50ÈME CONGRÈS DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE STOMATOLOGIE CHIRURGIE MAXILLO-FACIALE ET CHIRURGIE ORALE CENTRE DES CONGRÈS, LYON - 18, 19, 20 SEPTEMBRE 2014 Président : P. BRETON (Lyon) CHIRURGIE ORTHOGNATHIQUE CHIRURGIE RÉPARATRICE CHIRURGIE ORALE SYNDROME D’APNÉE DU SOMMEIL 241)4#//' .+84'&'54J57/J5 www.sfscmfco.fr 50e congrès de la SFCMFCO 2 Lyon 18 au 20 septembre 2014 SOMMAIRE GÉNÉRAL Cours de pré-congrès ELABORATION DU PLAN DE TRAITEMENT D’UNE DYSMORPHOSE DENTO-MAXILLAIRE > SALLE RHÔNE 3 MERCREDI 17 septembre .................................................................................17 CHIRURGIE ORTHOGNATHIQUE > AMPHITHÉÂTRE LUMIÈRE JEUDI 18 SEPTEMBRE.......................................................................................20 VENDREDI 19 SEPTEMBRE ..............................................................................39 CHIRURGIE RECONSTRUCTRICE > AMPHITHÉÂTRE PASTEUR JEUDI 18 SEPTEMBRE.......................................................................................62 CHIRURGIE ORALE > AMPHITHÉÂTRE PASTEUR VENDREDI 19 SEPTEMBRE ..............................................................................92 DPC MAXILLORISQ : « HOSPITALISATION AMBULATOIRE » > SALLE PASTEUR VENDREDI 19 SEPTEMBRE ............................................................................126 JOURNÉE INFIRMIÈRES > SALLE RHÔNE 3 VENDREDI 19 SEPTEMBRE ............................................................................130 DPC : LE SYNDROME D’APNÉES OBSTRUCTIVES DU SOMMEIL > AMPHITHÉÂTRE PASTEUR SAMEDI 20 SEPTEMBRE ..............................................................................140 CHIRURGIE ESTHÉTIQUE > SALLE RHÔNE 3 SAMEDI 20 SEPTEMBRE .................................................................................146 SESSION DE l'OA MAXILLORISQ > SALLES RHÔNE 2 - RHÔNE 4 SAMEDI 20 SEPTEMBRE .................................................................................156 POSTERS CHIRURGIE ORTHOGNATHIQUE.................................................................158 CHIRURGIE RECONSTRUCTRICE ..................................................................160 CHIRURGIE ORALE........................................................................................185 ATM................................................................................................................226 RECHERCHE...................................................................................................233 TRAUMATOLOGIE .........................................................................................242 3 50e congrès de la SFCMFCO 4 Lyon 18 au 20 septembre 2014 LA LETTRE DU PRÉSIDENT Bienvenue au 50ème Congrès de la Société Française de Stomatologie et Chirurgie Maxillo-Faciale et Chirurgie Orale. Ce Congrès vous permettra de mettre à jour vos connaissances et vos pratiques dans des domaines aussi variés que la chirurgie orthognathique, la chirurgie reconstructrice et esthétique, la chirurgie orale et l’apnée du sommeil. Le rapport du congrès consacré à la chirurgie orthognathique sera présenté dans l’amphithéâtre Lumière jeudi 18 et vendredi 19 septembre. Des communications libres sur ce thème viendront compléter le rapport et permettront des échanges passionnants et instructifs. Le thème « chirurgie reconstructrice » fera le point sur trois sujets : les techniques de chirurgie combinée par association de lambeaux, les lambeaux perforants et les crânioplasties. A côté de ces trois tables rondes vous pourrez assister à une conférence du Professeur DEVAUCHELLE intitulée “L’impossible anatomie du visage”, à une conférence du Professeur MOJALLAL consacrée à la recherche dans le domaine de la thérapie cellulaire et à de nombreuses communications libres. Cette session se déroulera jeudi 18 septembre dans l’amphithéâtre Pasteur. La journée du jeudi se terminera par le cocktail du Président où tous les participants sont cordialement invités. La journée du vendredi accueillera nos collègues de l’Association Française de Chirurgie Orale pour une journée partagée consacrée à la chirurgie orale. Deux conférences seront présentées par le Professeur LIMBOUR sur les stratégies implantaires chez l’édenté et par le Docteur BEN SLAMA sur la pathologie orale induite par les médicaments. A côté de ces conférences, de très nombreuses communications libres seront présentées tout au long de la journée, laissant une large place aux internes du DESCO. L’Assemblée Générale , ouverte à tous les membres de la société à jour de cotisation, aura lieu le vendredi 19 dans l’amphithéâtre Lumière à 17 heures. Seront discutées les modifications des statuts de la Société Française, le renouvellement des membres du Conseil d’Administration ainsi que de nombreux sujets ayant trait au présent et à l’avenir de notre société. La présence de tous les membres est indispensable pour pérenniser la vie de la Société. L’hospitalisation ambulatoire fera l’objet d’une séance spécifique le vendredi matin sous la direction de Xavier POUYAT dans le cadre du développement professionnel continu (maxillorisq). 5 50e congrès de la SFCMFCO La journée infirmière, coordonnée par Marie-Pierre GUILLAUME, directrice de l’école d’IBOD du C.H.U de Lyon, aura lieu le vendredi 19 dans la salle Rhône 3. Plusieurs thèmes variés seront abordés, traités conjointement par des chirurgiens et des infirmières de la spécialité. La matinée du samedi sera consacrée dans l’amphithéâtre Pasteur au syndrome d’apnée obstructif du sommeil coordonné par Georges BETTEGA et Françoise SAINT-PIERRE, qui permettra de faire le point de cette pathologie et de présenter les recommandations de notre Société savante sur les orthèses d’avancée mandibulaire, recommandations réalisées conjointement avec les sociétés de pneumologie et d’O.R.L. Enfin le dernier thème abordé sera la chirurgie esthétique le samedi matin associant des communications libres et des conférences consacrées aux techniques de comblement, aux rhinoplasties, aux liftings et aux greffes de cheveux. Des ateliers seront proposés au moment des pauses repas durant les trois jours de la manifestation. Le nombre de places étant limité, nous vous invitons à vous y inscrire dès le début du Congrès. 6 En raison du très grand nombre de demandes de communications, beaucoup de communications orales n’ont pas pu être acceptées et ont été transformées en présentations sous forme de posters. Ces posters ont été regroupés par thèmes et seront installés au sein du hall d’exposition ainsi qu’au niveau des différentes salles de conférence. Nous vous en recommandons vivement la lecture car les sujets abordés sont tous passionnants et variés. Nous accueillerons dans les meilleures conditions nos partenaires industriels et commerciaux qui disposeront d’une vaste surface d’exposition, surface au sein de laquelle seront organisées les pauses ainsi que le déjeuner du jeudi qui se tiendra au sein du hall d’exposition. Le repas de gala du vendredi soir sera organisé dans un prestigieux restaurant de la banlieue lyonnaise situé dans le casino de Charbonnières. Le nombre de places étant limité, nous vous recommandons de retenir rapidement votre soirée. Le comité d’organisation, le comité scientifique de ce Congrès ainsi que la cellule congrès qui en a assuré la logistique espéreront que vous passerez un excellent moment dans ce palais des congrès et dans notre belle ville de Lyon qui aura le plaisir et l’honneur d’accueillir ce congrès pendant trois ans. Professeur Pierre Breton Président Lyon 18 au 20 septembre 2014 LA SFSCMFCO La SFSCMFCO, première société savante scientifique de France à avoir été créée en 1906 et qui donc fêtera son 110e anniversaire en 2016, a rapidement gagné ses galons d’efficience en particulier dans la reconstruction de l’extrémité céphalique au décours de la première guerre mondiale. Toujours à la pointe de l’innovation sur ce sujet, elle a su aussi développer ses marques tant dans les domaines de la chirurgie orthognathique, de la cancérologie, qu’en pathologie médicale de la cavité orale. L’implantologie et la réhabilitation sur implants sont aussi parmi ses prérogatives. Membres du Conseil d’Administration de la SFSCMFCO, Année 2014 Pierre BRETON, Président Christian PAULUS, 1er Vice-Président François CHEYNET, 2nd Vice-Président Franck BOUTAULT, Président Sortant Xavier POUYAT, Secrétaire Général Blandine RUHIN, Secrétaire Général Adjointe Patrick-Yves BLANCHARD, Trésorier Pierre SABIN, Trésorier Adjoint Cyrille CHOSSEGROS, Rédacteur de la Revue Lotfi BENSLAMA Hervé BENATEAU Pascal DELCAMPE Joël FERRI Jean-Pierre FUSARI Christophe MEYER Benoit PHILIPPE Gérard POUIT Narcisse ZWETYENGA Site internet : www.sfscmfco.fr Siège social : SFSCMFCO, Service de Stomatologie et Chirurgie Maxillo Faciale Hôpital de la Pitié Salpétrière, 47 boulevard de l’Hôpital, 75013 PARIS 7 50e congrès de la SFCMFCO 8 Lyon 18 au 20 septembre 2014 LES COMITÉS L’organisation principale est assurée par le Professeur Pierre BRETON, Président de la S.F.C.M.F.C.O, et ses collaborateurs. Cette organisation s’appuie sur la commission d’organisation scientifique du Congrès désigné par les statuts de la société savante. La commission scientifique du congrès est composée du président de la SFSCMFCO qui la dirige, des deux vice-présidents, du rédacteur en chef de la revue, du responsable de chaque chapitre scientifique, d’un représentant de chaque composante, hors la présente association, du Conseil National Professionnel de Stomatologie et Chirurgie maxillo-faciale. La “Cellule congrès” de l’université Claude Bernard a été choisie pour assurer la gestion logistique de cet évènement scientifique. COMITÉ D’ORGANISATION : CELLULE CONGRES : Pierre BRETON Maryse CUROT Solange PERREL (Président) (Secrétaire) (Directrice) Lotfi BENSLAMA Jean-Pierre FUSARI Katarzyna SZYMANSKI Pierre BOULETREAU Christian PAULUS Marion TRAHAY Franck BOUTAULT Xavier POUYAT François CHEYNET Cyrille CHOSSEGROS COMITÉ SCIENTIFIQUE : Hervé BENATEAU Francis DUJARRIC Benoit PHILIPPE Lotfi BENSLAMA Joël FERRI Gérard POUIT Pierre BOULETREAU Jean-Pierre FUSARI Blandine RUHIN Pierre BRETON Dominique GOGA Pierre SABIN François CHEYNET Jean-Baptiste KERBRAT Pierre SEGUIN Luc CHIKHANI Jean-Paul MENINGAUD Michel SIMOUNET Cyrille CHOSSEGROS Christophe MEYER Narcisse ZWETYENGA Jacques DICHAMP Christian PAULUS 9 50e congrès de la SFCMFCO INFORMATIONS GÉNÉRALES Bureau d’Accueil et d’Enregistrement Le bureau d’accueil sera situé dans le Foyer Forum. Vous y recevrez votre mallette contenant tous les documents nécessaires pour la manifestation ainsi que votre enveloppe personnelle contenant votre badge et tous les documents et tickets d’accès au congrès. Merci de toujours porter votre badge, il sera votre laissez-passer pour toute la durée du congrès. Le bureau d’accueil et d’enregistrement sera ouvert tous les jours de la manifestation dès 07h30 et jusque 18h00. Pendant la conference, les participants doivent se referrer au bureau d’accueil pour tout changement dans le programme ou besoin d’information. Langue du congrès La langue officielle de la conférence sera le français. Aucune traduction n’est prévue. Assurance 10 Le comité d’Organisation du 50e Congrès de la SFSCMFCO 2014 ne sera pas tenu responsable en cas de problème médical, de transport ou d’assurance individuelle. Il est fortement conseillé d’avoir une assurance individuelle en cas de problème durant la période du congrès. Vestiaire Un vestiaire gratuit, attenant au bureau d’accueil, sera à votre disposition durant toute la durée du congrès. Internet Un accès Wi-fi gratuit sera disponible uniquement dans le Foyer Forum et dans la salle d’Exposition. Le mot de passe sera sfscmfco14. Préparation des exposés Les conférenciers seront accompagnés à la salle de Preview. Ils auront à fournir leur support (clé USB, CD) au responsable technique. Si des modifications sont à apporter à leur communication, un ordinateur est mis à disposition. Expositions Stands et Posters Les Expositions se tiendront dans les Forums 1 et 2 situés au niveau du Bureau d’accueil. Déjeuners et Pauses Les déjeuners et Pauses se tiendront dans les Forums 1 et 2. Veuillez noter que le déjeuner assis du 19 septembre se tiendra dans le Forum 3. Lyon 18 au 20 septembre 2014 Tenue vestimentaire Une tenue de soirée est exigée pour le dîner de gala du 19 septembre 2014. Passeport Une carte d’identité valide est recommandée pour les voyageurs issus de l’Union Européenne. Un Visa et/ou Passeport est recommandé pour les voyageurs hors Union Européenne. Monnaie La monnaie officielle est l’euro. Shopping Les boutiques sont généralement ouvertes de 9h à 19h. Lyon à travers ses bars et restaurants La cuisine est indissociable de l’art de vivre lyonnais. Plus de 1 600 restaurants du bouchon (restaurant traditionnel lyonnais) à la grande table, en passant par les restaurants de spécialités, les brasseries de chefs (Paul Bocuse), les restaurants biologiques ou végétariens. Numéros d’urgence Soins médicaux : 15 Police : 17 Office de Tourisme Pavillon du Tourisme - Place Bellecour - B.P. 2254,69214 LYON Cedex 2 Tel : 04.72.77.69.69 http://www.lyon-france.com Transport en Commun Lyonnais (voir plan page suivante) Lyon possède un solide réseau de bus, tramway et métro appelé TCL Ce réseau possède 4 lignes de métro, 5 lignes de Tramway et de nombreuses lignes de bus, circulant tous les jours de 05h00 du matin à 00h00. Les tickets de transport sont disponibles à l’entrée de chaque station pour 1€70, valable sur toutes les lignes pendant une heure. Vous devez composter votre ticket à chaque passage. Sans le compostage, vous encourez une amende de 5€00 en cas de contrôle. Attention, si vous prenez vos tickets à bord des bus, le tarif sera alors de 2€00. Veuillez noter que les transports ne circulent pas entre 00h00 et 05h00 du matin. Certaines lignes de nuit sont mises en place toutes les heures. Pour plus d’informations, nous vous invitons à vous connecter sur le site internet de TCL : www.tcl.fr. 11 50e congrès de la SFCMFCO plan lignes fortes de Lyon MÉTRO - TRAMWAY - CRISTALIS CUIRE e ôn Rh C Croix-Luizet INSA - Einstein Centre de Congrès La Doua - Gaston Berger Musée d’Art Contemporain GARE DE VAISE La Grappinière Condorcet Parc Tête d’OrChurchill VALMY Louis Pradel GARE ST PAUL GORGE DE LOUP Terreaux Gare BROTTEAUX Vivier Merle Gare Cordeliers Bourse Part-Dieu - Servient Palais de Justice Mairie du 3 ème VIEUX LYON ST JUST 12 Liberté BELLECOUR Saône MINIMES Théâtres Romains AMPÈRE GUILLOTIÈRE GRANGE BLANCHE JEAN MACÉ Ambroise Paré Vinatier Essarts - Iris Boutasse - Camille Rousset Hôtel de Ville - Bron Les Alizés Rebufer MONTROCHET PLACE JEAN JAURÈS Rhône Jean XXIII Maryse Bastié LAËNNEC Garibaldi - Berthelot Route de Vienne Jet d'eau Mendès France Villon Sainte-Blandine Trolleybus Cristalis MEYZIEU Z.I. GARIBALDI SANS-SOUCI MONPLAISIR-LUMIÈRE Suchet Tramway Meyzieu Gare Bourse du Travail Quai Claude Bernard Centre Berthelot Décines Grand Large SAXE-GAMBETTA Rue de l'Université A Métro Reconnaissance Balzac Villette Saint-André Gare Pont des Planches PLACE GUICHARD Victor Hugo PERRACHE Lefèvre L. BONNEVAY GARE PART-DIEU Saxe - Préfecture Cathédrale St-Jean Cuzin Stalingrad A PART-DIEU CORDELIERS Vaulx Hôtel de Ville Astroballe Léon Blum Cyprian Léon Blum Bon Coin Poizat Blanqui Bernaix Centre Mémoires et Société Grandclément Verlaine EN VAULX- VELIN L. Braille-Montaland Alsace La Soie Institut d’Art Contemporain Ste-Geneviève Thiers -Lafayette Bel Air Les Brosses Décines Centre Gare de Dauphiné Villeurbanne Lacassagne Collège Bellecombe Part DieuJules Favre Garibaldi-Lafayette Les Halles Paul Bocuse Saxe-Lafayette GARE Molière Bât d’Argent FOURVIÈRE B FOCH La Feuillée Gare Grand Vire RÉPUBLIQUE - Villeurbanne GRATTE-CIEL FLACHET CUSSET Vitton-Belges C Lesire Charles Hernu MASSÉNA HÔTEL DE VILLE Mas du Taureau CHARPENNES Parc Tête d’Or-Duquesne CROIX-PAQUET Vaulx les Grolières Le Tonkin Museum D EN VAULX- VELIN Université Lyon 1 Interpol CROIX-ROUSSE Gare IUT-FEYSSINE CITÉ INTERNATIONALE Parilly - Université Europe - Université Porte des Alpes Bachut Mairie du 8 ème MERMOZ PINEL Parc Technologique Hauts de Feuilly Salvador Allende Alfred de Vigny DEBOURG PARILLY St-Priest-Hôtel de Ville Esplanade des Arts Jules Ferry Agence commerciale TCL Parc relais TCL Navette aéroport Office de tourisme Accessibilité Cordière STADE DE GERLAND B GARE DE VÉNISSIEUX Gare D Toutes les stations de métro, tramway et trolleybus Cristalis sont accessibles à l’exception de la station Croix-Paquet. Pour connaître la disponibilité des ascenseurs, appeler le 04 26 10 12 12 ou consulter le site internet www.acces.tcl.fr Contacts Cellule Congrès – bât Géode Université Claude Bernard Lyon 1 2 rue Raphaël DUBOIS 69622 Villeurbanne Cedex Tel : 04 72 43 10 11 / 04 72 43 35 90 Email : [email protected] / [email protected] ST-PRIEST Bel-Air © latitude - cartagène n°45-10/07 HENON Lyon 18 au 20 septembre 2014 LIEU DU CONGRÈS : LE CENTRE DES CONGRÈS DE LYON Adresse : Centre des Congrès, Cité Internationale, 50 quai Charles de Gaulle, 69463 Lyon Cedex 06 Comment venir au Centre des Congrès : • AVEC LES TRANSPORTS EN COMMUN : • De l’Aéroport Lyon St Exupéry à la Gare Part-Dieu Pour accéder au centre-ville de Lyon de l’Aéroport, il vous faut prendre le Tramway « RhônExpress » soit sur le site internet (http://www.rhonexpress.fr) ou directement en station. Le ticket coûte 15€70 pour un aller simple et 27€20 pour un aller/retour. Ce tramway circule de 05h00 du matin à 00h00, tous les jours, avec un départ toutes les 15 à 30 minutes. Le Rhônexpress relie l’Aéroport à la Gare Part-Dieu en 30 minutes. • De la Gare de la Part-Dieu au Centre des Congrès Le bus C1 (direction CUIRE) relie directement la gare au Centre des Congrès, veuillez descendre à l’arrêt « Cité Internationale – Centre des Congrès ». Si vous arrivez de la Gare, vous devez sortir de la gare par la sortie « Vivier-Merle », l’arrêt de bus se situe au bout de la place sur votre droite (cf plan ci-dessous). Si vous arrivez du Rhônexpress, vous devez traverser la gare pour regagner la sortie « Vivier Merle » et suivre le plan ci-dessous. • EN TAXI : N° Utiles : 04 72 10 86 86 / 04 78 28 23 23 Tarifs : - De l’Aéroport St Exupéry : environ 50€ - De la Gare Part Dieu : environ 15 ou 20€ 13 50e congrès de la SFCMFCO PROGRAMME SOCIAL Cocktail du Président Le cocktail du Président se déroulera le Jeudi 18 septembre 2014 en Salle Pasteur au 1er étage du Centre des Congrès. Le cocktail sera servi par l’équipe du Clos St Marc, vigneron des Côteaux du Lyonnais. Au Sud-Ouest de Lyon, au coeur des Coteaux du Lyonnais, le Domaine du Clos St Marc produit des vins rouges, blancs et rosés en AOC Côteaux du Lyonnais depuis 1983. Au fil du temps le domaine n’a cessé de s’agrandir pour aujourd’hui cultiver 24 hectares de vignes dont 4 de blanc. Les 4 associés réalisent les travaux de la vigne au vin : production, vinification et vente. Dîner de Gala Le Dîner du Gala se déroulera au Restaurant du Casino “Le Lyon Vert” à la Tour de Salvagny, le vendredi 19 septembre 2014. 14 Une tenue de soirée est exigée pour cet évènement. Le Casino Le Lyon Vert a été fondé en 1882 et se trouve dans le parc thermal de Charbonnières-les-Bains. Son architecture rappelle celles des années 1930 et il abrite des salons de réception digne des Casinos les plus luxueux de la Belle Epoque. Un service de 3 autocars au départ du Centre des Congrès, avec deux arrêts, Place des Terreaux, puis Place Bellecour sera mis en place pour vous conduire sur le lieu du Dîner de Gala. Ils vous rameneront en fin de soirée et vous déposeront aux mêmes arrêts. Les horaires de passage et lieux de ramassage vous seront communiqués durant le Congrès. Lyon 18 au 20 septembre 2014 SPONSORS Partenaires Institutionnels UNI VERSITE DE LYON UNIVERSITE CLAUDE BERNARD LYON 1 - CELLULE CONGRES HOSPICES CIVILS DE LYON MINISTERE DE LA SANTE CONSEIL GENERAL CONSEIL REGIONAL Partenaires Industriels : ADDMEDICA MEDICAL LIGHT SYSTEM ALLEGRE MEDIN FRANCE ATOLL IMPLANTS NORAKER BIOTECH DENTAL OBL COCHLEAR OSTEOMED COLLIN PIERRE FABRE ORAL CARE COOK MEDICAL RESMED DELTEX – DX IMPLANTS SATELEC-ACTEON DENTSPLY IMPLANTS SITECH DEPUY SYNTHES STRYKER EUSA PHARMA TBR IMPLANTS GLOBAL D URGO MEDICAL KLS MARTIN GROUP VITALITEC KOHLER VIVACY LABORATOIRES LABORATOIRES BROTHIER ZIMMER MEDARTIS 15 50e congrès de la SFCMFCO 16 Lyon 18 au 20 septembre 2014 MERCREDI 17 SEPTEMBRE COURS DE PRÉ-CONGRÈS ELABORATION DU PLAN DE TRAITEMENT D’UNE DYSMORPHOSE DENTO-MAXILLAIRE 10h-12h30 : 12h30-14h : • Diagnostic d’une dysmorphose Pierre Bouletreau • Dysfonctions oro-faciales Caroline Alvarado • Collaboration orthodontiste / chirurgien Pierre Bouletreau, Sylvie Mauhourat • La consultation initiale Pierre Bouletreau Déjeuner 14h-17h : • Retentissement esthétique et fonctionnel des ostéotomies Pierre Bouletreau • Tracés céphalométriques simplifiés Thomas Alix • Élaboration du plan de traitement Pierre Bouletreau • Le set-up chirurgical Jean-Yves Cliet • La consultation pré-opératoire Pierre Bouletreau 17 50e congrès de la SFCMFCO 18 50e congrès de la SFCMFCO CHIRURGIE ORTHOGNATHIQUE Amphithéâtre Lumière JEUDI 18 SEPTEMBRE VENDREDI 19 SEPTEMBRE 19 Amphithéâtre Lumière 50e congrès de la SFCMFCO Chirurgie orthognathique 20 JEUDI 18 SEPTEMBRE 8h45 : Ouverture du congrès 9h-12h15 : Modérateurs : Pierre Bouletreau, Monique Raberin 9h-9h45 : Historique de la Chirurgie Orthognathique Michel Richter (Genève) 9h45-10h30 : The Future of Orthognathic Surgery Steve M. Warren (New York) 10h30-11h : Pause-Visite des Stands 11h-11h25 : Préparation parodontale en Chirurgie Orthognathique Béatrice Straub 11h25-11h50 : Particularités des préparations Ortho-Chirurgicales Monique Raberin 11h50-12h15 : Discussion 12h15-14h : Déjeuner sur les stands 12h30-14h : ATELIERS : Laboratoire ALLEGRE Ancrages orthodontiques : vis – plaques et autres systèmes innovants 14h-16h Modérateurs : Jacques Mercier, Christian Paulus 14h-14h25 : Chirurgie orthognathique première, avec ou sans orthodontie François Cheynet 14h25-14h50 : Le positionnement condylien en chirurgie orthognathique Hervé Bénateau 14h50-15h15 : La chirurgie orthognathique dans le cadre des Fentes Labio Palatines Christian Paulus 15h15-15h40 : Les asymétries faciales Jacques-Marie Mercier 15h40-16h : Discussion 16h-16h30 : Pause-Visite des Stands 16h30-18h30 : Communications libres Modérateurs : Arnaud Gleizal, Jacques Yachouh 16h30-16h40 : La brachymaxillie néonatale d’une fente labio-palatine unilatérale est-elle prédictive d’un traitement chirurgical d’avancé maxillaire en fin de croissance ? P. Frobert, C. Baumler, M. Bigorre, Ch. Herlin, G. Captier Ostéotomie de lefort I dans le traitement des fentes labiopalatines unilatérales. Etude rétrospective de 62 cas. F. Marion, A. Joly, J-M. Mercier, T. Durand, J-M. Salagnac, L. Arzul, J-P. Perrin, P. Corre 16h50-17h00 : Ostéotomie de Lefort I dans le traitement des fentes labiomaxillopalatines bilatérales. Etude rétrospective de 38 cas. A. Joly, J-M. Salagnac, J-M. Mercier, P. Corre 17h00-17h10 : L’abord muqueux mini-invasif dans les ostéotomies de Lefort 1 chez les patients aux antécédents de fentes bilatérale totales. M-J. Saint Amand, J. Bourlet, J-T. Bachelet, Z. Catherine, P-Y. Jeanniot, A. Gleizal 17h10-17h20 : Avancement fronto-facial monobloc avec cranioplastie simultanée chez les patients adolescents présentant des séquelles de syndrome d’Apert A. Joly, N. Travers, D. Goga, B. Laure 17h20-17h30 : La dysostose cleido-cranienne : collaboration entre l’orthodontiste et le chirurgien oral Y. Israel, R. Toledo, C. Mauprivez, E. Izraelewicz, B. Castaneda, P. Goudot 17h30-17h40 : La micromandibulie Z. Aziz, M. Lakouichmi, S. Lahmiti, A. Garango, S. Fawzi, N. Mansouri Hattab 17h40-17h50 : Les asymétries faciales dans notre contexte A. Hiroual, M. Lakouichmi, S. Lahmiti, S. Aimadeddine, N. Mansouri Hattab 17h50-18h00 : Discussion 18h00-18h10 : Chirurgie orthognathique et SADAM : lien ou coincidence ? C. Chossegros, F. Cheynet, A. Gallucci, R. Stroumsa, L. Guyot, J-L. Blanc 18h10-18h20 : Intérêt de la rééducation précoce après chirurgie orthognathique I. Breton-Torres, M. Nicolau de Mena, C. Lefebvre, P. Jammet, J. Yachouh 18h20-18h30 : Mise en place d’un protocole de prise en charge fonctionnelle des patients présentant un SAOS I. Breton-Torres, J. Yachouh, P. Jammet 19h-21h : Cocktail du Président (Salle Pasteur) 21 Chirurgie orthognathique 16h40-16h50 : Amphithéâtre Lumière Lyon 18 au 20 septembre 2014 Amphithéâtre Lumière 50e congrès de la SFCMFCO Chirurgie orthognathique 22 O-001 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– HISTORIQUE DE LA CHIRURGIE ORTHOGNATHIQUE Michel Richter (Genève) O-002 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– THE FUTURE OF ORTHOGNATHIC SURGERY Steve M. Warren (New York) O-003 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LA PRISE EN CHARGE PARODONTALE EN CHIRURGIE ORTHOGNATHIQUE : LE DÉPISTAGE PRÉCOCE DU RISQUE PARODONTAL ET SA PRISE EN CHARGE ACTUELLE POUR UNE OPTIMISATION DES TRAITEMENTS ORTHODONTICO-CHIRURGICAUX Amphithéâtre Lumière Lyon 18 au 20 septembre 2014 Béatrice Straub, Pierre Bouletreau*, Pierre Breton Service de Stomatologie de Chirurgie Maxillo-Faciale et Chirurgie Plastique de la Face Centre Hospitalier Lyon-Sud - 165, Chemin du Grand Revoyet, 69495 Pierre-Bénite. *Auteur correspondant. Email : [email protected] Mots clés : arodonte, orthodontie, chirurgie orthognathique 23 Chirurgie orthognathique La préparation orthodontique en vue d’une chirurgie orthognathique nécessite la correction des malpositions dentaires et la coordination des arcades. En plus de l’amélioration de l’esthétique, ces traitements permettent d’assurer la réalisation et la pérennité de travaux prothétiques et/ou implantaires. Néanmoins, les structures du parodonte sont facilement dommageables. Les mouvements d’orthodontie qui le sollicitent doivent être appliqués en l’absence d’inflammation ou de faiblesse d’attache. Le dépistage précoce du risque parodontal doit être réalisable par tous les intervenants dans un traitement chirurgico-orthodontique. L’examen parodontal simplifié, grâce à des « clignotants » faciles à reconnaître, permettra de cibler les « parodontes à risque ». Bien que les traitements parodontaux suivent la mouvance actuelle « non invasive », certains gestes restent indispensables pour prévenir et / ou remédier aux pathologies parodontales comme le renfort parodontal minéralisé basé sur les principes de la corticotomie. Avant de débuter un traitement d’orthodontie associé à une chirurgie orthognathique, il est primordial que le patient rencontre tous les « acteurs » intervenants, afin de planifier et d’apprécier l’ampleur des contraintes nécessaires pour optimiser les résultats. Toute complication parodontale (même minime) sera vécue comme un échec, indépendamment d’une occlusion fonctionnelle et d’une harmonie faciale. Amphithéâtre Lumière 50e congrès de la SFCMFCO O-004 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LA CHIRURGIE ORTHOGNATHIQUE : PARTICULARITÉS DES PRÉPARATIONS ORTHODONTICO-CHIRURGICALES Monique Raberin(1,*), Sylvie Mauhourat(2) (1) 142, Ave des Fr. Lumière, 69008, Lyon (2) 2, rue Solferino, 26100, Romans sur Isère *Auteur correspondant. Email : [email protected] Mots clés : chirurgie orthognathique, piézo-chirurgie, chirurgie primaire, préparation orthodontique Chirurgie orthognathique 24 La préparation orthodontique, indispensable avant la phase de chirurgie, a bénéficié des grandes innovations en parodontologie et en implantologie. Une courte durée et le respect du capital dentaire sont les objectifs de l’orthodontie actuelle. L’utilisation de l’ancrage osseux modifie les modalités du traitement des compensations dentaires. La piézo-chirurgie s’est imposée dans les ostéotomies pour améliorer la précision chirurgicale et minorer les complications nerveuses. La réduction du temps préparatoire peut être obtenue par l’utilisation de corticotomies alvéolaires à l’origine d’une accélération des mouvements dentaires. Les chirurgies primaires transversales et sagittales permettent d’améliorer ou de protéger l’environnement parodontal et musculaire pendant la préparation orthodontique. La normalisation des fonctions orofaciales est un facteur prioritaire de stabilité chirurgicale. La prise en compte des dysfonctions justifie un accompagnement approprié et immédiat. François Cheynet 25 Chirurgie orthognathique O-005 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– CHIRURGIE ORTHOGNATHIQUE PREMIÈRE, AVEC OU SANS ORTHODONTIE Amphithéâtre Lumière Lyon 18 au 20 septembre 2014 Amphithéâtre Lumière 50e congrès de la SFCMFCO O-006 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– POSITIONNEMENT CONDYLIEN LORS DE LA CHIRURGIE ORTHOGNATHIQUE MANDIBULAIRE Hervé Bénateau, A. Chatellier, N. Leprovost, S. Ghezal, JF. Compère, Alexis Veyssière* Service de Chirurgie maxillo-faciale, CHU de Caen, 14 000 Caen, France *Auteur correspondant [email protected] Mots clés : mandibulaire, condyle, position, ostéotomie Chirurgie orthognathique 26 L’ostéotomie sagittale mandibulaire des branches montantes est l’intervention la plus fréquente en chirurgie orthognathique. Dans les années 70, l’ostéosynthèse était réalisée aux fils d’acier. Le condyle prenait alors spontanément sa place et il n’y avait pas de problème de positionnement condylien. La contrepartie de cette technique était un blocage strict pendant six semaines. L’évolution s’est faite à partir des années 80 vers une ostéosynthèse rigide puis semirigide qui permet actuellement une absence de blocage prolongé en post-opératoire. La question du positionnement condylien prend alors tout son sens, car aucune adaptation secondaire du condyle n’est possible. De plus, on sait qu’une position incorrecte du condyle est à l’origine de plus de reprises chirurgicales immédiates, de corrections imparfaites de l’articulé, et d’une augmentation de l’incidence des dysfonctions des articulations temporo-mandibulaires. Pour tenter de résoudre le problème du positionnement condylien, de nombreuses solutions sont proposées: le positionnement manuel au moment de la synthèse, ainsi que le système de repérage du positionnement du condyle en per-opératoire, fait de manière mécanique (plaques en T ou L) ou guidé par ordinateur. Les miniplaques d’ostéosynthèses à réglage ou modelables sur site sont également conçues pour améliorer la position du condyle, avec une possibilité d’ajustement en per-opératoire. O-007 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– CHIRURGIE ORTHOGNATHIQUE DANS LE CADRE DES FENTES Christian Paulus Auteur correspondant : Dr. C. Paulus, 5 rue Chambovet – 69003 Lyon [email protected] Amphithéâtre Lumière Lyon 18 au 20 septembre 2014 Mots clés : fente palatine, chirurgie orthognathique, fente labiale 27 Chirurgie orthognathique Les patients présentant une fente labio-palatine développent fréquemment une dysmorphose dento-faciale nécessitant une chirurgie orthognathique. L’origine de cette dysmorphose est thérapeutique et les chirurgiens tentent actuellement de réduire cette iatrogénicité. La dysmorphose dento-maxillo-faciale est dans ces cas une rétromaxillie avec inframaxillie, associées à une endomaxillie, une obliquité du plan occlusal avec déviation du milieu inter-incisif supérieur du côté de la fente dans le cadre des fentes unilatérales. Les difficultés dans le traitement de ces dysmorphoses sont dues aux cicatrices palatines, labiales et ptérygo-maxillaires. La chirurgie orthognathique est souvent bimaxillaire comportant un temps maxillaire de propulsion, recentrage et horizontalisation associé à une ostéotomie mandibulaire à mouvement tridimensionnel avec le triple but : l’amélioration occlusale, esthétique et fonctionnelle. Le traitement débute idéalement par une gingivopériostéoplastie dans l’enfance, une étape orthodontique assortie le cas échéant d’une distraction maxillaire pour prévoir le remplacement des dents agénésiques. On évitera si possible l’extraction des prémolaires. Les difficultés de conception et de réalisation sont réelles et pour l’orthodontiste et pour le chirurgien. La distraction maxillaire sagittale peut être une alternative intéressante susceptible de prévenir les récidives partielles. Pour parvenir à un résultat stable il est nécessaire de veiller à l’obtention de fonctions oro-faciales normales. Ainsi depuis la réparation primaire ces éléments seront surveillés par l’ensemble de l’équipe : chirurgien, orthophoniste et orthodontiste. L’ostéotomie de Le Fort 1 est plus difficile à effectuer chez ces patients à cause des brides cicatricielles qui doivent être sectionnées. Amphithéâtre Lumière 50e congrès de la SFCMFCO O-008 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LES ASYMÉTRIES FACIALES À COMPOSANTE SQUELETTIQUE Jacques-Marie Mercier*, J.P. Perrin, J. Longis, L. Arzul, P.Corre Centre Hospitalier et Universitaire, Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Stomatologie, Hôtel-Dieu, 1, place Alexis Ricordeau, 44093 Nantes Cedex 1 *Auteur correspondant (Mercier Jacques). email : [email protected] Centre Hospitalier et Universitaire, Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Stomatologie, Hôtel-Dieu, 1, place Alexis Ricordeau, 44093 Nantes Cedex 1 - Tél : 0628827129 / 0240083671 Mots clés : asymétrie faciale ; condyle mandibulaire; distraction osseuse ; microsomie hémifaciale ; Chirurgie orthognathique 28 Le diagnostic et le traitement des asymétries faciales est un des challenges les plus difficiles en chirurgie orthognathique. La participation, dans certains cas d’anomalies des tissus mous ou l’association dans d’autres cas d’une asymétrie basi-crânienne complique la prise en charge. L’influence des différents composants de l’extrémité céphalique dans le développement de la face implique un examen clinique et radiographique rigoureux y compris de la posture globale du patient. Les étiologies sont multiples : congénitales, constitutionnelles, acquises avec un important retentissement esthétique, fonctionnel et psycho-social. La classification de ces asymétries ne peut être qu’incomplète et à visée purement didactique, tant les formes cliniques sont variées. La croix faciale antérieure établie à partir de la ligne ou du plan médio-facio-cervical et l’orientation du plan d’occlusion maxillaire et mandibulaire dans les sens transversal et sagittal, clinique et radiologique, sont les éléments fondamentaux du diagnostic et de l’indication thérapeutique. Les techniques chirurgicales sont les mêmes qu’en chirurgie orthognathique classique à l’exception de celles utilisées pour la correction de la dimension verticale postérieure de la face : condylectomie, ostéotomie d’allongement du ramus mandibulaire, greffe chondro-costale et lambeau micro-anastomosé. L’apport de la vision en 3 D du squelette facial et de ses mensurations a été un progrès dans l’appréciation des déplacements à réaliser pendant la chirurgie. Néanmoins, la radio panoramique et les téléradiographies sont encore utiles pour la comparaison pré et post opératoire et l’évaluation des résultats. L’avènement de la simulation informatique et de la chirurgie assistée par ordinateur devrait permettre par sa fiabilité et son accessibilité l’obtention de résultats à la fois meilleurs et constants. O-009 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LA BRACHYMAXILLIE NÉONATALE D’UNE FENTE LABIO-PALATINE UNILATÉRALE EST-ELLE PRÉDICTIVE D’UN TRAITEMENT CHIRURGICAL D’AVANCÉ MAXILLAIRE EN FIN DE CROISSANCE ? Amphithéâtre Lumière Lyon 18 au 20 septembre 2014 Paul Frobert*, Caroline Baumler, Michèle Bigorre, Christian Herlin, Guillaume Captier§ Chirurgie plastique Pédiatrique, CHRU Montpellier, 34295 Montpellier cedex 5, France * orateur, § correspondant, [email protected] Mots clés : fente labio-palatine, distraction maxillaire, ostéotomie de Lefort I, croissance maxillaire 1. Montoya P, et al. Annales de chirurgie plastique et esthetique. 2002-Apr;47(2):143-9. 29 Chirurgie orthognathique Sujet : L’objectif de notre travail était de caractériser des facteurs anatomocliniques prédictifs précoces d’une mauvaise croissance indépendamment du traitement chirurgical primaire. Matériel et méthodes : Parmi une file active de 960 FLP, 261 FLP ayant terminé leur croissance (≤17 ans) ont été retenus. Les patients ayant nécessité un traitement chirurgical pour brachymaxillie ont été identifiés. La variable contrôlée est la chirurgie primaire qui a été réalisée par le même chirurgien avec le protocole du palais précoce (1). Les variables étudiées sont : la forme de l’arcade et la largeur de la fente à la naissance, la présence ou non de l’incisive latérale définitive, la gestion orthodontique de la fente. Résultats : Le traitement primaire a été réalisé par le même opérateur chez 161 enfants entre 1979 et 1996. Un traitement chirurgical de la brachymaxillie a été nécessaire chez 31 (19%) : 15 ostéotomies de Lefort I et 16 distractions maxillaires. La fente était isolée chez 24 patients (15%). Dans les FLP unilatérales, les moulages néonataux (n=20) montraient une fente alvéolaire large >10mm dans 17 cas et le maxillaire était plus court que large avec une courbure de la cloison nasale dans 14 cas. Dans les FLP bilatérales, 3/6 avaient une protrusion importante du prémaxillaire. Il existait une agénésie de l’incisive latérale dans 15 cas, l’incisive latérale était hypoplasique dans 10 cas, dont 3 extraites. L’espace de la latérale a été fermé orthodontiquement dans 38% des cas (12/31). Discussion : Indépendamment de la chirurgie primaire qui laisse des séquelles cicatricielles et de la largeur de la fente qui est un facteur de mauvais pronostic bien connu, la brachymaxillie néonatale est un facteur méconnu dans les FLP unilatérales. Elle se caractérise par une arcade large et courte avec une déviation significative de la cloison nasale dans les FLPU et une protusion majeure dans le FLPB. Le déficit dentaire est un facteur délétère supplémentaire qui complique le traitement orthodontique et nécessite une surveillance accrue de la part de l’orthodontiste. Amphithéâtre Lumière 50e congrès de la SFCMFCO O-010 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– OSTÉOTOMIE DE LEFORT I DANS LE TRAITEMENT DES FENTES LABIOPALATINES UNILATÉRALES. ETUDE RETROSPECTIVE DE 62 CAS F Marion1, Aline Joly2, Jacques-Marie Mercier1, T Durand1, Jean-Michel Salagnac1, L. Arzul1, JP Perrin1, Pierre Corre1*, 1 Clinique de chirurgie maxillofaciale et de stomatologie, centre hospitalier universitaire de Nantes, 1 place Alexis Ricordeau, 44093 Nantes, France. 2 Service de chirurgie maxillo-faciale et plastique de la face, centre hospitalier universitaire Trousseau, route de Loches, 37044 Tours cedex, France * Correspondance : Dr. Pierre Corre Clinique de Chirurgie Maxillo-Faciale et de Stomatologie, Centre Hospitalier Universitaire de Nantes, 1 place Alexis Ricordeau 44093 Nantes Téléphone : 06-25-60-39-23 - Télécopie : 02-40-08-36-68 [email protected] - Télécopie : 02-40-08-36-68 Chirurgie orthognathique 30 Introduction : dans le cadre de la prise en charge globale des séquelles dentosquelettiques de fentes labio-maxillo-palatines (FLMP) unilatérales, l’ostéotomie de Lefort I est l’intervention la plus pratiquée. Cette étude avait pour objectif de présenter les techniques de Lefort I appliquées aux fentes labio-maxillo-palatines unilatérales et leurs résultats en terme de stabilité. Matériel et méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective monocentrique portant sur une cohorte de 70 cas opérés de 1992 à 2012. Pour chaque cas, la technique chirurgicale a été décrite et la stabilité de l’ostéotomie étudiée par l’analyse des téléradiographies pré-opératoires, post-opératoires immédiates et à 1an. Résultats : l’âge moyen à la date de l’intervention était de 19 ans. La série comportait 36 FLMP gauches, 17 FLMP droites et 11 fentes vélo-palatines. Sur le plan des anomalies dentosquelettiques, 52,8% des patients présentaient une rétromaxillie, 44.3% un excès vertical antérieur, 7.1% une latéromaxillie, 4,3% une latéromandibulie, 7,1% une obliquité du plan d’occlusion. Trente-neuf patients ont bénéficié d’une ostéotomie de Lefort I en 1 fragment, et 26 en 2 fragments. Une greffe osseuse au niveau de la fente avec gingivopériostoplastie et une intervention sur les branches montantes ont été réalisées respectivement chez 23 et 16 patients. L’ostéosynthèse était réalisée par plaques dans 41.4% des cas, par plaques et fils d’acier dans 38.6% et par fils d’acier seulement dans 11.4% des cas (évaluation de la stabilité en cours). Discussion : considérée parfois comme une chirurgie d’ « échec » palliant un trouble de la croissance faciale, l’ostéotomie de Lefort I est avant tout une intervention de choix qui permet d’apporter une meilleure stabilité occlusale et une amélioration esthétique naso-labiale. O-011 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– OSTÉOTOMIE DE LEFORT I DANS LE TRAITEMENT DES FENTES LABIOMAXILLOPALATINES BILATÉRALES. ÉTUDE RÉTROSPECTIVE DE 38 CAS Amphithéâtre Lumière Lyon 18 au 20 septembre 2014 Aline Joly², Jean Michel Salagnac1, Jacques Marie Mercier¹ , Pierre Corre¹ 1 Clinique de chirurgie maxillofaciale et de stomatologie, CHU Hôtel Dieu, Loire-Atlantique, Nantes; 2 Service de chirurgie maxillo-faciale et plastique de la face, CHU Trousseau, Indre et Loire, Tours ([email protected]) Mots clés : fente labiomaxillopalatine bilatérale / ostéotomie lefort I O-012 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– L’ABORD MUQUEUX MINI-INVASIF DANS LES OSTÉOTOMIES DE LEFORT 1 CHEZ LES PATIENTS AUX ANTÉCÉDENTS DE FENTES BILATÉRALE TOTALES Marc Julien Saint Amand, Jérôme Bourlet, Jean Thomas Bachelet, Zulma Catherine, Pierre Yves Jeanniot, Arnaud Gleizal Service de chirurgie maxillo-faciale, groupement hospitalier nord, 103, Grande rue de la Croix-Rousse, 69004 Lyon, France [email protected] Mots clés : osteotomie Lefort 1, fente palatine, mini invasif Introduction : L’ostéotomie de Le Fort I chez les patients aux antécédents de fente bilatérale totale pose un problème spécifique. En effet, la section de la poutre 31 Chirurgie orthognathique Introduction : L’ostéotomie de Lefort I est parfois requise au cours de la prise en charge globale des fentes labiomaxillopalatines bilatérales. L’objectif de l’étude est d’évaluer la stabilité à long terme de cette chirurgie chez des patients présentant une fente labiomaxillopalatine bilatérale et de définir les facteurs susceptibles de l’influencer. Patients et méthodes : Nous avons inclus tous les patients présentant une fente labiomaxillopalatine bilatérale, opérés d’une ostéotomie de Lefort I entre 1992 et 2012 dans notre service. Nous avons considéré comme instables les mouvements maxillaires postopératoires tardifs supérieurs à 2 mm. L’avancée maxillaire a été mesurée au moyen de superposition de calque sur des téléradiographies de profil en préopératoire et postopératoire immédiat. La stabilité a été mesurée par superposition de calque entre les téléradiographies postopératoires immédiates et tardives. Des facteurs pouvant influencer la stabilité ont été recherchés : type d’ostéotomie, type d’ostéosynthèse, âge, sexe, gestes associés, amplitude d’avancée. Résultats : 38 patients avec un âge moyen de 19 ans ont été opérés dans notre service de 1992 à 2012, avec un suivi moyen de 14 mois. L’avancée maxillaire moyenne en post-opératoire immédiat était de 6,4 mm. 4 patients sur 38 étaient instables. L’âge, le type d’ostéotomie et d’ostéosynthèse n’ont pas été retrouvés comme des facteurs influançant la stabilité. Parmi les 9 patients présentant un avancement maxillaire supérieur à 8 mm, 3 étaient instables. Conclusion : Nous avons observé une stabilité élevée à long terme chez les patients porteurs d’une fente labiomaxillopalatine bilatérales opérés d’une ostéotomie de lefort I dans notre service. L’amplitude d’avancée maxillaire supérieure à 8 mm semble être un facteur d’instabilité. Amphithéâtre Lumière 50e congrès de la SFCMFCO Chirurgie orthognathique 32 voméroprémaxillaire, assurant la vascularisation du bourgeon médian, compromet la survie de ce dernier. Une modification de la technique chirurgicale classique avec des voies d’abord muqueuses réduites permet de limiter le risque de dévascularisation du pré-maxillaire. Méthode : 4 patients aux antécédents de fente bilatérale du palais primaire ont été opérés .d’une ostéotomie de Le Fort I par voie d’abord muqueuse mini-invasive. L’incision vestibulaire maxillaire modifiée préservait un pont muqueux en regard des dents 11 à 21. Le trait d’ostéotomie a été réalisée par découpe ultrasonique piezzoelectrique. Pour les 4 patients, la durée opératoire, la survenue de complications vasculaires et cicatricielles ont été consignées.Le recul post opératoire était de 2 mois au minimum Une étude anatomique sur cadavre a également été réalisée afin d’étudier la vascularisation prémaxillaire. Résultats : Les suites opératoires ont été simples pour l’ensemble des patients. Aucune complication cicatricielle ou ischémique n’a été retrouvée. La durée opératoire moyenne est de 60 minutes. L’étude anatomique a permis de mettre en évidence que le réseau anastomotique muqueux était préservé Conclusion : La préservation du réseau vasculaire à destinée du prémaxillaire devrait diminuer le risque de complications ischémiques chez les patients porteurs de fente bilatérale. Maintenir une continuité osseuse et muqueuse, ne serait-ce qu’unilatérale est primordiale. L’absence d’incision muqueuse médiale augmente peu la difficulté et la durée de l’intervention. O-013 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– AVANCEMENT FRONTOFACIAL MONOBLOC AVEC CRANIOPLASTIE SIMULTANEE CHEZ LES ADOLESCENTS PRESENTANT DES SEQUELLES DE SYNDROME D’APERT Aline Joly¹, Nadine Travers², Dominique Goga¹, Boris Laure¹ 1 Service de chirurgie maxillofaciale et plastique de la face, CHU Trousseau, Indre et Loire, Tours ; 2 Service de neurochirurgie pédiatrique, CHU Clocheville, Indre et Loire, Tours ([email protected]) Mots clés : faciocraniosténose / avancement frontofacial monobloc / distraction interne Introduction : Le traitement des faciocraniosténoses est un sujet en pleine évolution ses dernières années, avec des enjeux fonctionnels et esthétiques importants. La prise en charge des adolescents opérés dans l’enfance et présentant toujours des séquelles crâniofaciales est un sujet complexe. Le but de notre étude est d’évaluer l’intérêt de l’avancement monobloc chez les adolescents séquellaires de syndrome d’Apert. Patients et méthodes : Trois patients âgés de 13 à 17 ans présentant un syndrome d’Apert ont été opérés dans notre service de septembre 2010 à mars 2011. L’intervention a consisté en un avancement frontofacial monobloc avec crânioplastie simultanée et distraction interne. La distraction a été débutée à J7 de l’intervention. Les tiges de distraction étaient sectionnées sous anesthésie générale 1 mois après la fin de la distraction. Les distracteurs étaient déposés à 12 mois. Nous avons analysé les résultats avec un recul de 2 ans. Résultats : Sur les trois cas, l’avancement moyen était de 13,8 mm au niveau frontal et 16,3 mm au niveau du maxillaire. Sur 2 des 3 cas, nous avons obtenu un recouvrement orbitaire satisfaisant avec une normophtalmie. Le troisième cas présentait une exophtalmie grade I en postopératoire. La rétrusion du maxillaire a été corrigée dans les trois cas avec un articulé dentaire initial en classe III et en postopératoire en classe I. A deux ans, il existait une stabilité clinique et radiologique. Discussion : L’avancement frontofacial monobloc avec crânioplastie et distraction interne permet d’obtenir des résultats fonctionnels et esthétiques satisfaisants et stables à 2 ans chez ces trois patients. Cette technique nous semble être utile dans la prise en charge des adolescents présentant des déformations séquellaires de syndrome d’Apert. Amphithéâtre Lumière Lyon 18 au 20 septembre 2014 O-014 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LA DYSOSTOSE CLEIDO-CRANIENNE: COLLABORATION ENTRE L’ORTHODONTISTE ET LE CHIRURGIEN ORAL, CAS CLINIQUE Y. Israel*, R. Toledo*, C. Mauprivez*, E. Izraelewicz**, B. Castaneda**, P. Goudot*** * Service de Chirurgie Orale, Hôpital Pitié Salpétrière, Paris ** Service d’Orthodontie, Hôpital Pitié Salpétrière, Paris *** Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, Hôpital Pitié Salpétrière, Paris [email protected] Mots clés : dysostose cleido-crânienne, désinclusion, RUNX2 33 Chirurgie orthognathique La dysostose cléido crânienne est un syndrome qui touche 1 patient sur 1 000 000, à transmission autosomique dominante. Le gène muté est RUNX2, essentiel pour la différentiation ostéoblastique et la morphogenèse squelettique. Cliniquement, il est caractérisé par une triade: retard ou absence de soudure des os du crâne, aplasie ou hypoplasie des clavicules et malformations dentaires. Au niveau facial, on retrouvera : - Une brachycéphalie avec proéminence des bosses frontales et atrésie maxillaire - hypertolérosime - Hypoplasie de la face moyenne L’hypodéveloppement du massif facial moyen se traduit par une micro rétrognathie maxillaire et un pseudo prognathisme mandibulaire Au niveau dentaire, on retrouvera : - Inclusion des dents permanentes, présence de dents surnuméraires en denture temporaire et permanente. - Non résorption des dents temporaires Le cas clinique est celui d’une jeune femme de 23 ans atteinte de dysostose cleidocrânienne, suivie en orthodontie. Elle présente cliniquement et radiographiquement la non exfoliation de nombreuses dents temporaires, des dents permanentes incluses, la présence de dents permanentes surnuméraires (polyodontie), et d’une image radioclaire entourant la 11 incluse. La technique de Jérusalem sera adoptée par l’orthodontiste (résolution du préjudice esthétique dû à l’édentement antérieur en priorité), et un dispositif prothétique sera mis en place dès la fin de la première étape chirurgicale. La particularité ici, réside dans une prise en charge tardive au niveau chirurgical et Amphithéâtre Lumière 50e congrès de la SFCMFCO orthodontique, du fait d’une mauvaise orientation de la patiente pendant des années. Nous présentons ici sa prise en charge par le chirurgien oral, en collaboration étroite avec l’orthodontiste. O-015 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LA MICROMANDIBULIE Zakaria Aziz, M. Lakouichmi, S. Lahmiti, Garango.A, S. Fawzi, N. Mansouri Hattab Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc [email protected] Mots clés : micromandibulie, ankylose ; ostéotomie ; génioplastie Chirurgie orthognathique 34 La micromandibulie peut résulter de malformations acquises ou congénitales. D’où l’intérêt d’un examen clinique approfondi, complété par un examen radiologique et céphalométrique, permettant de répertorier les différentes anomalies tant squelettiques qu’alvéolaires. Nous illustrons à travers cette série la place des différents protocoles y compris les miniinvasifs dans la chirurgie des dysharmonies maxillo-mandibulaire. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective de 7 cas étalée sur 5 ans. Nous avons inclus tout micro-mandibulie ayant bénéficiée de chirurgie. Nous avons exclus de l’étude les patient ayant bénéficiée d’ostétomie de type lefort I .Nous avons évalué la technique utilisée ainsi que le résultat esthétique à long terme. Résultats : Nous avons colligé 6 cas de séquelles d’ankylose temporo-mandibulaire. Ils ont bénéficié d’une ostéotomie mandibulaire et d’une génioplastie d’avancement, un complément de lipofilling a été proposé chez 3 cas et une patiente a bénéficié en plus d’une liposuccion sous mentonnière. Un patient présentant une latéro rétrogénie, a bénificié d’une génioplastie étendue et d’un complément de lipofilling. Discussion : la prise en charge des micromandibulies doit être multidisciplinaire et la chirurgie doit faire appel en plus des ostéotomies classique à d’autres protocoles alternatifs chez des patients refusant des ostéotomies classiques ou comme complément dans le cas de déformations complexes. O-016 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LES ASYMETRIES FACIALES DANS NOTRE CONTEXTE A. Hiroual, M. Lakouichmi, S. Lahmiti, S. Aimadeddine, N. Mansouri Hattab Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc [email protected] Mots clés : assymetrie faciale ; ankylose ; ostétomie bimaxillaire Introduction : Les asymétries faciales, acquises ou congénitales, constituent un vrai handicap esthétique et fonctionnel, la prise en charge est souvent chronophage particulièrement soumise à des exigences techniques et fonctionnelles Objectif : partager l’expérience du service dans la prise en charge des asymétries faciales. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective de 23 patients opérés au service de chirurgie maxillo-faciale sur une durée de 5 ans à partir de l’année 2009 ,les séquelles d’ankylose de l’articulation temporo mandibulaire ont constitué la majorité des cas 62%. Nous excluons de cette étude les cranio faciosténoses , les séquelles de paralysies faciale. Résultats : Les techniques se répartissent en ostéotomie bimaxillaire totales ou segmentaires chez 43% des patients, greffe d’apposition dans 14% des cas, genioplastie type wingchin chez tous les cas de dysharmonie maxillomandibulaire, la reconstruction du pavillon de l’oreille a été réalisé sur maquette cartilagineuse d’origine costale; le recours à la lipostructure a été adoptée pour la correction des petites déformations sinon pour corriger nos insuffisances post opératoires. Discussion : L’asymétrie faciale constitue une vraie difficulté de prise en charge, en termes d’indication, et de choix technique. Une prise en charge chronologique adapté est le garant d’un résultat le plus optimal possible. Amphithéâtre Lumière Lyon 18 au 20 septembre 2014 O-017 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– CHIRURGIE ORTHOGNATHIQUE ET SADAM : LIEN OU COINCIDENCE ? Cyrille Chossegros, François Cheynet, Audrey Gallucci, Rémy Stroumsa, Laurent Guyot, Jean-Louis Blanc Sce de Chirurgie Maxillo-Faciale et Stomatologie, CHU Timone, 13385 Marseille cedex 5 [email protected] Mots clés : chirurgie, orthognathique, SADAM 35 Chirurgie orthognathique De nombreux patients souffrant de SADAM et présentant une dysmorphose sont opérés de leur dysmorphose pour traiter leur SADAM. Cette question méritait une mise au point afin de savoir si cette attitude est bonne et quelle information éclairée donner à nos patients. Matériel et Méthodes : Les mots clés suivants : « tmj, disorders, orthognathic » ont été mis dans le moteur de recherche PubMed. Nous avons trouvé 207 articles parmi lesquels ont été éliminés ceux remontant à avant l’an 2000 et ceux qui ne permettaient pas de répondre à la question. Les articles ont été classés en fonction des réponses qu’ils apportaient sur la clinique et sur l’anatomie pré- et post-opératoire. Résultats : 48 articles ont été retenus. Leurs niveaux de preuve reste modéré (IIa voire III). - La fréquence pré-opératoire des signes de SADAM (douleurs musculaires surtout) est statistiquement plus élevée que celle d’une population témoin. - la fréquence post-opératoire des signes de SADAM diminue dans la majorité des études. Après chirurgie, la fréquence des signes de SADAM deviendrait similaire à celle d’un groupe témoin. Si 80% des patients ont une amélioration de leur SADAM, 4% ont une aggravation et 11% des patients qui n’avaient pas de SADAM en pré-opératoire peuvent en avoir en post-opératoire. Il n’y avait pas de différence du SADAM entre classe II et classe III. - concernant l’anatomie, la position du condyle se modifiait durant les premiers temps et reprenait sa position centrée à partir du 3è mois. sans lien avec les signes de SADAM. Concernant la position du disque, celle-ci était retrouvée inchangée. Discussion : Les signes de SADAM sont plus élevés chez les candidats à la chirurgie orthognathique que chez les autres. Ces signes s’améliorent après chirurgie. Le SADAM ne peut à lui seul justifier la chirurgie puisque 4% des patients peuvent être aggravés Amphithéâtre Lumière 50e congrès de la SFCMFCO après chirurgie. Enfin, la question des lésions condyliennes post-opératoires, longtemps débattue et justifiant des dispositifs complexes pour retrouver une position condylienne satisfaisante n’a finalement pas tant d’importance puisque dans la majorité des patients, le condyle reprend tout seul sa position initiale. O-018 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– INTERET DE LA REEDUCATION PRECOCE APRES CHIRURGIE ORTHOGNATIQUE I. Breton-Torres1, M. Nicolau de Mena2, C.Lefebvre3, P. Jammet4, J. Yachouh5 [email protected] Mots clés : chirurgie orthognatique, rééducation Chirurgie orthognathique 36 Cette étude a pour but de montrer l’intérêt tu travail de récupération des amplitudes articulaires dans la rééducation post opératoire des patients opérés de chirurgie orthognathique. Il s’agit d’une étude prospective randomisée, menée sur deux ans, qui a comparé deux groupes. Le premier (groupe A) a bénéficié en post opératoire immédiat d’une prise en charge rééducative par drainage lymphatique manuel et travail actif de récupération des amplitudes articulaires et de la motricité faciale. Le deuxième (groupe B) a seulement bénéficié de drainage lymphatique manuel. Le protocole de prise en charge s’étalait de J1 à J 21.Les consignes post opératoires étaient les mêmes pour les deux groupes. Les deux groupes bénéficiaient de 9 séances de rééducation : 1 séance quotidienne les 3 premier jours puis 3 séances hebdomadaires les 2 semaines suivantes. Les deux groupes bénéficiaient de 20 mn de drainage lymphatique. Le groupe A bénéficiait en plus d’un travail musculaire précoce sur les muscles cervicaux, les muscles peauciers de la face, les muscles du plancher buccal et de la langue. Le bilan post opératoire était le même pour les deux groupes. Il comprenait une évaluation des praxies linguale, labiale et ventilatoire, une recherche des tensions musculaires cervico faciale, un bilan articulaire temporo-mandibulaires et un bilan de la posture cervico céphalique. Les critères de confort, étaient évalués par un autoquestionnaire constitué d’échelles de type EVA, la mesure du bien-être psychique était évaluée par le General Health Questionnaire. Les résultats ne montraient pas de différence significative entre les deux groupes sur la résorption du lymphoedème ni dans le recueil de la mesure du bien-être psychique. Les critères de confort, montraient une amélioration significative du groupe B par rapport au A. Il existait aussi une différence significative entre les deux groupes sur la récupération des amplitudes articulaires, la diminution des tensions musculaires et la normalisation de la posture cervico-céphalique. Conclusion : la rééducation précoce en favorisant l’occlusion labiale, la ventilation nasale et la diminution des troubles posturaux et tensions musculaires cervico faciales présente un intérêt certain. Elle participe à la stabilité du résultat occlusal obtenu, améliore le confort du patient et permet une récupération plus rapide de la fonction manducatrice. O-019 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– MISE EN PLACE D’UN PROTOCOLE DE PRISE EN CHARGE FONCTIONNELLE DES PATIENTS PRESENTANT UN SYNDROME D’APNEE OBSTRUCTIVE DU SOMMEIL Amphithéâtre Lumière Lyon 18 au 20 septembre 2014 I. Breton-Torres1, J. Yachouh, P2. Jammet 3 1 1 Breton –Torres : MKDE Département d’ORL, Chirurgie cervico – faciale et chirurgie maxillo – Faciale et stomatologie, Structure Fédérative de Recherche - AMES, Hôpital Guy de Chauliac Montpellier, Enseignante IFMK, responsable DU techniques rééducation maxillo faciale 2 J.Yachouh : Maitre Conférence Universitaire Praticien hospitalier -chirurgien des hopitaux Département ORL Chirurgies cervicofaciale, maxillo-faciale, et stomatologie Hôpital G. de Chauliac Montpellier 3 P. Jammet : Praticien hospitalier -chirurgien des hopitaux/responsable d’equipe medicale enseignant IFMK Département ORL Chirurgies cervicofaciale, maxillo-faciale, et stomatologie Hôpital G. de Chauliac Montpellier [email protected] Mots clés : rééducation, dyspraxie linguale, syndrome d’apnée obstructive du sommeil 37 Chirurgie orthognathique Les auteurs présentent la mise en place d’un protocole de prise en charge fonctionnelle des patients après une l’étude de 75 patients présentant un syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS) et consultant pour une orthèse d’avancée mandibulaire. Chez l’ensemble de ces patients, les dyspraxies oro faciales : linguales, labiales et ventilatoires et la posture cervico céphalique ont été étudiés. L’analyse des résultats rejoint les nombreuses études publiées qui ont permis de dresser un profil type des patients SAOS ainsi que leurs caractéristiques anatomo-physiopathologiques. Nous avons essayé de mieux comprendre les mécanismes pathologiques présents dans le SAOS, afin d’établir un protocole de rééducation adapté. Le programme de rééducation proposé va donc privilégier le renforcement du muscle génioglosse et la modification de la position linguale de repos. Cette correction des dyspraxies linguales et labiales, est rendue possible par une tonification des muscles du plancher buccal, une détente des muscles sous et sous hyoïdiens. La correction de la glossoptose précède le réentrainement à une ventilation nasale stricte. Une correction posturale globale est aussi recherchée avec renforcement des muscles abdominaux, plus particulièrement du transverse qui permet indirectement le contrôle, la diminution des courbures rachidiennes et un auto-agrandissement global, ainsi qu’une tonification des muscles érecteurs du rachis. De plus le rééducateur va être un acteur privilégié de la prise en charge globale du patient face à son surpoids et son sevrage tabagique. Chez les patients chez qui la mise en place du traitement par gouttière d’avancée mandibulaire déclenche des douleurs, des techniques de relâchement des muscles élévateurs et de décompressions douce rythmique des articulations temporo mandibulaires sont associées afin d’améliorer la tolérance de l’orthèse et de prévenir l’apparition d’une dysfonction de l’appareil mandateur. En luttant contre l’hyper lordose cervicale et la glossoptose, en améliorant la tolérance de l’orthèse, la rééducation est un partenaire indispensable dans la prise en charge des patients SAOS. Chirurgie orthognathique Amphithéâtre Lumière 50e congrès de la SFCMFCO 38 NOTES : 8h30-10h : Modérateurs : Joël Ferri, Thomas Schouman 8h30-8h45 : Guides de forage et plaques sur mesure en chirurgie orthognathique Thomas Schouman, Patrick Goudot 8h45-9h00 : Navigation et Simulation en chirurgie orthognathique Franck Boutault, Florian Jalbert, Florian Nadon, Frédéric Lauwers 9h00-9h20 : Récidives et dégradations des résultats Joël Ferri 9h20-9h30 : Discussion 9h30-10h : Communications libres 9h30-9h40 : Complications précoces des ostéotomies sagittales des branches mandibulaires S. Lahmiti, F. Borgnat, Th. Alix, P. Seguin 9h40-9h50 : Ostéotomies maxillo mandibulaires , insatisfactions et procédures judiciaires P. Seguin, Th. Alix 9h50-10h00 : Les gouttières chirurgico-orthodontiques : intérêt pour le chirurgien et l’orthodontiste Th. Loncle 10 h-10h30 : Pause – Visite des Stands 10h30-12 h15 : Communications libres Modérateurs : Astrid Wilk, Franck Boutault 10h30-10h40 : La technique de tracé céphalométrique à la main pour la planification de la chirurgie orthognatique a-t’elle dit son dernier mot ? Evaluation objective et subjective L-A.Prisse, D. Courvoisier, P. Scolozzi 10h40-10h50 : Approche interdisciplinaire de l’impact de la chirurgie orthognathique R-M. Frey, E. Gladilin, D. Patikas, P. Bouletreau 10h50-11h00 : Effet de l’OSBM de propulsion sur la largeur mandibulaire N. Sigaux, M. Lahon, P. Bouletreau 39 Chirurgie orthognathique VENDREDI 19 SEPTEMBRE Amphithéâtre Lumière Lyon 18 au 20 septembre 2014 Amphithéâtre Lumière 50e congrès de la SFCMFCO 11h00-11h10 : Plaques d’ostéosynthèses réglables sur site au cours des ostéotomies sagittales mandibulaires : expérience sur 15 ans V. Duguet 11h10-11h20 : Discussion 11h20-11h30 : Développement d’un système de maintien du maxillaire innovant pour la chirurgie orthognathique J-C. Lutz, F. Bodin, S. Nicolau, Y. Rémond, L. Soler, A. Wilk, C. Bruant-Rodier 11h30-11h40 : Développement d’un système de navigation innovant pour la chirurgie orthognathique J-C. Lutz, F. Bodin, S. Nicolau, V. Agnus, A. Wilk, C. Bruant-Rodier, Y. Rémond, L. Soler 11h40-11h50 : Evaluation d’une procédure de chirurgie orthognathique assistée par ordinateur (COAO) : étude pilote sur 30 patients F. Nadon, F. Jalbert, F. Boutault, F. Lauwers 11h50-12h00 : Le renfort parodontal minéralisé : optimisation du parodonte lors des corticotomies dans les traitements d’orthodontie R. Taberlet, B. Straub, P. Bouletreau, P. Breton 12h00-12h10 : Discussion 12h10-14h : Déjeuner 12h30-14h : ATELIERS : Laboratoire SIMPLANT Optimisation de la pose implantaire pour une pérennité prothétique 14h-16h30 : Modérateurs : Hervé Reychler, François Cheynet 14h-14h20 : Le sourire: aspects psychologiques, sociaux et identitaires Fanny Magnard 14h25-14h45 : Les ostéotomies segmentaires Benoît Philippe 14h45-14h55 : Discussion 14h55-16h30 : Communications libres 14h55-15h05 : Apport des corticotomies alvéolaires antérieures à la préparation orthodontique : à propos de 160 cas A. Gleizal, J. Bourlet, J-T. Bachelet, J-J. Aknin Chirurgie orthognathique 40 Les distractions hybrides en basse résistance postérieure ; intérêt et implications stratégiques P. Leyder, J. Chardain, J. Quilichini, G. Wicisk, G. Altounian 15h15-15h25 : La distraction osseuse simultanée maxillaire et mandibulaire comme traitement des déficits osseux transversaux globaux J-P. Foy, S. Séverin, R. Garcia, G. Cordier, P. Canal, P. Goudot, T. Schouman 15h25-15h35 : Chirurgie orthognathique préprothétique : étude rétrospective de 15 cas D. Deneubourg, H. Reychler, P. Mahy 15h35-15h40 : Discussion 15h40-15h50 : Traitement chirurgical des progénies vraies J. Yachouh, S. Galmiche, A. Huart, M. Ziade, P. Jammet, S. Domergue 15h50-16h00 : Nouvelles génioplasties dans le traitement des “classe 2” hyperdivergentes P. Cresseaux, Ch. Delaval 16h00-16h10 : Résorption osseuse après “jumping genioplasty” : étude rétrospective de 50 cas C. Koudougou, J. Guiol, J-Ph. Perrin, J-M. Mercier, P. Corre 16h10-16h20 : Les génioplasties en « cavalier divisé » J. Chardain, J. Quilichini, P. Leyder 16h20-16h30 : Génioplastie d’augmentation verticale Z. Catherine, J. Bourlet, M. Julien de Saint Amand, J-T. Bachelet, A. Gleizal 16h30-16h40 : Discussion 16h40-17h : Pause-Visite des Stands 17h : Assemblée Générale de la SFSCMFCO (Amphithéâtre Lumière) réservée aux Membres de la Société 20h : DÎNER DE GALA 41 Chirurgie orthognathique 15h05-15h15 : Amphithéâtre Lumière Lyon 18 au 20 septembre 2014 Amphithéâtre Lumière 50e congrès de la SFCMFCO O-020 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– GUIDES-PLAQUES SUR MESURE SYNPLICITI EN CHIRURGIE ORTHOGNATHIQUE Patrick Goudot, Thomas Schouman Service de chirurgie Maxillofaciale Hopital Pitié-Salpétrière PARIS Chirurgie orthognathique 42 Les procédés habituels de planification et de confection de gouttières en chirurgie orthognathique impliquent de nombreuses sources d’erreur à chaque étape de la préparation et de la chirurgie. Les outils de modélisation tridimensionnelle modernes ont permis la mise au point de techniques de planification ultra-précises en chirurgie orthognathique. Outre les solution de chirurgie guidée par l’image (navigation), deux grandes familles de dispositifs de transfert obtenus par impression directe à partir de ces planifications se développent : les guides à appui dentaire (gouttières) et les guides à appui osseux (guides polymères, plaques d’ostéosynthèse sur-mesure). L’essentiel de ces dispositifs a été conçu pour guider le repositionnement maxillaire. Nous avons mis au point un dispositif guide à appui osseux en titane, ubiquitaire en chirurgie orthognathique, basé sur la combinaison de guides de préforage et de plaques d’ostéosynthèse sur-mesure conçus à partir d’une planification tridimensionnelle et d’un procédé de rétro-simulation. Nous présentons notre expérience du développement et de l’utilisation du SynpliciTi (OBL, Châtillon, France) ainsi que les résultats d’une série de plus de 80 patients en chirurgie orthognathique comprenant des ostéotomies maxillaires, mandibulaires, maxillo-mandibulaires, et des génioplasties. Le SynpliciTi permet une reproduction chirurgicale fidèle de la planification grâce une fabrication obtenue dans un flux de données intégralement numérique qui réduit à un minimum les manipulations sans contrôle et les sources d’erreur associées. La durée opératoire est réduite grâce à l’économie du blocage maxillo-mandibulaire, de la conformation des plaques et des éventuelles modifications peropératoires de l’ostéosynthèse, au prix d’un temps de planification indispensable. O-021 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– SIMULATION ET NAVIGATION EN CHIRURGIE ORTHOGNATIQUE F. Boutault, F. Jalbert, F. Nadon, F. Lauwers Service de chirurgie maxillo-faciale et chirurgie plastique de la face – Hôpital Purpan PPR – place Baylac – 31059 Toulouse Cedex – France [email protected] L’évolution de la chirurgie orthognathique se fait vers la simplification des procédures chirurgicales, l’amélioration des suites opératoires, la diminution des séquelles, mais aussi et surtout l’amélioration et l’optimisation du résultat. Mettre en œuvre un protocole orthodontico-chirurgical suppose donc que l’on soit capable de définir avec précision l’objectif du traitement, tant sur le plan fonctionnel que morphologique et esthétique. Il s’y ajoute le souhait légitime des patients d’obtenir une information la plus complète que possible sur cet objectif. Elle ne peut réellement être obtenue que grâce aux divers de procédés de simulation informatisée permettant de travailler sur les données d’imagerie volumique pré-opératoires. On peut ainsi obtenir une quantification précise des déplacements osseux à réaliser et adapter avec l’orthodontiste le plan de traitement initial dans une démarche d’optimisation du résultat. Mais il ne sert à rien de réaliser une planification précise si le geste chirurgical n’est pas contrôlable. Actuellement, le contrôle positionnel peropératoire est souvent assez approximatif, reposant sur diverses méthodes traditionnelles à base de gouttières ou de repères manuels. Une amélioration de ce positionnement peut sans aucun doute être obtenue à l’aide d’un procédé de navigation chirurgicale tel qu’il est utilisé dans d’autres types de chirurgies. Simulation et navigation sont donc deux étapes majeures dans la démarche thérapeutique globale en chirurgie orthognatique. L’exposé permet de présenter les différents procédés de simulation et de navigation actuellement disponibles ou à l’état de prototypes. La présentation de deux cas cliniques issus d’une série de patients ayant bénéficié de l’association simulation/navigation illustre la présentation et permet d’aborder la discussion. Celle-ci porte sur les avantages et inconvénients du système ainsi que sur les évolutions à venir. Parmi les principaux problèmes à résoudre, on peut citer : - la difficulté à simuler la relation occlusale maxillo-mandibulaire sur les modèles virtuels - l’imprécision de l’évaluation prévisionnelle de la forme du visage au niveau des lèvres - la lourdeur de la procédure de navigation peropératoire. En conclusion, il s’agit d’un sujet encore non stabilisé, évolutif, mais plein de promesses pour l’avenir. Le plus délicat sera certainement d’optimiser l’intégration de la dimension fonctionnelle qui ne saurait bien évidemment se limiter à la simple restauration de la forme du visage et de l’occlusion. Amphithéâtre Lumière Amphithéâtre Lumière 43 Chirurgie orthognathique Lyon 18 au 20 septembre 2014 Amphithéâtre Lumière e congrès e congrèsde 50 de la la SFCMFCO SFCMFCO 50 O-022 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– RÉCIDIVES ET DÉGRADATIONS DE RÉSULTATS EN CHIRURGIE ORTHOGNATHIQUE Joël Ferri 1, 2, 3, 4 1 Service de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale CHRU Lille 2 Département universitaire de Stomatologie et de Chirurgie Maxillo-faciale du CHRU de Lille 3 Unité INSERM U 1008 Université nord de FRANCE 4 AIMOM Mots clés : chirurgie orthognathique ; dysfonctions ; récidives ; orthodonthie Chirurgie orthognathique 44 La chirurgie orthognathique est une technique permettant la normalisation des rapports occlusaux et squelettiques des maxillaires. Certaines dysmorphoses sont particulièrement instables telles que les insuffisances transversales maxillaires ou les hyperdivergences faciales. Plusieurs facteurs interviennent dans la pérennité des résultats obtenus par chirurgie. En effet l’équilibre facial est largement dépendant de facteurs fonctionnels qui peuvent malgré une correction anatomique satisfaisante être à l’origine d’instabilité. Ainsi les troubles de la déglutition, de la respiration, de la manducation ou plus largement les altérations des matrices fonctionnelles, peuvent ils être des sources d’instabilité. En fréquence ils sont la première cause rencontrée de dégradation de résultats. Certains facteurs constitutionnels peuvent également expliquer certaines récidives. La connaissance des fonctions oro-faciales, des règles qui établissent l’équilibre craniomaxillo-facial sont indispensables au chirurgien pour assurer la pérennité des chirurgies qu’il réalise. O-023 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– COMPLICATIONS PRECOCES DES OSTEOTOMIE SAGITTALES DES BRANCHES MANDIBULAIRES Saâd Lahmiti, Florent Borgnat, Thomas Alix, Pierre Seguin Amphithéâtre Lumière Lyon 18 Lyon 18 au 20 20 septembre septembre 2014 2014 Service de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie. Hôpital Nord, CHU de Saint Etienne. [email protected] Mots clés : ostéotomie sagittale des branches mandibulaires, chirurgie orthognathique, complications, morbidité O-024 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– OSTÉOTOMIES MAXILLO MANDIBULAIRES , INSATISFACTIONS ET PROCÉDURES JUDICIAIRES Pierre Seguin, Thomas Alix CHU de Saint Etienne 42000 France [email protected] Mots clés : ostéotomies Maxillo mandibulaires, médico-légal Cette étude porte sur les déclarations d’insatisfaction concernant les suites d’ostéotomies Maxillo mandibulaires reçues par le groupe d’assurances MACSF-sou médical pendant les années 2011 et 2012. Ces déclarations d’insatisfaction sont détaillées selon : - les motifs d’insatisfaction - les juridictions mises en oeuvre - les conclusions des expertises - les jugements rendus la prévention de ces insatisfaction postopératoire est toujours la même : 45 Chirurgie orthognathique L’objectif principal de cette étude est d’évaluer l’incidence, le retentissement et le traitement des complications de l’osétomie sagittale des branches mandibulaire. Nous nous sommes interessés aux complications précoces de cette chirurgie intervenant dans les premiers mois post-chirurgical et réparties en 3 périodes : per-opératoire, périopératoire et post-opératoire. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur une série de 82 patients, opérés dans le service de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie du CHU dans Saint-Etienne, par un seul opérateur, de Janvier 2001 à décembre 2011. Les résultats sont comparés aux données de la littérature. Résultats : La complication la plus fréquente est l’hypoesthésie labio-mentonnière. La complication la plus grave est une hémorragie per-opératoire sévère. Toutes les complications ont été traitées sans aucune séquelle fonctionnelle ou esthétique pour les patients. Discussion : Les complications graves potentielles peuvent être prévenues par une technique opératoire rigoureuse. Les autres complications sont traitées de façon simple et systématique sans aucun retentissement fonctionnel ou esthétique pour les patients. Une bonne connaissance des causes chirurgicales de ces complications précoces permet de réduire leurs incidences et de donner une information claire et loyale au patient. Amphithéâtre Lumière 50e congrès de la SFCMFCO - un bon consentement - un bon dossier - une bonne gestion des complications - une bonne communication. O-025 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LES GOUTTIÈRES CHIRURGICO-ORTHODONTIQUES: INTÉRÊT POUR LE CHIRURGIEN ET L’ORTHODONTISTE Thierry Loncle Clinique Hartmann NEUILLY-SUR SEINE [email protected] Chirurgie orthognathique 46 Les gouttières chirurgico-orthodontiques : intérêt pour le chirurgien et l’orthodontiste. Les gouttières sont une aide précieuse dans le traitement chirurgico-orthodontique des anomalies maxillo-mandibulaires. Leur réalisation au laboratoire nécessite un diagnostic précis de la dysmorphose et le recours à un arc facial de manière à simuler, sur les modèles en plâtre montés sur articulateur, les déplacements chirurgicaux souhaités. Au cours de l’intervention chirurgicale, elles facilitent l’ostéosynthèse en permettant un calage stable et prévisible des arcades dentaires, notamment lorsque le traitement orthodontique pré-chirurgical n’a pas permis d’obtenir une parfaite coordination des arcades. Dans les cas de chirurgie bi-maxillaire, une gouttière intermédiaire est réalisée pour positionner le maxillaire. Ces gouttières permettront éventuellement à l’orthodontiste de modifier l’orientation du plan d’occlusion en égressant les secteurs latéraux maxillaires et/ou mandibulaires de manière sélective. Dans les cas d’insuffisance verticale postérieure traités par allongement des branches montantes mandibulaires, elles permettent de créer une infraclusion postérieure pouvant aller jusqu’aux canines. O-026 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LA TECHNIQUE DE TRACÉ CÉPHALOMÉTRIQUE À LA MAIN POUR LA PLANIFICATION DE LA CHIRURGIE ORTHOGNATIQUE A-T’ELLE DIT SON DERNIER MOT ? EVALUATION OBJECTIVE ET SUBJECTIVE Laure-Anne Prisse1, Delphine Courvoisier2, Paolo Scolozzi1 1 Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et de Chirurgie Buccale, Département de Chirurgie, Hôpitaux Universitaires de Genève ; 2 Service d’épidémiologie clinique , Hôpitaux Universitaires de Genève ([email protected] ) Mots clés : planification céphalométrique, chirurgie orthognatique, prédiction des tissus mous Introduction : L’objectif de cette étude était d’évaluer la précision et l’exactitude de la technique de planification céphalométrique à la main pour prédire le profil des tissus mous sur les radiographies céphalométriques latérales, et leur association avec l’évaluation subjective des profils planifiés versus post-opératoires. Matériel et méthode : Sur les profils céphalométriques planifiés et postopératoires digitalisés de 30 patients, les distances sur les axes X et Y de huit points des tissus mous ont été mesurées par ordinateur. Pour l’évaluation subjective, des paires de profils associées ou non-associées ont été comparées par des professionnels ou nonprofessionnels. Résultats : La précision de toutes les mesures linéaires était très grande. Les différences moyennes n’étaient significatives pour aucun point, excepté pour Stomion sur l’axe horizontal (P<0,01). La différence moyenne des scores de similarité entre les profils associés et non-associés était significative (P<0,01). Plus la distance objective de tous les points céphalométriques était grande, plus le score de similarité subjectif était bas (P<0,01). Conclusion : Cette étude a démontré que la technique de planification à la main pouvait être exécutée de manière précise et fiable et que ces résultats étaient positivement associés à l’évaluation subjective. Amphithéâtre Lumière Lyon 18 au 20 septembre 2014 O-027 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– APPROCHE INTERDISCIPLINAIRE DE L’IMPACT DE LA CHIRURGIE ORTHOGNATHIQUE Robert-Marie Frey1, Evgeny Gladilin2, Dimitris Patikas3, Pierre Bouletreau4 1. Service de chirurgie maxillo-faciale, SeegartenKlinik, Heidelberg, Allemagne 2. Institut de biomécanique, Seegartenklinik, Heidelberg, Allemagne 3. Institut d´éducation physique et des sciences de sport, Laboratoire de Neuromécanique, Université Aristote de Thessalonique, Grèce 4. Service de Chirurgie maxillo-faciale, CHU Lyon Sud, France E-mail: [email protected] 47 Introduction : Il est suggéré que la constriction pharyngienne des voies respiratoires conduit à un flux d’air anormalinduit par turbulences et pression négative qui aggravent le rétrécissement de l’espace oro-pharyngien. Ces phénomènes ne sont pas encore suffisamment étudiés par une recherche interdisciplinaire en considération d´une analyse de données 3D et de simulations 3D. Cette étude prospective a pour objectif d’évaluer comment la chirurgie orthognathique affecte les voies respiratoires du pharynx influençant ainsi la posture du corps et la qualité du sommeil. Matériel et méthodes : Douze patients qui présentaient une dysmorphose dentomaxillaire ont été inclus dans l’étude. Ils on tous bénéficié d’une chirurgie bi-maxillaire avec rotation anti-horaire du plan occlusal. Notre approche interdisciplinaire pour étudier la qualité du sommeil chez des patients atteints de malformations maxillomandibulaire comprenait les procédures suivantes : • Un questionnaire a été utilisé pour évaluer le niveau des troubles de santé subjectifs • Un enregistrement polysomnographique • Une étude posturale de la tête et du corps, y compris l’équilibre statique • L’analyse des données d’un scanner 3D crâniofacial avec simulation biomécanique du flux d’air. Le questionnaire, la polysomnographie et l‘étude posturale ont été évalués avant la chirurgie et 6 à 12 mois après l´intervention. L’analyse des données scanner 3D et la simulation biomécanique ont été effectuées avant l’intervention chirurgicale et comparées avec les résultats postopératoires après un délai minimum de 6 mois. Une analyse de données agrégées a été réalisée en comparant les différentes données pré- Chirurgie orthognathique Mots clés : chirurgie Orthognathique, Apnées du Sommeil, Posture Amphithéâtre Lumière 50e congrès de la SFCMFCO Chirurgie orthognathique 48 et post-opératoires des indices du sommeil, de la posture du corps et de la tête et la simulation 3D avec les résultats en 3D à l’aide d’un test de Wilcoxon (p<0,05). Résultats : Tous les patients (n = 12) ont montrés une augmentation significative de la qualité du sommeil, une amélioration de qualité de vie significative en raison de douleurs subjectivement réduites, une amélioration de l’équilibre postural induite par un changement de la posture du corps et de la tête et la diminution de probabilité de turbulences dans la simulation 3D des voies respiratoires postopératoires (p <0,05). Discussion : Dans les limites de la présente étude, les conclusions suivantes peuvent être tirées: (1) un avancement maxillo-mandibulaire avec rotation antihoraire du plan occlusal induit une expansion du volume oropharyngé qui conduit à une possible réduction des turbulences dans les voies respiratoires de l’oropharynx; (2) la rétrusion céphalique mène á une amélioration globale de l´équilibre postural; (3) la diminution subjective des douleurs et des troubles fonctionnels mènent á une amélioration de qualité de vie; (4) l’amélioration de la qualité du sommeil est induite par une réduction de l´obstruction des voies respiratoires. La simulation biomécanique des flux d’air par scanner 3D préopératoire est une composante nécessaire de la planification de la chirurgie orthognathique afin de parvenir à un résultat fonctionnel optimal. O-028 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– EFFET DE L’OSBM DE PROPULSION SUR LA LARGEUR MANDIBULAIRE Nicolas Sigaux1, Morgan Lahon1, Pierre Bouletreau1 1 Centre Hospitalier Lyon Sud, Hospices Civils de Lyon, Chirurgie maxillofaciale, stomatologie et chirurgie plastique de la face, Lyon ([email protected]) Mots clés : chirurgie orthognatique, ostéotomie sagittale des branches montantes de la mandibule, distance bigoniaque, largeur mandibulaire Introduction : L’ostéotomie sagittale des branches montantes de la mandibule (OSBM) est le plus souvent réalisée afin de propulser la mandibule dans les cas de Classe II squelettique. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’effet de l’avancée mandibulaire sur les modifications de la distance bigoniaque, traduisant la largeur mandibulaire postérieure. Méthodes : Cette analyse rétrospective et monocentrique a porté sur les clichés radiographiques de patients ayant bénéficié d’une OSBM de propulsion isolée, réalisée par le même opérateur, selon le tracé d’Obwegeser-Dalpont. Deux intervenants ont chacun réalisé en aveugle les mesures de la distance bigoniaque sur les téléradiographies de face : en préopératoire, à 1 jour, et à 1 an post-opératoire. L’amplitude de propulsion mandibulaire était évaluée par comparaison des clichés préet post-opératoires sur les téléradiographies de profil. Résultats : 50 patients ont été opérés entre Août 2011 et Octobre 2013. La distance bigoniaque était augmentée significativement à J1 (9,8 mm, p<103) et à 9 mois (4 mm, p<103). L’élargissement ne semblait pas corrélé à la valeur de l’avancée mandibulaire. Conclusion : L’OSBM de propulsion a pour conséquence un élargissement mandibulaire postérieur, qui s’atténue partiellement à distance de l’intervention. L’importance de l’avancée mandibulaire n’est pas un facteur prédictif de l’élargissement mandibulaire postérieur. O-029 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– PLAQUES D’OSTÉOSYNTHÈSES RÉGLABLES SUR SITE AU COURS DES OSTÉOTOMIES SAGITTALES MANDIBULAIRES : EXPÉRIENCE SUR 15 ANS Amphithéâtre Lumière Lyon 18 au 20 septembre 2014 Vincent Duguet Clinique Jules-Verne 2, route de Paris 44300 Nantes [email protected] Mots clés : ostéotomie sagittale mandibulaire, plaque à réglage sur site La survenue d’une instabilité des rapports occlusaux obtenus lors de la fixation maxillomandibulaire au cours des ostéotomies sagittales mandibulaires amène à la dépose et à la repose du matériel d’ostéosynthèse. L’usage de plaques réglables sur site évite cette dépose, si le décalage constate reste peu important. L’auteur relate son expérience avec plusieurs systèmes en pratique courante. O-030 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– DÉVELOPPEMENT D’UN SYSTÈME DE MAINTIEN DU MAXILLAIRE INNOVANT POUR LA CHIRURGIE ORTHOGNATHIQUE : DESCRIPTION ET ÉVALUATION CLINIQUE 1 CHU de Strasbourg, Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Plastique, Strasbourg 2 IRCAD, Département de Recherche et Développement Informatique, Strasbourg 3 ICUBE-CNRS UMR 7357, Laboratoire des Sciences de l’Ingénieur, de l’Informatique et de l’Imagerie, Télécom Physique, Strasbourg ([email protected]) Mots clés : chirurgie orthognathique, gouttière, bras mécanique Introduction : Le positionnement adéquat du maxillaire détermine considérablement la qualité du résultat, notamment esthétique, d’une ostéotomie maxillo-mandibulaire. La technique de référence repose sur l’utilisation d’une gouttière intermédiaire de positionnement du maxillaire. Cette méthode nécessite une préparation minutieuse et chronophage au laboratoire de prothèse. En pratique, 10 à 33% des chirurgiens se dispensent de gouttière intermédiaire et positionnent le maxillaire de visu. Un plan de morsure intermédiaire n’est pas non plus utilisé lorsque maxillaire et mandibule sont ostéotomisés d’emblée puis bloqués selon l’articulé final et ensuite positionnés selon des critères esthétiques. Dans ces 2 pratiques cliniques, le maxillaire est maintenu manuellement, souvent par l’aide opératoire. Le risque de « bouger » est non négligeable et incompatible avec la stabilité indispensable à une ostéosynthèse rigoureuse. Notre objectif a été d’y remédier en développant un système innovant de maintien mécanique du maxillaire. Matériel et méthodes : Notre système reposait sur l’utilisation d’un bras mécanique porte-endoscope, commandé manuellement par le chirurgien. Ce bras a été utilisé pour maintenir le maxillaire ostéotomisé grâce à une interface patient-spécifique. Une évaluation qualitative et quantitative de notre système a été conduite par 3 chirurgiens de notre équipe sur 20 patients en utilisant 2 modèles de bras différents. 49 Chirurgie orthognathique Jean-Christophe Lutz1,2,3, Frédéric Bodin1, Stéphane Nicolau2, Yves Rémond3, Luc Soler2, Astrid Wilk1, Catherine Bruant-Rodier1 Amphithéâtre Lumière 50e congrès de la SFCMFCO Résultats : L’installation a été jugée facile et sa durée était inférieure à 20 minutes pour chacun des types de bras. Ce système a été jugé ergonomique, stable et maniable, tout en permettant de maintenir la position chirurgicale souhaitée. Il a permis une réduction du temps opératoire évaluée à 45 minutes. Discussion : Ce système du maintien mécanique du maxillaire semble représenter un réel progrès dès lors qu’un positionnement manuel du maxillaire est réalisé. Simple et rapide d’installation et d’utilisation, il est non invasif et améliore la stabilité du maxillaire assurant ainsi des conditions optimales d’ostéosynthèse. Ce dispositif apparait comme un complément avantageux aux systèmes de navigation et pourrait, à terme être robotisé. O-031 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– DÉVELOPPEMENT D’UN SYSTÈME DE NAVIGATION INNOVANT POUR LA CHIRURGIE ORTHOGNATHIQUE : ÉVALUATION PRÉCLINIQUE Jean-Christophe Lutz1,2,3, Frédéric Bodin1, Stéphane Nicolau2, Vincent Agnus2, Astrid Wilk1, Catherine Bruant-Rodier1, Yves Rémond3, Luc Soler2 1 CHU de Strasbourg, Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Plastique, Strasbourg 2 IRCAD, Département de Recherche et Développement Informatique, Strasbourg 3 ICUBE-CNRS UMR 7357, Laboratoire des Sciences de l’Ingénieur, de l’Informatique et de l’Imagerie, Télécom Physique, Strasbourg ([email protected]) Chirurgie orthognathique 50 Mots clés : chirurgie orthognathique, navigation, électromagnétique Introduction : Les outils informatiques représentent un progrès indéniable pour la chirurgie orthognathique. Si la plupart des logiciels de planification reposent sur des principes consensuels de traitement d’images scanner, c’est l’étape de transfert peropératoire de la planification qui constitue encore un challenge technologique. La CAO (conception assistée par ordinateur) apporte au chirurgien des outils de positionnement (guides de coupe, gouttières et matériel d’ostéosynthèse patientspécifique) mais l’enferme également dans une planification chirurgicale non adaptative. La navigation, elle, laisse le praticien libre de ses choix peropératoires mais repose principalement sur des systèmes optiques nécessitant des marqueurs encombrants, dont le fonctionnement est compromis en cas d’occultation par la main du chirurgien. La tête du patient doit également être immobilisée ou repérée de façon invasive. Notre objectif a été de développer et d’évaluer un logiciel de navigation et son interface utilisateur spécifique, reposant sur un système électromagnétique mini-invasif, assurant le suivi des mouvements peropératoires de la tête. Matériel et méthodes : Une évaluation qualitative et quantitative de notre système a été conduite par 12 chirurgiens sur un mannequin de tête, comprenant squelette et peau. La durée et la précision d’exécution de 8 positions chirurgicales test du maxillaire ostéotomisé ont été mesurées et comparées. Résultats : Le système de navigation a permis un gain de précision pour tous les chirurgiens et une diminution de sa variabilité interindividuelle. La réduction du temps opératoire était d’autant plus importante que l’expérience des opérateurs était faible. Discussion : L’utilisation d’un système électromagnétique permet un encombrement limité particulièrement adapté à la chirurgie orthognathique. Notre logiciel de navigation apporte un gain significatif de précision et de temps opératoire chez les opérateurs novices. S’il apparaît surtout utile pour les cas complexes, il pourrait également être bénéfique pour les dysmorphoses classiques. Il serait avantageusement associé à un système mécanique pour maintenir la position idéale établie par navigation. Amphithéâtre Lumière Lyon 18 au 20 septembre 2014 O-032 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– EVALUATION D’UNE PROCEDURE DE CHIRURGIE ORTHOGNATHIQUE ASSISTEE PAR ORDINATEUR (COAO) - ETUDE PILOTE SUR 30 PATIENTS Florian Nadon1, Florian Jalbert1, Franck Boutault1, Frédéric Lauwers1 1 Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, Chirurgie Plastique de la Face, Hôpital Pierre-Paul Riquet, Toulouse ([email protected]) Mots clés : chirurgie orthognathique, chirurgie assistée par ordinateur, précision, navigation 51 Chirurgie orthognathique Nous présentons ici les résultats d’un travail ayant pour objectif d’évaluer la précision d’un outil original de navigation par suivi optique permettant de mesurer le déplacement tridimensionnel du maxillaire en chirurgie orthognathique. Le concept de base est d’assurer une navigation de points caractéristiques, sans les données de l’imagerie, pour évaluer des déplacements relatifs (adaptable à la planification 2D comme 3D). Le repère associé au maxillaire est représenté par trois points dentaires, facilement identifiables. Le maxillaire est de manière simplifiée représenté par un dièdre dont le sommet est le point interincisif (Ii). Son déplacement est analysé selon trois translations et trois rotations. L’objectif principal de cette étude clinique pilote (COAO), prospective monocentrique (30 patients sur 24 mois), était de valider la fiabilité de l’outil. Les déplacements du maxillaire mesurés en peropératoire ont été comparés aux déplacements mesurés sur l’imagerie (TDM) pré- et postopératoire. Les objectifs secondaires étaient d’évaluer l’ergonomie et l’impact sur le temps opératoire. Une étude statistique rigoureuse a permis de mettre en évidence la précision des mesures. Pour les translations, les différences de mesures sont satisfaisantes avec un RMSD (Root Mean Square Deviation) inférieur à 2 mm dans toutes les dimensions (1,1-1,9 mm). Pour les rotations, l’erreur est de 2,1° en moyenne (1,6-3°). Les coefficients de corrélation intraclasse (ICC) sont ≥ 70% (70 - 86), l’erreur de mesure est acceptable. En ce qui concerne la reproductibilité des mesures, les diagrammes de Bland/Altman permettent de mettre en évidence un écart autour de la différence moyenne des deux mesures réalisées de ±2,92 mm pour les translations et de ±3,93° pour les rotations. La reproductibilité est bonne pour les rotations (<4°) et moins bonne pour les translations (>2 mm). Les résultats en terme d’impact sur le temps opératoire (15 min de temps additionnel) et d’ergonomie (8,27/9) sont satisfaisants. Ce dispositif simple, économique, peu chronophage, adaptable aux habitudes de l’opérateur, pourra apporter le gain de précision recherché. Cependant, l’évaluation de la reproductibilité devra faire l’objet d’investigations complémentaires. Amphithéâtre Lumière 50e congrès de la SFCMFCO O-033 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LE RPM : LE RENFORT PARODONTAL MINERALISE PERMET UNE OPTIMISATION DU PARODONTE LORS DES CORTICOTOMIES DANS LES TRAITEMENTS D’ORTHODONTIE. CAS D’UNE CLASSE III CHIRURGICALE A 3 ANS Romain Taberlet, Béatrice Straub, Pierre Bouletreau, Pierre Breton Service de Stomatologie et chirurgie maxillo faciale, Centre Hospitalier Lyon Sud Rhône 69310 Pierre Bénite Mots clés : corticotomie, renfort parodontal minéralisé, orthodontie Chirurgie orthognathique 52 Introduction : Lors de la décompensation du bloc incisivo canin inférieur chez les patients Classe III squelettique traités par chirurgie orthognathique, le traitement orthodontique peut provoquer des complications et des traumatismes parodontaux qui seront d’autant plus importants si le parodonte est fin. Afin d’éviter l’apparition de récessions, différentes techniques ont été utilisées pour renforcer le parodonte avant le traitement orthodontico-chirurgical. Ces techniques, la greffe épithélio-conjonctive et la greffe de conjonctif enfoui, ont fait leurs preuves mais ne permettent qu’un gain gingival et nécessitent un prélèvement palatin. Matériel et méthode : Le Renfort Parodontal Minéralisé propose de renforcer l’os alvéolaire en l’épaississant par des biomatériaux afin de rendre le parodonte encore plus résistant et d’obtenir, en fin de traitement, un résultat satisfaisant, esthétique et stable dans le temps. Reprenant les principes du phénomène d’Activation régionale (PAR) de Frost en 1989, Wilcko et coll ont décrit un traitement orthodontique après une corticotomie alvéolaire en association à une greffe d’augmentation. Ceci a été réalisé afin d’augmenter l’épaisseur d’os alvéolaire pour maintenir le résultat acquis suite au déplacement dentaire et ainsi d’éviter les récidives. Le principe consiste à altérer cet os alvéolaire (par peizocision ou avec des fraises) afin d’amener de la vascularisation et des cellules ostéogéniques et mettre au contact de l’os un greffon de biomatériau. Toute lésion osseuse engendre une ostéoinduction. Les cellules osseuses ou les cellules de voisinage relarguent des facteurs de croissance et des facteurs d’induction osseuse comme les protéines osseuses morphogéniques. En 2011 Wilcko et coll ont appelé leur technique «l’orthodontie ostéogénique accélérée». Résultats : Nous montrerons le cas d’une patiente classe III chirurgicale depuis le début du traitement d’orthodontie, le temps opératoire du renfort parodontal minéralisé, et le suivi a 1 an post contention. Discussion : D’autres cas cliniques sont actuellement en cours et permettront peut être d’affirmer scientifiquement les avantages et les inconvénients de ce renfort parodontal minéralisé. O-034 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LE SOURIRE : ASPECTS PSYCHOLOGIQUES, SOCIAUX ET IDENTITAIRES DES MESURES ET DES SOURIRES Fanny Magnard Amphithéâtre Lumière Lyon 18 au 20 septembre 2014 psychologue clinicienne Mots clés : sourire, démesure, chirurgie O-035 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– OSTÉOTOMIES SEGMENTAIRES EN CHIRURGIE ORTHOGNATIQUE ET EN CHIRURGIE PRÉIMPLANTAIRE. PANORAMA DE L’ARSENAL THÉRAPEUTIQUE Benoît Philippe 19, rue de Téhéran 75008 Paris drbp@dr-benoît-philippe.fr Les ostéotomies segmentaires, fréquemment proposées dans les années 70, en particulier par l’école germanique ont vu leurs indications diminuer progressivement en raison l’efficacité croissante des dispositifs orthodontiques fixes. Les dommages collatéraux occasionnés par les instruments rotatifs ou alternatifs conventionnels ou par les ciseaux frappés, comparés à la morbidité moindre des dispositifs orthodontiques modernes ont pu constituer un motif supplémentaire de leur abandon progressif. De nos jours, l’usage de la piézochirurgie, en favorisant un contrôle accru de l’exécution des ostéotomies et en diminuant les dommages collatéraux sur les organes dentaires ou les pédicules vasculo-nerveux permet de proposer plus facilement ce type d’ostéotomies pour corriger des désordres localisés du positionnement des organes dentaires ou pour assurer un positionnement tridimensionnel satisfaisant de la crête alvéolaire, condition nécessaire à un emplacement et une orientation physiologique des implants. L’objectif de cette communication consiste à partir d’une série de 30 cas à représenter les principales ostéotomies segmentaires et leurs indications tant en chirurgie orthognatique qu’en chirurgie pré-implantaire. 53 Chirurgie orthognathique Retenu, caché, emprisonné par des bagues, coincé par la crispation des lèvres, ou encore dissimulé derrière une main, le sourire se dessine rarement librement sur le visage de nos patients en chirurgie orthognathique. Sourire. Nos patients en rêvent. Sourire sans complexe, sans cette gêne de donner à voir à l’autre des dents mal alignées, une mâchoire trop étroite, trop étendue, trop… . Cette démesure est souvent ressentie autour d’un vécu de précarité, de négligence que les patients souhaitent dépasser ou que nous souhaitons les voir dépasser tellement cet écart à la norme peut être un sujet sensible voire dérangeant pour tout un chacun et particulièrement dans notre société actuelle où l’apparence tient une place importante pour ne pas dire prédominante. La question de la mesure, de la norme est omniprésente dans ce traitement orthodontico-chirurgical. La norme esthétique étroitement liée à la norme sociale peut être investie comme le garant d’une intégration sociale voire professionnelle réussie. Les patients projettent en effet beaucoup de choses sur ce changement de sourire bien souvent dans une perspective d’évolution psychologique, sociale et identitaire. Amphithéâtre Lumière 50e congrès de la SFCMFCO O-036 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– APPORT DES CORTICOTOMIES ALVÉOLAIRES ANTÉRIEURES À LA PRÉPARATION ORTHODONTIQUE : À PROPOS DE 160 CAS A. Gleizal, J. Bourlet, J-T. Bachelet, J-J. Aknin Service de chirurgie maxillo-faciale, groupement hospitalier nord, 103, Grande rue de la Croix-Rousse, 69004 Lyon, France [email protected] Mots clés : corticomies, préparation orthodontique Chirurgie orthognathique 54 Introduction : Le traitement orthodontique demeure un challenge et la mouvance actuelle est de développer des techniques permettant l’accélération des mouvements dentaires permettant ainsi de diminuer le temps de traitement orthodontique et donc de diminuer le port des bagues. La réalisation de corticotomies .alvéolaires antérieures est de plus en plus fréquente en pratique clinique. Matériel et méthode : 160 patients ont été inclus dans cette étude prospective, randomisée. 80 cas de corticotomies alvéolaires antérieures préalable au traitement orthodontique ont été réalisés. Les autres patients ont été inclus dans le groupe contrôle avec traitement standard. Un seul orthodontiste a réalisé la préparation et 2 chirurgiens les corticotomies. L’analyse portait les vitesses de préparation orthodontique, les mouvements réalisés ainsi que les difficultés rencontrées dans les deux groupes. Résultats : Dans le groupe des corticotomies le délai de préparation moyen était de 9 mois contre 18 pour le groupe contrôle. Aucune dévitalisation dentaire n’a été constatée et les suites opératoires ont été simples pour l’ensemble des patients. L’amplitude des mouvements réalisés était comparable dans les deux groupes. Conclusion : La réalisation de corticomies alvéolaires antérieures divise par deux la durée de la préparation orthodontique. La morbidité liée au geste est quasi nulle et s’associe parfaitement à une disjonction intermaxillaire pré chirurgicale. L’utilisation d’une découpe ultrasonique piezzoelectrique permet une découpe osseuse de précision avec un risque dentaire minimal. Une augmentation du turn-over osseux au niveau alvéolaire est à l’origine de l’augmentation de la vitesse de déplacement dentaire O-037 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LES DISTRACTIONS HYBRIDES EN BASSE RÉSISTANCE POSTÉRIEURE; INTÉRÊT ET IMPLICATIONS STRATÉGIQUES P. Leyder*, J. Chardain, J.Quilichini, G. Wicisk, G. Altounian Service de chirurgie maxillo-faciale et plastique Hôpital Robert Ballanger, 93602 Aulnay-sous-bois *)Auteur correspondant: [email protected] Mots clés : chirurgie orthognathique, distraction ostéogénique, distraction à appui osseux Résumé : Les auteurs proposent une réflexion sur l’intérêt des distractions hybrides, réalisées sur une ostéotomie de Lefort I totalement abaissée. La réalisation d’un SARME qui est une ostéotomie de Lefort incomplète laisse intactes des résistances postérieures avec les défauts qui lui sont imputés : angulation des deux maxillaires et ouverture postérieure limitée. Nous avons déjà montré que le choix d’une autre technique plus complète, avec des outils nouveaux, peut produire un résultat très différent. O-038 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LA DISTRACTION SIMULTANEE MAXILLAIRE ET MANDIBULAIRE COMME TRAITEMENT DES DEFICITS OSSEUX TRANSVERSAUX GLOBAUX JP. Foy*1, S. Séverin2, R. Garcia3, G. Cordier1, P. canal4, P. Goudot1, T. Schouman1 1 Service de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale, APHP - Groupe Hospitalier Pitié Salpêtrière, Université Paris 6, Paris, France 2 Service de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale, APHP - Groupe Hospitalier Pitié Salpêtrière, Université Paris 6, Paris, France - 36 bd Haussmann, Paris, France 3 Service d’Odontologie, APHP – Groupe Hospitalier Pitié Salpêtrière, Université Paris 7, Paris, France 4 Service d’Odontologie, CHU Montpellier, Université Montpellier 1, France * [email protected] Mots clés : distraction osseuse, dimension transversale, orthognathique Le traitement des insuffisances transversales des deux étages, maxillaire et mandibulaire représente un challenge pour le chirurgien maxillo-facial et l’orthodontiste. En effet, si le déficit transversal à l’étage maxillaire est habituellement traité par expansion palatine assistée chirurgicalement, le traitement du déficit à l’étage mandibulaire oppose le plus souvent l’avulsion des pré-molaires à la distraction osseuse symphysaire. Notre objectif est d’évaluer l’intérêt, la faisabilité et la tolérance d’une distraction osseuse simultanée symphysaire et palatine dans le même temps opératoire. Nous décrivons une série de 5 cas de déficits transversaux maxillaire et mandibulaire avec dysharmonie dentomaxillaire des deux étages et respiration buccale, opérés dans le service de chirurgie maxillo-faciale de l’hôpital Pitié-Salpêtrière de 2010 à 2013. Des disjoncteurs scellés sur bagues ou gouttières, et un distracteur à appui osseux ont été utilisés au maxillaire. 55 Chirurgie orthognathique Il est ainsi possible de s’affranchir des effets pervers générés le SARME, en particulier des effets dentaires, tout en conservant la notion de distraction dans ce qu’elle a de plus noble : la croissance tissulaire au niveau de la fibro-muqueuse palatine et l’ostéogénèse. Mais il s’agit d’un concept différent : la distraction étant réalisée en basse résistance postérieure. L’obsession d’une sollicitation dentaire minimale nous a conduit à faire évoluer le dispositif palatin à appui dentaire, vers un distracteur hybride. Aucun appui n’est pris au niveau des dents mono-radiculées, en regard des ostéosynthèses coulissantes. La force est transmise par deux bras solidaires du corps du distracteur, sur deux minivis palatines antérieures. L’appui postérieur, classique, sur deux bagues molaires permet de mieux contrôler le torque. Un agrandissement postérieur per opératoire de trois millimètres est réalisé sans aucune tension sur une ostéotomie de Lefort complète, car il s’inscrit dans le périmètre d’élasticité de la fibro- muqueuse. Il s’agit donc d’une procédure hybride, le reste de la distraction étant réalisée en post opératoire. Cette suppression des résistances postérieures, combinée à l’utilisation d’un distracteur totalement réglable, permet de choisir le vecteur de distraction. La modulation sélective de l’expansion de l’arcade, secteur par secteur, permet maintenant d’envisager de traiter toutes les dysmorphoses comprenant une anomalie importante du sens transversal en un seul temps chirurgical, tout en garantissant une sollicitation dentaire minimale. Amphithéâtre Lumière Lyon 18 au 20 septembre 2014 Amphithéâtre Lumière 50e congrès de la SFCMFCO La distraction symphysaire s’est faite avec des dispositifs soit à appui osseux soit à appui dentaire. La dimension transversale avant et après traitement a été comparée sur les téléradiographies de face. Le résultat fonctionnel a été évalué sur les éléments du dossier médical et par questionnaire reprenant des items validés par d’autres études : respiration buccale et ronflement (« Snore Outcome Survey »), évaluation fonctionnelle de l’articulation temporo-mandibulaire («Jaw Functional Limitation Scale-8 »). Le recul moyen après l’arrêt de la distraction était de deux ans. La tolérance de la procédure était globalement bonne. Aucun patient n’a présenté de dysfonction d’articulation temporo-mandibulaire depuis l’intervention. Nous n’avons noté aucune récidive post opératoire d’endognathie. La distraction osseuse simultanée maxillaire et mandibulaire apparaît comme une procédure efficace et bien tolérée pour corriger une insuffisance osseuse transversale globale. O-039 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– CHIRURGIE ORTHOGNATHIQUE PREPROTHETIQUE : ETUDE RETROSPECTIVE DE 15 CAS D. Deneubourg1, H. Reychler1, P. Mahy1 1 Service de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale, Cliniques Universitaires Saint Luc, Bruxelles Université catholique de Louvain ([email protected]) Chirurgie orthognathique 56 Mots clés : Chirurgie orthognathique, implants, réhabilitation prothétique, atrophie maxillaire sévère Introduction : L’étude porte sur une série de 15 patients édentés présentant des dysmorphoses maxillo-mandibulaires majeures rendant impossible toute réhabilitation prothétique conventionnelle et ayant bénéficié d’une chirurgie orthognathique préprothétique dont la finalité était la restauration des secteurs dentaires et l’obtention d’une occlusion dentaire stable et fonctionnelle. Description des cas cliniques : Dix patients présentaient une classe III squelettique. Cinq patients présentaient une classe II squelettique avec perte de la dimension verticale d’occlusion. Ils ont tous bénéficié d’une chirurgie orthognathique. Les durées moyennes opératoires et d’hospitalisation étaient respectivement de 3 heures et de 2.8 jours. Parmi les patients qui ont été réhabilités : 6 patients sont porteurs de prothèse amovible et 4 de prothèse fixe. Les délais moyens entre les ostéotomies et la fin de la réhabilitation étaient de 22 mois pour la prothèse fixe et de 7.4 mois pour la prothèse amovible. Résultats : Tous les patients opérés ont bénéficié d’une restauration prothétique contribuant à une amélioration leur qualité de vie malgré la durée de ces traitements multidisciplinaires. La morbidité de ces interventions peut être plus en rapport avec l’âge des patients qu’avec les caractéristiques pré-prothétiques (un bad split sur 10 BSSO). Conclusions : Suite à cette série de 15 cas, nous concluons que la chirurgie orthognathique permet une restauration prothétique chez des patients qui présentent une dysharmonie maxillo-mandibulaire de type classe III squelettique ou classe II hypodivergente. Les pseudo-décalages sagittaux par résorption alvéolaire sont généralement corrigés suffisamment par les greffes osseuses d’apposition. O-040 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– TRAITEMENT CHIRURGICAL DES PROGENIES VRAIES Jacques Yachouh, Sophie Galmiche, Alexandra Huart, Makram Ziade, Patrick Jammet, Sophie Domergue Amphithéâtre Lumière Lyon 18 au 20 septembre 2014 Département de chirurgie maxillo-faciale, chirurgie plastique reconstructrice et esthétique, CHRU Montpellier 34000 [email protected] Mots clés : génioplastie, progénie O-041 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– NOUVELLES GÉNIOPLASTIES DANS LE TRAITEMENT DES CLASSE 2 HYPERDIVERGENTES Paul Cresseaux1, Christophe Delaval 1 Centre Charlemagne Lyon Mots clés : génioplastie, chin-wing, piezo-chirurgie Le traitement chirurgical des “classe 2” hypervivergentes par ostéotomie mandibulaire (ou bimaxillaire) plus géniopastie vise, au delà du rétablissement de l’occlusion, à normaliser la sangle labio-mentonière et la fonction respiratoire ainsi qu’à obtenir un résultat morphologique optimal et bien accepté par les patients. Dans le traitement de ces patients, nous présentons notre expérience du chin-wing ainsi que les évolutions techniques que nous y avons apportées, pour en faire une procédure de routine. 57 Chirurgie orthognathique Les progénies sont souvent la résultante d’un manque de soutient de la lèvre inférieure par des incisives mandibulaires en position trop linguale. La rétromaxillie peut également donner une fausse impression de progénie liée au manque de projection antérieur du tiers moyen de la face. La progénie vraie, plus rare, est un réel excès de croissance de l’extrémité distale de la symphyse mandibulaire. Lors d’un ostéotomie maxillo-mandibulaire, la rotation horaire des bases osseuses peut atténuer la projection du menton en projetant davantage le maxillaire et reculant le menton. La génioplastie de recul est déconseillée car elle entraine avec elle les musles genio-glosse et génio-hyoidien, provoquant une ptose de la région sous mentonnière. La génioplastie type Chin Wing décrite par Albino Triaca est une alternative à la la génioplastie classique. Par un trait d’ostéotomie vertical et non horizontal elle permet un recul des structure osseuses du menton sans déplacement des muscles du plancher buccal. Nous décrivons cette technique et ses avantages dans la prise en charge des progénies. Amphithéâtre Lumière 50e congrès de la SFCMFCO O-042 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– RESORPTION OSSEUSE APRES « JUMPING GENIOPLASTY » ETUDE RETROSPECTIVE DE 50 CAS Carine Koudougou, Julien Guiol, Jean-Philippe Perrin, Jacques-Marie Mercier, Pierre Corre Clinique de chirurgie maxillofaciale et de stomatologie, centre hospitalier universitaire de Nantes, 1 place Alexis Ricordeau, 44093 Nantes, France ([email protected]) Mots clés : jumping génioplasty, résorption osseuse Chirurgie orthognathique 58 Introduction : la « jumping génioplasty » permet de corriger les anomalies sagittales du menton osseux les plus complexes par transposition totale antérieure et supérieure d’un lambeau ostéo-périosté symphysaire. Le large décollement périosté per-opératoire, mais surtout les tractions musculo-cutanées post-opératoires sont responsables d’une résorption du fragment symphysaire et d’une possible dégradation du résultat clinique. Le but de cette étude était d’évaluer le remodelage osseux du fragment transposé sur les plans sagittal et vertical et son impact clinique à 1 an post-opératoire. Matériel et méthodes : cinquante dossiers de patients ayant eu une « Jumping genioplasty » entre 2007 et 2013 ont été analysés. Les radiographies pré- et post-opératoires à 6 mois et 1 an ont été étudiées, ainsi que les photos cliniques de profil. Le remodelage osseux dans les sens sagittal et vertical a été mesuré sur des téléradiographies de profil. Résultats/discussion : la «jumping genioplasty» représentait environ 8% des génioplasties pratiquées durant la période d’étude. La résorption osseuse était surtout visible 6 mois après l’intervention, mais semblait stable à 1 an post-opératoire. L’impact esthétique de la résorption osseuse était visible chez la majorité des patients mais l’équilibre labiomentonnier semblait peu perturbé. L’hyper correction per-opératoire de la rétrogénie pour compenser les phénomènes de résorption était rarement réalisable compte tenu de l’importance des déformations initiales (analyse quantitative en cours). O-043 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LES GÉNIOPLASTIES EN « CAVALIER DIVISÉ » Jacques Chardain, Julien Quilichini, Patrick Leyder Service de chirurgie maxillo-faciale et plastique Hôpital Robert Ballanger, 93602 Aulnay-sous-Bois [email protected] Mots clés : chirurgie orthognathique ; génioplastie Qu’elles soient isolées ou associées à une chirurgie maxillo-mandibulaire, les génioplasties permettent de corriger la hauteur, la projection et la symétrie du menton osseux. De nombreuses techniques ont été décrites en fonction du mouvement recherché. La technique du « cavalier divisé » est utilisée dans les cas de symphyses hautes et plates, mais aussi pour les symphyses « massives », quel que soit le schéma sagittal (classe I, II ou III). Son principal avantage est de permettre un raccordement progressif entre le transplant et la mandibule, réglant ainsi harmonieusement la hauteur et la projection symphysaires. O-044 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– GENIOPLASTIE D’AUGMENTATION VERTICALE Zulma Catherine, Jérôme Bourlet, Marc Julien de Saint Amand, Jean-Thomas Bachelet, Arnaud Gleizal Amphithéâtre Lumière Lyon 18 au 20 septembre 2014 Service de chirurgie maxillo-faciale, groupement hospitalier nord, 103, Grande rue de la Croix-Rousse, 69004 Lyon, France [email protected] Mots clés : génioplastie, ostéotomi, piézochirurgie. 59 Chirurgie orthognathique Introduction : Le menton est un élément essentiel du tiers inférieur et de l’esthétique globale du visage. Les faces courtes par insuffisance verticale génienne sont prises en charge par diverses techniques d’interposition de greffons osseux autologues ou de matériaux allogéniques. Nous décrivons une nouvelle technique simple et reproductible de génioplastie d’augmentation verticale par interposition de greffons osseux prélevés directement sur le site opératoire. Méthodes : L’ostéotomie est effectuée par découpe ultrasonique piézoélectrique. Un premier trait horizontal, 5 mm sous le foramen mentonnier, est réalisé. Un greffon osseux, médian, rectangulaire est alors prélevé au niveau du site de l’ostéotomie. La division de ce greffon en deux fragments permet d’interposer ceux-ci dans le trait horizontal de génioplastie. L’ostéosynthèse est réalisée par transvissage. Elle est parfois associée à une ostectomie des angles mandibulaires afin d’améliorer les contours et diminuer l’encoche en amont du trait de génioplastie. Résultats : 7 patients ont bénéficié de cette technique entre avril 2013 et avril 2014. Il n’y a eu aucune complication. La consolidation était obtenue à 6 semaines post opératoires chez tous les patients. Le résultat esthétique a été jugé satisfaisant par l’ensemble des patients. Le tiers inférieur a pu être augmenté de façon harmonieuse sans encoche mandibulaire disgracieuse. Conclusion : Cette technique de génioplastie permet de corriger efficacement les insuffisances verticales du menton sans apport de matériel étranger ni morbidité additionnelle liée au site donneur. Chirurgie orthognathique Amphithéâtre Lumière 50e congrès de la SFCMFCO 60 NOTES : 50e congrès de la SFCMFCO CHIRURGIE RECONSTRUCTRICE Amphithéâtre Pasteur JEUDI 18 SEPTEMBRE 61 Amphithéâtre Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO Chirurgie reconstructrice 62 JEUDI 18 SEPTEMBRE 8h30 : Ouverture du congrès 8h35-10h15 Modérateurs : Sylvie Testelin, Hervé Bénateau 8h35-9h30 : Table ronde : « Chirurgie combinée » 8h35-8h43 : Double lambeau de fibula et Latissimus dorsi : une chirurgie palliative lourde ? Chloé Bertolus, André Chaine, Cécile Bertoia, Grégory Murcier, Thomas Schouman, Patrick Goudot 8h43-8h51 : Reconstruction d’une large perte de substance des lèvres et le la commissure par lambeau antébrachial composite avec tendon de muscle long palmaire associé à une myoplastie d’allongement du muscle temporal Arnaud Pare, Thomas Martin, Florent Sury, Dominique Goga, Boris Laure 8h51-8h59 : Reconstruction composite et compositions de lambeaux Sylvie Testelin, Stéphanie Dapke, Cécilia Neiva, Olivier Dunaud, Ghassan Bitar, Amandine Algrin, Sébastien Lavaquerie, Bernard Devauchelle 8h59-9h07 : Reconstruction composite par lambeau antebrachial et lambeau de fibula Gabrielle Vallade, Mathieu Bondaz, , Anne-Sophie Ricard, Mathieu Laurentjoye, François Siberchicot, Claire MajoufreLefebvre Communications libres 9h07-9h14 : Un cas de reconstruction maxillaire par lambeau libre et ostéotomie de lefort 1 en un temps Ch. Druelle 9h14-9h22 : Lambeau de fibula et myoplastie d’allongement du muscle temporal lors du même temps opératoire H. Bénateau, D. Labbé, A. Veyssière, A. Chatellier, S. Ghezal, J-F. Compère 9h22-9h35 : Discussion 9h35-10h15 : « L’impossible anatomie du visage » Conférence de Bernard Devauchelle 10h15-10h45 PAUSE– Visite des Stands Modérateurs : Ali Mojallal, Claire Majoufre 10h45-11h35 : Table ronde « Les lambeaux perforants » 10h45-10h53 : Concept et anatomie des lambeaux perforants. Comment les repérer ? : Ali Mojallal, Fabien Boucher 10h53-11h01 : Lambeaux perforants en reconstruction maxillo-faciale Antoine Pierrefeu, Pierre Breton 11h01-11h09 : Magret de canard, Saint Barthélémy et lambeau antérolatéral de cuisse Bernard Devauchelle, Stéphanie Dapke, Cécilia Neiva, Caro Racz, Laure Doucin, Jérémie Bettoni, Alexandre Caula, Sylvie Testelin 11h09-11h17 : Intérêt du lambeau perforant de DIEP dans la reconstruction cervico-faciale Jacques Yachouh, Alexandra Huart, Patrick Jammet, Makram Ziade, Sophie Domergue 11h17-11h25 : Le lambeau perforant thoraco-dorsal : alternative ou premier choix ? Thomas Schouman, Chloé Bertolus, André Chaine, Grégory Murcier, Cécile Bertoia, Roman Khonsari, Patrick Goudot 11h25-11h35 : Discussion 11h35-12h15: Communications libres 11h35-11h45 : Comparaison de la sensibilité discriminative de la face greffée à celle d’une population Th. Davergne, S. Dakpé, Ch. Couturaud, F-R. Sarhan, S. Testelin, B. Devauchelle 11h45-11h55 : Etude de faisabilité de l’utilisation d’une plateforme d’analyse de mouvements (MOCAP) dans l’évaluation de la mimique faciale F-R. Sarhan, C. Neiva, K. Ben Mansour, Ch. Couturaud, Ch. Godard , B. Devauchelle, F. Marin, S. Dakpé 11h55-12h05 : Analyse du devenir et des complications des lambeaux libres utilisés en reconstruction cervico-céphalique au Chu de Bordeaux A-S. Ricard, M. Bondaz , C. Majoufre-Lefevre , E. De Mones-Del Pujol, F. Siberchicot, M. Laurentjoye 12h05-12h15 : Discussion 12h15-14h : Déjeuner sur les stands 12h30-14h : ATELIERS : Laboratoire ALLEGRE Ancrages orthodontiques : vis – plaques et autres systèmes innovants 63 Chirurgie reconstructrice 10h45-12h15 Amphithéâtre Pasteur Lyon 18 au 20 septembre 2014 Amphithéâtre Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO 14h-16h : Modérateurs : Patrick Goudot, Boris Laure 14h-14h45 : Les voies de recherche en thérapie cellulaire appliquée à la reconstruction faciale Conférence de Ali Mojallal 14h45 – 16h00 : Table ronde : « Cranioplasties » Chirurgie reconstructrice 64 14h45-14h53 : Pourquoi reconstruire un défect crânien ? Alexis Veyssière, A. Chatellier, Hervé Bénateau 14h53-15h01 : Implants sur-mesure en titane poreux pour la reconstruction des pertes de substance osseuses crânio-faciales : quelles avancées ? Quel recul ? Thomas Schouman, S. Ketoff, Choé Bertolus, André Chaine, G. Murcier, Cécile Bertoia, Hossein Khonsari, L. Ory, Patrick Goudot 15h01-15h09 : Reconstruction fronto-orbitaire après exérèse de méningiome du ptérion : planification 3D versus reconstruction in situ par os autologue Arnaud Gleizal, Jérôme Bourlet, Jean-Thomas Bachelet 15h09-15h17 : Reconstruction bicorticale de grande taille de l’os calvarial par ciment Hydroset Ludovic Bénichou, Alexis Veyssière, S. Khouri, R. Gadan, J-F. Compère, Hervé Bénateau 15h17-15h25 : Place de la prothèse FCP BIO CRANIUM dans la reconstruction des pertes de substances osseuses crâniofaciales J. Brie, J. Usséglio , J-J. Moreau 15h25-15h33 : Reconstruction craniofaciale par implants sur mesure en PEEK Florian Jalbert, Frédéric Lauwers, R. Lopez, S. Boetto, Franck Boutault 15h33-15h41 : Cranioplasties autologues par dédoublement de calvaria : à propos de 10 cas Fabien Fauvel, Arnaud Pare, Florent Sury, Dominique Goga, Boris Laure 15h41-15h49 : Lambeau musculo-aponévrotique du temporal dans la reconstruction d’une perte de substance de la base du crâne Arnaud Salami, C. Assouan, E. Anzouan-Kacou, N. N’Guessan, Emmanuel Konan 15h49-16h00 : Discussion 16h-16h30 : Pause- Visite des Stands 16h30-18h30 : Communications libres Modérateurs : Chloé Bertolus, Laurent Guyot Effects of vascular endothelial growth factor 165 on bone tissue engineering L. Feng, H. Wu, E. Ling-Ling, D-S. Wang 16h40-16h50 : Protéine recombinante analogue du collagène : applications en médecine régénératrice. D. Vandroux, E. de Maistre, N. Millot, O. Trost 16h50-17h00 : Perforantes de l’artère transverse de la face : étude anatomoradiologique A. Pierrefeu, M. Lahon, P. Breton, A. Mojallal 17h00-17h10 : Reconstruction des pertes de substances para-latéro-nasales, intérêt du lambeau charnière J-T. Bachelet, J. Bourlet, A. Gleizal 17h10-17h15 : Discussion 17h15-17h25 : Reconstruction mandibulaire par protocole séquentiel au méthylacrylique et greffe osseuse M. Lakouichmi, A. Bouaichi, S. Lahmiti, M. El Bouihi, S. Fawzi, N. Mansouri Hattab 17h25-17h35: Reconstruction maxillo-faciale sur mesure, une méthode low-cost A. Negulescu, S. Medin, I. Loeb 17h35-17h45 : Exentération orbitaire : notre expérience M.A. Dikhaye, S. Benazzou, M. Boulaada, L. Essakalli 17h45-17h55 : Reconstruction orbitaire : a propos de 8 cas P. Nicol, A. Chaine, H. Khonsari , C. Bertolus 17h55-18h00 : Discussion 18h00-18h10 : Etude de la rétraction cutanée appliquée à la prise en charge des tumeurs cutanées de la face P. Pouzoulet, J. Garçonnet, J-M. Foletti , L. Guyot 18h10-18h20 : Particularités de la reconstruction microchirurgicale chez les personnes âgées : C. Neiva, L.Doucin, O.Dunaud, A.Caula, S.Testelin, B. Devauchelle 18h20-18h30 : Reconstruction des pertes de substances labiales par le lambeau de Karapandzic F. Gharsallah, M. Semra, R. Zbiri, H. Saadi, A-k. Saidi 19h-21h : Cocktail du Président (Salle Pasteur) 65 Chirurgie reconstructrice 16h30-16h40 : Amphithéâtre Pasteur Lyon 18 au 20 septembre 2014 Amphithéâtre Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO O-045––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– DOUBLE LAMBEAU DE FIBULA ET LATISSIMUS DORSI : UNE CHIRURGIE PALLIATIVE LOURDE ? Chloé Bertolus, André Chaine, Cécile Bertoia, Grégory Murcier, Thomas Schouman, Patrick Goudot Chirurgie reconstructrice 66 O-046––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– RECONSTRUCTION COMPOSITE ET COMPOSITIONS DE LAMBEAUX Sylvie Testelin, Stéphanie Dapke, Cécilia Neiva, Olivier Dunaud, Ghassan Bitar, Amandine Algrin, Sébastien Lavaquerie, Bernard Devauchelle O-047––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– RECONSTRUCTION D’UNE LARGE PERTE DE SUBSTANCE DES LÈVRES ET LE LA COMMISSURE PAR LAMBEAU ANTÉBRACHIAL COMPOSITE AVEC TENDON DE MUSCLE LONG PALMAIRE ASSOCIÉ À UNE MYOPLASTIE D’ALLONGEMENT DU MUSCLE TEMPORAL Amphithéâtre Pasteur Lyon 18 au 20 septembre 2014 Arnaud Pare, Thomas Martin, Florent Sury, Dominique Goga, Boris Laure Service de Chirurgie Maxillo-faciale et Plastique de la Face, CHU Trousseau, 37044 TOURS cedex 67 Chirurgie reconstructrice Introduction : Les pertes de substance de lèvre étendues nécessitent souvent plusieurs interventions. Le but de ce cas clinique était de montrer une méthode de reconstruction originale en un seul temps opératoire avec une bonne compétence labiale. Cas clinique : Un patient de 63 ans présentait un carcinome épidermoïde de la lèvre inférieure (T4N0M0). L’exérèse réalisée engendrait une large perte de substance des lèvres et et de la commissure labiale. Nous avons réalisé en un seul temps opératoire une reconstruction par lambeau antébrachial composite avec tendon de muscle long palmaire. Pour obtenir un sourire dynamique et volontaire indépendant des mouvements mandibulaires, nous avons associé une myoplastie d’allongement du muscle temporal. Le tendon du muscle temporal a été fixé au tendon du muscle long palmaire pour recréer une nouvelle commissure et un néo-modiolus. La kinésithérapie à débuter au 21ème jour post-opératoire. Conclusion : Cette technique originale a permis de retrouver une bonne compétence labiale avec une bonne élévation commisurale au sourire. Amphithéâtre Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO O-048––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– RECONSTRUCTION COMPOSITE PAR LAMBEAU ANTEBRACHIAL ET LAMBEAU DE FIBULA Gabrielle Vallade, Mathieu Bondaz, Anne-Sophie Ricard, Mathieu Laurentjoye, François Siberchicot, Claire Majoufre-Lefebvre CHU Pellegrin, Chirurgie maxillo-faciale et Stomatologie, Bordeaux [email protected] La reconstruction après chirurgie carcinologique est parfois restreinte avec un lambeau libre unique, de part l’étendue de la perte de substance, ou en rapport avec un capital vasculaire limité pour réaliser l’anastomose. La reconstruction composite par lambeau libre de fibula et antébrachial en série, peut répondre à ces situations en assurant d’une part la reconstruction osseuse et en augmentant le potentiel de tissus mous à disposition, d’autre part en servant de lambeaux porte-vaisseaux quand le réseau vasculaire à proximité du site de reconstruction est restreint, augmentant ainsi la longueur du pédicule. Nous vous proposons donc de vous présenter notre expérience débutante dans ce type de reconstruction au travers de quelques cas. Chirurgie reconstructrice 68 O-049––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– UN CAS DE RECONSTRUCTION MAXILLAIRE PAR LAMBEAU LIBRE ET OSTÉOTOMIE DE LEFORT 1 EN UN TEMPS Joël Ferri1, Gonzague Deffresnes2, Christine Sauvé3, Charles Druelle4 Amphithéâtre Pasteur Lyon 18 au 20 septembre 2014 [email protected] 1 Professeur chirurgie maxillo-faciale et stomatologie, CHR, Lille 2 Assistant - CHR, Lille 3 Docteur en chirurgie buccale et maxillo-faciale, CHU, Québec 4 Interne au CHR de Lille La maxillectomie au cours de l’enfance est une chirurgie mutilante où se posent à la fois pour le patient et le chirurgien, les problèmes de gestion de la reconstruction et de la croissance. En effet, qu’elle soit immédiate ou différée, la réhabilitation maxillaire conditionne la pose d’implants et la réhabilitation prothétique. 69 Chirurgie reconstructrice Nous rapportons ici le cas d’une patiente de 19 ans ayant présenté à l’age de 3 ans un ostéosarcome maxillaire. Une chirurgie de résection large et une radio-chimiothérapie adjuvantes en furent les premiers traitements. À 18 ans il fut décidé de réaliser une réhabilitation par une chirurgie en un temps associant une reconstruction par lambeau libre fibulaire associée à une ostéotomie de lefort 1 pour correction des troubles orthopédiques. Une réhabilitation implanto-portée fut réalisée ultérieurement. Les fonctions de mastication, de phonation et d’alimentation furent entièrement récupérées. Les compétences sociales et émotionnelles ont été grandement améliorées par la réhabilitation dentaire. Jusqu’ à maintenant, il n’a pas été mis en évidence de perte d’implant ni de résorption osseuse et cette chirurgie en un temps a permis de traiter simultanément le problème esthétique et fonctionnel. Ce cas démontre la possibilité en une seule chirurgie de reconstruire le défect de la maxillectomie et de traiter le décalage maxillaire. Le résultat satisfaisant obtenu dans ce cas particulier nous encourage à envisager cette procédure dans d’autres situations de reconstructions maxillo-faciales. Amphithéâtre Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO Chirurgie reconstructrice 70 O-050 –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LAMBEAU DE FIBULA ET MYOPLASTIE D’ALLONGEMENT DU MUSCLE TEMPORAL LORS DU MÊME TEMPS OPÉRATOIRE H. Bénateau, D. Labbé, A. Veyssière, A. Chatellier, S. Ghezal, J-F. Compère O-051––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– L’IMPOSSIBLE ANATOMIE DU VISAGE Bernard Devauchelle Service de Chirurgie Maxillo-faciale, CHU Amiens Amphithéâtre Pasteur Lyon 18 au 20 septembre 2014 Mots clés : anatomie, face Regard de l’homme sur son corps : telle pourrait être la définition de l’anatomie. Corps caché, corps cachant, “l’anatomie” n’a jamais pu s’affranchir totalement d’une vision hiéroscopique. Confrontée à l’exhibition du visage, l’anatomie est prise à son propre piège de regardantregardée. C’est que l’anatomie n’est pas une science close et son histoire s’égrène au fil des innovations technologiques qu’elle s’approprie, sans jamais se départir d’une dimension artistique qu’elle revendique et cultive, risquant sans cesse de tomber dans le piège de la physiognomonie, impuissante à aller au-delà de la viande qu’elle dissèque. S’appliquerait-elle à la transplantation du visage qu’elle se tromperait encore, montrant à voir davantage et en même temps moins qu’elle ne le prétendait. Il ne lui reste alors, “privilège d’inconnaissance”, qu’à se replier dans un exercice d’admiration. Chirurgie reconstructrice 71 Amphithéâtre Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO O-052––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– CONCEPT ET ANATOMIE DES LAMBEAUX PERFORANTS. COMMENT LES REPÉRER ? Ali Mojallal, Fabien Boucher Chirurgie reconstructrice 72 O-053––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LAMBEAUX PERFORANTS EN RECONSTRUCTION MAXILLO-FACIALE Antoine Pierrefeu, Pierre Breton O-054––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– MAGRET DE CANARD, SAINT BARTHÉLÉMY ET LAMBEAU ANTÉROLATÉRAL DE CUISSE Bernard Devauchelle, Stéphanie Dapke, Cécilia Neiva, Caro Racz, Laure Doucin, Jérémie Bettoni, Alexandra Caula, Sylvie Testelin Amphithéâtre Pasteur Lyon 18 au 20 septembre 2014 O-055––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– INTÉRÊT DU LAMBEAU PERFORANT DE DIEP DANS LA RECONSTRUCTION CERVICO-FACIALE Jacques Yachouh, Alexandra Huart, Patrick Jammet, Makram Ziade, Sophie Domergue Chirurgie reconstructrice 73 Amphithéâtre Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO Chirurgie reconstructrice 74 O-056––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LE LAMBEAU PERFORANT THORACO-DORSAL : ALTERNATIVE OU PREMIER CHOIX ? Thomas Schouman, Chloé Bertolus, André Chaine, Grégory Murcier, Cécile Bertoia, Roman Khonsari, Patrick Goudot O-057 –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– ALLOTRANSPLANT FACIAL : COMPARAISON DE LA SENSIBILITE DISCRIMINATIVE DE LA FACE GREFFEE A CELLE D’UNE POPULATION TEMOIN Amphithéâtre Pasteur Lyon 18 au 20 septembre 2014 Thomas Davergne1, Stéphanie Dakpé1,2, Christine Couturaud1, François-Régis Sarhan1, Sylvie Testelin1,2, Bernard Devauchelle1,2 1 Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, CHU Amiens; 2 Institut Faire Faces, Amiens (dakpe.sté[email protected]) Mots clés : allotransplantation faciale, évaluation, sensibilité, récupération Fonctionnelle 75 Chirurgie reconstructrice Introduction : Au delà de l’aspect morphologique, l’une des conditions à la transplantation faciale est d’obtenir une intégration fonctionnelle de l’allotransplant, supérieure à celle obtenue par des méthodes de reconstruction conventionnelle. La récupération sensitivomotrice de l’allotransplant peut être considérée comme l’un des marqueurs de cette intégration. En outre, la sensibilité discriminative est celle qui est recouvrée en dernier lors de la récupération sensitive, il apparaît donc légitime de la tester. Il existe dans la littérature quelques normes établies pour la sensibilité discriminative de la face, mais aucune n’est spécifique des patients considérés d’un point de vue de l’âge et du sexe notamment. L’objectif de ce travail est donc d’évaluer la sensibilité discriminative de la face de patientes greffées par rapport à celle d’une population représentative. Matériel et méthode : Lors de chacune des allotransplantations faciales (de type IA, IB) réalisées à Amiens, des sutures épineurales ont été pratiquées sur les nerfs V2 et V3. Des tests de sensibilités ont régulièrement été pratiqués dans l’évaluation de ces patients. Concernant la sensibilité discriminative, nous l’avons mesuré à l’aide du Disk-criminator®, après avoir établi une cartographie des zones à tester dans une population saine de sexe féminin d’âge moyen 52,3 ans ± 4,0 ans (n=20) et chez 2 patientes appartenant à cette tranche d’âge ayant bénéficié d’une allotransplantion faciale. Résultats /Discussion : Chez la population saine, les valeurs du seuil de discrimination s’étendent de 2,9 à 19,25 mm et sont corrélées aux résultats obtenus chez les patientes greffées. Ainsi, pour l’une des patientes, la sensibilité discriminative est plus élevée au niveau de la lèvre supérieure (seuil à 4,75 mm) comme pour la population témoin.Cependant la valeur du seuil discriminatif reste 1,5 fois plus élevée que celle mesurée dans cette population. Conclusion : Ce travail a permis d’évaluer l’état d’intégration d’allotransplants faciaux du point de vue de la sensibilité discriminative et de la comparer avec un référentiel que nous avons établi et qui pourra être diffusé. Amphithéâtre Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO O-058––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– ETUDE DE FAISABILITE DE L’UTILISATION D’UNE PLATEFORME D’ANALYSE DE MOUVEMENTS (MOCAP) DANS L’ÉVALUATION DE LA MIMIQUE FACIALE Francois-Régis Sarhan1,2, Cécilia Neiva1,3, Khalil Ben Mansour2, Christine Couturaud1, Charles Godard1 , Bernard Devauchelle1,3, Frédéric Marin2, Stéphanie Dakpé1,2,3 1 Service de Chirurgie Maxillo-faciale, CHU Amiens ; 2 UMR CNRS 7338 Biomécanique et bioingénierie, Université technologique de Compiègne ; 3 Institut Faire Faces, Amiens (dakpe.sté[email protected]) Mots clés : analyse du mouvement, mimique faciale, réhabilitation faciale, cinématique Chirurgie reconstructrice 76 Introduction : Aujourd’hui nous utilisons en routine, pour évaluer les déficits musculaires faciaux, des systèmes basés sur l’observation clinique (échelles ou testings musculaires). Cependant les cotations attribuées aux muscles dans les testings possèdent une part de subjectivité dépendante de l’examinateur. L’objectif du projet SIMOVI est de développer des indicateurs objectifs dans l’analyse de la mimique faciale en s’appuyant sur des mesures quantitatives, pour permettre une meilleure évaluation de celle-ci. L’une des méthodologies de mesure développée s’appuie sur la plateforme d’analyse de mouvements (« MoCap »). Il s’agit d’une technologie optique permettant l’analyse de mouvement par le suivi de marqueurs passifs, qui fait référence dans le domaine. Elle permet une étude tridimensionnelle dynamique, et constitue pour la face une application à destinée médicale innovante. Matériel et méthode : La plateforme d’analyse du mouvement se compose de 17 caméras T160 et de 2 caméras BONITA (Vicon ldt, Oxford, UK). Les données sont collectées et traitées à l’aide des logiciels Nexus et Matlab TM permettant une reconstruction et une analyse du mouvement en 3 dimensions. Une étude du positionnement des marqueurs (nombre, temps de pose, instabilité à la capture) a été réalisée afin de vérifier la faisabilité d’appliquer cette technique à la face. 12 sujets jeunes volontaires sains caucasiens ont été inclus. Pour chacun, la capture d’une séquence de 5 mouvements de la mimique faciale a été réalisée. Résultats : Un protocole avec 105 marqueurs de 1,5 mm de diamètre a été établi. Les 5 mouvements ont pu être enregistrés par la « Mocap » chez les 12 sujets. Une optimisation du protocole grâce à un masque personnalisé, réalisé à partir d’une empreinte, a permis de diminuer le temps de pose. Discussion/Conclusion : L’analyse de la mimique faciale en « MoCap » est réalisable. Elle permettra d’extraire les caractéristiques cinématiques du mouvement analysé, et d’en obtenir des critères quantitatifs. En lien avec les autres techniques explorées à travers ce projet, elle doit participer à une meilleure compréhension de ce mouvement particulier qu’est la mimique. (Fonds : Projet SIMOVI Conseil régional de Picardie, Equipex FIGURES). O-059––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– ANALYSE DU DEVENIR ET DES COMPLICATIONS DES LAMBEAUX LIBRES UTILISÉS EN RECONSTRUCTION CERVICO-CÉPHALIQUE AU CHU DE BORDEAUX Amphithéâtre Pasteur Lyon 18 au 20 septembre 2014 Anne-Sophie Ricard1, Mathieu Bondaz1, Claire Majoufre-Lefevre1, Erwan De Mones-Del Pujol2, François Siberchicot1, Mathieu Laurentjoye1,3 1 : service de chirurgie maxillo-faciale et Stomatologie, Chu de Bordeaux 2 : Service d’Orl et chirurgie Cervico-faciale, Chu de Bordeaux 3 : Laboratoire d’anatomie, Université de Bordeaux Mots clés : lambeaux libres L’utilisation des lambeaux libres a révolutionné la reconstruction cervicocéphalique, que ce soit au cours de la prise en charge des carcinomes des voies aériennes supérieures, des carcinomes cutanés avancés ou des traumatismes balistiques. Nous analysons ici de façon rétrospective une série de lambeaux libres effectués au sein du Chu de Bordeaux depuis 5 ans afin d’essayer de définir les causes d’échec de ces reconstructions. Chirurgie reconstructrice 77 Amphithéâtre Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO O-060––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LES VOIES DE RECHERCHE EN THÉRAPIE CELLULAIRE APPLIQUÉE À LA RECONSTRUCTION FACIALE Ali Mojallal Chirurgie reconstructrice 78 O-061––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– POURQUOI RECONSTRUIRE UN DÉFECT CRÂNIEN ? Alexis Veyssière, A. Chatellier, Hervé Bénateau O-062––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– IMPLANTS SUR-MESURE EN TITANE POREUX POUR LA RECONSTRUCTION DES PERTES DE SUBSTANCE OSSEUSES CRÂNIO-FACIALES : QUELLES AVANCÉES ? QUEL RECUL ? Amphithéâtre Pasteur Lyon 18 au 20 septembre 2014 Thomas Schouman, S. Ketoff, Chloé Bertolus, André Chaine, Grégory Murcier, Cécile Bertoia, Roman Khonsari, L. Ory, Patrick Goudot O-063––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– RECONSTRUCTION FRONTO-ORBITAIRE APRÈS EXÉRÈSE DE MÉNINGIOME DU PTÉRION : PLANIFICATION 3D VERSUS RECONSTRUCTION IN SITU PAR OS AUTOLOGUE Arnaud Gleizal, Jérôme Bourlet, Jean-Thomas Bachelet Chirurgie reconstructrice 79 Amphithéâtre Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO O-064––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– RECONSTRUCTION BICORTICALE DE GRANDE TAILLE DE L’OS CALVARIAL PAR CIMENT HYDROSET Ludovic Bénichou, Alexis Veyssière, S. Khouri, R. Gadan, J-F. Compère, Hervé Bénateau Chirurgie reconstructrice 80 O-065––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– PLACE DE LA PROTHÈSE FCP BIO CRANIUM DANS LA RECONSTRUCTION DES PERTES DE SUBSTANCES OSSEUSES CRÂNIO-FACIALES J. Brie , J. Usséglio , J-J. Moreau O-066––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– RECONSTRUCTION CRANIOFACIALE PAR IMPLANTS SUR MESURE EN PEEK Florian Jalbert , Frédéric Lauwers, R. Lopez, S. Boetto , Franck Boutault Amphithéâtre Pasteur Lyon 18 au 20 septembre 2014 O-067––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– CRANIOPLASTIES AUTOLOGUES PAR DÉDOUBLEMENT DE CALVARIA : À PROPOS DE 10 CAS F. Fauvel, A. Pare, F. Sury, D. Goga, B. Laure Chirurgie reconstructrice 81 Amphithéâtre Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO O-068––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LAMBEAU MUSCULO-APONEVROTIQUE DU TEMPORAL DANS LA RECONSTRUCTION D’UNE PERTE DE SUBSTANCE DE LA BASE DU CRANE Arnaud Salami, Camille Assouan, Evelyne Anzouan-Kacou, N’Dia N’Guessan, Emmanuel Konan Service de Stomatologie et Chirurgie Maxillo-faciale, CHU de Treichville; Abidjan [email protected] Mots clés : lambeau temporal, base du crâne, améloblastome. Chirurgie reconstructrice 82 Introduction : L’exérèse de tumeurs odontogènes à localisation secondaire à la base du crâne se solde souvent par des pertes de substance osseuses mettant à nu le cerveau. Plusieurs procédés de reconstruction existent. Le lambeau musculo-aponévrotique du temporal peut être utilisé dans certains cas de reconstruction. L’objectif de notre travail est de montrer qu’une cranioplastie par lambeau musculo-aponévrotique temporal est une option technique intéressante dans la reconstruction des pertes de substance osseuses mettant à nu le cerveau. Nous en rapportons un cas après exérèse d’un améloblastome à localisation secondaire à la base du crâne. Observation : Patiente de 43 ans avec antécédent d’améloblastome mandibulaire opéré en 2005, venue consulter en Mars 2013 pour une tumeur de la région zygomatique droite évoluant depuis un an et chez qui les examens clinique et radiologique ont fait suspecter une récidive d’améloblastome à localisation secondaire en région zygomatique droite et à la base du crâne. L’exérèse de la tumeur a entraîné une perte de substance osseuse temporale à la base du crâne reconstruite parlambeau musculo-aponévrotique du temporal. Les suites opératoires ont été simples Les résultats cosmétique et fonctionnel étaient jugés satisfaisants. Discussion : L’utilisation du lambeau musculo-aponévrotique du temporal est simple, les sites donneur et receveur sont proches, la surface disponible est grande. Les résultats fonctionnels et cosmétiques sont excellents. C’est une alternative intéressante aux implants sur mesure et aux lambeaux libres micro anastomosés de réalisation difficile dans notre pratique quotidienne. O-069 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– EFFECTS OF VASCULAR ENDOTHELIAL GROWTH FACTOR 165 ON BONE TISSUE ENGINEERING Lin Feng1*, Hao Wu1, Ling-Ling E1, Dong-Sheng Wang1 1 Maxillofacial surgery department; PLA General hospital; Hai Dian region ; 2 8, Fu Xing road ; 100853 Beijing ; China ([email protected]) Mots clés : Growth factor 165; Bone tissue engineering To study the relationship between vascular endothelial growth factor (VEGF) and formation and repair of engineering bone, second-generation bone marrow stromal cells (BMSCs) of New Zealand white rabbits that were separated in vitro were transfected with VEGF 165 gene vectors by adenovirus to detect gene expressions. Transfected BMSCs and b-tricalcium phosphate material were complexed and implanted at the femoral injury sites of the study group (n = 12), and the control group (n = 12) were implanted with engineering bones that were not transfected with VEGF. Femoral recoveries of the two groups were observed on the 15th, 30th, 45th and 60th days, and their vascularization and ossification statuses were observed by immunohistochemical methods. The BMSCs transfected with VEGF highly expressed VEGF genes and excreted. VEGF. The two groups both experienced increased vascularization and bone volume after implantation (t = 7.92, P,0.05), and the increases of the study group were significantly higher than those of the control group (t = 6.92, P,0.05). VEGF is clinically applicable because it can accelerate the formation and repair of engineering bone by promoting vascularization and ossification. Amphithéâtre Pasteur Lyon 18 au 20 septembre 2014 O-070 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– PROTÉINE RECOMBINANTE ANALOGUE DU COLLAGÈNE : APPLICATIONS EN MÉDECINE RÉGÉNÉRATRICE David Vandroux1, Emmanuel de Maistre2, Nadine Millot3, Olivier Trost4 1 NVH Medicinal, Dijon ; 2 CHU Dijon, Service d’hémostase, Dijon ; 3 Université de Bourgogne, LICB, Dijon ; 4 CHU Rouen, Service de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie, Rouen ([email protected]) Mots clés : collagène, médecine régénératrice, comblement, ingénierie tissulaire 83 Chirurgie reconstructrice Les protéines de la matrice extracellulaire, et notamment les collagènes, sont en première ligne des produits commercialisés ou en développement dans le domaine de la médecine régénératrice. Cependant, ces produits sont tous d’origine animale et, audelà des problèmes de sécurité liés à l’utilisation de ce type de produit, ils ne permettent pas de répondre totalement aux nouveaux enjeux de la médecine régénératrice de demain. En ligne avec les développements prometteurs de la biologie de synthèse et s’appuyant sur l’ingénierie des protéines et la nanomédecine, de nouveaux produits dérivés des protéines de la matrice extracellulaire (collagène, élastine, protéine de la soie, …) annoncent l’arrivée sur le marché de nouveaux produits à fort potentiel. Ces derniers, dénommés recombinamères, préfigurent l’utilisation de produits plus actifs, mieux ciblés et présentant de nombreuses propriétés et activités nouvelles. Issue de la technologie ENGIMATRIX®, NVH020 est la première protéine recombinante d’ingénierie analogue du collagène capable d’interagir avec les différents récepteurs aux collagènes et de se lier à différentes protéines de façon équivalente aux collagènes natifs. Ces propriétés spécifiques (petite taille, activité ciblée, structuration non fibrillaire) permettent d’envisager son utilisation, à la fois en substitution des collagènes d’origine animale déjà sur le marché, et comme nouveau produit dérivé de la matrice extracellulaire. Ainsi, son développement actuel porte sur son utilisation comme produit de comblement et comme cosméceutique. De plus, d’autres applications telles qu’agents inducteurs pour la cicatrisation des plaies externes, pour la régénération de tissus lésés, pour les grands brûlés ou pour les suites de fractures (régénération osseuse), sont prometteuses. Le but de cette communication est de présenter les premiers résultats démontrant le potentiel de ce nouveau produit issu des dernières avancées des biotechnologies dans le domaine de la chirurgie maxillo-faciale et de la stomatologie. Amphithéâtre Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO O-071––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– PERFORANTES DE L’ARTÈRE TRANSVERSE DE LA FACE : ÉTUDE ANATOMORADIOLOGIQUE Antoine Pierrefeu1, Morgan Lahon1, Pierre Breton1, Ali Mojallal2 1 : Service de Chirurgie Maxillo-faciale et plastique de la face, Centre Hospitalier Lyon Sud 2 : Service de Chirurgie Plastique, Esthétique et Reconstructrice, Centre Hospitalier Lyon Nord ([email protected]) Mots clés : vascularisation de la face, artère transverse de la face, artères perforantes, étude anatomique, territoires vasculaires, lambeaux perforants, lifting Chirurgie reconstructrice 84 Introduction : Avec l’avènement des lambeaux perforants, l’étude de la vascularisation cutanée ne cesse de progresser, passant des concepts d’angiosome à celui de perforasome. Si de nombreuses études portent sur l’artère faciale, peu décrivent la vascularisation de la face latérale, principalement assurée par l’artère transverse de la face (TFA). Le but de ce travail était de réaliser une étude anatomo-radiologique sur pièces fraîches pour analyser le nombre, la taille, et la localisation des perforantes de la TFA ainsi que leur territoire cutané de perfusion. Matériels et méthodes : L’étude a été réalisée sur 14 hémifaces fraîches au sein du Département Universitaire d’Anatomie de Rockefeller (Faculté de Médecine Lyon Est). Sept masques faciaux ont été levés dans le plan sous-cutané de latéral en médial par une incision préauriculaire. Les perforantes de la TFA ont été repérées, disséquées puis canulées. Après levée complète du masque, les perforantes ont été injectées avec 1mL de colorant, puis avec 1mL de solution radio-opaque de sulfate de baryum. Une perforante de la TFA a été injectée avec du produit de contraste iodé pour réalisation d’un TDM 4D. Des photographies, microangiographies 2D, TDM 3D et 4D des masques ont été réalisées afin d’analyser le territoire perfusé. Les mesures de distance et surface ont été réalisées sur Logiciel ImageJ®, les reconstructions TDM sur logiciel Osirix® pour Mac. Résultats : Vingt-trois perforantes de la TFA ont pu être identifiées. Leur diamètre moyen était de 1,00 mm avec une localisation moyenne 31 mm latéralement et 38,7 mm en dessous du canthus latéral. Neuf hémifaces ont pu être injectées. Le territoire moyen perfusé de la TFA représentait 88,7 cm2 avec injection de 1mL de colorant et 40,5 cm2 sur la microangiographie (angiosome cutané). La surface moyenne des perforasomes était de 25,6 cm2. Conclusion : L’analyse comparative des territoires perfusés et des anastomoses nous a permis de décrire pour la première fois de manière quantitative 2 types de TFA. L’angiosome de la TFA moyen retrouvé a une surface et des limites comparables à celles précédemment publiées, mais il s’agit de la première étude analysant de manière détaillée les perforasomes la composant. Nous avons repris le protocole de Dallas pour l’étude des perforasomes du tronc et des membres en 3D et 4D et l’avons appliqué à la face pour la première fois. O-072––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– RECONSTRUCTION DES PERTES DE SUBSTANCES PARA-LATÉRO-NASALES, INTÉRÊT DU LAMBEAU CHARNIÈRE JT. Bachelet, J. Bourlet, A. Gleizal Amphithéâtre Pasteur Lyon 18 au 20 septembre 2014 Service de Chirurgie Maxillo Faciale, Hôpital de la Croix Rousse 103 Grande Rue de la Croix-Rousse, 69004 Lyon – GHN - CHU de LYON Mots clés : perte de substance para-latéro-nasale, lambeau charnière, lambeau frontal, chirurgie reconstructrice La reconstruction des pertes de substances la region para-latéro-nasales constitue, en raison de sa situation, de son anatomie et de sa proximité avec les fosses nasales, un challenge chirurgical. C’est une région de convergence des limites anatomiques où les lignes de tension de la peau sont disposées dans de multiples directions. La proximité de l’aile du nez souvent touchée dans ces pertes de substances intègre une composante fonctionelle à cette chirurgie. Le lambeau charnière permet à partir de la peau saine avoisinant la perte de substance de créer une continuité du plan profond et ce afin d’obtenir un plan de référence pour guider la reconstruction externe. Il peut si nécessaire être armé d’un greffon cartilagineux. Mohammed Lakouichmi, Amine Bouaichi, Saad Lahmiti, Mohamed El Bouihi, Saad Fawzi, Nadia Mansouri Hattab Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc [email protected] Mots clés : mandibule, cancer, traumatisme, reconstruction Introduction : La membrane induite, longtemps utilisé en orthopédie, reste très peu utilisée en chirurgie maxillo-faciale. Il s’agirait d’une technique qui peut être intégré dans l’arsenal thérapeutique de la chirurgie reconstructrice maxillo-faciale. Nous rapportons une série de 4 cas de perte de substance mandibulaire réparées par greffe osseuse autologue sur membrane induite. Matériels et méthodes : Il s’agit de 2 hommes et 2 femmes. L’étiologie de la perte de substance était tumorale dans 3 cas et traumatique dans un cas. La topographie était symphysaire dans deux cas et corporielle dans 2 cas. Nous avons eu un cas d’echec. Un cas est en cours d’implatation. Discussion : La membrane induite avec greffe osseuse autologue semble être une bonne alternative pour la reconstruction mandibulaire même si le lit receveur est mal vascularisé. La biointégration des implants sur greffe de type membrane induite est en cours d’évaluation chez l’un de nos patients. 85 Chirurgie reconstructrice O-073––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– RECONSTRUCTION MANDIBULAIRE PAR PROTOCOLE SEQUENTIEL AU METHYLACRYLIQUE ET GREFFE OSSEUSE Amphithéâtre Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO O-074––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– RECONSTRUCTION MAXILLO-FACIALE SUR MESURE. UNE METHODE «LOW COST» A. Negulescu1, S. Medin1, I. Loeb1 1 CHU Saint-Pierre, Bruxelles, Belgique Mots clés : reconstruction, implant sur mesure, PMMA Chirurgie reconstructrice 86 Pour réparer un défect osseux, différents de matériaux alloplastiques sont utilisés en alternative au gold standard des greffes osseuses. Le polyméthylméthacrylate (PMMA) en fait partie ; il est utilisé depuis longtemps dans les cranioplasties et en orthopédie. Actuellement, la technologie CAD-CAM offre la possibilité de reconstruire des défects osseux par des implants sur mesure en divers matériaux alloplastiques. Mais cette technique reste chère et le délai de conception assez long. Nous présentons notre technique d’implants réalisés sur mesure en PMMA et utilisés pour diverses reconstructions, notamment celle de la région orbito-zygomatique. La conception débute par la réalisation d’un « patron » en cire sur un modèle stéréolytographique à partir du scanner 3D. Après validation clinique, des moules en silicone sont fabriqués et le PMMA y est injecté de manière stérile durant l’intervention chirurgicale. L’implant obtenu peut-être adapté par meulage et ostéosynthésé si nécessaire. Les résultats esthétiques et fonctionnels sont bons. Nous relevons un seul cas de surinfection d’un implant intra-oral qui a dû être déposé. Les implants sur mesure en PMMA réalisés à partir de moules en silicone s’avèrent appropriés pour la reconstruction du squelette cranio-facial. C’est une méthode économique, simple et rapide permettant des adaptations peropératoires et qui ne s’accompagne d’aucune résorption à long terme. O-075––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– EXENTERATION ORBITAIRE : NOTRE EXPERIENCE M.A. Dikhaye, S. Benazzou, M. Boulaadas, L. Essakalli CHU Ibn Sina, Service d’ORL et de chirurgie maxillo-faciale, HSR, Rabat, MAROC Email : [email protected] Mots clés : exentération, orbite, tumeur maligne, reconstruction Introduction : L’exentération orbitaire est une chirurgie défigurante dont l’indication principale est le traitement des tumeurs malignes palpébrales extensives, qui se définit par l’exérèse de tout le contenu orbitaire avec le périoste, laissant ainsi à nu les parois osseuses de l’orbite. Il s’agit dans la plupart des cas d’une chirurgie carcinologique d’une tumeur maligne ayant secondairement envahi l’orbite. La reconstruction de la cavité résiduelle est un véritable challenge surtout chez les patients âgés, aux pathologies multiples ou précaires. Nous présentons notre expérience. Matériel et méthodes : Nous avons opéré 17 patients d’une tumeur maligne palpébroorbitaire de janvier 2000 a décembre 2013. Nous avons colligé les caractéristiques des patients, de la tumeur, le traitement et les récidives. Résultats : Douze hommes et cinq femmes, d’un âge moyen de 56 ans, présentaient une tumeur maligne palpébrale. Dans 80 % des cas, il s’agissait d’un carcinome basocellulaire. Tous ont été exentérés. La cavité a été comblée par un lambeau de muscle temporal dans dix cas, par un lambeau temporojugal de Mustardé dans quatre cas, par un lambeau d’avancement jugal en V-Y dans deux cas et par un lambeau libre musculocutané du grand dorsal dans un cas. Avec un recul moyen de 23 mois, la reconstruction était de bonne qualité et non altérée par la radiothérapie. La tumeur a récidivé chez quatre patients, l’un d’entre eux est mort de ses métastases. Discussion : La reconstruction de la cavité d’exentération a un double objectif : fonctionnel et esthétique, elle fait appel soit à l’épithélialisation spontanée, soit à la greffe de peau mince ou à un lambeau musculaire ou musculocutané. Nous privilégions la reconstruction fonctionnelle via un lambeau régional ou microchirurgical. Ce lambeau assure une bonne couverture cutanée, une cicatrisation rapide et il résiste bien a la radiothérapie. Des progrès significatifs en matière d’implantologie ont permis d’améliorer l’aspect esthétique après cette chirurgie. Cependant les survies après exentération restent modestes et dépendent du type histologique, de la qualité d’exérèse, de la taille et de l’extension tumorale. Amphithéâtre Pasteur Lyon 18 au 20 septembre 2014 O-076––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– RECONSTRUCTION ORBITAIRE A PROPOS DE 8 CAS Pauline Nicol1, André Chaine1, Hossein Khonsari1, Chloé Bertolus1 1 CHU Pitié Salpétrière, 75013, PARIS ([email protected]) Mots clés : orbite, reconstruction, exentération 87 Chirurgie reconstructrice Introduction : Le traitement chirurgical des tumeurs orbitaires est souvent mutilant et la reconstruction un véritable challenge pour l’équipe chirurgicale du fait du pronostic fonctionnel, esthétique et psychologique. Nous proposons une évaluation rétrospective de 8 cas de reconstruction orbitaire après exentération afin d’optimiser la prise en charge de ces tumeurs. Matériel et méthode : Nous avons évalué de façon rétrospective 8 cas de reconstruction orbitaire au sein du service de chirurgie maxillo faciale du CHU Pitié Salpétrière sur une durée de 7 ans. Nous avons relevé le type de tumeurs, la technique chirurgicale de reconstruction employée et ses éventuelles complications, la réalisation d’une épithèse. Résultats : Nous avons répertorié 8 cas de reconstruction orbitaire dont 5 cas de carcinomes épidermoïdes, 1 cas d’angiome, 1 cas de carcinome basocellulaire, 1 cas d’ostéosarcome. Concernant le traitement chirurgical, 5 patients ont été reconstruits par lambeau libre de grand dorsal, 1 par lambeau libre scapulo dorsal, 1 par lambeau pédiculé de muscle temporal et 1 cas non reconstruit. Sur les 7 patients opérés 4 ont été repris dont une dépose de lambeau. A la fin du traitement 3 patients bénéficient d’une épithèse implanto portée. Conclusion : La chirurgie de reconstruction orbitaire est complexe et souvent peu codifiée. Nous proposons en première intention chez des patients ayant peu de comorbidités de reconstruire par lambeau libre afin d’apporter le tissu nécessaire au comblement de la cavité. Puis nous préconisons la réalisation et mise en place d’une épithèse implanto portée. Amphithéâtre Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO O-077––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– ETUDE DE LA RETRACTION CUTANEE APPLIQUEE A LA PRISE EN CHARGE DES TUMEURS CUTANEES DE LA FACE Pauline Pouzoulet, Julie Garçonnet1, Jean-Marc Foletti1, Laurent Guyot1 1 Service de Chirurgie Maxillo-faciale et Plastique de la Face, Hôpital Nord, Marseille ([email protected]) Mots clés : rétraction cutanée, tumeurs cutanées, propriétés biomécaniques, marges de sécurité Chirurgie reconstructrice 88 Introduction – Les impératifs carcinologiques en dermatochirurgie de la face imposent des marges de sécurité consensuelles, parfois difficiles à respecter car invalidantes et/ou inesthétiques. Notre hypothèse est que la rétraction des téguments de la face après chirurgie d’exérèse fausse les marges mesurées en anatomopathologie, induisant une surévaluation des marges pratiquées. Nous avons étudié les caractéristiques biomécaniques de la peau de la face afin de vérifier notre hypothèse et permette ainsi une économie tissulaire. L’objectif de cette étude est d’analyser la rétraction cutanée chez des patients bénéficiant d’une exérèse d’une lésion cutanée de la face, et de quantifier cette rétraction en fonction de l’âge, du sexe, de la topographie et de l’histologie des lésions. Matériel et méthodes – Nous avons mené une étude prospective (en cours) dans le service de Chirurgie Maxillo-faciale et Plastique de la Face de l’hôpital Nord à Marseille pour exérèse d’une tumeur cutanée de la face, bénigne ou maligne. Tous bénéficiaient d’une exérèse en fuseau d’une lésion cutanée tumorale de la face. Les dimensions (plus grande longueur et plus grande largeur) de la pièce opératoire et de la lésion étaient relevées afin de les comparer à celles mesurées en anatomopathologie. On notifiait également la topographie de la lésion, son histologie, ainsi que l’âge et le sexe du patient, permettant de calculer un taux de rétraction cutanée global et corrélé aux différents critères. Résultats – Le taux de rétraction cutanée global est de 12%. Le comportement de la peau varie selon la topographie au niveau de la face. La peau péri-orbitaire (canthus externe) semble plus rétracter que la peau de la tempe (27% vs. 5%). D’autre part, l’histologie des lésions semble contribuer à cette rétraction. Les métastases cutanées rétractent plus contrairement aux mélanomes (28% vs. 9%). L’âge semble participer, avec une rétraction plus importante chez les patients de moins de 40 ans (40%). Le sexe n’aurait pas d’influence. O-078––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– PARTICULARITÉS DE LA RECONSTRCUTION MICROCHIRURGICALE CHEZ LES PERSONNES ÂGÉES C. Neiva1,2,*, L.Doucin1,2, O.Dunaud1,2, A.Caula1,2, S.Testelin1,2,3, B. Devauchelle1,2,3, (1) Université Picardie Jules Verne, Amiens (2) Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, CHU Nord, Place Victor Pauchet, 80000 Amiens (3) Institut Faire Face, Amiens * [email protected] Mots clés : microchirurgie, reconstruction, personnes âgées Introduction : Chez les patients âgés, la diminution des capacités fonctionnelles des organes vitaux et la présence de comorbidités associées remet en cause les techniques habituelles de chirurgie reconstructrice. Cette posture venant aussi bien des anesthésiologistes que des chirurgiens remet elle en cause l’apport incontestable depuis 40 ans des techniques microchirurgicales. Cette question doit être posée. L’objectif de notre étude est d’évaluer la faisabilité et la fiabilité des reconstructions par lambeaux (libres et pédiculés) réalisés chez les sujets âgés de plus de 70 ans. O-079––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– RECONSTRUCTION DES PERTES DE SUBSTANCE LABIALES PAR LE LAMBEAU DE KARAPANDZIC Fadila Gharsallah1, Moufida Semra, Roubila Zbiri, Halim Saadi, Abd krim Saidi Service de chirurgie maxillo faciale CHU Constantine, Algérie ([email protected]) Mots clés : Karapandzic, la région labiale, lambeau loco régional Introduction : La chirurgie reconstructrice des lèvres représente un défi des plus complexes. Du fait de l’exposition de cette région, et les multiplicités des techniques décrites. Notre but est de vous exposé notre expérience personnelle avec un type de réparation, le lambeau neurovasculaire de Karapandzic. Moyen et méthode : Durant une période de 7 ans du 2006 au 2012, la reconstruction labiale par le lambeau de Karapandzic a été réalisée chez 30 patients (28 lèvres inférieures et 2 lèvres supérieures). Les résultats fonctionnels et esthétiques définitifs sont appréciés une année après la première intervention. Les critères d’appréciation sont basés sur la continence et la sensibilité labiale, L’amplitude d’ouverture buccale, L’appréciation de l’élasticité et la souplesse labiale. Les critères esthétiques sont basés sur la hauteur labiale, la longueur de la fente buccale et la rançon cicatricielle. Résultats : Sur 30 patients opérés et suivis, nous avons noté 26 cas de continence labiale suffisante, une sensibilité labiale conservée chez 28 patients et chez 2 patients on a noté une hypo anesthésie labiale. Concernant l’amplitude d’ouverture buccale, tous les patients ont une ouverture supérieure ou égale à 25 mm. L’index d’élasticité est supérieur ou égale à 70%, 8 patients ont présenté une microstomie modérée, 5patients ont eu une microstomie serrée. Pour ce qui est la caractéristique de la plaie, elle est acceptable chez 28 patients et médiocre chez 2 patients. Conclusion : Le lambeau de Karapandzic est une technique fiable pour la reconstruction labiale. 89 Chirurgie reconstructrice Matériel et méthodes : Sur la période de 2010 à 2014, ont été inclus les patients âgés de plus de 70 ans ayant bénéficié d’une reconstruction primaire ou secondaire, carcinologique ou non. Sur 423 lambeaux réalisés, 81 concernaient des personnes âgées de plus de 70 ans (76 lambeaux libres et 5 pédiculés). Une étude comparative des deux séries a permis de préciser les indications chirurgicales, les comorbidités, les complications et le taux de succès. L’état clinique avant tout traitement a été défini sur la base de la classification ASA (score de la société américaine d’anesthésie). Les difficultés rencontrées pour déterminer le type de reconstruction à proposer chez ces patients âgés ainsi que les spécificités de la chirurgie ont été identifiées. Résultats : Aucune différence significative entre les deux groupes de patients en termes de complications médicales ou chirurgicales liées au type de reconstruction n’a été retrouvée. Le risque de décès lié aux comorbidités est plus important chez les patients les plus âgés. Selon nos constatations, l’âge n’a pas été un facteur prédictif du taux de succès chirurgical. Conclusion : Quelles spécificités s’imposent aux thérapeutes (chirurgien, anesthésistes, oncogériatres, équipe paramédicale…) dans la prise en charge des pertes de substances de la tête et du cou des personnes âgées quelque soit l’étiologie. L’âge physiologique lié aux comorbidités est le paramètre le plus important à prendre en compte. La question à poser n’est donc pas « quelle reconstruction à quel âge ? » mais plutôt « quelle reconstruction pour quelles comorbidités ? ». Amphithéâtre Pasteur Lyon 18 au 20 septembre 2014 Chirurgie reconstructrice Amphithéâtre Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO 90 NOTES : 50e congrès de la SFCMFCO CHIRURGIE ORALE Amphithéâtre Pasteur VENDREDI 19 SEPTEMBRE 91 Amphithéâtre Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO VENDREDI 19 SEPTEMBRE 8h45-10h Modérateurs : Lotfi Ben Slama, Louis Maman 8h45-9h15 : Communications libres 8h45-8h55 : Douleurs multiples orofaciales et cervico-encéphaliques E. Malthièry, S. Kimakhe 8h55-9h05 : Une Ostéolyse mystérieuse M. Schlund, R. Gryseleyn, J. Ferri 9h05-9h15 : Chirurgie pré-implantaire: raison garder P. Haen, S. Laversanne , M. Romeu , G. Thiéry 9h15-10h00 : Stratégies implantaires chez l’édenté complet maxillaire Conférence de Patrick Limbour 10h-10h30 PAUSE – Visite des Stands 10h30-12h10 : Communications libres Modérateurs : Michèle Magremanne, Thomas Fortin 10h30-10h40 : Freins et brides : quels gestes simples pour optimiser les résultats afin de prévenir voire recouvrir les récessions parodontales ? R. Straub, B. Straub, P. Breton 10h40-10h50 Complication d’avulsion de dents de sagesse : migration dans la fosse ptérygomaxillaire C. Delbet-Dupas, R. Makhoul, J-M. Mondié, N. Pham Dang, I. Barthélémy 10h50-11h00 : Dent de sagesse ectopique intra sinusienne : voie d’abord par ostéotomie de LeFort I E. Massereau, P. Revol, C. Chossegros, M. Romeu, L. Caquant 11h00-11h10 : Greffes osseuses mandibulaires antérieures par voie sous mentale J. Guiol, J-F. Tulasne Chirurgie orale 92 Intérêt du volet osseux en chirurgie orale : Applications cliniques J-M. Offerle, Th. Bridoneau, P-O. Sage, F. Bornert, P. Keller 11h20-11h30 : Sécurité en implantologie : éviter l’accident nerveux J. Perisse, J. Valette-Mifsud, F. Ramoul 11h30-11h40 : La tunnelisation osseuse : une chirurgie mini-invasive Ph. Jaby, L. Venet , M. Perriat , Th. Fortin 11h40-11h50 : Intérêt de la matrice plasmatique minéralisée en CMF M. Simounet 11h50-12h00 : Les MPM en technique d’impression 3D du PRF vers les Matrices plasmatiques minéralisées 3D (MPM) J. Perisse, J. Valette-Mifsud, F. Ramoul, M. Marchou 12h-12h10 : Discussion 12h-14h : Déjeuner 12h30-14h : ATELIERS : Laboratoire SIMPLANT Optimisation de la pose implantaire pour une pérennité prothétique 14h-16h40 : Modérateurs : Isabelle Loeb, Jean Christophe Fricain 14h00-14h50 : Pathologie de la muqueuse buccale : et si c’était un médicament ? Conférence de Lotfi Ben Slama 14h50-16h30 : Communications libres 14h50-15h00 : REFCOR : pour qui et pourquoi ? S. Testelin, B. Baujat, J. Thariat, A-C Baglin, V. Costes, E. Reyt, F. Janot 15h00-15h10 : Faisabilité d’une campagne d’incitation à la détection des lésions précancéreuses et cancéreuses S. Dakpé, C. Neiva, B. Lapotre-Ledoux , A. Algrin, A. Caula , S. Testelin, B. Devauchelle 15h10-15h20 : Traitement du lichen érosif buccal par rapamycine topique vs betaméthasone topique A. Joly, B. Hüttenberger, J-C. Fricain, F. Pascal, S. Agbo-Godeau, Th. Passeron, Ph. Bernard, A. Le Gouge, L. Vaillant, F. Boralevi, M. Samimi, B. Giraudeau, C. Francès 93 Chirurgie orale 11h10-11h20 : Amphithéâtre Pasteur Lyon 18 au 20 septembre 2014 Amphithéâtre Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO Chirurgie orale 94 15h20-15h30 : Toxidermie bulleuse médicamenteuse et atteinte pluri orificielle I. Taihi-Nassif, M. Alissa, D. Guemkam, N. Benlagha 15h30-15h40 : Sclérodermie systémique et chirurgie orale : particularité de la prise en charge D. Guemkam Talla, I. Taihi , N. Ben Lagha 15h40-15h50 : Imagerie par sialographie 3D CBCT en pathologie salivaire non tumorale H. Bertin, R. Bonnet , A-S. Delemazure, E. Mourrain-Langlois, J-M. Mercier, P. Corre 15h50-16h00 : Utilisation du laser diode en sialendoscopie pour la fragmentation des lithiases R. Bonnet , P. Corre, H. Bertin, J. Mercier 16h00-16h10 : Rôle de la prévention primaire dans les ostéoradionécroses : étude rétrospective sur 7 ans S. Dumoulin, V. Grégoire, H. Reychler, M. Magremanne 16h10-16h20 : Améliorations fonctionnelles chez les patients traités par lambeau de fibula micro-anastomosé et prothèse implantoportée A-G. Bodard, S. Salino , A. Desoutter, S. Deneuve 16h20-16h30 : Un environnement pérenne à la prothèse sur implant dans les reconstructions par lambeau libre de péroné : un défi C. Landric, H. Palmade , M. Bondaz, F. Vigouroux , C. Majoufre-Lefebvre 16h30-16h40 : Discussion 16h40-17h : Pause- Visite des Stands 17h-18h40 : Communications libres Modérateurs : Anne Gaelle Bodard, Jacques-Henry Torres 17h00-17h10 : Empyème sous dural d’origine dentaire S. Vo Quang, A. Kaddour Brahim, E. Bouclon, M-P. Vasquez 17h10-17h20 : Prise en charge de la dysplasie fibreuse des maxillaires M-A. Dikhaye, S. Benazzou, M. Boulaadas, L. Essakalli 17h20-17h30 : Adénocarcinome polymorphe du palais mou Y. Naji, O. Medaghri Alaoui, I. Ben Yahya Biomodulation tissulaire par le laser Nd-YAP : traitement d’une ostéo-chimio-nécrose (bi-phosphonate et corticoïdes) bi-maxillaire sévère M-J. Javelot, C. Mauprivez, S. Agbo-Godeau, P. Goudot, J. Azérad, G. Lescaille, B. Ruhin 17h40-17h50 : Le rôle du PRP/PRF en traitement de l’ostéo-nécrose due aux bisphosphonates V-V. Costan, M. Liviu Ciofu , E. Popescu 17h50-18h00 : Nécrose alvéolo-dentaire à la mandibule en rapport avec une pathologie hématologique G. Royer, L. Michel, D. Belloni, J-H. Catherine 18h00-18h10 : Traitement des stomatodynies : étude rétrospective comparant l’efficacité du clonazépam et de l’amitriptyline per os M. Fénelon, E. Quinque , S. Catros , J-Ch. Fricain 18h10-18h20 : Chirurgie buccale étendue sous AVK : série de 111 cas H. Boukais, W. Zerrouki 18h20-18h30 : Nerf mylo-hyoidien : rôle dans l’innervation de la lèvre inférieure et intérêt dans les lésions du nerf alvéolaire inférieur G. Toure 18h30-18h40 : Discussion 17h : Assemblée Générale de la SFSCMFCO (Amphithéâtre Lumière) réservée aux Membres de la Société 20h : DÎNER DE GALA 95 Chirurgie orale 17h30-17h40 : Amphithéâtre Pasteur Lyon 18 au 20 septembre 2014 Amphithéâtre Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO O-080 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– DOULEURS MULTIPLES ORO-FACIALES ET CERVICO-ENCEPHALIQUES : DIFFERENCIER LES DIVERSES ETIOPATHOGENIES Eve Malthièry1, Said Kimakhe1 1 CHU, Département de Chirurgie Buccale, Nantes ([email protected]) Mots clés : douleurs oro-faciales, névralgie d’Arnold, névralgie du trijumeau Chirurgie orale 96 Les douleurs oro-faciales sont multiples, elles déroutent par leurs expressions variées. Le rôle du praticien consiste à évaluer tous les paramètres de la douleur pour mieux en appréhender les mécanismes sous-jacents. Si aucune étiologie bucco-dentaire n’est relevée, la douleur doit être envisagée de manière plus globale, au niveau de la sphère oro-faciale et cervico-encéphalique. Cette démarche permet éventuellement de poser le diagnostic de plusieurs douleurs concomitantes, d’origines différentes et dont la symptomatologie est intriquée. Dans le cas présent, il s’agit d’une patiente de 79 ans ayant de nombreux antécédents (AVC, angor, chondrocalcinose, ostéoporose, lombosciatique, gastrectomie partielle dans le cadre d’une tumeur du cardia) et associant plusieurs catégories de douleurs orofaciales et cervico-encéphaliques. En effet, elle présentait plusieurs tableaux cliniques algiques : douleur génienne lors de la déglutition ; douleurs refractaires déclenchées lors de la palpation infra-orbitaire et du foramen mentonnier ; une zone gachette au niveau de l’hémi-lèvre inférieure gauche réfractaire, accompagnée de signes neuro-végétatives ; des cephalées en casque… Un interrogatoire plus approfondi a permis de conclure à : une névralgie d’Arnold probablement en lien avec une calcification cervicale des signes d’une névralgie du trijumeau naissante, s’accompagnant de signes végétatifs localisés et d’une relative impotence labiale une névralgie du IX, très probablement d’origine iatrogénique consécutive à une endartériectomie carotidienne gauche pratiquée suite à un AVC ischémique sylvien gauche sur sténose carotidienne interne un désordre temporo-mandibulaire algique et irradiant un DAM (SADAM). L’intrication sémiologique et les étiologies diverses de ces douleurs compliquent les orientations diagnostiques et imposent des investigations complémentaires. Le chirurgien oral a un rôle majeur à jouer dans la prise en charge de ces patients, car il est souvent l’un des premiers consultés. Il est de fait, partie prenante dans la prise en charge multidisciplinaire face à ces pathologies. O-081 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– UNE OSTÉOLYSE MYSTÉRIEUSE Matthias Schlund, Rémi Gryseleyn, Joël Ferri Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Stomatologie, CHRU de Lille, Hôpital Roger Salengro, 2 Avenue Oscar Lambret 59037 Lille Cedex ([email protected]) Amphithéâtre Pasteur Lyon 18 au 20 septembre 2014 Mots clés : ostéolyse, mobilité dentaire, histiocytose langerhansienne 97 Chirurgie orale Introduction : L’ostéolyse spontanée maxillo-mandibulaire chez des sujets jeunes en bonne santé est un diagnostic rare dont la prise en charge reste un défi pour le médecin. Observation : Le patient, âgé de 14 ans, consulte initialement pour absence de cicatrisation après avulsion de la dent 36 et constatation de la présence de lésions radio claires mandibulaires bilatérales des portions horizontales. Trois mois plus tard, malgré le traitement endodontique bien conduit des dents dont les racines sont au contact de la lésion, sur la radiographie de contrôle, il est constaté une majoration importante de la taille des lésions ainsi que des mobilités des dents concernées. Une intervention par ostéosynthèse prophylactique par fixateur externe associé à des prélèvements multiples est alors réalisée devant le risque fracturaire. Devant ce tableau clinique, plusieurs étiologies dont le syndrome de Gorham Stout sont évoquées. L’examen histologique permet d’affirmer le diagnostic d’histiocytose langerhansienne Une chirurgie curative après confirmation de l’absence de localisation viscérale est à envisager. Discussion : La présence de lésions radio-claires mandibulaires est un motif de consultation courant qui ne doit pas occulter des étiologies plus rares. Ce cas confirme l’importance du suivi radio clinique et de l’analyse anatomo-pathologique. L’histiocytose langerhansienne est une pathologie dont l’étiologie est inconnue et le pronostic lié à l’existence d’une atteinte viscérale systémique. Le traitement des granulomes éosinophiles isolés est chirurgical tandis que les atteintes multiples sont traitées par chimiothérapie. Amphithéâtre Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO O-082 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– CHIRURGIE PRÉ-IMPLANTAIRE: RAISON GARDER Pierre Haen1, Sophie Laversanne1, Maxime Romeu1, Gaétan Thiéry1 1 Hôpital d’Instruction des Armées LAVERAN ,Bouches du Rhône , Marseille [email protected] Mots clés : implants dentaire, procédures de chirurgie maxillofaciale et buccodentaire, morbidité, évaluation éthique Chirurgie orale 98 introduction : L’avènement de l’implantologie a donné une nouvelle dimension à la réhabilitation prothétique, sa mise en œuvre nécessite cependant un capital osseux conséquent. La chirurgie pré-implantaire a été développée dans le but de restaurer ou d’optimiser un capital osseux insuffisant. Pour la plupart des patients les techniques utilisées reposent sur des gestes aux suites relativement courtes et simples, avec une morbidité faible (comblement ou interposition de biomatériaux, greffes osseuses). A coté de cela certains patients nécessitent la mise en œuvre de techniques beaucoup plus lourdes avec des suites opératoires et une morbidité plus conséquentes (déroutement de nerf, ostéotomies complexes, distraction, lambeau...). Les auteurs proposent une réflexion sur les limites techniques et éthiques en chirurgie préimplantaire. Matériels et méthodes : Appuyés sur une revue de la littérature et la présentation de cas cliniques, les auteurs exposerons les principales techniques chirurgicales utilisées en chirurgie pré-implantaire. Les suites opératoires et les complications seront détaillées dans le but de discuter la légitimité de chacune des indications. Résultats : Certaines techniques dérivées de la chirurgie reconstructrice lourde sont utilisées à visée pré-implantaire, les suites et la morbidité opératoire sont fonction de la complexité de ces interventions. Discussion : Parmi l’ensemble des techniques utilisées certaines nous paraissent disproportionnées dans le cadre de cette chirurgie fonctionnelle, il nous semble cependant difficile d’établir une limite précise quant aux indications en chirurgie préimplantaire. L’âge du patient, l’importance de son handicap social (notamment les difficultés de réhabilitation prothétique non implantaire), la technicité et l’expérience du chirurgien sont les éléments qui permettront de proposer au patient le plan de traitement le plus adapté. Patrick Limbour Service d’Odontologie et Chirurgie buccale, CHU de Rennes 99 Chirurgie orale O-083 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– STRATÉGIES IMPLANTAIRES CHEZ L’ÉDENTÉ COMPLET MAXILLAIRE Amphithéâtre Pasteur Lyon 18 au 20 septembre 2014 Amphithéâtre Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO O-084 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– FREINS ET BRIDES : QUEL GESTE SIMPLE POUR OPTIMISER LES RESULTATS AFIN DE PREVENIR, VOIRE, RECOUVRIR DES RECESSIONS PARODONTALES ? Raphaël Straub, Béatrice Straub, Pierre Breton Service de Stomatologie et Chirurgie Maxillo-Faciale, Centre Hospitalier Lyon Sud 69310 Pierre Bénite [email protected] Mots clés : freins, brides, récession parodontale, vestibuloplastie Chirurgie orale 100 Introduction : Les freins et les brides pathogènes peuvent entrainer des complications dentaires, parodontales, voir même péri-implantaires. Une section à lame froide ou laser permet de supprimer les tensions iatrogènes dépistées lors de l’examen. C’est souvent suffisant pour éviter l’apparition d’une récession. Néanmoins en présence d’un vestibule peu profond une vestibuloplastie s’avère nécessaire. Par la technique d’Edlan Mejchard (qui date de 1963…) on obtient une attache muco-périostée mais la morbidité de la cicatrisation en seconde intention ainsi que la formation de brides cicatricielles font qu’elle est plus ou moins abandonnée. Matériel et méthodes : Nous proposerons une vestibuloplastie sectorisée sur les freins et les brides s’étendant sur 3-4 dents et permettant une fermeture en première intention. Une suture périostée apportera aussi un gain d’attache conjonctive pouvant suffire à prévenir, voir recouvrir des dénudations radiculaires peu étendues. Une vidéo de la technique d’Edlan simplifiée montrera les temps opératoires et sera complétée par des cas cliniques avec cicatrisation à long terme des différentes indications possibles : freins et brides en pré-orthodontie, post géniolastie, dans les cas de fentes palatines, en post-implantaire. Cette technique peut être complétée par une tunnélisation de part et d’autre avec une éventuelle apposition de tissu conjonctif en présence de récessions parodontales déjà présentes. Discussion : Le parodonte est d’une importance majeure en orthodontie, en implantologie, en prothèse car il doit être sain et résistant pour permettre, les déplacements dentaires multiples, le résultat esthétique et la pérennité des travaux. Des freins et des brides pathogènes (en plus de la traction) rendent l’hygiène buccale difficile pouvant entrainer une inflammation et détruire ses composantes. Dans la littérature récente on trouve peu (voire pas) d’articles sur le sujet alors que ce simple geste permet de prévenir l’apparition d’une récession parodontale, voire même de recouvrir des dénudations débutantes. Une étude clinique est en cours pour quantifier le gain d’attache conjonctive. O-085 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– COMPLICATION D’AVULSION DE DENTS DE SAGESSE : MIGRATION DANS LA FOSSE PTERYGO-MAXILLAIRE, A PROPOS D’UN CAS Candice Delbet-Dupas1,2, Romy Makhoul1, Jean-Michel Mondié1,2, Nathalie Pham Dang1,2, Isabelle Barthélémy1,2 Amphithéâtre Pasteur Lyon 18 au 20 septembre 2014 1 Service de Chirurgie Maxillo Faciale, CHU, Clermont Ferrand, France 2 Faculté de Médecine, Université d’Auvergne, Clermont Ferrand, France ([email protected]) Mots clés : ostéotomie / Le Fort I / dent de sagesse / fosse ptérygo-maxillaire 101 Chirurgie orale Introduction : L’avulsion de dents de sagesse maxillaires expose à des risques potentiels spécifiques. La relation étroite entre ces racines et les cavités aériques de la face accroit le risque de luxation, dans le sinus maxillaire ou exceptionnellement dans la fosse ptérygo-maxillaire. L’innervation et la vascularisation riches de cette région justifient la surveillance et l’abstention thérapeutique en cas de migration au cours de l’avulsion. Observation: Le cas d’un échec d’avulsion d’une 28 luxée dans la fosse ptérygomaxillaire gauche est rapporté chez une patiente de 19 ans. Cette dernière a secondairement migré en arrière du processus ptérygoïdien gauche, et a causé de multiples épisodes infectieux et inflammatoires à distance : cinq ans se sont écoulés avant l’indication opératoire. La tomodensitométrie préopératoire a montré une réaction de croissance osseuse de la lame latérale du processus ptérygoide gauche contre laquelle la dent est accolée (fig.1). La seule voie d’abord possible a été une ostéotomie de type Le Fort I. La symptomatologie douloureuse et infectieuse récente de la patiente a motivé cette intervention. La dent a été difficile à repérer, incarcérée dans la fibrose des tissus mous. La section du pédicule vasculaire palatin gauche et la résection à la fraise boule de la ptérygoide ont été nécessaires pour faciliter l’abord et améliorer la visibilité per-opératoire. A 4 mois post-opératoire, une hypoesthésie avec paresthésie des nerfs lingual et alvéolaire inférieur sont les seules séquelles notables. Discussion: Compte tenu de la difficulté d’accès chirurgical et surtout des risques vasculaires et nerveux liés, une abstention thérapeutique est souvent préférable avec un simple suivi en l’absence de signes cliniques. La survenue de complications infectieuses locales, mécaniques (blocage, craquement) ou de signes de compression nerveuse implique une recherche chirurgicale de la dent. Des voies d’abord plus classiques (Caldwell Luc notamment) ont été décrites, mais la topographie de cette dent a nécessité une approche autre car non accessible par voie transmaxillaire. L’hypothèse d’une voie coronale et l’essor de l’endoscopie restent à explorer. Amphithéâtre Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO O-086 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– DENT DE SAGESSE ECTOPIQUE INTRASINUSIENNE : VOIE D’ABORD PAR OSTEOTOMIE DE LE FORT I E. Massereau a,b, P. Revol a, C. Chossegros b, M. Romeu a,b, L. Caquant a Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et de Stomatologie, Centre Hospitalier du pays d’Aix-en-Provence, Avenue des Tamaris, 13616 Aix-en-Provence, France. b Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et de Stomatologie, Centre Hospitalier Universitaire de la Timone, 264, rue SaintPierre, 13005 Marseille, France Chirurgie orale 102 Introduction : La dentition est un phénomène complexe amenant les dents en position fonctionnelle sur l’arcade. L’éruption dentaire est émaillée d’aléas. Une dent ectopique est une dent dont l’éruption se fait dans un site plus ou moins éloigné de la normale. Le principal problème posé par les dents ectopiques est leur avulsion. L’objectif principal de l’article était de présenter les arguments nous ayant conduit à choisir une voie d’abord atypique par ostéotomie de Le Fort I (OLFI) pour réaliser l’exérèse d’une troisième molaire maxillaire ectopique intra-sinusienne et son kyste. Observation : Il s’agissait d’un patient de 26 ans consultant pour une sinusite unilatérale et un écoulement endobuccal postérieur récurrents. Dans ses antécédents on notait l’avulsion de trois dents de sagesse avec notion d’agénésie de la 18. Le panoramique dentaire montrait une image radio-opaque dans le sinus maxillaire droit. Le scanner a confirmé le diagnostic de troisième molaire intra-sinusienne avec une image hyperdense à sa partie postéro-supérieure, autour, une volumineuse image d’allure kystique entourée d’une cloison osseuse. Nous avons réalisé une voie d’abord type OLFI. Les suites opératoires ont été simples. A six mois, le patient est asymptomatique. Discussion : Le principal problème posé par ce cas était le choix de la voie d’abord. La voie de Caldwell-Luc aurait conduit à un délabrement important de la paroi antérieure du sinus. L’OLFI permettait la résection de la cloison osseuse, l’exérèse de la lésion en monobloc et le curetage du sinus sous contrôle visuel. L’OLFI était donc la voie d’abord la plus adaptée. O-087 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– GREFFES OSSEUSES MANDIBULAIRES ANTERIEURES PAR VOIE SOUS MENTALE : TECHNIQUE CHIRURGICALE Julien Guiol1, J-F. Tulasne2 1 CHU Hôtel Dieu, Clinique de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie, Nantes ; 2 26, avenue Kléber 75116 Paris Mots clés : symphyse mandibulaire, greffe osseuse, greffe pré-implantaire, atrophie osseuse Introduction : Certains cas d’édentement mandibulaire complet entraînent des résorptions mandibulaires extrêmes qui ne permettent pas la mise en place d’implants symphysaires. Dans ces cas, les techniques de reconstruction osseuse sont limitées par la fragilité de la gencive et les risques d’exposition des greffons. La technique de greffe osseuse par voie sous mentale permet d’éviter toute effraction endobuccale ainsi que les risques d’infection ou d’exposition des greffons. Matériels et méthodes : Nous présentons les cas de 4 patients ayant eu des greffes osseuses mandibulaires par voie sous mentale de 1995 à nos jours. Le site de prélèvement osseux était pariétal crânien. La reconstruction était réalisée avec des O-088 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– INTÉRÊT DU VOLET OSSEUX EN CHIRURGIE ORALE : APPLICATIONS CLINIQUES Jean-Martin Offerle1,2,3, Thomas Bridoneau1, Pierre-Olivier Sage2,3, Fabien Bornert1, Pierre Keller1,2,3 1 Unité de Chirurgie Buccale-Implantologie, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, Strasbourg 2 Cabinet de Chirurgie Buccale, 26a Avenue de la Forêt noire, Strasbourg 3 Clinique de Chirurgie Orale, Ortenau Klinikum , Kanzmattstraße 2a 77694 Kehl, Allemagne ([email protected]) Mots clés : dent incluse, implant dentaire, volet osseux But : En chirurgie orale, le respect du tissu osseux permet une meilleure cicatrisation. L’avulsion de dents incluses, l’exérèse de lésion kystique, la dépose d’implant ou de corps étranger doivent se faire dans un souci de préservation maximale du capital osseux. L’objectif de cette présentation est de démontrer l’intérêt du volet osseux en pratique quotidienne de chirurgie orale. Méthode : 20 patients (11 femmes et 9 hommes) ont été opérés avec une technique de volet osseux sur une période de 1 an et demi (décembre 2012-mai 2014). Onze concernait l’avulsion de dents incluses, 3 l’explantation, 3 l’exérèse de lésion kystique et 3 de corps étranger. Dix-huit interventions ont été réalisées à l’aide de l’instrumentation MicroSaw® et 2 interventions avec la piézochirurgie (Mectron®) La méthode du volet osseux consiste à faire 4 ostéotomies fines afin de luxer un bloc osseux en vestibulaire de l’élément à extraire. Le volet osseux est repositionné après l’exérèse dans sa position initiale. Dans un seul cas, le volet osseux a été fixé avec une vis d’ostéosynthèse en raison de son manque de stabilité. Le bilan pré-opératoire ainsi que le suivi post-opératoire à 6 mois, comprennent tous deux un orthopantomogramme et un CBCT. Résultats : Lors du contrôle post opératoire à 10 jours après les interventions, nous 103 Chirurgie orale greffes d’apposition placées entre les foramens mentonniers sur la face supérieure de la symphyse. Parfois, la face inférieure était greffée aussi. L’âge des patients était de 64 à 81 ans le jour de l’intervention. Les suites opératoires ont été simples dans chaque cas. Il n’y a pas eu de complication liée au site de prélèvement. Un cas a présenté des ecchymoses sous mentales importantes sans hématome constitué. Aucune infection ou résorption complète des greffons n’a été observée. Le suivi moyen est de 5,6 ans (de 7 à 170 mois). Résultats : Les greffes ont permis de mettre en moyenne 4,75 implants par patient. Le suivi radiologique ne montre pas de résorption péri-implantaire liée à une fonte osseuse. Aucun implant n’a été perdu. La rançon cicatricielle liée à la voie d’abord est minime car la cicatrice est camouflée dans le pli sous mental. Discussion : Il s’agit d’une technique chirurgicale réservée aux cas de résorptions extrêmes. Elle permet de reconstruire la symphyse mandibulaire en évitant tout abord endobuccal. Les suites opératoires sont particulièrement simples, notamment grâce au prélèvement osseux crânien. Cette technique peut donc être indiquée chez des patient âgés pour lesquels les prothèses adjointes complètes sont mal supportées. Amphithéâtre Pasteur Lyon 18 au 20 septembre 2014 Amphithéâtre Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO n’avons pas observé d’infection et/ou d’ouverture des plaies. Pour les CBCT de contrôle réalisés à 6 mois, ils montrent une ossification quasi complète des sites d’exérèses. Discussion: La technique avec volet osseux permet d’être conservateur. Elle présente tout son intérêt pour des lésions de grand volume ou dans le cas de chirurgie préimplantaire. Les avantages et inconvénients des deux techniques de volet osseux (la piézochirurgie et la MicroSaw®) ont été étudiés. La MicroSaw® va permettre d’obtenir moins de perte osseuse lors des coupes avec un temps opératoire moindre, par rapport à la piézochirurgie. Conclusion : La réalisation d’un volet osseux apporte une préservation maximale du capital osseux et constitue une technique chirurgicale accessible à tout chirurgien pour la prise en charge des dents profondemment incluses et l’exérèse de lésions osseuses/kystiques ou de corps étrangers. La technique avec MicroSaw® s’impose à nous comme une technique de choix pour la réalisation de volet osseux. L’évaluation sur la cicatrisation à plus long terme est en cours. 1 CHU Hôtel Dieu, Clinique de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie, Nantes; 2 26, avenue Kléber 75116 Paris. O-089 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– SÉCURITÉ EN IMPLANTOLOGIE: ÉVITER L’ACCIDENT NERVEUX Chirurgie orale 104 Jean Perisse1, Joëlle Valette-Mifsud2, Fodil Ramoul3 1 Exercice Libéral, 31 Toulouse; 2 Exercice Libéral, 32 Auch ; 3 Exercice Libéral, 31, Calmont ([email protected]) Mots clés : Implant, guide chirurgical, butée, mise en charge immédiate Nous disposons en implantologie de la planification aboutissant à la réalisation de guides. Ces guides sont des « canons de perçage » qui permettent à des fraises en butée de terminer leur course à un endroit prévu, c’est ainsi que le nerf dentaire peut être préservé du forage. En revanche il n’existe pas de butée pour l’implant, pour le passage d’implant à travers le guide. L’arrêt de l’implant au-dessus du nerf demande de ce fait une expertise au chirurgien qui doit déterminer manuellement le moment de l’arrêt de la progression de l’implant. Le but de cette communication est de montrer que l’arrêt en butée de sécurité existe, et comment il peut être utilisé en situation de risque et de danger nerveux. Nous montrerons comment fonctionne la mise en place d’un implant au contre-angle avec un débrayage automatique à l’approche du nerf et comment ce dispositif simple évite l’accident. Cette technique de sécurisation du geste nécessite un montage particulier qui permet, lors de l’insertion de l’implant, de ne pas se soucier du moment de l’arrêt. Nous montrerons comment cette technique est adaptée au risque nerveux. O-090 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LA TUNNELISATION OSSEUSE : UNE CHIRURGIE MINI INVASIVE. TECHNIQUE ET CAS CLINIQUES Philippe Jaby1, Laurent Venet1, Michel Perriat1, Thomas Fortin1 Amphithéâtre Pasteur Lyon 18 au 20 septembre 2014 1 Centre de soins dentaires – Service d’implantologie, Lyon [email protected] Mots clés : greffe osseuse, tunnellisation, chirurgie mini invasive, impression 3D O-091 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– INTERET DE LA MATRICE PLASMATIQUE MINERALISEE EN CMF Michel Simounet 2 rue Jean Monnet 17110 St Georges de Didonne Mots clés : matrice plasmatique minéralisée L’auteur, sans rentrer dans les détails fait une brève description de la matrice plasmatique minéralisée ou « MPM » du docteur PERISSE. L’auteur décrit sa vision de l’intérêt de cette technique en chirurgie maxillo –faciale et particulièrement en cas d’indication de greffe osseuse. Puis différentes astuces de manipulations sont évoquées avec des photos et des vidéos à l’appui, dans les comblements et les sinus lift. En effet après avoir obtenu très facilement une structure «gélatineuse minéralisée cohérente et modelable» on s’aperçoit rapidement que l’on perd pratiquement aucun matériaux de comblement osseux quel qu’il soit alors qu’en raison des simples lois de la pesanteur par exemple ou de la manipulation à la spatule on en perd beaucoup. 105 Chirurgie orale Les chirurgies osseuses pré-implantaires ont pour objectif de permettre la mise en place d’un implant dans un environnement favorable en accord avec le projet prothétique. La greffe d’apposition est une des techniques permettant d’améliorer le site osseux. Aujourd’hui, seuls les greffons autogènes et allogèniques presentent les propriétés mécaniques suffisantes pour être employés dans cette thérapeutique. L’usage de l’allogreffe permet d’éviter le prélèvement sur le patient et d’être disponible en quantité illimitée. Après cicatrisation, il n’existe pas de différence histologique entre autogreffe et allogreffe. L’utilisation des nouveaux outils numériques en association avec l’allogreffe permettent la réalisation d’une chirurgie d’augmentation osseuse a minima. Avant l’intervention, une impression tridimensionnelle de la zone à greffer est réalisée. On obtient alors un modéle stéréolithographique qui est la réplique exacte de l’os et des dents du patient. Le jour de l’intervention, c’est sur ce modèle stéréolithographique que le greffon corticospongieux sera mis en forme. Une fois le greffon préparé, le patient est installé et anesthésié. Une unique incision de décharge à distance raisonnable du site receveur permet la tunnelisation du greffon puis sa fixation. La fermeture du site se fait sans tension et sans épaisseur partielle. La diminution de la durée d’intervention et du nombre d’incisions améliorent les suites opératoires du patient. De plus, il est possible que l’absence d’incision crestale diminue le risque d’exposition de la greffe. La technique implique toutefois une accessibilité restreinte au site et un surcoût. Nous en détaillerons les étapes de réalisation ainsi que les résultats au travers de cas cliniques. Amphithéâtre Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO Vision de l’auteur et description de l’intérêt de cette méthodologies dans l’acte opératoire lui même et les suites évolutives. Grace à l’utilisation de conformateurs on arrive à préformer cette «MPM» en fonction du site receveur améliorant ainsi la congruence. L’auteur constate, en établissant une comparaison avec le temps où il faisant le même type de chirurgie sans «MPM» qu’il y a moins de syndrome inflammatoire post opératoire, et qu’en cas de fenestration au niveau de la cicatrice ou de rupture de «membrane sinusienne» il y a peu de complications. Ces données devraient être comparées et confrontées avec les différents utilisateurs de «MPM». O-092 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LES MPM EN TECHNIQUE D’IMPRESSION 3D DU PRF VERS LES MATRICES PLASMATIQUES MINÉRALISÉES 3D (MPM) Jean Perisse1, Joëlle Valette-Mifsud2, Fodil Ramoul3, Maxime Marchou4 1Exercice Libéral, 31 Toulouse ; 2 Exercice Libéral, 32 Auch ; 3 Exercice Libéral, 31, Calmont ; 4 ExerciceLibéral, 31 Grenade ([email protected]) Mots clés : greffe, biomatériaux, plasma riche en fibrine, matrice plasmatique minéralisée, 3D Chirurgie orale 106 En greffe d’apposition, la nécessité de réaliser des greffons adaptés au site demande l’ajustage du greffon au lit de greffe. Pour optimiser ce volume, la planification du greffon et son impression 3D est possible en technique MPM. La réalisation de MPM peut ainsi s’effectuer soit classiquement par mélange poudre et plasma cellulaire modelable soit sous forme de blocs rigide préformés en 3D selon la planification du manque osseux. Le sur contour réalisé en impression 3D pour obtenir un accroissement de volume, présente alors une insertion cellulaire et plaquettaire au sein de sa matrice. Cette impression de MPM 3D présente une rigidité naturelle plus favorable à la technique de ROG. Des vis peuvent s’inclure dans la structure pour maintenir ce greffon artificiel. En associant l’impression 3D à la technique de Matrice Plasmatique Minéralisée (MPM) nous pouvons ainsi améliorer les qualités des MPM pour créer un composé homogène PRF/minéralisé en bloc qui réalise de façon stable un greffon artificiel composé à la fois d’éléments minéraux et d’éléments figurés du sang. Nous montrerons les principes de la réalisation des MPM 3D et les résultats de leurs applications. O-093 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– PATHOLOGIE MUQUEUSE : ET SI C’ETAIT UN MEDICAMENT ? L. Ben Slama Praticien des services de stomatologie et chirurgie maxillofaciale de l’Hôpital de la PitiSalpêtrière et de l’Hôpital Américain de Paris, praticien libéral : 69 rue de la Tour, 75016 Paris. Les praticiens de la cavité orale sont souvent confrontés à des lésions endobuccales directement consécutives à la prise de certains médicaments. Certaines de ces lésions sont spécifiques et méritent d’être individualisées : hypertrophie gingivale à la ciclosporine, ulcérations buccales sous nicorandil, sous méthotrexate ou sous bisphosphonates, dysgueusies avec la terbinafine par exemple, xérostomies sous tricycliques… Dans d’autres cas, le lien de causalité avec un médicament est plus discutable (éruptions lichénoïdes et amalgammes dentaires...). Nous décrirons à partir de cas cliniques les spécificités des lésions endobuccales que l’on peut observer au cours de la prise de certains médicaments, leur évolution, les principaux éléments de leur diagnostic et les modalités de prise en charge. Le vieillissement de la population, exposée à des pathologies lourdes nécessitant des médications de plus en plus nombreuses et innovantes doit nous amener à toujours poser la question : et si c’était un médicament ? Amphithéâtre Pasteur Lyon 18 au 20 septembre 2014 O-094 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– REFCOR : POUR QUI ET POURQUOI ? S. Testelin1, B. Baujat2, J. Thariat3, AC Baglin4, V. Costes5, E. Reyt6, F. Janot7 et les membres du REFCOR 1 CMF CHU Amiens 2 ORL APHP Tenon PARIS 3 RADIOTHERAPIE Centre Lacassagne Nice 4 ANATOMOPATHOLOGISTE REFCOR 5 ANATOMOPATHOLOGISTE CHU Toulouse 6 ORL CHU Grenoble 7 ORL IGR Villejuif 107 Chirurgie orale Le REFCOR est un réseau d’expertise mis en place en France sous l’égide de la Société française d’ORL qui avait répondu à un appel à projet dans le cadre de l’INCA (20082010). Il concerne toutes les équipes faisant état de la prise en charge de tumeurs rares, essentiellement tumeurs des glandes salivaires, fosses nasales, sinus et oreille ainsi que les tumeurs malignes des VADS autre que les épidermoïdes. Le maillage en réseau avec des experts référents régionaux permet d’augmenter l’exhaustivité du registre et de répondre aux interrogations de la prise en charge la plus adaptée possible. Le REFCOR est une association loi 1901 régie par un conseil scientifique et un bureau d’administration pluridisciplinaire laissant une place aux coordinateurs régionaux et aux représentants de chacune des sociétés savantes des différentes disciplines. Les objectifs sont au nombre de 4 : - L’édition de référentiels de recommandations nationales sur les 4 principaux groupes de cancers rares - la création d’une base de données nationale référençant les cas et intégrant des données épidémiologiques, cliniques et anatomopathologiques - la mise en place de centres de références avec réunions de concertation pluridisciplinaires de recours «cancers ORL rares » à l’échelon régional / national permettant un maillage national efficace - la mise en place d’un groupe d’experts anatomopathologistes pour relire les lames des histologies difficiles. Le recueil des cas stockés en tumorothèques et l’organisation de circuits de relecture pour les patients inclus dans les protocoles de recherche. Depuis 2010 l’enregistrement est effectif et autorise des études translationnelles épidémiologiques, cliniques ou histologiques. En mars 2014, près de 2000 patients sont renseignés sur la base, permettant une estimation des types histologiques les plus fréquents (adénocarcinome, cancer épidermoïde des sinus ) . Le maillage est basé sur les centres de référence des CHU (coordonnateur régionaux et ARC financés par l’INCA) Amphithéâtre Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO qui aident à la saisie des cas pour les RCP téléphoniques nationales (2/mois). Un site internet est accessible à chacun et permet de diffuser les informations et les avancées en termes de recherche. Un des axes fort du REFCOR est la mise en place de la relecture anatomopathologique par un groupe d’expert travaillant à deux niveaux (2ème relecture) avec une possibilité d’une 3ème lecture si nécessaire, grâce à la numérisation des lames. Cette étape est indispensable à la validation des protocoles de recherche. Etudes de séries, protocoles prospectifs, analyse rétrospectives, études génomiques, protocole de traitement sont facilités, proposés et suscités avec un effet multicentrique évident qui permet d’étendre largement les cohortes. Ainsi la rareté n’est plus un obstacle à la connaissance. Au prix d’un travail de collaboration et sollicitation, le bénéfice attendu est avant tout celui du patient présentant une tumeur rare pour éviter un diagnostic errant et long et surtout pour une prise en charge qui devient grâce au REFCOR affaire d’experts pour une décision partagée plus rapide. O-095 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– ETUDE DE FAISABILITE D’UNE CAMPAGNE D’INCITATION À LA DETECTION PRECOCE DES LESIONS PRECANCEREUSES ET CANCEREUSES DE LA CAVITE BUCCALE DANS LA SOMME Chirurgie orale 108 Stéphanie Dakpé1,2, Cécilia Neiva1,2, Bénédicte Lapotre-Ledoux3,4, Amandine Algrin1, Alexandre Caula1, Sylvie Testelin1,2, Bernard Devauchelle1,2 1 Service de chirurgie maxillo-faciale, Centre hospitalier Universitaire, Amiens ;2. Institut Faire Faces, Amiens ; 3 Registre du Cancer de la Somme, Amiens ; 4 Service d’épidémiologie, Centre hospitalier Universitaire Amiens ([email protected]) Mots clés : cancer de la cavité buccale, dépistage, médecin généraliste, tabac, lésions précancéreuses Introduction : Le cancer de la cavité buccale reste fréquent en France, et son pronostic est étroitement lié au stade de développement de la maladie. La détection précoce des lésions précancéreuses et cancéreuses, facilement accessible par l’examen de la cavité buccale, en est donc primordiale. Sous l’impulsion d’équipes locales impliquées dans le dépistage, l’épidémiologie, le diagnostic et la prise en charge des cancers, et en cohérence avec la Campagne européenne Make Sense, une étude de faisabilité d’une campagne d’incitation à ce dépistage a été menée dans la Somme. Matériel et Méthode : Le projet IDECAB (Incitation au DEpistage des CAncers de la Cavité Buccale) vise à inciter les fumeurs âgés de 30 à 75 ans au dépistage des lésions cancéreuses et précancéreuses de la cavité buccale. « IDECAB » s’articule autour des médecins généralistes, qui ont été invités à examiner et adresser au spécialiste leurs patients présentant des lésions suspectes de Septembre à Décembre 2013. Ce projet s’appuie également sur les buralistes choisis comme vecteurs originaux, pour informer la population cible pendant une période de 15 jours. Résultats : 67,3% des buralistes ont accepté de participer. 93 examens de dépistage ont été réalisés grâce aux actions incitatives en 3 mois. 27% des patients ayant bénéficié d’un examen visuel de la cavité buccale réalisé par un médecin généraliste ont été adressés au spécialiste. Parmi eux seuls 63,6% se sont présentés à la consultation de 2ème recours, permettant de confirmer la présence d’une lésion précancéreuse dans 15,3 % des cas, d’organiser un suivi dans 28,6%, de rendre un diagnostic de lésion bénigne dans 57, 1% des cas. Discussion/Conclusion : L’organisation d’actions originales d’incitation au dépistage impliquant un réseau multidisciplinaire a été réalisée à travers ce programme. Il faut cependant souligner les difficultés à atteindre la population cible et à la maintenir dans le parcours de soins. Financement : Conseil Régional Picardie, Agence régionale de Santé Amphithéâtre Pasteur Lyon 18 au 20 septembre 2014 O-096 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– TRAITEMENT DU LICHEN ÉROSIF BUCCAL PAR RAPAMYCINE TOPIQUE VS BETAMETHASONE TOPIQUE. ÉTUDE RANDOMISÉE EN DOUBLE AVEUGLE DE 75 PATIENTS Aline Joly1, Brigitte Hüttenberger1, Jean Christophe Fricain2, Francis Pascal5, Scarlette Agbo-Godeau6, Thierry Passeron3, Philippe Bernard4, Amélie Le Gouge1, Loïc Vaillant1, Franck Boralevi2, Mahtab Samimi1, Bruno Giraudeau1, Camille Francès7 1Université François Rabelais et CHU de Tours, Tours, 2CHU et Université de Bordeaux, Bordeaux, 3CHU et Université de Nice, Nice, 4CHU et Université de Reims, Reims, 5Hôpital Saint Louis - APHP, 6Groupe Hospitalier La Pitié Salpêtrière-APHP, 7Université Pierre et Marie Curie et Hôpital Tenon - APHP, Paris, France [email protected] Introduction : Le lichen érosif buccal est une maladie inflammatoire chronique, dont le traitement de référence est la corticothérapie locale. Une série de cas a suggéré que la rapamycine topique pouvait constituer une alternative thérapeutique. L’objectif de cet essai randomisé était de comparer deux stratégies thérapeutiques, rapamycine topique versus corticoïdes topiques (bétaméthasone, Diprolène®), sur la mise en rémission complète du lichen érosif buccal après 3 mois de traitement. Matériel et Méthodes : Essai randomisé multicentrique, en groupes parallèles, en double aveugle. Les principaux critères d’inclusion étaient : patient âgé de 18 à 85 ans, ayant un lichen érosif buccal évoluant depuis au moins 6 semaines, dont la surface érosive était de plus de 1 cm², avec confirmation histologique de lichen. Les patients étaient traités (deux applications par jour) pendant 3 mois, puis surveillés juqu’à 6 mois. Le critère de jugement principal était la rémission complète à M3. Résultats : 39 patients ont été inclus dans le groupe rapamycine (R) et 36 patients dans le groupe betamethasone (B). La rémission complète à M3 était de 27.3% (groupe R) vs 39.4% (groupe B), Odds ratio =0.68 [0.24-1.89] (p=0,46). A M6, la rémission complète était similaire dans les 2 groupes (autour de 25%) mais la diminution des surfaces érosives était plus importante dans le groupe rapamycine (p=0,04). La douleur était plus importante à M1, M2 et M3 dans le groupe rapamycine (p=0,009). Les effets secondaires ont été locaux la douleur à l’application était plus importante dans le groupe R (p=0.02). Discussion : La rapamycine topique n’est pas plus efficace que la bétaméthasone topique dans le traitement du lichen plan buccal érosif, mais son efficacité se poursuit après l’arrêt du traitement (M6). 109 Chirurgie orale Mots clés : essai thérapeutique , lichen érosif buccal , rapamycine Amphithéâtre Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO O-097 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– TOXIDERMIE BULLEUSE MEDICAMENTEUSE ET ATTEINTE PLURIORIFICIELLE. A PROPOS D’UN CAS Ihsène Taihi-Nassif1,2, Maen Alissa1, Danièle Guemkam1, Nadia Benlagha1 Service de stomatologie, Hôpital André Grégoire, Montreuil 93300 Faculté de chirurgie dentaire de Paris Descartes, Montrouge 92120 ([email protected]) Mots clés : toxidermie bulleuse, antibiotiques, allergie Chirurgie orale 110 La cavité buccale peut être le siège de réactions due à la prise de certains médicaments. Ces réactions se manifestent par des toxidermies, qui peuvent non seulement toucher la muqueuse buccale, mais également les autres muqueuses (conjonctivale, pharyngée, génitale …) et la peau. Plusieurs mécanismes peuvent expliquer ces réactions : soit immuno-allergiques, auto-immuns, ou par toxicité directe. Cliniquement, on trouve plusieurs formes : lichénoïdes, aphtoïdes, pigmentaires, hypertrophiques, bulleuses ou ulcératives. Le diagnostic de ces lésions est souvent difficile. Le cas présenté est celui d’une jeune femme, âgée de 19 ans, hospitalisée en urgence au service de médecine interne de l’hôpital, suite à l’apparition de signes généraux, notamment une fièvre, diarrhée, pertes vaginales, perte de poids par difficulté de s’alimenter. Au niveau buccal, elle présente une limitation de l’ouverture buccale, une dysphagie, avec des douleurs intenses de type brûlure. L’examen clinique révèle des décollements type croûte sur les lèvres au niveau des vermillions, les muqueuses labiales présentent des placards blanchâtres, détachables laissant place à des plages érythémateuses diffuses, associées à des érosions post bulleuses à fond fibrineux. L’interrogatoire révèle une automédication avec de l’Amoxicilline, ainsi que de l’Augmentin, 3 jours auparavant, à cause d’une angine. Dans un premier temps, les traitements médicamenteux sont arrêtés, Les examens complémentaires ont permis d’éliminer les causes infectieuses ou anomalies sanguines, et de confirmer le diagnostic de toxidermie médicamenteuse. La patiente est hydratée par voie I.V, traitée par des anti-histaminiques, ainsi que des bains de bouches de corticoïdes et des antiseptiques locaux. Après 7 jours, on note une nette amélioration des symptômes généraux, un gain de poids, et disparition des croûtes commissurales. A 15 jours, la cicatrisation muqueuse et quasiment terminée. L’interrogatoire reste l’outil principal de diagnostic de ce type de pathologie de la muqueuse buccale, en évaluant le moment de la prise, la durée qui précède l’apparition des symptômes, sans oublier le risque potentiel connu du médicament. O-098 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– SCLÉRODERMIE SYSTÉMIQUE ET CHIRURGIE ORALE: PARTICULARITÉ DE LA PRISE EN CHARGE. À PROPOS D’UN CAS Daniele Guemkam Talla1,2, Ihsene Taihi1,2, Nadia Ben Lagha2 1 Faculté de Chirurgie dentaire de Paris V,Montrouge ; 2 Hôpital André Grégoire, service d’odontologie, Montreuil sous bois ([email protected]) Mots clés : sclérodermie systémique, chirurgie orale La sclérodermie est une maladie auto-immune induisant une fibrose des tissus du à l’accumulation excessive du collagène. Il existe des sclérodermies localisées et des O-099 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– IMAGERIE PAR SIALOGRAPHIE 3D CBCT EN PATHOLOGIE SALIVAIRE NON TUMORALE Hélios Bertin1, Raphael Bonnet1, Anne Sophie Delemazure2, Emmanuelle Mourrain-Langlois2, Jacques-Marie Mercier1, Pierre Corre1 1 Service de Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie, CHU de Nantes, 1 place Alexis-Ricordeau, 44093 NANTES Cedex 1 2 Service de Radiologie, CHU de Nantes, 1 place Alexis-Ricordeau, 44093 NANTES Cedex 1 ([email protected]) Mots clés : sialographie 3D, cone-beam, glandes salivaires, lithiases Introduction : Les pathologies salivaires non tumorales sont fréquentes et correspondent aux lithiases, dilatations et sténoses canalaires, sialodochites chroniques et anomalies anatomiques. Le bilan d’imagerie est primordial pour leur diagnostic et leur traitement endoscopique. La sialographie conventionnelle est actuellement l’examen de référence en association à l’échographie. La tomographie par faisceau conique (CBCT), de part les possibilités qu’elle offre en terme de traitement d’image, constitue une alternative potentielle. Le but de cette étude était d’évaluer la sialographie 3D CBCT comme examen de première intention dans le diagnostic des pathologies salivaires non tumorales. Matériel et méthodes : Entre septembre 2013 et mai 2014, 27 patients présentant une symptomatologie salivaire parotidienne ou sub-mandibulaire ont eu une sialographie 3D CBCT au CHU de Nantes. Une échographie était réalisée systématiquement pour éliminer une pathologie tumorale. L’examen était réalisé en consultation après injection intra-canalaire de 0,5 à 1mL de produit de contraste hydrosoluble. Les images étaient traitées sur console PACS avec reconstruction multiplanaire et tridimensionnelle puis interprétées par le chirurgien aidé pour les cas complexes d’un radiologue. Résultats : L’atteinte sous-mandibulaire prédominait avec 67% des cas. 70% des patients 111 Chirurgie orale formes systémiques. Cette maladie présente un sexe ratio plus important chez les femmes (4/1) avec un pic d’apparition entre 30 et 50 ans (Zigdon H, et coll., 2011). La sclérodermie systémique (SS) induit de grandes répercussions sur les tissus durs et mous de la région oro-faciale. La SS affecte également les tissus buccaux. Les manifestations cliniques les plus fréquentes étant la rigidité de la peau du visage induisant un trismus et la microstomie. On peut noter aussi chez certains patients des neuropathies du trijumeau du à la résorption idiopathique des maxillaires, et des résorptions osseuses et dentaires. De plus les patients présentent aussi des sclérodactylies qui peuvent gêner l’hygiène bucco-dentaire au même titre que l’ouverture buccale réduite. Le but de cette communication est de décrire, à travers la présentation d’un rapport de cas, les manifestations buccales de sclérodermie et leurs conséquences sur l’ouverture de la bouche et de la fonction salivaire, et, par conséquent, sur la chirurgie orale. Une patiente, atteinte de sclérodermie systémique traitée par méthotrexate et corticoïde, âgée de 39 ans est venue à la consultation de chirurgie orale de l’hôpital de Montreuil pour avulsion dentaire des molaires maxillaires et mandibulaires. La maladie a nécessité une prise en charge particulière sous anesthésie locale. Amphithéâtre Pasteur Lyon 18 au 20 septembre 2014 Amphithéâtre Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO présentaient une symptomatologie obstructive avec coliques et hernies salivaires, les autres symptômes étaient des douleurs chroniques et des infections à répétition. Une exploration jusqu’aux quatrièmes divisions canalaires a pu être effectuée chez tous les patients. Les principales lésions retrouvées étaient des lithiases (30%), des sténoses (30%) et des lésions de sialodochite chronique (22%). Aucun effet indésirable n’a été noté. Quatre cas d’échec de cathétérisme (15%) ont été rapportés. Discussion : La sialographie 3D CBCT permet le diagnostic des lésions salivaires et une cartographie canalaire tridimensionnelle précise précieuse pour guider un geste endoscopique. Ces résultats encourageants permettent d’envisager une étude comparative de la sialographie 3D CBCT à la sialographie conventionnelle. O-100 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– UTILISATION DU LASER DIODE EN SIALENDOSCOPIE POUR LA FRAGMENTATION DES LITHIASES : ETUDE PRELIMINAIRE Raphaël Bonnet1,2, Pierre Corre1, Hélios Bertin1, Jacques Mercier1 1 Centre Hospitalier Universitaire, Loire Atlantique, Nantes; 2 clinique Bretéché, Loire Atlantique, Nantes ([email protected]) Mots clés : sialendoscopie, lithiase, laser. Chirurgie orale 112 Le traitement par sialendoscopie se répand de plus en plus afin de proposer une prise en charge mini invasive conservatrice pour les pathologies canalaires salivaires. La plus fréquente d’entre elles est la pathologie lithiasique. Lorsque que les calculs sont de taille moyenne et qu’une simple extraction avec une sonde de Dormia n’est pas possible, la fragmentation laser peut alors être utilisée. Différents modèles existent et nous relatons ici l’utilisation d’un laser diode avec une longueur d’onde de 980 nm infrarouge. Il s’agit d’un appareil compact, portatif qui est souvent proposé en chirurgie dermatologique, en endodontie, en chirurgie buccale pour des soins de parodontologie mais qui n’a jamais été utilisé en pathologie lithiasique. Une série de 10 patients porteurs de lithiases uniques ou multiples est relaté ici. Après bilan d’imagerie confirmant le diagnostic, les patients ont tous eu une sialendoscopie. La taille moyenne des lithiases était de 7 mm. Après repérage de la lithiase, le temps nécessaire à la fragmentation était de 30 minutes. Toutes les lithiases ont pu être fragmentées au moins partiellement. L’énergie moyenne était de 6 W en mode pulsé, à la fréquence de 14 Hz. La fibre laser utilisée avait un diamètre de 270 nm. Pour tous les patients, il a été nécessaire de débuter à 8 W car les lithiases, plutôt blanches, absorbent moins bien cette longueur d’onde là. Il y a eu un patient chez qui la procédure a été arrêtée, à cause d’un début d’échauffement et de sténose autour de la lithiase. Il n’y a eu aucun cas de perforation. Chez 4 patients, la lithiase n’a été que partiellement fragmentée. Dans tous les autres cas, la lithiase a pu être fragmentée entièrement en des fragments résiduels inférieurs à 1 mm. Chez trois patients, quelques fragments non accessibles ont été laissés en place. Le suivi moyen était de six mois. Tous les patients ont eu une amélioration de leur symptomatologie salivaire. 50 % des patients n’avaient plus aucun symptôme. Le laser diode permet donc la fragmentation de lithiase salivaire in vivo. Sa polyvalence et son moindre coût sont intéressants dans la démocratisation de la pratique de la sialendoscopie par les chirurgiens maxillo-faciaux et stomatologistes. O-101 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– RÔLE DE LA PREVENTION PRIMAIRE DANS LES OSTEORADIONECROSES MAXILLO-MANDIBULAIRES : ETUDE RETROSPECTIVE SUR 7 ANS Amphithéâtre Pasteur Lyon 18 au 20 septembre 2014 Sarah Dumoulin¹, Vincent Grégoire²,³, Hervé Reychler¹,³, Michèle Magremanne¹,³ ¹ Service de Stomatologie et Chirurgie maxillo-faciale ² Service de Radiothérapie oncologique ³ Centre du Cancer Cliniques Universitaires Saint-Luc, Université Catholique de Louvain, Bruxelles Mots clés : prévention primaire – dent - ostéoradionécrose - mandibule 113 Chirurgie orale Introduction : Malgré les améliorations techniques en radiothérapie, l‘ostéoradionécrose reste une complication fréquente chez les patients atteints de pathologie cancéreuse cervico-faciale. Sa prise en charge demeure difficile, nécessitant des traitements impliquant parfois de nombreuses reprises chirurgicales et pouvant aboutir à un handicap fonctionnel et à une détérioration de la qualité de vie majeurs chez des patients déjà fragilisés. Matériel et méthode : Cette étude rétrospective s’étend sur 7 ans à partir du 01/01/2004 et inclut tous les patients irradiés au niveau de la sphère cervico-faciale dans notre institution, dans le cadre de pathologies cancéreuses diverses. Tous ont été soumis à des modalités semblables de radiothérapie (mode IMRT, dose totale comprise entre 50 et 70 Gy). Pour chaque patient, les facteurs de susceptibilité individuelle d’ostéoradionécrose (tels que l’âge, le sexe, la classification TNM, le type histologique, l’immunosuppression, les assuétudes) ont été analysés et l’ensemble des démarches préventives est précisé, notamment lors d’acte invasif ultérieur aux séances de radiothérapie. Enfin, nous avons recensé les cas d’ostéoradionécrose et les avons caractérisés par leur délai de survenue, leur mode de découverte, leur origine, leur localisation, leur prise en charge ainsi que leur évolution. Résultats : Nous avons retrouvé 17 cas d’ostéoradionécrose, de localisation mandibulaire principalement sur 600 dossiers analysés. Discussion : En comparant le taux d’incidence d’ostéoradionécrose obtenu dans notre institution par rapport à la littérature et en réduisant autant que possible le biais interpersonnel, il s’avère que les facteurs dentaires sont une source majeure d’ostéoradionécrose et que la prévention dentaire modifie leur incidence. Il est donc essentiel d’encourager une prévention primaire optimale préalable à la radiothérapie incluant un bilan rigoureux, des soins optimaux et/ou l’extraction des dents jugées non conservables dans le secteur irradié et ce, dans un délai convenable. Par ailleurs il est capital d’assurer une prophylaxie lors de tout acte invasif ultérieur à la radiothérapie. Amphithéâtre Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO O-102 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– AMELIORATIONS FONCTIONNELLES CHEZ LES PATIENTS TRAITES PAR LAMBEAU DE FIBULA MICROANASTOMOSE ET PROTHESE IMPLANTOPORTEE Anne-Gaëlle Bodard1,2, Samuel Salino1, Aline Desoutter1, Sophie Deneuve1 1 CRLCC Léon Bérard, Rhône, Lyon ; 2 Université Claude Bernard Lyon I, Rhône, Lyon [email protected] Mots clés : reconstruction mandibulaire ; lambeau de fibula microanastomosé ; implants ; prothèse Chirurgie orale 114 Les lambeaux de fibula microanastomosé sont largement utilisés dans la reconstruction des pertes de substance interruptrices mandibulaires. Ils permettent une restauration de l’arc anatomique osseux et leurs dimensions autorisent la mise en place d’implants endo-osseux, supports de prothèses dentaires. Néanmoins, peu d’études considèrent les résultats apportés par ce type de réhabilitation. Le but de cette série est d’évaluer les améliorations fonctionnelles et esthétiques des prothèses implanto-portées sur lambeau de fibula. Les patients traités par lambeau de fibula microanastomosé et réhabilités par prothèse implanto-portée ont été inclus rétrospectivement. Le nombre d’ostéotomies, le nombre d’implants, la localisation et longueur du lambeau, le type de prothèse réalisé (fixée ou amovible) et les complications péri-implantaires ont été relevées. Un questionnaire a été soumis au patient afin d’évaluer la satisfaction globale du patient (échelle EVA, scores de 1 à 10) et les améliorations apportées en terme d’alimentation, de phonation, et d’esthétique. Vingt six patients ont été inclus. Onze patients ont été réhabilités par prothèse amovibles et 15 par prothèse fixée. Le suivi après réhabilitation prothétique était de plus de 5 ans pour 15 patients et moins d’un an pour 1 patient. Pour 7 patients, des hyperplasies périimplantaires ont été notées. La satisfaction globale était bonne pour 24 patients (score supérieur à 5/10 ; moyenne : 7.3/10). L’esthétique a été améliorée pour 20 patients, la phonation pour 6 patients et l’alimentation pour 9 patients. La réalisation de prothèses amovibles semble préférable dans le cas d’altérations esthétiques majeures, même si des prothèses fixées transvissées résine de type Branemark semblent une alternative intéressante. L’amélioration fonctionnelle obtenue est supérieure chez les patients édentés totaux avec une perte de substance initiale supérieure aux 2/3 de la mandibule. Pour les patients présentant une petite perte de substance latérale, le bénéfice d’une réhabilitation implanto-portée complexe reste à prouver. O-103 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– UN ENVIRONNEMENT PÉRENNE À LA PROTHÈSE SUR IMPLANT DANS LES RECONSTRUCTIONS PAR LAMBEAU LIBRE DE PÉRONÉ : UN DÉFI Camille Landric1, 2, Hélène Palmade1, Mathieu Bondaz1, François Vigouroux2, Claire Majoufre-Lefebvre1 Amphithéâtre Pasteur Lyon 18 au 20 septembre 2014 1 Service de chirurgie Maxillo Faciale, Centre François -Xavier Michelet, CHU Pellegrin, 33076 Bordeaux Cedex ; 2 Unité de médecine bucco dentaire, CHU Pellegrin, Bordeaux ([email protected]) Mots clés : carcinologie, reconstruction, péroné, implant dentaire 115 Chirurgie orale Introduction : Le lambeau libre de fibula constitue la reconstruction de choix dans les pertes de substance mandibulaires interruptrices. L’objectif de l’étude est d’améliorer la prise en charge des patients en vue d’une réhabilitation implanto-prothétique suite à une reconstruction mandibulaire par lambeau libre de péroné. La prise en charge financière par la sécurité sociale des implants dentaires chez les patients de cancérologie des voies aéro-digestives supérieures va nous permettre de proposer ce type de réhabilitation systématiquement. Matériel et Méthodes : Nous avons proposé une réhabilitation par deux implants canins avec système Locator et prothèse complète amovible ou prothèse fixe partielle chez 15 patients opérés entre janvier 2013 et septembre 2014 dans le service chirurgie maxillofaciale du CHU de Bordeaux avec exérèse et reconstruction mandibulaire par lambeau libre de péroné. Cette étude cherche à évaluer les éléments rendant complexe la réhabilitation prothétique et tenter d’y apporter des solutions. Résultats Les éléments évaluables observés sont le décalage des bases osseuses, une déviation du point menton, l’augmentation de l’espace inter arcade et de l’espace prothétique, le défaut de gencive kératinisée, l’excès de tissus mous, le mauvais choix de l’axe implantaire, l’inflammation tissulaire lié à la difficulté d’hygiène enfin dans certains cas, l’absence sur le marché le pilier de transfert assez long pour réalisé une empreinte. Discussion : Différentes solutions semblent améliorer la qualité de la réhabilitation. La stéréo lithographie permet de maitriser la forme de l’arche mandibulaire. La technique double barre et la distraction osseuse restaure l’espace qui était dévolue à l’os alvéolaire, diminue l’espace inter arcade et diminue l’effet de levier sur les piliers prothétiques. Le montage directeur pré implantaire permet d’anticiper le concept occlusal prothétique. La greffe de gencive libre apporte la gencive kératinisée manquante si besoin avec les réserves habituelles en cas de radiothérapie dans le plan de traitement. Les piliers angulés corrigent l’axe implantaire jusqu’à 20°. La gestion des tissus mous peut nécessiter la confection de disques de compressions tissulaires permettant d’adapter la hauteur des tissus au moment de la mise en place des piliers de cicatrisation. Conclusion : La réhabilitation prothétique implantoportée sur lambeau de péroné reste un défi devant la complexité anatomique et la perte des repères traditionnels. Mais différentes techniques permettent de s’adapter à la clinique et de réaliser une prise en charge sur mesure. Amphithéâtre Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO O-104 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– EMPYEME SOUS DURAL D'ORIGINE DENTAIRE : A PROPOS D'UN CAS Solène Vo Quang1, Abdelkhaled Kaddour Brahim1, Edith Bouclon1, Marie Paule Vazquez1,2 1 Service de chirurgie Maxillofaciale, Hôpital Necker Enfants Malades, APHP, 75015 Paris 2, Université Paris Descartes, 75006 Paris [email protected] Mots Clés : empyème, carie, communication bucco-sinusienne, Streptococcus constellatus Chirurgie orale 116 Introduction : L'empyème sous dural est une infection peu fréquente mais potentiellement mortelle. Il peut survenir après un traumatisme crânien ou une procédure neurochirurgicale, ou être secondaire à un embole septique transmis par voie hèmatogène ou par contiguïté. L'origine dentaire de l'empyème cérébral a été rarement rapporté et encore moins chez l'adolescent. Case report : Un jeune homme de 17 ans, immunocompétent, présente des céphalées intenses résistantes aux antalgiques et des vomissements répétés. L'empyème sous-dural diagnostiqué est rapidement drainé. La bactériologie moléculaire du prélèvement occipital droit réalisé lors de l'acte neurochirurgical révèle la présence de Streptococcus Constellatus, germe anaerobie du groupe Milleri. Une carie délabrante de la première molaire maxillaire droite avec communication bucco-sinusienne est retrouvée après investigation clinique et radiologique. Conclusion : L’origine dentaire d'un empyème doit être systématiquement évoquée devant la concordance des arguments cliniques et paracliniques. L'identification du même germe sur les prélèvements du granulome apico-dentaire est un argument supplémentaire au diagnostic étiopathogénique. O-105 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– PRISE EN CHARGE DE LA DYSPLASIE FIBREUSE DES MAXILLAIRES. A PROPOS DE SEPT CAS M.A. Dikhaye, S. Benazzou, M. Boulaadas, L. Essakalli CHU Ibn Sina, Service d’ORL et de chirurgie maxillo-faciale, HSR, Rabat, MAROC Email : [email protected] Introduction : La dysplasie fibreuse est une pathologie osseuse bénigne rare et polymorphe dans ses aspects osseux. Elle affecte le massif cranio-facial dans 20% des cas. A ce niveau, cette tumeur se comporte comme un “processus à agressivité locale”. Elle revêt un polymorphisme clinique et radiologique et le diagnostic de certitude est anatomo-pathologique. L’évolution demeure imprévisible et la dégénérescence sarcomateuse est possible. Matériel et méthodes : Nous rapportons notre expérience dans la prise en charge de la dysplasie fibreuse des maxillaires chez huit patients (2 femmes et 6 hommes), d’un âge moyen de 28 ans, entre septembre 2010 et mai 2014 dont un syndrome de McCuneAlbright. Discussion : La dysplasie fibreuse est une affection bénigne de pathogénie inconnue décrite en premier par Jaffe et Lichtenstein. Elle exprime une anomalie de développement osseux caractérisée par le remplacement de l’os normal par un tissu fibro-osseux vascularisé comportant des degrés variables de métaplasie osseuse. Le tableau clinique est le plus souvent celui d’une déformation faciale progressive, indolore et asymétrique qui peut aller d’une minime déformation asymptomatique à des déformations très importantes de la face. Les images radiologiques sont variées mais certains aspects sont caractéristiques de la dysplasie fibreuse : La texture de la lésion est souvent hétérogène, principalement radiotransparente, mais avec à certains endroits une condensation osseuse dite « en verre dépoli ». Il n’y a pas de réaction périostée ni d’atteinte des parties molles. L’examen histologique donne le diagnostic de certitude. La prise en charge des patients est difficile, dictée par leur âge, la localisation de la lésion, son retentissement fonctionnel et esthétique et surtout son agressivité et consiste en une résection modelante. Amphithéâtre Pasteur Lyon 18 au 20 septembre 2014 O-106 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– ADENOCARCINOME POLYMORPHE DU PALAIS MOU. A PROPOS D’UN CAS Youssef Naji, Olaya Medaghri Alaoui, Ihsane Ben Yahya Service d’Odontologie Chirurgicale, CCTD CUH Ibn Rochd Casablanca ([email protected]) Mots clés : adénocarcinome polymorphe, glandes salivaires accessoires, tumeur maligne 117 Chirurgie orale L’adénocarcinome polymorphe de bas grade est une tumeur maligne rare qui se trouve presque exclusivement dans les glandes salivaires accessoires. Il survient fréquemment chez les patients entre 30 et 70 ans, avec un ratio femme-homme de 2:1. Il est généralement situé dans le palais dur ou mou. Le diagnostic est basé sur les éléments cliniques et radiologiques, l’anatomopathologie suite à une biopsie permet la confirmation et la classification de la lésion. Le traitement reste essentiellement chirurgical. Le pronostic dépend de plusieurs facteurs dont le délai de consultation, d’où l’importance du dépistage précoce. Cependant, il reste souvent bon avec un taux de récurrence de l’ordre de 17% - 24%. Bien que rares, les métastases dans les ganglions lymphatiques régionaux peuvent se produire dans 9% des cas ce qui met l’accent sur la nécessité d’un suivi régulier. Ce travail rapporte le cas rare d’une femme de 38 ans non alcolo-tabagique, consultant suite à l’apparition d’une tuméfaction bleutée au niveau du palais mou droit, évoluant depuis un an, indolore et recouverte d’une muqueuse d’aspect normal Le diagnostic évoqué était un adénome pléomorphe mais la biopsie a révélé un adénocarcinome polymorphe de bas grade et la prise en charge à été faite en collaboration avec le service d’ORL. Amphithéâtre Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO O-107 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– BIOMODULATION TISSULAIRE PAR LE LASER ND-YAP : TRAITEMENT D’UNE OSTÉO-CHIMIO-NÉCROSE (BI-PHOSPHONATE ET CORTICOÏDES) BI-MAXILLAIRE SÉVÈRE. Marie-José Javelot, Cédric Mauprivez, Scarlette Agbo-Godeau, Patrick Goudot, Jean Azérad, Géraldine Lescaille, Blandine Ruhin. Services Odontologie et de chirurgie maxillo-faciale-Groupe Hospitalier pitié Salpétrière- Paris Chirurgie orale 118 Les ostéonécroses des maxillaires (ONM) sont des complications connues des traitements par bisphosphonate notamment lorsqu’ils sont administrés par voie IV dans des indications malignes. Il existe toutefois des cas d’ONM chez des patients traités dans des indications bénignes avec des prises per os. Il a été rapporté que la polyarthite rhumatoïde (PR), notamment du fait des traitements immunosupresseurs, pourrait en représenter un facteur de risque (Lescaille et al. 2013). Le rituximab ainsi que les antiTNF sont connus pour perturber la cicatrisation et le rituximab été récemment impliqué dans la survenue d’ONM. La prise en charge de ces ONM est complexe, et la chirurgie orale ne permet pas toujours d’aboutir à une cicatrisation complète. Le laser de faible puissance (LLLT) a montré des résultats dans ces indications, et est connu pour ses capacités anti-inflammatoires notamment dans les mucites Nous rapportons ici le cas d’une patiente de 69 ans, atteinte de PR sévère, destructrice et déformante, diagnostiquée en 1990. En 2010, la patiente a été adressée au service d’Odontologie et de chirurgie maxillo-faciale de la Pité-Salpétrière après un épisode de stomatite ulcéro-nécrotique, pour laquelle elle a reçu un traitement d’antibiothérapie (amoxicilline 2g/j en association au metronidazole 500mg 3x/j) et antalgique ainsi qu’un débridement local. Après quelques semaines, la patiente a alors présenté une ONM sévère en présentant une rétraction gingivale avec exposition osseuse d’environ 5mm sur l’ensemble des collets dentaires des secteurs 1 et 2, ansi qu’une exposition osseuse en lingual de 46. L’ONM était alors gênante, mais sans signe de surinfection. La patiente était alors traitée par Arava (léflunomide), anti-CD20 (Mabthera® rituximab), et corticothérapie au long cours, ainsi qu’actonel (risédronate) depuis 5 ans Au diagnostic, les traitements par actonel et rituximab ont alors été stoppés. L’examen radiologique (CBCT) ne montrant pas d’image de séquestre, et compte tenu de l’extension de l’exposition osseuse à tout le maxillaire, nous avons décidé d’entreprendre un traitement local au laser Nd :YAP. La patiente a bénéficié de séances laser en mode « biomodulation » LLLT dès le début de la prise en charge avec une fibre de 320nm, défocalisée à 0.4cm, avec une fluence de 11293mJ/cm2. Les séances ont eu lieu deux fois/semaine pendant 1 mois, puis d’une séance tous les 15j pendant 6 mois, puis une fois par mois pendant un an. Par ailleurs, un traitement par teriparatide (forsteo®) a été prescrit par le rhumatologue pendant 11 mois 3 mois après le diagnostic d’ostéonécrose. Devant l’absence d’amélioration et compte tenu du contexte, les séances de laser ont été maintenues. En décembre 2012, soit plus d’un an après l’arrêt du forsteo et 2 ans après l’apparition de l’ONM, une cicatrisation complète a été observée. Références : Lescaille G et al. J Rheumatol. 2013 Jun;40(6):781-6 Allegra A et al. J Craniomaxillofac Surg. 2013 O-108 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LE ROLE DU PRP/ PRF EN TRAITEMENT DE L’OSTEONECROSE DUE AUX BISPHOSPHONATES Victor-Vlad Costan, Mihai Liviu Ciofu , Eugenia Popescu Amphithéâtre Pasteur Lyon 18 au 20 septembre 2014 Université de Médecine et Pharmacie « Gr. T. Popa », Stomatologie et Chirurgie Maxillo-Faciale Iasi, Roumanie ([email protected]) Mots clés : PRP/PRF, l’osteonecrose due aux bisphosphonates O-109 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– NÉCROSE ALVÉOLO-DENTAIRE À LA MANDIBULE EN RAPPORT AVEC UNE PATHOLOGIE HÉMATOLOGIQUE Guillaume Royer1, Laurent Michel1, Didier Belloni1, Jean-Hugues Catherine1 1 Faculté d’odontologie, Bouches-du-Rhône, Marseille ([email protected]) Mots clés : ostéonécrose, ostéomyélite, drépanocytose, crise vaso-occlusive, nécrose dentaire La drépanocytose homozygote est une pathologie hématologique d’origine génétique qui entraîne une anomalie de la structure de la chaîne -globine, elle-même responsable de la falciformation des hématies. Elle a pour conséquence une anémie chronique et des 119 Chirurgie orale Objectifs : Le traitement par bisphosphonates est de plus en plus populaire. Avec cette popularité, a augmenté aussi, de manière significative, l’incidence des ostéonécroses des mâchoires induites par ce groupe médicamenteuse. Le traitement est difficile, d’autant plus que la plupart des patients ont des métastases osseuses consécutives de diverses maladies cancéreuses. Une nouvelle perspective dans le traitement de ces complications, mais aussi pour les éviter, est représentée par le PRP (Plasma Riche en Plaquettes) avec ou sans PRF (Plasma Riche en Fibrine). Matériel et méthodes : Entre Janvier 2012 et Janvier 2014, dans un nombre de 32 patients, le PRP a été utilisé seul (16 cas) ou en combinaison avec PRF (16 cas). 16 des patients ont présenté des ostéonécroses induites par les bisphosphonates utilisés pendant des métastases osseuses de différentes étiologies. En 16 patients traités par bisphosphonates par voie intraveineuse pour la présence de métastases osseuses ou l’ostéoporose, après l’achèvement des extractions dentaires, prophylactique, on a utilisé le PRF intra-alvéolaire, et le PRP a été injecté dans les tissus mous qui entourent l’alvéole. Résultats : Bien que la durée de suivi fût relative courte (maximum 24 mois) et le nombre de patients inscrits dans cette étude fût petit, toutefois, les bons résultats recommandent cette technique. La guérison de la nécrose de l’os a été obtenue en 3 6 semaines. La guérison des plaies atones a été réalisée en maximum 4 semaines, considérant l’augmentant du confort du patient et la qualité des tissus environnants. Aucun des patients chez lesquels la technique a été appliquée à titre prophylactique, n’a pas développé, pendant le suivi, la nécrose de la mâchoire. Conclusion : L’utilisation du PRP seul ou en combinaison avec le PRF, est une technique moins traumatique, avec des effets rapides et de qualité, ce qui offre la possibilité de prophylaxie chez un groupe de patients pour lesquels l’état général du corps rend le traitement plus difficile. Amphithéâtre Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO Chirurgie orale 120 symptômes aigus regroupés sous le terme de crises aiguës drépanocytaires, très douloureuses. Ces crises drépanocytaires sont responsables, par les phénomènes vasoocclusifs qu’elles engagent, d’atteintes de différents organes dont le squelette qui peut s’en retrouver fortement remanié. Ce travaille est né d’une réflexion que nous avons menée après avoir reçu en consultation un patient drépanocytaire, homozygote qui avait connu deux épisodes successifs de nécrose alvéolo-dentaire de la mandibule. Confrontés alors au peu de données de la littérature sur les atteintes osseuses maxillo-faciales lors de crises drépanocytaires, nous avons décidé d’établir un lien formel entre la pathologie et les épisodes de nécrose ainsi que de décrire les mécanismes physiopathologiques impliqués. Nous en déduisons que le patient a souffert de deux épisodes de nécrose alvéolodentaire mandibulaire aseptique consécutifs à des phénomènes vaso-occlusifs directement liés à la drépanocytose avec une atteinte du nerf alvéolaire inférieur responsable de dysesthésies labio-mentonnières. O-110 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– TRAITEMENT DES STOMATODYNIES : ETUDE RETROSPECTIVE COMPARANT L’EFFICACITE DU CLONAZEPAM ET DE L’AMITRIPTYLINE PER OS Mathilde Fénelon, Emilie Quinque, Sylvain Catros, Jean-Christophe Fricain 1 Pole d’odontologie et de santé buccale, CHU de Bordeaux ([email protected]) Mots clés : stomatodynie, glossodynie, douleurs neuropathiques, La stomatodynie est une douleur chronique caractérisée par une sensation de brûlure de la cavité buccale avec un examen clinique normal. Il n’existe pas de consensus concernant le traitement (Shivpuri A 2007). L’efficacité du Clonazepam topique (Rivotril® a été démontrée dans un essai thérapeutique (Grémeau-Richard 2004). Depuis janvier 2012, la restriction de prescription du Clonazepam a rendu son utilisation difficile. L’amitriptyline (Laroxyl®) est progressivement devenu le traitement de choix au CHU de Bordeaux. L’objectif principal de cette étude était de comparer les efficacités des traitements par Clonazepam et Amitriptyline. Les objectifs secondaires étaient de décrire la population étudiée, la fréquence des sous types retrouvés, les modalités de suivi et les effets secondaires des traitements. Une étude rétrospective a été réalisée chez les patients atteints de stomatodynie s’étant présentés à la consultation de pathologie de la muqueuse buccale du Pôle D’Odontologie du CHU de Bordeaux entre 2006 à 2013. Seuls les patients traités par Clonazepam ou amitriptyline ont été inclus. Les dossiers retenus devaient contenir une évaluation numérique verbale (ENV) de la douleur initiale et après traitement, côtée de 0 à 10. Le critère d’évaluation était l’évolution de la douleur suite à la mise en place du traitement. Un test de Student (t-test) a été utilisé pour comparer les moyennes de douleurs quantifiées avec l’ENV avec un seuil de significativité fixé à 5% (Logiciel GraphPad Prism®). 259 cas de stomatodynies ont été retrouvés. 77 patients ont été inclus et 66 étaient des femmes. La moyenne d’âge était de 63,6 ans et la plupart des patients présentaient une stomatodynie de type 1. 43 patients étaient traités par Clonazepam (groupe 1) et 34 par amitriptyline (groupe 2). L’ENV initiale globale était de 7,5 (+/-1,7), sans différence significative entre les deux groupes. A 6 semaines, l’ENV était de 4,6 (+/-2,3) dans le groupe 1 et de 6 (+/- 2,5) dans le groupe 2 (p=0,01). Chez les 39 patients revenus à 3 mois, l’ENV était de 4,1 (+/-2,7) dans le groupe 1 et de 4,3 (+-/2,3) dans le groupe 2 (p=0,72). Aucun effet indésirable grave n’a été rapporté. Les résultats de cette étude ont montré une amélioration clinique significative avec les deux types de traitement. Amphithéâtre Pasteur Lyon 18 au 20 septembre 2014 O-111 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– CHIRURGIES BUCCALES ETENDUES SOUS ANTIVITAMINES K : A PROPOS D’UNE SERIE DE 111 CAS Hamid Boukais1, Wacila Zerrouki1 1 service de pathologie et chirurgie buccale, CHU Béni Méssous, Faculté de Médecine d’Alger, Algérie ([email protected] ) Mots clés : antivitamines K, chirurgie buccale, hémostase locale, accidents thromboemboliques 121 Chirurgie orale Introduction : Jusqu’à l’heure actuelle, certaines publications continuent à plaider la modification du traitement par antivitamines k (arrêt, réduction, relais par l’héparine), lorsqu’il s’agit de faire des chirurgies buccales étendues. Cette façon de faire majore le risque thrombotique et ses complications fatales. Afin d’évaluer l’efficacité des procédures locales d’hémostase, nous avons réalisé une étude sur 111 cas. Matériel et méthodes : Les malades stables sur le plan cardiovasculaire et nécessitant un acte de chirurgie buccale, ont eu une évaluation de leur INR la veille de l’acte opératoire. Lorsque sa valeur était située entre 2 et 4,5, les actes ont été réalisés sans modification du traitement anticoagulant. L’hémostase a été obtenue par les procédures locales (Surgicel®, sutures). Les patients ont été contrôlés durant les 10 premiers jours suivant l’acte. Résultats : Au total 111 actes ont été réalisés, réparties en : 56 cas d’extraction multiples (3 dents et plus), 17 dents enclavées ou incluses, 8 kystes maxillaires, 14 régularisations de crête, 16 alvéolectomies. En période post-opératoire seulement 4 saignements sont survenus (3,6%), mais facilement contrôlables par les techniques locales d’hémostase (compression). Les saignements n’étaient pas liés à l’intensité de l’hypocoagulabilité sanguine. De même que l’étendue de l’acte n’était pas un facteur de risque de survenue des hémorragies. Conclusion : Les résultats de cette étude plaident en faveur du maintien des antivitamines k, lors des actes de chirurgie buccale étendus, lorsque l’INR est située entre [2 et 4,5]. Afin de prévenir la survenue des complications hémorragiques, les techniques locales d’hémostase doivent être soigneusement appliquées. Amphithéâtre Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO O-112 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– NERF MYLOHYOIDIEN : ROLE DANS L’INNERVATION DE LA LEVRE INFERIEURE ET INTERET DANS LES LESIONS DU NERF ALVEOLAIRE INFERIEUR Gaoussou Toure 1) Service de chirurgie maxillo-faciale, 40 allée de la source CHI Villeneuve Saint Georges 94195 cedex – Travail réalisé dans le Laboratoire d’anatomie 45 rue des Saints Pères 75006 Paris [email protected] Mots clés : ostéotomie mandibule, nerf mylohyoïdien, rameaux nerveux cutanés, nerf alvéolaire inférieur – anatomie Chirurgie orale 122 Introduction : La lèvre inférieure est une structure cutanéo-muculo-musqueux dont la sensibilté est assurée essentiellement par le nerf mentonnier (n.mentalis), branche terminale du nerf alvéolaire inférieur. Le nerf transverse du cou (n. transversus colli) participe à l’innervation sensitive de la région submentonnière. Dans les suites opératoires de certaines ostéotomies mentonnières ou d’exérèse de la glande submandibulaire des troubles inhabituels de la sensibilité ont été notées en l’absence de toute lésion du nerf alvéolaire inférieur. La lésion du nerf mylohyoïdien est une hypothèse étiologique. Le nerf mylohyoïdien est un nerf fin de dissection difficile et souvent négligé. L’objectif de cette étude anatomique était de rechercher de distribution des branches terminales du nerf mylohyïdien et de rechercher des rameaux cutanés au menton (« nerf de Valentin ». Matériel et méthodes : Nous avons disséqué 60 nerfs mylohyoïdiens. Le nerf a été suivi de son origine au nerf alvéolaire inférieur aux muscles et à la peau du menton et à la région submentonnière. Résultats : Il existait des branches cutanées du nerf mylohyoidien – nous avons systématisé leur territoire de distribution et les connexions nerveuses. Discussion : Le nerf mylohyoïdien présentait des branches cutanées et des connexions qui expliquaient son rôle dans certaines hypoesthésies post opératoires et dans la récupération de la sensibilité labiomentonnière malgré la lésion du nerf alvéolaire inférieur. 123 Chirurgie orale NOTES : Amphithéâtre Pasteur Lyon 18 au 20 septembre 2014 Amphithéâtre Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO Chirurgie orale 124 NOTES : 50e congrès de la SFCMFCO DPC MAXILLORISQ : « HOSPITALISATION AMBULATOIRE » Salle Pasteur VENDREDI 19 SEPTEMBRE 125 Salle Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO VENDREDI 19 SEPTEMBRE organisme gestionnaire du développement professionnel continu organisée par MAXILLOFORM-DPC Modérateurs : Xavier Pouyat, Francis Dujarric 8h30-10h : QCM d’entrée (15mn) 1. - Chirurgie ambulatoire et satisfaction du patient : retour de praticien Jean-Michel Bellaiche 2. Avant & après la chirurgie ambulatoire : - Le chemin clinique du patient Paul Perrin - Retour base REX sur les EPR en ambulatoire Michèle Durand Débat 2 premiers thèmes DPC Maxillorisque : « hospitalisation ambulatoire » 126 10h-10h30 : PAUSE 10h30-12h : 3. Le point de vue des institutionnels : DGOS 4. Responsabilité juridique en rapport avec la chirurgie ambulatoire : LA SHAM Débat 2 derniers thèmes QCM de sortie (15mn) 12h-14h : Déjeuner 12h30-14h : ATELIERS : Laboratoire SIMPLANT Optimisation de la pose implantaire pour une pérennité prothétique 17h : Assemblée Générale de la SFSCMFCO (Amphi Lumière) réservée aux Membres de la Société Salle Pasteur NOTES : DPC Maxillorisque : « hospitalisation ambulatoire » Lyon 18 au 20 septembre 2014 127 DPC Maxillorisque : « hospitalisation ambulatoire » Salle Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO 128 NOTES : 50e congrès de la SFCMFCO JOURNÉE INFIRMIÈRES Salle Rhône 3 VENDREDI 19 SEPTEMBRE 129 Salle Rhône 3 50e congrès de la SFCMFCO VENDREDI 19 SEPTEMBRE 8h30-8h45 : Accueil des participants et introduction de la journée Marie Pierre Guillaume 8h45-12h00 : Modérateur : Isabelle Loeb 8h45-10h30 : CHIRURGIE ORTHOGNATHIQUE : équipe du Pr Pierre Breton – Hospices Civils de Lyon - Groupement Hospitalier Sud Journée Infirmières 130 • Anatomie chirurgicale et principes chirurgicaux des ostéotomies en chirurgie orthognathique Pierre Breton • Rôle de l’IBODE en per opératoire Françoise Dirand, IBODE • Elaboration du plan de traitement Jean-Yves Cliet, prothésiste • Rééducation post chirurgicale Caroline Alvarado, kinésithérapeute 10h30-11h : PAUSE – Visite des Stands 11h – 11h 40 : LES FENTES LABIOPALATINES Dr Christian Paulus, Pr Arnaud Gleizal Hospices Civils de Lyon - Groupement Hospitalier Est Hôpital Femme Mère Enfant Parcours de l’enfant de l’anté natal à la sortie de la première chirurgie Marine Barbenton, Corinne Durel, Laetitia Muller, Malika Ferkous, Sandrine Rivière 11h40-12h00 : • Diagnostic anténatal • Mise en route de l’alimentation • Chirurgies et rôle de l’IBODE LES CRANIOSTENOSES : prise en charge chirurgicale Magali Maujean, IBODE– Service du Pr Etienne Simon CHU Nancy 12h – 14h : Déjeuner Modérateur : Jean-Louis Blanc 14h-14h30 : LES GUEULES CASSEES et la naissance de la chirurgie maxillo faciale Jean Louis Blanc – Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille 14h30-15h00 : LES EPITHESES FACIALES Anne Gaëlle Chaux Bodard – Service d’odontologie du Centre Léon Bérard Lyon 15h-16h00 : LA MEDECINE REGENERATIVE en maxillo facial Céline Canal, Sandrine Sale, Isabelle Gameiro, IDE, Service du Jean Paul Meningaud, Hôpital Henri Mondor - Assistance Publique des Hôpitaux de Paris 16h-16h30 : LE TRAITEMENT PAR PRESSION NEGATIVE en chirurgie maxillo faciale Mélanie Perrin, Gladys Leffroy, Jessica Bendfrej, IDE service du Goudot – Hôpital de la Pitié Salpétrière – Assistance Publique des Hôpitaux de Paris 16h30-17h : CHIRURGIE ESTHETIQUE : Lifting et comblement des rides (fillers) Ali Mojallal - Hospices Civils de Lyon - Groupement Hospitalier Nord 17h Evaluation de la journée (questionnaire d’évaluation à remplir) 17h30 : Fin de la session 131 Journée Infirmières 14h-17h30 : Salle Rhône 3 Lyon 18 au 20 septembre 2014 Salle Rhône 3 50e congrès de la SFCMFCO O-113 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– ELABORATION DU PLAN DE TRAITEMENT EN CHIRURGIE ORTHOGNATHIQUE Jean Yves Cliet Prothésiste, Hôpital Lyon-Sud, 69310 Pierre-Bénite Une étroite collaboration entre le chirurgien, l’orthodontiste et éventuellement le prothésiste va être primordiale. Celle-ci contribuera à un résultat stable, aussi bien fonctionnel qu’esthétique, pour une chirurgie orthognathique. L’examen clinique tiendra compte de nombreux critères : l’analyse morphologique craniofaciale, mais aussi l’âge, le sexe, l’ethnie. La préparation orthodontique, quant à elle, tiendra compte des différentes anomalies d’articulé dentaire. Ces deux approches permettront d’évaluer les mouvements chirurgicaux envisageables. Le protocole chirurgical retenu sera transcrit avec l’aide de guides chirurgicaux, qui seront utilisés, en per-opératoire, directement sur les arcades dentaires du patient. Ces gouttières chirurgicales seront conçues en laboratoire. A ce jour, la fiabilité d’une telle organisation permet d’obtenir un excellent résultat pour de très nombreuses années. Journée Infirmières 132 O-114 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– REEDUCATION MAXILLO DANS LES SUITES DE CHIRURGIE ORTHOGNATHIQUE Salle Rhône 3 Lyon 18 au 20 septembre 2014 Caroline Alvarado-Faÿsse Kinésithérapeute, 69005, Lyon [email protected] Mots clés : rééducation maxillo-faciale, ventilation, langue, mobilités ATM 133 Journée Infirmières L’objectif de la rééducation maxillo-faciale consiste à favoriser une stabilité orthodontique et à pérenniser le travail de correction orthodontico-chirurgical. Un bilan kinésithérapique pré-chirurgical aura permis une évaluation des fonctions oro faciales : ventilation, compétence labiale, praxie linguale, praxie de déglutition, mais aussi des habitudes nocives, des anomalies posturales cervico céphaliques, et des signes de dysfonction de l’articulation temporo-mandibulaire antérieurs au traitement. Immédiatement après, il s’agira de drainer la face, pour faciliter l’occlusion labiale de repos, qui garantit la ventilation nasale, de libérer les tensions musculaires qui pourraient modifier secondairement l’articulé dentaire. La ventilation nasale est un pré-requis obligatoire à la rééducation des dyspraxies de langue et de déglutition, qui permettra d’obtenir une bonne stabilité du traitement orthochirurgical. Enfin, il faudra récupérer des mobilités ATM physiologiques, sans dysfonction, dans un cadre postural équilibré. Salle Rhône 3 50e congrès de la SFCMFCO O-115 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LES CRANIOSTENOSES Magali Maujean Ibode Service de Chirurgie Maxillo-faciale et Plastique - CHU Nancy ([email protected]) Mots clés : craniosténose, plastique, chirurgie, techniques chirurgicales Les craniosténoses résultent de la fermeture prématurée d’une ou plusieurs sutures et sont responsables de déformations du crâne s’étendant parfois à la face. Celles ci peuvent être isolées ou s’associer à d’autres malformations. Le traitement chirurgical qui vise non seulement à corriger les dysmorphies crâniennes, mais également à éviter la survenue de conséquences fonctionnelles doit être réalisé par des équipes entrainées associant habituellement des chirurgiens maxillo-faciaux et des neurochirurgiens. Les auteurs après un rappel des différentes crâniosténoses et de leurs retentissements, décriront les modalités chirurgicales de prise en charge de chacune d’entre elles. Le principe commun du traitement chirurgical de ces malformations peut se résumer en : LIBERER, REMODELER, HARMONISER Journée Infirmières 134 O-116 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LES GUEULES CASSÉES ET LA NAISSANCE DE LA CHIRURGIE MAXILLOFACIALE Salle Rhône 3 Lyon 18 au 20 septembre 2014 Jean-Louis Blanc Professeur, Université Aix Marseille, Assistance Publique Hôpitaux Marseille [email protected] 135 Journée Infirmières Les guerres furent de tout temps facteur de progrès, notamment dans le domaine médical. Après la révolution industrielle du XIX° siècle, les armées étaient dotées d’un pouvoir vulnérant considérable et la Première guerre mondiale a constitué une rupture dans les blessures infligées aux soldats, en raison de l’utilisation massive de l’artillerie et de l’emploi à grande échelle des mitrailleuses. Tout de suite le nombre de blessés fut considérable et le service de santé dû créer un grand nombre d’hôpitaux militaires. 15 % des blessés furent atteints au visage, soit par balle, soit par éclat d’obus, posant alors aux chirurgiens de difficiles problèmes thérapeutiques. Si la plupart des stomatologistes étaient formés à la prise en charge des fractures des mâchoires, les chirurgiens généralistes, ORL, ophtalmologistes, ne l’étaient pas et ils furent grandement aidés par la présence, dans certains services, de dentistes et mécaniciens dentistes, en raison de leur connaissance de l’articulé dentaire et des techniques prothétiques. En revanche, pour les pertes de substance provoquées par les éclats d’obus, quelque soit leur spécialité, les chirurgiens n’étaient pas préparés et ils durent créer de toute pièce les techniques de chirurgie réparatrice. De très nombreux praticiens participèrent à cette aventure et parmi eux certains devinrent après la guerre les pionniers de la chirurgie réparatrice (Dufourmentel, Gillies, Kazandjian et bien d’autres …). Quant aux blessés, après la guerre, ils rentrèrent chez eux et pour certains des plus gravement atteints, ils furent rejetés par leur famille. Ils se regroupèrent et créèrent L’Union des blessés de la face et de la tête qui devint l’Association des gueules cassées qui parvint à faire reconnaitre par l’armée le préjudice constitué par la défiguration. Salle Rhône 3 50e congrès de la SFCMFCO O-117 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LES EPITHESES FACIALES Anne-Gaëlle Bodard1 1 CRLCC Léon Bérard et Université Claude Bernard Lyon I, Lyon, France [email protected] Mots clés : perte de substance faciale ; épithèse ; implant extra-oral ; soins Journée Infirmières 136 Les pertes de substance faciales, qu’elles soient d’origine traumatique (balistiques ou accidentelles) ou cancéreuse, ont un impact majeur dans la vie quotidienne du patient. Le visage est le premier contact visuel avec l’autre, et toute mutilation attire inévitablement le regard. Les épithèses faciales sont des artifices prothétiques qui visent à rendre l’esthétique faciale, en restaurant le nez, l’oreille, la région oculo-palpébrale ou toute autre perte de substance plus étendue. Elles viennent en complément de la chirurgie reconstructrice et permettent au patient de retrouver une vie sociale subnormale. Réalisées actuellement en silicone, qui offre une souplesse et une qualité esthétique bien supérieure aux résines, elles peuvent être maintenues soit par les lunettes, soit par des colles spécifiques, soit par des implants extra-oraux, dès que cela est possible. Les implants sont des ancrages osseux, qui nécessitent une quantité d’os suffisante, et une qualité osseuse permettant leur ostéointégration. Leurs indications sont à discuter avec le chirurgien, l’épithésiste et les autres professionnels de santé intervenant dans la prise en charge du patient (comme les radiothérapeutes), ainsi qu’avec le patient lui-même. L’entretien des épithèses, ainsi que le nettoyage des piliers implantaires et de la peau bordant la perte de substance doit être effectué quotidiennement par le patient ou par les professionnels de santé qui l’entourent. O-118 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LA MEDECINE REGENERATIVE EN MAXILLO FACIAL Salle Rhône 3 Lyon 18 au 20 septembre 2014 Céline Canal, Sandrine Sale, Isabelle Gameiro IDE, Service du Pr Jean Paul MENINGAUD Hôpital Henri Mondor -Assistance Publique des Hôpitaux de Paris O-119 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LE TRAITEMENT PAR PRESSION NEGATIVE EN CHIRURGIE MAXILLO FACIALE Mélanie Perrin, Gladys Leffroy, Jessica Bendfrej IDE service du Pr GOUDOT – Hôpital de la Pitié Salpétrière – Assistance Publique des Hôpitaux de Paris Journée Infirmières 137 Salle Rhône 3 50e congrès de la SFCMFCO O-120 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– CHIRURGIE ESTHETIQUE : LIFTING ET COMBLEMENT DES RIDES (FILLERS) Ali Mojallal Docteur, Hospices Civils de Lyon -Groupement Hospitalier Nord Journée Infirmières 138 139 Journée Infirmières NOTES : Salle Rhône Lyon 18 au 20 septembre 2014 Salle Rhône 50e congrès de la SFCMFCO Journée Infirmières 140 NOTES : 50e congrès de la SFCMFCO SESSION DPC : LE SYNDRÔME D’APNÉES OBSTRUCTIVES DU SOMMEIL Amphithéâtre Pasteur SAMEDI 20 SEPTEMBRE 141 Amphithéâtre Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO SAMEDI 20 SEPTEMBRE organisée par MAXILLOFORM-DPC 8h30-10h30 : Modérateurs : Georges Bettega, Françoise Saint Pierre 8h30-8h45 : Accueil – Introduction Pierre Breton, Jean-Pierre Fusari, Georges Bettega 8h45-9h20 : Eléments du diagnostic de SAOS nécessaires au chirurgien Sandrine Launois 9h20-9h55 : Traitement médical du SAOS Frédéric Gormand 9h55-10h30 : Traitement chirurgical du SAOS Aurélie Vigneron 10h30-11h00 : PAUSE 11h-12h: Recommandations OAM Françoise Saint-Pierre, Georges Bettega 12h-12h30 : Orthodontie et SAOS de l’enfant Alain Huet 12h30-13h : Perspectives thérapeutiques Renaud Tamisier 142 Session DPC : le syndrôme d’apnées obstructives du sommeil organisme gestionnaire du développement professionnel continu Discussion 13h30 : FIN DU CONGRES Amphithéâtre Pasteur NOTES : Session DPC : le syndrôme d’apnées obstructivs du sommeil Lyon 18 au 20 septembre 2014 143 Session DPC : le syndrôme d’apnées obstructivs du sommeil Amphithéâtre Pasteur 50e congrès de la SFCMFCO 144 NOTES : 50e congrès de la SFCMFCO CHIRURGIE ESTHÉTIQUE Salle Rhône 3 SAMEDI 20 SEPTEMBRE 145 Salle Rhône 3 50e congrès de la SFCMFCO SAMEDI 20 SEPTEMBRE 8h30-12h00 : Modérateurs : Jean-Paul Méningaud, Lotfi Ben Slama 8h30-9h35 : Communications libres : 8h30-8h38 : Apport de chirurgie plastique dans la reconstruction nasale A. Rafik, K. Johri, M. Diouri, N. Bahechar, A. Chlihi 8h38-8h45 : Intérêt du lipomodelage en chirurgie orthognathique J. Yachouh, S. Galmiche, A. Huart, P. Jammet, M. Ziade, S. Domergue 8h45-8h53 : Les applications du lipofilling en chirurgie maxillofaciale F. Slimani, A. Chekkoury 8h53-9h01: Rhinoplasties post ostéotomies de Lefort I S. Vo Quang, A-S. Calvo, A. Dionyssopoulos, P. Delcampe, H. Abbar 9h01-9h09 : Prise en charge des déformations du nez après ostéotomie de Le Fort I J. Yachouh, S. Galmiche, A. Huart, M. Ziade, P. Jammet, S. Domergue 9h09-9h17 : Apnée du sommeil et floppy eyelid syndrome M. Tazartes, A. Clément 9h17-9h25 : Les fentes médianes de la lèvre supérieure : à propos de 9 cas M. de Boutray, J. Yachouh, M. Bigorre, J-L. Beziat 9h25-9h33: Apport de la Thérapie par rayonnement lumineux monochromatiques dans la réparation cutanée J-P. Fusari 9h35-10h05 : Données récentes en techniques de comblement Conférence de Laurent Bénadiba 10h05-10h35 : Avancées en rhinoplasties Conférence de Jean-Paul Méningaud 10h35-11h00 : PAUSE (Brunch)– Visite des Stands 11h00-11h30 : Les nouveaux liftings Conférence de Serge-Jocelyn Boolauck 11h30-12h00 : Controverses en greffes de cheveux Conférence de Lotfi Ben Slama 12h00-14h00 : ATELIERS « filler » : VIVACY 14h : FIN DU CONGRÈS Session Chirurgie Esthétique 146 O-121 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– APPORT DE CHIRURGIE PLASTIQUE DANS LA RECONSTRUCTION NASALE Salle Rhône 3 Lyon 18 au 20 septembre 2014 Aminé Rafik, Kawtare Johri, Mounia Diouri, Naima Bahechar, Abdessamed Chlihi O-122 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– INTERET DU LIPOMODELAGE EN CHIRURGIE ORTHOGNATHIQUE Jacques Yachouh*, Sophie Galmiche*, Alexandra Huart*, Patrick Jammet, Makram Ziade, Sophie Domergue* * Département de chirurgie maxillo-faciale, chirurgie plastique reconstructrice et esthétique, hôpital Gui de Chauliac, CHRU Montpellier [email protected] Mots clés : lipomodelage – orthognathique Le lipomodelage, initialement décrit par Sidney Coleman puis modifié par Guy Magalon, est une injection de graisse autologue pour combler les défauts de volume des tissus sous cutanés. La graisse est prélevée dans la région abdominale, trochantérienne ou la face interne des genoux. Après centrifugation et élimination de la phase sanguine et de la phase graisseuse liquide, les lobules graisseux sont injectés grâce à des canules de 0,8 mm de diamètre. 147 Session Chirurgie Esthétique Introduction : La complexité de l'anatomie aussi bien descriptive que artistique de la pyramide nasale ainsi que sa portée identitaire en fait un organe difficile à reconstruire et à en restituer l'intégrité. L'étude vise à présenter les particularités cliniques et thérapeutiques notamment les différentes techniques de couverture et de reconstruction adaptées à chaque cas. Matériels et méthodes : Nous présentons une série de 76 cas de PDS et d'amputation nasale totale ou subtotale colligés au Centre National de chirurgie plastique et Brûlés au CHU de Casablanca sur une période de 4 ans, de janvier 2010 à janvier 2014. Résultats : Les étiologies sont essentiellement post exérèses tumorales surtout des carcinomes cutanés en premier et post traumatique. La reconstruction chirurgicale intéressait aussi bien les plans de couverture que l'armature et la doublure muqueuse. Les moyens de couverture ont fait appel à la cicatrisation dirigée, une suture directe, des plasties et lambeaux locaux, des lambeaux régionaux notamment le lambeau médiofrontal. Les indications chirurgicales et la sélection de techniques se dégage en fonction de la topographie de la perte de substance, de son caractère superficiel ou transfixiant. Discussion : Les pertes de substance du nez posent des problèmes de réparation fonctionnelle et esthétique. Elles sont le plus souvent consécutives à une chirurgie tumorale ou traumatiques. Ces pertes de substance sont, soit superficielles, plus ou moins étendues, accessibles à des réparations de surface, soit interruptrices posant des problèmes de réparation plus complexes. Les pertes de substance totales ou subtotales du nez peuvent bénéficier de techniques de réparation plastique souvent difficiles et impliquant plusieurs temps opératoires mais également des techniques prothétiques. Conclusion : La présente série illustre la problématique posée par la gestion des PDS nasales et la nécessité d'avoir une stratégie préétablie. Salle Rhône 3 50e congrès de la SFCMFCO En chirurgie orthognathique, le déplacement des mâchoires peut engendrer des encoches des bases osseuses, provoquer des asymétries de projection ou donner des résultats esthétiques insuffisants. Il n’est pas non plus toujours possible de corriger parfaitement les asymétries faciales uniquement par des gestes osseux. Enfin, certains patients sont parfois demandeurs de modifications esthétiques de leur visage après avoir été satisfaits du résultat de la chirurgie. Toutes ces indications peuvent bénéficier d’injections de graisse autologue avec des résultats stables dans le temps après une ou deux séances successives. Nous décrirons dans cette communication la technique du lipomodelage et montrerons son intérêt par des résultats dans plusieurs types d’indications. O-123 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LES APPLICATIONS DU LIPOFILLING EN CHIRURGIE MAXILLO-FACIALE Faiçal Slimani1, Abdelali Chekkoury1 1 Faculté de Médecine et de Pharmaci, service de stomatologie, de chirurgie orale et Maxillo-faciale, CHU Ibn Rochd, Hôpital 20 Août, Casablanca, Maroc ([email protected]) Mots clés : Lipofilling, tissu adipeux, asymétrie faciale Session Chirurgie Esthétique 148 Introduction : L’utilisation du tissu adipeux comme produit de comblement en chirurgie plastique et esthétique est ancienne et a fait l’objet de nombreuses études. C’est à la fin du XIXe siècle que l’utilisation du transplant adipeux autologue est rapportée pour la première fois. Les idées et les techniques ont fortement évolué au cours du siècle dernier. Matériel et méthodes : Une étude rétrospective étalée sur quatre ans, menée sur 18 patients souffrant d’une asymétrie faciale qui ont bénéficié d’un lipofilling selon la méthode décrite par S.R. Coleman « Lipostructure ». Résultats : L’âge moyen de nos patients est de 32 ans avec une nette prédominance féminine. 10 cas de dépression post traumatique et 8 cas de maladie de Parry Romberg. Les résultats ont été bons dans 83 % des cas. Des complications à type de pseudokystes et hypo correction ont été observées dans deux cas. Discussion : La greffe d’adipocytes a bénéficié d’un regain d’intérêt ces dernières années en particulier du fait de la description de la Lipostructure de Coleman, qui est un procédé récent de greffe d’adipocytes, basé sur un matériel spécifique et une méthodologie stricte. Différents travaux ont montré le caractère atraumatique de cette technique et la survie du tissu adipeux transplanté. Il paraissait séduisant d’utiliser cette technique dans le but de restaurer tous les défauts de volumes naturels ou post traumatiques. Le lipofilling est une technique simple, efficace et reproductible. Elle semble actuellement être le meilleur moyen de restaurer les défauts de volume. O-124 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– RHINOPLASTIES POST OSTÉOTOMIES DE LEFORT I EN CHIRURGIE ORTHOGNATHIQUE Salle Rhône 3 Lyon 18 au 20 septembre 2014 Solène Vo Quang1, Anne-Sophie Calvo2, Alexis Dionyssopoulos3, Pascal Delcampe4, Hacène Abbar5 1 Hôpital privé Paris Essonne, 91, Arpajon; 2 Hôpital privé Paris Essonne, 91, Arpajon; 3 Hôpital privé Paris Essonne, 91, Arpajon; 4 Hôpital privé Paris Essonne, 91, Arpajon ; 5 Hôpital privé Paris Essonne, 91, Arpajon [email protected] Mots clés : rhinoplastie, Lefort I, chirurgie orthognathique O-125 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– PRISE EN CHARGE DES DEFORMATIONS DU NEZ APRES OSTEOTOMIE DE LEFORT I Jacques Yachouh, Sophie Galmiche, Alexandra Huart, Makram Ziade, Patrick Jammet, Sophie Domergue, Département de chirurgie maxillo-faciale, chirurgie plastique reconstructrice et esthétique, CHRU Montpellier 34000 [email protected] Mots clés : nez, Lefort I, déformation L’ostéotomie de Lefort peut modifier la forme du nez. L’avancée maxillaire entraine une projection de la pointe qui peut être favorable ou excessive en fonction de la forme initiale du nez et de la rigidité des cartilages. L’impaction maxillaire entraine un étalement des ailes narinaires qui peut être plus ou moins bien toléré par le patient en fonction de la forme initiale de la narine et de la morphologie de son visage. Enfin, après le décollement sous périosté, la rétraction des muscles peauciers qui s’insèrent sur 149 Session Chirurgie Esthétique L’ostéotomie de Lefort I est l’une des deux ostéotomies les plus utilisées lors du traitement des dysmorphoses dento-squelettiques. Cependant, elle est à l’origine d’importantes modifications du complexe naso labial bien souvent bénéfiques à l’esthétique du visage mais malheureusement pas toujours. Ces modifications post opératoires sont fonction bien sûr du déplacement osseux réalisé mais varient également d’un individu à l’autre selon la qualité des tissus mous. De nombreuses déformations ont été décrites : du nez : l’élargissement des bases alaires, la projection et le renversement de la pointe du nez; des lèvres : l’aplatissement et l’amincissement de la lèvre supérieure, le ‘downturning’ des commissures. Si des techniques opératoires concomitantes à l’ostéotomie ont été décrites pour atténuer ces effets secondaires (plastie en ‘V-Y’, points de suspension), celles-ci n’ont cependant qu’un effet partiel. Cependant, lorsque les modifications du complexe naso labial sont importantes et préjudiciables à l’esthétique du visage, il est justifié de proposer une rhinoplastie voire une chéilo-rhinoplastie correctrice qui sera effectuée à distance. Après une revue de la littérature concernant les modifications du complexe naso labial après ostéotomie de Lefort I et les différentes techniques chirurgicales correctrices déjà proposées, notre article s’attachera à la description raisonnée des différentes techniques de rhinoplastie appropriées avec quelques exemples de patients opérés. Salle Rhône 3 50e congrès de la SFCMFCO le maxillaire engendre une valgisation des ailes du nez. La plupart des chirurgiens effectuent une résection de l’excès de cloison cartilagineuse et un point de rapprochement des ailes nasales lors de l’ostéotomie mais malgré tout, il persiste des déformations nasales post opératoires défavorables. Nous évoquerons dans cette présentation les possibilités de correction secondaire de ces déformations par des gestes simples avec plusieurs cas cliniques à l’appui. O-126 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– APNEE DU SOMMEIL ET FLOPPY EYELID SYNDROME Michel Tazartes1,2*, Alex Clément2 1 Centre hospitalier national ophtalmologique des XV-XX ; 28, rue de Charenton ; 75012 Paris ; France 2 Centre médico-chirurgical ; 142, boulevard de Montparnasse ; 75014 Paris ; France ([email protected]) Mots Clés : floppy eyelid syndrome. Session Chirurgie Esthétique 150 Introduction : Nous présentons un syndrome ophtalmologique touchant les paupières, qui s’associe à des apnées du sommeil. Les signes ophtalmologiques associent, chez un homme d’âge mur et obèse, une hyperlaxité des paupières s’éversant spontanément la nuit, une conjonctivite chronique et une kératite – source de douleur oculaire, et larmoiement chronique. Les apnées du sommeil sont, presque toujours, associées à ce syndrome, nécessitant une prise en charge spécifique. Patients et méthodes : Une série de 30 patients, 28 hommes et 2 femmes présentaient un syndrome de Floppy Eyelid. Âge moyen est de 52 ans (48 – 55ans). On dénombrait 24 formes bilatérales et 6 formes unilatérales. Une canthopexie externe de la paupière supérieure hyperlaxe, au périoste orbitaire latéral, a été réalisée dans tous les cas. Une exploration des apnées du sommeil était, systématiquement, demandée et la prise en charge était assurée par des équipes spécialisées. Résultats : Le repositionnement de la paupière, au contact du globe, a permis de supprimer les signes fonctionnels très rapidement, même si la conjonctivite et la kératite tardaient à disparaître en 6 mois, voire un an. Plus de 80 % des patients présentaient des apnées du sommeil, dont plus de la moitié étaient sévères. Discussion : Le diagnostic de syndrome de Floppy Eyelid ou syndrome d’hyperlaxité palpébrale est souvent retardé, car une kératoconjonctivite peut égarer le diagnostic, en particulier, allergiques. L’hyperlaxité est pathognomonique. La remise en tension de la sangle palpébrale, pour éviter une éversion nocturne, est le seul traitement possible. On insiste pour assurer conjointement la prise en charge des apnées. Conclusion. Le syndrome de Floppy Eyelid est une pathologie du sujet d’âge mûr et obèse. Malgré les retards diagnostiques, la chirurgie donne d’excellents résultats. On insiste sur la prise en charge des apnées du sommeil par des équipes spécialisées et à l’inverse chez des patients, présentant des apnées du sommeil il est important pouvoir reconnaître une atteinte ophtalmologique. O-127 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LES FENTES MEDIANES DE LA LEVRE SUPERIEURE : REVUE DE LA LITTERATURE, A PROPOS DE 9 CAS Salle Rhône 3 Lyon 18 au 20 septembre 2014 Marie de Boutray1, Jacques Yachouh2, Micèle Bigorre3, Jean-Luc Beziat4 1, 2 et 3 : CHU Gui de Chauliac, département de chirurgie maxillo-faciale, Montpellier 4 : Groupement hospitalier Nord, département de chirurgie maxillo-faciale, Lyon ([email protected]) Mots Clés : fente labiale médiane supérieure, fente n° 0-14, holoprosencéphalie, dysplasie nasofrontale, anomalie craniofaciale médiane 0-128 –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– APPORT DE LA THÉRAPIE PAR RAYONNEMENT LUMINEUX MONOCHROMATIQUES DANS LA RÉPARATION CUTANÉE : Jean-Pierre Fusari Docteur, Maître de Conférences des Universités Lyon 1 La thérapie par rayonnement lumineux au niveau cutané est connu depuis déjà plusieurs années. L’utilisation d’un rayonnement lumineux monochromatique par leds apporte un complément Indiscutable dans la stimulation de la synthèse du collagène et de l’élastine, autant in vitro qu’in vivo, avec même un effet sur la repousse capillaire. Le rayonnement, a la longueur d’onde de 600-620 nm dans l’orange-rouge pour les cicatrices cutanées ( vergetures, cicatrices d’acné,…..) par séquences en mode continu ou pulsé, donnent des résultats prouvés histologiquement ; 151 Session Chirurgie Esthétique Introduction : Les fentes labiales médianes de la lèvre supérieure (FMLS) correspondent à une entité bien particulière mais exceptionnelle des fentes oro-faciales (0,1 à 3 pour 100 000 naissances). Objectif : L’objectif était de colliger les observations de FMLS des CHU de Lyon et Montpellier et de les comparer aux données de la littérature. Résultats : Dans 8 des 9 observations de notre série, la FMLS était limitée. Une seule comportait une atteinte totale de la lèvre et était associée à un hypotélorisme. Une autre était associée à un discret hypertélorisme. De 1951 à j2014, 195 cas de fentes labiales médianes supérieures ont été rapportés dans la littérature. La fente atteignait la totalité de la lèvre dans 45% des cas, la lèvre blanche partiellement dans 30% des cas et uniquement le vermillon dans 25% des cas. Il existait une atteinte du frein labial supérieur dans 96% des cas, du prémaxillaire dans 86% des cas et du palais secondaire dans 37% des cas. Discussion : Les 9 observations rapportées sont concordantes avec les données de la littérature. Il est possible de classer l’ensemble de ces fentes en 3 groupes : I. FMLS isolées II. FMLS au sein d’une anomalie cranio-faciale médiane III. FMLS dans un syndrome polymalformatif général Sur le plan général, ces 3 groupes posent des problèmes cérébraux et vitaux différents, mais la prise en charge chirurgicale de la fente elle-même est une intervention simple qui donne de bons résultats fonctionnels et esthétiques. Salle Rhône 3 50e congrès de la SFCMFCO Pour la repousse capillaire, la longueur d’onde jaune de 590 nm et rouge de 625 nm , donnent de bons résultats, meilleurs en les associant à de la mésothérapie . Les dernières expériences le démontrent et un rappel de la littérature sera fait. O-129 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– DONNÉES RÉCENTES EN TECHNIQUES DE COMBLEMENT Laurent Bénadiba Session Chirurgie Esthétique 152 O-130 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– AVANCÉES EN RHINOPLASTIE : OSTÉOTOMIES PIEZZO-ASSITÉES Jean-Paul Méningaud, O. Gerbault. Objectif : Des ostéotomies sont très souvent réalisées au cours d’une rhinoplastie pour corriger une bosse, une asymétrie du dorsum ou un nez trop large. Même avec des ostéotomes fins et parfaitement aiguisés, le contrôle des traits d’ostéotomie peut s’avérer difficile. Les techniques assistées traditionnelles font appel à des moteurs rotatifs ou à des scies. Depuis février 2013, une nouvelle technique d’ostéotomies assistées faisant appelle à la piezzo chirurgie a été utilisée pour réaliser des ostéotomies et des régularisations osseuses. Notre objectif est de partager notre expérience avec ces nouveaux outils. Méthode/Technique : Le matériel a changé au fur et à mesure de l’étude ; les inserts ont été améliorés en termes de dimensions, d’ergonomie, d’irrigation, etc. Nous ne rapportons pas ici les résultats d’une étude scientifique mais plutôt notre expérience avec cette technique en évolution sur une cinquantaine de patients. Un set complet d’inserts a été développé permettant de réaliser tous les gestes osseux d’une rhinoplastie. Des photos et des mesures ont été prises à toutes les consultations de suivi. Résultats/Complications : Le chirurgien peut réaliser son geste sans influence de l’assistant. L’ostéotomie devient un geste continu, sans à-coups. Les tissus mous ne sont pas susceptible d’être lésés, permettant des ostéotomies sûres que ce soit en voie ouverte ou fermée. La muqueuse sous l’os n’est pas décollée ou endommagée, ce qui permet une stabilisation osseuse après ostéotomie. Les ostéotomies sont précises avec un trait de fracture fin et contrôlé sans fracture irradiée. Les ostéotomies paramédianes sont réalisées sans difficulté. Les ostéotomies latérales peuvent être réalisées en L-L ou L-H en fonction des préférences de chaque chirurgien, guidées par des protubérances situées sur la partie antéro-dorsale des inserts. Des ostéotomies intermédiaires peuvent être réalisées avant ou après ostéotomies latérales. Les régularisations osseuses à la râpe ou à la fraise diamantée peuvent réalisées de façon précise, même après réalisation des ostéotomies, sans risque de déplacements osseux. Les gestes sur le septum osseux sont simplifiés avec moins de traumatismes muqueux. L’apprentissage est rapide. Conclusion : Cette nouvelle instrumentation a révolutionné notre façon de réaliser des ostéotomies contrôlées. Comparé aux autres techniques assistées, ces outils piezzoassistés respectent les parties molles et les cartilages. Comparés aux ostéotomies à l’ostéotome, cette technique permet un meilleur contrôle et évite les traits de fractures irradiés. Salle Rhône 3 Lyon 18 au 20 septembre 2014 O-131 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LES NOUVEAUX LIFTINGS Serge-Jocelyn Boolauck O-132 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– CONTROVERSES EN GREFFES DE CHEVEUX Lotfi Ben Slama1,2 1. Service de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale, hôpital Pitié-Salpêtrière. AP–HP, 75013 Paris, France 2. 69, rue de la Tour, 75016 Paris, France Mots Clés : alopécie, follicule pileux, chirurgie Le prélèvement de cheveux à transplanter s’effectue le plus souvent selon deux techniques : la première, la plus commune et la plus utilisée est la Follicular Unit Transplantation (FUT) ou technique de la bandelette, la seconde, plus récente est la Follicular Unit Extraction (FUE) ou technique par “punch” ou “carottage” d’unités folliculaires. Session Chirurgie Esthétique 153 Salle Rhône 3 50e congrès de la SFCMFCO Session Chirurgie Esthétique 154 Beaucoup a été dit sur l’une et l’autre, et même des choses extravagantes comme “technique sans cicatrice” ou “technique 3 D” etc. Les formules “marketing” foisonnent au gré de sites, toutes plus accrocheuses les unes que les autres. Les meilleurs résultats de greffe de cheveux sont obtenus lorsque le greffon comporte un seul, voire deux cheveux au plus. Au delà, l’aspect observé est dit en “cheveux de poupée” et n’est pas acceptable esthétiquement. La taille d’un tel greffon ne dépasse pas 0,5 sur 4 à 5 mm, ce qui nécessite de la dextérité et beaucoup d’expérience pour une manipulation sans détérioration. La fut ou prélèvement par bandelette permet de préparer les greffons avec un contrôle total de la vu de manière à ne pas sectionner de bulbes ou de tiges. Il en résulte une fine cicatrice horizontale cachée dans les cheveux de la zone donneuse (suture par un fil résorbable). De nombreuses améliorations permettent actuellement d’optimiser le résultat final de cette cicatrice. Dans de rares cas, il peut y avoir des cicatrices élargies ou hypertrophiques. Leur amélioration par des reprises appropriées est une routine de la chirurgie réparatrice. La FUE ne permet pas un contrôle de la vue, c’est une technique “aveugle”. Introduite au début des années 2000, cette technique s’est voulue “mini-invasive”. En réalité, les prélèvements sont faits sur des zones nettement plus larges (8 fois plus) avec nécessité de rasage des cheveux et le traumatisme du cuir chevelu est avéré puisque des cas de nécroses larges ont été rapportées. La FUE ne donne pas de cicatrice linéaire mais des centaines de petites cicatrices punctiformes sans cheveux et le plus souvent moins pigmentées que le reste du cuir chevelu. Lorsqu’elles sont de très petit diamètre, ces cicatrices peuvent passer inaperçues, mais les greffons obtenus dans ce cas sont de très mauvaise qualité, assez souvent “trans-sectionnés”. Que le “punch” ou “carottage “ soit manuel, motorisé, automatisé ou réalisé par un robot, l’axe du cheveu est “deviné” et non “contrôlé par la vue”. Un pourcentage très élevé de cheveux, de 30 à 60% selon les études sont ainsi trans-sectionnés. Ce pourcentage est d’autant plus élevé que le diamètre du “punch” est petit. Selon les études, au moins 30% sont perdus, ce qui explique la pauvreté des résultats lors de la repousse et la nécessité de refaire d’autres séances pour obtenir une densité correcte. Par ailleurs, la grande constante de la perte des cheveux androgénogénique, est sa progression presque tout le long de la vie, avec des périodes ou cette chute s’accélère, souvent au gré de facteurs extérieurs tels que le stress, la pollution etc. et d’autres où une stabilisation est observée. La technique FUT autorise plusieurs greffes, jusqu’à sept ou huit voire plus en fonction de la zone donneuse. Dans la technique, une grande surface de cuir chevelu se trouve parsemée de mini-cicatrices circulaires régulièrement espacées. Un ou deux autres prélèvements sont possible mais la zone est rapidement épuisée pour cette technique. De plus, le temps d’intervention est plus long et le coût plus élevé. D’autres techniques plus ou moins récentes de prélèvement, de suture etc permettent des améliorations plus ou moins substantielles des résultats. Des techniques d’implantation plus ou moins sophistiquées (CHOI) ne peuvent être généralisées sans répercussion sur la qualité des résultats ou le coût des interventions. Le “gold standard” du prélèvement de greffons demeure la FUT bien maîtrisée, réalisée par une équipe chevronnée. 50e congrès de la SFCMFCO SESSION DE l'OA MAXILLORISQ Salles Rhône 2 - Rhône 4 SAMEDI 20 SEPTEMBRE 155 Salles Rhône 2 - Rhône 4 50e congrès de la SFCMFCO SAMEDI 20 SEPTEMBRE SALLE RHÔNE 2 8h30-12h : Session de l’OA MAXILLORISQ Xavier Pouyat 8h30-9h00 : Assemblée générale de MAXILLORISQ Xavier Pouyat 9h00-10h30 : Conférence : les Nouveaux Anti Coagulants Oraux 10h30-11h00 : PAUSE 11h-12h : Conférence (suite) : les Nouveaux Anti-Coagulants Oraux SALLE RHÔNE 4 Session de l’OA Maxillorisq 156 9h00-12h : Session de l’OA MAXILLORISQ François Schaudel Nouveaux engagés : apprentissage du processus d’accréditation 50e congrès de la SFCMFCO POSTERS 157 CHIRURGIE ORTHOGNATHIQUE 50e congrès de la SFCMFCO CHIRURGIE ORTHOGNATHIQUE P1-001 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– L’ART AU CŒUR DE LA GÉOMÉTRIE EXPÉRIENCE PRATIQUE L. Bouhouche, H. Benbelkacem, Y. Azouani,S. Hafiz Rostane, Y. Sekkour, S. Ouanes, M. Cheballah, R. Foury, A. Ferdjaoui, R. Bensadallah CHU Mustapha Alger Centre ALGERIE [email protected] Mots clés : dysmorphies, chirurgie orthognathique, excès maxillaire vertical, sourire gingival Posters 158 Notre confrontation à des patients de plus en plus nombreux et exigeants, consultant pour dysmorphies dento faciales ainsi que leur prise en charge, nous a amenés à réfléchir à la mise au point d’une démarche diagnostique et thérapeutique applicable à nos patients candidats à la chirurgie orthognathique, en tenant compte de leurs particularités cliniques et socio- psychologiques ainsi que des conditions de travail dans notre service. L’intérêt de la mise au point de cette démarche est de répondre à une demande réelle, de permettre un échange d’expériences entre praticiens, et de transmettre notre savoirfaire. A travers quelques cas de dysmorphies dentofaciales avec excès maxillaire vertical posant le problème du sourire gingival disgracieux, nous allons dérouler les différentes étapes de notre démarche. La confrontation des expériences nous permettra, nous l’espérons, de mieux affiner notre démarche, de faciliter sa mise en œuvre et d’étendre son exécution au plus grand nombre de patients. Elle devrait déboucher sur des collaborations multiples que nous appelons de nos vœux. N. Nimeskern(*)(**), A. Gleizal(*), F. Lombard(***), F. Lamielle(****) (*) Clinique Diaconat Fonderie, 21 rue St Sauveur 68100 MULHOUSE FRANCE (**) Hôpitaux Nord, Service de chirurgie maxillo faciale, 93 bd de la Croix Rousse, 69004 LYON FRANCE (***) informaticien .53 rue principale 67310 RANGEN FRANCE (****) Laboratoire ADS, rue du tissage ISSENHEIM FRANCE. Introduction : La concrétisation du projet thérapeutique en chirurgie orthognathique se heurte a différentes difficultés. La mise en relation des données de l’examen clinique, des données radiologiques, occlusales et céphalométriques est sujette à de nombreuses imprécisions et difficultés de transferts des informations entre les différents environnements concernés ( clinique, radiologie, empreintes dentaires et articulateurs mécaniques, analyses céphalométriques) In fine, toutes les informations spatiales sont contenues dans le plan de morsure chirurgical utilisé pour positionner dans l’espace le premier maxillaire ostéotomisé. Le deuxième maxillaire se positionnant selon les rapports occlusaux. Matériel et méthode : Les auteurs utilisent l’outil informatique pour unifier l’environnement diagnostique. Les données cliniques (photographies planes), radiologiques ( téléradiographies), occlusales ( numérisation 3D des arcades), analyses céphalométriques 2D sont importées dans un environnement logiciel, orientées, mises à l‘échelle, et synchronisées en taille et position relatives. Les données planes pertinentes sont extrudées en 3D. Cette technique utilisant le principe géométrique de projection orthogonale dessine dans l’espace l’architecture faciale idéale de réflexion pondérée par l’examen clinique où sont repositionnées les arcades dentaires. Résultat : Le résultat est un logiciel mélangeant des données planes et tri dimensionnelles sans recours à des images scanographiques permettant de reproduire l’approche diagnostique et thérapeutique telle qu’enseignée au CHU de Lyon Nord. Ce logiciel permet de générer un plan de morsure par impression 3D qui concrétise le projet thérapeutique 159 Posters P1-005 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– PRÉSENTATION D’UN NOUVEAU LOGICIEL DE PLANIFICATION EN CHIRURGIE ORTHOGNATHIQUE. CHIRURGIE ORTHOGNATHIQUE Lyon 18 au 20 septembre 2014 CHIRURGIE RECONSTRUCTRICE 50e congrès de la SFCMFCO CHIRURGIE RECONSTRUCTRICE P2-006 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LE LAMBEAU NASOGÉNIEN À PÉDICULE SUPÉRIEUR SERAIT-IL UNE BONNE INDICATION POUR LA RÉPARATION DES PERTES DE SUBSTANCE JUGALES SUPÉRO-INTERNES ? Ahmed Belghith, Hajer Touil, Montacer Bouzaiene Service de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale ; CHU de Mahdia ; TUNISIE ([email protected]) Mots clés : joue, reconstruction, lambeau, nasogénien Posters 160 Introduction : Les pertes de substances (PDS) jugales, particulièrement après chirurgie d’exérèse tumorale, sont relativement fréquentes. A ce niveau, la reconstruction des pertes de substance non autofermantes représente un challenge en termes d’épaisseur tissulaire et de couleur cutanée. L’objectif de notre travail est de discuter l’indication du lambeau nasogénien à pédicule supérieur dans la réparation des PDS jugales supéro-internes homolatérales. Matériel et Méthodes : Nous avons analysé 6 observations de patients, opérés entre 2011 et 2012 et qui se sont retrouvés avec des PDS supéro-interne de la joue après avoir eu une chirurgie d’exérèse tumorale pour des carcinomes basocellulaires. L’intervention a été réalisée sous anesthésie locale dans les suites de l’exérèse tumorale. Aucune intervention supplémentaire n’a été réalisée. Résultats : Aucune complication à type d’infection, nécrose ou d’ectropion n’a été notée. Les résultats esthétiques et fonctionnels ont été jugés satisfaisants après un recul moyen de 13 mois. Tous les cas ont gardé un résultat morphologique stable. Discussion : Le lambeau nasogénien de transposition à pédicule supérieur permet une couverture satisfaisante des PDS supéro-internes de la joue, en matière d’épaisseur et de couleur. Cependant, ce moyen simple de reconstruction doit être réservé pour les patients ayant une bonne cicatrisation du fait du siège médio-facial des cicatrices. P2-007 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– CORPS ETRANGER DE LA FOSSE INFRA TEMPORALE : A PROPOS D’UN CAS M. Belhallaj, F. Slimani, A. Chekkoury-Idrissi Service de stomatologie, de chirurgie orale et Maxillo-faciale, CHU Ibn Rochd, Hôpital 20 Aout, Casablanca (Communication affichée) SFSCMFCO Lyon 2014 * Auteur correspondant [email protected] (212)668484692 Mots clés : Corps étranger, végétal, Fosse infra temporale Introduction : Les corps étrangers de la fosse infra-temporale constituent une pathologie exceptionnellement rencontrée en pathologie maxillo-faciale. La limitation de l’ouverture buccale constitue la circonstance de découverte la plus fréquente. Le but de notre travail est de rapporter un cas de corps étranger végétal de la fosse infratemporale pris en charge dans notre service. Observation : Notre observation porte sur la découverte d’un corps étranger de la fosse infra-temporale chez un enfant de 04 ans victime d’une chute sur une branche d’arbre survenu 4 mois avant son admission. L’examen clinique a noté un trismus et une plaie endobuccale jugale gauche cicatrisée. Une TDM a objectivé une fracture du condyle mandibulaire droit et un corps étranger de la fosse infra-temporale gauche. Le patient a bénéficié d’un traitement orthopédique maxillo-mandibulaire et d’une exploration chirurgicale de la fosse infra temporale ayant permis la découverte puis l’extraction d’un fragment de bois. Discussion : La découverte de corps étranger au niveau de la fosse infra temporale est rare. La performance de la TDM reste conditionnée par la taille et la densité du corps étranger. L’IRM est l’examen de référence. L’extraction du corps étranger dans les plus brefs délais devra toujours être le souci du chirurgien maxillo-facial, d’autant plus en présence d’une expressivité clinique. Néanmoins, l’abstention peut se justifier pour les corps étrangers asymptomatiques, vu que l’abord de la fosse infra temporale n’est pas sans risques vu la richesse de cette région en élément vasculo-nerveux. CHIRURGIE RECONSTRUCTRICE Lyon 18 au 20 septembre 2014 P2-008 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– KYSTE CONGENITAL LATERO NASAL SIMULANT UNE DACRYOCYSTITE AIGUE M. Belhallaj*, F. Slimani, A. Chekkoury-Idrissi Mots clés : kyste dermoïde, kyste congénital, face, dacryocystite Introduction : Les kystes et fistules d’origine congénitale de la face sont des malformations d’origine embryologique peu fréquentes et mal connues. La localisation de ces anomalies est variable et peut parfois poser un problème de diagnostic différentiel selon leur topographie. Observation : Nous rapportons l’observation d’un enfant de 3 ans, adressé aux urgences ophtalmologiques pour suspicion de dacryocystite aigue droite, puis opéré au service de chirurgie Maxillo-faciale pour kyste dermoïde. L’interrogatoire des parents révèle l’existence depuis la naissance d’une petite tuméfaction latéro-nasale, en regard du canthus interne droit, qui a augmenté progressivement de volume depuis une semaine, sans larmoiement associé. L’examen clinique retrouve une tuméfaction inflammatoire localisée en regard du canthus interne droit, douloureuse et rénitente. Le reste de l’examen ophtalmologique a été sans particularités. Une TDM crânio-orbitaire a objectivé la présence d’une petite masse kystique du canthus interne droit de 15 mm environ associée à une déhiscence de la glabelle et du foramen caecum. Le patient a été mis sous biantibiothérapie, et a bénéficié d’une exérèse chirurgicale du kyste secondairement. Les suites opératoires ont été simples et l’examen anatomopathologique a confirmé le diagnostic de kyste dermoïde. Sur un recul de 1 an, nous n’avons pas noté de récidives. Discussion : Les kystes et fistules du nez sont rares. Ce sont des malformations qui restent limitées strictement à la ligne médiane, s’étendant de la columelle à la glabelle. 161 Posters Service de stomatologie, de chirurgie orale et Maxillo-faciale, CHU Ibn Rochd, Hôpital 20 Août, Casablanca (Communication affichée) * Auteur correspondant [email protected] (212)668484692 CHIRURGIE RECONSTRUCTRICE 50e congrès de la SFCMFCO Le diagnostic doit être évoqué dès lors qu’il s’agit d’une structure médiane, et ne pas faire parler à tort de furoncle, d’abcès sous-cutané, ou de dacryocystite. Une extension en profondeur est possible, avec présence d’un contact avec les espaces méningés. Une imagerie par TDM est donc utile en préopératoire pour préciser l’extension profonde et les rapports de la malformation avec les méninges. P2-009 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– UN CAS HISTORIQUE DE NEUROFIBROME SOLITAIRE GEANT CENTROFACIAL M. Belhallaj*, F. Slimani, A. Chekkoury-Idrissi Service de Stomatologie et de Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale de l’hôpital du 20 Août du CHU de Casablanca, Maroc Communication affichée * Auteur correspondant [email protected] (212) 668484692 Mots clés : neurofibrome, face, traitement Posters 162 Introduction : Le neurofibrome de la face est une tumeur bénigne. Il peut être localisé ou diffus dans le cadre de la neurofibromatose. La localisation isolé centro-faciale est rare. Elle engage le pronostic visuel par compression et infiltration du globe oculaire. Nous rapportons un cas de neurofibrome solitaire géant centro-facial. Nous discutons de sa rareté et de la difficulté de sa prise en charge thérapeutique. Observation : Nous rapportons le cas d’un patient de 52 ans, ayant consulté pour une tumeur géante isolée centro-faciale envahissant l’orbite droite et évoluant depuis plus de 10 ans. Le globe oculaire droit est non fonctionnel. La TDM cranio-faciale a montré un processus tissulaire naso-éthmoido-maxillaire droit. La biopsie tumorale a été en faveur d’un neurofibrome diffus sans signes de malignité. La chirurgie a consisté en une exérèse large de la tumeur avec exentération et comblement de l’orbite par le muscle temporal. L’étude histologique de la pièce opératoire a confirmé le diagnostic de neurofibrome diffus. Discussion : Le neurofibrome est une tumeur bénigne issue des éléments conjonctifs de la gaine de Schwann par prolifération de la matrice endoneurale. Il existe une forme solitaire et une forme multiple ou névrome plexiforme qui fait partie de la neurofibromatose. Cette tumeur se rencontre très rarement de manière isolée et survient plutôt chez l’adulte jeune, entre 20 et 30 ans. Les neurofibromes centro-faciaux mettent en jeu le pronostic visuel. La masse volumineuse (tumeur royale) défigure la face. La chirurgie vise à préserver au maximum la fonction et à réparer les pertes de substance de la face. Si le résultat n’est jamais parfait, la chirurgie cranio-faciale et oculo-plastique permet une meilleure insertion sociale et professionnelle à ces patients. Houcini Tarec, Dr Benazouz Soumaya, Dr Remichi Mira [email protected] Mots clés : rhinopoièse, lambeau frontal Le nez est l’une des composantes essentielle du visage et sa reconstruction constitue un challenge chirurgical depuis des lustres. La peau du front, par sa coloration, sa texture, son épaisseur et sa souplesse est une zone donneuse privilégiée pour la reconstruction nasale, c’est ce qu’on a choisi pour notre patient ainsi que la crête iliaque pour la charpente osseuse vu que la perte de substance nasale est quasi complète causée par une mine de guerre. Patient opéré a l’EPH ain mlila wilaya de oum el bouaghi. On vous soumet notre modeste travail pour vous montrer que malgré le manque de moyen on est parvenu a reconstruire une entité fondamentale du visage : le nez Les résultats cosmétiques et fonctionnels ont été jugés satisfaisants. Cette analyse est suivie d’une discussion portant sur l’intérêt du lambeau frontale tout en évoquant les alternatives à cette technique. P2-011 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– ZONA OPHTALMIQUE COMPLIQUÉ D’UNE CELLULITE DE LA FACE REVELANT UNE IMMUNODÉPRESSION M. Benchad*, F. Slimani, A. Chekkoury Idrissi Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale - Hôpital 20 Août CHU de Casablanca – Maroc *Auteur correspondant : [email protected] Mots clés : cellulite, face, zona ophtalmique, VIH Introduction : Le zona ophtalmique correspond à l’atteinte de la branche ophtalmique du trijumeau lors de la réactivation du virus varicelle-zona (VZV) resté latent dans le ganglion de Gasser. Nous rapportons un cas particulier compliqué d’une cellulite de la face, et révélant un terrain d’immunodépression. Observation : Il s’agit d’une patiente âgée de 48 ans, admise aux urgences dans un tableau de sepsis avec des lésions vésiculeuses, crouteuses, groupées en bouquet au niveau du front, des paupières et de la lèvre du coté droit. L’hémiface droite et le cou du coté homolatéral étaient œdématiés avec une nécrose cutanée. Le diagnostic de cellulite de la face compliquant un zona ophtalmique a été retenu. La TDM faciale a montré une cellulite orbitaire pré-septale non collectée. La patiente a été hospitalisée aux urgences et a bénéficié d’une triple antibiothérapie par voie parentérale avec un traitement antiviral et des soins locaux. Les sérologies du VIH et de l’hépatite C demandées se sont révélées positives. Discussion : Le zona peut survenir chez 10 à 20% des personnes ayant déjà eu la varicelle. Cette affection est plus fréquente chez les sujets âgés de plus de 50 ans ou immunodéprimés. Le zona ophtalmique représente 10 à 25 % des cas de zona. Le diagnostic est avant tout clinique. Les complications les plus fréquentes sont les douleurs post-zostériennes, les atteintes oculaires, neurologiques et les surinfections cutanées. 163 Posters P2-010 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– RHINOPOIESE CHEZ UN RESCAPE DE GUERRE CHIRURGIE RECONSTRUCTRICE Lyon 18 au 20 septembre 2014 CHIRURGIE RECONSTRUCTRICE 50e congrès de la SFCMFCO L’initiation d’un traitement antiviral permet de limiter la réplication virale et de réduire la fréquence des complications ophtalmologiques de 50 à 20%. Une sérologie VIH est recommandée chez tous les patients présentant une cellulite de la face au décours d’un zona de la face. P2-012 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– TUMEURS BENIGNES MAIS AGRESSIVES DE L’ENFANT A PROPOS DE DEUX CAS Said Boutemeur, Ali Kabîr, Yazid Azouani, Nacer Azizi, Abdelkader Ferdjaoui, Rabah Bensadallah Service de chirurgie maxillo-faciale CHU Mustapha Pacha Alger Algerie [email protected] Mots clés : bénigne, agressive, immunohistochimie, maxillaires, chirurgie Posters 164 Introduction : Le melanotic progonoma et la fibromatose desmoide infantile sont des tumeurs histologiquement bénignes mais au comportement agressif, elles sont rares survenant pendant la petite enfance, d’évolution rapide par ostéolyse progressive et récidives. Le traitement est principalement chirurgical. Cas n1 : Un garçon de 3 mois a présenté une tuméfaction du rebord alvéolaire du maxillaire gauche, augmentant rapidement de volume et gênant la succion. Le scanner a montré une ostéolyse maxillaire bien limitée .La biopsie a confirmé la nature neuroectodermique. L’intervention a consisté en une résection tumorale, curetage et mise en place d’un pansement gras avec suites opératoires simples. Une surveillance radio-clinique régulière n’a décelé aucune récidive en cinq ans. Cas n2 : Une fillette de 3 ans a présenté une tumeur très étendue de l’arc mandibulaire d’évolution rapide, refoulant le plancher buccal, gênant l’alimentation et l’élocution. Le scanner a objectivé une ostéolyse importante mal limitée faisant craindre un ostéosarcome. La biopsie a posé le diagnostic de fibromatose. L’enfant a bénéficié d’une exérèse chirurgicale large emportant toute la symphyse mandibulaire avec mise en place d’un mainteneur d’espace. Une reconstitution est programmée. Discussion : Le mèlanotique progonoma et la fibromatose desmoide sont des tumeurs bénignes rares, d’évolution rapide, agressives débutantes dans l’enfance, touchant les maxillaires se développant respectivement à partir des cellules ectodermiques de la crête neurale et du tissu musculo-aponévrotique. La biochimie et la cytogénétique contribuent au diagnostic mais c’est l’immuno histochimie qui permet d’éliminer des diagnostics redoutables pour le premier cas le neuroblastome et pour le second l’ostéosarcome de bas grade. La chirurgie est le principal traitement. Chez l’enfant, d’autres thérapeutiques doivent être discutés afin d’éviter des résections mutilantes (chimio ou radiothérapie) principalement pour la firomatose desmoide. S. Carrier, L. LaurentJoye, M. Bondaz, F. SIberchicot, C. Majoufre-Lefebvre, AS. Ricard [email protected] Objectif : Nous avons évalué les conséquences de la reconstruction par lambeau infrahyoïdien (LIH) sur la survie et récidive des patients présentant un carcinome épidermoïde de la cavité buccale (CECB). Matériel et méthode : Sur une cohorte rétrospective incluant 114 patients nous avons relevé les données démographiques, cliniques et anatomopathologiques. Nous avons noté la durée entre la date opératoire et la date de dernière consultation (diagnostic de rémission, récidive locale, locorégionale, à distance, seconde localisation), ou le décès du patient. Résultats : Sur les 114 patients inclus, 70% ont été suivis pendant plus de 24 mois. Vingt-cinq patients (22%) étaient vivants cinq ans après la chirurgie. Sur l’ensemble de la cohorte, 52 patients étaient décédés des suites de leur CECB. L’analyse de KaplanMeier a mis en évidence un lien significatif entre le type des marges d’exérèses (R0 ou R1), la récidive tumorale et la survie. Conclusion : Les patients reconstruits par LIH présentent une survie à 5 ans équivalente aux autres types de reconstruction de la cavité buccale. P2-015 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– CLAUDE BERNARD (1813 - 1878) – PHYSIOLOGUE INCONNU DE LA SPHERE CEPHALIQUE Alex Clément1 ,2*, Eric Maladière2, Mikhail Solovyov1 1 Service de chirurgie maxillofaciale ; centre hospitalo-universitaire I.P. Pavlov ; 6/8, ulitsa Lva Tolosovo ; 197022 SaintPétersbourg ; Russie 2 Service de chirurgie maxillofaciale ; centre hospitalier Saint-Jean ; 20, avenue du Languedoc ; B.P. 49954 ; 66046 Perpignan cedex 9 ; France ([email protected]) Mots clés : Claude Bernard A part ces travaux sur le glucose hépatique, Claude Bernard a fait de nombreux travaux, portant sur la physiologie de la sphère céphalique. La plupart de ceux-ci ont pris la forme de communications orales, devant la Société de biologie et de ses filiales entre 1850 et 1874. Dans le domaine de la pathologie maxillofaciale, le nom de physiologue lyonnais est lié à la triade « ptosis-myosis-énophtalmie », ou syndrome de Bernard-Horner. Parmi les travaux de Claude Bernard, dans la sphère céphalique, figurent, notamment, ses recherches sur la salive et les glandes salivaires : Claude Bernard a été le premier à démontrer que la salive sous-mandibulaire et sub-linguale diffèrent de la salive parotidienne par des propriétés physiques et chimiques. Dans sa communication « sur les phénomènes d’absorption qui s’effectuent à la surface des conduits des glandes salivaires », il a montré que la surface muqueuse des conduits 165 Posters P2-013 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– SURVIE ET RÉCIDIVE DES PATIENTS ATTEINTS D’UN CARCINOME ÉPIDERMOÏDE DE LA CAVITÉ BUCCALE RECONSTRUITS PAR LAMBEAU INFRA-HYOÏDIEN CHIRURGIE RECONSTRUCTRICE Lyon 18 au 20 septembre 2014 CHIRURGIE RECONSTRUCTRICE 50e congrès de la SFCMFCO Posters 166 des glandes salivaires jouit de propriétés absorbantes bien plus énergiques que la membrane muqueuse buccale. Par ses travaux expérimentaux, il a découvert que « tant que dure la sécrétion, l’absorption ne s’opère pas ; aussitôt, que la sécrétion cesse de se faire, l’absorption s’opère comme d’habitude ». Il a démontré, que la glande sous-mandibulaire reçoit des filets nerveux de deux sources : la corde de tympan et le nerf sympathique. 8 jours, après avoir injecté de la graisse dans les glandes salivaires d’un chien, ce dernier a été sacrifié. L’autopsie de l’animal a permis de découvrir que ses glandes salivaires ont été détruites et réduites à l’état d’espèces de poches. Le père de la médecine expérimentale a démontré que le nerf de Wrisberg ne fournit pas au facial la sensibilité. Claude Bernard a décrit un nouveau procédé pour couper la cinquième paire des nerfs dans le crâne, sur un jeune lapin. L’expérience faite sous les yeux de la Société de biologie, paraît avoir réussi. Une des célèbres citations de Claude Bernard : pour se faire une grande réputation, il faut faire croire qu’on ne sait qu’une chose (Cahier des notes). Le fondateur de l’endocrinologie a travaillé dans plusieurs domaines de la physiologie, toujours, en excellant. P2-016 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LE ROLE DE LA MICROCHIRURGIE DANS LA PAROTIDECTOMIE ETENDUE Victor-Vlad Costan1, Mihai Balan1, Otlia Boisteanu2, Eugenia Popescu1 Université de Médecine et Pharmacie « Gr. T. Popa », Iasi, Roumanie 1Stomatologie et Chirurgie Maxillo-Faciale, 2Anesthésie ([email protected]) Mots clés : parotidectomie étendue, lambeau libre radial, lambeau libre latissimus dorsi Introduction : La parotidectomie étendue est une intervention chirurgicale qui, souvent, a des conséquences fonctionnelles, esthétiques et sociales particulières. D’autant plus que, dans de nombreux cas, les patients se trouvent dans des stades avancés de la maladie et ils ont des comorbidités importants, associées souvent à l’âge. La microchirurgie permet d’obtenir des bons résultats postopératoires avec un traumatisme operateur minime, si l’expérience de l’équipe opératoire est élevée. Matériel et méthodes : L’étude a été menée sur un groupe de 27 patients chez lesquels une parotidectomie étendue a été réalisée dans la clinique de Chirurgie OMF de Iasi. Pour réaliser la plastie des défauts post-opératoires ont été utilisés 14 lambeaux libres musculocutanés de grand dorsal et 13 lambeaux fasciocutanés antébrachial radial. La plastie des défauts a été suivie par des corrections par dégraissage (4 patients) dans les cas des lambeaux de grand dorsal ou par lipostructure (7 patients) dans les cas des lambeaux radiaux. Indépendamment du type de reconstruction et dépendant seulement sur la sacrifié du nerf facial ont été associés des techniques de traitement de la lagophthalmie associé (12 patients) à la paralysie du nerf facial ou des techniques passives de réanimation du visage (11 patients). Résultats : Un lambeau de grand dorsal a été complètement perdu par la thrombose de l’anastomose artérielle et la plastie secondaire a été effectuée par un lambeau musculocutané pédiculé de grand pectoral. Les résultats esthétiques et fonctionnels étaient bons, étant parfois nécessaires des corrections pour ajuster le volume du lambeau ou les séquelles de la paralysie du nerf facial. Conclusion : En utilisant des lambeaux appropriés, de bons résultats postopératoires peuvent être obtenus avec une morbidité postopératoire faible. Il y a encore besoin de quelques corrections, qui sont conçus pour obtenir une meilleure symétrie faciale. Lorsque le nerf facial a été sacrifié, l’utilisation de techniques de correction passive a été préférée, compte tenu du fait que, commun, l’âge des patients a été avancé, et leur coopération limitée. CHIRURGIE RECONSTRUCTRICE Lyon 18 au 20 septembre 2014 P2-018 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– EVOLUTION INHABITUELLE D’UN CARCINOME BASOCELLULAIRE PALPÉBRAL I. Essammadi, F. Slimani, A. Chekkoury-Idrissi Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale - Hôpital 20 août - CHU de Casablanca [email protected] 167 Posters Introduction : Le carcinome basocellulaire est une tumeur cutanée de malignité essentiellement locale. La localisation est palpébrale dans 9 % des cas. L’évolution se fait habiuellement vers l’extension loco-régionale en profondeur. Nous présentons le cas d’un patient de 74 ans qui présente une tumeur orbitaire droite évoluant depuis 6 ans, dont l’évolution a été marquée par la surinfection larvaire. Le but de notre travail est de décrire un mode d’évolution inhabituel et aberrant d’un carcinome basocellulaire palpébral. Observation médicale : Patient de 74 ans, consulte pour une tumeur de l’orbite évoluant depuis 6 ans. L’examen retrouve au niveau de l’œil droit une acuité visuelle réduite à une perception lumineuse négative, une perte de substance des paupières supérieure et inférieure, un globe oculaire remanié avec impossibilité d’identifier les différentes structures, et présence de myases. Une TDM a été réalisée mettant en évidence un aspect de phtyses oculaire droite avec présence d’une collection hétérodense pré et retro septale, responsable d’un enfoncement du globe, avec lyse osseuse du plancher et de la paroi interne de l’orbite droit. Un parage chirurgical et une biopsie ont alors réalisés. L’histopathologie confirme le diagnostic de carcinome basocellulaire. L’étude parasithologique révèle la présence de Cochliomyia hominivorax larvae. Un traitement antiparasitaire est prescrit et une exentération est programmée à froid. Discussion : La surinfection du carcinome basocellulaire est rare dans la littérature. Elle est surtout liée à une immunodepression sous jacente. La particularité de notre observation est que chez notre patient aucun état d’immunodépression documenté n’est retrouvé. Les larves de la lucilie bouchère (Cochliomyia hominivorax) se nourrissent exclusivement de matière vivante après que les œufs de celle-ci ont été pondus dans les plaies ouvertes ou atteintes cutanées suffisantes pour laisser la larve pénétrer dans les tissus. Ceci étant probablement favorisé par les conditions socio-professionnelles précaires de notre patient. CHIRURGIE RECONSTRUCTRICE 50e congrès de la SFCMFCO P2-019 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– APPORT DE LA BLEPHAROPLASTIE DANS LE SYNDROME DU MORBIHAN Z. Fahmy*, F.Slimani, A. Chekkoury-Idrissi Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale - Hôpital 20 Août CHU de Casablanca – Maroc *Auteur correspondant : [email protected] Mots clés : syndrome de Morbihan, œdème palpébral, blépharoplastie Posters 168 Introduction : Le syndrome du Morbihan est un syndrome qui évolue dans le contexte de Rosacée et associe ; des œdèmes palpébraux, cortico-résistants, évoluant par poussées, occasionnant une gène fonctionnelle et esthétique. La blépharoplastie reste le traitement de choix au moment de raréfaction des poussées malgré le risque de récidive. Observation : Il s’agit de la patiente A.A âgée de 32 ans suivie pour Rosacée depuis l’âge de 22 ans, hypertendue, dont le frère et la mère sont suivie pour eczéma. La patiente a été mise sous plusieurs protocoles thérapeutiques avec comme résultat une régression des poussées. Cliniquement la patiente a présenté une boursouflure du visage avec œdème indurée des paupières associée à un érythème facial et des lésions eczématiformes au niveau des poignets et des coudes. La patiente s’est présentée au service pour une gène fonctionnelle et esthétique et a bénéficié d’une blépharoplastie bilatérale supérieure et inférieure en un seul temps opératoire. Le résultat était satisfaisant sur une période de suivie de 6 mois. Discussion : Le syndrome du Morbihan est une pathologie très rare décrite pour la première fois en 1956 par Schimpf. Les critères cliniques de diagnostic sont : des œdèmes faciaux cortico-résistants, à répétition, évoluant par poussées, depuis plus d’un an, associés à une rosacée, de localisation palpébrale, inter-sourcilière et frontale. L’examen anatomopathologique montre un tissu inflammatoire aspécifique sans signe de malignité. Plusieurs molécules sont utilisées pour le traitement de ce syndrome dont la thalidomide, les corticostéroïdes, les tétracyclines, la clofazimine et l’Isotrétinoine. La blépharoplastie a été rapportée pour réduire l’œdème palpébral. P2-020 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– PRISE EN CHARGE DES PDS LABIALES APRES EXERESE TUMORALE Z. Gallaoui, F. Slimani, A. Chekkoury-Idrissi Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale - Hôpital 20 Août - CHU de Casablanca – Maroc * Auteur correspondant : Zineb Gallaoui [email protected] Mots clés : PDS labiale, tumorale, reconstruction, fonction Introduction : L’origine carcinologique est la principale cause des pertes de substance labiales et concerne dans 90 % des cas la lèvre inférieure. La reconstruction de ces pertes de substance vise à préserver la fonctionnalité labiale et à obtenir un résultat esthétique satisfaisant. Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective concernant 45 cas de P2-021 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– EST-IL ENCORE NECESSAIRE D’APPRENDRE LA TECHNIQUE DU LAMBEAU DELTOPECTORAL ? Angélique Girod, Juliette Housset , Thomas Jouffroy, José Rodriguez Institut Curie, service de Chirurgie cervico faciale, Paris [email protected] Mots clés : lambeau deltopectoral ; chirurgie de rattrapage ; cancer tête et cou Le traitement des cancers de la tête et du cou a beaucoup évolué sur le plan des techniques : chirurgicale (lambeaux libres), de la radiothérapie (tomothérapie) et de la chimiothérapie (thérapies ciblées), mais également sur le plan des indications avec une augmentation des traitements conservateurs. Par là même, il existe une augmentation des chirurgies de rattrapage après poursuite évolutive ou seconde localisation en territoire irradié. Le lambeau deltopectoral (LDP) a été utilisé dans les années 60 en chirurgie de la tête et du cou et est tombé en désuétude depuis l’arrivée des lambeaux libres. Nous avons voulu savoir si le LDP avait toujours sa place en 2014 dans l’arsenal d’un chirurgien cancérologue de la tête et du cou et s’il devait être encore enseigné en tant que lambeau de recours ultime. Matériel et méthode : Nous avons analysé de façon rétrospective tous les lambeaux deltopectoraux réalisés dans le service de chirurgie cervicofaciale de l’Institut Curie depuis 1998. Résultats : 46 LDP ont été réalisés. Les différentes indications étaient : lors du traitement chirurgical initial ; couverture d’un défect cutané ; lors d’une laryngectomie fonctionnelle ; après échec d’un lambeau libre ; fermeture d’un pharyngostome ; après 169 Posters reconstruction de pertes de substance labiales d’origine tumorale colligés au service de Stomatologie et de Chirurgie Orale et Maxillo Faciale du CHU Ibn Rochd de Casablanca entre janvier 2011 et décembre 2013. Résultats : Il s’agissait de 40 hommes et 5 femmes d’une moyenne d’âge de 56 ans. Les pertes de substance étaient d’origine tumorale maligne dans 35 cas dont 80% de carcinomes épidermoïdes. La lèvre inférieure a été atteinte dans 72% des cas. La perte de substance était superficielle dans 20% des cas et a concerné la lèvre rouge dans 60% des cas. Dans 80% des cas, elle était transfixiante. La reconstruction des PDS a été primaire dans tous les cas et a été réalisée essentiellement par une résection sutures en W (20% des cas), un lambeau jugal (20% des cas), et un lambeau converse (15% des cas). Les résultats esthétiques et fonctionnels étaient satisfaisants dans 80% des cas. Discussion : La prise en charge des pertes de substances labiales est avant tout chirurgicale. Le choix du procédé chirurgical adapté à chaque situation repose essentiellement sur l’analyse de la perte de substance qui se base sur la profondeur de cette dernière, sa localisation sur les parties rouges et/ou blanches, sa proportion par rapport au volume labial total et sa situation par rapport aux commissures. Il est important de se référer à ces indications afin de pouvoir proposer au patient une réparation en mesure de lui apporter un résultat satisfaisant tant sur le plan fonctionnel qu’esthétique. CHIRURGIE RECONSTRUCTRICE Lyon 18 au 20 septembre 2014 CHIRURGIE RECONSTRUCTRICE 50e congrès de la SFCMFCO fistule postopératoire. 28.2 % de complications mineures ont été observées. Le taux d’échec était de 8.7 % (4 cas). Conclusion : Le LDP est encore utile en situation de sauvetage et de rattrapage en chirurgie carcinologique de la tête et du cou et les chirurgiens doivent le garder en mémoire pour ces situations extrêmes. P2-022 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LE TRAITEMENT CHIRURGICAL DU DERMATOFIBROSARCOME DE DARIER FERRAND DE L’EXTREMITE CEPHALIQUE. REVUE SYSTEMATIQUE DES CAS CLINIQUES RARES PUBLIES. A PROPOS DE 39 CAS Amany landoulsi1, Najoua Ben slimen 2, Sara Meddeb 1, Ali Adouani 1 1 Hôpital Charles Nicolle, service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Esthétique, Tunis, Tunisie. 2 Hôpital régional de Zeghouan, Service de Chirurgie General, Zaghouan, Tunisie. (Adresse email de l’auteur référent) (Arial 7 italique) Mots clés : dermatofibrosarcome de Darier-Ferrand – tête et cou - perte de substance – chirurgie de Mohs – chirurgie réparatrice Posters 170 Problématique : Le dermatofibrosarcome de Darier Ferrand est une tumeur rare. La localisation au niveau de l’extrémité céphalique ne représente que 10 à 15% de l’ensemble des localisations. C’est une tumeur fibreuse de la peau avec haute malignité locale, d’évolution progressive et à fort potentiel de récidive. Elle est de diagnostic difficile souvent retardé par la présentation variable de la tumeur. Le traitement est essentiellement chirurgical avec une exérèse aussi large que profonde qui pose un problème de réparation sans pour autant améliorer le pronostic. But du travail : Décrire les nouvelles techniques chirurgicales qui permettent de réduire nettement les marges d’exérèse, notamment au niveau de l’extrémité céphalique, tout en améliorant le pronostic fonctionnel et vital. Méthodes : Etude rétrospective de 39 patients opérés pour dermatofibrosarcome de Darier Ferrand de l’extrémité céphalique, durant une période de 22 ans, de janvier 1989 à janvier 2011, parmi ces patients, 7 étaient colligés au service de chirurgie maxillofaciale de l’hôpital Charles Nicolle à Tunis et 32 cas publiés dans la littérature. Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 38,3 ans avec un sex-ratio de 1,16. 14 patients présentaient des lésions récidivantes et 4 se sont présentés pour exérèse incomplète. La localisation la plus fréquente était la face (16 cas), suivit du scalp (11 cas) et le cou (4 cas). L’exérèse chirurgicale n’était incomplète que pour deux patients. Une exérèse simple avec une marge ne dépassant pas les 0,5 cm a été pratiquée chez 3 patients. 30 patients ont été opérés par la technique classique (76,9%) : la marge latérale d’exérèse n’était connue que chez 23 patients, et était de 1 cm chez 3 patients, entre 1 et 3 cm chez 6 patients, de 3 cm chez 9 patients, entre 3 et 5 cm chez 2 patients, et de 5 cm chez 3 patients. Six patients ont été traités par la chirurgie micrographique de Mohs. Le recul moyen était de 41,86 mois avec une bonne évolution chez 22 patients, un patient est décédé en per-opératoire, 7 patients ont présenté des récidives et 9 patients ont été perdus de vue. Parmi les patients qui ont récidivé, un patient a développé des métastases pulmonaires et hépatiques au bout de 10 ans d’évolution, 3 patients dont la localisation du dermatofibrosarcome initial était au niveau du scalp ont présenté un envahissement cérébral, et 2 patients ont présenté un envahissement cérébral avec des métastases pulmonaires. Aucun patient traité par la chirurgie micrographique de Mohs n’a présenté de récidive. On a déploré 5 décès (après une évolution moyenne de 16 ans), dont 4 suite à un envahissement cérébral et/ou des métastases, et un en per-opératoire pour défaillance circulatoire. Conclusion : Actuellement, la chirurgie micrographique constitue le meilleur traitement du dermatofibrosarcome de Darier Ferrand de l’extrémité céphalique. Apres avoir fait une étude comparative des différentes techniques à travers nos cas et la revue de la littérature, celle de Tübingen nous parait la mieux adaptée à nos conditions. Sa réalisation simple et précise permet d’éviter le sacrifice de tissu sain tout en ayant la garantie d’une exérèse tumorale complète. CHIRURGIE RECONSTRUCTRICE Lyon 18 au 20 septembre 2014 P2-023 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LES LAMBEAUX LOCORÉGIONAUX DE LA FACE : TECHNIQUES ET INDICATIONS Amany landoulsi1, Wafa Motaamri 1, Najoua Ben Slimen 2, Ali Adouani 1 1 Hôpital Charles Nicolle, service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Esthétique, Tunis, Tunisie 2 Hôpital régional de Zeghouan, Service de Chirurgie General, Zaghouan, Tunisie [email protected]) Problématique : Les lambeaux locorégionaux de la face occupent une place importante dans la réparation des pertes de substance cutanée de la face et la reconstitution adintegrum de chaque unité esthétique atteinte. La réparation de ces pertes de substance constitue un défit pour le chirurgien en raison des particularités spécifiques de chaque unité esthétique et de la multitude des lambeaux locorégionaux de la face et de leurs techniques de réalisation. Devant cette diversité, un chirurgien se trouve, souvent, confronté à une situation où il doit faire le juste choix qui sera déterminant pour le résultat esthétique et fonctionnel de la réparation. But du travail : Le but de notre travail est de déterminer les indications des lambeaux locorégionaux dans la réparation des pertes de substance de la face, de citer les techniques des lambeaux locorégionaux et de préciser le lambeau le plus utile et le plus fiable de point de vue, sécurité vasculaire, résultat fonctionnel et esthétique, pour chaque type de perte de substance de la face. Méthodes : Nous avons colligé 250 dossiers de patients opérés pour réparation des pertes de substance de la face, dont nous avons éliminé 100 dossiers, en se basant sur certains critères d’exclusion. Au final, notre travail a été axé sur une étude rétrospective de 163 pertes de substance de la face chez 150 patients colligés au service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique de l’hôpital Charles Nicolle, sur une période de 10 ans allant de 2000 à 2009. Résultats : Dans notre série, l’âge moyen a été de 51,1 ans avec des extrêmes allant de 9 mois à 85 ans. Le sexe ratio a été de 1,34. Les étiologies des pertes de substance de la face ont été dominées par l’étiologie tumorale avec 64,9% des cas, dont 80,90% 171 Posters Mots clés : perte de substance - face - lambeau - chirurgie réparatrice CHIRURGIE RECONSTRUCTRICE 50e congrès de la SFCMFCO Posters 172 sont des carcinomes basocellulaires. Nous avons dénombré 163 pertes de substance qui ont touché les différentes unités esthétiques de la face avec en tête de liste le nez (28,83%) et les joues (13,5%). Pour 12,86%, la perte de substance a touché plus qu’une seule unité esthétique. La réparation des pertes de substance a été immédiate dans 95,1% des cas, faite sous anesthésie générale chez 62,66% des patients. La reconstruction a été locale pour 52,14% des pertes de substance, régionale pour 35,6% et locorégionale pour 12,26%. Elle a été réalisée en un seul temps pour 85,27% des pertes de substance. 45 types de lambeaux locorégionaux ont été utilisés avec prédominance du lambeau nasogénien à pédicule sous-cutané (17,8%). La fermeture de la zone donneuse a été faite par simple suture dans 96,93% des cas. Le résultat esthétique a été jugé bon dans 83,45% des cas et moyen dans 9,8% des cas. Le résultat fonctionnel a été jugé bon dans 96,32% des cas. Le recul moyen a été de 13,2 mois. Conclusion : Les lambeaux locorégionaux de la face représentent un moyen permettant de raccourcir le délai de réparation avec un bon résultat esthétique par rapport aux autres procédés notamment la greffe. La diversité de ces lambeaux nécessite un choix minutieux pour obtenir le meilleur résultat esthétique et fonctionnel. Nous pouvons dire que le choix de tel ou tel lambeau est une affaire d’école et de préférence des chirurgiens. Donc, il est difficile de déterminer un consensus quant au choix d’un lambeau parmi d’autre pour la réparation d’une perte de substance donnée de la face. Ainsi, le meilleur choix est celui du lambeau le plus simple, le plus fiable, le plus esthétique et surtout celui que le chirurgien maîtrise le mieux P2-024 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– DISSECTION DE LA RÉGION TEMPORALE ; APPLICATIONS EN CHIRURGIE MAXILLO-FACIALE ET RÉPARATRICE Amani landoulsi1, hédi Labidi1, Najoua ben slimen1, Ali adouani 1 1hôpital Charles Nicolle, service de chirurgie Maxillo-Facial ; Tunis ([email protected]) Mots clés : fascia temporal superficiel, région temporale, reconstruction, paralysie faciale, étude anatomique Introduction : La région temporale, située sur la partie latérale du crâne, elle représente un important site donneur en chirurgie maxillo-faciale et en chirurgie réparatrice notamment dans la réparation des pertes de substances de la face et des membres et dans le traitement de la paralysie faciale. L’objectif de notre travail était d’étudier l’anatomie de cette région à la recherche d’éventuelles variantes anatomiques et de vérifier la faisabilité des différentes applications chirurgicales de chaque élément anatomique en se basant sur les données de la littérature scientifique. Méthodes : Trente cadavres frais (60 régions temporales) ont été disséqués. Nous avons mesuré les paramètres relatives aux différents éléments de la région temporale : la peau, le fascia temporal superficiel, les vaisseaux temporaux superficiels, le nerf auriculotemporal, la branche temporo-frontale du nerf facial, le fascia innomé, le fascia temporal profond, la graisse temporale, le muscle temporal et le périoste. P2-025 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LE TORTICOLIS MUSCULAIRE CONGENITAL : PRISE EN CHARGE D’UN CAS A L’AGE ADULTE L. Mahroug, A. Moussaoui, M-A. Ennouhi, A. Guerrouani, A. Abouchadi, K. El Khatib SERVICE DE CHIRURGIE PLASTIQUE, MAXILLO-FACIALE & STOMATOLOGIE, MOHAMMED V RABAT [email protected] HOPITAL MILITAIRE D’INSTRUCTION Mots clés : torticolis congénital, âge adulte, chirurgie Introduction : Le torticolis musculaire congénital (TMC) est une anomalie commune du nouveau-né et du nourrisson dont l’incidence rapportée varie entre 0,3 et 2%. Toutefois le TMC à l’âge adulte reste une pathologie rare, puisque la plupart des déformations sont prise en charge pendant l’enfance. Nous rapportons un cas de torticolis chez un adulte qui a été traité avec succès par une résection unipolaire du muscle sternocléidomastoïdien avec excision d’une baguette de la tête de la clavicule. Cas clinique : Une femme de 25 ans s’est présentée avec un TMC droit : L’examen clinique a retrouvé un raccourcissement du sternocléidomastoïdien droit associée à une inclinaison de la tête vers la droite, une rotation de la face et du menton vers la gauche, et une élévation de l’épaule droite. Une cicatrice sus claviculaire a été retrouvée en rapport avec une opération chirurgicale réalisée pendant l’enfance. Le traitement a consisté en une résection unipolaire basse du muscle sternocléidomastoïdien droit, suivi de 3 mois de physiothérapie. Le résultat était excellent après un 173 Posters Résultats : La peau temporale, relativement mince et recouverte par les cheveux a permis une dissimulation parfaite des cicatrices des voies d’abord pour accéder au 2/3 supérieurs du massif facial. Le fascia temporal superficiel a été utilisé sous la forme d’un lambeau pédiculé ou libre pour la couverture de tissus nobles. Il a été en continuité en haut avec la galea et nous avons trouvé de nombreuses anastomoses entre le pédicule temporal superficiel et les autres pédicules du cuir chevelu, ce qui a permis de confectionner des lambeaux avec des dimensions largement supérieures à la surface du fascia. L’artère temporale superficielle (ATS) a été constante et la veine temporale superficielle a été absente chez un cadavre. L’artère temporale moyenne a été toujours présente, elle est né de l’ATS dans 94% et par un tronc commun avec l’artère zygomatoorbitaire dans 6% des cas. Cette conclusion a renforcé l’idée d’une nouvelle technique, le lambeau de muscle temporal dédoublé, vascularisé par le pédicule temporal moyen. La branche temporo-frontale du nerf facial a émergé du bord antérieur de la parotide à une hauteur moyenne de 1.16 cm au dessous du bord inférieur de l’arcade zygomatique et à une distance moyenne de 1.4 cm en avant du tragus. Elle a croisé l’arcade zygomatique à une distance moyenne de 1,96 cm en avant de tragus. Le nombre de ces branches qui croisent l’arcade zygomatique a été variable. Nous avons constaté que les rameaux postérieurs de cette branche sont destinés pour les muscles auriculaire antérieur et supérieur donc ne représentent pas un vrai danger, seul la lésion des rameaux antérieurs, destinés pour les muscles orbiculaire palpébral et frontal est a redoutée. Conclusion : L’étude anatomique de la région temporale permet de définir les différentes caractéristiques des lambeaux de cette région à savoir leur axe, leur base et leurs dimensions. CHIRURGIE RECONSTRUCTRICE Lyon 18 au 20 septembre 2014 CHIRURGIE RECONSTRUCTRICE 50e congrès de la SFCMFCO recul de 6 mois. Discussion : Le TMC est une attitude asymétrique et permanente de la tête et du cou par rapport au plan des épaules du fait de la rétraction unilatérale du muscle sternocléidomastoïdien. Le diagnostique positif est avant tout clinique. La physiothérapie précoce donne les meilleurs résultats. En cas d’évolution défavorable, ou en cas de traitement après l’âge de un an, des résultats satisfaisants ne peuvent être obtenus qu’après libération chirurgicale du muscle sternocléidomastoïdien. Le choix de la technique chirurgicale demeure encore controversé. Conclusion : La prise en charge à l’âge adulte du TMC nécessite le recours à la chirurgie dont l’objectif est la restauration d’un champ de mobilité complet ainsi qu’un aspect morphologique harmonieux. P2-026 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LES ANOMALIES VASCULAIRES SUPERFICIELLES «OU ANGIOMES». QUELLE STRATEGIE THERAPEUTIQUE ? Amine Bouaichi, Mohammed Lakouichmi, Abdelatif Hiroual, Bader Eddine Abir, Saad Fawzi, Nadia Mansouri Hattab Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique hôpital ibn toufail. Service de chirurgie maxillo-faciale hôpital militaire avicenne de CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc. [email protected] Posters 174 Mots clés : anomalie vasculaire, angiome, embolisation Introduction : Les malformations vasculaires (anciennement appelées angiomes matures) désigne un ensemble d’anomalies de cause inconnue, déterminées in utero et très hétérogènes. Le diagnostic est clinique et pose un réel problème thérapeutique d’où l’intérêt de cette étude qui a comme objectif de clarifier la prise en charge des anomalies vasculaire. Matériels et méthodes : Etude rétrospective incluant 93 cas d’anomalies vasculaires (entre tumeurs et malformations) colligés au service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique de CHU Mohamed VI de Marrakech, sur une période de 7 ans jsq 2013. Résultats : La moyenne d’âge est de 15 ans, le sexe ratio H/F =0,88. La forme la plus fréquente est l’hémangiome immature dans 46,6%, la localisation faciale est la plus fréquente dans 60% dont certaines sont dangereuses. Discussion : L’hémangiome infantile est la forme la plus fréquente des angiomes, l’hémangiome mixte prédomine dans la majorité des cas et les malformations à haut débit impliquent une prise en charge protocolaire. La localisation cervico-faciale est la plus fréquente dont certaines localisations sont imprévisibles dangereuses. Le diagnostic est clinique. Elles nécessitent une rigueur dans la démarche diagnostique et un choix prudent de la prise en charge thérapeutique. Leur traitement est un véritable challenge nécessitant une collaboration pluridisciplinaire. Allaye Garango, Mohammed Lakouichmi, Saad Lahmiti, S Fawzi, Nadia Mansouri Hattab Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc [email protected] Mots clés : cicatrice, face, exérèse Introduction : La réparation des plages cicatricielles de la face est incontestables vue le préjudice esthétique et psychologique engendré par la lésion. Matériels et méthodes : Elle s’agit d’une étude rétrospective portant sur 25 dossiers, opérer entre 2009et 2013 avec un recul de 1an à 4ans, l’intervalle entre les excisions varie entre 3 et 6mois. Résultats : La topographie : jugale dans 45%, 25% temporale, l’excision complète dans tous les cas en moyenne en 2 temps, deux patients ont présentés une dystrophie cicatricielle, la satisfaction des patients dans 95% Discussion : L’excision successive ou itérative est une technique classique qui s’appuie sur le principe de recrutement de peau normale adjacente afin de couvrir une PDS cutanée sur des étapes avec quelques impératifs : le placement des incision devrait être placé en intra cicatricielle, il faut orienter les incisions selon les lignes de tension ,alors que l’expansion cutané garde sa place dans la réparation des lésions étendues concernant les plages moyennes ; elles représente plus de risque que l’exérèse itérative par la fréquence des injections , l’expansion , la compression l’inconfort du patient ainsi que l’anesthésie générale. P2-028 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LE MICRO ORBITISME A PROPOS DE 2 CAS Badreddine Abir, Mohammed Lakouichmi, Ahmed Zaroual, Mohamed Elbouihi, Nadia Mansouri Hattab Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc [email protected] Mots clés : orbite, malformation, ostéotomie Introduction : Le micro-orbitisme, dysmorphie cranio-orbito faciale, due à une hypoplasie congénitale ou acquise du squelette orbitaire et responsable d’un défaut de croissance des diamètres. Sa réparation implique une stratégie thérapeutique chronologique multidisciplinaire. Objectif : discuter cette stratégie de réparation à travers deux cas de micro-orbitisme suite à une radiothérapie sur rétinoblastome. Matériels et méthodes : - Observation 1 : Il s’agit d’une fille de 14 ans atteinte d’un micro-orbitisme postradique suite à une énucléation oculaire gauche sur rétinoblastome. Nous avons réalisé une chirurgie crâniofaciale d’avancement fronto-orbitaire suivi d’une greffe osseuse costale en apposition sur l’os zygomatique et on a terminé par un complément de lipostructure. 175 Posters P2-027 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– L’EXERESE ITERATIVE DANS LES CICATRICES FACIALES. CHIRURGIE RECONSTRUCTRICE Lyon 18 au 20 septembre 2014 CHIRURGIE RECONSTRUCTRICE 50e congrès de la SFCMFCO - Observation 2 : Il s’agit d’un jeune homme de 24 ans atteint de micro-orbitisme postradique sur rétinoblastome de l’œil droit. Nous avons réalisée une ostéotomie malaire en C suivi de greffe d’apposition d’origine calvarial puis un complément de lipostructure et enfin un agrandissement de l’enveloppe palpébrale par expansion oculaire. Discussion : Le micro orbitisme constitue une véritable dysmorphie faciale handicapante. Sa réparation relève d’une prise en charge multidisciplinaire, à plusieurs temps opératoires et ou seul une stratégie thérapeutique chronologique assure le résultat. P2-029 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LE NAEVUS GEANT DE LA FACE : NOTRE APPROCHE. Ahmed Zeroual, Mohammed Lakouichmi, Souad Aimadeddine, Saad Fawzi, Nadia Mansouri Hattab Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc. [email protected] Mots clés : naevus, malformation, exérèse Posters 176 Introduction : Le naevus géant est défini selon Pinley comme un naevus dont l’exérèse suture est impossible en un seul temps opératoire. Il pose la problématique de la possibilité de dégénérescence maligne, de l’association à la mélanose neuro-cutanée et du préjudice esthétique. L’objectif de ce travail est d’évaluer notre prise en charge du naevus géant afin d’établir un schéma décisionnel. Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective; menée sur 3 ans (mai 2007 à juin 2010) colligeant 20 cas de naevus géant. On été étudié les données démographiques du patient la topographie, l’étendue du naevus et le choix thérapeutique. Résultats : Le sexe ratio était de 0.45/1 avec prédominance masculine; La moyenne d’âge était de 19ans. La localisation la plus fréquente est jugale. Plusieurs méthodes ont été adoptées : l’abstention ; l’exérèse itérative, la greffe de peau totale, l’expansion cutanée et les autoplasties, la chirurgie avec procédés combinés. La durée de prise en charge dépendait du nombre d’actes chirurgicaux réalisés et de la disponibilité du patient. Pour les procédés combinés, elle atteignait 18 mois. Discussion : Les buts du traitement sont : de réduire le risque de dégénérescence maligne et d’éviter au maximum à l’enfant le vécu pénible de la défiguration avec un minimum de rançon cicatricielle. Plusieurs modalités thérapeutiques existent mais l’exérèse chirurgicale doit être la règle. Le choix du procédé thérapeutique dépend de l’aspect clinique (taille, localisation), de la difficulté technique du risque opératoire, du préjudice esthétique et de l’état général de chaque patient. P2-030 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LES OSTEOMES DES CONFINS CRANIO FACIAUX. Souad Aimadeddine, M. Lakouichmi, A. Bouaichi, Garango.A, N. Mansouri Hattab Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc. [email protected] Mots clés : ostéome, orbite, complications Introduction : L’ostéome est une néoformation osseuse bénigne propre du massif facial. Sa localisation au niveau des confins craniofaciaux rend leur découverte souvent P2-031 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– A COLUMELLAR DEFORMITY CAUSED BY A CONGENITAL SCHWANNOMA Mohammed Lakouichmi, Taoufiq Nassim Sabah, Ahmed Zeroual, Saad Lahmiti, S. Fawzi, Nadia Mansouri Hattab Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc [email protected] Mots clés : shwanoma, malformation, columella Introduction : Schwannoma is a benign neoplasm arising from Schwann cells of the peripheral nerve. It very rarely located in the nasal tip. We report two cases of congenital schwannoma of the nasal columella and discuss the surgical approach of such tumor. Case report : Case 1: An 18 year-old female was referred to us for a very slow growing tumor of the columella. The deformity had been present since the birth. The patient underwent an excision of its tumor using an open rhinoplasty approach. The histological examination revealed a schwannoma. No recurrence was found within 2 years of follow up. Case 2: A 4 month male baby presenting a congenital tumor of his columella. He underwent an excision using open rhinoplasty approach. The histological examination showed a plexiform schwannoma. Discussion : Schwannoma of the nasal tip is a benign tumor that gradually causes 177 Posters tardive ; soit fortuitement soit à l’occasion de complications. Ces derniers sont d’ordre ophtalmologique, sinusien, endocrânien, et morphologique. But : rapporter une série de 6 cas pour étudier les aspects cliniques, évolutifs et l’apport de l’imagerie dans le diagnostic et la prise en charge thérapeutique des complications. Matériels et Méthodes : Série de 6 patients tous présentant un ostéome fronto-ethmoidoorbitaire. Découverte fortuite chez un seul patient, à l’occasion de complications chez 5 patients. La TDM craniofaciale a été réalisée chez tous les patients. Tous les patients ont bénéficié d’un traitement chirurgical. Discussion : Le siège front-naso éthmoido orbitaire (FNEO) des ostéomes est particulièrement rare. Les symptômes sont généralement d’apparition tardive secondaire à la croissance tumorale et la compression des organes de voisinage. Les signes cliniques sont essentiellement ophtalmologiques dominés par une exophtalmie et la tuméfaction osseuse éthmoidale d’allure tumorale, pseudo ptôsis, baisse de la vision, télécanthus et épiphora. L’imagerie médicale, en particulier la tomodensitométrie, reste d’un grand apport, non seulement pour l’élaboration du diagnostic mais aussi pour la stratégie thérapeutique. Sur le plan chirurgical ces tumeurs posent essentiellement le problème de la voie d’abord chirurgicale qui est souvent combinée. Conclusion : Les ostéomes FNEO sont des tumeurs rares. Le potentiel agressif est lié essentiellement aux complications orbitaires et parfois endocrâniennes. La tomodensitométrie permet le diagnostic positif et l’évaluation de leur extension tumorale. Les indications thérapeutiques dépendent essentiellement du volume et de l’évolutivité des lésions. CHIRURGIE RECONSTRUCTRICE Lyon 18 au 20 septembre 2014 CHIRURGIE RECONSTRUCTRICE 50e congrès de la SFCMFCO aesthetic and functional disorders. Congenital schwannoma of columella is an extremely rare clinical situation. Its diagnosis and treatment can pose certain challenges. The treatment is surgical excision and histological analysis of the specimen. Open rhinoplasty approach provided a good surgical exploration and a good cosmetic result on this nasal tip tumor. P2-032 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LIPOFILLING DANS LE SYNDROME DE BARRAQUER SIMONS Mohammed Lakouichmi, Aziz Zakaria, Ahmed Zeroual, Mohamed El Bouihi, Nadia Mansouri Hattab Service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc. [email protected] Mots clés : lipodystrophie ; face ; greffe ; graisse Posters 178 Introduction : Le syndrome de Barraquer-Simons est caractérisé par une réduction du tissu graisseux sous cutané de la moitié supérieur du corps contrastant avec une adiposité excessive des hanches et du ventre. Il s’agit d’une pathologie d’exception. Nous rapportons une série de 5 cas et nous en discutons les particularités. Patients et méthodes : Nous avions colligé de façon rétrospective 7 cas de ce syndrome durant une période de 10ans (1998 à 2013). Le traitement a été essentiellement à visé esthétique. Se basant sur les techniques de lipofilling selon Coleman. Résultats : Notre série comporte 6 femmes et un homme. Tous nos patients ont consulté à la recherche d’une éventuelle chirurgie esthétique. L’une de nos patientes présentait également un diabète type I. Tous nos patients ont été traités par lipofilling facial selon Coleman avec une moyenne de 2 séances par patient. Les résultats esthétiques ont été jugé satisfaisants. Discussion : Le syndrome de Barraquer-Simons reste une pathologie exceptionnelle. L’utilisation du lipofilling semble donner des résultats satisfaisants et stables dans le temps. P2-033 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– TORTICOLIS MUSCULAIRE CONGENITAL NEGLIGE : QUELLES CONSEQUENCES SUR LA CROISSANCE CRANIO-FACIALE Mohammed Lakouichmi, Badreddine Abir, Khalid Tourabi, Saad Lahmiti, Ahmed Zaroual, Nadia Mansouri Hattab Service de chirurgie maxillo-faciale hôpital avicenne. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc Mail : [email protected] Mots clés : torticolis, négligé, dysmorphies, croissance, cranio-faciale Introduction : Le torticolis musculaire congénital négligé (TMCN) de l’adulte est rare. Il est du à une rétraction fibreuse du muscle sterno-cléido-mastoïdien. Observation : Patient, âgé de 17 ans, a consulté pour un torticolis musculaire congénital négligé. Les explorations cliniques et radiologiques ont montré une dysmorphose cranio-faciales graves. Discussion : Le TMCN est une anomalie commune de l’enfant qui doit être traité avant l’âge de dix ans. Lorsqu’il est négligé, les conséquences sur la croissance cranio-faciale sont d’ordre morphologiques, fonctionnelles et psychologiques. Nous rapportons le cas d’un TMCN ayant entrainé des anomalies de croissance graves et dramatiques de l’extrémité céphalique. P2-034 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LA CHIRURGIE SOLIDAIRE C. Neiva1,2,*, A. Algrin1,2, C. Gbaguidi2, G. Bitar2, S. Testelin1,2,3, B. Devauchelle1,2,3, CHIRURGIE RECONSTRUCTRICE Lyon 18 au 20 septembre 2014 (1) Université Picardie Jules Verne, Amiens (2) Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, CHU Nord, Place Victor Pauchet, 80000 Amiens (3) Institut Faire Face, Amiens * [email protected] Mots clés : microchirurgie, reconstruction, chirurgie humanitaire P2-035 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LES RESECTIONS MANDIBULAIRES : EXPERIENCE DE L’HOPITAL CENTRAL DES ARMEES PIERRE MOBEMGO DE BRAZZAVILLE (REP DU CONGO) L. C. Opango Chidas*, R. Angonga*, M. Anga*, B.Lekibi*, A. Nsimba* Service de Stomatologie et Chirurgie Maxillo-faciale, Hôpital Central des Armées Pierre Mobengo, Brazzaville [email protected] Mots clés : résections – mandibulaires – hôpital – Pierre - Mobengo Les résections mandibulaires sont des interventions assez fréquentes. Les modalités de résections sont diverses pour les affections malignes et bénignes. D’une part elles réalisent une perte de substance interruptrice mandibulaire (PSIM) et d’autre part elles peuvent être non interruptrices. Les objectifs de ce travail étaient d’évaluer la place des résections dans notre activité chirurgicale, d’identifier les caractéristiques socio démographiques des patients, les délais de consultation, et les types de résections réalisées. Matériels et méthodes : Nous avons recensés tous les dossiers des patients opérés dans notre service sous anesthésie générale entre janvier 2011 et janvier 2014 et avons inclus ceux des patients à qui nous avons réalisé des résections mandibulaires pour tumeur mandibulaire et dont le dossier était complet. Résultats : Parmi les 118 malades opérés sous anesthésie générale, 33 soit 27,9% ont bénéficié d’une résection mandibulaire.Il s’agissait de 15 hommes et de 18 femmes, âgés en moyenne de 36,3 ans. Le délai moyen de consultation était de 9,2 ans. Dans 179 Posters Bénéficier des meilleurs soins n’est-il pas le droit fondamental de chaque individu quelque soit son pays d’origine ? Est-il possible de forcer le barrage des frontières et de s’imposer comme malade d’un pays d’accueil faute de pouvoir bénéficier des soins nécessaires dans le pays d’origine ? L’humanitaire moderne naît et forme avec la démocratie un couple indissociable. C’est dans cette philosophie que s’inscrit la chirurgie solidaire. Nous tenterons d’illustrer cet esprit chirurgical à travers deux observations cliniques à caractère exceptionnel. La chirurgie solidaire opère dans la forme et par la forme dans un état de subjectivité que seul le résultat viendra justifier. L’espoir est que ce résultat chirurgical sera, tout simplement, esthétiquement et humainement correct afin de permettre à chaque patient de retrouver sa nouvelle identité. CHIRURGIE RECONSTRUCTRICE 50e congrès de la SFCMFCO 15 cas, soit 45,6% les patients étaient dans la tranche d’âge de 21ans et 40 ans. Les résections mandibulaires ont été interruptrices dans 20 cas soit (60,6%), alors que les résultats histopathologiques étaient en faveur de tumeurs bénignes, témoin de leur volume et de leur ancienneté. Nous avons pratiqué 13 résections non interruptrices soit 39,4 % de cas. Conclusion : Une prise en charge chirurgicale précoce des affections mandibulaires permettrait de limiter les mutilations P2-036 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– HYPERPLASIE CONGENITALE HEMIFACIALE, HYPERTROPHIE CONGENITALE HEMIFACIALE Nathalie Pham Dang1,2,3, Wang Xudong3, Jean-Michel Mondié1,2,4, Isabelle Barthélémy1,2,4 1 NHE- CHU de Clermont-Ferrand, Service de Chirurgie Maxillo Faciale Stomtologie et Chirurgie Plastique de la fac, 63, Clermont-Ferrand; 2 UMR Inserm/UdA, U1107, Neuro-Dol, Trigéminal pain and migrain, 63,Clermont-Ferrand Institution; 3 Department of Oral and Cranio-Maxillofacial Science, Shanghai 9th People’s Hospital, College of Stomatology, School of Medicine, Shanghai JiaoTong University, Shanghai ; 4 Université d’Auvergne, faculté de Médecine, 63, Clermont-Ferrand [email protected] Mots clés : hyperplasie hémifaciale, hypertrophie hémifaciale, assymétrie faciale, navigation Posters 180 L’hémihyperplasie ou hémihypertrophie fût décrite pour la première fois par Meckel en 1822. Cette malformation congénitale rare se caractérise par un développement excessif unilatéral des tissus impliquant tout ou partie de l’hémicorps. Du fait de la grande variabilité des organes et tissus impliqués, elle a fait l’objet de plusieurs classifications (Ward et Lerner en 1947, Rowe en 1962, Pollock en 1985). L’hyperplasie congénitale hémifaciale en est un sous-groupe. Dans la forme vraie, elle est limitée caudalement par le bord basilaire de la mandibule, médialement par la ligne médiane, crânialement par l’os frontal et latéralement par le bord postérieur du pavillon de l’oreille. L’ensemble des tissus de cette zone, en dehors de la cavité orbitaire sont hyperplasiques et de façon proportionnelle. Dans la forme partielle, tous les tissus de l’hémiface ne sont pas hyperplasiques ou le sont dans une proportion variable. L’hyperplasie hémifaciale peut être isolée ou associée à une atteinte d’autres parties du corps. La physiopathologie est peu claire. L’hypothèse la plus plausible serait une hyperplasie unilatérale plus ou moins étendue des précurseurs du tube neural. Dans la littérature, le terme d’hypertrophie est également employé. D’un point de vue histopathologique, il est inadapté car cette pathologie se caractérise par une augmentation du nombre de cellules dans les tissus atteints (hyperplasie) et non pas par une augmentation de leur taille (hypertrophie). Le traitement est envisagé à la fin du de la croissance physiologique. Préalablement, un SPECT-scan ou une scintigraphie sont réalisés pour identifier les zones encore actives. En fonction de l’importance des atteintes fonctionnelles et esthétiques, les traitements vont de l’abstention thérapeutique à la chirurgie des bases osseuses (chirurgie orthognatique, de réduction du zygoma…) ou à la résection des tissus mous. La planification 3D, la chirurgie assistée par ordinateur et la navigation ont permis d’améliorer la prise en charge des patients. Néanmoins, le résultat final est souvent entaché par l’excès résiduel, la ptose et le risque de récidive au niveau des tissus mous. P2-037 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– INTERET DE LA NAVIGATION EN CHIRURGIE MAXILLO-FACIALE POUR SYMETRISER LE MASSIF FACIAL Nathalie Pham Dang1,2,3, Wang Xudong 3, Zhan Shi Lei3, Steve Shen Guofang3, Jean-Michel Mondié 1,2,4, Isabelle Barthélémy 1,2,4 1. NHE- CHU de Clermont-Ferrand, Service de Chirurgie Maxillo Faciale Stomtologie et Chirurgie Plastique de la fac, 63, Clermont-Ferrand 2. UMR Inserm/UdA, U1107, Neuro-Dol, Trigéminal pain and migrain, 63,Clermont-Ferrand Institution; 3. Department of Oral and Cranio-Maxillofacial Science, Shanghai 9th People’s Hospital, College of Stomatology, School of Medicine, Shanghai JiaoTong University, Shanghai ; 4. Université d’Auvergne, faculté de Médecine, 63, Clermont-Ferrand [email protected] CHIRURGIE RECONSTRUCTRICE Lyon 18 au 20 septembre 2014 Mots clés : navigation, Planification 3D, Traumatologie, Dysplasie 181 Posters La navigation par ordinateur utilise l’outil informatique pour aider le chirurgien dans la planification et la réalisation d’un geste chirurgical. L’objectif principal est d’améliorer la précision et la qualité de l’intervention sans en allonger la durée. Elle nécessite l’acquisition d’images du patient (scanner et/ou IRM) qui seront utilisées pour planifier virtuellement le geste. Au bloc opératoire, une caméra infra-rouge reliée à un ordinateur localise le patient dans l’espace grâce à la présence de détecteurs placés sur le patient. L’ordinateur met en concordance le patient et l’image virtuelle. Des détecteurs sont ensuite placés sur un pointeur ou sur les instruments (scies, fraises, pinces à disséquer…) pour repérer les différentes pièces osseuses mobilisées, coupées ou fraisées lors de l’intervention. Le chirurgien contrôle en direct la localisation des traits d’ostéotomie, l’importance de l’os à fraiser et la position des pièces osseuses à ostéosynthéser. Il peut comparer la réalité per-opératoire à ce qui a été virtuellement planifié. La navigation par ordinateur permet entre autre de restaurer la symétrie des bases osseuses. Nous présentons 7 cas ayant nécessité la navigation par ordinateur pour corriger l’asymétrie. Cas 1 : fracture non consolidée orbito-maxillo-zygomatique gauche. Cas 2 : fracture orbito-maxillo-zygomatique gauche consolidées en position vicieuse. Cas 3 : dysplasie fibreuse des os zygomatique et maxillaire gauches traités par remodelage. Cas 4 : dysplasie fibreuse des os zygomatique et maxillaire droits traités par remodelage du cadre orbitaire et ostéotomies de réduction de l’os zygomatique. Cas 5 : mise en place d’un implant de type Medpor® au niveau du plancher de l’orbite gauche pour traiter une enophtalmie après fracture de l’os zygomatique et du plancher de l’orbite. Cas 6 : ostéotomie du bord basilaire de la mandibule avec préservation du nerf alvéolaire inférieure. Cas 7 : dysplasie fibreuse maxillo-zygomatique avec préservation du nerf infra-orbitaire. En conclusion la chirurgie assistée par ordinateur est un outil d’assistance qui permet d’obtenir une symétrie la plus objective possible mais elle ne remplace pas l’expérience du chirurgien. CHIRURGIE RECONSTRUCTRICE 50e congrès de la SFCMFCO P2-038 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– ZONA DE LA BRANCHE MAXILLAIRE DU TRIJUMEAU : A PROPOS D’UN CAS Béatrice Souron, Annie Deparis, Astrid Wilk, Amina Ganeval, A. Deparis, C. Cervellera, D. Del Pin, S. Zink, J-Ch. Lutz, A. Wilk, C. Bruant, A. Ganeval Service de chirurgie maxillo-faciale et réparatrice du CHU de Strasbourg [email protected] Mots clés : zona, nerf maxillaire, complications, vaccination Posters 182 Introduction. Le zona est une récurrence du VZV, faisant suite à un épisode de varicelle. Il se caractérise par des douleurs intenses suivies d’une éruption vésiculeuse siégeant au niveau d’un métamère. Les localisations les plus fréquentes sont, par ordre décroissant, la région thoracique, puis le territoire du nerf trijumeau. Les complications font toute la gravité de cette affection. Observation. Nous rapportons ici le cas d’un patient de 65 ans qui présentait un zona de la branche maxillaire du nerf trijumeau droit. Le diagnostic a été posé devant le tableau clinique typique, l’âge, et l’état d’immunodépression, induit par la prise au long cours d’une corticothérapie par voie orale pour une sarcoïdose. Des complications telles que la dissémination du VZV, une atteinte oculaire associée ou encore une nécrose du maxillaire ont été éliminées. L’évolution à court terme a été favorable. Mais l’existence de douleurs pré-éruptives, l’intensité des douleurs à la phase initiale et la gravité des lésions cutanées sont des facteurs prédictifs de la survenue de douleurs postzoostériennes, complication la plus fréquente du zona. Discussion. L’incidence de cette complication est diminuée par l’instauration précoce du traitement par antirétroviral, dans les 48 à 72 heures suivant l’apparition des premiers symptômes. Mais le retard diagnostique est fréquent, comme ce fut le cas ici. La vaccination contre le zona n’apparait-elle pas alors comme un outil thérapeutique utile pour prévenir une telle complication ? P2-039 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– AMELOBLASTOME CEREBRAL : MÉTASTASE OU RECIDIVE? Jéremy Bettoni1, Stéphanie Dakpe1, Cécilia Neiva1, Henri Sevestre2, Sylvie Testelin1, Patrick Toussaint3, Bernard Devauchelle1 1 CMF CHU Amiens - 2 anatomopathologie - 3 neurochirurgie [email protected] L’améloblastome malin est défini par l’OMS comme étant une tumeur qui présente toutes les caractéristiques architecturales de l’améloblastome et des signes cytologiques de malignité dans la tumeur primitive et/ou les métastases. L’améloblastome mandibulaire est une tumeur agressive ; les récidives sont très fréquentes localement avec envahissement des parties molles et muscles voisins. Comment donc interpréter une localisation cérébrale en 2014 chez un jeune patient ayant été pris en charge en 2009 pour une lésion mandibulaire extensive à la fosse infra-temporale ( résection interruptrice élargie ) avec seconde récidive massive en 2012 conduisant à une désarticulation et reconstruction hémi-mandibulaire alors que la lecture histologique conclut un améloblastome cérébral sans aucun critère de malignité sur le plan de l’architecture cellulaire ? METASTASE ou RECIDIVE ? A. Viau, C. Dissaux, F. Bodin, A. Ganeval-Stoll, S. Zink, JC Lutz, C. Bruant-Rodier, A. Wilk Service de chirurgie maxillo-faciale et plastique reconstructrice du CHU de Strasbourg Introduction : Les tumeurs neuro-ectodermiques mélanotiques de l’enfant (ou prognomes mélanotiques) sont des tumeurs rares du nourrisson se développant essentiellement sur le massif cranio-facial, dans les régions ORL et sur la voûte crânienne. Du fait de leur très faible incidence, les données de la littérature sont pauvres. Les auteurs décrivent 2 cas, leur traitement et leur évolution. Matériel et méthode : 2 patients, âgés respectivement de 11 mois et 3 mois ont été pris en charge pour une tumeur mélano-ectodermique de siège cranio-facial. Le diagnostic a été posé après biopsie sous AG et examen anatomopathologique. Résultats : Ils ont bénéficié d’une chirurgie carcinologique première. Le patient de 3 mois à l’âge du diagnostic n’a présenté aucune récidive (recul de 28 mois). Le patient de 11 mois a présenté une récidive maxillo-zygomatique avec envahissement de la fosse ptérygo-palatine, nécessitant une reprise d’exérèse, suivie d’une chimiothérapie par Endoxan et Navelbine. Aucune nouvelle récidive n’a été notée par la suite (recul de 6 ans). Discussion : Les tumeurs neuro-ectodermiques sont des tumeurs rares à fort potentiel récidivant. Le traitement chirurgical premier complété au besoin d’une chimiothérapie par Endoxan et Navelbine semble apporter de bons résultats. P2-041 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– CHIRURGIE D’UNE MENINGOENCEPHALOCELE NASO-FRONTALE : PLASTIE MENINGEE ET RECONSTRUCTION FACIALE CHEZ UNE FILLETTE DE 12 JOURS Nathan Wohlhuter1, Caroline Dissaux1, Andres Coca2, Elisabeth Rieger1, Catherine Bruant-Rodier1, Astrid Wilk1 1 Pole de chirurgie maxillo-faciale, plastique, morphologie et dermatologie Hôpital Civil, Bas-Rhin, Strasbourg ; 2 Pole de Neurochirurgie, Hôpital de Hautepierre, Bas-Rhin, Strasbourg ([email protected]) Mots clés : méningoencephalocèle, chirurgie reconstructrice de la face Introduction : La méningoencephalocèle est une dysraphie crânienne rare de la ligne médiane associant une hernie des méninges à une hernie du parenchyme cérébral. Objectif : L’objectif de ce poster est de présenter la prise en charge d’une très volumineuse méningoencéphalocèle en post-natal précoce. Observation : Nous présentons le cas de l’enfant A, dont le suivi anténatal avait permis la découverte à 22 semaines d’aménorrhée d’une volumineuse masse naso-frontale à l’échographie. Après naissance provoquée par césarienne, une chirurgie précoce, à 12 jours post-natals, à visée réparatrice neurochirurgicale et reconstructrice du visage a été décidée. Technique opératoire : Le premier temps opératoire réalisé par le neurochirurgien, a 183 Posters P2-040 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LES TUMEURS NEURO-ECTODERMIQUES MÉLANOTIQUES DE L’ENFANT : À PROPOS DE 2 CAS CHIRURGIE RECONSTRUCTRICE Lyon 18 au 20 septembre 2014 CHIRURGIE RECONSTRUCTRICE 50e congrès de la SFCMFCO Posters 184 consisté en une exérèse de l’encephalocèle naso-frontale Le second temps réalisé par le chirurgien plasticien, a consisté en une couverture du défect osseux frontal par un lambeau périosté et par le muscle frontal. Malgré son caractère très fin, l’excédent cutané du méningoencephalocèle a été conservé, préparé et adapté à la couverture cutanée de l’ensemble de la pyramide nasale et des structures voisines médio-frontales. A 6 mois post-opératoires, l’enfant présente un développement neurologique normal et un résultat esthétique satisfaisant. CHIRURGIE ORALE P3-A –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– MEMBRANES DE PRF : UN TRAITEMENT EFFICACE DE L’OSTEONECROSE MAXILLAIRE AUX BIPHOSPHONATES. CHIRURGIE ORALE Lyon 18 au 20 septembre 2014 D. Labrousse1, P. Barrière2, JP. Meningaud3, R. Bosc4, B. Hersant5, T. Awada6, R. Abbou7 1 , 3, 4, 5, 7 : Service de chirurgie plastique et reconstructrice, Hôpital Henry Mondor, Ile de France, Créteil 2, 6 : Service de chirurgie plastique et reconstructrice CHU Strasbourg, Bas-Rhin [email protected] Mots clés : ostéonécrose maxillaire, biphosphonates , PRF P3-042 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– TOPICAL APPLICATION OF MELATONIN AROUND IMMEDIATE IMPLANTS Hassan Abdel-Dayem1, Hala Abdel-Alim2, Fahd Banasr3 [email protected] Immediate implant became a treatment of choice in several conditions. However, stability of the implant requires filling the voids with a bone graft or a substitute. The role of Melatonin in bone stimulation was recently considered. Aim of the study: Evaluation of the effect of melatonin granules around immediate implant both clinically and radiographically. Materials and methods: 14 implants were placed in fresh extraction sockets. The patients were divided into 2 equal groups, control and study groups. In the control group gap was filled with Cerasorb bone graft, while in the study group melatonin was added to Cerasorb. Grafts were surrounded by a biocollagen membrane in both groups. Clinical and radiographic assessment was carried out at 1st, 3rd, and 6th 185 Posters Il n’existe pas de traitement curatif de l’ostéonécrose aux biphosphonates. Le traitement chirurgical intervient en dernier recours dans les cas réfractaires et s’avère souvent décevant. Une alternative thérapeutique a été essayée dans notre service : l’utilisation de membranes de Plasma Riched Factor (PRF) associées à une séquestrectomie du foyer de nécrose. Trois patients ayant été traités de cette façon ont été revus dans le cadre d’une étude rétrospective. Il s’agissait de trois hommes, âgés de 70 ans en moyenne ayant reçu des biphosphonates par voie intraveineuse pendant une durée de 47 mois en moyenne dans le cadre d’une chimiothérapie anticancéreuse. Deux patients présentaient une ostéonécrose du maxillaire supérieur et un patient au niveau maxillaire et mandibulaire. Nous avons obtenu chez nos 3 patients une cicatrisation complète du foyer d’ostéonécrose dans un délai de 15 jours pour 2 patients, et de 2 mois pour le dernier. Cette cicatrisation a persisté respectivement 2 ans pour le premier patient sans récidive ; 28 mois pour le second patient avec récidive partielle asymptomatique stable et 14 mois pour le troisième patient avec récidive complète dans un contexte d’altération majeur de l’état général. L’adjonction de membranes de PRF semble améliorer la symptomatologie et permettre une fermeture prolongée de la muqueuse sous couvert de la stabilité de l’état général du patient. CHIRURGIE ORALE 50e congrès de la SFCMFCO post-operative period. Results: No significant difference was recorded between the two groups, while bone density showed significantly higher levels in the melatonin groups. Conclusion: Topical application of Melatonin is recommended in osteotomy sites and around dental implant as a bone stimulator. P3-045 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– CORRELATION RADIO-HISTOLOGIQUE DES KYSTES MAXILLAIRES O. Aissaoui, F. Slimani, A. Chekkoury-Idrissi CHU Ibn Rochd, Hôpital 20 Août, Service de stomatologie, de chirurgie orale et Maxillo-faciale, Casablanca [email protected] Mots clés : kystes, maxillaires, radiologie, histologie Posters 186 Introduction : Les kystes des maxillaires constituent une pathologie bénigne et fréquente. Bien qu’ils soient dissemblables sur le plan étiopathogénique, ces kystes présentent des points communs posant un problème de diagnostic différentiel. Matériel et méthodes : Les auteurs rapportent 35 cas de kystes des maxillaires colligés au service de stomatologie et de chirurgie orale et maxillo-faciale du CHU Ibn Rochd de Casablanca sur une durée de 3 ans (Janvier 2010-2013). Résultats : L’âge moyen de nos patients est de 30 ans (8-67 ans). Le sexe ratio est de 0,5. La localisation était mandibulaire dans 54% des cas, maxillaire dans 40% des cas et maxillo-mandibulaire dans 6% des cas. La radiographie panoramique a été demandée chez 78% des cas, montrant une image ostéolytique monoloculaire dans 68% des cas et une image multiloculaire dans 30% des cas. La TDM faciale a été demandée chez 80% des patients et le denta scanner chez 12% des patients. La biopsie a été réalisée chez 20% des patients. L’imagerie était évocatrice du diagnostic du kyste dans 85 % des cas: les kystes radiculaires dans 12% des cas, les kératokystes odontogènes dans 20% des cas et les améloblastomes dans 68% des cas. Discussion : Les lésions kystiques et pseudokystiques des maxillaires se manifestent radiologiquement par une lacune traduisant une lyse osseuse. Les problèmes de diagnostic différentiel n’en sont pas moins importants et leur diagnostic final requiert souvent une confrontation anatomo-radiologique qui doit compléter les éléments cliniques et permettre une excellente approche étiologique. P3-046 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– CORRELATION RADIO-CLINIQUE ET ANATOMOPATHOLOGIQUE DES METASTASES GANGLIONNAIRES DANS LES CARCINOMES EPIDERMOIDES DE LA CAVITE BUCCALE H. Ardhaoui, M. Belhallaj, Z. Fahmy, D. Jouida, F. Slimani, A. Idrissi-Chekkoury Service de Stomatologie, Chirurgie orale et Chirurgie Maxillo-faciale – Hôpital 20 AOUT CHU Ibn Rochd Auteur référent : [email protected] Mots clés : carcinome épidermoide, cavité orale, curage ganglionnaire, histologie Introduction : Les carcinomes épidermoïdes représentent 95 % des cancers de la cavité orale. Leur fréquence a connu une nette croissance au cours des dernières années. L’atteinte ganglionnaire est considérée actuellement comme un facteur pronostique de mortalité et conditionne la prise en charge thérapeutique. P3-047 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– ARCTHERAPIE VOLUMETRIQUE MODULEE (VMAT) : DERNIERE EVOLUTION DE LA RADIOTHERAPIE. NOUVEAU GOLD STANDARD POUR LES CANCERS DE LA TETE ET DU COU ? Avi Assouline1 (1) Radiothérapie-Oncologie, Centre Clinique de la Porte de Saint-Cloud, Hauts-de-Seine, Boulogne-Billancourt (e-mail : [email protected]) Mots clés : radiothérapie, VMAT, cancers tête et cou L’arcthérapie volumétrique avec modulation d’intensité (volumetric modulated arc therapy ou VMAT) est la technique de radiothérapie externe la plus moderne. Il s’agit de la dernière évolution de la radiothérapie conformationnelle. Elle est délivrée par un accélérateur linéaire classique, à ceci près que le bras de l’accélérateur tourne en permanence durant l’irradiation (contrairement aux faisceaux fixes de la radiothérapie conformationnelle simple) et qu’il y a un mouvement continu des lames du collimateur multilame. On peut aussi faire varier la vitesse de rotation du bras et des lames, et le débit de dose. Cette technique permet ainsi d’améliorer sensiblement la couverture dosimétrique des volumes tumoraux complexes tout en préservant mieux les tissus sains avoisinants. Au niveau dosimétrique, le VMAT est même supérieur à la radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (IMRT). Ce n’est qu’à partir de 2007, 187 Posters Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective et analytique d’une série de 78 patients hospitalisés pour carcinome épidermoïde de la cavité buccale sur une période de 4 ans de Janvier 2010 à Décembre 2013. Pour effectuer ce travail, nous avons eu recours au registre d’hospitalisation ainsi qu’aux dossiers médicaux des patients. Pour chaque patient, nous avons relevé le statut ganglionnaire révélé par les données de la clinique et de l’imagerie, puis nous l’avons comparé aux résultats de l’étude anatomopathologique après curage ganglionnaire. Résultats : Nous avons hospitalisé 78 cas présentant un carcinome épidermoïde de la cavité buccale .Une nette prédominance masculine a été notée (83,3%). L’âge moyen des patients était de 55 ,77 ans. La durée d’évolution moyenne était de un an. Les adénopathies cervicales ont été cliniquement et radiologiquement décelées chez 74% de nos patients, chez 94% d’entre eux l’étude histologique révélait la présence de métastases ganglionnaires. Il n’existait pas d’adénopathies cervicales selon les données radio-cliniques chez 26% de nos patients, chez 45% d’entre eux il existait des métastases ganglionnaires à l’étude histologique. Discussion : De nos jours il n’existe pas de consensus concernant le curage ganglionnaire dans les carcinomes épidermoides de la cavité buccale. Notre étude a révélé qu’il existait une corrélation entre les données radio-cliniques et celles de l’étude anatomopathologique d’autant plus que la durée d’évolution était importante et que le stade tumoral (T) était avancé.Il existe en effet, une parfaite corrélation des données dans les stades T3 et T4, contrairement aux stades T1 et T2 ou il n’existe pas toujours une corrélation radio-clinique et anatomopathologique.Nous concluons donc qu’il est nécessaire de réaliser un curage ganglionnaire de principe quel que soit le stade tumoral. CHIRURGIE ORALE Lyon 18 au 20 septembre 2014 CHIRURGIE ORALE 50e congrès de la SFCMFCO que les 2 plus grands constructeurs d’accélérateurs de radiothérapie, Varian Medical Systems et Elekta, ont proposé une solution commerciale de cette technique. Parmi ses principales applications cliniques, on retrouve la radiothérapie des cancers de la tête et du cou. L’irradiation de ces cancers est un défi pour les oncologues radiothérapeutes tant par la complexité des volumes à irradier et la difficulté à protéger au mieux les tissus sains avoisinants, que par la gestion de la toxicité immédiate et à long terme de cette radiothérapie. Les premières données publiées suggèrent un bénéfice clinique. Le VMAT permet de préserver la fonctionnalité des glandes parotides et donc d’éviter l’asialie, séquelle quasi-systématique des anciennes techniques d’irradiation des cancers de la tête et du cou. Elle permet également durant l’irradiation de diminuer l’intensité de la radiomucite en épargnant mieux la muqueuse de la cavité buccale et de celle de la radiodermite en préservant mieux les tissus cutanés. Cette technique devrait donc être proposée à chaque fois qu’une radiothérapie des cancers de la tête et du cou est indiquée. Mais sa diffusion en France est encore loin d’être satisfaisante. Seuls quelques Centres de pointe la proposent pour le moment. P3-048 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– RADIOTHERAPIE DES GLANDES SALIVAIRES POUR TRAITER L’HYPER SIALORRHEE DES PATIENTS ATTEINTS DE SCLEROSE LATERALE AMYOTROPHIQUE Posters 188 Avi Assouline1, Pierre-François Pradat2 (1) Radiothérapie-Oncologie, Centre Clinique de la Porte de Saint-Cloud, Hauts-de-Seine, Boulogne-Billancourt (2) Département des maladies du Système Nerveux, Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, AP-HP, Paris (e-mail : [email protected]) Mots clés : radiothérapie, glandes salivaires, SLA, hyper sialorrhée Introduction : L’hyper sialorrhée est un symptôme invalidant chez les patients atteints de sclérose latérale amyotrophique (SLA). La radiothérapie des glandes salivaires peut être utilisée pour diminuer la sécrétion salivaire chez ces patients. L’objectif de notre étude est d’évaluer l’efficacité et la tolérance de la radiothérapie des glandes salivaires chez ces patients. Matériels et méthodes : Cinquante patients atteints de SLA présentant une hyper sialorrhée sévère ont bénéficié d’une radiothérapie conformationnelle (3D) prenant pour cible les 2/3 inférieurs des glandes parotides et les glandes sous-maxillaires. 2 protocoles ont été testés : 10 Gray (Gy) en 2 séances (n=30) et 20 Gy en 4 séances (n=20). La quantification de la gêne salivaire a été effectuée à l’aide du score SSS (Sialorrhea Scoring Scale) qui est validé chez les patients SLA. Cette évaluation a été réalisée avant la radiothérapie, à la fin de celle-ci, à 1, 3 et 6 mois. La tolérance a été évaluée dans le même temps. Résultats : Dès la fin de la radiothérapie, 46 réponses complètes (SSS = 1 à 3) et 4 réponses partielles (SSS = 4 à 5) ont été obtenues. L’effet bénéfique de l’irradiation s’est maintenu à 6 mois avec 27 réponses complètes et 10 réponses partielles. La tolérance immédiate a été marquée de troubles mineurs et transitoires chez 17 patients. Aucune toxicité de grade 3-4 n’a été signalée. Neuf patients ont bénéficié d’une 2e série d’irradiation dans les 6 mois, du fait de la réapparition de leur gène salivaire. Il n’y avait pas de différence significative entre les 2 protocoles, concernant l’efficacité et la toxicité. Cependant, 89% des patients qui ont été ré-irradié avaient bénéficié du protocole 10 Gy. Conclusion : La radiothérapie des glandes salivaires à la dose de 20 Gy en 4 séances est une option thérapeutique efficace, bien tolérée, et peu contraignante, chez les patients SLA. Le protocole 10 Gy en 2 séances doit être réservé aux patients à mobilité réduite. Ce traitement pourrait également être proposé aux patients atteints d’autres maladies neurologiques (maladie de Parkinson) se plaignant d’hyper sialorrhée. CHIRURGIE ORALE Lyon 18 au 20 septembre 2014 P3-049 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– PRISE EN CHARGE PROTHÉTIQUE IMMÉDIATE APRÈS MAXILLECTOMIE Ahmed Belghith¹, Karim Masmoudi², Karim Chebbi², Mongi Majdoub² ¹Service de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale, CHU de Mahdia ; ²Faculté de médecine dentaire de Monastir ; TUNISIE ([email protected]) Mots clés : obturateur, chirurgical, exérèse, cancer, maxillaire P3-050 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– PRISE EN CHARGE PROTHÉTIQUE APRÈS TRAUMATISME BALISTIQUE Ahmed Belghith¹, Karim Chebbi², Karim Masmoudi², Mongi Majdoub² ¹Service de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale, CHU de Mahdia ; ²Faculté de médecine dentaire de Monastir ; TUNISIE ([email protected]) Mots clés : traumatisme, balistique, prothèse, occlusion Le nombre et la gravité des traumatismes maxillo faciaux notamment les traumatismes balistiques augmentent de façon constante. Les méthodes chirurgicales de leur traitement doivent presque toujours faire appel à des interventions plastiques multiples. La prothèse maxillo faciale intervient ensuite pour réduire les déplacements, contenir les fragments et aussi restaurer l’occlusion. A travers une observation clinique, nous décrirons l’apport et les particularités techniques de la réhabilitation prothétique après traumatisme balistique. 189 Posters L’exérèse chirurgicale des tumeurs maxillaires induit inévitablement des défauts ayant des répercussions graves tant sur le plan fonctionnel, qu’esthétique et psychologique. L’obturateur chirurgical immédiat est une solution pour atténuer ces effets. A travers une observation clinique, nous détaillerons les différentes étapes et les particularités de la construction des obturateurs. Nous rapportons le cas d’un patient de 65 ans, opéré pour un carcinome épidermoide gingivo-maxillaire. Une maxillectomie antérieure partielle a été réalisée avec une mise en place immédiate d’un obturateur qui a été confectionné en per opérateur. Les suites opératoires étaient simples. Les limites d’exérèses carcinologiques étaient saines à l’examen histologique de la pièce opératoire. Les résultats esthétiques et fonctionnels étaient satisfaisants. Avec un recul de 18 mois, le patient ne présente aucune récidive. L’obturateur chirurgical immédiat facilite la gestion de la phase post-opératoire des maxillectomies. Il raccourcit la durée de séjour à l’hôpital et restaure immédiatement les fonctions altérées. Compte tenu de ces avantages indéniables, cette prothèse doit être intégrée comme un maillon essentiel dans la chaîne de prise en charge multidisciplinaire des tumeurs maxillaires. CHIRURGIE ORALE 50e congrès de la SFCMFCO Nous rapportons le cas d’une patiente de 38 ans, multi-opérée suite à un traumatisme balistique datant de 18 mois. Une réhabilitation dentaire maxillaire a été réalisée. Les différentes étapes ainsi que les difficultés rencontrées seront détaillées. La réhabilitation prothétique est un temps incontournable de la prise en charge des traumatismes balistiques. Cette étape est généralement compliquée du fait des mutilations faciales et des séquelles du traumatisme telles que la limitation de l’ouverture buccale, les brides cicatricielles … P3-052 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– COMPLICATION RARE EN IMPLANTOLOGIE : PROJECTION PELVILINGUALE Eléonore Blein1, Pierre Gangloff1, Eric Gerard1 Service d’odontologie de l’hôpital de Mercy, Moselle, Metz [email protected] Mots clés : Implantologie, complication, plancher buccal Posters 190 Les réhabilitations prothétiques implantaires sont en constante augmentation ces dernières années du fait de la démocratisation des implants. Ainsi, les complications et échecs implantaires augmentent significativement. Les complications implantaires peuvent être immédiates, à moyen terme ou à long terme. Cette étude de cas présente un implant projeté dans le plancher buccal chez un patient nécessitant la pose de 2 implants pour remplacer une molaire et une prémolaire mandibulaires gauches (36 et 35). Lors de la phase chirurgicale, les 2 forages pour implants ont été réalisés. A la mise en place du 1er implant en position de 36, son insertion étant incomplète, le dentiste décida de le retirer pour réaliser un forage plus profond. Le moteur d’implantologie était alors réglé en position vissage à 40 000 tours/min ce qui entraina la projection de cet implant dans le plancher de bouche. Un essai pour retrouver l’implant est réalisé à l’aide d’un lambeau lingual lors de cette même séance. Il s’est avèré être un échec et le patient est alors adressé au service d’odontologie de l’hôpital de Mercy à Metz. Le patient fut vu au 10ème jour post-opératoire avec un CBCT pour objectiver la localisation de l’implant. Le patient présentait un œdème du plancher buccal ainsi qu’une limitation de la protrusion linguale. Il ne se plaignait d’aucune douleur. La palpation n’a pas permis d’objectiver la position de l’implant. A un mois post-opératoire, l’œdème ainsi que la limitation de protrusion linguale ont alors disparu. La décision de conserver l’implant dans sa position est alors prise par concertation multidisciplinaire incluant chirurgiens maxillofacial et chirurgiens oraux puisque le patient ne se plaignait d’aucune gène. Un acte chirurgical pour déposer l’implant aurait pu être iatrogène pour le patient. Le suivi dans ce cas est alors important ; le patient sera vu tous les trois mois. P3-053 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– EFFETS DE L’ANTIBIOPROPHYLAXIE DE L’ENDOCARDITE INFECTIEUSE EN CHIRURGIE BUCCO-MAXILLAIRE: RESULTATS D’UNE ETUDE SUR 1767 ACTES. CHIRURGIE ORALE Lyon 18 au 20 septembre 2014 Hamid Boukais1, Wacila Zerrouki1 1 service de pathologie et chirurgie buccale, CHU Béni Méssous, Faculté de Médecine d’Alger, Algérie ([email protected] ) Mots clés : endocardite infectieuse, bactériémie, chirurgie buccale, extractions dentaires, antibioprophylaxie P3-055 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LE LAMBEAU CONJONCTIF PALATIN : UNE TECHNIQUE ELEGANTE POUR LA FERMETURE D’UNE COMMUNICATION BUCCO-SINUSIENNE Thomas Bridonneau1, Thomas Schmidt1,2, Pierre Keller1,2, Ahmed Féki1, Fabien Bornert1 1 Unité de Chirurgie Buccale - Pôle de Médecine et de Chirurgie Bucco-Dentaires, Hôpitaux Universitaires, Bas-Rhin, Strasbourg ; 2 Exercice Privé, Bas-Rhin, Strasbourg ([email protected]) Mots clés : communication bucco-sinusienne, lambeau conjonctif palatin, lambeau de glissement vestibulaire, corps adipeux de la joue La création d’une communication bucco-sinusienne (CBS) est une complication commune en chirurgie orale. La CBS survient le plus souvent au décours de l’extraction 191 Posters Introduction : L’endocardite infectieuse est une pathologie rare mais grave, par sa mortalité élevée. La responsabilité des germes de la cavité buccale (mauvaise hygiène buccale, foyers infectieux bucco-dentaires et bactériémies per-opératoire), a et fait encore l’objet de plusieurs publications. Pour évaluer l’efficacité de l’antibioprophylaxie préopératoire, nous avons réalisé une étude prospective sur 1767 actes (762 patients). Matériel et méthodes : Tous les patients ont eu un examen cardiovasculaire avant le geste opératoire. Le jour de l’acte, une antibioprophylaxie est administrée 30 à 60 mm avant, en prise unique. Les gestes sanglants sont effectués dans les conditions d’asepsie stricte, sous anesthésie locale ou loco-régionale. Durant la période de contrôle, ont été recherchés les signes prodromiques de l’endocardite ( fièvre, arthralgies, asthénie). De même que les complications loco-régionales ont été recensées. Résultats : Au total, 1767 actes de chirurgie buccale ont été réalisés chez 762 patients à risque d’endocardite infectieuse. 1113 actes (62, 98%), ont été réalisés chez des patients à haut risque d’endocardite infectieuse, plus de la moitié des actes 983 (55,63%), étaient des actes étendus réalisés en une seule séance (extractions de deux dents, extractions multiples et chirurgies buccale). En période per-opératoire, 04 réactions allergiques cutanées sans gravité sont survenues (0,52%). 29 actes (1,97%) se sont compliqué d’une fièvre, mais les hémocultures et les investigations cardiologiques ont éliminé l’endocardite infectieuse. Seulement 377 actes (21,33%), ont nécessité le maintien de l’antibioprophylaxie, la durée moyenne de l’antibioprophylaxie était de 2,67j. Conclusion : Le respect d’un protocole opératoire rigoureux lors des actes de chirurgie de la cavité buccale, ajouté à l’effet de l’antibioprophylaxie, permet de réduire significativement la survenue de l’endocardite infectieuse , en s’opposant aux bactériémies post-opératoires, transitoire et facilement contrôlables par l’antibioprophylaxie. CHIRURGIE ORALE 50e congrès de la SFCMFCO Posters 192 d’une dent antrale entretenant un rapport étroit avec le bas fond sinusien. D’autres causes, moins fréquentes, telles qu’une ostéite ou une ostéonécrose du maxillaire, une chirurgie tumorale extensive sont à l’origine de CBS pouvant être très étendues et n’entrent pas dans le cadre de ce travail. La meilleure stratégie à suivre dans le cas de CBS est l’anticipation à travers la réalisation d’extractions le moins invasives et les recommandations faites au patient. Le mieux reste encore de pouvoir gérer la CBS en per-opératoire à travers une bonne technique de suture. Toutefois, la CBS si la persiste, une chirurgie de seconde intention est indiquée : le lambeau de glissement vestibulaire, le lambeau de rotation palatin et l’utilisation du corps adipeux de la joue sont largement décrits pour traiter une CBS (Anavi et al., 2003 ; Hernando et al., 2010 ; Borgonovo et al., 2012). Le lambeau conjonctif palatin modifié est le plus souvent décrit dans la littérature implantaire (Khoury et al., 2000) et ne semble avoir fait l’objet que de très peu de publications concernant son utilisation pour la fermeture de CBS (Dergin et al., 2007). Ce travail présente cette technique élégante et prédictible couramment mise en oeuvre au service de Chirurgie buccale de Strasbourg pour traiter les patients présentant une CBS de taille modérée. Cette technique est indiquée pour des CBS allant jusqu’à 10 mm de diamètre et sur les secteurs édentés allant de la première prémolaire à la deuxième molaire supérieure. Les avantages sont : l’aspect pédiculé qui assure une survie du tissu déplacé et un succès hautement prédictible, l’absence de déformation du vestibule et, des suites opératoires modérées en évitant notamment de mettre l’os palatin à nu. Ces aspects sont particulièrement intéressants sur des patients fumeurs et ayant des problèmes de cicatrisation ainsi que pour les porteurs de prothèse amovible. P3-057 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– TRANSFORMATION D’UN LICHEN PLAN ÉROSIF EN CARCINOME ÉPIDERMOÏDE : À PROPOS D’UN CAS CLINIQUE Saliha Chbicheb1, Soukaina Bahbah2, Wafaa El Wady3 1. professeur de l’enseignement supérieur, Faculté de Médecine Dentaire de Rabat, Département d’Odontologie Chirurgicale Rabat -Maroc 2. Résidente au service d’odontologie Chirurgicale, Faculté de Médecine Dentaire de Rabat, Département d’Odontologie Chirurgicale Rabat -Maroc 3. professeur de l’enseignement supérieur , Faculté de Médecine Dentaire de Rabat, Département d’Odontologie Chirurgicale Rabat -Maroc [email protected] (Adresse email de l’auteur référent) Mots clés : lichen plan érosif- transformation maligne- carcinome épidermoïde Introduction : Le lichen plan buccal (LPB) est une dermatose inflammatoire chronique, généralement bénigne qui touche toutes les régions de la muqueuse buccale et dont le diagnostic repose sur un examen clinique rigoureux et l’analyse anatomopathologique. Il se caractérise par des formes cliniques variées dont le lichen plan buccal érosif qui correspond à 40 % des lésions. Cette forme particulière se distingue par une symptomatologie et des signes cliniques et histologiques particuliers, avec un risque de transformation maligne dans 0,3% et 3% des cas, justifiant la surveillance stricte de cette maladie et le traitement efficace des poussées Observation : La transformation maligne d’un lichen plan érosif est rapportée. Il s’agit 193 Posters d’une femme d’une soixantaine d’années, sans antécédents particuliers et non tabagique, qui est adressée pour des lésions buccales évoluant depuis quatre ans. L’examen clinique endobuccal montre la présence de lésions blanchâtres sous forme de plaques siégeant sur tout le bord latérale droit de la langue, avec présence d’ulcérations gingivales en regard du secteur prémolaire-molaire droit. Une biopsie a été faite et a conclu à un lichen plan buccal. Un traitement de première intention associant une corticothérapie locale (toprec®) sous forme de bain de bouche et l’application de rétinoïdes à 0.1 % a été institué, il a permis d’obtenir une régression des lésions. Cependant une récidive est apparue après 7 mois du traitement. Devant cette récidive, un traitement immunosuppresseur (prograf® 5%) a été instauré sur une durée de 6 mois, a permis une régression des lésions. Une autre récidive a été observée après arrêt du traitement. Les lésions ont changé d’aspect avec apparition de surélévations blanchâtres, les lésions se détachent et présentent un aspect érosif. Devant cette situation la patiente a consulté un dermatologue qui a proposé une biopsie, mais devant le refus de la patiente, une corticothérapie générale et locale de 6 mois a été instaurée; qui n’a pas montré grande efficacité sur les lésions. La patiente a reconsulté notre service, une biopsie a été réalisée, et a conclu à un carcinome épidermoïde invasif. La patiente est adressée dans le service de chirurgie maxillo-faciale pour bilan d’extension et prise en charge. Discussion : La transformation maligne du LPB est rare et reste un sujet de controverses malgré les nombreuses études qui lui ont été consacrées. Elle survient le plus souvent sur les formes atrophiques, verruqueuses et/ou érosives. Plusieurs hypothèses ont été proposées pour expliquer cette transformation maligne mais c’est l’inflammation chronique qui semble être le facteur essentiel pour le développement du cancer. Le tabac et l’alcool, facteurs carcinogènes bien connus, pourraient contribuer à la transformation maligne du LPB, mais il s’avère que cette dermatose touche surtout des femmes qui ne présentent aucune intoxication éthylo-tabagique. Il existe donc d’autres facteurs. L’infection candidosique et la diminution ou l’augmentation de l’expression de certains gènes suppresseurs de tumeur pourraient participer au processus de transformation maligne des lésions lichéniennes. CHIRURGIE ORALE Lyon 18 au 20 septembre 2014 CHIRURGIE ORALE 50e congrès de la SFCMFCO P3-058 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– MALADIE DE KAPOSI BUCCALE ET HHV8 Saliha Chbicheb1, Nargiss Akerzoul2, Wafaa El Wady3 professeur de l’enseignement supérieur, Faculté de Médecine Dentaire de Rabat Département d’Odontologie Chirurgicale Rabat -Maroc 2: Résidente au service d’odontologie Chirurgicale, Faculté de Médecine Dentaire de Rabat Département d’Odontologie Chirurgicale Rabat -Maroc 3: professeur de l’enseignement supérieur , Faculté de Médecine Dentaire de Rabat Département d’Odontologie Chirurgicale Rabat -Maroc [email protected] (Adresse email de l’auteur référent) Mots clés : maladie de Kaposi- virus d’herpès Posters 194 Introduction : La Maladie de Kaposi peut se définir comme un processus prolifératif mésenchymateux concernant les cellules des systèmes sanguin et lymphatique, induit par des facteurs de croissance viraux, notamment l’herpès virus humain type 8 (HHV8). Observation clinique : Un patient âgé de 52 ans, provenant de la ville de Rabat a consulté pour un nodule rougeâtre siégeant au niveau de l’aile du nez et une lésion de type papuleuse, de couleur bleu-violacée de localisation palatine gauche, en regard de la 25-26 et aussi une gêne au niveau lingual dûe à une lésion nodulaire de taille moyenne, siégeant au niveau de la face dorsale de la langue. Discussion : La maladie de Kaposi est une néoplasie endothéliale multicentrique qui constitue la tumeur la plus fréquente retrouvée chez les individus VIH positifs. Aucune preuve n’a été établie jusqu’à présent, pourtant il est admis que cette maladie résulte d’une immunosuppression et est due à un agent infectieux sexuellement transmissible. D’autres agents possibles sont le New Human Herpes Virus type8 (HHV type8) ou le Human PapillomaVirus (HPV). La maladie de Kaposi siège souvent au niveau du palais, la gencive, mais aussi la langue. Les lésions initiales apparaissent sous forme de lésions rougeâtres, bleuâtres, ou encore sous forme de macules purpuriques qui se transforment en nodules ulcérés ou nécrotiques pouvant prendre une taille importante. Le diagnostic clinique de la maladie de Kaposi sera complété par la biopsie, alors que son traitement varie selon la taille de la lésion. P3-060 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– FASCIITE A EOSINOPHILES ET TRISMUS : A PROPOS D’UN CAS Alexandra Cloitre1,2, Sylvain Catros1, Philippe Lesclous 2, Jean-Christophe Fricain1 1 CHU de Pellegrin, Service d’Odontologie, Bordeaux; 2 CHU Hôtel-Dieu, Service d’Odontologie restauratrice et chirurgicale, Nantes ([email protected]) Mots clés : eosinophilic fasciitis / Shulman disease / Trismus La fasciite à éosinophiles, ou syndrome de Shulman, est une connectivite sclérosante localisée, rare et d’étiologie inconnue. Elle se caractérise cliniquement par des douleurs, des tuméfactions puis des indurations sous-cutanées atteignant principalement les membres. Sur les 300 cas rapportés dans la littérature (Lebeaux et al. 2012), les atteintes faciales s’avèrent exceptionnelles (Naoui et al. 2010). Un patient de 51 ans a été adressé par le service de rhumatologie pour investiguer un trismus présent depuis 3 mois. Ce dernier est apparu après un effort physique intense, au décours de myalgies diffuses associées à un œdème et à une induration de la jambe gauche, et un flexum irréversible du coude gauche. La gêne fonctionnelle était majeure, P3-061 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– INCIDENCE DE SURVENUE DE SURINFECTION DES GREFFES OSSEUSES DANS LA RECONSTRUCTION MANDIBULAIRE K. Coulibaly, F. Slimani, A. Chekkoury-Idrissi Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-faciale - Hôpital 20 août - CHU de Casablanca Mots clés : greffes osseuse ; infection ; comlication ; reconstruction mandibulaire Introduction : L’infection de la greffe osseuse des reconstructions de perte de substance mandibulaire constitue une complication redoutable. Le taux de ces infections varie de 1 à 15 %. Patient et méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective allant de janvier 2006 à janvier 2014 ; réalisée dans le service de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale, concernant 9 cas de surinfections de greffe osseuse chez 27 patients ayant bénéficié d’une reconstruction mandibulaire. Résultats : 26 greffes de crête iliaque et une greffe de cote ont été réalisés pour réparer des pertes de substance mandibulaires. L’infection concernait 8 cas de greffe de crête iliaque et 1cas de cote. Toutes les greffes étaient fixées par plaques ou attelles. La sonde naso-gastrique était placée chez tous les patients pendant 2 semaines après la chirurgie. Le délai de survenue de la surinfection après la greffe était de 3semaines. L’hygiène bucco-dentaire était défectueuse dans 62%. Dans 90% il s’agissait d’une infection suppurée avec fistulisation à la peau. L’écouvillonnage réalisé chez tous les patients a permis de mettre en évidence le Staphylococcus pyogène gram négatif dans 2cas. Le traitement a consisté en un parage avec dépose du matériel chez tous les patients. Le plasma riche en plaquette a été utilisé au contact du greffon chez 2 patients. Une triple antibiothérapie associant aux soins locaux chez tous les patients a permis de maîtriser l’infection dans 95%. Discussion : Les complications infectieuses des greffes osseuses de la mandibule peuvent concerner les parties molles ou l’os proprement dit. Les facteurs de risque sont de deux ordres : endogènes ou iatrogènes. Les facteurs endogènes incluent en particulier 195 Posters le patient a perdu 6kg. L’ouverture buccale était limitée à 10 mm. La biopsie fasciomusculaire du mollet a mis en évidence un épaississement fibreux et une inflammation du fascia. L’IRM a objectivé une fasciite des membres inférieurs et des muscles masticateurs. Le TEP scan a révélé une autre localisation aux avant-bras. Le bilan sanguin a montré une hyperéosinophilie franche (1000 /mm3). Le diagnostic de syndrome de Shulman a alors été posé. Un traitement médicamenteux (prednisone 1mg/kg/j, méthotrexate 15mg/j) associé à de la rééducation maxillo-faciale a été initié. A 3 mois, l’hyperéosinophilie avait disparu, une amélioration était perceptible au niveau des membres, mais le trismus était persistant. Ce diagnostic rare repose sur un faisceau d’arguments cliniques, histologiques, radiologiques et biologiques. Il doit être posé précocement de manière à instaurer au plus vite un traitement et améliorer le pronostic (Bischoff et al. 2008). Bien que le taux de guérison complète soit élevé (69%), des séquelles sont observées chez 19% des patients et 12% sont en échec thérapeutique (Lebeaux et al. 2012). Face à l’atteinte atypique des muscles masticateurs, la kinésithérapie a été préconisée pour limiter les déficiences et l’incapacité fonctionnelle (Joassin et al. 2006). CHIRURGIE ORALE Lyon 18 au 20 septembre 2014 CHIRURGIE ORALE 50e congrès de la SFCMFCO l’âge, le tabagisme, l’état parodontal, l’hygiène dentaire. Le principal facteur iatrogène est la durée opératoire. Le traitement reste essentiellement préventif comprenant : l’arrêt du tabac ; une hygiène bucco-dentaire ; le respect d’une procédure opératoire rigoureuse ; l’antibioprophylaxie. P3-063 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– POURQUOI UN DU SUR LA PRISE EN CHARGE DE LA SANTÉ ORALE DE LA PERSONNE EN SITUATION DE HANDICAP? Frédéric Denis, Edouard Euvrard, Marie Pecheur, Christophe Meyer UFR SMP, UFC, CHU de Besançon, Service de Chirurgie Maxillo-faciale, Stomatologie et Odontologie Hospitalière [email protected] Mots clés : handicap, santé orale, santé publique Posters 196 En médecine, les actions synchronisées d’acteurs spécialisés sont formalisées depuis longtemps pour la prise en charge de cas complexes. Or pour être efficiente, la prise en charge de la santé orale chez les patients handicapés, nécessite d’être intégrée dans une action de santé globale et impose la coordination des acteurs qui y concourent, en termes de prévention, d’orientation et de suivi. La prise en charge de la santé orale des patients handicapés dépasse donc largement la compétence individuelle des acteurs pour s’articuler autour des dimensions médicales, psychologiques et sociales. Or l’approche biomédicale centrée sur la maladie est encore en médecine bucco-dentaire trop souvent préférée à l’approche biopsychosocial centré sur le patient. A l’issue de cette formation les participants seront capables d’identifier les besoins spécifiques de santé orale en rapport avec les différentes dimensions du handicap: psychique, esthétique, retard mental, troubles du spectre autistique, grand âge, manifestations orales des grands syndromes génétiques à manifestations oro-faciales. Mais aussi au travers des fonctions physiques, des activités et des participations sociales. Ils seront également en mesure de promouvoir des parcours de santé et de soins, comprenant pour le patient le juste enchainement de l’intervention des différentes compétences professionnelles liées directement ou indirectement aux soins préventifs et curatifs. Cet enseignement vise donc à compléter la formation initiale des professionnels de santé puisque pour ces populations fragiles des besoins de santé sont largement identifié par les acteurs de terrains. P3-064 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– DEUX CAS DE DYSPLASIE CEMENTO-OSSEUSE RENCONTRES APRES DIFFICULTES ORTHODONTIQUES Manon Devisse1, Ludovic Lauwers1, Hervey Rakotomalala1, Joël Ferri 1,2 1 Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Chirurgie Orale, Département Universitaire de Stomatologie Maxillo-Faciale, CHRU Lille 2 Unité INSERM U 1008, AIMOM, Lille ([email protected]) Mots clés : dysplasie cémento-osseuse, orthodontie, chirurgie orthognatique Nous rapportons ici deux cas de dysplasie cémento-osseuse diagnostiqués à la suite de difficultés orthodontiques : Le premier cas rapporté concerne une femme de 37 ans adressée par son orthodontiste dento-facial pour des difficultés de réalisation du traitement. Le second cas exposé concerne une patiente de 45 ans adressée pour difficultés orthodontiques. Dans les deux cas, la dysplasie osseuse floride a été diagnostiquée suite aux difficultés orthodontiques rencontrées. Des chirugies orthognatiques, des traitements orthodontiques puis prothétiques sont menés pour permettre d’établir une occlusion correcte afin d’éviter un dysfonctionnement de l’articulation temporo-mandibulaire à terme. CHIRURGIE ORALE Lyon 18 au 20 septembre 2014 P3-065 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LA MALADIE DE KIMURA. A PROPOS D’UN CAS M.A. Dikhaye, S. Benazzou, M. Boulaadas, L. Essakalli CHU Ibn Sina, Service d’ORL et de chirurgie maxillo-faciale, HSR, Rabat, MAROC Email : [email protected] P3-067 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– ZONA OPHTALMIQUE COMPLIQUÉ D’UNE CELLULITE DE LA FACE REVELANT UNE IMMUNODÉPRESSION M. Benchad*, F. Slimani, A. Chekkoury-Idrissi Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale - Hôpital 20 Août CHU de Casablanca – Maroc *Auteur correspondant : [email protected] Mots clés : cellulite, face, zona ophtalmique, VIH Introduction : Le zona ophtalmique correspond à l’atteinte de la branche ophtalmique du trijumeau lors de la réactivation du virus varicelle-zona (VZV) resté latent dans le ganglion de Gasser. Nous rapportons un cas particulier compliqué d’une cellulite de la face, et révélant un terrain d’immunodépression. 197 Posters Introduction : La maladie de Kimura ou lymphogranulome éosinophile est une pathologie inflammatoire chronique très rare, d’étiologie inconnue, qui se présente sous forme de nodule sous-cutané unique ou multiple siégeant principalement dans la région cervicale. Observation : Nous rapportons un cas de maladie de Kimura chez un patient de 30 ans, sans pathologie connue qui s’est présenté en consultation pour une tuméfaction paracommissurale droite évoluant depuis 3 ans qui avait doublé de volume en 20 jours, associée à une polyadénopathie cervicale. Notre patient présentait tous les signes cliniques et biologiques de cette maladie et a été traité chirurgicalement puis médicalement. Discussion : Le diagnostic de la maladie de Kimura est clinique, biologique et anatomopathologique. Elle se caractérise par la tétrade clinique : Atteintes cutanées asymptomatiques le plus souvent, douloureuses ou prurigineuses dans 20 % des cas. Nodules sous-cutanés multiples dans 40% des cas. Adénopathies et atteintes des glandes salivaires. Biologiquement, il existe une hyperéosinophilie sanguine avec une élévation du taux d’IgE totales. Le traitement est chirurgical le plus souvent avec un taux de récidive qui peut atteindre 25%, où le traitement médical prend le relais à base de corticoïdes. Ce diagnostic doit cependant rester à l’esprit devant toute masse cervico-faciale. Observation : Il s’agit d’une patiente âgée de 48 ans, admise aux urgences dans un tableau de sepsis avec des lésions vésiculeuses, crouteuses, groupées en bouquet au niveau du front, des paupières et de la lèvre du coté droit. L’hémiface droite et le cou du coté homolatéral étaient œdématiés avec une nécrose cutanée. Le diagnostic de cellulite de la face compliquant un zona ophtalmique a été retenu. La TDM faciale a montré une cellulite orbitaire pré-septale non collectée. La patiente a été hospitalisée aux urgences et a bénéficié d’une triple antibiothérapie par voie parentérale avec un traitement antiviral et des soins locaux. Les sérologies du VIH et de l’hépatite C demandées se sont révélées positives. Discussion : Le zona peut survenir chez 10 à 20% des personnes ayant déjà eu la varicelle. Cette affection est plus fréquente chez les sujets âgés de plus de 50 ans ou immunodéprimés. Le zona ophtalmique représente 10 à 25 % des cas de zona. Le diagnostic est avant tout clinique. Les complications les plus fréquentes sont les douleurs post-zostériennes, les atteintes oculaires, neurologiques et les surinfections cutanées. L’initiation d’un traitement antiviral permet de limiter la réplication virale et de réduire la fréquence des complications ophtalmologiques de 50 à 20%. Une sérologie VIH est recommandée chez tous les patients présentant une cellulite de la face au décours d’un zona de la face. 198 P3-068 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– UNE FORME RARE D’ASPERGILLOSE DU SINUS MAXILLAIRE Posters CHIRURGIE ORALE 50e congrès de la SFCMFCO Z. Fahmy*, F. Slimani, A. Chekkoury-Idrissi Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale - Hôpital 20 Août CHU de Casablanca – Maroc *Auteur correspondant : [email protected] Mots clés : aspergillose, sinus maxillaire, cellulite, face Introduction : L’aspergillose du sinus maxillaire est une infection grave et rare observée généralement chez les patients immunodéprimés. Nous rapportons l’observation d’une aspergillose du sinus maxillaire révélée par une cellulite orbitaire chez un sujet sans antécédent pathologique particulier. Observation : Une femme âgée de 38ans évacué dans notre service (en provenance de la Mauritanie) pour une tumeur du sinus maxillaire droit ayant bénéficié des traitements médicaux sans succès. Un scanner demandé au service a objectivé une cellulite orbitaire droite et un aspect érodé du plancher de l’orbite droite. L’examen histologique sur pièce d’exérèse a confirmé le diagnostic d’une aspergillose. La patiente a bénéficié un drainage du sinus par voie d’abord de Caldwell-Luc et une tri-antibiothérapie. Les suites opératoires ont été simples et l’évolution a été favorable. Discussion : L’aspergillose sinusienne associée à une cellulite orbitaire est une pathologie rare qui survient généralement chez les sujets immunodéprimés. Sa description chez le sujet immunocompétent sans antécédent pathologique particulier est exceptionnelle est souvent en rapport avec le dépassement de la patte dentaire après traitement endocanalaire. P3-069 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– ACTINOMYCOSE DU MAXILLAIRE SIMULANT. UN TABLEAU D’OSTEITE Z.Fahmy*, F.Slimani, A. Chekkoury-Idrissi Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale - Hôpital 20 Août CHU de Casablanca *Auteur correspondant : [email protected] CHIRURGIE ORALE Lyon 18 au 20 septembre 2014 Mots clés : actinomycose, maxillaires, ostéite P3-070 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– OSTÉOMYÉLITE MANDIBULAIRE CHEZ UN PATIENT ATTEINT DE PYCNODYSOSTOSE Mathilde Fénelon, Sylvain Catros, Jean-Christophe Fricain Pole d’odontologie et de santé buccale, CHU de Bordeaux ([email protected]) Mots clés : ostéomyélite, pycnodysostose La pycnodysostose est une maladie osseuse autosomique récessive, de prévalence rare, décrite pour la première fois en 1962 par Maroteaux and Lamy (Maroteaux & Lamy 1962). Elle se caractérise cliniquement par un nanisme, une ostéosclérose diffuse, une acro ostéolyse des phalanges distales, une dysplasie des clavicules et une fragilité osseuse avec des fracture. La pychnodysostose présente des spécifités sur le plan maxillo faciale : une hypoplasie maxillaire avec un palais étroit, profond et plicaturé, une hypoplasie 199 Posters Introduction : L’actinomycose est une infection suppurative rare, due à la prolifération de bactéries anaérobie gram positif proche des champignons par son caractère filamenteux et ramifié. Elle pose des problèmes diagnostiques du fait d’une présentation clinique trompeuse. Le but de notre travail est de rapporter un cas clinique trompeur d’actinomycose du maxillaire évoluant sous forme d’ostéite, colligée au service de stomatologie et chirurgie maxillo- faciale. Observation : B. A. âgé de 27ans admis au service pour une tuméfaction siégeant au niveau du sillon nasogénien gauche évoluant depuis 18 mois, fistulisée au niveau du palais dur, accompagnée d’une obstruction nasale gauche et d’une odeur nauséabonde. La tomodensitométrie a montré : ostéolyse géographique à limite nettes avec foyer d’ostéocondensation osseuse et un aspect de séquestre osseux. Le diagnostic d’ostéite a été retenu sur la clinique et l’imagerie. Le patient a répondu de façons transitoires aux différents antibiotiques, mais sans aucune rémission complète. Il a été indiqué une exploration chirurgicale de la lésion dans un but diagnostic et thérapeutique. L’examen anatomopathologique a révélé une actinomycose du maxillaire. Discussion : L’actinomycose est une infection rare, elle est due a un bacille filamenteux, la localisation la plus fréquente est avant tout cervico-faciale, saprophyte des cavités naturelle, il devient pathogène quand il ya un changement de l’immunité locale surtout au cours des infections stomatologiques avec une hygiène buccodentaire précaire. Elle est caractérisé par sa chronicité et ses abcédations, essentiellement locorégionale, le diagnostic définitif est alors établi histologiquement, le diagnostic différentiel se pose avec une ostéite, mais l’examen bactériologique et / ou histologique redresse le diagnostic. Le traitement est difficile, se fonde sur la prescription des antibiotiques, essentiellement les cyclines. CHIRURGIE ORALE 50e congrès de la SFCMFCO mandibulaire, un angle goniaque obtus ainsi que des retards d’éruption dentaire (Bathi 2000, Alves & Cantín, 2014). Des ostéomyélites mandibulaires ont rarement été rapportées (Van Merkesteyn & al 1987, Kirita & al 2001, Dimitrakopoulo 2007). Un patient de 50 ans a consulté pour des lésions osseuses multiples présentes depuis 1 an. L’examen exo buccal révélait un nanisme et l’anamnèse était confuse. L’examen clinique mettait en évidence une mauvaise hygiène buccodentaire avec des mobilités dentaires importantes. Le palais était étroit, ogival. Une exposition osseuse maxillaire et mandibulaire des secteurs 2 et 4 au niveau molaires était objectivée. L’examen radiologique révélait la présence de séquestres osseux multiples. Après contact avec le service de génétique du CHU de Bordeaux il s’est avéré qu’un diagnostic de pycnodysostose avait été posé durant l’enfance sans qu’une prise en charge spécifique ait pu être mise en place. Une approche conservatrice par sequestrectomie et curetage appuyé a été proposée au patient. La discussion porte sur la difficulté de prise en charge de ce type de lésion lorsque le diagnostic est tardif, nécessitant parfois une approche invasive (Kirita & al 2001]. P3-071 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– TUMEUR ODONTOGENE KYSTIQUE CALCIFIANTE OU TUMEUR ODONTOGENIQUE A CELLULE FANTOME : UN CAS Pole d’odontologie et de santé buccale, CHU de Bordeaux ([email protected]) Posters Mathilde Fénelon, Sylvain Catros, Jean-Christophe Fricain 200 Introduction : Le kyste odontogène calcifié a été décrit pour la première fois par Gorlin en 1962 (Gorlin 1962). Depuis, plusieurs classifications ont été proposées et son potentiel néoplasique discuté. En 2005 la WHO classification a divisé les tumeurs odontogéniques à cellules fantôme en trois entités : la tumeur odontogénique kystique calcifiée, la tumeur dentinogénique à cellule fantôme et le carcinome odontogène à cellule fantôme. Il s’agit d’une tumeur rare dont le diagnostic est complexe et le taux de récidive difficilement identifiable. Le traitement de ces tumeurs est encore mal codifiée (Ledesma-Montes & al 2008). Observation : Un patient de 62 ans en bon état de santé général a consulté pour une lésion mandibulaire post extractionnelle évoluant depuis 1 an. L’examen clinique mettait en évidence un défaut de cicatrisation en regard de l’alvéole de la dent extraite. L’examen radiologique révélait une lésion ostéolytique d’allure mixte. L’exérèse de la lésion a été réalisée sous anesthésie locale. Il s’agissait d’une lésion présentant un aspect kystique avec une invasion partielle du tissu osseux et extension vers le nerf alvéolaire inférieur qui a été préservé. L’analyse histologique mettait en évidence une tumeur odontogénique kystique calcifiante ou tumeur à cellule fantôme avec des réserves sur le caractère malin de la lésion. Après une confrontation anatomoclinique, une simple surveillance clinique et radiologique tous les 3 mois a été réalisée. Un an après l’éxérèse, aucune récidive n’a été observée. Conclusion : La tumeur odontogénique à cellule fantôme reste une tumeur complexe de par les différents aspects qu’elle peut prendre. Les risques de récidive ou de dégénérescence sont peu décrits justifiant une thérapeutique conservatrice. P3-072 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– EVALUATION DES GREFFES ALVEOLAIRES CHEZ LES ENFANTS PORTEURS DE FENTES AVEC OS ILIAQUE ET AVEC GLASSBONE® : RESULTATS PRELIMINAIRES CHIRURGIE ORALE Lyon 18 au 20 septembre 2014 Audrey Gallucci1, Nicolas Graillon 2, Nathalie Degardin 3, Cyrille Chossegros 4 1 CHU Timone, Marseille ; 2 CHU Timone ; 3 CHU Timone Enfant ; 4 CHU Timone (Adresse email de l’auteur référent) (Arial 7 italique) Mots clés : greffe alvéolaire, fente maxillaire, os iliaque, substitut osseux P3-073 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– EVALUATION DE LA COMPREHENSION DE L’INFORMATION DONNEE ET DE LA SATISFACTION DE L’INTERVENTION SUR L’AVULSION DES DENTS DE SAGESSE Julie Garçonnet, Pauline Pouzoulet, Jean-Marc Foletti, Laurent Guyot Chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Nord, Marseille [email protected] Mots clés : information, compréhension, dents de sagesse Introduction : L’information des suites et des risques avant toute intervention chirurgicale est obligatoire notamment par l’article 35 du code de la santé publique et la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’information retenue par les patients après chirurgie d’avulsion des dents de sagesse. Matériels et méthodes : Nous avons mené une étude prospective multicentrique, à partir de janvier 2014, dans les services de chirurgie maxillo-faciale de l’hôpital Nord et de la Timone à Marseille. Tous les patients hospitalisés pour l’avulsion d’une ou de plusieurs dents de sagesse sous anesthésie générale ont été inclus. Nous avons établi un questionnaire évaluant l’information donnée, le niveau de satisfaction et les risques de l’intervention. 201 Posters Objectifs : évaluer les résultats des gingivopériostoplasties avec greffe osseuse d’os iliaque et comparer ces résultats à ceux obtenus avec utilisation de Glass Bone ®. Méthode : étude rétrospective des patients opérés entre 2003 et 2009 avec greffon iliaque, et entre 2010 et 2013 avec Glass Bone®. Evaluation des résultats cliniques (survenue d’infection post opératoire, perte du greffon, fermeture de la fistule bucconasale et de la fente gingivale), orthodontiques (évolution de la canine, évolution du sens transversal) et radiologiques (sur orthopantomogramme et Cone beam). Résultats : La gingivopériostoplastie avec greffon d’os iliaque montre de bons résultats en terme de tolérance du greffon et d’évolution clinique et radiologique. L’existence d’une fonte partielle du greffon avant la fin de la croissance et l’éventuelle pose d’implant nous a poussé à utiliser un substitut osseux afin d’éviter la morbidité de la prise de greffon autologue. Nos résultats préliminaires avec Glass Bone® sont encourageants en terme de tolérance et d’amélioration clinique. Nous manquons encore de recul pour apprécier l’évolution de la canine dans ce matériau et la stabilité du résultat en fin de croissance. CHIRURGIE ORALE 50e congrès de la SFCMFCO Résultats : 31 patients ont été inclus à la date de la soumission du résumé. L’âge moyen est de 22,4 ans. 84% des patients affirment avoir reçu une information orale sur le déroulement et les risques. 74% ont reçu la fiche écrite d’information de la Société Française de Stomatologie, Chirurgie Maxillo-Faciale et Chirurgie Orale. La majorité des patients ont retenu qu’une alimentation molle et froide est requise en postopératoire. Concernant la compréhension des risques, celui de l’hypoesthésie de la lèvre inférieure est le plus assimilé (65%). Cependant, le risque relatif de la fracture de la mandibule est très peu acquis (7%). A titre de critère témoin, nous avons inclus un risque inexistant: la paralysie faciale. 29% des patients affirment que ce risque existe. 74% des patients estiment que les suites de l’intervention correspondent à celles décrites par la fiche. Enfin, 90% des patients considèrent que les suites sont celles expliquées par leur chirurgien. Conclusion : Les patients hospitalisés pour l’avulsion des dents de sagesse sont informés des suites normales et des risques lors de la consultation pré-opératoire. Cette étude a montré que la grande majorité des patients a reçu une information appropriée et que les éléments retenus ne sont pas tous ceux qui ont été donnés. P3-074 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– AMELOBLASTOME GEANT DE LA MANDIBULE. A PROPOS D’UN CAS Posters 202 Sofiane Ghersallah1, Yazid Azouani2 1 EPH Bouzid Amar,El Kala, Algérie; 2 CHU Mustapha Bacha, Alger, Algérie ([email protected] ) Mots clés : Tumeur bénigne, mandibule, améloblastome (L’amélobalastome est une tumeur bénigne odontogène atteignant le plus souvent la mandibule. Le diagnostic est généralement fait à l’occasion de manifestations dentaires ou devant l’apparition d’une tuméfaction mandibulaire. Son traitement est chirurgical « exérèse complète » avec une surveillance régulière car risque de récidive. Les auteurs rapportent un cas historique d’améloblastome mandibulaire géant récidivant chez une patiente de 29 ans diagnostiqué à un stade avancé, ayant subi une exérèse complète emportant plus de l’hémi mandibule et posant actuellement un problème de reconstruction secondaire. P3-076 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– CANCER DE LA LANGUE ET MALFORMATION VASCULAIRE Mouan Béatrice Harding*¹, Konan Marc Koffi¹, Laurent Boka¹, Gblanh Kassy Philippe François Aka¹ ¹ Service de Stomatologie et Chirurgie maxillo-faciale CHU Cocody BpV13 Abidjan (CÔTE D’IVOIRE) * auteur correspondant : M.B.Harding [email protected] Mots clés : Carcinome épidermoïde, Langue, Malformation vasculaire Introduction : Nous rapportons ce cas clinique en raison de son caractère assez particulier et afin de relever les difficultés rencontrées dans sa prise en charge. Observation : Il s’agit d’une patiente de 23 ans, admise pour une ulcération douloureuse linguale évoluant depuis 7 mois sur une macroglossie congénitale. Le bilan clinique et paraclinique a permis de conclure à un carcinome épidermoïde de la langue mobile sur une malformation vasculaire. Discussion : Association rare, ce cas clinique pose le problème de sa prise en charge en raison de la pathologie vasculaire qui ne permet pas une simple glossectomie. CHIRURGIE ORALE Lyon 18 au 20 septembre 2014 P3-077 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– OSTEOSARCOME MANDIBULAIRE : A PROPOS D’UN CAS Emilie Hascoet1, Yves Gobel2, Gerald Valette2, Isabelle Quintin Roue3, Sylvie Boisramé1, Cédric Lansonneur1 1 Département de chirurgie orale, UFR odontologie-CHRU Brest ; 2 Service d’ORL, CHRU Brest ; 3 Service d’Anatomie pathologique, CHRU Brest [email protected] Mots clés : ostéosarcome mandibulaire, diagnostique 203 Posters L’ostéosarcome (OS) est une tumeur maligne osseuse primaire agressive touchant préférentiellement les métaphyses des os longs (Sinha et al. 2010). Huit à 9 % des OS atteignent le massif facial et représentent 1% des tumeurs malignes. Ils affectent préférentiellement le maxillaire ou la mandibule lors de la troisième à la quatrième décade (Kumaravelu et al. 2009). Eu égard à la difficulté d’interprétation anatomopathologique, le diagnostic des OS est souvent tardif. Une prise en charge multidisciplinaire est essentielle pour assurer la rapidité du diagnostic et la thérapeutique qui en découle. Le cas rapporté est celui d’un garçon de 12 ans sans antécédents médicaux consultant pour une gêne à la mastication au niveau mandibulaire droit. Une lésion bourgeonnante charnue d’environ 20 mm de diamètre est constatée en regard de la 47 non évoluée. Une première incision du capuchon muqueux est effectuée. Un mois plus tard, la lésion ayant récidivé, une seconde exérèse d’un bourgeon inflammatoire et friable est réalisée. Les conclusions anatomo-pathologiques sont en faveur d’un granulome inflammatoire non spécifique. Le contrôle post opératoire à J14 révèle une récidive avec extension. Un scanner cervico-facial est prescrit et une nouvelle biopsie muqueuse est effectuée. Le résultat anatomopathologique réévoque une lésion granulomateuse sans caractère spécifique. L’examen tomodensitométrique met en évidence une lésion ostéolytique de 42 mm de diamètre axial, 47 mm de hauteur et 75 mm de longueur centrée sur 47 associée à une lyse de la corticale linguale. Le patient est adressé en ORL où deux nouvelles biopsies sont réalisées avec des résultats évoquant un fibrome ossifiant. Devant l’incohérence entre l’évolution agressive de la lésion cliniquement et les divers résultats anatomo-pathologiques, les lames sont envoyées au centre anatomopathologique de référence des tumeurs osseuses de l’enfant. Le diagnostic d’ostéosarcome est posé. Entre la première consultation et la première cure de chimiothérapie, le délai a été de 3,5 mois. Cette chimiothérapie néo-adjuvante associe sept cures de méthotrexate haute dose et 2 cures d’étoposide associées à l’ifosfamide. Selon la réponse au traitement, une exérèse chirurgicale et une reconstruction pourront être envisagées. L’OS est une tumeur polymorphe pouvant engendrer une difficulté diagnostique. La prise en charge des OS se situe entre 3 à 6 mois après la première consultation CHIRURGIE ORALE 50e congrès de la SFCMFCO (Modarressi Ghavami et al. 2006). Ce cas montre bien la complexité de la prise en charge d’une suspicion carcinologique évoluant rapidement sans diagnostic anatomopathologique de certitude chez un enfant. Il met en avant la nécessité de pouvoir réaliser des biopsies de taille suffisante dans des zones représentatives de la lésion afin de limiter le nombre de prélèvements et les temps de décalcification qui en découlent. Eu égard à l’évolution rapide de la tumeur, une approche pluridisciplinaire clinico-histo-radiologique est indispensable pour une prise en charge optimale. (Dhima et al. 2013). P3-078 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– CHONDROSARCOME MANDIBULAIRE : À PROPOS D’UN CAS L. Ait Maamar, K. Hirache 204 Le chondrosarcome est une tumeur cartilagineuse maligne primitive de l’os. C’est la deuxième tumeur osseuse après l’ostéosarcome. Elle touche le pelvis et les os longs proximaux. La localisation mandibulaire est très rare. Elle est caractérisée par une évolution lente et une tendance aux récidives locorégionales. Son traitement est essentiellement chirurgical. Son pronostic dépend de la qualité de la résection chirurgicale et du type histologique de la tumeur. Nous rapportons un cas clinique de chondrosarcome symphysaire. Nous précisons les particularités épidémiologiques , diagnostiques et thérapeutiques de cette tumeur. Posters Service de chirurgie maxillo-faciale EHS Douéra Alger (Algerie) P3-079 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– CARCINOME SÉCRÉTOIRE PSEUDOMAMMAIRE, UNE NOUVELLE ENTITÉ TUMORALE DES GLANDES SALIVAIRES Robin Jouan1, Petre Lupu Bratiloveanu 1, Yves Le Bescond1 1 Centre Hospitalier de Roanne, Chirurgie maxillo-faciale et Stomatologie, 42300 Roanne [email protected] Mots clés : Glandes salivaires accessoires, Carcinome sécrétoire pseudomammaire, ETV6-NTRK3 Introduction : Le carcinome sécrétoire pseudomammaire (ou MASC pour mammary analogue secretory carcinoma) est une entité de description récente, longtemps assimilée au carcinome à cellules acineuses. Sa dénomination est issue de ressemblances histologiques et génétiques avec le carcinome mammaire sécrétoire en particulier la translocation t(12;15)(p13;q25) impliquant les gènes ETV6-NTRK3. Observation : Nous rapportons le cas d’un patient de 42 ans consultant pour une tuméfaction jugale d’évolution lente qui s’avère après exérèse chirurgicale, investigation anatomopathologique et génétique être un carcinome sécrétoire pseudomammaire au dépend d’une glande salivaire accessoire. Discussion : Individualisé en 2010 et avec moins de 100 cas publiés, le carcinome sécrétoire pseudomammaire est une tumeur maligne mal connue ce qui implique l’absence de protocole standardisé pour sa prise en charge. P3-081 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– UN CAS DE PURPURA THROMBOPENIQUE IMMUNOLOGIQUE SEVERE SURVENU APRES UNE AVULSION DENTAIRE CHIRURGIE ORALE Lyon 18 au 20 septembre 2014 Charlotte Koren1 et Jacques-Henri Torres1 1 Service d’Odontologie du CHRU, Montpellier [email protected] Mots clés : avulsion dentaire, purpura, thrombopénie P3-082 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– UN KYSTE OSSEUX SOLITAIRE DE 12 CM ASSOCIE A UNE DYSPLASIE OSSEUSE FLORIDE Marie-Alix Fauroux1, Charlotte Koren1, Jacques-Henri Torres1 1 Service d’Odontologie du CHRU de Montpellier [email protected] Mots clés : kyste osseux solitaire, dysplasie osseuse floride L’apparition d’un kyste osseux solitaire (KOS) est connue pour être plus fréquente chez les patients ayant une dysplasie osseuse floride (DOF). Un cas de KOS associé à une DOF est rapporté ici chez une patiente camerounaise âgée de 36 ans. La patiente, en bonne santé, a été adressée suite à la découverte fortuite sur l’orthopantomogramme de zones radioclaires des maxillaires et de l’ensemble de la 205 Posters Le purpura thrombopénique immunologique (PTI) est une maladie auto-immune de cause inconnue qui se caractérise par une thrombopénie isolée et d’intensité variable. Il correspond à une destruction immunologique des plaquettes, susceptible d’exposer les patients à des complications hémorragiques potentiellement graves. Le PTI se déclare chez l’enfant, ou chez l’adulte jeune, touchant préférentiellement les femmes (deux femmes pour un homme atteint). Son incidence annuelle est estimée entre 5,8 et 6,6 cas pour 100 000 habitants (McMillan et al. 1997, Neylon et al. 2003), et la mortalité globale serait comprise entre 1 et 3% (Godeau 2009). Une patiente de 29 ans, sans pathologies connues, a consulté son dentiste traitant pour des douleurs dentaires. Une première prescription antibiotique (association spiramycine/métronidazole), a été remplacée au bout de 2 jours par de l’amoxicilline, en raison d’une intolérance digestive. Trois jours plus tard, le praticien a effectué l’avulsion de la dent N°26 au cabinet dentaire, sans constater de saignement. Le lendemain matin, la patiente a découvert la présence d’un caillot sanguin exubérant dans sa bouche, ainsi qu’une multitude de taches purpuriques sur ses pieds et jambes, qui ont atteint également le visage par la suite. Lors de l’hospitalisation qui a suivi, les analyses biologiques ont objectivé une numération plaquettaire indécelable (inférieure à 1/mm3 de sang). Un diagnostic de PTI a été retenu. Une transfusion plaquettaire d’urgence et une corticothérapie ont été instaurées par l’hématologue. Malgré la concomitance des deux événements, aucune relation n’a pu être établie entre la séance d’avulsion de la dent N°26 ou le traitement antibiotique d’une part, et l’apparition brutale du purpura qui s’en est suivie d’autre part. Il semble que la survenue de cette maladie soit donc fortuite, et totalement indépendante des soins dentaires pratiqués la veille. CHIRURGIE ORALE 50e congrès de la SFCMFCO Posters 206 mandibule. Elle se plaignait d’une sensation de tension mandibulaire. L’examen physique a objectivé une voussure des corticales vestibulaires maxillaires et mandibulaires des secteurs molaires. Toutes les dents étaient vitales. La tomodensitométrie (TDM) a révélé la présence d’images de calcifications aux apex des dents concernées, et surtout de cavités lacunaires. La cavité mandibulaire mesurait 12 cm de longueur et pourrait être le plus grand KOS décrit en association avec une DOF. Ces aspects radiographiques ont fait porter le diagnostic de DOF associée à un KOS. La trépanation osseuse entreprise dans un but de décomprimer les lésions a aussi permis de mettre en évidence les zones apicales hypercalcifiées. La TDM de contrôle de la patiente, réalisée 1 an après, a montré que la cavité du KOS continuait à évoluer (nouvelles images lytiques en périphérie des lésions initiales). En revanche, on observait une nette ré-ossification de la trame osseuse aux sites de trépanation. En général, le traitement des KOS repose essentiellement sur la simple perforation chirurgicale de la cavité osseuse, qui amène le plus souvent une évolution favorable. Cependant, malgré les perforations chirurgicales pratiquées ici, les KOS n’ont pas cessé leur expansion. Le résultat du traitement chirurgical des KOS apparaît donc peu concluant, et il semble plus judicieux, en l’absence de signes cliniques, de ne proposer aux patients qu’une simple surveillance à long terme. P3-083 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– TREATING ODONTOGENIC CHILDREN’S CYSTS WITH THE USE OF THE MATERIAL «LITAR» Sergei Litvinov1, Rustem Rakhimov1 1Samara Medical Institute “REAVIZ”, Department of pharmacy, dentistry, Chapaevskaya street, 227 Samara, RUSSIA, 443031 [email protected] Mots clés : material «LitAr», oral surgery, paediatric dentistry Introduction: The investigation in question has been conducted for the purpose of evaluating the possibilities to conserve the children’s steady dental follicle with odontogenic cysts with the use of the synthetic the cytoactive nanosized composite material “LitAr”. Materials and methods: “LitAr” is a collagen-apatite (or alginate-apatite) compound with a high degree of the structural integration of components. The crystals of the hydroxyapatite are 43 -45 nm. After filling the defective past with the material its behaviour was checked roentgenologically as well as by computed tomography (CT) and magnetic resonance imaging (MRI). Results: According to the CT and the MRI in the surgical intervention region the change of the material took place for 20-25 days. In 60-65 days the quantity of the liquid in the region of the “LitAr”-disposition corresponded to the hydration of the native bone. The roentgenological density in the defect region corresponded to the native bone. Conclusion: The steady dental follicle was cutting in a correct position and in time. It is advantageous to use the compound “LitAr” for conserving the rudimentary steady children’s tooth with the jaw cysts. Its use makes it possible to restore the bone tissue and to prevent the development of anomalies in the tooth and jaw system. P3-084 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– DYSPLASIE OSSEUSE FLORIDE : A PROPOS D’UN CAS SYMPTOMATIQUE CHIRURGIE ORALE Lyon 18 au 20 septembre 2014 Méryl Maccotta1,, Loredana Radoï1,2 1HUPNVS-Hôpital Louis Mourier (AP-HP), service d’odontologie (92700, Colombes) 2Faculté de chirurgie dentaire Paris Descartes, médecine buccale et de chirurgie buccale (92120, Montrouge) [email protected] Mots clés : dysplasie osseuse floride, complications infectieuses, traitement chirurgical 207 Posters La dysplasie osseuse floride est une pathologie fibro-osseuse rare et bénigne au cours de laquelle l’os est remplacé par du tissu fibreux et de l’os métaplasique. Pouvant rester asymptomatique des années durant, elle est le plus souvent découverte fortuitement lors d’un examen radiologique de routine ou, parfois, à la suite d’une complication infectieuse. Une patiente de 62 ans, totalement édentée, suivie dans le service d’odontologie depuis une dizaine d’années, s’est présentée en consultation pour une tuméfaction mandibulaire douloureuse empêchant l’insertion de sa prothèse amovible complète. L’examen exobuccal montrait une tuméfaction mentonnière. En endobuccal, une déformation antérieure des tables osseuses mandibulaires d’environ 3 centimètres de diamètre était présente, avec fistulisation et suppuration. De multiples images mixtes (radio-opaques entourées de zones radio-claires) au niveau des quatre quadrants des maxillaires étaient connues depuis une dizaine d’années sans avoir bénéficié de plus amples investigations. Les examens radiologiques standards et l’examen anatomopathologique de la biopsie osseuse ont permis de poser le diagnostic de dysplasie osseuse floride. La tomodensitométrie a montré une lésion osseuse mixte ayant soufflé les corticales vestibulaire et linguale de la région symphysaire, ainsi que la présence d’un séquestre osseux. L’examen biologique était normal et il n’y avait pas d’autres anomalies du squelette. Une ostéoplastie de remodelage mandibulaire associée au curetage du tissu fibreux et à l’exérèse du séquestre osseux a été réalisée sous anesthésie générale. L’ancienne prothèse mandibulaire a été rebasée afin de guider la cicatrisation, en attendant la réfection de celle-ci. La prise en charge chirurgicale d’une dysplasie osseuse floride n’est légitime qu’en présence de complications ne répondant pas à un traitement médical. Dans tous les autres cas, l’abstention thérapeutique et la surveillance sur le long terme sont primordiales afin de prévenir la survenue de caries et de parodontites qui peuvent être responsables du passage de la maladie du stade asymptomatique à celui symptomatique. CHIRURGIE ORALE 50e congrès de la SFCMFCO P3-085 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– TUMEUR MALIGNE DE LA GAINE NERVEUSE (MPNST) DU NERF TRIJUMEAU Caroline Mage, Mathieu Bondaz, Anne-Sophie Ricard, Mathieu Laurentjoye, François Siberchicot, Claire Majoufre-Lefebvre Service de chirurgie maxillo-faciale, Centre François-Xavier Michelet, CHU de Bordeaux [email protected] Mots clés : Tumeur maligne, type MPNST, nerf trijumeau, rare, case report Posters 208 Les tumeurs malignes des gaines nerveuses périphériques (MPNST) sont des tumeurs rares représentant seulement 5 à 10% des sarcomes des tissus mous. Les tumeurs type MPNST touchant le nerf trijumeau sont rarissimes, moins d’une quarantaine de cas ont été rapportés dans la littérature. Ces tumeurs très agressives sont responsables d’une morbi-mortalité élevée pour le patient. Le traitement de référence pour ces tumeurs hautement agressives est une chirurgie d’exérèse de la tumeur suivie d’une radiothérapie complémentaire incluant la base du crâne. Dans notre service, nous avons pris en charge un patient de 79 ans présentant une tumeur MPNST de la branche mandibulaire droite du trijumeau avec extension à la base du crâne. Les premiers symptômes sont apparus 6 mois plus tôt sous forme de névralgie faciale puis de tuméfaction vestibulaire inférieure droite. Des cytoponctions puis des biopsies ont été réalisées. Après RCP, une chirurgie d’exérèse et de reconstruction par lambeau de péroné a été décidée, suivie d’une radiothérapie centrée sur la base du crâne. L’objectif de la communication consiste à retenir l’attention des plus jeunes sur cette pathologie rare. P3-086 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– TUMEURS ET KYSTES DES MAXILLAIRES CHEZ L’ADULTE AU CHU CASABLANCA. A PROPOS DE 90 CAS T. Mahloute, F. Slimani, A. Chekkoury Idrissi Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale - Hôpital 20 aout - CHU de Casablanca *Auteur correspondant : Tarik MAHLOUTE [email protected] Mots clés : Tumeurs, kystes, maxillaires Introduction : Les tumeurs et les kystes des maxillaires regroupent des entités histologiques très variées. Malgré leur grande diversité, la description clinique de ces tumeurs est univoque. C’est souvent le bilan radiologique qui permettra d’évoquer le diagnostic mais seul l’examen anatomopathologique confirme la nature histologique. But du travail : Exposer les particularités épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques des tumeurs maxillaires chez l’adulte. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective étalée sur 4 ans (Janvier 2010Décembre 2013) concernant 90 cas de tumeurs ou de kystes des maxillaires et de la mandibule dans le service de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale du CHU de Casablanca. Résultats : L’âge moyen des patients a été de 41,02 ans. Avec des extrêmes de 18 à 81 ans. Le sexe ratio a été de 1,36/1. Le délai de consultation moyen a été de 22 mois. Les tumeurs sont dans 60,4% maxillaires et 39,6% mandibulaires. Les signes cliniques ont été : La tuméfaction osseuse dans 46,7% des cas, des signes dentaires dans 20% des cas, des troubles sensitifs dans 22,2% des cas. L’imagerie a consisté en une radio panoramique dans 86,7% des cas, une tomodensitométrie faciale dans 62,2% des cas et un dentascan dans 20% des cas. Une biopsie a été faite dans 31,1% des cas. Le traitement était radical dans 42,2% des cas. La confirmation du diagnostic reposait toujours sur l’examen anatomopathologique de la pièce d’exérèse opératoire. L’évolution était favorable avec une fréquence de récidive de 8,9% avec un recul moyen de 20,2 mois. Discussion : Les tumeurs et les kystes des maxillaires regroupent des entités histologiques diverses et variées. Dans la plus grande majorité des cas, ces tumeurs sont odontogènes. L’imagerie oriente souvent vers le diagnostic dont la confirmation est anatomopathologique. Le traitement, qui se voudra le plus conservateur possible, sera adapté à l’agressivité de la lésion et à sa capacité à récidiver. CHIRURGIE ORALE Lyon 18 au 20 septembre 2014 P3-087 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LE CHONDROSARCOME MESENCHYMATEUX DE LA MANDIBULE : A PROPOS D’UN CAS L. Mahroug, S. Elkhayati, F. Choumi, A. Abouchadi, K. Elkhatib Mots clés : chondrosarcome mésenchymateux, mandibule, chirurgie Introduction : Le chondrosarcome mesenchymateux est une tumeur très rare, décrite en 1959 par Lichtenstein et Bernstein. Le but de ce travail est de rappeler les aspects diagnostics et thérapeutiques de cette maladie à travers une observation clinique. Observation : Il s’agit d’un patient âgé de 17 ans, qui a présenté une tuméfaction mandibulaire d’évolution très rapide. La TDM maxillofaciale a montré la présence d’un processus tumoral ostéolytique centré sur la branche horizontale droite de la mandibule siège de quelques calcifications grossière en motte. S’étendant au niveau des parties molles superficielles en regard et en dedans, Une biopsie réalisée est revenu en faveur d’un processus malin agressif sans pour autant une précision sur la nature exacte de la tumeur. Une exérèse tumorale avec des marges de sécurités et mise en place d’un mainteneur d’espace a été réalisée. L’examen anatomopathologique de la pièce opératoire a objectivée le diagnostic de chondrosarcome mésenchymateux. L’évolution a été marquée par une récidive locorégionale avec une extension vers la cavité buccale, la région sous mandibulaire droite et vers l’oropharynx qu’il écrase en le refoulant en arrière et vers la gauche, une extension de la tumeur vers la région cervicale antérieure et latérale droite. Le patient a été mis sous chimiothérapie palliatif. Le décès est survenu âpres quatre semaine. Discussion : Le chondrosarcome mésenchymateux est une tumeur osseuse rare, qui atteint généralement le fémur, le bassin, les cotes et les os de la face. Cette tumeur se définit histologiquement par la présence de deux contingents cellulaires, l’un chondrosarcomateux bien différencié´ et l’autre fait de petites cellules rondes indifférencié, avec une vascularisation riche. Le traitement de ces tumeurs est 209 Posters Service de chirurgie maxillo-faciale, chirurgie plastique et stomatologie hôpital militaire d’instruction mohammed v –Rabat [email protected] CHIRURGIE ORALE 50e congrès de la SFCMFCO chirurgical, et leur pronostic est très mauvais avec un risque élevé de récidives locales et de métastases. Conclusion : Le chondrosarcome mesenchymateux est une tumeur rare de très mauvais pronostic avec un risque élevé de récidives locales et de métastases. P3-088 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– EVOLUTION D’UNE PARALYSIE FACIALE PERIPHERIQUE AU DECOURS DE SOINS DENTAIRES : A PROPOS D’UN CAS Romy Makhoul1, Jennifer Even1,2, Anne-Claire Melka1, Yannick Sudrat1,2, Cédric Huard1,2, Laurent Devoize1,2,3 1 Service d’Odontologie, CHU, Clermont-Ferrand, France 2 Faculté de Chirurgie dentaire, Université d’Auvergne, Clermont-Ferrand, France 3 UMR Inserm/UdA, U1107, Neuro-Dol, Trigeminal Pain and Migraine, Faculté de Chirurgie dentaire, Clermont-Ferrand, France ([email protected]) Mots clés : paralysie faciale périphérique / soins dentaires / virus varicelle-zona / traitement Posters 210 Introduction : L’atteinte du nerf facial est angoissante pour le patient du fait de la déformation faciale qu’elle entraîne, et pour le praticien qui se sent impuissant face à cette complication. La survenue d’une paralysie faciale périphérique, suite à des soins dentaires, est rare. Lorsqu’elle survient, aucune notion de traumatisme ou d’étiologie iatrogène ne peut être mise en cause de manière formelle. Observation : Le cas d’une paralysie faciale périphérique, de grade IV selon la classification de House-Brackmann, est rapporté chez une patiente de 46 ans suite à une anesthésie loco-régionale au foramen mandibulaire. L’examen au repos révélait une ptose génienne basse, un effacement des rides frontales et du sillon naso-génien, une éversion de la paupière inférieure et un érythème de la zone de Ramsay Hunt. Aux mouvements volontaires, on notait une incompétence palpébrale, une impossibilité de siffler, souffler, gonfler la joue et des difficultés à l’élocution et la mastication. La patiente rapportait également des otalgies. Discussion : La notion de réactivation du virus varicelle-zona suite à un stress quel qu’il soit serait l’origine la plus probable. L’American Association of Neurology recommande la mise en place d’un traitement combiné de prednisolone (1 mg/kg/j) et d’aciclovir (400 mg 5 fois/j) pendant 10 jours ; il est également admis que toute paralysie faciale doit être prise en charge le plus précocement possible, idéalement dans les 72 heures, le succès du traitement dépendant en grande partie de sa rapidité d’instauration. Il s’agit d’une complication rare avec guérison ad integrum dans 75 % des cas dans un délai de 1 à 2 mois. P3-089 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LES CELLULITES CERVICO-FACIALES GRAVES, FACTEURS ET CRITERES DE GRAVITE Ahmed Zeroual, Badreddine Abir, Saad Lahmiti, Souad Aimad eddine, Amine Bouaichi, Nadia Mansouri Hattab Service de chirurgie maxillo-faciale hôpital avicenne. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc Mail : [email protected] Mots clés : cellulites, graves, critères de gravités, facteurs favorisants Introduction : La cellulite cervico-faciale grave est une infection polymicrobienne extensive et redoutable du tissu cellulo-adipeux de la face et du cou. L’objectif de cette étude est d’analyser certains facteurs favorisants et d’évaluer les critères de gravité en fonction des formes anatomo-cliniques. Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée, entre janvier 2007 et décembre 2012, au service de chirurgie maxillo faciale de l’hôpital militaire Avicenne de Marrakech. Résultats : Sur 147 cas de cellulites cervico-faciales pris en charge au niveau du service, 13 dossiers de cellulites graves ont été retenus. Neuf hommes (69%) et quatre femmes (31%) ont fait l’objet de cette étude, avec un âge moyen de 35 ans. Tous les patients ont été adressés pour prise en charge secondaire après avoir pris des anti-inflammatoires (AI). Sept cas (54%) étaient immunocompétents. La cause dentaire était soulevée chez neufs cas (69%). Cinq cas (38%) ont présenté une forme pseudo phlegmoneuse avec des signes compressifs des voies aéro-digestives. L’extension médiastinale a été observée chez quatre patients (31%). La forme nécrosante extensive a été retrouvée dans trois cas (23%). L’étude bactériologique, réalisée chez tous les patients, avait mis en évidence une flore microbienne mixte et polymorphe. CHIRURGIE ORALE Lyon 18 au 20 septembre 2014 P3-090 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– EXPRESSION MAXILLOFACIALE D’UNE THALASSEMIE HOMOZYGOTE Sarra Meddeb, Karima Zitouni, Issam Zairi, Ali Adouani Mots clés : thalassémie, os maxillaire, mandibule, chirurgie La thalassémie fait partie du groupe des hémoglobinopathies héréditaires. Celle-ci a entre autres traductions cliniques , des déformations squelettiques atteignant notamment les os de la face. Ces atteintes sont particulières sur le plan clinique et thérapeutique. Nous en présentons un cas. Il s’agit d’un patient âgé de 10ans, issu de parents consanguins et qui consulte pour une hypertrophie maxillaire et troubles dentaires d’installation progressive occasionnant une déformation faciale ainsi que des difficultés masticatoires. L’interrogatoire des parents révèle la notion d’une anémie sévère suivie par le médecin de famille mais non étiquetée et ayant nécessité une transfusion à deux reprises. L’aspect scannographique ainsi que l’interrogatoire font suspecter une hémopathie de type thalassémie. Le diagnostique de thalassémie est alors confirmé après exploration. Le patient est actuellement sous traitement chélateur de fer avec des transfusions périodiques. La prise en charge chirurgicale a été différée en attendant un taux suffisant d’hémoglobine. A travers ce cas clinique et en parcourant les données de la littérature, nous discutons la présentation clinico-radiologique ainsi que les difficultés thérapeutiques de cette pathologie. 211 Posters Hôpital Charles Nicolle , Service de chirurgie maxillofaciale et esthétique, TUNIS [email protected] CHIRURGIE ORALE 50e congrès de la SFCMFCO P3-091 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LÉSIONS BUCCALES INDUITES PAR LES THÉRAPIES CIBLÉES INHIBITRICES DE MTOR Anne Claire Melka1, Romy Makhoul1, Laurent Devoize1,2,3, Denise Collangettes4, Arnaud Bessard1, Christophe Deschaumes1,2,3 1 Service d’Odontologie, Département de Chirurgie Orale, Clermont-Ferrand ; 2 UFR d’Odontologie, Département de Chirurgie Orale, Clermont-Ferrand ; 3 INSERM/UdA NeuroDol U1107, Clermont-Ferrand ; 4 Centre Jean Perrin, Clermont-Ferrand ([email protected]) Mots clés : mucite, thérapies ciblées, évérolimus, ulcérations buccales Posters 212 Introduction : Les traitements chimiothérapiques classiquement utilisés en cancérologie s’accompagnent fréquemment de mucites et de difficultés d’alimentation, altérant ainsi l’état général des patients. Depuis quelques années, les limites des chimiothérapies cytotoxiques ont réorienté les recherches vers des biothérapies dites « ciblées » entrainant, elles aussi, des lésions buccales de type mucite. Parmi ces thérapies ciblées, on trouve les inhibiteurs de la protéine mammalian Target Of Rapamycine (mTOR) et notamment l’évérolimus. Ces thérapies provoquent le blocage de la glycolyse, une activation de l’apoptose ainsi qu’une anti-angiogenèse indirecte sur la tumeur visée. Observations : Les mucites observées chez des patients traités par inhibiteurs de mTOR se manifestent après 5 à 25 jours de traitement. Elles apparaissent sous formes d’ulcérations aphtoïdes généralement au niveau de la muqueuse kératinisée, sans atteinte du reste du tractus digestif. Contrairement aux ulcérations diffuses des chimiothérapies conventionnelles, elles sont généralement de petite taille, bien délimitées, possédant un fond fibrineux, des bords non surélevés et un halo érythémateux inconstant. L’atteinte est le plus souvent légère à modérée avec 95% de grade 1 ou 2 (selon l’OMS). Cependant, dans les cancers métastatiques, l’éverolimus peut être utilisé en association avec les chimiothérapies conventionnelles et engendrer des mucites au potentiel algique plus important et atteindre des grades élevés. Conclusion : L’attitude thérapeutique face à ce nouveau type de mucite se résume à une prise en charge locale et symptomatique calquée sur la prise en charge des lésions chimio-induites. Néanmoins, cette attitude thérapeutique empirique reflète notre méconnaissance des mécanismes physiopathologiques précis de ces effets secondaires et nous incite à poursuivre les recherches en vue de pouvoir proposer des traitements préventifs et curatifs plus aboutis. P3-092 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– CONTRIBUTION DE L’IRRIGATION PASSIVE ULTRASONIQUE PUI ET DU LASER ND:YAP DANS LA RÉDUCTION DE LA FLORE BACTÉRIENNE ENDODONTIQUE CHIRURGIE ORALE Lyon 18 au 20 septembre 2014 Nawel Farah Najah1, Nadia Ghodbane2 1.Faculté de chirurgie dentaire, Maitre de conférences en Odontologie Conservatrice/ Endodontie, Constantine ; 2. Faculté de chirurgie dentaire, Professeur en Odontologie Conservatrice/Endodontie, Constantine ([email protected]) Mots clés : PUI, Laser, endodontie, irrigation, bactériologie 213 Posters Objectif : L’objectif de l’étude est de démontrer la capacité de la PUI et du Laser utilisés en irrigation finale, à éradiquer la flore canalaire des dents infectées par apport à l’irrigation manuelle conventionnelle. Matériel et méthodes : L’étude a été réalisée in vitro, sur une période de 4 mois. Au total 128 dents monoradiculées, infectées fraichement extraites, ont été réparties aléatoirement en 3 groupes de 42 dents chacun. Chaque dent une fois extraite, est immédiatement débarrassée de toute trace de sang avec une compresse stérile imbibée de sérum physiologique, le tartre s’il existe, est éliminé avec des inserts ultrasoniques. La couronne est par la suite sectionnée avec un disque diamanté. A proximité d’un bec benzène, un prélèvement bactériologique a été effectué comme suit : Avec une seringue stérile on dépose à l’intérieur du canal quelques gouttes de sérum physiologique stérile. Avec une lime K n° 15, on cathétérise le canal, tout en effectuant des mouvements de raclage au niveau des parois. On introduit successivement 2 à 3 pointes en papier de calibre 15/100 pour aspirer le contenu canalaire. Les pointes sont immédiatement déposées dans une boîte de pétri contenant de la gélose au sang. Une fois le traitement canalaire réalisé, le canal est abondamment irrigué avec du sérum physiologique pour éliminer toute trace d’antiseptique. Un second prélèvement bactériologique est alors réalisé selon le même protocole. Les boîtes de pétri sont alors incubés pendant 48h à 37° dans une jarre anaérobie. Une étude bactériologique à visée quantitative et qualitative a été réalisée selon les standards de la microbiologie moléculaire. Toutes les dents ont été préparées manuellement avec des instruments en acier au moins jusqu’au n°40 et ont été irriguées avec le NaOCl à 2,5% tout au long de la mise en forme. A la fin de la préparation les dents ont reçu une irrigation finale comme suit : Le premier groupe « témoin » a été irrigué de manière conventionnelle avec du NaOCl à 2,5% au moyen d’une seringue. Le 2éme groupe a reçu une irrigation passive ultrasonique (PUI) pendant une minute. Le troisième groupe a été traité au Laser LOKKI Nd ; (2 séries de 3 tirs) au niveau du tiers CHIRURGIE ORALE 50e congrès de la SFCMFCO apical, médian et cervical avec une pause de 10 secondes entre chaque série de tirs. L’analyse des résultats a été réalisée au moyen du logiciel Epi-info 3.3.2. Résultats : L’analyse des résultats révèle un taux d’éradication des germes à moins de 50% pour le groupe témoin « irrigation conventionnelle », alors qu’il est à 93% en PUI et à 100% après traitement au Laser LOKKI. P3-093 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– CONTRIBUTION DE L’EDTA DANS LA POTENTIALISATION DE LA QUALITÉ DE NETTOYAGE DES DENTS INFECTÉES : ÉTUDE IN VITRO Nawel Farah Najah1, Nadia Ghodbane2 1.Faculté de chirurgie dentaire, Maitre de conférences en Odontologie Conservatrice/ Endodontie, Constantine; 2. Faculté de chirurgie dentaire, Professeur en Odontologie Conservatrice/Endodontie, Constantine ([email protected]) Mots clés : infection endodontique, rotation continue, EDTA Posters 214 Objectif de l’étude : l’objectif de notre étude est de comparer l’efficacité de désinfection de deux techniques de préparation canalaire, utilisés en association avec l’EDTA en comparaison avec l’usage de l’hypochlorite seul. Matériels et méthodes : l’étude a été réalisée in vitro, sur des dents gangrénées, monoradiculées fraichement extraites. Toutes les dents ont été soigneusement nettoyées et sectionnées au niveau de la couronne. Sur chaque dent, un prélèvement bactériologique a été effectué avant et après traitement canalaire à l’aide de pointes en papier stérile et analysé selon les standards microbiologiques. L’étude a été réalisée sur un total de 84 dents réparties aléatoirement en 4 groupes de 21 dents chacun comme suit : Le 1er groupe a été préparé manuellement avec les instruments en acier et a reçu l’hypochlorite de sodium à 2,5% comme irrigant. Le 2ème groupe a été préparé manuellement avec les instruments en acier et a reçu l’hypochlorite de sodium à 2,5% associé à l’EDTA à 17% comme irrigant. Le 3ème groupe a été préparé avec les instruments rotatifs Hero Shaper et a reçu l’hypochlorite de sodium à 2,5% comme irrigant. Le 4ème groupe a été préparé avec les instruments rotatifs Hero Shaper et a reçu l’hypochlorite de sodium à 2,5% associé à l’EDTA à 17% comme irrigant. Résultats : 23% d’éradication de germes pour les dents du 1er groupe, 56% pour le 2èmee groupe, 47% pour le 3ème groupe et 68% pour le 4ème groupe. P3-094 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– EVALUATION DU RAPPORT BENEFICE-RISQUE DE LA SUSPENSION DES ANTI-TNF ALPHA EN VUE D’UNE INTERVENTION DE CHIRURGIE ORALE Virginie Pannérec1, Jean-Christophe Fricain2 (1) (2) CHU Pellegrin, Chirurgie Orale, Bordeaux [email protected] Les anti-TNF alpha sont des médicaments immunomodulateurs dont la Polyarthrite rhumatoïde (PAR) est la principale indication. Les sociétés savantes recommandent actuellement de suspendre les anti-TNF alpha en cas de chirurgie mais cet arrêt pourrait présenter un risque de poussée de la PAR. L’objectif de cette étude était d’établir le rapport bénéfice-risque lié à la suspension des anti-TNF alpha en chirurgie orale. Pour répondre à cette problématique nous avons effectué une revue systématique de la littérature de Janvier 2003 à Avril 2013. 42 articles ont été analysés. La majorité des études n’ont pas conclu à une augmentation des complications infectieuses post-opératoires pour les patients sous anti-TNF mais face aux résultats contradictoires de certaines études nous ne sommes pas en mesure d’émettre de conclusions définitives. Concernant l’évaluation du risque de complications cicatricielles, la grande majorité des études ont retrouvé des taux de complications similaires. Enfin, trois études ont répertorié des cas de poussée de la PAR en cas de suspension de l’Etanercept®. Le rapport bénéfice-risque de l’arrêt des anti-TNF chez les patients traités pour une polyarthrite rhumatoïde doit être évalué au cas par cas et des études avec un niveau de preuve plus élevé sont nécessaires avant d’envisager de nouvelles recommandations. CHIRURGIE ORALE Lyon 18 au 20 septembre 2014 P3-095 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– PROTHÈSE VISSÉE, EN MCI, SUR ALL ON 12 : SECRET D’UNE RÉUSSITE Jean Perisse1, Joëlle Valette-Mifsud2, Fodil Ramoul3 Mots clés : Implant, guide chirurgical, butée, mise en charge immédiate, parallélisme Nous savons actuellement que le all on 4 a fait son temps, il casse, se désostéointègre, dure au mieux 5 ans. Aujourd’hui, la « mode » change, devient du all on six. Cependant les raisons biomécaniques qui régissent la fonction masticatoire restent : l’occlusion est têtue, elle représente toujours 800 déglutitions par jour, 80kg au cm carré, pendant 365 jours, pendant des années. Il est pour cela facile de parier que le all on six fera lui aussi long feu. Quand ferons-nous du all on 8, all on 10, ou all on 12 ? Dans une bouche naturelle, nous constatons que pour que les dents puissent durer, les dents naturelles font du « all on 14 ». Gérer du all on 10, 12, 14 en MCI, en technique vissée, représente un exploit presque impossible. En technique scellée cela reste difficile. Cette communication propose une approche simple analogique, non numérisée d’aboutir à triompher aisément de ce défi. Optimiser le placement de l’implant dans l’os, la position de son émergence, paralléliser les puits de vissage des piliers, sans sacrifier l’esthétique ni le confort ni la stabilité biomécanique, sans faire appel à une gestion informatique du cas, est l’objet de cette communication. Multiplier le nombre d’implants sans complexifier la structure prothétique qui les réunit, est tout l’enjeu de cette communication. 215 Posters 1Exercice Libéral, 31 Toulouse ; 2 Exercice Libéral, 32 Auch ; 3 Exercice Libéral, 31, Calmont ([email protected]) CHIRURGIE ORALE 50e congrès de la SFCMFCO P3-096 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– ETUDE RÉTROSPECTIVE ET ACTUALITÉ DE L’AUTOTRANSPLANTATION DENTAIRE Emilie Quinque1, Thomas Bridonneau1, Fabien Bornert1, Claire Joulia2, Ahmed Feki1, Abdessamad Boukari1. 1. Service de Chirurgie Buccale, Hôpitaux Universitaires, STRASBOURG 2. Pratique privée, spécialiste en orthopédie dento-faciale, BESANÇON ([email protected]) Mots clés : autotransplantation, implant, oblitération pulpaire Posters 216 Objectifs : Le but de cette étude rétrospective était d’évaluer le taux de succès d’autotransplantations dentaires réalisées dans le service de chirurgie buccale de Strasbourg entre 1986 à 2003 et de comparer ces données à celles retrouvées dans la littérature. Méthode : L’étude a porté sur 26 patients ayant bénéficié d’une ou plusieurs autotransplantations entre 1986 et 2003. L’âge moyen était de 14 ans au moment de la chirurgie. Vingt-cinq prémolaires et huit molaires ont été transplantées. Les critères cliniques étudiés étaient : l’indice de plaque, indice gingival, la mobilité dentaire, le sondage parodontal, épreuve de percussion et la vitalité pulpaire. Un contrôle radiologique a eu lieu sur les 28 greffes, on a observé le degré d’oblitération pulpaire, la présence ou non du ligament parodontal, la présence de lamina dura, la longueur radiculaire et la présence de la réduction de la radiculaire ont été estimées. Résultats : Sur 33 transplantations, le taux de survie a été estimé de 97 % et le taux de réussite de 89,7 % au cours de la période du suivi. Une cicatrisation parodontale et pulpaire complète a été observée chez respectivement 89,7 % et 79 % des cas. L’oblitération pulpaire a été totale dans 52 %, partielle dans 35 %. La croissance radiculaire était complète dans 29 %, partielle dans 46 %. Conclusion : Cette étude montre que l’autotransplantation dentaire représente une technique fiable pour le remplacement de dents absentes ou perdues. La revue de la littérature montre que le taux de réussite est comparable entre autogreffe et l’implant dentaire. P3-097 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– TUMEURS BÉNIGNES DES MAXILLAIRES ET RÉTENTION DES CANINES MANDIBULAIRES : À PROPOS DE 3 CAS Emilie Quinque1, Catherine-Isabelle Gros1, Luc Marcelin2, Thomas Bridonneau1, Ahmed Feki1, William Bacon3, Fabien Bornert1 1. Chirurgie Buccale, 2. Anatomopathologie, 3.Orthopédie Dento-Faciale, Hôpitaux Universitaires, Bas-Rhin, STRASBOURG ([email protected]) Mots clés : kyste dentigère, fibrome ossifiant, odontome, tumeurs bénignes, canine mandibulaire incluse ou retenue La prévalence de l'inclusion des canines permanentes est de 1 à 2% dans la population générale (Dachi et Howell 1961, Mc Kay 1978, Ericson et Kurol 1988, Bishara 1992). Elle passe à 0,35 % pour les canines mandibulaires (Johnsen 1977). Il s agit d un phénomène rare de causes multiples, le plus souvent du à un obstacle anatomique. D autres causes de rétention-inclusion de canines mandibulaires ont été retrouvées P3-098 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– EPIDEMILOGIE DES TRAUMATISMES DENTO-MAXILLO-FACIAUX AU CEHNOSOA ANTANANARIVO Emmanuel Andrianony Rakotoarivony1, Richard Aurélien Rakotoarison2, Fenosoa Vonimbola d’Assise Rakotoarimanana3, Anna Nathalie Arijaona1, Simone Rakoto Alson1, Fanomezantsoa Andriamparany Rakoto2 1 Institut d’Odonto-Stomatologie Tropicale de Madagascar, Mahajanga ; 2 Centre Hospitalier de Soavinandriana, Antananarivo ; 3 Centre de Stomatologie et de Chirurgie maxillo-faciale, Befelatanana,Antananarivo. ([email protected]) Mots clés : épidémiologie, traumatisme, fracture dento-maxillo-faciale Introduction : L’objectif de cette étude était d’analyser les caractères épidémiologiques des fractures dento-maxillo-faciales. Méthodologie : C’est une étude rétrospective allant de janvier 2003 à août 2012. Les dossiers retenus relataient des traumatismes dento-maxillo-faciaux chez des patients admis au Centre Hospitalier de Soavinandriana (CENHOSOA) Antananarivo Madagascar. Résultats : Sur les 166 dossiers colligés, le sexe masculin prédominait (83,1%) et l’âge le plus touché se situait entre 26 et 35 ans. Les causes les plus fréquentes ont été les accidents de la voie publique (34,9%) et les agressions (32,5%). L’ensemble des fractures mandibulaires et les fractures zygomato-malaires ont été les plus observées, avec une fréquence identique de 25,3%, et la fréquence des fractures alvéolo-dentaires a été de 10,8%. 217 Posters dans la littérature : cause primaire (génétique), et causes secondaires : traumatisme, ankylose, perte prématurée de la dent déciduale, dent surnuméraire. L'association entre canine mandibulaire retenue et tumeurs bénignes des maxillaires est moins décrite. Dans ce contexte la présentation de 3 cas permettra d'illustrer les anomalies d'éruption des canines mandibulaires en rapport avec un odontome, un kyste dentigère, et de manière plus rare avec un fibrome ossifiant. Les trois cas présentés ont montré des troubles unilatéraux de l'éruption dont l'évolution a été favorable après un traitement chirurgical. L étape la plus importante dans la gestion de ces canines retenues est dans un premier temps le diagnostic à travers l'analyse conjointe des examens clinique et radiologiques. Le bilan d imagerie 3D doit être soigneusement interprété afin d'évaluer le type de lésion en présence, connaître la position de la dent et ses rapports topographiques avec les éléments environnants : racines des dents adjacentes, pédicules vasculo-nerveux... Différentes options thérapeutiques sont alors disponibles : exérèse de l obstacle anatomique, traction, autotransplantation, voire son extraction en cas de dystopie sévère et ce, en fonction du projet orthodontique. Enfin, seul l'examen histopathologique de la pièce opératoire confronté à la clinique et les données radiologiques permettra d'aboutir au diagnostic de certitude afin d'établir un pronostic. En réalité, l'expérience montre que la prise en charge précoce d'une canine retenue associée à une lésion bénigne des maxillaires permet une approche conservatrice avec une évolution favorable de la dent. CHIRURGIE ORALE Lyon 18 au 20 septembre 2014 CHIRURGIE ORALE 50e congrès de la SFCMFCO Discussion : Nos résultats étaient similaires à ceux de la littérature. Le patient type est celui d’un adulte jeune de sexe masculin. Cette caractéristique est surtout associée aux accidents de la voie publique et aux agressions. Les structures osseuses en relief de la face sont les plus fréquemment atteintes car ce sont les plus exposées. Les traumatismes surviennent notamment pendant les week-ends ou les vacances. La notion d’alcool est souvent évoquée, mais dans notre étude, elle n’a été avouée que dans très peu de cas (12,7%). P3-099 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– KYSTE MUCOIDE DES GLANDES DE BLANDIN-NUHN : A PROPOS D’UN CAS Sabri Ramoul1, Saïd Boutemeur1, Meriem Boulanane1, Ali Kabir1, Abdelkader Ferdjaoui1, Rabah Bensadallah1 1 Service de chirurgie maxillo-faciale esthétique et réparatrice, CHU Mustapha Pacha, Alger ([email protected]) Mots clés : kyste mucoïde, pseudo-kyste salivaire, langue, Blandin-Nuhn Posters 218 Introduction : Le kyste mucoïde est une lésion kystique bénigne fréquente des glandes salivaires accessoires. Cependant, les pseudo-kystes des glandes de Blandin-Nuhn localisés au niveau de la partie antérieure ventrale de la langue restent rares. Ils s’observent chez l’enfant et l’adulte jeune, et se situent en profondeur dans les muscles de la langue. Observation : Nous présentons le cas d’un nourrisson âgé de 3 mois et demi adressé par son pédiatre, pour tuméfaction de la langue évoluant depuis la naissance, l’anamnèse ne retrouve pas d’antécédents particuliers ni de notion de traumatisme. L’examen initial retrouve une lésion d’allure pseudo-kystique, prenant la totalité de la portion mobile de la langue, mesurant 8 cm de grand axe, translucide, rénitente et indolore, entravant la fermeture buccale, gênant l’alimentation avec retard staturopondéral, nécessitant une alimentation par sonde naso-gastrique. L’exploration scannographique retrouve une formation hétérogène infiltrant en profondeur les muscles de la langue et conclue à un lymphangiome kystique. La ponction ramène un liquide visqueux clair ressemblant à de la salive, et évoquant le diagnostic de kyste mucoïde. L’indication chirurgicale est posée. L’exérèse sous anesthésie générale avec dissection du pseudo-kyste en profondeur est réalisée, la pièce d’exérèse mesure 5x3x1cm. Une électrocoagulation complète notre geste. Les suites opératoires sont simples. L’examen histopathologique montre une formation tissulaire fibro-kystique à contenu clair confirmant le diagnostic de kyste mucoïde. Discussion : Le kyste mucoïde des glandes de Blandin-Nuhn se présente comme une tumeur bénigne de la face ventrale de la pointe de la langue. Souvent ne dépassant pas 20mm de taille, elle peut dans de rares cas atteindre un volume compromettant le pronostic fonctionnel, et nécessitant une ponction dans un but d’orientation diagnostic et de réduction tumorale. L’exérèse doit comporter une dissection soigneuse de la totalité des glandes salivaires si l’on veut éviter toute récidive, et l’examen histopathologique confirme la nature pseudo-kystique. P3-100 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– AUGMENTATIONS SINUSIENNES AVEC DES VERRES BIOACTIFS SEULS : EVALUATION DE LA QUALITÉ OSSEUSE. CHIRURGIE ORALE Lyon 18 au 20 septembre 2014 Julie Hemar1,2, Brigitte Burt-Pichat3,4, Sébastien Rizzo3,4, Laurent Venet1, Pierre Bouletreau1, Pierre Breton1, Thierry Sauvigne1, Estelle Franca5, Georges Boivin3,4 1Centre Hospitalier Lyon Sud, F-69 Pierre-Bénite; 2Cabinet dentaire, F-69008 Lyon ; 3Université de Lyon, F-69008 Lyon ; 4INSERM, UMR 1033, Equipe Qualité Osseuse et Marqueurs Biologiques, F-69008 Lyon ; 5Noraker, F-69100 Villeurbanne. 219 Posters Objectif : Le but de cette étude est de démontrer l’efficacité d’un biomatériau synthétique pour la réalisation d’augmentations sinusiennes. Cette étude évalue les paramètres cliniques, histologiques et de qualité osseuse après la réalisation d’une augmentation sinusienne avec un verre bioactif (Noraker, GlassBONE®), biocéramique constituée de silice, sodium, calcium, phosphore, utilisé seul. Matériels and méthodes : Neuf patients (4 femmes et 5 hommes agés de 57 ± 10 ans) présentant un édentement maxillaire postérieur avec une hauteur d’os résiduelle inférieure ou égale à 4 mm ont été inclus dans cette étude. Dix augmentations sinusiennes ont été effectuées avec un protocole en 2 temps. Après une période de cicatrisation de 6 mois suite à l’augmentation sinusienne avec le verre bioactif (Noraker, GlassBONE®), 17 prélèvements osseux ont été récupérés lors de la mise en place des implants. Les prélèvements non décalcifiés ont été inclus en méthacrylate de méthyle. La qualité osseuse des échantillons a été évaluée par histomorphométrie (mesures du volume osseux et des paramètres de remodelage osseux) sur des coupes histologiques (8 µm d’épaisseur) colorées au Trichrome de Goldner, par microindentation avec mesure de la microdureté Vickers (Hv, kg/mm2) et par microradiographie quantitative avec mesure du degré de minéralisation osseux (DMB, g/cm3) et de l’index d’hétérogénéité de la minéralisation (HI/cm3)1. Résultats : Les observations histologiques des échantillons révèlent une structure osseuse composée d’os cortical et d’os trabéculaire. La moelle très bien vascularisée est riche en cellules osseuses. L’os résiduel ancien a été identifié par sa texture lamellaire et sa moelle osseuse adipocytaire. L’os nouvellement formé est lui caractérisé par sa texture fibreuse et des restes de biomatériau, partiellement résorbés, situés dans la cavité médullaire. Le volume osseux moyen de l’os nouvellement formé est de 17,67% (4,40-54,4) et celui de l’os résiduel est de 13,01% (4,30-27,61). Le verre bioactif augmente la formation osseuse et stimule la prolifération des ostéoblastes. La microdureté moyenne de l’os nouveau (38,96 ± 4,47 kg/mm2) est identique à celle de l’os résiduel (42,54 ± 5,60 kg/mm2). Le DMB de l’os nouveau (1,02 ± 0,13 g/cm3) est identique à celui de l’os résiduel (0,91 ± 0,20 g/cm3) et la distribution de la minéralisation (HI) est plus hétérogène dans l’os nouveau (0,32 ± 0,16 g/cm3) que dans l’os résiduel (0,27 ± 0,20 g/cm3). Le verre bioactif est ostéointégré en 6 mois et se résorbe proportionnellement à la formation de l’os minéralisé. Il assure une bonne ostéoconduction pour l’augmentation CHIRURGIE ORALE 50e congrès de la SFCMFCO des volumes sinusiens. Il guide le remodelage osseux à partir de l’os résiduel en favorisant la formation et la minéralisation osseuses. La minéralisation et la dureté de l’os nouveau sont normales. Ceci suggère une bonne qualité osseuse pour sécuriser la mise en place de l’implant. Conclusion : Les résultats de cette étude suggèrent que le verre bioactif est bien toléré et ne provoque aucune réaction de rejet ou d’inflammation et qu’il peut être utilisé seul pour la réalisation d’augmentation sinusienne et la mise en place d’implant. 1 Boivin et al. 2008, Bone, 43:532 Ce travail a été en partie financé par la Société Noraker. P3-101 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– AVULSION DES TROISIÈMES MOLAIRES, ANESTHÉSIE LOCALE OU GÉNÉRALE : UN POINT DE VUE ÉTHIQUE Guillaume Royer1, Jean-Hugues Catherine2 1 Faculté d’odontologie Timone, Bouche du Rhône, Marseille ; 2 Faculté d’odontologie Timone, Bouche du Rhône, Marseille ([email protected]) Mots clés : dent de sagesse, troisième molaire, extraction dentaire, anesthésie locale, anesthésie générale Posters 220 L’objectif de cette étude était, d’un point de vue éthique, d’évaluer l’utilisation de l’anesthésie générale à la place de l’anesthésie locale, lors de l’avulsion des troisièmes molaires. L’étude était basée sur un formulaire de 34 questions abordant 5 thèmes. Les réponses ont été obtenues par mails provenant de 5 facultés françaises d’odontologie. Les résultats ont obtenu 68 questionnaires exploitables. Ils ont montré une préférence des spécialistes pour l’anesthésie générale ; une anxiété plus élevé lors de l’anesthésie locale ; un risque plus élevé lors de l’anesthésie générale ; un avis considérant l’anesthésie générale et locale également éthique (47%) avec une préférence pour l’anesthésie locale (35%) contre 12% pour l’anesthésie générale. Cette étude, par l’absence de résultats significatifs, ne nous permet pas de montrer que l’anesthésie générale est autant éthique que l’anesthésie locale. Néanmoins la présence des résultats et leur discussion semble souligner la possibilité éthique de l’emploi de l’anesthésie générale. Les résultats indiquent qu’il faut privilégier l’anesthésie locale la plupart du temps. Les cas de forte anxiété particulièrement chez les jeunes pourraient justifier l’utilisation de l’anesthésie générale. Différents moyens pourraient permettre une réduction de l’utilisation de l’anesthésie générale et donc une diminution du coût global annuel attribué par la sécurité sociale à l’opération des 4 troisièmes molaires. P3-102 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– ASPERGILLOSE DU SINUS MAXILLAIRE ET COMBLEMENT SINUSIEN : INTÉRÊT DU VOLET OSSEUX, A PROPOS D’UN CAS Pierre Olivier Sage2,3, Thomas Bridoneau1, Jean-Martin Offerle1,2,3, Pierre Keller 1,2,3 1 Unité de Chirurgie Buccale-Implantologie, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, Strasbourg; 2 Cabinet de Chirurgie Buccale, 26a Avenue de la Forêt noire, Strasbourg ; 3 Clinique de Chirurgie Orale, Ortenau Klinikum , Kanzmattstraße 2a 77694 Kehl, Allemange ([email protected]) Mots clés : aspergillose, sinus lift, implant dentaire, volet osseux But : La mise en place d’implants nécessite un volume osseux suffisant. En cas de défaut P3-103 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– SONDAGE DE L’AFJCMF SUR LES REFORMES DU CURSUS DE FORMATION ET DE L’ACTUALITE DES JEUNES CHIRURGIENS MAXILLOFACIAUX Cédrik Sainte-Marie1, Alexis Kahn 2, Charles Savoldelli 3 1 Service de Chirurgie Maxillo-faciale, Toulouse; 2 Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Stomatologie, Angers; 3 Institut Universitaire de la Face et du Cou – Départment de Chirurgie Maxillo-faciale, Nice [email protected] Mots clés : réformes, maxillo-faciale, TCEM, DESCO, AFJCMF Introduction : La Chirurgie Maxillo-Faciale (CMF) est marquée par le création du DES de Chirurgie Orale depuis 3 ans et par la volonté du Ministère de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur de réformer le Troisième Cycle des Études Médicales (TCEM). L’Association Française des Jeunes Chirurgiens Maxillo-Faciaux (l’AFJCMF) représentant les futurs et jeunes praticiens de la discipline a décidé de sonder leur avis sur ces sujets et leur vision de la spécialité. Le but de cette étude est d’évaluer le sentiment des jeunes chirurgiens maxillo-faciaux sur : la création de la Chirurgie Orale, la réforme du TCEM 221 Posters osseux dans la région maxillaire postérieure, un comblement sous sinusien peut être nécessaire. Cependant, une pathologie sinusienne représente une contre-indication à ce traitement et doit être traitée en priorité. L’objectif de cette présentation est de faire le point sur la chirurgie pré-implantaire, à l’aide d’un volet osseux, d’une aspergillose du sinus maxillaire d’origine dentaire. Clinical case : Nous rapportons le cas d’une patiente de 58 ans, sans antécédents médico-chirurgicaux adressée pour prise en charge implantaire complète maxillaire. L’examen radiographique révèle une opacité complète du sinus maxillaire droit avec présence de matériau dentaire. Le traitement a été réalisé par voie endo buccale, à l’aide d’un volet osseux au niveau de la paroi antérieure du sinus. La bonne visualisation intra-sinusienne a permis une exérèse d’un tissu d’aspect macroscopique de «truffe» aspergillaire et du matériau endodontique. Après le nettoyage sinusien le volet osseux est repositionné et stabilisé avec des sutures résorbables. L’analyse anatomopathologique a confirmé le diagnostique d’une aspergillose. Trois mois après l’intervention, un contrôle radiologique (cone beam) a révélé l’absence de récidive et la préservation du mur osseux vestibulaire. La patiente a pu bénéficier d’une prise en charge implantaire avec soulevé de sinus. Discusion : Legen et al.(1980) a suggéré une origine iatrogène de l’aspergillose provenant de matériau dentaire. Dlbet et al.(2011) indique que tout résidu d’aspergillose laissé en place est à fort taux de récidive. Les abords possibles du sinus sont la paroi médiale, par une chirurgie endoscopique via le méat moyen, ou par sa paroi antérieure via une ostéotomie vestibulaire. La technique de Cadwell-Luc classique ne préserve pas le mur osseux vestibulaire, compliquant la réalisation dans un second temps d’un soulevé de sinus pré-implantaire. Conclusion : Une prise en charge chirurgicale par volet osseux permet une reconstruction de la paroi osseuse vestibulaire, en offrant une bonne visibilité afin de réaliser une exérèse complète de l’aspergillose. CHIRURGIE ORALE Lyon 18 au 20 septembre 2014 CHIRURGIE ORALE 50e congrès de la SFCMFCO Posters 222 et le référentiel « acte » de la spécialité. Matériels et méthodes : Notre étude est une enquête menée à l’aide d’un outil numérique du 23 Mars au 23 Mai 2014. Un questionnaire informatique en ligne a été proposé aux Internes, Chefs de Clinique ou Assistants (CCA/A) et jeunes praticiens Maxillo-Faciaux (hospitaliers et libéraux) sur le site internet de l’AFJCMF. Les questions étaient à choix multiples, ouvertes, ou à échelle allant de 1 (bon) à 5 (mauvais). Résultats : 58 réponses ont été enregistrées dont 47 provenant des plus jeunes (internes et CCA/A). 71,7% sont avisés de la future réforme du TCEM, mais 54,3% y sont opposés et 32,3% manquent d’information pour prendre position. 64,7% s’inquiètent de leur post-internat. La proposition de nom du futur DES de CMF la plus plébiscitée (28%) est «Chirurgie Maxillo-Faciale, Stomatologie et Plastique de la face». 66% souhaitent bénéficier de la double qualification CMF et CO et 76,1% seraient prêt à effectuer un semestre d’odontologue pour obtenir une équivalence européenne « Oral Surgeon ». L’enseignement théorique en CMF est jugé passable (2,94). L’enseignement pratique est jugé moyen (2,48). L’ensemble de notre population sondée souhaite que l’AFJCMF la représente, centralise les informations concernant la spécialité et améliore sa notoriété. Discussion : La création du DESCO et la réforme proposée du TCEM accentue l’inquiétude des internes et CCA/A face à la place de leur spécialité dans l’environnement complexe de la chirurgie française. La réforme du TCEM en cours pourrait, si l’avis des jeunes chirurgiens maxillo-faciaux était entendu, donner à notre spécialité la possibilité de redéfinir notre DES et de s’affirmer. P3-104 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– PLASMA RICHE EN PLAQUETTES Céline Canal, Marie-Isabelle Gameiro, Sandrine Sale, Gwendal Lebars Mots clés : Le plasma riche en plaquettes (PRP) est une technique d’injection de plasma autologue contenant des facteurs de croissance et des cellules souches. Cette préparation du PRP issue du sang total du patient permet une accélération de la régénération cellulaire. Cette technique innovante apparue au début des années 2000 connait un développement important avec des indications de plus en plus large en chirurgie maxillo- faciale, reparatrice et esthétique. Utilisée depuis quelques années au sein du service de chirurgie plastique de l’hôpital Henri Mondor la pratique et l’utilisation du PRP nécessite des compétences médicales et paramédicales spécifiques ainsi que du matériel adapté. Ces soins adaptés sont assurés tant au bloc opératoire qu’en hospitalisation et en consultation puisque le PRP est utilisé en per opératoire pour des plaies profondes ou en consultation dans le traitement des cicatrices chéloïdes. P3-105 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– PRISE EN CHARGE ACTUELLE DES PERSONNES HANDICAPEES Simounet Michel 2 rue Jean Monnet 17110 St Georges de Didonne CHIRURGIE ORALE Lyon 18 au 20 septembre 2014 Mots clés : stomatologie, handicap Revue de la prise en charge actuelle, et traitement des pathologies de la sphère stomatologique et maxillo-faciale, chez les personnes avec handicap en France. Abstract : L’auteur expose dans un premier temps la spécificité de la personne avec handicap Description de leurs identités sociales et médicales. Evolution des mentalités et formation des thérapeutes. Exposition des obstacles généraux et particuliers à la réalisation de soins. Exposition non exhaustive des différents types de prise en charge en 2014. Video prise dans une structure « HANDISOINS 86 » à CHATELLERAULT. P3-106 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– DIFFICULTES ET COMPLICATIONS DE L’EXTRACTION CHIRURGICALE D’UNE CANINE INCLUSE SOUS-ORBITAIRE : A PROPOS D’UN CAS 1 : Service de Pathologie et Chirurgie Buccales CHU Oran. Algérie 2 : Service d’Oto-Rhino-Laryngologie CHU Oran Algérie [email protected] Mots clés : canine maxillaire, incluse, douleur, Caldwell-Luc La canine permanente maxillaire est la deuxième dent la plus fréquemment incluse. La prévalence varie de 0,92% à 3,29% selon la population étudiée (Alcalde et Sverzut 2007). L’étiologie de l’inclusion des canines maxillaires demeure obscure (Sajnani et King 2012). Le cas rapporté est celui d’une adolescente âgée de 15 ans orientée par une consœur libérale pour prise en charge thérapeutique. L’examen clinique exobuccal révèle une asymétrie faciale par la présence d’une tuméfaction naso-génienne droite avec sécheresse buccale et absence du stomion. A la palpation, une tuméfaction sous orbitaire, bien limitée, dure et douloureuse est retrouvée. A l’examen endobuccal, l’hygiène bucco-dentaire est moyenne, une inflammation gingivale localisée au bloc incisif inférieur est notée avec persistance de la 53 et absence de la 16 extraite suite à un processus carieux. Des troubles de l’articulé sont retrouvés avec vestibulo-version des incisives supérieures et inférieures et un overbite négatif - 2mm. Des douleurs sont déclenchées à la palpation du fond du vestibule en regard de la 53 et de la 14. A l’orthopantomogramme, la 13 est ectopique et anastrophique ; sa région apicale est contigüe à l’apex de la 15. A la tomodensitométrie, la 13 se situe entre la paroi inférieure du sinus maxillaire droit et de la fosse nasale droite en dessous du trou sous-orbitaire homolatéral. Une chirurgie sous anesthésie générale est programmée. Le bilan sanguin demandé est normal. L’extraction chirurgicale par la technique de Caldwell-Luc est réalisée au service d’ORL. Une fracture de la cloison intersinuso-nasale est survenue en peropératoire ; le fragment fracturé a été éliminé. Après révision de l’alvéole et lavage, 223 Posters Cherifa Faiza Tabeti-Bentahar1, Souad Benaouf1, Kawther Belhadj1, Kada Mimouni2, Fatma Bouzouina1 CHIRURGIE ORALE 50e congrès de la SFCMFCO des sutures hermétiques ont été réalisées. La malade a été gardée en observation au service d’ORL pendant 24 heures. Un traitement médical à base d’antibiotiques et d’antalgiques a été prescrit. A J+1, un œdème postopératoire effaçant le sillon nasogénien est retrouvé. A J+3, il y a eu régression de l’œdème et apparition d’une lésion post-traumatique de l’hémi lèvre supérieure droite ; des applications de vaseline ont été conseillées. A J+15, l’œdème ainsi que les douleurs sous orbitaires ont disparu avec cicatrisation satisfaisante et dépôt des points de suture. La patiente a rapporté à ce moment-là une hypoesthésie sous orbitaire laquelle a disparu au bout de quatre mois. La malade a été ensuite orientée en orthodontie. Quatre circonstances cliniques amènent à l’extraction chirurgicale de la canine incluse à savoir les complications infectieuses, les manifestations tumorales ou pseudotumorales, les manifestations mécaniques et les manifestations algiques (Boisramé-Gastrin et Denhez 2011). Dans le cas présenté, ce sont les phénomènes douloureux à type de céphalées intenses et insomniantes qui ont motivé l’intervention malgré les risques prévisibles. P3-107 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– VITAMINE D ET MALADIE PARODONTALE : ENQUETE CAS-TEMOINS VIS-A-VIS DU STATUT VITAMINIQUE D DES PATIENTS ATTEINTS DE PROBLEMES PARODONTAUX Posters 224 Zineddine Zennou1, Diane Garcia2, Béatrice Straub1, Pierre Bouletreau1, Pierre Breton1 1 Service de Stomatologie, Chirurgie Maxillo-Faciale, Chirurgie Plastique et de la Face Centre Hospitalier Lyon Sud, Rhône, 69310 Pierre-Bénite 2 Exercice Privé, Rhône,69126 Brindas (mail auteur référent: [email protected]) Mots clés : vitamine D, maladie parodontale, carence en vitamine D, hypovitaminose D La vitamine D est une vitamine à laquelle la communauté scientifique s’intéresse de plus en plus tant dans des pathologies telles que le cancer ou les maladies auto-immunes que dans les maladies parodontales. Materiel et méthode : L’enquête cas-témoins tentera de confirmer ce lien potentiel entre vitamine D et maladie parodontale. Notre échantillon est de 105 patients qui ont été réparti en deux groupes: «cas-témoins» et «cas-tests». Les patients atteints de maladie parodontale représentent les «cas-tests» (54) et les «cas-témoins» (51) sont représentés par les patientsconsultant pour de la chirurgie muco-gingivale. L’enquête s’est étalée de janvier 2011 à février 2012 afin d’apprécier les résultats en fonction de la saison. Ainsi nous avons défini une saison dite «chaude» de mars à octobre et une saison dite «froide» de novembre à février. Les paramètres étudiés dans cette enquête sont les suivants: le statut vitaminique D du patient, la date du dosage, le type de maladie parodontale, la sévérité de la maladie parodontale, la supplémentation, le sexe et l’âge. Résultats : Les résultats de l’enquête montrent que les patients (hommes et femmes) sont en hypovitaminose D. Les cas-témoins ont le plus souvent (45%) un statut vitaminique D entre 50nmol/L et 75nmol/L (statut 3) puis entre 75nmol/L et 100nmol/L (statut 4). Les cas-tests sont plus représentés dans le statut 2 (25nmol/L<Taux<50nmol/L) 225 Posters que ce soit chez les femmes ou les hommes. Tous les résultats de comparaison castémoins et cas-tests chez les femmes et les hommes sont cohérents et confirment le lien suspecté entre vitamine D et maladie parodontale. L’âge constitue quoiqu’il en soit un facteur de risque pour la maladie parodontale (surtout par effet cumulatif ; on a une accumulation de phases de destructions parodontales au cours de la vie). Le processus par lequel l’âge serait un facteur direct responsable de perte d’attache n’est pas établi avec précision. Il est admis que la PCA s’observe en général chez des individus âgés de plus de 35 ans. Les parodontites agressives surviennent plus tôt dans la vie, en moyenne entre 12 et 35 ans. Discussion : La vitamine D pourrait, par son rôle essentiel dans le métabolisme phosphocalcique et par un autre plus récemment découvert dans l’immunité, influer sur l’apparition de la maladie parodontale, son évolution, sa sévérité, en jouant sur la qualité du parodonte et celle de la réponse de l’hôte. Elle pourrait être une véritable alliée dans la prévention, le traitement et la maintenance de nos cas parodontaux mais également implantaires. CHIRURGIE ORALE Lyon 18 au 20 septembre 2014 ATM 50e congrès de la SFCMFCO ATM P4A-108 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– ETUDE SUR LE RESURFACAGE ARTICULAIRE DANS LE CADRE DE L’ARTICULATION TEMPORO MANDIBULAIRE (ATM) Alvarez Areiza Diego1, Anne-Sophie Bonnet2, Paul Lipinski2, Guillaume Dubois1, Alexandre Barbas1 1 Société OBL Paris, Chatillon ; 2 Laboratoire de mécanique Biomécanique Polymère Structures (LaBPS), Ecole Nationale d’Ingénieurs de Metz, Metz [email protected] Mots clés : articulation Temporo Mandibulaire (ATM), prothèse, resurfaçage articulaire, usure, remplacement articulaire Posters 226 L’intérêt pour l’Articulation Temporo-Mandibulaire (ATM) augmente depuis quelques années, la reconstruction de cette articulation étant proposé une difficulté certaine. L’ATM est l’une des articulations les plus complexes du corps humain et aussi l’une des moins analysées en anatomie fonctionnelle. Dans le but d’apporter de nouvelles solutions de traitement des patients atteints de pathologies de l’ATM, une étude est mené afin d’évaluer la possibilité d’effectuer une reconstruction prothétique de cette articulation à travers un resurfaçage articulaire sur mesure, indiqué pour des patients présentant une resorption osseuse (conséquence de l’arthrose, l’arthrite et/ou suite à une chirurgie reconstructrice). Cette solution est avantageuse par rapport aux traitements existants car elle permet la réalisation d’un traitement chirurgical moins invasif tout en réduisant le temps opératoire. Additionnement elle aidera à assurer une hospitalisation courte et à une correction de la position et la symétrisassions mandibulaire. Une prothèse uni-compartimentale peut conduire à un contact du matériel prothétique avec le cartilage et/ou l’os natif (dans le pire des cas), c’est pourquoi nous avons effectué une campagne d’essais d’usure in-vitro permettant d’étudier la tribologie entre l’os porcin et le matériau prothétique (zircone). Un dispositif d’essais a spécialement été développé afin de reproduire les conditions physiologiques de l’ATM (température, lubrification, vitesse, effort et amplitude de mouvement). Les résultats de ces essais nous ont permis d’estimer l’usure et la durée de vie de la solution prothétique. Nos résultats nous ont permis de quantifier l’usure du matériel et encouragent un essai clinique ; Ce travail constitue une base forte pour les essais tribologiques et apporte des nouveaux outils dans la proposition des prothèses innovantes tout en respectant la sécurité du patient. Cette étude nous a fourni des informations indispensables pour la conception d’une prothèse de resurfaçage pour l’ATM afin de garantir un rétablissement des fonctions de l’articulation grâce à une solution dont la durée de vie est maîtrisée. ATM Lyon 18 au 20 septembre 2014 P4A-109 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– PROTOCOLE D’EXPLORATION NON INVASIVE DE L’ARTICULATION TEMPORO MANDIBULAIRE (ATM) Alvarez Areiza Diego1, Anne-Sophie Bonnet2, Paul Lipinski2, Guillaume Dubois1, Alexandre Barbas1 1 Société OBL Paris, Chatillon; 2 Laboratoire de mécanique Biomécanique Polymère Structures (LaBPS), Ecole Nationale d’Ingénieurs de Metz, Metz [email protected] Mots clés : ATM (Articulation Temporo Mandibulaire), mouvement mandibulaire, exploration non invasive, trajectoires condyliennes, axiographie 227 Posters Les moyens d’exploration articulaires constituent des outils très précieux pour la caractérisation et l’analyse articulaire. L’analyse cinématique est de plus en plus utilisée comme un outil de support aux techniques radiologiques traditionnelles. Un certain nombre d’outils existent pour acquérir la cinématique de l’Articulation Temporo Mandibulaire (ATM). Ces examens sont destinés à quantifier les mouvements mandibulaires dans l’espace, qui pourra être déterminé à partir de la position de trois points anatomiques. Le mouvement d’un point quelconque de la mandibule peut être exprimé par l’amplitude de la rotation et de la translation de l’axe charnière (axe formé par les centres des condyles en relation centrée). L’étude de ces mouvements donne une vision indirecte du fonctionnement de l’articulation car il est en effet possible d’évaluer la morphologie de l’éminence temporale à partir des trajectoires condyliennes. Ainsi il est possible d’évaluer la symétrie des trajectoires des condyles et l‘états des composants anatomiques de l’articulation (par rapport au temps et à l’amplitude). Dans ce travail, nous avons mis en place un ensemble d’outils permettant d’acquérir la cinématique et la géométrie de l’ATM (protocole d’acquisition). Ce protocole d’acquisition a été appliqué à deux individus morphologiquement semblables, afin de comparer une articulation asymptomatique à une articulation pathologique. La pathologie étudiée ici est une résorption condylienne suite à une chirurgie orthognathique (intervention d’epker). Nous avons ainsi étudié les différences morphologiques et cinématiques entre les deux cas. Les données obtenues nous ont permis d’obtenir des indications sur l’état des composants articulaires et de constater qu’il existe une relation entre la géométrie et la cinématique articulaire. Les déplacements de l’appareil manducateur sont conditionnés par la forme des surfaces osseuses et par le comportement du disque articulaire. Nous avons également pu constater qu’une dégradation de l’état d’un des condyles engendre des modifications de la cinématique de son homologue. ATM 50e congrès de la SFCMFCO P4A-110 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– SIMULATION NUMERIQUE DE L’ARTICULATION TEMPORO MANDIBULAIRE (ATM) Alvarez Areiza Diego1, Anne-Sophie Bonnet2, Paul Lipinski2, Guillaume Dubois1, Alexandre Barbas1 1 Société OBL Paris, Chatillon ; 2 Laboratoire de mécanique Biomécanique Polymère Structures (LaBPS), Ecole Nationale d’Ingénieurs de Metz, Metz [email protected] Mots clés : ATM (Articulation Temporo Mandibulaire), modélisation numérique, éléments finis, simulation de corps rigides Posters 228 Le rôle prédictif et explicatif de la modélisation numérique est aujourd’hui bien reconnu. Elle est considérée comme indispensable dans les phases de conception et validation d’un produit. Ceci est davantage vrai dans le domaine de la biomécanique où, pour des raisons d’éthique, une mesure directe des actions mécaniques et de leurs conséquences est aujourd’hui inenvisageable. Nous avons donc réalisé un modèle mathématique de l’ATM afin de comprendre la biomécanique, l’anatomie et la fonction complexe de l’appareil manducateur. Du point de vue mécanique, l’ATM peut être analysée en considérant que deux corps, supposés déformables ou non, interagissent par l’intermédiaire du disque articulaire. C’est le comportement du disque qui rend la simulation délicate car son comportement mécanique, sa position et sa forme évoluent lors du mouvement de la mandibule. Cette étude concerne la comparaison du comportement de l’ATM sur deux sujets d’étude morphologiquement semblables : un cas asymptomatique et un cas pathologique atteint d’une resorption condylienne. Pour chaque sujet d’étude, nous avons réalisé deux types de simulations : une modélisation multi-corps rigides (CR) et une modélisation par éléments finis (EF). Les modèles ont été construits en prenant en compte la géométrie et la cinématique propre à chaque sujet. Le disque, la capsule articulaire et les tissus mous ont également été modélisés. Les résultats des simulations nous ont permis d’estimer les activités musculaires ainsi que les efforts, contraintes et déformations articulaires. Nous avons remarqué d’importantes différences entre les deux sujets d’étude en ce qui concerne l’activité musculaire et l’effort articulaire. Le cas pathologique exhibe une activité musculaire dissymétrique. Les résultats suggèrent que la modification de la forme des surfaces articulaires engendre un déséquilibre de l’activité musculaire, de la force et de la cinématique articulaire. La modélisation proposée dans ce travail pourra être utilisée pour évaluer un remplacement articulaire ou un traitement. P4A-113 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– VOIE D’ABORD ENDAURALE POUR TRAITEMENT CHIRURGICALE DES LUXATIONS RÉCIDIVANTES DE L’ATM K. Hirache Service de chirurgie maxillo-faciale, EHS Douéra Alger (Algérie) Introduction : L’abord de l’articulation temporo-mandibulaire ATM, présente un risque double. Le nerf facial et la cicatrice cutanée. Nous avons comparé 02voies d’abord chirurgicales pour traité les luxations récidivante ATM Lyon 18 au 20 septembre 2014 de l’ATM (endaurale et Ginestet).l’objectif principal était d’atteindre l’articulation rapidement en évitant une lésion du faciale. L’objectif secondaire était d’évaluer la cicatrice. Matériel et méthode : 40patients présentant des luxations récidivantes de l’ATM ont été opérés sur une durée de 02ans. Le nerf faciale évalué selon le score de Portman dans le postopératoire et la cicatrice a était évaluée également. Résultat : 30 patients abordé selon la voie endaurale et 10 par la voie classique de Ginestet. Nous avons constaté 02parésies de la branche temporale du faciale. Les résultats étaient satisfaisant pour ce qui est de l’exposition chirurgicale, avec intégrité du faciale voir même réduction du temps chirurgical. Conclusion : Cette voie d’abord en plus d’un résultat esthétique offre un accès rapide et sécurisé de l’ATM. P4A-114 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– APPORT DE LA MODÉLISATION 3D DANS LE TRAITEMENT CHIRURGICAL DE L’ANKYLOSE DES ARTICULATIONS TEMPOROMANDIBULAIRE : À PROPOS DE 05 CAS K. Hirache – Z. Chachoua Service de chirurgie maxillo-faciale EHS Douéra Alger(Algérie) 229 Posters Introduction : Les constrictions permanente des articulations temporo-mandibulaire (ATM), reste difficile a prendre en charge sur le plan chirurgicale, car en plus de l’intubation qui est difficile (sous endoscopie), la résection du bloc d’ankylose est laborieuse voir très délicate devant la présence d’élément vasculo-nerveux (faciale, maxillaire interne,…). Les nouvelles technologies telles la TDM 3D, et la modélisation 3D, peuvent elles aidaient le chirurgien dans ce type de chirurgie ? Matériel et méthode : 05 patients ayant une ankylose de l’ATM, ont été opérés par notre équipe durant l’année 2013. Une TDM a été demandé et une modélisation 3D réalisée. L’équipe chirurgicale a planifié l’acte opératoire et réalisé une résection du bloc de synostose, avec contrôle gestuelle des images 3D en per-opératoire. Résultats : Les 05patients ont été opéré dans de très bonnes conditions, avec une ouverture de bouche supérieure à 02cm, et une résection du bloc d’ankylose de plus de 15mm. On n’a noté aucune lésions nerveuses ni de complications vasculaires. Le temps opératoire a été réduit de moitié en grande partie grâce a la planification et le contrôle gestuelle des images per-opératoire par une Kinect Xbox360. Conclusion : La modélisation 3D et le contrôle géstuelle des images en per-opératoire nous ont permis de travaillé avec plus de confort et sécurité ce qui rend ce type de chirurgie jadis difficile aujourd’hui très simple. ATM 50e congrès de la SFCMFCO P4A-115 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– L’APPROCHE CHIRURGICALE DU CONDYLE PAR VOIE TRANS MASSETERINE Mohammed Lakouichmi, Badreddine Abir, Saad Lahmiti, Khalid Tourabi, Amine Bouaichi, Nadia Mansouri Hattab Service de chirurgie maxillo-faciale hôpital avicenne. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc Mail : [email protected] Mots clés : fracture, condyle, voie d’abord, trans-masséterine Posters 230 Introduction : Les fractures de l’unité condylienne représentent environs 30% de l’ensemble des fractures mandibulaires et sont l’apanage du sujet jeune. L’approche chirurgicale est controversée. Le problème réside dans le choix de la voie d’abord. Objectif : Evaluer les complications et les séquelles liées à la voie d’abord utilisée. Matériel et méthode : Entre Janvier 2009 et décembre 2014: 19 patients ont été traités chirurgicalement au service de chirurgie maxillofaciale de l’ôpital avicenne CHU Med VI Marrakech. Résultats : L’âge moyen était de 25 ans (16 ans à 58 ans), le sexe: 80 % hommes / 20% femmes. La voie d’abord utilisée était la voie trans-masseterine. Discussion : Les critères d’évaluations étaient : L’accessibilité au foyer fracture, la taille et la qualité de la cicatrice, l’incidence des complications, la satisfaction du patient et le délai de l’ostéosynthèse. Conclusion : La voie trans-masséterine est une voie d’abord intéressante dans l’approche chirurgicale des fractures sous condyliennes déplacées en comportant plusieurs avantages techniques. P4A-116 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– FRACTURES SOUS CONDYLIENNES CHEZ L’ENFANT, FAUT IL ENLEVER LES PLAQUES D’OSTEOSYNTHESE ? Sarra Meddeb, Yassine Jeblaoui, Riadh El Fatmi, Ali Adouani Hôpital Charles Nicolle, Service de chirurgie maxillofaciale, Tunis [email protected] Mots clés : Fracture sous condylienne, Enfant, Ostéosynthèse, Plaque Le traitement optimal des fractures condyliennes chez l’enfant demeure sujet à controverse. Certains auteurs défendent le traitement fonctionnel alors que d’autres recommandent l’abord chirurgical malgré ses risques. Se pose alors le problème suivant : l’ablation des plaques d’ostéosynthèse ? Cas clinique : Il s’agit d’un patient âgé de 7ans qui a présenté, suite à un accident domestique, une fracture mandibulaire condylienne , parasymphysaire droite et sous condylienne gauche. Un abord chirurgical selon Risdon a été entrepris pour cette dernière avec une réduction et une ostéosynthèse par miniplaques en titane. A 3 mois post opératoire nous nous demandons s’il faut réaliser l’ablation des plaques pour ne pas entraver la croissance mandibulaire. Discussion : A travers ce cas clinique et à la lumière de la littérature , nous tenterons de répondre à cette question. Les plaques d’ostéosynthèse laissées en place peuvent générer des troubles de la croissance mandibulaire. Un second abord du foyer de fracture peut s’avérer ATM Lyon 18 au 20 septembre 2014 dangereux pour des structures nobles et en particulier le nerf facial. L’ostéosynthèse résorbable peut être la solution idéale mais n’est pas toujours disponible. P4A-117 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– ETUDE DE LA VASCULARISATION DU CONDYLE MANDIBULAIRE Pauline Nicol1,2, Christian Vacher2, Ludovic Bénichou2 1 CHU Pitié Salpétrière, 75013, PARIS ; 2 CHU Beaujon, 92110 ; CLICHY ([email protected]) Mots clés : condyle, mandibule, fracture, artère maxillaire P4A-118 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– INTERET DE LA NAVIGATION POUR LA CHIRURGIE DE L’ATM Nathalie Pham Dang1,2,3, Wang Xudong3, Zhan Shi Lei3, Steve Shen Guofang3, Jean-Michel Mondié1,2,4, Isabelle Barthélémy1,2,4 1 NHE- CHU de Clermont-Ferrand, Service de Chirurgie Maxillo Faciale Stomtologie et Chirurgie Plastique de la fac, 63, Clermont-Ferrand ; 2 UMR Inserm/UdA, U1107, Neuro-Dol, Trigéminal pain and migrain, 63,Clermont-Ferrand Institution ; 3 Department of Oral and Cranio-Maxillofacial Science, Shanghai 9th People’s Hospital, College of Stomatology, School of Medicine, Shanghai JiaoTong University, Shanghai ; 4 Université d’Auvergne, faculté de Médecine, 63, Clermont-Ferrand [email protected] Mots clés : navigation, arthroscopie, guide de coupe, articulation temporo-mandibulaire La navigation est souvent utilisée en chirurgie maxillo-faciale pour la traumatologie mais de nombreuses autres applications sont possibles. Cette présentation propose à 231 Posters Introduction : La prise en charge des fractures du condyle n’est actuellement pas consensuelle. Selon l’importance du déplacement et selon les écoles on pourra pratiquer de la rééducation ou des synthèses du processus condylaire. Le principal risque,quel que soit le traitement, est la nécrose et l’ankylose du condyle qui conduisent à une constriction permanente et altèrent la qualité de la vie. Pour comprendre dans quel cas cette principale complication peut survenir nous proposons d’étudier la vascularisation du condyle mandibulaire. Matériel et Méthodes : Nous avons disséqué 5 sujets anatomiques de l’Ecole de Chirurgie du fer à Moulin et du laboratoire d’anatomie de la Faculté Biomédicale des St Pères. Deux sujets ont été injectés au néoprène latex. La technique de dissection était standardisée : incision cervicale prolongée en préauriculaire et dans la région temporale. Visualisation des branches de l’artère carotide externe et dissection de l’artère maxillaire après section du condyle. Résultats : La vascularisation du condyle mandibulaire est assurée principalement par les branches de l’artère maxillaire. La branche principale est l’artère alvéolaire inférieure qui donne des artères périostées. Il existe également un important réseau artériel non systématisé autour de l’articulation (artères intra articulaire de la capsule ). Les branches de l’artère ptérygoïdienne latérale et de l’artère massétérique participent également à la vascularisation de la région condylienne. Discussion : On comprend aisément qu’une bascule importante entre 2 fragments fracturaires lèse les vaisseaux alvéolaires inférieurs et compromet la vascularisation du condyle mandibulaire. Le condyle étant également vascularisé par des vaisseaux de la capsule on pense également que le traitement chirurgical, si celui-ci est retenu, doit préserver le plus possible les vaisseaux intra-capsulaires. ATM 50e congrès de la SFCMFCO Posters 232 travers 5 cas l’intérêt de la navigation dans la chirurgie de l’articulation temporomandibulaire (ATM). Le cas 1 concerne un patient avec une tumeur de l’ATM étendue au contact du parenchyme cérébral, la navigation a permis de faire les différentes ostéotomies à distance de la tumeur tout en évitant de léser les structures intracrâniennes. Le cas 2 est un patient avec récidive d’une tumeur osseuse, la navigation a permis d’aider au clivage de la partie la plus médiane de la tumeur et de remodeler la cavité glénoïde. Le cas 3 est une ankylose temporo-mandibulaire traitée par un abord pré-auriculaire, la navigation a aidé à libérer l’ankylose en passant à travers la fibrose sans faire de faux trajets en direction de la base du crâne. Les cas 4 et 5 se caractérisent par un excès de croissance du condyle, pour eux, la navigation a été associée à un autre outil chirurgical afin d’augmenter la qualité du geste. Face à des cas d’hypertrophie ou d’ostéochondrome du condyle, la résection du condyle s’associe souvent à une chirurgie orthognatique. Hors, la condylectomie impose souvent une voie d’abord pré-auriculaire et la chirurgie orthognatique est rendue difficile par l’absence de stabilité du condyle dans la cavité glénoïde. Pour le cas 4, l’utilisation de l’arthroscopie a permis d’éviter la voie d’abord pré-auriculaire, le condyle a été retirés par une voie d’abord endobuccale. Puis le trait d’incision a été prolongé pour réaliser l’ostéotomie des branches montantes. Pour le cas 5, un guide de coupe a été utilisé pour réaliser l’ostéotomie de Lefort 1 du maxillaire après l’ostéotomie du condyle. En conclusion, la navigation est une assistance pour la chirurgie du condyle notamment pour pouvoir se repérer et localiser précisément le site d’ostéotomie, son association à l’arthroscopie permet de réaliser la résection par voie endobuccale. L’utilisation d’un guide de coupe pour réaliser l’ostéotomie de Lefort 1 permet de passer outre l’instabilité condylienne. P4A-119 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– OSTEO-CHONDROMATOSE DE L’ARTICULATION TEMPOROMANDIBULAIRE A PROPOS DE 4 NOUVEAUX CAS Thierry Piral1, Monica Umana1, Boris Petelle2, Guy Princ1 1 Groupe hospitalier Paris Saint Joseph, Service de Chirurgie Maxillo-facial et Stomatologie 2 Groupe Hospitalier Universitaire Paris Est, Groupe Hospitalier Université Pierre et Marie Curie [email protected] Mots clés : ostéochondromatose, voie d’abord de Ginestet, articulation temporo-mandibulaire, arthropathie, métaplasie chondroïde L’ostéochondromatose est une arthropathie chronique bénigne rare d’étiologie inconnue. Elle se caractérise par une métaplasie chondroïde de la membrane synoviale ayant pour résultat la formation intra-articulaire de corps cartilagineux. Nous rapportons une série de 4 cas cliniques permettant de rappeler la démarche diagnostique et thérapeutique de cette affection peu fréquente. RECHERCHE RECHERCHE Lyon 18 au 20 septembre 2014 P4B-A ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– RECONSTRUCTION ASSISTÉE PAR L’IMPRESSION 3D EN CHIRURGIE MAXILLOFACIALE C. Ernoult1, JT. Bachelet2, C. Meyer1, S. Aubry3, P. Breton2 1 Service de chirurgie maxillofaciale et stomatologie, CHU Jean-Minjoz, 25, Besançon; 2 Service de stomatologie, chirurgie maxillofaciale et chirurgie plastique de la face, CHU Lyon-Sud, 69 Pierre-Bénite; 3 Service de radiologie, CHU Jean-Minjoz, 25, Besançon. ([email protected]) Mots clés : impression 3D, prototypage rapide, chirurgie maxillofaciale 233 Posters Introduction : La réalisation de modèles en 3-dimensions (3D) est apparue dans le domaine médical il y a une vingtaine d’années. Le développement plus récent d’imprimantes 3D grand public explique le regain d’intérêt actuel du monde médical en général et de la chirurgie maxillo-faciale en particulier pour cette technologie. Dans notre spécialité, les modèles obtenus par impression 3D permettent, par exemple, d’imprimer des zones anatomiques d’intérêt, de simuler une intervention chirurgicale et de pré-conformer le matériel d’ostéosynthèse et ceci sans intervention extérieure chronophage et coûteuse. Nous décrivons ici les modalités techniques de ce nouvel outil chirurgical, illustrées par trois exemples concrets. Matériel et méthode : Le logiciel OsiriX® (version 5.8.5, Genève, Suisse) a été utilisé pour la réalisation de la reconstruction 3D surfacique de la zone d’intérêt chirurgical, la génération et l’exportation d’un fichier « .stl ». Le logiciel NetFabb® (version Basic 5.1.1, Lupburg, Allemagne) a assuré la préparation du fichier « .stl » avant l’impression. L’imprimante était un modèle Up plus 2 Easy 120® (PP3DP, Beijing TierTime Technology Co. Ltd.Chine) utilisant un dépôt de filament thermoplastique (FDM). Le logiciel Up ! ® (logiciel propriétaire pour PC ou Mac) nous a permis de calibrer l’impression de la machine selon les besoins de chaque pièce. Le premier cas illustre l’intérêt de l’impression 3D associée à la fonction « mirroring » dans la réfection de la paroi antérieure du sinus frontale et du toit de l’orbite. Le second cas concerne la préconformation du matériel d’ostéosynthèse sur une fracture complexe de l’étage moyen de la face après réduction virtuelle grâce à la fonction « mirroring ». Le troisième cas montre la pré-conformation d’une attelle de reconstruction dans le cadre d’une mandibulectomie interruptrice. Résultats : Cette technologie est fiable et économique. Elle a permis à chaque opérateur (indépendamment de son niveau) un gain de temps et un meilleur confort pour le chirurgien et l’équipe pendant la phase opératoire justifiant le temps passé sur la phase de pré et post traitement Discussion : Les imprimantes 3D actuelles, notamment celles utilisant la technologie FDM, sont très faciles à prendre en main et représentent une solution prometteuse dans le monde du prototypage médical. RECHERCHE 50e congrès de la SFCMFCO P4B-B ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– PRECISION DES MODELES 3D ISSUS DES IMPRIMANTES LOW-COST C. Ernoult1, Dr. S. Aubry2, Pr. C. Meyer 1, Pr R. Olszewski 3 1 : Service de chirurgie maxillofaciale et stomatologie, CHU Jean-Minjoz, 25, Besançon ; 2 : Service de radiologie, CHU Jean-Minjoz, 25, Besançon ; 3 Service de chirurgie orale et maxillo-faciale, Cliniques Universitaires Saint Luc, Bruxelles - Belgique ([email protected]) Mots clés : précision, impression 3D, prototypage rapide, biomodèle, chirurgie maxillofaciale Posters 234 Introduction : La principale limite d’utilisation à grande échelle de l’impression 3D en chirurgie maxillo-faciale est son prix élevé, justifié par les fabricants et les distributeurs par les investissements en amont que représentent ces technologies et notamment l’obtention du marquage CE garantissant le grade médical des imprimantes. L’explosion récente du marché des imprimantes 3D « low-cost » et leur début d’utilisation dans le domaine médical nous a incité à évaluer la précision de 12 d’entre-elles. Matériel et méthode : Un cone beam (Accuimoto®, J. Morita Europe GmbH) d’une mandibule humaine sèche a été réalisé. Le logiciel Maxilim 3.2® (Medicim, Mechelen, Belgique) a permis de procéder à une segmentation automatique de cet examen, à la reconstruction 3D de la mandibule et à la génération d’un fichier “.stl”. Ce fichier a été préparé à l’impression grâce au logiciel Netfabb® (Lupburg, Allemagne). Douze modèles de cette mandibule ont été réalisés à l’aide de 12 imprimantes 3D différentes. Les imprimantes retenues devaient utiliser un matériel rigide, un plateau d’impression permettant l’impression en un temps et avoir un prix d’achat inférieur à 25 000 euros. Elles utilisaient toutes l’une des technologies suivantes : dépôt de matière fondue (FDM), stéréolithographie (STL), encollage papier. Toutes les imprimantes étaient paramétrées sur la plus haute qualité d’impression possible. Les 12 modèles 3D obtenus ont ensuite été scannés optiquement à l’aide d’un bras de mesure optique (Faro®, Lake Mary, USA) afin de comparer les modèles 3D au fichier source ainsi qu’à la mandibule sèche grâce au logiciel Géomagic studio® (Morisville, USA). Résultats : Les modèles montrent des distorsions de 0,29 à 0,59 mm par rapport au fichier «.stl » et de 1,13 à 1,23 mm par rapport à la mandibule sèche native (résultats temporaires). Discussion : La précision dimensionnelle des modèles obtenus à l’aide des imprimantes grand public testées est acceptable, la moyenne d’erreur s’écartant peu des imprimantes 3D professionnelles actuellement validées pour un usage médical. P4B-120–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– QUALITÉ OSSEUSE MANDIBULAIRE APRÈS GREFFE DE DIFFÉRENTS BIOMATÉRIAUX DE COMBLEMENT CHEZ LE CHIEN RECHERCHE Lyon 18 au 20 septembre 2014 Augusto André Baptista1,2, Capucine Rondot3, Catherine Wittmann3, Antoine Alves4, Christian Gagnieu5, Patricia Forest3, Georges Boivin6,7, Jean-Pierre Bernard8 1 Ecole de Chirurgie, Faculté d’Odontologie, LEM3, Université de Lorraine, Meurthe et Moselle, Nancy; 2 Pratique privée, Luxembourg, Remich; 3 BIOM’UP SA, F-69800 Saint-Priest Institution, Département, Ville; 4 NAMSA, F-38670 Chasse-sur-Rhône; 5 MATEIS, UMR 5510, Equipe I2B - Interactions Biologiques et Biomatériaux, INSA de Lyon, Université Claude Bernard Lyon1, F-69621 Villeurbanne; 6 INSERM UMR 1033, Equipe «Qualité Osseuse et Marqueurs Biologiques», F-69008 Lyon; 7 Université de Lyon, F-69008 Lyon; 8 Faculté de Médecine Division de Stomatologie Chirurgie Orale et Radiologie Dentaire et Maxillofaciale, Université de Genève, CH-1211 Genève ([email protected]) Mots clés : substituts osseux – ostéoconduction – biomatériaux – comblement osseux – régénération osseuse 235 Posters Trois substituts osseux BS1, BS2 et BS3 (MATRI™BONE MAX, Biom’Up, France) se distinguant par leur ratio d’hydroxyapatite/phosphate tricalcique bêta (60/40 ou 20/80) et/ou par leur ratio de substitut osseux/collagène (90/10 ou 95/5), ont été comparés en termes de performance et de sécurité, à un biomatériau de référence composé d’os bovin déprotéinisé et de collagène (OBD, Bio-Oss Collagen®, Geistlich, Suisse), à un coagulum et à de l‘os autologue dans une étude de comblement osseux. Six défauts ont été préparés dans les mandibules de 18 chiens beagle et les biomatériaux ont été implantés pendant 2, 6 et 12 semaines (n=6 par groupe et par délai). Des analyses radiologiques, histologiques et histomorphométriques ont permis d’évaluer la quantité et la qualité de l’os néoformé ainsi que la dégradation des articles testés. Une évaluation biomécanique par microindentation a été effectuée pour déterminer la microdureté de l’os régénéré à 12 semaines. Aucun effet délétère tissulaire local et aucune diminution de la radiodensité péri-implantaire n’a été observé durant toute l’étude. L’inflammation a diminué au cours du temps pour tous les groupes et BS2 a induit la réaction inflammatoire la plus faible. Qualitativement, la radiodensité des zones comblées a augmenté au fil du temps pour tous les groupes, signe d’une densification osseuse. A 12 semaines, BS1, BS2 et BS3 ont montré une régénération osseuse plus élevée que celle obtenue avec OBD avec une présence plus importante de macrophages, d’ostéoclastes et d’ostéoblastes. Quantitativement, la densité cumulée de l’os et des matériaux de comblement a augmenté significativement pour tous les groupes sauf pour le groupe d’OBD qui n’a montré aucun changement significatif entre 2 et 12 semaines. A 12 semaines, la microdureté de l’os néoformé en contact avec les biomatériaux testés n’était pas significativement différente de celle observée avec l’os autologue. En conclusion, BS1 BS2 et BS3, de part leurs propriétés d’ostéoconduction et d’ostéointégration, apparaissent comme des biomatériaux de choix dans les chirurgies orthopédique, orales et maxillo-faciales. RECHERCHE 50e congrès de la SFCMFCO P4B-121–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– THE INTERACTIONS BETWEEN RASCS, RHBMP-2 AND -TCP PLAY AN IMPORTANT ROLE IN BONE TISSUE ENGINEERING E Lingling1*, Xu Lu-Lu 1, Wu Xia 1, Liu Hong-Chen 1 1 Dental Institute; PLA General hospital; Hai Dian region ; 28, Fu Xing road ; 100853 Beijing ; China ([email protected]) Keywords: Adipose-derived stromal cells; Bone morphogenetic protein-2; Beta-tricalcium phosphates; Bone engineering tissue Posters 236 Objective: The purpose of this study is to explore the interactions between rat adiposederived stromal cells (rASCs), bone morphogenetic protein-2 (rhBMP-2) and beta-tricalcium phosphate (ß-TCP). Methods: The interactions between rASCs, rhBMP-2 and ß-TCP were investigated by evaluating the protein adsorption of ß-TCP, the cell attachment, alkaline phosphatase (ALP) activity/protein, osteocalcin content, mineral formation, calcium/phosphonium content, cell vitality, gene expression and implantation in the backs of severe combined immunodeficient (SCID) mice of rhBMP-2 pre-inducing rASCs seeded onto ß-TCP. Results: The results showed that ß-TCP could adsorb the proteins and support the attachment, proliferation and osteogenic properties of rASCs; Compared with rASCs cultured on the culture plate, rASCs cultlured on ß-TCP had significantly higher ALP activity/protein, osteocalcin content and mineral formation, the values for rASCs cultured on ß-TCP with rhBMP-2 increased most significantly; The rhBMP-2 significantly increased calcium/phosphonium content and ALP, I type collagen, osteocalcin mRNAs levels of rASCs cultured on ß-TCP; The vitality of rASCs cultured on ß-TCP with/without rhBMP-2 was insignificant difference; After implantation, the percentages of the new bone formed areas for ß-TCP/rhBMP-2 and ß-TCP were the insignificant difference. The value for rASCs/ß-TCP construct was significantly higher than that for ß-TCP group. The maximal and robust bone formation was presented in rASCs/ß-TCP with rhBMP-2. Conclusions: The results implied that ß-TCP had osteoinductivity when alone implanted in the back of SCID mice. ß-TCP was also sufficient to trigger the differentiation of rASCs toward an osteoblastic phenotype without the addition of osteogenic factor. The rhBMP2 could better sufficiently induce osteogenic differentiation of rASCs seeded onto ß-TCP. The rASCs and rhBMP-2 could promote the dissolution of ß-TCP to provide Ca2+, PO34 needed by bone formation. The interactions between three factors could provide an optimizing microenvironment for osteogenic differentiation of rASCs, this might be essential for sufficient and timely bone formation in vivo. P4B-122–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– ANALYSE RADIO-HISTOLOGIQUE DE LA SUTURE INTERMAXILLAIRE CHEZ L’ADULTE Alexandre Gueutier, Boris Laure, Florent Sury, Dominique Goga Service de chirurgie Maxillo-Faciale et plastique de la face, CHU Trousseau,37044, Tours cédex ([email protected]) Mots clés : suture, intermaxillaire, disjonction, scanner, histologie Introduction : Le choix du traitement orthopédique ou chirurgical d’une insuffisance transversale maxillaire, peut poser problème chez les personnes de plus de 12 ans. Au P4B-123–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– RECONSTRUCTION DE MANDIBULE PORCINE PAR INGENIERIE TISSULAIRE AVEC UNE MATRICE 3D DE -TRICALCIUM PHOSPHATE ET POLYCAPROLACTONE Sandra Konopnicki1, 2, Basel Sharaf 3, Maria Troulis 1 1 Department of Oral and Maxillofacial surgery, Massachusetts General Hospital, Boston, MA, USA 2 service de chirurgie Maxillofaciale et Stomatologie, Hôpital Salengro, Centre Hospitalier Régional Universitaire de Lille 3 University of Texas MD Anderson Cancer Center, Houston, Tx, USA ([email protected]) Mots clés : ingénierie tissulaire, biomatériaux, régénération osseuse, cellules souches mésenchymateuses, bioréacteur Introduction : La pénétration osseuse en profondeur et l’angiogenèse au sein de matrices (scaffolds) implantées reste un défi en ingénierie tissulaire osseuse. L’objectif de cette étude était d’évaluer la formation osseuse en profondeur dans des matrices de -tricalcium phosphate ( TCP)/Polycaprolactone (PCL) imprimées en 3 Dimensions (3D), ensemencées avec des cellules progénitrices de moelle osseuse porcines, incubées in vitro pendant 2 semaines, puis implantées au sein de pertes de substance mandibulaires de taille critique dans un modèle porcin. Matériel et méthodes : Les matrices ont été imprimées en 3D avec 50 % TCP et 50% PCL. Les cellules souches mésenchymateuses de moelle osseuse porcine ont été prélevées, mises en culture et différenciées en ostéoblastes. Les cellules ont été 237 Posters cours de la croissance, la suture intermaxillaire s’ossifie, devient sinueuse et sa largeur diminue. Ces trois phénomènes sont des sources de résistance à son expansion. Avant le début du traitement orthopédique du maxillaire, il est difficile de prédire un échec lié à ces résistances. Un examen comme le scanner permet-il de mettre en évidence ces critères de résistance et ainsi nous aider dans le choix du traitement ? Le but de cette étude était de déterminer si l’évaluation scanographique de la suture intermaxillaire correspondait à son analyse histomorphométrique. Matérel et méthode : A partir de 10 personnes décédées, âgées de 70 à 86 ans, nous avons réalisé un scanner. Nous avons choisi 3 régions d’intérêt radiologique ( RIO ) par sujet. Les RIO furent classées en Groupe ouvert (1) et fermé (2). Ces régions ont été ensuite analysées en histologie sur 3 critères, la largeur moyenne, l’index d’oblitération et l’index de sinuosité. Résultats : Nous avons obtenu pour le groupe 1 (n = 9 RIO) une largeur moyenne (LM) de 396,9 m. Pour le groupe 2 (n = 21 RIO) LM était de 227,1 m. L’index d’oblitération (IO) était égal à 3,098% dans le groupe 1 et 9,309% dans le groupe 2. Et respectivement un index de sinuosité (IS) mesuré à 1,25 et 1,34. Une différence statistiquement significative a été retrouvée uniquement pour la largeur moyenne de la suture. Conclusion : Le scanner permet d’apporter une information objective sur la largeur de la suture intermaxillaire, mais reste trop imprécis pour évaluer des critères plus fins comme les ponts d’ossification et la sinuosité de la suture. Cet examen ne semble donc pas être suffisant pour nous décider dans notre choix thérapeutique. RECHERCHE Lyon 18 au 20 septembre 2014 RECHERCHE 50e congrès de la SFCMFCO Posters 238 ensemencées dans les scaffolds puis incubées dans un bioréacteur pendant 14 jours. Six pertes de substances de taille critique ont été créées dans chaque mandibule de 2 animaux et comblées par les Scaffolds ensemencés (n=6), et les témoins (n=6, dont scaffolds n=3 + non comblées n=3). Huit semaines après la chirurgie, les spécimens ont été prélevés et analysés par Hématoxyline & Eosine, et immunofluorescence. La pénétration cellulaire et osseuse en profondeur a été évaluée par l’analyse du centre des spécimens. Résultats : Les résultats préliminaires ont révélé une formation osseuse en périphérie au sein des 12 spécimens (expérimentaux et témoins). Une formation osseuse en profondeur était retrouvée à l’examen histomorphométrique dans 4 spécimens expérimentaux (moyenne de 37.4% de formation osseuse contre 13.9% au sein des témoins p< 0.05). Les 2 autres spécimens expérimentaux montraient l’absence d’os néoformé en profondeur similaire à de l’os natif mais une prolifération et pénétration cellulaire massive en profondeur (2109 cellules/57mm2 comparé à 1114 cellules/57mm2 au sein des témoins p<0.05). Conclusion : Les matrices imprimées en 3D de -TCP/PCL, ensemencées avec des cellules ostéoprogénitrices, et implantées dans des pertes de substances mandibulaires porcines ont démontré leur capacité de régénération osseuse et pourrait être utilisées en reconstruction osseuse. P4B-124–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– LA TOXINE BOTULIQUE INJECTEE DANS LES MUSCLES MASTICATEURS ENTRAINE UNE PERTE OSSEUSE CHEZ LE RAT ADULTE Jean-Daniel Kün-Darbois1,2, Hélène Libouban1, Daniel Chappard1 1 GEROM (Groupe d’Etude Remodelage Osseux et bioMatériaux), Institut de Biologie en Santé, 49, Angers 2 Service de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie, CHU d’Angers, 49, Angers ([email protected]) Mots clés : toxine botulique, mandibule, perte osseuse, ostéoporose d’immobilisation, muscles masticateurs Introduction : La toxine botulique (BTX) est une neurotoxine inhibant spécifiquement la libération vésiculaire de neurotransmetteur ce qui entraîne une paralysie musculaire. Son injection dans le muscle quadriceps est un modèle animal reconnu de perte osseuse tibiale et fémorale par immobilisation. La BTX est utilisée en médecine maxillo-faciale par injections intramusculaires dans les muscles masticateurs pour le trismus et le bruxisme ; elle est aussi employée localement en médecine esthétique. Les effets osseux de l’injection de BTX dans les muscles masticateurs ont été peu étudiés. L’objectif de cette étude est de quantifier la perte osseuse mandibulaire due à l’injection de BTX chez le rat. Matériel et méthodes : 15 rats mâles Sprague Dawley adultes, âgés de 18 semaines, ont été randomisés en deux groupes : témoin (6 rats) et BTX (9 rats). Les rats du groupe BTX ont reçu une injection de BTX de type A en intramusculaire à la dose d’1 U dans chaque muscle (muscles masséter et temporal droits). Les animaux témoins ont reçu des injections de sérum physiologique. Les rats ont été suivis durant 1 mois après les injections avec surveillance pondérale hebdomadaire puis ont été sacrifiés. Un examen des masses musculaires a été réalisé. Une analyse osseuse condylienne et alvéolaire a été réalisée par microtomographie (microCT). Résultats : Les rats du groupe BTX ont montré une perte pondérale significative par rapport au groupe témoin (p=0,025) dès la deuxième semaine ainsi qu’une amyotrophie des masséters et temporaux droits par rapport au côté controlatéral. L’analyse microCT a montré une perte osseuse significative condylienne et alvéolaire droites. Un remaniement osseux mandibulaire hypertrophique de l’enthèse d’insertion du tendon du muscle digastrique droit a été retrouvé chez tous les rats BTX. Discussion : L’injection intramusculaire de BTX dans les muscles masticateurs entraîne une perte osseuse alvéolaire et condylienne mandibulaire chez le rat adulte. De tels effets chez l’homme pourraient constituer un facteur fragilisant l’os et donc un facteur de risque de fractures. RECHERCHE Lyon 18 au 20 septembre 2014 P4B-125–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– ROLE DU MUSCLE MASSETER DANS L’ETIOPATHOGENIE DES DYSMORPHOSES DENTO-MAXILLO-FACIALES R. Nicot1,2, J.J. Sciote3,*, J. Ferri1,2, M.J. Horton3, A. Rowlerson4, G. Raoul1,2 Mots clés : muscle masséter, malocclusion, chirurgie orthognatique, phénotype, génotype Introduction : L’étiopathogénie des dysmorphoses dento-maxillo-faciales et malocclusions est multifactorielle. Le muscle masséter semble avoir un rôle clef dans la genèse de certaines dysmorphoses. L’objectif de notre travail est d’étudier les relations entre fonction du muscle masséter et survenu des malocclusions. Matériel et méthode : L’analyse a été réalisée à partir d’échantillons bilatéraux de muscle masséter issus de sujets opérés d’ostéotomies mandibulaires pour la correction de leur dysmorphose dento-maxillo-faciale. Résultats : La taille et la proportion des fibres de type II (rapides) diminuent à mesure que la hauteur faciale augmente. Chez les patients présentant une asymétrie mandibulaire, la proportion des fibres de type II augmente du côté de la déviation. L’insulin-like growth factor (IGF-1) et la myostatine (GDF-8) sont exprimés différemment en fonction du sexe et du diamètre de fibres. Discussion : Les caractéristiques du muscle masséter sont étroitement liées à certaines composantes des dysmorphoses dento-maxillo-faciales et malocclusions telles que l’asymétrie et la dimension verticale. Le caractère dys-morpho-fonctionnel de ces deux composantes anthropométriques confère au muscle masséter une importance majeure afin de mieux comprendre la physiopathologie et de mieux aborder la prise en charge de ces affections. Des travaux complémentaires seront par exemple nécessaires pour déterminer si ces éléments ont un rôle dans la stabilité postopératoire à long terme. La force musculaire et la longueur osseuse sont deux facteurs génétiquement déterminés au niveau facial et la myosine 1H (MYOH1) est associée à la promandibulie chez le caucasien. Comme futurs objectifs, nous étudierons les variations des gènes du « 239 Posters 1 Oral and maxillofacial department, Roger-Salengro hospital, Centre hospitalier universitaire de Lille, 59000 Lille, France 2 Inserm U 1008 (controlled drug delivery systems and biomaterials), 59000 Lille, France 3 Department of orthodontics, Temple university, Philadelphia, PA, 19104, USA 4 Centre of human and aerospace physiological sciences, school of biomedical sciences, King’s College, London SE1 1UL, UK Email de l’auteur référent : [email protected] RECHERCHE 50e congrès de la SFCMFCO Genome Wide Association Studies » et leurs relations avec les malocclusions. Conclusions : Le muscle masséter est un élément clef dans la genèse des dysmorphoses dento-maxillo-faciales et malocclusion. L’amélioration des connaissances physiopathologiques nous permettra de mieux aborder la prise en charge de ces affections. P4B-126–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– REGULATION NEGATIVE DES GENES DE LA VOIE NODALE DANS L’ASYMETRIE FACIALE Romain Nicot1,2, Molly Hottenstein3, Gwénaël Raoul1,2, Joël Ferri1,2, Michael Horton3, John W Tobias4, Elisabeth Barton5, Patrick Gelé6, James J Sciote3 1 Oral and maxillofacial department, Roger-Salengro hospital, Centre hospitalier universitaire de Lille, 59000 Lille, France 2 Inserm U 1008 (controlled drug delivery systems and biomaterials), 59000 Lille, France 3 Department of orthodontics, Temple university, Philadelphia, PA, 19104, USA 4 Molecular Profiling Core, Pennsylvania Center for Musculoskeletal Disorders, Perelman School of Medicine, University of Pennsylvania 5 Department of Anatomy and Cell Biology, School of Dental Medicine, University of Pennsylvania 6 Centre d’investigation clinique, Centre hospitalier universitaire de Lille, 59000 Lille, France Email de l’auteur référent : [email protected] Mots clés : malocclusion, muscle masséter, asymétrie faciale, nodal, Pitx2 Posters 240 Introduction : L’asymétrie faciale est une comorbidité morpho-fonctionnelle fréquente des patients présentant une dysmorphose dento-maxillo-faciale. Alors que la connaissance de l’héritabilité ces troubles progresse rapidement, peu d’études se sont focalisées sur la composante asymétrique. Le but de cette étude est d’identifier les différences d’expression de gènes clefs dans la production d’une asymétrie chez les patients présentant une dysmorphose dento-maxillo-faciale avec asymétrie faciale par rapport à ceux symétriques. Matériels et méthode : Des échantillons de muscle masséter ont été recueillis au cours d’une chirurgie orthognatique. Les patients ont été classés selon la classe squelettique, la dimension verticale, et leur caractère asymétrique ou non. Une analyse de la différence d’expression des gènes a été réalisée sur les échantillons par Affymetrix HT2.O microarray global expression chips. Résultats : L’expression globale des gènes était différente par principal component analysis (P<0.05) chez les patients asymétriques. Nous avons identifié des différences dans la voie de signalisation Nodale, qui favorise le développement du mésoderme et de l’endoderme et la structuration de gauche à droite pendant l’embryogenèse. L’expression de Nodal et Lefty était 1.39 à 1.84 fois plus importante (P<3.41x10-5) chez les sujets asymétriques tandis que l’expression des modulateurs de la voie Nodale Nomo 1, 2 et 3 était 5.63 à 5.81 (P<3.05x10-4) fois moins importantes. Les différences parmi les membres de la voie intracellulaire étaient de l’ordre de -7.02 à -2.47 (P<0.003). Finalement, Pitx2, connu pour influencer la taille des fibres musculaires squelettiques de type II était aussi diminué chez les patients asymétriques (P<0.05). Conclusions : Chez les patients présentant une dysmorphose avec asymétrie faciale, on constate une diminution de l’expression des gènes de la voie Nodale au sein du muscle masséter. Ces données suggèrent que la voie Nodale est régulée négativement afin d’aider à promouvoir le développement d’une asymétrie. La différence d’expression de Pitx2 contribuerait également au développement musculo-squelettique dans ces conditions. RECHERCHE Lyon 18 au 20 septembre 2014 P4B-127–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– ASSOCIATION DU GENOTYPE ACTN3 R577X A LA TYPOLOGIE DE CLASSE II ET DEEP-BITE Brian Zebrick1, Teesit Teeramongkolgul1, Romain Nicot2,3, Michael J Horton1, Gwénaël Raoul2,3, Joël Ferri2,3, Alexandre R Vieira4, James J Sciote 3 1 Department of orthodontics, Temple university, Philadelphia, PA, 19104, USA 2 Oral and maxillofacial department, Roger-Salengro hospital, Centre hospitalier universitaire de Lille, 59000 Lille, France 3 Inserm U 1008 (controlled drug delivery systems and biomaterials), 59000 Lille, France 4 Department of Oral Biology, University of Pittsburgh School of Dental Medicine, 3501 Terrace St, Pittsburgh PA 15261 Email de l’auteur référent : [email protected] Mots clés : malocclusion, classe II, Deep-bite, ACTN3, muscle masséter 241 Posters Introduction : Les -Actinines sont des protéines d’ancrage myofibrillaires du muscle squelettique qui influencent les propriétés contractiles. ACTN2 est exprimée dans les fibres lentes de type I et rapides de type II tandis qu’ACTN3 n’est exprimée que dans les fibres rapides. Le polymorphisme ACTN3 R577X est présent chez près de 18 % des Européens. Il conduit à une absence de protéine ACTN3, une diminution de l’activité contractile rapide, une amélioration des performances d’endurance et une diminution de la masse osseuse et de la densité minérale osseuse. Nous avons examiné l’expression de ACTN3 et la variation génétique au sein du muscle masséter, obtenu au cours d’une ostéotomie sagittale bilatérale de mandibule, pour déterminer les associations génétiques avec les malocclusions. Matériels et méthode : Un examen clinico-radiologique et des échantillons de muscle masséter et de salive ont été obtenus chez 60 patients. Le génotypage pour deux polymorphismes de ACTN3, rs1815739 - R577X et rs678397 , le niveau d’expression d’ARNm musculaire par RT-PCR et l’histomorphométrie des muscles ont été comparés pour déterminer les différences statistiques entre génotype et phénotype. Résultats : Le niveau d’expression de l’ARNm musculaire était significativement différent pour les deux génotypes ACTN3 SNP (p < 0,01). Le génotype ACTN3 était significativement différent pour les caractéristiques sagittales et verticales des malocclusions. L’association la plus claire était l’association du génotype R577X à la classe II squelettique ( p < 0,003 ). Ce génotype était également associé à une taille significativement plus petite du diamètre des fibres rapides de type II au sein du muscle masséter (p < 0,002). Conclusions : ACTN3 R577X est surreprésenté dans la dysmorphose squelettique de classe II, suggérant une altération de la bio-minéralisation pendant la croissance osseuse. ACTN3 R577X est sous-représenté dans la dysmorphose de type deep-bite, suggérant que les différences musculaires contribuent aux variations de dimension verticale. TRAUMATOLOGIE 50e congrès de la SFCMFCO TRAUMATOLOGIE P4C-128 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– DE LA VOIE D’ABORD CARONCULAIRE DANS LES FRACTURES DE LA PAROI INTERNE DE L’ORBITE : NOTRE EXPERIENCE M.Belhallaj*, F.Slimani, A.Chekkoury-Idrissi Service de stomatologie, de chirurgie orale et Maxillo-faciale, CHU Ibn Rochd, Hôpital 20 Aout, Casablanca (Communication affichée ) * Auteur correspondant [email protected] (212)668484692 Mots clés : fracture, paroi interne de l’orbite, voie caronculaire Posters 242 Introduction : Les fractures de la paroi interne de l’orbite sont rares. Elles se manifestent par un blocage de l’adduction, une diplopie horizontale et une énophtalmie. La reconstruction des fractures déplacées de la paroi interne de l’orbite devrait être obligatoire. Le but du travail est de montrer l’intérêt de la voie d’abord caronculaire dans les fractures de la paroi interne de l’orbite. Observations : Nous rapportons trois cas de fractures de la paroi interne de l’orbite traités au service de Stomatologie et de Chirurgie Maxillo-faciale du C. H. U. de Casablanca. Un de ces trois patients a eu un blow-out concomitant du plancher de l’orbite. Nous avons réalisé la voie conjonctivale rétro-caronculaire chez les trois patients, pour reconstruire la paroi interne de l’orbite par du biomatériau non résorbable en polyéthylène poreux après désincarcération du contenu orbitaire. L’incision a été faite juste en arrière de la caroncule et prolongée dans les conjonctives supérieure et inférieure dans les Forni. Des greffes ont pu être insérées pour la reconstruction de la paroi interne et du plancher de l’orbite. Aucune complication postopératoire n’a été retrouvée. L’évolution a été bonne avec un recul moyen de 2ans. Discussion : Les fractures de la paroi interne de l’orbite sont rares. C’est la présence d’une incarcération du muscle droit interne avec une limitation de l’adduction qui permet d’évoquer le diagnostic. La tomodensitométrie précise l’incarcération du muscle droit interne au sein de la lame papyracée de l’éthmoïde fracturée et recherche une autre fracture associée. Les voies d’abord de cette paroi sont multiples. La voie caronculaire permet un excellent accès, sans cicatrice visible et des suites opératoires légères. P4C-131 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– VILGA GUILIARY IVANOVITCH (1864 - 1942) – PIONNIER DE LA CHIRURGIE MAXILLOFACIALE EN RUSSIE, PENDANT LA PREMIERE GUERRE MONDIALE Alex Clement1,2, Svetlana Obzhigalina1, Eric Maladiere2, Andreï Andreishchev1 1 Service de chirurgie maxillofaciale ; centre hospitalo-universitaire I.P. Pavlov ; 6/8, ulitsa Lva Tolosovo ; 197022 SaintPétersbourg ; Russie 2 Service de chirurgie maxillofaciale ; centre hospitalier Saint-Jean ; 20, avenue du Languedoc ; B.P. 49954 ; 66046 Perpignan cedex 9 ; France ([email protected]) Mots clés : Vilga Guiliary Ivanovitch Né en 1864, Guiliary Ivanovitch Vilga a terminé ses études de la faculté de médecine de l’université impériale de Moscou. Il est parti en Allemagne étudier l’odontologie, P4C-132 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– FRACTURES ORBITAIRES : FAUT-IL OPERER UNE IMAGE SCANOGRAPHIQUE ? Michel Tazartes1,2*, Julien Boumendil1,2, Marie-Paul Davailly1, Alex Clément2 1 Centre hospitalier national ophtalmologique des XV-XX ; 28, rue de Charenton ; 75012 Paris ; France 2 Centre médico-chirurgical ; 142, boulevard de Montparnasse ; 75014 Paris ; France ([email protected]) Mots clés : fracture postérieure du plancher orbitaire ; complication Introduction : Les fractures de l’orbite sont des complications fréquentes des traumatismes orbitaires dont le traitement est volontiers chirurgical. Certaines fractures en apparence non chirurgicales peuvent voir développer une diplopie secondaire cicatricielle à distance du traumatisme. Matériel et méthodes : Cinq cas de fractures du plancher orbitaire non opérées, sans diplopie initiale mais ayant développé une diplopie secondaire sont analysés. L’âge des patients était de 12, 20, 26, 33 et 65 ans lors du traumatisme. Le bilan orthoptique ne montrait aucun trouble oculomoteur objectif dans les 10 jours. Une diplopie est apparue entre 15 et 30 jours après le traumatisme. Nous avons analysé a posteriori les images de scanner et les avons confronté aux troubles oculomoteurs secondaires. 243 Posters durant 3 ans, de 1894 à 1897. En 1903, Guiliary Ivanovitch a soutenu sa thèse de doctorat à Moscou : « des dents, dans la médecine légale ». Ce travail, par la suite, a été publié en monographie, ce qui fait que Vilga est considéré comme le fondateur de l’odonto-stomatologie légale en Russie. Pendant la première guerre mondiale, le service sanitaire russe a été mal organisé, en particulier pour l’aide aux blessés de la face. Ceux-ci ont été pris en charge, seulement, entre 2 et 6 mois après le traumatisme, sans un traitement primaire. Vilga a été un des premiers, en Russie, à créer et organiser des hôpitaux pour ces blessés-là (création d’un hôpital de 400 lits, à Moscou, pour les blessés de la face, en 1915). En 1915, G.I. a décrit une nouvelle méthode de fixation orthopédique des fractures des mâchoires, avec des élastiques. C’est avec P.A. Hertsen et A.V. Martynov, en 1919, que Vilga, a inventé le 1er kit d’instruments, pour les opérations des blessés de la face. En 1919, il a édité son livre « l’aide des blessés des mâchoires, sur le front ». Dans cet ouvrage, ont été : écrite une analyse détaillée des erreurs, lors de traitement des blessés de la face ; décrits les caractéristiques cliniques de ces blessures ; discutés les questions d’organisation du traitement ; et des schémas de traitement de blessés de la face, ont été proposés. En 1920, il est devenu chef du service de chirurgie maxillofaciale à la faculté de médecine de l’université de Moscou. En août de 1922, Vilga a immigré en Pologne, où il est devenu professeur à l’institut polonais d’odontologie de Varsovie. Guiliary Ivanovitch Vilga est mort en 1942, en Pologne occupée. TRAUMATOLOGIE Lyon 18 au 20 septembre 2014 TRAUMATOLOGIE 50e congrès de la SFCMFCO Discussion : Une fracture du plancher en l’absence de diplopie est rarement chirurgicale. Mais l’apparition secondaire de cette diplopie remet en question cette attitude car la décision chirurgicale ne repose pas que sur l’unique analyse des clichés. Les foyers de fracture des patients de notre étude présentaient un contact étroit, entre le bord postérieur du foyer de fracture et le muscle oculomoteur adjacent du fait de leur localisation proche de l’apex. Une diplopie secondaire liée à la fibrose musculaire au contact du foyer de fracture, peut apparaître lors de la phase de cicatrisation. Bien qu’inconstante l’apparition de cette diplopie secondaire mérite d’être analysée et anticipée pour reconnaître les cas susceptibles d’évoluer vers une fibrose musculaire secondaire. Conclusion : Il est donc important de reconnaître ces fractures postérieures du plancher ou le muscle droit inférieur peut être en contact étroit avec le foyer de fracture et éventuellement d’opérer ces patients sans diplopie mais cliniquement à risque à l’imagerie. 244 Anthony Derrien1, Emmanuel Mornet2, Gérald Valette2, Aurélie Hacquard1, Cédric Lansonneur1, Guy Le Toux1, Sylvie Boisramé1 Posters P4C-133 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– RÉSULTATS PRÉLIMINAIRES D’UNE ÉTUDE RÉTROSPECTIVE SUR LES DENTS INCLUSES DANS LES TRAITS DE FRACTURES MAXILLOMANDIBULAIRES : AVULSER OU CONSERVER ? 1 : Département de Chirurgie Orale, Service d’Odontologie, UFR d’Odontologie, CHRU Brest, France 2 : Service d’ORL, CHRU Brest, France ([email protected]) Mots clés : fracture mandibulaire, dents, trait fracturaire Les traumatismes maxillo-faciaux sont de plus en plus fréquents et concernent des personnes victimes de rixes, d’accidents de sport, d’accidents de travail et domestiques ou d’AVP. Les hommes sont les plus concernés (sexe ratio 3/1), surtout dans la tranche d’âge 18-25 ans1. Les structures les plus fréquemment atteintes sont les dents, la mandibule, les os propres du nez, l’os malaire et le plancher de l’orbite1. Les fractures maxillaires ou mandibulaires peuvent également intéresser des régions dentées. Les dommages sur les dents impliquées incluent des subluxations, expulsions, expositions de surface radiculaire, ou fractures corono-radiculaires. Avec la présence du ligament alvéolo-dentaire, les fractures de ces zones sont toujours en communication avec la cavité orale, et donc à risque de s’infecter. Le but du travail est d’étudier le devenir des dents incluses dans ces traits de fracture. De 2009 à 2013, 114 personnes ont été prises en charge pour un traumatisme touchant le maxillaire, la mandibule ou parfois les deux dans des zones dentées. Une requête auprès du Département d’Information Médicale a été effectuée pour obtenir la liste des patients. Le recueil des données a concerné les critères suivants : l’âge au moment du traumatisme, le sexe, les circonstances, les addictions, la situation de la fracture, les dents concernées et leurs restaurations éventuelles, les prescriptions postopératoires, les complications. Références : 1 Polycopié Collège hospitalo-universitaire français de Chirurgie maxillo-faciale et Stomatologie, Université Médicale Virtuelle Francophone©, 2011 2 Rai S. et Pradhan R. (Tooth in the fracture line : its prognosis and its effects on healing, Indian J Dent Res. 2011 MayJun;22(3):495-6) 3 Jimson S., Reena J., Shalini J. (Teeth in the line of fracture : to retain or remove, Craniomaxillofac Trauma Reconstr. 2010 Dec;3(4):177-84.) 4 Bruno Ramos Chrcanovic (Teeth in the line of mandibular fractures, Oral Maxillofac Surg. 2014 Mar;18(1):7-24.) 245 Posters Les données ainsi recueillies sont analysées pour étudier les éventuelles corrélations entre l’état pré-opératoire et les complications post-opératoires. Les résultats préliminaires montrent que 83,5% des traumatismes concernent la population masculine. La moyenne d’âge, tout sexe confondu est de 32 ans. Les dents les plus concernées dans les traits de fractures sont les incisives mandibulaires et les canines mandibulaires, puis les troisièmes molaires mandibulaires. Les fractures se répartissent de la manière suivante : 105 fractures mandibulaires, 7 fractures maxillaires et 2 fractures alvéolaires. Au niveau de la mandibule, elles sont le plus souvent monofocales chez 44 patients, dont 17 fractures goniaques. On retrouve également 42 fractures bifocales et 19 fractures trifocales. Sur les 96 patients présentant une fracture maxillaire ou mandibulaire en région dentée, 89,6% de ces patients ont bénéficié d’une conservation dentaire. Les dents situées dans les traits de fracture posent la problématique de la conservation ou de l’avulsion pour le clinicien, et de nombreuses controverses sont retrouvées. Aussi, une revue de littérature exhaustive a permis d’effectuer un organigramme de prise en charge entre la conservation et l’avulsion. D’une part, certains auteurs estiment que la préservation dentaire est indispensable pour permettre une meilleure réduction des sites fracturaires malgré le risque d’augmentation des complications. En effet, ils ont étudié chez 54 patients répartis en 2 groupes, les conséquences de préserver ou d’avulser les troisièmes molaires mandibulaires chez des patients avec des fractures goniaques. Des problèmes d’occlusion ont été plus nombreux dans le groupe où les dents ont été extraites. Plus de la moitié des dents dans les traits de fracture, montrent une récupération totale sur une période de 6 mois à un an2. D’autre part, dans une autre étude incluant 50 patients, les auteurs affirment qu’une dent sans réponse pulpaire dans la phase pré-chirurgicale peut entraîner des infections sur site. C’est pourquoi ils préconisent d’avulser les dents sans réponse pulpaire lors de la réduction de la fracture3. Certains critères de la dent contre-indiqueraient son maintien sur le trait de fracture : mobilité II ou III due à une parodontite chronique, fracture non-restaurable avec exposition pulpaire, fracture radiculaire, dent avec une LIPOE (Lésion Inflammatoire Péri-radiculaire d’Origine Endodontique), dent partiellement incluse avec péricoronarite, dent égressée ou déplacée empêchant la réduction de la fracture. Selon une revue de littérature très récente, les auteurs concluent que, chaque dent dans le trait de fracture doit être examinée au cas par cas, pour savoir si elle doit être avulsée ou non4. En conclusion, il semble d’après ces résultats préliminaires que maintenir la dent incluse dans le trait de fracture, sans critère d’avulsion, ne compromette pas la cicatrisation osseuse. TRAUMATOLOGIE Lyon 18 au 20 septembre 2014 TRAUMATOLOGIE 50e congrès de la SFCMFCO P4C-134 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– VOIES D’ABORD CHIRURGICALES DES TUMEURS DE LA CAVITE ORBITAIRE I. Essammadi, F. Slimani, A. Chekkoury-Idrissi Service de Stomatologie, Chirurgie Orale et Maxillo-Faciale - Hôpital 20 août - CHU de Casablanca [email protected] Posters 246 Introduction : Les tumeurs de l’orbite sont des affections rares. Elles se caractérisent par un polymorphisme histologique. L’exophtalmie représente le symptôme révélateur le plus fréquent. Le choix de la voie d’abord chirurgicale est discuté en fonction de la localisation de la tumeur déterminée par l’examen clinique et l’imagerie. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective de janvier 2012 à décembre 2013 concernant 5 cas de tumeurs intra orbitaires traités au service de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale de l’hôpital 20 août. Résultats : L’âge moyen des patients est de 42ans allant de 7 à 54 ans. Tous les patients ont bénéficié d’une biopsie exérèse tumorale diagnostique et thérapeutique. Les voies d’abord chirurgical utilisées étaient la voie transpalpébrale supérieure pour deux patients, voie transpalpébrale supérieure avec orbitotomie latérale pour deux patients, et la voie coronale bitragale pour un patient. Discussion : En chirurgie maxillo-faciale, les voies d’abord chirurgicales permettant d’accéder à l’orbite sont nombreuses et nécessitent parfois une dépose osseuse. Les voies orbito-palpébrales sont les voies d’abord conjonctivales, les voies antérieures supérieures (pli palpébral) et inférieures (sous-ciliaire, sillon palpébral, loge lacrymale) ainsi que la voie latérale qui comprend ou non la dépose du rebord orbitaire latéral. La voie d’abord latérale peut être indiquée pour les tumeurs siégeant au niveau de la région latérale de l’orbite, tumeurs osseuses de la paroi latérale, les tumeurs lacrymales, les tumeurs du nerf optique, les fractures de la paroi latérale et du toit de l’orbite. Les voies neurochirurgicales sont exceptionnelles et permettent l’accès au tiers postérieur de l’orbite. P4C-135 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– DÉPISTAGE DES FACTEURS DE RISQUES PSYCHIATRIQUES DANS UNE POPULATION DE TRAUMATISÉS FACIAUX. VALIDATION D’UN QUESTIONNAIRE Jean Marc Foletti1,2, Eugénie Massereau1,3, Stéphane Bruneau1,2, Jean Farisse1,4, Laurent Guyot1,2 1 Aix Marseille Université, 13284, Marseille ; 2 APHM, CHU Nord, Service de chirurgie maxillo-faciale, Marseille ; 3 APHM, CHU de la timone, Service de chirurgie maxillo-faciale, Marseille ; 4 APHM, CHU Sainte Marguerite, Service de psychiatrie et de psychologie médicale, Marseille [email protected] Mots clés : traumatismes maxillo-faciaux, psychiatrie préventive Introduction : Des similitudes entre les patients suivis en psychiatrie et en chirurgie maxillo-faciale ont été constatées. Notre hypothèse est que certaines pathologies psychiatriques agissent comme facteur de risque des traumatismes faciaux. L’objectif de l’étude est de vérifier notre hypothèse et de valider un questionnaire permettant de dépister efficacement et simplement ces pathologies psychiatriques. Matériel et méthode : cinquante huit patients consentants, présentant un traumatisme facial, recrutés de manière prospective dans trois services de chirurgie maxillo-faciale différents (CHU de Marseille, hôpital d’instruction des armées Laveran de Marseille, centre hospitalier d’Aix-en Provence) sur une période de 3 mois (décembre 2012 - mars 2013) ont complété en autonomie un questionnaire fermé associant les versions francophones de trois tests de dépistages validés (Self Reported Psychopathy test, Rapid Alcool Problem Screening test quantity-frequency et Personal Health Questionnaire). Résultats : Les résultats de cette étude préliminaire confirment que les pathologies psychiatriques dépistées par notre questionnaire, à savoir l’abus et la dépendance à l’alcool, l’abus de substances, la dépression, sont des facteurs de risque de traumatisme facial. Discussion : Les chirurgiens maxillo-faciaux méconnaissent Les pathologies psychiatriques pouvant être la cause de traumatismes faciaux. L’autotest que nous proposons permet de documenter les antécédents psychiatriques des patients dès l’anamnèse et d’aboutir, à un recours psychiatrique précoce. TRAUMATOLOGIE Lyon 18 au 20 septembre 2014 P4C-136 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– SYNDROME DU SINUS SILENCIEUX POST-TRAUMATIQUE Alexis Kahn, Michel Khouri, Hassen Chemli Mots clés : syndrome du sinus silencieux, enophtalmie, traumatologie orbite Objectif : À travers une revue de la littérature, nous rapportons deux cas de syndrome du sinus silencieux post-traumatique (SSST) et discutons les pièges diagnostics et les modalités thérapeutiques de cette entité méconnue. Introduction : Le syndrome du sinus silencieux post-traumatique (SSST) est une pathologie mal connue, peu décrite dans la littérature. Ce syndrome survient après un traumatisme des parois orbitaires. L’étiopathogénie est incertaine. Elle est en rapport avec une obstruction mécanique du complexe ostio-méatal du sinus maxillaire par hernie tissulaire orbitaire ou fracture du complexe ostio-méatal. Cliniquement, l’énophtalmie secondaire au SSST peut être considérée à tort, comme une simple enophtalmie post-traumatique et être à l’origine d’un traitement inadéquat. Observation : Nous rapportons 2 cas de SSST à la suite d’un traumatisme orbitaire. Le premier patient a présenté une enophtalmie post traumatique, d’aggravation rapide, sans fracture des parois orbitaires. Le deuxième a été traité par une reconstruction orbitaire par greffe iliaque, pour une enophtalmie et un hypoglobe, à distance d’une fracture du plancher orbitaire. L’évolution a été marquée par une récidive de la symptomatologie orbitaire. La relecture de la TDM initiale et les nouvelles explorations radiologiques ont redressé le diagnostic de SSST. Les deux patients ont nécessité une reconstruction des parois orbitaires et une méatotomie moyenne endoscopique. 247 Posters Service de Stomatologie et Chirurgie Maxillo-Facial, CHU Angers ([email protected]) TRAUMATOLOGIE 50e congrès de la SFCMFCO Les résultats fonctionnels et morphologiques ont été jugés bons, sans signes de récidives après 12 et 24 mois de recul. Discussion : Le SSST est une pathologie méconnue et sous estimée. Ceci peut entraîner un retard diagnostic à l’origine d’un traitement insuffisant. Une attention particulière est indispensable devant toute enophtalmie post traumatique, afin de détecter une obstruction ostio-méatale à l’origine de cette énophtalmie par SSST et non pas en rapport avec un macro orbite ou une fonte graisseuse. P4C-137 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– CORPS METALLIQUE INTRA CRANIEN INHABITUEL ET PAN HYPOPITUITARISME Zakaria Aziz, Khalid Tourabi, Badreddine Abir, Saad Lahmiti, Amine Bouaichi, Nadia Mansouri Hattab Service de chirurgie maxillo-faciale hôpital avicenne. CHU Mohammed VI Marrakech. Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech. Université Cadi Ayyad. Maroc Mail : [email protected] Mots clés : Céphalées ; Panhypopituitarisme ; Traumatisme ; Selle turcique ; Corps étranger métallique Posters 248 Observation : Patient de 49 ans, aux antécédents d’une agression à l’âge de 18 ans par une paire de ciseaux, a consulté pour des céphalées d’allure migraineuse unilatérales droites. Les explorations para cliniques ont conclu à un traumatisme antéhypophysaire par un corps étranger métallique allant de la fosse nasale droite à la selle turcique, responsable d’un panhypopituitarisme et d’une sinusite. Discussion : Les céphalées sont des motifs fréquents de consultation, souvent traitées symptomatiquement mais rarement explorées. Le traumatisme direct de l’hypophyse, par un corps étranger, est exceptionnel. Nous rapportons le cas d’un panhypopituitarisme traumatique négligé, découvert 31 ans après un traumatisme par une paire de ciseaux. P4C-138 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– SONT LES FRACTURES DE L’ORBITE «EN TRAPPE» UNE URGENCE CHEZ L’ENFANT ? S. Roata, M .Tazartes, A. Clement, J. Boumendil CHNO des XV-XX, Paris [email protected] Objet : Présenter les particularités de la fracture du plancher orbitaire chez l’enfant. Méthode : Etude rétrospective sur 6 patients (5 garçons et 1 fille), avec une moyenne d’âge de 10 ans (extrêmes entre 8 et 12 ans), ayant présenté des traumatismes orbitaires de la vie ordinaire, entrainant une fracture du plancher orbitaire diagnostiqué cliniquement et confirmée par TDM. Résultats : La fracture du plancher orbitaire avec incarcération est la fracture le plus souvent rencontrée dans la population pédiatrique. La présentation clinique est dominée par les troubles visuels (5/6) et les céphalées-vomissements (4/6). Les marques traumatiques externes (ecchymoses, hématomes, emphysème sous-cutané) sont absentes (syndrome de l’œil blanc). L’examen de l’oculomotricité est suffisant, l’examen orthoptique non-nécessaire. La TDM retrouve l’aspect pathognomonique de « hanging drop »sur les coupes coronaire. L’IRM n’apporte pas d’information complémentaire et retarde inutilement la sanction thérapeutique. Le traitement est chirurgical et doit être réalisé en urgence, par voie transconjonctivale (3/6) ou sous ciliare (3/6). La simple désincarcération est suffisante, la réfection du plancher n’est pas obligatoire. Conclusion : La fracture du plancher orbitaire avec incarcération doit être diagnostiqué précocement et opérée en urgence. Cette attitude permet une récupération plus rapide et diminue la morbidité à long terme. La simple désincarcération est suffisante. TRAUMATOLOGIE Lyon 18 au 20 septembre 2014 P4C-139 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– L’ÂGE INFLUENCE-T-IL LA PRISE EN CHARGE DES PATIENTS PRÉSENTANT UN TRAUMATISME MAXILLOFACIAL? REVUE RÉTROSPECTIVE DE 308 PATIENTS Benoît Imholz1, Christophe Combescure2, Paolo Scolozzi1 1 Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et de Chirurgie Buccale, Département de Chirurgie, Hôpitaux Universitaires de Genève ; 2 Service d’épidémiologie clinique , Hôpitaux Universitaires de Genève ([email protected] ) Mots clés : fractures faciales, traumatologie, personnes âgées P4C-140 ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– VOIES D’ABORD CHIRURGICALES DE L’ORBITE Faiçal Slimani1, Abdelali Chekkoury1 1 Faculté de Médecine et de Pharmacie, service de stomatologie, de chirurgie orale et Maxillo-faciale, CHU Ibn Rochd, Hôpital 20 Août, Casablanca, Maroc ([email protected]) Mots clés : orbite, chirurgie Introduction : Les voies d’abord chirurgicales de l’orbite sont différentes en fonctions de sa nature tumorale, traumatologique ou malformative. On distingue les voies extracraniennes, les voies neurochirurgicales et les voies mixtes. Matériel et méthodes : Nous rapportons notre expérience, du service de stomatologie et 249 Posters Introduction : Déterminer si l’âge chronologique en soi est un facteur prédictif de l’indication opératoire, de la réalisation d’une intervention chirurgicale ou du mode de prise en charge d’un patient présentant un traumatisme de la face. Type d’étude: Nous avons revu les dossiers de 308 patients ayant eu une fracture de la face. Ils ont été répartis en 4 groupes d‘âge: (1) de 17 à 40 ans; (2) de 41 to 64 ans; (3) de 65 to 80 ans; et (4) plus de 81 ans. Résultats : Une analyse multivariée révèle qu’avec l’augmentation de l’âge d’un patient, il existe une diminution du nombre d’indication opératoire, et de réalisation d’intervention chirurgicale (p=0.03 dans le groupe 3; p=0.05 dans le groupe 4).Toutefois les hospitalisations augmentent avec l’âge des patients. Les indications opératoires et leur réalisation diminuent aussi d’une part en fonction de la présence des lésions associées au traumatisme et d’autre part en fonction de la localisation des fractures et ce de manière indépendante à l’âge. Conclusion : La présente étude démontre que l’âge du patient agit comme un facteur indépendant influençant la décision opératoire, sa réalisation ainsi que le mode de prise en charge. TRAUMATOLOGIE 50e congrès de la SFCMFCO Posters 250 chirurgie maxillo-faciale de l’hôpital 20 août du CHU de Casablanca, des différentes voies d’abord chirurgicale de l’orbite en pathologies tumorale, traumatologique ou malformative. Discussion : Les voies d’abord chirurgicales permettant d’accéder à l’orbite sont nombreuses et nécessitent parfois une dépose osseuse. Le choix de la voie d’abord dépend de plusieurs facteurs : la pathologie, la nature anatomopathologique de la lésion, la localisation et la taille de la lésion, l’âge du patient et son état général. 251 Posters NOTES : TRAUMATOLOGIE Lyon 18 au 20 septembre 2014 TRAUMATOLOGIE 50e congrès de la SFCMFCO Posters 252 NOTES : NOTES : TRAUMATOLOGIE Lyon 18 au 20 septembre 2014 253 50e congrès de la SFCMFCO NOTES : Posters 254 Lyon 18 au 20 septembre 2014 NOTES : Posters 255 Suivi de fabrication : Irène CHATELUS, Conseillère en éditions Mise en page : MEDCOM, Lyon Impression : imprimerie CHIRAT, Saint-Just-la-Pendue ISBN N° 978-2-9539515-8-5
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