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MOUVEMENT DE DISSIDENCE AU PT
Cinq députés accusés de forfaiture
LE P-DG D’ALGÉRIE TÉLÉCOM
CATÉGORIQUE :
P5
L’INFORMATION AU QUOTIDIEN
Quotidien national d’information - Prix Algérie 10 DA - France 1 euro
Jeudi 11 février 2016 - www.lecourrier-dalgerie.com - N°3640 - 12e année
LA MENACE S’ACCENTUE SUR L’AGRICULTURE ET L’AEP
Sécheresse
ou déficit
pluviométrique ?
Lire en pages 2 & 3
l Nouri rassure toujours
l Une feuille de route pour endiguer le spectre
de la sécheresse à Aïn Témouchent
l La production agricole hypothéquée à Boumerdès
«Pas d’ouverture
du capital
en vue»
P5
l APRÈS LA SECOUSSE TELLURIQUE
DE 4,7 DANS LA NUIT DU MARDI
AU MERCREDI
Hammam
Melouane renoue
avec la peur
P4
l PRODUITS PHARMACEUTIQUES
Alerte sur
les importations
frauduleuses
P4
LIK YA CH'RIK !
Quand la terre
tremble…
Par Hafidh A. Settar
Ph : Bouabdallah B.
Y
Un vrombissement sourd et profond, la chaumière- fusse-t-elle
un château fort à Hydra la coquine- oscille comme le ferait un géant
de cette bonne vieille boîte d’allumettes,
moitié vide encore- et qui n’existe plusEt, « comble sur le gâteau »: c’est par
nuit sombre – en général- que le phénomène surgit, comme pour en rajouter
une couche. La terre tremble dans un
jerk effréné – comme l’on se trémoussait
dans les seventies- l’espace de quelques
secondes.
Si elle tremble, cette bonne vieille
terre c’est qu’elle a peur. De quoi ? Sais
pas trop.
Par contre, la peur panique de
l’homme à la bouche asséchée, à l’adrénaline top-max et les jambes flageolant
en ces moments précis, le premier fada
l’explique sans coup férir : il apeur de
clapser !
Pourquoi a-t-il peur de mourir ? La
réponse viendra le jour où… la terre
cessera de trembler. Et que tremble
alors, la (mauvaise) conscience de
l’Homme !
C’est raté pour avant-hier : la terre a
tremblé.
H. A. S.
2
ACTUALITÉ
Jeudi 11 février 2016
IER
S
S
DO
AÏN TÉMOUCHENT
LA MENACE S’ACCENTUE SUR L’AGRICULTURE ET L’AEP
Une feuille de route pour endiguer le spectre
de la sécheresse
e spectre de cette calamité naturelle, dicte ses exigences et l’anticyclone et
stationnaire dans toute la zone
depuis environ 9 mois, entrecoupés par des chutes de pluies
sporadiques, ici et là, dont les
quantités
enregistrées
ne
dépassent guère 90 mm, selon
les statistiques de la direction
des services agricoles, de la
semaine écoulée.
O la fin du mois de janvier
2016 la pluviosité quantifiée
depuis l’apparition du spectre
de la sécheresse a atteint 65
mm, selon des mesures prises
par d’autres pluviomètres de la
région d’Aïn Témouchent, un
chiffre plus au moins acceptable et peut servir de référence
pour ceux habilités à faire des
lectures statistiques contradictoires. Un cadre des ressources
en eau a également évoqué une
pluviosité de l’ordre de 60 à
65mm depuis le début de la
sécheresse. L’année agricole
précédente qui commence le
1er octobre et durant la même
période de référence les quantités de pluies tombées étaient
évaluées à plus de 380mm, une
moyenne générale enregistrée
dans
l’oranie
et
Aïn
Témouchent, notamment. On
peut d’ors et déjà apprécier le
déficit qui de l’ordre de 300
mm. En février 2015, les
céréales étaient en phase de
d’épiaison et de montaison
pour les semis précoces et tardifs. Déjà les grands céréaliers
de la M’léta étaient à l’œuvre.
Tous étaient occupés à préparer le matériel et machines
pour les opérations de fenaison, d’abattage et de moisson.
Du côté des ressources en eau,
l’heure n’est pas tout à fait à
l’inquiétude, mais plutôt à
l’observation de la situation
calamiteuse qui y prévaut. Mr
Sahraoui, le directeur de
l’ADE n’était à priori inquiété
et il affirme que ses services
ont pris un train de mesures
mises en route depuis déjà un
bon bout de temps. Contacté
par téléphone ce mercredi, aux
environs de 11 heures, il dira
que la feuille de route prise en
concert avec les autorités des
ressources en eau consistaient
tout d’abord à la lutte contre le
gaspillage au niveau des adductions et des réseaux que gère
l’agence. En sus les populations n’ont pas à s’inquiéter et
l’alimentation se fait en H 24 à
raison de 250 l/hab./jour. Cette
distribution sera maintenue,
car en plus des mesures prises,
ses services ont élargi la gestion
des réseaux d’eau potable aux
L
Ph : DR
La sécheresse sévit
âprement dans la
wilaya d’Aïn
Témouchent, tout
particulièrement, et
les régions de l’ouest
algérien, en général.
07 communes restantes. Un
travail de longue haleine est en
train de se faire pour rationaliser la consommation et minimiser les débits de fuites par
l’emplacement des compteurs
d’eau au niveau des réseaux
des communes dépourvues ou
en voie d’être pris en charge.
La feuille de route spécifie également le renforcement des
moyens de lutte contre les
déperditions d’eau et le vol
d’eau par des tierces personnes. Un grand travail de
sensibilisation est en train de se
faire à l’endroit des ménagères
et des abonnés en vu de rationaliser la consommation de
l’eau, a-t-il dit par ailleurs.
Cependant un autre programme vient d’être lancé en parallèle, il s’agit de la mise en
marche des forages et puits, à
sa disposition et qui sont en
veille. Certainement comme il
est coutume de faire, il attendu
la mise en marche de ces points
d’eau à l’approche du mois de
ramadhan et de la saison esti-
vale. Sont beaucoup concernés
par ce dispositif les zones
rurales, les fermes, les douars
et autres localités alimentés en
eau potables par les moyens
traditionnels. Aussi, ceci est à
prendre dans les calculs des
responsables à charge de la
préparation de la saison touristique 2016. Déjà la commission de wilaya chargée de
superviser cette opération
devait entamer ses tournées
avant la fin du mois de février
pour avoir une situation claire
et proposer les actions urgentes
à mener en matière d’alimentation en eau potable des estivants. En matière de stockage
d’eau,
la
wilaya
d’Aïn
Témouchent, dira Mr Sahraoui
dispose une réserve de trois
mois par le biais du réservoir
inter saisonnière de Dzioua
(Aïn Tolba), d’une capacité de
11 millions de m3 d’eau.
Actuellement grâce aux lâchers
qui s’effectuent à partir du barrage Boughrara (Tlemcen), la
retenue de Dzioua a atteint la
côte de 9,5 millions d’eau.
Cette information a été communiquée, lors de la célébration de la journée mondiale des
zones humides. Des écoliers
ont profité de la journée du 02
février, un mardi, pour visiter
cette retenue classée zone
humide non conventionnelle. à
titre de rappel, les collégiens et
lycéens ont planté des arbres
dans le secteur de la dite retenue et tout le long de la route.
Selon Mr Khelifa, chef de projet de la Seor, toutes les
mesures ont été prises par ses
soins en vu d‘atteindre une
capacité de 11 millions de m3
d’eau d’ici la mi- mars pour
subvenir aux besoins des populations d’Oran et d’Aïn
Témouchent pendant la saison
estivale. Il est à préciser que la
wilaya accueille 13 millions
d’estivant chaque année, selon
Mr Mechri le directeur du tourisme qui avait donné ce
chiffre, lors de la présentation
de son secteur devant les élus
APW lors d’une session plénière. Le stress hydrique, dans la
région d’Aïn Témouchent, ne
constitue pas une crainte
majeure, à présent car le gros
de l’alimentation en eau
potable vient de la station de
pompage de Chatt El Hilal (17
km au nord ouest d’Aïn
Témouchent). Celle-ci débite
200 mille mètres cubes d’eau
par jour dont 60% est destiné à
la wilaya d’Aïn Témouchent et
40% à la wilaya d’Oran. Par
ailleurs on apprend que les fellahs de la région sont les plus
stressés et fortement désappointés du fait que le ministre
de l’agriculture, du développement rurale et de la pêche
tarde à prononcer la région de
l’ouest, zone calamiteuse sous
l’effet de la sécheresse. Et
comme on le sait, le problème
ne se limite pas uniquement à
la région ouest, mais d’autres
zones de l’intérieur et du
centre du pays ainsi que celles
de l’est sont aussi concernées
par la sécheresse qui sévit durablement. à l’inverse des autres
années précédentes, cette
année la direction des services
agricoles avait misé sur une
superficie à emblaver de l’ordre
de 122 000 ha, alors qu’au
paravent elle était de 110 mille
hectares. Outre, cela c’est la
première fois que les fellahs
s’intéressent des semences traitées. Alors que l’année passée,
pas moins de 65 000 q de
semences traitées ont été
cédées aux agriculteurs, cette
saison on enregistre un
engouement avéré, le taux a
atteint 122,5 mille quintaux
distribués aux fellahs dans le
cadre du crédit Ettahadi.
Cependant il est à noter que les
superficies de céréales à l’irriguée tendent à augmenter sensiblement. Cela est dû, grâce
aux équipements d’irrigations
(pompes, kit d’aspersion et
canalisations). Cependant un
récent entretien avec le directeur des services agricoles de la
wilaya d’Aïn-Témouchent, la
superficie à l’irriguée ne dépasse guère 5 500 hectares. Des
grands efforts sont à développer à l’adresse des céréaliers
qui commencent à s’inscrire au
titre du nouveau programme
portant développement des
grandes cultures stratégiques à
l’irriguée.
Boualem Belhadri
BOUMERDÈS
La production agricole hypothéquée
n dépit de l’optimisme avancé par le
ministre de l’Agriculture, lors de sa
dernière visite à Boumerdès en
déclarant que le manque de pluviométrie
n’aura aucune influence sur l’agriculture,
justifié par l’augmentation des capacités
des terres agricoles à plus de 2 millions
d’hectares en 2019. Ces déclarations sont
loin de rassurer de nombreux agriculteurs
de la wilaya de Boumerdés sachant que
plus de 80% de surface agricole utile de
toute la région estimée à plus de 60 700
hectares sont irriguées grâce aux eaux
pluviales. Il est souligner que la pluviométrie dans la wilaya de Boumerdés était
d’une moyenne de 800 mm, mais maintenant, elle n’est que de 200 mm ce qui
menace sérieusement nos cultures nous a
déclaré Brahim, un agriculteur de
Boudouaou en précisant que l’irrigation
accuse un retard immense à cause de la
mauvaise gestion des potentialités
hydriques existantes.
La wilaya de Boumerdès compte 45
retenues collinaires, mais prés de la moitié
ne contiennent pas de l’eau et se trouvent
envasées et embourbées depuis plusieurs
années, selon une source de la chambre de
l’agriculture de Boumerdès, en ajoutant
que les services concernés n’ont rien fait
pour les écurer pour permettre aux agriculteurs d’irriguer leurs champs. Le même
E
constat est fait pour les 03 barrages de la
wilaya à savoir : celui de Naciria, Sidi
Daoud et Cap Djinet, qui se trouvent sous
exploités à cause de l’existence de moyens
et des réseaux d’irrigation.
«Les promesses faites quant à la rénovation du réseau d’irrigation pour arroser
plus de 300 hectares à partir du barrage de
Hamiz sont restées vaines» s’inquiète un
paysan de Boudouaou-El-bahri en précisant que la région est première dans la production des maraichères avec plus de 4 500
serres cultivées. « Avec le manque de la pluviométrie et la surexploitation de nos puits
va porter un coup dur à notre production»
préviendra-t-il. Cela démontre une fois de
plus, l’absence d’une politique rigoureuse
quant à l’extension des terres agricoles irriguées à cause de la non exploitation à bon
escient les capacités hydriques existantes,
entre barrages, retenues collinaires, souterraines et Oueds.
À cela s’ajoute la non réutilisation des
eaux conventionnelles dont la wilaya de
Boumerdés, compte trois stations d’épuration dont celle se trouvant à Foes laquelle
épure plus de 5, 3 millions de mètres
cubes, mais plus de 93% vont dans la mer
et que seulement 02 agriculteurs dans la
commune de Corso profitent pour irriguer
leurs champs et cela après avoir débourser
plus de 45 millions de DA pour la réalisa-
tion des conduites. Déjà, certains paysans
sentent l’impact de la sécheresse à
l’exemple de Ami Ali dans la commune
d’Ouled Moussa qui fournit plusieurs agriculteurs des régions de l’ouest en graines
de blé. Il nous a déclaré que durant la
même période de l’année passée, la tige du
blé a atteint plus de 50 centimètres et
aujourd’hui, elle n’est à peine sortie de la
terre.
«Cela nous inquiète énormément»
déplore-t-il en interpellant les autorités
compétentes à prendre des mesures susceptibles de diminuer l’impact sur l’agriculture. Cet état de fait, dû au manque de
la pluviométrie risque de porter un préjudice sérieux, non seulement sur les différentes productions agricoles, mais également sur la faune et la Flore. Le programme relatif à la plantation des milliers
d’arbres fruitiers et oliviers risque de subir
également un coup dur à cause de la sécheresse qui frappe à notre porte s’inquiète
Kamel qui a planté des centaines d’oliviers
dans la région de Soukelhad. Toutefois,
certains paysans rencontrés, ne perdent pas
espoir, ils attendent avec impatience la
bénédiction de Dieu pour des chutes de
pluie abondantes, afin de sauver la production agricole du risque de la sécheresse qui
plane sur tout le pays.
B.Khider
DOSSIER
Jeudi 11 février 2016
3
LA MENACE S’ACCENTUE SUR L’AGRICULTURE ET L’AEP
Le retard des pluies que
connaît le pays est, à
l’évidence, devenu le
sujet de l’heure. Tout le
monde en parle. Du
simple citoyen au
spécialiste. De
l’agriculteur à l’homme
politique. Sans que les
avis ne soient
concordants. Ce qui
n’est que logique.
t à la limite, sain
n’était-ce le discours
pessimiste développé
par certains à propos des
retombées que ce phénomène naturel ne manquera pas,
selon eux, d’avoir sur l’agriculture nationale et sur l’alimentation en eau potable de
la population. Un discours
qui est toutefois assez fermement rejeté par nombre de
spécialistes du secteur agricole et des questions hydriques,
et d’agriculteurs. Ceux-là
prônant, en effet, la retenue.
Quand ils n’appellent pas
carrément ceux qui le tiennent à «s’éloigner du catastrophisme » dont ils se font
ainsi, intentionnellement ou
inconsciemment, les vecteurs. C’est la position défendue par Brahim Mouhouche,
professeur à l’école nationale
supérieure d’agronomie d’El
Harrach, qui, lui, a tenu à
recadrer le problème. «Le
terme sécheresse est trop
vague. Dans le cas présent, il
est plus approprié de parler
de déficit pluviométrique»,
nous a-t-il, en effet, déclaré.
Et ce, même si ce déficit est
estimé, a-t-il ajouté, «pour la
période englobant le dernier
trimestre de l’année 2015 et
le premier mois de l’année en
cours, à quelque 85%» de la
norme enregistrée habituellement à pareil moment. Un
recadrage qu’il étend aux
retombées de ce déficit sur
l’agriculture. Tout en reconnaissant que «le secteur
E
Ph : DR
Sécheresse ou déficit
pluviométrique ?
souffre», il n’en a pas moins
tenu à souligner que «l’agriculture, ce n’est jamais tout
ou rien». Et d’expliquer :
«Quand il y a un manque
d’eau, la plante met en branle
des mécanismes d’acclimatation pour survivre». Une
manière de dire que la situation n’est pas aussi désespérée que le prétendent certains. Surtout qu’il est attendu, « pour les jours à venir,
l’arrivée de deux perturbations». Une information qui
prend toute sa signification
quand
on
sait,
pour
reprendre les propos de Brahim Mouhouche, que « 50
mm de pluie, c’est un sursis
de 20 autres jours» ; sousentendu, avant de parler de
sécheresse. C’est quasiment
la même position qu’ont
défendue, tour à tour, quand
nous les avons contactés, le
secrétaire général de l’UNPA
(Union nationale des paysans
algériens) et l’assistant du
directeur de la Communication au ministère de l’Agriculture, du Développement
rural et de la Pêche. Le premier, Abdelkader Alioui,
nous a, en effet, déclaré qu’il
était «trop tôt pour parler de
sécheresse». Et ce, non sans,
au passage, précisé que la
situation «est loin d’être uniforme à travers le pays» ; la
partie Est, où des chutes de
pluie ont été quand même
enregistrées, ne subissant pas
le phénomène avec la même
acuité que celle de l’Ouest,
où le temps a été souvent sec
ces derniers mois. Et le
second, Mustapha Chaouchi,
que «le pays n’est pas encore
arrivé à la phase de stress
hydrique pour qu’on puisse
parler de sécheresse». Une
perspective à laquelle le
ministère de tutelle semble,
toutefois, s’être déjà préparé.
Selon son représentant, en
effet,
celui-ci,
«comme
chaque année, a mis en place,
dans le cadre du plan d’extension de la surface agricole
irriguée, qu’il a initié, un programme d’économie de la
ressource hydrique» ; un programme qui porte, nous a-t-il
expliqué, « sur l’encouragement aux agriculteurs à
s’équiper en moyens d’irrigation d’appoint leur permettant de rationaliser l’utilisation de cette ressource ». Et
d’ajouter, se voulant plus précis sur les modalités de cet
encouragement, que «les
pouvoirs publics accordent
une subvention, estimée à
40% du coût de l’investissement consenti, pour tout
agriculteur qui s’équipe en
un tel matériel ». Dans la foulée, Mustapha Chaouchin’a
pas manqué de nous rappeler
que la superficie irriguée
actuelle «équipée en matériel
économiseur d’eau atteint les
600 000 hectares». Des
mesures qui ne sont pas pour
étonner le secrétaire général
de l’UNPA. Bien mieux,
Abdelkader Alioui appelle
l’état à se préparer «à prendre
en charge ceux qui y exercent
dans le cas où la sécheresse
venait à être officiellement
déclarée». Tout en reconnaissant que cette éventualité
«grèvera lourdement le budget de l’état», il n’en a pas
moins affirmé que cela relève
de «ses obligations légales»
qui le contraignent, a-t-il
expliqué, «dans le cas de la
survenance d’une catastrophe naturelle, à prendre en
charge et les dégâts et les personnes qui les ont subis». Et à
ce propos et pour en revenir à
ceux que pourrait provoquer
la sécheresse tant crainte, le
professeur Brahim Mouhouche nous a déclaré que «
les principales cultures qui
pourraient en pâtir sont celles
céréalières et fourragères et, à
un degré moindre, la culture
des légumes secs». Ceci non
sans ajouter que «si celles-ci
ne peuvent pas ne pas être
affectées par le retard actuel
dans les précipitations, elles
ne sont pour autant irrémédiablement perdues». Quant
aux régions qui seront les
plus touchées par le phénomène, notre interlocuteur n’a
pas hésité à citer «les régions
du Sud et des Hauts-Plateaux». Dans un cadre plus
large et dans l’intention évidente de recadrer le problème en y incluant le déterminant facteur géographique,
tant celui-ci semble être
oublié, notre interlocuteur a
appelé à plus de sérénité dans
l’appréhension de ce phénomène. Et ce, «pour rappeler
que l’Algérie fait partie de la
zone – celle dite MENA
(Moyen-orient-Afrique du
nord) – la plus sèche du
globe». Et, partant, la plus
sujette au phénomène de la
sécheresse. Un rappel qui a
été une occasion pour lui
«d’inviter les Algériens à intégrer dans leur pensée cette
donne » et, dans la lancée, «à
éviter de verser dans un
catastrophisme nocif et, surtout, à positiver quand ils
sont confrontés à des catastrophes naturelles…»
Mourad Bendris
Les éleveurs du
Nord transhument
en masse dans les
régions de Tabelbala et de Tindouf
l ne se passe pas un jour sans que
l’on voit des camions chargés de
moutons traverser la ville de Béchar
pour aller vers le Sud. A 10 km audelà d’ Abadla, 84 km au sud du
chef-lieu de wilaya, ils quittent la
RN6 pour prendre la RN50 qui
prend naissance à cette bifurcation
et va jusqu’à Tindouf, en passant par
Hammaguir et Oum Laâssel. La
région de Tabelbala, 420 km au sud
de Béchar, constitue la destination
salutaire des éleveurs de moutons
venus des wilayas de Djelfa, E-l
Bayadh et de Naâma. Quand on sait
que ces deux dernières wilayas
comptent à elles seules 2 et 3 millions de têtes de moutons, il serait
peu de parler de surpâturage. La
sécheresse qui a frappé les wilayas
connues pour la pratique du pastoralisme devient de jour en jour une
réalité préoccupante pour l’ensemble des éleveurs. La dégradation
de la couverture végétale des zones
steppique pousse les éleveurs à aller
jusqu’aux fins fonds du Sahara à la
recherche d’herbe pour leur cheptel.
Au début, certains éleveurs venus
des wilayas de Djelfa, El-Bayadh, de
Naâma et de la vallée de Zouzfana
dans la wilaya de Béchar se sont installés entre Boulaâdam et Tabelbala.
Les mieux équipés en camions et
camions citernes ont planté leurs
tentes sur les flans de l’Erg Erraoui.
D’autres se sont dirigés vers Djébel
K’hal. Pour des raisons sécuritaires,
ceux qui ont opté pour les régions de
Hassi Boutbiga et de Taos ont été
sommés de regagner l’Est car à partir de là, la frontière est très proche
du côté ouest. La région de Tabelbala, où le surpâturage devient une réalité, n’est plus attractive. Les éleveurs arrivés tard poussent de plus
en plus loin jusqu’aux portes de la
wilaya de Tindouf. Certains d’entre
eux ne cachent plus leur crainte de
se voir obligés de recourir au délestage. Ils diront que si la sécheresse
continue, ils procèderont à la vente
systématique d’une partie de leur
cheptel pour arriver tant bien que
mal à faire survivre le reste. Il suffit
que des aléas climatiques surviennent et l’élevage du cheptel ovin se
trouve en situation de grande vulnérabilité.
Messaoud Ahme
I
Nouri rassure toujours
e ministre des Ressources en eau
et de l’Environnement, Abdelouahab Nouri rassure toujours
quant aux capacités hydriques de l’Algérie pour faire face à cette absence de
pluies. À chaque fois qu’il est interrogé
par la presse sur l’absence de pluies et
son impact sur l’agriculture, Abdelouahab Nouri refuse de parler d’une période de sécheresse, mettant en avant les
quantités d’eau emmagasinées au niveau
des barrages. Récemment, il a affirmé
que le taux de remplissage actuel des
barrages permettra au pays de faire face
au «déficit» pluviométrique et de sécuriser les besoins de l’Algérie pour les deux
années à venir, voire au-delà. Toutefois,
le ministre a appelé à la rationalisation
de l'utilisation de cette ressource vitale.
S’exprimant en sa qualité d’hydraulicien, Abdelouahab Nouri a estimé qu’il
est très prématuré de parler d’évoquer
L
une période de sécheresse. Il a expliqué
qu’il faut attendre le mois de mars pour
évaluer la situation. Selon lui, les précipitations cumulées en septembre et
octobre derniers ont contribué à relever
le taux de remplissage des 75 barrages
en exploitation portant la capacité de
stockage à 4,6 milliards M3. Un taux
qu’il a qualifié d’appréciable à même de
sécuriser les besoins du pays durant les
deux prochaines années. Il a précisé que,
selon les experts, le phénomène de déficit pluviométrique est lié aux changements climatiques.
Le ministre a assuré que certains
barrages tels Béni Haroun, Ain Zada et
Koudiet Aserdoun qui sont totalement
remplis «permettront de faire face à la
faible pluviométrie». Le parc national
des barrages se renforcera par la réception de nombreux projets en 2016 et
2017. Abdelouahab Nouri a appelé à la
rationalisation de l'utilisation de cette
ressource vitale, comptant sur le travail
de sensibilisation du citoyen sur la
«nécessité de faire preuve de responsabilité et de lutter contre le gaspillage de
cette ressource vitale». Le ministre des
Ressources en eau et de l’Environnement a refusé de parler du stress
hydrique et encore moins d’une sécheresse pour les agriculteurs. Il a expliqué
que les périmètres agricoles qui sont
exposés au problème de sécheresse sont
ceux qui ne sont pas alimentés par les
eaux des barrages.
Les agriculteurs, dont les parcelles
sont irriguées uniquement par les eaux
des pluies, peuvent être touchés par la
sécheresse en l’absence des pluies. Toutefois, le ministre a expliqué que ces parcelles agricoles irriguées par les pluies ne
représentent pas grand-chose par rapport aux périmètres irrigués à partir des
eaux des barrages et autres sources
hydriques. Le caractère semi aride de
l’Algérie nouis a contraint l’Algérie
d’opter pour des solutions afin de pallier
les insuffisances en matière de ressources en eau. Le dessalement d’eau de
mer et la réalisation des barrages
hydrauliques constituent l’épine dorsale
de cette stratégie. Dans le cadre du plan
quinquennal 2015-2019, le secteur prévoit la réalisation de 26 barrages et le
dévasement de 10 autres barrages pour
économiser quelque 45 millions de m3
outre la réalisation de projets de transferts d'eau sur 450 km. Le secteur
compte également augmenter les capacités de stockage de 16%, Concernant
l'irrigation, le secteur prévoit l'augmentation des superficies irriguées d'un (1)
million d’hectares à l'horizon 2019 (1,3
million actuellement).
Hacène Nait Amara
4
E
TAG
R
O
ÉP
R
APRÈS LA SECOUSSE TELLURIQUE DE 4,7 DANS LA NUIT DE MARDI AU MERCREDI
Hammam Melouane renoue
avec la peur
La nuit de mardi à
mercredi, a été très
longue pour les habitants
de Hammam Melouane
à Blida ! Au lendemain
du séisme de magnitude
de 4,7 sur l'échelle
ouverte de Richter qui a
frappé la région et ses
environs, les habitants
ont eu du mal à renouer
avec la vie normale.
e réveillant sur les
traces du séisme, les
habitants de Hammam
Melouane tentaient, hier, de
sauver ce qui en reste de leurs
habitations. Avec des moyens
de fortunes, ils n’avaient
d’autres choix que de s’entraider entre voisins pour essayer
de limiter les dégâts. Le traumatisme de la veille, ajouté au
fait que le spectre des derniers
séismes ayant frappé l’Algérie,
étaient toujours vivaces, ce
qui nous a donné une population angoissée qui n'a pas
fermé l'œil de la nuit !
Après la dernière réplique,
des habitants ont déserté leurs
maisons et ont choisi de s'installer dans des tentes. Mais ce
n’était qu’une question de
temps. En effet, le froid a fini
par gagner et les a dissuadé de
regagner leurs maisons. Mais
S
ACTUALITÉ
Jeudi 11 février 2016
bien évidemment, c’est avec
une peur bleue que ces
citoyens ont été contraints de
rentrer chez eux. Lors d’une
virée qui nous a emmené sur
les lieux, les habitants de
Hammam Melouane protestent et demandent plus d'attention de la part des autorités. Ils réclament également
que des tentes soient installées
de manière permanente, afin
qu'ils puissent s'y réfugier lors
des répliques. D'autres réclament des titres de propriété
pour les habitations qu'ils
occupent, afin de pouvoir
entreprendre des travaux de
restauration. Mais le sentiment partagé par ces derniers,
est sans doute celui de l’abandon de la part des autorités
publiques. Une quinquagénaire nous dira, à cet effet, «ils
savent que cette région est
devenue sismique. Mais personne n’est venu vers nousnous expliquer ce qui se
passe». «Quand est-ce que ces
élus vont s’occuper de notre
situation ? Quand on sera
morts ?», regrette-t-elle, tout
en nous invitant chez elle, afin
de constater l’ampleur des
dégâts dans sa maison. De
surcroît, la dame, dont la
peur et l'angoisse se lisaient
sur son visage nous a affirmé
«regardez ces murs, ils ont
tenus debout aujourd’hui,
mais ça sera encore le cas
demain ?». Une autre dame,
qui nous a, elle aussi, généreusement invités chez elle, nous
a affirmé qu’elle a vécu la terreur durant la nuit dernière. «
Ce mur est déjà tombé lors du
dernier tremblement de terre.
Nous avons pu avec des
moyens de fortunes le restaurer, mais rien ne nous rassure
que la maison ne s’effondra
pas », a-t-elle témoigné tout en
nous montrant d’autres fissures dans la maison causées
par le tremblement de terre
d’hier. Par ailleurs, un habitant de la région a accusé tout
simplement un l’homme d’affaires d’être à l’origine des
séismes. Il nous a affirmé que
cet homme d’affaire aurait
construit un complexe thermal sur une zone où il y avait
des «bouches naturelles" dans
la montagne qui permettait à
la pression montant des profondeurs de se dégager. Cette
"soupape" aurait été fermée à
la suite de la construction du
complexe thermale, nous a
expliqué le citoyen. Mais pour
l’heure,
le
Centre
de
Recherche en Astronomie
Astrophysique et Géophysique (CRAAG) ne s’est toujours pas exprimé quant à ces
rumeurs qui circulent depuis
le début de l’activité sismique
dans la région. Par ailleurs, un
homme rencontré dans un
café nous avouera que c’est la
peur du séisme qui l’a conduit
au café. «Oui, j'ai peur et je
suis ici pour passer le temps et
ne pas rentrer chez moi par
crainte d'une nouvelle secousse», admet-il. Si certains
avouent leur peur, d'autres
préfèrent la cacher par «redjla»
(fierté). C’est le cas du vendeur de produits laitiers qui
nous a affirmé que quoi qu’il
en soit la mort nous tourne
autour. Une chose est sûre,
depuis le 16 décembre 2014,
Hammam Melouane a été la
localité la plus citée dans les
communiqués de la célèbre
station thermale est en effet
citée à plusieurs reprises
comme étant l'épicentre des
derniers séismes et répliques
enregistrés dans la région de
Blida et clairement ressentis
dans la capitale, mais nous ne
savons toujours pas les raisons
de l’accroissement de l’activité sismique dans la région.
Il est à noter que les services de la Protection civile de
la wilaya ont affirmé, pour
leur part, que les sorties effectuées sur le terrain à la suite
de la secousse tellurique
"n’ont pas été ponctuées par
la constatation de dégâts
humains et matériels". Les
citoyens sont appelés à faire
preuve de sérénité en ce genre
d’incident et à éviter la précipitation et les tentatives de
quitter leurs domiciles de
façon expéditive, ont conseillé
les mêmes services.
Lamia Boufassa
PRODUITS PHARMACEUTIQUES
Alerte sur les importations frauduleuses
e Dr Lotfi Benbahmed, président
du Conseil national de l’Ordre
des pharmaciens alerte sur les
importations frauduleuses de médicaments dangereux. L’intervenant affirme
que le ministère de la Santé vient d’annoncer le chiffre de 2,8 milliards de dollars dont 55% concernent l’importation
et 45% la production nationale. Selon
Benbahmed, il est difficile dans la
conjoncture actuelle de substituer l’importation des médicaments par l’exportation. Selon lui, cette procédure de substitution pourrait se réaliser à long terme et
devra dans un premier temps être effectuée partiellement car un grand nombre
de molécules sont produites par des
moyens technologiques dont l’Algérie ne
dispose pas. De ce fait, Il a été donné de
constater que les producteurs fabriquent
à peu près les mêmes molécules avec des
investissements qui sont consentis par le
financement en devises fortes. L’intervenant a souligné qu’il faut mettre en place
tous les moyens humains et matériels
pour réaliser les différents projets programmés dans le domaine pharmaceutique. Il s’agit là d’un travail interministériel à savoir l’implication des ministères
de l’Industrie, du Commerce, la Formation professionnelle. Il faut donc donner
tous les moyens à ce secteur pour être
réellement un levier de croissance pour le
pays. D’autre part, il est à noter que les
moyens de diagnostics se sont considérablement développés ainsi que le dépistage. Selon Benbahmed, les producteurs
nationaux sont au nombre de 73. Par
ailleurs, il a affirmé que 150 projets sont
inscrits au ministère de la Santé. Pour la
réalisation de ces projets, il faut un véritable plan national de développement.
L
Ainsi, il faut instaurer des mesures incitatives et coercitives pour la régulation des
travaux et le contrôle de qualité de la production effectué par des techniciens formés dans le domaine. L’intervenant a
déclaré que l’Algérie dépense 65 euros
par an et par habitant quand on se réfère
à certains pays développés dont les montants varient entre de 400 et 500 euros.
Selon lui, ces dépenses doivent être un
véritable investissement pour développer
le tissu économique pharmaceutique
local. Par ailleurs, il a souligné que la facture d’importation dans le domaine pharmaceutique a sensiblement baissé. La
volonté politique est mise en place avec
l’implantation des centres anti-cancer et
la prise en charge des maladies chroniques tout en tenant compte du vieillissement de la population. Selon ce responsable, entre 15 et 20 produits pharmaceutiques sont commercialisés frauduleusement à travers certaines officines.
Pour faire face aux pratiques frauduleuses, des inspecteurs de la santé sont
diligentés sur le terrain. Des sanctions
sont prises à l’encontre des contrevenants. à cet effet, la révision de la loi sanitaire de 2008 prévoit des sanctions allant
de 2 à 5 ans de prison et de 5 à 10 millions de DA d’amende pour quiconque
contreviendrait aux règles régissant l’importation, l’exportation, la distribution
des produits pharmaceutiques. à cet
effet, il y a lieu de signaler que ces produits sont revendus à des distributeurs
dans certaines pharmacies à travers le
territoire national. Ces produits sont
importés illégalement par des réseaux
mafieux. Par ailleurs, il y a lieu de savoir
qu’un médicament contrefait est un produit médicamenteux ou pharmaceutique
qui est produit et vendu avec l'intention
de représenter faussement son origine,
l'authenticité ou l'efficacité. Il peut contenir des quantités inadéquates d'ingrédients actifs, ou peuvent être mal traitées
dans le corps (par exemple, l'absorption
par le corps), aussi, ils peuvent contenir
des ingrédients qui ne sont pas sur l'étiquette et qui peuvent être nocifs Les
médicaments qui sont délibérément mal
étiquetés pour tromper les consommateurs, y compris génériques mal étiquetés
mais sinon de véritables médicaments
sont des contrefaçons. Les médicaments
contrefaits sont liés donc à la fraude
pharmaceutique. Suite à ces agissements
néfastes, des pharmaciens intègres n’hésitent pas à alerter le secteur de la santé
sur la multiplication de ces pratiques
frauduleuses qui portent préjudice à la
déontologie de la profession. à ce titre,
Benbahmed lance un appel pressant en
invitant les citoyens à ne pas acheter des
médicaments sans vignettes car leur
santé est constamment en danger. Ils doivent signaler sur le champ ces produits
non conformes à la législation en vigueur
en matière de santé car il peut s’agir
d’un produit de contrefaçon. De toute
évidence, ces produits ne sont pas remboursables. De ce fait, il n’y pas de traçabilité pour ces produits. Le secteur de la
santé ignore leur provenance illégale. Par
conséquent, il a été évoqué la profession
des herboristes qui, selon Benbahmed,
ceux-ci créent des formules de médicaments qui peuvent s’avérer dangereuses.
Ils vendent des produits assimilés à des
médicaments. Dans ce contexte, Benbahmed a qualifié l’herboristerie comme un
exercice illégal de la médecine et de la
pharmacie.
Lazreg Aounallah
COMMERCE ILLICITE
L’informel en
force en 2015
ien qu’une opération
d’éradication ait été entamée, l’été dernier, les marchés
informels continuent malgré
tout de pousser comme des
champignons. Une source au
ministère du Commerce fait
état, en effet, d’au moins 200
marchés parallèles qui ont fait
leur réapparition à travers le
territoire national en 2015,
dont environ la moitié à Alger et
à Oran, alors que la réalisation
des marchés autorisés marque
le pas.
Ainsi, avec 65 marchés informels ressurgis, Alger vient en
tête du classement. La capitale
est suivie par la wilaya d'Oran
avec 32 marchés, de Relizane
avec 15, de Bouira avec 14 et,
enfin, de Tébessa avec 13 marchés, précise un responsable de
la direction générale de la régulation et de l'organisation des
activités au ministère du Commerce. En août 2012, le ministère de l'Intérieur et des collectivités locales, en collaboration
avec celui du Commerce,
avaient entamé une large opération de suppression de ces marchés à l'origine de manque à
gagner fiscal considérable.
Mais en raison des retards enregistrés dans la réalisation des
structures prévues par le programme public arrêté pour
mettre fin à ces marchés illicites, cette opération connaît
un certain ralentissement qui
risque de perdurer après le gel
d'une centaine de projets de
marchés couverts dont la réalisation n'a pas été entamée pour
des raisons financières. Avant
2012, le développement du
commerce informel s'était accéléré en raison, notamment du
déficit enregistré dans les structures formelles dont le nombre
était de 1 500 marchés. Pour la
résorption du commerce informel, une enveloppe globale de
14 milliards de DA avait été
mobilisée depuis le lancement
de l'opération depuis plus de
trois années. Cette allocation,
destinée à la mise en place d'espaces commerciaux réglementés au niveau des collectivités
locales, a été répartie entre les
services du ministère du Commerce à hauteur de dix (10)
milliards de DA et ceux de l'Intérieur pour quatre (4) milliards de DA pour la réalisation
de 291 marchés couverts et de
768 marchés de proximité et
autres infrastructures. Parallèlement, les autorités publiques
ont mis en place un ensemble
de mesures et de dispositifs
visant à inciter les opérateurs
informels à s'insérer dans la
sphère légale. Ces mesures portent notamment sur l'amélioration du climat des affaires pour
favoriser la création des petites
et moyennes entreprises et faciliter l’insertion des jeunes
diplômés. Jusqu'à fin 2015,
près de 73% des marchés informels existants ont été éradiqués, soit un millier de marchés
sur les 1 368 sites recensés à
l'échelle nationale. Durant la
seule année 2015, au moins 127
marchés avaient été éradiqués.
En outre, sur les 48 500 intervenants dans ces marchés illicites, 20 490 ont été réinsérés
dans de nouveaux marchés de
proximité autorisés.
A.N.C et APS
B
--
ACTUALITÉ
Jeudi 11 février 2016
LE -DG D’ALGÉRIE TÉLÉCOM CATÉGORIQUE :
«Pas d’ouverture du capital en vue»
L’information a été confirmée
encore une fois hier, par
Azouaou Mahmel, présidentdirecteur général du groupe
public de télécommunication
(téléphonie et TIC) aux débats
du Forum des chefs d’Entreprise
(FCE).
es principales nouveautés à retenir
de cette rencontre sont d’abord la
volonté d’Algérie Télécom de
diversifier ses activités. "Nous allons nous
lancer dans la production de contenu et
dans le conseil", a déclaré M. Mahmel.
Concernant la première activité, le P-dg
d’Algérie Télécom (AT) a souligné que
cela est motivé par le souci d’offrir aux
internautes algériens, particulièrement la
frange des jeunes, un contenu produit
localement et plus proche à la réalité
algérienne et qui sera un service alternatif
à celui proposé par les étrangers. Dans ce
cadre, AT étudiera toutes les formules
pour la création d’une entreprise spécialisée dans ce domaine et même d’un centre
d’hébergement de données/contenus, a-til ajouté. Pour ce qui est de la deuxième
activité, M. Mahmel a soutenu que "rien
n’empêche une entreprise publique à
faire du conseil, même si cela est jusque
là assuré par les cabinets privés". Il a
expliqué que AT est capable d’offrir du
conseil en mettant en œuvre son savoir
faire et son expérience dans son domaine
d’activité.L’autre nouveauté annoncée
concerne le projet de réalisation d’une
nouvelle bande passante (câbles sousmarins) reliant Alger et Oran à Valence
L
en Espagne. Cet équipement moderne
permettra d’offrir aux Algériens une
meilleure connexion à Internet et surtout
de pallier aux éventuelles coupures causées par des dommages au niveau des installations existantes, comme cela fut le
cas il y’a quelques mois à Annaba. Elle
vient s’ajouter aux deux bandes passantes
qui relient déjà Alger et Annaba à deux
autres villes française et espagnole.
rogatives des agences commerciales en
vue de leur permettre de prendre en charge les réclamations des clients. Pour lui,
la gestion des équipes de maintenance
doit être allégée. Grâce à la technologie,
le technicien sera amené, au fur et mesure, d’agir plus rapidement et efficacement
pour régler les pannes et à autres problèmes sans être obligé de rentrer
d’abord à l’agence, a-t-il conclu.
LES AUTRES CHANTIERS D’AT
L’invité du FCE est revenu sur les
trois grands chantiers constituant les axes
de développement de son entreprise. En
premier lieu le développement de l’infrastructure qui est l’objectif majeur pou lui.
Cela consiste essentiellement en la réalisation d’investissement, à la fois, dans les
zones urbaines et rurales (câblage, terminaux, modems et autres) et en l’assainissement du système d’information. Il a
appelé les start-up à apporter leur apport,
en fournissant ce que AT n’a pas ou ne
peut pas faire. S’ajoute à cela le développement de la gestion des ressources
humaines, notamment par la formation
du personnel cadre et d’exécution. M.
Mahmel a parlé de formation de haut
niveau Master et parrainage de projets de
recherches d’étudiants universitaires,
ainsi que formation qualifiante, en citant,
à ce propos, le centre d’excellence réalisé
en partenariat avec le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels. Cet établissement spécialisé dans la
formation aux métiers des technologies
de l’information et de la communication
est entièrement financé par Algérie Télécom.Le troisième et dernier axe est
l’orientation de l’entreprise vers la satisfaction du client. Dans ce domaine, Mahmel a insisté sur l’élargissement des pré-
LA TRÉSORERIE AU VERT
Le premier responsable d’Algérie
Télécom a affirmé que son entreprise
affiche une bonne santé financière, pour
preuve le volume des investissements est
de l’ordre de 40 milliards de dinars. "Les
projets en cours de réalisation sont financés par les fonds propres de l’entreprise
mais cela ne nous empêche pas de faire
recours à un financement externe, auprès
des banques algériennes, comme l’ont
déjà fait les autres opérateurs" a-t-il précisé.
Il a ajouté que le seul problème qui
impacte la trésorerie est la d’évaluation
du dinar, en annonçant au passage, qu’il
n’y aura ni augmentation ni baisse des
tarifs de communications téléphoniques,
ni effacement des dettes des clients et des
abonnés. Sur un autre plan, évoquant le
dossier de la téléphonie mobile de troisième génération (3G), l’orateur a fait savoir
qu’en parallèle de la procédure de soumission des offres liée à ce service, son
entreprise avance dans la mise en place
des installations qui y seront dédiées et
qui sont, à ce jour, au nombre de 860 stations sur le territoire national. Enfin, à la
question relative à une éventuelle adhésion d’AT au FCE, Mahmel a eu une
réponse diplomatique "je vais y penser".
Lyes Azizi
MOUVEMENT DE DISSIDENCE AU PT
Cinq députés accusés de forfaiture
e Parti des travailleurs
(PT), n’entend point
reconnaître l’existence
d’un mouvement de redressement, proclamé, pourtant,
haut et fort par les dissidents.
Pour Djelloul Djoudi, député
et cadre de la direction politique du parti, les déclarations
des adversaires du PT sont
dénuées de toute crédibilité.
Ainsi, il dénie tout droit aux
chefs de file de cette mouvance, de s’adjuger du soutien de
responsables du parti, à la tête
duquel siège Louisa Hanoune
comme secrétaire générale.
Il est bon de rappeler que
lors de la séance de l’adoption
de l’avant-projet de la révision
constitutionnelle, le PT avait
opté pour l’abstention, au
moment où le camp adverse
où figurent en haut du peloton Salim Labatcha et Salim
Sidi Moussa, avaient plébiscité, quant à eux, le texte de loi.
Un deuxième passage à l’acte
des redresseurs après avoir
approuvé quelques jours
auparavant le PLF-2016, lesquels députés impénitents
affirment, au-delà de s’inscrire aux antipodes avec la ligne
de la direction dirigeante de
leur ex-formation politique,
puisqu’ils étaient évincés des
rangs de ses instances, avoir
crée un groupe parlementaire,
lequel groupe jouissant même
d’un bureau au sein de l’Assemblée populaire nationale
(APN), selon leurs propos.
En effet, lors de la session
extraordinaire
des
deux
chambres
parlementaires
L
réunies, tenue dimanche dernier, au moins 5 députés ont
«failli» d’appliquer la décision
d’abstention, comme résolution adoptée, la veille du vote
de la nouvelle Constitution,
par le Comité central du parti
trotskiste. Un résultat qui en
découle
notamment
du
décompte final faisant apparaître les voix des abstentionnistes qui en ont enregistré 16
au total.
Des voix manquées qui
résonnent comme une brèche
qui s’ouvre, et qui profite aux
élus adversaires plus qu’elles
ne confortent les dires de la
direction politique du PT.
Puisque, visiblement, ce sont
les dissidents qui gagnent prétendument du territoire.
Même si, à croire les déclarations de ceux-là, faisant état
de 9 députés issus du PT sur
un total de 11qui ont rejoint
le groupe constitué, toujours
selon eux, au sein de la
deuxième chambre du Parlement. Une thèse réfutée catégoriquement par le porteparole du PT, Djelloul Djoudi, joint hier par téléphone,
pour faire le point autour de la
question. Pour lui les
démonstrations de Labatcha
et ses partisans sont des allégations «purement mensongères». «Celui qui proclame
détenir 11 députés à l’APN
est un menteur», a-t-il répondu, avec un ton agité, à ses
adversaires, avant de citer les
noms des parlementaires qui
ont agi à l’encontre de la position du parti, pour lever tout
amalgame, visiblement. Selon
notre interlocuteur, les élus
du PT qui ont désobéi au mot
d’ordre donné par la direction
politique, sont des «traîtres»
qui n’ont pas respecté leur
mandat électoral et leur engagement moral, que ce soit
envers la population ou bien
vis-à-vis du parti, a-t-il expliqué depuis l’autre bout du fil.
En plus de Labatcha et Sidi
Moussa (ANR)qui avaient
assumé publiquement leur
rupture avec la direction du
PT en s’attaquant frontalement à Louisa Hanoune, à
travers une série de déclarations tonitruantes, échangées
entre les deux belligérants,
trois autres parlementaires
«incorrigibles» ont joint leur
voix à celle de l’opposition
sous d’autres obédiences partisanes, a-t-il indiqué. Il s’agit
de Nora Boulacheb (ANR),
élue sur la liste de Skikda de
deux autres qui ont rejoint les
rangs du FLN, à savoir Derrar
née Boukhari Kheira (Mostaganem) et de Zair Said (Skikda), a révélé Djoudi, comme
pour apporter un argumentaire, chiffres en mains, pour
battre en brèche ses adversaires.
Quid de l’affaire de la missive du ministère de l’Intérieur et des Collectivités
locales adressée au PT ? En
effet, faut-il souligner que le
département de Noureddine
Bedoui avait décidé de geler la
décision du CC du PT portant sur l’exclusion de Labatcha et de Sidi Moussa,
quelques jours après avoir
notifié son approbation. Et
pour cause, les mis en cause
ont introduit un recours qui a
amené les services du même
ministère à surseoir à cette
décision, jusqu’à nouvel
ordre, le temps de réétudier
«vraisemblablement» la requête. Interrogé sur cette question, Djoudi estime que le
ministère «ne doit pas s’immiscer dans les affaires du
parti», a-t-il accusé.
Ceci, dès lors que le PT
n’avait reçu aucun recours
venant des cadres en question,
a-t-il justifié ses propos. En
tout état de cause, cette guerre des chiffres qui n’a pas
encore livré tous ses secrets
s’inscrit désormais dans la
durée. D’un côté, il y’a une
direction politique qui ne veut
pas croire un état de fait porté
sur la scène publique et
médiatique, en refusant même
une quelconque similitude
avec les crises qui prévalent au
sein des autres formations
politiques.
De l’autre côté de la rive,
des cadres mécontents qui ont
payé leur positions contraires
par une éjection des rangs du
parti, mettent Louisa Hanoune dans le viseur et comptent
aller jusqu’au bout de leur
«mission», pour, entendent-ils
bien faire, «récupérer le PT et
le remettre entre de bonnes
mains». Vaines étaient nos
tentatives, faites hier, à l’effet
de joindre les membres de dissidence.
Farid Guellil
5
LUTTE CONTRE LA VIOLENCE
ROUTIÈRE
Le MICL prône
l’échange des
expériences
e Secrétaire général du
ministère de l'Intérieur et des
Collectivités locales, Elhocine
Mazouz, a affirmé mardi à Alger
que le développement des
méthodes de lutte contre l'insécurité routière exigeait la promotion
de la stratégie nationale et
l'échange d'expériences avec les
pays ayant enregistré des avancées notables dans ce domaine.
"Le
développement
des
méthodes de lutte contre l'insécurité routière exige la promotion
de la stratégie nationale, notamment par un échange d'expériences avec les pays qui ont enregistré des avancées notables dans
ce domaine", a affirmé Mazouz
lors d'une conférence sur la sécurité routière, tenue en présence
du délégué interministériel de la
sécurité routière auprès du ministère de l'Intérieur français,
Emmanuel Barbe et des représentants des départements ministériels et des corps de sécurité
concernés par ce dossier. "La violence routière en Algérie s'apparente à une véritable tragédie
nationale qui, annuellement, se
solde par une moyenne de 4.000
morts et des dizaines de milliers
de blessés", a souligné le même
responsable, citant à ce titre "le
bilan des accidents de l'année
2015 qui fait ressortir un nombre
de 36.606 accidents, 4.610 morts
et 55.994 blessés". "Le ministère
de l'Intérieur et des Collectivités
locales adopte une approche, en
coordination avec les secteurs, les
services et les partenaires concernés, afin d'atteindre dans les
meilleurs délais possibles, les
objectifs escomptés, car la protection de nos citoyens et de leurs
biens est un devoir et une mission
sensible, qui exige de chacun de
nous, de l'effort, du dévouement
et du sacrifice", a-t-il souligné. Il
a, dans ce sens, mis en avant "les
efforts importants consentis" par
l'Algérie pour améliorer les
conditions de sécurité routière,
notamment dans les volets liées à
l'aménagement routier, la signalisation, le contrôle technique
automobile, et la révision des
programmes de formation des
conducteurs et des moniteurs
autos écoles". "D'autres projets
ambitieux sont en cours de finalisation, à l'instar des fichiers
nationaux des permis de conduire et des infractions aux règles de
la circulation routière, lesquels
permettront, très prochainement,
d'entrevoir l'institution du permis
à points", a ajouté Mazouz. Il a,
cependant reconnu l'existence de
"certaines
difficultés
et
contraintes, nécessitant l'adoption d'un cadre plus cohérent et
harmonieux afin d'atteindre une
meilleure efficacité dans la lutte
contre ce phénomène de violence
routière".M. Barbe a de son côté,
passé en revue l'expérience de la
France en matière de sécurité et
de prévention routière, qualifiant
les accidents de la route de "phénomène universel", dont la première cause demeure "l'excès de
vitesse". Il a également fait part
de la disposition de faire profiter
l'Algérie de son expérience en
matière de prévention routière.
M. Barbe effectue une visite en
Algérie, à l'invitation du ministre
de l'Intérieur et des Collectivités
locales.
L
Jeudi 11 février 2016
7
RÉGIONAL
BOUDOUAOU
Un ouvrier chinois blesse son compatriote
à l’aide d’un couteau
ne rixe au moyen d’armes blanches entre des ouvriers chinois exerçant dans la commune de Boudouaou, à l’ouest de Boumerdès a provoqué des blessures
graves à l’un des employés en l’occurrence (S.M) âgé de 36 ans.Il a été blessé après que son compatriote lui eut asséné un coup de couteau à l’abdomen. La
victime a été évacuée sur l'hôpital de Thenia, où elle est gardée en observation médicale a-t- on indiqué, en précisant que la bagarre est survenue au moment
où les ouvriers s’adonnaient à la consommation des boisson alcoolisées à l'intérieur du chantier.Une enquête a été ouverte par la brigade de Gendarmerie nationale
de Boudouaou .
B.K.
U
MÉDÉA
BLIDA
Trois morts et
deux blessés
dans un
accident de la
circulation
FABRICATION DE CHAUSSURES
Les ateliers «Al-Khercha» appelés
à s’intégrer dans le circuit légal
rois personnes ont péri et
deux autres ont été grièvement blessées dans un accident de
la route survenu, avant-hier en fin
de soirée, à Blida, a indiqué la
Protection civile. L’accident a eu
lieu sur le tronçon de la route
nationale RN04 reliant les communes de Oued Alleug et Boufarik, lorsqu’un véhicule de tourisme a dérapé et s’est renversé, ce
qui a causé le décès, sur le coup,
de trois personnes et de graves
blessures à deux autres se trouvant
à bord, a-t-on ajouté de même
source.Les dépouilles des victimes
ont été transférées à la morgue de
l’hôpital Frantz-Fanon ( Blida),
où ont été transférées également
les deux blessés pour bénéficier
des soins nécessaires, a-t-on encore indiqué.
Ph : DR
T
MILA
Des ateliers de fabrication de chaussures "semi-clandestins", ayant pignon sur rue à Médéa et
communément appelés "Al-Khercha", car disséminés dans les tréfonds de la ville, devraient
être intégrés "prochainement" dans le circuit formel, à la faveur du projet de création d’une
micro-zone d’activité spécialisée dans l’industrie de la chaussure, initié par les autorités
locales.
Suite en page 8
GUELMA
La demeure familiale du défunt président Houari
Boumediene bientôt transformée en musée
a demeure familiale du défunt président Houari Boumediene (19321978) fera l’objet, "dans les prochains jours", d’une opération de réhabilitation en vue de sa transformation en
musée, a indiqué, hier, le directeur de
wilaya des Moudjahidine, Lazhar Medkour. Toutes les procédures administratives relatives à ce projet ont été "finalisées", a ajouté ce responsable, précisant
qu’une enveloppe financière estimée à
seize (16) millions de dinars a été mobilisée pour cette réhabilitation, dont la
réception est prévue "au cours de cette
L
année". Le même responsable a tenu à
souligner que les autorités de la wilaya de
Guelma accordent "la plus grande importance" à ce projet, à son lancement à et
sa réception dans les délais impartis. La
demeure familiale du moudjahid et
homme politique disparu Houari Boumediene, de son vrai nom Mohamed Boukharouba, se trouve au douar Beni Addi,
dans la région d’El Aârara, qui relève
administrativement de la commune
Houari-Boumediene, anciennement Aïn
Hassaïnia, située à 12 km à l'ouest de
Guelma.
Le regretté chef d’Etat (1965-1978),
fils de Brahim Boukharouba et de Tounes
Bouhzila, y a vu le jour le 23 août 1932.
La demeure des Boukharouba, une
fois transformée en musée, abritera, selon
la même source, de nombreux objets personnels de Boumediene, ainsi que des
photos de son parcours de moudjahid et
d’homme d’Etat.
Une partie des cérémonies commémoratives du 37ème anniversaire de la disparition de Houari Boumedine, le 27
décembre 2016, y sera organisée, a-t-on
noté.
Saisie de 264
bouteilles de
boissons
alcoolisées
à Ferdjioua
l a fallu des renseignements à
propos d’agissements suspects
d’un dealer activant à la périphérie
de la ville de Ferdjioua, à 35 km à
l’Ouest de Mila, pour que la
machine judiciaire soit déclenchée. En effet, à l’issue d’une
embuscade tendue par les éléments de la Brigade mobile de la
police judiciaire, ces derniers ont
pu, en un temps record, mettre la
main sur le malfrat en flagrant
délit de possession et de vente illicite de 264 bouteilles de boissons
alcoolisées. Après l’avoir localisé
au côté ouest de la ville, les policiers ont arrêté le dealer âgé de 25
ans à bord d’un véhicule de tourisme où la cargaison était dissimulée . Le mise en cause a été
présenté au tribunal territorialement compétent.
A.F.
I
8
RÉGIONS
Jeudi 11 février 2016
MÉDÉA
ORAN
Suite de la page 7
CRASC
…Des dizaines de fabricants, locataires ou propriétaires de ces ateliers
exigus, incommodes, dépourvus de
conditions sécuritaires et où s’entassent
plusieurs ouvriers souvent non déclarés
à la sécurité sociale, sont appelés à
"délocaliser" leur activité vers la future
micro-zone d’activités. Celle-ci devrait
être aménagée, au courant de cette
année, à la périphérie Sud de la ville de
Médéa, a indiqué à l’APS le directeur de
la Chambre de commerce et d’industrie,
Abdelhakim Fechit. L’opération de
prospection de terrain pour l’implantation de cette micro-zone d’activité est
dans "sa phase finale", a-t-il assuré, précisant qu’un site localisé à Oued Lahrache, au Sud du chef-lieu de wilaya, a
été proposé aux instances concernées
qui devraient se prononcer "incessamment" sur la question. Les fonds nécessaires aux travaux d’aménagement du
site ont été déjà dégagés et il ne reste
plus que l’accord des autorités de wilaya
pour la concrétisation de ce projet,
appelé à protéger une industrie qui se
débat dans de grandes difficultés,
induites par la concurrence du produit
d’importation, et à préserver le gagnepain de milliers de familles vivant de
cette activité, a fait savoir M. Fechit
L’avènement de cette micro zone d’activité permettra, non seulement de sauvegarder l’outil de travail local, mais, surtout, d'offrir à cette industrie les conditions de la relance de cette activité et de
lui ouvrir de larges perspectives, en
terme de déploiement de l’activité, de
parts de marché et d’opportunités d’exportation, a-t-on expliqué de même
source. La démarche préconisée par les
autorités locales, dans la perspective de
la relance de l’industrie de la chaussure,
est bien accueillie par la profession,
notamment les grands fabricants qui la
considèrent comme un signe de bonne
volonté des autorités à soutenir la pro-
Débat sur la "ville
intelligente"
Phs : DR
fession, à l’aider à se développer et à sortir de son marasme actuel.
LE CIRCUIT FORMEL
RECUEILLE L'ADHÉSION DES
FABRICANTS
Pour le représentant de la profession
au sein de la Chambre de commerce,
Houcine Berkia, l’idée de création
d’une telle zone ne peut que susciter
l’adhésion des fabricants de chaussures,
principalement ceux exerçant dans les
"Kherchas" qui ont maintenant la possibilité d’appréhender l’avenir autrement.
Selon lui, beaucoup d’entre eux
n’hésiteront pas un seul instant à délocaliser leur activité et profiter des nouvelles conditions de travail que va leur
offrir cette micro-zone d’activités. Les
locataires des "Kherchas", soutient-il,
sont conscients que leur devenir dépend
de leur capacité à s’adapter aux nouvelles mutations économiques et de leur
volonté à se démarquer d’un système de
travail archaïque qui n’offre, aujourd’hui, que peu de garantie vu la forte
concurrence des produits d’importation
et les limites, dans l’état actuel de la profession, à supplanter les marques étrangères de chaussures.
La modernisation, tant de l’outil de
production que des ateliers de fabrication de la chaussure, est un aspect de "la
plus haute importance" pour la profession, a estimé M. Berkia qui ne voit pas
d’autre issue à cette activité que de s’intégrer dans cette démarche et de montrer ce dont elle est capable.
BOUMERDÈS
CHABET-EL-AMEUR
Les habitants de l’Arch Ait Mekla
protestent devant le siège de la wilaya
a colère des habitants
de l’Arch Ait Mekla,
dans la commune de
Chabet El Ameur, à l’est de
Boumerdès, ne semble pas
s’arrêter. Après avoir fermé
pendant une semaine le siège
de leur APC et la daïra des
Issers pendant une journée,
ils étaient des centaines, hier,
à se rassembler devant le
siège de la wilaya pour interpeller la première responsable de la wilaya pour la
prise en charge de leurs
doléances relatives à l’amélioration de leurs conditions de
vie. En effet, devant l’absence d’une réponse convaincante des élus locaux et du chef
de daïra concernant la prise
en charge des doléances des
villageois, ces derniers poursuivent leur mouvement de
protestation devant le siège
de la wilaya pour réclamer
une prise en charge effective
de leurs revendications. Au
départ, c’était le village d’Ait
Saïd du versant nord-est de la
commune à avoir protesté
contre la dégradation des
conditions de vie , suivi
ensuite du village Azzouza ou
les villageois ont exprimé également leur malvie avant que
la colère se répande comme
e concept ville intelligente est né
il y a une dizaine d’années à partir des défis démographiques et
sociaux, mais aussi du développement des technologies de l’information et de la mondialisation, ont indiqué , avant-hier, au CRASC d’Oran
les participants à une rencontre sur
"la ville intelligente".
L’Universitaire et chercheur associé
au CRASC, Sid Ahmed Souiah, a
estimé que ce concept "est né dans
un contexte où le monde faisait face,
et continue à le faire, aux défis de la
croissance démographique impliquant notamment des problèmes de
mobilité des populations, des défis
liés à la gestion des déchets générés
par les villes et les aspects de gouvernance de la ville." Pour cet enseignant à l’Université Oran 2, les défis
sociaux "constituent l’autre volet
intimement lié à l’émergence du
concept de ville intelligente, des défis
d’ordre alimentaire, énergétique et
en relation avec les changements climatiques."
Le développement des nouvelles
technologies (téléphonie, Internet,
fibre optique et différents autres
réseaux), ainsi que la mondialisation
"sont également autant de facteurs
déterminants dans l’arrivée des villes
intelligentes qui commencent déjà à
fonctionner dans certains pays développés", a estimé le même chercheur.
De son côté, Rachid Nourine, informaticien, directeur de la société
INT.TIC Oran et chef de projet au
CRASC, a focalisé son intervention
sur le développement des plateformes d’informations géographiques
pour la gestion des villes. Pour lui,
tout développement, qu’il soit local,
régional ou national, est basé sur la
création, l’échange et l’analyse d’un
flux de plus en plus important d’informations spatio-temporelles. "Les
plateformes d’informations géographiques sont une solution pour
mettre en relation les différentes
administrations et institutions participant à la gestion de la ville ou
d’une région", a souligné M. Nourine. Un autre représentant de la
même société (INT.TIC Oran), Ilias
Seddik, a axé son intervention sur la
circulation routière, "une des multiples problématiques liée à la ville
où les technologies de l’information
et de la communication peuvent
apporter des solutions avantageuses."
Dans ce cadre, les Systèmes de
Transport Intelligent "STI", "peuvent fournir une assistance aux opérateurs pour le choix des stratégies
de gestion du trafic, leur mise en
œuvre et le suivi grâce à un système
d’aide à la gestion de trafic
(SAGT)", a-t-il précisé. Les opérateurs disposent, a-t-il ajouté, de l’affichage des états de trafic en temps
réel sur un synoptique mural, des
images vidéo sur les sections équipées de caméras, avec des remontées
d’alarme lors d’accidents ou d’évènements inhabituels. Un chercheur du
CRASC, Yacine Ikkache, dans son
intervention intitulée "De la maison
intelligente à la ville intelligente", a
présenté un cas concret d’application
de la technologie intelligente dans
l’amélioration de la vie quotidienne
des citoyens. Les participants au
débat s’accordent à dire que la ville
intelligente permet la mise en place
d’une économie intelligente (e-business), un développement social favorisant les compétences du capital
humain, une gouvernance intelligente (e-gouvernance) avec des prises de
décisions participatives et un accès à
l’information publique.
L
L
une boule de neige en touchant les autres villages de
l’Arch Ait Mekla à l’exemple
d’Ouled el Hadj ,Ouled
Abdallah, Ouled Hamel et
Ouled Bentafat où vivotent
des milliers de citoyens dans
des conditions lamentables. «
Cela fait plus de 4 ans que
des promesses relatives à
l’amélioration de notre cadre
de vie ont été faites par les
responsables locaux mais jusqu’à ce jour rien n’est encore
fait, les robinets sont toujours
à sec dans nos foyers et le
raccordement en gaz de ville
n’existe toujours pas » déplorent les manifestants qui
réclament l’intervention de la
première responsable de
l’exécutif afin de concrétiser
les projets inscrits au profit
de leurs villages. Les manifestants réclament le raccordement de leurs villages en
eau potable et dénoncent le
laxisme et la négligence des
responsables qui n’ont pas
concrétisé ce projet vital pour
les populations locales. En
2010,
les
responsables
avaient dans la tête d’alimenter la région à partir du barra-
ge de Koudiet Aserdoune
dans la wilaya de Bouira.
Mais, un an après, le projet
tombe dans l’eau et ne voit
pas le jour.
« En 2012, ils ont dit que
la région sera alimentée du
barrage de Taksebt, mais
c’était du bluff, pour ensuite
annoncer que l’eau sera acheminée à partir de la station
de dessalement de l’eau de
mer de Cap Djenet. Mais le
projet n’avance toujours pas
». s’insurgent les protestataires qui réclament également le raccordement de
leurs villages au réseau du
gaz de ville afin d’en finir
avec les souffrances causées
par le rude hiver et l’absence
de gaz butane mais encore
une fois les promesses n’ont
pas été tenues, déplorent-ils.
Les villageois d’Ait Mekla
ne veulent plus baisser les
bras et menacent d’inscrire
leur mouvement de protestation dans la durée et ce, jusqu’à satisfaction de leurs
revendications. Au moment
ou nous mettons sous presse,
une délégation des villageois
de l’Arch Ait Mekla était
reçue par les responsables de
la wilaya.
B.Khider
RÉGIONS
Jeudi 11 février 2016
OUARGLA
AÏN-TÉMOUCHENT
ANSEJ
ARTISANTAT
Un investissement public
de 1100 millions DA pour
financer 240 projets
Plus de 26 000
emplois générés
par le secteur
Selon l’ANSEJ, 240
micro-projets, de tailles
variables, ont été
financés en 2015, dans
la wilaya d’AïnTémouchent, sur un total
de 263 dossiers
déposés au niveau de la
commission de wilaya
qui constitue une sorte
de guichet unique.
eci représente un taux
de 91,2%. On aurait
aimé connaître les créneaux ayant focalisé les choix
des postulants parmi les chômeurs étudiants et produits de
la formation professionnelle.
Cette information permettrait
de faire une analyse des tendances des jeunes à vouloir
créer la micro entreprise de
leur rêve tant souhaitée et tant
attendue après avoir formulé
leurs vœux. Ce dont on est sûr
pour l’heure est que le créneau transport est saturé et
gelé aussi. Cependant, les secteurs qui continuent à attirer
les jeunes sont ceux de l’agriculture, de la pêche, des
métiers traditionnels, du tourisme, des services et du
BTPH. Le volume global de
l’investissement
public
(VGIP) a atteint, selon la
Ph : DR
C
même source d’information
un peu plus de 1100 millions
de dinars. Derechef, il demeure que ce budget est inférieur
de 40% par rapport celui de
l’année 2014. Le montage
financier tel qu’il a été défini
montre que la part revenant à
l’ANSEJ est de 326 millions
de dinars. Le reste, soit 70%,
est la part revenant aux crédits bancaires. Il ressort que
ces entités nouvellement
mises en route ont permis de
créer 630 emplois. Le secteur
de l’agriculture est en tête du
peloton avec 40 projets vali-
dés contre 39 pour l’industrie,
16 pour le BTPH et 14 pour
l’artisanat. Pour cela, des
efforts ont été axés sur le travail de proximité et de vulgarisation, notamment dans les
localités enclavées.
Ce travail consistait à
mieux connaitre les modalités
et les dispositions prises par
l'ANSEJ relatives à l'obtention
des crédits et à la rentabilisation des projets financés au
profit des jeunes en quête
d’opportunités. En sus, le
remboursement des crédits
bancaires accordés aux por-
teurs de projets de création
de micro- entreprises, au titre
du dispositif de l'Agence
national de soutien à l'emploi
de jeunes (ANSEJ), a atteint
un seuil appréciable dans la
wilaya d'Aïn-Témouchent,
selon toute vraisemblance. Et
pour éviter aux futurs porteurs de projets les déplacements vers le chef-lieu de la
wilaya, l'ANSEJ entend
ouvrir une antenne de proximité à Hammam-Bouhadjar,
celle de Béni-Saf est déjà en
activité.
Boualem Belhadri
CHLEF
BARRAGE DE SIDI-YAGOUB
Un apport supplémentaire d’eau
de plus de 14 millions de m3
la suite des dernières pluies tombées sur la région, le barrage de
Sidi-Yagoub implanté dans les
gorges de l’Oued Lardjem, dans la commune d’Ouled Ben Abdelkader, a enregistré un taux de remplissage de près de
73% de sa capacité théorique qui est de
l’ordre de 280 millions de m3, contre
près de 68 % avant l’épisode pluvieux.
Selon le relevé effectué dernièrement,
l’eau emmagasinée est de l’ordre de plus
de 204 millions de m3, soit un apport
supplémentaire de 14 millions de m3.
Par ailleurs , avec ce nouvel apport on
estime que ce volume d’eau accumulé
est largement suffisant pour couvrir les
besoins de la campagne d’irrigation qui
devrait démarrer en principe début avril
2016, pour prendre fin en septembre.
Toutefois, et selon la responsable du
barrage « cette importante infrastructure réalisée en 1985 accuse un taux d’envasement de l’ordre de 5%, contrairement au barrage d’Oued-Fodda qui a
atteint plus d e 30%. A noter que le barrage de Sidi-Yagoub, qui est le plus
important au niveau de la wilaya de
Chlef, connaît actuellement une grande
opération de rénovation de ses installations électriques et mécaniques, pour un
coût de 08 milliards de centimes.
Actuellement le taux d’avancement des
A
9
travaux est de 73 %. A tiTre de rappel,
ce barrage qui servait à l’approvisionnement en eau potable pour plusieurs
communes de la wilaya avant que la station de dessalement de l’eau de mer
(STEM) de Maïnis (Ténès) ne soit mise
en service, est désormais réservé pour
une grande partie à l’irrigation des vergers des agrumes et des cultures maraîchères, en sus de petites quantités d’eau
destinées à l’AEP de quelques communes qui ne sont pas encore desservies
par la STEM
Bencherki Otsmane
uelque 26 615 emplois ont été
créés dans le secteur de l’artisanat
et des métiers, entre 1999 et 2015, ont
indiqué, hier, des responsables de la
chambre locale de l’artisanat et des
métiers (CAM). Ces postes, générés
grâce aux mesures incitatives mise en
place par les pouvoirs publics en faveur
des artisans, sont répartis entre l’artisanat d’art (12.842 postes), les services
(9.788) et la production de matières
(3.985), a révélé à l’APS le directeur de
la CAM, Mabrouk Agrine. Le nombre
d’inscrits auprès de la CAM de la wilaya
d’Ouargla a atteint 10.217 artisans et
leurs activités se concentrent particulièrement dans le domaine du tissage, l’habillement, la broderie traditionnelle, la
vannerie, la céramique, la maroquinerie
et les articles de décoration. Le secteur
connait une dynamique, ces dernières
années, à travers la wilaya d’Ouargla, où
le nombre de nouveaux inscrits à la
CAM, créée en 1998, s’est accru à partir
de 2011, sachant qu’il n’était que de
près de 450 inscriptions/ an entre 1997et
2010, a fait savoir le même responsable.Les avantages accordés à cette
catégorie portent notamment sur des
aides techniques visant à encourager les
artisans à la création de leurs projets,
tout en les accompagnant, par le biais du
Fonds national de promotion des activités artisanales, avec l’inscription de plus
de 1.900 artisans en 2013, contre 1.800
en 2014, pour totaliser les 9.500 artisans
immatriculés à fin 2014 puis 10.217 à
fin 2015, a-t-il précisé. Près de 70% de
l’ensemble des inscrits auprès de la
chambre ont bénéficié d’aides par le
biais de différents organismes d’aide à
l’emploi, à l’instar des Agences nationales de gestion du microcrédit
(ANGEM) et de soutien à l’emploi des
jeunes (ANSEJ), et de l’antenne locale
de la Caisse nationale d’assurance chômage (CNAC). La wilaya de Ouargla
dispose d’une maison de l’artisanat qui a
bénéficié d’une large opération de réfection et d’aménagent et qui offre un espace approprié pour promouvoir les activités de l’artisanat, à l’image de la tapisserie, de la borderie traditionnelle et du
sablage. Une étude a été inscrite pour la
réalisation de locaux pour la commercialisation des produits de l’artisanat, et
cela sur proposition de l’Assemblée
populaire de la wilaya, sachant qu’il a été
procédé au choix du terrain pour
accueillir la première tranche de ce projet et ce, au niveau de la route de Ouargla menant vers la circonscription administrative de Touggourt.
Q
RELIZANE
SÉCURITÉ SOCIALE
Pas plus de 30 % des agriculteurs affiliés
e nombre d'agriculteurs de la wilaya
de Relizane affiliés à la sécurité
sociale ne dépasse guère les 30 %, a
indiqué mardi le directeur de wilaya de la
Caisse nationale d'assurance sociale des
non salariés (CASNOS). Mohamed
Meghili a précisé, en marge d’une journée
de sensibilisation sur les nouveaux avantages accordés aux travailleurs de la terre
par la CASNOS, que le nombre des adhérents de la wilaya à cette caisse a atteint
5.600 sur un total de 17.000 agriculteurs,
soit un taux ne dépassant pas 30 %. Le
même responsable a appelé, à cette occasion, les agriculteurs à se rapprocher des
L
structures de la CASNOS pour bénéficier
de la couverture sociale, eux et leurs
ayants droit. De nouvelles dispositions
dans les articles 57 et 58 de la Loi de
finances complémentaire du 23 juillet
2015 offre à tous ceux qui se présentent
pour adhérer à la CASNOS avant le 31
mars 2016 l'exonération des pénalités de
retard, a-t-il rappelé. La rencontre a été
mise à profit pour expliquer l’instruction
ministérielle conjointe entre le ministère
de l’Emploi, du Travail et de la Sécurité
sociale et celui de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche en date du
18 novembre 2015 portant sur les moda-
lités d’application de l’article 57 de la Loi
de finances complémentaire de 2015 sur
le secteur agricole, qui accorde aux fellahs
le droit de régulariser leur situation vis-àvis de la CASNOS de 1996 à ce jour. Les
agriculteurs âgés de 65 ans peuvent
acquérir cinq ans supplémentaires pour
bénéficier de la retraite, a-t-on souligné.
Cette journée de sensibilisation, organisée
par l’agence de wilaya de la CASNOS de
Relizane au siège de la Caisse régionale de
mutualité agricole (CRMA), a regroupé
des cadres de la direction des services
agricoles, de la chambre d'agriculture de
la wilaya et des fellahs de la région.
SP RTIF
Jeudi 11 février 2016
11
LEICESTER CITY
MCA
Vers la revalorisation pour Mahrez
La piste Ifticen
tombe à l’eau
iyad Mahrez, devrait bénéficier prochainement d'une revalorisation salariale, rapporte mardi soir l'édition en ligne du
tabloïd anglais Daily Mail. Le contrat du joueur algérien, renégocié l'été dernier qui lui procure jusqu'ici 45.000
euros/par semaine jusqu'en 2019, devrait être réévalué dans les prochaines semaines, selon la même source. Auteur
de 14 buts et 10 passes décisives depuis le début de la saison, qui font de lui le joueur le plus influent de la Premier league,
Mahrez sera probablement ajusté au même titre que le salaire de son compère en attaque Jamie Vardy, meilleur buteur du
championnat (18 buts). Mahrez (24 ans) a été nominé pour le titre du meilleur joueur de la Premier league 2015-2016, au
même titre que d'autres joueurs à l'image des deux joueurs d'Arsenal l'Allemand Mesut Ozil et le Chilien Alexis Sanchez.
R
L 1 MOBILIS (20E JOURNÉE)
Le leader pour réagir, derby
de la Mitidja indécis à Tchaker
Le leader de la Ligue 1 Mobilis
de football, l'USM Alger,
accueillera le CS Constantine
pour conforter sa position, au
moment où l'indécision planera
sur le derby de la Mitidja entre
l'USM Blida et le RC Arbaâ, à
l'occasion de la 20e journée du
championnat, prévue vendredi et
samedi. Battue à Oran par le
MCO (2-1), l'USMA tentera de
réagir devant son public face au
CSC (12e, 23 pts) qui reste sur
deux victoires de rang à
domicile. Suite en page 12
TOTTENHAM
Bentaleb
rétrogradé chez
les U21
Start
L2
Vendredi à 15h00 :
A Sidi Bel-Abbès : USM Bel-Abbès MC El Eulma
A Oum El Bouaghi : US Chaouia OM Arzew
A Skikda : JSM Skikda - CRB Aïn
Fakroun
A B.B.A. : CA Bordj Bou Arréridj USMM Hadjout (16h00)
Au Khroub : AS Khroub - Paradou
AC
A Chlef : ASO Chlef - Olympique
Médéa
A Béjaïa : JSM Béjaïa - MC Saïda (à
huis clos)
A Batna - CA Batna - Amel
Boussaâda
lors qu’il fut titulaire à part entière
au sein de l’effectif de Mauricio
Paucittino, l’international algérien,
Nabil Bentaleb continue de vivre une
situation délicate avec Tottenham, le
club troisième au classement de la Premier League. Cette fois, le milieu de terrain de 21 ans a été rétrogradé en équipe des moins de 21 ans avec laquelle il
a disputé mardi soir un match de championnat de cette catégorie contre Southampton soldé par un nul (1-1).Justement, c’est Bentaleb, qui a porté pour
l’occasion le brassard de capitaine, qui a
inscrit l’unique réalisation de son équipe.Le joueur n’avait pas été convoqué
pour le précédent match de son équipe
Tottenham face à Watford dans le cadre
de la Premier League anglaise, alors que
lors du match d’avant, il s’était contenté
de le suivre du banc de touche.Le
joueur algérien est devenu la cinquième
option au milieu de terrain de son
entraîneur argentin, Mauricio Paucittino. La blessure qu’il avait contractée en
début de saison lui a finalement joué un
mauvais tour.L’on peut deviner ainsi
que sa situation suscite l’inquiétude de
l’entraîneur national, Christian Gourcuff, qui fait de Bentaleb un élément
important de son plan de jeu.A présent
que le mercato d’hiver a été clôturé
dans les grands championnats européens, la seule alternative qui reste pour
Bentaleb sera de rejoindre un club de la
Champions League à titre de prêt afin
de gagner en compétition. Fulham avait
souhaité, il y a quelques jours, bénéficier de ses services, surtout que ce club
ambitionne de retrouver l’élite en fin
d’exercice, mais Bentaleb a préféré
poursuivre l’aventure avec les Spurs.
Hakim S.
A
Ph : DR
L1
Vendredi 12 février :
Alger (Omar-Hamadi) : USM Alger CS Constantine (18h00)
Béchar : JS Saoura - NA Hussein
Dey (18h00)
Alger (20-Août 1955) : CR Belouizdad - MC Oran (16h00)
Oran (Ahmed-Zabana) : ASM Oran MC Alger (15h00)
Samedi 13 février :
Blida (Mustapha-Tchaker) : USM
Blida - RC Arbaâ (15h00)
Alger (1er Novembre): USM Harrach
- DRB Tadjenanet (16h00)
Relizane: RC Relizane - JS Kabylie
(16h00)
Déjà jouée
MO Béjaïa - ES Sétif 0-0
entraîneur de la sélection nationale militaire de football, Younes
Ifticen, ne pourra pas diriger le MC
Alger (Ligue 1 Mobilis) en remplacement de Meziane Ighil, pour des "raisons technique et administrative", a
affirmé mardi un membre du conseil
d'administration du club algérois. "Ifticen ne pourra pas entraîner le MC
Alger en raison de son engagement avec
la sélection militaire dont le contrat
expire en juin prochain, en plus il n'est
pas titulaire d'une licence CAF exigée
par la DTN de la FAF pour exercer en
championnat de Ligue 1" a déclaré à
l'APS Omar Hadj Taleb membre du
conseil d'administration du MCA. La
direction du MC Alger a décidé samedi
de mettre fin aux fonctions de l'entraîneur Meziane Ighil au lendemain du nul
concédé sur sa pelouse face à l'USM
Blida (0-0) pour le compte de la 19e
journée du championnat. Le successeur de Ighili sera connu incessamment
d'après le même responsable."Nous
sommes sur des pistes locales et étrangères mais pour des raisons d'ordre
financier nous allons opter pour la solution la plus raisonnable." a-t-il ajouté.
L'
MATCH AVANCÉ
Le MOB et ES Sétif se
neutralisent 0-0
e MO Béjaia et l'ES Sétif ont fait
match nul (0-0), en match avancé
de la 20e journée du championnat
de Ligue 1 Mobilis de football, disputé
mardi au stade de l'Unité Maghrébine
de Béjaia. Ce résultat nul permet au
MO Béjaia de rejoindre provisoirement
le CR Belouizdad à la deuxième place
avec 31 points, en attendant la rencontre des Belouizdadis vendredi prochain contre le MC Oran (9e, 25 pts).
L
De son côté, l'Entente de Sétif occupe la
8e place avec 25 points aux côtés de la
JS Kabylie, le NA Hussein Dey et du
MC Oran . Cette rencontre a été avancée par la Ligue de football professionnel (LFP) en raison de l'engagement du
MOB au tour préliminaire de la Ligue
des champions d'Afrique. Les autres
rencontres de la 20e journée du championnat de Ligue 1 Mobilis de football
auront lieu vendredi et samedi
12
SPORTS
Jeudi 11 février 2016
Suite de la page 11
L 2 MOBILIS (20E JOURNÉE)
CHAMPIONNAT D’ALGÉRIE OPEN DE NATATION
ASO - O Médéa
et USMBA- MCEE
à l'affiche
Les nageurs du GS Pétroliers
annoncent la couleur
SO Chlef- O Médéa et USM BelAbbès- MC El-Eulma dominent
la 20e journée du championnat
d'Algérie de Ligue 2 Mobilis de football,
prévue vendredi, tandis que en bas du
classement, l'OM Arzew, le CRB Aïn
Fekroun et l'USMM Hadjout joueront
gros.
Le leader, l'OM se déplacera à Chlef pour
affronter l'ASO dans un choc qui promet
beaucoup.Un sérieux test pour les
hommes de Slimani face à un adversaire
qui reste sur une brillante victoire (1-0)
chez un autre ancien pensionnaire de l'élite, le MC El-Eulma. Le match reste
cependant ouvert sur différentes probabilités, car si l'OM a déjà réussi à bien négocier certains périlleux déplacements,
comme ce fut le cas contre le CA Bordj
Bou-Arréridj, où il s'était imposé (1-0),
l'ASO Chlef, malgré son statut de prétendant à l'accession, a déjà concédé des faux
pas à domicile.
De son côté, l'USM Bel-Abbès (3e)
accueillera le MC El Eulma (7e) avec
l'objectif d'engranger les trois points de la
victoire tout en espérant un faux pas du
leader à Chlef. Les hommes de Benyelles
devront cependant être vigilants devant
une équipe du MCEE qui reste sur un
échec à domicile et qui tentera de se refaire une santé à cette occasion. Le CA
Batna (2e) partira pour sa part largement
favori à l'occasion de la réception de
l'Amel Boussaâda (9e). La JSM Béjaïa
sous la conduite de son nouvel entraîneur
Ali Fergani tentera de renouer avec la victoire contre le MC Saïda qui n'est pas
facile à manier. Les matchs mettant aux
prises des clubs de bas du tableau ne s'annoncent pas moins palpitants, particulièrement ceux des trois derniers, qui auront
tous la malchance de jouer en déplacement au cours de cette 20e journée.
L'USMM Hadjout ira défier, en effet, le
CA Bordj Bou-Arréridj, tout comme le
CRB Aïn-Fekroun, qui se déplace chez la
JSM Skikda, au moment où l'OM Arzew
sera engagé dans duel quasi direct pour le
maintien, en se rendant chez l'US
Chaouia, le premier club non relégable, et
qui ne le devance actuellement que de
deux points au classement général. De
chauds duels où le faux pas sera interdit,
particulièrement pour les mal classés, car
les points se font de plus en plus chers
dans cette dernière ligne droite du parcours.
A
Phs : DR
… Les "Rouge et Noir",
qui comptent dix points
d'avance sur leurs deux
dauphins, le CR Belouizdad
et le MO Béjaïa (31 pts chacun mais un match en plus
pour le MOB) devront
l'emporter pour éviter toute
mauvaise surprise face à des
"Sanafir" en pleine confiance. Le CRB, qui a vu sa
série de huit matchs sans
défaite s'arrêter à TiziOuzou face à la JSK (1-0),
est appelé à revoir ses cartes
à la maison face au MCO,
dans un match qui s'annonce a priori équilibré et
ouvert à tous les pronostics.
Le club oranais (9e, 25 pts),
mené par son goleador
libyen Mohamed Zaâbia
(10 buts), devrait constituer
un sérieux client pour les
joueurs d'Alain Michel. Le
DRB Tadjenanet (4e, 30
pts) se rendra, lui, à Alger
pour croiser le fer avec
l'USM Harrach (6e, 27
pts), complètement groggy
après la lourde défaite
concédée lors du derby face
au NA Hussein-Dey (3-0).
Un autre faux pas de la
formation
banlieusarde
pourrait être fatal, d'autant
que l'objectif du club est de
terminer la saison sur le
podium. Le MC Alger (5e,
28 pts) qui a enregistré le
départ de l'entraîneur
Meziane Ighil, effectuera un
déplacement périlleux à
Oran pour affronter l'ASMO (15e, 17 pts), à la
recherche de points pour
quitter la zone de relégation.
Les Mouloudéens, qui
seront dirigés sur le banc à
l'occasion par le directeur
sportif des jeunes catégories
Lotfi Amrouche, qui assure
l'intérim, doivent se réconcilier avec leur public, en
colère suite au match nul
concédé "at home" face à
l'USMB (0-0). Quant aux
Asémistes, ils devront impérativement l'emporter pour
poursuivre
leur opération de sauvetage. La JS Saoura (7e, 27
pts), auteur de deux succès
de suite dont un à l'exté-
rieur face au RC Arbaâ (10), accueillera le NAHD
(10e, 25 pts) dans un duel
qui devrait revenir aux
locaux, très efficaces dans
leur antre du 20-Août-1955
de Béchar.
Le Nasria, invaincu
depuis le début de la phase
retour, sera certainement
mis à rude épreuve par la
formation de la Saoura.
Cette rencontre aura le goût
d'une revanche pour les
Bécharis, éliminés en 16es
de finale de la Coupe d'Algérie par cette même équipe
du NAHD.
La JS Kabylie (8e, 25
pts), qui reste sur une victoire salutaire face au Chabab (1-0), est appelée à
confirmer du côté de
l'Ouest quand elle se rendra
sur le terrain du RC Relizane (14e, 19 pts) qui joue sa
survie parmi l'élite. En bas
du classement, le derby de
la Mitidja entre mal classés,
l'USMB (13e, 22 pts) et le
RCA (16e, 9 pts) sera, à
coup sûr, âprement disputé,
même si Larbaâ a pratiquement perdu toutes ses
chances de rester en L1.
Blida aura, pour sa part,
une occasion de remonter
au classement, mais cela
passera inéluctablement par
un succès face à son voisin
de Larbaâ. Mardi en match
avancé, le MOB a été tenu
en échec par l'ES Sétif (0-0)
mais rejoint provisoirement
le CRB à la 2e place.
IL EST DTS DES JEUNES DU CLUB
Amrouche sur le banc du MCA
face à l’ASMO
a direction du MCA n’attendra pas longtemps l’entraîneur Younes Ifticène qu’elle
a choisi pour remplacer Meziane Ighil à la barre technique. Ifticène qui n’a pas
réussi à convaincre les autorités militaires de le libérer au profit du Doyen, lui qui
occupe les fonctions de l’entraîneur de la sélection nationale militaire, aura encore
quelques heures pour être fixé sur son sort avec les militaires.
C’est ce qu’a décidé, du reste, le conseil d’administration du Mouloudia au cours de
sa réunion extraordinaire tenue mardi soir.Outre ses engagements avec la sélection militaire, Ifticène devra également obtenir une dérogation de la LFP pour pouvoir diriger les
Mouloudéens du banc de touche s’il venait à prendre leurs destinées techniques, l’homme
ne disposant pas d’une licence CAF A. Face à ces contraintes de taille, les dirigeants mouloudéens ont pris leurs dispositions à l’occasion de la réunion en question, et ce, en établissant une liste de trois techniciens susceptibles d’être contactés d’ici à demain. Il s’agit
d’Abdelkrim Bira, le Portugais Bareto et le franco-italien Garzitto. Mais c’est le premier
nommé qui est en pole position pour succéder à Ighil, si Ifticène ne viendrait pas, a-t-on
appris de la direction mouloudéenne.En attendant que les choses soient tirées au clair à
ce propos, c’est le directeur technique des catégories jeunes, Lotfi Amrouche, qui aura à
diriger les gars de Bab El Oued demain face à l’ASMO au stade Habil-Bouakeul, pour le
compte de la 20ème journée du championnat.
H. S.
L
JSMB-MCS DEMAIN À 15 H (HUIS CLOS)
Gagner ou mourir !
e stade de l’Unité
Mgharébine de Béjaïa
sera, encore une fois, le
théâtre d’une rencontre entrant
dans le cadredu déroulement
de la 20è journée.
Ce sera une rencontre à
huis- clos et ce sera face au
MCS, qui reste un club qui est
revenu fort depuis le début de
la phase retour avec trois succès
de suite avant de tomber face
au leader actuel. La mission des
camarades de Benatsou Ahcène
ne sera donc pas facile, eu
égard à la qualité des joueurs
qui forment l’ossature du club
Saidi, dont le staff technique
n’est autre que l’ex-staff du
MOB, à savoir le duo Rahmouni-Moussouni. Mais les capés
du nouveau coach Béjaoui, Fergani en l’occurrence, sont plus
que jamais décidés à ne rien
céder ce vendredi. Autrement
dit, ils affirment qu’ils joueront
pour un seul objectif qui est de
gagner et de renouer avec le
L
succès, qui les fuit déjà depuis
quatre journées, avec deux
revers à domicile et deux nuls
en dehors de leurs bases. En
tout cas, si on se fie au programme de cette journée qui
aura lieu demain, et par rapport
aux équipes du groupe de tête,
soit les cinq premiers, on trouvera que le leader jouera le choc
de la journée au stade Boumezrag de Chlef face à l’ASO local.
Un match qui sera indécis dans
la mesure où l’équipe qui remporterait cette rencontre aura
de fortes chances d’accéder à la
fin de la saison actuelle.
Le deuxième, le CAB jouera
chez lui face à l’ABS, dans une
rencontre où les Chaouias doivent se méfier au risque de se
voir piéger par une équipe de
Boussaâda qui avait déjà battu
un prétendant à l’accession,
l’ASO en l’occurrence. Le troisième qui a pour nom l’USMBA jouera lui aussi chez lui et
ce sera face au MCEE. Au
même moment, le quatrième, le
PAC jouera en déplacement
face à l’ASK qui n’est pas sorti
encore de l’auberge avec 22
points au compteur et une 12è
place soit à seulement deux
points d’avance du 3è potentiel
reléguable, l’OMA (14è). Ce
qui fait que dans ce cas précis,
la JSMB n’aura pas le droit à
l’erreur, ne serait-ce que pour
rester collée au groupe de tête
et pourquoi ne pas déloger soit
le PAC si ce dernier perdrait et
l’ASO si jamais ce dernier qui
est cinquième perdrait des
points ou fait match nul. Le
match aura lieu à huis-clos, ce
sera assurément le club qui sera
mieux organisé sur le terrain
qui pourra prendre les trois
points au coup de sifflet final.
Le huis-clos sera une arme à
double tranchant pour les deux
antagonistes.
Les locaux qui joueront sans
pression aucune de leur public
pourraient réagir positivement
et ce sera la meilleure manière
d’offrir la victoire à leur galerie,
mieux que d’avoir la pression
sur les épaules, alors que les
visiteurs feront tout pour en
profiter de l’absence du public
local, qui pourrait le cas
contraire exercer sur eux une
pression terrible avec les encouragements qu’ils donneraient.
Cela dit, dans ce genre de rencontre, c’est souvent celui qui
saura exploiter les espaces qui
pourra remporter le gain de la
rencontre.
M. R.
Les athlètes du GS Pétroliers
d’Alger ont affiché leurs prétentions dès les premières finales
du championnat d’Algérie
Open d'hiver de natation en
petit bassin, disputées mardi
soir à la piscine de l’Ecole
nationale des sports olympiques
de Sétif.
uit (8) finales ont été disputées (4
chez les garçons et autant pour les
filles) lors de l’ouverture officielle de
ce championnat, présidée par le président de
la Fédération algérienne de natation, Ahmed
Chabaraka. Chez les garçons, les nageurs du
GSP ont dominé les premières finales de la
tête et des épaules (100 m dos - 400 m nage
libre - 200 m brasse - 100 m 4 nages) en plaçant à chaque course des athlètes sur le
podium et, surtout, en exerçant une véritable
mainmise sur le 100 m dos qui a vu les pétroliers remporter les trois premières places. En
revanche, les nageuses représentant les
équipes engagées ont fait jeu égal, ou
presque, puisque le podium dressé pour les
vainqueurs des finales de mardi soir (1.500m
nage libre - 100 m 4 nages - 200 m brasse 100 m nage libre) ont accueilli des athlètes
appartenant à plusieurs clubs en compétition, en attendant la décantation qui devrait
s’opérer dans les jours qui viennent, ce championnat devant se poursuivre jusqu’au 13
H
eux cents (200)
jeunes athlètes
prennent part depuis
mardi aux épreuves du
championnat de wilaya
de judo dans les catégories minimes et
cadets (garçons et
filles). Les épreuves éliminatoires qui ont
pour cadre la salle
omnisports Bourmel
permettront de sélectionner les judokas
qualifiés à la phase
régionale prévue à
Constantine le 16
février prochain, a indiqué un responsable de
la ligue de wilaya des
sports scolaires.
Par ailleurs, en football, quarante trois
(43) jeunes garçons de
la catégorie U 12,
venus de différentes
localités de la wilaya,
ont participé, le même
jour à une sélection qui
permettra de dégager
une formation de dixhuit (18) joueurs.
La natation, le handball et le basket-ball
qui figurent également
dans l'agenda du sport
scolaire seront marqués
par le déroulement de
plusieurs compétitions
éliminatoires dans différents sites sportifs de
Jijel.
D
De son côté, le directeur des équipes nationales (DEN), Abdelkader Kaoua, a souligné
que l’un des objectifs de ce championnat était
de sélectionner les meilleurs nageurs pour le
championnat arabe prévu en avril à Dubaï
(Emirats arabes unis) et qui sera lui-même
qualificatif pour les jeux olympiques de Rio.
M. Kaoua a également souhaité l’émergence
de nouveaux talents qui rejoindraient les
meilleurs nageurs du moment, comme Oussama Sahnoun, Nazim Belkhodja, Youghourta Boumali et les frères jumeaux Riad et
Badis Djendouci.
CHAMPIONNAT NATIONAL MILITAIRE DE TIR AU FUSIL SEMI AUTOMATIQUE
CHAMPIONNAT SCOLAIRE
DE JUDO
200 athlètes
présents
à Jijel
février prochain. Pas moins de 92 athlètes
dont 26 filles participent à cette compétition
qui réunit 20 équipes des différentes régions
du pays. Approché par l’APS, le président de
la FAN, faisant part de sa "grande admiration" devant la qualité de l’infrastructure
abritant ce championnat et qui répond, selon
lui, à "tous les standards internationaux", a
estimé que même s’il était encore "trop tôt
pour se prononcer sur le niveau d’ensemble",
des records d’Algérie pourraient tomber à
Sétif au regard de la volonté et de l’enthousiasme affiché par les compétiteurs en lice.
Domination des écoles de la 1re RM
e championnat militaire
inter écoles de tir au fusil
semi-automatique (filles et
garçons) qui a pris fin mardi à
l’école d’application d’infanterie
de Cherchell a été marqué par la
domination des équipes des écoles
relevant de la première région militaire (1re RM). Les équipes représentant des écoles se trouvant sur
le territoire relevant de la compétence de la 1re RM se sont ainsi
adjugées 8 places au classement
collectif et individuel (filles et garçons) comptant un total de 12
places, d’après les résultats annoncés par la commission d’organisation à la fin de cette manifestation
sportive dont la cérémonie de clôture a été présidée par le commandant de l’école d’application d’infanterie, le Général El Hadi Mesbahi. Au classement collectif filles,
la première place est revenue à
l’école supérieure maritime de
Tamenfoust (1re RM) avec un total
de 399 points, suivie des équipes
de l’académie militaire de Checrchell (1re RM) ayant glané 399 et
l’équipe de l’école supérieure de la
Gendarmerie nationale des Issers
(1re RM). Chez les garçons, la première place est revenue à l'équipe
de l’école d’application de la
défense anti-aérienne de Laghouat
(4e RM) avec un total de 1517
points, suivie de l’équipe de l’école
d’application d’infanterie de Chercehll (1re RM) ayant glané 1441
points au total puis de l’équipe de
l’école des forces spéciales de Biskra (4e RM) avec 1426 points. Au
classement individuel, la domination des tireurs des équipes des
écoles relevant de la 1re RM a été
absolue dans la mesure où ils sont
montés sur les trois plus hautes
L
marches du podium aussi bien
chez les filles que chez les garçons.
Le commandant de l’école d’application d’infanterie de Cherchell, le
Général Mesbahi a, au cours de la
cérémonie de clôture du championnat et de remise des prix et des
attestations d’honneur, qualifié le
niveau de la compétition d’"excellent", exhortant les éléments de
l’armée nationale populaire à la
nécessité d’accorder d’avantage
d’intérêt pour la pratique sportive
en général et au tir en particulier. Il
a, à cette occasion, souligné que le
haut commandement de l’ANP
travaille inlassablement à la promotion de la pratique sportive au
niveau des unités et des écoles,
signalant que cela découle de "sa
profonde conviction que le sport
constitue le fondement de l’élément militaire au regard de ses
retombées physiques et intellectuelles". L’entraîneur de l’équipe
nationale de tir au pistolet, l’adjudant chef Soyout Ali, a, de son
côté, fait part de la détermination
de l’administration technique de la
sélection nationale à renforcer
cette dernière par huit tireurs qui
se sont distingués tout au long de
la compétition. Selon lui, le niveau
de la compétition a été "très excellent", faisant remarquer que le
championnat a vu l’utilisation de
l’arme de combat dont la manipulation est beaucoup plus difficile
par rapport à l’arme utilisée dans la
compétition sportive.
CHAMPIONNATS D'AFRIQUE 2016 "JUNIORS"/TABLEAU DOUBLE
Les trois Algériennes passent en
1/4 de finale
es trois joueuses algériennes de tennis, engagées
dans la 39e édition des
championnats d'Afrique "juniors",
organisée du 8 au 13 février à
Tunis (Tunisie), se sont qualifiées
pour les quarts de finale du
tableau double, tandis que les
deux garçons ont été éliminés au
2e tour. Inès Ibbou, ayant fait
équipe avec la Tunisienne Chiraz
Bechri, se sont imposées 7-6 (1) 60 contre la paire tunisienne, composée de Mouna Bouzgarrou et
Oumaima Cherrad.
De leur côté, Hanine Boudjadi
et Lynda Benkaddour se sont qualifiées aux dépens de la paire égyptienne, composée de Lamis AlHussein Abdel-Aziz et Farah Yas-
L
ser Abdel-Wahab suite à l'abandon
de ces deux dernières au 2e set (64, 1-2 / RET). Le parcours des
garçons Youcef Rihane et Toufik
Sahtali s'est, en revanche, arrêté au
second tour, suite à leur défaite (75, 6-4) contre la paire tunisienne,
composée de Mohamed Ali Bellalouna et Youcef Dabbabi. En
quarts de finale du tableau double,
Hanine Boudjadi et Lynda Benkaddour seront opposées à une
paire marocaine, composée de
Salma Ziouti et Lilya Hadab.
De leur côté, Inès Ibbou et son
équipière tunisienne Chiraz Bechri
seront opposées aux Sud-africaines Nicole Petchey et Maxine
Bateman, avec pour enjeu une
place en demi-finale.
13
CAN-2017 (U20) /1ER TOUR ALLER)
Algérie-Mauritanie
entre le 1 et 3 avril
à Alger
a sélection algérienne de football des
moins de 20 ans (U20) accueillera son
homologue mauritanienne entre le 1e et le
3 avril prochain en match aller du premier
tour des éliminatoires de la Coupe
d'Afrique des nations CAN-2017 prévue en
Zambie, selon le programme dévoilé par la
Confédération africaine de football (CAF).
Le match retour se jouera entre le 22 et le
24 avril à Nouakchott, précise la même
source. Seize (16) pays sont exemptés du
premier tour : Afrique du Sud, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Côte dÆIvoire, Gabon, Ghana, Egypte, Lesotho,
Libye, Mali, Maroc, Malawi, Nigeria, Sénégal. Plusieurs regroupements et un certain
nombre de matchs amicaux ont été mis en
place par la Fédération algérienne de football (FAF) en vue de préparer ces qualifications. L'équipe du U20 vient de livrer deux
tests amicaux face à l'Egypte à Alger. Le
premier match a vu la victoire des Egyptiens (3-2) alors que le second s'est soldé
par un score de parité (1-1).
L
Programme du 1e tour des éliminatoires :
Tunisie - Niger
Ethiopie - Somalie
Libéria - Guinée
Sierra Leone - Gambie
Algérie - Mauritanie
Soudan - Kenya
Burundi - RD Congo
Rwanda - Ouganda
Angola - Tchad
Mozambique - Ile Maurice
Swaziland - Namibie
Zimbabwe – Botswana
BOXE
L'Ukrainien Bihikob
Vinikov renforce le staff
technique national
a Fédération algérienne de boxe (FAB)
a signé un contrat d'un an avec l'entraîneur ukrainien, Bihikob Vinikov, en vue de
renforcer le staff technique de la sélection
algérienne de boxe (seniors). "Nous avons
signé un contrat d'un an avec l'entraîneur
ukrainien qui viendra renforcer le staff technique de la sélection nationale des seniors,
composé du trio, Merchoud Behous, Rabah
Hamadache et Boualem Ouadahi.", a indiqué à l’APS, Fazil Ferhat, porte-parole de la
FAB.
Le coach ukrainien fera partie du staff
technique national déjà en place en vue des
prochaines échéances dont le tournoi qualificatif aux JO 2016, prévu du 9 au 20 mars
prochain à Yaoundé au Cameroun, a précisé la même source. La sélection algérienne
de boxe (seniors) a effectué un stage de préparation à Bichkek en Kirghizistan avec la
participation de 13 boxeurs qui ont pris
part également à un tournoi, du 2 au 7
février. "Ce stage en commun avec les
boxeurs Kirghizes s'inscrit dans le cadre du
perfectionnement technico-tactique et de
l'amélioration des capacités physiques,
notamment sur le plan de l'endurance spéciale (résistance).", avait indiqué à l'APS,
Nabil Sadi, président de la FAB. Selon le
président de la FAB, l'occasion s'est offerte
au staff technique national pour suivre de
près l'évolution de quelque boxeurs, appelés
à donner le meilleur d'eux-mêmes pour
mériter leur place en équipe nationale.
"Certaines catégories de poids sont désormais ouvertes à la concurrence. Le staff
technique aura l'occasion de choisir les
boxeurs les plus en forme pour représenter
l'Algérie au prochain tournoi de Yaoundé
(Cameroun), qualificatif aux JO 2016.", a-til ajouté. La préparation de l'élite nationale
de boxe bat son plein en vue de cette compétition importante pour la qualification
aux JO 2016.La Fédération algérienne de
boxe (FAB) a programmé un autre stage de
préparation à Cuba, dernière ligne droite
avant le tournoi de Yaoundé.
L
14
SPORTS
Jeudi 11 février 2016
VALENCE
Neville, histoire d’un consultant fauché
Hier consultant vedette et reconnu sur
Sky Sports, Gary Neville connaît des
heures sombres du côté de Valence
où il n'a toujours pas connu la victoire
en championnat après deux mois en
poste. Du difficile mouvement entre un
canapé et un banc.
a scène date d'avril 2015. Du côté
de Barcelone, c'est une soirée
comme une autre. Le quartier de
Les Corts voit ses rues dégueuler de
familles drapées en bleu et grenat. Toutes
se dirigent vers la même direction. Celle
du Camp Nou où le Barça reçoit Getafe
pour le compte de la trente-quatrième
journée de Liga, huit jours après avoir
écarté le PSG des quarts de finale de la
Ligue des champions. Le refrain est toujours le même : Messi, Neymar et Suárez
qui rigolent, Xavi qui plante aussi à son
tour et un 6-0 au final. La semaine suivante, le Barça gagnera même 8-0 à Córdoba.
Devant sa tablette tactile XXL et à côté de
son pote Jamie, Gary Neville donne sa
leçon hebdomadaire sur Sky Sports : «
Regardez les équipes qui viennent au
Camp Nou pour en prendre cinq, six ou
sept... Ok, le Barça est une bonne équipe,
une grande équipe même. Mais moi, si
j'étais associé à l'une de ces équipes qui se
prend 7-0, je n'oserais plus regarder ma
famille dans les yeux. » Depuis, Gary a
changé son costume pour filer un coup de
main à son pote-associé Peter Lim du côté
de Valence et connaître, enfin, sa première
expérience sur un banc. C'était il y a maintenant plus de deux mois. Bilan ? Aucun
succès en championnat, une qualité de jeu
discutée et discutable et une belle branlée
: 7-0 contre le Barça en demi-finale aller
de Coupe du Roi. Dans les yeux, et en
pleine gueule.
ce accordée au jeune Français Wilfried
Zahibo par exemple. Reste que les résultats ne suivent pas et que le choix de
Neville pose aujourd'hui question.
Phs : DR
L
« UN ABANDON
DE LA BATAILLE »
La réaction a été immédiate. Face à la
presse, Neville avoue avoir vécu « l'une
des expériences les plus douloureuses de
[sa] carrière dans le football » . « J'en ai eu
en tant que joueur et maintenant en tant
qu'entraîneur. On a fait tellement d'erreurs
absurdes, que vous n'avez pas le droit de
faire, peu importe le niveau. Et encore
moins contre cette équipe. Je suis vraiment désolé pour les supporters. Ils ne
méritent pas une performance comme
celle-là. » Dimanche après-midi, Valence
a confirmé sa forme actuelle avec une nouvelle défaite à Séville face au Betis (0-1) et
pointe à une délirante quatorzième place,
neuf mois après avoir décroché par le jeu
une belle quatrième place en championnat. Twitter a vu naître des #NevilleVeteYa et la légende Santiago Cañizares a
fauché en pleine course l'ancien latéral de
Manchester United lui demandant des
excuses en parlant « d'un abandon de la
bataille » . Que le temps semble loin d'une
première conférence de presse où Gary
Neville expliquait vouloir « une pression
permanente » de ses joueurs associée à «
un pressing important pour récupérer le
ballon aussi haut que possible » .
Car, plus que jamais depuis l'arrivée de
Neville qui n'arrive même pas à s'exprimer
devant ses joueurs avec un espagnol
inexistant, Valence est tombé dans un
grand n'importe quoi. La défense demandée par l'ancien international anglais est
souvent désorganisée, à l'image de sa première sortie contre l'OL en Ligue des
champions (0-2). Durant son expérience
d'analyste sur le plateau de Sky Sports,
Gary Neville aimait expliquer sa philosophie du foot idéal : une construction par
l'arrière avec l'implication du gardien, un
4-3-3 costaud dans les phases de transition
dans lequel il a placé un Dani Parejo
méconnaissable et une volonté offensive
tirée du travail de Klopp que Neville cite
souvent en exemple. On en est aujourd'hui
très loin, et la déroute de Barcelone l'a
prouvé dans les plus grandes largeurs. Sa
seule réussite vient de l'accent qu'il a mis
sur la formation avec l'arrivée d'Angulo en
tant qu'adjoint après son expérience chez
les U19 de Valence et, donc, de la confian-
DU PASSAGE DU CANAPÉ AU
BANC
Gary Neville avait pourtant une étiquette parfaite de connaisseur de ballon. Il
comprenait le foot, le sentait avec Carragher lors de leurs soirées TV. Au point
qu'un jour, critiqué par Neville, Alex Oxlade-Chamberlain avait expliqué comprendre comment améliorer son jeu grâce
à ses « interventions brillantes. Il a une
façon d'expliquer les choses qui prouvent
que l'on peut lui faire confiance et
apprendre de ses observations. » Reste
que le passage du canapé au banc est une
étape. Neville en est la preuve parfaite, car
mater un match sur une tablette n'est pas
diriger un groupe. « Quand vous êtes
consultant, vous devez expliquer en 1'30
ce que vous faites en 15 minutes à votre
équipe » , détaille l'actuel entraîneur de
Lille, Frédéric Antonetti, un temps
consultant pour J+1. « Les boulots sont
complètement différents, car, d'un côté,
vous avez le regard d'un responsable de
club, de l'autre, celui d'un responsable de
télé. C'est très différent. Il y a un décalage
entre parler de foot et gérer une équipe, un
groupe, des hommes. » Neville est dans
cette position. Celle de l'apprentissage du
groupe avec lequel il n'arrive que très peu
à communiquer. Sa nomination du côté
de Valence avait été une surprise avec un
CV sans expérience de coach principal.
Pour le moment, Gary Neville continue
d'expliquer qu'il est « le seul à pouvoir tirer
du positif de quelque chose d'aussi négatif
» . Sa tête est déjà demandée par Mestalla,
en feu à l'heure de recevoir le Barça en
demi-finale retour de coupe. Il en va de
l'honneur de Neville et, probablement,
aussi, de son avenir sur un banc de touche.
FA CUP
West Ham remercie Ogbonna
318 minutes, c'est quasiment l'équivalent de 5 heures
et demie. C'est presque deux
fois la durée de Titanic. C'est à
peu près 6,5 fois la durée du
dernier album de Justin Bieber. C'est long, quoi. Mais
c'est aussi et surtout l'équivalent de sept mi-temps de football, soit la période pendant
laquelle Liverpool n'a pas inscrit le moindre but contre
West Ham cette saison. Et si
Coutinho y a mis fin en égalisant sur coup franc après l'ouverture du score d'Antonio,
son équipe n'a une nouvelle
fois pas su faire la différence
par la suite. Résultat : les partenaires de Payet sont repassés
devant à l'ultime minute de la
prolongation. West Ham,
sérieux, n'a pas été fou, mais
cela a suffi pour éliminer des
Reds pas dans leur assiette.
C'est la première victoire des
Hammers sur leur adversaire
dans l'histoire de la Coupe
d'Angleterre. Ils rencontreront
Blackburn au prochain tour.
QUI N'A PAS FAIT SON
POTEAU ?
De retour sur son banc,
Klopp choisit de faire jouer les
remplaçants. Normal au
regard du calendrier ultra
chargé des Reds. C'est donc
un duo inédit Lucas/Ilori qui
compose la défense centrale.
Benteke est titulaire, comme
Coutinho, remis sur pied.
Dans le clan des Hammers,
n'amènent rien de bien
enthousiasmant. Les minutes
passent, et le rythme décroît.
Sauf qu'il faudra obligatoirement un vainqueur, cette fois.
Benteke s'essaye au coup
franc, sans réussite. Bizarrement, on a l'impression que les
deux concurrents attendent la
prolongation. Et on a peur de
ce que cette dernière va donner au vu du spectacle proposé
en seconde période.
Payet est là, pas Song. La partie démarre comme à l'aller :
sans rythme ni occasion. À
peine deux-trois corners à se
mettre sous la dent pour
Liverpool. Mais il en faut peu
pour que les locaux s'enflamment. Une contre-attaque, et
O'Brien tape le poteau. Premier avertissement pour
Mignolet. Les Reds répondent
par à-coups, mais se montrent
assez imprécis dans la surface
adverse, à l'image de Chirivella
qui frappe à côté alors que le
but lui ouvre les bras.
Devant ce bilan un peu triste, Klopp envoie Sturridge à
l'échauffement. Il faut dire que
Benteke, auteur d'un geste
orgasmique qui entraîne un
poteau de Coutinho, ne parvient pas à marquer son premier pion en 2016 malgré
quelques opportunités. Payet,
moins en verve que d'habitude, choisit le coup franc pour
se distinguer. Une possibilité
qui termine... sur le montant.
À la mi-temps, les Hammers
mènent donc au niveau des
poteaux, mais aussi au score,
puisqu'Antonio reprend parfaitement un centre de Valencia juste avant le coup de sifflet
de l'arbitre.
DES REMPLAÇANTS
PAS AU NIVEAU
Au retour des vestiaires,
Klopp n'a pas le temps de
cogiter : Coutinho, le plus
talentueux de son équipe,
transforme un coup franc sur
une inspiration intelligente, en
tirant doucement sous le mur.
Les actions suivantes sont bordéliques des deux côtés, mais
il y a de l'envie. Afin d'éviter
une prolongation exigeante
pour les organismes, l'entraîneur allemand fait entrer Sturridge et Origi. On a donc trois
purs attaquants chez les visiteurs. Ce qui donne logiquement une équipe coupée en
deux. Collins, Carroll et
Moses, eux, remplacent Reid,
Kouyaté et O'Brien, tous blessés. Ces nouveaux venus
LE MATCH LE PLUS
LONG
Car les défenses ont pris le
pas sur les offensives. La
fatigue et la concentration des
portiers n'aidant pas, la rencontre se poursuit dans une
lenteur mortelle. Les bons
choix et la justesse technique
se font de plus en plus rares.
Benteke est en revanche toujours aussi présent et rate de
peu deux balles de match.
Klopp dégaine sa dernière
flèche en mobilisant Milner au
détriment de Chirivella, alors
que Lucas tient la baraque
derrière.
Reste que le trio Origi-Benteke-Sturridge est bien trop
imprécis pour éviter les tirs au
but. Au contraire d'Ogbonna,
qui donne la qualification aux
Hammers à la dernière minute
! Les Reds n'ont plus que leurs
yeux pour pleurer.
Au moins, ils auront réussi
à marquer face à West Ham.
Maigre consolation.
SERGIO BUSQUETS :
"Deux personnes
pourraient me
faire quitter le
Barça : ma femme
et Guardiola"
ans une interview accordée à
ESPN, Sergio Busquets s'est
confié sur son avenir. Le milieu de terrain du Barça a aussi montré toute son
admiration pour Pep Guardiola.
Cadre du Barça, Sergio Busquets
sera-t-il encore un joueur du club
catalan en juin prochain ? Le joueur,
sous contrat jusqu’en 2018, a accordé
une interview à ESPN et il s'est confié
sur un éventuel départ, notamment
vers la Premier League, et Manchester
City plus particulièrement. "Je me suis
toujours dit que deux personnes pourraient me faire quitter le Barça. La
première, c'est ma femme, et aujourd'hui, elle se sent bien ici, a confié l'international espagnol. Et la seconde ?
"C'est Guardiola, a-t-il ajouté. Il est
évident que je lui dois beaucoup.
Continuer de travailler avec lui serait
un honneur." Mais Busquets a rapidement tué dans l'oeuf toute rumeur
d'un éventuel départ. "Il (Guardiola)
sait que mon club est le Barça, et c'est
aussi le sien. Et il sait que le mieux
pour moi est de rester". Lundi, El
Mundo Deportivo évoquait l'intérêt de
Laurent Blanc et du PSG pour l'Espagnol. La somme de 100 millions d'euros (!) a même été avancée par le quotidien. Mais le milieu catalan ne
semble pas disposé à s'en aller. Pas
dans les mois à venir en tout cas. Et
pas n'importe où.
D
MONDE
Jeudi 11 février 2016
SYRIE
Les déplacés toujours bloqués
à la frontière turque
A la veille d'une réunion
internationale jeudi à
Munich pour relancer le
processus de paix en
Syrie, la Turquie
maintenait sa frontière
fermée aux dizaines de
milliers de civils ayant fui
la vaste offensive du
régime contre les rebelles
à Alep.
L
déplacés à la frontière turque sont
désormais pleins et "il n'y a plus suffisamment de places pour accueillir
toutes les familles", selon Ahmad alMohammad, de Médecins sans frontières (MSF). Dans la ville d'Azaz, à 5
km de la frontière, des familles entières
sont contraintes de dormir dans le froid
à la belle étoile ou de se serrer à 20 dans
des tentes conçues pour sept personnes,
a-t-il ajouté.
La Turquie ouvre toutefois le postefrontière d'Oncupinar, seul point de
passage accessible entre le nord de la
province d'Alep et la Turquie, pour des
blessés, des malades et des convois
d'aides. "La plupart des familles sont
parties avec seulement les vêtements
qu'elles portaient", selon M. Mohammad. Alors qu'elle accueille déjà plus de
CAMPS SATURÉS
Mardi, l'ONU a également demandé 2,5 millions de réfugiés syriens, la Turà la Russie de cesser ses bombardements quie redoute un nouvel afflux pouvant
selon elle atteindre 600.000 personnes.
sur Alep et à la Turquie d'ouvrir sa fronSon objectif, dit-elle, est donc "pour
tière aux réfugiés qui fuient la ville.
l'instant de maintenir (...) cette vague de
L'ONU évalue à 31.000 le nombre de migrants au-delà de (ses) frontières et de
Syriens, dont 80% de femmes et d'en- leur fournir les services nécessaires". Sur
fants, ayant fui depuis le 1er février l'of- le front, les rebelles reculaient dans plufensive du régime, qui, avec l'appui de sieurs régions, en particulier dans la prol'aviation russe, du Hezbollah libanais et vince d'Alep. L'armée se trouve à seulede miliciens, a repris plusieurs secteurs ment 20 km de la frontière turque et se
dans le nord de la province d'Alep et rapproche de Tall Rifaat, un des trois
assiégé les rebelles dans les quartiers Est derniers fiefs des rebelles qui décrochent
de la ville éponyme. Les camps de de certaines positions pour minimiser
leurs pertes. La stratégie du régime "est
de fermer la frontière turque pour priver
les rebelles du soutien logistique", souligne Fabrice Balanche, spécialiste de la
Syrie, alors qu'Ankara appuie les
rebelles face au régime de Bachar ala indiqué à l'AFP Rami saient rage dans une loca- Assad.
Abdel Rahmane, direc- lité de Tamoura au nord
teur de l'OSDH. Parmi de la ville d'Alep, chef-lieu
PUB
les miliciens prorégime de la province du même
tués figurent 14 combat- nom, tandis que l'aviation
tants iraniens et au moins russe menait des raids
trois du Hezbollah chiite, intenses sur plusieurs
allié indéfectible du régi- autres bourgs dans la
me de Bachar al-Assad, a- même zone. L'ONU évat-il précisé.
lue à 31.000 le nombre de
Et en plus des 169 Syriens, dont 80% de
rebelles syriens tués, 105 femmes et d'enfants,
jihadistes étrangers, dont ayant fui leurs foyers dans
des membres du Front la province d'Alep depuis
Al-Nosra (branche syrien- le début de l'offensive. Le
ne d'Al-Qaïda), ont péri conflit en Syrie, déclenché
dans les combats, tou- par la répression de manijours selon le bilan compi- festations antirégime en
lé par l'OSDH.
2011, est devenue une
Depuis le début de l'of- guerre complexe implifensive, le régime a repris quant régime, rebelles,
plusieurs secteurs dans le Kurdes et jihadistes et aux
nord de la province d'Alep répercussions au-delà des
et assiège désormais les frontières avec la crise des
rebelles dans les quartiers migrants en Europe et la
Est de la ville éponyme, montée en puissance des
où
habitent
encore ultra-radicaux de l'organiquelque 350.000 civils. sation Etat islamique
Mercredi, les combats fai- (EI).
turc Ahmet Davutoglu afin d'évoquer
des solutions potentielles à la crise des
migrants. Cette question sera aussi à
l'agenda d'une réunion des ministres de
la Défense de l'Otan à Bruxelles mercredi. La rencontre doit notamment étudier la demande d'aide formulée par la
Turquie et l'Allemagne pour faire face à
la crise migratoire. Une possible implication de l'Otan dans le contrôle des
côtes turques sera étudiée.
Dans la foulée de cette réunion, le
secrétaire américain à la Défense Ashton
Carter tentera jeudi à Bruxelles de muscler la coalition contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) qui a profité de la
guerre entre régime et rebelles pour
s'emparer de vastes pans de territoire.
Plus de 500 morts depuis le début
de l'offensive du régime à Alep
lus de 500 personnes, dont des
dizaines de civils,
ont été tués depuis le
début de l'offensive lancée
le 1er février par le régime
syrien avec le soutien de
l'aviation russe contre les
rebelles dans la province
d'Alep, a rapporté mercredi une ONG. Selon l'Observatoire syrien des
droits
de
l'Homme
(OSDH), qui dispose
d'un large réseau de
sources à travers la Syrie,
506 personnes ont péri
dans l'offensive dans cette
province du nord du pays,
parmi
lesquelles
23
enfants tués par les
frappes russes.
"Au moins 143 combattants du côté du régime, 274 du côté des
rebelles et jihadistes
étrangers ainsi que 89
civils ont été tués du 1er
février jusqu'à mardi soir",
P
YÉMEN
Au moins 6 morts
dans des combats
à Aden impliquant
Al-Qaïda
u moins six personnes,
dont quatre membres
d’une même famille, ont
été tuées dans des combats entre
jihadistes d’Al-Qaïda et forces
gouvernementales mardi à Aden,
deuxième ville du Yémen, selon
des responsables de la sécurité et
des témoins.Ces victimes ont été
signalées alors que les forces gouvernementales yéménites, soutenues par une coalition arabe sous
commandement saoudien, lançaient une opération pour déloger
des combattants d’Al-Qaïda d’un
quartier qu’ils contrôlent à Aden,
grande ville portuaire du sud. Les
troupes loyales au président Abd
Rabbo Mansour Hadi ont encerclé
le quartier d’Al-Mansourah, dans
le centre-ville, ce qui a provoqué
des combats avec des hommes
d’Al-Qaïda, ont indiqué des
sources des services de sécurité.
Deux jihadistes ont été tués dans
ces affrontements qui ont vu l’intervention d’hélicoptères d’assaut
Apache de la coalition arabe, selon
les mêmes sources. Des habitants
ont indiqué que ce quartier
d’Aden a été survolé par des avions
de combat de la coalition pendant
les combats. Quatre membres
d’une même famille --un couple et
ses deux filles-- ont été tués lorsqu’une roquette s’est abattue sur
leur maison dans le quartier adjacent de Kabouta, a indiqué un
proche, précisant que la troisième
fille du couple âgée de 5 ans a été
blessée dans le bombardement
dont l’origine n’a pas été établie.
Un important incendie a ravagé le
centre commercial d’Alshamil à
Mansourah pendant les combats, a
constaté un photographe de
l’AFP. Nous vivons dans la terreur (...) On s’est débarrassé des
Houthis (rebelles chiites venus du
nord), mais Al-Qaïda nous fait
vivre l’enfer, a témoigné un habitant sous le couvert de l’anonymat.
La coalition arabe est intervenue
au Yémen en mars 2015, initialement pour déloger les rebelles
chiites Houthis, accusés de liens
avec l’Iran et qui contrôlent depuis
septembre 2014 la capitale Sanaa.
Elle a aidé les forces gouvernementales à reprendre Aden aux
Houthis en juillet 2015.
A
Ph : DR
a ville allemande accueille jeudi
le Groupe international de soutien à la Syrie (ISSG) rassemblant 17 pays et trois organisations multilatérales qui ont adopté en novembre
dernier à Vienne une feuille de route
diplomatique sur le conflit. Ce texte,
consacré par une résolution du Conseil
de sécurité de l'ONU le 18 décembre,
réclame notamment l'instauration d'un
accès humanitaire aux villes syriennes
assiégées et un cessez-le-feu. En vue de
cette réunion, Washington a une nouvelle fois réclamé mardi à la Russie, qui
aide militairement le régime, qu'elle
cesse ses raids principalement dans la
province d'Alep. "Nous allons à Munich
avec le grand espoir d'un moment révélateur", a plaidé le secrétaire d'Etat américain John Kerry, partisan depuis des
mois d'un rapprochement avec Moscou
pour tenter de trouver une sortie de
crise au conflit syrien qui a fait au moins
260.000 morts et des millions de réfugiés en cinq ans. Avant l'ouverture de
cette réunion, le coordinateur général de
la coalition de l'opposition syrienne,
Riyad Hijab rencontre mercredi à
Londres en début d'après-midi le
ministre britannique des Affaires étrangères Philip Hammond. Au même
moment à Moscou s'ouvrira un bureau
de représentation des Kurdes syriens,
qui demandent à être inclus dans les
négociations, ce que refuse Ankara. Et à
la Haye, le Premier ministre néerlandais
Mark Rutte accueille son homologue
15
16
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Jeudi 11 février 2016
PRÉSIDENTIELLE AMÉRICAINE - NEW HAMPSHIRE
ALLEMAGNE
Une claque et une surprise
Aucun disparu dans
l'accident de train
qui a fait 10 morts
Trump et Sanders ont
gagné comme
prévu. Mais
l'ampleur de la
défaite de Clinton et
l'irruption d'un
nouveau challenger
républicain ont
surpris.
moins d'un énorme
chamboulement de
dernière minute, les
vainqueurs du New Hampshire étaient connus d'avance. Tous les sondages donnaient depuis des mois
gagnants Donald Trump et
Bernie Sanders. Mais la grande inconnue, c'était la marge.
Trump allait-il gagner de très
loin ? Et Hillary Clinton
perdre de beaucoup ?
La réponse des électeurs
est claire. Ils ont plébiscité les
candidats anti-système ce qui
est une sérieuse claque pour
l'establishment des deux partis et laisse planer nombre
d'incertitudes sur le reste des
primaires.
Côté démocrate, Hillary
Clinton s'est fait laminer par
le sénateur du Vermont, qui,
il y a neuf mois, était encore
un parfait inconnu. Il s'est
imposé avec près de 60 % des
suffrages contre 39 % pour
l'ancienne First Lady. C'est
une sacrée défaite pour Mme
Clinton après sa victoire à un
cheveu dans l'Iowa la semaine dernière. Il y a 8 ans, lors
des primaires, elle était arrivée en troisième position
dans l'Iowa, mais avait réussi
à remonter et remporter le
New Hampshire face à
Barack Obama. Cette fois-ci,
il n'y a pas eu de miracle.
À
« UN VRAI
CHANGEMENT »
Et pourtant, ces derniers
jours, Clinton et ses supporteurs ont redoublé leurs
attaques contre Sanders. La
célèbre féministe Gloria Steinem a déclaré que si le séna-
a police a annoncé mercredi qu'il
n'y avait aucun disparu après l'accident de trains en Allemagne, dont le
bilan reste pour l'heure de 10 morts, et
a jugé prématuré d'évoquer la cause du
drame, la presse évoquant une erreur
humaine.
"Contrairement à une première
hypothèse, il n'y a plus de disparu", a
affirmé la police de Bavière (sud), dans
un communiqué établissant l'état des
recherches à 08h12 locales (07h12
GMT). "Concernant la cause exacte
(de l'accident), on ne peut pour l'instant
faire aucune déclaration, les investigations en sont encore au début", a-t-elle
ajouté. Le réseau RedaktionsNetzwerk
Deutschland (RND), qui regroupe 30
journaux régionaux, avait assuré mardi
soir que le système d'aiguillage automatique avait été "désactivé" manuellement. Selon le quotidien Bild, cette
manoeuvre a pour effet de désactiver le
freinage automatique. Les pistes du
"problème technique ou (d'une erreur)
humaine" sont à l'étude, avait déclaré
mardi le ministre des Transports,
Alexander Dobrindt, sur la chaîne de
télévision allemande N-TV. Le choc
s'est produit vers 07H00 (06H00
GMT) sur la ligne entre Rosenheim et
Holzkirchen, dans un bois situé à environ 60 km au sud-est de Munich, la
capitale de la Bavière. Dix personnes
sont mortes dans cet accident, a annoncé la police bavaroise. L'accident a par
ailleurs fait 17 blessés graves et 63
légers.
L
teur du Vermont était aussi
populaire parmi les jeunes
femmes, c'était parce que les
« garçons sont avec Bernie ».
Madeleine Albright, l'exsecrétaire d'État, a cherché à
mobiliser l'électorat féminin
affirmant carrément : « Il y a
une place spéciale en enfer
pour les femmes qui ne s'entraident pas. » Rien n'y a fait.
Plus de 80 % des jeunes et 55
% des femmes ont voté lundi
soir pour Sanders. Le message du New Hampshire, c'est
que « les gens veulent un vrai
changement », a dit Sanders
dans son discours de remerciement.
Reste que les États suivants, notamment la Caroline du Sud avec une forte
minorité
afro-américaine,
sont plus favorables pour Hillary Clinton. « L'important
n'est pas d'être mis K.-O.,
mais de se relever », a-t-elle
lancé sur un ton pugnace. «
On va se battre pour chaque
vote dans chaque État. »
LA SURPRISE
KASICH
Côté Républicain, sans
surprise, Donald Trump s'est
imposé
largement
avec
quelque 34 % des voix. «
C'est si beau, » a-t-il répété
plusieurs fois devant la foule,
flanqué de sa femme, de sa
fille et de ses filles, qui res-
semblent toutes à des poupées Barbie. « J'adore les gens
du New Hampshire », avant
de se lancer dans son discours démagogue habituel,
promettant de rendre l'Amérique encore plus grande
qu'avant.
Même si sa victoire était
attendue, elle n'en reste pas
moins remarquable, car les
électeurs du New Hampshire
ne sont pas son électorat
typique. Ses partisans sont
plutôt des cols bleus
modestes et peu diplômés
alors que la population du
New Hampshire est dans
l'ensemble très diplômée,
avec de hauts salaires et ne
souffre pas des séquelles de la
crise de 2008.
Bref, ce ne sont pas des
laissés-pour-compte et ils
n'ont pas vraiment de raison
d'être en colère. Ce qui augure bien de la suite en Caroline
du Sud, où il caracole largement en tête devant Ted
Cruz dans les sondages.
Si les sondages avaient
correctement prévu son
avance, en revanche, la surprise est venue de la bataille
pour la seconde, troisième et
quatrième place. On attendait Marco Rubio qui avait,
du moins jusqu'au dernier
débat, le vent en poupe. C'est
en fait John Kasich, le gouverneur de l'Ohio, qui est
arrivé derrière Trump avec
16 % des voix suivi dans un
mouchoir de poche par Ted
Cruz, Jeb Bush et Marco
Rubio. Kasich jusqu'à il y a
peu était à la traîne dans les
sondages et personne n'imaginait une telle remontée.
Mais dans le dernier débat
notamment, il est apparu au
milieu de tous ces rivaux
ultra-conservateurs comme
plus modéré et plus sensé,
notamment en matière d'immigration. Il a aussi toujours
maintenu un ton optimiste à
l'inverse des autres qui décrivent une Amérique au bord
du gouffre et a évité d'attaquer ses rivaux. Est-ce que sa
victoire dans le New Hampshire va être suffisante pour
lui donner un élan et lui permettre de s'imposer ailleurs ?
Pas sûr, surtout si les Jeb
Bush et les Marco Rubio restent en lice et continuent à se
partager le vote anti-Trump.
Depuis 1976, sur sept
élections, cinq candidats
républicains qui ont gagné le
New Hampshire ont remporté l'investiture et deux sont
devenus présidents, Ronald
Reagan et George H. W.
Bush. Chez les démocrates,
en revanche, sur huit élections, cinq vainqueurs dans le
New Hampshire ont été
investis, mais un seul, Jimmy
Carter, a été élu président.
MALI
Trois militaires
maliens tués par une
mine dans le Centre
rois militaires maliens ont péri
mardi lorsque leur véhicule a sauté
sur une mine dans la région de Mopti
(centre du pays), près de la frontière
avec le Burkina Faso, a annoncé le
ministre malien de la Défense, Tièman
Hubert Coulibaly.
"Un véhicule d'une patrouille des
Forces armées maliennes a sauté sur un
engin explosif improvisé (EEI) dans le
secteur de Mondoro, région de Mopti",
l'armée déplore "trois morts et deux
blessés évacués sur Mopti", déclare le
ministre dans un communiqué transmis
à l'AFP par le ministère de la Défense.
T
CORÉE DU NORD
Séoul suspend les opérations de la zone intercoréenne
éoul a riposté mercredi au lancement d'une fusée par Pyongyang
en annonçant la suspension des
opérations sur la zone industrielle intercoréenne de Kaesong, un des ultimes
projets communs de coopération entre
Nord et Sud. Un peu plus d'un mois
après un quatrième essai nucléaire mené
par Pyongyang, le tir de la fusée
dimanche a été vivement condamné par
la communauté internationale qui tente
de durcir les sanctions contre le régime
le plus isolé au monde. Moscou a toutefois mis en garde contre une possible
"course aux armements" sur la péninsule, face à la volonté de Washington d'y
déployer son système antimissile
THAAD. Financé par la Corée du Sud,
le complexe de Kaesong avait été célébré à son ouverture en 2004 comme un
symbole de la "réconciliation" entre les
deux Corées. Pour Pyongyang, il est une
source cruciale de devises étrangères.
"Nous avons décidé de cesser toutes les
opérations sur le complexe de Kaesong
afin que (...) nos investissements dans ce
S
complexe ne soient pas utilisés par le
Nord pour financer son développement
nucléaire et balistique", a déclaré lors
d'une conférence de presse le ministre
sud-coréen de l'Unification, Hong
Yong-Pyo.
Située à une dizaine de kilomètres de
la frontière, côté nord-coréen, Kaesong
emploie 53.000 Nord-Coréens, dans
124 entreprises manufacturières sudcoréennes, essentiellement dans la
confection, l'électronique et la production chimique.
«INÉVITABLE» SELON SÉOUL
Gouvernement et entreprises sudcoréennes y ont investi plus de mille milliards de wons (742 millions d'euros), a
précisé M. Hong, affirmant que certaines de ces sommes avaient été utilisées par le Nord pour financer ses programmes nucléaire et balistique. Au
total, 184 entrepreneurs et cadres sudcoréens travaillent actuellement à Kaesong. Tous vont être rapatriés, a précisé
le ministre, qui a ajouté que Séoul avait
prévenu Pyongyang de sa décision.
"Nous demandons à tous de comprendre notre décision, qui était inévitable compte tenu de la gravité de la
situation sur la péninsule coréenne", a
ajouté le ministre.
Kaesong est né dans le sillage de "la
diplomatie du rayon de soleil", poursuivie par la Corée du Sud de 1998 à 2008
et qui visait à encourager les contacts
entre les deux frères ennemis. Le site de
Kaesong a longtemps été préservé des
péripéties des relations intercoréennes.
Au printemps 2013 toutefois, Pyongyang l'avait fermé pendant cinq mois,
au plus fort de la dernière vague de
fortes tensions sur la péninsule, après un
troisième essai nucléaire conduit par le
Nord en violation des résolutions de
l'ONU.
«PIRE CHOIX POSSIBLE»
L'organisation représentant les entreprises sud-coréennes de Kaesong a
déploré le fait que Séoul ne leur a pas
donné de temps pour se préparer, "ce
qui compromet nos affaires par une
décision unilatérale". "C'est une décision injuste", a poursuivi l'organisation
dans un communiqué. Cheong SeongChang, expert de la Corée du Sud à
l'Institut Sejong, a estimé que fermer
Kaesong était "le pire choix possible" de
Séoul. "Le complexe industriel de Kaesong est le dernier canal de coopération
intercoréen", a-t-il dit. "Le fermer ne va
faire qu'encourager la confrontation
entre les deux Corées, ce qui va aggraver
l'inquiétude des Sud-Coréens vis-à-vis
de la défense nationale, sans parler de
l'impact économique sur nos entreprises." Les États-Unis ont annoncé leur
intention de déployer "aussi vite que
possible" leur système antimissile
THAAD (Terminal High Altitude Area
Defense) en Corée du Sud. Le Japon a
de son côté annoncé de nouvelles sanctions contre Pyongyang. Séoul et
Washington tentent d'obtenir du
Conseil de sécurité un net durcissement
des sanctions internationales qui pèsent
déjà sur Pyongyang.
MONDE
Jeudi 11 février 2016
IRAK
La reconstruction de Ramadi coûtera
des dizaines de millions d’euros
es forces irakiennes
ont annoncé, mardi,
avoir consolidé leur
emprise sur Ramadi, après
avoir libéré des secteurs à
l’est de la ville, selon un communiqué du Commandement des forces conjointes
irakiennes. La reconquête de
ces nouveaux quartiers a permis «la réouverture de la
route reliant Ramadi à Bagdad et passant par Khaldiya»,
précise le communiqué, en
référence à un secteur longeant la route et sous contrôle des forces irakiennes. Les
autorités avaient annoncé, en
décembre, avoir repris Ramadi, chef-lieu de la vaste province sunnite d’Al-Anbar,
après des mois de combats
contre l’EI, mais les affrontements s’étaient poursuivis
avec des jihadistes qui
L
Ph : DR
Les forces irakiennes ont
repris au groupe Etat
islamique (EI) Ramadi, à
l’ouest de Bagdad,
mais la reconstruction
de cette ville ravagée
par les combats coûtera
des dizaines de millions
d’euros, ont indiqué
mardi l’armée irakienne
et l’ONU.
s’étaient installés à l’est de
cette cité des bords de l’Euphrate.
«Tout Ramadi est maintenant libéré, mais le plus
grand défi qui nous attend
consiste à nettoyer la ville des
mines» et explosifs laissés par
l’EI, qui empêchent un
retour
des
populations
civiles, a déclaré mardi le
gouverneur de la province
d’Al-Anbar, Sohaib al-Rawi,
lors d’une conférence de
presse à Bagdad. Cette mission coûtera environ 15 millions de dollars (13 millions
d’euros), a indiqué à ses
côtés la coordinatrice pour
les affaires humanitaires de
l’ONU en Irak, Lise Grande.
DES BOMBES PLEIN
LES RUES
Outre cette mission difficile pour laquelle l’Irak espère
recevoir une aide internationale, la reconstruction de
Ramadi nécessitera d’importants efforts au vu de l’ampleur des destructions. «Les
maisons sont détruites, les
ponts sont détruits, les rues
sont pleines d’engins explosifs, les conduites d’eau, les
écoles et les hôpitaux sont en
ruine et les commerces sont
fermés», a rappelé Mme
Grande. Une première phase
permettra de commencer à
reconstruire le quartier de
Tamim, dans le sud-ouest de
la ville. Le système d’adduction d’eau sera réparé, six
centre de santé seront réhabilités et des dizaines de générateurs seront fournis, a-t-elle
annoncé. L’ONU a réuni les
10 millions de dollars (8,8
millions d’euros) nécessaires
à cette opération. Une
deuxième phase dont le coût
est évalué entre 25 et 30 millions de dollars (22 et 26 millions d’euros) se concentrera
sur la zone centrale de Ramadi. «Des milliers de maisons
devront également être
reconstruites», a souligné la
coordinatrice de l’ONU.
L’EI avait pris le contrôle de
Ramadi en mai 2015, avant
d’en
être
chassé
en
décembre. Il contrôle toujours Fallouja, à l’est de
Ramadi, et Mossoul (nord),
la deuxième ville d’Irak.
Selon le gouverneur de la
province d’Al-Anbar, les
forces irakiennes ont encerclé
Fallouja et la ville «souffre
quasiment de famine». Les
jihadistes de l’EI ont subi
plusieurs revers en 2015 face
aux forces de sécurité irakiennes, soutenues par une
coalition militaire internationale menée par les EtatsUnis.
SOUDAN DU SUD
L’ONU n’a reçu que 2% de l’argent nécessaire
pour éviter la famine
es Nations unies ont averti mardi
n’avoir reçu que 2% de l’argent
nécessaire pour le Soudan du
Sud où plus de 40.000 personnes risquent de mourir de faim dans des zones
en proie à la guerre civile. «Environ 2%
des 1,3 milliard de dollars (1.1 milliard
d’euros) nécessaires pour fournir une
assistance vitale et une protection aux
populations ont été reçus», a déclaré le
responsable de l’aide humanitaire onusien au Soudan du Sud, Eugene Owusu.
«Si nous sommes incapables d’agir
maintenant, la situation va empirer», a
averti M. Owusu. Lundi, les experts de
différentes agences de l’ONU avaient
décrit la situation comme étant la pire
que le pays ait connu en deux ans d’une
guerre civile marquée par les atrocités et
les accusations de crimes de guerre,
dont le blocage de l’approvisionnement
alimentaire. Plus de 2,8 millions de personnes ont besoin d’aide, soit près d’un
quart de la population, et 40.000 ont
passé un seuil critique. Alors que le
début de l’année est «traditionnellement
la période où le pays connait une certaine sécurité alimentaire», selon l’ONU,
«nous sommes confrontés à une insécurité alimentaire généralisée, à de la malnutrition, aux déplacements de populations et à la maladie», a déploré M.
Owusu.
Le responsable plaide pour un premier versement de 200 millions de dollars pour tenir jusqu’au mois de mai.
«Les besoins augmentent alors que les
ressources diminuent», a-t-il déploré.
En octobre dernier, une analyse publiée
par le Cadre intégré de classification de
la sécurité alimentaire de la FAO (IPC)
avait mis en garde contre un «risque réel
de famine» en l’absence d’aide alimen-
L
taire. Lundi, il a déclaré que les zones
les plus touchées étaient trop dangereuses pour y envoyer des experts, ce
qui signifie qu’il n’a pas été possible de
collecter les statistiques permettant de
déclarer l’état de famine. Devenu indépendant en juillet 2011, sur les ruines de
décennies de conflit avec Khartoum, le
Soudan du Sud a replongé dans la guerre le 15 décembre 2013, quand des
combats ont éclaté au sein de l’armée
nationale, minée par des dissensions
politico-ethniques alimentées par la
rivalité à la tête du régime entre le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar.
17
CAMEROUN
Au moins 6 morts
dans un double
attentat suicide
u moins six civils ont été tués
et une trentaine blessés mercredi matin dans un double
attentat-suicide à Nguetchewe, village de l’extrême-nord du Cameroun,
région frontalière du Nigeria régulièrement attaquée par les islamistes de
Boko Haram, selon une source sécuritaire. Six civils ont été tués, plus
deux kamikazes qui se sont fait exploser lors d’une veillée de deuil à
Nguetchewe, a affirmé une source
sécuritaire sur place à l’AFP, faisant
état de 30 à 50 blessés, dont les plus
graves ont été évacués vers l’hôpital
régional de Maroua. Les villageois
étaient rassemblés sur un lieu de deuil
lorsque deux kamikazes se sont infiltrées comme si elles faisaient partie
de la famille, a expliqué cette source.Les deux filles se sont fait exploser
vers 6H20 du matin, au moment où
les personnes qui avaient passé la nuit
sur place s’apprêtaient à prendre leur
repas, a précisé la source. Selon un
responsable de la police camerounaise basé dans la région, plusieurs
enfants font partie des tués, notamment un garçon âgé de six ans et un
jeune de 15 ans. Au moins un villageois membre du comité local de vigilance (créé en réaction à la multiplication des attaques islamistes dans le
nord, ndlr) a été également été tué.
Le 18 janvier, quatre fidèles avaient
déjà été tués dans un attentat-suicide
à la mosquée de Nguetchewe. C’est le
cinquième attentat-suicide perpétré
dans l’Extrême-Nord depuis le début
de l’année 2016. Depuis que les islamistes nigérians ont commencé à
attaquer le territoire camerounais en
2013, près de 1.200 personnes ont
été tuées dans des attaques et des
attentats perpétrés par les jihadistes
dans la région de l’Extrême-Nord,
selon le gouvernement camerounais.
Nguetchewe est un petit village
proche de la frontière avec le Nigeria
où un prêtre français, le père Georges
Vandenbeusch, avait été enlevé en
novembre 2013 avant d’être libéré au
bout de 50 jours de captivité. Cet
enlèvement avait été attribué au groupe Boko Haram qui a depuis rallié
l’organisation de l’Etat islamique
(EI).
A
NIGERIA
La police secrète annonce l’arrestation
d’un recruteur de l’EI
es services secrets nigérians ont annoncé mardi l’arrestation d’un recruteur du groupe Etat islamique (EI) en
Irak et en Syrie et de sept membres présumés du groupe Ansaru, faction dissidente du groupe islamiste nigérian
Boko Haram. Cette annonce survient près d’un an après le
serment d’allégeance du chef du groupe islamiste Boko
Haram, Abubakar Shekau, au chef de l’EI, Abou Bakr alBaghdadi. Depuis, de nombreuses spéculations ont circulé sur
de possibles rapprochements entre les deux groupes, notamment en Libye et dans la région du Sahel. Le département
nigérian des services d’Etat (DSS) a annoncé dans un communiqué que le recruteur de l’EI, Abdussalam Enesi Yunusa,
dont la nationalité n’a pas été dévoilée, était détenu à Kano,
la grande ville du nord musulman nigérian depuis le 17 janvier. Il a été arrêté après la découverte par les services secrets
de ses antécédents terroristes et son intention d’endoctriner et
de recruter des jeunes crédules dans le pays, ajoute le communiqué. Selon le DSS, Yunusa est un recruteur de l’Etat Islamique en Irak et en Syrie et il s’apprêtait à partir en Libye
pour y rejoindre un camps d’entraînement terroriste de l’EI
avec trois autres personnes. Deux Nigérians sont déjà en train
de s’entraîner en Libye, a précisé la police secrète. Le chaos
dans lequel est plongé le pays depuis la chute du régime du
dictateur Mouammar Kadhafi en 2011 a favorisé la montée en
puissance de l’EI qui a implanté sa base dans la ville portuaire
de Syrte, à 450 km à l’est de Tripoli. Au moins deux autres
hommes, dont l’un est Nigérien, agissaient comme agents de
l’EI au Nigeria et en Afrique de l’Ouest. Quatre autres
L
hommes ont été arrêtés à Kano le 22 janvier alors qu’ils
migraient vers la Libye avec leur famille, dont des bébés, avec
l’intention de rejoindre l’EI, poursuit le DSS. Deux étudiants,
arrêtés une semaine plus tard à Kano, sont suspectés d’avoir
planifié des attaques en +loup solitaire+ coordonnées contre
des lieux très fréquentés par la population civile au Nigeria,
selon le communiqué. Il y a déjà eu des spéculations quant à
des connexions entre les combattants de l’EI en Libye et Boko
Haram ainsi qu’avec d’autres groupes djihadistes affiliés à AlQaïda, au Mali et en Afrique du Nord. Mais il existe peu de
preuves de la présence de combattants étrangers auprès des
islamistes de Boko Haram, dont l’insurrection a fait au moins
17.000 morts au Nigeria depuis 2009. Le président Muhammadu Buhari a déclaré au Daily Telegraph, jeudi dernier, qu’il
avait pris connaissance d’informations sur la présence de
Nigérians à Syrte (Libye), et en Syrie. Je ne sais pas de quel
côté ils se battent, mais ils pourraient combattre aux côtés de
l’EI en Libye. Combien sont-ils, je n’en ai aucune idée, a
déclaré le président nigérian, selon le quotidien britannique.
Dans un discours prononcé le 3 février devant le Parlement
européen, M. Buhari a déclaré que la Libye était une bombe
stratégique à retardement à cause du trafic d’armes qui profitaient notamment à Boko Haram. Le DSS dit également avoir
arrêté sept membres présumés d’Ansaru à Katsina (nord), le
17 janvier. Ce groupe, selon le communiqué, a été découvert
alors qu’il était dans une phase active, et ses membres étaient
déjà en train de se coordonner pour mener des attaques dans
les Etats de Katsina et de Kano.
18
CULTURE
Jeudi 11 février 2016
CONSTANTINE 2015
Près de 130 CD édités pour préserver
le patrimoine musical classique
du Rocher
Cent vingt-neuf (129) CD gravés
de centaines d’œuvres musicales
du patrimoine classique
constantinois ont été édités dans le
cadre de la manifestation
"Constantine, capitale de la culture
arabe", a indiqué mardi la
responsable du département
Patrimoine immatériel et Arts
vivants.
n travail "colossal" de recherche,
de collecte, de classification et
d’organisation des différents
genres musicaux (Malouf, Zdjel, Mahdjouz et chants mystiques) a été effectué, a
précisé Mme Halima Ali-Khodja, soulignant que des académiciens, des chercheurs et des professionnels du patrimoine
musical constantinois ont encadré ce
"chantier" avant les phases d’enregistrement et d’édition. Affirmant que le principe directeur de cette mission de recherche
et d’enregistrement était "la préservation
d’un héritage musical séculaire" de la ville
de Constantine et de sa région, Mme AliKhodja a fait savoir que l’enregistrement
des CD a été confié à des chanteurs-interprètes représentant trois générations d’artistes et dont le dénominateur commun
est "la voix et une parfaite maîtrise des
textes et des mélodies". La responsable du
département Patrimoine immatériel et
Arts vivants de l’événement culturel arabe
a expliqué que les noubas Sika, H’sin,
Mezmoum, Raml maya, Gharnati et tant
d’autres ont été "excellemment servies"
par des artistes talentueux dont Abbas
Righi, Ahmed Aouabdia, Tedjeddine
Meghouache et des associations musicales
parmi lesquelles Balabel Al Andalous et
Nadjm Kortoba. Elle a ajouté que l’enregistrement des grands textes lyriques
(Qissa) comme "Ya Dalma", "Fadfh el
Ouahch Aâliya", "El Boughi" et "Ya Achikine" a été confié aux artistes Djamel Bensemar, Mohamed-Salah Ghazal et Issam
Kracha. Les 20 CD voués au Zdjel, une
forme d’expression poétique en arabe dialectal, spécifique à l’antique Cirta, ont été
enregistrés par les chanteurs Badreddine
4ÈMES JOURNÉES
THÉÂTRALES
MAGHRÉBINES
Plusieurs
pays arabes
attendus
à El-Oued
e nombreux pays
arabes sont attendus
pour prendre part aux
4èmes journées théâtrales
maghrébines, du 15 au 19
février courant à El-Oued,
a-t-on appris mardi de
l’association théâtrale
locale "Amoureux des
planches". Neuf pièces
théâtrales seront présentées lors de ce rendezvous culturel par les
représentants de sept (7)
pays, à savoir Algérie,
Tunisie, Libye, Maroc,
Palestine, Egypte et Arabie Saoudite, a précisé le
président de l’association,
Nabil Messaï. Trois
autres pays (Jordanie,
Syrie et Koweit) prendront part au volet académique de la manifestation, à travers des ateliers
consacrés aux techniques
du 4ème art, dont l’expression corporelle, l’interprétation, l’écriture
théâtrale et la réalisation,
en plus de communications ayant trait au
théâtre. Le programme
de ces journées prévoit
aussi, en hors concours,
six représentations, dont
trois dédiées à la catégorie
d’enfants en vue de développer le 4ème art chez
les petits. Les neuf pièces
théâtrales projetées à ces
journées ont été retenues
par un comité de sélection
sur un total de 30 œuvres
déposées, selon la même
source. Cette édition est
dédiée au regretté Sid-Ali
Kouiret (1933-2015) en
reconnaissance à tout ce
qu’il a laissé sur la scène
artistique nationale
comme œuvres théâtrales
et cinématographiques de
haute facture.
D
Ph : DR
U
Bouchama, Mustapha Lamsameri, Cherif
Reguig, et Mourad Laïb.
Mme AliKhodja a précisé, dans le même ordre
d’idées, que les deux belles voix féminines
de Constantine, Soraya Zbiri et Meriem
Soltane ont contribué dans la préservation
du patrimoine musical, en enregistrant des
CD de Hawzi, des CD de chants féminins,
Fkiret (ensemble musical féminin, s’appuyant sur les percussions, bendir et tar,
se produisent, exclusivement pour un
public féminin), et Benoutate (formation
musicale féminine utilisant des instruments à cordes et à percussion) ont été
également édités, a-t-on encore noté.
RÉCUPÉRATION D’UNE PRÉCIEUSE PARTIE DU PATRIMOINE
MUSICAL DES CHOUYOUKHS
Le grand chantier du département
Patrimoine immatériel et Arts vivants,
lancé à l’occasion de l’année culturelle
arabe, a été élargi à la collecte du patrimoine musical des chouyoukhs de l’antique Cirta, a précisé Mme Ali khodja.
"Nous avons pu récupérer auprès de
mélomanes et de familles constantinoises,
sur des bandes sonores, des concerts enregistrés par une quinzaine de chouyoukhs
lors de fêtes de mariage et autres cérémonies", a déclaré avec enthousiasme la res-
ponsable du département. Affirmant que
le département Patrimoine et Arts vivants
a atteint avec "une grande marge de satisfaction" les objectifs tracés, la même responsable a révélé que cette musique citadine récupérée a été transposée sur
d’autres supports dans des studios d’enregistrement, et se trouve actuellement en
phase de classification en vue d’être gravée
sur CD. Pour Mme Ali-Khodja, ce patrimoine "peut constituer un support pédagogique de tout premier plan" et "une précieuse référence" pour tout chercheur ou
musicologue. Abordant le volet de la
transcription de la musique citadine
constantinoise, Mme Ali-Khodja a estimé
qu’il était temps de franchir "l’étape de
l’excellence" dans la transcription du
patrimoine musical. "Avec la faculté de la
culture et de l’art de l’université de
Constantine 3, une chance inouïe se présente pour transcrire le patrimoine musical de Constantine et de sa région sur des
bases méthodologiques universelles", a
souligné la même source.La transcription
de ce patrimoine à dimension universelle
"ouvrira la voie vers sa classification
auprès de l’Unesco et l’Alecso (Organisation arabe pour l'éducation, la culture et
les sciences), a conclu la responsable du
département Patrimoine et Arts vivants.
CINÉMA
Une dizaine de prix et des hommages en clôture des 6es Jca
e documentaire "L’or
rouge" co-réalisé par les
Français Mirabelle Fréville et Philippe Baron a reçu
lundi soir à Alger le Grand prix
du documentaire des 6es Journées cinématographiques d’Alger (Jca) alors que le court
métrage "Hier, je reviendrai" de
Badra Hafiane a également
reçu le Grand prix de sa catégorie. Ce documentaire français
de 52 mn revient sur l’importance des transfusions sanguines introduites par les alliés
pendant la Seconde Guerre
mondiale et qui ont permis
d’épargner des milliers de vies
humaines, l’œuvre évoque également les toutes premières
transfusions ratiquées en Algérie à la même période. Pour sa
part, "Hier, je reviendrai", premier court métrage de la journaliste de l’Aps Badra Hafiane,
est une œuvre consacrée au
L
retour difficile sur les lieux d’un
drame et au dépassement, dans
l’Algérie d’aujourd’hui, du
lourd traumatisme de la perte
violente d’un être cher pendant
les années de terror. Dans la
catégorie documentaire, le jury
des 6ème Jca a également attribué deux mentions spéciales ex
aequo aux réalisateurs algériens
Hamid Benamra pour "Rêveries de l’acteur solitaire", un
portrait
cinématographique
atypique du comédien Mohamed Addar, et Mohamed Zaoui
pour "Akher Kalam" (Dernières paroles) dédié aux derniers mois de la vie de l’écrivain
Tahar Ouettar, disparu en
2010. Le jury présidé par le
cinéaste et acteur algérien Mostefa Djadjam a également attribué deux autres mentions spéciales dans la catégorie court
métrage à la journaliste Fella
Bouredji pour "Douce révolte",
donnant la parole à une étudiante de l’École des Beauxarts pendant le mouvement de
protestation "InfidjArt", ainsi
qu’à Kamel Laiche pour son
film "Papillon". Lors de cette
soirée de clôture des 6ème Jca,
le Prix de l’union arabe des
associations de cinéma est revenu au documentaire "Zakaria"
une coproduction franco-tunisienne réalisée par Leyla Bouzid. Dans cette catégorie également le même jury a décidé
d’attribuer deux autres mentions spéciales ex aequo au réalisateur marocain Abdellilah
Eljaouhary pour son court
métrage "De l’eau et du sang"
ainsi qu’au réalisateur tunisien
Mahmoud Jemni pour son
court métrage documentaire
"Warda, la passion de la vie".
Le public, relativement nombreux à se déplacer à la salle de
la cinémathèque d’Alger a,
quant à lui, attribué ses votes à
la réalisatrice algérienne Yamina Bachir Chouikh qui a reçu le
prix du public pour son documentaire "Hier, aujourd’hui et
demain à", recueillant les
témoignages de jeunes adolescentes engagées pour la lutte
armée et le militantisme lors de
la guerre de Libération nationale. Pour cette édition, les organisateurs ont instauré le "Prix
Abdou B.", récompensant la
meilleure critique journalistique de film, en hommage à la
mémoire de Abdou Benziane
de son vrai nom, disparu en
2011- pionnier de la critique
cinématographique en Algérie,
journaliste, ancien directeur de
la Télévision nationale et fondateur de la revue "Les 2
écrans", consacrée au 7e art, et
qu'il a dirigée jusqu'en 1983.
Dans sa première édition le
"Prix Abdou B. de la meilleure
critique" a été remis par la
veuve du regretté au journaliste
Mohamed Allal du quotidien
national El Khabar. Dans le
cadre des Jca, un concours de
scénarios est également organisé et cette édition a vu les prix
revenir aux textes de Sabrina
Draoui et Nazim Ben Habib
pour le documentaire et Assia
Debbache pour le court métrage. Lors de cette cérémonie de
clôture un hommage a été
rendu à de grandes figures du
cinéma aujourd’hui disparues
dont Ammar Laskri, Sid Ali
Kouiret ou encore Youcef Chahine alors que l’hommage au
cinéaste Italien Ettore Scola,
disparu en janvier dernier, par
la projection de son film "Le
bal" a été annulé. Inaugurées le
4 février, les 6ème Jca ont pris
fin lundi soir après la projection
d’une trentaine d’œuvres entre
courts métrages et films docu-
CULTURE
Jeudi 11 février 2016
19
IRAK, ANNÉE ZÉRO
«Homeland» : il était une fois un peuple
Documentaire de plus de cinq
heures en deux parties,
«Homeland : Irak année zéro»
d’Abbas Fahdel, qui sort en
salles ce mercredi, bouleverse
les certitudes et serre les cœurs.
uand il a tourné les rushes de
«Homeland : Irak année zéro», le
réalisateur Abbas Fahdel («L’Aube du monde») avait conscience qu’il fallait filmer pour ne pas oublier les femmes
et les hommes qui vivaient au quotidien
la guerre à Bagdad. Choqué par la mort
de l’un de ses proches – le film est dédicacé à la mémoire de ceux qui nous ont
quittés -, il lui a fallu dix ans pour replonger dans cette matière vivante, presque
organique qui raconte un monde qui
n’existe plus : celui de l’Irak d’avant la
chute de Saddam Hussein, puis quelques
jours et mois après l’intervention américaine, quand le pays va sombrer du totalitarisme au chaos.
«Le sort de ces gens n’intéresse personne», explique un proche du cinéaste,
au volant de sa voiture, quand l’une des
séquences qui rappellent le meilleur du
cinéma iranien – Abbas Kiarostami et
Jafar Panahi en tête. Cela pourrait
presque tenir de la lettre d’intention :
raconter la vie des Irakiens qui n’intéressent pas les médias et les politiques – les
classes moyennes et populaires. La durée
du documentaire pourrait effrayer mais
elle permet d’éprouver un rare sentiment
d’empathie.
C’est un peu de nos vies que nous partageons avec eux, surtout dans la première partie, l’absurdité de la dictature en
moins.
CONCERT
Madonna,
à deux doigts d'une
nouvelle chute sur
scène
près sa célèbre chute lors des
Brit Awards il y a un an, la
Material Girl, en pleine tournée
mondiale, fait de nouveau parler
d'elle. De passage à Taipei, le 6
février, l'artiste s'est débattue avec
un voile de mariée. Madonna
devrait peut-être songer à revoir les
costumes de sa tournée mondiale,
Rebel Heart Tour. Après la chute
sur scène à cause de sa cape, l'interprète de Like A Prayer et de La Isla
Bonita a vécu de nouvelles mésaventures à Taipei (Taïwan) le 6
février. Sur scène, Madonna interprète M terial Girl et arbore un
large voile de mariée, porté par deux
danseurs. Mais, alors qu'elle tente
de retirer le tissu long de plusieurs
mètres, la chanteuse manque de
tomber. L'accessoire que les deux
acolytes s'arrachent s'est manifestement accroché aux cheveux de l'artiste. Cette dernière agite ses jambes
et tente de se débarrasser du voile.
Il lui faudra plusieurs secondes de
gêne avant qu'elle ne parvienne finalement à en découdre. «Elle était tellement furieuse quand le voile s'est
enfin décroché», a confié un internaute présent lors de l'incident. Un
accroc qui rappelle d'ailleurs la
chute de Madonna le 26 février
2015 lors des Brit Awards à
Londres. Le 4 février, déjà à Taipei,
l'artiste avait également fait réagir
sur les réseaux sociaux, notamment
en Chine, après avoir arboré sur
scène un drapeau taïwanais, rappelant ainsi l'antagonisme historique
du pays avec l'Empire du Milieu.
A
Phs : DR
Q
DE LA DICTATURE AU CHAOS
«Avant la chute», titre de la première
partie, débute par une scène que l’on
pourrait retrouver dans les foyers occidentaux. Une famille est assise en cercle
devant la télévision pour le journal du
soir. Sur l’écran, un clip à la gloire de
Saddam Hussein nous rappelle combien
la propagande d’Etat passe par la télévision – plus tard, on assistera à un
incroyable discours du dictateur devant
ses généraux. Déjà, les anciens s’inquiètent. Ils ont déjà supporté la guerre IranIrak, puis la première guerre irakienne en
1991. Un beau-frère médecin raconte
même que sa femme a dû traire une
chèvre – ce qu’elle n’avait jamais fait –
pour survivre. «Les temps difficiles
appartiennent à l’histoire», ajoute l’homme, qui mourra un an après d’une crise
cardiaque. Peu à peu, la tension devient
palpable. Les jeunes, eux, ne comprennent pas encore la situation. Ils s’amusent
avec un néon lors d’une panne d’électricité, se demandent à quoi peuvent servir
des couches culottes achetées à la hâte –
ils pensent que c’est pour se protéger des
attaques chimiques, alors que c’est pour
éviter de se pisser dessus lors des bombardements. «A cause de Bush, ils n’ont
pas préparé les examens», soupire un étudiant. La propagande est partout mais la
vie continue. «La rue des bouquinistes ne
meurt pas, quoi qu'il arrive», assure un
marchand. «Avec notre âme et notre
sang, nous nous sacrifions pour toi, Sad-
dam!», scandent des jeunes soldats
devant des généraux. La première partie
se conclue par la visite d’un abri bombardé en 1991 tuant 400 innocents, dont des
femmes et des enfants. Les mines sont
graves, le silence oppressant. Reparti en
France pour assister à la naissance de sa
fille, Abbas Fahdel reprend le fil de l’histoire «après la bataille». Nous ne verrons
rien des bombardements – des images
réservées au spectacle hollywoodien. On
traverse les ruines, les bâtiments éventrées, les routes interdites à la circulation.
Les GI américains semblent derrière un
mur de verre, coupés de la réalité. «Il y a
des Américains gentils et des Américains
méchants», explique le neveu du cinéaste,
que la guerre semble avoir vieilli de cinq
ans. La parole se libère aussi, après des
années d’oppression. Abbas Fahdel
apprend ainsi que l’un de ses amis d’enfance, que l’on disait disparu, avait été
tué par le régime, le corps retrouvé dans
un charnier. «Les chiottes de Saddam
sont mieux que ma maison», explique le
membre d’une famille persécutée par le
parti Baas. «Ils nous ont promis la sécurité et la prospérité et c’est le chaos qui est
advenu», explique l'un, «Les puissants ne
s’excusent pas. Ils ont pris la place de
Saddam», ajoute un autre. La colère
monte.
Tout le monde est obligé de s’armer
pour lutter contre les gangs qui pillent les
maisons la nuit venue. Au mariage de la
première partie répond la naissance d’un
bébé. Mais l’espoir a disparu dans la nuit
noire où résonnent les bruits des kalachnikovs. Impossible de ne pas avoir la
gorge nouée, quand la triste réalité nous
éclate à la figure. De ne pas songer à tous
les regards d’enfants que le cinéaste a
immortalisés pour ne pas qu’on les
oublie. Selon les estimations, la guerre
d’Irak a fait environ un million de morts.
«Le pétrole est une malédiction».
NOUVEAUTÉ
Beyoncé politise son discours avec Formation
a chanteuse a dévoilé le
6 février un nouveau
morceau dans lequel
elle évoque les ravages engendrés par l'ouragan Katrina à la
Nouvelle Orléans, ses origines
ou encore ses «narines à la
Jackson 5». Décryptage de ses
paroles où elle revendique le
«black power».
Beyoncé a le don pour attirer la lumière sur elle à chacune de ses sorties ou de ses
apparitions. La publication de
son nouveau titre Formation,
publié samedi 6 février, n'aura
pas fait démentir cette réputation. Ce morceau introduit
son prochain album et la
remet en selle. Quitte à ce
qu'elle pique la vedette à ses
partenaires Chris Martin et
Bruno Mars lors de la mitemps du Super Bowl.
Mais si Formation fait tant
parler de lui, c'est non seulement parce qu'il s'agit d'un
nouveau titre de Beyoncé (l'argument pourrait être suffisant)
mais aussi parce qu'il s'agit de
son acte musical le plus politique à ce jour. Dans son clip qui cumule à ce jour plus de
12 millions de vues sur YouTube alors qu'il n'est même
pas répertorié sur la plateforme - la chanteuse multiplie les
références à la communauté
afro-américaine.
C'est aussi dans ses paroles
que Beyoncé se révèle des plus
militantes. Avec toute sa force,
elle pointe du doigt les pro-
L
blèmes ou les revendications
des noirs américains, tout en
rappelant ses origines dont elle
tire sa fierté.
Dès l'introduction de Formation, Beyoncé affiche ainsi
la couleur politique de son
titre, par l'intermédiaire d'un
sample. Elle cite dès ces deux
premières lignes Messy Mya
(de son vrai nom Anthony
Barre), véritable vedette de la
Nouvelle Orléans grâce à ses
vidéos sur YouTube et tué par
balle en 2010.
«Qu'est-ce qu'il s'est passé à
la Nouvelle Orléans?», demandait-il dans un de ses podcasts
la même année. Beyoncé
continue à se poser la question
six ans plus tard et remet les
projecteurs sur cette ville qui
continue à subir les dommages
collatéraux du passage de l'ouragan Katrina, en 2005.
Beyoncé a d'ailleurs choisi de
tourner en partie le clip de
Formation à la Nouvelle
Orléans. Beyoncé profite aussi
de son retour avec ce nouveau
titre pour faire le point avec ses
détracteurs. Non, elle ne fait
pas partie de la secte des Illuminati, théorie que certains
soutiennent pour expliquer
son succès considérable ainsi
que celui de son mari Jay Z.
C'est la première fois qu'elle
dément ces accusations grotesques. Pour la chanteuse, la
famille, c'est quelque chose de
sacré. Pour preuve, les mentions récurrentes de son mari
Jay Z dans ses paroles ou la
présence de sa fille Blue Ivy
dans le clip de Formation. Là
où Beyoncé se fait plus vindicative, c'est lorsqu'elle brandit
haut et fort son héritage en
rappellant. Elle évoque ainsi
son père, qui a grandi dans
l'Alabama, et sa mère, originaire de Louisiane. La couleur
de l'un et l'ascendance créole
de l'autre ont donné naissance
à Beyoncé, qui s'assume
comme une «Texas bamma»
[fille originaire du Texas et qui
n'a «pas de goût», NDLR].
Dans ce titre, Beyoncé
revendique encore ses racines
afro-américaines en décrivant
ses cheveux crêpus qu'elle
adore ou son nez avec des
«narines à la Jackson 5». Un
beau pied de nez à une industrie où l'on veut souvent faire
changer d'apparence les
apprentis stars pour mieux
coller aux canons de la beauté
occidentale et blanche. Or de
question pour elle de changer
son nez, son accent ou de
blanchir sa peau, le message
est passé. Beyoncé propose
encore un autre sample dans
son titre. Des paroles qu'elle
doit cette fois à la rappeuse Big
Freedia, également originaire
de la Nouvelle Orléans. Un
autre moyen de rendre hommage à cette ville et à son
importante
communauté
noire. Beyoncé emprunte
ensuite son terme «slay» [avoir
du succès, en argot, NDLR] à
plusieurs reprises dans le reste
de ses paroles, pour mieux dire
qu'avec Formation, elle va tout
«déchirer». La folie des grandeurs a atteint Beyoncé depuis
bien longtemps. La chanteuse
s'imagine cette fois comme
une Bill Gates noire en puissance. Les ambitions de
Queen B n'ont pas de limites.
Mais c'est vrai que son portemonnaie grossit de plus en
plus, de quoi s'aligner sur celui
de l'homme le plus riche du
monde.
JEUX
Jeudi 11 février 2016
PAGE ANIMÉE PAR LAZREG AOUNALLAH
Mots croisés n°903
21
Mots fléchés n°903
HORIZONTALEMENT
1 - Débauché - 2 - Dressée - Ville de fouilles - 3
- Fou - Mesure - 4 - Affranchi - 5 - Cérium - Mis
à sec - Sur une borne - 6 - Explosif - Diapason Récipient - 7 - Efficace - Manque d’argent - 8 Fin de participe - Éprouve - 9 - Enchâssée Exprime la répétition - 10 - Pronom - Prise au
cœur - 11 - Caché - Meurt en décembre - Crier
sous les bois - 12 - Tribune - .Outil de traçage.
VERTICALEMENT
1 - Malfaçon - 2 - Composant - Récoltent les
fruits de la campagne - 3 - Mit bas - Troisième
personne - 4 - Narine du cachalot - Terme de
tennis - Argon - 5 - Signe musical - Instruit Ville allemande - 6 - Se lamentera - Fils de Noé
- 7 - Mèche rebelle - Divinité de la Terre - Vieil
animal - 8 - Relève - Incitée - 9 - Sévère - Revenu
- Agent de liaison - 10 - Exténué - Clairsemé.
Mots masqués n°903
Solutions du précédent
numéro
Cette grille masque tous les mots de la liste. Rayez ces mots dans tous les sens, de haut en bas, de bas en haut, de gauche
à droite et de droite à gauche, horizontalement, verticalement ou diagonalement. Les lettres restantes vous donneront la
solution qui correspond à la définition suivante :
Faillite (11 lettres)
N.B : Une même lettre
peut servir plusieurs
fois
ACTION - ALLANT ARRET - BOULET BOURDE - BREBIS CARTE - CHALE COURT - DEGATDEVISE - DIURNE EGAL - EMEUTE EVENT - FIERE - FIEVRE
- FOIRE - GARANTE GILET - GOURDE HAINE - HOULE HOUPPE - INCLUS INERTE - INTERET JALON - JOUET - LESTE
- LISTE - LOURDE MERLE - MINUTE NAÏVE - NERVI - NIAIS OINT - ORALE - ORVET PARIA - PORTE PRESSE - RAID - RELAIS
- ROUND - SCENE SORTIE - SOURD TIERS - TOISE - TOURET
- USAGE - USUELLE USURE - VERVE - VISON
- VISION.
MOTS CROISÉS N° 902
1. Réfectoire - 2. Étaler - Nus - 3.
Satin - Ôtas - 4. Si - Menue - 5.
Né - Errer - 6. Néo - Ma - Est - 7.
Tu - Minet - 8. Liste - A.M - 9.
Merle - Sème - 10. Er - Let - Tin 11. Note - Ain - 12. Tsé - Essais.
VERTICALEMENT :
1. Ressentiment - 2. Étai - Eu Éros - 3. Fat - Nô - Lr - Té - 4.
Élimé - Mille - 5. Cène - Misée 6. Tr - Néant - Tas - 7. Our - Ees Is - 8. Intérêt - Etna - 9. Rua - Es
- Ami - 10. Essartements.
MOTS FLÉCHES N° 902
HORIZONTALEMENT :
Détraqué - Perçus - Na ! - Pi Été - Pur - Têt - Dures - Jet Rusée - Épices - Rites - Esse Dé - E.M - Été - Lé - Neva - Al Ères - SARL - Dévidoir - Gesse.
VERTICALEMENT :
Dépité - Idées - Te - Étêté - Rp Arrêt - Pe - Née - Act - Risées Aqueduc - MV - Us - Usée - Ase Té - Presse - As - Nuée - Stars épars - Réelle.
MOTS MASQUÉS N°902
CANDÉLABRE
22
TÉLÉVISION
Sélection du weekend
Jeudi 11 février 2016
20H50 SÉRIE
20H55 SÉRIE
V E N D R E D I
J E U D I
Homeland - Esprit éclairé
Réalisé par : Lesli Linka Glatter Keith Gordon
Acteurs : Claire Danes (Carrie Mathison) F Murray
Abraham (Dar Adal) Sarah Sokolovic (Laura Sutton)
Alexander Fehling (Jonas) Rupert Friend (Peter Quinn)
Sachant que quelqu'un cherche à la supprimer, Carrie prend
la décision de renvoyer sa fille aux Etats-Unis pour la
protéger. Jonas lui demande des éclaircissements sur ce qui
s'est passé au Liban. Saul rend une visite à Otto Düring et
l'interroge sans ménagement sur ses activités, espérant ainsi
avoir des informations sur son ancienne collaboratrice. Allison
et Berenson ont une violente dispute.
20H50 SÉRIE
Once Upon a Time - La licorne
Section de recherches Diva
Réalisé par : Eric Le Roux
Acteurs : Xavier Deluc (Martin Bernier)
Chrystelle Labaude (Nadia Angeli)
Franck Sémonin (Lucas Auriol) Manon
Azem (Sara Cazanova) Raphaèle
Bouchard (Camille Chatenet)
La chanteuse lyrique Elisabeth Duval quitte
subitement les répétitions de son nouveau
spectacle à l'opéra de Nice. Quelque temps
plus tard, elle est retrouvée morte au volant
de sa voiture dans un ravin sur les
hauteurs de la ville. La SR commence son
enquête. Bernier et Chatenet rencontrent le
mari de la victime, Samuel Jourdain, sous
le choc. Pour lui, Elisabeth était heureuse
dans sa carrière et en famille, avec leur
bébé. La cantatrice avait 30 000 euros
dans son sac. De son côté, Bernier
demande à Camille d'analyser une vidéo
de son mariage avec Laura.
Réalisé par : Ron
Underwood
Acteurs : Ginnifer
Goodwin (Mary
Margaret
Blanchard /
Blanche-Neige)
Jennifer Morrison
(Emma Swan)
Lana Parrilla
(Regina / la
méchante Reine)
Colin O'Donoghue
(Killian Jones / le
capitaine Crochet) Robert Carlyle (Mr Gold) Jared Gilmore
(Henry Mills)
Après tout ce qu'il a subi, August se retrouve très mal en point.
Pendant ce temps, Regina, Henry et Emma cherchent un
moyen de libérer l'Auteur. La Sauveuse propose à l'ancienne
reine de retourner voir Gold avec une copie de la page du livre
afin de gagner du temps. Killian, quant à lui, est très inquiet
après avoir appris que le projet de ce dernier était d'insinuer les
ténèbres dans le cœur d'Emma.
20H45 MAGAZINE
Envoyé spécial
Présenté par
: Guilaine
Chenu
Françoise
Joly
CharvieuChavagneux,
aux frontières
d'une ville. En
septembre
2015,
le
c o n s e i l
municipal de
c e t t e
commune de l'Isère a voté à l'unanimité un texte
permettant d'accueillir des réfugiés exclusivement
chrétiens. Gérard Dézempte, le maire divers
droite, a justifié cette mesure en faisant référence
à la décapitation d'Hervé Cornara par Yassin
Salhi, à Saint-Quentin Fallavier. Dans les années
2000, le maire avait été poursuivi pour
discrimination à l'encontre d'un couple d'origine
maghrébine • 2e et 3e sujets à communiquer.
21H10 SÉRIE
20H55 DIVERTISSEMENT
Les victoires de la musique 2016 - Première
partie
Présenté par : Virginie Guilhaume Bruno Guillon
Présentée cette année par un duo d'animateurs, cette 31e édition est dédiée
à toutes les victimes des attentats qui ont touché Paris en 2015. La
cérémonie entend une fois de plus mettre à l'honneur la diversité des talents
de la scène musicale française et francophone. Dominique A, Kendji Girac et
Vianney se disputent le titre de meilleur artiste masculin. Yael Naim,
Véronique Sanson et Zaz concourent pour celui de meilleure artiste féminine.
Dans la catégorie « Album révélation », on retrouve trois artistes féminines :
Jeanne Added, Jain et Louane. Faada Freddy, Feu !
20H55 SÉRIE
Elementary Bourreau d'hackers
Réalisé par : John Polson
Acteurs : Jonny Lee Miller
(Sherlock Holmes) Lucy Liu
(Joan Watson) Aidan Quinn (le
capitaine Gregson) Jon
Michael Hill (Marcus Bell)
Joseph Cross (Petros Franken)
Holmes et Watson se retrouvent
impliqués dans un conflit interne
au groupe activiste de hackers «
Tout-le-monde », quand l'un des
membres les plus importants est
tué. Son principal rival,
surnommé « Pneumothorax
ouvert », est suspecté car l'un de
ses cheveux a été retrouvé sur la
victime. Holmes remarque que sa
misanthropie déteint sur Watson
qui tourne le dos à sa vie sociale
et s'enferme dans le travail
depuis quelque temps.
Quotidien national d’information
Edité par l’Eurl Millénium Presse
Siège social :
Maison de la presse Kouba - Alger
R.C. : N° 01 B 00 151 30
Compte bancaire :
BNA Zirout Youcef N° 300 101 600
20H55 CULTURE
Entre vents et marées - 1
Réalisé par : Josée Dayan
Acteurs : Nicole Garcia (Joséphine) Muriel Robin (Cécile) Corinne Masiero
(le capitaine Marleau) Stéphan Guérin-Tillié (Renan) Jacques Spiesser (Ferdinand)
Christian de Kersaint-Gilly est tué de deux balles dans la poitrine dans le parc de
son domaine breton. La capitaine Marleau, dépêchée sur place, concentre ses
recherches sur Joséphine, l'épouse de la victime que tout désigne comme la
meurtrière. Christian venait de vendre une parcelle de leur domaine à Étienne
Quemener et son associé Vincent Salmon.
Koh-Lanta - Episode 1
Présenté par : Denis Brogniart
C'est dans
la
baie
sauvage de
Phang Nga,
e
n
Thaïlande,
que vingt
nouveaux
candidats
viennent
tenter leur
chance lors
du fameux jeu de survie. Ils devront pendant
plusieurs semaines résister à la fois aux
conditions de vie des plus difficiles, à la faim et
aux stratégies des uns et des autres pour rester
dans la compétition. Dans ce premier épisode, à
l'exception de deux aventuriers auxquels
l'animateur a réservé un autre sort, ils se
répartissent en deux équipes. Comme
d'habitude, elles s'affrontent lors d'une épreuve
de confort puis d'immunité, dont les perdants
doivent ensuite éliminer l'un des leurs lors du
conseil.
21H00 FILM
Pourquoi j'ai pas mangé mon père
Réalisé par : Jamel Debbouze
Tout le peuple simien fête la naissance du premier fils du roi. Mais la reine a eu en
fait deux garçons. L'un est costaud et bagarreur, alors qu'Edouard, l'autre, est
rieur et chétif. Poussé par sa conseillère démoniaque, le roi ordonne que ce
dernier soit jeté d'une branche de l'arbre où est installée la tribu. Blessé, Edouard
est recueilli par Ian, un singe solitaire et benêt. Malgré son handicap au bras, il
grandit et devient un simien ingénieux et bricoleur. Mais il s'attire la haine de son
frère et de la sorcière, qui l'obligent à quitter l'arbre et à s'aventurer dans le
monde extérieur.
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COURRIER EXPRESS
DU TIC AU TAC
Jeudi 11 février 2016
23
FAUT Y CROIRE !
Quand la Météo brasse… du vent !
Décevant et pas du tout professionnel, c’est le moins
que l’on puisse dire de l’Office national de météorologie
qui se félicite non pas d’accomplir un service public à la
hauteur, mais simplement de vendre l’information.
Ainsi, pour connaitre les prévisions météorologiques
pour les prochains jours, dans le cadre d’un dossier sur
le spectre de la sécheresse, nous avons été surpris d’apprendre que nous ne pourrions pas avoir les informations requises si nous ne sommes pas conventionnés
avec l’ONM. En terme plus clair, il faut d’abord payer
pour pouvoir être informé. La responsable de communication de l’office, Houaria Benrekta, l’a clairement
laissé entendre, hier, à notre journaliste. Elle lui a rétorqué que des informations météorologiques étaient disponibles sur le site web de l’office mais que celles-ci restaient limitées.
«Des réseaux importent de faux médicaments »
Dr Lotfi Benbahmed, président du Cnop à la Chaîne 3
- Eh, quoi, les malades vont acheter pour mieux… mourir, voilà
tout !
«Le limogeage d’Ighil est injuste et déplacé»
Mustapha Heddane, entraîneur (In Compétition)
- Voilà ce qu’on appelle une solidarité agissante !
Nouri en Iran ce dimanche
Le ministre des Ressources en eau et de
l'Environnement, Abdelouahab Nouri, entamera
dimanche prochain une visite officielle de trois
jours en Iran.
Cette visite s'inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale dans le
domaine des ressources en eau et de l'environnement entre l'Algérie et l'Iran. À rappeler que la
Haute commission algéro-iranienne a tenu une
réunion en décembre dernier à Alger, qui a été
sanctionnée par la signature de cinq programmes exécutifs de coopération et de trois
mémorandums d'entente.
Les accords conclus entre les deux pays ont concerné un large éventail de la coopération
bilatérale: l'enseignement supérieur et la recherche scientifique, la formation et l'enseignement professionnels, les travaux publics, la jeunesse et les sports et la culture.Les gouvernements des deux pays sont, en outre, liés par trois mémorandums d'entente et de coopération
dans les domaines de la justice, des affaires étrangères et de l'enseignement supérieur et de
la recherche scientifique.
Lancement de l’appel à projets du PHC
Maghreb
L’appel à projets pour l’année 2017 du programme de coopération franco-maghrébin
Programme Hubert Curien (PHC) Maghreb est ouvert entre le 3 février et le 4 avril
2016. Créé en 2013 et regroupant les trois Partenariats Hubert Curien du Maghreb
(PHC franco-algérien « Tassili », PHC franco-tunisien « Utique » et PHC franco-marocain « Toubkal »), le PHC Maghreb est un instrument privilégié de la coopération scientifique entre la France et le Maghreb. Il encourage les coopérations multilatérales en
finançant conjointement des projets de recherche régionaux qui impliquent les trois pays
du Maghreb et la France. Il contribue ainsi au développement de nouveaux partenariats
régionaux et au renforcement des échanges scientifiques et technologiques d’excellence
entre les centres de recherche. Articulé autour de cotutelles de thèse, il favorise la mobilité Nord-Sud et Sud-Sud de scientifiques impliqués dans un projet de recherche multilatéral. Les thématiques prioritaires des projets présentés doivent relever des domaines
suivants : Énergies renouvelables, production, stockage, gestion, smart-grids ; environnement, santé, alimentation et sécurité alimentaire ; sciences et Technologies de
l’Information et de la Communication, Big data et ses applications ; maîtrise et gestion
des risques (naturels et technologiques) ; sciences Humaines et Sociales : mutations des
sociétés contemporaines.
Fabius quitte le Quai d’Orsay
«La menace terroriste est réelle, mais nous allons la vaincre…
nous allons détruire Daech»
Barack Obama, Président US
- Là, on vous croit volontiers, car vous nous avez donné
la preuve avec votre autre créature du mal, Ben Ladden…
La photo sensas
Le ministre des Affaires étrangère de France
Laurent Fabius a annoncé, à la presse, hier, à sa
sortie de l’Elysée qu’il a participé à son dernier
Conseil des ministres. Annoncé déjà partant,
après la tenue de la Cop 21 sur les changements
climatiques, Fabius a continué d’occuper, le
poste de chef de la diplomatie française, alors
que la décision de son départ pouvait tomber à
n’importe quel moment. Des informations circulent donnant, Segolène Royal, ministre des
questions environnementales ; favorite pour
succéder à Fabius, et occuper ainsi le poste de
la chef de la diplomatie française.
Nouveau record pour le tourisme international
en 2015
Sans commentaire
Le secteur du tourisme international se porte de
mieux en mieux: le nombre de voyageurs a augmenté
de plus de 4% en 2015, l’Europe restant la région la
plus visitée au monde quand la fréquentation de
l’Afrique du Nord, notamment la Tunisie, a chuté à
cause du terrorisme. Près d’1,18 milliard de personnes ont fait du tourisme à l’étranger en 2015, une
augmentation de 50 millions par rapport à 2014
(+4,4%), a annoncé lundi l’Organisation mondiale
du tourisme (OMT), agence des Nations unies basée
à Madrid. La France reste la destination la plus prisée, devant les Etats-Unis, l’Espagne et la Chine, selon les données provisoires dont dispose
l’OMT, qui comptabilise les déplacements internationaux impliquant une nuitée ou plus.
MÉTÉO À ALGER
HORAIRES DES PRIÈRES
Jeudi 11 février 2016
19°C / 13°C
Jeudi 2 djoumad el oual 1437
Dohr : 13h03
Assar : 16h00
Maghreb : 18h27
Îcha : 19h46
Dans la journée : averses
Vent : 23 km/h
Humidité : 72 %
Dans la nuit : naugeux
Vent : 16 km/h
Humidité : 78 %
L’INFORMATION AU QUOTIDIEN
Vendredi 3
djoumad el oual
Sobh : 06h14
Chourouk : 07h42
EN ATTENDANT LE SÉNAT ET LE CONGRÈS
François Hollande
s’est-il lancé un peu
précipitamment dans une
reforme constitutionnelle
incluant un article explosif sur la déchéance
de la nationalité, qu’il
croyait gagner d’avance
au moment de l’émotion
suscitée par les attentats
du 13 novembre dernier
à Paris ?
O
n peut se poser la
question d’autant que
le débat sur cet article
loin de faire l’unanimité est en
train de tourner à un véritable
enjeu sur l’élection présidentielle de 2017. Ainsi même si
une très courte majorité de députés a adopté mardi soir l'article 2 qui inscrit la déchéance
de nationalité dans la Constitution on est loin de l’adoption
définitive, les députés devant
Phs : DR
La déchéance de la nationalité passe le cap
de l'Assemblée française
voter sur l’ensemble du texte
avant que le Sénat qui attend de
pied ferme les articles proposés
et qui n’entend pas adopter à la
va vite des articles qu’il entend
retoquer . Le bricolage gouvernemental et les déclarations
guerrières de Manuel Valls le
Premier ministre français , critiqué par certains membres de
son gouvernement mais aussi
par une partie du PS et par une
partie des Républicains, dont
François Fillon, semble difficilement en mesure d'obtenir une
majorité des 3/5e au Congrès.
Une majorité nécessaire pour
son adoption définitive. Au
Sénat français, où la droite est
majoritaire, les couteaux sont
déjà tirés et certains sénateurs
ne cessent de répéter que l’on
n’ose croire qu’un gouvernement français pourrait faire
des apatrides. Le débat avec
des arrières pensées électorales
, puisque même Nicolas Sarkozy , en chute libre dans les
sondages s’y est très maladroitement engagé , risque de faire
mordre la poussière à ses partisans .Dans sa précipitation le
gouvernement français , lui, ne
AIDE AU MALI
T
L’ONU lance un appel pour la mobilisation
de 354 millions de dollars
rois militaires maliens sont morts,
mardi, quand leur véhicule a sauté sur une mine dans la région de
Mopti, au centre du pays, non loin de la
frontière avec le Burkina Faso. L’armée
malienne a souligné dans un communiqué qu’ «un véhicule d’une patrouille des
Forces armées maliennes a sauté sur un
engin explosif improvisé (EEI) dans le secteur de Mondoro, région de Mopti» déplorant le décès de trois soldats et deux autres
blessés.
Au moment ou la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies
pour la stabilisation au Mali (Minusma)
réaffirme le rôle majeur des acteurs de la
société civile malienne dans l’application
de l’Accord de paix et de réconciliation au
Mali, souligne son importance dans la mise
en œuvre des points contenus dans le dit
accord.
Dans le cadre des rencontres des acteurs
de la société civile malienne en vue d’apporter leur soutien effectif aux efforts en
cours dans la mise en œuvre de cet accord,
et la consolidation des acquis réalisés à ce
jour, lors de leur récent conclave avec les
membres de la Minusma, les participants
ont réaffirmé leur volonté d’aller de l’avant
pour enraciner la paix et la stabilité au
Mali. Les responsables de la mission onusienne au Mali ont de leur côté, réaffirmé à
cette occasion leur soutien aux acteurs de
la société civile malienne, dans le cadre de
la mise en œuvre de l’Accord précité.
Ce qui se traduira, selon les participants par le renforcement du dialogue
entre acteurs de la société civile malienne
et la Minusma, au regard des exigences
qu’imposeront les étapes à venir. Initiative
saluée par Dédéou Sidibé, représentante de
la Plateforme de la société civile, ayant pris
part à la rencontre précitée, déclarant aux
médias locaux et étrangers que «c’est une
très bonne chose» parce que ces échanges
constitueront «une espace ou la société
civile aura à s’exprimer» sur les questions,
notamment celles en liens avec la conférence d’entente nationale, en cours de préparation.
Ce qui a été souligné par le responsable de l’ONU en charge des questions
politiques à la Minusma M. Koen Davidse,
indiquant «le rôle essentiel des acteurs de
la société civile dans le processus de paix»
avant d’ajouter, a-t-il poursuivi «notamment en perspective de la préparation de
la Conférence d'entente nationale». Sa collègue en charge des affaires civiles, Elsie
Effange-Mbella, a souligné, pour sa part
la nécessité pour la société civile «d'être plus
organisée et engagée dans la mise en œuvre
de l'Accord pour la paix » avant de précisé «
qui se veut inclusive» a-t-elle déclaré.
« Il faut que la société civile et les populations s'impliquent pour accompagner
l'État » a relevé, dans son intervention la
directrice exécutive de la Coalition nationale de la société civile pour la paix et la
Lutte contre la prolifération des armes
légères (CONASCIPAL), et ce a-t-elle précisé «pour la sécurisation des populations,
des zones et établir des relations de partenariat entre les populations et les Forces de
défense et de sécurité » pour que selon elle
«qu'il y ait une véritable stabilité au Mali et
pour nous permettre de faire face aux actions de développement». La contribution
de la communauté internationale pour le
développement, notamment par le financement et l’accompagnement de projets
susceptibles de booster la vie socio-économique, notamment sur le plan local est
de mise. C’est dans ce sens que le Bureau
des Nations unies pour la coordination des
affaires humanitaires (OCHA) a lancé un
appel pour la mobilisation de 354 millions de dollars pour l’année en cours, en
vue d’assurer le financement de la mise
en œuvre du troisième et dernier volet du
Plan de réponse humanitaire 2014-2016
pour le Mali, notamment dans les zones du
nord du pays.
Au total, 127 projets sont prévus pour
l’année en cours, à même d’aider, «un million de Maliens, principalement dans les
zones du nord et du centre du pays», selon
un communiqué de l'agence onusienne.
Estimant que la signature de l'accord de
paix en juin 2015, entre le gouvernement
et les groupes politico-militaires est un «
acte salutaire », la coordonnatrice humanitaire au Mali, Mbaranga Gasarabwe a
aussi souligné que le dit document est
«porteur d'espoir» et que sa mise en œuvre
voit même plus le problème, et
bafoue l’article 15 de la Déclaration universelle des droits de
l’homme qui pose que « tout
individu a droit à une nationalité » . Pour le moment il se
console avec le pas franchi avec
les députés qui ont adopté l’article 2 de la réforme constitutionnelle dite de « protection de
la nation » tel que modifié par
amendement gouvernemental.
La version votée a été réécrite
conformément à l’engagement
du gouvernement, c’est-à-dire
sans référence à la binationalité
et donc avec le risque assumé
de fabriquer des apatrides. Sur
332 députés votants, 162 ont
voté pour, 148 ont voté contre
et 22 se sont abstenus . Ce vote
est loin de rassurer le gouvernement français , qui aura
besoin d’une majorité des trois
cinquièmes pour faire adopter
son texte au Parlement réuni
en Congrès. Sur ce seul vote
des députés, il lui manque en
l’état 24 voix. Dans le détail,
les signaux sont encore plus
inquiétants pour Hollande . Au
sein de sa majorité socialiste,
102 députés ont refusé de voter
pour la déchéance (92 contre
et 10 abstentions), 119 ont voté
pour. Chez Les Républicains,
dont les voix sont indispensables la division est encore
plus nette : 32 ont voté pour,
30 contre et 6 se sont abstenus. Il est loin, pour François
Hollande et son gouvernement, le moment de Versailles
où députés et sénateurs étaient
quasiment tous debout pour
applaudir un Président qui
venait justement de proposer
d’inscrire la déchéance de nationalité dans la Constitution.
Cette déchéance ne doit « pas
avoir pour résultat de rendre
quelqu'un apatride », mais «
nous devons pouvoir déchoir
de sa nationalité française un
individu condamné pour une
atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation ou un acte
de terrorisme, même s'il est né
français, dès lors qu'il bénéficie
d'une autre nationalité », avait
annoncé Hollande le 16 novembre dernier. Depuis ce que,
vendredi dernier à l’Assemblée,
le Premier ministre a sobrement appelé le « serment de
Versailles », colle à un exécutif
renié y compris par quelqu’un
de ses membres. Christiane
Taubira a claqué la porte et
Emmanuel Macron, le fringant
ministre de l’Économie opposé
a l’article le fait savoir et se sent
pousser des ailes dans la perspective d’une défaite présidentielle annoncée.
Mokhtar Bendib