N°460 - Avril 2014 - Fédération Française de Tennis

No 460
A V R I L
Fed Cup
2 0 1 4
Ligues et collectivités locales
Le défi
américain
Des relations
Ligue du mois
Une étude a été menée pour identifier la nature des relations des ligues
avec les collectivités locales. Tennis Info vous en livre la primeur.
Guyenne
de qualité
Open
Philippe
Martin
OBJ
C’est parti !
Coupe Davis
PRIX : 2E
Droit
et internet
Ce qu’il faut
savoir …
En passant par la LORRAINE...
Les Bleus affrontent l’Allemagne à Nancy. Une victoire en Lorraine
serait une étape décisive dans la conquête du Saladier d’argent.
La vérité du terrain
Pour ce 460e numéro de Tennis Info, je voudrais aborder
deux sujets : nos relations avec les collectivités locales
et les rendez-vous qui attendent nos deux équipes de France,
de Coupe Davis et de Fed Cup.
Indépendamment de son attrait naturel, le développement du
tennis et des clubs dépend aussi d’éléments locaux – situation
économique, emploi, population, le nombre et la qualité des
dirigeants… Mais il existe un autre facteur, non négligeable :
nos rapports avec les collectivités locales, premiers soutiens
publics du sport en France. Justement, une étude a été conduite
afin d’identifier la nature des relations des ligues avec ces
partenaires institutionnels. Elle nous révèle qu’elles sont perçues
comme “positives”. Des rapports réguliers avec les élus et les
permanents des collectivités, des contacts fréquents organisés
dans le cadre de relations partenariales et conviviales… Autant de
pratiques qui expliquent ce sentiment. Tennis info s’en fait l’écho.
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Côté sport, une rencontre de Coupe Davis ou de Fed Cup prend
toujours une saveur particulière pour le tennis français. Il est
vrai que nous entretenons un rapport privilégié avec les épreuves
par équipes – car elles permettent d’ancrer chez nos joueurs et
joueuses, à tous les âges et à tous les niveaux, l’envie de donner
le meilleur d’eux-mêmes en club comme en équipe nationale.
En ce début de printemps, les défis ne manquent pas pour nos
équipes de France, engagées sur deux fronts. À l’Est, en ligue de
Lorraine, les garçons affronteront les Allemands. À l’Ouest, aux
États-Unis, à Saint-Louis, les filles défieront les Américaines.
En Coupe Davis, nous avons hérité d’un tableau des plus
favorables cette année et je me prends à rêver, pourquoi pas, d’une
finale en France et, pourquoi pas, contre la Suisse de Federer et
Wawrinka. Mais l’expérience ne me fait pas oublier qu’il ne faut
pas vendre la peau de l’ours qu’il soit germanique ou helvète…
En Fed Cup, la France va tenter, au cours de cette rencontre en
terre américaine, de retrouver son rang. Je veux y croire, car cette
équipe dispose d’atouts considérables et de joueuses enthousiastes
et motivées pour intégrer le Groupe Mondial.
En tout cas, nous avons deux capitaines sur qui nous pouvons
compter. Préparer, sélectionner et motiver est un exercice
qui n’est pas à la portée de tous, mais je pense qu’avec Amélie
Mauresmo et Arnaud Clément, nous tenons la femme
et l’homme de la situation.
Je le dis souvent, l’influence et l’impact d’une fédération se
mesurent à ses effectifs et à ses résultats sportifs. Notre fédération
est forte et puissante, mais nous savons que la vérité première est
celle du terrain. C’est la conquête de titres majeurs qui confortera
et pérennisera le crédit de notre grande maison, au sein du
mouvement sportif français comme au sommet du tennis mondial.
Encourageons nos équipes, dans un bel élan collectif, pour trouver
le chemin du succès.
Jean Gachassin
Président de la Fédération Française de Tennis
AVRIL 2014 n°460
3
numéro 460
SOMMAIRE
ACTU
LA FFT & VOUS
PRATIQUE
6
INSTITUTIONNEL
38Juridique
Statuts et règlements administratifs de
la FFT : qu’est-ce qui change ?
En bref
24
Collectivités locales
Des partenaires de choix pour les ligues
LES RENDEZ-VOUS
26Projet de modernisation du stade
Roland-Garros
Le court Philippe-Chatrier se dote d’un toit
ÉQUIPES DE FRANCE
8
26Commission fédérale des travaux
de Roland-Garros
Coupe Davis
En terrain connu ?
Son président évoque son histoire et son rôle
10Fed Cup
Retrouver le monde à Saint-Louis
Paroles d’enseignant
« Que tous les enfants aient leur chance ! »
SUR LE COURT
Gulbis plus fort que Tsonga
41Équipement
Remise en état printanière d’une terre
battue : les précautions
LABEL FRANCE
43Bonds et rebonds
LIGUE DU MOIS
44Guyenne
COMPéTITION
32Arbitrage
INITIATIVE
46Mutualisation
Un tournoi pour deux
Futures, Challengers
De Melbourne à Acapulco
UN CLUB, UN CHAMPION
13Quimper, Toulouse-Balma,
Cherbourg, Poitiers, Lille
Interclubs 15-16 ans, ITF Seniors Plus
47
RESPONSABILITé SOCIéTALE
ITF féminins
34
18Amiens, Bron-Parly,
Mâcon, Gonesse
QUE SONT-ILS DEVENUS ?
48
TC de la Sapinière : « De la tolérance et de
20TIM Essonne, Open Stanislas,
Petits Ducs, Auray,
Chambon-sur-Lignon, Miniladies,
Coupes d’Europe d’hiver
l’ouverture d’esprit »
36Fondation Philippe-Chatrier
L’engagement de la Fédération
Le procès-verbal de l’Assemblée générale de la FFT
(88 pages) est routé avec ce numéro de Tennis Info.
Stéphanie Cohen-Aloro
« C’est une 2e vie »
Appel à projets
Jeunes
n°460 AVRIL 2014
TC Sérignan – Richard Gasquet
Opération Balle Jaune
Un succès qui ne se dément pas
35
4
Calendrier TMC 2014
Les tournois féminins multichances
30Raquettes FFT
Pensez à la phase club !
Open 13
40
DéVELOPPEMENT & animation
ATP
12
Droit et Internet
Nul n’est censé ignorer la loi…
TENNIS EN RéGION
DTN
28
39
OPEN
50
Philippe Martin
« J’ai une passion pour Manuel Santana »
Plus d’infos
www.fft.fr
08
ÉQUIPE DE FRANCE
44
ITF SENIORS PLUS
32
Ligue du mois
OPEN 13
12
48
QUE SONT-ILS DEVENUS ?
34
OPÉRATION
50
OPEN
balle jaune
26
Le court central
se dote d’un toit
AVRIL 2014 n°460
5
ACTU
En bref
Droits TV
Commission Fédérale
des Litiges
France Télévisions et Eurosport,
Séance du 2 décembre 2013
diffuseurs officiels de roland-garros
Le 3 mars dernier, la FFT, France Télévisions et Eurosport ont
renouvelé, jusqu’en 2018, leur partenariat pour la retransmission
des Internationaux de France de Tennis de Roland-Garros.
Cet accord, qui fait de France Télévisions et
Eurosport les diffuseurs officiels des cinq
prochaines éditions du tournoi de RolandGarros, a fait suite à la consultation qui avait
été lancée par la FFT à l’automne dernier en
vue de la commercialisation des droits
audiovisuels des éditions 2014 à 2018. Il
confère en exclusivité à France Télévisions
et à Eurosport (via un accord de souslicence avec France Télévisions) les droits
de retransmission du tournoi sur tous supports et à destination de tous terminaux.
Gilbert Ysern, Directeur général de la FFT et
Directeur de Roland-Garros, a salué ce
nouvel accord : « La FFT est ravie de voir se
prolonger pour cinq ans le partenariat de
longue date qui l’unit à France Télévisions et à Eurosport. Nous nous félicitons de cet
accord, qui va permettre à la Fédération, comme elle l’avait souhaité et s’y était
engagée, de garantir une exposition maximale “en clair” des Internationaux de
France, événement patrimonial du sport français. Grâce à la complémentarité apportée par nos deux partenaires, cet accord contribuera à accroître encore le rayonnement de Roland-Garros. »
De son côté, Daniel Bilalian, Directeur général adjoint en charge des Sports de France
Télévisions, s’est lui aussi félicité de cet accord : « Je me réjouis de voir le tournoi de
Roland-Garros, événement auquel nous sommes attachés et dont nous sommes le
diffuseur officiel depuis 1987, poursuivre son développement sur le plus grand terrain
de sport en clair que constituent nos antennes, à travers un nouvel accord qui nous
conduira jusqu’à une édition 2018 très symbolique, qui marquera les 90 ans de la
première édition du tournoi disputé au stade Roland-Garros. Nous continuerons, au
cours de ces prochaines années, en partenariat avec la FFT, à développer l’exposition
du tournoi auprès du plus large public, en déployant notamment, en complément
d’une large diffusion sur nos chaînes généralistes, sa retransmission sur l’ensemble
des supports numériques, dans l’esprit d’innovation qui a permis de faire du tournoi
une référence mondiale en matière de captation et de retransmission. »
Enfin, Jean-Thierry Augustin, Directeur général du groupe Eurosport, a ajouté pour sa
part : « Nous sommes très heureux de poursuivre, grâce à ce nouvel accord, notre
collaboration avec la FFT, dont nous sommes par ailleurs partenaires, jusqu’en 2021,
pour la diffusion du tournoi de Roland-Garros à travers toute l’Europe. Ce nouvel
accord nous permettra de proposer à nos abonnés une couverture exhaustive du
tournoi, tant sur nos antennes (Eurosport et Eurosport 2) que sur nos différentes
offres numériques, que ce soit sur Internet, mobiles, tablettes et télévision connectée.
Le tournoi de Roland-Garros fait partie des compétitions phares du portefeuille de
droits sportifs du Groupe Eurosport, et nous sommes très fiers de pourvoir continuer,
par les différents accords que nous venons de conclure, à accompagner le développement du tournoi en France comme à l’international. »
6
Litiges
n°460 AVRIL 2014
n M. Arnaud PERDIGON, 3/6 • N° licence : 4370080L
Fait reproché : WO • Sanction ➡ suspension de compétitions
individuelles sur tout le territoire national pour une durée
de deux mois devant être exécutée au cours des mois de mars
et avril 2014.
n M. Édouard GAUDIN, 30 • N° licence : 2496935J
Faits reprochés : vols • Sanction ➡ suspension de toute
fonction d’arbitrage pour une durée de cinq ans dont
quatre ans avec sursis.
n M. Florian RESSEGAIRE, 15/5 • N° licence : 8472322V
Faits reprochés : vols • Sanction ➡ retrait de licence pour
une durée de cinq ans dont trois ans avec sursis.
Séance du 13 janvier 2014
n M. Victor MOTTE, 3/6 • N° licence : 1731893S
Fait reproché : WO • Sanction ➡ suspension de compétitions
individuelles sur tout le territoire national pour une durée
de deux mois devant être exécutée au cours des mois de mars
et avril 2014.
n M. Alexandre RENARD, n° 39 • N° licence : 6138089K
Fait reproché : incorrection envers un arbitre
• Sanction ➡ suspension de compétitions par équipes seniors
d’une durée de deux mois assortie du sursis.
n M. Mustapha BOUAYAD, 15/1 • N° licence : 0223118U
Faits reprochés : tricherie et usurpation d’identité
• Sanction ➡ retrait de licence pour une durée
de cinq ans ferme.
Séance du 10 février 2014
M. Daniel ALLARD, 30/5 • N° licence : 4055742P
Faits reprochés : faux et usage de faux
• Sanction ➡ suspension de compétitions individuelles
et par équipes pour une durée de douze mois dont six mois
assortis du sursis.
Commission de
Justice Fédérale
Séance du 25 février 2014
n M. Hugo MARTIN, 30/3 • N° licence : 3788410L
Faits reprochés : vols • Sanction ➡ suspension de toute
fonction d’arbitrage pour une durée de cinq années,
dont quatre avec sursis.
Confédération Africaine de Tennis
Jean Gachassin au Maroc
Jean Gachassin a assisté, à Casablanca, à l’Assemblée générale
de la Confédération Africaine du Tennis (CAT). Le président de la
Fédération Française de Tennis était invité par Tarak Cherif (président de la CAT), aux côtés notamment de Francesco Ricci-Bitti
(Président de la Fédération Internationale) et René Stammbach
(Président de la Fédération suisse). Jean Gachassin a notamment
réaffirmé l’attachement de la France envers le tennis africain, ainsi
que la volonté de la FFT d’aider à son développement. Son déplacement s’est achevé par l’inauguration du Centre d’Entraînement
de Haute Performance de Tennis : des infrastructures modernes
qui accueillent, à Casablanca, les meilleurs espoirs du tennis africain, leur permettant de s’entraîner dans les meilleures conditions.
Amicale des retraités de la FFT
Des nouveaux visages
Mardi 4 mars s’est réunie, pour la seconde fois de l’année, l’amicale des retraités de la
Fédération. À cette occasion, quatre nouveaux visages ont intégré l’association présidée par
Guy-Jean Cahain : Patrice Hagelauer, ancien DTN, Jean-Claude Massias, ancien directeur
chargé de mission à la DTN, Jean-Charles Chometon, directeur général délégué de la FFT et
Simone Dautun, assistante de direction à la direction de la Vie fédérale. « L’objectif, c’est le
plaisir de se retrouver dans la convivialité », a confié Claude Chauvière, l’un des fondateurs
de l’amicale. Au total, cette dernière compte 35 membres.
Carnet
Au revoir
Jacques !
C’est avec une grande tristesse
que nous avons appris le décès de
Jacques Sanglier, survenu le
3 mars dernier à l’âge de 96 ans.
Chevalier de la Légion d’honneur
et personnalité de la vie politique
française - ancien conseiller de
Paris, ancien député de Paris et
ancien sénateur de Paris - il fut aussi
une figure importante du tennis
français. Il participa ainsi, entre 1935
et 1955, 13 fois aux internationaux
de France et 3 fois à Wimbledon.
« Jacques Sanglier fit partie de 1977
à 1981 également de la mythique
commission des Travaux de 9
membres qui lança le programme de
rénovation et d’agrandissement du
stade Roland-Garros sous l’égide de
Philippe Chatrier », se souvient
Jean-Pierre Picquot, ancien
président de la commission des
Travaux du stade Roland-Garros.
AVRIL 2014 n°460
7
Les Rendez-vous
Équipes
de France
La dernière rencontre France-­
Allemagne, à Stuttgart en 2011.
En terrain connu ?
Coupe Davis
Après sa convaincante victoire sur l’Australie au premier tour, l’équipe de France de
Coupe Davis retrouve l’Allemagne en quarts de finale les 4, 5 et 6 avril prochains à Nancy.
Si les Bleus partent favoris, ils devront toutefois se méfier des coéquipiers de Tommy Haas,
qui ont sorti l’Espagne au tour précédent.
L
e France-Allemagne est en passe de
devenir un véritable “classico”. Les
deux pays vont en effet s’affronter
pour la troisième fois depuis 2010
en Coupe Davis. La dernière confrontation entre
Français et Allemands avait eu lieu à Stuttgart
en 2011, également au stade des quarts de finale.
Les hommes de Guy Forget avaient à l’époque
largement dominé les débats en s’imposant dès
le samedi, un scénario d’ailleurs similaire au
premier tour 2010 à Toulon. En Allemagne, sur
terre battue, Richard Gasquet et Gaël Monfils
avaient apporté les deux premiers points en
simple grâce à leurs victoires respectives sur
Florian Mayer et Philipp Kohlschreiber, avant
que Tsonga et Llodra ne mettent fin au “suspense” en double face à la paire Kas/Petzschner.
Trois ans plus tard, les Bleus abordent ce quart
de finale avec à nouveau le costume de favoris.
Pour autant, l’Allemagne ne devra pas être prise
à la légère. Cette équipe compte dans ses rangs
l’expérimenté Tommy Haas, ancien numéro 2
mondial âgé de 36 ans, qui ne totalise pas moins
de 32 matchs en Coupe Davis. Elle dispose
également de Philipp Kohlschreiber, joueur
8
n°460 AVRIL 2014
très régulier et solidement installé dans le Top
25 depuis près de deux ans, de Florian Mayer
capable de coups d’éclats avec son jeu très atypique, ou encore de la puissance de frappe de
Daniel Brands. Au premier tour, ces joueurs ont
d’ailleurs infligé une sévère défaite à l’Espagne
(4-1). Une performance qui doit cependant être
nuancée puisque Rafael Nadal et David Ferrer
avaient déclaré forfait pour cette rencontre.
Au vu de ce que l’équipe de France a proposé lors du premier tour face à l’Australie
à Mouilleron-le-Captif, ce quart reste largement à sa portée. En Vendée, Richard Gasquet
et Jo-Wilfried Tsonga s’étaient en effet montrés impériaux en remportant leur simple, mais
aussi le double ensemble. Le choix audacieux
d’Arnaud Clément d’aligner seulement deux
joueurs s’était donc avéré payant. À Nancy,
sur dur indoor, une surface qui leur convient
parfaitement, les deux meilleurs joueurs tricolores devraient offrir de solides garanties.
Mais l’équipe de France ne se résume pas à ces
deux joueurs, et c’est d’ailleurs sa grande force.
Derrière Gasquet et Tsonga, le capitaine a l’embarras du choix puisqu’il peut aussi compter
sur Gaël Monfils, Julien Benneteau ou Gilles
Simon, qui ont tous une réelle légitimité sous
le maillot tricolore. Et d’autres joueurs peuvent
également prétendre à une sélection : Benoît
Paire, Nicolas Mahut, Edouard Roger-Vasselin
et Jérémy Chardy, tous membres du Top 50 !
Battus dès le stade des quarts de finale ces
deux dernières saisons (face aux États-Unis à
Monte-Carlo en 2012 et à Buenos Aires face
à l’Argentine en 2013), les Bleus ont donc
une réelle opportunité de franchir ce cap cette
année. En cas de victoire, ils auraient alors une
belle carte à jouer en demi-finale en recevant la
République tchèque ou en se déplaçant au Japon
en septembre prochain, deux équipes loin d’être
imbattables.
Si la défaite l’an passé face à l’Argentine a laissé
des traces, les Bleus semblent avoir appris de
leurs erreurs. Tous les joueurs tricolores font en
effet de cette Coupe Davis la priorité de leur saison avec un seul objectif : décrocher à nouveau
le Saladier d’argent. Cette quête passe donc par
une victoire en Lorraine sur l’Allemagne, qui
n’a plus battu la France depuis 1938… n N. B.
LE SAVIEZ-VOUS ?
La question
Comment désigne-t-on
la ville hôte ?
Christophe Fagniez, directeur des équipes de France et de la compétition
à la Fédération Française de Tennis, explique le processus de nomination de la
ville hôte pour une rencontre de Coupe Davis.
L
a FFT s’assure que les
villes candidates respectent bien le cahier
des charges (voir ci-contre), ainsi
que les aspects techniques et budgétaires. Si plusieurs villes sont
en course, nous examinons les
différents critères de sélection en
détail, à savoir la localisation, les
facilités d’accès, la capacité ou la
modernité de la salle. Tout ce qui
facilite la vie des joueurs va être
également pris en considération,
à l’image des vestiaires ou du court supplémentaire. Si les écarts sont minimes, nous retiendrons
plutôt une ville qui n’a jamais accueilli la Coupe
Davis, car notre vocation est d’être itinérants.
Après consultation du capitaine de l’équipe
de France, le choix de la ville est
soumis à la validation du bureau
fédéral. Parallèlement, nous avons
mis en place le club des collectivités hôtes, qui regroupe toutes
les villes qui ont un jour accueilli
une rencontre de Coupe Davis
ou de Fed Cup ou se sont portées
candidates. Si cela pérennise la
relation de la FFT avec ces collectivités, ce club permet surtout
aux villes d’échanger des informations précieuses mais aussi
d’anticiper la réception de prochaines rencontres. La candidature du Grand Nancy
s’est ainsi consolidée à travers les échanges
du club. »
Propos recueillis par N. B.
Cahier des
charges
Pour accueillir une rencontre de
Coupe Davis, il y a un cahier des
charges à respecter, avec des
minimums requis à chaque stade de
la compétition. Voici ceux retenus
pour le quart de finale opposant la
France à l’Allemagne à Nancy.
nP
résence d’un aéroport international
à 150 km au maximum
nU
ne salle d’une capacité de
6 000 places, disponible de 11
à 14 jours selon la surface choisie
n Un court d’une dimension
de 20 x 40 m, avec une hauteur
sous plafond de 12 mètres
n Un village de relations publiques
de 800 m2
nU
n centre de presse de 400 m2
nP
our les joueurs, deux hôtels 4 ou
5 étoiles, situés à 20 minutes en
voiture au maximum de la salle
nP
our les autres populations, des
hôtels de catégorie 2 à 4 étoiles
Ligue de Lorraine
Mobilisation totale
Depuis plusieurs semaines la ligue de Lorraine est à pied d’œuvre pour préparer le quart de finale
de Coupe Davis France-Allemagne.
C’est une véritable course
contre la montre dans laquelle
s’est lancée la ligue de Lorraine
depuis le 1er février dernier, date
de la nomination officielle du
Grand Nancy pour accueillir le
quart de finale de Coupe Davis
entre la France et l’Allemagne.
En effet, elle n’a eu que deux
mois devant elle. « La ligue a
la chance d’être rodée car elle
a déjà accueilli la Coupe Davis
en 2002 et 2004 à Metz ainsi
que la Fed Cup à Nancy en
2006. On maîtrisait la recherche
de bénévoles, confiée par la
fédération. On connaissait également bien les interlocuteurs
de la FFT », explique Emmanuel
Painvin, directeur administratif
de la ligue de Lorraine. Pour
mener à bien l’organisation de
cette rencontre, un groupe de
pilotage d’une dizaine de personnes, rassemblant les principaux élus et des permanents de
la ligue, mais aussi des élus du
comité de Meurthe-et-Moselle,
a été mis en place. « Nous
avons finalisé les dernières
affectations des bénévoles, à
savoir les chauffeurs et des placeurs à l’intérieur du stade. Le
recrutement des juges de ligne
et des ramasseurs s’effectue,
quant à lui, en collaboration
avec les services de la FFT. La
difficulté était de trouver des
bénévoles disponibles sur les
trois jours. Plus l’événement
va se rapprocher, plus on aura
peur de ne pas arriver à tout
faire. Mais on met tout en
œuvre pour éviter ce stress
de dernière minute », précise
Emmanuel Painvin. Sous
l’impulsion de Lionel Ollinger, le
président de la ligue, le tennis
va s’inviter en plein cœur
de la ville de Nancy. Quatre
courts de mini-tennis et un
écran géant de 30 m2 retransmettant la rencontre, seront
installés sur la place Stanislas
tout au long du week-end.
Un projet ambitieux
qui verra notamment le jour
grâce à une trentaine de bénévoles sur les 120 mobilisés
pendant tout le week-end. N. B.
AVRIL 2014 n°460
9
Les Rendez-vous
Équipes
de France
Fed Cup
Retrouver le monde
à Saint-Louis
Un immense défi attend les
Bleues dans le Missouri :
battre les Américaines sur
leurs terres pour remonter
dans le Groupe Mondial.
S
aint-Louis va-t-elle redevenir un
bout de France ? Fondée en 1764 par
des colons français, la ville située
à la confluence du Missouri et du Mississippi
fut ensuite vendue avec la Louisiane aux ÉtatsUnis en 1803 par Napoléon Bonaparte. Les 19
et 20 avril prochains, ces considérations historiques ne préoccuperont certainement pas
Amélie Mauresmo et ses joueuses au moment de
défier les Américaines dans la Chaifetz Arena, la
salle de l’université locale et ses quelque 4 000
places. Car une victoire française vaudrait bien
plus qu’une jolie anecdote. Ce 13e duel francoaméricain est en effet riche d’enjeux.
Deux ans après avoir quitté le Groupe Mondial
de Fed Cup, les Françaises ne sont plus qu’à un
match de retrouver les huit meilleures équipes
nationales de la planète. Depuis la création
de l’épreuve en 1963 et jusqu’en 2012, elles
n’avaient jamais quitté cette élite planétaire.
Grâce au maintien dans le Groupe Mondial II
face au Kazakhstan en avril 2013 à Besançon,
puis au succès contre la Suisse à Paris en février
dernier, les Bleues se sont rapprochées singulièrement de cet objectif.
Mais leur bête noire les attend à Saint-Louis.
En douze rencontres, les États-Unis ont battu la
France onze fois ! L’unique victoire est intervenue au bon moment. En 2003, lors de la phase
finale à Moscou, Amélie Mauresmo, Mary
Pierce, Émilie Loit et Stéphanie Cohen-Aloro
avaient ajouté une deuxième Fed Cup au palmarès de la France face aux Américaines. Les
“Frenchies” seront donc les outsiders. « Il n’y a
que huit équipes dans le Groupe Mondial, a noté
la capitaine française au moment du tirage au
10
n°460 AVRIL 2014
L’équipe de France lors de la rencontre avec la Suisse au stade Pierre-de-Coubertin.
sort du barrage. Il faut donc mériter sa place. Et
par rapport à ça, on savait qu’il fallait s’attendre
à une rencontre difficile. » Surtout si la capitaine
américaine Mary-Joe Fernandez peut compter
sur son équipe au complet.
Dans cette hypothèse, l’équipe US aurait une
très fière allure. Au 17 mars, les quatre meilleures Américaines au classement mondial
étaient Serena Williams, n° 1 mondiale, Sloane
Stephens, 16e, Venus Williams, 31e, et Jamie
Hampton, 32e. On recensait alors cinq autres
Américaines dans le top 60. Si l’on se fie aux
deux précédents “play-off” disputés par les
USA, il est fort probable que MJF puisse compter sur ces joueuses sachant que Serena y a pris
part à chaque fois, comme Stephens.
« Il ne faut pas se voiler la face, a ajouté Amélie
Mauresmo. La présence ou non de Serena sera
hyper importante. Mais on ne le saura qu’au
dernier moment. Concernant les autres joueuses,
on peut toutes aller les chercher sur des matchs
comme ça. Sur des rencontres à haute tension,
tout est faisable, tout est possible. C’est le discours que je vais tenir aux filles. »
Alizé Cornet a d’ailleurs montré la voie en
février dernier en battant Serena Williams
en demi-finales à Dubaï (6/4, 6/4). Avec une
Caroline Garcia qui a retrouvé le chemin de la
victoire à Acapulco où elle a disputé sa première
demi-finale, une Virginie Razzano toujours efficace en Fed Cup et une Kristina Mladenovic
aussi à l’aise en simple qu’en double, l’équipe
de France est armée pour prendre sa revanche
de Liévin. Lors du dernier face-à-face entre les
deux pays, les Américaines s’étaient en effet
imposées dans les Flandres. La roue tournera-telle à Saint-Louis ? n
Benjamin Waldbaum
SUR LE COURT
ATP
Open 13
Gulbis plus fort que Tsonga
Les Français ont encore brillé à Marseille. Mais le titre est revenu au Letton Ernests Gulbis, qui a dominé tour à tour
Richard Gasquet puis le tenant du titre, Jo-Wilfried Tsonga, en finale.
3 questions à…
Alain Fischer,
président de la ligue de Provence
« L’Open 13,
plus précieux que
jamais »
Quel bilan sportif dressez-vous
de cette édition 2014 ?
Ernests Gulbis et Jo-Wilfried Tsonga encadrent l’ex-championne de natation Laure Manaudou.
L
e nombre ne fait pas toujours la force.
Les Français l’avaient déjà appris
à leurs dépens en 2012 : ils étaient
alors cinq en quarts de l’Open 13, et le trophée
avait été conquis par l’Argentin Juan Martin Del
Potro. Le record de quarts de finalistes a été égalé
en 2014, et une fois encore, c’est un étranger qui
s’est imposé : le Letton Ernests Gulbis a imposé
sa loi, en battant successivement Nicolas Mahut,
Richard Gasquet et Jo-Wilfried Tsonga en finale.
Gulbis, 23e mondial, a créé une petite surprise en
ajoutant son nom au palmarès de l’Open 13.
Tsonga, lui, a donc abandonné son titre et n’a
pas réussi le triplé à Marseille. Il aurait égalé le
record de Thomas Enqvist et Marc Rosset sur la
Canebière. Mais “Jo”, qui a vécu des premiers
tours délicats avant de monter en puissance, avait
des raisons de positiver malgré la défaite : « J’ai
donné tout ce que j’avais mais il était plus fort
que moi aujourd’hui. En ce qui concerne mon
niveau de jeu, c’est allé de mieux en mieux. Je
dois encore m’améliorer pour aller chercher ce
genre de match, mais c’était pas mal… »
Avec la blessure au genou qui a ruiné toute sa
seconde partie de saison 2013, Tsonga court toujours après son meilleur niveau. Gasquet, lui, est
plutôt dans un pic de forme, mais en demies face
à Ernests, ça ne s’est pas vu (défaite 6/3, 6/2)…
De cet Open 13, on retiendra donc la confirmation
12
n°460 AVRIL 2014
d’un grand talent, qui s’est adjugé son 5e titre en
autant de finales. La confirmation aussi de la
bonne santé du tennis français, avec la présence
de Michaël Llodra, Édouard Roger-Vasselin
et Nicolas Mahut en quarts de finale. Mais une
fois n’est pas coutume, le tournoi marseillais
n’a pas offert du très grand spectacle. La faute
à une cascade de forfaits, de plus ou moins dernière minute, mais de haute stature, comme ceux
de Stanislas Wawrinka, Tomas Berdych, Gaël
Monfils ou Milos Raonic.
Le directeur du tournoi, Jean-François Caujolle,
était bien sûr déçu de ces épisodes malheureux,
alors que l’Open 13 est traditionnellement l’un
des ATP World Tour 250 les plus courus. « C’est
dur à encaisser. On subit un concours de circonstances, mais il y a un système de points à revoir.
Un joueur du Top 10 n’a plus vraiment intérêt à
venir jouer un tournoi de notre catégorie. Mais
on a donné moins de garanties, on a fait des économies, qu’on réinjectera l’année prochaine. »
Le patron de l’Open 13 était par ailleurs très
satisfait du bilan extra-sportif : « Les relations
publiques sont en hausse, comme le nombre de
partenaires et la billetterie. »
Avec ou sans les stars du Top 10, l’Open 13 va
bien. Mais Tsonga, vainqueur en 2009 et 2013 et
donc finaliste en 2014, contribue aussi à perpétuer ce succès… n
Guillaume Baraise
L’Open 13 reste un superbe événement,
même si nous pouvons regretter une cascade de forfaits de dernière minute. C’est
l’un des plus grands ATP World Tour 250
du monde, et ce qui s’est passé cette
année, avec des retraits pour “raisons
personnelles”, doit interpeller l’ATP. Mais
le tournoi a quand même été superbe. La
densité exceptionnelle du tennis français
est une grosse satisfaction. Ils étaient
9 sur 28 dans le tableau final, dont le
régional de l’étape, David Guez.
Pour la ligue, comment cela s’est-il
passé sur le plan de l’organisation ?
Nous pouvons d’abord tirer un excellent
bilan côté arbitrage. Les juges de lignes,
dont la moitié de Provençaux, ont été
très bons. Les ramasseurs, qui étaient
80, ont également été très performants.
Nous avons comme d’habitude profité de l’événement pour récompenser
nos bénévoles et communiquer auprès
des acteurs du tennis dans notre ligue.
L’animation pour les enfants, le Kid’s
Village, avec de nombreux ateliers sportifs, a été un grand succès.
L’Open 13 est toujours aussi précieux
pour vous ?
Plus que jamais. C’est un moteur, une
vitrine, une référence. C’est plus que bénéfique pour nous, c’est tout simplement
fabuleux…
Propos recueillis par G. B.
SUR LE COURT
Challengers
Futures
Quimper
Herbert le combattant
À l’issue d’une série de matchs accrochés, Pierre-Hugues Herbert
a trouvé les ressources nécessaires pour dominer Vincent Millot
(7/6, 6/3) en finale de l’Open BNP Paribas-Banque de Bretagne
Quimper (10 au 16 février).
Entretien
« Intégrer le Top 50 »
Pierre-Hugues Herbert, 22 ans, revient sur
sa victoire et livre ses ambitions pour 2014.
Vous avez décroché votre premier titre en
Challenger à Quimper, qu’avez-vous ressenti ?
Plein d’émotions. De plus, c’est une victoire que je
suis allé chercher au bout de moi-même. J’ai joué
des matchs très longs. Le week-end, c’est sûr, j’ai
été extrêmement fatigué. J’ai éprouvé du soulagement, et aussi une grande fierté d’avoir gagné en
simple et en double.
En l’espace d’un an, vous avez gagné une
centaine de places au classement, cela
correspond-il à vos attentes ?
J’avais des ambitions plus grandes. Il y a un moment
déjà que j’aimerais être dans le Top 100. Mais je
sais que cela prend du temps et qu’il y a encore du
boulot. Aujourd’hui, il faut beaucoup plus de temps
qu’avant pour rejoindre le Top 100. L’important,
c’est que j’ai toujours connu une progression positive. Même si je ne vais pas très vite, petit à petit, je
monte au classement. Il faut continuer sur cette voie
et ne pas s’arrêter là. Le Top 100 n’est pas une fin en
soi. Je vise plus haut.
R
évélé par son parcours à Bercy fin 2013, Pierre-Hugues Herbert confirme son
statut d’espoir du tennis tricolore. Même si, à Quimper, le Strasbourgeois a dû
cravacher pour s’offrir son premier titre de l’année. Pour se frayer un chemin
jusqu’à la finale, Herbert a sorti Jules Marie (6/7, 6/3, 6/3), puis Florent Serra (6/7, 6/4,
7/6), le Roumain Marius Copil, tête de série n° 3 (7/6, 7/6) et enfin le Luxembourgeois
Gilles Muller (6/4, 6/7, 7/6). Paradoxalement, sa finale contre Vincent Millot (7/6, 6/3)
lui aura posé moins de problèmes. « Entre deux joueurs entamés physiquement – Millot
avait sauvé plusieurs balles de match en quarts contre Olivetti –, le tie-break du premier set a été déterminant, souligne Matthieu Blesteau codirecteur du tournoi avec Arzel
Mévellec. Ensuite, Herbert a pris le dessus. »
13 000 personnes au cours
de la semaine
La semaine quimpéroise a également souri à Grégoire Burquier, dominé en demi-finales
par Millot (7/5, 6/4). En quarts, on retrouvait aussi Mathieu Rodrigues et Albano Olivetti
pour un 5 sur 8 tricolore très encourageant. En revanche, Marc Gicquel, n° 2 du tableau,
a chuté dès son entrée en lice (6/4, 6/1, contre le Suisse Henri Laaksonen).
Malgré un plateau un peu moins prestigieux que l’an passé et les tempêtes qui ont frappé
la Bretagne, la 4e édition du Challenger quimpérois a encore battu son record de fréquentation avec 13 000 spectateurs, contre environ 12 000 l’an passé. Grâce à l’apport
de la centaine de bénévoles (contrôleurs, placiers, hôtesses, chauffeurs, monteurs), le
confort des joueurs et des partenaires a encore été optimisé : la capacité du court central
est désormais de 1 300 spectateurs, avec un radar flambant neuf et un nouveau tableau
de scores, tandis que dans le village, les espaces de réception ont connu de délicates
retouches.
B. B.
Le BNP Paribas Masters a été une sorte
de déclic…
Oui, ce tournoi m’a fait du bien, ne serait-ce que
pour l’expérience de jouer sur de grands courts – j’y
ai pris beaucoup de plaisir. J’ai pu ainsi côtoyer les
meilleurs joueurs du monde. C’est sûr que cela m’a
fortement motivé pour monter rapidement au classement et jouer ce genre de tournoi tout au long de
l’année.
Quelles sont vos ambitions
pour cette saison ?
Je souhaite intégrer rapidement le Top 100, voire le
Top 50 pour jouer régulièrement sur le circuit principal, et aussi entrer avec mon classement dans les
plus gros tournois, notamment les Masters 1 000.
Même s’il reste du chemin à parcourir, ce sont mes
objectifs.
Vous êtes toujours entraîné par votre père ?
Oui, je suis toujours entraîné par mon papa. En plus,
je suis dans un groupe fédéral avec Boris Vallejo,
qui entraîne également Albano Olivetti et Maxime
Teixeira. Quand je suis sur les mêmes tournois, je
peux donc profiter de l’expérience de Boris. C’est
plutôt pas mal.
Propos recueillis par N. B.
AVRIL 2014 n°460
13
SUR LE COURT
Challengers
futures
Toulouse-Balma
« Il a fallu ajouter des bancs et des
chaises un peu partout »
Quatorze ans après la dernière édition
du Grand prix ATP, le retour d’un
tournoi professionnel dans la cité rose
a créé l’événement, du 3 au 9 mars.
Président de la ligue Midi-Pyrénées,
Pierre Doumayrou fait le bilan de ces
premiers Internationaux de ToulouseBalma, remportés par Rudy Coco.
Qu’est-ce qui a motivé la création de ce
Future de 10 000 dollars au centre de ligue
Midi-Pyrénées ?
Nous avions défini deux objectifs étroitement
liés pour cette mandature : proposer à nouveau
un tournoi international à Toulouse, et doter le
centre de ligue de Balma d’un court couvert supplémentaire. Afin que cette extension ne soit pas
une coquille vide, la création d’un Future prenait
doublement sens.
D’autant que Toulouse possède une solide
tradition de tennis…
Nous avons en effet accueilli une épreuve
ATP de 1982 à 2000. Mais depuis la fin du
Grand Prix de Toulouse, les occasions de voir
du tennis professionnel s’étaient raréfiées : il
y a eu un France-Suisse de Coupe Davis en
2003, le Masters France en 2008 et 2009…
Heureusement, nous avons l’expérience de
l’organisation d’un tournoi international
Les deux finalistes entourés de g. à dr. par A.-M. Maurette, vice-présidente de la ligue, P. Doumayrou,
S. Chevrier et H. Chevalier (Banque Privée Midi-Pyrénées Ouest) et Jean Laban, (CROS Midi-Pyrénées).
handisport sur ces mêmes courts du centre de
ligue. Cela nous a préparés au défi que représentait ce Future.
Comment cela s’est-il traduit pendant la
semaine de tournoi ?
Pour nous, ce fut une première édition enthousiasmante, d’abord grâce à l’implication à la
fois des bénévoles et des salariés de la ligue. Les
premiers ont apporté leur expérience forgée au
cours de leur participation à d’autres tournois en
Midi-Pyrénées, les seconds leur enthousiasme
BAPTÊME
Coco inaugure le palmarès
Pour son baptême, le Future de Toulouse-Balma a assisté à une renaissance : celle de
Rudy Coco, vainqueur, à dix jours de ses 30 ans, du troisième titre de sa carrière. « C’est
une grande satisfaction au bout de longs mois de galères et de blessures, savoure l’actuel
590e mondial (il a été 382e en 2011). Juste après ma victoire au Future de Forbach, fin
2011, j’ai enchaîné des blessures aux ischio-jambiers gauches et droits entre janvier et
mai 2012. J’étais sous l’eau. J’ai perdu presque tous mes points ATP, passant de n° 42
français à -30. Jusqu’à récemment encore, je jouais avec des douleurs. Ce n’est que depuis
août 2013 que je joue sans avoir mal… et du coup je prends un plaisir fou sur le terrain. »
Et quand Rudy Coco s’amuse sur le court, ça déménage : avec ses 1,96 m et 103 kg, les
aces tombent de haut et le coup droit pèse lourd dans la raquette adverse. Comme tous les
autres durant la semaine toulousaine, Tristan Lamasine en a fait les frais en finale (6/2, 6/4).
et leur fraîcheur au service de la nouveauté. Les
gens qui travaillent dans cette ligue baignent
en permanence dans le tennis, mais pas si souvent dans l’événementiel. Ces dix jours vécus
ensemble ont soudé les équipes autour d’une
aventure commune.
Et vis-à-vis de l’extérieur ?
Le public a adhéré au-delà de nos attentes. Il y
avait une curiosité certaine : « c’est le Grand
Prix de Toulouse qui reprend ? » Nous avons
vite été débordés par l’affluence et il a fallu ajouter des bancs et des chaises un peu partout. La
presse écrite a parlé de nous quotidiennement, la
télévision a diffusé des images… De notre côté,
nous avons noué un partenariat avec un média
web qui a diffusé la finale en direct. Et près de
600 jeunes, venus des huit départements, sont
venus assister au tournoi.
Quel est le bilan sportif que vous tirez de
ce tournoi, pour terminer ?
Il est évidemment marqué par le bon parcours
des joueurs de notre ligue. Ils étaient six dans le
tableau final et trois d’entre eux ont été jusqu’en
quarts, dont le Toulousain Fabien Reboul et un
garçon qui a débuté dans le club voisin de SaintJory, Sadio Doumbia. L’autre satisfaction, c’est
la présence d’un staff d’arbitrage 100 % MidiPyrénées, depuis le juge-arbitre jusqu’aux juges
de lignes !
Propos recueillis par Guillaume Willecoq
14
n°460 AVRIL 2014
SUR LE COURT
Challengers
Futures
Cherbourg
De Schepper boucle la boucle
Kenny De Schepper a remporté la 21e édition du Challenger La Manche-Cherbourg (24 février au 2 mars). Il y a six
ans, c’est dans ce même tournoi qu’il faisait ses débuts sur
le circuit Challenger.
E
« À l’époque, on m’aurait dit “Tu vas gagner le tournoi de Cherbourg à un
moment” ou “Tu vas figurer parmi les 100 meilleurs joueurs du monde”,
j’aurais signé de suite », s’amuse aujourd’hui De Schepper, qui, grâce à
cette victoire, touche le meilleur classement ATP de sa carrière : 67e. « Mais
je n’y pensais pas vraiment, même si j’ai toujours cru en mes capacités.
J’ai aujourd’hui la récompense d’un bon travail et de l’amour du jeu. »
Tout en haut de l’affiche
En s’imposant enfin à Cherbourg – « Je me rapprochais petit à petit de la
victoire depuis deux ans », souligne-t-il – De Schepper n’a pas seulement
inscrit un quatrième tournoi Challenger à son palmarès, après Pozoblanco
en 2011 et son doublé Mons-Rennes en 2012 : « Cette année, les organisateurs avaient choisi de me mettre sur l’affiche du tournoi. Je ne prends pas
ça à la légère. Je suis content de leur avoir donné raison ! »
Photo archives FFT
ntre Kenny De Schepper et le Challenger de Cherbourg, c’est
déjà une longue histoire. En 2008, alors que le gaucher bordelais débutait à peine sur le circuit professionnel, c’est au complexe sportif Chantereyne qu’il avait fait ses premiers pas en Challenger,
via une invitation pour les qualifications. Depuis, le géant de 2,03 m n’a pas
manqué la moindre édition de l’épreuve, jusqu’à y arriver cette année en
tant que tête de série n° 1 et… d’y remporter le titre, en battant notamment
Simone Bolelli, Albano Olivetti ou, en finale, Norbert Gombos.
Du côté d’Alain Thiébot, directeur historique du tournoi, cette victoire de
Kenny De Schepper prend aussi une saveur particulière : « C’était le favori
théorique, mais aussi notre favori de cœur. Nous avons beaucoup d’estime
pour Kenny et il nous le rend bien ». Pour cette 21e édition dont la dotation avait été revue à la hausse (75 000 $ contre 50 000 $ auparavant), le
doyen des Challengers français a pu compter jusqu’au bout sur sa principale tête d’affiche, après le forfait d’un autre fidèle des tournois français, Nicolas Mahut. Un “beau vainqueur” donc, en Normandie, mais aussi
un beau clin d’œil : « Le matin même de la finale, notre gagnant de 2011,
Grigor Dimitrov, a remporté l’ATP500 d’Acapulco. Je ne peux que souhaiter d’aussi belles choses à Kenny », conclut Alain Thiébot. n G. Willecoq.
Lille
Rodrigues a tout donné
Diminué par une blessure
au dos, Mathieu Rodrigues
s’est incliné, en finale du
Future de Lille (24 février
au 2 mars), devant le Belge
Yannick Mertens (6/2, 6/1).
16
n°460 AVRIL 2014
E
n dépit d’un excellent parcours en
terre nordiste, Mathieu Rodrigues a
calé en finale devant sa bête noire,
le Belge Yannick Mertens (6/2, 6/1). En quatre
rencontres, le Français n’a toujours pas réussi
à chiper le moindre set à Mertens, tête de série
n° 4. « Il y avait sans doute ce petit ascendant
psychologique pour le Belge, mais Mathieu a
traîné des douleurs au dos toute la semaine. On
pensait même qu’il allait abandonner en demifinales lorsqu’il a fait intervenir le kiné à deux
reprises, souligne Hughes Destombes, directeur
de cet Open du Nord. Il n’était clairement pas à
100 %. »
Pour parvenir en finale, Rodrigues a bénéficié du
retrait d’Olivier Rochus en quarts de finale (2/6,
6/3), avant de livrer une superbe bataille contre
Jonathan Eysseric en demies (6/4, 3/6, 6/1).
« Mathieu ne pensait pas réaliser un si beau parcours à Lille. C’est un joueur particulièrement
accrocheur, avec un excellent revers, dont le tennis s’adapte parfaitement à notre surface assez
lente », explique Hughes Destombes. Récent
quart de finaliste du Challenger de Quimper,
Poitiers
Guez tient son rôle
Favori, le Français David Guez s’est adjugé le titre de
l’Open masculin 86 de Poitiers (Future, 10 au 16 mars),
en dominant le qualifié américain Noah Rubin (6/4, 6/0).
E
Visite présidentielle
Disputée sur deux courts couverts totalement neufs mais ralentis, cette édition 2014 a attiré environ 2 000 spectateurs. Parmi les autres nouveautés : la
création d’un site dédié au tournoi (www.tennis-openmasculin86.fr). Sans
oublier la venue de Jean Gachassin le jeudi. Le président de la FFT s’est
422e mondial à 28 ans, encore loin de son meilleur classement (211e en février 2012), père de
famille, Rodrigues suit parallèlement une formation d’entraîneur de haut niveau à la FFT.
La finale retransmise
intégralement
Outre Rodrigues et Eysseric, Hugo Nys (tombeur au 2e tour de Maxime Authom, n° 1 : 4/6,
6/3, 6/1), Constant Lestienne et Sadio Doumbia
ont atteint les quarts de finale. À noter enfin, le
premier tour consistant de Quentin Halys, 17 ans,
battu en 3 manches (6/3, 3/6, 6/4) par Eysseric.
notamment prêté au jeu des questions-réponses devant un parterre d’élus et
de chefs d’entreprise de la région.
Si, à Poitiers, on voit donc l’avenir tennistique en rose, pas question de
s’enflammer pour autant : « Je pense que l’avenir du tournoi est de rester à 15 000 dollars plus hébergement. Car le tissu économique en PoitouCharentes n’est pas énorme, nos partenaires ne pourraient pas suivre,
explique Jean-Paul Orillard. L’objectif du Stade Poitevin reste la formation
des jeunes qui peuvent gagner leurs premiers points ATP grâce à ce Future.
En changeant de catégorie, ça ne serait plus forcément le cas ». n
B. B
Cette épreuve dotée de 15 000 dollars a attiré
entre 4000 et 4500 spectateurs durant la semaine
au palais des sports Saint-Sauveur. Tandis que
la finale a été intégralement retransmise sur la
chaîne locale Wéo. L’Open du Nord pourrait très
prochainement prendre une ampleur nouvelle en
devenant un Challenger : « Dès cette année, nous
avions souhaité passer à 75 000 dollars mais
nos partenaires n’ont pas tous pu suivre, résume
Hughes Destombes. La question va se poser
à nouveau pour 2015 d’autant que le Conseil
général est prêt à doubler sa participation. »
Affaire à suivre. n
Baptiste Blanchet
Photo archives FFT
Avec son expérience, Guez a su se montrer régulier en fin de partie pour
s’adjuger le 21e titre de sa déjà longue carrière.
À noter également le solide parcours de Sadio Doumbia (23 ans, 710e).
Même si le Français s’est hissé en demi-finale grâce au retrait de Niels
Desein, n° 3, en quarts, victime d’une grippe. Un troisième Français a disputé les quarts mais Grégoire Burquier, pourtant n° 2 du tableau, a été victime de la révélation Rubin (6/2, 3/6, 6/4).
Photo archives FFT
n toute logique, puisqu’il était tête de série n° 1 de cet Open
masculin 86 (15 000 $ + H), David Guez s’est imposé à Poitiers.
Un premier titre cette année pour le Marseillais (31 ans, 168e
ATP) qui a dû lutter, notamment lors de son premier tour contre Tristan
Lamasine (6/1, 5/7, 6/2), mais surtout en demi-finale face à Karol Beck, le
revenant slovaque (6/3, 5/7, 6/3). En finale, Guez a su profiter de la fatigue
du jeune Américain Noah Rubin (6/4, 6/0). « Ce match fut plus serré que
ne l’indique le score, précise Jean-Paul Orillard, directeur du tournoi. Car
Rubin a mené 4-2 au premier set. Ce garçon de 18 ans est un battant qui
lutte sur chaque point. Mais il a logiquement connu une baisse de régime,
car il sortait des qualifications et disputait sa septième rencontre. »
AVRIL 2014 n°460
17
SUR LE COURT
ITF
Féminins
Arcangioli cède en finale
Amiens
Malgré une magnifique semaine, la Française Manon Arcangioli s’est inclinée en finale des Internationaux féminins
d’Amiens (3 au 9 mars) devant l’Italienne Alice Matteucci (6/4, 6/3).
À
Photo archives FFT
Amiens, Manon Arcangioli (19 ans) a réussi un véritable coup
d’éclat en se hissant jusqu’à la finale. Mais pour le titre, la
Française a sans doute payé son manque d’expérience devant
l’Italienne Alice Matteucci (6/4, 6/3). « Les finales ne donnent pas toujours les meilleurs matchs, reconnaît Nicolas de Colnet, directeur du tournoi. Les deux joueuses ont semblé tendues. Mais Manon, pourtant mieux
classée que sa jeune adversaire, a moins bien négocié la dizaine de points
importants. »
À noter également, la solide performance de la qualifiée Alice Ramé (16
ans), dont le parcours s’est arrêté en demi-finale, après un duel superbe
contre Arcangioli (7/6, 5/7, 6/1). De son côté, Jade Suvrijn a atteint les
quarts, elle aussi battue par Arcangioli (7/5, 6/1). « Dans ce tableau très
relevé, notre seul regret est que les têtes de série n° 1 et n° 2, l’Espagnole
Nuria Parrizas-Diaz et la Chinoise Jia-Jing Lu, aient disparu dès le premier tour », explique Nicolas de Colnet.
25 bénévoles dévoués
Cette 16e édition a attiré près de 1 500 spectateurs au cours de la semaine.
Avec notamment le traditionnel « clinic » pour les enfants du mercredi et la
soirée des partenaires, programmée le vendredi. La quatrième présence de
Pascal Maria comme juge-arbitre a également suscité l’adhésion de tous :
« C’est quelqu’un de précieux, il est passionnant de discuter avec lui de
son métier d’arbitre international, d’autant que Pascal a toujours quelques
anecdotes à raconter sur les stars du circuit », se réjouit Nicolas de Colnet.
Bron-Parly
Doté de 10 000 dollars, ce tournoi parfaitement organisé par 25 bénévoles dévoués pourrait passer à 25 000 dollars. Ce possible passage dans la
catégorie supérieure fera l’objet d’une réflexion dans les semaines à venir.
Car l’organisation ne veut mettre ni le tournoi ni l’Amiens Athletic Club
en péril. n Baptiste Blanchet
Les quarts pour Laisné
La Croate Ema Mikulcic a remporté le 3e Open GDF SUEZ Bron-Parly (24 février au 2 mars), dans la région lyonnaise,
en battant la Bulgare Isabella Shinikova. Pour sa part, la Française Kinnie Laisné a atteint les quarts de finale.
A
u centre de Ligue de Bron, Ema
Mikulcic a su tirer son épingle du
jeu. La Croate a facilement dominé
la Bulgare Isabella Shinikova (6/0, 7/5). « Ça
aurait même pu finir en 6/0, 6/0 car Shinikova,
qui a des amis dans la région, semblait tétanisée par la pression, raconte Hubert Picquier,
directeur du tournoi. La Bulgare s’est remise
dans la partie mais il était trop tard. C’est dommage, car cette finale ne reflète pas la densité
du tableau, où énormément de rencontres se
sont terminées en 3 sets ».
Dans les rangs des joueuses tricolores,
seule Kinnie Laisné (24 ans, 489e WTA) a pu
atteindre les quarts de finale et offrir une solide
18
n°460 AVRIL 2014
résistance à Isabella Shinikova (1/6, 6/4, 6/2).
Lors de cette édition 2014, qui a attiré de 2 000
à 3 000 personnes, un effort particulier a été
fait pour l’entrée des joueuses sur le court, en
musique avec un éclairage soigné. La présence
de Carlos Ramos, célèbre arbitre international,
comme superviseur, a également suscité l’adhésion de tous. Tandis que les nombreuses animations (rencontres entre des femmes chefs
d’entreprise de la région, colloques pour les
clubs) ont parfaitement fonctionné. Écocitoyen,
l’Open GDF-SUEZ de Bron a également effectué
un effort particulier pour limiter ses rejets de CO2
grâce à un système de covoiturage à destination
des joueuses. n Baptiste Blanchet
J. Wallach, président de la ligue du Lyonnais,
E. Mikulcic, gagnante, et A. Guillemot, maire de Bron.
Mâcon
Gonesse
Invitées, Harmony Tan et Margot Yerolymos ont respectivement
atteint la finale et les demi-finales du 3e Open GDF SUEZ de la Ville
de Mâcon (17 au 23 février).
Le départ du sponsor principal, GDF
SUEZ, a obligé l’Open de Gonesse (10 au
16 mars) à se réinventer. Avec succès, tant
le maillage local s’est mobilisé.
Merci pour
l’invitation !
Du neuf dans
la continuité
S
Catherine Minaux, responsable GDF SUEZ Bourgogne,
S. Otokoré, vice-présidente du Conseil régional, la gagnante E. Wacanno,
la finaliste Harmony Tan et le directeur du tournoi, P.-M. Barbier.
C
ertes, Eva Wacanno a eu le dernier mot. La Néerlandaise, 23 ans depuis le
6 février, a enlevé à Mâcon le premier tournoi “pro” de sa carrière. Mais les
jeunes Françaises ont brillé sur les bords de la Saône. Âgée de 16 ans et titulaire d’une wild-card, Harmony Tan a atteint sa première finale sur le circuit ITF féminin. La protégée de Ségolène Berger a cédé contre Wacanno 6/1, 7/6(4).
La Tricolore s’était distinguée la semaine précédente en atteignant les quarts de finale du
“25 000 dollars” de Grenoble où la future gagnante Pauline Parmentier l’avait stoppée. En Saône-et-Loire, la joueuse du Levallois Sporting Club Tennis a notamment fait
tomber les têtes de série n° 5, Camilla Rosatella, au 2e tour (6/7, 6/3, 6/3), et n° 2, Alix
Collombon en quarts (6/0, 4/6, 6/4).
ur le terrain, une affaire d’habituées. En
coulisses, un chamboulement inédit. Voilà
le bilan du sixième “10 000 $” de Gonesse.
Côté court, le titre est revenu à Anna-Giulia Remondina,
coutumière du fait en France puisque deux fois
gagnante à Lyon par le passé. En finale, elle a battu l’Allemande Anne Schaeffer, sacrée à Gonesse en 2011
et 2013. En demies, l’Italienne avait sorti la dernière
Française en lice, Shérazad Bénamar. La joueuse du
Val-d’Oise a agréablement surpris la directrice Audrey
Hennebelle : « Je la connais depuis longtemps : je l’ai
même affrontée quand elle avait douze ans ! Son jeu
paraît de plus en plus agressif, porté vers l’avant. Elle
joue mieux de ses particularités de gauchère et de son
revers à une main, avec beaucoup de chops ».
D’évolution il a aussi été question au niveau de l’organisation. Suite au retrait du sponsor principal, GDF
SUEZ, toute l’équipe a dû faire preuve d’ingéniosité.
Ingéniosité, « et solidarité, appuie Audrey Hennebelle.
La Ville et les entreprises locales nous ont beaucoup
aidés matériellement, chacune selon ses moyens : des
boulangeries ont fourni le pain gratuitement, d’autres
ont proposé les bâches de fond de court… Nous
avons aussi eu énormément de bénévoles. Beaucoup
de nouveaux acteurs ont ainsi, d’une façon ou d’une
autre, manifesté leur attachement au tournoi. C’est un
immense plaisir et la meilleure des motivations pour
continuer. » n
G. W
En demi-finales, Harmony avait mis fin au parcours d’une autre jeune pousse française,
Margot Yerolymos 6/4, 6/4. Âgée également de 16 ans, la joueuse du pôle France de
l’Insep a figuré pour la seconde fois de sa jeune carrière dans le tableau final d’un tournoi “pro”. Quart de finaliste à Charm el-Cheikh en décembre, l’élève de Nicolas Copin
a passé un tour de plus cette fois, faisant chuter d’entrée la n° 7 du tournoi, la Belge
Michaela Boev, 7/6, 6/3. La 63e junior mondiale devra patienter jusqu’à son prochain
tournoi “pro” pour décrocher un classement WTA. Mais les débuts sont prometteurs !
« C’est la première fois qu’on a une Française en finale, s’est réjoui Pierre-Michel
Barbier, le directeur du tournoi. Et en plus, c’est un espoir fédéral. C’est parfait ! »
Dechy en marraine
Sportivement réussie, la 3e édition du tournoi mâconnais a profité cette année d’une
météo plus clémente et surtout de la présence de l’ex-n°11 mondiale Nathalie Dechy. « Sa
présence a été un gros plus, a apprécié Pierre-Michel Barbier. Elle a été notre marraine
et a participé à des animations les mardi et mercredi avec nos écoles de tennis.
Une réussite. » n
Guillaume Willecoq
Anne Schaeffer (finaliste) et Anna-Giulia Remondina
(vainqueur) posent avec les ramasseurs de balles.
AVRIL 2014 n°460
19
SUR LE COURT
JEUNES
TIM Essonne
« La première édition ne comprenait
que 4 délégations »
À l’issue de la 30e édition du TIM Essonne (3 au 9 mars), qui
a vu les succès de l’Allemand Rudolf Molleker et de la Russe
Olesya Pervushina, Patrice Le Cojan, directeur du tournoi et
président de ligue, dresse le bilan.
Comment s’est déroulée cette édition 2014 ?
Vraiment très bien, mieux même que l’édition précédente. Avec des
tableaux finaux de bon niveau, même si on a vu un peu moins de matchs
accrochés chez les filles. Néanmoins, il est hallucinant que les deux
finales se soient terminées sur le score de 6/0, 6/0, il s’agit d’une première
dans les annales du tournoi ! Mais les finales ne reflètent pas toujours le
niveau d’une épreuve.
Du côté de l’organisation, tous les feux sont au vert ?
Oui, grâce à nos 110 bénévoles – arbitres, chauffeurs, kinés, etc. –,
mais également aux salariés de la ligue de l’Essonne, l’organisation
est vraiment rodée. L’an passé, nous avions connu quelques problèmes
par manque de terrains d’entraînement, ce qui avait créé de la tension.
Cette fois, nous en avions réservé davantage dans les clubs alentours. Et
puis le temps était de la partie, ce qui rend tout de suite l’ambiance plus
conviviale. D’autant que le public a répondu présent : entre 1500 et 2000
personnes sont venues assister aux rencontres.
Le tournoi fêtait sa 30e édition, avez-vous mis en place un dispositif particulier ?
Oui, nous avons notamment remis au goût du jour la présentation des
équipes le mercredi avec les hymnes et les drapeaux. Une cérémonie
appréciée de tous. Un gâteau d’anniversaire ainsi qu’une grande tombola
ont été proposés. Nous avions aussi invité d’anciens lauréats français
comme Sébastien Grosjean, Guillaume Raoux ou Fabrice Santoro. Mais
tous étaient malheureusement aux États-Unis.
Un tel anniversaire ne peut laisser insensible…
Effectivement, en 30 ans, ce tournoi qui fait partie intégrante de l’image
de marque de la ligue de l’Essonne, a parcouru beaucoup de chemin.
20
Patrice Le Cojan lors de la remise des prix du tennis féminin.
Trois dames qui ont contribué à la naissance de cette épreuve nous
rappelaient d’ailleurs que lors de la première édition, il y avait seulement
4 délégations, contre 34 cette année. De futurs grands champions comme
Richard Gasquet, Rafael Nadal, Amélie Mauresmo, Roger Federer ou
Gaël Monfils y ont participé et l’ont, pour certains, remporté. Il s’agit
d’une grande fierté. n
Propos recueillis par Baptiste Blanchet
Succès germano-russe
Chez les garçons, le titre est revenu à l’Allemand Rudolf Molleker
(n° 3) qui a battu le Russe Alen Avidzba, pourtant n° 1 du
tableau (6/0, 6/0). À noter que le Français Dorian Bahloul, issu
des qualifications, s’est hissé en demi-finales opposant une belle
résistance à Molleker (7/6, 6/4). Par ailleurs, Hugo Gaston
a atteint les quarts de finale.
Du côté des filles, on espérait moins de résignation chez l’Ukrainienne Katarina Zavatska (n° 2), mais son amie la Russe Olesya
Pervushina (n° 1) a survolé les débats (6/0, 6/0). Les Françaises,
elles, n’ont guère brillé : aucune n’était présente au 3e tour.
Open Stanislas
La tornade Jovanovic
La Lorraine Anna-Maria
Jovanovic a tout emporté
sur son passage lors
de la 16e édition de l’Open
Stanislas-Grand Prix
National des Jeunes
(10-15 mars). Émilien
Voisin (Isère) l’accompagne au palmarès.
icenciée au Smec de Metz, c’est en voisine
qu’Anna-Maria Jovanovic est venue s’imposer à l’Open Stanislas, épreuve réservée aux
13/14 ans. Classée 4/6, elle a fait parler sa puissance
dans un tableau pourtant dense. « Elle mesure plus
d’1,80 m et dégage une puissance phénoménale pour
son âge, commente Jacques Mangeot, codirecteur de
l’épreuve en compagnie de Vincent Cloos. Son jeu n’est
pas encore très construit, mais la manière dont la balle
sort de sa raquette est impressionnante. »
Côté garçons, Émilien Voisin (4/6, TC Échirolles) a rem-
n°460 AVRIL 2014
L
porté le titre au bout du suspense contre le surprenant
Luka Pavlovic (5/6, TC Montfermeil).
« Nos deux tableaux étaient très relevés cette année, le
cut se situant en début de deuxième série, vers 15 et
5/6, reprend Jacques Mangeot. Même les consolantes
se sont jouées niveau deuxième série ! » Un beau baptême, donc, pour les deux nouveaux directeurs du tournoi, dans une 16e édition marquée aussi « par l’habituel
temps fort que constitue la réception des participants
dans les grands salons de l’Hôtel de Ville, avant un repas
dans un restaurant de la place Stanislas ». n
G.W.
Petits Ducs
Chambon-sur-Lignon
Les Franciliens font main
basse sur les titres
Fomba dicte sa loi
Une finale 100 % Hauts-de-Seine chez les filles, un
vainqueur de Seine-Saint-Denis chez les garçons…
La 26e édition des Petits Ducs de Dijon (19 au
25 février) a mis la région parisienne à l’honneur.
Le Français Luc Fomba et la Grecque Eleni Christofi ont remporté
le tournoi du Chambon-sur-Lignon (10 au 16 mars), épreuve internationale réservée aux 15-16 ans.
R
endez-vous phare des 13-14 ans en France,
la 26e édition des Petits Ducs, sur les courts
en résine de la ligue de Bourgogne, a vu les
Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis ne laisser que
des miettes à la concurrence.
Dans le tableau féminin, Randy Randrianasolon (TC
Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine) et Sihem
Bellahouel (Levallois SC, Hauts-de-Seine) se sont disputé le titre entre joueuses des Hauts-de-Seine, pour
une victoire de la première nommée en un peu plus de
deux heures, 4/6, 6/1, 6/4.
Du côté des garçons, Jaimee Floyd Angel (TC Pantin,
Seine-Saint-Denis) a ramené le titre grâce à son succès
en finale sur la tête de série n° 1, Clément Tabur (SC
de Beaucouzé, Pays-de-la-Loire). Le représentant des
Pays-de-la-Loire a été dépassé en finale par la puissance de Jaimee Floyd Angel qui, à moins de 14 ans,
mesure déjà 1,92 m ! Score final : 6/3, 6/1.
Succès total pour l’Île-de-France. n
G.W.
Auray
On prend (presque)
les mêmes…
L’édition 2014 du Super 12 d’Auray, du 10 au
16 mars, a été le calque de la précédente.
U
n vainqueur serbe et une championne russe :
le cru 2014 du Super 12 d’Auray a fait écho
à celui de 2013 en souriant à des Novak
Djokovic et Maria Sharapova en herbe.
Elle, c’est Daria Frayman et, clin d’œil là aussi au passé,
elle est la petite sœur de Dmitry Shatalin, vainqueur en
2010 à Auray. Lui s’appelle Viktor Jovic et il a permis à
la Serbie de mettre dans le mille avec son seul représentant – comme l’an dernier.
Bénéficiant d’un soleil inespéré alors que soufflait la
tempête dix jours plus tôt, cette 29e édition qualifiée par
Xavier Liéval, le directeur du tournoi, de « sans histoires »
aura aussi été la première avec hébergement des étrangères à l’hôtel : « Tout le monde s’est décarcassé pour
trouver les 27 000 € nécessaires à cette nouvelle norme
Tennis Europe. »
Pour le créateur de l’épreuve, l’heure est maintenant à la
réflexion autour de la 30e édition anniversaire. n
G.W.
La cérémonie de remise des prix.
C
hez les garçons, le titre est revenu au Français Luc Fomba, 15 ans (7/5,
6/3 contre le Serbe Boris Butulija). « Le match a semblé monotone en
raison des fautes directes commises des deux côtés, même si Luc était
bien le plus fort. Butulija a du potentiel, il maîtrise tous les coups, mais doit encore
progresser », analyse André Viallon, directeur de ce tournoi.
En revanche, en demi-finale, Fomba a sorti son camarade du Pôle France de Poitiers
Maxence Brovillé (6/3, 7/6) après un récital des deux adversaires. Thomas Unia
figurait également dans le dernier carré, pour un remarquable 3 sur 4 tricolore. Enfin
à seulement 13 ans, Hugo Gaston, tête de série n° 3, a disputé les quarts de finale
(défaite 7/6, 6/0 devant Unia).
Le tableau féminin a offert, lui, une finale entre deux jeunes Grecques : Eleni
Christofi (n° 2) a fini par dominer son amie Aspasia Avgeri (n° 3) à l’issue d’une
rencontre haletante (4/6, 6/1, 6/1). « On a vu un excellent niveau de jeu, beaucoup
d’intensité, une belle technique des deux côtés, les spectateurs se sont régalés », se
réjouit André Viallon.
Un budget forcément serré
À noter le bon parcours de Valentine Bacher, demi-finaliste dominée par Eleni
Christofi (6/2, 6/4). « Valentine a évolué en dessous de son niveau habituel. Cela
s’explique sans doute par la fatigue et la pression » estime André Viallon. De leur
côté, Lucie Devier et Emma Léné ont atteint les quarts.
Pour les 20 ans de l’épreuve, le comité d’organisation n’a pas fait de folies, même
si les navettes, permanentes et gratuites, reliant le Chambon-sur-Lignon à Lyon
et son aéroport ont été particulièrement appréciées par les participants. « Vu la
conjoncture, boucler notre budget d’environ 40 000 euros n’est pas évident mais
nous tenons à maintenir cette épreuve qui apporte beaucoup à notre village sur le
plan économique », conclut André Viallon. n
B. B.
AVRIL 2014 n°460
21
SUR LE COURT
JEUNES
Miniladies
Le tournoi
se refait une
beauté
Les meilleures, françaises et étrangères,
étaient en force à Cattenom (Lorraine)
du 2 au 6 mars : le cru 2014 des Miniladies a été celui du renouveau. Salma
Djoubri en est la championne.
Coupes d’Europe d’hiver
De l’or et du bronze
pour les 16 ans
Engagées en phases finales des coupes d’Europe d’hiver 16 ans,
les équipes de France masculine et féminine ont brillé,
du 14 au 16 février : les garçons sont champions, les filles
sont montées sur la troisième marche du podium.
De g. à dr. : Lou Dupuis Kowalski
(finaliste) et Salma Djoubri (vainqueur).
É
vénement phare du TC Cattenom depuis
treize ans, le tournoi des Miniladies,
préparation réputée au Super 12
d’Auray, est sorti grandi de sa première crise de
croissance. Responsable de la communication
du club, Patrice Lozzi se souvient : « L’édition
2013 nous avait laissé une impression de perte
de vitesse. Dès la fin du tournoi, nous étions allés
à Paris rencontrer la DTN et voir ce que nous
pouvions faire pour relancer l’épreuve ».
Résultat, un plateau de départ régénéré en 2014 :
« Sur les vingt Françaises présentes, plusieurs
figuraient parmi les meilleures de la tranche d’âge.
Et puisque Cattenom a toujours été ouvert sur les
pays voisins, nous attribuons maintenant dix wildcards à des étrangères, contre cinq avant. Enfin,
nous avons créé des qualifications, afin de pallier
d’éventuels forfaits dans le grand tableau. »
Autre satisfaction : passée en 2013 du samedi au
jeudi afin de faciliter la transition des joueuses
entre Cattenom et Auray, la finale en pleine
semaine – mais durant les vacances scolaires –
« nous permet de battre nos records d’affluence
depuis deux ans, avec environ 250 spectateurs en
finale ». Cette année, ils ont pu assister au succès
de Salma Djoubri (TC Saint-Aubin), lauréate du
tournoi sans perdre un set. Elle a battu Lou Dupuis
Kowalski (Olympique Cabriès-Calas) le dernier
jour, 6/0 6/3. n
G.W.
22
n°460 AVRIL 2014
De g. à dr. : U. Humbert, C. de la Bassetière, C. Moutet et le capitaine Bruce Liaud.
E
t un titre supplémentaire pour l’équipe de France en coupe d’Europe d’hiver !
Sur les courts du TC Ronchin, Corentin Moutet, Ugo Humbert et Constant
de la Bassetière ont remporté le 14e succès de la France en catégorie 16 ans
(un record), le quatrième lors des six dernières années. Les protégés du capitaine Bruce
Liaud n’ont jamais été inquiétés durant les trois jours de compétition, au point de ne
pas avoir perdu le moindre match.
Après avoir écarté la Hongrie (3/0) et l’Allemagne (3/0), les jeunes tricolores ont battu
la Suède en finale (2/0). Ce fut de loin leur rencontre la plus serrée : en ouverture, Ugo
Humbert a concédé un set à Filip Malbasic (6/4, 5/7, 6/0), tandis que Corentin Moutet
a dû batailler face à Mikael Ymer. Dans un duel entre les deux derniers champions
d’Europe individuels, le tenant du titre parisien a fini par prendre le dessus, offrant par
la même occasion le titre à la France (6/4, 2/6, 6/4).
Les filles arrachent le bronze
À Ricany, en République Tchèque, les 16 ans et moins féminines n’avaient pas la même
marge sur la concurrence que leurs homologues masculins. Mais Lucie Wargnier,
Emmanuelle Salas et Tessah Andrianjafritimo ont su aller chercher une méritante
médaille de bronze. Après avoir battu la Slovénie au double décisif (2/1) pour accéder
aux demi-finales, les tricolores y ont ensuite buté sur la Russie (3/0).
Mais les joueuses d’Émilie Loit ont encore trouvé de la ressource pour s’approprier la
médaille de bronze devant l’Italie. Emmanuelle Salas a lancé idéalement son équipe en
arrachant le premier point à Lucrezia Stefanini, en près de 2 h 30 de jeu (7/6, 3/6, 6/4).
Lucie Wargnier a alors apporté le point final aux dépens d’Alessia Dario (6/1,6/2)… et
la médaille de bronze par la même occasion. n
G. W.
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LA FFT & VOUS
Institutionnel
Des partenaires de choix
pour les ligues
Identifier la nature des relations des ligues avec les conseils régionaux et les conseils généraux (dans
le cas des ligues monodépartementales et des ligues d’outre-mer), tel est l’objectif d’une étude menée par
le groupe de réflexion “collectivités locales”. Tennis info vous en propose ici les grands enseignements.
Des relations de qualité
Des relations formalisées
L’étude révèle que les ligues sont quasiment toutes en relation avec leur
Conseil régional (de même pour les ligues monodépartementales et les
ligues d’outre-mer avec leur Conseil général), essentiellement pour traiter
du haut niveau sportif, des tournois, de l’équipement et du tennis féminin
(Figure 1). La qualité des relations est jugée “positive” par la plupart des
structures. Les bonnes relations entretenues avec les élus et les permanents
des collectivités, les contacts fréquents organisés dans le cadre de relations
partenariales et conviviales… expliquent notamment ce sentiment.
En y regardant de plus près, on constate que les ligues ont quasiment toutes
signé une convention d’objectifs avec leur Conseil régional (de même pour
les ligues monodépartementales et les ligues d’outre-mer avec leur Conseil
général) (figure 2) pour une durée généralement comprise entre 1 et 4 ans
(figure 3).
(Figure 2)
6 %
3 %
Oui
Non
(Figure 1)
91 %
Autre :
• Formation (24 %)
• Manifestations sportives (12 %)
• Contrat d’objectif (6 %)
• Développement durable (3 %)
• Arbitrage (3 %)
Sans réponse
(Figure 3)
20 %
20 %
1 an
57 %
3 %
2 ans
3 ans
4 ans
24
n°460 avril 2014
Collectivités locales
Des besoins d’outils et supports déjà existants
Les colloques plébiscités
58 % des ligues n’expriment pas de besoin particulier en termes d’outils et
de supports pour faire la promotion du tennis auprès de leur Conseil régional ou de leur Conseil général (pour les ligues monodépartementales et les
ligues d’outre-mer). En revanche 42 % estiment ne pas en avoir suffisamment à leur disposition. Dans ce secteur, les ligues sont principalement
demandeuses d’une plaquette de communication à l’attention des dirigeants
FFT (100 %), d’une plaquette de communication à l’attention des collectivités (80 %) et d’un argumentaire à l’attention des dirigeants FFT (80 %)
(figure 4). Sachant que ces outils et supports existent tous déjà, la question
de leur diffusion et promotion se pose donc.
Ce type d’événement réunissant les élus des collectivités et les dirigeants
de clubs semble revêtir une utilité certaine selon les ligues organisatrices.
75 % des ligues le pensent ! Par ailleurs, 76 % des ligues se déclarent intéressées par la mise à disposition de supports et d’outils fédéraux pour les
aider dans la mise en place de ce type de colloque (figure 5).
(Figure 5)
15 %
3 %
Oui
6 %
Non
3 %
76 %
(Figure 4)
Ne savent pas
Sans réponse
Une contribution fédérale effective,
mais perfectible
La plupart des ligues estiment que la contribution fédérale est plutôt « correctement » prise en compte dans la convention signée avec leur Conseil
régional et leur Conseil général (dans le cas des ligues monodépartementales et des ligues d’outre-mer). On note toutefois que la situation de
l’ensemble des ligues peut être améliorée.
Éclairage
« Réaliser un espace de téléchargement
et d’information à disposition des ligues »
Patricia Froissart, secrétaire générale adjointe en charge des collectivités
locales, évoque notamment les actions envisagées suite à cette étude.
Pourquoi avoir réalisé cette étude ?
La mission qui m’a été confiée par le Président
Jean Gachassin, l’une des priorités du
« programme FFT 2016 », est de valoriser
notre sport auprès des collectivités locales,
en insistant essentiellement sur son utilité
dans l’intégration et la cohésion sociale.
Dans cette perspective et afin d’accompagner
le plus efficacement possible les ligues, il a
semblé opportun dans un premier temps de
les interroger pour faire un état des lieux, pour
identifier la nature de leurs relations avec les
collectivités locales, leurs besoins en matière
de communication, pour faire ressortir les
bonnes idées, identifier les facteurs de succès
et aussi les problèmes rencontrés.
Nous souhaitons accompagner les ligues
qui le souhaitent dans la négociation de leur
convention en valorisant la contribution
fédérale. Il s’agit de mettre en valeur le rôle
primordial joué par les ligues et la FFT en
général dans l’animation des clubs et la qualité
des services fournis aux adhérents et ainsi
modifier, si nécessaire, l’image du tennis, en
mettant en avant un message clair : « Nous ne
sommes pas là pour financer les installations
mais pour les faire vivre ».
Forts des enseignements tirés, quelles
actions envisagez-vous ?
Nous allons concevoir un espace de
téléchargement, un site dédié aux collectivités
où des informations seront à la disposition des
ligues, présentant notamment les principaux
supports de communication existants, les
outils favorisant l’organisation de colloques
collectivités/clubs et la démarche à suivre
pour demander un accompagnement juridique
et/ou politique (représentation fédérale
lors des colloques ou lors des signatures de
convention). J’aurai le plaisir de présenter
le contenu de ce site lors des prochaines
interrégions.
Parallèlement, j’ai souhaité renforcer le
partenariat avec l’ANDES (Association
Nationale des Élus du Sport), partenaire de
la FFT depuis 2004, avec lequel les projets
de travail se développent. Un guide pratique
sur la conception et le fonctionnement
des équipements de tennis structurants, à
destination des élus des collectivités locales,
c’est-à-dire les interlocuteurs des clubs, les
adjoints au maire chargés des sports, est en
cours de rédaction avec eux. Ce guide sera
présenté et remis à l’occasion de l’Assemblée
générale de l’ANDES qui se déroulera au
stade Roland-Garros en octobre prochain. n
avril 2014 n°460
25
LA FFT & VOUS
Institutionnel
Projet de modernisation du stade Roland-Garros
Le court Philippe-Chatrier
se dote d’un toit rétractable
Soucieuse de préserver les
atouts ayant fait la renommée
du tournoi de Roland-Garros,
la Fédération Française de
Tennis a opté en 2011 pour
une rénovation qualitative du
stade de la porte d’Auteuil.
En attendant la concrétisation du projet MSRG, en
2018, Tennis Info se propose
régulièrement de vous en
présenter les facettes. Pour
ce 3e volet, focus sur le court
Philippe-Chatrier et son toit
rétractable.
Vue aérienne du futur court Philippe-Chatrier
et de la nouvelle place des Mousquetaires.
Commission fédérale des travaux de Roland-Garros
« La commission embrasse le projet dans toute
sa dimension grâce à la compétence de ses membres »
Daniel Chausse, président de la commission, évoque l’histoire et le rôle de cette instance.
Comment est née cette commission ?
Elle a été créée à l’initiative de Philippe
Chatrier en 1977. Statutaire, elle est chargée
de donner son avis sur les projets de travaux
concernant l’aménagement du stade. L’histoire
de cet aménagement ne se réduit pas au
projet MSRG, même si celui-ci donne à la
commission un intérêt supplémentaire. Depuis
quasiment son origine jusqu’en 2012, elle a
été présidée par mon ami Jean-Pierre Picquot
qui a eu le grand mérite, pendant une trentaine
d’années, d’en assurer avec brio l’intérêt et
26
n°460 AVRIL 2014
l’efficacité. Roland-Garros c’est aussi l’histoire
de ses aménagements. Petit à petit le stade,
on le sait, s’est agrandi et à chaque extension
territoriale de nouveaux équipements ont été
réalisés. C’est notamment vrai entre 1979
et 1994, période particulièrement riche en
nouveaux équipements qui a vu notamment
naître le court n° 1, le CNE actuel et le
court Suzanne-Lenglen. Au crédit de ces dix
dernières années, outre la rénovation du central
par l’évolution de chacune de ses tribunes et
notamment la démolition et la reconstruction
de la tribune C, on peut souligner
par exemple l’extension des bureaux de l’allée
Marcel-Bernard, la transformation
de l’aile Sud du Suzanne-Lenglen,
le nouveau club des loges, et plus récemment
encore la rénovation du village.
Quel est le profil des gens qui la composent ?
Les travaux d’entretien, de rénovation et
d’aménagement du stade engagent chaque
année des sommes importantes variant, ces
dix dernières années, de 2 à 20 millions
L
e court Philippe-Chatrier est, d’une
certaine façon, la pierre angulaire
du projet de modernisation du stade
Roland-Garros. Sa capacité est certes maintenue
à 15 000 places, mais le réaménagement
des tribunes offre un meilleur confort et
une meilleure visibilité aux spectateurs. De
nouveaux espaces sont créés sous les tribunes,
pour les joueurs et les joueuses notamment,
mais aussi pour les médias.
Dans sa nouvelle configuration, le court central
est coiffé d’une couverture, magnifique geste
architectural et véritable exploit technique.
Cette réalisation reprend la symbolique du
biplan de l’aviateur Roland Garros : sa forme
et sa structure ont été travaillées comme une
aile d’avion (en acier avec toile translucide et
étanche).
www.3Dfabrique.com
15 minutes chrono
D’une superficie totale d’un hectare, la
couverture peut se déployer en une quinzaine
de minutes. Elle permet ainsi au court PhilippeChatrier de conserver son statut de stade de
plein air, baigné de lumière et de soleil, tout en
autorisant la poursuite du jeu lors d’intempéries
ainsi que la tenue de sessions de soirée. n
d’euros annuels – et je ne parle pas ici du
projet de modernisation du stade RolandGarros. C’est dire que pour être efficace, la
commission doit avoir la capacité de
comprendre l’intérêt et le contenu des travaux
à réaliser au bénéfice des différentes
populations, le public mais aussi les joueurs
et leur entourage, ou encore les médias, les
sponsors et bien sûr la direction et
l’administration de la FFT. Autant de besoins
à comprendre et à concilier à l’écoute du
langage de tous les professionnels intervenant
à l’acte de construire, qu’il s’agisse des
maîtres d’œuvre, des consultants divers, des
bureaux d’études ou des entreprises, et à
l’écoute également des problématiques de
toute nature que pose le projet : technique,
administrative, juridique ou financière. Selon
moi, la plus-value de la commission dépend
essentiellement de la capacité de ses membres
Le court Philippe-Chatrier en configuration toit ouvert et toit fermé.
à développer une nécessaire vision
transversale de l’opération de construire. Nous
devons être capables, sans être nécessairement
des professionnels de la construction, d’avoir
une vision globale des projets. Avec MSRG,
il y a même une dimension politique et de
communication à ajouter. Mais je le répète,
nous sommes là simplement pour donner un
avis sur les projets qui nous sont soumis – ou
que parfois nous suscitons – ce qui suppose,
pour être utiles, que nous travaillions en
parfaite harmonie avec le bureau fédéral,
l’administration générale et technique de la
FFT. C’est d’ailleurs ce que nous faisons et il
m’appartient particulièrement d’y veiller.
MSRG, justement… On imagine que c’est un
dossier qui vous donne beaucoup de travail.
C’est l’exemple même du dossier à multiples
entrées. Et même si la commission ne joue
qu’un rôle consultatif, ce dossier permet
de justifier pleinement son existence.
J’illustrerai mon propos par l’idée, rapidement
développée par la commission à l’origine
du projet, que l’offre de délocaliser le stade
à Marne-la-Vallée, Gonesse ou Versailles,
devait nécessairement s’accompagner
d’une vraie alternative en faveur de Paris
par l’élargissement du stade dans les Serres
d’Auteuil. Ce dossier est effectivement
complexe en ce sens qu’il fait appel à des
visions, des techniques et des préoccupations
extrêmement variées. Mais c’est cette
situation qui justifie probablement le mieux
l’intérêt et donc l’existence de la commission
dès lors qu’elle s’attache à démontrer
sa capacité d’embrasser le projet
dans toute sa dimension grâce à la compétence
de ses membres.
Propos recueillis par G. B.
AVRIL 2014 n°460
27
LA FFT & VOUS
DTN
Paroles d’enseignant
« Que tous les enfants
aient leur chance ! »
Michel Abadie, 49 ans, enseigne au Bizanos Avenir
(CBBL/Pyrénées-Atlantiques) depuis 1987.
Comment avez-vous découvert
le tennis ?
Ça remonte à loin maintenant (rires).
J’avais 12 ans quand un voisin m’a
offert une raquette. Je me suis mis à
jouer dans la rue puis j’ai demandé à
mon père de m’inscrire dans un club :
le TC Pau. Aujourd’hui disparu, il était
alors l’un des grands clubs du secteur.
J’y ai fait mes premières armes. Il y
avait très peu de terrains. L’école de
tennis sous la direction de Monsieur
Castella, se déroulait dans un trinquet, la salle de pelote basque, proche.
Il y avait peu de tournois de jeunes à
l’époque, mais j’ai eu quelques résultats et j’ai intégré le groupe de compétition de Jean-Louis Rancezot au TC
La Vallée.
Michel Abadie
Comment êtes-vous devenu
enseignant ?
Rapidement, j’ai eu envie d’enseigner. Je suis devenu initiateur. Puis
j’ai passé mon Brevet d’État (Devenu
Diplôme d’État depuis, N.D.L.R.) en 1986. Un an plus tard, j’ai travaillé au Bizanos Avenir,
où j’exerce toujours aujourd’hui. Il y avait une dizaine d’enfants et une dizaine d’adultes.
Les présidents Auguste Mialou jusqu’en 2000, puis Éric Lapalu, m’ont toujours donné carte
blanche pour fonctionner : nous avons mis en place l’école de tennis, le centre d’entraînement,
les équipes de jeunes et adultes… Nous avons compté jusqu’à 414 licenciés en 2003. Depuis
nous privilégions la qualité avec quatre enfants par court à l’école de tennis. 330 adhérents
pour cinq courts, dont un couvert, c’est suffisant. Et nous obtenons de bons résultats. À Auray,
Valentin Lapalu (15/3) et Damien Bergerou (15/2) ont disputé les qualifications, le second
passant même un tour dans le grand tableau. Tandis Qu’Elsa Cailladet a passé les préqualifications des Petits As en février.
Quelle est votre philosophie d’enseignant ?
Certains adultes nous quittant pour des clubs dotés de courts en terre battue, j’ai mis l’accent
sur les jeunes. Je veux que tous les gamins aient leur chance. On essaie de maintenir des tarifs
bas pour que tous puissent jouer en compétition. Nous sommes aussi club formateur sur la
réforme des douze ans que l’on met en place dès cette année.
Qu’est-ce que vous aimez dans votre métier ?
D’abord la passion du jeu en lui-même, puis celle des enfants. J’aime être avec les jeunes et ils
me le rendent bien. Le moindre progrès, la moindre victoire sont des satisfactions. Nous avons
mis des actions en place pour que parents et enfants passent du temps au club et partagent de
bons moments. Pour moi, c’est ce que doit être un club. Les dirigeants m’aident dans cette
démarche. Je n’ai aucune obligation de résultat. Je le souhaite à tous les enseignants. n Propos recueillis par B. Waldbaum
28
n°460 AVRIL 2014
Formation/enseignement
Fraîchement
diplômés
Vendredi 7 mars dernier s’est
achevée l’édition 2013-2014 (la 5e)
du Diplôme fédéral d’entraîneur de haut
niveau, dans une joyeuse ambiance,
témoin de la motivation des douze
candidats. Le tout encadré notamment
par Bernard Pestre, DTN adjoint
en charge de la Formation et
de l’enseignement et Jean-François
Blanco, coordonnateur des
formations DE et DES.
Au cours des six semaines de formation, les stagiaires, tous déjà titulaires
d’un diplôme d’État, ont pu suivre un
programme axé sur la préparation
physique et mentale, la méthodologie
d’entraînement, la biomécanique…
« Anciens joueurs professionnels
ou entraîneurs déjà expérimentés,
on leur souhaite d’aussi brillants
succès que certains de leurs
prédécesseurs tels que Lionel Zimbler,
Bruno Clément, Rodolphe Gilbert,
Olivier Malcor, Julien Jeanpierre… »,
s’est réjoui Bernard Pestre.
Les stagiaires : Steeve Sanford
(Martinique), Pierre Chamoret (Yvelines),
Natacha Randriantefy (Hauts-de-Seine),
Aurélie Védy (Hauts-de-Seine), Xavier
Le Gall (Essonne), Ralph Boghossian
(Provence), Jacques-Olivier Moers
(Paris), Grégory Carraz (Paris),
Younès El Aynaoui (Lorraine),
Mathieu Rodrigues (Bretagne),
Cristian Araya (Alsace), Capucine
Rousseau (Bretagne).
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LA FFT & VOUS
Développement
& Animation
Pensez
à la phase club !
Raquettes FFT
Les Raquettes FFT sont lancées. En attendant la finale nationale, du 10 au 12 octobre à Arcachon,
instantanés de la phase club au TC de Bezannes (Champagne) et au TC de Brunstatt (Alsace).
« Une activité
fédératrice »
« C’est le premier
pas qui coûte ! »
C
L
e dimanche 16 février, le TC Bezannes avait fait les
choses en grand à l’occasion de sa phase club des
Raquettes FFT, louant les quatre courts couverts du
Creps de Reims voisin le temps d’un après-midi. « Le club ne
possède qu’un seul terrain couvert, explique Vincent Betbeze,
maître d’œuvre de la journée. Il s’agissait là de la solution la plus
pratique pour mettre les participantes dans les meilleures conditions possibles. »
Au total, onze joueuses ont participé à cette phase club. Onze
joueuses peu – voire pas du tout – rompues à la compétition,
mais qui savaient ce qu’elles voulaient… ou plutôt ne voulaient
pas : « Ce sont des femmes, ou des jeunes filles, qui sont réticentes au modèle de matchs traditionnel, décrit l’enseignant.
L’idée d’être jugées ne correspond pas à ce qu’elles recherchent.
C’est donc à moi d’adapter mon approche en mettant en avant
la convivialité plutôt que le classement ».
Mères de famille ou étudiantes tout juste majeures, le spectre
d’âges était large en cette après-midi de première phase. « Le
TC de Bezannes est un club familial, très tourné vers le loisir,
décrit Vincent Betbeze. Les participantes ont quasiment toutes
un membre de leur famille licencié chez nous, et les Raquettes
FFT se révèlent du coup être une activité fédératrice. Cela contribue à la bonne dynamique du tennis féminin et du tennis loisir
dans notre club. » Au TC de Bezannes, plus d’un adhérent sur
trois suit au moins une heure de court par semaine. G. Willecoq
30
n°460 AVRIL 2014
omme chez Dumas et comme dans la légende
du tennis, au TC Brunstatt les Mousquetaires
sont quatre : Isabelle Helies, Anne Hoffner, Sonia
Ringenbach et Sandrine Romann. Elles forment le noyau d’habituées qui, comme en 2013, va disputer début mai la phase
des Raquettes FFT organisées au club. « Cela peut paraître
peu, explique Sandrine Romann, qui travaille également à
l’organisation de la journée, mais Brunstatt est un petit club et
il est difficile de renouveler le groupe. »
Dans un club très tôt orienté loisir – « notre école de tennis loisir
existe depuis plus de 20 ans », souligne le président Patrice
Belloy – l’objectif a quelque part déjà été atteint : « Au début,
nous étions plus nombreuses, reprend Sandrine Romann. Mais
le principe des Raquettes FFT est d’emmener les femmes vers
la compétition et c’est ce qui s’est passé chez nous, où plusieurs participantes ont pris goût aux matchs et se sont constitué un classement. » Certaines se sont en parallèle investies
dans la vie du club, à l’image de Sonia Ringenbach dans le
domaine du juge-arbitrage (JAT1 puis JAT2).
« C’est le premier pas qui coûte, décrit Sandrine Romann.
Cela représente beaucoup de travail en amont pour mobiliser
des participantes. Il faut dédramatiser, aller plusieurs fois vers
elles pour les décider, leur expliquer que ça va être fun, qu’on
mangera des gâteaux… Par contre, en général, c’est gagné
dès les premiers entraînements ensemble. » Et tant qu’il restera « d’éternelles débutantes comme moi » au TC Brunstatt,
conclut-elle, l’événement gardera sa raison d’être. G. W.
LE SAVIEZ-VOUS ?
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our qu’un club puisse organiser « une phase club »,
une équipe de quatre joueuses suffit.
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LA FFT & VOUS
Compétition
Arbitrage
Carte postale…
LE SAVIEZ-VOUS ?
n L’arbitre s’aperçoit, en cours
d’échange, que le service a été délivré
depuis la mauvaise moitié du court.
Que doit-il faire ?
Laisser l’échange se terminer, valider le
point et rectifier l’erreur pour le point suivant.
n L’arbitre peut-il changer la décision
d’un juge de ligne ?
Oui, mais il doit le faire immédiatement et
uniquement si l’erreur est évidente.
« Après plus de 12 000 km en avion et 500 km en train, me voici de retour
en Alsace après ce beau périple australien. Entre la météo et le décalage
horaire je suis un peu perdu… 4 jours se sont écoulés et c’est déjà reparti,
direction Montpellier et son très beau tournoi ATP. J’ai eu la chance
d’arbitrer jusqu’au jeudi avec notamment 2 simples dans le tableau final.
Une grande première pour moi ! Le vendredi, j’enchaîne sur le Challenger
de Quimper (10-16 février) où la gentillesse des Bretons compense largement la pluie et les
rafales de vent.
La semaine suivante vient enfin le moment tant attendu : je me rends à l’aéroport de Roissy/Charlesde-Gaulle direction… ACAPULCO ! Le rêve ! J’y suis en tant qu’arbitre additionnel, là encore une
grande première sur un tournoi de ce standing (24 février au 2 mars). Là-bas, on commence à jouer
tous les jours à partir de 16 heures car il fait trop chaud pour être sur le court. Les matinées sont du
coup très compliquées ! On prend le petit-déjeuner au bord de l’eau, puis on va se poser sur les transats et profiter du soleil (30° minimum tous les jours), se baigner, jouer au beach-volley ou encore
faire du jet ski…
On aura passé une excellente semaine, beaucoup de Français étaient présents (Damien Dumusois,
Manu Joseph, Arnaud Gabas, Pierre Bacchi et Aurélie Tourte). Prochaine étape, Le Havre… Moins
glamour, certes, mais je suis sûr qu’on va y passer une bonne semaine. »
n Où doivent être placés les piquets
de simple ?
À l’extérieur du court, leur centre à
0,914 m des lignes de côté de simple.
À peine rentré d’Australie, Alexandre Robein a repris le
chemin des courts : Montpellier, Quimper et… Acapulco.
Extraits de son journal de voyage.
n En simple, le serveur peut-il se tenir
dans le prolongement du couloir ?
Non, sinon il fait une faute de pied.
De Melbourne à Acapulco
Interclubs 15-16 ans
« Une source de motivation et de mouvement au sein du club »
Fin mars, le TC Sucy-en-Brie a accueilli la phase finale des interclubs 15-16 ans. Son président, Philippe Mauduit
(photo), évoque l’organisation de cette grande première pour le club du Val-de-Marne.
Le TC Sucy-en-Brie avait-il déjà été l’hôte
d’une phase finale d’interclubs ?
Jamais, quelle que soit la catégorie d’âge. En
revanche, il y a deux ans, nous avions déjà
accueilli une phase qualificative des 15-16 ans.
Nous sommes aussi très fidèles à l’organisation
des Raquettes FFT. Mais cette phase finale du
29 et du 30 mars marque une nouvelle étape pour
le club.
Qu’est-ce qui a motivé votre candidature ?
Cette candidature entre dans le cadre des initiatives que nous menons, depuis deux ans, pour
donner un nouvel élan, une nouvelle dynamique,
au club. Pour cela, nous insistons sur les aspects
classiques d’animation pure et dure et, à côté,
nous essayons de nous positionner sur des rendez-vous sportifs nationaux. Ce genre d’événement est toujours source de motivation et de
mouvement au sein d’un club.
32
n°460 AVRIL 2014
Comment avez-vous préparé cette phase
finale ?
D’abord, nous nous sommes rendus à Nevers,
qui organisait la compétition ces deux dernières
années, afin d’avoir un retour d’expérience. Ils
nous ont donné des pistes, des conseils… Entre
les membres du comité directeur et l’équipe
d’enseignement, nous sommes une douzaine de
personnes à avoir travaillé sur cette phase finale.
En fonction de l’emploi du temps professionnel
des uns et des autres, d’autres personnes nous ont
relayés ensuite durant la compétition : cela crée
une émulation dans l’équipe.
Le manque d’expérience a-t-il été un frein
dans certaines situations ?
En fait, pas vraiment. Une fois les tâches réparties, ce n’est pas si différent de l’organisation
d’une manifestation professionnelle. Il faut par
contre toujours être vigilant et se demander :
« Qu’est-ce qu’on pourrait bien avoir oublié ? »
Nous avons pu aussi compter sur l’appui précieux de la municipalité et de la ligue du Val-deMarne, principalement pour l’arbitrage. Nous
avons mis en place une sélection de jeunes volontaires pour être juges de lignes, et les arbitres de
la ligue se sont chargés de les former. n
G.W.
ITF Seniors Plus
Rigueur et douceur,
les clés d’un tournoi
Seniors Plus réussi
Le printemps est arrivé et, avec lui, les ITF Seniors Plus
disputés en France. Quelques jours après Menton et avant
Bagnoles-de-l’Orne, focus sur des épreuves à succès.
Remise des prix de 2013 à Menton.
L
a clé d’un tournoi Seniors Plus réussi, c’est un mélange entre
rigueur sportive et douceur de l’accueil. Ici, c’est le juge-arbitre
international Bruno Tissière qui s’occupe du terrain. Et moi je
me charge de la partie convivialité. » Présidente du TC Menton, Nine Van
Craynest sait que son tournoi ITF Seniors Plus est toujours très attendu :
« Cette année, nous jouions la 58e édition. »
Avec 320 inscrits en simples, 7 courts en terre battue et une vingtaine de personnes mobilisées par l’organisation, le tournoi est un temps fort de la vie du
club. « Et c’est bien pour ça que j’ai envie qu’il se fasse beau pour l’occasion,
souligne sa présidente. Je veille à ce qu’il y ait des plantes, des expositions
d’artisans locaux… et j’organise des sorties : une visite au musée Cocteau,
une soirée au casino Barrière, un tournoi de bridge… Tout ce qui peut rendre
la vie agréable. »
Un impact sur la vie locale
Au TC Bagnoles-de-l’Orne aussi, on a la culture des tournois Seniors Plus.
L’épreuve fête cette année ses 21 ans. Président du club par ailleurs hôte d’un
Future au mois de janvier, Gilles Poussin est bien placé pour savoir que les
deux types d’épreuves « relèvent d’approches différentes. Dans l’organisation d’abord : le cahier des charges de l’ITF est plus strict sur le Future. Par
contre, le tournoi Seniors Plus comprend une multitude de tableaux entre 50 et
85 ans, et représente un plus grand défi logistique ».
Par rapport au Future où de jeunes joueurs viennent avant tout gagner leur
vie, l’ITF s’adresse aussi, par définition, à une tout autre population : « Nous
devons répondre à une certaine exigence d’accueil, et ne pas proposer seulement du sport à des participants qui, en général, se connaissent bien. À nous
de leur aménager des moments conviviaux autour d’un buffet, d’une soirée
dansante… » Et d’élargir : « Un tel tournoi a un impact sur l’ensemble de la
vie locale : la plupart du temps, les couples voyagent ensemble et restent toute
la semaine. Ils sortent, visitent, s’amusent… Cela rejaillit sur toute notre petite
station thermale. » n G.W.
Entretien
« À 71 ans, je me suis mise à
ces tournois avec acharnement »
La FIT la crédite
de 184 victoires
sur le circuit des
Seniors Plus. À
77 ans, et parmi
de nombreuses
autres occupations, Marielle
Gallay prend
toujours autant de
plaisir à jouer en
compétition.
À l’origine, qu’est-ce qui vous a séduit
dans le concept des ITF Seniors Plus ?
C’était la possibilité de rencontrer des joueuses du même âge
que moi, plus ou moins du même niveau. Ce n’est pas forcément
agréable d’affronter quelqu’un de significativement plus jeune :
la capacité de résistance n’est pas la même. J’ai commencé le
tennis tardivement, à 35 ans, mais j’ai vite accumulé les titres
de championne de Bourgogne, et donc les qualifications pour
les championnats de France. Mes impératifs professionnels ne
m’ont en revanche pas permis d’obtenir un meilleur classement
que 4/6, vers 47-48 ans. Les tournois vétérans étaient parfaitement adaptés à ce que je pouvais rechercher une fois à la retraite.
À 71 ans, je me suis mise à ces tournois avec acharnement.
Comment gérez-vous votre calendrier de tournois ?
En fonction de mes autres occupations : je me suis beaucoup
occupée de mes petits-enfants, aujourd’hui je suis arrièregrand-mère… Et j’ai d’autres passions aussi, comme le bricolage. Surtout, je passe plusieurs semaines par an en Grèce, sur
une petite île des Cyclades. Je case donc des tournois selon la
place restant dans mon agenda ! La liberté de programmation est
totale. Le dernier en date que j’ai disputé est celui de Menton, il
y a dix jours.
Au fil des années, avez-vous tissé des liens avec d’autres
participantes à ces tournois ?
Bien sûr ! Cela m’a permis de rencontrer des gens de pays différents, dont certains avec qui j’entretiens d’excellentes relations :
je suis longtemps restée en contact épistolaire avec une amie
japonaise, des amies d’Australie et d’Allemagne sont venues
me voir en France… J’ai appris à connaître des gens d’autres
cultures en dépassant le traditionnel pot durant les tournois. Je
considère que cela m’a ouvert l’esprit. n
Propos recueillis par G.W.
AVRIL 2014 n°460
33
LA FFT & VOUS
Responsabilité
sociétale
Opération Balle Jaune
Un succès qui ne se dément pas
La 6e édition de l’Opération Balle Jaune (OBJ) a été lancée au stade
Roland-Garros. L’occasion de constater que le succès est au rendezvous, avec toujours plus de ligues impliquées et de balles collectées.
Ils ont dit
« L’Opération Balle Jaune est l’emblème
de la stratégie de responsabilité sociétale
de la fédération, répondant à l’une
des priorités de mon actuel mandat,
développer le sport santé. Elle s’inscrit
dans notre projet global, faire du tennis
un sport pour tous. »
Jean Gachassin, président de la FFT
« Le succès de l’opération est étroitement
lié à l’utilisation du granulat issu de la
collecte de balles. Or, bien qu’il soit offert,
il est parfois difficile d’identifier les bénéficiaires potentiels. C’est pourquoi
la reconnaissance de l’opération par
d’éventuels bénéficiaires (instituts
médicaux, thérapeutiques ou d’éducation
motrice, etc.) et partenaires
(collectivités territoriales, entreprises
locales, etc.) est très importante. »
Au premier plan, Jean Gachassin et au second Arnaud Clément, interviewés par la presse.
I
ls tenaient à être présents, malgré les
restrictions exceptionnelles de circulation dans Paris. Lundi 17 mars,
Stéphane Houdet et Arnaud Clément, parrains
de l’Opération Balle Jaune pour la seconde
année consécutive, étaient au stade RolandGarros pour donner le coup d’envoi du 5e Tour
de France COVED et lancer, par la même occasion, la 6e édition de l’Opération Balle Jaune
devant les journalistes. Cette année encore, la
Fédération Française de Tennis devrait collecter
sur tout le territoire un peu plus de balles usagées que l’année précédente : 1,6 million, soit
plus de 10 % des balles vendues dans l’année.
« Je suis fier de voir que le succès ne se dément
pas, ni dans les ligues ni auprès des structures
locales à qui nous offrons des tapis », a déclaré
Jean Gachassin, assis entre Stéphane Houdet
et le vice-président en charge du pôle sociétal,
Jean-Luc Ténédos, lors du point presse organisé
pour le lancement de l’opération.
Pour la première fois, toutes les ligues métropolitaines ont rejoint le dispositif, soit 31 sur
36. De fait, de plus en plus de clubs sont équipés de cartons pour le dépôt des balles usagées.
Celles-ci deviennent une matière première très
intéressante pour les structures qui souhaitent
avoir un sol pour leurs activités. Ainsi, en 2013,
6 tapis de plus ont été réalisés grâce aux granulats récupérés après le broyage des balles, soit
24 au total depuis la création de l’opération en
2008. « Désormais, l’Opération Balle Jaune,
action environnementale, éducative et sociale,
est reconnue et sert d’exemple dans le monde
entier, puisque même les journalistes japonais
parlent de nous », s’est réjoui le Président.
Jusqu’au 11 
avril, deux camions COVED
sillonneront le pays pour collecter les balles
et les apporter au broyeur situé dans le Nord.
Des tapis seront inaugurés ce printemps dans
l’Oise, dans l’Aude et en Auvergne. n
Sylvie Marchal
Jean-Luc Ténédos, vice-président
de la FFT, en charge du pôle sociétal
« Je suis attaché à cette opération. Moi
aussi, j’ai eu une deuxième vie après
mon accident. Cette notion de recyclage
est très importante pour moi.
Je suis un ancien vétérinaire, un ancien
tennisman, recyclé en quelque sorte
en joueur de tennis en fauteuil. »
Stéphane Houdet,
n° 2 mondial de tennis en fauteuil
« Au-delà du fait que ces balles sont recyclées, elles vont servir pour des hôpitaux,
des centres de rééducation, pour des
enfants qui vont pouvoir faire du sport et
retrouver le sourire le temps du jeu. C’est
une opération fantastique. La planète
appartient à tous, à nous de la préserver.
Tout le monde doit être impliqué. »
Arnaud Clément, capitaine
de l’équipe de France de Coupe Davis
L’OBJ en chiffres
31
ligues sur 36 participent
à la sixième édition
de l’Opération Balle Jaune,
soit l’ensemble des ligues
métropolitaines
34
n°460 AVRIL 2014
1,6 
million de balles de tennis
usagées seront collectées
en 2014, après 1,3 million en 2013,
soit plus de 10 % des balles
vendues dans l’année
24
tapis au total ont été réalisés
et offerts à des structures
locales depuis le début de l’OBJ,
soit 4 600 m2 de sol – dont
1 200  m2 en 2013
39
étapes
de collecte
de balles usagées
dans l’Hexagone
Appel à projets
« De la tolérance et de
l’ouverture d’esprit »
À Meyzieu (ligue du Lyonnais), le TC de la Sapinière a été récompensé pour une action auprès de
personnes souffrant de handicaps divers, que le club intègre à ses cours avec d’autres élèves. Son DE,
Jacques Fiole, 60 ans, en explique le fonctionnement.
Comment l’idée d’intégrer des handicapés à
vos cours collectifs vous est-elle venue ?
Ma fille Fanny est trisomique. Avec ma femme
Brigitte, nous avons monté le club en 1986.
Nous avions alors reçu des IME (Instituts
Médicaux Éducatifs), des établissements qui
accueillent des enfants et adolescents atteints
de handicap mental, auxquels nous proposions
des cours de tennis lors d’une journée complète, 2 à 3 fois par an. L’expérience s’étant
révélée concluante, nous avons décidé de recevoir cette population de façon plus régulière.
Quelle est l’ambiance lors d’un cours
valides-handicapés ?
L’ambiance est excellente. Personne ne pose
de problème. Je dois juste m’assurer que les
handicapés ont bien compris les consignes.
Donc j’explique, je montre et nous appliquons.
Je crois que les personnes handicapées sont
contentes de faire partie d’un groupe, de se sentir acceptées et, parfois, de battre des non-handicapés au tennis (rires). Ça leur apporte une
forme d’intégration, d’estime de soi. Il s’agit
vraiment d’un épanouissement.
Cette année, par exemple, quel est
le dispositif ?
Nous accueillons 6 personnes – des trisomiques, un autiste, une personne souffrant de
problèmes moteurs, une autre ayant été victime
d’un accident de la route avec commotion cérébrale –, qui ont entre 16 et 40 ans. La plupart
viennent le week-end, même si deux ont cours
le lundi soir et un autre bénéficie de cours particuliers le vendredi. Mais l’idée reste d’intégrer
ces personnes aux cours des valides, qui rassemblent 5 à 6 personnes au total. Ils suivent de
1 heure à 3 heures de cours par semaine.
« Les personnes
handicapées sont
contentes de faire
partie d’un groupe »
Un tel cours change-t-il votre façon
d’enseigner ?
Non, même si un lien personnel très fort s’établit avec les élèves. Il faut savoir aussi plaisanter. Mais si le temps d’explication d’un coup,
d’un exercice ou d’une phase de jeu est parfois
plus long, la compréhension est en général très
forte car les élèves handicapés s’investissent.
L’un de mes élèves, que j’entraîne depuis 2 ans,
était laissé à l’écart dans un autre club car on
estimait qu’il ne pouvait pas comprendre les
consignes. Désormais, il sait frapper un coup
droit, un revers, servir dans le carré.
Quels bénéfices en tirez-vous
sur le plan personnel ?
Cela m’apporte de la tolérance, de l’ouverture
d’esprit, m’aide à ne pas être un vieux croûton
qui fait toujours la même chose. La fierté que
certains handicapés obtiennent de bons résultats en tournois. Ma fille Fanny a par exemple
disputé les championnats régionaux de tennis
adapté, terminé 3e des championnats de France,
et a même été classée 30/4. n
Propos recueillis par B. Blanchet
L’AVIS DE…
Jean Wallach,
président de la ligue du Lyonnais
Le club en bref
Familial et convivial
Petite structure, le TC de la Sapinière dispose d’un court pour sa vingtaine d’adhérents (plus
une dizaine d’occasionnels). « Nous comptons peu de jeunes, puisque seuls 5 membres
ont moins de 18 ans, regrette Jacques Fiole. Tout en gardant ce côté familial et convivial,
nous aimerions grandir un peu ». Affilié à la FFT, le club fait partie également de la Fédération
Française du Sport Adapté (FFSA) qui lui apporte parfois des recrues. « Je souhaiterais intégrer d’autres handicapés car ils nous apportent leur dynamisme et aiment la compétition »,
poursuit Jacques Fiole, seul salarié du club, dont sa femme Brigitte assure la présidence,
aidée par le bureau. Grand moment de convivialité, le tournoi interne permet aux handicapés
de retrouver leurs camarades de cours, tandis que de nombreuses fêtes ont lieu, en présence des parents et des familles. Enfin, le club organise un tournoi open en mai-juin, qui
intègre des non-classés jusqu’à 30/1. B. B.
« Une approche humaniste »
« Ma longévité de président, d’abord de
comité départemental puis de ligue, m’a
permis d’apprécier l’engagement associatif
de Jacques et Brigitte Fiole. Jacques est non
seulement un enseignant apprécié, passionné
et pédagogue, mais son activité va bien
au-delà. Par son approche humaniste, née
de sa situation familiale et amplifiée par une
empathie pour les personnes en difficulté, il a
mis son expérience au profit des plus fragiles.
Jacques et Brigitte, dans la discrétion, l’humilité et avec un sens aigu de la solidarité, font
honneur aux valeurs de notre sport. »
AVRIL 2014 n°460
35
LA FFT & VOUS
Responsabilité
sociétale
L’engagement de la Fé
La FFT a décidé de soutenir la fondation Philippe-Chatrier, dédiée à
la recherche contre la maladie d’Alzheimer, en l’associant aux Championnats de France individuels Perrier.
A
ncien champion et grand modernisateur du tennis en France,
Philippe Chatrier s’est éteint des
suites de la maladie d’Alzheimer en 2000.
Son fils Jean-Philippe s’est aussitôt mobilisé et a créé une fondation au nom de son
père, participant ainsi à la lutte contre cette
terrible maladie.
Pour rendre hommage à ce grand dirigeant, il était tout naturel que la Fédération
Française de Tennis, dont il fut l’emblématique président de 1973 à 1993, s’associe à
ce noble combat.
Concrètement, dès cette année, un certain
nombre de ligues se sont engagées à aider
la fondation Philippe-Chatrier. Comment ?
À l’occasion des championnats régionaux
individuels de tennis, les ligues volontaires reverseront à l’institution caritative
un euro par participant sur l’ensemble des
inscriptions.
De son côté, la FFT versera une aide
sur la base d’un euro par participant à la
phase finale des championnats de France
individuels Perrier disputés au Stade
Roland-Garros. n
Les 1 001 vies
de Chatrier
Dirigeant, joueur, capitaine de
Coupe Davis, journaliste… Philippe
Chatrier fut tout cela à la fois. Focus.
3 questions à…
Catherine Sabbag-Nahoum,
présidente de la fondation Philippe-Chatrier
« Reprendre le flambeau de la famille »
Vous êtes devenue
présidente de la
fondation PhilippeChatrier en 2011.
Dans quelles
circonstances ?
En octobre 2011, à la
demande de la famille
Chatrier, j’ai succédé à
Jean-Philippe, décédé
en juillet 2010 et créateur de la fondation.
L’objectif était de poursuivre son œuvre – un
très lourd héritage, j’en conviens. La Fondation
de France, qui chapeaute notre institution,
impose des règles rigoureuses en termes de
fonctionnement et d’éthique. J’ai donc dû réorganiser notre conseil d’administration pour
être en adéquation avec ses exigences. J’ai la
chance de pouvoir m’appuyer sur trois autorités médicales de premier plan, qui valident les
bourses que nous attribuons pour la recherche
sur la maladie d’Alzheimer. C’est très exaltant, pour moi, de reprendre le flambeau de la
famille Chatrier et en même temps de soutenir
la recherche pour lutter contre cette maladie.
36
n°460 AVRIL 2014
En 2012, la fondation s’est rapprochée
de la FFT. Qu’en est-il sorti ?
J’ai rencontré le président Jean Gachassin, qui a
été très à l’écoute de la fondation. Il a convenu
que la FFT devait faire quelque chose pour
honorer ce grand dirigeant qu’était Philippe
Chatrier. D’où, dès cette année, l’association
de la fondation aux championnats de France
Perrier, au niveau régional et national.
Aujourd’hui, des clubs font des actions
dans ce sens…
Deux, en effet. Le club du Lys Chantilly
(Picardie) organise depuis 3 ans un tournoi en
hommage à Philippe Chatrier. Cette structure
s’est engagée dans cette action parce que l’ancien président de la FFT fut également président de ce club. Cet événement est parrainé
par Nelson Monfort. Le TC Clairefontaine
(Yvelines), quant à lui, accueille également
une épreuve en l’honneur de ce dirigeant
visionnaire (cf. Tennis Info n° 459). L’un
comme l’autre font des dons financiers à l’institution. Avec le soutien de la FFT, nous en
espérons d’autres. n
P
hilippe Chatrier naît le 2 février 1928
à Créteil, quelques mois après la première victoire de la France en Coupe
Davis. Ses parents l’inscrivent à l’AlsacienneLorraine de Paris en 1941. Il y découvre le tennis
et devient champion de France juniors en 1945.
C’est dans ce même club qu’il va apprendre à
devenir un meneur d’hommes. À 20 ans, Il est élu
à la présidence de la section tennis. N° 6 français
en 1951, il intègre la rédaction du journal ParisPresse la même année. Après avoir créé, en 1953,
le magazine Tennis de France, Philippe Chatrier
plaide dans ses colonnes pour la mise en place
d’une formule rassemblant tennis professionnel
et amateur. Cette nouvelle ère, baptisée Open,
débute fin 1968, au stade Roland-Garros, lors
des Internationaux de France. En 1969, il devient
vice-président de la Fédération Française de
Tennis et prend le capitanat de l’équipe de France
de Coupe Davis. Quatre ans plus tard, il succède à Marcel Bernard à la tête de la Fédération.
Élu président de la Fédération Internationale de
Tennis en 1977, il est l’artisan de la réintégration
du tennis aux jeux Olympiques(en tant que sport
de démonstration) en 1981. En 1993, il se retire.
Il meurt en 2000, à l’âge de 72 ans. Le 25 mai
2001, la FFT lui rend hommage, en donnant son
nom au court central de Roland-Garros.
Fondation Philippe-Chatrier
dération
Zoom sur la fondation
Lutter contre Alzheimer
Le comité d’organisation des trophées Philippe-Chatrier (golf et tennis).
• Origines C’est peu après le décès de Philippe
Chatrier que son fils Jean-Philippe crée la fondation. A sa mort, survenue prématurément en
juillet 2010, Catherine Sabbag-Nahoum, proche
de la famille, prend le relais et en devient présidente, en poursuivant son développement et ses
travaux, conformément à l’esprit et à l’orientation de cette œuvre caritative (voir page 36).
• But La fondation Philippe-Chatrier poursuit
un double but : honorer celui qui fût un grand
dirigeant de l’histoire du sport et soutenir financièrement ceux qui luttent contre la maladie
d’Alzheimer afin d’en permettre un diagnostic
précoce pour la combattre le plus rapidement
possible.
• Fonctionnement Placée sous l’égide de
la Fondation de France, la fondation PhilippeChatrier fonctionne grâce aux soutiens de généreux donateurs (particuliers ou entreprises) et
aux bénéfices réalisés à l’occasion d’événements sportifs ouverts à tous, créés à cette fin.
La gouvernance de la fondation est confiée à
trois collèges d’administrateurs composés de
bénévoles – issus du milieu médical, du monde
sportif et dirigeants d’entreprises – qui ont
accepté de consacrer du temps à la fondation
et de mettre leurs compétences au service de la
lutte contre la maladie d’Alzheimer. • Sur le terrain Pour lutter contre ce fléau,
la fondation coordonne divers travaux de
recherche clinique. Menée par une équipe de
spécialistes sous la direction du professeur Joël
Ankri, une première série de travaux, faisant
appel à des techniques modernes d’imagerie
cérébrale et en particulier d’IRM (Imagerie
par Résonance Magnétique) fonctionnelle
couplées à des tests neuropsychologiques, a
débouché sur le développement de tests se
basant sur la réalité virtuelle couplée à des
marqueurs biologiques.
• Tennis et golf Pour contribuer à alimenter
financièrement la fondation Philippe-Chatrier
qui soutient ces divers travaux de recherche, des
événements sportifs ont été créés : le Trophée
Philippe-Chatrier Golf et le Trophée PhilippeChatrier Tennis. n
30 000  €
pour la recherche
La fondation soutient de nombreux travaux de recherche, pour combattre la
maladie d’Alzheimer. Ainsi, elle a créé une
bourse permettant à des chercheurs d’aller poursuivre leurs travaux dans un centre
d’excellence en France ou à l’étranger.
En novembre dernier, 30 000 € ont été
remis au docteur Claire Paquet du Centre
mémoire du groupe hospitalier SaintLouis Lariboisière, en présence de Jean
Gachassin, du professeur Jacques Hugon
(groupe hospitalier Lariboisière) et du docteur Philippe Koskas, (administrateur de la
fondation Philippe-Chatrier).
Vous souhaitez soutenir
la fondation ?
Faites des dons…
n Par chèque, libellé à l’ordre de :
« FDF • Fondation Philippe-Chatrier »
à l’adresse suivante :
FDF • Fondation Philippe-Chatrier
32, rue Guynemer • 75006 Paris • France
n Par virement bancaire
Les virements bancaires sont à effectuer
sur le compte de la Fondation de France
en précisant sur chaque libellé :
« Don FDF – 00552 » ou « Don FDF – Fondation Chatrier »
Caisse des Dépôts et Consignations
40031 00001 0000100222L 76
En savoir plus : www.fondation-chatrier.com
AVRIL 2014 n°460
37
LA FFT & VOUS
pratique
Juridique
Statuts et règlements administratifs de la FFT
Qu’est-ce qui change ?
À l’occasion de l’Assemblée générale, des modifications aux statuts et règlements de la FFT ont été votées à l’unanimité
par les délégués du tennis français. Gros plans.
1
Modifications relatives aux élections et à leur organisation
Concernant les missions et la
composition des commissions
de surveillance des opérations
électorales (CSOE)
Le rôle des CSOE a été étendu en matière de
contrôle et de décisions. La CSOE a désormais
pour missions, outre celles qui existaient précédemment, de :
• Réceptionner les listes de candidats sur lesquelles elle a la possibilité de donner, à la personne tête de liste, un avis préalable sur la
conformité de sa liste, celle-ci étant alors établie à titre provisoire, ainsi que sur la recevabilité des candidatures. Dans cette hypothèse,
la demande devra impérativement être adressée au moins 5 jours avant la date limite de
dépôt des candidatures et l’avis rendu dans les
48 heures ;
• Valider ou non la liste établie à titre définitif ;
• Procéder à la publication horodatée, sur le site
Internet de la FFT ou de la ligue, de sa décision
et des motifs d’éventuels rejets de candidature
et/ou de non-validation de la liste.
Par ailleurs, dans un souci d’efficacité et de rationalisation, les CSOE sont désormais composées
des membres des commissions des litiges. Les
2
CSOE et les commissions des litiges ne font plus
qu’une. Seule la CSOE de la ligue est compétente pour les élections des comités de direction des comités départementaux de son ressort
territorial ainsi que des délégués à l’Assemblée
générale de la FFT au titre desdits comités
départementaux. Aucune CSOE n’est donc instituée au niveau des comités départementaux.
tation proportionnelle minimum des licenciées
féminines en lieu et place d’une stricte proportion. En conséquence, il convient désormais de
respecter un nombre minimum d’élues féminines
au sein des instances dirigeantes correspondant
à la proportion de licenciées féminines sur le territoire de la ligue ou du comité départemental,
selon le cas, et non plus une stricte proportion.
En conséquence, et au regard de ces nouvelles dispositions, la commission régionale des
litiges ne doit donc plus compter en son sein de
membres appartenant au comité de direction
de la ligue et des comités départementaux de
son ressort.
Il est précisé que le calcul de la proportion
hommes/femmes doit être effectué en prenant
en compte le nombre de licenciés le dernier
jour de l’année sportive précédant l’Assemblée
générale.
De la même façon, les membres de la CRL qui
seraient éventuellement candidats aux comités
de direction ne pourront pas siéger.
Concernant les comités départementaux
de moins de 5 000 licenciés
Concernant la représentation des femmes
au sein des instances dirigeantes
Dans un souci d’assouplissement, et au regard
du projet de loi pour l’égalité entre les femmes et
les hommes, il a été décidé de prévoir, pour l’établissement des listes, dans le cadre des élections
aux comités de direction des ligues et des comités départementaux exclusivement, la représen-
Modification et simplification
des dispositions relatives
au Tennis Entreprise
La notion de « section de corporation » a été supprimée.
Désormais pour le Tennis Entreprise, il est fait état de « clubs » et de « sections ».
Par ailleurs, pour faciliter la participation des entreprises de moins de 50 salariés,
les salariés appartenant à ce type d’entreprises peuvent créer une section Tennis
Entreprise à condition :
• que les entreprises possèdent un même code APE ;
• ou que les entreprises appartiennent à un des regroupements fixés préalablement
par la commission tennis entreprise.
38
n°460 AVRIL 2014
La possibilité d’opter pour le scrutin uninominal
pour les élections aux comités de direction des
comités départementaux de moins de 5 000
licenciés est supprimée. Désormais, les élections aux comités direction des comités départementaux auront lieu au scrutin de liste quel que
soit le nombre de licenciés des comités.
Ces deux dernières modifications donneront lieu
à des modifications des statuts des ligues et des
comités départementaux.
3
Intégration
du « padel »
Le padel fait son apparition aux côtés du
beach-tennis et de la courte paume au
sein des disciplines organisées par la FFT.
Toutes les modifications votées par l’Assemblée
générale de la FFT apparaissent sur le site de la FFT
au chapitre : missions – organisation fédérale.
Nul n’est censé ignorer la loi…
Droit et Internet
La loi relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés s’applique sur les sites web comme
ailleurs. Tout “traitement” de données à caractère personnel suppose le respect de cette loi.
Le tour de la question en 4 points.
1 Qu’est-ce qu’une donnée à caractère personnel ?
La Loi relative à l’informatique aux fichiers et aux libertés du 6 janvier
1978 a vocation à protéger les données personnelles informatisées des
citoyens. Son article 2 dispose que : « Constitue une donnée à caractère
personnel toute information relative à une personne physique identifiée
ou qui peut être identifiée, directement ou indirectement, par référence
à un numéro d’identification ou à un ou plusieurs éléments qui lui sont
propres. »
Il s’agit donc aussi bien des informations directement nominatives
(le prénom et le nom), que des informations permettant d’identifier
indirectement une personne physique (civilité, date de naissance, adresse
du domicile, adresse de messagerie électronique, numéro de téléphone,
etc.).
2 Qu’est-ce qu’un traitement de données à caractère personnel ?
Aux termes de l’Article 2 de ladite loi, « Constitue un traitement
de données à caractère personnel toute opération ou tout ensemble
d’opérations portant sur de telles données, quel que soit le procédé
utilisé, et notamment […] la communication par transmission, diffusion
ou toute autre forme de mise à disposition […]. »
La publication, sur un site Internet, de données à caractère personnel,
constitue donc un traitement de données à caractère personnel, et est par
conséquent soumise aux dispositions de cette loi.
3 Comment protéger les données personnelles publiées sur votre
site Internet ?
Vous avez été autorisé – que ce soit de manière expresse ou tacite – à
publier des données à caractère personnel sur votre site Internet. C’est
bien… mais insuffisant !
Publier des données à caractère personnel sur Internet revient à les rendre
accessibles à tous, sans pouvoir réellement maîtriser leur utilisation.
Compte tenu des risques de captation des informations diffusées sur
Attention !
La publication des données à caractère personnel des mineurs
n’est possible qu’avec le consentement exprès des parents. Par
ailleurs, les données faisant apparaître les origines raciales ou
ethniques, les opinions politiques, philosophiques, religieuses ou
celles qui sont relatives à la santé ou à la vie sexuelle n’ont pas
vocation à être diffusées sur Internet.
À titre d’information, l’Article 226-16 du Code pénal dispose que
« Le fait, y compris par négligence, de procéder ou de faire procéder à des traitements de données à caractère personnel sans
qu’aient été respectées les formalités préalables à leur mise en
œuvre prévues par la loi est puni de cinq ans d’emprisonnement et
de 300 000 euros d’amende. »
le Web, vous devez assurer la sécurité et la confidentialité de ces
informations.
L’Article 34 de la loi relative à l’informatique, aux fichiers et aux
libertés, dispose que « Le responsable du traitement est tenu de prendre
toutes précautions utiles […] pour préserver la sécurité des données et,
notamment, empêcher qu’elles soient déformées, endommagées, ou que
des tiers non autorisés y aient accès. »
Lorsque votre site Internet a vocation à n’être consulté que par un nombre
limité de personnes, la CNIL recommande la mise en place d’un accès
restreint au site afin que seules les personnes que vous aurez autorisées
puissent avoir accès à ces informations.
Vous pouvez faire le choix de ne pas limiter l’accès de votre site Internet,
et de permettre sa consultation au plus grand nombre. Dans un tel cas,
l’accès aux données personnelles publiées sur votre site doit être protégé
(généralement par un mot de passe).
Trop souvent en effet, des internautes ont la mauvaise surprise de retrouver
leurs données personnelles dans les résultats de recherche de Google, parce
que des ligues, des comités départementaux ou des clubs, ont publié ces
données “en clair” sur leurs sites Internet sans en sécuriser l’accès.
Une telle publication ne constitue pas seulement un manquement aux
impératifs de sécurité et de confidentialité des données imposés par la loi
relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés ; elle nuit également à
l’image de l’ensemble des acteurs fédéraux. En effet, les données publiées
par les ligues, les comités départementaux et les clubs sur leurs sites Internet
respectifs, sont le plus souvent extraites des bases de données de la FFT.
À titre d’information, l’Article 226-17 du Code pénal dispose que « Le fait
de procéder ou de faire procéder à un traitement de données à caractère
personnel sans mettre en œuvre les mesures prescrites à l’Article 34 de la
loi du 6 janvier 1978 […] est puni de cinq ans d’emprisonnement et de
300 000 euros d’amende ».
4 Quelles démarches accomplir pour publier des données
personnelles sur votre site internet ?
Une association (ligue, comité départemental ou club de tennis) est tout
à fait en droit de publier sur son site Internet des données à caractère
personnel. Elle doit néanmoins respecter certaines règles.
Une règle d’or : pas de publication sans information et accord préalables !
Préalablement à toute publication sur Internet de données à caractère
personnel, et conformément aux recommandations de la Commission
Nationale Informatique et Libertés (l’organisme en charge de l’application
de la loi relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés), vous
êtes tenus (I) d’informer les personnes concernées de votre projet de
publication et (II) de recueillir leur accord quant à la publication de leurs
données.
L’accord des intéressés est réputé acquis de deux manières :
• De manière expresse : la personne, une fois informée de votre souhait
de publier ses données personnelles sur votre site Internet, vous retourne
un accord explicite dénué d’ambiguïté : on parle alors d’“Opt-in” ;
AVRIL
n°460
mars 2014 n°459
39
LA FFT & VOUS
Service
& pratique
Calendrier 2014 des Tournois Féminins Multichances
(suite de la page 39)
la personne
informée de votre souhait de publier
ses données personnelles sur votre site
Internet, est également informée que son
accord sera réputé tacitement acquis en
l’absence de réponse de sa part au-delà
d’un certain délai (un mois par exemple) :
on parle alors d’“Opt-out”.
Dans tous les cas, que l’accord de
l’intéressé ait été acquis expressément
ou tacitement, vous devez informer les
personnes concernées qu’elles pourront
vous demander ultérieurement, à tout
moment, de cesser la diffusion sur votre
site des informations qui les concernent.
Conformément aux Articles 39 et 40
de la loi relative à l’informatique, aux
fichiers et aux libertés, vous devez par
ailleurs les informer de l’existence et des
modalités d’exercice du droit d’accès
aux informations qui les concernent et
du droit de faire modifier (changement
de nom, d’adresse, de fonctions, etc.),
rectifier (en cas d’erreur) ou supprimer
ces informations.
Si les personnes dont vous souhaitez
publier les données personnelles occupent
une fonction fédérale officielle (arbitres,
juges-arbitres, élus, etc.), et que la
publication de leurs données sur votre site
Internet est nécessaire au bon déroulement
des missions dont ils sont investis (il est
par exemple bien évidemment nécessaire
que les compétiteurs puissent avoir à
disposition sur le site Internet de leurs
ligues, comités départementaux ou clubs,
la liste et les coordonnées des personnes
en charge de l’organisation des tournois,
ou celle des arbitres et juges-arbitres
officiant sur ces tournois), vous devez les
informer au préalable de la publication “de
droit” de leurs données, et de leur droit de
s’opposer à cette publication, mais qu’un
tel refus entraînera l’impossibilité pour
elles d’exercer leurs missions. n
• De manière tacite :
Les TMC Dames 18 ans et plus sont des tournois homologués et
réservés aux joueuses de 4e série et non classées. Cette formule de
compétition privilégie avant tout le jeu et le plaisir. Le calendrier partiel
ci-dessous, couvrant la période du 5 avril au 9 juin, peut connaître des
variations. N’hésitez pas à en suivre l’évolution sur le site FFT.
Du 5 au 6 avril
TC SOSPEL
COTE D'AZUR
Du 5 au 6 avril
TC PAUILLAC
GUYENNE
Du 5 au 6 avril
CT PLESSIS-TREVISE
VAL-DE-MARNE
Le 6 avril
UAS TENNIS SAINT-CLOUD
HAUTS-DE-SEINE
Le 12 avril
TC WASSELONNE
ALSACE
Du 12 au 13 avril
JS METTRAY
CENTRE
Du 12 au 13 avril
USEAB AVOINE
CENTRE
Du 12 au 13 avril
TC MONTIGNY-LES-METZ
LORRAINE
Le 13 avril
CS CLICHY TENNIS
HAUTS-DE-SEINE
Le 15 avril
TC MORSAINTOIS
ESSONNE
Le 19 avril
CAPO LIMOGES
LIMOUSIN
Du 19 avril au 20 avril
TC CATTENOM
LORRAINE
Le 20 avril
ASSOA
VAL D'OISE
Du 20 au 21 avril
US VANDOEUVRE
LORRAINE
Le 26 avril
ASPTT MULHOUSE
ALSACE
Du 26 au 27 avril
TC MONTGISCARD
MIDI-PYRENEES
Du 26 au 27 avril
TC LA SOUTERRAINE
LIMOUSIN
Le 8 mai
LIMOGES TC GARDEN
LIMOUSIN
Le 17 mai
AS LEGRAND
LIMOUSIN
Du 17 au 18 mai
TENNIS CLUB DE CRUAS
DAUPHINE-SAVOIE
Du 17 au 18 mai
USM MALAKOFF
HAUTS DE SEINE
Du 24 au 25 mai
TC PORT SAINTE-MARIE
GUYENNE
Le 29 mai
AMICALE DE LUCE TENNIS
CENTRE
Du 31 mai au 1er juin
CAUDECOSTE
GUYENNE
Du 31 mai au 1 juin
TC DES COMBRAILLES
LIMOUSIN
Le 7 juin
MONTOISON
DAUPHINE-SAVOIE
Le 7 juin
TC DE SAINT-FLOUR
AUVERGNE
vous pouvez porter à la connaissance
Du 7 au 8 juin
SAINTE-LIVRADE
GUYENNE
des personnes dont vous souhaitez
Du 7 au 8 juin
TC SAINT-CAPRAIS
GUYENNE
publier les données personnelles
Du 8 au 9 juin
TC MONTLHERY-LINAS
ESSONNE
Vous trouverez sur le site Internet de
la CNIL (www.cnil.fr/vos-obligations/
informations-legales), plusieurs
modèles d’information préalable que
sur votre site Internet.
40
La convivialité
au cœur des clubs
n°460 AVRIL 2014
er
Équipement
Remise en état printanière d’une
terre battue : les précautions
Ça y est, le printemps arrive ! Les installations sportives de plein air vont revivre ! C’est notamment
l’heure, après le passage de l’hiver, de la « remise en état printanière » pour les clubs ayant des courts en terre battue.
Mais attention, des règles précises doivent être respectées…
L
a fin de l’automne est propice au rangement des accessoires de
jeu, filet, traîne, système d’arrosage, mais aussi à l’enlèvement
de la brique pilée excédentaire (sous le filet de jeu, en périphérie du court). Un balai de bouleau et une brouette à roues gonflables servent
à balayer et éliminer cette brique pilée.
Ensuite, dès les premières gelées, on procède à l’enlèvement des lignes de
jeu, opération facilitée par le phénomène de soulèvement dû au gel. Laisser
des lignes de jeu l’hiver sur le terrain entraîne une déformation des lignes
PVC ou un délitement des lignes peintes dont les petits morceaux se propagent dans la chape de jeu.
Décompactage de la couche calcaire
Une fois les gelées passées, généralement vers fin mars-début avril, il est
temps de procéder au décompactage de la couche calcaire. Cette opération demande attention et minutie afin que l’intégralité de cette couche
soit décompactée, manuellement à l’aide d’un croc à fumier ou bien mécaniquement avec une herse alternative – en aucun cas avec un motoculteur dont l’action ferait remonter des éléments de mâchefer ou pouzzolane
sous-jacents. Les mottes résiduelles seront éliminées à l’aide d’un râteau.
Ne pas décompacter sur toute l’épaisseur du calcaire entraînerait la formation d’une croûte dure en partie inférieure et une perte de perméabilité, voire un manque de stabilité du sol par formation de deux couches distinctes (théorie dite “du millefeuille”, en jargon professionnel).
Un club possédant plusieurs courts en terre battue pourra en profiter pour
amender le sol par une légère recharge de calcaire. Pour des raisons économiques de volume et de transport évidentes, cette opération n’est réellement intéressante que par l’apport d’un camion complet, à répartir sur plusieurs courts.
L’apport annuel n’est pas une nécessité : il est bien souvent préférable d’envisager une recharge conséquente au bout de 10 à 15 ans, sachant qu’un
apport de 10 tonnes de calcaire équivaut à une épaisseur supplémentaire de
1 cm sur un court de taille normale (18 m X 36 m).
La reprise des niveaux sera effectuée manuellement au rabot (planche de
bois biseautée reliée à un manche), par bandes longitudinales de 2 à 3 m de
largeur et à l’aide d’un fil de fer tendu sur la longueur de la bande et servant de guide. Un second réglage sera effectué de manière identique sur la
largeur du terrain. À ce stade débute le compactage du court par un rouleau
dans le sens de la longueur, en prenant soin de recouvrir chaque trace du
rouleau de sa moitié et en progressant ainsi d’une bordure à l’autre.
Éliminer les traces de rouleau
L’aspect décevant de la planimétrie du court (laissant apparaître les traces
du rouleau) est normal. Un nouveau réglage au rabot permettra d’éliminer
les traces de rouleau, l’opération étant à répéter, en alternant le passage du
rabot, jusqu’à ce que le rouleau ne laisse plus que d’infimes traces.
La coloration avec de la brique pilée peut être entreprise, via une première
passe dispensée à la pelle, à raison de 500 kg.
Le terrain est alors compacté, rougi, mais n’est pas encore « bloqué ». Pour
ce faire, il est nécessaire d’arroser copieusement le court puis, après 10 à
15 minutes afin qu’il n’y ait plus de flaques, celui-ci doit être à nouveau
roulé. L’opération sera renouvelée 3 fois avec alternance de mise en œuvre
de 500 kg de brique pilée et passage de rouleau suivi du passage de la traîne.
Le rouleau sera passé en alternant le sens de roulage, dans la largeur et
dans la longueur, en finissant toujours par un roulage longitudinal afin que
les éventuelles petites lèvres du passage du rouleau soient dans le sens du
jeu – afin de limiter les faux rebonds.
Vérifier le bon séchage de l’huile de lin
Le court est prêt à tracer, étant entendu que l’emploi d’huile de lin et peinture demande le parfait séchage de la chape. Il sera aussi essentiel de vérifier le bon séchage de l’huile de lin après son application (photo), laquelle
ne devra plus poisser avant la mise en peinture (en général 24 heures).
Si votre tracé est en PVC, les profils seront mis en œuvre avant le « blocage » du terrain, sinon on court le risque de ne pouvoir les incruster correctement dans la chape. L’on veillera à rouler lors du blocage à vitesse
lente, afin de ne pas déstabiliser la rectitude des profils PVC, et ce jusqu’à
parfaite compacité. En exerçant une pression de 3 doigts d’une main sur
le sol, on saura qu’on a atteint le degré de compacité requis si les doigts
ne s’enfoncent que de l’équivalent de l’épaisseur d’une pièce de monnaie.
Un repos de 2 jours en moyenne devra être respecté avant de donner le
court pour le jeu, le sol devant effectuer sa prise et sécher. n
AVRIL 2014 n°460
41
TENNIS EN RÉGION
LABEL FRANCE
Bourgogne
Un maillot
pour la Vie
Guy Forget avec les enfants malades
à Dijon ? Hé oui, le champion a fait
quelques infidélités au tennis… pour
la bonne cause ! L’ancien n° 4 mondial
et capitaine de Coupe Davis de 1999
à 2012 s’est rendu le 16 mars dernier
au club de handball de Chevigny
Saint-Sauveur (Côte d’Or) pour une
séance de dédicaces. Guy Forget
était en très bonne compagnie,
puisqu’accompagné de Nikola
Karabatic, champion olympique, du
monde et d’Europe de handball, et de
Marc Lièvremont, ancien sélectionneur
du XV de France de rugby. Ensuite,
dans le cadre de leur implication
auprès de l’Association « Un maillot
pour la Vie », les trois champions
se sont rendus au CHU de Dijon, afin
de rencontrer des enfants malades.
L’association a pour but d’apporter
un soutien moral, du rêve et de l’espoir
à ces enfants, en leur permettant
de vivre des instants récréatifs
loin des traitements. Un objectif
largement atteint. n
Seine-Saint-Denis
Le tennis avec l’Intégrathon
L’Intégrathon, manifestation qui
rassemble handicapés et valides
sur les mêmes terrains de sport, va
vivre sa 5e édition du 14 au 18 mai.
Évidemment, le tennis fait partie
des 40 activités sportives en libre
accès qui seront proposées dans
les cinq communes au sein du
SEAPFA (Syndicat d’Équipement
et d’Aménagement des Pays de
France et de l’Aulnoye) : Aulnaysous-Bois, Le Blanc-Mesnil,
Sevran, Tremblay-en-France et
Villepinte. L’activité tennis aura lieu
le samedi 17 mai de 14 h à 18 h au
stade du Moulin Neuf d’Aulnaysous-Bois. En partenariat avec
la ligue de Seine-Saint-Denis,
des ateliers ludiques seront
mis en place. Les animations
seront encadrées par les membres des clubs
locaux, permettant ainsi d’initier personnes
handicapées et personnes valides au tennis. n
Midi-Pyrénées
La Ville Rose pour les Dames
Après 22 éditions à Paris, le 2e plus grand tournoi international féminin français rebondit à Toulouse,
où il se déroulera au Palais des Sports du 7 au 15 février 2015.
Le tennis de haut niveau est de retour dans la Ville Rose ! De
1982 à 2000, le Palais des Sports a accueilli le Grand Prix
de Toulouse. Ce tournoi ATP était le rendez-vous du début
d’automne. Yannick Noah, Jimmy Connors, Guy Forget,
Mark Philippoussis ou Alex Corretja ont inscrit leur nom au
palmarès. Mais l’explosion de l’usine AZF en septembre 2001
a sonné le glas de cette épreuve, le Palais étant trop
endommagé pour organiser le tournoi.
De manière sporadique, la capitale occitane a continué
d’entretenir des liens avec le tennis. En avril 2003, le Zénith de
Toulouse avait été le théâtre du quart de finale de Coupe Davis
entre la France et la Suisse. Reconstruit en 2006, le Palais des
Sports avait « goûté » à nouveau aux joutes de haut niveau
pendant deux ans (2008, 2009) avec le Masters France.
Le tennis fait donc un retour très remarqué sur les bords de
la Garonne. Du 7 au 15 février prochains, la Ville Rose va
accueillir le deuxième tournoi féminin le plus important de
France après Roland-Garros ! Disputé à Paris, au stade
Pierre-de-Coubertin, de 1993 à 2014, l’Open féminin dirigé
par Régis Brunet et Amélie Mauresmo va poursuivre sa longue
et riche histoire dans le sud de la France.
« Nous avons trouvé auprès du Groupe Dépêche un partenaire
précieux. L’appui de l’association WTA, de la Fédération
Française de Tennis, du ministère des Sports et de la ville de
Toulouse, a également été déterminant », a noté Régis Brunet.
« C’est une excellente nouvelle pour le tennis pyrénéen »,
s’est félicité Pierre Doumayrou, le président de la ligue MidiPyrénées. Dans moins d’un an, les licenciés du Sud-Ouest
auront à leur tour le plaisir de voir évoluer quelques-unes des
plus grandes joueuses du monde ! n
AVRIL 2014 n°460
43
TENNIS EN RÉGION
LIGUE DU MOIS
Guyenne
Le plein d’entrain
Le programme FFT 2016
consacre les ligues comme
unités administratives pour
conduire la politique définie
par la FFT. Chaque mois,
Tennis Info vous invite
à découvrir l’une des
36 ligues de métropole
et d’outre-mer.
Dans ce numéro, honneur
à la ligue de Guyenne, hôte
de tant de grands rendezvous pour tous, du BNP
Paribas Primrose Bordeaux
aux Raquettes FFT.
Le TC Arcachon, cadre idyllique de la phase finale des Raquettes FFT.
La ligue en express
Présidente : Martine Gérard
Secrétaire général : Michel Castets
Trésorier : Fabrice Moreau
Présidents des comités départementaux :
Philippe Beauté (Gironde), Jean-Michel Hug (Dordogne),
Michel Dutrey (Lot-et-Garonne)
Responsable administratif : Stéphane Gervais
Cadres techniques :
ETL : Frédéric Delay (CTR) ; Éric Champion (entraîneur fédéral) ;
Florence Borgella (CSD) ; Gérald Passarius (CSD) et Sophie Couret (CSD) ;
Thibault Courlet (CSD) ; Jean-Michel Panaget (CSD)
ERD : Virginie Moineau (CED), Sylvie Ostier (CED), Carine Escobar (CED).
• Licenciés (2013) : 42 673 • Clubs : 359 • Courts : 1 520
Site internet : www.ligue.fft.fr/guyenne • E-mail : [email protected]
Adresse : 2, allée Pierre-de-Coubertin • 33400 Talence
Tél. : 05 57 35 01 10
44
n°460 AVRIL 2014
Une terre de tennis
A
l’image de la Villa Primrose, célèbre club
bordelais fondé en 1897, la Guyenne est une
véritable terre de tennis. Quand le club a
remporté les championnats de France pour la première
fois, en 2012, c’est l’ensemble de la ligue qui a été
récompensée de son investissement et de ses efforts.
Vivier de joueurs célèbres – François Jauffret, Florent
Serra, Jean-Baptiste Perlant, Violette Huck notamment
–, la Guyenne est composée de trois comités (Gironde,
Dordogne, Lot-et-Garonne) qui organisent de grands
rendez-vous toutes catégories confondues.
Le plus en vue côté messieurs est le BNP Paribas Primrose
Bordeaux, un Challenger 100 000 dollars disputé sur
terre battue qui, juste avant Roland-Garros, propose
traditionnellement un plateau très relevé. Gaël Monfils s’y
est notamment imposé en 2013. Si les femmes sont mises
à l’honneur à l’occasion des Raquettes FFT, les jeunes ne
sont pas en reste avec l’Open benjamin de GradignanGironde, tournoi homologué Tennis Europe, dans la
catégorie 13-14 ans. Orientée vers les clubs, la politique
actuelle de la ligue se veut avant tout solidaire et efficace.
C’est peut-être aussi pour cela que les championnats de
France universitaires, de tennis adapté ou de tennis en
fauteuil y ont eux aussi, déjà, trouvé leur place... n
ENTRETIEN avec…
Martine Gérard, présidente de la ligue de Guyenne
« Dynamique et solidaire ! »
Quel a été votre parcours de dirigeante ?
J’ai un parcours assez atypique ! Je n’ai jamais
été présidente de club ou de comité. Lorsque
nous sommes arrivés à Bordeaux avec mon
mari, j’avais un peu de temps. Jean-Paul Jauffret,
qui était président de la ligue de Guyenne, m’a
demandé si je voulais m’investir. J’ai accepté
et je me suis retrouvée secrétaire générale pendant quatre ans. J’ai ensuite été élue présidente
en 2005. En 2012, j’ai entamé mon 3e mandat à
la ligue de Guyenne.
Quels sont les objectifs de votre mandat
actuel ?
Nous avons deux axes principaux : les clubs et
la politique sportive régionale. Concernant les
clubs, nous avons constaté que nous n’allions
pas suffisamment à leur rencontre. Notre action
principale est d’y remédier et de les aider, notamment sur le développement et l’administratif.
Nous avons également reconduit les PAACT qui
fonctionnent très bien pour attirer de nouveaux
adhérents.
Y avait-il une demande forte ?
Oui, les clubs ont vraiment besoin d’aide. Un
président l’est souvent par défaut, aujourd’hui,
et il a besoin d’être épaulé. Actuellement, tous
les clubs de la ligue sont dotés d’un ordinateur. Et plus de la moitié travaillent sur ADOC
(Aide au Développement et à l’Organisation des
Clubs), un très bel outil. Pour leur venir en aide
efficacement, nous organisons aussi des réunions de secteur. En petit comité, ils osent poser
leurs questions. Le dialogue est plus facile.
Comment décririez-vous votre ligue ?
Notre dernier slogan était : « Une ligue dynamique et solidaire ». C’est vraiment ça. Nous
connaissons la problématique du terrain et
nous évoluons avec notre temps. Le tennis et
la façon d’aborder le tennis ont changé. Autrefois, les gens passaient leur dimanche au club,
en famille. Aujourd’hui, les papas viennent jouer
deux heures, puis ils rentrent chez eux. À nous
de nous adapter.
Vous êtes vice-présidente de la FFT en charge
du tennis féminin. Comment se porte-t-il dans
votre ligue ?
Plutôt bien ! Il y a bien sûr les « Raquettes
FFT ». Nous avons également mis en place un
« TMC » pour les 14-18 ans. C’était à Lacanau
début mars et nous avons eu plus de 80 équipes.
Ce sont de grandes satisfactions. Mais là aussi,
il faut savoir évoluer. Les modes de vie ont
changé. Quand dans un tournoi une compétitrice
gagne le dimanche, elle doit rejouer le lundi,
puis le mardi. Mais les femmes ne veulent plus
avoir à se demander comment elles feront garder leurs enfants pour disputer un match. Nous
nous efforçons de répondre petit à petit à leurs
attentes. Par exemple, nous avons expérimenté
des compétitions sur un week-end, notamment
en 4e série. Cela a été une vraie réussite.
Vous n’avez jamais pu accueillir de rencontres
de Fed Cup ou de Coupe Davis. Est-ce un
regret ?
Sur Bordeaux, il n’y a pas de salle adaptée. C’est
frustrant car pour une ligue, il s’agit d’un événement moteur. Mais cela nous pousse à être
très demandeurs pour organiser d’autres événements. Nous sommes également toujours partants pour accueillir des rassemblements de la
DTN dans notre magnifique centre de ligue. n
Propos recueillis par Estelle Couderc
ZOOM
Le rendez-vous d’Arcachon
Après un passage à Cannes, la phase finale des Raquettes FFT a élu
domicile à Arcachon en 2013 (photo). À l’issue d’un week-end ensoleillé et surtout très convivial, le TC Chatou a remporté cette épreuve,
qui constitue un magnifique outil de promotion du tennis féminin.
« Nous étions très demandeurs, explique Martine Gérard, car nous
avons besoin d’avoir cette identité de bons organisateurs. Et cela a très
bien fonctionné. Les joueuses s’amusent, tout en se prenant au jeu. En
matière d’organisation, cela a été une grande satisfaction. Le maire
d’Arcachon en a été étonné et ravi et est beaucoup plus à l’écoute du
club. De tels événements sont de vrais tremplins pour nos structures. »
Pour l’édition 2014, 130 équipes de Guyenne sont engagées dans
l’aventure. Puis la phase finale réunira au TC Arcachon, du 10 au
12 octobre, les huit meilleures équipes de l’hexagone. Encore un beau
succès en perspective…
AVRIL 2014 n°460
45
TENNIS EN RÉGION
INITIATIVE
Un tournoi pour deux
Mutualisation
La barrière de la Loire ? L’US Cosne (Bourgogne) et le TC Sancerre Saint-Satur (Centre)
l’enjambent allègrement grâce à un tournoi dédié au vin, organisé conjointement depuis 1988.
Historique et explications.
Saint-Satur évoluait en championnat national,
Cosne mettait ses courts en terre battue à notre
disposition pour les entraînements », explique
Christian Meunier.
L’organisation conjointe du Tournoi des vins
débute en 1988. Elle engendrera un rendez-vous
attendu du calendrier hivernal : « L’avantage de
décembre, c’est qu’il s’agit d’une période assez
creuse en tournois, reprend Vincent Ribault.
Nous attirons donc des gens venus de ligues
voisines, des Parisiens en vacances… Surtout,
le tournoi doit sa réputation à ses lots : ici, il
n’y a pas d’argent à gagner. Les récompenses,
ce sont des bouteilles de vins locaux. Nombre
de participants viennent pour jouer, bien sûr,
mais aussi pour refaire leur cave ! » Vins de
Sancerre, Pouilly et Coteaux du Giennois
récompensent donc les participants.
Christian Meunier et Vincent
Ribault, présidents, respectivement, du TC Sancerre Saint-­
Satur et de l’US Cosne.
L
’eau nous sépare mais le vin
nous unit », dit l’adage viticole.
L’US Cosne (Bourgogne) et le
TC Sancerre Saint-Satur (Centre) l’ont fait
leur, pour y trouver un formidable prétexte
à enjamber les frontières, géographiques ou
administratives.
Situés de part et d’autre de la Loire, dans des
ligues différentes, les deux clubs ont joué de
leur ancrage dans une terre de vignobles pour
créer conjointement une épreuve à l’identité
unique : le Tournoi des vins, organisé chaque
année au mois de décembre, « sur deux ou
trois semaines, et qui se termine toujours
le 30 décembre », précise Vincent Ribault,
président de l’US Cosne.
L’histoire du Tournoi des vins débute sur
l’autre rive de la Loire, à Sancerre Saint-Satur.
En décembre 1985, le club, alors présidé par
Roland Boistard, organise un tournoi amical
dans sa nouvelle salle, créée « grâce au boum
du tennis de l’époque, qui nous avait permis
de la construire sur la base d’avances de
cotisations sur dix ans, souligne Christian
Meunier, actuel président du club. Mais nous
nous sommes vite aperçus qu’il était difficile
d’organiser un tournoi avec seulement deux
46
n°460 AVRIL 2014
courts couverts. Alors quand le club de Cosne
a entrepris de bâtir à son tour une salle, nous
avons pensé à nous associer pour bénéficier de
quatre terrains couverts ».
11 kilomètres
à peine séparent les
deux villages
Pourquoi regarder vers Cosne-Cours-sur-Loire
plutôt que vers un autre club du comité du
Cher ? D’abord parce que Cosne est le plus
proche voisin de Sancerre Saint-Satur : onze
kilomètres seulement les séparent. Ensuite,
parce que les deux clubs ont toujours entretenu
des liens : « À l’époque où l’équipe de Sancerre
La remise des prix de l’édition 2013.
« Ce tournoi commun
est une évidence »
Avec 275 compétiteurs en 2013, le tournoi a
battu son record d’engagements. La logistique
pour encadrer tout ce monde est bien rodée :
le programme est partagé entre les deux clubs
et seules les finales se disputent en alternance,
une année à Sancerre Saint-Satur, l’autre à
Cosne. « Sur site, chaque club gère l’accueil
des participants et la buvette avec ses propres
permanents, décrit Christian Meunier. Et à
l’issue du tournoi, nous partageons le bénéfice
des engagements. »
Aucun des deux clubs ne ressent finalement
de particularité liée au fait d’appartenir à des
ligues différentes, « à part peut-être celle
de bénéficier d’un peu de publicité auprès
des deux ligues concernées, estime Vincent
Ribault. Mais peu importent les découpages :
pour nous, ce tournoi commun est une
évidence. » Pour la petite histoire, l’édition
2013 a été remportée par Maud Guillot
(15, ASPTT Montpellier) chez les femmes,
tandis que le local Thibault Dupuis (1/6, TC
Plaimpied Givaudins) a conservé son titre chez
les hommes. Et consolidé sa cave par la même
occasion. n
Guillaume Willecoq
TENNIS EN RÉGION
Un club,
un champion
TC Sérignan (Languedoc-Roussillon) • Richard Gasquet
« Ça nous ferait plaisir de le revoir »
Dans chaque numéro, Tennis
Info se propose de vous faire
découvrir un club qui a vu
les débuts d’un champion en
activité. Ce mois-ci, le TC
Sérignan de Richard Gasquet.
3 Q U E S T I O N S À I S A B E L L E C R I P PA , P R É S I D E N T E D U T C S é R I G N A N
Richard Gasquet a tapé ses premières balles dans votre club. Revient-il
vous voir de temps en temps ?
Richard est un enfant du TC Sérignan, c’est vrai. Je n’étais pas encore au club
à l’époque où Richard y était (Isabelle Crippa est arrivée en 2001 et en est
devenue la présidente il y a 6 ans), mais j’étais dans la région et tout le monde
connaissait Richard, vous pouvez vous l’imaginer. Il ne vient plus nous voir
souvent. La dernière fois, ça devait être il y a 3 à 4 ans… Il a une autre vie
aujourd’hui, il vit à Paris et ses parents à Béziers, mais c’est vrai que ça nous
ferait plaisir de le revoir, surtout pour ceux qui jouaient avec lui à l’époque…
Comment définiriez-vous votre club ?
Le TC Sérignan est un club régional, formateur, qui reçoit beaucoup d’enfants. Sur nos 150 licenciés,
nous accueillons 90 enfants (3/4 sont des garçons). Avant, il y avait plus de joueurs, mais ces dernières années, pas mal de +60 ans et +65 ans sont allés dans des clubs voisins, aux infrastructures plus
importantes. Nous, nous avons 8 courts (5 avec des couloirs de double et 3 courts de simple) en résine
GreenSet®. Nos infrastructures sont assez modestes mais ça ne nous empêche pas de bien travailler…
C’est-à-dire ?
Nous avons de très bons résultats avec nos équipes de jeunes. Nous n’avons rien à envier aux autres
clubs du coin. Nous avons une équipe masculine qui a joué en Nationale 4. C’est pas mal, pour un club
de cette taille. D’ailleurs, cette équipe était constituée de joueurs de la génération de Richard Gasquet.
Nos filles aussi se débrouillent bien. Nous organisons également un tournoi de jeunes au mois de juillet
(du 13 au 21) qui attire pas mal de vacanciers…
Propos recueillis par A. Juillard
SÉRIGNAN
Le souvenir
Carte d’identité du club
• Nom : TC Sérignan (Languedoc-Roussillon/Hérault)
• Date de création : 1989
• Dirigeants actuels : Isabelle Crippa (présidente), Michel Azaïs
(trésorier général), Christian Laurence (secrétaire général).
• Structures : 8 courts, dont 5 avec des couloirs de double
et 3 courts de simple, tous en résine et en extérieur.
ZOOM
Le club s’agrandit
Depuis sa création, en 1989, le TC Sérignan n’a jamais pu
faire évoluer ses structures. Mais cette année, date de son
25e anniversaire, le club-house va s’agrandir. Désormais, le
club pourra recevoir, au chaud, ses joueurs et les équipes
visiteuses. Avant, lors des repas collectifs, tout le monde
mangeait dehors… A. J.
de Richard Gasquet
[Meilleur classement ATP : 7e en juillet 2007]
« Une enfance heureuse »
« Mon père entraînait au TC Sérignan, donc j’ai commencé avec
lui, très jeune : à trois-quatre ans. Il y avait beaucoup de jeunes au
club, je me souviens que l’on se retrouvait et c’était très important ; il y avait vraiment une vie sociale. On allait au club-house, on
jouait au foot, au rugby, aux jeux vidéo, et au tennis bien sûr – on
disputait des matchs par équipes… Je me souviens quand on a
gagné à Blois avec trois jeunes du club deux années de suite, ce
qui est quand même assez
rare ! En France, le club est
une structure très importante : c’est une chance par
rapport à d’autres pays,
c’est fabuleux. Pour moi,
c’était le tennis d’abord,
mais grâce au club, j’ai pu
me construire avec d’autres
jeunes. Ç’a contribué à
me faire vivre une enfance
heureuse. »
Propos recueillis par M. Rambion
AVRIL 2014 n°460
47
Que sont-ils
devenus ?
Stéphanie
Cohen-Aloro
« C’est une 2e vie »
L’ancienne joueuse professionnelle Stéphanie Cohen-Aloro,
membre du comité de direction de la FFT, évolue désormais dans le
monde de l’hôtellerie, où elle est impliquée dans le projet de rénovation
de la piscine Molitor à Paris. Un complexe qui ouvrira ses portes
au printemps prochain.
I
l est des expériences qui brisent
les a priori. Égoïstes et personnels,
? La
les joueurs “pros” de tennis reconversion de Stéphanie Cohen-Aloro bat en
brèche le stéréotype. Pour cette souriante jeune
femme de 31 ans, le partage et l’accueil sont des
valeurs cardinales. « En arrêtant ma carrière,
j’avais envie de voir autre chose, de découvrir
un autre monde, confie-t-elle. Lors de ma
dernière année sur le circuit, j’ai fait un bilan de
compétences. Et les métiers de service ressortaient
très régulièrement pour mon profil. »
Ni une ni deux, sa carrière stoppée le 14 février 2011
après une demi-finale en double à l’Open GDF SUEZ,
la Parisienne a décroché un stage dans le groupe
Accor, l’un des leaders mondiaux de l’hôtellerie,
« un domaine qui me plaît beaucoup ».
Trois ans plus tard, l’ex-n° 7 française (2004) a tracé sa
route. La voici adjointe en charge du Club Molitor, qui
ouvrira le 19 mai sur l’espace mythique de la piscine
Molitor, à Paris, à quelques centaines de mètres de
Roland-Garros. À l’abandon, ce joyau de l’Art Déco a
été rénové par Colony Capital pour héberger un hôtel
cinq étoiles opéré par MGallery, marque du groupe
Accor, et un club sportif privé haut de gamme. « Les
deux piscines ont été conservées – un bassin intérieur
de 33 m et un extérieur de 48 m – et il y aura aussi
un spa de 1 700 m2 et une salle de fitness, détaille
Stéphanie Cohen-Aloro. J’ai la chance de vivre un
projet prenant et super excitant ! »
Repères
• 31 ans, 61e mondiale le 6 octobre 2003
• Membre de l’équipe de France victorieuse de la Fed Cup en 2003, 7 titres ITF féminins en simple (12 en double).
Pour y parvenir, celle qui brillait par son jeu porté
vers le filet a pu compter sur les qualités développées
sur le circuit WTA pendant près de treize années
(elle a disputé son premier match “pro” à SaintRaphaël en octobre 1998). « Le tennis m’a apporté
la persévérance, le dynamisme, le goût d’apprendre,
le goût de l’effort et la capacité de me remettre en
48
n°460 avril 2014
question », explique-t-elle. Avant d’ajouter :
« En s’arrêtant, on repart d’une page blanche,
c’est une reconstruction, une deuxième vie, et
j’avais tout à apprendre ».
Mais dès 2009, Stéphanie avait pris les devants
en suivant une formation à Sciences Po, se
spécialisant dans la communication et la
gestion de projet. Un cursus certifiant achevé
en 2012. Parallèlement, elle a donc effectué
un premier stage de neuf mois à la direction
de la communication du groupe Accor.
Puis l’ancienne 61e mondiale a enchaîné
par dix mois au Sofitel de Quiberon. Au
programme : une formation pour découvrir
le fonctionnement d’un hôtel. De retour à
Paris, elle a poursuivi au siège d’Accor, à la
communication opérationnelle de MGallery,
la chaîne d’hôtels qui opérera à Molitor. Et
depuis début janvier, Stéphanie a rejoint les
équipes de Molitor pour participer à la phase
de lancement.
« J’ai une chance énorme : j’ai rencontré
des gens tops qui m’ont fait découvrir les
mondes de l’entreprise et de l’hôtellerie
de manière très pédagogique », apprécie
aujourd’hui celle dont la passion pour le
tennis reste entière. Membre du bureau
fédéral de la Fédération Française de
Tennis, en charge du tennis professionnel,
capitaine de l’équipe dames du Lagardère
Paris Racing, Stéphanie tape encore
volontiers dans la balle. « J’adore
jouer ! », s’exclame-t-elle. Bien sûr, elle
reconnaît qu’elle ne pourra pas retrouver
les émotions ressenties lors de sa carrière
de joueuse. C’est d’autant plus le cas
quand on a participé à la conquête de la
Fed Cup en 2003 à Moscou ou qu’on a
affronté les sœurs Williams et Amélie
Mauresmo sur le court. Aujourd’hui,
elle éprouve d’autres sensations
heureuses : « 
Travailler en équipe,
c’est super agréable, on se bouge
tous autour d’un projet commun. »
Eh oui, il faut se méfier des images.
Les joueurs “pros” aiment aussi
partager ! n
Benjamin Waldbaum
“J’ai une
chance énorme :
j’ai rencontré des
gens tops”
LES RAQUETTES FFT
ÉPREUVE FÉMININE PAR ÉQUIPES RÉSERVÉE AUX JOUEUSES NON CLASSÉES, 40 ET 30/5
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FINALE NATIONALE 2014
10, 11 ET 12 OCTOBRE
ARCACHON
/ LES RAQUETTES FFT
FFT / Direction de la Vie Fédérale / Direction du Marketing et de la Communication • Photos : © FFT / Christophe Saïdi •
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Philippe
Martin
« J’ai une passion
pour Manuel Santana »
Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie,
Philippe Martin est fin connaisseur du sport. Ce passionné de rugby
a pratiqué l’athlétisme mais aussi le tennis.
Vous êtes plutôt tennis ou rugby ?
Élu du Gers, je suis naturellement très rugby et un
supporter indéfectible des clubs gersois. Mais je
n’oublie pas que le TCA (Tennis Club Auscitain,
à Auch) a été fondé, notamment, par Paul Forget,
le grand-père de Guy.
Suivez-vous les Internationaux de France
de Roland-Garros ? Depuis quand ?
Je ne sais pas depuis quelle date je regarde
Roland-Garros. Depuis que je suis en âge de
regarder la télévision sans doute. J’avais à
l’époque une passion pour Manuel Santana qui
a, je crois, gagné deux fois le tournoi parisien.
Avez-vous un souvenir particulier,
une anecdote ?
Le point rendu à José Luis Clerc par Mats
Wilander en 1982 sur une balle de match. Un
moment rare et inoubliable.
Quel est votre pronostic pour
l’édition 2014 ?
Un Français.
Que vous inspire le stade Roland-Garros ?
Il fait partie, dans mon imaginaire, des trois
lieux sportifs de mon enfance. Colombes
pour le rugby et l’athlétisme, le Parc des
Princes – l’ancien – pour le football et
Roland-Garros, pour le tennis.
“Modernisation
de Roland-Garros :
un très
beau projet”
50
n°456 AVRIL
n°460
novembre
20142013
La FFT s’apprête à le moderniser,
qu’en pensez-vous ?
C’est un très beau projet qui mettra les
installations de Roland-Garros au même
niveau que celles des autres tournois du
Grand Chelem. Il implique notamment
de couvrir et rehausser l’un des courts
principaux, de desserrer les installations
pour améliorer la qualité des espaces
ouverts aux joueurs comme au public et
de créer un nouveau court.
La Fédération Française de Tennis a
voulu garder tout ce qui a fait l’histoire
et la renommée de ce lieu magique,
en mettant en valeur des éléments
naturels qui l’entourent. L’association
du paysagiste Michel Corajoud et de
l’architecte Marc Mimram est un gage
de qualité.
Parce que le stade Roland-Garros est
installé sur un site d’exception, avec
le Jardin des Serres d’Auteuil à proximité,
notamment, l’État est et restera vigilant, avec la
Fédération et la Ville de Paris, afin que le projet
soit exemplaire, à tous points de vue.
Jouez-vous au tennis ?
J’y ai joué, y compris avec Jean Gachassin à
Bagnères. Mais je ne dispose plus d’assez de
temps – et de condition physique – aujourd’hui.
En revanche, chaque fois que je le peux, je reste
assidu aux soirées « grillades » du tournoi du
Tennis Club Auscitain.
Repères
• Né le 22 novembre 1953 à La Garenne-Colombes
• Député de la 1re circonscription du Gers depuis 2002
• Ancien président du Conseil général du Gers (1998-2013).
Dans quelles conditions s’est faite votre
première rencontre avec le président
Jean Gachassin ?
J’ai le sentiment que cette première rencontre
avec Jean Gachassin a eu lieu en noir et blanc,
lorsqu’il jouait en équipe de France de rugby
et que j’étais émerveillé par sa vivacité, ses
crochets, son audace, le tout embelli par les
commentaires de Roger Couderc, qui repose
aujourd’hui à Mauvezin dans le Gers. Ensuite,
j’ai eu la chance de pouvoir l’accompagner pour
assister à des matchs du tournoi des 5 Nations,
un peu partout au Royaume-Uni. Enfin, je suis
venu plusieurs fois au tournoi de Bagnères-deBigorre, notamment lorsque j’étais Préfet du
Gers.
Si vous deviez jouer un double, avec quel
autre politique feriez-vous équipe ?
Avec Stéphane Le Foll (N.D.L.R. : actuel
ministre de l’Agriculture) et son grand gabarit
pour couvrir tout le filet, et moi au fond pour
tout renvoyer, même les coups impossibles !
J’en ai pris l’habitude ! n
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l’entreprise, propose aux joueurs d’évoluer sur
un gazon synthétique de dernière génération
qui reproduit les bandes de tonte d’un
gazon naturel.
Une entreprise du Groupe Jean Becker
Siège social : 2, chemin du Solarium 33170 Gradignan
Mail : [email protected]
wearetennis.com
BNP Paribas, SA au capital de 2 484 523 922€ - Siège social : 16 bd des Italiens, 75009 Paris - Immatriculée sous le n° 662 042 449 RCS Paris - Identifiant CE FR76662042449 - ORIAS n° 07022735.