Sonatrach investira 73 milliards de dollars d`ici 2020

Une étude des causes de l'échec scolaire chez les garçons s'impose
Lire en page 5
Retrouvez votre
journal sur son
nouveau site :
latribunedz.com
Quotidien national d'information
N° 6387 Prix 10 DA France 1 C
Mercredi 25 mai 2016
L’ALGÉRIE INTENSIFIERA SES EFFORTS POUR DIVERSIFIER SON MIX ÉNERGÉTIQUE
Sonatrach investira 73 milliards
de dollars d’ici 2020
Par
FACE à la baisse des prix du
pétrole, l’Algérie a décidé d’intensifier ses efforts dans d’exploration
pour élargir la base de ses ressources et poursuivre la transformation du mix énergétique et du mode
de consommation d’énergie. Cette
décision annoncée déjà il y a
quelques mois a été confirmée hier
par le ministre de l’Energie, Salah
Khebri, lors du premier forum
Algérie-UE sur l’énergie. Le
ministre fera savoir, dans ce sens,
que l’Algérie est déterminée à maintenir ses engagements en matière de
stratégie de développement de la
branche exploration-production, et
ce, malgré cette conjoncture de
baisse des prix. Il a annoncé,
d’ailleurs, un accroissement des
activités d’exploration et de développement des gisements, en utilisant les différentes technologies de
récupération à moyen terme. Le
ministre, qui s’exprimait en présence du Commissaire européen
chargé de l’action climatique et de
l’énergie, Miguel Arias Canente, a
assuré que ce «recentrage de la
stratégie énergétique» du pays a été
mis en œuvre dès la fin 2015.
Photo : S. Zoheir
Smaïl Boughazi
Revenant sur les investissements
de la compagnie publique
Sonatrach, Khebri a indiqué dans
son allocution qu’ils devraient
DÉBUT DES ÉPREUVES DU BREVET
D’ENSEIGNEMENT MOYEN HIER
dépasser les 73 milliards de dollars
entre 2016 et 2020. Un chiffre qui
dénote de la volonté de l’Algérie de
maintenir la production nécessaire
pour satisfaire la demande nationale
en constante croissance. Quant à la
capacité installée des exportations
gazières de l’Algérie, le ministre a
ACTUALITÉ
L’OPÉRATION DE RATISSAGE EST TOUJOURS EN COURS
3 terroristes abattus à Bouira
et arsenal de guerre récupéré
Les sujets des examens du premier
jour rassurent les candidats
FOIRE
„ FIA-2016 : «L'investissement
et l'entreprise au cœur
de l'économie productive»...........p2
Par
Adel Boucherguine
LA LUTTE, sans
relâche, des services
de sécurité pour neutraliser les derniers
éléments de groupes
terroristes, encore
réfugiés dans nos
monts et forêts, se
poursuit. Hier, un détachement de l’Armée
nationale populaire
(ANP) a abattu, dans
l’après-midi, trois autres terroristes près de la forêt d’Errich, commune
d’Aïn Turk dans la wilaya de Bouira, où l’opération de ratissage déclenchée il y a une semaine se poursuit encore, a annoncé un communiqué du
ministère de la Défense nationale (MDN).
Suite en page 24
Photo : Archives
Photo : Archives
Par
Chahira Cheref
AVEC la participation de près de
560 000 candidats, les épreuves du
Brevet d’enseignement moyen
(BEM) ont débuté hier matin à travers le territoire national. Le coup
d’envoi officiel de cet examen a été
donné à partir de la wilaya d’El
Oued par la ministre de l’Education
nationale, Nouria Benghebrit.
Les candidats ont passé, hier
dans la matinée, l’épreuve de langue
arabe suivie de celles des sciences
physiques et de technologie. En
séance d’après-midi, ils ont subi les
épreuves d’éducation islamique et
d’éducation civique.
Suite en page 5
Supplément Théma
Les Algériens,
consommateurs immédiats
de la période estivale
Lire pp 11 à 15
affirmé que celle-ci a été portée à
près de 90 milliards m3/an dont plus
de 50 milliards m3/an via les trois
gazoducs dédiés à l’Europe, tandis
que le reste est formé de GNL.
S’agissant de la production des
hydrocarbures, elle a atteint, selon
le ministre, près de 200 millions de
TEP en 2015 et devrait reprendre
progressivement sa croissance dès
cette année pour atteindre 241 millions TEP en 2020.
Cette augmentation se fera grâce
à la mise en exploitation de nouveaux gisements et à l’amélioration
du taux de récupération des gisements existants. Khebri a, par
ailleurs, évoqué la question de l’investissement dans les énergies
renouvelables (EnR) pour lequel
toutes les facilitations ont été mises
en place à commencer par le cadre
réglementaire qui offre plusieurs
avantages au secteur privé. Dans ce
sens, il a estimé que l’Algérie
entend mettre en place toute la
chaîne industrielle qui accompagne
ses investissements. Il a appelé, lors
d’un point de presse animé conjointement avec le Commissaire
européen, à développer la base
industrielle des EnR qui vient en
amont.
Suite en page 2
COOPÉRATION
„ Les entreprises italiennes
invitées à investir en Algérie......p3
MONDE
„ Les Palestiniens
rejettent la comédie
franco-israélienne....................p17
2
L ’ É V É N E M E N T
Mercredi 25 mai 2016
PRÉSENCE EN FORCE DE LA TURQUIE À LA 49E FOIRE INTERNATIONALE D’ALGER
FIA-2016 : «L’investissement et l’entreprise
au cœur de l’économie productive»
Par
Ziad Abdelhadi
est sous le thème «L’investissement et l’entreprise au cœur de
l’économie productive» que va se
dérouler la 49e édition de la Foire
internationale d’Alger (FIA-2016)
du 28 mai au 2 juin 2016, au Palais
des expositions de la Société des
foires et exportations (Safex) aux
Pins maritimes. Le DG de la Safex,
Mokhtar Bourouina, a présenté,
hier, à la presse la fiche technique
de cette grande manifestation économique. Au registre de la participation étrangère le DG a indiqué
que 33 pays vont exposer, dont
28 sous pavillons officiels. Ce
sont, entre autres, la Syrie, la
République Tchèque, la Chine, le
Portugal, la Turquie, l’Italie, la
France, l’Inde, le Canada, le Brésil,
la Pologne, le Sénégal, l’Espagne,
la Tunisie, la Serbie et le Pakistan.
En ce qui concerne la participation
nationale le DG de la Safex a
indiqué que 405 entreprises issues
des secteurs public et privé seront
présentes. Ces dernières représenteront plusieurs secteurs d’acti-
Photo : Archives
C’
vités. En termes d’espace occupé
par ces dernières, c’est le secteur
du partenariat qui vient en premier
avec 108 entreprises occupant
12 745 m², suivi de l’agroalimentaire (55 entreprises/3 366 m2), l’énergie, chimie et pétrochimie
(59/2 097 m2), électrique, électro-
nique (32/ 3 381m2), les services
(64/2 149 m 2), mécanique, sidérurgie, métallurgie (23/1 978 m2).
Au total, la 49 e FIA va réunir
810 exposants qui vont occuper
une surface de 37 353m², dont
18,75% réservé à l’exposition
étrangère et 81,25% à l’exposition
Sonatrach investira 73 milliards
de dollars d’ici 2020
Suite de la page 1
Le ministre qui a rappelé toutes les
mesures prises par le gouvernement au
profit des EnR affirmera que «l’Etat n’investira plus dans ce secteur» laissant l’initiative au secteur privé national et étranger.
Interrogé sur la demande émise par des parties européennes de revoir les accords de
vente de gaz à long terme, le ministre a
expliqué en substance que la configuration
actuelle du marché n’encourage pas le
marché spot. En d’autres termes, pour
Khebri vu les investissements consentis dans
les installations gazières, les organismes de
financements exigent des garanties pour
l’accompagnement des projets. Pour sa part,
le Commissaire européen a mis en relief le
rôle de l’Algérie dans l’approvisionnement
du Vieux continent en gaz. «L’Algérie fait
partie de nos partenaires énergétiques
importants et nous avons besoin de son gaz
pour le mix énergétique devant nous permettre de réduire nos émissions de CO2 à
hauteur de 40% vers 2030», a-t-il affirmé.
Et face à l’émergence des EnR en
Europe, il a estimé nécessaire pour l’Algérie
de miser sur les nouvelles technologies pour
pouvoir continuer à répondre à la demande
de ses clients dont principalement l’UE. Il
dira même que «l’Algérie est obligée d’augmenter ses capacités de production».
S. B.
nationale. Quant au volet animation, le conférencier a fait savoir
qu’il sera marqué par un événement majeur : le Djazaïr Export
auquel pas moins de 180 firmes
participeront et se partageront une
superficie d’exposition de 2 540m²
au niveau des pavillons S et N de
la Safex. Toujours au chapitre de
l’animation, Mokhtar Bourouina a
informé que des rencontres africaines sur l’exportation seront
organisées. «Une conférence sur le
partenariat arabo-africain se
tiendra le 29 mai prochain à la
salle des conférences de la Safex et
à l’issue de laquelle des rencontres
B to B entre opérateurs économiques algériens et hommes d’affaires africains seront organisées»,
a indiqué le responsable de la
Safex. A une question d’une
consœur sur la faible participation
arabe à cette 49 e FIA, Mokhtar
Bourouina a confirmé qu’effectivement la participation arabe est
faible cette année. Quant aux raisons, elles «nous sont inconnues»,
dira-t-il, non sans rappeler que
seules la Tunisie, l’Egypte, la
Palestine, la Syrie, la Libye et la
Rasd ont confirmé à ce jour leur
participation.
A propos de l’invité d’honneur
de l’édition 2016 de la Foire internationale d’Alger, le patron de la
Safex a précisé que le choix s’est
porté sur la Turquie au vu du
nombre important de ses exposants.
Z. A.
Le gaz algérien est nécessaire pour le mix énergétique européen
Le Commissaire européen chargé de l’action climatique et de l’énergie, Miguel Arias
Canente a déclaré, hier à Alger, lors du forum Algérie-UE sur l’énergie, que «l’Algérie fait
partie de nos partenaires énergétiques importants et nous avons besoin de son gaz pour le mix
énergétique devant nous permettre de réduire nos émissions de CO2 à hauteur de 40% vers
2030». Soutenant que l’Europe aura encore, pour longtemps, besoin de gaz, il a souhaité
que l’Algérie fasse le nécessaire pour maintenir sa position de fournisseur-clé pour l’Europe.
«L’Algérie est un partenaire de confiance sur lequel nous pouvons compter. Il est donc logique
que nous choisissions ce pays pour tenir avec lui un forum dédié à l’énergie», a-t-il insisté.
D’autre part, M. Canente a attiré l’attention sur le défi à relever par l’Algérie dans un
marché où la demande pour le gaz ne cessera d’augmenter, dictée par la priorité de
réduire les émissions de Gaz à effet de serre (GES). A ce propos, il dira que durant la prochaine décennie, la demande mondiale pour le Gaz de pétrole liquéfié (GPL) devrait augmenter de 50%. «L’Algérie est obligée d’augmenter ses capacités de production» et devra
pour ce fait miser sur les nouvelles technologies pour pouvoir continuer à répondre à la
demande de ses clients dont principalement l’UE. Par ailleurs, il a également exprimé le
plein soutien de l’UE à l’Algérie pour ses efforts relatifs au développement du segment des
énergies nouvelles renouvelables (EnR) et a fait part de la volonté des Européens de développer leur partenariat stratégique avec l’Algérie dans ce domaine. Indiquant que l’Europe
a réussi à créer deux millions de postes d’emplois dans le domaine des EnR et de l’efficacité
énergétique, M. Canente a encouragé l’Algérie à aller de l’avant dans ce créneau.
zzz AU FIL DES JOURS
Tourisme, que des discours creux !
Par
Kamel Amghar
LA DIVERSIFICATION de l’économie algérienne, lent processus lancé officiellement au
début des années 1980, est aujourd’hui un
impératif, voire une urgence. L’ère des hésitations et des tergiversations a vécue. Le
gouvernement ne rate, désormais, aucune
occasion pour appeler les investisseurs et les
porteurs de projets à se retrousser les
manches et à se mettre au travail sans
tarder. Le temps presse. Le pays ne pouvant
plus lier son sort aux fluctuations et aux spéculations qui affectent constamment les
cours mondiaux des hydrocarbures.
Economistes et politiques prônent l’investissement dans l’économie productive, créatrice d’emplois et de richesses. L’agriculture,
l’agroalimentaire, le tourisme, l’artisanat, les
industries du futur sont autant de créneaux
potentiels suggérés. Seulement, ce discours
ne semble pas bien reçu au niveau des autorités locales qui sont censées le traduire en
réalisations concrètes sur le terrain. Lors
d’une récente session de l’Assemblée popu-
laire de wilaya (APW) de Béjaïa, on apprend
que plus de 27 projets d’hôtels, soumis aux
autorités compétentes dans le cadre de la
création de 14 Zones d’expansion touristique (ZET), sont bloqués par l’administration pour diverses raisons. Les dites ZET,
laissées depuis près de dix ans à l’abandon,
sont transformées en dépotoirs d’ordures.
Beaucoup d’autres projets industriels et
agricoles sont aussi en souffrance. On
invoque surtout le manque de foncier (?) et
d’exaspérantes lenteurs administratives. La
situation est, à peu près, la même à travers
le territoire national. La bureaucratie locale
(commune, daïra, wilaya) est visiblement
suspendue dans les années 1980. Son attitude est manifestement dissuasive. Pour
aller de l’avant, les collectivités locales sont
sommées de sortir de leur torpeur légendaire. Elles doivent, non seulement accompagner les investisseurs, mais aller à leur
recherche, les encourager et leur faciliter les
procédures. Pour rester dans le domaine du
tourisme, les retards accusés dans l’infrastructure d’accueil est énorme. Les projets
annoncés en grandes pompes s’éternisent, le
foncier touristique fait l’objet de dilapidation
et de trafic. Les prestations dans nos hôtels
laissent toujours à désirer et, pour boucler la
boucle, les prix sont manifestement exorbitants. Il est dommage de constater que des
centaines de milliers de nos concitoyens partent annuellement pour de courts séjours
dans les pays voisins, faute d’offre adaptée à
leurs besoins sur place. Le pays recèle pourtant d’importantes potentialités par les privilèges que lui offrent sa position
géographique, ses splendeurs naturelles, ses
curiosités culturelles et ses innombrables
richesses patrimoniales ainsi que l’hospitalité
de ses populations. Une meilleure exploitation de ces atouts peut faire de l’Algérie une
destination de choix pour les touristes et les
vacanciers du monde entier. Mais pour y
parvenir, on doit impérativement développer l’offre hôtelière, diversifier les infrastructures d’accueil, améliorer les
prestations à tous les niveaux et adapter la
tarification à celle des pays voisins qui polarisent, à eux seuls, l’attention des voyageurs
étrangers. En un mot, faire face à la concurrence. Dans cette perspective, l’administration est appelée à faire une meilleure
gestion du foncier touristique, à veiller sur
l’aboutissement et la bonne exécution des
projets agréés et à faire en sorte que les
opportunités et les avantages offerts par les
pouvoirs publics aillent réellement aux promoteurs du secteur. Le maire, le chef de
daïra et le wali doivent sortir de leur torpeur, aller sur le terrain, voir de près ce qui
cloche et apporter les solutions attendues
par tout le monde. Il y a comme une dilution
des responsabilités où l’Etat algérien et le
simple citoyen sont les seuls perdants. Il est
temps d’exiger des résultats et de réclamer
des comptes à ces responsables locaux qui
détiennent la réalité de la décision. L’Etat a
certainement les moyens pour veiller sur la
stricte application des lois, la transparence
dans la gestion et l’obligation de résultat.
Dès lors, les choses bougeront certainement
dans la bonne direction pour instaurer une
réelle culture touristique et une solide tradition du voyage.
K. A.
L ’ É V É N E M E N T
Mercredi 25 mai 2016
PROJETS FERROVIAIRES
POUR CONTRIBUER À LA CONCRÉTISATION DE LA NOUVELLE
APPROCHE ÉCONOMIQUE
L’Anesrif signe deux
protocoles d’accord
avec des sociétés
allemande et portugaise
Les entreprises italiennes invitées
à investir en Algérie
Par
Bahia Aliouche
e consul général
d’Algérie à Milan,
Abdelkrim Touahria, a
appelé, hier, les opérateurs économiques italiens à dépasser le
caractère «simplement mercantile» des relations économiques
avec l’Algérie pour les élargir à
d’autres secteurs que l’énergie,
et ce, dans une logique de partenariat diversifié et bénéfique
pour les deux parties.
M. Touahria intervenait lors
d’une rencontre d’affaires
algéro-italienne tenue à Milan,
et portant sur les opportunités
d’investissements et de partenariat entre l’Algérie et l’Italie.
Une rencontre qui a regroupé
une centaine d’opérateurs économiques algériens des secteurs
public et privé et les représentants d’une cinquantaine d’entreprises italiennes.
Le consul général d’Algérie
à Milan qui a évoqué les grands
axes de la nouvelle approche
économique adoptée par
l’Algérie visant à réhabiliter
l’appareil productif et à diversifier l’économie nationale, a
invité les entreprises italiennes
à contribuer à la concrétisation
de ces objectifs à travers l’instauration d’un «partenariat
gagnant-gagnant basé sur l’investissement productif». Selon
lui, plusieurs formules de partenariat pourraient être mises en
œuvre dont la délocalisation
d’entreprises industrielles italiennes et la création de jointventures avec des sociétés
algériennes. Il a également cité
le secteur de la PME qui place
l’Italie parmi les pays leaders
dans ce domaine, en réaffirmant
le souhait de l’Algérie de tirer
profit de cette expérience. Le
diplomate a aussi évoqué l’agriculture et l’industrie agroalimentaire ainsi que le Btph
comme d’autres créneaux de
partenariat économique.
De son côté, la vice-maire
de Milan, Francesca Balzani, a
souligné que les efforts de
diversification de l’économie
algérienne devraient permettre
à l’Algérie de consolider
«son développement et sa
modernisation». Dans ce sens,
Mme Balzani s’est dite engagée à
œuvrer pour le renforcement du
partenariat économique en incitant les opérateurs milanais à
investir davantage en Algérie.
Par ailleurs, l’élue a affiché
la disponibilité des autorités de
la ville de Milan à accompagner
les actions engagées par la
wilaya d’Alger en matière
d’amélioration du cadre de vie
de la capitale, notamment dans
les domaines de l’urbanisme et
de la gestion des déchets ménagers. Selon elle, l’accord de
jumelage entre ces deux villes,
Photo : Archives
L
signé en octobre 2015,
constitue le meilleur cadre institutionnel pour approfondir la
coopération entre les deux parties.
Mme Balzani a, d’autre part,
noté que la wilaya d’Alger et la
ville de Milan «partagent les
mêmes soucis dans le secteur
de l’habitat et de l’urbanisme»,
soulignant que le logement, qui
représente un «besoin primaire», pourrait être un objet
d’échanges d’expériences.
Ainsi, a-t-elle poursuivi, Milan
«est prête à mettre en œuvre
son expérience dans la gestion
et la préservation du patrimoine urbain au profit de la
partie algérienne».
Présent à cette rencontre, le
secrétaire général de la wilaya
d’Alger, Djamel Eddine
Berimi, a émis le souhait de
voir la coopération se renforcer
davantage, notamment dans la
restauration du vieux bâti, la
gestion des déchets ménagers,
les services publics de l’eau, les
espaces verts et l’environnement ainsi que dans le domaine
culturel.
La wilaya d’Alger a participé à ce rendez-vous d’affaires
dans le cadre de la mise en
œuvre de l’Accord de jumelage
signé, en avril dernier à Alger,
lors de la visite du maire de
Milan, Juliano Pisapia. Cet
accord de coopération entre ces
deux collectivités locales prévoit divers domaines d’intervention dont la gestion du
patrimoine urbain, l’environnement et la gestion des déchets
ménagers, les services publics
de l’eau, la culture et la cinématographie.
A souligner que deux
accords ont été signés à l’occasion de ce forum. Le premier
concerne le domaine agricole,
alors que le second consistera
en la création d’une société
mixte chargée de la restauration
du vieux bâti de la ville d’Alger
dans le cadre d’un partenariat
économique et institutionnel
entre la wilaya d’Alger et la
mairie de Milan. Le premier
accord a été conclu entre la
société agricole privée Sarl
Fatma N’kasraoui et Indo-european sustainable development
(IESD), portant sur une déclaration d’investissement dans le
domaine agricole pour un montant de 50 millions d’euros.
Dans un premier temps, le partenariat portera sur la céréaliculture (blé et maïs) dans la
wilaya de Nâama, avant d’être
élargi à d’autres filières notamment les agrumes, les fruits et
légumes, les cultures de serre et
l’élevage, a indiqué le directeur
de la société algérienne signataire, Salah Gaci, cité par
l’APS. Il s’agira, surtout, d’élargir les superficies dédiées
aux cultures de blé et de maïs
dans le sud du pays avec deux
campagnes par an, a-t-il
expliqué. Un périmètre agricole
d’une superficie de 500 hectares dont 200 ha irrigués est
déjà réservé dans la wilaya de
Nâama pour la mise en œuvre
des opérations retenues.
De son côté, le directeur
exécutif de l’IESD, John Martin
Thomas, dira que son orga-
nisme s’engage à apporter la
technologie italienne dans la
céréaliculture et l’élevage.
«Avec cette coopération, nous
comptons contribuer aux efforts
de développement de l’agriculture et de diversification des
exportations en Algérie», ajoutera-t-il.
Quant au deuxième accord,
il porte sur les modalités de
mise en œuvre du mémorandum d’entente pour la création d’une société mixte selon
la règle 49/51% entre la Régie
foncière de la wilaya d’Alger et
la société Metropolitana
Milanese (2M) laquelle opère,
entre autres, dans la restauration des constructions. Cette
société mixte, qui sera opérationnelle avant fin 2016, après
validation de ses statuts, sera
chargée de la restauration du
vieux bâti d’Alger.
Par ailleurs, en marge du
forum, des rencontres B to B se
sont tenues entre des opérateurs
institutionnels et économiques
nationaux et des représentants
d’entreprises italiennes dans
différents secteurs, notamment
le bâtiment, la construction, les
travaux publics, le tourisme et
l’agriculture. D’autre part, des
discussions ont eu lieu entre des
représentants du ministère de
l’Habitat et une société italienne de fabrication d’ascenseurs, pour un éventuel projet
de réalisation en Algérie d’une
unité de production d’ascenseurs destinés aux futurs sites
des logements AADL.
B. A./APS
3
L’AGENCE nationale d’études et
de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif) a signé,
hier, deux protocoles d’accord avec
une société allemande et une autre
portugaise pour concrétiser un partenariat dans le domaine de l’assistance
à la gestion des projets ferroviaires et
la réalisation de projets de lignes à
grande vitesse. Les accords ont été
signés en présence du ministre des
Transport, Boudjemaa Talai, et les
ambassadeurs d’Allemagne et du
Portugal à Alger. Le premier protocole d’accord qui a été signé par le
directeur général d’Anserif, Azzedine
Fridi et le directeur des relations
internationales de DB
Engineering&Consulting GmbH, une
filiale de la Deutsche Bahn AG,
Michel Auli, porte sur l’assistance à
la maîtrise d’ouvrage pour l’Anesrif
dans le domaine ferroviaire, notamment la gestion et le management des
projets. «Ce partenariat nous permettra de développer une approche
concertée dans l’assistance générale
et spécialisée des travaux en cours de
réalisation ou de renouvellement
ainsi que des études de nouvelles
lignes à réaliser et à électrifier»,
a indiqué M. Auli. Soulignant
l’importance du marché algérien
où la présence de DB
Engineering&Consulting GmbH
remonte à 1961, ce responsable a
indiqué que cet accord permettra
aussi d’établir un partenariat d’assistance mutuelle et de partager les
expériences et pratiques dans le secteur ferroviaire dans les deux pays. Le
deuxième protocole d’accord a été
signé par M. Fridi et le P-dg de la
société portugaise Teixeira DuarteIndenierie&Construction SA, Pedro
Teixeira Duarte. Dans ce cadre, les
deux parties vont mettre en place un
partenariat visant la réalisation des
travaux de voie, d’électrification et de
maintenance des lignes ferroviaires à
grande vitesse. Les deux protocoles
d’accords prévoient la création de
deux sociétés mixtes selon la législation algérienne régissant l’investissement étranger et qui donne la majorité
de l’actionnariat (51%) à la partie
algérienne et 49% au partenaire
étranger. M. Talai a souligné l’importance de ces deux accords étant donné
que la création de sociétés mixtes de
droit algérien permettra la formation
dans l’exploitation des lignes ferroviaires à grande vitesse. «L’exploitation de ce genre de lignes doit se faire
dans de meilleures conditions parce
que la sécurité au sein de ces infrastructures exige une maîtrise de
toutes les techniques», dira le
ministre. Il a rappelé dans ce sens que
2 300 kilomètres de lignes électrifiées
seront réceptionnées en 2017. Le
transfert de ces projets par l’Anesrif
vers la Société nationale de transports
ferroviaires demande une maîtrise de
technologie. «Donc, ce partenariat va
aider l’Algérie à maîtriser la gestion
et l’exploitation de ses projets ferroviaires», a résumé le ministre en soulignant l’importance des projets
ferroviaires engagés par l’Algérie. Le
plan national de lignes ferroviaires
porte sur 12 500 kilomètres. Hormis
les 4 200 km déjà achevés, 2 300 km
sont en cours de réalisation et
6 000 km en phase d’étude.
4
L ’ É V É N E M E N T
Mercredi 25 mai 2016
SELON LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’OFFICE NATIONAL DES DROITS D’AUTEUR
Des poursuites judicaires contre les chaines de télévision
non respectueuses des droits d’auteurs
Par
Abdallah Kaddour
e directeur général de l’Office
national des droits d’auteur et
droits connexes (Onda), Samy
Benchiekh, a affirmé, hier, sur les ondes
de la Radio nationale que son département «lancera, à partir de dimanche
prochain, des poursuites judiciaires à
l’encontre des chaînes de télévision diffusant des programmes sans verser de
redevances de droits d’auteurs».
M. Bencheikh El Hocine signale que sur
la soixantaine de TV émettant en offshore vers l’Algérie, seules trois se sont
mises en conformité avec leurs obligations. Il cite, à cet effet, Ennahar de
Anis Rahmani ainsi que Djazaïr TV et
Djazaïr News de Ali Haddad. Il
explique également que la chaîne de
télévision Ennahar TV a été la première
chaîne à se conformer à la loi, et a
obtenu l’autorisation de l’Onda pour
l’exploitation des œuvres de l’esprit.
Deux chaînes seulement peuvent
exploiter librement les œuvres de l’esprit car nous considérons qu’elles sont
en règle». M. Bencheikh a fait savoir
que le reste des chaînes de télévision
privées «exploitent des œuvres de
manière illicite, illégale et non conforme
à la loi et elles sont passibles de toutes
les sanctions prévu par la loi». Il dira
également que l’Onda dispose de dossiers complets concernant ces dépassements, et a fait constaté l’exploitation
d’œuvres musicales par huissier, ainsi
que les mises en demeure adressées à
ces chaînes «sans obtenir aucune
réponse de la part de ces chaînes».
«Aujourd’hui, nous allons recourir à la
loi et demander des sanctions, la première sanction que nous demandons
c’est de suspendre immédiatement ces
émissions». L’intervenant estime que
Photo : DR
L
l’Onda a longtemps «laissé faire adoptant une démarche conciliante».
Rappelant que son organisme gère
les intérêts d’environ 17 000 auteurs,
compositeurs et artistes algériens,
M. Benchiekh dira : «Nous ne pouvons
plus continuer à tolérer l’exploitation
d’œuvres littéraires et artistiques par de
très nombreuses chaînes qui diffusent
des œuvres algériennes sans verser des
redevances de droits d’auteurs et sans
obtenir les autorisations préalables
auprès des titulaires de droits, cette
situation est inadmissible et ne peut plus
durer, sachant que les préjudices subis
par les titulaires de droits s’amoncellent
d’année en année», donnant ainsi lieu à
un manque à gagner «de près de
200 millions de dinars/an de perte et de
préjudice subi par nos artistes». «Cet
argent aurait dû être versé aux familles
des auteurs, des artistes et des producteurs algériens», ajoutera-t-il.
Commentant l’action, largement
médiatisée, entreprise lundi dernier, par
son organisme de destruction de quelque
2 millions de CD, DVD et autres logiciels piratés, M. Bencheikh tient à
relever le coût «énorme» du phénomène
de la contrefaçon dans le pays. Le DG
de l’Onda a fait savoir que «le piratage
s’est redéployé de manière virtuelle, il
y’a eu une dématérialisation de l’œuvre.
Avant l’œuvre était transportée sur un
support, aujourd’hui il n’y a plus de
support, tout se fait via Internet, (téléchargement, partage) ce qui constitue un
véritable danger». L’intervenant a
signalé que «l’Algérie est signataire des
traités et conventions sur les droits d’auteur et à chaque fois qu’elle négocie son
adhésion à l’OMC ou entreprend des
discussions avec l’Union européenne,
elle est pressée de questions relatives à
la nécessaire protection de la propriété
intellectuelle. Répondant à une question
sur les montants versés par l’Onda aux
artistes il dira que «les montants ont été
réévalués, à titre d’exemple l’artiste qui
touchait 500 000 dinars, à présent ce
montant a été multiplié par six, grâce à
la redevance pour copie privée» sachant
que «l’Onda encaisse des rémunérations
de copies privées. Tous les importateurs
qui introduisent des produits informatiques en Algérie (CD vierges, flash
disques, graveurs, ordinateurs) versent
des redevances au niveau de l’Onda.
Ces redevances ont atteint les 2 milliards de dinars et nous les utilisons
comme bonification pour compenser
tous les préjudices subi par les artistes».
A. K.
AFIN D’OUVRIR DE NOUVELLES PERSPECTIVES PÉDAGOGIQUES AVEC LA E-ÉDUCATION
Projet-pilote d’une classe immersive
Par
Fatiha Ouidir
UN ACCORD pour le lancement
d’un projet d’une classe immersive dans
un établissement du centre du pays a été
conclu, hier, entre le ministère de
l’Education nationale et l’entreprise
nationale Alfatron spécialisée dans le
montage et l’installation des équipements informatiques. Selon le directeur
général de l’entreprise, Habib Ghazi, la
classe immersive est un nouveau
concept de l’e-éducation, utilisée dans
certains pays occidentaux depuis plusieurs années. Il explique par ailleurs
qu’il s’agit d’un espace pédagogique
équipé des dernières technologies, qui
fait appel à tous les sens, le toucher, la
vision, l’ouïe, pour apprendre.
«Dans cet espace modulable, les
murs, le sol et le mobilier sont des éléments interactifs. Il y a un TBI (tableau
blanc interactif) et des tablettes mais
aussi des tables interactives, un mur
relié à une Kinect (périphérique permettant de contrôler des jeux vidéo) et un
écran de projection en réalité augmentée», a-t-il indiqué. Ce concept qui
garantit un apprentissage ludique inter-
vient dans un contexte où plusieurs pays
ont entamé des chantiers de refondation
de l’école avec d’importantes promesses
sur le numérique et où les avancées
technologiques ouvrent de nouvelles
perspectives pédagogiques. Le directeur
d’Alfatron a, par ailleurs, déclaré que
son entreprise est en négociation avec
des opérateurs économiques sur la possibilité de financer trois autres projets
pilotes de classes immersives à l’Ouest,
à l’Est et au Sud du pays «de façon à
donner la possibilité aux élèves des
quatre coins du pays de découvrir ces
nouveaux procédés pédagogiques», a-til souligné.
La ministre de l’Education nationale,
Nouria Benghebrit, n’a cessé depuis sa
prise de fonction d’insister sur la nécessité de moderniser le système éducatif et
de réorienter le numérique, déjà très présent dans la vie des élèves, vers une
meilleure utilisation. Il est utile de rappeler que quatre conventions ont été
signées le mois dernier entre les
ministères de l’Education, et de la Poste
et des TIC. Ces conventions concernent
quatre projets. Il s’agit de la mise en
place d’un système d’automatisation du
management et de l’information de l’é-
ducation et la numérisation du contenu
pédagogique, la mise en place d’une
bibliothèque numérique et d’une plateforme de formation à distance. Enfin,
Mme Benghebrit estime que les nouvelles technologies occupent une place
importante et prépondérante dans la vie
scolaire et quotidienne des élèves qu’il
faut impérativement accompagner pour
les orienter vers une meilleure utilisation sachant que les élèves de la génération actuelle ont grandi avec les
technologies numériques.
F. O./APS
Publicité
L ’ É V É N E M E N T
Mercredi 25 mai 2016
TIZI OUZOU
SELON LA MINISTRE DE L’EDUCATION
Une étude des causes
de l’échec scolaire
chez les garçons s’impose
Sujet de physique «facile»,
de langue arabe «abordable»
De notre correspondant à Tizi Ouzou
Malik Boumati
es établissements
scolaires de la wilaya de
Tizi Ouzou ont
accueilli, hier mardi, plus de
14 900 candidates et candidats
à l’examen du Brevet d’enseignement moyen (BEM) prévu
jusqu’à demain jeudi. Les
conditions de déroulement
semblent bonnes dans cette
wilaya où les centres
d’examen ont été «envahis»
près d’une heure avant le
début des épreuves. Si le stress
était visible sur les visages des
candidats et même dans leurs
gestuelles, il s’est vite dissipé
après qu’ils eurent reçu les
copies de la première épreuve.
En effet, plusieurs candidats interrogés ont qualifié le
sujet de physique de «facile».
«Nous nous sommes démenés
à fond pour nous préparer
avec les leçons les plus dures
et les exercices les plus difficiles, et nous nous retrouvons
avec un sujet abordable pour
le dernier des élèves», affirme
une candidate qui montrait
tout son enthousiasme aux
côtés de deux de ses camarades. L’une de ses camarades
acquiesce en précisant cependant qu’elle a raté l’exercice
sur l’électricité «malgré sa
facilité». Ce n’est pas le même
Photo : Archives
L
topo pour l’épreuve de langue
arabe subie en seconde partie
de matinée, même si les candidats ne se plaignent pas vraiment. Ceux abordés devant
certains établissements du
centre de la ville des genêts
semblent soulagés également.
«Le sujet d’arabe est abordable même s’il n’est pas
aussi facile que celui de phy-
sique», dira l’un d’eux non
sans ajouter qu’il est satisfait
de son travail, notamment
s’agissant de l’emblème
national et les martyrs de la
Guerre de libération nationale.
Son camarade aussi s’est dit
satisfait avant de se retirer
rapidement, pour préparer,
dit-il, les deux épreuves
de l’après-midi, celles de
l’éducation islamique et
de l’éducation civique.
Galvanisés par le sujet de physique dont ils avaient peur, les
candidats ne semblaient pas
apeurés par les épreuves de
l’après-midi, mais plutôt
par celles d’aujourd’hui et
demain, particulièrement les
mathématiques et les sciences
naturelles.
M. B.
BÉJAÏA
Organisation impeccable
De notre correspondant à Béjaïa
Kamel Amghar
LES CANDIDATS au
brevet d’éducation moyenne
(BEM) à Béjaïa arboraient une
mine réjouie, hier à la pausedéjeuner. L’épreuve de langue
arabe, portant sur la symbolique
du drapeau national, a été jugée
abordable, voire très facile. On
était, cependant, légèrement
moins sûr concernant l’examen
de technologie, même si l’on
reconnaît que les questions ont
porté sur des cours déjà traités
en classe. «En gros, on a bien
travaillé ce matin. On espère
que les sujets de l’éducation
civique et religieuse, prévus
pour l’après-midi, seront aussi à
notre portée», résument les
collégiens, en soulignant les
bonnes conditions de travail mis
à leur disposition. La wilaya de
Béjaïa compte, cette année,
13 329 postulants au BEM (dont
448 candidats libres), répartis
sur 50 centres d’examens.
4 538 candidats sont concernés
par l’épreuve de la langue
amazighe. 2 602 enseignants ont
été mobilisés pour encadrer le
bon déroulement de cet examen
de passage au lycée. «Tout se
passe très bien. Les surveillants
veillent au grain.
Les inspecteurs aussi. Aucun
dépassement n’a été enregistré»,
rétorquent, unanimes, les responsables de la direction de l’éducation et les directeurs de
centres d’examens. Les services
de police et de Gendarmerie
nationales se sont de leur côté
mobilisés pour sécuriser les établissements et le convoyage des
sujets et des copies. La Protection civile a aussi répondu présente en dépêchant des équipes
médicales sur les lieux pour
assister psychologiquement les
élèves stressés. Le ramassage
scolaire a été également assuré
pour les élèves habitant les
zones excentrées. Et les cantines
ont servi le déjeuner à midi. En
somme, l’organisation a été
impeccable.
K. A.
5
LA MINISTRE de l’Education nationale,
Nouria Benghebrit, a jugé, hier à El-Oued,
important d’élaborer une étude pour «diagnostiquer» les causes de l’échec scolaire chez les
garçons. L’élaboration d’une étude susceptible
de diagnostiquer les causes de l’échec des
garçons dans leur parcours scolaire s’avère
nécessaire, notamment dans le palier de l’enseignement moyen où est constaté un «nombre
beaucoup plus important de collégiennes, soit
deux-tiers, des inscrits aux épreuves du brevet
d’enseignement moyen (BEM) par rapport à
celui des garçons qui ne dépasse pas le tiers
dans plusieurs wilayas», a indiqué
Mme Benghebrit. La ministre a souligné «la
nécessité de trouver, avec le concours d’experts et de pédagogues, des solutions urgentes
susceptibles de permettre d’offrir davantage
d’opportunités de réussite aux garçons, dans
tous les paliers scolaires». Le ministère de
l’Education nationale s’est attelé à mener une
étude à même de cerner les causes principales
de ce «phénomène», notamment les causes
sociales de dimension locale, a-t-elle fait
savoir. Mme Benghebrit a révélé, à ce titre,
que les services centraux travailleront, à la
lumière de cette étude, sur l’élaboration d’une
stratégie devant permettre de remédier de
manière scientifique à ce phénomène qui,
a-t-elle dit, a influé négativement sur les processus didactique et pédagogique dans plusieurs établissements scolaires. Les premières
mesures préventives à prendre pour faire face
à ce phénomène consistent en le traitement du
phénomène de la déperdition scolaire, plus
fréquente chez les garçons que chez les filles,
en veillant scrupuleusement au respect de
l’obligation de scolarisation jusqu’à l’âge de
16 ans, a souligné la ministre. Lors de sa visite,
Mme Benghebrit a inspecté le chantier de réalisation d’un lycée dans la commune de
Kouinine (5 km d’El Oued), d’une capacité de
800 places et dont les travaux de réalisation
ont atteint un taux d’avancement de 85%. Sur
le site, elle a insisté sur la nécessité de doter ce
futur établissement de structures pour les activités récréatives, facteur d’amélioration du
degré d’assimilation de l’élève. La ministre a
visité, au quartier Taksebt (commune
d’El Oued), un collège et un nouveau lycée de
1 000 places ayant ouvert ses portes au début
de l’année scolaire, avant de visiter le service
de la médecine du travail à l’ancien siège de la
direction de l’éducation où elle a appelé à
améliorer les conditions sociales des travailleurs du secteur, notamment en matière de
couverture médicale. La ministre a suivi, à
l’Institut de formation et de perfectionnement
des cadres de l’éducation, un exposé sur les
sessions de formation menées par cet institut,
avant de visiter le siège de la direction de
l’éducation et de s’enquérir de la situation
générale du secteur de l’éducation dans la
wilaya d’El Oued.
Les sujets des examens du premier jour rassurent les candidats
Suite de la page 1
Pour aujourd’hui, ils passeront les épreuves
de mathématiques et d’anglais le matin, tandis
que celles d’histoire et de géographie auront
lieu dans l’après- midi. Pour demain, dernier
jour de l’examen, les candidats passeront, le
matin, les épreuves de Français et de sciences
naturelles.
Concernant les sujets des matières déjà
abordées, la plupart des candidats ont estimé
qu’ils étaient à la portée de tous, notamment
pour l’arabe, et conformes aux programmes.
«Pour moi le sujet d’arabe était très facile surtout que j’ai bien révisé cette matière. Pour ce
qui est de l’examen des sciences physiques et
de technologie, je pense que mes réponses
étaient justes. Je suis contente et optimiste à la
fois. J’attends les examens de l’après-midi pour
clôturer le premier jour tranquille», nous a fait
savoir une candidate rencontrée avec ses amies
près du centre d’examen El Idrissi à la place du
1er-Mai. Confirmant le caractère abordable des
sujets, son amie ajoute : «Le sujet d’arabe était
facile et à la porté de tous mais j’ai commis
quelques erreurs faute du stress. Pour le
deuxième examen mes réponses étaient
moyennes. Je suis un peu déçue mais je compte
sur les prochains examens.» Le groupe de candidats a montré son soulagement après les premiers examens. Selon les chiffres de l’Office
national des examens et concours (Onec),
559 926 candidats (271 856 garçons et
288 070 filles) sont concernés par les épreuves
de fin de cycle moyen et seront encadrés par
98 500 enseignants, directeurs et inspecteurs.
Parmi les candidats, 551 532 sont scolarisés
et 8 394 issus des catégories aux besoins spécifiques et de malades hospitalisés. Selon la
même source, 2 192 centres d’examen,
18 autres pour le regroupement et le codage,
60 centres de correction et 3 centres de regroupement pour l’annonce des résultats ont été
mobilisés pour la session présente. Il est à noter
que tous les moyens matériels et humains ont
été mobilisés pour le bon déroulement de cet
examen, notamment dans les wilayas du Sud où
les structures ont été dotées d’appareils de climatisation et où la restauration est assurée pour
les candidats et les encadreurs.
La correction des épreuves commencera
quatre jours après la fin de l’examen et les
résultats seront annoncés en juin, selon le directeur de l’enseignement fondamental au niveau
du ministère, Mohamed Mourad. Les candidats
ayant obtenu une note supérieure ou égale à
10/20 au BEM, sont admis d’office en première
année secondaire. Pour ceux qui ont eu moins
de 10/20 à cet examen, leur admission au lycée
dépendra de la de la moyenne obtenue en additionnant la moyenne annuelle de la quatrième
année et la note obtenue au BEM.
Dans la wilaya d’Alger, 48 804 candidats se
sont présentés aux épreuves du BEM. Selon les
statistiques de l’Office national des examens et
concours (Onec), le nombre de candidats relevant de la direction de l’éducation d’Alger
Centre s’élève à 11 208, outre 19 110 candidats
au niveau de la direction de l’éducation d’Alger
Est et 18 486 au niveau de la direction de l’éducation d’Alger Ouest, soit un total de 48 804
candidats à Alger.
Les candidats concourent au niveau de
146 centres répartis à travers la wilaya d’Alger,
précise la même source. Le coup d’envoi de cet
examen a été donné au CEM AbdelmadjidMeziane, aux Bananiers (Mohammadia)
relevant de la direction d’Alger Est,
sous la supervision du wali d’Alger,
Abdelkader Zoukh.
Selon, le directeur de l’éducation d’Alger
Est, Liamine Mekhaldi, le CEM AbdelmadjidMeziane, centre d’examen réservé aux épreuves
du baccalauréat, a été doté d’appareils de
brouillage, en vue d’empêcher toute tentative de
triche. «Tous les centres où se dérouleront
dimanche prochain les épreuves du baccalauréat sont dotés de ce type d’appareils», a-t-il
affirmé.
C. C.
6
I D É E S
Mercredi 25 mai 2016
Clarifier la question
des réfugiés en Europe
ÉDITORIAL
Ennahda fait son aggiornamento
idéologique !
Par
Par
Ana Palacio*
Noureddine Khelassi
AGGIORNAMENTO. Mot italien signifiant littéralement mise à jour.
Utilisé à la fois par les évêques et les médias pendant le Concile Vatican II
(1962-1965) pour désigner une profonde volonté de changement, d’ouverture et de modernité. «Bad Godesberg». En 1959, le programme de Bad
Godesberg marque un tournant historique dans l’ex-RFA, le SPD abandonnant toutes idées marxistes. Il ne se considère donc plus comme un parti de
classe, mais comme un parti populaire. Aggiornamento ou Bad Godesberg
pour évoquer une rupture épistémologique. Et c’est apparemment le cas des
islamistes tunisiens d’Ennahda. Le 10e congrès du mouvement a donc
débouché sur une réforme majeure, peut-être même une révolution : la
séparation du politique et du religieux, du profane et du sacré ! La motion a
été adoptée à 93,5% par quelque 1 200 délégués. Ce score à la Ben Ali entérine la patiente politique réformiste du fondateur du parti Rached
Ghannouchi, réélu triomphalement au poste de président. De prime abord,
ce score pourrait refléter avant tout une rigoureuse discipline de vote des
congressistes, forgée par de longues années de clandestinité. Et que ce
résultat ne serait donc pas la traduction d’un consensus de la large base du
parti. Il est vrai que de nombreux militants de base se posent des questions.
On admet alors qu’il est assez difficile d’effacer trente-cinq ans d’imbrication de la politique et de la religion. Lorsqu’elles se font jour, les critiques
publiques restent tout de même modérées. «L’absence de la prédication,
déjà minime, va créer un vide religieux». Ou encore cette crainte que «le
parti n’aura aucun lien avec ce qui est religieux.» Mais qu’importe finalement les appréhensions légitimes d’une partie de la base, la profonde adaptation du parti est préparée depuis deux ans par Ghannouchi et son équipe.
Pour le dirigeant septuagénaire, après avoir été un mouvement idéologique
identitaire et rigide dans les années 70, puis une organisation contestataire
active durant la dictature de Bourguiba et de Ben Ali, Ennahda doit devenir
«un parti démocratique national qui place l’intérêt de la Tunisie audessus des siens». Mais cette transformation idéologique ne semble pas
convaincre tout le monde. Pour d’aucuns, il reste une ambiguïté qui réside
dans le fait même qu’Ennahda continue de revendiquer des «racines islamiques». En effet, les liens entre les associations religieuses et le parti ne
vont pas disparaître de sitôt même s’il n’y a plus de liens «organiques ou
organisationnels». Aussi, la première force parlementaire du pays cherchet-elle à élargir sa base en ratissant au Centre et notamment auprès de la
base électorale de la formation présidentielle Nida Tounes, en net recul dans
l’opinion. Le risque de perdre les électeurs plus traditionnels reste quant à
lui minime du fait qu’Ennahda n’a pas de concurrent crédible dans le
champ politique islamique. Certains se sont demandé par ailleurs si la cible
réelle de ce congrès ne serait pas plutôt la communauté internationale. Le
message s’adresserait aux Occidentaux : Ennahda, qui abandonne ainsi
l’islam politique, militerait désormais pour l’avènement d’une social-démocratie. A l’image du modèle social-démocrate allemand sur la question religieuse. Et surtout à l’instar du Parti de la justice et du développement,
l’AKP de Recep Erdogan qui est aujourd’hui au pouvoir. Une formation qui
se définit elle-même comme un parti populaire démocrate conservateur situé
au centre de l’échiquier politique turc. Elle revendique un attachement au
pluralisme idéologique, au respect des droits et des libertés fondamentaux et
à une vision politique basée sur la citoyenneté et la tolérance. Programme
généreux qui est peu ou prou respecté dans les faits.
N. K.
Quotidien national d’information
Edité par la SARL Omnium maghrébin de presse
au capital de 100 000 DA
Maison de la Presse Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai, Alger
http://www.latribunedz.com
Directeur de la publication-Gérant
Hassen BACHIR-CHERIF
Directeur de la rédaction
Hassan Gherab
Administratrice
Sabira Boushaki
Publicité :
Rédaction :
e-mail: [email protected]
e-mail: [email protected]
Tél.: 021.67.63.31/021.66.02.60
Alger : Tél.: 021.68.54.24
021.66.02.66/0770.32.98.24
Fax.: 021.68.54.23
Fax: 021.68.54.22
Béjaïa : Tél./Fax: 034.21.29.11
Impression :
Oran : Tél./Fax: 041.58.79.06
Centre : SIA - Est : SIE - Ouest : SIO
Constantine : Tél./Fax: 031.92.17.03
Sud : SIA Ouargla
Tizi Ouzou : Tél./Fax: 026.22.37.32
Diffusion : Centre : OMP la Tribune Bouira : Tél./Fax: 026.94.81.38
Est : AMP - Ouest : KDPO
ANEP: Tél.: 021.71.16.64 / 021.73.71.28
Sud : SARL TDS
Fax: 021.73.95.59 / 021.73.99.19
Membres fondateurs
Ameyar Kheïreddine, Cherif Tifaoui,
Hassen Bachir-Cherif, Baya Gacemi, Djamel Djerad
Tous les documents remis au journal ne peuvent faire l'objet d'aucune
réclamation, sauf accord préalable avec la direction.
u niveau même de l’Union européenne, la
réponse apportée à la crise des réfugiés est
un véritable désastre. Cet échec semble
défier toute logique : bien que cette crise constitue
clairement un défi, la question des droits de
l’Homme – et par conséquent celle de la protection
des réfugiés – est profondément ancrée dans
l’ADN de l’Europe. Par ailleurs, abritant une population vieillissante, et face à un certain nombre de
défis démographiques, les Etats membres de l’UE
ont absolument besoin d’immigrés. Et pourtant,
plutôt que de faire apparaître des solutions, la crise
actuelle n’aboutit qu’à mettre en lumière tout ce
que l’on peut trouver de déplaisant, d’inefficace et
de dysfonctionnel dans le projet européen. Comment l’expliquer ?
Comme c’est si souvent le cas dans l’UE, le
problème réside dans un manque de clarté. Le flou
généré autour de la distinction entre réfugiés et
immigrants rend quasiment impossible la formulation d’arguments convaincants en faveur d’une protection appropriée des réfugiés, ou d’une politique
d’immigration plus efficace. Cette réalité anéantit
toute possibilité de discussion franche et constructive, ce qui permet à ceux qui exploitent la peur et
le nativisme de gagner du terrain.
L’amalgame entre immigrants et réfugiés n’est
probablement pas le fruit d’une mauvaise intention.
Suite à la décision politique du mois de septembre
dernier, consistant pour la chancelière allemande
Angela Merkel à ouvrir ses portes aux réfugiés, de
nombreux rapports sont venus fonder cette décision
sur un certain nombre d’arguments économiques et
démographiques. Seulement voilà, ces différents
arguments ont en réalité rendu plus confu le principe de la protection des réfugiés. L’accent placé
sur le rôle économique potentiel des réfugiés a malencontreusement renforcé la perception selon
laquelle il s’agissait en réalité de migrants économiques.
Les partis populistes, qui étaient d’ores et déjà
montés en puissance en exploitant la peur et la
frustration des citoyens face à la mondialisation,
n’ont pas tardé à se ruer sur cette conception. En
pleine période de chômage massif et endémique,
sur fond de dettes publiques colossales, les acteurs
populistes ont proclamé que les réfugiés finiraient
par s’accaparer les emplois des Européens ou, pire
encore, par épuiser les prestations sociales
financées par le contribuable européen.
Déçus par la manière dont l’UE avait géré un
certain nombre de crises passées, plusieurs peuples
européens avaient déjà commencé à succomber aux
sirènes du nationalisme ; il n’était par conséquent
pas difficile pour les partis populistes de dépeindre
comme une nouvelle menace pour l’identité nationale les centaines de milliers de réfugiés affluant
vers les pays européens. Les scènes de chaos
observées aux frontières, que ce soit à Calais, en
Macédoine, ou sur l’île de Kos, sont venues renforcer l’image de désordre. Enfin, les effroyables
attentats terroristes de Paris et Bruxelles, bien que
perpétrés par des citoyens européens, ont fini d’instiller dans la discussion un profond sentiment
d’insécurité.
Lorsque tous ces défis sont considérés de
manière regroupée, le problème apparaît inextricable, créant l’impression qu’une réponse isolationniste constituerait pour les pays de l’UE le seul
espoir de se préserver. Or, la situation à laquelle est
confrontée l’Europe consiste en réalité en un défi
triple : protéger les réfugiés (comme l’exigent le
droit européen et le droit international), élaborer
une politique d’immigration efficace et durable qui
bénéficie à l’UE, et répondre au mécontentement
des communautés d’immigrés de deuxième et troisième génération en Europe. Lorsque ces défis sont
abordés de manière distincte, des solutions efficaces commencent à émerger.
Beaucoup de choses ont été dites concernant la
radicalisation de certains membres de communautés d’ores et déjà installées en Europe, notamment à la suite des attentats du mois de mars à
Bruxelles. Ce que beaucoup ont oublié de dire,
c’est que les protagonistes étaient Européens. Le
A
fait de répondre à l’agitation et à la frustration de
ces communautés à travers le prisme de l’immigration n’aboutira qu’à les marginaliser davantage.
Quant au défi des réfugiés, la solution doit
débuter par une clarification des responsabilités
effectives de l’Europe. Le devoir consistant à
apporter une protection à tous ceux qui éprouvent
une «peur fondée d’être persécutés» est énoncé
dans la Convention des Nations unies sur le statut
des réfugiés, et se trouve renforcé par le Traité de
Lisbonne. Autrement dit, l’UE est tenue de
protéger ceux qui s’exposeraient à un danger imminent en retournant dans leur pays natal, et non de
venir en aide à la totalité des individus qui se présentent à ses frontières.
Par ailleurs, cette protection n’a pas une vocation permanente. Lorsque le retour au pays ne
représente plus un danger, ceux qui n’ont pas
obtenu de citoyenneté ou de résidence permanente
doivent regagner leur terre natale. Chacun doit
comprendre que l’obligation de protéger les personnes ayant fui la persécution a ses limites.
Bien entendu, l’Europe ne saurait supporter
seule cette charge. Il incombe à l’ensemble de la
communauté internationale d’assumer son rôle. En
1979, une conférence internationale a été organisée
pour répondre à une crise des réfugiés née de
l’achèvement de la guerre du Viêtnam, ainsi que du
chaos engendré par le génocide perpétré par les
Khmers rouges au Cambodge ; au cours des deux
années suivantes, plus de 620 000 réfugiés ont été
réinstallés au sein de 20 pays. C’est de ce genre
d’action coopérative dont nous avons aujourd’hui
cruellement besoin. Tant que le reste de la communauté internationale manquera à ses responsabilités
vis-à-vis des réfugiés, il demeurera difficile de
convaincre une opinion publique européenne sceptique de le faire.
La clarté est tout aussi essentielle à la résolution
du problème de l’immigration. L’accueil d’un certain nombre d’immigrants s’inscrit dans l’intérêt de
l’Europe. Seulement, c’est à l’Europe que doivent
revenir les critères d’admissibilité. Or, ni l’UE dans
son ensemble, ni aucun de ses Etats membres ne
disposent d’une politique d’immigration cohérente
en direction d’un tel objectif. Cette situation doit
changer, et il incombe à l’UE de démontrer sa
capacité à attirer les talents et la main-d’œuvre
nécessaires pour assurer croissance économique et
compétitivité.
Au-delà de la nécessité d’une politique appropriée à la question des réfugiés et de l’immigration,
l’Europe a besoin d’outils de mise en œuvre
adaptés. Aucune démarche de communication et
d’incitation ne pourra fonctionner en l’absence de
frontières sécurisées, ou à défaut d’une application
effective des règles sur l’immigration.
Certains affirment que la distinction entre réfugiés et immigrants constituerait un prétexte visant à
exclure chacun. Ce n’est pas le cas. Une compréhension plus précise des problèmes distincts auxquels l’Europe est confrontée s’avère indispensable
à leur résolution.
Si nous entendons répondre au mécontentement
des communautés marginalisées au sein de
l’Europe, il est nécessaire que nous comprenions
les facteurs qui sous-tendent cette colère. Si nous
entendons honorer nos obligations internationales
vis-à-vis des réfugiés, il nous faut savoir quelles
sont ces responsabilités. Et si nous souhaitons faire
en sorte que l’immigration bénéficie à la fois aux
nouveaux arrivants et à leur communauté d’accueil,
il nous faut identifier les bienfaits auxquels nous
aspirons. A défaut d’une telle clarté, les acteurs
populistes, déterminés à nous diviser au moyen
d’une propagande xénophobe simpliste, ne cesseront de monter en puissance.
A. P.
(Traduit de l’anglais par Martin Morel)
*Ancienne ministre des Affaires étrangères
espagnol et ancienne vice-présidente principale
de la Banque mondiale. Membre du Conseil
d’Etat espagnol, professeure invitée à l’Université de Georgetown.
In project-syndicate.org
R É G I O N S
Mercredi 25 mai 2016
7
AFIN DE GÉNÉRER DE LA RICHESSE ET PRÉSERVER L’ENVIRONNEMENT
Oran : un intérêt grandissant pour le tri
et le recyclage des déchets
Par
Algérie presse service
a wilaya d’Oran mise, ces
derniers temps, sur le
recyclage et la valorisation
des déchets pour en faire un créneau économique à investir afin
de générer de la richesse et préserver l’environnement.
L’opération-pilote «Recyclage des déchets domestiques à
partir de la source», initiée il y a
une année par le bureau d’Oran
de l’ONG R20, sera élargie à six
grands groupements urbains de
la capitale de l’Ouest du pays.
Les experts en environnement
estiment que cette décision
montre les grandes possibilités
qui s’offrent pour atteindre l’objectif tracé, celui du lancement
d’un programme de recyclage
économiquement fiable, viable et
gagnant.
Après une année de son lancement en coordination avec la
direction de wilaya de l’environnement et le mouvement associatif au niveau des sites Aadl
pépinière de Bir El Djir et Akid
Lotfi, soit depuis le 25 avril
2015, cette opération a été généralisée aux quartiers d’Ibn Sina,
Sidi Houari, Essabah dont une
partie se trouve sur la compétence territoriale de Sidi Chahmi
et une autre à Bir El Djir, ensuite
à Hai Riyadh.
Selon le directeur du bureau
R20 d’Oran, Rachid Bessaoud,
l’extension de l’opération vers
ces nouveaux quartiers vient en
réponse aux vœux des habitants
qui se sont montrés très intéressés par la démarche de recyclage, suite aux campagnes
d’information et de sensibilisation autour de l’opération, favorablement accueillie par des
citoyens.
Plusieurs parties se sont montrées intéressées par l’investissement dans ce créneau de
recyclage et de valorisation des
déchets, ajoute le même respon-
Photo : DR
L
Deux premières
expériences réussies
Rachid Bessaoud a expliqué
que le tri à partir de la source a
commencé au site Aadl pépinière
et a été réalisé à hauteur de
80%, alors que le taux enregistré
à Haï Akid Lotfi n’a pas dépassé
les 40%.
Pour les services de la direction de l’environnement, le lan-
cement de l’opération de tri des
déchets au CET de Hassi Bounif
se déroule dans de bonnes conditions. Cette opération a permis
de générer 11 emplois directs au
niveau du site en plus de postes
créés auprès des entreprises
privées activant dans le domaine
de la collecte et celui du transfert
des déchets triés à l’instar des
produits plastiques et abrasifs.
L’installation d’une commission de wilaya composée de
représentants de plusieurs secteurs, chargée du suivi de l’opération, vise à développer à
moyen et long termes des
systèmes de recyclage et de valorisation des déchets selon une
vision économique viable, a souligné une experte auprès du
bureau d’Oran de l’organisation
R20, Briksi Zhor.
Le secteur de l’environnement d’Oran compte également
lancer une opération visant la
transformation du couloir de tri
de Hassi Bounif en centre de tri
indépendant du CET. Le projet
doit être réceptionné début 2017
avec une capacité de traitement
de plus de 150 tonnes de
déchets/jour.
Le bureau local de R20 envisage, pour sa part, de lancer des
actions pour la récupération du
papier à travers le système de tri
au niveau des établissements
scolaires et des administrations
ainsi que dans les zones industrielles et pétrochimiques.
Avec la collaboration des
associations les plus actives dans
la wilaya d’Oran, la campagne
d’information et de sensibilisation sur ces actions de tri et
de recyclage se poursuivent.
Les associations Chougrani,
Wouroud, El Hayat, Santé de
Sidi Houari et autres participent
dans la formation d’animateurs
de quartiers et d’encadreurs du
secteur de l’éducation et de l’enseignement qui sensibilisent
leurs élèves.
Adel Taibi, animateur associatif participant à l’opération, a
estimé que toutes les conditions
sont disponibles pour développer
le créneau de la valorisation et
du recyclage des déchets pour le
transformer en activité économique viable et rentable. «La
volonté d’acteurs associatifs à
investir ce créneau, l’existence
de plusieurs CET et la disponibilité d’équipements de qualité
sont autant d’atouts pour développer cette activité», a-t-il
indiqué.
D’autres créneaux
en vue
Photo : DR
sable qui souligne le succès de
cette première expérience.
Depuis le début de l’opération, quelque 300 tonnes de
déchets ont été collectées dans le
cadre du recyclage à partir de la
source puis acheminées vers le
couloir de tri, mis en service dernièrement au Centre d’enfouissement technique des déchets à
Hassi Bounif, a souligné le responsable du bureau d’Oran du
R20.
Le même animateur, également co-fondateur de l’association de protection de la forêt de
Canastel, a mis l’accent sur le
développement d’une culture
environnementale à Oran, à
l’instar des autres villes algériennes, où certaines parties
ambitionnent d’initier des alternatives économiques à valeur
ajoutée dans le domaine de l’environnement.
«De jeunes porteurs de projets désirent créer des PME
versées dans ce secteur», a-t-il
relevé.
Parmi les exemples réussis,
on cite celui de Hai Riyadh
(5 000 habitants), situé à la
limite du 4e périphérique. Une
coopération est établie avec la
structure gérant cette résidence
pour trier et recycler les déchets.
En quatre mois seulement,
quelque 4 tonnes de déchets ont
été collectées grâce au recyclage
et au tri à la source. «L’opération
est un succès», soutient-on au
bureau local de R20, coordinateur de l’opération.
En matière de formation et de
sensibilisation des citoyens, pas
moins de 20 sessions ont été
organisées au profit de 471 bénéficiaires issus de différents secteurs, à l’instar des cadres de la
direction de l’environnement, de
l’entreprise d’enfouissement
technique de Hassi Bounif, de
l’entreprise publique d’hygiène
de la wilaya d’Oran, outre les
agents communaux d’Oran et les
encadreurs du secteur de l’éducation.
Ces actions de sensibilisation
se sont élargies pour toucher les
familles qui ont été destinataires
de brochures et dépliants expliquant l’importance de cette opération, en plus de l’organisation
de portes ouvertes et de la contribution jugée efficace des imams
et cadres de la direction des
affaires religieuses.
D’autres actions en matière
de recyclage de déchets sont en
cours de préparation au niveau
du marché de gros de fruits et
légumes dans la commune
d’El Kerma en plus d’un autre
projet visant la récupération des
déchets de bois.
La démarche des initiateurs
de ces actions vise également à
impliquer les chaines hôtelières
et à susciter l’intérêt des investisseurs potentiels dans le domaine
afin que l’année 2017 soit celle
du lancement d’une grande activité économique liée au recyclage.
Outre la disponibilité des
moyens liés au tri à la source au
profit des quartiers d’habitat
ciblés, la recherche des partenaires spécialisés en matière de
développement des technologies
de tri et recyclage est en cours en
vue de permettre à Oran d’organiser des systèmes de pointe
dans ce domaine capables de réaliser la performance économique
escomptée.
La wilaya d’Oran compte
trois CET assurant un traitement
quotidien de 1 420 tonnes de
déchets. Ces centres sont
implantés à Hassi Bounif,
El Ancor et Arzew.
APS
8
C O N J O N C T U R E
Mercredi 25 mai 2016
RAFFINERIES, TERMINAL PÉTROLIER, DÉPÔTS DE CARBURANT :
Le point sur les blocages lundi
e Premier ministre,
Manuel Valls, a appelé les
Français, lundi 23 mai, à
ne pas se précipiter dans les stations-service pour anticiper une
éventuelle pénurie d’essence,
alors que le blocage de sites
pétroliers par des opposants au
projet de loi de réforme du code
du travail a continué à s’étendre
lundi en France.
Six raffineries sur les huit que
compte le pays étaient touchées
lundi soir, contre quatre la veille,
le mouvement s’étendant du
Grand Ouest au Sud-Est, tandis
que plusieurs dépôts de carburant restaient bloqués, notamment à Valenciennes (Nord). Le
personnel du terminal pétrolier
du port du Havre, qui assure
40% des importations françaises,
a voté à son tour la grève lundi
soir.
Les accès à la raffinerie et au
dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer,
dans les Bouches-du-Rhône,
occupés par des militants CGT
depuis lundi, ont cependant été
débloqués hier matin par les
forces de l’ordre.
«J’appelle les Français à ne
céder à aucune panique», a
déclaré le premier ministre,
dénonçant le «chantage» d’une
partie de la CGT qui, avec FO, a
renouvelé lundi son appel à bloquer des raffineries et des dépôts
de carburant pour demander le
retrait du projet de loi de la
ministre du travail. Il a enfin
assuré que les sites seraient
«débloqués».
Sur les cinq raffineries
exploitées par Total, trois Gonfreville-l’Orcher, en
Seine-Maritime, Donges, dans la
Loire-Atlantique, et Feyzin, dans
le Rhône - subissent toujours la
«mise à l’arrêt de certaines
unités» en raison d’un mouvement de grève de certains
salariés. A Grandpuits(Seine-etMarne) et à La Mède (Bouchesdu-Rhône), «des blocages
d’expéditions de produits pétroliers» ont conduit à passer la
production des sites «en débit
réduit», a expliqué le groupe ce
matin dans un point sur la
situation.
Selon Emmanuel Lépine,
secrétaire fédéral de la branche
pétrole de la CGT, la raffinerie
Petroineos à Lavera, près de
Martigues (Bouches-du-Rhône),
est également affectée. Un porteparole du site n’a pas souhaité
confirmer l’information.
Les deux raffineries Esso de
Fos-sur-Mer (Bouches-duRhône) et de Notre-Dame-deGravenchon (Seine-Maritime)
continuent, elles, à fonctionner
normalement, selon une porteparole, même si à Fos, «les expéditions en camion sont
perturbées par des manifestations en dehors du site».
de-Gravenchon et fournit aussi
en carburants les aéroports de
Paris.
Plusieurs des 189 dépôts de
carburant, dont une cinquantaine
ont une capacité de plus de
10 000 m3, qui étaient bloqués
par des salariés du secteur depuis
plusieurs jours, ont été débloqués par les forces de l’ordre, a
confirmé Eric Sellini, coordinateur CGT du groupe Total, sans
toutefois pouvoir fournir un
nombre précis de dépôts bloqués
en France.
D’autres activités
pétrolières touchées
Le personnel de la Compagnie industrielle et maritime
(CIM), terminal pétrolier du port
du Havre, qui assure 40% des
importations françaises, a voté
lundi soir massivement en faveur
de la grève de mardi 19 heures
jusqu’à vendredi. La CIM est
l’unique point de passage du
pétrole brut au Havre, elle alimente par oléoducs les deux
grosses raffineries de Total à
Gonfreville-L’Orcher et
d’ExxonMobil à Notre-Dame-
Le gouvernement
envisage-t-il des recours
à la force pour lever
les blocages ?
Photo : DR
Quelles sont
les raffineries à l’arrêt ?
Photo : DR
L
Certaines actions de blocage
de raffineries et de dépôts de carburant ne sont pas «légitimes» et
le gouvernement utilisera «tous
les instruments» à sa disposition
pour les faire cesser, a déclaré
lundi le ministre des Finances,
Michel Sapin, sur i-Télé, fustigeant notamment l’attitude de la
CGT. Interrogé sur un éventuel
usage de la force, Michel Sapin a
répondu : «On verra, tous les
outils de la démocratie sont là,
et le premier des outils de la
démocratie, c’est le dialogue.»
Dimanche, le Premier
ministre, Manuel Valls, et le
secrétaire d’Etat aux transports,
Alain Vidalies, avaient prévenu
que l’Etat utiliserait au besoin la
force publique pour «libérer» les
dépôts de carburant bloqués par
des actions extérieures. Des CRS
sont déjà intervenus dimanche
matin pour déloger les manifestants de deux dépôts de carburant de Dunkerque (Nord).
Alors que le secrétaire
général de la CGT, Philippe
Martinez, a déploré, lundi matin
sur RTL, que le gouvernement
choisisse «de bomber le torse,
(de) gonfler les muscles» au lieu
d’être à «l’écoute de ceux qui ne
sont pas contents», Michel Sapin
a parlé d’«une CGT, pour des
raisons souvent internes, qui
s’est extraordinairement durcie
et qui n’est que dans la protestation et qui n’est plus du tout
dans le dialogue».
Quel est l’état des stocks
commerciaux ?
Interrogé sur un risque de
pénurie, M. Lépine a qualifié de
«virtuels» les «quatre-vingt-dix
jours de stocks stratégiques»
avancés par le secrétaire d’Etat
aux transports sur France 2. «Ces
stocks sont très fluctuants, ils
sont situés dans les raffineries
pour la plupart et donc à partir
du moment où elles ne sont pas
accessibles, ça devient difficile.»
Laurent Michel, directeur
général de l’énergie et du climat,
a évoqué une «trentaine de
jours» de stocks commerciaux
pour les entreprises. Alain
Vidalies a dit, dimanche, qu’il
n’y avait «pas de risque de
pénurie» de carburant «pour la
semaine prochaine» dans les
stations françaises, appelant les
automobilistes à ne pas céder à
la «panique».
Sur les 12 000 stations-service que compte le pays, «il y en
a à peine 1 500 qui sont
impactées en totalité ou en
partie, ça fait moins de 20%,
certes, concentrées dans
certaines régions», a expliqué
M. Vidalies sur RTL, alors que
les syndicats CGT et FO ont
appelé les chauffeurs routiers à
bloquer raffineries et dépôts de
carburants. Durant le week-end
des 21 et 22 mai, les automobilistes se sont rués sur les pompes
à essence, notamment dans
le Nord et l’Ouest. Plusieurs
départements ont pris des arrêtés
limitant la distribution de
carburant.
AFP
In lemonde.fr
C O N J O N C T U R E
Mercredi 25 mai 2016
9
LES VENTES D’IPHONE RALENTISSENT EN CHINE ET PEINE À DÉCOLLER EN INDE
Le patron d’Apple pas vraiment rassuré
par sa tournée en Asie
dans plein de petits magasins
différents. Les smartphones làbas sont en entrée de gamme, à
cause des réseaux et de l’économie, et le potentiel de ce
marché n’a pas été excellent»
pour Apple, a-t-il ajouté, comparant le marché indien à ce qu’était la Chine il y a 7 ou 10 ans.
Photo : DR
Un Indien sur deux
ne connaît pas Apple
a tournée en Chine et en
Inde que vient d’effectuer
Tim Cook a donné peu de
motifs de satisfaction au directeur général d’Apple mais l’aura
eu moins informé sur les défis à
relever sur deux marchés particulièrement difficiles. Les ventes
d’iPhone ralentissent en Chine,
le deuxième plus gros marché du
géant de la technologie, et peinent à décoller en Inde, où son
L
positionnement sur le haut de
gamme est un handicap. «Avec
la saturation observée en Chine,
tout le monde se tourne vers
l’Inde, où Apple doit rattraper
son retard parce que ses concurrents y ont progressé depuis
deux ans», explique l’analyste
Ville-Petteri Ukonaho, de Strategy Analytics.Le potentiel du
marché indien est énorme avec
une population de 1,3 milliard
d’habitants, dont moins d’un sur
cinq possède un smartphone.
Mais Apple ne peut pas y faire
ce qu’il fait ailleurs, à savoir
vendre ses appareils au prix fort
aux opérateurs qui les revendent
ensuite moins cher en échange
d’un forfait. «En Inde, les opérateurs ne vendent pratiquement
pas de téléphones», a expliqué
récemment Tim Cook à des analystes. «Ils sont vendus au détail
En Inde, Tim Cook a rencontré les dirigeants des deux
principaux opérateurs du pays,
Bharti Airtel et Vodafone India,
pour étudier une coopération
plus étroite dans la perspective
du déploiement dans le pays de
la 4G. «Le but du voyage était
surtout d’étudier le marché
indien et aussi de montrer au
monde qu’Apple était arrivé en
Inde», explique Vishal Tripathi,
directeur de recherches chez
Gartner. Un des gros problèmes
pour Apple en Inde est d’y
imposer ses produits, relativement chers, à des consommateurs aux revenus modestes. «En
Inde, les revenus sont si bas que
peu de clients apprécient pleinement l’écosystème Apple», fait
valoir l’analyste de Strategy
Analytics. «Apple aura beaucoup plus de mal à vendre ses
Mac et ses iPad dans les maga-
sins indiens qu’en Chine.» La
plupart des Indiens gagnent
l’équivalent de moins de trois
euros par jour, selon les chiffres
de la Banque mondiale.
Le prix moyen d’un smartphone y est d’environ 80 euros,
alors que les appareils haut de
gamme comme ceux d’Apple
coûtent autour de 300 euros et ne
représentent que 6% d’un
marché dominé par Samsung
Electronics et les marques chinoises. Selon une enquête
réalisée par Morgan Stanley,
un Indien sur deux ne connaît
pas Apple, qui n’est que la
10 e marque la plus connue en
Inde, derrière Samsung, Sony ou
Blackberry. Apple vient d’investir un milliard de dollars
(891 millions d’euros) dans une
application chinoise de réservation de véhicules avec chauffeur.
Une initiative qui, selon Tim
Cook, pourrait aider le groupe à
mieux comprendre le marché
chinois. Le gouvernement indien
aimerait voir Apple investir également dans son pays en y
implantant notamment des unités
de production d’iPhone.
«Maintenant, c’est à Apple de
présenter ses plans», a dit un
collaborateur du Premier
ministre Narendra Modi.
Reuters
TANDIS QUE WALL STREET EST EN LÉGÈRE PROGRESSION
Les Bourses européennes dans le vert à la mi-séance
APRÈS leur repli de la veille
et leur ouverture en baisse, les
Bourses européennes ont
retrouvé le chemin de la hausse
mardi à la mi-séance, notamment
emmenées par les valeurs financières et celles liées aux matières
premières tandis que Wall Street
est attendue en légère progression après sa session irrégulière
de lundi.
A Paris, le CAC 40 prend
1,35% (+ 58,71 points) à
4.383,81 points vers
10h10 GMT. À Francfort, le Dax
gagne 0,84% et, à Londres, le
FTSE prend 0,69%. L’indice
paneuropéen FTSEurofirst
300 avance de 1,15% et
l’EuroStoxx 50 de la zone euro
de 1,28%.
Les futures sur indices
new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de
0,3%.
Les acteurs de marché ont
apparemment relégué au second
plan les inquiétudes concernant
l’impact d’une possible hausse
des taux d’intérêt américains, à
l’origine de la baisse de lundi. Et
ils ne semblent guère affectés par
l’annonce d’une chute de l’indice ZEW mesurant le sentiment
des investisseurs, recul surtout
provoqué par les incertitudes
entourant le référendum du
23 juin sur le maintien ou non du
Royaume-Uni dans l’Union
européenne. Avant l’Europe, les
places asiatiques avaient nettement baissé en raison des
craintes concernent l’impact
d’un tour de vis monétaire aux
Etats-Unis. «Tout le monde s’inquiète d’une hausse des taux de
la Réserve fédérale en juin donc
nous sommes dans un marché
sans direction claire en ce
moment», a noté Shahzad Hasan,
analyste chez Global Alliance
Investors.
Après avoir marqué une
pause lundi, le dollar reprend sa
marche en avant face à un panier
de devises internationales, toujours porté par la possibilité évo-
quée par la Réserve fédérale
d’un tour de vis monétaire en
juin. A95,391(+0,17%), l’indice
dollar se rapproche de son pic de
deux mois de 95,502 atteint la
semaine dernière.Cette évolution
pèse sur certaines matières premières, notamment le pétrole qui
recule pour la cinquième séance
consécutive. A son cours actuel
de 48,12 dollars (-0,48%) le
baril, le Brent a basculé dans le
rouge depuis le début du mois
alors qu’il est sur une série, sur
la période février-avril, de trois
hausses mensuelles de suite. Le
recul de l’or noir n’empêche pas
l’indice regroupant les valeurs
pétrolières européennes, l’une
des plus fortes pondérations de la
cote, de progresser de 1,36%, ce
qui porte son gain à plus de
3,5% depuis le début de l’année.
L’indice regroupant les valeurs
européennes liées aux matières
premières, dopé par un retournement à la hausse des cours du
cuivre, gagne 1,79%, plus forte
hausse sectorielle, ce qui donne
une progression depuis
le 1er janvier de quelque 10,5%.
L’indice bancaire, autre poids
lourd de la cote, avance de
1,57%, notamment emmené par
la hausse de 2,8% du titre
Société générale, ce qui ramène
à 19% son recul depuis le début
de l’année.
Sur le marché obligataire, le
rendement des obligations souveraines grecques à 10 ans est
tombé plus tôt dans la séance à
un nouveau creux de six mois, à
7,22%, avant de remonter à
7,41%, soit une hausse de quatre
points de base. Une réunion de
l’Eurogroupe consacrée à
l’examen du respect des conditions imposées à la Grèce est
prévue dans l’après-midi.
Reuters
Le FMI plaide pour des objectifs moins ambitieux pour la Grèce
LE FONDS monétaire international (FMI) juge dans un rapport publié lundi que les
objectifs en terme d’excédent
budgétaire et de croissance assignés à la Grèce en échange d’un
plan d’aide international ne sont
pas réalistes.
Peu de pays ont réussi pendant longtemps à maintenir un
excédent budgétaire primaire de
3,5% et la volonté politique fait
défaut pour mettre en oeuvre les
mesures nécessaires pour y parvenir, fait valoir le FMI dans son
analyse sur la viabilité de la
dette.
L’institution de Washington,
dont le rapport paraît à la veille
d’une réunion des ministres des
Finances de la zone euro (Eurogroupe) sur la question de la
dette grecque, juge plus raisonnable un objectif à long terme
d’un excédent budgétaire de
1,5% du produit intérieur brut.
Le FMI plaide depuis longtemps pour un aménagement de
la dette grecque, se heurtant sur
ce point à plusieurs membres de
la zone euro, Allemagne en tête.
Dans son analyse, le Fonds
recommande de boucler avant
2018 le volet allègement de la
dette. Il voit dans un tel allègement «sans conditions», un
«signal fort et crédible envoyé
aux marchés quant à l’engagement des bailleurs de fonds à
assurer une gestion durable de
la dette, ce qui en soi pourrait
contribuer à abaisser les coûts
de financement sur les marchés».
L’Allemagne veut au
contraire repousser toute décision à ce sujet jusqu’au terme du
programme de renflouement de
la Grèce, en 2018.
Le Parlement grec a adopté
dimanche une loi alourdissant la
fiscalité, libéralisant la vente des
prêts bancaires douteux et créant
un nouveau fonds de privatisation pour convaincre ses
créanciers de débloquer une
nouvelle tranche d’aide et d’entamer les négociations sur l’allègement de la dette.L’Eurogroupe
d’hier a pour objet d’examiner si
la Grèce remplit les conditions
qui lui ont été fixées. Une
réponse positive permettrait le
déblocage d’une nouvelle
tranche d’aide de 10 milliards
d’euros.
Le FMI réclame un «reprofilage important» des prêts
européens, en particulier un taux
d’intérêt bas de 1,5% jusqu’en
2040 et estime que prolonger les
échéances de 30 ans au plus
pourrait réduire les besoins de
financements bruts de 7% du
PIB d’ici 2060.
Reporter les paiements audelà de 2040 pourrait réduire ces
besoins de financements bruts
dans une proportion supplémentaire de 17% du PIB.
AFP
10
F O C U S
Mercredi 25 mai 2016
CHYPRE
Bilan politique négatif pour la troïka
Par
Romaric Godin
hypre a renouvelé son Parlement dimanche. Même si le
parti au pouvoir de centredroit reste en tête, l’abstention est
en forte hausse et la fragmentation
politique est renforcée. Les politiques d’austérité n’ont plus de
majorité. Dimanche 22 mars, les
543 000 électeurs de la République de Chypre étaient appelés à
renouveler les 56 sièges de la
Chambre des Représentants, leur
Parlement unicaméral. Le passage
de la troïka à Chypre a laissé des
traces politiques, comme, du reste,
dans tous les pays où elle est
passée. Pour la première fois
depuis la division de fait de l’île en
1974, huit partis seront représentés
au Parlement, contre six dans l’ancienne Chambre élue en 2011. Globalement, les grands partis ont subi
de lourdes pertes. Les quatre partis
traditionnels, le Disy (centre-droit),
le Diko (centriste), l’Akel (communiste) et l’Edek (social-démocrate)
représentent désormais 77,03% des
voix contre 91,93% voici cinq ans,
un recul de 14,9 points.
L’électeur chypriote a donc
cherché des solutions nouvelles,
principalement dans les petits
partis. Ce sont les centristes de
l’Alliance citoyenne (Symmahia
Politou), opposés à la politique
d’austérité, qui en ont principalement profité avec 6,01%, alors que
le parti européen, son prédécesseur
avait obtenu 3,88% en 2011.
Le parti de gauche Solidarité,
nouveau venu, arrive derrière avec
5,24% des voix pour sa première
apparition, suivi par les Verts
(4,81%, soit une hausse de
2,6 points). Mais l’élément le plus
inquiétant, c’est l’entrée du parti
d’extrême-droite ELAM, proche
des néo-nazis grecs de l’Aube
Dorée, qui passe la limite de 3,6%
des voix nécessaires pour entrer au
parlement avec 3,71% des voix et
qui gagne ainsi deux sièges.
Recul des grands partis
Parmi les grands partis, le grand
perdant est le principal parti
d’opposition, le parti communiste
AKEL, qui, à Chypre, est
considéré comme un des responsables de la crise de 2013,
notamment parce que son gouvernement avait trop tardé à agir pour
des raisons électorales, avant les
présidentielles de mars 2013.
L’AKEL perd ainsi 7,1 points à
25,7% des voix et quatre sièges à
15 députés. Ce recul est notable et
a sans doute alimenté la fragmentation politique dans l’île.
Quant au parti du Rassemblement démocratique (Disy, centredroit) du président Nikos
Anastasiadis, il demeure le premier
parti du pays avec 30,69% des
voix, ce qui est une bonne performance dans la mesure où ce parti a
été celui de la mise en œuvre de la
politique d’austérité après la crise
de mars 2013. Il perd néanmoins
3,7 points et deux sièges sur 20 par
rapport aux élections de 2011 et
revient à son niveau de 2006.
Malgré la crise, le Disy a donc
réussi à conserver son électorat traditionnel. Il a sans doute ainsi profité à la fois de l’espoir lié aux
négociations actuelles de réunifica-
cette politique. Si on y ajoute
l’EDEK et l’AKEL, opposés également à cette politique, on obtient
27 sièges sur 56. Disy et Diko qui
disposait de 29 sièges jusqu’ici
n’en ont plus que 26 et perdent
donc la majorité absolue.
Chypre est un régime présidentiel, mais Nikos Anastasiadis doit
compter sur une majorité parlementaire pour pouvoir faire passer
sa législation. Pour poursuivre
dans sa politique économique, il va
donc devoir négocier ferme. Avec
le Diko d’abord, qui n’est pas un
allié officiel et qui n’a pas le ralliement aisé, même si, au final, il a
permis l’adoption des mesures
réclamées par la troïka. Mais il a
fallu parfois en venir aux menaces.
Ainsi, en 2014-2015, le Diko se
refusait à adopter une loi favorisant
les expulsions des résidences principales. La troïka a dû menacer de
laisser Chypre faire faillite et la
BCE a dû faire miroiter la possibilité d’une insertion dans les rachats
d’actifs publics pour décider le
vote. Le Diko demandera sans
doute davantage de concessions
dans les négociations avec Chypre
du nord, négociations auxquelles il
est opposé. Nikos Anastasiadis
risque donc de devoir durcir le ton
face à son homologue nordiste
pour faire passer sa politique économique.
Sauf que, comme on l’a vu, une
alliance Disy-Diko ne suffit plus
en cas d’alliance de tous les partis
opposés à l’austérité. Il va donc
devoir convaincre les trois députés
Verts de soutenir sa politique, ce
qui ne sera pas aisé compte tenu
des projets de développement du
gouvernement, fondés sur le maintien d’un taux d’imposition faible
sur les sociétés (12,5%), l’exploitation gazière offshore et des zones
touristiques dédiées aux casinos.
Bref, construire une majorité sera
un casse-tête pour Nikos Anastasiadis.
tion avec l’administration turque
de Chypre nord, mais aussi au
redressement relatif de l’économie.
Le Parti démocratique, allié
occasionnel sur la politique économique du Disy, perd, de son côté,
1,3 point à 14,49%, tandis que les
Sociaux-démocrates de l’Edek, qui
étaient passés dans l’opposition
durant la législature, reculent de
2,8 points à 6,18%. Ces deux partis
souffrent de leur image de partis du
«système», car il leur arrive
fréquemment de «négocier» leur
appui à des textes de loi au
Parlement.
La difficile construction
d’une majorité
présidentielle
Quels impacts auront ces résultats ? Sur le plan économique,
malgré les discours triomphants du
gouvernement sur la «reprise économique», les Chypriotes n’ont pas
réellement soutenus les «réformes»
de la troïka. Les partis qui ont
progressé, Symmahia, l’ELAM et
Solidarité sont des partis opposés à
Quel soutien
aux négociations
avec le nord ?
Photo : DR
Fragmentation
Photo : DR
C
De même, son soutien dans les
négociations avec Chypre du Nord
est fragile. Le président chypriote
va devoir prouver qu’il n’a pas
accepté trop de concessions à la
zone occupée par la Turquie pour
faire accepter un éventuel accord.
Ou bien il risque de devoir faire
face à un rejet, comme le plan
Annan de 2004 qui avait été
repoussé par référendum par la
majorité des Chypriotes de la république. En tout cas, le scrutin de
dimanche a renforcé le camp des
«durs» face à la Turquie, avec la
progression de Symmachia et de
Solidarité, tandis que Diko et Edek
restent sur cette même ligne.
Forte hausse
de l’abstention
Le principal fait de ce scrutin
ne doit cependant pas être oublié :
c’est la très forte progression de
l’abstention. Le taux de participation est ainsi passé de 78,7% à
66,7%, soit un recul de 12 points.
Un tiers des inscrits ont boudé les
urnes dans un pays où, traditionnellement, on vote beaucoup.
Comme en Grèce en septembre
2015, les électeurs chypriotes semblent se détourner de l’acte démocratique.
C’est sans doute le fruit des
coups de force de la troïka qui, en
2013, avait fait revoter le parlement sur le plan de «sauvetage» et
avait menacé sur les expulsions.
C’est aussi sans doute le fruit de
l’expérience grecque de 2015 qui a
prouvé l’incapacité du vote à
changer la donne. Du coup, le soutien populaire aux partis représentés au nouveau parlement est
beaucoup plus faible et ce sera une
donnée qu’il faudra prendre en
compte. Les deux grands partis,
Disy et Akel représentaient en
2011 50,96% des inscrits, ils n’en
représentent plus que 36,46% ce
dimanche. La «victoire» de Disy
ne doit donc pas cacher les effets
désastreux des plans d’ajustement
sur la vie politique chypriote.
Désormais, la tâche du président
Nikos Anastasiadis est particulièrement ardue. Chypre n’est donc pas
une exception dans les pays passés
sous les fourches caudines de la
troïka : sa vie politique est désormais plus fragmentée, moins représentative, moins gérable.
R. G.
In latribune.fr
T
A
E M
H
SUPPLÉMENT HEBDOMADAIRE DE LA TRIBUNE
P14
P12
P15
Annaba
Béjaïa
La Coquette fait sa toilette
Constantine
La préparation de la saison estivale
connaît un grand retard
La cité millénaire sans perspectives
en saison estivale
SANS RÉELLE CULTURE ANCRÉE DE VACANCES ORGANISÉES
Exception faite de ceux
qui ont les moyens et font
le choix de passer des
vacances à l’étranger où
ils trouvent un cadre de
vie agréable, des
structures d’hébergement
accueillantes, une
«attitude citoyenne» et
les vertus du civisme, les
Algériens n’ont pas
encore cette culture de
saison estivale préparée
et des vacances
planifiées. Tout est fait
ponctuellement,
l’habitude de la vie
urbaine étant
indécrottable, même si en
réalité les vacances sont
justement faites pour
casser la routine et les
mauvaises habitudes
Par
A. Lemili
our cette année encore la pleine
durée de la saison estivale sera
escamotée en raison du mois de
Ramadhan. En fait, même si par habitude la saison des vacances de nos
concitoyens se limite à deux mois en
l’occurrence celui de juillet et août, ils se
trouvent malgré tout un grand nombre de
personnes notamment celles qui ne sont
pas tenues par des droits à congé limité à
l’image du personnel enseignant, des
étudiants et autres lycéens, en plus de
celles (personnes) aux activités libérales,
P
Photo : Archives
Les Algériens, consommateurs
immédiats de la période estivale
qui font le choix du mois de juin pour
l’essentiel des vacances dans le pays,
dans la mesure où le reste est ailleurs.
Ceci étant, s’il y a des familles, des
groupes, des amis en bande qui décident
de partir en vacances pour une durée
égale ou supérieure à sept jours, le choix,
depuis le retour à la sérénité et la paix
sociale et la réappropriation quasidéfinitive des plages réputées populaires,
majoritairement, ces derniers optent pour
un séjour en bord de mer sous abri
traditionnel notamment les tentes ou la
location d’habitations en dur. Cette
deuxième solution est désormais
coûteuse, pour ne pas dire littéralement
saignante, pour ceux qui en font leur
choix. Chers en plus de n’offrir aucun
confort réel, même si le confort en
période de vacances devrait être le
dernier des soucis des… vacanciers.
A l’est du pays, les jeunes réinvestissent les espaces côtiers considérés
comme sauvages ou sinon ayant gardé
intact leur aspect naturel pour planter
leur abri. La ville de Collo est ce qu’il y
a de plus représentatif en la matière
compte tenu des sites splendides entre
c o m b i n a i s o n f o r ê t e t m e r, f a u n e
florale… Mais si les familles tentent,
vaille que vaille de s’organiser pour
leurs vacances, nombreuses sont celles
qui font le choix de n’y aller que pour
une journée, mais en répétant ces
déplacements jusqu’à trois fois par
semaine, avec l’avantage de changer de
destination et d’aller donc à plus
de «découvertes». De leur côté,
entreprises économiques et établissement
publics dont certains disposent d’espaces
dédiés aux vacances collectives, se
chargent d’en faire profiter tout
travailleur désireux de bénéficier des
b i e n f a i t s d e l a m e r, v o i r e d e l a
montagne, avec en sus la «commodité»
habituelle de la ville : espaces ludiques
et aires de jeux pour les enfants, de
convivialité pour les femmes, les
hommes, des spectacles, excursions. Le
tout accompagné de facilité d’approvisionnement dans la mesure où tout est à
la charge de la structure des œuvres
sociales.
Suite en page 15
12
T H E M A
Mercredi 25 mai 2016
LOISIRS
ANNABA
La Coquette fait sa toilette
De notre correspondant à Annaba
Mohamed Rahmani
l’approche de la saison estivale,
Annaba change de look et se fait
belle pour séduire le visiteur et le
convaincre à y séjourner lui promettant des
journées agréables et des nuits où les veillées
durent jusqu’au petit matin avec cette
nonchalance propre aux vacances.
En effet, les agents de la commune
«déployés» un peu partout nettoient à tout
va. Ils sont au bord des routes à ramasser
toute «impureté» qui défigurerait le paysage
et repousserait le touriste, sachant que l’environnement joue un rôle primordial quant à
l’image que renvoie une ville. Les bas côtés
les accotements, les buissons sont «fouillés»
à la recherche de la moindre ordure ou
déchet jeté. Ainsi sachets, bouteilles en plastique, ou en verre, cannettes ou autre sont
enlevés pour être mis dans de gros sacs
déposés au bord de la chaussée et qu’un
camion vient charger faisant des rotations
pour tout transporter au centre d’enfouissement technique. Et cela se poursuit chaque
jour, il fallait maintenir cette opération pour
faire place nette. Il faut dire aussi que c’est là
une forme d’éducation car automobilistes ou
piétons voyant ces lieux propres apprennent
à ne pas se débarrasser de leurs ordures
n’importe où ou n’importe comment. Il y a
aussi la présence de ces jeunes de Blanche
Algérie qui font un travail remarquable et
qui, juste parce qu’ils sont là, cela dissuade
les gens à commettre quelque acte
d’incivisme.
Au niveau des plages, des engins
nivellent le sable tout en le retournant ; les
ouvriers ramassent là encore toutes sortes
d’ordures qui y étaient déposées. Et là on y
trouve de tout, des restes de pizzas aux
emballages en passant par les bouteilles de
toutes sortes et de boîtes de conserves et
même des couches bébés abandonnés sur
place. On ramasse tout et on le met dans des
sacs qu’on transporte sur la promenade pour
être enlevés par des camions mobilisés pour
l’opération. Chaque jour, ces jeunes font le
travail et chaque après-midi, des gens
viennent pour encore dégrader les lieux.
Photo :DR
A
Mais cela ne décourage pas pour autant ces
travailleurs. «Nous continuerons à faire le
travail jusqu’à ce que les gens comprennent
qu’il ne faut pas jeter ses ordures sur la
plage. Vous voyez là-bas les poubelles, eh
bien elles sont vides, les passants, les
promeneurs se débarrassent de leurs ordures
sur le sable ou sur la promenade. Je suis sûr
que si à chaque fois ils trouvent les lieux
propres, ils ne jetteront plus par terre», nous
dit un jeune rencontré sur les lieux.
La plage propre brille sous le soleil de
mai, le flux et le reflux des vagues de la
grande bleue caressent le sable qui se
«désaltère» de cette eau de mer venue le
draguer.
Les hôtels quant à eux, se préparent à la
saison estivale qu’ils comptent cette année
réussir surtout avec les travaux d’aménagement entrepris depuis le mois de janvier.
«Nous avons changé les meubles, renouvelé
la literie, repeint les chambres, installé des
climatiseurs et apporté des modifications
dans des chambres de sorte que le client se
sente bien. Nous veillons au confort de nos
clients et nous espérons les voir satisfaits et
ainsi revenir l’année prochaine», nous
confie un hôtelier.
Selon le directeur du tourisme de la
wilaya, les deux hôtels Seybouse
international et El Mountazeh, gérés par
l’Entreprise de gestion touristique locale
(EGT-Annaba), ont subi un lifting tel que
tout ou presque a été rénové avec l’introduction de nouveaux room-services. Le premier
situé en plein centre ville et qui au fil des ans
s’est dégradé, a connu des travaux de
réaménagement et une mise à niveau pour
maintenir son rang d’hôtel 3 étoiles. Le
second est situé à Seraïdi, une station
balnéaire sur les hauteurs de la ville, avec au
sud, une vue imprenable sur une forêt dense
et, au nord, l’infini de la mer Méditerranée.
Le Sheraton, hôtel de grand standing, avec
ses 14 étages, ses chambres et suites, et les
services qu’il offre, sera certainement l’un
des plus en vue à Annaba, son inauguration
est prévue le 5 juillet prochain. L’Hôtel
d’Orient, au cœur de la ville, donnant sur le
Cours de la révolution, avec ses terrasses où
de délicieuses glaces sont dégustées par les
visiteurs, ouvrira ses portes au début de la
saison estivale. Rym El Djamil, Sabri, le
Majestic, des hôtels qui font le plein chaque
saison, ont, eux également, connus ces
derniers temps des relookages et ce avec
pour objectif de grignoter encore plus des
parts de marché.
Annaba est donc parée pour «affronter»
la saison estivale avec des atouts qui ne
peuvent que la rendre encore plus attrayante.
Côté culture, un programme riche et varié
a été concocté par le comité des fêtes de la
ville et la direction de la culture qui
comptent inviter de grands artistes nationaux
et internationaux.
M. R
LES VACANCES DES ALGÉRIENS DÉBUTENT APRÈS LE RAMADHAN
Le choix de destination varie selon les goûts et surtout les moyens
Chahira Cheref
À L’APPROCHE de l’été et le début
de la saison estivale, les familles
algériennes commencent à préparer leurs
vacances, chacune selon son budget. Pour la
plupart, après une année pénible et fatigante
pleine de stress, quelques jours de repos sont
nécessaires pour sortir de la routine. Certaine
familles sortent du pays et choisissent différentes destinations. «J’ai décidé de partir en
Tunisie après le mois de Ramadhan pour
passer une dizaine de jours. Depuis quelques
années, ce pays est ma destination préférée»,
nous dit Amine, la trentaine. Pour lui,
malgré la présence de sites touristiques en
Algérie, les citoyens ne peuvent pas
Photo : Archives
Par
profiter des vacances dans leur propre pays
pour plusieurs raisons. «Les hôtels en
Tunisie sont moins chers et les conditions
sont meilleures. Les enfants profitent des
loisirs. De plus, les lieux sont propres et la
sécurité est assurée», poursuivra ce jeune
père de famille.
Même les jeunes choisissent le pays
voisin pour profiter de quelques jours entre
amis, loin du stress de travail et de tous les
problèmes quotidiens. «Avec mes amis on a
décidé de passer quelques jours en Tunisie.
On a choisi d’y aller en voiture afin de
profiter du beau paysage de notre pays qui
est malheureusement mal pris en charge»,
dira Mohamed, la vingtaine.
Après la Tunisie, la Turquie est la
destination favorite des Algériens. «Je
travaille dur durant l’année. C’est pour cela
que je dois sortir du pays et changer un peu
d’air. J’ai choisi la Turquie car c’est un
pays plein de sites touristiques. De plus, ils
ont mis en valeur leur tourisme. Ils savent
comment se comporter avec le touristes», a
indiqué Ahmed, la quarantaine.
A part ces deux destinations, les choix
des Algériens vont également à l’Espagne, la
Grèce, la Thaïlande, le Maroc et l’Egypte.
D’autres destinations commencent
également à faire recette tels les pays de
l’Est européen. Mais si certains boudent
leurs pays en raison de l’inexistence de lieux
de vacances dignes de ce nom chez eux, une
autre catégorie d’Algériens favorise les
vacances en Algérie et estime que la multitude de choix existe, malgré les failles et les
manques. «Notre pays est riche en sites
touristiques, même si ces lieux sont mal
exploités. Pour moi, quelques jours dans ma
ville natale, Jijel, me satisfont. Je trouve que
rien ne peux remplacer les vacances dans
une ambiance familiale au bled», affirme
Hayet. «Mes filles attendent les vacances
avec impatience pour partir chez leurs
grands pères», ajoutera-t-elle.
«Béjaïa, Tlemcen, Mostaganem, Oran,
Annaba et plusieurs d’autres villes sont
magnifiques. Ces lieux méritent d’être
visités. On a besoin de connaître les valeurs
touristiques de notre pays. C’est pour cela
que je veille à choisir une destination chaque
année pour montrer la beauté de l’Algérie à
mes enfants», nous confiera Djamel, la
cinquantaine. «Cela ne nous empêche pas de
sortir hors pays durant l’année. Mais pour
moi, les vacances de l’été doivent être passés
en Algérie», affirme-t-il.
Une autre catégorie, qui est loin d’être
minoritaire, n’intègre pas de programme
vacances dans son planning, pour des raisons
financières essentiellement. Mais on essaye
toutefois de profiter comme on peut de ces
vacances, et surtout faire profiter les enfants.
«Je ne peux pas sortir du pays pour des
raisons financières mais j’ai programmé de
partir deux ou trois fois par semaine à la
plage avec mon fils», a indiqué une maman.
C. C
14
Mercredi 25 mai 2016
T H E M A
LOISIRS
BÉJAÏA
La préparation de la saison estivale
connaît un grand retard
De notre correspondant à Béjaïa
Kamel Amghar
a préparation de la saison estivale
cumule les retards à Béjaïa. Les huit
communes côtières n’ont quasiment
rien entrepris en prévision de l’accueil de
dizaines de milliers d’estivants qui s’y
rendent chaque été. A cinq jours de
l’ouverture officielle de la grande saison
des vacances, les plages sont partout dans
un état lamentable. Les sables sont
couverts de détritus de toutes sortes. Les
accès, dégradés par les intempéries et
envahis par les herbes folles, sont difficilement carrossables. Les agglomérations
croulent aussi sous les ordures ménagères
en raison de la fermeture momentanée du
Centre d’enfouissement technique de Sidi
Boudraham (Oued Ghir). Les élus locaux,
suspendus à l’aide publique habituellement
accordée à cet effet, tardent à se démener.
«Nos prévisions budgétaires sont en
baisse. L’Etat ne nous a accordés aucune
aide spéciale pour nettoyer les plages.
Même les équipes de «Blanche Algérie»,
qui nous viennent habituellement en appui,
ne sont pas rendez-vous. Nos propres
moyens ne nous permettent pas d’accomplir cette lourde tâche. La situation est
difficile», s’est récemment plaint le
président de l’Assemblée populaire
communale (APC) de Tichy. Réunie en
session extraordinaire, ces deux derniers
jours (23 et 24 mai), l’Assemblée populaire
de wilaya (APW) a instruit les maires pour
agir dans les plus brefs délais afin de
sauver la mise. En l’absence d’un budget
spécial, il leur est recommandé d’intervenir
en urgence avec leurs propres moyens, en
s’appuyant sur le tissu associatif qui a déjà
Photo : Archives
L
lancé, çà et là, des campagnes de volontariat. Devant la démission des autorités
locales, les citoyens avaient, en effet,
retroussé les manches pour assainir leurs
quartiers et leurs villages ainsi que les
plages les plus proches.
Pour la présente saison, 33 plages ont
été autorisées à la baignade sur les
45 recensées. Les élus et l’administration
auront fort à faire, en ce mois de juin, pour
collecter et évacuer des tonnes de déchets
éparpillés le long du littoral. En raison du
mois de Ramadhan, qui coïncide cette
année avec le début de la saison estivale,
ils ont, en quelque sorte, un délai
supplémentaire d’un mois pour se «corriger» avant l’arrivée du gros contingent
des estivants, attendus pour les mois de
juillet et août.
En matière de transport, la direction
locale en charge du secteur a annoncé, au
cours de cette même session de l’APW, le
déploiement de deux groupes de transporteurs urbains pour couvrir les criques éloignées, notamment sur l’axe Oued Dass
(côte Ouest). L’autorisation a été aussi
accordée aux transporteurs exploitant des
lignes rurales et intercommunales pour
desservir les différentes plages et sites
touristiques de la wilaya durant le weekend et les jours fériés à partir des
communes intérieures et, éventuellement,
la mise en œuvre, selon les besoins
exprimés, d’un système d’exploitation de
lignes en navettes à partir de midi pour les
transporteurs desservant la côte Est.
Les élus de la wilaya de Béjaïa ont
abordé, par la même occasion, la situation
peu reluisante du secteur du tourisme,
malgré son énorme potentiel. En matière
de structures hôtelières, la commission a
recensé 45 établissements, 22 hôtels
urbains et 23 stations balnéaires totalisant
une capacité d’accueil de 3 412 lits. Une
offre très limitée pour une région à forte
vocation touristique qui reçoit chaque été
plus 8 millions estivants. Les 14 Zones
d’expansion touristique, cumulant une
réserve foncière de 956 hectares, sont
laissées quasiment en jachère. Les élus
dénoncent ouvertement les lenteurs
administratives et l’absence d’une réelle
stratégie de développement du secteur.
Selon des chiffres rendus publics par la
même occasion, plus de 27 projets d’hôtels
attendent depuis des années le quitus des
autorités compétentes (agrément du
ministère, permis de construire…). Seuls
deux projets agréés seraient réellement en
cours de réalisation. Toute la wilaya de
Béjaïa ne compte qu’une quinzaine
d’agences touristiques. Cela reste
également très peu.
En somme, les responsables du secteur
sont, eux aussi, en retard. On a la nette
impression qu’on ne fait que parler et
tourner en rond depuis des lustres. K. A.
TIZI OUZOU
Mobilisation générale pour «réussir» la saison estivale
tion. Souvent, les moyens infrastructurels
manquent de façon criante dans certaines
wilayas, alors que dans d’autres, des
considérations socio-religieuses empêchent
un accueil important d’estivants. Il y a également un problème de sécurité qui ternit la
réputation de certaines destinations.
Dans la wilaya de Tizi Ouzou, la mobilisation des directions concernées par la
préparation de la saison estivale est
effective depuis quelques temps déjà. Sauf
que pour ceux qui sont en charge des
préparatifs, il s’agira de faire comme
l’année dernière. Avec le même schéma et
Photo : Archives
De notre correspondant à Tizi Ouzou
Malik Boumati
LA SAISON estivale arrive à grands
pas et la mobilisation tous azimuts pour les
préparatifs est déjà là. Les wilayas côtières
du pays, à travers différentes directions à
l’instar de celles du tourisme, de la culture
et de la jeunesse et des sports, sont
mobilisées avec un seul objectif, la réussite
de la saison estivale. La réussite dans
l’organisation de la saison estivale ne vient
pas à chaque fois et dans chaque wilaya
concernée, et ce n’est pas toujours pour des
raisons de compétences dans l’organisa-
probablement le même programme
d’activités. Parce que tout simplement,
pratiquement rien n’a changé depuis la
saison estivale de l’année 2015 avec les
mêmes infrastructures et le même nombre
de plages. Donc c’est tout naturellement
que le même dispositif sera reconduit à
l’occasion de cette nouvelle saison. Il y a
uniquement la nouvelle directive du
ministre de l’Intérieur et des Collectivités
locales qui interdit la concession des plages
au privé, assurant ainsi le libre accès aux
estivants vers toutes les plages du pays.
La semaine dernière, le wali de Tizi
Ouzou a présidé un conseil de l’exécutif
consacré exclusivement à la préparation de
la saison estivale et du programme du mois
de Ramadhan, qui resteront encore
enchevêtrés pour deux ou trois années. Il a
demandé à ses collaborateurs de l’exécutif
d’élaborer des programmes d’animation
pour le Ramadhan et la saison estivale en
ciblant particulièrement la jeunesse. Toutes
les infrastructures relevant des secteurs de
la culture et de la jeunesse et des sports
devront être mises la disposition pour le
bon déroulement de la saison estivale. De
leur côté, les communes côtières sont
autant mobilisées pour réunir les
meilleures conditions pour un bon déroulement de la saison, particulièrement au
niveau des plages autorisées, au nombre de
sept. Dans son intervention lors de ce
conseil exécutif, le wali a donné des
consignes claires à ses collaborateurs. En
raison du manque d’infrastructures
d’accueil, il a fait savoir qu’il autorisait
l’installation de camps de toile à proximité
des plages. Les opérateurs privés sont donc
autorisés à installer des camps de toile,
pour peu qu’ils respectent la réglementation et qu’ils évitent l’anarchie. En ce qui
concerne l’hygiène, les communes du
littoral de la wilaya de Tizi Ouzou ont
lancé des campagnes de nettoiement,
touchant les plages et les lieux alentours.
Leur action a été renforcée par celle de la
direction de la jeunesse et des sports qui a
mobilisé entre le 19 et le 21 mai dernier
quelque 6 000 jeunes membres du
mouvement associatif affilié à cette
direction de wilaya.
En outre, la saison estivale, c’est aussi
un programme d’animation culturelle qui
coïncidera avec le mois de Ramadhan. Des
galas, de l’activité théâtrale et toutes sortes
d’activités pour jeunes et enfants sont au
programme de cette saison estivale. Si le
chef-lieu de wilaya sera animé comme
d’habitude et même certains centres
urbains, l’action culturelle en été est plus
concentrée sur les localités du littoral où un
flux massif est observé chaque année. La
direction du tourisme annonce chaque
année plus d’un million de visiteurs dont la
plupart opte pour une location chez des
particuliers qui sont des milliers à mettre
leurs logements à la disposition des
estivants, à raison de 4 000 à 7 000 dinars
la nuit, notamment dans les chefs-lieux des
communes d’Azeffoun et de Tigzirt.
M. B.
T H E M A
Mercredi 25 mai 2016
15
LOISIRS
CONSTANTINE
La cité millénaire sans perspectives
en saison estivale
De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi
onstantine est connue pour ces étés
moroses où la monotonie prend le
dessus sur toute option estivale. Le
zest des voyageurs passagers du
printemps s’éparpille à l’entrée de la
saison chaude.
La période s’annonce cette année plus
étendue par rapport aux trois dernières
années ou le mois sacré s’y invitait plein
dedans. Chaque région de l’Algérie
profonde détient sa propre caractéristique
saisonnière. Les villes intérieures
suffoquent en pareille saison faute d’un
substitut «aquatique» de grande envergure
et d’aires de distraction. Ce qui place le
tourisme local en basse position. Point de
visiteurs durant la saison chaude. La fin
de printemps à Constantine, et c’est une
réalité qui s’éternise, marque le début de
journées oisives. Les pouvoirs publics tentent à chaque fois de trouver des perspectives pour permettre à la population de
casser leur monotonie. L’esquisse globale
tarde à voir le jour. En été, Constantine
renferme un record en matière de désert
touristique. Ni moyens de loisirs ni
espaces de détentes n’y ont bonne place
pour briser le panorama lugubre. Les
responsables du secteur admettent les
capacités d’accueil assez honorables après
la construction du Marriott, le Novotel,
Ibis et la rénovation des hôtels Panoramic
et Cirta. Mais en contrepartie d’une
maigre récolte de visiteurs. Le tourisme
bat de l’aile au niveau de cette wilaya et
cela perdure.
De l’avis de citoyens, «il faudra
trouver d’autres mécanismes pour
intéresser les vacanciers. Certes, la cité
millénaire aura bénéficié de grands
projets en la matière. Mais il manque un
pivot essentiel pour drainer les
populations en divers sites de Constantine
Photo : DR
C
en particulier dans la saison estivale».
Autant de maquettes étaient étalées pour
faire de cette région un pôle touristique à
plein temps. Il n’en fut rien. Tant l’imagination manquait à chaque perspective. La
ruée vers la plage le week-end reste la
seule alternative pour la population locale.
En attendant les congés pour entrevoir des
vacances, généralement chez le pays
voisin, la Tunisie. Avec l’ouverture du
tronçon de Djebel Ouahch, les citoyens
pourront s’offrir un déplacement pour
Skikda en une heure contrairement aux
années précédentes où les bouchons
donnaient du tournis aux environs de
Zighoud-Youcef. C’est une satisfaction
estime un Constantinois. «On passe moins
de temps en voiture. C’est une bonne
chose et en plus les risques de la route
sont minimes sur ce tronçon de
l’autoroute Est-Ouest. C’est la seule
alternative de rallier cette ville côtière
devant le manque flagrant de piscines
publiques ou privées au niveau de
Constantine», dira-t-il.
Plusieurs assemblées de wilaya ou
communales se sont succédées à la tête de
la capitale de l’est. Mais aucune politique
de développement dans le domaine n’est
venue ouvrir le débat pour entrevoir
des dessins en adéquation avec les
potentialités naturelles de la cité. Béton et
béton. Certaines sphères cantonnent l’aspect touristique dans une vision purement
structurelle sans assortiments appropriés.
Dire que la wilaya draine la foule, serait
un leurre, voire une prétention démesurée.
Les indicateurs touristiques demeurent en
deçà des aspirations. Il y a «un blocage
mental» qui fait de la wilaya une région
«inhospitalière» en été. Le tourisme est
pensé dans une stratégie globale mais pas
liée uniquement à l’implantation de
buildings sans vocation estivale par
excellence.
N. N.
Photo : Archives
Les Algériens, consommateurs immédiats
de la période estivale
Suite de la page 11
Les APC tentent pour leur part de pallier aux difficultés des familles démunies avec
la prise en charge de leurs enfants notamment dans le cadre de l’action sociale dite
«plan bleu» où sur un programme préalable établi, les services sociaux de la commune
font profiter une fois par semaine d’une visite à la plage des enfants de lieux de vie
enclavés.
Toutefois, il y a lieu de souligner la spectaculaire innovation née des associations de
quartier, lesquelles, à leur tour, affrètent autant de fois qu’il est nécessaire des bus pour
le déplacement en bord de mer des familles, des jeunes d’une cité donnée. Là également, l’action est plus que plébiscitée et il faut reconnaître le mérite de ces associations
d’avoir trouvé la solution idoine pour qu’existe réellement une espèce de
justice sociale qui fait que désormais plus personne n’est laissé en rade quand arrive
la saison estivale. Reste toutefois les conditions d’accueil, toujours à l’est du pays,
exception faite d’une grande ville côtière comme Annaba, et à un degré moindre
Skikda, les autres n’arrivent pas à relever le défi et dés le premier jour livrent aux estivants des plages sales que, malheureusement, ces derniers et plus particulièrement ceux
qui ne font le déplacement que pour la journée, enlaidissent encore plus une fois qu’ils
quittent les lieux, laissant derrière eux les vestiges de leur
passage, autrement dit leurs ordures.
En l’absence d’un entretien quotidien, les espaces sont très vite pollués et ceux
parmi les estivants qui vont suivre devront faire preuve de «génie» ou d’un comportement civique exemplaire pour tenter d’assainir l’emplacement choisi.
En conclusion, et toujours exception faite de ceux qui font le choix de passer des
vacances à l’étranger où ils retrouvent
effectivement une «attitude citoyenne» et les vertus du civisme, les Algériens n’ont
pas encore ancré cette culture de saison estivale préparée. Tout est fait ponctuellement,
l’habitude de la vie urbaine étant indécrottable, même si en réalité les vacances sont
faites pour casser la routine et les mauvaises habitudes.
A. L.
16
M O N D E
Mercredi 25 mai 2016
LE PAYS S’ENLISE DANS LA CRISE POLITIQUE ET ÉCONOMIQUE
Timides pressions internationales sur le Venezuela
L’ex-chef du gouvernement espagnol Luis Zapatero, dépêché par l’Union des nations sud-américaines
et les anciens présidents Leonel Fernandez et Martin Torrijos tentent, depuis jeudi dernier, d’instaurer
un dialogue entre le gouvernement et l’opposition. Mais les deux campent sur leurs positions
Par
Alexander Martinez de l’AFP
lors que le Venezuela
s’enfonce chaque jour un
peu plus dans le chaos politique et économique, de timides
pressions internationales se font
jour mais les analystes doutent de
leur efficacité face à un président
Nicolas Maduro inflexible. «Un
grand dialogue national» : tel est
l’objectif affiché par l’ex-chef du
gouvernement espagnol José Luis
Rodriguez Zapatero, dépêché sur
place à la demande de l’Union des
nations sud-américaines (Unasur).
Venu avec les anciens présidents
Leonel Fernandez (République
dominicaine) et Martin Torrijos
(Panama), il tente, depuis jeudi
dernier, de promouvoir un rapprochement entre le gouvernement
socialiste et la coalition de la Table
pour l’unité démocratique (MUD),
majoritaire au Parlement.
Mais dans un pays en pleine
tourmente économique, politique et
sociale, les voies du dialogue sont
semées d’embûches : d’un côté,
l’opposition ne veut rien entendre
tant que sa demande de référendum
révocatoire à l’encontre du
président (élu jusqu’en 2019) ne
sera pas acceptée. De l’autre,
Nicolas Maduro leur oppose une
fin de non-recevoir et a décrété
l’état d’exception, lui conférant des
pouvoirs accrus.
Le chemin sera «long et difficile», ont reconnu les trois anciens
chefs d’Etat. Leur démarche a reçu
le soutien des Etats-Unis - accusés
par M. Maduro de vouloir préci-
Photo : DR
A
piter sa chute -, du secrétaire
général des Nations unies
Ban Ki-moon et du gouvernement
colombien. Elle est aussi appuyée
par le Chili, l’Argentine et
l’Uruguay, qui proposent de créer
un groupe de «pays amis» du dialogue.
«Un processus de pression
internationale sur les deux camps
est en train de se mettre en place,
pour que démarre une
négociation», observe Milagros
Betancourt, professeure de droit
international de l’Université catholique Andrés Bello à Caracas. Mais
«je suis un peu sceptique car je ne
sais pas ce qui peut être négocié,
l’Assemblée ne peut céder son
autonomie» et «le gouvernement
ne cède pas d’un millimètre»,
ajoute-t-elle. «Le pays est très
polarisé». Les deux parties
n’envisagent pas le dialogue du
même œil : pour Nicolas Maduro,
il s’agit de faire «céder» l’opposition pour qu’elle abandonne son
«attitude putschiste». Pour
l’opposition, il s’agit d’avancer
vers un référendum porteur de
«changement politique».
«Comme dans tout dialogue
entre adversaires, chacun adopte
une position extrême», explique
Raquel Gamus, professeure de
relations internationales à
l’Université centrale du Venezuela.
«La possibilité de dialogue réside
dans la probabilité que chaque
position bouge vers le centre»,
estime-t-elle. L’hostilité entre les
deux camps est exacerbée par la
violente crise économique frappant
le pays-sud américain, qui s’est
effondré au moment où
plongeaient les cours du pétrole,
son unique source de richesse.
L’exaspération de la population, lasse des rayons vides des
supermarchés et des coupures
incessantes d’électricité, se
manifeste dans les sondages 68% des habitants souhaitent le
départ de Nicolas Maduro - mais
aussi dans la rue, théâtre de scènes
de pillage récurrentes.
L’opposition appelle une nouvelle
fois à manifester cette semaine.
Dans ce climat explosif, le
secrétaire général de l’Organisation
des Etats américains (OEA),
l’Uruguayen Luis Almagro, tente
de faire pression sur Caracas : à la
demande du Parlement, il envisage
d’envoyer sur place une délégation
pour trouver une solution. En cas
d’échec, le Venezuela pourrait être
suspendu de l’OEA, selon les
experts. Il a prévenu Nicolas
Maduro que, s’il bloque le
référendum, il deviendra un véritable «dictateur en herbe».
«Ordure», «traître», lui a rétorqué
le président vénézuélien, furieux.
«Il y a une action croissante
d’une partie de la communauté
internationale vis-à-vis du
Venezuela», souligne Félix
Arellano, expert en politique
internationale de l’Université centrale. Mais face à l’aggravation de
la crise, «les réactions ont été
timides. Les Etats-Unis ont été les
seuls à agir avec fermeté».
Après avoir publié en 2015, un
décret qualifiant la situation au
Venezuela de «menace inhabituelle
et extraordinaire contre la sécurité» américaine, Washington est
revenu à la charge ces derniers
jours. «L’heure est venue pour les
dirigeants d’écouter les différentes
voix du Venezuela et de travailler
ensemble pour véritablement
trouver des solutions», a déclaré
Josh Earnest, porte-parole de
l’exécutif américain.
Même le pape François a écrit
début mai à M. Maduro une lettre
dont le contenu n’a pas été rendu
public.
Gouvernement et opposition
avaient déjà entamé des
conversations en 2014,
retransmises à la télévision. Mais
ce dialogue avait échoué.
AFP
DOUZE JOURS APRÈS LA DESTITUTION DE DILMA ROUSSEFF
Le gouvernement de Temer rattrapé par le scandale Petrobras
publiant l’enregistrement d’une
conversation datant de mars, dans
laquelle M. Romero prônait un
«pacte» passant par la destitution
de la présidente de gauche Dilma
Rousseff pour étouffer l’enquête
sur les détournements de fonds au
sein du groupe étatique Petrobras
dans laquelle il est lui-même visé.
«L’impeachment est nécessaire. Il
n’y a pas d’autre issue. Il faut
résoudre toute cette merde. Il faut
changer de gouvernement pour
stopper l’hémorragie», déclarait
M. Juca lors d’un rendez-vous à
Photo : DR
LE SCANDALE de corruption
Petrobras n’a mis que 12 jours
pour exploser au sommet du
nouveau gouvernement brésilien et
coûter son poste à l’un des
ministres les plus proches du
président par intérim Michel
Temer. Mis en cause dans la
matinée de lundi dernier par des
révélations explosives, le ministre
de la Planification Romero Juca a
été contraint d’annoncer sa «mise
en réserve» du gouvernement.
Le quotidien Folha de Sao
Paulo a déclenché une tempête en
son domicile avec un ancien
sénateur de son parti, Sergio
Machado, ex-président de la compagnie pétrolière Transpetro, luimême soupçonné de corruption.
Romero Juca a tenté dans la
matinée de se justifier en affirmant
qu’il se référait par «hémorragie» à
la crise économique et non à
l’enquête Petrobras. Mais aucun
des extraits de sa conversation
publiés par Folha ne se réfère à la
sévère récession économique qui
plombe le géant émergent
d’Amérique latine. Il n’y est question que de l’inquiétude des deux
interlocuteurs face à l’avancée
inexorable de l’enquête Petrobras,
qui éclabousse une grande partie de
l’élite politique brésilienne.
«Il faut un accord, mettre
Michel (Temer au pouvoir, ndlr),
un grand accord national», y
déclare M. Machado, qui a semblet-il enregistré cette conversation à
son insu en vue de nouer un futur
accord de collaboration avec la justice contre remise de peine. Un
accord «avec le tribunal suprême,
et tout le monde», abonde M. Juca,
s’inquiétant à son tour de l’action
des enquêteurs : «Ils veulent en
finir avec la classe politique, pour
faire émerger une nouvelle caste
pure.»
L’entourage de Dilma Rousseff
a immédiatement réclamé la
démission de M. Juca, dénonçant
«un scandale, une honte». Ce
dialogue «démontre la véritable
raison du coup pratiqué contre la
démocratie et contre le mandat
légitime de Dilma Rousseff. L’objectif est de freiner l’enquête
Petrobras et de la mettre sous le
tapis», a réagi l’ancien ministre de
gauche Ricardo Berzoini, sur la
page Facebook de la présidente
suspendue.
Accusée de maquillages des
comptes publics, mais pas de
corruption, M me Rousseff a été
écartée de la présidence le 12 mai
pour un maximum de six mois par
le Sénat, dans le cadre d’une procédure de destitution, en attendant le
jugement final des sénateurs.
Le sénateur Romero Juca a été
l’un des principaux articulateurs
politiques de cette procédure de
destitution, dénoncée par Mme
Rousseff comme un «coup d’Etat»
institutionnel ourdi par le vice-président Temer. M. Juca est l’un des
hommes de confiance de Michel
Temer, 75 ans. Il a assumé récemment à sa place la présidence du
grand parti centriste Pmdb qui
avait précipité la chute de
Mme Rousseff en claquant la porte
de sa coalition chancelante fin
mars. Le Pmdb est éclaboussé au
plus haut niveau par le scandale
Petrobras, au même titre que le
Parti des travailleurs (PT, gauche)
de Mme Rousseff avec qui il a
dirigé le pays depuis 2003. Romero
Juca avait reconnu dans la matinée
l’authenticité de sa conversation
avec M. Machado, tout en accusant
Folha de Sao Paulo d’avoir tronqué
ses propos en n’en publiant que des
extraits «hors de contexte». Il avait
remis son sort entre les mains de
M. Temer. Le président intérimaire
a été hué aux cris de «putschiste !»
en fin de journée à sa sortie d’une
réunion au Sénat. Dans la matinée,
la police militaire avait dispersé
avec des gaz lacrymogènes des
manifestants devant son domicile à
Sao Paulo.
Le suspense n’a duré que
quelques heures. «Je me mets en
réserve à partir de demain» car «je
ne veux pas qu’aucune manipulation malintentionnée puisse porter
préjudice à l’action du gouvernement», a annoncé en début de
soirée Romero Juca. Le ministre a
souligné qu’il allait demander au
parquet de se prononcer
rapidement sur la légalité de ses
propos, dans l’espoir d’être blanchi
et réintégré au gouvernement.
Ce scandale tombe mal pour
Michel Temer, dont la volonté
déclarée de ne pas entraver
l’enquête Petrobras avait déjà été
mise en doute par la nomination de
sept ministres visés par des
enquêtes judiciaires dans son
gouvernement de «salut national».
AFP
17
M O N D E
Mercredi 25 mai 2016
CONSIDÉRANT QUE L’EXTRÉMISTE NETANYAHU CHERCHE À GAGNER DU TEMPS
Les Palestiniens rejettent la comédie
franco-israélienne
L’Etat colonial s’est constamment opposé à l’idée d’une conférence internationale
sur la question palestinienne se limitant à ressasser l’idée de rencontrer le président palestinien
Mahmoud Abbas dans un objectif évident de gagner du temps
Par
Moumene Belghoul
e Premier ministre
palestinien Rami
Hamdallah a rejeté la
proposition insidieuse d’Israël à
l’initiative française pour
relancer le processus de paix,
jugeant que l’israélien Benjamin
Netanyahu cherchait à «gagner
du temps». «Le temps presse.
Netanyahu essaie de gagner du
temps» avec sa sournoise offre
de négociations directes avec le
président palestinien Mahmoud
Abbas à Paris, «mais cette
fois-ci, il n’échappera pas à la
communauté internationale», a
averti Hamdallah, lors d’une
conférence de presse à Ramallah
en Cisjordanie occupée à
l’occasion de la visite du
Premier ministre français
Manuel Valls.
L’extrémiste Benjamin
Netanyahu a rejeté lundi le
projet français de conférence
internationale pour relancer
l’effort de paix moribond avec
les Palestiniens, proposant à
Paris d’accueillir plutôt des
négociations bilatérales. Lesquelles «négociations» qui
permettent à Israël de coloniser
en paix sans devoir rendre un
quelconque compte à la communauté internationale. Paris, aux
petits soins avec Tel-Aviv, a de
nouveau défendu un format plus
Photo : DR
L
élargi, revenant sur la réunion
ministérielle du 3 juin à laquelle
devraient participer les représentants de nombreux Etats et
organisations internationales
mais sans la présence des
Palestiniens et des Israéliens,
dans l’objectif de jeter les bases
d’une éventuelle conférence
internationale. Des formules de
négociations qui ne font guère
avancer les choses alors que la
partie colonisatrice ne cesse de
grignoter des terres pour imposer
le fait accompli. «L’objectif est
la réaffirmation de l’attachement
de la communauté internationale
à la solution politique à deux
Etats» vivant côte à côte en paix,
a affirmé Valls. «Nous savons
que la paix sera faite par les
parties et que nul ne peut leur
imposer mais aujourd’hui il n’y
a pas de négociations et la
situation sur le terrain est catastrophique (...) Il faut sortir de
cette impasse et cette approche
qui est la nôtre jouit d’un important soutien international», a-t-il
ajouté. Mais au delà du discours
convenu la France reste un des
plus fervents soutiens de l’Etat
colonial. Ce dernier s’est
constamment opposé à l’idée
d’une conférence internationale
sur la question palestinienne et
se limite à ressasser l’idée de
rencontrer le président
Mahmoud Abbas dans un
objectif évident de gagner du
temps. Israël jouissant d’un
statut au dessus du droit international et les puissances
occidentales, dont Paris, ont toujours pesé de leurs poids pour
éviter à l’Etat colonial d’être mis
au ban des nations. De son côté,
le mouvement Hamas a fait
connaître une position claire à
l’égard de cette comédie
proposée, en soulignant ses
ambiguïtés et présentant une
argumentation solide sur la
légitimité du combat des
Palestiniens pour leurs droits
inaliénables. Le mouvement de
résistance a dénoncé l’erreur
d’opter pour des propositions
internationales qui ont toujours
constitué un levier de pressions
sur la population colonisée en
échange d’une légitimité internationale qui, dans le cas de la
Palestine, est soumise «au bon
vouloir des projets coloniaux et
impérialistes». M. B./Agences
DANS UN DISCOURS RETRANSMIS EN DIRECT À LA TÉLÉVISION
Plaidoyer d’Obama pour la démocratie au Vietnam
Par
Jérôme Cartillier
et Jérôme Taylor
de l’AFP
BARACK OBAMA a loué,
hier à Hanoï, la solidité des liens
entre les Etats-Unis et le
Vietnam, anciens pays ennemis,
et prononcé, dans ce pays à parti
unique, un vibrant plaidoyer en
faveur de la démocratie.
«Garantir les droits n’est pas
une menace pour la stabilité»
d’un pays, a lancé le président
américain dans un discours, très
applaudi, prononcé devant plus
de 2 000 personnes et retransmis
en direct à la télévision. «Quand
les candidats peuvent se
présenter librement aux
élections, cela rend le pays plus
stable car les citoyens savent que
leurs voix comptent», a-t-il poursuivi, au lendemain d’un scrutin
dont les candidats indépendants
avaient été écartés. «Lorsque la
presse est libre, le peuple a
confiance dans le système», a
ajouté M. Obama, dans un pays
où les médias locaux sont
étroitement contrôlés.
Des milliers de personnes
s’étaient massées sur le bord de
la route menant à l’aéroport qu’il
devait emprunter pour retrouver
son avion Air Force One et se
rendre à Ho-Chi-Minh-Ville,
l’ex-Saïgon, lieu chargé
d’Histoire mais aussi poumon
économique du pays.
Après avoir rencontré lundi
les principaux dirigeants du pays
et du Parti communiste
vietnamien, et annoncé la levée
de l’embargo sur les ventes
d’armes au Vietnam, M. Obama
a retracé le rapprochement
spectaculaire entre les deux pays
au cours des vingt dernières
années. «Je viens ici, conscient
du passé, de notre histoire
difficile, mais tourné vers
l’avenir», a lancé M. Obama,
troisième président américain à
se rendre au Vietnam depuis la
fin de la guerre en 1975. «Nous
pouvons dire une phrase
longtemps inimaginable :
aujourd’hui, le Vietnam et les
Etats-Unis sont partenaires !».
Saluant «les progrès extraordinaires» accomplis par ce pays
de quelque 90 millions
d’habitants dans la lutte contre la
pauvreté ou encore la scolarisation des enfants, il a appelé les
jeunes Vietnamiens à «prendre
leur destin en main». «Je suis
impressionnée», a réagi Tam
Anh, étudiante en commerce
international. «J’étais heureuse
de le voir en vrai aujourd’hui,
c’est un rêve qui devient réalité.
Je ne rate jamais ses discours
sur YouTube». «Je suis d’accord
avec lui sur les droits de
l’Homme, j’ai le droit
d’exprimer mes idées, de dire ce
que je pense».
Peu avant, le Président
américain avait rencontré des
représentants de la société civile,
mais déploré que certaines des
personnes invitées n’aient pu
participer.
«Des membres de la sécurité
m’empêchent d’y aller. Ils disent
que je peux aller où je veux,
mais pas à l’ambassade», a
expliqué à l’AFP l’avocat Ha
Huy Son, qui a défendu nombre
de militants des droits de
l’Homme.
Des militants ont par ailleurs
affirmé sur les réseaux sociaux
que deux figures de la dissidence
vietnamienne, l’ancien banquier
Nguyen Quang A et le blogueur
Pham Doan Trang, avaient été
interpellées. Aucun des deux
n’était joignable par téléphone
hier. Mai Khoi, pop star et mili-
tante pro-démocratie, a participé
à la rencontre. «Rencontrer
M. Obama était important car
cela donne une reconnaissance
officielle au mouvement pour
une société civile indépendante
au Vietnam», a-t-elle écrit après
la rencontre. Surnommée la Lady
Gaga du Vietnam pour ses
tenues excentriques et son
franc-parler, elle est dans le
collimateur du régime depuis sa
tentative de candidature pour les
législatives qui ont eu lieu
dimanche.
Une centaine de candidats
indépendants avaient déposé un
dossier mais les autorités ont
invalidé leurs candidatures. La
quasi-totalité des quelque
500 députés sont des hommes,
membres du Parti communiste.
M. Obama a profité de son
discours pour lancer une
nouvelle fois une mise en garde
à Pékin, appelant à la résolution
«pacifique» des différends
territoriaux en mer de Chine
méridionale. «Les grands pays
ne devraient pas intimider les
plus petits», a-t-il lancé en référence aux conflits qui opposent
la Chine à plusieurs de ses voisins d’Asie du Sud-Est.
AFP
Duterte s’attaque
aux évêques philippins
Le président philippin élu s’est lancé
dans une série de diatribes contre
l’Eglise catholique, et les évêques
philippins corrompus responsables
de la croissance démographique
soutenue de l’archipel. Rodrigo
Duterte a également affirmé qu’il
allait augmenter nettement les
moyens du planning familial. «Ne
venez pas m’emmerder !», a lancé
l’avocat controversé de 71 ans à
l’intention des chefs de l’Eglise lors
d’une conférence de presse lundi
soir dernier dans sa ville de Davao.
Juste avant l’élection, la conférence
des évêques des Philippines avait
appelé les électeurs à s’abstenir de
voter pour des candidats
«moralement répréhensibles», sans
citer de nom. Mais Rodrigo Duterte
s’est senti visé ainsi qu’il l’a dit
dimanche lors d’une autre
conférence de presse. «Il est temps
de clarifier les choses entre nous. Vous
me fustigez, vous me critiquez», a-t-il
lancé à l’intention des dirigeants de
l’Eglise. Les évêques sont des
hypocrites corrompus dira-t-il
promettant de révéler leurs
«péchés». Il a aussi accusé l’Eglise
d’être responsable de la croissance
démographique rapide de l’archipel.
Une loi de 2012 prévoyait la gratuité
des moyens de contraception et l’éducation sexuelle à l’école mais
l’Eglise a fait pression pour réduire
les budgets. M. Duterte a déclaré
qu’il élargirait le programme de
planning familial, estimant qu’aucune
famille ne devait avoir plus de trois
enfants.
Un ayatollah
ultraconservateur
à la tête de l’Assemblée
des experts
L’ayatollah ultraconservateur Ahmad
Janati, 89 ans, a été élu, hier,
président de l’Assemblée des
experts par ce puissant organe
du régime iranien. L’Assemblée
des experts est composée
majoritairement de religieux,
chargés de nommer, superviser et
éventuellement démettre le guide
suprême. L’ayatollah Janati, qui
dirige aussi le Conseil des gardiens
de la Constitution, chargé de
superviser les élections et
d’approuver la conformité des lois
votées par le Parlement avec la
Constitution et les règles de l’islam,
a remporté une majorité de 51 voix
(sur 85 votants) tandis que les deux
autres candidats, les ayatollahs
Ebrahim Amini et Mahmoud
Hachémi Chahroudi ont obtenu
respectivement 21 et 13 votes. Les
partis réformateurs et modérés,
soutenant le président Hassan
Rohani et l’ex-président Akbar
Hachemi Rafsandjani, tous les deux
membres de cette assemblée,
avaient fait campagne pour l’élection
de l’ayatollah Amini. Durant
l’élection du 26 février, la coalition
des partis modérés et réformateurs
avait demandé aux électeurs
d’éliminer l’ayatollah Janati ainsi
que deux autres religieux
ultraconservateurs, les ayatollahs
Mohammad Yazdi et Mohammad
Taghi Mesbah Yazdi. Ces deux
derniers avaient été battus,
M. Janati étant élu de justesse
à Téhéran.
18
Mercredi 25 mai 2016
C U L T U R E
EXPOSITION «L’ALGÉRIE DANS LA PRÉHISTOIRE, RECHERCHES ET DÉCOUVERTES RÉCENTES»
Un voyage temporel remontant
à 1,8 million d’années au Musée Bardo
L’exposition, qui se poursuit jusqu’à la fin de l’année, illustre la présence humaine en Algérie depuis
la préhistoire et montre la richesse de la biodiversité végétale et animale dans cette région. Elle met
également à l’honneur les chercheurs algériens en dévoilant leurs découvertes au grand public
Par
Sihem Bounabi
e Musée national du Bardo
convie le grand public à
un voyage spatio-temporel
remontant à plus d’un million
d’années à travers l’exposition intitulé «L’Algérie dans la préhistoire,
recherches et découvertes
récentes», coordonnée par la
paléontologue Faiza Riach.
Organisée par le Musée de
préhistoire et d’ethnographie en
partenariat avec des chercheurs du
laboratoire de préhistoire de
l’Institut d’archéologie, cette exposition retrace dans un parcours
chronologique l’occupation
humaine de l’Algérie préhistorique, se déclinant en six volet,
dont plusieurs sont le fruit de ces
vingt dernières années de
recherches et de fouilles sur le terrain qui ont permis des découvertes
exceptionnelles pour l’écriture de
nouveaux chapitres non seulement
de l’histoire de l’Algérie, mais de
toute l’Afrique du Nord.
Ainsi, le visiteur est convier à
marcher sur les pas des archéologues pour découvrir les résultats
de fouilles menées sur les sites préhistoriques de Ain El Hanech à
Sétif, Errayah et Oued El Hadj à
Mostaganem, sur les grottes de
Taza à Jijel, de Tighennif à
Mascara et de Tin Hanakaten dans
la région de Djanet).
Avec une scénographie digne
de l’importance scientifique de ces
découvertes, le premier volet de
l’exposition intitulé «Espace
temps» présente des tableaux chronologiques retraçant les différentes
périodes de la préhistoire avec un
recensement de la faune et du
climat à travers les différentes
Photo : DR
L
époques préhistoriques. Il est à
noter que plusieurs restes fossilisés
et ossements d’animaux tels que
des crocodiles, éléphant d’Afrique
du nord et hippopotames découverts dans plusieurs régions du
pays sont exposés.
Les restes fauniques et lithiques
(galets taillés, éclats de silex),
découverts lors des fouilles du site
de Ain El Hanech conduites par le
P r Mohamed Sahnouni en 1992,
remontent à 1,8 million d’années.
Les fouilles du site d’Errayah à
Mostaganem, réalisées à partir
1996 par le professeur Derradji
Abdelkader et son équipe de l’Institut d’archéologie ont livré un
matériel lithique diversifié remontant à 1 million d’années. Le site
est localisé précisément à 2 km au
nord-ouest de la daïra de Sidi-Ali,
dans les environs de la ville de
Mostaganem. Ce site, continue
d’être exploré.
Parmi les sites de recherche les
plus fascinant, celui de Taza à Jijel.
Reproduit dans une scénographie
mettant en relief l’importance de la
découverture dans une salle aménagée en forme de grotte et abritant
justement les résultats des fouilles
menées dans les grottes de Taza,
on y trouve des meules et des
outils ciselés dans des ossements
d’animaux. Le visiteur est transporté 14 000 ans dans le passé au
cœur de la culture ibéromaurusienne. Les fouilles menées depuis
1987 par des archéologues de
l’Université d’Alger ont permis de
reconstituer l’occupation humaine,
les systèmes d’habitat, de vie
sociale et culturelle dans ces
grottes. Parmi les pièces exposées,
la fascinante reconstitution du
crâne de l’homo sapiens qui a
permis de tirer le portrait de la
«Femme de Taza».
Il y a également le site de
Tin Hanakaten ans le Tassili
n’Ajjer à Djanet et qui remonte à
9 000 ans avant notre ère. Dans la
présentation du site il est précisé
qu’il comporte deux abris sous
roche que les populations préhistoriques utilisaient comme espaces
d’habitats, durant l’époque néolithique. L’occupation humaine s’y
est développée pendant 10 000 ans.
Les parois d’un des abris sont
riches de peintures rupestres. Les
fouilles ont également permis
d’impressionnantes collectes
d’informations sur les premiers
pasteurs dans le Sud algérien.
Le site comporte des restes
humains, des pointes de flèches,
des fragments de poterie remontant
à plus de 11 000 ans en plus
d’objets de culte et de gravures et
peintures rupestres découvertes
dans des abris sous roche.
Il y a également des restes
humains remontant à environ
750 000 ans découverts sur le site
paléolithique de Tighennif à
Mascara, où ont été découverts en
1954 les restes du premier homme
d’Afrique du Nord aussi appelé
«Homme de Palikao», un homo
erectus appelé Atlanthrope, ou
homme de l’Atlas.
Il est a souligner que le musée
a réserver un espace de vulgarisation pour les enfants où ils pourront voir des reproductions fidèles
d’outils, d’animaux et d’armes préhistoriques, et organise des ateliers
pour les jeunes archéologues
apprentis. De même il est à saluer
la louable initiative des organisateurs, en collaboration avec le
ministère de la Solidarité et de la
Famille, qui ont mis à disposition
des textes et dépliant en braille.
Au final, l’exposition qui se
poursuit jusqu’ à la fin de l’année
illustre la richesse de la biodiversité végétale, animale et la
présence humaine depuis la
préhistoire. Elle met également à
l’honneur les chercheurs algériens
en dévoilant leurs découvertes au
grand public à l’instar des professeurs Mohamed Sahnouni,
Abdelkader Derradji, Mohamed
Medig et Ginette Aumassip qui ont
permis, tel que le soulignent les
organisateurs, de faire «des découvertes importantes et significatives.
Le matériel collecté et étudié
a donné lieu à des publications
riches en informations sur
les anciennes cultures de notre
pays».
S. B.
2E FESTIVAL CINÉ-PALESTINE À PARIS
Par
Rédaction Culturelle
LA DEUXIÈME édition du
Festival Ciné-Palestine (FCP) a
ouvert lundi passé, ses portes et se
poursuivra jusqu’au 5 juin à Paris
au cours duquel 22 séances et
31 films sont prévus au programme. Selon les organisateurs, le
2e Festival Ciné-Palestine sera l’occasion de faire un focus Archives
et Mémoire, avec la collaboration
du département cinéma de
l’Université Paris 8. A cet effet,
des projections, de débats et d’une
table-ronde seront organisées pour
traiter les archives du cinéma
palestinien, les difficultés de leur
inventaire et de leur conservation,
ainsi que du lien entre cinéma et
mémoires historique, politique et
culturelle des Palestiniens, rapporte
l’APS.
Selon toujours les organisateurs, de nombreux cinéastes et
artistes palestiniens participeront
aux débats organisés lors de la
quinzaine de journées. Les films
proposés au public, durant ce
festival, ouvrira de multiples
fenêtres sur l’histoire, la société et
la culture palestiniennes, illustrera
les liens entre passé et présent,
et portera en avant plusieurs
cinéastes qui sont le futur de la
cinématographie palestinienne.
La première semaine du 2e FCP
se tiendra à Paris, puis durant la
deuxième semaine à Saint-Denis
à l’Université Paris 8 et
Aubervilliers au cinéma Le Studio.
Le film du réalisateur May
Masri «3000 Nuits» a été projeté,
dans la soirée d’ouverture, en
avant-première à l’Institut du
monde arabe (IMA), en présence
d’un public nombreux venu découvrir le cinéma d’un peuple sous
occupation israélienne. Une fiction
de 103 minutes, qui a reçu
plusieurs distinctions, raconte l’histoire d’une jeune palestinienne
Layal qui se fait arrêter et
incarcérer dans une prison israélienne hautement sécurisée, lieu où
elle donne naissance à un garçon.
Dès l’entame, le film accroche le
spectateur en focalisant sur la lutte
de cette jeune maman pour sa
survie et celle de son nouveau-né à
Photo : DR
Découvrir la culture du peuple palestinien
l’intérieur d’une prison de
l’occupant israélien. Ce long
métrage, sous-titré en français, a
reçu le «Jury Award» de Women’s
International Film & Television
Showcase (Wifts), en 2015 à Los
Angeles, «Audience Award», à
Valladolid en 2015 en Espagne,
«Prix du Public» au Festival
international d’Annonay en France
en 2016, «Youth award» au
Festival international pour les
droits de l’homme à Genève,
«Circle Special Jury Award» au
Festival international de
Washington DC en 2016. Pour
rappel, la première édition de ce
festival, organisée en mai 2015, fut
un succès tant sur le plan de la
fréquentation (avec plus de
1 500 spectateurs pour 16 séances),
que celui des retombées médiatiques, en France.
R. C.
19
S P O R T S
Mercredi 25 mai 2016
JEUX OLYMPIQUES RIO-2016
Ligue des champions (phase
de poules/1re journée) :
l’ES Sétif débutera à domicile
face à Mamelodi Sundowns
L’INSEP prévoit une médaille
de bronze en boxe pour l’Algérie
L’ES Sétif débutera la phase de poules
de la Ligue des champions d’Afrique
de football 2016 à domicile face aux
Sud-Africains de Mamelodi Sundowns,
à l’occasion de la première journée
(Gr. B) prévue entre le 17 et le
19 juin.
Lors de la 2 e journée, prévue les
28 et 29 juin, les Sétifiens se déplaceront en Egypte pour affronter le
Zamalek, avant de recevoir les
Nigérians d’Enyimba entre le 15 et le
17 juillet pour le compte de la
3e journée.
Le groupe A est composé, quant à lui,
de Zesco United (Zambie), du Ahly
du Caire (Egypte), de l’Asec Mimosas
(Côte d’Ivoire) et du WA Casablanca
(Maroc).
Les deux premiers de chaque poule
se qualifieront pour les demi-finales
de l’épreuve.
La prévision est obtenue à partir d’une compilation des résultats obtenus lors du
dernier championnat du monde de la discipline
Par
A. Lemili
elon l’Institut national du
sport, de l’expertise et de
la performance, lors des
Jeux de Rio-2016 l’Algérie ne
remporterait qu’une médaille
de bronze sur l’ensemble des
disciplines où elle aurait engagé
des représentants ayant réalisé
les minima pour ce faire. Cette
médaille de bronze serait le fait
d’un boxeur en l’occurrence,
Mohamed Flissi. La prévision
qui ne concerne pas spécifiquement l’Algérie mais l’ensemble
des nations qui seraient présentes
au Brésil au lever de rideau des
Jeux olympiques a été affichée
sur le site dudit institut dont la
fiabilité ne semble pas douteuse
parce que confirmée par les
résultats a posteriori de celles
(prévisions) déjà réalisées pour
le compte des différentes fédérations françaises.
En fait, la prévision est
obtenue, selon ce qui est souligné sur le site de l’Insep, à
partir d’une compilation des
résultats obtenus lors du dernier
championnat du monde de la discipline. Celui-ci s’est déroulé en
octobre de l’année écoulée à
Doha, le pugiliste algérien a
remporté la médaille de bronze,
un résultat positif même s’il
vient en dessous de ce qu’il avait
réalisé deux ans auparavant lors
d’un rendez-vous sportif analogue qui s’est déroulé à Almaty
(Azerbaidjan), Mohamed Flissi
terminant la compétition en
qualité de vice-champion du
monde, médaillé d’argent donc.
Et sur son site, l’Insep de préciser que «… seuls sont pris en
S
Photo : DR
Coupe de la Confédération
(phase de poules/1re journée) :
le MOB débutera à domicile
contre Young Africans
compte les résultats correspondants aux épreuves olympiques
avec application des quotas,
limitation du nombre d’athlètes
par Comité olympique national
par épreuve». L’institut a
souligné également qu’il ne
s’agit pas d’une prédiction.
Par ailleurs, dans ce sondage
et l’athlétisme en tant que discipline soumise aux prévisions ne
figure finalement que le Kenya
et aucun autre pays africain,
c’est dire donc qu’aux yeux des
prévisionnistes, voire des
méthodes réputées scientifiques
utilisées, il y a peu de chances
que le champion olympique
2012 en l’occurrence Taoufik
Makhloufi ne renouvelle pas son
Brèves ....
Ligue 1 Mobilis : un match à huis clos
pour la JS Saoura
La JS Saoura a écopé d’un match à huis clos pour «jet de projectiles :
récidive», lors du match gagné à domicile contre l’USM Blida (2-1),
vendredi passé dans le cadre de la 29e et avant dernière journée du
championnat de Ligue 1 algérienne de football.
La Ligue de football professionnel (LFP) a précisé mardi sur son site
officiel que la direction de la JSS devra également s’acquitter d’une
amende de l’ordre de 200 000 DA.
La JSS (2e au classement), qui affrontera l’ASMO en déplacement
vendredi prochain pour le compte de la dernière journée du championnat, purgera sa sanction en début de la saison prochaine.
La commission de discipline de la LFP a infligé d’autres amendes de
30 000 DA à l’encontre des équipes du RC Relizane, MO Béjaïa et
MC Alger, pour «utilisation de fumigènes», alors que l’USM Alger a été
sanctionnée de 20 000 DA pour «conduite incorrecte de
l’équipe», souligne la même source.
LFP : Belkacem Niati (CR Belouizdad)
suspendu pour quatre matchs
Le milieu de terrain du CR Belouizdad, Belkacem Niati est suspendu
pour quatre matchs ferme pour «comportement anti sportif envers des
officiels» lors du match de son équipe face à l’USM El Harrach
(1-1), vendredi passé dans le cadre de la 29e et avant dernière
journée du championnat de Ligue 1 algérienne de football.
Niati, exclu au cours de cette rencontre déroulée au stade du 5-Juillet
(Alger), a également écopé d’une amende de 40 000 DA, indique la
Ligue de football professionnel (LFP) sur son site officiel.
De son côté, le gardien de but de l’USM Blida, El Hadi Ouadah, est
suspendu pour deux matchs «en sus de l’avertissement reçu au cours
bail, pis il ne ferait même pas
partie du podium. Ce qui pour le
moins paraît incongru mais tout
aussi plausible sachant que
depuis Londres, l’Algérien n’est
pas parvenu à retrouver ou du
moins à confirmer sa stature de
spécialiste du 800 et 1 500 m et
encore moins son statut de performer.
Partant de ce constat, cette
seule médaille qu’obtiendrait
l’Algérie grâce à Mohamed
Flissi, la classerait à 79e place
sur 93 nations présentes aux
Jeux de Rio. En outre, elle
donnerait un sérieux coup de
blues aux responsables des fédérations engagées dans la manifestation et dans la foulée
pourrait, compte tenu de l’optimisme affiché et même claironné
jusque-là, les confondre au cas
où l’échec du collectif se confirmerait. Il ne faudrait pas, en
effet, oublier que l’Etat a
consenti tous les moyens nécessaires pour que l’Algérie soit
bien représentée au cours du
rendez-vous sportif le plus
important en ce qu’il apporte de
gloire aux sportifs et de notoriété
à leur pays.
Concluons enfin sur le fait
qu’au meeting qui s’est déroulé,
il y a quelques jours, à Rabat,
Taoufik Makhloufi a terminé
second dans une course du
800 m remporté par le Français
Bosse Pierre-Ambroise.
A. L.
Brèves
de la rencontre face à la JS Saoura (défaite 2-1) comptabilisé comme
avertissement simple plus 20 000 DA amende».
Pour sa part, le joueur Abderrahim Salim Dekhinet de l’USMH, est
suspendu pour un match pour «contestation de décision». Il devra lui
aussi payer une amende de 30 000 DA.
Même sanction infligée au capitaine d’équipe du DRB Tadjenanet, Ali
Guitoune, exclu lors du match en déplacement de son équipe face à
l’USM Alger (défaite 2-1), tout comme Mohamed Waliou Ndoy du
MO Béjaïa, suspendu lui aussi pour un match en plus d’une amende
de 30 000 DA pour «contestation de décision» au cours de la
rencontre gagnée par son équipe face au MC Alger (2-0). Idem pour
Chérif Hichem de l’USM Blida.
Haddad : «Aoudia renvoyé
pour ses absences injustifiées»
L’attaquant Mohamed Amine Aoudia a été renvoyé de l’USM Alger
(Ligue 1 algérienne de football) pour «ses nombreuses absences
injustifiées aux entraînements», a annoncé lundi soir le vice-président
du club algérois Rebbouh Haddad.
«Le joueur s’est absenté depuis un mois des entraînements, nous lui
avons adressé une mise en demeure. Il a été convoqué ensuite en conseil
de discipline mais il ne s’est pas présenté, alors nous avons décidé tout
simplement de le renvoyer. Il ne fait plus partie de l’effectif de l’USMA»,
a affirmé le responsable du club sur le plateau d’Ennahar tv.
Arrivé à l’USMA l’été dernier à titre de prêt d’une saison en
provenance du FSV Francfort (Allemagne), Aoudia n’a pas trop brillé
avec le champion d’Algérie, marquant seulement trois buts, toutes
compétitions confondues. Il s’est contenté durant la plupart du temps
du banc des remplaçants.
La dernière apparition d’Aoudia sous le maillot de l’USMA remonte
au 22 avril dernier à l’occasion du derby algérois face au MC Alger
Le MO Béjaia débutera la phase
de poules de la Coupe de la
Confédération africaine de football
2016 à domicile face aux Tanzaniens
de Young Africans, à l’occasion de la
première journée (Gr. A) prévue
entre le 17 et le 19 juin.
Lors de la 2e journée, prévue les 28 et
29 juin, les Béjaouis se déplaceront au
Ghana pour affronter Medeama, avant
de recevoir le TP Mazembe (RD
Congo) entre le 15 et le 17 juillet
pour le compte de la 3e journée.
Le groupe B est composé, quant à lui,
du Kwakab Marrakech (MAR), de l’ES
Sahel (TUN), du FUS Rabat (MAR) et
du Ahly Tripoli (LIB).
Sorti de la Ligue des champions par
les Egyptiens du Zamalek (aller 2-0,
retour 1-1) le MOB a été reversé en
Coupe de la Confédération pour éliminer en 1/8 de finale (bis) les
Tunisiens de l’EST (aller 0-0, retour
1-1).
Les deux premiers de chaque poule
se qualifieront pour les demi-finales
de l’épreuve.
Brèves ....
(2-2) dans le cadre de la 26e journée du championnat.
Aoudia (28 ans) qui avait prolongé son contrat avec Francfort
jusqu’en 2018 avant son arrivée à l’USMA, est désormais libre de tout
engagement avec la formation allemande après la relégation de cette
dernière en troisième division.
Le joueur avait déclaré à l’APS en juillet dernier que «si le FSV
Francfort venait à être relégué en division 3, une clause dans son contrat
lui permettrait d’être automatiquement libre».
Ligue 2 : les représentants de l’ASK et de la JSMB
auditionnés par la commission de discipline
Les responsables de l’AS Khroub et l’avocat de la JSM Béjaïa ont été
entendus lundi par la commission de discipline de la Ligue de football
professionnel (LFP) dans le cadre de l’affaire des matchs CRBAF-ASK
et USC-JSMB, disputés le 6 mai pour le compte de la 30e et dernière
journée du championnat de Ligue 2 Mobilis, a indiqué hier la LFP.
D’autres personnes concernées par ces matchs seront auditionnées
incessamment à la lumière des informations recueillies, a précisé la
même source. Auparavant, le président du CRB Aïn Fekroun, Hassen
Bekkouche, a été entendu à son tour par la commission de discipline,
tout comme le président de l’US Chaouia, Abdelmadjid Yahi.
Ce dernier, dans ses récentes déclarations à la presse, a accusé
ouvertement le CRBAF et l’ASK d’arranger le résultat de leur match
disputé sur le terrain du premier.
L’USC, tenue en échec à domicile par la JSM Béjaïa (1-1), allait être
sauvée de la relégation, n’était-ce la victoire des Khroubis à Ain
Fekroun (1-0) suite à un but inscrit à la dernière minute du temps
additionnel.
La partie a connu un arrêt de jeu de plus de 20 minutes après
l’envahissement du terrain par des supporters avant que l’arbitre ne
décide de reprendre les débats.
M A G A Z I N E
SELON LE BLOG DE L’ÉDITEUR D’ANTIVIRUS KASPERSKY
Des moustiques Aedes aegypti «naturellement
infectés» par le virus Zika au Brésil
Par
Raphaël Grably
Photo : DR
L
utilisateurs - incluant le code secret.
C’est souvent la seconde option qui
l’emporte, afin de créer de fausses
cartes bancaires par la suite. Ces dernières permettront d’effectuer des
retraits sur des distributeurs non
infectés, rendant bien plus longue la
détection de ceux qui le sont. Le logiciel peut ainsi être utilisé de longs
mois avant d’être repéré.
Pour les clients, ce nouveau malware est d’autant plus problématique
qu’il ne laisse aucune trace visuelle.
Même en étant très attentif, il est
impossible de se rendre compte de la
fraude. Toujours selon Kaspersky, de
nombreux distributeurs sont susceptibles d’être infectés, aux Etats-Unis,
en Chine, en Russie, mais aussi en
Espagne ou en France. Pour les victimes, la seule solution est de faire
opposition rapidement et de prendre
contact avec son agence. La banque
est tenue de rembourser toutes les
sommes indûment débitées.
R. G.
Source : Kaspersky Lab
In 01net.com
21
VECTEUR DE TRANSMISSION LA PLUS
FRÉQUENTE DANS LE PAYS
Des hackers ont trouvé l’arme absolue
pour pirater les cartes bancaires
es distributeurs de billets sont
depuis plusieurs années l’une
des cibles préférées de certains
pirates, notamment lorsqu’il s’agit de
dérober des données bancaires. Généralement, les criminels ajoutent un
petit boîtier à la fente existante, qui
scanne le numéro de carte qu’un utilisateur introduit pour retirer de l’argent. Une caméra permet ensuite de
récupérer le code. Mais ce procédé est
en train de laisser la place à une nouvelle méthode bien plus pernicieuse.
Selon le blog de l’éditeur d’antivirus Kaspersky, une équipe de hackers russes a mis au point un
programme capable de soutirer de
l’argent sans aucune trace et sans
aucune présence physique, grâce à un
logiciel. Le casse parfait, en somme.
Baptisé Backdoor.Win32. Skimer,
le malware peut être installé par accès
direct ou par le réseau interne de la
banque. Une fois en place, il donne un
accès total à la machine. Le programme n’est pas nouveau, mais ses
dernières mises à jour permettent aux
escrocs de se passer de CD pour l’installation.
Une fois le programme activé, en
insérant une simple carte magnétique,
les hackers ont alors plusieurs possibilités : retirer autant d’argent qu’ils le
désirent ou collecter les données
concernant les cartes bancaires des
Mercredi 25 mai 2016
DES CHERCHEURS ont trouvé, pour la première fois au
Brésil, des moustiques Aedes aegypti «naturellement infectés»
par le virus Zika, ce qui renforce, selon eux, le rôle de ce moustique comme vecteur de transmission la plus fréquente du Zika
dans le pays. L’Institut Oswaldo Cruz (Fiocruz) de Rio a
indiqué dans un communiqué lundi que «cette identification
inédite» a eu lieu lors d’études sur des moustiques collectés
dans des quartiers de la zone nord de l’Etat de Rio de Janeiro
où des cas de Zika ont été notifiés. Jusqu’à présent, il n’existait
qu’un cas - dans tout le continent américain - d’un ensemble de
moustiques (Aedes albopictus) «naturellement infectés» par le
virus Zika, récemment publié par le ministère de la Santé du
Mexique, précise la Fiocruz. Pendant dix mois, 1 500 moustiques de diverses espèces ont été capturés et examinés en laboratoire dont des Aedes aegypti pour près de la moitié.
Le chef du Laboratoire de moustiques transmetteurs d’hématozoaires de l’IOC, Ricardo Lourenço, qui a dirigé l’étude, a
expliqué que pour déterminer que la transmission d’une
maladie est réalisée par une espèce déterminée d’insecte vecteur il faut d’abord identifier l’apparition de cette espèce naturellement infectée sur le terrain et ensuite prouver que ce
vecteur est capable de transmettre le virus. «Notre laboratoire
a constaté scientifiquement ces deux questions fondamentales
pour comprendre la transmission du virus, estimer le risque de
propagation de la maladie et orienter les actions de contrôle»,
a souligné le chercheur. Pour M. Lourenço, des facteurs comme
le comportement, la distribution et la densité de la population
de l’Aedes aegypti dans les régions brésiliennes peut avoir
contribué à la rapide propagation du Zika.
Un total de 1 384 nourrissons atteints de microcéphalie et
59 bébés morts à cause de cette malformation ont été confirmés
au Brésil depuis le début de l’épidémie de virus Zika en
octobre 2015, a indiqué mercredi le ministère brésilien de la
Santé. Début février, l’Organisation mondiale de la Santé
(OMS) avait estimé qu’un possible lien entre le virus Zika et
l’explosion des cas de malformations congénitales devait être
étudié et constituait donc «une urgence de santé publique de
portée internationale». La Fiocruz tente de mettre au point un
vaccin contre le virus, qui est beaucoup plus rarement la cause
de troubles neurologiques tels que le syndrome de GuillainBarré, qui entraîne une paralysie voire la mort du patient. APS
Publicité
La Tribune du 25/05/2016/ANEP n° 25099070
www.latribunedz.com
DANS UN MARCHÉ CARACTÉRISÉ PAR LA PRUDENCE
Mercredi 25 mai 2016
MÉTÉO
Le pétrole hésite en attendant
le rapport sur les stocks américains
L
Ouest
Max. 31° Plutôt
Min 18°ensoleillé
Est
Max. 30°
ensoleillé
Min 15°
Sud
Max. 42°
Ensoleillé
Min 24°
Source
http://fr.weather.yahoo.com
Horaires des prières
Fadjr...........03.48
Echourouk ...05.34
Dohr...........12.45
Assar ..........16.35
Maghreb ....19.57
Icha ............21.33
„ Accidents de la circulation : 43 morts et 1 376 blessés
en une semaine
Photo : DR
es prix du pétrole
perdaient un peu de terrain
hier en cours d’échanges
européens, dans un marché
caractérisé par la prudence avant
les derniers chiffres sur les
stocks américains de brut aujourd’hui et à l’approche de la réunion de l’Organisation des pays
exportateurs de pétrole (Opep) le
2 juin.
Le baril de Brent de la mer du
Nord pour livraison en juillet
valait ce matin 48,10 dollars sur
l’Intercontinental Exchange
(ICE) de Londres, en baisse de
25 cents par rapport à la clôture
de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril
de «light sweet crude» (WTI)
pour la même échéance lâchait
20 cents à 47,88 dollars.
Les cours du Brent et du
WTI, qui avaient été soutenus la
semaine dernière par des interruptions prolongées de production, notamment au Canada et au
Nigeria, accusaient quelque peu
le coup alors que la situation
semblait se normaliser dans ces
deux pays.
Avant qu’il ne commence à
marquer le pas en fin de semaine
dernière, le marché profitait en
effet depuis le début du mois
d’une conjonction de perturbations sur des sites pétroliers, que
ce soit des sabotages et mouvements sociaux au Nigeria, les
incendies dévastateurs dans la
province canadienne de l’Alberta
ou encore la fermeture d’un
terminal portuaire en Libye.
Or, sur le premier plan, les
syndicats nigérians ont mis fin à
leur grève, tandis que sur le
second, plusieurs installations
ont pu rouvrir dans l’Alberta, à
la suite d’une météo plus fraîche
et humide, et qu’enfin le port
oriental d’Hariga, près de la
frontière égyptienne, a pu rouvrir
en Libye. Ainsi, malgré l’appa-
Centre Max. 29° Plutôt
Min 17° ensoleillé
rent resserrement des fondamentaux sous-jacents (de l’offre et de
la demande) du pétrole, il y a
encore clairement des éléments
de doute quant à savoir si l’actuelle tendance haussière des
prix du pétrole a l’assise suffisante pour pousser davantage le
Brent et le WTI en territoire
positif, estiment les analystes. La
preuve de cette incertitude a été
fournie par l’incapacité des cours
à franchir le seuil symbolique
des 50 dollars, soulignent-ils.
Selon eux, les investisseurs
réalisent que le principal facteur
soutenant dernièrement les prix à savoir les interruptions de production - serait de courte durée,
ces perturbations imprévues
allant nécessairement se régulariser dans les prochains mois.
Par ailleurs, les producteurs
américains de pétrole de schiste
se rapprochent de leur seuil de
rentabilité, ce qui pourrait faire
repartir la production en nette
hausse. Le pétrole continuait en
outre de pâtir de l’appréciation
du dollar, le billet vert
profitant toujours d’un regain
des spéculations sur une
nouvelle hausse prochaine des
taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine (Fed), ainsi que
des craintes croissantes des
investisseurs de voir l’Opep
opter de nouveau pour le statu
quo la semaine prochaine à
Vienne.
Les spécialistes du marché
pétrolier estiment que les prix du
brut ne devraient pas connaître
de grandes fluctuations, mais
continuer de se stabiliser aux
niveaux de la semaine dernière,
attendant les dernières statistiques sur les stocks américains
de brut pour se prononcer.
Ces données, qui seront
publiées aujourd’hui, pourraient
en effet bien être le catalyseur
attendu par le marché.
Le marché aura une idée plus
précise de ces chiffres dès hier,
après la clôture des échanges,
avec les estimations de la fédération professionnelle American
Petroleum Institute (API), avant
les statistiques officielles
du département américain de
l’Energie (DoE) mercredi. APS
3 terroristes abattus à Bouira et arsenal
de guerre récupéré
Suite de la page 1
Trois pistolets-mitrailleurs de type Kalachnikov
et une quantité de munitions ont été récupérés suite
à la neutralisation de ces criminels. L’identification
des corps a établi qu’il s’agissait de J. Mohamed
alias Abdellah, qui a rejoint les groupes terroristes
en 1993, Ch. Djilali alias Abou Sara, qui a rejoint
les groupes terroristes en 1994 et L. Abdelghani
alias Hichem, a précisé le communiqué. Le bilan
total de l’opération jusqu’à hier s’élève à la mise
hors d’état de nuire de douze criminels et la
récupération d’un important lot d’armements et de
munitions.
Par ailleurs, un deuxième communiqué du
ministère de la Défense nationale a fait état de la
destruction, à Tizi Ouzou, par un détachement de
l’ANP d’«un atelier de fabrication d’explosifs
contenant trois obus FLG, dix obus pour mortier
60 mm, trois demi bombonnes de gaz prêtes à
exploser, 40 mines de confection artisanale,
100 seringues prêtes à exploser et 3 kilogrammes
d’explosifs». Cette découverte a été faite lors d’une
opération de ratissage près de la commune de
Ouacif, dans la wilaya de Tizi Ouzou,
En outre, un terroriste s’est rendu alors que
deux éléments de soutien aux groupes terroristes
ont été arrêtés par des éléments de la Gendarmerie
nationale dans la wilaya de Khenchela, tandis que
d’autres détachements ont détruit, dans la même
wilaya, ainsi qu’à Jijel, Tizi Ouzou et Aïn Defla,
sept casemates pour terroristes, un mortier et trois
bombes de confection artisanale.
Par ailleurs, dans le cadre de la sécurisation des
frontières et de la lutte contre la criminalité organisée, des éléments des gardes-frontières relevant
du secteur opérationnel de Béchar/3e Région militaire ont appréhendé un criminel et abattu un autre,
dans l’après-midi d’hier, près de la commune frontalière de Meridja et ont récupéré un pistoletmitrailleur de type Kalachnikov, cinq chargeurs de
munitions et un véhicule tout-terrain.
A. B.
Quarante-trois personnes ont été tuées et 1 376 autres ont été blessées suite à
1 177 accidents de la circulation, survenus durant la période du 15 au 21 mai, au
niveau national, a indiqué hier un communiqué de la Protection civile. Le bilan le
plus lourd a été enregistré au niveau de la wilaya d’Aïn Defla avec 3 personnes
décédées et 55 autres blessées suite à 32 accidents de la route, précise la même
source.
Les éléments la Protection civile ont par ailleurs mené durant la même période
1 169 interventions ayant permis l’extinction de 807 incendies urbains, industriels
et divers. Ils ont également mené 4 364 interventions pour la couverture de
5 026 opérations diverses et l’assistance aux personnes en danger.
„ Ouargla : peines de 20 ans par contumace pour adhésion
à groupe terroriste
Des peines de 20 ans de prison ont été prononcées, par contumace, hier, par le
tribunal criminel d’Ouargla à l’encontre de deux individus pour port d’armes sans
autorisation des instances compétentes et adhésion à groupe terroriste armé. Les
deux mis en cause, affiliés à une organisation terroriste, sont condamnés
également à verser une amende d’un million de dinars. Dans la même affaire, un
troisième individu (32 ans) a été condamné en audience à une peine de trois ans
d’emprisonnement pour apologie d’actes terroristes et financement de groupes
terroristes. Selon l’arrêt de renvoi, le dernier mis en cause avait été arrêté en
2015 par les services de sécurité dans la wilaya de Tamanrasset, après
confirmation de liens de ce dernier avec le groupe terroriste précité, et ce depuis
2008 dans la région de Djanet (Illizi) où il repérait les mouvements des forces de
sécurité et des membres de l’Armée nationale populaire et en informait le groupe
terroriste armé qu’il approvisionnait également en vivres. Le représentant du
ministère public avait requis dans cette affaire une peine de 10 ans de prison
ferme assortie d’une amende 500 000 DA à l’encontre d’un des terroristes
présumés «au regard de la gravité des faits qui lui sont reprochés».
„ M. Lamamra s’entretient avec son homologue mauritanien
Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération
internationale, Ramtane Lamamra, s’est entretenu, hier à Alger, avec le ministre
des Affaires étrangères et de la Coopération de la République islamique de
Mauritanie, Isselkou Ould Ahmed Izid Bih. Les entretiens ont porté sur les
relations bilatérales et les moyens de dynamiser et d’élargir la coopération entre
les deux pays en prévision de la tenue de 18e session de la grande commission
mixte prévue avant la fin de l’année 2016. Les deux responsables ont passé en
revue des questions politiques et économiques internationales et les questions
arabes d’actualité dans le contexte des préparatifs du sommet arabe prévu fin
juillet à Nouakchott.
„ Partenariat algéro-turc pour un quai minéralier à Arzew
Un pacte d’actionnaires a été signé, hier à Alger, entre l’Entreprise portuaire
d’Arzew et la société turque Tosyali pour la construction d’un quai minéralier
spécialisé dans l’acier et le fer ainsi pour l’acquisition et l’exploitation
d’équipements de déchargement du minerai brut. «L’exploitation du port et du
complexe sidérurgique nécessite des équipements de haute technologie. C’est ce que
permettra cet accord», a indiqué le ministre des Transports, Boudjemaa Talai, lors
de la cérémonie de signature. De son côté, M. Alp Topcuoglu, membre du conseil
d’administration de Tosyali, a indiqué que le minerai de fer sera déchargé au port
qui accueillera des navires de 200 000 tonnes, pour être transporté ensuite par
convoyeur sur une distance de 8 km jusqu’au complexe sidérurgique situé à la
zone industrielle de Bethioua (wilaya d’Oran). Ce complexe sera capable de
produire 4 millions de tonnes d’acier en 2017 contre une capacité actuelle de
1,5 million de tonnes.
„ Le ministère de la Santé rappelle les précautions à prendre
face à la hausse des températures
Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a rappelé
hier dans un communiqué les précautions à prendre face à la hausse des
températures annoncée, notamment pour les populations les plus vulnérables,
dont les enfants, les personnes âgées et les malades chroniques. Il s’agit, entre
autres précautions, explique la même source, de «fermer les volets et les rideaux
des façades exposées au soleil et de maintenir les fenêtres fermées tant que la
température extérieure est supérieure à la température intérieure». Le ministère de
la Santé recommande également d’«éviter de sortir aux heures les plus chaudes, de
boire suffisamment, d’éviter les boissons très sucrées ou à forte teneur caféine et
d’éviter les activités extérieures comme le sport et le jardinage».