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Vers un sommet économique
Algérie-Afrique
La guerre
des mots
l SAÂDANI - LOUISA HANOUNE
Bensalah (bis)
AInsi donc, selon certains lecteurs,
les Bensalah Abdelkader qui m'ont été
envoyés seraient des «faux» : «on
trafique tout dans ce pays !», «qui
prouve
que
ces
actes
sont
authentiques ?» etc. Pour en savoir
plus, j'ai appelé notre chef de bureau à
Tlemcen et non moins ami et frère, M.
Miloud Zenasni, pour qu'il vérifie ces
informations. Son rapport est clair :
«J'ai pu avoir accès à l’état civil de la
commune mixte de Nedroma, il n'y a
pas l'ombre d'un doute sur les origines
de M. Bensalah, les gens sont étonnés
par ces rumeurs. Les Bensalah
appartiennent aux aarchs des Béni
Meshel, les plus anciens de la région
des Gaadi de la commune de
Filaoucène, appelée Mahraz. Le père et
le grand-père de Bensalah Abdelkader
reposent au mausolée de Sidi
Benamar.»(*) Par la même occasion,
Miloud a pu vérifier que l'arrière-grandpère de M. Bensalah était propriétaire
de grandes superficies de terre
cultivable.
N'étant pas proche du RND, ni des
partis qui soutiennent M. Bouteflika,
j'ai agi pour la vérité et seulement pour
la vérité. Et je remercie ces Algériens
de l'Extrême-Ouest d'avoir fait
confiance à un autre Algérien qui
habite à quelques encablures de la
frontière tunisienne. La fraternité a
beau parcourir 1 200 kilomètres, elle
ne s'essouffle jamais sur la terre
généreuse d'Algérie. Ce sont cette
confiance et cette fraternité qui m'ont
poussé à livrer ces informations. Les
calculs politiciens, je les laisse à
d'autres !
[email protected]
l Réponse du berger à la
bergère. Hanoune a tiré hier à
boulets rouges sur le
secrétaire général du FLN.
La première responsable du
Parti des travailleurs regrette
que celui qui se présente
comme la première force du
pays choisisse l’insulte pour
régler ses comptes. Elle en
appelle à l’intervention de
Bouteflika pour faire cesser
ces pratiques ainsi que pour
réduire l’influence de
l’oligarchie au sein des
appareils de l’Etat.
PAGE 3
Ghoul épingle
le Maroc et
l’opposition
l À L’OUVERTURE DES TRAVAUX DU CONSEIL NATIONAL DE TAJ
(*) : Je détiens les copies du registre
d'état civil en question (authentique, écrit
à la main et en français), ainsi qu'un
document des hypothèques et un
certificat de scolarité (1954-1955).
L'agressivité
des Algériens
a augmenté
l LECTURE SOMMAIRE DES STATISTIQUES
DE LA GENDARMERIE NATIONALE
PAGE 3
Photos : DR
Le Bonjour du «Soir»
PAGE 5
l L’Algérie est entourée d’une multitude de foyers de tension et c’est elle qui est
essentiellement ciblée. C’est ce qu’a longuement soutenu Amar Ghoul, le président du TAJ,
hier vendredi à l’ouverture des travaux de la session ordinaire du conseil national du
parti à la mutualité de la Centrale syndicale à Zeralda.
PAGE 3
La Mercedes
Classe C,
haut la main
TROPHÉE «VOITURE DE L’ANNÉE 2015»
l Le suspense est enfin levé sur la victorieuse de la quatrième
édition du trophée voiture de l’année. La nouvelle Mercedes
Classe C s’est en effet emparée haut la main de ce titre tant
attendu par tous. Elle a surclassé les 5 autres finalistes en cumulant
le plus grand nombre de points sur un barème d’une dizaine de
critères liés aux différents aspects de la voiture.
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Photo : Samir Sid
Edition du Centre - ISSN IIII - 0074
l L'IDÉE SEMBLE SE CONCRÉTISER
VEND. 27 - SAM. 28 FÉVRIER 2015 - 8-9 JOUMADA AL-AWWAL 1436 - N° 7418 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58
Tensions
en vue
Va-t-on assister à
une nouvelle affaire.
Les Anassers ou celle
des
Sources
au
niveau de la commune de
Bouzaréah
après la tentative de
l’APC d’empiéter sur
le terrain appartenant
aux copropriétaires
de la cité Haï Nassim2?
C’est, du moins, ce
que craignent certains
services de sécurité,
indique-t-on.
P
ERISCOOP
Saâdani veut investir la rue !
Premières restrictions
Des importateurs de boissons, notam ment de jus et de bière sans alcool, ont
été surpris de se voir refuser la domici liation de leurs opérations
d’importation par leurs
banques habituelles.
Renseignements pris,
il s’avère qu’il s’agis sait de l’une des premières mesures prises
par la Banque d’Algérie
pour réduire la facture
des importations.
Le divorce Louisa Hanoune - Saâdani
vous paraît-il définitif ?
NON
Sans opinion
Pensez-vous que l’EN de football peut se passer des services du
joueur Fekir de Lyon ?
Oui:
73,69%
Résultat sondage
Non :
17,53%
Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - Page 2
Le FLN prépare une multitude d’actions «sur le terrain» pour les jours à
venir. C’est ce que nous apprend une source proche du parti qui précise que le parti compte, à travers ces actions ,«pas forcément
des marches», investir la rue et ce, pour contrer l’opposition.
«Nous ferons également appel à nos partenaires politiques
pour rejoindre ces actions pour ne pas laisser le champ libre
aux partis de l’opposition», nous confie-t-on de même source.
Un jour, un sondage
OUI
[email protected]
S. opinion :
8,78%
La question qui fâche
Le ministre de l’Enseignement supérieur
semble n’apprécier que les questions qui
caressent dans le sens du
poil.
Ainsi, questionné par des
journalistes, jeudi à Aïn
Defla, sur les raisons de la
baisse manifeste du niveau
des étudiants durant le premier semestre, Mohamed
Mebarki s’en est sorti
avec un «je ne réponds
pas !» très révélateur
de son malaise.
Un pont si cher à Amar Ghoul
Objet de plusieurs polémiques, d’une mobilisation citoyenne
sans précédent, de décisions contradictoires, de pétition et
contre-pétition, les travaux du fameux projet de dédoublement
de la route nationale n°3 à hauteur de la ville d’El-Kantara, dans
la wilaya de Biskra, ont repris de plus belle et
les excavations et autres travaux de forage
battent leur plein. Les célèbres et pitto resques gorges et leurs montagnes
rocheuses imposantes résonnent désor mais des bruits des chaînes métalliques
des pelleteuses et buldozers. Ce projet
si cher à Amar Ghoul entre dans sa
phase active. Son pont coûteux et au
tracé complexe s’élèvera prochainement
malgré la contestation de la population
et du ministère de la Culture et effacera
à jamais des regards, la vue imprenable
du pont romain plusieurs
fois millénaire.
La guerre des mots
Actualité
Le Soir
d’Algérie
SAÂDANI-LOUISA HANOUNE
Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGe
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - La
réponse de Louisa Hanoune n’a pas
tardé. Hier, elle a répondu en des
termes tout aussi «amicaux» à
Saâdani qui ne l’avait pas épargné
mardi dernier. A ce denier, Hanoune
a tenu à rappeler de quelle manière il
avait été parachuté à la tête du FLN.
A Saâdani qui l’accusait d’user de
pratiques peu démocratiques et
d’être un parti anti-constitutionnel, la
première responsable du PT a répliqué que contrairement à lui, elle ne
servait aucun «centre d’intérêt», lui
conseillant de réviser ses classiques
pour connaître la nature des partis
politiques.
Au passage, elle fera allusion à
l’affaire de détournement du foncier
dans laquelle est impliqué Saâdani. A
ce dernier qui rappelait que le FLN
avait fait allégeance à Bouteflika ,
Hanoune réplique que l’Algérie n’était
pas un royaume et que le PT était fier
de ne faire partie ni des «prédateurs»
ni des courtisans.
Regrettant que le premier responsable du FLN ait opté pour l’insulte,
Hanoune dénonce ce qu’elle qualifie
de dérive et de décadence politique.
Elle n’hésite pas à rappeler à
Saâdani que c’est lui qui met le pays
en danger en s’attaquant à un des
corps constitués que représente le
DRS, ouvrant ainsi la voie à des
ONG comme Amnysty International.
Cela confirme, dit-elle, son analyse
selon laquelle, le pays est véritablement en danger. Affirmant refuser ce
niveau très bas de «débat»,
Louisa Hanoune.
Hanoune certifie avoir reçu des
appels de dirigeants du FLN qui se
démarquent de ce qu’elle a qualifié
de «pratiques de Daesh».
Louisa Hanoune s’est néanmoins
demandé ce qui a bien pu provoquer
un tel revirement de ton chez celui
qui, dit-elle, était favorable aux positions du PT il n’y a pas si longtemps.
Elle a cependant son idée : il s’agi-
Amar Saâdani.
a récemment déclaré, affirmant à
nouveau que le président de la
République avait tardé à mettre à
exécution ses promesses en matière
de réformes politiques. Il est, dit-elle,
non seulement «comptable» mais
également «responsable». Mes propos, conclut-elle, ont «peut être provoqué une réaction de Bouteflika luimême».
Evoquant la conjoncture actuelle,
Hanoune estime qu’il y a péril en la
demeure, considérant que les dangers qui viennent de l’intérieur sont
plus «mortels» que les dangers
induits par la conjoncture régionale.
Avec un front interne «fragile», des
institutions «gangrenées» par la corruption et un tissu social en effritement, l’Algérie ferait face à l’une des
périodes les plus «dangereuses».
Probablement plus dangereuse que
celle de l’époque du terrorisme affirme Hanoune qui s’exprimait hier à
l’ouverture des travaux d’une réunion
ordinaire de la commission des élus
de son parti. La première sortie
médiatique de la SG du PT depuis
l’attaque frontale de Saâdani.
N. I .
Photos : Samir Sid
Réponse du berger à la bergère. Hanoune a tiré hier à
boulets rouges sur le secrétaire général du FLN. La première responsable du Parti des travailleurs regrette que
celui qui se présente comme la première force du pays
choisisse l’insulte pour régler ses comptes. Elle en appelle à l’intervention de Bouteflika pour faire cesser ces pratiques ainsi que pour réduire l’influence de l’oligarchie au
sein des appareils de l’Etat.
3
rait, selon elle, de ses propos au
sujet de l’oligarchie qui gangrène les
appareils de l’Etat.
Hanoune en appelle à l’intervention de Bouteflika afin qu’il mette un
terme aux dérives et aux pratiques
immorales d’une oligarchie qui a pris
ses quartiers dans les rouages de
l’Etat. La première responsable du
PT dit ne rien regretter de ce qu’elle
Ghoul attaque le Maroc et l’opposition
À L’OUVERTURE DES TRAVAUX DU CONSEIL NATIONAL DE TAJ
bien, l’Algérie a réussi cet exploit, ce
que même de grandes puissances
n’ont pu faire. Elle a réussi à faire
signer, à Alger, tous les belligérants,
ce qui n’était pas évident». Et pour
mieux développer son argumentaire,
il enchaîne : «Ce que l’Algérie avait
réussi pour le Mali, elle allait le réus-
L’agressivité des Algériens est loin de s’estomper. Bien
au contraire. Elle est en augmentation. C’est ce qui ressort
de la lecture rapide du bilan annuel de la
Gendarmerie nationale.
appellent communément CBV (coups
et blessures volontaires).
Sur le classement par wilaya
s’agissant d’atteinte aux personnes,
Alger — 1 203 affaires — est classée
en tête. La capitale est suivie de
Sétif (974), d’Oran (911), de Béjaïa
(781) et paradoxalement de Tipasa
(760) en sachant que la population
de cette région est tout à fait moindre
par rapport à d’autres régions
comme
Annaba,
Tizi-Ouzou,
Constantine,…
Globalement, la gendarmerie a eu
à traiter, selon le bilan qui nous a été
transmis par la cellule de communication du haut commandement de ce
corps constitué durant toute l’année
écoulée, 93 327 dossiers (toutes
délinquances et crimes confondus)
comprenant 4 499 crimes, 77 952
délits, 3 307 contraventions et 7 569
d’injonctions et autres mandats judiciaires. Durant la même période
(année 2014) la gendarmerie a arrêté
95 272 personnes (89 246 en 2013).
Sur la sociologie de ces délinquants,
il est question dans ce bilan de
79,45% des délinquants ou criminels
âgés entre 18 et 40 ans ayant
comme niveau scolaire l’équivalent
Kamel
Amarni
Alger
(Le Soir) - Incontestablement, il fait
allusion au Maroc. «Des parties, précisera-t-il pour cause, comme celles
Amar Ghoul, président de TAJ.
Photo : DR.
qui nous inondent par toute sorte de
fléau comme la drogue». Ghoul,
également membre du gouvernement Sellal, insistait particulièrement
sur le contexte explosif dans toute la
région du Sahel et du Maghreb
notamment. «Croyez-vous qu’il était
facile d’éteindre le feu au Mali ? Eh
sir pour la Libye, n’étaient certaines
manœuvres de certaines parties qui
n’ont jamais admis que notre pays
joue pleinement son rôle de pivot
dans la région». N’est-ce pas, en
effet, qu’alors que l’Algérie menait,
avec tous les pays riverains de la
Libye, une longue et complexe opération diplomatique, Rabat avait
tenté ouvertement de tout torpiller en
annonçant son «initiative» sur cette
même question ? «Il ne faut jamais
l’oublier. L’Algérie est classée parmi
les cinq pays que ce plan diabolique
vise à fractionner le monde arabe, à
cibler en priorité», dira encore le président de TAJ. D’où, explique-t-il, le
grand travail diplomatique déployé
par Alger.
D’abord au Mali, en Libye mais
pas seulement. «Les gens ont tendance à tout oublier. Sans l’Algérie,
son soutien, son assistance et ses
conseils, la Tunisie ne se serait
jamais relevée !» Puis, cette autre
pique à l’adresse du royaume chérifien : «Même notre grande patience
à l’égard de notre voisin marocain,
par rapport à tout ce qui nous y pro-
L’Algérie est entourée
d’une multitude de foyers
de tension et c’est elle qui
est essentiellement ciblée.
C’est ce qu’a longuement
soutenu Amar Ghoul, le
président du TAJ, hier vendredi à l’ouverture des travaux de la session ordinaire du conseil national du
parti à la mutualité de la
Centrale
syndicale
à
Zeralda.
«Quotidiennement, nous
faisons face à des incursions à nos frontières et
qui sont malheureusement
soutenues par certaines
parties au sein même de la
région».
vient comme fléaux, à commencer
par la drogue, n’est due qu’à la
sagesse de nos dirigeants, le président Bouteflika en tête. C’est que
l’Algérie regarde loin et considère
que la stabilité de ses voisins participe de sa stabilité même».
Outre le Maroc, l’opposition n’a
pas du tout été ménagée dans le discours d’ouverture de Ghoul.
«Certains veulent surfer sur de légitimes contestations sociales pour
assouvir des ambitions personnelles
ou partisanes.
Certains, en mal d’encrage ou
pressés d’arriver au pouvoir, se
disent : pourquoi pas créer le chaos
pour y arriver ? Alors que d’autres
appellent carrément à un coup d’Etat
militaire
contre
le
Président
Bouteflika ! Il faut barrer la route à
tous ces aventuriers et nous
sommes là pour leur barrer la route».
Les partis du pouvoir, comme
TAJ , le FLN, le RND et le MPA en
plus du PT ne ratent aucune occasion en effet pour tirer à boulets
rouges sur la CNLTD.
K. A.
L’agressivité des Algériens a augmenté
Cette augmentation est de 3,43%
en 2014. L’augmentation en question
ne concerne que les milieux ruraux
que gère, au plan sécuritaire, la
Gendarmerie nationale.
Juxtaposés à celle des milieux
urbains, où l’essentiel de la population est concentré ainsi que les problèmes qui en découlent, les chiffres
de l’augmentation réelle dresseront,
sans aucun doute, les cheveux sur la
tête.
Ces chiffres réels ne seront certainement pas divulgués. Toujours
dans le domaine des agressions
contre les personnes, les services de
la gendarmerie ont recensé à l’issue
de l’année qui s’est achevée 18 623
affaires impliquant 19 786 individus
alors qu’en 2013, ces chiffres étaient
respectivement de 18 006 et 19 532.
En incluant les agressions contre les
biens, la famille et les bonnes mœurs
ou la tranquillité publique, les
chiffres des gendarmes indiquent
que 41 619 affaires dont se sont rendus coupables 37 072 individus arrêtés en 2014 ont été prises en charge.
Comme on le constate, les agressions contre les personnes représentent 44,75% de la famille des agressions de tout genre. Il y a lieu d’indiquer, pour revenir sur la violence
contre les personnes, que 11 772
(63,21%) affaires de crimes ou délits
d’atteintes à personne cités plus haut
(18 623) sont à classer dans la
rubrique que gendarmes et policiers
Les chiffres des cas de violence sont effarants.
Ph. Samir Sid
LECTURE SOMMAIRE DES STATISTIQUES DE LA GENDARMERIE NATIONALE
du moyen. 2 713 (2,85%) des délinquants sont des mineurs alors que
2 593 (2,72%) font partie de la gent
féminine. Il est clair que le bilan de la
GN ne reflète qu’environ 30% de la
délinquance en Algérie.
Abachi L.
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAge
4
Quel impact du printemps arabe sur l’Algérie ?
THÈME D’UNE CONFÉRENCE À L’INSEG
Salah Benreguia - Alger
(Le Soir) - Animant jeudi dernier une conférence-débat portant le thème «les bouleversements dans le monde arabe et
leurs
répercussions
sur
l’Algérie», à l’Institut national
des études de stratégie globale, Ammar Belhimer, également
journaliste, est revenu, d’une
manière académique mais surtout «du point de vue de droit»,
sur l’impact de la révolution
arabe sur l’Algérie.
D’aucuns
attendaient
l’Algérie, dès le début de ce
mouvement de révoltes, basculer dans «son» printemps
arabe, mais hormis les
quelques émeutes «contre l’envolée de certains produits alimentaires» enregistrés au
début de l’année 2011, Alger
s’en est sortie «indemne».
«Tout d’abord, il faut dire que
l’Algérie n’est pas le seul pays
épargné par cette mise en
conformité violente qui a visé la
région MENA, a fait savoir
M. Belhimer citant notamment
le Maroc, la Jordanie et les
pays du Golfe. S’il est vrai que
depuis le début du déclenchement de ces révoltes, programmées dans le cadre du GrandMoyen-Orient (GMO) cher à
l’ancien président Bush, les
analystes ont axé globalement
leurs explications sur les facteurs géopolitiques. Pour l’universitaire Belhimer, le cas de
l’Algérie est un peu exceptionnel compte tenu de certains
paramètres.
Se basant sur un sondage
réalisé avant avril 2014 (donc
avant les élections présidentielles) par l’institut de sondage
Arab Barometer, l’orateur a
indiqué que «l’impact de cette
révolte arabe» sur l’Algérie est
ressenti via 4 niveaux.
Le premier a trait au besoin
de sécurité. «Le printemps
arabe a accru, accentué et
approfondi l’aversion des
Algériens pour la violence.
Comme s’ils sont tétanisés,
Manifestation à Alger de Baraket contre le quatrième mandat.
vaccinés et immunisés contre
la violence. Le printemps arabe
n’a fait que confirmer cette tendance et revendication de paix.
Le besoin de sécurité est le
premier besoin exprimé par les
Algériens. Le deuxième besoin
est de lutter contre la corruption», a-t-il souligné. En
d’autres termes, en sus du
traumatisme de la «décennie
noire» et la guerre en Syrie et
surtout en Libye et ses conséquences, avec le renforcement
de cellules terroristes dans le
Sahel comme au nord du Mali,
les Algériens ont encore renforcé le désir sécuritaire.
Photo : Samir Sid
Quel impact du printemps arabe sur l’Algérie ? Quels
sont les facteurs ayant contribué, d’une manière ou d’une
autre, à la mise «à l’écart» de l’Algérie dans ce qui se
passe dans le monde arabe, depuis l’étincelle allumée par
Mohammed Bouazizi à Sidi Bouzid en Tunisie ?
L’explication de l’universitaire Ammar Belhimer.
Le deuxième impact a trait,
selon l’orateur, à «la contraction des libertés pour rendre
maîtrisable la situation». En
effet, depuis l’avènement de ce
printemps arabe, le gouvernement algérien a encouragé la
multiplication des associations
et partis politiques, sans toutefois qu'ils parviennent à se
structurer réellement en force
commune. «Pour ce qui est du
troisième impact, il s’agit de
l’ajournement malheureux des
impératifs de sécurité juridique
qui est de construction de l’Etat
de droit par le passage d’une
régulation par la violence à une
régulation par le droit».
L’universitaire et journalistechroniqueur Ammar Belhimer a
cité le quatrième impact qui
concerne, cette fois-ci, le volet
socio-économique. «Le printemps arabe a contraint les
pouvoirs publics au relâchement budgétaire et accentué
les transferts sociaux qui représentent actuellement autour de
14% du PIB», selon la même
source. Par ailleurs, au cours
du débat, Ammar Belhimer a
insisté sur le fait que le «relâchement de la contrainte budgétaire» n’a été rendu possible
qu’à travers le remboursement
anticipé de la dette extérieure
algérienne. «Il faut reconnaître
au gouvernement l’audace
d’anticiper le remboursement
de la dette extérieure. Car
avant, le FMI s’est ingéré directement dans la gestion interne
de notre économie conformément aux articles 30 et 8.
Maintenant, l’Algérie a pu
recouvrer les instruments de la
décision économique à travers
le remboursement anticipé de
la dette extérieure, mais cela
ne peut pas durer longtemps
car la conjoncture pétrolière ne
le permet plus», a-t-il conclu.
S. B.
Le
groupement
de
la
Gendarmerie nationale de la
wilaya de Mostaganem a réussi à
intercepter, la semaine dernière,
deux trafiquants qui circulaient à
bord d’un véhicule de marque
Renault Mégane, dans un barrage routier sur la RN 11, à hauteur
du phare de cap Ivy dans la localité de Benabdelmalek-Ramdane,
à quelque 25 km du chef-lieu de
wilaya.
Lors de la fouille systématique dudit
véhicule, les gendarmes ont découvert
577 bouteilles de boissons alcoolisées
de différentes marques. C’est à partir
de cette action et en vertu des mandats
de perquisitions ordonnés par le procu-
reur de la République dans leurs domiciles que le pot aux roses a été découvert, puisque ces deux sinistres individus détenaient illégalement un arsenal
d’armes et de munitions, constitué d’un
fusil de chasse, 885 grammes de TNT,
6 détonateurs, 332 cartouches, 6 kg de
poudre de chevrotine, 945 grammes de
poudre noire de pulvérin, 250 capsules,
3 cartouchières et 2 longs sabres.
En outre, un véhicule de marque
Toyota Hilux et deux sommes d’argent
en monnaie nationale et en devises,
estimées à 200 000,00 DA et 250
euros ont été saisies au cours de cette
opération.
Présentés devant le magistrat instructeur, les deux mis en cause ont été
placés en détention préventive dans
Les deux individus détenaient un arsenal d’armes et de munitions.
l’attente des résultats de l’instruction
judiciaire qui déterminera avec exactitude les tenants et les aboutissants de
cette affaire et situera les responsabilités de ces deux trafiquants.
A. B.
La douane durcit son dispositif
Monsieur Mohamed-Amine Bouderbala, le directeur
général des douanes en visite à Mascara, a annoncé un
renforcement du dispositif de contrôle au niveau des services douaniers.
Evoquant le transfert illégal du ministère du Commerce
de devises et les exigences de pour identifier les auteurs en
la lutte contre les atteintes à ajoutant que passé le délai de
l’économie nationale, il décla- 21 jours, les marchandises
rera que la coordination sera abandonnées au niveau des
plus que jamais de mise avec ports seraient saisies et venles services de sécurité et ceux dues aux enchères si les
FUITE DE DEVISES
conditions réunies. La célérité
sera observée pour le contrôle
des produits ou autres appartenant aux 180 opérateurs
agréés, fera-t-il savoir.
Il fera également état de
l’installation de sept scanners
au niveau des postes frontaliers et quinze autres au niveau
des ports secs. Dans le chapitre trafic de drogue, le pre-
mier
responsable
des
douanes, s’appuyant sur les
statistiques édifiantes de son
département, dira que celles-ci
traduisent le passage de
l’Algérie d’un pays de transit
notamment de cannabis à celui
de consommateur.
A propos des droits douaniers, l’on apprendra que ceuxci ont relativement baissé en
2014 par rapport à l’année
2013 lors de laquelle ils se sont
chiffrés à 930 milliards de
dinars. L’explication est la baisse de l’importation de gasoil.
Enfin, s’agissant des postes
de douane au niveau des
wilayas, leur mission se définit
autour du contrôle complémentaire.
M. Meddeber
Photo : DR
Saisie d’armes et de munitions dont du TNT
et des détonateurs à Mostaganem
UN COMMERCE ILLÉGAL QUI RAPPORTE GROS
Actualité
Le Soir
d’Algérie
5
Vers un sommet économique Algérie-Afrique
L’IDÉE SEMBLE SE CONCRÉTISER
Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGE
Abder Bettache - Alger (Le
Soir) - En effet, des hommes
d'affaires kenyans ont proposé
l’idée de la création d'un conseil
d'affaires algéro-kenyan.
Selon la même source, la
principale mission est le renforcement des relations économiques entre les deux pays,
jugées jusque-là «limitées».
«Nous sommes venus en Algérie
avec un nombre de propositions
dont la création d'un conseil d'affaires algéro-kenyan pour développer les relations économiques
et faciliter les échanges commerciaux entre nos deux pays», a
soutenu le président de la
Chambre de commerce et d'industrie kenyane, James Mureu.
M. Mureu s'exprimait lors
d'une rencontre d'affaires algérokenyanne, organisée au siège de
la Chambre algérienne du commerce et d'industrie (Caci) en
marge de la visite officielle en
Algérie du président du Kenya,
Uhuru Kenyatta. Les échanges
commerciaux entre l'Algérie et le
Kenya ont totalisé en 2014
plus de 7,4 millions de dollars,
dont 6,4 millions de dollars d'importations et 953 000 de dollars
seulement d'exportations algériennes vers ce pays, selon des
chiffres provisoires des Douanes
algériennes.
En 2013, l'Algérie avait importé du Kenya pour quelque 320
000 de dollars et a exporté des
marchandises d'une valeur de
plus de 1,8 million de dollars,
précise-t-on de même source.
Selon M. Mureu, l'objectif de
cette première mission était de
faire un état des lieux du marché
algérien et de repérer des partenaires potentiels mais aussi d'inviter les hommes d'affaires algériens à venir au Kenya afin d'explorer les opportunités d'affaires
existant dans ce pays «ouvert
aux affaires». Il a, dans ce sens,
appelé à une étroite collabora-
Photo : DR
La perspective de l'organisation d'un sommet économique Algérie-Afrique se précise de plus en plus, a-t-on
appris hier auprès de la Chambre de commerce algérienne. La rencontre qui a réuni jeudi les hommes d'affaires
kényans et leurs homologues algériens s'inscrit, ajoute-ton, dans cette optique.
James Mureu, président de la Chambre de commerce
et d’industrie kényane.
tion pour faciliter le commerce et
la circulation des hommes d'affaires, à travers notamment une
ligne aérienne directe entre
l'Algérie et le Kenya.
De son côté, le vice-président de la Caci, Riad Amour, a
exprimé la volonté de la communauté d'affaires algérienne de
promouvoir les relations économiques avec ce pays de
l'Afrique de l'Est. La Caci prépare, selon lui, une mission d'affaires algérienne au Kenya afin
de prospecter ce marché et
nouer d'éventuelles relations
d'affaires.
Par ailleurs, les chambres de
commerce algérienne et kenyane ont procédé, lors de cette rencontre, à la signature d'un
mémorandum d'entente portant
notamment sur l'élargissement
de la coopération entre les deux
institutions. Le Kenya est la plus
importante économie de l'Afrique
orientale, grâce notamment à
son principal port de Mombasa
qui offre une importante voie
commerciale
internationale.
Alors que la compétition se durcit
notamment sur le marché européen, l'Afrique devient «l’ultime
frontière d'investissement».
Pour rappel, le FCE veut tirer
profit de ce repositionnement de
la
diplomatie
algérienne.
Lorsqu’il a rencontré le ministre
des Affaires étrangères, son président avait formulé «l’espoir
que nourrit le FCE de pouvoir
construire avec notre diplomatie
une relation fructueuse, une
connexion intelligente, qui permettraient de contribuer à drainer davantage d’investissements et de partenariats vers
notre pays, de soutenir les
efforts de nos entreprises vers
l’exportation et tirer ainsi des
avantages des opportunités qui
existent notamment en Afrique
et que nous n’exploitons pas
parce que nous ne sommes pas
organisés».
A. B.
Des aides financières au profit des PME
qui accompagneraient les stagiaires
FORMATION PROFESSIONNELLE
Le ministère de l’Enseignement et de la Formation professionnels a
décidé d’une mesure d’encouragement pour inciter les entreprises à
prendre les stagiaires sortants des instituts de formation professionnelle. Après l’aval du gouvernement, le département de Nourdine
Bedoui va octroyer des aides financières aux PME qui ouvriraient leurs
portes aux apprentis.
mation et de l’enseignement professionnels ouvriront leurs portes demain aux
candidats pour une seconde rentrée,
après celle du mois de septembre. «Cette
session constitue une seconde chance
pour les jeunes à la recherche d’une for-
ne et de la main d’œuvre qualifiée, nous
réussirons à prendre en charge l’ensemble de nos jeunes apprentis», estime
le premier responsable du secteur qui dit
ne pas croire en une entreprise qui ne
tient pas en compte le volet de la qualification.
Bedoui a annoncé le lancement de la
formation dans le domaine des métiers de
vente après une année de travail de
coopération avec la Chambre de commerce suisse.
S. A.
La moitié réservée au sud du pays
PROGRAMME 2015 DE L’ANGEM
Plus de 140 000 petites activités seront financées en
2015 par le dispositif Angem (Agence nationale de
gestion du micro-crédit). Des programmes dont la
moitié sera consacrée au sud du pays.
Rym Nasri - Alger (Le
Soir) - Un programme spécial
femmes au foyer sera bientôt
lancé par le dispositif Angem.
«Ce programme permettra
d’aider ces femmes à sortir de
l’anonymat et de l’informel», a
expliqué Mounia Meslem,
ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la
Condition de la femme, ce
jeudi, à Alger. Selon elle, il est
question de rendre les femmes
au foyer productives notamment celles qui souffrent de
handicap.
Ces femmes bénéficieront
également d’une formation qui
s’inscrit dans le cadre d’une
convention signée avec le
ministère de la Formation professionnelle, ajoute-t-elle.
Un autre programme sera
dédié à la femme rurale. Il lui
sera également consacré un
espace pour «vulgariser ses
produits et son savoir-faire»,
dit-elle.
Assistant au regroupement
national des cadres de
l’Angem, la ministre de la
Solidarité nationale a indiqué
que 50% du programme du
micro-crédit touchera le Sud.
«Il sera prochainement exécuté», assure-t-elle avant de préciser qu’une logistique de
l’Angem spécial Sud lui sera
consacrée.
De son côté, le directeur
Photo : Samir Sid
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) Le ministre qui était jeudi l’invité du forum
du quotidien E’chaâb, a indiqué qu’un projet de décret exécutif a été adopté pour
accompagner financièrement les petites
entreprises (PME) qui s’impliqueraient
dans l’accompagnement des stagiaires
sortants des instituts de formation professionnelle. Selon Bedoui, son ministère va
accompagner ces PME grâce au fonds
national de développement de l’apprentissage et de la formation continue.
Le ministre a rappelé que son département a signé des conventions avec quinze
autres départements ministériels et le
patronat pour pouvoir identifier, d’ici les
cinq prochaines années, les besoins de
chaque secteur afin de les accompagner à
travers la formation d’une main d’œuvre
qualifiée.
Nourdine Bedoui veut également renforcer le nombre des centres de formation
existants, 1 200 établissements actuellement. «A chaque endroit où il y a une
école primaire, un établissement secondaire et un lycée, nous allons aussi installer un institut de formation, a indiqué
Bedoui qui veut attirer également davantage de stagiaires.
L’intervenant qui dit accorder beaucoup
d’importance à la formation par apprentissage, qui a attiré actuellement 300 000
apprentis, aspire atteindre 600 000 candidats. C’est d’ailleurs le défi que se lance le
secteur, souligne le ministre de
l’Enseignement et de la Formation professionnelle. Par ailleurs, les centres de for-
mation», estime Bedoui qui prévoit d’accueillir 280 000 nouveaux stagiaires et
apprentis. En septembre, le secteur a
accueilli 316 596 nouveaux apprentis portant l’effectif global du secteur à 600 000.
Le problème sur lequel bute toujours le
secteur, rappelle l’intervenant, est celui de
non-implication du monde économique.
«Nous comptons plus de 8 000 grandes
entreprises et des milliers de petites entreprises, si toutes ces entreprises décident
de prendre en considération dans leurs
stratégies le volet de la ressource humai-
général de l’Angem, Hadi
Aouaidjia, a rappelé que le dispositif Angem a financé durant
l’année 2014, plus de 117 000
petites activités principalement
dans les secteurs de l’artisanat
Mounia Meslem.
traditionnel, les petits métiers,
les services et la petite agriculture. Il a souligné également la
formation de plus de 50 000
bénéficiaires. «Nous avons
dispensé des formations au
renforcement des capacités à
la création et à la gestion d’une
petite activité, des tests de
validation des acquis professionnels et des programmes
de financement global ainsi
que l’aide à la commercialisation des produits et des services à travers des expositions», précise-t-il.
Quant au plan d’action pour
l’année 2015, Hadi Aouaidjia
affirme que l’Angem compte
financer plus de 140 000
petites activités et renforcer le
programme de services nonfinanciers (formation et accompagnement).
Ry. N.
Actualité
Irak, Syrie, Libye, massacre
et destruction à tout-va !
Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGE
CE MONDE QUI BOUGE
Commençons par ces images
diffusées par l’Etat islamique (EI)
montrant des djihadistes détruire
joyeusement des statues, frises et
autres trésors pré-islamiques du
musée de Mossoul, réduire en
miettes à coups de masse des statues de l’époque mésopotamienne
déboulonnées de leur socle, utiliser un perforateur pour défigurer
un imposant taureau ailé assyrien
en granit, sur le site archéologique
de la porte de Nergal de Mossoul.
Toujours est-il qu’en quelques instants, le passé de l’Irak a été effacé. «Fidèles musulmans, ces
sculptures derrière moi sont des
idoles pour les peuples d'autrefois
qui les adoraient au lieu d'adorer
Dieu», explique un djihadiste,
sûrement le chef d’équipe de ces
ouvriers d’un jour, face à la caméra. Arguant que «les soi-disant
Assyriens, Akkadiens et d'autres
peuples avaient des dieux pour la
pluie, pour les cultures, pour la
guerre». En clair, à voir les illuminés de l’EI qui se veulent plus
musulmans que les musulmans,
on se demande pourquoi au 7e
siècle les premiers combattants de
l’Islam n’ont pas détruit ces «vestiges païens», pourquoi ont-ils respecté les religions pratiquées par
les populations des territoires
conquis, pourquoi n’ont-ils jamais
détruit d’églises, ni de synagogues
? Citons le plus illustre d’entre eux,
le calife Omar Ibn al-Khatab, qui
lors de la prise de Jérusalem en
638, a visité le Saint Sépulcre,
avant de publier cet écrit stipulant :
«La sécurité des personnes et des
biens est garantie pour les habitants de Jérusalem. Leurs églises
et les croix doivent aussi être
sécurisées. Ce traité s'applique à
tous les habitants de la ville. Leurs
lieux de culte doivent rester
intacts. Ceux-ci ne seront ni repris,
ni démolis. Les gens sont tout à
fait libres de suivre leur religion. Ils
ne doivent être affectés à aucune
difficulté». Omar Ibn Al-Khatab a
bien écrit : «Les gens sont tout à
fait libres de suivre leur religion».
Plus de quinze siècles après,
au 21e siècle, des gens se réclamant de l’Islam, en l’occurrence le
wahhabisme, dynamitent des
sanctuaires et des mausolées de
saints de l’Islam (Mali, Tunisie,
20 ans après : comment oublier ?
Comment oublier ce jour du lundi 27 févier 1995,
27 jour du mois de Ramadhan et par un temps maussade, quand six terroristes nous attendaient, mon
épouse et moi, au sortir de chez nous à Birkhadem
pour nous ôter la vie ? Comment oublier ce terroriste
accompagnant son acte ignoble d’un sourire narquois, attrapant ma femme par les cheveux et criant
«Allah Akbar !» au moment de lui tirer trois balles en
plein cœur? Comment oublier son agonie au cours de
son transfert à l'hôpital ?
Comment oublier le terrible choc subi par mes
enfants alors âgés de 12 et 8 ans, en apprenant l'assassinat de leur mère ? Comment oublier les années
qui ont suivi notre drame personnel et durant lesquelles chaque jour et chaque nuit des populations
civiles démunies et habitants des hameaux isolés
étaient égorgées ou massacrées à la hache ?
Comment oublier cette longue période d'angoisse
quand chaque jour qui passait était une victoire contre
la mort ? Comment oublier ces trois enfants en bas
âge baignant jusqu'au matin dans la mare de sang de
leurs parents égorgés durant une nuit de 1996 sous
leurs yeux, à Sidi El Kebir, sur les hauteurs de Blida ?
Comment oublier le chagrin et la souffrance de
Khalti Houria décédée il y a deux mois et dont la fille,
la belle Amel, étudiante en droit, a été arrachée en
1996 d'un bus qui la transportait à l'université pour
être égorgée ? Comment oublier Khalti Aïcha de
Bouinan (Blida) que des monstres hirsutes ont obligée
à assister au supplice de ses trois fils égorgés l'un
après l'autre sous ses yeux révulsés ?
Comment oublier le calvaire de ce vieux moudjahid, Ammi Ali, dont les trois filles ont été violées en sa
présence par une quinzaine de barbus et qui s'est
enfermé dans un mutisme absolu jusqu'à sa mort en
2007? Comment oublier les centaines de journalistes, intellectuels, hommes de culte et femmes
côtoyés tout au long de ces années de larmes et de
sang et assassinés pour leurs idées?
Comment oublier ces années de terreur et de
haine ? Comment oublier l'indifférence et l'ostracisme
dont ont fait montre à notre égard durant cette période
les pays démocratiques qui, aujourd'hui, sont confrontés à la même barbarie ? Comment oublier les 200
000 victimes algériennes de cette barbarie dont les
commanditaires ont bénéficié de lois scélérates d'amnistie ? Comment ferez-vous face à Dieu au jour du
jugement dernier, que direz-vous, vous autres assassins et ceux qui vous ont absous à notre place, en
notre nom ?
Que dira de vous l’Histoire ? Quel exemple croyezvous avoir laissé aux générations à venir ? Que peut
être l’avenir de cette nation avec ces crimes impunis
et les âmes des vivants criant justice ?
Djamil Benrabah
e
Libye, Syrie et Irak), détruisent les
tombeaux des deux princesses de
la Casbah d’Alger, saccagent des
églises, brûlent des livres anciens,
profanent des cimetières (cas du
M’zab). L’objectif étant de faire
table rase du passé des peuples
par la destruction planifiée des
lieux de mémoire, de sorte que les
générations à venir n’aient plus
aucune conscience de leur identité
et de leur appartenance à une civilisation ancienne et millénaire.
Et, pour reprendre le propos de
l’ex-gouverneur de la Banque
d’Algérie, Abderahmane Hadj
Nacer (El Watan), à propos du
M’zab dont il est originaire : «pour
rendre fluides et malléables les
populations, il faut les couper
d’avec le lien de l’ancestralité».
En Libye, l’assassinat mardi
dernier d’Intissar al-Hassaeri, 35
ans, membre fondatrice du mouvement Tanweer, une association
culturelle et sociale, est symptomatique de la dérive consécutive à
l’intervention de l’Otan de ce pays,
intervention dont l’un des résultats
les plus probants aura été l’apparition de la version libyenne de l’EI.
Après le massacre des 21 coptes,
l’Etat islamique, qui s’est constitué
une assise territoriale à Derna, pris
le contrôle de Syrte, puis Sabratha
(ouest de la Libye) accentue son
emprise sur le pays, menace d’envoyer 500 000 migrants sub-sahariens en Italie, et se trouve désormais aux portes de la Tunisie. Ici
également, cette nébuleuse veut
faire taire des voix, ramener le
pays à l’âge de pierre, réaliser ce
que le colonialisme n’est pas parvenu à faire.
Concernant la Syrie, on observera que ce qui provoque la colère
et les protestations de certains
politiques en France, le Premier
ministre français Manuel Valls en
tête, et certains médias et commentateurs français, ce n’est pas
le dernier enlèvement de centaines de chrétiens syriens, ou le
fait que la Turquie continue de fermer les yeux sur les allées et
venues des djihadistes de l’EI de
part et d’autre de la frontière, mais
le voyage de quatre parlementaires français à Damas.
Bien que le régime de Bachar
n’ait jamais été ma tasse de thé,
6.
Par Hassane Zerrouky
pour des raisons que j’ai déjà
expliquées dans Le Soir, il n’en
reste pas moins surprenant
qu’avec ce qui se passe en Libye,
et aujourd’hui en Syrie et en Irak,
Paris mais aussi Washington, qui
a décidé d’entraîner et d’armer des
islamistes dit modérés» pour combattre à la fois Daesh et le régime
de Bachar, s’entêtent à faire de la
chute de Bachar leur priorité.
Certes, on nous dira que
Washington et ses alliés bombardent Daesh. Mais ne leur a-t-il pas
fallu moins de 15 jours pour détruire le régime de Saddam autrement
plus armé que Daesh !
H. Z.
«Je suis Mahmoud Mohamed Taha»
Trente ans déjà ! Le 18 janvier 1985, à l’aube,
dans une prison soudanaise, Kober à Khartoum,
l’homme politique, le penseur et surtout le théologien Mahmoud Mohamed Taha est exécuté sur
décision du président de l’époque Djaffar ElNoumeyri.
Le verdict est sans appel,
après à peine deux heures de
procès : «peine capitale par
pendaison». Pourquoi ?
Selon ce tribunal expéditif,
Mahmoud Mohamed Taha est
condamné pour «hérésie,
opposition à l’application de
la loi islamique, trouble à la
sécurité publique, incitation à
s’opposer au gouvernement,
et reconstitution d’un parti
politique interdit».
Des milliers de Soudanais
se sont manifestés contre
cette décision inique. La
répression aveugle n’a suscité aucune condamnation
internationale, personne n’a
twité : «je suis Mahmoud
Mohamed
Taha».
L’inhumation de son corps a
été tenue secrète, comme
celle d’un abominable terroriste. Oui sa pensée terrorise
ces régimes qui font d’une
certaine lecture de l’Islam, les
lois fondamentales d’un Etat.
En réalité, quel a été son
crime ? Il avait simplement
demandé haut et fort l’abolition de la Charia introduite au
Soudan comme loi fondamentale en 1983. Son opposition à l’obscurantisme du
régime dictatorial soudanais
est en continuité avec sa pensée et son combat. Dès 1951,
il publie son livre fondamental : «Al-rissala al-thaniya
mina al-islam», traduit en
français par «Un islam à
vocation libératrice».
Dans cet ouvrage, l’auteur
développe la théorie d’un
second message de l’Islam. Il
rappelle la différence fonda-
mentale entre les périodes
mecquoise et médinoise du
Coran. La première s’articule
autour de la spiritualité à travers la formulation des principes éthiques. Alors que la
seconde étaye une expérience historique dans un contexte figé. Pour Mahmoud
Mohamed Taha, le «Coran
mecquois» est en contradiction avec le «Coran médinois».
Le premier prône la liberté
religieuse et l’égalité entre les
sexes, alors que celui de la
période médinoise instaure
des dogmes et principes
nécessaires à la société de
l’époque mais peu adaptés à
la vie moderne et ses réalités
du XXe siècle. Il dit clairement
que seuls les versets mecquois doivent constituer la
base islamique d’une société
moderne, il les qualifie de
«second message de l’islam».
Pour Mahmoud Mohamed
Taha, la véritable vocation de
l’islam est libératrice. Il s’oppose clairement au crédo
dogmatique et conservateur
dominant qui repose notamment sur la restriction, voire la
fermeture de l’effort d’interprétation du Coran (bab al-ijtihad). Son appel à un renouveau islamique est à mettre
en parallèle, toute chose
égale par ailleurs, avec la
théologie chrétienne de la
libération.
Pour mener son combat,
le «Gandhi soudanais» (son
surnom) crée le mouvement
des Frères républicains. En
conformité avec son principe
d’égalité entre les deux
sexes, Mahmoud Mohamed
Taha forme le groupe des
Sœurs républicaines, circonstances aggravantes !
Déjà en 1945, le Gandhi
soudanais avait créé le Parti
républicain pour structurer
une opposition directe et
ouverte à la colonisation britannique. Nationaliste de la
première heure, il connaît les
prisons coloniales et autres
restrictions durant deux
années.
C’est au cours de cette
période qu’il approfondit sa
connaissance du Coran. Il
déclara même que tout
musulman peut recevoir une
compréhension éclairée de la
Parole de Dieu, affirmant
ainsi la place centrale de l’individu en Islam qui peut accéder au «second message».
Sa pensée s’est répandue au
Soudan seulement après la
révolution d’octobre 1964 qui
instaura un régime démocratique.
Son mouvement, le Parti
républicain, participe activement à la fondation du
Congrès pour la défense de
la démocratie, prémisse de la
première (et dernière ?)
société civile dans le monde
arabe.
Première confrontation
avec Hassan Al-Tourabi et
son Front de la Charte islamique, version locale des
Frères musulmans. Comme
ces derniers étaient aussi les
ennemis du Grand Frère
égyptien incarné à l’époque
par le Raïs Nasser, leur mouvement ne pouvait pas encore s’imposer face aux
Républicains soudanais.
Le coup d’Etat de 1969 de
Djaffar Al-Numeyri, alors allié
de Nasser, reléguant les
Frères musulmans à la clan-
Par Naoufel Brahimi El Mili
destinité, est salué par le
Gandhi soudanais, pourtant
libéral et démocrate convaincu, pour qui déjà l’islamiste
est
l’ennemi
premier.
Seulement, le président soudanais déstabilisé par la visite
historique de Sadat à
Jérusalem en 1977, cherche
l’appuie des Saoudiens qui
l’incitent fortement à faire participer les Frères musulmans
au pouvoir.
Dès 1978, Djaffar AlNumeyri déclare la réconciliation nationale (mais sans
référendum, même biaisé), Il
nomme un an plus tard,
Hassan Al-Tourabi, après
trois années de prison et trois
années d’exil en Libye,
ministre de la Justice. La
Charia est sur orbite, la
messe est dite.
Mahmoud Mohamed Taha
n’est pas le seul théologien
qui prône un islam libéral et
adapté au monde moderne
mais cette population de
libres penseurs connaît un
taux de mortalité fortement
élevé. Alors, éditeurs occidentaux, vous qui défendez la
publication des caricatures
des prophètes, republiez l’ouvrage
de
Mahmoud
Mohamed Taha ou de certains de ses disciples.
N. B. E.-M.
Photo : Zinedine Zebar
Le Soir
d’Algérie
Le Soir
d’Algérie
Le Soir du Centre
Ces éboulements qui font craindre
le pire aux populations
Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGE
BOUIRA
Depuis quelques semaines, plusieurs régions de la
wilaya vivent un climat de peur, avec des affaissements et
des éboulements de terrains, presque quotidiens.
Ainsi, depuis la fin janvier, l’on a
signalé des éboulements de terrains
et des affaissements à travers plusieurs axes routiers dont le plus
important reste les chutes de roches
au niveau de la RN30 entre Ath
Hamad et Tizi-N’Kouilal, dans la
commune de Saharidj.
Ces chutes de pierres récurrentes font craindre le pire à tout un
village, celui d’Imesdourar qui est
situé en contrebas de la RN30 sous
une importante pente. Le village
Illilten, un peu plus bas, n’est pas
épargné non plus puisque, au niveau
de ce village, l’on nous signale éga-
lement des éboulements de terrains
et même des chutes de pierres,
menaçant des maisons. A Chorfa,
c’est un tronçon de la RN30 qui relie
cette commune à celle d'Aghbalou
qui a été emporté lors d’un éboulement de terrain au début du mois de
février, laissant à peine quelques
centimètres de route bitumée.
Aussi, les engins qui ont déblayé
cet éboulement ont fait dans le système D puisque, depuis les automobilistes empruntent l’accotement
situé du côté de la pente en attendant la réfection de cette voie et la
réalisation d’un mur de soutène-
ment. A Kadiria, ce sont plusieurs villages qui sont touchés par ce phénomène d’éboulement de terrains. Des
maisons entières sont menacées
sans que les pouvoirs publics ne
trouvent des solutions à ces phénomènes récurrents dans cette région
qui va jusqu’aux communes
d’Aomar, Aïn Turck et Ath Laâziz.
Au niveau de cette dernière commune, un important éboulement de
terrain a eu lieu ce jeudi et a bloqué
carrément la circulation au niveau du
CW5 qui mène vers Boghni.
Il a fallu plusieurs heures aux
engins de la DTP pour évacuer les
tonnes de boue qui se sont amoncelées sur la voie afin de rétablir la circulation mais, le risque d’éboule-
ments est toujours présent. De
l’autre côté de la commune dans la
région d’Ibourassen, la même
inquiétude règne au sien des populations qui redoutent le pire à tout
moment.
En somme, les quantités importantes de pluie qui se sont abattues
dans la région et qui continuent
d’ailleurs à tomber, et si elles sont
bien accueillies par les agriculteurs,
font craindre le pire aux populations
situées dans ces régions.
L’épisode d’avril 2012 est toujours présent dans les esprits de ce
côté-ci de la commune d’Ath Laâziz
où une dizaine de maisons, relevant
territorialement de la commune limitrophe de Taghzout, ont été carré-
7
ment charriées par des éboulements. Depuis, les autorités de la
commune de Taghzout ont relogé
ces familles mais, d’autres familles
vivent la même situation et risquent
de voir leurs maisons emportées par
les éboulements à tout moment.
En 2012, les services techniques
avaient préconisé l'évacuation de
toute la zone mais les pouvoirs
publics qui n’avaient pas de logements pour reloger autant de
monde, conjugué au refus de certaines familles de quitter leurs
demeures et leurs terres, les terres
de leurs ancêtres, ont fait que personne n’avait insisté sur cette question.
Y. Y.
L’université Djilali-Bounaâma a dépassé son degré de saturation
KHEMIS MILIANA
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique,
Mohammed Mebarki, a pu constater de
visu, jeudi dernier, lors de la visite qu’il y
a effectuée, que les capacités d’accueil
de l’université Djilali-Bounaâma ont largement dépassé leur degré de saturation, avec 17 500 étudiants inscrits pour
12 000 places pédagogiques seulement.
Cette situation a été prévue depuis 2008
puisque déjà, le ministre en poste à l’époque
avait annoncé une dotation de 8 000 nouvelles
places. Cependant, la procédure avait traîné.
Dans un premier temps, seule l’enveloppe destinée aux études de faisabilité a été allouée. Ce
n’est qu’à partir de l’année 2010 que le reste de
la procédure a été relancé. Mais à ce jour, la
construction de ces 8 000 places n’a pas encore
FORTES CHUTES
DE PLUIE À MÉDÉA
Deux enfants
tués dans
l'effondrement
de leur maison
Les fortes pluies qui se sont abattues sur la wilaya de Médéa ces
trois derniers jours ont causé de
gros dégâts matériels et, malheureusement, humains aussi, a-t-on
noté.
En effet, une famille a été
endeuillée par la perte de ses deux
enfants : Haroun 5 ans et Younès 8
ans ont dû être retirés de sous les
décombres de leur maison qui a
cédé au «déluge» causé par la profusion extraordinaire des eaux de
pluie qui ont touché Médéa à l'instar
de toutes les régions centre du pays.
Située dans un quartier du cheflieu de la wilaya, au lieudit Settara,
l'habitation précaire n'a pas pu résister à la force des eaux et le drame
s'est produit.
Les éléments de l'unité principale
de la Protection civile de Médéa sont
intervenus pour sortir les corps sans
vie des deux chérubins de sous les
déblais. Les dépouilles mortelles ont
été acheminées vers l'établissement
hospitalier du chef-lieu de la wilaya.
D’autre part, les blessés, dont les
parents qui étaient dans un état
d'agitation extrême, ont à leur tour
été évacués vers la même structure
sanitaire pour y recevoir les soins
nécessaires.
M. L.
été entamée. La raison évoquée est que l’AP
(Autorisation de programme) a été en deçà de la
soumission qui a atteint les 92 milliards de centimes.
Acculé par le développement rapide des
effectifs, le ministre a proposé alors d’entamer
des travaux avec l’AP allouée en attendant la
réévaluation. «Pas faisable» ont répondu les
responsables locaux en faisant valoir «on ne
construit pas un bloc pédagogique sans ses
dépendances et sans les aménagements extérieurs, il ne pourrait fonctionner au milieu d’un
chantier, ce qui induirait des conditions d’études
insupportables pour tous».
Les responsables de l’université ont fait
savoir que face à la saturation, ils ont pris un certain nombre de mesures, à savoir une augmentation du volume horaire journalier, le fonctionnement du campus le samedi et des conventions
avec les universités de Blida et de Chlef pour
l’accueil d’un certain nombre d’étudiants.
Pressentant que la situation ne ferait qu’empirer,
l’envoyé du gouvernement a alors promis d’accélérer la procédure de réévaluation mais a exhorté
les responsables locaux à faire le maximum pour
que, au moins 3 000 à 4 000 places seraient
livrées à la rentrée 2016.
Tout comme le responsable de l’entreprise de
construction du rectorat constitué d’un bloc central et de 4 blocs administratifs autour, le tout
avec 110 bureaux avec leurs dépendances, le
chef du projet s’est engagé à livrer l’ensemble en
août prochain.
Dans la foulée de la visite, le ministre a inspecté un nouveau restaurant, d’une capacité
d’accueil de 800 places flambant neuf, inauguré
la nouvelle Direction des œuvres universitaires et
posé la première pierre d’une bibliothèque cen-
TIZI-OUZOU
trale. Réagissant à l’exposé du recteur sur l’aspect pédagogique qui faisait ressortir l’utilité de
l’inscription de nouveaux domaines de doctorat,
le ministre a répondu «la priorité doit être accordée à la post-graduation immédiate (masters et
autres diplômes) quand aux doctorats, les postulants pourront toujours se déplacer vers d’autres
universités», en rajoutant «inscrire surtout des
filières qui répondront à la demande à l’environnement d’une wilaya à vocation agro alimentaire
surtout..
En visitant le chantier de construction des 110
logements pour les enseignants de l’université,
chantier à la sortie ouest de la ville de Khemis
Miliana, le ministre a demandé aux responsables
universitaires de faire jouer la carte du logement
pour inciter les enseignants de qualité à venir
renforcer les rangs du corps enseignant.»
K. O.
Le management expliqué aux élus locaux
et aux encadreurs des APC
Management des administrations publiques et problématiques environnementales, fiscalité et cadre de vie ont été les
sujets abordés, respectivement, par M. Mounir Chérif, spécialiste en management et Mustapha Oubabas, ex-inspecteur de
wilaya de l’environnement et consultant pour les questions
environnementales auprès du ministère de l’Environnement.
Ces thèmes d’actualité ont été
développés, lors d’une journée d’information organisée, jeudi dernier, à
Tizi-Ouzou, par l’INSIM, institut international de management, au profit
des élus locaux, des secrétaires
généraux et autres agents de l’administration des APC.
Dans sa communication, M.
Mounir Chérif a parlé de la gestion
des ressources humaines, du management
des
administrations
publiques, de la maîtrise de la communication publique, de la prise de
parole en public, la gestion du temps
ainsi que la gestion des conflits. Il
s’agit d’un ensemble de notions des-
tinées à améliorer les capacités
managériales des élus et
des personnels de l’encadrement
des APC dans le cadre de l’accomplissement de leurs responsabilités et
l’exercice de leurs prérogatives au
sein de leurs organisations aussi bien
avec les agents et autres fonctionnaires qu’avec l’environnement extérieur dont les citoyens. Un environnement et des conditions socioprofessionnelles qui exigent la maîtrise d’un
minimum de savoir managérial sont
plus que jamais utiles et nécessaires.
Dans son exposé et lors du débat
qui s’en est suivi, le conférencier s’est
attelé à démentir l’idée communé-
ment répandue selon laquelle le
management est l’apanage des gestionnaires et responsables de l’entreprise privée. «Aujourd’hui, l’adaptation au management moderne et aux
qualifications exigées par un environnement de travail en permanente
évolution et modernisation est une
mesure d’efficacité et d’intelligence à
faire face aux complexités de gestion
de nos collectivités locales, de l’évolution du cadre de vie sociétal environnemental et territorial.
La logique des règles et des outils
récents de gestion et l’obligation de
performance et de réussite ne contredisent nullement le principe de mode
de fonctionnement d’une entreprise,
administration
ou
organisation
publique», lit-on dans l’exposé des
motifs de cette rencontre qui se veut
un espace pour apporter des
réponses à de nombreuses questions et problèmes ayant trait à divers
TIPASA
domaines de compétences (techniques,
comportementales
et
contextuelles). Celles-ci (les compétences) nécessitent «un développement qui est parmi les enjeux stratégiques nécessaires pour constituer
un capital d’aptitudes adaptées aux
missions de l’organisation», expliquet-on encore. La problématique environnementale, fiscalité et cadre de
vie est le deuxième thème de cette
journée abordé par M. Oubabas, exinspecteur de wilaya de l’environnement, formateur et consultant des
questions environnementales .
Son intervention s’est articulée
sur la préservation de l’hygiène
publique et la propreté des agglomérations ; l’amélioration du cadre de
vie du citoyen et la protection de sa
santé et l’élimination saine et écologiquement rationnelle des déchets et
leur valorisation.
S. A. M.
Des projets d’hôtellerie pour générer des milliers d’emplois
A Tipasa, lors de la conférence de presse accordée à un parterre de journalistes de
divers médias, la ministre du Tourisme et
de l’Artisanat, Mme Yamina Zerhouni, a révélé que l’Algérie compte 400 projets d’hôtellerie tous types confondus dont 5 pour la
wilaya de Tipasa.
Selon la ministre, ces projets sont prévus pour
générer 45 000 lits et 25 000 emplois. A ce titre, la
ministre a précisé que 400 dossiers sont en cours
de démarrage, dont 200 restent dans l’attente
d’un permis de construire. Mme Zerhouni a été
interpellée par des confrères à propos de l’hôtel
Grand Bleu et du projet touristique de Cap Rouge
à Cherchell, ayant fait l’objet d’une étude pour la
réalisation d’un environnement touristique comprenant 2 hôtels de 600 lits chacun, d’un village
artisanal et d’une allée piétonne sur plus de 1 000
mètres.
Evoquant les plages en concessions, la
ministre met à l’index les plages qui sont accaparées par des indus occupants en exigeant à ce
qu’il y ait une révision des espaces occupés afin
de réserver le 1/3 des plages aux citoyens, qui ne
sont pas obligés de louer l’accès ou l’espace pour
installer leurs parasols.
Cependant, ce fut dans les halls du complexe
de la Corne d’or que la ministre s’est enquis des
projets faramineux de réhabilitation des trois complexes pour un coût de quatre milliards de dinars.
Lors du périple qu’elle a effectué à Cherchell,
ce fut la société des tapis qui a été visitée et qui
est prévue pour servir de modèle pour la certification ISO.
Houari Larbi
Le Soir
d’Algérie
Le Soir de l’Est
Un jeudi d’angoisse à Annaba
Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGE
INTEMPÉRIES
Cette situation est la conséquence de pluies diluviennes qui
se sont abattues sur Annaba et
sa région et ayant atteint plus de
40 millimètres en moins de 24
heures. Les oueds qui gonflaient
dangereusement ont débordé,
menaçant les riverains, notamment dans la localité de
Boukhadra, commune d’El Bouni
où plus de 312 maisons en préfabriqué ont été inondées.
Plus d’un mètre d’eau avait
pénétré dans certaines d’entre
elles, nécessitant l’intervention
des éléments de la Protection
civile qui ont évacué 87 familles
se trouvant en danger et mena-
cées par les eaux. Même s’il n’y
avait pas d’évacuation de personnes dans d’autres cités à
forte concentration de population
telles Sidi Salem et Seybouse, il
fallait aux éléments de la
Protection civile pomper des
dizaines de mètres cubes d’eau
qui cernaient les demeures de
ces cités.
Durant cette période, les
hommes du feu qui luttaient cette
fois-ci contre l’eau, avaient fort à
faire pour venir en aide aux
familles menacées.
Pour ce faire, ont été mobilisés des moyens humains et
matériels conséquents dont des
nationale et de wilaya. C’est le
cas pour, entre autres, la RN N°
44 au niveau du tronçon reliant
Chabia à Kherraza, du CW N°
129 entre Sidi Amar et El Hadjar
où toute circulation était interrompue durant plusieurs heures.
Les fortes chutes de pluie
ayant rempli à ras bord les barrages de la wilaya d’El Tarf qui
alimentent aussi la ville de
Annaba n’ont pas été aussi
bénéfiques pour la population
comme on l’avait espéré. La distribution a été interrompue et un
programme restrictif pour l’alimentation a été établi. Et pour
cause, les tonnes de terre drainées vers les barrages nécessitent un traitement supplémentaire de l’eau au niveau des stations
destinées à cet effet.
A. Bouacha
Photo : D. R.
Plusieurs localités et quartiers de la wilaya de Annaba
ont vécu ce dernier jeudi des moments d’angoisse, pour
cause d’inondations qui ont encerclé des habitations,
pénétrant même à l’intérieur de plusieurs d’entre elles.
7
dizaines d’éléments renforcés
pour la circonstance par des
hommes-grenouilles, des ambulances, des camions, des moto-
pompes et même des zodiacs.
La circulation automobile était
très difficile, voire impossible sur
certains tronçons des routes
Il s’agit de 6 schémas de
wilaya de prévention (catastrophes liées au transport, les
inondations, les maladies contagieuses, les maladies animales,
les incendies de forêt et celui
contre les incendies et les explosions), 31 schémas communaux
de prévention contre les incendies de forêt, 18 contre les accidents de circulation, 25 contre les
inondations, 32 contre les incendies et les explosions.
La Protection civile a également établi 6 cartographies des
risques, ainsi qu’à l’actualisation
du SWACR, schéma de wilaya
d’analyse et de couverture des
risques, du schéma du risque de
séismes et celui des risques
divers. Au menu du bilan également, 77 simulations exécutées
en collaboration avec les entités
économiques, en plus de 2 avec
l’assistance des gardes-côtes, 2
dans les établissements de
rééducation, 2 au niveau de
l’Entreprise portuaire de Skikda
et l’université 20-Août-1955.
A l’actif également des pompiers, l’étude de 18 schémas d’intervention interne dans les établissements classés.
Il est à signaler que durant la
saison estivale, 33 postes de
vigie au niveau des 18 plages
autorisées à la baignade ont été
assignés. Les moyens humains
mobilisés sont 3 médecins, 15
plongeurs, 80 maîtres-nageurs
20 433 interventions durant 2014
PROTECTION CIVILE À SKIKDA
La Protection civile a enregistré 20 400 interventions
durant 2014, ce qui relève d’une hausse de 12,95% par rapport à 2013 durant laquelle il y a eu 17 786 interventions.
C’est ce qui ressort des déclarations du commandant
Mohammed Sebti, lors de la conférence de presse organisée jeudi matin au siège de la Direction sis à la rue
Mohammed-Bouguergour.
BISKRA
décédés. La comparaison entre
les deux années démontre aussi
que même les feux de forêt ont
connu une hausse estimée à un
taux de 41,5%, soit 667 incendies
de plus (940 contre 1 607).
Devant le parterre des journalistes, le conférencier a présenté
le programme 2014 de prévention et de planification opérationnelle des éléments de la
Protection civile.
Cent nouveaux
enseignants pour le
secteur de la formation professionnelle
Cent nouveaux enseignants viennent
d’être recrutés pour encadrer les établissements de formation professionnelle dans la
wilaya de Biskra, a indiqué, jeudi, le directeur
du secteur, Hatem Kaci.
Ces recrutements sont destinés à
répondre aux besoins exprimés localement
en matière de ressources humaines nécessaires à l’encadrement des différentes filières
dont le tourisme, l’hôtellerie et le BTPH (bâtiment-travaux publics-hydraulique), a précisé
ce responsable.
Des stages théoriques et pratiques ont été
suivis par ces nouveaux enseignants pour
leur permettre d’assumer pleinement leurs
missions pédagogiques à compter de la rentrée du 1er mars prochain, a fait savoir M.
Kaci.
Le secteur de la formation professionnelle
compte, dans la wilaya de Biskra, 27 établissements dont trois instituts nationaux spécialisés de formation professionnelle (INSFP),
un institut d’enseignement professionnel
(IEP), 17 centres de formation professionnelle et d’apprentissage (CFPA) et 6 annexes.
Le secteur compte désormais, à la faveur
du dernier recrutement, 400 enseignants.
APS
Lancement en mars du programme
d’assistance de l’Onudi aux clusters de bijoutiers
BATNA
La mise en œuvre du programme d’assistance
technique aux clusters de bijoutiers débutera début
mars à Batna, encadrée par des experts de
l’Organisation des Nations-Unies pour le développement industriel (Onudi), a indiqué jeudi le directeur de la Chambre de l’artisanat et des métiers
(CAM), Smaïl Ramdhani.
Inscrit dans le cadre du
Projet d’appui au développement des clusters dans les
industries créatives et culturelles au sud de la
Méditerranée, initié par
l’ONUDI, le programme
prévu sur trois années
«apportera une assistance
technique au développement de projets coopératifs
axés sur la valorisation des
savoir-faire par leur intégration dans la modernité sur
les plans de la conception et
de la pénétration des marchés»,
a
précisé
M. Ramdhani.
Le segment de la bijouterie qui affiche une réelle vita-
lité depuis quelques années
dans la wilaya de Batna
regroupe 1 300 artisans
dans cette région du pays.
Selon le responsable de la
CAM, des stages de qualification des artisans ont déjà
été organisés en 2014 au
profit de 40 artisans, initiés à
la conception de bijoux,
cependant que 26 autres
suivent actuellement et
depuis la mi-février, un stage
sur les techniques nouvelles
de la bijouterie.
Neuf autres artisansbijoutiers participent à l’heure actuelle à un autre stage
organisé à Tamanrasset,
consacré à la taille des
pierres précieuses et semiprécieuses, sous l’égide
d’experts brésiliens, a encore fait savoir M. Ramdhani,
soulignant que l’objectif
recherché est de développer
la compétitivité de ce volet
de l’artisanat pour le rendre
«plus et mieux exportable».
Photo : D. R.
La conférence de presse a été
programmée quelques jours
avant le 1er mars, célébrant la
Journée
mondiale
de
la
Protection civile.
Concernant le bilan, il est fait
référence aux accidents de la circulation, qui ont également enregistré une augmentation de
l’ordre de 6,76%, passant de 1
102 à 1 182 accidents durant les
deux années, causant 40 et 53
professionnels et 242 maîtresnageurs saisonniers.
Dans le cadre de la lutte
contre les feux de forêt, 307 interventions sont à recenser pour
258 feux de forêt.
Les dommages sont estimés,
quant à eux, à 194,5 hectares de
forêt et de maquis, 428 ha de
broussailles, 17,25 de récoltes et
5 765 bottes de foin et 7 928
arbres fruitiers.
En matière de recrutement, la
direction de la Protection civile a
pourvu 70 postes pour les agents
d’intervention, comme elle a
contribué à la formation de 1 172
éléments dans le domaine des
soins primaires.
Zaïd Zoheir
Un guide sur le thème de
la conception des bijoux, élaboré par la CAM de Batna,
sera mis à la disposition des
artisans- bijoutiers nationaux
désireux d’améliorer leurs
performances, a également
souligné le responsable.
APS
Le Soir
d’Algérie
Le Soir de l’Ouest
Inauguration de la 41 juridiction
Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGE
VISITE DU MINISTRE DE LA JUSTICE, GARDE DES SCEAUX À NAÂMA
e
Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Monsieur
Tayeb Louh, a effectué dans la journée de jeudi dernier
une visite d’inspection et de travail à Naâma, où il a inauguré le siège de la cour de justice et le tribunal administratif au niveau du chef-lieu de la wilaya, jusque-là centralisés au niveau de la wilaya de Saïda.
Cette nouvelle structure réformée et restaurée en cour a été réalisée pour un coût d’un peu plus de
20 milliards de centimes ; la 41e
juridiction au niveau national qui
englobera, désormais, les tribunaux de Naâma, Mécheria et AïnSefra.
M. Louh a également procédé à
l’installation de M. Bencherif Hadj,
président de la cour, et M.
Benabdellah Mostefa, procureur
général, ainsi que M. Benchehida
Azzedine, président du tribunal
administratif et M. Djabri Mhamed,
commissaire d’Etat.
Dans les halls de la cour, un
exposé des activités des tribunaux
de la wilaya et les projets en cours
de réalisation, notamment le tribunal de Mécheria et un célibatorium
à Aïn-Sefra, ont été présentés au
ministre. Dans son intervention
d’orientation, en abordant les
grands axes du secteur de la justice, le membre du gouvernement a
AÏN-TÉMOUCHENT
Des mal-logés
demandent à être
évacués des
habitations classées
«zone rouge»
Les habitants du groupement n°24 à la cité
Rabhi-Saïd dans la ville de Aïn-Témouchent
demandent aux autorités locales d'intervenir pour
trouver une solution à leur problème, qui perdure
depuis plus de quinze ans.
Ces habitants disent que leurs habitations,
classées zone rouge depuis le séisme qui a
ébranlé la wilaya de Aïn-Témouchent un certain
22 décembre 1999, sont menacées d'effondrement à tout moment et représentent un danger
imminent ; les concernés ajoutent qu'ils possèdent un seul WC pour tous les habitants du groupement, et lorsqu'il pleut, ils passent les nuits
dehors par crainte que les maisons ne s'éffondrent sur leurs têtes. Ils ajoutent que leurs
enfants sont atteints de plusieurs maladies respiratoires dues à ces habitations insalubres.
«Tous les responsables, passés à la tête de la
commune de Aïn-Témouchent, disent, être au
courant de leur situation, ils ont même eu des
promesses d’être évacués de ces habitations
menaçant ruine mais jusqu'à l'heure actuelle,
aucune suite ne leur a été donnée et leur patience a des limites.»
S. B.
déclaré que nous continuons à
œuvrer pour l’édification d’un Etat
de droit, l’un des grands jalons du
programme du président de la
République.
De ce fait, dira-t-il, nous avons
engagé des réformes énormes et
des projets dans le secteur de la
justice, à l’exemple de la finalisation du projet du nouveau code de
procédures pénales, l’élaboration
des textes réglementant la promotion de la formation des magistrats,
les nouvelles mesures pour protéger les dénonciateurs des crimes,
de blanchiment d’argent, de corruption et de terrorisme. Nous
continuons aussi de rapprocher au
maximum l’appareil judiciaire du
citoyen par l’amélioration du servi-
ce public, et ouvrir des débats
objectifs là où c’est nécessaire ;
alors que le magistrat reste le premier garant de l’indépendance de
la justice et le garant des libertés et
des droits du citoyen et de son
bien.
M. Louh a aussi souligné que
ces projets sont également conçus
pour renforcer la crédibilité de la
justice, alléger les mesures et
garantir les droits durant l’instruction préliminaire des suspects, l’innocence, la mise sous mandat de
dépôt, les procédures de recours
et de cassation ainsi que le traitement des dossiers et leur transmission à la Cour suprême dans les
plus brefs délais. Le ministre n’a
pas manqué de souligner dans la
foulée de son discours que son
département a été renforcé par
deux assesseurs spécialisés, en
rappelant que les magistrats doivent être vigilants dans les jugements, et préserver les libertés
individuelles, comme ils doivent
introduire l’empreinte génétique
dans l’instruction et le traitement
des affaires afin de lutter contre la
falsification.
Pour conclure, le ministre de la
Justice, garde des Sceaux, qui a
rendu visite au tribunal de Naâma,
a fait savoir aux travailleurs du secteur de la justice, que des efforts
sont engagés pour l’amélioration
des conditions socioprofessionnelles.
B. Henine
L’Association des sourds-muets
en deuil
TLEMCEN
En l’espace de quatre mois,
l’Association des sourds de
Tlemcen vient de perdre deux de
ses principaux fondateurs.
Après Addou Mokhtar qui fut son président décédé en novembre 2014,
Belgherras Boumediène, l’un des
membres fondateurs de l’union des
sourds vient de succomber à une longue
maladie, il était le secrétaire général et
interprète du langage des signes et animait en même temps les activités sportives au sein de l’Association. Le défunt
est resté fidèle jusqu'à son départ à la
retraite, en tant que cadre du CIAJ
(Centre d’information et d’animation de la
jeunesse).
Entièrement dévoué à la cause des
sourds, Belgherras Boumediène était présent à tous les stages de formation et
regroupements pédagogiques, il avait
accompagné la délégation algérienne à
Poitiers en 1986.
Il était l’un de ceux qui encourageait la
pédagogie bilingue et a collaboré avec le
regretté Jean-François Mercurio pour le
lancement de l’école des jeunes de
Tlemcen. Aujourd’hui, de nombreux
témoignages de sympathie et de solidari-
té arrivent au siège de l’association, c’est
le cas notamment du journal Echo
Magazine (France) qui exprime ses vifs
condoléances à la famille de Boumediène
et à l’ensemble de la communauté des
sourds de la wilaya de Tlemcen.
Cependant, Adil Azzouni est l’un des
amis les plus proches du défunt qui reste
très touché par cette disparition, il n’a pu
retenir son émotion et s’engage à poursuivre la mission et le chemin tracé par le
défunt. En ce mois de février 2015, le
foyer de l’Association est plongé dans
une immense tristesse.
M. Zenasni
À quand l’ouverture de la bibliothèque
communale ?
RELIZANE
La bibliothèque communale de Sidi-Khettab,
dans la wilaya de Relizane, n’a pas encore ouvert
ses portes au public alors qu’elle a été achevée et
réceptionnée il y a presqu’un an.
Cette infrastructure culturelle qui a nécessité une enveloppe colossale sur le budget
de l’Etat et de l’APC semble
décorer l’espace d’implantation alors que l’année scolaire
tire à sa fin. Ce retard pousse
les citoyens à se demander à
quand son ouverture alors
qu’elle accuse une absence
d’équipements, de livres et de
matériel informatique pouvant
aider les jeunes et les scolarisés dans leurs études.
Du côté de l’APC, certains
élus ne peuvent répondre
objectivement sur la date de
son ouverture. Aussi, si
l’Assemblée populaire communale n’est pas en mesure
de prendre en charge cette
bibliothèque, pourquoi ne se
décharge-t-elle pas de sa gestion au profit de la Direction de
la culture de Relizane ?
A. Rahmane
La mort programmée d’un établissement emblématique
LYCÉE LOTFI D’ORAN
Un an après avoir déjà alerté l’opinion publique et les responsables
de tous bords, voilà que le CLA remet cela une nouvelle fois pour
dénoncer le traitement infligé au lycée Lotfi d’Oran, l’un des plus
emblématiques.
Dans une missive transmise à la presse,
le délégué local du CLA au sein de cet établissement dénonce, très longuement,
l’état de dégradation et de détérioration
touchant cet établissement «sans que personne au niveau de l’académie ou du
ministère ne fasse un geste pour stopper
cette destruction», est-il dit d’emblée. Une
atteinte qui ne touche pas seulement les
murs, mais le fonctionnement même de ce
lycée, du fait des interférences coupables
émanant de la Direction de l’éducation
comme expliqué dans la lettre «chaque
rentrée scolaire, les enseignants sont
confrontés à des surprises soit par la dimi-
7
nution de divisions soit par la suppression
de postes pour viser certains professeurs
qui crient haut et fort ce phénomène et qui
ont été témoins des belles années de ce
lycée».
D’ailleurs la situation est telle que le
CLA va tenir une AG dès la fin des examens du second trimestre «pour répondre
aux décisions anti-pédagogiques et douteuses des responsables de la Direction de
l’éducation d’Oran», ajoutant plus loin que
cela se fait dans l’indifférence de la
ministre de l’Education, pourtant informée
de ce qui «se trame à la Direction de l’éducation d’Oran», s’étonnant qu’aucune
vraie commission d’enquête n’ait été diligentée. Rappelant la réputation de fleuron
du lycée Lotfi, le signataire du document
évoque la surcharge des classes, avec 40
élèves en moyenne pour les 1res années, en
tout 1 700 élèves avec 104 enseignants,
deux surveillants généraux et 10 adjoints
d’éducation. Mais le gros reproche fait à
l’académie d’Oran est ainsi évoqué : «Nous
assistons ces dernières années à des
décisions de la part de la Direction de
l’éducation pour des élèves sans niveau
avec de très basses notes (moins de 07/20
de moyenne), âgés, indisciplinés, renvoyés
ou venant d’écoles privées dont le parcours
était douteux qui étaient dirigés vers ce
lycée. Certains parents d’élèves font la loi
et choisissent la classe et les enseignants
de leurs enfants». Sur un autre chapitre, le
CLA dénonce la montée de la violence liée
au manque de personnel parlant «d’agression, vols, destruction de tableaux, de
fenêtres, de portes, disputes violentes
entre élèves, agressions aux alentours du
lycée et le comble c’est que lorsque les
enseignants et l’administration essaient de
limiter ce phénomène la Direction de l’éducation s’y oppose». Là encore, l’intervention de la Direction de l’éducation est mise
en relief lorsqu’il s’agit d’appliquer une
sanction du conseil de discipline à l’endroit
d’élèves coupables d’actes graves, selon le
signataire.
Bien d’autres faits sont mis en avant
dans cette lettre et le CLA de parler d’un
rapport sur les dépassements et trafics
graves qui sera rédigé et rendu public, pour
inciter les autorités à agir. Un dossier qui
est loin d’être clos.
Fayçal M.
Faits Divers
Le marché Bettou ravagé par le feu
Le Soir
d’Algérie
Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGe
CONSTANTINE
Un important incendie s’est déclaré, tard dans la nuit
de jeudi à vendredi au marché Bettou (ex-Ferrandon) des
fruits et légumes provoquant une grosse panique parmi
les riverains, habitants du boulevard Belouizdad (St Jean)
en plein centre-ville de Constantine.
L’intervention soutenue des éléments de la Protection civile qui a
duré toute la nuit a pu circonscrire
l’incendie et limiter les dégâts qui
auraient pu être plus importants.
Les flammes ont atteint plusieurs
magasins et les étals dépendant du
marché qui a été partiellement
MOSTAGANEM
Deux frères dealers sous
les verrous
C’est une enquête ouverte sur la base d’une information
fournie à la brigade de lutte contre la drogue et les stupéfiants
que les policiers ont interpellé et arrêté deux frères , âgés de
24 et 29 ans.
La perquisition ordonnée par le procureur de la République
dans le domicile des deux suspects a porté ses fruits puisque
les enquêteurs ont mis la main sur 30 boites de «Tranxène 10
mg» , soit un total de 900 comprimés que les présumés trafiquants allaient écouler auprès des jeunes des quartiers de la
ville, des lycées et des universités ainsi que la saisie de quatre
téléphones mobiles.
Présentés jeudi dernier devant le tribunal des flagrants
délits pour les griefs de détention et de trafic de drogue, les
deux frères ont été écroués.
Une adolescente
sauvée des flammes
La Protection civile a maîtrisé un incendie et sauvé une
jeune fille de 16 ans qui était bloquée dans un appartement en
flammes dans la soirée de jeudi dernier.
Prisonnière des flammes, la jeune fille a pu être sauvée par
les sapeurs-pompiers arrivés rapidement sur les lieux alors
que sa famille a pu quitter le domicile lors de l’incendie.
Le feu d’origine accidentelle a pris dans la cuisine. Brûlée
au second degré, la victime a été transférée au service des
grands brûlés wpour y recevoir les premiers soins.
A. B.
MILA
Une jeune fille se donne
la mort à Béni Haroun
L’unité secondaire de la Protection civile de Grarem est
intervenue, ce jeudi 26 février à 10h5, afin de repêcher puis
d’évacuer vers la morgue de la même ville, le corps inerte
d’une jeune fille.
La défunte, B. W. âgée de 22 ans et résidant à Beinen,
s’est donné la mort en se jetant dans le barrage de Béni
Haroun, du haut du viaduc de oued Rhumel, qui enjambe ledit
barrage entre Mila et Grarem. Il faut signaler que c’est là une
première, puisque c’est le premier suicide du genre, mais
espérons que ce sera le dernier ! Les causes de ce drame restent pour le moment indéterminées.
A. M.
REMERCIEMENTS
La famille Haouchine
remercie vivement toutes
les personnes qui ont
compati à sa douleur,
lors du décès de son cher
et regretté père, grandpère, frère et époux
Haouchine Kamel
survenu le mercredi 18
février 2015, et les prie
de trouver ici l’expression de sa profonde gratitude.
endommagé, notamment au niveau
de la toiture ravagée en partie par le
feu. Des commerces ont été complètement calcinés à l’image d’un
magasin de jouets et autres commerces de chaussures et d’habillements renfermant des produits
inflammables très sensibles aux
étincelles. C’est ce qui justifie
d’ailleurs les images impression-
nantes des flammes filmées par des
habitants du voisinage du marché et
relayées aussitôt à travers les
réseaux sociaux. Les dégâts matériels sont importants, mais aucune
victime n’est à déplorer suite à cet
incendie dont l’origine demeure
inconnue. Ce sinistre qui a drainé
une foule nombreuse de curieux,
habitués à faire leurs emplettes
8
dans ce marché mythique de la ville
a donné libre cours aux commentaires des uns et des autres qui y
voient un mauvais sort s’abattre sur
la ville des ponts,w notamment en
raison des travaux interminables de
«réhabilitation», dit-on et que d’aucuns jugent d’irréfléchis et inappropriés.
K. G.
4 arrestations et saisie de kif
et de psychotropes
Les éléments de la brigade
anti-stupéfiants de la police
judiciaire de la Sûreté de la
wilaya de Guelma ont réalisé
cette semaine une opération
spectaculaire.
Au cours de cette opération, ils ont
saisi du kif traité, des comprimés psychotropes et des vidéos à caractère immoral,
chez des individus interpellés alors qu'ils
se livraient à ce genre de trafic à Guelma,
a-t-on appris jeudi auprès de la cellule de
GUELMA
communication de la Sûreté de wilaya.
Au niveau d'un kiosque à la cité du
Champ-de-manœuvres du centre-ville,
aux environs de 19 heures, les enquêteurs «remarquent quatre individus suspects âgés entre 25 et 26 ans», rapporte
cette source.
En les interpellant, les policiers font
une découverte surprenante : une vingtaine de comprimés psychotropes, du kif
traité et des outils, vraisemblablement
utilisés pour découper les plaquettes de
kif. Cette saisie n'a pas fini d'étonner les
enquêteurs, car lors de la fouille, «plusieurs enregistrements vidéo à caractère
pornographique, saisis dans des téléphones mobiles» sont également retrouvés, a ajouté notre source.
Trois parmi les prévenus ont été placés en détention provisoire par le magistrat instructeur près le tribunal de
Guelma, tandis que le quatrième avait
bénéficié d'une mise en liberté provisoire,
en attendant le jugement.
Noureddine Guergour
Saisie de plus de 1 400 litres de carburant
par la brigade mobile de la douane
SOUK AHRAS
Les éléments de la brigade mobile de la
douane de Souk Ahras ont procédé à la saisie
de plus de 1 400 litres de mazout, destinés à
des relais établis en Tunisie.
Suite à un guet-apens
tendu aux contrebandiers qui
activaient dans cette région,
les éléments de la brigade
mobile de la douane de Souk
Ahras ont dressé un barrage
fixe, dans la nuit d’hier vers 2
heures au niveau de la route
nationale n°81 reliant la localité de Ouenza, wilaya de
Tébessa, et la commune de
Taoura. Lors de cette opéra-
tion, ils ont pu intercepter les
contrebandiers dans un véhicule de marque Peugeot 806
qui, à la vue de ces derniers,
ont réussi à prendre la fuite.
Les éléments de la brigade mobile de la douane, lors
de la fouille du véhicule, ont
procédé à la saisie de plus de
1 400 litres de mazout, le carburant abandonné par les
contrebandiers est destiné à
des relais établis en Tunisie
qui le revendent à des prix
effarants. La marchandise
saisie et le véhicule utilisé par
la contrebande évalués à 1
800 000 DA ont été remis au
receveur principal de la douane au niveau de la wilaya de
Souk Ahras.
Barour Yacine
Tragique accident du rail
IMAMA (TLEMCEN)
Encore un accident du rail qui a mis en émoi la population
d’Imama dans la commune de Mansourah. Ce tragique accident qui a coûté la vie à deux personnes d’une même famille
(frère et sœur) est survenu hier dans la matinée au niveau d’un
passage non gardé.
Selon les premières informations, un véhicule léger, à son
bord trois personnes, a été surpris par le train à proximité de
l’ancienne gare de Mansourah, près d’Aïn Mokdad. Cet endroit
est très dangereux et pour cause, la ligne de chemin de fer
n’est pas protégée par une grille.
On ignore encore les causes de ce drame qui nous rappelle beaucoup d’autres survenus sur ce même tronçon ferroviaire.
M. Zenasni
PENSÉE
PENSÉE
PENSÉE
En ce jour du 27
février, cela fait
déjà 2 ans que nous
a quittés notre très
chère mère, grandmère
Mme Vve Boucherit
née Yekhelef
Fatima
Le souvenir de ton immense piété,
de ta générosité, de ta bonté et de ton
amour, tes filles Fadhila, Houaria,
ton gendre, tes petits-enfants, surtout ton fils Tahar à qui tu manques
beaucoup.
«A Dieu nous appartenons
et à Lui nous retournons.»
Cela fait 12 mois,
que le sort a décidé
de nous séparer,
chose que nous refusons de croire.
Car au fond de nous,
tu vis intensément,
tu es parti, mais tu es
toujours là, car notre vie empreinte de
ton image nous interdit l'oubli.
Sa femme demande à tous ceux qui
ont connu
MOUFFOK MOULOUD
décédé le 28 février 2014
d'avoir une pieuse pensée en sa
mémoire.
Repose en paix.
A la mémoire de ZANOUN
MOHAMMED
139629
R119562/B13
Dur de parler de toi
au passé, un an après
ton départ, tu es le
meilleur père qu'on
puisse espérer.
Merci d'être VAVA,
je ferai tout pour être
à la hauteur de ton
nom, de ton sang.
Je marcherai sur tes pas jusqu'à arriver
vers toi.
Tu me manques tant.
Je t'aime.
Repose en paix a VAVA.
Louiza
R119480 b/13
Culture
Le Soir
d’Algérie
De Hollywood à
Hassi Messaoud
[email protected]
RENTRÉE LITTÉRAIRE DU MALI
Afrique : la nécessité d’une rupture
LE COUP DE BILL’ART DU SOIR
Par Kader Bakou
Beaucoup de films et de
superproductions hollywoodiens ont été tournés au
Canada. Godzilla n’a pas été
tourné à New York, théâtre de
l’histoire, mais à Vancouver.
La ville de Montréal a
accueilli plusieurs productions américaines, comme
X-Men : Jours d'un avenir
passé, Arrête-moi si tu peux
(Catch me if you can) de Steven Spielberg, ou The Terminal avec Tom Hanks.
On appelle Les runaways
productions ces films américains tournés au Canada.
A travers ces «délocalisations» des lieux de tournage,
le but des majors d’Hollywood est d’abord d’économiser de l’argent. Les villes du
Canada et des Etats-Unis se
ressemblent. Ainsi, même si
le tournage a eu lieu à Montréal, Vancouver ou Toronto,
le film peut montrer une histoire se déroulant à New
York, Chicago ou Los
Angeles. Les producteurs
américains sont également
attirés au Canada, parce
qu’ils y a moins de taxes à
payer et aussi par la faiblesse du dollar canadien par
rapport à l’américain. Au
Canada, les producteurs
américains
économisent
entre 20 et 30 % sur le coût
global de production. Les
deux
parties
sont
gagnantes. Les villes canadiennes récoltent les fruits
des milliards de dollars
dépensés par les Américains venus tourner leurs
films au pays de l’érable.
Ceci, sans parler des créations d’emplois.
Par sa proximité géographique et l’architecture
«coloniale» de ses villes,
l’Algérie aurait pu être pour
le cinéma européen ce que
le Canada est pour les
majors hollywoodiens.
Les fameux westerns italiens
de Sergio Leone et autres
n’ont pas été tournés dans le
désert du Texas. Ils ont été
tournés sur un petit bout de
terre (le prolongement des
plages) à Almeria, au sud de
l’Espagne. Le Sahara algérien avec ses grandioses
paysages aurait pu servir de
décor grandeur nature à des
films comme Pour une poignée de dollars, Le Bon, la
Brute et le Truand ou Il était
une fois dans l’Ouest.
K. B.
[email protected]
La Rentrée littéraire du Mali s’est
ouverte au Musée national de Bamako qui a abrité la conférence inaugurale portant sur le thème «Oser réinventer l’avenir», slogan de la manifestation tiré du discours de Thomas
Sankara à l’ONU.
Cette table ronde modérée par l’éditrice algérienne Samia Zenadi (Apic) a vu
intervenir la psychanalyste et essayiste
Alice Cherki, l’éditeur kényan Firoze Manji
et l’écrivain et économiste sénégalais Felwin Sarr. Le présent et le devenir de
l’Afrique ont été au centre de cette rencontre qui inaugure la 5e édition de la Rentrée littéraire du Mali (24-27 février). Pour
Alice Cherki, l’individu doit être la pierre
angulaire de cette problématique, et
notamment les générations des descendants de colonisés, rongées par le désarroi et les conséquences du passé. Selon
l’intervenante, ces millions de jeunes sont
tiraillés entre l’héritage des anciens et la
quête d’une «origine supérieure» qui
mène généralement aux intégrismes.
Alice Cherki estime que l’avenir du
continent dépend d’abord d’un retour à un
«commun», non pas en tant que repli identitaire figé mais en tant qu’ensemble de
particularités formant une harmonie globale. Citant souvent Franz Fanon dont elle
était la collaboratrice à l’hôpital psychiatrique de Blida, la conférencière souligne
la nécessité d’une réponse originale au
capitalisme néolibéral, laquelle remplacerait «la hiérarchisation de l’universalité
humaniste par une réinterprétation transversale», et de mettre en garde contre
l’enfermement identitaire car, selon elle,
«l’identité est mouvante et elle devient une
richesse lorsqu’on la transforme en identification, sans honte ni gloire». Pour ce qui
est des récentes révoltes «radicales» en
Afrique mais aussi en Occident, Mme Cherki s’interroge : «Cela suffit-il pour faires
des sujets (individus, ndlr) politiques ?» ;
une question ouverte à laquelle l’essayiste
tente d’esquisser des propositions dont la
plus importante est que «pour réinventer
l’avenir, il est essentiel de créer un nouveau modèle politique, un nouveau lien
social». Pour sa part, l’éditeur alternatif et
essayiste kényan Firoze Manji souligne la
nécessité de réintroduire auprès des
jeunes générations l’histoire des «pères
fondateurs», ces figures qui au début de la
deuxième moitié du XXe siècle ont tenté de
réinventer l’Afrique, notamment le capitaine Thomas Sankara et le leader panafricain Amilcar Cabral. Pour lui, la succession des aliénations dictées par les uns et
les autres a fini par brouiller la vision d’un
avenir strictement africain. «Dans le
passé, les missionnaires nous ont séduits
avec l’idée de la terre promise. Ils avaient
la Bible et nous avions la terre. Ils nous ont
appris à prier les yeux fermés et lorsque
nous les avons ouverts, nous avions la
Bible et eux avaient la terre !» Par la suite,
les mouvements nationalistes ont amené
la promesse d’un monde meilleur, mais en
arrachant les indépendances et en s’arrachant le pouvoir, ils ont oublié de faire profiter les populations des bienfaits de cette
libération nationale.
Firoze Manji estime que la réinvention
de l’avenir ne peut se faire sans la refondation des structures de l’Etat, lequel a
depuis les indépendances «envahi tous
les secteurs, interdit ou marginalisé les
organisations autonomes». Certes, il y a
eu, selon lui, quelques progrès notables
réalisés par certains leaders mais aussitôt
détruits dans les années 1980 avec la
montée du néolibéralisme qui apporte, lui
aussi, la séduction d’une terre promise.
Manji rappelle la corruption des élites africaines par la Banque mondiale et autres
FMI, faux synonymes de développement,
lequel a fini par rendre les élites encore
plus riches et les populations encore plus
pauvres ; «les acquis de l’indépendance
furent ainsi renversés, et s’ensuivirent
alors les pillages et spoliation des
richesses africaines». Ce processus,
déclare-t-il, induit également «la suppression des libertés fondamentales et la politisation de l’ethnicité» tandis que l’économie, amputée du volet productif, se résume à l’exportation des produits de base
destinée à payer «la dette odieuse» :
«L’économie rentière consiste en la monopolisation parasitaire des richesses sans
le moindre bénéfice pour la société.» Et
c’est ainsi que la terre promise change
encore de visage pour devenir synonyme
d’investissements étrangers. Pourtant,
rappelle-t-il, l’Afrique dispose d’un certain
nombre d’exemples concrets à même
d’inspirer une construction de l’avenir à
partir des données d’aujourd’hui. «Les
réalisations de Thomas Sankara en seulement quatre ans au Burkina Faso a littéralement transformé le pays (autosuffisance
alimentaire, alphabétisation massive, refus
des aides internationales, refus de payer
la dette, interruption des exportations et
essor de l’industrie du textile, etc.).
Mais avec son assassinat en 1987, les
acquis sont encore renversés et revient
alors l’hégémonie du capitalisme néolibéral.» Or, affirme-t-il, ce renversement est
dû en partie aux lacunes de la politique de
Sankara qui, malgré ses ruptures économiques et sociales avec l’impérialisme, a
gardé les structures de l’Etat colonial
quand il fallait les supprimer radicalement.
Parmi elles, la monopolisation de la force
armée par l’Etat, celle-là même qui a permis à Blaise Compaoré d’assassiner Sankara et de prendre le pouvoir. Cette
nécessité de rupture politique a, par
9
contre, été comprise par Amilcar Cabral
qui prônait la destruction totale des structures héritées du colonialisme et le refus
des «libertés sous licence» définies par les
anciens occupants. Firoze Manji estime
donc que l’avenir dépend du courage de
contester la légitimité du capital et de ses
vassaux locaux et recréer la liberté audelà des cloisons imposées par les puissants. Enfin, l’écrivain et économiste
sénégalais Felwin Sarr nuance l’optimisme
actuel quant à la hausse du taux de croissance en Afrique, laquelle lui semble déjà
définir cet avenir qu’il faut pourtant réinventer. Il prône également une certaine
distance avec les pères fondateurs. Selon
lui, «il faut changer le débat avec une radicalité absolue, se débarrasser d’un imaginaire infesté et accéder à une totale souveraineté intellectuelle». Felwin Sarr ne
nie pas pour autant l’importance de l’héritage politique africain mais il le recommande «sans testament ni guide». Cet économiste atypique prône un règlement des
questions économiques autour de la dignité humaine, sans la surenchère imposée
par les concepts importés de «la réussite
et de l’économicisme» : «Cela ne m’intéresse pas d’avoir le taux de croissance le
plus élevé alors que l’autonomie intellectuelle et l’épanouissement individuel sont
relégués au dernier plan. » Il est indispensable, selon l’intervenant, de créer «une
proposition civilisationnelle qui transcende
les modèles déjà connus et une critique
radicale des imaginaires collectifs... Il faut
tout repenser, poser d’autres épistémès,
inverser l’échelle des valeurs et se projeter
dans un monde radicalement dissemblable au présent». Les problématiques
africaines, qu’elles soient culturelles, politiques, sociales ou économiques, seront au
centre des débats et conférences de cette
4e Rentrée littéraire du Mali qui s’achèvera
ce samedi avec la remise des prix créés par
le Fonds littéraire malien, organisateur de
l’événement.
Sarah H.
LE QOUNTA, CAPITALE DE LA CULTURE AMAZIGHE
Un oubli... capital
u fait, les pouvoirs publics ont-ils sélectionné une
cité pour abriter la culture amazighe ? Y ont-ils simplement pensé ? C’est sûr. Le fédéral belge pour
une omission pareille aurait été démissionné et obligé de
s’expliquer devant la nation. Récit d’un oubli... capital que
Bruxelles n’aurait jamais imaginé. Affaire de configuration
cérébrale... «Tlemcen, capitale de la culture islamique»
c’est fait. C’est réglé. C’est réalisé. «Constantine, capitale
de la culture arabe», c’est en marche, bon an, mal an,
cahin-caha, avec des hauts et des bas, comme Tlemcen,
du reste. Enfin, des choses de l’identité nationale, composentes de la personnalité algérienne ont été célébrées.
Pourtant, cela risque de tourner au vinaigre et des blessures profondes, béantes, que seul le régime en a l’effroyable secret, apparaîtraient. Il sera, alors, difficile de
les soigner et les remèdes qui y seraient appliqués dans
la précipitation aggraveront le cas.
Où est, mais où est donc la ville qui a été sélectionnée
à être capitale de la culture amazighe ? Y a-t-on tout simplement pensé ? A-t-on envisagé au moins cette dimension, reconnue dans la Constitution après des combats
homériques et des batailles infinies ? Est-ce Ghardaïa la
martyre ? Ouargla qui depuis des années est dans la rue
pour manifester ? Tamanrasset ? Adrar ? Tiaret-Tihert ?
Relizane ? Bouira ? Sétif ? Guelma ? Biskra ? Oran- Wihran ?Tebessa-Thevest ? Tizi-Ouzou qui a dès les années
80 lancé les alertes pour imposer l’amazighité du pays ?
Béjaïa, la jolie, l’élégante, ville de toutes les dimensions
historiques et dont l’amazighité est savante, ouverte, cité
de Ibn Khaldoun, Sadek Lebjaoui, Hassen El Annabi, où le
A
MUSéE NATIONAL DES BEAUx-ArTS
(EL-HAMMA, ALgEr)
Samedi 28 février à 14h30 :
L’association culturelle Nawafedh
Thakafia organise une conférence
intitulée «Etats des lieux des écrits
satiriques en Algérie» présentée par le
journaliste et chroniqueur Brahim Kara Ali
et le nouvelliste et chroniqueur Saïd Ben
Zerga et animée par le docteur en théâtre
metteur en scène et critique théâtral
Habib Boukhelifa.
LIBrAIrIE INTErNATIONALE OMEgA
(HôTEL EL-AUrASSI, ALgEr)
Samedi 28 février de 14h à 18h : Le
poète Ahcene Mariche présentera ses
recueils de poésie en 4 langues : tamazight, français, anglais et arabe.
MAISON DE LA CULTUrE MOULOUD-
Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAgE
MAMMErIE DE TIzI-OUzOU
Samedi 28 février : Evocation Mouloud
Mammeri.
Samedi 28 février à 10h : Ventedédicace du livre Meski (édition Enag),
animée par Mohamed Hammoutene.
mot poésie n’est nulle part mieux à l’abri ? Alger, peut-être...
ça ne serait pas une mauvaise idée de célébrer dans
les quartiers de Bologhine Ibn Ziri et de Mezghenna un tel
événement. Pourtant, ça craint. Fort, jusqu’à l’angoisse,
cette «Qounta» amie fidèle de l’Algérie. Les pouvoirs
publics semblent avoir omis d’inscrire dans leur agenda
un abri culturel pour l’amazighité.
Tlemcen pour l’islam et Constantine pour l’arabe et
puis s’en vont. Pour le reste, rien à voir, circulez, allez voir
ailleurs, si des responsables culturels s’y trouvent. Et
voilà, c’est reparti pour l’exclusion, la discrimination, la
bêtise, la haine de soi, l’amazighité étant, évidemment, la
partie du corpus algérienn que l’on maltraite le plus. A la
psychanalyse d’en décortiquer les causes. Alors même
qu’elle est la dimension première, l’âme éternelle, celle
sur qui le tout repose. Si aucune cité algérienne n’est éligible à être capitale de la culture amazighe, il faut s’arracher les cheveux, frapper la tête contre les murs et puis
résister, militer, ne pas abandonner en cours de route jusqu’au jour J.
La Belgique, Etat fédéral, où les régions ont des pouvoirs réels, il serait inimaginable que l’exécutif central
puisse lancer des projets genre Bruxelles, capitale de la
francophonie ou Verviers, capitale germaine en oubliant
les neerlandophones. Il tombera illico presto et sera
amené à rendre des comptes aux citoyens pour son irresponsabilité et pour avoir divisé le pays... On ne joue pas
impunément avec les composentes identitaires d’une
nation. Elles sont assumées de bout en bout ou pas. Si
elles ne sont pas prises en charge, toutes, sans exclusi-
Samedi 28 février : Exposition de
peinture de l’artiste Chafa Ouzzani.
ESPACE LA BAIgNOIrE (3, rUE DES
frÈrES-OUKID, SqUArE POrT-SAïD,
ALgEr)
jusqu'à la fin du mois de février :
SALLE EL-MOUggAr (ALgEr-CENTrE) Exposition collective de photographies
«Chawari3 10x10».
Samedi 28 février à 18h : Concert de
Beihdja Rahal.
gALErIE BOUfféE D’ArT
(réSIDENCE SAHrAOUI, LES DEUx
CAfé LITTérAIrE DE BéjAïA :
Samedi 28 février à 14h : L'auteur Younes BASSINS, BEN-AKNOUN, ALgEr)
jusqu’au 28 février : Exposition de
Adli animera son café littéraire autour de
son ouvrage La Pensée Kabyle au Théâtre l’artiste Mustapha Adane.
régional Malek-Bouguermouh de Béjaïa.
BIBLIOTHÈqUE MULTIMéDIA
BACHIr-MENTOUrI (5, rUE BACHIrMENTOUrI, ALgEr)
gALErIE D’ArTS ASSELAH (39, rUE
jusqu’au 28 février : L’établissement
ASSELAH-HOCINE, ALgEr)
De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
ve, il y a un sérieux problème de gouvernance qui a
empêché les pouvoir publics algériens d’organiser plusieurs manifestations, avec le même budget, qui prendraient en compte non pas seulement l’islamité, l’arabité
et l’amazighité mais aussi son africanité et sa méditerraneité.Suggestions pour la route, «Tlemcen, capitale de la
culture arabe», «Constantine, capitale de la culture amazighe», elle fut, Cirta, après tout, Béjaïa, capitale de la
culture méditerranéenne, Tamanrasset, capitale de la
culture africaine. Il y avait de la place par ce genre de projets. Encore faut-il avoir des responsables politiques
configurés pour. Place donc aux ressentiments, aux blessures, à la colère et au désappointement...
A. M.
Vente-dédicace de Hend
Sadi aux Ouacifs
Le café littéraire des Ouacifs et l’association culturelle Talettat organisent une
vente-dédicace autour de l’essai de Hend
Sadi, Mammeri ou la colline emblématique.
L’activité se déroulera, samedi à 10 h,
au niveau de la Maison de jeunes de Ouacifs centre, en présence de l’auteur.
Arts et Culture de la wilaya d’Alger, en
partenariat avec la maison d’édition
Synopsis, organise une exposition de
livres.
MUSéE PUBLIC NATIONAL DU
BArDO (3, rUE frANKLIN-D.
rOOSEVELT, ALgEr)
jusqu’au mois de mars : Exposition
«Pouvoirs des perles d’Afrique»
(collection de Tonia Marek).
ESPACE DE LOISIrS ET DE DéTENTE
POUr ENfANTS KIDzLAND
(CHérAgA, ALgEr)
Chaque jour : Spectacles d’attractions
pour les enfants de 3 à 12 ans.
MUSéE D'ArT MODErNE ET
CONTEMPOrAIN D'ALgEr
(rUE LArBI-BEN-M’HIDI, ALgEr)
jusqu’au 28 février : 6e Festival
international d'art contemporain.
INSTITUT CULTUrEL ITALIEN
Cours de langue italienne, inscriptions
ouvertes : session janvier, février, mars
2015. Pour toute information :
Tél. : 021 92 38 73/021 92 51 91
PALAIS DE LA CULTUrE MOUfDIzAKArIA (KOUBA, ALgEr)
Samedi 28 février : Exposition de
peinture «Emotion Plurielle» de l’artiste
Fatiha Bisker.
gALErIE D’ArTS AICHA-HADDAD (84,
rUE DIDOUCHE-MOUrAD, ALgEr)
Samedi 28 février : Exposition de
l’artiste Ahmed Mebarki.
LE SOIR NUMÉRIQUE ET SATELLITE
SNS
CanalSat tout en HD en juin 2015
Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGE
TÉLÉVISION
10
En juin 2015, en sus du passage au tout MPEG-4
(H.264 a priori, donc de l’arrêt du MPEG-2) il y aura
(il est prévu) le passage en HD d’une multitude de
chaînes du bouquet CanalSat et les chaînes du grougroupe Canal+ notamment.
Nous pensons que le groupe
Canal+ fait un peu «d’enfumage»
quand il prétend qu’il diffuserait
dès juin 2015 uniquement de la
HD ! Nous avons, en effet, un
peu de mal à croire au «passage
magique» en tout HD, et ce, dès
le mois de juin prochain ! Nous
comprenons, certes, une nécessité pour eux, en pensant à l’avenir de passer au tout MPEG-4
dans cette optique.
Mais entre le passage «au
tout MPEG-4» et le passage «au
tout HD», il y a nuances !
Pour le grand public, l’amalgame MPEG-4 et HD est vite fait,
et Canal+ joue sur l’ambiguïté,
bien sûr ils peuvent «upscaler»
les programmes, mais nous
sommes certains, à peu près,
que cela ne sera pas de la HD
native sur toutes les chaînes et
en permanence. Par ailleurs, si
cela leur coûte moins cher de ne
plus émettre en MPEG-2 (ce qui
peut paraître une évidence), ils
prétexteront un motif d’avancée
SAT NEWS
technologique (voire la «sempiternelle» lutte contre le piratage)
pour forcer «gentiment» la main
de ceux qui seront encore avec
des terminaux non compatibles
MPEG-4. Ce n’est pas une première pour le groupe Canal+, ils
ont déjà eu ce genre de discours
par le passé pour d’autres motifs.
Qu’il y ait une volonté de permettre qu’un jour (mais certainement pas dès juin 2015) qu’on
puisse effectivement avoir tout
en HD est logique et elle va bien
sûr dans le bon sens (un intérêt
commun lié naturellement à
l’évolution technologique).
Pour pouvoir prétendre que
les abonnés puissent bénéficier
d’une réception «HD» dès juin
2015, il faudrait déjà que les
chaînes puissent diffuser en HD
NATIF ! Sinon, pour un passage
(tel que prétendu) «au tout HD»,
cela veut simplement dire que
Canal+ «bricolerait» (re-transcoderait) lui-même à sa manière ce
qui est à l’origine diffusé native-
La chaîne Euronews passe
sous contrôle égyptien
En faisant l'acquisition d'une majorité des part
d'Euronews, le milliardaire égyptien Naguib Sawiris
devient le premier actionnaire de la chaîne internationale d'information.
L'augmentation de capital de 35 millions d'euros
d'Euronews va permettre à la chaîne de pouvoir accélérer son développement, notamment dans le numérique.
Sans cet investissement de Naguib Sawiris,
Euronews aurait été contrainte de réduire sa voilure.
Trois journalistes d'Al-Jazeera placés
en garde à vue pour avoir
piloté un drone à Paris
Mercredi après-midi, trois journalistes du service
international de la chaîne qatarienne ont été interpellés
après avoir piloté un engin volant dans le bois de
Boulogne.
Alors qu'une véritable partie de cache-cache aérien
se joue depuis lundi entre des drones et les forces de
l'ordre de Paris, trois journalistes d'Al-Jazeera ont été
surpris en train d'utiliser un de ces engins volants. Selon
l'AFP, les trois hommes âgés de 34, 52 et 68 ans et dont
ment (chose qui ne sera bien sûr
pas dite, ni avouée facilement
par Canal+) dans un seul but (de
berner les utilisateurs finaux.
Le bricolage consistant à faire
correspondre une taille d’image
(en nombre de pixels) à celle
dont dispose la «vraie HD» sans
y gagner effectivement en qualité
(donc sans avoir au final une
vraie qualité «HD».
Cela se fait par le simple élargissement de celle-ci (comprenez un agrandissement «grossier» tel que peut le faire un
zoom par exemple ; les pixels
devenant des carrés ou encore
des blocs de plus en plus gros au
fur et à mesure que l’on zoome).
Selon nos connaissances
techniques, le MPEG-4 est une
enveloppe dans laquelle on peut
glisser des images (de la vidéo)
aussi bien «SD» que «HD» et
nous pensons qu’ils pourront
peut-être aussi simplement continuer à diffuser de la «SD» dans
une nouvelle enveloppe MPEG4. A la source (individuellement)
les chaînes ne sont pas prêtes à
la nationalité n'a pas été précisée se trouvaient au bois
de Boulogne à Paris au moment de leur interpellation.
Journalistes au service international de la chaîne de
télévision indépendante du Qatar, ils sont été placés en
garde à vue.
«Le premier pilotait le drone, le deuxième filmait, le
troisième regardait», a déclaré une source qui précise
qu'«aucun rapprochement n'est pour l'heure possible
entre ces arrestations et les survols nocturnes». En
effet, ces interpellations interviennent après le survol,
deux nuits de suite, des drones au-dessus de Paris (tour
Eiffel, Champs-de-Mars, Invalides, jardin des Tuileries,
Assemblée nationale...) qui ont donné lieu à l'ouverture
d'une enquête.
Utilisés dans un cadre militaire ou amateur, les
drones intéressent de plus en plus les journalistes pour
réaliser des reportages... du moins quand ils arrivent à
obtenir les autorisations. «Un vrai parcours du combattant», nous a confié Tony Comiti, qui par le biais de son
agence de presse Tony Comiti Productions, réalise bon
nombre de documentaires pour des émissions telles
qu'Envoyé spécial, 66 Minutes ou encore Reportages.
Préférant faire appel à «des sociétés spécialisées qui
ont des pilotes licenciés et plus compétents» et qui
«obtiennent des autorisations préfectorales plus rapidement» au détriment que «cela coûte plus cher», le producteur déplore qu'il y ait trop de restrictions en France.
PENSÉE À LA MÉMOIRE DU MOUDJAHID
FEU ISSIAKHEM FERHAT
Voilà tout juste une année, jour pour jour que tu nous as quittés, terrassé par la maladie
contre laquelle tu as courageusement lutté en tirant tes forces de ta fierté de battant et de
Kabyle qui ne veut point abdiquer.
Voilà tout juste une année jour pour jour que la Faucheuse t’a emporté en tirant ta révérence
dans la dignité et dans le silence comme tu as toujours vécu.
De ton vivant, tu as toujours refusé de partager tes douleurs, tes souffrances en te murant
seul avec tes détresses dans un silence assourdissant.
Tes sacrifices pour autrui, ta simplicité envers le commun des mortels, ta générosité à
l’égard de ton prochain et plus particulièrement des malheureux et des nécessiteux ainsi que
ton courage exemplaire ont fait de toi un homme exceptionnel qu’on ne peut oublier.
Aujourd’hui, tu n’es plus là où tu étais, mais tu es partout là où nous sommes. Il y a des
dates que même une perte de mémoire ne peut effacer.
Il y a une race d’hommes que même la mort ne peut nous faire oublier.
C’est pour commémorer ta disparition survenue un fatidique 27 février 2014, que ton épouse, tes enfants et tes petits-enfants demandent à tous ceux qui t’ont connu d’avoir une pieuse
pensée en ta mémoire et prient Dieu Tout-Puissant de t’accorder Sa Sainte Miséricorde et de
t’accueillir en Son Vaste Paradis.
«A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»
Repose en paix, cher papa.
une diffusion généralisée en HD,
et ce n’est certainement pas le
groupe Canal+ qui leur dicterait
(ou imposerait) leurs volontés.
Que Canal+ puisse le faire
pour
de
la
rediffusion
(différée/VOD) et exclusivement
sur leurs propres «Cubes», cela
peut naturellement se concevoir
du point de vue de la légalité et,
a priori, il en aurait parfaitement
le droit (étant propriétaire), mais
pour le reste, ça ressemble plus
à de la fraude.
Source : DZSAT
«Il y a quatre ou cinq ans, on avait fait un reportage sur
les paparazzis à Cannes. Ils avaient fait partir un drone
d'un bateau, c'était assez fou. A l'époque, on ne nous
avait rien dit. Aujourd'hui, on serait en garde à vue pour
cela», se rappelle-t-il.
Source: tvmag.lefigaro.fr
Thor 7 est arrivé à Kourou
Le satellite Thor 7, qui va intégrer la première mission
de l'année d'une fusée Ariane 5, vient d'arriver à Kourou,
en Guyane française.
Fabriqué par SpaceSystems/Loral (SSL), ce satellite
est équipé de 11 répéteurs en bande Ku afin de fournir
des services de diffusion pour l’Europe Centrale et de
l’Est.
Il comprend également de la capacité en bande Ka
afin de répondre à la demande croissante en communications en haut débit pour le secteur maritime, couvrant
notamment la mer du Nord, la Mer de norvège, la mer
Rouge, la mer Baltique, le golfe Persique et la
Méditerranée.
Lors de cette mission prévue pour le mois d’avril prochain, Thor 7 sera accompagné du satellite de télécommunications militaires Sicral 2, censé fournir des liaisons
de télécommunications tactiques et stratégiques aux
forces militaires françaises et italiennes.
S oirmagazine Les Algériens et le pain,
Enquête-Témoignages
Le Soir
d’Algérie
Numéro 162
[email protected]
L’ENTRETIEN
DE LA SEMAINE
«Beaucoup estiment
qu' il n'y a pas de
satiété si la quantité
de pain consommée
est réduite»
Dr Zerouala MohamedTahar, médecin généraliste
et auteur de plusieurs livres
autour de la diététique,
évoque dans cet entretien la
place qu’occupe le pain sur
la table algérienne.
Il esquisse, de même,
la relation qu’entretiennent
les Algériens avec
cette baguette.
...........
Lire en page 12
C’EST MA VIE
Une bouteille
à la mer
Je m’appelle Youcef. J’ai
été éboueur à Alger pendant
plusieurs années. Je l’ai été
aussi sous d’autres cieux.
Éboueur est le nom
générique donné à tous
ceux qui travaillent dans le
domaine de la propreté, ou
si vous préférez celui des
ordures. En algérien, on dit
zebbel en appuyant bien
sur la dernière syllabe pour
marquer la péjoration ;
ça veut dire ordurier.
Mais rassurez-vous,
je n’ai rien d’obscène.
...........
VOYAGE CULINAIRE
Chribet ezembaâ
Nous allons découvrir
ensemble une recette que
j’ai sortie des oubliettes et,
croyez-moi, c’est vraiment
le mot. Il s’agit d’une
soupe très simple pour ce
qui est de sa préparation
mais qui n’en est pas
moins rustique grâce à la
plante-légume qui la
compose. Il s’agit des
jeunes pousses, kassat ou
hbel avant maturation
(chayottes).
Lire en page 13
11
une relation sacrée
Que représente le pain pour les Algériens ? Quelle relation entretiennent-ils
avec lui ? Quelle place occupe-t-il lors des repas ? Témoignages.
Rafika, 33 ans, cadre dans une
entreprise publique : «Un plat
sans pain est impossible !»
Dans un éclat de rire franc et
sincère, Rafika déclame presque
son amour pour le pain. «C’est vraiment important pour moi de manger du pain durant les différents
repas de la journée. Que ce soit
pour le petit-déjeuner, le déjeuner
ou le dîner. Le pain est important
pour moi. Vous savez, si je n’en
mange pas, je me dirai que j’ai
encore faim. Et cela se voit dans
ma taille. Je suis assez grosse.»
Qu’il soit traditionnel ou industriel,
elle l’aime tel quel.
«C’est vrai qu’à certaines
périodes de l’année il y a une préférence pour le pain traditionnel.
C’est le cas notamment pour le
mois de Ramadhan. Vous savez,
j’échoue constamment dans mes
régimes parce qu’il faut se priver de
pain. Personnellement, je ne pourrai jamais m’en passer.»
Vous savez, j’avais des voisins qui
achetaient tous les jours du pain. Et
chaque matin, leur père mettait de
grands sachets sur le palier en
attendant qu’une personne les
ramasse. Heureusement qu’il y
avait pas loin de chez nous un vieux
qui élevait des moutons. Il faisait sa
ronde pour tout collecter.
Ce rythme a duré pendant plusieurs années jusqu’à ce qu’un jour
leur mère décide de congeler le
pain et de n’en sortir que la ration
dont ils ont besoin. Et en plus avec
le micro-onde, ils peuvent le décongeler beaucoup plus facilement.»
ATTITUDES
Pour Yasmine, la relation qu’ont les
Algériens avec le pain est sacrée.
«Il faut que nous puissions garder
cela dans nos esprits et le transmettre aux générations futures.
Ce n’est pas la somme d’argent
que nous avons qui est sacrée mais
Par Naïma Yachir
[email protected]
Adieu, Loulou !
«C’est la fin de ma vie», ce sont là les
dernières paroles que Loulou avait prononcées quelques heures avant de
rendre l’âme. «Mamie s’est éteinte paisiblement, aujourd’hui à 12h45, entourée
de sa plus proche famille. Nous avons
beau nous préparer, nous attendre à cet
instant, l’émotion n’en est pas moins
forte. Je ne veux pas m’éterniser plus longuement sur ce message, avant que les
larmes ne recouvrent mon clavier», nous
écrivait Lucas, son petit-fils.
Elle s’en est allée dans la sérénité
entourée des siens, dans sa maison
avant que «la douleur ne soit trop forte».
Elle ne souhaitait pas subir d’acharnement thérapeutique. C’est aussi le sou-
plutôt le pain que nous gagnons et
que nous mangeons.»
Nadia, mère de trois enfants :
«Je le donne aux ramasseurs
de pain rassis»
«J’ai pris l’habitude de ne plus
m’inquiéter quand il me reste du
pain. J’ai bonne conscience, je me
dis que je contribue au gagne-pain
de ceux qui le ramassent», se
contente de dire Nadia, mère au
foyer. Et d’ajouter : «Je ne savais
pas qu’il y avait des ramasseurs de
pain ici. Je les ai découverts après
mon premier accouchement. Après
la naissance de ma première fille,
j’ai dû abandonner mon poste de
travail et j’ai constaté qu’il y avait
ce genre de personnes qui passaient pratiquement chaque matin
sous les balcons et criaient «pain
sec, pain sec». Avant, je devais
«Si je n’en mange
pas, je me dirai que
j’ai encore faim.
Et cela se voit sur ma
taille. D’ailleurs,
j’échoue constamment
dans mes régimes
parce qu’il faut
se priver de pain.
Personnellement,
je ne pourrai jamais
m’en passer.»
Yasmine, 22 ans, célibataire :
«Le pain, c’est sacré !»
«Je vais répondre à vos questions par un geste que nous avons
appris à faire depuis que nous
sommes petits. Et même maintenant, adulte, je me surprends à le
faire. Vous vous rappelez lorsqu’un
bout de pain tombe par terre, on
nous apprend à l’embrasser et à le
mettre contre notre front.
Ce geste, je pense, résume à lui
seul l’importance et le caractère
sacré du pain dans notre culture»,
a, de prime abord, expliqué
Yasmine, jeune célibataire rencontrée dans un hypermarché. Et de
poursuivre : «Mais maintenant,
c’est vraiment étrange, il y a du pain
jeté parterre. Des sachets entiers
remplis de pain à même le sol.
Beaucoup de parents ont répété à
leurs enfants de ne pas manger le
pain de la veille. Maintenant, ils
vous disent : on ne mange pas
«essabah». Et pire encore, ils enlèvent la mie de pain et la jettent.
Par Sarah Raymouche
hait de Georges, son époux, ses deux
filles Jasmine et Katy ainsi que ses trois
petits-enfants Thibaud, Manon et Lucas.
Son vœu fut exaucé. Elle est partie sans
bruit un 23 février. La progression de son
mal fut foudroyante, selon Georges. Les
médecins lui avaient annoncé que sa
maladie avait terriblement progressé.
Loulou avait accueilli cette annonce avec
un calme déconcertant. «Je sais bien où
j’en suis depuis longtemps, je sais lire
des analyses», leur avait-elle répondu.
«Mami dormait depuis plusieurs jours
dans le salon sur un lit médicalisé tourné
vers le jardin avec papi à ses côtés sur le
canapé. Il ne la quittait plus. La journée,
elle est consciente et éveillée, bien qu'elle
prendre ce sachet avec moi dans
l’échoppe d’un Mozabite. Je le faisais, comme me l’a appris ma
mère, discrètement, pour ne pas
être vue par les voisins et être
considérée comme gaspilleuse.
Nous allions le soir dans son magasin et donnions notre sachet avant
de filer très rapidement.» Mais pour
elle, cette discrétion n’a plus cours.
«J’ai la conscience tranquille maintenant. Je ne me sens plus cou-
se repose par moments, nous pouvons
discuter ensemble et elle aime beaucoup
le jus d'orange que papi lui préparait plusieurs fois par jour.
Les cachets contre la douleur lui permettent de tenir encore quelques jours
mais nous sommes conscients que la
situation ne va pas durer longtemps.»
Georges, ce grand ami de l’Algérie, ne
consultait plus ses mails et n'ouvrait plus
l'ordinateur car il était aux côtés de la
compagne de sa vie qu’il voyait partir.
Le chagrin le torture mais le courage
l’habite. Il l’accompagnera jusqu’à ce
qu’elle ait rendu l’âme.
Georges me donnait régulièrement
des nouvelles de son épouse. Je ne l’ai
pas rencontrée, mais j’avais l’impression
de la connaître. Une femme toute bonté et
tout courage. A travers ses écrits, je sentais que l’amour, l’affection et l’attention
qu’a le septuagénaire pour Loulou
n’avaient pas pris une seule ride. Avant
de se consacrer pleinement à elle dans
les derniers moments de sa vie, et avant
Photos : DR
Animé par Naïma Yachir
Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGE
pable. Avant, j’essayais de récupérer le plus possible de pain rassis
en réalisant des recettes ou en le
grillant tout simplement. Mais
depuis que j’ai des enfants, je n’ai
plus le temps de m’en occuper.» De
la récupération reste, en tout état
de cause, son mot d’ordre.
El-Hadi, père de trois enfants,
profession libérale : «Le pain
prend toute sa valeur durant
le mois de Ramadhan»
«Le pain est important, oui. Mais
il l’est encore plus durant le mois de
Ramadhan. Vous savez, je me suis
habitué à ne manger que le pain
traditionnel, el matloue, durant le
mois sacré. Ma mère, chaque jour
que Dieu faisait durant ce mois, en
fabriquait. C’était tout un rituel pour
elle. Cela lui prenait des heures.
A la rupture du jeûne, le bon
matloue tout chaud était un véritable délice. Depuis que je suis
marié, mon épouse a pris le relais.
Et je pense qu’elle n’a pas vraiment
le choix», explique El-Hadi en riant.
Il relève que la modernité a cependant fait son entrée dans la fabrication de ce pain. «Ma mère avant
passait des heures à pétrir le pain.
Maintenant, il y a le pétrin, il réduit
de moitié le travail. Mais c’est toujours aussi bon. Au-delà du pain
traditionnel, il y a différents pains
qui deviennent très prisés durant
cette période. Tous les Algériens
deviennent des spécialistes. Il y a
même des bagarres autour du pain.
Moi, je dirais attention, touche pas
à mon matloue !» n
de décider de mettre de côté sa messagerie, je me souviens d’un message très
touchant qu’il m’avait envoyé et qui
témoigne de son attachement à cette
femme qui sans nul doute fut exceptionnelle. Il m’écrivait : «Tout en me préparant
pour une nouvelle journée qui va encore
passer trop vite ; trop vite pour moi, pas
pour mon épouse car les jours sont toujours longs quand on est hospitalisé et
les nuits c’est encore pire.
Heureusement, la clinique permet que
je lui tienne compagnie de 11h30 (après
les soins) à 21h. Cela me permet de l'aider aux deux repas principaux, mais elle
n'a pas grand appétit, alors je varie un
peu le menu avec des fruits frais et du jus
d’oranges qui ont poussé au soleil,
même si elles finissent de mûrir en
France. A cette saison, on trouve aussi
de belles mandarines et clémentines.
J'ai raté votre chronique, mais je
devrais la retrouver demain en passant
par les archives du journal.»
Adieu, Loulou ! Repose en paix. n
Le Soir
d’Algérie
L’entretien de la semaine
Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGE
12
«Beaucoup estiment qu'il n'y a pas de satiété si
la quantité de pain consommée est réduite»
S oirmagazine
Dr ZEROUALA MOHAMED-TAHAR, MÉDECIN GÉNÉRALISTE, AU SOIRMAGAZINE :
matières organiques et minérales et surtout en
fibres pour une bonne digestion.
pas de satiété si la quantité de pain consommée est réduite. Tous les plats sont accompagnés de pain, même les plats de céréales tels
que le couscous, le riz et les pâtes.
Le pain s'offre à la maison pour être
consommé à toute heure. Ce qui est anarchique et inquiétant pour la santé.
Les restaurants incitent-ils à la consommation de pain?
C'est un problème culturel. Dans les restaurants le pain n'est pas comptabilisé. Toutes les
tables sont garnies de corbeilles qui débordent
de pain. Est-ce un signe apparent d'abondance
? Ceci d’une part. D’autre part, dès que le client
s'attable, il se saisit du pain, particulièrement
dans la restauration rapide. Je remarque que
dans ce type de lieu de consommation, un
client consomme sans limite jusqu'à la fin du
repas. Sans leur jeter l'anathème, l'on s’aperçoit que les habitués de ces restaurants rapides
qui jonchent les grands axes routiers ont des
ventres proéminents qui sont dus à bien des
égards à la consommation excessive de pain et
de sodas.
Pensez-vous que la consommation de
pain est obligatoire ?
Le pain est un aliment intéressant sur le
plan nutritif à condition que sa consommation
soit dans les normes. Il apporte : des sucres,
des protéines, notamment le gluten dont les
propriétés élastiques permettent la levée du
pain, très peu de matières grasses, des vitamines notamment du groupe B, des sels minéraux, à savoir le potassium à raison de 200 mg
pour 100 grammes de pain et le sodium de
l'ordre de 650 mg pour 100 grammes.
Plusieurs variétés de pain existent selon la
farine utilisée, la technique de fabrication et la
recette personnelle du boulanger. Je dirais que
consommer quotidiennement du pain en quantité raisonnable est utile pour un apport en
Selon vous, pourquoi jette-t-on alors
du pain ?
Je réponds à cette question avec beaucoup
de pudeur. C'est un phénomène relativement
récent. Jeter du pain n'est pas dans nos traditions. C'est un gaspillage condamnable.
Nombreuses valeurs entourent le concept de
pain. Le pain a une symbolique rituelle et religieuse. Le terme «copain» dérive de deux mots
: personne avec qui on partage son pain.
Et même dans notre langage, il est utilisé :
manger son pain blanc. Manger son pain noir.
Etre au pain sec. Gagner son pain. Ne pas
manger de ce pain-là...
Le pain est jeté car il reste peu onéreux et la
plupart de nos concitoyens ne préjugent pas
leur consommation. Je dirais que tant qu'il n'est
Dr Zerouala Mohamed-Tahar, médecin généraliste et auteur de plusieurs
livres autour de la diététique, évoque dans cet entretien la place
qu’occupe le pain sur la table algérienne. Il esquisse, de même, la relation
qu’entretiennent les Algériens avec cette baguette.
Soirmagazine : Les Algériens mangentils beaucoup de pain?
Dr Zeroual Mohamed : Les Algériens sont
connus pour être de grands mangeurs de pain.
Ils considèrent que le pain est un aliment essentiel, voire fondamental. Aucun plat n'est conçu
sans être accompagné de pain. Les longues
chaînes devant les boulangeries nous renseignent que manquer de pain à la maison est une
véritable catastrophe familiale. Je voudrais vous
raconter une anecdote, si vous le permettez,
que j'ai relevée dans le livre du grand artiste
Mahieddine Bachtarzi. A l'occasion d'un voyage
à Bruxelles, lui-même et sa troupe de comédiens ont provoqué une véritable panique
auprès des serveurs du restaurant où ils étaient
conviés. Les quantités de pain servies s'avéraient insuffisantes pour les besoins de la troupe. Pour regarnir les tables en pain, il fallait en
racheter très rapidement. Cela donne une
image pour répondre à votre question.
A quel moment peut-on dire que l’on
mange beaucoup de pain ?
Pour la plupart de nos compatriotes, il n'y a
V
O
Chribet Ezembaâ
A travers notre voyage culinaire de cette semaine, nous allons
Y découvrir ensemble une recette que j’ai sortie des oubliettes et,
croyez-moi, c’est vraiment le mot. Il s’agit d’une soupe très
A simple pour ce qui est de sa préparation mais qui n’en est pas
moins rustique grâce à la plante-légume qui la compose. Il s’agit
G des jeunes pousses, kassat ou hbel avant maturation (chayottes)
E
C
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Photos : DR
Est-ce que les sauces incitent à la
consommation de pain?
Évidemment, le pain prend toute sa valeur
avec ce type de plat. Paradoxalement, ce n'est
plus le plat «saucé» qui excite l'appétit, mais
plutôt le «pain saucé» ! Pour les individus qui
espèrent perdre du poids, il faut diminuer les
sauces pour réussir à réduire la consommation
de pain. En revanche une soupe peut se concevoir sans pain.
Par H. Belkadi
Je me trouve dans le vieux quartier
de La Casbah accompagnée de ma
vieille tante Elaâldja. Nous nous dirigeons vers le grand marché couvert
pour y effectuer quelques emplettes.
A travers les dédales des étals,
mon attention fut attirée par un légume
qui m’était jusque-là inconnu.
Ma curiosité affûtée me poussa à
aller de l’avant et je voulus en savoir
plus sur cette sorte de poire à la peau
rugueuse, biscornue et duveteuse.
En me voyant m’approcher de
l’étal, khalti Elaâldja parut étonnée de
voir ce légume exposé.
Elle commença alors à me parler
avec une grande nostalgie de cette
chose bizarre que je découvrais et me
révéla que c’était un légume rare et
exotique que les premiers colons
espagnols avaient ramené avec eux
en Algérie. Il s’agit des jeunes
pousses, kassat ou hbel avant maturation
(chayottes) que l’on peut planter chez soi.
Elles sont cueillies avant la fin de leur développement pour être cuisinées en soupe et
aussi en confiture.
Une fois adultes, les chayottes se transformeront en gants de toilette végétales.
Cette plante légume portait un nom bizarre et
on l’appelait «ezembaâ», sûrement une
déformation du nom originel.
C’était un légume tellement difficile à trouver, d’où le dicton ezembaâ win yetbaâ qui
faisait référence à sa rareté.
Ce dicton a pris des extensions et a été
employé dans d’autres circonstances pour
devenir enwerilek ezembaâ win yetbaâ dont
l’équivalence en français serait : «Tu vas voir
de quel bois je me chauffe.» Elle continua
son discours et me dit que la seule recette
qui lui était possible de cuisiner lorsqu’elle
avait le privilège d’avoir des chayottes à la
maison, c’était bien cette fameuse soupe
qu’elle combinait avec d’autres légumes car
la chayotte se faisait désirer.
Par Sarah Raymouche
pas cher, on peut se permettre sans vouloir inciter les pouvoirs publics à augmenter son prix.
C'est un sujet qui fâche. Mais il faudrait sensibiliser la population pour une consommation adéquate. Apprendre à réintroduire le vieux pain en
le recyclant dans certains plats. Par exemple,
en le grillant, il devient un accompagnateur de
choix pour le petit-déjeuner...
Comment qualifierez-vous la relation de
l'Algérien avec le pain?
Elle doit changer. Classiquement c'est le
plat du pauvre. Mais les nombreux sachets de
pain qui côtoient les poubelles contredisent cet
adage. Le pain a une valeur calorique importante. 100 grammes de pain apportent l’équivalent
de 270 kcalories. Je le dis dans mon livre Gérer
son assiette et Bouger aux éditions Thala. Pour
bien marquer les esprits, je cite ce chiffre : 1 kilo
de pain a une valeur énergétique de 2 700 kcalories. Ce chiffre représente l'énergie optimale
par 24 heures pour un homme moyen. Lui ajouter son soda, son plat de résistance, son fruit et
à la longue bonjour l'obésité !
Le pain apporte 55 grammes de sucre pour
100 grammes. Les diabétiques et ceux et celles
qui désirent perdre du poids doivent en
consommer avec de la retenue. Il est inutile de
saler encore plus les plats. Le pain apporte
beaucoup de sel. Il faut signaler aussi que les
produits alimentaires industriels représentent
l’apport le plus important en sel. Je rajoute une
dernière recommandation. De nombreux individus ne digèrent pas le pain courant issu des
farines de blé, car il contient une protéine, le
gluten. Ces individus, et ils sont nombreux, sont
intolérants au gluten.
Ils peuvent présenter des accidents plus ou
moins graves. Les pouvoirs publics sont interpellés pour exiger, à l'instar d'autres pays, par
une loi, la fabrication de produits alimentaires,
notamment le pain, sans gluten. Certes certaines structures commercialisent ces produits,
mais elles ne sont pas légion. Le pain sans gluten, produit essentiel, doit se retrouver normalement sur les étalages des boulangeries. n
La recette
Ingrédients :
- 1 kg de chayottes
tendres
- 2 gros oignons
verts
- 2 gousses d’ail
- 1 blanc de poulet
- 1 bouquet de
coriandre fraîche
- 1 petit piment vert
(facultatif)
- Sel/poivre
- 1 c. à c. d’huile
végétale
- De l’eau
Préparation :
Laver les chayottes
abondamment à l’eau claire puis les gratter
afin d’ôter tout le duvet qui les recouvre. Si la
peau est dure, les éplucher à l’aide d’un économe (comme pour les pommes de terre). Les
couper en morceaux réguliers et réserver.
Dans un faitout à fond épais, faire revenir
les oignons émincés et l’ail écrasé dans l’huile
pendant environ 5 minutes. Couper le blanc de
poulet en petits dés et faire revenir avec l’oignon et l’ail. Ajouter le piment vert lavé et épépiné ainsi que les morceaux de chayotte.
Saler, poivrer et mouiller avec 1/3 de litre
d’eau. Laisser cuire pendant 30 minutes.
Lorsque les chayottes sont cuites, s’assurer
qu’il y a assez d’eau (sinon en rajouter) puis
mixer le tout. Rectifier l’assaisonnement.
Au moment de servir, parsemer de
coriandre fraîche hachée finement et arroser
d’un filet de citron. On peut ajouter à la recette
1 pomme de terre pour atténuer le goût de la
chayotte.
Faut-il éplucher les chayottes ?
Les chayottes jeunes ne s'épluchent pas, la
peau est très tendre. Vous pouvez les manger
râpées en salade. Lorsqu'elles sont plus âgées,
il faut éliminer la peau qui devient dure. n
Le Soir
d’Algérie
S oirmagazine
Une bouteille à la mer
C’est ma vie
Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGE
13
Par Mohamed Djaâfar
Je commence la journée tôt pour pouvoir
disposer de quelques heures l’après-midi.
A sept heures tapantes, je suis déjà au
niveau de la place Hoche avec mon chariot
porte-poubelle. Je fais rapidement le tour de
la placette pour ramasser les détritus éparpillés le soir par les noctambules et nettoyer
devant les portes des immeubles.
Quantité de petites ordures est abandonnée par les éboueurs de l'aube. Mon premier sac est vite rempli. Je le referme et le
mets dans un angle visible pour le camion
qui passera dans la journée. Je remonte
ensuite la rue Hoche en balayant des deux
côtés au fur et à mesure que j’avance. Je ne
perds pas mon temps comme le facteur qui
termine d’abord un côté avant d’entamer
l’autre, parfois pour une petite missive de
rien du tout. Généralement, je fais de
longues escales devant les cafés car ça
s’encrasse vite à leurs portes.
Je ramasse des centaines de gobelets
jetables gluants de restes de café et de
sucre. Vous devriez voir la quantité de sucre
qu’ils mettent dans une goutte de café ! On
dirait qu’ils ne boivent le café que pour les
beaux yeux du sucre. Pour ensuite déverser
les restes dans la rue. Enfin, il y a encore
les importateurs à qui ça doit faire plaisir.
Les gens jettent les gobelets par terre sans
se soucier des dégâts que ça fait sur les
trottoirs. Et ils se plaignent des mouches et
des moustiques après. La nuit, quand ils
sont tous dans les bras de Morphée, ce sont
les rats qui s’en délectent. Mais allez leur
dire ! Moi, je ne le ferai pas. D’abord, parce
que c’est le travail du Président et ensuite
parce qu’ils sont trop agressifs, capables de
vous balancer le gobelet à la figure. C’est
celui qui a appelé «jetables» ces gobelets
qui en porte l’entière responsabilité.
Maintenant, il est trop tard de leur changer de nom car il s’est définitivement gravé
dans la mémoire collective. Du moment
qu’ils sont jetables, les gens continueront à
balancer les gobelets sans se soucier de
l’endroit où ils atterrissent. Quand j’arrive
devant les pâtisseries, les bouts de papier
dans lesquels sont servies les viennoiseries
me font courir dès qu’il vente un peu. Avec
les pâtisseries mielleuses, type «flan», l’effet est pire qu’avec le sucre dans les gobelets. Ça colle partout. Avant d’entamer la rue
Auber, j’ai déjà bouclé mon deuxième sac.
C’est vrai que des milliers de gens empruntent tôt le matin la rue Hoche, leur petitdéjeuner à la main.
Parfois, je m’amuse à parier avec moimême. Je me dis : celui-là, il va balancer sa
canette devant lui et d’un bon coup de pied
la faire disparaître sous les voitures. One,
two, three !... Après, c’est à moi qu’il revient
de l’extraire de sa cachette. Comme les voitures ne quittent leur stationnement qu’en
cas de force majeure, je ne vous dis pas la
difficulté. Parfois, c’est une dame respectable qui se mouche vigoureusement. Je
suis des yeux le vol plané du mouchoir imbibé, jetable lui aussi bien sûr, qui atterrit sur
le toit ou le capot d’une voiture. Le soleil se
chargera ensuite de bien le sceller à la tôle.
C’est au propriétaire de la voiture qu’il
revient de le décoller, moi, je n’y touche pas.
Je ne le ramasserai qu’une fois par terre,
c’est le règlement. En abordant mon petit
tronçon de la rue Auber, je respire un peu.
Je redescends à gauche, puis encore à
gauche sur la rue Khelifa-Boukhalfa.
Quelques coups de balai vite fait et me
revoilà arpentant la rue Hoche dans l’autre
sens. Durant ma courte absence, elle s’est
de nouveau remplie de détritus.
Quand les écoliers ont rejoint leurs
pupitres et les travailleurs leurs bureaux,
commence alors, sans jeu de mots, le ballet
des commerçants. Ouverture des rideaux
dans un grincement de ferraille à faire
exploser les tympans. Il paraît qu’ils les laissent se gripper à dessein pour décourager
les voleurs. En tout cas, je n’aimerais pas
être au lit à ce moment-là et encore moins à
proximité. Chacun balaye ensuite devant sa
porte. Ne dites pas trop vite qu’ils font mon
travail avant que je vous explique ce qu’ils
font du fruit de leur brossage : un dernier
coup de balai et tout disparaît sous les voitures en stationnement.
En milieu de matinée, la rue, jusque-là
calme, s’anime subitement. C’est l’heure
des hittistes qui se réveillent tout doucement et reprennent leurs positions de la
veille et des parkingeurs qui commencent
leur racket matinal. Et c’est parti pour une
multitude de gobelets jetables et des centaines de mégots et de boulettes de tabac à
chiquer suintant de salive. Contrairement à
ce que vous pouvez penser, j’aime bien les
hittistes. Non que je veuille leur ressembler
en tout, mais parce qu’on est du même âge
et il me plaît de les côtoyer pour me mettre
à niveau si je puis dire.
Au centre, je vis avec des demi-vieux qui
ne pensent qu’à leurs familles. Ils ne parlent
que de leur journée de travail, de la ferraille
ou des bidons en plastique qu’ils ont récoltés et qu’ils se disputent souvent pour
arrondir leurs fins de mois.
A défaut, ce sont les histoires du passé,
de leur village et de leur jeunesse perdue
qui sont au menu. Au début, j’évitais les hittistes, trop violents à mon goût. J’ai assisté
à quelques échauffourées et je dois dire que
j’ai eu vraiment peur. Un jour qu’ils couraient dans tous les sens en vociférant des
grossièretés que je n’oserai même pas murmurer sans rougir, ils sont venus vers moi
pour m’arracher le balai, puis la pelle pour
les utiliser comme des armes blanches.
L’un d’eux tenta de soulever mon chariot
pour le balancer sur ses adversaires. Heureusement qu’il était lourd. Il calmera sa
colère en le renversant et en éparpillant les
ordures que j’y avais entassées. Je ne plaçai pas un seul mot de crainte de voir briller
devant mes yeux la lame effilée d’un poignard. Le soir, le chef a failli me faire payer
le balai et la pelle ; puis, il s’est rappelé mon
cousin… Je les évitais aussi parce que je
pensais sincèrement qu’avec mon physique, j’avais plus de chance de harponner
quelqu’une de ces riches rombières au
Photo : D R
Je m’appelle Youcef. J’ai été éboueur à Alger pendant
plusieurs années. Je l’ai été aussi sous d’autres cieux.
Eboueur est le nom générique donné à tous ceux qui
travaillent dans le domaine de la propreté, ou si vous
préférez celui des ordures. Ne soyez pas gênés,
personnellement, ça m’est égal que vous employiez l’un ou
l’autre. A chacun sa perception des choses, n’est-ce pas ?
C’est comme l’histoire du verre à moitié plein ou à moitié
vide ; tout dépend de l’état psychique dans lequel on se
trouve. En algérien, on dit zebbel en appuyant bien sur la
dernière syllabe pour marquer la péjoration ; ça veut dire
ordurier. Mais rassurez-vous, je n’ai rien d’obscène.
volant de limousines rutilantes qui sillonnent
mon secteur à la recherche d’une place de
stationnement. Là, j’avoue avoir jalousé les
parkingueurs pour les grands sourires
qu’elles leur faisaient en les appelant par
leurs petits noms ; aucune ne semblait s’intéresser à un balayeur, fut-il un disciple
d’Apollon. Comme les parkingueurs n’ont
pas changé de métier tout le temps où
j’étais balayeur, j’ai fini par ne plus leur en
vouloir. Au bout de plusieurs mois sans le
moindre clin d’œil, sans espoir de résultat,
j’ai changé de stratégie. Je me suis offert
des fringues en copiant les hittistes et je
suis devenu hittiste moi-même, après mes
heures de travail bien sûr. Il faut bouger,
n’est-ce pas, la fortune ne sourit qu’aux
audacieux. C’est bien plus tard, en revoyant
les quelques photos que j’ai gardées de
cette époque de ma vie, que je me suis
rendu compte de la coupe de cheveux que
j’avais : repoussante, tout simplement horrible ! Et moi qui ne comprenais pas pourquoi mes regards appuyés revenaient toujours bredouilles. Plus tard, j’ai décidé de
me rapprocher carrément des hittistes.
Au début, je me faisais violence pour
écouter leurs histoires lassantes de foot et
de milliards détournés. Puis, je suis devenu
curieux et j’appris pas mal de choses de la
«Je ramasse des centaines
de gobelets jetables gluants
de restes de café et de
sucre.Vous devriez voir la
quantité de sucre qu’ils
mettent dans une goutte de
café ! On dirait qu’ils ne
boivent le café que pour les
beaux yeux du sucre.»
vie. Ils étaient au courant de tout les
bougres ! Les intrigues politiques et les
affaires louches, la corruption ou la tchipa
comme ils l’appellent dans leur jargon, les
magouilles en série et les détournements de
fonds, rien ne leur échappait. Après avoir
rôdé autour d’eux pendant plusieurs
semaines en jouant du balai à leurs pieds,
j’ai décidé de leur ressembler vraiment.
Après les fringues, une bonne paire de baskets pour remplacer mes bons vieux sabots
multifonctions. Bon, je n’ai pas pris les plus
chères ; c’est mon côté paysan qui a eu le
dessus. Ensuite la coupe de cheveux et,
enfin, la cigarette. J’ai complètement changé de look. Pendant mon service, je faisais
de plus en plus de haltes à leur niveau pour
demander du feu, histoire de les côtoyer de
plus près. De temps à autre, on me demandait une cigarette. J’étais ravi de rendre service. Petit à petit, je les ai apprivoisés.
Dès la fin de mon service, je courais au
centre en face du lycée, me lavais, me
changeais et les retrouvais contre leur mur
en train de commenter les dernières informations. En les fréquentant, j’ai commencé
à me désintéresser de mon travail. Je m’ap-
pliquais
de
e
moins en moins.
Mes amis hittistes ne m’y
encourageaient pas non plus. Ils disaient :
«Eh quoi ! Tu ramasses la saleté des autres
pour un salaire de misère alors qu’ils volent
des milliards !» Ou encore : «Tu te fais
engueuler à longueur de journée à cause de
ton chariot alors que tu nettoies devant
leurs portes !» Pour le chariot, c’est vrai, il
est encombrant et je n’arrive à le garer nulle
part. Entre les voitures, c’est carrément
impossible, c’est à peine si une personne
peut passer. Sur les trottoirs, il n’y a pas
assez de place pour tout le monde, vous
connaissez les trottoirs d’Alger. Et puis, il y
a ces commerçants qui protestent. Ils n’en
veulent pas devant leurs vitrines et me le
font savoir sans ménagement. Je les comprends, mais que faire et surtout où mettre
mon chariot pour pouvoir balayer à mon
aise. Finalement, j’ai trouvé l’astuce.
J’adosse mon chariot aux quelques arbres
qui existent encore. Il y en a une petite
dizaine qui s’accroche à la vie malgré les
vicissitudes de la rue. Mais ils sont bien
rachitiques. Il n’y a qu’à voir les gros
furoncles qui se développent sur leurs
troncs. Pauvres arbres ! Il paraît qu’il y en
avait beaucoup plus en 1962. Ils meurent
d’épuisement comme les Algériens. Parmi
les hittistes que je fréquentais à l’époque, il
y avait deux grands ados que l’école avait
rendus assez tôt à la rue. Ils passaient leur
temps à faire briller les lames de leurs coutelas pour marquer leur territoire. Puis, du
jour au lendemain, ils sont devenus de fervents habitués de la mosquée Rahma toute
proche. Dès qu’ils entendaient l’appel à la
prière, ils couraient se prosterner avant de
nous rejoindre contre notre mur préféré et
reprendre la discussion là où ils l’avaient
laissée. Ils se laissèrent pousser une petite
barbichette et échangèrent jean et baskets
contre kamis et claquettes. Au fil des jours,
on ne parlait plus que d’enfer et des péchés
que nous n’avions pas encore commis. Tout
devenait subitement interdit. Samy et moi
commençâmes sérieusement à avoir peur
de l’au-delà. Puis nous les suivîmes dans la
mosquée pendant trois jours avant d’abandonner et de retourner à nos occupations
favorites. Moi, j’avais une bonne raison : on
m’avait volé ma belle paire de baskets pendant la prière et je dus en acheter une
deuxième plus chère encore. J’étais hors de
moi ce jour-là ! Samy me suivit par solidarité, je crois. Nous étions très proches. C’est
lui qui m’a expliqué pourquoi il y avait autant
de trous et de crevasses sur la chaussée et
sur les trottoirs quand je me suis plaint à lui
de la difficulté de les nettoyer. L’eau stagnante qu’ils contiennent me dégoûtait et
m’effrayait à la fois car c’est le repère favori
des démons et des mauvais esprits qui
affectionnent les endroits insalubres comme
je l’ai entendu dire depuis que je suis venu
au monde. Ma grand-mère m’interdisait de
m’en approcher et m’obligeait à réciter une
formule incantatoire protectrice au cas où. n
(2 partie)
(A suivre)
Le Soir
[email protected]
d’Algérie
Le
Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGE 14
Tarte au thon
magazine de la femme
Est-ce vrai que... le sucre
est mauvais pour la santé
car il contient des calories ?
Page animée par Hayet Ben
Faire une pâte à tarte (brisée ou feuilletée) et foncer
un plat beurré ou huilé. Couvrir le fond de la pâte
d'une couche de moutarde. Emietter le thon et l'étaler
sur la moutarde. Recouvrir le thon de gruyère râpé.
Couper les tomates en rondelles et les disposer côte
à côte sur la couche de gruyère pour le recouvrir.
Poser ensuite une petite cuillerée de crème fraîche
épaisse sur chaque rondelle de tomate et ajouter un
peu de gruyère pour faire dorer la tarte. Faire
quelques tours de moulin à poivre et enfourner à
180°C pendant une vingtaine de minutes. Servir
chaud.
Info Le stress
Photos : DR
Une pâte à tarte, moutarde, une boîte de thon à
l’huile en miettes, gruyère râpé, quatre tomates,
crème fraîche épaisse, poivre
En fait c’est bien pire
que ça !
Beaucoup pensent
que le sucre est
malsain juste parce
qu’il contient des
calories «vides», i.e.
sans éléments
nutritifs.
C’est vrai, le sucre contient
beaucoup de calories sans
nutriments essentiels mais ce
n’est que la partie visible de
l’iceberg.
En raison de sa forte teneur
en fructose, le sucre peut
avoir de graves effets
indésirables sur le
métabolisme et provoquer
une forte prise de poids ainsi
que des maladies liées au
métabolisme.
Lorsque nous mangeons de
grandes quantités de
fructose, celui-ci se
transforme en graisses dans
le foie.
Comment bien
dormir en hiver ?
C'est biologique : les
hormones du stress influent
sur la disponibilité et le
stockage des graisses dans
les cellules graisseuses. En
clair : en période de stress,
on peut prendre du poids
même sans manger plus que
d'habitude... Et à ça s'ajoute
le facteur psychologique :
pour se protéger du stress,
rien de tel que des chips, des
gâteaux, du chocolat, des
produits réconfortants mais
supercaloriques...
Et s'il est déjà difficile de
résister à la tentation en
période «normale», c'est
encore pire lorsqu'on entame
un régime, quand la
frustration, la nervosité et la
fatigue s'en mêlent...
Une gousse d'ail,
mille vertus médicinales
Potages, pâtes,
viandes marinées,
légumes : l’ail ajoute
un agréable
supplément de goût à
nombre de nos plats.
Mais l’ail est aussi
reconnu depuis des
siècles pour ses vertus
santé. Les recherches
les plus récentes ne
font que confirmer ces
bienfaits. Ainsi,
plusieurs études indiquent un effet positif de la
consommation d’ail sur la prévention de certains cancers.
Dormir, c’est récupérer. Or, l’hiver est une saison qui est,
par le froid qu’elle impose, particulièrement demandeuse
en énergie pour l’organisme.
D’où l’importance d’un sommeil utile, réparateur, premier
élément d’une vie saine. Alors, comment bien dormir ?
L’alimentation joue dans la qualité du sommeil un rôle des
plus importants.
Le premier conseil que l’on peut donner, même s’il est
très connu, c’est de ne pas manger trop lourd à
l’approche de l’heure du coucher.
Privilégiez donc des recettes légères. Pour ce faire, mieux
vaut éviter d’intégrer protéines et lipides de façon
excessive au menu du dîner.
L’heure à laquelle vous dînez a également son
importance. Ce qu’il ne faut pas faire, c’est manger, puis
aller se coucher immédiatement.
C’est la meilleure manière d’encombrer ses intestins
durablement, et donc, à terme, d’endommager cette partie
de l’organisme qui joue un rôle majeur dans l’immunité.
Aussi, tentez de toujours respecter une plage horaire
d’une heure entre la fin de votre dernier repas de la
journée et le début de votre nuit.
Deuxième conseil, qui lui aussi peut paraître évident :
évitez les excitants ! Café, tabac, jus d’orange sont donc à
bannir le soir, car ils stimulent la production d’hormones
qui auront pour effet de vous éveiller. U n bon sommeil se
mesure aussi à la qualité du réveil.
Des études conduites sur
l’homme indiquent que
l’excès de fructose peut
conduire à une résistance à
l’insuline, une glycémie
élevée, un taux élevé de
triglycérides, et à l’obésité
abdominale. Le sucre ne
coupe pas la faim ! En effet,
le fructose ne fait pas baisser
la ghréline (hormone de la
faim) et n’affecte pas la
satiété dans le cerveau de la
même manière que le
glucose. En fait, le sucre
incite à manger plus et donc
à prendre du poids. Lorsqu’il
est consommé en excès, le
sucre artificiel est associé à
plusieurs maladies,
notamment l’obésité, les
maladies cardiaques, le
diabète de type II et même le
cancer. Le sucre est
probablement le pire
ingrédient de notre
alimentation.
Attention, ces remarques ne
s’appliquent PAS aux sucres
naturels présents dans les
fruits !
Mini-donuts
3 œufs, 120 g de sucre + 1 sachet de sucre
vanillé, 25 cl de lait, 250 g de farine, 1 sachet de
levure chimique (11 g), 20 g de beurre demi-sel
fondu
POUR LA DÉCORATION : 80 g de chocolat noir,
petites billes de couleurs
Dans un saladier, versez la farine, la levure et les
sucres, mélangez et faites un puits. Versez-y les
œufs et mélangez-les avec la farine en restant au
milieu (la farine va s'incorporer petit à petit). Délayez
avec un peu de lait quand la pâte est trop ferme et
continuez à mélanger en incorporant le lait petit à
petit. Versez-y le beurre fondu et mélangez... Versez
la pâte dans les empreintes de la machine à donuts
et faites-les cuire environ 2 min. Une fois prêts, faites
fondre au bain-marie les chocolats dans 2 saladiers
différents et à l'aide d'une cuillère, nappez-les de
chocolat ou trempez les donuts directement dedans.
Puis ajoutez les billes avant que le chocolat ne
prenne.
Smoothie vitaminé
menthe-kiwi
2 kiwis - 3 feuilles de menthe - 1
yaourt nature 0%
Retirez la peau des kiwis, coupez-les
en 4. Rincez et essuyez les feuilles
de menthe. Réduisez les kiwis en
purée avec les feuilles de menthe dans un blender. Ajoutez le
yaourt, mixez à nouveau. Versez le smoothie dans un verre et
dégustez aussitôt.
Sports
Le Soir
d’Algérie
Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGE
TRANSFERTS EN CLUBS ET CHOIX DE SÉLECTION AU MENU
DE L’ATTAQUANT FRANCO-ALGÉRIEN DE L’OL
Nabil Fékir entre le cœur et la raison
FOOTBALL
EUROPA LEAGUE
(SEIZIÈMES
DE FINALE)
Ghoulam
seul Algérien
rescapé
La polémique enfle. Elle prend des proportions exagérément démesurées. Le choix du pays où le jeune attaquant
lyonnais, Nabil Fékir, effectuera sa carrière internationale estil à ce point «complexe» pour soulever autant de vagues ?
Fawzi Ghoulam, le défenseur
de Naples (Italie) est le seul des
cinq joueurs algériens engagés,
avec leurs clubs respectifs, dans
l'Europa League de football à
avoir passé les seizièmes de finale de la compétition dont les
matchs retour se sont déroulés
jeudi soir.
des Bleus. Deschamps qui n’aime
pas qu’on lui force la main et pas du
tout les vedettes-médiatiques, a fini
par répondre à l’offre de service
d’Aulas. Sur RMC, l’autre jour, il
dira : «Aujourd’hui, je ne peux pas
encore répondre. Il joue beaucoup, il
est performant. Il est dans un
registre différent. Il est intéressant.
Je le suis, comme d’autres jeunes.»
Gloire et carrière
ont un prix
Plus prosaïque, il livrera sa pensée «politique» de la chose : «Je ne
fais pas de politique. Si je prends
Nabil Fekir, c’est que je suis
convaincu de ses qualités. Je ne
vais pas le sélectionner demain pour
l’empêcher de jouer ailleurs. Si les
deux nations l’appellent, il faudra
qu’il choisisse. Il a la liberté de le
faire. Si je ne l’appelle pas, il ira
ailleurs. Mais si je l’appelle, il pourra
quand même aller ailleurs. Ce sera
son choix.» Un choix complexe, douloureux pour certains. Pour Nabil, en
premier. «La décision de choisir
entre l'équipe d'Algérie et l'équipe de
France sera très compliquée. Je vais
peser le pour et le contre (...) Mais si
Deschamps m'appelle le mois prochain, ce sera difficile de dire non.»
Pour les décrypteurs attitrés,
Nabil Fékir, charmé par les propos
flatteurs de DD et le projet de carrière que peut lui ouvrir une sélection
en équipe de France, a déjà fait son
choix. Malgré la pression de son
entourage immédiat, il a fait le choix
de la raison en répondant positivement à l’EDF. Son père, qui a négocié avec la FAF, tente, à travers des
déclarations mises au point, son vatout pour raisonner son fils. Jeudi,
alors qu’une certaine presse algérienne a révélé la ralliement de Fékir
aux Verts, Mohamed Fékir s’est
comme senti obligé de démentir l’information reprise par la presse de
l’Hexagone. «Certains médias algériens prêchent le faux pour avoir le
vrai. On ne sait pas pour quelle
nation il va jouer, moi-même je ne lui
ai pas posé la question alors que je
suis son père», a-t-il répondu. Et de
confier encore : «Je suis son père,
qu’il choisisse la France ou l’Algérie,
je serai le premier à le soutenir, il n’y
a aucune ambiguïté là-dessus.» Son
père est manager, doit-t-on préciser.
Ce qui ne change rien à la donne
tant que la réalité de cet inédit
«transfert» de nationalité sportive
(Fékir a deux capés en sélection
française «espoirs») est ailleurs.
D’après des informations difficiles à
confirmer, le père du joueur lyonnais
avait, lors de son dernier passage en
Algérie, touché une avance sur la
prime que la FAF attribue aux bina-
tionaux appelés à revêtir le maillot
de l’EN algérienne. Ces dernières
sorties publiques ne seraient, à en
croire ces mêmes sources, qu’une
manière de pousser la partie algérienne «à tenir ses promesses» en
versant le reste de la prime.
Réponse finale
en mars ?
Mohamed Fékir a beau rappeler
que son fils décidera seul, n’empêche que cette décision sera l’émanation d’un consensus familial. «On
sait que je préfère qu’il joue pour
l’Algérie. Je suis né là-bas et j’y ai
encore de la famille. Mais je ne veux
pas l’influencer et s’il choisit les
Bleus, je serais bien sûr son premier
supporter. Comme je l’ai toujours
été.»
Il ne s’empêchera pas de livrer
cette confidence de ce que révélera
publiquement Nabil dans quelques
semaines. «A mon avis, il a pris sa
décision», non sans avouer que son
fils ne mesure pas la gravité de sa
décision. «Je crois qu’il ne se rend
pas trop compte de la situation. C’est
peut-être mieux comme ça. Il est
dans sa bulle et la seule chose qui
compte, c’est de jouer au foot. Il est
heureux de partir aux entraînements,
heureux de parler avec ses copains
dans le vestiaire, heureux d’être sur
un terrain.»
Pour autant, Nabil Fékir a la
chance de réfléchir davantage à la
question. La France et l’Algérie n’auront aucun match officiel à jouer jusqu’en juin prochain, au moins. En
fait, si l’Algérie obtient, le 8 avril prochain, l’organisation de la CAN2017, elle n’aura que des matches
amicaux à disputer jusqu’au début
des qualifications pour le Mondial2018 prévu à partir du 5 octobre
2015. Les Français qui disputent des
qualifications à blanc pour l’Euro2016 devront, quant à eux, entamer
les éliminatoires du Mondial russe en
septembre 2016. Par conséquent, en
mars prochain, Fékir peut jouer aussi
bien pour l’Algérie que pour la
France. La loi votée, en 2003, par la
Fifa aux Bahamas autorise les binationaux à modifier leur nationalité
sportive à la condition de n’avoir
jamais livré, ne serait-ce qu’une
seconde, un match officiel avec une
sélection donnée.
L’article 18 stipule, à ce titre : «Si
un joueur possède plusieurs nationalités, en reçoit une nouvelle ou est
autorisé à jouer pour plusieurs
équipes représentatives en raison de
sa nationalité, il peut, une seule fois,
obtenir le droit de jouer en match
international pour une autre association dont il a la nationalité, conformément aux conditions énumérées ciaprès : le joueur n’a pas encore
disputé de match international “A”
(intégralement ou partiellement)
dans le cadre d’une compétition officielle pour l’association dont il relève
jusqu’au moment de la demande, et
il était déjà au bénéfice de la nationalité qu’il souhaite désormais représenter, au moment de sa première
entrée en jeu (intégrale ou partielle)
dans un match international d’une
compétition officielle ; il n’est pas
autorisé à jouer pour sa nouvelle
association dans toute compétition à
laquelle il a déjà participé pour son
ancienne association.» Pas sûr,
donc, que Fékir prenne sa décision
finale à la fin du mois de mars. Si
Deschamps ne le convoque pas
pour les matches amicaux contre le
Brésil (26 mars à Paris) et le
Danemark (29 mars à SaintEtienne), il a toute latitude de
répondre positivement à l’appel de
Christian Gourcuff et des Verts qui
joueront, lors de ces mêmes dates
Fifa, le Qatar (26 mars) puis Oman
(30 mars) à Doha. Sans risquer de
perdre sa nationalité sportive initiale
(France), encore moins celle de la
sélection du pays d’origine de ses
parents.
B. M.
LG accompagnera les jeunes catégories
Après avoir été sponsor de l’équipe nationale
de football pendant plusieurs années, le fabricant
électronique, LG, s’intéresse à la formation des
footballeurs. Mercredi dernier, le groupe sudcoréen a scellé son attachement avec les jeunes
en optant pour un partenariat avec la pépinière du
NA Hussein Dey.
Mercredi soir, le NA Hussein Dey et LG Algérie
ont paraphé, au niveau du stade mythique de
Bensiam, leur alliance en signant un partenariat
de sponsoring d’une année renouvelable au profit
des jeunes catégories. «Notre firme est toujours
NA HUSSEIN DEY
présente aux grands rendez-vous de la jeunesse.
LG Algérie marque une nouvelle fois son attachement à l’émancipation des jeunes footballeurs
algériens», dira le directeur général de LG Algérie,
M. Ahn Woo Sang.
Intitulée «LG Foot Academy», cette alliance est
en faveur de toutes les catégories de l’école de
football du NAHD à travers laquelle LG accompagnera les jeunes talents du football algérien, à les
assister dans leur parcours et contribuer ainsi à
leur rêve de devenir de futures stars de football.
Le choix de ce club n’est pas le fait du hasard.
Au contraire, le NAHD a toujours été une école de
formation. De Madjer à Ouznadji, les Sang et Or
ont été un véritable pourvoyeur pour les clubs et
les sélections. «Le NA Hussein Dey, un des clubs
les plus prestigieux de la capitale et du football
national, un club qui a vu naître les plus grandes
gloires du football national et qui continue à se
développer et à rechercher tous les moyens susceptibles de produire la qualité footballistique»,
dira en conclusion le responsable de la firme sudcoréenne.
A. A.
Photo : DR
Verts d’Algérie ou Bleus de
France ? Fékir devra trancher. Pour
certains, il doit le faire immédiatement. D’autres lui conseillent de
patienter «pour mieux voir». Lui
(avec le consentement de son entourage ?) pense qu’il est le seul maître
de cette décision dont les tenants et
aboutissants ne sont pas que sportifs. L’argent, donc l’économique, et
la fibre patriotique qui énivre les politiques d’antan, ne seraient pas en
marge. C’est le prix à payer pour
entretenir une gloire naissante.
L’étoile des Gones qui filera certainement vers d’autres cieux (c’est l’intime volonté de Michel Aulas, le
patron de l’OL) à coups de millions
d’euros est, du haut de ses 21 ans, à
la croisée des chemins. Son père,
Mohamed, natif d’une bourgade près
de Tipasa, était le premier à monter
les enchères. Bien avant les clubs
anglais qui se bousculent désormais
sur les travées de Gerland en quête
de nouvelles certitudes en vue de
transférer le ranco-Algérien. C’est lui
qui avait annoncé, lors de son dernier passage en Algérie, que son fils
se décidera en mars 2015.
L’automne dernier, alors que les
Verts poursuivaient leurs qualifications à la CAN-2015, Mohamed Fékir
était à la rencontre de Mohamed
Raouraoua pour faire «le tour de la
question».
Depuis, rien n’a filtré au sujet de
ce que les deux tuteurs (du joueur et
du football algérien, Ndlr) se sont
dits et promis. Ce sont les spéculations et la rumeur qui s’empareront
de ce qui s’apparente à une «affaire
d’Etat». Le «peuple» est même interpellé, par certains médias, pour forcer la main et le destin du jeune footballeur. Ce dernier continuait à
enchaîner les belles prestations et
les performances. Buteur et passeur,
il épate son monde. Cet hiver, lors
du mercato, les offres de transferts
affluaient de partout. Au sein de l’OL,
Michel Aulas, en particulier, restera
de marbre. Ces propositions financières sont, à son goût, «insuffisantes» pour renflouer les caisses
du club qui attend toujours l’érection
de son nouveau temple appelé «Le
stade des lumières» dont le début
des travaux remonte à 2007. Des
«offres démentielles» pour Fékir,
mais aussi Lacazette, l’autre franctireur de l’attaque lyonnaise,
devraient convenir à Aulas et son
interminable chantier d’édifier le
grand stade de Lyon appelé à abriter
quelques matches de l’Euro-2016.
Un tournoi grandeur nature que la
France veut s’adjuger le trophée.
Avec des joueurs de la trempe de
Fékir, Gonalons et Lacazette,
comme le suggérait récemment le
boss de l’OL à DD, le sélectionneur
15
Le latéral gauche algérien est
ses coéquipiers, auréolés de leur
large victoire en match aller sur le
terrain des Turcs de Trabzonspor
(4-0), se sont de nouveau imposé
à domicile (1-0). Dans cette rencontre, Ghoulam a été encore titulaire, tout comme son compatriote
Carl Medjani, du côté adverse, qui
était annoncé incertain pour blessure. L'autre international algérien
de Trabzonspor, Essaïd Belkalem,
quant à lui, est toujours indisponible à cause d'une blessure
contractée en fin décembre dernier. L'attaquant Islam Slimani, qui
a repris pour l'occasion la compétition après quatre semaines d'absence, a lui aussi quitté l'épreuve
avec son club portugais, le
Sporting de Lisbonne. Incorporé à
la 64’ du match, Slimani n'a pu
permettre à sa formation de refaire son retard de la première
manche lorsqu'elle s'était inclinée
sur le terrain des Allemands de
Wolfsburg (2-0). Les Lisboètes se
sont contentés d'un nul vierge.
Même sort pour l'autre international algérien concerné par cette
compétition, en l'occurrence, Nabil
Bentaleb. Tottenham, le club
anglais où évolue le milieu de terrain des Verts, a été battu en
déplacement par les Italiens de
Fiorentina (2-0, 1-1 à l'aller).
Brillant lors des dernières sorties,
Bentaleb l'a été moins cette fois. Il
a été remplacé à la 63’.
TIRAGE AU SORT
DES 8es DE FINALE
Deux chocs
100% Liga
et 100% Calcio
Villarreal-FC Séville et FiorentinaAS Rome sont les deux chocs 100%
Liga et 100% Calcio livrés par le tirage au sort des 8 es de finale de
l'Europa League effectué à Nyon hier
au siège de l'UEFA. Everton, dernier
club anglais présent à ce niveau de
la compétition, rencontrera le
Dynamo Kiev, club qui risque des
sanctions disciplinaires après les
incidents lors du match contre
Guingamp jeudi soir. Besiktas, qui a
éliminé Liverpool jeudi, a hérité d'un
très bon tirage avec Bruges. Les
matches se dérouleront les 12 (aller)
et 19 mars (retour). La finale est programmée à Varsovie le 27 mai.
Programme
des 8es de finale
Everton (ENG) - Dynamo Kiev (UKR)
Dnepropetrovsk (UKR) - Ajax
Amsterdam (NED)
Zenit Saint-Pétersbourg (RUS) Torino (ITA)
Wolfsburg (GER) - Inter Milan (ITA)
Villarreal (ESP) - FC Séville (ESP)
Naples (ITA) - Dynamo Moscou
(RUS)
FC Bruges (BEL) - Besiktas (TUR)
Fiorentina (ITA) - AS Rome (ITA)
Le Soir
d’Algérie
Sports
Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGE
16
Les ténors s'attendent encore à l'inattendu
FOOTBALL
CHAMPIONNATS EUROPÉENS
ESPAGNE (25e JOURNÉE)
Le Real Madrid, le FC Barcelone et l'Atlético ont chacun concédé une défaite surprise en Championnat d'Espagne au mois de février,
au point d'aborder avec méfiance les pièges que leur tend la 25e journée ce week-end.
Barça : souvenirs de la
chute de Grenade
Real : attention
au «sous-marin jaune»
Le week-end dernier, le Real
Madrid a repris ses distances en
tête de la Liga (1er, 60 pts) et les
hommes de Carlo Ancelotti ont tout
intérêt à garder la cadence à seulement trois semaines du clasico
face au Barça au Camp Nou, pro-
Joué hier
Marseille - Caen
Samedi 28 février (20h)
Lille - Lyon (16h)
Bordeaux - Reims
Lens - Rennes
Lorient - Bastia
Metz - Evian-Thonon
Toulouse - Saint-Etienne
Dimanche 1er mars
Nantes - Guingamp (14h)
Montpellier - Nice (17h)
Monaco - Paris SG (21h)
ITALIE
(25 JOURNÉE)
e
Photo : DR
Sur le papier, c'est Barcelone
qui a la rencontre la plus accessible parmi les trois occupants du
podium : les Catalans (2e, 56 pts)
se rendent cet après-midi à
Grenade, actuellement en position
de relégable. Mais le Barça n'a
sans doute pas oublié son revers
inopiné (1-0) au stade Nuevo Los
Carmenes au printemps dernier.
«Si vous regardez les dernières
journées de la saison passée, vous
verrez que tous les grands ont subi
des résultats surprenants», a rappelé l'entraîneur barcelonais Luis
Enrique début février. «Je suis sûr
qu'il va y avoir des mauvais résultats pour tout le monde et nous
verrons qui est capable de résister.»
Difficile d'être plus prophétique :
dans la foulée de ces propos, le
Real Madrid a été humilié par
l'Atlético (4-0), puis l'Atlético s'est
effondré face au Celta Vigo (2-0) et
le Barça a chuté contre Malaga (10) le week-end dernier. Dans ce
contexte, les Catalans peuvent se
méfier de Grenade, spécialiste des
matches nuls (déjà 10 cette saison) : les Andalous n'ont gagné
qu'une seule fois au cours des 20
dernières journées mais sont
invaincus à domicile en Liga
depuis quatre mois. Barcelone a
néanmoins fait le plein de confiance
mardi
en
surclassant
Manchester City en huitième de
finale aller de Ligue des champions
(2-1). Et Luis Enrique pourrait faire
tourner son effectif avant la demifinale retour de Coupe du Roi mercredi à Villarreal (succès du Barça
3-1 à l'aller).
FRANCE
(27 JOURNÉE)
e
grammé le 22 mars. Seulement
voilà : Villarreal (6e 44 pts), qui se
présente dimanche au stade
Santiago-Bernabeu (20h GMT), est
un adversaire solide en défense,
rapide en contre, et qui a su bousculer chez lui l'Atlético, battu 1-0,
comme le Barça, vainqueur au forceps (3-2). Le «sous-marin jaune»
a toutefois un enchaînement éreintant à négocier. A peine revenu de
Salzbourg, où il s'est qualifié jeudi
(2-1, 3-1) pour les huitièmes de
l'Europa League, Villarreal va
défier le Real en Liga puis le Barça
en Coupe. Côté madrilène, la
semaine a été calme et la principale interrogation est l'état de forme
de Gareth Bale, touché à une cheville à Elche (2-0). La «Maison
blanche» espère confirmer l'embellie observée depuis trois semaines
dans le jeu et les résultats. Et
Cristiano Ronaldo, en tête du classement des buteurs (29 buts),
compte bien accroître son avance
sur Lionel Messi, qui pointe à trois
longueurs (26).
Séville-Atlético : choc avec
vue sur le podium
L'affiche du week-end opposera
dimanche Séville (5e, 45 points) à
l'Atlético Madrid (3e, 53 points), un
match qui pourrait déjà valoir très
cher dans la course au podium
(18h GMT). C'est un déplacement
difficile pour l'«Atleti», très fébrile
loin de ses bases en 2015 avec
quatre défaites en six rencontres à
l'extérieur toutes compétitions
confondues, dont un revers lourd
pour le moral mercredi à
Leverkusen en C1 (1-0).
La réaction semble obligatoire
pour le champion d'Espagne, qui
pourrait déjà pointer à dix longueurs de la tête en cas de revers
dimanche suivi d'une victoire du
Real. Séville, de son côté, est la
seule équipe encore invaincue à
domicile en Liga cette saison et les
Andalous doivent à tout prix l'emporter pour éviter de laisser filer
l'Atlético et Valence (4e, 50 points),
qui reçoit la Real Sociedad
dimanche (11h GMT).
Samedi 28 février
Atalanta Bergame Sampdoria Gênes (18h)
Chievo Vérone - AC Milan
(20h45)
Dimanche 1er mars (15h)
Cagliari - Hellas Vérone
(12h30)
Cesena - Udinese
Genoa - Parme
Palerme - Empoli
Sassuolo - Lazio Rome
Inter Milan - Fiorentina
(18h)
Lundi 2 mars (20h45)
AS Rome - Juventus Turin
START (EN HEURE
ALGÉRIENNE)
ALLEMAGNE
(23e JOURNÉE)
Joué hier soir
Espanyol Barcelone - Cordoue
Samedi 28 février
Grenade - FC Barcelone (16h)
Rayo Vallecano - Levante (18h)
Almeria - Deportivo La Corogne
(20h)
Malaga - Getafe (22h)
Dimanche 1er mars
Valence - Real Sociedad (12h)
Eibar - Athletic Bilbao (17h)
Séville - Atlético Madrid (19h)
Real Madrid - Villarreal (21h)
Lundi 2 mars (20h45)
Celta Vigo - Elche
Joué hier soir
Bayern Munich - Cologne
Samedi 28 février (15h30)
Hertha Berlin - Augsbourg
Leverkusen - Fribourg
Hanovre - Stuttgart
Dortmund - Schalke
Hoffenheim - Mayence
Eintracht Francfort Hambourg (18h30)
Dimanche 1er mars
Mönchengladbach Paderborn (15h30)
Werder Brême - Wolfsburg
(17h30)
Sports
Le Soir
d’Algérie
Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGE
LIGUE DES CHAMPIONS D’AFRIQUE
(TOUR PRÉLIMINAIRE RETOUR)
Le MC El Eulma à pied
d’œuvre en Éthiopie
FOOTBALL
21 CHAMPIONNAT DU MONDE
U21 DE 2017 EN ALGÉRIE
e
Une visite d’inspection
de
l’IHF en mars prochain
Après avoir désigné notre pays, lors de la réunion de
son Conseil exécutif du 24 octobre 2014, pour organiser le
21 e Championnat du monde de handball U21, la
Fédération internationale de handball (IHF) a désigné le
Français Philipe Bana, membre de la commission d’organisation et des compétitions de cette instance internationale pour procéder à une visite d’inspection en Algérie, les
30 et 31 mars 2015.
ce sera un bonus pour l’équipe
qui aura là, fait la connaissance
de l’Afrique avec ses atouts et
ses pièges parce que jouer en
Afrique demande beaucoup
d’efforts, de courage et d’abnégation, seuls capables de conditionner de bons résultats. Le
club de Saint George, très sympathique et au jeu très brésilien,
essaiera, lui aussi, de passer ce
Sans Dziri et cinq
joueurs à N'djamena
USM ALGER
Les joueurs El Orfi, Nadji, Kako, Chafaï et Ferhat, n’ont pas
effectué le déplacement de l'USM Alger à N'djamena, hier matin,
soit à 48 heures du match face à Edifice Foullah (Tchad) pour le
compte du tour préliminaire retour de la Ligue des champions
d'Afrique. El Orfi, Nadji, Ferhat et Chafaï souffrent de blessures,
tandis que le Camerounais Kako fera l'impasse sur le voyage pour
des raisons administratives. Chafaï, qui a contracté une blessure
mardi en match de championnat face au CS Constantine (victoire
2-0), était le dernier élément à déclarer forfait à l'issue de la séance d'entraînement de jeudi après-midi. L'USMA, vainqueur au
match aller (3-0), sera également privée de son entraîneur adjoint,
Bilel Dziri, retenu par un stage de formation organisé par la
Fédération algérienne de football (FAF).
La subvention de l’APC
jugée «en deçà
des attentes»
MO BÉJAÏA
La direction du MO Béjaïa, co-leader actuel du championnat
de Ligue 1 algérienne de football, a rejeté la subvention que vient
de lui octroyer l'Assemblée populaire communale (APC) de Béjaïa
estimant qu'elle est «en deçà des attentes», et revendiquant sa
revue à la hausse.
«La subvention allouée par l'APC de Béjaia n'est pas à la hauteur des espérances, et ne correspond pas aux très bons résultats
réalisés par l'équipe cette saison», a indiqué la direction béjaouie
dans un communiqué publié vendredi sur le site officiel du club.
Outre le fait de s'être accroché aux commandes du championnat depuis pratiquement le début de cet exercice, le MOB, qui est
à sa deuxième saison dans la cour des grands, est également
qualifié aux quarts de finale de la Coupe d'Algérie. Il affrontera
l'ASM Oran au stade Ahmed-Zabana d'Oran d'où il a ramené la
qualification au prochain tour samedi dernier face au Mouloudia
local. «Le montant de 3 millions de dinars alloué par l'APC n'est en
réalité que de la poudre aux yeux et il nous est très difficile, en tant
que responsables de l'accepter alors que nous tablions sur au
moins 7 millions de dinars, un montant du reste insuffisant comparativement à ce que bénéficient d'autres clubs du premier palier»,
a encore ajouté le communiqué. Le club, que préside depuis l'intersaison Boubekeur Yekhlef, a profité pour faire appel «à l'ensemble des élus, en particulier Monsieur le président de l'APC
pour revoir à la hausse cette subvention à même d'aider à faire
face aux charges du MOB».
cap et son entraîneur brésilien a
dû sûrement déceler les forces
et faiblesses des hommes d’AïtDjoudi, pour les contrer sur le
terrain avec un jeu très rapide et
comptera sur sa fameuse ligne
d’attaque pour parvenir à ses
fins. Ousserir et ses camarades
sauront-ils et auront-ils les
capacités nécessaires pour les
contrecarrer ? En tout cas, cette
première sortie africaine, s’ils
reviennent avec un bon résultat,
leur ouvrira d’autres horizons où
ils pourront démontrer qu’ils
méritent de jouer une belle compétition.
Mostefa Djafar
Le CA tranchera le cas
Charef demain
USM HARRACH
Le président de l'USM Harrach, Mohamed Laïb, a indiqué hier
que l'arrivée de Boualem Charef à la barre technique, se décidera
ce dimanche, à l'issue de la réunion du conseil d'administration.
«Nous allons nous réunir dimanche pour trancher sur la question
de l'entraîneur. Maintenant, s'il y a l'arrivée immédiate d'un nouveau coach ce sera Charef, et cela par rapport à son expérience
avec l'équipe par le passé, sinon, le duo Bechouche-Benomar
sera reconduit pour terminer la saison», a affirmé à l'APS le premier responsable de l'USMH.
Abdelkader Iaïche, en poste depuis l'intersaison, a décidé de
claquer la porte, au lendemain du match nul concédé à domicile
face à l'USM Alger (0-0), en match comptant pour la 20e journée
du championnat de Ligue 1. Boualem Charef, qui avait débuté la
saison sur le banc du MC Alger, avait rejoint ensuite l'USM BelAbbès, avant de démissionner. «Pour moi, il est préférable de laisser le staff technique actuel terminer son travail jusqu'à la fin de la
saison, ensuite, nous aurons tout le temps pour engager un entraîneur», a ajouté Laïb.
L’optimisme de Madoui
ES SÉTIF
L'entraîneur de l'ES Sétif, Kheiredine Madoui, a indiqué hier
que le match opposant son équipe en déplacement, samedi face
au MO Béjaïa, dans le cadre de la 21e journée du championnat de
Ligue 1 de football, constitue un «tournant important» dans l'optique du titre.
«Pour moi, cette rencontre constitue un tournant important
dans la course au titre, entre deux équipes qui partagent le fauteuil
de leader, mais elle n'est pas décisive», a affirmé le coach de
l'Entente à la radio nationale. Le MOB et l'ESS occupent conjointement la première place au classement de la Ligue 1 avec 35
points. «Nous allons tenter de revenir avec un bon résultat de ce
déplacement face à une bonne équipe du MOB, complètement
métamorphosée depuis l'arrivée à la barre technique de l'entraîneur Abdelkader Amrani», a ajouté Madoui.
Côté effectif, l'ESS sera privé des services de l'attaquant
Ahmed Gacemi, forfait pour blessure, alors que le goléador
Abdelmalek Ziaya et le milieu offensif, El Hadi Belameiri, sont
incertains, souligne le coach de l'ESS. L'ESS reste sur une victoire
en Supercoupe d'Afrique des clubs, remportée samedi dernier
face aux Egyptiens du Ahly (1-1, aux tab 6-5). La formation des
Hauts-Plateaux joue sur plusieurs fronts cette saison, puisqu'elle
est également qualifiée pour les quarts de finale de la Coupe
d'Algérie, où elle rencontrera la JS Kabylie, le 10 mars à Sétif.
Exempte au tour préliminaire de la Ligue des champions
d'Afrique, dont elle est le tenant du trophée, l'ESS rencontrera au
prochain tour le vainqueur de la double confrontation entre
Barrack Young Controllers (Liberia) et Real Banjul (Gambie).
Photo : DR
Pour la première fois
de sa longue histoire, le
Mouloudia d’El Eulma
fait son entrée en
Afrique par le biais de
la Champions League.
Le match aller joué à
Messaoud-Zeghar s’est soldé
par une petite victoire et les Vert
et Rouge entendent revenir de
leur long périple africain avec la
qualification, ce qui ne serait
qu’une juste récompense aux
efforts de la saison dernière.
Le groupe, qui s’est déplacé
en l’Ethiopie est au complet
mais le long déplacement vers
ce pays avec une première
escale à Dubaï, puis un deuxième long trajet vers Addis-Abeba
et, enfin, un ultime transfert vers
l’intérieur et précisément vers la
ville de Bahirdan où se jouera la
rencontre retour contre le club
Saint George. Le staff technique
appréhende fortement la fatigue
du long voyage et à l’arrivée
devra s’habituer à l’altitude, ce
qui risque de freiner l’ardeur des
joueurs dont c’est la première
sortie africaine.
Si Derrardja et ses camarades ramènent la qualification,
HANDBALL
17
Lors de son séjour, il fera une évaluation des infrastructures sportives et d’hébergement retenues pour abriter cette compétition mondiale. Cette visite a été précédée d’une réunion, en marge du Mondial
du Qatar, d'une réunion ayant regroupé, à l'hôtel Ritz Carlton de
Doha, des représentants de la FAHB et ceux de l'IHF pour déterminer
les modalités et la période de cette visite. Rappelons qu’après avoir
attribué à notre pays, l’organisation de cette compétition juvénile, l’IHF
avait demandé à la FAHB de lui transmettre un dossier complet sur le
concept de base élaboré pour organiser une telle manifestation. Il
contenait les détails concernant les villes hôtes, les hôtels et les salles
d’entraînement et de compétition retenus à cet effet. Certes, deux
années nous séparent de ce rendez-vous planétaire qui est encourageant pour notre pays. Aussi, d’aucuns s’interrogent sur les capacités
algériennes sur les plans infrastructurels, humains et matériels à
mettre en pratique pour réussir cet événement. Bien qu’il y ait 24 pays
présents comme lors de la Coupe d’Afrique des nations abritée par
Alger en janvier 2014, il ne faut pas oublier que les exigences de l’IHF
sont plus drastiques que celles de la Confédération africaine de handball (CAHB). Donc, il faudrait que l’Etat accompagne conséquemment
la FAHB dans son entreprise et ne pas la laisser se débattre dans les
méandres de l’organisation. Il faut se rappeler que le ministre des
Sports était derrière la demande algérienne d’organisation de ce
Mondial après que le patron de l’IHF ait constaté la réussite organisationnelle de la CAN 2014. Donc, l’apport des hautes autorités algériennes devrait s’orienter vers la concrétisation de restauration des
infrastructures sportives existantes déjà et surtout la matérialisation
de cette promesse de construction de grandes salles de sports pour
accueillir de pareilles manifestations sportives mondiales. Parmi les
promesses, il y a celle de construire une salle omnisports de 15 000
places prévue au Caroubier, à Alger. Sur le plan sportif, l’autre grande
bataille sera de préparer l’équipe nationale des U21 qui sera issue de
la catégorie U19. L’apport de la tutelle à travers des moyens financiers conséquents y va de la crédibilité de notre pays.
H. C.
APRÈS LA FIN DES PRÉLIMINAIRES
DANS LES DIVISIONS NATIONALES
Le prochain tour est balisé
Avant que la première phase des championnats des
divisions excellence et nationale une messieurs ne s’achève, la direction fédérale de l’organisation des compétitions a pris ses devants pour programmer la suite de la
compétition nationale aussi bien pour ces paliers que
pour la Coupe d’Algérie.
Ainsi, M. Aït Kaci Mourad responsable de cette structure fédérale
secondé par M. Saïd Belalouache a avalisé le programme général
tout en laissant des dates libres pour d’éventuelles modifications circonstancielles de force majeure. Concernant le championnat dans
les deux paliers cités auparavant, le premier constat est le déroulement correct de la compétition depuis son entame en septembre dernier. A travers les avis recueillis auprès de nombreux techniciens,
responsables de clubs et des observateurs, il en ressort que la sportivité a régné dans la majorité des rencontres aussi bien de la part
des animateurs sur le terrain que de la part des spectateurs.
D’ailleurs, toutes les rencontres sont allées à leurs termes. Le seul
couac se situe au niveau du groupe B de la division excellence avec
le décalage d’une journée.
Cette situation a été causée par le report d’une rencontre entre
l’ES Aïn Touta et le C Chelghoum Laïd de la 9e étape à cause de
l’absence inexpliquée des arbitres désignés pour officier cette partie.
Comme ce match est important dans la course à la qualification play
off, la DOS /FAHB a préféré le faire jouer la semaine d’après, c'est-àdire le vendredi 20 de ce mois, pour ne pas engendrer des spéculations. De ce fait, la DOS/FAHB a sollicité les clubs de ce groupe pour
donner leurs avis sur la programmation de la 12e journée, le mardi 10
mars prochain. En cas d’accord, le décalage sera effacé et la 14e et
dernière journée sera effective le vendredi 20 du mois prochain pour
les deux groupes. Concernant le tour principal qui débutera le mois
prochain, il sera marqué par le tournoi play off animé par les trois
premières équipes classées de chacun des groupes A et B de la division excellence.
Les 6 qualifiés disputeront un championnat en aller et retour à
l’issue duquel, l’équipe classée première sera déclarée championne
d’Algérie pour la saison 2014-2015. Quant au reste des formations
non qualifiées, il y aura le tournoi play down caractérisé par le déroulement de 3 tournois à Alger. A l’issue de ces tournois, les équipes
classées en 7e et 8e du groupe play down rétrograderont en division
inférieure. Pour la division nationale une, la compétition est arrivée,
hier, au terme de sa première phase. Tout comme la division excellence, il y aura le tournoi play off et celui du play down.
Le play off sera animé par les 6 équipes qualifiées qui joueront
un championnat en aller et retour à l’issue duquel, l’équipe classée
première accédera en division nationale excellence pour le compte
de la saison 2015-2016. Par contre, le play down animé par les 9
équipes non qualifiées, se jouera sous forme de 3 tournois à Alger à
l’issue desquels, les équipes classées 7e, 8e et 9e de ce play down
rétrograderont en division inférieure. Il faut rappeler que toutes les
équipes démarreront la deuxième phase sans aucun bonus en point.
Quant à l’épreuve populaire qu’est la Coupe d’Algérie, elle ne
dérogera pas, dans son ensemble, de la fiche technique de la
précédente saison. Mais il faut préciser que les équipes ayant déclaré forfait, lors de la précédente saison, sont exclues de cette présente édition.
H. C.
MOTS FLÉCHÉS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Son
univers
Iridium
---------------Fin de série
Inscrit
---------------Lutécium
Dinar
---------------Interjection
---------------Vedettes
Son
émission
Réelle
---------------Mort (ph)
---------------Demi-tour
Champ (inv)
---------------Pronom
---------------Révéla
Mélodie
---------------Condition
---------------Possessif
Drame
---------------Orient
Terre
---------------Germanium
Gouttelette
---------------Particule
18
Par Tayeb Bouamar
Son nom
---------------Son prénom
Possèdera
---------------Agresse
Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGE
Possessif
---------------Abris
Forme
d’être
---------------Chlore
Soupçon
---------------Averse
Tellure
---------------Possessif
---------------Passage
Génitrice
---------------Filmer
Descendit
---------------Espèces
Encouragea
---------------Hutte
Assemblée
russe
---------------Evoquai
Shoots
---------------Possessif
Tenta
---------------Endures
Arbre
---------------Cheval
Feuille
---------------Appris
Traité
---------------Pose
---------------Espace
Europe
---------------Nation
Lettres
d’Alger
---------------Fin de
soirée
Exprimée
---------------Saison
Gave
---------------Sélénium
---------------Piqûre
Article
---------------Bord
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Plante
---------------Titre
---------------Nouveau
Indien
---------------Claires
---------------Syndicat
ENUMÉRATION
Air
---------------Polonium
Forme
d’être
---------------Confiée
Sa
thèse
L ET T R E S D E : Manhattan
Ces colonnes abritent les noms
de cinq œuvres de Harmut Lange.
Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.
Définition du mot restant =
«Partie d’une pièce»
H
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L E D R I N E
1- LE VAISSEAU FANTÔME
2- LES RÉCITS DE SENFTENBERG
3- LE DEVENIR DE LA RAISON
Sodium
Copain
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Liaison
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Cuivre
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4- EN ROUTE POUR
PÉTERSBOURG
5- LA RÉVOLUTION
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1- BAIE
2- PAYS
3- COURS D’EAU
7
4- BÂTIMENTS
8
9
5- BAIE
10
11
6- COCKTAIL
12
S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS …
MOTS FLÉCHÉS
GÉANTS
WATERCLOSET-AMER
ABAT-RIB-UTILISE
SUS-CO-TUS-N-SAS
HS-VOULUS-C-DE-S
I-COUPES-DIVERSE
NOCIVES-HELICE-N
GU-LES-NIL-RU-PT
TRIAS-SALIRA-CLODES-DEVORA-TRAM
NIL-CA-ITA-ROUGE
-S-TENERE-MET-EN
C-CASSEE-COL-EST
HOUSSES-MADAME-O
AVISER-SALETE-MR
LAT-R-VELO-A-LILIEN-BONITE-BASA
ERS-BOITES-VA-EV
NE-MOULIN-MISERE
G-PO-CES-MEDEA-R
ETANCHE-NI-ER-ET
SIROTE-SALER-CRI
-AU-C-REVAS-MAIS
BREL-PA-RN-CASES
RES-PANSE-VIRA-E
AT-TANGO-PARE-AM
V-ARRIS-PILE-UNE
ETIOLE-TROUEES-N
SINCERE-ANE-DENT
MOTS FLÉCHÉS
-KRIKECHE-CASBAH
Z-UN-GOUTS-BOISOTA-VOUEE-BRU-EL
US-CI-LE-COUPA-E
D-AORTE-PORTE-RR
JAGUAR----NI-FIE
AMERS-----E-GRES
YENS-V-----TIENT
ONT-GENTE-SA-ITA
UA-TENUE-TYRAN-U
N-TA-IL-KURDE-JR
-ORNER-CI-IE-RUA
ETAGE-CREME-SAIN
LEMORTVIVANT-TNT
LETTRES DE
MANDES (LE PEUPLE
----BAMBARAS------MALI------MALINKES---------DIOULAS---NIGER-----------SENEGAL-
MOT RESTANT = ACTE
MOTS FLÉCHÉS GÉANTS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGE
19
Par Tayeb Bouamar
Détournement
---------------Métal
Loupa
---------------Etoile filante
Argent
---------------Volonté
Fleur
---------------Sombrer
Sied
---------------Cycle
---------------Peuple
Note (inv)
---------------Fou
---------------Version
Saison
---------------Tellure
---------------Opéré
Conifère
---------------Gros titre
Nickel
---------------Possédés
Cravate
anglaise
---------------Mesure
---------------Echouer
Rayon
---------------Fleuve
---------------Artère (dés)
Fer
---------------Pillage
---------------Néon
Parti
---------------Chercher
---------------Mettre
Spécimen
---------------Protection
Jadis
---------------Préserver
Polonium
---------------Métro
Sudiste
---------------Appris
Inculte
---------------Amer
---------------Patriarche
Nuit
---------------Scandium
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Sélénium
---------------Raconter
---------------Géante
Iridium
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Attachée
---------------Fut apte
Pays
---------------Fruit
Drame
---------------Dans la
peine
Apprécier
---------------Sautas
Organisation
régionale
---------------Ville arabe
Dégonfler
---------------Imiter le
mouton
Pronom
---------------Bout de
pain
Ego latin
---------------Fin de
soirée
Erbium
---------------Demi-tour
---------------Crier
Accroché
---------------Entourer
Néon
---------------Attacha
Gêne
---------------Glacées
Réorganisation
Ignoble
---------------Mouton
Orgueilleuse
s
---------------Chicane
Rênes
---------------Calme
Capitale
---------------Pâtre
Indéfini
---------------Gros titre
Cobalt
---------------Viril
Jolies
---------------Tics
Air
---------------Pauses
Bagarres
---------------Détesté
---------------Rives
Inscrit
---------------Louée
Possessif
---------------Capitale
Peintures
---------------Diversifier
---------------Espace
Solution
---------------Trafics
Voyelle
doubles
---------------Evincés
Concert
Classes
---------------Arbitre
algérien
Cri d’arène
---------------Rejeter
Bloqué
Est utile
---------------Note
Condition
Remorquer
---------------Ville
espagnol
Péril
---------------Préfixe
Gravit
---------------Dans la dot
---------------Fort
Aseptisées
---------------Graffiti
Terre cuite
---------------Diplôme
Tantale
---------------Mesure
Ex-UE
---------------Article
Brosses
---------------Mammifère
---------------Gavé
Indiens
---------------Cour
Affolé
---------------Allure
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Jeu
---------------Stock
Cabas
---------------Bouche
(inv)
Préposition
---------------Cacha
Doute
Voies
---------------- ---------------Possessif Alternative
Germanium
---------------Bavarde
Shoot
---------------Calcium
---------------Version
Femme
---------------Possessif
Aliment
---------------Dans la
foule
Meitnerium
---------------Démonstratif
Hisse
---------------Subtile
Vague
---------------Induration
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---------------Plus âgé
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Le Soir
d’Algérie
Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGE
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parc ou mécanicien, permis de conduire toutes
catégories, exp. de plus de 30 ans.
Tél.: 0558 70 48 37
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REMERCIEMENTS
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La famille Guenoun de
Beni-Mansour (Béjaïa)
remercie toutes les personnes qui ont témoigné de
la sympathie et de la compassion lors du décès de
leur cher et regretté
Guenoun Ahmed
survenu le 12 janvier 2015.
A Dieu nous appartenons, à Lui nous
139603
retournons.
21
LE SOIR DE L’IMMOBILIER
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Le Soir
d’Algérie
NECROLOGIE
PENSÉES
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Triste et douloureux
fut et sera pour nous la
journée du 29 février
2000 où nous a quittés à
jamais notre cher et
regretté fils, frère
Serbouh Mustapha
Déjà 15 années se sont écoulées, jour
après jour. Notre blessure ne se cicatrisera jamais.
Tu nous as quittés subitement à la
fleur de l’âge pour un monde meilleur.
Cette date restera à jamais gravée dans
nos cœurs, notre cœur meurtri et brisé. La
tristesse, la souffrance nous rongent et ton
départ subit nous a anéantis. La douleur
de cette journée est aussi vive que cruelle.
Nous te pleurons encore et encore,
Mustapha.
Ta présence est si intense que tu es
partout en nous tous.
En ce douloureux souvenir, ton papa,
ta maman, qui n'arrivent pas à sécher
leurs larmes et qui ne cesseront jamais de
te pleurer, tes frères Karim, Salim et
Samir, tes sœurs Kahina et Saliha et son
fils Ahmed, tes amis, en particulier
Fezzani Saïd, fleuriste, qui a témoigné
son amitié avec une gerbe de fleurs,
demandent à tous ceux qui t'ont connu et
aimé d'avoir une pieuse pensée à ta
mémoire.
Que Dieu le Tout-Puissant t'accorde
une place parmi les siens.
Repose en paix, très cher fils,
Mustapha.
Ta maman qui ne t'oublira jamais.
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Les manuscrits, photographies ou tout autre document et
illustration adressés ou remis à la rédaction ne sont pas
rendus et ne peuvent faire l’objet d’une réclamation.
NOTRE JOURNAL
fait sienne cette citation de Joseph Pulitzer, fondateur du
journalisme moderne :
«Il (son journal, ndlr) combattra toujours pour le progrès et
les réformes, ne tolérera jamais l’injustice et la
corruption ; il attaquera toujours les démagogues de tous
les partis, n’appartiendra à aucun parti, s’opposera aux
classes privilégiées et aux exploiteurs du peuple, ne
relâchera jamais sa sympathie envers les pauvres,
demeurera toujours dévoué au bien public. Il maintiendra
radicalement son indépendance, il n’aura jamais peur
d’attaquer le mal, autant quand il provient de la
ploutocratie que de ceux qui se réclament de la pauvreté.»
La Mercedes Classe C, haut la main
PANORAMA
Le suspense est enfin levé sur la
victorieuse de la quatrième édition
du trophée voiture de l’année. La
nouvelle Mercedes Classe C s’est
en effet emparée haut la main de
ce titre tant attendu par tous. Elle
a surclassé les 5 autres finalistes
en cumulant le plus grand nombre
de points sur un barème d’une
dizaine de critères liés aux différents aspects de la voiture.
Organisé par le Club des journalistes automobile algériens (CJAA), ce trophée se propose de récompenser chaque année le meilleur
design, la plus grande habitabilité, le confort, la
sécurité, les performances, la consommation
optimisée. Et c’est au cours d’une soirée haute
en couleur, organisée au chapiteau du Hilton et
qui a rassemblé les représentants des concessionnaires automobiles, des personnalités
intervenant dans la périphérie du secteur, du
sport automobile, des directeurs de journaux et
un grand nombre d’invités, que les résultats ont
été dévoilés à l’assistance.
Pour cette édition, le jury chargé de désigner la meilleure voiture a retenu 7 nominés au
sacre final, Audi A Berline, Citroën C4 Cactus,
Mercedes Classe C, Opel Corsa, Peugeot 308,
Skoda Rapid Space back et Suzuki Ciaz. Cette
première liste sera quelques jours plus tard
amputée déjà d’un véhicule, en l’occurrence
Opel Corsa qui n’aura pas obtenu l’homologation des services des mines pour sa commercialisation en Algérie. Commencera alors une
phase d’essais dynamiques sur l’ensemble des
finalistes suivis d’un conclave organisé à Msila
à l’hôtel El Kalaâ, au cours duquel des discussions et des avis ont été échangés entre les
membres votants avant d’élire tard dans la nuit
la lauréate 2015. Un comité composé de deux
membres non votants ainsi que du coordinateur
du club a procédé aux calculs nécessaires et à
la validation des résultats finaux selon le classement ci-après.
Au cours de son discours d’ouverture de la
soirée, le coordinateur du CJAA a rappelé que
ce trophée créé en 2012 n’a cessé de se développer et de susciter de plus en plus d’engouement et d’intérêt de la part des concessionnaires dont l’enthousiasme et l’engagement de
certains confèrent à cette distinction symbolique une allure de compétitivité qui rehausse
son prestige et sa notoriété. Il dira aussi que
«nous avons inscrit ce trophée dès sa première
édition dans une perspective de durée.
Aujourd’hui, nous voulons l’ériger en tradition
de mérite pour accompagner le développement
du secteur de l’automobile en Algérie vers une
maturation tant attendue et souhaitée par tous.
»
Le CJAA a, durant cette soirée, attribué un
titre honorifique à la Renault Symbol en sa qualité de première voiture montée en Algérie. Le
prix a été remis au P-dg de Renault Algérie
Production, Bernard Sonilhac.
Il faut signaler par ailleurs que le trophée
voiture de l’année a plusieurs sponsors qui
Les événements d’Irak, du Yémen, du
Soudan, l’ex-Soudan, il y en a deux actuellement,
sans doute, 3 ou 4 d’ici peu, du Bahreïn, du Liban
— c’est un classique — de Syrie, de Jordanie
confortent les garants du GME.
L’EI Daesh est là pour donner l’assaut majeur
quand les stratèges des USA, de l’OTAN, des
banques et les gouverneurs de l’empire qui gère
les affaires du monde le décideront.
Présentement, Daesh joue très bien sa partition. Maintenir la terreur partout, y compris en
Europe (Massacres Charlie Hebdo et épicerie
Casher de Porte de Vincennes), stresser les Etats
du Moyen-Orient et les obliger à des dépenses
militaires, les mettre sous la protection US.
Le GME a aussi cette vertu de caporaliser
l’Union européenne, la contraindre à s’éloigner de
la Russie et la replacer dans un contexte de guerre froide.
Le camp occidental emmené par l’Otan et
ceux qui sont contre, Russie, Chine, Latinos, africains et, surtout, les verrous directs que sont les
Etats nationaux (Egypte, Syrie, Algérie, Yémen,
Tunisie notamment). Ces derniers constituent une
cible privilégiée parce que, séculiers, où l’Islam
n’est pas daeshisé comme en Arabie saoudite,
Qatar, ils doivent partir, laisser le face-à-face se
dérouler entre la «barbarie» et la «civilisation».
Pour autant, il y a loin de la coupe aux lèvres.
La résistance s’est avérée ardue, opiniâtre, coriace. Ennahda-Marzouki a été balayé par la vigilance des Tunisiennes et des Tunisiens ; la Syrie
n’est pas tombée entre les mains des djihadistes
criminels et l’Union européenne hésite.
Si les ex-démocraties populaires (Pologne,
Tchéquie, Slovaquie) emmenées par Varsovie
poussent à la guerre, parce que n’imaginant pas
une Europe où la Russie prend sa place, somme
toute naturelle, les autres Européens, les fondateurs de l’acte de reconstruction du VieuxContinent d’après-guerre, les historiques de l’UE,
sont réticents, voire hostiles à l’agressivité US.
Certes, ils ont peur, n’osent pas défier l’ogre américain de peur de représailles, mais tout de même.
Les va-t-en-guerre en France marquent le pas —
de plus en plus de voix poussent au rétablissement des relations diplomatiques avec Damas —,
les Allemands ne veulent pas y aller et même le
Royaume-Uni, «cette Perfide Albion», ne manifeste pas un allant particulier pour le grand chamboulement prévu.
La Russie, la Chine, les BRICS, voire le
Photos : DR.
TROPHÉE «VOITURE DE L’ANNÉE 2015»
contribuent à son succès et sa pérénnité. C’est
le cas particulièrement de ALD Automotive, un
des leaders mondiaux de la location longue
durée qui accompagne cet évènement depuis
la première édition, LogiCargo et Globtainer,
deux acteurs majeurs dans l’activité de transport de véhicules et de logistique dans notre
pays, Equipauto, un partenaire historique du
CJAA et spécialiste de l’organisation de salons
spécialisés, GL Event, spécialiste de l’évènementiel et l’aménagement des espaces, Pirelli,
manufacturier de pneumatique premium et de
compétition sportive et Parrot, fabricant de
Bluetooth et autres applications audio, de
connectivité et de navigation.
Les membres du jury de ce trophée sont des
journalistes spécialisés dans l’automobile et qui
animent des rubriques dans les quotidiens
nationaux, des émissions télévisées, des
magazines et des sites internet spécialisés. On
en citera, Liberté, Le Soir d’Algérie, Le
Quotidien d’Oran, Compétition, l’Expression, Le
Jeune Indépendant, Echourouk TV, KBC, Beur
TV, Motors magazine, autoalgerie.com, dzairauto.com, dzauto.com.
B. Bellil
Classement final :
1/ Mercedes Classe C.
2/ Peugeot 308.
3/ Audi A3 Berline.
4/ Citroën C4 Cactus.
5/ Skoda Rapid Space back.
6/ Suzuki Ciaz.
Le Soir sur Internet :
http:www.lesoirdalgerie.com
E-mail :
[email protected]
Bruxelles face aux guerres du GME
L’UNION EUROPÉENNE DIVISÉE SUR LE DIALOGUE AVEC BACHAR AL ASSAD
Après les premières victoires djihadistes en Syrie, l’Union européenne avait vite conclu à l’effritement de l’Etat syrien, puis cherché
langue avec les chefs terroristes.
Ensuite, vu la résistance de Bachar
Al Assad, l’intransigeance de la
Russie sur le dossier et la décomposition des «printemps arabes»,
Bruxelles a perdu la boussole.
Même le grand parrain américain n’a pas
donné de consignes précises. La France, qui s’en
était allée à préparer la guerre a vite été rabrouée
par Obama. Les USA cherchent autre chose que
la chute du régime syrien, ils veulent l’éclatement
du Moyen-Orient.
La situation actuelle peut convenir parfaitement aux concepteurs du GME (Grand-MoyenOrient). Cette doctrine a pour but majeur de
déverrouiller les Etats nations et mettre à leur
place de petites entités, ici princières, là confessionnelles, plus loin dynastiques, familiales ou
ethniques.
POUSSE AVEC EUX !
Par Hakim Laâlam
[email protected]
@hakimlaalam
The Voice ! La Voix !
Abdekka : «Le gaz de schiste est un don de Dieu». Avec toi…
… Dieu ne nous a pas fait que des
cadeaux !
Il s’appelle Mohamed Ali Boughazi. Il est conseiller de
Abdekka. Et il est surtout sa… voix. C’est ce monsieur qui lit
tous les discours que le châtelain daigne nous adresser, mais
pas au point sonore de nous les lire lui-même. En gros, et pour
faire court, nous avons un Président. Mais il est sans voix. Donc,
il a recours à un conseiller. Qui lui a une voix. Qu’il prête «bien
volontiers qu’il peut pas faire autrement» à Boutef’. Avec ce dispositif unique au monde, que personne d’autre sur terre ne peut
se targuer d’avoir, et dont nous devrions vite déposer le brevet
avant qu’on nous pique l’invention, nous avons appris un truc
inouï : écouter un mec lire un texte, en essayant de toutes nos
forces mentales d’imaginer, de nous représenter les traits d’un
autre mec, derrière, celui qui lui a ordonné de lire ce texte. ça
peut sembler extraordinaire, voire vachement ardu pour un
étranger. Mais nous, ici, avons appris à le faire. Et il est devenu
banal dans nos foyers d’entendre ce genre d’échanges :
«Messaoud ! Viens voir ! Y a le président de la République qui
s’adresse à nous.» Et Messaoud déboule dans le salon illico
De notre bureau de Bruxelles,
Aziouz Mokhtari
Japon, l’Iran, proposent, pour l’instant, une ligne
de front efficace, conséquente.
Rien n’est encore gagné. Ni perdu.
L’impérialisme, c’est bien de cela qu’il s’agit, est
un mauvais élève, certes, mais il est têtu, travaillé
par une lame de fond irrésistible. Le résistant vietnamien, devenu le légendaire GIAP, celui de Dien
Bien Phû, auteur de la réflexion citée, évoluait,
alors, dans un contexte et un rapport de force différents.
L’URSS était là, les mouvements de libération
aussi, la résistance anti-impérialiste était partout
présente, y compris en Occident capitaliste.
Les chutes de l’URSS et du mur de Berlin ont
reconfiguré le monde en faveur des marchés, de
l’ultralibéralisme et des partisans d’un monde unipolaire...
La Syrie est à cet égard une bataille significative. Damas peut être Dien Bien Phû du siècle ou
le début de la fin de la résistance anti-impérialiste.
Les divisions actuelles de l’Europe sont travaillées par ces vents contraires.
A. M.
presto, parce qu’il l’aime sa Messaouda et qu’il ne peut rien lui
refuser, jette un œil sur l’écran, voit Mohamed Ali Boughazi en
train de lire un discours et lâche en pleine extase : «Purée !
Qu’est-ce qu’il parle bien notre raïs !» Vous vous dites, le divan
ne doit plus être très loin. Le papillon aux ailes déployées, dessiné à l’encre de Chine sur une feuille 21/27 non plus ! Ben
non ! Pas de divan. Encore moins besoin de psy. Les choses
continuent ainsi sans que la rosée du matin ne s’en émeuve au
point de s’en épancher aux géraniums ! «Nourmal khouya !».
Pourquoi d’ailleurs s’émouvoir ou vouloir chercher l’anomalie ?
Ne sommes-nous pas allés en masse – selon les chiffres officiels
– voter la dernière fois pour un président flirtant avec les 80 ans,
juché sur un fauteuil poussé par un réanimateur, et que les
affiches de campagne représentaient pourtant à l’âge de 30
ans ? On l’a fait, n’est-ce pas ? Bon ! Donc, il faut aussi admettre
comme naturel qu’un homme, Mohamed Ali Boughazi, brillant
monsieur au demeurant, ait ainsi sacrifié le timbre de sa voix, et
l’enveloppe avec, au profit exclusif d’un autre homme. Y a qu’un
machin qui pourrait être gênant. A la maison, lorsque Mohamed
Ali Boughazi rentre le soir et demande un café, que lui répond la
maisonnée ? Naâm Sidi Erraïs ? Je fume du thé et je reste éveillé,
le cauchemar continue.
H. L.