Le maga zine suisse des sports de neige Sur les traces de muletiers: Ski de randonnée sur les cols suisses Simon Ammann Jump Parcours: Baptême de l’air d’une classe d’école L’OF E XC FRE LUS IVE A U X LEC TE page UR S 2 S w i ss O ly m p i c SPORTIVE et CHIC www.snowactive.ch Février 2014 CHF 8.– éditorial JO de Sotchi, la couleur des métaux L es Jeux olympiques (JO) de Sotchi approchent à grands pas. A pas de géant dirait Ted Ligety en quête de médaille dans la discipline et toujours privé de podium sous les anneaux. Vérité première, même pour un cador, remporter l’or olympique, récompense majeure, reste aléatoire. D’un coup de pouce sournois, le destin peut en effet réduire à néant le planning le mieux concocté. On ne connaît pas la recette du succès. Au point que tailler des pronostics et projeter le jour d’apothéose d’un athlète s’apparente à tirer des plans sur la comète. Il suffit de se remémorer quelques défaites cuisantes pour comprendre que l’état de grâce du jour J reste magique. Pointer au sommet de la hiérarchie nécessite un gros facteur chance. Se parer d’argent voire de bronze est un signe de reconnaissance pour l’athlète. Alors que l’or propulse ce dernier sur une spirale ascendante. De celle qui colle aux basques du vainqueur ainsi reconnu tout au long de sa vie. En témoigne l’aura de Didier Défago. Un descendeur champion olympique de la discipline reine à Vancouver. Qui a écrit une belle page du ski alpin suisse. Nouvelle dramaturgie cependant à Sotchi. Sur la piste Rosa Khutor, le Valaisan remettra sa couronne en jeu. Au moment où nous écrivons ces lignes, le Morginois montait en puissance. Son ski naturel, fluide, semblait à nouveau estampillé du label efficacité. Cela dit les héritiers se bousculent déjà au portillon. En citer un serait en oublier une demi-douzaine. Patience donc. Pour son retour aux affaires sur la Stelvio, avec une encourageante 7e place, Didier Défago a démontré qu’il est toujours capable de rivaliser avec les meilleurs. Bien que pénalisé par des chutes de neige. Sur une piste qui lui a permis de monter sur la plus haute marche de la boîte en 2011. Cependant, pas de projection olympique pour autant. Juste la satisfaction de revoir Déf skier à son niveau. Autre satisfaction à Bormio, Patrick Küng. Le Suisse en forme du début de saison a terminé 11e. Après avoir ouvert la voie à ses p’tits camarades, en remportant le super-G de Beaver Creek, le Glaronnais et sa première victoire en Coupe du monde ont sorti l’équipe vitesse de la léthargie. D’une patience qui n’a d’égal que son style évolutif, l’athlète de 29 ans a remis les pendules helvétiques à l’heure après 21 mois de disette. Une manière efficace de donner un coup d’éclat à sa carrière. D’autre part, Patrick Küng a relevé avec satisfaction que l’ambiance au sein du team est motivante. Ce qui démontre, à l’évidence, que les entraîneurs ont trouvé la recette propre à booster le moral de gars confrontés à l’incertitude. Avec en sus une perte de repères. Carlo Janka en tête! Ce polyvalent en délicatesse avec sa santé qui du haut de son palmarès XL peinait à dominer les nouvelles cotes de ses lattes. Evolution donc, qui sonne comme un renouveau avant les JO (7–23 février). Dans le clan ses filles, la dynamique de groupe a aussi joué positivement. Lara Gut, en patronne, a fait le job et motivé les autres Suissesses en tenant le haut du podium. Puis encore, pensum russe également pour le multiple champion olympique Simon Ammann. Qui défendra quant à lui deux titres! Ni plus. Ni moins. Le Saint-Gallois, capable d’habiller ses sauts de souvenirs olympiques, semble à même de bousculer la citadelle de la concurrence. Prudence. Ne vendons cependant pas les médailles à l’encan avant de les avoir gagnées. Aldo-H. Rustichelli Rédacteur Snowactive [email protected] Didier Défago, le titre de la discipline reine à défendre aux JO de Sotchi Annonce snter Vertrieb . Ihr kompete eiz Zentralschw partner in der S n owact i v e fé vri e r 2 0 14 wivisions.ch Sport Schuh Fitting … and you feel good! Beim Skischuhspezialisten Michael Rieble erhalten Sie neue Skischuhe nach Mass oder individuelle Anpassungen für bestehende Skischuhe aller Marken. Sport Schuh Fitting GmbH ∧ Ennetbürgerstrasse 4 ∧ Tel. 041 620 67 76 ∧ 6374 Buochs www.sportschu hfitting.ch 1 OFFRE AUX LECTEURS OFFRE AUX LECTEURS LE MAGAZINE SUISSE DES SPORTS DE NEIGE Un ticket de ski à moitié prix, une offre de week-end de ski attractive ou de superbes accessoires pour le sport en été comme en hiver – bien entendu à un prix préférentiel. Votre abonnement à Snowactive prend ainsi plus de valeur. Dans cette édition nous vous présentons une première offre exclusive. 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Un jubilé que le fabricant allemand doit, entre autres, à l’engagement de Gregor Furrer, un Valaisan de pure souche doté d’un sens inné des affaires. 38 sommaire Le maga zine suisse des sports de neige Sur les traces de muletiers: Ski de randonnée sur les cols suisses Février 2014 CHF 8.– Simon Ammann Jump Parcours: Baptême de l’air d’une classe d’école 6 La redécouverte d’anciens cols Randonnées à ski sur les traces des muletiers d’antan L’ E XCOFFRE LUSI V LECAUX E TEU page RS 2 10 Ma première fois La nouvelle série: Debby Pleisch, athlète de snowboardcross talentueuse S w i S S O ly m p i c SPORTIVE ET CHIC www.snowactive.ch PARTENAIRE OFFICIEL Couverture: Partenaire de Swiss Olympic, l’association faîtière des associations sportives suisses, Ochsner Sport équipe la délégation pour les Jeux Olympiques. Photo: Ldd Viande Suisse est partenaire officiel de l’équipe nationale suisse de ski et du House of Switzerland à Schladming. Une alimentation saine et équilibrée joue un rôle particulièrement important pour les enfants et les sportifs, et la viande, qui 18 Coaching Inside Exercices excentriques: lorsque les muscles sont bien échauffés 23 All Star Day à Adelboden 26 Ivica Kostelic Champion au palmarès impressionnant 35 Franz Hofer, chef de la relève Le travail de la relève est une tâche permanente 54 Chavanette The Wall Sensations fortes assurées 56 Médecine Entraînement de base optimal développer et à préserver les muscles. De plus, la viande contient des quantités significatives de minéraux comme le fer ou le zinc, ainsi que des vitamines B1, B 2, B 6 et B12 qui remplissent des fonctions essentielles pour le métabolisme, notamment pour l’hématopoïèse et la production d’énergie. constitue une source remarquable de protéines de grande qualité nutritionnelle, en est une composante de choix. Chez l’enfant, ces protéines sont utiles à la croissance et au développement physique et chez l’adulte, elles contribuent à 16 Simon Amman Jump Parcours Conseils précieux du quadruple champion olympique 32 Swiss Olympic: la collection Bien équipés pour Sotchi 2014 Viande Suisse promeut le ski et apporte son soutien à la relève. Et cela fait sens, car une alimentation saine et équilibrée joue un rôle particulièrement important pour les enfants et les sportifs. Un plaisir équilibré pour les personnes actives. 14 Juskila Elle a participé au Juskila en 1946 et raconte cette époque 29 Romandie ski de fond Des machines et des gars au top Un partenariat qui fait sens. Il existe un lien étroit entre Viande Suisse et le ski. Engagés dans un partenariat fort avec Swiss-Ski, nous promouvons le ski, apportant un soutien particulier à la relève. Depuis de nombreuses années, Viande Suisse parraine le Grand Prix Migros ainsi que le Juskila. Et depuis 2011, l’événement «Viande Suisse Summer Trophy» est venu s’ajouter au programme de préparation de la saison des jeunes talents de la relève. 12 Helvetia Assurances Partenaire et sponsor de Swiss-Ski depuis 2005 Mais une viande suisse produite dans le respect des animaux n’est pas seulement excellente pour la santé: elle est aussi très savoureuse et garantit une grande diversité dans les menus. Accompagnée de légumes ou d’une salade et d’un féculent – pâtes, pommes de terre ou riz –, elle permet d’élaborer une multitude de repas complets pour la plus grande joie des papilles. 58 Karl Frehsner Un entraîneur né 61 Sci Svizzero impressum: Snowactive Février 2014, organe officiel de Swiss Ski; 47e année; paraît 6 fois par an; ISSN 1661-7185; Editeur, imprimeur et rédaction Strike Media Schweiz AG, Gösgerstrasse 15, 5012 Schönenwerd, Téléphone 062 858 28 20, Téléfax 062 858 28 29; Directeur d’édition Wolfgang Burkhardt; Rédaction Joseph Weibel (j.weibel@ snowactive.ch), Aldo-H. Rustichelli ([email protected]); Rédaction de photo Erik Vogelsang; Annonces Prosell AG, Schönenwerd, Rebekka Theiler ([email protected]), Wolfgang Burkhardt ([email protected]); Collaborateurs permanents Christian Andiel, Richard Hegglin, Kurt Henauer; Traductions Thierry Wittwer; Responsabilité design et production Brandl & Schärer AG, Olten, Röbi Brandl, Kurt Schärer; Service abonnements Prosell AG, Schönenwerd, [email protected] Téléphone 062 858 28 28; Prix d’abonnement CHF 49.– pour un an, CHF 89.– pour 2 ans (TVA comprise); Copyright Strike Media Schweiz AG, Gösgerstrasse 15, 5012 Schönenwerd; Reproduction autorisée uniquement avec l’accord formel de la rédaction; www.snowactive.ch, [email protected], [email protected] Swiss Ski: Rédaction Petra Kropf, [email protected]; Collaborateurs permanents Christian Stahl, Diana Fäh, Anita Suter, Christian Manzoni, Nadine Hess, David Hürzeler, Fridolin Luchsinger; Changement d’adresse ancienne et nouvelle adresse à Swiss Ski, Case postale, 3074 Muri, Télephone 031 950 61 11, Téléfax 031 950 61 12 S nowact i ve f é v r ie r 2014 5 | S k i d e r a n d o n n é e : r e d é c o u v e r t e d e s a n c i e n s c o l s s u i ss e s S k i d e r a n d o n n é e : r e d é c o u v e r t e d e s a n c i e n s c o l s s u i ss e s | Deux skieurs de randonnée en action sur le sentier d’anciennes voies commerciales dans la région du Simplon. Sur les traces des muletiers > Texte et Fotos: Ruedi Flück Un vent violent balaye le visage d’Urs tandis qu’il s’engage en direction du sud dans la vallée de Taverna au niveau de Rothwald situé au-dessus de Brigue. C’est la dernière portion du nouveau sentier qui emprunte le col du Simplon pour rejoindre l’Italie et qui vient tout juste d’être terminé. Urs est muletier et il transporte des marchandises à travers les Alpes. Il est parti tard, chaque mule est chargée de deux tonneaux de sel en provenance des Salines du Rhin de Schweizerhalle. Son client, un homme d’affaires du Bas-Valais, ne se soucie guère des conditions météorologiques. 6 S nowact i v e f é v r ie r 2014 7 | S k i d e r a n d o n n é e : r e d é c o u v e r t e d e s a n c i e n s c o l s s u i ss e s E n songeant au délicieux vin d’Italie du Sud, le muletier espère pouvoir gagner le sommet du col avant la tombée de la nuit pour rejoindre l’hospice qui lui offrira le gîte. En jurant à voix basse, l’ancien fermier tente de protéger de la pluie le fromage qu’il a emporté comme extra. Comme à l’époque sans doute, la magie de l’hospice du col du Simplon s’impose à nous aujourd’hui encore. A la tombée de la nuit, les fenêtres laissent passer une lumière chaude accueillante, la grande et lourde porte en bois semble vouloir s’ouvrir à tout moment. Ce bâtiment colossal, achevé par les chanoines augustins du Grand-St-Bernard en 1831, transpire la nostalgie authentique. Outre leur service à l’église, les chanoines assurent toujours à ce jour la gérance d’une auberge pouvant accueillir jusqu’à 130 hôtes. Cette longue tradition d’hospitalité chrétienne dans les régions de montagne inspire un sentiment de sécurité physique et spirituelle, un sentiment auquel même nous, athées, ne pouvons nous soustraire. Les repas à l’hospice font penser à une grande tablée familiale; tout le monde se sert au même buffet. La conversation est rapidement engagée, on veut savoir d’où on vient et où on va. Les cuisiniers s’expriment en français, en dialecte haut-valai- A la tombée de la nuit, les fenêtres laissent passer une lumière chaude accueillante, la grande et lourde porte en bois semble vouloir s’ouvrir à tout moment. san ou en italien, les histoires se partagent dans des discussions animées. En explorant les murailles de nuit, au sous-sol, on a le sentiment que l’on pourrait à tout moment croiser un cheval ou une mule. En effet, à l’époque des muletiers, ce qui sert aujourd’hui de dépôt pour les skis ou de salle de conférences était l’étable des bêtes de somme. Le lendemain, après une nuit paisible dans cet imposant bâtiment, nous partons à la découverte des montagnes environnantes en équipant nos skis de peaux. Nous nous dirigeons vers l’est en gravissant le Monte Leone, le point culminant des Alpes lépontiennes, situé à cheval sur la frontière entre la Suisse et l’Italie et perché à 3553 mètres d’altitude. Une fois arrivés, nous choisissons de pousser plus loin vers l’est, tout d’abord en direction du Spitzhorli (2726 m) puis du Galehorn (2797 m). Un vent puissant balaye les crêtes des montagnes, faisant tourbillonner la neige fraîchement tombée. Cela n’est pas pour nous réjouir, contrairement aux nombreux kiteboardeurs qui volent d’une colline à l’autre au sommet du col. Au petit matin, le muletier Josua prend la route en direction du sud. La nuit est claire, il fait un froid cinglant et les premiers ruisseaux sont ornés de stalactites. Il a prévu d’emprunter l’ancien sentier qui traverse le col du Splügen pour rejoindre l’Italie. Mais à peine a-t-il bifurqué en direction de Fugschtwald après avoir traversé le Rhin qu’un vent violent l’assaillit. Apparemment, il a neigé. Au loin, il distingue déjà les congères sur le col. Josua décide alors d’emprunter le sentier qui passe par le col du San Bernardino à partir de la haute vallée du Rhin avec cheval et charrette. A une altitude inférieure et moins exposé au vent, il espère progresser plus facilement. Cela fait longtemps qu’il rêve de passer par Bellinzone et de pousser jusqu’à Locarno pour se rendre sur le marché et y vendre sa viande séchée. Les offres de coton, de soie et de fruits y seraient paraît-il plus abondantes. Ces marchandises se vendent bien dans le nord, et le fastidieux transport est donc rentable pour lui. Arrivé sur le San Bernardino, le muletier est ébloui par la chaude lumière du soleil. Il poursuit sa route avec entrain et garde son lointain objectif en tête: Locarno. Nous partons nous aussi à la découverte du Splügen à skis. Nous sommes également surpris par un vent glacial et des quantités phénoménales de neige. Nos mains et nos pieds sont gelés, un vent 8 S k i d e r a n d o n n é e : r e d é c o u v e r t e d e s a n c i e n s c o l s s u i ss e s | glacial pique notre visage. Qu’est-ce que cela a dû être pour les muletiers à l’époque, sans les vêtements fonctionnels que nous avons aujourd’hui? Une randonnée à skis n’est pas envisageable, malgré notre équipement de qualité, car un épais brouillard enveloppe les montages et semble peu enclin à se dissiper. Parfois, le soleil perce l’épais amas blanc, plongeant les versants dans une atmosphère féérique. Nous empruntons le télésiège au service des passionnés de ski depuis quelques années. La poudreuse aérienne compense la mauvaise visibilité. Le soir, nous apprenons que le versant sud offre des conditions beaucoup plus agréables et surtout un ciel dégagé. Nous décidons donc de passer la journée du lendemain sur le San Bernardino. L’ancien domaine skiable en amont du petit village de montagne nous semble être l’endroit idéal pour quelques photos et une petite randonnée. Au bout d’un sentier à travers bois et des anciennes pistes se déroule une vaste plaine, porte d’accès pour gravir plusieurs petits sommets. Si on continue plus loin, on arrive au Piz de Mucia (2967 m) ou encore au Zapporthorn (3152 m). A la limite forestière, nous découvrons encore un terrain varié constitué de petits couloirs, de rochers bien formés et de nombreuses congères. Nous effec- A la limite forestière, nous découvrons encore un terrain varié constitué de petits couloirs, de rochers bien formés et de nombreuses congères. tuons la descente finale dans les bois à deux reprises, car la neige y reste longtemps de bonne qualité grâce à l’ombre persistante. La route qui passe par le Simplon, créée en 1800 par Napoléon, fait le bonheur du muletier valaisan Urs. C’est elle qui a réellement permis au commerce de prospérer. L’intention de Napoléon était d’ouvrir un passage vers le sud à son artillerie, «pour faire passer le canon». Jusqu’en 1815, le Valais a en fait appartenu au département français du Simplon. La situation a rapidement changé à la suite de l’invasion des S nowact i v e f é v r ie r 2014 Autrichiens en 1813 et de l’ordre de rattachement à la Suisse donné en 1815. Urs de Brigue a réussi à tirer profit de la nouvelle route: il circule plus rapidement et il lui arrive même de passer par Domodossola et de redescendre jusqu’au Lac Majeur pour faire la traversée en bateau jusqu’à Locarno. Il en va de même ce jeudi matin, lorsqu’il arrive sur la Piazza Grande avec sa mule. Il vend son fromage sur le marché et y achète du vin d’Italie du sud, après avoir livré les tonneaux de sel. Urs remarque un muletier qui est à peu près du même âge, avec son cheval et sa charrette, et qui se présente comme étant Josua. Il s’avère que ce dernier est parti de la vallée du Rhin et a marché jusqu’à Locarno afin d’y faire des achats pour ses commerçants du nord. Il ajoute avoir parcouru tout ce chemin jusqu’à Locarno uniquement par hasard. Il a emporté de la viande séchée issue de sa production personnelle. Les deux collègues échangent brièvement histoires et marchandises avant de reprendre la longue route du retour. Entre les cols, nous faisons nous aussi une halte dans la ville pittoresque de Locarno et nous imaginons aisément à quel point une telle place du marché a pu attirer les marchands et leurs marchandises. Pour les descriptions actualisées de randonnées à ski, mieux vaut consulter les nombreux guides et cartes disponibles. Une autre option consiste tout simplement à se mettre en route, comme nous, et à s’enfoncer davantage dans les montagnes au départ des cols facilement accessibles. Là où d’autres ont trimé avant l’époque de notre mobilité quasiment infinie, nous pouvons aujourd’hui apprécier ce point de départ aisé pour des randonnées en montagne.< 9 | Ma première fois: Debby Pleisch Ma première fois: Debby Pleisch | «La première fois que je suis montée sur un snowboard remonte à si longtemps que je m’en souviens à peine . . .» A seulement 20 ans, Debby Pleisch a déjà une carrière de snowboard riche en événements derrière elle. Elle est 24e mondiale de snowboardcross sur la liste des points FIS et a fait ses débuts en Coupe du monde en décembre dernier. A l’assaut de l’élite mondiale Le plus grand objectif de Debby Pleisch est de monter sur le podium lors des Jeux Olympiques. > Texte: David Hürzeler > Photos: Swiss-Ski D epuis cette année, la Davosienne Debby Pleisch s’entraîne avec l’équipe suisse professionnelle de snowboardcross sous la houlette de l’entraîneur national Harald Benselin. «Cela me permet de bien observer les nouveaux et talentueux snowboardeurs que je côtoie et ainsi de beaucoup apprendre», déclaret-elle à propos de sa nouvelle situation. Pour sa première année en Coupe du monde, la priorité est d’engranger des expériences à ce niveau, expériences qui l’aideront à atteindre un jour son grand objectif, à savoir figurer parmi les premières aux Jeux Olympiques. Mais l’his10 toire a commencé il y a de nombreuses années déjà . . . Les débuts. La première fois que Debby Pleisch est montée sur un snowboard c’était chez elle, à Davos. «Une collègue de ma mère m’a appris à faire du snowboard», se souvient la jeune fille. Elle est ensuite devenue membre du club de snowboard de Davos et a compté parmi ses coaches l’ancienne championne du monde de snowboard Daniela Meuli. Tout comme Daniela Meuli, Debby Pleisch a commencé par disputer des courses de ski alpin et a fait ses premières expériences lors de ce qui s’appelait autrefois le Schweizer Open Tour. Mais elle s’est rapidement essayée au snowboardcross – et ne l’a plus quitté. «C’est tout simplement plus amusant de dévaler les pentes à quatre», explique la jeune snowboardeuse qui, en dehors des pistes, est d’un tempérament calme. La percée. Lors de sa première Coupe d’Europe de snowboardcross, Debby Pleisch s’est classée 8e (en 2009 à Sisentis), révélant ainsi son talent pour cette Debby Pleisch en finale de sa première Coupe d’Europe à Lenk en 2013. S nowact i v e f é v r ie r 2014 discipline riche en action. La saison passée, elle a terminé 6e aux CM juniors et est montée trois fois sur le podium aux quatre Coupes d’Europe qui ont suivi. En finale de Coupe d’Europe à Lenk, l’élève du SportGymnasium Davos a pu célébrer sa première victoire dans cette compétition. «L’hiver 2012/2013 est une saison que je n’oublierai jamais», se souvient Debby Pleisch. L’objectif. Ses succès en Coupe d’Europe lui ont valu une place de départ bien méritée en Coupe du monde cette année. La jeune Grisonne garde une forte impression de ses débuts en Coupe du monde en décembre dernier à Montafon en Autriche, où elle a terminé 32e: «C’était très impressionnant de prendre le départ au milieu des meilleures coureuses de snowboardcross du monde. Lors de l’épreuve par équipe à Montafon, je me suis retrouvée avec Lindsay Jacobellis au portillon de départ . . .» Après sa première participation en Coupe du monde, l’objectif pour Debby Pleisch est de continuer «à observer et à apprendre» pour peut-être un jour monter elle aussi pour la première fois sur un podium de Coupe du monde, ou même de Jeux Olympiques. < 11 | tour de ski tour de ski | Helvetia Un partenaire fiable et présent dans de nombreux domaines Des conditions parfaites et un décor à couper le souffle: le Tour de Ski accueilli à Lenzerheide les 31 décembre et 1er janvier a été une aventure formidable et un franc succès pour les organisateurs et les quelque 20 000 spectateurs. Le responsable du sponsoring sportif chez Helvetia, Cyril Grin, qui a assuré une large présence de la compagnie d’assurances dans l’arène de ski de fond audessus de Lantsch, s’est lui aussi montré satisfait. > Texte: Lorenz Liechti > Photos: Nordic Focus 12 H elvetia, partenaire fiable et sponsor de la fédération de Swiss-Ski depuis 2005, s’engage à plusieurs niveaux pour les sports de neige. «Nous avons volontairement opté pour une présence multiple et ne nous concentrons pas sur une seule spécialité sportive ou un seul athlète. Outre le sponsoring de la fédération, qui nous permet notamment d’être visibles aux yeux des spectateurs sur les tenues de l’équipe suisse, nous sponsorisons la Coupe du monde FIS de ski de fond, signons des contrats avec des athlètes individuels et nous assurons des paquets de sponsoring supplémentaires lors de différentes manifestations, tels que l’impression de notre logo sur les dossards des deux étapes du Tour de Ski à Lenzerheide», déclare Cyril Grin à l’occasion du petitdéjeuner précédant la course de la nouvelle année. Une recherche permanente de nouveaux talents. Alors que Jonas Baumann termine à une excellente 16e place lors du 15 km en style classique, Cyril Grin l’applaudit tout sourire dans l’aire d’arrivée. «Son» athlète, portant sur son bonnet le logo Helvetia, a créé la surprise devant le public suisse. «Il faut répartir les risques de manière judicieuse. Si nous avions seulement conclu un contrat avec Dario Cologna, qui a dû déclarer forfait en raison de sa blessure au pied, nous aurions été invisibles aujourd’hui», explique Cyril Grin. Etant donné qu’une large partie des indemnisations des sportifs provient des primes de succès, ce dernier est malgré tout content, en jetant un œil à son budget, que tous ses athlètes contractuels ne soient pas au meilleur de leur forme et victorieux en même temps. La compagnie d’assurances établie à St-Gall s’étant en- L’athlète d’Helvetia Jonas Baumann a créé la surprise en réalisant une forte performance en course classique. gagée aussi en tant que sponsor principal du Helvetia Nordic Trophy, le natif de Suisse romande connaît également bien le domaine de la relève. «Je suis toujours les compétitions avec beaucoup d’intérêt et me rends régulièrement sur place. Il ne faut pas oublier qu’on y trouve des talents susceptibles de participer un jour aux épreuves de Coupe du monde. Dario Cologna n’est d’ailleurs pas le seul fondeur que nous y avons découvert avant de le soutenir de manière ciblée.» De l’enthousiasme pour le sport et un brin de calcul. Pourquoi Helvetia s’est-elle engagée en tant que sponsor dans le doS nowact i v e f é v r ie r 2014 C’est à Laurien van der Graaff et à sa quatrième place que l’on doit le temps fort sportif côté suisse. Helvetia est également présente au village de Coupe du monde. maine des sports de neige? «En 2005, l’entreprise a souhaité s’investir dans un nouveau domaine en tant que sponsor dans le but premier d’augmenter la notoriété de sa marque. La décision de s’engager en faveur des sports de neige a certainement été influencée en partie par la passion pour les sports d’hiver de plusieurs de nos décideurs», explique l’actuel responsable de sponsoring, qui occupait alors un autre poste au sein de l’entreprise. Mais cette décision se justifie éga lement par des arguments rationnels, comme en témoigne la prolongation du contrat de sponsoring avec Swiss-Ski pour trois années supplémentaires (voir encadré): Helvetia incarne les valeurs «dynamisme, enthousiasme et confiance» que les sports de neige et Swiss-Ski portent également à merveille. «Le sponsoring avec Swiss-Ski a commencé fin 2005. Au début, nous n’avions conclu de contrat qu’avec Sandro Viletta en plus de la fédération. Notre engagement s’est développé et diversifié petit à petit», se remémore Cyril Grin. Aujourd’hui, les activités vont au-delà des frontières de notre pays, comme le montrent les banderoles de la compagnie d’assurances suisse flottant lors de courses alpines à Beaver Creek. Et ce n’est pas le fruit du hasard: «Les compétitions outre-Atlantique de fin novembre et début décembre sont retransmises à la télévision le soir aux meilleures heures de diffusion en Suisse et dans toute l’Europe», explique Cyril Grin en affichant un large sourire. l’égide de Swiss-Ski et s’engage en faveur du sport de loisirs. «Nous souhaitons apporter notre soutien et intervenir également là où nos clients sont eux-mêmes actifs. Tout le monde ne skie pas comme Dario Cologna ou comme Sandro Viletta!», explique Cyril Grin pour justifier le vaste engagement de son employeur. Lors du Tour de Ski, une équipe bien rodée et épaulée par des auxiliaires bénévoles s’affaire immédiatement après la course à démonter les banderoles, les structures gonflables, les drapeaux et les tentes, à les charger dans des camions et à les transporter au prochain lieu d’étape. Cette partie du travail ne concerne pas Cyril Grin qui, lui, met le matériel à disposition au début de la saison et se contente de préciser son emplacement exact sur place. Le reste est assuré par une équipe qui précède la caravane de la Coupe du monde afin de transformer chaque stade en une arène colorée. < Un engagement au plus près de ses clients. En plus de sa présence lors des épreuves de Coupe du monde de différentes spécialités sportives et des contrats conclus avec de nombreux sportifs d’élite, Helvetia soutient de manière ciblée l’ensemble des huit disciplines réunies sous Pr olo ngation de l’e ngage me nt j us qu’e n 2017 Helvetia Assurances renouvelle son sponsoring dans le domaine du ski. Le contrat conclu avec Swiss-Ski a été prolongé de trois années supplémentaires jusqu’en 2017. L’engagement reste inchangé. Pour réussir dans le sport, il faut du dynamisme, de l’enthousiasme et de la confiance. De la confiance dans les partenaires, et le soutien de ces derniers, car c’est ce qui permet aux sportives et aux sportifs de réaliser des exploits dans les meilleures conditions. Helvetia souligne sa confiance dans le sport suisse en s’engageant en tant que sponsor. Grâce à la présence médiatique, le groupe d’assurances suisse bénéficie du rayonnement positif et de la large portée de son engagement. 13 | Juskila Juskila | U ne dame âgée est assise devant une tasse de thé dans le Centre culturel et sportif de Lenk et répond patiemment aux questions de deux jeunes reporters de la radio pour enfants Radio Chico. Ce n’est pas un hasard s’ils ont approché cette dame pour une interview. Ruth Rumo est la plus âgée des participants à la journée des parrains de cette année (voir encadré) et a beaucoup à raconter. En effet, elle a elle-même pris part au Juskila alors qu’elle avait 13 ans. C’était il y a 68 ans, en 1946. Souvenirs d’hier Un souvenir marquant lui reste encore de ce camp. Il s’agit du cahier de souvenirs, où ses «parents de camp» d’alors ainsi que sa monitrice de ski ont consigné des textes et des dessins. Aujourd’hui ce ne sont plus tant les cahiers de souvenirs qui sont échangés au Juskila, mais plutôt les numéros de téléphone portable et les demandes d’amitié sur Facebook. L’apparition des téléphones portables n’est pas la seule nouveauté de ces 40 dernières années. En se promenant sur le site, la retraitée n’arrête pas de constater comme les choses ont changé: «Nous n’étions que des filles et dormions dans le cantonnement militaire. Il n’y avait naturellement que des monitrices. Le seul remontepente qu’il y avait alors était à un autre endroit.» Cette année, le CO du Juskila peut se réjouir d’avoir accueilli une hôte de choix en la personne de Ruth Rumo de Rechthalten (FR). Cette dame de 82 ans a elle-même participé au Juskila en 1946. A l’occasion du 73e Juskila, elle a insisté pour se rendre une nouvelle fois personnellement à Lenk. > Texte: Fridolin Luchsinger > Photos: Flurin Bergamin 14 Ruth Rumo n’est pas uniquement venue à Lenk pour se remémorer des souvenirs, mais pour être active, elle aussi. La visite programmée de l’installation de biathlon tombait ainsi à point nommé. Ruth Rumo est une ancienne tireuse au pistolet et n’a par conséquent pas eu besoin de longues explications. Certains jeunes n’ont pas manqué de faire part de leur étonnement en la voyant réussir quatre tirs sur cinq dès son premier essai. «Ce n’est pas difficile, c’est la même chose que d’utiliser mon pistolet. Si je reviens l’année prochaine, je l’apporterai », sourit-elle. Elle devient pensive dans la télécabine menant à Leiterli, gardant ses yeux rivés sur le paysage de Lenk. «A l’époque, nous n’avions rien; la guerre venait de se terminer. Cette semaine à Lenk était d’autant plus belle. J’avais la chance de venir d’une famille sportive. Mais de nombreuses autres participantes n’avaient jamais skié avant de venir au camp.» C’est l’une des principales différences qu’elle relève entre les éditions de 1946 et de 2014: «Nous allions au Juskila pour apprendre à skier pour la première fois. Sinon, ce n’était pas possible de se le payer. Peut-être connaissions-nous quelqu’un qui avait des skis et nous les lui empruntions pour une semaine. Aujourd’hui, seuls les enfants qui savent déjà skier se rendent au Juskila. Les autres n’y vont même pas.» Un seul regard sur la piste confirme l’impression de Ruth Rumo. Bien que les niveaux soient très variables, ils sont en général déjà élevés. Hans Bigler, responsable de camp de longue date et ancien chef Sport de loisirs chez Swiss-Ski relativise quelque peu cette impression: «Le Juskila n’est pas destiné à un groupe spécifique, mais est plutôt ouvert à tous les enfants qui souhaitent participer, qu’ils soient débutants ou pas.» Cela fait un certain temps que Ruth Rumo n’a plus chaussé de skis et elle effectue par conséquent la descente en télécabine également. Elle n’apprécie cependant que moyennement son trajet. «C’est une bonne chose de ne plus devoir faire les trajets à pied comme jadis, mais quand ça secoue comme ça, cela ne convient pas à mon dos.» Une fois arrivée en bas, c’est bientôt l’heure de se dire au revoir. Un sourire éclaire alors le visage de cette ancienne participante au camp. «Je n’aurais pas imaginé un instant ce matin que j’aurais l’occasion de tirer aujourd’hui.» Les jeunes ne seront ainsi pas les seuls à garder de super souvenirs du Juskila 2014. < Le J us kila – hier et aujour d’ hui Le Juskila a eu lieu pour la première fois en 1941 à Pontresina. Le camp était alors exclusivement réservé aux garçons. L’année suivante, en parallèle au camp des garçons à Montana, un camp pour filles a été organisé à Wengen. Les lieux des camps changeaient chaque année avant de s’établir à Lenk pour les filles à partir S nowact i v e f é v r ie r 2014 de 1946. Ce n’est qu’en 1949/1950 que les camps des filles et des garçons ont été réunis à Lenk. Le Juskila est un camp gratuit depuis sa création. Aujourd’hui, c’est possible de l’offrir grâce aux sponsors principaux Migros et Viande Suisse, ainsi qu’aux co-sponsors Kessler, Kuspo, Swisscom et Lenk. Les particuliers ont éga- lement la possibilité de devenir «parrain» s’ils offrent un montant d’au moins CHF 50.–. En guise de remerciement, ils sont invités à passer une journée à Lenk. Le Juskila est organisé par Swiss-Ski en collaboration avec un CO privé et 150 bénévoles. 15 | S i m o n A m m a n n J u m p Pa r c o u r s S i m o n A m m a n n J u m p Pa r c o u r s | Baptême de l’air avec Simon Ammann Lancé par Swiss-Ski cet hiver, le Simon Ammann Jump Parcours a pour objectif de faire découvrir le saut à ski aux enfants. Le quadruple champion olympique Simon Ammann, qui a donné son nom au projet, était présent en personne pour donner des conseils de succès à une classe d’école d’Engelberg. > Texte: Petra Kropf > Photos: Nordic Focus L’équipe suisse de Coupe du monde au complet aux côtés de Simon Ammann (en haut et à gauche) et de l’entraîneur national Martin Künzle (en bas) a de suite pris en charge la promotion de la relève. Dar io Cologna Fun Pa rcours L’hiver dernier, près de 10 000 écoliers ont pris part au Dario Cologna Fun Parcours, profitant ainsi d’une leçon de ski de fond gratuite et du matériel mis à leur disposition. Les élèves apprennent à connaître ce sport fascinant de manière ludique dans le cadre d’une leçon de ski de fond dispensée par des moniteurs expérimentés. Cet hiver 2013/2014, les différentes remorques de matériel du projet de Swiss-Ski pour les classes d’école feront étape dans 27 lieux à travers toute la Suisse. www.dario-cologna-fun-parcours.ch R ecette éprouvée mais nouvelle discipline sportive: le principe du Simon Ammann Jump Parcours n’est pas nouveau. La même idée a déjà été utilisée pour le ski de fond avec le Dario Cologna Fun Parcours ainsi que pour le ski alpin et le snowboard avec les journées «Plaisir de la neige» (voir encadrés). La recette à succès doit cette fois porter ses fruits en saut à ski. Dans cette optique, Swiss-Ski a fourni 30 paires de skis et 50 paires de chaussures, du matériel pour la préparation du 16 J our né e s « Pl aisir de l a ne ige » site d’entraînement ainsi qu’une remorque de matériel équipée de sèche-chaussures et d’un système d’aération et a aussi engagé quelques moniteurs de saut à ski. Engelberg – Einsiedeln – Wildhaus – Gibswil – Marbach – Kandersteg – St-Moritz et, espérons-le, la Vallée de Joux, sont les stations de saut à ski où le Simon Amman Jump Parcours fera halte cet hiver. Sur simple inscription, les classes d’école de la région pourront profiter d’un cours d’initiation gratuit au saut à ski. «Le plus important une fois là-haut, c’est d’oser se lancer.» Sur chaque site de déroulement, les coaches expérimentés du projet construisent quatre installations, une piste d’élan facile, une série de trois tremplins, un tremplin de 5 m et un autre de 10 m où il sera possible de s’exercer en fonction de ses capacités après une courte introduction à la technique de base. «Le saut à ski est amusant, tout simplement, et c’est ce que nous voulons montrer aux enfants», explique Simon Ammann, résumant l’objectif du projet. Il a lui-même pris en main la promotion de la relève lors du coup d’envoi du projet à Engelberg. «Il n’y a pas besoin de connaissances préliminaires», déclare le leader de l’équipe suisse à ses petits admirateurs pour les encourager, «le plus important une fois là-haut, c’est d’oser se lancer!» A la fin du cours, les élèves de la classe d’Engelberg avaient réussi à adopter une position de départ – genoux très fléchis, haut du corps à l’horizontale, bras en arrière – qui ressemblait déjà beaucoup à celle de la silhouette en carton grandeur S nowact i v e f é v r ie r 2014 nature représentant leur idole. Les enfants ont aisément maîtrisé les quelques petites pertes d’équilibre en vol après s’être élancés du tremplin. Qui sait, peut-être que dans quelques années l’un d’entre eux réalisera son premier saut depuis le tremplin de saut à ski d’Engelberg qui trône juste à côté du site d’entraînement. < Vous trouverez de plus amples informations sur le site Internet suivant: www.simon-ammann-jump-parcours.ch Pour un nombre toujours plus grand d’enfants en Suisse, faire du ski ou du snowboard ne va plus de soi. Les enfants qui ont grandi en ville, tout particulièrement, n’ont souvent encore jamais vu un téléski de près. En janvier 2014, des classes de Berne, Zurich, Olten, Fribourg, Thoune, St-Gall, Bâle et Lausanne ont donc troqué leur salle de classe contre une journée sur la neige, sous la direction de moniteurs de ski et de snowboard expérimentés de la région. Dans le but de promouvoir les sports de neige, les écoliers peuvent bénéficier du tout moyennant une petite contribution aux frais. www.swiss-ski.ch/breitensport 17 Abbildung 1 | Coaching Inside Coachin g I n s3:iVorschlag de | 1 Abbildung Entraînement excentrique ou lorsque le muscle effectue un travail de freinage a Les entraînements excentriques sont attrayants pour tous les sports de neige. En effet, ils améliorent la performance, préviennent les blessures et contribuent à la rééducation. Toutefois, comme les entraînements intensifs sollicitent fortement le système musculaire, il faut prévoir suffisamment de temps de récupération entre les séances. > Texte: Michael Vogt > Photos: Ldd L es muscles génèrent de la force de différentes manières et permettent de guider les mouvements du quotidien et ceux effectués durant une activité sportive. Par exemple, lorsqu’un skieur alpin effectue un virage, les forces importantes qui s’exercent alors sont amorties d’une façon coordonnée optimale par la musculature des jambes et du tronc de l’athlète. Au niveau du muscle, cela se produit principalement grâce à ce que l’on appelle le travail excentrique du muscle (ill. 1). Un muscle effectue un travail «excentrique» lorsqu’il est étiré par une charge externe plus lourde au moment de développer sa force. Dans ce cas de figure, il fait un travail de freinage. A l’inverse, on parle de travail «concentrique» lorsque le muscle se raccourcit au moment de développer sa force et effectue ainsi un travail d’accélération. Le travail musculaire excentrique occupe une place importante dans les performances sportives et survient dans de nombreux mouvements du quotidien. En voici quelques exemples: marcher en descente, faire des mouvements de freinage au moment d’atterrir ou prendre de l’élan lors de sauts. Pour la course, les sprints ou les sauts, l’activité musculaire excentrique influence l’économie de mouvements et la performance. A chaque fois que l’on pose le pied, des muscles et des tendons sont étirés tels des ressorts. Durant ce processus, à l’image d’un ressort tendu, le système musculo-tendineux stocke de l’énergie qui sera libérée juste après pour l’accélération lors de l’impulsion concentrique de la jambe. L’énergie restituée grâce au «cycle étirement-raccourcissement» peut améliorer la performance de course de jusqu’à 50% et être augmentée grâce à 18 un entraînement mettant l’accent sur le travail musculaire excentrique. Plus de force En théorie: le travail musculaire excentrique permet d’améliorer la force maximale atteinte de 30 à 50%. Ainsi, il est possible de travailler avec des poids plus importants lors de mouvements de freinage. Les formes d’exercices excentriques sont donc une méthode efficace pour l’entraînement de force. En comparaison des exercices de force purement concentriques, les entraînements de force excentriques permettent d’augmenter plus rapi- dement et de façon plus conséquente les masses musculaires et la force. En pratique: afin de profiter de l’effet bénéfique de la force excentrique durant l’entraînement, il faut utiliser des poids nettement plus lourds durant la phase de freinage d’un exercice (par ex. lors de la flexion du genou) que durant la phase concentrique (par ex. lors de l’extension du genou). Dans la pratique, il est également possible de recourir à du matériel d’entraînement (ill. 2) qui accentue la charge d’entraînement durant la phase excentrique du cycle de mouvements d’un exercice. Freiner pour être rapide En théorie: un entraînement de force conventionnel développe surtout l’épaisseur du muscle. Le fait que le muscle puisse être allongé grâce à des formes d’entraînement excentriques est moins connu. Cela se produit dans les fibres musculaires grâce à une augmentation en série des unités contractiles de base (les sarcomères) dans la longueur du muscle. Lors d’une contraction musculaire, chaque sarcomère se contracte à la même vitesse, ce qui a pour conséquence que la vitesse de raccourcissement de l’ensemble du muscle augmente proportionnellement aux nouveaux sarcomères développés dans la longueur du muscle. En pratique: un entraînement de force excentrique rend la musculature plus rapide, plus longue et plus souple. En pratique, cela donne des capacités de force-vitesse améliorées ainsi qu’une augmentation de la longueur optimale des muscles pour le développement maximal de la force, ce qui diminue le risque de blessures musculaires, telles que des élongations ou des déchirures. Ces effets sont d’autant plus forts si la musculature doit travailler dans un état le plus étiré possible durant la phase excentrique (par exemple, flexion basse du genou, «Nordic Hamstrings»). b Abbildung 2 2µm Ill. 1: l’activité des muscles dans un virage de slalom géant. a Ill. 3: vue au microscope électronique des structures internes d’une fibre musculaire (coupe longitudinale). Cette illustration représente des sarcomères abîmés lors de courbatures. Ill. 2: exemple d’outils d’entraînement permettant de générer d’importantes charges excentriques: a) vélo excentrique de SwissSki: le sportif freine les pédales, qui sont actionnées par un moteur b) presse pour jambes dynamique: le sportif freine contre une presse pour jambes actionnée par un pneumatique c) entraîneur excentrique yo-yo de Desmotec: en fléchissant ses jambes, le sportif ralentit une roue, qui a auparavant pris de la vitesse au moment de l’extension. Sur cette photo: le spécialiste de slalom de Suisse centrale, Reto Schmidiger. c b capacités de force, de la souplesse et des Les courbatures En théorie: des charges excentriques inha- réserves d’énergie propres aux muscles bituelles ou très élevées peuvent endom- (glycogène). Pendant 10 à 14 jours, les mager la structure musculaire. Nous performances à l’entraînement et durant connaissons tous ce que sont les courba- les compétitions peuvent ainsi être dimitures, des douleurs musculaires qui se nuées. font le plus ressentir environ 48 h après l’exercice, par exemple une randonnée en Pour l’entraînement. Pour tous les sports montagne. Les courbatures n’ont rien à de neige, il peut s’avérer intéressant de voir avec des valeurs élevées en lactate, recourir systématiquement à des formes comme on le croyait auparavant. Elles ré- d’entraînement basées sur l’excentrisme, sultent de minuscules blessures qui car cela permet d’augmenter les per peuvent apparaître dans le tissu muscu- formances, de prévenir les blessures laire après des charges excentriques et de favoriser la récupération. Toutefois, comme les entraînements excentriques (ill. 3). En pratique: pour tout sportif, avoir des intensifs exercent une lourde charge mécanique courbatures entraîne des conséquences Tabelle 1 sur le système musculaire, il faut négatives passagères. Cela occasionne impérativement prévoir suffisamment de une perte conséquente et temporaire des temps de récupération entre les séances Objectif Rééducation / souplesse / longueur Force-vitesse des muscles / croissance musculaire Force maximale Cycle étirement-raccourcissement S nowact i v e f é v r ie r 2014 Poids Longueur des muscles Vitesse petit à moyen à longue courte faible à moyenne moyen longue faible à élevée élevé moyenne faible à moyenne à élevé moyen courte élevée afin d’adapter au mieux l’entraînement. Pour une augmentation des performances, il est conseillé de prévoir un cycle de six à dix semaines avec environ deux unités d’exercices principalement excentriques par semaine. Ce faisant, la durée de la phase d’entraînement ainsi que le choix des paramètres des charges (tableau 1) doivent varier en fonction de l’objectif de l’entraînement, de l’expérience d’entraînement et du niveau de performance. Des études récentes ont révélé qu’il n’était pas nécessaire d’avoir des courbatures après un entraînement excentrique. Nous conseillons donc aux sportifs de régulièrement intégrer des charges excentriques à leur entraînement et de doser l’augmentation des charges de façon à ce qu’il y ait le moins de courbatures possible. < Tableau 1: recommandations de charges pour l’entraînement excentrique (selon Cowell et al., Strength and Conditioning Journal 34, 2012). 19 | Sponsoring sponsoring | Nouvelle perspective pour le sport d’hiver suisse > Texte: Imelda Stalder > Photos: Philipp Ruggli et Gian Paul Lozza ment dans le domaine des sports d’hiver et d’action, et le renforce continuellement. Sportifs sponsorisés accompagnés. Grâce au sponsoring, les jeunes sportifs d’action bénéficient d’une plate-forme prometteuse et touchent ainsi un large public en Suisse. Après la première vague de la campagne d’hiver en novembre, les sportifs seront accompagnés durant tout l’hiver, même après les Jeux Olympiques, dans tous leurs hauts et leurs bas. Après que l’entreprise Samsung Electronics est devenue partenaire officielle de Swiss-Ski en 2012, son engagement en faveur du sport d’hiver est encore renforcé avec le lancement de la plate-forme en ligne «perspactives.com» (en allemand et en anglais). L’objectif de cette nouvelle plate-forme est de renforcer davantage la présence de Samsung dans le domaine des sports d’hiver et d’action, et de soutenir des sportifs talentueux. P our marquer la saison olympique en cours, Samsung a sélectionné trois sportifs de neige ambitieux pour la nouvelle campagne d’hiver nationale. Fanny Smith (skicross), Patrick Burgener (snowboard) et Kai Mahler (freeski) sont les trois premiers visages de la campagne pour le smartphone Galaxy S4 Active. Samsung s’engage dans le monde entier en faveur du sport amateur et professionnel depuis de nombreuses années déjà, et est l’un des partenaires officiels des Jeux Olympiques. Grâce au partenariat avec Swiss-Ski, Samsung élargit son engage- 20 La nouvelle plate-forme «perspactives. com» La nouvelle plate-forme interactive en ligne «perspactives.com» est au cœur de l’engagement élargi de Samsung dans les sports d’hiver et d’action. La plaque tournante nouvellement créée souhaite encourager les talents tels que Fanny Smith, Patrick Burgener et Kai Mahler. Entre-temps, trois autres jeunes sportifs suisses sont arrivés: Giulia Tanno (freeski), Fabian Bösch (freeski) et David Hablützel (snowboard). Ils sont tous membres de l’équipe Samsung nouvellement formée, sont soutenus par Samsung et encouragent sur «perspactives.com» tous les amateurs de sports d’hiver et les talents encore peu connus des sports de neige suisses grâce à leurs expériences et leurs connaissances. «Grâce à ‹perspactives.com›, nous souhaitons créer une plate-forme qui profite à tous les amateurs des sports de neige. Elle doit encourager l’échange d’expériences, de conseils et de contenu, et fournir des informations intéressantes pour tout le monde. L’objectif est que ‹perspactives.com› traite également à long terme d’autres thèmes. Nous nous réjouissons tout particulièrement de pouvoir compter sur notre nouvelle équipe Samsung et sur la légende du snowboard Gian Simmen. Cela fait de ‹perspactives.com›, l’une Audi/AMAG Un partenariat plein d’entrain Pat Burgener (à gauche), Kai Mahler (tout en haut) et Fanny Smith sont les visages de la campagne actuelle de Samsung. des plates-formes les plus compétentes sous cette forme», explique Alexander Tschobokdji, responsable du marketing chez Samsung Suisse. Encourager les talents et motiver la relève. Encourager les sportifs et les jeunes talents: voilà la compétence-clé de la nouvelle plate-forme «perspactives.com» de Samsung. Peu importe qu’il s’agisse de professionnels ou de novices, tout le monde trouve des conseils et des astuces d’autres passionnés sur «perspactives. com». Par exemple, les coureurs de l’équipe Samsung discutent de leur quotidien: comment réaliser un BS 360 Japan Air? Comment se préparer de manière optimale pour une compétition? Que fautil dire au check-in en cas d’excédent de bagages? De plus, «perspactives.com» permet aux utilisateurs de suivre virtuellement Fanny Smith & Cie lors de leurs voyages à travers le monde. Les sportives et sportifs partagent des histoires, des photos et des vidéos avec les membres de la plate-forme. < Pour de plus amples informations www.perspactives.com et www.samsung.com Le partenariat entre Swiss-Ski et Audi existe depuis 46 ans et vient d’être reconduit pour quatre années supplémentaires. Les partenaires de Swiss-Ski en profitent également: le «quattro Bar» a ouvert ses portes récemment à St-Moritz, où se dérouleront les Championnats du monde de ski alpin en 2017. D epuis 1968, les sports de neige sont automatiquement associés à la marque automobile Audi car le partenariat entre Swiss-Ski et Audi/Amag existe depuis 46 ans déjà. «Nous sommes heureux d’avoir prolongé notre coopération fructueuse de quatre années supplémentaires et de pouvoir ainsi soutenir les CM de ski alpin 2017 qui auront lieu à domicile à St-Moritz», explique Svenja Lyhs, responsable du sponsoring Audi pour la Suisse. En vue de ce grand moment, Audi AG a ouvert en décembre dernier à St-Moritz le «quattro Bar», situé à 2486 mètres d’altitude. Le concept classique d’une cabane de ski a été réinterprété sous une forme moderne. Un foyer ouvert garantit une atmosphère conviviale et les créations S nowact i v e f é v r ie r 2014 > Texte: Nadine Hess > Photos: Audi L’intérieur du nouveau Quattro BAR est ouvert à tous. préparées dans la cuisine du chef étoilé Reto Mathis régalent les clients. Voici une raison de plus de s’impatienter en vue de St-Moritz 2017: juste après les CM de ski alpin, Audi et Swiss-Ski fêteront le 50e anniversaire de leur partenariat et représenteront ainsi le sponsoring ayant duré le plus longtemps en Suisse. 50 ans de passion commune et d’engagement en faveur des sports de neige suisses. < De g. à d.: Urs Lehmann, président de Swiss-Ski, Ernesto Larghi, chef de la marque Audi, et Andreas Wenzel, président de la Fédération de ski du Liechtenstein. 21 | Raiffeisen « A l l S t a r D a y » à Ad e l b o d e n | Une réunion d’anciens élèves d’un autre genre Tradition, attachement aux racines, hautes performances et enthousiasme > Texte: Nadine Hess > Photos: Ldd Avec Raiffeisen, Swiss-Ski a trouvé un partenaire de valeur(s): tradition, attachement aux racines, hautes performances et enthousiasme. Sponsor de Swiss-Ski depuis 2005, Raiffeisen vient de prolonger son partenariat de trois ans. Gerold Schneider, responsable Sponsoring chez Raiffeisen Suisse explique ce qui a motivé la décision de Raiffeisen. R aiffeisen est sponsor de Swiss-Ski depuis 2005 déjà et le partenariat vient d’être prolongé de trois années supplémentaires. Qu’est-ce qui pousse Raiffeisen à s’engager en faveur des sports de neige? Par tradition, la Suisse est une nation de sports de neige. Les sports de neige sont très importants pour la population et le tourisme et, tout comme Raiffeisen, ils sont associés à des valeurs telles que la tradition, l’attachement aux racines, les hautes performances et l’enthousiasme. 22 Raiffeisen aide ainsi à accroître l’enthousiasme pour les sports de neige. Afin que notre engagement soit efficace à long terme, nous accordons une importance particulière à la relève et au sport populaire. Quels sont les objectifs d’entreprise que vise Raiffeisen à travers ce sponsoring? Le sport, et plus encore le sport de neige dans notre magnifique paysage, fait bouger les gens. Cela donne une image positive à la marque Raiffeisen et renforce notre position de leader de la banque de détail en Suisse. Par la même occasion, nous pouvons offrir quelque chose à nos clients et sociétaires: ils reçoivent des réductions dans divers domaines skiables ou pour des manifestations de Coupe du monde ayant lieu en Suisse. Comment décririez-vous votre entreprise? Lesquelles de ses «qualités» correspondent à Swiss-Ski? Tout d’abord, notre ancrage local et notre attachement à nos racines. Ensuite, nos valeurs coopératives, notre fair-play et notre constance dans notre politique commerciale et également le conseil orienté vers les clients. Nous montrons également notre constance à travers ce partenariat avec Swiss-Ski, qui dure déjà depuis 2005. Le contrat ayant été prolongé de trois ans, 2014/2015 sera notre dixième saison et nous célèbrerons donc un petit anniversaire. Grâce aux bonnets, gants et écharpes «Hands-up» de Raiffeisen, qui sont vendus comme des articles destinés aux supporters, Raiffeisen a déjà soutenu divers projets de Swiss-Ski en faveur de la relève. Pourquoi ces projets en faveur de la relève vous tiennent-ils à cœur? Nous nous engageons fortement en faveur de projets locaux et régionaux qui sinon ne pourraient être que difficilement être mis en œuvre. Raiffeisen soutient depuis des années déjà toutes les associations régionales ainsi que les centres nationaux de performance. Grâce à l’action pour les supporters «Hands-up», nous souhaitons générer davantage de moyens pour la re- Gabriele Burn, membre de la direction de l‘entreprise chez Raiffeisen Schweiz, et Urs Lehmann, président de Swiss-Ski. lève. Jusqu’à présent, nous avons pu récolter CHF 700 000 et ainsi cofinancer plus de 60 projets dans le domaine de la relève pour notre plus grande joie et celle de la relève des sports d’hiver. < > Texte: Fridolin Luchsinger/Nadine Hess > Photos: Swiss-Ski 3 Mi-janvier, lorsque la «semaine de l’Oberland bernois» a commencé à Adelboden, les projecteurs n’étaient pour une fois pas uniquement braqués sur les athlètes actifs. 31 légendes du ski, ayant décroché au moins une médaille lors d’une grande manifestation de ski alpin au cours de leur carrière, ont assisté au spectacle annuel de Coupe du monde sur le Chuenisbärgli. Les stars du ski d’autrefois ont répondu à l’invitation pour le «All Star Day» de Swiss-Ski et se sont retrouvées à Adelboden pour une réunion d’anciens élèves d’un autre genre. 1 L e «All Star Day» organisé par SwissSki a eu lieu cette année pour la première fois à Adelboden. Pendant que Marcel Hirscher, Mattias Hargin, André Myhrer et Cie luttaient pour une place de podium, 31 anciens médaillés et médaillées de manifestations de grande envergure se sont réunis sur le Chuenisbärgli. Ils représentaient à eux seuls pas moins de 74 médailles à des Championnats du monde et à des Jeux Olympiques. La plus ancienne distinction était la médaille de bronze décrochée par Annemarie Waser-Hess lors des CM de 1958 à Bad Gastein (AUT) et la plus récente était la médaille d’argent remportée par Didier Cuche aux CM de slalom géant de 2011 à Garmisch-Partenkirchen (GER). Les athlètes présents les plus couronnés de succès étaient Vreni Schneider et Pirmin Zurbriggen, qui ont chacun remporté 11 médailles à des manifestations de grande envergure. Outre des sportives et sportifs, d’anciens directeurs de la Fédération suisse de ski n’ont pas voulu manquer l’événement. Le plus connu d’entre eux n’était autre que l’ancien conseiller fédéral Adolf Ogi. Les invités se sont chaleureusement salués lors du café de bienvenue au chalet Emmi. Beaucoup ne s’étaient plus S nowact i v e f é v r ie r 2014 2 revus depuis quelques années et étaient heureux de cette occasion pour passer une journée en compagnie de leurs compagnons de route d’autrefois. Au buffet du petit-déjeuner, ils n’ont pas tardé à se lancer dans des discussions passionnées portant sur le passé et ’le présent. Les stars ont échangé leurs expériences en matière de petits-enfants et ont parlé du défilé des athlètes lors des Jeux Olympiques de Grenoble en 1968. Le temps est passé très vite. Après le café et les croissants, le groupe de célébrités s’est rendu au Sky Lounge pour assister à la première manche du slalom. Lors du dîner en commun, le directeur de Swiss-Ski Roland Imboden ainsi que le président de Swiss-Ski Urs Lehmann et le président du conseil d’administration d’Emmi SA Konrad Graber ont tenu un bref discours. Konrad Graber, qui a mis «son» chalet à disposition pour cet événement, a souligné l’importance du ski pour la Suisse et la volonté de l’entreprise de continuer à soutenir ce sport à l’avenir. A l’aide d’une brève anecdote datant de l’époque où il était lui-même skieur de compétition, Roland Imboden a montré quel était le but de cette manifestation: partager des souvenirs du passé. Quant à Urs Lehmann, il 4 5 1 Didier Cuche bien entouré entre Fernande Frank-Bochatay et Annerösli Zryd. 2 Erika Reymond-Hess, Brigitte Oertli et Vreni Schneider, le trio tout sourire. 3 D.g.à d., à l‘avant: Erika Reymond-Hess, Heidi Zurbriggen, Vreni Schneider, Brigitte Oertli, Urs Kälin, Ambrosi Hoffmann, Annemarie Hess-Waser, Fernande Frank-Bochatay, Dumeng Giovanoli, Heini Hemmi, Conradin Cathomen, Martina Schild, Didier Cuche, Maria AnesiniWalliser, Martin Hangl, Annerösli Zryd, Fabienne Serrat, Urs Lehmann, Peter Lüscher, Walter Tresch, Jean-Daniel Dätwyler 4 L’ancien conseiller fédéral Adolf Ogi avec Vreni Schneider, Stefan Oswald et Pirmin Zurbriggen. 5 De g. à d. : Urs Kälin, Lise-Marie Morerod, Maria Anesini-Walliser et Dumeng Giovanoli. a trouvé la phrase adéquate pour décrire cet événement: c’est comme «une grande réunion d’anciens élèves». On sentait effectivement que les légendes présentes étaient très liées et qu’elles avaient développé de véritables amitiés à l’époque où elles se partageaient la scène du cirque blanc. Les anciens sportifs d’élite ont bien ri et plaisanté, et de nombreux autres spectateurs se sont peut-être demandé si ces athlètes étaient venus à Adelboden pour la course ou pour bavarder. < 23 | agenda En bref | COURSES DE C OUPE DU MONDE / D ’ EUROPE EN SUISSE 31 janvier au 2 février Coupe d’Europe de bosses à Prato Leventina (dames/hommes) 15/16 février Coupe d’Europe de snowboard alpin à Lenzerheide (dames/hommes) 1er/2 mars Coupe du monde de ski alpin Audi FIS à Crans Montana (dames) www.skicm-cransmontana.ch 15 mars Coupe d’Europe de skicross à Arosa (dames/hommes) > Audi Skicross Tour 15/16 mars Coupe d’Europe d’aerials à Airolo (dames/hommes) 22 mars Coupe du monde de freeski slopestyle à Silvaplana (dames/hommes) www2.corvatsch.ch 22/23 mars Coupe d’Europe de snowboardcross à Lenk (dames/hommes) > Audi Snowboard Series 7 mars Coupe du monde de skicross Audi FIS à Arosa (dames/hommes) Une épreuve de la Coupe du monde de skicross Audi FIS aura lieu pour la première fois à Arosa, qui se réjouit d’accueillir les meilleurs freestylers de la discipline du skicross. Le suspense sera garanti dans tous les cas, car certains athlètes auront probablement des comptes à régler lors de la première épreuve de Coupe du monde après les Jeux Olympiques de Sotchi. www.arosalenzerheide.ch 12–16 mars Finale de la Coupe du monde de ski alpin à Lenzerheide (dames/hommes) www.lenzerheide.com/weltcup J EU X O LY MPI QUES D ’ HIVER M a n i fe s tat i o n s S w i ss - S k i Audi Snowboard Series Les épreuves de l’Audi Snowboard Series réuniront les meilleurs coureurs de la relève d’Europe ainsi que les snowboardeurs amateurs de toute la Suisse. Vérifiez dès maintenant les dates sur www.audisnowboardseries.ch et inscrivez-vous! 8/9 février: Grindelwald - Slopestyle Open (slopestyle, événement Gold) 15/16 février: Lenzerheide – CE et Open PSL (alpin, événement Gold) 16 février: Mythenpark – Mythen Style Rookies (freestyle, événement Silver) 22/23 février: Davos – snowboardcross juniors FIS et Open (snowboardcross, événement Gold) 1er mars: Braunwald – SBX (snowboardcross, événement Silver) 8/9 mars: Sedrun – snowboardcross juniors FIS et Open (snowboardcross, événement Gold) 8 mars: Mürren – White Style (big air, événement Silver) 8 mars: Flumserberg – Trickchiste (big air, événement Silver) 9 mars: Bellwald – Tour valaisan (slopestyle, événement Silver) 15 mars: Buochs – Hill Jam 6 (big air, événement Silver) 15 mars: Malbun – slalom géant (alpin, événement Silver) 16 mars: Gstaad – Mountain Rides Open (slopestyle, événement Silver) 22/23 mars: Lenk – CE SBX (snowboardcross, événement Gold) 7–23 février Jeux Olympiques d’hiver à Sotchi www.sochi2014.com Audi Skicross Tour Le Skicross Tour a été lancé avec succès voici cinq ans. Depuis lors, la série de courses s’est imposée comme indicateur essentiel au niveau international, aussi bien pour l’élite du skicross que pour les amateurs. La série de compétitions pour les enfants aura également lieu pour la troisième fois: le Swiss Skicross Kids Tour. Pour toutes informations et inscriptions: www.audiskicross.ch 15/16 février: Davos-Parsenn – courses FIS et Open 1er/2 mars: Gstaad – courses FIS et Open 15/16 mars: Arosa – courses de CE et Open Swiss Skicross Kids Tour 2 mars: Grindelwald 9 mars: Hoch-Ybrig 24 La photo du mois Oerlikon Swiss Cup L’Oerlikon Swiss Cup est un classement spécial pour les athlètes de ski alpin juniors. Plusieurs courses Oerlikon FIS déterminées à l’avance comptent pour le classement général et ont toutes lieu en Suisse. Les dates des épreuves se trouvent sur www.swiss-ski.ch Grand Prix Migros Le Grand Prix Migros est la plus grande compétition de ski d’Europe destinée aux jeunes âgés de 8 à 16 ans. Des bambins de six et sept ans peuvent également s’essayer au Grand Prix Migros lors de la Mini Race. Inscrivez-vous dès maintenant sur www.gp-migros.ch 9 février: Davos Klosters 15 février: Klewenalp 23 février: Airolo 2 mars: Adelboden 9 mars: Savognin 16 mars: Wildhaus 23 mars: Lauchernalp Helvetia Nordic Trophy L’Helvetia Nordic Trophy est la plus grande série de compétitions destinée à la relève suisse dans les disciplines nordiques. Cette série offre aux enfants et aux jeunes âgés entre 6 et 16 ans la possibilité de s’affronter dans les disciplines de ski de fond, de saut à ski et de combiné nordique. De nouvelles amitiés, des cours de ski, de snowboard et de ski de fond, mais avant tout: du plaisir dans la neige! Voilà ce qu’offre le Juskila depuis 73 ans déjà. Une raison suffisante pour élire le cliché du mois des participantes qui s’en donnent à cœur joie. Ski de fond: 8 février: Davos (style libre/ départ individuel) 9 février: Davos (classique/relais) 16 mars: Zuoz (classique/ départ en ligne) Saut à ski: 15/16 février: Hinterzarten (K15/30/70) 22/23 février: Wildhaus (K15/32/40) 1er/2 mars: Marbach (K10/30/48) 15/16 mars: Finale Chaux-Neuve (K28/57/105) RUAG Swiss-Cup La RUAG Swiss Cup est la série de compétitions nationale pour les biathlètes. 15/16 février: Flühli 8/9 mars: La Lécherette Rivella Family Contest Rivella Family Contest Une journée dans la neige pour seulement CHF 85.–; c’est possible au Rivella Family Contest et nulle part ailleurs! Ce prix imbattable comprend un maximum de cinq cartes journalières, un repas, un pack de six bouteilles de Rivella, ainsi qu’un cadeau-surprise pour toute la famille. Informations supplémentaires et possibilités d’inscription sur le site www.familycontest.ch 8 février: Visperterminen 9 février: Les Bugnenets-Savagnières | Andermatt 16 février: Axalp ob Brienz | Obersaxen 23 février: Lenk | Sörenberg 2 mars: Stoos | Kleine Scheidegg 9 mars: Col des Mosses | Braunwald 16 mars: Bosco Gurin | Morgins RUAG Kids Trophy Le RUAG Kids Trophy est la série destinée à la relève pour les jeunes biathlètes des catégories M10 à M16. Les exercices de tir sont effectués avec des carabines à air comprimé que les jeunes ne doivent pas porter sur eux. 15/16 février: Flühli 22 février: Oberwald 1er mars: Chasseron 8/9 mars: La Lécherette 15 mars: Zuoz Swiss Loppet La Swiss Loppet est une série de dix courses de ski de fond populaires dans toute la Suisse. Pour participer à la Swiss Loppet, il faut être membre de Swiss-Ski. Les fondeurs qui avaleront les 297,5 kilomètres au cours du même hiver se verront décerner le titre de «Swiss Loppet Gold Member». 9 février: Marathon de ski d’Einsiedeln (Einsiedeln) 16 février: Marathon des Neiges Franco-Suisse (Les Verrières) 23 février: Gommerlauf (Haute vallée de Conches) 2 mars: Mara (Les Rasses sur Ste-Croix) 9 mars: Marathon de ski de l’Engadine (Maloja – S-chanf) S nowact i v e f é v r ie r 2014 J ulala 220 jeun es amat eur s de s ki de fon d s ur le Glauben ber g La 18e édition du camp de ski de fond pour jeunes, le Julala, a eu lieu du 27 au 31 décembre 2013 sur le Glaubenberg, au-dessus de Sarnen (OW). 220 jeunes amateurs de ski de fond ont pu profiter de ce projet de longue date organisé grâce au soutien de Swiss-Ski, de Loipen Schweiz et de l’Association de ski de Suisse centrale. «Des pistes préparées à la perfection, une météo fantastique, une bonne ambiance et de nombreux temps forts ont marqué cette semaine», conclut enchanté le directeur du camp Samuel Renggli. Plus d’informations et les photos de la semaine sur le site Internet www.swiss-julala.ch (en allemand) Audi Sn owboar d Ser ies Nouveaut é In t er net Modernité, fraîcheur et nouveauté: les Audi Snowboard Series ont dévoilé leur nouveau site Internet en décembre 2013! Ce nouveau site rassemble comme précédemment toutes les informations sur la tournée nationale de snowboard, ainsi que les inscriptions en ligne pour les étapes de la tournée. Vous trouverez dans la galerie de photos les meilleures et plus récentes images et vidéos des manifestations. Les réseaux sociaux sont tellement à l’affût qu’ils permettent d’afficher sur le site Internet les toutes dernières images via Instagram. Une visite s’impose. www.audisnowboardseries.ch Champion n at s s uiss es amat eur s de s ki alpin à Elm ( GL ) Rempor t e ta qualificat ion ! La deuxième édition des Championnats suisses amateurs de ski alpin aura lieu à Elm le 22 mars 2014. Tu t’assureras ta place de départ pour la finale à Elm en obte- nant jusqu’au 9 mars prochain une place de podium au classement général des Championnats régionaux de slalom géant ou en prenant le départ d’au moins six courses régionales A et B. Tu trouveras toutes les informations nécessaires sur www.swiss-ski.ch/fr/ sport-de-loisirs 25 SKI ALPIN SKI ALPIN > Texte: Aldo-H. Rustichelli > Photos: Gérard Berthoud F in analyste, l’homme des bois qu’est Stéphane Cattin, puisque bûcheron dans une autre vie, a du nez. Il sent subtilement les choses et devine les gens. Son empathie taillée à coups de hache à la haute école de la nature fait merveille! Mieux encore, le gars de Villeret sait s’adapter et capter finement le meilleur de ses interlocuteurs. Face aux gladiateurs Kostelic, l’ex-coach à succès de Mike von Grünigen et entraîneur de Swiss-Ski à l’époque bénie de Nadia Styger, s’est mué en ambassadeur de charme. Certes, les trois hommes se connaissaient déjà. De vue et lors d’échanges de paroles fugaces dans les aires d’arrivée. Les Croates figurant en bonne place dans le Who’s Who du gotha alpin. La démarche n’avait rien d’une lubie. Mais tout d’une décision réfléchie. On ne peut plus perfectionniste, Ante l’ancien handballeur professionnel avait jeté son dévolu sur Fischer. Et sur des skis qui, anecdote Cattin dixit, avaient été développés et affinés par Mike von Grünigen et Bode Miller. Deux artistes de la spatule au statut de stars planétaires avérées. Belle référence. Ivica Kostelic, un champion plein de ressources au caractère bien trempé. Ivica Kostelic gladiateur du ski Quand Ante Kostelic et son fils Ivica ont débarqué en 2006 à la fabrique Fischer à Ried, maison mère de la marque en Autriche, Stéphane Cattin les a accueillis avec une émotion teintée de respect. Voire d’admiration et de surprise. Explication: le père et son slalomeur de fils, ce dernier encore en combi et chaussettes dans le sillage des épreuves de Madonna, voulaient acheter des skis. Les meilleurs selon eux sur le plan technique. D’accord. Mais! 26 Sn owactive f é v r i e r 2014 Des palmarès en or massif. Pourquoi du nouveau matos? Rien de plus simple, dans le clan Kostelic, il faut gagner! Et surtout mettre un maximum d’atouts dans son jeu. Analyse à l’appui, le patriarche esquissait une sorte d’investissement sur l’avenir sportif d’Ivica. Pas question de fausse note dans la famille, exemple Janica, la petite sœur, qui a longtemps fait la Une des journaux et des gros plans TV en remportant tout ce qu’il est possible de rafler. Des globes de cristal en vrac, des titres mondiaux et des médailles olympiques. Dont trois d’or lors des JO de Salt Lake City, en 2002. Egalant en cela, première au féminin, les triplés historiques de l’Autrichien Toni Sailer et du Français Jean-Claude Killy. En outre, cette douée a également décroché la lune. Bien que minée par des problèmes physiques, elle a en effet mis une quatrième médaille d’or à son fabuleux palmarès lors du combiné des JO de Turin (2006). Avant de crier pouce pour raison de santé. Devenue un mythe sur le circuit, elle suit aujourd’hui les exploits de son frère en rongeant son frein sous les banderoles d’arrivée. Eh oui, chez les Kos- telic, Stéphane Cattin insiste, on se serre les coudes. Ce dernier de préciser encore que ces sportifs qui ont propulsé la Croatie au rang des nations alpines, tradition en moins, vivent et s’entraînent en esthète du ski alpin. Abnégation totale. Dépositaire de tranches d’histoire de la famille croate, modestement s’entend, Stéphane Cattin ne s’égare pas dans le virtuel. Car l’exentraîneur suisse au plus haut niveau, prof de ski, formateur natif du Vallon de SaintImier, privilégie l’honnêteté avec la ferveur d’un bénédictin. En cernant le clan Kostelic, on constate que le stakhanovisme est élevé au rang de vertu cardinale. A cela s’ajoute un mode de vie qu’un guerrier sparte moyen n’aurait pas désavoué. Au point que la success story passe par l’abnégation totale. SDF du Cirque blanc dans un premier temps, alors que d’autres logeaient en hôtel et Bode Miller dans son camping-car, Ante et ses rejetons partageaient chichement une voiture. Enfin presque. Puisque le père dormait souvent dehors. A la dure. Et Janica quelquefois à l’hôtel. Les victoires étaient à ce prix. L’ascension aussi, à l’époque des courses FIS à travers l’Europe. Bonjour l’école de vie. Anecdote. Pratique qui n’est pas sans rappeler, il y a une trentaine d’années, celle de grimpeurs venus de l’Est. Fauchés, talentueux, ils campaient au pied des parois gratinées des Alpes. Ou squattaient le refuge Vallot, au Mont-Blanc! Un carnet de bord. Etrangement, pour un athlète né à 120 m d’altitude, à Zagreb, avec pour terrain d’entraînement une colline et trois ou quatre pistes, Ivica a pris son pied en taillant des courbes dont il Le géant de Sölden a été synonyme de fortunes diverses pour Kostelic. S nowact i v e f é v r i e r 2014 27 SKI ALPIN ROMANDIE SKI DE FOND En slalom, le Croate a triomphé à quatre reprises sur la piste mythique de Wengen et remporté deux fois le combiné. Ante Kostelic, le patriarche qui voulait acheter des skis pour Ivica! Stéphane Cattin a servi de fil rouge entre la clan Kostelic et Fischer! n’avait pas à rougir. Par amour du ski, de l’effort librement consenti, sous la houlette exigeante de son père, il a rapidement gravi les échelons de la hiérarchie mondiale. A l’instar de Marc Girardelli dans les années 80, Ivica a été mis sur une orbite ascendante par son père. Dans le style: mon fils tu seras slalomeur, Ante Kostelic a développé le savoir naturel de son héritier pour en faire un technicien au feeling rare. Cependant, le succès des Kostelic ne doit pas grand chose au hasard. Dès les premières glissades de ses enfants, Ante a tenu un carnet de bord d’une précision diabolique. Qui est devenu une véritable bible. La nature pour gymnase. En tant qu’ancien handballeur pro, sous Tito pour mémoire, Ante ne s’est jamais attardé dans l’espace confus de la pensée. L’espace, pour lui, c’est la nature qui offre un maximum de possibilités d’entraînement. Du tronc d’arbre au caillou, en passant par des sentiers escarpés, une rude topographie dans un coin d’île à exploiter physiquement. Avec possibilités de piquer une tête dans la mer, du haut de rochers d’une dizaine de mètres. C’est comme ça. Rien ne manque au patrimoine du clan. Dans ce gymnase de bord de mer, Ivica et sa sœur ont sans cesse repoussé leurs limites physiques et mentales. A relever que la maman, une ancienne handballeuse égale28 ment, symbolise l’élément modérateur du quatuor. Tout en s’occupant de la logistique. Toutefois pas de vacances chaiselongue en période estivale! L’engagement est total pour tous. Comme le laisse entendre Stéphane Cattin, sollicité en tant que coach par le patriarche, les étés des Kostelic méritent attention. D’autre part, contrairement aux grosses structures, le team Kostelic est toujours resté en Europe lors des stages de préparation sur neige. Le grand mystère! Avec son seul bagage d’ancien handballeur pro, Ante Kostelic a su trouver des solutions techniques gagnantes. Pour propulser Ivica et auparavant Janica, au panthéon du ski alpin. De quoi interpeller Stéphane Cattin, qui livre sa théorie de la réussite Kostelic en évoquant sa propre expérience. Selon lui, Ante relève le défi de l’entraînement positif en sollicitant physiquement et mentalement le skieur à chaque fois qu’il trace un parcours. Ainsi, son fils doit toujours se bagarrer entre les piquets pour trouver ses solutions et travailler sa fluidité. Une manière comme une autre d’éviter le piège de l’habitude en sollicitant son savoir naturel. Sans pour autant pénaliser les automatismes. Dur au mal, bien que nullement masochiste, ce king de la guitare capable de mettre le feu à la neige dans les aires d’arrivée a subi la bagatelle de onze opérations aux genoux. Ce féru d’histoire, de Des machines et des gars au top! lecture, tout en écrivant la saga du ski croate, comme Janica avant lui, clame à qui veut l’entendre que rien ne vient sans sacrifice. Devenu polyvalent sur ses skis, Fischer évidemment, fabriquant qui lui a proposé un contrat en béton après son passage à Ried, Ivica peut compter sur Kristian Ghedina pour affiner ses réflexes de descendeur! Encore une médaille? A l’aube des Jeux olympiques de Sotchi, le Croate visait une médaille. En or de préférence lui qui en a trois d’argent. Bien que moins à l’aise en début de saison, ce diable de gaillard est capable de se sublimer pour monter sur la plus haute marche d’un podium. En supercombiné surtout. Car en slalom, sa discipline, on se bouscule au portillon. Et Marcel Hirscher tient le haut de la déferlante. En géant, les candidats aux médailles ne manquent pas. Alors que la descente et le super-G ne sont pas ses disciplines de prédilection. Souvenir: Ivica Kostelic avait, à l’issue de sa victoire lors du slalom d’Adelboden en 2011, un must selon lui, brisé une lance en faveur de son matos. Soulignant que Fischer lui fournissait du matériel «qui va sur toutes les neiges». Mieux encore, le fabricant autrichien a soigné la matière en devenant plus performant en skis de vitesse. La boucle était bouclée. Stéphane Cattin avait fait le job en 2006. < Sn owactive f é v r i e r 2014 Solitude en poudre ou symphonie pour duo sur fond de givre. Tout a débuté comme un hiver canon. Annoncé comme fabuleux pour les glisseurs de tout poil. Du genre à exhumer des images croulant sous la neige. Au fil des jours, malheureusement, une valse-hésitation entre optimisme et pessimisme s’est imposée. Comme le présent n’est jamais immuable, les responsables des quelque 50 centres nordiques de Romandie ski de fond (RSF) ont tracé et peaufiné les pistes (skating et classique). Sans spéculer . . . > Texte: Aldo-H. Rustichelli > Photos: RSF A u départ des pistes tracées et balisées, dans la plupart des cas, le skieur chausse et pousse sur ses bâtons sans trop se poser de questions. Le damage est parfait malgré les soubresauts d’une météo coincée entre neige et pluie. Coups de foehn en prime. Sans caricaturer le fondeur-randonneur, c’est souvent comme ça. Rares en effet sont celles ou ceux qui cogitent sur la perfection des pistes. Par contre, ceux qui savent versent S nowact i v e f é v r i e r 2014 une poignée d’écus pour l’obtention d’une vignette. Généralement celle de saison pour les grands pratiquants. Soit 120 francs pour mettre ses lattes étroites sur toutes les pistes du pays. Avec une réduction annoncée en France voisine. Où la redevance est obligatoire. En Suisse, la carte journalière coûte 10 fr. hebdomadaire 35 fr. et Jura suisse 70 fr. Sommes modiques, en vérité, si on compare avec le forfait d’une journée de ski alpin. Forfait qui varie souvent généreusement d’une station à l’autre. Mais foin d’analyse freudienne. Au paradis des virages coupés, les dameurs se subliment souvent en nocturne pour offrir des boulevards dignes de la Coupe du monde à des skieurs qui n’ont de loin pas tous l’étoffe de techniciens avérés. Bien que la dimension dans laquelle travaillent les responsables de centres nordiques soit différente, les kings des manettes font le job à la perfection. > 29 ROMANDIE SKI DE FOND ROMANDIE SKI DE FOND ment de grands domaines de glisse. Qui au fil des décennies sont devenus incontournables pour les sportifs assoiffés d’efforts et les contemplatifs en mal de paysages d’exception! Les parcours de fond sont en fait un style de vie. La discipline ne se résume pas uniquement à des tracés et des kilomètres de piste. A chaque sortie, les paysages changent. La nature se révèle être un décor interchangeable. Ainsi va le fond en partie grâce à RSF et des fagots de bonnes volontés. < Romandie ski de fond accroche élégamment l’œil du glisseur. cier en découvreur la dextérité de P’tit Louis. Un skieur grimpeur magicien à ses heures. Retour vers le futur. Incarnation du méticuleux qui se situe entre tradition et avenir, Jean-Claude Chautemps mène sa machine comme d’autres leur barque. Pas de révolution pour les tracés, mais une évolution innovante en fonction des difficultés de la topographie inhérentes aux soubresauts de la météo. Au même titre que Michel Jean-Mairet, un Sagnard qui fait valoir ses talents de préparateur de pistes dans A l’ombre des éoliennes sur les hauts de Mont-Soleil. sa vallée et alentour. Une région qui vaut froidement celle de La Brévine lorsque les vents hors la loi mènent le bal. De La Corbatière aux Pont-de-Martel, le phénomène n’a rien d’extraordinaire. Au point que souvent les traces font dans la fantaisie avec une aisance artistique. Phénomène constaté ailleurs également lorsque les forêts coupe-vent sont rares. Et quand le skieur ne se perd pas dans les sapins. L’esprit capte alors la rude existence des habitants dont les maisons sont disséminées le long du parcours. Dans ces régions dites nordiques, ici et ailleurs en Suisse, on cultive encore le bonheur de skier pour le plaisir! D’accès faciles, les Centres nordiques gérés par RSF disposent générale- Le coup de patte du P’tit Louis dans le secteur de la Ferme Modèle. C’est beau! C’est par-là, à condition de ne pas se mélanger les panneaux. La liberté du traceur. Dans leurs machines, ils sont à la hauteur de leur réputation. Que ce soit aux Mosses, à St-Cergue, au Mollendruz, aux Cernets, à la Vallée de Joux et ses 220 km de pistes, en pays de Fribourg, aux Rasses, aux Franches-Montagnes, voire à La Vue-des-Alpes, où des pionniers ont planté les premières balises d’un secteur paradisiaque qui a pris de l’ampleur au fil des bonnes volontés engagées, des promoteurs du ski de fond mettent leur savoir au service des skieurs. Ici et là, on trouve des Ecoles suisses de ski nordiques. Depuis des décennies, des purs, sous la houlette de Laurent Donzé, président presque à vie de RSF, cristallisent leurs connaissances sur la discipline ski de fond. Entre le plaisir de préparer les parcours et le bonheur de les découvrir, se glisse la réussite d’une saison. Exemple connu, quoique pas nécessairement re30 connu, le Bulletin d’enneigement des Montagnes neuchâteloises est un véritable bréviaire. Qu’ils soient alpins, nordiques, fans de raquettes, lugeurs, patineurs ou randonneurs, les adeptes de bols d’air sont gavés au quotidien d’un flot d’informations. Ces dernières généralement très pointues lorsqu’il s’agit de détailler les kilomètres de pistes tracées pour le fond (340 km au total), deux styles confondus. La technique au bout des doigts. Quoi qu’on en pense, la fonction de dameur peut être assimilée à un métier de précision. Ce qui, aux yeux de blasés, n’a rien d’extraordinaire en pays horloger. D’accord, mais à la précision s’ajoutent le style et la per formance. Deux éléments indissociables pour que la grande marche en avant hivernale soit placée sous le signe de la réussite. De celle que les différents centres inféodés à la cause de Romandie ski de fond garantissent par le biais d’une charte à découvrir, au besoin, d’un clic sur le site RSF. Qui plus est, dans les coulisses du damage, lors de couchers ou de levers de soleil, les paysages sont simplement féériques. En témoigne le récit d’un pote qui a découvert les hauts de La Chaux-deFonds et de la Ferme Modèle, avec de P’tit Louis. Un artiste de la manette qui rassemble plusieurs métiers et sports de funambules sous le même toit! L’ami précité, stoppé dans sa progression sportive par une polio alors qu’il était à l’aube de l’adolescence, d’apprécier des moments d’exception dans la cabine de la machine. Ombres et lumières en sustentation, créations naturelles de cristaux malmenés par le froid, à la limite du virtuel. Le tout rythmé parle bruit indissociable du moteur! Une sorte de show au chaud. Pour appréSn owactive f é v r i e r 2014 S nowact i v e f é v r i e r 2014 31 Con-s cour t h è m e p r i n c i pa l t h è m e p r i n c i pa l Le sport est une passion, aussi bien pour le professionnel que pour l’amateur. La passion d’Ochsner Sport est d’équiper les athlètes ambitieux tout comme les sportifs amateurs! P Sport le artenaire de Swiss Olympic, l’association faîtière des associations sportives suisses, Ochsner Sport équipe la délégation pour les Jeux Olympiques et accompagne les athlètes pendant ce temps fort de leur carrière. Ochsner Sport est de la partie lorsque la délégation suisse se rend aux Jeux Olympiques d’hiver ou d’été! Parallèlement, Ochsner Sport est également partenaire de l’aide sportive. Depuis plus de 40 ans, la fondation de l’aide sportive suisse soutient les athlètes suisses sur leur chemin vers l’élite mondiale. C’est en particulier à l’âge de la relève et pour les disciplines marginales (dans lesquelles la présence médiatique, les grands sponsors et les prix de grande valeur manquent) que l’aide sportive aide les talentueux athlètes et leur famille à surmonter les obstacles financiers. La collection Swiss Olympic. Les athlètes suisses feront bonne figure aux Jeux Olympiques. Pendant les compétitions, espérons-le, mais très certainement avant et après les épreuves! En effet, comme toujours aux Jeux Olympiques, les sportifs, les entraîneurs et les soigneurs se présenteront au monde entier dans une nouvelle tenue élégante de la collection Swiss Olympic Team. Présente-toi dans le look olympique et montre ton attachement avec les athlètes suisses. Des leggins sportifs, des polos élégants et des coupe-vent pratiques sont disponibles en édition limitée dans 30 filiales Ochsner Sport et sur la boutique en ligne. Procure-toi le confortable bonnet fourré avec cache-oreilles des athlètes, l’accessoire incontournable de ces Jeux Olympiques d’hiver! < ton but Nos champions olympiques de 2010, Carlo Janka et Didier Défago veulent défendre leur titre olympique! Ochsner Sport veut connaître vos objectifs et les intègre à un super concours. Quel est votre objectif sportif pour la nouvelle année? Un jury composé d’athlètes olympiques sélectionne parmi les réponses les objectifs qui leur paraissent les plus ambitieux et les plus originaux. Chaque membre du jury présente ses cinq objectifs favoris. Les objectifs sélectionnés sont ensuite soumis à un vote en ligne. Vous et vos collègues décidez ensuite quels objectifs Ochsner Sport doit aider à réaliser. Le concours s’arrête à la fin des Jeux Olympiques de Sotchi. Ochsner Sport mettra tout en œuvre pour aider les gagnants à atteindre leur objectif, que ce soit avec des conseils compétents, l’équipement adapté, un coaching avec ses athlètes préférés ou une formation exclusive avec une star! sotschi.ochsnersport.ch/fr Voici comment cela fonctionne: Phase 1: Les objectifs peuvent être envoyés jusqu’au 9 février 2014. une passion Photo: Swiss Olympic est Font bonne figure, Depuis la gauche: Mike Schmid (ski-cross), Beat Hefti (bob), Carmen Küng (curling), Philippe Furrer (hockey sur glace). Phase 2: Les participants au vote seront contactés d’ici le 10 février 2014 et le vote aura lieu sur ce site Web du 14 au 23 février 2014. Le nom des gagnants sera publié sur le site Web dessous le 24 février 2014. sotschi.ochsnersport.ch/fr/ > Texte: Ochsner Sport > Photo: Keystone/Christophe Karaba Infos Olympiques 32 12 nouvelles disciplines verront le jour à Sotchi: relais mixte en biathlon, half-pipe en ski, slopestyle en ski, saut à ski féminin, slopestyle en snowboard, slalom parallèle en snowboard, patinage artistique par équipe et relais en luge. Lors des Jeux Olympiques de 2014, 98 lots de médailles seront remis. Pour les réaliser, trois kilos d’or, deux tonnes d’argent et 700 kilos de bronze ont été nécessaires. Une médaille d’or olympique est constituée d’argent pur et recouverte d’au moins 6 grammes d’or. Sn owactive f é v r ie r 2014 Les dernières médailles olympiques constituées entièrement d’or pur ont été remises en 1912 lors des Jeux de Stockholm. S nowact i v e f é v r ie r 2014 La ville de Sotchi, située au bord de la mer Noire, compte 350 000 habitants. Il s’agit de l’une des stations balnéaires et thermales les plus appréciées de Russie. Pendant les Jeux Olympiques, la ville de Sotchi sera pleine à craquer: outre les 5500 athlètes et les 12 000 journalistes, 25 000 bénévoles seront aussi présents. Avec les jeux de Sotchi, la Russie accueille pour la première fois les Jeux Olympiques d’hiver. Des Jeux Olympiques d’été s’y sont déjà déroulés à Moscou en 1980. 33 t h è m e p r i n c i pa l La collection Swiss Olympic 2014 sotschi.ochsnersport.ch/fr 1 Nike Leggins, femmes, CHF 89.90 1 2 Nike Tech Fleece, femmes, CHF 129.90 2 3 4 3 Nike Windrunner, hommes, CHF 129.90 4 Nike Tech Fleece Poncho, femmes, CHF 129.90 6 Nike Polo noir, hommes, CHF 59.90 5 bonnet de fourrure, unisex, CHF 29.90 7 Nike Polo blanc, hommes, CHF 59.90 5 6 7 La fascination pour tous ceux qui sont sur place. Mais en même temps toujours un peu le mal du pays. C’est la raison pour laquelle la «House of Switzerland» est le lieu de rencontre des athlètes et des sponsors, des entraîneurs et des médias, des hommes politiques et des fans depuis des années. Grâce à l’organisation «Présence Suisse», une première mondiale verra le jour à Sotchi: la «Swiss Mobile House» y sera présentée et mise en place. La «Swiss Les Jeux Olympiques de Sotchi seront suivis par trois milliards de télé spectateurs et quelques millions via Internet dans le monde. 34 Mobile House» constitue une mini-Suisse à l’étranger et soutient ainsi la média tisation de l’image suisse à l’étranger. Ochsner Sport est ravi de sponsoriser cette entreprise sympathique et habille avec style les collaborateurs la House of Switzerland. Il s’agit en fait de quatre maisons, entièrement fabriquées en Suisse, qui sont mises en place lors de grands événements internationaux. Ces quatre bâtiments ont des superficies différentes et une surface totale de 730 mètres carrés. Les prochains Jeux Olympiques d’hiver se dérouleront en 2018 à Pyeongchang (Corée du sud), où Bernhard Russi a déjà commencé à construire les pistes. Cet instrument de communication d’un budget de deux millions de francs est à la disposition des partenaires publics et privés de «Présence Suisse». L’objectif est de présenter les atouts de la Suisse dans les domaines de l’économie, de la politique, des sciences, du sport, de la gastronomie et de la culture. Davantage d’infos sous sotschi.ochsnersport.ch/fr ou www.houseofswitzerland.org Au cours de l’histoire, la Suisse a accueilli deux fois les Jeux Olympiques d’hiver: en 1928 et en 1948, à chaque fois à St-Moritz. Le terme «olympiade» ne désigne pas les Jeux Olympiques eux-mêmes, mais la période qui s’écoule entre deux Jeux Olympiques, c’est-à-dire 4 ans. Sn owactive f é v r ie r 2014 Photos: FDFA-GS, Presence Switzerland House of Switzerland à Sotchi POINT FORT TÂCHE PERMANENTE Les structures du nouveau système de la relève de Swiss-Ski sont en place. Franz Hofer, chef de la relève depuis 2006, a déjà participé à l’élaboration du concept. Nous avons discuté avec lui de l’état actuel et des tâches encore à venir. > Texte: Peter J. Aebi > Photos: Swiss-Ski S n owact i v e fé vri e r 2 0 14 S nowactive: Franz Hofer, un thème souvent discuté est l’absence d’une base suffisamment large dans l’équipe suisse de ski. Vous avez participé de manière déterminante à la réalisation du nouveau concept de la relève. Est-ce la bonne recette d’aprèsvous? Franz Hofer: Nous disposons aujourd’hui de bonnes structures qui permettent aux jeunes de se développer de manière optimale. Jusqu’à la fin du second cycle scolaire, soit jusqu’à l’âge de 16 ans, nous disposons actuellement de 27 centres régionaux de performance. Pour les jeunes gens à partir de 16 ans, trois centres nationaux de performance ont été créés. Et vu que le passage direct d’un centre régional à un centre national de performance est un pas important, il existe chez nous une sorte d’année de mise à l’épreuve durant laquelle le jeune athlète peut faire un pas supplémentaire en vue de se qualifier pour un centre national de performance. Durant cette période, les athlètes s’entrainent le plus possible au sein des cadres des centres régionaux et participent régulièrement à des courses FIS. Cela représente un tout autre niveau et une bien plus grande intensité que la participation à des courses OJ. Ainsi les jeunes peuvent s’habituer pas à pas à de plus hautes exigences. Grâce à la période d’observation plus longue, nous pouvons atteindre une amélioration de la sélection. Cela nous permet d’éviter la perte de jeunes talents. Les résultats obtenus jusqu’à présent nous montrent que nous sommes sur la bonne voie. Et qu’est-ce que cela donne en chiffres? En dessous des cadres Swiss-Ski, au niveau interrégion, nous avions en 2007 25 athlètes filles et garçons. Aujourd’hui nous comptons plus de 80 jeunes dans les centres nationaux de performance. Nous avons donc développé une base nettement plus large et cela à un haut niveau. Aujourd’hui, en ce qui concerne les jeunes nés en 1992/93, nous sommes à nouveau compétitifs au niveau international. Nous procédons à une sélection ciblée de sorte que pour la première année de naissance des moins de 18 ans, seuls les meilleurs athlètes passent d’un centre régional de performance ou d’une association régio35 POINT FORT POINT FORT Sur la bonne voie: durant les trois dernières années, la relève suisse de ski a remporté en tout 26 médailles à des Championnats du monde juniors de ski; les entraîneurs s’en réjouissent (ici à l’image depuis la gauche: Franz Heinzer, Franz Hofer et Erich Schmidiger au mondial juniors 2012 à Roccaraso). Fr anz Hofer ( 55) Marié, père de deux enfants. Entraîneur auprès de l’équipe nationale ainsi que – après son départ de Swiss-Ski – entraîneur dans les régions et délégué technique en Coupe du monde. De retour chez Swiss-Ski en 2005 en tant que responsable du centre national de performance de Brigue. Depuis 2006 chef de la relève chez Swiss-Ski. Parcours d’un talent Justin Murisier: de la forêt de piquets à la vraie forêt > Texte: Diana Fäh; > Photo: Ldd nale à un centre national de performance. Et les autres peuvent faire leurs preuves au niveau FIS. Là, les exigences sont autres que pour le secteur des moins de 16 ans. L’an passé, 35 athlètes en tout y sont parvenus. Str uctu re de cadr e M21 AR Cadres hommes CNP Cadres hommes Cadres de Swiss-Ski CNP Cadres dames AR Cadres dames M16 Ski-club Courses à points Swiss-Ski Jeunesse M18 CRP Cadres AR M16 M14 Cadres CNP M12 M10 Parcou rs d‘u n tal ent Cadre de Swiss-Ski Ecoles partenaires CNP Athlètes (f) et athlètes Juniors et seniors Formation en dehors des centres Ecoles partenaires CRP Athlètes (f) et athlètes Jeunesse M14/M16 Formation en dehors des centres Formation 36 CNP Association régionale Association régionale Jeunesse CRP Groupe d’entraînement Donc tout va pour le mieux et la tâche est terminée? Nous avons fait le plus grand pas en effet. A présent il est question d’optimiser les nombreux détails. Le travail de promotion de la relève est une tâche permanente. Nous disposons entre-temps de bonnes structures qui procurent un soutien solide. L’important à présent est que les structures restent stables. Car finalement, les parents des jeunes athlètes veulent savoir à quoi s’en tenir. Toutefois il reste encore un grand potentiel d’optimisation. C’est un peu comme pour une course de ski: le soin des détails mène finalement au succès. C’est pourquoi le travail dans le secteur de la relève ne viendra jamais à manquer. Ainsi par exemple nous voyons la demande d’un, voire deux centres régionaux de performance supplémentaires. Et dans le contenu aussi, un réglage fin est continuellement nécessaire. Par exemple? Cette année, dans les centres nationaux de performance, l’accent a été mis davantage sur l’entraînement mental. Il s’agit là surtout de montrer les possibilités ainsi que de laisser les jeunes expérimenter ce qui leur convient et ce qui ne leur convient pas. Tous les jeunes ne sont pas réceptifs de la même manière à cette thématique. Mais l’important est qu’ils aient le savoir de base. Ensuite la décision revient au jeune. Car finalement chaque athlète est responsable de lui-même. Nous ne pouvons qu’apporter notre soutien. Mais il y a aussi d’autres éléments qui doivent être transmis encore davantage. Le groupe de travail «Future» s’est penché sur la question. A l’avenir, des domaines supplémentaires devraient être abordés systématiquement Sn owactive f é v r ie r 2014 comme théorie de l’entraînement, psychologie du sport, évaluation du renforcement musculaire, science de la nutrition, etc. C’est-à-dire des moyens pour les jeunes de devenir plus autonomes? Oui, c’est le but en effet. Nous voulons donner aux jeunes des instruments qui leur permettent de s’affirmer en sport de pointe. Il est important par exemple qu’ils connaissent l’évaluation raisonnable du renforcement musculaire, notamment en vue de la prévention des accidents. Dans les centres nationaux de performance, la scolarité et le sport ont la même importance. Qu’en est-il pour celles et ceux qui choisissent de faire une formation professionnelle? Notre système rend cela possible. Toutefois, ceux qui choisissent de faire un apprentissage sont davantage livrés à euxmêmes et dépendent du bon vouloir de leur maître d’apprentissage. Ici nous pouvons encore nous améliorer. Par exemple en travaillant plus étroitement avec les entreprises formatrices. Une telle collaboration existe déjà avec les banques Raiffeisen et Ochsner Sport. Mais nous devons encore élargir cette démarche. Comme je vous le disais, le travail dans le domaine de la relève ne sera jamais vraiment terminé. Il doit y avoir un processus d’optimisation continu. Ainsi pour vous, malgré le travail de restructuration en grande partie terminé, il ne sera pas question de repos à l’avenir également? Non. Il y a encore de nombreux défis à relever et c’est bien ainsi. C’est un peu comme dans le domaine du matériel en sport de glisse: il y a toujours des nouveautés dans les détails techniques qui finalement peuvent faire la différence. Chez nous, c’est un peu la même chose. < S nowact i v e f é v r ie r 2014 Tous les chemins mènent à Rome, dit-on. Cela vaut également pour la promotion de la relève. La majeure partie des jeunes talents fait son chemin via un Centre National de Performance et, parallèlement à la formation sportive, fréquente le Gymnase de l’école partenaire. Mais ce n’est pas la seule possibilité. En général en Suisse, la voie vers l’élite mène par un centre national de performance y compris l’établissement scolaire partenaire correspondant. L’avantage est que l’horaire des cours est adapté à l’entraînement de manière optimale. Ainsi l’on peut réduire au maximum la contrainte entre l’école et le sport pour les talents de la relève. Mais il existe aussi des athlètes de CNP qui, au lieu du Gymnase, privilégient une formation professionnelle. Justin Murisier est l’un de ceux-ci. Le spécialiste du slalom a débuté son apprentissage de 3 ans en vue d’obtenir son CFC de forestier-bûcheron en été 2007. Tandis que ses collègues occupaient les bancs de l’école partenaire, Justin Murisier abattait des arbres, aménageait des plantations et entretenait des forêts, des haies et des biotopes. Une fois par semaine il fréquentait l’école professionnelle. Ses collègues du CNP, Justin les rencontrait seulement lors des entraînements sur neige. L’entraînement de force et de condition physique en revanche avait lieu de manière individuelle d’après les plans d’entraînement élaborés par son entraîneur Steve Locher. «En tant que jeune de 15/16 ans, cela n’était pas toujours chose facile: tandis que mes collègues pouvaient apprécier leur temps libre en fin de journée, je devais faire 30 minutes de train pour me rendre à Martigny à la salle de fitness et faire mon entraînement de force et de condition physique en solitaire.» Les athlètes de CNP qui suivent les cours de l’école partenaire par contre ont des fenêtres de temps aménagées dans leur horaire de cours destinées à l‘entraînement de force et de condition physique, lequel en plus a généralement lieu dans la salle de gymnastique de l’école. Un autre défi pour Justin fut que l’école professionnelle ne se montra pas très coopérative au début: «J’étais le premier apprenti forestier-bûcheron en Valais à suivre une carrière sportive parallèlement à ma formation professionnelle. C’était une situation que les responsables de mon école ne connaissaient absolument pas.» Par conséquent au début, le fait que Justin soit souvent absent aux cours, surtout en hiver, ne rencontrait que peu de compréhension. «J’étais en quelque sorte un pionnier. J’ai dû pas mal me battre et beaucoup discuter avec les professeurs. Heureusement que je pouvais compter sur le soutien de mon entraîneur Steve Locher lequel envoyait par exemple mes plans d’entraînement à mes professeurs. Cela leur permettait de se rendre compte que je prenais le tout très au sérieux.» Avec le recul, il considère cette période comme une bonne école de vie, même si cela était parfois très difficile. «Durant ces trois années, j’ai appris à me battre pour ce qui m’importait en dépit des résistances rencontrées. Cette expérience de vie m’est très utile pour mon futur parcours.» < Le spécialiste du slalom Justin Murisier n’est pas seulement à l’aise entre les piquets, mais aussi dans nos forêts. 37 INSIDE INSIDE > Texte: Joseph Weibel > Photos: Erik Vogelsang, Markus Beer, Ldd. MISTER VÖLKL OU UN HOMME QUI A LE SENS DES RÉALITÉS Il est entré dans la branche du ski à l’âge de 24 ans. Il était président du Swiss-Ski-Pool et a repris la traditionnelle entreprise de skis allemande Völkl en 1992. Gregor Furrer, Valaisan de pure souche, a du flair pour les skieurs talentueux et un sens inné des affaires. En 2013, «son ski» a fêté ses 90 ans. Un jubilé qui n’aurait probablement jamais eu lieu sans son engagement d’il y a 21 ans. J e m’en souviens comme si c’était hier. J’ai rencontré Gregor Furrer pour la première fois en 1992 à l’occasion d’une interview pour l’ancien magazine «Ski». C’était d’ailleurs ma toute première interview dans la branche du ski. Furrer est un doyen, un fin renard et d’une grande éloquence m’avait-on «prévenu». Pourtant, l’entretien avec le natif du Valais a été plus qu’agréable. Depuis, 21 ans ont passé. Nous rencontrons Gregor Furrer au restaurant «Falken», à Neuheim dans le canton de Zoug, non loin de son bureau à Baar. Furrer est confortablement installé près du feu de cheminée dans le salon cossu. Contrairement aux apparences, il ne s’est pas encore retiré des affaires. Et le moment est opportun pour parler d’une entreprise de skis qui fête ses 90 ans d’existence. Une entreprise, dont le site de production se trouve toujours à Straubing. C’est une localité en Basse-Bavière qui compte aujourd’hui 50 000 habitants. Franz Mo38 zart, un grand-oncle du musicien Wolfgang Amadeus a habité ici, tout comme Hanni Wenzel qui a vu le jour à Straubing et est devenue l’une des skieuses les plus couronnées de succès. Un coup de fil en pleine crise. Les skis Völkl sont depuis longtemps synonyme d’innovation et pour de nombreux skieur, mais surtout de nombreuses skieuses, synonyme de succès. La marque Völkl n’est pas seule à avoir survécu à la crise du ski du début des années 90. La tendance du carving a révolutionné le ski alpin dans son ensemble. «Jadis, le ski était trop uniforme. Lorsque l’on observait les professeurs de ski sur les pistes, l’on voyait d’un côté le caporal et de l’autre les soldats», dit précisément l’homme qui, en tant que lieutenant, était chef de l’une des patrouilles de ski internationales jadis très populaires. Gregor Furrer sourit. Il a toujours été adepte de l’autocritique. Lorsqu’une succession d’hivers pauvres en neige vint s’ajouter à la crise, le sport du ski battit franchement de l’aile. La tendance de l’époque, c’était le snowboard. Le marché du ski s’effondra plus ou moins. Au milieu de 1992, le représentant général de Völkl, Marker et Uvex pour la Suisse reçut un coup de fil de Franz Völkl. Marché conclu dans une vieille auberge d’Helsinki. Franz Völkl était au bord des larmes au téléphone. S’il ne parvenait pas à trouver une solution dans les six jours, son entreprise était condamnée. Cela près de 70 ans après sa fondation. Furrer se souvient très bien de cet entretien. «L’entreprise n’était pas endettée. Au contraire. Elle était bien positionnée, mais restait une entreprise artisanale industrialisée. Le chef d’entreprise était dépassé par les événements.» Les banques lui conseillèrent d’engager un nouveau management. Mais Franz Völkl y était opposé. Et ensuite? Gregor Furrer poursuit: «J’ai appelé mon ami et partenaire d’affaires Sn owactive f é v r ie r 2014 Hans-Dieter Cleven. Il m’a dit: organisemoi rapidement les comptes et bilans des trois dernières années. Tout devait aller très vite.» Et puis il y avait en plus un voyage du conseil d’administration de trois jours dans le nord prévu de longue date. Cela ne nous facilitait pas la tâche. «Nous sommes donc partis à Stockholm puis à Helsinki en compagnie de nos épouses. Elles n’étaient pas au courant de nos plans. Nous ne voulions pas pourrir l’atmosphère.» C’est finalement par téléphone, une antiquité accrochée au mur dans une vieille auberge d’Helsinki, que le marché a été conclu. Quelques jours plus tard, Gregor Furrer se rendit à Straubing et se retrouva face à la famille Völkl et aux 430 employés réunis dans l’ancienne cantine. «C’était une journée de juin extrêmement chaude. Et c’est en sueur – mais pas seulement à cause des températures – que j’ai annoncé à l’assemblée que nous, HansDieter Cleven, moi-même et des parteS nowact i v e f é v r ie r 2014 Gregor Furrer: «Jadis, le ski était trop uniforme. Lorsque l’on observait les professeurs de ski sur les pistes, l’on voyait d’un côté le caporal et de l’autre les soldats». naires internes avions repris l’entreprise. Et j’ai ajouté spontanément: nous allons bâtir ici une nouvelle usine de skis.» Evidemment, vu la morosité des perspectives économiques de l’époque, personne ne m’a cru. Trois ans plus tard pourtant, la première pierre de la nouvelle usine fut posée. Fidélité au site de Straubing. Puis des discussions eurent lieu avec le Premier Ministre d’alors Edmund Stoiber ainsi qu’avec les autorités de la ville de Straubing. Dans ces discussions, le site actuel de Straubing fut confirmé, en dépit des appels des banques à délocaliser l’entreprise à l’étranger, soit en Tchéquie voire même au Moyen-Orient. Le maire de Straubing aurait dit: «Pour nous, Völkl est une carte de visite sur le plan international. C’est une marque connue dans le monde entier. Et nous ne voulons pas la 39 INSIDE INSIDE avant le mondial. Finalement, c’est Heidi Zurbriggen, après intervention de son frère Pirmin, qui prit le départ aux mondiaux avec le nouveau ski. «Heidi fut très forte en descente, mais eu moins de succès en slalom géant», se souvient Furrer. Quelques semaines plus tard seulement, toujours avec le nouveau ski, Zurbriggen disputa un slalom géant comptant pour la Coupe du monde à Zwiesel (aux portes de Straubing) et remonta le classement de la 26e à la 4e place en seconde manche. «Làdessus les médias allemands s’en prirent à nous, critiquant que le nouveau propriétaire suisse privilégiait ses compatriotes. Cette presse à priori négative s’est finalement transformée en une belle histoire dont nous avons extrêmement profité.» Gregor Furrer s’emballe à chaque fois qu’il énumère les skieuses d’autrefois devenues célèbres avec des skis Völkl et celles qui emmagasinent actuellement les succès en Coupe du monde avec des skis Völkl aux pieds. Le lancement de cette série de succès revient à Hanni Wenzel, native de Straubing. Mais pourquoi diable la skieuse de Basse-Bavière gagnait-elle sous les couleurs du Liechtenstein? Gregor Furrrer à l’explication. La mère de Hanni Wenzel était elle aussi native de Straubing, mais son père était originaire d’Allemagne de l’est. Puis le couple a émigré au Liechtenstein. C’est aussi simple que cela. Et la morale de l’histoire: sa fille perdre.» Pour cela, la ville de Straubing était prête à s’investir. Elle soutint la construction de la nouvelle usine également sur le plan financier. Pour la pose de la première pierre, la grande «famille» de Völkl s’était réunie. Maria Walliser était présente, tout comme Hanni Wenzel, Bernhard Russi, Walter Tresch, Katja Seizinger, Martina Ertl ou Hilde Gerg qui furent amenés sur le chantier à bord d’une excavatrice. Des skis victorieux de ces athlètes hors-pair furent coulés dans les fondations. Nous avons eu la chance de pouvoir recruter le Dr Christoph Bronder en tant que CEO. Ce dernier avait pour tâche de concrétiser nos visions. Grâce à son engagement, sa ténacité et son esprit novateur, il a été possible de réaliser l’une des fabriques de skis les plus modernes au monde en un temps record. Aujourd’hui encore, Christoph Bronder est le chef d’entreprise de la maison Marker Völkl International GmbH. 40 Au départ, la voie empruntée par Gregor Furrer était toute autre. Mécanicien/ dessinateur machines de formation, il a travaillé au service externe de la maison Raichle puis au département de promotion des ventes de l’entreprise domiciliée à Kreuzlingen. Six ans plus tard, il a déménagé du lac de Constance au lac de Zoug et a repris la distribution du fabricant de fixations Marker de Garmisch, plus tard celle du fabricant de masques de ski Uvex et finalement la distribution pour la Suisse des skis Völkl. A l’époque déjà, Gregor Furrer avait une intuition aiguisée et portait son attention sur une offre complète. Aujourd’hui, la maison de distribution Gregor Furrer & Partner Holding comprend en plus les marques Dalbello, Descente, Chervo et Vaude. L’histoire du Race-Carver. La success story de Gregor Furrer avec Völkl avait toutefois débuté bien avant la reprise en 1992. Durant des années, une croissance importante fut enregistrée en Suisse. En l’espace de huit à dix ans, Völkl était devenu le numéro 1 dans notre pays. Son entreprise d’alors s’était hissée à la première place des partenaires internationaux de Völkl. Cela renforça encore les liens amicaux avec la famille Völkl. Le fabricant Völkl a toujours fait preuve d’une bonne intuition en ce qui concerne les innovations (voir encadré) et s’est forgé la réputation de «leading brand» dans le développement technologique des skis. Le développement du Race Carver a failli mener à une crise germano-suisse. Le ski fut lancé au plein milieu de la saison et de surcroit l’année précédant le Championnat du monde. «Au départ nous voulions utiliser le ski pour le mondial. Jadis, avec Katja Seizinger, Hilde Gerg et Martina Ertl, nous avions la meilleure équipe féminine allemande de tous les temps sous contrat. Mais le chef technique de la Fédération allemande de ski était catégoriquement opposé à ce que ses dames changent de ski si peu de temps Sn owactive f é v r ie r 2014 Gregor Furrer: «Pour perdurer, les relations doivent être continuellement entretenues.» Tina suit les traces de sa mère et vole de victoire en victoire (six médailles d’or à des mondiaux et à des JO), mais pour une fois pas avec des skis Völkl . . . Aucune intention spéculative. Il est courant que des entreprises soient rachetées dans le seul but de les revendre ensuite avec de confortables bénéfices. Ce genre de transaction peu louable s’appelle spéculation. Je pose la question délicate à Gregor Furrer. Il est vrai qu’il a cédé l’entreprise à l’équipementier californien K2 en 2005. Et ce n’est pas un mystère qu’il en a obtenu un bon prix. Qu’en dit le doyen de la branche du ski? «A l’époque, le bruit courait que nous avions racheté Völkl uniquement en vue de revendre l’entreprise plus tard avec un bénéfice confortable. Mais nous avons bâti une usine de skis ultramoderne, avons globalisé la distribu- tion et assuré une croissance dynamique. Puis, en 2005, nous avons cédé l’entreprise en tant qu’unité grandie et solide.» Mais pourquoi? «Hans-Dieter Cleven et moimême avions conclu dès le départ qu’il ne s’agissait pas là d’une opération définitive. Cela pour la simple raison que nous étions avant tout orientés distribution et marketing. Une condition à la vente fut toutefois que la distribution reste entre les mains de la société Gregor Furrer & Partner Holding. Ainsi nous avons pu assurer la pérennité des places de travail.» Aujourd’hui Völkl, Marker et K2 appartiennent au groupe américain Jarden avec un chiffre d’affaires de 6,7 milliards de dollars et 23 000 employés dans le monde entier. Le Jarden Group avec un portfolio comprenant plus d’une centaine de marques fait partie des tops 3 de la branche du ski avec l’Amer Group (entre autres Atomic, Salomon) et le HEAD Group. Marqué par sa formation militaire. Mais retournons aux origines de cet homme qui a grandi avec son frère Arthur – plus connu sous le diminutif de «Art» – à Greich, petit village de 100 habitants. Gregor n’avait que de 12 ans lorsque son père est mort. «Nous eûmes la chance que notre mère put emménager chez son oncle célibataire, ce qui nous permit de vivre une jeunesse heureuse malgré tout.» C’est à l’armée que lui furent donnés les outils nécessaires à sa Por tr ait de G r egor Fur r er Né le: 27 janvier 1938 Etat civil: marié, père de deux enfants aujourd’hui adultes (Karin et Reto) Hobbies: ski, golf Carrière professionnelle: (extrait) six ans chez Raichle; représentant général des marques Marker et Uvex durant 35 ans; fondation de la Gregor Furrer & Partner Holding et rachat du groupe international Völkl en 1992; vente de Völkl en 2005; président et délégué de la holding (avec distribution des marques Völkl, Marker, Dalbello, Uvex, Descente, Chervo et Vaude); membre fondateur du Swiss Ski Pool; membre du Conseil d’administration des «Aletsch Riederalp Bahnen» jusqu’en 2012. S nowact i v e f é v r ie r 2014 41 INSIDE INSIDE Continuel l ement à l’af f û t de l’ inn ovati o n Völkl a toujours étonné la branche avec des produits innovants. Ainsi l’on se souviendra à jamais des skis comme le modèle Zebra (1967) qui a valu à l’entreprise de Straubing des chiffres de vente record dans le monde entier. Parmi les autres événements marquants, l’on peut souligner le lancement du ski de compète Tiger dans les années 70 pour lequel, dans une étape de développement ultérieure, l’on a utilisé pour la première fois le carbone. En 1980 débuta l’ère de la Série P. Völkl a marqué la tendance du carving avant tout avec le modèle Snow Ranger. Puis en 2001, Völkl et Marker présentaient le système skis-fixations (Motion) formant une unité fonctionnelle. Une autre nouveauté de Völkl a été la technologie Power Switch – un système de réglage permettant l’adaptation en fonction des conditions de piste. Völkl a aussi toujours eu des skieuses et skieurs d’exception sous contrat. Parmi les plus connu(e)s on peut citer Hanni Wenzel, Anita Wachter, Frank Wörndl, Hansjörg Stauffer, Katja Seizinger, Martina Ertl, Christa Kinshofer, Hilde Gerg, Alexandra Meissnitzer, Nicole Hosp, Julia Mancuso ou Manfred Pranger pour l’Allemagne, l’Autriche et les USA. Et bien sûr bon nombre de Suisses et de Suissesses comme, entre autres, Maria Walliser, Chantal Bournissen, Brigitte Oertli, Heidi Zurbriggen, Sonja Nef, Peter Lüscher ou Bernhard Russi. Le site de production principal à Straubing a été réalisé en 1997 et emploi aujourd’hui encore plus de 400 personnes. Les modèles de Völkl sont distribués dans plus de 40 pays. Le portfolio de la marque comprend, outre les skis et les snowboards, également la fabrication de bâtons Au siège principal de Völkl International, à Straubing en Basse-Bavière, se trouve l’imposante galerie retraçant les 90 années d’existence. de ski mais aussi d’accessoires de haute qualité ainsi que de vêtements de sports d’hiver fonctionnels. L’entreprise a été créée en 1923 par Franz Völkl lequel, aujourd’hui à la retraite, habite encore à Straubing. Gregor Furrer et Chistoph Brander lors du premier coup de pioche à Straubing. Publireportage future carrière professionnelle, dit Gregor Furrer aujourd’hui. C’est là qu’il a appris à travailler sous haute pression physique et psychologique et à endosser des responsabilités. Mais ce que Gregor Furrer est parvenu à bâtir de manière exemplaire durant ses cinquante années d’activité professionnelle, c’est aussi un réseau de relations impressionnant. Gregor Furrer sourit. «Mon épouse Anita m’a dit récemment qu’elle avait noté le nombre de nuits où j’étais absent autrefois. Elle en a compté jusqu’à 200 par an.» Mais là n’était pas la question. Comment Gregor Furrer s’y est-il pris pour approcher des célébrités de l’économie et de la politique? «Ce n’est pas toujours facile», dit-il avec un sourire dont il a le secret. «Pour perdurer, les relations doivent être continuellement entretenues. C’est donner pour recevoir en quelque sorte.» En tant que directeur du Swiss Ski Pool (durant six ans), il entretenait des liens étroits avec la Fédération suisse de ski. «A chaque fois que les skieuses et skieurs suisses étaient particulièrement victorieux, il y avait des problèmes internes. En l’espace de deux à trois ans, les présidents et directeurs de la Fédération se sont succédés à un rythme effréné.» Ce fut ainsi avant et après les jours glorieux de Crans-Montana (1987). Véritable doyen de la branche. Gregor Furrer est toujours détendu, confortablement installé et apprécie visiblement l’entretien qui lui donne l’occasion de passer en revue les moments forts de sa carrière professionnelle. Non, il ne regrette aucun moment de cette période. Actuellement il dirige encore la holding et en remettra la présidence à son fils Reto le 1er avril 2015. Ce dernier dirige d’ailleurs toutes les filiales depuis quelques années déjà. «Ce sera pour moi le moment parfait.» Aujourd’hui il se sent un peu comme un «domestique» que l’on peut appeler à toute heure lorsqu’on en a besoin. Cette image colle parfaitement à cet homme pragmatique doté d’un sens aigu des réalités. Sa vie durant, il a beaucoup voyagé en compagnie de son épouse, mais généralement pour des déplacements professionnels. «Nous avons l’intention de continuer de voyager ensemble, mais dans un cadre plus détendu.» Lui et son épouse sont d’autre part passionnés de golf. «Et puis, bien entendu, j’aime toujours skier et passe près de 30 jours par an sur les pistes.» Je ne peux cacher mon étonnement. «Mais pour parvenir à 30 jours de ski par an, il faut se maintenir en forme», ajoute-t-il. Pour sûr, Gregor Furrer a raison une fois de plus. Il ne nous reste plus qu’à tirer notre chapeau et à nous incliner devant cet impressionnant personnage, doyen de la branche du ski. < in fo Dans notre prochaine édition, deux anciens employés de Völkl à Straubing parleront des bons comme des moins bons moments vécus chez le fabricant de skis Völkl. Annonce «Hands-up» Ensemble pour la relève suisse. Teamwear de ZIENER pour écoles de ski et clubs Soutenez activement la relève du ski suisse ! Raiffeisen reverse CHF 5.00 par article vendu au profit de la relève Swiss-Ski. Depuis plus de dix ans, ZIENER propose des vêtements de sport et des gants fonctionnels haut de gamme pour les écoles de ski et les Race-Teams. «Crée ton club-style individuel» est la nouvelle devise. Pour le nouveau blouson de ski TOKOMO et le pantalon de ski TEAL, la tenue peut être combinée librement à partir d’une quantité de commande de 50 combinaison au moyen de la palette de coloris ZIENER. 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Un autre Feature est la fonction FlipBack sur la manche, qui permet, lorsque vous mettez et enlevez souvent les gants, une fermeture simple et optimale. Egalement disponible comme Teamwear: le Layer et des bonnets aux coloris appropriés. Die ZIENER Teamwear hat‘s echt in sich und überzeugt bis ins Detail – und das zu einem super Preis-Leistungsverhältnis. Les produits ZIENER allient les standards de qualité les plus élevés à une technologie innovante et le design le plus moderne et tout ça par un super rapport qualité/prix. La Teamwear de ZIENER est disponible pendant deux ans. La date limite de commande pour la collection d’hiver 2014/15 est le 13.4.2014. Tous les articles sont disponibles auprès de votre Banque Raiffeisen ou sur : www.raiffeisen.ch/f/hands-up écharpe CHF 10.– gants CHF 10.– Plus d’infos sous www.ziener.com Sn owactive f é v r ie r 2014 CHF 20.– bonnet Ouvrons la voie tourisme tourisme Héliski chez les Vikings Ski de poudreuse sous le soleil de minuit en Islande 44 Sn owactive fé v r i e r 2 0 1 4 p ub li re p o rtag e S nowact i v e f é v r ie r 2014 p u bl i re p o rtag e 45 tourisme tourisme Si ailleurs, les skis sont rangés, les Islandais commencent à ce moment-là! Au cercle arctique, la saison de ski héliporté se termine en juin quand le soleil ne se couche plus. A peine quatre heures de vol depuis la Suisse sépare l’Islande – un monde de fées et de trolls avec des descentes inoubliables des pics volcaniques jusqu‘au bord de la Mer Arctique vous attendent. «L‘Islande est presque irréellement belle avec ces énormes montagnes au milieu de l’océan», s’exclame Julia Mancuso, la star du ski des USA, pendant le tournage du dernier film de ski de Warren Miller «Ticket to Ride». > Texte: Jean-Claude Blanc > Photos: Ldd 46 Sn owactive fé v r i e r 2 0 1 4 p ub l i re p o rtag e L ‘Islande est l‘un des pays les plus fascinants au monde: d’imposants volcans, de gigantesques geysers, des sources d’eau chaude, des lumières du nord mythiques et mystique jusqu’aux nuits d‘été sans ténèbres. La plupart des skieurs en route vers le Canada ou les États-Unis volent seulement au-dessus. Et pourtant, bientôt, le nouveau venu sur la mappemonde du ski ne sera plus un petit bijou caché. Lentement, la réputation se répand que la petite île de l’arctique est un paradis pour les skieurs qui recherchent S nowact i v e f é v r ie r 2014 p u bl i re p o rtag e quelque chose de spécial et de différents: de nouvelles impressions, de nouvelles images et de nouvelles aventures. Le fait que l‘Islande est maintenant proposée par des voyagistes suisses, n’est pas moins le mérite de Jökull Bergmann. «JB – comment tout le monde l’appelle – est le pionnier du ski en Islande», dit Martin Gallati, spécialiste de ski suisse voyageplan. JB est un véritable Islandais. Son arbre généalogique peut être retracé sur plus de 32 générations jusqu‘aux Vikings qui se sont installés en premier autour de 870 sur la deuxième plus grande île d’Europe. Les ancêtres de JB étaient éleveurs de moutons, ses grands-parents conservent encore des moutons. «JB est attiré par les montagnes. Déjà à l‘âge de cinq ans, il conduisait des hôtes sur les sommets montagneux autour de sa ferme», dit Martin Gallati. Évidemment JB est né guide! Il a appris son métier au Canada et dans les Alpes puis est retourné à la maison comme premier et unique guide de montagne et de ski licencié au plus haut niveau en Islande. Pendant 47 tourisme quinze ans, il a guidé en Islande et au Groenland avant qu’il fonde Arctic Heli Skiing, la première société d‘héliski sur l‘île. JB et ses guides hautement qualifiés en provenance de l’Islande, du Canada, de la France et de la Suisse connaissent les montagnes dans le nord de l‘Islande comme personne. Le domaine exclusif d‘héliski mesure 4000 kilomètres carrés. Cela représente deux fois la surface du canton de Saint-Gall. JB et son équipe ont cartographié plus de 300 descentes et à chaque saison de nouvelles sont ajoutées au domaine d’héliski accessible par un court vol et peu de décalage horaire. Avec tourisme la Suisse, il y a seulement deux heures de différence. L‘accès facile et rapide pour faire de l’héliski en Islande est un critère en soi, par rapport au Canada et à l’Alaska. Les montagnes résultants de l‘activité volcanique ne sont pas aussi élevées que dans l‘Amérique du Nord ou dans les Alpes, mais elles s’élèvent directement à partir de l‘océan arctique. Depuis les plus hauts sommets de la région, à 1550 mètres, on peut skier jusqu’à l‘océan atlantique ce qui offre des dénivelée conséquents. En moyenne, dix mètres de neige tombe sur les sommets et glaciers. La stabilité du manteau neigeux est plus élevé que dans les Montagnes Rocheuses. Ceci permet aux experts de skier sur des pentes extrêmement raides sans prendre de risques. Ce qui est possible en Islande est démontré de manière impressionnante par la star du ski US, Julia Mancuso dans le dernier film de Warren Miller. «L‘Islande est un pays magnifique avec une extrême beauté. Je ne pense pas avoir déjà vu une telle chose ailleurs dans le monde. D’immenses montagnes au cœur de l‘océan», rajoute Julia Mancuso lors du tournage du film freeride en Islande. L‘Islande n‘est pas seulement une destination de ski pour les skieurs professionnels comme Julia Mancuso. Les skieurs de La base entourée par une nature unique. Le Klængshóll Lodge dans la vallée mystique de Skíðadalur dans la péninsule des Trolls (page 48, 49 et 50). tous horizons peuvent également se régaler. On glisse sur des pentes douces et jouit du paysage unique composé de mer et montagnes, où il ne fait pas aussi froid malgré ce que la majorité des gens pensent. Grâce au Gulf Stream, le climat en Islande est plus doux que dans d‘autres régions à cette latitude. En hiver, les températures tournent autour de zéro degré, par contre sur les glaciers le thermomètre descend largement. La saison du ski héliporté commence au mois de mars et se termine en été avec de superbes descentes en gros sel à ne pas en finir. A partir du 21 mars, les journées 48 Sn owactive fé v r i e r 2 0 1 4 p ub l i re p o rtag e S nowact i v e f é v r ie r 2014 p u bl i re p o rtag e se rallongent considérablement en Islande. Cela rend l’héliski beaucoup plus flexible. Si le temps est mauvais durant la journée, il est souvent possible de voler et skier en soirée. Une descente sous le soleil de minuit est inoubliable. JB sait animer un voyage de ski en Islande pour ses invités , toutefois la sécurité reste la priorité absolue. Arctic Heli Sking fait partie de l‘association de l‘industrie canadienne HeliCat Canada et fonctionne selon les mêmes normes de sécurité qui sont considérées comme les plus avancées et les plus professionnelles qui existent. Au lodge JB propose aussi les services que les héliskieurs sont habitués à trouver au Canada. Le Klængshóll Lodge sur la péninsule des trolls a été une fois la ferme de ses grands-parents. La maison blanchie avec le toit typiquement rouge abrite aujourd‘hui la salle à manger et la cuisine dans laquelle Gudvardur Gislason prépare l’agneau bio, le gibier et le poisson frais provenant de la mer ou des rivières de l’île. Les chambres se trouvent dans de petits chalets récents situés autour de la vieille ferme. JB a converti l’ancienne grange en bar pour les soirées et l’après ski. Bien sûr, il y a aussi un petit spa avec 49 tourisme l’indispensable sauna dans l‘extrême nord, à partir duquel on a une vue magnifique sur la vallée et les montagnes environnantes. Certaines descentes – telles que «The Horse» qui culmine à 1200 mètres au-dessus de la mer se termine directement au lodge. Si vous êtes en train de récupérer de votre journée intense dans le bain à remous extérieur, vous êtes en mesure d’admirer vos propres traces. tourisme Le lodge de Klængshóll, qui se traduit en français «colline aux corbeaux», est situé dans la vallée solitaire de Skíðadalur à environ 45 minutes en voiture d’Akureyri dans le nord de l‘Islande. Akureyri est la deuxième plus grande ville du pays. Cependant, elle ne compte que 17 500 habitants. Pour les fans de romans policiers, c’est peut-être un endroit connu parce que l’un des bestsellers de l’écrivain islandais Arnaldur Indriðason se déroule dans cette ville. Akureyri peut être atteint par les hôtes à partir d‘un vol domestique de la capitale Reykjavik. Il est possible de voler le même jour jusqu’à Akureyri pour un départ depuis la Suisse. Donc, on atteint déjà l‘après-midi le lodge de Klængshóll, où les instructions de sécurité obligatoires ont lieu. Ensuite, l’hélicoptère vole chaque jour. Le petit hélicoptère transporte seulement quatre personnes à la fois et un maximum de trois groupes se partagent un hélicoptère. Ainsi un plus grand nombre de dénivelé et une grande flexibilité sont garantis. Même le jour du départ les clients ont encore la possibilité de skier. C’est uniquement dans l’après-midi, que l’équipe de JB amène ses hôtes à l‘aéroport d’Akureyri d‘où ils volent en direction Reykjavik. La capitale de l‘Islande est petite, mais vaut le détour. Pour les personnes qui ne veulent pas rentrer à la maison le lendemain, une excursion en jeep peut être rajoutée pour observer les geysers. Le Strokkur produit une éruption toutes les trois à sept minutes. Vous pouvez visiter les volcans, en particulier l’Eyjafallajokull qui a coupé le souffle de la moitié du monde en 2010 lorsqu’il a paralysé pendant plusieurs jours, le trafic aérien sur une grande partie de l‘Europe avec ses nuages de cendres. Les Islandais ont pris l‘éruption de l’Eyjafallajokull avec calme – avec le même calme habituel des Islandais.< In foS Ski en Islande «Descendre ces merveilleux sommets, j’en ai longtemps rêvé», déclare la star du ski US Julia Mancuso au tournage du nouveau film de Warren Miller en Islande. La coureuse est une grande fan de l‘île d’où les montagnes poussent depuis l‘océan arctique. La deuxième plus grande île de l‘Europe est située directement sur le cercle polaire arctique. Volcans, geysers, aurores boréales, printemps lumineux et des nuits d‘été en font un attrait mystique. Et le meilleur: l‘Islande est si proche! Il y a seulement quelques heures de vol jusqu‘à Reykjavik et il ne faut pas se battre avec le décalage horaire qui est seulement de deux heures avec la Suisse. Arctic Heli Skiing Le spécialiste suisse du ski – voyageplan – collabore avec Arctic Heli Skiing basé en Islande. La société du pionnier islandais du ski l‘héliporté Jökull Bergmann – appelé par la plupart JB – est basé au lodge de Klængshóll. L‘ancienne ferme est située dans la vallée de Skíðadalur sur la péninsule des trolls à environ 45 minutes en voiture d’Akureyri sur la côte nord de l‘île. Ils volent avec des petits hélicoptères qui transportent un maximum de quatre personnes par groupe (3 groupes par hélicoptère et 4 personnes par groupe). Domaine du ski héliporté Le terrain couvre 4000 kilomètres carrés et compte plus de 300 descentes cartographiées, qui conduisent en partie jusqu’à la mer. Les plus hauts sommets sont à 1550 mètres, donc de longues descentes avec beaucoup de dénivelés sont possibles. Saison, climat et neige La saison de l’héliski dure de mars à juin. Les mois d’avril et mai sont déjà relativement doux, avec habituellement des températures allant 50 Sn owactive fé v r i e r 2 0 1 4 p ub l i re p o rtag e S nowact i v e f é v r ie r 2014 p u bl i re p o rtag e de –10° à 0° sur les hauteurs. Il y a en moyenne de 10 mètres de neige par an. La plupart des jours de ski en neige poudreuse se trouvent généralement en mars et avril, après le ski sur du «gros sel» domine. La haute saison est d’avril à mai. A cause des conditions d‘enneigements stables, les bons skieurs peuvent descendre des pentes plus raides que d’habitude en héliski. Pour les skieurs un peu moins expérimentés, la neige moins profonde au printemps est un avantage. Mauvais temps «En Islande, le temps change toutes les cinq minutes», disent les Islandais. Une journée entière sans ski est rare, surtout avec les longues journées de mai et juin. Même après 18 heures, une dizaine de vols et descentes sont possibles, et ceci jusqu’à minuit où le soleil descend brièvement. Pour des journées sans ski, il y a suffisamment d‘alternatives: expéditions des volcans, baignade dans les sources chaudes ou visite d‘une brasserie locale. minutes jusqu’au lodge de Klængshóll. Logement en pension complète dans les cabanes en chambres doubles qui se trouvent autour de la maison principale. Sont inclus: 4 heures de vol pour un séjour de 4 jours et 5 heures de vol dans le programme de 6 jours. Après le séjour, transfert à Akureyri et vol interne à Reykjavik avec Icelandair. Transferts de l‘aéroport et nuit à l‘Hôtel Hilton à Reykjavik. Prix par personne en chambre double à partir de: 6 jours en semi-privé: CHF 7 500.– 6 jours en privé: CHF 10 880.– 8 jours semi-privé: CHF 9 810.– 8 jours en privé: CHF 12 830.– Arrivée Le vol de l‘Europe centrale jusqu’à Reykjavik dure environ trois heures et demie. De là, poursuite du voyage le même jour avec un vol interne avec Icelandair jusqu’à Akureyri. Le transfert en bus à la lodge prend environ 45 minutes. Au retour, dans l‘après-midi, vol d’Akureyri à Reykjavik et le lendemain retour vers la Suisse. Arrangements de voyage voyageplan propose chez Arctic Heli Skiing des arrangements de 6 et 8 jours en groupe privé (2 groupes par hélicoptère et 4 personnes par groupe) ou en semi-privé (3 groupes par hélicoptère et 4 personnes par groupe). Après l‘arrivée individuelle à Reykjavik, continuation avec un vol interne à Akureyri avec Icelandair et ensuite transfert en bus de 45 Conseils et réservations pour le ski héliporté en Islande: voyageplan Grand-Rue 98 1820 Montreux T +41 (0)21 966 44 11 F +41 (0)21 966 44 19 [email protected] www.voyageplan.ch 51 raiffeisen raiffeisen 50 % de réduction St-Moritz et Adelboden: des évènements spectaculaires. De nombreux sociétaires sont déjà venus assister aux épreuves de la Coupe du monde dames à Saint Moritz et messieurs à Chuenisbärgli/Adelboden. L‘ambiance unique, le magnifique panorama alpin, les belles performances des athlètes expliquent le succès de ces événements grand public au cœur des Alpes suisses. à chaque étape, depuis l’enregistrement jusqu’au offres proposées. Vous pouvez acheter vos billets pour assister aux courses à moitié prix et les imprimer très simplement, directement chez vous. Vous trouverez également sur le portail sociétaires de nombreuses autres offres attractives telles que concerts, évènements et cartes journalières de ski à conditions préférentielles. Réservez maintenant vos billets pour Crans-Montana et Lenzerheide. Raiffeisen offre également l’opportunité d’assister aux épreuves de la Coupe du monde à Crans-Montana (descente et super-combiné dames, les 1er et 2 mars 2014) et à la grande finale de ski alpin dames et messieurs à Lenzerheide (du 12 au 16 mars 2014) en proposant des billets à des conditions avantageuses (50% de rabais sur les places en tribune à Crans-Montana et les places debout à Lenzerheide). La tenue vestimentaire adaptée pour les fans. Un vrai fan de ski se distingue par sa tenue. Raiffeisen propose plusieurs accessoires d’hiver – gants, bonnet et écharpe – qui, non seulement vous permettront de montrer le vrai fan qui sommeille en vous, mais contribueront également à soutenir les futurs champions du ski suisse. L’action «Hands up pour la relève suisse des sports de neige» soutient des projets liés à la formation de la relève. Pour chaque article vendu, Raiffeisen fait un don de CHF 5.–. Le bonnet et les gants, (chacun CHF 10.–) ainsi que l’écharpe (CHF 20.–) sont disponibles dans les Banques Raiffeisen participantes ou peuvent être commandés à la page www.raiffeisen.ch/f/ hands-up. Venez vivre des émotions inoubliables lors des épreuves de la Coupe du monde, encouragez les athlètes et partagez votre enthousiasme avec d’autres fans venant de toute la Suisse. < Le fonctionnement. En tant que sociétaire Raiffeisen, vous pouvez acheter vos billets en ligne sur le portail sociétaires: www.raiffeisen.ch/f/ski. Vous serez guidé Un cadre impressionnant à Lenzerheide et Adelboden (à droite). sur le s épreu v e s de l a C o u p e d u m o nd e d e s k i La Suisse est indéniablement une nation de sports de neige. Depuis plusieurs années, de nombreux amateurs de la Coupe du monde vivent des moments inoubliables dans un cadre unique. Ils contribuent transmettent ces ambiances si particulières jusque dans les chaumières pour ceux qui suivent la course devant leur télé. Les sociétaires Raiffeisen ont la possibilité d’assister aux courses de ski alpin se déroulant en Suisse à des conditions avantageuses: à moitié prix! > Texte: Markus Rutz > Photos: Keystone/Raiffeisen 52 Sn owactive fé v r i e r 2 0 1 4 p ub li re p o rtag e S nowact i v e f é v r ie r 2014 p u bl i re p o rtag e 53 CHAVANETTE THE WALL CHAVANETTE THE WALL De vibrations en sensations On le sait depuis des décennies, le mur de Chavanette est un formidable nid à émotions. Sans être un snowpark dans le sens littéral du terme, il n’en possède pas moins les qualités. De creux en bosses, il exige des capacités d’adaptation genre rock’n’roll à imposer le respect. Entre new et old freestyle tout est bon. Mais l’important reste le plaisir sans restriction! Alors, rendez-vous le 1er mars! > Texte: Aldo-H. Rustichelli > Photos: Berthoud/CTW O n croyait tout avoir vu sur la verticalité de Chavanette. Eh bien non! Puisque la saison dernière une équipe de glisseurs, formée en comité d’organisation, a voulu un événement unique. Du genre à laisser des traces sur la neige et dans les esprits. Pas question d’opter pour la technique parfaite avec chrono qui trotte dans la tête. La régénération par l’action approche libre a été privilégiée. Dans le style tu plantes le bâton quand tu peux, le premier rendez-vous a été estampillé du sceau du succès. Météo nickel en invitée de luxe. Ainsi parle le boss des festivités Pierre-Yves Barth. Certes, Chavanette a connu des compètes diverses et multiples. Exemples: les kaélistes en mal de vitesse, les bosseurs prêts à décrypter des parcours mouvementés, de coriaces descendeurs branchés chrono. Summum, pour le plaisir des yeux, des skieurs lambda toujours prêts à actionner le frein textile. Après avoir osé laborieusement quelques courbes et testé de la spatule le piqué bosse. Une technique naturelle enseignée dans aucune école des sports de neige digne de ce nom. Adrénaline garantie. Depuis la révolution culturelle de la glisse et l’avènement d’engins d’hiver, les pratiquants se sont Un mur, raide comme ça, bosselé à souhait, qui en a déjà vu de toutes les couleurs. 54 Sn owactive f é v r ie r 2014 S nowact i v e f é v r ie r 2014 élangé les spatules. L’outil est devenu m instrument pour mieux se jouer de to pographies mouvementées. Les têtes pensantes de Chavanette the Wall ont capté un message virtuel avant de concrétiser leur projet. Dont la deuxième édition, en date du 1er mars prochain faut-il le rappeler, sera celui de la consolidation. Partant du principe que la compétition chrono n’est plus une valeur cardinale, leur cri de ralliement est «Break the Wall sans t’briquer». Le tout emballé dans un paquet surprise gratuit! Cela dit, on ne peut pas résister au plaisir de vous glisser, pas totalement in extenso, le communiqué taillé sur mesure dans un tissu hivernal de qualité chic. Genre smoking sans nœud pap! Clin d’œil pro, en forme d’anecdote, le chef technique de l’événement n’est autre que Philippe Bestak. Un entraîneur labellisé Swiss olympic connu et reconnu. Mise en bouche en forme de communiqué! Le 1er mars 2014, la piste du Pas-deChavanette, au cœur du domaine des Portes-du-Soleil, sera à l’honneur lors de la deuxième édition de «Chavanette The Wall». Les amoureux de la glisse sous toutes ses formes – ski, télémark, snowboard, speedflying – se sont donné rendezvous pour défier le célèbre Mur suisse! Pas besoin de se mettre en danger pour gagner, puisque le slogan de la journée est «Break the Wall sans t’briquer». Et que le seul absent sera le chronomètre. Il suffit de participer pour gagner puisque les prix seront attribués par tirage au sort. Et que tous ceux qui se seront au préalable inscrits sur Facebook recevront le cadeau souvenir. Cette manifestation, gratuite, s’adresse donc aux bipèdes capables de glisser sur une piste noire. Les moins téméraires pourront admirer l’exploit depuis le bas de la piste. En profitant du bar et des animations. «The Wall Vertical.» Différentes activités viendront compléter la fête. En matinée, avec The Wall Vertical, les plus sportifs pourront s’affronter dans une course de type ski-alpinisme. Il s’agira de gravir les 400 m de dénivelé de la piste skis sur l’épaule avant de chausser pour rallier au point de départ. Les familles prendront aussi part à la fête lors de «The Wall Family» Grâce à l’encadrement des moniteurs de l’Ecole suisse des sports de neige, tout sera mis en œuvre pour assurer la sécurité des plus jeunes et des familles. Finalement, «The Wall Classic» constituera le point fort de la journée, puisque c’est à ce moment-là que la «flash mob» se réunira au sommet de la piste, avant de la dévaler comme une véritable avalanche de skieurs. Dans le plus pur style de la diabolique Inferno à Mürren! Aucun doute, le déplacement en neige valaisanne s’impose. Dans le sillage des virages, décibels divers et fin d’hiver proche sont des éléments à ne pas négliger pour entrer dans la danse en transes. Une forme de transcendance promise à tout un chacun. A condition d’avoir une tranche de bonne humeur en bandoulière! Chavanette mérite bien ça . . . < Un coup de Chavanette, un. Et que la fête soit belle au cœur de la verticalité. Pas question de s’égarer, c’est bien ici que ça va déménager dans la bonne humeur. 55 médecine médecine Entraînement de base optimal La stabilisation du tronc (Core Stability), la coordination et la mobilité sont les éléments fondamentaux pour une pratique sportive favorable. >Texte: Dr. Andreas Gösele, Dr. Michael Müller >Photos: Ldd. D ans le dernier numéro, vous avez appris pourquoi la Core Stability, la stabilisation du tronc, la mobilité et la coordination représentaient des éléments fondamentaux et importants de la capacité de performance. Aujourd’hui, nous aimerions vous montrer à l’aide de quels exercices vous pouvez vous améliorer dans ces différents domaines. Afin d’obtenir une amélioration significative de la capacité de performance, les exercices présentés devront être effectués 2 à 3 fois par semaine pendant au moins une période de 2 mois. De préférence, nous recommandons une légère mise en train avec des exercices d’échauffement (par exemple, 5 minutes de course légère ou de saut à la corde). Dans les domaines de la coordination et de la stabilisation du tronc, nous recommandons 2 séries de 2 répétitions des exercices correctement effec- Cor e Stabilit y ( s tabilis at ion du t r onc) tués. Les pauses entre les séries peuvent durer de 30 secondes à une minute. C’est la qualité de l’exécution des mouvements qui est primordiale. Dans le but d’améliorer la mobilité, toujours tenir la position d’étirement pendant 20 secondes, puis détendre brièvement le muscle et retourner dans la position d’étirement. Un programme d’entraînement très complet a été composé par la SUVA et peut être consulté sur leur Homepage (www.suva.ch/startseite-suva/ praevention-suva/sichere-freizeit-suva/ top-ten-winter-tab-suva.htm) et commandé gratuitement. < Appui sur les avant-bras Se mettre sur le sol en position d’appui sur les avant-bras, le regard tourné vers le plafond. L’épaule se trouve sous le coude. La cheville, le bassin et les épaules sont sur une ligne. Tenir cette position. On peut lever les pieds alternativement comme variante un peu plus difficile. Appui latéral sur les avant-bras Le coude se trouve sous l’épaule. Le bassin est amené vers le sol, puis de nouveau amené en direction du plafond. Ce faisant, le bassin et les épaules restent stables et ne se déplacent donc pas vers l’avant ou l’arrière. Comme facteur de difficulté supérieure, on peut en plus déplacer le bras et la jambe du haut vers le haut lors du mouvement d‘ascension. Région fessière En position couchée sur le dos, amener les pieds vers les fesses, sur le sol, avec les jambes fléchies. Dans cette position, pousser le bassin vers le haut aussi loin que possible, en laissant les bras relâchés le long du corps, sur le sol. On peut rendre l’exercice plus difficile en tenant les pieds serrés lorsque le bassin est en position haute, en écartant les genoux et puis en les resserrant, ou de tendre et soulever alternativement une jambe. Muscles postérieurs de la cuisse La jambe d’appui est fléchie, la jambe qui sera étirée posée sur le talon au sol. En veillant à tenir le dos droit se pencher légèrement vers l’avant, jusqu’à ce qu’une tension assez forte soit ressentie dans la partie postérieure de la cuisse. La jambe étirée reste tendue et les orteils sont tirés vers le corps. Muscles antérieurs de la cuisse Saisir la jambe qui sera étirée au niveau de la cheville et tirer la jambe vers les fesses, jusqu’à ce qu’une tension assez forte soit ressentie dans la partie avant de la cuisse. Veiller à ne pas se tenir ainsi avec le dos creux (hyperlordose), pour cela, pousser le bassin légèrement vers l’avant. Muscles du mollet En pas de fente, les pieds dirigés vers l’avant (talon et orteils sur une ligne dirigée vers l’avant) étirer les muscles du mollet. La jambe arrière reste tendue et le talon au sol. Fléchisseurs de hanche Poser une jambe devant le corps sur le sol, l’autre jambe est appuyée sur le genou sous le corps. Pousser le bassin vers l’avant avec le dos droit, jusqu’à ce que l’on ressente une tension dans la partie avant du bassin et de la cuisse. Adducteurs En position assise, fléchir les genoux et joindre les talons devant le corps. Appuyer maintenant sur les genoux en direction du sol, en veillant à tenir le dos droit. Mobilit é L es S p éc i ali s t e s www.crossklinik.ch Docteur Andreas Gösele, médecin responsable Swiss Olympic Medical Center crossclinik Bâle Docteur Michael Müller Scientifique du sport dipl. crossclinik Bâle Coordination e t r enforc ement de l’axe des jamb es Flexion des genoux Les pieds sont écartés à largeur d‘épaule. Fléchir les genoux jusqu’à 90° et se pencher en arrière comme en position assise sur une chaise. Le poids du corps repose de la sorte sur les talons, les genoux ne dépassent pas la pointe des pieds, le dos reste droit et la tête est dans le prolongement de la colonne vertébrale. Une variante consiste à effectuer le même exercice sur une surface instable, ou, pour augmenter l‘intensité, on peut sauter dans la position de départ. 56 Pas de fente En position de pas de fente, sur place, fléchir un genou jusqu’à 90° et le retendre. Le haut du corps reste droit et le genou antérieur ne dépasse pas la pointe du pied, ceux-ci sont en position droite vers l’avant. Changer alternativement le côté droit, puis gauche. Pour rendre l’exercice plus difficile, on peut placer le pied avant sur une surface instable et la pointe du pied arrière sur un cube surélevé, de sorte que tout le poids du corps repose sur la jambe antérieure. Surface instable Maintenir l’équilibre sur une jambe sur une surface instable. Veiller à contrôler l’axe correct de la jambe (Pied, genou et hanche alignés, le bassin si possible droit). Une variante consiste à tirer un linge vers le corps à l’aide de la jambe libre qui se déplace latéralement le long du corps, ou faire diversion avec des mouvements des bras (lancer une balle en l‘air et la rattraper, jongler). Sn owactive f é v r ie r 2014 S nowact i v e f é v r ie r 2014 57 SKI ALPIN SKI ALPIN Karl Frehsner un coach ma juscule Constat. Karl Frehsner «Helvète» depuis plus d’un demi-siècle, a passé le plus clair de son temps à cultiver ses relations avec des sportifs, des entraîneurs et les médias. A l’aube de ses 75 ans en juin, celui qui a été distingué par le Swiss Olympic Lifetime Coach Award n’a rien d’un has-been. Beaucoup s’en faut. Considéré comme l’homme providentiel en Suisse, il sait le ski comme d’autres la musique. > Text: Aldo-H. Rustichelli > Photos: Gérard Berthoud D onner un nouvel élan à un athlète. Booster les ambitions d’un autre. Karl Frehsner a toujours excellé dans sa manière de motiver les sportifs en les mettant face à leurs responsabilités. Sa touche personnelle unique. Ses manières rugueuses et paradoxalement décontractées, lui ont forgé une réputation de dur à cuire. Impression renforcée par un visage volontaire. Difficile à décrypter, mais expressif pour qui se donne la peine d’analyser l’ancien constructeur de skis. Fils de bûcheron, le plus Suisse des Autrichiens se caractérise par son obsession du travail bien fait. Elément incontournable qui a permis à nombre de skieurs qu’accéder au label de champion. Démontrant au besoin que son sens de l’engagement est payant. Main de fer dans un gant de velours, il manie en finesse innovation et réflexion. Karl Frehsner n’a jamais craint de prendre de la hauteur! Un esprit sport choc! Optimiste doté d’une lucidité quelquefois encombrante pour ses interlocuteurs, Karl Frehsner a solutionné les problèmes de coureurs en pleine gamberge. Leur faisant prendre conscience de leur talent. Sa force de persuasion a permis à des cadors comme Peter Müller de monter sur la plus haute marche du podium en descente. Mal aimé, pas toujours nickel dans sa peau, le Zurichois a compris 58 Sn owactive f é v r i e r 2014 S nowact i v e f é v r i e r 2014 que pour accéder à ses rêves il fallait repousser ses limites. Exemple à CransMontana, en 1987. Lorsqu’il a accédé au Graal en montant sur la plus haute marche du podium de la discipline reine. Karl Frehsner avait trouvé des alternatives aux blocages technico-mentaux de Müller skieur atypique! L’Autrichien démontrant par-là qu’il savait pertinemment composer avec les qualités et les failles de l’athlète. Tout en développant une ardeur mystique. De celle qui permet de se sublimer. En toute modestie. Fin stratège, l’homme de la paroi nord de l’Eiger a fait valoir ses qualités entre la F1 chez Sauber et le ski alpin. Lorsqu’on évoque son ascension du plus beau fleuron de l’Oberland bernois, face au départ du Lauberhorn, sourire en coin, il répond qu’il y avait peu de monde sur le mur lors de son succès. Tout en occultant des risques bien réels. Laconique, il n’évoquera pas les incertitudes d’une paroi mythique. Qui a connu un taux d’accidents considérables. Pour lui, c’est une forme de modestie qu’il trimballe en bandoulière. Afin de ne pas se mettre en avant. Karl Frehsner affirme également que la réussite tient à une communion parfaite entre l’entraîneur et le sportif. Avec, en finalité, une réalité incontournable: seul le skieur est maître de son destin une fois en piste. Solitaire, appréciant d’être entouré de gens compétents, celui qui a régné presque sans partage sur le ski alpin masculin suisse dans les années 80–90 martèle à qui veut l’entendre que l’évolution tient au travail d’équipe. Un entraîneur né. Lorsqu’il est monté sur la scène du ski alpin, Karl Frehsner avait tendance à miser sur un certain esprit dogmatique. Derrière lequel il cachait et cache encore un sens aigu de la compétition. En outre, ceux et celles qui l’ont côtoyé savent que ce méticuleux ne laisse rien au hasard. En croisant verbalement le fer avec lui, on constate que sans arrogance, avec un réalisme convaincant, il fait passer le message. Les quelque 53 médailles, titres olympiques et mondiaux, que filles et garçons, suisses et autrichiens, ont accroché à leur palmarès, ne doit rien au hasard. Entraîneur évolutif, celui qui vit à Dietikon (ZH) sait aussi que la dynamique de groupe reste un élément essentiel pour forger une équipe. Tout en misant sur la continuité. Lorsqu’on évoque le ski alpin suisse en l’état, Karl Frehsner se veut optimiste. Sans cesse en chasse, il cherche à améliorer ce qui peut l’être. Lorsqu’on vient nous dire que l’homme est dépassé, 59 SKI ALPIN Didier Cuche et Karl Frehsner, un duo recomposé pour booster le team suisse paralympique. Patrice Morisod, boss des Français et Karl Frehsner, des caractères de gagneurs. Le plus Suisse des Autrichiens, à Val Gardena, avec l’ancien entraîneur des filles Ricardo Zanoni. Voyage spécial 5 - 13 avril 2014 Grand-Rue 98 CH-1820 Montreux T 021 966 44 11 F 021 966 44 19 [email protected] www.voyageplan.ch force est de répondre qu’il a plutôt bien résisté à l’épreuve du temps! Tant son obsession de la glisse est omniprésente. Vous avez dit avant-gardiste? Branché aérodynamisme, ce briscard ne craint pas les essais en soufflerie, ni les tests textile si nécessaire. La fluidité sous toutes ses formes, c’est aussi son truc! Duo Cuche-Frehsner. Dans l’optique des Jeux paralympiques de Sotchi, qui se dérouleront du 7 au 16 mars, les responsables du team ski alpin suisse ont sollicité Karl Frehsner et Didier Cuche. Pas moins! Le coach mythique qui émarge encore à Swiss-Ski et le champion emblématique ont donc chaussé sans hésiter pour faire valoir leur vaste expérience. Une forme de complémentarité bénéfique. L’entraîneur Björn Bruhin ne pouvait décemment rêver meilleur partenariat pour ses skieurs. Apparemment, les premiers contacts sur neige ont été fructueux. Au point que l’osmose s’est avérée parfaite entre athlètes et coaches! Si l’on sait encore que Didier Cuche n’est pas homme à lésiner lorsqu’il s’engage pour une cause, le duo de perfectionnistes ainsi formé va forcément exceller! En servant d’accélérateur aux cadors de l’équipe alpine paralympique. < 60 Sn owactive f é v r i e r 2014 FSSI | RIVISTA Della Federazione Sci Svizzera Italiana Supplemento per soci e lettori di lingua italiana | Febbraio 2014 Intervista a Katrin Müller L'appuntamento più importante per uno sportivo, quello coi Giochi olimpici, è ormai alle porte. Abbiamo incontrato Katrin Müller, l'atleta della nazionale svizzera di ski cross che ci ha raccontato le sue sensazioni a qualche mese prima delle Olimpiadi. > Interviste: Angela Fontana S n owact i v e fe b b raio 2 014 K atrin quest’estate purtroppo hai avuto un piccolo infortunio che, per fortuna non ti ha compromessa. «Sì, quest’estate ho avuto un piccolo infor tunio, mi sono fatta male alla caviglia gio cando a pallacanestro, ma l’infortunio più serio, per cui ho subito anche un interven to, è stato quello alla spalla in primavera. Dopo l’infortunio alla spalla mi sono alle nata moltissimo in palestra poi, non appe na sono guarita, ho deciso di dedicarmi un po’al gioco di squadra, per ritrovare la componente del divertimento che in pale stra durante la riabilitazione, ovviamente, non c’era; ma mi sono fatta male alla cavi glia»! Ora sei in forma o accusi ancora dei dolori? «Per fortuna la caviglia è guarita perfetta mente mentre la spalla fa male quando sottoposta a grossi sforzi, ma non ostacola in alcun modo la mia performance; infatti riesco ad allenarmi ed a gareggiare senza alcun problema». Dove siete stati ad allenarvi in questo periodo? > 61 | FSSI FSSI | SCI CLUB SIMANO: 80 ANNI DI STORIA CHE HANNO DATO LUSTRO AL CENTRO NORDICO DI CAMPRA Quest’anno, lo Sci Club Simano di Torre-Dangio e Aquila nato nel 1934, compie la bellezza di 80 anni. In piena forma guarda con coraggio al futuro, al punto di essere coinvolto, assieme al Cantone e al Comune di Blenio, nell’importante progetto di rilancio dell’intero Centro Nordico di Campra. Katrin Müller in azione. In vista della prima gara di Coppa del Mon do che si è tenuta a Nakiska, siamo stati proprio in Canada ad allenarci. Come è andato l’esordio in Coppa del Mondo? «Purtroppo non bene, dopo aver tentato un sorpasso, sono atterrata su un bastone di un’altra atleta, poi mi sono ripresa ma non sono più riuscita a recuperare». Nonostante l’esordio non sia stato dei migliori, ti sei riscattata egregiamente nelle gare successive. «Sì, sono molto contenta di aver vinto le due gare a Val Thorens in Francia ed a San Candido in Italia. Sono riuscita ad espri mermi al meglio»! Come ti trovi con le tue compagne di squadra? Quanto è importante avere un buon team per riuscire bene nelle gare? «Quest’anno abbiamo un team molto com patto e competitivo. È davvero molto im portante andare d’accordo con le proprie compagne di squadra perché riusciamo a stimolarci ed a fare sempre meglio». 62 Katrin il grande momento è ormai alle porte, i Giochi olimpici invernali naturalmente; quanto ci si prepara per questo giorno? Come ti senti? Sei seguita da un preparatore mentale? «È fondamentale mantenere la calma, è pur sempre una gara! Non bisogna dunque agitarsi ma trovare la serenità, è importan te essere pronti mentalmente per arrivare a combattere contro gli avversari e non contro se stessi. Si cerca di arrivare al picco massimo di allenamenti per essere pronti il giorno della gara. In merito alla preparazione mentale posso dire di aver tentato la collaborazione con un ‹mental coach›, ma credo che per una buona riuscita si debba avere piena fiducia nella persona a cui si decide di raccontare tutto di noi. Non è facile trovare una persona a cui affidarsi ciecamente e senza riserve, per questo motivo preferi sco gestirmi da sola»! La preparazione atletica quest’estate è stata differenziata o potenziata in vista dei Giochi olimpici? «Io ormai ho avuto una situazione partico lare a causa dei vari infortuni che ho subi to; mi sono allenata spesso in palestra per forza di cose! Mi è mancata la preparazio ne polisportiva, mentalmente ho sentito soprattutto la mancanza dell’elemento giocoso e divertente che la palestra ovvia mente non può darti. Ma nonostante ciò sono determinata a dare il massimo per fare bene»! Con il sostegno Sponsor principale F acciamo un passo indietro per comprendere meglio come si è arrivati ad avere un centro di sci nordico così importante oggi. La pratica dello sci di fondo nella Valle di Blenio ebbe inizio negli Anni Trenta, al tempo in cui questa disciplina sportiva in teressava esclusivamente chi la esercitava a scopo agonistico. Fu l'esigenza di aggre gazione dei primi fondisti delle località di Torre, Dangio e Aquila a dare vita, nel 1934, allo Sci Club Simano, nome del massiccio sovrastante. I primi decenni di attività fu rono caratterizzati da una disponibilità di mezzi estremamente limitata: le piste ve nivano preparate senza l'ausilio di mezzi meccanici dagli atleti stessi e si snodavano su percorsi tracciati nelle immediate vici nanze dei villaggi. Le condizioni meteoro logiche e di innevamento sul fondovalle non permettevano tuttavia di svolgere re golarmente gli allenamenti e obbligavano talvolta ad annullare le manifestazioni sportive previste dal calendario. > Un buon inizio in Coppa del Mondo come quello che hai avuto tu, con ben due vittorie stagionali, può aiutare psicologicamente a partire con una marcia in più a Sochi a febbraio 2014 per le olimpiadi? «Credo che dei buoni risultati conseguiti durante la stagione consentano di avere maggiore fiducia in se stessi, ma durante le Olimpiadi ci possono essere così tante sorprese, può vincere chiunque, non è mai detto»! Quali sono le avversarie più temibili? «Quest’anno devo dire che tutte le avver sarie sono molto preparate e decise, ogni batteria è impegnativa. Tutte hanno rag giunto un buon livello, ma io posso sicu ramente fare bene anche alle olimpiadi perché ci credo e mi sto impegnando tan tissimo»! Avrete modo di allenarvi sulla pista di Sochi i giorni antecedenti le olimpiadi? «No, ma per fortuna avremo modo di alle narci due giorni sulla pista prima della gara. Questa è una cosa che avviene sem pre, anche durante le gare di Coppa del Mondo, per riuscire a sciare al meglio il giorno della competizione. Sono sicura che in quell’occasione, come sempre, darò il massimo»! Siamo sicuri che Katrin riuscirà a dare il massimo e ad emozionarci, come ha già fatto in questo spettacolare inizio di stagio ne, e ci auguriamo possa raggiungere gli ambiziosi risultati che si è prefissata. < Centro sci nordico Campra. Sponsor FSSI S nowact i v e f e b b r a i o 2014 63 | FSSI Com'è organizzato il centro di Campra oggi. Oggi Campra offre agli appassionati dello sci di fondo un'ampia infrastruttura dotata di numerosi servizi, una struttura che tuttavia mostra i segni del tempo, da qui la necessità del progetto di rinnovo. Grazie al riconoscimento che Campra ha acquisito a livello nazionale ed internazio nale, sulle sue piste si sono svolte negli scorsi anni delle manifestazioni agonisti che di grande rilievo, tra le quali due gare valevoli per la Coppa del Mondo, quattro valide per la Coppa delle Alpi, sei nel qua dro della «Settimana Nordica Internazio nale», una Coppa Kurrikala nonché quat tro edizioni dei Campionati svizzeri (1982, 1994, 2002 e 2012). I prossimi 14–16 feb braio 2014 sono previste delle gare di Cop pa Continentale. Ben 30 sono i suoi chilo metri di piste, sia per la tecnica classica che per lo skating. Nelle gare a livello cantonale, i fondisti dello Sci Club Simano hanno sempre otte nuto risultati di primo piano e in diverse occasioni si sono aggiudicati dei piazza menti nell'élite nazionale. Tra le primissime gare, vi era quella con partenza da Dangio (frazione di Aquila) e arrivo a Torre nei pressi del ristorante Nava. La pista veniva preparata al mattino; la partenza veniva data alle 14. Ogni anno, lo Sci Club Simano organizzava inoltre la Staffetta Valsole, regolarmente onorata dalla presenza di forti squadre d'oltre Got 64 Centro sci nordico Campra. tardo. Organizzava pure una gara notturna ad inseguimento che costituiva allora una novità assoluta per lo sport dello sci. Lo Sci Club organizza anche i campionati della Federsci della Svizzera italiana (FSSI). Gli ultimi si sono svolti a Campra proprio il 4 gennaio scorso. È in atto un progetto per rilanciare e rinnovare il Centro nordico di Campra con il nuovo impianto di innevamento inaugurato nel dicembre 2013. Già ai tempi, lo Sci Club disponeva di attrezzatu re ed infrastrutture all'avanguardia: un impianto di illuminazione completo, con cordoni, lampadine e pali nonché un alto parlante. Le basi dell'attuale Centro Nor dico furono costruite, con un primo rifugio, negli anni 1973–74. Dal 1973 al 1978, soci e simpatizzanti hanno offerto il loro lavoro per un totale stimato a circa 10 000 ore di lavoro. Per stare al passo coi tempi è stato av viato quest’anno un progetto di rilancio che prende il nome di «Se una notte d’inver no . . .». A opera del team composto da «Durisch e Nolli Architetti Sagl» e Fürst Laffranchi Bauingenieure GmbH, il proget to prevede un complesso del tutto nuovo che sostituirà le strutture attuali che, in Con il sostegno Sponsor principale parte, verranno smantellate e in parte ver ranno completamente ristrutturate. L’in vestimento previsto è di circa 15 milioni di franchi. È già stato realizzato un anello di pista di 2,5 chilometri con possibilità di innevamento artificiale per anticipare la stagione a novembre, per favorire gli alle namenti delle squadre: ciò rappresenta sicuramente un indispensabile tassello per ottimizzare e rafforzare le potenzialità del futuro nuovo Centro. L’impianto è stato realizzato nel corso della passata estate ed è stato collaudato all’inizio di dicembre 2013. Grazie alla possibilità di innevamen to artificiale infatti, Campra e il suo Centro potranno essere scelti da diversi atleti per i loro campi di allenamento senza invece sobbarcarsi, nel caso di mancanza di neve, di lunghe trasferte nei Paesi nordici o sui ghiacciai. Oltre a questo nuovo impianto di inne vamento, il progetto prevede un nuovo edi ficio ricettivo nel quale troveranno posto: il ristorante con cinquanta-sessanta posti a sedere, il refettorio, le camere, gli spazi per il pernottamento di colonie e di scola resche, spazi wellness e fitness, spoglia toi, locali di servizio, e , l’appartamento per il personale. Ci sarà pure una terrazza con un centinaio di posti a sedere. < Sponsor FSSI Fonte: Mara Zanetti Maestrani Fu la realizzazione della nuova strada del Lucomagno nel 1974 ad offrire un faci le accesso alla stupenda regione di Cam pra, dove le condizioni topografiche e di innevamento apparvero subito ideali per la pratica dello sci nordico. La prima costru zione nacque dall'iniziativa degli stessi fondisti che desideravano disporre di un rifugio dove potersi riparare e ristorare. Gli Anni Settanta furono caratterizzati da un notevole sviluppo dello sci di fondo anche a livello amatoriale e dalla crescente di sponibilità di mezzi per la preparazione meccanica delle piste. Il maggior afflusso di sportivi dovuto pure alla maggiore mo bilità, ha reso necessaria la messa a dispo sizione, in tappe successive, di nuove e più funzionali strutture logistiche. Il Centro Nordico di Campra deve in particolare il suo sviluppo al grande di namismo e alla lungimiranza dell'attuale presidente dello Sci Club Marino Vanzetti nonché alla politica di aiuto finanziario alle regioni di montagna promossa dal Cantone Ticino e all'indispensabile sostegno offer to dal Patriziato e dall’allora Comune di Olivone (oggi Blenio).
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