N O 31, 23 MAI 2014 ÉDITION FR ANÇAISE Fédération Internationale de Football Association – depuis 1904 LIGUE DES CHAMPIONS LUTTE DES CLASSES À MADRID BLATTER ENTHOUSIASME AU BRÉSIL ÎLES SALOMON UNE COUPE DU MONDE APRÈS LE CHAOS Tournoi Juniors FIFA / Blue Stars LES STARS DE DEMAIN W W W.FIFA.COM/ THEWEEKLY DANS CE NUMÉRO 6 Amérique du Nord et centrale 35 membres www.concacaf.com La nouvelle génération Les 28 et 29 mai 2014, l’élite du football junior se retrouvera en Suisse pour le prestigieux Tournoi Juniors FIFA / Blue Stars. Cette compétition a derrière elle une longue histoire. De nombreuses stars mondiales, au nombre desquelles George Best, David Beckham ou plus récemment Adnan Januzaj, ont fait les premiers pas de leur carrière internationale à Zurich. 23 Sepp Blatter : Brésil, Russie, Qatar Le Président de la FIFA nous parle dans son billet hebdomadaire de trois Coupes du Monde. Il se réjouit à l’approche de Brésil 2014, pose un regard optimiste sur le tournoi à venir en Russie et affirme que l’édition qatarie “devra se jouer pendant l’hiver européen”. 25 F IFA : 4 reproches – 4 réponses Plus que 20 jours avant la Coupe du Monde. La FIFA est confrontée quotidiennement à de nombreuses critiques. The FIFA Weekly répond clairement aux quatre reproches qui reviennent le plus fréquemment. 36 “J’étais devenu un jouet” L’Arménien Artur Petrosyan a eu l’opportunité de signer un contrat avec Arsenal. Mais des responsables des fédérations et un agent ont contrecarré ses plans. Amérique du Sud 10 membres www.conmebol.com 18 Mickaël Landreau Le gardien remplaçant des Bleus est prêt pour le Brésil. “La France est un bon outsider”, dit-il. 13 De retour au sommet Trois ans après la relégation, Ramón Diaz et River Plate s’imposent en Argentine. Les stars de demain Un sourire aux photographes suisses : cette image de 1968 montre George Best sous le maillot de Manchester United. Getty Images Coupe du Monde 2014 : Groupes A à C VERS LE GRAND BUT™ 2 T H E F I FA W E E K LY Groupe A Groupe B Groupe C Brésil Espagne Colombie Croatie Pays-Bas Grèce Mexique Chili Côte d’Ivoire Cameroun Australie Japon L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL Europe 54 membres www.uefa.com Afrique 54 membres www.cafonline.com Asie 46 membres www.the-afc.com Océanie 11 membres www.oceaniafootball.com 26 Rêves de Coupe du Monde Les problèmes financiers sont désormais surmontés. La Fédération salomonaise de football doit maintenant réenclencher la marche avant. 16 Juan Dali, Rachel Anna Skeates, Getty Images (2) Finale de la Ligue des Champions Après son titre de champion d’Espagne, l’Atlético Madrid veut conquérir le plus prestigieux trophée du football de club européen. Coupe du Monde 2014 : Groupes D à H Groupe D Groupe E Groupe F Groupe G Groupe H Uruguay Suisse Argentine Allemagne Belgique Costa Rica Équateur Bosnie-Herzégovine Por tugal Algérie Angleterre France Iran Ghana Russie Italie Honduras Nigeria USA République de Corée T H E F I FA W E E K LY 3 emirates.com Tomorrow brings us all closer To new people, new ideas and new states of mind. Here’s to reaching all the places we’ve never been. Fly Emirates to 6 continents. À DÉCOUVERT La tête dans les étoiles T out le monde a commencé petit. On l'oublie parfois, en voyant les plus grands noms du football à la télévision. Leur puissance, leur vivacité et leur adresse balle au pied sont tout simplement incroyables. En tribunes, les footballeurs du dimanche que nous sommes se sentent parfois comme un écolier devant un comité de grands professeurs. Le meilleur tournoi de football de jeunes a lieu tous les ans à Zurich, non loin du siège de la FIFA. C'est ici que les stars de demain marquent leurs derniers buts d'enfants insolents et insouciants. Nous avons voulu consacrer ce numéro au Tournoi Juniors FIFA / Blue Stars. Thomas Renggli s'est penché sur la riche histoire de cette compétition pour y puiser quelques anecdotes croustillantes. Alors âgé de 18 ans, George Best, dont le sourire orne notre couverture, écrivait à ses parents depuis la Suisse : “La cuisine n’est pas trop à mon goût, mais les filles sont très jolies.” Le casting de ce reportage a de quoi faire rêver : Bobby Moore, David Beckham, Pep Guardiola… Demain, d'autres stars se souviendront aussi avec émotion de leurs premiers pas à Zurich. P B endant ce temps aux Îles Salomon, la nouvelle génération se découvre des ambitions. Ces jeunes ont découvert le football dans les rues ou au cœur de la jungle, ce qui ne les empêche pas de rêver à une qualification pour la Coupe du Monde U-20 2015, qui aura lieu en Nouvelle-Zélande. Quand on sait que la Fédération salomonaise de football a récemment connu de graves problèmes financiers, cette situation a de quoi surprendre. En quatre pages, Elio Stamm revient sur les atouts de la petite nation insulaire et sur les raisons de ses récents succès en futsal. NASA ien entendu, nous nous intéressons aussi à la Coupe du Monde 2014, qui débutera dans vingt jours à São Paulo. Dans son éditorial, le Président de la FIFA invite ceux qui critiquent l'événement à faire preuve d'un peu plus d'objectivité. “La FIFA n’enlève rien aux Brésiliens. Au contraire : elle verse 2 milliards de dollars pour les coûts opérationnels.” Parallèlement, nous avons souhaité traiter quatre sujets fréquemment abordés. Ainsi, on entend souvent dire que seuls les Brésiliens les plus riches pourront se rendre dans les stades. C'est faux : les billets les moins chers coûtent seulement 15 dollars. Å Alan Schweingruber T H E F I FA W E E K LY 5 TOURNOI J U N I O R S F I F A / BLUE S TARS La nouvelle star ? Le jeune prodige Adnan Januzaj (Manchester United) 6 T H E F I FA W E E K LY TOURNOI J U N I O R S F I F A / BLUE S TARS David Beckham Beckham et le sélectionneur actuel de l’Angleterre Gary Neville (à g.) étaient bien loin du strass et des paillettes à Zurich au début des années quatrevingt-dix. foto-net / Hans-Rudolf Ottiker La nouvelle génération À quelques semaines du coup d’envoi de la Coupe du Monde, l’élite de demain s’est donné rendez-vous à Zurich. L’histoire du Tournoi Juniors FIFA / Blue Stars est riche de nombreuses anecdotes, des frasques de George Best à la surprise de Bobby Charlton en passant par le vertige des Croates. T H E F I FA W E E K LY 7 T O U R N O I J U N I O R S F I F A / B L U E S TA R S “P Thomas Renggli our maîtriser son sujet, il faut s’entraîner de bonne heure”, disait Friedrich Schiller il y a 200 ans de cela. Aujourd’hui, tous les clubs du monde suivent son conseil, de A comme Arsenal à Z comme le Zénith Saint-Pétersbourg. En 2011, le Real Madrid a défrayé la chronique en recrutant le petit Leonel Angel Coira, 7 ans. Le FC Barcelone a répondu du tac au tac en attirant le jeune Irlandais Zak Gilsenan, 9 ans. Seuls les enfants qui portent encore des couches semblent encore à l’abri d’un transfert, de nos jours. En effet, tous les clubs ne sont pas équipés de tables à langer et ne disposent pas de nourrices diplômées au sein de leur personnel. Le FC Blue Stars, en tout cas, ne compte pas parmi ceux-là. Cette situation n’a pas empêché le club zurichois de mettre en place l’une des compétitions de jeunes les plus prestigieuses de la planète, qui existe depuis maintenant 75 ans. La dernière édition a été largement dominée par Adnan Januzaj, 18 ans, qui s’est adjugé le Ballon d’Or du tournoi récompensant le meilleur joueur. L’attaquant de Manchester United s’inscrit ainsi dans la longue tradition de son club. Presque tous les grands Red Devils sont passés par Zurich Les débuts Fritz Rey, fondateur du tournoi, salue les premiers participants en 1939. dans leur jeunesse. Dans les années 90, un gamin aux joues rouges répondant au nom de David Beckham a, lui aussi, fait escale en Suisse. À l’époque, personne n’imaginait qu’il deviendrait l’icône de la mode qu’il est aujourd’hui. Depuis, le Spice Boy est aussi devenu le seul joueur anglais à avoir inscrit au moins un but lors de trois éditions de l’épreuve suprême. Le mois prochain, Januzaj, l’Albano-kosovar né à Bruxelles, fera un pas de plus sur les traces de son glorieux aîné en prenant part à sa première Coupe du Monde, sous les couleurs de la Belgique. Lorsque le FC Blue Stars lance en 1939 ce qui va devenir l’un des plus grands tournois BOBBY CHARLTON HELMUT HALLER CLUB : Manchester United PARTICIPATIONS : 1954–58 Figure emblématique de Manchester United et de l’équipe d’Angleterre. Survivant d’une catastrophe aérienne en 1958. Champion du monde huit ans plus tard, vainqueur de la Coupe d’Europe des Clubs Champions en 1968. CLUB : Augsbourg PARTICIPATION : 1956 Technicien exceptionnel et dribbleur de génie. Révélé lors de l’édition 1956. Auteur de l’ouverture du score pour la RFA face à l’Angleterre en finale de la Coupe du Monde dix ans plus tard. “Where Stars are Born”… Chaque année, la devise du Tournoi Juniors FIFA / Blue Stars se vérifie. Quelques-uns des plus grands noms du football européen ont fait leurs débuts internationaux grâce à cette compétition. Les origines de cette prestigieuse lignée remontent à l’équipe d’Angleterre championne du monde en 1966 et à celle de Manchester United lauréate de la Coupe d’Europe des Clubs Champions deux ans plus tard. L’Espagne, l’Allemagne et le Portugal ont aussi envoyé leur lot de futures stars. Aujourd’hui, l’historique du tournoi ressemble un peu à un Who’s who du football mondial. Retrouvez la liste des participants les plus connus sur : www.youthcup.ch 8 T H E F I FA W E E K LY Peter Bischoff / Archiv FC Blue Stars La piste aux étoiles T O U R N O I J U N I O R S F I F A / B L U E S TA R S juniors au monde, les sceptiques sont encore nombreux. Comme le montrent les archives, la direction du club n’a souscrit à l’idée d’organiser une compétition réservée aux jeunes, émise par le responsable de la section juniors Fritz Rey, qu’au terme de débats “enflammés et contradictoires”, le 3 décembre 1938. Dans les minutes de cette fameuse réunion, on peut lire : “Le président et le trésorier expriment leurs réserves quant aux conséquences financières de l’organisation d’une telle manifestation.” Rey ayant proposé de financer l’événement sur ses propres deniers, la direction finit par céder. Les Anglais en force Par bonheur, l’éducateur visionnaire échappe à la banqueroute. Sur le plan sportif, le bilan se révèle largement positif. En mai 1939, douze équipes suisses se retrouvent au stade Heiligfeld de Zurich, offrant au public un divertissement bienvenu en ces temps difficiles. Le Grasshopper Club devient à cette occasion le premier lauréat de l’épreuve. En 1940, la Seconde Guerre mondiale réduit le stade Heiligfeld en cendres. Le tournoi Blue Stars survit et déménage dans l’antre du FC Zurich. Très vite, la réputation de cette compétition dépasse largement les frontières politiques et linguistiques. En 1946, le FC Mulhouse est la première équipe étrangère à prendre part au tournoi. Dans un premier temps, la compétition profite de la neutralité politique de la Suisse. En outre, dans une Europe ravagée par la guerre, rares sont les structures capables d’organiser un tournoi sportif de cette importance. Depuis 1991, la FIFA est officiellement partenaire de l’événement. Toutefois, les bonnes relations entre l’instance dirigeante du football mondial et les organisateurs remontent bien plus loin. Hermann Gutzler, président du CO, a longtemps entretenu des rapports étroits avec le président de la Fédération anglaise de football (et futur Président de la FIFA) Sir Stanley Rous. En 1951, le pays des Three Lions est représenté pour la première fois au Tournoi Blue BOBBY MOORE GEORGE BEST PEP GUARDIOLA CLUB : West Ham PARTICIPATION : 1959 Capitaine, gentleman, champion du monde, chevalier de Sa Majesté. Moore est une légende du football anglais et l’âme de l’équipe championne du monde en 1966. CLUB : Manchester United PARTICIPATION : 1964 Entre génie et folie. “L’alcool, les femmes et les grosses voitures m’ont coûté beaucoup d’argent. Le reste, je l’ai dépensé bêtement” : la philosophie de la première pop star du football. CLUB : Barcelone PARTICIPATION : 1988 En tant que milieu de terrain défensif, il a battu tous les records au sein de la Dream Team du FC Barcelone. Devenu entraîneur, il a poursuivi son œuvre en remportant la Ligue des Champions avec le Barça. Getty Images / Keystone Entraînement Le jeune George Best fait le spectacle (photo de droite). T H E F I FA W E E K LY 9 T O U R N O I J U N I O R S F I F A / B L U E S TA R S Stars, grâce aux Wolverhampton Wanderers. C’est le début d’une longue tradition. Depuis, pratiquement tous les grands clubs anglais ont envoyé au moins une fois leurs meilleurs jeunes à Zurich. Les dates du tournoi conviennent parfaitement aux Britanniques. Traditionnellement, la finale de la FA Cup a lieu le premier samedi de mai. Par la suite, les clubs se retrouvent libres de toute obligation. Depuis cette époque, les clubs anglais ont soulevé le trophée à 23 reprises. Charlton toujours sous le charme De tous les représentants anglais, Manchester United est incontestablement celui qui a marqué le plus durablement l’histoire du tournoi. Emmenés par le manager de l’équipe première Sir Matt Busby, les Red Devils font leur première apparition en Suisse en 1954… et s’adjugent immédiatement le titre. Depuis, le club a inscrit son nom au palmarès de l’épreuve à 17 reprises. Sir Bobby Charlton, champion du monde, vainqueur de la Coupe d’Europe des Clubs Champions et véritable légende du football anglais, a participé à toutes les éditions entre 1954 et 1958. Aujourd’hui encore, il tient cette compétition en haute estime : “C’est le meilleur tournoi juniors. À chaque fois que mon regard se pose sur les trophées que nous avons ramenés de Zurich, je ressens une immense fierté.” Les Anglais ont réalisé cette moisson dans des circonstances difficiles. En effet, ils n’ont Duel au sommet Arsenal affronte Mantoue en finale de l’édition 1963. jamais réussi à s’adapter à la cuisine zurichoise. Les fish and chips ou les œufs au bacon n’ont pas vraiment droit de cité en Suisse, à l’époque. Pour fêter leur victoire en 1954, les joueurs reçoivent 100 francs suisses chacun. Les jeunes Red Devils décident de mettre leur nouvelle fortune à profit en s’offrant immédiatement un vrai petit-déjeuner anglais à la gare de Zurich. Dix ans plus tard, George Best a lui aussi maille à partir avec la gastronomie suisse. Mais l’attaquant nord-irlandais sait déjà se consoler, comme il le confie dans une lettre adressée à ses parents : “La cuisine n’est pas trop à mon goût, mais les filles sont très jolies.” En 1952, les joueurs de Côme sont les premiers Italiens à s’aventurer dans cette compéti- RYAN GIGGS DAVID BECKHAM NANI CLUB : Manchester United PARTICIPATION : 1991 ManU un jour, ManU toujours. Le Gallois est l’une des figures marquantes de l’histoire du club. Il a disputé plus de 1 000 matches avec les Red Devils. CLUB : Manchester United PARTICIPATIONS : 1992–95 Tireur d’élite, meneur d’hommes, icône de la mode. Aucun footballeur moderne ne suscite autant de fantasmes et de jalousies que l’Anglais David Beckham. CLUB : Manchester United PARTICIPATIONS : 2004–05 Ce fin technicien fait partie depuis 2009 des incontournables à Manchester United. À 27 ans, il a déjà remporté onze titres avec son club. 10 T H E F I FA W E E K LY G. Horvath / Uschi Kurmann La piste aux étoiles T O U R N O I J U N I O R S F I F A / B L U E S TA R S l’occasion de se confronter à d’autres cultures footballistiques, le tournoi ouvre des horizons. “En Angleterre, nous affrontions des équipes comme Blackpool, Bolton ou Bury”, raconte Bobby Charlton. “À Zurich, il y avait des Italiens. Ils étaient tous retranchés dans leur surface de réparation et ils se contentaient de défendre. Nous étions complètement déstabilisés et nous avons perdu 1:0. Cette leçon a été très utile à nos entraîneurs, qui ont appris à s’adapter tactiquement à de nouvelles situations.” Sélectionneur de la Suisse entre 2001 et 2008, le Zurichois Jakob Kuhn a été l’un des grands footballeurs helvètes des années 60 et 70. “Quand nous avions la chance de voir des joueurs comme Bobby Charlton, Nobby Stiles ou Billy Whelan chez nous, nous n’avions qu’une idée en tête : imiter leurs exploits”, explique-t-il. tion. Contrairement aux Anglais, ils n’ont rien à reprocher à la cuisine. Ils s’installent à l’Hôtel Italia, où le cuisinier exauce tous leurs désirs : pizza, pâtes, vin… Contraints de réaliser des économies, les Italiens acceptent en contrepartie de se partager une douche à l’étage. Le Président de la FIFA Sepp Blatter est peut-être aujourd’hui le plus haut représentant des footballeurs. Mais en 1955, venu à Zurich avec le FC Siders pour participer au tournoi, il s’est retrouvé à dormir dans l’abri anti-aérien d’une école. “Ce tournoi a lancé ma carrière dans le football international”, se souvient-il avec émotion. La leçon de défense des italiens À une époque où les joueurs n’ont que rarement La disparition d’Edwards Les organisateurs ont toujours accordé une grande importance à la diversité footballistique. Jusqu’à présent, on recense 230 clubs participants, issus de 40 pays différents. Les Brésiliens ont fait leur première apparition dans le tournoi en 1991, avec Botafogo. Il a cependant fallu attendre 1999 pour voir un représentant sud-américain enlever le trophée (le São Paulo FC). Cette victoire est aussi la première d’une formation issue d’un autre continent que l’Europe. En tout, des équipes de 14 GERARD PIQUÉ XHERDAN SHAQIRI ADNAN JANUZAJ CLUB : Manchester United (Barcelone) PARTICIPATION : 2005 Champion du monde, champion d’Europe, triple vainqueur de la Ligue des Champions, le défenseur central est l’assurance tous risques de Barcelone et de l’Espagne. CLUB : Bâle (Bayern Munich) PARTICIPATION : 2009 Remplaçant de luxe au Bayern, titulaire indiscutable en équipe de Suisse, Shaqiri allie vélocité et qualité technique. CLUB : Manchester United PARTICIPATION : 2013 Ce jeune prodige a la moitié du monde à ses pieds. Il a finalement opté pour la Belgique. Voilà qui n’augure rien de bon pour ses futurs adversaires en Coupe du Monde. Getty Images / foto-net Sur un air de samba São Paulo fête son deuxième titre consécutif à Zurich. T H E F I FA W E E K LY 11 T O U R N O I J U N I O R S F I F A / B L U E S TA R S Le laboratoire Thomas Renggli L e Tournoi Juniors a toujours été un champ d’expérimentation pour la FIFA. Cette compétition est notamment l’occasion pour les instances dirigeantes de tester des innovations en termes de règles dans le cadre d’une compétition de haut niveau. Les principales modifications : La passe en retrait Elle fait partie des grandes innovations de l’époque moderne, au point de faire partie intégrante des Lois du Jeu. La touche au pied Afin d’accélérer le jeu, la touche à la main a été remplacée par un coup franc indirect. Cette innovation n’a finalement pas été retenue. Retrouvailles à Zurich Sir Bobby Charlton, la légende de Manchester United, et le Président de la FIFA Sepp Blatter. 76ÈME TOURNOI JUNIORS FIFA / BLUE STARS Le shoot out Les tirs au but d’avant-match Dans le même ordre d’idée, il a été procédé à une séance de tirs au but avant le coup d’envoi. Mais là encore, l’essai n’a pas été transformé. Plus de ballons Avec la passe en retrait, cette nouveauté est celle qui s’est révélée la plus efficace pour augmenter le rythme et l’intensité des matches. Plusieurs ballons sont placés tout autour du terrain. Ainsi, il y a toujours une balle à disposition des joueurs et moins de possibilité de jouer la montre. Å 12 T H E F I FA W E E K LY DATES : 28 mai (à partir de 15h) et 29 mai (à partir de 9h15). Participants : Bayern Munich (Allemagne), Altético G bulous” ls are fa es. “ T he gir ss se is u de s S charme e succo orge Best mb e au pays ont remporté l’épreuve. Parmi eux sont représentés tous les champions du monde (à l’exception de l’Uruguay), mais aussi d’autres grandes nations de football comme la Russie, la Serbie ou le Portugal. L’argent n’a jamais été une motivation première. Les équipes participantes se voient offrir uniquement le gîte et le couvert. Les responsables du tournoi ont versé leur première indemnisation à l’occasion du 50 ème anniversaire de la compétition. Cette année-là, le FC Barcelone, qui venait pour la première fois, a reçu 10 000 francs suisses pour couvrir ses frais de déplacement. À défaut de perspectives financières, les organisateurs misent sur des attractions et spécialités locales pour convaincre les grands clubs européens et mondiaux de faire étape en Suisse. En 1968, les joueurs de West Ham ont ainsi eu droit à une excursion dans les Alpes. Les futurs internationaux Trevor Brooking et Frank Lampard (le père de l’actuel joueur de Chelsea) étaient de la partie. “Les Anglais avaient très envie de découvrir le panorama”, raconte l’ancien directeur du tournoi Werner Staub. “Mais Paranaense (Brésil), Benfica Lisbonne (Portugal), Olympiakos Piraeus (Grèce), Asante Kotoko (Ghana), Villarreal (Espagne), Sion, Zurich, Grasshopper Club, Blue Stars (Suisse). Site : Sportanlage Buchlern, Zurich. Entrée libre. arrivés à mi-chemin, certains se sont découragés. Ils n’avaient pas l’habitude de la marche en altitude.” Les jeunes du Dinamo Zagreb ont connu une expérience similaire. Plusieurs d’entre eux ont été victimes d’un malaise durant un transport en téléphérique dans les Alpes et ont dû s’allonger. En 1954, l’Anglais Duncan Edwards a lui aussi été “victime” des charmes de la Suisse. Après une balade en centre ville de Zurich, l’intrépide jeune homme a provoqué la surprise de ses coéquipiers en descendant du tramway une station trop tôt. Le soir, il manquait toujours à l’appel. On raconte qu’Edwards aurait préféré fêter la troisième mi-temps en galante compagnie, comme George Best dix ans après lui. Quelle que soit la vérité, ces anecdotes font aussi la légende du tournoi… Å Uschi Kurmann / Museum Manchester United Pour tenter de trouver une conclusion plus juste qu’une simple séance de tirs au but en cas de match nul, les participants ont essayé le shoot out. Comme au hockey sur glace, le tireur partait de la ligne médiane et courait en direction du gardien de but. L’idée est restée au stade de l’expérience. LE S CHAMPIONN AT S À L A LOUPE VU DES TRIBUNES P r i m e r a D i v i s i ó n d ’A r g e n t i n e Retour au sommet pour River Sven Goldmann est spécialiste du football au quotidien Tagesspiegel de Berlin. Les Millionarios dansent en bas, sur la pelouse, pendant que la foule chante en haut. Millionarios, c’est ainsi que sont appelés les joueurs du Club Atlético River Plate, principalement par ceux qui dansent là-haut dans les tribunes de l’immense stade Monumental de Buenos Aires. C’est une nuit spéciale, même pour les hinchas (les supporters) de River Plate habitués aux succès. 60 000 d’entre eux sont présents pour fêter la victoire 5:0 contre Quilmes, qui équivaut, lors de la dernière journée du torneo final, à remporter le championnat. Cela fait six ans que le quartier de Belgrano attend ce triomphe. Fernando Cavenaghi (2 buts), Gabriel Mercado, Teófilo Gutierrez et l’incroyable Cristian Ledesma sont les auteurs des réalisations qui offrent ce 35ème sacre à River Plate. Au bout de 19 journées, le club compte cinq points d’avance sur son éternel rival Boca Juniors. Et ce n’est pas fini, River Plate va peut-être remporter son 36ème titre. Samedi, les Millionarios rencontreront en effet le champion du torneo iniciál, leur rival local San Lorenzo, pour la superfinale qui se déroulera dans le stade Provinciál de La Punta, dans la province de San Luis. Mais la fête bat déjà son plein dans le stade Monumental, dans les rues de Belgrano et partout dans la capitale, où le cœur des uns bat pour River et celui des autres pour Boca. “RiverVuelveASerRiver” peut-on lire sur la page d’accueil du site Internet du club, c’est-àdire : River est redevenu River ! River n’a pas toujours été River ces dernières années. D’ailleurs, peu de gens se souviennent que la formation arborant une bande rouge en diagonale sur son maillot blanc est la plus titrée d’Argentine. En 2011, après 80 ans au sommet, River Plate a quitté la première division. Les hinchas se sont alors transformés en casseurs et la Fédération argentine de football (AFA) a interdit l’accès au stade Monumental pour cinq matches. Le club a touché le fond. Mais un an après, River Plate célébrait déjà son retour. Mieux encore : l’entraîneur Ramón Díaz est revenu dans le club de sa jeunesse, dix ans après avoir été poussé vers la sortie par l’ancien président José María Aguilar. À l’époque, Aguilar n’avait pas prolongé le contrat de Díaz et avait préféré engager le Chilien Manuel Pellegrini. Ramón Díaz est adulé à Belgrano. L’ancien attaquant a remporté son premier championnat avec River en 1979, alors qu’il avait tout juste 20 ans. À la fin de sa carrière de joueur, après avoir voyagé sur la moitié du globe, Díaz a pris les commandes du club vieux de 113 ans, dont il est devenu l’entraîneur le plus couronné de succès. Avec lui, les Millionarios ont remporté trois fois le tournoi d’ouverture, deux fois le tournoi de clôture, la Copa Libertadores en 1996 et la Supercopa Sudamericana un an plus tard. Difficile de faire mieux. Gabriel Rossi / STF Dans cette nuit somptueuse de samedi à dimanche, Ramón Díaz titube sur la pelouse du Monumental, ivre de joie, le col de sa chemise ouverte, une médaille de champion à la place de la cravate. “Cette victoire est le résultat de notre travail acharné de ces 18 derniers mois”, déclare l’entraîneur de 54 ans. La finale de samedi prochain sera pour lui une rencontre particulière, car il est également très populaire du côté de l’adversaire, San Lorenzo. En 2007, Ramón Díaz était à la tête de l’équipe du quartier d’Almagro lorsqu’elle a gagné le tournoi de clôture. C’était le dernier succès de San Lorenzo jusqu’à son triomphe de fin 2013 à l’issue du torneo iniciál. Å Ramón Díaz (à gauche) et Fernando Cavenaghi fêtent la victoire de River Plate sur Quilmes. T H E F I FA W E E K LY 13 WELCOME TO ©2014 THE COCA-COLA COMPANY. COCA-COLA® AND THE CONTOUR BOTTLE ARE REGISTERED TRADEMARKS OF THE COCA-COLA COMPANY. OFFICIAL SPONSOR Tippeligaen norvégienne Molde se sent pousser des ailes Nicola Berger écrit sur le football norvégien. Lorsque la nouvelle saison de Tippeligeaen norvégienne a démarré, le dernier week-end de mars, elle avait perdu deux attractions par rapport à l’année précédente. D’abord, Tromso a été relégué au terme de la saison 2013 et se retrouve donc dans l’anonymat de la deuxième division. Le Tromso IL a la particularité d’être le club professionnel situé le plus au nord de la planète : il ne se trouve qu’à 344 kilomètres du cercle polaire. La descente du club a probablement suscité peu de compassion chez ses concurrents. Les sorties à Tromsø étaient en effet redoutées par les autres équipes, Rosenborg étant celle qui avait la plus petite distance à parcourir avec “seulement” 1 150 kilomètres. Le championnat a par ailleurs perdu Ole Gunnar Solskjaer, sa figure de proue (41 ans). L’ancien joueur de Manchester United et tombeur du Bayern Munich en 1999, probablement l’expatrié norvégien le plus célèbre du football, a mis un terme en janvier à son travail à la tête du Molde FK pour mettre ses qualités d’entraîneur au service de Cardiff City. Carina Johansen / NTB Scanpix Pourtant, cette séparation semble finalement avoir donné des ailes à Molde. Après neuf journées, le club de l’ouest du pays, qui a participé à la Ligue des Champions en 2000, occupe le fauteuil de leader. Sous la direction de son nouvel entraîneur Tor Ole Skullerud, l’équipe affiche des statistiques encourageantes, grâce à sa défense compacte. L’été dernier, Skullerud a emmené l’équipe de Norvège U-21 jusqu’en demi-finale du Championnat d’Europe. Autre garant du succès de L’entraîneur de Molde Tor Ole Skullerud avant le match entre Sandnes Ulf et le Molde FK. Molde : le meneur de jeu Mohamed Elyounoussi, recruté à Sarpsborg. En neuf rencontres, le joueur de 19 ans a déjà signé cinq buts et deux passes décisives. La grande forme affichée par le club, sixième l’an passé, en surprend pourtant plus d’un. À vrai dire, Molde ne comptait pas parmi les favoris au coup d’envoi de la saison. C’était en revanche le cas de Rosenborg. En 2013, la formation la plus titrée du pays a dû céder la première place à son concurrent Stromsgodset à l’issue de la dernière journée. Elle a depuis renforcé son effectif avec l’arrivée de Morten Gamst Pedersen. L’ancien de Blackburn Rovers (32 ans), qui évoluait dernièrement en Turquie, doit dynamiser l’aile gauche. Pour autant, tout ne va pas comme sur des roulettes. L’équipe manque de régularité. Le week-end dernier, elle a enregistré une douloureuse défaite 1:3 à domicile face au promu Stabaek. Qui tiendra donc tête à Molde, si même Rosenborg vacille ? Le trophée pourrait revenir à Stromsgodset une nouvelle fois cette année. Le champion en titre manque certes de grands noms dans ses rangs, si l’on excepte le gardien international ghanéen Adam Larsen Kwaresey. Mais c’est sur le banc que se trouve sa “star”. Ronny Deila (38 ans), ancien défenseur, affirme qu’il préfère descendre en beauté avec son équipe plutôt qu’obtenir de bons résultats en proposant un football médiocre. Deila s’inspire de la philosophie d’Arsène Wenger à Arsenal. Il demande à ses hommes, dont la moyenne d’âge n’est que de 25,1 ans, de mettre en pratique un jeu de passes courtes et résolument tourné vers l’offensive. Pour le moment, le plan de Deila fonctionne. Stromsgodset occupe actuellement la deuxième place du classement et reste en embuscade. Å La “star” de Stromsgodset est son entraîneur Deila, qui préfère descendre avec panache plutôt que tout sacrifier aux résultats. T H E F I FA W E E K LY 15 LIGUE DES CHAMPIONS Duel madrilène : qui prendra l’avantage ? Jordi Punti, à Barcelone N eptune ou Cybèle ? Le dieu de la mer ou la déesse de la terre ? La force des océans ou la fertilité du sol ? Samedi, la Ligue des Champions livrera son verdict au terme d’un duel très attendu entre le Real Madrid et l’Atlético Madrid au stade de la Luz de Lisbonne. Les supporters des deux camps savent déjà où ils se retrouveront pour fêter le triomphe de leurs héros. Si le Real décroche son dixième titre, ses fidèles se re16 T H E F I FA W E E K LY trouveront sur la Plaza de Cibeles, avec la fontaine de Cybèle en son centre. Si l’Atlético remporte la compétition pour la première fois de son histoire, les inconditionnels des Colchoneros se donneront rendez-vous autour de la fontaine de Neptune. Les deux sites sont distants d’à peine 500 mètres. Pourtant, c’est tout un monde qui sépare les deux géants madrilènes. Le derby de la capitale cristallise une rivalité historique. Dès le début, le Real s’est imposé comme un club haut de gamme, qui recrutait ses supporters parmi les catégories les plus aisées. Fondé par des étudiants basques sur le modèle de l’Athletic Bilbao, l’Atlético a su fédérer autour de lui les quartiers populaires et ouvriers. Depuis ces premières années, les audiences se sont mondialisées et les lignes se sont brouillées. Certes, les socios de l’Atlético sont globalement moins aisés, mais le club compte tout de même un supporter de premier plan en la personne du prince Felipe d’Espagne. La différence se retrouve aussi sur le plan musical. L’hymne officiel composé pour le centenaire du Real Madrid, diffusé avant chaque José Manuel Ribeiro / AFP Real ou Atlético ? La question agite le monde du football. À l’issue de la finale de la Ligue des Champions 2014, une seule des deux équipes madrilènes montera sur le trône. LIGUE DES CHAMPIONS match, est interprété par le ténor Plácido Domingo. Celui du centenaire de l’Atlético a été composé et interprété par Joaquín Sabina, un chanteur populaire. En route pour les étoiles Jusqu’à présent, le derby madrilène ne s’est déroulé qu’une seule fois dans le cadre européen : en demi-finale de la Coupe d’Europe 1958/59. Cette année-là, le Real n’a validé son billet pour la finale qu’au terme d’un match d’appoint. En raison de son immense importance, la finale de samedi peut être considérée comme le derby des derbies. Cette fois, la victoire dépasse largement le cadre d’une simple rivalité locale. Devant des millions de téléspectateurs, tout se jouera sur un match, disputé sur terrain neutre. Tout à coup, cette affiche se retrouve transposée au niveau universel et se trouve doublée d’un enjeu énorme : savoir qui ceindra la couronne de champion d’Europe. Jamie McDonald / Getty Images Le derby de la capitale cristallise une rivalité historique. Le Real et l’Atlético abordent cette rencontre sous des auspices similaires et avec la même soif de victoire. Il existe pourtant une petite différence entre les deux prétendants : l’Atlético veut gagner ; le Real doit gagner. Depuis des années, le président du Real, Florentino Pérez, explique à qui veut l’entendre que son projet sportif et le recrutement onéreux de stars comme Ronaldo, Benzema, Modric ou Bale tourne autour d’un seul objectif : offrir aux supporters du Real un dixième sacre européen, Ligue des Champions et Coupe d’Europe des Clubs Champions confondues. Au Real, cette compétition est devenue une obsession. Il faut dire que les Merengues n’ont plus remporté la “coupe aux grandes oreilles” depuis la saison 2001/02, soit depuis douze ans. Pour un club de cette envergure, c’est une éternité. En dominant le Bayer Leverkusen 2:1, la génération des Galactiques était entrée dans l’histoire. Zinedine Zidane avait offert la victoire aux siens d’une superbe reprise de volée. À cette époque, l’entraîneur du Real était un certain Vicente del Bosque. Aujourd’hui, Ancelotti a marqué un premier point en restaurant le calme au sein d’une équipe qui aurait pu se laisser gagner par l’ampleur de l’événement et la nécessité impérative de l’emporter. L’Atlético, champion d’Espagne Dans le cas de l’Atlético, cette volonté de vaincre semble davantage relever d’une période d’euphorie, d’une ivresse qui atteint chaque saison de nouveaux sommets. En arrivant aux commandes en décembre 2011, Diego Simeone a trouvé un club en ruines, au bord de la relégation. En s’appuyant sur une philosophie simple, basée sur le pressing et sur un jeu direct, le technicien argentin a remporté l’Europa Ligue. L’année suivante, il offrait aux Colchoneros la Coupe du Roi après un duel épique contre le Real Madrid, ainsi qu’une qualification pour la Ligue des Champions. À la veille de la finale, Simeone a signé un nouvel exploit en remportant le titre de champion d’Espagne. L’Atlético a scellé son triomphe au Camp Nou de Barcelone, au terme d’une confrontation décisive avec le Barça (1:1). Devant les supporters réunis autour de la fontaine de Neptune, il s’est exprimé sur la finale à venir : “Mesdames et Messieurs, il n’y a pas que la Liga. Si on y croit et que l’on travaille dur, rien n’est impossible. Alors, allons-y ! Tentons l’aventure ensemble !”. Cette conviction, fondée sur un engagement et un courage à toute épreuve associés à une grande intelligence émotionnelle, a fait de l’Atlético l’une des équipes les plus en forme du continent européen. Dans un tel contexte, il paraît risqué de se livrer au petit jeu des pronostics, d’autant que les deux clubs ont beaucoup de points communs. L’Atlético a remporté le championnat devant le FC Barcelone, tandis que le Real s’est adjugé la Coupe du Roi (2:1) aux dépens des Catalans. Cette rencontre a permis d’apprécier une fois de plus le talent des hommes d’Ancelotti pour mener les contres. En demi-finales de la Ligue des Champions, les performances des Madrilènes loin de leurs bases en disent long sur leurs qualités. Les Merengues ont infligé un cinglant 4:0 au Bayern sur ses terres. De son côté, l’Atlético est sorti largement vainqueur de son déplacement à Stamford Bridge contre Chelsea (3:1). Compte tenu de l’intensité que mettent les deux équipes dans leur jeu, il ne faut pas s’étonner des quelques pertes enregistrées avant la finale. Côté Real, Xabi Alonso sera suspendu. Le défenseur Pepe et l’attaquant Karim Benzema sont incertains en raison de problèmes physiques. En revanche, Cristiano Ronaldo sera rétabli à temps, de son propre aveu. L’Atlético risque quant à lui de devoir se passer de son meilleur attaquant, Diego Costa, pour cause de blessure. Touché au bassin, le meneur de jeu turc Arda Turan pourrait en revanche être opérationnel. Neptune ou Cybèle ? Tous ces éléments laissent augurer d’une finale de Ligue des Champions âprement disputée. On peut aussi se demander quelle équipe sera la première à prendre l’initiative. À première vue, aucun des deux candidats au titre n’est taillé pour prendre le jeu à son compte. Le Real et l’Atlético sont plus à l’aise en contre, lorsqu’il faut réagir aux attaques de l’adversaire. Le premier n’est jamais aussi fort que dans les grandes occasions ; le second a appris à se transcender. Pendant ce temps à Madrid, Neptune et Cybèle attendent patiemment l’arrivée de leurs fidèles sur le Paseo del Prado. Å La finale 24 mai 2014 • 20h45 (CET) • Stade de la Luz • Lisbonne Arbitre Björn Kuipers (NL) Le parcours des finalistes Atlético AC Milan (huitième de finale: 1:0, 4:1) FC Barcelone (quart de finale: 1:1, 1:0) Chelsea (demi-finale: 0:0, 3:1) Real Madrid Schalke 04 (huitième de finale: 6:1, 3:1) Dortmund (quart de finale: 3:0, 0:2) Bayern Munich (demi-finale, 1:0, 4:0) T H E F I FA W E E K LY 17 Nom Mickaël Landreau Date et lieu de naissance 14 mai 1979, Machecoul (France) Parcours en tant que joueur FC Nantes, Paris Saint-Germain, Lille, Bastia Équipe nationale 11 sélections Coupe du Monde 2014 Agnès Dherbeys Matches de groupe : Honduras (15 juin), Suisse (20 juin), Équateur (25 juin) 18 T H E F I FA W E E K LY L’ I N T E R V I E W “Je suis à la disposition de mon pays” Mickaël Landreau a mis un terme à sa carrière en championnat le week-end dernier, après 618 matches en Ligue 1. Une grande aventure attend encore le gardien remplaçant de l’équipe de France : il va disputer la Coupe du Monde au Brésil avec les Bleus. Parmi tous les titres que vous avez remportés, lequel est le plus beau ? Mickaël Landreau : C’est difficile d’en dégager un, parce qu’ils ont tous une saveur particulière. Le premier, évidemment, a joué un rôle important et a été un déclencheur, surtout que je l’ai remporté avec Nantes, mon club formateur. Le doublé coupe-championnat avec Lille a également été exceptionnel parce qu’être capable d’être toujours là et de gagner à ce niveau 10 ans après, c’est quelque chose de marquant. Vous êtes le joueur le plus capé de l’histoire du championnat de France. Quelles qualités faut-il pour accomplir un tel exploit ? Beaucoup de travail et de remise en question. De l’humilité aussi, parce qu’on a un poste qui est très difficile, et également du talent parce qu’il en faut à ce niveau-là. C’est un mélange de tout ça. Qui dit travail dit aussi hygiène de vie et bonne préparation pour la compétition et l’entraînement. Vous souvenez-vous du moment où vous avez commencé à entrevoir le record de Jean-Luc Ettori, et celui où vous vous êtes fixé comme objectif de le battre ? Ce qui est sûr, c’est qu’on m’en a parlé rapidement. Je répondais qu’en effet, c’était envisageable en termes d’âge, mais je savais trop bien à quel point il est difficile de durer pour m’emballer. C’est dans les trois dernières années que je me suis dit que j’allais l’atteindre si je continuais à faire ce qu’il faut au quotidien et à travailler. Mais il fallait continuer à être performant, parce qu’aujourd’hui il y a beaucoup d’enjeux dans les clubs. Le gardien est tellement décisif qu’on ne peut pas se relâcher. Réalisez-vous que ce Bastia-Nantes du weekend passé était votre dernier match ? Complètement ! Je m’y étais vraiment bien préparé. Alors oui, c’était les dernières minutes en Ligue 1, mais il faut bien une dernière à tout. Ce match était un vrai symbole pour moi et bouclait la boucle. Il s’est d’ailleurs terminé sur un 0:0 comme mon premier match ! Dix-huit ans après, ça devait se finir comme ça. a forcément envie de jouer et on est libre de faire des choix et de partir si on n’est pas satisfait. Comment imaginez-vous votre tournoi au Brésil ? Parlons de l’équipe de France. Comment voyezvous le parcours des Bleus ? La France est un bon outsider. Le premier match sera très important car il y a toujours beaucoup de pression. Il y a de telles attentes autour d’une Coupe du Monde qu’il faut bien vivre l’événement et savoir le gérer, en plus face à des équipes qui sont préparées physiquement. Ce premier match peut idéalement te lancer comme te rajouter encore plus de pression. Tout le monde a tendance à sous-estimer le Honduras, mais par expérience je peux dire qu’un premier match n’est jamais facile. C’est pour ça que Didier Deschamps insiste autant là-dessus. À son arrivée en août 2012, le sélectionneur vous a rapidement installé comme troisième gardien. Quelles qualités faut-il pour tenir ce rôle ? Il n’y a pas de vérité absolue. Ça dépend du numéro un et du numéro deux. Il faut en tous cas être un compétiteur, un passionné et aimer s’entraîner. J’ai certainement d’autres qualités dont l’équipe a besoin, qui correspondent aux deux autres et à Franck Raviot, l’entraîneur des gardiens. Personnellement, quand je vais quelque part, j’imagine toujours réussir le meilleur parcours possible, en tous cas de m’investir et d’apporter le maximum. C’était le cas en 2006, où je suis allé à la Coupe du Monde avec cette envie de remplir mon rôle de la meilleure des façons, dans un contexte qui était très difficile entre Fabien Barthez et Gregory Coupet. Je m’adapte à ce qui se présente. Quels gardiens voyez-vous faire une grande compétition ? C’est particulier, parce que jouer pour une grande nation est différent de jouer pour un pays moins fort où le gardien est beaucoup sollicité. Je pense que Vincent Enyeama peut faire quelque chose d’extraordinaire avec le Nigeria, car il a déjà montré qu’il pouvait être un gardien incroyable. Pour moi, en l’absence de Petr Cech, deux des trois meilleurs gardiens du monde seront là-bas avec Manuel Neuer et Thibault Courtois. Å Propos recueillis par Pascal de Miramon Vous comptez en tout 11 sélections comme numéro un. Auriez-vous aimé une plus belle carrière internationale ? J’ai été numéro un à certaines périodes, notamment lors des qualifications pour l’Euro 2008. Je n’ai aucun regret par rapport à ça. La vie de sélection et de club, c’est complètement différent. Même si on peut être frustré par moments, on est à la disposition de son pays et on doit apporter le maximum au groupe et être exemplaire. On est là pour servir sa nation et il faut essayer de bien vivre les choix qui sont faits, même si on estime qu’on mérite mieux. En club, on T H E F I FA W E E K LY 19 First Love 20 T H E F I FA W E E K LY Lieu: Shaqlawa, Irak Date: 22 av ril 2005 Heure: 16h00 Ed Kashi T H E F I FA W E E K LY 21 LE DÉBAT Aux quatre coins du monde Asie, Europe, Afrique, Amérique du Sud. Depuis 2002, la Coupe du Monde est organisée un peu partout sur la planète. Le dernier continent inexploré est l’Océanie. Thomas Renggli C 22 T H E F I FA W E E K LY À l’approche de la Coupe du Monde Des enfants brésiliens jouent au “ballon” sur la plage de Porto Alegre. À 32 pays depuis 1998 Si jusqu’à cette édition sud-américaine de 1950, le plateau des participants dépend largement de la volonté des différentes nations (l’Inde refuse par exemple de se rendre au Brésil parce que ses joueurs ne sont pas autorisés à jouer pieds nus), le tournoi adopte un format à 16 équipes à partir de 1954. Quelques années plus tard, en 1982, le nombre de qualifiés passe à 24. Il faut ensuite attendre 1998 pour voir apparaître la formule à 32 pays que nous connaissons actuellement. En l’an 2000, la FIFA décide d’introduire un principe de rotation des continents. À compter de 2010, la phase finale doit ainsi se déplacer de confédération en confédération, celles-ci étant au nombre de six. Le Comité Exécutif revient finalement sur sa décision en 2007 et “libéralise” à nouveau le processus de candidature. Le roulement régulier entre les continents demeure cependant une priorité. L’Australie doit encore attendre Les pays des deux dernières confédérations à avoir organisé la Coupe du Monde n’ont en effet toujours pas le droit de se présenter au vote. Dans l’optique du tournoi 2026, cela signifie que seuls les représentants d’Amérique du Sud, d’Amérique centrale et du Nord, d’Afrique ainsi que d’Océanie pourront faire acte de candidature. L’Australie constitue quant à elle un cas particulier. Dans la mesure où la fédération a choisi de devenir membre de la confédération asiatique en 2006, elle doit se soumettre à la concurrence des pays d’Asie. À moyen terme, cette grande nation de sport restera donc encore une case inexplorée sur le grand échiquier de la Coupe du Monde de football. Å Les débats de The FIFA Weekly Qu’est-ce qui vous interpelle ? De quels sujets aimeriez-vous discuter ? Envoyez vos propositions à : [email protected] Victor R. Caivano / AP / Keystone omme chacun sait, le ballon de foot est rond et la terre n’est pas un plateau dont les extrémités ne communiqueraient jamais. Depuis que la Coupe du Monde est passée par l’Asie pour la première fois de son existence en 2002, elle a pris une dimension encore plus internationale et universelle. L’organisation de la compétition en Afrique du Sud en 2010, qui a également permis de faire participer le continent noir à cette grand fête, a représenté une nouvelle étape importante dans l’histoire du beau jeu. L’évolution des phases finales reflète parfaitement les progrès économiques, techniques et sociaux de l’ère moderne. À ses débuts, le plus important tournoi de football au monde est régi par des considérations logistiques et idéologiques. Pour la première Coupe du Monde de l’histoire, en Uruguay, seules quatre nations européennes (la Belgique, la France, la Yougoslavie et la Roumanie) font ainsi l’effort humain et financier d’entreprendre le voyage de trois semaines en bateau. En guise de représailles pour ce manque de considération, la Celeste décide de boycotter l’édition suivante en 1934, en Italie. L’Angleterre brille également par son absence, puisque le berceau du football se voit de nouveau refuser l’accueil de la compétition et a de toute façon quitté le giron de la FIFA depuis 1928. Sur l’île britannique, on ne s’en laisse cependant pas compter. Après leur victoire 3:2 en novembre 1934 face à une Italie récemment sacrée, les Anglais se proclament “champions du monde officieux”. Officiellement, la réalité est toute autre : pour leurs véritables débuts en Coupe du Monde, en 1950 au Brésil, les Three Lions s’inclinent 1:0 face aux États-Unis. LE DÉBAT LE BILLET DU PRÉSIDENT The FIFA Weekly a posé la question sur fifa.com : Pourquoi la Coupe du Monde 2014 va-t-elle être spectaculaire ? Il va y avoir une ambiance incroyable, car le Brésil est un pays féru de football, tout le monde le sait ! Et puis avec un peu de chance, nous verrons jouer les deux meilleurs footballeurs de tous les temps : Ronaldo et Messi. Ronaldo-Kake, Finlande Parce que c’est le Brésil !!! On va voir de nouveaux joueurs, du nouveau football, un nouveau style de vie et, le plus important, c’est le Brésil qui est le pays organisateur. J’espère qu’il remportera la Coupe du Monde. jklnhji, Émirats Arabes Unis Parce que les favoris sont nombreux ! En effet, des équipes comme l’Allemagne, le Brésil, l’Espagne et l’Argentine sont au sommet de leur forme, tout comme leurs joueurs. En outre, plusieurs équipes telles que l’Uruguay, la France, l’Italie, la Belgique ou le Portugal peuvent créer la surprise. Gabichou12, France Je m’attends à voir des matches enflammés ! Palpitants ! Et plein de rebondissements ! J’attends beaucoup de la part des grandes équipes mais j’espère aussi avoir quelques surprises. J’ai envie de vivre une Coupe du Monde qui marquera l’histoire en faisant vibrer les gens comme jamais auparavant. Et puis, pour finir, j’espère que le Portugal va lui aussi entrer dans l’histoire. Je ne crois pas qu’il existe de meilleur endroit au monde que le Brésil pour organiser une Coupe du Monde. C’est LE pays du football. Ce tournoi va voir s’affronter 32 équipes formidables. Bien sûr, elles n’auront pas toutes la chance de remporter le trophée, mais elles peuvent influencer l’issue de la compétition. En apprenant qu’elle se déroulerait au Brésil, j’ai tout de suite su que ce serait la plus belle Coupe du Monde de tous les temps. Je me réjouis par ailleurs que le Mexique soit de la partie. Tosama, Portugal “Le Brésil est un pays féru de football.” Tosama, Portugal Brésil 2014 va être la meilleure Coupe du Monde de tous les temps. Les artistes du ballon rond avec leurs talents individuels vont rendre cette édition palpitante. Grâce aux spectateurs et à leurs tenues bigarrées, un vent de folie va souffler dans les stades. Par milliards, les supporters vont suivre les matches devant leurs postes de télévision. Vive le football au Brésil ! puskal, Népal Je crois que le plus beau, ce sera de voir tous ces pays se rassembler pour fêter ensemble la diversité et le suspense qui entoure chaque match. Du nord au sud, nous montrons notre solidarité à travers ce sport que nous aimons tous. Notre passion pour le ballon rond a grandi au fil des grands tournois, des séances de tirs au but les plus inattendues aux réactions des joueurs remplacés en cours de partie. Tout a son importance. Afia1234, Canada “Les artistes du ballon rond vont rendre cette édition palpitante.” La Coupe du Monde aux quatre coins du globe A vec la Coupe du Monde qui débutera dans 20 jours au Brésil s’ouvre l’un des chapitres les plus passionnants de l’histoire du football. La coupe revient au pays du beau jeu et de la passion du ballon rond. Le Brésil et le football ne font qu’un. Dans l’ambiance de critique générale qui règne, on a presque failli l’oublier. Un peu d’objectivité ferait cependant du bien à nos détracteurs. La FIFA n’enlève rien aux Brésiliens. Au contraire : elle verse 2 milliards de dollars pour les coûts opérationnels. En fin de compte, cet argent peut aussi contribuer au développement durable. Je suis convaincu qu’en dépit de toutes les prédictions négatives, nous allons vivre à partir du 12 juin une formidable fête du football. Lors de la cérémonie de clôture qui se déroulera au stade Maracanã de Rio de Janeiro, le Président russe Vladimir Poutine endossera formellement la responsabilité de l’organisation de la Coupe du Monde 2018, prenant ainsi le relais des Brésiliens. Il peut le faire en toute confiance. À l’occasion d’une visite à Moscou en septembre prochain, j’irai m’assurer personnellement de l’avancée des préparatifs. Reste la question de l’édition 2022 au Qatar. Bien que huit ans nous séparent encore de ce tournoi, c’est un sujet omniprésent. Le premier coup de pioche pour les stades de cette Coupe du Monde a été donné en janvier. Je vous promets que la FIFA entreprendra tout ce qui est en son pouvoir pour que sur place, les conditions de travail sur les chantiers s’améliorent. Lorsque j’ai parlé d’une erreur concernant la Coupe du Monde 2022, je ne pensais pas à son attribution au Qatar. Je voulais parler de la nonprise en compte des réalités climatiques. Il me semble clair qu’en 2022, la Coupe du Monde devra se jouer pendant l’hiver européen. Votre Sepp Blatter T H E F I FA W E E K LY 23 A FIFA World Cup in Brazil is just like Visa: everyone is welcome. ™ TM & © 2014 Lucasfilm Ltd. All Rights Reserved. Used Under Authorization. EN ROU T E POUR LE BRÉ SIL : PLUS QUE 20 JOURS → http://www.fifa.com/worldcup Le saviez-vous ? Felipe Dana /AP / Keystone À l’approche de la Coupe du Monde, la FIFA reçoit chaque jour des centaines de lettres et e-mails. La plupart contiennent des critiques. Voici notre réponse aux principaux reproches. Reproche n°1 : “Jusqu’à présent, la Coupe du Monde a coûté 15 milliards de dollars (US) au Brésil. C’est le contribuable qui paye, pas la FIFA.” La FIFA consacre 2 milliards de dollars (US) aux coûts opérationnels du tournoi. Elle ne se sert pas dans l’argent public, les fonds lui viennent des droits TV et marketing. Par ailleurs, les investissements du pays organisateur (routes, aéroports, systèmes de télécommunication...) profiteront encore à la population après la Coupe du Monde. Selon la Brazil’s Economic Research Foundation, le pays s’attend à des recettes d’environ 27,7 milliards de dollars (US). Reproche n°2 : “Les problèmes sociaux sont considérables dans le pays. Il serait plus judicieux d’investir dans l’éducation et la santé.” Les prêts de la banque de développement pour les stades n’influencent en rien le budget de l’État pour l’éducation et la culture. La FIFA a créé le Fonds d’héritage pour la Coupe du Monde de la FIFA 2014, dans le but de léguer un héritage durable au Brésil. 20 millions de dollars (US) ont été accordés pour le lancement des premiers projets, afin de construire des infrastructures footballistiques, d’encourager le football junior et le football féminin et d’instaurer un programme de santé et d’éducation pour les enfants basé sur le football. Au total, le gouvernement a injecté plus de 340 milliards de dollars (US) dans l’éducation et la santé depuis l’attribution de la Coupe du Monde au Brésil en 2007. Reproche n°3 : “La FIFA a voulu 12 stades et accepté que pour leur construction, les consignes de sécurité soient ignorées.” Une des conditions de la FIFA pour le choix du pays hôte de la compétition était la mise à disposition de huit à douze stades. C’est le Brésil qui a décidé d’accueillir le tournoi dans 12 villes, afin que toutes les régions puissent profiter de l’événement. La FIFA a sans cesse répété que la sécurité devait être la première priorité sur les chantiers. Reproche n°4 : “Le prix des billets est beaucoup trop élevé. Sur place, les gens ne se réjouissent pas car il y aura peu de Brésiliens dans les stades.” Il est possible d’acheter des billets à partir de 15 dollars (US) pour les matches de poule. En outre, 100 000 places gratuites ont été distribuées aux ouvriers des chantiers des stades et à des foyers à faibles revenus. Environ 300 000 personnes ont déjà fait la queue pour observer le trophée le plus convoité du monde du football, à l’occasion de la Tournée du Trophée de la Coupe du Monde à travers les 27 États brésiliens. En tout, une demande de 11 millions de billets a été enregistrée partout dans le monde (dont plus de 70 % au Brésil), or il n’y en a que 2,9 millions de disponibles. Jusqu’à maintenant, plus de 2,7 millions de billets ont été vendus, dont 58 % à des Brésiliens. T H E F I FA W E E K LY 25 ÎLES SALOMON Les Îles Salomon sont la nation la plus férue de football de tout le Pacifique Sud. Mais au lieu de former des jeunes, la fédération a laissé sa situation financière se dégrader. Aujourd’hui, le pays rêve de se qualifier pour une Coupe du Monde. Elio Stamm (texte) et Rachel Skeates (photos) à Honiara L es Îles Salomon n’ont encore jamais participé à une Coupe du Monde de football. Le petit État insulaire situé dans le sud du Pacifique entend cependant bien y remédier et se qualifier pour la Coupe du Monde U-20, qui aura lieu en Nouvelle-Zélande en 2015. En cette belle soirée de printemps, plusieurs jeunes hommes forment un cercle sur le seul terrain d’entraînement de la fédération ationale à Honiara, la capitale. Ils débutent leur n séance par une prière collective. Ils sont les élus. Leurs chances de qualification sont réelles, en théorie du moins. L’Australie, plus grande puissance régionale, évolue désormais au sein de la Confédération Asiatique de Football et la Nouvelle-Zélande est qualifiée d’office, en tant que pays hôte. Puisque l’Océanie pourra, pour la première fois, présenter deux équipes lors d’une compétition mondiale, un tournoi qualificatif prévu fin mai aux Fidji déterminera le second participant. Il “suffira” donc aux Îles Une organisation inexistante Ces imprécisions sont compréhensibles dans la mesure où l’équipe n’est réunie que depuis le début du mois de mars. Parmi les 56 joueurs qui ont intégré le programme d’entraînement des U-19, 17 ont certes déjà évolué dans le championnat national, mais aucun n’est jamais passé par un quelconque centre de formation. Hormis ce championnat semi-professionnel, Le sauveur L’Australien Ian Shaw a remis de l’ordre dans la fédération salomonaise de football. 26 T H E F I FA W E E K LY Rachel Anna Skeates Espoir à l’horizon Salomon de laisser ses cinq concurrents derrière elles pour valider leur billet. Quelques doutes se font néanmoins jour en observant l’entraînement. Celui-ci est dirigé par Commins Menapi, 37 ans, ancien professionnel en Australie et en Nouvelle-Zélande, mais aussi meilleur buteur de l’histoire de la sélection salomonaise. À de nombreuses reprises, il doit répéter tactiques élémentaires et autres déplacements de base. Du côté des joueurs, des coups de génie techniques laissent régulièrement la place à des instants de pure folie tactique. Les rapides ailiers enchaînent passements de jambe et passes dans le dos de leurs coéquipiers. Ils sont loin d’être les seuls. ÎLES SALOMON Photothek généreusement soutenu par l’entreprise publique de télécommunications et organisé presque exclusivement dans la capitale, les 500 000 habitants des Îles Salomon ne bénéficient d’aucune structure footballistique. La plupart des vingt garçons présents sur le terrain ont appris le football dans la rue ou dans la jungle. Au mieux, ils ont joué dans des équipes amatrices et ont été sélectionnés dans le groupe U-19 à l’issue d’une séance d’entraînement ouverte à tous. Ils ressemblent à ces personnes qui participent à une émission de télé-réalité sans que l’on sache vraiment comment ils sont arrivés là. Tous viennent de Honaria, sur l’île de Guadalcanal. Aucun système de détection n’a jamais été mis en place pour repérer les éventuels joueurs prometteurs des quelque 300 autres îles habitées du pays. Les principaux responsables de cette organisation défaillante, pour ne pas dire inexistante, sont les anciens dirigeants de la Fédération salomonaise de football (SIFF). Tous les ans, celle-ci est subventionnée par la FIFA à hauteur de 250 000 dollars américains. Cela représente beaucoup d’argent pour l’un des pays les plus pauvres d’Océanie, dans lequel 80 pour cent de la population vit sans recevoir le moindre soutien de l’État. Malheureusement, cette somme rondelette n’a pas permis de développer le football local. Un Australien pour remettre de l’ordre Toutes les conditions étaient pourtant réunies pour y parvenir. À l’orée du troisième millénaire, un projet Goal de la FIFA permet de moderniser le stade Lawson Tama de Honiara, érigé par l’ancienne puissance coloniale britannique à l’occasion de la fête d’indépendance en 1978. En 2004, un autre projet Goal aboutit à la construction d’un centre de formation avec terrain d’entraînement, ainsi que d’un siège pour la SIFF. Mais petit à petit, la fédération s’enfonce dans le chaos. Il n’y a certes jamais eu de championnats de jeunes, mais bientôt, les tournois de jeunes cessent d’exister eux aussi. Les installa- tions du centre de formation restent inoccupées et finissent par tomber en décrépitude. Les rares lueurs d’espoir, telles que l’organisation réussie de la Coupe d’Océanie à Honiara en 2012, ne parviennent plus à masquer les problèmes. La FIFA intervient en août 2013. À la demande de l’instance dirigeante du football mondial, le président de la Confédération Océanienne de Football (OFC) David Chung se rend à Honiara pour démettre de leurs fonctions les principaux dirigeants de la SIFF au motif d’une “mauvaise gestion de l’argent de la FIFA”. Celleci met alors en place un comité de normalisation, chargé de remettre la fédération sur de bons rails d’ici la fin de l’année 2014, date à laquelle de nouvelles élections auront lieu. Pendant les dix premiers mois, le comité est dirigé par l’instructeur australien Ian Shaw, qui laisse sa place au Salomonais Barnabas Anga au début du mois de mai. Homme de terrain, Shaw “Il convient d’exploiter enfin l’énorme potentiel du pays.” Ian Shaw, ancien président par intérim de la SIFF Fierté nationale La sélection des Îles Salomon lors de la Coupe d’Océanie 2012. T H E F I FA W E E K LY 27 ÎLES SALOMON De bons résultats en futsal Il est en effet étonnant de constater le bon niveau des joueurs malgré l’absence totale de formation et de suivi. L’équipe nationale a peutêtre subi de nombreuses défaites lors des qualifications pour Brésil 2014, mais lors de la Coupe d’Océanie 2012, elle arrache également un nul à la Nouvelle-Zélande, pourtant invaincue depuis la Coupe du Monde sud-africaine, et atteint les demi-finales de la compétition. Durant la phase de groupes de la Ligue des Champions de l’OFC disputée aux Fidji début avril, les Solomon Warrios, champions salomonais, échouent d’un rien aux portes des demi-finales. Les clubs des pays voisins se renforcent volontiers avec des joueurs salomonais. Les Néo-Zélandais de Waitakere United, par exemple, misent sur le talent de Benjamin Totori, brillant pendant la Coupe d’Océanie. Il dispose déjà d’une petite expérience dans les championnats professionnels australien et américain. Plus étonnantes encore sont les performances des insulaires en futsal et beach soccer. Il n’existe dans le pays qu’une seule salle pouvant accueillir du futsal et aucun véritable championnat. Entre 2008 et 2011, l’équipe nationale remporte pourtant la Coupe d’Océanie de futsal quatre fois consécutivement et décroche sa première victoire dans une Coupe du Monde de la discipline face au Guatemala (4:3) en Thaïlande en 2012. La sélection de beach soccer s’est quant à elle déjà qualifiée à cinq reprises pour une compétition mondiale. À Tahiti en septembre 2013, elle s’impose même 2:0 face aux Pays-Bas, avant de subir deux courtes défaites. Dans le Pacifique, les joueurs des Salomon sont surnommés les “Brésiliens d’Océanie”. Un paradis fragile Les Îles Salomon comptent parmi les États les plus pauvres d’Océanie. Les conflits ethniques à la fin des années 90, notamment, ont sévèrement endommagé les infrastructures. Cette situation freine une reprise économique qui pourrait pourtant être soutenue par le tourisme, le pays étant un véritable paradis pour les plongeurs et les pêcheurs. Les îles ont en outre été touchées par plusieurs tsunamis au cours des dernières années, menaçant un équilibre déjà précaire. Plus de 90 pour cent de la population autochtone est mélanésienne, tandis que le reste est d’origine polynésienne ou micronésienne. On retrouve également des immigrés chinois, indiens, australiens et européens. Le football et le futsal sont deux des sports les plus appréciés de l’archipel. Les Salomon ont réalisé l’un des exploits les plus retentissants de l’histoire du football en battant la Nouvelle-Zélande, six fois plus grande, dans le cadre des qualifications pour la Coupe du Monde 2006. À l’inverse, l’équipe nationale s’est également inclinée en 1994 face à Nauru, un petit État non membre de la FIFA. Après la crue À Honaria, on joue aussi au football au milieu des débris. 28 T H E F I FA W E E K LY Rachel Anna Skeates (4) se refuse à commenter les rumeurs voulant que l’argent de la FIFA ait été dépensé dans des casinos ou que l’incompétence ait été la cause de tous les maux. Si les défaillances ont été nombreuses, “il convient maintenant d’exploiter enfin l’énorme potentiel du pays”, explique-t-il comme pour résumer sa mission. ÎLES SALOMON Rêves de Coupe du Monde Les joueurs s’entraînent pour gravir les échelons du football mondial. Star hier, entraîneur aujourd’hui Commins Menapi entraîne ses joueurs dans des conditions difficiles. Football sur les îles Génie technique et folie tactique vont souvent de pair. Même une catastrophe naturelle comme les inondations qui ont privé de toit des milliers d’habitants de Honiara début avril ne peut arrêter les footballeurs des rues. Ils jouent dorénavant entre les arbres arrachés et les débris qui jonchent le sol. Ian Shaw se montre enthousiaste lorsqu’il évoque la passion et le talent dont regorgent les îles. Différentes études montrent qu’il faut 10 000 heures de travail pour arriver au niveau technique des footballeurs professionnels actuels. “Aux Salomon, la plupart des enfants ont déjà joué 4 000 heures à l’âge de 12 ans, c’est beaucoup plus que dans mon pays”, se réjouit l’ancien président par intérim de la fédération. L’argent de la FIFA coule à nouveau Mais avant que les jeunes pousses puissent être correctement formées sur l’ensemble du territoire, le comité doit encore s’employer à éteindre quelques incendies. Pour Anga, le successeur de Shaw, et pour Neil Poloso, secrétaire général par intérim, la priorité est de réduire les dettes. Ils doivent ainsi regagner la confiance des institutions, des compagnies aériennes ou encore des hôtels qui ont fourni des prestations à la fédération sans voir un seul centime. La semaine dernière, la SIFF a ainsi demandé au gouvernement salomonais de lui apporter son aide. D’un point de vue administratif, les dirigeants ont déjà pu assainir quelque peu la situation financière et poser des bases saines pour le futur. Un cabinet d’audit contrôle désormais tous les ordres de paiement avant que ceux-ci puissent être effectués. Suite à cette mesure, la FIFA a décidé de renouveler son soutien financier, qu’elle avait bloqué l’an passé. Les choses s’améliorent lentement mais sûrement sur les Îles Salomon. Les U-19 sont ainsi devenus la première équipe junior à voir le jour depuis la crise et la fédération s’est engagée à ce qu’elle puisse prendre part au tournoi de qualification aux Fidji à la fin du mois. En avril, cette participation s’est en effet soudainement retrouvée mise en question. Vingt-cinq mille dollars américains avaient été promis à l’équipe à l’occasion d’une soirée de dons, mais seuls 60 pour cent de cette somme ont finalement été versés. La SIFF est donc intervenue et a mis la main à la poche. “Les joueurs se sont bien entraînés, ils méritent de tenter leur chance pour la Coupe du Monde U-20”, justifie Poloso, le secrétaire général. Il faut dire que ces jeunes Bonitos apprennent diablement vite : s’ils ont perdu 7:0 leur premier match de préparation contre une sélection de joueurs du championnat local, ils se sont rattrapés une semaine plus tard en dominant cette même équipe 4:1. De tels résultats autorisent à rêver d’un avenir plus radieux. Å T H E F I FA W E E K LY 29 © 2014 adidas AG. adidas, the 3-Bars logo and the 3-Stripes mark are registered trademarks of the adidas Group. get ready for the battle #allin or nothing Make a choice at adidas.com/allin TRIBUNE W E E K LY T O P 11 Finales mémorables de Ligue des Champions 1 2005 : AC Milan – Liverpool, 5:6 t.a.b. L’AC Milan mène 3:0 à la mi-temps, la messe semble dite, mais Liverpool retourne la situation et l’emporte aux tirs au but. 2 1999 : Manchester United – Bayern Munich, 2:1. Les Red Devils attendent la 90ème minute pour égaliser, avant de crucifier les Bavarois dans le temps additionnel. La chance fait aussi 3 partie du jeu 4 Sarah Steiner I l y a de cela 13 ans, sur la pelouse du stade Giuseppe-Meazza, le Bayern Munich décrochait son premier titre en Ligue des Champions depuis la mise en place du nouveau format. 74 500 spectateurs ont alors eu le plaisir d’assister à 120 minutes de jeu puis à la séance de tirs au but. Ce n’est qu’au terme de cette dernière que les Allemands sont venus à bout de Valence. Trois penalties avaient déjà ponctué le temps règlementaire. À l’issue de la prolongation, la part de chance augmente considérablement car les joueurs ont depuis longtemps perdu une bonne partie de leurs forces. Le capitaine autorisé à choisir l’équipe qui tirera le premier penalty est désigné par tirage au sort. Ensuite, chaque équipe envoie tour à tour l’un de ses joueurs devant le but. L’opération peut se répéter cinq fois, voire plus si nécessaire. Mais cette règle est-elle équitable ? Des scientifiques du monde entier se sont penchés sur la question. C’est le cas par exemple des économistes Ignacio Palacios-Huerta et Jose Apesteguia de la London School of Economics. Il n’y a rien d’étonnant à ce qu’on l’on s’intéresse tout particulièrement à ce sujet dans la capitale anglaise, quand on connaît le taux de réussite des Three Lions dans ce domaine. Les deux chercheurs ont analysé 2 820 séances de tirs au but et 9 000 tirs et sont arrivés à la conclusion que dans 60 pour cent des cas, l’équipe qui tire en premier remporte la partie. Soixante pour cent ! Il est donc rassurant de voir son capitaine sortir vainqueur du tirage au sort. Selon les scientifiques, pour plus d’équité, il faudrait donc modifier le rythme de la séance de tirs au but en laissant l’équipe B tirer deux fois après le premier joueur de l’équipe A. Les quatre premiers tirs se feraient ainsi dans l’ordre A-B-B-A, puis B-A-A-B et ainsi de suite. C’est d’ailleurs la règle en vigueur au tennis lors du jeu décisif. Mais est-ce vraiment ce que nous voulons ? N’est-ce pas justement cette dose de chance qui donne tout son charme au football ? La séance de tirs au but est un condensé d’émotions, de drames et d’adrénaline. Ou, pour reprendre les mots de l’ancien international français Christian Karembeu, “c’est charger une balle dans la chambre d’une arme à feu et demander à chacun d’appuyer sur la gâchette. Tout le monde sait que quelqu’un va la recevoir et que celui-là ne s’en remettra pas.” Å La rubrique hebdomadaire de la rédaction de The FIFA Weekly 1960 : Real Madrid – Eintracht Francfort, 7:3. Devant une assistance record de 134 000 spectateurs, la Maison Blanche remporte un match qui restera dans les annales. 1994 : AC Milan – Barcelone, 4:0. Les Italiens ne laissent aucune chance à leur adversaire. Savicevic, Desailly et Massaro (par deux fois) infligent une correction aux Blaugranas. 5 2001 : Bayern Munich – FC Valence, 5:4 t.a.b. Le premier sacre du Bayern depuis l’introduction de la Ligue des Champions est marqué par trois penalties dans le temps réglementaire et par une séance de tirs au but. 6 1973 : Ajax Amsterdam – Juventus Turin, 1:0. Les Néerlandais remportent le trophée pour la troisième fois d’affilée et gagnent ainsi le droit de le conserver. 7 1997 : Borussia Dortmund – Juventus Turin, 3:1. La Vieille Dame ne parvient pas à conserver son titre, la faute à des Allemands survoltés. 8 1956 : Real Madrid – Stade de Reims, 4:3. La toute première finale de l’histoire de la compétition est remportée par les Madrilènes au Parc des Princes de Paris. 9 2006 : Barcelone – Arsenal, 2:1. Le Suédois Henrik Larsson, qui entre en jeu à la 60ème minute, fait rapidement la différence avec deux passes décisives en quatre minutes. 10 2011 : Barcelone – Manchester United, 3:1. Le Barça conforte sa place au panthéon du football mondial en dominant largement Man U grâce à un Lionel Messi époustouflant. 11 1968 : Benfica Lisbonne – Manchester United, 1:4. Dix ans après l’accident d’avion qui a coûté la vie à huit de ses titulaires, Manchester devient le premier club anglais à lever la coupe. Quelle est votre finale préférée ? [email protected] T H E F I FA W E E K LY 31 LE MIROIR DU TEMPS T H E N Terrain d’entraînement de Tottenham Hotspur, 1962 Tea time à Tottenham : les Spurs s’accordent une pause pendant l’entraînement. 32 T H E F I FA W E E K LY Frank Herrmann / Offside Sports Photography Londres LE MIROIR DU TEMPS N O W Terrain d’entraînement du Bayer, Leverkusen Christof Koepsel / Getty Images 2014 Eau et boisson isotonique : les professionnels du Bayer Leverkusen s’hydratent après l’effort. T H E F I FA W E E K LY 33 EVERY GASP EVERY SCREAM EVERY ROAR EVERY DIVE EVERY BALL E V E RY PAS S EVERY CHANCE EVERY STRIKE E V E R Y B E AU T I F U L D E TA I L SHALL BE SEEN SHALL BE HEARD S H A L L B E FE LT Feel the Beauty BE MOVED THE NEW 4K LED TV “SONY” and “make.believe” are trademarks of Sony Corporation. LE CL ASSEMENT FIFA Classement ÉquipeÉvolution Points 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 25 25 28 29 30 30 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 42 44 45 46 47 47 49 50 51 52 53 54 55 55 55 58 59 59 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 Espagne Allemagne Portugal Brésil Colombie Uruguay Argentine Suisse Italie Grèce Angleterre Belgique Chili États-Unis Pays-Bas France Ukraine Russie Mexique Croatie Côte d’Ivoire Écosse Danemark Égypte Bosnie-et-Herzégovine Suède Algérie Équateur Slovénie Serbie Honduras Roumanie Arménie Costa Rica Panamá République tchèque Iran Ghana Turquie Autriche Venezuela Pérou Cap-Vert Nigeria Hongrie Slovaquie Japon Pays de Galles Tunisie Cameroun Guinée Finlande Ouzbékistan Monténégro République de Corée Norvège Paraguay Islande Mali Australie Burkina Faso Libye Sénégal Jordanie Afrique du Sud République d’Irlande Émirats arabes unis Bolivie Salvador Albanie Sierra Leone Pologne Bulgarie Trinité-et-Tobago Arabie saoudite Maroc Haïti 0 0 0 2 -1 -1 -1 0 0 0 1460 1340 1245 1210 1186 1181 1178 1161 1115 1082 0 0 1 -1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 -1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 1 -1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 -1 0 0 0 0 0 0 0 1 -1 0 0 0 0 0 0 0 2 0 0 2 1043 1039 1037 1015 967 935 913 903 877 871 830 825 819 798 795 795 795 794 787 759 759 756 750 748 739 731 715 713 711 673 666 665 665 631 623 616 613 613 597 583 580 578 577 555 551 551 551 546 545 545 528 522 511 510 507 504 499 497 488 486 484 479 460 457 455 454 452 Rang 12 / 2013 01 / 2014 02 / 2014 → http://fr.fifa.com/worldranking/index.html 03 / 2014 04 / 2014 05 / 2014 1 -41 -83 -125 -167 -209 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 106 108 109 110 111 112 113 114 114 116 117 118 119 120 121 122 122 124 125 126 126 128 128 130 131 131 133 134 134 136 137 138 139 140 141 142 143 144 1ère place Hausse du mois Israël Zambie ARY Macédoine Jamaïque Oman Belarus Irlande du Nord Azerbaïdjan Ouganda Gabon RD Congo Togo Cuba Botswana Congo Estonie Angola Qatar RP Chine Bénin Zimbabwe Moldavie Irak Éthiopie Niger Géorgie Lituanie Bahreïn Kenya République centrafricaine Koweït Lettonie Canada Nouvelle-Zélande Luxembourg Guinée équatoriale Mozambique Liban Vietnam Soudan Kazakhstan Liberia Namibie Tadjikistan Malawi Tanzanie Guatemala Burundi République dominicaine St-Vincent-et-les-Grenadines Malte Afghanistan Chypre Suriname Rwanda Sainte-Lucie Gambie Syrie Grenade RDP Corée Nouvelle-Calédonie Mauritanie Philippines Lesotho Antigua-et-Barbuda Thaïlande Belize T H E F I FA W E E K LY 0 -5 0 1 -1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 12 -1 0 0 0 0 9 -1 -6 -2 -2 -2 8 -3 -3 -2 0 -2 13 3 -3 -3 -3 -1 Baisse du mois 450 448 443 420 418 404 400 398 395 386 380 374 371 369 367 366 347 338 333 332 327 325 321 319 315 303 293 289 284 284 283 273 272 271 266 261 251 251 242 241 235 234 233 229 227 227 223 215 212 212 204 204 201 197 197 191 190 190 188 175 174 165 161 159 158 156 152 145 146 147 147 149 150 151 152 153 153 155 156 157 158 159 159 161 162 163 164 165 165 167 168 169 170 171 172 173 173 173 176 177 178 179 180 180 182 183 184 184 186 187 188 189 190 191 191 191 194 195 195 197 197 199 200 201 202 202 204 205 206 207 207 207 Malaisie Kirghizistan Singapour Inde Porto Rico Liechtenstein Guyana Indonésie Maldives Saint-Kitts-et-Nevis Aruba Turkménistan Tahiti Hongkong Pakistan Népal Barbade Bangladesh Dominique Îles Féroé Tchad Palestine São Tomé-et-Principe Nicaragua Bermudes Chinese Taipei Guam Îles Salomon Sri Lanka Laos Myanmar Seychelles Curaçao Swaziland Yémen Maurice Vanuatu Fidji Samoa Comores Guinée-Bissau Bahamas Mongolie Montserrat Madagascar Cambodge Brunei Timor oriental Tonga Îles Vierges américaines Îles Caïmans Papouasie-Nouvelle-Guinée Îles Vierges britanniques Samoa américaines Andorre Érythrée Soudan du Sud Somalie Macao Djibouti Îles Cook Anguilla Bhoutan Saint-Marin Îles Turks-et-Caicos -3 1 -2 -2 -2 -1 -1 -1 0 0 0 0 0 0 2 0 1 1 -3 0 4 -1 -1 -1 -1 0 0 0 0 1 1 1 1 1 1 -4 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 149 148 144 144 143 139 137 135 124 124 122 119 116 111 102 102 101 98 93 91 88 88 86 84 83 78 77 75 73 73 73 66 65 64 63 55 55 47 45 43 43 40 35 33 32 28 26 26 26 23 21 21 18 18 16 11 10 8 8 6 5 3 0 0 0 35 LE TOURNANT “J’étais devenu un jouet” Q uand on me demande quel événement a été le tournant de ma vie, je n’ai pas besoin de réfléchir bien longtemps. En 1996, j’ai été invité par Arsenal à participer à un entraînement d’essai, il était prévu que je reste une semaine. C’était la toute première saison d’Arsène Wenger aux commandes du club. Finalement, j’ai eu la chance de pouvoir m’entraîner avec l’équipe pendant 17 jours, au cours desquels je me suis senti très à l’aise. Puis les Anglais m’ont fait une offre. Mon rêve était en train de se réaliser. Enthousiaste, j’ai téléphoné chez moi. Tout le monde a explosé de joie. Mais le lendemain, j’ai déchanté en apprenant que les Anglais ne cherchaient plus un milieu offensif mais défensif et qu’on n’avait donc plus besoin de moi. C’était comme si on m’avait poussé du haut d’un immeuble au moment où je croyais avoir atteint le bonheur suprême. Par la suite, j’ai appris que les parties concernées, à savoir les fonctionnaires des fédérations et un agent, avaient fait grimper les prix, faisant passer le montant de mon transfert d’un million à 3,5 millions de francs suisses. À l’époque, je ne parlais qu’arménien et russe, je ne pouvais donc pas m’exprimer moi-même ou me défendre. Je ne pouvais rien faire, j’étais devenu un jouet dans les mains de personnes étrangères. Cette expérience m’a fait complètement perdre pied. Je suis retourné jouer avec mon club d’origine, Shirak Gyumri, et pendant un an, je me suis senti anéanti mentalement. Au lieu de signer un contrat professionnel lucratif, je me retrouvais avec un salaire mensuel de quelques centaines de francs suisses. Quatre années avant cela, j’avais déjà vécu un autre tournant, politique celui-ci. Cela a été un choc culturel pour moi et ma famille. Nous vivions plutôt bien en Union soviétique. Mon père et ma mère avaient un travail tous les deux. 36 T H E F I FA W E E K LY Nom Artur Petrosyan Date et lieu de naissance 17 décembre 1971, Gyumri (Arménie) Clubs 1989–1998 Shirak Gyumri 1998–1999 Maccabi Petah Tikva 1999 Lokomotiv Nizhny Novgorod 1999–2000 Shirak Gyumri 2000–2003 Young Boys Berne 2003–2006 FC Zurich Depuis 2006 Entraîneur des juniors au FC Zurich Équipe d’Arménie 69 sélections, 11 buts Mes frères étaient boxeurs, je jouais au football. Mon frère cadet, Hamlet Petrosyan, a même fait carrière sur le ring et remporté les titres intercontinentaux de l’IBF et de la WBA. Quant à moi, je jouais déjà en troisième division de l’Union soviétique à 16 ans, ce qui me donnait l’occasion de voyager loin, par exemple jusqu’en Russie centrale, dans les pays baltes ou en Ukraine. L’indépendance de l’Arménie m’a donné la chance de signer avec un club étranger. Ma première étape a été le Maccabi Petah Tikva, en Israël. Cela a été une expérience étrange. Aujourd’hui encore, je n’arrive toujours pas à comprendre ce que l’entraîneur attendait de moi. Il m’a poussé à endosser un rôle défensif, combatif alors que j’étais plutôt un joueur créatif et ludique. Malgré tout, cette expérience m’a énormément appris, j’ai compris que quand on jouait à l’étranger, il fallait travailler encore plus dur. À 29 ans, une nouvelle opportunité s’est présentée, j’ai reçu une offre des Young Boys de Berne, qui évoluaient à l’époque en deuxième division suisse. J’étais le recordman arménien des sélections en équipe nationale et le meilleur buteur de mon pays, je devais donc bien réfléchir avant de prendre cette décision, car j’avais beaucoup à perdre. Mais en fin de compte, le jeu en a valu la chandelle. Les Young Boys ont été promus et je suis devenu un de leurs leaders. En 2003, j’ai signé avec le FC Zurich, où j’ai joué jusqu’en 2006. J’ai entraîné par la suite les différentes équipes juniors du club. L’année prochaine, j’aimerais décrocher la licence Pro de l’UEFA. À moyen terme, mon objectif est en effet d’entraîner une équipe professionnelle. J’ai par ailleurs été récemment nommé assistant du sélectionneur de l’Arménie. Notre équipe a un grand potentiel. Mais nous sommes tombés dans le même groupe de qualification pour le Championnat d’Europe que le Portugal, la Serbie, l’Albanie et le Danemark, la tâche s’annonce donc difficile. Depuis novembre dernier, je possède également le passeport suisse. Pour être naturalisé, j’ai dû passer un test comportant des épreuves d’histoire, de politique et de santé publique. J’ai obtenu un total de 90,5 points sur 100. Le nom du prochain champion du monde ne figurait pas parmi les questions posées, mais je mise sur le Brésil, l’Espagne ou la Belgique. Å Propos recueillis par Thomas Renggli Dans la rubrique “Le Tournant”, de grands noms du football reviennent sur les moments qui ont marqué leur vie. Simon Habegger / Photo 13 Son frère était champion de boxe. Lui-même est devenu une idole nationale du football. Mais l’Arménien Artur Petrosyan (42 ans) est peut-être passé à deux doigts d’une carrière encore plus brillante. THE SOUND OF FOOTBALL L’ O B J E T Perikles Monioudis Franz (presque) comme Freddy Hanspeter Kuenzler Sion Ap Tomos Franz Beckenbauer est devenu une immense star lors de la Coupe du Monde 1966. À l’époque, il s’est également lancé dans la chanson et son single “Du allein” a étonnamment intégré le top 10. De nombreux exemples prouvent que dès que le meneur d’une équipe de football se retrouve seul devant un micro, il devient doux comme un agneau. Franz Beckenbauer n’a pas échappé à la règle. Alors que tous les jeunes Européens écoutaient les Stones, les Beatles ou les Kinks sur Radio Luxembourg, la jeune star se disait fan du chanteur de variétés autrichien Freddy Quinn. Freddy, de son vrai nom Franz Eugen Helmut Manfred Nidl, interprétait de sa voix grave et résonnante de “nounours” des chansons populaires qui parlaient de nostalgie, de cœurs perdus et des joies éprouvées par un groupe d’amis. Un de ses plus grands succès est sa reprise du vieux titre “La Paloma”. Elle est sortie en 1961 alors que le futur Kaiser était âgé de 16 ans, soit trois ans avant ses débuts avec l’équipe première du Bayern Munich. Beckenbauer a vite fait partie des stars de l’équipe qui a accédé à la nouvelle Bundesliga en 1965 et a remporté la Coupe d’Allemagne en 1966. Mais c’est surtout avec la Coupe du Monde 1966 qu’il a acquis une renommée internationale. À la fin de cette saison-là, il a été élu footballeur allemand de l’année. Quoi de plus naturel que de transposer cette célébrité devant un micro, en ces temps où la musique était reine ? Avec l’aide de son manager Robert Schwan (“Je ne connais que deux personnes raisonnables : Robert Schwan le matin et Robert Schwan l’après-midi”), il a négocié des honoraires garantis de 100 000 marks avec la maison de disques Polydor, qui avait déjà signé des contrats avec Bert Kämpfert, James Last et, bien sûr, Freddy Quinn. Beckenbauer a enregistré son premier tube dans un studio de Cologne, après une rencontre de championnat contre le FC Cologne. Et, aussi incroyable que cela puisse paraître, “Du allein” (Toi seule) a directement propulsé le jeune homme bien coiffé dans le top 10. Il était pourtant à tous points de vue, y compris dans son mode de vie, un véritable anti-Freddy Quinn. Sa petite voix résonnait si doucement que l’on pouvait vraiment se demander s’il n’était pas plutôt fait pour réussir dans une équipe qui jouait au football avec un ballon en coton au lieu d’un ballon en cuir. “Je ne sortirai jamais de deuxième chanson”, a-t-il déclaré quelques années plus tard. Manifestement, il a oublié son très mauvais deuxième single “Du bist das Glück” (Tu es le bonheur), assorti d’une face B digne d’un footballeur : “1:0 für die Liebe” (1:0 pour l’amour). Æ Une victoire est une victoire. Mais certaines victoires peuvent être ternes, avoir un goût amer ou coûter cher, comme après une guerre par exemple. “Send her victorious / Happy and glorious”, implore l’hymne anglais en évoquant évidemment la tête de la monarchie, en l’occurrence la reine. La gloire ne suffit donc pas ; après une victoire, il faut aussi être heureux. Ce n’est pas toujours le cas mais, en football, les deux vont souvent de pair. En football, on peut fêter ses succès sans remord et sans tristesse, du moins le plus souvent. En football, il arrive également que l’on ressorte victorieux d’une confrontation sans avoir dominé son adversaire. La chance des gagnants ou la volonté délibérée de casser le jeu de ses opposants associée à un coup du sort ont déjà fait le bonheur de bien des équipes réputées plus faibles. Bien entendu, ces triomphes sont aussi rendus possibles par les faiblesses des favoris. Mutatis mutandis, telle aurait pu être la devise de l’équipe d’Espagne pendant la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud, sacrée championne du monde après avoir été battue 1:0 d’entrée par la Suisse. Quel goût une victoire face à un adversaire (nettement) supérieur peut-elle bien avoir ? Tout comme les défaites, ces succès ne nous privent-ils pas finalement d’un certain sens de la mesure, en dissociant la qualité de la performance et le résultat ? Si les efforts ne sont pas récompensés, à quoi bon livrer une meilleure prestation la prochaine fois ? Le vainqueur “immérité” coiffé par la déesse Niké d’une couronne de laurier serait sans doute bien inspiré de la jouer modeste. Mieux vaut éviter d’attraper la grosse tête. Heureusement, le personnage de la statuette présentée ci-dessus (collection de la FIFA) et issue des Roaring Twenties est à l’abri d’une telle mésaventure. “Victor” porte en effet un bandeau sur la tête. Ouf ! Å T H E F I FA W E E K LY 37 The FIFA Weekly Revue hebdomadaire publiée par la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) COUPE MYSTÈRE DE L A FIFA Un triomphe le jeudi, une chanson qui vient du ciel et un vainqueur sans ville sont au programme de cette semaine. À vous de jouer ! Site Internet : www.fifa.com/theweekly Éditeur : FIFA, FIFA-Strasse 20, Case postale, CH-8044 Zurich Tél. +41-(0)43-222 7777 Fax +41-(0)43-222 7878 1 Président : Joseph S. Blatter F Real & Barcelone L Juventus & Milan Secrétaire Général : Jérôme Valcke Directeur de la Communication et des Affaires publiques : Walter De Gregorio La finale de la Ligue des Champions masculine européenne a lieu le samedi depuis 2010. Avant, elle se déroulait le mercredi. Quelles équipes ont remporté une finale de Ligue des Champions un jeudi ? 2 Rédacteur en chef : Perikles Monioudis G Liverpool & Man U N Bayern & Borussia Je suis ici en Suisse. C'est de moi que vient le chant probablement le plus populaire dans les stades du monde. Quelle planète porte le même nom que moi ? Rédaction : Thomas Renggli (auteur), Alan Schweingruber, Sarah Steiner A I L O Conception artistique : Catharina Clajus Service photo : Peggy Knotz Production : Hans-Peter Frei Mise en page : Richie Krönert (responsable), Marianne Bolliger-Crittin, Susanne Egli, Mirijam Ziegler 3 Correction : Nena Morf, Kristina Rotach Collaborateurs réguliers : Sérgio Xavier Filho, Luigi Garlando, Sven Goldmann, Hanspeter Kuenzler, Jordi Punti, David Winner, Roland Zorn Ont contribué à ce numéro : Nicola Berger, Pascal de Miramon, Doris Ladstaetter, Markus Nowak, Dominik Petermann, Elio Stamm, Andreas Wilhelm Secrétaire de rédaction : Honey Thaljieh Responsables de projet : Bernd Fisa, Christian Schaub Traduction : Sportstranslations Limited www.sportstranslations.com Sur cette coupe sont gravés les noms de tous ses vainqueurs depuis 1956, par ex. "Ajax AFC" (Amsterdamsche Football Club). Pour un seul vainqueur, il n’est fait aucune mention de la ville où est basé le club. De quelle équipe s’agit-il ? R Real, 1956 L Steaua, 1986 4 T Benfica, 1962 M Juventus, 1996 Qui fête ses grandes victoires près de ces deux fontaines avec des dieux antiques ? A E M P AC & Inter Real & Atlético Boca & River Plate Flamengo & Fluminense Impression : Zofinger Tagblatt AG www.ztonline.ch Getty Images Contact : [email protected] La reproduction des photos et des articles, y compris sous forme d’extraits, est interdite, sauf accord de la rédaction et sous réserve de la mention “The FIFA Weekly, © FIFA 2014”. La rédaction n’a aucune obligation de publier des textes ou des photos non sollicités. La FIFA et le logo FIFA sont des marques déposées par la FIFA. Produit et imprimé en Suisse. Les opinions exprimées dans The FIFA Weekly ne reflètent pas nécessairement celles de la FIFA. Solution de l’énigme de la semaine précédente : DIVE (explications détaillées sur www.fifa.com/theweekly). Inspiration et application : cus Faites-nous parvenir vos réponses le 28 mai 2014 au plus tard à [email protected]. Les concurrents qui auront correctement répondu à toutes les questions publiées depuis le Ballon d’Or 2013 participeront le 11 juin 2014 à un tirage au sort pour tenter de remporter deux billets pour la finale de la Coupe du Monde, qui aura lieu le 13 juillet 2014. Avant de participer, nous vous invitons à consulter les conditions générales, ainsi que le règlement du concours. Vous trouverez toutes les informations à : http://fr.fifa.com/aboutfifa/organisation/the-fifa-weekly/rules.pdf T H E F I FA W E E K LY 39 D E M A N D E Z À T H E W E E K LY LE SONDAGE DE L A SEMAINE Quel sera le parcours de l’Espagne, tenante du titre, à la Coupe du Monde 2014 ? La finale de la Ligue des Champions opposera les deux grands clubs de Madrid. L’Espagne est-elle la nation la plus titrée de l’histoire de la compétition ? Ron Gravesen, Copenhague Oui et non. Par 13 fois, une équipe espagnole a soulevé le trophée de la Ligue des Champions ou de la Coupe d’Europe des Clubs Champions. Aucun autre pays n’a fait mieux. Le Real Madrid compte neuf sacres à son actif, le FC Barcelone quatre. Le “classement individuel” est également emmené par un Espagnol, Francisco Gento, lauréat de l’épreuve à six reprises avec les Merengues dans les années 50 et 60. En revanche, l’Angleterre compte le plus grand nombre de vainqueurs : Liverpool, Manchester United, Aston Villa, Nottingham Forest et Chelsea. (thr) R É S U LTAT S D E L A S E M A I N E D E R N I È R E Qui gagnera la finale de la Ligue des Champions féminine ? 32% 68% Wolfsbourg Allemagne Tyresö Suède 15 3 LA SEMAINE EN CHIFFRES matches, 13 championnats d’Angleterre et deux Ligues des Champions de l’UEFA. C’est sur ces statistiques incroyables que Ryan Giggs a mis un terme à sa carrière de joueur. L’icône de Manchester United, qui va poursuivre l’aventure chez les Red Devils en tant qu’assistant de Louis van Gaal, compte 64 sélections avec le Pays de Galles. Il a marqué 180 buts, club et équipe nationale confondus. Le palmarès de Giggs ans et trophées nationaux cette saison pour Benfica, qui a réalisé une prouesse sans précédent au 150 jours. C’est Portugal. Le club l’âge auquel Martin lisboète a bouclé Odegaard est devenu ce triplé en le plus jeune buteur remportant la de l’histoire de la Coupe du Portu- Tippeligaen de gal. Cela faisait Norvège. Le milieu de 27 ans que terrain de Stromsgod- Benfica n’avait set a clôturé la marque pas réussi un à la 90 ème minute lors de doublé. Cette la victoire 4:1 de son club saison, il a ajouté contre Sarpsborg. Ce un titre de plus en jour-là, il est non seule- signant le premier en championnat d’Angle- ment devenu le plus jeune triplé depuis terre est plus riche que joueur à fouler les pelouses l’introduction de celui de tous les clubs de Tippeligaen, mais il a la Coupe de la anglais, hormis Liverpool également donné une passe Ligue portugaise et Manchester United. décisive. en 2007/08. Imago (3), Getty Images 963 L’Espagne compte parmi les grands favoris de l’édition brésilienne. Mais depuis 1962 (vainqueur : Brésil), aucune nation n’est parvenue à conserver son titre mondial. Envoyez-nous votre avis à : [email protected]
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