PAGE 16 (Sports) 8/6/08

Le Bonjour du «Soir»
Le témoignage
d'un frère
Il me plaît de publier cet extrait d'un
mail émanant d'un lecteur pied-noir vivant
en France et qui me fait oublier le lynchage
que j'ai subi de la part de certains
Algériens de... 2016 pour avoir dit des
vérités évidentes !
«(...) Je voyais des programmes
immobiliers, des usines, des routes
nouvelles… J’ai trouvé que l’argent du
pétrole et du gaz était bien employé.
Depuis l’indépendance, la population s’est
considérablement accrue. Et pourtant,
cette jeunesse a trouvé sa place dans des
écoles. Les familles, pas toutes certes,
beaucoup de familles, se sont retrouvées
dans des logements neufs dotés de tout le
confort… Les hôpitaux se sont multipliés,
avec des équipements qui n’ont rien à
envier à ce que l’on trouve en France.
Certes, la logistique ne suit pas toujours,
mais les équipements sont là, et avec un
peu de rigueur, ils pourraient bien servir.
Ce qui m’a frappé en regardant les photos
ramenées par un ami de Constantine,
c’est la multitude de climatiseurs que l’on
voit sur les façades. La climatisation, ce
symbole de la richesse à l’américaine…
Alors, que l’on ne me dise pas que rien n’a
changé depuis 1962 en Algérie.
Amicalement.
Georges-Michel»
[email protected]
l IL L’ACCUSE D’AVOIR PARLÉ
EN «CHEF DE PARTI»
Saâdani
charge
violemment
Ouyahia
l C’est un Ammar Saâdani inhabituellement
tendu, confus et visiblement très mal à l’aise
qui a eu à animer une conférence de presse,
hier mercredi, au siège de son parti, le FLN, à
Alger. «Nous avons remporté les élections au
Sénat, sans aucune alliance, contrairement à
certains partis.» Cette première charge
suffisait déjà en soi, pour deviner la cible du
jour de l’atypique secrétaire général du FLN :
le RND et, surtout son chef, Ahmed Ouyahia.
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Attention à la grippe saisonnière
l LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ AVERTIT
a circulation des virus de la grippe saisonnière connaît,
ces derniers temps, une activité plus accrue en Algérie.
C’est ce qui a été signalé par le dispositif de surveillance
de la grippe, rapporte le communiqué du ministère de la Santé
et de la Réforme hospitalière. Une circulation qui va d’ailleurs
«s’accentuer en raison des conditions météorologiques».
Dans le but de limiter la transmission et la propagation de ces
virus et diminuer aussi le risque de complication de la grippe,
le ministère rappelle que la campagne de vaccination
L
antigrippale 2015-2016 se poursuit jusqu’à la fin de la saison
hivernale. Une campagne qui concerne particulièrement les
personnes âgées de plus de 65 ans, les malades chroniques
adultes et enfants, et les femmes enceintes. «Le vaccin
antigrippal est encore disponible dans les établissements
publics de santé où il est administré gratuitement ainsi que
dans les officines privées où il est remboursable par la
Sécurité sociale pour les assurés sociaux», souligne-t-on.
Synthèse Ry. N.
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Photo : Samir Sid
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Photo : NewPress
l Les réserves de change ont enregistré une forte érosion
durant les 9 premiers mois de 2015, passant à 152 milliards
de dollars en septembre dernier, indiquait hier le gouverneur
de la Banque d’Algérie qui évoque également la contraction
significative de la liquidité bancaire et des disponibilités
du Fonds de régulation des recettes. Les banques sont appelées
à se refinancer auprès de la Banque centrale et à développer
le marché monétaire interbancaire, Mohamed Laksaci indiquant
la possibilité de la couverture des risques de change.
Photo : DR
Le procès
Sonatrach
s’emballe
l À SON HUITIÈME JOUR
Photo : Samir Sid
Edition du Centre - ISSN IIII - 0074
Des chiffres
qui font peur
l LAKSACI PRÉSENTE LA CONJONCTURE
DES 9 PREMIERS MOIS DE 2015
JEUDI 7 JANVIER 2016 - 26 RABIE EL AWAL 1437 - N° 7684 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58
P
ERISCOOP
Veillée d’armes
[email protected]
Jeudi 7 janvier 2016 - Page 3
C’est une véritable veillée d’armes chez beau coup d’anciens ministres et de responsables
d’organisations dites de la famille révolution naire.Ces derniers ont, ainsi, multiplié les
contacts en vue de figurer dans le lot du
fameux tiers présidentiel au Sénat.
DIGOUTAGE
Par Arris Touffan
Panache ?
Je ne sais pas pourquoi, mais je
suis un peu désarçonné. Tamazight,
langue nationale et officielle ?
Jamais je n'aurais imaginé qu'une
revendication aussi grandiose, avec
un zeste d’épopée même, puisse être
satisfaite de façon aussi banale.
Comme quoi, même dans la
manière de clore ce débat, une fois
encore, nous nous sommes fait voler
le panache.
A. T.
[email protected]
Les moutons de Aïn Séfra
Dans le cadre des programmes des aides du FNDR
(Fonds national de développement rural) dans sa troisième phase, conçues, cette fois-ci, pour les petits
éleveurs, la Conservation des forêts de la wilaya de
Naâma a attribué à la commune de Tiout (Aïn-Séfra)
un quota de plus de 120 têtes de moutons, qui devra
être réparti entre les petits éleveurs, soit 7
têtes pour chacun.
Or, la liste des 18 bénéficiaires
parvenue à notre rédaction a de
quoi étonner. Elle comporte 8
femmes, dont deux ne sont autres
que les épouses des deux premiers
responsables de l’APC de Tiout,
ainsi que trois autres bénéficiaires (la sœur, l’oncle et la
cousine d’une secrétaire
de l’APC).
Un jour, un sondage
Le gouvernement
allemand décore
Ould Abbès
L’ambassadeur d’Allemagne à Alger
a organisé, mardi dernier, une
réception dédiée à Djamel
Ould Abbès auquel il a
remis un diplôme, le
«Jubilé d’or», que lui a
attribué le gouvernement allemand pour
«avoir été major
de promotion
de l’Université
de Leipzig en
1964».
Les chiffres
avancés par
le gouverneur
de la Banque
d’Algérie vous
inquiètent-ils ?
OUI
Sans opinion
NON
Pensez-vous que les amendements proposés pour la révision
constitutionnelle vont dans le sens du renforcement de la démocratie ?
Oui :
16,32%
Résultat sondage
Non :
77,85%
Sommaire
S. Opinion :
5,83%
Retrouvez ce samedi le n°207 de Soirmagazine
ENQUÊTE-TÉMOIGNAGES
Changer d’air pour une nouvelle vie
Changer de vie est possible ! C’est la conclusion à laquelle on arrive en
lisant les témoignages qui suivent. Alors que beaucoup d’entre nous en
rêvent mais ont peur de passer à l’acte, d’autres ont, au contraire, osé.
Pourquoi ont-ils fait ce choix ? Ils racontent leurs expériences.
ENTRETIEN
«Bien se préparer au changement est la clef de la réussite»
M. Amrane Mourad, psychologue clinicien, thérapeute familial systémicien
clinique, explique ce qu’est le changement dans la vie d’une personne. Il donne
des conseils pour la réussite de cette mutation et comment l'appréhender.
C’EST MA VIE
La destinée de Hakim
On l’appelle Hakim. Il réside dans la banlieue d’Alger. Cette
ville l’envoûte. Il est issu d’une famille «normalement»
constituée et même charmante, avec des parents très chaleureux.
Pourtant, il se sentait différent de ces jeunes qu'il fréquentait, et
se disait tout le temps que jamais il ne leur ressemblerait.
VOYAGE CULINAIRE
Thamthounte, un pain qui accompagnait les soirées en famille
Cette semaine, nous allons nous évader, le temps d’un après-midi convivial, pour apprécier
et déguster une recette traditionnelle qui nous vient du terroir kabyle,
si riche et si simple à la fois.
Le Soir
d’Algérie
Actualité
Saâdani charge
violemment Ouyahia
Jeudi 7 janvier 2016 - PAGE
IL L’ACCUSE D’AVOIR PARLÉ EN «CHEF DE PARTI»
Kamel Amarni - Alger (Le
Soir) - L’homme entamera sa
diatribe, d’abord par des propos
allusifs, via les dernières élections sénatoriales. «Nous avons
remporté 27 sièges sur les 48.
Nous sommes majoritaires au
Sénat. En plus, nous avons
gagné sans aucune alliance
contrairement à d’autres car,
nous considérons que, par respect à nos électeurs, il fallait ne
contracter aucune alliance. Les
alliances sont d’ailleurs contre
nature.»
Pour rappel, le RND de
Ahmed Ouyahia a fait alliance,
pour les élections sénatoriales du
29 décembre dernier, avec le
FFS et le MPA. «Malgré une
campagne féroce contre nous,
nous avons remporté la majorité.
Et, aujourd’hui, le FLN prouve
qu’il est la première force politique du pays. Depuis le 10e
congrès de juin 2015, le président de la République est le président du parti. Nous avons un
Premier ministre appartenant au
FLN, 14 ministres dans le gouvernement, la majorité à la
Chambre basse, la majorité au
niveau des APW et des APC et,
enfin, la majorité au Sénat.
S’adressant aux journalistes,
il lancera : «J’espère que, désormais, vous n’allez plus écrire que
le FLN n’est pas majoritaire au
Sénat.» Ammar Saâdani ne
cache pas son amertume et se
lâchera carrément lorsqu’il évoquera le sujet d’actualité le plus
immédiat, l’annonce du contenu
du projet de la révision de la
Constitution.
Plus précisément, le fait que
ce soit Ouyahia qui le fasse.
«Comment expliquez-vous que
Ahmed Ouyahia ait banalisé le
fait que le président de la
République désigne le Premier
ministre après consultation de la
majorité parlementaire ?» fusait
une question d’un confrère. Ce à
quoi, Saâdani répondra sans
aucune hésitation et sans la
moindre nuance : «Il (Ouyahia,
ndlr) a parlé comme un chef de
Photo : Samir Sid
C’est un Ammar Saâdani inhabituellement tendu,
confus et visiblement très mal à l’aise qui a eu à animer
une conférence de presse, hier mercredi, au siège de son
parti, le FLN, à Alger. «Nous avons remporté les élections
au Sénat, sans aucune alliance, contrairement à certains
partis.» Cette première charge suffisait déjà en soi, pour
deviner la cible du jour de l’atypique secrétaire général du
FLN : le RND et, surtout son chef, Ahmed Ouyahia.
Saâdani ne digère pas que Ouyahia soit dans les bonnes grâces
de Bouteflika.
parti.» Un peu plus tard, une
autre question relancera Saâdani
sur cette même question : «Que
voulez-vous dire par là ?» Et toujours aussi sec, il répliquera :
«Ce que je veux dire par là ? Eh
bien, c’est clair : il n’avait pas le
droit de parler de la sorte.» Ce
qui est également très clair est
que Saâdani n’a pas du tout
digéré le fait que Bouteflika ait
choisi son directeur de cabinet,
Ahmed Ouyahia, pour faire cette
importante annonce. Ce qui, de
fait, lui a offert une extraordinaire
tribune que le SG du FLN n’est
pas près d’avoir de sitôt. D’abord
en termes de couverture et d’impact médiatiques. Ensuite, de par
le message indirect que cela
signifie : si Ouyahia est choisi
pour une telle mission, l’annonce
du plus important projet politique
de Abdelaziz Bouteflika, cela
signifie que l’homme est dans les
bonnes grâces du patron d’ElMouradia.
De facto, il éclipse un certain
Ammar Saâdani qui a été propulsé comme la «vedette» de ces
4
deux dernières années, notamment à travers la mission «spéciale» dont il avait été chargé
pour servir de «bélier» contre le
général Toufik. Plus concrètement, les nouveaux challenges
que s’apprête à lancer Bouteflika,
réputé être sans état d’âme en la
matière, ne nécessitent pas forcément un rôle de premier plan à
un Ammar Saâdani.
Ce dernier tentera toutefois de
se consoler en s’attribuant l’essentiel des amendements importants introduits dans la nouvelle
Constitution : «C’est nous qui
avons proposé l’officialisation de
la langue amazighe, c’est nous
qui avons proposé une session
parlementaire unique, c’est nous
qui avons proposé l’amendement
permettant à l’opposition de saisir le Parlement...».
Saâdani dira ainsi que, sur les
quarante propositions du FLN,
«vingt ont été retenues dans le
projet final dont dix-sept qui sont
vraiment fondamentales».
C’est à peine s’il ne dit pas
que, tout compte fait, c’est le projet du FLN et non pas de
Bouteflika. Une autre entorse aux
«habitudes» si connues de
Saâdani qui attribue, en temps
ordinaire tout, absolument tout,
que les choses positives, s’entend, au seul Bouteflika !
K. A.
RÉACTIONS APRÈS L’OFFICIALISATION DE TAMAZIGHT
DANS LA CONSTITUTION
Réserves et doutes des militants et défenseurs
de la langue amazighe à Béjaïa
L’annonce de l’inscription de
tamazight comme langue nationale
et officielle dans la Constitution a
été accueillie avec beaucoup de
réserves à Béjaïa.
Si la promotion de tamazight au statut
de langue officielle est qualifiée d’avancée considérable dans le long combat de
plusieurs générations, il n’en demeure
pas moins que pour les militants et défenseurs de la cause, les termes avec lesquels est mentionnée sa prise en charge
dans la mouture de la loi fondamentale
du pays qui sera soumise pour adoption
en février par le Parlement dans ses deux
Chambres n’a pas manqué de susciter
«des doutes quant à la bonne foi du pouvoir de réparer une injustice et réhabiliter
réellement cette langue ancestrale dans
son pays».
Nombre de militants de la cause amazighe à Béjaïa n’hésitent pas à parler «de
manœuvre politique du pouvoir».
«Comment expliquer que dans l’article 3
de la Constitution il est clairement stipulé
que l’arabe demeure la langue officielle
de l’Etat», s’est interrogé Nacer A., un
militant MCB de Sidi-Aïch.
Pour cet ancien animateur du MCB , la
précision n’est pas exempte «d’arrièrepensées» sachant que dans l’article 3 bis
de cet avant-projet de Constitution,
«tamazight est seulement langue nationale et officielle. Elle n’est donc pas
considérée au même titre que la langue
arabe», regrette-t-il. Dans le même article
3 bis, il est stipulé : «L’Etat œuvre à sa
promotion et à son développement dans
toutes ses variétés linguistiques en usage
sur le territoire national.
Il est créé une Académie algérienne
de la langue amazighe, placée auprès du
président de la République. L’Académie
qui s’appuie sur les travaux des experts
est chargée de réunir les conditions de
promotion de tamazight en vue de
concrétiser, à terme, son statut de langue
officielle».
Les termes de l’article en question
sous-entendent que «la langue amazighe
est officieusement officielle», ironise
Sofiane Adjlane, ancien animateur du
Mouvement citoyen. Et d’ajouter : «Parler
d’un développement dans toutes ses
variétés linguistiques en usage sur le territoire national veut dire clairement que le
pouvoir ne considère pas tamazight
comme langue mais un ensemble de
simples dialectes en usage dans le
pays», fait-il observer amèrement.
«Le pouvoir réédite l'expérience du
royaume chérifien sur l'officialisation de
tamazight en lui donnant un statut de
sous-langue devant la langue arabe.
C'est un leurre de parler de l'officialisation
de tamazight sans reconnaître les droits
des communautés berbères. Nous revendiquons un statut officiel au même titre
que la langue arabe avec une prise en
charge effective de l'Etat et son développement dans tous les domaines. On nous
donne un statut de sous langue et un statut folklorique. Une telle officialisation va
engendrer plus de frustration et risque de
conduire au démembrement du pays»,
note encore Sofiane Adjlane, dans sa
déclaration au Soir d’Algerie.
Même son de cloche chez Ikken
Sofiane, avocat, militant des droits de
l’Homme et président de l’association
des victimes du printemps noir 2001. Cet
avocat estime que «le régime a mal copié
l'article 5/03 de la Constitution marocaine». Le président de l’association des victimes du printemps noir explique que «la
Constitution marocaine stipule dans son
article 5 alinéa 03 que tamazight est une
langue officielle de l'Etat.
En revanche en Algérie après tant de
sacrifices depuis avril 1980 jusqu’à 2001
où on a déploré la mort d'une centaine de
jeunes kabyles en passant par le boycott
scolaire 1994-1995 pour nous dire
aujourd'hui que tamazight a un statut folklorique contrairement à la langue arabe
qui est consacrée langue d'Etat.
Tamazight a un foyer qui s'appelle
Tamazgha (le Nord africain). Je pense
que le pouvoir algérien a raté une occasion pour réconcilier l'Algérie avec son
histoire.
Avec ce genre d'inégalités dans le statut des deux langues c'est un autre clou
qu’on enfonce dans le dos de l'unité
nationale qui est déjà fragilisée par des
pratiques régionalistes primitives», déplore le même militant.
Parlant de l’alinéa stipulant que «les
modalités d’application de cet article sont
fixées par une loi organique», les militants de la cause amazighe craignent que
sa promulgation ne connaisse le même
sort que celui porté dans la Constitution
marocaine consacrant aussi tamazight
langue nationale et officielle qui attend
toujours de voir le jour depuis plus de 5
ans.
De leur côté, les animateurs du manifeste kabyle estiment «qu’une officialisation de la langue amazighe, qui serait
simplement une réparation symbolique et
qui n’accorderait pas aux amazighophones le droit de la développer de
manière souveraine dans leurs régions,
sera un leurre constitutionnel, engendrera encore plus de frustration et pérennisera le sentiment d'exclusion».
A. Kersani
Le Soir
d’Algérie
Actualité
Jeudi 7 janvier 2016 - PAGE
Des chiffres qui font peur
LAKSACI PRÉSENTE LA CONJONCTURE
DES 9 PREMIERS MOIS DE 2015
5
Cherif Bennaceur - Alger
(Le Soir) - Le choc externe, la
baisse accentuée des prix du
pétrole, a été «violent» et a
bien pesé sur l’économie nationale en 2015, au moins durant
les neuf premiers mois de cette
année, constatait hier le gouverneur de la Banque d’Algérie.
S’adressant devant des représentants de l’establishment
bancaire et financier national,
Mohamed Laksaci a ainsi relevé une contraction de 45% (21,07 milliards de dollars) des
exportations d’hydrocarbures,
évaluées à fin septembre 2015
à 25,79 milliards de dollars
contre 46,86 milliards de dollars une année auparavant. En
effet, les quantités exportées
se sont contractées de 3,09%
au cours des neuf premiers
mois de 2015 comparativement
à la même période de 2014,
tandis que le prix moyen du
pétrole est passé à 55,76 dollars le baril contre 106,65 dollars le baril pour la même période de 2014.
Déficits commercial et de la
balance des paiements
Mohamed Laksaci citera
également le recul de 11,78%
(-5,30 milliards de dollars) des
importations de biens, (39,7
milliards de dollars à fin septembre 2015 contre 45 milliards
à fin septembre 2014), dans le
contexte de l’impulsion de
mesures de containment (resserrement des exigences en
matière de normes, lancement
attendu des licences d’importation, intervention accentuée de
l’autorité bancaire). Ce qui
s’est traduit pour le solde de la
balance commerciale par un
déficit de 12,82 milliards de
dollars à fin septembre 2015
contre un excédent de 2,93 milliards de dollars à fin septembre 2014. Une situation
déficitaire dont pâtit également
le solde global de la balance
des paiements, avec un écart
de 20,82 milliards de dollars au
cours des neuf premiers mois
de 2015 contre un déficit de
seulement 3,02 milliards durant
la même période de l’année
passée.
Érosions fortes
des réserves de change
et du FRR
Un déficit «record» conjugué à l’effet de valorisation
négatif, qui a fait que les
réserves officielles de change
(hors or) se sont fortement
contractées durant cette période.
Selon Mohamed Laksaci,
les réserves se sont établies à
152,70 milliards de dollars à fin
septembre 2015 contre 159,03
milliards de dollars à fin juin
2015 et 178,94 milliards de dollars à fin décembre 2014. Soit
une contraction entre la fin septembre 2014 et la fin septembre 2015 de 32,57 milliards
de dollars, relèvera le gouverneur de la Banque centrale,
évoquant ainsi un affaiblissement certain de la position
extérieure du pays, outre la
diminution de la durée de couverture des importations.
Mais ce sont également les
finances publiques qui subissent l’impact négatif du choc
externe, le déficit budgétaire se
creusant et les disponibilités du
Fonds de régulation des
recettes (FRR) se poursuivant.
En effet, «le creusement du
déficit global du Trésor et l’érosion du FRR se sont accentués
durant les trois premiers trimestres de 2015, en contexte
de faiblesse des revenus de la
fiscalité pétrolière liée à la faiblesse persistante des prix du
pétrole et de dépenses budgétaires toujours élevées», relève-t-on.
En ce sens, Mohamed
Laksaci indique que les
recettes de la fiscalité pétrolière ont atteint 1834,14 milliards
de dinars à fin septembre 2015
(1 243,08 milliards de dinars à
fin juin 2015) contre 2603,40
milliards de dinars au cours de
la même période de 2014
(1 870 milliards de dinars au
premier
semestre
2014).
Corrélativement, le solde global des opérations du Trésor
s’est détérioré davantage pour
atteindre un déficit de 1653,6
milliards de dinars (1 157,5 milliards de dinars à fin juin 2015)
contre un niveau de seulement
789,6 milliards de dinars au
cours des neuf premiers mois
de l’année passée.
En conséquence, «le stock
d’épargnes financières du
Trésor a chuté à 2 913,3 milliards de dinars à fin septembre
2015 (3 521 milliards de dinars
à fin juin 2015).
Au total, les ressources du
Trésor (y compris celles du
FRR) ont subi une érosion
drastique de l’ordre de 1 972,8
milliards de dinars entre fin
septembre 2014 et fin septembre 2015, soit «une réduc-
Photo : New Press
Les réserves de change ont enregistré une forte érosion
durant les 9 premiers mois de 2015, passant à 152 milliards de dollars en septembre dernier, indiquait hier le
gouverneur de la Banque d’Algérie qui évoque également
la contraction significative de la liquidité bancaire et des
disponibilités du Fonds de régulation des recettes. Les
banques sont appelées à se refinancer auprès de la
Banque centrale et développer le marché monétaire interbancaire, Mohamed Laksaci évoquant la possibilité de la
couverture des risques de change.
Ce que Laksaci
recommande aux banques
Laksaci laisse entendre que la dépréciation de la monnaie nationale se poursuivra encore.
tion de 40,4 en l’espace de
douze mois seulement, après
plusieurs années d’efforts soutenus d’épargne budgétaire».
La liquidité bancaire
s’amenuise
Mais dans le contexte où la
tendance baissière des cours
du pétrole devrait se poursuivre
encore, la nécessité d’œuvrer
davantage en matière de
consolidation budgétaire s’impose selon le gouverneur de la
Banque d’Algérie.
Par ailleurs, Mohamed
Laksaci qui constate la progression de 13,35% des crédits
à l’économie durant les neuf
premiers mois de 2015, «un
rythme d’expansion (qui) ne
semble pas être soutenable»,
relève néanmoins et la forte
baisse des dépôts à vue au
niveau des banques (-11,96%)
avec une contraction plus prononcée des dépôts du secteur
des hydrocarbures (-39,10%),
et la «détérioration» de la liquidité bancaire.
A fin septembre 2015, la
liquidité globale des banques
s’établit à 1828 milliards de
dinars (2 104,96 milliards de
dinars à fin juin 2015) contre 2
730,88 milliards de dinars à fin
décembre 2014, certaines
banques étant davantage
contraintes que d’autres.
Considérant notamment que
les banques doivent œuvrer à
concrétiser «l’objectif stratégique» qu’est la réduction de la
circulation de la monnaie fiduciaire (29,9% de la masse
monétaire globale M2), outre le
fait qu’elles font l’objet d’un
processus d’évaluation, sur la
base d’audits et de «stress
tests» de leur «résilience», le
gouverneur de la Banque centrale les incitera ainsi à jouer un
rôle plus proactif.
Il s’agira pour les banques,
Mohamed Laksaci considérant
qu’elles auront un rôle crucial
dans le contexte actuel, d’agir
pour mieux mobiliser l’épargne
des ménages, stimuler l’octroi
de crédits sains et porteurs,
soutenir l’investissement productif, les petites, moyennes et
très petites entreprises et s’impliquer dans «le chemin de
financement de la croissance
hors hydrocarbures. Mais aussi
d’accroître leurs ressources en
recourant notamment au refinancement auprès de la
Banque d’Algérie, après plus
d’une décade d’excès de
l’épargne sur l’investissement.
De fait, le gouverneur invite les
établissements bancaires à
revenir au refinancement,
notamment via le réescompte,
à partir du premier trimestre
courant, voire dès le mois prochain. Ce qui contribuera»,
observera-t-il aux banques de
pouvoir emprunter de manière
optimale et sur la base d’effets
«de qualité et éligibles» et,
ainsi, de développer le marché
monétaire interbancaire.
La couverture des risques
de change est possible
Dans ce contexte, Mohamed
Laksaci qui évoquera l’engagement de la Banque d’Algérie à
développer l’injection de fonds
dans l’économie citera «la promotion de la couverture à
terme par les banques de la
place au profit des opérateurs»
économiques. Il s’agit ainsi et
dès les prochains mois d’assurer une couverture efficiente
des risques, des pertes de
change dont pâtissent les
acteurs économiques, en raison des fluctuations de la
valeur du dinar. Ce faisant, le
gouverneur de la Banque
d’Algérie qui notait pour les
neuf premiers mois de 2015
une dépréciation de 19,57% du
dinar par rapport au dollar et
une dépréciation de 2,16% du
dinar par rapport à l’euro, le
taux de change effectif réel de
la monnaie nationale restant
toutefois apprécié par rapport à
son niveau d’équilibre de
moyen terme, assure que l’autorité monétaire poursuivra sa
politique actuelle en vue
d’améliorer la compétitivité et
la stabilité macroéconomique.
En d’autres termes, Mohamed
Laksaci laisse entendre que la
dépréciation de la monnaie
nationale, sur la base de «la
relative flexibilité du cours du
dinar», se poursuivra encore.
Hausse record
de l’inflation
D’autre part, le gouverneur
de la Banque d’Algérie indique
que la tendance inflationniste
se poursuit, le niveau de l’inflation annuelle moyenne atteignant 5,3% en septembre
2015. Excluant les biens agricoles frais, l’inflation structurelle est également croissante,
atteignant 4,2% en moyenne
annuelle à septembre 2015.
Dans la mesure où le problème
de l’offre ne se pose pas, la
masse monétaire croît à un
niveau «historiquement» très
bas (0,81%) et que les cours
mondiaux des produits de base
importés ont été baissiers,
l’ampleur de l’inflation en 2015
pourrait peut-être s’expliquer
par «les dysfonctionnements
du marché et notamment celui
des produits agricoles frais,
caractérisés par une traçabilité
limitée des transactions et une
faible régulation».
C. B.
6
Le procès Sonatrach s’emballe
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Jeudi 7 janvier 2016 - PAGE
À SON HUITIÈME JOUR
Abder Bettache - Alger (Le
Soir) - Hier et pour la seconde fois
à l’occasion de son passage à la
barre, l’ex-vice-président chargé
des activités de transport par canalisation, Benamar Zenasni, a réitéré les propos tenus la veille. Il a
réaffirmé de nouveau devant le tribunal criminel que le projet de GK3
de 756 km reliant Hassi R’Mel à El
Tarf qui a été inscrit par Sonatrach
pour approvisionner l’est de
l’Algérie en gaz et également dans
la perspective de le relier au projet
Galzi, qui permettra à l’Algérie
«d’alimenter le sud de l’Italie en
passant par la Sardaigne».
Selon les explications de
Zenasni, «la division transport a
lancé un appel d’offres pour réaliser le projet et plus de dix sociétés
ont soumissionné, y compris une
société algérienne, filiale de
Sonatrach qu’il présidait. Mais
seule Saipem a maintenu l’offre en
juin 2008». Or, le mis en cause,
selon ses dires, n’a été P-dg
adjoint que le 6 novembre 2008.
«J’ai pris le train en marche», a
souligné Zenasni, mais il a consta-
té que la situation était exceptionnelle car le projet avait un caractère d’urgence et il fallait retenir
le mieux-disant, et Saipem a proposé 688 millions de dollars (49
milliards DA) pour plus de 350 km
de canalisation.
«Je ne voulais pas signer le
contrat car le montant était trop
élevé», explique l’ex-vice-président
chargé des activités de transport
par canalisation M. Benamar
Zenasni. Néanmoins, le ministre
de l’Energie de l’époque lui a
conseillé de ne pas annuler ce
marché car rien ne garantissait que
les prix de réalisation n’allaient pas
augmenter et qu’il fallait seulement
négocier avec Saipem pour réduire
le montant.
«Lorsque j’ai rencontré le
ministre de l’Energie, il m’a instruit
de continuer le travail et qu’il n’était
pas question d’annuler le projet. Il y
avait une grande concurrence
entre l’Algérie et la Russie dans la
course pour alimenter l’Italie en
gaz. Le projet a été réalisé en 2012
et au jour d’aujourd’hui, Sonatrach
a exporté pour plus d’un milliard
Photo : Samir Sid
Le début de l’audition des mis en cause dans le contrat
attribué aux Italiens de Saipem Contracting Algeria a
constitué l’un des points forts au huitième jour du procès
de l’affaire Sonatrach 1. Les propos tenus la veille par l’exvice-président des activités de transport par canalisation
ont été de nouveau évoqués hier par le concerné.
sept cent millions de dollars. Trois
années après la fin des travaux,
Sonatrach a amorti de très loin son
investissement», a-t-il ajouté.
Sonatrach n’aurait pas pu négocier», rétorque l’ex-vice-président.
Pour rappel, ce dernier est
poursuivi pour les chefs d’inculpation «d’association de malfaiteurs,
passation de marchés en violation
de la législation et du règlement en
vigueur et blanchiment d'argent».
Par ailleurs, le juge Reggad lui a
demandé «tu savais que le fils de
l’ex-P-dg était consultant chez
Saipem ?» «Non», répond Zenasni.
«Si vous le saviez, auriez-vous
signé ?» «Jamais», a-t-il répondu.
C’est à ce moment précis que le fils
de
l’ex-patron
du
groupe
Sonatrach est invité à la barre.
Le président du tribunal criminel
voulait notamment en savoir si sur
L’affaire Saipem et le siège de Ghermoul à l’ordre du jour.
«Je ne suis jamais intervenu
auprès de mon père»
Voulant savoir davantage sur
cette affaire, le président du tribunal criminel demande au mis en
cause «tu as conclu un accord en
violation du code de marché
public». Et Zenasni de répondre :
«Il faut être dans le contexte de
l’époque», d’où la question du juge
qui lui dit «pourquoi n’avez-vous
pas lancé un autre appel d’offres
pour revoir à la baisse le montant
du contrat ?» «Si c’était le cas,
son contrat conclu avec Saipem
(sans aucune trace écrite) dans
une affaire 92 millions de dollars à
l’occasion d’un projet avec
Sonatrach. Mieux, le juge lui rappelle que Tulio Orsi, l’ex-P-dg de la
Saipem l’avait chargé d’intercéder
auprès de son père qui lui a opposé une fin de non-recevoir en 2006.
Face au juge, Meziane
Mohamed-Rédha dira : «Je n’ai
jamais intervenu auprès de mon
père». «J’ai reçu un prêt de 4 millions DA de la part de Saipem en
2009 sans signer aucun document
et par simple confiance, et je n’ai
pas remboursé car j’étais en prison»,
a
reconnu
Meziane
Mohamed-Rédha.
A la fin de son témoignage, ce
dernier cite des noms de personnes déjà évoqués dans la presse à l’image de Rédha Hamache
ou encore Farid Bedjaoui, mais
sans pour autant expliquer le
degré de leur implication dans
cette affaire.
Hier, en début d’après-midi, le
juge a entamé l’audition des personnes du troisième groupe de l’affaire soit celles impliquées dans
l’affaire de la rénovation du siège
Ghermoul. Une rénovation «faite
aussi dans l’urgence en optant
pour la procédure du gré à gré».
A. B.
307 projets attendent preneur
Salima Akkouche - Alger (le Soir) S’exprimant hier lors d’une journée sur la
valorisation de la recherche en santé, M.
Sellami a expliqué que ces projets ont subi
les différents tests de validation et sont prêts
à être exploités.
Le problème, ces projets innovants sont
toujours dans les tiroirs des universités à
défaut de pouvoir trouver preneur. «Nous
sommes frustrés de voir que certains projets
ont leur place comme la télémédecine mais
qui ne trouvent pas preneur, pourtant nous
sommes disposés à les mettre sur le terrain.
Aujourd’hui, notre faiblesse se situe au
niveau de la fin de la recherche car les
centres universitaires de recherche ne sont
pas des entités économiques mais des
centres de recherches, une fois le projet de
recherche finalisé, il a besoin d’être repris
par des institutions et des entreprises économiques pour l’accompagner à le mettre sur le
terrain. Nous avons une faiblesse au niveau
du tissu industriel et économique pour la
création de start-up et des PME sur les projets innovants», a-t-il souligné.
Une grande partie de ce problème, poursuit le professeur, est due aux importations.
«Il faut savoir que les importations massives
ont beaucoup ralenti la situation du développement technologique du pays, aujourd’hui,
lorsqu’on parle des voies et moyens innovants permettant une économie de savoir
indépendante des hydrocarbures, la
recherche scientifique est une solution non
négligeable et nous avons des résultats qui
sont prêts à aller vers la phase productive
mais nous avons besoin de l’accompagne-
ment des institutions pour les concrétiser sur
le terrain», a indiqué l’intervenant qui souligne que le budget alloué pour la recherche
répond à tous les projets de recherche scientifique. «Nous avons le financement nécessaire pour le développement de la
recherche», a-t-il assuré.
Par ailleurs, le professeur Chawki Ziani
Cherif de l’université de Tlemcen qui a pré-
senté un projet sur la synthèse d’un nouvel
antibiotique dit avoir grand «espoir de voir
son médicament devenir un blockbuster»
soit un médicament qui génère plusieurs milliards de dollars par an.
Cet antibiotique s’il réussit à voir le jour
va résoudre définitivement le problème de la
résistance aux bactéries. Soit une première
dans le monde. Pour l’instant, le médica-
ment, explique son inventeur, est encore en
phase d’expérimentation sur les différentes
souches bactériennes.
L’antibiotique a réussi à résister pour le
moment aux six souches dont il a fait l’expérimentation. «Si nous réussissons à l’essayer sur 30 ou 40 souches, ça sera bon»,
espère le professeur Ziani.
S. A.
Tahar Hadjar se dit ouvert
à des discussions
LE CNES EN GRÈVE
Prévues du 5 au 7 janvier 2016, ces trois journées
de grève sont la continuité de celles de décembre dernier pour les mêmes revendications. La différence
réside dans le fait que la présente grève a abouti.
Naouel Boukir - Alger (Le
Soir) - Joint hier pour mesurer la
participation des enseignants du
supérieur concernant cette
grève, le coordinateur du Cnes,
Abdelmalek Rahmani, a confié
qu’il a été contacté par le ministre
de l’Enseignement supérieur et
de la Recherche scientifique,
mardi dernier. Selon lui, Tahar
Hadjar a exprimé lors de sa rencontre avec ce dernier «sa disponibilité ainsi que sa disposition» à
écouter et à débattre de leurs
revendications «dans les plus
brefs délais».
Interrogé sur la date précise
de cette éventuelle réunion, le
porte-parole du Cnes a indiqué
qu’il rédigerait un compte-rendu
dans ce sens afin de l’exposer
lors du conseil national du syndi-
cat ce vendredi 8 janvier. En
outre, l’éventuelle réunion avec le
ministre de tutelle se tiendra
«probablement» samedi 9 janvier.
Par ailleurs, cet engagement
ne freine en rien les trois jours de
grève qui prendra fin aujourd’hui
comme prévu, a précisé A.
Rahmani. Concernant l’adhésion
des enseignants à ce mouvement justement, il a évoqué «une
forte participation». Pourtant, les
cours se sont déroulés le plus
normalement du monde au
niveau des universités d’Alger ou
encore de Béjaïa. A cet effet, le
coordinateur du Cnes a insisté
sur la considération des 60% de
professeurs vacataires qui ne se
sentent pas impliqués s’agissant
des grèves ou des revendica-
Photo : NewPress
La recherche scientifique peine
toujours à trouver un accompagnement sur le terrain. Selon Mokhtar
Sellami, directeur du développement
technologie et de l’innovation au
ministère de l’Enseignement supérieur, il y a actuellement 307 projets
valorisables qui attendent preneur.
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Tahar Hadjar, ministre de l’Enseignement supérieur et
de la recherche scientifique.
tions, à caractère socioprofessionnel pour la plupart.
Le Cnes veut faire valoir,
entre autres, la crise dans laquelle vit l’université algérienne
aujourd’hui et sa dégradation
constante. Que ce soit pour le
niveau d’étude ou le mode de
gestion tout aussi archaïque
qu’anarchique et qu’il faudrait
évaluer afin d’y pallier «en urgence».
De plus, il y a lieu de considérer le niveau des salaires des
enseignants oscillant entre 46
000 DA et 56 000 DA à l’heure où
l’inflation et les nouvelles dispositions socioéconomiques rabattent leur moindre pouvoir d’achat.
N. B.
Actualité
Le Soir
d’Algérie
7
Nouvelle organisation du Groupe Imetal
Jeudi 7 janvier 2016 - PAGE
ELLE A TOUCHÉ LA RECONFIGURATION D’UN PORTEFEUILLE
DE 77 ENTREPRISES
Younès Djama - Alger (Le
Soir) - Son président-directeur
général, Djoudi Kamel, a indiqué
que cette nouvelle organisation,
qui a reçu l’accord du Conseil
des participations de l’Etat
(CPE), a été rendue nécessaire
par trois préoccupations.
La première est d’ordre industriel, car il s’agit en l’occurrence
de la nécessité d’«homogénéiser
les différentes entités qui jusquelà opéraient en solo» et souvent
les unes «marchant sur les
plates-bandes des autres», chacune avec son plan de charge
sans aucune forme de regroupement. «A titre d’exemple, toutes
les opérations de chaudronnerie
et de charpente à la faveur de
cette nouvelle organisation sont
regroupées autour d’une seule
entité : l’Entreprise nationale de
la charpente et la chaudronnerie
(ENCC). Alors qu’auparavant,
plusieurs entités y intervenaient», nous a affirmé Kamel
Djoudi.
La deuxième préoccupation
qui a présidé à cette réorganisation est d’ordre économique et
répond à un souci de rationalisation des dépenses, puisque le
nombre d’entreprises activant
dans le secteur se réduit à 17
EPE. «77 entreprises, cela signifie autant de P-dg, de conseils
d’administration et de commissaires aux comptes. Et donc
beaucoup de dépenses. En
réduisant leur nombre, nous
répondons à ce souci de rationalisation», confirme le P-dg
d’Imetal.
La dernière préoccupation qui
a rendu nécessaire cette nouvelle organisation du groupe industriel, porte sur le rajeunissement
des compétences «fer de lance»
de la nouvelle stratégie.
Concrètement, cela consiste
en la mise à la retraite de près
d’une dizaine de P-dg et leur
remplacement par de jeunes
cadres promus à ces postes de
responsabilité. Il est temps de
mettre au défi ces jeunes cadres
même s’ils manquent d’expérience. Nous allons les accompagner», relève Kamel Djoudi.
Cession des parts
d’ArcelorMittal : l’opération
«n’est pas arrêtée»
Par ailleurs, le P-dg d’Imetal a
souligné que les deux préoccupations majeures, pour lui,
étaient la réhabilitation du complexe El Hadjar à travers le hautfourneau (HF) et ce, à échéance
du mois de mars 2016. L’autre
préoccupation consiste à mener
les travaux du complexe sidérur-
Photos : DR
Le Groupe des Industries métallurgiques et sidérurgiques (Imetal) a mis en place, dès la fin du mois de
décembre, la nouvelle organisation de son groupe industriel. Cette réorganisation a touché la reconfiguration d’un
portefeuille de 77 entreprises activant dans le secteur qui
se réduit à 17 entreprises publiques économiques (EPE),
toutes regroupées par métier d’activité.
La réhabilitation du complexe El-Hadjar se fera à échéance du mois de mars 2016.
gique de Bellara dont les premiers essais sont prévus pour
juillet-août 2016, tandis que la
période affectée aux laminoirs
est prévue pour décembre de
cette année.
«Nous voulons mener ces travaux malgré les contraintes liées
à l’amenée de gaz, électricité…»,
note Kamel Djoudi qui précise
que les projets sont «pris en
charge» par le ministre de
l’Industrie.
Au sujet d’El Hadjar, le P-dg
d’Imetal a démenti que l’opération de finalisation de l’accord de
cession des parts d’ArcelorMittal
se soit arrêtée, comme rapporté
çà et là, ajoutant que d’ici la fin
de janvier, un dossier complet
sera présenté aux pouvoirs
publics pour approbation. Selon
Djoudi, des experts financiers
sont en train d’auditer l’entreprise
et des juristes travaillent sur les
contrats. «Tout cela prend du
temps mais l’opération n’est pas
arrêtée», assure le P-dg d’Imetal.
A propos du secteur des
mines, cheval de bataille du
ministère de l’Industrie cette
année pour son apport incontestable à la sidérurgie, Kamel
Djoudi assure que le seul gisement qui peut satisfaire ce
besoin en fer est le gisement de
Gara Djebilet eu égard au volume potentiel (2,5 milliards de
tonnes) qu’il recèle, contrairement aux gisements de l’Ouenza
et Boukhadra dont les volumes
sont «limités». Le P-dg d’Imetal
souligne le besoin de s’attaquer
à tous les «éléments pénalisants» comme le phosphore
pour rendre exploitable le fer que
referme ce gisement.
Le groupe industriel a obtenu
l’accord de principe d’un consortium chinois pour la mise en
valeur de ce gisement. Un
accord qui ne sera effectif
qu’après la finalisation de l’étude
de faisabilité pour débarrasser ce
minerai du phosphore qui rend
son exploitation improbable.
Un travail est engagé avec un
célèbre laboratoire canadien.
Y. D.
qui, rappelle-t-il, s’inscrit dans le
cadre des visites effectuées en
Algérie par Recep Tayyep
Erdogan d’abord en tant que
Premier ministre et ensuite en sa
qualité de chef de l’Etat. Selon
lui, la Turquie ambitionne de porter le montant de ses investissements en Algérie d’un peu plus
de 2 milliards de dollars actuellement, à 10 milliards de dollars «à
court et moyen terme».
Le partenariat porte aussi sur
l’installation sur le site de la
société Cabam Aïn M’lila d’une
unité de production de fibrociment (mélange de ciment et
d'amiante) dont les analyses de
la matière première locale ont
déjà donné des résultats probants. Il est aussi prévu l’installation d’une nouvelle ligne de production sur le site de la société
SCBA Baba Ali ainsi que la fabrication de cabines blindées.
Dans le même cadre, il est
annoncé que l’unité CSMA Guéde-Constantine abriterait des
ateliers de transformation de
menuiserie aluminium et PVC.
Rappelons que la société
Ozgun Insaat est implantée en
Algérie depuis 2004 et a, à son
actif, plusieurs projets réalisés
dans l’infrastructure, hydraulique
et les mines et énergie. Son président a indiqué que dans le
cadre de sa présence qui date
d’une dizaine d’années en
Algérie, l’entreprise a partagé et
transféré son expérience et
savoir-faire au personnel algérien, cadres et ouvriers, ajoutant
que dans ses projets, la société
turque a baissé le pourcentage
des travailleurs expatriés à
moins de 10%.
L’entreprise est ainsi arrivée à
employer dans ses projets plus
de 90% de personnel algérien.
Quant à Vefa Holding, elle est
considérée comme l’un des principaux groupes du secteur de la
construction en acier léger en
Turquie.
Y. D.
SIGNATURE D’UN PROTOCOLE D’ACCORD DE PRODUCTION
DE CABINES SAHARIENNES
La Turquie veut porter ses investissements en Algérie
à 10 milliards $ US «à court et moyen terme»
L’Algérie et la Turquie
ont annoncé hier la signature d’un protocole d’accord pour la production de
cabines sahariennes, chalets et autres produits en
bois (meubles et portes...).
Ce partenariat, dont le
montant d’investissement
est estimé à 63,2 millions
DA, a été conclu entre les
deux sociétés turques
Ozgun Insaat et Vefa spécialisées dans les structures préfabriquées et la
construction en acier léger,
d’une
part, et le Groupe
des industries locales
Divindus, d’autre part.
L’entrée en production est
prévue en 2017. Selon la SG du
ministère de l’Iindustrie qui a présidé avec le chargé d’affaires à
l’ambassade de Turquie en
Algérie la cérémonie de signature du protocole, il est attendu de
La demande nationale en cabines sahariennes
est de plus en plus forte.
ce projet de répondre à une
demande nationale de plus en
plus forte, la réalisation de nouveaux produits, une contribution
à l’exportation et à l’économie du
pays et une diminution des
importations. L’objectif à travers
ce partenariat est d’arriver «à
réaliser 3 000 cabines sahariennes par mois au lieu de 2 000
par an» actuellement, a souligné
la représentante du ministre de
l’Industrie.
Le chargé d’affaires de l’ambassade de Turquie en Algérie a,
quant à lui, salué ce partenariat
Le Soir
d’Algérie
PENSÉE
DE MALEK
BENNABI
22) La renaissance (nahda)
e jeune homme bien instruit des
choses qu’est devenu Bennabi
entre les années 1920 et 1930 s’intéresse à l’action islahiste que développe à
Constantine même Abdelhamid Ben Badis.
C’est entre 1914 et 1922 que l’idée de
nahda est arrivée en Algérie avec le retour
de Tunis, du Caire ou du Hedjaz des étudiants comme Ben Badis, al-Okbi, Tébessi,
al-Ibrahimi, al-Mili et d’autres, mais aussi
avec l’apparition de la presse arabophone et
l’entrée des livres de Abdou, al-Kawakibi,
Tantawi Jawhari, etc. La lecture des journaux paraissant en français le met au
contact d’une autre approche du réveil portée par la tendance moderniste formée à
l’école française. Elle revendique des droits,
demande l’assimilation des Algériens et le
rattachement de l’Algérie à la France. Ce
phénomène dual n’était pas spécifique à
l’Algérie. La renaissance s’est présentée
L
Contribution
ne voient pas la profondeur du problème et
pensent qu’ils peuvent le résoudre par l’imitation de l’Occident sur le plan technique,
sur le plan des «choses». On lit dans la
mouture 1960 du Problème des idées : «Initialement, notre renaissance n’a pas porté,
comme celle du Japon, sur une révision fondamentale de nos idées intégrées pour les
réadapter, d’une part, à nos archétypes
héréditaires, et pour les adapter, d’autre
part, aux archétypes de l’Occident. Il n’était
pas dans nos dispositions mentales héritées
de la décadence de le faire. En conséquence, notre renaissance n’a pas préludé par un
débat sur les idées, mais sur les choses.
Elle a commencé vaguement avec l’idée —
répandue dans le monde musulman vers le
milieu du XIXe siècle — que l’Europe nous
dépassait avec les choses : la banque, l’usine, le laboratoire, l’école, les canons, les
fusils…
Il va élaborer un système de pensée dédié à la mise en
œuvre du hadith selon lequel «le dernier de cette nation
ne sera réformé que par ce qui a réformé son premier»
car son postulat de base est que c’est par l’islam que les
musulmans peuvent se refaire. Le pays étant occupé, il
n’est pas possible de compter sur les institutions
coloniales pour qui l’Algérie est un champ
d’investissement, le sol un gisement de ressources et
l’«indigène» une main-d’œuvre presque gratuite.
dans les pays arabes, en Afrique du Nord et
dans le sous-continent indien sous ce
double visage, celui du réformisme d’essence religieuse d’une part et du modernisme
d’essence séculière, d’autre part, tendances
restées à ce jour les principaux protagonistes du débat intellectuel et politique dans
les pays musulmans.
Dans les années 1930, Bennabi est le
seul à poser dans le contexte algérien une
franche distinction entre la nature politique
et la nature civilisationnelle des problèmes,
ce qui va être à l’origine d’un immense malentendu entre lui et le mouvement national
dans sa triple composante (oulamas, assimilationnistes et nationalistes). Là où lui
voyait une nécessité de réformer les idées
et d’éduquer socialement les individus, les
animateurs du mouvement national ne
voyaient que des droits politiques à revendiquer. Pour lui le problème était de nature
psychologique, mentale, culturelle, éducationnelle et requérait une approche qui
devrait viser à transformer la mentalité de
l’homme colonisé et «indigénisé» en mentalité d’homme de civilisation, tandis que pour
eux le tout était de réclamer et d’obtenir des
droits qui déboucheraient sur l’indépendance, laquelle réglerait automatiquement tous
les problèmes.
Pour lui, la renaissance ne peut résulter
de prêches religieux ou de discours revendicateurs mais d’une mutation psychique, d’un
bouleversement des mentalités, d’une révolution sociale qui doivent être l’objet prioritaire de toute action politique. Il la décrit
comme «le passage solennel dans un processus de l’histoire de l’inertie anarchique
des êtres et des choses à la phase de l’organisation, de la synthèse et de l’orientation… Il s’agit d’éliminer dans les usages,
les habitudes, le cadre moral et social traditionnel ce qui est mort ou mortel afin de faire
place à ce qui est vivant et vital» ; il prône
un esprit nouveau, «une métanoïa pour
rompre l’équilibre traditionnel, l’équilibre de
la décadence d’une société qui cherche un
équilibre nouveau, celui de la renaissance»
(Les conditions de la renaissance, 1949).
Mais les hommes politiques de son temps
Nous n’avions pas compris qu’elle nous
dépassait par ses conceptions, sa philosophie sociale, c’est-à-dire, en un mot, par la
puissance du soubassement idéologique qui
soutenait son monde des choses.» Même
aujourd’hui, les musulmans n’ont pas encore compris cette nuance.
Quand il entame l’exposé de sa vision de
la renaissance dans Les conditions de la
renaissance, Bennabi reprend les choses
depuis le moment où le monde musulman
est entré en décadence : «Le peuple algérien n’est pas en 1948 mais en 1368, c’està-dire au point de son cycle où toute son histoire est encore une simple virtualité. Le fait
est d’ailleurs commun à tous les peuples de
l’islam. Le problème est celui d’une civilisation à sa genèse, aggravé par les séquelles
d’une décadence.» Il prend alors le verset
coranique («Dieu ne change rien à l’état
d’un peuple…») qui sert de fondement à la
nahda et le soumet à un double questionnement : est-ce que le verset est historiquement vrai ? Est-ce qu’il est applicable au cas
algérien ? Puis il répond : «L’efficacité biohistorique d’une religion est permanente et
ne constitue pas une propriété exceptionnelle particulière à son avènement chronologique. Son avènement psychologique peut
se renouveler et même se perpétuer si l’on
ne s’écarte pas des conditions compatibles
avec sa loi.» Mais comment s’y prendre ?
Par où commencer ? Bennabi apparaît alors
pour ce qu’il est : un planificateur de civilisation, un manager de ressources humaines à
une méga-échelle. Tandis que ses prédécesseurs ou contemporains se limitaient
pour la plupart à un langage théologique, littéraire, voire purement politique, lui va tenir
un langage de «mécanicien» de l’histoire. Il
va élaborer un système de pensée dédié à
la mise en œuvre du hadith selon lequel «le
dernier de cette nation ne sera réformé que
par ce qui a réformé son premier» car son
postulat de base est que c’est par l’islam
que les musulmans peuvent se refaire.
Le pays étant occupé, il n’est pas possible de compter sur les institutions coloniales pour qui l’Algérie est un champ d’investissement, le sol un gisement de res-
Jeudi 7 janvier 2016 - PAGE
8
sources et l’«indigène» une main-d’œuvre
presque gratuite. Bennabi prend alors la
place d’un gouvernement et trace un programme d’action à long terme qui postule
une politique de formation des ressources
humaines (l’homme), une utilisation économique des richesses naturelles (le sol), et
une organisation industrielle du travail (le
temps).
Le mouvement de renaissance apparu
dans le monde musulman et connu sous le
nom de «Nahda» ne remonte pas à la révolte des Cipayes qui a éclaté en Inde en 1858,
mais, pour sa composante religieuse, à une
époque plus éloignée. Au XIVe siècle déjà,
Ibn Taïmiya avait appelé à une «réforme des
gouvernants et des gouvernés» sous le nom
d’«Islah». Entre 1309 et 1314, il compose le
célèbre ouvrage qui est encore à ce jour une
référence : Kitab as-siyassa chariya fi islah
ar-raï wa raïya que Henri Laoust a cru devoir
traduire en 1948 sous le titre de Traité de
droit public d’Ibn Taïmiya.(1) Quatre siècles
plus tard, Mohamed Ibn Abdelwahhab
(1703-1792) ressuscite les idées d’Ibn Taïmiya dont il découvre la pensée en Syrie où
il a fait ses études.
Prédicateur en Arabie puis en Iraq et en
Iran, il prêche le retour au «salaf» (devanciers) et l’abandon des «bida‘» (innovations)
et s’oppose au maraboutisme, aux confréries et aux traditions fatalistes. Il trouve en la
personne du chef d’une tribu de Dir’iyya,
Mohamed Ibn Séoud, un protecteur et un
disciple. Leur alliance conduit à la conquête
de tout le Najd puis de la Mecque et de
Médine. Après sa mort, la dynastie issue de
Séoud (qui a épousé une fille du cheikh)
adopte sa doctrine et en fait la base de son
Etat. Mais ce premier royaume saoudite est
détruit par Ibrahim Pacha (le fils de Méhémet Ali) en 1818 à la demande des Ottomans. A la même époque apparaît en Inde
un courant réformateur de caractère moderniste mené par Shah Wali Allah (1703-1762)
qui incite au rapprochement entre les
valeurs islamiques et les valeurs occidentales. Les deux mouvements entrent en relation et confrontent leurs thèses, notamment
à l’occasion du pèlerinage à La Mecque et
des séjours d’études des étudiants arabes à
Delhi. Sur le plan organisationnel, les Ottomans sont les premiers à mettre en branle
un train de mesures visant à rétablir leur
niveau par rapport aux Européens.
bouleversement dans l’esprit de l’élite égyptienne. Mohamed Ali ayant accédé au pouvoir en 1804 avec l’aide des Mamelouks se
retourne contre les Turcs et les Anglais et
engage son pays à partir de 1810 dans un
mouvement de modernisation. En 1812, il
s’attaque aux Wahhabites et s’empare de
Médine, Djeddah, La Mecque et Taïf. Séduit
par la civilisation française et admirateur de
Bonaparte, il veut faire de l’Égypte un Etat
moderne et indépendant. Il règnera pendant
quarante-quatre années au cours desquelles
il jettera les bases de l’Egypte moderne.
Son fils, Ibrahim Pacha, étend l’œuvre de
modernisation à la Syrie, au Liban et à la
Palestine. Il y établit l’égalité entre les trois
religions (islam, christianisme, judaïsme).
Ayant conquis le Yémen et la Crète, il se
tourne vers le cœur de l’Empire ottoman,
s’empare de Konya et arrive à cent kilomètres de la capitale quand son père le
somme de s’arrêter et de revenir sur ses
pas. Mohamed Ali avait les moyens de
déposer le sultan Mahmoud II qui avait crû
son heure venue, mais il ne se résolut pas à
le faire en dépit de l’insistance de son fils qui
piaffait d’impatience de parachever l’œuvre
entamée. C’est alors qu’Istanbul signe des
traités de défense avec la Russie et l’Angleterre auxquels elle accorde d’importantes
concessions pour la protéger.
En 1839, l’armée ottomane tente de
reprendre la Syrie mais Ibrahim Pacha la
défait. Mahmoud II s’éteint. Son fils Abdulmadjid, âgé de dix-sept ans, lui succède.
En Égypte, province ottomane depuis
1517, une flotte de guerre française dirigée
par un général de vingt-neuf ans, Bonaparte, débarque en 1798 à Alexandrie. Son but
est de couper aux Anglais la route de l’Inde.
Ceux-ci le comprennent et attaquent les
positions françaises. Les Ottomans et les
Mamelouks prêtent main-forte aux Anglais.
En août 1799, Bonaparte abandonne le
commandement à l’un de ses adjoints et
rentre en France. Battus par la coalition
anglo-ottomane, les Français quittent
l’Égypte en 1801. Ceci pour les faits militaires. Sur le plan culturel, l’expédition de
Bonaparte a, pour la première fois, mis en
contact les deux civilisations et provoqué un
En 1840, une coalition composée de la
Prusse, de la Russie et de l’Angleterre
attaque le Liban et la Syrie et les soustrait à
la souveraineté de l’Égypte. Vaincue, celle-ci
redevient vassale d’Istanbul. En 1848, Mohamed Ali décède à l’âge de quatre-vingt ans.
Son fils Ibrahim étant mort quelques mois
avant lui, c’est le fils de ce dernier, Abbas 1er,
qui accède au trône et défait en peu de
temps ce que son grand-père avait réalisé en
une vie. Influencé par les milieux religieux, il
ferme les grandes écoles fondées par son
illustre prédécesseur, arrête la politique des
grands travaux et chasse les coopérants
étrangers. L’enseignement public périclite et
l’Égypte se met alors à marquer le pas(2).
Par Nour-Eddine Boukrouh
[email protected]
La même année, le bey de Tunis promulgue une
Constitution instituant un conseil de soixante membres
puis nomme Kheireddine Pacha Premier ministre. Ce
dernier, qui est considéré comme le fondateur de la
Tunisie moderne, crée le collège Sadiki où sont
enseignées pour la première fois les sciences exactes et
les langues étrangères et d’où sortiront les générations
qui animeront le mouvement de libération de la Tunisie
et construiront son Etat indépendant.
Le Soir
d’Algérie
En Turquie, le sultan Abdulmadjid 1er
inaugure les «Tanzimat», politique de
modernisation inspirée des idées politiques
européennes. En 1839, un décret instaure
l’égalité de tous les sujets de l’Empire
(musulmans, chrétiens, juifs) devant la loi ;
un code pénal éloigné de la «charia» (loi
religieuse) est adopté en 1840, en même
temps qu’est créée la Banque ottomane ;
une nouvelle loi commerciale est édictée en
1850 ; en 1856, le sultan décrète l’abolition
de la «jizya» (impôt spécifique aux nonmusulmans). Une «fetwa» s’opposant à ces
réformes est lancée à La Mecque, appelant
à la révolte contre le pouvoir ottoman.
Contribution
modèle traditionaliste et se passionne à partir de là pour la recherche d’un nouveau
modèle alliant les principes de l’islam et la
rationalité moderne. Il s’initie au français et
commence à lire des ouvrages européens.
A la création du journal al-Ahram en 1876, il
est l’un de ses collaborateurs.
En 1879, al-Afghani est expulsé d’Égypte
par le khédive Tewfik. A son tour, Abdou est
interdit de presse et assigné à résidence
dans son village natal. Un an après, il
retrouve sa liberté de mouvement et est
nommé directeur du journal officiel qu’il dirige pendant un an et demi. Il milite pour un
régime constitutionnel et la modernisation
Au milieu du XIXe siècle, un courant intellectuel
apparaît en Syrie, opposé à la domination ottomane.
Il est animé par des associations et des journaux à
dominante chrétienne et prône l’union arabe et la
laïcité. On trouve parmi ses principaux animateurs
appelés les «Nahdaouis» : Selim Ramadhan, Hussein
Bihem, Hounaïn al-Khoury, Selim Boutros al-Boustani,
Ibrahim al-Yazidji… L’Emir Abdelkader aurait fait
partie de l’une de ces associations aux côtés de
Iskander Alazar et Adib Ashak…
Une frénésie de modernisation s’empare
des sphères dirigeantes des Etats musulmans, donnant l’espoir d’une véritable
renaissance. L’imprimerie est introduite en
Turquie et en Égypte, ce qui favorise la circulation des connaissances et des idées.
La presse écrite apparaît en 1828 en
Egypte, en 1832 à Istanbul, en 1847 à Alger,
en 1848 à Téhéran, en 1855 à Beyrouth, en
1868 en Iraq, en 1875 au Yémen... Les missions religieuses chrétiennes s’installent en
pays d’islam, des étudiants musulmans sont
envoyés en Europe, un mouvement de traduction de livres prend son essor en Turquie, en Égypte, en Iraq… En 1861, le sultan Abdulaziz promulgue un nouveau code
civil et fonde la «Ligue de Galatasaray»
pour l’enseignement du français.
En 1866, le Khédive égyptien installe
une Assemblée consultative de soixantequinze membres élus au suffrage indirect.
Cette dynamique de réformes est interrompue en 1871 chez les Ottomans sous la
pression des milieux religieux.
La même année, le bey de Tunis promulgue une Constitution instituant un conseil
de soixante membres puis nomme Kheireddine Pacha Premier ministre. Ce dernier, qui
est considéré comme le fondateur de la
Tunisie moderne, crée le collège Sadiki où
sont enseignées pour la première fois les
sciences exactes et les langues étrangères
et d’où sortiront les générations qui animeront le mouvement de libération de la Tunisie
et construiront son Etat indépendant.
En 1876, le sultan Abdulhamid II institue
un Parlement à deux chambres. Les premières élections d’un Parlement dans le
monde musulman ont lieu en 1877, revendiquées par un mouvement intellectuel, «Les
jeunes Ottomans», qui cherche à concilier
l’islam et les idées occidentales. En Inde, Sir
Sayyid Ahmed Khan Bahador (1817-1890),
disciple de Shah Wali Allah, introduit les premières réformes inspirées du modèle britannique et fonde l’Anglo-Oriental College d’Aligarth en 1875. Il critique les traditionalistes
qui l’accusent en retour de matérialisme. Il
est l’auteur de plusieurs ouvrages dont on
retrouve l’influence dans l’œuvre de Abderrahman al-Kawakibi. En Perse, le Shah
Nasr-Eddin (1848-1896) ouvre son pays à
l’Occident et visite plusieurs fois l’Europe.
C’est toutefois le Perso-Afghan DjamelEddin al-Afghani qui va réveiller les
consciences dans le monde arabo-musulman et susciter le courant que vont représenter Abdou, Ridha, Arslan et Ben Badis.
Jusque-là, la modernisation avait été le fait
des Etats et visé les institutions. Maintenant,
elle va devenir l’affaire des intellectuels et
des élites politiques formées dans l’ambiance du «réveil». Arrivé en Egypte en 1872, alAfghani fait la connaissance, à Khan Khalili,
du jeune Mohamed Abdou alors en pleine
crise mystique. Conquis par al-Afghani,
Abdou prend conscience de la caducité du
de l’éducation en Égypte. En 1882, éclate la
révolte du colonel Orabi contre la mainmise
des Anglais sur l’Etat égyptien. Abdou soutient le mouvement. Il est jugé et condamné
à l’exil. Il s’installe pendant quelques mois à
Beyrouth avant de rejoindre al-Afghani à
Paris. Les deux penseurs sont une nouvelle
fois séparés en 1884. Abdou retourne au
Liban où il restera jusqu’en 1889. C’est là
qu’il entame la rédaction de Rissalat attawhid. Rentré en Égypte, il est nommé au
conseil d’administration d’al-Azhar et au
Conseil législatif. En 1899, il est élevé à la
dignité de muphti.
Rissalat attawhid est publié en 1897.
Abdou y développe une conception libérale
et rationnelle de l’islam et déplore que «la
vie des musulmans soit devenue une manifestation contre leur propre religion». Dans
ce petit livre d’une centaine de pages, il se
propose de libérer l’esprit musulman de l’enseignement dogmatique et scolastique : «La
religion peut nous révéler certaines choses
qui dépassent notre compréhension, elle ne
peut nous en enseigner aucune qui soit en
contradiction avec notre raison.» Il pose que
la seule source authentique de l’islam est le
Coran et un nombre très réduit de hadiths,
et en déduit que c’est à la raison qu’il revient
d’examiner la preuve des dogmes religieux
et des règles de conduite pour déterminer
s’ils émanent vraiment de Dieu et note : «En
cas de conflit entre la raison et la tradition,
c’est à la raison qu’appartient le droit de
décider.» Allant plus loin, il considère que
«les prophètes jouent vis-à-vis des peuples
le même rôle que l’intelligence par rapport
aux individus ; leur envoi répond à un besoin
de la raison». Il rejette le principe d’imitation
aveugle des anciens, le taqlid : «L’imitation
peut s’exercer sur le vrai aussi bien que sur
le faux ; elle peut aussi avoir pour fruit l’utile
comme le nuisible ; elle constitue donc un
égarement que l’on pardonne à l’animal
mais qui ne convient pas à l’homme.»(3)
C’est de lui que vont se réclamer Rachid
Ridha, Chakib Arslan, Ben Badis et ceux
qui, après lui, voudront tenter une percée
contre le modèle traditionaliste.
Au départ donc, la renaissance était un
mouvement politique qui aspirait à libérer la
nation musulmane de la domination mongole à l’époque d’Ibn Taïmiya, ottomane à
l’époque d’Abdelwahhab et européenne au
XXe siècle. Au milieu du XIXe siècle, un courant intellectuel apparaît en Syrie, opposé à
la domination ottomane. Il est animé par des
associations et des journaux à dominante
chrétienne et prône l’union arabe et la laïcité. On trouve parmi ses principaux animateurs appelés les «Nahdaouis» : Selim
Ramadhan, Hussein Bihem, Hounaïn alKhoury, Selim Boutros al-Boustani, Ibrahim
al-Yazidji… L’Emir Abdelkader aurait fait
partie de l’une de ces associations aux
côtés de Iskander Alazar et Adib Ashak…
C’est dans cette ambiance intellectuelle que
s’est formé un grand visionnaire de la réforme du mode de pensée islamique, Abderrahman al-Kawakibi. Jeune, il avait été marqué par un article d’al-Boustani intitulé
«Limadha nahnou fi taâkhour» («Pourquoi
sommes-nous arriérés ?») dans lequel le
confessionnalisme et les différences ethniques sont désignés comme les causes du
retard arabe. Ce mouvement met en avant
la renaissance «arabe» et connaîtra son
apothéose entre les années cinquante et
soixante-dix sous le nom de «baâth alarabi». La renaissance arabe s’éloigne des
sources islamiques et se mâtine de marxisme. Elle a pour objet l’unité du monde arabe
et prend dès lors ses distances de la Turquie et de la Perse. Le Nassérisme sera
l’une de ses expressions, mais c’est surtout
le parti socialiste Baâth, créé par les Syriens
Michel Aflak et Salah-Eddin Bitar, qui va
incarner cette idéologie laïque en Syrie et
en Irak.
Il faut noter que Bennabi ne mentionne
pas comme efforts de renaissance les programmes de modernisation lancés par
Mohamed Ali, les Ottomans, les Persans ou
les Afghans. Pour lui, la nuit couvre tout l’espace temporel qui va d’Ibn Khaldoun à Djamel-Eddin al-Afghani. Tout comme il n’accorde aucun intérêt à la «renaissance timouride», il n’en accordera pas davantage à la
«renaissance arabe». De la même manière,
il ignore superbement le fossé qui sépare
les sunnites des chiites. Il assigne à la
renaissance une double et difficile mission :
rattraper le retard sur la pensée coranique
et sur la pensée scientifique moderne. Il
écrit : «Si la décadence est un décalage,
inversement la renaissance est l’effort du
monde musulman sur le plan psychologique, le mouvement de sa conscience pour
rattraper son retard sur la pensée coranique
et la pensée scientifique moderne» (Vocation de l’islam). Selon lui, on ne peut changer l’homme qu’en agissant sur son psychisme, ses croyances : «Au point de départ de
toute transformation sociale, une réforme
religieuse est nécessaire.» Il attend de la
renaissance qu’elle «renouvelle l’homme
conformément à la véritable tradition islamique et à l’expérience cartésienne» (Vocation de l’islam). Il s’agit donc de la réalisation
d’une double révolution mentale : sortir de
l’influence des écoles doctrinales qui se sont
Jeudi 7 janvier 2016 - PAgE
9
De son point de vue, la première offrait
en guise de solutions des idées mortes, et la
seconde des idées mortelles. Non seulement les deux tendances ne convergeaient
pas, mais allaient s’employer à se neutraliser mutuellement, laissant finalement le problème entier. La seconde cause de l’échec
est liée à la question du choix du modèle, un
choix que la Nahda n’a pas fait de peur de
heurter la culture traditionnelle et qui donnera au mouvement de renaissance les
aspects d’un entassement, d’un choséisme,
d’un syncrétisme. Il écrit : «Le monde
musulman n’a pas encore fait le choix ni de
la méthode ni du modèle. En raison de ses
affinités méditerranéennes, on pouvait s’attendre à le voir se tourner vers l’Occident
tout en apportant son originalité à corriger le
modèle occidental, ou plutôt à l’adapter à sa
propre évolution en tenant compte, d’une
part, de son retard et, de l’autre, des
méthodes d’accélération de l’histoire qui ont
déjà montré leur efficacité ailleurs… On sent
vaguement, dans un examen sommaire,
que la renaissance musulmane a pour
maître l’Occident. Mais en voulant tailler sur
ce «patron», on a suivi vaguement les
coups de ciseau du maître. Quand on veut
tailler dans la matière de l’histoire, il faut se
connaître et connaître son modèle pour
savoir prendre à son égard les libertés
nécessaires pour être soi-même et non le
sosie de quelqu’un... Il ne s’agit pas de
décalquer une évolution, mais de la résumer
dans ce qu’elle a d’essentiel, d’universel»
(L’afro-asiatisme).
La troisième cause de l’échec de la
Nahda réside dans le fait que les deux tendances ont manqué à la fois de l’inspiration
nécessaire et de l’orientation systématique :
«La cause commune de l’erreur des modernistes et de celle des réformateurs est dans
le fait que ni les uns ni les autres ne sont
allés à la source même de leur inspiration.
Les réformateurs ne sont pas réellement
remontés aux origines de la pensée islamique, non plus que les modernistes aux
origines de la pensée occidentale. Sur le
plan psychologique, une discrimination est
toutefois indispensable : le “salafiste” porte
individuellement la notion de la renaissance.
S’il n’en réalise pas méthodiquement les
conditions pratiques, du moins n’en perd-il
pas de vue l’objectif essentiel.
Bennabi a très tôt compris que ni le courant réformiste
ni le courant moderniste n’allait tirer le monde
musulman de sa décadence. La première cause de
l’échec de la renaissance à ses yeux réside dans
l’absence d’unité au départ entre les deux courants.
S’étant présentés sous forme de deux mouvements
distincts, ceux-ci n’allaient pas donner lieu à une
démarche cohérente mais à deux voies différentes.
accommodées au fait accompli de Siffin, et
créer les conditions d’une libération de l’esprit qui conduirait à un épanouissement
scientifique et au développement économique. Mais comment faire concrètement
pour «dépouiller le texte coranique de sa
triple gangue théologique, juridique et philosophique» ? Il ne le dit pas frontalement,
mais on trouve d’innombrables allusions à la
nécessité de refonder l’enseignement dans
les pays musulmans et de s’émanciper de la
culture musulmane traditionnelle qui exerce
toujours son emprise sur les esprits dans le
monde musulman et dont l’islamisme actuel
n’est qu’un avatar.
Bennabi a très tôt compris que ni le courant réformiste ni le courant moderniste n’allait tirer le monde musulman de sa décadence. La première cause de l’échec de la
renaissance à ses yeux réside dans l’absence d’unité au départ entre les deux courants.
S’étant présentés sous forme de deux mouvements distincts, ceux-ci n’allaient pas
donner lieu à une démarche cohérente mais
à deux voies différentes. La voie réformiste
proposait un retour au passé, sans réaliser
que ce passé était lui-même problématique,
tandis que la voie moderniste préconisait
l’adoption d’idées et de modèles sans résonance dans le psychisme musulman.
Il a conscience de son milieu au point de
n’y revendiquer que des “devoirs”, laissant
les “droits” aux modernistes... Chez le
moderniste par contre, c’est cette notion
même de renaissance qui fait défaut ou qui
devient secondaire : le moderniste ne s’est
engagé dans la vie de son pays que sur le
plan politique… Pour lui la question n’est
pas, avant tout, de régénérer le monde
musulman, mais de le tirer de son embarras
politique actuel… Le mouvement moderniste ne reflète en fait aucune doctrine précise
: il est indéfinissable dans ses moyens
comme dans ses buts. C’est qu’en réalité il
ne cristallise qu’un engouement» («VI»).
N. B.
NB : Une erreur s’étant introduite
dans la numérotation, nous confirmons
après vérification que le précédent exposé (La colonisabilité) était le 21e et celui
d’aujourd’hui le 22e.
Dimanche prochain : PENSÉE DE
MALEK BENNABI : 23) L’échec de la
nahda.
1) Ed. Enag, Alger 1990.
2) Cf : Gilbert Sinoué : Le Dernier Pharaon,
Ed. Pygmalion, Paris 1997.
3) Op.cité
10
Faits divers
AÏN SOLTANE (AÏN DEFLA)
Les 4 occupants de la 207 qui roulait sur l’autoroute en en 2015, dont certains portedirection de la ville de Djendel via Khemis Miliana ont ront des séquelles à vie.
trouvé la mort à minuit 40, dans la nuit de mardi à mercreDurant cette année 2016, à
di au lieu-dit Sidi Abed, situé sur le tronçon qui traverse son 6e jour, il a été déja enregistré 14 accidents qui ont fait
la commune de Aïn Soltane.
Selon
les
premières enregistré 1 446 accidents qui 17 blessés et 4 morts.
Qui va donc arrêter cette
constatations, le véhicule ont fait 100 morts et 1 418
léger est entré en collision blessés, ces chifres ont aug- hécatombe ? Pourtant les
avec un semi-remorque qui menté durant l’année 2015, campagnes de sensibilisation
transportait des déchets fer- puisqu’on a enregistré 1 523 n’ont jamais cessé et tous les
reux en direction de l’ouest du accidents, soit 77 de plus. Si moyens mis en oeuvre par les
pays. Sous la violence du durant l’année 2014, ce sont services concernés n’ont pu
choc, les 4 occupants du 100 personnes qui ont été infléchir la courbe toujours
véhicule sont tués sur le tuées sur les routes de la ascendante. Il semble que les
wilaya, en 2015, ce chiffre a conducteurs n’ont plus peur ni
coup.
Selon la cellule de commu- augmenté pour atteindre 115 des gendarmes, ni des accinication de la Direction de la décès soit 15 de plus. Le dents ni des traumatismes.
Protection civile de Aïn Defla, nombre de blessés a lui aussi Alors que faire s’interroge-tl’équipe de secouristes qui a accusé une augmentation on sans encore trouver la
intervenu sur le lieu du drame considérable, passant de 1 bonne solution ?
Karim O.
a eu toutes les peines du 446 blessés en 2014 à 2 298
monde à désincarcérer les
corps emprisonnés dans les
tôles froissées. Les dépouilles
des 4 victimes, toutes de
Djendel, âgées de 26 à 41
ans, ont été transférées vers
la morgue de l’hôpital de
Khemis Miliana.
La circulation routière est
de plus en plus meurtrière, les
chiffres enregistrés par la
Les éléments de la police de la 3e Sûreté urbaine de la
même source le confirment.
wilaya de Aïn-Témouchent ont réussi en fin de semaine à
En effet, si en 2014 il a été
Jeudi 7 janvier 2016 - PAge
Trois malfaiteurs qui semaient
la terreur arrêtés
AÏN-TÉMOUCHENT
Le voleur
de mosquées
arrêté
EL TARF
Les fidèles musulmans de
la wilaya d’El Tarf peuvent
enfin accomplir leurs prières
dans la quiétude et le calme
suite à l’annonce de l’arrestation du voleur de mosquées.
Ce coup de filet a été possible après plusieurs jours de
filature et de recherches tous
azimuts qui ont permis aux
éléments de la police judiciaire de la 1re Sûreté urbaine de
la ville d’El Tarf d’appréhender l’indélicat voleur au
moment de commettre un
autre forfait au niveau de la
mosquée «El Forquane» sise
au centre-ville d’El Tarf,
avant-hier.
Signalons que ce voleur a
commis, par le passé, 7 vols
touchant 7 personnes qui ont
toutes déposé des plaintes
contre X et ce dans différentes mosquées du territoire
de la wilaya.
Les policiers ont saisi, par
ailleurs, les objets volés
après perquisition de la maison dudit voleur située dans
le village d’Oum T’boul, commune de Souarrekh.
Présenté, hier, devant le
procureur de la République
près le tribunal d’El Tarf, le
mis en cause é été écroué.
Daoud Allam
rents types (couteaux et
sabres) et trois chiens de race
pit bull et un Berger
allemand, tous dressés pour
attaquer, une quantité de kif et
33 comprimés psychotropes.
Les trois mis en cause ont
été présentés devant le procureur de la République près
le
tribunal
de
Aïn-
Témouchent qui les a placés
en détention provisoire pour
les griefs de possession
d'armes blanches prohibées,
commercialisation de drogue
et de stupéfiants, formation
d'une bande de malfaiteurs et
incitation d'une mineure à la
débauche.
S. B.
Les éléments du groupement de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Aïn-Témouchent en collaboration avec
les éléments de l'Armée nationale populaire de la 2e
Région militaire, en date du mardi 5 janvier vers 20h, ont
réussi à déjouer une tentative de contrebande d'une
importante quantité de kif traité estimée à 299,600 kilos
ainsi que 5150 comprimés psychotropes.
démanteler une bande formée de trois délinquants.
Ces derniers ont semé
la terreur au sein de la population de l'un des quartiers
du chef-lieu de wilaya, en
utilisant différentes armes
blanches,
profitant
de
l'éloignement de la cité du
centre-ville.
A la suite des informations
parvenues à la police faisant
état de la présence de ces
jeunes qui semaient la violence dans ce quartier, les éléments de la police ont procédé à la surveillance des mis
en cause, âgés entre 21 et
27 ans et tous originaires de
la ville de Aïn-Témouchent.
Lors de l'interrogatoire, les
trois jeunes délinquants révélèrent l'endroit où étaient
cachées les armes blanches
qu'ils utilisaient lors de leurs
actes.
La police a ensuite procédé
Photo : DR
Un accident sur l’autoroute fait 4 morts
Le Soir
d’Algérie
à la fouille des maisons
situées
dans
l'un
des
immeubles du même quartier
où il a été découvert de nombreux téléphones portables et
des armes blanches de diffé-
Saisie de 3 quintaux de kif et plus
de 5 000 comprimés psychotropes
C'est
le
commandant
Boudouda Salah Eddine, responsable des opérations au
groupement de la Gendarmerie
nationale de la wilaya de Aïn-
Témouchent, qui a annoncé
l'information lors d'une conférence de presse organisée
dans la brigade de Sidi BenAdda à 3 kilomètres du chef-
lieu de la wilaya. Selon l'interlocuteur, la drogue était dissimulée à l'intérieur d'une voiture de
marque Toyota Hilux qui circulait sur la route nationale n°35 à
proximité de la ville de Sidi BenAdda. L'enquête est en cours
afin de mettre la main sur les
auteurs de ce trafic de drogue
et démanteler éventuellement
ces réseaux qui empoisonnent
la société avec cette drogue.
S. B.
Les habitants, l’association Sounaâ Amel filhayat et le
club sportif de football Chabab Benbadis de Benbadis ont
porté assistance à la famille de l’enfant retrouvé mort dans
un sac-poubelle mercredi dernier. dans le cadre de cette affaire.
Il a déclaré que quatre personnes dont trois frères ont
été arrêtés et écroués pour
enlèvement, séquestration,
torture et attentat à la pudeur
sur la personne de l’enfant
CH. Miloud, âgé de 13 ans,
retrouvé mort dans un sac en
plastique. Le lieu qui a abrité ce
drame est l’appartement de
l’un des trois frères accusés.
Quant aux causes ayant
entraîné la mort de l’enfant, le
procureur de la République
est resté laconique, se
contentant de dire que l’enquête suit toujours son cours.
Pour rappel, CH. Miloud,
âgé de 13 ans, a disparu le 26
décembre dans la localité de
Benbadis où il réside et a été
retrouvé le 29 décembre dernier, mort et enveloppé dans
un sac en plastique, loin de
son domicile.
A. M.
Solidarité avec la famille d’un enfant assassiné
La famille, qui vit dans un
grand dénuement, a été aidée
moralement et financièrement
par les habitants qui ont récolté des fonds pour offrir à la
victime des obsèques dignes.
Quant au club sportif de football Chabab Benbadis, il a
offert à la famille la recette du
match qu’il a disputé contre
BENBADIS (SIDI-BEL-ABBÈS)
celui de Amel Maghnia vendredi dernier.
L’association Sounâa Amel
filhayat a mis sa quote-part
pour aider cette famille dans
cette douloureuse épreuve.
Dans
la
journée
de
dimanche dernier le procureur
de la République de Benbadis
a animé un point de presse
Régions
Le Soir
d’Algérie
Des citoyens ferment la mairie
d’Iflissen depuis deux semaines
TIZI OUZOU
Des dizaines de citoyens de Boukellal, l’un des plus
importants villages de la commune côtière d’Iflissen qui
en compte 38, ont procédé à la fermeture du siège de
l’APC, et ce, depuis le 27 décembre 2015.
La patience de ces protestataires a
donc trop duré. Le réseau d’alimentation en gaz naturel a traversé leur
localité depuis l’année 2012 et les
foyers n’y sont toujours pas raccordés.
Les membres du comité du village
Boukellal que nous avons rencontrés,
lors de notre déplacement, ce mardi, à
Agouni-Moussi, chef-lieu de la commune d’Iflissen, ne décolèrent pas, et
pour cause !
«En 2012 déjà, et après réclamation, le président de l’APC a rejeté la
faute sur Kahrif, (l’entreprise publique
en charge des travaux ndlr)», nous dit
Rachid, le président du comité du village Boukellal, et de poursuivre,
«nous avons patienté jusqu’au mois
de février 2015, et suite à nos différentes entrevues avec le maire, ce
dernier a pris un engagement, par
écrit, où il a mentionné que des essais
seront procédés dans 11 jours, une
énième promesse…».
Las d’attendre et de ne recevoir
que des promesses jamais tenues,
ces citoyens ont procédé, au mois de
novembre 2015, à la fermeture de la
Jeudi 7 janvier 2016 - PAGE
mairie durant une semaine entière.
Depuis cette première action, l’entreprise Kahrif a dépêché deux ouvriers
sur les lieux, «avec des moyens dérisoires (deux pioches)», nous dit-on.
Cette entreprise et l’APC, et selon nos
interlocuteurs, se seraient toujours
renvoyé la balle.
Suite à cette attente qui dure
depuis trois ans avec des hivers parfois très rudes, les habitants de
Boukellal ont donc fermé le siège de
l’APC depuis le 27 décembre 2015 et
jurent de ne plus se contenter de promesses. Quant à la fin de leur protestation, «les portes de la mairie seront
rouvertes, une fois l’accélération des
travaux constatée». Dans un communiqué rendu public, le comité du villa-
ge Boukellal s’excuse auprès des
citoyens de leur commune, pour les
désagréments causés par la fermeture de la mairie, tout en les informant
des raisons de leur action.
Il est à signaler que les citoyens
n’ont jamais été contre le maintien en
activité, du service en charge de l’état
civil, «ce sont les responsables de
l’APC qui ont tout fermé», nous apprennent encore, les membres du comité
de ce village.
Notons enfin, que la mairie
d’Iflissen, et à l’instar de celle de
Makouda, a été fermée à plusieurs
reprises depuis son installation en
2012 et, à chaque fois, pour plusieurs
jours, voire pour des semaines.
K. Bougdal
de la wilaya de Boumerdès dénonce
énergiquement la décision de madame Zerhouni portant destitution du
président de l’Assemblée populaire
communale de Boumerdès pour non
dénonciation d’un délit commis par un
agent communal», lit-on dans ce
communiqué qui précise, de plus,
qu’au moment des faits, le maire incriminé était en congé annuel. Il accuse,
en outre, le wali d’avoir agi «de
manière irresponsable et montre une
légèreté et une gestion hasardeuse
des collectivités locales et des
affaires publiques.» Dans la matinée,
nous avons tenté de joindre l’un des
hauts responsables de la wilaya de
Boumerdès au sujet de cette affaire.
On nous a répondu par des sources
informelles que cette affaire est
menée conformément à la réglementation en vigueur et que la suspension
du maire sera mise à exécution à la
suite d’une décision de justice portant
mise en accusation du concerné. A
noter qu’avant-hier, le chef de la daïra
de Boumerdès a, selon nos informations, tenté dans l’après-midi de
réunir l’assemblée pour faire élire le
nouveau maire. Ali Laskri, député et
membre de la présidence du FFS qui
était de passage pour rendre visite à
son camarade du parti s’y est opposé
avec fermeté. Finalement, le même
chef de la daïra de Boumerdès a
réuni, hier en fin de journée, l’assemblée qui compte 19 représentants
pour élire le nouveau maire mettant
ainsi à exécution la décision du wali.
C’est le RND, par le biais de l’un de
ses élus qui récupère la présidence
de cette municipalité.
Djamel
Baouali, chef de service état civil de la
commune a battu le candidat du FLN,
par 10 voix contre 6. Deux bulletins
sont comptabilisés comme nuls. Ce
dossier nécessite d’autres explications. Nous y reviendrons avec plus
de détails.
Abachi L.
Le sénateur et les députés du FFS organisent
un sit-in au siège de la mairie
ALORS QUE LE RND RÉCUPÈRE L’APC DE BOUMERDÈS
Haroun Hocine, le sénateur FFS nouvellement élu à TiziOuzou, les députés de Boumerdès et de Tizi-Ouzou, le
secrétaire
national
chargé
de
l’organisation
Abderrahmane-Sadek, 2 vice-présidents de l’APW de
Boumerdès, le fédéral de Boumerdès, le maire de Laâziv
Boualem Chemala et d’autres élus du même parti dans
d’autres institutions de Boumerdès ont observé hier
après-midi un sit-in dans la cour de la mairie de
Boumerdès.
«Nous sommes ici pour dénoncer
l’arbitraire et la décision du wali
Yamina Zerhouni suspendant le
maire FFS, Sid Ali Aït Si Larbi.» C’est
ce que nous a déclaré le fédéral de
Boumerdès, Arezki Chabane. Hors de
la cour du siège de la commune, un
nombre de policiers anti-émeute ont
été déployés. Un officier de police a
demandé aux présents, exceptés les
députés et le sénateur, d’évacuer les
lieux. Les protestataires ont refusé de
bouger. Par ailleurs, le fédéral nous a
remis la copie du communiqué rendu
public par la fédération de
Boumerdès. «La fédération du FFS
Relance des projets en suspens
depuis la fin des années 1990
BLIDA
Le siège de l’APC de Blida ainsi que la bibliothèque, le
centre des archives, le musée et la Maison de la culture
sont au centre des préoccupations des responsables de la
wilaya, surtout qu’ils ont été lancés à la fin des années
1990 mais sans avoir vu le jour jusqu’à aujourd’hui.
C’est pour cette raison que le wali
de Blida, Abdelkader Bouazghi, lors
d’une sortie sur le terrain, a mis l’accent sur l’urgence quant à leur achèvement car «ils ont trop tardé», dira le
premier responsable de l’exécutif.
Et c’est la Maison de la culture,
que les Blidéens attendent avec
impatience, qui embarrasse le plus
car elle nécessite des travaux de
réhabilitation de grande envergure.
Pour ce faire, une enveloppe financière de 36,5 milliards de centimes a
été dégagée pour un délai de réalisation de 8 mois.
Blida a toujours rêvé de posséder,
à l’instar des grandes villes d’Algérie,
une infrastructure à même de mettre
en valeur son vaste acquis culturel,
malheureusement, ça n’a pas été le
cas. Ne possédant pas d’espace
digne de ce nom pour les représentations musicales ou théâtrales, c’est à
la salle des conférences de la wilaya
que les responsables de la culture se
rabattent pour organiser leurs activités artistiques alors qu’avant la
construction de celle-ci, ce fut au
parc militaire des loisirs que cela se
déroulait. Avec le parachèvement de
la Maison de la culture et celle de l’artiste qui est en voie de finition, les
mélomanes et autres férus du théâtre
de la ville des Roses pourront apprécier à leurs justes valeurs les spectacles qui y seront tenus.
M. B.
À L’ARRÊT DEPUIS PLUSIEURS ANNÉES
Le téléphérique Blida-Chréa reprendra
du service dans 10 mois
La réhabilitation du téléphérique Blida-Chréa est en train
de s’effectuer par une société algéro-française, dénommée
Entreprise de transport algérien par câbles, laquelle s’est
engagée à livrer l’ouvrage le 15 octobre 2016.
Ce projet, qui a fait l’objet d’une
visite d’inspection par le wali de Blida,
reste capital pour la relance du tourisme à Blida surtout en période de
neige où l’accès par route vers les
hauteurs de Chréa devient quasiment
impossible en raison des embou-
teillages et autres problèmes de verglas. C’est dans cette perspective que
cette société a été créée afin de
remettre en état les télécabines qui
ont connu depuis leur arrêt une
dégradation et de les exploiter à nouveau conformément au respect des
normes requises de sécurité. Il est à
noter que la portée du téléphérique
est de 7 kilomètres linéaires avec une
première escale à Béni-Ali, située à
900 mètres d’altitude.
Sa remise en service fera certainement le bonheur des citoyens qui
vont redécouvrir la faune et la flore à
travers une vue magnifique sur les
flancs montagneux de Chréa qui surplombent la vaste plaine de la Mitidja.
M. B.
11
CHLEF
Route barrée par
des manifestants
Les habitants de la cité
Kalkala sont sortis hier matin
dans la rue et ont bloqué la circulation au niveau de la route de
wilaya 44 reliant les communes
d’Abou El Hassan et Talassa. Ils
comptent, ainsi, protester contre
la dégradation de leurs conditions de vie dans ce quartier de
la commune d'Abou El Hassan.
Des dizaines de personnes,
des jeunes et des adultes ont
tenu ainsi à signaler les fuites au
niveau des égouts pour cause
de vétusté, en plus des odeurs
pestilentielles qu'ils dégagent. Ils
présentent un risque sanitaire
surtout en saison chaude.
Le piteux état des routes
émaillées de nids-de-poule est
responsable de beaucoup de
poussière en été et de flaques
d'eau en hiver. Dans le cadre de
cette absence de développement local, les jeunes protestent
contre le manque flagrant
d’équipements sportifs et de loisirs. Les autorités se sont rendues sur place pour dialoguer
avec les représentants des
contestataires et ont promis de
satisfaire leurs doléances dans
les plus brefs délais.
Medjdoub Ali
Fin de fonction
pour deux maires
AÏN-TÉMOUCHENT
Deux maires ont été suspendus de leurs fonctions par le
chef de l'exécutif, apprend-on
par le biais d’un communiqué de
la cellule de communication de
la wilaya de Aïn-Témouchent.
Il s'agit des présidents des
APC d'El-Hassasna, rattachée à
la daïra de Hammam BouHadjar, et de Sidi-Safi dépendant de la daïra de Beni-Saf. Les
raisons qui ont motivé le premier
responsable de la wilaya à
prendre ces décisions sont :
«négligences dans leur travail
au sein de leurs communes»,
conclut le communiqué.
S. B.
APRÈS LA MORT D’UNE JEUNE
LYCÉENNE
Les citoyens d'Oued
Aliane bloquent la route
Suite au décès d’une jeune lycéenne, âgée de 18 ans, percutée avant-hier aux environs de 17h, par un automobiliste
alors qu’elle venait de descendre du fourgon qui la ramenait
chez elle depuis Aïn Bessem à Khabouzia, plusieurs dizaines
de citoyens dont des lycéens du village d’Oued Aliane d’où
est originaire la défunte, ont procédé hier matin à la fermeture de la route pour réclamer des ralentisseurs.
D’après des informations recueillies auprès de certains protestataires qui
nous ont contactés par téléphone, la route qui relie la commune de Khabouzia
à Aïn Bessem, le chemin de wilaya n°225, est très fréquentée mais jusqu’à ce
mardi, les autorités communales n’avaient pas daigné mettre des ralentisseurs.
Cela étant, hier après avoir organisé ce mouvement de protestation, suite
au décès de la malheureuse jeune lycéenne, le chef de daïra de Aïn Bessem
et le président d’APC de Khabouzia, commune située à 30 kilomètres à l’ouest
de Bouira, se sont déplacés sur les lieux pour présenter les condoléances à la
famille de la défunte, avant de rassurer la population et les jeunes protestataires quant à la prise en charge immédiate de leurs revendications.
Après ces engagements, les protestataires ont quitté les lieux et la circulation a repris son cours normal.
Y. Y.
Le Soir
d’Algérie
CE MONDE QUI BOUGE
Arabie Saoudite-Iran,
guerres de religion ?
Le Moyen-Orient est-il en train
de vivre des guerres de religion
comme celles qui ont ravagé
l’Europe entre le 16e et le 18e
siècle ? Le triste épisode des 47
exécutions
effectuées
par
l’Arabie Saoudite le 2 janvier dernier, dont celle du dignitaire chiite Nimr Bakr Al-Nimr, a été analysé par une partie des médias et
experts occidentaux, qui ne se Par Hassane Zerrouky
sont même pas donné la peine de hzerrouky@hotmail
décrypter la réalité, sous un
angle presque exclusivement religieux, sunnites contre
chiites. La réalité, on le sait, est tout autre.
En vérité, l’existence d’une forte minorité chiite
(quelque 20% de la population) habitant l’est de l’Arabie
Saoudite qui produit 98% du pétrole du pays, a de tout
temps posé au régime wahhabite un sérieux problème
politique. Faute de les convertir de force au wahhabisme,
le régime saoudien les a socialement discriminés et marginalisés : à titre d’exemple, les accès aux fonctions
supérieures de l’administration, de la police et des
grandes entreprises, leur sont de fait interdits.
Or, avec les transformations sociales et économiques
provoquées par le boum pétrolier au sein de la société
saoudienne, «la nouvelle génération des chiites saoudiens a pu développer une identité différente, moins
influencée par l’héritage confessionnel et religieux, mais
plus sensible aux problèmes de la nation et à leur participation active dans les affaires du pays, ainsi qu’aux changements du monde dans les domaines scientifique, technique et philosophique. Jusqu’aux années 1990, la principale revendication chiite était la liberté religieuse. Cette
demande est passée au second plan, voire au troisième
ou au quatrième ces dernières années, derrière l’égalité,
la liberté d’expression et la participation politique», écrivait déjà en 2010 le chercheur et politologue saoudien
Tawfiq Al-Saif. Une évolution que les religieux wahhabites
ont vite perçue comme dangereuse. Et ce qui devait arriver est arrivé.
A l’instar de la Tunisie, de l’égypte et d’autres pays
arabes et maghrébins, l’Arabie Saoudite n’a pas été épargnée durant l’année 2011 et début 2012 par la contestation sociale et politique, notamment à Qatif (est du pays).
Une contestation que Riyad avait durement réprimée,
accusant Nimr Bakr Al-Nimr, d’en être l’instigateur. En
parallèle, le régime saoudien envoyait ses blindés dans
l’émirat de Bahreïn pour réprimer dans le sang la révolte
des chiites contre la dynastie des Khalifa. Et quatre ans
plus tard, en 2015, voilà de nouveau l’Arabie Saoudite à la
tête d’une coalition de pays arabes, intervenant au Yémen
contre les insurgés houthis (chiites) ! Et ce, sans compter
son implication dès 2011 en Syrie via Jaïch al-Islam,
Ahrar Cham ou Djabhat al-Nosra (la branche syrienne
d’Al Qaïda).
A ceux qui l’accusent de déstabiliser les pays voisins,
les Saoudiens invoquent la menace iranienne. En vérité,
l’Arabie Saoudite cherche à s’affirmer face à l’Iran comme
puissance régionale. Certes, elle possède un énorme
arsenal militaire acheté à coups de dizaines de milliards
de dollars aux Etats-Unis, à la France et la GrandeBretagne, mais elle n’a pas d’armée, contrairement à son
ennemi iranien qui, lui, dispose d’une vraie force militaire. On le voit bien au Yémen où, en dépit de l’appui logistique satellitaire américain, la coalition arabe menée par
Riyad peine à venir à bout des houthis.
Et quand, pour se défendre, les Saoudiens expliquent
que l’Iran contrôle l’Irak et soutient la Syrie de Bachar, ils
feignent d’oublier qu’ils ont aidé Washington et ses alliés
à abattre le régime de Saddam et que leur territoire a servi
aux forces américaines pour écraser l’armée irakienne.
Engluée au Yémen, contrainte d’accepter que l’Iran
soit associé à un règlement de la crise syrienne n’incluant pas le départ préalable de Bachar Al-Assad, et ce,
après avoir tenté de faire échouer l’accord sur le nucléaire iranien, accord qui s’est traduit par un rapprochement
entre Téhéran et Washington, l’Arabie Saoudite n’avait
d’autre recours que de tenter un dernier coup pour revenir dans le jeu moyen-oriental et ne pas perdre la face
après avoir tant investi pour renverser le régime syrien.
En procédant à l’exécution du dignitaire chiite, Riyad
ne pouvait ignorer que sa décision rallumerait le brasier
que le Conseil de sécurité de l’ONU essaie d’éteindre.
H. Z.
Monde
12
Les Tunisiens placent leurs
espoirs en l’année 2016
Jeudi 7 janvier 2016 - PAGE
LAS DES DÉBOIRES DE L’ANNÉE ÉCOULÉE
Qu’attendent les Tunisiens de l’année 2016 ? Beaucoup et
surtout qu’elle leur fait oublier le cauchemar vécu durant
l’année qui vient de s’écouler et qui leur a fait voir tous les
déboires auxquels ils ne s’attendaient point. Les espoirs nés
de l’accession de Béji Caïd Essebsi à la magistrature suprême et de la formation d’un gouvernement chargé de mettre
en exécution la politique du parti majoritaire au Parlement,
Nidaa Tounes, se sont vite estompés.
De Tunis,
Kattou Mohamed
Au 31 décembre de l’année
2015, la déception était grande. Ni
le chef de l’Etat et encore moins le
parti vainqueur des législatives
n’ont tenu leurs promesses électorales, promesses qui, pour de nombreux hommes politiques, étaient
faites pour «duper l’électorat».
Les attentes étaient aussi
grandes que les promesses, mais
pour y répondre, il fallait compter
sur une situation stable sur les
plans économique et sécuritaire.
Aussi bien le Président que le parti
qui lui avait ouvert les portes du
palais présidentiel n’étaient pas
assez armés pour sortir le pays de
la crise économique dans laquelle il
se débat depuis cinq ans.
Le slogan brandi par les dirigeants de Nidaa Tounes selon
lequel «leur parti était capable de
diriger quatre pays» a, en effet, jeté
un discrédit sur ses dirigeants dont
le parti n’a pas résisté aux premières secousses qui l’ont ébranlé.
D’autant plus que la constitution de
Nidaa Tounes portait en elle les
germes de sa dislocation. Ses principaux dirigeants n’avaient d’yeux
que pour les postes que pourrait
leur procurer une victoire aux législatives, oubliant, au passage, les
différences idéologiques qui les
séparaient et qui les séparent encore et qui, finalement, ont été déterminantes dans la vie du parti et
pour l’avenir politique de ses dirigeants.
Un bras de fer a, en effet, opposé le secrétaire général, Mohsen
Marzouk, qui se prenait pour le
«chouchou» du Président qui n’a
pas hésité à le lâcher et le propre
fils du président de la République
qui a réussi à créer, au sein du
parti, un bloc qui s’est avéré
capable d’y semer la zizanie et de
le jeter en pâture à ses adversaires.
Pire, la crise secouant le parti qui
n’a pas encore tenu son congrès
constitutif malgré ses trois années
d’existence a eu un effet négatif sur
la situation politique et économique
en général. Selon de nombreux
observateurs, c’est le résultat
auquel il fallait s’attendre de l’émergence d’un tel parti qui n’avait pour
objectif que «déboulonner le parti
islamiste (Ennahdha). Au bout du
compte, Nidaa Tounes tel que se
l’imaginaient ses fondateurs n’a été
qu’un géant au pied d’argile». Il a
creusé sa propre tombe même si
certains croient encore en sa résurrection. Toujours est-il qu’à l’étape
actuelle marquée par nombre de
démissions de ses députés, ce
parti, au bord de l’implosion, aura
laissé le champ libre à son «frèreennemi», islamiste qui, par simple
calcul, accède au rang de premier
parti au Parlement. Certains n’y
croient pas, mais la réalité est là
pour leur rappeler que Ghannouchi
tire, aujourd’hui, les ficelles à sa
guise sachant que le président de
la République ne peut pas gouverner sans son aval.
Conjuguée aux attaques terroristes sans précédent et à la crise
qui affecte le secteur touristique
générateur de devises et d’emplois,
la crise qui secoue le principal parti
politique était, selon les observateurs, malvenue.
Cependant, le remaniement
ministériel auquel doit procéder,
incessamment, le chef du gouvernement, Habib Essid, le congrès
de Nidaa Tounes (qui a perdu son
secrétaire
général,
Mohsen
Marzouk, démissionnaire) prévu
pour les jours à venir et celui du
parti islamiste (qui se distingue par
sa discipline et sa discrétion) donneront un nouveau visage au paysage politique du pays. Mais la
grande question qui taraude les
esprits des citoyens est de savoir si
ces évènements ouvriront ou non
les nouveaux horizons que souhaitent tous les Tunisiens.
M. K.
RIYAD ET LE CARNET DE COMMANDES
DES MARCHANDS D’ARMES
La petite fabrique de Wallonie
et la grande guerre d’Orient
La bonne tenue du carnet
de commandes des vendeurs d’armes ou la bonne
affaire Arabie Saoudite-Iran.
Cas : la fabrique de Wallonie.
De notre bureau de Bruxelles,
Aziouz Mokhtari
L’Arabie Saoudite qui a, en toute
vraisemblance, reçu l’aval (l’ordre ?)
de provoquer l’Iran ira jusqu’au bout
de sa mission.
Qu’est-il attendu au juste de
Riyad ?
Tout d’abord fixer Téhéran. La
monarchie des Al-Saoud obligera les
Iraniens à axer leur diplomatie sur la
recherche d’alliances, de contre-pouvoir et de relais dans la région pour
contrecarrer le plan saoudien. Ce qui
nécessitera des dépenses et des
budgets conséquents. Le deuxième
élément sur lequel travailleront les
Saoudiens est l’isolement religieux
dans le monde dit arabo-sunnite de
l’influence iranienne. Ce qui présente
plusieurs avantages à la fois. Diluer
les responsabilités, maintenir les
musulmans dans des guerres de religion néfastes qui empêcheront de
constater l’alliance, de fait, entre
Riyad, Tel-Aviv et les USA. Cette
démarche aura pour effet de neutraliser toute vélléité démocratisante,
modernisante et de progrès dans le
monde dit arabo-musulman. Les courants porteurs d’émancipation et de
rationalisme, déjà minoritaires, auront
encore plus de mal à s’exprimer et à
proposer des lectures sérieuses des
événements. Comme partout, il y a
des chiites et des sunnites, le
désordre sera partout. Les «musulmans» seront, désormais, sommés
de choisir entre la décadence saoudienne, soi-disant sunnite, ou les mollahs d’Iran. Alors même que l’Arabie
Saoudite est si peu sunnite, si peu
proche des fondamentaux premiers
de la religion révélée par Mohamed.
Les Saoudiens sont des wahhabites, déguisés en sunnites, point
barre. Le reste est manipulations et
mensonges grossiers.
L’Iran en souffrira, c’est l’évidence
même. Affaiblis par des années d’isolement à cause d’un blocus, aussi
injuste qu’immoral, les Iraniens passeront l’essentiel de leur temps à
déjouer les complots, à en fomenter
d’autres et à se prémunir du mal
absolu arrivant des Lieux Saints de
l’Islam.
Ira-t-on vers une guerre comme
celle qui a vu s’affronter, pendant une
décennie, l’Irak et l’Iran sans que l’on
sache, jusqu’à maintenant, pourquoi
exactement. Les seules certitudes
étant la disparition de l’Etat irakien et
le net déclin de l’Iran, sauvé, sans
doute, grâce à une civilisation plusieurs fois millénaire et à l’existence
d’une société civile raffinée, sage et
au savoir-faire réel.
L’Iran est à des années lumières
de Riyad en cette occurrence, c’est
certain. Pourtant, l’Arabie Saoudite
ne lâchera pas le morceau, instrumentalisée qu’elle est par les vendeurs d’armes américains et européens, les tireurs de ficelles du sionisme et les attentes des régimes
arabo-musulmans, pour la plupart
rétrogrades, réactionnaires et violents
qu’une guerre entre sunnisme et
chiisme arrangerait à merveille. C’est
dommage et c’est ainsi.
Signes avant-coureurs, une société wallonne de fabrication d’armes, se
voit, déjà, dans l’obligation de communiquer à qui elle vendra ou à qui
elle ne vendra pas.
Ce qui induit que le carnet de
commandes se remplit, déjà. Pour le
reste, Dieu, sans doute, reconnaîtra
les siens quand ils seront morts.
A. M.
Sports
Le Soir
d’Algérie
Le milieu international algérien
Abdelmoumen Djabou devait se rendre
hier, mercredi, à Tunis pour résilier son
contrat avec le Club Africain (Ligue 1
tunisienne de football) pour pouvoir
rejoindre l'ES Sétif (Ligue 1/Algérie), a
appris l'APS mercredi auprès du club des
hauts plateaux. Le joueur devait être
accompagné du président de l'Entente
Hacen Hamar, qui a affirmé avoir trouvé
un accord avec son homologue du Club
Africain, Slim Riahi, pour lui céder le
joueur «sans contrepartie». «On aura la
libération de Djabou sans payer le
moindre centime», a affirmé Hamar
mardi soir à la radio nationale. Djabou
va, selon toute vraisemblance, renoncer
à ses arriérés de salaire et rendra les
nouveaux chèques reçus de la direction
du club tunisois pour obtenir ses papiers
et s'engager pour deux ans et demi avec
l'ESS. Djabou, absent des terrains
depuis mai 2015, avait renouvelé, il y a
deux mois, son contrat avec le Club
Africain, qui court désormais jusqu'en
2017. Le joueur avait rejoint le champion
de Tunisie en titre en 2012 pour un bail
de deux saisons. Djabou (29 ans) avait
repris en novembre dernier les entraînements avec le Club Africain après une
absence de sept mois à cause d'une
blessure au genou. Il avait été opéré le 7
mai dernier à Tunis des ligaments croisés. Il avait disputé la saison dernière 18
matchs en championnat et marqué 8
buts, contribuant grandement au titre de
champion remporté par les Clubistes. Il
n'est plus convoqué en équipe nationale
depuis la Coupe d'Afrique des nations
CAN-2015, disputée en Guinée équatoriale, où il n'avait joué aucun match.
Arrivée
imminente
de Yesli et
Seddiki
NA HUSSEIN-DEY
Les deux joueurs de la JS Kabylie
(Ligue 1 algérienne de football) Kamel
Yesli et Lyes Seddiki devraient s'engager
prochainement avec le NA Hussein Dey
(Ligue 1) à l'occasion du mercato d'hiver,
au moment où les négociations sont à un
stade avancé, a appris l'APS hier auprès
de la direction du club. Les deux joueurs
ont négocié leur arrivée au Nasria mardi
en se présentant au centre du club à
Bensiam (Hussein Dey). Si Yesli est libre
de tout engagement pour avoir résilié son
contrat avec la JSK, les dirigeants du
NAHD sont en négociations avec le président kabyle Mohand Chérif Hannachi
pour leur céder Seddiki, toujours sous
contrat. L'entraîneur de l'équipe Youcef
Bouzidi a indiqué mardi que la direction
était «en contact avec quatre joueurs
évoluant dans différents postes» pour
engager trois d'entre eux, comme le stipulent les règlements régissant le mercato d'hiver. Côté départ, le club Sang et Or
s'est passé des services d'Aymen Madi,
du Franco-Algérien Sofiane Choubani,
alors que Salim Boukhanchouche a été
prêté au CA Batna (Ligue 2) pour six
mois. Par ailleurs, le capitaine du NAHD
Sofiane Bendebka devrait quitter l'équipe
dès ce mercato d'hiver, lui qui est sollicité
par la formation portugaise de Vitoria
Guimaraes. Le NAHD, qui a bouclé la
phase aller de Ligue 1 à la 10e place (19
points), accueillera samedi prochain la JS
Saoura en match comptant pour les 16es
de finale de la Coupe d'Algérie.
13
Choc à Sétif, huis clos
à Bologhine
FOOTBALL
16es DE FINALE DE LA COUPE D’ALGÉRIE
l Les rencontres des 16es de
finale de la Coupe d’Algérie,
programmées pour ce weekend, seront marquées par le
choc ES Sétif-CR Belouizdad
prévu au stade du 8-Mai de
Sétif. Un Classico qui mettra
aux prises deux grandes équipes
spécialistes de la compétition
pour avoir remporté huit
coupes pour l’Entente et six
pour le Chabab.
Ce sera alors la grande explication entre deux vieilles
connaissances. Deux formations
qui se sont bien préparées pour
ce grand rendez-vous. Les Aigles
des Hauts-Plateaux auront probablement les faveurs du terrain
et des supporters, mais le
Chabab compte créer la surprise
des 16es de finale. Le stade de
Bologhine à Alger accueillera par
ailleurs la rencontre MC Alger-US
Biskra qui se jouera, malheureusement pour les milliers de
Chnaoua, à huis clos. Le
Mouloudia a écopé d’une sanction d’un match sans public à
cause de l’utilisation et jet de
fumigènes lors du derby face à
l’USMA au stade du 5-Juillet. Une
Photo : DR
Djabou à Tunis
pour résilier son
contrat avec le
Club Africain
ES SÉTIF
Jeudi 7 janvier 2016 - PAGE
rencontre qui devrait ouvrir les
portes des 8es de finales pour les
capés de Meziane Ighil. Le MO
Béjaïa, tenant du trophée, et qui
a éliminé le MC Oran aux 32es de
finale, ne devrait pas trouver de
difficultés en accueillant l’équipe
de Jijel au moment où le RC
Arbaâ, finaliste malheureux de la
précédente édition, en butte à
des problèmes d’ordre interne,
recevra l’équipe de Tissemsilt.
1 000 billets réservés
aux supporters du Chabab
ES SÉTIF-CR BELOUIZDAD
1 000 billets ont été réservés aux supporters du CR Belouizdad
pour le match en déplacement face à l'ES Sétif, prévu samedi au
stade du 8-Mai-1945 (16h) à Sétif dans le cadre des 16es de finale
de la Coupe d'Algérie de football, a appris l'APS hier auprès du club
sétifien. La décision a été prise à l'issue de la réunion de sécurité
tenue hier au siège de la wilaya. L'ES Sétif s'est qualifiée pour les
16es de finale en dominant la formation de WRB M’sila (3-1) alors
que le CRB a passé l'écueil de l'ASO Chlef (4-1). Le tenant du trophée le MO Béjaïa accueillera samedi l'équipe du JSD Jijel, pensionnaire de la division nationale amateur.
L’autre rencontre de ces 16es de
finale entre deux pensionnaires
de la Ligue 1 aura lieu au stade
du 20-Août-1955 d'Alger et mettra aux prises le NA Hussein Dey
et la JS Saoura dans un match
qui s'annonce équilibré. Par
ailleurs, l’USM El-Harrach évoluera à domicile devant son
public face à l’IRB El-Kerma ainsi
Start
Vendredi 8 janvier à 16h
Alger (stade du 1er-Novembre) : USM El-Harrach-IRB El-Kerma (14h45)
Alger (stade Omar-Hamadi) : MC Alger-US Biskra (à huis clos)
A El-Eulma (stade Messaoud-Zoughar) : MC El-Eulma-CRB Aïn Fekroun
A Oran (stade Ahmed-Zabana) : SCM Oran-USM Bel-Abbès
Samedi 9 janvier à 14h30
A Aïn Defla (stade Khellal-AEK): RA Aïn Defla-CRB Ouled Djellal
A Chelghoum-Laïd (stade Opow) : HB Chelghoum-Laïd-E Collo
A Béjaïa (stade de l’Unité maghrébine) : MO Béjaïa-JSD Jijel (16h)
A Sétif (stade du 8-Mai) : ES Sétif-CR Belouizdad (16h)
A Oran (stade Habib-Bouakeul) : ASM Oran-ARB Ghriss
A Aïn M’lila (stade Demène-Debbih) : ASAM Aïn M’lila-ASB Maghnia
A Tiaret (stade Opow) : ESB Dahmouni-RC Relizane
A Alger (stade du 1er-Novembre) : EC Oued Smar-DRB Tadjenant
A Ouargla (stade Opow) : CR Béni Thour-Paradou AC
A Tébessa (stade Opow) : US Tébessa-USM Blida
A Larbaâ (stade Smaïl-Makhlouf) : RC Arbaâ-USB Tissemsilt
A Alger (stade du 20-Août) : NA Hussein-Dey-JS Saoura (16h).
Le président Yekhlef poursuivra sa
mission jusqu'à la fin de saison
MO BÉJAÏA : CONTESTÉ PAR CERTAINS ACTIONNAIRES
l Le président de la Société
sportive par actions (SSPA) du
MO Béjaïa, Boubekeur Yekhlef,
contesté par certains actionnaires du club, poursuivra finalement sa mission jusqu'à la fin
de la saison en cours, a décidé
l'assemblée générale (AG)
tenue mardi soir.
Des membres de l'AG ont
envisagé un retrait de confiance
au président du club de Ligue 1
Mobilis, mais en vain, a appris
l'APS auprès de cette instance.
En revanche, le président du
Club sportif amateur (CSA), Arab
Benaï, a été désigné deuxième
signataire de la SSPA au côté de
Yekhlef, précise la même source, ajoutant qu'une commission
composée de trois membres de
l'AG (Bouchebah, Atia et
Hassissen) a été mise en place
pour l'occasion et qui aura pour
mission «de contrôler la gestion
financière» du club. Le MOB,
détenteur de la coupe d'Algérie
Face à l’O Médéa, en amical,
aujourd’hui à huis clos
USM ALGER
L’USM Alger, en stage à l’Ecole supérieure d’hôtellerie et de la
restauration de Aïn Benian jusqu’au 13 janvier, disputera un match
amical aujourd’hui à 15h30, face à l’Olympic de Médéa (Ligue 2) à
huis clos (!). Les Rouge et Noir étant éliminés de la Coupe
d’Algérie, le staff technique a décidé de programmer cette rencontre
amicale pour meubler son absence aux 16es de finale de Dame
coupe.
Ah. A.
que l’ASM Oran qui accueille
l’ARB Ghriss au stade AhmedZabana. Sur les 16 pensionnaires
de la Ligue 1 Mobilis, quatre
d’entre eux ont déjà été éliminés
lors des 32es de finale à savoir la
JSK, l’USMA, le MCO et le CSC
et au moins deux le seront à l’issue de ces 16es de finale.
Ahmed A.
et vice-champion de la Ligue 1,
est secoué par une crise administrative depuis le début de saison. Des actionnaires au sein de
la SSPA reprochent au président
Yekhlef sa «mauvaise gestion
financière». Les contestataires
estiment que la politique du premier responsable des Crabes a
conduit à l'endettement du club.
Yekhlef avait succédé à la tête
du MOB à Akli Adrar en été
2014. Le club phare de la ville
Hamadites, 4e au classement à
l'issue de la phase aller, participera pour la première fois de son
histoire à une compétition africaine, en prenant part à la Ligue
des champions en février prochain. Les protégés de l'entraîneur Abdelkader Amrani affronteront la formation ghanéenne
d'Ashante Gold au tour préliminaire. Le match aller aura lieu
entre le 12 et le 14 février au
Ghana, alors que celui retour est
prévu entre le 26 et le 28 du
même mois à Béjaïa.
Farès Hamiti
signe au
MC Oujda
MC EL-EULMA
L'attaquant du MC El-Eulma,
Farès Hamiti, s’est engagé avec
le Mouloudia Club Oujda (division 1 marocaine) lors de l'actuel mercato d'hiver, a annoncé
le club mercredi sur sa page
Facebook officielle. Hamiti, qui a
rejoint le MC Oujda sur demande de l'entraîneur Azzedine Aït
Djoudi, a débuté la saison avec
le MC El-Eulma avant d'être
libéré au mercato. Azzedine Aït
Djoudi, connaît bien le football
marocain pour y avoir dirigé plusieurs clubs. Il a rejoint le MC
Oujda au début de saison en
cours avec comme principal
objectif le maintien. La formation
de Oujda reste sur une défaite
concédée en championnat sur le
terrain de l’Ittihad Riadi Tanger
(3-0) dirigée par l'autre technicien
algérien
Abdelhak
Benchikha. Au terme de la 14e
journée, le MCO pointe à la 11e
place au classement avec 16
points.
Sports
Le Soir
d’Algérie
FOOTBALL
Jeudi 7 janvier 2016 - PAGE
14
Meziane Ighil : «La Coupe d’Algérie est capricieuse
avec son lot de surprises»
MC ALGER-US BISKRA
l A l'occasion de la rencontre des 16es de finale de la Coupe d’Algérie face à
l’US Biskra, prévue ce vendredi 8 janvier à 16h, au stade Omar-Hamadi de
Bologhine, le MC Alger sera privé de son public à cause de la sanction (huis
clos) infligée par la commission de discipline de la ligue de football professionnel (LFP) au lendemain de la mise à jour de la 11e journée du championnat
de la Ligue 1 Mobilis entre l’USM Alger et le MC Alger suite à l’utilisation de
fumigènes.
Pour ce rendez-vous, le coach
Meziane Ighil a élaboré un plan de
travail. «La préparation se déroule
le plus normalement du monde.
Après les deux matchs chocs
qu’on a disputés contre l’USMA et
l’ESS, on a donné trois jours de
repos pour le groupe avant de
reprendre les entraînements dans
la sérénité pour préparer la rencontre de la coupe face à un
adversaire inconnu pour nous. On
s’est concentré sur ce match. Mes
joueurs ne pensent qu’à ce rendez-vous», dira l’entraîneur mouloudéen qui prend très au sérieux
leurs hôtes des Zibans. «La Coupe
d’Algérie est capricieuse avec son
Boumechra en Arabie Saoudite
pour signer à Al-Raed
JS KABYLIE
Le milieu offensif Salim Boumechra, qui vient d'être libéré par la JS
Kabylie est arrivé mercredi en Arabie Saoudite pour s'engager avec le
club d'Al-Raed, pensionnaire du championnat de première division
locale de football, a appris l'APS auprès de son agent. Boumechra
devrait signer son contrat dans les prochaines heures en vue de la
deuxième partie de la saison, ajoute la même source. Avant d'inviter le
désormais ex-joueur de la JSK, la direction d'Al-Raed a pris le soin de
se renseigner sur lui auprès de l'ex-entraîneur algérien du club,
Abdelkader Amrani, actuellement au MO Béjaïa. Le joueur de 33 ans
formé à l'ASM Oran avait également porté les couleurs d'autres clubs
notamment de l'USM El Harrach et du MC Alger, deux pensionnaires
de l'élite algérienne. Al-Raed occupe la 13e place (1er relégable) au
classement du championnat après 13 journées de compétition.
Boumechra est le deuxième joueur de la Ligue 1 à rejoindre le championnat saoudien à l'occasion du mercato d'hiver après Mohamed
Benyettou qui a quitté l'ES Sétif pour Al-Shabab.
lot de surprises. Pour nous, il est
hors de question qu’on prenne
Biskra à la légère. D’ailleurs, j’entends bien aligner la meilleure
équipe possible pour éviter toute
mauvaise surprise. J’ai exigé de
mes joueurs de ne pas sous-estimer l’USB comme nous l’avions
déjà fait face à l’USM Oran», a-t-il
souligné. Toutefois, le coach des
Vert et Rouge n’hésitera pas à
faire appel à des joueurs réservistes en cas des défections de
certains titulaires si cela vient à se
confirmer : «Nous avons un effectif
assez riche pour pallier les défections», nous a-t-il déclaré.
A. A.
JSM BÉJAÏA
Lahlouh réintègre
le groupe
L’ancien milieu de terrain de
la JSMB, Rafik Lahlouh a réintégré le groupe pour la suite de la
saison. Le joueur a eu une entrevue avec le président du CA,
Tiab Boualem et les deux parties
ont convenu d’un commun
accord sur la réintégration de
Rafik Lahlouh dans l’effectif de la
JSMB, a indiqué le club béjaoui
sur son site internet. La JSMB,
pour rappel, a entamé un stage
de préparation à Alger, à l’hôtel
Dar Diaf de Chéraga.
Ah. A.
Blessé, le gardien Matijas pas fixé sur
la date de son retour
Le gardien de but du MC Alger,
Matijas Jonathan, absent des terrains depuis deux mois à cause
d'une blessure, a indiqué qu'il n'était
pas encore fixé sur la date de son
retour à la compétition, au moment
où l'autre portier du club Fawzi
Chaouchi s'est blessé à son tour et
est incertain pour le match de
Coupe d'Algérie vendredi contre
Biskra. «Je poursuis toujours un
programme spécial suite à ma blessure au tendon.
Je ne suis pas encore fixé sur la
date de mon retour à la compétition,
seul le staff médical est habilité à le
faire. Une chose est sûre, je serai
forfait pour la rencontre de vendredi», a déclaré Jonathan en zone
mixte en marge de l'entraînement
du MCA mardi au complexe
Mohamed-Boudiaf. Les Vert et
Rouge accueilleront à huis clos l'US
Biskra (div. amateur) au stade
Omar-Hamadi en match comptant
pour les seizièmes de finale de la
Coupe d'Algérie de football. Avant
cette confrontation, l'entraîneur du
Mouloudia est dans l'embarras
après la blessure de son premier
portier, Chaouchi, victime dimanche
d'une fracture aux doigts. «Je ne
sais pas encore si Chaouchi sera
de la partie ou non contre l'USB,
mais me concernant, l'entraîneur
n'est pas venu me demander si
j'étais prêt pour cette partie, sans
doute parce qu'il sait bien que je ne
suis pas encore remis totalement de
ma blessure», a expliqué Jonathan.
Engagé l'été passé en provenance
de l'USM Bel-Abbès après la relégation de ce dernier en Ligue 2,
Jonathan avait signé un contrat de
trois ans. Considéré comme l'une
des révélations du championnat la
saison précédente, le portier de 25
ans n'a été utilisé qu'une seule fois
depuis le début du championnat
lorsque son équipe a concédé le nul
à domicile face au RC Arbaâ (3-3).
«Je vous mentirais si je vous dis
que je ne suis pas affecté par ma
situation actuelle, mais sans pour
autant baisser les bras. Je connais
très bien mes qualités et je suis persuadé que je vais finir par m'imposer. Cela dit, le plus important à présent est que je soigne bien ma
blessure tout en évitant de brûler les
étapes pour ne pas rechuter», a
encore expliqué le gardien n°2 du
Doyen. L'entraîneur du MCA a fait
savoir mardi qu'il allait attendre la
veille du match pour trancher quant
à la participation ou non de
Chaouchi face à l'USB. Dans le cas
où l'ex-international algérien déclarait forfait, Ighil choisirait entre les
deux portiers de l'équipe espoirs qui
s'entraînent avec l'équipe première
depuis le début de saison.
Sports
BASKET-BALL : 13e JOURNÉE DU
CHAMPIONNAT DE LA SUPERDIVISION A
Attention, le GSP arrive !
Après une courte trêve qui aura duré deux semaines, et qui a permis à la Fédération algérienne de basket-ball (FABB) de programmer
deux mises à jour du calendrier, le championnat de basket-ball de la
Superdivision A reprendra ses droits demain avec les matchs de la 13e
journée.
Une journée qui verra le déplacement des coleaders à savoir
le CRBDB et le NAHD, respectivement à Skikda et à Batna. Des
déplacements qui ne devraient pas constituer un danger pour les
coleaders qui devraient continuer leur coude à coude en tête du
classement. Par ailleurs, il faudra faire attention au GSP, le
champion d’Algérie en titre, qui revient au classement et pointe à
la 3e place à la faveur de sa victoire (89/67) à Staouéli, mardi, lors
de la mise à jour de la 5e journée du calendrier. Les Pétroliers,
qui ont encore un match en moins face à l’ABS, ne sont qu’à
deux points des coleaders. Pour la 13e journée, les camarades
de Mohamed Harrat accueilleront, à la salle d’Hydra, le WA
Boufarik : une équipe qui souffle le chaud et le froid depuis le
début du championnat. Les Pétroliers ne devraient toutefois pas
trouver de difficultés pour passer l’écueil boufarikois. Battu mardi
par le GSP, le NB Staouéli tentera de se racheter à Constantine
face au Racing local au moment ou l’IRBB Bou-Arréridj, 4e, évoluera à El-Eulma face au PSE. Par ailleurs, les Sétifiens de
l’USS, qui après avoir occupé la tête du classement pendant plusieurs journées, marquent le pas et retrouvent à la 5e place, se
rendront samedi à Blida pour affronter l’USMB.
Ahmed Ammour
Demain à 15h
A Constantine : RCC-NB Staouéli
A Batna : O Batna-NA Hussein-Dey
A Skikda : AB Skikda-CRB Dar-El-Beïda
A Hydra : GS Pétroliers-WA Boufarik
A El-Eulma : PS El-Eulma-IRBB Bou-Arréridj
A Miliana : OMS Miliana-COBB Oran
Samedi à 15h
A Blida : USM Blida-US Sétif
Mise à jour de la 5e journée
NB Staouéli-GS Pétroliers 67-89
Classement
1- CRB Dar El-Beïda
- - NA Hussein-Dey
3- GS Pétroliers
4- IRBB Bou-Arréridj
5- US Sétif
6- O Batna
7- NB Staouéli
- - OMS Miliana
9- WA Boufarik
10- USM Blida
- - PS El-Eulma
- - RC Constantine
13 - AB Skikda
14 – COBB Oran
Pts
22
22
21
21
20
19
19
18
17
15
15
15
14
13
J
12
12
11
12
12
12
12
12
12
12
12
12
11
12
Dif
+157
+115
+216
+ 67
+144
+ 16
- 29
- 99
+4
- 79
- 89
- 198
- 41
150
Une étape tranquille
HANDBALL
Jeudi 7 janvier 2016 - PAGE
15
15e JOURNÉE DE LA DIVISION NATIONALE MESSIEURS
l Avec un parcours régulier, les pensionnaires de
cette division Nationale 1
messieurs arrivent à la fin de
la phase aller, autrement dit
la 15 e étape, qui se jouera
demain vendredi.
En cette circonstance, les
affiches proposées sont truffées de rencontres entre des
équipes des deux extrémités
du tableau, d’une explication
entre outsiders ainsi qu’un
beau derby algérois. Pour ce
qui est du titre symbolique de
champion d’hiver qui reste en
jeu, il sera pratiquement
acquis à l’un des deux coleaders qu’est El-Biar par rapport
à El Arrouch. Ce dernier est
grandissime favori pour deux
raisons. D’abord, il part avec
l’avantage de sa victoire sur
son adversaire, à la 9e étape
(21-19).
Ensuite, il jouera alors que
son concurrent direct sera
exempt. Ce sera à Aïn
Tédelès que les Algérois,
sous la coupe de Hasni
Achour fêteront leur sacre
honorifique. Cependant, l’opposition des locaux ne sera
pas facile à réduire. Pour la
troisième place, il y aura les
formations de la JS Kabylie et
de l’O Maghnia qui se la disputent avec un avantage pour
Photo : DR
Le Soir
d’Algérie
les Canaris. Ces derniers
auront des adversaires moins
coriaces à affronter tout en
ayant un autre atout qui est
celui de leur victoire face à
ces mêmes gars de Maghnia
lors de la 7 e journée cette
phase (25-24). Donc, les Tizi
Ouziens feront un voyage jusqu’à Rouiba où les locaux ne
donnent pas l’impression de
pouvoir stopper les visiteurs à
moins d’un sursaut d’orgueil.
De l’autre côté, les gars de
l’Ouest algérien auront à parcourir des centaines de
bornes pour arriver à M’sila
où les locaux seront plus difficiles à manier. Pour la zone
Start
Vendredi 8 janvier à 15h
A M’sila : ES M’sila-O Maghnia (11h)
A Rouiba : WO Rouiba-JS Kabylie
A Bordj El-Kiffan : Nadit Alger-CRBEE Alger Centre
A Arzew : JS Arzew-NRB Djemila
A Baraki : IRB Madania-ES Arzew
A Aïn Tédelès : GC Aïn Tédelès-HBC El-Biar
A M’sila : O M’sila-AB Barika
Exempt : CR El Arrouch
rouge, les confrontations mettant aux prises les ensembles
s’y trouvant à savoir ceux de
Djemila et du Nadit sont intéressantes à suivre. Ainsi, les
Auressiens remonteront vers
le nord et plus exactement à
Arzew où les locaux auront à
cœur de s’imposer pour espérer rester en contact avec les
avant-postes alors que les
visiteurs tenteront de ne pas
revenir bredouilles pour ne
pas sombrer dans les profondeurs. C’est le même désir
des Algérois du Nadit lors de
leur opposition face aux
Algérois du Centre. Aussi ce
derby algérois s’annonce
indécis. Quant aux autre
Algérois, ceux d’El Madania,
ils seront dans l’obligation de
se racheter auprès de leurs
fans après leurs trois précédentes sorties complètement
ratées . Mais attention à la
détermination des visiteurs
qui lorgnent vers le haut du
tableau.
H. C.
3e journée de la division Excellence dames
Samedi 9 janvier à 11h
A El-Biar : HBC El-Biar-HC Mila
A Saïda : HHB Saïda-GS Pétroliers
A Constantine (salle Zouaghi) : NRF Constantine-ESFOR
Touggourt
A Constantine (salle Mansourah) : FS Constantine-HBCF Arzew
3e journée de division Nationale 1 Dames
Vendredi 8 janvier à 15h
A Baraki (salle Laghouazi ) : CHB Badjarah-Wiam Saïda
Samedi 9 janvier à 11h
A Constantine (salle Hamlaoui) : OJS Constantine-AFSAK
Constantine
A El Meghaïer : NRF Meghaïer-JS Awzelaguen
A Tizi Ouzou : CS Mouloud-Mammeri-CR Didouche-Mourad.
Bon palmarès pour une wilaya de dimension moyenne
ACTIVITÉS SPORTIVES À BOUMERDÈS
l Au plan politique, économique,
culturel et démographique, la wilaya de
Boumerdès est diminuée devant les
wilayas de Tizi-Ouzou et d’Alger qui
l’entourent à l’est et à l’ouest. De ce fait
et compte tenu d’autres paramètres, on
pourrait aisément classer Boumerdès
au beau milieu du tableau national.
Sur le plan sportif, excepté le foot,
dans lequel cette wilaya enregistre un
net recul sur le plan national,
Boumerdès a de quoi être satisfaite
du comportement de ses champions.
Son palmarès par rapport à sa démographie est fructueux, diversifié et
tout à fait honorable. Elle a des
champions du monde en vovinam
viet vo dao, des champions d’Afrique
en boxe et en arts martiaux, arabe en
tennis de table et des champions au
niveau national en nombre. Djamel
Zebdi, directeur de la jeunesse et des
sports (DJS) de la wilaya de
Boumerdès, nous a communiqué le
bilan chiffré en médailles récoltées
2015 par les compétiteurs issus de la
wilaya de Boumerdès. En voici le
détail : Vovinam viet vo dao 7
médailles d’or et 1 en argent
(Championnat du monde), athlétisme
1 médaille d’argent (mondial), tennis
de table 1 médaille d’or, 6 en argent
et 6 en bronze (Championnat africain
et arabe), arts martiaux 1 médaille
d’or et 1 argent (Championnat arabe).
Au niveau des compétitions en
Algérie ; natation, pétanque, judo,
karaté, tir à l’arc et autres spécialités,
les athlètes de Boumerdès ont ramené à la wilaya 110 médailles d’or, 60
en argent et 55 en bronze. Au vu de
ces résultats, M. Zebdi peut se montrer satisfait. Il ne faut pas oublier, à
l’occasion, les Soltani (or au JO),
Yassa et Flissi qui ont porté haut les
couleurs du pays et par la, même, de
la région. Ceci pour les récoltes de
titres. Pour consacrer la formule
passe-par-tout, on dira «peut faire
mieux». Effectivement, le collectif de
la wilaya démontre à travers ces
résultats qu’il a une prédisposition
aux compétitions. En effet, si l’on
considère que ces titres ont été
acquis par un ensemble d’athlètes de
22 129 individus dont 4 026 filles – on
parle ici d’athlètes licenciés au sein
d’un club organisé et agréé. Ces
sportifs représentent, selon le DJS,
5,25% d’une population dont l’âge va
de 5 à 29 ans. «Insuffisant», pense
M. Zebdi. Il y a lieu de rappeler que
toute la population de la wilaya est
estimée, à fin 2013, par la Direction
de la planification de la wilaya, à 873
900 individus des deux sexes. Au
final, ces 22 129 athlètes ne représentent que 2,53% de toute la population de la wilaya du Rocher noir.
Comme on le constate, il y a encore
de la marge pour le développement
du sport dans cette région de l’est
d’Alger. Décortiquons un peu ce collectif pour voir vers quels sports va la
préférence des sportifs de
Boumerdès. Comme attendu, le sport
roi occupe la première place. Il compte 3 632 licenciés. Néanmoins, si l’on
additionne tous les effectifs des
sports de combat, Vovinam (1 329),
arts martiaux (1 307), judo (1 098) et
boxe (264), on déduira que les
Boumerdassis affectionnent précisément, à l’instar de tous les Algériens
ces sports de combat. Par contre, le
sport de base qu’est l’athlétisme est
quelque peu marginalisé.
Développer l’athlétisme,
le sport de base
Rares, en effet, sont les compétitions qu’organise la wilaya dans le
secteur de l’athlétisme. Le semimarathon qui s’est récemment couru
entre Zemmouri et la ville de
Boumerdès est pratiquement la seule
compétition qu’a abritée la région et
ce, depuis bien longtemps. «Je
pense, qu’il faut revenir à ce sport de
base qui peut nous valoir de grandes
satisfactions. Regardons certains
pays africains qui dominent l’athlétisme mondial. Nous sommes aussi en
Afrique et c’est dans l’athlétisme que
nous réussirons», a souligné M.
Zebdi. En tout cas, il en est convaincu et il affirme, en outre, qu’il y
consacrera plus d’efforts pour peu
qu’il trouve un écho favorable auprès
des clubs de la wilaya.
Le projet du stade de Bordj-Menaïel
n’est pas annulé mais…
Qu’en est-il du projet du stade de
Bordj-Menaïel qui revient régulièrement au-devant de la scène médiatique ? C’est la question que nous
avons posée au DJS dès le début de
l’entretien qu’il nous a accordé. «La
première phase des travaux est qua-
siment achevée. Ces travaux ont
coûté 430 millions de dinars.
Concernant la seconde phase dont
les travaux sont estimés à 2 milliards
de dinars pour une durée de 18 mois,
le Premier ministre nous a donné,
lors de sa visite à Boumerdès, son
accord de principe pour le financement.» La décision est attendue avec
impatience par les sportifs de la
région est de la wilaya qui souffre du
manque d’infrastructures sportives
lourdes. Pour rappel, ce projet comprend un stade de 10 000 places et 2
stades annexes dont l’inscription date
d’au moins 10 ans. Par contre, deux
importantes opérations sont gelées.
La première opération qui devait coûter 650 millions de dinars à l’Etat
concerne la mise à niveau de 5
stades communaux (Laâziv, Chabet
El-Ameur, Si Mustapha, Ouled Aïssa
et Hamadi). La seconde action gelée,
évaluée à 80 millions de dinars,
concerne la pose de tartan sur 10
aires de jeux de proximité. «Nous
avons demandé une dérogation au
wali de Boumerdès et à notre ministère avec de bons arguments pour
mener à bien ces opérations. Nous
avons cité l’exemple de la réalisation
de 4 aires de jeux, avec des équipements légers, à Bordj-Menaïel,
Khemis El-Khechna, Boudouaou et
Boumerdès qui ont donné de très
bons résultats. Nous espérons avoir
gain de cause. Pour les stades, la
mise à niveau nous évitera la détérioration de ceux existants et la
construction de nouveaux», a assuré
le premier responsable du secteur de
la wilaya. Fort heureusement pour les
sportifs de la wilaya, il y a eu bien
des réalisations en matière d’équipements. En effet, le secteur que gère
M. Zebdi a réceptionné, au cours de
l’année qui s’achève, le revêtement
en tartan de 5 stades communaux
(Aït-Amrane, Corso, Cap-Djinet, SidiDaoud et Tidjelabine). L’opération a
coûté 360 millions de dinars pour les
5 stades. Comme projet, la DJS lancera en 2016 la construction d’une
piscine de 50 mètres à Boudouaou,
pour 800 millions de dinars et 3
autres piscines de 25 mètres à BordjMenaïel, Laâziv et Ouled Moussa. En
plus des deux existantes (Les Issers
et Boumerdès), la wilaya aura à la
clôture de ce programme 6 piscines.
En conclusion, M. Zebdi dira : «Notre
objectif est de prendre en charge les
préoccupations et les spécificités de
la wilaya de Boumerdès en matière
de sports en dotant chaque chef-lieu
de daïra (au nombre de 9 ndlr) d’une
piscine, d’une salle OMS et d’un
stade de football. Une piscine parce
que nous sommes une wilaya côtière, donc la piscine sera le prolongement de la mer, une salle omnisports
pour développer des sports collectifs
et, bien entendu, le stade, pour le
sport qui intéresse le plus grand
nombre de citoyens.» Le raisonnement n’est pas dénué de logique. Il
faut seulement espérer que ceux qui
détiennent le cordon de la bourse y
adhérent.
Abachi L.
Culture
Le Soir
d’Algérie
On a peu parlé de Hocine Aït Ahmed, l’homme de
culture. Le Dr Aït Ahmed
est l’auteur de quatre
ouvrages : L’essai La guerre et l'après-guerre (Bouchene, 1963), l’essai L'afrofascisme
(L’Harmattan,
1964), Mémoires d'un combattant, l'esprit d'indépendance, 1942-1952 (Messinger, Paris, 1983) et L’affaire
Mécili (La Découverte,
1989).
Du (court) temps où
l’ENTV ouvrait largement
ses portes à l’opposition, le
leader du FFS, invité d’une
célèbre émission, avait
déclaré que la culture est
«la priorité des priorités».
En novembre 1990, Aït
Ahmed avait participé
spontanément
à
une
marche de soutien à l’école
de musique de la ville de
Bou Ismaïl (Tipasa). A cette
époque, les élèves de l’association
El-Ismaïlia
avaient été expulsés des
locaux de leur école après
son occupation par une
poignée de fanatiques qui
considéraient la musique
comme «illicite».
«Koum tara» (lève-toi et
regarde), le slogan du FFS
lors d’une campagne électorale, est inspiré d’une
célèbre chanson andalouse. Il se distingue aussi par
sa belle calligraphie. Le
polyglotte
Hocine
Aït
Ahmed, un des hommes
politiques les plus cultivés
d’Algérie !
K. B.
[email protected]
Cheikh Zain Mahmoud en concert
THÉÂTRE NATIONAL ALGÉRIEN
Le grand maître égyptien du chant soufi,
cheikh Zain Mahmoud sera en concert ce soir
jeudi à partir de 19h au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi à Alger.
I l sera accompagné sur scène par
la troupe de Chants populaires du
Nil, composée de Shimaa Elnwby
au chant, Rabie Zain (chant), Taha
Moftah (instruments à vent), Mohsen Fouad (instruments à cordes)
et Adham Abdel-Hafeez (percussions).
D’une famille soufie de père
en fils, cheikh Zain Mahmoud s’est
formé au chant sacré à l’école d’Al
Azhar au Caire et à Al-Minia
(Haute-Egypte) en interprétant
notamment des poèmes de mystiques tels Ibn Farid, Ibn Arabi, AlHalaj, Ibrahim El-Dessouki ou
encore Al-Hassan Al-Basri. Très
doué, il apprend très vite toutes
les formes de récitations sacrées.
Jusqu’à l’âge de 24 ans, il chante
dans les zikr (ou dhikr) soufis de
sa région natale El Saiid. Après, il
part vivre au Caire où il collabore
avec la troupe de théâtre Al Warsha. A cette époque, il reprend
surtout les répertoires de l’épopée
hilalienne et du chant populaire
égyptien. Il mène aussi des
recherches auprès du maître
Sayyed Ed-Dowwi. Cela lui permit
de redonner vie et de réhabiliter
un répertoire qui tombait dans
l’oubli. Au Caire, il chante également pour le cinéma égyptien et
commence une carrière internationale qui rend célèbre dans le
monde entier son extraordinaire
voix.
Cheikh Zain Mahmoud et son
épouse Virginie Recolin-Ghanem
se sont rencontrés en Egypte, lors
de séjours pour des recherches
sur l’histoire du chant égyptien.
En 1998, ils créent la Compagnie
Al Masira qui met l’accent sur les
trajectoires croisés entre l’Europe
et l’Orient. Depuis les premières
créations, la compagnie propose
des ouvertures au langage chorégraphique oriental en fondant
dans une singulière alchimie, les
gestuelles orientales avec le vocabulaire contemporain.
Sur scène, cheikh Zain Mahmoud chante en duo avec Virginie
Recolin-Ghanem et l’accompagne
à la derbouka.
Artiste résidant actuellement
Photos : DR
Par Kader Bakou
17
[email protected]
LE COUP DE BILL’ART
DU SOIR
Koum tara,
les bourgeons
des amandiers
Jeudi 7 janvier 2016 - PAGE
entre l’Egypte et la France, cheikh
Zain Mahmoud est l’un des premiers à enregistrer, en 1998, un
disque consacré au chant et au
patrimoine oral de sa région natale et intitulé «Men saïd Misr» (de
la Haute-Egypte).
Le concert de cheikh Zain
Mahmoud et de la troupe Chants
Populaires du Nil à Alger, se tiendra sous l'égide du ministère de la
Culture et sera organisé par
l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC), en partenariat avec le Théâtre national
algérien Mahieddine-Bachtarzi et
la Télévision algérienne (ENTV).
Kader B.
Destroy, sensuel et dérangeant
GASBA YA MOUL TAXI DE SOFIANE SAIDI
Réplique algérienne du titre controversé
Smack my bitch up du groupe électro Prodigy,
Gasba ya moul taxi de Sofiane Saïdi est loin de
soulever une telle polémique chez nous. Indifférence, censure ou ouverture d’esprit ? Le clip
totalise près de 30 000 vues sur Youtube depuis
sa mise en ligne le 16 octobre dernier.
Sofiane Saïdi vit à Paris depuis plusieurs années mais
son attachement à sa ville natale, Sidi-Bel-Abbès, et à son
école du raï est omniprésent dans ses chansons. Son premier
album «Mordjane» l’a révélé dans les scènes alternatives
parisiennes grâce à un son authentique et des arrangements
modernes mêlant électro, jazz et pop. Sa voix veloutée qui
transhume habilement entre les différents registres lui a également valu une collaboration prolixe avec la chanteuse Natasha Atlas.
Pour son nouveau titre, Gasba ya moul taxi, Sofiane Saïdi
franchit une nouvelle étape en poussant l’underground plus
loin à travers un clip réalisé par Anaël Dang dont le style est à
la fois étranger et curieusement familier aux sonorités de la
chanson. En effet, celle-ci se nourrit directement du terreau
bélabésien avec ce groove qui a traversé les époques depuis
les salons des cheikhate à nos jours. Comme son titre l’indique, la gasba est omniprésente dans cette chanson portée
par la voix devenue gutturale de Sofiane et rythmée à la
manière des meilleurs Rimitti.
Côté image, c’est en caméra subjective qu’on suivra l’errance du personnage dans Paris après un copieux «petitdéjeuner» fait de whisky et de lignes de cocaïne avec une
scène de violence conjugale tranchant avec la séquence inau-
gurale de deux amants s’étreignant langoureusement dans un
bain de lumières.
Montage rapide et mouvements intempestifs de la caméra accompagnent le tempo de plus en plus accéléré de la
chanson tandis que l’homme dont on ne voit que les mains et
les pieds continue sa virée échevelée en ville, entre un bar
d’où il se fait jeter, une autostoppeuse qu’il voudra violer, une
prostituée qui l’entraîne dans un bar cossu où des gens sortis
tout droit du XVIe siècle le toisent avec dédain et enfin, retour
chez-soi où images sensuelles et violentes s’entremêlent jusqu’à ce que la caméra se retourne et que l’on découvre Sofiane Saïdi affalé sur son lit alors que par terre git le corps de sa
campagne interprétée par l’actrice Meriem Medjkane.
Il s’agit là clairement d’un remake raï du fameux clip Smack
my bitch up du groupe anglais Prodigy qui s’est attiré les
foudres des féministes et des médias et s’est vu interdire de
radio et de télévision dans les années 1990. Si le côté trash et
destroy y sont fidèlement reproduits, Anaël Dang élabore
ACTIVITÉS ET MARCHÉ DU LIVRE
constamment un contrepoids esthétique et évite intelligemment
la surdose en jouant sur les hors-champs et la suggestion.
Chronique d’un mal-être à la fois existentiel et ancré dans
la sémantique d’ «el ghorba», Gasba ya moul taxi innove dans
tous les sens en essayant de garder ce qu’il y a de précieux
dans ce registre musical qui ne cesse de se régénérer sans
jamais perdre son âme. Dès sa mise en ligne en octobre dernier, le titre a déjà fait le tour de plusieurs médias en France
(Télérama, RFI, Radio Nova, France Culture, etc.) mais il est
quasiment passé sous silence en Algérie excepté les magazines électroniques Salama et Rahba.
Sofiane nous confie d’ailleurs que malgré les 29 000 vues
sur Youtube, le clip a été très peu partagé sur les réseaux
sociaux DZ : «Certains m’ont dit tout le bien qu’ils en pensaient par message privé mais m’ont expliqué qu’ils ne pouvaient pas le partager sur leurs profils à cause de quelques
scènes prétendument choquantes». Or, comparé à sa source
d’inspiration (le clip de Prodigy), Gasba ya moul taxi n’a absolument rien de licencieux mais au contraire, la seule scène qui
aurait pu être perçue comme un peu osée tranche avec l’atmosphère violente du reste : celle où les deux amants se
caressent et échangent des baisers furtivement filmés par la
caméra. On pourrait justement soupçonner une ombre d’autocensure tant les images semblent toujours s’arrêter à une
frontière invisible mais palpable !
Quoi qu’il en soit, sa totale rupture avec les codes clip tels
qu’ils sont popularisés en Algérie par la nouvelle génération
de chanteurs, ainsi que son esthétique inédite et son indéniable recherche musicale, devront suffire à faire mieux
connaître Gasba ya moul taxi.
Sarah H.
Les textes d'application de la loi sur les activités en cours d’élaboration
e ministre de la Culture, Azzedine
Mihoubi, a déclaré que son
département a entamé l'élaboration des textes d'application relatifs à la
loi sur les activités et le marché du livre
adoptée il y a près de deux ans.
Les textes d'application seront soumis aux départements ministériels
concernés pour avis avant l'entrée en
vigueur de la loi en vue de définir «les
responsabilités» dans les activités et le
marché du livre, a précisé le ministre.
M. Mihoubi a estimé dans un entretien à l'APS que l'application de la loi
sur les activités et le marché du livre
permettra de mettre en place un cahier
des charges, d'accéder à «plus de professionnalisme» dans le secteur et
d'écarter les «éditeurs conjoncturels».
Le ministre, qui avait vivement critiqué le secteur de l'édition, a estimé
que «le chiffre de 1200 éditeurs recensés en Algérie est irréel et doit être
revu pour identifier les éditeurs profes-
sionnels». Le Parlement avait adopté
en 2015 la loi sur les activités et le marché du livre qui avait alors suscité des
réactions opposées auprès des professionnels du livre. La loi en question
définit la responsabilité des acteurs du
marché du livre (éditeurs, auteurs,
libraires) concernés par l'édition et la
distribution du livre. Elle vise également à mettre en place une stratégie à
même de dynamiser et développer l'industrie nationale du livre ainsi que la
créativité littéraire. S'agissant de l'annulation d'un grand nombre de titres
soutenus par le ministère dans le cadre
de «Constantine, capitale de la culture
arabe 2015», M. Mihoubi a estimé
qu’«une première liste de 585 titres a
été mise au point mais l'enveloppe
financière allouée n'a pas été suffisante pour couvrir ce nombre». Les services du ministère doivent «revoir
l'opération pour pouvoir préserver le
coût arrêté dans le cadre de la mani-
festation», a-t-il dit rassurant les éditeurs de la poursuite de l'aide publique
aux titres proposés à travers le Fonds
national de promotion des arts et de la
littérature. `Des éditeurs ont exprimé
leur crainte concernant la réduction de
l'aide dédiée au livre, en particulier lors
de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015» indiquant qu'après avoir reçu l'aval et entamé l'élaboration des titres, ils ont été
surpris de l'annulation de l'opération.
SALLE IBN ZEYDOUN (EL-MADANIA,
ALGER)
Jeudi 7 janvier à 18h30 : One woman show
Tayoucha el kiassa, avec Nesrine Belhadj.
Vendredi 8 janvier à 18h30 : Concert de
Ghani El Djazaïri.
ESPACE DES ACTIVITÉS
CULTURELLES BACHIR-MENTOURI
(ALGER-CENTRE)
Jeudi 7 janvier à 14h : Conférence de
Abdelkader Bendamèche intitulée
«Lecture et analyse de la situation du
théâtre algérien de 1970 à nos jours».
SALLE IBN-KHALDOUN (ALGERCENTRE)
Jusqu’au 10 janvier : Film Star Wars,
le retour de la force de J.-J. Abrams.
Séances : 14h, 17h et 20h.
EZZOUART GALERIE DU CENTRE
COMMERCIAL ET DE LOISIRS DE
BAB-EZZOUAR (ALGER)
Du 9 au 28 janvier : Exposition de l’artiste
Jaoudet Gassouma. Le vernissage est
prévu le samedi 9 janvier à 15h.
Samedi 16 janvier à 14h30 :
conférence de Jaoudet Gassouma
intitulée «L’art contemporain algérien,
est-ce une réalité ou un simple exercice
de style ?».
PALAIS DE LA CULTURE MOUFDIZAKARIA (KOUBA, ALGER)
Jeudi 7 janvier à 18h30 : Pièce
théâtrale Laysset Hikaya. Texte et mise
en scène : Sid Ahmed Hamadouche,
avec la troupe Maouahib El-Moustakbel.
BIBLIOTHÈQUE COMMUNALE DE
LARBAÂ-NATH-IRATHEN (TIZIOUZOU)
Vendredi 8 et samedi 9 janvier :
L’Emev organise un colloque sur le
thème «Ath Irathen & L’Histoire. At
Yiraten D Umzruy».
BIBLIOTHÈQUE NATIONALE
D’ALGÉRIE (EL HAMMA, ALGER)
Samedi 9 janvier à 14h : Hommage à
Kaddour M’hamsadi, par l’Association
des Amis de la Rampe Louni-Arezki La
Casbah et l’Onda.
SALLE EL-MOUGGAR (ALGERCENTRE)
Jusqu’au 16 janvier : Film Refus de
Mohamed Bouamari, à raison de 4
séances : 14h, 16h, 18h et 20h.
Vendredi 8 janvier à 10h : Pièce
théâtrale, L’eau secret de la vie de
l’association Kafilat Ochak El Masrah
d’Alger.
Vendredi 15 janvier à 10h : Pièce
théâtrale La promenade des Anges de
la coopérative culturelle Talahoum de
Djelfa. mise en scène : Sadi El Bachir.
Jeudi 7 janvier 2016 à 18h : Pièce
théâtrale Moi et les autres.
SALLE ATLAS (BAB-EL-OUED,
ALGER)
Vendredi 8 janvier à 15h : Pièce théâtrale
L’eau secret de la vie de l’association
Kafilat Ochak El Masrah d’Alger.
Vendredi 15 janvier à 15h : Pièce
théâtrale La promenade des anges de
la coopérative culturelle Talahoum de
Djelfa. Mise en scène : Sadi Bachir.
COMPLEXE CULTUREL
ABDELOUAHEB-SALIM (CHENOUA,
TIPASA)
Vendredi 8 janvier à 15h : Spectacle
de magie avec Bimbou d’Alger.
Vendredi 15 janvier à 15h : Spectacle
de marionnette Aâmi Tayeb de
l’association culturelle El Skamla
deTipasa.
Samedi 9 janvier à 15h00 : Célébration
de Yennayer. Soirée artistique. Poésie
avec Baaziz Bouhadi Ighilasen, Ali
Ibahriyen, Billel Annou, Tighzer Safia.
Du 9 au 15 janvier 2016 : Exposition
artisanale : association El Founoun
Koléa (Ustensiles, argent, cuivre, osier).
Kaâda traditionnelle : exposition en
coordination avec la direction de la
culture de Tipasa avec une association
de Hadjret Ennous : habits et plats
traditionnels, céramique, arts plastiques.
THÉÂTRE NATIONAL ALGÉRIEN
MAHIEDDINE- BACHTARZI (ALGER)
Jeudi 7 janvier à 19h : L’AARC organise
le spectacle de la troupe Cheikh Zain
Mahmoud, chants populaires du Nil en
partenariat avec le Théâtre national
algérien et la Télévision algérienne
(ENTV). Prix du billet : 500 DA.
GALERIE DES ATELIERS BOUFFÉE
D’ART (RÉSIDENCE SAHRAOUI, LES
DEUX BASSINS, BEN AKNOUN, ALGER)
Jusqu’au 14 janvier 2016 : Exposition
collective de peinture, par les artistes
Yacine Belferd, Nouredine Chegrane et
Ahmed Stambouli.
GALERIE D’ARTS SIRIUS (139, BD
KRIM-BELKACEM,TÉLEMLY, ALGER)
Jusqu’au 31 janvier 2016 : Exposition
de peinture «Sirocco» de l’artiste
Valentina Ghanem Pavlovskaya.
MUSÉE NATIONAL D’ART MODERNE
ET CONTEMPORAIN D’ALGER (RUE
LARBI-BEN-M’HIDI, ALGER-CENTRE)
Jusqu’au 11 février 2016 :
7e Festival international de l'art
contemporain (Fiac). Avec la
perticipation de Clémentine Carsberg
(France), Patrick Altes (France), Patrick
Maïssa (France), Francisco Javier Ruiz
Carrasco (Espagne), Yannis Stefanakis
(Gréce), Paul Alden Mvoutoukoulou
(Congo), Gastineau Massamba Mbongo
(Congo), les artistes algériens Fatiha
Bouziane, Slimane Ould Mohand,
Mohamed Skander, etc.
L
MOTS FLÉCHÉS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Son nom
---------------Son prénom
Jeudi 7 janvier 2016 - PAGE
Par Tayeb Bouamar
Son premier
single
Un de ses
tubes
Décode
---------------Expose
Conjonction
---------------Préposition
---------------Ile
Pronom
---------------Poisson
---------------Note
Tenta
---------------Néon
---------------Sans relief
Fleur
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Exprimer
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Etain
---------------Détériorer
Erbium
---------------Platine
---------------Riche
Vieille
---------------Bonds
Article
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(inv)
---------------Germanium
Y est née
Saouls
---------------Tellure
---------------Perroquet
Prescription
---------------Averse
Gaie
---------------Néant
Cérémonie
---------------Douleur
Traverse
---------------Guette
Baudet
---------------Identiques
---------------Prit
Forme
d’avoir
---------------Coupé (inv)
Négation
---------------Editeur
Un de ses
tubes
Têtes
blondes
---------------Béryllium
(inv)
Blocs
---------------Défaut
Préposition
---------------Choix
---------------Froid
Isolées
---------------Titre
Sécrétions
---------------Sied
Ensuite
---------------Heurta
---------------Gallium
Lancer
---------------Elargi
Géant
---------------Deviendra
Un de ses
tubes
---------------Titane
L ET T R E S D E : Pô (le fleuve)
Ces colonnes abritent les noms
de sept films de Michel Piccoli.
Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.
Définition du mot restant =
«Il le dirigea dans “L’Etau”»
C
A
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1
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3
4
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H I T C H C O
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L T E X A M E
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T
C
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L A V O I E L
R D T U A S E
U A N S L E V
1- LA GUERRE
EST FINIE
2- L’ÉTAU
3- BELLE DE
JOUR
4- LA VOIE LACTÉE
5- MAX ET LES
FERRAILLEURS
Hâte
---------------Peina
---------------Explosif
Rongeurs
---------------Cri de froid
Possessif
---------------Station
---------------Possessif
Nickel
---------------Liaison
ENUMÉRATION
T
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Quatre à
Rome
---------------Possessif
Festin
---------------Elevés
Note
---------------Convient
---------------Article
18
C
I
L
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I
S
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A
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6- LE SAUT DANS
LE VIDE
7- PASSION
6
1- AFFLUANT
2- AFFLUANT
43- MONT
7
4- VILLE
8
9
5- PAYS
10
11
6- RÉGION
12
S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS …
MOTS FLÉCHÉS
GÉANTS
FRAGRANCE-VIPERE
ROTI-NORMES-AMEN
ASE-REVEUR-RI-ND
NE-ERMITE-BEN-TO
C-UG-OCE-BEC-DER
HONAINE-DEGAGE-M
ETIREE-ESCALE-BI
MATES-PP-AIE-ARE
EGEE-PLEINE-CLOS
NES-SPARTE-DA-DTS-SA-IDE-TESTER
--IT-HEU-FRISERA
RECORDS-DUO-ES-C
EMIRAT-MOI-MR-FA
CI-ET-FOURBE-CRI
OSES-SR-TAS-CIEL
NET-STORES-PERIL
NS-ETALAS-JA-ANE
A-ETAGES-FARCIEINDIGNE-TOUTES-C
SOIREE-BOUGES-MO
SITES-SAULES-GIN
ARES-BARRES-RAND
NEE-CANOTS-FORAI
CS-BORGNE-TATE-T
E-CRUELS-PRIE-PI
-CHARME-ETAT-ISO
TRISTESSE-MERLAN
R-EE-H-----DU-OD
ILS-FAUTE-COMPTA
MI-TANTE-MEMES-H
-BEAUTE-FILET-CDE-NIA-CONES-NOS
AR-GO-TRIER-CITE
MOCONSTANTINE-EL
MOTS FLÉCHÉS
LETTRES DE
PISE
-ZEFZEF-ALEGRIEAERA-VERRE-TAN-B
BLE-MINEE-CALCIO
DE-LENTE-KOLEA-U
E-EA-CE-MOMES-CR
LATINE----MR-RAI
KURDE-----E-FEND
------PISANO-------ITALIE-----TOSCANE----CAMPANILE------ARNO---------MESSINE---
MOT RESTANT = HITCHKOCK
MOTS FLÉCHÉS GÉANTS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Jeudi 7 janvier 2016 - PAGE
19
Par Tayeb Bouamar
Sélection de
Tanzanie
---------------Pénurie
Pli
---------------Cacheras
Invitées
---------------Trempé
Durée
---------------Rame
Joua à
l’inter
---------------Couvrira
Fer
---------------Dégonfles
Poisson
---------------Béryllium
---------------Dans la
baume
Fin de nuit
---------------Note
Lentille
(dés)
---------------Prénom
---------------Accepta
Société
---------------Calcium
---------------Revers
Vrai
---------------Asticot
---------------Insinué
Membre
---------------Humilier
Epuisé
---------------Néon
Epauler
---------------Tours
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Préposition
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Wilaya
---------------Sucette
Peines
---------------Dent
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Terre
---------------Cérium
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Déchiré
---------------Auteur
américain
Panoramas
---------------Impies
Chaires
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Blêmira
---------------Salaire
Terrains
---------------Cales
Négation
---------------Equité
Isolé
---------------Acariâtres
Amassées
---------------Veulement
Adulé
---------------Va à
Londres
---------------Testée
Lithium
---------------Nage
---------------Disque
Fabriquai
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Sélénium
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Télémly
Bondira
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Peuple
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Possessif
---------------Adverbe
Souder
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Plantes
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Scintille
Arme
---------------Adverbe
Bridé
---------------Univers
---------------Gâteau
Pôle
---------------Dent
Ville de
France
---------------Dissimulés
Entières
---------------Peau
---------------Lanthane
Version
---------------Lettres de
Médéa
Sélection
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Volonté
---------------Dépourvue
Voyelle
double
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Joue à
l’USMA
---------------Enormes
Bateau
---------------Principauté
Nœud
---------------Singe
Germanium
---------------Dans l’œil
Ceinture
---------------Cri d’arène
Saint
---------------Décorons
Ignare
---------------Unis
Hardie
---------------Fleuve
Pris
---------------Détalé
Imite le chat
---------------Roche
Fermium
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Confiantes
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Gags
---------------Peuple
Possessif
---------------Suffixe
Issue
---------------Artère
Ecole
---------------Célébrée
Amusé
---------------Pur
Espèce
animale
---------------Audace
Pareil (dés)
---------------Jeu
Europe
---------------Métro
Concept
---------------Mer
Voyelle
double
---------------Champ
Piège (ph)
---------------Entreprise
Loupées
---------------Article
Sommet
---------------Ainsi
Prime
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Charmant
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Nous, collectif de «Solidarité avec Kenza» lançons un
appel à toute âme charitable à venir en aide à la petite fille
dénommée CHEKNOUN Kenza âgée de 6 ans, victime
d’un incendie domestique survenu le 27/01/2015 lui causant d’importantes brûlures de 3ème degré au niveau de tout
son corps lui engendrant, entre autres, l’amputation des
deux mains. A cet effet, après plusieurs interventions en
Algérie et vu son état moral et physique qui se dégrade de
plus en plus, une prise en charge en France est recommandée en toute urgence pour sa totale convalescence.
«Grande est notre région, plus grands sont nos cœurs
unissons-nous pour rendre le sourire à Kenza.»
Permanences :
- Siège de l’association de l’A.C. Tizizwit, Taguemount Azouz
- Siège de l’association de l’A.C. Mouloud Feraoun. Tizi Hibel
N° de Téléphone : 0659 52 43 55 / 0549 59 57 03
N° de compte CCP : 7991477 clé 17
N° de compte BNA : 0201004173 clé 56 (devises)
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d’Algérie
Jeudi 7 janvier 2016 - PAGE 23
Madeleines aux
miel et citron
250 g de farine, 150 g de sucre glace,
1 pincée de sel, 1 sachet de levure
chimique, 5 œufs, 150 g de miel, 60 g
de lait entier, 250 g de beurre, zeste
de citron
Le
magazine de la femme
Une moisson de soins
très nature
BEAUTÉ
Page animée par Hayet Ben
Fleurs, fruits, céréales... Quand la
science et la nature s’unissent, notre peau
et nos cheveux passent au vert. A chaque
plante ses vertus.
- L’orange assure le coup d’éclat
Elle regorge de vitamines C, B1, B9, de
magnésium, de calcium et juste ce qu’il faut
de sucre pour doper nos cellules sans les
surmener.
QU ES T ION :
E n s a u t a n t m on
p e t i t - d éj eu n e r ,
v a i s - j e m a ig r i r ?
NON !
De l'avis de nombreux diététiciens,
sauter un repas n'est jamais une bonne
solution pour maigrir, quel que soit le
repas. En effet, le corps semble interpréter
ce repas en moins comme le signal d'un
risque de manque de nourriture... et sa
réaction va souvent être d'augmenter son
stockage des aliments pour faire face à
ses besoins énergétiques. Il vaut mieux
alléger de manière uniforme les quantités
à tous les repas, mais sans en sacrifier
aucun !
- Le concombre apaise
Grâce à son pouvoir rafraîchissant et
astringent, il délasse les traits après une
journée harassante. Il repose les yeux
fatigués et dégonfle bien les poches.
- Le raisin agit contre les radicaux
libres
Pépins, pulpe, rafles, tout est bon. Le
INFO
Phots : DR
Faire fondre le beurre pour lui donner
du goût. Tamisez et mélangez la farine, le
sucre glace, le sel et la levure chimique.
Émulsionnez au robot les œufs et le miel.
Puis ajouter les poudres tamisées, le lait,
le beurre et le zeste de citron. Réservez
au frais une nuit avant d'utiliser. Le
lendemain, à la cuillère à soupe, remplir
les moules à madeleines. Enfourner à
230°C pendant 6 à 8 minutes sans ouvrir
le four en cours de cuisson.
- Le pamplemousse revigore
Glucides, vitamines et acides de fruits,
rien de tel pour abreuver les peaux à
tendance grasse et faire briller les cheveux
pollués.
raisin renforce les capillaires sanguins, et
ses polyphénols sont de puissants
antiradicalisaires.
- L’avoine soulage
Riche en vitamines, sels minéraux,
Si on maigrit très vite,
on risque davantage de
reprendre du poids ensuite
De nombreuses observations l'ont montré ! Alors,
mieux vaut savoir prendre son temps pour maigrir, et
ne pas vouloir perdre plus de 3 à 4 kilos par mois au
début, 1 à 2 kilos ensuite... Ce qui peut faire quand
même, sur une année, 15 à 25 kilos de moins !
Dents
blanches
La pomme
La pomme, riche en eau et acide, stimule
la sécrétion de salive, l’antiseptique naturel
de
votre
bouche.
Les
bactéries,
responsables de la dégradation de l’émail, ne
s’en remettront pas ! Sans compter que
croquer des pommes à pleines dents est un
excellent geste pour renforcer vos gencives.
Pour le maquillage des yeux marrons,
les couleurs à éviter
BEAUTÉ
i vous avez des yeux foncés, évitez d’appliquer des
ombres à paupières très claires afin d’éviter de donner un
résultat un peu trop pâle et terne. Ces couleurs auront
tendance à éclaircir votre regard et à lui donner un côté un peu
triste et dur à la fois. Les couleurs vives en général ou bien trop
claires ne vont pas aux yeux marrons. Attention donc aux
teintes que vous choisissez. Si le vert peut être joli sur des yeux
marrons, il ne doit pas être non plus trop pâle. Les teintes trop
claires auront l’effet de jaunir le blanc de vos yeux, ce qui n’est
pas l’idéal pour mettre son regard en valeur... Le bleu est
souvent banni du maquillage des yeux marrons car le contraste
avec la couleur de vos yeux sera trop important. A utiliser
comme pour le vert, c’est-à-dire seulement avec une teinte
foncée.
S
acides aminés et acides gras, cet antiinflamatoire est aussi adoucissant et
protecteur. C’est l’ami des peaux réactives.
- L’olive nourrit
Elle revient en force. Ses acides gras
monosaturés, sa vitamine E antioxydante,
sa vitamine A régénérante et sa chlorophylle
oxygénante en font un soin de beauté
complet.
-Le riz protège
Très nutritif, le son de riz favorise la
microcirculation et absorbe une partie des
UV. De plus, ses acides aminés et ses
sucres nourrissent et stimulent la synthèse
du collagène.
Croque ttes
de riz
300 g de riz rond cuit. 1 tranche de
pâté de dinde ou poulet, 4 œufs,
100 g de fromage rouge râpé, 150 g
de fromage blanc, 2 pincées de
safran en poudre, 100 g de
chapelure, 4 cuil. à soupe de
farine, 1 bain de friture.
Mélangez le riz cuit avec le safran, 2
œufs battus et le fromage rouge râpé.
Assaisonnez. Formez une boule de riz
de la grosseur d’un petit œuf. Glissez-y
un dé de pâté de dinde et un dé de
fromage blanc, puis refermez-la.
Roulez-la d’abord dans la farine, puis
dans les 5 œufs battus et dans la
chapelure. Confectionnez autant de
croquettes que possible. Faites chauffer
l’huile de friture à 180° C. Mettez-y les
croquettes à dorer par trois. Egouttezles sur du papier absorbant. Gardez-les
au chaud à l’entrée du four préchauffé à
120° C. Servez les croquettes bien
chaudes. Conseil : accompagnez les
croquettes d’un coulis de tomates.
La mort du vrai journalisme
LES CHOSES DE LA VIE
PANORAMA
’est tous les jours, voire à chaque
seconde, que le flux d’informations ininterrompues que nous
recevons tente de nous manipuler, de
nous éloigner des préoccupations
essentielles, de nous détourner de la
vérité et de nous empêcher de réfléchir
pour agir et défendre nos intérêts de
citoyens écrasés par les systèmes.
Cette nouvelle situation réduit peu à peu
le rôle du journaliste, en tant qu’acteur
principal de la scène médiatique, l’élément central de la mission d’informer ;
celui qui dit ce qu’il voit, commente et
oriente. Les grands systèmes
d’échanges de l’information ne laissent
plus de place à l’initiative personnelle
du rédacteur, ni à l’expression de sa
sensibilité d’être humain et à son penchant naturel pour la justice et le progrès. Le modèle américain, dévoyé par
le capital et qui n’a plus rien à voir avec
l’idéal de Pullitzer (relisez son slogan,
repris pour le compte du Soir d’Algérie
dans les dernières pages du journal),
s’impose désormais à tous. Les
dépêches qui sont censées nous informer sont dépouillées à l’extrême, vidées
de tout contenu critique, reflétant le
point de vue des gouvernants et de
leurs acolytes de l’opposition (en fait le
même système) et jamais les idées
citoyennes qui circulent puissamment
dans la société, comme des lames de
fond. Se cachant derrière «l’objectivité»,
la grande presse refuse le débat et s’enferme dans le «Où, Quand, Qui» etc. qui
ne sont plus qu’une pâle expression des
règles élémentaires du journalisme ; les
autres, plus dérangeantes, étant occultées à jamais !
Feu Mohammed Abderrahmani,
ancien directeur d’El Moudjahid, lâchement abattu par les terroristes islamistes, me racontait, au retour d’une
mission aux Etats-Unis, que les journalistes d'un grand quotidien new-yorkais
devaient, pour rédiger leurs informations, se contenter d’un lexique au
vocabulaire restreint. Il fallait être efficace et compris par tous ! Jadis, dans nos
lycées, professeurs et encadreurs nous
conseillaient plutôt d’enrichir notre
vocabulaire pour bien maîtriser l’art
d’écrire. Mais, enfin, qui a dit que le
journalisme était de la littérature ? Non,
c’est devenu un machin technique qui
C
POUSSE AVEC EUX !
Par Hakim Laâlam
[email protected]
@hakimlaalam
s’en fout et du fond et de la forme, un
métier hybride qui permet d’aligner
automatiquement des mots pour fabriquer des phrases dégueulées par des
ordinateurs froids. A l’époque, il y avait
au moins le cliquetis des télex et le ronronnement des rouleaux de papier
comme musique de fond des salles de
rédaction parcourues par le talent et la
soif de tout connaître.
Comme pour tout le reste, c’est l’ère
de l’information bêtifiante ! Une forme,
parmi tant d’autres, de cette culture
standardisée, empaquetée dans un seul
modèle, celui qui nous vient des States
où l’on fabrique tout, des films aux jeux,
en passant par la mode, la musique, les
logiciels, etc. Cette manière de voir le
monde, simplifiée à l’extrême, abrutissante, vise à modeler le «citoyen» de
demain, un être dépourvu de la capacité
de réagir, prêt à tout gober, fidèle
consommateur dont on oriente les
goûts et les tendances au gré des intérêts des grands groupes capitalistes.
Dans notre environnement linguistique,
nous avons un bel exemple de média
abêtissant en la première chaîne française TF1. Mais allez dire à la ménagère
qu’elle n’a absolument rien à f… des
bagarres de voisinage de la vieille
Emilie ou des affaires en justice de la
nonagénaire Clotilde et qu’elle gagnerait
à voir une bonne émission éducative ou
un documentaire sur la nature ! Elle
vous répondra, comme la majorité du
peuple d’en face, que TF1 est une télé
«attirante et populaire». C’est-à-dire
qu’elle vole au ras des pâquerettes,
allant jusqu’à violer l’intimité des
couples préfabriqués pour les besoins
d’un voyeurisme primaire qu’on appelle
pompeusement «Téléréalité» !
Mais, en parlant de France, on ne
peut s’empêcher de signaler que
quelques îlots résistent encore à l’américanisation des médias, des espaces de
plus en plus rares où l’on peut voir des
œuvres d'auteur ou de beaux documentaires (Arte, France Télévisions) et lire
des textes d’auteur succulents qui nous
réconcilient avec le journalisme d’antan.
Ces journalistes-là, il faut les chercher
dans les pages des hebdos, au fronton
de ces reportages, enquêtes et chroniques qui refusent de céder à la mode
du moment et de succomber au pédago-
gisme qui cache une réelle volonté de
tout niveler par le bas! Lorsque le talent
rencontre l’esprit critique, on redécouvre le journalisme dans sa forme la
plus noble. Et qu’est-ce le journalisme
si ce n’est un combat permanent contre
l’exploitation, l’injustice, l’oppression, la
corruption et tous les vices du pouvoir,
une incessante lutte contre les classes
possédantes ? Ces îlots résistent à l’invasion du système dominant d’information – de manipulation ! – qui se présente comme le modèle du futur. Non à la
presse d’opinion, disent-ils ! Non à
l’idéologie, martèlent-ils, comme s’ils
s’en privaient ! Comme si l’idéologie
néofasciste primaire n’était pas la
marque déposée de leurs produits journalistiques. Comme si le racisme ordinaire, la haine de l’autre, l’esprit de
Croisades, le deux poids, deux mesures
et tant d’autres joyeusetés n’étaient pas
quotidiennement la preuve de leur dérive sectatrice.
Le vrai journalisme va être bientôt
enterré dans le grand cimetière des
désillusions, entre un parc d’attractions
pour adultes débiles et un grand casino
du sexe ! Le journalisme qui décrit la
réalité sociale, interroge les hommes et
les femmes sur leurs conditions, va plus
loin pour inviter à la réflexion, est en
train de mourir de sa belle mort. Le journalisme militant – oui, il faut avoir le
courage de le revendiquer – est désormais perçu comme une relique du
passé, alors qu’il permet souvent aux
plus faibles, aux sans-grade de s’exprimer. Il permet au rêve de prendre forme,
pas le rêve matérialiste des petits bourgeois – la bagnole, la villa, les voyages
–, mais le rêve collectif de bâtir un
monde meilleur pour la majorité.
Utopique ? C’est la presse militante, ces
plumes trempées dans le sang des
héros anonymes sur les barricades de
Paris, qui a permis au rêve de liberté,
d’égalité et de fraternité de grandir et de
se réaliser ; c’est la presse militante,
dont le prestigieux El Moudjahid et La
Voix de l’Algérie, qui aidait les Algériens
à comprendre le sens de la révolution
qui voulait les libérer du joug colonial.
C’est cette même presse militante qui
entretenait la flamme de leur mobilisation !
Force de constater que nous
Par Maâmar Farah
[email protected]
sommes loin de ce combat et de ces
idéaux aujourd’hui que normalisation
rime avec asservissement. A l’ère de la
mondialisation qui installe les grandes
dictatures de l’argent – via les oligarchies solidaires sur le dos des peuples
– en lieu et place des gouvernements
nationaux, les groupes de presse ne
peuvent pas revendiquer une liberté qui
remettrait en cause tout le système !
C’est aussi simple que cela : embarquée
dans le système, la presse n’échappe
pas à la règle de la rentabilité. D’ailleurs,
qu’est-ce les journaux gratuits si ce
n’est la forme élaborée d’un marketing
qui va à l’encontre des idéaux mêmes
de la presse ?
Mais, paradoxalement, les nouvelles
technologies sont en train de donner
naissance à un nouveau type de journalisme, populaire, fondamentalement progressiste, celui qu’on rencontre dans
les blogs et les réseaux sociaux. On n’a
plus besoin d’une affiche rouge, souvent déchirée par les vigiles, pour alerter ses copains ou annoncer une AG ou
une manifestation : la Toile répond parfaitement aux besoins d’une jeunesse
qui n’a pas perdu de sa clairvoyance, ni
de sa combativité, contrairement à certaines plumes guettées par l’embourgeoisement et récupérées par le système.
M. F.
Le Soir sur Internet :
http:www.lesoirdalgerie.com
E-mail : [email protected]
Du mentir vrai et autres gâteries de la
confiserie générale du Pinocchio-Land !
Qu'est-ce qui va changer avec tamazight langue nationale et
officielle ? L'ordre de charger et de matraquer des manifestants pourra être donné aux flics en…
… tamazight sans que l'officier
ne risque des sanctions...
Le châtelain adoré de tous –tiens ! Mon nez vient de
s’allonger – a ordonné au gouvernement de dire la vérité
au peuple. Bel embarras dans la cour. D’abord, qu’est-ce
que ce barbarisme ? Dire la vérité, ça veut dire quoi ?
Plus aucun des livres encore disposés dans la salle du
Conseil des ministres ne le dit ni ne l’explique. Le plus
vieux des ministres encore en poste hésite un moment,
balbutie que jeune, et déjà ministre, il lui a bien semblé
avoir entendu ce mot «vérité» prononcé devant lui. Mais
c’était lors d’une visite de travail d’un dignitaire étranger.
L’invité aurait formulé le mot «vérité» dans le salon VIP
de l’aéroport Houari-Boumediène, avant de s’engouffrer
précipitamment dans son avion et de quitter PinocchioLand. Le vieux ministre, pressé par les moins vieux collègues de l’exécutif, a fait un effort surhumain sur sa
mémoire, s’est trituré les rares méninges encore en fonction dans sa caboche, puis s’est piteusement résigné à
l’avouer aux autres : non ! Depuis cet incident de l’aéroport, il n’a plus entendu prononcer le mot «vérité».
Encore moins par un compatriote. C’est tout le problème
aujourd’hui : comment exiger la vérité à des commis à
qui l’on a appris à fonctionner de tous temps, hiver
comme été, sur la base du mensonge ? La cour affolée
par ce dilemme, désemparée par cette situation inédite,
s’est frottée le nez fort, l’allongeant davantage au passage, puis a tenté des ébauches de solutions. Créer un
Haut Commissariat à la Vérité ? L’idée pouvait paraître
de prime abord séduisante. Sauf qu’en faisant l’addition,
on s’est vite rendu compte que le régime avait mis en
place une flopée de commissariats qui n’ont finalement
servi à rien. Ou plutôt si ! A occuper des bâtiments qui
auraient pu être affectés à autre chose de plus utile.
Toutes les autres solutions ont été passées en revue.
Sans plus de succès tant elles sentaient fort le ressassé.
Alors ? Comment apprendre enfin à dire la vérité au
peuple ? C’est le Premier ment... ministre qui a clos les
débats de manière laconique : «Il ne faut pas nous mentir ! La seule issue, c’est l’importation !» Importer la vérité de l’étranger ? En pleine crise financière ? Alors que
l’austérité frappe tous les secteurs ? Mon Dieu ! Mais
comment l’expliquer à l’opinion ? Avec un mensonge,
comme d’hab’ ! Et tout en fumant du thé pour rester
éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L.