Pompes rotodynamiques Problèmes mécaniques particuliers par Jean POULAIN Ingénieur de l’École supérieure d’électricité Ancien élève de l’Institut Von Karman Conseiller scientifique de l’Association française des constructeurs de pompes 1. 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 Dynamique des rotors ............................................................................ Historique ..................................................................................................... Théorie simplifiée, isotrope, des efforts exercés par une section de fuite sur un rotor .................................................................................................. Condition d’inexistence des vitesses critiques ......................................... Calcul complet d’une section de fuite........................................................ Interaction roue-volute................................................................................ Utilisation pratique des 12 coefficients d’interaction fluide-rotor ........... Fonctionnement à sec ................................................................................. 2. 2.1 2.2 2.3 — — — — — — 2 3 4 4 4 4 Poussée radiale sur la roue d’une pompe à volute sans diffuseur Compréhension des phénomènes ............................................................. Cas d’une volute standard à un seul bec................................................... Cas d’une volute à deux becs ..................................................................... — — — — 4 4 5 6 3. 3.1 3.2 3.3 3.4 3.5 Poussée axiale .......................................................................................... Théorie simplifiée ........................................................................................ Compléments à la théorie simplifiée ......................................................... Cas particuliers ............................................................................................ Incertitudes................................................................................................... Équilibrage de la poussée axiale................................................................ — — — — — — 7 7 8 9 9 10 4. Fonctionnement à petit débit............................................................... — 10 5. Efforts acceptables sur les brides....................................................... — 10 6. 6.1 6.2 6.3 6.4 6.5 6.6 Annexe : exemple de calcul en dynamique des rotors.................. Hypothèses simplificatrices ........................................................................ Équilibre des forces agissant sur le mobile............................................... Recherche des fréquences propres et de l’amortissement global .......... Exemple numérique .................................................................................... Étude paramétrique..................................................................................... Réponse à un balourd ................................................................................. — — — — — — — 11 11 11 11 12 12 12 3 - 1997 Pour en savoir plus........................................................................................... B 4 306 B 4 306 - 2 — 2 Doc. B 4 315 ’objectif de cet article n’est pas de traiter de l’ensemble des problèmes mécaniques que le concepteur d’une pompe aura à résoudre, et qui le plus souvent entrent dans le cadre général de la mécanique, mais d’examiner des problèmes spécifiques ou particuliers aux pompes qui, pour la plupart, sont liés à la très forte densité du fluide véhiculé. L’article « Pompes rotodynamiques » fait l’objet de plusieurs fascicules : [B 4 300] Présentation. Description [B 4 302] Fonctionnement [B 4 304] Projet d’une pompe [B 4 306] Problèmes mécaniques particuliers [B 4 308] Exploitation Les sujets ne sont pas indépendants les uns des autres. Le lecteur devra assez souvent se reporter aux autres articles. L Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique B 4 306 − 1 POMPES ROTODYNAMIQUES _____________________________________________________________________________________________________________ 1. Dynamique des rotors La dynamique des rotors représente une composante de la technologie des turbomachines qui, depuis plus de quarante ans, est en rapide et permanente évolution. Elle est entrée, il y a une dizaine d’années, dans une nouvelle phase, par la prise en compte des efforts qu’exerce le fluide sur le mobile. Par suite de la forte densité du fluide qu’elles transportent, les pompes sont, de toutes les turbomachines, celles qui subissent le plus cette influence et l’on peut affirmer qu’un calcul de dynamique de rotor qui négligerait l’interaction fluide-rotor ne pourrait, en aucun cas, représenter convenablement le comportement d’une pompe. 1.1 Historique La description de l’évolution, dans le temps, des éléments pris en compte et des moyens utilisés pour l’étude de la dynamique des rotors est nécessaire pour comprendre cet article. On peut la décomposer en trois phases, chacune représentée par une succession chronologique des étapes. ■ Phase monodimensionnelle (1) Calcul des fréquences propres sur appuis rigides. (2) Prise en compte de l’élasticité des paliers supposés isotropes. (3) Prise en compte de l’élasticité et de l’amortissement des paliers supposés isotropes. Le calcul reste monodimensionnel. (4) Calcul des vibrations forcées, c’est-à-dire résolution des équations différentielles avec second membre. Il permet de déterminer la réponse aux balourds, en fonction de la vitesse N, par un calcul monodimensionnel. ■ Phase bidimensionnelle (5) Prise en compte d’une élasticité et d’un amortissement différents en x et en y. Le calcul devient bidimensionnel. (6) Prise en compte de termes croisés, c’est-à-dire d’efforts perpendiculaires à la direction du déplacement. Les paliers sont représentés par des matrices de raideur et d’amortissement comportant chacune quatre coefficients. L’analogie avec un système de ressorts disparaît complètement. (7) Développement de méthodes numériques bidimensionnelles qui permettent de déterminer : — la fréquence propre de chaque mode et sa déformée ; — l’amortissement global ; — la réponse aux balourds ; — la stabilité. 1.2 Théorie simplifiée, isotrope, des efforts exercés par une section de fuite sur un rotor Ce paragraphe correspond sensiblement à l’étape numéro (8). Considérons une section de fuite telle que celle de la figure 1a constituée par un arbre cylindrique placé dans un alésage cylindrique. L’arbre est excentré de façon telle que le jeu sur la génératrice AB soit plus petit que le jeu sur la génératrice CD. La perte de pression sur une génératrice se compose de : — un premier terme, dynamique, lié à la mise en vitesse à l’entrée, de forme : ρV 2 ( 1 + ξ ) ------------2 avec ξ = 0,5 pour une entrée à bords vifs ; — un second terme, visqueux, de forme : ρV 2 -----------2 avec λ L --------2j λ = 4 f coefficient de perte de charge (f étant le coefficient de frottement à la paroi). Nota : quand les bords ne sont pas vifs, ξ est donné en fonction de l’arrondi d’entrée et varie entre 0,5 et 0. Dans ces conditions, la vitesse V dans l’entrefer et la chute de pression ∆p sont liées par la relation : ∆p ρ V2 --------------- = -----------------------------------------2 1 + ξ + (λL 2j ) avec ρ masse volumique du fluide. On voit que la vitesse V est une fonction du jeu j et qu’elle est d’autant plus grande que j est grand. L’évolution des pressions sur les génératrices AB et CD prend donc la forme des courbes données figure 1b : — la chute de pression initiale p1 – A est faible sur la génératrice à petit jeu, car V est faible ; au contraire, la chute de pression par effet visqueux est grande de A à B, car λ L /2j est grand ; — la situation est exactement inverse sur la génératrice à grand jeu. Puisque les pressions sont plus grandes sur AB que sur CD, il en résulte une force de rappel qui tend à recentrer l’arbre dans son alésage. ■ Phase prenant en compte l’interaction fluide-rotor (8) Prise en compte de l’influence d’une raideur supplémentaire apportée par le fluide au niveau des sections de fuite (garnitures d’ouïe, piston d’équilibrage, etc.). (9) Prise en compte, au niveau des sections de fuite, de termes additionnels. Le comportement des sections de fuite est représenté mathématiquement par trois matrices : de raideur, d’amortissement et de masse. (10) Prise en compte, au niveau de l’interaction entre roue et volute, de termes de raideur, d’amortissement et de masse représentés comme précédemment par trois matrices. Leur effet s’ajoute à celui des sections de fuite. B 4 306 − 2 (1) Figure 1 – Efforts exercés par une section de fuite sur un rotor Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique ____________________________________________________________________________________________________________ POMPES ROTODYNAMIQUES Pour calculer la force de rappel, il convient d’abord d’évaluer la pression statique locale le long d’une génératrice : ρ V λ x p = p 1 – --------------- 1 + ξ + ----------2 2 j 2 (2) Pour simplifier l’écriture, nous nous placerons dans le cas où p2 = 0, soit encore p1 = ∆p, d’où, en introduisant ρ V 2 /2 [relation (1)] : L–x p = ∆p ---------------------------------------------------L + ΄2 j ( 1 + ξ ) λ ΅ (3) Pour une excentricité ε relativement faible, on a : j = C (1 + ε cos θ ) ͵ ͵ ͵ ͵ 2π 0 L 2π F=– 0 L 0 R 1 cos θ ∆ p ( L – x ) d θ d x -------------------------------------------------------------------------------------- L + ΄ 2 C ( 1 + ε cos θ ) ( 1 + ξ ) λ ΅ p cos θ R 1 d θ d x 0 (4) Dans le cas d’un très petit déplacement de l’arbre autour de sa position centrée, c’est-à-dire lorsque ε Ӷ 1 , l’équation (4) s’intègre assez facilement et donne : 2 π R1 ∆ p L ( 1 + ξ ) e ( λ 4 ) F = -------------------------------------------------------------------------΄C (1 + ξ) + (λ L2)΅ 2 (5) Il est habituel de représenter la force F sous la forme d’une raideur : K = F /e et, plus souvent encore, sous la forme d’une raideur sans dimension : π µ (1 + ξ) C K = K ----------------------------- = -----------------------------------------2 2 R1 L ∆ p 2 (1 + ξ + 2 µ) avec Exemple Considérons une roue de pompe ayant un diamètre de 0,3 m et tournant à 3 000 tr/min. Elle supportera au niveau de sa garniture d’ouïe ∆ p ≈ 7 bar = 7 · 105 Pa. Supposons qu’elle ait une garniture d’ouïe caractérisée par D = 150 mm, L = 2 cm et un jeu C = 0,25 mm. On détermine d’abord λ fonction du nombre de Reynolds dans l’entrefer, ici λ = 0,03, puis µ = λL /4C = 0,6 et finalement (avec ξ = 0,5) K = 0,194 . À cette raideur sans dimension correspond une raideur effective [relation (6)] : K = 1,63 · 106 N/m avec les notations de la figure 2. La force résultante F qui s’exerce sur l’arbre s’écrit alors : F = – On remarque que la raideur K dimensionnelle (exprimée par exemple en N/m) est proportionnelle à ∆ p et par conséquent, pour une roue de pompe donnée, au carré de la vitesse. (6) Si la roue est équilibrée axialement (cas très fréquent), elle comporte sur sa face arrière un piston d’équilibrage identique ou semblable à celui de la garniture d’ouïe. Dans ce cas, la raideur globale due aux sections de fuite situées en avant et en arrière de la roue est K t = 3,26 · 106 N/m. Une telle raideur appliquée directement au niveau de la roue intervient de façon majeure sur le comportement de la pompe. 1.3 Condition d’inexistence des vitesses critiques La roue de 300 mm de diamètre (§ 1.2) a, dans le cas d’une réalisation ordinaire en fonte, une masse M ≈ 13 kg. Supposons que cette roue soit portée par un arbre long, flexible, de petit diamètre, lui-même appuyé sur des paliers de grande élasticité. La roue se trouve alors suspendue sur la seule raideur des sections de fuite et sa pulsation propre est : ω p = (K / M )1/2 Avec les valeurs de l’exemple (K = 3,26 · 10 6 N /m) on obtient : ω p = 500 rad/s µ = λ L /4C. La fréquence propre du système roue-sections de fuite s’établit à : f p = 79,7 s –1 = 4 782 min –1 pour une vitesse de rotation de 3 000 tr/min. Il n’y a donc pas de vitesse critique, même si l’arbre ou les paliers sont infiniment flexibles. Si l’on augmente la vitesse de rotation au-delà de 3 000 tr/min, la fréquence propre va augmenter, comme N, puisque K varie comme N 2 (§ 1.2). Il n’y aura donc jamais de coïncidence entre la vitesse de rotation et la fréquence propre, c’est-à-dire jamais de vitesse critique. Exemple La fréquence propre f p sera toujours supérieure à N d’environ 60 %, quel que soit N. Figure 2 – Représentation de l’arbre excentré Cette situation se rencontre fréquemment et de nombreux essais en ont démontré la réalité. En particulier, les pompes multicellulaires de 8 ou 10 étages qui traversent au moins une vitesse critique en air n’en traversent pas lorsqu’elles opèrent normalement en eau. La condition d’inexistence des vitesses critiques peut s’écrire, avec les hypothèses du paragraphe 1.2 : K / M > 0,011 N 2 Bien entendu, lorsque la raideur de l’arbre ne peut être négligée, la première fréquence propre n’est plus représentée, en fonction de la vitesse de rotation, par une droite passant par l’origine, mais par une courbe décalée à l’origine de la fréquence en air. Cette courbe, lorsque N croît, tend de nouveau très rapidement vers une droite. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique B 4 306 − 3 POMPES ROTODYNAMIQUES _____________________________________________________________________________________________________________ 1.4 Calcul complet d’une section de fuite Le calcul du paragraphe 1.2 était très simplifié : — nous avons supposé que l’arbre ne tournait pas ou que sa rotation était sans influence et que l’arbre excentré dans son alésage était immobile. Or, il est, en réalité, animé d’une vitesse de déplacement et d’une accélération ; — nous n’avons pas tenu compte d’une rotation possible du fluide entrant dans la section annulaire de fuite. Lorsque l’on prend en compte l’ensemble de ces termes, l’interaction fluide-rotor ne se réduit pas à une simple relation entre un déplacement et une force de rappel, mais conduit à une relation matricielle entre les forces exercées par le fluide sur l’arbre, les déplacements x, y de l’arbre, les vitesses de déplacement x ’, y ’ et les accélérations x ’’, y ’’ : Fx Fy = K xx K xy x K yx K yy y + B xx B xy x′ B yx B yy y′ + M xx M xy x ″ M yx M yy y ″ (7) Les matrices [K ] [B ] [M ] sont respectivement les matrices de raideur, d’amortissement et de masse (cette dernière doit son nom à l’analogie avec la relation F = M Γ ). On constate qu’une section de fuite se comporte comme un palier, mais avec un degré de complexité un peu plus grand, puisqu’un palier à l’huile ne présente ordinairement pas de matrice de masse. Pour la détermination des 12 coefficients inconnus (K xx à M yy ) de (7), on se reportera aux références [18] et [19] dues à Childs qui permettent un calcul assez accessible ; 2 des 12 coefficients sont systématiquement nuls (M xy = M yx = 0). Nota : les références [18] [19] sont établies pour de petits déplacements autour de la position centrée de l’arbre. Pour de grandes amplitudes, les relations entre forces et déplacements deviennent non linéaires. Exemple En reprenant les valeurs numériques, on trouve avec la théorie complète K xx = 0,17 l’arbre ne tournant pas (ω = 0), et K xx = 0,165 l’arbre tournant à 3 000 tr/min. Ces valeurs sont à comparer à la valeur donnée par la théorie simplifiée (§ 1.2) K = 0,194 . La vraie valeur de K est donc inférieure de 15 % : K xx = 0,85 K . De façon générale, un calcul complet prenant en compte tous les termes de (7), et en particulier les termes droits de la matrice de masse, conduit à des fréquences propres qui sont sensiblement inférieures à celles que l’on trouve par le calcul simplifié. 1.5 Interaction roue-volute Des forces d’interaction fluide-rotor existent ailleurs que dans les sections de fuite, en particulier au niveau de l’interface roue-volute ou de l’interface roue-diffuseur. Les relations entre les efforts exercés sur la roue au niveau de l’entrefer roue-volute et les déplacements, vitesses et accélérations du rotor n’ont pas encore été établies avec un niveau de confiance comparable à celui des sections de fuite. Nota : on trouvera, cependant, dans la référence [20], une analyse du phénomène faite par Adkins et Brennen. Elle permet d’obtenir dans un cas particulier, une valeur approchée des principaux coefficients. B 4 306 − 4 1.6 Utilisation pratique des 12 coefficients d’interaction fluide-rotor Elle se fait [à partir des matrices (7)] au moyen de logiciels généraux de dynamique du rotor qui ne concernent pas seulement les pompes, mais l’ensemble des machines tournantes et ne seront donc pas traités ici. Dans ces logiciels, chaque section de fuite est assimilée à un palier et introduite comme telle dans le programme. Il convient de s’assurer que le logiciel utilisé est bien capable de prendre en compte des matrices de masse, dont l’influence ne peut pas être négligée. En effet, un certain nombre de programmes, conçus dans une optique paliers à huile, ne peuvent recevoir que des matrices de raideur et d’amortissement. Pour certains problèmes, particuliers, qui se situent en dehors du cadre général des petites pompes, l’étude de la stabilité est d’une grande importance. On prendra soin, dans ce cas, de ne pas limiter le calcul à la seule détermination des fréquences propres. Nota : un petit nombre de cas, très simples, peuvent être résolus directement par un calcul manuel. Un tel exemple est traité en annexe. La valeur industrielle de l’exemple est faible, mais sa valeur didactique est grande, car elle permettra au lecteur de comprendre les mécanismes et le cheminement du calcul. 1.7 Fonctionnement à sec Il est demandé à certaines pompes (par exemple, les pompes alimentaires) d’accepter un fonctionnement à sec. Cette situation correspond à la traversée de la pompe par une poche de vapeur durant un temps court, lié à un régime transitoire ou exceptionnel. Durant cette période, tous les termes hydrauliques, tels ceux de (7), disparaissent successivement et des états intermédiaires entre la marche en eau et la marche sans eau peuvent être rencontrés. Pour cette raison, il est souhaitable que des pompes ayant à supporter la contrainte d’une marche à sec, soient dimensionnées pour avoir une première fréquence propre en air supérieure à la vitesse de rotation maximale. On tiendra compte aussi du fait que le rétablissement du régime en eau se fera de façon aléatoire et, pratiquement toujours, dissymétrique, introduisant au niveau de la première roue non seulement un couple, mais aussi une force radiale qui peut être importante. Les coussinets devront être capables de supporter cet effort transitoire. 2. Poussée radiale sur la roue d’une pompe à volute sans diffuseur 2.1 Compréhension des phénomènes Lorsqu’une volute est convenablement dimensionnée, la pression régnant autour de la roue est théoriquement uniforme pour le point de fonctionnement nominal et la roue ne supporte pas d’effort radial. Il n’en est plus de même lorsque le débit s’écarte, en plus ou en moins, du débit de calcul. Dans ce cas, la distorsion du champ de pression est à l’origine d’efforts radiaux sur la roue, dont la résultante peut être grande, voire très grande, et dont l’évaluation est absolument nécessaire. En régime désadapté, la pression au diamètre extérieur de la roue devient une fonction de l’angle d’azimut θ, positif dans le sens de la rotation, et dont on prendra l’origine au point de départ du bec de volute. Les essais montrent que la pression évolue, en fonc- Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique ____________________________________________________________________________________________________________ POMPES ROTODYNAMIQUES tion de l’angle θ, de façon monotone, toujours croissante de 0 à 2 π, lorsque le débit est inférieur au débit nominal Q n , ou toujours décroissante lorsque Q > Q n . ■ Pour comprendre l’origine de ce phénomène, considérons une roue de pompe, pourvue d’une volute convenablement tracée au point nominal, qui fonctionne avec un débit Q supérieur à Q n . On peut voir (figure 3), sur le triangle des vitesses, dessiné en supposant µ t = 0,5 au point de calcul, que la vitesse tangentielle Vu2 , pour un débit Q = 1,5 Q n n’est plus que la moitié de sa valeur nominale. Les vitesses tangentielles de l’écoulement moyen dans la volute varient comme le débit, puisque les sections offertes au fluide n’ont pas changé. Elles sont égales, pour l’exemple (Q = 1,5 Q n ), à 1,5 fois les vitesses nominales, soit 1,5 Vu2n (r 2 /r ). Le fluide qui sort de la roue à 0,5 Vu2n doit donc être accéléré dans un rapport 1,5/0,5 = 3 pour retrouver une vitesse compatible avec les sections de la volute. Cette accélération sera réalisée grâce à un gradient de pression dp /d θ, négatif dans le cas de l’exemple, et tel qu’il équilibre, sur un d θ donné, la variation du moment cinétique correspondant au déficit de vitesse. ■ Le phénomène est symétriquement inverse pour un débit inférieur à Q n ; dans ce cas, le gradient dp /d θ est positif. ■ Pour un écoulement axisymétrique dans la roue, c’est-à-dire indépendant de θ, et une obstruction des sections de volute par les couches limites également uniforme, le gradient dp/d θ devrait selon notre raisonnement être constant. Les essais montrent qu’il existe une évolution de pression extrêmement rapide dans la région du bec de volute, due à des courbures locales de l’écoulement, sur un angle d’environ 30 à 40o et, qu’en dehors de cette zone perturbée, sur les 220o restants, l’évolution de la pression est assez régulière et suffisamment proche d’une distribution linéaire pour ne pas être en contradiction avec nos hypothèses. La figure 4 présente l’évolution de l’accroissement des pressions statiques à la sortie d’une roue centrifuge pour un débit nul Q /Q n = 0. Figure 3 – Triangles des vitesses pour Q = Q n et Q = 1,5 Q n Figure 5 – Volute standard à un seul bec : direction et sens de la poussée radiale 2.2 Cas d’une volute standard à un seul bec 2.2.1 Direction et sens de la poussée radiale Si l’évolution des pressions à la sortie de la roue était strictement linéaire, la direction de la poussée radiale résultante serait perpendiculaire au rayon OA qui joint le centre de la roue au bec de la volute. Le sens serait celui de la figure 5. Les résultantes : • PR1 , pour Q /Q n < 1, serait située à θ = + 90o du bec de la volute ; • PR2 , pour Q /Q n > 1, serait située à θ = + 270o du bec de la volute. Les essais montrent qu’il existe un certain écart entre ces valeurs théoriques et les valeurs mesurées : PR1 se situe habituellement entre θ = + 70o et θ = + 90o à partir du bec de volute et PR2 entre θ = + 250o et θ = + 270o environ. L’expérience montre aussi que les angles que nous venons de donner ne varient pas beaucoup avec le rapport Q /Q n . Ce qui vient d’être dit concerne uniquement des volutes tracées avec rigueur et bien adaptées au débit nominal. Pour des volutes présentant une évolution de section approximative, des directions de force radiale assez différentes de celles que nous venons de donner pourront être constatées. Dans ce cas, on aura toujours une poussée radiale qui sera loin d’être nulle au point nominal ; les écarts en direction seront d’autant plus grands que cette poussée sera grande. On constatera aussi une influence plus marquée du rapport Q /Q n sur la direction de la force. Enfin, lorsqu’il existe une poussée radiale importante au point de fonctionnement normal, la direction de celle-ci, due principalement aux imperfections de la volute, est imprévisible. On pourra, en comparant la loi de section théorique de la volute à la loi de la section effectivement réalisée, définir des zones de surpression et des zones de dépression permettant d’évaluer, de façon seulement très approximative, la direction de la force. 2.2.2 Grandeur de la poussée radiale Figure 4 – Évolution de la pression à la sortie de la roue pour Q = 0 La poussée radiale PR est proportionnelle à la surface sur laquelle s’applique le champ de pression, à ∆ p (= ρ H ) fourni par la pompe au point nominal et à un coefficient expérimental κ : PR = κ ∆ p [2 r 2 (b 2 + 2s )] (8) Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique B 4 306 − 5 POMPES ROTODYNAMIQUES _____________________________________________________________________________________________________________ — une charge supplémentaire sur les paliers radiaux qui supportent le rotor. ■ Considérons la roue de pompe que nous avons dimensionnée en [B 4 304] montée directement dans une volute, sans diffuseur. Supposons que cette pompe doit fonctionner à débit réduit et jusqu’au débit nul. Figure 6 – Coefficient pour la détermination de la poussée radiale en fonction de la vitesse spécifique et du débit réduit [22] Figure 7 – Coefficient pour la détermination de la poussée radiale en fonction de la vitesse spécifique et du débit réduit [23] avec s épaisseur des flasques à la sortie de la roue. ■ Stépanoff [21] avait proposé pour κ la valeur : κ = 0,36 [1 – (Q /Q n ) 2 ] (9) Cette valeur de κ ne dépend pas de la vitesse spécifique N S de la pompe. Or, les essais montrent une influence assez nette de N S sur la valeur de la poussée radiale. On pourra admettre que κ est assez bien représenté par (9) pour des valeurs de N S de l’ordre de (ou supérieures à) 40. ■ La figure 6 [22] donne la valeur de κ en fonction du N S de la pompe et du niveau de désadaptation ou débit réduit (Q /Q n ). ■ La figure 7 proposée par Jaumotte et Decock [23] présente des valeurs un peu différentes de κ en fonction des mêmes paramètres. ■ Pour des valeurs de N S inférieures à 40, l’expression empirique (10) donne des valeurs de κ proches de celles de la figure 7 : ΄ 1⁄2 ΅ Q –3 κ = 8,5 ⋅ 10 ( N S – 3 ) 1,1 – -------Qn (10) 2.2.3 Conséquences. Exemple ■ Les principales conséquences de la poussée radiale sur le comportement mécanique d’une pompe sont : — un fléchissement de l’arbre qui réduit le jeu au niveau des sections de fuite et peut conduire à un contact rotor-stator ; — une flexion de l’arbre pouvant entraîner des contraintes supérieures à la limite d’endurance du matériau et, finalement, une rupture par fatigue ; B 4 306 − 6 Exemple La pompe est caractérisée par [B 4 304] : H = 60 m soit ∆p = 5,9 · 105 Pa ; D 2 = 0,47 m ; b 2 = 62 mm, N s = 41,2. Nous supposerons, en outre, que les flasques ont à la sortie de la roue une épaisseur s = 1,5 mm. Pour N s = 41,2 et Q /Q n = 0, on lit, sur la figure 7, κ ’ = 0,35. La poussée radiale à vanne fermée est, d’après (10) : PR = 6 300 N. En utilisant les courbes de la figure 6, on aurait trouvé une valeur un peu plus faible d’environ 9 %. Supposons que cette roue soit montée en porte-à-faux, et portée par un arbre ayant un diamètre ∅ = 80 mm. Supposons encore que la longueur du porte-à-faux soit égale au diamètre de la roue L = 470 mm et que l’arbre ait entre ses roulements, ou coussinets, un diamètre très supérieur à 80 mm de telle sorte qu’il puisse être considéré dans cette partie comme indéformable. Dans ces conditions, l’arbre prend, sous l’effet de la charge radiale, une flèche de 0,55 mm. Cette flèche se trouvera majorée par le rattrapage du jeu des roulements ou des coussinets. Il conviendra donc, pour éviter un contact rotor-stator, d’admettre aux sections de fuite un jeu anormalement grand de 0,7 mm environ ou de grossir le diamètre de l’arbre. Dans les mêmes conditions, la contrainte de flexion σ f dans l’arbre sera maximale à la naissance du porte-à-faux, à l’endroit où il y a changement de diamètre de l’arbre et elle sera égale à 59 N /mm2. La contrainte de cisaillement τ due au couple est, au même endroit et à débit nul, de 10 N /mm2 environ (puissance à débit nul égale à 60 % de la puissance nominale). Il conviendrait maintenant de calculer les deux coefficients de concentration de contrainte α et β, dus au congé de raccordement, à l’endroit du changement de diamètre de l’arbre, et de vérifier que l a c o n t r a i n t e é q u i v a l e n t e d e Vo n M i s s è s r é s u l t a n t d e σ f = α 59 N /mm2 et de τ t = β 10 N /mm2 est inférieure à la limite d’endurance du matériau (107 cycles sur la courbe de Wöhler ; cf. traité de Résistance des matériaux). Le respect de cette condition est nécessaire si l’on veut éviter une rupture par fatigue. 2.3 Cas d’une volute à deux becs Pour réduire la valeur de la poussée radiale, on peut utiliser une volute à deux becs (figure 8a ). Dans ce cas, le deuxième bec se prolonge par une cloison intermédiaire qui délimite deux zones d’écoulement distinctes. Ces zones séparées ne se rejoindront que dans la partie terminale de la volute. Si une telle volute permet de réduire très sensiblement la poussée radiale, elle ne permet pas de l’annuler. En effet, les chemins parcourus par les écoulements situés de part et d’autre de la cloison intermédiaire sont d’une longueur différente. La perte de charge dans le conduit compris entre la section CD et la section FG fait que les pressions à la sortie des deux demi-volutes élémentaires (ABC d’une part, DEF d’autre part) ne sont pas égales : p (CD) ≠ p (AF). Il en résulte que la poussée ne peut plus être nulle, même au point de fonctionnement nominal. La zone de poussée minimale ne sera plus obtenue pour Q = Q n , mais elle sera décalée vers une zone correspondant approximativement à Q n /2. La figure 8b [22] permet d’évaluer, pour une volute à deux becs, les valeurs de κ à introduire dans (8). Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique ____________________________________________________________________________________________________________ POMPES ROTODYNAMIQUES Figure 8 – Volute à 2 becs En comparant les figures 6 et 8b, on peut voir que la poussée radiale à vanne fermée se trouve divisée par au moins 3 lorsque l’on utilise une volute à deux becs. On trouvera également dans la référence [22] des mesures de poussée radiale effectuées avec une cloison séparative prolongée au-delà de F, jusqu’en F ’ et F ’’. Ces essais montrent que les meilleures valeurs de poussée ont été obtenues avec une cloison prolongée jusqu’en F ’, et qu’il est inutile de la prolonger jusqu’à la bride de sortie, mais par contre souhaitable de la prolonger au-delà de F. bombées, le sens de l’effort est aléatoire ; il convient alors de retenir le signe le plus défavorable pour dimensionner la butée. 3.1.2 Force f p due à l’action des pressions statiques ■ Force f p s’exerçant sur un élément de surface d’une roue, situé devant une partie fixe En admettant une rotation à mi-vitesse du fluide dans l’intervalle qui sépare la roue du stator, la pression est égale à : 2 3. Poussée axiale 3.1 Théorie simplifiée ρ U2 2 p = p 2 – --------------- ΄ 1 – ( r ⁄ r 2 ) ΅ 8 avec p 2 , U 2 et r 2 la pression, la vitesse périphérique et le rayon à la sortie de la roue. La force exercée entre le rayon r 1 et le rayon r 2 est égale à : fp = 2 3.1.1 Généralités Cette étude est applicable à une pompe ordinaire, utilisée à son point de fonctionnement normal. La poussée axiale est l’effort axial résultant que supporte le rotor. Son calcul nécessite la connaissance des pressions statiques locales en tous les points de la machine. Par théorie simplifiée, nous entendons un mode de calcul où les pressions dans les interfaces rotor-stator sont évaluées en supposant que le fluide tourne à la moitié de la vitesse locale du rotor. Cette façon de faire est souvent suffisante pour les pompes monocellulaires. Par pompe ordinaire, nous entendons une machine dont les roues, à simple ouïe, sont fermées sur les deux faces et ne portent pas de dispositifs particuliers tels que des rainures de compensation sur une des faces de la roue. Dans ces conditions, l’effort axial se compose de quatre termes : — une force F = Σf p , due à l’action des pressions statiques sur les surfaces du rotor ; — une force F = Σf p , due à la variation de la quantité de mouvement axiale du fluide entre l’entrée et la sortie de chaque roue ; — une force représentant l’effet de fond, simple ou différentiel ; cette force existe à l’arrêt et il convient de la prendre en compte pour définir les conditions de démarrage de la butée ; — une force transmise par l’accouplement ; celle-ci peut avoir un sens défini ou un sens aléatoire ; pour un accouplement à dentures (11) ͵ r2 r1 2 π ρ U2 2 2 2 - (r 2 – r 1) pr d r = Sp 2 – -------------------2 16 r 2 (12) ■ Force f p s’exerçant dans une zone sans rotation, par exemple à l’entrée de la roue (en négligeant l’influence de la courbure méridienne) Dans ce cas f p = Sp, p étant la pression uniforme devant la section S. 3.1.3 Force f q due à la variation de quantité de mouvement entre l’entrée et la sortie d’une roue f q = ρ Q (Va1 – Va2) (13) Va1 et Va2 étant les composantes axiales de la vitesse absolue respectivement à l’entrée et à la sortie de la roue. Pour une pompe centrifuge, Va2 = 0 et (13) se réduit à : f q = ρ Q Va1 (14) 3.1.4 Effet de fond L’effet de fond d’une pompe à l’arrêt, dont le rotor est monté en porte-à-faux est égal à Sg (p – p a ), avec Sg section au niveau de la garniture mécanique ou au niveau des tresses qui séparent le fluide pompé de l’atmosphère. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique B 4 306 − 7 POMPES ROTODYNAMIQUES _____________________________________________________________________________________________________________ Figure 9 – Pompe en porte-à-faux de l’exemple numérique Figure 10 – Coefficient donnant la vitesse de rotation moyenne de l’écoulement dans l’espace entre rotor et stator Lorsque la pompe est en fonctionnement, l’effet de fond n’apparaît pas en clair dans le calcul. Sa prise en compte se fait par l’évaluation de la poussée Sg p a due à la pression atmosphérique. Le signe « moins » signifie que la poussée résultante est orientée vers l’aspiration. 3.1.5 Exemple pour une pompe en porte-à-faux Soit une pompe ayant un diamètre de roue D 2 = 2 r 2 = 0,47 m, tournant à 1 480 tr / min, véhiculant de l’eau, avec un débit de 0,36 m3/s, ayant à l’aspiration une pression totale de 150 kPa, et à la sortie de la roue une pression statique égale à 585 kPa. Cette pompe, dont l’étanchéité avec l’atmosphère est assurée par une garniture mécanique GM est représentée de façon symbolique par la figure 9. Enfin, nous conviendrons de compter les forces positivement lorsqu’elles s’exercent de l’aspiration vers l’entraînement. On aurait pu se contenter d’évaluer f p sur la face arrière de la roue entre D = 0,290 m et D = 0,150 m, puisque, au-dessus de D = 0,290 m, les poussées avant et arrière de la roue se compensent, avec nos hypothèses simplificatrices. Dans le cas général, une telle façon de calculer ne devient plus possible puisque les gradients de pression sont différents sur les deux faces de la roue ; il convient de prendre en compte l’ensemble des surfaces de la roue, comme nous venons de le faire. ■ Calcul de la vitesse et de la pression statique à l’entrée de la roue La vitesse V1 devant la roue est, pour ∅ = 0,265 m, V1 = Va1 = 6,53 m/s, correspondant à une pression dynamique de 21,30 kPa et à une pression statique dans cette section de 128,7 kPa. ■ Forces dues à la pression ● À l’entrée de la roue entre D = 0 et D = 0,290 m. Nous supposerons que la pression est uniforme et égale à 128,7 kPa, en négligeant la pression d’impact due à la fuite, d’où : f p1 = + 8 500 N ● Entre D = 0,290 m et D = 0,470 m, on applique (12), d’où : f p2 = 62 854 – 5 116 = + 57 338 N Sur la face arrière de la roue entre D = 0,470 m et D = 0,150 m, on appliquera encore (12), d’où : ● f p3 = – 91 156 + 11 602 = – 79 554 N ● En dessous du diamètre moyen de la garniture : f p4 = – 1 790 N en supposant p atmosphérique = 101,3 kPa. ■ Force due à la variation de la quantité de mouvement axiale à l’entrée de la roue (14) : f q = 1 000 × 0,36 × 6,53 = + 2 350 N 3.2 Compléments à la théorie simplifiée Le gradient de pression existant dans l’intervalle entre la roue et le stator dépend, d’une part, de la distance j entre la partie fixe et la partie tournante, d’autre part, du débit moyen q centrifuge ou centripète qui circule dans cet intervalle et qui correspond habituellement aux fuites. Des formules de correction ont été proposées qui, par analogie avec la formule simplifiée, chiffrent l’évolution de la pression en fonction d’une vitesse de rotation du fluide (U = k U r ) intermédiaire entre la vitesse nulle du stator et la vitesse U r du rotor. La figure 10a donne la valeur de k en fonction du jeu relatif j /r 2 dans le cas où le débit circulant dans l’entrefer est nul. On notera que, lorsque j /r 2 tend vers la limite 0 [23], k devrait tendre vers 0,5 pour des surfaces fixes et tournantes lisses ou ayant la même rugosité. Les essais cités en [24] ont été réalisés pour un nombre de Reynolds U 2 r 2 / µ ≈ 106 et avec des surfaces de faible rugosité. La figure 10b [24] donne k en fonction du débit q dans l’entrefer, pour un jeu relatif j /r 2 = 0,2. Le débit de référence q r est : q r = 2 π r 2 jU 2 . On convient d’affecter q du signe + lorsque l’écoulement est centrifuge et du signe – lorsque l’écoulement est centripète. Pour utiliser les valeurs numériques de k (figures 10a et 10b ), il convient de remplacer (11) et (12) respectivement par : ■ Poussée résultante 2 2 k U2 2 p = p 2 – ρ -------------------- ΄ 1 – ( r ⁄ r 2) ΅ 2 Fa = 8 500 + 57 338 – 79 554 – 1 790 + 2 350 = – 13 156 N fp = ͵ r2 r1 2 2 (15) 2 2 2 π ρ k U2 (r2 – r1 ) 2 π r p d r = S p 2 – ----------------------------------------------------------2 4 r2 En faisant dans (16), k = 1/2 on retrouvera la formule (12). B 4 306 − 8 Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique (16) ____________________________________________________________________________________________________________ POMPES ROTODYNAMIQUES 3.3 Cas particuliers 3.3.1 Réduction de la poussée par l’utilisation de nervures sur la face arrière de la roue Il est possible de réduire la poussée s’exerçant sur la roue en la munissant, sur sa face arrière, de nervures radiales (figure 11) qui contribuent à entraîner le fluide à une vitesse supérieure à U /2 (ou à kU ). Si les nervures sont suffisamment profondes et le jeu j petit, on peut considérer que le fluide tourne à la vitesse U de la roue, c’est-à-dire prendre k = 1 dans (16). Dans le cas plus général où les nervures sont caractérisées par une profondeur h associée à un jeu j , on pourra admettre h k = 0,5 1 + ------------h+j [24]. Pour j = 0, on retrouve bien k = 1 et pour h = 0 : k = 0,5. En se reportant à (15), on peut voir que l’évolution de pression est proportionnelle à k 2. Dans le cas fréquent où j est petit, k avec nervures est égal à 1, contre 0,5 sans nervures, ce qui signifie que l’évolution des pressions est, dans ce cas, quatre fois plus rapide. Cela se traduit sur la figure 11 par p ’B – p A = 4 (p B – p A ), ce qui montre le bon potentiel de ce mode d’équilibrage, dont la contrepartie est la génération de pertes supplémentaires. 3.3.2 Roues ouvertes Dans le cas d’une roue ouverte, le calcul de la poussée nécessite de connaître l’évolution des pressions à l’intérieur de la roue sur la surface de courant correspondant à l’extrémité des aubes, dont il faut bien entendu connaître le tracé. Si l’on a utilisé pour la définition des aubes un programme de calcul soit pseudo-3D, soit Euler, soit Navier-Stokes, on disposera déjà de la loi de pression devant la roue, et le calcul de la poussée sera très simple ; il suffit de faire l’intégrale des efforts : ͵p (r ) 2πr dr Dans le cas contraire, il faut d’abord faire une estimation de la pression statique p (r ). On peut procéder de la façon suivante : — on calcule, en appliquant le théorème d’Euler, les pressions totales p t (r ) en supposant que le facteur de glissement varie linéairement entre 1 et σ avec l’abscisse curviligne s de l’aube extérieure ; — on revient sans difficulté aux pressions statiques, puisque l’on connaîtra le vecteur vitesse en tout point de l’aube. Figure 11 – Utilisation de nervures sur la face arrière de la roue pour réduire la poussée axiale Si l’on se contente d’une valeur approchée de la poussée, on pourra admettre une évolution parabolique de la pression entre les rayons r 1 et r 2 , soit : 2 2 r – r1 p = p 1 + ( p 2 – p 1 ) ------------------2 2 r 2 – r1 mais ce ne sera qu’une approximation pouvant, dans certains cas, s’éloigner sensiblement de la réalité. 3.3.3 Roue à deux ouïes Pour une telle roue, lorsque la pompe est réalisée, comme cela est fréquent, de façon symétrique, la poussée résultante est théoriquement nulle, et en réalité très faible et de sens incertain. Pour éviter un positionnement aléatoire du mobile, à l’intérieur du jeu de la butée, on peut avoir intérêt à créer volontairement une petite dissymétrie, par exemple au niveau des barrages d’ouïe. La position du mobile devient définie si la poussée hydraulique, ainsi créée artificiellement, est supérieure à celle venant de l’accouplement. 3.4 Incertitudes Il existe plusieurs causes d’incertitudes sur la valeur de la poussée résultante. Les deux causes principales sont les suivantes. ■ Dissymétrie de pression à la sortie de la roue Dans tout ce qui précède, nous avons supposé que la pression p 2 à la sortie de la roue était uniforme, c’est-à-dire prenait la même valeur sur les flasques avant et arrière. Il n’en est pas toujours ainsi. Une roue large, ayant une vue méridienne courbe ou des ailes gauches, même si elle est bien centrée par rapport au diffuseur qui la suit, pourra présenter une différence de pression droite-gauche non négligeable et bien difficile à prévoir par le calcul. Il faudrait, pour l’évaluer, faire un calcul 3D global et simultané de la roue et du diffuseur, ce qui demande des moyens de calcul importants. Il faudrait aussi pouvoir évaluer convenablement les conditions aux limites à la sortie du diffuseur. Lorsqu’une roue se trouve axialement décentrée, des différences de pression notables peuvent exister entre les faces avant et arrière de la roue, avec pour conséquence évidente une modification de la poussée axiale. Un décentrement axial pourra se rencontrer sur des pompes chaudes en régime transitoire thermique. Il pourra se constater aussi sur quelques étages de pompes multicellulaires à cellules empilées où les tolérances de réalisation s’additionnent. Enfin, on constatera pratiquement toujours une différence de pression entre les deux côtés de la roue pour des fonctionnements à petit débit. Elle sera associée à des champs de vitesse et des zones de recirculation qui, en règle générale, ne seront pas centrés sur l’axe du canal. ■ Difficulté d’une prévision exacte des gradients de pression existants dans l’intervalle entre la roue et le stator Les courbes des figures 10a et 10b permettent une évaluation améliorée des gradients de pression, par rapport à l’hypothèse d’une rotation à mi-vitesse, mais elles ne permettent pas une estimation exacte. Les essais qui ont conduit à l’établissement de ces courbes ont en effet montré que des imperfections (par exemple, des nervures ou des têtes de boulon, dépassant dans le stator, même faiblement) peuvent modifier complètement le champ des pressions. En outre, les surfaces fixes et tournantes ne sont pas toujours sur des plans perpendiculaires à l’axe et j peut être fortement dépendant du rayon. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique B 4 306 − 9 POMPES ROTODYNAMIQUES _____________________________________________________________________________________________________________ 3.5 Équilibrage de la poussée axiale ■ Pour une pompe monocellulaire, l’équilibrage hydraulique de la poussée axiale est une disposition fréquente mais qui n’est pas obligée. Si la poussée est suffisamment faible, elle peut être reprise directement par une butée à bille ou à huile, ce qui permet de réduire le niveau des fuites internes. ■ Pour une pompe multicellulaire, on procède généralement à un équilibrage hydraulique de la poussée soit roue par roue, soit par un piston d’équilibrage global, situé en aval du dernier étage de la pompe (cf. [B 4 302]). Enfin, il est assez fréquent, pour les pompes multicellulaires, que la poussée soit compensée par ce que l’on convient d’appeler un piston automatique (figure 12) qui est, en fait, une butée hydrostatique fonctionnant avec le fluide pompé, utilisant la différence de pression ∆p fournie par la pompe et, par conséquent, intégrée au processus de pompage. Ce dispositif comporte une section de laminage cylindrique ayant un jeu radial j r constant, et une section réglante située dans un plan perpendiculaire à l’axe ayant un jeu axial j a variable. L’enceinte située en aval de la deuxième section de détente est reliée à l’aspiration de la pompe. La pression régnant dans la capacité intermédiaire C dépend de la valeur du jeu j a ; on calcule facilement sa valeur qui donne l’équilibre axial de la pompe. On choisit j r , et D de telle façon que j a calculé ne soit pas trop petit, c’est-à-dire tel qu’il soit compatible avec les imperfections de réalisation inévitables (telles que voile et conicité des surfaces fixes et tournantes, défauts de perpendicularité, etc, exactement comme on choisit une épaisseur de film pour une butée à huile). Pour éviter des contacts rotor-stator durant la période de démarrage, pendant laquelle les conditions transitoires sont éloignées des conditions du calcul, on pourvoit quelquefois la pompe d’une petite butée mécanique poussée par un ressort dont le rôle est d’augmenter j a à l’arrêt et au démarrage. Dans ce cas, la force du ressort ne doit être qu’un petit pourcentage de l’effort axial hydraulique total. 4. Fonctionnement à petit débit Le fonctionnement à débit nul, ou simplement à petit débit, est pour une pompe toujours une épreuve et souvent un danger. Nous avons vu, dans les articles précédents, que le fonctionnement à petit débit amenait des recirculations, des efforts périodiques très augmentés sur les aubes de la roue et du diffuseur, une augmentation du niveau des vibrations, la possibilité d’une instabilité dynamique du système pompe-circuit, un effort radial avec flexion de l’arbre pour les pompes à volute et sans diffuseur, un risque augmenté d’instabilité de la ligne d’arbre, une augmentation importante de la puissance absorbée sur les pompes hélices. Il existe d’autres raisons qui peuvent rendre dangereux, voire impossible, le fonctionnement à débit nul et, en particulier, l’échauffement limite d’une pompe chaude calorifugée, tel qu’il soit compatible avec la tenue des matériaux ou simplement avec la condition de non-vaporisation du fluide pompé. La puissance de fonctionnement normal d’une grosse pompe alimentaire dépasse souvent 5 MW et peut atteindre ou excéder 15 MW ; la puissance à débit nul est de l’ordre de la moitié. On conçoit facilement qu’une puissance de 3 à 8 MW introduite dans B 4 306 − 10 Figure 12 – Piston automatique une pompe qui n’est plus traversée par aucun débit, et dont les départs thermiques ont été volontairement limités, conduise à des échauffements inacceptables. Par suite des risques, surtout mécaniques mais aussi quelquefois thermiques qu’elles subissent à débit nul, de nombreuses pompes sont munies d’un circuit de débit minimal, qui maintient le débit interne au-dessus d’une valeur de consigne. On rencontre deux types de systèmes, selon qu’il y a ou non un risque thermique. ● S’il n’y a pas de risque thermique, le système comporte un by-pass piloté par un débitmètre, qui prélève du fluide au refoulement de la pompe et le renvoie à l’aspiration, de façon à maintenir un débit interne supérieur à une valeur de consigne. Lorsque ∆p de la pompe est grand, la détente ne peut pas s’effectuer dans une simple vanne et il convient de prévoir des systèmes à détente multiple ou fractionnée. ● S’il y a risque thermique, il convient d’adjoindre sur le circuit un réfrigérant. Cependant, le débit « mini-thermique » (2 à 7 % Q n ) est tellement différent du débit « mini-hydraulique » (25 à 65 % Q n ), que l’on préfère, quelquefois, réaliser deux circuits. Le circuit thermique, parce qu’il est tout petit, peut fréquemment utiliser une source froide existant déjà sur l’installation. 5. Efforts acceptables sur les brides ■ Cas des pompes normalisées La norme française NF E 44-145 Forces et Moments applicables aux brides, pompes centrifuges et hélico-centrifuges à axe horizontal permet d’évaluer les efforts limites sur les brides pour 8 grandes familles de pompes monocellulaires ou multicellulaires. Cette norme, très complète, traite du cas d’un chargement complexe à 12 composantes [3 forces (Fx , Fy , Fz ) et 3 moments sur chaque bride]. ■ Cas général On le traite, soit en rattachant la pompe à l’une des 8 familles normalisées, soit en pratiquant un calcul de déformation du corps de la pompe, et surtout de son support. La limite des efforts vient en général de l’accouplement (délignage), très exceptionnellement du rattrapage de jeux internes. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique ____________________________________________________________________________________________________________ POMPES ROTODYNAMIQUES 6. Annexe : exemple de calcul en dynamique des rotors 6.1 Hypothèses simplificatrices Considérons la roue de pompe de la figure 13 comprise entre deux sections de fuite identiques, situées l’une devant la roue, l’autre en arrière de la roue. Cette roue de masse 2M a son centre de gravité G situé à mi-chemin entre les deux sections de fuite. Elle est portée par un arbre suffisamment long et mince pour que les forces de rappel venant de l’arbre soient négligeables par rapport à celles venant des sections de fuite. D’un point de vue mécanique, la figure 13 est équivalente à la figure 14 où la masse 2M est supportée par deux systèmes élastiques identiques, caractérisés par une matrice de raideur [K ], une matrice d’amortissement [B ], et une matrice de masse [m ]. Cela est mécaniquement équivalent à un rotor de masse M suspendu sur un seul des deux systèmes élastiques. Pour ne pas trop compliquer les calculs, nous supposerons que tous les coefficients de la matrice de masse sont nuls, ainsi que les coefficients croisés (Bxy , Byx ) de la matrice d’amortissement. Les forces Fx et Fy exercées sur le rotor par une section de fuite se réduisent à : Fx K xx K xy x B xx 0 x′ (17) = + 0 B yy y ′ Fy K yx K yy y ■ O1 , de coordonnées X et Y, est la position du centre du mobile, à un instant donné t ; O1 s’est éloigné de sa position d’équilibre O sous l’influence des forces dues à la rotation. Nous supposerons aussi que l’inertie polaire de la roue est faible et que, par conséquent, il en est de même des forces giroscopiques. Le vecteur accélération en G correspond à la dérivée seconde de OG : Figure 15 – Représentation du mobile excentré et porteur d’un balourd, en rotation ■ G est la position du centre de gravité du mobile, qui ne diffère de O1 que s’il y a un balourd. Dans ce cas, le balourd est égal à dM (figure 15). Le vecteur OG est la somme des vecteurs OO 1 et O 1 G , soit encore en appelant I et J les vecteurs unité portés par les axes X et Y : OG = OO 1 + O 1 G = ( X + d cos Ω t ) I + ( Y + d sin Ω t ) J 2 2 Γ G = ( X ″ – d Ω cos Ω t ) I + ( Y ″ – d Ω sin Ω t ) J 6.2 Équilibre des forces agissant sur le mobile (18) (19) Finalement, l’équilibre des forces extérieures (17) et des forces d’inertie correspondant à (19) s’écrit : 2 MX ″ + B xx X ′ + K xx X + K xy Y = d Ω M cos Ωt Considérons la figure 15 où O correspond à l’axe idéal des paliers ou encore, dans l’exemple, à la position du centre des sections de fuite. 2 MY ″ + B yy Y ′ + K yy Y + K yx X = d Ω M sin Ωt (20) (21) La solution des équations ci-dessus sans second membre permet de déterminer les fréquences propres, l’amortissement et la stabilité. 6.3 Recherche des fréquences propres et de l’amortissement global Figure 13 – Schéma de la roue supportée par les sections de fuite Pour que les équations (20) et (21) ; sans second membre, admettent une solution harmonique de la forme [A exp (st )] ou plus simplement pour que les solutions en X et en Y admettent la même fréquence et le même amortissement, il faut que : 4 3 2 Ꮽ1 s + Ꮽ2 s + Ꮽ3 s + Ꮽ4 s + Ꮽ5 = 0 avec Ꮽ1 = (22) M 2, Ꮽ 2 = M (Bxx + Byy ), Ꮽ 3 = M (Kxx + Kyy ) + Bxx Byy , Ꮽ 4 = Bxx Kyy + Kxx Byy , Ꮽ 5 = Kxx Kyy – Kxy Kyx . Figure 14 – Représentation mécanique de l’ensemble roue-sections de fuite Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique B 4 306 − 11 POMPES ROTODYNAMIQUES _____________________________________________________________________________________________________________ En introduisant s = a + jω dans (22), on obtient une équation de la forme Re + jlm = 0 qui nécessite, pour être satisfaite, que la partie réelle Re et la partie imaginaire l m soient nulles : 4 2 6.5.1 Influence de la masse 2 Re = ω Ꮽ 1 – ω ( Ꮽ 3 + 3a Ꮽ 2 + 6a Ꮽ 1 ) 2 3 4 + ( Ꮽ 5 + a Ꮽ 4 + a Ꮽ 3 + a Ꮽ 2 + a Ꮽ 1 ) = 0 (23) 2 2 3 lm = ω ( 4a Ꮽ 1 + Ꮽ 2 ) + ( Ꮽ 4 + 2a Ꮽ 3 + 3a Ꮽ 2 + 4a Ꮽ 1 ) = 0 (24) La pulsation propre ω et l’amortissement a sont les solutions des deux équations (23) et (24) qui, contrairement à ce que l’on pourrait croire, se résolvent numériquement et sans trop de difficulté. 6.4 Exemple numérique N pompe = 3 000 tr/min — Masse de la roue : 2 M = 6 kg, soit M = 3 kg — Matrice de raideur à la vitesse de rotation normale : Kxx = + 0,8 · 106 N/m Kxy = + 0,4 · 106 N/m 106 106 Kyx = – 0,4 · N/m Kyy = + 0,8 · N/m — Matrice d’amortissement à la vitesse de rotation normale : Bxy = 0 Bxx = + 1 · 103 N · s/m Byx = 0 Byy = + 1 · 103 N · s/m 3 6 9 11 — Ꮽ 1 = 9, Ꮽ 2 = 6 ⋅ 10 , Ꮽ 3 = 5,8 ⋅ 10 , Ꮽ 4 = 1,6 ⋅ 10 , Ꮽ 5 = 8 ⋅ 10 Partant d’une valeur de a donnée, on calcule ω 2 qui satisfait (24). Par exemple, a = 0 donne ω 2 = 2,666 · 105. Reportant les valeurs de a et de ω 2 dans (23), on trouve Re = – 1,066 · 1011. Pour a = – 10 rad /s, on trouve Re = – 7,27 · 10 1 0 ; pour a = – 30 rad/s, Re = – 1,32 · 1010, etc. Traçant Re (a ) on constate que Re s’annule pour a = – 35 rad /s et ω = 506,5 rad/s. Ces valeurs satisfont à (22) et (23) et sont, respectivement, l’amortissement global et la pulsation propre du système (fréquence propre fp = 80,61 s–1). La grandeur a est peu parlante à l’esprit, et il est souvent préférable de lui substituer RA, rapport de deux amplitudes successives ; RA = exp aτ, τ étant la période du phénomène (= 1/f ). Pour l’exemple, a = – 35 conduit à RA = 0,65. Rappelons que la limite théorique de la stabilité se situe à RA = 1, mais que dans la pratique une machine devient difficile à exploiter dès que RA > 0,95. B 4 306 − 12 6.5 Étude paramétrique Supposons que la masse de la roue soit 2 M = 10 kg (au lieu de 6 kg), soit M = 5 kg. 4 6 9 Dans ce cas, Ꮽ 1 = 25, Ꮽ 2 = 1 ⋅ 10 , Ꮽ 3 = 9 ⋅ 10 , Ꮽ 4 = 1,6 ⋅ 10 , 11 Ꮽ 5 = 8 ⋅ 10 . La solution s’établit à : ω = 400 rad /s et a = 0. L’amortissement est nul et le système est à sa limite théorique de stabilité. L’influence de la masse suspendue, sur le comportement du système, est donc considérable, puisque l’on passe, dans l’exemple, d’un état stable et bien amorti à un état à la limite de stabilité et dans la pratique inopérable. 6.5.2 Influence des coefficients de raideur croisés pour la masse d’origine 2 M = 6 kg Supposons que les coefficients de raideur croisés Kxy et Kyx soient augmentés de seulement 25 % et soient égaux à Kxy = – K yx = 0,5 · 106, au lieu de 0,4 · 106. Le calcul est facile puisque ces coefficients n’interviennent que dans le terme Ꮽ 5 et conduisent à une simple translation de Re (a ). On trouve ainsi ω = 514,8 rad /s, et a = – 5 rad /s correspondant à un rapport de deux amplitudes successives RA = 0,94. Le système a beaucoup perdu de sa stabilité puisque l’amortissement est passé de a = – 35 rad /s à a = – 5 rad /s, et RA de 0,65 à 0,94. En procédant de la même façon, on mettrait en évidence l’influence des coefficients d’amortissement Bxx , Byy . 6.6 Réponse à un balourd Il est possible de traiter de la même manière le problème de réponse à un balourd, en cherchant les solutions particulières de (20) et (21) avec second membre. Pour cela, on écrit que les solutions recherchées sont de la forme X = A cos ( Ω t + ϕ 1 ) et Y = Bcos (Ωt + ϕ 2). Ces valeurs doivent vérifier (20) et (21) quel que soit t . On obtient ainsi le système d’équations qui permet de déterminer, pour une valeur de Ω donnée, A, B, ϕ 1 , ϕ 2 . Un balayage en Ω permet de calculer les déplacements du mobile et l’évolution de la phase à la traversée d’une fréquence propre. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique P O U R Pompes rotodynamiques par Jean POULAIN Ingénieur de l’École supérieure d’électricité Ancien élève de l’Institut Von Karman Conseiller scientifique de l’Association française des constructeurs de pompes Références bibliographiques Informations statistiques B 4304 Projet d’une pompe [1] [16] [2] [3] [4] [5] Alliance Handbook of Loss Prevention. VDI Verlag (1987). FLORJANCIC et SIMON. – Feed Pump Availability and Appropriate Retrofits. Sulzer Brothers Limited Pump Division (1990). GOOLDING (E.G.). – Pumps Problems and Piping Participation. Maintenance and downtime costs of centrifugal pumps in Finnish industry. World Pump, juin 1993. DUCROZ et VACHER. – Fiabilité des pompes en exploitation. Enquête de Rhône-Poulenc publiée dans Disponibilité des machines tournantes. CETIM (1993). B 4302 Fonctionnement [6] [7] [8] [9] [10] [11] [12] 4 - 1997 [13] [14] Doc. B 4 315 [15] [17] B 4306 Problèmes mécaniques particuliers [18] [19] SENOO ISHIDA. – Deterioration of compressor Performance due to tip clearance of centrifugal impellers. Journal of turbomachinery. ASME, janv. 1987. STODOLA. – Dampfturbinen. Berlin, J. Springer. ECKERT. – Axial Compressoren und radial Compressoren. Springer, Berlin (1953). PFLEIDERER. – Die Kreiselpumpen. Springer, Berlin (1955). BALJÉ. – A Contribution to the problem of Designing Radial Turbomachines. Transactions of the ASME 5 (1952). FRIBERG. – Approche théorique et calcul pratique des diffuseurs. L.A.J.F (1996). SÉDILLE. – Turbomachines hydrauliques et thermiques. (Tome II) Masson et Cie (1967). Study of internal recirculation in rotodynamic pumps operating at partial capacity. Brite Contract N Rl1B-0238-C(AM) P 2023 (1993). TOUSSAINT. – Contribution à l’étude des recirculations dans les pompes rotodynamiques. 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B 4 315 − 1 E N S A V O I R P L U S P O U R E N S A V O I R POMPES ROTODYNAMIQUES _____________________________________________________________________________________________________________ Statistiques de maintenance Causes d’arrêt et de défaillance des pompes utilisées dans les centrales thermiques Pompes alimentaires Tableau C – Causes d’arrêt des pompes utilisées dans l’industrie chimique ou pétrochimique [3] ■ Causes d’arrêt [1] Les arrêts constatés (tableau A) sont imputables à : — la conception de la pompe (37 %) ; — la conduite de la centrale ou la qualité de la maintenance (32 %) ; — des causes extérieures à la centrale (6 %) ; — autres causes (25 %). (0) Nombre brut Valeur en pour-cent Garnitures mécaniques .................. 78 54 Autres joints .................................... 15 11 Paliers à roulements ....................... 15 11 Paliers fluides .................................. 7 5 Tableau A – Causes d’arrêt des pompes alimentaires [1] Accouplement ................................. 7 5 Localisation du dommage ou cause de l’arrêt (%) Problème d’arbre, désalignement . 7 5 Impulseurs (roues).......................... 2 1 Autres............................................... 12 8 Total ................................................. 143 100 Rotors .............................. 37 Arrêt motivé par (%) Blocage du rotor .................................... 25 Piston d’équilibrage........ 13 Niveau vibratoire élevé ......................... 17 Joints d’étanchéité.......... 13 Problèmes au niveau du rotor .............. 10 Paliers radiaux, butées ... 10 Érosion par cavitation, corrosion ......... 7 Carter, stator ................... 4 Fonctionnement sans eau ..................... 5 Équipement de contrôle . 3 Système de protection défaillant.......... 4 Vannes, clapets ............... 4 Manque de lubrification ........................ 4 Autres .............................. 16 Autres...................................................... 28 Les principales causes de défaillance des pompes alimentaires (source d’information EPRI CS-3158 citée dans [2]) sont : — la cavitation ; — la stabilité hydraulique ; — la dynamique des rotors ; — les déformations thermiques. Pompes des circuits de refroidissement Le lecteur pourra se reporter en bibliographie à la référence [1]. Le tableau B donne les causes d’arrêt pour ces pompes. Cette statistique est basée sur l’analyse de 343 sinistres. (0) Tableau B – Causes d’arrêt des pompes des circuits de refroidissement (%) Paliers ......................................... 29 Arbre, rotor................................. 22 Aubes du rotor (roues) .............. 21 (Total rotor) ................................ (43) Carter, stator .............................. 7 Coûts de maintenance Pompes appartenant à plusieurs domaines d’activité L’étude, dont les résultats sont donnés tableau D , a été menée en Finlande (1992) dans 20 centres industriels représentant différents secteurs d’activité. Les statistiques ont été faites sur 1 690 pompes, ayant une moyenne d’âge de (0) 12 ans et faisant partie d’un parc total de 6 340 pompes [4]. Tableau D – Coûts de maintenance de pompes appartenant à divers domaines d’activité ■ Causes de défaillance [2] P L U S Cause de l’arrêt ou localisation du dommage Aubages directeurs ..................... Fixations....................................... Vannes, filtres.............................. Équipement de protection.......... Autres........................................... 6 4 2 1 8 Les causes de défaillance sont imputables : — au produit (61 %) ; — à l’exploitation (20 %) ; — à d’autres causes (19 %). Causes d’arrêt des pompes utilisées dans l’industrie chimique ou pétrochimique L’étude, dont les résultats sont donnés tableau C, a été menée en Espagne et porte sur 178 pompes centrifuges [3]. On remarquera la très grande participation des systèmes d’étanchéité (93 soit 65 %) et des paliers (22, soit 16 %). Réunis, ils représentent 115 causes d’arrêt, soit plus de 80 % du total. Nous retrouverons cette tendance dans d’autres enquêtes. (0) Localisation du dommage ou raison de l’arrêt Coût Coût de la maintenance de l’indisponibilité (%) (%) Fuite aux joints................................. Vitesse incorrecte, impulseur mal dimensionné..................................... Mauvais montage de l’impulseur, usure ................................................. Impuretés dans le fluide, obstruction d’un conduit ................. Air dans le fluide, niveau de pression anormal, cavitation ..... Paliers ............................................... Balourds, flexion d’arbre, désalignement.................................. Accouplement, moteur, mauvais montage pompe ............... 18 24 6 2 10 11,5 17 10,5 7 12 8 10 17 24 13 10 Cette étude diffère des précédentes en ce sens que la statistique ne porte pas sur le nombre des incidents, mais sur le coût qu’ils ont généré, tant en maintenance qu’en indisponibilité de l’installation. Les coûts d’indisponibilité sont 1,6 fois supérieurs aux coûts de la maintenance et représentent la dépense principale (coût de l’indisponibilité 240 millions de FIM – monnaie finlandaise – par an, contre 150 millions de FIM par an pour la maintenance). On notera qu’il n’y a pas de proportionnalité entre les dépenses de maintenance et les coûts d’immobilisation. La même notion ressort de plusieurs autres études et les coûts d’indisponibilité y sont toujours supérieurs aux coûts de la maintenance. On remarquera que les joints sont encore responsables du plus grand coût de maintenance et du plus grand coût d’indisponibilité. Industrie chimique et pharmaceutique Ce qui suit est extrait d’une étude effectuée par Rhône-Poulenc et publiée dans la référence [5]. Les pompes représentent en moyenne 9 % d’un budget d’entretien, à l’intérieur d’une fourchette allant de 4 à 21 % selon les unités. Doc. B 4 315 − 2 Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. − © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique ____________________________________________________________________________________________________________ POMPES ROTODYNAMIQUES Selon une statistique portant sur plusieurs années, il y a un peu moins d’une intervention par pompe et par an (1 275 interventions en 1989 sur un parc de 1 698 pompes). Le coût moyen d’une intervention est de 13 kF. Le coût de maintenance moyen annuel d’une pompe représente le 1/4 de son prix d’achat. En quatre ans, le coût de l’entretien est égal au coût de l’investissement ; cela est aussi lié au prix d’achat relativement faible des pompes, pour lesquelles l’investissement ne représente que 1,3 % de l’investissement total d’une unité de production. Le coût de maintenance n’est pas réparti sur l’ensemble du parc : • 20 % des pompes vont coûter 70 % de la maintenance et vont subir entre 2 et 10 interventions par an ; • au contraire, 50 % des pompes ne subiront aucune intervention dans l’année. Le coût de l’indisponibilité représente environ 1,2 fois le coût de la maintenance. Ce chiffre est à rapprocher de celui de l’enquête finlandaise qui donnait un coût d’indisponibilité égal à 1,6 fois celui de la maintenance. Dans 75 % des cas on constate que la pompe a été arrêtée parce que l’étanchéité d’arbre a été détériorée ou fuit. Les 25 % de causes d’arrêt restants sont dus à une défaillance des roulements, puis à un perçage de volute, puis à un bouchage... Normalisation Normes françaises (E) Normes traduites en anglais Partie I – Vocabulaire NF E 44-001 10-1979 Pompes hydrauliques. Classification. Termes et définitions. Lexique multilingue (E). E 44-002 05-1982 Pompes hydrauliques. Coupes schématiques et nomenclatures des pompes centrifuges, hélicocentrifuges et hélices, et de leurs éléments. Lexique multilingue. A 32-072 11-1981 Spécifications générales applicables à la fabrication et au contrôle des pièces en acier moulé de toutes nuances destinées aux pompes, à la robinetterie et aux pièces similaires d’usage général (E). E 44-155 10-1982 Pompes hydrauliques. Spécification des caractéristiques et des contrôles pour pièces moulées en fonte pour pompes hydrauliques (E). E 44-156 10-1982 Pompes hydrauliques. Spécification des caractéristiques et des contrôles pour pièces moulées en fonte pour pompes hydrauliques (E). E 44-157 09-1984 Pompes hydrauliques. Spécification des caractéristiques et des contrôles pour pièces moulées en cuproaluminium. E 44-158 09-1984 Pompes hydrauliques. Modèle de fiche technique d’approvisionnement de pièces moulées en bronze. NF E 44-301 10-1984 Pompes pour liquides de coupe. Spécifications (E). P 52-101 12-1982 Circulateurs de chauffage central. Spécifications techniques (E). P 52-102 12-1982 Circulateurs de chauffage central. Prescriptions techniques d’installation et d’utilisation (E). Partie II – Dimensions NF E 44-111 04-1986 Pompes rotodynamiques. Pompes centrifuges monocellulaires, ISO PN 10, à aspiration axiale, à support sous corps de pompe, pour eau. Désignation, point de fonctionnement nominal, dimensions et tolérances. NF E 44-111 - NF EN 733 08-1995 Révision de la norme d’avril 1986. Elle en diffère par au moins un aspect majeur ; elle ne concerne plus seulement les pompes pour eau. NF E 44-121 04-1986 Pompes rotodynamiques. Pompes centrifuges monocellulaires, ISO PN 16, à aspiration axiale, à support sous corps de pompe. Désignation, point de fonctionnement nominal, dimensions et tolérances. NF E 44-121 - NF EN 22858 06-1993 Révision de la norme d’avril 1986. NF E 44-131 Pompes rotodynamiques. Pompes centrifuges à aspiration axiale. Dimensions et tolérances relatives aux socles et à l’installation. 04-1986 Partie IV – Essais NF E 44-051 02-1985 Pompes. Pression d’essai hydraulique. NF S 63-125 09-1990 Matériels de secours et de lutte contre l’incendie. Pompes centrifuges. Méthodes d’essai. NF E 44-131 - NF EN 23661 12-1993 Révision dans le cadre européen de la norme publiée en avril 1986. NF X 10-601 08-1974 NF E 44-141 Pompes rotodynamiques. Tolérances pour cotes sans indication de tolérances pour les pompes et les socles correspondants. Pompes centrifuges, hélico-centrifuges et hélicoïdes. Code d’essais de réception. Classe C. NF X 10-602 07-1977 Garnitures mécaniques d’étanchéité. Garnitures mécaniques simples. Dimensions principales de montage. Pompes centrifuges, hélico-centrifuges et à hélice. Code d’essais de réception. Classe B (E). NF X 10-603 07-1982 Pompes centrifuges, hélico-centrifuges et à hélice. Code d’essais de fonctionnement hydraulique. Classe de précision A. NF E 44-145 11-1988 Pompes rotodynamiques. Forces et moments applicables aux brides. Pompes centrifuges et hélico-centrifuges à axe horizontal. NF E 44-146 12-1988 Pompes rotodynamiques. Forces et moments applicables aux brides. Pompes centrifuges, hélico-centrifuges et hélices à axe vertical. NF E 29-991 04-1986 12-1986 Partie III – Spécifications NF E 44-052 06-1986 Pompes. Marquage. NF E 44-150 03-1977 Pompes centrifuges. Feuilles de spécifications (E). NF E 44-151 - NF EN 25199 01-1993 Pompes industrielles. Spécifications techniques pour pompes centrifuges. Classe II. NF ISO 5199 - E 44-151 Pompes industrielles. Spécifications techniques pour pompes centrifuges. Classe II. 09-1986 Partie V – Installation Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. − © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique Doc. B 4 315 − 3 P O U R E N S A V O I R P L U S P O U R E N POMPES ROTODYNAMIQUES _____________________________________________________________________________________________________________ NF E 44-190 05-1975 Pompes. Notice de montage et d’installation (E). ISO 9905 1994 Spécification technique pour pompes centrifuges. Classe 1. NF E 44-201 06-1984 Pompes. Prescriptions de raccordement par convergent et divergent (E). ISO 9908 1993 Spécification technique pour pompes centrifuges. Classe 3. E 44-202 07-1986 Pompes industrielles. Raccordements des tuyauteries d’aspiration et de refoulement. Prescription de conception. ISO 5199 1986 Spécification technique pour pompes centrifuges. Classe 2. ISO 3661 1977 NF E 44-221 07-1976 Pompes. Distance entre bouts d’arbres pour montage de l’accouplement (E). End suction centrifugal pumps. Base plates and installation dimension. ISO 5198 1987 NF E 44-290 10-1975 Pompes. Accouplements avec ou sans pièce d’espacement. But et montage (E). Centrifugal, mixed flow and axial pumps. Code for hydraulic performance tests. Precision class. Partie VI – Sécurité. Hygiène S A V O I R P L U S E 44-091 10-1985 Pompes. Guides de conception pour le bon fonctionnement et la prévention des accidents. E 44-092 10-1985 Pompes. Guide d’exploitation pour le bon fonctionnement et la prévention des accidents. NF E 44-165 07-1990 Pompes industrielles. Pompes centrifuges, hélico-centrifuges et hélices. Niveau de vibrations mécaniques acceptable. NF U 61-060 04-1994 Matériel agro-alimentaire. Pompes. Règles de construction pour assurer l’hygiène à l’utilisation. Normes européennes et ISO Normes européennes publiées — élaborées par SC 4 Les valeurs alphanumériques entre [ ] correspondent à l’indice de classement dans la normalisation française. Celles qui sont en tête de ligne correspondent à la référence dans la normalisation ISO/CEN. Les valeurs numériques entre ( ) correspondent à la date probable de publication. EN 809 ou [E44-090] EN 12262 ou [E44-005] EN ISO 5198 ou [E44-402] EN 12162 ou [E44 – 051] EN 25199 01-1993 Technical specifications for centrifugal pumps. Class II (ISO/TC 115/SCI/WGL). EN 22858 06-1993 End-suction centrifugal pumps (rating 16 bar). Designation, nominal duty point and dimensions (Wl 1) (ISO/TC 115/SCI). EN 23661 12-1993 End-suction centrifugal pumps. Baseplate and installation dimensions (Wl 2). EN 733 08-1995 End-suction centrifugal pumps PN 10 with bearing bracket. Designation, nominal duty point, main dimensions (Wl 22). EN 734 08-1995 Side channel pumps PN 40. Designation, nominal duty point, main dimensions (Wl 23). EN 735 Normes européennes ISO/CEN, concernant les pompes rotodynamiques, en cours d’élaboration, dont la publication est prévue en 1997/1998 08-1995 Centrifugal pumps and units. Overall dimensions. Tolerances (Wl 24). (09-1997) Pompes et groupes motopompes pour liquides. Prescriptions communes de sécurité. (06-1998) Pompes rotodynamiques. Documents techniques. Terminologie. Étendue de la fourniture, présentation. (12-1997) Pompes centrifuges, hélico-centrifuges et hélices. Codes d’essai des performances hydrauliques. Classe de précision. (06-1998)Essais hydrostatiques des pompes. EN 12483 ou [E44 – 403] (12-1998) Essais de groupes de pompage entraînés par variateurs de vitesse. EN ISO 9905 ou [E44 – 152] (12-1998) Spécifications techniques des pompes centrifuges. Classe 1. EN ISO 9908 ou [E44 – 154] (12-1998) Spécifications techniques des pompes centrifuges. Classe 3 EN 1151 ou [P52–101] (12-1997) Circulateurs de puissance n’excédant pas 200 kW destinés au chauffage central, et à la distribution d’eau chaude sanitaire. Exigences. Essais. Marquage. ISO/TC115 (06-1998) Pompes centrifuges, hélico-centrifuges et hélices. DIS 9906 ou [E44 – 401] Code d’essai de réception. Classes industrielles 1 et 2. Normes étrangères Normes américaines — déduites ou inspirées des British Standards HIS Hydraulic Institute Standards : 14e Edition. 1983. ISO 2548 HIS Hydraulic Institute Test Standards 1988 : centrifugal pumps 1 – 6. 1973 Centrifugal, mixed flow and axial pumps. Code for acceptance tests Class C. American Petroleum Institute : API Standard 610 : 7e Edition Février 1989 Centrifugal pumps for general refinery services. ISO 2858 1975 End suction centrifugal pumps (16 bar). Designation, nominal duty point and dimensions. ISO 3069 1974 End suction centrifugal pumps. Dimensions of cavities for mechanical seals and soft packing. DIN 1944 Acceptance Tests on Centrifugal Pumps. 10-1968 (VDI Rules for centrifugal pumps). ISO 3354 1988 Measurement of fluid flow in closed conduits. Velocity area method, etc. CEI 198 Code international concernant les essais de réception sur place des pompes d’accumulation. 1966. ISO 3555 1977 Centrifugal mixed flow and axial pumps; Code for acceptance tests. 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