Mediapest - octobre 2014

Mediapest
LE JOURNAL DES FORÇATS DE LA PUBLICITE - o c t o b r e 2 0 1 4 -
DISTRIO : Hors des clous...
Hors-la-loi ?
Depuis l’ouverture des négociations sur le contrôle et l’enregistrement du temps de travail, SUD
n’a pas changé de position. Pour nous, c’est un contrôle du temps de travail qui doit être effectué et donc payé, mais pas nécessairement avec le boîtier Distrio comme la direction le préconise. Chaque minute travaillée doit être une minute payée.
D
epuis l'ouverture des
négociations sur le
contrôle et l'enregistrement du temps de travail, SUD
n’a pas changé de position. Pour
nous, c’est un cotnrôle du temps
de travail qui doit être effectué
et donc payée, mais pas nécessairement avec le boîtier Distrio
comme la direction le préconise.
Chaque minute travaillée doit
être une minute payée.
Notre travail de distributeur ne
se limite pas à la distribution. Il
faut également que les temps
d'attente imposés, de prélèvement des documents (« picking
»), d'assemblage, de chargement
et de trajet soient enregistrés et
rémunérés.
Dès le début des négociations, la
CFDT, la CFTC et la CGC ont
demandé que les temps de chargement, le picking et d’assemblage ne soient pas enregistrés
afin de maintenir la convivialité
sur les plateformes. (le picking a
été chronométré et sera pré
quantifié…)
Pour SUD, il est hors de question
de repartir sur une nouvelle
pré-quantification même si elle
bénéficie à présent d’un relooking appelé « temps de référence théorique ». Si nous pouvons
admettre que Médiapost ait
besoin d’un outil d’évaluation
du temps de travail, il est
inconcevable que cet outil soit
basé uniquement sur 10 temps
de référence (voir Mediapest de
juillet 2014) sans tenir compte
des aléas de la distribution. Ce
nouveau calcul scientifique peut
permettre l’organisation du travail pour les salariés. En aucun
cas, il ne doit servir de base pour
rémunérer les distributeurs.
Médiapost hors des clous
par rapport à la CNIL (1)
Depuis le 29 septembre,
Médiapost a imposé aux distributeurs l’utilisation du boîtier
Distrio. Néanmoins, après ren-
seignement pris auprès de la
CNIL, il apparaît que même pour
une phase de test, l’entreprise
est dans l’obligation d’effectuer
une déclaration préalable.
Lors de la réunion de négociation du 25 septembre 2014, en
présence du Correspondant
Informatique et Libertés du
groupe La Poste, la direction de
Médiapost nous a informés
qu’ils devaient effectuer non pas
une déclaration, mais trois
déclarations différentes correspondant chacune aux trois
finalités du Distrio :
−
la qualité de service
−
le bouton SOS
−
l’enregistrement
du
temps de travail
Il s’avère qu’aucune de ces
déclarations n’a encore été finalisée, malgré le début des tests
prévus au lundi 29 septembre
suivant.
Nous n’avons, à ce jour, aucune
information supplémentaire, la
1) CNIL = La Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés est chargée de veiller à ce que l’informatique soit au service du citoyen et qu’elle ne
porte atteinte ni à l’identité humaine, ni aux droits de l’homme, ni à la vie privée, ni aux libertés individuelles ou publiques
Les Accords, comme la Convention Collective et nos
« Médiapest » se trouvent sur notre site internet :
www.sud-distridirecte.org
direction se bornant à dire que les organisations
syndicales auront une copie de ces déclarations
une fois le dossier déposé auprès de la CNIL.
Devant les remarques de nos négociateurs, l’entreprise se défend en osant prétendre que les données enregistrées se limitent à l’acquisition du
parcours et ne constituent donc pas une collecte
de données personnelles. Il est impossible que ce
soit réellement le cas alors que pendant les formations, il nous a été affirmé que seul le bouton
SOS serait désactivé, ce qui sous-entend que les
deux autres finalités sont actives et que des données personnelles sont donc bel et bien collectées.
Au surplus, certains RPF ont déjà commencé à
demander des explications aux distributeurs,
constatant qu’ils restaient trop longtemps au
même endroit. Il semble clairement que le flicage
et la répression soient déjà des fonctions actives
« et finalisées »…
SUD vous propose de remettre cette lettre avec les réserves lors
de la remise de DISTRIO. Si on vous a déjà remis le DISTRIO
envoyez cette lettre rapidement
NOM Prénom
Adresse
Code Postal VILLE
M...….........................................
Objet : Réserves sur le document intitulé « fiche de remise distrio »
RPF de la PF de…..................
Adresse
Code Postal VILLE
Lettre remise en main propre
Madame, Monsieur
Lors de la réunion d’information et de la réunion de formation vous avez affirmé que Mediapost avait effectué toutes les
démarches légales ainsi que la déclaration à la Commission nationale informatique et Liberté.
Or, je viens d’apprendre que lors d’une réunion de négociation avec les organisations syndicales ayant eu lieu le 25 septembre 2014, la direction de Mediapost a indiqué que ce serait en fait trois déclarations à la CNIL qui seraient effectuées.
Les déclarations étant en cours, je me permets d’émettre des réserves sur la conformité par rapport la loi du document
que j’ai signé à la fin de ma séance de formation ainsi que la mise en place de DISTRIO dans l’entreprise. En effet, une
jurisprudence de la Cour de Cassation du 3 novembre 2011, affirme que la géolocalisation est interdite pour les salariées disposant du’une liberté d’organisation de son travail. Je suis perplexe sur l’obligation d’utiliser ce boîtier pendant la période de test en l’absence de déclaration à la CNIL.
De plus, j’ai subi des pressions pour signer le document de remise distrio sans émettre de réserve ce qui constitue un vice
de consentement condamné par la loi.
J’exige que cette lettre soit jointe au document signé précédemment dans mon dossier personnel.
Fait à…...........................le…........................
Fédération SUD PTT :
Hugo Reis 01 44 62 12 33
Contact national
Délégué syndical central
Stéphane Le Barh:06 18 06 26 78
Délégué syndical d’établissement
Isabelle Toesca : 07 81 57 71 11
Yves Desenne : 06 95 87 91 95