le peuple valdotain 1966 02 20 n04

1
IJ. lilCOLLET Joscph-+-f+t-:f--;;r,-\-w·- tr-- 14me Année -
Insti tuteur
:SPEDIZIONE IN ABBONAMENTO POSTALE (Secondo Gruppo)
Numéro 4
PARAISSANT DEUX FOIS PAR' MOIS
Rédaction et Administration au siège de
L'UNIDN VALDOTAINE
18, rue des Portes Prétoriennes - Tél. 41120
AOSTE
ABONNEMENTS
Ordinaire l. 500
(semestre L. 300)
Etranger l. 1000 - Soutien
L. 1000
Géné.e, Tuf[odes te.
d Lae az 80,e.
Renée,
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Anita,
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•
Louis.
on Floier Eli3ilvain,
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rincent,
in Jacan, Vaymond,
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Organe du Mouvement de L'UNION VALDOTAINE pour la défense de la minorité ethnique et linguistique valdôtaine
let Roe, Bio:::hantel
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Michel,
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Au Con$eil de la Vallée, le 9 lévrier
•
Les imputés de COllcussÎon aggravée Torrione et Gheis se présentent au Conseil de la
Vallée, escortés p~ar leurs confrères démochrétiens - Profonde indignation au sein du
Conseil et parmi le public des tribunes - La défense du point de vue démochrétien
assumée par l'ancien "podestà" César Bionaz, tristement célèbre pour son zèle de
destructeur des inscriptions en langue française · Le Président Marcoz pose la question
préjudicielle - Les d.c. Torrione et Gheis ayant refusé de se retirer, la séance est levée
"r PierStanisJh, Be. Cerise
Chatel
Lauro,
3rulard
Daudry
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Il était plus de neuf heures quarante
minutes, le Conseil avait été convoqué
pour neuf heures, mais les conseillers
démochrétiens continuaient de briller
par leur absence. Tout à coup on les
voit entrer à la queue-leu-leu . ,. avec,
au milieu d 'eux, les hommes des six
cents millions, Torrione et Gheis, qui
s'efforcent de passer inaperçus. Il y eut
d'abord quelques secondes de profonde
stupeur, puis des cris d'indignation et
de protestation emplirent la salle ,.. Le
Président Marcoz s'était levé, secouant
sa clochette à tour de bras , mais il
fallut un bon moment avant qu'il réussît à rétablir le calme.
Le Président du Conseil prend ensuite la parole pour 'e xpliquer, lois à
la main, quelles sont les raisons interdisant aux conseillers d,co Torrione et
Gheis de participer à la séance. Le démochrétien César Bionaz l'interrompt à
plusieurs reprises, provoquant l'indignation du Président et rallumant dans
l'assemblée les passions que celui-ci
avait réussi à calmer. Enfin Bionaz se
décide à fermer la bouche et à ouvrir
les oreilles. Après avoir entendu l'argumentation du Président, il réplique.
Marcoz contre-réplique, Bionaz tente
d 'opérer une diversion et déclare que
les démochrétièns protestent virilement
( « virilmente ! ») contre la façon dont
a été rédigé l'ordre du jour, A ce lapsus
linguae qui rappelle (bien ' involontairement, mais combien significativement! ) le zèle fasciste de l'ancien « podestà » de Quart, des rires fusent de
toutes parts, Après avoir répondu à la
« virile» protestation de Bionaz, le
Président Marcoz, au grand dépit des
démochrétiens, ramène la discussion sur
l;inadmissible présence de Torrione et
de Gheis au Conseil. Il s'agit, précise-t-il, d'une question préj udicielle qui
doit être tranchée avant qu'on aborde
la discussion des problèmes à l'ordre
du jour. A ce moment crucial les démochrétiens trouvent un allié aussi habile que courageux: le conseiller Pedrini, du P,L.I.
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Celui-ci commence par un préambule
qui n'a rien à voir avec la question en
discussion et qui laisse tout 1-= monde
interdit. Un doigt pointé vers le Président du Conseil et la tête tournée
du côté des démochrétiens, il débite
à ces derniers une harangue admonitrice qui peu t se résumer à peu près
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1
ainsi : «Démochrétiens ! vous avez la
preuve ici qu'ils sont tous d'accord ;
ne comptez plus sur une scission au
sein de l'Union Valdôtaine : ... comptez
sur moi ». Et pour donner une preuve
immédiate de sa bonne volonté, il lève
de nouveau le bras et, pointant cette
foi..s le doigt dans la direction du Président de la Junte, il s'écrie: « Si Gheis
et Torrione sortent, Cave ri doit sortir
égaIement, car lui aussi a été dénoncé
pour un article écrit dans Le Peuple
Valdôtain ! » Mais au lieu des applaudi.ssements qu'il attendait il reçut une
réponse qui lui coupa la chique pour
le res te de la séance: L'assesseur Manganoni, en effet, demande la parole et
rappelle que le nommé Pedrini a été
dénoncé à la préture de Donnaz pour
offenses à un officier public. Pedrini
s'écroule sur son banc. Plus tard l'on
.assistera à cette scène touchante : le
démochrétien Berthet s'approche de Pedrini et lui prend tendrement une main
dans les siennes; ils resteront ainsi cinq
bonnes minutes , Pedrini assis, la tête
enfouie dans le gilet de Berthet, celui-ci
penché paternellement sur l 'au tre, sa
barbe caressant le crâne du libéral-nationaliste . Enfin, pour ne pas faire de
jaloux sans doute, Pedrini abandonne
le sein de Berthet et jette les bras au
cou de sa voisine, .la conseillère d.c.
Personnettaz, de son métier sage-femme.
Mais revenons à la discussion .
Prenant la parole, le Président Caveri déplore à son tour l'insensibilité
morale et politique des démoch rétiens
et appuie la thèse soutenue par le Président du Conseil. Les démochrétiens
se déchaînent de nouveau: une conseillère pousse des cris d'orfraie, le conseiller Lustrissy, qui se croit sans doute
à la Chambre des députés , abandonne
sa place, et, faisant tourner ses bras
comme des ailes de moulin à vent, il
s'élance vers les bancs de la Junte;
un collègue qui n 'a pas encore perdu
tout à fait le nord , le retient par le
fond des pantalons. Le calme rétabli,
M . Caveri s'apprêtait à donner lecture
d'une lettre concernant un conseiller
démochrétien, quand éclate un nouveau
brouhaha: les démochrétiens ne veulent pas que le public des tribunes
connaisse le contenu de la lettre. Le
Président de la Junte passe la lettre au
Président du Conseil et conclut son
in terven tion .
Le conseiller G ermano, le président
du Conseil et l'assesseur Andrione réfu tent ensuite un argument analogique
( comparaison entre le cas Bonichon et
le cas Gheis-Torrione) invoqué par le
conseiller socialdémocrate Montesano.
Les continuelles interruptions du conseiller d,c o Bionaz, qui a l'air de se
croire sur la place du marché, font dégénérer à nouvea'-1 1a discussion.
Pendant ce temps les hommes aux
six cents millions , soutenus par leurs
confrères de la D .C., continuent de
rester à leur place comme si de rien
n 'était.
Il ne restait donc plus au Président
du Conseil qu 'à lever la séance, et c'est
ce qu'il fit à midi moins le quart
enVlron.
Medice,
cura teipsum!
Pour certains journaux d'« en bas »,
qui ne voyaient pas le moment de pouvoir dénigrer nos institutions régionales, ces événements ont été une aubaine .
Mais celui qui les a battus tous, est
sans doute la « Gazzetta del Popolo »
de Turin , Seloe l'envoyé de ce journal,
un certain Napoli , la provocation ne
serait pas venue des démochrétiens, qui
ont eu le toupet de traîner avec eux
deux conseillers accusés de concussion
aggravée, mais des unionistes et des
communistes , qui ent demandé leur
éloignement de la salle du Conseil .. , ·
Il faut croire qu 'au pays de ce Napoli
la concussion est considérée une bagatelle, mais en Vallée d 'Aoste on n'en
es t pas encore arrivé là, Dieu merci !
A ce propos, nous signalons à l'envoyé de la «Gazzetta » ces réflexions
tirées de « l'Espresso » du 13 février :
« La classe politica esce avvilita, stroncata dalla sentenza del processo Ippolito . Essa non ha avuto mai, quando
è stata considerata imbelle 0 inetta dal
giudizio severo della magistratura, un
gesto di coraggio e di dignità morale.
E' ilcommento della " Voce Repubblicana " al processo contro Felice Ippolito. Giustamente il giornale repubblicano mette in risalto l'aspetto più grave
e sconcertante del caso Ippolito, cioè
l'indifferenza con cui parlamentari e
minis tri hanno reagito alle accuse gravissime della magistratura, »
Mais où lé sieur Napoli exagère vrai-
ment et offense tous les valdôtains sans
distinc tion de parti, c'est quand il ose
écrire ' que « il Consiglio regionale della
Valle d'Aosta si è trasformato in una
scuola di. turpibquio » et que « la zona
franca, il passaggio dei beni demaniali
alla Regione, il riparto fiscale, la scuola,
sono solo specchietti per allodole predisposti da unionisti ·e comunisti per
nascondere i veri intenti, il mantenimento delle cariche e delle prebende . »
Ce Nap oli nous fait trop d'honneur :
en fait de « turpiloquio » le Parlement
régional n 'est qu'un très lent et très
imparfait imitateur du Parlement central,où l'on a commencé à s'insulter
bien avant le 9 février 1966, et en des
termes incomparablement plus grossiers, sans compter qu'on y es t passé
plus J'une fois aux voies de fait : coups
de poings, coups de pieds, lancement
de projectiles, démolition du matériel,
nécessitant l'intervention des agents de
l'ordre pour séparer les contendants et
maîtriser d 'authentiques forcenés , En
Vallée d 'Aoste nous sommes encore
loin , très loin d 'égaler cette école de
(Suite page 4)
l'attachement au caractère ethnique
•
est le fondement premier de l'union
....
Combien les personnes qui mènent le
bon combat (au sens figuré du mot.
bien entendu !) aux quatre coins de l'Europe, en faveur des diverses minorités
ethniques et lingui stiques menacées, se
comprennent entre elles , se rendent
compte des problèmes qui affligent les
autres peuples qui travaillent comme eux
pour une bonne cause!
Il a suffi à nos amis jurassiens de venir
une fois ou deux visiter la Vallée d 'Aoste
pour tirer une idée exacte de la situation de notre ethnie, Voici comment ils
nous jugent : « Les Valdôtains sont sans
doute les francophones d'Europe les
moins avantagés sur le plan linguistique,
ceux qui vivent dans les conditions prati,
ques les plus difficiles ",
Les Jurassiens nous d isent leur sym,
pathie. Ils ont également l'int ention de
nous témoigner leur amitié d'une façon
co ncrète, pratique, pour nous donner un
coup de main en faveur du maintien de
notre langue maternelle. « Un peuple,
dont l'existence est menacée par l'immigration massive, qui refuse d'imiter fa
violence des Tyroliens, qui se paie le
luxe de cultiver sa langue maternelle aux
heures de loisir, parvient,iI à émouvoir
des Suisses repus de matérialisme?»
se demandent les généreu x Jurassiens.
En Vallée d'Aoste, disons-le franchement, il y a aussi des gens qui se soucient assez peu, hélas 1 du maintien du
français et de l 'ethnie minorita ire en
général. Certaines voi x ont bien poussé ,
ces jours passés, le cri fatal d'" Hanni,
bal ad portas,, : "AI di fuori delle bat,
taglie politiche, s 'est-on exclamé, di fa,
zioni e di uomini, delle intemperanze,
degli insulti, in un clima che spesso chiama alla mente · medioevali gazzarre di
rioni e di sette, il fattore più grave è
che si sta assassinando, per incontessabili interessi di colore, la dignità e il
buon nome della Valle d'Aosta", Mais
la question n'est pas là.
L'historien que je suis, habitué à juger
les évé nements avec un décalage de
plus ieurs années , décennies , voire siècles, pense que le temps rendra à leurs
plus justes proportions certains coups
de tocsin pas tout à fait justifiés . Depuis
que je me suis voué à l'étud e du passé
de la Val lée d'Aoste , combien de fois
n'ai-je pas touché les cendres désormais
éteintes de passions politiques beaucoup
plus ardentes, envenimées et même méchantes que celles auxquelles il nous est
donné d'assister actuellement! (Ceux qui
connaissent de près l 'histoire valdôtaine
de l 'époque jacobine ou du début de ce
siècle, comprennent bien ce que je veu x
di re) .
C 'es t pourquoi , à mon très modeste
<lvi s, les gens qui ont l 'impression d'avo ir le feu au derrière gagneraient à se
jeter dans l'eau froide au lieu de nous
embêter avec leurs alarmes désordonnées , et trop manifestement intéressées .
Pour en revenir à nos question linguistiques , s 'il y a une considération à faire
par rapport à notre passé , c 'est que le
problème du maintien de la la ngue maternelle avait autrefois la vertu de rallier
sous le même drapeau les fac tions politiques opposées. Voyons , pour faire un
exemple , ce qui arriva au lendemain
de l'unité itali enne quand le gouverne(Suite page 4)
A. ZANOnO,
1
2-
LE PEUPLE VALDOTAIN
Nouvelles de l'Administration Régionale
1lavori dell'Assemblea della Programmazione regionale
Giovedi, 27 gennaio, SI e riunita presso
il Salone delle Manifestazioni dei Palazzo
della Rej!,ione, l'Assemblea generale della
Programmazione regionale, convocata dal Pre sidente della Giunta regionale.
Tra le personalità presenti abbiamo notato
l'On .le Caveri, il Presidente dei Consiglio ,
avv. Marcoz, gli A ssessori regionali Balestri,
Colombo, Fosson e Savioz, il Senatore Chabod ; il Presidente della Comminione di studio, Alberto Chamonin, ed i membri della
Commissione: Dr . Amos Dagnès, Geom.
Bruno Milanesio, In g. Oddone Bongiovanni,
Ing. Graziano Luboz e Sig. Giuseppe
Casetta, numerosi Consiglieri regionali, il
Presidente della S. O. R. I. S , Ing. Dina
Olivetti, Sindaci e Consiglieri comunali,
oltre ad un centinaio di delegati di vari enti
ed organïsmi operanti in Valle.
Con questa grande riunione si è data ini·
zio alla prima fase di contatto tra la
Giunta regionale, la Commissione di Ricerche Economiche e Sociali per la Pro grammazione regionale, il gruppo dei Consulenli
rappresentato dal Dr. Zandano e dal Dr.
Co minotti; e t'Organismo democratico, cioè
l'Assemblea generale, che era composta da
tutte le jorze operanti nel tenuto economico e sociale della Valle d'Aosta: dai sin·
dacati agli imprenditori, dalle associazioni
culturali ai par titi politici, dalle ammini·
strazioni comunali agli enti pubblici regio·
nali e statali .
La Programmazione regionale valdostana
- la prima in ItaNa a livello regionale che ha lo scopo di orientare i piani di att ività e di interventi dell'operatore pubblico,
si rivolge a tutti i settori economici ed
interessa fUtt e le strulture sociali della Val·
le d'Aosta, sia per raggiungere il massimo
di accelerazione della dinamica degli sviluppi
settoriali, sia per mettere in moto tutti i
possibili fattori moltiplicatori.
I n apertura di seduta ha pres a la parola
il Presidente della Giunta regionale, avv. Ca·
veri, che ha illustrato i motivi che hanno
determinato la necessità di una programma·
zione regionale.
R iportiamo qui di seguito alcuni brani dei
discorso dei Presidente della Giunta.
Il dise orso dei Presidente Caveri
L'Avv. Caveri illustra all'Assemblea generale i motivi
necessità della programmazione in Valle d'Aosta.
« Intendo fare una breve relazionc su questo
argomento che dobbiamo trattare oggi insieme.
Abbiamo iniziato la nostra attività come Giunta regionale verso i primi di dicembre del
1963, e in data 4 dicembre 1963 , cioè nella
prima riunione di Giunta, proponevo alla GiUnta
regionale di esaminare il problema relativo alla
costituzione di una Commissione per 10 Studio
dei problemi della programmazione Jella Valle
d'Aosta. Questa è stata la prima delibera delle
18 assunte dalla Giunta sulla programmazione
regionale. In data 6 dicembre 1963 la Giunta
nominava la Commissione delle Ricerche Eco·
nomiche e Sociali pel' la Programmazione Re·
gionale. Questa Commissione ha svolto un lavoro
prezioso e difficile, perchè si doveva affrontare
una materia nuova.
Abbiamo discusso di questa questione davanti
al Consiglio regionale e siamo stati tutti una·
n:mi alla fine di approv are insieme una legge
r~gionale , perchè abbiamo ritenuto che fosse
necessario, dopo gli studi e le discussioni della
Commissione di passare ad una seconda fase, e
cioè di incaricare degli specialisti di ricerche
econom iche e sociali per l'elaborazione di un
piano. Qucstc ricerche e questi studi sono stati
affidati alla Società SORIS di Torino e ad altri
gruppi di lavoro e di sru d;o ad .eSS3 collegati .
La legge regionale, che era stata approvata al·
l'unanimità dal Consiglio regionale, ha avuto
un "iter" difficile e travagliato. Il Presidente
della Commissione Ji Coordinamento non ha
dato il visto di approvazione alla legge per
cui c'è stata una serrata fa se di discussioni, che
si è svolta a livello regionale e successivamente
sul p:ano nazionale. Siamo statl stupiti di nota·
re che le difficoltà provenivano anchc da alcuni
Ministeri , che avrebbero dovu to appoggiarci in
ques ta azione vo lta a giungere ad una program·
mazione regionale. Ad ogni modo, noi non
siamo qui per fare delle polemiche, noi siamo
qui per parlare di cose precise ed obiettive.
Abbiamo quind i mosso le nostre pedine e
saremmo insinccri sc dicessimo che non abbiamo
avuto degli appoggi da parte di moiti partiti,
. qua!i sono intervenuti ad appoggiare la
nostra azionc, perchè hann o riconosciuto
che quesia opposizione da parte del Pre·
sidente della Commissione di Coord inamento
non era una opposizione autonoma, ma era
un'opposizione teleguidata da aJcuni Ministeri.
Questa opposizione non aveva nessuna ragion
d 'essere, per cui, alla fine, veniva riconosciuta
la va lidità della nostra azione e la legge regio·
nale sulla programmazione ottenne il visto del
Presidente della Commissione di Coordin amento.
Certo questa opposizione ci ha fatto perdere
mesi prcziosi e no i oggi ci troveremmo molto
più avanti nel lavoro di preparazione di questi
studi e del futuro piano regionale dell a Valle.
A questa prima fase d! studio, è seguita la
seconda concernente la preparazione vera e pro·
pria della programmazione elaborata a !ivello
scientifico da eminenti specialisti, tra cui il
prof. Francesco Forte, membro dei ristretto
comitato naz ionale per il piano e professore ordi·
nario delle scienze di finan za e di diritto tr i·
butario all 'Unive rsità di Torino.
O ggi noi stiamo iniziando la terza fase, cioè
quella rappresentata da tutti i parti ti , da tutte
le organizzazioni economiche e sociali, da tutti
i sindacati, da tutte le associazioni, da tutti
gli enti pubblici e da tutte le otganizzazioni
che possono esistere oggi in Valle d'Aosta.
Siamo qui per studiare, con serietà , qualunque
sia il nosu'o colore politico, i problemi econo·
mici della Valle d'Aosta. Quando discutiamo di
sigle, di simboli 0 di formule puo darsi che
che determinarono
la
non siamo tutti d'accordo, ma se parliam o di
problemi concreti, ci ritroviamo d'accordo nello
studio e nella elaborazione delle scelte che noi
doSb:amo dare su i problemi economici e sociali
della nos tra Regione. Noi non pensiamo che la
programmazione sia una specie di panacea generaie per tutti i mali e non pensiamo nemmeno
che la tecnocrazia sia sufficien te, benchè sia un
elemento necessario nell'ordinamento degli Stati
moderni. Tuttavia, noi riteniamo che la teeno·
crazia debba essere integrata da quei valori
umani che sono pur sempre vivi e fondamenta li,
perchè la realtà non è fatta solo di cifre, non
è fatta solo d i statis tiche , perchè la realtà è
fatta anche di valori umani ; perchè è sempre
l'uomo il padrone, la misuta di tut te le cose.
Quindi, valori umani accanto ai valori eco·
Ilomici; va lori umani che noi, che apparteniamo
a questa comunità valdos tana, cosl par ticola re,
dobbiamo tanto più . tenere presente, perchè nella
Ilos tra Valle, i valori umani, geografici, am·
b:entali, psico~ogici , etnici e linguistici assumono
un valore fondamenta le. Perranto la program·
mazione deve tenerne conto, perchè essa non
è un fatto meramente economico. No i oggi ha coneluso l'oratore abbiamo inizia to la
terza fase, che è la tase del dibattito, dei dialogo
a cui seguiranno altre riunioni settoriali, altri
gruppi di lavoro specializzati e qualificati e
particolarmente orientati nei vari rami di questa programmazione.
A questi dibattiti generali e settoriali seguirà
la quarta fase, cioè quella dell 'esame da parte
della Giunta regionale, che dovrà attentamen te
vagliare tutto questo materiale e proporre delle
scelte che dovranno successivamente essere approvare dal Consiglio regionale.
Termino es primendo l'augurio che le futute
riunioni di questa assemblea e dei gruppi di
lavoro siano proficui e utili per il bene e il
progresso della Valle d 'Aos ta e per fare trionfare sempre di più quegli ideali di libertà e
di giustizia per i quali Emilio Chanoux ha
sacrificato la sua vita, e per i quali i nostri
partigian i hanno combattuto una lo tta dura e
diffic ile ».
In un preciso e dettag!iato intervento, il
Geom. Alberto Chamonin , Presidente della
Commissione di studio , ha quindi esposto il
delicato e difficile lavoro preparatorio svolto dalla
Comm issione regionale di Ricerche Economiche
e Sociali.
Nel con tempo ha curato la formazione di
un arch ivio d i dali statistici e una raccolta
Ji Jocumen ti sui problemi della programlllazio·
ne, p rendendo contatti con Enti ed Amministrazioni pubbliche che avessero già affromato il
problema 0 che comunque si accingessero ad
atfromarlo.
In sostanza questa attività pua essere corn·
pendiata come segue; si inoltrarono agli Assessorad competenti 15 schemi di ricerca, si
conferl l'incarico di elaborare i primi dati relativi alla ricerca demograf ica, si realizzarono
incontri di delegazioni con rappresentanti dell'IRE, del Centro Regionale Umbro, ecc ... Si
partecipo a riunioni presso l'Ufficio Nazionale
del Piano assieme alle altre regioni a Statuto
Speciale, si prese in esame 10 schema di piano
nazionale p roponendo le modifiche che 51 [1tenevano opporrune al livello regiollale.
La prima caratterizzazione del piano regionale deriva dagli obiett ivi che esso si propone
e ai mezzi di arruazione che vengono scelti,
e quindi una caratterizzazione di natura politica .
Tllttavia, gli ob iettivi fo nd amentali non possuno esse re sos tanzialmente di versi dai seguenti;
1) sviluppo del tasso d i incremento del rcddi to collettivo e individuale e migliore di stribuzione Ji quesr'ultimo;
2 ) eliminazione degli squilibri e delle strozzarm e settorial i e territoriali presenti nei diversi campi d i attività e migliore coorJinamento
per questi ultimi.
3 ) adeguamento dell e infrastrutture alla evo·
luzione della realtà economica e sociale, con
particolare riguardo a quelle il cui svilllppo
non deriva auromaticamente dall'andamemo dell'a ttivi tà produ ttiva, come cultura, scuola, casa
ecc. ...
A questi tre pun ti, non indipendenti fra loro
perché, ad esempio, è eviden te che il secondo
non è altro che un mezzo per la realizzazione
dei primo e del terzo. L'estgenza di una pro·
grammazione democrati ca impone di aggiungere
ua quarto punto e cioè: crcazione di un
orgamsmo democratico, am'averso il quale si
espnma la volontà popobre nei confronti del
l'_ana e che:, superando quesra ragion d'essere
in iziale, corrisponda ad un inserimento permanen te e definitivo di essi, nelle scelte e nelle
rcsponsaü:Ltà della vira economica e regionale.
Pcr quaClto si no ad oggi gli esperimemi di
programmazione regionale siano molto limitati
(12 Regione umbra, per superare i problemi di
stru :tura oltre che di ri ce rca ha impiegato ben
qU1ttro anni , ed in eftetti 10 stesso piano
umbro trova la sua limitazione n ~lla non esi·
stenza giuridico-amministrativa dell'Istituto regionale), si puo dire che di fronte a questi
obiett ivi l'Amministrazione regionale v3ldostana
deb ba adottare una programmazione di tipo operat ivo.
I n altre parole, l'Amministrazione regionale
deve intervenire direttamente, pur nel rispetto
della pluralità democratica dei cen tri di deci·
sione, con camandi e d ivieti, con incentivi e
con remore, per indirizzare le diverse attività
nel sense voluto dal piano. Questa azione di·
retta, facil itata dalla li mitata estensione e dal
limitato numero di abitanti della Regione, richiederà l'u tilizzazione di tutti i poteri concessi
dallo Statuto Speciale e di quelle altre possibi·
lità di intervento che potranno derivate dall'at·
tu nione di un even tuale piano nazionale, cio
andrà ben oltre alla semplice determinazione nelLi priorità di spesa del bilancio regionale.
Le ricerche sono state ultimate come era
nella previsione e riguardano precisamentc;
· rassegna introduttiva delle caratteristiche demografiche e socio·economiche della Valle d'Aosta; . indagini sull'industria; - sulla produzione dell 'energia elettrica ; - sulle attività e servizi terziari ; - sul tutismo, autostrade e tr~fori ;
· sull'operatore pubblico e le infrastrutture;
· sulla individuazione dei comprensari omagenei ; - sulla individua zione dei possibili cventuali interventi regionali ; - sulla previsione di
sviluppo della popolazione in età lavorativa e
delle forze di lavoro.
Queste indagini furono affidate alla SORIS
d i Torino (Soc. di Ricerca di mercato e
studi economici ), mentre le indagini sull'agri.
coltura venn ero aff'dne alla SEAM (SluJi Economici agrari di mercato), diretta dal Prof.
La relazione dei
geom. lhamonin
« Il compito della Commissione - ha detto
il Geom. Chamonin - era di eserci tare un 'opera d i consulenza nei confronti della Gi unta
per porcr avviare gli slUdi necessa ri alla redazione del piano regionale . Nella sua prima
fas e di attivi tà la Commissione ha intrapreso
l'opera di raccolta di tutti i dati statistici che
potevano r:su ltare utili alla elaborazione di
un piano, approntando numerosi schemi di ri·
cerca che erano via via affidati per il re·
perimento dei dati agli Assessorati regionali
competenti.
Parla il Presidente della Commissione
di Stud io Geometra Alberto Chamonin.
P allav;cino dell 'Università di Torino. Le indagini
sulle interdipendenze socio·culturali, furono in·
vece svolte dal Dr. Marletti dell 'Isti tuto di scienze politiche dell 'Università di Torino e quelle
sul movimento sociale anagrafico e l'inJagine
demografica dal Dr. Massignan.
Come risulta chiaramente le ricerche in questa
prima fase furono li mitate a quelle essenziali ,
aile attivi tà motrici , ma rutte, comunque, fin a·
lizzate per la redazione dei piano.
E possibile quindi ora en trare nella seconda
fase che da un lato deve presupporre l'adeguamento dell'attività pubblica ai risultati Hnora
conseguiti , alle prospettive delineare, agli obiettivi sll ggeriri e dall'altro, ]'intervento critico
di tut te le forze operative già cita te ed oggi
qui riunite in quesia prima presa di con·
tatto, che vuole es sere una semplice riunione
introduttiva ed a carattere info rmativo generale
e d i preparazione alle prossime assemblee, at[raverso l'opportuna strutturazione dell'organismo democratico a livello regionale ed even·
tuai mente ar ticolato a livello co mprensoriale.
Nel frattempo l'Amminis trazione regionale
provvederà a creare, all'interno dei suo apparato
burocratico, le strutture ed i servizi necessari ,
da un lato alla carretta impostazione degli interventi, dall'altro, al conrrollo degli effetti cd
ail' approfond imento e cominuo aggiornamento
della ricerca per assicurare quanta più possi bi·
le la aderenza dei risultati aile ipotesi prospetrate.
Un primo risultato - ha concluso l'oratore molto più importante di quanto in effe tti possa, in un primo momento apparire, è stato
quello che ha portato, primo ente pubblico in
ltalia ed ancor prima dello Stato, alla ris tru tturazione completa Jel bilancio regionale, secondo schemi totalmente nuovi e fun zionali,
con l'incasellamento, dopo approfondito studio,
di voc i che non trovavano riscontro nello schema dei bilancio statale»
L' iI1tervento deI
dr. Zandano
Deliberazioni
adottate
dalla Giunta
li
Pubblichia mo alcu n e deliberazioni adottate dalla Giunta nel mese di dicembre 1965.
C'e~
prof.
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- Approvazion e di perizia supplettiva p er
l'esecuzione d ei lavori di cost ruzione d e I
secondo tronco d e lla strada L a Magd el eine-Chamois - Aggiudicaz ione dei lavori
p er u n importo di spesa di Lire 9.756.000
a l netto d ei ribasso d'asta dei 38,11 %.
-- Concessione e liquidazione di indenizzi a favore di a llevatori vari per l'abbattimento di animali dichiarati inguaribili,
n eseCUZlOne d ella legge regionale sul risanam ento d ei bestiame in Valle d'Aosta
ed in applicaz ione della leggc 23-5-1964
n. 404 Approva zione e liquidazione
della sp esa di Lire 6.773.000.
--:- Approvazione ed impegno della spesa
dl Lrre 200.000 p el' l'acquisto di attrezzalu ra p er l'officina di r iparazioni radiotecn ich e a llestita dalla Regione a favore
degli invalidi civili frequentanti il cor so
per radiotecnici.
--:- Appro vazione ed impegno della spesa
dl Llre 1.000.000 p er il t rasporto gra tuito
degli al unni della Scuola Media d i St.
lVIartin d e Corléans.
--:- Appro vazio n e ed impegno della spesa
dl Lre 1. 450.000 p er l'acquista di b anchi
per le aul e di studio deI Collegio-Convit to
regionale di Châ tillon.
- C oncessione e liquidazione al Comune
di D oues di un contribut o di L ire 250.000
nelle spese p er l'acquisto di una motopompa antincendio.
- Liq uidazione della somma di 3.1 50.000
L ire a titolo di quarta rata di a cconto per
l'esec u zione dei lavori di costruzione dell' Asilo Infan til e a l capoluogo d ei Comune di V a lpelline.
-- Liq uid azion e della somma di Lire
3.800.000 a litolo di seconda rat a di acconto
per l'esecuzione d ei lavori di costruzione
deI quarto tronco della strada di Fenille
ed Estoul, in C omune di Brusson.
- Aggiudicazione dell'esecuzione d e i lav ori d i cos truzion edi un ponte in cemento
armato sul torrente L a ures, lungo la strada Brrssogne -Po llein - Importo lavori L .
4.190.000 a l netto deI ribasso d 'asta d e i
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Il Dottor Zandano
relazi one tecnica.
mêntre
svolge
la
Il doit. Zandano della Saris ha qu indi svolto
una relazione teenica, dalla quale sono emerse
le principali caratteristiche degli studi sino ad
oggi approntati. Riferendosi aile strutture del
piano, il dort . Zandano ha detto: « Per quanta
riguard a la struttura, il p iano della Valle d'Ao·
sta è un documento di tipo previsivo-operativo.
Prev isivo: perchè mira a prevedere gli svilupp i spontanei dell'ew nomia valdostana, gli sviluppi, cioè, che si avrebbero in assenza di
interve nr i. Al fine di formulare previsioni si è
reso necessario conoscere minuziosamen te le ca·
ratteristiche strutturali e le tendenze evolutive
che si sono manifestate nel passato , nell'economia della Regione, ad un li vello di analisi
piuttosto dettagliato, ricorrend o sia aile fonti
statistiche disponibili , sia alla raccolta dire tta
di dari attraverso interviste.
Le indag ini che fanno parte, almeno della
prima base dei piano sono già state ricordate
da l Co nsigliere Chamonin e io non tornero più
sop ra di esse. L'unica cos a che vorrei dire è che
i risultati di tut te queste indagini sono serviti
a tracciare ed a meglio definire il meccanismo
di sviluppo dell'economla regionale, a for mula·
re, cioè, in ultima analisi , previsioni più attendibili circa gli sviluppi spon tane i dell'eco·
nomia della Valle d'Aosta, è a questo punta che
il momento previsivo del piano si salda al momento operativo.
La prima findità del piano è quella di
rendere coe renti e conformi al programma stabilito gli interventi delle varie branche dell'opera to re pubblico . Oltre cio res ta un vasto
se ttore da prenJere in considerazione, e cioè
il settore privato, le cui decisio ni non sono
neccssariamente conformi agl i obiettivi del piano.
Occone quindi che il piano preveda un a serie
di incentivi e disincen tivi aui a scostare i dati
del calcolo di convenicnza dcll'operatore privato nella direzione desiderata.
Questo compito non è facile e richiede una
strumentazione complessa.
Infatti, men tre ricorre frequ entemente l'affermazione che la definizione degli interven ri
per realizzare gli obicttivi del piano deve essere
basa ta su di un accurato esame delle possi·
bilità concre te dei 50ggctti del piano di cf·
fettua re questi int erventi, è alt rettanto frequen·
t ~ la cons :atazione che, malgrado le affermazioni
di principio, il piano si riduce spcsso ad un
mero esercizio sta tistico, 0 perchè mancano i
sogge tt i di attuazione 0 perchè la sfera di inter·
venti di qu es ti è trop po limitara 0 perc hè il
piano ignora i centri decisionali imporranti.
Direi che, da questo punta di vista, la situa·
zione della Valle d'Aos ta si presen ta molto pro·
mettenre.
Infatti, la Regione per l'accenrramento delle
più importanti decision i di carattere pubblico
in un unico ente, il Governo regionale , e direi
anche, per il ca rattere pubblico della più im·
portan te im presa della Valle , la Società Nazio·
nale Cogne, si presenta come il terreno ideale
per un esperimento pilota di programmazione
operativa.
Questa strumentazione puo consentire di tra·
durre effe ttiva mente in realtà il programma
scelto, una si tuazione che, in un ce rto senso,
è privi ligiata rispet to ad altre Regioni italiane,
e che, direi, è di bu on auspicio per il fururo
economico e socia le della Vall e.
- Aggi udicazion e d ell'esecuzione dei l avori di siste mazione idraulica della por a
Baltea nei Corriuni di Aosta e Jovençan _
I mport o lavori L ire 9.732 .450 al n etto
dei riDasso d'asta dei 35 %.
-- Aggiudicazio n e dell'esecuzione dei l av ori di costruzione d e i quint o tronco dell a
strada di a llaceiamen to aile frazioni alt .:
dei Comune di Fontainemore _ Importo
layon LIre 16.500.000 al net to deI rib asso
d 'as ta d e I 34 % .
XIX
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-:- Approvazion e e d impegno della spesa
dl L1re 3.000.000 per l'esecuzione di lavori
dl. sC!lvo ~rc heologico su terreno di propneL< reglOnale ln Viale Carducci p ress:!
le mura roman e.
- Concession e e liquidazione di un sus sidio di Lire 250.000 a l Secrétariat Valdôt.lin di P arigi p er l'a llestimento dell' albero
dl Natale 1965.
- ConcessiOlie e liquidazione di sussidi
regionali a favore di imprese artigi ane
p er l'ac quis to di macchinari e di a ttr ezzi
n uovi - Approvazione e liquidazione d e lla spesa d i Lire 742.325.
- Concessi one e liq uidazione di contributi n elle spese p er l'esecuzione di lavori
di ccstruziane e di sistemazione di fabbricati rurali - Approvazione e liquida zio ne
della spesa di Lire 3.79 0.070.
- Concessione di contributi nelle spese
pcr la esecuzione di lavori di costrllzione
e di sistemazione di fabbricati rul'ali _
Appl'ovazion e della spesa di 12.098.190 lire Liq uidaz:one di acconti p er Lire
7.200.000.
- Concessione d i contributi n e lle spese
per la csecuzion e di lavori di costruzio ne di fa bricati rurali, ai sensi d ell'articolo
10 d e l~ a legge sul piano verde ApprovazlOn e d ella spesa di Lire 2.084 .500 Liquid az ione di acconti p er lire 1.125.000.
-- Concessio ne e liquidazione di contri buti nelle sp ese p el' l'acquisto di macchine
e di atlrezzi a gricoli - Approvazione e
liquida zione d ella sp e sa di Lir e 1.304.000.
- Concessione e liquida zione di suss :di
e di ind eni zzi p er i conduttori di alpeggi
per a nima li risanati pro venienti dalle iso le di risanam e nto, in esecuzione della l e gge regionale sulla b onifica sanitaria d eI
best iame in Valle d'Aosta - Appro vazione
e fina nz'.amento della sp esa di 29 .944.000
Lire.
- Concessione e liquidazione di indenizzi a favore di a llevatori va ri p er abbattimento di a n im a li dichiarati inguaribili, in
. esecuzione d ella legg e regionale sul r isa n amento dei b estiame in Valle d'Aosta
in appli cazio n e d ell'articolo 1 della le gg~
2~-fi-1964 n. 404 Approvazione e liquidazi on e della spesa di Lire 6.369.000.
- Liqu idaz ion e d e lla somma di Lire
1.659.000 a titol o di prima ed u ltima rata
di acconto per l'esecuzi one d ei lavori di
cos truzione di op ere paravahmghe in 10cal ità Ar talle dei Comune di R hêm es Notre D ame.
- Appr ovazione e d impcgno dell a sp esa
di Lire 5.000.000 pel' l'esecuzione di lavori
di cost ruzione di un a strada mulattier a
in l ocalità Gr angetta- L av à dei Comune
di Issogne - Approvaz' one d eI progetto Esecuzio ne dei lavori in ec onomia diretta.
- Concessio ne di un contributo di Lire
9.000.000 all'Unione Spor t iva Aost a - S e zione Calcio - per la p a r tecipaz'one d ella
squad ra a l campi onato di calcio 1965 -66 Liquidazione di acconto.
- Concessi one e liq uidazione all' Istituto
Tecnico Indust r ia l e Stata l e per la Meccani ca e l'Elett rotecnica « C amillo Olivetti »,
di Ivrea, di un contrib u to di Lire 3.000.000
per l'anno scol astico 1965-1966.
- Approvazione ed irnpegno della spesa
di Lire 4.400 .000 p er l'acquisto di due
tomi per 1'Isti tu to P rofession ale regiona le
di A osta.
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Une conférence du Prof. Gaetano Di Sales '
lE 'COIN DE l' HISTOIRE
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L'allocution de Damoiselle
Antoinette Lapersonne
au Conseil des Trois Estats
C'est le vendredi 22 janvier que M. le
prof. Gaetano Di Sales, académicien et homme de lettres, est venu à Aoste pour faire
une conférence sur la vie et l'oeuvre de
].B. Cerlogne, le plus grarrd poète valdôtain.
Cette manifestation, qui étai,: organisée par
le c.T.V. s'est déroulée dans la Salle du
Conseil de l'arrcien Palais Régional et elle
a été honorée par la présence d'un public
choisi et attentif.
M. le prof. Di Sales a commencé sorr exposition en nous racontant sa première rencontre avec notre poète. Invité, en ,:am qu'expert des patois franco-provençaux, à l'inauguration du Musée dédié à la mémoire de
j.B. Cerlogne, à St. Nicolas, le 2 octobre
1963, il rappelle cette journée comme mémorable . En effet, ce jour là, il a senti la présence du poète en lui, et, à un certain momen~ , il lui a fallu prendre la parole pour
exprimer ses sentiments au sujet de ce qu'il
venait d'entendre à propos de la vie et de
l'oeuvre de notre poète. «Cerlogne, dit-il
à cette occasion, avait é,é tout d'abord un
ramoneur, il avait commencé sa vie de travail
en petit ramoneur de cheminée. Ensuite il
a été ramoneur envers les hommes, parce
qu'il les a purifiés par l'exemple de sa vie,
et il a été surtout un bon ramoneur par
rapport à sa langue, le patois, et à sa grammai re, q u'il a purifiés et qu'il nous a laissés
comme tes~ament de sa vie de dialectologue
valdôtain. Après avoir ramoné les cheminées,
il a ramoné la langue des Valdôtains, en la
fixant et en la purifiant ».
C'est pourquoi dans cet homme, ces différents embranchements d'une même vie convergent vers un seu l but, qui a été 'en
effet le dessein de toute sa vie, celui de se
consacrer entièrement à sa chère Vallée, qui
é'ait tout son pe tit univers, pour en chanter
les beautés et pour fixer les moeurs et les
traditions de nos ancêtres, ses compatriotes.
Georges Goliot, secrétaire perpét uel de l'Académie française, a dit que «la poésie recrée l'histoire» e' en ce sens là on peut
vraiment affirmer que Cerlogne a été un
grand poète parce qu'il nous fait revivre
le milieu le plus typiquement valdôtain du
XIX siècle. M. Di Sales met ensuite en
lumière un aspect de cet homme qui n'es t
pas suffisamment rappelé, le caractère . de
ce V aldôtain, ce caractère foncièrement pur
et sincère, ce caractère de montagnard qui
lutte pendant '·:oute sa vie et qui ne se rend
jamais aux difficultés, qui se bat toujours
jusqu'au bout dans toutes les choses qu'il
commence .
Mais les difficultés on été énormes, et,
si l'on peut hasarder une comparaison, sa
vie a été un peu comme celle de Romeo
da Villanova, personnage de la Divirre Comédie, à propos duquel Dante di: :
« e se il mondo sapesse il cuor ch'egli ebbe
mendicando sua vit a a frusto a frusto
assai 10 Ioda, e più 10 loderebbe ».
Cerlogne ne mendiait pas, bien entendu,
mais il a vécu en pauvre, dans un pauvreté
qui était très voisine de la misère.
C'est un homme qui sait accepter et
supporter toutes les épreuves et to u~es les
adversi tés et qui sait attendre son heure,
le moment venu pour opérer, pour agir,
qui ne se rebelle jamais, qui patiente toujours.
Cerlogne
et Mistral
Dans le domaine où il s'est engagé il
n'a rien trouvé, mais il a tout donné à sa
Vallée. Cerlogne est le Min'al Valdôtain,
parce qu'il a été pour la Vallée d'Aoste ce
que le félibre Mistral a été pour la Provence.
Il y a beaucoup d'analogies entre ces deux
_poètes : tous les deux éta ient des fél ibres, ils
étaient contemporains, et tous les deux ont
consacré leur vie à leur Pays natal, à leur
Patrie.
Cerlogne a précédé la naissance de Mis~ral de quatre ans, de même qu'il en a précédé de quatre ans le mort: tous les deux
ont vécu pendant 84 ans. Selon une opinion très courante et très répandue dans la
Vallée, Cerlogne devait avoir été en contact
avec Mistral, et on dit même qu'il y a eu
peut-être de la correspondance entre eux:
au moins une lettre, que toutefois personne
n'a retrouvée. On sait pourtant que notre
poète a reçu des appréciations très tavorables
de la part de Mistral, en son plein âge.
Mistral l'a-t-il connu direc':ement ou en
a-t-il entendu parler? Peu importe; tout de
même il y a d'autres points de contact entre
les deux et qui ne dépendent ni de l'un ni de
l'autre. Ça déperrd de quelqu 'un qui est
comme un direC'eur d'orchestre qu i se sert
d'une baguette comme d 'un organe et dirige
et fait surgir, à un moment donné,
une famille d'instruments, une fami lle de
voix, sans que les autres s'en aperçoivent,
parce qu'ils ne peuvent pas saisir la résonance
de l'ensemble; mais lui , le directeur de
l'orchestre , a donné la partition toute entière de sa composition: e, c'est de la musique.
Pils unique d'un instituteur de village ,
vétéran de Napoléon 1er, il fait le ramoneur
et le garçon de cuisine et il gagne deux
distinctions militaires sur les champs de bataille de Santa Lucia en 1848 et de Novara
en 1849 . Il devient ensuite cuisinier au
Grand Séminaire d' Aos te où il a la possibilité de reprendre et de continuer ses é'u-
des : en effel il n'attendait que ce moment ,
et toutes les fois que quelqu'un l'a adressé
vers les études, il s'est mis a travailler avec
la meilleure volonté du monde.
En 1851 , à l' époq ue où il es t cumIller
au Grand Séminaire. il commence à rimer
en français . Dans cette même année, Mistral,
le fé libre provençal, commence sa vie de
poè'e et il se propose de consacrer sa vie
à la renaissance du Mouvement provençal
et pour donner une nouvelle vie à cette
glorieuse langue provençale que nous connaissons depuis des siècles et qui a été
la première langue de la poésie neo-latine
vulgaire.
En 1855 un chanoine , qui a lu ses poésies,
ne croit pas que les vers que Cerlogne écrit
soient de la farine de son sac et, pour le
mettre à l'épreuve, il l'invite à rédiger
des poèmes en patois: et c'es' à cette faus,sc opinion, à cette incréduli té, que nous
devons notre poésie la meilleure.
Le poète
Il nous donne . alors deux poèmes , 1'1 nfan
prodeugo et La m.arenda a Tzesalet, dans
lesquels il exprime déj!, en toute simplicité,
ses sentiments et sa manière de voir la vie,
le deuxième est, en particulier, un très bel
exemple de poés ie réaliste populaire.
En 1862 Cerlogne affron:e un problème
d'a(tualité, en écrivant «La Valdoteina ».
A peine l'unité d'I~alie était-elle proclamée,
en 1861, qu'il y avait quelque ferment et
qu'o n se d isputait à propos de la langue
française. Et c'est justement par cette composi'ion que notre poète témoigne de sa
fierté ct de sa ferme volonté de défendre
les moeurs et les droits de ses compatriotes,
car, tout en professant sa fidélité à la maison
de Savoie, il affirme et il confirme le droit
qu'ont les Valdôtains de continuer à parler
la lângue de leurs ancêtres et il condamne
l'hostili:é de certains courants libéraux, qui
considéraient le fai t de parler une langue
qui n'est pas l'italienne comme incompatible
avec la réali sation de l'Unité d'ltalie.
Fn 1866 nous avons, avec « La megnadzo
de Monseur Abonde », un autre aspect de
de ]a poésie de Cerlogne qui veut nous peindre une caricature amusante et spirituelle.
Tl ,wait alors déjà écri' son poème épique,
l'épopée la plus appréciée par les Valdôtains
de l'époque, «La Bataille di vatxe à Vertosan »,
1855-1866: c'est la période la plus originale, la plus heureuse, la plus féconde de
la poésie de Cerlogne. A cette période féconde en succède une autre très longue de
silence absolu, jusqu'à 1886.
Est-ce que la Muse de Cerlogne s'est tarie?
Certainement pas, mais le poète est occupé
à conduire au port son dessein tout entier,
son dessein qui est celui de publier ses
poèmes, de les faire paraître, non seulement
pour attirer l'attention des lecteurs valdôtains sur cette poésie, mais pour attirer l'attention du monde sur la Vallée. Qui auraie
publié des poésies en patois? Personne ne
l'avait encore fa it , et il fallait donc aller
à la recherche d'un éditeur et lui offrir
l'argent .
Mais Cerlogne était pauvre et il devait
absolument se procurer de l'argent, parce
qu'il voulait donner à son patois le dictionnaire et la grammaire pour l'élever à la
dignité qui lui appartient.
C'est la période la plus belle de la vie
de Cerlogne, parce que ce n'es t pas le
poète qui écrit, mais c'est le poète qui se
manifeste en l'homme d'action qui exprime
la poésie du travail et du sacrifice, la seule
poésie que tout homme peut exprimer même sans être doué en tant que poè':e: c'est
la poésie de l'action, la poésic qui appartient
à tout le monde et qui nous met tous au
même rang.
Pour atteindre son but le poète se transforme alors en paysan et il s'adonne au
dur travail de la campagne: il achète des
champs, il les défriche, et, en travaillan~
comme urr nègre , il devient Uil. petit propriétaire. Il a ainsi la possibilité d'avoir
de l'argent, dont il pourra disposer pour
payer ses publications.
sa mère, le patois de St. Nicolas et il
commençait à l'apprendre.
En écrivant il tâche de se souvenir exactement du paé.ois que lui avait enseigné sa
mère alors; à un moment donné il dit quelque chose de très exact :
«eun adzeblen e lettre e mot»
c'est à dire en mettant ensemble lettres et
mots, il recoristruit le pacois de sa mère.
Il dit ensuite: «que pourei dzo fèr~ me ,
pouro viou tot solet? ». Que pourrais-je
faire tout seul, moi qui suis un pauvre petit
vieux?
C'est un écho du gémissement qu'il. avait
certainemen é dû pousser en 1884, quand un
ami, sous pré':exte de lui fourn ir une aide ,
lui avait demandé l'autorisation de publier
dans un almanach de l'agriculture son dernier
poème de 1866,. «La megnadzo de Monseur Abonde ». Cet ami, sous prétexte' de
l'aider, en publiant ce poème en avait changé
la graphie, cette graphie à laquelle Cerlogne
avait travaillé pendant 35 ans: ce fut pour
lui une déception amère et c'est à ce moment-là certainement qu'il a pensé qu'il fallait encore précipiter davantage la publication
de ses vers et qu'il a même songé à devenir
lui même l'imprimeur de ses ouvrages.
Il a déjà 66 ans et il voit la fu ite inexorable du 'emps : à ce moment là l'homme
qui ne se rend pas engage sa course contre
la mort: il ne sait pas combien il po urra
encore vivre et il fait tollt ce qu'il peut
pour réaliser son dessell1 dans son entier.
Il achète alors une petite imprünerie porta'ive, et, après avoir vendu tous ses biens
pour se procurer l'argent nécessaire, il publie
tou te son oeu vIe, complétée par le dictionnaire et la grammaire du patois valdôtain .
Il meurt en 1910, à l'âge de 84 ans, tranquille et heureux d'avoir atteint le but qu'il
s'éta it proposé. Nous le rappelons encore
aujourd'hui à travers son oeuvre ec ses poésies, qui seront toujours vivantes et senties
par tous les Valdôtains.
Louis BORNEY.
toinette Lapersonne durant trois jours . et
truiJ' nuie/s insottmes travailla à escrire son
adloeution et lorsqu'elle se leva pour prendr.e
la parolle es/oit blesme de fat (gue et dans
ses yeux il y avait resclat d'2Jne paupière
qui durant trois jours et IraiS nuicts avait
esté ouverte tour à tour sur l'Evangile et
l'Apocalypse.
Emulant la trèz Saincte Jehanne d'Arc, en
brandissant le texte de l'Apocalypse de Sainet
Jean comme une espée et citant l'Evangilé
nostre héroïque pucelle et moult sage-fille
compara le Grand Connestable à l'Antichrist,
l'adcusa d'avoir destruit par art de noire
magie les bleds dans les champs, d'avoir
faict tarir le laict aux vaches et chose la
plus grave entre au/tres d'avoir destruit le
langage du Pays et les noms des gents,
de la sorte qu'elle mesme estait contrainte
de pérorer en le jargon de l'inqUisiteur venu
d'en bas, et toujours parlant en cette langue,
adcusa le Grand Connestable d'avoir, main
dans la main, conduit Astaroth de porte
en porte dans toutes les maisons du Pays;
ensuicte l'exhorta à rentrer dans l'estable
des bonnes brebis car en considération des
talents dont la Divine Provvidence l'avait
pourvu, s'il les aurait dispensés d'aprèz les
desseings d'iceux de son estable et de certains clercs et moinelets, ce faisant, elle
mesme aurait pu le suivre non mesmemen/
que femme suit l'homme, mais l'esclave suit
le mais/re.
Quand Antoinette Lapersonne eut fini son
adlocution les notables et les fossoyeurs assis
dans les stalles de la droite f rappèrent main
contre main en signe de consentement' et d'adprobation mesmement que de l'enclos- de {a
populace se leva urt ricanement satanique
inspiré par Astaroth qui invisible avait chassé tous les anges gardiens des m iséreux et
des patriotes.
Reoalais, chroniqueur.
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Le dialectologue
Mais il ne suffi' pas d'écrire des poéSIes
et des poèmes et de les faire connaître, pour
donner de la dignité au patois valdotain:
il faut lui donner, pour qu'on comprenne
qu'il s'agit vraiment d'une langue, sa grammaire et son dictionnaire. Cerlogne le comprend très bien , et il fait alors , toutes proportions gardées, ce que Dante a fait paf
rappor' à la langue italienne : il éta it florentin et il a placé son dia!ccte sur le plan
de la nation; Cerlogne est de St. Nicolas,
tout près du centre de la Vallée, et il placera
le patois de la Vallée centrale sur le plan de
la Vallée d'Aoste toute entière .
En 1892 Cerlogne écrit un petit poème,
qui n'est pas très connu: «La lenga de sa
In ère » , et dans le premier vers il dit:
« quan z'itso deuil. 10 brë»
en se référant au moment où il étai, tellemerrt petit qu'il se trouvait encore dans
son berceau: il entendait alors la langue de
« ... En le dict an de grâce 1466 , courrant
le mois de février, par devant le Conseil
des Trois Estat fut tenue une moult pathétique adlocution par Damoiselle Antoinette
Lapersonne qui' estait honneste femme pieuse
et moult sage-fille. La susdicte sage-fille avait
pté eslue au sein du conseil par suffrage
des notables, des femmellettes et des moinelets et ergo se trouvoil adsise dans les
stalles placées à la droite du banc du Grand
Connestable.
En ce jour dans les faldesteuils à cos té
du Grand Connestable il y avoyt assis seule.'1zent le Grand Réviseur des Comptes, le
Préposé aux Escales, le Préposé aux Pellerins et Voyageurs et le Préposé aux Corvées
parceque le Préposé aux Maladreries et le
Surintendent aux Faverges et Moulins av 0yent, par caprice extérieur au Conseil, esté
contraints à laisser leur place auprez du
G. Connestable et estoyent dans les stalles
de la gauche, entre-miz les aultres conseillers
de la majorité. Cela estolt, paraist-il, . la conséquence de contacts, desseings et machinations qu'avoyent eu iceux de la amfrérie
du Préposé aux Maladreries et du Surintendent aux Faverges et Moulins avouec le
moine inquisiteur que I sabelle de Chiengrand avait adpellé de Rome .
D'aprèz Isabelle de Chiengrand, d'aprèz
certains moinelets et aussi d'aprèz certazns
clercs, le Grand Connestable, de mesme que
tous iceux qu'avoyent reporté les suffrages
des patriotes, estoyent coupables de sorcellerie et de commerce avouec le diable Astaroth le Rouge, iceu · dermer estant le chef
absolu 'de tous les eslus par les miséreux.
Tout cela estait nostre devoir de chroniqueur de dire pour bailler intelligeance à
icelle historique adlocution moult pathétique
qui en clef exhortative fut tenue ' par la
moult sage-fille Lapersonne iceu jour au
Grand .Connestable.
Inspirée par Isabelle de Chiengrand, An-
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SRAMO-TEYA
Téya <J 'ato té , fou à deun 10 fouà
et clertà de rodze lemëre
A brandon l'est tà mon-gn·espri
artà et arsà dze me sent o et dze si.
Fouà-clertà de no vi où devantë
oh! Gran Espri , dze Te t santo
Et pe 10 cremacllio de ceutta tsanson
dze vo me soppendre en-gn-amon
Su , amon , en-gn-o
pi su di sondzon di mont agne
Pi àte di llieudzo et di tron
lé i cor met de tcheù le sondzon
Lé iaou té - Gran Espri - en té niëmo appeun,t à
té·mëmo te pose et repose .
Oh! Gran Mêtre de l'oura et di fou à
et de tcheù le soufflo : ji-É-6-vOü-A !
Oh! Espri-Fort d'en-tchë.nà
que te souffle attraver di montagne
Baillamé l'eunsp irachion
pe 'na robeusta tsanson
Dura de no, tsant a-vei pe mé
de noutra Val-d'Dura
Tceucca de cen que te sen
tceucca de cen que te sa
Prëta-me-vei pe pleisi
pégna miia de ta cognëssance
De cice vioù ten passà
de cice vi où ten d'eun·coù .
Que de ten l'est passà de ci ten
qu 'i porte nom VEROLENGO
Bien l'est tsandzà dei adon
bien l'est tsandzà dei quan
Fort deun le coeur te soufflave
de ton soufflo la fourça et l'eumpeunta.
Ara no sen pamë comme adon
ara no sen pamë comme quan
No coradzoi devantë
d 'ato de grousse laventse cie ber r io
TEY A - Tous les Valùûlains savent que l'éclairage le plus primitif chez nous était
obtenu par la feya.- de minces morceaux
de pin alpestre très résineux qu'on bnllait sur une petite dalle de pierre sortant
du 111 ur de la cheminée. Le mot sanscrit
.
-
(en voca.chon)
L'an-t-enterrà 'na légion
bà pe 10 fon di torron
Djeusto fran lé, aprë
iou commenche la ' vallada de Rëma:
Meiclliemen - pere, san , meicllià
robattemen de romen robattà. __
Ci dzor - Téya . d'ato té - fouà deun 10 coeur
la salassa caterva tsantave
Lé a-dzoc, i sondzon
di gouffro de Porta-Ponton _
Dei adon sen braamente tsandzà
et . pe nO,utra pouertse vergogne
Sen l'eun contre l'atro armà
et 10 djouà no feyÉm de cice cl'E!n-bà!
Sen quase tuit envouillermà
pe dedeun de 'na poleteucca liquenta
Plen de teupp son noutre-s-espri
et bien de no coeur son vendu
parti ;
No pensen d'ëtre de feun dégourdi
më no sen bien pi marron di poù borgno
Bien pi marron di baoutchian baoutchianà
queudére veyen gneunca l'erba di prà?
Oueudére que ' le dzë d'en-tchë·no
l'an perdù de ton fouà ; la lemëre?
Oueudére n'en prei la leunna pe 10 solei
Et allen tsertsé l'erba i menten di clliappei?
Némétoteya! némétesprl d'en-tchë-no
pe 10 bien de noutra dzenta némétonant<
Arta·vei torna ton fouà
rebailla-no-vei ta clertà
Bramo fort ceutta tsanson
a té Téya mon bramo dze tsanto
Fé·té-vei de ton bouigno entend en
a ci bramo qui brame en plaouren
Torna·vei , torna i menten de no
oh! rodze lemëre salassa
Pe nout re coeur , torna-vei, t orna t'arté
deun noutre coeur , torna-vei, torna brandé .
le sens général de « courant}>J « impétuosité '>,
« véhémence » , de «vent », et aussi de «urgence ».
A BRA NDON (ancien fr. conservé quelque
par t chez nous) - en flamme.
BRAN DER - flamber ou faire flamber.
(~i~èr~~r~~~o~~~S~nt~i~~~i:i~1 éâ~;~:e~: ~~~:
~~I~: : ~l;~l~é.
si la quintessence clu feu , de la lumière
et du rayonnement dans sa valeur théonymique.
Teias a été sans doute un des
premiers dieux invoqués par l'homme, et le
Tbéos grec n 'est peut-être que l'aboutisse·
ment hellénique de cette racine ,
BRAMOTEYA - je crie avec angoisse: Téya) (confr. Bramafam ); de Bramer ( ancien
françai s) - crier.
OURA - Racine très ancienne , peut-être préindoeuropéenne. Dan s our, oura est renfermé
DEVANTE' - devantiers - ancêtres.
CREMACLLIO ( ancien fr. «cramail » )
crémaillère, chaîne pour suspendre , suspension.
LLIEUDZO - foudre - Ainsi que luge ( fr.)
10 Il ieudzo ( foudre) et la llieudze (luge) dérivent d'une racine getmanique «sl uden » ,
qui contient l'idée de glissement rapide.
jf-É-o - vOU-À - D ans la spécu lation primi tive orientale , qui mêlait grammaire el religion , magie et philosophie , la voyelle était
synonyme de souffle et le souffle synonyme
.
-
L.-N. Gerb ore
d 'esprit. Dieu étant conçu comme totalité
devair conrenir touS les souffles représentés
par les cinq noms purs des voyelles: I,è,
à.où,à. Le nom hébreu de Dieu «Jéova»
dérive de cette spéculation et s'est form é
par eonsonnantisation de deux voyelles de-
~~-cl~~~~~~d~rn~~~~~-à~~[e sedeso~~ ~~~~èr~n
ej
et V.
PORTA PONTON: toponyme du Val de
Rhêmes .
VEROLENGO (Piémont ) : toponyme du lieu
où les Romains f~rent vaincus par l"s .Salasses.
CATERVA: Nom d'une formation militaire
gauloise.
NEMET
NEMETO
Racine gauloise ayant
le sens général de «sacré ».
NANTO - Racine gauloise ayant le sens général de «Va llée..
â
,.,
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Le Peuple Valdôtain
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(Libre interprétation)
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Le cadran de l'horloge électrique terrestre marquait 21 h. 45 m. 30 s.
Le 3 février prenait presque fin. Dans le Centre de contrôle russe le silence
le plus absolu régnait. L'amplificateur, réglé sur 183,538 mégacycles était le centre
d'attraction du lieu et attirait tous les regards comme un aimant le fer.
Dans les espaces infinis Lunik 9, après des mois de mise au point, filait
comme une langue de feu et dévorait l'espace. Après avoir semé dans les temps
prévus ses divers étages, conscient que la gravité lunaire était le 17 % environ
de celle terrestre, il freinait , freinait, freinait. Surveillé par ses pères distants
de 400.000 km, il avait encore alors la vitesse d'un projectile mais la Mer des
Tempêtes approchait et les caméras ronronnaient doucement.
Pas question d'ouvrir des parai hutes, 2 km. 4 à la seconde et pas d'atmosphère
freinante s'y opposaient. En 4 minutes tout fut résolu . La vitesse décrut, décrut
encore, et Lunik 9 se posa comme une plume.
Tous les observatoires reçurent avec émotion des images et la voix de la
lune, Pendant 8 h . 5 les signaux, les cratères, les étendues de galets sombres
et rutilants défilèrent St/r les écrans et dans les oreilles. Mais personne ne
comprenait ce langage. Etait-ce le sol qui chantait, les volcans qui grondaient ou
la pierraille cachait-elle des êtres vivants qui différaient de nous mais bavardaient
et se cachaient avec méfiance?
Suivant l'humeur et la forme mentale, il y avait qui parlait de vide,
qui d'atmosphère supportable avec un scaphandre corrigeant l'air, qui se voyait
bondissant sur un sol souple, qui avait déjà sa maison coupole pour les week-ends
et filmait l'ourlet écarlate dessiné par la chromosphère, et qui même flirtait
avec une charmante indigène au teint pâle vu le trop lointain passage du soleil,
aux yeux transparents et glauques comme les étangs et aux longs cheveux
de miel, sous le regard fixe des étoiles, devant la sphère bleue de la terre
tournant sur son axe pour mieux faire admirer ses océans et ses continents.
Mais à ce point tout se tut et un moment de trouble suivit.
Les batteries s'étaient épuisées, disait-on à Jodrell Bank, devant le radiotélescope géant, ou il y avait une panne murmurait-on ailleurs. Puis soudain,
imprévisibles, les étoiles sur ciel noir, la lune et ses cratères, et la voix, la
voix murmurante et ténu e réenvahirent l'atmosphère et les écrans. La Mer
de la Fécondité, celle de la Sérénité et des vapeurs ondulèrent et se colorèreni.
L e cratère Grimaldi ouvrit son gouffre et l'Océan des Tempêtes tenta de mériter
son nom ... Les hommes imaginèrent à nouveau et rêvèrent de départ. Là-haut un
grand rire silencieux secoua la planète; les rochers, les cailloux, la pierraille frémirent, et les luniens fecétieux qui avaient stoppé un temps l'engin, demeurèrent
à nouveau bien cachés et bien sages, 'ourdissant les plans de bonnes blagues à
combiner quand les terriens, enfin! débarqueraient et que leurs femmes verraient sur les écrans d'étranges formes prendre les cosmonautes par le cou.
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Inauguration du
Club Valdôtain
Jeudi 17 février a eu lieu en forme privée,
à Aos~e, l'inaug uration du Club Valdôtain ,
en présence de nombreuses autorités, de personnalités de la culture, des membres du
Comité de direction du c.T.V ., de deux
charmants groupes de jeunes filles dans les
costumes caractéristiques des chorales du
c.T.V. d'Aoste et de la Clicca, naturellement
accompagnés par leurs dirigeants ainsi que de
plusieurs représentantes du beau sexe .
La fête en famille a é~é ouverte par le
Col. Octave Bérard, Président du c.T.V. qui
adressa quelques émouvantes paroles à l'adresse des valdôtains présents et remercia
le Président de la Junte Régionale pour avoir
appuyé l'initiative l ancée par le C.T.V .. M .
Caveri, qui était entouré par le Président du
Conseil M. Oreste Marcoz, par les Assesseurs
Régionaux M.M, Marius Andrione et Clau de
Manganoni, par le Présiden: du BIM, M.
Clément Alliod, par le Directeur de l'Hôpital Mauricien M. Aimé Berthet et par le
Président de la Société Autoroute M. Chamonin, rappela dans son éloquent discours
que les ' buts principaux de ce Club Valdôtain, dont l 'idéateur et le plus passionné
défenseur a été M. Amédée Berthod, son·
la défense de l'Ethnie Valdôtaine et celle du
français et du patois. M. Caveri recommanda
un climat de cordialité et de fraternité et
termina ainsi son allocution: « La vie d 'un
peuple se compose de valeurs humaines, spirituelles et tradicionnelles, et c'est en défendant ces valeurs qu'on sauvera le caractère
et la liberté du Peuple Valdôtain ».
Suivirent des chants joyeux exécutés par
l~s dirigeants et les jeunes du C.T.V. e~ de
la Clieca ainsi que par le publie qui remplissait la Salle au rez-de-chaussée du n. 6
de la Place E. Chanoux, et les p lus résistants
ne se quittèrent qu'après être montés à St .
Tous veulent nous faire du bien, Tous
veulent nous rendre heureux. Tous veulent nous imposer la démocratie . Tous
se soucient de la santé de nos instituti ons politiques autonomes.
A certains" defensores civitatis " trop
e mpressés il faudrait faire comprendre
que la politique du moment ne doit être
qu'un moyen pour atteindre le but. Le
bonheur du peuple valdôtain doit être
le but de tout patriote valdôtain . Et, qu'il
soit bien clair, point de bonheur sans le
maintien de notre particularisme ethnique
et linguistique .
Les Valdôtains se rendent bien compte
que certains personnages n'arriveront jamais à comprendre les raisons idéales de
l'Autonomie, ces raisons sans lesquelles
notre peuple serait mort. en tant que
peuple, en dépit de tout l'or dont seraient
comblés ceux qui plient l'échine .
Loin de moi l'intention de laver la
tête aux ânes. Un bon conseil cependant,
à certains tartuffes: quand la démangeaison leur vient d'arracher une plume
pour rabâ cher pour l'e nnième fois dans
leurs journaux le vieux refrain mussolinien de « l'italianissima Valle d'Aosta",
qu'ils mettent une sourdine à leur grelot .
(Suite de la page 1)
Quant aux prétendus « prétextes» :
zone franche, biens domaniaux, répartition fiscale, écoles, tout le monde
sait en Vallée d'Aoste que ce
sont des problèmes réels et fondamentaux, et non des « miroirs aux alouettes» comme prétend notre éminent expert de questions valdôtaines. Si les
gouvernements démochrétiens qui se
succèdent à Rome depuis une vingtaine
d'années continuent de renvoyer aux
calendes grecques la résolution de ces
graves problèmes, les valdôtains finiront par croire que le véritable miroir
aux alouettes est l'autonomie accordée
à la Vallée d'Aoste en 1945 .. . et définie alors par la sagesse populaire:
CONFERENCE
AU CLUB VALDOTAIN
Le CTV organise pour samedi 26
février 1966 une conférence pour
commémorer le XVIII anniversaire
de la promulgation du Statut Régional.
La manifestation aura lieu au siège
du Club Valdôtain, samedi 26 fé ·
vrier, à 21 heures .
Les Valdôta ins en ont assez qu'on leur
rappelle des devoirs [ils n'ont pas pensé
de les mettre en question) toutes les
fois qu'ils voudraient rappe le r au «Bel
Paese" le DROIT qu ' ils ont de prétendre
que celui-ci respecte leur ethnie, leur
personnalité collective .
Il est t riste que l'Ita lie, malgré l'art .
6 de la Constitution (<< La Repubblica tutela con apposite norme le minoranze
linguistiche ») permette que notre minorité linguistique se meure lentement.
Il est insupportabl e que ceux qui se
veulent les médecins de la Vallée d'Aoste
prétendent que nous leur accordions même l'autorisation de no us creuser u n
tombeau.
A. Z.
Une provocation de la De
haute politique et de langage raffiné,
mals nous y arriverons, nous y arriverons même rapidement, si une partie
de l'électorat valdôtain continue de faire confiance à certains laquais de chez
nous qui savent seulement imiter les
gestes, les discours, les combines , les
intrigues, les alliances qui se font (et
défont ) à Rome.
endrumla
!
Au lieu d'accuser les adversaires d'attachement exclusif aux charges et aux
<\ prébendes », les démochrétiens feraient mieux de songer sérieusement
à
respecter le Statut Valdôtain et la
Constitution de la République .
L 'accusation d'attachement person-
nel
aux charges et aux «prébendes»
est l'àrgument des gens qui n'ont pas
d'argument; c'est une expression tirée
ChesaHet - Décès
Le .31 janvier est décédé M. Louis Casassa,
agé de 78 ans. Nos sincères condoléances à
son fils Richard , à ses petits-fils Ezio et
El ia, et à tous ses parents.
-
Donnaz - Décès
Une crise cardiaque a mis fin à l'existence
de François Roddaz, âgé de 41 ans seulement.
Nos condoléances émues à son épouse, à ses
deux fill es, à son père ct à sa mère, si cruellement éprouvés par cette mort prématurée .
Juge conciliateur
Nous apprenons que notre am i M . Pierre
Vernetto vient d 'être nommé juge conciliateur de la commune de Donnaz pour les
années 1966-67. Nos félicitations et souhaits
de bon travail.
Issogne - Naissances
La na~ssance d'un premier-né est venue
réjouir la famille de M. Vital Sarteur. Le
petit a reçu le nom de Jean-Attilio. Nos
voeux de bonheur e· de prospérité au bébé
et nos félicitations aux parents et au grandpère Maxime, secrétaire de la section de
l'U.V . d'Issogne.
Nous avons également le plaisir d'annoncer
la naissance d'un petit René dans la famille
de M. Albin Nordera. Compliments et souhaits .
Jovençan - Décès
Caractè:re ethnique et union des valdôtains
(Suite de la page 1)
ment central voulut supprimer de but en
blanc l'en seignement du français dans
nos écoles et, en même temps , un étranger, Vegezzi Ruscalla , publia sa fameuse
brochure. Que se passa-t-il alors? Un
p rêtre, un chanoine,. prit la défense du
françaiS, dans l'i ntérêt du pays. Tous
les Valdôtains élevèrent avec lui leur
voix contre le pouvoir central. Les libéraux (les « rouges" d 'a lors) ne se sentire nt pas empêchés par le fait que le gouvernement central était de leur couleur
même , mais se rangèrent courageusement dans la même tranchée que leurs
adversaires politiques de chaque jour
[les « noirs ", les réaction'naires) pour
faire face ensemble au danger qui menaçait le pays.
Ceux qui prêchent aujourd'hui en fa'v eur du françaiS, contre les menaces portées à notre personnalité ethnique et lingu istique, font assez souvent la figure de
chiens qui aboient à la lune. S'ils osent
avancer que le pays est ménacé, sur le
plan culturel, par un authentique envahissement, on di t tout de suite qu'ils sont
des «raci stes" .
Je me demande souvent combien de
t ous ces Mamamouchis qui dans les Conseils, dans la grande presse italienne,
dans des feui Iles de choux paraissant en
Vallée d 'Aoste, élèvent le urs complaintes,
pleurnichent ou pou ssent des cris sur les
" malheurs" actuels de notre pays, je
me demande, disais-je, combien de ces
guignols dépenseraient un sou ou une
heure de temps en faveur de nos problèmes ethniques.
Martin de Corléans où M. Venance Bernin
voulut les inviter chez lui pour un «ressegnon» à l a valdôtaine arrosé de bon vin
du pays e~ su ivi naturellement de chants
valdôtai ns.
du pire vocabulaire « qualunquista » ;
c'est enfin une insulte et une grossièreté qu'un ennemi du «tùrpiloquio»
devrait avoir soin d'éviter.. . s'il ne
veu t qu'on lui réponde, comme il
mérite: Medice , cura t-eipsum !
épi
Abbonamenti ferroviari
internazionali per l'acquisto
di biglietti a metà prezzo
Le Ferrovie dello Stato, d'intesa con le Ferrovie Francesi e Svizzere, hanno istituito una
particolare forma di abbonamento internazionale
nominativo che dà al titolare il diritto all'acquisto
di biglietti internazionali con la riduzione deI
50%.
Trattasi, in definitiva, di una faciLtazio _~ e
che , se pur già contemplata in forme similari
negE ord inamemi tariffari interni di alcuni Paesi
Europei, tra cui l'Italia, rappresenta una novità
nel traffico imernazionale.
Gli abbonamemi in questione vengono rilas:iati per percorsi determinati e tali percorsi,
al m~no nella fa se iniziale, saranno limitati ad
alcune importanti relazioni internazionali (Milano - Parigi via Lausanne; Milano - Lyon via
Modane; Milano - Marsiglia e Genova - Marsigtia via Vemimiglia) .
Gli abbonamenti in questione consentono d;
ottenere biglietti internazionali a metà prezzo di
la classe 0 di 2a, di corsa semplice 0 di andata e ritorno, sia per il percorso totale dell'abbonamento che per percorsi intermedi (eccezion
fatta per percorsi esclusivamente in terni delle
ferro '/ie italiane l.
Tati abbonamenti, che si rilasciano con una
\'al'dità minima di 3 mesi rinnovabile per uno
o più mesi a tempo indeterminato, sono stati
posti in vendita dal 10 dicembre U.s, presso
le stazioni di Milano C.le, Torino PN. e Genova P.P.
l biglietti a riduzione potranno essere a: quistati presso qualunque stazione od agenzia di
Viaggio internazionale.
Nous avons appris avec regret le décès de
Mme Pers ide Montrosset , âgée de 60 ans.
Nos condoléances à ses fils Jacques, Julie
et Pia.
Le 7 février est décédée Mme Emma
Dayné, veuve Clos, âgée de 71 ans. Nos sincères condoléances à sa fille, à ses fils, à
ses pecits -enfa nts et parents.
Morgcx - Décès
Le jour .3 février est décédée Mme Henrie tte Frachey , veuve Césal. Elle était âgée
de 87 ans. Il y a six mois la défunte avait
e:_t b douleur de perdre son fils Fortuné.
Les funérailles ont eu lieu le jour cinq avec
un grand concours de monde. Nous adressons
nos condoléances les plus si ncères à tous
ses parents.
Dans le Monde
-Grand-maman Dietrich
fait des ravages
U.S.A. - Toujours jeune, malgré se, 64 ans, habillée à la dernière mode des benjamines, Marlène
D:etrich, appelée longtemps l'Ange bleu et devenue la Mémée chantante, éprouverait un retour le flemme pour son ex-mari Ruùolf Sieber
(les dires s'appuient sur le fait qu 'elle est ac~
courue à son chevet lors d'une attaque cardiaque
el passera dorénavant 6 mois par an dans le
ranch californien Olt il demeure ) et en même
temps un amour partagé pour le dur du
cinéma américain: Marion Brando, 37 ans. On
murmure même que Maria Riva née Dietrich
38 ans, a dû calmer sa mère pour' qu'elle n'épou:
se pas en quatrième vitesse le séduisant MarIon.
Il monte les marches
de Saint Pierre en auto
ROME - Giovanni Pomponi, 38 ans, est arrivé
ea trombe et en auto sur le parvis de Saint
Pierre et a franchi sur sa voiture les marches
qui montent à la basilique. Les agents accourus
l'ont immobilisé et emmené à l'hôpital ave:
ce verdict: «i l ne peut qu'être fou ».
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MILAN - Telle a été la déclaration faite à la
police par 2 voleurs qui ont opéré pendant
trois mois avan t de se faire arrêter. «Nous
avions deux familles à entretenir d'ailleurs »
ont-ils ajouté.
Un pont pour Jocelyne
ECOSSE - Contrairement à la légende, les écoissais ont été généreux, Jocelyne Linddell 8 ans
parcourait chaque jour, par 4 f0is les (, mille;
qui séparaient sa maison de l'écol~ et attendait
que quelqu'un passe pour l'aider à franchir un
cours d 'eau. L'hiver écossais étant rigoureux le
Consetl communal du Dumfriesshire a décidé
d'allouer 400,000 lires pour qu'un pont soit
construit pour la fIllette, et celui ·ci permet à
présent d'être à l'école en dix minutes.
Coml
Centre
qu'on i
Valdôté
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l' ancier
pa trop
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Ile dev
trop vi t
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qui agi
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Le scandale de Prato,
ou S.S. pas morts
PRATO - Quatre des faux religieux dé l'orphelinat de Prato, qui dépendaient cependant d 'un
vieux moine dit·on , ont été arrêtés. Les enfants
confiés à leurs soins étaient maltraités de façon
plus qu' ;nhumaine, puisque attachés en croix
des nuits entières et contraints à lécher leurs
déjections, si par hasard ils s'ouhlia:ent en cette
position,
Martine Carol déclare
Valpelline - Naissance
Le jour 10 février, à la clinique d'Aos:e,
une gentille petite fille, qui a reçu le nom
de Josette, est venue réjouir le foyer de
Mme Agnès Cecca~o , née Ansermin. La maman, qui est institutrice, enseigne actuellement au village de Dzovennoz de Bionaz,
et elle est conseillère communale unioniste
à Valpelline. Nous adress:JllS aux parents,
dont les sentiments valdôtains sont bien CDnnus, et au bébé, nos plus sincères voeux d~
prospérité et de bonheur.
VIE DE L'UNION
Section de Corléans (Aoste)
Les unionistes de Saint-Martin de Corlé ans se sont réunis le 6 février pour
procéder au renouvellement annuel du
Comité de direction de leur Section. Les
élections ont donné les résultats suivants:
Président: Hector Jans ; Vice-président:
Venance Bernin; Secrétaire: Joseph P errin; Membres: Pierre Andruet, Honoré
Corné de César, Marin D esavmonet , Bruno Follien, Charles ' Follien , Ado lphe
Pession.
Félicitations et souhaits de bon travail.
DIR. RESP. EMILE PROMENT
Enreg. Tribunal d'Aoste 24-5- F154
Imp r imerie l.T.L.A. - Aoste
15, rue M. Solarolo - Téléphone 22-59
plusd~
PARIS - «J'ai été le mythe du sexe pendant 14
ans. mais j'ai compris qu'une femme, fût-elle
actrice, ne doit montrer son corps qu'à son
lég'time époux» M:eux vaut tard que jamais,
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Mon désir?
devenir femme!
MILAN - Antonio Frenza, 25 ans emmené au
Commissariat de Police de Sesto S'an Giovanni
pour strep-tease dans un night club de l'endroit
aurait déclaré: Mon plus grand désir étant de
deven:r femme je travaille pour gagner 2 millions.
C'est ce que l'on me demande à Casablanca
pour me changer de sexe.
Allô! ici Hiroshima
Nou~
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JAPON - Il y a 20 ans que l'épouvantable
champtgno:l atomique s'est élevé au-dessus d'Hiroshima après l'avoir littéralement carbonisée.
Le bilan tragique de ce 6 août 1945 fu t de
plus de 220.000 morts et dans l'hônital que les
américains ont élevé par la suite s~_u la colline
qui dom:ne la ville il meurt encore chaque année
des atOmisés d'alors . Leur nombre augmente
d'ailleurs d'année en année car la mort lente
continue ses ravages là comme en Papouasie
Olt bientôt il n'y aura plus de Papous.
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Pour être dans le vent:
les petits soupers
aux chandelles
Cette mode , reprise par les très jeunes a fa it
tache d'huile et il n 'est pas en ce ~oment
de souper, bal ou surprise-partie, sans l'éclairage suranné des lampes à pétrole (qui trônent dans
toutes les vitrines) ou des bougies de toutes
fo rmes et teintes, sur leurs chandeliers de fer
forgé, de cristal, de cuivre, de bois ou de
porcelaine. L'éclairage ramantiqu~ et discret qu'aimatent nos grands-mères a d'a illeurs l'avantage
dit-on d'estomper les outrages que le temps
fait aux visages féminins, et de nimber de grâce
nos jeunes filles aux cheveux courts. Joint aux
fourreaux de jersey doré, fort en vogue eux
aussi, quoi de plus gracieusement féminin d'ailleurs 1
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REMERCIEMENt'
Les membres de la famille CLOS très
touchés des témoignages d'esti~e et
d'amitié reçus à l 'occasion de la perte
de leur chère Mère
Emma Clos née Dayné
remercient vivement toutes les personnes gui ont assisté aux obsèques et pris
part à leur douleur .
Jovençan, le 9-2-1966
Histoire d'oeufs
Les poules italiennes n 'ont pas le derrière
CJusu, non! mais les yougoslaves et les anglaises
sont de meilleures r~p roductrices. A la: moyenne
de 60 à 70 oeufs pondus da ns la péninsule
elles opposent les chiffres de 100 à 110, pour
les sujettes de Tito , et de 170, en ce qui concerne celles de la Couronne. L'Italie de ce fa :t
importe annuellement 40D millions d'oeufs et
les 7 milliards que cela r:èprésente s'en v~nt
dans l'ordre: en Yougoslavie, en Hollande, e~
Pologne, en Hongrie et en Bulgarie. La GrandeBretagne consomme elle même sa production
vu bien sûr les fameux oeufs au lard d~
petit déjeuner anglais.
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