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Fiche de Grammaire de Japonais - L3S6
S'aider des livres:
No Da:
SHIMAMORI II (p.276)
Hazu:
Kunio KUWAE (p.544, exo.p.567)
SHIMAMORI II (p.257)
Wake:
Kunio KUWAE (p.564, exo.p.567)
SHIMAMORI II (p.266)
Mono:
Kunio KUWAE (p.563, exo.p.567)
SHIMAMORI II (p.251)
Tokoro:
Kunio KUWAE (p.550, exo.p.567)
+ à la fin de la fiche: les points importants du semestre 5 (passif/factitif, le don, le keigo)
~のだ(/んだ)
présentation:
no est un nom fonctionnel, de statut nominal mais vide de sens. Comparé aux autres noms
fonctionnels qui gardent un sens plus ou moins concret (mono « chose », koto « fait », wake
« raison »), c'est un pur mot-outil.
<morphologie>
〔verbe〕
もう帰る。
もう帰る・んだ。
もう帰る・んです。
まだ帰らない・んだ。
まだ帰らない・んです。
もう帰る・の(か)?
もう帰る・んですか?
まだ帰らない・の(か)?
〔qい〕
〔qな〕
〔n〕
頭が痛い。
頭が痛い・んだ。
頭が痛い・んです。
頭は痛くない・んだ。
頭が痛くない・んです。
頭が痛い・の(か)?
頭が痛い・んですか?
頭は痛くない・の?
字が上手だ。
字が上手な・んだ。
字が上手な・んです。
字が上手ではない・んだ。 字が上手ではない・んです。 字が上手な・の(か)?
字が上手な・んですか?
字が上手ではない・の(か)? 東京の出身だ。
東京の出身な・んだ。
東京の出身な・んです。
東京の出身ではない・んだ。
東京の出身ではない・んです。
東京の出身な・の(か)?
東京の出身な・んですか?
東京の出身ではない・の(か)?
・・・のだ(か)?
Deux négations possibles:
-nai no da
-no dewanai
sur un plan sémantique, la fonction de no da est d'apporter une explication sur la situation
précédente. C'est pourquoi la phrase avec no da est étroitement liée au contexte.
Examinons les phrases suivantes:
ああ、木下が来た。Tiens ! Kinoshita arrive.
木下が来たのだ。C'est que Kinoshita est arrivé. (la phrase est en contexte avec un fait précédent)
大内ではなくて木下が来たのだ。(Ce n'est pas Ouchi,) C'est Kinoshita qui est arrivé.
木下が来たのだね。Kinoshita est arrivé, n'est-ce pas?
L'exemple 1 est une phrase sans no da. L'énoncé contient uniquement une information nouvelle
(que le locuteur veut transmettre à l'interlocuteur). Le locuteur découvre un fait nouveau (l'arrivée
de Kinoshita), et énonce la phrase.
Les exemples 2, 3 et 4 sont des phrases avec no da:
● l'exemple 2 est énoncé dans la situation où le locuteur (et l'interlocuteur) perçoit un fait
extérieur et en cherche une explication: par exemple il entend les bruits de pas ou un
craquement de porte, etc., il se demande ce que cela signifie, et quand il trouve une
explication à cela (l'arrivée de Kinoshita), il énonce la phrase 2. C'est l'emploi typique de no
da.
● Dans l'exemple 3, le locuteur comme l'interlocuteur savent que quelqu'un est arrivé. X ga
kita « X est arrivé » est un fait connu des deux, avec un trou (ici, X = « qui? », Kinoshita).
On met l'emphase sur la personne qui est arrivé, « c'est Kinoshita », et non Ouchi.
● L'exemple 4 est employé pour confirmer un fait connu des deux: « Kinoshita est arrivé, c'est
bien cela n'est-ce pas? ». Cet énoncé peut être émis à la suite d'une phrase comme: 木下が
来ました。informant le locuteur d'un fait nouveau. L'énoncé 4 reprend le même contenu
que cette phrase, dans le but de confirmer que le locuteur possède la même information que
l'interlocuteur.
Cette classification peut donner des explications systélatiques et cohérentes aux différents emplois
de no da:
1. emploi explicatif
2. emploi emphatique
3. emploi confirmatif
Emploi explicatif - [A] wa [B] no da.
la phrase avec no da ajoute une explication quelconque à la situation précédente. Le plus souvent,
l'élément [A] est absent au niveau de la phrase ; il peut être exprimé par la phrase précédente
(phrase 2 et 3 ci-dessous) ; cela peut être la situation dans laquelle l'énoncé en question est émis
(phrase 4).
(1) やがてパタパタ書斎中をたたき散らす音がするのは例によって例のごとき掃除を始
めたのである。On entend bientôt le plumeau claquer dans tous les coins de la pièce, ce
qui veut dire qu'elle (ma maîtresse) a commencé son nettoyage habituel de la façon
habituelle.
(2) その後私はあなたに電報を打ちました。ありていに言えばあの時私はちょっとあな
たに会いたかったのです。Ensuite, je vous ai envoyé un télégramme. A dire vrai, j'ai eu
envie de vous voir à ce moment-là.
(3) 叔父はもう夏子が僕の事実許婚だということを知っていた。母から知らせてあった
のだ。Mon oncle savait déjà que Natsuko était ma fiancée de fait. Ma mère l'en avait
informé.
(4) 涙がぽろぽろかカバンに流れた。(・・・)「何かご不幸でもおありになったので
すか。」「いいえ、今人に分かれて来たんです。」Les larmes coulèrent sur ma
valise. (...) « vous est-il arrivé un malheur? » « non, je viens de quitter quelqu'un. »
la phrase avec no da donnant une explication à une situation a des points communs avec kara da, et
peut être remplacé par ce dernier dans certaines conditions:
私はすぐ書物を伏せて立ち上がりました。ふとにぎやかな所へ行きたくなったのです。Je
fermais aussitôt le livre et me levai ; j'ai eu soudain envie d'aller dans un endroit animé.
(・・・)ふとにぎやかな所へ行きたくなったからです。« ... c'est parce que j'ai eu soudain
envie d'aller dans un endroit animé. »
la phrase avec kara da dénote clairement la relation logique de cause, alors que la phrase avec no da
donne une explication plus générale (un arrière-plan, une interprétation personnelle du locuteur,
etc.) d'une situation préalable.
Impossible d'utiliser kara da, il faut no da:
la deuxième phrase est une explication donnée à la première phrase, et non sa cause. Inconcevable
d'utiliser kara da:
ヤマアラシもいつのまにか来ている。欠勤だと思ったら遅刻したんだ。Le porc-épic aussi
était arrivé à son insu. Je pensais qu'il était absent, mais il atait tout simplement arrivé en retard.
Lorsque le locuteur ajoute, ou demande à l'interlocuteur, une explication sur une situation qu'il
constate au moment de l'énonciation, on recourt généralement à no da.
日がずいぶん短くなったんだな。Que le jour a raccourci !
Le locuteur constate qu'il fait nuit à 5 heures du soir.
「どうしたんですか 。」「頭が痛いんです。」 « Que vous arrive t-il? » « (c'est que) j'ai mal
à la tête. »
Emploi emphatique.
La phrase avec no da contient en elle-même une information donnée et une information nouvelle, la
seconde étant complètement englobée dans la première.
[A] – [B] no da. L'élément [A] apporte une nouvelle information au contenu du [B], donné par le
contexte. L'élément [A] constitue le centre d'intérêt de la phrase.
信用しないって、特にあなたを信用しないんじゃない。人間全体を信用しないんです。Si
je vous dis que je n'ai pas confiance, ce n'est pas spécialement de vous que je me méfie. C'est à
l'égard de l'humanité tout entière que j'ai de la méfiance.
「僕が馬券を買ったんじゃありません。」「あら、誰が買ったの。」「佐々木が買ったの
です。」 « ce n'est pas moi qui ai acheté des tickets de pari mutuel. » « ah, qui est-ce alors? »
« c'est Sasaki qui les a achetés. »
pour la négation partielle on recourt à no de wa nai (négation de no da) pour faire porter la négation
sur un élément de l'énoncé, le focus de la négation:
両親は病気で死んだのではありません。殺されたのです。Mes parents ne sont pas morts de
maladie. Ils ont été tués
dans la phrase ci-dessus, l'information donnée par le contexte est « la mort de mes parents », et le
locuteur en veut souligner la cause qui ne consiste pas en « maladie ». Mais la négation ne porte pas
sur l'ensemble de la phrase (d'où « négation partielle »). La phrase suivante est agrammaticale:
両親は病気で死にませんでした。
Emploi dans le sens « confirmation »
no da reprend une information déjà donnée par le contexte : n'ajoute aucune information nouvelle.
([A] wa) [A] no da
ce genre de phrase n'a pas pour but de transmettre une info à l'interlocuteur, comme c'est le cas
d'une phrase sans no da ; son objectif consiste à constater un fait et à l'énoncer afin d'affirmer que ce
fait existe bel et bien, d'où la nuance d'insistance qui s'y ajoute.
私は太鼓を提げてみた。「おや、重いんだな。」je pris le tambour avec mes mains. « Tiens !
C'est lourd. »
まだお起きにならないのですか。Tu ne te lèves donc pas encore?
私は黙って茶を飲んだ。飲んでしまっても黙っていた。「あなた、大変黙り込んじまった
のね。」と奥さんが言った。 « Je bus le thé silencieusement. Et ayant bu, je gardai encore le
silence. « vous voilà plongé dans un bien grand silence, me dit la femme (du maître). »
l'existence d'une situation préalable est indispensable pour tout emploi de no da.
La phrase avec no da exprime aussi ce que le locuteur a dans sa pensée, ou ce qu'il a décidé. La
phrase indique alors une volonté ferme du locuteur d'accomplir une action, soit un ordre adressé à
l'interlocuteur:
なんだ、騒々しい。起きるといえば起きるのだ。Tu me casses les oreilles. Si je te dis que je
me lève, c'est que je me lève.
「今日の送別会へ行くのかい。」「行くとも。君は。」「俺はむろん行くんだ。」 « vas-tu
à la réunion d'adieu d'aujourd'hui? » « mais oui, et toi? » « bien sûr que j'y vais! »
転地が裂けても黙っているのだぞ。Même si le ciel et la terre se fendent, tu gardes le silence !
Les erreurs fréquentes avec no da
(a) 日本に着いたばかりで何も分かりませんから、色々教えて下さい。Je viens d'arriver au
Japon et je ne connais rien. Je vous prie de bien vouloir me donner des explications sur tout.
(b) 日本に着いたばかりで何も分からないのですから、色々教えて下さい。Puisque je viens
d'arriver au Japon (vous devez bien savoir) que je ne connais rien, et je vous prie de bien vouloir
me donner des explications sur tout.
(a) est une demande neutre. En revanche, (b) est une demande qui impose ou menace (impoli). Il
peut traduire un mécontentement du locuteur, car les autres ne lui expliquent rien, alors qu'ils
doivent savoir qu'il est complètement perdu au Japon. La proposition causale en no da kara ne
s'emploie que pour rappeler à l'interlocuteur un fait qu'il connait déjà.
あなたも今日のパーチーに行きますか。Irez-vous aussi à la soirée aujourd'hui?
あなたも今日のパーチーに行くんですか。C'est vrai que vous irez à la soirée aujourd'hui?
あなたはフランス語が教えられますか。Pouvez-vous enseigner le français?
あなたはフランス語が教えられるんですか。Croyez-vous que vous êtes capable d'enseigner le
français?
(a) 先週注文した本はまだ着きませんか。Le livre que j'ai commandé la semaine dernière n'estil pas encore arrivé?
(b) 先週注文した本はまだ着かないのですか。N'avez-vous pas encore reçu le livre que j'ai
commandé la semaine dernière?
(a) simple demande d'information
(b) dénote un mécontentement du locuteur, le livre n'est toujours pas arrivé.
L'interrogation sans no da s'emploie pour une demande d'information, tandis que celle avec no da
est une demande d'explication sur un fait connu.
L'emploi de no da sans aucune connaissance préalable commune entre le locuteur et l'interlocuteur
ajoute à un énoncé une note autoritaire, voire menaçante.
その仕事は私がします。Je vais faire ce travail (le locuteur informe l'interlocuteur d'un fait dont
il n'était pas au courant)
その仕事は私がするんです。Ce travail, c'est moi qui le ferai (le locuteur s'impose face aux
autres, y compris face à l'interlocuteur)
Il faut donc éviter l'emploi de no da dans un contexte où l'interlocuteur n'est pas censé avoir la
connaissance préalable commune avec le locuteur.
こと / の (pour la partie « nominalisation »)
l'expérience :
それまで日本人と日本語を話したことはありませんでした。
La nécessité
Koto suit la forme détermniante d'un verbe et précède wa nai (... koto wa nai).
子供にまでそんなことを話すことはありませんよ。Ce n'est pas la peine de parler d'une telle
chose même aux enfants.
高いお金を払って買うことはありませんよ。Ce n'est pas la peine de l'acheter en payant cher.
éventualité
koto suit une proposition à la forme présente et précède ga aru. Il est souvent suivi de mo de
renforcement.
フランス料理を食べることもあります。Il m'arrive de manger de la cuisine française.
彼が時間通りに来ることはほとんどないですよ。Il lui arrive rarement de venir à l'heure
exacte.
時々映画を見に行くこともありますよ。Il m'arrive de temps en temps d'aller voir un film.
Ce qui est en question, en cause, ce dont on parle
koto exprime ce qui est en question ou en cause en l'occurence, et il est déterminé par un nom.
木下さんのことですよ。C'est à propos de M. Kinoshita.
井上さんのことで話があります。J'ai quelque chose à vous dire au sujet de M. Inoue.
何のことですか。
Chose abstraite ou mentale (dérivé du sens précédant)
日本にいる友達のことを考えています。Je pense à un ami qui est au Japon.
彼のことをいつも思っています。Je pense toujours à lui.
私のことを覚えていらっしゃいますか。Vous souvenez-vous de moi?
Événement
koto est déterminé par une expression indiquant un moment dans le temps.
今夜のことは忘れません。Je n'oublierai pas ce qu'il s'est passé cette nuit.
去年の夏のことを思い出します。Je me rappelle de ce qui s'est passé l'été dernier.
Valeur exclamative
あの人の細君は芸者だそうだ。うらやましいことである。On dit que sa femme est une
geisha. Quel chanceux!
Attention!
Mono => le locuteur est impliqué dans ce qu'il décrit
koto => le locuteur analyse objectivement le fait énoncé, et il y apporte son
jugement, de l'extérieur.
(a) 外国の狭い日本人社会に住んでいるといろいろと煩わしいことだ。
(b) 外国の狭い日本人社会に住んでいるといろいろと煩わしいものだ。
(b) le locuteur ressent toute sortes d'ennuis dans sa propre vie.
(a) le locuteur est détaché du fait, il décrit d'un point de vue d'un observateur.
Qu'il est ennuyeux de vivre dans une société japonaise restreinte dans un pays étranger!
Nominalisation
certains verbes ou adjectifs ne se construisent qu'avec koto ou no. En particulier, les verbes
exprimant des actions concrètes relatives aux cinq sens, se construisent avec の :
聞く、聞こえる、見る、見える、感じる・・・
あそこの見えるのは富士山です。Ce qu'on aperçoit là-bas, c'est le Mt Fuji.
quelques adjectifs comme 上手、下手 demandent aussi l'emploi de の.
Quelques verbes (en général relatives aux choses abstraites) et adjectifs exigent l'emploi de こと.
En voici quelques uns:
考える、言う、決める、嬉しい、熱心・・・
子供のころよく海へ行ったことを今でも時々思い出します。Je me rappelle encore
aujourd'hui de temps en temps que j'allais souvent à la mer quand j'étais enfant.
朝早く起きることには慣れています。Je suis habitué à me lever tôt le matin.
考えることと実行することとは違いますよ。Imaginer et réaliser sont deux choses différentes.
Koto, après une proposition qui est le sujet (ou le thème)
失業者が多いことは大きな社会問題ですよ。C'est un grand problème social qu'il y ait
beaucoup de chomeurs.
人間が人間を殺すことは罪です。C'est un crime pour un homme de tuer un homme.
Koto assurant un rôle de prédicat:
日本語を学ぶ時重要なことは毎日少しずつ勉強することですよ。Ce qui est important en
apprenant le japonais, c'est de travailler un peu tous les jours.
lorsque la nominalisation est placée devant desu, il faut recourir à koto obligatoirement (pour éviter
la confusion avec no da explicatif):
趣味は絵を書くことです。Mon passe-temps c'est de dessiner.
もの
obligation
mono exprime l'obligation avec une idée de conseil. Il s'emploie en fonction conclusive.
老人の言うことは聞くものだ。Vous devez prêter l'oreille à ce que disent les vieux.
借りたお金は返すものですよ。On doit rendre l'argent qu'on a emprunté.
Souvenir d'une action dans le passé (certaine nostalgie)
mono suit la forme passée du verbe et précède da ou desu. Il exprime que l'action s'est produite
fréquemment dans un passé plus ou moins lointain et que l'on se rappelle encore bien cette action.
日本にいた時は日本語のためによく日本の映画を見に行ったものですよ。J'allais souvent
voir des films japonais pour améliorer mon japonais quand j'étais au Japon.
高校生のころは良くかくれてタバコを吸ったものですよ。Je fumais souvent en cachette
quand j'étais au lycée.
日本に着いたばかりのころはいつも緊張していたものです。Au début de mon arrivée au
Japon, j'étais tout le temps tendu.
Fait général subjectif
indique que le fait exprimé est considéré subjectivement comme général avec une idée d'insistance :
on pense que ce fait arrive assez souvent.
人間は自分の欠点にはなかなか気付かないものです。L'homme remarque difficilement ses
propres défauts.
子供は特に母親にあまえるものですよ。C'est particulièrement avec leur mère que les enfants
se comportent en enfants gâtés.
世の中にはああいう男もいるものですよ。驚くにはあたりません。Il y a des hommes de ce
genre dans le monde. Rien d'étonnant à cela.
Précision exacte (la chose même, précédé de sono et après un nom)
芸術は人生そのものですよ。L'art est la vie même.
彼の死は純粋そのものだった。Sa mort fut la pureté même.
Emploi explicatif (souvent interchangeable avec no da)
昔は若い男女の心中事件が跡を絶たなかった。この世では色々な事情で結婚できない二人
があの世で一緒になろうとしたものである。Autrefois, les doubles suicides amoureux se
succédaient. C'est que les amoureux qui ne pouvaient se marier dans ce monde pour une raison ou
pour une autre voulaient être ensemble dans l'autre monde.
つもり
とにかくも僕は校長にあなたの昇給のことを話すつもりです。En tout cas, j'ai l'intention de
parler au proviseur de l'augmentation de votre salaire.
Mise au passé, indique généralement qu'une décision a été prise à un moment donné dans le passé,
mais l'action n'a finalement pas été réalisée:
今日は誰も来ないし、私も出かけないつもりだった。Aujourd'hui, personne ne devait venir,
et moi non plus, je n'avais pas l'intention de sortir (=j'avais l'intention de pas..)
la négation de tsumori da est tsumori wa nai, et non tsumori de wa nai.
子供に財産を分けてやるつもりはない。Je n'ai pas l'intention de léguer ma fortune à mes
enfants.
Suspensive: もう一度確かめるつもりで、今朝あすこへ寄って詳しい話を聞いて来たんだ。
Avec l'intention de le revérifier, ce matin, je suis passé par là-bas pour demander les circonstances
détaillées.
わけ
wake = « raison », peut être utilisé aux mêmes endroits que 理由.
訳は聞かないで、百万円貸してくれないか。
Peux-tu me prêter un million de yens, sans m'en demander la raison?
La négation de wake se réalise de 3 façons différentes avec chacune un sens particulier: wake de wa
nai, wake ga/ha nai et wake ni wa nai.
Conclusion logique [A, donné] --> [B, nouveau]
夫は昼過ぎにここに来て、夕方ここから帰ると言う。自宅に帰って来るかわりにどこか別
●
のところに帰っているわけだ。
Il paraît que mon mari arrive ici dans l'après-midi et part d'ici vers le soir. Alors, il part pour un
autre endroit que chez lui.
Conséquence naturelle: le locuteur constate un certain fait [B], et en cherche une
explication. Lorsqu'il en trouve une plausible [A], il les réunit par une relation de
cause/conséquence naturelle: [B] donné [A] nouveau
赤シャツは・・・実に酷い奴だ。とうてい知恵比べで勝てる奴ではない。どうしても腕力
●
でなくちゃだめだ。なるほど世界に戦争は絶えないわけだ。
La « chemise rouge » est vraiment un sale type. On 'arrivera jamais à le surpasser par la ruse. Il
faut absolument en venir aux mains. C'est avec juste raison qu'il y a toujours des guerres dans le
monde.
東京は道路が狭くて車が多いのですから、事故が多いわけです。
À Tôkyô, les routes sont étroites et les voitures nombreuses. C'est pourquoi il y a tant d'accidents.
東京に事故が多いわけは道路が狭くて車が多いことです。
La raison pour laquelle il y a tant d'accidents à Tôkyô est que les routes sont étroites et les voitures
nombreuses.
●
Explication: le locuteur expose d'abord un certain fait extérieur à lui, et y ajoute une
explication. La proposition à laquelle s'accole wake da donne une interprétation personnelle
du fait extérieur faite par le locuteur.
尊厳死が徐々に多くなっていると言う。不治の病になった時自分で死の時を選べる自由を
持っていたいというわけだ。
On dit que le nombre de personnes qui choisissent une mort respectable augmente peu à peu. C'est
qu'elles souhaitent posséder la liberté de choisir le moment de leur mort lorsqu'elles sont atteintes
d'une maladie incurable.
あなたはこの試練に耐えられないかもしれない。強そうに見える人は案外芯がもろいもの
だと解釈したわけだ。
Peut-être ne pourrez-vous pas supporter cette rude épreuve. Je pense que ceux qui semblent forts
sont généralement fragiles, contre toute attente.
La négation: わけではない
信吾も保子も姉の話はしないけれども、忘れたわけだはなかった。
Ni Shingo ni Yasuko ne parlèrent de la soeur (de Yasuko); cela ne veut pas dire qu'ils l'aient
oubliée.
日本語は他の言語に比べて特に難しいというわけではない。
Le japonais n'est pas particulièrement difficile comparé aux autres langues.
からといって ce n'est pas parce que [A], que c'est [B]
日本人が自分の意見を言わないからといって、意見が何もないわけではない。
Si les Japonais n'expriment pas leurs opinions, cela ne veut pas dire qu'ils n'ont point d'opinions
personnelles.
Connecteurs interphrastiques
したがって – donc, alors, ainsi, aussi, par conséquent
もはや仕事もなく、したがって一文まない。
Plus de travail, partant plus d'argent.
ゆえに – donc, par conséquent, en conséquence
我思う、ゆえに我あり。
Je pense donc je suis.
それゆえ – donc, par conséquent, c'est pourquoi
それゆえ彼は成功した。
C'est pourquoi il a réussi.
なぜなら – parce, puisque, car
だって – parce que ind, c'est que ind (=なぜなら)
なぜこれこれを断るのですか。だって。。。
pourquoi refusez-vous celà?
Parce que...
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rappels du Semestre 5
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Autres forme du sonkeigo:
● emploi du passif
● o + V – ni naru (verbe sino-japonais: go + V – ni naru)
autres formes du kenjogo:
● o + V – suru (verbe sino-japonais: o + V – suru)
Politesse du Teichogo (politesse énonciative, respect à l'égard de l'interlocuteur, indépendamment
de la politesse des personnes dont on parle dans l'énoncé)
Keigo au niveau des qualificatifs
●
Révisions sur le passif
Le passif en japonais a une valeur fondamentalement différente du passif dans les langues
occidentales. Il faut donc se garder d’un rapprochement trop hâtif entre le passif japonais et le passif des
langues occidentales.
Construction de la forme passive
La forme passive des verbes s’obtient par l’adjonction du suffixe du passi : -reru pour les verbes yodan et
-rareru pour les verbes ichidan.
Verbe yodan :
yomu
kaku
yomakaka-
yoma-reru
kaka-reru
読む -> 読れる
書く -> 書れる
tabemi-
tabe-rareru
mi-rareru
食べる -> 食べられる
見る -> 見られる
sa-reru
ko-rareru
する -> される
来る -> 来られる
Verbe ichidan :
taberu
miru
Verbes irréguliers :
suru
kuru
La phrase passive en japonais peut être classée en deux catégories : 1) le passif proprement dit, et
2) le passif de « détriment ». Nous allons examiner ces deux cas l’un après l’autre, et les cas qui se trouvent
à la frontière des deux.
Le passif proprement dit ( le passif « direct »)
L’action exprimée par le verbe nécessite deux participants : celui qui fait l’action et celui qui est visé par
l’action.
この交差点で トラックが 犬を ひいた。
un camion a écrasé un chien à ce carrefour.
この交差点で 犬が トラックに ひかれた。
un chien a été écrasé par un camion à ce carrefour.
La construction juste d’un passif dans la phrase japonaise
A) 太郎は 花子に きれいな花束を 贈った。
Taro offert un joli bouquet de fleurs à Hanako.
B) きれいな花束が 太郎から 花子に 贈られた。
un joli bouquet de fleurs a été offert par Taro Hanako.
C) 花子は 太郎に/から きれいな花束を 贈られた。
Hanako s’est vu offrir un joli bouquet de fleurs par Tarô.
Le verbe 贈る offrir, nécessite deux compléments d’objet, l’un régi par wo (l’objet visé par l’action) et l’autre
par ni (le destinataire). Deux possibilités de construction passive, l’une (B) avec comme sujet syntaxique
l’objet de l’action (hanataba 花束 “bouquet de fleurs »), et l’autre avec comme sujet le destinataire de
l’action (Hanako 花子)。Pour l’exemple B, puisqu’il ya déjà un complément marqué par ni (le destinataire), le
complément d’agent est obligatoirement introduit par la particule kara, afin d’éviter la confusion possible.
Entre les deux phrases passives, la phrase C semble plus naturelle que la B pour les locuteurs japonais.
Cela peut s’expliquer par le fait que le locuteur décrit généralement le fait du point de vue de l’élément choisi
comme sujet de la phrase. Il est plus aisé de partir du point de vue d’un être animé que d’un objet inanimé.
Pour cette raison, les phrases passives avec un sujet animé paraissent plus acceptables que celles qui ont
un sujet inanimé.
Il existe des phrases décrites du point de vue de la personne qui subit indirectement l’action. L’objet qui est
directement affecté par l’action reste tel quel (N wo) dans la phrase passive. Ce type de passif se trouve à
la frontière entre le passif proprement dit et le passif de détriment que l’on étudie ci-dessous.
(私は) 蚊に 体中を 喰われた。
j’ai été piqué partout par des moustiques.
(私は) 先生に 子供を 叱られた。
le professeur a réprimandé mon enfant.
(私は) 子供に 眼鏡を 壊された。
mon enfant a cassé mes lunettes.
Le passif de détriment (le passif « indirect »)
A la différence des phrases passives proprement dites, les phrases passives de ce type n’ont pas de
phrases actives correspondantes. Le passif dit de « détriment » indique que le sujet non seulement subit
l’action mais s’en sent pour ainsi dire la victime : l’action s’accomplit au détriment du sujet. Le sujet de la
phrase active devient obligatoirement marqué par ni dans la phrase passive.
A) 昨日、学校の帰りに 雨が 降った。
hier, sur le chemin de retour de l’école, il a plu.
A’) 昨日、学校の帰りに 雨に 降られた。
hier sur le chemin de retour de l’école, il a plu, ce qui m’a ennuyé.
B) 昨日、友達が 来た。
hier, mes amis sont venus.
B’) 昨日、友達に 来られた。
hier, (j’ai été dérangé par) mes amis (qui) sont venus.
Comparons les phrases suivantes :
A) 満員電車の中で 財布が 盗まれた。
mon portefeuille a été volé dans un train bondé.
A’) (私は) 満員電車の中で 財布を 盗まれた。 j
e me suis fait voler mon portefeuille dans un train bondé.
La phrase A est une simple description objective du fait (déclaration de vol faite dans un commissariat par
exemple). Dans la A’, la présence de wo indique clairement qu’il s’agit du passif de détriment, où le
sentiment du sujet (en désarroi) est manifeste.
Les marqueurs ni, kara et ni yotte
Dans une phrase passive de détriment, ni s’emploie à l’exclusion de kara et ni yotte.
La particule du complément d’agent peut être kara ou ni, sauf si X désigne un groupe, une collectivité,
auquel cas on emploie kara à l’exclusion de ni. Par exemple :
息子は 校長から/に 表彰状を 贈られた。
mon fils s’est vu décerner un certificat d’honneur par le directeur de l’école.
息子は 学校から 表彰状を 贈られた。
mon fils s’est vu décerner un certificat d’honneur de la part de l’école.
Le marqueur ni yotte : il existe des cas où l’emploi de ni yotte paraît obligatoire : il s’agit des verbes dits « de
production », tels tsukuru 作る « fabriquer », kaku 書く“écrire », tateru 建てる ”édifier », hatsumei suru 発明
する “inventer », hakken suru 発見する ”découvrir », etc.
電話は ベルという人によって 発明された。
le téléphone a été inventé par un homme nommé Bell.
アメリカ大陸は コロンブスによって 発見されたと 言われている。
il est dit que le Continent américain fut découvert par Colomb.
このセーターは 母によって 編まれた。
ce pull-over a été tricoté par ma mère.
Le bénéfactif au sens passif : la construction V-te morau
Morau est un verbe signifiant « recevoir ». Employé comme verbe auxiliaire, précédé d’un verbe à la forme
suspensive V-te, il indique que le sujet reçoit de quelque un la faveur d’une action à son bénéfice. On
appellera cette construction « passif-bénéfactif ». Elle a des points communs avec le passif de détriment : 1)
le sujet de la phrase n’est pas toujours représenté dans la phrase non-bénéfactive ou active correspondante
; 2) tous les deux décrivent l’action du point de vue du sujet, faisaint clairement apparaître son sentiment
personnel face à l’accomplissement de l’action, pour l’un la reconnaissance et pour l’autre le détriment.
Exemples :
母が 友達の手紙を 読んだ。
ma mère a lu la lettre de mon ami.
(私は) 母に 友達の手紙を 読んでもらった。
ma mère a lu, pour moi (et dans mon intérêt), la lettre de mon ami.
(私は) 母に 友達の手紙を 読まれた。
ma mère a lu, à mon détriment, la lettre de mon ami.
●
Révisions sur le factitif et factitif-passif
Construction de la forme factitive
La forme factitive du verbe s’obtient par l’adjonction du suffixe -seru pour les verbes yodan et du suffixe
-saseru les verbes ichidan.
1) Verbes yodan
La marque du factitif -seru s’ajoute à la base négative des verbes yodan.
Yomu « lire »
Kaku « écrire »
yomakaka-
yoma-seru 読ませる
kaka-seru 書かせる
2) Verbes ichidan
La marque du factitif -saseru s’accole à la base négative, qui est identique au radical des verbes ichidan.
Taberu « manger »
Miru « voir »
tabemi-
tabe-saseru 食べさせる
mi-saseru 見させる
3) Verbes irréguliers
Les verbes irréguliers suru « faire » et kuru « venir » forment respectivement sa-seru « faire faire » et kosaseru « faire venir » au factitif.
Études syntaxiques de la phrase factitive
Une phrase factitive comporte un sujet qui donne un ordre et un agent qui accomplit l’action exprimée
par le verbe. Elle a donc généralement un participant de plus par rapport au nombre de participants d’une
phrase non-factitive (phrase de base).
La construction factitive ne doit s’employer que lorsque la personne à laquelle on fait accomplir une
action est inférieure par l’âge ou la position sociale. Sinon, on recourt à la construction V-te
morau/itadaku.
1) 小さい子が泣いている。
A° 大きい子が小さい子を泣かせている。
2) 後で子供が行きます。
A° 後で子供を行かせます。
B° 後で子供に行かせます。
3) 今日は帰られて下さい。
permettez-moi de rentrer chez moi aujourd’hui.
4) びっくりさせないで下さい。
ne me faites pas peur.
Généralement parlant, l’emploi de la particule wo indique un agent non-consentant, et la particule ni est
employé pour un agent consentant : c’est-à-dire que si la volonté de l’agent à qui l’on fait accomplir
l’action n’entre pas en cause, autrement dit, s’il s’agit d’un procès factitif purement mécanique, on
recourt à la particule wo : si, au contraire, il s’agit clairement d’un agent qui accomplit l’action de son
plein gré, sur un ordre, une invitation ou une demande, on utilise la particule ni.
Dans l’exemple 1, il est clair que l’agent (le petit enfant) n’est pas consentant : le grand enfant l’ennuie
ou lui fait mal, de sorte qu’il pleure ; l’agent est donc obligatoirement marqué par wo. Dans les exemples
2a et 2b, on a le choix entre wo et ni comme indicateur d’agent, selon que le sujet de la phrase factitive
tient compte de la volonté de l’enfant ou non.
Le cas des verbes qui comportent un agent régi par la particule wo, à savoir les verbes « transitifs » et
certains verbes « intransitifs » régissant un complément de lieu marqué par wo (kôen wo sampo suru
« se promener dans le parc », densha wo oriru « descendre du train », etc.).
生徒は毎日漢字を勉強する。
les élèves apprennent les kanji tous les jours.
先生は生徒に毎日漢字を勉強させる。
le professeur fait apprendre aux élèves les kanji tous les jours.
子供が歩道を歩いている。
des enfants marchent sur le trottoir.
親が子供に歩道を歩かせている。
Les parents font marcher leurs enfants sur le trottoir.
先生は学生たちに日本語の作文を書かせました。
le professeur a fait écrire une composition en japonais aux étudiants.
この公園で子供たちを遊ばせましょう。
on va laisser jouer les enfants dans ce parc.
Le factitif-passif
Le factitif peut se combiner avec le passif dans l’ordre de factitif-passif. Pour obtenir la forme factitivepassive, on ajoute les suffixes complexes -(sa)se-rareru à la base négative du verbe.
Factitif « faire faire » Factitif-passif « être forcé de »
Yomu
Taberu
Suru
Kuru
yoma-seru
tabe-saseru
sa-seru
ko-saseru
yoma-se-rareru
tabe-sase-rareru
sase-rareru
ko-sase-rareru
読ませられる
食べさせられる
させられる
来させられる
Le factitif-passif indique que l’on est forcé d’effectuer une action (sens du factitif) dont on subit un
certain désagrément (sens du passif de détriment).
1° 私は友達を一時間も待った。
j’ai attendu mon ami une bonne heure.
2° 友達は私を一時間も待たせた。
mon ami m’a fait attendre une bonne heure.
3° 私は友達に一時間も待たせられた。
j’ai été obligé d’attendre mon ami une bonne heure.
4) 友達にコンサートのチケットを買わせられました。
j’étais obligé d’acheter le ticket de concert par mon ami.
5) 試験の結果にはがっかりさせられました。
j’étais déçu par le résultat de l’examen.
L’exemple 1 est une phrase non-factitive qui présente objectivement le fait (« j’ai attendu mon ami »).
L’énoncé 2 offre une vision différente du même fait : le locuteur considère « son ami » comme cause de
son attente (« il m’a fait attendre »), d’où l’emploi de la construction factitive (le complément d’agent
est ici indiqué par wo, puisqu’il était obligé d’accomplir l’action d’attendre, qu’il le veuille ou non). Si,
en plus du sens d’obligation, le sujet parlant veut insister sur le désagrément qu’il a subi, il tournera la
phrase factitive (2) au passif, avec le sujet watashi « je » de nouveau, ce qui donne la phrase factitivepassive (3 : « j’ai été obligé d’attendre »). Dans cette construction, il s’agit toujours du passif de
détriment, de sorte que le complément d’agent (le sujet de la phrase factitive : ici, tomodachi « mon
ami ») est nécessairement indiqué par ni, à l’exclusion de kara et ni yotte.
Le factitif-passif n’implique pas nécessairement l’idée d’obligation, de contrainte ou de désagrément. Le
factitif est proche alors du causatif, et le passif indique simplement que le sujet de la phrase factitivepassive reste totalement passif devant l’accomplissement de l’action, ou qu’il subit son influence («à la
suite de…, on est amené à… »). Les verbes expriment généralement un sentiment, un état psychologique,
ou encore une pensée,…, bref, tout ce qui concerne un état intérieur du sujet.
Ex : この本を読んで、命の大切さについて考えさせられた。
à la lecture de ce livre, j’ai été amené à réfléchir sur le sens de la vie.
Les verbes signifiant « donner » ou « recevoir »
Les expressions avec un verbe signifiant « donner » ou « recevoir »
3 groupes :
-ageru/sashiageru/yaru
-kureru/kudasaru
-morau/itadaku
1° ageru, sashiageru, yaru : « JE donne- »
Cette série s’applique dans le cas où le locuteur (ou toute autre personne qui lui est
psychologiquement associée) est le donneur et en même temps, le sujet de l’énoncé : « JE donne à
VOUS/LUI- ».
Le choix entre les trois verbes dépend essentiellement des relations enter personnelles existant entre
les participants à l’action.
Ageru s’emploie généralement pour décrire l’acte de donner d’égal à égal. aujourd’hui, il
remplace le verbe yaru pour donner à un inférieur aussi . C’est un terme « non-marqué » quant au degré
de politesse.
Sashiageru : implique que l’action s’exerce d’inférieur à supérieur. Le locuteur témoigne du
respect envers le récepteur, par le choix du verbe sashiageru. Du point de vue de la politesse, ce terme
est « marqué ».
Yaru : implique un mouvement vers un inférieur (ou tous ceux qui sont considérés comme
« inférieurs »). Yaru s’emploie lorsque le locuteur donne quelque chose à un membre de sa propre
famille, et cela par sollicitude pour l’interlocuteur (dans le but de ne pas placer un membre de sa propre
famille plus haut que l’interlocuteur) ; s’emploie aussi lorsque celui qui reçoit est un animal ou une
plante.
1° 私は友達に日本の切手を上げました。
j’ai donné un timbre japonais à mes amis.
2° 私は先生に日本の切手を差し上げました。
j’ai donné un timbre japonais au professeur.
3° 犬に餌をやるのを忘れていた。
j’ai oublié de donner à manger au chien.
Même si le locuteur n’est pas directement impliqué dans l’action, il peut néanmoins utiliser la
série de verbes ageru, sashiageru (et yaru), à condition qu’il se situe en esprit du côté du donneur.
Le cas typique est celui où le donneur est un membre de la famille ou du groupe auquel
appartient le locuteur (même entreprise, même école, etc.) (ex.3). Dans ce cas, cette personne est
facilement assimilée au locuteur lui-même vis-à-vis d’une personne extérieure au groupe.
Lorsque c’est l’interlocuteur qui donne un objet à un tiers (ex.4), le locuteur s’assimile plus
facilement à l’interlocuteur qui est présent dans la situation de communication, qu’à un tiers, absent au
lieu et au moment de l’énonciation.
Quand enfin, l’acte de « donner » n’implique ni le locuteur ni l’interlocuteur, le locuteur emploiera les
verbes age ru ou sashiageru (ou yaru) « donner » s’il se place du côté du donneur (ex.5) ; si, au
contraire, il se place du côté du récepteur, il recourt à une autre série : morau ou itadaku « recevoir ».
3° 弟はフランス人の友達に日本の本を上げました。
mon frère a donné un livre japonais à un ami français.
4° あなたは先生に旅行の写真を差し上げましたか。
avez-vous donné les photos du voyage au professeur ?
5° 田中さんは石橋君に子犬を上げた。
mademoiselle Tanaka a donné un petit chien à Monsieur Ishibashi.
2° kureru, kudasaru : « (on) ME donne- »
Les verbes kureru et kudasaru peuvent être considérés comme l’exact répondant de ageru et
sashiageru (cette série manque de verbe équivalent à yaru). L’emploi de ces verbes implique que l’action
de « donner » s’effectue du « non-moi » envers le « moi » : c’est-à-dire « (on) ME donne- ».
Le choix entre kureru et kudasaru se fait en fonction de la relation hiérarchique ou
psychologique entre le donneur et le récepteur (=le locuteur).
Kureru : le donneur est inférieur ou égal au locuteur ; absence de respect du locuteur envers le
donneur.
Kudasaru : le donneur est supérieur au locuteur ; il est marqué par le respect du locuteur envers le
donneur.
友達が私にフランスの切手をくれました。
un ami m’a donné un timbre français.
先生が私にフランスの切手を下さいました。
un professeur m’a donné un timbre français.
Tout comme ageru et sashiageru, kureru et kudasaru peuvent être utilisés quand le locuteur
n’est pas directement concerné. Dans ce cas, il y a une identification du locuteur à la personne qui
reçoit un objet.
Kureru et kudasaru ne peuvent être employés pour un don entre deux personnes n’appartenant
pas au groupe du locuteur, ni à celui de l’interlocuteur (IL LUI donne).
隣の人が家の子供にお菓子をくれました。
le voisin a donné des gâteaux à mes enfants.
夏休みに先生はあなたに絵葉書を下さいましたか。
le professeur vous a-t-il donné (envoyé) une carte postale pendant les vacances ?
Pour résumer la situation, kureru et kudasaru ne s’emploient jamais quand le donneur est le locuteur.
3° morau, itadaku : « JE reçois- »
Les verbes morau et itadaku s’appliquent exactement à la même situation que kureru et
kudasaru, avec cette différence qu’ils la décrivent du point de vue de celui qui reçoit, qui est le
locuteur, dans son emploi de base. Le sujet de l’énoncé est nécessairement le récepteur.
Le choix entre morau et itadaku dépend, ici encore, de la position sociale ou de la relation
psychologique qui s’instaure entre les participants à l’action.
morau : le locuteur reçoit d’un égal ou d’un inférieur ; absence de respect envers le donneur.
itadaku : le locuteur reçoit d’un supérieur ; il est marqué par le respect du locuteur envers le
donneur. Comme pour kudasaru, itadaku peut s’employer lorsque le locuteur veut témoigner une
reconnaissance particulière au donneur.
Le donneur (deuxième ou troisième personne) peut être marqué soit par ni soit par kara.
私はポールさんから/にフランス語に新聞をもらいました。
j’ai reçu de Paul un journal français.
私はフランス語の先生に/からフランス語の新聞をいただきました。
j’ai reçu un journal de français d’un professeur de français.
弟は友達に/から旅行のお土産をもらいました。
mon frère a reçu d’un ami un cadeau de voyage.
あなたは課長さんに/から歌舞伎の切符をいただきましたか。
avez-vous reçu un billet de théâtre kabuki de la part du chef de section ?
患者はお医者さんに/から薬をもらいました。
le patient a reçu des médicaments de la part du médecin.
Pour les verbes morau et itadaku, comme pour kureru et kudasaru, le locuteur ne peut en aucun
cas être le donneur.
La série morau et itadaku s’oppose à la série kureru et kudasaru par la différence de point de
vue du locuteur, tout comme la passif s’oppose à l’actif. Ces verbes, et les verbes ageru, sashiageru (et
yaru), qui impliquent fortement l’orientation du procès, ne se prêtent d’ailleurs pas à la transformation
passive.
Emplois bénéfactifs des verbes de don : V-te ageru / sashiageru / (yaru), V-te kureru/kudasaru,
V-te morau/itadaku
Les situations d’emploi de ces verbes auxiliaires sont identiques à celles examinées précédemment.
1° V-te ageru/V-te sashiageru (/V-te yaru)
Ces tournures indiquent que le procès, qui a comme sujet le « moi » (=le locuteur et toute
personne qui lui est psychologiquement associée), s’exerce dans la direction et dans l’intérêt du
« non-moi » (l’interlocuteur ou un tiers, qui ne fait pas partie, socialement ou psychologiquement, du
groupe du locuteur) : « je fais quelque chose pour quelqu‘un ».
V-te ageru est considéré comme « neutre » sur le plan de la politesse : le bénéficiaire de
l’action est égal ou inférieur au locuteur dans la hiérarchie sociale, en âge, etc. Pour exprimer du
respect envers la personne en faveur de laquelle on agit, il est nécessaire d’employer V-te sashiageru.
日本語が話せない外国人に道を教えて上げました。
j’ai montré le chemin à un étranger qui ne parlait pas le japonais.
お荷物を持って差し上げましょうか。/お持ちしましょうか。
voulez-vous que je vous porte vos bagages ?
Exemples de l’emploi bénéfactif :
日本に着いたらすぐに手紙を書いてやるから、心配しないで待ってろよ。
dès mon arrivée au Japon, je t’écrirai. Ne t’inquiètes pas, et attends.
良い子にしていたらお土産を買って来てやるよ。
si tu es sage, je t’achèterai un cadeau.
Exemple de l’emploi non-bénéfactif :
そんなことをしたら先生に言いつけてやるぞ。
si tu fais cela, je le dirai au professeur !
2° V-te kureru/V-te kudasaru
Ces tournures signifient que le procès, ayant pour sujet le « non-moi » (l’interlocuteur ou un
tiers, ne faisant pas partie du groupe du locuteur), s’exerce dans la direction et dans l’intérêt du
« moi » (c’est-à-dire le locuteur et toute personne lui étant psychologiquement associée) : « quelqu’un
fait une action en ma faveur ».
V-te kureru s’emploie lorsque l’agent est égal ou inférieur au locuteur dans la hiérarchie
sociale, en âge, etc.
Lorsque l’agent est supérieur au locuteur, et que celui-ci lui doit du respect, on recourt à la
tournure V-te kudasaru.
友達が私を家まで送ってくれた。
un ami m’a accompagné en voiture jusque chez moi.
先生は私達に色々なことを教えて下さった。
le professeur nous a appris bien des choses.
おーい、お茶を入れてくれ。
hé ! Prépare-moi du thé.
その辞書をちょっと貸して下さい/貸して下さいますか/貸して下さいませんか。
prêtez-moi, s’il vous plait, ce dictionnaire.
3° V-te morau/V-te itadaku
Ces tournures s’appliquent à la même situation que dans les exemples précédents, mais vues du
côté du bénéficiaire de l’action. L’énoncé a comme sujet le « moi » (le locuteur ou un membre
appartenant à son groupe), qui est le destinataire et le bénéficiaire de l’action accomplie par le
« non-moi » (l’interlocuteur ou un tiers) : « je reçois de vous / lui la faveur de- ».
V-te morau est neutre sur le plan de la politesse : l’agent est égal ou inférieur au locuteur.
V-te itadaku exprime le respect du locuteur envers l’agent, qui est son supérieur hiérarchique
ou traité comme tel. Lorsque le locuteur veut témoigner à l’agent une reconnaissance particulière, ou
qu’il veut se montrer poli envers l’interlocuteur, il recourt à cette tournure.
お父さんに新しい自転車を買ってもらった。
je me suis fait acheté par mon père une nouvelle bicyclette.
主人は課長さんにおいしいフランス料理をご馳走していただいた。
mon mari s’est vu offrir un excellent repas français par son chef de service.
係りの人に/からこの機械の使い方を詳しく説明してもらった。
je me suis fait expliquer dans les détails le mode d’emploi de cette machine par un agent de
service.
La construction V-te morau ou V-te itadaku sert parfois à introduire une nuance passive ou
factitive, suivant les relations interpersonnelles des participants à l’action (agent et bénéficiaire de
l’action), ajoutée à celle du bénéfactif :
先生に作文を褒めていただいた。
(passif-bénéfactif)
le professeur m’a félicité pour ma composition.
先生に作文を褒められた。
idem
(passif)
子供にパンを買いに行ってもらった。 (factitif-bénéfactif)
j’ai envoyé mon enfant acheter du pain.
子供にパンを買いに行かせた。
(factitif)
idem
V-te morau et notamment V-te itadaku servent à exprimer une demande, en les mettant au potentielinterrogatif : V-te itadakemasu ka, V-te itadakemasen (deshô) ka.
La demande de permission est obtenue par la combinaison du factitif V-(sa)se- et la forme bénéfactive
-te itadaku, souvent tournée au potentiel-(négatif-)-interrogatif : V-(sa)sete itadakemasu (deshô) ka ,
V-(sa)sete itadakemasen (deshô) ka.
頭が痛いので、今日は早目に帰らせていただけますか。
comme j’ai mal à la tête, pourriez-vous me laisser partir aujourd’hui un peu plus tôt?
Combinaison entre les expressions bénéfactives : les trois séries bénéfactives présentées cidessus peuvent se combiner entre elles : V-te moratte-kureru, V-te agete-kureru, V-te moratte ageru,
etc. Il s’agit en fait de deux relations interpersonnelles superposées. Examinons cela de près avec des
exemples :
あなたの手紙は間違いが多いので、日本人に直してもらって下さい。
votre lettre comporte beaucoup d’erreurs. Faites-la corriger par un Japonais.
友達が来週東京へ行くので、東京を案内して上げて下さいませんか。
un de mes amis ira à Tôkyô la semaine prochaine. Pourriez-vous lui faire visiter Tôkyô, s’il vous
plaît ?
この手紙、フランス人に訳してもらって上げたよ。
cette lettre, j’ai demandé à un Français de la traduire, pour toi.