Printemps 1 • 2014 La promotion des jeunes talents: dans le sport comme au travail SOMMAIRE Ernst Sutter SA récompensé au concours de qualité du salon Mefa 4 Reber, Ernst Sutter SA Langnau a 100 ans! 8 Jambon cuit dans l’asphalte: la pépite des mines de Val-de-Travers 10 La promotion des jeunes talents: dans le sport comme au travail Quand on parle de promotion des jeunes talents, on pense souvent au sport. Pourtant, dans le monde de l’entreprise aussi, il est primordial de repérer les jeunes les plus doués et de les aider à exploiter au mieux leur potentiel. soi-même. Or, il ne faut pas perdre de vue que la motivation est étroitement liée à l’énergie dont notre corps dispose, et que celle-ci dépend de notre alimentation, et notamment de la viande! Fair-play Nous sommes très nombreux à aimer le sport! Placée sous le signe de la jeunesse, de la santé, de la motivation et du fair-play, la pratique sportive occupe une place de choix dans la vie de la plupart des jeunes gens, mais souvent aussi de leurs aînés. Jeunesse Certes, la jeunesse n’est pas éternelle, et c’est pourquoi il faut la vivre intensément, tout en préparant consciencieusement son avenir. Il est cependant toujours possible de rester jeune dans sa tête et d’entretenir cette qualité, au même titre que les trois autres vertus cardinales du sport que nous avons citées. Santé Chacun en conviendra, rien n’est plus précieux que la santé, même s’il nous arrive à tous de commettre quelques écarts, notamment sur le plan de la nutrition. Si les mauvaises habitudes alimentaires relèvent le plus souvent d’une consommation excessive, nous négligeons parfois aussi de diversifier nos apports journaliers. Des impératifs physiologiques ou des critères moraux peuvent pousser certaines personnes à adopter des régimes déséquilibrés, qui entraînent alors des carences. On pense naturellement aux régimes sans viande, qui ne sont pas sans risque. Motivation La motivation nous préserve de l’ennui et joue, à ce titre, un rôle essentiel dans notre bien-être physique et psychologique, mais aussi social. Nous admirons tous les individus créatifs et actifs, dans leur corps et dans leur tête, et nous aspirons à leur ressembler. Etre dynamique au quotidien, c’est apporter une contribution positive à son entourage et se rendre service à Côté sport, tous les regards se portent, cette année, vers la Coupe du monde de football qui se déroulera au Brésil. Les footballeurs ne se déplaceront pas seuls dans les stades, puisqu’ils seront accompagnés d’un cortège d’arbitres, chargés de veiller au respect du fair-play pendant la compétition. Leur seule présence illustre l’importance et les bienfaits d’une telle vertu, mais aussi sa fragilité. Des qualités qui ne concernent pas que les sportifs! Si nous avons évoqué la promotion des jeunes talents dans le contexte du sport, elle s’avère tout aussi importante dans le domaine professionnel. Et ce sont les quatre mêmes critères qui doivent être observés. Pour la jeunesse, cela va de soi: quand on parle de «jeunes talents», il n’est certes pas question d’autre chose. Pour mieux préparer l’avenir, la plupart des entreprises s’engagent activement pour la formation et le soutien des jeunes. La santé n’est pas moins importante au travail: elle est une condition essentielle de l’apprentissage et de l’exercice d’une activité pour gagner sa vie. Elle est même fondamentale pour les métiers manuels, qui nécessitent à la fois de la réflexion et des efforts physiques. Dans l’entreprise, il n’y a pas de réussite sans motivation: la créativité, l’innovation et la volonté sont des qualités fondamentales, qui ne doivent jamais être négligées. Enfin, n’oublions pas le fair-play, qui est indispensable pour instaurer la confiance, sans laquelle aucun travail d’équipe n’est possible, même si, en entreprise, il n’est pas nécessaire de recourir à un arbitre comme au football. Adopter un comportement correct fait partie des exigences de la formation des jeunes, et cela vaut également pour les métiers de la boucherie. 2 ÉDITORIAL Le plateau de grillades de la grande gagnante, Luzia Mathys. Chère cliente, cher client, Promotion des jeunes talents A tout cela s’ajoute l’importance fondamentale d’un engagement déterminé des patrons, des cadres et des techniciens expérimentés, qui doivent offrir un accompagnement de qualité aux jeunes (qu’ils se destinent à la boucherie ou à un autre métier) pour les aider à apprendre leur future profession. Championnat européen des jeunes bouchers Dans le secteur de la viande, Ernst Sutter SA s’appuie sur une longue tradition d’accompagnement des jeunes. Notre soutien au centre de formation de Spiez et notre contribution à la rédaction des manuels de formation ne représentent que deux exemples parmi d’autres. En 2015, nous saisirons une formidable occasion d’aider les jeunes, lors de la prochaine édition du championnat européen des apprentis bouchers, qui se déroulera dans un pays d’accueil encore inconnu. Des équipes issues de toute l’Europe s’affronteront en binôme pour remporter cette compétition prestigieuse. Lors du championnat suisse de 2013, qui a eu lieu au salon Mefa, Luzia Mathys et Claudia Jaun se sont qualifiées pour participer à ce grand tournoi international. Nous vous présentons ces deux concurrentes en page 6. Les meilleurs apprentis de la promotion 2013 laissent éclater leur joie au terme du championnat suisse. 3 Je vous adresse tout d’abord tous mes vœux de réussite pour 2014, en espérant qu’ils aient déjà commencé à se concrétiser. Profitons de ce premier numéro de Meating Point de l’année pour évoquer l’avenir proche, et notamment les fêtes de Pâques, dont j’espère qu’elles seront bénéfiques pour vous. Je pense aussi à la saison des asperges, toujours très importante pour le secteur de la viande, en particulier sur le marché des jambons. A ce propos, nous vous présenterons dans cette édition une exclusivité proposée par un professionnel de Val-de-Travers dont le succès ne se dément pas: le jambon cuit dans l’asphalte. Cette année, notre filiale Reber, Ernst Sutter SA de Langnau, dans l’Emmental, fête son centenaire. C’est l’occasion pour nous de dresser un bilan et de vous raconter l’histoire de cette entreprise. Enfin, nous reviendrons sur les projets d’Ernst Sutter SA pour 2014: non seulement nous renouvellerons notre soutien au centre de formation ABZ de Spiez, mais nous accompagnerons également les meilleurs jeunes bouchers à l’occasion du championnat suisse et du grand tournoi européen. C’est sur cette note ambitieuse que s’achève cet éditorial. Je vous souhaite une année placée sous le signe de la réussite et je vous remercie pour votre collaboration fructueuse. Bien à vous, Daniel Härter Responsable marketing, Vice-président de la direction Ernst Sutter SA Des produits d’exception exposés sur le plus grand comptoir de la viande au monde. FACTS & FIGURES Ernst Sutter SA récompensé au concours de qualité du salon Mefa Tous les deux ans, l’Union professionnelle suisse de la viande (UPSV) organise un concours de qualité, à l’occasion du salon Mefa, pour récompenser les meilleures entreprises de boucheriecharcuterie de la Suisse en leur décernant une médaille d’or, d’argent ou de bronze. Depuis plus de quarante ans, de nombreuses entreprises de la filière suisse de la viande participent au concours de qualité organisé à l’occasion du salon bisannuel Mefa. Deux procédures de contrôle permettent de départager les concurrents dans chacune des sept catégories de la compétition: saucisses échaudées, saucisses crues, saucisses cuites, salaisons crues, salaisons cuites, produits délicatesse et produits divers. Les tests sont réalisés sur une période de plus de dix-huit mois afin de récompenser un travail à long terme. Un jury spécialisé décerne des médailles d’or, d’argent ou de bronze aux concurrents qui ont obtenu un nombre de points suffisant au regard de critères de qualité préalablement définis. Lors de l’édition 2013 du Mefa, 637 médailles ont été distribuées, ce qui signifie que, pour un grand nombre de produits, aucune distinction n’a été accordée. Autant dire que décrocher une médaille est loin d’être une simple formalité. La société Gattiker, Ernst Sutter SA de Freienbach a remporté une médaille d’or dans la catégorie des salaisons crues, et Viaca, Ernst Sutter SA de Geuensee en a obtenu une dans celle des produits divers. Ernst Sutter SA a décroché la deuxième place au concours général qui désigne le vainqueur final. Robert Haas, président de la commission de contrôle, nous explique sans détour la signification d’une telle Une deuxième place au classement général et une moisson de médailles d’or. 4 distinction: «Le concours de qualité joue un rôle significatif dans la mise en œuvre d’une stratégie d’excellence sur le long terme pour les maîtres bouchers et les professionnels de la viande en Suisse. Il représente non seulement un critère de référence fiable et reconnu pour évaluer la performance de notre secteur sur le plan qualitatif, mais contribue aussi à renforcer continuellement la qualité des produits carnés suisses, en encourageant chaque entreprise à proposer des prestations toujours meilleures. Pour les consommateurs, les distinctions attribuées par un jury d’experts à des produits carnés d’exception sont le gage d’une qualité supérieure et d’un plaisir gustatif inimitable.» 5 Toni Zemp de Viaca, Ernst Sutter SA (à gauche) et Robert Haas, président de la commission de contrôle. Fort de ses excellents résultats sur le marché suisse de la viande, Ernst Sutter SA fera sans aucun doute de nouveau valoir la qualité de ses produits à l’occasion du prochain salon Mefa, dans deux ans. PORTRAIT Le championnat européen et Suttero Une équipe «double dames» pour la Suisse A l’occasion du dernier salon Mefa de Bâle s’est déroulé le championnat suisse des meilleurs apprentis bouchers de la promotion 2013. La première et la deuxième place permettaient de décrocher un billet pour participer au championnat européen des jeunes talents de la boucherie. En 2015, une équipe «double dames», composée de Luzia Mathys et de Claudia Jaun, y représentera la Suisse. Traditionnellement, l’équipe suisse fait toujours très bonne figure lors du championnat européen des meilleurs jeunes bouchers. Si ce sont le plus souvent de jeunes hommes qui participent à la compétition, dans les années 90, une formation 100 % féminine avait raflé tous les prix, aussi bien au classement individuel que par équipes (les concurrents s’affrontaient à l’époque en trio). Nous y voyons un heureux présage pour 2015 et nous espérons que les bouchères suisses feront de nouveau parler d’elles. Le tournoi de Bâle comportait non seulement des épreuves de parage fin, mais également des manches de désossage sur de grosses pièces. Les hommes ne se sont pourtant pas imposés. Il faut noter que seule l’élite des jeunes bouchers est autorisée à participer au championnat, puisqu’il fallait obtenir une note moyenne de 5,3 à l’examen de fin d’apprentissage pour se qualifier. Pour atteindre l’objectif final – remporter le championnat européen de 2015, dont le pays d’accueil n’est pas encore connu –, Ernst Sutter SA apportera une contribution financière dans le cadre de son programme de promotion des jeunes talents. Vous n’avez donc pas fini d’entendre parler de nos deux concurrentes. Un dernier détail: le titre de champion a été extrêmement disputé, puisque la première place ne s’est jouée qu’à deux points. Dans la prochaine édition de Meating Point, vous aurez l’occasion de lire notre entretien avec les deux jeunes femmes. Nous pouvons d’ores et déjà Claudia Jaun (à gauche) et Luzia Mathys seront les dignes représentantes de la Suisse au championnat européen de 2015. Claudia Jaun a fait la preuve de son talent avec ce superbe plateau de grillades. vous dire que nous sommes très fiers de leur qualification pour le championnat européen et que nous mettrons tout en œuvre pour les aider à représenter dignement la Suisse. Claudia Jaun Née le: A grandi à: Métier: 18 juillet 1994 Rizenbach BE Bouchère-charcutière, option commercialisation Etablissements de formation: Boucheries Begert à Bümpliz et Dorfmetzg Jaun SA à Neuenegg Note moyenne: 5,3 à l’examen de fin d’apprentissage Luzia Mathys Née le: A grandi à: Métier: 22 octobre 1994 Eriswil BE Bouchère-charcutière, option transformation artisanale Etablissement de formation: Boucherie Schlüchter à Dürrenroth Note moyenne: 5,3 à l’examen de fin d’apprentissage 6 NEWS-PRODUITS 20 ans de Suttero à Prilly En Suisse romande, quand on parle d’Ernst Sutter SA, on n’utilise qu’un seul nom, celui de «Suttero». Depuis sa création le 10 janvier 1994, la société s’est taillé une jolie notoriété dans toute la région. Le 10 janvier, le dépôt Suttero de Prilly a fêté ses 20 ans. On peut parler de «success story» dans la mesure où, quand Ernst Sutter senior a pris la décision d’installer un centre de distribution dans l’abattoir fraîchement désaffecté de PrillyLausanne, le nom «Suttero» était encore complètement inconnu en Suisse romande. Le travail dans la bonne humeur est excellent pour les ventes. Une croissance à grande échelle Ernst Sutter pouvait non seulement s’appuyer sur un potentiel économique considérable, mais également sur le sens des affaires devant permettre à son entreprise de prendre pied dans une nouvelle région. A l’époque, l’abattoir de Prilly-Lausanne venait de mettre la clé sous la porte, laissant sur place toute l’infrastructure nécessaire aux métiers de la viande: la localité s’est donc imposée comme un choix logique. 7 L’histoire de ce site commence en 1963, lorsque l’ancien chef de dépôt fait construire une plateforme logistique à proximité de l’abattoir pour assurer la distribution de ses produits en Suisse romande. Cet homme n’était autre que le père du directeur actuel, Jean-Luc Burri. Ce passage de témoin est révélateur du rôle prépondérant que la tradition familiale a toujours joué chez Suttero. Ces vingt dernières années ont été placées sous le signe du succès pour l’entreprise. En tant qu’entité bénéficiaire au sein du groupe Ernst Sutter, le dépôt de Prilly s’est imposé comme une réussite économique et comme un site stratégique pour le marché de la Suisse romande. Le dépôt procède au désossage et au parage des carcasses, mais pas à la transformation finale des produits, qui proviennent tous des établissements principaux d’Ernst Sutter SA et qui sont quotidiennement redistribués par le service logistique. Celui-ci dispose, à cet effet, de six camions frigorifiques qui lui permettent d’honorer toutes les commandes dans un délai de 24 heures (vers les cantons de VD, GE, FR, VS et NE). Le dépôt Suttero de Prilly fait désormais partie des acteurs qui comptent dans l’économie carnée de la Suisse romande! Une entreprise familiale Jean-Luc Burri, l’actuel directeur du dépôt, est un pilier de l’entreprise. Formé au métier de boucher, il a exercé cette profession pendant dix-sept ans et dirige le projet «Suttero Suisse romande» depuis 1994. Son épouse, Christine, gère le recouvrement des créances et le contrôle des recettes. Cette composante familiale exerce une influence indéniablement positive sur l’entreprise, qui compte une trentaine de collaborateurs. Elle est également le gage d’un succès sans cesse renouvelé; c’est en tout cas ce que l’on souhaite à l’équipe de Prilly! Jean-Luc Burri devant «son» dépôt à Prilly. BACKSTAGE La page des partenaires de l’entreprise Ernst Sutter SA Reber, Ernst Sutter SA Langnau a 100 ans! Quand une entreprise s’apprête à souffler sa centième bougie, il ne fait aucun doute qu’une grande fête se prépare. Et pour cause, on peut s’attendre à ce que, en dépit des hauts et des bas, une telle société soit marquée du sceau de la réussite, faute de quoi elle n’aurait pu se maintenir pendant un siècle sur le marché. Et l’entreprise de Langnau ne fait certainement pas exception à la règle. L’histoire de la société s’articule en deux grandes phases: jusqu’en 1974, la boucherie Reber avait son siège à Trubschachen, avant d’être définitivement transférée à Langnau. Il nous a donc semblé logique de vous présenter ces deux époques dans deux articles distincts. Pendant des dizaines d’années, la boucherie Reber est restée un commerce familial classique, au sein duquel chacun a toujours su maintenir le même cap pour garantir des affaires prospères. Si ces efforts collectifs et déterminés sont sans nul doute à la base de la croissance et du succès de l’établissement, la recherche constante d’idées originales et de nouvelles créations y a également contribué pour une large part. Dans le jargon actuel, on parlerait d’«innovation». Associée à un professionnalisme rigoureux dans la pratique de la boucherie et dans les relations avec les fournisseurs et les clients, la philosophie de l’entreprise s’est révélée payante au fil des ans, tant et si bien que celle-ci fêtera son centième anniversaire en 2014. Tout a commencé à Trubschachen Aujourd’hui, quand on parle de Reber, on pense naturellement à Langnau. Il ne faut pourtant pas oublier que cette belle histoire a commencé à Trubschachen, des origines qui ancrent encore un peu plus l’entreprise Reber dans le terroir. En mai 1914 – on n’imaginait alors pas encore qu’éclaterait la Première Guerre mondiale –, Christian Reber y achète une boucherie ainsi que l’Hôtel de la Gare. C’est dans le même village qu’il avait appris le métier de boucher, auprès de son oncle Ulrich Reber. Il n’a alors qu’un rêve: atteindre son indépendance professionnelle aussi vite que possible. Les documents de l’époque révèlent qu’une telle entreprise n’allait pas de soi, puisque ses trois prédécesseurs à la tête de l’établissement avaient fait faillite. Malgré tout, et avec l’aide de son épouse, Rosa, Christian Reber travaille d’arrache-pied pour résister aux rigueurs imposées par la guerre bientôt déclarée. Le couple ne s’est pas contenté de gérer adroitement son commerce, il s’est également consacré à sa vie de famille. Et avec huit garçons (dont deux morts en bas âge) et une petite fille, il était visiblement sur la bonne voie. Malgré son travail de mère exigeant, Rosa Reber ne s’est pas ménagée pour gérer avec succès la boutique de la boucherie. Christian, entrepreneur dans l’âme, achète alors un restaurant et une ferme pour s’occuper lui-même de sa viande de A à Z. En 1932, il investit une coquette somme d’argent pour construire un site de stockage et un entrepôt frigorifique, et se lance dans le métier de distributeur de produits carnés. Les tâches administratives se sont toujours déroulées dans sa tête: cet homme de terrain n’a jamais mis les pieds dans un bureau. L’arrivée de la Seconde Guerre mondiale et le rationnement de la nourriture l’ont certes durement affecté, mais sans jamais mettre en danger l’existence de son entreprise. En 1942, il cède la boucherie à ses fils Walter et Hans en bail à ferme, échappant ainsi, au moins en partie, aux affres de la guerre. Ses deux fils ont donc continué à gérer l’établissement à la plus grande satisfaction de leur père. Lorsque Christian Reber meurt en 1949, il sait que son entreprise lui survivra. Voilà comment tout a commencé pour cet établissement familial. Christian Reber laisse derrière lui un héritage important – et l’on ne parle pas ici que de 8 Valeur de CHF 1200.– 9 patrimoine –, offrant à ses fils toutes les armes nécessaires pour affronter l’avenir. En effet, les voici désormais en possession d’une infrastructure précieuse et d’une solide formation, sans oublier le fameux sens des affaires que leur père n’a pas manqué de leur transmettre. Marchant dans les pas du patriarche, ils continuent de développer leur entreprise et approvisionnent bientôt les boucheries des villes alentour et de quelques localités touristiques de renom. Ils construisent leur propre abattoir, doté d’un site de stockage et d’entrepôts frigorifiques, n’ayant rien à envier aux installations des grands établissements publics. La nouvelle infrastructure de la boucherie et de sa boutique marque le lancement de l’activité de distribution de produits carnés, à la croissance très rapide, et de la modernisation de la vente au détail, avec des articles cuisinés exposés dans des vitrines réfrigérées. Dans une note de l’époque, on peut lire la remarque suivante: «Il est désormais fini le temps où l’on vendait des demi-carcasses ou des quartiers entiers à une ménagère qui ne pipait mot.» L’histoire de la boucherie Reber est également celle d’une tradition hôtelière, et cet autre aspect de l’entreprise n’a pas été négligé. C’est pourquoi une somme élevée est bientôt investie pour moderniser l’auberge, d’autant que l’activité touristique se développe rapidement. C’est peu dire que l’Hôtel de la Gare a contribué à l’image de marque du village. La boucherie Reber est donc restée une entreprise solide et moderne, assise sur une croissance continue. En 1972, Hans Reber investit un capital de 200 000 francs pour fonder, aux côtés de ses fils, la société «Reber SA». En parallèle, il noue les premiers contacts avec l’abattoir de Langnau en vue d’une éventuelle collaboration. Il semble que le destin envoyait déjà des signes prometteurs pour l’avenir de l’entreprise. Un bilan semestriel de 1973 donne une idée de ses performances et de son immense potentiel, avec un chiffre d’affaires considérable pour un volume d’abattage de 9000 porcs, 500 veaux et 150 pièces de gros bétail. Ces chiffres impressionnants expliquent à eux seuls le rapprochement progressif des deux grands protagonistes du marché de la viande dans l’Emmental, l’abattoir de Langnau et la société Reber SA de Trubschachen. L’acquisition de l’établissement de Langnau est finalement parachevée le 28 juin 1974. Une nouvelle ère s’ouvre alors pour l’entreprise, que nous aborderons plus en détail dans la prochaine édition de Meating Point. JEU-CONCOURS Gagnez un bon valable pour deux personnes pour visiter l’Alimentarium, le musée de l’alimentation de Vevey, et partager une «expérience culinaire avec Denis Martin» à l’Hôtel des Trois Couronnes. • • • • Le bon pour le séjour à l’hôtel comprend les prestations suivantes: un menu au Restaurant du Château (une étoile au guide Michelin et 18 points au guide Gault Millau); une nuit dans une chambre double supérieure avec vue sur la ville de Vevey; un buffet déjeuner dans le restaurant de l’hôtel; un accès libre au Puressens Spa, équipé d’une piscine, d’un sauna, d’un hammam, d’un jacuzzi et d’une salle de fitness. Quelles sont les deux catégories dans lesquelles Ernst Sutter SA a été déclaré vainqueur? Salaisons crues / Produits divers Saucisses crues / Salaisons cuites Saucisses échaudées / Saucisses cuites Entreprise Prénom, nom Adresse NPA, localité Envoyez votre talon réponse à: Management, Ernst Sutter AG, Wettbewerb, Schlachthofstrasse 20, Postfach 819, CH-9201 Gossau. Le gagnant recevra un boncadeau pour visiter l’Alimentarium et partager une «expérience culinaire» d’une valeur de CHF 1200.–. Date limite d’envoi: 30 avril 2014. Toute voie juridique est exclue. Aucune correspondance ne sera échangée. Pas d’obligation d’achat. Les prix ne peuvent être convertis en argent comptant. Le concours s’adresse à toutes les personnes qui habitent en Suisse. Les adresses ne sont ni transmises à des tiers ni utilisées à d’autres fins. Les collaborateurs d’Ernst Sutter SA sont exclus de ce concours. GAGNANT Jeu-concours de l’hiver 2013 Félicitations! La boucherie Perusset SA de M. Olivier Perusset, Grand-Rue 22, 1446 Baulmes a gagné un bon-cadeau d’une valeur de CHF 1500.– pour un week-end bien-être à Breil! DÉCOUVERT Jambon cuit dans l’asphalte: la pépite des mines de Val-de-Travers A Val-de-Travers, on récolte de l’asphalte depuis des siècles. Puisque cette activité exige une importante production de chaleur, un petit malin a eu l’idée, en 1935, de mettre à profit la cuisson de cet or noir pour préparer du jambon. Aujourd’hui encore, ce jambon est resté une curiosité culinaire qui attire de nombreux touristes. La commune de Prilly, proche de Lausanne, possédait autrefois son propre abattoir municipal. Depuis sa fermeture, celui-ci a connu plusieurs reconversions. Il est notamment utilisé par Ernst Sutter SA comme dépôt pour ses produits destinés au marché de la Suisse romande. De très nombreuses spécialités y sont livrées depuis la Suisse alémanique pour approvisionner les boucheries, et de grandes quantités de viande y sont découpées et redistribuées sous forme de matières premières fraîches. C’est notamment le cas du jambon proposé à Val-deTravers. Pourquoi parler justement de Val-deTravers, alors que le jambon ne remporte pas moins Philippe Tisserand ouvre le four à asphalte pour en extraire la fameuse spécialité culinaire. de succès ailleurs? Voici la réponse: ici, le jambon est cuit dans une mine d’asphalte, selon une méthode très particulière, qui mérite que l’on s’y attarde un peu. Un héritage historique Il existe une version officieuse de cette histoire, selon laquelle, en 1711, un médecin grec se serait rendu jusqu’à Val-de-Travers pour y trouver de l’or. A défaut de métal précieux, ce prospecteur y aurait découvert un immense gisement d’asphalte, qui l’aurait tellement fasciné qu’il en aurait fait le nouvel objectif de son voyage. La version officielle laisse de côté les considérations aurifères, mais atteste bien de l’intérêt du voyageur grec pour l’asphalte et de son savoir-faire en la matière. C’est à cette époque que commence l’extraction de l’«or noir», et les mines de Val-de-Travers étaient encore considérées comme les plus grandes d’Europe vers la fin du XXe siècle. Elles ont, en effet, été exploitées de 1712 à 1986 et elles demeurent un pôle économique important, puisqu’elles abritent aujourd’hui un musée et une production de jambon très appréciée. Stéphane Dänzer achète son jambon auprès du dépôt Suttero de Prilly, procède au désossage, au salage et au fumage, puis livre le produit conditionné en fonction des besoins de ses clients. Le jambon sera ensuite préparé selon la fameuse méthode de cuisson dans l’asphalte. Une collaboration dont le succès ne se dément pas. 10 Le Café des Mines sert chaque année entre quatre et cinq tonnes de jambon. L’asphalte et le jambon On ne peut qu’être étonné devant la combinaison de ces deux éléments: pourquoi associer un matériau utilisé pour le revêtement des routes et une préparation culinaire? De prime abord, le contraste est saisissant, mais à bien y regarder on commence à mieux comprendre. L’asphalte doit être cuit pour être raffiné; or, il en va de même pour le jambon. Fort de ce constat, un natif de Val-de-Travers tente, en 1935, l’expérience inédite de cuire un jambon dans de l’asphalte chaud. Le résultat s’est manifestement révélé concluant puisque, aujourd’hui encore, le restaurant du musée des mines continue d’employer cet étonnant procédé. La collaboration avec le boucher du village 11 Dans l’optique du développement économique régional, l’association «Goût & Région» s’est constituée il y a quelques années pour promouvoir et commercialiser les produits agricoles locaux. Et elle a très rapidement détecté le formidable potentiel du jambon cuit dans l’asphalte pour favoriser l’essor du tourisme. Philippe Tisserand s’occupe notamment du Café des Mines, dont la notoriété est indéniable. En effet, depuis vingt ans, les mines d’asphalte ont accueilli pas moins d’un million de visiteurs. Au fil des ans, l’établissement a mis en place une collaboration étroite avec le boucher du village, Stéphane Dänzer. Il était, en effet, nécessaire de travailler avec un partenaire fiable pour assurer un approvisionnement de quatre à cinq tonnes de jambon par an, avec des commandes irrégulières et des volumes variables. Le maître boucher Stéphane Dänzer satisfait à toutes ces exigences, puisqu’il achète son jambon auprès du dépôt Suttero de Prilly, qui lui livre chaque fois la quantité souhaitée. Le boucher du village, qui a déjà reçu une médaille d’or au salon Mefa, assure lui-même le désossage, le salage et le fumage du jambon, en fonction des besoins de ses clients des mines. Le procédé est resté le même depuis de nombreuses années: le jambon est emballé dans neuf couches de papier sulfurisé, puis dans deux épais sacs de farine. Ce paquet est ensuite solidement ficelé pour abriter le jambon de manière totalement hermétique. En effet, celui-ci ne doit à aucun moment entrer en contact avec l’asphalte. Le paquet est alors plongé dans l’asphalte chauffé à 180 °C et reste pendant trois heures et demie dans ce «bouillon», avant d’en être extrait pour être découpé puis dégusté. Un procédé hors du commun Un tel procédé de cuisson ne manque pas de susciter des questionnements. Pour les spécialistes, en revanche, il n’y a aucun doute: cette méthode présente des avantages indéniables, comme le maintien d’une température constante et la conservation complète des arômes. Le jambon garde ainsi une consistance optimale ainsi que son goût naturel. Surtout, le jus qui se dégage à la cuisson peut être récupéré jusqu’à la dernière goutte pour être utilisé en cuisine. Le test de dégustation est sans appel: le jambon reste bien hydraté et conserve toute sa saveur, malgré une préparation très simple, avec un salage et un fumage légers. Force est de reconnaître que le goût de ce produit est on ne peut plus séduisant. Le jambon de Val-de-Travers s’est taillé une solide réputation, et à juste titre, car c’est une véritable gourmandise! La carte de recette attractive RECETTE Une prestation pour vos clients : es séchées, échalotes, figu vin rouge x au au ne ag aisé au Gigot d’ e et laurier, br céleri branch aux Gigot d’agneau séchées, es échalotes, figu laurier, et céleri branche uge braisé au vin ro ) ur 6 personnes Ingrédients (po au suisse de gigot d’agne 1,5 kg moulin du r noi vre Sel, poi d’huile d’olive 3 cs rier lau de s ille feu 2-3 romarin 1 branche de rigan V bouquet d’o gousses d’ail 2 halotes d’éc 200 g s figues séchée 5-6 rouge sec vin de 3,75 dl es ott car de 200 g e céleri branch V car ott es ps, pel er les Pen dan t ce tem e, puis les cél eri bra nch et par er le ute r à ajo les et s dés cou per en gro nt la fin de min ute s ava l’ag neau 20 la cui sso n. 10 minutes, r le gigot 5 à ant Laisser repose her es es en le détach rem ent les fin per en tranch Ha che r gro ssiè sauce et les lélam el- le cou la en c ave per vir cou l et le de l’os et ser pabes , pel er l’ai pré la . for mé me nt gumes braisés les . Eta ler uni un e pol ent a. s un fou r pag ner ave c neau et, dan re à Acc om rat ion sur l’ag °C, fai re cui 200 à é uff pré cha ute s. Pel er 60 et 80 min Consei l and er à 180 °C ent re r gro sse ur, éga lem ent dem et, sel on leu Vou s pou vez l’os du gig ot les échalo tes les cou per en ou che r d’e nle ver es ièr ps de cuispe- vot re bou les lais ser ent en tem le ues os, fig s cou per les d’a gne au. San ute s. qua tre , puis ute s, ajo ude 50 à 60 min ès 10 à 15 min son ser a alo rs tits dés . Apr tes et les ge, les échalo ps ter le vin rou tem en ser de tem ps fig ues , et ver nde . sso n sur la via du jus de cui PRINTEMPS 2014 gig ot Préparation eus em ent le Fro tte r vig our du poi vre . c du sel et d’a gne au ave live dan s d’o ile l’hu er Fai re chauff l’ag neau et bie n saisir un e sau teu se de tou s côt és. Source: Prov iand 1 à 100 exemplaires: GRATUIT (sans impression du nom de l’entreprise) Pour 100 exemplaires supplémentaires: Au prix coûtant, seulement CHF 23.70* Forfait pour l’impression du nom de l’entreprise: Au prix coûtant, seulement CHF 129.–* (* sans les frais d’envoi) n de vin rie spécialisée Suggestio Votre bouche Offre spé ciale Une recomm printemps 2014 andation d’Er ic Duret (me illeur som melier d’Europe), Club DIVO Ribera del Due Rudeles Sele ro DO, cción 200 6, Tier ras el Guijarral: Mer veil leus ement aromat iqu e et d’une grande plénitude, cet assembl se compos age e essentie llement de tempra nillo et d’u n peu de grenach e. des conditi ons optima les pour la croissan ce grandes diff des raisins. Les érences de rature entr tempée le jour et la nuit assurent aux vins leur raffinement arom atique, leur vivacité et leur opu lence. Vignoble et vinificati on Le Rudeles Selección prov ient de vignes situées sur les versants esca rpé appelée Las s d’une colline Comarcas. raisins sévè Issu de rement séle nés prov ctionenant de très vieu ceps de 90, x voire 100 ans d’âge, il est élev é 13 moi riques de s en barchêne fran çais d’une puis affiné année, 12 mois sup en bouteill plémenta es. ires Not ice de dégustation Robe: ceri se noire, inte nse avec des refl ets roses, brillante Nez: frui té, flatteur, avec des de cerise, notes frambois e, prune, amande, et une poin café, te florale Bouche : attaque gourmande et fruitée, , racée char pente A serv ir à agréable fraî harmonie 17 ° C avec use, aux cheur, le grai un gigot d’ag herb es, une fin; persista n de tanin neau cuisse de est ou nce arom lapin con un ragoût atique avec notes de régl fite d’agneau des isse, cerise à la tomate. et frambois e Pays et régi Région viti on: Espagne cole , vallée du Cépages: 95 La denomi Douro % tempran nac iõn de illo/ tint origen (DO o fino, 5 % ra del Due ) Ribegrenache ro est une Garde: 2014 AOC relative récente, d’où ment Réf. sont issus : 402806 rouges espa de prestigie gnols. L’alt ux itude et les calcaires des berges sols Prix du Douro spécial : CHF créent 21.30 la bou au lieu de teil le CHF 23.70 (TVA incluse ) Adressez votre comm plus impo ande sans rtan risque à DIVO en 1936. Nous t et ancien club , le de vin suiss sommes commande e, @divo.ch atteignables par e-macréé ou par fax mention il à «Mea au 021 863 est égalemen ting Point». Notr 22 95, e team t à votre dispo ou au 021 sition au 021 de vente 863 22 70. 863 22 75 e A partir de 12 ferte. Paiem bouteilles, la livra ison vous ent sur factu la livraison. est ofLa marchand re dans les 30 jours DIVO jusqu après ’au règlemen ise demeure prop riété Les modifi cations de t complet de la factu de réser vées. tarif et d’off re. L’offre est valable jusqu re demeurent ou dans la limite des ’au 31 août 2014 stocks dispo nibles. PRÉVISION No 2/2014 Après les fêtes de Pâques, nous reviendrons sur le début de la saison des grillades et dresserons un premier bilan de l’année à mi-parcours. Nous vous raconterons également la seconde partie de l’histoire de la société Reber de Langnau, qui fête son centenaire en 2014. Enfin, nous vous présenterons les deux candidates au championnat européen des jeunes bouchers qui se déroulera en 2015. IMPRESSUM ÉDITEUR Ernst Sutter AG Schlachthofstrasse 20 Postfach 819 CH-9201 Gossau www.ernstsutterag.ch GRAPHISME AMW, fenaco 8401 Winterthur www.amw.ch RÉDACTION D. Härter M. Hintermann A. Wöllner J. Schalch A. Zumbach K. Schläpfer [email protected] IMPRESSION Appenzeller Medienhaus AG 9100 Herisau www.appon.ch Gattiker Ernst Sutter AG CH-8807 Freienbach 055 416 41 11 [email protected] Suttero Ernst Sutter AG CH-9201 Gossau 071 313 71 71 [email protected] Suttero Ernst Sutter AG CH-9602 Bazenheid 071 313 33 33 CH-4852 Rothrist 062 785 60 60 Sulai AG CH-7075 Churwalden 081 356 21 21 CH-1008 Prilly 021 621 70 30 Gemperli Ernst Sutter AG CH-9015 St. Gallen 071 313 72 72 [email protected] Reber Ernst Sutter AG CH-3550 Langnau i. E. 034 409 77 00 info@reber-fleischwaren.ch CH-6930 Bedano 091 930 95 15 [email protected] Viaca Ernst Sutter AG CH-6232 Geuensee 041 926 37 37 [email protected]
© Copyright 2024 Paperzz