gratuit n° 68 • Mars 2014 Santé, nutrition, bien-être à Nantes Nord SOMMAIRE ÉDITO Vie Locale Le Mosaïque du printemps se découvrira sur les étals du marché de la Bourgeonniere... Et ça tombe bien car c’est un numéro qui regorge de bons plans : acheter des légumes directement à la ferme, cultiver le jardin d’un voisin, adhérer à une association pour le maintien de l’agriculture paysanne, cuisiner ou petitdéjeuner dans le quartier, se soigner en mangeant, ou encore (re)découvrir le glanage. Nourriture du corps, mais aussi de l’esprit avec les Bautz’artscenik et le festival Saperlipuppet en avril, les Pol’Air en juin, les concerts de l’école du rock de la Boissière. Et ouvrons l’œil : les murs de Nantes Nord vont nous étonner... Cécile Stern Comité de rédaction : Véronique A., Isabelle B., Yasmine B., Lucien B., Hélèna B., Claude B., Jean-Louis B., Jean-Claude Edouard C., Janine C., Béatrice C., Serge D., Marie D., Jean-François É., Gérard F., Madeleine G., Sophie G., Jacqueline G., MarieAnnick H., Daniel J., Jean-Marie K., Élise L., Isabelle L., Corinne L., Andrée L., Nicole L., Raoul L., Philippe L., Marie-Claude L., Émile M., Georges N., Jérôme N., Myriam P., Francis P., Nadine P., Thierry P., Jacqueline R., Michelle S-M., Danièle S., Henri S., Cleve T., Gérard V., Hoda-Marie V. Remerciements aux amis de Mosaïque, à toutes les associations, professionnels et habitants qui nous ont reçus et communiqué les informations nécessaires à la réalisation de ce journal, ... bref, merci à tous ! Directrice de Publication : Cécile Stern, chargée de quartier Coordinateur : François Leclerc • Mise en page : Le Square D. Impression : Val PG. Ce numéro est tiré à 5 000 exemplaires Chez Lulu ! L’art dans la rue Musiques américaines aux Folles Journées Un village extraordinaire à 2 pas d’ici ! En avant la musique « Bautz’artscenik » ! Renvoyé spécial Ovalie à Nantes Nord Dossier Santé • Nutrition • Bien-être à Nantes Nord Sorties à la ferme Un droit, plus ou moins interdit Cultivons ensemble des légumes… Santé, bien-être,…, à Nantes Nord Deux Amap à Nantes Nord ! Santé, bien-être,…, et si on allait se balader ? Ces plantes qui nous gardent en forme Découverte d’une très belle fleur… 2 22 c’est aussi près de chez vous Portraits de famille quartier Nantes Nord Histoire de quartier Après les Brigades de lecture, PaQ’la Lune accueille sur le quartier la Famille Cartophille. Créateurs de cartes postales depuis 1912, ces artistes aux mille talents investissent de temps à autre l’appartement de PaQ’la Lune au 3, rue de Québec. Ils y inventent des spectacles et y présentent leurs mini-spectaculaires. L’appartement devient alors un petit théâtre miniature, tout comme leur carterie mobile qui s’est installée au dernier marché de Noël. Pendant les vacances scolaires, Edmonde Cartophille, ses filles Isabella et Rosabella, le neveu Luc-Ludovic, la cousine Sissi et Basile, l’ami de la famille ont transformé la Mano en salle de bal avec le spectacle Au Dancing des Gens Heureux. Ce projet réalisé par PaQ’la Lune avec le soutien de l’état, Nantes Habitat et la ville de Nantes ne s’arrêtera pas là. Plusieurs surprises sont prévues tout au long de l’année. Prochains rdv en juin et juillet. Pour en savoir plus, contactez-nous au 09 51 33 63 79 ou [email protected] Confidences post mortem d’un pin… Mosaïque n° 68 | Mars 2014 21 Les recettes d’emma «Saperlipuppet», un festival de marionnettes… ! Si vous souhaitez participer à ce projet, en posant en famille pour la postérité, n’hésitez pas à prendre contact avec Thierry Mézerette : 06 10 67 27 55 / [email protected] 12 13 14 16 18 19 20 Le coin vert Les pommes faisaient rouli, roula imprimé sur papier PEFC 3 4 6 7 8 9 10 11 24 25 Expression Enfance L’ami Américain 26 27 Wé Wé Wé + qu’une radio ! 28 Échos de la médiathèque Tempsdanse.14 29 Passion Nos voisins sont des artistes 30 Les grilles d’Isa 31 Portrait de famille 32 39, route de la Chapelle-sur-Erdre 44300 NANTES • Contact : François 02 40 41 61 35 • [email protected] VIE LOCALE Chez Lulu 1, rue Eugène Thomas 02 40 16 05 50 Chez Lulu ! Le savez-vous ? Un rendez-vous musical est proposé tous les mois sur le quartier ! U ne fois par mois, le samedi à 11h, la Médiathèque Luce Courville, notre bibliothèque à tous, organise un Café Musique, « Chez Lulu ». On se rassemble autour d’un thème ; en janvier c’était « Si c’est trop fort, c’est qu’t’es trop vieux », ce que les initiés appellent le Gros Son ; en février, spécial Saint Valentin « Sexe et Musique », et en mars, « Slow, les musiques les plus lentes ». Auparavant, une rencontre avait été consacrée au mélange des genres, le métissage dans la musique, par exemple du jazz avec de la musique venant du Moyen Orient, d’Afrique ou d’Asie, cela donne des choses très agréables à l’oreille. C’est une rencontre participative ; le coup d’envoi est donné par Mickaël qui prépare un programme, et chaque participant le complète en apportant ses propres disques, en accord avec le thème du jour. Il y a parfois des surprises. Pour le Gros Son, quelqu’un avait apporté un disque pour enfant. Eh oui ! Nous étions tous surpris. Cela commence doucement, calmement, comme une berceuse, et tout à coup, le texte évoquant un horrible monstre, le Gros Son éclate, hurle, vous fait sursauter, tellement il est énorme. Aucune des personnes présentes ne connaissait. En 1923, pour l’anniversaire de la Révolu- du contemporain, du classique, qu’importe, pourvu que l’on respecte le thème du jour. Alors n’hésitez pas, rejoignez-nous. Vous trouverez tous les renseignements à la Médiathèque Luce Courville où des prospectus sont à votre disposition avec les dates et thèmes prévus ● Madeleine Gaultier tion, à Bakou, a été donnée une symphonie qui détient certainement encore le record de Gros Son ; elle avait pour instrument des choses de tous les jours, orchestrées par Arseny Avramou, les trains et leurs sifflets, les cloches, les sirènes de bateaux, les machines outils, etc. Mais ne le dîtes pas trop fort, cela pourrait donner des idées aux enfants… En février « St Valentin, Sexe et Musique ». Nous avons commencé par cette chanson dont certain d’entre vous se souviennent « Sous les palétuviers », puis Colette Renard, les Aphrodites Child, Bashung, de l’Opéra, une ballade du Moyen-Âge ; nous avons évoqué Pierre Perret, Charles Dumont. Chacun peut parler, expliquer son choix, Prochaines dates : samedi 26 avril, 24 mai, 21 juin à 11h00. Sujets probables : • Dancefloor, les musiques qui rendent heureux les poils et le reste • Musique de films • Les cinglé(e)s de la musique Venez nous rejoindre autour d’un bon café ou d’un jus de fruit. Mosaïque n° 68 | Mars 2014 3 VIE LOCALE L’art dans la rue ou comment environnementale Notre quartier mosaïque est, comme chacun le sait, irrigué par le tramway. Venant à la suite de l’opération « Invisibles » conduite par Arnaud Théval en 2009-2010, et toujours dans le cadre de « l’Art en Partage », une nouvelle initiative se met en place, « Attrape-moi si tu veux », entre les stations Morrhonnière et René Cassin, tout au long du trajet de la ligne 2. J e ne sais si vous êtes dans le même état d’esprit que moi, mais… • Les incivilités multiples, le sans-gène des usagers du tramway • Les pollutions sonores, sous forme de rodéos moto, entre autres • Les dégradations de l’espace public et des immeubles par les tags et autres graffitis … tout cela m’irrite, m’agace, provoque en moi un profond ressentiment contre une bonne partie de l’espèce humaine. L’initiative individuelle pour venir à bout de la pollution environnementale, que créent notamment tags et grafittis relève de l’utopie. Pourtant, son coût pour la société civile est énorme, difficile à chiffrer par le simple citoyen. Les auteurs de ces exac- 4 Mosaïque n° 68 | Mars 2014 tions ne se posent même pas la question. Il suffit de faire un tour en tramway entre les stations Morrhonière et René Cassin pour constater les dégâts. Et en particulier autour des facultés, tags et graffitis fleurissent. Les dégradations se pratiquent la nuit, sauf en période hivernale, parce que le pollueur préfère alors rester sous la couette. Les poubelles en attente de ramassage sont particulièrement visées, proies faciles de ces activités nocturnes. Mais ce sont aussi, sans vergogne, les murs d’immeubles, surtout neufs, parce que les tags se voient mieux, n’est ce pas ! Ce sont aussi les panneaux indicateurs des aubettes de tram, d’autres endroits inatteignables sans talents d’acrobate, vu l’emplacement où l’on retrouve la « pollution » au petit matin. Certains se risquent même à pratiquer la « fresque », si l’on peut employer ce mot lorsque semblent se manifester quelques velléités artistiques comme résultat de ces frasques risquées. Le pire et le meilleur (relatif) se concentrent près des facultés. Là, vous pourrez déplorer une façade de gymnase complètement dégradée. Et curieusement, à quelques pas, au flanc du coteau qui remonte vers le nouveau stade couvert, se situe une tentative de fresque, dans le champ de vision d’une demeure bourgeoise nantie d’une tourelle. Rapprochement amusant, sans doute involontaire. En somme, l’ancien et le moderne, côte à côte ! Il convient de reconnaître que l’art mural ne date pas de notre époque puisqu’on le retrouve déjà dans les grottes préhistoriques, sur les sites archéologiques, à Pompeï, dans la Vallée des Rois en Egypte, par exemple. Il a toujours porté témoignage de civilisations, de messages militants même, à toutes les époques, d’après lutter contre la pollution Pick Up Production les chercheurs. Beaucoup de municipalités réservent des espaces dédiés à cette forme d’expression. C’est ainsi qu’est née l’idée du projet « Attrape-moi si tu veux » avec le concours de Pick Up Production. Cette association « Pick Up » a déjà conduit entre 2010 et 2012 un projet de création partagée dans le quartier Doulon-Bottière intitulé « Un Quartier de Lumières » dans le cadre du dispositif initié par la municipalité, « l’Art en Partage », qui avait permis dans notre quartier la réalisation d’« Invisibles » sur une idée d’Arnaud Théval en 2009-2010. S elon Pierrick Vally, qui pilote le projet « Attrape-moi si tu veux », les objectifs proposés aux habitants du quartier sont, entre autres : • favoriser les croisements, échanges et collaborations entre habitants et structures du quartier • témoigner de la richesse et de la diversité des populations • retranscrire la vie culturelle du territoire à travers une œuvre artistique et contribuer à l’expression artistique de chacun • faire découvrir le graffiti et rencontrer des artistes professionnels, ici le collectif « 100 PRESSION » 02 40 35 28 44 pierrick.pickupprod @gmail.com • et surtout participer à la réappropriation de l’espace public par les habitants. En l’occurrence, dans notre quartier, le long de la ligne de tramway. Le thème proposé à travers la réalisation de 4 à 6 fresques collectives peut se résumer ainsi : « Un personnage mystérieux fait son apparition dans le quartier. Se baladant de rue en rue, sa curiosité l’amène à faire des rencontres enrichissantes et des découvertes étonnantes... ». A l’instar d’une bande dessinée, les fresques seront réalisées à partir de la mi-mars. Les habitants intéressés seront encadrés par plusieurs « graffeurs » professionnels. Rendez-vous est pris pour la première fresque au niveau du Pôle Etudiant des Facultés, sur le campus du Tertre, au sud du Théâtre Universitaire. Si vous désirez y participer, contactez Pick Up Production. Voila une belle idée de rencontre qui devrait aider par sa réussite à limiter la prolifération anarchique conduisant à une pollution de l’espace public. Mais aussi, valoriser la mixité culturelle du quartier, montrer qu’ensemble, on peut réaliser des œuvres qui tiennent la route, et occuper des friches laissées à l’abandon. Par la mise en route d’un projet tel que « Attrape-moi si tu veux », on voit la possibilité de lutter contre la mauvaise image du quartier que peuvent donner les perturbateurs par leurs comportements incivils, parfois dévastateurs, mais malgré tout minoritaires. Ce qui doit convenir à tous, comme m’avait convenu les paroles d’un jeune du coin du Chêne des Anglais lors de la clôture de l’opération « Invisibles » : « Merci Arnaud, tu nous as rendu visibles » ● Georges Négrel Mosaïque n° 68 | Mars 2014 5 VIE LOCALE Musiques américaines aux Folles Journées A l’occasion des dernières Folles Journées nantaises, j’ai eu le plaisir d’assister à un concert à la Cité des Congrès, mais aussi à un spectacle proposé dans notre quartier. constater comment la musique pouvait parler et procurer de l’émotion et du plaisir à tous. Les notes de Star Wars, Harry Potter ou des aventures d’E.T, emplissent les cœurs et font la joie des enfants, placés aux premiers rangs, au plus près des musiciens, qui applaudissent spontanément, bien avant la fin du morceau. La Chef d’Orchestre Zahia Ziounani s’est prêtée au jeu avec les musiciens et a laissé la magie musicale s’écouler. Les spectateurs ne sont pas insensibles à cette musique et manifestent leur plaisir en bougeant une partie de leur corps avec des applaudissements et des sourires complices. Au terme de cette représentation, un échange cordial est proposé autour d’une collation. Chacun n’est pas prêt d’oublier cette belle journée. V ia le dispositif “Carte blanche” proposé par la Direction des Solidarités de la Ville de Nantes, j’ai eu la possibilité de vivre un moment de communion musicale dans un lieu où il est difficile d’obtenir une place. Le jeudi 30 Janvier, dans la salle Faulkner à la Cité des Congrès est présenté un hommage à John Williams, compositeur de musiques de films par L’orchestre Symphonique Divertimento, dirigé par Zahia Ziouami. Un public très varié est présent : tous âges et tous horizons, des écoliers encadrés par des enseignants et des bénévoles, des personnes âgées avec des intervenants issus de leur lieu de résidence, des personnes avec des troubles psychiques, physiques, etc. Si je vous égraine comme cela cette diversité de public, c’est bien parce que ce qui m’a plus particulièrement touché, c’est de 6 Mosaïque n° 68 | Mars 2014 Mais la Folle Journée ne se déroule pas qu’à la Cité des Congrès. D’autres endroits sont prévus pour faire découvrir à tous la musique. A Nantes Nord, c’est au CSC du Bout Des Landes 12 rue de Concarneau le samedi 08 février que s’est jouée la pièce « América, América », écrite par Patrick Barbier, mise en scène par Pierre Lebrun et interprétée par Jean-Marie Larvellec et Ronan Cheviller. La météo n’est pas favorable, mais nous sommes là pour assister à ce spectacle musical gratuit. Le scénario : un chef d’orchestre américain contemporain se voit confier la difficile mission de présenter l’histoire de la musique américaine du XXe siècle en 20 œuvres. Les comédiens allient humour, avec l’accent américain. Tout est là, dans un kaléidoscope de modes d’expressions, de rythmes et de mélodies envoûtantes : • La Rapsodie In Blue de Georges Gershwin composée en 1924 avec le son mélancolique de la clarinette commence sur une projection de vues de New-York. • Vient ensuite West Side Story, comédie musicale inspirée de Roméo et Juliette, composée par Léonard Bernstein. • Le compositeur Steve Reich a écrit une musique plus insolite où se mêlent des bruits de voix et de trains. Cette musique s’accompagne d’images sur la condition des juifs lors de la 2e guerre mondiale. • La Panthère Rose avec son amusante mélodie de Henri Mancini ajoute une note enjouée de la musique américaine… et encore bien d’autres musiques de films. Je terminerai par le negro-spiritual qui était aussi au rendez-vous avec Martin Luther King et sa phrase célèbre : « I have a dream… » (j’ai fait un rêve…).● Béatrice Collinet Un village extraordinaire à 2 pas d’ici ! En ce début de printemps, nous rêvons tous d’un week-end aux avant-parfums de fête d’été, convivial, musical, aéré, ludique...Réjouissons-nous déjà: Nous le vivrons bientôt ! Bibliothèque Maison de la presse de quartier Spectacle de danse en après-midi Pistes de danses pour bal en soirée Restauration toutes saveurs Ateliers cuisine Ateliers Musiques du Nouveau Monde Radio je unes WéWéW é Les Pol’Airs #2 nous offrent à tous le 14 juin 2014 un village extraordinaire à l’Hippodrome du Petit Port Vélo pour tous Animation équestre avec poneys de Port Barbe Concert Scène dynamique Podiums que è h t o d u L u monde d des jeux Aires de ne rien faire Si vous souhaitez participer aux préparatifs, à l'animation... n’hésitez pas à contacter François G au 06 65 02 80 36 ou Yann V au 02 40 41 65 70 La manifestation festive des Pol’Airs Nantes Nord 2014 2e édition est co-produite grâce à la synergie de toutes les forces vives associatives du grand quartier nord coordonnées par la Ville avec le soutien de l’Accoord. Avec Mosaïque, nous y serons ! Corinne et Marie-Claude Mosaïque n° 68 | Mars 2014 7 VIE LOCALE En avant la musique CSC Boissière 9 bis rue Jean-de-la-Bruyère, 0251836227 [email protected] au centre socioculturel de la Boissière ! Petit retour en arrière, le centre socioculturel de la Boissière a été construit dans les années 1980. Il est le premier à accueillir en son sein un local de musique dédié aux « cours » mais également aux répétitions. N ous avons rencontré Philippe Shmura, animateur d’ateliers musicaux au centre socioculturel de la Boissière. L’ACCOORD qui est l’association pour la réalisation d’activités éducatives, sociales et culturelles de la ville de Nantes, encadre chaque animation, atelier ou programmation du centre socioculturel. C’est ainsi que Philippe, musicien chevronné depuis sa plus tendre enfance est recruté pour animer ces ateliers en 1985, pour ne jamais en partir depuis toutes ces années. Le principe est de réunir des jeunes pour ainsi leur apprendre la musique amplifiée 8 Mosaïque n° 68 | Mars 2014 (c’est-à-dire par effet d’augmentation du son par amplification) avec divers instruments comme la guitare sèche ou électrique, la batterie, un synthétiseur et également le chant. Philippe, maîtrisant tous ces instruments, gère à lui seul les musiciens en herbe selon leur âge et leur niveau. Ils se réunissent chaque mercredi entre 13h et 19h et chaque jeudi entre 17h et 20h. Les styles sont aussi différents que les participants. Les débutants sont également acceptés, un atelier d’éveil musical est proposé le mercredi à partir de 19 h. Philippe qui a, dans sa jeunesse, fait partie de plusieurs groupes, s’intéresse de très près à la création d’événements pour faire partager son amour de la musique et réunir les foules. Des créneaux sont réservés pour les répétitions. Plusieurs projets sont ainsi nés de l’École du Rock comme « Les étés funs » aujourd’hui repris par la ville avec « Bouge ta ville », ou la participation aux Folles Journées, événement annuel à Nantes. 8 groupes sont alors sélectionnés et formés pendant 4 mois sur le sujet des folles journées mais également à partir de l’identité du groupe (plus rock’n’roll que classique par exemple). Ils doivent retranscrire un morceau connu. Un concert est aussi organisé à chaque fin de trimestre avec tous les élèves du centre socioculturel intéressés, autonomes et solidaires dans l’installation et la communication de l’événement. Cependant, il existe un problème de taille : l’absence d’une salle de spectacle avec équipement et coût raisonnable. Ce manque d’accessibilité est fortement regrettable selon Philippe qui se bat pour que la musique reste un moyen d’expression, d’affirmation et d’épanouissement de soi. « La musique est un langage, une passion qui permet de communiquer avec les jeunes ». Enfin, chaque année se termine par une tournée musicale, avec 20 à 30 élèves qui partent dans différentes régions avec l’ambition de progresser et aboutir à un vrai spectacle. L’École du Rock est ouverte à tous les nantais quel que soit leur âge. La mixité sociale y est très importante. C’est d’ailleurs, selon Philippe, une manière de progresser en s’écoutant et en respectant les autres. Les inscriptions se déroulent début septembre et le coût est calculé à partir du quotient familial (adhésion à l’ACCOORD puis abonnement entre 20 et 63 €). Rendez-vous donc au centre socioculturel de la Boissière ! Prochain concert le vendredi 25 avril 2014 ● Elise Lassaunière Bautz’artscenik 4, rue des Renards 02 51 83 99 25 e.fr alchauviniere@fre Quand un 5e élément découvre « Bautz’artscenik » ! Je ne connaissais pas Bautz’artscenik ! Curieux que j’étais, bloc-note sous le bras et stylo à l’oreille, je suis allé découvrir ce groupe d’artistes, amateurs motivés, qui le 19 Avril prochain, vous donnent rendez-vous pour un repas/spectacle à la salle festive de Nantes Nord. tences partagées » via le partenariat. Ainsi, Yann, acteur professionnel nous guide, tant sur l’interprétation, que sur la mise en scène et le calage des chorégraphies présentées par le groupe ESENCIA. De même, la fanfare de saxophones, les Anchahuteurs, jouera les thèmes musicaux «Fabulesque» de l’école de chant du Cellier. P Peut-on dire que cette production porte les valeurs de l’A.L Chauvinière ? Tout à fait, sous différents aspects nous revendiquons les valeurs de l’éducation populaire dans l’accompagnement et la réalisation d’un projet commun. Nous croisons les générations et, par des compléments (mise en lumière, sonorisation...), nous osons relever un challenge que nous nous sommes donnés : approcher le « professionnalisme ». De plus, si nous avons un coup de main de partenaires, nous n’hésitons pas à les accompagner dans leurs projets. C’est l’esprit «mutualisation» que nos différents dirigeants nous ont transmis à travers les valeurs du sport. our nous présenter cette animation contribuant au dynamisme de notre quartier, Jean Cloarec, vice président de l’Amicale Laïque Chauvinière, m’a accueilli pour une « amicale conversation ». En quelle occasion ce groupe est-il né ? Une « fun équipe » œuvrait spontanément pour animer musicalement les grands rendez-vous du club de basket de la Chauvinière. Elle contribuait à la convivialité de nos tournois et autres fêtes annuelles et se mobilisait, au titre du club, sur certains événements du quartier tels que les 40 ans du Comité d’Action de la Petite Sensive ou les 50 ans du centre socio-culturel de la Boissière. En 2006, un échange avec les bénévoles, joueurs et membres du club, nous a motivés pour essayer de faire mieux,... d’où la création de « Bautz’artscénik », en 2011. Pourquoi ce nom ? Pour quelles ambitions ? Ce jeu de mot évoque le « Baut », siège du club ; « Baut’zarts » est un clin d’œil artistique et «scénik» parce que l’idée était de créer un spectacle lors de nos repas. Moins évident, « artscénik », en allusion au mot arsenic, comme le poison qui nous pousse à faire évoluer le concept et la créativité dans le spectacle. Cela permet de créer un événement festif et distrayant qui « nourrit la vie du club » et pose des repères sur le quartier pour les familles. Comment réalisez-vous votre spectacle ? Dans les deux précédentes éditions, nous sommes partis d’un thème et les personnages « empruntés », le capitaine Haddock et Tintin, proposaient des «inserts», permettant les changements de décor. Nous y greffions des chansons, des chorégraphies, des prestations musicales. Cette année, nous proposons une création complète. Le thème retenu tourne autour des 4 éléments : l’air, l’eau, la terre et le feu, qui nous permettront d’évoquer le respect de l’environnement. Nous tenons à ce que costumes et décors soient réalisés en ayant en tête ce principe. Nous pouvons dire que cette création se réalise « en compé- Quelles perspectives avez-vous après le rendez-vous du 19 avril ? Seriezvous prêt à contribuer à une grande fête du basket ...avec votre spectacle ? 60 personnes membres du club ou partenaires, sont impliquées dans cette soirée. Cette complicité, pourrait être partagée avec nos collègues de la Similienne, de la Beaujoire, de l’AS Basket Rezé. Nous n’y avons pas songé, mais nous y réfléchirons. Pourquoi ne pas rêver à cette fête du basket ? Un échange riche et enthousiaste ; Jean a bien insisté sur ce projet d’équipe. Mais ce sera le public présent qui dira si le challenge est relevé ● Gérard Vinet Mosaïque n° 68 | Mars 2014 9 VIE LOCALE Renvoyé spécial Pourquoi transmettre l’information peut-il faire courir un risque ? ’ C est autour de cette question que notre classe de Seconde baccalauréat professionnel menuiserie et charpentier du lycée Michelet a réfléchi. Ce projet de la Maison des Journalistes à Paris et du centre de liaison enseignement média et information (CLEMI) nous a permis d’entendre le témoignage d’un journaliste africain qui souhaite conserver l’anonymat. Le projet Le projet Renvoyé spécial fait partie d’un travail en français autour de l’objet d’étude La construction de l’information. Cela consiste à s’interroger si l’on peut vivre sans s’informer. Suite à cette séquence, la classe a réalisé une exposition. Enfin, le mercredi 26 février nous avons reçu un journaliste africain exilé en France suite à des persécutions dans son pays en rapport à son métier. L’exposition Notre exposition présentée au CDI comporte six dossiers en lien avec la liberté de la presse. « Comment l’ONG Reporters sans frontières (RSF) s’engage t-elle pour la défense du droit d’expression et d’information des journalistes ? », « Comment la BD-reporter apporte-t-elle une nouvelle façon de lire et d’appréhender une information ? » : ce sont deux des dossiers auxquels nous avons tenté d’apporter une réponse. Nous avons aussi appris ce qu’est « le prix Albert Londres ». Comme notre invité était africain, huit d’entre nous ont effectué des recherches sur l’histoire, la situation politique et culturelle de son pays. La rencontre A son arrivée au lycée, ce journaliste a pu voir notre travail et a été touché par les panneaux présentant différents aspects de son pays. Pendant son intervention, il nous a raconté sa vie dans son pays et les raisons de sa venue en France. Il s’est fait emprisonner à cause d’un article qui dénonçait les abus des forces militaires sur la population. Les réactions Simon nous a dit : « Chapeau pour avoir tenu ! » ; « J’ai été ému de ce qu’il a subi ». Quand à Lou, il pense que « L’intervention [lui] a beaucoup appris sur les violences et la corruption ». Cette rencontre nous a permis de connaitre un pays africain et l’état de sa liberté de la presse. Et Nino de conclure « l’intervention m’a gêné car on se rend compte quand même, de la chance politiquement parlant, de vivre en France par rapport à d’autres pays. » ● Alexandre Bondu et Enzo Chesneau 10 Mosaïque n° 68 | Mars 2014 Nantes rugby XIII Ovalie à Nantes Nord Section loisir [email protected] 06 99 29 43 14 Le dimanche après midi, mon père aimait m’accompagner dans les tribunes de Marcel Saupin et du stade Pascal Lapote pour encourager les rugbymans du SNUC. Depuis, j’ai bien vieilli mais ai découvert une section adaptée à mes vieux os, la section loisir de Nantes Rugby XIII. C réé en 1823 par les anglais, le rugby porte le même nom que la ville où il vu le jour. Comme tous les sports, le rugby est une école de la vie. Il véhicule des valeurs telles que le courage, la fraternité et la solidarité entre partenaires et même adversaire : témoin, la 3e mi-temps dans le tournoi des six nations. En France, le rugby est le deuxième sport collectif au niveau des licenciés. Cette discipline est surtout implantée dans le sudouest avec des grands clubs comme Toulouse, Agen, Brive, Castre, Biarritz, Perpignan. Seul Paris, Toulon et Clermont tirent leur épingle du jeu en dehors des régions de l’aquitaine. L’année 1995 voit la naissance du professionnalisme en France avec la création d’une poule unique appelée Top 14. Le vainqueur soulève le bouclier de Brennus qui est considéré comme le graal du rugby hexagonal. Les meilleures équipes françaises disputent la coupe d’Europe de rugby, « H Cup », créée, elle aussi, en 1995. Même si elle n’a jamais remporté la Coupe du Monde, l’équipe de France a souvent tirée son épingle du jeu à l’échelon internationale. Elle a souvent tenu la draguée haute aux « All Black » Néozélandais, aux Australiens et à l’Afrique du Sud. Elle a souvent aussi remporté le tournoi des six nations et quelques « grands Chelem », compétition ultime de l’hémisphère nord. Sur le plan local, le rugby se contente de la portion congrue. En effet, le SNUC, club phare de la région n’évolue qu’en fédérale 2 et reste dans l’ombre du FC Nantes et du HBCN ● Si vous voulez pratiquer le rugby sur votre quartier, vous allez devoir passer au « jeu à XIII » Souvenez-vous, en juillet 2010, la section féminine de Boissière XIII faisait la couverture de Mosaïque. Depuis, ce club a fusionné avec le Bretagne Nantes XIII, créé en 1936(!), pour former aujourd’hui le Nantes Rugby XIII. NB XIII se compose aujourd’hui d’une section « seniors masculins » engagée en Championnat de France Nationale, d’une section « séniors féminines » (accessible aussi pour les juniors) engagée en Elite du Championnat de France de rugby à XIII féminin, d’une école de rugby accueillant filles et garçons à partir de 4 ans et d’une équipe loisir se retrouvant tous les 15 jours, de 15h30 à17h30 sur notre quartier (terrains du SUAPS, boulevard Guy Mollet et hippodrome du Petit Port). Si cette section loisir permet aux anciens joueurs de continuer le sport sans rester dans « la compète », elle offre surtout la possibilité aux personnes souhaitant découvrir et/ou jouer au rugby pour la première fois de pouvoir pratiquer sans subir les gros bobos liés au placage. En effet, ils jouent au « touché ». Ainsi, peuvent se joindre, jeunes et moins jeunes, filles et garçons ; cette section est mixte, à partir de 18 ans. On peut dire qu’en ce lieu ludique, prime la notion de plaisir ; le titre de section loisir étant alors très approprié. Vous y progresserez, via le travail technique et l’apprentissage du jeu, mais en toute sécurité et dans la bonne humeur. Jean François Etienne Mosaïque n° 68 | Mars 2014 11 DOSSIER S a n t é • N u t r i t i o n Sorties à la ferme avec le centre socio-culturel de la Petite Sensive Ce vendredi 21 février, tandis que la météo joue en avant première les giboulées de mars alternant avec avec de jolies éclaircies, les deux véhicules de l’Accoord du Centre socioculturel de la Petite Sensive s’engagent, avec chacun à bord, sept passagers sur un circuit qu’ils connaissent par cœur depuis quatre ans déjà. Prochaine sorties : Vendredi 28 mars Vendredi 11 avril Vendredi 25 avril Vendredi 16 mai Vendredi 23 mai Vendredi 6 juin Vendredi 20 juin L a bonne humeur et les conversations vont bon train : Jeanine, Jocelyne, Emma, Colette, Christiane, Nadine, Gisèle, Hélène... « et les garçons » se réjouissent comme chaque quinzaine. En effet, vendredi de 14 h à 17 h, ils vont, véhiculés en toute sécurité par Jean-François et André, sur les routes de campagne alentour pour y faire provision de viandes, fruits et légumes chez quelques producteurs privilégiés. 1re étape : La ferme de la Ranjonnière à Saint-Aignan de Grand Lieu, agréée Terroirs 44, association de promotion de produits fermiers de Loire-Atlantique. Faîtes vos choix Messieurs Dames ! Jugez vous-mêmes de la qualité et de diversité de l’offre : pains cuits au feu de bois, légumes frais de Rouans, légumes secs et fromages de Sainte-Pazanne, huiles et porc de La Meilleraie, vinaigre d’Erbray, canards de Casson, lapins de Ruffigné, etc etc ! Sacs et paniers sont emplis sans tarder et le passage à la caisse est rapide. En route pour la 2e étape jusque au Chêne Vert de la Chapelle Basse-Mer, chez Odette qui accueille avec un large sourire ce groupe de bons clients qu’elle connaît 12 Mosaïque n° 68 | Mars 2014 bien. Elle propose des légumes très frais avec un rapport qualité-prix imbattable semble-t-il, comme de beaux radis et navets à 90 cts la grosse botte. Les premiers servis, et sortis, posent pour une photo-souvenir… et hop c’est reparti pour la 3e et dernière étape vers la ferme du Beau Soleil où s’étalent des variétés de pommes colorées de Saint-Julien de Concelles et de Mauves. Que du bonheur ! c’est beau, c’est bon et pas trop cher, avec en prime le droit de choisir un fruit pour le goûter, à croquer dehors, au pied du double arc-en-ciel qui vient de naître après l’averse. CSC Petite Censive 48, rue du Lieutenant de Sesnaisons 02 40 40 69 63 petite-sensive@accoord .fr Sur les derniers kms du retour, il est - entre autres - question de ce que l’on va pouvoir cuisiner pour se régaler les papilles avec ces bons produits-là. Je crois qu’Hélène a fait quelques emplettes pour des voisins. « Ceux qui sont intéressés par ce mode d’approvisionnement doivent s’inscrire à chaque sortie, à l’avance au secrétariat du centre auprès de Monique. C’est gratuit. On n’a pas besoin de faire de publicité... les deux véhicules sont vite remplis ! » explique Jean-François Houssais, chauffeur attitré depuis le début de la mise en place de cette activité par l’Accoord en 2000, et Président du conseil d’équipement du CSC Petite Sensive. André Rysak, directeur du Centre, confirme. A l’arrivée, comme à chaque étape du parcours, Jean-François et Jeanine installent très complaisamment un marche-pied de bois et proposent l’appui de leurs bras pour faciliter la descente des passagers ! Tous alors, se serrent la main ou se font la bise en se donnant rendez-vous pour la prochaine sortie... après les congés scolaires cette fois-ci... Voir calendrier ci-joint. Un trajet sympathique, confortable, où l’on a tout loisir d’admirer les paysages de nos campagnes et des bords de Loire, permettant d’aller choisir soimême des produits du terroir et de s’assurer ainsi une alimentation saine, de faire tout cela en bavardant avec une bonne dizaine de voisins, d’amis et parfois quelques nouveaux avec qui l’on fait connaissance... : un après-midi Marie-Claude Lucas heureux ! ● • B i e n - ê t r e à N a n t e s N o r d Un droit, plus ou moins interdit : le glanage et la « récup » Pour se nourrir à moindre frais à la campagne, éviter le gaspillage en ville ou pour le simple plaisir de trouver soi-même ses repas, le glanage et la cueillette reviennent au goût du jour. Glaneurs des marchés et glaneurs des champs réinventent ce droit d’usage, un peu tombé en désuétude. L a somme des aliments gachés dans le monde suffirait à nourrir tous les affamés. En effet, 30 % de la nourriture produite ne serait pas consommée, 20 kg d’aliments par personne sont jetés chaque année en France, dont 7 kg emballés. 400 euros c’est le coût moyen par foyer et par an du gaspillage alimentaire. Ahurissant mais bien réel ! Je me propose de vous présenter un autre mode de consommation, à moindre coût. Un droit, plus ou moins interdit, à se réapproprier : le glanage et la « récup ». Le glanage est un très vieil usage datant d’avant le Moyen-âge. Nous pouvons en retrouver le terme dans l’Ancien testament Ruth 2/21 et 23 et Deutéronome 25/19. Ce droit n’était pas réglementé, il pouvait même être considéré comme un moyen détourné d’aider son prochain sans que celui-ci soit redevable de quelque chose. Mais, à la fin du Moyen-âge, le droit de propriété commençant à s’affirmer par écrit, le glanage fut attesté et légalisé par la royauté. La société a évolué, le glanage aussi. Dévolu de tous temps aux miséreux, aux malades et nécessiteux du moment, le glanage exercé par des bienportants est souvent perçu aujourd’hui par les ruraux, comme un vol pur et simple du résultat de leur travail. Cette perception rigide du droit de la propriété, et le fait que les machines de récolte se sont perfectionnées, font qu’il y a de moins en moins de vrais glaneurs dans le monde rural. Mais le phénomène du glanage n’a pas cessé d’exister pour autant. Il s’est simplement déplacé vers les villes. La crise étant là, le glanage est revenu à la « mode », pour survivre, avec l’arrivée du « glanage alimentaire » urbain. Le terme freegan désigne un mode de vie alternatif dont le but est de limiter sa participation au système économique actuel. Leur maxime « la solution à la faim dans le monde se trouve dans les poubelles de New York ». Les freegans se nourrissent de ce qu’ils trouvent dans les poubelles. Pour eux, glaner est un acte citoyen. Le glanage dans les poubelles à des fins alimentaires est en effet légal sous conditions qu’il : • ne soit pas expressément interdit par arrêté municipal, • soit réalisé sur la voie publique. En effet, les biens déposés en poubelles sur la voie publique ne sont plus considérés comme appartenant à leurs anciens propriétaires. En revanche, attention, le glanage nocturne est interdit, il doit être réalisé « à la vue de tous ». Par contre, le glanage de produits jetés dans les poubelles de supermarchés, est illégal : ce type de glanage est assimilé à du vol, car souvent les poubelles sont mises dans des emplacements privés, fer- més ou clôturés. Certaines grandes surfaces payent même des vigiles pour empêcher de récupérer de la nourriture. Cela peut donc sembler surprenant, mais hélas c’est vrai, c’est mieux de jeter ! Tu peux « crever de faim » à côté de poubelles pleines de nourriture ! Le plus consternant c’est que certaines communes peuvent interdire totalement le glanage (article 19 de la loi du 9 juillet 1888) et c’est souvent ce qui arrive. Alors que les restos du cœur ne désemplissent pas, on interdit la plupart du temps de faire les fins des marchés. Par ailleurs, alors que nos poubelles recèlent des trésors, il est interdit de récupérer dans les déchèteries ! Il y a dans la masse de nos ordures un tas de choses encore utilisables, vieilles chaussures, vêtements usagers, électroménagers ou nourriture… Immondices pour les uns, matières premières pour les autres ! Alors, pour conclure, je ne peux m’empêcher de pointer ce paradoxe ultime, à mon sens : Pourquoi nous interdire le glanage et la « récup » pour subventionner des associations qui luttent contre le gaspillage et nous apprennent à mieux consommer. Cherchez l’erreur ! ● Véronique Alloan Mosaïque n° 68 | Mars 2014 13 DOSSIER S a n t é • N u t r i t i o n • Cultivons ensemble des légum Toute la famille, les sœurs, les filles, les enfants, petits enfants, se font du souci pour Papi qui se retrouve tout seul dans sa grande maison avec son chien. Qui va aider Papi à tondre la pelouse et à continuer son jardinage ? Nous travaillons tous, il nous faut de l’aide. - « J’ai peut-être une idée. Au dernier marché de noël de Nantes Nord, j’ai découvert une nouvelle association qui permet à des personnes n’ayant pas de jardin, de rencontrer des personnes qui ont des difficultés pour entretenir le leur. » - « Oh, ce serait une bonne idée. Il faudrait en parler à Papi, mais avant, il faut peutêtre, téléphoner à l’association pour en savoir plus »…. Le dimanche suivant au déjeuner : - « J’ai les renseignements et j’avais raison. Cette association met en relation des personnes qui aiment la nature. » - « C’est un peu le « Meetic » du jardinier ? » - « En quelque sorte. Elle rapproche des propriétaires ou locataires de jardins qui sont en difficultés avec des jardiniers. Les premiers mettent à disposition une partie de leur parcelle que le jardinier vient cultiver, en échange d’une partie de la récolte » - « C’est super, cela permettrait en plus à Papi de rester à domicile. Sans parler du côté sentimental qu’il entretient avec son jardin ! » - « C’est vrai cela, il faut voir comment il y est attaché. Et autour du jardin, il se passe bien d’autres choses. Cela peut-être un échange de savoir-faire, de connaissances sur les fruits et légumes, d’outillage, de graines… mais aussi d’envies. » Extrait de la charte d’usage Chacun des deux s’engage à : Entamer une collaboration pour au moins une année, reconductible si affinités ! Privilégier des produits et méthodes respectueux de l’environnement : bannir tout produit toxique, préférer la binette aux désherbants et la coccinelle aux insecticides, faire un usage raisonnable de l’arrosage, et si possible utiliser compost, récupérateur d’eau et tri sélectif. Partager équitablement la récolte (exemple : 2/3 ou 3/4 pour le jardinier), et éventuellement les frais liés à l’exploitation (eau). Cultiver certes des légumes, mais aussi de la convivialité et du bon esprit ! Informer l’autre à l’avance en cas d’absence prolongée, ou de souhait d’arrêter la collaboration. 14 Mosaïque n° 68 | Mars 2014 - « En plus ce serait l’opportunité pour lui de voir du monde, de discuter ou tout simplement l’occasion de passer un moment agréable entre personnes du même quartier » - « INTERGENERATIONNEL ! » - « Comment est venue l’idée de cette association ? » - « Beaucoup de lopins ne sont pas exploités. Il y a des personnes, comme Papi ou à mobilité réduite qui ne peuvent plus s’occuper de leur jardin. D’autres qui n’ont pas forcement les compétences ou le temps, comme les parents d’enfants en bas âge… Ils font l’inventaire des besoins, puis recherchent les personnes qui ont le temps et/ou les compétences » - « Mais cela va nous coûter combien ? » - « Mais rien du tout. C’est un échange de temps et non d’argent. Je te donne de mon temps et on partage un moment et la récolte. » B i e n - ê t r e à N a n t e s N o r d es… et du plaisir ! Potager partagé 06 45 57 89 43 Facebook « Potager partagé » potagerpartage44 @gmail.com Les ingrédients de potager partagé • Convivialité et générosité, relations de proximité, gratuité, • Alimentation saine et économies possibles sur le budget nourriture, • Contact direct avec la nature et l’écologie au quotiden. - « Et comment s’entendent-ils sur les légumes à cultiver » - « Oh, cela ne me paraît pas compliqué. Même s’il y a une charte de bonne conduite, chacun s’arrange. C’est du bon sens » - « Mais Papi, il n’utilise jamais de produits chimiques ! » - « Et bien cela tombe bien car eux aussi sont attachés aux produits bio, à moindre Exemple de mise en relation : Appel à candidature jardiniers Potager partagé recherche une personne sachant tailler les arbres fruitiers, pour un grand jardin situé quartier Nantes Erdre, pour taille en échange du partage de la récolte de l’année avec le propriétaire. Si vous êtes intéressé ou connaissez quelqu’un pouvant l’être, nous contacter. coût. L’idée c’est de bien se nourrir, bien s’alimenter ». - « Et où vont-ils trouver le jardinier ? » - « A Nantes Nord dans l’idéal car la distance peut être un frein. Aujourd’hui ils ont cinq jardins, un au Breil, un autre au Pont du Cens et trois à la Bougeonnière ». - « J’oubliais, ils mutualisent ! Le 8 mars dernier, ils ont loué un motoculteur. Ainsi, d’un coup, ils ont labouré les cinq jardins. Dernière précision, ils essaient de s’autofinancer au maximum et ne perçoivent pour l’instant aucune subvention » - « Bon, et bien, avec tout cela, je pense que Papi sera content ! » ● Isabelle Lebastard Mosaïque n° 68 | Mars 2014 15 DOSSIER S a n t é • N u t r i t i o n • Santé, bien-être,…, à Nantes N rescensement « Bien-être » Atelier de soin esthétique « Bien dans son corps, mieux dans sa tête » Soin du visage, des mains, maquillage, relaxation par le toucher, massage relaxant. Dans une ambiance détendue, sur fond musical et senteurs à base d’huiles essentielles. Animée par une esthéticienne de l’AAFP/CSF (association d’aide à domicile). Escale 02 40 94 10 65 / 02 40 99 28 51 Atelier « Vivre en corps mieux », méthode Feldenkrais Sensation de bien-être, de relâchement, diminution de certaines douleurs, meilleures respirations, prises de conscience de ses habitudes et de nouvelles possibilités de mouvements. Réalisés par « Libre ACCIS » Escale 02 40 94 10 65 / 02 40 99 28 51 Balades Tous les derniers lundis de chaque mois, pour adultes Escale, avec l’ORPAN, 02 40 94 10 65 / 02 40 99 28 51 Balades « Jardins éclectiques » Alimentation Petits déjeuners • Tous les 3e jeudis de chaque mois, de 8 h 30 à 10 h 30, autour d’une thématique différente. Escale, 12 rue Paul Claudel 02 40 94 10 65 / 02 40 99 28 51 • Le 1er mercredi du mois, pour adultes, petit déjeuner convivial organisé avec l’aide d’un groupe de bénévoles. Un nouveau thème est choisi chaque mois par l’ensemble des participants. CSC Boissière 02 40 76 96 85 • 1 jeudi sur 2, pour adultes CSC Bout des Pavés / Chêne des Anglais 02 40 40 19 16 Repas conviviaux Voir Mosaïque n° 67 8, 15 et 22 avril / 15 et 24 mai Éclectic 02 40 40 91 18 Sophrologie Lundi, 19h15-20h15, pour adultes CSC Boissière 02 40 76 96 85 Les rendez-vous conviviaux autour d’un repas accompagnent l’actualité et les thématiques du centre. Tout public CSC Boissière 02 40 76 96 85 CSC Bout des Pavés / Chêne des Anglais 02 40 40 19 16 Restauration Yoga du rire Mercredi 19h-20h, pour adultes CSC Boissière 02 40 76 96 85 Pensez aussi à toutes les associations sportives de votre quartier Comité d’action de la Petite-Sensive, restaurant social Ouvert toute l’année du lundi au vendredi, à partir de 12 h 02 40 59 63 21 Tables d’hôtes • Retrouver le plaisir de manger ensemble, donner la possibilité de réaliser collectivement un repas, partager. Escale, avec l’ORPAN et Adoma 02 40 94 10 65 / 02 40 99 28 51 • 1 mardi sur 2, le midi, dégustez un repas concocté par un groupe d’habitants bénévoles du quartier, « after » (moment convivial autour de jeux) l’après midi. CSC de la Petite Sensive 02 40 40 69 63 Projet des boîtes Vertes Bientôt, avec différents partenaires du quartier, un programme d’animation sera proposé autour de la « lutte contre le gaspillage alimentaire ». Objectifs : démocratiser la lutte contre le gaspillage alimentaire, valoriser les expériences, sensibilisation, informations… Participation en avril à la Semaine du développement durable, en juin à la Fraich’Attitude, en octobre à la Semaine du goût, en novembre à la Semaine Européen de réduction des déchets… « Les boîtes vertes » [email protected] 16 Mosaïque n° 68 | Mars 2014 B i e n - ê t r e ord, à N a n t e s N o r d Jardins familiaux Jardiner et cultiver ses propres légumes en ville c’est possible grâce aux jardins familiaux. Pour figurer sur la liste d’attente des demandeurs d’une parcelle individuelle, il convient de s’inscrire auprès de la mairie annexe de Nantes Nord. Quatre sites existent : Angle Chaillou, Églantiers, Renards et Amande ; un cinquième est en cours de réalisation sur le Bout des Landes, « les jardins des Bruyères ». Sur ce site, une parcelle collective est envisagée. Si vous habitez le secteur et êtes intéressés par ce projet, vous pouvez contacter le service des espaces verts de la Ville de Nantes, 02 40 41 98 53 Santé Jardin collectif Plantation, récolte, cuisine dès les beaux jours, fête des jardins CSC Bout des Landes/Bruyères 02 40 76 15 52 Paniers fermiers • Tous les 15 jours, coopérative d’achat bio CSC de la Petite Sensive 02 40 40 69 63 • Jeudi 18h-20h, au CSC Boissière, AMAP des Renards, [email protected] • Jeudi 18h-20h, à l’hippodrome, AMAP des Hauts Roseaux, [email protected] « Potager partagé » Association qui propose de rapprocher des personnes qui disposent d’un jardin mais ne l’exploitent plus ou peu, et d’autres qui aimeraient cultiver un potager mais n’ont pas de parcelle à jardiner. Facebook « Potager partagé » et [email protected] L’«Espace citoyen» du marché de la Bourgeonnière 6-7 mai animations « Mal Bouffe » Bientôt, avec différents partenaires du quartier, un programme d’animation sera proposé pour informer et prévenir les jeunes sur les risques de la « malbouffe », faire connaître des produits de qualité, découvrir et partager différentes cultures culinaires, revisiter les hamburgers et autres kebab… Lieu d’échange et de convivialité, c’est une source d’information et de formation, notamment autour des questions liées à l’alimentation. Innovant et non marchand, cet espace permet à tous de faire connaître ses activités ou de sensibiliser à une cause. Cré’Alters : [email protected] CSC Boissière 02 40 76 96 85 Hoda Marie Viel Mosaïque n° 68 | Mars 2014 17 DOSSIER S a n t é • N u t r i t i o n Deux Associations pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne à Nantes Nord ! Comment retrouver les bons légumes, sains, des jardins de notre enfance ? Deux AMAP existent à Nantes Nord, Mosaïque a souhaité vous les présenter. amapdesrenards @laposte.net amap.leshautsroseaux @gmail.com www.amap44.org/ amap Tout d’abord, qu’est-ce qu’une AMAP ? Une Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne est un partenariat de proximité entre un groupe de consommateurs et une exploitation locale, débouchant sur un partage de récolte régulier, composée des produits de la ferme. C’est un contrat solidaire, basé sur un engagement financier des consommateurs, qui paient à l’avance la totalité de leur consommation sur une période définie (la « saison »). Ce système fonctionne donc sur le principe de la confiance et de la responsabilité du consommateur. Il représente une forme de circuit court de distribution. Une AMAP est pour le consommateur l’occasion d’avoir des aliments frais, de saison, souvent biologiques, produits à partir de variétés végétales ou races animales de terroir ou anciennes et un prix équitable pour les deux partenaires. Ceci est considéré comme participant de l’économie solidaire car c’est un lien direct, sans intermédiaire, entre le producteur et le consommateur ; ceux-ci s’engagent à 18 Mosaïque n° 68 | Mars 2014 l’avance, pour une saison de production ; ils partagent les aléas climatiques qui peuvent modifier à la baisse, la quantité de produits prévue et planifiée par le producteur ; enfin, le prix du panier est calculé en fonction des coûts de production et non pas au poids de la marchandise. Le fermier amortit les aléas de l’économie de marché (il a une vision sur plusieurs mois) et garde une indépendance par rapport au système de grande distribution ; quant aux consommateurs, ils peuvent directement suivre et influencer le mode de culture (biologique, biodynamique ou agriculture durable). Deux AMAP existent à Nantes Nord : • L’AMAP des Hauts Roseaux : La distribution se déroule à l’hippodrome, le jeudi de 18 h à 20 h. • L’AMAP des Renards : La distribution se déroule au CSC Boissière, le jeudi de 18 h à 19 h 30. Les gens du quartier s’y retrouvent dans une ambiance amicale. Ces AMAP participent à favoriser un dialogue social autour de la sécurité alimentaire et du goût. En effet, « c’est une façon de vivre le partage avec ces agriculteurs bio qui travaillent pour bien nous nourrir. » « En plus, quelque part, nous agissons pour l’emploi, en soutenant ainsi de nouveaux jeunes agriculteurs. C’est aussi ré-impliquer le consommateur dans ses choix de consommation. » Elles fonctionnent avec une dizaine de producteurs. Vous y trouverez : légumes, volailles, pain, produits laitiers, viande, charcuterie, poissons, œufs… Alors, n’hésitez pas à les rejoindre, car contrairement aux idées reçues, des places sont disponibles dans les AMAP de notre quartier ● Marie Annick Huchet • B i e n - ê t r e à N a n t e s N o r d Escale 12 rue Paul Claudel 02 40 99 28 51 [email protected] ORPAN 6 place du Port Communea u 02 40 99 26 00 La Roseraie Santé, bien-être,…, et si on allait se balader ? Jardin des Plantes. L’Escale, lieu d’accueil et de convivialité sur le quartier de la Boissière, que tout le monde connaît, propose avec l’ORPAN (Office des Retraités et Personnes Agées de Nantes), des balades, ouvertes à tous, tous les derniers lundis de chaque mois. M osaïque, curieux comme un furet a rencontré Myriam, coordinatrice de l’Escale, lieu bien repéré sur le quartier par les habitants, pour en savoir plus sur ces balades. Comment s’élabore le programme de balades découvertes ? Ce sont les habitants qui déterminent le programme. Chaque sortie est organisée et choisie par un groupe d’habitants de 4 ou 5 personnes issues de l’Escale et de l’ORPAN, mais ensuite, elles sont ouvertes à tous. Ce sont des sorties de deux heures, tranquilles, de découvertes. Ces balades se déroulent à proximité de Nantes. Les déplacements, s’il y a lieu, s’effectuent en transport en commun (bus, tram). C’est la seule chose d’ailleurs à prévoir : un titre de transport. permis de découvrir l’ancien cours de la Loire. Mais l’objet de ces balades va au-delà de la simple découverte. L’idée c’est aussi de contribuer à créer du lien sur le quartier, de lutter contre l’isolement des personnes et d’accueillir les nouveaux arrivants. Les participants cherchent à s’oxygéner, mais aussi à rencontrer du monde, à sortir de chez eux, à échanger, discuter, en prenant le temps de regarder autour de soi. C’est donc quoi le programme qui nous attend ? Nous continuons la découverte de Nantes. Nous irons à Port Barbe en mars, dans la Vallée du Cens (jusqu’à Orvault) en avril, à la Jaguère en mai et enfin, en juin nous proposerons une plus longue sortie, avec pique nique autour du plan d’eau du Plessis, à l’Ile Clémentine. Dernière précision, ces promenades sont gratuites et il n’est pas obligatoire de s’inscrire. Rendez-vous donc sur place à 14h00 ● Daniel Jamonneau Quels types de sortie proposez-vous ? Des balades dans les parcs nantais ou à la découverte de l’architecture... Dernièrement nous avons visité l’ile Feydeau et Port la Blanche, à la Beaujoire. Quand le temps ne le permet pas, nous faisons des visites d’expositions. Nous sommes allés aux Archives, par exemple. Cela nous a Balade à thème, Voyage à Nantes. Mosaïque n° 68 | Mars 2014 19 DOSSIER Ces plantes qui nous gardent en forme Les bienfaits des légumes et des plantes ou le miracle de la nature. C omment ne pas s’extasier et se réjouir lorsqu’on pense à tout ce qui sort de terre, du petit trèfle qui pousse au bord des routes jusqu’aux arbres gigantesques des forêts, sans l’aide de l’homme, et qui contribue à notre survie ? Aussi loin qu’on puisse remonter dans le passé, on constate que l’humain s’est rapidement orienté vers le monde végétal pour s’alimenter et guérir ses maux et ses blessures. Les guérisseurs sorciers, observateurs attentifs, ont appris à force d’expérience les bienfaits de certaines plantes, ce qui leur valût un grand prestige auprès des populations. L’intérêt qu’on porte à l’art de guérir à partir de son environnement naturel, se remarque tout au long de l’histoire, et les plantes ont gardé une place très importante qui ne s’est jamais démentie. Quelques conseils datant de l’antiquité Gréco-Romaine : « La nature est utile à l’homme, les plantes furent crées pour satisfaire les besoins de l’homme, par conséquent, toutes les plantes doivent posséder des vertus thérapeutiques. » La phytothérapie : les plantes qui guérissent : elles sont médicinales lorsque la racine, la feuille, la fleur, ou la graine possède un principe actif pouvant conduire à des emplois thérapeutiques. Quelques exemple basiques : • Pour les troubles du sommeil, l’anxiété, le stress : la passiflore, l’aubépine, la valériane et le tilleul. • Pour le rhume, la toux : le thym, l’eucalyptus, la menthe poivrée, le réglisse, le gingembre, le pin sylvestre • Pour les douleurs articulaires : le romarin, l’ortie, le genévrier, l’immortelle. Et bien d’autres… 20 Mosaïque n° 68 | Mars 2014 Sans aller chercher plus loin, voyons notre environnement quotidien, entrons dans nos cuisines ! Qu’est-ce qui est particulièrement odorant ? Qui parfume délicieusement tous les plats, légumes, fromages, viandes, crudités etc. mais qui fait fuir nos interlocuteurs, les vampires et les parasites intestinaux ? L’ail ! Mesdames et Messieurs : l’ail aux vertus innombrables, protecteur cardio-vasculaire, modérateur de cholestérol et de triglycérides est aussi anti-inflammatoire, et quand je dis l’ail je pense aussi à l’oignon qui nous fait tant pleurer… mais antibactérien, puissant antioxydant, nettoyeur du corps, ail et oignon excellent pour faire reculer l’arthrose ! Ils sont bénéfiques à un point tel qu’un vieux proverbe auvergnat dit : « Ail le soir, oignon le matin : c’est le malheur du médecin » de vrais élixirs de santé. A présent, amusons-nous à regarder de près la coupe d’une carotte en rondelles : c’est la réplique de l’œil humain ! Et bien carottes = vitamine A. Elle rehausse la circulation du sang et améliore la vision. A quoi ressemble un haricot ? au rein ! Le haricot nain aide à la cicatrisation et au bon fonctionnement du rein. Aubergines, avocats et poires ciblent la fonction de l’utérus et du col cervical (organes féminins) et… ils ressemblent à ces organes. Notons que faire pousser un avocat de la floraison à la maturation du fruit prend exactement… 9 mois. Observez une noix : que voit-on ? Un petit cerveau, un hémisphère gauche et droit, un haut et bas cervelet. Nous savons que les noix aident à développer plus de trois douzaines de neurotransmetteurs pour la fonction du cerveau. C’est troublant n’estce pas ? Savoir que d’inoffensifs fruits et légumes contribuent à nous aider à vivre mieux parce qu’ils sont adaptés à tous les organes de notre corps, et pour cela il faut juste en manger ! N’est-ce pas réjouissant ? Ne perdons pas de vue que l’humain est « omnivore opportuniste à tendance végétarienne » dont la part protéines animales admise dans la ration alimentaire varie. En effet, notre système digestif est conçu pour pouvoir consommer aussi bien des protéines animales que végétales même si la base de notre alimentation est principalement constituée de végétaux : légumes, fruits, graines. Notre intestin est très long contrairement aux vrais carnivores. Il semblerait que la tendance végétarienne soit plus importante et plus adaptée, car les déchets de viandes non évacués stagnent dans les intestins et provoquent de véritables ravages ! Donc pensez aux bons fruits et légumes car tous ont des propriétés bénéfiques et aux fruits secs pour les protéines ! ● Michelle Sarna Mallet LE COIN VERT Invitation à la découverte d’une très belle fleur… qui porte bien son nom… Sans doute êtes-vous passé à proximité sans jamais l’apercevoir ! Il faut dire que cette plante apparaît au printemps dans la coulée des Renards au pied des aulnes, des peupliers, des saules… À maturité elle forme des petits massifs de fleurs de couleur violette. Il vous faudra être perspicace pour les découvrir depuis ce chemin piétonnier : il s’agit de la Lathrée clandestine (Lathraera Clandestina). Elle apparaît d’abord sous la forme de jolis petits boutons blancs au cœur violacé, très serrés les uns contre les autres, pour constituer une touffe qui peut atteindre plus de 50 cm de diamètre. Avec les premiers rayons de soleil, chaque bouton va donner une fleur de couleur bleu-violacé. Ne cherchez pas les feuilles : il s’agit d’une plante parasite, dépourvue de chlorophylle (donc inutile de la cueillir, elle ne vit pas sans son hôte). Lors de la montée de la sève au printemps, elle puise sa nourriture sur les racines de la plante hôte à l’aide de longs filaments blancs dotés de véritables suçoirs. A maturité, les graines sont projetées à distance et peuvent mettre plusieurs années avant de donner les premières fleurs. Dès le mois de mai les lathrées disparaissent complètement jusqu’au prochain printemps. Vous pouvez aussi trouver quelques Lathrées dans la vallée du Gesvres et du Cens. Sa localisation en Europe est essentiellement sur la zone atlantique, depuis la Belgique jusqu’en Espagne. Elle est aussi localement présente en Italie. C’est une plante protégée dans quelques départements. L’hypothèse a été faite que le nom du lieu-dit « Launay Violette » viendrait de « Aulnaie Violette », référence à la couleur des lathrées tapissant le pied des aulnes au printemps. A moins qu’on y évoque les violettes également abondantes sur notre quartier. Et puis ne soyez pas surpris si en recherchant la Lathrée dans la coulée des Renards vous trouvez du cresson. Vous êtes dans une ancienne cressonnière et cette plante, très rustique, y est implantée pour toujours ● Francis Peslerbe Mosaïque n°68 | Mars 2014 21 LES RECETTES D’EMMA Les pommes faisaient rouli, ro Ce matin, aux aurores, le téléphone a sonné. C’était ma sœur. - « Emma, il faut que tu rappliques, j’ai besoin de toi le plus vite possible » - « Dis Marie, tu te fous de moi, il est sept heures, on est samedi… » - « Bon excuse-moi, mais l’heure est grave. Tu connais Alice, ma super copine ? » - « Alice, je…, mouais ? Je me réveille ? Alors accouche ou je raccroche. » - « Justement, elle est partie aux urgences, elle va accoucher, son mari n’est pas là. Et, j’ai besoin de toi pour garder les enfants pour la journée. » - « Ok j’arrive, juste le temps de prendre un café. » - « Je savais que je pouvais compter sur toi ma chérie. » Donc, le temps de faire la route, je franchis le pas de la porte et trouve Marie déjà prête, très excitée, les bambins à table dans la salle à manger. Devant eux, un champ de bataille composé de céréales renversées, de nutella étalé sur la nappe, de confiture dégoulinante sur les pyjamas, de disgracieuses flaques de lait à deux doigts de perler sur le sol pas encore immaculé ; le tout, télé allumée ! - « Voilà, je t’ai laissé de l’argent sur la table, le frigo est vide, je te revaudrai cela, je t’appelle dès que je peux ! » La porte claque et me voilà face à une belle équipe ! Anaïs, douze ans, Jules sept ans et les jumeaux Zoé et Hugo, trois ans…« DES AMOURS » ! Sans que j’aie eu le temps de réagir, ils me sautent au cou et voilà ma robe maculée 22 Mosaïque n° 68 | Mars 2014 de chocolat, ma nuque collante de sucre et mes cheveux poisseux de multiples ingrédients, miel, biscotte et autre vache qui rit (il n’y a qu’elle!). Le temps de me « dépoisser », mon cerveau s’affole, je lance l’opération organisation - « Mes petits cœurs, débarrassage de table et hop en route pour les courses » - « Ouais génial, on va au supermarché » - « Bien sûr, on va au SUPER MARCHE, de la Petite Hollande ! » Je vois huit grandes billes s’écarquiller, me regardant fixement, un point d’interrogation dans chaque pupille. Ne leur laissant pas le temps de réagir, nous voilà en file indienne sur le trottoir, chacun un panier sous le bras, « il était une fermière qui allait au marché, elle portait sur sa tête trois pommes dans un panier, les pommes faisaient… ». Moins de deux minutes sur place, voilà que j’en ai déjà perdu un. - « Mais où est Hugo ? » - « Il est juste là, Tatie, devant une grosse bête gluante qui pue » - « Dis donc, c’est comme cela que tu appelles le poissonnier ? » Et là je vois mon Hugo tétanisé devant un calamar visqueux. Il enfonce son doigt dans la bête et me lance : - « Dis Tatie, cela se mange ? » Et devant les huîtres, « On mange aussi des cailloux ? » - « Oui, mais ce sont des coquillages et s’il te plaît, enlève ton doigt de ce calamar ! Bon, qu’est-ce que tu aimes comme poisson ? » « Le surimi ! » « Très bien, nous allons le préparer nous même. » Je passe la commande pour huit pinces de crabe et 300 g de crevettes. Direction les fruits et légumes. On remplit les paniers, tomates cerises, pommes, poires, radis, branches de céleri, carottes, ail, betteraves… Sceptiques devant ces produits parfois inconnus, Jules n’en perd pas son petit côté charmeur : - « Tatie, ça sent bon les légumes. Les betteraves, elles sont colorées comme ton rouge à lèvres ! Par contre qu’est-ce qu’on va faire avec cela ? On pourrait faire une surprise à maman, enlever les légumes en plastique qu’elle a posés sur le saladier de la salle à manger et moi je serai le décorateur ! » - « Tu es mignon mon Jules, mais tout cela ça se mange ! Ce ne sont pas des objets de déco » De retour à la maison. - « Nous allons faire un grand jeu les enfants, tous un tablier, car aujourd’hui nous allons préparer pour manger du chat, de l’oiseau, de la vache, un robot et en dessert une girafe et une île ! » Je capte alors les regards des enfants se croiser et entends à voix basse - « Toujours aussi hurluberlue cette Tatie ! » A ma grande surprise, tous ces mets ont été ingurgités bien plus vite qu’ils n’ont été faits et la table, malgré quelques résistances a été débarrassée. L’après-midi, nous sommes allés visiter la ferme du Beau Soleil où s’étalent des variétés de pommes colorées de SaintJulien de Concelles. Je vous aurais bien présenté ce lieu, mais Marie-Claude l’a déjà fait ! (voir p 12). Pour tout vous dire, ce ne fut pas de tout repos car faisant porter sur leur tête des pommes dans un panier, les pommes faisaient rouli-roula et les enfants… trois pas en avant, trois pas en arrière, trois pas sur le côté, trois pas de l’autre l’autre côté… j’ai fini épuisée ! Une semaine après, coup de fil de ma sœur, - « Dis-donc, qu’est-ce que tu leur as fait à mes petits moineaux ? Ils veulent aller au marché, j’en ai un qui veut devenir fermier, Anaïs se renseigne sur l’AMAP des Renards. Je suis complètement dépassée par les événements, moi qui ne sais pas cuisiner. Je te remercie ! Je te les refilerais. La prochaine fois tu veux peut-être leur faire découvrir le sport, pour qu’ils me demandent de les emmener à RIO en 2016. Tu m’offriras les billets j’imagine ? » Et pourquoi pas ? ● Emma ula Magique, ce robot ! Et pas si compliqué à réaliser.Il vous faut : du pain de mie complet, des gâteaux secs pour les mains, des moitiés d’œuf et des rondelles d’olive pour les yeux, des carrés de fromage, des rondelles de concombre et de carotte, des tomates-cerises, des gouttelettes de mayonnaise pour les petits points jaunes en bas du ventre… La bouche est faite avec un bâtonnet de gruyère et des petits carrés de concombre. L’antenne ? Du concombre : une moitié de rondelle et un fin bâtonnet. Miam ! Cui cui va là ? Cet oiseau rigolo est réalisé avec du pain de mie complet, de la mozzarelle, des moitiés de radis pour les ballons (accrochés à des cure-dents), de la carotte pour le bec et les pattes. Les yeux ? Un peu de mozzarelle découpée et du colorant alimentaire (vous pouvez mettre des bouts d’olive !). Bon appétit ! Du pain complet, du fromage frais, du concombre, des tomates cerise, des morceaux de tomate, de la salade, quelques fines herbes… C’est bon… chat ! Posés sur de simples tranches de pain, du fromage à tartiner, des radis, un bout de carotte, des lamelles de poivron, du céleri, des tomates cerise, du persil… un repas vitaminé ! Des tranches de pain de mie joliment découpées, des tranches de jambon blanc et de rôti froid (vous pouvez aussi utiliser du saucisson à l’ail pour les petites tranches), une petite boule de mozzarelle coupée en deux pour les yeux, des morceaux d’olives pour les pupilles et les naseaux, un bout de saucisson pour la langue, des écorces de citron ou d’orange pour les cornes… Joli méli mélo à l’heure du déjeuner Des fruits, des légumes, un peu de pain et surtout une jolie girafe découpée dans une tranche de mimolette. Pour les taches et les oreilles, des bouts de carottes, un museau en mozzarelle… on vous laisse jouer avec votre imagination ! meuh ! Banane, kiwi et quartiers de mandarines… voilà un dessert exotique qui a bonne mine ! Mosaïque n° 68 | Mars 2014 23 ÈS C ’EST AUSSI PR LE US VO ZA EC VDIE E CLHO « Saperlipuppet* » , un festival de marionnettes… ! A la salle CAPELLIA, à la Chapelle-sur-Erdre, du 9 au 13 avril 2014, se déroulera la 4e édition de la biennale de marionnettes et d’objets manipulés proposée par la compagnie « la Salamandre ». L’idée germa d’une conversation opportune, lors d’une cérémonie de vœux. S amuel Lepetit, marionnettiste chapelain ne vous est pas inconnu, chers lecteurs. En effet, à l’Escale Boissière, il avait présenté une exposition de marionnettes du monde. Un après midi, il avait sculpté une main devant vous, tout en commentant sa pratique. En fin d’année, il avait présenté un spectacle autour d’un grimoire au centre socioculturel de la Boissière. Enfin, lors du festival Ludonord, il fut complice des enfants et animateurs de l’Accoord. Avec Sandrine Mary, « musicienne-pédagogue », en diverses occasions, auprès d’enfants handicapés ou de jeunes enfants en crèche il animait des ateliers d’éveil musical notamment dans le cadre de la Folle Journée... et donc, vous qui le connaissez, vous pourrez le retrouver lors de « Saperlipuppet », tout près de chez vous à la Chapelle sur Erdre. Au fil des jours, 50 spectacles d’une durée variable seront présentés par 16 compagnies dont 3 en provenance de Belgique, Argentine, Angleterre, qui vous transporteront dans leurs univers décalés et ludiques. Les marionnettes, selon les pays, sont manipulables de différentes façons. Marionnettes à fils, à gaine, à tiges en silhouettes d’ombres chinoises, personnage manipulé à plusieurs (Bunraku japonais), marionnettes géantes, voire machines animées,..., qu’importe. Elles entraînent petits et grands dans l’imaginaire. Par leur intermédiaire, comme par procuration, elles expriment les travers de la nature humaine ou animale. Mais audelà, elles nous permettent de nous projeter, rencontrer d’autres pratiques, d’autres cultures, pour faciliter les échanges, pour mieux libérer nos émotions, alliant tristesse, humour et fantaisie, et pourquoi pas de réinventer notre quotidien avec poésie. 24 Mosaïque n°68 | Mars 2014 À corps perdu, découvrons Dans l’œil du judas, chronique de la cohabitation en immeuble où la rumeur et le racisme transpirent. Conte urbain dont le décor est une maison de poupée. Quand le théâtre d’ombres donne vie, tantôt à un lapin (No toquen mis manos) par l’agitation de la main ou tantôt à (Namaskar) qui met en lumière l’agilité des doigts, l’émotion nous envahit. Il sera agréable de s’émerveiller avec (Mme Musaraigne) : les peluches et les marionnettes se mettent en mouvement. Lorsque des vêtements deviennent funambules sur un fil musical, (Rose), nous plongeons dans les mots et leur musicalité. À travers ces quelques exemples, je souhaitais vous démontrer combien la créativité peut donner libre cours et sens à l’expression artistique pour sublimer le spectacle vivant. Cette programmation est complétée par des expositions, des conférences et des ateliers. Par ailleurs, dès la première édition, l’ambition des bénévoles et de leurs partenaires était de rendre l’événement accessible à tous par une tarification modérée (de 2 à 12 euros) ainsi, 3 500 personnes ont contribué à installer ce festival en 2012. Cette manifestation inscrite dans le paysage culturel nantais est une réelle passerelle vers le spectacle de rue (Royal de luxe, les 7 et 8 juin prochains) en quête de « l’extraordinaire » à consommer sans modération pour mieux vivre le quotidien ● Gérard Vinet * Puppet : marionnette en anglais HISTOIRE DE QUARTIER Confidences post mortem d’un pin… Un pin, planté au carrefour des rues Vincent Scotto/Fantaisie n’a pas résisté aux rafales de vent de l’une des tempêtes de janvier dernier. Nous avons recueilli ses dernières confidences… ’ J étais bien à la Boissière mais je n’ai pu résister aux rafales de vent de l’une des tempêtes de janvier 2014. Déraciné, couché rue Vincent Scotto, des agents de la ville sont venus me tronçonner pour que je n’entrave pas la circulation ! Depuis combien de temps je vivais ici ? Pour le savoir, il vous suffit de compter le nombre de mes cernes sur la tranche de coupe… Mon âge est celui de la cité ! Je pars avec beaucoup de souvenirs. On m’a dit que jadis, à proximité, à l’emplacement du centre commercial, il y avait la ferme de la Bourgeonnière tenue par la famille Thébaut et qu’en face, en 1959, les premiers habitants se sont installés dans le lotissement Baticoop, appelé aussi lotissement des policiers. De ma place, au milieu d’une pelouse, j’ai souvent vu les habitants de la cité se rendre en famille vers l’hippodrome du Petit Port pour assister aux courses ou profiter des espaces engazonnés et boisés. J’ai toujours rêvé de les voir faire une pause à mon ombre pour papoter, lire, tricoter, jouer avec les enfants… A défaut les chiens venaient quotidiennement y gambader. Beaucoup semblaient apprécier mon tronc… Je les ai vus, souvent, venir y lever la patte ! A la fin des années soixante dix, alors que j’étais adolescent, j’ai failli disparaître. La municipalité d’alors avait élaboré le projet fou de construire une rocade à 4 voies qui partait du rond point de la Rivière pour rejoindre le bd du Massacre en empruntant la coulée des Renards, la rue Vincent Scotto, le Clos du Cens, le Pont du Cens et la rue de la Patouillerie ! La population du quartier s’était mobilisée pour rejeter cette décision ! Ainsi j’étais sauvé ! J’ai constaté d’année en année, l’augmentation de la circulation automobile. Mais, en 1994, le tram est arrivé sur notre quartier. J’ai aimé vivre au rythme cadencé des passages du tram à proximité, rue des Renards. Ce type de transport en commun - fortement apprécié des habitants, me dit-on – a permis d’apaiser la circulation et de préserver la qualité de l’air. Ainsi j’ai pu mieux respirer. Je pars prématurément. Mes frères jumeaux semblent être en bonne forme. Longue vie à eux ! Adieu ! Ainsi va la vie des arbres soumis aux aléas météorologiques ! » ● Témoignage recueilli par Francis Peslerbe On détermine l’âge des arbres en comptant le nombre de cernes sur une coupe. Chaque anneau représente une année de croissance. L’activité rythmique du cambium (zone située sous l’écorce) en fonction des saisons, est responsable de la formation des anneaux de croissance. La ferme de la Bourgeonnière. Mosaïque n°68 | Mars 2014 25 EXPRESSION Enfance Je me souviens de Janine, ma première conquête. Nos parents étaient aux anges, notre avenir radieux. Était-elle brune ou blonde ? Je ne sais plus. Nous avions 5 ans. Georges Pérec. J e me souviens de mon père disant : « Chausse-toi, on va prendre l’air à Montfuron. « Il fait trop chaud, papa ! Je veux pas aller à ton furon ! » Mes larmes ne changeront pas la détermination de mon père. C’était pourtant un beau parc ombragé, Montfuron. Je me souviens de mon père, mobilisé, revenant en fraude à la maison, dans un uniforme bleu horizon. J’eus peur, une peur bleue, comme l’uniforme que portait cet inconnu soldat. A son grand dam, je refusais les caresses de mon papa. Un antimilitarisme viscéral m’habitait déjà. Je me souviens de mémé, charriant péniblement un lourd sac de légumes, une aubaine pendant les restrictions des années de guerre. Le fond du sac traînait par terre. J’ai les bras trop longs pour mes jambes trop courtes, disait-elle. Je me souviens de Siméon, un immense balèze sénégalais. Henri, le frère de Jérôme le boucher du quartier, qui avait fait fortune en Afrique, l’avait ramené dans ses bagages. C’étaient les copains de mon tonton Charlot. Siméon, avec un grand rire sonore découvrant ses belles dents blanches, nous saisissait sous les aisselles, ma cousine ou moi, nous faisait sauter très haut. Frayeur et plaisir. Les Colonies peuplées de sauvages, nous ignorions cela. Je me souviens de cet hiver glacial de 1940. Mémé partageait son grand lit réchauffé par des briques, avec ma cousine, ma presque jumelle, et moi. Elle nous séparait, tout en nous serrant contre elle, l’une à sa droite, l’autre à sa gauche, des fois que... Voyons, mémé, ce n’était pas encore de notre âge ! Je me souviens de Berthe, la voisine de mémé. On la disait folle, quand on la voyait s’allonger, à même le bitume, sur un coin de trottoir, en plein soleil de midi. J’aimais bien Yvonne sa fille, mais je ne le lui ai jamais dit. Je me souviens de mon autre mémé, en balade dans la colline avec, en toile de fond, la barre imposante de la Sainte Victoire que Cézanne a peinte si souvent. Et moi, le petit citadin, insensible à ces beautés, dans ce paysage magique, victime d’un besoin pressant, réclamant du papier, éploré... Prends donc une pierre du chemin, dit mémé, elle est bien sèche avec ce cagnard. Ça fera l’affaire ! Je me souviens de l’oncle Titin, qui jouait à me faire peur quand j’allais le surprendre dans son jardin. Il me renvoyait à la maison, l’oeil noir, en pointant un index péremptoire. Longtemps après, quand il décida de quitter ce monde, nous l’avons pleuré beaucoup. Je me souviens d’avoir été un enfant heureux ● Georges Négrel Ce texte est inspiré d’un recueil de Georges Pérec, « Je me souviens », publié en 1978. Georges Pérec est né de parents juifs polonais, son père mort au combat contre l’Allemand en juin 1940, sa mère déportée à Auschwitz. Il a été lauréat, pour ses romans, de deux très grands prix littéraires, Renaudot et Médicis, au cours d’une vie relativement brève (46 ans). Il fut membre d’une société littéraire, l’OULIPO, qui imposait des contraintes d’écriture. Ainsi, le recueil « Je me souviens » dans lequel tous les paragraphes commencent par la même phrase. Ainsi, il fit paraître « La disparition », un livre pour lequel il n’utilisa que des mots ne comportant pas la lettre « e ». Les souvenirs regroupés dans le recueil « Je me souviens », racontent selon leur auteur : « des petits morceaux de quotidien, des choses que, telle ou telle année, tous les gens d’un même âge, ont vues, vécues, ont partagées, et qui, ensuite, ont été oubliées… ». Ces textes courts, de quelques mots à quelques lignes, sont des fragments mêlant tous les thèmes, cinémas, objets quotidiens, actualités, souvenirs de famille, d’école, littérature… Voulez-vous, à votre tour, égrener vos souvenirs à la manière de Georges Pérec. « Mosaïque », votre journal sera heureux de les publier. A vos plumes 26 Mosaïque n° 68 | Mars 2014 Le spectacle est dantesque L’herbe est bien verte, les boutons d’or aussi ! Le ballon glisse et ne semble jamais s’arrêter. Ça y’est, déjà ! Coup franc pour Nantes. Là il faut flairer le bon coup ! Oui ! Dans la surface... Une action lumineuse, Juste un peu de vent, Les filets frissonent. Dans la seconde, ils vont vibrer, Je regarde admiratif, L’émotion est à son comble. J’ai l’air vraiment bidon dans la tribune, Ouf ! Le scénario est tel que je l’imaginais, C’est tellement fort, C’est contre Manchester, je crois, Il pleuvait des cordes... Je ne sais plus si c’était la demi finale ou la finale ?!! Pourtant ce n’était pas un rêve, C’était juste un grand match, Un grand Nantes. Claude Boutin L’ami Américain Sortez votre tapis volant du placard, voici du merveilleux, de l’espoir, de l’or en barre. Une histoire peu banale, une romance très fleur bleue. Réelle, authentique… M osaïque journal de quartier, écrit par les habitants, pour les habitants a servi de lien cet été à des retrouvailles explosives… Bien que le site internet de Mosaïque soit en « stand by », le journal existe toujours sur la toile, plus précisément sur le site de la Ville de Nantes, rubrique « proximité / vie quotidienne ». Un célèbre moteur de recherche permet évidemment de le trouver. Ce qui veut dire aussi, que l’on peut le découvrir de l’autre côté de la planète… Le contenu de l’e-mail parvenu au journal était surprenant, incroyable voire redoutable… Il disait ceci : Bonjour, je vous écris des « States », je cherche à entrer en contact avec l’une de vos rédactrices. Pouvez-vous lui transmettre ce message s’il-vous-plait Message : « Tu restes le grand amour de ma vie, après presque 40 ans… » Il y aurait eu de quoi, en énerver plus d’une ! Quel est ce mystérieux internaute, qui adresse en ligne cette déclaration d’amour brûlante. Une bombe à retardement… Surgissant de nulle part, un amour de jeunesse agitait son mouchoir sur le continent américain. Difficile cependant de percevoir le signal de nos côtes par temps de brouillard. Connexion établie, l’ex-amant signalait sa présence quelque part au Texas. Les premières photos furent envoyées sur la toile. Les enfants d’abord, puis les chats et la chienne, le lapin et même les grenouilles. Pour le fun, la décapotable de luxe, du plus beau rouge qui soit, bien entendu afin d’annoncer sa position sociale. Les américains parlent de dollars sans tabou. Il est de bon ton de montrer aux autres, qu’ici l’on a réussi. Les amours à distance ne sont pas les plus simples. Il y a le décalage horaire, sept mille kilomètres séparent ces deux continents, l’océan entre eux. Alors mieux vaut avoir du souffle et aimer la brasse. Ainsi a commencé cette Love Story. Rien ne manquait, les mots, les gestes tout était à la bonne place, aux bons moments. De l’incroyable, de l’exceptionnel. Un mois jour pour jour, un vendredi 13 son avion se posait à Roissy. Bla… bla… bla… et tout ce que je ne peux pas dire ici. Bref peu de temps après : ils vécurent heureux ensemble, et eurent beaucoup d’enfants. Ce qui me laisse à penser, avec une certaine fierté, et un léger sourire : Que l’on peut être bénévole, personne anonyme, ordinaire, donnant un peu de son temps à notre journal de quartier et qu’il peut surgir venant de nulle part, du passé, un événement extraordinaire capable de transformer votre vie. Longue vie à Mosaïque qui a fêté ses 22 ans… Ca devrait en faire de belles rencontres ! Et vive Nous, les écrivains du dimanche, et tous les Autres avec, bien entendu…● Cleve Torres Mosaïque n° 68 | Mars 2014 27 WÉ WÉ WÉ 48, rue du lieutenant de Sesmaisons 02 40 40 69 63 www.radio-wewewe.fr WÉ WÉ WÉ + qu’une radio ! Pour ce trimestre sur la rubrique de la web radio WéWéWé, je vais vous présenter plusieurs activités, émissions et rubriques. DYK (Do You Know) : Dans cette émission nous apprenons avec la rubrique science : • comment créer un organe avec une imprimante 3D • comment avoir une vaccination sans douleur et sans piqûre • comment réchauffer sa maison avec un ordinateur. Dans la rubrique blague un invité mystère « qui est-il ? » avec Cheick alias « El Checko » et dans les jeux vidéos des débats notamment sur l’un des jeux vidéos, les plus réputés ; « Minecraft ». Je vous présente également le projet journalistique proposé par l’animateur Omar du centre socioculturel de la Boissière : quatre jeunes filles âgées de 11 ans dans le rôle de journalistes. Elles sont venues nous présenter leur projet où elles nous racontent que tous les mercredis elles font des interviews et se réunissent à nouveau le samedi pour mettre en rédaction leurs articles. Pour plus d’information et y participer voir le nouveau blog du sec- 28 Mosaïque n° 68 | Mars 2014 teur jeune Luzinn (luzinn.blogspot.fr) ou se rendre directement au centre socioculturel de la Boissière. Nous avons pu écouter le vendredi 24 janvier 2014 avec Dominik et Victor une conférence d’astronomie au Muséum National d’Histoire Naturelle. Le sujet portait sur « les météorites et les secrets du système solaire » présenté par le scientifique Mathieu Gounelle. Très prochainement sur le site www.radio-wewewe.fr. Avec un de nos partenaires Hip Opsession nous réalisons des activités multimédia autour de la culture Hip-Hop, telles que mise en place d’un plateau radio au Lieu Unique pour le Battle ; la vidéo sera bientôt disponible sur le site. Nous avons aussi interviewé, pour la scène de rap français au Stéréolux, l’artiste rap nantais « Gonzo », ainsi que le groupe du nord de la France (la Côte Opale) « Feini-x Crew ». Et comme l’année dernière, un stage d’écriture Rap avec Guizmo et Mokless qui est artiste rap du groupe « Scred Connexion » était proposé. L’autre discipline de la culture Hip-Hop, le Graffiti. Cette activité est exercée au centre socioculturel de la Petite-Sensive. Pour plus d’information voir le blog du secteur jeune et le site de la web radio. Mesdames et Messieurs, j’ai le plaisir et l’immense privilège de vous annoncer la création d’une nouvelle émission qui s’appelle « Le Parloir ». Cela parle de tout et n’importe quoi, c’est-à-dire, « on parle de tout, sans limite... heu non, quand même pas, toujours avec des limites », propos recueillis de l’un des deux co-créateurs de cette émission, L-GeeK et MPS. Ils cherchent des invités (individus, collectifs et/ou associations) dans tous les domaines. Comment les contacter ? Par le biais d’un e-mail : [email protected] en indiquant l’émission « Le Parloir ». En bref, n’hésitez pas à consulter le nouveau blog du secteur jeune de Nantes Nord Luzinn (luzinn.blogspot.fr) où se trouvent toutes les informations nécessaires ainsi que la mise à jour du site de la web radio ● Cédric Moukassedi alias « Hugo le conteur » Pôle action culturelle Médiathèque Luce Courville 3, rue Eugène-Thomas 0240415354 ÉCHOS DE L A MÉDIATHÈQUE Tempsdanse.14 Deuxième mouvement : Entrez dans la danse. Tempsdanse.14 vous invite à découvrir, échanger et pratiquer la danse aujourd’hui. Du traditionnel au moderne : les danses africaines sont le berceau de nouvelles danses urbaines à travers le monde comme le Coupé décalé ou le dombolo. Samedi 26 avril – 15h Tribal Fusion Le second pas : de danseur à créateur Table ronde En collaboration avec Musique et Danse en Loire-Atlantique, et Vlipp.fr (Web TV) D’amateur à professionnel, de danseur à chorégraphe, comment le déclic opère-t-il ? Seul ou en collectif, quels sont les enjeux de la première création ? Vous êtes conviés à suivre leurs chorégraphies. Au menu : groove, humour et plaisir. Pour tout public Vendredi 20 juin – 19h30 Séga / maloya Avec Assantha Abdia de l’association Marumba La Tribal Fusion, type de danse orientale née aux USA, s’inspire de différentes danses traditionnelles et contemporaines comme le flamenco, le kathak, le Baratha Natyam et le hip hop. Samedi 3 mai – 15h Danse brésilienne Vendredi 16 mai – 19h30 Démonstration des jeunes (6-12 ans) du Centre Socioculturel du Bout des Landes Images d’un monde qui danse Mercredi 25 juin – 15h30 Appel à collecte de photographies de personnes qui dansent. Quoi ? Nous avons, dans nos albums photos, des souvenirs récents ou anciens de proches qui dansent. Les occasions sont nombreuses : seul, en famille, entre amis, lors de fêtes ou de spectacles. Ces photographies témoignent du langage universel de la danse. Comment ? En déposant vos photographies à la Médiathèque Luce Courville, en les envoyant par la poste ou par mail à [email protected] entre avril et décembre 2014. Nous nous chargerons de les reproduire. Vous pouvez joindre un commentaire et des précisions (date, circonstances…). Avec Virginie Chellet du groupe K’dance dezil (Association Kiltir Pei Océan Indien) Danse traditionnelle de La Réunion et de ses îles voisines Samedi 19 avril – 15h Alors on danse Les danses du monde Des répétitions publiques et des cours en direct. Pour une meilleure visibilité de l’offre de danse à Nantes. Découvrez toute l’année la richesse culturelle des associations et des compagnies. Et puis des surprises… qui vont vous propulser sur le dancefloor. Exposition Fleurs et feuilles du 15 avril au 31 mai 2014 Une promenade en images dans les albums jeunesse des éditions MeMo. Ateliers Couleurs Mercredi 7 mai à 15h Samedi 17 mai à 10h30 Inventez une histoire et fabriquez un livre accordéon en jouant sur les formes et les couleurs. Parents et enfants, sur inscription Soirée présentation d’albums Pourquoi ? Pour constituer et présenter cette archive vivante de personnes qui dansent. Dans un second temps ces photographies seront la source d’ateliers de création. Bollywood Le bal ! Avec Aurore Aymerie de l’association Marumba Mardi 22 avril à 18h30 En partenariat avec la librairie les Enfants Terribles Pénétrez dans l’univers des éditions Memo. En prélude à l’atelier de danse, découvrez un extrait chorégraphié du film Devdas, une référence dans le cinéma bollywoodien. Le livre prend l’air ! Le bal, une soirée à partager en famille. A l’occasion de la fête de la musique, le « Groupe Berthe » mène la danse. Répétitions publiques / cours en direct Samedi 5 avril – 15h Africa dance Avec Assantha Abdia de l’association Marumba La médiathèque Luce Courville s’installe dans votre quartier pendant les vacances. Vous aimez écouter des histoires ! Quelque soit votre âge, venez nous rejoindre pour échanger, découvrir et jouer avec les livresjeux des éditions MeMo. Les mardis 29 avril et 6 mai De 15h30 à 17h00 Chêne des anglais – Rue Samuel de Champlain près du bassin. Mosaïque n° 68 | Mars 2014 29 PASSION Nos voisins sont des artistes Wilma me reçoit dans son appartement lumineux décoré d’objets nobles ramenés de ses lieux de séjours : portes marocaines de bois peint, paravent ouvragé en fer forgé, collections de céramiques portugaises bleues remplies de plantes médicinales côtoient ses grandes toiles hautes en couleur. Un intérieur qui lui ressemble, chaleureux et créatif où le bois règne en maître incontesté. Sources d’inspiration Petite histoire L’attrait pour les couleurs et l’art primitif lui est donné par son pays de naissance, le Venezuela. Toute enfant déjà, elle aidait son frère dans ses dessins scolaires avant de pratiquer l’art du papier mâché, la peinture sur soie et sur bois, durant ses années de lycée à Caracas. En 1980, c’est un premier départ pour 7 ans en France avec le perfectionnement de notre langue à l’université de Toulouse puis la broderie au point de croix et l’ « Art country » des USA - de fins motifs répétitifs peints sur soie - avant le retour au pays pour une dizaine d’années. Après Cognac puis le Maroc pendant 3 ans, Wilma s’installe à Nantes avec sa famille et s’inscrit aux Ateliers «la Gobinière», attentive depuis 6 ans aux conseils du professeur dans cet esprit de liberté qu’elle privilégie. Ces échanges conviviaux, son entrée dans le conseil d’administration et la mise en place des expositions participent à la fois à son besoin de communication et son évolution artistique. 30 Mosaïque n° 68 | Mars 2014 Ce sont tour à tour des scènes de vie, souvenirs de villages, danses ou jeux d’enfants, la nature vénérée par l’eau et les ciels étoilés (Autour de la Nuit), les végétaux et animaux tels chats, papillons ou poissons « La Vie » mais aussi des personnages parfois inspirés de magazines (Plénitude). Avec légèreté et humour, Wilma met en scène ses convictions et son désir d’un Monde en paix par de joyeuses silhouettes féminines se reposant ou dansant (Rumba), des mains démesurées protégeant le globe terrestre (Terre Mère) ou illustrant le langage des signes (Suivezmoi). Chaque geste créateur témoigne d’une idée, d’un vécu ou d’une émotion puis le graphisme s’impose de lui-même ; elle dit par la forme et la couleur ce qui ne peut se dire autrement. Un style « peinture océanique » Wilma puise une énergie débordante dans sa peinture qu’elle ne veut surtout pas parfaite : ni copies, ni peintures académiques, juste la traduction libre de ses états d’âme dans le sujet mis en scène. Style à la facture naïve sans ombres ni perspectives, motifs simplifiés en aplats fluides d’acrylique au pinceau ou à l’éponge, soulignés parfois de cernés, pointillés blancs ou signes géométriques (Racines) contribuant à la vibration des couleurs et à cet effet de symétrie qui lui est indispensable. Privilégiant de grands formats sans fonds préparés, elle transmet sa joie de vivre dans une explosion de couleurs en aplats savamment orchestrés, une véritable thérapie du bonheur ! Sa couleur fétiche, le bleu, symbole de vie et de sérénité, se réchauffe de jaunes et de tonalités rouges, du rosé au violine, sans oublier quelques verts lumineux. Le blanc pur est peu représenté et le noir se retrouve sur quelques fonds et surtout sur des motifs géométriques côtoyant des gris bleus. Grâce à ses multiples séjours de par le monde, Wilma s’est forgé ses propres convictions pour la liberté et la solidarité entre les peuples qu’elle transmet par ses toiles. Membre de l’association Art et C « Cela me per met d’exposer dans différ ents lieux…appréciable pour me faire connaître du public ! », elle adhère entièrement à cette phrase d’un maître spirituel « La joie de vivre est la vérité de mon être » et nous enchante par son travail ● Myriam Pascal LES GRILLES D’ISA HORIZONTALEMENT 1 A – Ne pas avoir de maladies (4 mots) B – Le vert est très à la mode – Article indéfini – Ixode – Se rend au dernier moment C – Il est déconseillé d’en sauter un – Astuce – Faux marbre – D – Dieu de l’Amour – Lac des Pyrénées – Peut être médicale ou amicale E – Ville d’Allemagne – Tel un état avec de la fièvre, de la fatigue, des céphalées, des courbatures, une rhinite et une bronchite – Pronom personnel – Appris F – Exclamation enfantine – Premier qui porte bien son nom – Badiane, quand il est étoilé – Conjonction G – Pleine lune – Sans son «A», ne nous indique rien sur l’identité – Supplément familier - ….. de cheveux, la parole ? H – Ils jouent un rôle énergétique – Parvenir I – Crochet de boucher – Callosité – Département 27 – C’est le plus fort ! J – Faisait pareil – Sein, Oléron, Yeu K- Négation – C’est plus élégant qu’emm… - Gaz de lumière L – Mise en désordre – Opposée au plaisir – Quintessence M – Ils doivent faire partie de l’alimentation, pour leur amidon N – Apportent protéines et vitamines D, B2, B12 – Article contracté – A donc atteint la maturité – Ecole d’officiers de réserve O – Passe très près, quand «mottes» le suit – Mesure chinoise – Arrivé au monde - … de temps ou de cause? P – Une des neuf déesses – Ne pas se mentir (2 mots) – Ils sont mal faits pour s’y coucher ! Q – Vis – Le troisième, avec Taramis et Teutates – Sans tracas ni inquiétude. 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 A B C D E F G H I J K L M N O P Solution VERTICALEMENT 1 – Jouir d’une condition physique (4 mots) 2 – Se fait en cures – A consommer sans atteindre la potomanie! 3 – Il est parfois bien mérité – Lettre grecque – Celle de soja peut être mangée 4 – Détiens – Une petite, de temps en temps, est bon pour l’organisme – Souvent associées aux logis 5 – Possédas – Ville de Belgique – Bonnes copines 6 – Consonne doublée – Rigolé – Coupe la tête d’un végétal – Général sudiste 7 – C’est la définition du bien-être (2 mots) 8 – A perdu son «hip» et son «h» – Grand oiseau australien – Filet d’eau 9 – Ne fera rien sauter dans cet ordre! – S’en va ou morceau – 3e personne singulier masculin – Sortis du ventre 10 – Extinction de la douleur pour un bouddhiste – Font souvent la garniture 11 – Telle doit être l’alimentation – A été choisi – Nous en avons 206 ! 12 – Le 3e du L, au pluriel – Canton de la Seine-Maritime – Est apportée par les lipides 13 – Noir et blanc pour Rimbaud – Est anglais – Nettoie en grattant et raclant – C’est le premier, mais la tête en bas 14 – Rétrécissement du calibre en anatomie – Le Royaume-Uni ou l’Australie 15 – Palpe – Mœurs – A éprouvé une sensation 16 – … jusqu’aux larmes? – Utilisée pour les dessins au lavis 17 – Il faut savoir le faire pour guetter d’éventuels dysfonctionnements organiques! (3 mots) Mosaïque n° 68 | Mars 2014 31 T E E S I L E S A F U E U M P R O O N F M E L N K R U A S E F E O P E M S E I E I M M E A T I M I J E S S E I D I P I L H N D L P G A N F S M E E T I A C E S E E N C O A G I R U M N E L U E N E G E L L I L A I S S U P U O C I N L A P O R E E N S E S E T I U T S M A E T S S I V O S O R E D C U R T S A P E R C E H T B R T E A 3 2 1 S O E R A P U S E B I S R A N T O U T I E I E R R N I E E S A T L N E S G I E U Q I T E N U A S E N N O B N E E 10 11 12 13 14 15 16 9 8 7 6 5 4 N
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