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AFFLUX DES MIGRANTS EN EUROPE
Conséquence de la politique
occidentale au Moyen-Orient
EN GRÈVE ILLIMITÉE DEPUIS
LE 17 JANVIER 2016
P 24
L’INFORMATION AU QUOTIDIEN
Quotidien national d’information - Prix Algérie 10 DA - France 1 euro
Jeudi 3 mars 2016 - www.lecourrier-dalgerie.com - N°3658 - 12e année
SPÉCULATIONS SUR L’ENDETTEMENT EXTÉRIEUR
Sellal privilégie
l’emprunt
national
En un laps de temps, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, intervient, hier, à l’APN,
dans une langue qui ne souffre pas d’ambages, pour mettre à plat les sujets d’actualité. Du supposé remaniement ministériel qui a fait couler beaucoup d’encre au
contexte de crise économique, en passant par la question de l’endettement extérieur
du pays qui accentue la polémique, le chef de l’Exécutif s’est voulu plus que jamais
tranchant.
Lire en page 3
Les travailleurs
de la SCHPM
dans
la tourmente P 2
l MOHAMED LAÏCHOUBI,
EX-AMBASSADEUR ET MINISTRE :
« Le terrorisme
est utilisé
comme moyen
de domination »
P3
l VIOLENCES FAITES AUX FEMMES
La société
civile appelle
à l’application
efficiente des lois
P4
LIK YA CH'RIK !
Ah, cette pelouse
du voisin !
Par Hafidh A. Settar
Ph : DR
N
Le Premier ministre,
Abdelmalek Sellal, hier,
à l’APN
os amis -ou encore frères pour
être dans le ton- tunisiens ont
toujours eu cette grande réputation de maîtres de la harissa et de la
z’labya.
Un peu moins maintenant, il est
vrai, mais ils se sont vite rattrapés en
se rabattant sur le tourisme par lequel
ils vident de manière simple et savante,
à la fois, nos poches en haute et basse
saison désormais.
Et qui dit tourisme, dit environnement et tout ce qui s’ensuit, car l’un ne
marchant pas sans l’autre. Sur ce plan,
«Djarri Hamouda» ne badine pas, loin
s’en faut.
Ainsi, un commerçant de Carthage
eut l’impudence, doublée d’imprudence, d’abattre un eucalyptus géant
qui faisait trop d’ombre à sa pâtisserie.
Le verdict est fulgurant : 3 mois de
prison ferme et l’équivalent de 450 euros comme amende !
Ne reste plus à l’infortuné carthagénois que de payer… en attendant de
s’exiler chez nous où l’on peut couper,
non un petit arbre, mais toute la Mitidja
s’il faut !
H. A. S.
2
ACTUALITÉ
Jeudi 3 mars 2016
EN GRÈVE ILLIMITÉE DEPUIS LE 17 JANVIER 2016
Les travailleurs de la SCHPM
dans la tourmente
t ce, en dépit de la grève
illimitée qu’ils observent
depuis le 17 janvier dernier; une grève appuyée par la
Centrale du 1er-Mai. Comme
l’attestent les interventions
répétées, ces derniers temps, de
son secrétaire général, en faveur
d’une solution rapide des problèmes, minant la SCHPM et
assombrissant très sérieusement
son devenir. Et, faut-il le préciser, celui des 450 travailleurs
qu’elle emploie directement et
des quelque 1 600 autres qui
exercent des activités liées à
celles qu’elle assure. Selon
Sayah Zaouèche, membre du
Bureau
national
de
la
Fédération nationale des travailleurs des industries agro-alimentaires de l’UGTA, qui a
animé hier, au siège national de
l’organisation syndicale historique, conjointement avec le
coordinateur national du syndicat d’entreprise de la SCHPM
et du premier responsable de
celui du Parc zoologique et des
loisirs de Ben-Aknoun, une
conférence de presse pour
dénoncer les situations difficiles
que connaissent les deux entités
précitées,
en
effet,
«Abdelmadjid Sidi-Saïd s’est
fortement investi dans la résolution des crises que vivent cellesci». Plus précis, il a ajouté,
approuvé en cela par les deux
autres animateurs de la conférence, que le secrétaire général
de l’UGTA «avait officiellement
saisi le Premier ministre et le
ministre
de
tutelle
-de
l’Agriculture,
du
Développement rural et de la
Pêche, à savoir- pour leur
demander d’assumer leur responsabilité vis-à-vis de ces deux
entités, de leurs travailleurs et
de leur devenir». Un devenir
menacé, pour la SCHPM, par
«la mauvaise gestion et la dilapidation de ses fonds». Et, pour le
Parc zoologique et de loisirs de
Ben-Aknoun,
par,
pour
reprendre les propos que nous
ont tenus certains de ses travailleurs présents à la conférence de presse d’hier, «le risque de
revenir à la case départ après la
surprenante décision de la tutelle, intervenue il y a quelques
jours, de limoger son directeur».
«Surprenante», ont-ils tenu à
nous le préciser, pour le double
fait «qu’il n’était à son poste que
depuis le mois d’août 2015, et
que, durant cette courte période
de sept mois, il a redressé la
barre». Et ce, dans le sens où,
nous ont-ils déclaré, «il a rétabli
le dialogue avec le syndicat, permis un meilleur fonctionnement
du parc, augmenté, par conséquent, ses recettes, réglé, de ce
E
Ph : Bouabdallah B.
À l’évidence, les travailleurs
de la Société des courses
hippiques et du pari mutuel
(SCHPM) ne sont pas près
de voir le bout du tunnel
dans lequel ils se trouvent
depuis, selon ce que nous a
déclaré Djamel Oudafel,
coordinateur du syndicat
d’entreprise -à titre indicatif,
un syndicat affilié à l’UGTA«quatre années».
fait, une bonne partie des dettes
-estimées à 11 milliards de centimes- qu’avait le Parc du fait de
la mauvaise gestion de l’ancienne direction, et assuré aux 585
travailleurs le paiement régulier
de leurs salaires». Se voulant
plus précis quant à ce «risque de
retour à la case départ», nos
interlocuteurs que leur «crainte
à son sujet était motivée par le
fait que le limogeage précité du
directeur du Parc a été provoqué par les agissements de certains éléments de l’ancienne
équipe qui n’avaient pas été
écartés après le départ de celleci». Et à propos de ce dernier, ils
nous ont précisé qu’il a été
obtenu après que les services de
sécurité eurent clairement établi
que «des malversations de différentes natures ont été commises
par cette équipe dans la gestion
du Parc». Notamment, nous a
précisé Djillali Maalmi, l’ancien
chargé de l’organique au syndicat d’entreprise qui a été licencié par l’équipe en question, «en
ce qui concerne l’alimentation
des animaux». Et d’ajouter :
«Alors que le ministère débloquait, chaque année, 8 milliards
de centimes pour l’alimentation
et la reproduction des animaux,
560 de ces animaux sont morts
entre 2009 et 2014». Une situation qui, a-t-il poursuivi, a poussé le syndicat à réagir. Et, partant, la tutelle à prendre la décision d’écarter l’ancienne équipe. Malheureusement, l’embel-
lie représentée par la décision
en question semble avoir été de
courte durée avec le limogeage
du directeur qui lui a succédé.
Si la situation prévalant présentement au sein de la SCHPM
n’a pas connu les rebondissements qu’a connus celle affectant le Parc, elle n’en présente
pas moins des points communs.
Ceux-ci ont trait aux raisons à
son origine : la mauvaise gestion
et la malversation. Sauf que,
selon nombre de travailleurs de
cette entreprise présents hier au
siège national de l’UGTA, «la
persistance de cette situation
délétère n’est point innocent».
Rejoignant en cela les suppositions de Djamel Oudafel, ils
n’ont pas écarté «la possibilité
que la situation faite à leur
entreprise vise à sa liquidation».
Et ce, ont-ils précisé, «dans l’objectif de privatiser les neuf hippodromes qu’elle gère». Une
éventualité qu’ils expliquent par
«la grande masse d’argent que
génèrent leurs activités». Pour
mieux éclairer leurs propos, ils
nous ont déclaré que «la
SCHPM a 18 agences, réparties
à travers le territoire national,
qui s’occupent de la gestion des
paris. Et que chacune de ces
agences réalise, en moyenne, un
bénéfice net annuel de… six
milliards de centimes». D’où
leur détermination, et celle de
tous les autres travailleurs y
exerçant, à défendre leur entreprise. Une détermination qui ne
les empêche pas, toutefois,
comme nous l’a affirmé le coordinateur national de leur syndicat (d’entreprise), d’inscrire
«leur action dans un cadre strictement légal». Et ce, en dépit de
tous les problèmes qu’ils subissent du fait de la grève illimitée
qu’ils observent. Tels, entre
autres, le non-paiement de leurs
salaires (depuis le 17 janvier),
avec toutes ses retombées difficiles sur leurs familles respectives, et le licenciement d’un
certain nombre de syndicalistes.
La balle, à l’évidence, est,
aujourd’hui, dans le camp de la
tutelle; mais, également, dans
celle du Premier ministre que le
secrétaire général de l’UGTA a
officiellement saisi dernièrement…
Mourad Bendris
GESTION DU CONTENTIEUX À LA SAA
16 milliards DA d’indemnisations
en 2015
e contentieux dans le domaine de
l’assurance» a été le thème d’une
journée d’étude, organisée hier
par la Société nationale d’assurances
(SAA), en partenariat avec le secteur de la
Justice, particulièrement la Cour d’Alger.
Une dernière rencontre d’une série de
journées d’études tenues sur l’ensemble du
territoire national, ayant regroupé les
représentants des deux parties, concernés
par ce dossier.
C’est dans l’objectif "d’échanger les
visions et les expériences dans le traitement des dossiers des assurés ayant recouru à la justice, en allant vers une uniformisation de ce traitement, qu’a eu lieu cette
rencontre. Cette action s’inscrit dans une
démarche d’épurer le passif et autres dossiers en litige, en vue de réduire au maximum le volume du contentieux. Elle
devrait permettre aussi à la SAA, qui est
une entreprise commerciale, de maintenir
son équilibre financier", a déclaré le président-directeur général de cette compagnie
publique, Nacer Sais. Ce responsable a fait
savoir "qu’environ 20% du volume du
contentieux concerne les assurés de la
branche automobile. Ceux-ci saisissent la
justice en quête de plus d’indemnités en
compensation aux pertes humaines ou aux
handicaps physiques". Or, selon lui, les
vraies raisons des litiges naissent de la
phase de souscription du contrat d’assurance. D’un côté, parce que les agents
commerciaux ne fournissent pas suffisamment d’explications, quant aux droits et
obligations des clients, et de l’autre, parce
que ces derniers, souvent, ne déclarent pas
«L
la vraie valeur de l’objet assuré, d’où l’indemnité réduite en cas de sinistre. Sais a
souligné que pour anticiper le transfert des
dossiers vers le secteur de la Justice, sa
compagnie propose toujours des règlements à l’amiable, aux contestataires.
Il a avancé le chiffre de 16 milliards de
dinars comme montant des indemnisations
versées par la société qu’il dirige à ses
clients, en 2015, dont 12 milliards DA destinés aux assurés automobile. Il a soutenu,
dans ce sens, que les assureurs ne doivent
payer plus qu’il en faut. Par ailleurs, le premier responsable de la SAA a annoncé
qu’une "nouvelle stratégie a été adoptée
visant notamment à réduire progressivement la part de l’assurance automobile, qui
représentait 70% de la production de cet
assureur en 2015, alors qu’elle a été de
l’ordre de 80% en 2014. Cette stratégie
vise surtout à diversifier le portefeuille
clients, en ciblant en premier lieu les
risques d’entreprise -notamment en industrie- et en développant d’autres branches,
tels que les transports". Il a précisé, d’autre
part, que cette réorientation de la société
est imposée, entre autres, par la conjoncture économique du pays, caractérisée par la
baisse des recettes, due à la chute des prix
du pétrole, couplée à la réduction d’importation et d’acquisition de véhicules. "Une
situation qui impacte directement le secteur des assurances, qui, jusqu’à 2013, réalisait une croissance de l’ordre de 12%. Les
deux dernières années, cette croissance a
reculé jusqu’à 3% pour la SAA et jusqu’à
1% pour l’ensemble du secteur". Et d’ajouter que cette tendance est appelée à durer,
au moins pour les prochaines années.
Pour rappel, la SAA est la plus grande
compagnie d’assurance sur le marché algérien des assurances. Elle détient plus de 30
milliards DA en fonds propres, son chiffre
d’affaires avoisine les 25 milliards DA, son
réseau de distribution est constitué de 500
points de vente (agences directes et agents
agréés), sa part de marché se situe autour
de 32% (près du tiers sur un ensemble de
25 compagnies d’assurance) et enfin le
nombre de ses employés est le plus élevé.
Lyes Azizi
50 milliards DA, c’est le montant déboursé par le secteur national des assurances
-toutes compagnies confondues- rien qu’en 2015, et ce, pour indemniser tous les assurés ayant subi des sinistres", a révélé le président-directeur général de la CAAT, Youcef
Benmicia, en marge de ce séminaire. La plus grosse part est allée bien évidemment aux
assurés automobiles, en raison de l’hécatombe sur nos routes. Cela, sans compter bien
évidemment la part supportée par le Fonds de garantie automobile, un organisme mis
en place par l’État, financé par les assureurs, dont la mission principale et d’indemniser
les victimes des accidents de circulation décédées ou ayant subi des dommages corporels. Cet organisme intervient lorsque le responsable du sinistre est inconnu, n’est pas
assuré, ne dispose pas d’une couverture suffisante, etc.
L. A
ACTUALITÉ
Jeudi 3 mars 2016
3
SPÉCULATIONS SUR L’ENDETTEMENT EXTÉRIEUR
Sellal privilégie l’emprunt national
En un laps de temps, le
Premier ministre,
Abdelmalek Sellal,
intervient, hier, à l’APN,
dans une langue qui ne
souffre pas d’ambages,
pour mettre à plat les
sujets d’actualité. Du
supposé remaniement
ministériel qui a fait
couler beaucoup
d’encre au contexte de
crise économique, en
passant par la question
de l’endettement
extérieur du pays qui
accentue la polémique,
le chef de l’Exécutif
s’est voulu plus que
jamais tranchant.
est à l’issue de la
cérémonie d’ouverture de la session de
printemps
du
Parlement
national, entamée à l’APN,
que Sellal s’est livré devant les
organes médiatiques de la
presse nationale, afin de recadrer le débat sur les questions,
sujettes à controverse, qui laissent libre cours à la cacophonie, et invitent à toutes les lectures, dès lors que la voix officielle s’était faite désirée,
quelques jours auparavant.
Ainsi, va la question de la
nomination d’un néo-chef de
l’Exécutif,
qui,
aussitôt
l’adoption de la Constitution
faite, la suspicion tout autour
a gagné le débat politique et a
suscité moult interrogations
sur la scène médiatique, quant
à cette possibilité. Quand bien
même aucune disposition de
loi n’oblige le pouvoir politique à procéder à une quelconque forme de lifting gouvernemental. Ceci, d’autant
plus que cette question relève
exclusivement des prérogatives du président de la République, Abdelaziz Bouteflika,
lui seul ayant habilité à en
décider, comme l’a rappelé
Sellal, usant de propos qui
s’assimilent à une sorte de
«rappel à l’ordre». Un message
visiblement adressé à certains
acteurs de la classe politique,
parmi ceux qui ont exploité la
question pour des considérations que l’on croit partisanes.
«Laissez-le (le président de la
République, ndlr) exercer ses
prérogatives. Il n’y a absolument rien qui l’oblige à changer le gouvernement», a
conseillé le Premier ministre,
en faisant référence aux lois
de la République et, par-dessus tout, à la Constitution qui
ne confère pas indubitablement à aller dans cette direction. Cela étant dit, dans la
nouvelle
Constitution,
approuvée le 7 février dernier,
une disposition stipule que le
président de la République
«nomme le Premier ministre la
majorité
parlementaire
consultée, et met fin à ses
fonctions». Telle est la disposition qui a fait raviver la flamme des partis de la majorité et
à leur tête le FLN, dont le
secrétaire général de ce parti,
C’
Amar Saâdani, affichant ses
dents longues, monte au créneau pour réclamer la tête de
l’Exécutif. Le chef de l’exparti qui ne supporte pas
l’idée que la haute fonction
gouvernementale revienne à
un autre parti autre que le
sien, part en course à la
conquête de cette responsabilité, à même d’assouvir une
convoitise qui le tenait en
halène depuis des semaines, et
continue, au demeurant, à le
faire. Visiblement donc, les
propos tenus par le chef de
l’Exécutif, qui s’est exprimé à
ce sujet, se veulent comme
une sorte de recadrage du
débat national. D’ailleurs, en
termes plus clairs, Sellal a
appelé au respect des lois et
des institutions de la Républiques, et de dire encore qu’il
faudra laisser le chef de l’État
décider de sa propre volonté
sur la question. Plus loin
encore, le chef de l’Exécutif
laisse croire que le sujet n’est
pas inscrit à l’ordre du jour,
dès lors, a-t-il argué, que l’actuel gouvernement qu’il dirige
a une responsabilité à assumer
et un «grand travail à accomplir», eu égard au contexte de
crise prévalant dans le pays
que Sellal qualifie d’une
«situation économique sensible et difficile». Une raison
pour laquelle le même responsable semble ne pas voir en le
remaniement ministériel une
question
prioritaire.
Par
contre, il n’a pas manqué non
plus de préciser encore une
fois que la question reste
l’apanage du président de la
République, pour lever toute
équivoque.
UN EMPRUNT
OBLIGATAIRE EN AVRIL
Qu’en est-il de la question
inhérente à l’endettement
extérieur, dont l’option a été
fortement évoquée ces derniers jours comme recours
probable pour faire face à la
crise? Sans mâcher ses mots, le
Premier ministre revient pour
rappeler la conjoncture économique. Chiffre à l’appui, Sellal
a indiqué que le prix du baril
de pétrole qui oscille entre 30
et 35 dollars, au moment où le
FRR (Fonds de régulation des
recettes) est élaboré sur la base
de 37 dollars, n’est pas à
même de faciliter la tâche pour
le rétablissement des équilibres économico-financiers,
même s’il a rassuré, encore
une fois, que le gouvernement
travaille d’arrache-pied pour
renverser la balance. Il persiste
et signe depuis le début de la
crise en juin 2014, jour pour
jour, le gouvernement reste de
garde, et suit de très près la
situation économique et financière du pays pour mieux la
maîtriser, a-t-il rappelé. Mais,
ceci reste insuffisant à croire
les sous-entendus du chef de
l’Exécutif, sachant que l’amenuisement des ressources
publiques va crescendo en raison de l’incertitude de mise du
marché pétrolier, qui appelle à
l’élaboration d’autres moyens
pour contrer la crise. Selon
Sellal, le gouvernement n’a pas
pour autant négligé le développement de la situation.
D’ailleurs, il a révélé qu’un
emprunt obligataire va être
lancé en avril prochain comme
moyen de mobiliser des fonds
à même de faire face du décrochement financier. Il semblerait que cette option a été, en
fin de compte, préférée à celle
qui a fait plus de débat ces
derniers jours, avec notamment les annonces faites au
sujet d’un probable recours au
marché financier international
pour couvrir les investissements engagés par Sonatrach
et Sonelgaz, comme l’aurait
souhaité les responsables de
ces deux groupes nationaux.
Précisément, le gouvernement
n’a pas définitivement exclu
cette option, mais, tout au
moins, il a décidé de choisir de
faire appel à l’emprunt national pour «éviter d’aller à l’endettement extérieur», a précisé
le Premier ministre. Pour les
détails de cette opération, Sellal a fait savoir que le taux
d’intérêt y afférent est fixé à
5%. Ce qui, en soi, est un
moyen à même de permettre
de mobiliser des crédits importants. Ce n’est pas tout, le gouvernement envisage aussi de
faire appel à la Banque d’Algérie pour consentir au profit du
Trésor public des découverts
en compte courant, a révélé
Sellal, qui s’est référé à l’article 46 de l’Ordonnance relative à la monnaie et au crédit,
prévoyant cette possibilité. Par
ailleurs, la prochaine Tripartite
est prévue en juin prochain, a
indiqué le chef de l’Exécutif,
qui a précisé qu’un nouveau
modèlel économique sera soumis à débat durant cette rencontre. Et d’assurer encore
que les acquis sociaux seront
préservés par l’État.
Farid Guellil
Saâdani dans le secret des dieux
e secrétaire général du FLN (Front de libération nationale), Amar Saâdani, ne lâche pas sa proie.
S’exprimant, hier, lors d’une réunion l’ayant regroupé avec les mouhafadh de son parti, le chef
de l’ex-parti unique, toujours aussi fidèle à son sujet de prédilection du moment, a déclaré, encore
une fois, qu’un lifting gouvernemental sera opéré dans les prochains jours. Le même responsable qui
réclame toujours le poste de premier ministre issu des rangs de son parti est allé encore plus loin, en
précisant que l’actuel chef de l’Exécutif, Abdelmalek Sellal, notamment, sera maintenu à son poste.
Vrai scoop ou simple effet d’annonce, des moyens par lesquels Saâdani vise d’apparence à surprendre ses adversaires politiques, ce qui est pour le moins sûr c’est que le patron du vieux parti ne
cède pas d’un iota sur ses revendications. Dès lors qu’il se sente plus que jamais dans la peau d’un
majoritaire, une position qu’il tient dans toutes les Assemblées élues. Lors de cette rencontre tenue
dans le siège national du parti à Hydra (Alger), Saâdani a même indiqué être satisfait du fait que
Sellal soit maintenu dans ses fonctions, du fait, a-t-il précisé, que ce responsable est d’obédience
FLN.
F. G.
L
MOHAMED LAÏCHOUBI, EX-AMBASSADEUR ET MINISTRE :
« Le terrorisme est utilisé comme moyen
de domination »
ohamed Laïchoubi, toujours fidèle
à son ton fort diplomatique, est
revenu, hier, lors de son passage
sur les ondes de la radio Chaîne 3, dans
l’émission de l’invité de la rédaction sur
l’épineuse problématique du terrorisme à
travers le monde. Affirmant que la question
du terrorisme s’intègre dans les compétitions entre les deux puissances mondiales,
l’hôte de la Radio algérienne a assuré que
“nous assistons aujourd’hui à l’instrumentalisation du terrorisme à des fins de domination géopolitique. Ainsi, l’ancien ministre et
diplomate a affirmé qu’«incontestablement
le terrorisme est en train de s’intégrer dans
les compétitions internationales». Étant plus
explicite, il dira que «si l’on ne comprend pas
ce que sont les compétitions derrières, on ne
comprendra pas c’est quoi le terrorisme».
Ainsi, pour lui, «il y une carte de pression
utilisée par les grandes puissances». «On a vu
lors des bombardements russes en Syrie
comment des pays occidentaux appelaient à
épargner certains groupes qualifiés d’opposition syrienne», a-t-il averti. Chaque partie,
martèlera-t-il, possède «son terroriste».
S’agissant des enjeux économiques qui se
cachent derrière la propagation du terrorisme, il dira qu’«il y a ce que l’on appelle l’effet
ciseaux». À cet effet, il a expliqué qu «il y a
des fractures internes dans ces pays. Les
grandes puissances mettent à profit la présence ces fractures internes dans ces pays,
perçus comme des zones géostratégiques
majeures ou bien dotés de matières premières, pour s’ingérer dans leurs affaires
internes». Pour étayer ses propos, il cite
l’exemple de la Syrie où des pays impliqués
prennent fait et cause pour certains groupes
rebelles, alors qu’ils tentent d’en réduire
M
d’autres. «Nous avons par exemple,
explique-t-il, le groupe An-Nosra que l’on
distingue de celui de Daech, auquel la Turquie apporte son soutien, «ce qui démontre,
poursuit-il, que la carte terroriste est en train
de s’insérer dans les rapports de force entre
certains pays comme la Russie et les ÉtatsUnis, en particulier. Par ailleurs, il n’hésite
pas à évoquer des rivalités entre les grands
pays qui cherchent, chacun de son côté, à
instrumentaliser ces forces à son bénéfice.
«C’est ce qui fait qu’il y ait des terrorismes extrêmement complexes». Afin
d’illustrer sa démonstration, l’intervenant
cite la région du Proche et du MoyenOrient, maintenue en constante instabilité,
parce que recelant à elle seule «plus de 58%
des réserves mondiales de brut».
Dans le même sillage, il dira que la maîtrise de la Méditerranée devient un «enjeu
fondamental». En effet, celle-ci représente à
elle seule 35% du commerce mondial et
40% du transport des hydrocarbures. Il y a
donc des manœuvres pour redéfinir la configuration des relations internationales,
comme celle opposant la Chine aux pays
occidentaux, en raison de sa présence de
plus en plus forte et remarquable sur le
continent africain. Étant plus explicite, il
signalera que les crises sécuritaires qui visent
l’éclatement des États sont des signes de
cette guerre géopolitique entre les grandes
puissances et des pays émergents comme la
Chine. Faisant, notamment, mention des
alliances qui se créent entre des pays émergents, en Asie, en Afrique et en Amérique
latine (l’exemple des BRICS), l’invité les
perçoit comme une «contestation» vis-a-vis
de l’ordre mondial tel qu’il a été dessiné au
cours des 60 dernières années, amenant,
aujourd’hui, à une «immense partie
d’échecs» entre les nations. Cette situation,
ajoute-t-il, tend à redéfinir une nouvelle
configuration des relations internationales,
comme celle opposant la Chine aux pays
occidentaux, en raison de sa présence de
plus en plus marquée sur le continent africain et «une démarche de partenariat
gagnant-gagnant». L’intervenant considère
que si les rapports de force détenus, jusqu’alors, par le monde occidental, ÉtatsUnis en tête, sont en train de changer, c’est
parce que, estime-t-il, celui-ci n’a plus le
monopole de la puissance nucléaire, de celui
de la maîtrise technologique et, de plus, «est
de plus en plus contesté dans le secteur
financier». «Il y a une redistribution des
cartes», a-t-il soutenu.
D’autre part, s’étalant sur le cas de l’Algérie, le diplomate a affirmé que dans la
mesure où ces terroristes visaient le pouvoir,
ils n’iraient pas casser les écoles, détruire des
infrastructures sociales. «J’allais dire que si
l’on était entré en guerre contre un autre
pays, on aurait subi peut-être un peu moins
de dégâts», souligne l’hôte de la radio Chaîne 3 pour lequel le terrorisme notamment
intégriste est «douteux». «Souvenez-vous
que les Frères musulmans à l’époque de
Hassan El-Benna et son gendre Saïd Ramadane étaient financés en 1926 déjà par une
compagnie britannique. Ils ont été reçus à
l’époque par le président américain Eisenhower. Ils ont été utilisés contre Nasser en
Égypte», a-t-il argumenté, affirmant qu’il
avait eu ces informations des services spéciaux allemands et pakistanais. Ce mouvement, selon lui, avait été utilisé contre les
nationalistes.
Lamia Boufassa
4
ACTUALITÉ
Jeudi 3 mars 2016
VIOLENCES FAITES AUX FEMMES
L’adoption et
l’entrée en vigueur,
en décembre
2015, de la
nouvelle loi
criminalisant la
violence faite à
l’encontre des
femmes représente
une réponse
positive aux
revendications de
la société civile.
Cependant, les
associations,
activant dans le
domaine,
soulignent que
l’enjeu serait dans
l’application
efficiente et
efficace de cette
loi.
a violence contre les
femmes étant un phénomène réel qui touche le
monde entier n’épargne pas
l’Algérie qui l’a vue s’amplifier, notamment après les
années 90, où la violence avait
connu son apogée. Un phénomène qui provoquera la naissance de plusieurs associations
luttant pour la cause féminine
et la criminalisation de ces
pratiques qui mettent souvent
en péril le bien-être et la stabilité psychiques des femmes.
C’était en tout cas le thème
traité, hier à Alger, lors d’une
journée d’information et de
sensibilisation sur la loi relative
aux violences faites aux
femmes du 30 décembre 2015,
organisée par le Comité national de la CNCPPDH chargé
de suivi de la mise en œuvre de
la CEDAW. À cette occasion,
la militante féministe, syndicaliste et ancienne présidente de
l’Association algérienne pour
l’émancipation des femmes,
Soumia Salhi, a observé que la
violence contre les femmes
s’est développée au cours des
années, passant du renfermement domestique jusqu’au
harcèlement sexuel. Le harcèlement sexuel s’est développé
ensuite, ajoute-t-elle, avec le
salariat féminin et dans les
milieux du travail, sachant
qu’en Algérie 17% des femmes
sont
travailleuses.
Salhi
indique qu’en 2012 la DGSN
avait enregistré pas moins de
261 crimes commis contre les
femmes, et 297 cas de viols.
Pour elle, les mesures de prises
en charge contre les victimes
seraient insuffisantes, et les
L
Ph : DR
La société civile appelle à l’application
efficiente des lois
efforts doivent être doublés
dans ce sens.
En ce qui
concerne la nouvelle loi adoptée, en fin de l’année 2015, elle
souligne qu’elle est la résultante d’un long combat, et qui a
vu l’introduction et l’amendement de plusieurs textes au
profit de l’intégrité morale et
physique de la femme. Toutefois, dira-t-elle, il ne suffit pas
seulement de décréter des lois,
mais aussi de les appliquer sur
le terrain de manière efficace.
Pour sa part, Baya Zitoune,
présidente du Comité national
de la CNCPPDH pour le suivi
de la mise en œuvre de la
CEDAW, a expliqué que la
mission de la CNCPPDH en
ce qui concerne la nouvelle loi
promulguée et adoptée, criminalisant la violence à l’encontre des femmes, est de
suivre son application sur le
terrain. «Notre rôle est d’apporter des propositions, faire
des observations, et rédiger des
rapports», précise-t-elle.
Et d’ajouter : «Nous avons
été chargés par le président de
la République pour relater ce
qui se passe, et se fait sur le
terrain.» En ce qui concerne,
par ailleurs, la Convention sur
l’élimination de toutes formes
de discrimination à l’égard des
femmes (CEDAW), il convient
de rappeler que celle-ci a été
adoptée le 18/12/1979 par
l’Assemblée générale des
Nations unies, et est entrée en
vigueur le 3 septembre 1981,
après avoir été ratifiée par 20
pays. L’Algérie a ratifié, le 22
mai 1996, cette Convention
avec réservation sur certains
articles, s’engageant, ainsi, à
adapter sa législation nationale
aux
dispositions
de
la
CEDAW.
C’est dans cette optique
que la CNCPPDH a mis en
place, en juin 2014, le Comité
national de suivi de l’application de la CEDAW. Ce Comité
est constitué d’un membre de
la CNCPPDH, de représentants des départements ministériels concernés, d’un représentant du Conseil national de
la famille et de la femme, d’un
parlementaire de chacune des
deux Chambres, d’un représentant de l’ONS, du CREAD,
de la presse et de représentants
de la société civile. S’agissant
des axes d’interventions, ce
Comité est chargé d’examen et
d’analyse du niveau de prise en
charge des recommandations
et observations du Comité des
experts de la CEDAW, suite à
la présentation des 3e et 4e
rapport de l’Algérie et suivi du
processus. Il est également
chargé de formation sur le
contenu de la Convention
pour les membres du Comité,
les institutions concernés et les
ONGs, organiser des séminaires thématiques et des journées d’études, et, enfin, examiner les progrès réalisés en
matière de levées de réserves
émises par l’Algérie.
Ania Nait Chalal
Une conférence africaine, les 7 et 8 mars,
à Alger
e Forum de la Sûreté nationale a
abrité, hier à 9h, à l’École supérieure de police Ali-Tounsi, une
conférence d’information animée par Ali
Ferrag, directeur de la police judiciaire,
sur les travaux de la 5e Assemblée générale du Congrès international de Kigali
qui se tiendra les 7 et 8 mars à Alger, sur
le thème «Le Rôle des forces de sécurité
dans la réduction de la violence contre
les femmes».
Le directeur de la police judiciaire,
Ali Ferrag, a ouvert la séance en précisant que la DGSN n’a pas attendu la
promulgation de la loi sur les violences
contre les femmes pour agir. Elle a,
selon lui, de tout temps, été présente et
a participé activement à la prévention.
Le conférencier se gardera de répondre
avec précision aux questions des journalistes préférant, certainement garder
l’exclusivité au patron de la police qui
interviendra dès l’ouverture de l’Assemblée générale qui débutera mardi prochain. Mais aussi aux experts qui feront
part des avancées réalisées dans certains
pays africains, en dépit des crises qu’ils
vivent, et dont les premières victimes
sont les femmes. Ainsi, dans le cadre du
renforcement des liens de coopération
policière au sein du continent africain, la
Direction générale de la Sûreté nationale abrite les 7 et 8 mars 2016, à la Résidence d’État El-Mithak, la 5e Assemblée
générale de la Déclaration de la Conférence internationale de Kigali (KICD),
sur le rôle des organes de sécurité pour
mettre fin aux violences faites aux
femmes et aux filles. Cette Assemblée
générale, qui est parrainée par Son
L
Excellence, monsieur le président de la
République, sera rehaussée par la présence de hautes personnalités nationales
et internationales, des représentants des
services de police africains, des instances onusiennes résidant en Algérie,
notamment ONU-femmes, de l’Union
africaine et des membres du Secrétariat
de ladite conférence, le Fonds des
Nations unies pour la population, le
Haut- Commissariat pour les réfugiés et
le programme des Nations unies pour le
développement.
Par ailleurs, il est utile d’indiquer que
la première Assemblée générale a eu lieu
à Kigali (Rwanda) au mois d’octobre
2010, suite à l’appel lancé le 25/02/2008
par Ban Ki-moon, Secrétaire général des
Nations unies lors de la campagne OnuUnité (2008-2015) à l’effet de mettre fin
aux violences faites aux femmes et aux
filles. Présidée par Son Excellence, le
président rwandais, cette session a été
couronnée par l’adoption de la Déclaration de la Conférence internationale de
Kigali, renfermant des recommandations pertinentes exhortant les gouvernements, la société civile, les organisations féminines, le secteur privé, les
médias et l’ensemble du système des
Nations unies à conjuguer leurs efforts
pour mettre fin à cette forme de violence. Dans le cadre de la poursuite de ce
processus, les 2e et 3e Assemblées générales se sont tenues en 2012 et 2013,
respectivement au Burundi et au Bénin.
Quant à la 4e Assemblée générale qui
s’est tenue en 2014 à Kigali/Rwanda,
sous le thème «Tous ensemble contre les
violences faites aux femmes et aux
filles», elle a connu une participation
active des hauts cadres de la Sûreté
nationale. C’est au titre de cette 4e
Assemblée générale que le choix a été
porté sur l’Algérie représentée par la
Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) pour abriter cette 5e Assemblée générale afin de consacrer ce parachèvement, à travers l’organisation de
cet événement.
Un choix qui a été fait par les directeurs et inspecteurs généraux de la police africaine par rapport au niveau de
professionnalisme et de modernisation
atteint par la police algérienne qui s’appuie sur des moyens et technologies de
pointe dans l’accomplissement de ses
missions dans le respect des droits de
l’Homme, et ce, grâce à la nouvelle
dynamique impulsée par son premier
responsable, le général major, Abdelghani Hamel.
Il a tout le temps œuvré pour le renforcement de la coopération policière
tant sur le plan régional qu’international, notamment à travers la mise en
place du mécanisme de coopération
policière africaine «Afripol». Cette
Assemblée vise la consolidation des
efforts en matière de sensibilisation
autour des conséquences de la violence
contre les femmes et l’encouragement
des initiatives dans ce cadre. Elle constituera de ce fait une opportunité pour
marquer d’un signal fort les réformes
engagées par les institutions policières
africaines dans la promotion des droits
de la femme et les progrès réalisés dans
ce domaine.
Lazreg Aounallah
--
ACTUALITÉ
REP
5
ROUTES ET CITÉS DANS LE NOIR, À BLIDA
De grands défis pour la nouvelle
entreprise d’éclairage public
La défaillance du
réseau d’éclairage
public, dans la plupart
des cités et routes des
25 communes de Blida,
est le souci majeur de
leurs habitants qui
espèrent voir une
solution, au plus tôt, à
leur "calvaire", à la
faveur de l'annonce
d'une nouvelle
entreprise d’éclairage
public chargée de
relever le "grand défi"
de faire baigner la
lumière sur ces lieux.
e nombreux citoyens,
dont des automobilistes, se plaignent de
l'absence de sécurité la nuit, en
raison du manque d'éclairage,
voire l'absence de lumière dans
certaines artères de la ville,
mais aussi dans quelques axes
de routes nationales ou encore
dans des quartiers et régions de
la wilaya plongés dans le noir.
"Une lampe de poche est absolument nécessaire la nuit pour
sortir à pied, alors qu’une vérification des phares est impérative pour un automobiliste, s’il
veut prendre la route de nuit",
se sont plaints de nombreux
citoyens à l’APS. D'autres ont
évoqué l’existence de nombreux accidents et d’agressions
de nuit, à cause de l’absence,
ou du manque, d’éclairage.
"Sortir de nuit dans les régions
manquant d’éclairage est une
véritable aventure", a affirmé, à
ce propos, un citoyen, M. B.
Pour illustrer la situation, un
habitant de la ville d’OuledAïch a assuré que "sur 20
poteaux électriques, se trouvant
dans sa cité, seul un est opérationnel". Le constat est le
même sur l’axe de la RN1
reliant Médéa et Blida, où la
visibilité est nulle de nuit, sur
les frontières administratives de
la wilaya, à cause de la non
fonctionnalité de l’éclairage
devant le panneau annonçant
l’entrée des automobilistes sur
le territoire de Blida. L’absence
de l’éclairage public est également de mise sur le chemin de
wilaya, menant de la zone
industrielle Ben-Boulaïd vers
Beni-Tamou et Diar-el-Bahri
(Béni-Merad), où les poteaux
électriques sont hors d’usage
pour des causes qui restent
inconnues. Le même problème
se pose aux automobilistes en
provenance d’Alger qui se
retrouvent dans le noir en arrivant à Boufarik, pour les
mêmes raisons, au même titre
que ceux empruntant l’autoroute vers Chiffa et El-Affroune.
D
PLUS DE 61 % DU
RÉSEAU D’ÉCLAIRAGE
NON FONCTIONNEL
Le wali de Blida, Abdelkader
Bouazghi, a déploré le non
Phs : DR
O
GE
A
T
R
Jeudi 3 mars 2016
fonctionnement d’un taux de
plus de 61% du réseau d’éclairage public, une situation qu’il
a qualifiée, lors d’un récent
conseil de l’exécutif de la
wilaya,
de"catastrophique".
"Sur un total de 57 000 points
lumineux au niveau de tout le
territoire de la wilaya, seul
6 000 sont en bon état, alors
que 35 000 sont en panne, soit
un taux de plus de 61%", a-t-il
relevé lors de ce conseil consacré à la présentation des dispositifs administratifs et financiers
de trois nouveaux établissements d’éclairage public, de
collecte de déchets et de gestion
des espaces verts. L’entrée en
activité de l’EPIC Mitidja Inara
(Mitidja éclairage) est donc
attendue par les habitants des
diverses communes qui souhaitent en finir avec ce "calvaire"
vécu depuis plusieurs mois.
UNE NOUVELLE
ENTREPRISE, DE
GRANDS DÉFIS
Sur les 25 communes de la
wilaya, seul Blida et Boufarik
sont dotées d’une entreprise
d’éclairage public, un nombre
jugé "insuffisant" pour la couverture de tout le territoire de la
wilaya. D’où la nécessite de
création d’une entreprise de
wilaya, afin de prendre en charge les besoins de toute la
région. C’est dans cet objectif
que fut annoncée, le 18 février
dernier, la création d’une entreprise de wilaya à caractère
industriel et commercial pour
l’éclairage public, en vue de la
prise en charge de tout le territoire de la wilaya. "Cette entreprise sera fonctionnelle, dans
environ un mois, dès la garantie
de son financement et le transfert des employés des communes vers cette entreprise", a
déclaré, à ce propos, le wali.
Dans la perspective d’accélérer
le processus d’installation officielle de cette entreprise, le wali
a instruit les présidents des
communes de tenir des consultations, avant le 6 mars prochain, en vue d’intégrer le projet. L’annonce d'installation de
cette nouvelle entreprise a été
fortement saluée par les
citoyens, dont notamment ceux
des zones reculées, accusant un
déficit en matière d’éclairage
public. À noter que l’entreprise
d’éclairage public de la commune de Blida ne peut, à elle
seule, prendre en charge les
besoins réels de la totalité de la
localité. À titre d’exemple,
l’éclairage est absent dans
toutes les cités et routes, dans
un rayon de plus de 10 km à
partir de l'entrée du siège de
commune, d’où de grands
espoirs fondés par les citoyens
sur cette nouvelle entreprise,
qui souhaitent, dans un avenir
proche, se promener, la nuit, en
toute sécurité, comme en plein
jour, dans des rues bien éclairées.
COMMERCE D’HERBES AROMATIQUES À M'SILA
Des revenus moins anodins que l’activité
es vendeurs d’herbes aromatiques en bouquet,
comme la coriandre
fraîche, le persil ou le céleri, que
d’aucuns désignent dédaigneusement par "vendeurs de h’chiche
(herbe)", ne roulent peut-être pas
sur l’or à M’sila, où ils foisonnent, mais gagnent confortablement leur vie.
Ce mini-business rapporte
parfois, selon plusieurs vendeurs
"spécialisés" qui ont accepté de
répondre aux questions de l’APS,
près de 3 500 dinars par jour, ce
qui totalise (puisqu’ils travaillent
chaque jour que Dieu fait)
105 000 dinars mensuellement
(nets d’impôts évidemment), soit
bien plus que le commun des fonctionnaires. Un chiffre à multiplier par 3 ou 4
pendant le mois sacré du Ramadhan,
avoue Fayçal, un jeune commerçant rencontré à l’entrée d’un marché de la ville.
L
QUELQUES MÈTRES CARRÉS
SUFFISENT
Ce jeune homme qui réside à la cité
Boukhemissa, au nord-est de M’sila, fait
dans "l’intégration verticale". Il conjugue,
en effet, la vente à la culture de ces herbes.
Il explique que la culture de ce type
d’herbes sur quelques mètres carrés, seulement, suffit à son bonheur puisque la
coriandre fraîche, par exemple, se met à
pousser de nouveau dès qu’elle est coupée.
Un business qui permet à Fayçal de subvenir, seul, aux besoins de toute sa famille.
Certains cultivent ces plantes, très appréciées car "bio", aux pieds des arbres fruitiers de leurs vergers. Une pratique assez
répandue dans les régions d’En-Nouara et
de Maâdher-Boussâada (Boussâada) où
l’on exploite généralement de toutes
petites parcelles à côté des domiciles.
Mieux encore, il se trouve, dans la wilaya
du Hodna, des familles qui consacrent des
recoins des cours de leurs maisons pour
cultiver la coriandre et le persil revendus,
aujourd’hui, à 20 dinars le petit bouquet.
Mais il n’y a pas seulement que la
coriandre et le persil. Selon Ahmed B.,
agriculteur à Ouled-Madhi, certains paysans se sont spécialisés dans la culture
d’épinards (appelé ici "salk") sur de vastes
étendues, notamment dans le périmètre
agricole de Maâdher-Boussâada. Les
feuilles de cette plante, lorsqu’elle pousse
abondamment à l’état naturel sur les
berges des cours d’eau, sont plus petites,
mais restent très demandées par les
consommateurs.
LES "FUTÉS" ET LES AUTRES
Certains vendeurs un peu moins futés
que les "commerçants producteurs" achètent ces plantes potagères auprès d’agriculteurs avant de les revendre, mais voient,
dans ce cas, leur marge bénéficiaire rétrécir
comme une peau de chagrin, la gerbe achetée à 15 dinars étant cédée à 20 dinars. Il
reste toutefois que ces plantes vertes flétrissent rapidement, selon certains commer-
çants qui relèvent qu’un habitué
des marchés "connaît exactement la quantité quotidienne,
dont l’écoulement est quasi
assuré à chaque saison de l’année". Durant le Ramadhan, les
épinards sont pratiquement boudés et la demande se focalise sur
la coriandre et le céleri, dont
l’écoulement s’accélère vers la
fin des après-midi. Il y a également un autre "débouché" que
ces vendeurs de "h’chiche"
investissent : les restaurateurs
spécialisés dans la préparation
de la chakhchoukha.
Ces derniers, s’agissant d’un
plat que l’on ne peut imaginer
sans coriandre, en commandent
des sacs entiers, ce qui fait l’affaire des
commerçants, avoue Fayçal qui approvisionne chaque jour cinq restaurants. Rien,
en fait, n’est laissé au hasard car, en été,
quand ces plantes vertes qui adorent l’humidité pour rester fraîches menacent de se
dessécher, les vendeurs les recouvrent
d’étoffes régulièrement humidifiées et le
tour est joué.
Les commerçants avertis, assure encore
le jeune Fayçal, savent distinguer les
plantes correctement cultivées et irriguées
de celles arrosées, par certains commerçants "peu scrupuleux", au moyen d’eaux
usées. Des "spécialistes" arrivent même à
déterminer la zone de culture de la plante
en sentant son arôme et savent aussi, en
observant les tiges des feuilles, si des fertilisants d’origine animale ont été utilisés ou
pas. Ils peuvent également distinguer la
plante cultivée en montagne de celle qui
pousse sur les plaines chaudes, rien qu’en
scrutant les nuances de la couleur des
feuilles. "Vous le voyez bien, vendre des
plantes aromatiques, fidéliser ses clients et
trouver son compte est un vrai métier !",
lance malicieusement Fayçal.
Jeudi 3 mars 2016
7
RÉGIONAL
BISKRA
Arrestation de 25 immigrés clandestins
ingt-cinq ressortissants étrangers résidant illégalement sur le territoire national ont été arrêtés, mardi à Biskra, par
les éléments de la sûreté nationale, a indiqué sûreté de la wilaya. Le contrôle de l’identité de ces individus a révélé
leur présence illicite en Algérie, selon la même source qui a précisé que les concernés sont originaires de plusieurs
pays africains, dont le Burkina Faso, le Ghana, la Libéria, le Kenya et le Maroc. Quinze, parmi ces ressortissants étrangers,
ont été interpellés sur des chantiers de construction et les 10 autres pendant qu’ils circulaient au centre-ville, a-t-on précisé.
Des dossiers judiciaires sont en cours d’établissements à l’encontre des immigrés clandestins et des responsables des chantiers où les 15 immigrés travaillaient, a-t-on conclu.
V
JIJEL
«Jijel El Jadida»,
un nouvel
hebdomadaire
sur les étals
e numéro "zéro" de "Jijel El
Jadida" (la nouvelle Jijel), un
nouvel hebdomadaire d’informations générales de format tabloïd est
disponible sur les étals à Jijel, depuis
avant-hier. Tirée sur 24 pages, cette
nouvelle publication en langue
arabe, réalisée par une équipe de
quatre jeunes journalistes, traite
aussi bien de l’actualité locale que
nationale. Le premier édito de ce
journal, signé du directeur de la
rédaction, Abdellatif Boussenane,
est consacré aux ambitions de ce
nouveau venu qui entend se faire
une place dans le paysage médiatique local et national. "Notre but
est la création d’une dynamique au
sein de la société jijelienne pour renforcer les liens de communication et
lancer un message d’espoir", écrit
l’éditorialiste. "Jijel El Jadida"
consacre une bonne place à l’actualité de la région et réserve deux
pages à l’histoire sous les titres "les
populations de Jijel avant l’occupation coloniale française" et "les
andalous à Jijel". L’activité sportive
est également largement commentée, sur cinq pages entières où dominent des nouvelles des clubs phares
de la région, la JSD Jijel et le CRB El
Milia.
L
BÉCHAR
UMC
Le SNPSP dénonce
le mutisme des autorités
face à l’insécurité
NAÂMA
L’installation
d’un stimulateur
cardiaque effectuée avec succès
ne opération d’implantation
d’un stimulateur cardiaque a
été effectuée "avec succès" mardi,
sur un sexagénaire à l’hôpital Mohamed Boudiaf d’Aïn-Sefra (Naâma).
Menée par une équipe médicale du
même établissement, sous la
conduite d’un chirurgien-cardiologue, cette intervention, première
du genre dans la wilaya de Naâma, a
permis de normaliser les impulsions
cardiaques d’un patient admis dans
la soirée de lundi, dans un état critique à l’hôpital, a précisé le responsable du service des urgences de
l’hôpital, Belkacem Ezzaïr. L’état de
santé du malade s’améliore, a indiqué le même responsable, précisant
que l’implantation du stimulateur
"Pacemaker" permettra de rétablir le
rythme cardiaque normal du malade
et lui éviter des complications liées à
une insuffisance cardiaque tel que
les essoufflements. L’établissement
public hospitalier d’Aïn-Sefra s’est
vu accorder de nouveaux équipements et matériels médicaux, dont
des électrocardiogrammes (ECG),
un équipement d’imagerie à résonance magnétique (IRM) et de
cœlioscopie en vue de permettre
d’effectuer des interventions chirurgicales et éviter les déplacements des
malades pour motifs de soins vers
d’autres régions du pays.
Ph : DR
U
Les violences verbales et physiques ainsi que des menaces à l’arme blanche
dont ont été victimes des médecins, des infirmiers et des agents de sécurité au
su et au vu des responsables du secteur de la santé et des autorités de wilaya
qui font de ces cas le dernier de leurs soucis, considérant les choses comme
un fait accompli en exposant les travailleurs de l’établissement au danger de
mort ou de l’agression.
Suite en page 8
8
RÉGIONS
Jeudi 3 mars 2016
BÉCHAR
…C’est en ces termes que le Syndicat
national des praticiens de la santé
publique, SNPSP, de Béchar s’adresse
aux responsables pour les mettre face à
leurs responsabilités. Le Syndicat national des praticiens de la santé publique, a
organisé, mardi dernier, un sit-in devant
la direction de la santé et de la population de Béchar en signe de protestation
contre le mutisme des autorités concernées face à l’insécurité au niveau des
infirmeries et plus particulièrement les
services des urgences relevant de l’établissement public de santé de proximité.Dans leur plate-forme de revendications, dont une copie a été remise à la
presse, les praticiens de la santé soulignent que l’état d’insécurité au niveau
des infirmeries, et plus particulièrement
les services des urgences relevant de
l’établissement public de santé de proximité de Béchar, s’empire chaque jour
davantage et de façon inquiétante. Les
violences verbales et physiques ainsi que
des menaces à l’arme blanche dont ont
été victimes des médecins, des infirmiers et des agents de sécurité au su et
au vu des responsables du secteur de la
santé, des autorités de wilaya qui font de
ces cas le dernier de leurs soucis, considérant les choses comme un fait accompli, en exposant les travailleurs de l’établissement au danger de mort ou de
l’agression. Ces responsables, ajoutent
les protestataires, ont été destinataires
de nombreuses correspondances et rap-
Phs : DR
Suite de la page 7
port sur ce sujet et n’ont pas bougé le
petit doigt. Ils ne font que donner de
fausses promesses pour gagner du temps
et retarder la confrontation aux problèmes. Ce sit-in devant le siège de la
direction de la santé et de la population
de Béchar n’est qu’un prologue au flot
de protestations et de grèves qui suivront pour faire parvenir notre message
qui consiste en notre détermination à ne
permettre à aucun responsable de nous
exposer au danger à cause de son échec
flagrant dans la gestion, son incapacité à
prendre ses responsabilités, où à la déliquescence quant à l’accomplissement
de son devoir. Nous dénonçons énergi-
quement la situation d’insécurité et les
menaces dont nous faisons l’objet de
façon à nous empêcher d’accomplir
notre devoir professionnel. Nous
dénonçons le viol flagrant de l’article 05
de l’arrêté exécutif n°393-90 daté du 24
novembre 2009 portant clairement sur
la nécessité de garantir la protection du
médecin dans l’exercice de ses fonctions. Nous n’acceptons pas la non
application de la note ministérielle
406/MSP/1988 datée du 20 juin 1988 et
le non-respect de la note ministérielle
26+/MSP/MMS/1989 datée du 5 février
1989 et qui porte clairement sur la
nécessité de la permanence des agents
de police 24h/24h au niveau des
urgences. Nous exprimons notre regret
quant au non respect des promesses
faites par les responsables du secteur de
la santé et des autorités de wilaya
concernées en ce qui concerne les promesses de garantir la présence de la police au niveau des infirmeries de l’établissement. Nous dénonçons la négligence
affichée par les responsables du secteur
de la santé et les autorités concernées
quant au traitement du dossier sécuritaire et l’éradication de cet état dramatique sans pareil. Sur ce, nous faisons
porter la responsabilité morale et juridique des agressions perpétrées et de
l’état d’horreur régnant aux responsables du secteur de la santé et à tous les
responsables qui jouissent du droit de
mettre un terme de façon définitive à
cette situation dramatique. Nous insistons sur l’intervention du wali en personne en ce qui concerne l’application
et la garantie de la permanence effective
des policiers de façon permanente au
niveau des 4 services des urgences, c'està-dire à Debdaba, Béchar Djédid,
Kénadsa et Lahmar comme stipulé par
la loi.
Nous précisons que nous userons de
toutes les procédures permises par la loi
en ce qui concerne les protestations jusqu’à la récupération de ce qui nous est
dû en ce qui concerne l’exercice du travail dans des conditions garantissant la
sécurité, la dignité aux médecins, infirmiers et agents de sécurité.
Messaoud Ahmed
BÉJAÏA
« NAWI EL KHAYR »
Une association au service des démunis
Béjaïa, et pratiquement
au niveau des 52 communes que compte la
wilaya de Béjaïa, le mouvement
associatif est omniprésent avec
un grand nombre d’associations éparpillées dans les coins
et recoins de toutes les communes.
Parmi ces associations, on
citera une qui a été récemment
créée, et qui a comme appellation « Nawi El Khayre », composée de dix membres constituant le bureau, ainsi que des
adhérents. Ce qui est intéressant, c’est que la présidente n’a
que 20 ans. Elle a pour nom
Ouali Tassadit dit « Sarah », qui
nous a déclaré « J'ai toujours
adoré aider les gens. Alors un
jour j'ai décidé de lancer une
association pour pouvoir aider
les personnes les plus démunies
en général. On me disait souvent que c'était trop de responsabilité car lorsque j’ai créé
cette association je n’avais que
19 ans, mais je voulais le faire
plus que tout au monde. J’ai
donc pris les devants en faisant
appel à des gens qui avaient les
mêmes envies et souhaits que
moi. On a effectué toutes les
démarches, avec toute la paperasse qui s’ensuit pour avoir
notre agrément. Je tiens à
remercier donc mon équipe qui
m’a soutenue et qui ne s’est pas
découragée. Notre agrément a
tardé un peu à nous parvenir,
mais notre volonté d’activer
était plus grande que tout.
Laissez-moi vous dire que nous
avions activé et travaillé des
mois durant sans agrément. ».
Ce sont là les déclarations de la
présidente qui ajoute que les
moyens financiers manquent à
l’association, dont les subventions et les aides qui privent
souvent les associations d’avan-
A
cer et qui restent le talon
d’Achille de la plupart des associations qui exercent et activent
avec les moyens du bord, en
attendant le bout du tunnel et
l’arrivée des aides. Elle dira en
outre « On a tout fait avec notre
argent et on continue à travailler avec les moyens du bord.
Hamdoullah, on a eu notre
agrément le 27 Décembre de
l’année 2015. Bien sûr, avant
l’arrivée de ce fameux document (agrément), on a dû travailler et activer sans cela pendant au moins six mois. ».
Parmi les activités organisées,
l’association en question met
tout en œuvre pour offrir des
couffins pours les familles les
plus démunies surtout. « On
demande à ces familles de nous
fournir les papiers nécessaires,
prouvant qu’elles sont dans le
besoin. Une fois fait, on établit
la liste, après cela, on essaye de
ramasser des trucs. Une fois
fait, on appelle ces familles
pour venir les récupérer (denrées alimentaires, médicaments
et habit ...). », dira-t-elle encore, avouant que son association
travaille aussi avec les refugiés
subsahariens installés à Bejaia
en leurs amenant des vêtements, de l'eau et du lait. «
Comme on rend des visites fréquentes à l'auberge, pour voir
les personnes âgées, ou on nettoie leur centre. On les aide
aussi à manger et on leur fait
une fête ou une scène théâtrale,
comme pour leur procurer la
joie et leur faire oublier leur
chagrin. Parmi nos activités, on
fait aussi des journées de nettoyage où on nettoie les rues,
ruelles et les endroits touristiques, ainsi de suite. On effectue aussi des opérations de don
de sang ». Ceci pour les activités effectuées, pour le program-
me à l’avenir, l’association et
d’après la présidente a l’intention de faire un programme de
circoncision pour les enfants
des familles démunies et
pauvres. Elle a aussi un autre,
qui est des cours de révision
pour les enfants qui passeront
leur 5ème cette année, genre
révision des matières qu'ils vont
passer, en leur ramenant des
profs en maths, français et
arabe pour des révisions générales. « On veut acheter des
paniers à mettre dans des
superettes pour ramasser des
denrées alimentaires que nous
allons offrir dans les couffins
aux familles démunies. ». L’association « Nawi El Khayre » ne
compte pas s’arrêter là avec
pourquoi pas une fête pour les
enfants trisomiques avec des
comédiens. Cela dit, ladite
association se trouve dans une
situation où ses membres doi-
vent débourser de leurs poches,
alors qu’ils sont tous des étudiants. Enfin, pour une
meilleure organisation de ses
activités, l’association est à la
recherche d’un local. « On est à
la recherche d’un local et l’État
ne nous a rien donné pour le
moment. On paye le local loué
avec notre propre argent, mais
ça commence à en faire trop.
On veut bien que quelqu’un ou
les âmes charitables nous
dépannent par un local. Après,
tout sera facile à accomplir et
nous ne comptons pas s’arrêter
là. », dira à la fin la présidente
Tassadit Ouali, comme pour
lancer un appel aux autorités de
la commune de Béjaïa et aux
personnes charitables d’aider
leur association à aller de
l’avant.
M. R.
TRAITEMENT DES DECHETS
Vers le tri sélectif
n dispositif de traitement des déchets, reposant essentiellement sur le tri sélectif, a été
adopté par la wilaya de Béjaïa qui escompte en faire une solution d’urgence, pour lutter
contre la prolifération des dépotoirs et autres décharges sauvages, a indiqué, avant-hier,
un communiqué de la wilaya. Sa mise œuvre devrait intervenir rapidement et permettre le traitement de 400.000 tonnes de déchets, a-t-on précisé, soulignant que la situation de l’environnement
localement a atteint des "niveaux insupportables", caractérisés par l’existence de 300 décharges
sauvages et 9.000 points noirs. Cette situation, dégradante pour la qualité des paysages et menaçante pour la santé publique, est aggravée, par le blocage depuis des années de plusieurs projets a
caractère environnemental, dont les plus importants restent les centres d’enfouissements techniques (C.E.T), prévus à TINEBDAR et Draâ-el-Gaid, et les décharges contrôlées (jamais lancées), localisées respectivement à Akbou, El-Kseur et Boudjellil. L’opération du tri sélectif est
jugée en mesure d’offrir aux unités de recyclage 18.000 tonnes de plastique, 43.000 tonnes de cartons, 10 800 tonnes d’aluminium, 4 400 tonnes de verre, 8 600 tonnes de bois et 35 200 tonnes
de matières combustibles (CSR) industrielles, souligne-t-on de même source, ajoutant que sa
conduite sera élargie aux plages, avec une plus grande implication des services de nettoiement pour
le ramassage des déchets, laissés par les randonneurs ou charriés par la mer et les rivières. A l’évidence, son succès reste par ailleurs tributaire de la sensibilisation des citoyens et des agents économiques locaux pour plus de civisme et pour une démarche de production de moins de déchets. Des
campagnes y sont prévues dans cet ordre, et à travers plusieurs supports, notamment les médias,
les mosquées et les réseaux sociaux.
U
RÉGIONS
Jeudi 3 mars 2016
ALGER
AÏN-TÉMOUCHENT
EMPLOI
PROTECTION CIVILE
e n’est pas pour rien
qu’il a tenu à développer cette thématique d’une nécessité absolue
pour attirer l’attention des
autorités et des responsables
de la wilaya, ainsi que les dif-
C
Ph : DR
Formation des secouristes de masse
et volontaires de proximité
Devant un parterre de
hauts responsables, avec
à leur tête le wali de la
wilaya d’Aïn-Témouchent,
le directeur de l’unité de la
Protection civile de la
wilaya d’Aïn-Témouchent,
en souhaitant la bienvenue
à ses invités conviés à
assister à la célébration de
la Journée mondiale de la
Protection civile célébrée
le 1er mars, a mis en
évidence l’importance du
thème choisi, par
l’Organisation
internationale de la
Protection civile (OIPC),
qui s’intitule «la Protection
civile et les nouvelles
technologies de
l’information.»
férents collaborateurs en
poste au niveau de l’unité
principale et des structures
des différentes communes.
Aujourd’hui le but recherché
est de contribuer à la mise en
place par les gouvernements
et les Etats des mesures et
organisations propres à assurer la protection et l’assistance des populations face aux
catastrophes naturelles et
celles dues à l’homme, peuton décrypter du message
qu’il a lu et qui est inspiré de
celui du directeur général de
la Protection civile, un département relevant du ministère
de l’Intérieur et des Collectivités locales. En aparté on
était intéressé de jauger les
responsables qui étaient en
place et qui suivaient une
manœuvre de simulation portant évacuation de victimes
lors d’un effondrement partiel d’un immeuble suivi d’un
incendie au dernier étage.
Toutes les techniques appropriées de sauvetage ont été
utilisées et déployées devant
l’assistance et le wali ainsi
que la délégation qui l’accompagnait, ce mardi 1er
mars. L’un des cadres a
accordé l’importance à la formation de plus de 1199
secouristes de masse dont
975 hommes et 225 femmes,
un effectif cumulé depuis
2010. Aussi, le medecin qui
encadre ce genre de formations a ouvert une nouvelle
session de formation de 12
secouristes volontaires de
proximité (SVP) qui sont
équipés de moyens nécessaires d’effectuer les premières opérations de secours
en attendant l’arrivée des
renforts.
Boualem Belhadri
MOSTAGANEM
Inauguration d’un musée de la Protection civile
n musée sur la Protection civile,
premier du genre dans l’ouest
du pays, a été inauguré mardi à
Mostaganem, à l’occasion de la Journée
mondiale de ce corps.
Le wali de Mostaganem, Abdelwahid
Temmar, a présidé l’inauguration de ce
musée implanté au siège de la direction
de wilaya de la Protection civile, où sont
exposés des uniformes, des outils, des
prototypes d'engins de secours et d’extinction, une pompe manuelle et autres
moyens utilisés dans les 19e et 20e
siècles. Le directeur de wilaya de la Protection civile, le colonel Hassani
Ahmed, a souligné que le taux de couverture par ses services dans la wilaya
augmentera d’ici la fin de l’année en
U
cours de 70 à 96 pour cent, avec la
réception de trois unités secondaires
d’intervention à Kharouba (Mostaganem), Kheireddine, Aïn-Nouissy et
l’unité marine du port de Salamandre.
Pour la première fois dans la wilaya, une
colonne mobile sera installée lors de la
prochaine saison estivale au niveau de la
daira de Sidi-Lakhdar (50 km à l’est de
Mostaganem). Elle sera composée de 40
éléments de différents grades et dotée de
dix véhicules, pour intervenir en cas de
feux de forêts et de récoltes, d’accidents
de la circulation et de sauvetage de
noyés, a-t-on annoncé. Il a signalé,
d'autre part, que 1.210 secouristes
bénévoles ont été formés au titre du programme "d’un secouriste par famille",
TIZI-OUZOU
OLEICULTURE
initié par les services de la Protection
civile depuis 2010. Les bénévoles ont
bénéficié de sessions de formation de 21
jours chacune où des cours théoriques et
pratiques leur ont été prodigués sur les
principes et techniques de premiers
secours, par des officiers et médecins de
ce corps.
La célébration de la Journée mondiale de la Protection civile a été marquée
dans la wilaya par l'organisation d'une
exposition sur les activités de ce corps
durant l’année précédente, d’un exercice de simulation d’un accident de la
route et la promotion de six éléments
au grade de commandant et 35 au grade
de capitaine. En outre, des agents
retraités et des sauveteurs bénévoles ont
été honorés pour la circonstance.
ne production de 9 778 700 litres d’huile d’olive a été réalisée à ce jour
dans la wilaya de Tizi Ouzou, a annoncé, mardi à l’APS, le chef de service
et expert en oléiculture à la direction locale des services agricoles (DSA).
Cette production dépasse les prévisions de la DSA pour la saison 2015/2016, estimées à 8,640 millions de litres d'huile pour une récolte prévisionnelle de 450 000
quintaux d’olives, à précisé Karim Kouraba. Cette quantité d'huile a été obtenue
suite à la trituration de 509 549 quintaux d'olive sur une quantité totale de 534 538
quintaux d’olives récoltée à travers la wilaya sur une superficie globale de 30 288
hectares, a indiqué le dernier bilan de la DSA. Le rendement moyen en olive est estimé à 18 quintaux à hectare au moment où le rendement en huile est de 19 litres par
quintal, a ajouté M. Kouraba. Jusqu’à mardi, la récolte a atteint un taux de 99%
d’avancement à travers la wilaya, tandis que la trituration est actuellement à 95%,
a-t-il indiqué. Ce même responsable a rappelé que l'opération de trituration à été
prise en charge par 297 huileries dont 179 huileries, traditionnelles, 89 modernes et
29 semi automatiques. Une augmentation de 20 % de la production d'huile d'olive
est enregistrée cette saison par rapport à la saison 2014-2015 où la récolte était de
382 457 quintaux d’olive sur une superficie récoltée de 29 405 hectares et une production de 7, 586 millions de litres d’huile, a relevé M. Kouraba.
6 800 jeunes ont
trouvé un travail
dans la capitale
en 2015
u total 6 800 jeunes ont trouvé un
emploi à Alger en 2015, dont 1
800 grâce au dispositif d’aide à l’insertion professionnelle et 5 000 autres
dans le cadre des contrats de travail
aidé, a indiqué mardi à l’APS le directeur de l’emploi de la wilaya, Boudiaf
Mohamed Charaf Eddine. "Dans le
cadre du dispositif d’aide à l’insertion
professionnelle, 1 800 jeunes primo
demandeurs d’emploi ont été insérés
dans différents secteurs d’activité en
2015, ce qui porte à 8 900 le nombre
total de jeunes en activité dans le cadre
de cette formule parmi lesquels des
universitaires", a indiqué le directeur
de l’emploi. En 2015, la direction de
l’emploi de la wilaya a aussi enregistré
5 000 contrats de travail aidé, a ajouté
M. Boudiaf. Il a souligné que dans le
cadre du dispositif d’aide à l’insertion
professionnelle, "les universitaires
bénéficient d’une prise en charge de 15
000 DA par mois", ajoutant que l’employeur peut verser un salaire en complément tandis que les cotisations de
sécurité sociale sont assurées entièrement par l’Etat. M. Boudiaf a indiqué
que les techniciens supérieurs bénéficient d’une prise en charge de 10 000
DA par mois contre 8 000 DA pour les
jeunes issus de la formation professionnelle, ce à quoi s’ajoute la prise en
charge des cotisations de sécurité
sociale. Ces contrats sont renouvelables tous les trois ans dans le secteur
administratif représenté par des structures comme les APC et les circonscriptions administratives et tous les
deux ans dans le secteur économique
comme les postes et les télécommunications ou encore le secteur privé.En
ce qui concerne les 5.000 contrats de
travail, le soutien étatique est de
12.000 DA par mois durant trois ans
pour les universitaires contre 8.000
DA pour les jeunes issus de la formation professionnelle. Le directeur de
l’emploi a indiqué que le taux de chômage dans la wilaya est de 8,4%, alors
que la population occupée est de 1,3
million de personnes pour une population active de 1,4 million en 2015 tout
en soulignant que la population totale
recensée en 2010 est de 2,9 millions
d’habitants. S'agissant de la maind’œuvre étrangère, la direction de
l’emploi a traité plus de 25 000 dossiers en 2015 concernant entre autres,
17 000 travailleurs chinois, 1 400
égyptiens, 800 turcs, 600 indiens et
autant de travailleurs français.
A
ORAN
HANDICAPÉS
Production de plus de 9,7 millions
de litres d'huile d'olive
U
9
Bientôt l’ouverture
d’un guichet
n guichet unique pour les handicapés sera ouvert prochainement à Oran, a indiqué, hier, la
direction de l’action sociale de la wilaya.
"Ce guichet unique, dispositif pilote qui
sera ouvert prochainement au centreville d’Oran, aura pour mission une
meilleure prise en charge des handicapés, en termes d’écoute, d’orientation,
de facilitation de procédures et d’accompagnement", a indiqué à l’APS, la
responsable du service de la protection
sociale des personnes défavorisées,
Mme Aïcha Doukara, précisant que ces
locaux sont en cours d’aménagement .
U
L’ouverture de cette structure pour handicapés, de type décentralisé, se fera
avec l’implication d’autres secteurs dont
les directions de l’emploi, de la santé et
de la population et de la formation professionnelle, a précisé la même source,
ajoutant qu’une équipe de cinq cadres
représentant les secteurs concernés ont
bénéficié d’une formation en France
pour assurer le pilotage de ce dispositif.
"La direction de l’action sociale de la
wilaya qui a recensé pas moins de
33.981 handicapés en 2015, ne peut à
elle seule assurer la gestion de ce dossier
volumineux", a-t-elle expliqué.
SP RTIF
Jeudi 3 mars 2016
QUARTS DE FINALE DE LA COUPE D’ALGÉRIE
ESS - USMBA à l'affiche, l'ARB
Ghriss pour l'exploit
Les quarts de finale de la Coupe
d'Algérie de football prévus,
vendredi et samedi, seront marqués
par l'affiche entre l'ES Sétif et l'USM
Bel-Abbès, alors que le petit poucet
de l'épreuve, l'ARB Ghriss, tentera
de créer l'exploit face au MC Alger.
ES Sétif, qui compte huit trophées à son palmarès au même
titre que l'USM Alger, aura à
cœur de s'offrir à domicile l'USMBA,
dauphin de la Ligue 2 Mobilis. Les Sétifiens, qui soufflent le chaud et le froid
depuis le début de la saison, devront
cependant se méfier d'une formation de
la "Mekerra" qui revient fort en championnat, s'ils ne veulent pas goûter à la
déception de l'élimination. Le NA Hussein Dey, qui traverse une période faste
en Ligue 1, va se mesurer au Paradou
AC (Ligue 2) dans un derby algérois qui
promet entre deux formations pratiquant du beau football. Le PAC, cher
au président Kheireddine Zetchi, compte récidiver en éliminant le Nasria, après
avoir créé la sensation d'écarter l'USMA
(3-1), l'un des spécialistes de Dame
coupe, chez elle en 32es de finale de
l'épreuve populaire. Un match qui s'annonce indécis et ouvert à tous les pronostics entre deux clubs qui ambitionnent d'atteindre le dernier carré. Le MC
Alger, avec 7 trophées, se déplacera à
Mascara pour croiser le fer avec l'ARB
Ghriss (inter-régions) dans un duel
Ph : DR
déséquilibré, mais sans écarter le facteur
surprise. Les gars de Ghriss s'apprêteront ainsi à livrer le plus important rendez-vous dans l'histoire de ce club créé
en 1972, d'où la détermination qui
anime les joueurs de l'entraîneur Taoufik Bott à passer l'écueil du Doyen. Le
dernier match au programme mettra
aux prises l'US Tébessa à l'ASB Maghnia, une confrontation qui devrait revenir a priori aux locaux, lesquels bénéficieront de l'avantage du terrain et de
l'apport du public.
Les Tébessis devraient garder cette
dynamique et cette grinta qui leur ont
permis d'écarter lors des précédents
tours deux pensionnaires de la Ligue 1,
en l'occurrence l'USM Blida (1/16 de
finale) et l'USM Harrach (1/8 de
finale).
Start
Vendredi 4 mars 2016 :
Sétif 8 mai 45 à 16h00 : ES Sétif –
USM Bel Abbès
Alger 20 août 55 à 16h00 : NA
Hussein Dey – Paradou AC
Samedi 5 mars 2016:
Masacara (Unité africaine) à 16h00:
ARB Ghriss – MC Alger
Tebessa OPOW à 15h00 : US
Tébessa – AS B Maghnia.
NAHD
Gasmi privilégie la coupe d'Algérie
sur le trophée du meilleur buteur
attaquant du NA Hussein Dey,
Ahmed Gasmi, qui vient de se
hisser à la deuxième place au
classement des buteurs du championnat
de Ligue 1 algérienne de football, a indiqué, mercredi, qu'il donnait la priorité à
la Coupe d'Algérie plutôt qu'au titre de
meilleur buteur. "Ce qui m'importe le
plus est de décrocher le trophée de la
Coupe d'Algérie. Au NAHD nous formons un groupe homogène où peu
importe pour nous, le buteur, l'essentiel
est que l'équipe gagne", a déclaré Gasmi
au site spécialisé ''Koora''. Gasmi (31
ans) a rejoint le NAHD l'été dernier
après la résiliation de son contrat à l'ES
Sétif. Avec le club banlieusard de la capitale, il a retrouvé toute sa verve, comme
en témoigne les neuf buts qu'il a marqués
jusque-là en championnat. Il est d'ailleurs
à une seule réalisation de la première
place au classement des buteurs occupée
par le Libyen Mohamed Zaâbia (MC
Oran) et Mustapha Djalit (JS Saoura).
Le NAHD accueillera samedi, le Paradou AC, quatrième au classement de la
Ligue deux, dans un derby algérois
comptant pour les quarts de finale de la
Coupe d'Algérie. "Nous sommes sur une
courbe ascendante après nos deux précédentes victoires de suite en coupe et en
L'
LIGUE DES CHAMPIONS
D’AFRIQUE
MOB- Club
Africain : aller
le 11 mars,
retour le 20 mars
e MOB jouera son 22e match de
la saison en championnat, samedi
prochain, et ce sera face au CRB. Un
match choc qui sera attendu de la
part des galeries des deux clubs, car il
opposera le dauphin du championnat, le Chabab Riadhi de Belouizdad
qui est en perte de vitesse ces dernières semaines avec la dernière
défaite enregistrée en dehors de ses
bases face au CSC et le Mouloudia
de Béjaïa, qui même s’il a réussi une
qualification historique au prochain
tour de la Ligue des champions, la
plus prestigieuse compétition du
continent, mais en championnat il
resté avec trois matches sans victoire.
C’est justement ce qui inquiète cette
équipe du MOB. Les joueurs ont le
moral au beau fixe et ont décidé de
renouer avec le succès en championnat, d’autant plus qu’en coupe, le
club est éliminé par le NAHD au
stade de Béjaïa, dans une rencontre
qui avait fait couler beaucoup d’encre
avec un arbitrage catastrophique de
Monsieur Bekouassa, dont tout le
monde à Béjaïa déclare qu’il était
derrière l’élimination du vainqueur
de la précédente édition de Dame
coupe. Néanmoins, la concentration
dans le camp Béjaoui est de mise et
tout le monde a oublié la qualification en ligue des champions et n’a
désormais qu’un seul objectif qui est
de renouer avec le succès en championnat. Le MOB jouera donc samedi prochain, face au CRB au stade du
20 Août (22e journée), puis se déplacera après pour la Tunisie afin de
jouer le match aller de la ligue des
champions (16e de finale) contre le
club Africain, programmé pour le 11
Mars dans un stade qui n’est pas
encore noté. La manche retour est
prévue pour le 20 Mars du mois en
cours à Béjaïa et ce sera à partir de
18h00 (En nocturne). Le club retrouvera ensuite la compétition du championnat le 26 Mars comme déclaré en
haut. Programme normal dirionsnous. Sur un autre registre, et lors du
match retour de la ligue des champions dans le tour préliminaire joué à
Béjaïa dimanche passé, des fans
avaient utilisé des fumigènes dans les
tribunes du stade Opow. Ce qui fait
que contrairement à ce que des tunisiens avaient annoncé que la manche
retour entre le MOB et le CA (Tunisie) pourrait se jouer à huis-clos, on
croit savoir que le club Béjaoui risquerait une amende financière. Si tel
sera le cas, ce sera la première sanction du club en ligue des champions.
On apprend que le club va droit vers
une amende de 5 000 dollars. Si tel
sera le cas, le club aura un avertissement avec une menace de l’huis-clos
après une autre sanction du genre,
c'est-à-dire en cas de récidive.
Notons que les fumigènes et autres
feux d'artifices sont deux produits
interdits par la FIFA dans les terrains
de foot.
M.Rahib
L
L'
championnat. Cela nous permet d'aborder cette rencontre avec un moral au
beau fixe. Et puis, tous les joueurs rêvent
d'offrir au NAHD un trophée et mettre
par là même un terme à une longue
période de disette", a encore dit Gasmi,
sur lequel tout Hussein-Dey mise pour
redorer le blason terni du ''Nasria''.
ARB-MCA
Dernières retouches au stade
de l'Unité africaine de Mascara
e stade de l'Unité africaine de Mascara, qui abritera ce samedi, la rencontre
des quarts de finale de la Coupe d’Algérie de football entre l'ARB Ghriss et
le MC Alger, fait l'objet des dernières retouches des préparatifs en vue de ce
rendez-vous, a indiqué, avant-hier, le directeur de la Jeunesse et des sports de la
wilaya. "Une entreprise spécialisée dans l'entretien des pelouses en gazon naturel
est à pied d'œuvre pour préparer cette rencontre", a indiqué à l'APS Omar Aouichet. L'administration du complexe de l’Unité africaine s'est mobilisée totalement
pour la réfection de certaines structures et espaces au profit des supporters des
deux clubs. Le DJS a signalé, d'autre part, que 4 200 billets sont réservés pour les
supporters du MCA et 18 000 pour ceux de l’ARB Ghriss pour un prix symbolique
de 100 DA. Il a été décidé de coopérer avec la direction des transports et la commune de Ghriss pour la mobilisation de 30 bus pour le transport des supporters
vers Mascara à titre gracieux le jour du match, en plus de bus pour le transport des
supporters du MCA vers la gare ferroviaire de Mohammadia (nord de la wilaya de
Mascara). L'APC de Ghriss a tenu, en collaboration de la DJS, des rencontres de
proximité avec les supporters de l'équipe de ARB Ghriss pour mettre l’accent sur
l’esprit sportif pendant et après le match et préparer un bon accueil aux joueurs,
dirigeants et supporters du MCA.
L
11
12
SPORTS
Jeudi 3 mars 2016
JSMB-OMA
Les Béjaouis dos au mur
Yanis Soualah
vise le titre
continental
Les Vert et Rouge de la
Soummam n’arrivent
pas à gagner et la dernière victoire acquise
était celle de la dernière journée de la phase
aller, jouée le 26
décembre de l’année
passée, où le club avait
gagné devant l’USC à
domicile (1/0).
D
supporters savent que la tâche de
leur équipe favorite ne sera pas une
sinécure, surtout devant des clubs
qui jouent l’accession, à l’image de
l’Olympique de Médéa et l’Union
Sportive Medinat Bel-Abbès que les
Béjaouis joueront en déplacement et
le Chabab Aurès de Batna qu’ils
recevront chez eux au stade de
l’UMA.
Aussi, hormis la rencontre face au
leader qui aura lieu plus tôt que
prévu, c'est-à-dire après le match de
l’OMA, celles face à l’USMBA et au
CAB auront lieu respectivement lors
de la 28e et 29e journées. Mais en
attendant ces rencontres, le club
devra remonter la pente, avec les
matches face au MCEE à Béjaïa
(24è journée), le CABBA au 20Août de Bordj (25è), l’ASK au stade
de l’UMA (26e journée) et enfin
l’ASO au stade Boumezrag de Chlef
(27e journée).
Les joueurs sont dans une pression terrible et que seul un succès et
un déclic ferait leurs affaires. L’urgence est de remporter la rencontre
de demain face à l’Olympique d’Arzew.
Les joueurs n’ont certes pas le
moral au beau fixe et malgré cela
tout le monde affirme qu’ils doivent
se ressaisir avant que cela soit trop
tard. Notons que la JSMB a déjà
vécu une situation délicate la saison
passée, où il avait fallu attendre les
dernières journées pour sauver sa
peau de la relégation et ce, suite aux
succès enregistrés lors de la 27e journée face au CRBAF au stade Demène-Debbih de la ville d’Aïn-M’lila et
face au WAT au stade de l’Unité
Maghrébine de Béjaïa. Demain
après-midi, les camarades de Kacem
Sofiane, qui sera absent pour blessure, n’auront qu’un seul mot d’ordre
qui est de renouer avec le succès et
rien d’autre. Dans le cas contraire,
ce sera délicat comme suite et le
club aura du mal à relever la tête.
Pour beaucoup, le passage à vide n’a
que trop duré.
M.R.
VERTS D’EUROPE
IL N’EST PLUS TITULAIRE À MONTPELLIER
Bensebaïni, une mise à l’écart et des interrogations
i Ryad Boudebouz
enchaîne les belles
prestations à Montpellier depuis que son exentraîneur à Bastia SC, Frédéric Hantz, l’a rejoint, ce
n’est pas le cas pour son
compatriote et coéquipier en
équipe nationale, Ramy
Bensebaïni, relégué sur le
banc depuis quatre matchs.
Cette situation perdure et
commence à susciter les
interrogations.
Le joueur de 21 ans était
pourtant sur sa lancée, parvenant à s’imposer rapidement dans l’échiquier de
Montpellier, club qu’il avait
rejoint l’été dernier à titre de
prêt du Paradou AC. Mais le
départ de Rolland Courbis a
faussé les calculs du défenseur central, dont la convocation en novembre dernier
en équipe nationale première fut le résultat de ses belles
prestations en Ligue 1 française.
Maintenant qu’il n’entre
pas dans les plans de son
coach en club, il risque tout
simplement de perdre sa
place dans le groupe de
Christian Gourcuff. Il devra
se contenter de réintégrer les
plans de la sélection olympique qui se déplacera le 20
courant à Séoul pour y
affronter la Corée du Sud
dans une double rencontre
amicale dans le cadre des
préparatifs des deux équipes
pour les Jeux Olympiques de
S
2016 à Rio De Janeiro.
Et même s’il a déchanté
en constatant que le nouvel
entraîneur de Montpellier
ne mise pas sur lui, il n’en
demeure pas moins que le
natif de Constantine n’est
pas pour autant prêt à baisser les bras.
C’est ce que nous confirme du reste le président de
son club employeur d’origi-
ne, Kheireddine Zetchi.
«Rassurez-vous, Bensebaïni n’est pas pour autant
démoralisé.
Au contraire, il redouble
d’efforts pour retrouver sa
place de titulaire. Il commence à connaitre le sens du
professionnalisme et il est
prêt à relever le défi», assure
le président du PAC.
Hakim S.
POUR SES PREMIERS PAS AU PORTUGAL
Belkaroui gagne des galons
l aura fallu à Hichem Belkaroui
trois matchs seulement avec sa
nouvelle formation portugaise,
Nacional Madeira, pour s’affirmer,
même s’il s’agit pour lui de sa première
expérience dans un championnat européen. En effet, Belkaroui a reçu première ‘’distinction’’ en étant choisi dans
l’équipe type de la 24èmejournée du
championnat portugais qui a vu sa formation l’emporter face à Paços Ferreira sur le score de 3 à 0.Mieux, Belkaroui a été élu l’homme du match après
avoir obtenu la note de 7,4. Selon les
statistiques publiées par la presse portugaise, le défenseur central de 24 ans a
remporté 90% de ses duels, contribuant grandement à garder vide la cage
de son équipe. Belkaroui a disputé le
week-end passé son troisième match de
suite avec Nacional qu’il a rejoint lors
du précédent mercato d’hiver en provenance du Club Africain de Tunisie où il
a joué une saison et demie. Avec la formation tunisoise, l’ancien joueur de
l’USMH a remporté le championnat
I
PREMIER LEAGUE
Leicester laisse filer deux points
face à WBA
Tenu en échec par West
Bromwich Albion en ouverture de la 28 journée (22), Leicester a mis sa couronne en péril, mardi. Les
Foxes, privés de Ngolo
Kanté, peuvent perdre la
tête de la Premier League
en cas de victoire de Tottenham, mercredi à West
Ham.
une grosse semaine
de ses retrouvailles
avec le PSG, Chelsea
s'est imposé à Norwich (1-2)
et pointe au 8e rang.
Pour la première fois de
son histoire, Leicester était en
tête de la Premier League un
1er mars. Mais dès le 2, cela
pourrait ne plus être le cas. En
concédant le match nul à
domicile contre West Bromwich Albion mardi (2-2), les
joueurs de Claudio Ranieri
ont ouvert la porte à Tottenham, trois points derrière. En
cas de victoire à West Ham
mercredi soir, les Spurs prendraient les commandes du
championnat après 28 journées, grâce à une meilleure
différence de buts. Les Foxes
sont passés par tous les états
sur leur pelouse du King
Power Stadium. Ils ont rapidement été menés sur une
réalisation de Salomon Rondon, qui a résisté à Robert
Huth (0-1, 11e), encaissant
leur premier but à domicile en
2016. Mais les surprenants
leaders ont réussi à renverser
la vapeur. Une frappe lointaine de Daniel Drinkwater
déviée par Jonas Olsson a fait
mouche (1-1, 31e). Puis Andy
King, remplaçant de Ngolo
Kanté blessé, a repris avec
précision une déviation en aile
de pigeon de Ryad Mahrez
(2-1, 45e+1). Mais ça n'a pas
suffi.
À
Phs : DR
eux mois et quelques jours
après, le club n’a plus remporté de victoire. Maintenant, les Béjaouis devraient éviter la
descente en jouant le maintien. Les
joueurs se concentrent pleinement
sur la suite des évènements, où ils
savent que ce qui les attend ne sera
pas facile.
Le staff technique s’est attelé à ne
rien laisser au hasard, pour bien préparer la rencontre de demain face à
l’OM Arzew, un club qui patauge
dans les profondeurs du classement
avec une peu enviable 13e place
occupée conjointement avec l’ASK
avec 23 points pour chacun d’eux et
cinq points de retard de la JSMB.
Les joueurs sont mis devant le fait
accompli et les fans ne veulent plus
entendre parler d’autres revers, et les
IL EST SACRÉ CHAMPION
D’ALGERIE 2016 EN
TAEKWONDO
local l’été passé. En tout cas, la performance de Belkaroui, qui a opté pour le
challenge sportif au détriment de celui
financier, lui permet de se mettre en
confiance après une première partie de
saison très difficile au cours de laquelle
il était sorti des plans de son entraîneur
pour des considérations extra-sportives. C’est aussi une manière de rassurer le coach national, Christian Gour-
cuff, à quelques semaines de la double
confrontation contre l’Ethiopie dans le
cadre des éliminatoires du Mondial2017. Aligné pour sa première titularisation avec les Verts en compagnie
d’Aïssa Mandi dans l’axe central, le
natif d’Oran est bien parti pour garder
sa place dans le onze entrant algérien
en vue des deux prochaines rencontres.
H. S.
SPORTING LISBONNE
Slimani ne sera pas suspendu
contre Benfica
e Sporting Lisbonne a annoncé lundi soir dans un communiqué que l'attaquant international algérien Islam Slimani, objet d'une d'une procédure disciplinaire, ne sera pas suspendu pour la réception du Benfica samedi prochain,
dans le cadre de la 24e journée du championnat portugais de football. "Compte
tenu des règlements en vigueur, Slimani ne peut pas être suspendu pour le match
du Benfica", a assuré le Sporting. La fédération portugaise avait engagé une procédure disciplinaire contre Slimani, suite à une plainte déposée contre lui par la
direction du Benfica pour avoir "agressé" son défenseur Samaris lors du match de
coupe entre les deux équipes en novembre dernier.
L
e jeune Yanis Soualah,
un jeune et prometteur
athlète de Bouira, a été
sacré champion d'Algérie de
Taekwondo, dans la catégorie
cadette, lors du championnat
national de Taekwondo organisé dans la wilaya de Batna le
mois de février dernier. Le
jeune Yanis s'est qualifié haut la
main lors des phases éliminatoires, avant de s'imposer en
finale. Durant la saison sportive
en cours, Yanis a aussi décroché
la médaille d’or au festival
nationale des jeunes talents du
Taekwondo organisé par la
Fédération algérienne de Taekwondo en collaboration avec la
ligue d’Alger, au mois de janvier dernier à la salle OMS des
Eucalyptus (Alger). Pensionnaire de l’équipe nationale de
Taekwondo depuis deux ans,
sous la houlette de l’expert
tunisienne Abdeljalil Harrabi,
Yanis prendra part au championnat d’Afrique de Taekwondo, Pomsea, prévu pour la fin
du mois en cours en Algérie.
Son entraîneur, et les responsables de la fédération algérienne de Taekwondo, à leur tête
Abdelhak Taiabi, comptent
beaucoup, selon leurs déclarations, sur ce jeune champion
pour terminer sur le podium
lors de cette compétition continentale. Yanis a commencé la
pratique de son sport favori, le
Taekwondo, à l’âge de huit ans
au sein du CSA Bahdj Sport
Bouira (BSB) sous la houlette
de son entraineur Boualem
Derouaz. Ce champion est sans
doute un enfant exemplaire
tant il n’a pas négligé ses
études, puisqu’il est considéré
comme l’un des meilleurs
élèves du CEM Ibn-Khaldoune
du chef-lieu de la wilaya de
Bouira où il suit ses études. Son
père, Omar, se dit " très fier" de
son fils, qui selon l'avis de tous,
est promis à un bel avenir dans
les études et son sport favoris le
Taekwondo. Reste à espérer
que la DJS de Bouira accompagne comme il se doit cette
graine de champion afin qu'il
fasse flotter l'étendard de l'Algérie dans les compétitions
internationales.
Ali D.
L
DEUX BARRES
POUR LES FOXES
Dès le retour des vestiaires,
Craig Gardner a remis les
deux équipes à égalité. Il a
laissé Kasper Schmeichel sans
réaction sur un magnifique
coup franc direct en pleine
lucarne (2-2, 50e). Devant
faire le jeu face à un adversaire regroupé, Leicester a eu les
occasions pour l'emporter.
Jamie Vardy (37e) et Shinji
Okazaki (57e) ont tous deux
trouvé la barre de la tête.
Vardy, encore lui (70e), et le
capitaine Wes Morgan (86e)
ont aussi buté sur Ben Foster.
Vainqueurs sur le fil de Norwich samedi, ils n'ont cette
fois pas emporté la décision
dans le money-time même si
Ulloa a raté le 3-2 d'un cheveu (90e+4). Pour le plus
grand bonheur de Tottenham.
Mais aussi d'Arsenal, qui peut
revenir à trois points en battant Swansea mercredi.
Chelsea a, à l'inverse, profité de cette soirée pour pousuivre son redressement.
Grâce à une troisième victoire
consécutive, en déplacement
à Norwich (1-2), les Blues
sont provisoirement huitièmes. Après seulement 39
secondes, Kenedy a fêté sa
première titularisation en Premier League par le but le plus
rapide de la saison. Il a été
décalé par Eden Hazard,
auteur de sa première passe
décisive en championnat
depuis le 3 octobre. Diego
Costa, servi par Bertrand
Traoré, a signé la deuxième
réalisation (45e+2), avant la
réduction de l'écart de
Nathan Redmond (68e).
Everton a encore enterré un
peu plus la lanterne rouge
Aston Villa, s'imposant (1-3)
sur la pelouse des joueurs de
Rémi Garde. Auteur du troisième but, Romelu Lukaku a
aligné un 17e but cette saison
en championnat. Avec la première titularisation de MaxAlain Gradel depuis août,
Bournemouth a dominé Southampton (2-0). Sunderland a
été tenu en échec sur le fil par
Crystal Palace (2-2), ne sortant que provisoirement de la
zone rouge aux dépens de
Norwich. Newcastle, qui
compte deux matchs de
moins, peut l'y replonger avec
au moins un nul dès ce mercredi, à Stoke City.
BUNDESLIGA
Quatre buts dans le derby,
dont un triplé de Schürrle
vant la réception de Mönchengladbach samedi puis celle de La Gantoise mardi prochain en 8e retour de la Ligue des champions, Wolfsburg a retrouvé le sourire en dominant largement son voisin d'Hannovre mardi soir (0-4) pour le compte de la 24e journée de Bundesliga. André Schürrle a notamment inscrit un triplé qui permets aux Loups de
rester dans la course à l'Europe. Mis sur orbite par un triplé de son champion du monde Andre
Schürrle, Wolfsburg a survolé le derby du nord à Hanovre (0-4), mardi en ouverture de la 24e
journée du Championnat d'Allemagne. Ce deuxième succès de l'année permet à l'équipe de
Dieter Hecking de rester au 8e rang (34 pts) et dans la course à l'Europe. Les Loups enchaîneront samedi par la réception de Mönchengladbach (5e) puis celle de La Gantoise trois jours
plus tard en 8e de finale retour de la Ligue des champions (victoire 3-2 à l'aller). Pour son
retour de blessure, Schürrle a ouvert la marque en première période (36e). Puis il a fait mouche
deux fois en l'espace de trois minutes (59e, 62e), la dernière sur un enchaînement contrôle de
la poitrine-reprise instantanée. Julian Draxler a lui porté l'estocade (69e) avec son cinquième
but de la saison. Le milieu défensif français Josuha Guilavogui a également fait son retour de
blessure (hanche) avant de céder sa place (72e). Avant la rencontre, les fans de Wolfsburg ont
allumé des fumigènes dont un a mis feu à la toiture du banc des remplaçants de Hanovre.
Aucun blessé n'était à déplorer. Dans la seconde rencontre de la soirée, le Français Anthony
Modeste, avec son 11e but de la saison (72e), a permis à Cologne d'arracher le match nul (11) à Ingolstadt. Mercredi, le Bayern Munich reçoit Mayence (5e) et son premier dauphin, Dortmund, se rend à Darmstadt (14e), en prélude à leur choc samedi dans la Ruhr.
A
MERCATO
Les gros clubs s’activent
sur Gonzalo Higuain
elon la Gazzetta dello Sport, Gonzalo Higuain devrait bien quitter
Naples en fin de saison et serait
désormais la priorité de Manchester United pour l’été prochain.
Il a suffi d’une déclaration pour tout
enflammer. L’évocation d’un possible
surpoids de Gonzalo Higuain pour expliquer sa méforme par son président,
Aurelio de Laurentiis, a mis le feu aux
poudres. "Après, c'est vrai que quand
quelqu'un a un kilo et demi en trop, c'est
comme essayer de courir avec un parpaing" avait lancé le président napolitain
en public en marge d'une réunion de la
Ligue italienne, fin février. Une déclaration interprétée par la Gazetta dello
Sport comme un indice prouvant que le
club veut se débarrasser de son buteur.
S
MANCHESTER UNITED
EN A FAIT UNE PRIORITÉ
Si le PSG et Chelsea se sont renseignés sur le sort de l’Argentin, c’est Manchester United qui est entré dans la
danse selon les informations de la Gazzetta dello Sport ce mercredi. Une source
au sein du club mancunien a révélé que
Gonzalo Higuain est la priorité pour la
saison prochaine.
MU serait même prêt à débourser la
somme de 62 millions de livres (80 millions d’euros).
Une information qui fait sens tant l’attaque verbale du président napolitain
rappelle la méthode qu’il a employée par
le passé pour vendre Ezequiel Lavezzi ou
Edinson Cavani au PSG. Et si les informations de la Gazzetta sont à prendre
avec des pincettes, voir l’Argentin quitter
l’Italie serait logique.
Auteur de 27 buts en 34 matches cette
saison, Gonzalo Higuain se balade en
Serie A qu’il a rejoint en 2013 après son
passage au Real Madrid. L’objectif était
de faire de Naples un grand d’Europe.
Malgré la bonne saison en cours du
Napoli, le club n’a pas bouleversé l’ordre
établi en Europe.
Pire, il n’a jamais réussi à inquiéter la
Juventus depuis l’arrivée de son buteur.
Quant à Manchester United, une attaque
Rooney-Martial-Higuain aurait de quoi
faire trembler quelques défenses
anglaises. Sous contrat jusqu’en 2018,
l’attaquant argentin n’est pas encore
parti. Mais il sera bien l’un des feuilletons de l’été.
13
FIFA
Platini a fait
appel de
sa suspension
devant le TAS
algré la réduction de sa
peine de 8 à 6 ans, l'ancien président de l'UEFA a
décidé de faire appel de cette
décision auprès du TAS.
Michel Platini a saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS),
plus haute juridiction sportive, pour contester sa suspension de six ans en appel, a-ton appris mercredi auprès du
TAS, précisant qu'une décision est attendue avant l'Euro-2016. Le Français avait
indiqué dès l'annonce de sa
suspension fin décembre,
qu'il irait jusqu'au TAS pour
contester ce qu'il estime être
"une injustice". "Nous avons
théoriquement quatre mois
pour nous prononcer, mais
Michel Platini a demandé
qu'une décision soit rendue
avant le début de l'Euro, donc
nous nous adapterons aux
demandes des parties", a
indiqué à l'AFP Matthieu
Reeb, secrétaire général du
TAS. Organisé par l'UEFA,
dont Platini est le président
suspendu, l'Euro se déroule
en France du 10 juin au 10
juillet.
Demande
d'annulation
Michel Platini avait été suspendu fin décembre pour 8
ans par la commission
d'éthique de la Fifa dans le
cadre de l'affaire du paiement
controversé de 1,8 million
d'euros reçu la part de Joseph
Blatter, suspension réduite à
six ans le 24 février par la
commission des recours de la
Fifa. Platini "a déposé un
appel auprès du Tribunal
Arbitral du Sport (TAS)
contre la décision rendue par
la Commission de recours de
la FIFA le 24 février 2016", a
précisé le TAS dans un communiqué. L'ancien meneur
de jeu des Bleus, qui a dû
renoncer à sa candidature à
l'élection à la présidence de la
Fifa, cherche à obtenir l'annulation des décisions prises
à la fois par "la chambre de
jugement de la Commission
d'éthique de la FIFA et par la
Commission de recours de la
FIFA le suspendant de toute
activité liée au football au
niveau national et international pendant six ans", a ajouté
le TAS.
Selon le règlement du TAS,
qui siège à Lausanne, une
procédure d'arbitrage est en
cours. Les parties vont tout
d'abord
échanger
des
mémoires écrits, puis une
audience sera ensuite organisée "à laquelle Michel Platini
peut participer", a précisé Me
Reeb. Michel Platini s'était
déjà présenté en personne
début décembre devant le
TAS, lorsqu'il contestait sa
suspension provisoire, suspension qui avait été maintenue par le tribunal. L'ancien
président de la Fifa, Sepp
Blatter, lui aussi suspendu 6
ans de toute activité liée au
football, a également indiqué
qu'il allait saisir le TAS. Mercredi, le TAS n'avait pas reçu
son appel.
M
14
SPORTS
Jeudi 3 mars 2016
LIGA
Real Madrid : l’erreur de Zidane
C’est l’heure des premiers
murmures et des premières
conclusions. Après presque deux
mois d’exercice, et une première
défaite contre son voisin de
l’Atlético, la méthode Zidane fait
l’objet de quelques critiques. Ce
qui jusqu’ici n’était qu’un doute
légitime est sur le point de devenir
une confirmation. Nous sommesnous trompés sur
Zidane ?
S
LE MENTAL, UNE IDÉE
DU CORPS ?
C’est un phénomène curieux. Quand
on ne comprend pas pourquoi des
hommes tout à coup ne parviennent plus
à conserver un ballon ou à dominer leur
adversaire, c’est toujours le même refrain
qui est irrémédiablement entonné. "C’est
le physique", répète-t-on sans comprendre. Ou alors quand c’est l’inverse
qui arrive "c’est le mental" qui est célébré
sans qu’on s’explique clairement cet
étrange diagnostic. Paco Seirul.lo préparateur physique historique du Barça de
Cruyff, Van Gaal ou Guardiola sourit
d’un air narquois quand il entend encore
des hommes en vouloir, tantôt à leurs
jambes tantôt à leur tête, de ne jamais
aller assez vite. Car au fond, c’est le même
aveuglement dont ils souffrent. En convoquant la préparation physique et/ou mentale comme cause de toutes les gloires ou
misères d’une équipe, on se trompe non
seulement sur l’objet de ladite préparation
mais aussi sur soi-même. "Pourquoi tout
à coup les joueurs ne courent-ils plus ?" se
demande le sage. "Eh bien peut-être justement parce qu’ils perdent et non pas
l’inverse. Quand un joueur fait deux mauvaises passes, souvent la solution n’est pas
de se mettre à courir. Au contraire, mieux
vaut s’arrêter et récupérer." Séparer ainsi
le corps de l’esprit c’est nier au football
ses composantes d’intuition, de créativité,
de participation, d’ambition et de responsabilité. Le football est un jeu complexe.
Pas une épreuve d’haltérophilie.
ENDORPHINES FOOTBALL CLUB
Quiconque a donc déjà joué au football sait qu’une équipe l’ayant emporté 40 ne s’est jamais plainte de sa condition
physique. Dès lors, Zidane avait raison,
48 heures de préparation ou une semaine
entière pour préparer un derby ne changeait rien à l’affaire. Il y avait bien quelque
chose de mental mais qui n’avait rien à
voir avec l’ésotérisme. Pour l’Atlético
c’est le fait de mener au score à l’extérieur, de pousser le Real Madrid à déjouer
chez lui, de prendre le dessus au milieu du
terrain qui avait créé physiologiquement
Phs : DR
amedi soir, quand Zinédine Zidane
se présenta devant la presse
quelques minutes après cette première défaite contre l’Atlético Madrid, il
semblait perdu, incrédule. C’est vrai qu’il
y avait une incongruité à se faire dominer
par l’Atlético, quand cette équipe n’avait
eu que 48 heures de récupération à sa disposition après son match à Eindhoven,
tandis que son Real, lui, avait pu jouir
d’une semaine entière de préparation
avant ce derby. Aussi, comme il ne parvenait pas à expliquer cette défaite par un
motif tangible, il posa le doigt sur sa
tempe comme pour invoquer une dimension supérieure. Voici comment il expliqua l’inexplicable : "Ce n’est pas une
question physique." Et pour cause. "Nous
avons travaillé tout ce que nous avons pu
pendant la semaine. Nous avons fait de
tout. Le match d’aujourd’hui était plutôt
une affaire mentale. Eux ils ont joué mercredi, ont eu beaucoup moins de temps
de récupération et regardez le match
qu’ils ont fait ! C’est une question mentale."
finale de Ligue des Champions. Encore
une fois les reporters en voulait à la maudite condition physique d’avoir flanché.
Pep de trancher : "Je me fous complètement de la préparation physique." La
péninsule entière ayant adopté cette
conception nouvelle de la préparation
depuis le début des années 2000 (avec des
résultats sportifs prodigieux dès lors en
sports collectifs), l’Europe studieuse et
attentive (au premier rang de laquelle on
trouve l’Allemagne) a pris à son tour le pli
de ces innovations (pour les mêmes résultats). La tactique (c’est-à-dire le modèle
qui détermine la planification de l’entraînement dès le premier jour) est revenue
au centre du jeu et de la préparation.
Adieu les footings en forêt et les tests
Cooper. Adieu les duels et les impacts.
Adieu l’athlétisme et l’haltérophilie. En
Europe désormais, tout commence et
tout termine par le jeu. Partout ? Non, pas
partout. Il reste en Gaule un petit village
d’irréductibles.
les conditions de la résistance à l’effort,
pas une hypothétique aide spirituelle
venue d’ailleurs. Inversement, c’est l’inconséquence tactique du Real Madrid qui
avait provoqué les essoufflements et les
découragements. "On voit aussi ce phénomène dans l’athlétisme, poursuit le sage
catalan. C’est celui qui arrive en premier
qui devait être le plus fatigué. Pourtant
c’est toujours lui qui passe son temps,
juste après la course, à faire des tours
d’honneur, à saluer le public…et les
autres qui sont allongés par terre à récupérer. Là aussi le facteur animique joue.
Ce sont les endorphines qui travaillent.
Ton propre corps génère de l’estime de
soi." Le corps et l’esprit c’est donc la
même chose. Séparer l’un de l’autre c’est
réduire l’entraînement à un vain simulacre et un match de football à une épreuve de décathlon. Là réside l’erreur de
Zidane.
LES JEUX OLYMPIQUES
DE VALDEBEBAS
Car il y aurait beaucoup à dire sur les
méthodes d’entraînement proposées à
Valdebebas depuis un mois et sur le scepticisme qu’elles inspirent chez les joueurs
qui n’ont plus l’habitude d’effectuer un
tel travail foncier en pleine saison. Depuis
janvier, la semaine est dédiée au renforcement athlétique (mardi et mercredi, exercices de forces et puissances, jeudi de
résistance) et seul le dernier jour (vendredi ou samedi) est consacré au travail tactique (et donc au football). Des hommes
comme James, Isco ou Benzema, dont les
principales vertus ne sont pas la résistance
physique, sont donc irrémédiablement
condamnés à l’intermittence (blessure
aux ischios de Benzema, trois semaines
off). Si l’idée de ne pas toucher le ballon
pendant plus de 40 minutes lors d’une
séance de deux heures (pour privilégier le
travail analytique de force et de résistance
comme si tout était séparé) est une idée
difficile à comprendre en Espagne, non
qu’elle soit révolutionnaire ou subversive.
Bien au contraire. Elle est même plutôt
archaïque.
CONDITION PHYSIQUE ET
EXERCICES SPIRITUELS
José Mourinho, qui fut spectateur du
grand renversement du paradigme de la
préparation opéré par Seirul.lo à Barcelone (entre 1996 et 2000) pour ensuite l’appliquer lui-même dans sa méthodologie
d’entraînement au Portugal (qu’il appelle
"périodisation tactique"), est le plus virulent contempteur de ces théories dépassées : "Je ne sais pas où commence le physique et où termine le psychologique ou le
tactique. Pour moi le football ou l’homme
est une globalité, il est impossible de séparer les choses les unes des autres. Voilà
pourquoi il faut tout entraîner en même
temps." Pep Guardiola, élevé au même
biberon, avait confirmé cette intuition
fondamentale il y a quelques jours après
qu’on eût reproché à son équipe de s’être
fait rejoindre par la Juventus Turin en
deuxième mi-temps de son huitième de
LA CONSTRUCTION
EUROPÉENNE
En ce sens, Zizou avait touché le problème du doigt. Il tient à la philosophie de
l’entraînement. L’erreur de Zidane n’est
pas d’avoir cru en des principes dont il
avait éprouvé les bienfaits à son époque
de joueur (il est héritier de la formation
française des années 90) mais tient plutôt
à l’opportunité de son choix au moment
d’effectuer son cursus de formation et sa
philosophie. À Madrid, sa ville d’adoption, il aurait eu l’occasion d’être en
contact avec les meilleurs formateurs et
les chercheurs les plus innovants de ces
dix dernières années. On accourt
d’ailleurs du monde entier (et même de
France) à la Ciudad del Fútbol, à
quelques kilomètres de chez lui, pour
écouter les enseignements des entraîneurs
espagnols. Il aurait pu aussi se rendre à
Barcelone, au siège de la Fédération catalane et boire à la source de ces théories
novatrices qui inspirent aujourd’hui toute
l’Europe. Zizou aurait été accueilli à bras
ouverts et, contribuant ainsi à faire entrer
l’Europe dans le football français, aurait
pu ainsi établir des ponts entre ces deux
grands pays de football. Il aurait pu
côtoyer Ginés Melendez (concepteur de
la formation espagnole), Paco Seirul.lo ou
Lorenzo Buenaventura (préparateur de
Guardiola). Mais Zizou avait choisi Clairefontaine pour école et Guy Lacombe
comme tuteur. Pourquoi ? Une question
mentale certainement.
L'Atlético Madrid s'impose contre
la Real Sociedad
Atlético n'a même
pas eu besoin de forcer. Opposés à une
très faible équipe de la Real
Sociedad, les joueurs de
Diego Simeone n'ont fait
qu'une bouchée des Basques
mardi soir en ouverture de la
27e journée de Liga (3-0).
Un but contre son camp de
Diego Reyes, un très joli but
de Saul Niguez et un penalty
d'Antoine Griezmann auront
suffi à faire le bonheur des
Colchoneros qui prennent
provisoirement 7 points
d'avance sur le Real Madrid
et reviennent à 5 longueurs
du Barça. Une soirée paisible
pour les Madrilènes à Vicente Calderon. Le film du
match
Trois jours après le Real,
l'Atlético s'est offert la Real.
Le tout sans se faire violence.
Très solide à domicile, l'équipe madrilène a déroulé pour
ajouter trois nouveaux points
L'
à son compteur. La Real l'a
bien aidée en plombant ses
chances à chaque début de
période. Sur un centre anodin de Koke, Diego Reyes a
dévié le ballon dans sa propre
cage après un manque de
communication flagrant avec
Rulli (1-0, 8e). Les Basques
se sont tirés une balle dans le
pied. Trop timorée, inexistante et terriblement fébrile,
la Real a manqué de tout.
Mais surtout de précision.
Dans les transmissions et les
gestes simples. Le festival
d'erreurs techniques s'est
révélé être une aubaine pour
les Madrilènes.
Le 14e but de Griezmann
Exploitant à merveille une
relance grossière de la défense adverse après 30 secondes
de jeu en seconde période,
l'Atlético a profité du cadeau
pour inscrire un second but.
D'une volée cisaillée, Saul
Niguez a fait fructifier l'offrande de Luciano Vietto (20, 46e). Un break logique
tant les Colchoneros ont
dominé la partie. Agressifs à
la récupération et toujours en
train de presser leurs adversaires, les joueurs de Diego
Simeone ont totalement
asphyxié la Real. De quoi
laisser des espaces pour
Antoine Griezmann à la
pointe de l'attaque. Buteur
dans le derby, le Français a
récidivé contre son ancien
club en transformant un
penalty qu'il s'était lui-même
procuré (3-0, 61e).
Bien trop peu pour inquiéter une équipe madrilène qui
n'a encaissé que 5 buts lors
de ses 13 derniers matches de
Liga (face au Barça). L'Atlético s'est baladé.
MONDE
Jeudi 3 mars 2016
15
SYRIE
Assad veut que la trêve tienne
Le président Bachar al-Assad
s'est engagé à faire tout son
possible pour que le cessezle-feu en Syrie tienne, et
Washington a noté une
importante réduction de la
violence entre les rebelles et
le pouvoir.
lors que le cessez-le-feu, négocié
et surveillé par la Russie et par
les Etats-Unis et soutenu par
l'ONU, est entré mercredi dans sa cinquième journée, l'émissaire des Nations
unies pour la Syrie Staffan de Mistura a
annoncé que la reprise à Genève des discussions de paix inter-syriennes, prévue
pour le 7 mars, était repoussée au 9
mars "pour des raisons pratiques et
logistiques". Sur le terrain, on observe
depuis le 27 février un répit dans les
combats et les bombardements, bien
que le pouvoir de Damas et les rebelles
s'accusent mutuellement de violations
ponctuelles.
Le président syrien s'est engagé à tout
faire pour que la trêve tienne, dans une
interview à la télévision publique allemande ARD dont des extraits ont été
publiés mardi. "Nous ferons ce qui
dépend de nous pour que tout cela fonctionne", a-t-il assuré.
«AMNISTIE COMPLÈTE»
Concernant la trêve, "les terroristes
l'ont rompue dès la première heure",
mais "l'armée syrienne s'est abstenue de
toute représailles pour maintenir les
chances de survie de l'accord", a affirmé
M. Assad.
Le président syrien s'est par ailleurs
dit prêt à accorder aux rebelles qui
déposeraient les armes "une amnistie
JORDANIE
Sept jihadistes
présumés et un
officier tués
ept jihadistes présumés et un officier ont été tués lors d'une opération antiterroriste dans la ville d'Irbid, à
80 km au nord d'Amman, selon un
nouveau bilan des autorités jordaniennes fourni mercredi. Le Premier
ministre Abdallah Nsour, s'exprimant
au Parlement, a annoncé qu'une opération antiterroriste avait été menée à
Irbid par une unité des forces spéciales
contre un groupe de "hors-la-loi
membres d'une organisation terroriste"
qui planifiait des attaques dans le
royaume, frontalier de la Syrie en guerre. M. Nsour n'a pas précisé à quel
groupe appartenaient les "terroristes"
tués, mais une source des services de
sécurité a précisé à l'AFP que ces derniers étaient "soupçonnés d'appartenir à
l'organisation jihadiste Etat islamique
(EI)". Selon cette source, l'opération
lancée mardi soir a duré jusqu'à mercredi à l'aube et s'est soldée en outre par
"l'arrestation de 22 personnes recherchées, tous des Jordaniens, et la saisie
d'armes automatiques et de matières
explosives". Deux membres des forces
de sécurité et deux passants ont été
blessés, a-t-elle ajouté.
Un précédent bilan de source de
sécurité avait fait état de quatre "horsla-loi" et d'un officier tués dans l'opération. Irbid est située à quelques kilomètres de la frontière syrienne où les
forces de sécurité jordaniennes arrêtent
régulièrement des trafiquants de drogue
ou des jihadistes qui tentent de
rejoindre les groupes extrémistes en
Syrie.
S
Phs : DR
A
complète" et "un retour à la vie civile".
L'accord de cessation des hostilités
exclut les mouvements jihadistes
comme l'Etat islamique (EI) et le Front
Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda.
Ces groupes continuent d'être la cible
des frappes des forces gouvernementales, de l'aviation russe et de la coalition
internationale menée par Washington.
Les Etats-Unis se sont félicités en
termes prudents de la "réduction
notable" de la violence entre pouvoir
syrien et rebelles. Il semble "qu'au cours
de ces 24 heures, il n'y ait pas eu davantage de ruptures de la cessation des hostilités" que les jours précédents, a déclaré le porte-parole du département
d'Etat, John Kirby. "Il semble que jusqu'à présent cela continue en gros à
tenir", a-t-il dit.
La Russie, qui observe elle aussi l'application du cessez-le-feu, a réclamé la
fermeture de la frontière turco-syrienne.
Cette fermeture permettrait de couper
les voies d'approvisionnement des "terroristes", y compris par le biais de
convois humanitaires, a déclaré le
ministre russe des Affaires étrangères,
Sergueï Lavrov.
«RESTAURATION DU PAYS»
"La résolution des problèmes humanitaires et la restauration du pays,
détruit par la guerre, ne seront possibles
que grâce au maintien d'un cessez-le-feu
durable et à la mise en place d'un dialogue inter-syrien sur l'avenir du pays", a
souligné M. Lavrov. La Turquie, pour
sa part, a critiqué la stratégie des EtatsUnis en Syrie. Dans un entretien avec
l'AFP, l'influent vice-Premier ministre
turc Yalçin Akdogan a appelé Washington à cesser de "faire confiance à un
petit groupe terroriste".
DANS UN DOCUMENT PUBLIÉ PAR WASHINGTON
Ben Laden avait des millions
de dollars qu'il destinait au djihad
es États-Unis ont
publié une nouvelle série de
documents saisis lors de
l'attaque du repaire du
chef d'Al-Qaïda à Abbottabad, au Pakistan, en
mai 2011. Oussama Ben
Laden disposait de millions de dollars dissimulés au Soudan qu'il destinait au financement du
djihad, selon un document déclassifié publié
mardi par l'administration américaine. La
Direction du renseignement (DNI) a publié sur
son site internet une nouvelle série de documents
saisis lors de l'attaque du
repaire du chef d'AlQaïda à Abbottabad
(Pakistan) en mai 2011.
Elle avait déjà publié en
mai dernier un premier
lot d'une centaine de
documents, en application de la consigne du
président Barack Obama
d'avoir une «plus grande
transparence» sur les
documents saisis lors de
l'attaque qui avait tué
Oussama Ben Laden. Le
«testament» mentionnant
les millions du Soudan
est publié sous la forme
d'un fac-similé du document original, en arabe
écrit à la main, accompagné d'une traduction en
L
anglais. Dans ce texte,
relativement court et non
daté, Ben Laden explique
qu'il dispose «d'à peu près
29 millions de dollars » au
Soudan. «J'ai reçu 12 millions de dollars de mon
frère Abou Bakir Mohamed Ben (Laden) de la
part de la société d'investissement Ben Laden au
Soudan», écrit notamment l'ancien chef d'AlQaïda. «J'espère que mes
frères, soeurs et tantes
maternelles respecteront
ma volonté et dépenseront tout l'argent que j'ai
laissé au Soudan pour le
djihad», ajoute-t-il.
BEN LADEN FOCALISÉ SUR L'AMÉRIQUE
Selon la Direction
nationale du renseigne-
ment, les documents mis
en ligne montrent d'une
manière générale que,
«juste avant sa mort», Ben
Laden «mettait la plus
grande importance à présenter son organisation
faiblissante comme unie,
alors que ses lieutenants
en privé étaient aux prises
avec un schisme grandissant» avec la branche
d'Al-Qaïda en Irak.
Le premier lot de
documents l'an dernier
montrait un Ben Laden
focalisé sur l'Amérique,
adjurant ses partisans de
rester focalisés sur cet
objectif. Le Congrès a
voté une loi contraignant
les services de renseignements à examiner quels
documents peuvent être
publiés.
Il se référait à la milice kurde syrienne
YPG, qui contrôle une bonne partie du
nord syrien le long de la frontière turque
et est en première ligne dans les combats
contre le groupe Etat islamique. Allié
militaire de Damas, le chef du mouvement chiite libanais Hezbollah, Hassan
Nasrallah, s'est déclaré "heureux de
cette trêve". "Si Dieu le veut, elle se
poursuivra et mènera à un règlement
politique", a-t-il déclaré dans un discours télévisé.
En Jordanie, des affrontements ont
opposé mardi les forces de sécurité jordaniennes et des jihadistes présumés
dans la région d'Irbid, près de la frontière syrienne, faisant au moins cinq morts
dont un officier, selon des sources des
services de sécurité jordaniens. Sur le
plan humanitaire, l'ONU a annoncé
qu'elle porterait assistance dans les prochains jours à 154.000 personnes dans
des localités syriennes assiégées par les
belligérants. Des aides ont été livrées
lundi à Mouadamiyat al-Cham, ville
rebelle encerclée par l'armée au sudouest de Damas.
Si la violence a diminué, un retour à
la normale n'est pas encore à l'ordre du
jour dans de nombreuses localités. "Les
gens ne peuvent vaquer tranquillement à
leurs affaires. Ils sont dans la même routine car dès qu'il y a un survol d'un avion
militaire, ils descendent dans les abris",
a déclaré à l'AFP via internet Hassan
Abou Nouh, un militant de Talbissé.
Cette localité de la province de Homs,
dans le centre, est l'une de celles qui
sont comprises dans l'accord de cessezle-feu.
MONARCHIES DU GOLFE
Le Hezbollah
libanais
classé groupe
«terroriste»
es six monarchies du Conseil
de coopération du Golfe
(CCG) ont déclaré organisation
"terroriste" le mouvement chiite
libanais Hezbollah, a annoncé mercredi le secrétaire général du groupement régional. Les Etats sunnites membres du CCG -Arabie
saoudite, Bahreïn, Qatar, Emirats
arabes unis, Oman et Koweït- ont
pris cette décision en raison de "la
poursuite des actions hostiles des
milices (du Hezbollah), qui recrutent les jeunes (du Golfe) pour perpétuer des actes terroristes", a
ajouté Abdellatif Zayani. Cette
mesure intervient dans un contexte
de forte tension entre ces monarchies et le Hezbollah accusé de servir de tête de pont pour l'Iran chiite
et de s'ingérer dans les affaires des
pays arabes. La tension s'est cristallisée autour du conflit en Syrie où
l'Iran et le Hezbollah soutiennent
le régime de Bachar al-Assad, combattu par une rébellion appuyée
par les monarchies du Golfe. "Les
exactions de la milice du Hezbollah
dans les pays du CCG et ses actes
terroristes et d'incitation en Syrie,
au Yémen et en Irak (...) sont une
menace pour la sécurité nationale
arabe", a souligné M. Zayani dans
son communiqué. En conséquence, a-t-il ajouté, "les pays du CCG
ont décidé de considérer la milice
(du Hezbollah) comme une organisation terroriste". "Des mesures
appropriées seront prises pour
mettre en oeuvre cette décision,
conformément aux règlements sur
la lutte antiterroriste en vigueur
dans les Etats du CCG et aux lois
internationales", a-t-il conclu.
L
16
MONDE
Jeudi 3 mars 2016
CORÉE DU NORD
L'ONU va nettement alourdir
les sanctions
Cette résolution du
Conseil, qui devrait être
adoptée mercredi matin, a
été présentée par les ÉtatsUnis et acceptée par la
Chine, seul allié de Pyongyang, après de longues et
difficiles tractations. Elle
répond à un quatrième essai
nucléaire et au tir d'une
fusée effectués respectivement les 6 janvier et 7
février par la Corée du
Nord, en violation de plusieurs résolutions de l'ONU.
Le texte prévoit les sanctions les plus lourdes jamais
imposées à Pyongyang
depuis une vingtaine d'années, selon des responsables
américains. Mais son application dépendra en grande
partie de la Chine.
La
présidente
sudcoréenne Park Geun-Hye a
affirmé mardi que la Corée
du Nord devait "payer le
prix" de ses "provocations".
Pour la première fois, les
pays membres de l'ONU
seront tenus d'inspecter
toutes les marchandises en
provenance et à destination
de la Corée du Nord. Ils
devront aussi interdire aux
navires soupçonnés de
transporter des cargaisons
illégales vers la Corée du
Nord de faire escale dans
leurs ports.
Et la mesure impose de
nouvelles restrictions aux
Une foule brûle
vives sept
personnes
soupçonnées
de sorcellerie
ne foule a brûlé vives au Malawi
sept personnes soupçonnées de trafic d'os humains, souvent utilisés dans
des pratiques de sorcellerie, a déclaré
mercredi la police. Les victimes ont été
trouvées en possession d'os humains et la
foule a décidé de les brûler avec de l'essence, mardi, dans le district de Nsanje,
dans le sud du Malawi, a expliqué à
l'AFP un responsable de la police, Kirdy
Kaunga. Selon un chef local, Tengani
(un seul nom, NDLR), des villageois ont
commencé à avoir des soupçons en
observant les faits et gestes de l'une des
sept personnes qui portait un sac contenant des os. L'homme a été poursuivi et
arrêté, a expliqué Tengani à l'AFP. Il
aurait confirmé que son sac contenait
des os humains et c'est à ce moment là
que la foule a commencé à se rassembler
et à brûler un par un les sept personnes
soupçonnées. La police n'a procédé à
aucune arrestation. Elle a remis les corps
à la morgue d'un hôpital local, où ils
attendaient d'être identifiés par des
proches. La police a ouvert une enquête
pour déterminer l'origine des os et s'ils
appartenaient à un albinos, a précisé à
l'AFP le porte-parole de la police dans la
région, James Kadazera, alors que le
Malawi connaît une recrudescence des
assassinats et enlèvements d'albinos.
Nous devons aussi savoir qui a brûlé ces
gens et pourquoi ils se sont fait justice
eux-mêmes, a-t-il ajouté, précisant que
certaines victimes étaient complètement
défigurées.
Depuis le début des attaques en 2015,
six albinos ont été tués, selon les autorités malawites, et neuf selon l'ONU. Une
dizaine de personnes soupçonnées d'assassinat, d'enlèvement ou de trafic d'os
humains ont également été arrêtées
depuis décembre dans ce petit pays
pauvre d'Afrique australe. Il y a constamment des exhumations de corps d'albinos
pour leur os, ont précisé les autorités
locales. Le Malawi a lancé une enquête
pour déterminer les raisons des meurtres
d'albinos, mais les résultats n'ont pas
encore été communiqués. Dans plusieurs pays d'Afrique sub-saharienne, les
membres et os d'albinos sont utilisés
pour des rituels censés apporter richesse
et pouvoir. L'albinisme, maladie génétique héréditaire qui se traduit par une
absence de pigmentation dans la peau, le
système pileux et l'iris des yeux, touche
environ une personne sur 1 200 au
Malawi.
U
Ph : DR
Le Conseil de
sécurité des Nations
unies devrait
imposer mercredi,
une nouvelle série
de lourdes sanctions
contre la Corée du
Nord après les
derniers essais
nucléaire et
balistique menés
par le régime
communiste.
MALAWI
exportations
nordcoréennes, afin de limiter la
capacité du régime à financer ses programmes militaires. Elle interdit ainsi les
exportations de charbon, de
fer et de minerai de fer, sauf
si les revenus générés sont
utilisés pour la "subsistance"
de la population nordcoréenne. Pyongyang aura
aussi interdiction de vendre
de l'or, du titane et des
minerais rares utilisés dans
la haute technologie, et ne
pourra plus se procurer de
carburant pour l'aviation et
pour les fusées.
De plus, les restrictions
bancaires existantes seront
durcies et les pays seront
tenus de bloquer tout avion
soupçonné de transporter
des marchandises en contrebande vers la Corée du
Nord.
LISTE NOIRE
ALLONGÉE
La liste noire dressée par
l'ONU des individus et
entreprises sanctionnés pour
leur implication dans le
développement par Pyongyang d'armes nucléaires et
balistiques s'allonge avec 16
personnes et 12 entités dont l'agence spatiale nordcoréenne (NADA)- supplé-
mentaires. Les diplomates
nord-coréens
"impliqués
dans des activités illicites"
devront être expulsés et les
dignitaires du régime ne
pourront plus se procurer
montres de luxe ou jet-skis.
Depuis
l'accord
de
Washington et Pékin la
semaine dernière sur la résolution, Etats-Unis, France
et Royaume-Uni poussaient
pour une adoption rapide,
d'abord prévue mardi. Mais
la Russie a réclamé davantage de temps pour examiner
le texte. Elle a arraché
quelques
amendements
qualifiés de "modifications
mineures et techniques" par
l'ambassadeur
japonais
Motohide Yoshikawa. En
particulier, le nom du représentant en Russie des industries
minières
nordcoréennes a disparu de la
liste noire, selon la version
finale du projet obtenue par
l'AFP. La Corée du Nord
est déjà sous le coup de
quatre séries de sanctions
internationales depuis son
premier essai nucléaire en
2006, suivi par trois autres
en 2009, 2013 et 2016. Ces
sanctions ne l'ont cependant
pas empêchée de poursuivre
sa course aux armements,
soulignaient récemment des
experts de l'ONU. La Chine
et la Russie "trouveront des
échappatoires comme toujours" pour ne pas appliquer
strictement les sanctions, a
estimé Roberta Cohen,
experte à l'institut de
recherche américain Brookings.
Mais le renforcement des
liens
militaires
entre
Washington,
Séoul
et
Tokyo -dont un projet de
bouclier
anti-missilesmontre à la Chine "qu'elle
ne peut pas continuer
comme avant" à laisser son
protégé défier la communauté internationale, a-t-elle
ajouté. La Chine, pourtant
irritée par les dernières initiatives de Pyongyang, s'est
efforcée de limiter la portée
des nouvelles sanctions tout
au long des sept semaines de
négociations avec Washington, selon des diplomates.
Pékin redoute en effet un
effondrement du régime
communiste qui déverserait
un flot de réfugiés à sa frontière et n'aimerait pas voir
une Corée réunifiée sous
influence américaine.
Ces inquiétudes sont partagées en partie par la Russie. Les deux pays disposent
d'un droit de veto au
Conseil.
VENEZUELA
Le Tribunal suprême limite les pouvoirs du Parlement
a plus haute autorité judiciaire
du pays a annoncé qu'elle limitait les pouvoirs du Parlement,
dominé par l'opposition anti-chaviste
depuis début 2016. Ce mardi, le Tribunal suprême de justice (TSJ) du Venezuela a annoncé qu'il limitait les pouvoirs du Parlement, dominé par l'opposition anti-chaviste depuis le début de
l'année. Le Parlement ne peut contrôler
que l'exécutif, et perd son droit de
contrôle sur le pouvoir judiciaire, électoral et citoyen, selon le TSJ. Après
cette décision, le Parlement ne peut
plus révoquer les magistrats du TSJ. Ce
dernier, la plus haute autorité judiciaire
du pays, est un acteur-clé de la bataille
institutionnelle qui s'est ouverte entre le
Parlement d'opposition et le pouvoir
chaviste (du nom du défunt ex-président Hugo Chávez, 1999-2013). Les
L
nominations de juges y sont d'autant
plus sensibles. Or, le Parlement, lorsqu'il était encore contrôlé par les chavistes, avait nommé fin décembre 34
nouveaux juges (13 titulaires et 21 suppléants) au sein du TSJ.
CLIMAT POLITIQUE TENDU
Une fois arrivée aux manettes de
l'Assemblée début janvier, l'opposition
avait mis en place une commission pour
enquêter sur ces nominations. Elle
devait rendre ses conclusions mardi.
Le climat politique est tendu au
Venezuela depuis la victoire historique,
le 6 décembre dernier, de l'opposition
aux élections législatives, les joutes verbales et polémiques se multipliant entre
le gouvernement chaviste et le Parlement d'opposition. L'opposition a décidé ces jours-ci d'accélérer la procédure
pour faire partir le président socialiste
Nicolás Maduro, après l'instauration de
l'état d'urgence économique dans ce
pays asphyxié par la chute des cours du
pétrole.
PROFONDE CRISE
ÉCONOMIQUE
Ces blocages institutionnels à répétition, entre un gouvernement mené par
le socialiste Nicolás Maduro et un Parlement dominé par l'opposition, se doublent d'une profonde crise économique
dans ce pays pétrolier asphyxié par la
chute des cours du brut, rendant la
situation explosive. D'autant que l'opposition anti-chaviste, réunie sous le
nom de Table de l'unité démocratique
(MUD), cherche tous les moyens
légaux pour hâter le départ du pouvoir
de Nicolás Maduro, élu en 2013 pour
six ans, et voit sa marge de manoeuvre
fortement réduite. Depuis le début, le
Tribunal suprême de justice (TSJ), la
plus haute autorité judiciaire du pays, se
trouve au coeur de ce bras de fer. Les
nominations de juges y sont d'autant
plus sensibles. Tout juste arrivée aux
manettes de l'Assemblée, début janvier,
l'opposition avait mis en place une commission pour enquêter sur ces nominations de magistrats. Les conclusions
devaient être remises et discutées
mardi. Après la décision du Tribunal
suprême de mardi, le Parlement ne peut
plus contrôler que l'exécutif et perd son
droit de contrôle sur le pouvoir judiciaire, électoral et citoyen. De cette façon,
le TSJ cherche à contrecarrer une éventuelle révocation des nouveaux juges
proches du président Maduro, selon les
observateurs.
MONDE
Jeudi 3 mars 2016
17
PRIMAIRES AMÉRICAINES
RÉFUGIÉS
Trump et Clinton archi favoris
après le Super Tuesday
Bruxelles veut aider
les Etats de l'UE
confrontés à des
arrivées massives
e duel est lancé ! L'homme d'affaires Donald Trump et la démocrate Hillary Clinton se retrouvent aujourd'hui favoris des primaires
pour la Maison-Blanche après un "super
mardi" à succès, journée charnière qui
présage un duel entre les deux candidats
aux personnalités très opposées. Donald
Trump a depuis le 1er février gagné 10
des 14 premières primaires, et Hillary
Clinton 11 sur 16 contre Bernie Sanders. Ils ont chacun démontré leur
popularité de l'est à l'ouest et du nord au
sud du pays. Avec le résultat des caucus
républicains de l'Alaska tombés aux premières heures de mercredi et remportés
de justesse par le sénateur du Texas Ted
Cruz, selon les télévisions américaines,
Trump a engrangé 7 victoires dans 11
États. Sur le papier, et selon les sondages, Hillary Clinton partirait favorite
contre un personnage aussi clivant que
Donald Trump. Mais les démocrates ne
veulent pas sous-estimer un homme qui
a humilié tous les pronostiqueurs.
"Nous avons toujours pris Donald
Trump au sérieux", a souligné sur CNN
le directeur de campagne de Mme Clinton, John Podesta.
Populiste sans intégrité idéologique,
au verbe incendiaire, Donald Trump
pourrait surprendre une femme d'État
rodée, mais dont la discipline tourne
parfois à la rigidité. Sans compter les
affaires qui la poursuivent : les attaques
contre la mission diplomatique de Benghazi, en Libye, en 2012 (quatre morts),
et la controverse sur sa messagerie privée quand elle dirigeait la diplomatie
(2009-2013). "Ça va être assez rude, je
ne vais pas lâcher l'histoire des emails",
a annoncé Donald Trump mardi soir
sur Fox News. Selon le New York
Times, les stratèges de l'équipe Clinton
envisagent de confier le sale boulot de
répliquer à Donald Trump à Bill Clinton, épargnant autant que possible à la
candidate le combat de boue.
Ph : DR
L
L'AVANTAGE DE TRUMP
Mais Donald Trump a un avantage :
sa flexibilité idéologique, qui pourra lui
permettre d'aller chercher les voix des
électeurs indépendants, au centre.
"Nous allons rassembler le parti et nous
allons agrandir le parti", a-t-il promis
dans son discours de victoire. Dans le
passé, il a fait preuve d'un remarquable
opportunisme, passant de la gauche à la
droite en fonction de ses intérêts d'homme d'affaires, sur le droit à l'avortement
ou les armes à feu. Aujourd'hui encore,
il n'épouse pas complètement l'orthodoxie républicaine, envoyant des
signaux mitigés sur l'immigration, la
santé, le libre-échange et la relation avec
Israël.
Il a même défendu, mardi, le rôle du
réseau de planning familial et de cliniques d'avortement, Planned Parenthood, que les républicains attaquent
avec une extrême virulence. "Il est déjà
allé au centre", argue Cary Covington,
professeur de sciences politiques à l'université de l'Iowa. "Je ne pense même pas
qu'il ait à changer", dit-il à l'AFP.
Donald Trump répète qu'il pourrait
gagner en novembre dans des États
démocrates comme le Michigan, où la
population blanche ouvrière pourrait
être sensible à son discours antisystème
et protectionniste. Le rejet de plus en
plus public de Donald Trump par des
élus conservateurs ne ferait que renforcer sa cote. "Plus les élites du parti protestent contre Donald Trump, plus ça
l'aide, car ce ne sont pas des gens que la
base respecte", dit à l'AFP Norman
Ornstein, de l'American Enterprise Institute. Mais Hillary Clinton a déjà commencé à transformer la campagne en
référendum sur l'intolérance supposée
du parti républicain et de son favori.
Elle dépeint Donald Trump comme un
homme xénophobe et sexiste qui déchirera l'Amérique. Comme avec Barack
Obama en 2008 et en 2012, sa stratégie
repose sur la mobilisation des minorités
noires et hispaniques. "Je vais continuer
à dénoncer l'intolérance et le harcèlement", a-t-elle lâché à des journalistes
mardi à Minneapolis.
Dans ses discours, elle parle désormais d'"amour" et de "gentillesse". Mais
l'ex-première dame, ex-sénatrice et exsecrétaire d'État, représente l'establishment par excellence, dans une année
marquée par la colère anti-élites. "Il y a
énormément de gens qui veulent mettre
leur poing dans la tête du système, et
Donald Trump est ce poing", a dit
David Axelrod, ancien stratège de
Barack Obama, au site Vox. Un consultant républicain du Massachusetts, Brad
Marston, abonde. Il admet s'être trompé
l'été dernier sur les chances de Donald
Trump et prévient que l'homme pourrait être redoutable. "Il est très probable
qu'il soit sous-estimé. La plupart des
gens qui estiment (Trump) sont des
gens qui ne l'aiment pas depuis le
début", dit-il à l'AFP.
AFGHANISTAN
Attaque contre le consulat indien à Jalalabad
es explosions et des
coups de feu ont
retenti, mercredi, à
proximité du consulat indien
de Jalalabad, dans l'est de
l'Afghanistan, qui était la
"cible" d'une attaque, ont
indiqué un journaliste de
l'AFP et la diplomatie indienne. "Notre consulat a été pris
pour cible, mais tout le
monde est en sécurité", a
déclaré à l'AFP Vikas Swarup, porte-parole du ministère indien des Affaires étrangères. Les autorités locales
n'étaient pas en mesure de
préciser si les déflagrations et
les tirs avaient fait des morts
ou des blessés. "J'étais dans
mon magasin quand j'ai
entendu une énorme explosion. Les fenêtres ont vibré et
j'ai vu des personnes blessées", a raconté un commer-
D
Union européenne va proposer
mercredi d'aider financièrement
les Etats membres confrontés à des arrivées massives de migrants tandis que
les autorités françaises poursuivaient le
démantèlement de la "jungle" de Calais
et que des milliers de migrants restaient
bloqués à la frontière gréco-macédonienne. Le Commissaire européen à
l'Aide humanitaire, Christos Stylianides, devait proposer à Bruxelles d'allouer une partie de l'aide humanitaire
de l'UE aux pays qui doivent accueillir
massivement réfugiés et migrants. La
Grèce notamment estime avoir besoin
de près de 500 millions d'euros pour
organiser l'accueil de 100.000 réfugiés
et tente de gérer une situation devenue
intenable à sa frontière avec la Macédoine où des milliers de migrants sont
bloqués par les restrictions imposées à
leur accès par plusieurs Etats européens. Dans la "jungle" de Calais
(nord), le plus grand bidonville de
France, qui regroupe surtout Syriens,
Afghans et Soudanais attendant de
pouvoir franchir la Manche vers l'Angleterre, les migrants se montraient
récalcitrants à l'idée de gagner des
centres d'accueil répartis sur le territoire. Beaucoup avouaient leur impuissance: "On nous laisse comme ça dans le
froid et l'hiver", fustige l'un d'entre eux.
Le démantèlement des abris de fortune
s'est poursuivi dans une zone habitée
majoritairement par des Soudanais.
Lundi, des heurts avaient opposé
migrants et militants associatifs aux
policiers anti-émeutes. La situation est
restée tendue mardi, mais sans violence
notable. Pour vider la zone concernée,
soit près des deux tiers du camp, "on
prendra le temps nécessaire", a assuré
Vincent Berton, représentant local du
gouvernement, en évoquant "trois
semaines, un mois". La zone en cours
de destruction abrite entre 800 et 1.000
migrants selon le gouvernement, 3.450
selon les associations. La justice a
demandé aux autorités d'épargner
"lieux de culte" et "lieux de vie" (école,
centre juridique...), ont rappelé des
militants associatifs.
L'
Donald Trump a, depuis le 1er
février, gagné 10 des 14
premières primaires, et Hillary
Clinton 11 sur 16 contre Bernie
Sanders.
çant à l'AFP. Aucun groupe
n'a revendiqué cette attaque
qui souligne les difficultés
des forces de sécurité à
contenir les insurrections
armées, un peu plus d'un an
après la fin de la mission de
combat de l'Otan en Afghanistan. Depuis, les 13.000
soldats étrangers n'ont qu'un
rôle de formateurs et
conseillers auprès de leurs
homologues afghans. "Les
forces de sécurité afghanes
ont fait d'énormes progrès,
mais elles ont encore besoin
de notre aide", a observé le
général John Campbell, chef
des troupes étrangères en
Afghanistan, lors d'une cérémonie mercredi au QG de
l'Otan à Kaboul.
Lors de cette cérémonie,
organisée quelques heures
avant l'attaque de Jalalabad,
le général américain Campbell a transféré son commandement au général John
Nicholson.
Son successeur hérite d'un
conflit qui a vu l'émergence
du groupe Etat islamique
(EI), notamment dans la province de Nangarhar dont
Jalalabad est le chef-lieu. Le
quartier où se trouve le
consulat indien de Jalalabad
a été le théâtre de plusieurs
attentats ces derniers temps.
La plus spectaculaire a eu
lieu le 13 janvier, lorsque l'EI
a commis sa première
attaque contre l'Etat pakistanais en tentant d'entrer, en
vain, dans le consulat pakistanais. Sept soldats et policiers avaient été tués dans
l'assaut. L'EI a aussi réussi à
prendre plusieurs zones
anciennement sous le contrô-
le des rebelles talibans, dont
l'est de l'Afghanistan est l'un
des bastions historiques.
Le gouvernement afghan,
ennemi juré des jihadistes,
s'est lancé avec ses partenaires pakistanais, chinois et
américains dans une série de
réunions quadripartites pour
tenter de relancer le processus de paix avec les talibans.
Les quatre pays s'attendent à
une reprise du dialogue
direct cette semaine avec les
insurgés. L'Inde ne fait pas
partie de ce quartette, mais
entretient d'étroites relations
avec Kaboul. Et l'attaque de
mercredi contre son consulat
à Jalalabad rappelle une précédente offensive lancée en
janvier contre sa mission
diplomatique de Mazar-iSharif, dans le nord de l'Afghanistan.
"PASSAGE
AU COMPTE-GOUTTES"
Dans le sud de l'Europe, plus de
7.000 migrants sont restés bloqués au
poste grec d'Idomeni après des restrictions imposées par plusieurs pays, dont
la Macédoine, sur le nombre des personnes autorisées à entrer sur leurs territoires, un sujet qui divise profondément l'UE. Après un passage au compte-gouttes dimanche en Macédoine, un
groupe de 300 Irakiens et Syriens, dont
des femmes et enfants, ont forcé lundi
un cordon policier grec et enfoncé une
partie de la barrière de barbelés. Les
policiers macédoniens ont riposté au
gaz lacrymogène. Alors que la Commission européenne s'est dite "très
inquiète" face à ces incidents, la Macédoine a justifié les tirs de gaz en évoquant "une tentative violente" d'intrusion. Skopje a également dépêché des
renforts militaires et policiers.
La Macédoine est le premier pays
sur la route des Balkans, empruntée par
les migrants qui arrivent sur les îles
grecques en provenance des côtes
turques. Lors d'une visite à Madrid, le
secrétaire général de l'ONU Ban Kimoon a à nouveau dénoncé mardi soir
les restrictions imposées aux migrants
aux frontières dans les Balkans, qui ne
"sont pas conformes au droit international ou à la décence humaine". Plus de
131.000 migrants sont arrivés en Europe par la Méditerranée depuis début
janvier, a annoncé le Haut-commissariat aux réfugiés, davantage que pour
les cinq premiers mois de 2015.
18
CULTURE
Jeudi 3 mars 2016
« LA NUIT SÉCULAIRE » DE FADÉLA HAMIROUN
Fadéla Hamiroun
est une écrivaine
algérienne
remarquable née
en 1957 à Rouiba
(Alger). Son dernier
roman exceptionnel
« La nuit séculaire»
est un roman
historique publié en
2015 aux éditions
Anep. Ce roman,
qui prend comme
toile de fond un
grand épisode
auquel il mêle des
événements et des
personnages réels
et fictifs de l’histoire
algérienne du 19e
siècle.
ans son roman, l’écrivaine retrace les pérégrinations de l’expédition française et les malheurs
vécus par les Algériens, lors du
débarquement sur la plage de
Sidi-Ferruch (auj. Sidi-Fredj)
des Français le 14 juin 1830 à 4
heures du matin. L’opération
prit fin 21 jours plus tard, le 5
juillet, date à laquelle, après
plusieurs batailles, le dey d'Alger, Hussein, signe à El Biar un
acte de la capitulation d'Alger.
De Bourmont était à peine établi avec son état-major dans le
fort de l’Empereur, qu’un parlementaire, envoyé par le dey,
se présenta aux avant-postes.
C’était Sidi Mustapha, premier
secrétaire d’Hussein. Le général en chef le reçut au milieu
même des décombres. En arrivant auprès de lui, l’envoyé turc
se prosterna, à la manière
orientale, mais De Bourmont le
releva avec bonté, et un interprète fut chargé de traduire ces
paroles. Le sol était bien
connu, grâce à des observations
faites au cours du premier
Empire, et de la Presqu'île de
Sidi Ferruch a été choisi
comme point d'atterrissage, à
25 kilomètres à l'ouest d'Alger.
Charles X veut renouer avec le
prestige monarchique. Un blocus maritime est mis en place.
L'invasion est conseillée par
Polignac, afin de sauver la
situation intérieure française.
Charles X avoue vouloir retrouver l'esprit des victoires de Cortès, [réf. nécessaire] avec l'espoir de conquérir l'Afrique. La
France compte mettre fin à la
piraterie des barbaresques et à
l'esclavage des chrétiens par
eux. Charles X était à court de
trésorerie et la colère du peuple
D
Ph : DR
Un grand roman historique écrit
par une écrivaine remarquable
parisien menaçait, dès lors,
l'immense pactole que constituait la fortune du Dey d'Alger
attirait sa convoitise et celle de
quelques aventuriers. S'emparer de ce trésor pouvait ainsi
représenter un objectif majeur
de cette expédition 2.Charles X
saisit alors l'occasion pour
monter une expédition punitive
sur les côtes algériennes. Cette
opération militaire doit lui permettre de détourner l'attention
de l'opinion publique face aux
difficultés intérieures, ainsi que
de se débarrasser des pirates
barbaresques qui infestaient la
mer Méditerranée depuis trois
siècles, et dont un des repaires
était justement le port d'Alger,
il faut rappeler que la côte barbaresque (nom donné jadis au
Maghreb et à la Libye) était
particulièrement riche en
corail, que l'arrière-pays exportait de la cire, des cuirs, de la
laine et surtout des grains, lesquels sont souvent présentés
comme origine première du
conflit. En 1798, lors de la
campagne d'Égypte de Bonaparte, deux négociants algériens, Busnach et Bacri, proposent au directoire de ravitailler
en blé l'armée française. Le
contrat est signé et le dey d'Alger, avance l'argent pour toute
l'opération 3. Les caisses du
directoire sont vides et le paiement est ajourné. Une fois au
pouvoir, Napoléon repousse à
la fin de la guerre le paiement
de ses créances. Sous la restauration, le gouvernement de
Louis XVIII refuse de reconnaître une dette contractée par
la république. Trente ans après
l'emprunt, en 1827, le dey d'Alger n'a toujours pas été payé.
L'INCIDENT
DIPLOMATIQUE
Reçu le 30 avril 1827 en
audience, le consul de France
Pierre Deval refuse catégoriquement tout ultimatum et se
montre méprisant au goût du
Dey. C'est le fameux coup
d'éventail, incident diplomatique à ce jour non élucidé qui
sera le casus belli de la guerre
déclarée par le Royaume de
France à la Régence d'Alger.
Ultimatum au Dey d'Alger
(juin 1827). À cette date, le
gouvernement français envoie
deux missions à Alger, la première est chargée d'évacuer le
consul Deval ainsi que tous les
ressortissants français d'Alger,
la seconde doit adresser un ultimatum au dey d'Alger 4. La
mission d'évacuation est remplie le 11 juin 1827 par la goélette La Torche, tandis que le
capitaine Collet arrivé peu
après, à bord de La Provence,
est à la tête d'une division navale en charge de la mission de
négociation 4. Les relations
diplomatiques entre Paris et
Alger étant rompues, le consul
de Sardaigne Datili de la Tour
fait office de médiateur en
adressant un ultimatum de 24 h
au dey dont le rejet entraînerai
le blocus et la guerre d'Alger.
L'état-major français bénéficie
d'un plan de débarquement,
Reconnaissance des forts et
batteries d'Alger, dressé par un
officier du génie sous le Premier Empire, Vincent-Yves
Boutin.
Le capitaine Boutin est
envoyé en espion dans la régence en 1808 sur ordre de Napoléon 8, celui-ci prépare l'après
Campagne d'Égypte (17981801) avec un débarquement à
Alger et une colonisation de
l'Afrique du Nord9. Afin de ne
point éveiller les soupçons des
Ottomans, il accomplit sa mission d'espionnage du 24 mai
1808 au 16 juillet 1808, ses
relevés lui permettent non seulement d'établir Sidi-Ferruch
comme lieu propice au débarquement, mais également d'élaborer un plan de contournement d'Alger dont l'itinéraire
emprunte Staouéli, Sidi Khalef
et le Fort de l'Empereur. Du
reste, son rapport suggère l'emploi d'une force d'invasion s'élevant à 35 000 / 40 000 hommes
et contient des recommandations à l'adresse de la future
armée d'occupation 8. Quinze
ans après l'assassinat de Boutin
par les Hashashins syriens, les
commandants des forces terrestres et navales de Bourmont
(Ministre de la guerre) et
Duperré (Ministre de la Marine
et des Colonies) mettent en
campagne contre Abd ElKader (1832-1847). En 1834,
deux pouvoirs commençaient à
se stabiliser. D’un côté, dans le
Constantinois, le Bey Hadj
Ahmed s’était maintenu et était
décidé à tenir tête à la fois aux
forces d'occupation françaises
et aux troupes de l'émir. De
l’autre côté, un peu plus à
l’Ouest, un jeune marabout
mystique issu d'une famille
noble, âgé de 24 ans nommé
Abd-El-Kader avait gagné la
confiance de quelques tribus de
la région de Mascara qui le
reconnaissent émir ou Sultan.
Ce dernier voulait à tout pris
mener une guerre sainte (Jihad)
contre les envahisseurs et ce qui
restait du pouvoir turc. Toutefois, il accepta la paix que le
général Desmichels, lui accordait. Le général Desmichels
avait donc fait d’Abd-el-Kader
son allié et l'autorisait, en lui
fournissant même des armes, à
s’opposer à certaines rébellions.
Paradoxalement, la France finit
par financer les rébellions des
tribus ralliées à la cause de
l'émir tout en encourageant ce
dernier à les combattre.
DE LA BATAILLE DE LA
MACTA AU TRAITÉ DE
TAFNA (1835-1837)
Mais en 1835, Abd-el-Kader
qui, selon lui, voulait mâter une
nouvelle révolte de tribus voulant se rallier à la France, attaqua un général français Trézel
et lui infligea une sévère défaite
dans défilé de la Macta le 28
juin 1835.
Durant toute la durée de
cette drôle de paix, l'émir en fut
à mâter les rébellions et juguler
les désertions au sein de ses
propres forces que les anciens
dignitaires turcs encourageaient et que les français
finançaient à prix d'or et de
décorations militaires. La France décida de renvoyer le général
Clauzel en Algérie car « l’hon-
neur national était atteint ». La
guerre était donc relancée. De
cela, suivit deux victoires, mais
également deux défaites (la
prise de Mascara et l'occupation de Tlemcen, suivi de
l'échec de Sidi-Yacoub et du
siège de Rachgoun). L'émir
Abd El-Kader adopta des
méthodes de combat assez
révolutionnaires, mais qui
n'avaient point changé depuis
deux mille ans : l'extrême
mobilité face à une armée lourde habituée à la campagne
d'Europe finit par exaspérer les
généraux français. Ces derniers
furent contraints d'adopter
alors une politique d’occupation restreinte. Pour cela, on
demanda au général Bugeaud
d’aller parlementer avec l’ennemi : Abd El-Kader. Ils réussirent à trouver un terrain d’entente et ainsi, le 30 mai 1837, le
Traité de Tafna (région d’Algérie) est signé. Grâce à cela, on
reconnut
Abd-El-Kader
comme souverain de l’Algérie.
Ce traité permit aussi une trêve
entre la France et les troupes
régulières de l'émir. Durant
cette période de trêve, chacun
de son côté prit le temps d’organiser son « royaume », mais
aussi de l’agrandir. Aux alentours d’octobre 1837, le général
Damrémont (tué aux débuts
des combats), suivi du général
Valée lancèrent un second
assaut généralisé sur la ville fortifiée de Constantine du Bey
Haj Ahmed devant laquelle
avait échoué une première tentative l'année précédente et
purent crier victoire.
DE L'EXPÉDITION
DES PORTES DE FER
À LA REDDITION D'ABDEL-KADER (1839-1847)
Ensuite, en août 1839, AbdEl-Kader qui s'efforçait de
construire un État avec l'aide
de conseillers anglais, prussiens
et polonais, se décida à
reprendre la guerre sainte. Il
commença par mettre au tapis
la vallée de la Mitidja. Le général Valée ne put pas faire grand
chose, car il prétexta qu'il
n’avait que 40 000 hommes
pour faire face à 3 000
hommes. Il est vrai que les soldats de l'armée d'Afrique
étaient peu habitués à ce nouveau type de guerre. Il demanda des renforts, mais on le remplaça par le général Bugeaud.
En 1843, ils remportent une
grande victoire.
Une sorte de guérilla se met
en place, pour finalement être
lentement refoulée vers le
Maroc par la défection successive des tribus. Une intervention française dans ce pays lui
fera perdre ce soutien,
Abd-El-Kader, faisant face à
l'empire du Maroc, aux tribus
algériennes qui se sont retournés contre lui et à plus de 100
000 soldats de l'armée française
à ses trousses, doit donc se
rendre. Il choisit de le faire sur
ses terres. L’armée française
d’Afrique contrôle alors tout le
nord-ouest de l’Algérie.
Synthèse de Lazreg
Aounallah
CULTURE
Jeudi 3 mars 2016
19
SES ORIGINES SONT MISES EN CAUSE
ALLEMAGNE
Leonardo DiCaprio a-t-il menti ?
Trois chefs
d'orchestre offrent
un concert unique
aux migrants
Depuis qu'il décroché l'Oscar
du meilleur acteur (pour The
Revenant), une statuette qui lui
échappait depuis plus de vingt
ans malgré quatre
nominations, Leonardo
DiCaprio est le roi
d'Hollywood.
a cinquième aura été la bonne et
sa victoire est applaudie par la
terre entière, au point de faire
presque exploser Internet, à coups de
gifs hilarants et de montages délirants.
Dans cet océan de bonheur sur lequel
navigue fièrement l'acteur américain, il y
a des îlots de mécontentement. Certains
lui reprochent d'avoir menti sur ses origines. Récemment, Leonardo DiCaprio
a affirmé à plusieurs reprises venir du
quartier d'East Los Angeles, une zone
marquée par une forte communauté
américano-mexicaine, pauvre mais riche
culturellement. Mais d'après le Los
Angeles Weekly, ce ne serait pas tout à
fait vrai.
Tout a commencé lorsque, quelques
minutes avant le tapis rouge des Oscars,
l'acteur a confié à un journaliste d'ABC
qu'il avait grandi à East Los Angeles,
ajoutant que ses parents le conduisaient
après l'école chaque jour pour passer des
auditions. Quelques jours plus tôt,
quand il a décroché son BAFTA award,
il a également déclaré : "Je n'ai pas grandi dans un univers privilégié, mais dans
un quartier difficile d'East Los Angeles."
Pourtant, selon Los Angeles Weekly,
aucune biographie n'indique que la star
a vécu dans cette zone. Dans Leonardo
DiCaprio: The biography, on apprend
qu'il est né à New York et a déménagé à
Echo Park puis à East Hollywood surnommé "la ville des racailles", où il
aurait été témoin de scènes de sexe en
L’acteur George
Kennedy est mort
acteur américain George Kennedy est mort à 91 ans, a annoncé sa
famille lundi. Il était, notamment
connu pour son rôle dans la série de
films «Y a-t-il un flic...?»
L'acteur américain George Kennedy, récompensé d'un Oscar pour son
rôle dans "Luke la main froide" et
célèbre pour ses apparitions dans les
films "Y a-t-il un flic...?", est décédé à
l'âge de 91 ans, a annoncé sa famille
lundi. Il s'est éteint dimanche, dans
l'Indiana (nord) de causes naturelles, a
précisé son petit-fils Cory Schenkel sur
Facebook. Cet acteur de 1,93 m a
régulièrement joué les durs, souvent
dans des seconds rôles aux côtés de
Frank Sinatra, Cary Grant, Gregory
Peck, James Stewart, Robert Mitchum
ou Clint Eastwood.
L’
OSCAR DU MEILLEUR SECOND
RÔLE EN 1968
Il a remporté l'Oscar du meilleur
second rôle en 1968 pour "Luke la
main froide", aux côtés de Paul Newman, et a joué dans plus de 200 films et
séries télé, dont la saga "Dallas".
Dans la deuxième partie de sa carrière, il avait accédé à une plus grande
notoriété pour son interprétation du
policier empoté Ed Hocken dans la
série des films "Y a-t-il un flic pour sauver la Reine?" (1988), "Y a-t-il un flic
pour sauver le président?" (1991) et "Y
a-t-il un flic pour sauver Hollywood?"
(1994), aux côtés de Leslie Nielsen.
Phs : DR
L
IL AVAIT JOUÉ DANS LES FILMS "Y
A-T-IL UN FLIC ...?”
ardi soir, Simon Rattle, Daniel
Barenboim et Ivan Fischer ont
accueilli 2 200 réfugiés à la philarmonie
de Berlin, les invitant à assister à performance musicale pour «briser les frontières». Hypnotisante, rassurante voire
thaumaturgique, la musique était source d'apaisement mardi soir. «Pendant
un peu de temps, j'ai tout oublié». À
l'image de Mohammad, jeune Syrien de
25 ans, des réfugiés ont mis leurs problèmes entre parenthèses, le temps d'un
concert unique offert à Berlin par trois
des chefs d'orchestre les plus renommés
au monde.
Mardi 1er mars, ils étaient 2 200
réfugiés et bénévoles, rassemblés dans
la prestigieuse Philharmonie de Berlin,
l'un des temples mondiaux de la
musique classique, pour assister à un
concert singulier et en goûter les effets
cathartiques. L'entrée leur a été offerte
par les chefs de trois des plus prestigieux
orchestres de Berlin, Simon Rattle,
Daniel Barenboim et Ivan Fischer, pour
souhaiter la «bienvenue aux gens qui ont
fui leur pays» et remercier «ceux qui les
aident pour leur travail difficile et leur
engagement». «Du fond du cœur, soyez
les bienvenus à Berlin. Il y a quelque
chose que nous comprenons tous: la
langue de la musique», a lancé sur scène
l'intendant de la Philharmonie, Martin
Hoffmann, au public, en prélude au
concert. Daniel Barenboïm et Ivan
Fischer ont prononcé quelques mots de
bienvenue en arabe.
M
public et où la drogue circule partout. Il
a ensuite vécu à Los Feliz et a fréquenté
le collège John Marshall. Sauf que cet
endroit, que des hipsters considèrent
comme des zones d'Eastside, ne composent pas East Los Angeles. Ainsi, pour
l'artiste Lalo Alcaraz qui s'est exprimé
sur sa page Facebook, Echo Park et Los
Feliz ne font pas partie d'East Los
Angeles. Alors, Leonardo DiCaprio a-t-
il fait un raccourci pour accentuer ses
origines modestes et gagner en popularité ? Il n'a toutefois pas besoin de s'écrire
un passé difficile pour susciter l'adhésion. De plus, si Echo Park n'est peutêtre pas une partie d'East Los Angeles,
le grand parc urbain regroupe de nombreux sans-logis. De quoi côtoyer la
détresse sociale de certains habitants.
MUSIQUE
Les Rolling Stones en concert
à Cuba pour la première fois
es Rolling Stones se produiront à Cuba pour la
première le 25 mars lors
d'un concert gratuit à La Havane, a annoncé mardi, le légendaire groupe de rock britannique sur son site internet.
"Nous avons joué dans de nombreux endroits spéciaux au
cours de notre longue carrière,
mais ce spectacle à La Havane
fera date, pour nous, comme
pour, nous l'espérons, nos amis
à Cuba", déclare le groupe dans
un message publié sur son site.
Le concert aura lieu au complexe sportif "Ciudad Deportiva" et s'inscrit dans le cadre de la tournée latino-américaine "Latina Ole tour"
du groupe. Il aura lieu quelques jours
après une visite historique à Cuba du
président américain Barack Obama,
prévue les 21 et 22 mars.
Mick Jagger avait effectué début
octobre dernier une visite à Cuba, au
cours de laquelle il avait, notamment
assisté au concert de timba (genre musical proche de la salsa, ndlr) du groupe
Bamboleo dans une salle de l'ouest de
La Havane. Après la révolution castriste
L
de 1959, la musique rock, considérée
comme une arme de l'"impérialisme
américain", a été interdite pendant de
longues années à Cuba, avant d'être
progressivement tolérée jusqu'à s'imposer dans les médias d'État au cours de la
dernière décennie.
Depuis l'annonce historique fin 2014
du dégel entre Cuba et les “États-Unis,
de nombreux artistes américains et
internationaux ont effectué des séjours
privés sur l'île, parmi lesquels Katy
Perry, Rihanna et le guitariste de Sting
Dominic Miller.
«LA MUSIQUE RÉUNIT,
BRISE LES FRONTIÈRES
ET ABAT LES MURS»
Pendant une heure et demie, chaque
maestro a dirigé son propre orchestre.
Au menu: un concerto pour piano de
Mozart, dirigé et interprété au piano par
Barenboïm, La Symphonie classique de
Prokofiev, conduite par Fischer et deux
mouvements de la Septième Symphonie de Beethoven, dirigés par Rattle.
Après le concert, un buffet a été dressé
dans le vaste hall. «Pour moi, c'était la
joie», résume Maurice, jeune Camerounais de 24 ans, arrivé de Yaoundé en
septembre 2015, qui dit n'être «jamais
entré dans une telle salle». «Quand on
vous offre une opportunité comme
celle-là, c'est une grâce». «C'est une très
belle action, la musique réunit, brise les
frontières et abat les murs», veut croire
Ute Detka, 54 ans, bénévole à Reinickendorf, dans le nord de Berlin.
L'Allemagne a accueilli plus d'un
million de migrants en 2015, suscitant
des élans de générosité dans la société
allemande, mais aussi beaucoup de tensions, avec une montée de mouvements
populistes et une multiplication des
attaques contre les foyers de réfugiés,
notamment dans l'ex-RDA.
CASTING
Miss Colombie jouera aux côtés de Vin Diesel
riadna Gutiérrez va intégrer le
casting du troisième volet de la
saga d'action américaine, dont la
sortie est prévue en 2017. Une jolie
façon de rebondir après son couronnement par erreur lors du dernier concours
de miss Univers. Des podiums de
concours de beauté aux plateaux de
cinéma, il n'y a qu'un pas que Ariadna
Gutiérrez s'apprête à franchir. La miss
Colombie va intégrer le casting de xXx:
The Return of Xander Cage, troisième
volet de la saga d'action américaine portée par le bodybuildé Vin Diesel. Selon
les informations du site TMZ, la
Colombienne de 22 ans devrait même
A
interpréter l'un des premiers rôles du
long-métrage. Elle aurait ainsi le privilège d'être la nouvelle conquête féminine
du héros Xander Cage, qui revient aux
affaires plus determiné que jamais après
avoir été laissé pour mort. Le site précise
que la néo-actrice apparaîtra au moins
six fois à l'écran et récitera en tout trois
pages de dialogue.
LA DÉCEPTION DE MISS
UNIVERS À OUBLIER
La star de la saga Fast and Furious
offre ainsi la possibilité au mannequin
sud-américain d'oublier le triste sort qui
lui avait été réservé lors du concours
Miss Univers, le 15 décembre 2015 à
Las Vegas. Ce jour là, Ariadna Gutiérrez
avait été couronnée par erreur durant
quelques minutes avant que l'animateur
de la soirée, Steve Harvey, ne s'aperçoive de sa bévue. La couronne reviendra
finalement à l'autre finaliste, la Philippine Pia Alonzo Wurtzbach.
Ariadna Gutiérrez devrait prochainement rejoindre l'équipe du film en
République dominicaine pour le début
du tournage. De son côté, l'acteur newyorkais de 48 ans prépare activement
celui du huitème volet de Fast and
Furious. Les sorties des deux films sont
prévues pour 2017.
JEUX
Jeudi 3 mars 2016
PAGE ANIMÉE PAR LAZREG AOUNALLAH
Mots croisés n°921
21
Mots fléchés n°921
HORIZONTALEMENT
1 - Inauguration privée d'une exposition de peinture 2 - Confirmé - 3 - Argon - Perroquets - 4 - Parole
d’enfant - Voltampère - Est grand ouvert - 5 - Instrument de labour - Forme des cadres - 6 - Pied de vigne
- Bouche à nourrir - Est remplacé à la seconde même
de sa mort - 7 - Assemblée - Lentilles - 8 - Largeur
d’étoffe - Soldes son passif - 9 - Une affaire qui continue - Aluminium - 10 - Poisson rouge - Dans la
mêlée - Mèche rebelle - 11 - Guident des cavaliers Rebuts - 12 - Ouverture d’un violon - Sapée.
VERTICALEMENT
1 - Propre à un pays, à ses habitants - 2 - Indique le
lieu - Aire sablée - Rouleurs sur pistes - 3 - Média
algérien - Pomme - Direction - 4 - Tueur - Flotte - En
tournée - 5 - En l’air - Brillant orateur au perchoir Elles jacassent - 6 - Argile - Sédition - 7 - Vaniteux Vague - Mesure chinoise - 8 - Ouverte à la circulation
- Réfléchi - Un allemand - 9 - Ville allemande - Minée
- 10 - Carottés - Bêtisier - Sable mouvant.
Mots masqués n°921
Solutions du précédent
numéro
Cette grille masque tous les mots de la liste. Rayez ces mots dans tous les sens, de haut en bas, de bas en haut, de gauche
à droite et de droite à gauche, horizontalement, verticalement ou diagonalement. Les lettres restantes vous donneront la
solution qui correspond à la définition suivante :
Qui mène une vie de débauche (10 lettres)
N.B : Une même lettre
peut servir plusieurs
fois
ASSIS - AVANCE AVARE - BARBE BORNE - BOURG CLAIR - COURTE CRISE - DAIS - DEGAT DEGOÜT- DEVANT ELAN - EVENT - EVEIL FIERE - FOIRE - FOULEE
- GALET - GARDE GILET - HARGNE - HIATUS - HORDE - INERTE INTRUSE - ISSUE - JARGON - JAUGE - JEUNE LAIDE - LAISSE - LETAL
- MAIRIE - MOITE MORSE - NAIN - NIAISE
- NOIRE - OISIF - OINTE
- ORVET - PAIN - POIRE
- PRESSE - PRIME RAIDE - REFLET RENTE - SORT - SORTIE
- SOURDE - TAIE - TOILE
- TRAIT - USAGER USANT - USURE VIRALE - VISA - VITAL.
MOTS CROISÉS N° 920
1. Pantelante - 2. Rein - Crois - 3.
Ir - Ta - Eues - 4. Met - If - Ara - 5.
Ut - Us - Ci - 6. Sa - Pâtures - 7.
Art - Muras - 8. Urne - Rit - 9. Ti
- Épineux - 10. Ies - Ose - Sc - 11.
Éros - Tétée - 12. Rétive - Tés.
VERTICALEMENT :
1. Primesautier - 2. Aéré Arriéré - 3. Ni - Tu - Tn - Sot - 4.
T.N.T - T.P - EE - Si - 5. Aï - A.M Pô - 6. Lc - Futuriste - 7. Are Surinée - 8. Noua - Raté - TT - 9.
Tiercés - Usée - 10. Essais Excès.
MOTS FLÉCHES N° 920
HORIZONTALEMENT :
Aventureux - Aven - Urne - An R.T.A - Été - Épi - Sage - Osées Elle - Cr - Âtre - Reçu - EE - Et Nette - Api - Pt - Eu - Scie - Ers Parer - Ase - Prière.
VERTICALEMENT :
Évanescentes - E.V - Perce - Ré Ânerie - Utes - T.N.T - Sa - Tu Au - As - Tee - Pr - Ru - Aère Saï - Déréglé - Acre - Untel Épier - Axée - Entière.
MOTS MASQUÉS N°920
LUXURIANTE
22
TÉLÉVISION
Sélection du weekend
Jeudi 3 mars 2016
20H50 SÉRIE
20H55 SÉRIE
V E N D R E D I
J E U D I
Homeland - Surveillance
rapprochée
Réalisé par : Tucker Gates
Acteurs : Claire Danes (Carrie Mathison) F Murray Abraham
(Dar Adal) Eray Egilmez (Abdullah) Alexander Fehling (Jonas)
Rupert Friend (Peter Quinn)
Saul apprend que les services secrets israéliens ont passé un
accord avec Dar Adal. Il est alors contraint de fuir. Carrie le rejoint et
lui révèle qu'Allison est probablement un agent double qui pourrait
avoir joué un rôle déterminant dans la tentative d'assassinat qui la
visait. Bouleversé, Berenson entreprend de confondre sa maîtresse.
Quinn est désormais prisonnier du groupe de terroristes.
20H50 SÉRIE
X-Files - Rencontre d'un drôle
de type
Section de recherches Corbeau blanc
Réalisé par : Vincent Giovanni
Acteurs : Xavier Deluc (Martin Bernier)
Chrystelle Labaude (Nadia Angeli)
Franck Sémonin (Lucas Auriol)
Raphaèle Bouchard (Camille Chatenet)
Manon Azem (Sara Cazanova)
L'adjudante Myriam Jacquemin meurt dans
les bras d'une voisine. Dépressive, elle
était en arrêt maladie depuis le suicide de
son mari, six mois auparavant. Après avoir
reçu une lettre de sa part accusant un
certain Piacci, la procureure demande une
autopsie du cadavre. La gendarme est-elle
vraiment décédée d'une crise cardiaque ?
Pour Nadia, il s'agit d'un assassinat.
Réalisé par : Darin
Morgan
Acteurs : David
Duchovny (Fox
Mulder) Gillian
Anderson (Dana
Scully) Rhys
Darby (Guy Mann)
Kumail Nanjiani
(Pasha) Richard
Newman (le
docteur
Rumanovitch)
Alors que Mulder
s'interroge sur le
sens qu'il veut donner à sa vie, un nouveau dossier se
présente. Deux témoins affirment avoir vu une créature étrange
attaquer violemment un garde-chasse dans les bois. Les
autorités locales trouvent trois autres victimes à proximité, dont
les corps sont mutilés de la même manière. Parallèlement,
Scully doit se rendre en urgence au chevet de sa mère malade.
20H45 MAGAZINE
Envoyé spécial
Présenté par :
Guilaine Chenu
Françoise Joly
Je râle, donc je
suis...
Des
consommateurs,
qui ne sont pas
satisfaits
d'un
produit ou d'un
service,
ont
trouvé la parade : ils manifestent leur
mécontentement sur les réseaux sociaux.
Leurs messages constituent une « arme de
destruction massive » en termes de publicité
car tout le monde peut les lire. Cette situation a
conduit les marques à créer un métier : celui de
« community manager ». Cette personne est
chargée de répondre en temps réel aux clients
furieux • Peut-on encore vivre de sa musique ?
Depuis douze ans, les artistes sont confrontés
à une profonde crise de leur métier. Piratage,
streaming musical légal... les ventes de
disques se sont effondrées de 60 %.
21H10 RUGBY
20H55 DIVERTISSEMENT
Boulevard du palais - Une juste cause
Réalisé par : Christian Bonnet
Acteurs : Anne Richard (Nadia Lintz) Jean-François Balmer (Gabriel
Rovère) Philippe Ambrosini (Dimeglio) Olivier Saladin (le docteur
Pluvinage) Cassandre Vittu de Kerraoul (Tina Varese)
Marianne Grémillon, une jeune architecte, est retrouvée morte dans son
pavillon, après avoir été battue. En s'installant ici un an plus tôt, elle avait
redonné à son voisin, Laurent Joly, le goût à la vie. Ce brigadier de police
avait perdu sa femme, trois ans plus tôt, et élevait seul son fils âgé de six
ans. L'autopsie révèle que Marianne était enceinte mais pas de Laurent.
L'inspecteur Rovère oriente son enquête vers Laurent et son frère Eric.
20H55 MAGAZINE
20H55 SÉRIE
Réalisé par : John Polson
Acteurs : Jonny Lee Miller
(Sherlock Holmes) Lucy Liu
(Joan Watson) Jon Michael Hill
(Marcus Bell) Aidan Quinn (le
capitaine Gregson) John
Noble (le père de Sherlock
Holmes)
Sherlock est en mauvaise
posture et risque la prison pour
avoir violemment frappé son
ancien vendeur de drogue. C'est
alors que son père accepte, à la
demande de Joan, de venir pour
l'aider à remettre de l'ordre dans
sa vie. Malgré l'éviction du duo
des services de police, il mène
une enquête sur la disparition
d'une femme. Le mari de la
défunte fait figure de suspect
idéal, mais Sherlock sait qu'il est
innocent.
Elementary - El gato
Quotidien national d’information
Edité par l’Eurl Millénium Presse
Siège social :
Maison de la presse Kouba - Alger
R.C. : N° 01 B 00 151 30
Compte bancaire :
BNA Zirout Youcef N° 300 101 600
Thalassa - Arctique-Antarctique : les givrés des pôles
Présenté par : Georges Pernoud
Scientifiques, aventuriers et maintenant touristes sont attirés par les pôles. Deux
mondes bien différents : au nord, l'Arctique est un océan de glace entouré par des
continents, alors qu'au sud, l'Antarctique constitue un continent gelé entouré par
la mer. Le médecin et explorateur Jean-Louis Etienne a été le premier à atteindre
le pôle Nord en solitaire en 1986. Il y a aussi l'aventurier Ghislain Bardout et sa
compagne Emmanuelle Périé qui ont plongé sous les glaces du Groenland en
2013. Aujourd'hui, des vacanciers peuvent faire une croisière dans le Grand Nord.
Rencontres avec ces hommes et ces femmes qui ne rêvent que de blanc.
Koh-Lanta - Episode 4
Présenté par : Denis Brogniart
Alors que les
premières
alliances volent
en éclats, les
aventuriers
doivent cette
s e m a i n e
s'adapter à des
changements
radicaux... Pour
remporter l'épreuve de confort, chaque équipe
doit se hisser la première en haut d'une plateforme grâce à la corde qui s'y trouve. Pour
accéder à cette dernière et pouvoir la déployer,
un membre de chaque camp est chargé de jouer
les équilibristes en marchant sur des supports
tenus par ses équipiers. Dans l'épreuve
d'immunité, les tribus doivent porter une lourde
malle le plus loin possible sur un parcours
d'obstacles. Positionné en haut d'une tour, un
outil permet aux aventuriers de bloquer la
progression de leurs adversaires. Comme
chaque semaine, les perdants devront éliminer
l'un des leurs lors du conseil.
21H00 FILM
Avengers : l'ère d'Ultron
Réalisé par : Joss Whedon
Acteurs : Robert Downey Jr (Tony Stark / Iron Man) Scarlett Johansson (Natasha
Romanoff / la Veuve noire) Chris Evans (Steve Rogers / Captain America) Chris
Hemsworth (Thor) Mark Ruffalo (Bruce Banner / Hulk)
Les Avengers interviennent en Sokovie, en Europe de l'Est, pour contrer le dangereux
baron Strucker et les hommes d'Hydra. alors que Pietro et Wanda Maximoff,
conditionnés par Strucker, veillent dans l'ombre, les super-héros récupèrent le sceptre
de Loki. Revenus à leur QG, Tony Stark et Bruce Banner utilisent le sceptre pour créer
Ultron, un puissant programme informatique destiné à assurer la paix dans le monde.
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COURRIER EXPRESS
Jeudi 3 mars 2016
23
FAUT Y CROIRE !
La “Maison de la Volaille” : le
savoir-faire d’une entreprise
familiale qui voit grand
La “Maison de la Volaille”,
entreprise familiale 100% algérienne implantée à Oran et créée
en 2013, s’est spécialisée dans la
«volaillerie», secteur encore
méconnu en Algérie, avec
comme crédo la maîtrise de
toute la chaîne de production,
qui englobe les activités de boucherie, charcuterie, rôtisserie
spécialisée dans la volaille.
Principal ingrédient de toutes les
préparations de la “Maison de la Volaille”, le poulet est suivi par une équipe de vétérinaires, que ce soit pour son élevage ou son abattage, il est
nourri à base d’une alimentation spécifique élaborée par un nutritionniste spécialisé par un fabricant partenaire local d’aliments de volailles, son
abattage se fait dans un strict respect des règles de sécurité, d’hygiène
et des normes hallal, et exclusivement dans un abattoir partenaire dans
lequel l’entreprise détient des participations. Il est ensuite acheminé en
toute sécurité dans la cuisine centrale de l’entreprise, où sont élaborés les
plats cuisinés. Pour l’entreprise, la traçabilité et la transparence ne sont
pas de vains mots. Le consommateur a le droit de connaître la provenance des produits à chaque étape de leur fabrication.
Pour offrir le meilleur aux Algériens, la “Maison de la Volaille” a fait
appel à Stéphane Gaborieau, étoilé au guide Michelin et meilleur ouvrier
de France 2004, pour élaborer les recettes de ses préparations gourmandes faites à base de poulet et vendues dans ses points de vente.
L’entreprise place le consommateur au centre de toutes les attentions, en
mettant à sa disposition un produit premium de grande qualité avec des
intrants 100 % locaux, et proposés à des prix très compétitifs. En
novembre 2015, l’entreprise a ouvert les boutiques d’Oran et de
Tlemcen, elle inaugure celle de Mostaganem ce samedi 27 février et arrivera très bientôt à Alger. En 2016, l’entreprise ambitionne d’ouvrir 30
points de vente à travers 17 wilayas du pays, générant ainsi plus de 200
emplois permanents directs et 300 emplois indirects. Entreprise familiale
établie à l’Ouest du pays, la “Maison de la Volaille” rayonnera bientôt sur
tout le territoire national grâce à son savoir-faire. Elle est en passe de
devenir une vraie success story.
SNTF : le trafic ferroviaire Oran-Maghnia
suspendu entre le 3 et 5 mars
Le trafic ferroviaire entre Oran et Maghnia, via
Sidi-Bel-Abbès, sera interrompu entre le 3 et 5 mars
courant, a annoncé, mercredi, la Société nationale
des transports ferroviaires (SNTF) dans un communiqué. La SNTF indique que cette suspension, qui
durera 38 heures et concernera le trafic ferroviaire de
voyageurs et de fret, intervient en raison des travaux
du tramway de la ville de Sidi-Bel-Abbès. À cet effet,
les trafics ferroviaires assurant les liaisons OranTlemcen-Maghnia et Oran-Sidi-Bel-Abbès seront
supprimées du 3 mars à 22h au 5 mars à 13h, précise
la SNTF. Elle ajoute, d'autre part, que les dessertes
de nuit des voyageurs entre Oran et Béchar seront
suspendues uniquement le vendredi 4 mars.
L’UNFPA lance sa campagne « Je suis un
homme, je respecte la femme »
L'Algérie a fait d'énormes progrès en matière des droits des femmes: la parité entre les sexes
dans le secteur de l’éducation, l’accès important des femmes à l'enseignement supérieur est une
forte participation politique. Avec l'adoption de la récente loi criminalisant la violence domestique
en décembre 2015, une autre victoire pour la protection et l’autonomisation des femmes a été
accomplie. La question qui se pose est : qu’est-ce qui pourrait être fait dans le futur pour stimuler
d’une manière significative les progrès réalisés à ce jour ? Tout en reconnaissant que les progrès
des femmes ne sont pas l’affaire des femmes, à elles seules, et ont des conséquences profondes sur
la famille, la société et le pays, il est temps de s’engager activement avec les hommes pour mettre
fin aux problèmes de violence contre les femmes. Les hommes ont un égal intérêt et beaucoup
d’avantages en retour en apportant leur appui aux femmes qui pourront, ainsi, réaliser leur plein
potentiel dans la vie. Dans le cadre de sa collaboration avec le gouvernement de l'Algérie, le Fonds
des Nations unies pour la population (UNFPA) a lancé une campagne novatrice pour engager les
hommes à parler positivement et prendre des mesures pour accélérer les efforts pour le respect,
la protection et la promotion des femmes dans tous les domaines de la vie. Les messages clés de
cette initiative sont axés sur la prévention et la lutte contre la violence sous toutes ses formes : verbale, psychologique et physique, y compris les différents types d’harcèlement que subissent les
femmes dans les espaces publics. Le respect des femmes est une valeur fondamentale des traditions algériennes. Les femmes algériennes ont une grande contribution à l’histoire du pays et ont
toujours été fortes et ont défendu précieusement les intérêts nationaux. Alors que le pays va de
l'avant pour atteindre les ODD d’ici 2030, les hommes et les femmes devront travailler en s’entraidant mutuellement pour affronter les défis et saisir les opportunités.
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MÉTÉO À ALGER
HORAIRES DES PRIÈRES
Jeudi 3 mars 2016
16°C / 4°C
Jeudi 23 djoumad el oual 1437
Dohr : 13h00
Assar : 16h15
Maghreb : 18h48
Îcha : 20h06
Dans la journée : nuageux
Vent : 14 km/h
Humidité : 63 %
Dans la nuit : dégagé
Vent : 5 km/h
Humidité : 83 %
L’INFORMATION AU QUOTIDIEN
Vendredi 24
djoumad el oual
Sobh : 05h49
Chourouk : 07h14
AFFLUX DES MIGRANTS EN EUROPE
Alors que des milliers de civils, de
tout âge, sont tassés aux frontières
de pays européens, après avoir
fui, les guerres et les conflits, dans
leurs pays respectifs, en traversant
par voie maritime et terrestre des
centaines de kilomètres pour le
seul but de sauver leur vie, d’une
mort certaine, ils continuent d’être
persécutés, en étant cette fois-ci la
cible de comportements racistes et
de discours haineux.
C
onséquence directe de l’action
politique d’acteurs occidentaux, à l’origine des désastres et
du chaos dans lesquels ont été plongés
des pays, à l’exemple de l’Irak, Syrie, Afghanistan, la Libye ou le Yémen et que
les migrants et refugiés arrivés en Europe « font face à une xénophobie croissante» affirme Zeid Raad Al Hussein, un
haut responsable à l’ONU.
Une situation de détresse humaine à
l’extrême qui prévaut déjà dans les pays
dévastés par le bruit des armes et les
zones de conflits générés, faut-il le noter,
par les options politiques des occidentaux ayant pour objectifs essentiels la
domination des sources énergétiques et
des voies d’approvisionnement de l’énergie, faisant fi de ce qui est dicté par les
deux Pactes internationaux, des droits
civils et politiques et celui sur les droits
économiques, sociaux et culturels, dont
le monde célèbre le 50eme anniversaire
de l’adoption, en décembre 1966, de
ces deux documents par l’Assemblée
générale des Nations unies (ONU). Des
textes qui sont, «le fondement d’une
bonne gouvernance » sur le plan international a indiqué le Haut commissaire
de l’ONU aux Droits de l’Homme, à
partir de Genève, et que ces documents
a-t-il ajouté « incarnent les espoirs de
paix du Monde » a déclaré, Zeid Raad
Al Hussein lors de la réunion du Conseil
des droits de l'Homme de l'ONU sur
cet anniversaire. Alors que des responsables onusiens déploraient à partir de
Genève, le traumatisme «des atrocités»
que les migrants ont vécu dans leurs
pays respectifs,-dont ceux précités-, arrivés en Europe, ils font face, affirme le
responsable onusien à «une xénophobie
croissante», racisme et maltraitance, eux
les migrants qui ont tout quitté chez eux,
pour survivre et ne pas être happés par la
mort. La Grèce avertit qu’entre 50 000
et 70 000 personnes risquaient d’être
bloquées au courant de ce mois, contre
22 000 actuellement et selon les fonctionnaires de l'immigration, près de 35
400 mineurs non accompagnés ont demandé l'asile en Suède en 2015, soit cinq
fois plus que l’année 2014. Aussi, près de
6 500 migrants étaient bloqués samedi
dernier, au poste-frontière d'Idomeni,
dans le nord de la Grèce, et le ministre
grec de la Politique migratoire Yiannis
Mouzalas, avait indiqué que son gouvernement compter installer des «camps
Phs : DR
Conséquence de la politique occidentale
au Moyen-Orient
provisoires à travers le pays» pouvant
abriter entre 2 000 à 3 000 personnes.
Les migrants se sont retrouvés tassés
après que la Macédoine a décidé de la
fermeture de sa frontières aux Afghans,
exigeant par ailleurs des papiers d’identité aux Syriens et Irakiens, ainsi que le
laissez-passer des centres d’enregistrement grecs. Si les déclarations de responsables européens et des organismes
de l’ONU abordent la question de ces
migrants et réfugiés en s’appuyant sur
leur nombre important pour pointer du
doigt la gravité de cette situation, il est
regrettable de constater que ces responsables s’occupent d’avantage du nombres
des refugiés ayant foulé le sol européen
oubliant, qu’il s’agit d’abord et en premier lieu, de personnes, de vie et de
dignité humaine, d’histoire d’individu et
de surcroît l’espoir de pouvoir survivre
après avoir échappé à la mort.
Dans un monde, comme l’a rappelé
à Genève, le responsable onusien Zeid
Raad Al Hussein, les inégalités économiques persistent permettant à une
minorité de personnes de disposer d'autant de richesses que tout le reste, il est
à s’interroger sur les raisons de cet état
de fait et aussi sur celles ayant fait que
l’Europe soit la direction privilégiée de
ces milliers de personnes, migrants et
réfugiés. Et si la Syrie, l’Irak, l’Afghanistan, le Yémen et la Libye pour ne citer
que ces pays n’étaient pas le théâtre des
jeux dangereux de certaines grandes
puissances occidentales précisément, et
des pays du Golfe ainsi que la Turquie,
les refugiés, les migrants et les exilés
n’auraient pas été par milliers à tenter
d’échapper à la mort pour traverser des
chemins incertains pour une autre vie,
où les bruits de mortiers et de bottes sont
silencieux. Fin janvier, la chancelière allemande qui a été critiquée par ses collègues européens pour sa politique de
porte ouverte aux refugiés, leur a déclaré
que les demandeurs d’asile syriens et irakiens « devront rentrer dans leurs pays à
la fin des conflits».
Une façon de leur signifier, voire
leur rappeler que c’est la résultante des
politiques occidentales en direction du
Moyen-Orient mais aussi de les amener
à consentir des efforts en vue de mettre
un terme à ces crises, notamment en
Syrie, en appuyant les efforts de l’en-
voyé onusien, Demistora, dont certains
tentent de torpiller le processus en cours
de dialogue de Genève entre syriens. En
annonçant sa décision d’interdire, selon
lui «temporairement» aux médias l’accès
aux camps des migrants et des refugiés,
prétextant pour « ne pas entraver les travaux en cours », le ministre grec de la
politique d’immigration Yiannis Mouzalas ne cherche –t-il pas à cacher par
là, des pratiques condamnables, maltraitances et répressions des migrants
que les autorités grecques s’apprêtent à
traduire, face à l’afflux continu de ces
migrants? D’autant plus que l’Europe
compte désormais sept pays membres de
l'espace Schengen de libre-circulation à
avoir rétabli des contrôles temporaires à
leurs frontières, il s’agit de la Belgique,
Danemark, Norvège, Suède, Autriche,
Allemagne et France, qui sont autorisés dans des situations «exceptionnelles»
comme le soulignent les textes de l’UE,
relatifs à Schengen.
Et c’est à partir de Genève que des
hauts responsables des Nations unies
ont appelé les Etats membres de l’UE
à ne laisser « personne de côté » notamment les plus vulnérables, comme il est
souligné, dans le programme de développement durable, à l’horizon 2030, les
invitant à « faire preuve de compassion
envers les civils fuyant les violations systématiques de leurs droits ». Faire davantage pour prévenir les crises et protéger
les populations, sera l’un des principaux
appels à l’action lors du premier Sommet
humanitaire mondial de l’histoire de
l’Onu, prévu, les 23 et 24 mai prochains
à Istanbul, selon le Secrétaire général de
l’ONU, Ban-Ki-moon, qui s’exprimait à
partir de Genève. Pour Ban Ki-moon, «
élever des barrières infranchissables et
durcir les régimes de demande d'asile
ne fera rien pour régler les problèmes à
l'origine de ces déplacements massifs de
populations »a-t-il déclaré.
Karima Bennour
BILAN FINANCIER DE L’ANNÉE 2015
Ooredoo poursuit sa croissance sur
le marché national de la téléphonie mobile
• 110,7 milliards de dinars algériens de revenus
• 13 millions d’abonnés
• Investissements de 26,7 milliards de dinars
algériens
Le groupe de télécommunications Ooredoo a
rendu public, mercredi 2 mars 2016, ses résultats financiers de l’année 2015. Ooredoo, la filiale
algérienne du groupe, a clôturé l’année 2015 en
poursuivant sa croissance, portée notamment
par le succès de ses offres 3G, et ce, en dépit d’un
marché très concurrentiel. Les revenus de Ooredoo (Algérie) ont atteint 110,7 milliards de dinars
algériens en 2015, contre 102,2 milliards de dinars en 2014, soit une progression de
8,3%. Le parc clients a, quant à lui, atteint 13 millions d’abonnés à fin décembre
2015 contre 12,2 millions d’abonnés à fin décembre 2014, soit une augmentation
de 7%. Le résultat avant intérêts, impôts (taxes), dotations aux amortissements et
provisions sur immobilisations (EBITDA) a été de 40,5 milliards de dinars algériens en 2015. En 2015, les investissements de Ooredoo (Algérie) ont atteint 26,7
milliards de dinars algériens. L’entreprise complétant notamment l’implantation de
son réseau 3G avec l’ouverture du service dans quatre nouvelles wilayas à la fin
2015. Au sein du groupe Ooredoo, Ooredoo (Algérie) représente 11,2% du nombre
d’abonnés et 10,2% des investissements globaux du groupe. À l’annonce de ces résultats, le directeur général de Ooredoo, Joseph Ged, a déclaré : «Ooredoo Algérie
clôture l’année 2015 par un renforcement de sa position sur le marché de la téléphonie mobile, et le maintien d’une croissance positive de ses principaux indicateurs,
notamment le chiffre d’affaires, en dépit d’une conjoncture économique mondiale
tendue. Ooredoo a maintenu en outre son leadership technologique dans la 3G avec
plus de 5 millions d’abonnés. Nous remercions tous nos abonnés de leur confiance
et allons continuer à investir pour accélérer notre stratégie d’excellence commerciale
et technologique et soutenir le développement du secteur de la téléphonie mobile
algérien.» Les résultats de l’année 2015 de Ooredoo (Algérie) traduisent la fiabilité
de sa stratégie de développement et d’investissement à long terme en Algérie. Cette
politique d’investissement efficace est appelée à se renforcer pour continuer à contribuer au développement du secteur national de la téléphonie mobile.