorosso,
qui n'a gagné qu'un seul de
ses 10 derniers matches
toutes compétitions confondues. Le nouveau technicien
romain est un habitué des
lieux. Luciano Spalletti,
accueilli en triomphe jeudi à
l'aéroport de Fiumicino après
avoir rencontré les dirigeants
du club aux Etats-Unis, avait
déjà dirigé l'équipe entre
2005 et 2009, remportant
deux
coupes
d'Italie.
Spalletti, très apprécié des
versatiles tifosi romains, ne
devrait pas bouleverser en
profondeur la composition et
l'organisation de l'équipe,
même si un passage du 4-33 au 4-2-3-1 est évoqué.
Pour les débuts de son
deuxième épisode romain,
l'ancien coach du Zenit SaintPétersbourg a en tous cas
une bonne occasion de
redonner à son équipe un
peu de la confiance perdue
au fil de deux mois de résultats décevants. C'est en effet
l'Hellas Vérone, lanterne
rouge, qui viendra demain au
Stadio
Olimpico.
Les
Véronais n'ont pas gagné le
moindre match lors de la
phase aller. Difficile d'imaginer meilleur adversaire pour
se relancer.
Naples se méfie
Sacré champion d'hiver la
semaine dernière, une première depuis 1990 et
l'époque Maradona, Naples
sait qu'il n'a pas droit au
moindre relâchement. Car la
réception dimanche de
Sassuolo a des allures de
piège pour «gros» en
manque de concentration.
Sous ses airs d'ex-promu
sans grande envergure,
Sassuolo est en effet tout
simplement l'équipe la plus
redoutable de Serie A quand
il s'agit d'affronter les premiers du championnat. Pour
sa troisième saison dans l'élite, l'équipe de cette petite
ville d'Emilie-Romagne, près
de Bologne, est ainsi la seule
parmi les six premières du
classement à être invaincue
dans les confrontations
directes. Lors de la phase
aller, Sassuolo a battu
Naples (qui est donc prévenu), la Juventus et l'Inter. Et
elle a fait match nul contre la
Fiorentina et la Roma, attirant
l'attention sur le travail de
l'entraîneur Eusebio Di
Francesco. Quelques résultats moins brillants contre
des formations moins huppées laissent Sassuolo à la
sixième place du classement
mais avec un match en
retard à jouer contre le
Torino. Et on suivra avec
attention le duel à distance
entre le Napolitain Gonzalo
Higuain, meilleur buteur du
championnat, et Domenico
Berardi, 21 ans, l'un des attaquants les plus prometteurs
d'Italie.
La Juve vise la première place
Désormais dauphine de
Naples, la Juventus Turin est
en quête d'une 10e victoire
d'affilée, alors que beaucoup
d'observateurs l'ont replacée
au rang de favorite pour le
championnat. Paul Pogba et
les siens iront affronter
l'Udinese dans le nouveau
stade du Frioul. Si Sassuolo
confirme son statut de tombeur de cador et que la Juve
poursuit sa série, les Turinois
pourraient être leaders
demain. Redescendue à la
troisième place, l'Inter Milan
sera en déplacement aujourd’hui sur la pelouse de
l'Atalanta Bergame. Cette 20e
journée
se
terminera
dimanche avec un duel entre
l'AC Milan, collé à la 8e place,
et la Fiorentina, chassée du
podium (4e) la semaine dernière. demain également, le
match Bologne-Lazio Rome
se disputera sans supporteurs romains, interdits de
déplacement après des incidents samedi dernier à
Florence.
ROUND-UP EUROPÉEN
Angleterre (22e journée)
Samedi 16 janvier (16h)
Tottenham-Sunderland (13h45)
Bournemouth-Norwich
Chelsea-Everton
Manchester City-Crystal Palace
Newcastle-West Ham
Southampton-West Bromwich Albion
Aston Villa-Leicester (18h30)
Dimanche 17 janvier
Liverpool-Manchester United (15h05)
Stoke-Arsenal (17h15)
Lundi 18 janvier (21h)
Swansea-Watford
Italie (20e journée)
Samedi 16 janvier
Atalanta Bergame-Inter Milan (15h)
Torino-Frosinone (18h)
Naples-Sassuolo (20h45)
Espagne (20e journée)
Samedi 16 janvier
Séville FC-Malaga (16h)
Celta Vigo-Levante (18h15)
Villarreal-Betis Séville (20h30)
Real Sociedad-Deportivo La Corogne (22h05)
Dimanche 17 janvier
Valence-Rayo Vallecano (12h)
Real Madrid-Sporting Gijon (16h)
Las Palmas-Atletico Madrid (18h15)
Getafe-Espanyol Barcelone (18h15)
FC Barcelone-Athletic Bilbao (20h30)
Lundi 18 janvier (20h30)
Eibar-Grenade
France (21e journée)
Joué hier : OGC Nice-SCO Angers
Samedi 16 janvier (20h)
Toulouse FC-P.S Germain (17h)
ESTAC Troyes-Rennes FC
EA Guingamp-FC Nantes
Bordeaux-Lille OSC
SC Bastia-Montpellier HSC
GFC Ajaccio-Stade de Reims
Dimanche 17 janvier (15h)
Genoa-Palerme (12h30)
Bologne-Lazio Rome
Carpi-Sampdoria Gênes
Chievo Vérone-Empoli
AS Rome-Hellas Vérone
Udinese-Juventus Turin
AC Milan-Fiorentina (20h45)
Dimanche 17 janvier
FC Lorient-AS Monaco (14h)
SM Caen-O. Marseille (17h)
AS Saint-Étienne O. Lyon (21h)
Vend. 15 - Sam. 16 janvier 2016 - PAGE
HANDBALL
16
Bouchekriou craint
pour sa défense
LOURDE DÉFAITE DES VERTS FACE AUX SLOVÈNES
DU RK GORENJE VELENJE (26-35)
l La sélection algérienne a bouclé, hier, son stage
de préparation en Slovénie
dans la perspective de la 22e
CAN seniors-messieurs prévue à partir du 21 janvier au
Caire (Egypte).
Mohamed Bouchama Alger (Le Soir) - Mercredi,
les joueurs de Salah
Bouchekriou ont rencontré le
coleader du championnat slovène, le RK Gorenje Velenje.
Pour cet avant-dernier test
durant le séjour en Slovénie,
le sélectionneur algérien a
aligné l’ensemble des
joueurs présents au stage,
au nombre de 17 dont trois
gardiens
(Benmenni,
Bousmal et le jeune
Ghedbane). Un groupe durement affecté par l’intensité du
travail physique mené par le
staff technique. Aussi, le
résultat ne s’est pas fait
attendre puisque les camarades de Ghedbane ont
chuté lourdement (35-26).
Cette défaite face au RK
Gorenje Velenje, équipe qui
effectuait son retour à la
compétition après plusieurs
semaines de trêve (le dernier
match remonte au 20
décembre) induite par les
fêtes de fin d’année et la préparation de la sélection slovène de l’Euro-2016, n’a pas
laissé Bouchekriou indifférent. Son équipe a été, en
effet, étouffée dès l’entame
du match avec un écart significatif de cinq buts (7-2) au
bout du premier quart d’heure du match. Un inexplicable
mauvais départ, même s’il
faut mettre en exergue la
fatigue : les joueurs ayant
effectué durant la matinée du
mercredi une séance phy-
Photos : DR
Le Soir
d’Algérie
sique
très
chargée.
Nonobstant cet aléa, les
joueurs de Bouchekriou
continueront à souffrir pendant cette première période.
Ils seront menés à la 20’ du
jeu par neuf buts d’écart (123). Ce n’est qu’à partir de cet
instant que les Verts reprendront leur souffle pour boucler les 30 premières minutes
avec un déficit de cinq buts
(16-11 en faveur des
Slovènes). Il faut faire remarquer la belle prestance du
portier du RK Gorenje
Velenje Rok Zaponsek qui a
stoppé neuf (09) des 20 tirs
algériens Après la pausecitron, les Algériens vont
poursuivre leur remontée
pour atteindre le score de 1915 mais seront à nouveau
«victimes» des parades du
jeune portier slovène
Zaponsek (23 ans), auteur de
huit (8) sauvetages face à
l’attaque algérienne. Un
ensemble algérien qui ne
reviendra jamais dans la
course d’un match bouclé en
faveur des Guêpes (surnom
du club) par 35-26. Un score
qui laisse perplexe sur le vrai
état de forme de nos joueurs
à moins d’une semaine de la
CAN-2016 en Egypte. Sur le
plan du rendement défensif,
c’est la deuxième fois que
l’équipe encaisse plus de 30
buts en une heure de jeu.
Lundi dernier, lors de la
confrontation face à la sélection slovène, les équipiers de
Mokrani avaient encaissé 34
buts. Ce jour, le Sept national
slovène venait de disputer
son second test en moins de
24 heures. La veille, les
Slovènes ont joué et gagné
face à la Croatie qui a aligné
les éléments qui n’avaient
pas eu beaucoup de temps
de jeu lors des matchs de
préparation livrés par la
sélection slovène. Le match
des Verts, hier, contre le RK
Celje Pivovarna Laško fut la
dernière répétition générale
avant l’ouverture de la phase
finale de la CAN-2016, jeudi
prochain au Caire, où
l’Algérie affrontera le grand
favori, l’Egypte, dans son
antre et face à son brouillant
public.
M. B.
La Tunisie, l'Égypte et le Maroc
confirment leur participation
HANDISPORT : CAN DE GOAL-BALL (HOMMES ET DAMES)
l Les sélections nationales de goal-ball (hommes et
dames) de Tunisie, d'Egypte et du Maroc ont confirmé
leur participation aux championnats d’Afrique, prévus en
Algérie du 25 février au 5 mars prochains et qualificatifs
aux jeux Paralympiques de Rio-2016.
Outre l'Algérie, «le tournoi des dames va regrouper, aussi, le Maroc, la
Tunisie et l'Egypte et peutêtre le Ghana et le
Cameroun s'ils arrivent à
boucler à temps le processus d'obtention des licences
internationales-ISAS, impératives pour prendre part à
une compétition internationale», a déclaré le Directeur
technique national (DTN),
Zoubir Aïchaine. Pour les
messieurs, les mêmes
équipes se sont engagées,
avec en plus une participation probable de la sélection
kényane qui a émis le vœu
d'être présente à Alger. Le
rendez-vous continental de
goal-ball se déroulera à la
salle omnisports de Staouéli
(Alger), retenue par l'IBSA,
étant donné qu'elle remplit
les conditions fixées dans le
cahier des charges. Les
délégations participantes
seront logées à proximité de
la salle, alors que les officiels et invités d'honneur
seront hébergés dans un
grand hôtel d'Alger.
Sept arbitres internationaux ont été retenus pour
diriger les matchs, en plus
de quelques encadreurs,
chargés de la formation des
classificateurs avant le coup
d'envoi des compétitions.
L'IBSA a également désigné
quatre classificateurs inter-
nationaux qui seront présents à Alger. Il est à rappeler que le championnat
d'Afrique de goal-ball (messieurs et dames) était initialement programmé pour le
mois de novembre dernier,
mais a été reporté en raison
de la non-confirmation de la
participation du nombre
requis de pays, comme
exigé par la règlementation
en vigueur des compétitions
internationales (au moins 4
sélections). La nouvelle
date (février) avait été décidée par l’IPC (Comité international paralympique),
l’instance suprême qui gère
le handisport dans le
monde. Seuls les vainqueurs du tournoi d'Alger
(hommes et dames) seront
qualifiés pour le rendezvous paralympique de Rio,
prévu en septembre prochain.
17
Deux ou trois choses que Merkel sait de Daesh
Monde
Le Soir
d’Algérie
Vend. 15 - Sam. 16 janvier 2016 - PAgE
BERLIN L’ENCHANTEUR FACE À LA PUISSANCE DE L’EMPIRE
impose le débat en Europe. Si tant est
que des pays vendeurs d’armes
comme la Belgique s’obligent à se
déterminer sur la question. En effet,
d’importants ministres dans le fédéral
du royaume de Philippe et de sa charmante épouse Mathilde, se positionnent clairement contre la vente
d’armes à l’Arabie Saoudite.
Ce qui crée la confusion et une
mini-crise, les Wallons (francophones)
ont dès lors l’impression que c’est une
autre fourberie flamande étant donné
que la principale industrie d’armement
se trouve, précisément, en Wallonie.
Pour autant, Berlin n’est pas
enchanté par cette si faible évolution.
Mme Merkel voulant des attitudes
fermes de la France et du RoyaumeUni, en l’occurrence. Pas dupes,
néanmoins, les Allemands ! Ils savent
que ni les Français, ni les Britanniques
ne sont maîtres, seuls, d’une telle
décision qui, en définitive, se prend
sinon avec l’aval américain, du moins
avec leur consentement.
L’Union
européenne
que
l’Allemagne tire péniblement, pâtit de
ces contradictions majeures. Depuis
quelque temps, l’UE est devenue une
coquille vide et ses sommets ressemblent de plus en plus, hélas, à ceux de
la tristement célèbre Ligue des Etats
arabes. Aujourd’hui, l’Europe est plus
que jamais divisée sur des questions
majeures. L’Allemagne se rapproche
de la Russie, le Royaume-Uni fidèle à
son histoire pro-américaine et la
France de Hollande qui balance pardessus bord son héritage gaulliste
sans être, pour autant, reconnue
comme vassal à part entière des USA,
ce grade étant, depuis belle lurette,
attribué à Londres. Ah, la Perfide
Albion !
Les complots contre l’Allemagne
se multiplient, bizarrement. Violences
sexuelles la nuit du nouvel an, s’interprétant comme une vengeance contre
Merkel qui a osé accueillir plus d’un
million de réfugiés, pour la plupart
Syriens, montée aussi louche que
rapide de groupes d’extrême-droite se
proclamant ouvertement du nazisme
et campagne anti-allemande en
France aussi pernicieuse que hideuse.
L’attentat de la Mosquée Bleue en
Turquie n’a, curieusement, visé que
des touristes allemands, comme si
quelque part, dans un laboratoire, on
voulait encore incendier les relations
turco-allemandes, déjà très compliquées.
A. M.
demandes de soutien militaire exprimées par le Président français
François Hollande après les attentats
meurtriers à Paris en novembre.
L'Italie,
volontiers
pacifiste,
rechigne à faire la guerre, comme
l'affirme d'ailleurs officiellement sa
Constitution. Elle est persuadée,
comme ne manque jamais de le rappeler M. Gentiloni, que le recours aux
armes ne règle rien, privilégiant une
approche politique et diplomatique.
Des sources proches du gouvernement italien, citées par les médias,
ont ainsi démenti cette semaine toute
éventualité de frappes aériennes
contre l'EI, qui auraient été décidées
lors d'un conseil restreint sur la Libye.
Sollicités par l'AFP, la présidence
du Conseil et le ministère des Affaires
étrangères ont refusé de s'exprimer.
Alors que des rassemblements
d'ampleur sont prévus à Rome tout
au long de l'année sainte décrétée
par le pape François, l'Italie, jusqu'à
présent préservée, redoute un attentat terroriste sur son sol.
Plusieurs journaux italiens ont
relayé jeudi des menaces proférées
par Al-Qaïda au Maghreb islamique
(Aqmi) : «L'Italie romaine a occupé
Tripoli», les «envahisseurs» italiens
s'en mordront les doigts, affirme le
numéro deux d'Aqmi, Abu Ubaydah
Yusuf al-Anabgli, cité par une agence
mauritanienne. La prudence italienne
est aussi confortée par les expériences passées en matière d'intervention militaire, en Libye, mais aussi
en Irak où «on continue à en payer le
prix», selon M. Gentiloni.
Mais elle a aussi «refroidi» la relation entre la France et l'Italie,
remarque M. Darnis.
Une réunion de la coalition antiDaesh, prévue début février à Rome,
pourrait permettre de la réchauffer. Et
le ministre français de la Défense,
Jean-Yves Le Drian, doit recevoir la
semaine prochaine à Paris son
homologue italienne Roberta Pinotti.
réseaux sociaux en malais, cherchant à s'adresser à des candidats
au djihad dans la région.
La police indonésienne a désigné
Katibah Nusantara, dirigé par Bahrun
Naim, un militant qui se trouverait en
Syrie et est accusé d'avoir orchestré
les attentats de jeudi en donnant des
instructions à des militants en Asie
du Sud-Est.
Il a été décrit dans certains
médias comme un ex-employé de
café internet.
Des analystes observent qu'il a
été brièvement en prison en
Indonésie pour son implication présumée dans des faits de terrorisme,
et lié à d'autres groupes extrémistes
par le passé.
«C'est un élément actif», explique
Liow Chin Yon, expert de l'islam à
l'Ecole Rajaratnam d'études internationales à Singapour.
«Il a un site web qui célèbre l'EI et
ses succès, et plus spécifiquement,
il a célébré les attentats de Paris»,
ajoute-t-il.
Si Katibah est responsable, ces
attentats marqueront sa première
attaque d'ampleur dans son pays et
constituera un défi pour les autorités
indonésiennes qui devront une nouvelle fois tenter de repousser la
menace
extrémiste. «L'un des éléments
salvateurs de l'Indonésie ces cinq
dernières années est que les terroristes locaux ont vu petit», a souligné
Sidney Jones, experte en terrorisme
régional, dans une récente analyse
sur Katibah Nusantara.
«Bahrun Naim et certains de ses
amis voient plus grand», ajoute-telle.
Certains combattants d'Asie du
Sud-Est sont revenus du ProcheOrient très déçus après s'être vu
accorder peu de respect ou de responsabilité, observent des analystes.
Mais la langue et la culture communes de Katibah Nusantara pourraient donner lieu à de nouvelles
attaques coordonnées en Asie du
Sud-Est et multiplier les recrues de
combattants en Syrie, selon des
experts.
Pour Joseph Liow Chin Yon, «l'EI
est très sophistiqué et professionnel
dans son militantisme dans tous les
sens du terme. Il paraît vraiment
capable de captiver l'imagination de
nombreux musulmans dans cette
partie du monde».
De notre bureau de
Bruxelles, Aziouz Mokhtari
Des journalistes américains indépendants de la presse écrite new-yorkaise apportent des bribes de
réponses. L’un d’eux du The
Independent, écrit que l’Allemagne
détient des preuves formelles et accablantes que l’Arabie Saoudite est
impliquée dans l’affaire Daesh.
Le journaliste précise même que
Riyad a été à l’avant-garde de la promotion puis la mise sur le marché de
l’organisation criminelle.
Selon un article très fouillé et plein
de faits significatifs (déclarations d’exresponsables sécuritaires américains,
confidences d’envoyés spéciaux de
médias lourds sur le terrain et révélations d’ex-otages occidentaux), tout
mène vers l’Arabie Saoudite concernant Daesh. De cela, la chancelière
Merkel en a soufflé quelques mots à
ses pairs européens, du moins aux
plus importants d’entre eux, la France
et l’Angleterre, notamment. Si David
Cameron a été sensible aux arguments allemands, il n’en a pas été de
même pour François Hollande, qui a
toujours nié la responsabilité saoudienne dans le financement, l’armement et l’orientation du «Tandhim».
La chancelière allemande aurait,
selon des indiscrétions corroborées
par des fuites organisées à Bruxelles,
exigé des Français qu’ils diminuent de
leurs ventes d’armes au royaume des
Al Saoud, ou à tout le moins, d’imposer des clauses dans ces transactions.
François Hollande acquiesce lors
d’un sommet des 28 et donne satisfaction aux doléances allemandes, mais
ni son ministre des Affaires étrangères, ni celui de la Défense n’ont été
instruits de cette nouvelle donne et
tout continue comme si de rien n’était.
Berlin tape, alors, fort sur la table et
La chancelière allemande
Angela Merkel.
Photo : DR
Depuis presque deux ans, l’Allemagne est ciblée par
plusieurs affaires, d’apparence contradictoires, mais,
pour peu qu’on prenne la peine de les analyser froidement, présentent une source d’inspiration commune.
La méfiance domine entre la France et l'Italie
Méfiance et incompréhension semblent dominer
les rapports entre la France
et l'Italie quant à la façon de
traiter au mieux le chaos en
Libye, selon des experts.
L'Italie, ancienne puissance coloniale, est prête à prendre, sous
conditions, la tête d'une opération
internationale, mais le ministre des
Affaires étrangères, Paolo Gentiloni,
a prévenu qu'une opération militaire,
aussi brillante soit-elle, ne pouvait à
elle seule remettre de l'ordre dans le
pays.
Il l'a réaffirmé hier au quotidien
français Le Figaro : dans la phase
actuelle, une intervention militaire
n'est pas possible. «Ce serait même
une très grave erreur.»
La France ne partage pas nécessairement ce point de vue. Le
Premier ministre français, Manuel
Valls, le rappelait encore en
décembre : il faut «combattre et écraser» l'organisation Etat islamique (EI)
«en Syrie, en Irak et demain, sans
doute, en Libye». Et c'est bien cette
volonté d'en découdre qui inquiète
les Italiens.
La presse s'est fait l'écho cette
semaine d'un «raid» aérien français
contre des positions de l'EI près de
Syrte, en Libye, y voyant la preuve
que les Français n'attendraient pas
éternellement la formation d'un gouvernement unitaire dans ce pays, en
proie au chaos depuis la révolte
ayant emporté Mouammar Kadhafi
en 2011.
Le ministère français de la
Défense a immédiatement démenti
un quelconque raid, mais les milieux
gouvernementaux italiens restent
inquiets. «Si nous devions intervenir
contre le terrorisme, nous voudrions
le faire à la demande d'un gouvernement libyen, pour le soutenir», a réaffirmé hier M. Gentiloni. Du bout des
lèvres, le chef de la diplomatie italienne a toutefois envisagé hier la possibilité d'une coalition internationale en
Libye, comme celle à l'œuvre en
Syrie, faute d'accord «dans quelques
mois» sur un gouvernement unitaire.
L'Italie se méfie de l'empressement
français à agir en Libye, et certains
éditorialistes évoquent un but caché
des Français : prendre des positions
de force dans le secteur de l'énergie
en Libye, au risque de répéter les
erreurs de 2011 ayant conduit à
l'anarchie actuelle. «Paranoïa italienne», rétorque Jean-Pierre Nardis,
expert des questions de défense
auprès de l'Institut des Affaires étrangères à Rome, interrogé par l'AFP.
Pour ce spécialiste des relations franco-italiennes, il s'agit d'un «malentendu» entre les deux pays né de l'intervention franco-britannique de 2011,
qui n'a jamais été réellement comprise.
Un «malentendu»
Ce «malentendu» est aujourd'hui
exacerbé par le silence opposé par le
gouvernement de Matteo Renzi aux
LIBYE
L’émergence d'un groupuscule de l'EI
en Asie du Sud-Est
LES ATTENTATS DE JAKARTA
Les attaques meurtrières de Jakarta sans doute inspirées des attentats de Paris mettent en exergue un groupuscule d'Asie du Sud-Est lié à l'organisation Etat islamique (EI) et constituent une nouvelle preuve de l'extension des cellules djihadistes de l'EI à travers le monde,
selon des experts.
Sous pression croissante des
bombardements de la coalition
menée par les Etats-Unis sur les territoires qu'il contrôle en Irak et en
Syrie, le groupe djihadiste étend ses
tentacules à de nouvelles régions.
L'organisation, qui a déjà des cellules en Libye et au Nigeria, cherche
à s'établir dans d'autres pays comme
le
Yémen,
la
Somalie
et
l'Afghanistan, utilisant ses méthodes
ultra-violentes pour attirer des combattants déçus par d'autres groupes
djihadistes comme les talibans.
L'EI a revendiqué les attentats
suicides et attaques sanglantes jeudi
dans le centre de la capitale indonésienne — qui ont fait deux victimes
civiles tandis que les assaillants ont
été tués — et semble ainsi s'implanter en Asie du Sud-Est.
«L'EI change de stratégie», a
déclaré le chef de la police de
Jakarta, Tito Karnavian, ancien directeur du département de lutte contre
le terrorisme.
«L'organisation
établit
des
antennes de l'EI à travers le monde
— en France, en Europe, Afrique,
Turquie ainsi qu'en Asie du SudEst», a-t-il déclaré à des journalistes
cette semaine.
La police indonésienne a pointé
du doigt Katibah Nusantara, un groupuscule de militants djihadistes de
l'EI parlant le malais et combattant
en Syrie.
Alors qu'il n'y a eu jusqu'ici aucune revendication directe de Katibah
Nusantara, ce groupuscule a pour
objectif de créer un califat en Asie du
Sud-Est, estiment des experts.
«Elément actif»
Les combattants de ce groupuscule, avant tout d'Indonésie et de
Malaisie, unis à travers des langues
et cultures partagées, ont gagné en
importance en 2015, après s'être distingués sur les terrains de combat en
Syrie et en Irak, aidant l'EI à prendre
le contrôle de territoires dans ces
deux pays du Proche-Orient.
Ces succès ont été un coup de
publicité pour l'EI, qui leur a rendu
hommage en termes glorieux via les
Ils «voient plus grand»
L'Indonésie a été visée par plusieurs attentats de grande ampleur
perpétrés par des extrémistes islamistes entre 2000 et 2009, mais
d'importantes mesures de répression
ont par la suite permis d'affaiblir les
réseaux extrémistes.
MOTS FLÉCHÉS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Son nom
---------------Son prénom
Vend. 15 - Sam. 16 janvier 2016 - PAGE
Par Tayeb Bouamar
Une de
ses œuvres
Il l’a traduit
Solitaires
---------------Chiffre
Courant
---------------Fruit
Dans la
peine
---------------Exprimes
Pronom
---------------Souveraine
---------------Dinar
Organisation
internationale
---------------Gallium
---------------Armes
Ouverte
---------------Note
---------------Sélénium
Filet d’eau
---------------Expert
---------------Pronom
Fin de
soirées
---------------Comique
A payer
---------------Lithium
Invita
---------------Forme
d’avoir
18
Nickel
---------------Hôpital
Apprendra
---------------Nobélium
Ecarta
---------------Néon
---------------Apre
Transpire
---------------Salut
Redit
---------------Détériorés
Amer
---------------Attachés
---------------Tournera
Loupée
---------------Flottera
Large
---------------Inscrira
---------------Gaz
Article
---------------Raidir
Argon
---------------Tellement
Achevée
---------------Sanctionné
Erbium
---------------Ternir
Tellure
---------------Haler
---------------Direction
Cube
---------------Chiffre
Munir
---------------Feuilles
---------------Terre
Titre
---------------Confiantes
---------------Monsieur
Calmes
---------------Pronom
ENUMÉRATION
Piéger
---------------Doter
Missions
---------------Tribu
Ses
histoires
L ET T R E S D E : Pompéi
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S I H A R T T
1- NO MAN’S
LAND
2- L’ANNIVERSAIRE
3- LE GARDIEN
4- C’ÉTAIT HIER
5- LE RETOUR
6- L’AMANT
Membre
---------------Durée
Endures
---------------Chrome
Ces colonnes abritent les noms
de neuf œuvres de Harold Pinter.
Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.
Définition du mot restant =
«Nobel français»
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7- TRAHISONS
8- LA COLLECTION
9- LE DÉSASTRE
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1- VILLE
2- EMPEREUR
3-
CÉLÈBRE
MAISON
7
8
4- RÉGION
9
5- VOLCAN
10
11
6- PAYS
12
S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS …
MOTS FLÉCHÉS
GÉANTS
INQUISITIONS-COL
DOUX-AMORTI-TATE
OTE-SAPINS-TOMELA-CO-ASA-RAMENA
E-A-UNIE-PAM-RTL
-AGADIR-RAVISA-O
BRISAS-CERISE-PU
LATIN-MEDINE-RUE
OSEE-MA-IES-SERT
CES-GALETS-TEL-T
-R-CANINE-SEVICE
I-MORTES-TERREETLEMCEN-NONNES-G
SOTTES-SAUTER-DA
-MIES-MA-TES-FOI
FEES-SALLES-AI-N
A-R-MELAIS-PV-TE
SE-MALADE-PUERAS
S-COI-WE-POINTSETOURDI-ME-SUA-S
SU-LEE-BONDES-LA
-ETES-RATAIS-FOU
ARES-AUTELS-DOIT
BAS-NU-TUE-CORSRI-RAGEUR-CASE-P
O-PERILS-MILE-CA
U-AN-AU-COTE-ROI
KURDES-ANTERIEUR
ORALE-----S-GOBI
P-TE-PLACA-MER-Q
HUE-CREME-VENTRU
ES-LA-VI-PENTE-E
-ETALEE-SORTE-VSERAIS-LISSA-DIT
AS-CITEIDEALE-LE
MOTS FLÉCHÉS
LETTRES DE
POLYNÉSIE
-PLATON-BANQUETPOIRE-OTAIS-RUER
HUME-CI-SE-AG-TE
ILE-COREE-MIE-EP
LE-VOTEE-DAMNE-U
O-PORE----RET-DB
SOLIDE----IR-FIL
---TUAMOTU---------OCEANIE---SAMOA---------KIRIBATI-COCOTIER----------PACIFIQUE
MOT RESTANT = ANDRÉ GIDE
MOTS FLÉCHÉS GÉANTS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Vend. 15 - Sam. 16 janvier 2016 - PAGE
19
Par Tayeb Bouamar
Expression
corporelle
---------------Sport
Alliée
---------------Praséodyme
Secs
---------------Rigolera
Iridium
---------------Titre
---------------Saint
espagnol
Tellure
---------------Platine
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Arme
---------------Article
Fleuve
---------------Consonne
double
---------------Récompenses
Arsenic
---------------Possessif
---------------Courtois
Erbium
---------------Doués
---------------Fruit
Posé
---------------Adverbe
Loi
---------------Applaudissement
---------------Stupéfait
Epuisé
---------------Musique
(inv)
Triste
---------------Pistolet
Pouffé
---------------Nickel
---------------Pronom
Pays
---------------Article
---------------Liaison
Bout
---------------Pierre
Décorée
---------------Pauses
Pays
---------------Entravait
---------------Entourés
Foot à
Marseille
---------------Océan
Radon
---------------Suivie
Baraque
---------------Université
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Marin
---------------Radium
Terres
---------------Odeur
---------------Décombres
Eprouvée
---------------Cérémonie
---------------Aube
Cachés
---------------Pénurie
--------------Chrome
Virils
---------------Laveur
Cuivre
---------------Clair (dés)
---------------Adverbe
Fin de série
---------------Aisé
Stade à
Tunis
---------------Tiras
Décodée
---------------Frôles
Venues au
monde
---------------Loyal
Pressée
---------------Déficit
Réfuta
---------------Solution
Loupes
---------------Possessif
Sélénium
---------------Endurés
---------------Possessif
Dévêtus
---------------Emerge
Redite
---------------Entrée
D’après
---------------Sombre
Monnaie
---------------Egares
Livre sacré
---------------Arrière d’un
navire
Singe (inv)
---------------Pronom
Monnaie
---------------Obsédés
Mesquine
---------------Balustrade
Marque
l’hésitation
---------------Erbium
Quais
---------------Viles
Enlevé
---------------Pronom
Voie
---------------Restitues
Césium
---------------Endroit
Arbre
---------------Plantation
Impôt
---------------Aspire
Coupée
---------------Monnaie
Habits
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Aller
Fleur
---------------Médites
Conviendra
---------------Mesure
Tableau
---------------Piqûre
Italiens
---------------Fils arabe
A payer
---------------Sombre
Rives
---------------Calcule
Richesse
Niais
---------------Sérénité
Descentes
---------------Ville du
Portugal
---------------Poulie
Issue
---------------Surnom de
Bouguerra
Souvenir
---------------Editeur
Appris
Cacher
---------------Wilaya
Attaque
---------------Destin
Caisses
---------------Foot à Chlef
Forme
d’être
Infinitif
---------------Fleuve
Lettres
sinistres
Nuit
---------------Saint
Parasite
---------------Trace
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Etendue
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Tentai
---------------Pays
Eprouver
---------------Creuse
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Indolent
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Publicité
Le Soir
d’Algérie
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Souhila Bendjedi
fait part du décès de sa
maman
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survenu le 9 janvier
2016 à El Madina
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A Dieu nous appartenons, à Lui nous retournons.
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PENSÉES
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15 janvier 2009, nous
quittait à jamais notre
regretté père et grandpère
Hamadi Hadj Ahcene
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fils, ses filles, ses belles-filles, ses petitsenfants et toute sa famille prient tous
ceux qui l’ont connu et aimé d’avoir une
pieuse pensée à sa mémoire.
Que Dieu le Tout-Puissant lui accorde
Sa Sainte Miséricorde et l’accueille en
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A Dieu nous appartenons et à Lui
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nous retournons.
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d’Algérie
Le
Vend. 15 - Sam. 16 janvier 2016 - PAGE 23
Petits gâteaux
à la crème
fraîche
1 bol de crème fraîche, 1 bol de farine,
1 bol de sucre
Préchauffez le four à th.6 (180°C). Mélangez
l'ensemble des ingrédients dans un saladier.
Disposez des petits tas sur une plaque beurrée.
Faites cuire pendant 10 à 15 minutes. Sortez les
gâteaux du four lorsque les bords sont dorés.
Conservez-les dans une boîte en fer.
Stress
magazine de la femme
Info
Les produits
cosmétiques
et les effets
indésirables
Un effet indésirable
est une réaction nocive
pour la santé qui s'observe
dans les conditions
normales d'utilisation
d'un produit cosmétique.
On observe, le plus
souvent, des réactions
d'irritation ou des réactions
allergiques. D'autres
réactions peuvent être
liées à une exposition
solaire ou aux UV artificiels
et à l'utilisation d'un
produit contenant une
substance sensibilisante
à ces rayonnements
naturels ou artificiels.
Le stress fait partie de la vie
moderne. Il n'est pas totalement
négatif : un stress canalisé nous aide
à aller de l'avant, à renforcer nos
motivations. Une alimentation riche
en magnésium, vitamines B1, B2, B3,
B6, B9, en zinc, en cuivre et fruits peut
vous aider à mieux gérer un stress
vécu de manière négative.
CALCULS URINAIRES
BEAUTÉ
Page animée par Hayet Ben
MAQUILLAGE NUDE :
SAVEZ-VOUS ÊTRE
BELLE AU NATUREL ?
Photos : DR
Le Soir
Maquillage nude ne
signifie pas zéro
maquillage
Le maquillage nude
consiste
à
donner
l'impression de n'être pas
maquillée, mais tout en
l'étant. Le but du maquillage
nude est d'illuminer le visage
de manière naturelle. On
crée un effet peau naturelle
alors qu'on a du fond de
teint, du blush, du mascara...
la peau : lait démaquillant
appliqué au doigt, tonique
appliqué avec un coton et
pschitt de brume hydratante
puis tamponnage du visage
avec un mouchoir. Nettoyée
et hydratée sans être
agressée, la peau est plus
réceptive au maquillage.
Pour une bonne mine
naturelle, rien de tel que
l’autobronzant
Faux. On évite de copier
l'effet du soleil, et on se
construit un teint frais. On
rehausse les pommettes
avec du blush avant de
poudrer. Et pour donner un
coup d'éclat au visage, on
Ne les laissez pas
Soupe à l’oignon
se former !
e
quoi
sont
composés
ces
calculs ? La grande
majorité — plus de 80 %
—
sont
constitués
principalement de calcium
(pas forcément à cause de
sa
consommation).
D’autres sont composés
de cristaux d’acide urique
(acidité des urines).
Enfin, certains, mais
très rares, peuvent être
constitués de phosphates
et ils sont alors favorisés
D
par des infections urinaires.
Combien boire d’eau pour
éviter d’avoir des calculs
ou une récidive ? En
l’absence d’antécédent,
boire plus d’un litre et demi
d’eau par jour (jusqu’à
deux litres par fortes
chaleurs) est une bonne
prévention.
Pour
les
personnes ayant déjà eu
des calculs urinaires, le
risque de récidive est de
plus de 80%. Pour
s’épargner de nouveaux
Pour une peau nette, rien
de tel que de la nettoyer
à l’eau matin et soir
Non ! Il vaut mieux
respecter
un
rituel
démaquillage plus doux pour
ennuis, il faut alors boire
— au minimum — deux
litres d’eau par jour
(encore plus quand il fait
chaud), en répartissant la
consommation sur la
journée, et avec deux
grands verres au coucher.
Aucune eau, même celles
dites diurétiques, ne paraît
plus efficace qu’une autre
et on peut utiliser celle du
robinet. Ce qui compte,
c’est
de
boire
suffisamment.
4 pommes de terre, 5 gros oignons,
2 gousses d’ail, 1 litre de bouillon de volaille, 25 g
de beurre, 1 c. à s. de farine, des croûtons, sel,
poivre et noix de muscade
Laver, éplucher et couper les pommes de terre en
petits morceaux. Eplucher et émincer grossièrement les
oignons. Eplucher et hacher finement l’ail. Faire fondre
le beurre dans une casserole à feu doux. Ajouter les
oignons et les laisser fondre pendant 7-8 minutes. Bien
mélanger les oignons pendant la cuisson. Saupoudrer
les oignons de farine et les laisser roussir. Prélever 1/4
des oignons et les mettre de côté Verser le bouillon.
Ajouter les pommes de terre et l’ail. Mettre sur feu
moyen et porter à ébullition. Cuire pendant 45 minutes
à petits bouillons. Mixer le tout. Ajouter les oignons
roussis que vous aviez mis de côté et les croûtons.
Râper de la noix de muscade, saler et poivrer à votre
convenance. Laisser encore cuire 2-3 minutes. Servir
bien chaud accompagné de gruyère râpé que vous
pourrez laisser fondre dans le potage.
chauffe une goutte d'huile
hydratante entre ses mains,
et on l'applique par pression
sur les joues, sans frotter.
Pour un teint nude, on
applique un fond de teint
un ton plus clair que sa
carnation
Faux. Pour se faire un
teint plus clair, on joue avec
les poudres et blushs, mais
pas avec le fond de teint. En
effet, quel que que soit le
résultat escompté, on choisit
toujours le fond de teint le
plus proche de sa carnation,
qu'on teste sur le cou et pas
sur la main.
Il vaut mieux tapoter
l’anti-cernes pour qu’il
passe inaperçu
Vrai. On ne pose jamais
l'anti-cernes en aplat sous
l'œil, sinon il crée des plis là
où il n'y en avait pas avant.
On le tapote du bout des
doigts, en évitant la racine
des
cils
et
l'arcade
sourcilière pour ne pas
plomber le regard.
Pour un maquillage
naturel des yeux fatigués,
mieux vaut ne rien mettre
Faux. Mais on n'applique
pas son maquillage de la
même façon que d'habitude,
pour ne pas marquer les
traits. On applique quelques
gouttes d'eau de bleuet pour
rafraîchir le regard, une
touche d'enlumineur au coin
de l'œil pour l'ouvrir, et on
oublie le mascara sur les cils
du bas.
On peut appliquer du fond
de teint sur des taches de
rousseur pour un
maquillage nude
Vrai. L'astuce consiste à
appliquer deux fonds de
teint. On applique le premier
de la même couleur que la
carnation de la peau, et un
autre un ton plus clair qu'on
étire vers l'extérieur. Résultat :
le teint est net et les taches
de rousseur sont là sans être
là.
LETTRE DE PROVINCE
PANORAMA
écidément sa parole, c'est-à-dire
ses mises au point destinées à
«rectifier» les propos des
autres, ne laisse personne indifférent.
Selon que l’on soit de son bord ou que
l’on nourrisse quelques vieilles hostilités à son égard, l’on est, soit ravi de
ses intempestives dénégations, soit
irrité par sa «mauvaise foi». C’est ainsi
d’ailleurs que l’on a assisté, toutes les
fois où il se manifestait, à deux interpellations opposées. C’est alors à l’injonction lancée par le fameux «taisezvous Nezzar !» que riposte immédiatement le besoin de la curiosité médiatique qui le supplie de ne plus se taire.
Il est vrai que ce vieux soldat est
depuis plus d’une décennie un excellent client de la presse tant il est exact
qu’il fournit à celle-ci tous les ingrédients du sensationnel.
Ingérable, comme n’aurait jamais
dû l’être un officier blanchi sous le
harnais de la discipline, il ne craint
même plus de se contredire. Sauf qu’il
est l’un des rares caciques du système à s’affranchir de l’obligation de
réserve (qui serait plutôt une omerta
au sens mafieux du vocable) et de
livrer sur la place publique les secrets
peu ragoûtants des pratiques ayant
prévalu au sommet du pouvoir.
C’est pour cette raison justement
que les cycliques cures de révélations
auxquelles s’astreint Nezzar agacent
terriblement dans la mesure où elles
contribuent au dévoilement public des
tares consubstantielles à tous les
régimes et par voie de conséquence
participent à leur démystification. Peu
importe qu’il ait tort ou raison lorsqu’il
D
Les tribulations d’un vieux
soldat décoré
polémique avec les dirigeants du FFS
ou qu’il s’en prenne obliquement à un
autre général, Betchine pour ne pas le
nommer, mais le fait qu’il n’hésite
guère à démultiplier les cibles finit par
fragiliser ses arguments. A travers
cette imprudente posture qui le pousse à donner un avis sur tous les évènements et à délivrer un jugement sur
chaque acteur, ce général oublie qu’il
verse dans le cabotinage quand il prétend faire œuvre de vérité. Cependant,
en dépit des défauts liés à son ego
surdimensionné, il a tout de même
conquis une nouvelle notoriété. C’est
ainsi qu’il s’est forgé une solide réputation de coq du village Algérie prenant un malin plaisir à taquiner politiquement la basse-cour du pouvoir. Se
rappelant à tous les instants qu’il fut
un homme de pouvoir et un dignitaire
influent, il s’octroie de fait le droit de
donner un avis sur tout. Et toutes les
fois où il est interrogé sur les raisons
qui le poussent à quitter sa retraite de
temps à autre, il prétend ne vouloir
faire connaître que des convictions
personnelles. D’ailleurs avant chaque
sortie médiatique ne prévient-il pas
l’auditoire qu’il n’est le porte-parole
d’aucun cercle ou institution, laissant
entendre qu’il «n’agit pas» mais qu’il
«réagit» seulement lorsqu’il se sent
concerné ?
Avec justesse, il avait effectivement
prouvé que sa médiatisation était
d’abord justifiée par des combats qui
le concernent et le tiennent à cœur.
Ceux qu’il avait engagés pour lever le
voile sur certaines allusions, tout
autant graves que malsaines.
CONDOLÉANCES
C’est avec une immense tristesse que l’équipe du Soir d’Algérie a
appris le décès de la sœur de leur ami Akli Kahlane, président de
NAPEO, vice-président de CARE.
En cette douloureuse circonstance, elle lui présente ses plus sincères condoléances et le prie de trouver ici l’expression de sa profonde
sympathie. Que Dieu accorde à la défunte Sa Sainte Miséricorde et l’accueille en Son Vaste Paradis.
POUSSE AVEC EUX !
Par Hakim Laâlam
[email protected]
@hakimlaalam
C’est que par le passé récent il
aurait été victime de cabales (selon le
mot usité en son temps) qui l’auraient
obligé à sortir de sa réserve. Celle de
l’été 2001 lorsque fut orchestrée la
campagne odieuse qui le mettait en
cause dans certaines dérives sécuritaires.
Dans cette république de la confusion, là où l’élémentaire «qui est qui
?» n’est, à ce jour, pas clairement
identifié, des «voix autorisées» citèrent honteusement le nom de ce général. C’est de cette époque que date la
curée qui le poursuit sous la forme de
procédures pénales internationales.
Car par une sorte de complicité notoire l’on avait imprudemment gravé son
nom sous l’intitulé du délit «Qui-tuequi ?». En effet la question n’a jamais
été une interrogation objective mais
bel et bien un acte d’accusation. Or en
2011, c'est-à-dire 10 années après les
faux témoignages de Souaïdia, le
même scénario se réécrivait devant
des tribunaux européens avec toujours dans le rôle principal l’officier
Nezzar, lequel devait répondre au nom
de toute une institution. Or l’impossible salissure que l’on persiste à lui
accoler l’avait définitivement convaincu qu’il était devenu la bête noire du
système dont pourtant lui-même est
issu et qu’il avait militairement servi.
Une croyance persistante dans l’idée
du complot qui le harcèle a fini par irriguer ses interventions.
L’aigreur aidant, il déversera un
chapelet de critiques à l’encontre de
Chadli Bendjedid lorsqu’il eut à croiser le fer à distance avec lui.
S’estimant injurié par certaines assertions, le vieux soldat s’est depuis installé sur les crêtes politiques du pays
comme un snipper afin de rendre coup
pour coup à ceux qui, à ses yeux, falsifient les réalités qui sont les siennes.
La dernière, concernant sa relation
avec Aït-Ahmed et les versions des
discussions qu’ils ont échangées,
montre bien qu’il ne veut plus rien
céder sur ses intimes certitudes.
Celles, très fortes et qui confortent
Yes, sir !
Daesh lance son premier magasin de produits en ligne.
Et déjà, les ventes…
… explosent !
- Chef ! Chef ! Y a l’ambassadrice des Etats-Unis qui
vient de publier un brûlot dans lequel elle descend
en flammes la présidence à vie. On va réagir, hein,
chef, on va réagir ?
- Bien sûr qu’on va réagir. La preuve qu’on va réagir,
tire les rideaux !
- Heu… quand je parlais de réagir, je faisais allusion
aux propos de la diplomate US, chef.
- J’avais bien compris ! Mais comment veux-tu réagir
sans savoir quel temps il fait dehors, quelle est la
tendance météo du jour. Ah ! Tu vois ? Maintenant
que tu a tiré les rideaux, je constate qu’il fait toujours aussi désespérément beau. Oui, il faut réagir !
Organise-moi un Conseil des ministres restreint.
- Je convoque les deux ministres des Affaires étrangères ? Lamamra et Messahel ? Oups ! Pardon chef
! Je voulais dire les trois, avec Lakhdar Brahimi ?
- Que veux-tu que je fasse avec eux ? Je te demande,
triple buse, de convoquer sur-le-champ le ministre
des Affaires religieuses, celui de l’Eau et celui de
l’Agriculture.
Par Boubakeur Hamidechi
[email protected]
l’obsession d’un acteur primordial de
la décennie noire. D’où ces registres
d’imprécateur lorsqu’il interpelle
«ceux qui se vautrent, de nos jours,
dans les contre-vérités», suggérait-il
souvent.
Même s’il ne s’est jamais clairement exprimé ainsi, il n’en pensait pas
moins.
Oui elle est bien là sa pensée exclusivement accrochée aux souvenirs
des pleins pouvoirs qu’il eut à exercer.
Notamment quand il se manifeste
publiquement en rappelant à la
nomenklatura les grands sacrifices de
ceux qui en 1992 empêchèrent
l’Algérie de sombrer dans le ruisseau.
Mutatis mutandis, il leur rappelle ce
douloureux débat que soulignait les
«que faire» des dirigeants de l’époque.
B. H.
Le Soir sur Internet :
http:www.lesoirdalgerie.com
E-mail :
[email protected]
- C’est le ministre des Habous qui va répondre à
Obama, chef ?
- Non ! Mais toi, si tu continues en mode «aghioul»,
tu vas en répondre devant moi ! Il faut ces ministreslà pour réagir enfin à la sécheresse. On ne va pas
rester ainsi les bras croisés face au désastre qui
s’annonce.
- Et l’ambassadrice ? Et les Etats-Unis ?
- Quoi l’ambassadrice et les Etats-Unis ? Ils sont eux
aussi touchés par la sécheresse ? Tu vois ? Je
t’avais dit que c’est la cata. Bien sûr qu’il faut aussi
réagir au drame que vivent comme nous les frères
américains. Demande à nos trois ministres des
Affaires étrangères de pondre illico presto un communiqué de solidarité avec les USA durement frappés par la sécheresse. Et si ça ne suffit pas, je vais
moi-même rédiger un mot que mon lecteur officiel,
Mohamed-Ali Boughazi, lira en personne à son
excellence, Madame l’Ambassadrice des States en
Algérie.
- Et il dira quoi votre mot, chef ?
- Que nous sommes de tout cœur avec le peuple
américain et avec ses dirigeants. Et qu’en signe de
soutien, nous fumons du thé pour rester éveillés à
leurs «conseils», le cauchemar continue.
H. L.