note conceptuelle huitieme conference pre-sommet

AFRICAN UNION
UNION AFRICAINE
UNIÃO AFRICANA
WG16232 – 27/15/15
NOTE CONCEPTUELLE
HUITIEME CONFERENCE PRE-SOMMET DE L’UNION AFRICAINE
SUR LE GENRE RELATIVE A 2016, ANNEE AFRICAINE SUR LES
DROITS DE L’HOMME EN AFRIQUE, AVEC UN ACCENT
PARTICULIER SUR LES DROITS DE LA FEMME
17 - 21 Janvier 2016
Siège de la Commission de l’Union africaine
Addis-Abeba (Ethiopie)
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1.
Introduction & Contexte
Les Conférences pré-Sommets de l'Union africaine sur le Genre sont organisées avant
chaque sommet de l'UA pour recueillir les voix d’acteurs clés sur l'égalité entre les
hommes et les femmes et l'autonomisation des femmes en vue d’actualiser et de
discuter des développements importants liés à l'égalité entre les hommes et les femmes
et l'autonomisation des femmes, dans l’objectif d'influencer les discussions et les
décisions des sommets prévus de l'UA. Sur la base des obligations de l'UA en matière
d'égalité entre les hommes et les femmes et de l'autonomisation des femmes
contenues dans ces instruments juridiques, ces réunions préparatoires servent de
véhicule d'intégration important aux perspectives genre dans les organes de prise de
décisions au plus haut niveau de l'UA, pour s’assurer ainsi que les questions de genre
et de femmes demeurent toujours sur la liste des hautes priorités de l'UA. Les réunions
pré-Sommets sur le Genre sont organisées par la Direction Femmes, Genre et
Développement de l’UA, en collaboration avec les autres départements de la
Commission de l'UA et les partenaires au développement.
Initialement conçu comme plates-formes de consultation de la société civile, les
réunions pré-Sommets sur le Genre requièrent la participation des ministres africains
chargés du Genre et de la Condition féminine, les Communautés économiques
régionales, les organes de l'UA, les départements de la Commission de l’UA, le secteur
privé, les organismes des Nations Unies et les partenaires de développement, et ce,
conformément à la décision de la consultation ministérielle avec les organisations de
la société civile tenue le 24 juin 2014, à Malabo (Guinée équatoriale), selon laquelle la
Commission de l’UA devrait désormais avoir des processus inclusifs de consultation
impliquant tous les acteurs concernés des secteurs de l'égalité entre les hommes et les
femmes et l'autonomisation des femmes.
A cet effet, la réunion pré-Sommet sur le Genre qui a pour thème 2015 l’«Année de
l’autonomisation des femmes et du développement en vue de la réalisation de l’Agenda
2063 de l'Afrique», tenue du 21 au 23 janvier 2015 à Addis-Abeba ( Ethiopie), s’est
déroulée sous forme de consultation des partenaires visant à renforcer les partenariats
entre les ministres en charge des questions de Genre et de la condition féminine, les
Communautés économiques régionales et les Organisations de la société civile pour
renforcer l’action collective permettant d'élaborer les décisions du Sommet de l'UA. La
réunion pré-Sommet du Genre qui s’est tenue par la suite sur «l'inclusion financière
des femmes dans le secteur agroalimentaire" du 10 au 12 juin 2015 à Sandton (Afrique
du Sud), a appliqué le format d'une réunion de Panel de haut niveau de l'UA. A l’instar
du Sommet précédent, la réunion de Sandton a élaboré un document final qui a
conduit à l'adoption, par les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA, de la Déclaration
comportant six (6) domaines prioritaires et un appel à l'action nécessaire pour la mise
en œuvre des engagements pris lors de l'Année de l'autonomisation des femmes et du
développement.
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La prochaine rencontre pré-Sommet sur le Genre prévue du 17 au 21 janvier 2016 au
Siège de la Commission de l’UA à Addis-Abeba (Ethiopie) adoptera le même format
inclusif et s’insérera dans le cadre du thème de l'UA 2016 « Année Africaine sur les
Droits de l’Homme en Afrique, avec un accent particulier sur les droits de la Femme».
2.
Justification
L'année 2016, marque des jalons importants dans l'Agenda des femmes aussi bien au
niveau continental que mondial pour l'égalité entre les hommes et les femmes et
l'autonomisation des femmes. Pour le continent, c’est le 30e anniversaire de l'entrée en
vigueur de la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples en 1986 et le début
de la deuxième phase de la Décennie de la Femme africaine 2010-2020. La Décennie
de la Femme africaine est le cadre de mise en œuvre de l'UA visant à promouvoir
l'égalité entre les hommes et les femmes par l'accélération de la mise en œuvre des
décisions prises aux niveaux mondial et régional sur l'égalité entre les hommes et les
femmes et l'autonomisation des femmes. Somme toute, 2016 commémore 36 ans
depuis l'adoption de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de
discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), décrite comme la charte internationale
des droits des femmes, et le 21ème anniversaire de la Déclaration et du Programme
d'action de Beijing 1995, qui est la politique mondiale clé sur l'égalité entre les hommes
et les femmes en Afrique. Pour commémorer ces étapes importantes, les chefs d’Etat et
de gouvernement de l'Union africaine ont, lors de leur vingt-cinquième session ordinaire
de juin 2015 à Sandton (Afrique du Sud) déclaré 2016 «Année Africaine sur les Droits
de l’Homme en Afrique, avec un accent particulier sur les droits de la Femme».
Considérant que 2015 a été déclarée «Année de l'autonomisation des femmes et du
développement en vue de la réalisation de l’Agenda 2063 de l'Afrique», le thème de
2016 marque la deuxième année consécutive depuis que l'égalité entre les hommes et
les femmes et l'autonomisation des femmes ont été adoptées comme objectif prioritaire
de l'Agenda continental.
L'Union africaine a élaboré un organe extensif et progressif des instruments juridiques à
même de promouvoir l'égalité entre les hommes et les femmes. Il s’agit de l’Acte
constitutif de l'UA, qui est le cadre constitutionnel fondamental de la promotion de
l'égalité entre les hommes et les femmes et l'autonomisation des femmes; le Protocole
à la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples relatif aux droits des femmes
en Afrique (Protocole de Maputo), qui constitue le cadre juridique de l'UA sur le genre et
les droits des femmes; la Déclaration solennelle sur l'égalité entre les hommes et les
femmes en Afrique (Déclaration solennelle), constituant le cadre de rapports de l'UA; la
Politique de l'Union africaine en matière de genre, qui fournit un cadre stratégique du
Genre et des droits des femmes; la Décennie de la Femme africaine, constituant le
cadre de mise en œuvre de l'UA et le Fonds pour les femmes africaines, qui servira de
cadre financier.
Malgré la complexité de ces mécanismes, et le fait que les femmes et les filles
constituent la majorité de la population en Afrique, il existe encore un énorme déficit
dans la jouissance effective de ces droits par les femmes. Les femmes et les filles
africaines connaissent encore une multitude d'obstacles à l'égalité entre les hommes et
les femmes. Il s’agit, entre autres, de l'exclusion économique et des systèmes financiers
Page 3
qui perpétuent la discrimination des femmes; la participation limitée à la vie politique et
publique; le manque d'accès à l'éducation et un faible taux de rétention des filles dans
les écoles; la violence faite aux femmes, les pratiques culturelles néfastes, et l'exclusion
des femmes des pourparlers de paix en tant que médiateurs en chef ou partie aux
négociations de paix des parties en conflit.
En Afrique, les obstacles structurels à l'égalité entre les hommes et les femmes sont
fermement ancrés dans les textes constitutionnels contenant des dispositions qui
asservissent particulièrement l'égalité constitutionnelle des principes religieux ou
excluent la famille et le droit coutumier des clauses de non-discrimination
constitutionnelle. Bien que de nombreuses constitutions sur le Continent prennent des
engagements vis-à-vis de l'égalité entre les hommes et les femmes, l'exclusion des lois
personnelles ou coutumières de la protection constitutionnelle compromettent
gravement les engagements vis à vis de l'égalité des hommes et des femmes étant
donné que de nombreux problèmes qui affectent généralement les femmes se situent
dans les sphères juridiques réglementées par ces systèmes juridiques coutumiers et
personnels. De nombreuses lois nationales entravent la participation des femmes à la
vie publique en limitant leur participation par des clauses discriminatoires et d'exclusion
limitant ainsi leur capacité à participer pleinement à la vie politique et publique. Outre
les obstacles juridiques à l'égalité des femmes et des filles, les barrières sociales et
culturelles continuent d'être un problème et exige un changement institutionnel et de
comportement, en plus de la réforme juridique et politique. Il s’agit notamment du
maintien de pratiques culturelles néfastes qui sont non seulement en eux-mêmes une
violation des droits des femmes et des filles, mais qui ont aussi un impact sur la
jouissance d'autres droits, y compris économiques, sociaux, politiques notamment le
droit à l'éducation.
Il convient de reconnaître que dans la plupart des pays africains, l'accès à l'éducation
primaire de base a effectivement évolué. Alors que la plupart des pays africains
pourraient atteindre le taux de scolarisation primaire universelle d'ici 2015, le faible taux
de réussite et le taux de redoublement restent un défi. Le Rapport mondial de suivi de
l'EPT (2013-2014) souligne qu’en Afrique sub-saharienne, 23% de filles seulement dans
les zones rurales auront réussi leur enseignement primaire universel d'ici 2021, mais les
filles les plus pauvres ne pourront pas y parvenir avant 2086. Ainsi, avoir des filles à
l'école primaire ne garantit pas qu'elles puissent venir à bout de leurs études. Les
disparités entre les hommes et les femmes doivent être abordées et l'éducation et
l'apprentissage adaptés aux besoins, aux intérêts et aux attentes des garçons, des
filles, des femmes et des hommes. Les systèmes éducatifs sont également confrontés
aux défis de l’enseignent des sciences et de la technologie.
Bien que des progrès aient été réalisés dans les pays africains, en matière de
promotion des femmes en science, technologie, ingénierie et mathématiques (STEM),
le continent reste encore à la traîne en termes d'initiatives de renforcement des
capacités, d'égalité et d’équité entre les hommes et les femmes, de cadres
opérationnels systématiques pour promouvoir et soutenir le changement.
L'enseignement et la formation technique professionnelle est souvent considéré comme
étant une stratégie efficace pour autonomiser les groupes marginalisés tels que les
filles en augmentant leur pouvoir d’insertion. Toutefois, l'accès à la formation axée sur
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des compétences fournies par des réseaux d'établissements d'enseignement et de
formation techniques et professionnels n’est souvent réservé qu’à ces groupes. Les
jeunes femmes des communautés pauvres sont particulièrement touchées à cet égard,
en raison des croyances de la communauté ou de la famille qui minent le rôle potentiel
que les femmes peuvent jouer dans la contribution aux moyens de subsistance
durables et productifs.
L'Afrique qui se trouve actuellement à un tournant de son histoire est en train de devenir
l'une des régions en développement les plus dynamiques du monde, enregistrant des
niveaux de croissance économique allant de 2 à 11%. Les femmes apportent de
manière substantielle leurs contributions aux économies, que ce soit dans les
entreprises, dans l'agriculture, en tant qu'entrepreneurs ou employés, ou en effectuant
des travaux non rémunérés à domicile1. Mais elles restent disproportionnellement
touchées par la pauvreté, la discrimination et l'exploitation. Le problème socioéconomique des femmes se reflète dans la violence omniprésente, les inégalités entre
les hommes et les femmes dans le revenu, la propriété, l'accès aux services, y compris
la santé et l'éducation ainsi que l'emploi du temps2. En conséquence, leur participation
à l'élaboration des politiques économiques et sociales internationales, régionales et
nationales est très limitée. Trouver une solution à ces inégalités de manière
significative contribue à promouvoir les économies et le développement durable en
Afrique. En outre, les systèmes financiers africains, y compris, entre autres, la
législation, les politiques et réglementations nationales, ainsi que les pratiques des
institutions financières et des investisseurs doivent s’adapter aux financements
innovants axés sur le genre afin d'améliorer l'inclusion financière des femmes dans
l'économie formelle.
L’accès à la terre pour les femmes est encore l'un des obstacles essentiels à
l'autonomisation économique, sociale et politique des femmes en Afrique. Selon le
septième rapport de la Présidente de la Commission de l’UA sur la mise en œuvre de la
Déclaration solennelle de l’UA sur l’égalité entre les hommes et les femmes en Afrique,
les femmes détiennent environ 1% des surfaces cultivables malgré leurs activités
agricoles et de production de la plupart des aliments agricoles3. La double application
des lois coutumières et lois civiles / communes, les conflits de diverses lois, ainsi que
l'harmonisation insuffisante des lois de famille liées aux mariages et droits de
successions et droits fonciers et les lois sur la propriété sont un problème majeur en
Afrique. Certaines coutumes exigent que les droits des femmes à la terre proviennent
de leur relation avec les hommes, même si la loi protège ces droits. Dans la plupart des
pays, le droit et les institutions coutumières sont détournées en faveur de la lignée
masculine empêchant ainsi les femmes de posséder des terres en toute légalité.
1
2
3
ONU FEMMES http://www.unwomen.org/en/what-we-do/economic-empowerment
http://progress.unwomen.org/en/2015/pdf/ch1.pdf p.23
Septième rapport de la Présidente de la CUA sur la mise en œuvre par le Conseil exécutif de l’UA, de la
déclaration solennelle de l’UA sur l’égalité entre les hommes et les femmes en Afrique, Vingtième session
ordinaire, Janvier 2012, Addis-Abeba.
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En dépit de cette croissance économique impressionnante, si non inclusive, diverses
parties du continent continuent d'être affectées par les conflits et l'insécurité, les
femmes étant touchées de manière disproportionnée. Quinze ans se sont écoulés
depuis l'adoption de la Résolution 1325, qui reconnait que les femmes sont non
seulement victimes des conflits, mais aussi artisans de la paix. Outre l’engagement
mondial, l'Afrique a développé toute une série d'instruments législatifs et politiques qui
favorisent les femmes, la paix et l’Agenda de sécurité à différents niveaux. Malgré ce
consensus normatif, la mise en œuvre de la prévention des conflits et de la violence
faite aux femmes; la participation des femmes aux processus de prévention et de
règlement des conflits; et la protection des femmes en période de conflit et le progrès
pour la paix sont encore balbutiants. Assurer une plus grande responsabilisation,
accélérer la mise en œuvre et le suivi et l’examen des domaines prioritaires d'intérêt
pour encourager la mise en œuvre, y compris la «tâche inachevée» de renforcement
de la participation des femmes, en particulier dans le cadre de médiation et d'autres
processus de règlement des conflits demeurent essentiels. En outre, l'émergence de
nouveaux défis de sécurité, tels que l'extrémisme violent, le changement climatique, et
le déplacement et la migration irrégulière continuent à peser sur la réalisation de
l'objectif de transformation de la femme, l'Agenda de paix et sécurité et nécessitent une
attention plus concertée.
L’Afrique connaît en ce moment le phénomène mondial d’une féminisation accrue de
la migration avec de plus en plus de femmes qui empruntent la voie de la migration,
soit indépendamment, soit pour des raisons économiques et autres. En Afrique, 46,8
pour cent des migrants internationaux sont des femmes4. Alors que la proportion
croissante des femmes dans les populations migrantes laisse entrevoir une capacité
d'autonomisation, de nombreuses femmes migrantes subissent des violations flagrantes
de leurs droits car, exposées à des abus n'ayant pas, ou peu accès à la protection
juridique effective. Avec la demande de mobilité transfrontalière qui ne fera
qu’augmenter en Afrique dans un avenir prévisible, il est nécessaire d'attirer l'attention
sur les spécificités auxquelles sont confrontées les femmes migrantes dans les
processus de dialogue internationaux, régionaux et nationaux pour assurer l'application
effective des engagements favorisant leurs droits.
3.
Objectifs
L'objectif global de la réunion pré-Sommet sur l'égalité entre les hommes et les femmes
est de rassembler le plus grand nombre possible d’opinions d’acteurs clés sur l'égalité
entre les hommes et les femmes et l'autonomisation des femmes, d’actualiser et de
débattre des développements spécifiques dans ce domaine, d'évaluer l'ampleur de la
mise en œuvre des engagements, notamment la Déclaration sur l’Année 2015 de
l'autonomisation des femmes et du développement dans le cadre de l'Agenda 2063 de
l'Afrique ainsi que de l’examen à mi-parcours de la Décennie de la Femme africaine,
identifier les futurs domaines d'action prioritaires, y compris la mise en œuvre des droits
de l'homme avec un accent particulier sur les droits de la femme, et appeler à une plus
4
Département des Affaires économiques et sociales des Nations Unies, "Perspectives Division de la population
mondiale; RAPPORT Février 2012 ", accessible sur http://esa.un.org/wpp/other-information/faq.htm: Révision
accessible sur http: // esa .un.org / PNUD / WPP / index.html
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grande accélération de la mise en œuvre effective des engagements sur l'égalité entre
les hommes et les femmes et l'autonomisation des femmes.
Les objectifs spécifiques sont:

présenter le plan de travail 2016 de la Division Genre, Femme et
Développement et recevoir des suggestions et des recommandations sur la
mise en œuvre efficace et efficiente des ministres en charge du Genre et de
la Condition féminine.

évaluer la mise en œuvre des engagements pris sur l'égalité entre les
hommes et les femmes et l'autonomisation des femmes en Afrique, avec
une référence spécifique à la Déclaration de l’Année 2015 de
l'autonomisation des femmes et du développement en vue de la réalisation
de l'Agenda 2063 de l'Afrique ainsi que l'examen à mi-parcours de la
Décennie de la Femme Africaine, et élaborer des stratégies d'intervention
possibles pour accélérer la mise en œuvre des engagements sur l'égalité
entre les hommes et les femmes ;

sensibiliser et développer une stratégie commune de mise en œuvre du
thème de 2016, Année Africaine sur les Droits de l’Homme en Afrique, avec
un accent particulier sur les droits de la Femme ;

évaluer les progrès sur la participation des femmes en politique, dans la
fonction publique et le système judiciaire et identifier les défis et obstacles
qui entravent leur participation effective ainsi que développer les stratégies
nécessaires pour accélérer l'action et le rôle de premier plan des femmes
dans la politique, la fonction publique et le système judiciaire ;

identifier les règlements et les politiques nationales d'une part, et la pratique
des institutions financières et des investisseurs de l'autre, dans l’intention
de travailler plus étroitement à l’amélioration de l'inclusion financière des
femmes dans l'économie formelle ;

stimuler le dialogue entre les États membres de l'UA, les institutions
intergouvernementales régionales, les Organisations de la société civile et
les partenaires au développement sur les opportunités, les lacunes et les
solutions pour améliorer l'autonomisation économique des femmes et veiller
à ce que les femmes soient au centre du développement durable, de la
paix, de l'intégration régionale et de la croissance économique en Afrique ;

explorer les développements récents en matière de migration, notamment
les tendances, défis et impacts récents sur les femmes et discuter de la
meilleure manière de les faire gérer par les décideurs en Afrique et dans les
pays de destination ;
Page 7
4.

solliciter le concours des praticiens, des décideurs, des militants, et d’un
large éventail de parties prenantes pour mettre en œuvre l’Agenda des
femmes, de la paix et de la sécurité sur le continent, tirer parti des
diverses expériences et défis et porter une réflexion critique sur ce qu’il
faudrait entreprendre pour accélérer la mise en œuvre et le suivi, à tous les
niveaux ainsi que la voie à suivre ;

partager les progrès, les défis et les opportunités pour les femmes dans la
science, la technologie, l’ingénierie, les mathématiques, l’enseignement
technique et la formation professionnelle ;

expliquer l’ampleur des nombreuses pratiques traditionnelles néfastes,
toujours très répandues en Afrique, ainsi que le rôle que joue la société
dans l'amplification des divisions entre femmes et hommes ;

donner l’occasion aux différentes parties prenantes de discuter des
difficultés qui empêchent les femmes d’acquérir des droits fonciers et
immobiliers en Afrique, et d'identifier et de promouvoir les approches
pratiques pour aplanir ces difficultés en vue d'obtenir un engagement à
promouvoir de bons modèles.
Résultats / Résultats attendus

le Plan de travail examiné, adopté, et prêt pour la mise en œuvre ;

élaboration et adoption du Rapport de mise en œuvre de l'année
considérée en termes de réalisation, d’impact, de défis et de stratégies
d'intervention pour accélérer la mise en œuvre des engagements vis-à-vis
de l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes ;

le rapport d’évaluation à mi-parcours 2011-2015 a été examiné, les
réussites et défis ont été identifiés pour mieux planifier la période allant de
2016 à 2020 ;

sensibilisation au thème 2016 et stratégie commune sur la mise en œuvre
du thème 2016 de l’Année Africaine sur les Droits de l’Homme en Afrique,
avec un accent particulier sur les droits de la Femme;

identification et examen des défis et obstacles qui entravent la participation
effective des femmes à la vie politique, la fonction publique et
développement des stratégies nécessaires pour accélérer leur
participation ;

partage des connaissances sur les progrès et l'impact dans l'élimination des
lois discriminatoires et des cadres réglementaires ;
Page 8
5.

partage d’expériences sur les entreprises durables appartenant aux
femmes en Afrique ;

fourniture des recommandations sur la manière de créer de l'espace pour
l'innovation afin de permettre une plus grande inclusion financière des
femmes africaines et assurer le succès dans la réduction de l'écart entre les
femmes et les hommes dans l'accès aux services financiers ;

amélioration de la compréhension des questions de genre actuelles et
émergentes et des pratiques innovantes ;

élaboration de recommandations claires et réalisables pour améliorer la
mise en œuvre des engagements qui favorisent l'autonomisation
économique des femmes;

examen des développements récents sur les migrations en ce qui concerne
les femmes ;

partage des progrès, défis et opportunités concernant les femmes dans le
domaine des sciences, technique, Ingénierie et mathématiques (STEM) et
de l’Enseignement et de la Formation techniques et professionnels
(TVET) ;

élaboration de la Feuille de route, des recommandations et établissement
des partenariats pour accélérer la mise en œuvre et le suivi des
engagements vis à vis des femmes, de la paix et de la sécurité ;

partage d’expériences et d’approches pratiques des pays concernant les
femmes et les terres et sensibilisation à l'accès, l’appropriation et le contrôle
des terres par les femmes ;

établissement du Groupe mutuel de responsabilité ;

document de résultats /communiqué comportant des décisions concrètes à
présenter au Sommet de l'UA de janvier 2016.
Organisation de la réunion pré-Sommet de l’Union africaine sur le Genre
Sous la Présidence de Son Excellence Dr Nkosazana Dlamini Zuma, Présidente de la
Commission de l’UA, la réunion pré-Sommet de l’Union africaine sur le Genre 2016 est
organisée conjointement par la Commission de l’Union africaine, la Campagne
« Priorité au Genre » (GIMAC), et les partenaires de l'Union africaine.
La réunion pré-Sommet sur l’égalité entre les hommes et les femmes débutera par une
session de la société civile (GIMAC) les 17 et 18 janvier 2016. La Séance ministérielle à
huis clos aura lieu dans la matinée du 18 janvier 2016, parallèlement à la suite de la
Réunion des experts de la première session du Comité technique spécialisé sur le
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genre et l'autonomisation des femmes. La session ministérielle du CTS se tiendra dans
l'après-midi du 18 janvier 2016. Cette étape sera suivie de la réunion conjointe des
ministres, des Organisations de la société civile, des CER et des partenaires les 19 et
20 janvier 2016. Le dernier jour, 21 janvier sera consacré au Forum consultatif africain
de la Commission des Nations Unies sur la condition féminine.
La Conférence pré-Sommet de l’Union africaine sur le Genre aura pour résultats un
document de résultats / communiqué comportant des décisions concrètes à présenter
au Sommet de l'UA de janvier 2016.
6.
Participants
Participeront à la Conférence pré-Sommet de 2016 les ministres africains en charge
des questions de Genre et de la Condition féminine, les organes de l'UA, les unités
Genre, les CER, les réseaux des femmes de la GIMAC, les Organisations de la société
civile, les institutions des Nations Unies, les partenaires de l'UA et le secteur privé.
7.
Date et lieu de la réunion
La Conférence pré-Sommet de 2016 aura lieu du 17 au 21 janvier 2016, comme suit:
1.
Premier Jour : La Réunion de la Campagne « Priorité au Genre »
(GIMAC) de la société civile
DATE: 17 janvier 2016
Lieu: Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA)
Horaires: 9 heures - 17heures
2.
Deuxième Jour: Réunion de la Campagne GIMAC de la société civile
DATE: 18 janvier 2016
Lieu: Commission de l'Union africaine (CUA)
Horaires: 9 heures - 17heures
3.
Troisième Jour : Session ministérielle à huis clos
DATE: 18 janvier 2016
Lieu: Commission de l'Union africaine (CUA)
Horaires: 9 heures - 12h30
Suite de la Réunion des Experts de la première session du Comité technique
spécialisé sur le genre et l'autonomisation des femmes
DATE: 18 janvier 2016
Lieu: Commission de l'Union africaine (CUA)
Horaires: 9 heures - 12h 30
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Suite de la Réunion ministérielle de la première session du Comité technique
spécialisé sur le genre et l'autonomisation des femmes
DATE: 18 janvier 2016
Lieu: Commission de l'Union africaine (CUA)
14 heures - 17h45
4.
Quatrième jour: Session conjointe des ministres, organes de l'UA,
Organisations de la société civile, CER et partenaires
Date: 19 janvier 2016
Lieu: Commission de l'Union africaine (CUA)
Horaires: 9 heures - 17h 30
5.
Cinquième Jour : Session conjointe des Ministres, organes de l'UA,
Organisations de la société civile, CER et partenaires
Date: Le 20 janvier 2016
Lieu: Commission de l'Union africaine (CUA)
Horaires: 9 heures - 17h 30
6.
Sixième Jour: Forum consultatif africain de la Commission des Nations
Unies sur le statut des Femmes
DATE: 21 janvier 2016
Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA)
Horaires: 9 heures - 17h 30
8.
Langues de travail de la Réunion
La réunion se déroulera dans les quatre langues de travail de l'UA à savoir, l’arabe,
l’anglais, le français et le portugais.