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Les DEBATS
Votre quotidien national
Jijel
Trois refuges servant d'abris
aux terroristes détruits
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ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national,
oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet.
Elles ont triplé en 10 ans
La moitié des dépenses des
Algériens va à l'alimentation
Face à la hausse des départs
anticipés à la retraite
Recrutement massif
dans l'éducation
Les ménages
algériens
consacrent près de
42% de leurs
dépenses annuelles
à l'alimentation, soit
1 875 milliards de
dinars, selon une
enquête réalisée
par l'Office national
des statistiques
(ONS). Ces
dépenses
alimentaires ont
triplé entre 2000 et
2011, synonymes
d'une nette
amélioration du
niveau de vie des
Algériens.
La retraite anticipée est un
droit consacré par la loi ,
cependant, dans certains secteurs à l'image de l'Education
nationale, ce départ en grand
nombre inquiète et pousse la
tutelle à organiser chaque
année des concours de recrutement alors que l'Exécutif a
opté pour le gel de l'emploi
dans les secteurs publics en
raison de la situation financière actuelle du pays.
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Les livreurs en grève illimitée
La
pénurie
Vers une courte
période de pluie du lait refait surface
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La crainte de sécheresse se précise
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Page 4
Pour financer ses infrastructures
L’Algérie relance le BOT
Par Nabil Benali
L
e temps où le pays pouvait financer par ses propres moyens un
projet tel que l’Autoroute EstOuest n’est plus. C’est vers de
nouvelles formes de partenariat avec
l’étranger que le gouvernement se tourne.
Le BOT (Build, operate and transfer,
c’est-à-dire construire, exploiter et transfé-
N°
1494
-
LUNDI
4
rer) est un procédé qui a fait ses preuves
dans le financement et la réalisation des
grands projets internationaux. Il semble
s’imposer enfin en Algérie, à la faveur de la
réduction des possibilités budgétaires
pour le gouvernement. Le signal a en tout
cas été donné à l’occasion du dernier
Conseil des ministres qui a entériné la voie
du BOT avec le projet du port centre d’El
Hamdania. Rappelons qu’il s’agit de la réalisation du projet du nouveau port commercial du Centre prévu sur le site d’El
Hamdania à Cherchell, projet dans lequel
les deux ministères concernés, Travaux
publics et des Transports, devront travailler main dans la main pour son succès.
Ce que l’on sait aussi, c’est que les études
techniques pour identifier un site pour la
réalisation d’un nouveau port en eau pro-
JANVIER
2016
-
PRIX
fonde ont abouti à la sélection du site d’El
Hamdania à l’Est de la ville de Cherchell,
permettant la réalisation d’un port avec 20
mètres de tirant d’eau (hauteur de la partie
immergée du bateau) et la protection naturelle d'une large baie. Ce futur port sera
réalisé non seulement pour le commerce
national par voie maritime mais aussi en
tant que «hub» pour les échanges au
niveau régional. A cet effet, il disposera de
23 quais d’une capacité de traitement de
6,5 millions de conteneurs et de 25,7 millions de tonnes/an de marchandises générales. On parle donc d’une future mégastructure en matière d’infrastructures,
venant répondre à une saturation des
capacités des grands ports du pays,
notamment celui de la capitale.
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:
10
DA -
En onze mois
Près de 110 tonnes
de résine de
cannabis saisies
La lutte contre le trafic de
drogue demeure un des soucis majeurs des autorités. Les
différents services de sécurité
ont réussi, durant les 11 premiers mois de l'année à saisir
plus de 109 tonnes de résine
de cannabis.
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H T T P : / / W W W. L E S D E B AT S . C O M
2 Les DEBATS
EVENEMENT
Elles ont triplé en 10 ans
La moitié des dépenses des Algériens
va à l'alimentation
Les ménages algériens consacrent près de 42% de leurs dépenses annuelles à l'alimentation, soit 1 875 milliards de dinars, selon une enquête réalisée par l'Office national des statistiques (ONS). Ces dépenses alimentaires ont triplé entre 2000 et 2011,
synonymes d'une nette amélioration du niveau de vie des Algériens.
Par M. Ait Chabane
E
lles n'étaient en effet
que de 683 milliards
DA en 2010, selon la
même enquête dont
les résultats ont été rendus
publics hier. La même enquête
relève tout de même de grandes
disparités entre le milieu urbain et
rural, le premier consommant
carrément le double du second
avec respectivement 1281 milliards DA et 594 milliards DA par
an. " Selon le niveau de vie des
ménages, la part de ces
dépenses est toujours supérieure
dans le milieu urbain ", souligne
l'enquête, qui relève que " plus le
niveau de vie augmente, plus
l'écart entre les dépenses des
deux milieux s'élargit en faveur
de l'urbain ". Les produits céréaliers occupent la première place
des dépenses alimentaires des
Algériens, accaparant 17,5% de
la dépense alimentaire globale,
suivis par les légumes frais
(13,4%), la viande rouge
(13,3%), les produits laitiers
(8,4%), la viande blanche (8,3%),
les huiles et graisses (7,1%) et
les fruits frais (5,1%). L'enquête
de l'ONS note que les dépenses
alimentaires hors ménages,
c'est-à-dire dans les restaurants,
les cantines scolaires, les sandwichs et autres gâteaux de cérémonies ne représentent que
7,6% des dépenses alimentaires
globales. Bien entendu, cette
moyenne des dépenses alimentaires varie entre les groupes de
populations, allant des plus nanties aux plus défavorisées, avec
à la clé des disparités incommensurables. En effet, le groupe au
niveau de vie le plus élevé, il
absorbe
31,4% de la dépense globale
alimentaire contre 10,8% pour la
catégorie sociale au niveau de
vie le moins élevé. Par groupes
de produits, la part de la dépense
nationale destinée à l'achat de
produits céréaliers et des
légumes frais représente le
double chez les ménages les
plus favorisés par rapport aux
plus défavorisés, tandis qu'elle
triple pour la viande blanche et
les fruits secs, quadruple pour la
viande rouge et sextuple pour le
poisson. En fonction du type
d'habitat des ménages, les
dépenses d'alimentation sont
plus fortes chez ceux habitant
des villas, alors qu'elles sont plus
maigres chez ceux habitant des
constructions précaires. Ainsi, la
moyenne annuelle des dépenses
en alimentation chez les
ménages habitant une villa ou
étage de villa est estimée à
314.000 DA, alors qu'elle est un
peu moins de 300.000 DA chez
les populations habitant des
immeubles, de 280.000 DA dans
les
maisons
traditionnelles
(Haouch) et 230.000 DA dans les
habitations
précaires.
Par
ailleurs, l'enquête de l'ONS précise que la dépense alimentaire
annuelle par personne est estimée à 51 076 DA avec cependant une large disparité entre les
plus riches et les plus pauvres.
La première catégorie consomme une moyenne de 80 000 DA
par an en alimentation, soit près
du triple de la catégorie démunie
avec seulement 27 000 DA. En
somme, force est de constater
l'amélioration substantielle du
niveau de vie des Algériens en
général en l'espace d'une décade, mais aussi l'accentuation du
creuset entre les classes riches
et pauvres.
M.A.C.
Dépenses alimentaires
Répartition par produits
En 2011, les ménages ont dépensé 1.875 milliards de dinars (mds
DA) pour satisfaire leurs besoins alimentaires. Voici la répartition de
ces dépenses en fonction de groupes de produits ainsi que des sousgroupes qui ont fait l'objet de plus dépenses :
-
Lait en poudre :
Yaourt aromatisé ou nature :
Fromage en portion :
Petit lait :
25,3 mds DA
19,6 mds DA
12,9 mds DA
9,7 mds DA
„ 1- Produits céréaliers: 327,4 mds DA dont:
- Semoule :
103,2 mds DA
- Pain :
71,6 mds DA
- Farine :
39,5 mds DA
- Galette :
17,8 mds DA
- Frik, mermez : 7,6 mds DA
„ 8- Huiles et graisses : 133,4 mds DA dont:
- Huile de table (soja, tournesol...) : 82,7 mds DA
- Huile d'olive :
30,1 mds DA
- Margarine :
10,3 mds DA
- Beurre en paquet :
3,2 mds DA
- Soumâa (à base végétale) :
2,7 mds DA
„ 2- Légumes frais :
- Pomme de terre :
- Tomates :
- Oignon sec :
- Pöoivrons :
- Laitue :
„ 9- Fruits frais :
- Oranges :
- Pommes :
- Pastèques :
- Bananes :
- Raisin :
251 mds DA dont:
62,3 mds DA
28,1 mds DA
16,5 mds DA
15,8 mds DA
14,8 mds DA
„ 3- Viande de mouton : 193,1 mds DA dont:
- Viande :
188,7 mds DA
- Abats :
4,4 mds DA
„ 4- Viande de boeuf et veau: 51,8 mds DA dont:
- Viande de boeuf et veau: 42,2 mds DA
- Dérivés (mergaz, cachir, corned-beef...): 8,3 mds DA
- Abats de boeuf et veau: 1,4 mds DA
„ 5-Volaille, lapin et gibier: 156 mds DA dont:
- Poulet :
112,3 mds DA
- Oeufs :
31 mds DA
- Dinde :
9,4 mds DA
- Abats et conserve :
2,8 mds DA
„ 6- Poisson :
26,4 mds DA dont:
- Sardines :
16 mds DA
- Autres poissons frais,
crustacés et mollusques : 5,1 mds DA
- Conserves de sardines,
thon et d'autres poissons : 4,05 mds DA
- Poisson congelé
ou surgelé :
1,3 mds DA
„ 7- Lait et produits laitiers :
- Lait en sachet ou en brick :
158,03 mds DA
61,02 mds DA
95,04 mds DA dont:
18 mds DA
16 mds DA
12,06 mds DA
10 mds DA
8,3 mds DA
„ 10- Sucres et produits sucrés : 74,9 mds DA dont:
- Sucre cristallisé :
45,8 mds DA
- Chocolat en tablette :
5 mds DA
- Miel pur :
4,6 mds DA
- Bonbons et chewing-gum :
4,4 mds DA
- Confitures, compotes et gelée :
3,2 mds DA
- Crème glacée :
2,6 mds DA
„ 11- Boissons non alcoolisées: 70,04 mds DA dont:
- Limonade (soda) : 40,7 mds DA
- Jus de fruits : 19,8 mds DA
- Eau minérale non gazeuse: 5,9 mds DA
- Eau minérale gazeuse aromatisée : 1,9 mds DA
„ 12- Café, thé et infusions :
- Café moulu :
- Thé :
- Café en grains :
- Tisane et herbes médicinales :
61,1 mds DA dont:
43,7 mds DA
8,01 mds DA
7,2 mds DA
1,3 mds DA
„ 13- Autres dépenses alimentaires : 142,7
- Dépenses alimentaires pour
cérémonies (fêtes...) :
- Café et thé (en dehors de la maison) :
- Casse-croûte et sandwich :
- Restaurants et repas préparés :
mds DA dont :
61,7 mds DA
30 mds DA
24,1 mds DA
22,7 mds DA
N° 1494 - Lundi 4 Janvier 2016
Signée mercredi par
Bouteflika
La Loi de finances 2016
publiée au Journal officiel
La Loi de finances 2016, signée mercredi dernier par le président de la
République, Abdelaziz Bouteflika, a
été publiée au Journal officiel no 72.
Elaborée sur la base d'un prix de
référence du baril du pétrole de 37
dollars et d'un taux de change de 98
DA pour 1 dollar, la loi de finances
2016 prévoit une croissance économique hors hydrocarbures de 4,6%
et une inflation de 4%.
Le texte prévoit des dépenses globales de 7.984,1 milliards DA (mds
DA), en baisse de 9% par rapport à
2015, composées de 4.807.3 mds de
DA de dépenses de fonctionnement
et de 3.176.8 mds de DA de
dépenses d'équipement.
Tablant sur des recettes de 4.747,43
mds DA (- 4,3% par rapport à 2015),
la loi introduit de nouvelles dispositions fiscales et modifie certaines en
vigueur, en vue de générer des ressources supplémentaires au budget
de l'Etat et alléger le dispositif fiscal
en faveur des investissements.
La loi, qui n'institue aucun nouvel
impôt, révise à la hausse le montant
de la vignette automobile en l'augmentant en fonction du type du véhicule, de son âge et de sa puissance,
dans une fourchette allant entre 16
et 40%. Cette mesure a pour objet de
"revoir légèrement à la hausse les
tarifs de la vignette dans le but de
mettre à la disposition de l'Etat des
ressources supplémentaires de
financement pour permettre l'entretien et la réhabilitation des infrastructures routières et autoroutières
réalisées", expliquent les concepteurs du texte. Cependant, la loi
exempte de la vignette automobile
les véhicules roulant au Gaz de
pétrole liquéfié-carburant (GPL/C)
ou au Gaz naturel comprimé (GNC),
et ce, pour promouvoir l'utilisation
des carburants propres.
Sur un autre volet, la LF 2016 ajuste
le taux de la TVA pour passer de 7%
à 17% sur la vente de gasoil, la
consommation du gaz naturel
dépassant 2.500 thermie/trimestre et
sur la consommation d'électricité
dépassant les 250 kilowatt-heure/trimestre.
Pour les auteurs de ce texte, il s'agit
de limiter le gaspillage de gasoil qui
est un carburant importé, de réduire
le
différentiel
prix
de
cession/consommation et de mettre
fin au mouvement important de sa
contrebande.
Ceci s'inscrit aussi dans le souci
d'atténuer le différentiel prix de cession/consommation pour le gaz et
l'électricité En outre, la même loi
réaménage la taxe sur les produits
pétroliers ou assimilés (Tpp) importés ou obtenus en Algérie
"Dans le contexte actuel et dans le
souci de sauvegarder les équilibres
budgétaires tout en diminuant le différentiel sans cesse croissant entre
les coûts des carburants et le prix
de cession aux usagers (prix à la
marge), il est jugé indispensable
d'ajuster les niveaux actuels des
TPP", note-t-on. Dans un autre chapitre, la LF 2016 relève la taxe foncière sur les terrains constructibles
non exploités, trois ans après l'obtention du permis de construire. Une
mesure qui vise l'assainissement de
la situation actuelle du marché du
foncier qui subit de fortes pressions.
Sur un autre plan, la LF 2016 institue
un régime fiscal et douanier préférentiel à titre de mesures de sauvegarde des productions relevant des
filières industrielles naissantes.
Par ailleurs, la LF 2016 réduit à 30%
la part à réinvestir des bénéfices
correspondant aux avantages d'exonérations ou de réductions d'impôts
dans le cadre des dispositifs de soutien à l'investissement.
R. N.
EVENEMENT
N° 1494 - Lundi 4 Janvier 2016
Face à la hausse des départs anticipés à la retraite
"Un congrès
d'entente"
selon Al islah
La retraite anticipée est un droit consacré par la loi , cependant, dans certains secteurs à l'image de l'Education nationale, ce départ en grand nombre inquiète et pousse la tutelle à organiser chaque année des concours de recrutement alors que
l'Exécutif a opté pour le gel de l'emploi dans les secteurs publics en raison de la situation financière actuelle du pays.
D
ans une précédente
déclaration,
le
ministre du Travail,
Mohamed El-Ghazi, a
parlé d'un sureffectif dans la
Fonction publique, évalué à 1
million d'employés. Il avait
déclaré aussi que les départs à
la retraite ne seront pas remplacés, ce qui a été considéré
comme un gel des recrutements
dans la Fonction publique. Mais
ce gel ne semble pas concerner
le secteur de l'Education nationale.
Le secrétaire général du
ministère de l'Education natio-
nale, Abdelhakim Belabed a
indiqué hier sur les ondes de la
Chaîne III de la radio nationale
que le nombre d'enseignants
qui ont pris une retraite anticipée est de 2.000 à 4.000 par an
dans le corps des enseignants.
A ce propos, il n'a pas écarté
que cette pratique connaitra
encore une hausse dans les
prochaines années.
Dans ce contexte, il a
annoncé qu'un concours de
recrutement devra avoir lieu
vers fin février ou début mars. Il
sera question de recruter 40.
000 fonctionnaires pour l'encadrement de l'école. Un recrutement qui se fera sur base d'une
épreuve écrite uniquement.
Ainsi, l'épreuve orale est abandonnée comme déjà annoncé.
Le représentant du ministère de
l'Education affirme que sa tutelle cherche les profils qui peuvent participer à l'amélioration
de la qualité de l'enseignement.
Démarrant du fait qu'il y a un
déficit existant enseignants, le
représentant du département
de Benghabrit affirme que les "
besoins de l'école sont estimés
actuellement à 135 000 enseignants ". À cet effet, le ministère de l'Education va recruter
près de 45 000 nouveaux enseignants sur l'ensemble du territoire national chaque année
durant la période 2016-2018.
Pour rappel, l'année précédente, 28 000 fonctionnaires ont
été recrutés.
Dans sa réponse à une
question sur le retard accusé
dans le paiement des rappels
des 80 000 fonctionnaires de
l'éducation ayant bénéficié de
promotion, il a expliqué qu'il
s'agit " d'un problème technique
qui a été réglé ".
Ainsi, le ministère de
l'Education nationale a obtenu
le feu vert du ministère des
Finances d'assainir la situation
financière de près de 100.000
employés de l'éducation à la
faveur du prolongement du
délai de clôture de l'exercice
budgétaire 2015 jusqu'à la fin
de janvier 2016. A cet effet , le
ministère des Finances aurait
instruit
les services des
contrôles financiers au niveau
des 48 wilayas afin de prendre
en considération ce délai pour
le règlement de ces situations
financières qui portent essentiellement sur les 30 millions de
centimes qu'attendaient avant
le 31 décembre 2015 pas moins
de 81.000 employés ayant
bénéficié de promotions spéciales. Il est à savoir que le versement de tous les arriérés de
salaires des employés de l'éducation, induits par les promotions, se poursuivra durant l'année 2016.
La ministre de l'Education
continue ses efforts pour éviter
la grogne dans son secteur en
attendant l'aboutissement de la
charte pour la stabilité de l'école
signée, il y a environ un mois,
mais certains syndicats l'ont
rejetée. Considérée par certains
comme sorte d'un pacte entre la
tutelle et les syndicats pour en
finir avec les grèves qui ont pendant des années caractérisées
ce secteur.
N. B.
Les livreurs en grève illimitée
La pénurie du lait refait surface
Par Louiza Ait Ramdane
D
e nouveau, le sachet de lait se fait
rare voire introuvable depuis hier. Et
pour cause, les distributeurs de lait
pasteurisé, conditionné en sachets, sont
entrés en grève illimitée. La crise de ce liquide nutritif de première nécessité est loin,
apparemment, de connaître son épilogue.
Le citoyen algérien appréhende une nouvelle crise du lait. La population est confrontée depuis hier, à l'absence de lait en sachet
sur le marché. Les clients ont été surpris
d'apprendre par la bouche des commerçants
que le lait en sachet est indisponible pour
cause de grève des distributeurs. Les distributeurs qui ont l'habitude de livrer le lait à
partir des dépôts aux différents commerçants et détaillants ont en effet entamé une
grève illimitée. Ce mouvement de protestation risque de créer une nouvelle crise du
lait, s'il perdure.
Suite à l'annonce de la grève, certains
pères de famille n'ont d'autres choix que de
stocker des quantités importantes de
sachets de lait dans des frigos, tout en espé-
rant que le débrayage des distributeurs ne
durera pas longtemps.
En attendant le dénouement de cette
protestation qui porte préjudice aux
citoyens, c'est le consommateur lambda qui
subit les conséquences de ce débrayage. A
cause de cette grève, les consommateurs
ont été dans l'obligation de se fournir en lait
en poudre, disponible certes, mais inaccessible à certains ménages. En tout cas, cette
crise, a fini par affecter, en plus du lait pasteurisé, la production des produits laitiers
dérivés. C'est ainsi que les commerçants,
dès l'annonce de cette grève des distributeurs, ont procédés à l'augmentation des
produits comme des fromages constamment touchés par des augmentations des
prix.
Le lait en poudre, sur lequel les ménages
se rabattent, connu, à son tour, d'exceptionnelles hausses de prix et ceci n'a pas manqué de se répercuter lourdement sur le pouvoir d'achat des familles algériennes, particulièrement celles ayant un faible revenu.
Ainsi, dans les magasins de la capitale,
le prix du lait en boîte Candia, demi écrémé,
3
Funérailles d'Ait Ahmed
Recrutement massif
dans l'éducation
Par Nacera Bechar
Les DEBATS
est passé de 80 DA à 100 DA. Une boîte de
lait en poudre est cédée à pas moins de 380
dinars. Comme conséquence, les prix des
produits faits à base de lait ont été également revus à la hausse. Certains yaourts
sont cédés à partir de 30 DA au lieu de 25
DA. Ceux qui étaient vendus à 20 DA sont
passés à 25 DA et ceux cédés à 15 DA sont
vendus à 20 DA depuis hier. Des augmentations qui s'ajoutent à d'autres déjà existantes avec l'arrivée du nouvel an.
Les distributeurs de lait des wilayas du
Centre du pays ayant décidé d'entamer à
partir d'hier, une grève illimitée, ont motivés
leur débrayage par la sourde oreille du
ministre du Commerce qui n'a toujours pas
donné suite favorable à leurs revendications, en l'occurrence la révision à la hausse
de leur marge bénéficiaire qui est restée
inchangée depuis plus de 15 ans. Selon eux
la marge bénéficiaire fixée à 0,75 DA par
litre est insuffisante. S'ajoute a ça la charge
de travail, compte tenu des trajets qu'ils
effectuent afin d'approvisionner des régions
lointaines.
L.A.R.
Le
Secrétaire
général
du
Mouvement Al Islah, Filali Aouini
a appelé, samedi à Alger, les différents acteurs politiques à contribuer au développement du pays
et à préserver son unité.
"La conjoncture actuelle du pays
exige une implication de tous les
acteurs en vue de préserver la
sécurité et la stabilité du pays", a
déclaré M. Filali lors de la réunion
du conseil consultatif national de
cette instance politique.
M. Filali a, dans ce cadre, souligné
la nécessité de "lutter contre la
corruption, mettre un terme à la
politique de marginalisation et
d'exclusion en soutenant les véritables principes de démocratie et
réaliser un consensus national en
mobilisant toutes les compétences disponibles en vue d'aplanir les difficultés auxquelles fait
face le pays actuellement".
Il a, dans ce sens, souligné "la
nécessité d'accélérer la concrétisation du consensus escompté
avant d'entamer la révision de la
Constitution pour se projeter sur
un avenir prometteur qui sert l'intérêt du pays".
Par ailleurs, M. Filali s'est dit "très
affligé" par la disparition du
moudjahid et militant Hocine Ait
Ahmed, le qualifiant de "symbole
de la démocratie", qui a réussi
vendredi "à rassembler des
Algériens venus de différents
wilayas pour assister à ses funérailles qui se sont déroulées au
village d'Ath Ahmed, Daira de Ain
El-Hammam (Tizi-Ouzou).
Il a qualifié les funérailles d'Ait
Ahmed "de congrès d'entente et
de réconciliation nationales, qui a
réuni toutes les catégories de la
société algérienne, toutes obédiences confondues", estimant
que le défunt "était et restera un
véritable symbole de démocratie
et de libération".
G. N.
Mines
Appel d'offres pour
l'adjudication de 38
sites miniers
Un appel d'offres national et international pour l'adjudication de 38
sites miniers pour exploration a
été lancé par l'Agence nationale
des activités minières (Anam).
Cet
appel
d'offres,
publié
dimanche par voie de presse,
concerne 13 sites de calcaire destinés à la production de granulats
et sables concassés, 10 sites d'argile pour produits rouges, 10 sites
de sable pour construction, 3
sites de sel pour l'industrie alimentaire, ainsi qu'un (1) site de
gypse pour la production de
plâtre et un (1) autre de tuf pour
les travaux publics.
Ces sites, répartis à travers 21
wilayas, s'étalent sur des superficies allant de 3 hectares jusqu'à
1.395 hectares.
Les 21 wilayas sont Aïn
Temouchent (1 site), Bechar (1),
Chlef (1),
Djelfa (1), Khenchela (1), Medea
(1), Mila (1), M'sila (1), Guelma (1),
Oran
(1), Saïda (1), Sidi Bel Abbes (1),
Souk Ahras (1), Tlemcen (1),
Ouargla (1),
Tizi-Ouzou (1), Mascara (2),
Ghardaïa (3), El Oued (4), Illizi (4)
et Tebessa (9).
R. N.
ACTUEL
4 Les DEBATS
N° 1494 - Lundi 4 Janvier 2016
Aides humanitaires
En onze mois
Près de 110 tonnes de résine de
cannabis saisies
La lutte contre le trafic de drogue demeure un des soucis majeurs des autorités. Les
différents services de sécurité ont réussi, durant les 11 premiers mois de l'année à saisir plus de 109 tonnes de résine de cannabis.
Par Sofiane Aït Mohamed
S
elon un rapport de
l'Office national de lutte
contre la drogue et la
toxicomanie (ONLDT),
" au total 109.244,628 kg de résine de cannabis ont été saisis
durant les onze premiers mois
de 2015, dont 60,35% au niveau
de la région Ouest du pays". Se
référant au bilan des trois services de lutte (Gendarmerie
nationale, DGSN et Douanes),
l'ONLDT précise que les quantités saisies durant les onze premiers mois de 2015 ont enregistré une baisse de 36,91% par
rapport à la même période de
l'année 2014, en raison surtout
du renforcement du dispositif
sécuritaire aux niveaux des frontières, selon une source proche
de l'Office qui relève que malgré
cette baisse les quantités saisies
restent
"encore
élevées".
Selon ce rapport, 32,75% des
quantités saisies ont été enregistrées dans la région Sud, 5,46 au
centre du pays et seulement
1,44% dans la région est du
pays. S'agissant des drogues
dures, la quantité de cocaïne
saisie en Algérie a très fortement
augmenté, passant de 1.238,6
grammes à 86.127,5 grammes
(+6853%) durant la même période de référence, ajoute le même
bilan. L'héroïne a également
enregistré une hausse conséquente des quantités saisies,
passant de 339,11 grammes à
2.573,75 grammes à la même
période de référence, soit une
hausse de 658%. Par ailleurs, le
rapport a également relevé la
saisie de 548.848 comprimés de
substances psychotropes de différentes
marques,
contre
1.006.016 à la même période de
référence, soit une baisse de
45,44%.
Par ailleurs le même
rapport précise que dans ce
cadre, pas moins de 23 500 per-
sonnes ont été interpellées. "Les
investigations menées par les
services concernés, ont abouti à
l'interpellation de 23.531 individus, dont 120 étrangers, pour
des affaires liées à la drogue",
durant les onze premiers mois
de l'année 2015, indique le rapport, qui précise que parmi le
nombre total des personnes
impliquées dans des affaires
liées à la drogue 494 personnes
sont en fuite. Le bilan a également précisé que sur le total des
personnes impliquées, il a été
enregistré, notamment 5.042 trafiquants et 14.359 usagers de
résine de cannabis, 2.043 trafiquants et 1.931 usagers de substances psychotropes, 50 trafiquants et 76 usagers de cocaïne
ainsi que 14 trafiquants et 7 usagers d'héroïne. Selon la même
source, le nombre des personnes interpellées est en hausse de 66,60%, passant de
14.124 individus à 23.531 indivi-
dus, durant la même période.
Par ailleurs, 17.729 affaires ont
été traitées, contre 10.270
affaires à la même période de
l'année 2014, en hausse de
72,63%. Sur le total des affaires
traitées, 4.159 affaires sont liées
au trafic illicite de la drogue et
13.562 affaires relatives à la
détention et à l'usage de la
drogue. Un bilan rendu public
samedi par le ministère de la
Défense nationale (MDN) fait
état de la saisie de 128,136
tonnes de drogue et d'importantes quantités de psychotropes durant l'année 2015 par
des détachements de l'Armée
nationale populaire (ANP) et les
forces de sécurité dans le cadre
de la sécurisation des frontières
et de lutte contre le narcotrafic.
Les différents services de sécurité sont également en guerre au
niveau des frontières contre le
crime organisé, la contrebande
et le terrorisme.
S.A.M.
La crainte de sécheresse se précise
Vers une courte période de pluie
Par Rachid Chihab
A
près une longue période de sécheresse et de douceur exceptionnelles
en pleine saison hivernale, la pluie
et le froid arrivent enfin au nord du
pays. Une perturbation de moyenne activité est
attendue à partir de demain après midi, sur les
régions Ouest du pays avant de se décaler
progressivement vers l'est mercredi soir.
Selon le Centre nord américain des prévisions
météo, cette perturbation donnera des pluies
modérées sur les régions nord et des hauts
plateaux. Ce changement de temps, tant
attendu par les agriculteurs et les pouvoirs
publics, apportera aussi quelques chutes de
neige en moyenne altitude 1000/1200m. De
leur côté, les températures vont baisser sensiblement durant la même période. Le mercure
ne va pas dépasser les 8 °C sur les côtes et
un peu moins sur les hauteurs et les hauts
plateaux. Bien qu'importante cette perturbation ne durera pas longtemps. En effet, le ciel
se dégagera à partir du mercredi après midi
pour laisser la place au soleil et aux températures douces. De forts rafales de vents vont
siffler sur les régions côtières et les hauteurs
durant la période de la perturbation, indique la
même source. Notons que le début d'hiver en
cours est marqué par une douceur remarquable et une sécheresse exceptionnelle
dues à l'installation d'une solide zone de
haute pression sur nos régions. Elle fait barrage à toutes les perturbations porteuses de
pluie et de neige. Pou rappel, si aucune autre
perturbation n'était signalée avant la mi-janvier, les pouvoirs publics seraient contraints
d'annoncer officiellement la sécheresse et de
procéder à l'indemnisation des agriculteurs et
les éleveurs. Ils procéderont également à la
mise en place des plans spéciaux de distribution de l'eau potable et celle destinée pour l'irrigation. Un appel a été déjà lancé pour les
agriculteurs pour qu'ils utilisent rationnellement les eaux des barrages et des retenues
d'eau et ce, pour faire une éventuelle longue
période sécheresse comme se fut le cas
durant la saison 2001/2002.
R.C.
L'Algérie gère les
erreurs stratégiques
des grandes
puissances
L'Algérie est en train de gérer les
erreurs stratégiques des grandes
puissances qui, en multipliant les
interventions armées, causent
des flux migratoires importants
constituant un véritable drame
humanitaire, a déclaré samedi
soir à Alger, la présidente du
Croissant rouge algérien(CRA),
Mme Saïda Benhabilès.
"L'Algérie est en train de gérer les
erreurs stratégiques des grandes
puissances qui au lieu de renforcer l'humanitaire, elles sont à
l'origine du drame humanitaire
que vit le monde actuellement", at-elle souligné lors d'une soirée
organisée au profit des migrants
subsahariens et des réfugiés
syriens et palestiniens en Algérie
à l'occasion du nouvel an 2016.
Relevant que"c'est un message à
la communauté internationale
pour secouer les consciences
pour que cessent les solutions
armées", elle a déclaré que
"l'OTAN n'est pas fait pour démocratiser, ni pour stabiliser les
pays".
"Nous souhaitons que ces
grandes puissances pensent aux
conséquences dramatiques de
leurs décisions sur l'humanité", a
ajouté Mme Benhabilès tout en
affirmant que l'Algérie "généreuse et tolérante, veut faire passer
un appel pour la paix, la solidarité".
Mme Benhabilès a rappelé que
l'Algérie, à travers le CRA, ne "se
contente pas d'apporter une aide
humanitaire, limitée dans le
temps, mais elle oeuvre dans des
démarches visant à stabiliser les
migrants chez eux".
"Nous
avons
lancé
des
démarches pour que ces puissances et ces organisations internationales et humanitaires leur
financent (migrants) des microprojets qui leur permettent de se
stabiliser chez eux", a souligné
l'intervenante.
La présidente du CRA s'est réjoui
que cette démarche a porté ses
fruits "puisque le gouvernement
suisse a dégagé 500 000 francs
suisses pour financer des microprojets pour les nigériens rapatriés d'Algérie sur demande de
leurs gouvernement. Cela se fait à
travers le gouvernement suisse et
l'organisation internationale des
migrants (OIM) au Niger", a-t-elle
dit. Invitant les autres pays à
"suivre
l'exemple
suisse",
Benhabilès a soutenu que" la
solution réside dans le développement économique et la paix, les
solutions à travers le dialogue et
la réconciliation nationale et non
à travers les interventions
armées".
S'agissant de cette réception
offerte aux migrants subsahariens et réfugiés syriens et palestiniens, Mme Benhabilès a indiqué qu'elle"entre dans le cadre
des actions de solidarité entreprises par le CRA en faveur de
tous les ressortissants (africains,
syriens, palestiniens et autres) se
trouvant sur notre territoire".
Mme Benhabilès a tenu à rappeler
que cette cérémonie organisée au
profit de migrants de confession
chrétienne intervient après celle
organisée pour ceux de confession musulmane à l'occasion du
Maoulid Ennabaoui
"Nous voulons rassembler ces
familles sans distinction, ni de
couleurs, ni de pays ni de race, ni
de religion pour célébrer l'année
2016", a-t-elle précisé.
R. N.
ACTUEL
N° 1494 - Lundi 4 Janvier 2016
Les DEBATS
5
Pour financier ses infrastructures
L'Algérie relance le BOT
Le temps où le pays pouvait financer par ses propres moyens un projet tel que l'Autoroute Est-Ouest n'est plus. C'est vers de
nouvelles formes de partenariat avec l'étranger que le gouvernement se tourne.
ces moyens financiers, au vu de la baisse
appelée à durer des prix du pétrole et des
recettes budgétaires, seront très difficilement mobilisables à moyen terme.
D'ailleurs, après la validation de ce projet,
le président Bouteflika a chargé le gouvernement de le mettre en œuvre "dans le
cadre d'un partenariat associant, selon la
règle 51/49%, des entreprises algériennes
publiques et privées et un partenaire étranger de renom, capable de contribuer au
financement de cette réalisation et à sa
gestion future". En outre, M. Bouteflika a
chargé le gouvernement d'œuvrer à la
réduction des délais de livraison de ce projet et "d'associer à sa réalisation des entreprises étrangères ayant des références
avérées, en collaboration avec des entreprises locales".
Une formule obligatoire ?
Par Nabil Benali
L
e BOT (Build, operate and transfer, c'est-à-dire construire, exploiter et transférer) est un procédé
qui a fait ses preuves dans le
financement et la réalisation des grands projets internationaux. Il semble s'imposer enfin
en Algérie, à la faveur de la réduction des
possibilités budgétaires pour le gouvernement. Le signal a en tout cas été donné à
l'occasion du dernier Conseil des ministres
qui a entériné la voie du BOT avec le projet
du port centre d'El Hamdania. Rappelons
qu'il s'agit de la réalisation du projet du nouveau port commercial du Centre prévu sur le
site d'El Hamdania à Cherchell, projet dans
lequel les deux ministères concernés,
Travaux publics et des Transports, devront
travailler main dans la main pour son succès. Ce que l'on sait aussi, c'est que les
études techniques pour identifier un site
pour la réalisation d'un nouveau port en eau
profonde ont abouti à la sélection du site
d'El Hamdania à l'Est de la ville de
Cherchell, permettant la réalisation d'un port
avec 20 mètres de tirant d'eau (hauteur de
la partie immergée du bateau) et la protection naturelle d'une large baie. Ce futur port
sera réalisé non seulement pour le commerce national par voie maritime mais aussi en
tant que "hub" pour les échanges au
niveau régional. A cet effet, il disposera de
23 quais d'une capacité de traitement de
6,5 millions de conteneurs et de 25,7 millions de tonnes/an de marchandises générales. On parle donc d'une future mégastructure en matière d'infrastructures,
venant répondre à une saturation des
capacités des grands ports du pays,
notamment celui de la capitale. En effet,
les prévisions du secteur des transports
indiquent que le volume du trafic portuaire
de marchandises dans la région centre du
pays devrait atteindre, à l'horizon 2050, un
volume de 35 millions de tonnes de marchandises/an et deux (2) millions de conteneurs de 20 pieds annuellement, contre
10,5 millions de tonnes traités actuellement par les ports d'Alger et de Ténès. Ce
futur port d'El Hamdania devrait augmenter
les capacités portuaires actuelles de la
région centre qui ne seront pas en mesure
de faire face à la croissance du trafic prévu
à l'horizon 2050.
Le port d'El Hamdania sera aussi un
pôle de développement industriel, relié aux
réseaux ferroviaire et autoroutier et bénéficiant, dans sa proximité immédiate, de
deux sites totalisant 2.000 hectares destinés à accueillir des projets industriels. Tel
que présenté au Conseil des ministres,
cette nouvelle infrastructure portuaire
devrait être réalisée en deux phases s'étalant sur près d'une décennie et pour un
coût estimé à 3,3 milliards de dollars. Or,
Tsipras prévient
La Grèce ne cèdera pas sur les retraites
L
e Premier ministre grec
Alexis Tsipras a prévenu
dimanche qu'il ne cèderait pas à des "exigences déraisonnables" de la part des créanciers de la Grèce, alors que se
préparent des négociations sur
la réforme du système de
retraites. "Les créditeurs doivent
savoir que nous allons respecter
l'accord à la lettre, mais cela ne
signifie pas que nous cèderons
à des exigences déraisonnables
et injustes", a-t-il déclaré dans
une interview publiée dimanche
par le journal Real News.
"Nous ne nous sommes pas
engagés à trouver l'argent
exclusivement à partir de
coupes dans les retraites. Au
contraire, l'accord (avec les créditeurs) prévoit la possibilité de
mesures équivalentes, que
nous avons déjà mises en
route", a-t-il ajouté.
Il a toutefois admis que le
système de retraites était "au
bord de l'écroulement" et devait
être réformé.
Le gouvernement de gauche
de M. Tsipras a été forcé de
renoncer en juillet dernier, face
à la menace d'une possible
sortie de la Grèce de l'euro, à
ses promesses électorales
anti-austérité et d'accepter un
accord avec les créanciers
européens de la Grèce prévoyant une aide de 86 milliards
d'euros sur trois ans en échange de nouvelles réformes.
Depuis, le gouvernement a
fait passer au parlement un
certain nombre de réformes
impopulaires, perdant au passage une partie de sa majorité.
Le Premier ministre s'est
montré optimiste pour 2016,
qui sera selon lui "l'année du
retour de la Grèce après six
ans de crise. Nous allons revenir à la croissance, mettre fin
aux contrôles de capitaux,
réduire la dette et revenir sur
les marchés", a-t-il lancé.
Un optimisme loin d'être
partagé par ses compatriotes.
Selon un sondage publié
dimanche par le journal Vima,
55% d'entre eux estime que les
choses vont empirer cette
année, et 61%, que la menace
d'une sortie de l'euro réapparaîtra.
Le gouverneur de la
Banque de Grèce, Yannis
Stournaras, a prévenu de ce
que la Grèce, si elle ne parvient
pas à se mettre d'accord avec
ses créanciers et à obtenir leur
approbation dans l'évaluation
qui se prépare, risque de revenir à une situation "qui rappellera l'expérience négative de la
première moitié de 2015", ajoutant que "pour un certain
nombre de raison, l'Union européenne est actuellement plus
vulnérable, et moins capable
de faire face à une nouvelle
crise grecque".
M. Tsipras a dit de son côté
espérer conclure la phase
d'évaluation actuelle d'ici la fin
février, et pouvoir ensuite passer à une discussion sur la
réduction de la dette.
AFP
Avec cette décision, une nouvelle tendance se dessine, consistant en la
recherche de partenaires internationaux
capable de profiter de la formule du BOT.
Celle-ci consiste à confier la réalisation
d'une infrastructure à une entreprise privée
; celle-ci l'exploite pour une durée convenue (15, 20 ans…) afin de rentabiliser son
investissement puis effectue le transfert de
propriété à l'Etat qui en devient le nouvel
exploitant ou peut décider de confier la
gestion à une autre entreprise. Il faut
savoir que dans le vaste champ du droit
international des affaires, les projets BOT
et leurs variantes (qui ne sont en définitive
qu'une forme de concession) semblent
moins connus du fait qu'ils représentent un
type particulier d'investissement.
La réalisation de ces projets fait intervenir de nombreux acteurs (notamment l'État
hôte, la société concessionnaire et les
cocontractants) aux intérêts souvent divergents mais qui tendent tous à la satisfaction d'un objectif commun: la réussite du
projet. L'une des particularités de ces projets est que l'État ayant d'impérieuses
contraintes budgétaires limitant la capacité
du secteur public aux besoins croissants
en matière d'infrastructures, bénéficie sous
certaines conditions, la participation du
secteur privé qui supporte d'énormes
risques financiers.
C'est ce principe que le pays a tout fait
pour éviter dans le cadre de la réalisation
de l'Autoroute Est-Ouest. D'un coût estimé
selon certaines sources à 13 milliards de
dollars, le projet a été réalisé du temps où le
pays, fort de ses capacités financières avec
un pétrole à plus de 100 dollars était en
mesure de financer n'importe quel projet,
pour paraphraser un discours du chef de
l'Etat au milieu des années 2000. Le choix
d'autofinancer l'Est-Ouest plutôt que d'en
confier l'exploitation à une entreprise privée
a été également favorisée par le manque de
disposition des Algériens à mettre la main à
la proche. En effet, donner l'Est-Ouest à une
compagnie privée devait aboutir à l'instauration du payage, ce que le gouvernement
peine à mettre en place malgré une décennie de tentatives pour préparer l'opinion à
cette nouvelle habitude d'usage des routes.
De plus, si les usagers, mécontents,
devaient bouder une autorité considérée
comme trop chère, le projet lui-même aurait
été un échec, car il aurait loupé son objectif
qui était de désengorger le réseau routier
saturé au nord du pays. Aujourd'hui, non
seulement le pays n'a plus les mêmes capacités financières, mais la situation est bel et
bien admise par tous et les autorités ne le
cachent plus, surtout avec l'entrée en
vigueur cette année des mesures d'austérité contenues dans la loi de Finances 2016.
Encore que, dans le cas des infrastructures,
ce ne sont pas les particuliers mais les
entreprises qui seront concernées, comme
celles qui vont bénéficier des services du
futur port d'El Hamdania et qui devront
mettre la main à la poche pour financier in
fine ce grand projet.
N. B.
DIVERS
6 Les DEBATS
N° 1494 - Lundi 4 Janvier 2016
Chauds les marrons, chauds
Un business florissant malgré le soleil
Comme chaque année à pareille époque, la vente de marrons chauds, ces délicieuses friandises qui réchauffent
aussi les doigts engourdis par le froid, est un business florissant même si un soleil rayonnant s'entête à repousser
les premiers frimas de l'hiver.
A
vec beaucoup d'entrain, les vendeurs de
marrons
(ou
châtaignes) grillés, installés dans plusieurs coins "étudiés"
du centre de l'antique Cirta, ne se
formalisent pas le moins du
monde ces caprices de la météo,
d'autant que les clients sont nombreux et jouent quelquefois du
coude pour se saisir d'un cornet
de marrons.
L''odeur exquise du fruit titille
les narines et met l'eau à la
bouche des passants qui s'empressent, en effet, de commander
un cornet et se brûlent, souvent,
les doigts en décortiquant la première coque de châtaigne sortie
tout droit du "kanoun" (sorte de
brasero).
Les châtaignes grillées,
un business qui "roule"
A proximité du marché des
frères Bettou, au boulevard
Mohamed-Belouizdad
(ex-StJean),
c£ur
palpitant
de
Constantine, Haïder, un jeune
homme d'une vingtaine d'années,
s'active à remuer des châtaignes
placées dans une poêle, sur le feu
de charbon d'un "kanoun" incandescent.
Dès qu'un client "pointe" le
nez, Haïder s'empresse d'emballer le contenu de la poêle dans un
cornet fait de vieux journaux et le
tend, le sourire aux lèvres, au
client. Le cornet d'une dizaine de
marrons est cédé à 50 dinars,
mais leur parfum
si particulier fait souvent revenir les clients chez Haïder qui
confie tout sourire à l'APS que les
affaires "se portent mieux encore
cette année" et tient à préciser
que les châtaignes grillées se vendent de mieux en mieux en dépit
du ciel bleu.
"On a tendance à associer les
marrons chauds avec la brume et
le froid, c'est un peu vrai, mais leur
odeur quand ils sont grillés à point
attire les gens, même quand les
journées sont printanières", soutient-t-il.
Evasif sur son chiffre d'affaires,
Haïder souligne qu'il arrive à
écouler jusqu'à dix (10) kg de châtaignes grillées par semaine, avec
une marge une marge bénéficiaire
qu'il qualifie (du bout des lèvres)
de "satisfaisante".
Le jeune homme s'approvisionne auprès des grossistes de la
commune de Hamma-Bouziane et
admet que les quelques mois de
vente de châtaignes grillées
"dopent" ses affaires. "Avant le
Salon international de l'industrie alimentaire
Plus de 200 exposants attendus
P
lus de 200 exposants sont attendus
à la 4ème édition du salon international de l'industrie alimentaire (SIAG),
prévu en mars prochain au Centre des
conventions d'Oran, a-t-on appris dimanche
des organisateurs.
Organisé par l'agence de communication "Proximity PR", cette édition qui se tiendra du 4 au 12 mars prochain, a pour
objectif principal, "de contribuer à une
meilleure connaissance du potentiel du
secteur industriel agro-alimentaire national
", a-t-on précisé.
Depuis sa première édition en 2013, ce
salon a participé au développement de
divers créneaux dans différents secteurs
des filières, tels l'emballage, le conditionnement des aliments entre autres, soulignent les organisateurs. Le SIAG a permis,
également, l'instauration d'un espace privilégié de rencontres permettant aux entreprises algériennes et étrangères d'échan-
ger leurs expériences et de développer
des relations d'affaires mutuellement
bénéfiques.
Pour cette 4ème édition du SIAG, un
riche programme d'animation a été tracé,
entre conférences, rencontres, et forums
de discussion qui seront animés par des
experts sur des sujets d'actualité comme la
sécurité alimentaire, le packaging et les
potentialités du secteur agroalimentaire.
Des conférenciers du "SIAG Congres"
présenteront des approches intéressantes
dans le contexte du débat actuel sur la
gestion durable dans la sécurité alimentaire. L'occasion sera aussi de présenter l'ensemble de la chaîne de valeur ajoutée à
partir de la fabrication et l'amélioration de
l'emballage, en passant par l'emballage luimême et la distribution, jusqu'à l'assurance
de la qualité et la protection du consommateur, a-t-on souligné de même source.
R. I.
mois de novembre, date du début
de la cueillette des châtaignes, je
gagne ma vie en vendant de la
vaisselle à proximité du marché de
Daksi (à la périphérie de
Constantine, ndlr), mais dès que
les châtaignes arrivent, je m'installe au centre-ville, il y a plus de
monde et les gens, ici, ne se refusent pas un petit plaisir", commente le jeune commerçant.
Les châtaignes du
massif de Collo, les
meilleures sur le
marché
Au jardin Bennacer, au centre
ville, dans un cadre idyllique,
entouré d'arbres centenaires et
profitant d'une ombre large et
aérée, Saïd propose, à côté du thé
à la menthe, des marrons grillés.
Pour ceux qui fréquentent le jardin
Bennacer, ce sexagénaire est
vendeur de thé mais ses activités
commerciales "s'élargissent" en
fonction de la saison. Celui qu'on
nomme affectueusement "Ammi
Saïd" a installé un grand stand
pour sa nouvelle activité et "soustraite" avec des jeunes la vente de
châtaignes.
Ces jeunes adolescents de
quatorze ou quinze ans, incisent le
fruit, le mettent dans une poêle et
s'occupent à former des cornets,
tandis que le chef "manie" la caisse avec le sourire. Originaire de la
ville de Collo (Skikda), Saïd, dès
qu'il s'agit de châtaignes, jure par
touts les saints que celles de sa
ville, poussant à plus de 1.000 m
d'altitude au milieu d'une forêt
dense, sont "les meilleures
d'Algérie". "Allez donc faire un
tour du côté d'Ouled Attia, à Collo,
et vous verrez de quoi je parle,
des châtaignes superbement
bombées, au goût si parfumé,
gorgées du soleil, on n'en voit pas
de semblables dans tout l'Est du
pays", lance avec conviction le
sexagénaire. Tout en décortiquant une coque bien grillée, Saïd
affirme qu'à Collo "tout un savoirfaire traditionnel lié à la culture du
châtaignier est en train de disparaître". Il affirme, quelque peu
amer, que la culture et la vente
des châtaignes étaient, à Ouled
Attia, "la ressource financière
principale des gens de cette zone
forestière, mais on ne fait rien
pour les aider ou les encourager à
préserver leur gagne pain". Le
sexagénaire achemine sa marchandise "depuis chez lui" avec
l'aide d'un jeune cousin. "Ce sont
les fruits de châtaigniers rescapés
d'une étrange maladie qui a sévi
dans la propriété familiale, dégustez comme c'est bon". Se proclamant connaisseur de l'histoire et
des châtaignes, Saïd, tout en leur
tendant un cornet de marrons à
50 dinars, "glisse" une petite
leçon d'histoire à ses clients : "il y
a longtemps, les châtaignes ont
permis à des peuples de la
Méditerranée de survivre à des
famines, le fruit rassasie et ceux
de Collo ont vraiment un goût particulier", dit-il, suscitant parfois
des hochements de tête admiratifs.
APS
SANTÉ
N° 1494 - Lundi 4 Janvier 2016
Des interventions à succès ont été déjà effectuées
Soixante greffes de rein sont
programmées à Batna
Pas moins de 60 greffes de rein sont programmées pour l'année 2016 au centre
hospitalo-universitaire (CHU) de Batna, a annoncé samedi le chef du service
néphrologie de cet établissement sanitaire, le Pr. Ahmed Bougueroura.
"E
ncouragée et
confortée" par
le succès des
cinquante
(50) interventions déjà pratiquées au CHU de Batna cette
année, l'équipe médicale de
cet établissement prévoit "lancer l'opération de prélèvement
de reins sur des sujets décédés à partir de l'année 2016",
a affirmé ce praticien, en
marge d'une cérémonie au
cours de laquelle la direction
de cet établissement a honoré
le staff médical qui avaient
encadré la greffe rénale à
Batna, ainsi qu'une vingtaine
de patients ayant subi une
opération de ce type.
La périodicité de ces interventions chirurgicales "pointues" sera revue à la hausse
pour passer à deux opérations
chaque semaine, a précisé le
même néphrologue, soulignant que les transplantations
programmées
marqueront
une "évolution notable" dans
ce type d'interventions dès
lors que 64 greffes de rein au
total ont été effectuées avec
succès depuis le 30 mars
2014 au profit d'insuffisants
rénaux.
Ainsi, a-t-il précisé, une
centaine de dossiers relatifs à
des transplantations rénales,
provenant de la wilaya de
Batna et des régions limitrophes, est aujourd'hui enregistré au service de néphrologie du CHU de Batna pour
permettre aux malades d'être
programmés à partir de cette
année.
De son côté le Pr. Hocine
Chaouch, chef de service de
chirurgie thoracique et cardiovasculaire au CHU MustaphaBacha d'Alger, a tenu, à cette
occasion, à mettre l'accent sur
les efforts méritoires du jeune
staff médical, estimant que le
CHU de Batna a consolidé
cette année sa position
comme le premier établisse-
ment médical national en
matière de greffe d'organes en
réalisant à lui seul, le tiers du
nombre de greffes effectuées
sur le plan national.
Pour sa part, le directeur
du CHU de Batna, Laïd
Benkhedim, a estimé que "la
particularité de ces greffes de
rein effectuées avec succès,
réside dans le fait qu'elle a été
pratiquée par une équipe
algérienne, permettant d'augmenter significativement le
nombre de greffes en provenance de donneurs vivants, et
de pallier la difficulté liée à la
rareté des organes".
Bilal L.
AinTemouchent
Un établissement hospitalier se dote
d'un analyseur non invasif
L'
établissement hospitalier Dr
Benzerdjeb d'Ain Temouchent
vient de se doter d'un analyseur
non invasif, un nouvel équipement de technologie de pointe servant à des analyses
médicales, a-t-on appris du directeur général de cet établissement.
Cet appareil, le premier du genre à être
acquis par un établissement hospitalier au
niveau national, permet, sans piquer le
malade pour le prélèvement sanguin, d'effectuer 135 paramètres ou analyses en
cinq minutes, soit un gain de temps exceptionnel selon le Dr Assi Kouider.
Des capteurs placés dans différentes
parties du corps du malade permettent d'effectuer ces analyses et même de donner
des diagnostics, a précisé le responsable
de l'établissement, lors d'une récente rencontre abritée par l'hôpital Ahmed
Medeghri et regroupant le directeur de la
santé, ainsi que les directeurs des différents établissements hospitaliers de la
wilaya.
D'un montant de 45 millions de dinars, il
permet, en outre, d'économiser les équipements, matériels et autres réactifs, notamment, utilisés, jusqu'alors, pour les besoins
des analyses, soit un montant global d'un
million de dinars, a affirmé Dr Assi, ajoutant
que cet appareil sert, surtout, pour les
malades cancéreux suivis en chimiothérapie, et où plusieurs analyses sont demandées par les oncologues.
Outre la mise en exploitation de l'IRM
(un scanner à imagerie à résonance
magnétique), l'EH Dr Benzerdjeb ouvrira,
prochainement, un nouveau service d'oncologie de 32 lits, au lieu et place du service actuel (10 lits) qui suit 600 malades.
"Adopté en conseil d'administration, ce projet n'attend que l'aval de la tutelle", a-t-on
déclaré.
Pour sa part, la directrice de l'hôpital de
Beni Saf, a précisé que son établissement
a lancé des interventions chirurgicales cardiaques au niveau du nouveau bloc opératoire. "Trois malades ont été opérés par
des chirurgiens du CHU de Tlemcen, pour,
notamment, la pose de pacemakers", a-telle indiqué.
Quant au directeur de l'hôpital "Ahmed
Medeghri", il a annoncé qu'une équipe
médicale d'hémodialyse a initié, la fin de la
semaine écoulée, à Sidi Ben Adda, des
actions de soins à domicile des malades,
ajoutant que son établissement assure des
séances d'hémodialyse pour plus de 120
malades.
Par ailleurs, le directeur de la santé de
la wilaya a annoncé que l'année 2016 verra
l'ouverture du nouvel hôpital d'El Amria et
du
complexe
mère-enfant
d'Ain
Temouchent qui amélioreront davantage la
prise en charge dans le domaine de la
santé. "Dès à présent, le service actuel
mère-enfant prend en charge tous les
besoins de la wilaya, alors qu'en 2010, 167
transferts hors wilaya de femmes enceintes
étaient ", a rappelé M. Mokhtar Harrache,
rappelant que l'EH Dr Benzerdjeb a reçu,
durant l'année 2015, pas moins de 2.200
malades venant, entre autres, des wilayas
de Tlemcen, de Sid Bel Abbes et d'Oran.
Le même responsable a fait savoir que
toutes les créances des établissements de
santé publique de la wilaya d'Ain
Temouchent ont été assainies, tant pour
les ressources humaines (promotions,
avancements et autres) pour lesquelles un
montant de 670 millions DA a été consenti,
que pour ce qui est du volet gestion, avec
la pharmacie centrale des hôpitaux notamment.
R. N.
Les DEBATS
7
Ghardaïa
Aacquisition
d'équipements
médicaux pour les
nouvelles structures
Un montant de 2,5 milliards de
dinars vient d'être mobilisé par les pouvoirs publics pour le secteur de la
santé de la wilaya de Ghardaïa pour
l'acquisition d'équipements médicaux,
au profit des nouvelles structures de
santé , a-t-on appris auprès des services de la wilaya.
Inscrit au titre de l'exercice 2016 , cette
enveloppe sera destinée pour doter en
matériels médicaux modernes les nouvelles structures de santé qui sont en
cours d'achèvement.
Il s'agit de deux hôpitaux , à Guerrara
(120 lits) , Beriane (60 lits), l'établissement spécialisé en psychiatrie à
Ghardaïa (30 lits), ainsi que les trois
polycliniques de Zelfana, Baba Saâd
(un quartier de Ghardaïa) et Daya Ben
Dahoua, a précisé le directeur de la
santé , de la population et de la réforme
hospitalière par intérim, Bahaz Bachir.
Ces futures structures sanitaires ont
été réalisées pour un coût de prés de 4
milliards de dinars, a-t-il fait savoir.
L'acquisition de ces équipements permettra d'offrir les conditions optimales
des diagnostics et examens fiables
ainsi que des soins de qualité aux
patients, a déclaré ce responsable.
Ces réalisations , une fois équipée,
écourteront les délais de traitement et
d'attente des patients et allégeront par
la même les frais de déplacement des
patients vers les structures du chef lieu
de wilaya. Le secteur de la santé de la
wilaya de Ghardaïa vient d'acquérir,
pour un montant de 60 millions de
dinars, vingt (20) ambulances affectées
aux différentes localités de la wilaya
notamment celles enclavées pour l'évacuation et le transfert des malades et
autres accidentés vers les lieux de
soins les plus proches.
Ces efforts des pouvoirs publics
visent à augmenter l'offre de soins
médicaux, une meilleure prise en charge de la santé des citoyens et de réduire la pression sur les structures sanitaires du chef lieu de wilaya, a ajouté la
même source.
R. S.
El Tarf
Ouverture prochaine
du nouvel hôpital
de Besbes
L'hôpital 240 lits de Besbes (El Tarf)
en phase d'équipement, sera mis en
service avant la fin du premier trimestre 2016, a indiqué, samedi, la
directrice de la santé et la population
(DSP), Dalila Benamir.
D'un investissement public de l'ordre
de 2,67 milliards de dinars, cette infrastructure dont les travaux de réalisation ont été achevés à cent pour cent
et les ménagements extérieurs effectués, sera opérationnelle "au plus tard
début du mois de mars 2016", a ajouté
la même source.
Doté de l'ensemble des services (laboratoire de biologie, gynécologie obstétrique, chirurgie, urgences, pédiatrieà),
ce nouvel hôpital, longtemps attendu
par la population, est appelé à assurer,
a-t-on soutenu, une meilleure couverture médicale des patients qui se déplacent jusqu'à Annaba ou El Tarf pour les
soins nécessaires.
D'une conception architecturale répondant aux standards requis, l'hôpital de
Besbes qui offrira à terme 510 emplois
dont 450 permanents, a enregistré, a-ton rappelé des retards importants
depuis le lancement des travaux en
2009, dus, notamment aux intempéries
qui ont affecté la région en 2012 puis à
des questions de réévaluations.
R. N.
8 Les DEBATS
RÉGIONS
N° 1494 - Lundi 4 Janvier 2016
Oran
Un record en matière d'attribution de logements
2015 à Oran est à placer sous le signe de l'année-record du relogement avec à la clef la réalisation d'un important
programme de logements sociaux au profit des familles vivant dans des habitations précaires.
P
lus de 10.300 logements
de type public locatif ont
été attribués au niveau de
la wilaya d’Oran, en 2015,
au profit des bénéficiaires parmi
les détenteurs de pré-affectation,
soit le double de ce qui été attribué en 2014, a révélé le directeur
général de l’OPGI d’Oran.
«Outre, les efforts déployés en
matière de lutte contre les habitations précaires, véritables plaies
gangrénant le paysage urbain
d’Oran, ce chiffre renseigne sur le
bilan des réalisation de logements
sociaux par la wilaya et notamment à l’actif de l’OPGI d’Oran qui
a réussi le pari de livrer un important quota de 10.300 logements
sociaux en 2015, contre 5005 unités en 2014», a affirmé Mohamed
Saber.
«Le programme de relogement
de l’année 2015 qui aura satisfait
un taux de 85 PC du nombre des
pré-affectations de logements
tant il est vrai que les détenteurs
de ces documents attendaient leur
logement depuis des années», at-il ajouté.
«Le nombre de logements réa-
lisés en 2014 (5.005 unités) et en
2015 (10.300 unités) est l’équivalent de celui réalisé en l’espace
d’une décennie, soit 14.000 unités», a encore fait remarquer le
même responsable, expliquant
que la politique, adoptée par la
wilaya, s’est traduite sur le terrain
par la création de cellules de suivi
et de coordination des chantiers
ayant permis de «booster» l’avancement des projets.
Mieux, les sites sur lesquels
ont été érigées ces habitations
précaires, aux portes et au c£ur
même de la capitale de l’Ouest du
pays, ont été éradiqués et les terrains, à forte valeur foncière, ont
été récupérés pour être destinés à
des projets de logements et autres
équipements publics.
L’opération de relogement a
débuté en janvier 2015, où pas
moins de 700 familles qui occupaient des habitations vétustes
menaçant ruine au niveau des
quartiers d’El Hamri et El
Ghoualem (ex Médioni) ont bénéficié de logements décents dans
de nouvelles cités d’habitations à
Oued Tlélat, une commune située
à une vingtaine de kilomètres de
la ville d’Oran.
Il s’en est suivi d’autres opérations de relogement au bénéfice
de milliers de familles qui vivaient
dans des conditions difficiles dans
habitations vétustes à Haï
Fillaoucène (ex-El Barki), à l’entrée sud d’Oran, au site précaire
dit «El Virage», à la pénétrante de
la localité d’Ain Beïda (Es-Sénia),
à Haï Cheklaoua (Es-Sénia) et
autres sites illicites à Arzew, à
Hassi Benokba, à El Kerma, à
Gdyel et autres communes de la
wilaya.
La feuille de route, comme
annoncée par le wali d’Oran, a
permis le relogement d’autres
familles qui attendaient, de pied
ferme, leur tour, par étapes successives, à partir du mois de
novembre dernier.
La première opération a permis à 290 familles du site précaire
El Virage érigé sur l’axe routier
situé entre Oran et Ain Beïda (EsSénia) et autres habitations insalubres, de bénéficier d’un logement neuf à Boutlélis
Le reste du programme des
Mila
Ouverture à la circulation de la déviation
des poids lourds
L
a déviation des poids lourds
reliant la route nationale RN79
traversant Mila à la localité de
Grarème Gouga dans la même
wilaya sur une distance de 4,5Km
a été rouverte à la circulation en
début de cette année 2016, a-t-on
constaté, samedi. Fermée depuis
plus de deux (2) ans pour des raisons de confortement et de mise à
niveau, ce tronçon routier vient
d’être rouvert à la circulation au
grand bonheur des usagers,
notamment ceux en direction de la
wilaya de Jijel qui n’auront plus à
transiter par le chef lieu de wilaya
et subir les interminables goulots
d’étranglement qu’ils provoquent
par leur passage. La réalisation de
cet axe routier constituait un défi
pour le secteur des travaux
publics, a estimé le wali,
Abderrahmane Madani Fouatih,
rappelant les multiples programmes de développement d’infrastructures de bases dont a
bénéficié cette wilaya.
Le confortement de cette déviation s’inscrit dans le cadre d’une
vaste opération de modernisation
des routes nationales ciblant 34km
de laRN77A et la RN100 reliant
Ferdjioua à Chelghoum Laid et
8km de la RN79, a détaillé de son
coté, le directeur des Travaux
publics, AbdAllah Selai.
Le responsable a par ailleurs
indiqué que les travaux de réalisation d’un dédoublement de 12km
reliant le pont du Rhumel à proximité de la localité de Fardoua au
carrefour du centre universitaire de
la wilaya se poursuivent à un rythme soutenus et seront réceptionnés d’ici fin 2016. Le secteur des
travaux publics a bénéficié au
niveau local récemment d’un programme de réalisation de signalisations horizontales sur 360km de
routes nationales, a encore ajouté
le responsable.
R. R.
8.310 logements sociaux locatifs
livré ou en voie de l’être, a été
accordé en priorité aux détenteurs
de pré-affectations notamment au
profit des habitants des quartiers
d’El Hamri et El Ghoualem, occupant des habitations menaçant
ruine, conformément au calendrier
élaboré par la wilaya d’Oran.
L’opération
de relogement
s’est poursuivie pour concerner
des familles d’El Hamri, de Sidi El
Houari, Eckhmul et du centre-ville,
ainsi qu’aux familles de Gdyel et
de Hassi Ben Okba , a-t-on encore ajouté.
Le wali d’Oran, Abdelghani
Zaalane, avait annoncé, dernièrement à la presse, la signature, au
début de l’année prochaine, d’une
charte avec des représentants
des habitants des sites précaires
de Haï Lasnami (Sidi Chahmi), de
Oued Aïn Beïda, de Haï EsSanouabar (ex-les Planteurs) et
de Sidi El Bachir.
En contrepartie de leur relogement, les habitants concernés
s’engagent à ne tolérer aucune
construction d’un nouveau taudis
sur leur site d’habitation.
«Nous sommes en train de
mener une guerre contre les sites
précaires et illicites. Nous
déployons de grands efforts pour
améliorer les conditions de vie des
citoyens», a déclaré, lors d’une
rencontre, le chef de l’exécutif de
la wilaya.
R. R.
Classement aux nouvelles normes
de 46 établissements hôteliers
Pas moins de 46 établissements hôteliers de la wilaya d’Oran,
totalisant une capacité de 4.850 lits ont été classés aux nouveaux
standards internationaux par les commissions spécialisées, a-t-on
appris auprès de la direction locale du tourisme et de l’artisanat.
«Deux établissements hôteliaers ont été classés dans la catégorie
5 étoiles, deux autres dans la catégorie 4 étoiles, six dans la catégorie
3 étoiles, six autres dans la catégorie 2 étoiles et 17 ont décroché une
seule étoile, a indiqué à l’APS, le chef du service de tourisme à la direction du tourisme et de l’artisanat de la wilaya, Mourad Boujenane, mettant en exergue les efforts consentis par les exploitants en vue d’adapter les structures hôtelières aux normes en vigueur. Le reste du parc
hôtelier de la wilaya, soit 114 établissements, n’a pas encore été classé, a-t-il déclaré, assurant que les efforts se poursuivent pour sensibiliser les opérateurs à améliorer constamment la qualité et les prestations
assurées par leurs structures. Toujours dans le cadre de la relance du
plan qualité tourisme, le même responsable a avancé la classification,
au niveau de la wilaya d’Oran, de 33 restaurants ayant amélioré le statut de leur établissement en diversifiant l’offre, conformément aux exigences des demandeurs. Pour ce qui est des agences de voyages, 33
ont été classées à la catégorie A, dédiée à la promotion du tourisme
externe et 73 à la catégorie b, spéciale pour le tourisme interne, a-t-il
souligné.
En ce qui concerne les zones d’extension touristique (ZET), 9 à
vocation balnéaire, d’une superficie de 2.133 hectares, sont en
cours d’aménagement ou en en voie de finalisation, a-t-il fait savoir,
ajoutant que les différentes études, une fois achevées, seront soumises à l’Assemblée populaire de la wilaya d’Oran pour approbation.
Le défi reste cependant l’achèvement des études d’aménagement
des ZET pour capter les investisseurs potentiels, afin d’éviter de
rééditer le scénario de la ZET de Cap Carbon, qui est en voie de
déclassement, a-t-il expliqué.
R. O.
N° 1494 - Lundi 4 Janvier 2016
CONFLITS
Irak
Des soldats français pour
désamorcer les bombes de Daech
Ils sont 60 légionnaires français qui s'entraînent dans le désert aux Emirats arabes unis
et apprennent à Bagdad à leurs homologues irakiens à désamorcer les engins explosifs
posés par les jihadistes du groupe Etat islamique. Les soldats français au célèbre képi
blanc appartiennent à la 13e demi-brigade de la Légion étrangère (DBLE), qui a combattu en Afrique durant la Seconde guerre mondiale et en Indochine.
D
epuis février 2015, ils
font partie de la centaine de militaires
français déployés en
Irak pour former des soldats à la
lutte contre les engins explosifs
improvisés, les "IED" (en anglais:
Improvised explosive device).
Face aux armées d'instructeurs américains, ils revendiquent une approche différente.
"On vit avec les soldats irakiens,
on mange avec eux, on dort au
même endroit", ce qui facilite une
"adhésion complète dès le
départ", explique le lieutenantcolonel Enguerrand (l'armée
française refuse que soient cités
les noms de famille de ses militaires), 40 ans, qui vient de passer quatre mois à Bagdad.
Les Français forment une
unité d'élite de l'armée irakienne,
l'Iraqi Counter Terrorism Service
(ICTS). Ils ont pris leurs quartiers
à Bagdad, dans son académie là
où l'US Army est retranchée
dans une enceinte américaine,
"derrière des bunkers", résume
un officier français.
La Légion sait former ces
militaires étrangers: elle recrute
elle-même quasi exclusivement
des étrangers à qui elle apprend
en un temps record à devenir
des soldats d'élite.
"On a des facilités à
apprendre à des gens qui ne partagent pas la même langue. On
communique en anglais avec les
Irakiens, en arabe aussi car on a
dans nos rangs des arabophones", relève Enguerrand.
Fort de son expérience en
Afghanistan et au Mali, l'adjudant-chef Mikhaïl montre à ses
élèves comment repérer les
IED
(mines
artisanales,
cocottes équipées d'un détonateur, ceintures explosives...),
armes de choix des insurgés
dans de nombreuses guerres
asymétriques. Les IED sont utilisés par Al-Qaïda en Irak, les
talibans en Afghanistan contre
l'armée américaine et les autres
forces occidentales présentes,
et par le groupe Etat islamique.
Selon Mikhaël, d'origine bulgare, "les gens de l'EI ne sont
pas très ingénieux, ils ont facilement recours aux kamikazes.
En Afghanistan, les talibans
sont largement plus "high
level"" (de haut niveau) - même
si eux aussi utilisent régulièrement des candidats au suicide.
Les jihadistes irakiens n'en
causent pas moins de nombreux dégâts, bourrant d'IED
les maisons qu'ils doivent abandonner, attaquant les checkpoints avec des voitures piégées ou faisant exploser leurs
kamikazes dans des lieux
publics.
Après de sévères défaites
en 2014, les soldats irakiens
commencent à regagner du terrain - et réduisent les pertes
dans leurs rangs, assurent
leurs instructeurs français,
grâce aux savoir-faire acquis.
"Ma plus grande satisfaction, c'est de voir comment ils
rentrent maintenant dans les
maisons, cherchent les IED dissimulés jusque dans les cuisines, les frigos, les gamelles",
résume Mikhaïl.
Les bombes pouvant être
cachées
partout,
les
recherches prennent souvent
de longues heures. La fatigue
qui s'accumule peut rendre
moins vigilant.
Des différences culturelles
entrent également en jeu: "Les
Occidentaux ont un attachement différent à la vie. Ici on est
un peu dans la culture du "Inch
Allah". On met le blessé dans
un camion, il part à l'arrière et
on verra bien" comment il arrive, explique le major infirmier
Emmanuel, qui apprend aux
jeunes recrues le b.a-ba du
secourisme au combat: poser
un garrot, bien positionner le
blessé pour maximiser ses
chances de survie.
En 2015, l'armée française
dit avoir formé 1.700 combattants en Irak, à Bagdad et chez
les Kurdes dans le nord (15.000
pour l'ensemble de la coalition).
La mission de la 13e DBLE,
basée depuis 2011 aux Emirats
arabes unis, s'achèvera au
printemps, avant le grand
déménagement en France sur
le plateau du Larzac (centre), au
coeur du Massif central. Face
aux besoins de l'armée française
devant la menace terroriste, la
13e va retrouver la taille d'un
régiment et passer à 1.200 soldats d'ici 2018.
AFP
Palestine/Vatican
L'accord "historique" signé en juin entre
en vigueur
L'
accord "historique" signé en juin
dernier entre la Palestine et le
Vatican (Italie) est entré en vigueur
après accomplissement des formalités de
procédure, a annoncé samedi le Saint-Siège.
"L'accord entre le Saint-Siège et l'Etat de
Palestine, qui consiste en un préambule et
32 articles, concerne les aspects essentiels
de la vie et de l'activité de l'Eglise en
Palestine, tout en réaffirmant le soutien à une
solution négociée et pacifique au conflit dans
la région", a souligné le Vatican dans un
communiqué.
Il a été signé le 26 juin dernier dans le
palais pontifical par le secrétaire pour les
relations avec les Etats (ministre des affaires
étrangères), Mgr Paul Richard Gallagher, et
le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad Al-Maliki. Etaient présents à la
cérémonie de signature Fouad Twal,
patriarche latin de Jérusalem, Mgr Antonio
Franco, le nonce apostolique, Mgr
Giuseppe Lazzarotto, le délégué apostolique en Palestine, le représentant de
Palestine auprès du Saint-Siège ainsi que
les maires de Bethléem et de Ramallah.
Dans son allocution lors de la cérémonie de
la signature, Mgr Gallagher avait formé le
v£u de voir l'accord soutenir les efforts
visant à"mettre fin définitivement au conflit
israélo-palestinien qui dure depuis des
années". "Le processus de paix ne peut
progresser qu'à travers la négociation entre
les parties en présence et avec le soutien
de la communauté internationale. Cela
demande certainement des décisions courageuses", avait-il dit. La signature de cet
accord bilatéral est le fruit d'un long cheminement se rapportant notamment à la prise
de conscience par le Vatican de la réalité de
la question palestinienne.
R. I.
Les DEBATS
9
Selon le chef du parti
conservateur
L'Allemagne ne pouvait
pas accueillir plus de
200.000 migrants
L'Allemagne ne pouvait pas
accueillir plus de 200.000 demandeurs
d'asile par an, alors que le pays a fait
face en 2015 à un afflux record de
migrants, a déclaré dimanche le chef du
parti conservateur CSU (Union chrétienne-sociale) et chef de l'Etat régional
de Bavière, Horst Seehofer.
"En Allemagne, l'arrivée de 100.000
à, tout au plus, 200.000 demandeurs
d'asile et réfugiés de guerre par an ne
pose pas de problème", a indiqué
M.Seehofer, dans une interview à l'édition dominicale de Bild.
L'union chrétienne-sociale (CSU),
qui ferraille contre la politique de la
main tendue aux migrants de la chancelière Angela Merkel, est favorable à un
plafond chiffré afin de limiter l'accueil
des réfugiés en Allemagne. Cette solution est catégoriquement rejetée par la
chancelière.
"Ce chiffre (200.000) est supportable, et dans ce cas, l'intégration fonctionne également.
Pour moi, tout ce qui va au-delà est
excessif", a déclaré M. Seehofer, allié
traditionnel de Mme Merkel mais qui est
hostile à la politique migratoire portée
par la chancelière.
Lors du congrès de sa formation fin
novembre, il avait critiqué Mme Merkel
pour son refus de revenir sur cette politique.
"Limiter le nombre de migrants doit
être l'objectif principal en 2016", a insisté M. Seehofer, alors que la CSU doit se
réunir mercredi et jeudi à Wildbad
Kreuth (sud), où sont attendus Mme
Merkel et le Premier ministre britannique David Cameron. Etat régional
riche et puissant, la Bavière, frontalière
de l'Autriche, est en première ligne
dans la crise migratoire car l'essentiel
des migrants entrant en Allemagne le
font via son territoire à l'issue d'un long
périple à travers l'Europe.
Syrie
16 éléments de Daech
tués dans des combats
Au moins seize éléments du groupe
autoproclamé
"Etat
islamique"
(EI/Daech) ont été tués dans des affrontements avec des combattants d'une
coalition arabo-kurde dans le nord de la
Syrie,
a
rapporté
dimanche
l'Observatoire syrien des droits de
l'Homme (OSDH).
Seize éléments de Daech ont été
tués et 19 blessés samedi soir dans les
combats près de Aïn Issa (située à une
cinquantaine de kilomètres seulement
au nord de Raqa, fiev de Daech) avec
des membres des "Forces démocratiques syriennes (FDS)", qui ont repris
une petite localité tombée quelques
jours plus tôt sous contrôle de l'EI, a
indiqué le directeur de l'OSDH, Rami
Abdel Rahmane.
Les FDS, formées principalement
par les Unités de protection du peuple
kurde (YPG) et des combattants arabes,
se trouvent en première ligne de la lutte
contre Daech. Le 26 décembre, la coalition a pris à l'EI le barrage de Tichrine
sur l'Euphrate, dans le nord de la Syrie,
ainsi que plusieurs localités sur la rive
est du fleuve.
Ce barrage est stratégique puisqu'il
fournit en électricité de vastes régions
de la province d'Alep, avait indiqué
l'Ong syrienne.
Il s'agissait de la deuxième grande
opération de la coalition fondée en
octobre, qui a repris à l'EI quelque 200
villages dans la province de Hassaké
(nord-est).
Le conflit en Syrie a fait plus de
260.000 morts depuis mars 2011. Plus
de 55.000 personnes, dont plus de
2.500 enfants, ont été tuées en 2015,
selon l'OSDH.
R. I.
10 Les DEBATS
FRICAINES
N° 1494 - Lundi 4 Janvier 2016
Rwanda
Washington déçu par la décision du
président Kagame de se représenter
Les Etats-Unis se sont dit samedi "profondément déçus" par la décision du président rwandais sortant Paul Kagame de briguer un troisième mandat et de potentiellement diriger le
pays jusqu'en 2034.
W
ashington et l'Union
Européenne
ont
exprimé à plusieurs
reprises leur profonde inquiétude et ont appelé M.
Kagame à quitter le pouvoir en
2017. "Avec cette décision, le président Kagame rate une occasion
historique de renforcer et consolider les institutions démocratiques
que le peuple rwandais s'est échiné
à bâtir depuis plus de 20 ans", a
déclaré samedi le porte-parole du
département d'Etat américain, John
Kirby, dans un communiqué.
M. Kagame, 58 ans, avait
annoncé jeudi soir qu'il se représenterait à la présidentielle en
2017, comme l'y autorise la nouvelle constitution approuvée massivement (98,4% des votants) par ses
concitoyens lors d'un référendum le
18 décembre.
M. Kagame est l'homme fort du
pays depuis juillet 1994: à l'époque,
sa rébellion du FPR avait chassé
de Kigali les extrémistes hutu et mis
fin au génocide qu'ils avaient
déclenché trois mois auparavant
(800.000 morts, essentiellement
membres de la minorité tutsi).
Ce Tutsi anglophone est crédité
de la stabilité du Rwanda, qu'il a
remis sur pieds avec un programme
volontariste de développement économique.
Mais celui qui, en 2010, avait
laissé entendre que ce serait un
échec pour lui s'il ne trouvait personne pour le remplacer avant la fin
de son mandat actuel, est depuis
accusé de verser de plus en plus
dans une dérive autocratique.
"Les Etats-Unis estiment que les
changements de pouvoir respectant la constitution sont essentiels
aux démocraties solides et que les
efforts de dirigeants sortants visant
à changer les règles pour se maintenir au pouvoir affaiblissent les institutions démocratiques", a ajouté
M. Kirby dans son communiqué.
"Les changements qui favorisent un
individu au détriment du principe de
transition démocratique nous
inquiètent particulièrement", a-t-il
encore dit, appelant "le gouvernement rwandais à garantir et protéger le droit de ses citoyens à exercer leur liberté d'expression, de
conscience et de réunion pacifique
- les caractéristiques des vraies
démocraties".
La
nouvelle
Constitution continue de limiter à
deux le nombre de mandats présidentiels, tout en abaissant sa durée
de sept à cinq ans. Mais elle stipule aussi que la réforme n'entrera en
vigueur qu'après un nouveau septennat transitoire, entre 2017 et
2024. Le président sortant est éligible pour ce septennat transitoire,
de même qu'aux deux quinquennats suivants.
Elu en 2003 et réélu en 2010
avec plus de 90% des voix à
chaque fois, M. Kagame avait indiqué que sa décision de se représenter en 2017 - date limite de son
dernier
mandat
selon
la
Constitution non révisée - dépendrait des résultats du référendum.
Comme M. Kagame, plusieurs
dirigeants africains ont récemment
levé ou tenté de lever les limitations
constitutionnelles du nombre de
mandats, parfois au prix de mouvements de contestations, notamment
au Burundi voisin, plongé dans une
violente crise depuis plus de huit
mois.
AFP
Crise au Burundi
Recrudescence des violences sexuelles
à Bujumbura
A
u Burundi, on assiste ces derniers mois
à une recrudescence à Bujumbura des
agressions sexuelles et viols par des
hommes armés, qu'ils soient en uniformes ou
non. Un phénomène qui avait quasiment disparu mais qui à la faveur de la crise, réapparait. Ce
phénomène touche surtout les quartiers contestataires où la plupart des hommes ont fui par
peur d'être arrêté, l'ont été ou même ont été
tués. Les femmes se retrouvent donc seules et
vulnérables. La plupart des victimes ne rapportent pas l'agression par honte ou par peur de
représailles.
Une jeune femme, les larmes aux yeux, refuse dans un premier temps de parler, elle demande à son amie d'écrire en français ce qui s'est
passé : " des jeunes imbonerakure viennent à
domicile pour voler et violer les femmes. Les
policiers restent à l'extérieur ". Et quand la victime - elle-même - se met à parler, voilà ce qu'elle raconte.
" Ils ont toqué, j'étais derrière la porte et j'ai
ouvert. L'un m'a pris, il m'a menacé avec son
fusil. Il m'a demandé de rentrer dans la maison,
puis dans la chambre. Je lui ai dit d'aller la voir
lui-même. Il a dit : couche-toi, enlève ta robe. Ils
étaient à trois. Ils étaient au-dessus de moi avec
les fusils. " Cette jeune femme assure que ces
trois hommes armés l'ont juste déshabillé. Mais
qu'ils sont repartis sans la violer en emportant
son téléphone et son argent. Quelques rues plus
loin, une autre femme raconte une histoire similaire qui aurait cette fois impliquée des hommes
en tenue militaire. De sa parcelle, elle pouvait
entendre les cris de sa voisine.
" La maman n'a pas voulu le dire par honte.
Elle nous a seulement dit qu'on lui avait enlevé
ses habits, qu'on ne l'a pas violé, mais nous
savons que c'est la tradition burundaise. Ce
n'est pas facile de dire quelque chose comme
ça. Même si on viole ta fille, tu ne peux pas le
dire. Tu as aussi peur qu'on te tue. Mais ça se
passe tous les jours. " Cette seconde victime
aurait quitté sa maison le jour même avec ses
enfants Ces cas ne sont pas isolés. D'autres victimes racontent que le 11 décembre, après l'attaque contre des camps militaires, alors que la
répression bat son plein, des policiers sont
entrés sur leur parcelle pour chercher des
armes. Mais l'un d'eux oblige les femmes à rentrer à l'intérieur de la maison. L'une d'elles se
réfugie dans une chambre. Un policier la retrouve. " J'avais tellement peur, j'avais peur de mourir. Voir comme ça quelqu'un que vous ne
connaissez pas, vous toucher, enlever vos vêtements. Au départ, je pensais qu'il cherchait mon
téléphone, mais je l'avais déjà donné. Je lui ai
expliqué, mais il a continué. "
Le même policier - toujours selon ces victimes - ne se serait pas arrêté là. " Une fois qu'il
a fini avec mon amie, il m'a appelé dans la
chambre. Il a commencé à enlever les vêtements, mes sous-vêtements. J'avais l'impression que j'allais mourir, je ne disais rien parce
que j'avais peur qu'il me tue. J'étais sur le point
de m'évanouir. "
Une officier supérieur serait intervenu pour
mettre fin à l'agression sexuelle des deux jeunes
femmes, rapportent-elles, disant à son subordonné qu'ils avaient des choses à faire.
Face à ces témoignages de viols perpétrés
par des hommes armés dans les quartiers
contestataires de Bujumbura, le gouvernement
répond. Therence Ntahiraja, porte-parole du
ministère de l'Intérieur, assure n'avoir eu
connaissance d'aucun rapport relatant de tels
actes dans la capitale. Pour lui ce sont des " des
mensonges, des rumeurs " montés par des
opposants, dans le but de diaboliser les forces
de sécurité burundaises.
RFI
Niger
Fin du dépôt des
candidatures à
la présidentielle
Au Niger, le dépôt
des dossiers des candidats à la présidentielle de février prochain s'est clôturé
samedi 2 janvier à 18h.
Une dizaine de candidats issus des partis
politiques toutes tendances confondues,
dont l'actuel président
Issoufou Mahamadou,
ont déposé leur dossier au ministère de
l'Intérieur, qui va les
transmettre à la Cour
constitutionnelle,
chargée d'en examiner
la validité.
Issoufou Mahamadou
aurait à affronter une
dizaine d'autres candidats à la conquête du
fauteuil présidentiel en
février prochain.
Parmi
eux,
Hama
Amadou, en prison
depuis le 14 novembre
dernier, date de son
arrivée à Niamey. Ce
dernier est poursuivi
par la justice dans l'affaire dite des " bébés
trafiqués " du Nigeria.
Le président du Moden
Fa Lumana attend le
11 janvier prochain
pour savoir la suite
que réservera la Cour
d'appel de Niamey à la
demande de mise en
liberté provisoire introduite par ses avocats.
Il faut aussi préciser
que la moitié de ces
candidats
s'étaient
déjà présentés au
moins présenté une
fois à un scrutin présidentiel
au
Niger.
L'actuel
président
Issoufou Mahamadou
du
PNDS-Tarayya,
Seyni Oumarou du
MNSD
Nassara,
Amadou
Boubacar
Cissé
de
l'UDRTabbat, Hama Amadou
du Moden Fa Lumana,
Cheiffou Amadou du
RSD
ou
encore
Mahamane Ousmane,
qui, pour la première
fois, se présente sous
le parrainage d'un
autre parti politique :
non celui du CDSRahama, mais plutôt
celui
du
MNRDHankouri.
A présent, il revient au
ministère de l'Intérieur
d'acheminer
l'ensemble des dossiers à
la Cour constitutionnelle, juge électoral
qui traitera cas par cas
la validité de ces candidatures. Le tout au
moment
où
les
Nigériens attendent le
rapport d'audit du
fichier électoral qu'effectuent les experts de
l'OIF
(Organisation
internationale de la
Francophonie) à la
demande de la Céni.
Un rapport attendu en
début de semaine prochaine.
RFI
12 Les DEBATS
EN DEBAT
Au Venezuela, la République
participative gagne du terrain
Par Thierry Deronne
C
ette décision a aussitôt été dénoncée comme « démagogique» par le
secrétaire général de la MUD (plateforme de la droite), Chuo Torrealba,
pour qui « la seule manière de
garantir l’emploi est le libre marché
». Autre loi signée par le président, la
Loi des Semences (1) que viennent
d’approuver les députés chavistes : « Nous
entrons dans un profond processus de transformation pour remplacer notre modèle agricole
actuel par un modèle agroécologique, écosocialiste, pour produire nos propres semences et
cesser d’importer des OGMs à des prix astronomiques » a précisé Maduro.
Le mandataire a également signé la loi des
« Conseils citoyens de rang présidentiel »
qui ont pour tâche de nourrir l’agenda gouvernemental. Ces conseils existent déjà, formés
par les mouvements sociaux les plus divers :
peuples indigènes, travailleur(se)s de la culture, mouvements féministes, travailleur(se)s,
pêcheurs, paysans, personnes souffrant d’un
handicap, étudiants et jeunesse, communes
(2). Ils voient à présent leur existence et leurs
fonctions protégées et garanties par la loi. «
Ils pourront ainsi fonctionner au rythme des
besoins du pays et faire des propositions
concrètes » a expliqué le président vénézuélien pour qui « cette instance de pouvoir doit
être de plus en plus dynamique, et avoir plus
de pouvoir encore que le conseil des ministres
».
« Le peuple doit être président à cent pour
cent. Nous ne pouvons nous laisser gouverner
par aucune élite, aucune oligarchie. Et pour que
cela ne reste pas théorique, je vais instituer un
organe supplémentaire » a poursuivi Maduro
en créant le «Conseil populaire d’État », instance inédite dans l’histoire politique du pays: «
nous attendons de ce conseil un haut niveau
critique vis-à-vis de la gestion gouvernementale.
»
Un « parlement communal »
Aux lois promulguées par le président bolivarien s’ajoute la création par l’Assemblée
Nationale, le 15 décembre, d’une autre instance
tout aussi neuve au Venezuela : le Parlement
Communal National.
Dénoncée par les députés de droite comme
« inconstitutionnelle » ou comme « coup d’État du régime chaviste pour refuser le verdict des
urnes », la nouvelle assemblée ne prétend
pourtant pas concurrencer celle des député(e)s.
Elle est plutôt la conséquence logique de quinze ans de construction de démocratie participative.
Ce parlement communal puise son origine
dans la Constitution Bolivarienne (3) approuvée
au suffrage universel en 1999 et qui instaure la
démocratie participative et « protagonique » : «
N° 1494 - Lundi 4 Janvier 2016
Tous les citoyens et les citoyennes ont le
droit de participer librement dans les affaires
publiques, directement ou par l’intermédiaire de
leurs représentant(e)s élu(e)s. La participation
du peuple dans la formation, l’exécution et le
contrôle de la gestion des affaires publiques est
un moyen nécessaire pour atteindre le processus qui garantisse un complet développement,
tant individuel que collectif. C’est une obligation
de l’Etat et un devoir de la société de faciliter
l’émergence des conditions les plus favorables
pour sa pratique.» (Art. 62).
L’article 70 évoque le droit de participation
directe des citoyens dans la sphère législative,
avec la possibilité de formuler des lois d’initiative
populaire – comme la Loi des semences,
récemment approuvée grâce à une forte mobilisation sociale (1).
Le Parlement Communal est également
prévu dans la plus récente Loi Organique des
Communes (Articles 21 au 31) qui le définit
comme “l’instance majeure d’auto-gouvernement de la commune” qui peut s’agréger pour
former une instance plus vaste.
Il ne s’agit pas donc pas de supplanter les
compétences de l’Assemblée Nationale mais de
faire en sorte que les parlements de chaque
commune (4) élisent des délégué(e)s pour former un auto-gouvernement national. Celui-ci se
réunira chaque mois et disposera d’un pouvoir
législatif – se faire l’écho d’initiatives recueillies
A partir du 5 janvier
2016 le parlement vénézuélien accueillera une
majorité de députés de
droite. Face à leur
intention annoncée de
revenir sur les mécanismes de la démocratie participative et sur
les acquis sociaux, le
président Nicolas
Maduro a promulgué ce
29 décembre l'interdiction de licenciement
jusqu'à la fin de 2018 : "
c'est le fondement
même de la doctrine
constitutionnelle de la
révolution bolivarienne:
protéger celui qui est
juridiquement le plus
faible, la travailleuse ou
le travailleur, face au
capitalisme. ".
dans les assemblées populaires, proposer des
lois d’initiative citoyenne, voter des normes de
décentralisation, de déconcentration, de planification budgétaire en matière d’éducation, de
santé, de logement à l’échelon communal. Il
aura également une fonction de suivi – appuyer
les nouvelles communes en approuvant leurs
projets territoriaux, en leur transférant des compétences, des financements, pour qu’elles puissent superviser et orienter les politiques
publiques sur leurs territoires. Pari tenu : un million de logements
Ce 30 décembre 2015, dans la chaleur
moite du quartier populaire Caña de Azucar de
la municipalité de Maracay, Nicolas Maduro a
remis à une famille les clefs du millionième logement public construit par la révolution. « Plus
besoin de rasoir » a-t-il plaisanté, rappelant qu’il
s’était engagé à se raser la moustache si l’objectif n’était pas atteint à la fin de l’année. Avant de
rappeler que le secteur privé n’avait pratiquement rien investi cette année dans la construction de logements, que la population a participé
à 60% dans la main d’œuvre qui a édifié tous
ces immeubles, et que le gouvernement bolivarien respectera sa promesse de construire 3 millions de logements publics en 2019. Alors que
les gouvernements de Russie ou d’Arabie
Saoudite annoncent des mesures d’austérité
pour pallier la chute de 60% des cours du pétrole, Maduro a confirmé que le Venezuela fait le
choix inverse depuis deux ans : maintenir et
développer les politiques sociales. En vue
d’augmenter les ressources publiques, le président a annoncé de nouvelles lois sur le développement des activités pétrochimiques ou sur l’exploitation directe par l’État des gisements d’or et
d’autres métaux précieux, pour « éliminer les
exploitations illégales des garimpeiros, tout en
protégeant les populations indigènes et l’environnement ».
A partir d’aujourd’hui, a-t-il expliqué par
ailleurs, “les grands capitaux devront payer
un impôt de 0,75% pour chacune de leurs
transactions financières – ce qui permettra de
capter de nouvelles ressources pour nos politiques sociales. Près de 3000 sociétés privées concentrent une masse gigantesque de
capital, elles ont même, au cours de la guerre
économique, augmenté leur capital de 300 à
400%. Ils font payer la population en gonflant
leurs prix alors qu’ils payent le moins d’impôts possible en usant de toutes sortes d’artifices. Nous, comme Robin des Bois, nous
allons imposer ces grosses fortunes. Nous
décidons aujourd’hui d’élever l’assiette imposable jusqu’à 40%, au juste niveau, pour le
restituer aux citoyens en travail, en alimentation, en logements. »
N° 1494 - Lundi 4 Janvier 2016
Les DEBATS
13
Le capitalisme :
Décrypter les mimiques et grimaces
de son visage pour en contrer
les effets pervers et destructeurs
La seconde a les mêmes attributs dans la mesure où les campagnes électorales sont totalement contrôlées par une minorité allant du choix des candidats en passant par les sondages
jusqu’au verdict final. Dans les deux modes il y a nécessité de
présenter un chef de file, un personnage qui pave la voie à
ceux et celles qui militent pour la même et unique idéologie,
c’est-à-dire l’idéologie du pouvoir et de l’enrichissement individuel. Au sommet de la pyramide se situe le 1% des plus riches
et le reste est occupé par les classes professionnelles servantes, les petits marchands, les petits propriétaires terriens
ainsi que les classes populaires exploitées.
Les valeurs promues par le capitalisme ultralibéral sont celles des
pouvoirs absolus ou autoritaires
des grandes puissances et de leurs
serviteurs les plus soumis, pouvoirs exercés sur l'ensemble des
sociétés. S'enrichir au détriment
de l'État ou de la collectivité est le
mot d'ordre donné.
Une culture des idoles
Par Jules Dufour
A
cquérir des biens et les vendre dans un environnement spéculatif, en toute liberté, est la recette
toute rêvée. Puis, vient cette soif insatiable du
pouvoir et de domination sur l’ensemble de l’humanité d’une minorité de privilégiés (journaldunet.com) auxquels il a donné naissance, une
situation mise en relief par le mouvement des
Indignés. Au menu quotidien du fonctionnement
du capitalisme se déploie une publicité souvent mensongère
et trompeuse de biens non essentiels à la vie, de produits de
prestige et de produits destructeurs comme les armements.
Tous les jours est exhibée la propagande des plus puissants
possédants : se mieux positionner pour investir et faire des
profits et encore plus de profits. Cette grande comédie est
jouée et légitimée par les institutions financières internationales et nationales. Leurs tentacules s’étendent, par le biais
des entreprises multinationales et de leurs filiales à l’étranger,
dans tous les recoins où il est possible de trouver un bon marché de consommateurs et des richesses à exploiter. Cette
quête inlassable de rentes de situation favorables à l’accumulation du capital rend les principaux protagonistes complètement obnubilés par l’obtention du gain. Ceux-ci empruntent
alors tous les moyens, y compris la guerre, pour s’enrichir le
plus rapidement possible et surtout se transformer en des
parasites de la société, souvent champions de l’évasion fiscale, de la collusion, de la fraude et de la spéculation.
metteurs pour leurs investissements, les protéger et accroître
ainsi leur puissance. Tout mouvement de contestation ou de
dissidence observés allant à l’encontre de leurs intérêts est
réprimé selon les préceptes dictés par des appareils juridiques placés sous la férule des plus puissants et des plus
riches. Il est primordial alors, pour ce faire, de contrôler la
gouvernance mondiale au moyen de la fidélisation des chefs
d’État et de gouvernement et des institutions internationales.
La résultante inéluctable de ce processus consiste dans
l’appauvrissement et la marginalisation de la majorité. Selon
le PNUD,
- Plus d’un milliard d’êtres humains vivent avec moins d’un
dollar par jour.
- 2,8 milliards de personnes, soit près de la moitié de la
population mondiale, vivent avec moins de 2 dollars par jour.
- 448 millions d’enfants souffrent d’insuffisance pondérale.
- 876 millions d’adultes sont analphabètes, dont deux-tiers
sont des femmes.
- Chaque jour, 30 000 enfants de moins de cinq ans meurent de maladies qui auraient pu être évitées.
- Plus d’un milliard de personnes n’ont pas accès à de
l’eau salubre.
- 20% de la population mondiale détient 90% des
richesses (atd-quartmonde.org).
Les processus de concentration de la
richesse
Les grimaces ou les déformations du visage du capitalisme totalitaire et mondialisé se matérialisent à l’intérieur de
l’information véhiculée à l’échelle mondiale par les principaux
medias. Il s’agit alors des faux sourires des speakers en vue
de la télévision, des messages trompeurs des entreprises
commerciales, du traitement souvent sélectif et biaisé donné
à la nouvelle, de l’idéologie transmise par le cinéma populaire et des promesses illusoires de la classe politique dans les
enceintes du pouvoir.
Les principaux mondes qui profitent du bien commun pour
accumuler le capital et concentrer la richesse collective entre
quelques mains sont au nombre de quatre : le monde du
divertissement incluant les sports professionnels avec les
dieux des stades, celui des communications, celui de la finance et celui des forces de sécurité vouées à la protection des
avoirs des riches et dont on ne cesse de glorifier le courage,
la bravoure et les exploits (les armées nationales, les forces
policières et les agences de sécurité). Inspirés par la même
logique les quatre utilisent le cadre de l’État-nation ou tout
simplement celui de l’ensemble économique régional ou
mondial pour conquérir des marchés de consommation pro-
Les grimaces du capitalisme
Une gouvernance pyramidale
Deux modes sont préconisées par le système, la dictature
ou la démocratie « contrôlée ». La première permet, par la
force et la violence armées, de maintenir l’ordre établi et la
paix sociale afin de favoriser le développement des affaires.
L’idolâtrie s’avère une approche chère au système capitaliste global en vue de glorifier son existence et son utilité
indispensable sur cette planète. La consécration de stars
dans les domaines politique et culturel est le moyen par
excellence auquel on a recourt. Les louanges et hommages
adressés aux membres des royautés sont également privilégiés. Ils constituent les symboles de la richesse qu’il importe
d’acquérir pour devenir célèbre.
Un être dogmatique
Le capitalisme se présente à toutes les échelles avec un
visage souriant afin de mobiliser les individus et les organisations derrière ses dogmes (des affirmations considérées
comme fondamentales, incontestables) tels que les suivants
analysés par Marco Van Hees (frerealbert.be).
- Le capitalisme est le moins pire des systèmes
- Hors de l’économie de marché, point de salut
- Le privé est plus efficace que le public
- Il faut sauvegarder la compétitivité des entreprises
- Une meilleure régulation permet d’éviter les crises
- Le monde politique est impuissant face aux multinationales
- L’économie de marché et la démocratie sont indissociables
Ces dogmes sont transformés en messages et sont diffusés par tous les médias d’information possibles et inimaginables. Il s’agit alors d’un harcèlement publicitaire inlassable
qui ne laisse aucun répit aux citoyens. Bref, le capitalisme
cherche à pénétrer dans tous les secteurs de l’activité humaine. Tout devient marchandise et objet spéculatif.
Conclusion
Pour contrer le capitalisme et ses effets pervers il importe
d’abord de les identifier, de les reconnaître et de les dénoncer. Ensuite, il est important de choisir un champ d’action et
de s’engager sur le terrain en proposant des projets collectifs
qui vont à l’encontre de ceux qui détruisent l’environnement
naturel et humain promus par le système et, en particulier, les
projets qui favorisent l’hyper-concentration urbaine, la spéculation foncière, le phénomène de l’accaparement des terres et
l’expansion de l’agrobusiness. Il y a nécessité de travailler en
toute solidarité, en définitive, à la libération des peuples du
joug imposé par ce système dans toutes les sphères de l’activité humaine.
J. D.
Conférence de Paris, la COP21: du désespoir à l'espérance
Par Gérard Montpetit
En cette semaine située entre la dinde et la
tourtière, il est normal de faire un bilan des évènements marquants de l’année. C’est vrai également pour la Conférence de Paris. Après
l’euphorie de la déclaration finale, j’oscille entre
le désespoir et l’espérance lorsque je regarde
la portée véritable de cet accord. On pourrait
dire qu’il contient de bonnes et de mauvaises
nouvelles. Commençons par les mauvaises.
Malgré une volonté affirmée des 195 pays de
réduire le réchauffement climatique à moins de
2 degrés C., le père des études sur le climat, M.
James Hansen, est profondément déçu car les
engagements sont de belles promesses, mais
sans aucune action véritable. Pour les nations
signataires, l’accord n’est pas plus contraignant
qu’une résolution du jour de l’an… Pensons
aux promesses du président Obama : oui, ses
engagements sont sincères, mais le Congrès
des États-Unis est dominé par des climatonégationnistes républicains, dont James Inhole.
Pour des raisons de politique partisane, on
peut parier que la bonne intention de M.
Obama prendra le bord des tablettes bureaucratiques…
Le pire obstacle aux espoirs d’avoir une
planète habitable en l’an 2100, ce sont les privilégiés… qui voudront conserver leur main
mise sur l’économie mondiale! Si l’humanité
respecte les engagements de COP21, cela
veut dire que les grandes transnationales des
énergies fossiles perdront des milliers de milliards de dollars en «investissements inutiles»
selon plusieurs études, dont celle de Carbon
Tracker. Des crimes ont été commis pour des
sommes bien moindres! Pour sauver leurs
intérêts, les firmes de relations publiques vont
accélérer le rythme des publicités qui font
l’écoblanchiment des énergies fossiles,
comme celle de Gaz Métro qui tente de nous
faire avaler la couleuvre que le gaz naturel,
une énergie fossile majoritairement produite
par fracturation hydraulique, est une énergie
propre, ou que l’oléoduc Énergie Est n’augmentera pas la production de gaz à effet de
serre. À moins que les citoyens, bien infor-
més, n’envoient paître ces tentatives de
«greenwashing», les «Esso» et «Shell» de ce
monde, avec la complicité de certains politiciens, vont tenter de greffer une poignée de
valise dans le dos de 7 milliards d’humains!
Maintenant, les bonnes nouvelles. La
conférence a gravé dans la conscience collective que les réchauffements climatiques sont
une menace grave pour notre avenir. tre sensibilisé à la question, c’est le premier pas… et
non le moindre. Ce sont souvent les citoyens,
les gouvernements provinciaux et les municipalités qui sont à l’avant-garde de la lutte
contre la production de gaz carbonique.
De plus, les nouvelles technologies avancent à pas de géant. Le prix par kilowatt de
l’éolien et des capteurs solaires est maintenant
concurrentiel avec l’électricité produite avec du
charbon ou du pétrole. Environ 20% de l’électricité des États-Unis provient du renouvelable.
Ajoutons à cela, qu’il y a un engouement pour
les voitures électriques comme la Tesla ou la
Volt; un engouement comparable à celui qui a
engendré l’internet et le téléphone intelligent.
Lorsque la méga-usine de batteries de Testa,
présentement en construction en Arizona,
commencera la production, là aussi, on verra
une chute des prix qui entrainera une révolution.
Enfin, la conscientisation est aidée par certains événements. Pendant la conférence, des
épisodes de smog intolérables ont handicapé la
vie dans de grandes métropoles comme
Beijing. La Chine, deuxième économie du
monde, réalise que la vie économique ne peut
fonctionner si ses citoyens sont condamnés à
respirer de l’air chargé de particules polluantes.
Le coût de ne rien faire devient trop élevé!
Les grandes entreprises, aidées par certains politiciens, vont continuer de bloquer les
efforts pour limiter la production de gaz à effet
de serre. De l’autre côté, la conscience populaire, les nouvelles technologies et les coûts
des catastrophes naturelles vont faire avancer
les politiques. Est-ce que les forces du gros
bons sens vont réussir à s’imposer avant qu’il
ne soit trop tard pour les générations à venir?
G. M.
14
Les DEBATS
KIOSQUE
N° 1494 - Lundi 4 Janvier 2016
Arabie Saoudite
Colère après l'exécution
d'un chef chiite
L'Arabie saoudite a exécuté 47 "terroristes", dont
le chef religieux chiite Nimr Baqer al-Nimr, figure
de la contestation contre le régime, suscitant
l'indignation dans le monde chiite et une crise
diplomatique avec Téhéran.
L
es protestations les plus
fortes sont effectivement
venues d’Iran, puissance
chiite qui a averti que Ryad
paierait «un prix élevé» pour l’exécution du cheikh Nimr, tandis que
des appels à manifester ont été lancés pour dimanche.
Des manifestants ont lancé des
cocktails Molotov samedi soir
contre l’ambassade d’Arabie à
Téhéran, incendiant une partie du
bâtiment dans lequel ils ont pénétré
avant d’être chassés par la police.
«Le feu a détruit l’intérieur de l’ambassade», a déclaré à l’AFP un
témoin sur place. A Machhad (nordest), seconde ville d’Iran, des manifestants ont également attaqué et
incendié le consulat saoudien.
Le ministère saoudien des
Affaires étrangères avait convoqué
quelques heures plus tôt l’ambassadeur d’Iran pour protester contre
«les déclarations agressives» de
Téhéran, estimant qu’elles représentent «une flagrante ingérence
dans les affaires du royaume».
Peu après, Ryad a accusé l’Iran,
pays «sans vergogne», de «fulminer au sujet des droits de l’Homme»
alors que Téhéran mène des exécutions «sans cadre légal clair» et est
bien «le dernier à pouvoir accuser
d’autres de soutenir le terrorisme».
Les condamnés - 45 Saoudiens,
un Égyptien, un Tchadien -, jugés
pour différentes affaires, ont été
exécutés au sabre ou par balles
dans 12 villes du royaume. La plupart étaient des jihadistes du groupe Al-Qaïda.
Après l’exécution du cheikh
Nimr,
quelques
centaines
d’hommes et de femmes avaient
manifesté en Arabie saoudite dans
la ville à majorité chiite de Qatif
(est), arborant des portraits du
dignitaire chiite.
Washington s’est dit inquiet que
les «tensions communautaires» en
Arabie ne «s’exacerbent à un
moment où il est urgent de les apaiser».
Le cheikh Nimr al-Nimr, 56 ans,
virulent critique de la dynastie sunnite des Al-Saoud, a été la figure de
proue du mouvement de contesta-
Maurice
tion qui avait éclaté en 2011, dans
la foulée des printemps arabes,
dans l’est de l’Arabie où vit l’essentiel de la minorité chiite.
Cette communauté, concentrée
dans la province orientale riche en
pétrole, se plaint d’être marginalisée dans ce pays majoritairement
sunnite.
L’exécution du cheikh Nimr
«provoquera la colère des jeunes»
chiites en Arabie saoudite, a mis en
garde son frère, Mohammed alNimr. «Il y aura des réactions négatives à l’intérieur du royaume et à
l’étranger mais nous espérons
qu’elles seront pacifiques».
Le cheikh Nimr avait été
condamné à mort en octobre 2014
pour «terrorisme», «sédition»,
«désobéissance au souverain» et
«port d’armes» par un tribunal de
Ryad.
L’ONG
Amnesty
International avait dénoncé un
«procès inique».
Son arrestation en juillet 2012
avait déjà provoqué de violentes
manifestations. Pour Philip Luther,
directeur d’Amnesty pour le MoyenOrient, son exécution «suggère»
que les autorités saoudiennes «utilisent les exécutions pour régler
des comptes politiques (...) sous
couvert de lutte contre le terrorisme».
Pour la chef de la diplomatie
européenne Federica Mogherini,
«ce cas a le potentiel d’enflammer
un peu plus les tensions sectaires
qui font déjà beaucoup de dégâts
dans la région».
A Bahreïn, la police a fait usage
de gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants chiites.
En Irak, des centaines de personnes ont manifesté leur colère
dans la ville sainte chiite de Kerbala
(centre). Un dirigeant du parti chiite
Dawa au pouvoir a appelé à la fermeture de l’ambassade saoudienne
récemment rouverte à Bagdad ou
l’exécution des «terroristes» saoudiens détenus dans le pays.
Au Yémen, où l’Arabie saoudite
dirige une coalition militaire contre
les rebelles chiites, l’association de
théologiens liée aux rebelles a
condamné l’exécution et prévenu
d’»une révolution écrasante».
Le mouvement chiite libanais
Hezbollah a dénoncé «un crime
haineux perpétré sur la base de
fausse allégations».
AFP
Lire également page 24
Etats-U
Unis
Les sacs en plastique
Bill Clinton rejoint la campagne
interdits pour les courses présidentielle de sa femme
Depuis le premier janvier les
sacs en plastique
habituellement utilisés
pour
les
courses sont interdits
sur
l’île
M a u r i c e .
Annoncée depuis
six mois, la nouvelle loi sur la protection de l’environnement prévoit des
amendes allant jusqu’à 270 dollars
pour toute personne trouvée coupable de vente des sacs en plastique.
Le gouvernement mauricien est resté fermement sur sa volonté de
bannir les sacs en plastique devenus un véritable fléau affectant l’écosystème terrestre comme maritime. Un moratoire de six mois réclamé
par la Plastic Products Manufacturers Association a été refusé.
L’association des fabricants des sacs réclamait un délai pour leur permettre d’importer de la matière première pour des sacs biodégradables et des équipements de production répondant aux normes internationales. Elle avait porté l’affaire en Cour mais a essuyé un revers.
La juge Aruna Devi Narain a trouvé que les règlements ont été faits
légitimement par les autorités compétentes et pour la protection de
l’environnement et de l’intérêt public. Le gouvernement prône désormais l’utilisation de sacs en papier ou en matières biodégradables.
Toutefois, les sacs qui sont déjà en circulation peuvent être utilisés
‘par les consommateurs uniquement’.
Ces derniers, qui détiennent ces sacs chez eux, pourront les utiliser autant de fois qu’ils le souhaitent sans en être inquiétés par les
autorités. Mais, ils ne pourront acheter d’autres. Quant aux commerçants qui disposent de ce type de sacs, ils doivent, eux, s’en débarrasser en les revendant à des entreprises de recyclage.
Les gérants de boutiques et de supermarchés sont un peu plus
embarrassés car les sacs biodégradables ne sont pas encore disponibles ou très rares. Ils devraient faire leurs apparitions dans un mois
a confié un responsable d’une chaîne de supermarchés. Les producteurs locaux, quant à eux, n’ont toujours pas importé les matières premières pour pouvoir se lancer dans la production. Sur l’île Rodrigues,
qui fait partie de la République de Maurice, l’Assemblée regionale
avait déjà appliqué cette mesure depuis l’année dernière.
R. I.
L’
ancien président américain
Bill Clinton fera campagne
lundi dans le New Hampshire
(nord-est) afin de soutenir pour la
première fois sa femme Hillary,
favorite du parti démocrate dans
la course à la Maison Blanche.
Bill Clinton doit se rendre à
Nashua dans une université locale avant de rejoindre la mairie
d’Exeter, ont indiqué des médias
locaux.
Hillary Clinton est devenue la
cible privilégiée de Donald
Trump, favori des républicains
pour la présidentielle, qui auparavant éreintait davantage les
rivaux de son propre camp.
Des conseillers d’Hillary
Clinton ont expliqué que Bill
Clinton allait parler de la manière
dont sa femme pourrait remporter
les élections primaires dans cet
Etat début février.
Hillary Clinton avait remporté
le New Hampshire en 2008
quand elle concourrait contre
Barack Obama.
Donald Trump a affirmé
samedi sur Twitter qu’il «espérait que Bill Clinton commence à
parler des sujets de femmes pour
que les électeurs puissent voir
combien il est hypocrite et combien Hillary a maltraité ces
femmes», dans une allusion aux
rumeurs sur les infidélités de l’ancien président. L’homme d’affaires a aussi estimé que Hillary
Clinton n’avait ni «la force ni l’endurance» pour être présidente.
Trump avait le mois dernier
dénoncé le «terrible bilan» de Bill
Clinton en matière de femmes.
«Hillary se trompe si elle pense
qu’elle peut faire venir son mari
avec son terrible bilan en matière
d’agressions contre des femmes,
tandis qu’elle-même joue la carte
du féminisme contre moi», avait-il
tweeté.
Les scandales à caractère
sexuel qui ont entaché les mandats de Bill Clinton comme gouverneur de l’Arkansas (19831992) ou président des EtatsUnis (1993-2001) sont une «cible
justifiée» en 2016, a estimé
Trump.
Les républicains au Congrès
avaient essayé en vain de
démettre Bill Clinton de ses fonctions présidentielles en 1998
après sa liaison avec une stagiaire, Monica Lewinsky.
Le New Hampshire sera le
premier Etat à accueillir le 9
février des primaires sous la
forme d’élections à bulletin
secret. Avant lui, l’Iowa (centre)
accueillera le 1er février la première primaire sous forme de
«caucus», qui est une consultation publique à main levée.
AFP
Mexique
Assassinat d’une maire tout juste élue à Temixco
Un commando armé a assassiné samedi la toute nouvelle maire de Temixco, une ville de l’Etat de
Morelos dans le centre du Mexique, gangrenée par le crime organisé, a-t-on appris auprès des autorités
locales. Le gouverneur de l’Etat, Graco Ramirez, a confirmé l’»attentat» contre la maire Gisela Mota, 33 ans,
qui était comme lui élue du parti de gauche PRD. Il a assuré que les auteurs présumés avaient été «arrêtés». Plusieurs hommes armés sont entrés chez Mme Mota, qui avait pris ses fonctions seulement 24 heures
plus tôt, et ont ouvert le feu, selon des sources policières. Située à quelques 90 km au sud de la capitale,
Temixco est une des villes mexicaines qui connait le plus fort taux de délinquance, via des bandes organisées spécialisées notamment dans le trafic de drogue qui opèrent souvent avec la complicité d’autorités
locales. L’une de ces bandes est le cartel Guerreros Unidos, accusé d’être responsable de la disparition des
43 étudiants en septembre 2014 dans l’Etat voisin de Guerrero. Le gouverneur Ramirez a prévenu qu’il n’y
aurait «pas d’impunité» pour l’assassinat de Mme Mota, qui intervient en plein coeur d’une bataille politique
autour du fonctionnement des polices locales.
AFP
N° 1494 - Lundi 4 Janvier 2016
CULTURE
Les DEBATS
Théâtre national Mahieddine Bachtarzi
La pièce de théâtre "El' Laz" présentée
La générale de la pièce de théâtre "El' Laz" (l'as) a été présentée samedi soir à Alger,
avec le souci de mettre à la lumière du jour une partie de l'histoire de la révolution
algérienne, où le devoir de prendre les armes contre l'ennemi s'est mêlé à l'idéologie et
à l'égo de chacun.
P
résenté au Théâtre
national Mahieddine
Bachtarzi (Tna), la
pièce répercute le
conflit avec soi, propre à
quelques héros de la guerre de
libération nationale, unis pour le
même idéal, pourtant parfois
divergents quant aux formes à
donner à la stratégie du combat
libérateur.
Adaptée
par
Mohamed
Bourahla du roman éponyme
(1976) de l'écrivain algérien
Tahar Ouettar (1936-2010), "El'
Laz", tragédie expressionniste
savamment conçue par Yahia
Benamar, est rendue tel un arrêt
sur image sur le désir inné de
vouloir mettre en conformité son
idéologie et ses convictions personnelles avec l'idéal révolutionnaire qui appelait uniquement à
libérer le territoire.
Dans une idée de génie d'où
le spectacle puise sa force, Yahia
Banamar a mis en scène six
stèles représentant des héros de
guerre quittant leurs socles
après avoir laissé leurs armes en
suspens, pour se retrouver à
nouveau dans une double tem-
poralité liant le passé au présent
pour livrer une part douloureuse
de la réalité de l'histoire à la jeunesse d'aujourd'hui.
Répondant de toute évidence
à l'appel de la patrie, les six
monuments, dans leurs accoutrements de guerriers aux couleurs argentées -car élevés par la
nation au rang de la solennité-,
s'échangent des vérités embarassantes, chacun
accusant
l'autre de s'être enfermé dans
son égo en voulant à tout pris
organiser la stratégie du combat
et entretenir l'élan de la révolution au nom de convictions idéologiques ou d'intentions de s'octroyer la position de leader.
El'Laz, personnage campé
par le jeune Samy Zelmati, musicien par ailleurs distribué pour la
première fois, a rendu le rôle d'un
jeune d'aujourd'hui, tourmenté
par le sort tragique qu'a connu
son père, ancien combattant, victime d'un complot où il s'est
retrouvé accusé à tort de haute
trahison.
Dans des échanges intenses
au rythme ascendant, les stèles
animées par la seule volonté d'El
Laz, s'inculpent mutuellement
sans pour autant pouvoir établir
de complicité avérée avec l'ennemi, laissant ainsi le doute s'installer, ce qui a accentué la douleur
du jeune, confronté à des vérités
qui n'avaient pas lieu d'être entre
des frères de combat.
Les
comédiens
Hakim
Benkhaled, Ali Djebara, Djallal
Draoui, Laïd Benamara, Hocine
Moustiri, Samy Zelmati et Tarek
Atrous, permettant par moments
à leurs personnages respectifs
de justifier, dans des monologues, leurs attitudes sectaires,
relevant de "la nature humaine",
ont brillamment porté le texte
occupant tous les espaces de la
scène. Le spectacle renvoyant
au "Hamartia" (à l'époque du
théâtre de l'Antiquité, erreur de
jugement causant le malheur du
héros tragique),a entretenu de
manière récurrente le vieil adage
populaire "Ma yebqa fel'oued ghir
h'djarou" (ne restera de la rivière
que ses rochers) pour dire qu'il
n'y a que la vérité qui compte.
Egalement £uvre de Yahia
Banamar, la scénographie faite
d'un plancher tout en rouge et
d'un socle de stèle multifonctionnel pareillement teinté, a bien
répercuté la teneur du propos et
la densité du texte rendu en
Arabe classique, avec quelques
interventions dans le parler populaire. La musique et les
ambiances sonores signées par
Farouk Houhamdi, ont dessiné
les atmosphères de méditation
souhaitées par le metteur en
scène, tenant le public relativement nombreux en haleine
devant la pertinence d'un tel sujet
porté pour la première fois sur les
planches. Les six stèles, unanimes à dire à l'issue du spectacle que rien de toutes les vérités rétablies ne touche à la
sacralité de la révolution armée,
rejoignent leurs socle, comme
lors de la scène d'exposition,
reprenant leurs armes respectives restées en suspens durant
toute la représentation.
La pièce de théâtre "El'Laz"
qui attend d'autres dates de programmation à travers le territoire
national, est produite par le
Théâtre régional de Souk Ahras
sous l'égide du ministère de la
Culture.
R. C.
15
Suite à un effondrement
Djamâa
El Berani fermé
pour travaux
Les travaux de confortement
d'urgence de la vieille mosquée
El Barani dans la Casbah
d'Alger ont commencé samedi
après l'effondrement partiel de
sa toiture intervenu jeudi en fin
de journée, a-t-on appris auprès
de l'Office de gestion et d'exploitation des biens culturels
(Ogebc).
Cet effondrement qui a fait un
seul blessé léger, jeudi avant la
prière du Maghreb, a été causé,
selon le directeur de l'Ogebc,
par le "pourrissement" des rondins de bois soutenant la toiture, suite aux infiltrations d'eau
de pluie.
La mosquée restera fermée aux
fidèles jusqu'à la fin des travaux.
Classée au patrimoine national,
la mosquée El Barani -qui est
mitoyenne à la citadelle dans le
périmètre du secteur sauvegardé de la Casbah d'Alger- n'a
jamais bénéficié de travaux de
restauration par des entreprises
spécialisées.
Situé à l'extérieur de la muraille
de la citadelle, Djamâa El Barani
a été construite à l'époque de la
régence ottomane, en 1653,
pour permettre aux fidèles
étrangers à la citadelle d'accomplir la prière.
En 1818, après l'installation du
pouvoir politique à la citadelle,
la mosquée a été agrandie pour
abriter le tribunal de l'Agha.
Aux premières années de la
colonisation française, l'édifice
a d'abord servi de caserne
avant d'être transformé en église en 1839, puis rendu à sa
vocation première. Djamâa El
Barani a été classé en 1887 par
l'administration coloniale.
Reda A.
Des suites d'un cancer
Le chanteur Michel
Delpech décède
Le chanteur, auteur et compositeur
français
Michel
Delpech est décédé samedi soir
à l'âge de 69 ans des suites d'un
cancer, ont rapporté les médias
français.
Michel Delpech souffrait depuis
trois ans d'un cancer de la
gorge qui l'avait obligé à quitter
la scène en 2013.
Dès ses débuts de carrière en
1964 il avait su se faire une
place dans la chanson de variété.
Ses tubes comme "Le Loir et
Cher", "Chez Laurette" ou
"Quand
j'étais
chanteur"
avaient connu un immense succès.
R. I.
Centre de proximité de jeunes de Theniet El Had
Exposition de tableaux de Mohamed Belahcen
U
ne exposition de tableaux
sur le thème de l'environnement de l'artiste plasticien Mohamed Belahcen se tient
depuis samedi au centre de proximité de jeunes de la ville de
Theniet El Had (Tissemsilt).
Cet natif de Theniet El Had
expose durant une semaine, plus
d'une centaine de toiles confectionnées avec du sable et du verre traitant de l'environnement et de la
nature et ses éléments dont l'arbre
de cèdre d'Atlas planté dans la
forêt d'El Meddad et les oiseaux
menacés de disparition dont le
chardron qui vit au parc national de
cèdre.
En abordant ces thèmes, l'artiste Belahcen tente d'attirer l'attention des amateurs de la nature de
la wilaya pour davantage de protection des espèces végétales et
animales vivant au parc El Medad.
Dans ce cadre, il a indiqué à
l'APS que toutes ses £uvres artistiques ont un rapport avec le parc
national de cedre qui constitue un
lieu naturel unique dans son genre
disposant de plus de 70 espèces
animales protégées par la loi et
autres végétales rares.
Il a ajouté que ces thèmes ont
été traités dans ses tableaux pour
sensibiliser différentes couches de
la société à l'importance du patri-
moine forestier de la wilaya pour
l'écosystème et la biodiversité.
L'artiste Belahcen a indiqué que
le dessin sur le verre nécessite une
technique de précision et du doigté
exigeant un grand effort. Il a confié
qu'avant d'entamer une oeuvre, il
effectue une visite au parc de
cèdre, où il découvre chaque jour
un élément nouveau et une muse
pour sa soif de créativité.
La grande ambition de cet artis-
te est d'exposer dans les wilayas
du pays et de faire passer son
message de sensibilisation à la
sauvegarde de la faune et de la
flore en Algérie.
Mohamed Belahcen a annoncé,
pour les prochaines semaines, le
lancement d'un atelier de formation
au profit des élèves d'écoles primaires dans le domaine de dessin
sur verre.
H. F.
FEMMES
N° 1494 - Lundi 4 Janvier 2016
PAROLES DE FEMMES
«La quiétude... c'est le bien de ceux qui ont
à jamais choisi une part de leur destin, et
rejeté l'autre.»
Colette
Les DEBATS
17
ILS ONT DIT :
«Gardons l'esprit libre, c'est l'unique quiétude, la vraie, la
seule vraie.»
Claude Jasmin
Page animée par Tinhinan
Actus-femmes
Mort de Natalie Cole : la fille du chanteur de jazz Nat "King" Cole s'est éteinte à 65 ans
TRISTESSE
Triste nouvelle en ce début d'année. Natalie Cole,
la chanteuse soul et fille du célèbre Nat " King "
Cole, est décédée. Elle était âgée de 65 ans.
Le monde la musique est en deuil. Natalie Cole est morte à l'âge de 65
ans. Sa porte-parole a confirmé à CNN que la chanteuse soul américaine
est décédée le soir du 31 décembre. Comme le rapporte TMZ, l'artiste a
succombé à une insuffisance cardiaque à l'hôpital Cedars-Sinai, à Los
Angeles. Le média américain révèle également que la fille de la légende du
jazz Nat " King " Cole souffrait de complications survenues notamment
après la transplantation d'un rein, en 2009. Toujours selon TMZ, Natalie
Cole, très malade, avait annulé plusieurs dates de sa tournée fin décembre,
y compris son show du nouvel an au Disney Hall, à Los Angeles. Le site
explique ainsi que la chanteuse avait de nombreux problèmes de santé en
raison de ses addictions. En 2008, elle avait également souffert d'une maladie au foie. Elle avait aussi subi une chimiothérapie pour soigner son hépatite C. Née en 1950, Natalie Cole a suivi les traces de son père, chanteur et
pianiste, dès l'âge de 6 ans en chantant avec ce dernier sur un album de
Noël. Très proche de la légende du jazz, mort en 1965 alors qu'elle n'avait
que 15 ans, la chanteuse a poursuivi sa carrière au cours de laquelle elle est
même comparée à Aretha Franklin. En 1975, elle enregistre son plus grand
tube, This Will Be extrait de son album Inseparable, qui lui permet de décrocher le Grammy Award de " la meilleure révélation" dans les années 70.
Suivront les hits I've Got Love on My Mind, Our Love et Someone That I
Used to Love. Dans les années 80, elle connaît un passage à vide dû à
sa consommation d'héroïne, qui la mènera en cure de désintoxication. En 1991, Natalie Cole renoue avec le succès avec la chanson Unforgettable, sur laquelle elle enregistre virtuellement
un duo avec son défunt père. Le titre apparaît sur l'album de
reprises Unforgettable … With Love, qui reçoit six
Grammys. Au cours de sa carrière, Natalie Cole recevra au
total neuf statuettes. Un parcours incroyable qui a marqué
de nombreux artistes et notamment Lenny Kravitz, qui a
rendu hommage à la star sur son compte Instagram. "
Alors que la nouvelle année fait son entrée, un instrument angélique est parti. La voix de Natalie Cole était
la perfection. Et quelle dame… Tu nous manquera
ma chère ", a déclaré le chanteur sur le réseau
social, en accompagnant son message d'une
photo en noir et blanc de l'artiste.
Anti-age
Les huiles végétales, de vraies alliées beauté
D'
amande, de sésame ou de macadamia, les huiles
végétales sont devenues incontournables, aussi
bien sur le visage, le corps que les cheveux. Pour
nourrir et assouplir, traiter et sublimer… mais aussi parfumer.
Les plus connues sont celles d'amande douce, d'argan et de
jojoba… «Très simples d'utilisation, les huiles d'origine végétale sont de vrais produits à tout faire», explique Amanda
Gérentes Chevilliat, responsable de la communication scientifique chez Melvita. «Elles permettent de venir à bout des
petites rougeurs, d'une peau sèche, de cicatrices ou même
d'allergies.» Naturelles, ces huiles sont obtenues par première pression à froid ou par macération à partir de graines, de
noyaux de fruits ou de racines. Elles sont ensuite conditionnées ou mélangées à d'autres, afin de booster leur action.
PURES OU MÉLANGÉES
«Chaque huile végétale possède des propriétés différentes
selon sa composition et sa concentration en acides gras», précise Amanda Gérentes Chevilliat. «Pour une action ciblée, on
peut donc la choisir en fonction de ses besoins.» Les peaux
matures trouveront du réconfort dans l'huile d'argan, réparatrice ou celle de rosier muscat, régénérante. Les épidermes qui
manquent d'éclat iront vers les huiles de papaye ou de carotte qui donnent bonne mine. Si les huiles de noisette, de sésame ou de carthame s'adaptent à toutes les natures de peau,
l'huile de noyau d'abricot s'adresse aux peaux mixtes, celle de
nigelle est, elle, idéale contre l'acné. Certaines, plus épaisses,
conviennent au massage du corps, comme l'huile de macadamia. Tandis que pour les cheveux, c'est celle de camélia, aux
vertus assouplissantes, qui est recommandée. «Il existe aussi
des cocktails déjà prêts qui associent argan, sésame, jojoba…
et permettent de prendre soin de la peau et des cheveux.
Rebaptisés sérum, concentré ou élixir, ils offrent un champ
d'action plus large grâce à une grande diversité d'acides
gras», précise Amanda Gérentes Chevilliat. D'autres actifs
(vitamines, molécules parfumantes…) peuvent y être incorporés. Pour obtenir, au final, des huiles multifonctions et multiusages parfaites pour une utilisation rapide et quotidienne.
ELLES SONT RÉGÉNÉRANTES ET ANTI-ÂGE
Très actives, les huiles végétales comptent de nombreux
bienfaits. Le principal étant de combler le manque de lipides,
en apportant les acides gras essentiels dont la peau a besoin
et qu'elle ne synthétise pas naturellement avec, en tête, les
oméga-3 et les oméga-6. Mieux nourri et à l'abri de la déshydratation, l'épiderme devient, au fil des applications, plus
souple. Riches en vitamines A et E, les huiles végétales accélèrent aussi le renouvellement cellulaire, tout en protégeant de
l'oxydation et du vieillissement. Certaines marques leur associent des huiles essentielles aux propriétés raffermissantes,
revitalisantes ou apaisantes. D'autres leur ajoutent quelques
particules dorées, afin d'accentuer le fini satiné qui reflète la
lumière et souligne, surtout en été, la couleur ambrée du bronzage.
LES HUILES VÉGÉTALES DOPENT LA FIBRE
CAPILLAIRE
Sur les cheveux, comme sur la peau, la richesse des huiles
en acides gras essentiels permet de réparer, mais aussi de
faire briller. On peut en déposer quelques gouttes chaque jour
sur des pointes abîmées pour les réhydrater et éviter les
fourches. Autre utilisation, sous forme de masque sur les
demi-longueurs. Pour bien faire pénétrer, on masse huile et
cheveux, en ayant soin d'éviter le cuir chevelu (en général,
suffisamment gras). On laisse poser une demi-heure, de préférence sous une serviette chaude, avant de rincer soigneusement. Un soin profond et nourrissant, idéal pour ressourcer
sans alourdir, qui crée de plus un film autour de la fibre, lisse
la cuticule, la fait briller davantage. Ce rituel, à renouveler
chaque semaine, convient aussi aux cheveux colorés qui souhaitent «réveiller» leurs reflets et doper la fibre capillaire, souvent fragilisée par les colorations.
ELLES NOURRISSENT ET RÉÉQUILIBRENT L'ÉPIDERME
Les huiles sont idéales à chaque changement de saison
pour revitaliser les épidermes fatigués (en cure de trois
semaines). Elles peuvent aussi être très bénéfiques en régulant les peaux grasses. Dans tous les cas, deux ou trois
gouttes suffisent. On peut en ajouter à sa crème de jour, afin
de la renforcer en lipides et de la rendre encore plus nourrissante. Mais on peut surtout masser quelques gouttes d'huile
directement sur le visage, un peu comme un sérum, plutôt le
soir (pour éviter d'avoir le visage luisant dans la journée). Il
faut l'appliquer par mouvements circulaires pour oxygéner la
peau.
Et si on commence avec la pulpe des doigts, on n'hésite
pas, ensuite, à masser le visage à pleines mains pour stimuler les tissus. On pourra même utiliser ce qui n'a pas été
absorbé sur les pointes des cheveux ou sur le pourtour des
ongles pour les nourrir.
ELLES INVITENT AU MASSAGE ET SATINENT LE
CORPS
L'huile a un effet sensuel qui appelle instinctivement au
massage. Car, pour mieux pénétrer, la texture doit être plus ou
moins longuement travaillée et chauffée sur la peau. Rien de
plus simple donc que de l'étaler par de larges mouvements circulaires sur tout le corps, en partant du bas et en remontant
vers le haut. Celles qui veulent accélérer l'application pourront
la déposer sur une peau encore un peu humide : grâce à l'eau,
l'huile va pénétrer plus rapidement.
Si vous souhaitez éviter l'effet un peu gras, misez sur les
textures dites «sèches», enrichies en esters naturels (ou en
silicones volatiles chez certaines marques) qui sont chargés
de casser les molécules lipidiques. Plus légères, plus fluides,
ces textures glissent sur la peau et ne nécessitent donc pas
d'être longuement massées. Il suffit de les vaporiser sur les
jambes, les bras ou le décolleté, puis de lisser avec la main.
• Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI •
Le fondateur
Quotidien national
d’information
Edité par la SARL
MAHMOUDI INFO
Abderrahmane Mahmoudi
•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.63.45.42 Fax : 021.63.45.13 - Service Publicité : 021.63.42.65 •Email : [email protected] •
Web : http://www.lesdebats.com • Impression SIA • Publicité ANEP 1, avenue Pasteur, Alger, Tél. : 021.73.30.43
18 Les DEBATS
SPORTS
RC Arbaâ
C'est la crise !
L
a crise semble s’installer au
RC Arba, avec ce qui s’est
passé samedi dernier et la
décision d’un grand nombre
de joueurs de s’abstenir de reprendre
les entraînements avec le groupe.
Ainsi, seuls Cherchar, Nouikes, Bakir,
Bensalem et Meziane étaient au rendez-vous alors que tous les autres
joueurs ont décidé de boycotter en
raison de la grave crise que traverse
le club étant donné que les joueurs ne
sont pas payés depuis plus de six
mois pour les anciens surtout. Le staff
technique dirigé par l’entraîneur de
l’équipe espoirs Rachid Saâdaoui
après le départ de Lounici a fait appel
à dix éléments espoirs pour pouvoir
N° 1494 - Lundi 4 Janvier 2016
combler ces défections. Il faut savoir
que déjà deux joueurs ont opté pour
d’autres formations, à savoir,
Harrouche qui a signé à l’ES Sétif et
Daoud qui a opté pour le MC El
Eulma après qu’ils ont obtenu le feu
vert de la commission des litiges.
Pour sa part et après avoir dirigé
l’équipe en remplacement de
Abdenour Bousbia, Lounici a refusé
de poursuivre la mission. «La situation de l’équipe est vraiment délicate
au classement. Franchement, je ne
suis pas certain de continuer ma mission», avait affirmé le coach juste
après le dernier match qu’il avait dirigé avec l’équipe. Le président,
Djamel Amani, qui n’a pas cessé de
Challenge Ahmed-K
Klouch de Chlef
Victoire de M’hamedi
(RC Arbaâ) chez les
messieurs et Sifi (ASAPC
Alger) chez les dames
Brahim M’hamedi du RC Arbaâ chez les
messieurs et Nabila Sifi de l’ASAPC Alger
chez les dames, ont remporté samedi la 43e
édition du challenge Ahmed-Klouch de Chlef,
6e étape du championnat d’Algérie de crosscountry qui en compte 11. Au cours d’une
course sur longue distance, Brahim
M’hamedi a devancé Mansour Harouni
(Mascara) et Khoudir Aggoune (RB Souk elTénine, Béjaïa), tandis qu’Ali Messaoudi
(Chabab Nécira-Nounou, Alger) a remporté
la course sur courte distance dans la même
catégorie. Chez les dames, l’athlète Nabila
Sifi de l’ASAPC Alger s’est distinguée dans la
catégorie seniors devant Malika Benderbal
(ASAPC Alger) et Sihem Aït Athmane (AC
Bordj Bou Arréridj). Les trois premières
places de la catégorie juniors garçons sont
revenues, elles, à Ahmed-Kenzi Saïdia (AS
Sûreté nationale), Toufik Bouziane (NK Aïn
Defla) et Abderrezak Khelifi (JSM Ben
Aknoun, Alger). Chez les juniors filles, Abir
Reffas (Protection civile Souk Ahras) a pris la
première place, devançant Sara Houaouti
(Ouled Mimoun, Tlemcen) et Katia Belbey
(AP Tala Bouzrou, Tizi Ouzou). Dans la catégorie des cadets, Mohamed-Saïd Derbal
(Algor/Tlemcen) a remporté la course, et
Souhila Zentar (CA Bousmaïl/Tipasa) a fait
de même en cadettes. Par équipes, le titre
chez les dames est revenu à l’ASAPC Alger.
Dans les jeunes catégories, il y a eu une razzia des clubs d’Aïn Defla avec les victoires
dans l’épreuve de «par équipes» de Nadi ElKarama (cadets), du CRBTZ Tachta
(cadettes) et du NK Aïn Defla (juniors garçons). L’AP Tala Bouzrou de Tizi Ouzou a
brisé néanmoins cette hégémonie en triomphant en juniors filles.
menacer de démissionner de son
poste est dans de sals draps et nul
doute qu’aucun des autres dirigeants
ne pensera à le suppléer avec tous
ces problèmes que vit le club qui va
directement vers la dérive, car il est
utopique de croire que le RCA se
sauvera du purgatoire. En attendant,
les supporteurs montrent leurs inquiétudes, craignant que la situation ne se
complique si aucun des dirigeants ne
prenne ses responsabilités devant
cette situation difficile qui touche le
club qui avait pourtant émerveillé tout
le monde la saison dernière en atteignant la finale de la Coupe d’Algérie
perdue face au MOB.
Imad M.
CAN 2016 de Handball
Bouchekriou : «La liste des 18
dévoilée après le stage de Slovénie»
La liste des 18 joueurs algériens sélectionnés pour disputer la coupe d’Afrique des nations de handball (CAN-2016),
prévue du 21 au 30 janvier au Caire (Egypte), sera dévoilée
après le dernier stage de préparation qui se déroulera du 5 au
16 janvier en Slovénie, a indiqué samedi le coach national
Salah Bouchekriou. «La liste définitive des joueurs appelés à
disputer la CAN-2016 sera dévoilée après notre stage en
Slovénie», a déclaré Bouchekriou à l’APS, ajoutant avoir retenu 20 éléments pour ce regroupement précompétitif. Le nouvel ailier-droit franco-algérien Moncef Mathias-Soltane, à l’essai durant le stage de Serbie, a cependant anticipé les choses
en annonçant sur sa page facebook qu’il avait été écarté de
l’équipe, espérant avoir une seconde chance à l’avenir et souhaitant bon courage à ses coéquipiers en vue de la CAN.
Avant de rallier la Slovénie, pour son dernier stage de préparation qui sera ponctué par quatre matchs amicaux face à des
clubs de première division slovènes, le Sept algérien, au
repos durant deux jours, sera en regroupement les 3 et 4 janvier à Alger. L’effectif retenu par le coach national pour le
stage en Slovénie sera arrêté dimanche après l’avis du médecin de l’équipe nationale, Mellal Youcef sur l’état de santé des
joueurs Hichem Kaâbeche et Ryad Chahbour, blessés.
L’entraîneur national a fait savoir que ce dernier qui était soumis à des soins intensifs est quasi rétabli et sera parmi le
groupe pour le prochain stage, alors que la présence
d’Hichem Kaâbeche dépendra du résultat de l’IRM qu’il a passée samedi et de l’avis du médecin de l’équipe nationale.
Concernant le cas de Mohamed Mokrani, Bouchekriou a affirmé que l’international algérien qui évolue à l’US Créteil
(France) sera présent avec les «Verts» à partir de dimanche
à Alger avant de rallier la Slovénie. Le Sept national est
retourné jeudi soir à Alger après avoir effectué un stage en
Serbie. Il a affronté et battu le Partizan de Belgrade (33-21)
et l’Etoile Rouge de Belgrade (43-21), avant de se rendre au
Monténégro, où il a rencontré à deux reprises la sélection
locale, soldées par une défaite (25-19) puis un succès (2422). La sélection nationale s’envolera pour le Caire le lundi
18 janvier à partir d’Alger pour prendre part à la CAN, dont
elle est le tenant du trophée. L’Algérie évoluera lors de la
CAN-2016 dans le groupe A avec l’Egypte (pays hôte), le
Maroc, le Gabon, le Nigeria et le Cameroun. Le groupe B est
composé de la Tunisie, du Kenya, de la RD Congo, de la
Libye, du Congo et de l’Angola. Le champion d’Afrique se
qualifiera aux JO-2016 de Rio et les trois premiers prendront
part au championnat du monde 2017 en France.
Hacen Hamar
"Les négociations sont en cours avec le Club
Africain pour Djabou"
L
e président de l’ES Sétif (Ligue 1 algérienne de football) Hacen Hamar a affirmé samedi qu’il était en négociations avec
son homologue du Club Africain (Ligue
1/Tunisie) Slim Riahi pour le transfert du
milieu international algérien Abdelmoumen
Djabou lors de l’actuel mercato d’hiver. «Les
négociations sont en cours avec le Club
Africain pour le transfert de Djabou qui a
manifesté son désir de revenir à l’Entente.
J’espère qu’un accord sera ficelé prochainement, pour l’intérêt de l’ESS et du joueur», a
indiqué le premier responsable du club des
hauts plateaux.
Djabou, absent des terrains depuis mai
2015, avait renouvelé, il y a deux mois, son
contrat avec le Club Africain, qui court désormais jusqu’en 2017. Le joueur avait rejoint le
champion de Tunisie en titre en 2012 pour
un bail de deux saisons. La direction du Club
Africain a rappelé, vendredi soir via un communiqué, que Djabou, n’avait pas le droit de
signer dans un autre club sans son aval.
«Par déontologie, j’ai contacté le président
du Club Africain Slim Riahi pour Djabou,
puisqu’il est toujours sous contrat. Je suis
persuadé que le transfert sera finalisé bien-
tôt et le joueur finira par revenir au bercail»,
a ajouté le responsable sétifien. Djabou (29
ans) avait repris en novembre dernier les
entraînements avec le Club Africain après
une absence de sept mois à cause d’une
blessure au genou.
Il avait été opéré le 7 mai dernier à Tunis
des ligaments croisés. Toutefois, son absence prolongée, en dépit de son rétablissement, a suscité beaucoup d’interrogations
dans l’entourage du club tunisois. Il avait disputé la saison dernière 18 matchs en championnat et marqué 8 buts, contribuant grandement au titre de champion remporté par
les Clubistes. Il n’est plus convoqué en équipe nationale depuis la Coupe d’Afrique des
nations CAN-2015, disputée en Guinée
équatoriale, où il n’avait joué aucun match.
«Je ne pouvais par retenir Benyettou»
Le président de l’ES Sétif (Ligue 1 algérienne de football) Hassan Hammar a affirmé
samedi qu’il ne pouvait pas retenir son attaquant Mohamed Benyettou, sur le point de
finaliser son transfert avec la formation saoudienne d’Al-Shabab (première division). «Le
joueur a manifesté le souhait de tenter une
expérience à l’étranger, nous avons accepté
son transfert à Al-Shabab où tout a été finalisé. Benyettou est dans l’attente d’un visa
pour entrer en Arabie Saoudite. Il devrait
s’envoler cette semaine pour signer son
contrat de trois saisons», a indiqué à l’APS le
premier responsable du champion d’Algérie
en titre.
Benyettou (26 ans) avait rejoint l’Entente
en 2014 pour un contrat de deux saisons en
provenance du MC Oran (Ligue 1/Algérie).
Sous les couleurs sétifiennes, le joueur a
inscrit 15 buts en 56 apparitions, toutes compétitions confondues. «Il était un joueur
inconnu sur la scène nationale, et grâce à
l’ESS il s’est fait un nom. Son départ pourrait
être préjudiciable pour l’équipe qui a manqué
d’efficacité offensive lors de la phase aller
(ndlr, 10 buts), mais ne nous pouvons pas le
retenir contre son gré. Je lui souhaite bon
courage avec son nouveau club», a ajouté
Hammar. Durant l’intersaison, l’ESS a enregistré dèja le départ de deux de ses joueurs
au Golfe, il s’agit du défenseur Farid Mellouli
(Al-Quadissiya/Arabie Saoudite) et Akram
Djahnit (Al-Arabi/Koweït).
Naples
Ghoulam parmi les joueurs les plus utilisés cette saison
L’international algérien, Fawzi Ghoulam, est parmi les joueurs les plus utilisés par son club Naples au cours de la première partie
du championnat de Serie A italienne de football en comptabilisant 1553 minutes comme temps de jeu. La palme d’or dans ce registre
revient au gardien de but espagnol Reina avec 1890 minutes, suivi du Sénégalais Koulibaly (1778) et de l’Espagnol Albiol (1642). Le
meilleur buteur de l’équipe, l’Argentin Higuan, lui, a engrangé 1637 minutes comme temps de jeu. Ghoulam (24 ans) avait rejoint
Naples en janvier 2014 en provenance de l’AS Saint-Etienne (Ligue 1, France). Il a réussi à s’imposer en titulaire à part entière depuis
ses débuts sous les couleurs du club du Sud de l’Italie. Le latéral gauche qui compte 4 réalisations en 24 sélections avec l’équipe algérienne, n’a toutefois toujours pas débloqué son compteur buts en club.
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Après l'exécution d'un chef
religieux Chiite
GHIR HAK
[email protected]
Jijel
Risque d'escalade entre
l'Iran et l'Arabie
L'aggravation de la tension entre l'Iran
et l'Arabie saoudite après l'exécution
du chef religieux Nimr Bager al-Nimr
risque d'alimenter les guerres par procuration que se livrent les deux puissances chiite et sunnite, notamment en
Syrie et au Yémen, selon des experts.
L'exécution de cheikh al-Nimr va
"contribuer à la polarisation saoudoiranienne", affirme Jane Kinninmont de
l'institut Chatham House à Londres.
Depuis l'annonce samedi de la mise à
mort du dignitaire chiite et de 46 autres
personnes condamnées pour "terrorisme" en Arabie, les principales critiques
sont venues de Téhéran où l'ambassade saoudienne a été incendiée.
"L'Iran cherche à se positionner
comme le défenseur des intérêts des
chiites mondialement", explique la
chercheuse.Et "les autorités saoudiennes verront dans la réponse iranienne une validation apparente de leur
perception que l'Iran se mêle de leurs
affaires intérieures", ajoute Mme
Kinninmont.
Tous les experts notent que l'Arabie
saoudite mène une politique étrangère
et militaire plus audacieuse et plus
affirmée depuis l'avènement en janvier
2015 du roi Salmane et la montée en
puissance de son jeune fils
Mohammed, propulsé vice-prince héritier et ministre de la Défense.
Le royaume a pris en mars la tête d'une
coalition arabo-sunnite qui est partie
combattre au Yémen des rebelles
chiites, accusés de liens avec Téhéran,
mais le conflit s'est enlisé et aucune
issue n'est en vue.
Les Saoudiens "jouent avec le feu,
c?est évident", estime François
Heisbourg, conseiller à la Fondation
pour la recherche stratégique (FRS) à
Paris. Depuis le début du conflit au
Yémen, ils sont "dans la même fuite en
avant"."S'ils jugent que la confrontation avec l?Iran est inévitable, autant la
provoquer au moment où les
Américains sont encore là et où l?Iran
est encore dans une situation économique et militaire relativement peu
flambante", relève-t-il. Pour Mahjoob alZweiri, professeur d'études moyenorientales à l'Université du Qatar, des
choses ont radicalement changé entre
Téhéran et Ryad.
"L'Iran avait parié dans le passé sur
une politique étrangère et intérieure
saoudienne hésitante. Mais, au cours
de l'année écoulée, la donne a complètement changé et Ryad a adopté une
position plutôt provocatrice à l'égard
de Téhéran", explique-t-il.
Le mois dernier, Ryad a organisé une
réunion sans précédent des factions
politiques et des groupes armés de
l'opposition syrienne qui luttent contre
le régime de Bachar Al-Assad, soutenu
par l'Iran. Quelques jours plus tard, le
prince Mohammed ben Salmane a créé
la surprise en annonçant la formation
d'une "coalition antiterroriste" de 34
pays à majorité sunnite, visiblement
pour faire taire les critiques selon lesquelles le monde musulman et l'un de
ses chefs de file, l'Arabie saoudite,
n'ont rien fait jusqu'ici contre les jihadistes. Certains pensent "qu'une politique proactive et déterminée de
l'Arabie saoudite est à même d'obtenir
des résultats, y compris dans la réponse à l'Iran et à sa politique dans la
région", indique M. Zweiri.
L'exécution de cheikh al-Nimr est intervenue alors des tentatives avaient été
menées en décembre pour donner une
chance à des règlements politiques en
Syrie et au Yémen.Mais, selon M.
Zweiri, la tension provoquée par l'exécution de samedi "pourrait pousser
Téhéran à davantage de coordination
avec Moscou pour compliquer encore
plus la situation en Syrie".
Les Iraniens pourraient aussi "prolonger le conflit au Yémen dans le but
d'épuiser l'Arabie saoudite, confrontée
à l'effondrement des prix du pétrole",
selon lui.
AFP
ACTU...
Trois refuges servant
d'abris aux terroristes
détruits
Tunisie
L'année touristique
s'annonce faible
Trois refuges qui servaient d'abris aux
terroristes ont été découverts et
détruits samedi par des détachements
de l'Armée nationale populaire (ANP)
relevant du secteur opérationnel de
Jijel, indique dimanche le ministère de
la Défense nationale (MDN) dans un
communiqué.
"Dans le cadre de la lutte antiterroriste,
des détachements de l'Armée nationale
populaire relevant du secteur opérationnel de Jijel (5e région militaire) ont
découvert et détruit, le 2 janvier 2016,
trois (3) refuges pour terroristes", précise la même source.
Par ailleurs et dans le cadre de la sécurisation des frontières et de la lutte
contre la criminalité organisée, des
détachements relevant des secteurs
opérationnels de Tamanrasset, Bordj
Badji Mokhtar et In Guezzam (6e région
militaire) "ont appréhendé deux (2)
contrebandiers et ont saisi un véhicule
tout-terrain, deux (2) motos, un détecteur de métaux et 1,5 tonnes de denrées
alimentaires destinées à la contrebande", relève le communiqué.
Dans le secteur opérationnel de Djanet
(4e région militaire), un détachement de
l'ANP "a saisi un véhicule tout-terrain
chargé de 100 kilogrammes de câbles
de cuivre", ajoute la même source.
G. H.
Turquie
57 migrants coincés
sur un îlot en mer
Egée secourus
L'
année touristique
2016 en Tunisie
s'annonce sous
de mauvais auspices, selon les derniers indicateurs publiés par le ministère tunisien du Tourisme.
Les recettes du secteur
touristique ont en effet régressé à fin novembre 2015, de
33,8% à 2,249 millions de
dinars (MD), par rapport à la
même période de 2014.
Les revenus du tourisme
sont en chute libre par rapport
à l'année de référence 2010,
au cours de laquelle la Tunisie
avait engrangé 3,277 MD (11
mois).
Les indicateurs montrent
également, une baisse de
44,7% des nuitées par rapport
à 2014 et de 54,6% par rapport à 2010. En effet, du 1er
janvier au 30 novembre 2015,
les nuitées se sont montées à
15,512
millions,
contre
21,038 millions en 2014 et
34,171 millions en 2010.
Les faibles résultats enregistrés par le secteur touristique se manifestent également, par la régression du
nombre des entrées de 7,333
millions en 2010, à 6,716 millions en 2014 et 4,955 millions à fin novembre 2015.
Toujours
selon
les
mêmes sources la crise se
poursuivra durant les quatre
premiers mois de l'année
2016.
Le président du groupement professionnel du touris-
me de la confédération des
entreprises citoyennes de
Tunisie
(CONECT),
Houssem Ben Azouz prévoit
"la poursuite de la crise du
tourisme en Tunisie au cours
des quatre premiers mois de
2016".
Il a déclaré à
l'Agence TAP, que plusieurs
tours opérateurs internationaux "n'ont pas programmé
la destination Tunisie, dans
leurs activités en 2016".
Le responsable de la
CONECT a considéré que la
crise qui frappe le tourisme
tunisien en 2015, est "la plus
grande de son histoire", précisant que 270 unités ont fermé
sur un total de 570 hôtels classés (48%).
R. T.
Ain Temouchent
U
Arrestation d'un baron
de la drogue
ne quantité de cinq quintaux de kif traité a été saisie, en fin de semaine, au
niveau de la zone frontalière ouest, par
les éléments de la brigade de lutte contre la
contrebande des stupéfiants, relevant de la
Police judiciaire d'Ain Temouchent, a-t-on
appris, dimanche, de la Sûreté de wilaya.
Exploitant des informations recueillies par
la police judiciaire sur l'existence d'un réseau
criminel organisé de contrebande de stupéfiants à partir des frontières ouest, les policiers
ont pu localiser l'endroit exact du dépôt aménagé pour l'entreposage de la drogue, où ils
ont pu découvrir et saisir les cinq quintaux de
résine de cannabis, indique-t-on dans un communiqué. Les éléments de la PJ ont, également, arrêté un baron de la drogue, outre la
saisie de deux voitures utilisées pour le transport des stupéfiants, ajoute-t-on.
Il s'agit là de la deuxième saisie d'importance, après celle effectuée, il y' a une semaine,
et qui a permis l'interception, toujours aux
frontières ouest, de 14,50 quintaux de drogue
dans un dépôt spécialement aménagé, rappelle-t-on.
R. Y.
Les gardes-côtes turcs ont secouru 57
migrants coincés sur un îlot en mer Egée
alors qu'il tentaient de rallier l'île grecque de
Lesbos depuis les côtes turques, a rapporté dimanche l'agence de presse Anatolie.
L'embarcation des candidats à l'exil a rencontré des problèmes après avoir quitté la
station balnéaire de Dikili, dans la province
d'Izmir, et ses occupants se sont retrouvés
coincés au large sur un îlot, a précisé
l'agence.
Douze des migrants les plus vulnérables,
dont trois enfants, ont été hélitreuillés et
ramenés à Dikili par les gardes-côtes et les
45 autres ont été secourus par des bateaux
de pêche, les navires, trop grands, des
gardes-côtes ne pouvant pas s'approcher
de l'îlot.
La Turquie, qui accueille 2,2 millions de
réfugiés syriens, est le pays de départ des
migrants vers l'Europe.
Plus d'un million de migrants sont arrivés en
Europe en 2015, dont quelque 800.000 par
mer en Grèce, selon l'ONU. L'arrivée de l'hiver n'a pas découragé les candidats à l'exil,
syriens, irakiens, afghans notamment,
même si le flux s'est ralenti.
R. I.
Alger
Interruption partielle du
trafic du tramway
Le tramway d'Alger a connu une interruption partielle du trafic dimanche de 8h22
jusqu'à 9h25 entre les stations Ben Merad
et Sidi Dris, a indiqué la Société d'exploitation des tramways (SETRAM) dans un communiqué.
Le trafic a été interrompu "en raison de
manifestations sur la voie", ajoute le communiqué, signalant que le trafic a repris sur
toute la ligne "en mode nominal".
R. I.