Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective RECAPITULATIF DE LA VEILLE STRATEGIQUE ET PROSPECTIVE SANTE-DEFENSE Du 1er au 15 juillet 2014 1. Prospective L’indépendance des think tank en santé est-elle un atout ? Hospimédia - Pia Hémery - 09/07/14 Le fait Dans la famille des think tank en santé, je demande le nouveau-né : Dessein-Action Santé. Un réservoir d’idées supplémentaires parmi la centaine qui existent, direz-vous. Pourtant, la nouvelle organisation s’affiche indépendante des lobbying, des politiques et des universitaires. Des idées à suivre donc. L’analyse Divers clubs, cercles de réflexion, groupes de travail se sont constitués en France depuis plusieurs années sur le modèle anglais des think tank afin d’émettre des études et des propositions dans le domaine des politiques publiques et de l’économie. Généralistes, ces laboratoires d’idées innovantes se sont rapidement emparés du sujet de la santé, à l’instar par exemple des fondations Ifrap et Terra Nova ou de l’Institut Montaigne. Logique puisque la problématique est l’une des premières préoccupations des Français. Mais la complexité du système a fait naître dans un second temps des organismes dédiés à la santé tels le think tank Économie santé des Échos, celui baptisé Loi Bertrand, l’observatoire de la régionalisation, etc. Mais ces organisations sont souvent proches de l’État, de centres de recherche universitaires, de partis politiques, de grandes entreprises... Ainsi est né en avril 2013, un think tank, se définissant comme indépendant, dédié à la santé et à la protection sociale, le Cercle santé innovation, rassemblant l’ensemble des fédérations hospitalières (FHF, Fehap, FHP, Fnehad et Unicancer - lire ci-contre) ainsi que des acteurs du monde libéral. Naissance du think tank indépendant en santé Ces think thank devront désormais composer avec un petit nouveau : Dessein-Action Santé, créé ce 3 juin 2014. Sa présidente et initiatrice, Christine Roullière-Le Lidec, médecin, docteur en sciences économiques à l’Université Paris Dauphine, à l’origine en 2004 de l’association Dauphine écosanté social entente et idées nouvelles (Dessein), association close depuis décembre 2013, a jugé en effet que la réflexion actuelle sur les sujets de politique de santé n’était ni suffisamment transversale ni suffisamment proche du terrain. Considérant le bilan de la quarantaine d’événements organisés par l’association Dessein en dix années d’existence, Christine Roullière-Le Lidec a mis en évidence « la volonté d’aller au-delà du débat pour être force de proposition ». Le but de Dessein-Action Santé, indique-t-elle alors dans un communiqué de présentation de la nouvelle structure : « organiser et développer une réflexion prospective, stratégique sur le système de santé et de protection sociale en France en s’appuyant sur les expériences européennes et internationales, pour un système humain et accessible, conciliant les valeurs de solidarité et d’excellence ». Son positionnement se veut dès lors résolument « neutre sur le plan politique », « autonome sur le plan universitaire » et « indépendant des lobbying », insiste sa présidente. Pour 2014-2015, le conseil d’orientation de l’organisation, réuni pour la première fois le 24 juin, a décidé un fil conducteur de ses travaux : l’innovation. « Contrairement à des approches plus classiques, Dessein-Action Santé Page 1 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective souhaite aborder les différents aspects du système de santé (financement, organisation, comportement des acteurs) à travers le prisme de l’impact de l’innovation ». Le réseau fait la force des idées Le statut juridique du think tank peut avoir un impact en termes de gouvernance et de financement et déterminer son degré d’indépendance. Mais ce qui fait sa force, c’est son réseau et sa capacité de réunir les experts de tous bords et de tous horizons afin de ne pas virer à la plateforme d’ambitions personnelles. Dessein-Action Santé réunit ainsi des personnalités comme Rachel Bocher, présidente de l’Intersyndicat des praticiens hospitalier (INPH), Édouard Couty, conseiller maître à la Cour des comptes, Laurent Chambaud, directeur de l’École des hautes études en santé publique (EHESP), Lise Rochaix, responsable scientifique de la chaire Hospinnomics, Jean-Luc Harousseau, président du collège de la Haute Autorité de santé (HAS)... Le Cercle santé innovation, lui, s’est doté d’un comité d’experts de 18 membres dont Brigitte Dormont, directrice de la chaire Santé de l’université Paris Dauphine, Frédéric Pierru, politiste et sociologue, chargé de recherche au CNRS, René Amalberti, conseiller sécurité des soins à la HAS, le général Jean-Marc Debonne, directeur central du service de santé des armées... Ces personnalités ont contribué à une réflexion sur l’assurance maladie publiée en décembre 2013, et qui a inspiré les pouvoirs publics puisque la réaffirmation du rôle de l’État et de l’Assurance maladie a été intégrée dans le projet de loi de Santé, souligne Cédric Arcos, directeur du think tank. Désormais, le Cercle santé innovation travaille à des propositions sur la réforme de l’enseignement en médecine en lien avec la politique de recherche et d’innovation. L’analyse et les propositions devraient être publiées à l’automne 2014. Et d’autres travaux devraient suivre sur le parcours de soins, la réforme du système de soins voire la réforme territoriale... http://abonnes.hospimedia.fr/analyses/20140709-politique-de-sante-l-independance-des-thinktank?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+hospimedia%2Factualite +%28HOSPIMEDIA+|+Toute+l%27actualit%C3%A9+%28abonn%C3%A9s%29%29 Bientôt inutiles nos antibiotiques actuels ? Univadis - Dominique Monnier - 03/07/2014 On manque d’antibiotiques efficaces, alerte la World Alliance Against Antibiotic Resistance (WAAAR) créée par l’ancien réanimateur Jean Carlet, spécialiste des infections nosocomiales et de l’antibiorésistance. L’association sonne à son tour l’alarme contre la résistance bactérienne aux antibiotiques, avec une déclaration comprenant 10 recommandations pour préserver l’efficacité des antibiotiques et stabiliser l’écosystème bactérien. Mais certaines dispositions ont déjà été prises. Un problème mondial Les rapports inquiétants se rapprochent, mais l’évolution des pratiques est difficile. Juin 2013 en France, le rapport de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé consacré à la consommation des antibiotiques montre qu’elle est nettement supérieure à la moyenne européenne et constate une augmentation de 3 % au cours des 5 dernières années. Le mois de septembre de la même année témoigne que la prise de conscience gagne les Etats-Unis, où le Centre de contrôle et de prévention des maladies fait état de 23 000 décès annuels liés à l’antibiorésistance, alerte sur les mauvaises pratiques de prescription dans les hôpitaux et appelle à une action urgente. Quelques semaines plus tard, lors de la sixième Journée européenne de sensibilisation à l’usage des antibiotiques du 18 novembre 2013, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) présente des données inquiétantes sur la progression de l’antibiorésistance, en provenance de 30 pays. Mai 2014, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dresse un tableau très complet de la résistance actuelle aux antibiotiques, et met en garde contre cette grave menace pour la santé publique dans toutes les régions du monde. On connait aussi la résistance préoccupante des bactéries zoonotiques aux antimicrobiens. Une pénurie en antibiotiques efficaces Aujourd’hui, la WAAAR, dont le siège social est au sein du Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, souligne que les antibiotiques sont en grand danger, et que leur consommation ne cesse d’augmenter dans la plupart des pays alors que la résistance bactérienne est déjà responsable chaque année de 25 000 décès en Europe, et ne cesse de croître. La menace est d’autant plus grave que peu de nouveaux antibiotiques ont été mis sur le marché ces dernières années, et peu sont attendus dans l’avenir proche. Cette période de grande pénurie en antibiotiques efficaces représente un problème majeur de santé publique. Il est urgent Page 2 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective de se mobiliser pour tenter de préserver les antibiotiques encore efficaces et d’en obtenir de nouveaux, alerte la WAAAR. Sans effort collectif et rapide, certaines infections vont devenir impossibles à traiter, et certains actes (transplantations, traitements diminuant l’immunité, chirurgie lourde…) trop risqués pour être entrepris. D’ores et déjà, certaines infections nosocomiales et de ville sont liées à des bactéries multirésistantes qui entraînent des échecs thérapeutiques. Les antibiotiques au patrimoine mondial de l’humanité ? La WAAAR recommande plusieurs actions, de la prise de conscience du danger par tous les acteurs à l’aide de grandes campagnes d’information et d’éducation du grand public et des professionnels de santé pour un emploi plus rationnel des antibiotiques, à l’inscription du « concept d’antibiotique » au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, en passant bien sûr par des plans nationaux de lutte contre la résistance bactérienne dans chaque pays, la surveillance de la consommation des antibiotiques et de leur niveau de résistance, et l’utilisation des antibiotiques avec prudence et de façon contrôlée (dans les hôpitaux, la ville, l’élevage, l’aquaculture, …). Parmi les autres préconisations, développer de nouveaux tests diagnostiques efficaces pour favoriser un traitement antibiotique rapide et ciblé, et favoriser la recherche fondamentale et appliquée avec le développement de nouveaux traitements et vaccins antibactériens. Des dispositions existent déjà Notre Plan Antibiotiques national 2011- 2016 fixe un objectif chiffré en matière de réduction des consommations de 25 % d’ici 2016, avec 3 axes stratégiques, renforcer l’efficacité de la prise en charge du patient (avec des actions de mobilisation et de formation des prescripteurs), préserver l’efficacité des antibiotiques existants (en surveillant leur consommation et les résistances), et promouvoir la recherche de nouvelles molécules. Le ministère de l’Agriculture a mis sur pied le plan national Ecoantibio qui a pour objectif, sur la période 2012-2017, de réduire de 25% l’usage des antibiotiques en médecine vétérinaire pour préserver durablement l’efficacité de l’arsenal thérapeutique pour la santé animale et la santé humaine. Face au danger que représentent les antibiotiques en élevage, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) préconise l’abandon de leur usage en prévention dans son rapport publié le 20 juin. L’ECDC a publié en mars le protocole de l’UE pour la surveillance harmonisée de la résistance aux antimicrobiens dans les isolats humains de Salmonella et Campylobacter. Et un nouvel espoir vient d’émerger côté recherche avec la découverte du système de construction de la membrane externe qui protège les bactéries Gram-, donc le potentiel de mettre au point de nouveaux médicaments ciblant spécifiquement cette membrane. http://www.univadis.fr/actualites-metier/Bientot-inutiles-nos-antibiotiques-actuels APM International – juillet 2014 Quelques jours après les propositions d’actions pour lutter contre la résistance bactérienne de l’Alliance contre le développement des bactéries multi-résistantes (ACdeBMR), le Collectif interassociatif sur la santé (Ciss) et l’association de lutte contre les infections nosocomiales (Lien) lancent un appel solennel aux dirigeants français. Les trois organisations exhortent via communiqué le président de la République François Hollande et son chef du Gouvernement Manuel Valls « à prendre médiatiquement des engagements officiels et forts sur le problème dramatique de la lutte contre la résistance bactérienne ». Note du CAE n°15 : Quelles réformes pour la France ? Les préconisations du CAE Conseil d’analyse économique – juillet 2014 - Extraits Améliorer l’efficacité et l’équité du système de santé Avec une dépense de santé plus élevée que dans nombre de pays développés (11,6 % du PIB en 2011, contre 9,3 % du PIB pour la moyenne OCDE, graphique 7) et, pour la seule dépense publique (de l’ordre de 9 % du PIB), un niveau supérieur à la moyenne de l’Union européenne, les performances françaises en matière de santé sont bonnes, mais avec des inégalités sociales de santé particulièrement marquées, un défaut manifeste de coordination pour la maîtrise des dépenses et un problème structurel de financement. Plusieurs voies de réforme sont proposées par le CAE pour améliorer l’efficacité du système de santé dans son ensemble. Définir le périmètre d’intervention avec un « panier de soins solidaire » Pour rompre avec la logique actuelle qui consiste à limiter la dépense de la Sécurité sociale par une réduction des taux de remboursement ou bien augmenter les prélèvements obligatoires, la Note du CAE n° 8 préconise de définir un « panier de soins solidaire » pour lequel on décide d’organiser un financement Page 3 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective garantissant une solidarité entre malades et bien portants comme entre hauts et bas revenus. Ce panier regrouperait l’ensemble des produits de santé et des actes curatifs ou préventifs, pratiqués en médecine ambulatoire ou à l’hôpital, qui bénéficieraient d’une couverture pour des indications clairement identifiées. Son périmètre serait défini et actualisé de façon systématique et transparente sur la base d’un classement des traitements disponibles selon leurs gains respectifs rapportés à leurs coûts. Cela impose de développer l’évaluation médico-économique et de tenir compte de ses enseignements. Les traitements extérieurs à ce panier n’auraient pas vocation à être pris en charge, même partiellement, par la collectivité. À très court terme, les auteurs de la Note préconisent de bannir les taux de remboursement à 15 % des médicaments, de toiletter le panier de soins actuel et d’instaurer un tarif de référence unique pour le remboursement de chaque molécule. Assurer les conditions d’un véritable pilotage de l’offre de soins via la contractualisation La France se distingue des autres pays développés par la mixité de son système d’assurance-maladie, avec sécurité sociale et assurances complémentaires. Une telle organisation entraîne une duplication des coûts de gestion (7 et 6 milliards d’euros, respectivement) et entrave la maîtrise des dépenses de soins. La régulation actuelle des complémentaires encourage aussi la sélection des risques, ce qui produit des inégalités dans l’accès à l’assurance et aux soins. C’est pourquoi la Note du CAE n° 12 préconise à terme de refonder le système en mettant fin à la mixité de notre système d’assurance-maladie et en organisant un financement des soins unifié é, soit sur un mode public décentralisé (s’appuyant sur les agences régionales de santé), soit une concurrence régulée entre caisses d’assurance. À court terme, il conviendrait a minima de corriger le système en créant les conditions d’une véritable concurrence dans le secteur des complémentaires via la définition d’un contrat homogène, supprimer les exonérations sociales sur les contrats collectifs, respecter le principe de participation financière plafonnée des patients et associer les assurances complémentaires à la contractualisation. À moyen terme, il s’agit de pouvoir mettre en place des conditions d’une réelle contractualisation avec les offreurs de soins. Les Agences régionales de santé (ARS) ou les caisses d’assurance en concurrence régulée seraient dotées d’une enveloppe financière globale, basée sur les besoins estimés des populations dont elles ont la charge et reposant sur un financement global de cotisations proportionnelles au revenu. Elles auraient la faculté de répartir au mieux cette enveloppe entre la médecine ambulatoire, l’hôpital et le médico-social. Elles auraient aussi la maîtrise des conventionnements et des modalités de rémunération des professionnels de santé. Mettre les ARS ou les caisses d’assurance au centre des dispositifs de pilotage permettrait de mieux adapter l’offre de soins aux besoins de chaque population couverte et d’instaurer des mécanismes incitant à l’efficacité des dépenses de soins. http://cae-eco.fr/Quelles-reformes-pour-la-France-Les-preconisations-du-CAE.html Page 4 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective 2. Défense Loi de programmation militaire 2014-2019 : les commissions chargées de la Défense et des Forces armées de l’Assemblée nationale et du Sénat alertent sur le manque de 1,5 milliard d’euros de REX en 2015 Sénat - 08/07/2014 La commission de la Défense nationale et des Forces armées de l’Assemblée nationale et la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat ont aujourd’hui débattu des conclusions de leurs investigations sur les prévisions de ressources exceptionnelles (REX) de la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019, à la suite des contrôles sur pièces et sur place auxquels elles ont procédé, à Bercy, le 17 juin 2014, auprès du secrétariat d’État chargé du Budget, et à Bagneux, le 3 juillet 2014, dans les locaux de la direction générale de l’armement du ministère de la Défense. Ces travaux ont été menés en faisant usage, pour la première fois, des prérogatives qui sont conférées aux deux commissions par l’article 7 de la LPM 2014-2019. Ils ont été conduits, respectivement : - pour la commission de la Défense de l’Assemblée nationale, par Mme Patricia Adam (SRC., Finistère), présidente, et M. Jean-Jacques Bridey (SRC, Val-de-Marne), rapporteur pour avis des crédits du programme 146 « Équipement des forces » ; - pour la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat, par M. JeanLouis Carrère (Soc., Landes), président, et MM. Daniel Reiner (Soc., Meurthe-et-Moselle) et Jacques Gautier (UMP, Hauts-de-Seine), rapporteurs pour avis des crédits du programme 146 « Équipement des forces ». Les REX représentent une part non négligeable des ressources prévues pour la mission « Défense » : 6,1 milliards d’euros sur la période 2014-2019, dont 1,77 milliard d’euros en 2014 et, à nouveau, en 2015, et 1,25 milliard d’euros en 2016. En 2015 et 2016, la majeure part de ces ressources doit provenir de la mise aux enchères de la bande de fréquences hertziennes des 700 MHz, qui sera affectée à la téléphonie mobile. Or les documents administratifs et financiers recueillis par les députés et les sénateurs à l’occasion de leurs contrôles font apparaître que les recettes de cession des fréquences de la bande des 700 MHz ne seront pas disponibles avant, au mieux, la fin 2015. Ce décalage de calendrier crée un manque de 1,5 milliard d’euros pour financer l’exécution de la LPM en 2015, en particulier le programme d’équipement des Forces armées. Dans la perspective des débats à venir sur le projet de loi de finances pour 2015 et sur le projet de budget triennal pour 2015-2017, la commission de la Défense nationale et des Forces armées de l’Assemblée nationale et la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat entendent exercer toute leur vigilance sur les solutions que devra trouver le Gouvernement en vue de respecter la trajectoire financière de la LPM et les objectifs capacitaires et industriels, essentiels pour notre pays, qui lui sont attachés. http://www.senat.fr/presse/cp20140708.html. Djibouti : deux députés sonnent le tocsin Le mamouth – 09/07/2014 Gwendal Rouillard et Yves Fromion ont appelé l’attention de leurs collègues de la commission de la défense de l’assemblée, ce matin, pour évoquer le sort funeste promis aux effectifs de Djibouti. Selon ces deux parlementaires, confirmant les informations déjà parues sur ce blog dès le... 13 octobre 2013, les effectifs des FFDJ pourraient passer de 1900 à 950, soit une perte de 1.000 postes. Djibouti employait encore 2950 militaires en 2010. Pour Yves Fromion, Djibouti est devenu la variable d’ajustement de la réduction des effectifs dans le reste de l’Afrique, qui doivent passer de 3800 à 3300. Les élus expliquent qu’un palier serait possible à 1.300 à Djibouti, mais qu’il sera difficile de préserver la composante terrestre (5e RIAOM) sans réduire la composante aérienne. D’autres scénarios seraient prévus dans ce qu’ils qualifient encore d’ « hypothèses de travail ». Ils évoquent aussi les propres divisions internes à l’état-major sur ce sujet. Page 5 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective La décroissance a en fait déjà commencé, et à Djibouti, où l’encre du traité d’amitié n’est pas encore sèche, les deux élus se sont vus demander par le ministre des affaires étrangères djiboutien si les Français « partent de Djibouti ». http://lemamouth.blogspot.fr/2014/07/djibouti-deux-deputes-sonnent-le-tocsin.html La CGT appelle à la syndicalisation des militaires dans une lettre à François Hollande Blog ligne de défense – juillet 2014 Le FNTE-CGT a adressé le 4 juillet une lettre ouverte au Président de la République pour l’exhorter à accepter que les militaires puissent se « réunir au sein d’associations syndicales à caractère professionnel ». « Il est temps de faire sortir l’Etat militaire de la clandestinité, de cette zone de citoyenneté au rabais cristallisée au XIXe siècle. Plus rien ne justifie aujourd’hui cette situation », écrit le secrétaire général, Yannick Malenfant, qui a signé ce courrier. Pour lire cette lettre ouverte, cliquer ici. Il sera intéressant de voir la réaction élyséenne et celles des militaires en général. Mise à flot de la FREMM Languedoc, cinquième frégate multimission Blog ligne de défense - 13/07/2014 DCNS a procédé, hier samedi, sur son site de Lorient, à la mise à flot de la FREMM Languedoc, quatrième de la série commandée par la Marine nationale. Les opérations techniques ont commencé le matin avec la mise en eau de la forme de construction. Les différentes étapes de la mise à flot se sont poursuivies dans la journée, s’achevant par la sortie de la frégate de la forme de construction. Au cours d’une manœuvre d’une quinzaine de minutes, les remorqueurs ont guidé avec succès la frégate jusqu’au quai du site DCNS de Lorient où se poursuivra sa construction. DCNS mène actuellement à Lorient la construction de cinq autres frégates multimissions, à différents stades d’avancement : - la FREMM Normandie, troisième unité de la série et deuxième pour la Marine nationale, qui a débuté ses essais en mer en octobre 2013 et sera livrée à la Marine nationale fin 2014 ; - la FREMM Provence, mise à flot au mois de septembre 2013, qui effectuera sa première sortie en mer au troisième trimestre 2014; - la FREMM Languedoc, qui vient d’être mise à flot ; - 2 autres FREMM qui sont en cours d’assemblage. http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2014/07/12/mise-a-flot-de-la-cinquieme-fregatemultimission-12175.html Les taux de disponibilité? « En fonction des priorités opérationnelles » Blog ligne de défense – 16/07/2014 Voici quelques chiffres transmis par le ministère de la Défense dans le cadre des questions écrites posées par des députés. Ces chiffres portent les équipements de l’armée de terre et ont été transmis en réponse à une question de François Cornut-Gentille. PVP: 1183 en service au 31 décembre 2013, pour un taux de disponibilité de 46,30% au 31 décembre 2013 VBL: 1470, pour un TD de 65%, Chars Leclerc: 254, pour un TD de 51% AMX 10RC: 254, pour un TD de 43,1% VAB: 3052, pour un TD de 43,9% VAB sanitaires: 245, pour un TD de 53,45% VBCI: 528, pour un TD de 77,5% TRM 10000: 1203, pour un TD de 40,43% Page 6 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective TRM 700/100 (porte-chars): 119, pour un TD de 43,09% GBC 180: 5386, pour un TD de 72% Caesar: 77 pour un TD de 65,2 On lira tous les détails (nombre, taux de disponibilité en 2012 et 2013, âge moyen, coût du MCO) ici et ici. On lira aussi sous les tableaux les explications fournies. Extrait: « Globalement, il est possible de distinguer plusieurs causes particulières à la baisse de la disponibilité de certains équipements : le retrait d’Afghanistan explique le caractère non prioritaire conféré à l’entretien de certains matériels achetés spécifiquement lors de l’opération PAMIR, pour satisfaire à un besoin urgent de protection. Ces matériels, soutenus pendant l’opération, mais pas nécessairement déployés actuellement sur un autre théâtre, ne font l’objet que d’un entretien a minima (Aravis). Selon la même logique de priorité, certains matériels ne sont remis en état que lorsque la nécessité de leur déploiement sur un théâtre est avérée. » En ce qui concerne les équipements de surveillance et de défense anti-aérienne, les éléments de réponse sont à découvrir ici. http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2014/07/16/les-taux-de-disponibilite-en-fonctiondes-priorites-operationnelles.html 3. International Les dépenses de santé recommencent à augmenter mais restent faibles en Europe, selon l’OCDE OCDE - 30/06/2014 Les dépenses de santé ont recommencé à augmenter, après avoir stagné, voire reculé, dans de nombreux pays de l’OCDE pendant la crise, mais à un rythme qui reste bien inférieur au taux avant la crise, notamment en Europe, selon les Statistiques de l’OCDE sur la santé 2014. En Europe, les dépenses de santé ont continué de reculer en 2012 en Grèce, en Italie, au Portugal et en Espagne, ainsi qu’en République Tchèque et en Hongrie. En Grèce, elles étaient en 2012, en termes réels, inférieures de 25 % à leur niveau de 2009, principalement en raison des coupes dans les dépenses publiques. Dans d’autres régions du monde en revanche, le Chili et le Mexique ont enregistré une forte hausse de leurs dépenses de santé en 2012, de respectivement 6,5 % et 8,5 %, en grande partie liée à la poursuite des efforts en vue d’assurer une couverture d’assurance-maladie universelle et l’accès de tous aux soins. Les dépenses de santé en Corée ont continué de progresser à un taux annuel de 6 % depuis 2009, notamment en raison de la hausse des dépenses privées. Aux États-Unis, les dépenses de santé se sont accrues de 2,1 % en 2012, soit plus que la moyenne de l’OCDE, mais à des niveaux similaires à ceux de 2010 et 2011. Page 7 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective En 2012, les dépenses de santé représentaient 9,3 % du PIB en moyenne dans les pays de l’OCDE. Elles ont peu évolué par rapport à 2011 (9,2 %) mais ont augmenté par rapport à leur niveau d’avant la crise, qui s’établissait à 8,6 %. La baisse des dépenses de produits pharmaceutiques se poursuit Alors que les dépenses liées aux hôpitaux et aux soins ambulatoires ont progressé dans de nombreux pays en 2012, près de deux tiers des pays de l’OCDE enregistrent un recul en termes réels de leurs dépenses de produits pharmaceutiques depuis 2009. Ces réductions s’expliquent par des baisses de prix, souvent dues à des négociations avec les fabricants, et par l’essor des médicaments génériques, qui résulte de l’expiration des brevets sur de nombreux médicaments vendus en grande quantité et à des coûts élevés, ainsi que des mesures prises pour encourager l’usage de médicaments génériques moins chers. Entre 2008 et 2012, la part de marché des génériques a augmenté en moyenne de 20 %, pour atteindre 24 % des dépenses totales de produits pharmaceutiques en moyenne. La hausse a été particulièrement importante en Espagne (+100 %), en France (+60 %), au Danemark (+44 %) et au Royaume-Uni (+28 %). Progression annuelle des dépenses de médicaments, en termes réels Source : Statistiques de l’OCDE sur la santé 2014 Ces tendances récentes font partie des données présentées dans les Statistiques de l’OCDE sur la santé 2014, source de statistiques comparables la plus exhaustive sur la santé et les systèmes de santé de l’ensemble des 34 pays membres de l’OCDE. Cette base de données interactive, qui va de 1960 à 2013, peut être utilisée pour mener des analyses comparatives sur l’état de santé des populations, les facteurs de risque pour la santé, les ressources et l’usage des services de santé, ainsi que les dépenses et le financement de la santé. Page 8 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective Des notes détaillées pour les 34 pays membres sont accessibles à l’adresse suivante : http://www.oecd.org/sante/basedonnees. Vous trouverez également sur ce site Internet un fichier Excel présentant 50 indicateurs clés. Les Statistiques de l’OCDE sur la santé 2014 sont disponibles sur le portail OECD.Stat, qui réunit l’ensemble des bases de données de l’OCDE. Un exercice majeur de l’UE sans Français Blog le mamouth – 16/07/2014 Toujours prompte à donner des leçons à la face de l’Europe sur la défense, la France n’est pourtant pas présente à cet exercice majeur, « Hot Blade », organisé par l’agence européenne de défense (EDA) à Ovar (Portugal) qui vient de commencer. Il rassemble 25 hélicoptères (Portugal, Allemagne, Autriche, Belgique, Pays-Bas, et mêmes les Britanniques, les plus rétifs à l’Europe de la défense !) et pas moins de 3.000 hélicoptéristes : difficile de faire mieux ! Même en cherchant bien dans la liste des observateurs (on a le droit de venir sans ses rotors si on n’en a pas...), pas de Français non plus mais des Suédois, des Brésiliens (!), des Italiens, des Hongrois et des ressortissants du NSHQ (forces spéciales de l’OTAN). Cet exercice a été monté, à l’origine, pour que les européens développent leur interopérabilité en matière d’hélicoptères, le vecteur qui manque toujours le plus dans les générations de forces des opérations européennes (il n’y en a d’ailleurs aucun dans Eufor RCA...). Quelque part, « Hot Blade » est donc l’enfant de l’Eufor Tchad RCA, une opération qui avait amené à envisager de faire appel à des hélicoptères polonais et russes dans une opération européenne car personne n’en avait dans ses hangars. Pas même l’Allemagne, un des premiers parcs sur le continent... Cette absence française à « Hot Blade » (1) ne peut pas s’expliquer par le fait que la France est engagée sur les fronts (Sangaris, Serval), car elle l’était bien plus en 2011 (Libye, Côte d’Ivoire, Afghanistan...). La réalité est bien plus cruelle : le pays qui a inventé l’hélicoptère militaire en Indochine puis en Algérie (avec à l’époque, une marine et une armée de l’air très motrices) n’est plus aujourd’hui capable de régénérer son potentiel, Ce n’est pas autrement qu’il faut voir le recours à des Fennec de l’armée de l’air en Centrafrique (ils y font merveille) ou de Puma Resco et de Caracal au Tchad, à la place de Puma de l’ALAT. Depuis 10 ans, les hélicoptères (et ceux qui les servent) accumulent les opérations, tandis que les appareils de nouvelle génération arrivent en nombre limité, et avec des coûts de mise en œuvre bien plus élevés, des chantiers de rétrofits bien plus longs. La France manque aussi de rotors correspondant aux opérations. Pour ne citer que les plus évidents, un hélicoptère lourd (les sénateurs et les députés en parlent sans cesse, sans trouver les euros pour les payer), et un hélicoptère léger polyvalent armé et blindé. Son achat a été reporté au-delà de 2020. Et malgré les jolis rapports pondus à Paris, la réalité quotidienne vécue dans les unités d’hélicoptères est souvent plus détériorée : les budgets d’entraînements ne permettent pas non plus de s’entraîner au même niveau qu’avant. Et surtout, les standards prônés par l’OTAN ne sont toujours pas respectés. (1) l’EDA organise des exercices aussi en matière de ravitaillement en vol et de transport tactique. Seul ce dernier est régulièrement fréquenté par la France. Pourtant, on manque aussi d’avions de transport tactique. http://lemamouth.blogspot.fr/2014/07/un-exercice-majeur-de-lue-sans-francais.html http://www.eda.europa.eu/info-hub/news/2014/07/16/exercise-hot-blade-2014-kicks-off-in-portugal La comptabilité de l’OTAN trop opaque, dénonce la Cour des comptes néerlandaise Nicolas Gros-Verheyde – 10/06/2014 (BRUXELLES2) Jugeant la comptabilité et le budget de l’OTAN trop opaque, de la Cour des comptes néerlandaise a mis en place un site donnant en quelques pages, de façon assez pratique, une vue des différents budgets de l’Alliance atlantique. Une initiative qui se doit d’être saluée, la version en néerlandais se doublant d’une version en anglais. Très utile… C’est ici. Un constat impitoyable : l’OTAN est hors des clous comptables Page 9 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective La Cour des comptes ne s’en tient pas là. Les auditeurs néerlandais des comptes – qui ne sont pas à proprement parler des farfelus ni des doux rêveurs – dressent un constat, étayé et chiffré, qui est un réquisitoire impitoyable pour l’Alliance atlantique. Bien que « financée avec l’argent des contribuables », l’OTAN « ne fournit pas encore d’informations complètes sur ses revenus annuels, les dépenses et les réalisations », expliquent les auditeurs en préambule. L’OTAN n’est pas « transparente et responsable publiquement de sa gestion financière ». Quant aux résultats des différentes entités de l’OTAN et leur plus-value réelle, elle « n’est pas claire ». Le secret défense, un excellent argument pour échapper à la transparence La Cour des comptes met en avant un fait relativement connu. L’Alliance s’abrite derrière le secret défense pour ne diffuser que de façon très limitée les informations sur le fonctionnement de l’Alliance. Certaines de ces informations sont « considérées comme trop sensibles à divulguer au public. Mais il y a également des informations qui ne sont pas jugés sensibles et ne sont tout simplement pas divulguées ». L’Alliance : près de 2,5 milliards d’euros de budget + … Le budget de l’Alliance est relativement connu : 1,45 milliard d’euros (budget militaire), auquel il faut ajouter les 215 millions d’euros de « budget civil » + 700 millions du programme d’investissement pour la sécurité (NSIP). Mais les budgets additionnels sont plus difficiles à cerner. Selon la Cour des comptes, seules 6 entités de l’OTAN publient leur budget tandis que 34 entités ne le font pas. Et seuls 4 fonds volontaires (trusts fonds) publient leur budget, tandis qu’un certain nombre (le nombre même de trusts fonds étant inconnus) ne le publient pas ! Des fonds en ballade ? Ces « trust funds » sont assez conséquents, le Fond pour l’Afghanistan est ainsi doté de 600 millions d’euros, celui pour la Géorgie est plus modeste (1,2 million d’euros). « Il n’est pas possible de récupérer des informations plus détaillées à partir de sources accessibles au public du montant consacré par les Etats membres de l’Alliance aux diverses entités et missions de l’OTAN et dans quel but. » Des contributions conséquentes pour les Etats A l’heure où quasiment tous les budgets nationaux sont sous la contrainte budgétaire, et le moindre million traqué pour faire des économies, les contributions nationales à l’Alliance ne sont pas négligeables. Pour la France, le total des contributions « normales » (hors contributions à des fonds spéciaux) atteint 265 millions d’euros (contribution au budget de l’Alliance + budget civil + programme d’investissement). Idem pour le Royaume-Uni. Beaucoup plus pour l’Allemagne (351 millions) et les Etats-Unis (524 millions d’euros). Pour la Belgique on atteint près de 50 millions d’euros par an et pour les Pays-Bas 77 millions d’euros. Vous pouvez découvrir sur cette carte interactive le budget de chaque pays en cliquant sur le drapeau de chacun des membres de l’Alliance. Détails pour la France Financial contributions to the NATO Alliance 2013 Common funding € 264.686.406 Military budget € 161.868.604 Civil budget € 24.609.602 NSIP budget € 78.208.200 Des recommandations d’exigence Non contente de dénoncer, la Cour des comptes fait des recommandations en guise d’exigences comptables. « Nous demandons instamment à l’OTAN d’examiner quelles informations confidentielles, non sensibles peuvent être communiquées au public ». L’OTAN devrait « aussi envisager de publier les états financiers consolidés et donnant un aperçu de la performance offerte pour les millions d’euros d’argent public dépensés ». Cette transparence « permettrait d’améliorer la manière de rendre des comptes de l’OTAN aux citoyens contribuables ». Elle permettrait de « mettre davantage en valeur les résultats de l’Alliance transatlantique et la pertinence de l’OTAN, dans l’usage des dépenses publiques ». Les Page 10 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective informations et la déclaration de responsabilité financière de plusieurs dizaines d’entités de l’OTAN restent « fragmentées ». Il serait « souhaitable que l’OTAN publie une déclaration financière consolidée et donne un aperçu de ses fournitures et investissements ». La nécessité d’un débat L’instance néerlandaise n’en est pas à son coup d’essai. Elle avait déjà édicté ce genre de recommandations dans le passé, notamment dans une lettre adressée au parlement néerlandais et rendue publique (télécharger ici). Mais apparemment sans résultat. Alors elle tente un nouvel essai, en prenant cette fois l’opinion publique à témoin. Nous cherchons à « déclencher un débat public sur la performance de l’OTAN » précisent-ils. http://www.bruxelles2.eu/category/a/actualite 4. Interministériel Les pilotes d’hélismur refusent qu’un médecin ou un infirmier fasse office de copilote Hospimédia - Thomas Quéguiner - 16/07/2014 À compter du 28 octobre, le médecin ou l’infirmier d’un Smur pourra être amené à seconder le pilote d’un hélismur. Une hérésie pour les pilotes qui ont débrayé ce 16 juillet, craignant que cette transposition à la française d’un texte européen sur l’obligation d’un 2e membre d’équipage n’engendre une offre low cost du transport sanitaire héliporté. L’analyse À l’appel du Syndicat national du personnel navigant de l’aéronautique civile (SNPNAC), les pilotes d’hélicoptères des entreprises travaillant pour les Samu ont débrayé une heure ce 16 juillet (de 10 à 11 heures) pour dénoncer les modalités d’application en France du règlement n°965/2012 IR-OPS de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA). À compter du 28 octobre prochain, la présence d’un membre d’équipage technique en sus du pilote deviendra obligatoire en cas de transport héliporté par météo difficile et/ou d’opération de service médical d’urgence par hélicoptère (SMUH). En somme, et dès lors que le ciel est clair, cela ne concerne pas les transports de passagers entre deux hélistations, lesquels peuvent conserver un seul membre d’équipage en plus de l’équipe Smur (un médecin et un infirmier), au contraire des vols depuis un domicile ou un lieu d’accès difficile vers un hôpital, précise la direction générale de l’aviation civile (DGAC) à Hospimedia. Mais là où le bas blesse, c’est sur la personne qui fera office de membre d’équipage technique. Le SNPNAC souhaite qu’il s’agisse d’un salarié à part entière de l’entreprise travaillant pour le Samu, quand les pouvoirs publics prévoient que ce poste revienne à un des deux membres de l’équipe Smur. Certifiant que cela allait permettre de fournir « une meilleure continuité de service », la DGAC soutient que sa direction de la sécurité de l’aviation civile (DSAC) « n’a pas identifié de raison de sécurité pour s’écarter de la réglementation européenne » et ne pas allouer au médecin ou à l’infirmier ce rôle de « pilote en second ». Une formation restreinte à quelques heures Un point de vue qui met vent debout le SNPNAC, selon qui « le fait d’accepter qu’une formation de quelques heures injectée à une personne du corps médical la transforme en membre d’équipage seulement pendant le vol aller et sous la responsabilité du commandant de bord, constitue un projet inacceptable pour les pilotes. Le bon sens et surtout le respect des règles de sécurité des vols ne peuvent permettre de telles décisions ! » D’autant que, lors du vol retour, le membre de l’équipe Smur quitte sa place avant pour se retrouver à l’arrière de l’hélicoptère au côté du patient, laissant le pilote seul devant, pointe pour Hospimedia Jean Bec, secrétaire général de la branche hélicoptère du SNPNAC. Accusant la direction française de l’aviation civile d’instituer « un service low cost du transport sanitaire héliporté », le syndicat maintient que le membre d’équipage en SMUH « doit appartenir à la compagnie d’hélicoptère titulaire du marché, afin de recevoir une formation permettant de garantir un niveau plus élevé de sécurité à bord de nos cockpits : c’est ça l’esprit de l’AESA et ce n’est malheureusement pas ce qui est prévu par la France ». Cette assistance à conduite nécessite sept à neuf mois de formation là où les autorités envisagent de restreindre cet apprentissage à deux-trois journées avec suivi en e-learning pour le membre du Smur, pointe le syndicaliste : « En cas d’accident aérien, un juge d’instruction ne comprendra pas que tout n’ait pas été mis en œuvre pour préserver la vie des personnes embarquées à bord de cet hélicoptère et vérifiera en premier lieu le niveau de compétences de l’équipage ! » Une fonction de pilote en second bien floue Comme le relate Jean Bec, une seule société d’hélicoptères pour Samu applique d’ores et déjà depuis deux ans la réglementation européenne et propose actuellement en France un membre d’équipage Page 11 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective technique salarié, donc dévolu exclusivement à cette tâche d’assistance du pilote. Il s’agit de la firme belge NHV (Noordzee Helikopters Vlaanderen), qui assure en Nord-Pas-de-Calais/Picardie les hélismur du CHRU de Lille, du CHU d’Amiens et du CH d’Arras. « Si cette main d’œuvre supplémentaire engendrait un surcoût financier, NHV n’aurait pas remporté l’appel d’offres », commente le syndicaliste. Les autres firmes, telle Inaer, qui a remporté récemment des appels d’offres dans l’Ouest, en Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), en Bourgogne et en Centre/Haute-Normandie, n’ont pas encore mis en œuvre ce poste d’assistant. « Les sociétés d’hélicoptères sont prises entre deux feux. Mais qui, au final, sera responsable de tout juridiquement ? C’est le pilote », souligne le responsable du SNPNAC. Du côté des urgentistes, « il n’y a pas tellement d’ambiguïté », confie le Dr François Braun. Le président de Samu-Urgences de France (SUDF) assure n’être pas favorable, à terme, à ce qu’un membre de l’équipe Smur fasse mission d’assistance au pilote. Encore faut-il clarifier la teneur de cette fonction : un simple « voir ou éviter » ou un travail plus complet de préparation du vol en amont, d’aide à la navigation, aux communications radio, à la lecture de check-list et à la surveillance de paramètres, de sécurité des opérations d’avitaillement et d’embarquement/débarquement les rotors en action, etc. ? Vive inquiétude sur les finances hospitalières En 2013, l’Association française des utilisateurs d’hélicoptères sanitaires hospitaliers (AFHSH) a voté une motion défendant l’idée que le deuxième membre soit un hospitalier dès lors qu’il s’agisse d’ « une aide exclusive au « voir et éviter » (...) à l’exclusion de toute autre tâche d’aide au pilotage ». Et d’évoquer la signature d’une convention entre l’hôpital siège de l’hélismur et la société assurant la prestation de transport aérien, afin de préciser « la mission de ce membre d’équipage, son placement sous l’autorité fonctionnelle du pilote commandant de bord de l’hélicoptère pour cette tâche et durant cette phase du vol, et les modalités d’assurance ». Derrière cette prise de position, c’est une inquiétude financière qui surgit. En effet, l’hypothèse d’une charge salariale supplémentaire pour l’exploitant, répercutée ensuite sur le contrat hélismur, hérisse plus d’un directeur d’hôpital, d’autant qu’aucun crédit suppl bord (deux membres d’équipage, un médecin et un infirmier, un patient). « changer avant octobre 2014 », glisse le Conseil national de l’urgence hospitalière (CNUH) dans son récent rapport sur les hélicoptères sanitaires. Enfin, d’aucuns laissent entendre que cet ajout d’un cinquième homme risque de réduire la charge utile de 80 kg, l’autonomie en vol de 20 minutes et, de fait, le rayon d’action. Un pragmatisme de court terme, pour les urgentistes Des implications extrêmement pesantes par conséquent dans les mois à venir sur le fonctionnement des hélismur. En attendant que la transposition des textes européens leur soit enfin clarifiée, les urgentistes, par la voix de François Braun, plaident pour « une solution intermédiaire, une solution pragmatique » qui, effectivement, alloue dans l’immédiat à l’équipe Smur cette fonction d’assistance au pilote. Mais à plus long terme, un membre salarié de la société exploitante semble d’autant plus inévitable que le président de SUDF souhaite, pour sa part, que l’ensemble des vols héliportés encore qualifiés en transport de passagers, entre deux hôpitaux par exemple, basculent demain sous statut SMUH, systématisant de facto à l’ensemble des vols hélismur cette obligation du deuxième membre d’équipage. http://abonnes.hospimedia.fr/analyses/20140716-ressources-humaines-les-pilotes-d-helismur-refusentqu?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+hospimedia%2Factualite+ %28HOSPIMEDIA+|+Toute+l%27actualit%C3%A9+%28abonn%C3%A9s%29%29 5. Gestion des crises Le Drian en Centrafrique : « La solution ne sera que politique » Le Point.fr - Jean Guisnel - 08/07/2014 Dans l’inextricable écheveau centrafricain, où 11 soldats français ont été blessés ces derniers jours, le ministre souhaite une accélération du processus politique. Page 12 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective Jean-Yves Le Drian en visite en Centrafrique, ici en décembre 2013. © Fred Dufour / AFP La situation est toujours très instable en République centrafricaine, où le ministre de la Défense est arrivé lundi et doit rester jusqu’à mardi soir. Jean-Yves Le Drian a évoqué la situation ce mardi matin sur RMC, où il a estimé que la situation très instable demeure en attente d’un véritable processus de réconciliation, plus de six mois après le début de l’opération Sangaris. Celle-ci compte aujourd’hui 2 000 militaires français, auxquels s’ajoutent les 5 800 soldats de la force de l’Union africaine, la Misca. Une force dépêchée par l’Union européenne compte actuellement 700 hommes, dont 250 Français, qui ont atteint leur pleine capacité opérationnelle le 15 juin dernier. Son mandat court jusqu’à la mi-octobre 2014. Le ministre français de la Défense s’est réjoui que les militaires français aient été en mesure de contribuer à une baisse de la tension, qu’il devait illustrer en personne ce mardi matin en participant à une patrouille dans les rues de Bangui : « Nous avons pu atteindre deux des trois objectifs que l’on s’était fixés. On a pacifié la situation à Bangui (la capitale), qui est relativement stabilisée grâce à la lucidité et au sang-froid de nos militaires. On a ouvert et sécurisé la voie vers l’Ouest, qui permet l’approvisionnement et le lien avec le Cameroun et les réseaux portuaires. La troisième mission, c’est faire en sorte que l’est du pays puisse se pacifier, c’est la mission de nos soldats.» De sérieuses tensions se sont faites jour, notamment dans la région de Bambari (centre du pays) où sept soldats français ont été blessés le 3 juillet, dans un contexte particulièrement complexe. Dans cette ville dont la population est majoritairement chrétienne (60 %), de vifs incidents ont éclaté lorsque des troupes de la Misca sont allées arrêter un chef milicien anti-balaka. Présents en soutien, les soldats français ont été visés par un jet de grenade qui a blessé sept hommes. Deux d’entre eux ont été évacués vers la France, sans que leur vie ne soit en danger. Lundi 7 juillet, de nouveaux incidents ont éclaté dans cette ville, avant que la tension retombe. Arrivée progressive de l’ONU Par ailleurs, des mouvements de foule, faisant suite là encore à l’arrestation d’un chef milicien, ont dégénéré le 7 juillet à Bangui et ont provoqué des blessures pour trois militaires français après un jet de grenade et d’un autre après un jet de pierre. Jean-Yves Le Drian devait se rendre dans la journée à leur chevet. Lors de son intervention sur RMC il a ajouté : « Notre tâche, c’est de faire en sorte que la mission de l’ONU qui va s’organiser à partir du mois de septembre puisse se faire du mieux possible, pour que cette force se substitue progressivement à notre armée. En six mois, nous avons pu aboutir à un processus de pacification qui est en cours. Nous diminuerons notre format au fur et à mesure que l’ONU arrivera. D’ici la fin de l’année, nous pensons que le format pourra être diminué à partir du moment où la mission des Nations unies arrivera et s’implantera. » Le ministre français a rencontré lundi Catherine Panza-Panza, présidente de transition qui « essaie qu’un cessez-le-feu soit possible ». Il a émis l’espoir que le processus de réconciliation se poursuive avec succès lors d’une rencontre des responsables africains qui doit se tenir fin juillet à Brazzavile, ajoutant que « la solution ne sera que politique ». Page 13 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective http://www.lepoint.fr/editos-du-point/jean-guisnel/le-drian-en-centrafrique-la-solution-ne-sera-quepolitique-08-07-2014-1844316_53.php Bangui : les rentrants portent les stigmates d’une opex exténuante Blog lignes de défense – 10/07/2014 Deux députés (Émilienne Poumirol et Olivier Audibert-Troin) rédigent actuellement un rapport parlementaire sur le suivi des militaires blessés en opérations (dont ceux qui souffrent de PTSD ou blessures invisibles). Leur rapport est attendu pour novembre. Ils se sont rendus à Chypre, la semaine dernière, pour visiter le sas de Paphos. Ils sont arrivés mercredi soir juste à temps pour assister à l’arrivée de 140 soldats de retour de Bangui (via N’Djamena par manque de kérosène en RCA) et qui allaient passer deux jours dans l’île. Les deux députés (dont l’une est médecin généraliste) ont décrit, devant leurs collègues de la commission de la défense, des « hommes épuisés moralement et physiquement », qui « travaillent sept jours sur sept », disposent de véhicules de patrouille dont « la moitié ne sont pas blindés ». Certes 80 % des logements et bureaux de M’Poko sont désormais climatisés mais les conditions climatiques exigeantes se conjuguent à la précarité du quotidien et aux incidents endémiques (escarmouches, prises à parti par des miliciens des deux camps, colis pero de vivres qui n’arrivent pas, pertes d’effets personnels dans des tentes qui brûlent par négligences etc.). Yves Fromion (député du Cher) qui présentait ce mercredi son rapport (conjointement avec le Lorientais Gwendal Rouillard) sur « l’évaluation du dispositif militaire en Afrique et le suivi des opérations en cours » s’est aussi rendu à Bangui. Il a décrit des soldats qui, pour échapper à l’eau et à la boue, « font des planchers avec des planches et des clous qu’ils récupèrent ». Vantant « la débrouillardise française » et les soldats français qui sont des « gens extraordinaires », Yves Fromion a rappelé que « ça ne veut pas dire qu’il faut tirer sur la ficelle ». Former à l’action de l’Etat en mer: vers un pôle d’excellence régional à Abidjan Blog lignes de défense – 15/07/2014 François Hollande entame jeudi une tournée de trois jours en Afrique (Côte d’Ivoire, Niger, Tchad), qui sera dominée par les questions de sécurité puisque la France s’apprête à lancer une nouvelle opération baptisée « Barkhane » pour lutter contre le terrorisme au Sahel. Lors de son passage en Côte d’Ivoire, le 17 juillet, le président Hollande pourrait annoncer qu’Abidjan va accueillir un centre de formation régional destiné à former des fonctionnaires africains à l’action de l’Etat Page 14 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective en mer. Une avancée significative non seulement dans la lutte contre la piraterie dans le golfe de Guinée mais aussi dans la gestion du domaine maritime ouest-africain. Cette création s’inscrirait dans le suivi du projet d’appui à la réforme du système de sécurité maritime dans le golfe de Guinée (ASECMAR) qui prendra fin dans un an. « Le FSP ASECMAR commence sa dernière année car il se termine en juillet 2015. Les réflexions ont commencé pour savoir à quoi pourrait ressembler la suite, ASECMAR 2 en quelque sorte », résumait l’un des porteurs de ce projet, il y a quelques jours. Cet officier s’interrogeait: « Faut-il construire une école africaine de l’Action de l’Etat en mer, à l’image des Ecoles Nationales à Vocation Régionale? Peut-on imaginer que la France se positionne en fédératrice des énergies et des moyens (notamment des plus gros bailleurs) pour construire un pôle d’excellence qui dépasse les traditionnelles césures entre Etats africains francophones et anglophones, africains de l’ouest, africains de l’Est, Etats de civil law ou de common law? Ou ne faut-il pas plutôt s’insérer dans des universités africaines existantes, en s’appuyant sur le vivier de professeurs maritimistes de ces pays ainsi que sur les professionnels de la mer, pour répondre le mieux possible aux besoins locaux ? Doit-on construire autour de ce pôle de compétences un réseau reliant les universités africaines intéressées, à l’échelle continentale, voire au-delà avec des centres de formation reconnus comme la MWU de Malmoe ou des centres américains ? » Les formations ASECMAR ont été conçues à l’issue d’un audit formation réalisé à Cotonou en 2012 et ont commencé en 2013. Elles visent à: - former sur les matières de l’Action de l’Etat en mer : droit de la mer, emploi de la force en mer, constatation des infractions en mer, police administrative et police judiciaire mais aussi économie maritime, gestion de crise maritime, stratégies et architecture régionales de sécurité maritime, etc ; - former par des conférences théoriques et des travaux pratiques, notamment à la mer, grâce aux concours des marines locales et des bâtiments français de la mission Corymbe ; - former ensemble toutes les administrations concourant à l’AEM : militaires et civiles ; - former ensemble tous les pays bénéficiaires du programme ASECMAR, notamment francophones et anglophones (par ex Ghana, Nigeria) ; - former par niveau de responsabilité : opérateurs (marins, inspecteurs), cadres (officiers, administrateurs, commissaires de police, magistrats) et directeurs (CEM, DGPN, Directeurs d’administrations, Procureurs). En 2014, plusieurs genres de stages ont été organisés: - généralistes : stages Action de l’Etat en mer sur les 3 niveaux, à Cotonou au 1er semestre ; - thématiques pour répondre à la diversité des menaces : stage anti-pollution en juin à Lomé, stage de contrôle des pêches en septembre à Conakry, avec le concours de la gendarmerie maritime, stage lutte contre le narcotrafic en mer, à Lomé en octobre. - linguistiques : anglais maritime pour les francophones et français maritime pour les anglophones. Page 15 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective - Il y a également quelques stages très spécifiques en France pour quelques candidats, à l’ENSAM par exemple, pour les cours de coordonnateurs des moyens de sauvetage (3 semaines) et stage Fonction gardecôtes organisé par le SG/Mer à Paris. http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2014/06/21/former-a-l-action-de-l-etat-en-mer-uncentre-va-ouvrir-a-abi-12044.html Le Drian et Hollande installent l’opération Barkhane Le Point.fr - Jean Guisnel - 16/07/2014 Présents dans plusieurs pays de la bande sahélienne, les militaires français rationalisent leur lutte contre le djihadisme. Jean-Yves Le Drian inspecte les forces françaises de l’opération Serval au mali en avril 2013. © Martin Bureau / AFP Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, signera mercredi à Bamako un accord de défense avec le Mali. Cette normalisation de la relation avec l’ancienne puissance coloniale permettra au représentant du gouvernement français de rencontrer le président Ibrahim Boubacar Keïta ainsi que son homologue Ba N’Daou. Celui-ci avait remplacé le mois dernier Soumeylou Boubèye Maïga, démissionnaire après la défaite à Kidal des troupes gouvernementales face à la rébellion touareg. À l’occasion de la fête nationale française, François Hollande, président de la République et chef des armées a officialisé la fin de l’opération Serval au Mali, qui avait été engagée en janvier 2013 : « Grâce à l’opération Serval qui achève sa tâche, il n’y a plus de sanctuaire pour les groupes terroristes au Mali. 200 tonnes de munitions ont été reprises, et donc, c’est une mission qui a été parfaitement accomplie. » « Évacuation stratégique » Les Français resteront pourtant au Mali, en étant basés à Gao dans une configuration proche de celle actuellement en place, mais dans un cadre opérationnel rebaptisé opération Barkhane. Car les menaces djihadistes demeurent bien réelles, comme le démontre l’attaque suicide dont a été victime un groupe de reconnaissance et de contrôle de zone le 14 juillet au soir. Sept hommes ont été blessés, dont trois grièvement, par l’explosion d’un pick-up assaillant. L’une des victimes, l’adjudant-chef Dejvid Nikolic, 45 ans, du 1er régiment étranger du génie de Laudun-l’Ardoise (Gard), n’a pas survécu à ses blessures. Tous les autres sont aujourd’hui hors de danger, y compris les deux soldats qui ont fait l’objet d’une « évacuation stratégique » (Stratevac) et se trouvent aujourd’hui dans un hôpital militaire français. Jean-Yves Le Drian fera le point aujourd’hui à Bamako sur les évolutions du dispositif français et réaffirmera aux autorités locales que la France entend demeurer engagée contre le djihadisme qui sévit au Mali et dans la zone sahélienne, mais nullement dans les affaires intérieures du Mali et dans la guerre larvée opposant le gouvernement central et les rebelles du nord du pays. 3 000 hommes Pour le rôle de conciliateur et de « Monsieur bons offices », la France a passé le relais à l’Algérie. Sous l’égide de cette dernière, un échange de plusieurs dizaines de prisonniers a été organisé mardi et des Page 16 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective pourparlers de paix s’engagent ce mercredi à Alger. L’architecture future de la présence militaire française dans la zone sahélienne sera précisée dans les prochains jours, à l’occasion d’une tournée africaine entamée jeudi par François Hollande. Lequel déclarait le 13 juillet lors de sa traditionnelle adresse aux militaires réunis au ministère de la Défense : « L’opération Barkhane va donc prendre le relais. Elle va mobiliser nos forces non seulement au Mali, mais dans plusieurs pays de la zone Sahel. » Concrètement, le PCIAT (poste de commandement interarmées de théâtre) actuellement installé à Bamako se déplacera vers N’Djamena (Tchad) où de nouveaux locaux ont été édifiés. Il ne manque pour ce faire qu’un accord formel qui devrait être signé par les présidents Idriss Déby et François Hollande, lors de la visite de ce dernier dans la capitale tchadienne. Concrètement, l’opération Barkhane rassemblera 3 000 hommes en englobant les effectifs et les missions de l’opération Serval et de l’opération Épervier en cours depuis 1986 au Tchad. Elle chapeautera également les opérations de renseignements, conduites par les drones MQ-9 Reaper depuis l’aéroport de Niamey (Niger), et celles que les forces spéciales mènent depuis Ouagadougou (Burkina Faso). G5 Sahel L’opération Berkhane a vocation, insiste-t-on à Paris, à « assurer une mission unique de lutte contre le terrorisme. La situation intérieure malienne relève des seules autorités militaires de ce pays en liaison avec l’ONU. » Barkhane a vocation à intervenir sur les territoires de cinq États, en relation avec les armées nationales de chacun d’entre eux, à savoir le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. Le 9 avril dernier, le chef d’état-major des armées françaises, le général Pierre de Villiers, avait été invité à assister à la première réunion de ses homologues de ces pays, à Niamey. Dans la relation complexe de la France avec cette partie de l’Afrique, une nouvelle étape s’engage. http://www.lepoint.fr/editos-du-point/jean-guisnel/le-drian-et-hollande-installent-l-operation-barkhane16-07-2014-1846497_53.php http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2014/07/15/le-drian-au-mali-12185.html Page 17 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective Mali: les Hollandais ont bien déployé des drones ScanEagle Blog lignes de défense – 16/07/2014 Hervé Ladsous, le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’Onu, était à Gao, le 11 juillet. Il y a rendu visite au contingent onusien sur place. Les Hollandais lui ont présenté leurs Apaches et leurs drones ScanEagle (photo: Marco Dormino). Ces drones sont mis en œuvre par le JISTARC (Joint Intelligence Target Acquisition Surveillance and Reconnaissance Commando), une unité créée en octobre 2010. http://lignesdedefense.blogs.ouestfrance.fr/archive/2014/07/16/mali-12192.html 6. Santé Marisol Touraine lance www.transparence.sante.gouv.fr, un site Internet unique sur les liens d’intérêts entre entreprises et professionnels de santé Sante.gouv.fr - 26/06/2014 Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, a lancé aujourd’hui la base de données publique Transparence-Santé, accessible à l’adresse www.transparence.sante.gouv.fr, qui répertorie l’ensemble des liens d’intérêts entre les entreprises qui commercialisent des produits de santé ou cosmétiques et les professionnels de santé. Prévue par le décret dit « Sunshine Act », cette initiative importante concrétise l’engagement de la ministre en faveur de la transparence et de la prévention des conflits d’intérêts dans le secteur de la santé. Pour concevoir, développer et vendre leurs produits, les entreprises sont amenées à nouer des relations avec des experts, des journalistes et des acteurs publics. Il faut conserver et développer cette complémentarité, qui fait avancer la science et permet le progrès thérapeutique. Cependant, pour garantir l’indépendance et l’impartialité des décisions dans le secteur de la santé, il faut aussi que ces liens soient connus de tous. La loi (dite « produits de santé ») du 29 décembre 2011 et son décret d’application (dit « Sunshine Act ») du 21 mai 2013 posent donc une obligation de publication des relations d’intérêts que les entreprises entretiennent avec les autres acteurs du monde de la santé, notamment les professionnels de santé, les associations, les sociétés savantes et la presse. Télécharger le communiqué au format PDF http://www.sante.gouv.fr/marisol-touraine-lance-www-transparence-sante-gouv-fr-un-site-internetunique-sur-les-liens-d-interets-entre-entreprises-et-professionnels-de-sante.html Marisol Touraine reçoit le rapport de la Commission Open-Data et accélère l’ouverture des données publiques en santé Social-sante.gouv.fr - 09/07/2014 Chargée du débat sur l’ouverture des données publiques de santé, la Commission Open-Data, constituée en novembre 2013 par le ministère des Affaires sociales et de la Santé et ouverte aux contributions citoyennes, a achevé ses travaux. Elle remet aujourd’hui son rapport à Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé. Certaines de ses propositions seront mises en œuvre dès cette année. Page 18 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective Conformément aux recommandations de la Commission, Marisol Touraine souhaite accélérer le développement de l’Open-Data en santé : en mettant en place une gouvernance propre et un accès sécurisé pour les données individuelles de l’Assurance maladie demandées à des fins de recherche ou d’étude : les principes de cette gouvernance seront inscrits dans le projet de loi de santé que la ministre présentera en Conseil des ministres en septembre 2014 ; en s’assurant que les enquêtes et les recherches financées sur fonds publics prévoient, dès leur conception, l’ouverture des données anonymes en vue d’une mise à disposition en Open-Data ; en mettant à la disposition de tous, gratuitement, sans restriction et de façon détaillée, les données publiques de santé, par ailleurs strictement anonymisées dans un souci de protection de la vie privée. Ces orientations poursuivent l’objectif, déjà engagé, de publication d’un grand nombre de données de santé sur le portail www.data.gouv.fr, notamment celles relatives à la performance des hôpitaux, à la consommation de médicaments et à la démographie des professionnels de santé. Marisol Touraine promeut ainsi la démocratie sanitaire, la recherche et l’innovation, tout en améliorant les pratiques professionnelles, en rendant l’action publique plus efficace et en encourageant le développement de l’économie française. Le texte du rapport est disponible ici. http://www.social-sante.gouv.fr/actualite-presse,42/communiques,2322/marisol-touraine-recoit-lerapport,17410.html Le rapport est disponible sur : http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/144000397commission-open-data-en-sante-rapport Fides : la formation sur la performance du processus de facturation-recouvrement Sante.gouv.fr - 26/06/2014 L’ANAP a conçu deux modules de formation sur la « Performance du processus de facturation-recouvrement ». Le déploiement est réalisé par la FEHAP, UNICANCER et l’ANFH dans le cadre d’un partenariat. Module 1 : le premier module s’adresse aux chefs d’établissement, chefs de pôle et Présidents de Commission Médicale d’Etablissement (CME) : il s’agit de les sensibiliser aux enjeux associés à un pilotage efficace du processus de facturation et de les inciter à s’impliquer dans ce pilotage Module 2 : le second module s’adresse aux responsables opérationnels (DAF, responsables bureau des entrées, DIM, DSIO…) et a pour objectif de les préparer à accompagner leurs équipes dans la mise en œuvre d’actions d’amélioration de la performance du processus de facturation-recouvrement, notamment dans la perspective de la facturation individuelle à l’Assurance Maladie obligatoire. http://www.sante.gouv.fr/fides-la-formation-sur-la-performance-du-processus-de-facturationrecouvrement.html Certification des logiciels d’aide à la prescription LAP- Un premier logiciel à usage hospitalier certifié HAS – 15/07/2014 Après avoir publié le référentiel de certification des LAP à usage hospitalier, la HAS annonce la certification d’un premier logiciel. Parallèlement, la HAS rappelle que la certification des LAP de médecine ambulatoire se poursuit portant le nombre de certificats de certification à 39. La loi de renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé du 29 décembre 2011 a rendu obligatoire la certification des logiciels d’aide à la prescription (LAP) et des logiciels d’aide à la dispensation (LAD) en officine à compter du 1er janvier 2015. La HAS qui avait dès 2008 initié la procédure de certification des LAP de médecine ambulatoire a publié en juin 2012, un référentiel de certification des LAP hospitaliers. Page 19 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective Applicable aux logiciels de prescription à usage hospitalier, c’est-à-dire dans le cadre de la dispensation par une Pharmacie à Usage Intérieur, cette certification a trois objectifs principaux : - améliorer la qualité et la sécurité de la prescription ; - faciliter le travail du prescripteur et favoriser la conformité réglementaire de l’ordonnance ; - diminuer le coût du traitement à qualité égale. Cette certification impose que les LAP concernés puissent permettre la prescription en Dénomination Commune Internationale (DCI). Elle comporte également des exigences sur l’élaboration des traitements des patients hospitalisés et des ordonnances pour les patients sortants ou vus en consultation externe. Le logiciel Pharma (Computer Engineering) est le premier LAP hospitalier certifié par la société SGS, organisme certificateur pour les LAP hospitaliers. D’autres éditeurs de LAP hospitaliers ont entamé des démarches de certification. 39 certifications de LAP en ambulatoire prononcées depuis 2008 La HAS a publié dès 2008, un référentiel de certification des logiciels d’aide à la Prescription (LAP) de médecine ambulatoire. 39 certifications ont été prononcées et concernent les logiciels aujourd’hui les plus utilisés en médecine libérale. La HAS rappelle que l’acquisition par un médecin d’un LAP certifié donne droit à une participation financière par l’Assurance maladie dans le cadre de la Rémunération sur Objectif de Santé Publique (ROSP). LAD officinaux : le référentiel en cours de finalisation La loi a aussi fixé comme mission à la HAS d’établir une certification pour les logiciels d’aide à la dispensation (LAD) des pharmacies d’officine. La HAS finalise un référentiel de certification qui sera disponible dans les prochains mois. http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1754531/fr/certification-des-logiciels-daide-a-la-prescriptionlap-un-premier-logiciel-a-usage-hospitalier-certifie Quatre nouveaux élus entrent dans la 2e division de l’Académie de médecine, dont Henri Julien Hospimédia - Pia Hémery - 11/07/2014 L’Académie nationale de médecine a élu quatre nouveaux membres dans la 2e division, chirurgie et spécialités chirurgicales dont le Général Henri Julien en tant que membre correspondant. Agé de 72 ans, Henri Julien a effectué ses études de médecine à Lyon et acquis un certificat d’études spéciales d’anesthésie réanimation avant de passer des diplômes de médecine de catastrophes et de médecine hyperbare. Il a exercé dix ans dans la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, puis il en devient médecin-chef. Commandant de l’École de spécialisation du service de santé pour l’armée de terre pendant cinq ans et dans plusieurs facultés en France et à l’étranger. Il est conseillé de la direction générale de la santé (DGS), où il préside la société de médecine de catastrophe. http://abonnes.hospimedia.fr/nominations/20140711-quatre-nouveaux-elus-entrent-dans-la-2edivision?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+hospimedia%2Factua lite+%28HOSPIMEDIA+|+Toute+l%27actualit%C3%A9+%28abonn%C3%A9s%29%29 7. E-santé Le Syndicat des départements d’information médicale réclame un plan Dim Hospimédia - Géraldine Tribault - 07/07/14 Face aux difficultés rencontrées par les médecins Dim, le Syndicat des Dim (Sdim) a lancé une enquête pour faire un point de situation. Les résultats lui permettent d’appeler à des mesures d’urgences sur la rémunération, l’attractivité de la carrière ou encore le renforcement des compétences. Il émet aussi des réticences quant aux futurs GHT. Le Syndicat des médecins, pharmaciens, biologistes et odontologistes travaillant dans les unités traitant de l’information médicale dans les établissements de santé publics et privés (Sdim), créé en avril dernier (lire ci-contre), a lancé une enquête auprès des médecins Dim pour faire un bilan de la situation actuelle et sortir des affaires uniquement traitées dans la presse, a indiqué son président Christophe Segouin lors d’une conférence de presse organisée ce 7 juillet. Première difficulté, il n’existe pas d’annuaire répertoriant Page 20 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective les médecins Dim de France. Le syndicat a donc diffusé son questionnaire sur des forums dédiés et l’a envoyé à 1 570 établissements (publics, privés, Espic et HAD) susceptibles de compter un médecin Dim. En moins de deux mois, il a reçu en retour 307 réponses, soit un échantillon significatif par rapport aux 1 500 médecins Dim supposés, a souligné Christophe Segouin (lire encadré). Le sentiment d’une mission pas remplie Premier constat et non des moindres, a estimé Christophe Segouin, quatre répondants sur dix estiment ne pas répondre à leurs missions. Celles-ci, qui ne sont pas définies officiellement et bien souvent extensibles, a ajouté Gilles Madelon, secrétaire général du Sdim, consistent principalement en du codage et à son analyse. Ainsi, les deux tiers ont l’impression de ne pas répondre à leurs missions de codage et plus de la moitié à celles de l’analyse des données. Les Dim interrogés soulignent donc leur impuissance à remplir une mission pourtant essentielle à la facturation, à visée épidémiologique et stratégique. En outre, la moitié (48%) indiquent se sentir mal dans leur travail. Même si cela implique que l’autre moitié s’y sent bien, il ne faut pas négliger ce pourcentage et il y a urgence à agir, a souligné le président du syndicat. Ce « mal-être » trouve en partie son explication dans l’évolution du métier de médecin Dim. Une formation initiale inexistante Il y a une dizaine d’années, l’essentiel de l’activité consistait à faire du codage, à le contrôler et à envoyer les informations tous les ans. Désormais, il doit produire des données, ce qui suppose des compétences sur des outils informatiques, les analyser, et ce qui implique des compétences en statistiques. Et ceci tous les mois, alors qu’en parallèle l’activité et le rythme ont augmenté, que les directions sont plus exigeantes sur la qualité et l’exhaustivité et que les équipes ont peu bougé, a détaillé Gilles Madelon. Outre le manque de moyens pour fonctionner correctement, le Dim souffre d’un manque de professionnels de santé formés. En effet, a insisté Christophe Segouin, il n’existe pas de formation au niveau national permettant de former les médecins Dim qui sont, par conséquent, contraints de se former sur le tas. Traditionnellement, ce sont les médecins issus des cursus en santé publique qui se dirigent vers ces postes mais ils sont de moins en moins nombreux à s’y orienter. Pour l’heure, les seules formations possibles sont plus à destination des techniciens de l’information médicale (Tim). Il est aussi encore difficile de faire comprendre ce qu’est le métier du Dim alors qu’il peut rattraper des millions d’euros (M€) sur les recettes d’un établissement. Pour Christophe Segouin, chef de service de santé publique au groupe hospitalier Lariboisière/Saint-Louis/Fernand Widal de l’Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), ce chiffre se situe entre 15 et 20 M€ par an. Globalement, le médecin Dim peut rattraper 5% de la recette liée aux séjours. Souvent, il lui reste entre 1 et 2% qu’il n’arrive pas à récupérer faute de temps et de moyens, a-t-il expliqué. Ces 1 et 2% correspondent majoritairement à des séjours complexes pour lesquels il faut aller chercher les informations dans les dossiers des patients. Mesures d’urgences Face à ces constats alarmants, le Sdim demande aux pouvoirs publics que soit mis en place un « plan national Dim », sur le même modèle que ce qui a pu être fait pour les urgences, dans le but de répondre aux professionnels qui se sont déclarés en souffrance et répondre à l’insatisfaction des établissements de santé. Dans un premier temps, il conviendrait de prendre des mesures pour garantir le respect de l’indépendance professionnelle, a indiqué Christophe Segouin, en réaffirmant l’indépendance professionnelle du médecin Dim qui est donc un médecin avant tout. Dans ce cadre, ont appelé le président et le secrétaire général, il conviendrait que les pouvoirs publics enquêtent sur tout manquement à cette indépendance et mettent en place des mesures correctrices. La confidentialité doit aussi être réaffirmée. Pour protéger les professionnels en souffrance, le syndicat propose de recenser les médecins Dim, de mettre en place une organisation les identifiant et d’instaurer des missions d’expertise/audits/conciliation pour trouver localement des solutions. Enfin, il souhaite que l’attractivité de la fonction du Dim soit renforcée au travers d’un statut donné à la structure Dim, l’adaptation de la rémunération aux contraintes de leurs missions, comme l’activité sur plusieurs sites et le renforcement des équipes en moyens et en compétences. Le Sdim a déposé ce 7 juillet au ministère, à la DGOS, au Conseil national de l’ordre des médecins (Cnom), aux conférences (CME, Page 21 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective CH, CHU...) ou encore au Centre national de gestion (CNG) une copie de ses travaux dans l’optique d’ouvrir la discussion en amont de la loi de Santé. Car pour l’heure, il ne voit pas les groupements hospitaliers de territoire (GHT) d’un bon œil. La future loi prévoit en effet de regrouper au même titre que la restauration, le système d’information ou la pharmacie, le Dim. Or, comme le souligne Christophe Segouin, le Dim n’est pas qu’une fonction support. Pourtant, les GHT mises en place dans la concertation pourraient permettre d’offrir un cadre juridique aux équipes multi-sites, par exemple. http://abonnes.hospimedia.fr/articles/20140707-systeme-d-information-le-syndicat-des-departementsd?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+hospimedia%2Factualite+ %28HOSPIMEDIA+|+Toute+l%27actualit%C3%A9+%28abonn%C3%A9s%29%29 Le Cnom identifie huit points de vigilance concernant la santé mobile Hospimédia - Géraldine Tribault - 08/07/2014 La Commission européenne a publié un Livre vert sur la santé mobile qui recense différents constats et l’amène à poser des questions. Le Cnom y a apporté sa contribution et met en avant « huit points de vigilance » à suivre pour que la m-santé et les objets connectés contribuent dans le respect des droits à la santé de demain. Le Conseil national de l’ordre des médecins (Cnom) vient d’apporter une contribution au Livre vert de la Commission européenne sur la santé mobile. Il indique dans un premier temps qu’il est difficile et « largement aléatoire, de faire une distinction absolue entre les dispositifs, applis et objets connectés utilisés dans le domaine du bien-être, dans celui de la santé et dans celui de l’exercice de la médecine ». Car ces exercices peuvent se rejoindre dans leurs usages. La m-santé ou santé mobile recouvre donc aussi bien les champs du social, médico-social que le champ médical. Le Livre vert sur la santé mobile s’attarde sur la protection des données et leur sécurité, la situation concernant le vide juridique en vigueur, la sécurité des patients et la transparence des informations, la contribution de la santé mobile aux systèmes de santé et à l’égalité aux soins, l’interopérabilité, les formes de remboursement, la responsabilité, la recherche et l’innovation, la coopération internationale et l’accès des entrepreneurs du web au marché de la santé mobile. La Commission européenne y pose différentes questions en relation avec ces sujets et elle a invité les acteurs concernés à apporter leurs observations avant le 3 juillet. Les observations du Cnom Pour le Cnom, huit points de vigilance méritent d’être soulignés : la nécessité de la protection des données recueillies via une législation européenne ; la sécurité informatique concernant ces données dans les systèmes d’exploitation ; l’impératif de mettre l’exploitation des gros volumes des données collectées et des croisements de données sous le droit fondamental de la protection des données personnelles de santé ; l’absolue nécessité de prévoir un cadre juridique européen sur les applis et objets connectés précisant les restrictions pouvant s’appliquer sur la vente des applis ; la nécessité d’imposer aux éditeurs, fournisseurs et responsables de plates-formes l’obligation de délivrer une information « immédiatement accessibles aux profanes, claire et loyale » ; le besoin de mieux établir la contribution possible des dispositifs de santé mobile à la définition des politiques de santé publique des États membres qui justifie un débat public préalable ; les réflexions en cours de la commission sur la télémédecine en Europe devront intégrer la manière selon laquelle les applis et objets connectés peuvent s’associer à cette pratique ; le fait que les politiques des États membres intègrent la prise en charge sociale des applis et objets connectés dès lors que leur évaluation est reconnue scientifiquement, « sous l’express réserve que cette prise en charge ne permette pas l’accès du financeur à la donnée traitée ». Réguler le vide juridique Le Cnom estime, au travers de ces observations, que les applis et objets connectés deviendront « des outils complémentaires à la prise en charge des patients dans la rencontre interpersonnelle que doit rester le socle de la relation de soins ». L’Ordre pointe le vide juridique et l’absence de régulation existant sur certaines applications proposant des solutions d’orientations diagnostiques en fonction du profil ou des symptômes à une personne sans qu’elle estime nécessaire de consulter un médecin immédiatement. Une méthode, ajoute le Page 22 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective Cnom, qui ne correspond pas en France à la définition de la télémédecine et qui soulève de « sérieuses interrogations quant à leur pertinence, leur fiabilité, leur adéquation et leur impact en matière de sécurité pour les usagers internautes ». De ce fait, le conseil demande à la Commission européenne d’envisager un processus de labellisation ou de certification sur des bases médicales, scientifiques et informatiques en relation avec les organisations professionnelles de santé. En outre, il précise que le potentiel de recherche envisagé par la Commission au travers, entre autres, d’une grande base de données « ne doit pas conduire au nom de bénéfices économiques, de recherche en santé et de gestion des systèmes de santé à l’affaiblissement des standards éthiques applicables ». Et enfin, il attire l’attention sur l’impact psychologique et la dépendance à laquelle l’encouragement à l’usage immodéré des applis et des objets connectés peut conduire. http://abonnes.hospimedia.fr/articles/20140708-e-sante-le-cnom-identifie-huit-pointsde?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+hospimedia%2Factualite+ %28HOSPIMEDIA+|+Toute+l%27actualit%C3%A9+%28abonn%C3%A9s%29%29 Le Conseil européen des ordres des médecins adopte une déclaration sur la télémédecine Hospimédia - Géraldine Tribault - 01/07/2014 Lors de la dernière réunion plénière du Conseil européen des ordres des médecins (CEOM) le 13 juin, les organisations participantes ont adopté une déclaration sur la télémédecine. En préambule, il est rappelé que la pratique de la télémédecine « ne doit pas contribuer à une déshumanisation de la relation avec le patient » et qu’aucune technologie « ne peut venir remplacer la relation humaine, interpersonnelle et singulière qui doit rester le fondement même de l’exercice de la médecine ». La déclaration, déclinée en sept axes, propose dans un premier temps une définition de l’acte de télémédecine. Pour le CEOM, celle-ci est « une des formes de l’exercice de la médecine qui utilise, au bénéfice du patient, les technologies de l’information et de la communication ». Le CEOM estime par ailleurs que la télémédecine « n’est pas de l’e-commerce ». Elle doit être strictement distinguée juridiquement des autres prestations du domaine de l’e-santé car elle relève d’un acte médical qui impose un encadrement juridique propre. En ce sens, l’usage des technologies de l’information et de la communication n’impose pas de dispositions spécifiques dans les codes de déontologie médicale « puisque les principes éthiques et déontologiques en vigueur demeurent et s’appliquent à cette pratique de la médecine ». En outre, les droits des patients s’imposent alors en télémédecine de la même manière que dans le cadre habituel des soins. Cette pratique amplifie le degré de vigilance à avoir sur les contraintes de sécurité relatives à la confidentialité des données médicales notamment. Concernant les obligations des médecins, le CEOM recommande de définir le champ de responsabilité individuelle de chaque intervenant, ainsi que de celui qui serait partagé par l’ensemble des professionnels participant à l’acte de télémédecine. Il incite aussi les organisations participantes à « soutenir la formation permanente des médecins dans leur adoption des technologies de l’information ». Il faut par exemple garantir la mise en œuvre de bonnes pratiques des professions de santé dans la communication à distance. Enfin, le conseil recommande de mettre en place une législation nationale spécifique au sein de chaque État membre de l’Union européenne (UE) sur la télémédecine. Ils devront ensuite se coordonner pour encadrer les actes transfrontaliers « en favorisant l’interopérabilité des actes de télémédecine entre les États membres dans le respect du principe de subsidiarité des systèmes de soins de santé nationaux ». http://abonnes.hospimedia.fr/articles/20140701-e-sante-le-conseil-europeen-des-ordresdes?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+hospimedia%2Factualite +%28HOSPIMEDIA+|+Toute+l%27actualit%C3%A9+%28abonn%C3%A9s%29%29 Pour lire la déclaration : Déclaration du Conseil Européen des Ordres sur la télémédecine adoptée le 13 juin 2014 295.37 Ko http://www.conseil-national.medecin.fr/node/1478 L’Apssis publie un premier vade mecum sur les objets connectés de santé Hospimédia - Géraldine Tribault - 01/07/14 L’Association pour la promotion de la sécurité des systèmes d’information de santé (Apssis) vient de publier un vade mecum sur les objets connectés de santé dont le but est d’informer, de sensibiliser et de « faire réfléchir ». Ainsi, il propose un commentaire sur plus de 120 objets connectés comme MobiUS, une application qui permet de visionner une échographie avec un smartphone, des vidéos capsules pour explorer le côlon, le robot Da Vinci qui permet de bénéficier d’une chirurgie précise mini-invasive ou Page 23 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective encore Tarkett, un sol intelligent et connecté pour prévenir les chutes. Ce document, en libre accès, apporte aussi des éléments sur les usages ainsi que sur le ressenti des usagers mais aussi des médecins et des experts, indique l’association. En introduction, Isabelle Landreau, avocate au barreau de Paris, rappelle que l’utilisation des objets connectés en santé appelle à la sécurisation des données, afin d’éviter une « manipulation à distance de ces données et une marchandisation par le secteur privé », ainsi qu’au « respect des données à caractère personnel ». Omar Yahia, avocat au barreau de Paris, spécialiste en e-santé, ajoute de son côté qu’il faut « envisager le cycle de vie de l’objet connecté sous le signe de la sécurité ». Appelé en tant qu’expert à apporter son point de vue, le Dr Jacques Lucas, vice-président du Conseil national de l’ordre des médecins (Cnom) en charge des technologies numériques, souligne que les professionnels de santé ne peuvent ignorer ce monde émergent des objets connectés dont est en train de s’emparer une majorité de citoyens. Ils doivent alors « accompagner le déploiement du « monde numérique » appliqué à la santé et en intégrer eux-mêmes les aspects utiles et bénéfiques dans leurs pratiques médicales ». Le Cnom doit d’ailleurs prochainement publier un livre blanc sur ce sujet en s’attardant sur : la fiabilité des objets, l’exploitation des données par le patient et le médecin, la responsabilité médicale, le statut des données collectées, les modèles économiques, l’hébergement des données, la préservation du caractère confidentiel des données ou encore l’impact de la géolocalisation sur les libertés individuelles. Le médecin précise aussi que ce sont les usages qui arbitreront le côté « gadget » de certaines applications. Par ailleurs, des objets communicants existent déjà (tensiomètre, pèse-bébé, glucomètres...), la question essentielle est donc de savoir quelle plus-value médicale apporte la connexion via le web. http://abonnes.hospimedia.fr/articles/20140701-e-sante-l-apssis-publie-un-premiervade?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+hospimedia%2Factualite +%28HOSPIMEDIA+|+Toute+l%27actualit%C3%A9+%28abonn%C3%A9s%29%29 Les Trophées 2014 de la e-santé récompensent huit projets Hospimédia - Géraldine Tribault - 08/07/2014 Les Trophées de la e-santé 2014 ont été remis la semaine dernière lors de la 7e édition des Universités d’été de la e-santé organisées les 3 et 4 juillet à Castres (Tarn). Au total, huit projets ont été récompensés dont trois qui ont reçu un prix spécial toutes catégories confondues. Les trois prix spéciaux ont été attribués à : Le grand prix du jury 2014 récompense le projet de prothèse proactive de genou développé par Millinav, qui mêle technologie numérique à l’aide d’un logiciel embarqué et problématique médicale en restituant la mobilité à des usagers amputés au-dessus du genou, Le trophée Coup de cœur du jury récompense la technologie de réalité augmentée de Psico smart apps développée par la société éponyme, Le trophée international récompense Callmesmart de Tromso telemedecine laboratory, testé en Norvège, qui réduit la fréquence trop élevée d’interruption des professionnels de santé dans leur pratique quotidienne. Les cinq autres prix concernent : Trophée télémédecine 2014 : pour le projet e-dent (lire ci-contre), une téléconsultation buccodentaire développée au CHRU de Montpellier, Trophée m-Health 2014 : pour le projet BMe-activ de Biomouv qui accompagne les patients chroniques en matière de nutrition et d’activité physique via une plate-forme et une application mobile, Trophée Projet étudiant : pour le projet Fritly diagnostic system (FDS), un système de capteurs de détection de la fragilité développé par le master Sir de l’université Paul Sabatier, Trophée autonomie et maintien à domicile : pour CommunicoTool Advance de la start up C. Texdev, application destinée aux personnes souffrant de troubles permanents du langage, Trophée Réseaux sociaux de patients et de professionnels de santé : pour My hospi friends de People like us, réseau social destiné à connecter les patients hospitalisés entre eux. Page 24 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective http://abonnes.hospimedia.fr/articles/20140708-e-sante-les-trophees-2014-de-lae?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+hospimedia%2Factualite+% 28HOSPIMEDIA+|+Toute+l%27actualit%C3%A9+%28abonn%C3%A9s%29%29 Pour atteindre les pré-requis Hôpital numérique, 21 établissements retiennent 2 cabinets de conseil Hospimédia - Géraldine Tribault - 16/07/2014 Après un appel à concurrence lancé début 2014 à l’initiative des membres du collège des directeurs des systèmes d’information et d’organisation (DSIO), 21 établissements de santé publics et Espic rhône-alpins viennent de choisir les cabinets de conseil Soluzen et Cosialis consulting pour les accompagner dans l’atteinte des pré-requis du programme Hôpital numérique, indique le CH de Roanne (Loire) dans un communiqué. Le collège des DSIO a en effet décidé de se coordonner pour obtenir un programme d’atteinte et de maintien « en conditions opérationnelles des pré-requis » auquel 21 établissements, réunis en groupement conduit par le CH de Roanne, ont adhéré. Ce dispositif de mutualisation « innovant » est accompagné par l’ARS Rhône-Alpes, précise l’établissement. L’offre de services de Soluzen et Cosialis consulting propose donc un catalogue de services avec : plus de 50 unités d’oeuvre simples ou évoluées pour répondre à chaque pré-requis d’Hôpital numérique ; des livrables types éprouvés et déjà opérationnels dans les établissements de santé ; de nombreuses prestations mutualisées privilégiant le travail collaboratif, le partage et la capitalisation d’expériences ; le regroupement de prestations en parcours thématiques « rendant les établissements progressivement autonomes dans les domaines traités ». Cette offre, est-il indiqué dans le communiqué, favorise aussi la maîtrise des « résultats dans le temps au travers de parcours de formation thématiques et la mise à disposition d’experts dédiés » avec des solutions outillées : expertise métier du département conseil du Syndicat interhospitalier de Bretagne (Sib) pour les indicateurs P1 ; cartographie du système d’information hospitalier (SIH) avec le logiciel ITManage®production ; détection des failles de sécurité à partir des usages réels du réseau avec le logiciel Picviz inspector® ; supervision des plateformes techniques avec Eyesofnetwork® d’APX ; tableaux de bord de suivi des indicateurs avec les logiciels ITManage®production et Pilot4It. http://abonnes.hospimedia.fr/articles/20140716-e-sante-pour-atteindre-les-pre-requishopital?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+hospimedia%2Factual ite+%28HOSPIMEDIA+|+Toute+l%27actualit%C3%A9+%28abonn%C3%A9s%29%29 8. Formation Le gouvernement refond en profondeur le statut des étudiants hospitaliers en médecine, odontologie et pharmacie Sante.gouv.fr - 27/06/2014 Benoît Hamon, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, et Geneviève Fioraso, secrétaire d’Etat chargée de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ont concrétisé hier l’engagement pris auprès des étudiants hospitaliers en médecine, odontologie et pharmacie de refondre leur statut en profondeur. Ce décret, publié le 26 juin 2014 au Journal officiel, réaffirme la qualité d’agent public de ces étudiants et centralise le versement de leur rémunération par leur centre hospitalier universitaire de rattachement dès la rentrée 2014-2015. Ce texte prévoit également l’application du repos de sécurité après chaque garde de nuit. Il permet enfin aux étudiants qui ont validé leur 2ème cycle d’être désignés en qualité de « faisant fonction d’internes » pendant leur stage d’été. Ce texte s’inscrit dans le schéma Licence-Master-Doctorat introduit par le processus de Bologne. Page 25 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective Cette mesure confirme l’attachement du gouvernement à la qualité de la formation initiale des professions médicales, odontologiques et pharmaceutiques et parachève l’une des actions fortes du programme de travail arrêté pour ces professionnels en 2013. http://www.sante.gouv.fr/le-gouvernement-refond-en-profondeur-le-statut-des-etudiants-hospitaliers-enmedecine-odontologie-et-pharmacie.html La métamorphose des études de santé sera visible dès la rentrée prochaine Hospimédia – Sandra Jégu - 11/07/2014 Dans sept universités pilotes, de nouveaux modes de sélection des étudiants en médecine, pharmacie, odontologie et maïeutique sont expérimentés. Le but est de diversifier les profils des futurs professionnels et d’éviter aux jeunes de rester « sur le carreau » en cas d’échec à la première année commune aux études de santé (Paces). L’enquête Les études de santé vont connaître ces prochaines années de profonds changements dans sept universités pilotes. La première année commune aux études de santé (Paces), souvent décriée, va en effet vivre une réelle métamorphose... quand elle ne va pas purement et simplement disparaître. Objectifs poursuivis : diversifier les profils des étudiants en médecine, pharmacie, odontologie et maïeutique; éviter de laisser « sur le carreau » de nombreux jeunes qui ont échoué à passer le cap de la Paces. Cette petite révolution est notamment en marche à Paris Descartes (Paris 5), Paris Diderot (Paris 7), ParisNord (Paris 13) et Saint-Étienne. À la rentrée 2014-2015, les étudiants qui ont validé une deuxième ou une troisième année de licence pourront postuler directement en deuxième année de médecine, odontologie, pharmacie ou maiëutique. De quelle licence parle-t-on exactement ? « À terme, c’est bien l’ensemble de l’offre de licence qui permettra (après validation de modules dédiés déterminés en fonction de la licence initiale), d’accéder sur dossier et entretien » à une deuxième année d’études de santé, en fonction du nombre de places ouvertes, indique le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche sollicité par Hospimedia. Il ajoute : « Le but est bien de créer de la diversité dans les cursus de formations initiales. » Candidatures examinées par un jury Ces expérimentations sont en fait inscrites dans l’article 39 de la loi du 22 juillet 2013 puis traduites dans le décret et l’arrêté du 20 février dernier. À Strasbourg (Bas-Rhin), pourront profiter de telles passerelles les étudiants ayant validé une deuxième année de licence en sciences du vivant. « L’admission à poursuivre des études pharmaceutiques est ouverte soit après ce même parcours, soit après la validation d’une deuxième année de licence de « chimie » », précisent les textes. Le dispositif vaudra à compter de 2015. Les textes stipulent également que les candidatures, à Strasbourg, Paris ou encore Saint-Étienne seront examinées par un jury d’au moins huit membres nommés par le président d’université. Le jury peut ne pas pourvoir à toutes les places offertes. Dans ce cas, il reporte ces places « au bénéfice de la voie ouverte à l’issue de la première année commune aux études de santé ». En sens inverse, les étudiants de la Paces en situation d’échec peuvent être réorientés à l’issue d’épreuves organisées au plus tôt huit semaines après le début des études. « Les formations susceptibles d’accueillir ces étudiants sont variées et correspondent à un accord défini préalablement entre l’UFR [unité de formation et de recherche, NDLR] de santé et les autres UFR partenaires, renseigne le ministère. Cela peut être en biologie mais certains étudiants changent d’orientation vers des formations d’ingénieur, en économie gestion, etc. » Ces réorientations ne peuvent être supérieures à 15% du nombre des inscrits. Licence « sciences pour la santé » à Rouen Les expérimentations vont encore plus loin à Rouen et Angers. À Rouen, dès la rentrée prochaine, les étudiants pourront s’inscrire dans une nouvelle licence en sciences pour la santé. À l’issue de la L2 ou de la L3, ils pourront alors intégrer la deuxième année des études de santé. Ou alors se diriger vers un master du domaine « sciences, technologies, santé » (management, éducation thérapeutique, etc.). Le programme de la L1 et de la L2 correspondront au programme de la Paces, auquel il faut ajouter des sciences humaines et sociales ainsi que des langues. Le but est bien de « diversifier le recrutement des étudiants des études médicales », déclare Sabine Ménager, vice-présidente en charge des enseignements et de la vie étudiante. « Quand la Paces a été mise en place, c’était pour éviter les échecs et améliorer les passerelles mais on ne peut pas dire que cela ait fonctionné », ajoute-t-elle. Avant de confier : « Aujourd’hui, je ne suis pas sûre que l’on recrute forcément les étudiants Page 26 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective les plus motivés qui feront des bons professionnels. » L’université table sur un effectif de 300 étudiants en L2 en 2015. Cette licence en sciences pour la santé ne doit cependant pas être confondue avec la licence santé à laquelle réfléchissent les pouvoirs publics (lire ci-contre). « La licence « sciences pour la santé » débouche sur tout type de professions en lien avec la santé mais pas sur des professions de santé au sens réglementaire du terme », précise bien le ministère. Alors que la licence santé correspondrait, elle, « à une approche pluriprofessionnelle en santé ». Le ministère complète : « Elle est en cours d’étude par une mission confiée à Jean-François Girard [ancien Directeur général de la santé, NDLR] qui en analyse la faisabilité et les contours et identifie des débouchés professionnels pour ce type de formation. » Suppression de la Paces à Angers Quant à l’Université d’Angers, elle a tout simplement prévu de supprimer la Paces à la rentrée 2015. Vaste chantier auquel travaillent les équipes depuis déjà plus d’un an. Exit donc la Paces et place au parcours « Plurisanté ». À la fin de la première année de « Plurisanté », une admission est possible dans les filières de santé (médecine, pharmacie, odontologie et maïeutique). Ceux qui n’entrent pas dans ces filières peuvent voir leur première année de « Plurisanté » validée et ainsi passer en deuxième année. En milieu de deuxième année, une autre possibilité s’offre alors à eux d’être admis dans les filières de santé. S’ils échouent, ils pourront effectuer un semestre 4 de « Plurisanté » plus spécialisé (biologie par exemple) puis continuer leurs études en L3. Ce nouveau cursus a été conçu en association avec les UFR droit, économie, gestion; sciences et lettres (psychologie). « Un certain nombre de places dans les écoles d’ingénieurs partenaires du projet seront également proposées à la fin de cette deuxième année de « Plurisanté » », indique Catherine Passirani, enseignante de chimie générale à la faculté de pharmacie et coordinatrice de « Plurisanté ». La volonté de l’université : faire en sorte que « d’excellents élèves de lycée qui ont travaillé énormément pendant un ou deux ans ne soient pas obligés de repartir de zéro », explique Catherine Passirani. « C’est vraiment un changement important : même ceux qui entrent dans les filières santé ne redoubleront pas en fin de compte », complète-t-elle. En outre, « Plurisanté », qui s’axera autour des sciences du vivant, des sciences de l’ingénieur, des sciences humaines et sociales, pourra accueillir des bacheliers autres que scientifiques, notamment les Bac ES (économique et social), pour favoriser la variété des profils des étudiants en médecine ou encore en pharmacie. Toutes ces expérimentations s’achèveront au terme de l’année universitaire 2019-2020. À voir si elles seront généralisées... http://abonnes.hospimedia.fr/enquetes/20140711-ressources-humaines-la-metamorphose-des-etudes-desante?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+hospimedia%2Factualit e+%28HOSPIMEDIA+|+Toute+l%27actualit%C3%A9+%28abonn%C3%A9s%29%2911.07.2014 9. Secteur privé Formés par DCI, 15 officiers de marine du Koweït et de Libye ont reçu leurs diplômes Blog lignes de défense – 17/07/2014 Le 16 juillet, une nouvelle promotion CENOE (Cours de l’Ecole Navale pour Officiers Etrangers) des cadets des Forces Navales du Koweït (14 élèves) et de Libye (un élève) a reçu ses premier galons d’officier de marine. Cette cérémonie était placée sous la présidence du contreamiral Philippe Hello, commandant de l’école navale et du groupe des écoles du Poulmic. Jean-Michel Palagos, patron de DCI, a remis les diplômes aux élèves. Au total, 339 cadets formés en 18 ans (dont 266 Koweitiens) La formation CENOE, dont DCI-NAVFCO a la charge, assure la formation d’élèves officiers étrangers non francophones en partenariat avec la Marine nationale. D’une durée de quatre années, cette formation a pour objectif de fournir aux officiers élèves étrangers un enseignement militaire, maritime et scientifique. Ils pourront, de retour dans leur pays d’origine, assurer les fonctions de chef de quart ou d’officier de quart « énergie », ainsi que celles de chef de service sur de petites unités. Page 27 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2014/07/16/remise-des-diplomes-d-officiers-demarine-aux-cadets-du-kowe-12190.html Aude Fleurant : « Nexter comme KMW doivent avant tout répondre aux besoins de la France et de l’Allemagne » - Extraits Le Point.fr - Jean Guisnel - 12/07/2014 La fusion annoncée, mais loin d’être réalisée, entre Nexter et KMW pose à ce stade plus de questions qu’elle n’apporte de réponses. Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, avec le P-DG de Nexter, Philippe Burtin, ici le 16 juin. © ERIC PIERMONT / AFP La Canadienne Aude Fleurant est directrice du programme Transferts et productions d’armement à l’institut de recherche Sipri (Stockholm International Peace Research Institute), qui fait autorité sur le sujet. Il nous a paru utile de revenir avec elle sur le rapprochement des industriels de l’armement terrestre Nexter (France) et Krauss-Maffei Wegmann (Allemagne). Elle estime que cette initiative a été prise dans un contexte particulièrement difficile et qu’il convient d’abord d’attendre la réalisation effective de ce projet pour en tirer les premières conclusions. En complément à cet entretien, nos lecteurs se reporteront avec intérêt à l’étude qu’elle a publiée en avril dernier à l’Ifri, titrée Quelles perspectives pour l’industrie européenne des armements terrestres ? Ce document fort copieux et pertinent a été coécrit avec Yannick Quéau, du Grip (Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité) L’armement terrestre est-il toujours d’une importance stratégique ? La volonté pour un pays de maintenir sa compétence en matière d’armement terrestre reste symptomatique de son désir d’autonomie. C’est particulièrement vrai en matière d’artillerie. Mais quand le gouvernement français veut s’assurer une « golden share » dans le futur ensemble Nexter-KMW, c’est bien pour s’assurer que l’entreprise agira conformément à ses souhaits. S’agissant des véhicules blindés, j’observe que l’Europe du Nord et les Peco (pays d’Europe centrale et orientale) concentrent de nombreux achats en cours. À mes yeux, c’est l’illustration d’une crainte d’affrontements terrestres et territoriaux. En se rapprochant de Nexter, KMW réduit son problème de doublon avec Rheinmetall. Les Français n’apportent-ils pas dans la corbeille de mariage le plus gros contrat européen à venir, avec le programme Scorpion ? Même si Scorpion est un programme majeur apporté dans la cagnotte du rapprochement, il ne faudrait pas non plus négliger les importants succès affichés part KMW à l’export, ce qui est moins le cas de Nexter. Cela dit, la forme finale de l’union reste très floue et ce qui sera partagé en termes de R&D et de production n’a pas encore été rendu public. Des projets de rapprochement se discutaient depuis une dizaine d’années, cela va prendre encore du temps pour bien définir la stratégie industrielle de la nouvelle entité et le partage des tâches. Les discours officiels ont été à ce jour d’une grande prudence, pour ne pas inquiéter les syndicats des deux côtés du Rhin, ni les autorités du land de Bavière. Les Français exportent leur artillerie, mais pas leurs blindés. Les marchés peuvent-ils absorber les véhicules de très haute technologie produits en France et en Allemagne ? C’est un problème, et Nexter comme KMW doivent avant tout répondre aux besoins de la France et de l’Allemagne. À l’international, cependant, le contexte économique n’est pas facile. Il y a certainement des clients prêts à payer pour des équipements plus sophistiqués, mais leurs marchés attirent la convoitise de la plupart des grands fournisseurs mondiaux. Dans d’autres cas des pays comme l’Afrique du Sud et Israël proposent des systèmes performants et moins coûteux. De plus, aujourd’hui tout particulièrement, le Page 28 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective marché est inondé de surplus américains à coût modérés. Les concurrents possibles peuvent par ailleurs parfois se trouver bloqués, comme la Turquie qui n’a pas de moteur pour son futur char de combat national Altay, produit par Otokar, puisque les Allemands refusent de le leur vendre. http://www.lepoint.fr/editos-du-point/jean-guisnel/aude-fleurant-nexter-comme-kmw-doivent-avanttout-repondre-aux-besoins-de-la-france-et-de-l-allemagne-12-07-2014-1845636_53.php Sabena Technics remporte le marché de MCO des avions Falcon 50 de la Marine Nationale. Blog lignes de défense – 02/07/2014 C’est l’entreprise Sabena Technics (installée sur l’aéroport de Dinard-Pleurtuit) qui va assurer le maintien en condition opérationnelle des avions Falcon 50 de la Marine Nationale. Huit appareils sont concernés. La valeur de ce contrat est de 108 429 322 euros (Hors TVA). L’avis d’attribution est à lire ici. Les Falcon 50 Mi (Intervention) et Ms (Surveillance) de la Marine Nationale sont des avions triréacteurs supérieurs à 5,7 tonnes, selon les termes de la réglementation civile. Ces avions, issus de la version civile du Falcon 50, ont reçu des modifications spécifiquement militaires, à savoir notamment le radar Ocean Master 100, la trappe de largage (sur Falcon 50 Mi uniquement) ou les hublots d’observation pour les équipages. Leurs missions principales sont la surveillance maritime, la recherche du renseignement, la recherche et le sauvetage en mer. La consultation portait sur le soutien global (cellule, rechanges cellule et OAE associés; moteurs, rechanges moteurs et OAE associés; GAP, rechanges GAP et OAE associés; autres Oae) en métropole et hors métropole. http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2014/07/12/sabena-technics-remporte-le-marchede-mco-des-avions-falcon-12172.html Page 29 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective 11. Technologies Le premier ballon de la Coupe du monde tiré par une personne tétraplégique BE Allemagne 665 - 03/07/2014 L’entrée d’un individu à l’apparence mi-homme mi-machine dans le stade de Sao Paulo lors de l’ouverture de la Coupe du Monde de football n’a pas dû échapper aux 65.000 personnes présentes dans le stade. Doté de jambes mécaniques, un jeune tétraplégique a pu tirer le premier ballon de l’événement par la seule force de son cerveau. Des ingénieurs et spécialistes en neurologie sont parvenus pour la première fois à commander une prothèse de jambes robotisée, et ce grâce au pouvoir de la pensée. Initiée en 2008 dans le cadre du projet « Walk Again », cette coopération internationale implique notamment la Duke University aux Etats-Unis, l’Institut international des neurosciences de Natal au Brésil, le secrétariat d’Etat suisse pour l’enseignement, la recherche et l’innovation, les universités de Californie et du Kentucky et l’Université technique de Munich (TUM). Pour le neuroscientifique brésilien Miguel Nicolelis, à la tête du projet, le cerveau réagit avec la machine comme si celleci faisait partie intégrante du corps. En effet, le système enregistre l’activité cérébrale du patient et reconnaît, après analyse, son intention - de faire un pas ou taper dans un ballon - et les traduit en action. D’après le professeur Gordon Cheng, directeur de l’institut des systèmes cognitifs à la TUM : « notre cerveau a une grande capacité d’adaptation lorsqu’il est question de développer des capacités physiques grâce à l’utilisation d’outils ». En outre, le professeur Cheng et son équipe de la TUM ont développé un réseau de capteurs, baptisé CelluARSkin, qui reproduit le sens du toucher. La personne paralysée peut non seulement mettre en mouvement l’exosquelette grâce au contrôle mental mais également « ressentir » les mouvements effectués par la machine en percevant les vibrations émises par les capteurs. En s’entrainant avec cette forme indirecte de rétroaction sensorielle, le patient intégrera mieux les jambes artificielles dans son propre schéma corporel. « Le premier tir de la Coupe du monde n’est que le début de ce développement. Certes, il constitue un jalon important mais beaucoup reste encore à faire » poursuit le Professeur Cheng. http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/76312.htm Les nanotechnologies au service de la régénération osseuse BE Etats-Unis 375 - 27/06/2014 La recherche de solution pour l’absence de matière pour des os longs reste une priorité pour les chercheurs en biomédecine ainsi que pour le gouvernement américain qui voit en particulier un moyen de soigner ses blessés de guerre. Aujourd’hui, ce rêve est en phase de devenir rapidement une réalité. En effet, en 2009, l’Agence pour les Projets de Recherche Avancée de la Défense (Defense Advanced Research Projects Agency, DARPA) a financé deux équipes américaines travaillant sur la reconstruction osseuse pour l’ambitieux projet appelé Fracture Putty dont l’équipe menée par le Dr. Ennio Tasciotti du Département de Nanomédecine de l’Institut de Recherche de l’Hôpital Methodist (Methodist Hospital Research Institute) à Houston. L’approche de l’équipe du Dr. Tasciotti repose sur l’utilisation des nanotechnologies. Cette dernière semble la plus avancée. Les critères de sélection des projets imposés par la DARPA ont été : - L’absence de 5 cm d’os dans un tibia ; - L’absence de métal ; Page 30 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective - L’absence de fixateurs internes ou externes ; - Les matériaux utilisés doivent être totalement résorbables ; - Le patient doit pouvoir remarcher en même temps que son os se régénère afin de réduire la durée du processus de guérison ; Seul l’os doit persister au bout de 1 an. Cet appel à projets se situe ainsi à la convergence de la science des matériaux, de la mécanique et de l’orthopédie. Les nanotechnologies comme approche L’équipe du Dr. Tasciotti a développé un ensemble de matériaux composites nanostructurés capables de répondre ensemble aux critères requis. Ces composites, appelés BioNanoScaffolds (BNS) contiennent : - Des polymères biocompatibles, non poreux, mécaniquement résistants (7 GPa) à base d’urée et d’acides aminés pour éviter la formation de sous-produits acides lors de leur biodégradation. - Une « éponge » poreuse, bioactive, biomimétique de l’ostéogénèse qui intègre la libération de particules pour promouvoir une angiogénèse immédiate et une régénération rapide des tissus osseux sans défauts. Cet élément peut être enrichi avec des cristaux d’hydroxyapatite substituée pour améliorer la déposition osseuse et accélérer la guérison. - Une coque de silicium nanoporeuse capable de contrôler la libération des molécules bioactives et des facteurs accélérateurs de la reconstruction en parallèle de la lutte contre les infections. - Des cellules souches mesenchymales qui sont des cellules souches adultes issues de l’os cortical, de la moelle ou des tissus adipeux capables de se différencier en différentes lignées de cellules squelettiques et de régénérer la matrice du tissu orthopédique. Le matériau développé par l’équipe du Dr. Tasciotti est un composite à base de matériaux innovants et de facteurs biologiques pour la régénération rapide des défauts osseux critiques. La figure A montre la partie nanostructurée du système de délivrance du matériau, composé d’un polymère biodégradable (rose) et de particules de silicium poreuses (gris) qui peuvent être enrichies avec des facteurs de croissance des cellules (bleu) pour régénérer l’os plus efficacement. Ce composite est placé à l’intérieur de la fracture à l’aide Page 31 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective d’une coque de polymère dure qui procure une stabilité mécanique au cours de la régénération osseuse. Cette coque est lentement résorbée (coque non représentée). Les figures C, D et E montrent les différentes étapes de la régénération des tissus, et notamment les nouveaux vaisseaux sanguins (filament rouge) qui sont cruciaux pour la reconstruction. Le BNS est formulé et préparé en laboratoire sous forme d’un matériau solide proposé avec 4 diamètres différents et 4 longueurs différentes qui peut être adapté à n’importe quelle fracture ciblée. Une fois le matériau positionné, il doit rester parfaitement en place pendant la régénération osseuse. Cette technique permet au patient de récupérer en totalité de sa blessure. Au bout de 4 semaines après l’implantation du matériau sur un mouton, ce dernier était capable de se relever, déjà 10% du polymère s’était dégradé et l’os avait commencé à se régénérer autour de ce dernier. Toutefois, au bout de 6 mois, en raison de la fin du financement, l’étude sur le mouton s’est arrêtée. Cependant, après 6 mois, le volume d’os régénéré par le matériau a permis la fusion de la fracture (consolidation totale) et la récupération complète de la blessure avec un retour à la marche normale. Quelles perspectives pour cette étude ? La semaine dernière, le Dr. Tasciotti a déposé une demande de financement auprès du Département de la défense américaine (Department of Defense ou DoD) de 8,5 millions de dollars sur 3 ans afin de réaliser les études GLP (Good Laboratory Pactice) et GMP (Good Manufacturing Practice) ainsi que les études toxicologiques sur le BNS. En cas de réussite, le BNS sera approuvé par l’Administration pour les médicaments et la nourriture (U.S. Food and Drug Agency ou FDA) pour réaliser les tests sur l’homme […] indispensables pour pouvoir obtenir une autorisation de mise sur le marché par la FDA. Ce matériau pourrait être utilisé non seulement pour les fractures orthopédiques mais également pour tout autre traumatisme ou toutes maladies provoquant une absence d’os telles que les infections d’os, les ostéosarcomes et les métastases osseuses. Toutefois, il ne permet pas de traiter l’ostéoporose car le traitement de cette maladie repose sur des matériaux injectables ce qui n’est pas le cas ici. http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/76280.htm Le Japon se dote d’un nouveau consortium spécialisé sur la robotique BE Japon 695 - 11/07/2014 Un consortium d’entreprises japonaises sur la robotique a été lancé le mardi 1er juillet 2014 regroupant 300 entreprises. L’objectif de ce consortium est de développer 100 types de robots différents pour l’année 2020, comme les robots d’assistances aux tâches quotidiennes. Le projet de ce consortium, baptisé « i-RooBO Network Forum », est de créer des robots qui pourront par exemple discuter avec des patients hospitalisés via Internet. Toutes les idées de robots, mêmes venant de l’extérieur du consortium, seront les bienvenues. « Nous souhaitons créer des robots qui pourront servir de standard international, en utilisant nos dernières technologies de communication et notre savoir-faire sur la standardisation » a déclaré le Professeur Hideyuki Tokuda de l’Université de Keio, actuellement président du consortium. http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/76373.htm Le K computer remporte la première place du Graph 500, le classement des superordinateurs orienté Big Data BE Japon 695 - 11/07/2014 Une collaboration entre le RIKEN, le Tokyo Institute of Technology et l’University College Dublin a remporté la première place du Graph 500 en juin 2014 en utilisant le K computer situé à Kobe, au Japon. Les résultats ont été annoncés le 23 juin à la conférence internationale sur le calcul haute performance (ISC14) qui s’est tenue à Leipzig, en Allemagne. Le classement Graph 500 est une évaluation des capacités des superordinateurs, tout comme le Top 500, qui mesure les compétences des machines à traiter des données en très grande quantité plutôt que la rapidité de calcul. L’objectif de ce test est l’amélioration des calculs de haute performance dans 5 domaines qui requièrent des analyses complexes d’un grand nombre de données : la cybersécurité, l’informatique médicale, l’enrichissement de données, les réseaux sociaux et les réseaux symboliques http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/76374.htm Page 32 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective 12. Recherche Lancement de l’appel à projets S&T de l’Eranet Rus Plus BE Russie 64 - 04/07/2014 Après son appel à projets innovation, ERA.Net RUS Plus lance son second appel concernant des projets de recherche scientifique et technologique (S&T). Il sera ouvert jusqu’au 25 septembre 2014. ERA.Net RUS Plus réunit des propriétaires de programmes de financement de la recherche et de l’innovation, au nombre de 24, représentant l’Allemagne, l’Autriche, la Finlande, la France, la Grèce, Israël, la Lettonie, la Moldavie, la Pologne, la Roumanie, la Russie, la Slovaquie, la Suisse et la Turquie. Il a pour but d’installer les mécanismes durables de coopération en matière de R&D entre les états membres ou associés de l’Union européenne et la Russie. Ces deux appels constituent l’essentiel des activités de ce dernier ERA.Net géographique du PCRD7 et qui prenait la suite d’un ERA.Net ciblant déjà la Russie, proposant déjà deux appels, réunissant essentiellement les mêmes acteurs et coordonné déjà par le DLR. Nous avions déjà eu l’occasion à deux reprises de présenter cet ERA.Net (cf. BE Russie 57 et 61). Pour mémoire, les financeurs français du volet S&T de cet appel sont : le Ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, le CNRS, l’INRA et l’ambassade de France en Fédération de Russie. Côté russe, on relèvera la participation du ministère de l’éducation et de la science (MON), de la Fondation pour la recherche fondamentale (RFFI), de la fondation pour les humanités (RGNF) ainsi que des branches ouralienne et d’Extrême-Orient de l’Académie des sciences de Russie. L’appel, qui s’ouvre à la fin du mois de juin et se clôturera fin septembre, cible quatre grands champs scientifiques - nanotechnologies, changement climatique et environnement, sciences humaines et sociales, santé - chacun précisé suivant 3 sous-thèmes. Classiquement pour ce genre d’appel, les consortiums répondant doivent regrouper des entités d’au moins 3 pays partenaires et au moins une russe. Pour faciliter l’élaboration des réponses, l’équipe de coordination de l’ERA.Net RUS Plus a ouvert une « plate-forme partenariale », outil en ligne pour assister les candidats potentiels à identifier des partenaires et à présenter leurs idées de recherche. Pour plus de détails, notamment sur les termes de références de l’appel ainsi que sur la plate-forme, se référer au site web de l’Eranet : http://www.eranet-rus.eu/en/196.php. http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/76344.htm Un outil qui résume automatiquement les articles scientifiques Des chercheurs de l’Université Ben Gourion du Néguev ont créé SUMMY, un outil de synthèse automatique d’articles scientifiques. L’objectif : aider les chercheurs et le grand public à accéder plus rapidement et plus facilement à la connaissance, à une époque où le problème n’est plus le manque de données, mais plutôt l’identification de l’information pertinente. Faciliter la vie des scientifiques Un part significative du temps de travail d’un chercheur est consacré à communiquer sur ses résultats. Cela passe généralement par la rédaction d’un article scientifique en vue d’une publication dans une revue à comité de lecture. Cet exercice délicat suit des codes très précis afin de s’assurer de la reproductibilité des résultats, pilier de la démarche de recherche scientifique. Cependant, cela aboutit à des textes qui sont difficiles à comprendre rapidement, même pour des chercheurs du même domaine. Ainsi, un travail exhaustif d’identification de la littérature existante sur un sujet devient une tâche particulièrement fastidieuse, occupant une grande partie des journées des scientifiques. Un outil en ligne, accessible à tous Page 33 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective C’est pour aider ces derniers, mais aussi le grand public qui souhaite se saisir des problématiques scientifiques, que les étudiants Neta Weiss et David Moshkovich et leurs professeurs Mark Last et Marina Litvak, de l’Université Ben Gourion du Néguev, ont créé SUMMY. Son rôle ? Résumer automatiquement un papier académique, quelle que soit la discipline. Pour cela, ces chercheurs se sont appuyés sur l’algorithme MUSE, développé par les professeurs Last et Litvak et qui utilise une combinaison linéaire de 31 métriques statistiques afin de générer un classement des phrases d’un document selon leur importance, et produire ainsi un résumé pertinent. Implémenté, MUSE s’est transformé en SUMMY, un outil accessible depuis un site web ouvert à tous : http://summy-bgu.cloudapp.net/. Il permet de résumer des textes scientifiques et même des livres et est disponible en 3 langues : anglais, arabe et hébreu. http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/76316.htm Le plan biotechnologies médicales de la « Nouvelle France industrielle » est validé Hospimédia - Pia Hémery - 10/07/2014 À l’occasion du sixième comité de pilotage de l’opération « Nouvelle France industrielle », ce 9 juillet, sept nouveaux plans ont été validés dont la dernière feuille de route liée à la santé : le plan biotechnologies médicales, piloté par André Chilouka, président de Cellectis. Il vise à renforcer les positions françaises en matière de thérapie cellulaire, immunitaire et vaccinale. Dans ce domaine, l’Hexagone compte déjà une recherche de premier rang, des capacités de bioproduction importantes et un écosystème de petites et moyennes entreprises de haute technologie. Le plan entreprend donc des grandes premières mondiales fondées sur des innovations de rupture, ciblant entre autres 6 nouveaux vaccins, 10 nouveaux médicaments contre le cancer, 2 traitements d’affections immunitaires... Il se focalise sur les étapes clefs de l’industrialisation et du développement clinique. Parmi les actions ciblées : assurer des leviers de financement en vue de transformer les résultats de la recherche en activité industrielle, optimiser l’environnement financier dès 2014, adapter les contraintes réglementaires pour faciliter la mise en place d’essais cliniques et accélérer l’accès au marché, favoriser le déploiement à l’international notamment en simplifiant l’import-export de matières premières et produits biologiques et en appuyant les industriels à l’export (actions sur 2015-2016), développer la propriété industrielle. http://abonnes.hospimedia.fr/articles/20140710-economie-le-plan-biotechnologies-medicales-de-lanouvelle?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+hospimedia%2Factu alite+%28HOSPIMEDIA+|+Toute+l%27actualit%C3%A9+%28abonn%C3%A9s%29%29 Appel à projets transnationaux sur la biologie de synthèse dans le cadre de l’ERA-NET EraSynBio Cet appel à projets est clos. Consultez nos appels en cours en suivant ce lien. L’ANR s’associe à l’ERA-NET ERASynBio pour lancer un premier appel à projets (AAP) transnationaux dans le domaine de la biologie de synthèse. Cet appel à projets associe 12 pays : Allemagne, Danemark, Etats-Unis, Espagne, Finlande, France, Lettonie, Norvège, Portugal, Royaume-Uni, Slovénie et Suisse. Cet appel à projets a pour ambition d’encourager les recherches interdisciplinaires et d’établir et de renforcer la communauté scientifique de la biologie de synthèse. Page 34 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective Les propositions pourront concerner au moins l’un des axes thématiques suivants, qui sont d’égale pertinence : Le génie métabolique : Atteindre de nouveaux niveaux de complexité dans la modification des voies de biosynthèse utilisées dans le domaine de la chimie durable. Les circuits de régulation : Insérer un réseau artificiel, modulaire et bien caractérisé dans une cellule ou dans un organisme afin d’acquérir de nouvelles fonctions. Les biosystèmes orthogonaux : Développer des cellules avec de nouveaux types de support de l’information génétique et de nouveaux processus de traitement de l’information génétique (acides xéno-nucléiques) et développer le génie des protéines. Les nano-biotechnologies : Développer des moteurs à l’échelle moléculaire, des composants de la machinerie cellulaire ou de nouveaux dispositifs pour accomplir de nouvelles tâches complexes. Les génomes minimaux : Identifier l’information génétique strictement nécessaire pour la vie et l’utiliser pour générer des châssis cellulaires. Les proto-cellules : Elaborer des outils chimiques programmables pour produire des cellules (semi-) synthétiques. http://www.agence-nationale-recherche.fr/suivi-bilan/appels-a-projets-edition-2013/appel-detail/appela-projets-transnationaux-sur-la-biologie-de-synthese-dans-le-cadre-de-l-era-net-erasynbio2014/#utm_source=fluxrss#utm_campaign=RSS Bataille autour du cerveau virtuel à 1 milliard d’euros - Extraits Rue89 - Pascal Riché - 08/07/2014 Le projet HBP – pour « Human Brain Project » – est le plus ambitieux des travaux de reconstitution du cerveau humain. Financé par l’Europe, il inspire pourtant la colère de nombreux neuroscientifiques. Créer un cerveau synthétique : c’est la promesse vertigineuse du « HBP » Human Brain Project. Il s’agit rien de moins que de reconstituer, sur des circuits de silicone, l’intégralité du fonctionnement d’un cerveau humain. Architecture d’un cerveau (HBP) Lancé l’an dernier, HBP, qui fait l’objet d’un financement européen de 1,2 milliard d’euros sur dix ans, est l’initiative la plus ambitieuse au monde en vue de percer les mystères cachés sous nos crânes. Ses concepteurs en attendent des retombées énormes pour la médecine ou l’intelligence artificielle. Un projet phare, donc. Et pourtant, plus de 300 neuroscientifiques européens de haut niveau disent « stop ». Ils ont la conviction qu’il est mal emmanché, et que tout cet argent pourrait être bien mieux utilisé. Ils viennent de lancer un appel au boycott, espérant pousser la Commission européenne à une révision radicale. Selon eux, le patron du HBP, Henry Markram, se conduit comme un autocrate, après avoir vendu un rêve impossible aux médias et aux politiques. Un des signataires, Jean-René Duhamel (CNRS) explique : « Reproduire le fonctionnement du cerveau humain dans les dix ans est complètement utopique, le cerveau est bien trop complexe. Le précédent projet, Blue Brain Project, financé par IBM, n’a permis de reconstituer qu’une colonne corticale. » Page 35 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective Tout ce que peut faire le HBP, c’est esquisser une architecture du cerveau à partir des données déjà connues. Une fronde de neuroscientifiques Ce qui coince, c’est la place – ou plutôt l’absence de place – dévolue dans le projet aux études neuroscientifiques expérimentales. Dès le départ, Henry Makram a annoncé que le projet ne consistait pas à faire avancer cette recherche-là, mais à créer un outil à partir de toutes les données collectées au cours des trente dernières années. Froissés, de nombreux labos neuroscientifiques ont refusé de participer. Beaucoup considèrent qu’il est prématuré de vouloir reproduire un cerveau, jugeant que la recherche n’est pas assez avancée. L’enjeu est grand pour l’Europe, car la concurrence arrive : les Etats-Unis préparent un projet de 3 milliards de dollars, le Japon et la Chine ont également des ambitions. » A l’écouter, la compétition qui s’engage est du même ordre que celle qui a marqué la conquête spatiale des années 60 : « L’enjeu, c’est de savoir qui sera le leader dans ce domaine et si l’Europe devra se contenter d’un strapontin. » La menace de boycott lancé cette semaine prend la forme d’une lettre ouverte à la Commission européenne, dont les responsables sont en train d’examiner les budgets dédiés à la science. Ils pointent des « failles substantielles » dans la façon dont le projet est piloté. Ils exigent plus de transparence et d’ouverture. C’est clairement le patron du projet, Henry Markram, un Israélien originaire d’Afrique du Sud de 52 ans, qui est dans leur collimateur : un homme décrit par tous comme « visionnaire », avec une connotation tantôt admirative, tantôt moqueuse et péjorative. Professeur à l’École polytechnique fédérale de Lausanne, il avait déjà dirigé le Blue Brain Project financé par IBM. Deux logiques En réalité, HBP relève moins des neurosciences que des technologies de l’information et de la communication. Il s’agit de récupérer toutes les données qui dorment dans les ordinateurs de nombreux hôpitaux et centres de recherches européennes, et de les mettre en relation. Les neuroscientifiques qui protestent, eux, sont dans une logique différente : ils aimeraient que ces fonds soient utilisés pour des recherches fondamentales, étape qu’ils jugent indispensable à la compréhension du cerveau. http://rue89.nouvelobs.com/2014/07/08/bataille-autour-cerveau-virtuel-a-1-milliard-deuros-253525 13. Juridique Colloque international « La greffe... jusqu’où ? » - Regards croisés de juristes et médecins La greffe... mais... jusqu’où ? Cette interrogation sur les limites de la greffe « traditionnelle » concerne non seulement les donneurs mais aussi les éléments du corps humain pouvant être greffés. Ainsi ne doit-on pas se diriger davantage vers des alternatives (thérapie cellulaire, xénogreffe, organe artificiel) ? L’objet de ce colloque sera d’amener à réfléchir sur les moyens juridiques et techniques susceptibles de tendre vers des prélèvements et des greffes acceptables d’un point de vue éthique. Son enjeu est international. Son ambition est d’instaurer un dialogue fructueux entre les juristes -français et étrangersles médecins éthiciens et les médecins praticiens au prélèvement d’organe et à la greffe. Le 10 octobre 2014 - Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de l’Université Lille 2 - place Déliot, amphithéâtre Cassin, 59000 Lille Page 36 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective 1. Prospective ................................................................................................................. 1 L’indépendance des think tank en santé est-elle un atout ? ................................................ 1 Bientôt inutiles nos antibiotiques actuels ? .......................................................................... 2 Note du CAE n°15 : Quelles réformes pour la France ? Les préconisations du CAE ......... 3 2. Défense ....................................................................................................................... 5 Loi de programmation militaire 2014-2019 : les commissions chargées de la Défense et des Forces armées de l’Assemblée nationale et du Sénat alertent sur le manque de 1,5 milliard d’euros de REX en 2015........................................................................................... 5 Djibouti : deux députés sonnent le tocsin ............................................................................ 5 Mise à flot de la FREMM Languedoc, cinquième frégate multimission ............................ 6 3. International ............................................................................................................... 7 Les dépenses de santé recommencent à augmenter mais restent faibles en Europe, selon l’OCDE ................................................................................................................................. 7 La comptabilité de l’OTAN trop opaque, dénonce la Cour des comptes néerlandaise ...... 9 4. Interministériel ......................................................................................................... 11 Les pilotes d’hélismur refusent qu’un médecin ou un infirmier fasse office de copilote .. 11 5. Gestion des crises ..................................................................................................... 12 Le Drian en Centrafrique : « La solution ne sera que politique » ...................................... 12 Former à l’action de l’Etat en mer: vers un pôle d’excellence régional à Abidjan ............. 14 Le Drian et Hollande installent l’opération Barkhane ....................................................... 16 6. Santé ......................................................................................................................... 18 Marisol Touraine lance www.transparence.sante.gouv.fr, un site Internet unique sur les liens d’intérêts entre entreprises et professionnels de santé .............................................. 18 Marisol Touraine reçoit le rapport de la Commission Open-Data et accélère l’ouverture des données publiques en santé ......................................................................................... 18 Fides : la formation sur la performance du processus de facturation-recouvrement......... 19 Certification des logiciels d’aide à la prescription LAP- Un premier logiciel à usage hospitalier certifié ............................................................................................................... 19 Quatre nouveaux élus entrent dans la 2e division de l’Académie de médecine, dont Henri Julien 20 7. E-santé ...................................................................................................................... 20 Le Syndicat des départements d’information médicale réclame un plan Dim .................. 20 Le Cnom identifie huit points de vigilance concernant la santé mobile............................ 22 Le Conseil européen des ordres des médecins adopte une déclaration sur la télémédecine 23 L’Apssis publie un premier vade mecum sur les objets connectés de santé ..................... 23 Les Trophées 2014 de la e-santé récompensent huit projets .............................................. 24 Pour atteindre les pré-requis Hôpital numérique, 21 établissements retiennent 2 cabinets de conseil............................................................................................................................. 25 8. Formation ................................................................................................................. 25 Le gouvernement refond en profondeur le statut des étudiants hospitaliers en médecine, odontologie et pharmacie ................................................................................................... 25 La métamorphose des études de santé sera visible dès la rentrée prochaine .................... 26 9. Secteur privé ............................................................................................................. 27 Aude Fleurant : « Nexter comme KMW doivent avant tout répondre aux besoins de la France et de l’Allemagne » - Extraits................................................................................. 28 11. Technologies ............................................................................................................ 30 Le premier ballon de la Coupe du monde tiré par une personne tétraplégique ................ 30 Les nanotechnologies au service de la régénération osseuse............................................. 30 Page 37 sur 38 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective Le Japon se dote d’un nouveau consortium spécialisé sur la robotique ............................ 32 Le K computer remporte la première place du Graph 500, le classement des superordinateurs orienté Big Data ..................................................................................... 32 12. Recherche ................................................................................................................. 33 Lancement de l’appel à projets S&T de l’Eranet Rus Plus ................................................ 33 Un outil qui résume automatiquement les articles scientifiques ....................................... 33 Le plan biotechnologies médicales de la « Nouvelle France industrielle » est validé ....... 34 Appel à projets transnationaux sur la biologie de synthèse dans le cadre de l’ERA-NET EraSynBio ........................................................................................................................... 34 Bataille autour du cerveau virtuel à 1 milliard d’euros - Extraits ....................................... 35 13. Juridique ................................................................................................................... 36 Colloque international « La greffe... jusqu’où ? » - Regards croisés de juristes et médecins 36 Page 38 sur 38
© Copyright 2024 Paperzz