Institut du monde arabe CinéMaroc 13 novembre au 31 décembre 2014 CINEMAROC / SOMMAIRE Président Jack Lang Secrétaire général David Bruckert iDIRECTION DES ACTIONS CULTURELLES Directeur Mohamed Métalsi Responsable du cinéma Layane Chawaf Chargées de production Isabelle Koehl Faten Mourad iAssistantes management culturel Sarah Guglielmetti Léa Tequi iCOMMUNICATION Directeur Philippe Cardinal Communication, presse et partenariats médias Salwa Al Neimi Tél. 01 40 51 39 82 Chargées de communication et publications Aïcha Idir-Ouagouni Tél. 01 40 51 39 56 En collaboration avec Émilie Cadoret i 2 Brochure Layane Chawaf Assistée de Sarah Guglielmetti Léa Tequi iConception de la brochure Habiba Gharbi iMÉDIATION NUMÉRIQUE Chef de service Yannis Koïkas En collaboration avec Marina Delcher Johann Demarigny Maysa Handila iDÉVELOPPEMENT DES PUBLICS ET DE L’ACCUEIL Chef de service Béatrice Poindrelle En collaboration avec Alexandra Bounajem-Hattab Olivier Hountchegnon Sophie Puel iMÉCÉNAT Responsable Adèle Parrilla En collaboration avec Victoire Baillot Camille Jury i CinéMaroc La programmation cinématographique de l’Institut ise met, elle aussi, au diapason de la création marocaine, présentant les meilleures productions des toutes dernières années. En effet, la cinématographie marocaine a connu récemment un essor exceptionnel et incomparable. De plus en plus de films marocains participent à des manifestations internationales, où ils sont remarqués et récompensés. C’est ainsi que, du 13 au 18 novembre, une sélection de longs et courts métrages récents, fictions et documentaires, est l’occasion de découvrir ou de revoir des films qui ont marqué ces dernières années, voire de présenter des films inédits. Chaque séance est suivie d’un débat avec le réalisateur ou la réalisatrice. Dans ce contexte, une carte blanche à la Cinémathèque de Tanger, le 15 novembre, permet de présenter et de faire connaître l’action et les projets de celle-ci. Le 15 novembre également, une table ronde réunissant des professionnels des deux rives est organisée autour des trois fonds d’aide du Centre Cinématographique Marocain (CCM) : le Fonds d’Aide à la production, le Fonds d’aide à l’organisation des festivals et le Fonds d’aide à la numérisation, à la modernisation et à la création des salles de cinéma, dont l’action conjuguée permet au cinéma marocain le dynamisme qui est le sien aujourd’hui. Une rencontre autour du Maroc, lieu de formation cinématographique pour les deux rives est organisée, le 17 décembre 2014, avec l’ESAV et Meditalents. Elle est suivie d’un ciné-concert. Le 21 décembre 2014, c’est le court métrage marocain qui se trouve mis à l’honneur avec une sélection de films, présentée dans le cadre de la manifestation « Le Jour le plus court » Des avant-premières et des soirées spéciales viennent également enrichir cette programmation cinématographique tout au long de la tenue de la manifestation dédiée à la création dans le Maroc d’aujourd’hui. i i Sommaire i 4 Le nouveau cinéma marocain 21 Avant-première 22 Table ronde : Les fonds d’aide du Centre Cinématographique Marocain : bilans et enjeux 23 Rencontre avec l’ESAV et Meditalents : Maroc, terre de formation cinématographique pour les deux Rives 24 Carte blanche à la Cinémathèque de Tanger 26 Remerciements 28 Grille programme 3 JEUDI 13 NOVEMBRE À 20H Adios Carmen i SOIRÉE D'OUVERTURE [SUR INVITATION] VENDREDI 14 NOVEMBRE À 18H Délivrance Maroc / Émirats Arabes Unis / Belgique (2013) Fiction, couleur, 100’ Maroc (2013) i Fiction, couleur, 13’ Biographie Réalisation & scénario / Mohamed Amin Benamraoui Image / Ivan Oms Blanco Son / Patrice Mendez Montage / France Duez Musique / Khalid « Izri » Yachou Interprètes / Aman Allah Benjilali Paulina Galvez, Juan Estelrich, Said Massri, Dounia Lahmidi, Farouk Aznabet, Abdellah Anas Production / Thank You & Good Night Productions, Taziri Production, Azir Production (Mohamed Amin Benamraoui, Mohamed Bouzaggou, Geneviève De Bauw) Synopsis i Amar, 10 ans, vit seul avec son oncle depuis que sa mère s’est remariée. Un mariage de contrainte pour cette femme dont la condition de veuve fait jaser le voisinage. Celle-ci se voit, donc, forcée de suivre son nouvel époux en Belgique et d’abandonner son seul enfant. C’est dans ce climat de solitude, que Amar fait une rencontre salvatrice : Carmen, une Espagnole exilée au Maroc. Celle-ci lui fait découvrir un monde d’aventures et de chansons en l’invitant à chaque projection dans son cinéma. Une grande complicité et une vraie tendresse s’instaurent entre la femme et l’enfant. Au-delà de cette rencontre, Benamraoui nous fait revivre le Maroc de la Marche verte et des tensions politiques 4 avec l’Espagne, notamment après la mort de Franco. i Né en 1969 à Nador au Maroc, Mohamed Amin Benamraoui s’installe à Bruxelles au milieu des années 80. Après des études de marketing et d’informatique, il s’inscrit à l’Académie des Arts de Molenbeek pour suivre des cours de cinéma sous la direction de Thierry Zeno. Animateur radio et programmateur de plusieurs festivals berbères, il collabore également durant une saison aux émissions Sindbad et Dunia de la RTBF. En 2008, il rentre au Maroc et réalise ses trois premiers courts métrages, Mariage à la plage, Kif kif et Sellam et Démétan. Adios Carmen est son premier long métrage. i Mohamed Amin Benamraoui © D∂ R Biographie Lauréat de l’Institut Supérieur d’Art dramatique de Rabat et du Centre EuroMed du Cinéma de Ouarzazate, Abdelillah Zirat écrit et réalise plusieurs documentaires et courts métrages : Au nom de mon père, Le Retour, The Mother, La Tâche, Fin de printemps, Zahra, Ghira, Ah ! les adultes, Fautes volontaires. Directeur de la Maison de culture Benslimane, il prépare actuellement son premier long métrage. i Abdelillah Zirat © D∂ R Réalisation & scénario / Abdelillah Zirat Image / Cringuta Pinzaru Son & musique / Taha Marhoum Montage / Brahim Barhmou Interprètes / Samia Akariou, Noureddine Touami, Sara Glaoui, Omar Kairaoui Production / Newteck & Multimedia Synopsis i Témoin de nombreuses querelles et de la déchirure de ses parents à cause d’un beau-père malade et condamné, une petite fille délivre tout le monde. i 5 VENDREDI 14 NOVEMBRE À 18H L’Amante du Rif i VENDREDI 14 NOVEMBRE À 20H30 France / Maroc / Belgique (2011) Fiction, couleur, 91’ Réalisation & scénario / Narjiss Nejjar Image / Maxime Alexandre Montage / Julien Foure Musique / Tal A. Haddad Interprètes / Nadia Kounda, Mourad Zeguendi, Ouidad Elma, Nadia Niazi, Fehd Benchamsi, Omar Lofti, Siham Assif, Raoula Production / Sbila Méditerranée, Tarantula (Belgique) Synopsis i Aya a vingt ans. Belle, parfois ingénue, souvent rebelle, elle traîne son insouciance au milieu des volutes de kif, ses deux frères travaillant pour un gros trafiquant de haschich appelé « le baron ». Sa vie bascule le jour où son frère aîné la jette dans les bras de ce dernier, en échange d’un lopin de terre pour cultiver son herbe… i 6 Sotto Voce Biographie Née en 1971 à Tanger au Maroc, Narjiss Nejjar est réalisatrice, scénariste et écrivaine. En 1989, elle s’installe à Paris où elle suit des études de réalisation, puis travaille comme assistante réalisatrice. En 1994, elle signe son premier documentaire, L’Exigence de la Dignité, puis en 1996, Khaddouj, mémoire de Targha. En 1998, elle coproduit une série documentaire au Maroc, Les Salines. En 1999, elle publie son premier roman, Cahiers d’empreintes. En 2000, elle crée sa société de production, « Terre Sud Films ». Elle réalise ensuite une trilogie de courts métrages : Le Septième Ciel (2001), Le Miroir du Fou (2001) et La Parabole (2002). Son premier long métrage, Les Yeux secs, est sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en 2003, au FIFF, au Festival de Marrakech et obtient plusieurs prix et distinctions, dont le Bayard d’Or du Meilleur scénario. En 2006, elle réalise son deuxième long métrage, WakeUp Morocco. Après une participation en 2010 au film collectif Terminus des anges, elle réalise L’Amante du Rif en 2011, sélectionné en compétition officielle au 26ème FIFF de Namur. i Narjiss Nejjar © D∂ R Maroc / Émirats Arabes Unis (2014) Fiction, couleur, 94’ i JFK Production © D ∂ R Biographie Né en 1961 à Berkane au Maroc, Kamal Kamal est musicien, auteur et réalisateur. Il étudie la musique au Maroc et le cinéma au CLFC de Paris. Il travaille pour la télévision marocaine et réalise des spots publicitaires et des séries de télévision. En 2000, il crée sa société de production, JFK Production. En 2002, il réalise et produit son premier long métrage, Taif Nizar, suivi de Symphonie marocaine en 2006 et de Sotto Voce en 2014. Kamal Kamal © D∂ R i Réalisation, scénario & musique / Kamal Kamal Image / Rodolphe Soukaret Son / Samir Benabid Montage / Catherine Schwartz Décors / Driss Kraich, Mostapha Chouitar Costumes / Hicham Hmimou Interprètes / Ahmed Benaissa, Jihane Kamal, Khaled Benaissa, Mohamed Bastaoui, Amal Ayouch, Mohamed Khouyi, Mohamed Choubi, Rafik Boubker, Jonathan MacOnnell, Bachir Ouakine, Amal Setta, Roukaya Niang, Abderrahmane Saber, Younes Migri, Leila Ouaz Production / JFK Production Synopsis i En 1958, dans une Algérie encore sous l'occupation française, Hassan, un orthophoniste passionné d'opéra, forme une chorale composée de jeunes sourds-muets qu'il initie à la vocalisation. Devant les abus du directeur de l'établissement d'accueil, les pensionnaires se jettent sur lui et le tuent. Pour leur épargner la peine de mort réservée à ceux qui tuent un Français, mais aussi pour sauver son rêve d'atteindre la gloire grâce à ce pupitre hors normes, Hassan et ses patients vont essayer de fuir à travers la ligne Morice, une ceinture électrifiée et minée de sept cents kilomètres. i 7 SAMEDI 15 NOVEMBRE À 15H i SAMEDI 15 NOVEMBRE À 15H La Troisième Main Maroc (2013) Fiction, couleur, 16’ Biographie Biographie Réalisation, scénario & montage / Hicham Elladdaqi Image / Marouane Saheb Son / Abdellatif Hamma Décors / Kamal Djayji Interprètes / Abderrahim Mahlaoui, Ibtissam Essafi, Jmiaa Ben Alla Production / Le Moindre Geste Productions Synopsis i Zineb, fille d’un ouvrier, Si Hassan, et d’une tapissière, Lahniya, vient d’obtenir son baccalauréat. Comme toutes les jeunes filles, elle rêve de poursuivre des études supérieures en ville. Mais ses parents n’ont même pas de quoi payer leur facture d’électricité... 8 i Né en 1982 à Marrakech au Maroc, Hicham Elladdaqi fait des études en Littérature française. Il intègre en 2006 l’ESAV (École supérieure des arts visuels de Marrakech) pour y suivre des études de cinéma, spécialisation Montage. En 2009, il suit une formation d’écriture de scénario à l’Université d’été de Toulouse. En 2010, il réalise son film de fin d’étude, Certains pieds ne peuvent pas danser, qui participe à plusieurs festivals dont le Festival du cinéma africain d’Asie et d’Amérique latine. Il travaille actuellement comme monteur pour des maisons de productions marocaines et comme réalisateur. i Hicham Elladdaqi © D∂ R Né en 1945 à Tanger au Maroc, Moumen Smihi étudie la philosophie à Rabat, puis le cinéma à l’IDHEC, à Paris où il participe aux séminaires de Roland Barthes. Entre 1969 et 1975, il est assistant à la télévision (ORTF) en France. En 1971, il réalise son premier court métrage, Si-Moh-Pas-de-Chance, Grand Prix du court métrage au 3ème Festival international d’expression française de Dinard en 1971. Il sera suivi par El Chergui (Le Silence violent) (1976), Les Récits de la nuit (1982) et Caftan d’amour (1988). En 1991, il réalise en Égypte La Dame du Caire (« l’histoire d’une star égyptienne ») avec des artistes égyptiens : Yousra, Gamil Ratib, Abdelaziz Makhioun et le musicien Georges Kazazian. En 2005, il réalise le premier volet d’une trilogie consacrée à Tanger, El Ayel… Le Gosse de Tanger, suivi, en 2008, de Les Hirondelles… Les Cris de jeunes filles des hirondelles, puis en 2012 de Tanjaoui, Peines de cœur et tourments du jeune Tanjaoui Larbi Salim. i Moumen Smihi © D∂ R i Les Hirondelles… Les Cris de jeunes filles des hirondelles Maroc (2008) Fiction, couleur, 90’ Réalisation & scénario / Moumen Smihi Image / Abdelkrim Derkaoui Son / Dominique Lambert, Stéphane Gessat Montage / Ody Roos, Moumen Smihi Décors / Saïd Raïs Costumes / Claude Pomme Interprètes / Oussama Ouahani, Khouloud, Saïd Amel, Najwa Azizi, Bahija Hachami, Latefa Ahrrare, Najat El Wadi Production / Imago Film International Synopsis i Tanger 1955. Dernière année du protectorat. Le Maroc se mobilise en faveur de l’indépendance et voue un culte à Mohammed V, le sultan légitime déporté par les Français à Madagascar. Larbi Salmi, 15 ans, fils de Sidi Ahmed, un théologien et de Lalla Alia, fille d’un des Oulèmas de Fès, est consumé par un désir tragique de connaître la femme. Sa mère lui présenta Rabea, une belle jeune fille de 17 ans, fascinée par les histoires d’amour. i 9 SAMEDI 15 NOVEMBRE À 18H i DIMANCHE 16 NOVEMBRE À 15H La Route vers Kaboul Carte postale Fiction, couleur, 112’ Fiction, couleur, 23’ Maroc (2012) Maroc (2013) i Biographie Réalisation & scénario / Brahim Chkiri Image / Ahmed Boutgaba Son / Si Mohamed Simo Montage / Mokhtar Oumoumad Interprètes / Younès Bouab, Rafik Boubker, Amine Naji, Rabie El Kati, Aziz Dadas, Rafik Boubker, Fatma Bou Ouchane, Abderrahim El Maniari Production / Image Factory Synopsis 10 i Dans un quartier populaire de la ville de Casablanca, Ali, Hmida, Mbarek et Messoud, quatre jeunes chômeurs, passent leurs journées à « glander » et à rêver de partir en Hollande. Un jour, Hmida tombe sur un arnaqueur, Ouchen, qui arrive à les convaincre de sa capacité à les faire passer clandestinement en Hollande moyennant une grosse somme d’argent. Mais la somme qu’ils réussissent à rassembler ne permet de faire partir qu’un seul d’entre eux, Hmida. Plusieurs mois passent... Un jour, nos amis découvrent par hasard que Hmida se trouve en Afghanistan et non pas en Hollande comme ils le pensaient. Ils se lancent alors à sa recherche sous la pression de la mère de Hmida, Fattouma, embarquant Ouchen de force par la même occasion... i Né en 1969 à Inzegane au Maroc, Brahim Chkiri émigre en Belgique à l’âge de 6 ans. Il se lance dans le cinéma en 1986. Après son premier court métrage Octopussy (1986), il réalise plusieurs longs métrages produits en Belgique, en Turquie et en Asie (Legend 1630, Le Boss, La Liste noire). Brahim Chkiri est titulaire, par ailleurs, d’un doctorat en sociologie de l’Université libre de Bruxelles. Il réalise une douzaine de longs métrages dont neuf dans le cadre du projet « Film industry » pour le compte de la SNRT (Société Nationale de Radiodiffusion et de Télévision). Parmi ses films, citons : Tiwerga (Le Cauchemar) (2005), Le Magistrat (2005), La Forêt de la mort (2006), L’Enveloppe (2006), Elle (She) (2006), Sidi Mohamed Ouali (2006), Manhouss ou Zadouh Kadouss (2007), Chelh ou Bghaha Fassia (2007). i Brahim Chkiri © D∂ R Biographie Réalisatrice, productrice, scénariste et monteuse marocaine, Mahassine El Hachadi a réalisé, en 2009, son premier court métrage, Passion courte. Mahassine El Hachadi © D∂ R i Réalisation & scénario / Mahassine El Hachadi Image / Yann Tribolle, Louis Philippe Capelle, Abderrafia El Aboudi Son / Taha Marhoum, Abdellah Ouazzani Montage / Mahassine El Hachadi, Yakout El Hababi Interprètes / Rachida Ait Saïd, Lahcen Essaih, Hind Bazihi Production / Abel Aflam Synopsis i Amina, 12 ans, vit dans un petit village du Haut-Atlas, où les filles sont mariées dès leurs premières menstruations. Amina va pourtant décider d’échapper à cette règle séculaire et défier son destin. i 11 DIMANCHE 16 NOVEMBRE À 15H My Land France / Maroc (2010) Documentaire, couleur, 82’ i Photo © ∂DR Réalisation & scénario / Nabil Ayouch Image / Daniel Gal, Wajdi Elian Son / Emmanuel Zouki, Mer Al Fassi Montage / Ruth Litan, Keren Benrafael Interprètes / Khadijeh Gharabli, Abou Afifi, Abou Hassan, Abou Nabil Kurdieh, Oum Suleiman, Mahmoud el Barakeh, Mohammad Saleh Daoud, Shai Noy, Mika Gvirdman Production / Ali n’Productions, Les Films du Nouveau Monde, French Connection Films i Synopsis My Land donne la parole à de vieux réfugiés palestiniens qui ont fui en 1948 sans jamais retourner sur leur terre, et qui vivent dans des camps au Liban depuis plus de 60 ans. Cette parole est entendue par de jeunes israéliens de 20 ans qui construisent leur pays, se sentent viscéralement attachés à leur terre, mais sans jamais vraiment savoir expliquer pourquoi. Entre ces deux mémoires, il y a une réalité. La réalité de deux peuples qui se battent pour la même terre. Il en ressort un dialogue à distance qui met en perspective ce conflit sous un angle avant tout humain. 12 i DIMANCHE 16 NOVEMBRE À 17H30 Biographie Né en 1969 à Paris, Nabil Ayouch s’oriente vers la réalisation après trois années de cours de théâtre (19871990). En 1990, il réalise son premier court métrage, Les Pierres bleues du désert, qui révèle Jamel Debbouze. Il tourne deux autres courts métrages, Hertzienne Connexion (1993) et Vendeur de silence (1994) avant de réaliser en 1997 son premier long métrage de fiction, Mektoub, qui rencontre un franc succès à la fois en France et au Maroc. En 1999, il crée sa société de production, Ali n’Productions, avec laquelle il aide de jeunes réalisateurs à se lancer grâce à des initiatives telles que le Prix Mohamed Reggab, concours de scénario et production de huit courts métrages en 35 mm. En 2000, il tourne Ali Zaoua, prince de la rue, puis Une minute de soleil en moins (2003) et Whatever Lola Wants (2008). En 2012, il termine Les Chevaux de Dieu, adaptation du roman de Mahi Binebine, Les Étoiles de Sidi Moumen, qui s’inspire des attentats du 16 mai 2003 à Casablanca. Le film est sélectionné à Cannes, dans le cadre de la section Un Certain Regard. My Land est son premier long métrage documentaire. i Nabil Ayouch © D∂ R Biographie Né en 1964 à Safi au Maroc, Nour-Eddine Lakhmari commence par étudier la Pharmacie en France, avant de faire des études de cinéma à Paris et à Oslo. Ses premiers courts métrages, tournés en Norvège, dont plusieurs sont primés, lui valent d’entrer à l’Académie de Cinéma d’Oslo. On peut citer parmi ses courts métrages : The Silent Struggle (1993), Brèves Notes (1995), Né sans ski aux pieds (1996), Paper Boy (1997), Le Dernier Spectacle (1998) et Dans les griffes de la nuit (1999). En 2005, son premier long métrage, Le Regard, remporte plusieurs distinctions. En 2008, il réalise son deuxième film, CasaNegra, premier volet d’une trilogie, qui représente le Maroc, lors de la 82ème cérémonie des Oscars, pour l’Oscar du meilleur film en langue étrangère et remporte plusieurs prix internationaux. En 2012, il réalise son troisième long métrage, Zéro, second volet de sa trilogie, dont il prépare actuellement le troisième volet, intitulé Le Retour, avec la star marocaine Saïd Taghmaoui. i Nour-Eddine Lakhmari © D∂ R CasaNegra Maroc (2008) Fiction, couleur, 124’ i Photo © ∂DR Réalisation & scénario / Nour-Eddine Lakhmari Image / Luca Coassin Son / Emmanuel Legall Montage / Sarah Mouta Décors / Badria Soud Elhassani Costumes / Amina Hamada Musique / Richard Horowitz, Raïss Tijani, Amine Snoop (alias Al Kayssar) Interprètes / Anas El Baz, Omar Lotfi, Mohamed Benbrahim, Ghita Tazi, Driss Roukhe Production / SIGMA, Soread 2M Synopsis i Karim et Adil, deux amis d’enfance, vivent de petit boulots et de petites arnaques dans le Casablanca des pauvres qu’ils ont rebaptisé « CasaNegra ». Ils se laissent progressivement séduire par la proposition de Zrirek, un truand local, pour réaliser un coup qui devrait enfin leur rapporter gros. i 13 DIMANCHE 16 NOVEMBRE À 20H Mort à vendre i LUNDI 17 NOVEMBRE À 18H Biographie Né en 1955 à Khémisset au Maroc, Driss Gaidi est diplômé de l’Institut Supérieur de Journalisme de Rabat. À partir de 1983, il travaille comme assistant réalisateur, régisseur général et directeur de production sur une quarantaine de films internationaux. Réglage (avec Hicham Regragui) est son premier court métrage. Maroc / France / Belgique (2012) Fiction, couleur, 117’ Biographie © ∂Entre Chiens et Loups Productions Réalisation & scénario / Faouzi Bensaïdi Image / Marc-André Batigne Son / Patrice Mendez Montage / Danielle Anezin Interprètes / Fehd Benchemsi, Fouad Labied, Mouhcine Malzi, Imane Elmechrafi Production / Entre Chiens et Loups Productions, Agora Films, Liaison Cinématographique i Synopsis 14 Dans la ville de Tétouan, au Maroc, Soufiane, Malik et Allal, trois amis inséparables habitués aux petits délits, décident de devenir les Barons de la drogue. Mais leur rencontre avec Dounia, une prostituée du club « La Passarella », va venir perturber leurs plans et les forcer à choisir entre l’amitié ou l’amour, l’honneur ou la trahison, le vice ou la raison... i Né en 1967 à Meknès au Maroc, Faouzi Bensaïdi suit une formation de comédien à l’Institut d'Art dramatique de Rabat, puis au Conservatoire National Supérieur d’Art dramatique de Paris en 1995. Il joue dans plusieurs films marocains, dont Tresses de Jillali Ferhati, Mektoub de Nabil Ayouch, Le Cheval de vent de Daoud Aoulad-Syad, et participe à l’écriture du scénario de Loin, d’André Téchiné. Il met en scène plusieurs pièces de théâtre et courts métrages, La Falaise (1998), Trajets et Le Mur (2000). Son premier long métrage Mille Mois (2003) reçoit le prix « Premier Regard » à Cannes et le Prix de la Jeunesse. En 2006, il réalise What a Wonderful World (WWW) et en 2012, Mort à vendre. i Faouzi Bensaïdi © D∂ R Réglage Maroc (2013) Fiction, couleur, 21’56 i Né en 1967 à Rabat au Maroc, Hicham Regragui obtient un DEA en Littérature anglaise de l’Essex University (1991), puis un Master en théâtre contemporain de Lancaster University (1992). En 1992, il commence une carrière dans le cinéma en tant qu’assistant de production et collabore à plusieurs productions nationales et internationales. Après avoir produit plusieurs téléfilms pour la chaîne marocaine 2M, il se lance dans la réalisation en 2013, avec deux courts métrages, Réglage, en collaboration avec Driss Gaidi, et Le Drapeau. Driss Gaidi (en haut) & Hicham Regragui (en bas) © D∂ R i Réalisation / Driss Gaidi, Hicham Regragui Scénario / Omar Kartah Image / Abderafia El Abdioui Son / Sana Fadel Montage / Marouane Ouzine Interprètes / Mustapha Rachdi, Lotfi Ait Jaoui, Noureddine Aberdine, Said El Kounti, Mustapha Adidou, Mustapha Fathi Production / Xperience Films Morocco Synopsis i i Un fugitif de l’enfer de Tindouf tente de restaurer sa vie qui a été consumée en prison. 15 LUNDI 17 NOVEMBRE À 18H i LUNDI 17 NOVEMBRE À 20H30 Le Chant des Tortues Sur la planche Documentaire, couleur, 86’ Fiction, couleur, 106’ Belgique / Maroc (2013) France / Maroc / Allemagne (2012) i Biographie Réalisation / Jawad Rhalib Image / Jawad Rhalib, Olivier Pulinckx Son / Cyril Mossé, Blaise Jadoul Montage / Jawad Rhalib, Karima Essaidi Illustration / Fahar Musique / Hoba Hoba Spirit Interprètes / Hoba Hoba Spirit, Kenza Benjelloun, Khalid Jamai, Selma Maarouf, Tahani M’dmad et le mouvement du 20 février Production / R&R Productions Synopsis 16 i Au Maroc, les revendications sociales ont toujours été timides, souvent tuées dans l’œuf. Et voilà qu’arrive le 20 février 2011... Des jeunes qu’on disait dépolitisés, mous, sans idéaux, vont, sous la bannière de ce «mouvement du 20 février», réussir à faire sortir dans la rue plusieurs centaines de milliers de Marocains, tous habités par une exigence de dignité, de liberté, de justice et tous semblant refuser la peur. Après 30 ans de vide, une génération nouvelle est née. i Jawad Rhalib, d’origine belgo-marocaine, est diplômé en communication de l’Université catholique de Louvain-La-Neuve. Il s’est aussi formé à la réalisation en travaillant à la RTM (Radio télévision marocaine). Auteur, cinéaste et journaliste professionnel, il oriente son travail sur les droits de l’Homme et les questions liées à la mondialisation, le profit et le réalisme social. Son film El Ejido, la loi du profit, sorti en salle en Belgique et en France, en 2007, reçoit plusieurs prix dont celui du meilleur documentaire au Fespaco. Il signe ensuite Les Damnés de la mer en 2008, en compétition officielle à l’IDFA d’Amsterdam, et qui reçoit notamment aussi le Prix du public au Festival International du Film Vision du Réel de Nyon. En 2009, il réalise son premier court métrage de fiction, Boomerang, sélectionné au FIFF. i Jawad Rhalib © D∂ R Biographie Née en 1970 à Casablanca au Maroc, Leïla Kilani suit des études d’économie à Paris, obtient un DEA d’Histoire et de Civilisation de la Méditerranée, puis prépare une thèse à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales. Elle vit aujourd’hui entre Paris et Tanger. Journaliste indépendante depuis 1997, elle a passé plusieurs années au Moyen-Orient. Elle réalise ses premiers documentaires dans les années 2000 avec des films très remarqués : Tanger le rêve des Brûleurs (2002) sur les candidats à l’émigration vers l’Europe, Zad Moultaqa, Beyrouth retrouvé (2003), D’ici et d’ailleurs, documentaire sur la mémoire industrielle en France, ainsi que Nos lieux interdits (2008). Sur la Planche a été sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en 2011. i Leïla Kilani © D∂ R Réalisation / Leïla Kilani Scénario / Leïla Kilani, Abd-El Hafed Benotman Image / Eric Devin Son / Philippe Lecoeur Montage / Tina Baz Musique / Wilkimix, Wilfried Blanchard Interprètes / Soufia Issami, Mouna Bahmad, Nouzha Akel, Sara Betioui Production / Charlotte Vincent / Aurora Films, Leïla Kilani / Socco Chico Films (Maroc), Gérald Colas / INA (France), Emmanuel Barrault / DKB Productions (France), Hanneke van der Tas / Vanderstatic (Allemagne) Synopsis i Imane et Badia ont vingt ans. Elles sont ouvrières dans les usines de crevettes de Tanger et répètent machinalement les mêmes gestes toute la journée en rêvant d’un monde meilleur : celui des usines textiles de la zone franche où travaillent Asma et Nawal... De l’aube à la nuit la cadence est effrénée, les quatre jeunes filles traversent la ville. Temps, espace, sommeil sont rares. Leurs cinq commandements : « Je ne vole pas : je me rembourse. Je ne cambriole pas : je récupère. Je ne trafique pas : je commerce. Je ne me prostitue pas : je m’invite. Je ne mens pas : je suis déjà ce que je serai. Je suis juste en avance sur la vérité : la mienne. ». 17 i MARDI 18 NOVEMBRE À 18H Leur Nuit Maroc (2013) Fiction, couleur, 23’19 i MARDI 18 NOVEMBRE À 18H Biographie Réalisation & scénario / Narrimane Yamna Faqir Image / Luca Coassin Son / Mehdi Filali Montage / Si Mohamed Babaali Interprètes / Amal El Atrache, Narrimane Yamna Faqir, Amine Smai, Hamid Nejjah, Azzedine Riyad, Zakia Anjar, Abderahim Ghezouani, Sawsssan Bettal, Karima El Bakri, Ayoub El Aiassi Production / Hatimi Productions i Synopsis 18 Pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa fille de quatorze ans, Rkia, une Marocaine de quarante ans, surnommée « Kiki » par ses amis, est gardienne de nuit dans un parking de rue de Casablanca. De six heures du soir à six heures du matin, elle surveille les allers et venues des voitures. Au fil de la nuit, elle rencontre des gens de divers horizons, fait face à plusieurs situations critiques, et parle au téléphone avec sa fille. i Des murs et des hommes Biographie Née à Londres en 1986 de parents franco-marocains, Narrimane Yamna Faqir obtient un baccalauréat littéraire au Lycée Descartes à Rabat. En 2004, elle s’installe à Paris où elle s’inscrit au Cours Florent. Elle se spécialise par la suite dans l’assistanat à la réalisation à l’École Supérieure d’Études Cinématographiques. Isolement est son film de fin d’études. En 2008, elle se réinstalle au Maroc où elle entreprend une carrière dans l’assistanat à la réalisation et le casting. Leur Nuit est son premier court métrage. i Narrimane Yamna Faqir © D∂ R Maroc / Émirats Arabes Unis / Algérie / Qatar / France (2013) Née en 1966 à Casablanca au Maroc, Dalila Ennadre grandit en France. De 1985 à 1996, elle séjourne successivement en Guyane, en Allemagne, au Maroc et à Montréal. Pendant cette période, elle travaille comme chargée de production sur des séries TV ou des films institutionnels. En 1987, elle réalise son premier documentaire, Par la grâce d’Allah, puis en 1994, Idoles dans l’ombre. De 1996 à 1999, elle est partie prenante de L’Yeux ouverts comme chargée de production et comme monteuse, notamment sur La Ballade des sans papiers (1997) et Nous retournerons un jour (1999). En 1999 également, elle réalise Loups du désert. Elle étudie le cinéma en autodidacte et consacre plusieurs documentaires à des portraits de femmes et à leur quotidien : Femmes de la médina (2000), Fama… une héroïne sans gloire (2004), Je voudrais vous raconter (2005) et J’ai tant aimé (2008). En 2012, elle interprète le rôle de la mère dans le film de Brahim Fritah, Chroniques d’une cour de récré. Dalila Ennadre © D∂ R i i Documentaire, couleur, 83’ Réalisation & scénario / Dalila Ennadre Montage / Véronique Lagoarde-Segot Musique / Hisham El Hattab Production / Philippe Romeo, Raffaele Ventura i Synopsis Tel un esprit qui refuse de mourir, l’ancienne médina de Casablanca, incarnée par une voix, nous mène vers ses habitants dont les histoires de vie, saisies au cœur de leur quotidien, révèlent une véritable tragédie humaine universelle, où la poésie du drame est toujours présente. Le rejet des autres, l’injustice, la survie, la débrouille depuis la nuit des temps, tout cela est quelque part en eux, mais plus fortes sont encore la beauté, la poésie du lieu, l’énergie formidable, la joie et la rage de vivre ! i 19 MARDI 18 NOVEMBRE À 20H30 Le Veau d’Or Maroc / France (2014) Fiction, couleur, 87’ i SOIRÉE DE CLÔTURE [SUR INVITATION] DATE À PRÉCISER Réalisation & scénario / Hassan Legzouli Image / Marc André Batigne Son / Samuel Cohen Montage / Jean Thome Décors / Christian Roudil Musique / Serge-Tasyo Gay, Khaled Eljaramani Interprètes / Mohamed Madj, Abdou Elmesnaoui, Morad Saïl, Nader Bousendal Production / Sahara Productions Synopsis i Envoyé par son père dans un petit village de l’Atlas marocain où celui-ci espère le voir s’assagir, Sami, 17 ans, veut absolument rentrer en France avant sa majorité, pour obtenir la nationalité française et retrouver Mélanie, son amoureuse. Lui et son cousin Azadade volent alors dans une ferme appartenant au Roi du Maroc un bœuf qu’ils essaient de vendre pour payer la traversée. 20 i Né en 1963 à Aderj au Maroc, Hassan Legzouli réside à Lille, depuis les années quatre-vingt. Après avoir entamé des études de mathématiques, il s’oriente vers le cinéma. En 1994, il obtient un diplôme de réalisateur à l’INSAS, l’École de cinéma de Bruxelles, en Belgique. En 1990, il réalise son premier court métrage, Ailleurs et ici, suivi de Coup de gigot (1991), Le Marchand de souvenirs (1992), Là-bas si j’y suis (1993) et L’Ère du soupçon (1994), Quand le soleil fait tomber les moineaux (1999). En 1998, il tourne un moyen métrage, Chronique d’un deuil ordinaire, et en 2004, son premier long métrage, Tin’ja (Le Testament). i Hassan Legzouli © D∂ R AVANT-PREMIÈRE [SUR INVITATION] L’Orchestre des aveugles Biographie Biographie i France / Maroc (2014) Fils du grand violoniste Houcine Mouftakir (dit Budra), Mohamed Mouftakir fait d’abord des études à l’Université de Casablanca en littérature anglaise avant de suivre des cours de réalisation et d’écriture du scénario, notamment en France. Il travaille pendant cinq ans en tant qu’assistant de réalisateurs aussi bien nationaux qu’internationaux. Après plusieurs stages, d’abord à la SENIS en France, puis en Allemagne où il vit pendant plusieurs années et enfin en Tunisie, il réalise des courts métrages : L’Ombre de la mort (2003), La Danse du fœtus (2005), Chant funèbre (2006), Fin du mois (2007) et Terminus des anges (2008). En 2010, son premier long métrage, Pégase, remporte le Grand Prix, le Prix de la critique, le Prix de la meilleure image, le Prix du meilleur son, le Prix de la meilleure interprétation féminine, le Prix de la musique du Festival de Tanger. Il remporte également le prix de la meilleure image au Festival de Dubaï et le Grand Prix au Fespaco. i Mohamed Mouftakir © D∂ R Fiction, Couleur, 109’ Réalisation & scénario / Mohamed Mouftakir Image / Xavier Castro Son / Mohamed Timoumes Montage / Leila Dynar, Sophie Fourdrinoy Musique / Fettah Neguadi Interprètes / Younes Megri, Ilyas El Jihani, Mouna Fettou, Fedoua Taleb, Majdouline Idrissi, Salima Benmoumen, Mohamed Bastaoui, Fehd Benchemsi, Abdlghani Sennak, Mohamed Louz, Souad Neijar, Mohamed Choubi, Zoubir Abou Al Fadl, Zhor Slimani, Oulaya Amamra, Fatema Regraoui, Abdeltif Khamouli Production / Avalanche Productions, Chama Film i Synopsis Dans les premières années du règne de Hassan II, Houcine, fan de son nouveau roi, est chef d’un orchestre populaire et l’heureux père de Mimou. Houcine prend son rôle très à cœur et veut le meilleur pour son fils. Il lui impose, dès l’école primaire, d’être le premier de sa classe. Houcine et sa famille vivent dans la maison familiale de sa femme, Halima, où maints personnages hauts en couleurs se croisent au rythme de la vie de l’orchestre et de ses danseuses traditionnelles. Cet orchestre est particulier, les musiciens hommes se font passer pour des aveugles afin de jouer dans les fêtes réservées aux femmes chez des familles conservatrices marocaines. Mais Mimou va rapidement croiser le chemin de Chama, la bonne des voisins. Il en tombe immédiatement amoureux et sent quelque chose changer en lui. Réalité et rêve s’entremêlent... 21 i SAMEDI 15 NOVEMBRE DE 10H À 13H i RENCONTRE AVEC L’ESAV ET MEDITALENTS TABLE RONDE [ENTRÉE LIBRE] au cinéma tendent plutôt à décroître et/ou à changer d’échelle, passant du national au local et/ou au transnational, il s’agira de comprendre le contexte de la mise en place des trois fonds d’aide du Centre Cinématographique Marocain (Fonds d’Aide à la production ; Fonds d’aide à l’organisation des festivals ; Fonds d’aide à la numérisation, à la modernisation et à la création des salles de cinéma) et leur incidence sur le développement d’un cinéma national. Mettre en œuvre une politique du cinéma, c’est penser les enjeux du dedans et du dehors, à savoir les termes politiques, économiques et culturels de la diffusion d’images dans la construction nationale, et la promotion de l’image d’un pays sur la scène et dans les 22 MERCREDI 17 DÉCEMBRE 2014 À 18H Le Maroc, terre de formation cinématographique pour les deux Rives Les fonds d’aide du Centre Cinématographique Marocain : bilans et enjeux Alors qu’en Europe et dans le reste du imonde, les programmes publics d’aides i relations internationales. Interroger les enjeux d’une politique du cinéma, c’est aussi mettre en perspective des intentions et les effets de leur mise en œuvre. Après un court état des lieux du cinéma marocain, nous tenterons de dresser un bilan du Fonds d’aide à la production initié depuis 1987, d’envisager ses perspectives ainsi que celles du Fonds d’aide à la numérisation, à la modernisation et à la création des salles de cinéma et celui d’aide à l’organisation des festivals, lancés seulement depuis fin 2012. Cette table ronde réunira des acteurs de l’industrie, des membres des commissions et des bénéficiaires concernés, ainsi que les acteurs économiques de la chaîne production, distribution / exploitation et festivals. i aux métiers du cinéma a iconnuLa unformation grand essor au Maroc ces dernières années. Dans le cadre du Maroc contemporain, l’Institut du monde arabe a choisi d’inviter deux institutions œuvrant à l’ouverture à l’international pour parler de leurs formations de cinéastes et techniciens de création au Maroc, ainsi que de leurs politiques de mise en œuvre de ponts entre les deux rives de la Méditerranée : l’École Supérieure des Arts Visuels de Marrakech (ESAV) et Meditalents. Ouverte en 2006, l’ESAV a été la première école marocaine d’Arts visuels à proposer ses formations à l’international avec le soutien de TV5 monde et RFI. En partenariat avec l’IMA, elle a ouvert son concours d’entrée aux étudiants français, inversant la tendance trop répandue : « c’est au nord qu’existe seulement la formation d’excellence ». À l’issue de leur formation, ces étudiants, bénéficiant d’une approche multiculturelle de leurs métiers, auront constitué un véritable réseau, et seront appelés à jouer un rôle important dans le développement des coproductions. Quatorze nationalités des rives nord et sud de la Méditerranée s’y côtoient, constituant ainsi un bel exemple de coopération et d’échange. L’ESAV a également établi des partenariats avec de grandes écoles européennes – l’INSAS de Bruxelles, l’ESAV de Toulouse, la London film School – et du pourtour méditerranéen – l’ALBA de Beyrouth et l’ISAMM de Tunis. Elle profite du concours de professeurs internationaux. Bénéficiant d’un équipement technologique de pointe, elle forme à la Licence et au Master dans tous les domaines du cinéma, de la télévision et de la communication visuelle (réalisateur, chef opérateur, ingénieur du son, monteur, design graphique). i Toujours dans l’ambition de développer les échanges transméditerranéens dans le monde cinématographique et de contribuer au dialogue interculturel, Meditalents est un atelier marocain dont l’objet est d’accompagner, professionnaliser et valoriser les nouveaux cinéastes issus du Bassin méditerranéen dans l’écriture du scénario de leur premier long métrage, à travers un accompagnement de 14 mois au cours desquels ils vont bénéficier de plusieurs sessions d’écriture en résidence ou d’entretiens par skype, après sélection par un jury professionnel. Meditalents est un dispositif co-organisé avec l’Association 1000 visages (France) et la Ouarzazate Film Commission, et soutenu par le Centre Cinématographique Marocain, le Centre National du Cinéma (France), la Fondation du Festival International du Film de Marrakech – programme Cinécoles, TV5 Monde, Il Baglio di Pianetto (Italie). En offrant l’opportunité à de jeunes cinéastes, aux influences et nationalités multiples, de bénéficier d’une formation de qualité au Maroc, l’ESAV et Meditalents enracinent le nouveau cinéma marocain dans chacune des cultures méditerranéennes. i LA RENCONTRE SERA SUIVIE D’UN CINÉ-CONCERT : La Falaise de Faouzi Bensaïdi Maroc,1998, Fiction, 18’ Deux jeunes garçons, Hakim et Saïd, vivent de petites activités (repeindre des tombes, récupérer et revendre des bouteilles vides…) autour d’un cimetière ou sur une plage où l’aîné, Hakim, trouve la mort après avoir été dépouillé de ses maigres richesses. Composition musicale / Hend Zouari 23 i La Cinémathèque de Tanger : un lieu unique SAMEDI 15 NOVEMBRE À 20H30 CARTE BLANCHE À LA CINÉMATHÈQUE DE TANGER [SUR INVITATION] CARTE BLANCHE À LA CINÉMATHÈQUE DE TANGER [SUR INVITATION] Vidéos d’artiste de Omar Mahfoudi i SAMEDI 15 NOVEMBRE À 20H30 i Omar Mahfoudi © DR 2007, la Cinémathèque de Tanger ouvre idansEnl’ancien cinéma populaire, Cinéma Rif, 24 restauré à l’initiative d’un collectif d’artistes, en plein centre historique de la ville. Celle-ci est devenue, en 2014, une institution et un lieu unique en son genre en Afrique et un centre singulier et vivant dédié au 7ème art dans le monde arabe. Par son accueil d’un public diversifié, attiré par une programmation offrant le meilleur des films d’Art et Essai nationaux et internationaux, Par ses propositions originales de cycles thématiques et de films du patrimoine, Par la collecte de films qui constituent son fonds d’archives, patrimoine immatériel inestimable, Par son offre d’une politique de transmission du cinéma aux jeunes, de l’école élémentaire aux lycées, Par la formation de formateurs proposée aux jeunes cinéastes, aux étudiants de cinéma, aux animateurs de cinéclub, Par ses programmations Hors les Murs qui contribuent à sa notoriété et permettent la découverte dans le monde entier de films La Cinémathèque de Tanger © S∂ arah KELLER & DR marocains de son fonds, la Cinémathèque est devenue le lieu vivant du renouveau de la pratique culturelle du cinéma pour l’épanouissement de tous dans la rencontre d’un cinéma qui s’attache à valoriser les œuvres, qui sait divertir, enrichir et émanciper parce qu’il ouvre une fenêtre sur le monde. Cette belle initiative de l’Institut du monde arabe permettra à son public de découvrir la production cinématographique contemporaine marocaine de l’année. Grâce à l’invitation chaleureuse de l’IMA, nous proposons, dans notre carte blanche, la découverte d’un autre pan de la création marocaine. Celle qui va de la beauté et de l’émotion des images d’archives à l’imagination innovante, l’humour et le dynamisme des jeunes artistes d’aujourd’hui. i Malika Chaghal Déléguée Générale de la Cinémathèque de Tanger Cinémathèque de Tanger défend des œuvres qui trouiventLararement le chemin des salles de cinéma marocaines : le documentaire, le court métrage, la vidéo d’artiste. L’IMA lui ayant laissé carte blanche, ce sont des vidéos d’artiste que la Cinémathèque a souhaité mettre à l’honneur dans ce cadre. Celles-ci témoignent, en effet, de la vitalité de la création au Maroc, rares et méconnues, mais précieuses en raison de leur souci constant de prendre à bras-le-corps l’histoire moderne et contemporaine du pays, d’en interroger le présent et les complexités. Le travail de Omar Mahfoudi en est un excellent exemple. Jeune Tangérois, artiste peintre vidéaste, il livre avec une rare honnêteté sa vision des multiples paradoxes de la société contemporaine. Il appartient à cette génération d’artistes qui a su s’approprier une réelle liberté d’expression et de mouvement, laissant de côté les chemins prudents de l’autocensure. Du film d’animation picturale en passant par la vidéo expérimentale, l’œuvre de Omar Mahfoudi témoigne de son éclectisme. Il considère l’art comme élément vital, utilisant la peinture comme langage, comme l’expression même du souffle. C’est ce même souffle qui irrigue son travail filmique. La même exigence, le même regard abrupt, sans complaisance. Des images qui touchent, décillent les yeux de celui qui regarde. i Omar Mahfoudi © DR FILMS PRÉSENTÉS > Obama, 0’23 > Turn, 0’55 > The Last Temptation, 0’56 > Roots, 1’03 > The Book, 1’24 > Kiss, 1’25 > Death, 1’46 > Cold Blood, 2’ > Pasos, 2’08 > Face, 2’18 > Abstraction, 2’25 > TV is a Angel, 8’ > Navegantes, 9’28 > Wind, 9’35 25 L’Institut du monde arabe remercie les mécènes et sponsors de la manifestation. i L’Institut du monde arabe remercie les partenaires qui ont soutenu et participé à ce programme. i Nos remerciements vont particulièrement à : Brigitte Aknin, Abdelfettah Benchenna, Didier Boujard, Patricia Caillé, Malika Chaghal, Kamal El Mahouti, Tariq Khalami, Tiphanie Le Baut, Emma Raguin. Ainsi que tous les réalisateurs, producteurs, distributeurs et ayants droit sans qui cette manifestation n’aurait pas pu avoir lieu. 26 i 27 GRILLE PROGRAMME DU 13 NOVEMBRE AU 31 DÉCEMBRE 2014 JEU 13 NOV 20H i GRILLE PROGRAMME DU 13 NOVEMBRE AU 31 DÉCEMBRE 2014 SOIRÉE D’OUVERTURE [SUR INVITATION] ADIOS CARMEN DE MOHAMED AMIN BENAMRAOUI / MAROC, ÉMIRATS ARABES UNIS, BELGIQUE / 2013, FICTION, 100’ 4 DÉLIVRANCE DE ABDELILLAH ZIRAT / MAROC / 2013, FICTION, 13’ 5 L’AMANTE DU RIF DE NARJISS NEJJAR / FRANCE, MAROC, BELGIQUE / 2011, FICTION, 91’ 6 20H30 SOTTO VOCE DE KAMAL KAMAL / MAROC, ÉMIRATS ARABES UNIS / 2014, FICTION, 94’ 7 10H / 13H TABLE RONDE AUTOUR DES 3 FONDS D’AIDE DU CENTRE CINÉMATOGRAPHIQUE MAROCAIN (CCM) > FONDS D’AIDE À LA PRODUCTION > FONDS D’AIDE À L’ORGANISATION DES FESTIVALS > FONDS D’AIDE À LA NUMÉRISATION, À LA MODERNISATION ET À LA CRÉATION DES SALLES DE CINÉMA LUN 17 NOV 18H RÉGLAGE DE DRISS GAIDI & HICHAM REGRAGUI / MAROC / 2013, FICTION, 21’56 15 LE CHANT DES TORTUES DE JAWAD RHALIB / BELGIQUE, MAROC / 2013, DOCUMENTAIRE, 86’ 16 20H30 SUR LA PLANCHE DE LEÏLA KILANI / FRANCE, MAROC, ALLEMAGNE / 2012, FICTION, 106’ 17 18H LEUR NUIT DE NARRIMANE YAMNA FAQIR / MAROC / 2013, FICTION, 23’19 DES MURS ET DES HOMMES DE DALILA ENNADRE / MAROC, ÉMIRATS ARABES UNIS, ALGÉRIE, QATAR, FRANCE / 2013, DOCUMENTAIRE, 83’ 18 En partenariat avec le Panorama des Cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient (PCMMO) VEN 14 NOV SAM 15 NOV 18H SALLE DU HAUT CONSEIL ENTRÉE LIBRE MAR 18 NOV 22 MER 17 DÉC En présence des professionnels des deux rives En partenariat avec l’Université Paris 13 et l’Université de Strasbourg 15H DIM 16 NOV 28 20H30 SOIRÉE DE CLÔTURE [SUR INVITATION] LE VEAU D’OR DE HASSAN LEGZOULI / MAROC, FRANCE / 2014, FICTION, 87’ 18H RENCONTRE AVEC L’ESAV ET MÉDITALENTS LE MAROC, TERRE DE FORMATION CINÉMATOGRAPHIQUE POUR LES DEUX RIVES PRÉSIDÉE PAR FAOUZI BENSAÏDI ENTRÉE LIBRE SUIVIE D’UN CINÉ-CONCERT 8 LES HIRONDELLES… LES CRIS DE JEUNES FILLES DES HIRONDELLES DE MOUMEN SMIHI / MAROC / 2008, FICTION, 90’ 9 DIM 21 DÉC DATE À PRÉCISER LA ROUTE VERS KABOUL DE BRAHIM CHKIRI / MAROC / 2012, FICTION, 112’ 10 20H30 CARTE BLANCHE À LA CINÉMATHÈQUE DE TANGER [SUR INVITATION] PROJECTION DE VIDÉOS D’ARTISTE DE OMAR MAHFOUDI 24 15H CARTE POSTALE DE MAHASSINE EL HACHADI / MAROC / 2013, FICTION, 23' 11 MY LAND DE NABIL AYOUCH / FRANCE, MAROC / 2010, DOCUMENTAIRE, 82’ 12 17H30 CASANEGRA DE NOUR-EDDINE LAKHMARI / MAROC / 2008, FICTION, 124’ 13 20H MORT À VENDRE DE FAOUZI BENSAÏDI / MAROC, FRANCE, BELGIQUE / 2012, FICTION, 117’ 14 19 20 23 LA FALAISE DE FAOUZI BENSAÏDI / MAROC / 1998, FICTION, 18’ COMPOSITION MUSICALE / HEND ZOUARI LA TROISIÈME MAIN DE HICHAM ELLADDAQI / MAROC / 2013, FICTION, 16’ 18H i 18H SÉLECTION DE COURTS MÉTRAGES DANS LE CADRE DU « JOUR LE PLUS COURT » AVANT-PREMIÈRE [SUR INVITATION] L’ORCHESTRE DES AVEUGLES DE MOHAMED MOUFTAKIR / FRANCE, MAROC / 2014, FICTION, 109’ 21 29 INFORMATIONS PRATIQUES i Tarif plein > 6€ Tarif réduit > 3€ Amis de l’IMA Adhérents de l’IMA Groupes [10 personnes ou plus] Demandeurs d’emploi Jeunes de moins de 26 ans. i ACHAT DES BILLETS Sur place à la billetterie de l’IMA Du mardi au dimanche de 10h à 17h Le jour même des séances de 18h à 22h Par téléphone Tél. 01 40 51 38 14 du mardi au dimanche de 10h à 14h Dans les points de vente Fnac / Carrefour / Géant Magasins U / Intermarché Par internet www.imarabe.org www.fnac.com 30 LIEU Institut du monde arabe Auditorium Rafik Hariri (niveau -2) 1, rue des Fossés-Saint-Bernard Place Mohammed V 75005 Paris i Métro Jussieu / Cardinal Lemoine / Sully-Morland i Bus 24 / 47 / 63 / 67 / 86 / 87 / 89 i Parking public 39, boulevard Saint-Germain i Velib Station en face de l’Institut du monde arabe 31
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