REPENSER LES ÉTUDES D’IMPACT POUR EN AMÉLIORER LA CRÉDIBILITÉ ET L’EFFICACITÉ LA CRÉDIBILITÉ DES ÉTUDES D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT Février 2014 Mario Heppell | Biologiste-aménagiste, M.ATDR. Directeur de projets en évaluation environnementale Contexte de la présentation 2 La crédibilité des ÉIE est grandement tributaire du niveau de connaissance que possèdent de cet outil les divers intervenants concernés par celui-ci, à savoir le public en général, leurs représentants élus (ministres, députés, maires, etc.), les analystes gouvernementaux, paragouvernementaux et non gouvernementaux (ONG), les initiateurs de projet ainsi que les praticiens des ÉIE eux-mêmes. Or, la thématique du congrès suggère à juste titre une problématique à ce sujet. Parmi les solutions envisageables, il y a d’abord leur éducation sur les ÉIE et ensuite, la certification des praticiens des ÉIE. La seconde est requise pour assurer une qualité de la première. C’est donc sur des propositions concernant la certification professionnelle que se terminera cet exposé, après un bref retour sur les connaissances minimales requises chez les praticiens ainsi qu’une revue de quelques problématiques affectant la crédibilité des ÉIE. Plan de la présentation 3 Connaissances minimales requises pour les praticiens des ÉIE Problématiques et récriminations affectant la crédibilité des ÉIE Quelques solutions envisageables pour rétablir la crédibilité des ÉIE Profil de la pratique des ÉIE au Québec Certification des praticiens en évaluation environnementale 4 Connaissances minimales requises pour les praticiens des ÉIE Pour les besoins des congressistes un peu moins près de la pratique courante des ÉIE, cette section fait une brève incursion sur des informations bien connues de tous les experts praticiens de l’évaluation environnementale Définition générale de l’environnement 5 L’environnement désigne l’ensemble des conditions et des éléments naturels de la terre, notamment : a) le sol, l’eau et l’air, y compris toutes les couches de l’atmosphère ; b) toutes les matières organiques et inorganiques ainsi que les êtres vivants, la vie végétale et animale, y compris la vie humaine ; c) les conditions sociales, économiques, culturelles et esthétiques qui influent sur la vie de l’homme ou d’une collectivité dans la mesure où elles se rattachent aux matières énumérées aux alinéas a) et b) ; d) les systèmes naturels en interaction qui comprennent les éléments visés aux alinéas précédents a) et b). Définition globalisante qui devrait être prise en compte dans toute ÉIE. Qu’est-ce qu’une ÉIE ? 6 ÉIE = terminologie légale propre à une évaluation environnementale réalisée en vertu de l’article 31.1 de la LQE. Exercice subjectif, mais rigoureux, réalisé avec un maximum d’objectivité sur la base des méthodes et des connaissances existantes au moment de sa réalisation, ainsi que de l’avis des experts consultés. Exercice de planification intégrant le maximum de considérations environnementales afin de rendre un projet collectivement acceptable tant sur le plan environnemental que social. Plaidoirie basée sur une démonstration scientifique, dont l’objectif est l’obtention d’une autorisation. Processus général de réalisation des ÉIE au Québec 7 Décision d’un initiateur de réaliser un projet Production et dépôt d’un avis de projet Émission de la directive du MDDEFP Recherche d’un consultant (appel d’offres) (Facultatif) Octroi et démarrage du mandat d’ÉIE Réalisation et dépôt de l’ÉIE au MDDEFP Analyse de recevabilité (Échanges QC et réponses) Avis de recevabilité et mandat au BAPE Période d’infos et de consultations + audiences, si requis Rédaction des rapports du BAPE et du MDDEFP (analyse environnementale) Présentation au Conseil des ministres pour décision finale Production et dépôt d’une demande de c.a. (art. 22 de la LQE) Réception du c.a. et début des activités du projet Contenu général d’une ÉIE (TDM typique) 8 Cadre et objectifs de l’étude Contexte et justification du projet Caractérisation et description du milieu récepteur (inventaires et revues) Élaboration et description des variantes de projets Analyse comparative des variantes Identification de la variante préférable et des principaux enjeux environnementaux Relation avec le milieu (Consultation publique du promoteur) Conception et description technique de la variante retenue Identification et analyse des impacts, incluant les cumulatifs, synergiques et résiduels, de même que l’élaboration des mesures d’atténuation, de bonification et de compensation, si requis. Analyse de risques et mesures d’urgence Programmes environnementaux de surveillance et de suivi Objectivité des résultats de la démarche d’ÉIE 9 L’ « objectivité » ultime des résultats de la procédure de réalisation de l’ÉIE d’un projet est obtenue à partir de la traversée de l’ensemble de ce processus. Ainsi, en dépit de la subjectivité de plusieurs composantes de la procédure, celle-ci se traduit tout de même par une décision éclairée qui pourra, le cas échéant, conduire à l’émission du décret d’autorisation. Durabilité des décisions issues d’ÉIE 10 Permanente pour la durée de vie de l’exploitation d’une construction autorisée (usine, barrage, etc.) Plus ou moins permanente en fonction de la vitesse d’évolution des technologies liées au projet et/ou des courants de pensée sociaux. Ceux-ci pourraient faire en sorte qu’un projet considéré « acceptable » à une époque pourrait devenir moins acceptable sans modifications, voire même totalement inacceptable et ainsi, non reconduisible. Par exemple, pour les projets à autorisation renouvelable aux 5 ou 10 ans (ex : programmes de dragage d’entretien ou de pulvérisation aérienne de phytocides). 11 Problématiques et récriminations affectant la crédibilité des ÉIE Quelques 52 problématiques et récriminations ont été recensées sur la base de l’expérience professionnelle et de discussions avec divers collègues praticiens. Un échantillonnage de 17 de celles-ci a été extrait et réuni ci-après. Quelques problématiques et récriminations 12 La déficience, le manque ou l’absence de politiques encadrant la réalisation de certaines catégories d’activités humaines ainsi que d’EES réalisées sur ces mêmes politiques (Avant ÉIE) Le contenu inadéquat de l’avis de projet et de la directive subséquente, et l’absence de consultation avant l’émission de la directive officielle (il y en a une au fédéral) (Avant ÉIE) Les travaux de caractérisation appliqués à toutes les composantes et non uniquement aux CVE réellement susceptibles d’être affectées (Contenu ÉIE) La non obligation de la consultation réalisée par le promoteur (Contenu ÉIE) L’absence d’une méthodologie générale standard spécifique à l’analyse des impacts environnementaux qui feraient en sorte que tous les citoyens du Québec pourraient facilement s’y retrouver et comparer les ÉIE entre elles (Contenu ÉIE) La longueur et le nombre de pages des ÉIE ainsi que des documents complémentaires (Contenu ÉIE) Quelques problématiques et récriminations 13 Le sentiment que la compétence des professionnels ou techniciens réalisant les travaux associés à l’ÉIE est insuffisante ou inappropriée (Qualité ÉIE) Le sentiment que le contenu du rapport est orienté et qu’il manque de rigueur et d’objectivité scientifique (Qualité ÉIE) Le sentiment que les promoteurs et/ou les gestionnaires de projets peuvent exercer des pressions indues sur les évaluateurs environnementaux afin d’ajuster leurs analyses et leurs conclusions (Qualité ÉIE) Le sentiment que certains promoteurs ou gestionnaires de projet peuvent modifier certaines portions d’une ÉIE sans l’implication des professionnels qui l’ont réalisé (Qualité ÉIE) Le sentiment que, tant les promoteurs que leurs consultants, réalisent uniquement leurs ÉIE parce que la loi l’exige (Qualité ÉIE) Le sentiment d’une lacune importante au niveau de l’imputabilité générale des spécialistes en évaluation environnementale face aux ÉIE qu’ils réalisent ou analysent (Qualité ÉIE) Quelques problématiques et récriminations 14 Le nombre, la variabilité et la pertinence des questions des analystes en fonction des objectifs de la démarche (Qualité ÉIE) La couverture journalistique des ÉIE qui est tournée, non pas sur la qualité générale des ÉIE, mais uniquement vers les lacunes décriées par les opposants éventuels, et ce, avec des explications qui traduisent souvent la méconnaissance du sujet, du processus d’ÉIE et du langage propre au processus (Discours ÉIE) La transmission par les politiciens d’un message confus et inadéquat quant au sujet, au processus d’ÉIE et à son langage propre, tout cela traduisant leur méconnaissance du dossier (ou encore un certain agenda politique) (Discours ÉIE) Le discours et les actions volontairement démagogiques de certains promoteurs et de certains environnementalistes orientés uniquement vers leurs objectifs, mais qui sèment davantage de confusion dans l’esprit des citoyens québécois (Discours ÉIE) Le risque élevé, selon des intervenants économiques, que des promoteurs aillent investir dans une autre région ou un autre pays où les contraintes législatives et réglementaires sont moins importantes (Discours ÉIE) 15 Quelques solutions envisageables pour rétablir la crédibilité des ÉIE (12/24) Sur un total de 24 solutions imaginées par l’auteur, une douzaine vous sont proposées ci-après. Celles-ci ne sont pas présentées comme des panacées, mais plutôt dans le but d’alimenter le débat. Exemples de solutions à mettre en œuvre 16 Publication de l’avis de projet pour des fins de consultation publique sur le contenu, spécifique au projet, de la directive à émettre par le MDDEFP (Avant ÉIE) Réduction du chapitre « Contexte et justification » par le traitement de la justification socio-économique, stratégique et structurelle des grandes catégories de projet par la réalisation d’EES sur les PPP gouvernementaux (ex: Politique énergétique, Développement minier, plans régionaux et national de transport, Infrastructures maritimes, Grand Nord, Matières résiduelles, Érosion côtière, etc.) (Avant ÉIE et Contenu ÉIE) Réduction du nombre de composantes environnementales à caractériser et décrire en ciblant les enjeux et les CVE à traiter (Contenu ÉIE) Tenue obligatoire d’une consultation par le promoteur sur la base de la description du milieu et de l’analyse comparative des variantes (Contenu ÉIE) Exemples de solutions à mettre en œuvre 17 Réduction de l’ampleur de l’analyse des impacts par l’intégration d’un maximum de pratiques et de considérations environnementales dans les activités de conception des ouvrages ainsi que dans l’élaboration des méthodes de construction (Contenu ÉIE) Réduction du texte de présentation de la méthodologie d’identification et d’analyse des impacts environnementaux par l’élaboration et l’adoption d’une méthodologie générale standard valable pour toutes les catégories de projets (Contenu ÉIE) Amélioration de la compréhension publique du processus global d’analyse des impacts par la définition a priori d’un « cadre standard » de présentation du texte de cette analyse (Contenu ÉIE) Réduction du nombre de mesures d’atténuation à énumérer par la production et publication de clauses environnementales normalisées par « catégorie » de projet (Listes de mesures courantes d’atténuation) (Contenu ÉIE) Exemples de solutions à mettre en œuvre 18 Réduction de l’ampleur des rapports complémentaires à produire en cours d’analyse de recevabilité par la transmission à l’initiateur et/ou son consultant d’une version préliminaire de la liste des questions concernant le contenu de l’ÉIE et, si requis, la tenue d’une rencontre de travail (Contenu ÉIE) Mise en place de mesures de normalisation du traitement des dossiers d’ÉIE par les analystes en vue de réduire la variabilité de leurs perceptions, avis, interrogations, etc. et d’ainsi réduire la quantité de questions posées lors de l’analyse de recevabilité. (Qualité ÉIE) Obligation de garantie d’exécution professionnelle par la certification des responsables de la réalisation ainsi que de l’analyse des ÉIE et obligation de signature des rapports d’ÉIE ainsi que des rapports d’analyse environnementale. (Qualité ÉIE) Élaboration et mise en vigueur d’un code de déontologie régissant notamment les tentatives d’orientation extérieure des analyses et conclusions d’un évaluateur certifié (initiateur, concepteur, supérieur, collègue, politicien, etc.) (Qualité ÉIE) 19 Profil de la pratique des études d’impact sur l’environnement au Québec Analyse des 200 ÉIE concernant les projets soumis à la procédure d’information et de consultations publiques du BAPE depuis 2003 (selon leur site WEB en date du 1er février 2014). Cela n’inclut pas les 23 projets H-Q également soumis au BAPE. Il y a eu 359 directives émises par le MDDEFP durant la même période. Nombre d’études d’impact réalisées par catégorie de projets et leaders des marchés (2003-2014) 20 Catégorie de projet Projets aquatiques Prise d’eau Modification de cours d’eau Dragage Portuaire Sédiments contaminés Stabilisation des berges Récréotouristique riverain Câble sous-marin Projets en énergie Énergie thermique Parc éolien Microcentrale Pétrole ou Gaz Projets de transport Transport routier Ferroviaire Projets industriels Industriel Minier Projets de lieux d’enfouissement (LET) Matières résiduelles Autres projets Épandage forestier Total (18 catégories) Nombre Leader Autres firmes d’importance 1 4 14 14 4 10 4 1 Aucun Aucun WSP (GENIVAR) CIMA+ DESSAU WSP (GENIVAR) WSP (GENIVAR) Aucun 4 37 8 12 Aucun PESCA Environnement WSP (GENIVAR) Groupe UDA 54 2 WSP (GENIVAR) Aucun EXP, AECOM, DESSAU, Roche 7 3 SNC-Lavalin WSP (GENIVAR) WSP (GENIVAR) 20 AECOM SNC-Lavalin, BPR, WSP (GENIVAR) 1 200 Aucun Roche, CJB Environnement WSP (GENIVAR), CJB Environnement, Roche Roche, DESSAU SNC-Lavalin DESSAU, AECOM Aucune directive sectorielle spécifique. Aucun projet d’aéroport, de production animale, d’incinération de déchets ou de gestion de matières dangereuses durant cette période. Nombre d’études d’impact réalisées et principaux marchés des firmes de consultants (2003-2014) 21 Firme Nombre Partenariat Principaux marchés de la firme en ÉIE WSP (GENIVAR) 37 2 Transport routier, minier, dragage, berges SNC-Lavalin 34 16 Parc éolien, industriel, matières résiduelles PESCA Environnement 18 6 Parc éolien AECOM 17 4 Matières résiduelles, transport routier DESSAU 15 3 Transport routier, sédiments contaminés Roche 12 EXP 10 Groupe UDA 8 Pétrole et gaz CJB Environnement 6 Portuaire, dragage CIMA+ 5 SM/Aménatech 4 BPR 4 3 Matières résiduelles Autres (1 à 3 ÉIE) 30 16 Divers Total 200 52 Transport routier 1 1 Transport routier Portuaire Transport routier (municipal) Nombre d’études d’impact réalisées en fonction de la formation des patrons et praticiens responsables (2003-2014) 22 Patron responsable1 Praticien responsable2 Biologiste 79 106 Ingénieur 44 10 Géographe 29 42 Urbaniste 11 7 Ing. agronome 8 0 Ing. forestier 4 4 Biogéographe 0 4 Aménagiste 2 10 Agronome 0 3 Autre 12 5 Non identifiée 11 9 Total 200 200 Formation 1 – Gestionnaire administrateur du projet (budget, échéancier, facturation, contact-client, etc.) 2 – Directeur ou chargé de projet responsable de la coordination de la réalisation du projet et de la qualité professionnelle du contenu de l’ÉIE Nombre d’études d’impact réalisées en fonction de la formation des spécialistes de chaque grand groupe de composantes environnementales (2003-2014) 23 Formation Géomorphologue Géologue Ingénieur hydraulicien Hydrogéologue Océanographe Biologiste Ingénieur Climatologue Agronome Géographe Urbaniste Aménagiste Ingénieur forestier Architecte du paysage Économiste Autre Non identifiée Total Physique 79 14 10 8 7 6 4 3 3 5 61 200 Biologique Humain 181 1 18 200 11 40 36 34 14 8 2 6 49 200 24 Certification des praticiens en évaluation environnementale La certification s’adresserait à qui ? 25 Praticiens directeurs qui ont déjà réalisés des ÉIE complètes par le passé et qui encadrent maintenant couramment des équipes de réalisation des ÉIE Praticiens suffisamment généralistes pour réaliser de facto des ÉIE, pour comprendre et coordonner aisément le travail des chargés d’activités (milieux physique, biologique et humain) ainsi que des spécialistes (experts) impliqués Analystes ministériels qui ont à donner des avis sur le contenu des ÉIE, à poser des questions, à échanger avec les promoteurs et leurs consultants et à rédiger, le cas échéant, les documents requis à l’émission des autorisations Représentants des donneurs d’ouvrages qui préparent les devis d’appel d’offres pour des ÉIE, qui analysent le contenu des offres de services reçues et, qui encadrent et coordonnent la réalisation des ÉIE La certification s’adresserait à qui ? 26 Analystes du BAPE préposés au traitement des dossiers de consultation publique soumis à l’organisme, au support des commissaires lors des audiences publiques, à l’analyse des ÉIE soumises à la consultation et à la rédaction des rapports officiel émis par le BAPE suite aux audiences Enseignants universitaires, chargés de cours et autres formateurs qui assurent une formation de base de qualité suffisante aux futurs praticiens de l’évaluation environnementale La certification ailleurs dans le monde 27 En Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud et Botswana Quelques exigences minimales : Profil généraliste des candidats Compréhension holistique de l’environnement et de l’évaluation des interactions réelles et potentielles des activités humaines avec celui-ci et, Aptitudes pour pouvoir œuvrer avec des professionnels de toutes les disciplines requises pour mener à terme une évaluation environnementale. Connaissances des méthodes et outils d’évaluation environnementale ainsi que des aspects législatifs, réglementaires et normatifs des processus encadrant leur application Diplôme universitaire relié aux sciences de l’Environnement Plusieurs années d’expérience pertinente de travail en environnement, dont un certain nombre directement en évaluation environnementale Entrevue et/ou examen de qualification Exercice continu de revalidation de la pratique (Permis d’exercice) Certification environnementale au Québec 28 L’Association québécoise de vérification environnementale (AQVE) est un organisme de certification qui encadre la compétence de ses membres Deux titres de compétences peuvent être accordés, soit celui d’Évaluateur environnemental de sites agréé (EESA) et celui de Vérificateur environnemental agrée (VEA) En 2013-2014, cette association compte 164 membres, dont 102 EESA, 43 VEA et 19 EESA/VEA Les EESA font des caractérisations de lieux contaminés (Phases 1, 2 et 3) Les VEA font des vérifications de conformité environnementale à l’égard des lois, règlements, procédures et normes applicables au domaine de l’environnement au Québec et au Canada ainsi que par rapport aux normes CSA et ISO Cette certification est effectuée uniquement auprès des individus qui souhaitent l’obtenir sur une base volontaire De plus en plus de donneurs d’ouvrages « publics » exigent des professionnels dotés de cette certification dans leurs appels d’offres de services en caractérisation ou en vérification environnementale Proposition de titres d’évaluateurs certifiés 29 Inspirés de l’expérience internationale et de la pratique au Québec, les titres suivants pourraient être envisagés pour les « Praticiens certifiés en évaluation environnementale » (PCÉE) : Praticiens directeurs de projets (10 ans+): DPCÉE Praticiens chargés de projets (10 ans+): PCÉE Sr Praticiens chargés de projets (5-9 ans) : PCÉE Int. Praticiens chargés de projets (2-4 ans) : PCÉE Jr Praticiens spécialistes (2 ans+) : PSCÉE Physique (géologue, géomorphologue, océanographe ou ingénieur hydraulicien) Biologique (biologiste spéc. en écologie végétale, animale, terrestre ou aquatique) Humain (géographe, aménagiste, urbaniste, agronome ou ingénieur forestier) Surveillance et suivis environnementaux Consultation publique Les PCÉE pourraient ne pas être obligés d’être membres en règle de leur corporation professionnelle respective, mais … Mise en œuvre de la certification PCÉE 30 Quel organisme verrait à la certification des évaluateurs ? (AQEI, AQVE, …) Intégration des exigences minimales de certification dans les appels d’offres : Directeur ou chargé de projet certifié PCÉE ayant 10 ans et plus d’expérience en environnement, dont 5 ans et plus en évaluation environnementale Praticiens spécialistes certifiés PSCÉE ayant 5 ans et plus d’expérience dans sa spécialité, dont 3 ans et plus appliquée au champ des évaluations environnementales (Physique, biologique, humain, surveillance et suivis et, consultation publique) D’autres spécialistes non certifiés PCÉE peuvent être exigés: Ingénieur civil ayant 3 ans et plus en description technique de projets, dont spécifiquement dans le type de projet concerné (routier, ouvrages d’art, bâtiment, industriel, minier, chimique, métallurgique, maritime, hydraulique, etc.) Spécialiste en caractérisation et réhabilitation de lieux contaminés (EESA) Ingénieur acousticien (bruit ambiant) ou biologiste acousticien subaquatique Architecte du paysage en analyse, intégration et simulation visuelle Etc. Période de questions et coordonnées 31 Mario Heppell, biologiste-aménagiste, M. ATDR. Directeur de projets, Environnement et Énergie 5355, boulevard des Gradins Québec (Québec) G2J 1C8 Tél. : (418) 623-7066 Poste 4119 Courriel : [email protected]
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