de l`économie

50 morts dans une fusillade en Floride, enquête pour «terrorisme»
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Quotidien national d'information
N° 6403 Prix 10 DA France 1 C
Lundi 13 juin 2016
LE MINISTRE DE L’INDUSTRIE, ABDESSELAM BOUCHOUAREB, À TÉBESSA ET SOUK AHRAS :
«Des partenaires étrangers et nationaux proposent
de reprendre des actifs d’entreprises»
De notre envoyée spéciale
à Tébessa et Souk Ahras :
LE MINISTÈRE de l’Industrie et des Mines est en négociation avec la Banque extérieure
d’Algérie (BEA) pour reprendre
les actifs de deux entreprises
publiques, à savoir TGT Anabib et
Sovest (usine de transformation de
verre), a annoncé, hier, le ministre
de l’Industrie, Abdesselam
Bouchouareb, qui effectuait une
visite de travail dans les wilayas
de Tébessa et Souk Ahras. «Je suis
venu pour informer et donner un
message que ces deux entreprises
seront prises en charge par le plan
national de développement et
qu’elles vont connaitre un début de
réalisation dans les mois qui viennent», a-t-il indiqué. Toutefois,
M. Bouchouareb ne manquera pas
d’être critique à l’égard de la gestion et du management de ces deux
entreprises, considérant qu’il n’est
pas normal qu’elles se soient
retrouvées dans une situation de
non activité. C’est pour sortir de
cette impasse que le ministère de
l’Industrie est entré en contact
avec la banque publique BEA dans
la perspective de récupérer les
Photo : S. Zoheir
Bahia Aliouche
entreprises en question et d’y
relancer l’activité, et ce, avec l’association du Groupe public des
Supplément Économie
La tripartite
balise le terrain
Lire pp 11 à 15
Industries métallurgiques et sidérurgiques (Imetal) ainsi qu’un
autre partenaire, qui peut être aussi
bien privé qu’étranger. «Aujourd’hui, nous avons des demandes
qui proviennent des partenaires
étrangers mais aussi de partenaires nationaux pour reprendre
ces actifs qui sont d’une importance capitale», a souligné le
ministre tout en ajoutant qu’«il y
aura d’autres entreprises qui vont
suivre».
En outre, M. Bouchouareb est
revenu sur l’intérêt qu’accorde
l’Etat au secteur des mines.
«J’avais dis que 2016 sera l’année
des mines, et bien elle l’est réellement», a-t-il affirmé. A ce titre, le
ministre dira que l’Etat œuvre
aujourd’hui à développer le gisement de phosphate de Bled
El Hadba et projette de relever sa
capacité de production de 1 million de tonnes par an à 10 millions
de tonnes à l’horizon 2020.
M. Bouchouareb affirmera par
ailleurs que l’Algérie dispose de
réserves de phosphate pour les
160 années à venir.
A une question sur le projet
d’amendement de la loi sur les
mines, le ministre a fait savoir
qu’il est en phase d’étude et sera
présenté au gouvernement incessamment. Cet amendement devrait
permettre d’accorder des facilités
et plus d’avantages aux investisseurs, a-t-il fait savoir.
B. A.
ACTUALITÉ
ÉCONOMIE
„ La règle 51/49% régie par les LF et nouveaux avantages aux investisseurs ........ p3
SÉCURITÉ
„ Washington insiste sur la lutte antiterroriste et l'urgence du retour de la paix
en Libye et au Mali ...................................................................................................................... p5
MONDE
„ Triple attentat à la voiture piégée à Syrte ....................................................................... p9
2
L ’ É V É N E M E N T
Lundi 13 juin 2016
IL A REMPLACÉ ABDERRAHMANE BENKHALFA À LA TÊTE DU DÉPARTEMENT DES FINANCES
Hadji Baba Ammi : cap sur la réforme
du système bancaire
Par
Smaïl Boughazi
e nouveau ministre des
Finances, M. Hadji Baba
Ammi, a pris, hier, ses
fonctions à la tête de ce département ministériel en remplacement de M. Abderrahmane
Benkhalfa, au lendemain du
remaniement ministériel partiel
opéré par le président de la
République, Abdelaziz
Bouteflika. Le nouveau premier
argentier du pays, qui occupait
auparavant le poste de ministre
délégué au Budget et à la
Prospective, a tracé hier sa
feuille de route pour son département. S’exprimant lors de la
cérémonie de passation des
pouvoirs, Baba Ammi a estimé
que le département des finances
était appelé à jouer un rôle primordial dans le nouveau
modèle de croissance économique avalisé lors de la réunion
de la tripartite. «Nous allons
jouer un rôle moteur dans ce
modèle durant les trois prochaines années, en terme de
consolidation budgétaire
notamment et ce, pour que
notre pays arrive à devenir une
économie émergente à l’horizon 2030», a-t-il affirmé,
selon l’APS. Le nouveau
modèle économique engagé par
le gouvernement permettra,
ajoute le ministre, un passage
du financement budgétaire au
financement tiré du marché. Un
objectif qui se réalisera grâce
Photo : DR
L
rôle que jouera le secteur bancaire au profit de l’entreprise.
Dans cette optique, le ministre
affirmera déjà que la Banque
d’Algérie «a commencé à étudier les possibilités de doter le
secteur bancaire des financements nécessaires dont le renforcement des fonds propres
des banques». Quant à la
modernisation de l’administration des finances, Hadji Baba
Ammi a promis de poursuivre
les réformes au niveau des
directions générales, respectivement, du Budget, des Impôts
et des Douanes. Toujours dans
le registre des réformes, il n’a
pas manqué de saluer la désignation d’un ministre délégué
auprès du ministre des
Finances, chargé de l’économie
numérique et de la modernisation des systèmes financiers.
Pour lui, la création d’un tel
portefeuille constituait «un
message très fort du président
de la République pour relancer
ce secteur qui a cumulé beaucoup de retard». Le ministre a,
par ailleurs, salué les efforts
consentis par son prédécesseur
jugeant qu’«un travail
très important a été
accompli, depuis une année,
avec M. Benkhalfa qui a
apporté sa touche personnelle à
la modernisation du secteur des
finances». Le désormais ex-
ministre des Finances a, pour sa
part, affirmé qu’il quittait le
gouvernement avec «l’esprit du
travail accompli». «Je pense
que j’ai apporté une valeur
ajoutée au secteur, que ce soit
en matière de politique financière, de consolidation budgétaire qu’en matière de
mobilisation des ressources par
tous les moyens. J’ai aussi
accompli mon devoir de vérité
en fournissant, en continu, des
indications sur la situation
financière du pays et en appelant tout le temps à la vigilance», a-t-il déclaré à l’APS.
Pour les observateurs, de nombreuses questions liées à la
conjoncture actuelle sont derrière le départ de Benkhalfa des
finances.
L’opération de bancarisation
des fonds informels et l’emprunt obligataire n’ont pas suscité l’engouement recherché
auprès des épargnants, estiment
par les observateurs. En plus, la
réforme du système bancaire
reste toujours une question
d’actualité. Elle est considérée
comme étant la colonne vertébrale du nouveau modèle économique initié par le
gouvernement. Mais, les
banques n’arrivent pas à suivre
le dynamisme qu’entend
impulser le gouvernement à l’économie réelle d’où la nécessité
de revoir et réformer le système
financier d’une manière générale.
S. B./APS
zzz AU FIL DES JOURS
Remaniement gouvernemental purement économique
Par
Noureddine Khelassi
LE LARGE et profond changement gouvernemental auquel on pouvait s’attendre, en
conformité avec la dernière révision de la
Constitution, n’est pas encore intervenu.
Mais il est toujours et logiquement attendu.
En lieu et place, un remaniement partiel de
nature technique et à caractère économique. Certes, on peut souligner d’emblée
que le gouvernement Sellal en est à sa cinquième mouture depuis son installation. On
peut y voir alors le signe d’un turn over vertigineux. On peut en revanche y déceler
également le souci de chercher à chaque
fois une plus grande efficacité, sachant
qu’un ministre, bon ou mauvais, se juge à
l’usage. D’autant plus que certains
membres du gouvernement issus de la
société civile parviennent difficilement à
tirer leur épingle du jeu. Mais au-delà de
ces observations, il y a un constat arithmétique, à savoir cinq départs, autant d’arrivées, trois mutations et l’entrée au
gouvernement d’une nouvelle femme à un
poste plutôt politique sans importance de
premier ordre, les Relations avec le
Parlement. Ceci dit, il n’est guère question
de spéculer ici sur le renouvellement de
confiance aux titulaires des postes sensibles, régaliens ou de souveraineté. On
commente évidemment les faits et leurs
effets, pas ce qui aurait dû ou pu se produire. Ce qui est survenu, pas ce qui est
souhaitable. On interroge le réel, sinon ce
serait se perdre en vaines conjectures. Une
chose est cependant évidente, le maintien
des ministres «politiques» souligne en filigrane la logique économique qui a présidé
au départ des uns, à l’avènement des
autres, au regroupement de certains secteurs d’activités et aux transferts de certains. On observe ainsi que les
départements concernés, les Finances,
l’Energie, l’Eau, l’Agriculture et la Pêche
traduisent bien cette logique purement
économique qui a prévalu dans les choix et
les arbitrages opérés. Le regroupement de
deux portefeuilles (Transports et Travaux
publics), la promotion du ministre délégué
au Budget au rang de ministre des Finances
de plein exercice découle de la même
logique. La création d’un département de
l’Economie numérique, confié à un professionnel, en est l’ultime traduction. Mais
comme chaque règle possède son exception, il y a eu toutefois une nomination
purement politique, celle d’un homme politique d’envergure en la personne de
M. Boualem Bessaieh, une vielle figure de la
guerre d’Indépendance, de la diplomatie et
de la politique, et, de surcroit, un homme
de Belles Lettres. Outre les qualités politiques, intellectuelles et humaines du nouveau conseiller spécial et représentant
personnel du chef de l’Etat,
M. Bessaieh bénéficie auprès de lui de la
confiance due à un ami de toujours, fidèle,
loyal, discret et expérimenté. Un choix politique personnel et souverain. Reste donc la
logique économique à proprement parler.
Le départ de Abderrahmane Benkhalfa
n’est pas une surprise en soi. L’homme, un
banquier de métier, ne comprenait pas
beaucoup les subtilités de l’économie surtout en temps de crise. Ce n’était pas non
plus un communicant brillant, se distinguant parfois par un discours cafouilleux et
confus. Il paye peut-être aussi le manque de
résultats rapides dans les deux opérations
sensibles pour le gouvernement en quête
de ressources financières hors hydrocarbures : l’emprunt obligataire et la bancarisation pourtant attractive de l’argent
informel ! Son successeur, réputé discret
et efficace aura cependant beaucoup de
pain sur la planche. Sur un autre plan, le
limogeage de Amar Ghoul n’est pas par
ailleurs une mauvaise nouvelle. L’homme
avait une très mauvaise image dans l’opinion publique. Son nom est associé, pas
toujours injustement, à la gabegie, la corruption et à l’esbroufe comme mode de
gouvernance et de communication. Une
chose est sûre à son sujet, les Algériens ne
regretteront pas le passage à la trappe de
ce cacique représentant d’un courant islamiste de gouvernement devenu prébendier
à l’usage du pouvoir. Entre autres faits marquants, il y a enfin la création du poste de
ministre délégué à l’Economie numérique,
confié à un jeune technocrate, Mouatassam
Boudiaf, précédemment DG du GIE, le
Groupement d’Intérêt Economique de la
Monétique. La création de ce portefeuille
ministériel n’est pas de trop même si elle
intervient un peu tard au vu du retard
accumulé par le pays en matière de e-commerce et de e-paiement. Il faut quand
même relever à ce propos que le paiement
à distance, sur Internet et par cartes bancaires, n’existe pas encore ou très peu en
Algérie. Même pas chez les grands facturiers que sont les sociétés de distribution
d’eau et d’énergie, de téléphonie fixe et
mobile, les compagnies d’assurances et de
transport aérien, et quelques administrations tels les Impôts, le Trésor et les
Douanes. Et lorsqu’on sait d’autre part que
nous n’avons que 3 000 TPE et que
120 seulement ont généré une transaction
en 2015, on saisit l’ampleur de la tâche qui
attend le jeune Boudiaf. C’est même très
inquiétant quand on sait que nous possédons à peine un peu plus de 1 300 000 porteurs de CB en activité et qu’il n’y a que
quelques milliers de transactions qui ont
été effectuées. Il y a de quoi se poser des
questions tout en se félicitant d’avoir dédié
enfin un ministère à ce secteur vital de l’économie.
N. K.
L ’ É V É N E M E N T
Lundi 13 juin 2016
3
LE PROJET DE CODE DE L’INVESTISSEMENT EN EXAMEN À L’APN
La règle 51/49% régie par les LF
et nouveaux avantages aux investisseurs
Par
Ziad Abdelhadi
est aujourd’hui que
sera présenté à
l’Assemblée populaire nationale (APN) en session plénière le très attendu
projet de révision du Code de
l’investissement, car devant
booster l’investissement. De
prime abord la nouvelle mouture reste marquée par d’innombrables nouvelles mesures
à même de rendre l’acte d’investir facile et rapide. Grosso
modo le projet de texte modifie
l’ordonnance d’août 2001 relative à la promotion de l’investissement. On lit que les
avantages seront «modulés» en
fonction de la politique économique du pays, et ce, tout en
simplifiant et en accélérant les
procédures (articles 5 à 19).
C’
En clair le nouveau Code
prévoit de mettre en synergie
les différents dispositifs d’incitations existants avec l’édiction d’une règle qui consiste à
faire bénéficier l’investisseur
de l’incitation «la plus avantageuse» en cas de coexistence
d’avantages de même nature.
On lit également que le projet
de loi propose de doter le secteur industriel d’avantages qui
lui seront propres à travers,
entre autres, des réductions
plus importantes des droits de
douanes, mais lorsque l’activité est d’une utilité économique reconnue ou qui est
implantée dans le Sud ou les
Hauts-Plateaux. «Les avantages ainsi mis place pour le
secteur de l’industrie, conjugués avec ceux des autres secteurs, notamment le tourisme
et l’agriculture, feront office
d’avantages supplémentaires
s’ajoutant aux avantages communs prévus du fait qu’ils portent sur des activités
reconnues économiquement et
socialement utiles ou lorsqu’ils se localisent dans des
zones vers lesquelles l’Etat
souhaite redéployer
l’activité», explique l’exposé
des motifs. C’est dans ce sens
que ce projet révise l’ordonnancement des avantages et
incitations sur trois niveaux. Il
s’agit des avantages communs
pour tous les investisseurs éligibles (exonérations fiscales et
douanières, franchise de
TVA...), des avantages supplémentaires au profit des activités privilégiées (industrie,
agriculture et tourisme) et des
avantages exceptionnels pour
les investissements qui présentent un intérêt particulier pour
l’économie nationale. Concernant les modalités d’attribution
des avantages communs, le
texte propose que leur octroi
Photo : S. Zoheir
Nouveaux avantages aux
investisseurs
soit «automatique» sans passer
par le Conseil national de l’investissement (CNI). En outre,
le texte limite les avantages
portant sur la concession de
terrains (exonérations fiscales,
abattement des prix) aux seuls
investisseurs enregistrés, et
institue un seuil minimum de
fonds propres pour les investissements étrangers.
En ce qui concerne le dossier administratif que doit
déposer tout investisseur, il se
résumé en un seul et unique
document. Cela veut dire que
le projet de texte supprime la
procédure actuelle de déclaration d’investissement, de
demande d’avantages et du
dossier administratif pour les
remplacer par un seul et
unique document d’enregistrement devant lui conférer le
droit à tous les avantages dont
il est éligible. Mais en contrepartie, l’investisseur est tenu
de respecter le délai de réalisation de son projet qui doit être
inscrit sur l’attestation d’enregistrement.
Autre nouveauté : le nouveau Code prévoit la suppression de tous les obstacles à
l’investissement, comme l’interdiction aux investisseurs
nationaux d’importer des
matériels usagés alors que les
étrangers peuvent le faire sous
le régime d’admission temporaire. Dans un autre chapitre,
le texte indique que tout différend pouvant naître entre un
investisseur étranger et l’Etat
algérien, qu’il résulte de l’investisseur ou d’une mesure
prise par l’Etat algérien, sera
soumis aux juridictions algériennes territorialement
compétentes sauf conventions
bilatérales ou multinationales
ou l’existence d’une clause
dans le contrat permettant aux
deux parties de recourir à un
arbitrage ad hoc.
La règle 51/49% régie
par les lois de Finances
Le droit de préemption et la
règle 51/49 appliqués sur les
investissements étrangers en
Algérie, sont extirpés du projet
de Code de l’investissement.
L’exposé des motifs du projet
de texte explique que le droit de
préemption «a perdu le rôle
d’instrument de contrôle de
l’accès des étrangers à l’économie nationale depuis la suppression de la procédure
d’examen préalable par le
Conseil national de l’investissement (CNI)». Toujours au
sujet de la règle 51/49% régissant l’investissement étranger
en Algérie et instituée par la loi
de Finances 2009, le projet de
loi propose de l’extirper du
Code de l’investissement pour
être régie par les textes de lois
de Finances, rappelant qu’une
mesure dans ce sens a été introduite par la LF 2016. Cette proposition est motivée, selon les
rédacteurs du nouveau Code,
par la difficulté de contrôler
l’ensemble des flux entrants des
investissements étrangers
puisque seuls ceux éligibles et
souhaitant bénéficier d’avantages sont enregistrés auprès de
l’Andi. La privatisation des
EPE doit être régie, quant à
elle, par une loi de Finances,
selon le même document qui
rappelle qu’une disposition
dans ce sens a été instituée par
la LF 2016 qui autorise à une
EPE l’ouverture de son capital
à la participation privée nationale à condition de conserver
34% de ses actions. Le projet
de loi propose aussi d’abroger
la règle du bilan de devises
excédentaires. Le projet de
révision du Code stipule, par
ailleurs, le déplacement de
deux autres mesures: la règle
du recours obligatoire au financement interne et la règle régissant le partenariat avec les
entreprises publiques économiques (EPE) par ouverture du
capital. Dans l’article 30 il est
précisé de soumettre toutes les
cessions d’actions ou de parts
sociales ainsi que d’actifs par
ou au profit d’étrangers, à une
autorisation du ministre chargé
de l’investissement. Cette
procédure de contrôle des cessions, usitée dans la majorité
des législations relatives à l’investissement, «remplace ainsi
le droit de préemption qui reste
une mesure à caractère démesurée pour les petites opérations, mais aussi exorbitante du
droit commun», explique l’exposé des motifs. Par ailleurs, le
projet de loi indique qu’il est
possible pour les autres investissements (nationaux) de faire
des cessions, mais avec autorisation des autorités publiques.
«Les actifs composant le
capital technique acquis sous
avantages pour les besoins de
l’exercice de l’activité sur
lequel porte l’investissement
enregistré, peuvent faire l’objet
de cession sous réserve d’autorisation délivrée, selon le cas,
par l’Agence (Andi) ou le
Centre de gestion des avantages territorialement compétents», stipule le texte.
Recentrage des missions
de l’Andi
A retenir parmi les autres
mesures phares du projet du
Code de l’investissement : la
transformation de l’Andi en un
pôle spécialisé d’aide à l’investissement et à l’entreprise,
et la création de la Maison de
l’entreprise. Selon les rédacteurs, ce réaménagement qui
touche également aux missions
du Conseil national de l’investissement (CNI), résulte de
l’ajustement du cadre de régulation des investissements
étrangers et de la réorganisation du système d’incitations
opérées par ce projet de texte
qui modifie les dispositions de
l’ordonnance d’août 2001 relative à la promotion de l’investissement. Par cette révision, le
texte cherche à «éliminer des
chevauchements» observés
jusque-là en matière d’édification de la réglementation et
d’octroi d’avantages, selon
l’exposé des motifs de ce
projet de loi. Ainsi, au lieu
d’étudier et d’accorder les
avantages aux opérateurs,
l’Agence nationale de développement de l’investissement
(Andi) aura pour mission de
guider l’investissement
national et étranger pendant
toute sa durée de vie. Les nouvelles tâches de l’Andi seront
donc, entre autres, la promotion de l’investissement, l’information et la sensibilisation
du milieu d’affaires et la facilitation de la pratique des
affaires, de la constitution de
sociétés et de réalisation des
projets. Sur le plan procédural,
le projet de révision du Code
de l’investissement fait progresser la notion du guichet
unique au concept de «Maison
de l’entreprise» qui doit
regrouper, dans un même
espace géographique, l’ensemble des services locaux
permettant à l’investisseur
d’accomplir ses formalités de
réalisation de son projet et à
l’entrepreneur de créer son
entreprise.
A cet effet, quatre centres
abritant tous ces services sont
créés auprès de l’Andi, note le
nouveau texte. Il s’agit d’un
centre de gestion des avantages (animé par un cadre
ayant au minimum un rang
d’inspecteur principal des
impôts) pour la mise en œuvre
des avantages prévus par le
Code de l’investissement, d’un
centre d’accomplissement des
formalités en forme de guichet
unique (animé par un cadre de
la wilaya) chargé de fournir
l’ensemble des documents
requis pour un investisseur, et
d’un centre de soutien à la
création et au développement
des entreprises (animé par un
représentant de l’Andpme). Le
quatrième centre est destiné à
la promotion (animé par un
cadre de l’Andi) chargé d’assurer la promotion des opportunités et potentialités locales.
Z. A.
L ’ É V É N E M E N T
Lundi 13 juin 2016
5
SALUANT LE RÔLE DE LEADERSHIP DE L’ALGÉRIE À LA 3E SESSION DU DIALOGUE ALGÉRO-AMÉRICAIN
Washington insiste sur la lutte antiterroriste
et l’urgence du retour de la paix en Libye et au Mali
Par
Hasna Yacoub
lger et Washington ont clôturé hier les travaux de la
3 e session du dialogue
bilatéral stratégique algéro-américain, tenue à Alger pendant deux
jours. La rencontre coprésidée, côté
algérien, par le ministre des
Affaires maghrébines, de l’Union
africaine et de la Ligue des Etats
arabes, Abdelkader Messahel, et,
côté américain, par le Coordonnateur au Département d’Etat américain chargé de la lutte contre le
terrorisme, Justin Siberell, a permis
d’aborder plusieurs questions, dont
principalement le renforcement de
la coopération et de la lutte antiterroriste.
A l’issue de la session, l’Algérie
et les Etats-Unis d’Amérique ont
souligné l’«urgence» d’un retour de
la paix et la stabilité en Libye et au
Mali, comme l’a déclaré le ministre
des Affaires magrébines, de l’Union
africaine et des Etats de la Ligue
arabe, Abdelkader Messahel, ajoutant : «Nous pensons que le processus de paix en cours en Libye
doit être conduit à son terme et
qu’il faut permettre au gouvernement d’union nationale de jouer
son rôle.» Concernant le processus
de paix en cours au Mali, il a également exprimé l’espoir de voir ce
Photo : DR
A
processus «mené à son terme». Le
ministre a indiqué aussi avoir
évoqué avec la partie américaine la
situation en Tunisie, au Sahara
Occidental et dans la région du
Sahel. M. Messahel a relevé que
les deux pays ont abordé «le risque
que connait la région à cause de
l’alliance, très souvent constaté sur
le terrain, entre le terrorisme et le
crime organisé». «Nous avons partagé l’analyse et longuement discuté des expériences en matière de
lutte contre le terrorisme», a-t-il
dit, rappelant l’organisation par
l’Algérie d’une réunion sur la déra-
Mali : la Minusma manque d’effectifs, de matériels adaptés et surtout de renseignement
La Mission de l’ONU au Mali (Minusma) manque d’effectifs et de matériels adaptés et surtout de renseignement, selon des responsables des Nations unies appuyés par des experts. «En mai, la Minusma a perdu 12 Casques bleus - six Tchadiens, cinq Togolais et un
Chinois - dans trois attaques terroristes», selon l’ONU, ce qui a conduit son secrétaire général, Ban Ki-moon à réclamer dans son
rapport trimestriel des renforts et une modification du mandat de la Minusma. «Les attaques sont de plus en plus complexes et
sophistiquées, combinant des dispositifs explosifs placés en bord de route et des embuscades», a indiqué M. Ban, insistant sur le fait que
«la Minusma est devenue la première cible des groupes extrémistes violents». Ses demandes, portant notamment sur
2 500 militaires et policiers supplémentaires, pour un effectif actuel d’environ 12 000, seront examinées par le Conseil de sécurité
le 16 juin. Le chef d’état-major de la force militaire de la Minusma, le général Hervé Gomart a pour sa part souligné que bon
nombre de pertes proviennent d’attentats sur les routes, mais reconnaît ses défaillances en termes de renseignement. «Pour agir
contre les groupes terroristes, il faut savoir où ils sont, combien ils sont et comment ils agissent», a expliqué le général Gomart devant la
presse jeudi. «Cela demande des moyens techniques qu’aujourd’hui nous n’avons pas. Mais cela demande surtout du renseignement
qu’on appelle ‘‘humain’’.» «Il y a des gens qui savent qui pose les mines et les IED (engins explosifs improvisés, Ndlr). Il y a des gens qui
savent où ils sont fabriqués, et on n’a rien», a-t-il déploré. «Nous avons besoin de davantage de coopération de la part des Maliens», a
insisté le général Gomart.
dicalisation et d’une autre sur la
cybercriminalité et le cyberterrorisme. Il a annoncé, à cette occasion, la tenue en Algérie d’une
réunion sur «la démocratie comme
vecteur essentiel de la déradicalisation», en septembre prochain.
«Nous avons, avec notre partenaire américain échangé les vues
sur la stratégie globale internationale de lutte contre le terrorisme,
qui est une menace globale qui
nécessite une réponse globale», at-il poursuivi. Pour sa part, le coordonnateur au Département d’Etat
américain chargé de la lutte contre
le terrorisme, Justin Siberell, a
salué l’Algérie pour son rôle dans
la stabilité de la région du Sahel et
dans la lutte contre le fléau du terrorisme. Il a également salué le
rôle de «leadership» de l’Algérie
dans la lutte contre le terrorisme,
rappelant qu’elle «est membre fondateur» du Forum global de lutte
contre le terrorisme. Revenant sur
les travaux de la réunion, le responsable américain a indiqué qu’il
avait eu des «discussions très intéressantes et productives» entre les
délégations américaine et algérienne, conduite par le ministre des
Affaires maghrébines, de l’Union
africaine et de la Ligue des Etats
arabes, Abdelkader Messahel. Il a
précisé que divers sujets ont été
débattus lors de cette réunion ainsi
que les derniers développements
dans la région et la coopération
«étroite» entre les deux pays.
«C’est un partenariat très étroit
qu’on veut approfondir et développer à l’avenir comme nous
avons pu le faire aujourd’hui à travers des discussions très intéressantes», a conclu M. Siberell.
H. Y./APS
Sellal reçoit le commandant de l’AFRICOM
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a reçu hier à Alger, le commandant de
l’Africom, David M. Rodriguez, en visite de travail dans le cadre de la 3e session du
dialogue bilatéral stratégique algéro-américain. Le Premier ministre et son hôte ont
procédé à «un échange de vues sur un certain nombre de questions relatives à la situation sécuritaire prévalant dans le continent africain et, notamment, dans la sous-région»,
selon un communiqué du premier ministère. Les deux responsables ont ainsi
«abordé les derniers développements intervenus dans a région du Sahel, particulièrement
en Libye, ainsi que les efforts déployés pour le rétablissement de la paix et de la stabilité». L’audience qui s’est déroulée en présence du ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a
permis également aux deux parties d’évoquer des «questions d’intérêt commun liées à
l’actualité internationale».
LE MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES SAHRAOUI À ALGER
Cap sur le congrès extraordinaire du Polisario
Par
Adel Boucherguine
lus de dix jours après la disparition douloureuse
du leader saharaoui,
Mohamed Abdelaziz, des suites
d’une longue maladie, le ministre
des Affaires étrangères sahraoui,
Mohamed Salem Ould Salem, a
tenu une conférence de presse,
hier, au siège de l’ambassade du
Sahara occidental à Alger, au cours
de laquelle il a rendu hommage et
exprimer ses remerciements à
l’Algérie, ses partis, associations,
organisations et presse, pour leur
soutien à la cause sahraouie. Une
opportunité de revenir sur les diffé-
P
rentes positions de son pays occupé
par le Maroc. Mais aussi, une occasion de faire le point comme le stipule la Constitution sahraouie, sur
les préparatifs du prochain congrès
extraordinaire du Front Polisario
pour l’élection d’un nouveau dirigeant sahraoui.
Dans ce sens, le diplomate sahraoui, qui n’a pas mâché ses mots,
a entre autres accusé quelques pays
du Golfe de soutenir «financièrement» le Maroc contre le Sahara
occidental. «Les Emirates arabes
et l’Arabie saoudites soutiennent le
Maroc, pas seulement sur le plan
financier contre l’autodétermination de notre peuple», affirmera-t-
il. Entre temps, une commission a
été installée pour la préparation de
l’élection programmée, les 8 et
9 juillet prochain, a-t-il annoncé.
Cette commission, a-t-il ajouté :
«Sa mission est de suivre l’opération de l’élection des différents
délégués de tout le territoire sahraoui.»
Dans le cas de vacance du poste
de président et secrétaire général
du Front Polisario, selon la
Constitution sahraoui, c’est le président du Parlement qui assurera
l’intérim pour une durée de
40 jours, avant l’organisation d’un
congrès extraordinaire. C’est ce qui
a été fait, rappelle le conférencier
qui a souligné que l’état-major du
Front a le droit de «présenter au
minimum un candidat» lors du prochain congrès, toujours selon la
même loi fondamentale.
Rappelant les valeurs d’un
grand combattant qu’était le défunt
Président, celui qui a su joindre la
lutte armée à l’action diplomatique
pour vulgariser une cause si noble,
à travers le monde, le conférencier
a estimé que le Front Polisario, en
optant pour cette politique «a évité
au Sahara occidental ce qui s’est
passé en Palestine».
La France a, elle aussi eu sa
part de critiques, voire d’accusations, de la part du diplomate sah-
raoui. La France s’est faite complice du Maroc, «une complicité
dans le Conseil de sécurité, sinon
comment expliquer le fait que le
Maroc ait exclu la composante de
la Minurso ?», s’est il interrogé,
ajoutant que «le Maroc cherche à
gagner du temps pour entraver la
tenue d’un referendum pour l’autodétermination comme le dicte la
dernière résolution onusienne», at-il ajouté. «Le Sahara occidental
ne fait pas l’apologie de la guerre,
mais il a beaucoup patienté donc le
recours aux armes est fort possible», dira-t-il en réponse aux
accusations du Maroc.
A. B.
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6
I D É E S
Lundi 13 juin 2016
De la guerre au travail
ÉDITORIAL
L’heure de vérité
Par
LA MINISTRE DE L’EDUCATION NATIONALE, Nouria
Benghabrit, garde son portefeuille au sein de l’Exécutif. Le président de la République, assurément satisfait de sa compétence et
de sa grande maîtrise du dossier de l’école, la confirme dans sa
mission, au moment où elle fait l’objet de critiques acerbes, d’attaques virulentes qui sont allées jusqu’à demander au chef de
l’Etat de la démettre de ses fonctions. La profonde réforme,
qu’elle applique graduellement au système scolaire, lui fait beaucoup d’ennemis. Certains, embusqués au sein même du secteur,
s’emploient à un travail de sape de l’intérieur et d’autres, en
dehors, lui tirent dessus à découvert en vantant le statu quo et la
régression. Son maintien en poste, malgré l’âpre campagne
lancée contre sa personne et son programme de réforme par des
islamistes de tous poils, s’apparente à une carte blanche pour
poursuivre la bienfaisante thérapie prescrite à notre école
malade, intoxiquée. Violemment dénigrée et diffamée depuis sa
prise de fonction, la ministre, forte de son caractère et de sa
bonne connaissance de son sujet, s’est appliquée avec dextérité à
moderniser, doucement et sûrement, l’école algérienne afin de la
soustraire à de multiples pesanteurs qui la figent dans le passé
lointain. Otage de courants obscurantistes et d’imposteurs qui se
revendiquent -abusivement, bien sûr- de la medrassa
Badissienne, notre école n’a cessé de régresser depuis l’adoption
du système dit «fondamental» au milieu des années 1980.
Parcœurisme, arabisation précipitée de matières scientifiques,
idéologisation de l’enseignement de la religion, mépris des cultures populaires locales et dédain des langues étrangères, les
ravages de cette politique ont été calamiteux. Au cours de la
tragédie des années 1990, de nombreux intellectuels ont courageusement qualifié cette école-là de «fabrique de l’intolérance
et de l’extrémisme». D’autres la considérait comme «sinistrée et
source d’une grande inquiétude» pour l’avenir de la nation. La
fuite délibérée et organisée des sujets du baccalauréat, dans le
but manifeste de nuire à la ministre et de saborder sa réforme, a
été la provocation de trop, l’ultime forfaiture commise contre
l’Etat et le peuple algériens. Désormais, Mme Benghabrit a carte
blanche pour assainir l’école algérienne de fond en comble. Ce
triste épisode des fuites de sujets du Bac lève le voile sur les identités et les intentions maléfiques de ces obscurantistes qui sévissent à divers échelons de la hiérarchie du secteur. L’heure de
vérité a sonné. La majorité écrasante des Algériens attend avec
impatience cette cure qui permettra à notre école, républicaine
par définition, de s’inscrire franchement dans la modernité, de
renouer avec l’enseignement des sciences et des savoirs, et de
s’insérer intelligemment dans l’universel. L’attente des Algériens
à ce sujet est grande. Mme Benghabrit a manifestement le cran et
la compétence nécessaires à cet emploi. Elle en a donné de
bonnes preuves.
K. A.
Quotidien national d’information
Edité par la SARL Omnium maghrébin de presse
au capital de 100 000 DA
Maison de la Presse Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai, Alger
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réclamation, sauf accord préalable avec la direction.
Photo : DR
Kamel Amghar
Par
Frances Stewart*
l est certes indéniable que les conflits ont de
profondes conséquences négatives, y compris
sur l’emploi. Mais l’interprétation dominante de
la relation entre conflit et emploi ne tient pas pleinement compte de la complexité de cette relation une lacune qui nuit à l’efficacité des politiques de
l’emploi des États fragiles.
Les idées reçues veulent qu’un conflit détruise
les emplois. Et de plus, étant donné que le chômage
peut engendrer de nouveaux conflits parce que les
jeunes au chômage trouvent une justification à leur
vie et des avantages économiques dans l’adhésion à
des mouvements violents, la création d’emplois
devrait être au centre de toute politique de reconstruction post-conflit. Mais si ces conjectures semblent certainement logiques, elles ne sont pas
nécessairement tout à fait exactes.
Le premier postulat - que les conflits violents
détruisent les emplois- ne tient pas compte du fait
que chaque conflit est unique. Certains, comme la
guerre civile qui a fait rage au Sri Lanka en 2008 et
2009, se déroulent dans une zone géographique restreinte et la plus grande partie du pays, et donc de
l’économie, ne sont pas affectées.
Mêmes les conflits endémiques, comme les
conflits récurrents en République démocratique du
Congo, n’ont pas forcément un impact important
sur le taux net de l’emploi. Les emplois perdus
dans le secteur public ou parmi les exportateurs de
matières premières peuvent par exemple être largement compensés par de nouveaux emplois dans les
forces armées gouvernementales et rebelles, dans la
production informelle se substituant aux importations et dans les activités illégales comme la production de drogues et la contrebande.
De même, la deuxième hypothèse - que le chômage est une cause majeure de conflit violent- fait
abstraction de nuances primordiales. Tout d’abord,
le secteur formel ne représente qu’une fraction de
l’emploi total dans la plupart des pays touchés par
des conflits. La majorité de la population active travaille dans le secteur informel, occupant souvent
des emplois précaires, à faible productivité et peu
rémunérés qui peuvent, comme le chômage,
générer un mécontentement et inciter les jeunes à
rejoindre des mouvements violents.
Compte tenu de ces facteurs, créer des emplois
dans le secteur formel ne suffit pas, à moins d’améliorer également la situation des jeunes occupant
des emplois peu valorisants dans le secteur
informel. Et pourtant, les politiques post-conflits en
matière d’emploi négligent presque toujours le secteur informel. Pire, de nouvelles réglementations comme l’interdiction des motos-taxis à Freetown,
au Sierra Leone - peuvent entraver les initiatives
productives des jeunes dans le secteur informel.
Mais même cibler le secteur informel est insuffisant, étant donné que des recherches entreprises
par moi-même et des collègues ont démontré qu’à
elles seules, la pauvreté et la marginalisation ne
génèrent pas nécessairement des conflits. Si c’était
vrai, la plupart des pays pauvres seraient en état de
conflit permanent, ce qui est loin d’être le cas.
Les conflits violents se produisent lorsque les
dirigeants ont des motifs de mobiliser leurs partisans à cette fin. Ces motifs peuvent avoir diverses
sources, la plus habituelle étant leur exclusion des
cercles du pouvoir. Ces dirigeants feront alors
appel à une identité commune – par exemple, l’ap-
I
partenance religieuse dans le cas des conflits
contemporains au Moyen-Orient, ou l’allégeance
ethnique dans le cas de plusieurs conflits en
Afrique - pour mobiliser leurs partisans.
Il faut bien sûr plus qu’une identité commune
pour que la mobilisation réussisse. Les individus
n’adhéreront en général au mouvement que s’ils
ont déjà des griefs - en particulier s’ils estiment que
leur groupe est confronté à une discrimination en
matière d’accès aux emplois et aux ressources. En
ce sens, la question de l’emploi est pertinente, mais
ce qui importe n’est pas tant le niveau absolu de
l’emploi que la distribution d’emplois décents au
sein des différents groupes religieux ou ethniques.
En d’autres termes, créer des emplois sans tenir
compte de leur répartition pourrait ne pas alléger
les tensions ; si les déséquilibres persistent, la création d’emplois peut même aggraver la situation.
Les politiques post-conflits en matière d’emploi
négligent pourtant le plus souvent les inégalités
horizontales. Ces politiques ont par exemple peu
contribué à réduire les profonds déséquilibres et la
discrimination qui ont persisté après la fin de la
guerre en Bosnie-Herzégovine dans les années
1990.
Au vu de ces insuffisances, il n’est pas surprenant que les effets nets des politiques de l’emploi
soient souvent relativement faibles par rapport à
l’ampleur du problème. Tant au Kosovo qu’en
Bosnie-Herzégovine, la création d’emplois a été
jugée essentielle aux efforts de maintien de la paix.
Et pourtant, au Kosovo, le taux de chômage se
situait à 45% six ans après la fin de la guerre.
En Bosnie, de nouveaux programmes ont généré
8 300 emplois, alors que 450 000 hommes avaient
été démobilisés ; 20 ans après la fin du conflit, le
taux de chômage s’élève toujours à 44% de la
population active.
Il existe un exemple de réussite d’une politique
de l’emploi suivant une crise. Après la guerre
civile, le gouvernement du Népal a cherché à multiplier les occasions dans le secteur informel et a
mis en œuvre des programmes portant sur la
construction d’infrastructures, l’octroi de micros
crédits et une assistance technologique à l’intention
des castes et des régions les plus pauvres.
Reconnaissant le rôle que jouent la discrimination et les tensions ethniques et entre castes pour
attiser le conflit, le gouvernement a mis en place
des programmes pour l’emploi ciblant spécifiquement les zones rurales, similaires au programme
indien pour la garantie de l’emploi, avec 100 jours
de travail garantis pour chaque foyer. Les programmes mis en œuvre - soutenus par le gouvernement népalais et des donateurs externes - ont ciblé
les villages et les régions les plus pauvres et en leur
sein, les castes les plus pauvres.
La période qui suit immédiatement un conflit est
délicate. Les dirigeants doivent tirer au maximum
parti de ce laps de temps et s’assurer que chaque
politique appliquée est la plus efficace possible. En
ce qui concerne l’emploi, cela implique de concevoir des programmes qui tiennent compte de la vie
active réelle des individus et qui remédient aux
griefs avérés à l’origine des tensions. Faute de
quoi, ils risquent de permettre, si ce n’est encourager, une récidive de la violence organisée. F. S.
*Professeure Emérite de Développement économique à l’université d’Oxford.
In project-syndicate.org
R É G I O N S
Lundi 13 juin 2016
7
DES ESPACES EN QUÊTE DE COMMERÇANTS
Les marchés de proximité à Constantine
Par
et dans l’objectif de rentabiliser
un investissement public, les
autorités locales à Constantine ont
décidé d’impliquer des opérateurs
privés à travers l’ouverture
d’adjudication pour la location
des ces espaces inexploités.
Algérie presse service
a majorité des marchés
de proximité réalisés à
Constantine dans le cadre
du programme national de résorption du commerce informel ne
trouve toujours pas preneur.
Ces espaces continuent à
être boudés en dépit de tout
l’argumentaire du bien fondé de
ces structures commerciales
réglementées, dispatchées entre le
chef-lieu de wilaya et plusieurs
autres communes.
Sur la trentaine de marchés
de proximité réalisée dans
la wilaya de Constantine, englobant entre 30 et 40 stands, une
dizaine seulement est actuellement opérationnelle, affirment les
services de wilaya.
Le reste de ces espaces est
fermé, se dégrade au fil des jours
et fait souvent l’objet d’actes de
vandalisme, comme c’est le cas
pour les marchés de proximité
fermés à Djebel El Ouahch, à
Serkina et Boumerzoug, au cheflieu de wilaya, et également dans
d’autres communes, à l’image
d’El Khroub, Ain Smara,
Didouche-Mourad et Ain Abid.
Interrogés par l’APS, de nombreux vendeurs informels activant
sur des places publiques, ont
expliqué leur «refus» d’occuper
ces structures réglementées,
par «l’absence de commodités
vitales nécessaires à leur
utilisation» citant l’absence de
l’aménagement extérieur. Pour
d’autres vendeurs informels,
L
Photo : DR
Des marchés
de proximité un retour
sur investissement
«l’éloignement de ces marchés
des centres urbains entrave l’activité commerciale». Des «prétextes injustifiables» pour les
services de wilaya qui soutiennent
que les problèmes soulevés sont
«gérables», rappelant que le plus
important, à savoir les structures,
réseaux d’assainissement, d’eau
potable et d’évacuation, sont
«fonctionnels». Pour Samir,
bénéficiaire d’un stand dans un
nouveau marché de proximité et
qui continue à exercer dans
l’informel à la cité Daksi, il est
difficile de changer d’endroit et
d’aller dans un nouveau marché.
«Ici, j’ai fidélisé ma clientèle et je
gagne bien ma vie», commentet-il.Devant un statu quo qui
persiste depuis prés de deux ans
«Ces marchés seront cédés en
location et transformés en
grandes surfaces, en salles
de sports, centres d’affaires ou
autre activité à caractère commerciale», a annoncé récemment
le chef de l’exécutif local.
Il a, dans le même chapitre,
détaillé que toutes les mesures
nécessaires devant accélérer
l’opération d’adjudication de ces
espaces commerciaux sont prises,
affirmant que le «procédé de
rechange» sera d’un impact certain sur la régénération de ressources supplémentaires pour les
communes.
La commune de ZighoudYoucef est déjà passée à l’acte et
a finalisé l’opération d’adjudication de son marché de proximité,
inexploité depuis des années.
L’espace a été loué à un opérateur privé et des travaux d’aménagement sont actuellement en
cours de réalisation dans cette
structure transformée en une
grande surface, a-t-on constaté
sur place.
APS
EHU D’ORAN
Sortie de la première promotion de spécialistes
en chirurgie laparoscopique
QUELQUE 30 chirurgiens de
différents établissements de santé
de l’Ouest du pays ont obtenu le
premier diplôme national dans la
spécialité de la chirurgie laparoscopique, a-t-on appris, hier, de la
cellule de communication de l’établissement hospitalo-universitaire
1er-Novembre d’Oran (Ehuo).
Ces diplômes ont été décernés
suite à un examen final ayant sanctionné quatre sessions de formation
de sur-spécialisation dans la chirurgie laparoscopique avancée, a-ton indiqué, notant que ces
diplômes seront officialisés par la
faculté de médecine sous l’égide
du ministère de l’Enseignement
supérieur.
La formation a été assurée par
le Pr Mohamed Boubekeur, chef de
service de chirurgie générale et
laparoscopie de l’EHU d’Oran, et
président de la Société méditerranéenne de chirurgie laparoscopique, ainsi que par quatre
éminents spécialistes français
venus de Paris, Nice et Reims.
«La formation, qui a duré une
année, a obéi à de stricts critères
répondant aux normes universelles», a-t-on encore souligné.
Depuis quelques années, plus de
80% des nterventions chirurgicales
au niveau de l’EHU d’Oran sont
effectuées par laparoscopie,
indique la même source.
Le principe de la célioscopie est
de réaliser la même intervention
qu’une chirurgie ordinaire mais par
de petites cicatrices. Il s’agit donc
d’une technique dite mini-invasive.
Ces petites incisions permettent
le passage de fins instruments
chirurgicaux ainsi qu’une caméra
reliée à un système optique extérieur qui permet au chirurgien de
suivre son intervention sur un
écran. Cette technique chirurgicale
assure à la fois une meilleure
visibilité au chirurgien et plus de
confort et moins de douleur pour le
malade. Sur le plan esthétique, le
patient en sort avec trois petites
cicatrices qui disparaîtront avec le
temps.
UNE CHARTE «Hôpital sans
tabac» est entrée en vigueur au
centre hospitalo-universitaire
(CHU) Touhami-Benflis de Batna,
a-t-on appris dimanche auprès du
chargée de la cellule de communication de cette structure.
La charte signée la semaine
dernière appelle à œuvrer à concrétiser l’idée d’un établissement de
santé où l’on s’abstient de fumer et
a été placardée à travers tous les
services du CHU, a précisé Attika
Belghouar, soulignant que les professionnels de la santé doivent en
premier «donner l’exemple» et
adhérer à la démarche de lutte
contre le tabagisme dans les lieux
publics et sur le lieu de travail.
Qualifiant la démarche de
«novatrice» au sein de cette structure de santé, elle a rappelé que des
actions d’information et de sensibilisation sur le danger du tabagisme
ont été organisées au niveau des
différents services de cette structure de santé. Des dépliants ont été
également distribués au personnel
du CHU ainsi qu’aux malades et
visiteurs, fournissant des conseils
aux fumeurs et les incitant à
renoncer à cette mauvaise habitude, a détaillé la même responsable. L’initiative de l’hôpital sans
tabac répond aux préoccupations
du ministère de tutelle sur les
répercussions du tabac sur la santé
de la population, a-t-on encore
noté, faisant savoir qu’à travers
cette démarche le CHU de Batna
contribue à l’amélioration de la
qualité de vie et de l’environnement des citoyens à l’intérieur de
ses murs. A travers l’initiative
«hôpital sans tabac», le CHU de
Batna entend ainsi favoriser la
diminution de la consommation
des cigarettes et sensibiliser les
visiteurs des lieux aux méfaits du
tabac, qui touchent aussi bien le
consommateur que le fumeur
passif, a-t-on encore noté de même
source.
Entrée en vigueur de la charte
«Hôpital sans tabac» au CHU de Batna
Un plan de lutte contre les feux de forêt 2016
mis en place à Aïn Témouchent
UN PLAN de lutte contre les
feux de forêt 2016 a été mis en
pratique par la Conservation
des forêts de la wilaya de
Aïn Témouchent, au titre de la
saison de l’été, a-t-on appris hier
auprès de cette structure.
Dans le cadre de la lutte contre
les feux de forêt, ce plan, qui
s’étale du 1er juin au 31 octobre
prochain, a été adopté par le
conseil exécutif de la wilaya, en
mai dernier.
Il se caractérise par la mise en
place des moyens humains et matériels pour la lutte préventive et
active contre les feux de forêt,
reposant essentiellement sur la
coordination intersectorielle (forêt,
Protection civile, DTP, APC et
collectivités locales ).
En effet, les forêts de la wilaya
sont occupées par des peuplements
de résineux (pin d’Alep 80%) et
d’un sous-bois combustible.
Les conditions de déclenchement et de propagation d’incendies
sont favorables durant cette
période, marquée par une hausse
sensible des températures,
souligne-t-on. Par ailleurs, afin de
diminuer les risques de feux, des
mesures préventives ont été prises
dont l’entretien des accotements de
routes, de tourières autour des
superficies céréalières, l’interdiction de l’incinération de chaume et
un grand travail de proximité aux
profits de la population principalement estivale. A noter que du
1 er juin au 31 octobre 2015, le
patrimoine forestier de la wilaya de
Aïn Témouchent a été ravagé par
36 foyers d’incendie, qui ont
détruit quelque 104 ha, principalement dans les zones d’Aghlal et de
Sassel.
8
M O N D E
Lundi 13 juin 2016
POUR CONTRECARRER L’OPPOSITION
Maduro écarte tout référendum
contre lui en 2016
Sept Vénézuéliens sur dix souhaitent le départ du président Maduro, mais ils sont encore peu nombreux
à manifester, sans doute accaparés par la quête quotidienne de nourriture et craintifs face aux menaces
de répression
Par
Ernesto Tovar de l’AFP
e président vénézuélien
Nicolas Maduro a écarté
toute possibilité de
référendum pour le révoquer en
2016, cherchant ainsi à décourager l’opposition qui avertit des
risques d’explosion sociale liés à
la grave pénurie alimentaire.
Si l’opposition de centre-droit
«remplit les conditions requises,
le référendum révocatoire aura
lieu l’an prochain, c’est tout», at-il assuré, samedi dernier. Or,
un référendum organisé après le
10 janvier 2017 et couronné de
succès entraînerait uniquement
le remplacement du dirigeant
socialiste par son vice-président
jusqu’à la fin de son mandat,
en 2019.
Le chef de l’Etat, très impopulaire, affronte depuis plusieurs
mois une opposition de plus en
plus virulente et qui cherche,
après avoir conquis le Parlement,
à obtenir son départ anticipé.
Samedi, la coalition de la
Table pour l’unité démocratique
(MUD, centre-droit) a appelé ses
partisans à se réunir, le lendemain à Caracas, pour organiser
le déplacement des 1,3 million
de personnes appelées à
confirmer, en personne, leur
souhait d’un tel référendum.
Car entre le 20 et le 24 juin,
ceux qui ont signé en faveur de
la consultation, à l’appel de l’opposition, devront venir apposer
leur empreinte digitale dans l’un
des 24 sièges régionaux du
Conseil national électoral
(CNE), situés parfois très loin de
Photo : DR
L
leur domicile. S’ouvrira ensuite
un processus de vérification par
le CNE qui durera vingt jours
ouvrables, jusqu’au 23 juillet.
La MUD a dénoncé samedi
ce délai supplémentaire, estimant
qu’avec les machines biométriques pour enregistrer les
empreintes, la vérification
devrait être immédiate.
«C’est une provocation, alors
que s’exacerbent les troubles
motivés par la faim», a estimé
lors d’une conférence de presse
Jesus Torrealba, porte-parole de
la MUD.
Le pays pétrolier, dont l’économie s’est effondrée avec la
chute des cours, souffre de
graves pénuries d’aliments et de
médicaments, suscitant la colère
de la population. Ces derniers
mois, pillages et lynchages sont
devenus plus nombreux.
Samedi, à Catia, quartier de
Caracas autrefois acquis au chavisme (du nom de l’ex-président
Hugo Chavez, 1999-2013), des
centaines de personnes faisaient
ainsi la queue depuis des heures
face à un supermarché quand il a
été annoncé qu’il ne restait plus
rien. Des dizaines d’entre elles
ont alors protesté dans la rue,
certains aux cris de «ce gouvernement va tomber», sous la surveillance de nombreux effectifs
de la police et de l’armée.
Sept Vénézuéliens sur dix
souhaitent le départ du président
Maduro mais ils sont encore peu
nombreux à manifester, sans
doute accaparés par la quête quotidienne de nourriture et craintifs
face aux menaces de répression.
Et le processus vers le référendum avance lentement : après
la vérification des 1,3 million de
signatures, il faudra encore en
réunir quatre millions, sur trois
jours.
Enfin, seulement, l’opposition
aura le droit d’organiser le vote,
au cours duquel il faudra
dépasser le score obtenu par
M. Maduro en 2013 (7,5 millions
de voix) pour le faire partir.
Le pouvoir chaviste
«intensifie la possibilité d’une
explosion sociale», en «allongeant les délais de manière
irresponsable», a mis en garde
Jesus Torrealba.
Des débordements pourraient
sonner le glas du référendum, le
CNE ayant prévenu vendredi que
«la moindre agression, trouble
(de l’ordre) ou incitation à la
violence entraînera(it) la suspension immédiate du processus jusqu’au rétablissement de l’ordre».
La MUD a dénoncé le rejet
par les autorités électorales de
600 000 signatures, notamment
pour des erreurs orthographiques
: «Nous sommes 600 000 sans
droit à faire valider notre signature», a souligné Juan Carlos
Caldera, membre de la commission technique de l’opposition
auprès du CNE.
Selon lui, les signatures d’opposants de premier plan ont été
retoquées, comme celle de l’excandidat à la présidentielle Henrique Capriles, de Leopoldo
Lopez, emprisonné pour incitation à la violence, ou encore son
épouse Lilian Tintori.
Mardi l’opposition se réunira
avec le CNE et réclamera la mise
en place de 600 machines biométriques pour enregistrer les
empreintes des signataires, et
non 300 comme prévu jusqu’à
présent.
Une autre menace plane sur la
consultation : vendredi, Jorge
Rodriguez, nommé par le président Maduro pour surveiller le
processus d’examen des signatures, a annoncé qu’il porterait
plainte devant le Tribunal
suprême de justice (TSJ) pour
«fraude» dans le recueil des
signatures.
AFP
TOUT EN PROGRESSANT À FALLOUDJA
Les forces irakiennes avancent vers Mossoul
Par
Reuters
L’ARMÉE irakienne s’est
attaquée, hier, à des positions de
l’Etat islamique (EI) au sud de
Mossoul, tandis que la coalition
formée par les Etats-Unis multipliait les raids aériens dans le
«califat» instauré par le mouvement djihadiste.
L’offensive menée par des
unités blindées et appuyée par
l’artillerie a été lancée en direction de Hadj-Ali, village situé
sur la rive orientale du Tigre, à
une soixantaine de kilomètres de
la métropole du nord de l’Irak
tombée aux mains de l’EI en juin
2014, rapportent des officiers qui
y participent.
Les djihadistes «ont résisté
au début, mais, quand ils ont vu
le déploiement de forces, ils se
sont retirés», a déclaré l’un
d’eux, annonçant la prise de
Kharaïb Djabr, localité voisine
de Hadj-Ali. L’armée, qui a pris
position à Makhmour, à une
centaine de kilomètres au Sud de
Mossoul, au début de l’année, y
mène depuis mars des opérations
présentées comme les préparatifs
de la reconquête de la ville qui
reste la plus grosse prise de l’EI.
Depuis, les forces gouvernementales ne se sont emparées
que de quelques villages de la
rive orientale du Tigre. Le com-
mandant des opérations a imputé
la lenteur de l’offensive au
manque de chars et d’effectifs
pour tenir les positions reprises
aux djihadistes.
Une unité blindée ainsi que
des barges et des ponts flottants
sont arrivés cette semaine à
Makhmour, ce qui pourrait
ouvrir la voie à la reprise de
Qayara, ville située face à HadjAli, sur la rive occidentale du
Tigre où se trouve une base
aérienne. Qayara pourrait
devenir le point d’appui de la
reconquête de Mossoul.
L’armée, qui progresse également à Falloudja, annonce avoir
ouvert, samedi dernier, un
corridor «relativement sûr» au
sud-ouest de la ville pour
permettre le départ des civils qui
y sont retenus. Falloudja, qui est
également aux mains de l’EI, se
trouve à une cinquantaine de
kilomètres à l’ouest de Bagdad.
Selon les Nations unies,
90 000 civils y sont pris au
piège.
Reuters
QUATRE femmes ont été
égorgées dans un village du
nord-est du Nigeria par des terroristes de Boko Haram, ont
indiqué, samedi dernier, des
miliciens qui luttent contre ces
rebelles islamistes. Une quinzaine d’assaillants à moto ont
surgi vendredi soir à Mairari,
un village isolé situé à
80 kilomètres de Maiduguri, la
capitale de l’Etat de Borno. Ils
ont fait sortir de leurs maisons
les femmes, âgées de 27 à
45 ans, et les ont égorgées, selon
les témoignages des miliciens.
«Ils sont allés dans quatre
maisons pendant que les
habitants rompaient le jeûne
(du Ramadhan) vers 19h
(18h GMT), ils ont sorti les
quatre femmes et leur ont
tranché la gorge», a déclaré à
l’AFP un milicien, Babakura
Kolo. Selon lui et un autre milicien, Musa Ari, les assaillants
ont délibérément visé ces
femmes, soit parce que leurs
maris avaient refusé de rejoindre
les rangs de la rébellion islamiste, soit parce que Boko
Haram soupçonnait ces hommes
de renseigner les autorités.
Depuis le lancement de sa
rébellion armée en 2009, Boko
Haram a enlevé des milliers de
personnes, y compris des
femmes et des enfants, pour
les enrôler de force comme
combattants, ou les utiliser
comme esclaves sexuels ou
comme bombes humaines.
Cette rébellion a fait plus de
20 000 morts et 2,6 millions de
réfugiés. Les armées des quatre
pays touchés par Boko Haram Nigeria, Tchad, Niger et
Cameroun - ont annoncé jeudi le
lancement imminent d’une vaste
offensive contre les rebelles
islamistes, après une attaque
sanglante dans le sud du Niger.
Nigeria : 4 femmes égorgées dans une attaque
de Boko Haram
M O N D E
Lundi 13 juin 2016
9
L’ORGANISATION DAECH ENCERCLÉ DANS SON FIEF
Triple attentat à la voiture piégée à Syrte
A Syrte, les extrémistes sont désormais encerclés dans un secteur de 5 km2 après avoir déserté des
quartiers résidentiels et le port de cette ville côtière située à 450 km à l’est de Tripoli. Ils n’ont cessé de
perdre du terrain depuis le lancement il y a un mois, le 12 mai, de l’offensive menée par différents groupes
militaires ayant apporté leur soutien au gouvernement d’union récemment mis en place à Tripoli
Par
la Rédaction Internationale
organisation Daech
tente de résister, notamment avec des attentats
suicide, à l’avancée rapide des
forces gouvernementales
libyennes dans le centre de
Syrte, leur principal bastion en
Libye. Recourant à l’une de ses
tactiques habituelles, Daech a
perpétré hier trois attentats
suicide à l’aide de voitures
piégées contre les forces du
gouvernement d’union libyen
(GNA). Ces attaques ont fait au
moins un mort et quatre blessés.
A Syrte, les extrémistes sont
désormais encerclés dans un secteur de 5 km2 après avoir déserté
des quartiers résidentiels et le
port de cette ville côtière située à
450 km à l’est de Tripoli. Ils
n’ont cessé de perdre du terrain
depuis le lancement il y a un
mois, le 12 mai, de l’offensive
menée par différents groupes
militaires ayant apporté leur
soutien au gouvernement
d’union récemment mis en
place à Tripoli. Ces troupes ont
repris de nombreuses localités et
installations que Daech avait
prises dans une zone de quelque
200 km autour de Syrte depuis
son implantation en Libye
à la fin 2014. Mais après leur
Photo : DR
L’
progression rapide, ces forces
sont confrontées aux pièges mis
en place par Daech dans la zone
l a pl us p eupl ée de Syrt e. Il
resterait quelque 30 000 civils
dans la ville, qui comptait
120 000 habitants avant sa prise
par Daech. La grande majorité
des quelque 5 000 éléments de
Daech présents en Libye se trouveraient à Syrte. Daech a profité
du chaos politique et sécuritaire
dans lequel la Libye a plongé
après la chute de l’Etat en
2011 pour s’y implanter. La
lutte contre Daech n’a été
véritablement lancée qu’après
l’installation à Tripoli le 30 mars
du gouvernement d’union dirigé
par Fayez al-Sarraj. Ce dernier a
progressivement reçu le soutien
de milices fortement armées
implantées dans plusieurs villes
de l’ouest libyen, principalement
de Misrata, située à mi-distance
entre Tripoli et Syrte. Les
milices de cette ville sont les
mieux armées du pays et possèdent des avions MIG et des hélicoptères d’attaque. Participent
également à l’offensive les
gardes des installations pétrolières et des unités de l’armée
libyenne divisée. Mais d’autres
unités sont restées loyales au
gouvernement parallèle installé
dans l’est qui ne reconnaît pas la
légitimité du GNA. Elles sont
dirigées par le général Khalifa
Haftar. L’ONU plaide depuis des
mois, jusqu’à présent en vain,
pour que le gouvernement
parallèle reconnaisse l’autorité
du GNA. Son émissaire pour la
Libye, le diplomate allemand
Martin Kobler, s’est déclaré
«impressionné par les progrès
rapides» des pro-GNA à Syrte.
Les pays de l’UE espèrent
qu’une stabilisation en Libye
permette de réduire le flot de
migrants qui passent par ce pays
pour traverser la Méditerranée et
rejoindre les côtes italiennes.
R. I.
ALORS QUE DES CENTAINES DE CIVILS FUIENT MINJAB
Par
la Rédaction Internationale
LA SYRIE est «loin d’une
quelconque perspective» de fin
de conflit, a assuré le président
du Cicr, Peter Maurer, dans un
entretien publié par le journal
suisse Sonntags Blick. «La dynamique dans son ensemble n’indique pas que la guerre pourrait
bientôt se terminer», a également
indiqué le président du Comité
international de la Croix-Rouge,
estimant que «les pourparlers de
Genève restent précaires».
Depuis le début de la tragédie en
mars 2011, la guerre a fait plus
de 280 000 morts et jeté sur les
routes des millions de personnes.
Une trêve initiée par les Russes
et les Américains était entrée en
vigueur le 27 février mais elle a
été violée à plusieurs reprises, et
les pourparlers de paix sont au
point mort.
Le président du Cicr a toutefois estimé qu’il était nécessaire
d’avoir des négociations «d’une
qualité différente», sans plus de
précision. Alors que le conflit en
Syrie est entré dans sa sixième
année, il constitue la crise humanitaire la plus grave et la plus
complexe au monde, selon le
Cicr. «L’infrastructure du pays
est fortement touchée. C’est
probablement une des raisons
pour lesquelles le conflit syrien
provoque un tel déplacement
de population», indique
Peter Maurer.
Quelque 600 civils sont
parvenus à s’échapper de
Minbej, fief du groupe Daech,
avec l’aide des forces qui assiègent cette ville du nord syrien,
rapporte l’Observatoire syrien
des droits de l’Homme (Osdh).
Des dizaines de milliers de
personnes se sont retrouvées
prises au piège cette semaine
dans cette ville après que
l’alliance arabo-kurde des Forces
démocratiques syriennes (FDS)
eut coupé toutes les routes aux
alentours de ce carrefour vital
pour Daech entre la Syrie et la
Turquie. «Près de 600 civils ont
fui Minbej à pied et ont rejoint
les positions des FDS à l’entrée
sud de la ville», a indiqué
l’Osdh. Les FDS «les ont
transportés vers des lieux sûrs».
Malgré le siège total de la ville,
ces habitants ont pu s’échapper
des quartiers sud car les combats
se concentrent au nord et à l’est
de la ville.
D’après l’Osdh la population
qui reste bloquée vit dans la peur
des bombardements de la coalition internationale dirigée par
Washington. La bataille pour
reprendre Minbej, durant
laquelle les FDS ont pris près de
Photo : DR
Le CICR pessimiste sur la fin de la guerre en Syrie
80 villages, a fait au moins
292 morts - 223 éléments Daech,
28 combattants FDS et 41 civils,
ces derniers tués en majorité
par les frappes de la coalition.
L’envoyé spécial de Barack
Obama auprès de la coalition,
Brett McGurk, avait qualifié
Minbej de plaque tournante de
Daech vers l’Europe, où le
groupe extrémiste a revendiqué
plusieurs attentats meurtriers.
Minbej «est l’endroit par lequel
les assaillants de Paris et les
assaillants de Bruxelles ont
transité», avait-il dit. Le conflit
en Syrie, déclenché en 2011 s’est
complexifié au fil des ans avec
une multitude d’acteurs syriens,
régionaux et internationaux.
R. I.
10
F O C U S
Lundi 13 juin 2016
ELLES ONT PERMIS DE STOPPER L’AVANCÉE RUSSE EN UKRAINE
Pourquoi la France et l’Europe doivent
maintenir les sanctions contre la Russie
Par
Agence France presse
e ne sont pas les
sanctions européennes
contre la Russie qui sont
à l’origine des pénuries. Elles
ont permis de stopper l’avancée
russe en Ukraine. Il faut donc
les maintenir.
Après la résolution proPoutine votée par l’Assemblée
nationale le 28 avril, le Sénat
français examinera, ce 8 juin
2016, un texte proposant la
levée des sanctions contre la
Russie. Il semblerait à ce stade
que la résolution sera assez
largement approuvée, alors
même que les raisons pour ces
sanctions (occupation illégale
de la Crimée ukrainienne,
guerre non-déclarée menée par
des troupes russes dans l’Est de
l’Ukraine) sont toujours aussi
valables et que rien n’a changé.
La résolution, proposée par
les très pro-Kremlin Yves
Pozzo di Borgo (UDI) et Simon
Sutour (socialiste), semble
avoir le soutien de la plupart
des groupes parlementaires,
allant de l’extrême-droite à
l’extrême-gauche en passant
par les Républicains et l’UDI.
Bien qu’elle réaffirme l’attachement français à l’intégrité
territoriale de l’Ukraine, elle
constate que ces sanctions ont
«des conséquences négatives,
sur le plan tant économique
que politique, pour l’ensemble
des parties» et appelle à un
«allègement progressif et partiel du régime des sanctions».
Mais quelle est la réalité ?
Contrairement à bien des sénateurs qui trouvent ce texte
«équilibré», la vérité est que le
conflit dans l’Est de l’Ukraine
et l’occupation de la Crimée
continuent. Certains essaient de
faire oublier la présence de
militaires russes en Ukraine ou
la persécution des Tatars de
Crimée. Voire, ils propagent les
mensonges de la propagande
russe. Mais ceux qui se fient
aux rapports indépendants
d’ONG et d’organismes
onusiens, plutôt qu’aux
manipulations du Kremlin, ont
l’obligation morale de
s’opposer à ce texte.
La Russie militairement
présente en Ukraine
Il y a un fait qu’il est impossible de nier : la Russie est et
reste militairement présente en
Ukraine. Sans même recourir
aux études de divers centres de
recherches, qu’il s’agisse de
ceux de nos alliés européens ou
simplement français, ou encore
aux analyses d’informations
tirées d’open-source, il suffit de
parcourir un rapport de l’OSCE
(dont la Russie, l’Ukraine et la
France sont membres) tel le
rapport du 27 septembre 2015,
qui cite la présence d’un
système lance-flammes
TOS-1 ou encore celui du
16 août 2015, qui décrit un
système de brouillage
RH-330ZH. Ces deux systèmes
fort coûteux n’ont jamais été
achetés par l’armée ukrainienne
et ne peuvent, par conséquent,
que provenir de la Fédération
de Russie.
Ensuite, la situation des
Tatars de Crimée est documentée par de nombreuses
ONG qui ont depuis plus de
deux ans alerté l’opinion
publique sur les violations flagrantes des droits de l’Homme
dans la péninsule de Crimée. La
Russie en tant que force d’occupation en porte l’entière responsabilité. Parmi les derniers
coups portés à la population
autochtone, notons l’interdiction de l’assemblée populaire
des Tatars, un acte condamné
par l’UE. Il n’est pas surprenant
de constater que ce fait est omis
par le sénateur Pozzo di Borgo,
qui a participé à un voyage
illégal «à la Potemkine» en
Crimée. Pourtant c’est là un fait
important pour le sénateur
Sutour qui s’était entretenu par
le passé avec Réfat
Tchoubarov, un des représentants des Tatars de Crimée.
contrairement aux sanctions
russes qui visent des populations, les sanctions européennes
ciblent exclusivement des individus, comme l’explique l’UE :
«Ces mesures ciblées devraient
réduire au minimum les conséquences négatives pour les nonresponsables de ces politiques
et actions, en particulier la
population civile locale, et pour
ceux exerçant des activités
légitimes dans le pays
concerné.» Ce sont, de fait, les
contre-sanctions russes, ainsi
qu’une augmentation du budget
militaire de la Russie, au
détriment des secteurs sociaux,
qui ont provoqué une pénurie
artificielle. Jointe à la chute du
rouble, elles ont causé une
flambée du prix des produits de
consommation courante. La
réalité est que la mise en place
de sanctions fut le seul facteur
qui a pu arrêter l’avancée de
Poutine en Ukraine. Même leur
levée partielle risque de nous
projeter en arrière, à l’été 2014,
quand des Ukrainiens
mourraient par centaines
chaque semaine. Ces sanctions
sont la réponse logique à des
actes qui remettaient en
question le droit international et
la sécurité du continent
européen. Le gouvernement
russe est encouragé à implémenter les accords de Minsk
afin d’assurer la levée des
sanctions économiques. Les
élus russes - s’ils considèrent
être accusés injustement - sont
encouragés à lancer un recours
auprès des tribunaux européens.
En revanche, il n’existe aucun
recours juridique pour les
Français sous sanction du
Kremlin.
L’Europe
L’Europe doit rester unie et
forte. Elle doit maintenir les
sanctions. Nous ne devons pas
oublier que nous ne sommes
pas seuls face à Poutine. Les
sanctions qui ont été imposées
sont européennes. Nous
sommes, en conséquence,
entourés d’alliés, avec lesquels
nous pouvons rechercher,
ensemble, des solutions. Car,
même si le but du Kremlin dans
le court terme est la levée des
sanctions, dans le long terme ce
que cherche Poutine est d’affaiblir et de diviser l’Europe. Estce que nos sénateurs souhaitent
en être les artisans ?
AFP
Les sanctions ont pu
stopper la progression
de Poutine en Ukraine
Dans cette situation où la
Russie reste un pays agresseur
en Ukraine, on ne peut pas
accepter la levée, même
partielle, de sanctions. Cela
est d’autant plus vrai que,
Photo : DR
Se fier aux rapports
d’ONG
Photo : DR
C
DE L’ÉCONOMIE
SUPPLÉMENT
HEBDOMADAIRE
P12 INDUSTRIE
P13 ENTREPRISE
P14 ÉNERGIE
Relance de l'industrie nationale du textile
Pour libérer le pays de la dépendance pétrolière
Plutonium
Réduire les importations et viser
l'exportation
L'Etat veut soutenir l'investissement
productif
Le débat manqué de la transition
énergétique
3R (Réduire, Réutiliser, Recycler),
qui sont devenus les 4R (Réduire,
Réemployer, Réparer, Recycler),
économie circulaire, économie
responsable, lutte contre le
gaspillage, développement durable…
Ces concepts et modèles relativement
nouveaux ont encore du mal à
s’imposer comme solution de
rechange face à une économie
mondiale basée sur la
surconsommation (d’où découlent
tous les autres travers) dans les pays
industrialisés. Que dire alors de ceux
du Sud ? On en est encore à parler de
croissance inclusive, qui n’est
toujours pas effective. L’Algérie a,
certes, investi beaucoup dans
l’économie sociale, investissement
qui est porté exclusivement par le
Trésor public. Mais peu de choses sont
faites pour soulager les caisses de
l’Etat de dépenses qui pourraient être
réduites et/ou réorientées grâce une
gestion rationnelle et responsable de
toutes les ressources. Et c’est là que
doivent intervenir les concepts et
modèles suscités. De 2 à 5 millions de
baguettes de pain finissent,
quotidiennement, dans les poubelles
en Algérie. Que ce soit en adoptant
les 3R, les 4R, l’économie circulaire
ou l’économie responsable, on
gagnera beaucoup, tant à l’échelle
individuelle que collective, sociale
qu’économique. Le verre, le
plastique, le papier, les métaux, le
bois peuvent tous avoir une deuxième
vie, ce qui permettra d’en diminuer
les importations, de réduire les
dépenses, préserver l’environnement,
et amorcer un développement
durable qui bénéficiera à tout le
monde. Mais il y a loin de la coupe
aux lèvres. Du modèle à son
application, il y a toute une industrie
à développer, des réflexes à
inculquer, des mécanismes à mettre
en place et des investissements à
consentir. Et c’est pour ça qu’il faut
commencer tout de suite, en faisant
montre d’une volonté réelle d’aller
vers ces mutations socioéconomiques
et en engageant les premières actions
pour amorcer la dynamique. On a
déjà fait quelques pas dans la
récupération et le recyclage, il faut
accélérer la marche et allonger
le pas.
H. G.
MODÈLE ÉCONOMIQUE, INVESTISSEMENT PRODUCTIF
ET DÉPENSES PUBLIQUES
La tripartite balise le terrain
Le gouvernement par la voix du Premier ministre Abdelmalek Sellal, a réaffirmé sa volonté
pour la diversification économique dont le but est, entre autres, la création de richesse et la
préservation du modèle social national. Ces objectifs se traduiront dans le nouveau modèle
de croissance qui sera adopté prochainement par l’Exécutif
Photo : DR
INDICE
La panacée
Par
Smaïl Boughazi
a 19e rencontre tripartite
(gouvernement, UGTA, organisations
patronales), qui s’est tenue le 5 juin
2016 à Alger, a permis aux pouvoirs publics
d’avoir une large vision des défis qui
attendent l’économie nationale dans le cadre
du nouveau modèle économique élaboré
par l’exécutif. Il est vrai que la situation
économique du pays impose une nouvelle
dynamique économique basée sur la
diversification et l’investissement productif.
Un impératif réitéré par les participants à la
tripartite, lesquels ont souligné au passage la
nécessité de poursuivre le rythme des
réformes enclenchées par le gouvernement,
ces dernières années. La tripartite, dédiée aux
questions économiques, a été l’occasion
notamment pour le patronat d’exposer
L
sa vision économique et soumettre au
gouvernement une série de revendications.
Dans ce sens, le président du FCE, Ali
Haddad, n’a pas omis de relever les faiblesses
auxquelles fait face l’économie nationale
dont la question de la modernisation du
système financier, le foncier, la bureaucratie
et le développement des partenariats. Le
président du FCE a ainsi suggéré d’engager
les réformes nécessaires afin d’organiser et de
professionnaliser l’activité d’exportation.
Dans le secteur financier, il a également
préconisé de lancer des réformes dans le but
d’améliorer le financement de l’économie. Il
estime, à ce titre, que «le réseau bancaire
national, dominé par cinq grandes Banques
publiques, reste de taille modeste et prend en
charge une multitude d’activités très
diversifiées». Il a affirmé, en outre, que «les
banques sont actuellement sous capitalisées
et l’annonce par la Banque centrale de leur
p ro c h a i n e c a p i t a l i s a t i o n p e r m e t t r a
assurément d’améliorer sensiblement leur
situation».
Pour le patron du FCE, la réforme du
secteur bancaire doit répondre en urgence
à la nécessité de disposer de modes de
financement adaptés aux besoins des
différents secteurs de l’économie et
développer le crédit long terme pour les
investissements importants. Le patronat dans
son ensemble plaide pour la diversification
de l’économie nationale et l’engagement
d’actions concrètes pour le soutien à
l’investissement.
C’est l’objectif d’ailleurs du
gouvernement qui par la voix du Premier
ministre Abdelmalek Sellal, a réaffirmé sa
volonté pour la diversification économique
dont le but est, entre autres, la création de
richesse et la préservation du modèle social
national.
Suite en page 13
12
Lundi 13 juin 2016
DE L’ÉCONOMIE
DE L’ÉCONOMIE
INDUSTRIE
ENTREPRISE
Lundi 13 juin 2016
13
RELANCE DE L’INDUSTRIE NATIONALE DU TEXTILE
Réduire les importations et viser l’exportation
Photo : DR
Après des années de léthargie, voire d’abandon, le secteur du textile fait l’objet d’une attention particulière chez
le gouvernement. La filière s’est vue en effet doter d’une enveloppe financière conséquente pour mener à terme tout
un programme d’investissement. Des contrats de partenariat ont également été signés avec des groupes industriels
étrangers, le dernier en date est celui portant sur le projet du méga complexe de textile de Sidi El Khettab,
dans la wilaya de Relizane, dont on dit qu’il est d’une importance économique et stratégique
Par
L
Ziad Abdelhadi
a relance de la filière textile, après une
éclipse de plusieurs années, est
revenue au devant des priorités du
gouvernement qui veut encourager le label
«made in Algeria» pour répondre à une forte
demande intérieure, et soutenir la production
locale contre les produits importés. Pour ce
faire le gouvernement veut rendre efficient la
relance de la filière textile. Ce secteur clé de
l’industrie manufacturière est devenu en effet
une des priorités de l’Exécutif après avoir
admis que la filière en question peut être
réhabilitée. Faut-il rappeler que dans cette
perspective, les pouvoirs publics ont décidé
un certain nombre de mesures à même de
permettre aux entreprises publiques et
privées de relancer leurs activités. On peut
citer en exemple le partenariat avec des
groupes industriels étrangers. Deux contrats
ont été signés en effet par le groupe public
Confection et Habillement (CH) et la société
turque Ringelsan pour la production
d’articles de prêt à porter à Béjaïa et de
bonneterie à Relizane. Toujours dans le cadre
de partenariat, le ministère de l’Industrie a
déjà procédé à la signature d’accords de partenariats basés sur le transfert technologique
notamment avec des entreprises turques bien
installées sur le marché international pour
réussir la relance de la filière textile, qui
emploie des milliers de travailleurs. Autant
d’actions qui vont certainement créer dans un
proche avenir, une nouvelle dynamique dans
notre industrie du textile. Dans cette perspective, la stratégie adoptée repose sur de
nombreux projet de modernisation du secteur
du textile dans toutes ses variétés de
production. Le ministère de l’Industrie et des
Mines a déjà procédé à la signature d’accords
de partenariats basés sur le transfert technologique notamment avec des entreprises
turques bien installées sur le marché
international pour réussir la relance de la
filière textile, qui emploie des milliers de
travailleurs. C’est ainsi que deux contrats de
partenariats ont été signés par le groupe
public Confection et Habillement (CH) et la
société turque Ringelsan pour la production
d’articles de prêt à porter à Béjaïa et de
bonneterie à Relizane.
Le partenariat, sésame
de la relance
La première usine, localisée à Béjaïa sur
le site de la société algérienne du costume
(Alcost), est entrée en production. Elle
produit des articles de prêt à porter comme
les costumes, les vestes et les manteaux.
Quant à la seconde usine, implantée à
Relizane sur le site de la société de bonneterie de Oued Mina, elle produit des articles
de bonneterie notamment les vêtements de
sport, les tee-shirts et les chaussettes. Un
autre accord de partenariat portant sur la
Photo : S. Zoheir
réalisation d’un complexe intégré dédié aux
métiers du textile dans le nouveau parc
industriel de Relizane a été signé en mai
2013 entre la société de gestion des participations de l’Etat «SGP-industries manufacturières» et le groupe turc «Taypa». L’accord
prévoit la réalisation de huit unités industrielles de textile et de confection, un centre
d’affaires, une école de formation aux
métiers du textile et de la confection et un
pôle immobilier résidentiel pour le personnel.
Pour plus de détail sur la fiche technique de
ce grand projet lire l’article ci-dessous.
Toujours à propos des investissements et
des contrats de partenariats et selon l’avis de
professionnels du secteur que nous avons pu
joindre par téléphone, ils nous ont dit que
«ces actions en faveur du secteur étaient
attendues dans la mesure où devant l’absence de production locale des principales
fibres synthétiques utilisées dans la fabrication de tissus a favorisé l’importation des
articles d’habillement et de confection en
provenance notamment de la Chine et de
Turquie, au détriment de la production nationale.» Ils estiment par ailleurs qu’il n’y a pas
de raison que l’Algérie reste indéfiniment
dépendante de l’importation de ces fibres
notamment le polyester, l’acrylique et le
polyamide (nylon) qui proviennent du pétrole
et du gaz naturel. «Même si l’Algérie n’arrive
pas à exporter les produits finis, elle pourrait
produire et exporter la matière première, la
fibre synthétique, vers les pays voisins
comme le Maroc et la Tunisie, qui sont de
grandsutilisateurs», estiment-on dans les
milieux professionnels algériens.
Disons enfin qu’à travers les budgets
d’investissements consacrés au secteur et les
multiples contrats de partenariat, le
gouvernement vise à relancer la filière pour
pouvoir d’une part répondre à une forte
demande et faire face à la concurrence
étrangère sur le marché national et autre. En
somme, c’est un double enjeu pour les
pouvoirs publics : l’un économique et l’autre
stratégique. En effet, les usines vont produire
des tissus, des articles de confection et de
bonneterie et toute la gamme des produits de
textiles pour satisfaire la demande locale et
ainsi réduire la facture des importations mais
aussi de passer à l’exportation.
Z. A.
POUR LIBÉRER LE PAYS DE LA DÉPENDANCE PÉTROLIÈRE
L’Etat veut soutenir l’investissement productif
Selon des experts, si le gouvernement veut sérieusement instaurer un nouveau modèle de croissance économique, plusieurs
obstacles devraient être balayés. Or, l’économie nationale demeure toujours pénalisée par le fléau de la bureaucratie,
le déficit de compétence en management, l’instabilité juridique avec de fréquents changements dans la loi et les
procédures, les aléas de la communication institutionnelle et le manque de confiance en matière d’investissements
Par
L
POUR rappel le projet dédié aux métiers du textile qui sera réalisé dans le nouveau parc industriel de Relizane
est le fruit d’un contrat de partenariat signé en mai 2013 entre la Société de gestion des
participations de l’Etat (SGP industries manufacturières) et le Groupe turc Taypa. L’accord prévoit la réalisation
de huit unités industrielles de textile et de confection, un centre d’affaires, une école de
formation aux métiers du textile et de la confection et un pôle immobilier résidentiel pour le personnel. Les
usines de ce complexe devront produire des tissus, des articles de confection et de bonneterie et toute la
gamme des produits de textiles. Il faut savoir que ce projet, présenté comme le premier du genre et le plus
grand au niveau africain, a été lancé au dernier trimestre de l’année dernière, pour concrétiser un accord selon la
règle 49/5% entre un groupe industriel de confection côté algérien et du groupe turc Taypa spécialisé en tissage.
Selon la fiche technique du projet, le méga-complexe sera réalisé en deux phases par l’entreprise turque Astay.
La première s’étalant de 2015 à 2018, porte sur la réalisation de huit unités de tissage et de confection, d’un
centre d’affaires, d’une école de formation aux métiers de tissage et de couture d’une capacité d’accueil de
400 stagiaires, et d’une cité résidentielle de 567 logements destinés au personnel. La deuxième phase, dont le
lancement est prévu avant la fin de la première (2016-2020), concerne la réalisation de 10 autres usines de
production, entre autres, d’accessoires de vêtements prêt-à-porter et de fibres synthétiques. Ce complexe dont
le délai de réalisation est fixé à 36 mois pour un investissement de l’ordre de 58 milliards de dinars, devra
générer 25 000 postes d’emploi. Une superficie de 250 hectares est consacrée à ce projet. Une fois réalisé, le
futur complexe devra satisfaire les besoins du marché national en matière de vêtement pour femmes, hommes
et enfants avec une production révisionnelle de 60 millions de mètres de tissu et 30 millions de pantalons «Jeans»
par an dont 40% destiné au marché national et le reste à l’exportation.
Z. A.
Photo : DR
Méga complexe de Sidi El Khettab
Bahia Aliouche
e modèle économique actuel, basé sur
les dépenses publiques qui sont tirées
par l’industrie pétrolière est dépassé et
n’est plus viable pour l’Algérie. Le Premier
ministre, Abdelmalek Sellal l’a bien souligné
lors de la 19 e tripartite (gouvernementUGTA-patronat), tenue dimanche dernier à
Alger : «Préserver ce modèle a un coût qui
jusque-là, était supporté par l’exploitation
des richesses naturelles qui ne pourront plus
à l’avenir garantir sa pérennité», a-t-il
indiqué.
Ce modèle est la conséquence directe de la
faible croissance de la productivité et ne
répond pas suffisamment aux besoins de
création d’emplois et de diversification économique.
Aujourd’hui, le bouleversement du
marché pétrolier a poussé le gouvernement à
revoir sa copie. Car, ce bouleversement a
occasionné des contractions drastiques des
revenus de l’Algérie avec une perte de plus
de la moitié des ressources financières du
pays.
Selon le Premier ministre, il faut donc
aller chercher la croissance ailleurs, c’està-dire dans «la sphère économique réelle», là
où l’entreprise publique et privée est la clé de
voute.
Et c’est ce modèle de croissance
économique, soumis à l’examen lors de la
dernière tripartite, que le gouvernement veut
le mettre en œuvre à l’effet de booster la
croissance et l’investissement hors hydrocarbures, et ce, «tout en préservant la cohésion
sociale du pays, dans le cadre de la justice
sociale et de l’Etat de droit», a tenu à souligner le Premier ministre.
Le gouvernement vise dans son nouveau
plan, qui sera adopté prochainement par
l’Exécutif, d’augmenter ses recettes d’exportations hors hydrocarbures à 9% à fin 2016
contre environ 5% à fin 2015, a indiqué le
M. Sellal, à la clôture de cette tripartite.
Il s’agit, selon lui, d’un modèle bâti sur
une vision économique pragmatique claire
qui vise à sortir de l’économie actuelle
dépendante de la rente pétrolière. Cette vision
préservera les acquis sociaux «mais à ceux
qui en ont besoin», a-t-il précisé.
«A travers ce nouveau modèle
économique, le gouvernement engagera une
transition marquée par une adéquation des
politiques publiques et sectorielles, une
rénovation de la gouvernance économique et
l’émergence de facteurs de marché qui
permettront de mettre en place une économie
où la forte dépendance aux hydrocarbures et
la dépense publique seront réduites
graduellement», a indiqué le communiqué
final de la réunion de la tripartite.
Dans ce cadre, la dépense publique continuera de servir de levier de développement et
de croissance dans le cadre d’une politique
budgétaire rénovée dont l’objectif sera de
maintenir l’effet de la dépense publique
comme instrument de l’investissement public
et comme fort stimulant à l’activité économique productive et outil de consolidation
publique.
Le nouveau modèle de croissance économique, selon M. Sellal, intègre un cadrage
budgétaire, sur le court et moyen termes,
réaménagé en fonction des éléments factuels
de conjoncture «tout en maintenant les objectifs de croissance et d’édification d’une émergence fixés par l’autorité politique».
L’objectif, selon le Premier ministre, étant
d’aboutir en bout de cycle, à des niveaux
«soutenables» en matière d’équilibres des
finances publiques.
Ce modèle, a-t-il précisé, «déploie une
approche claire et consensuelle jusqu’en
2019 avec des perspectives à l’horizon
2030». Pour le chef du gouvernement, les
ingrédients d’une émergence économique
sont là. Il reste de mettre en symbiose tous les
facteurs favorables et de mobiliser
l’ensemble des facteurs dans le cadre d’une
gouvernance et d’un plan qui «allient vision
stratégique, pragmatique et responsabilité
sociale et politique», a-t-il souligné.
Et c’est à ce titre, que des réformes, selon
le Premier ministre, seront engagées
graduellement en concertation avec toutes les
parties prenantes pour arriver à l’objectif
escompté.
Mais, selon des experts, si le
gouvernement veut sérieusement instaurer un
nouveau modèle de croissance économique,
plusieurs obstacles devraient être balayés. Or,
l’économie nationale demeure toujours pénalisée par le fléau de la bureaucratie, le déficit
de compétence en management, l’instabilité
juridique avec de fréquents changements
dans la loi et les procédures, les aléas de la
communication institutionnelle et le manque
de confiance en matière d’investissements.
B. A.
La tripartite balise le terrain
Suite de la page 11
Ces objectifs se traduiront dans le nouveau modèle de croissance
qui sera adopté prochainement par l’exécutif. Selon le communiqué
final de la tripartite, ce modèle intègre un cadrage budgétaire, sur le
court et moyen terme, réaménagé en fonction des éléments factuels de
conjoncture. Il a pour objectif d’aboutir en bout de cycle, à des
niveaux soutenables en matière d’équilibres du trésor et des finances
publiques.
Il comprend également des mesures pour consolider la justice
sociale sans surcoûts économiques, réformer la fiscalité et mettre le
budget au service de la croissance et du développement humain
durable. L’exécutif est revenu à cette occasion sur les raisons de
l’émergence de ce nouveau modèle économique. Selon le communiqué de la tripartite, le développement économique et social qui s’est
consolidé et intensifié durant les dernières années, dépendait largement des hydrocarbures, de la dépense publique et du rôle prédominant de l’Etat en tant que premier investisseur et le plus important
employeur. Ce modèle d’organisation et de fonctionnement de
l’économie a largement amélioré l’accès au logement, à l’eau, au raccordement massif des foyers aux réseaux de gaz et d’électricité, les
infrastructures de transport, l’accès aux soins et à l’éducation, la
réduction du chômage, le développement substantiel des dispositifs
de solidarité et de soutien du pouvoir d’achat, faisant de l’Algérie un
pays au développement humain élevé dans le classement du PNUD.
Et en raison de ce niveau de développement atteint, l’exécutif entend
«mener, selon une démarche graduelle, une politique de diversification économique, de transformation structurelle et de rénovation du
modèle de financement de l’économique, basée sur une vision
économique et sociétale».
Dans ce cadre, il engagera «une transition durant laquelle une
adéquation des politiques publiques et sectorielle, une rénovation de
la gouvernance économique et l’émergence d’acteurs de marché qui
permettront de mettre en place une économique ou la forte dépendance aux hydrocarbures et la dépense publique seront réduites
graduellement». Le gouvernement reconnaît tout de même que
«la dépense publique continuera de servir le levier du développement
et de la croissance dans le cadre d’une politique budgétaire rénovée
dont l’objectif sera de maintenir l’effet de la dépense publique comme
instrument de l’investissement public et comme fort stimulant à l’activité économique productive et outil de consolidation des politiques
publiques». Ce modèle appuyé par l’ensemble des participants à la
19e tripartite, englobe, entre autres, des mesures économiques dont
l’orientation vers une politique d’investissement économique devant
valoriser et consolider l’investissement, la poursuite d’une politique
industrielle à travers la diversification de l’économie, et l’amorce
d’une nouvelle économique des services adossée au développement
du numérique, du savoir, des nouvelles technologies et des ressources
humaines et de la recherche développement.
S. B.
14
Lundi 13 juin 2016
DE L’ÉCONOMIE
ÉNERGIE
PLUTONIUM
Le débat manqué de la transition énergétique
Le réacteur G2, mis en service en 1958, a été arrêté en 1980, son démantèlement a débuté en 1986 et
devrait s’achever vers 2035
Par
Christian Stoffaës, fondateur du Cercle
des ingénieurs économistes
epuis l’origine, les choix
nucléaires français sont dominés
par l’enjeu sur les matières
nucléaires. Qu’en sera-t-il demain, à
l’heure des économies de gestion, dans
la filière et chez EDF, et alors que la
bombe atomique n’est plus un enjeu ?
Ayant longtemps vécu à l’abri du
monopole, EDF est désormais à l’heure
de sévères économies de gestion. Or, le
plutonium coûte très cher, et la
question va donc se poser : à quoi sert-il
aujourd’hui ?
La filière plutonium (pudiquement
dénommée «cycle du combustible» pour
éviter de prononcer le nom sulfureux
d’une matière maléfique chargée de
mystère), c’est le retraitement des
combustibles usés, le surgénérateur
rebaptisé «quatrième génération», le
combustible MOx.
Pour comprendre l’enchaînement, il
faut remonter au lendemain de
la Seconde Guerre mondiale et à l’ambition nationale de se doter de la bombe
atomique, indispensable au maintien du
statut de grande puissance. Puis se pencher sur les phases de disputes - que j’ai
pu vivre de l’intérieur, comme jeune
ingénieur des Mines, collaborateur des
pères-fondateurs Pierre Guillaumat et
André Giraud, et comme directeur de la
prospective d’EDF.
Deux voies possibles
A cette fin, il faut disposer de
matières fissiles. Deux voies sont
possibles, toutes deux complexes et
coûteuses. L’uranium enrichi, produit
par la séparation isotopique : à
haute teneur en 235, il est de qualité
militaire ; à faible teneur, il est utilisé
comme combustible pour produire de
l’énergie électrique. La filière plutonium, elle, consiste à irradier l’uranium
naturel puis à séparer le plutonium
engendré par voie chimique (le retraitement). La transmutation s’opère dans
les piles atomiques, qu’on rebaptisera
réacteurs électronucléaires lorsque la
hiérarchie des usages se sera ensuite
inversée - la production d’énergie
électrique étant devenue la finalité
première, le plutonium un sous-produit,
un «déchet».
Photo : DR
D
public, la présence ubiquitaire sur tout
le territoire, dans chaque bourgade,
dans chaque famille ; de l’autre, les
grands scientifiques, l’indépendance
nationale, les Gaullistes.
Au nom de l’impératif stratégique, le
CEA impose son choix, celui de la
filière graphite-gaz qui permet de
générer du plutonium à partir d’uranium
naturel, alors que la France ne possède
encore qu’une seule usine d’enrichissement de taille modeste à usage militaire.
Encore n’est-il pas l’exploitant des
centrales, à la différence de l’Urss par
exemple, où c’est le ministère atomique
qui gère les centrales nucléaires et non
le monopole électrique.
EDF, de son côté, préfère la
filière à eau légère pressurisée de
Westinghouse : mais elle a le grave
défaut d’être américaine. Bien que
quasiment accusée de trahir l’intérêt
national, EDF fait le bon choix
technique, qui prévaudra partout, quand
l’Angleterre échouera en perdurant avec
le graphite-gaz.
Le grand Yalta nucléaire
Après l’accident de Saint-Laurentdes-Eaux, en 1969, la dispute
sera résolue par la renonciation au
graphite-gaz (qui se souvient que la
pionnière Fessenheim était programmée
pour être une graphite-gaz) et la
mainmise (pour un coût modeste, grand
Désormais, l’autorité est clarifiée,
sous l’égide du partenaire le plus riche.
La logique de la puissance financière,
celle d’EDF, a fini par prévaloir
sur l’objectif stratégique, et le pôle
atomique, ayant dû reconnaître n’avoir
pas les moyens de son ambition
industrielle, n’a plus les moyens
d’imposer ses choix à EDF. Maintenant,
c’est la compétitivité et la chasse aux
coûts inutiles qui s’impose.
succès français) sur la technologie
Westinghouse, francisée par EDF et
Framatome. Et surtout lorsque le CEA
entreprendra la construction de l’usine
d’enrichissement du Tricastin et celle
de l’usine de retraitement de La Hague,
successeur du site de Marcoule.
Dans l’accord qui s’ensuivra, EDF
impose le choix de sa filière préférée.
En contrepartie, le CEA fait prévaloir
son raisonnement sur le cycle du
combustible pour continuer de justifier
la production de plutonium. En réalité,
on n’en a plus guère besoin pour la
force de frappe. L’argumentaire
atomique a changé : l’enjeu désormais,
c’est de recycler pour alimenter le
surgénérateur, source d’énergie
quasiment renouvelable, et pour
fabriquer le combustible MOx, qui
pourtant n’apporte rien par rapport à
l’uranium enrichi. Et EDF accepte sans
rechigner de payer la lourde facture de
la filière plutonium, répercutée sur
l’usager du service public.
Après vingt ans de coexistence
harmonieuse, qui permit la remarquable
réussite de notre programme nucléaire,
la rivalité renaîtra, cette fois pour le
leadership à l’exportation de «l’équipe
de France du nucléaire», la fusion
Cogema-Framatome en 2000 ayant
autorisé le fournisseur, renommé Areva,
à rompre le délicat équilibre des forces
pour s’ériger (témérairement) en rival
de son client.
Discuter la filière plutonium
n’est pas affaiblir le choix
français
Qui est le sous-produit de qui ? C’est
la technologie duale parfaite, à usage
mixte civil et militaire. Pour gérer le
nucléaire, deux organismes d’Etat sont
mis en place à la Libération : le
Commissariat à l’énergie atomique
(CEA) et Electricité de France.
Dès lors, la question est de savoir qui
doit piloter la matière stratégique, alors
que les textes - comme les rapports
de force politiques - confèrent une
légitimité équivalente au pôle atomique
et au pôle électrique ? Bien plus que des
entreprises publiques stratégiques, ce
sont deux puissants corps sociaux, deux
institutions majeures de la France
nouvelle de l’après-guerre. D’un côté,
la planification, les investissements de
la Reconstruction, la CGT, le service
Photo : DR
Pôle atomique ou pôle
électrique, qui doit piloter ?
Pour autant, EDF, toute riche qu’elle
fut, commence à ressentir sérieusement
la contrainte financière, assiégée de
tous côtés, par la concurrence et la
baisse des prix de l’électricité, la
politique de soutien aux renouvelables,
les exigences de la sûreté et de la
maintenance, et le coût des ambitions
internationales.
Du coup, va-t-on bientôt se poser la
question du rapport coût-bénéfice du
plutonium ? Hier matière prométhéenne
sans prix, bientôt déchet atomique... Si
la filière plutonium est un choix subi,
au nom de l’impératif stratégique et
d’un rapport de forces révolu, une
mesure de transparence pourrait
consister à comptabiliser son coût
dans les charges du service public de
l’électricité, à l’instar du coût des
énergies renouvelables (CSPE). Il est
du même ordre de grandeur, de
quelques milliards d’euros.
La viabilité économique du choix
nucléaire français, hier sans conteste,
est aujourd’hui soumise à examen, dans
un contexte financier tendu.
Mais le nucléaire n’est pas un bloc :
on peut discuter de la filière plutonium
sans pour autant affaiblir le choix
nucléaire français, au contraire.
Curieusement, la question n’a pas
encore été posée : c’est le débat
manqué de la transition énergétique.
Pourtant, l’époque est lointaine où
Pierre Messmer, père du programme
électronucléaire français, déclarait à la
tribune de l’Assemblée nationale :
«Il est des secrets militaires qui se
traduisent par des silences
budgétaires»...
C. S.
In lemonde.fr
CONJONCTURE
DE L’ÉCONOMIE
Lundi 13 juin 2016
15
LA SITUATION DE CETTE CLASSE SOCIALE EST MAUVAISE ET ELLE DÉSIRE
LOGIQUEMENT LA CHANGER
Brexit : pourquoi les ouvriers anglais
détiennent la clé du vote
Alors que le débat sur le référendum du 23 juin semble se limiter à un dialogue au sein de la droite britannique, le scrutin
pourrait se jouer sur la population ouvrière qui vote travailliste
Par
ne croient ni aux études catastrophiques sur
les conséquences économiques de la sortie
de l’UE ni au discours des dirigeants
travaillistes sur le «matelas de protection»
de droits sociaux qu’offre l’UE face aux
projets de la droite en cas de Brexit.
Pourquoi ? Peut-être parce que la
situation de cette classe sociale est mauvaise
et qu’elle désire logiquement la changer. Or,
le vote «Remain» est naturellement perçu
comme un vote de continuité. Le vote
«Leave» s’impose donc alors comme une
alternative possible que les discours de
peur de l’élite renforcent par ailleurs, en
confirmant que ce sont bien les plus
puissants et les plus riches qui ont le plus à
perdre d’un Brexit. Dans un autre sondage
Yougov, à la question qui a le plus à perdre
d’un Brexit ? Une petite majorité de 5% de
Britanniques citait les ouvriers pauvres,
mais une très large majorité de 20% citait
les grands patrons.
Romaric Godin
écouter les débats autour du
référendum britannique sur le
maintien dans l’Union européenne
du 23 juin, on a souvent l’impression d’un
dialogue entre les deux grandes tendances
de la droite britannique : celle qui défend
une politique continentale active et celle qui
défend le «splendide isolement». Un retour
en plein 19e siècle et aux grands débats entre
tories et whigs. Du reste, le premier débat
télévisé de la campagne a opposé le Premier
ministre conservateur pro-UE David
Cameron à l’Eurosceptique xénophobe du
parti UKIP, Nigel Farage. Et les médias britanniques sont remplis des polémiques entre
le conservateur anti-UE Boris Johnson et le
conservateur pro-UE George Osborne.
Cette image, qui façonne également la
grande majorité des commentaires étrangers,
risque de jouer un rôle majeur dans les
négociations qui suivront le scrutin en cas de
succès du vote «Leave» («Quitter» l’UE).
Elle est pourtant très imparfaite. Car les
oppositions politiques traditionnelles ne sont
pas déterminantes dans ce vote.
L’opposition se joue davantage sur le plan
social et géographique, entre d’autres oppositions que le spectre politique britannique
ne reflète plus réellement : opposition entre
grandes métropoles mondialisées et régions
victimes ou oubliées de cette mondialisation
; opposition entre la partie des classes
moyennes qui s’enrichit encore et celle qui
se paupérise ou à le sentiment d’une paupérisation. L’Union européenne joue alors le
rôle d’un symbole d’une évolution sociale
que l’on veut préserver ou freiner.
Pourquoi le scrutin se joue
à gauche ?
Politiquement, la droite et la gauche
britanniques sont donc divisés de l’intérieur.
La droite penche néanmoins largement
en faveur du Brexit si l’on se base sur les
résultats de l’élection générale de mai 2015.
L’ensemble des partis de droite, des libéraux-démocrates à l’Ukip en passant par les
Tories et les unionistes nord-irlandais, y
avait obtenu 58,4% des voix. Selon un
sondage Yougov récent, les trois quarts des
électeurs libéraux (ce parti a obtenu
7,9% des voix) sont favorables au maintien
dans l’UE, tandis que la quasi-totalité des
électeurs de l’Ukip (12,6% des voix) sont
favorables au Brexit, les Conservateurs
(36,9% des suffrages) étant coupés en deux.
Très schématiquement, les électeurs de
droite devraient contribuer à ce que 33% de
la totalité des électeurs britanniques votent
en faveur du Brexit, tandis qu’ils
apporteraient 25% des suffrages pour le
maintien dans l’UE.
En théorie, donc, si les électeurs de la
gauche britannique qui représentaient plus
de 40% des votes en 2015, suivaient les
consignes de leurs partis, tous quasi unanimement favorables au vote «Remain», l’affaire serait entendue et le Brexit accuserait
un retard considérable de plus de 15 points,
ce qui devrait lui assurer une victoire aisée,
même en prenant en compte la grossièreté
de ces calculs. Or, ce n’est pas le cas. Les
électeurs de la gauche britannique sont donc
aussi fort divisés. C’est bien cette division
«invisible» dans les débats – malgré l’existence d’une minorité de dirigeants du parti
travailliste qui font campagne pour le Brexit
- qui sera déterminante pour le résultat final.
La division de la droite n’est en effet pas
suffisante pour justifier un résultat serré au
référendum. La clé du vote est donc
Photo : DR
A
l’électeur de la gauche de 2015 qui est prêt à
voter pour le Brexit. Quel est cet électeur ?
Où est-il ? Globalement, il ne s’agit pas d’un
électeur d’un parti nationaliste d’une des
trois nations «périphériques» du Royaume.
Une gauche divisée
Ces partis (SNP en Ecosse, Plaid Cymru
au Pays de Galles et Sinn Féin en Ulster) se
situent tous à gauche de l’échiquier politique
et leurs électeurs sont généralement très
favorables à l’UE. Ils y voient, en effet, un
contre-pouvoir à Westminster et à la
domination anglaise dans le Royaume-Uni.
L’UE garantit en effet des droits aux
minorités linguistiques. Dans le cas
nord-irlandais, le Sinn Féin redoute qu’un
Brexit ne renforce encore la frontière entre
les deux Irlande, une dans l’UE, l’autre
au-dehors, ce qui éloignerait encore son but
de réunification de l’île.
Certes, en Ecosse, il peut y avoir un vote
«à plusieurs bandes» dans lequel on mise
sur le Brexit pour provoquer un deuxième
référendum sur l’indépendance, mais il est
marginal. Globalement, les nationalistes gallois, irlandais et écossais estiment que plus
on est européen, moins on est anglais. Leur
vote, qui a pesé en mai 2015, près de 6% de
l’électorat semble acquis au vote «Remain».
Ce qui rééquilibre théoriquement la
répartition des votes entre les deux camps.
L’électeur décisif est donc un électeur
travailliste. Selon le sondage de Yougov, cet
électeur est déterminé à 75% à voter en
faveur du maintien dans l’UE. Ce résultat ne
semble pas cohérent avec un vote serré au
référendum et il est sans doute en réalité
inférieur. C’est l’ampleur de la division sur
la question européenne au sein des électeurs
du Labour qui va déterminer le résultat final.
La progression du vote «Leave» correspond
donc à la progression de ce vote au sein des
électeurs du Labour. Et c’est ici que l’on
retrouve la division socio-géographique déjà
citée.
Les régions industrielles
du nord, clé du scrutin
En mai 2015, le Labour pouvait
s’appuyer sur deux grands bastions :
l’agglomération londonienne et les zones
ouvrières du centre et du nord de
l’Angleterre. Dans le Grand Londres, le
Labour a glané 1,5 million de voix, soit
43,7% des bulletins. Dans le Nord, les
Travaillistes ont récolté 2 millions de voix et
près de 45% des voix. Or, pour le
référendum, il semble que les deux régions
pourraient voter différemment : Londres
est très favorable à l’UE, le Nord de
l’Angleterre plus tenté par le Brexit. Ceci
signifie que la clé du scrutin sont les
ouvriers anglais, encore nombreux dans le
nord, qui, en mai 2015 ont voté Labour,
mais qui, ce 23 juin, pourraient déposer un
bulletin «Leave».
Il est intéressant de remarquer que les
électeurs des régions industrielles qui ont
rejoint le Ukip en mai 2015 ne sont pas
majoritairement des électeurs travaillistes.
L’analyse du scrutin régional ne laisse
aucun doute sur ce point : la progression du
UKIP est considérable dans le Nord-Est par
exemple (+17 points), mais le Labour a
aussi progressé (+3,3 points) : les nouveaux
électeurs du parti de Nigel Farage viennent
d’abord des déçus du vote libéral et des
autres partis, pas du Labour. Autrement dit :
si le vote en faveur du Brexit l’emporte dans
ces régions et fait basculer le vote national,
ce sera surtout le fruit d’un électorat ouvrier
travailliste.
Les raisons de la timidité
de Jeremy Corbyn
Le Labour doit donc faire face à ce
paradoxe : les classes les plus fragiles de la
société ont voté pour lui à 41% en 2015,
mais voteront à 47% pour le Brexit, selon un
sondage Yougov (contre 26% pour l’UE).
C’est ce paradoxe qui contribue à rendre le
référendum serré et c’est de son ampleur que
dépend le résultat du 23 juin. Jeremy
Corbyn, le leader du Labour l’a bien
compris : il marche sur des œufs et doit
prendre garde de ne pas s’aliéner définitivement une partie considérable de son
électorat. Sa campagne assez timide pour le
«Remain» ne s’explique donc pas seulement
par ses options personnelles (il a longtemps
été un opposant à l’UE) comprimées par les
«barons» du parti, c’est aussi un enjeu
d’avenir pour les Travaillistes.
Rien à perdre ?
Reste à savoir pourquoi les classes
ouvrières et populaires sont prêtes à basculer
dans le vote en faveur du Brexit. Il semble,
en tout cas, que ces classes les plus fragiles
Les fruits d’une stratégie
économique
Ce qui déterminera le résultat du
référendum, ce sont donc les conséquences
du modèle économique britannique. Ce
dernier repose sur un plein-emploi alimenté
par une faible croissance des salaires et
par une productivité réduite. Pour financer
l’immense déficit courant issu de la
désindustrialisation, les gouvernements
britanniques ont choisi d’attirer les
investissements financiers centrés sur
Londres par des taux d’imposition attractifs
financés par des coupes dans les services
publics. Il en résulte une désertification des
régions périphériques qui explique à la
fois la poussée du nationalisme et le
mécontentement des classes populaires. On
a ici tous les ingrédients d’un rejet de la
situation actuelle.
La question des salaires est centrale.
L’ensemble des salaires réels britanniques a
progressé de 15,5% en 16 ans, soit
0,97% par an. Une faible hausse qui ne
reflète pas une forte disparité. D’autant que
dans les régions du nord de l’Angleterre,
cette modération salariale - alimentée par la
flexibilité du marché du travail - n’a guère
permis d’attirer l’emploi industriel, mais a
développé l’emploi dans les services, là où
les salaires sont les moins élevés et où la
concurrence de la main d’œuvre d’Europe
de l’est est la plus palpable.
Un discours pro-Brexit plus
audible
Le discours apocalyptique en cas de
Brexit est donc plus difficile à accepter chez
cette population qu’à Londres, où l’on sait
ce que l’on doit à la finance et au libreéchange. Le discours xénophobe de la droite
pro-Brexit a plus de facilité à trouver un
écho. Dans les régions industrielles, on
constate que l’UE n’a pas pu protéger le
niveau de vie de beaucoup de travailleurs et
n’a pas su défendre les usines. La fermeture
des opérations britanniques de l’aciériste de
Tata Steel qui est en cours est venue encore
renforcer ce sentiment. Dans ces conditions,
que craindre de plus ? Et pourquoi ne pas
tenter une autre stratégie ? L’Union
européenne devrait aussi réfléchir sur ce
fait : si Brexit il y a, ce sera aussi le fruit
d’une stratégie économique qui l’a
longtemps inspiré. Pour se sauver, elle devra
sans doute alors réfléchir à sa politique
économique.
R. G.
In latribune.fr
16
S O C I É T É
Lundi 13 juin 2016
METS TRADITIONNELS
Adrar : plus de 140 millions DA
pour la solidarité spécial
Ramadhan
La «Guertoufa» fait recette à Ghardaïa
Par
Algérie presse service
uertoufa (camomille
sauvage du désert) est une
plante aromatique et
potagère qui s’invite durant le
mois de Ramadhan dans les
assiettes de chorba, Harira ou
El-Hassa, plats incontournables
pour rompre le jeûne dans le Sud
algérien.
Malgré la chaleur écrasante
en ce mois sacré, des dizaines de
Ghardaouis recherchent cette
plante aromatique, appelée aussi
wazwaza, auprès des herboristes
pour l’utiliser comme condiment
incontournable dans les plats
culinaires de la région du Sud
depuis des siècles.
Cueillie dans les hamadas du
Sud algérien, notamment
dans les régions de Bechar,
El-Bayadh, Naâma et In-Amenas
ainsi que dans les HautsPlateaux, à la fin du printemps,
cette plante spontanée est
utilisée, après séchage et
broyage, comme épice pour
relever et adoucir la chorba ou
El-Hassa, et lui donner des
saveurs et des couleurs.
Une frénésie commerciale
s’empare ces jours-ci des
consommateurs qui se ruent sur
des produits de large consommation et autres produits et
condiments pour la préparation
d’un F’tour copieux et bien
garni, majestueusement
rehaussé, à l’instar de toutes les
régions du pays, par
l’indétrônable Chorba, Harira ou
El-Hassa. Plat typique et
populaire par excellence du
Maghreb, très prisé par toutes les
classes sociales durant le
mois de jeûne, les ménagères
s’appliquent avec beaucoup de
Photo : DR
G
goût et de finesse à la
préparation de ce délicieux et
savoureux plat dont le secret de
réussite réside dans le dosage et
le mélange savant d’épices et
herbes aromatiques.
Djebrit a estimé que l’avènement
du Ramadan change
complètement les habitudes des
habitants de la ville, à travers les
préparatifs culinaires et la
préférence pour certains
condiments dont Guertoufa.
Pour Ami Salah, qui dirige un
commerce d’épices dans le souk
de Ghardaïa, le mois de
Ramadhan connaît une affluence
massive des clients pour
s’approvisionner en produits
nécessaires à la préparation de
différents plats typiquement
ramadhanesques, parmi lesquels
Guertoufa, une plante très prisée
par les habitants du Sud.
Même son de cloche du côté
d’un herboriste de Theniet
El-Makhzen pour qui le
Ramadhan est une occasion pour
améliorer ses profits, surtout
Un art culinaire
ancestral
La camomille sauvage du
désert était utilisée dans la
gastronomie ancestrale, a fait
savoir un herboriste de Ghardaïa,
précisant que l’art culinaire
se transmet de mère en fille,
jalousement gardé car chacune
cherche à se distinguer de l’autre
pour la réussite d’un plat
délicieux dont des ingrédients
très recherchés et préparés à
partir de plantes sont utilisés
pour le parfumer. Approché par
l’APS, l’herboriste Boumediene
que les produits qu’il vend sont
particulièrement prisés par les
ménages.
Les épices et autres herbes
aromatiques ont une grande
place dans la cuisine algérienne,
en ce sens qu’elles aident à la
digestion et donnent plus de
plaisir et de saveurs aux mets et
autres repas, a-t-il précisé,
ajoutant que les épices ont des
bienfaits sur la santé.
La gastronomie ghardaouie a
ainsi réussi à résister aux
changements des tendances et
habitudes culinaires, et les
Ghardaouis tentent, tant bien que
mal, notamment durant le mois
sacré du Ramadhan, de préserver
leurs traditions culinaires, les
épices et autres condiments et de
les transmettre aux nouvelles
générations.
APS
EN VUE D’ENCRER L’ESPRIT D’ENTRAIDE ET DE FRATERNITÉ
Actions de solidarité avec les nécessiteux
et les passants à Sidi Bel-Abbès
Ramadhan en faveur des familles
nécessiteuses et passants, en vue
d’ancrer l’esprit d’entraide et de
Photo : DR
LA COMMUNE de Sidi
Bel-Abbès a initié des actions de
solidarité en début du mois de
fraternité, a-t-on appris samedi
du vice-président de l’Assemblée
populaire communale (APC),
chargé des affaires sociales,
culturelles et sportives. Dans ce
cadre, plus de 4 486 personnes
nécessiteuses au niveau de la
ville de Sidi Bel-Abbès se sont
vus octroyer une pension de
4 000 DA au titre du programme
de solidarité. Une enveloppe
financière de 20 millions DA a
été allouée pour la prise en
charge de ces familles, a
souligné M. Samoud Fethallah.
Les listes des familles
nécessiteuses et pauvres
bénéficiant de ces actions de
solidarité ont été mises au point
par la commission des affaires
sociales.
Elles comportent les noms de
1 085 handicapés cent pour
cent, de 408 non voyants, de
1 477 bénéficiaires du filet social
et de 1 050 personnes âgées.
Ces actions portent aussi sur
la préparation entre 200 et
300 repas de f’tour par jour pour
les nécessiteux et les passants au
niveau du restaurant «Rahma»
organisé par l’APC au niveau du
lycée «Azza Abdelkader». Un
montant de 6 millions DA a été
alloué pour servir des repas
chauds complets.
Par ailleurs, l’APC de Sidi
Bel-Abbès a élaboré un
programme culturel et sportif,
notamment un concours de
récitation du Coran dans sa
cinquième édition, des soirées
artistiques au niveau des places
publiques et théâtre de plein air.
Les soirées de la Mekerra
seront animées par des
associations culturelles locales
en plus de représentations
prévues dans des communes de
la wilaya.
Les familles à Sidi Bel-Abbès
se regroupent, après la prière
«Tarawih», autour des tables
garnies de thé et gâteaux
traditionnels dont Zlabia,
arachides dans une ambiance
fraternelle jusqu’au s’hour où
est servi le plat traditionnel
«mesfouf».
APS
Une enveloppe de plus de
140 millions DA a été consacrée aux
actions de solidarité durant le mois
sacré de Ramadhan dans la wilaya
d’Adrar, a-t-on appris auprès de la
direction locale de l’action sociale
(DAS).
Cette action cible 32 000 familles
nécessiteuses recensées à travers les
différentes communes de la wilaya et
dont les listes des bénéficiaires sont
minutieusement étudiées pour les
faire bénéficier des colis alimentaires
distribués en coordination avec les
Assemblées populaires communales, a
précisé le DAS, Aissa Abdelali.
Le même responsable a fait part de la
mobilisation, dans le but d’assurer la
réussite de l’opération, de 180 agents
de collecte des produits alimentaires
et la désignation de 35 dépôts et lieux
de stockage des denrées, avant d’être
répartis et emballés dans des colis à
distribuer aux bénéficiaires.
La wilaya d’Adrar a bénéficié d’un
quota supplémentaire de 2 000 colis
alimentaires offerts par le groupe
pétrolier Sonatrach qui ont été remis
aux communes pour les distribuer à
leurs bénéficiaires.
Les dispositions nécessaires ont été
prises pour faire parvenir les colis aux
familles nécessiteuses, en veillant aux
respects des quantité et qualité des
produits alimentaires contenus dans
ces colis.
Cet élan de solidarité en ce mois
sacré se manifeste également par
l’ouverture de quatre restaurants
d’Iftar sous la supervision des
communes d’Adrar, Timimoune,
Anezdjemir et Reggane, servant plus
de 20 000 repas chauds par jour, en
plus d’un autre, fruit d’une initiative
privée, à Tinerkouk.
Des démarches sont en cours pour
l’obtention d’autorisation d’ouverture
de quatre structures de restauration
similaires, dont une par le
Croissant-Rouge algérien et une autre
privée, à travers les communes
d’Adrar, d’Ougrout et d’Aoulef.
La Sûreté de wilaya
de Blida organise des f’tours
au profit des usagers
de la route
La Sûreté de wilaya de Blida organise
vendredi un F’tour au profit des
usagers de la route dans le cadre
d’une campagne de solidarité mais
aussi de sensibilisation contre les
accidents de la route, a-t-on appris
auprès de ce corps de sécurité.
Par cette initiative assurant une table
garnie au niveau de la RN69 en
direction de Oued Alleug et
l’autoroute Est-ouest, la Sûreté
de wilaya entend amener les
conducteurs à réduire la vitesse,
notamment avant le f’tour, dans
l’objectif d’arriver chez eux à l’appel
du muezzin.
Cette opération sera organisée
chaque vendredi durant le mois sacré
de Ramadhan, a-t-on indiqué dans un
communiqué de la Sûreté de wilaya,
précisant que la concrétisation de
l’esprit de solidarité entre les
éléments de la Sûreté nationale et les
citoyens est le but essentiel de
l’opération.
L’organisation du F’tour collectif par
la Sûreté de wilaya intervient au
moment du lancement d’une
campagne de sensibilisation
«Ramadhan sans accidents de
circulation», où des orientations
seront données aux conducteurs afin
de les inciter à mieux respecter les
normes d’une conduite saine et
respectueuse des lois sur les routes,
a-t-on indiqué.
C U L T U R E
Lundi 13 juin 2016
17
PREMIÈRE ÉDITION DES «NUITS DU CINÉMA» AU THÉÂTRE DE VERDURE
Les récents succès hollywoodiens à l’affiche à Alger
«Les Nuits du cinéma» est l’occasion de renouer avec le 7e art. C’est aussi une occasion de voir ou de
revoir des films, jeune public et adulte en famille, dans une ambiance particulière, sous les étoiles et le
clair de lune
Par
Sihem Bounabi
urant le mois de
Ramadan, le 7e art
est à l’honneur, avec
l’organisation de la première
édition de «Les nuits du
Cinéma», initiée par la société de
production et de distribution MD
Ciné organise, en partenariat
avec l’Etablissement Arts et
Culture, tout au long du mois de
Ramadan à raison de deux
séances par soirées la première à
22 heures et la seconde à minuit
au niveau du Théâtre de verdure
du complexe Laâdi-Flici, situé
au boulevard Frantz Fanon,
Alger, contrebas de l’hôtel
El Aurassi annonce les
organisateurs dans un
communiqué parvenu à notre
rédaction.
Il est souligner à ce sujet que
«cet événement qui se veut une
attraction originale, avec
plusieurs films au programme
des blockbuster des films
hollywoodiens les plus récents et
qui seront projetés tout au long
de ce mois sacré sur écran géant
avec la meilleure qualité de
projection numérique haute
définition (HD).»
Les nuits du cinéma
bénéficient du soutien de
l’ONDA, CNCA et du CADC, il
est à souligner que le prix du
ticket d’entrée est de 600 DA
valable pour deux projections
Photo : DR
D
par soirée. Ces soirées de cinéma
en plein air ont débuté jeudi
passé, avec à l’affiche,
«Zootopie», un long-métrage
d’animation, des studios Disney
réalisé par Byron Howard et
Rich Moore, sorti en 2016.
«Zootopie» se déroule au cœur
d’une société animale où il est
question d’une jeune lapine qui
doit faire face aux préjugés, mais
aussi à une mystérieuse affaire
de disparition, lorsqu’elle intègre
la police. Une œuvre qui connaît
un grand succès au niveau
international tant auprès des
enfants mais également auprès
des adultes. Cette soirée a
également été marquée par le
dernier film fantastique de la
saga x-Men sorti.
Pour les enfants, les récents
longs métrages d’animation ou
films jeune public sont
programmés une première partie
de soirées à l’instar de Kung-Fu
Panda 3, zootopie, Voyage
d’Arlo et Robinson Crusoe. Les
films de sciences fiction et
fantastiques destinés pour tous
les âges, sont également au
programme de ces soirées
ramadanesque avec la projection
de Star-War, X-men. Warcraft
Capitan American civil war
et Batman vs superman.
Aujourd’hui, la projection du
dernier «Star wars» précédé de
la projection de «Robinson
Crusoe», demain au programme
«Kung fu panda» et «X-men»,
le 15 juin prochain, la
reprogrammation de «zootopie»
et le très attendu «Warcraft» en
seconde partie de soirée.
La soirée de jeudi prochain
sera marquée par la projection, à
minuit du long métrage, «Good
Luck Algeria», précédé en
première partie de soirée par la
projection du «Livre de la
jungle».
Il est à noter que le
programme détaillé de cette
première édition est disponible
sur internet avec la page
officielle de l’événement
ainsi que sur la page de
l’établissement art et culture.
Ainsi, «Les nuits du cinéma
est l’occasion de renouer avec le
7e art. C’est aussi une occasion
de voir ou de revoir des films,
jeune public et adulte en famille,
dans une ambiance particulière,
sous les étoiles et le clair
de lune».
S. B.
L’ARTISTE TALEB MAHMOUD INITIE UN ÎLOT ARTISTIQUE À BELGAÏD
Par
Rédaction culturelle
UNE NOUVELLE galerie
d’art a ouvert ses portes, dans la
soirée du samedi, à Belgaïd,
daïra de Bir El-Djir, dont le
projet a été initié par l’artiste
peintre Taleb Mahmoud.
La soirée d’ouverture s’est
déroulée en présence d’artistes,
intellectuels et responsables
locaux ainsi que de nombreuses
familles qui ont donné à cet
évènement une dimension
conviviale et chaleureuse, loin
des pesanteurs du protocole.
L’artiste Taleb Mahmoud
n’a pas lésiné sur les œuvres
d’art. Ses nombreuses œuvres
agrémentaient les murs des
180 mètres carrés de la salle
d’exposition de la galerie,
consacrée à l’exposition et à la
vente d’œuvres d’art de toutes
sortes.
La nouvelle galerie d’art est
assez atypique, puisque l’artiste
n’a pas choisi le centre ville
d’Oran pour y élire domicile.
Elle constitue une sorte d’oasis
culturelle dans un quartier
populaire et populeux en pleine
mutation. Taleb Mahmoud,
souligne que «l’art est partout. Il
est apprécié par tous dans toute
la société. Chaque citoyen a
en lui des valeurs esthétique à
travers lesquelles il peut juger de
la qualité d’une œuvre
artistique», rapporte l’APS
Taleb Mahmoud, tout en
confiant que l’art ne nourrit pas
son homme, souligne qu’il
exerce une activité commerciale
pour pouvoir faire vivre sa
famille tout en se consacrant à
son art. Et pour cet art, l’artiste a
plein de projets, notamment
l’agrandissement de cette galerie
d‘art à 1 000 m² et la réalisation
d’une annexe où il compte ouvrir
une école d’arts plastiques et une
salle des conférences.
Activant depuis 1978, années
du lycée, Taleb Mahmoud a
réussi à construire son propre
style, de l’art abstrait combinant
dans une seule œuvre peinture,
sculpture et calligraphie, usant
de nouvelles techniques et
matériaux, comme la résine
notamment.
L’artiste revisite la
calligraphie arabe dans un cadre
abstrait. Une «calligraphie
libre», insiste-t-il, donnant forme
aux lettres, aux mots et aux
sourates du Saint Coran, usant de
Photo : DR
Une galerie d’art ouvre ses portes dans un quartier
populaire d’Oran
formes et de couleurs inédites,
dans des tableaux et des bas
reliefs, créant une spécificité qui
fait tout le style de l’auteur qui a
consacré près de 40 ans de sa vie
à édifier.
Taleb Mahmoud n’est pas un
inconnu. Ses œuvres, notamment
des fresques sont exposées
dans le monde entier. L’une de
ses œuvres, une fresque de
90 mètres carrés, décore, depuis
2012, la salle des conférences de
l’Hôtel Er-Rachid de Baghdad
en Irak.
Une autre de ses œuvres,
également une fresque, est
exposée au musée de Vienne, en
Autriche. Auparavant, elle était
exposée à la salle de lecture du
palais royal autrichien. L’artiste
a aussi à son actif la décoration
de l’université de Kharrouba à
Mostaganem, le siège de
l’activité Aval de Sonatrach, à
Oran, entre autres, ceci sans
compter les nombreuses
expositions qu’il a à son actif
depuis plusieurs décennies.
R. C.
18
S P O R T S
Lundi 13 juin 2016
Ligue 2 Mobilis/Paradou AC :
Zetchi vise l’accession avec
le nouveau staff technique
espagnol
VOLLEY-BALL - GRAND PRIX FÉMININ 2016/ALGÉRIE : SECOND REVERS
DE L’ALGÉRIE DEVANT LA CROATIE (3-0)
Mohamed Amine Belacel : «Nous poursuivons
notre plan de formation»
L’équipe algérienne féminine de volley-ball a enregistré une deuxième défaite
de suite au Grand Prix (Poule D3/Gr 3), dans la nuit du samedi à dimanche,
devant la Croatie 3-0, (25-19, 25-17, 25-15)
Par
Algérie presse service
e principal objectif de la
sélection algérienne
(seniors, dames) de
volley-ball reste «la progression» et l’acquisition d’un
«maximum d’expérience» en
vue du championnat d’Afrique
des nations de 2017, dans
lequel elle espère «jouer les
premiers rôles», a indiqué hier
le coach Mohamed Amine
Belacel.
«Ce que nous faisons
actuellement, c’est de la formation. Notre but n’est pas
forcément de gagner des
matchs ou de remporter des
tournois internationaux, mais
surtout de faire progresser
nos joueuses et de leur faire
gagner de l’expérience en vue
du championnat d’Afrique de
2017, dans lequel nous espérons faire bonne figure et
jouer les premiers rôles», a
indiqué Belacel à l’issue de la
2 e journée du World Grand
Prix, qui a vu son équipe s’incliner devant la Croatie (3-0).
Les Algériennes ont
démarré ce tournoi, organisé
du 10 au 13 juin à Chiclayo
(700 km de Lima, Pérou) par
une défaite 3-0 contre le pays
organisateur (25-9, 25-9,
25-11), dans la nuit de vendredi à samedi, avant d’en-
Photo : DR
L
chaîner 24 heures plus tard par
une 2 e défaite, sur le même
score contre la Croatie (25-19,
25-17, 25-15).
«Nous avons une jeune
équipe, qui manque encore de
cohésion, car les joueuses
ne développent pas encore
d’automatismes. Ce qui est
quelque part logique, car le
groupe a été constitué il n’y a
pas longtemps», a expliqué la
capitaine d’équipe algérienne,
Safia Boukhima. Elle a
affirmé cependant que «les
joueuses sont sérieuses et
donnent le meilleur d’ellesmêmes à chaque match»,
tout en s’appliquant à «éviter
de commettre les mêmes
erreurs».
Au total, 28 nations, réparties en trois groupes, animent
ce World Grand Prix féminin
de 2016. L’Algérie a été
versée dans le Groupe 3 et elle
a abrité la première étape de
ce tournoi, du 3 au 5 juin
à Chéraga (Alger). Les
Algériennes avaient affronté
le Mexique, le Kazakhstan et
le Pérou, sans parvenir à remporter le moindre point, tout
comme leurs homologues australiennes, avec lesquelles
elles partagent la dernière
place avec un zéro pointé.
En revanche, la Croatie
caracole en tête de ce groupe
3 avec 15 points, suivie du
Pérou (14 pts), du Kazakhstan
(12 pts), de la Colombie
(9 pts), de Cuba (7 pts) et du
Mexique (3 pts).
APS
LE PRÉSIDENT du Paradou
AC (Ligue 2 algérienne de football)
Kheireddine Zetchi a affirmé hier
qu’il visait l’accession sous la houlette du nouveau staff technique
espagnol conduit par Josep Maria
Nogués.
«Avec ce nouveau staff, notre
objectif principal pour la saison prochaine sera l’accession en Ligue 1.
Outre sa mission avec l’équipe première, ce staff technique aura également à diriger l’Académie du club»,
a indiqué à l’APS le premier responsable du PAC.
Josep Maria Nogués, qui avait eu
à diriger plusieurs formations espagnoles à l’image de Tarragone,
Gérone ou encore le Betis
Séville, succède à Si Tahar Chérif
El Ouazzani, parti à l’USM BelAbbès, nouveau promu en Ligue 1.
Nogués a ramené dans ses bagages
ses deux compatriotes : l’entraîneuradjoint Adolfo Baines et le préparateur physique Pablo Gomez.
«J’espère seulement que le temps
nous donnera raison d’avoir opté
pour un encadrement technique
étranger. Nous allons le mettre dans
les meilleures conditions pour mener
à bien sa mission», a ajouté Zetchi,
qui a fait signer un contrat de deux
saisons aux Espagnols.
S’agissant de la préparation d’intersaison, le président du PAC a
indiqué que le stage précompétitif
aura lieu en «Algérie pour des raisons purement financières».
Le PAC qui figurait la saison dernière parmi les équipes pressenties
pour l’accession, a trébuché lors des
dernières journées de la compétition,
laissant l’occasion à l’Olympique
Médéa, au CA Batna et à l’USM
Bel-Abbès de valider leur billet pour
la Ligue 1.
APS
CAN-2016 DE HANDBALL (U-21)
Deux stages à Alger et deux autres en Slovénie au menu des Verts
LA SÉLECTION nationale
de handball des moins de
21 ans (U-21) effectuera deux
stages à Alger et autant
en Slovénie en vue de la
Coupe d’Afrique des nations
Liste des joueurs retenus :
Ghedbane Khelifa, Boudaoui Hichem, Chahbour Nabil, Hamad Merouane, Damir
Riadh (GS Pétroliers), Torchi Mohamed, Kara Mounir (CB Mila), Naim Zohir, Chebli
Djaber (JSE Skikda), Hellal Nour Eddine (NRB Djemila), Meklout Rafik, Benmessaoud
Yacine (MAJD Blida), Houia Aymen (CRB Ngaous), Hadj Sadok Tahar Yassine, Abdi
Ayoub, Belkaid Othmane (CRB Baraki), Kori Mokhtar (MC Saida), Fredj Hadj
Abderrahmane (O El Oued), Segueni Abderraouf (CR Bordj Bou Arréridj), Hadj
Sadok Mustapha, Guermache Aymen (HBC Ain Defla).
Athlétisme / Meeting Stanislas : Makhloufi engagé
sur le 800m mardi
L’athlète algérien Taoufik Makhloufi, champion olympique en titre du 1 500m, sera
engagé sur le 800m du meeting Stanislas, demain 14 juin à Nancy (Nord de la
France). Le coup d’envoi de cette course sera donné à 18h36 (heure algérienne) sur
la piste du stade Raymond-Petit. Une compétition qui entre dans le programme de
préparation de Makhloufi, aussi bien pour les Championnats d’Afrique d’athlétisme
(22-26 juin, en Afrique du Sud) que pour les Jeux olympiques de Rio (5-21 août,
au Brésil).
Le champion algérien, qui alterne les courses entre ses deux spécialités préférées
(800m et 1 500m) reste sur une assez bonne performance au meeting d’Oslo
(Norvège) comptant pour la Ligue de Diamant, où il a pris la 3e place jeudi dernier,
avec un chrono de 3:52.24 sur le mile.
Cette couse a été remportée par le Kényan Asbel Kiprop en 3:51.48, devant son
compatriote Elijah Motonei Manangoi, 2e en 3:52.04.
Sur 800m, le champion olympique de 2012 à Londres a déjà réalisé cette saison un
chrono de 1:44.91 à Rabat (Maroc).
CAN-2016 prévue au Mali
(11-18 septembre), a annoncé
dimanche la Fédération algérienne de handball (FAHB) sur
sa page officielle sur facebook.
Le premier stage à Ouled
Fayet a débuté hier et s’étalera
jusqu’à vendredi prochain alors
que le second regroupement est
programmé du 21 au 27 juin.
Les coéquipiers de Naim
Zohir (JSE Skikda) reprendront
leur préparation avec un premier stage en Slovénie du 15 au
30 juillet, alors que la dernière
étape préparatoire se déroulera
également en Slovénie du
20 août au 5 septembre avant
le départ au Mali.Le staff technique national composé
de Gherbi Rabah et
Bouchekriou Salah a retenu
21 joueurs dont cinq évoluant
au GS Pétroliers.
JO-2016/judo : la sélection algérienne
se prépare en Corée du Sud
LES CINQ judokas algériens qualifiés pour les Jeux
olympiques 2016 de Rio de
Janeiro (5-21 août) effectuent
depuis dimanche dernier un
stage de préparation en Corée
du Sud, a indiqué la Fédération
algérienne de judo (FAJ).
Les billets algériens pour
Rio ont été arrachés par Abderrahmane Benamadi (-90 kg),
Lyès Bouyakoub (-100 kg),
Houd Zourdani (-66 kg),
Mohamed Amine Tayeb
(+100 kg) et Sonia Asselah
(+78 kg). «Après la notification
officielle de la part de l’IJF de
la qualification de nos cinq
judokas, nous avons tracé un
programme de préparation
qui a débuté par le stage de
Corée (5-25 juin). L’entraîneur
Yacine Silini s’occupe sur
place des quatre garçons et
Meziane Dahmani prend en
charge la préparation de la
seule fille qualifiée (Asselah)»,
a déclaré à l’APS le directeur
technique national de la FAJ,
Samir Sbaa.
Les représentants du judo
algérien au Brésil enchaîneront
par un autre regroupement à
l’étranger qui débutera juste
avant les fêtes de l’aïd.
«Un autre stage d’une
semaine est prévu en Espagne,
exactement à Castele Desleds
du 1er au 8 juillet. C’est un
grand sacrifice pour nos
athlètes en ce mois sacré de
ramadhan, mais c’est le prix à
payer pour être au top le jour
J», a encore précisé le DTN.
Le tournoi de judo des
JO-2016 se déroulera à la salle
«Carioca Arena2» entre le 6 et
le 12 août.
S P O R T S
Lundi 13 juin 2016
RESPECT DES CLAUSES CONTRACTUELLES CLUB-FOOTBALLEUR
Euro-2016
Libération des joueurs : les pratiques
interlopes des présidents
Incidents au Vélodrome :
l’UEFA ouvre une procédure
disciplinaire contre la Russie
L’Union européenne de football
(UEFA) a ouvert hier une procédure
disciplinaire contre la Fédération de
Russie pour les incidents impliquant ses
supporters au Vélodrome à la fin du
match contre l’Angleterre (1-1) samedi
soir comptant pour l’Euro-2016 en
France (10 juin-10 juillet). Il est
reproché aux Russes des «perturbations» dans les tribunes, un «comportement raciste» et le lancer de
«fumigènes». L’instance disciplinaire de
l’UEFA examinera ce dossier le 14 juin.
L’UEFA ne gère que les incidents dans
les stades, ce qui se déroule autour
relève des autorités du pays hôte.
Trente et une personnes ont été
blessées et prises en charge dans des
hôpitaux samedi à Marseille après ces
violences entre supporters du match
Angleterre-Russie, dont un Anglais qui
se trouvait entre la vie et la mort, selon
la préfecture de région.
Mais il semblerait trop facile de ne jeter l’anathème que sur les dirigeants de club,
il y a également les joueurs qui n’ont aucun respect d’eux-mêmes d’abord
et de la discipline ensuite
Par
A. Lemili
elon notre confrère Le
buteur, le président du
NAHD accepterait de
libérer Kheir-Eddine Boussouf
en l’occurrence gardien de but
des Sang et Or durant la saison
2015/2016 pour peu que ce dernier, qui a des inquiétudes légitimes quant à son avenir
depuis l’annonce de l’arrivée
d’Azzedine Doukha, fasse le
deuil de deux mensualités qui
lui sont encore dues par le club.
Dans une société normale,
civilisée et une société commerciale dont la vertu serait
l’orthodoxie de gestion une
telle démarche pourrait s’appeler un faux en écriture, un
préjudice financier masqué, un
abus d’autorité, un passe-droit,
une spoliation, un déni social
obtenu en raison d’une position
d’influence d’un responsable
hiérarchique à l’endroit d’un
salarié. En somme tout ce qui
peut être considéré comme une
atteinte à la morale de manière
générale et aux valeurs sportives en particulier.
Effectivement, à la demande
du joueur qui veut quitter le
club il n’existe pas d’autre
alternative que l’obligation de
rester en vertu des clauses
contractuelles qui le lient jusqu’à la date convenue, ce qui
relève du bon droit de la direction du club qui pourrait le cas
échéant dans un acte de compréhension et de mansuétude
accepter de remettre sa lettre
de libération au demandeur
sans pour autant avoir à le
«délester» de deux mois de
salaires qui demeurent la rétribution d’une contrepartie de
S
Photo : DR
Violences à Marseille :
la Fédération anglaise
«très déçue»
travail fournie. C’est-à-dire un
droit inaliénable.
Néanmoins la démarche de
Bachir Ould Zmirli n’est pas un
cas isolé. Loin s’en faut, c’est
une pratique généralisée, qui
fait partie, voire qui caractérise
toutes les libérations de joueurs
en fin de saison et plus particulièrement ceux dont la relation
de travail n’est pas pour tout de
suite. C’est-à-dire pratiquement
la majorité des footballeurs.
S’il s’agit pour le cas de
Boussouf de deux mensualités
sur lesquelles il est prêt à en
sacrifier une, il est arrivé à certains autres joueurs de faire
l’impasse sur près d’un milliard
de centimes pour arracher le
fameux quitus. Bien entendu,
cette pratique de flibustier a
évolué avec le temps et existe
toutefois depuis le début des
années 2000. Pour l’anecdote, à
l’Est du pays, bien avant l’avènement du professionnalisme,
un président de club a libéré
l’un des joueurs de son équipe
encore sous contrat en troquant
la période restante contre le
véhicule de ce dernier. La transaction s’est effectivement faite
et le footballeur en question est
rentré chez lui à l’Ouest du
pays en prenant le bus.
En fait, de tels procédés
livrent de manière crue la réalité d’un championnat, voire
d’un système totalement anachronique comparativement
aux attentes des institutions en
charge de la discipline, du
cahier des charges, de la réglementation mais surtout et toujours de la morale.
Néanmoins, il semblerait
trop facile de ne jeter l’anathème que sur les dirigeants de
club, il y a en effet également
les joueurs qui n’ont aucun respect d’eux-mêmes d’abord et
de la discipline ensuite. Quoiqu’il en soit, dans un système
fonctionnant normalement ses
instances de contrôles devraient
logiquement s’autosaisir de tels
dépassements et sévir. Ce n’est
malheureusement pas le cas car
il n’existerait aucune partie qui
accepterait de donner un coup
de pied dans la fourmilière.
A. L.
PREMIER LEAGUE/LEICESTER CITY
Mahrez pas encore fixé sur son avenir
LE MILIEU de terrain
international algérien de Leicester City (Premier league
anglaise de football) Riyad
Mahrez est resté évasif concernant son avenir avec les Foxes
au moment où il est convoité
par plusieurs grosses cylindrées.
«C’est flatteur mais comme
j’ai dit il n’y a rien d’acquis,
rien de fait. (...) Pour l’instant
je n’ai pas pris de décision. On
verra. Il est possible que je
reste, Il est possible que je
parte», a affirmé Mahrez
(25 ans) dans un entretien
accordé hier au site Foot
Mercato.
Mahrez (17 buts/11 passes
décisives) a réalisé une saison
exceptionnelle avec Leicester,
19
sacré champion d’Angleterre
pour la première fois de son histoire. L’ancien joueur du Havre
AC (Ligue 2/France) a révélé
les excellents rapports qu’il
entretient avec son entraîneur,
l’Italien Claudio Ranieri, un
détail qui pourrait le dissuader
de partir.
«C’est possible que je reste à
cause de Ranieri (...) C’est
quelqu’un avec qui j’échange
beaucoup. On a une très bonne
relation», a-t-il ajouté.
Enfin, Mahrez est revenu la
saison de Leicester affirmant
qu’elle «s’est très bien passée.
Comme vous le savez, on a
gagné le championnat c’était
très important. C’est incroyable.
C’était de loin la meilleure
saison de ma carrière (...) Je ne
me mets pas la pression (pour la
saison prochaine). Ce sera la
saison de la confirmation. Sans
pression, il faudra faire le travail», a-t-il conclu.
APS
«La Fédération anglaise est très déçue
par ce qu’il s’est passé et elle condamne
ces comportements», a déclaré Mark
Whittle, directeur de la communication
de la FA, après les échauffourées impliquant des supporters avant le match de
l’Euro-2016 Angleterre-Russie (1-1).
«C’est aux autorités de rendre justice.
Nous, on demande que les supporters se
comportent de façon correcte», a conclu
le responsable. Lors des échauffourées
avant le match en ville, 31 personnes
ont été blessées et prises en charge
dans des hôpitaux, dont un Anglais qui
se trouvait entre la vie et la mort, selon
la préfecture de région.
Plus de 1 500 policiers
déployés pour
Turquie-Croatie
Plus de 1 500 policiers ont été déployés
hier à Paris pour le match de l’Euro2016 Turquie-Croatie, considéré
comme à risque, au lendemain des
affrontements entre supporters à
Marseille (sud), a annoncé la police.
«Les consignes de vigilance ont été renforcées», avec plus de 1 500 policiers
déployés, a indiqué la porte-parole de
la préfecture de police, Johanna
Primevert. Le porte-parole du
ministère de l’Intérieur, Pierre-Henry
Brandet, a, pour sa part, précisé que
«beaucoup de ceux qui se sont livrés aux
affrontements» en marge d’AngleterreRussie samedi à Marseille «n’avaient pas
été signalés par les services de police
étrangers».
Ligue 1 Mobilis/transfert : Mehdi Benaldjia (NAHD)
troisième recrue de la JS Saoura
LE MILIEU de terrain
offensif du NA Hussein Dey
Mehdi Benaldjia a signé
samedi soir un contrat de deux
saisons avec la JS Saoura,
devenant ainsi la troisième
recrue estivale du pensionnaire
de la Ligue 1 Mobilis de football, a appris l’APS auprès de
sa direction.
La formation du sud-ouest
du pays s’est assurée auparavant les services du latéral
gauche de l’Olympique Médéa
Farès Aggoune et du milieu de
terrain du RC Relizane Fayçal
Moundji.
Par ailleurs, la direction du
club a décidé de mettre le
milieu de terrain Abdenour
Belkhir sur la liste des libérés
au même titre que Gariche,
Terbah, Dahmri, Amri et
Mansouri.
L’opération de recrutement
se poursuivra dans les pro-
chains jours pour le club de
Béchar qui s’apprête également
à engager un nouvel entraîneur
après le limogeage de Karim
Khouda peu avant la fin de
l’exercice 2015-2016.
La JSS a créé une véritable
sensation en terminant la saison
à la 2 e place derrière l’USM
Alger, champion en titre, validant du coup son billet pour la
prochaine édition de la Ligue
des champions d’Afrique.
M A G A Z I N E
Lundi 13 juin 2016
21
UN MARCHÉ QUI SE STRUCTURE
AssoConnect, la star-tup qui veut moderniser les associations
Par
rechercher des outils pour
optimiser leur gestion», estime
Arnaud De La Taille.
Agence France presse
our encourager les
associations, toujours à la
traîne en matière d’usages
numériques, à passer au
XXIe siècle, la startup
AssoConnect a développé une
plateforme de gestion pratique et
facile à utiliser, spécialement
conçue pour les besoins des
associations. Un marché qui se
structure.
Finis les post-its éparpillés
sur le bureau, les chèques
empilés dans un porte-document
en attendant de les déposer à la
banque, les fichiers Word et
Excel mal organisés et les sites
au design très amateur ? Pas tout
à fait, car contrairement aux
entreprises, les associations
accusent toujours un net retard
en terme d’utilisation des outils
numériques.
Certes, de plus en plus de
structures ont compris l’importance des réseaux sociaux pour
communiquer, souder les adhérents et attirer de nouvelles
recrues. Mais «peu utilisent les
nouvelles technologies pour
améliorer leur mode de fonctionnement», souligne un rapport de
2013 du réseau associatif
Recherche et Solidarités.
Pourtant, gérer une association au quotidien, qu’il s’agisse
d’une association sportive,
culturelle, médico-sociale,
étudiante, politique, humanitaire
ou professionnelle, prend souvent la forme d’un chemin de
croix pour le «bureau», ces
quelques membres, salariés ou
pas, en charge de faire vivre la
structure. Alors que les entreprises se dotent de logiciels et
d’outils spécialement conçus
pour eux, une grande partie des
1,3 million d’associations
P
Photo : DR
Une concurrence
dispersée
françaises fonctionne toujours de
manière artisanale. Une
conséquence à la fois de l’âge
des dirigeants (moins de 7% ont
moins de 36 ans) et du manque
d’outils adaptés.
Un logiciel simple
et ergonomique
pour gérer l’association
de A à Z
Passionné de voile et membre
d’associations depuis son
enfance, Arnaud De La Taille,
28 ans, a souvent été confronté à
ce manque d’organisation
chronique. «La comptabilité, la
gestion des adhésions, le suivi
des paiements, les demandes de
subventions, la communication
demandent des centaines
d’heures de travail par an et
représentent environ 60% du
temps des dirigeants. Un temps
qu’ils ne consacrent à développer des projets», remarque le
jeune entrepreneur.
Avec deux amis, Sylvain
Fabre (28 ans), et Pierre Grateau
(30 ans), l’ancien étudiant de
Centrale a décidé d’apporter une
solution, sous la forme d’un
logiciel spécialement désigné
pour répondre aux besoins
des associations.
Baptisé AssoConnect, il s’agit
d’une plateforme «extrêmement
simple d’utilisation» qui permet
de réunir au même endroit «tous
les aspects de la gestion d’une
association». Y compris la
création du site web, les outils de
communication et une
plateforme interne pour les
interactions entre membres.
Le prix de l’abonnement varie
selon la taille de la structure et
ses besoins, de 19 euros par mois
à plusieurs milliers d’euros dans
le cas de grandes fédérations.
Lancée en 2011, la startup ne
décolle vraiment que depuis
septembre dernier.
«Sous l’effet de la
démocratisation des outils de
gestion dans le cloud, de la
baisse notable des subventions
publiques et de la professionnalisation des associations, qui
emploient 1,8 million de salariés
en France, les mentalités
changent doucement et les
associations commencent à
La startup compte
1 500 clients, dont des grosses
fédérations sportives comme la
Ligue d’Aquitaine de judo, et
signe environ une nouvelle
structure chaque jour. Son
objectif est d’en recruter «une
dizaine par jour» d’ici à la fin de
l’année 2016, pour un total de
10 000 d’ici à la fin 2017. Une
feuille de route à la fois très
ambitieuse, mais atteignable, la
France comptant 1,3 million
d’associations. Cette forte croissance s’explique en partie par
une concurrence dispersée. Le
marché des logiciels spécialement conçus pour les associations n’est pas bien structuré.
«Notre force, c’est de tout
regrouper en une seule plateforme dédiée. Il n’existe aucun
autre service qui mêle outils de
gestion, de communication et
création du site web», assure
l’entrepreneur.
Aujourd’hui, les associations
qui souhaitent simplifier et
professionnaliser leur
organisation ont recours à des
logiciels comme ceux de
Salesforce, Nation Builder ou
encore divers logiciels de
paiement ou de gestion des
contacts, comme Caleb Gestion,
Diacamma Asso ou AlauxSoft.
Google et Microsoft proposent
également des programmes pour
aider les associations dans les
tâches de gestion. De quoi
mettre un peu la pression sur
AssoConnect, qui réfléchit à
effectuer sa première levée de
fonds, qui visera notamment à
s’internationaliser.
AFP
EURO 2016
Des images en ultra HD... pour quelques privilégiés
C’EST une constante : dès
qu’une grande compétition de
football survient, les ventes de
téléviseurs dernier cri grimpent
en flèche. L’Euro-2016 ne fait
pas exception.
Au premier trimestre, plus de
2 millions de postes ont été
vendus dans l’Hexagone d’après
GfK, soit une croissance de
45% par rapport à la même
période l’an passé. Certes, celleci est beaucoup due au «switch
off», c’est-à-dire au passage des
chaînes de la TNT en haute
définition le 5 avril dernier, qui a
poussé beaucoup de Français à
changer de poste. Mais l’Euro
aussi en a poussé plus d’un à
changer de matériel.
Pour regarder leurs matchs
avec une qualité optimale,
certains n’ont pas hésité à
débourser une moyenne de
1 100 euros pour s’offrir un
écran en ultra haute définition
(UHD), le nec plus ultra des
téléviseurs actuels.
«Depuis le début du mois de
mai, on constate une croissance
des ventes de téléviseurs UHD,
pour des écrans de grande taille,
c’est-à-dire supérieure ou égale
à 54 pouces», assure Benoist
Nicaise, consultant chez GfK.
D’après lui, les ventes de
téléviseurs UHD devraient
avoisiner les 1,1 million cette
année, contre 570 000 l’an
dernier.Seulement huit matchs
en 4K : pour autant, si les
usagers pensaient voir tous les
matchs en UHD dans leur salon,
beaucoup déchanteront. De fait,
même si l’offre de contenus
s’étoffe sur ce créneau, tous les
matchs de l’Euro ne seront pas
en UHD. Seul Orange en proposera huit. Parmi eux, cinq seront
diffusés sur TF1 (le match
d’ouverture, trois quarts de finale
et la demi-finale). Mais pour y
avoir accès, les fans de ballon
rond devront, en plus d’être chez
Orange et d’avoir une télé
4K, disposer de la dernière box
de l’opérateur. Sachant que
celle-ci n’est disponible que
depuis la mi-mai. En plus, ils
devront avoir un abonnement à
la fibre, car les contenus en UHD
sont particulièrement gourmands
en bande passante. Bref, seule
une petite poignée de privilégiés
auront accès à ces quelques
matchs. On est donc bien loin
d’une démocratisation de l’UHD
lors de l’Euro.
Le co-fondateur de Google investit 100 millions de dollars dans des voitures volantes
LARRY PAGE (un ces
co-fondateurs de Google),
investit depuis 2010 dans l’entreprise Zee.Aero qui essaie de
créer des voitures volantes.
La voiture volante, qui n’est
aujourd’hui que fantasme ou
invention cinématographique
(Retour vers le futur, James
Bond..), attire plus que jamais de
grands investisseurs. Et quand il
s’agit d’innovation, le géant
Google n’est jamais bien loin.
Larry Page voulait garder
l’information secrète, mais
Bloomberg a révélé que le
co-fondateur de Google avait
personnellement investit
100 millions de dollars dans
l’entreprise Zee.Aero qui indique
sur son site internet «développer
une nouvelle forme révolutionnaire de transport».
Il se fait appeler GUS : en
2013, l’entreprise Zee.Aero
s’établit à deux pas du siège de
Google à Mountain View
(Californie). Si Google niait tout
lien avec Zee.Aero, c’est parce
que Larry Page souhaitait
investir secrètement. Selon
Bloomberg, les employés avaient
même reçu des instructions et
des conseils pour réussir à
contourner les questions des
journalistes.
«The Guy UpStairs» (GUS)
ou le mec à l’étage en français,
tel est le surnom de Larry Page.
Et pour cause, l’entrepreneur
avait rapidement pris ses
marques et s’était installé une
chambre au-dessus des bureaux
de la compagnie. L’entreprise
Zee Aero, qui compte
150 employés s’avère donc être
la propriété personnelle de Larry
Page.
En parallèle, l’homme
d’affaires avait également
investit dans une autre
entreprise, Kitty Hawk qui
travaille, elle aussi, depuis un an
à l’élaboration de voitures
volantes.
La complexité du design :
selon trois anciens employés de
Zee.Aero, le design de la voiture
futuriste demeure la plus grande
difficulté. L’idée des ingénieurs
serait de pouvoir faire décoller et
atterrir verticalement le véhicule
grâce à de multiples petits
moteurs électriques. Les ingénieurs ont longtemps travaillé
sur un prototype dont la taille
s’est avérée trop petite, ne
permettant pas de faire rentrer
une personne à l’intérieur.
En janvier 2015, Eric Allison
est devenu le nouveau directeur
général de Zee.Aero et les
ingénieurs ont commencé à
travailler sur un design plus
conventionnel dont le prototype
serait sur le point d’être testé en
Californie, à l’aéroport
d’Hollister, rapporte Bloomberg.
Faire voler sa voiture devient
peu à peu un projet envisageable.
www.latribunedz.com
LE TIREUR SERAIT UN CITOYEN AMÉRICAIN D’ORIGINE AFGHANE
Lundi 13 juin 2016
MÉTÉO
50 morts dans une fusillade en Floride,
enquête pour «terrorisme»
Centre Max. 29° ensoleillé
Min 18°
Ouest
Max. 35°
ensoleillé
Min 24°
Est
Max. 32° Plutôt
Min 17 ensoleillé
Sud
Max. 41°
Ensoleillé
Min 25°
Par
Steve Mort et Shahzad Abdul de l’AFP
inquante personnes ont été
tuées et 53 autres blessées,
hier, dans un club gay
d’Orlando, en Floride au cours de
la pire fusillade de masse de l’histoire des Etats-Unis, ont annoncé
les autorités, ouvrant une enquête
pour «terrorisme». L’homme qui a
ouvert le feu et qui pourrait avoir
des «sympathies» pour la mouvance islamiste selon la police
fédérale (FBI), avait auparavant
pris en otage des clients de la
discothèque située dans le sud-est
des Etats-Unis, lorsque des troupes
d’élite locales (Swat) ont donné
l’assaut. Le suspect, qui aurait agi
seul selon les premières indications
de l’enquête, est mort lors d’un
échange de tir avec les forces de
l’ordre.
Les témoins ont décrit des
scènes d’horreur de corps qui tombent et de sang partout dans cette
discothèque très fréquentée de la
région. Le suspect serait, selon
plusieurs médias américains, Omar
Mateen, un citoyen américain
d’origine afghane né en 1986, qui
vivait à environ 200 kilomètres au
sud-est d’Orlando, dans la ville de
Port Saint Lucie et dont le casier
judiciaire était vierge. Le FBI l’a
identifié, mais n’a pas voulu en dire
plus en attendant de prévenir ses
proches.
La fusillade a fait «50 morts, en
plus du tireur» et «53 (personnes)
sont hospitalisées», a affirmé le
maire d’Orlando Buddy Dyer lors
d’une conférence de presse.
Un premier bilan avait fait état de
C
Source
http://fr.weather.yahoo.com
Horaires des prières
Fadjr...........03.37
Echourouk ...05.28
Photo : DR
20 morts et 50 blessés. En raison de
l’ampleur de la tuerie, le maire a
demandé au gouverneur de l’Etat
de Floride d’instaurer l’état d’urgence et il l’a d’ores et déjà fait
pour sa ville, ce qui lui permet de
mobiliser des ressources supplémentaires. Sans attendre et tout en
annonçant qu’il «n’y a pas d’autre
menace», les autorités ont permis à
un imam local d’intervenir pendant
la conférence de presse. Il a appelé
au calme et a demandé à la population et aux médias de ne pas tirer de
conclusions hâtives sur le mobile
du tireur.
Les enquêteurs du FBI, qui ont
ouvert une enquête pour «acte de
terrorisme» cherchent eux à déterminer ce qui a motivé le jeune
homme qui s’était introduit avec un
fusil d’assaut et une arme de poing
dans la boîte, la nuit de la gay-pride
aux Etats-Unis. «Nous avons des
suggestions (laissant penser) que
cet individu pourrait avoir des
sympathies pour cette idéologie
particulière, mais nous ne pouvons
pas l’affirmer catégoriquement», a
expliqué plus tôt Ron Hopper,
agent spécial du FBI interrogé sur
de possibles liens entre le tireur et
le terrorisme islamiste.
La soirée dans la boîte gay a
tourné vers 2h (6h GMT) «à la
prise d’otages», a déclaré le chef
de la police John Mina. Trois
heures plus tard, «la décision a été
prise de secourir les otages qui
étaient à l’intérieur», a-t-il ajouté,
sans que l’on sache exactement
dans quelles conditions sont mortes
les victimes ni le tireur.
Situé dans le comté d’Orange, la
ville d’Orlando, qui compte
environ 250 000 habitants, se
trouve à l’intérieur des terres de
Floride et est réputée mondialement
pour ses parcs d’attraction thématiques, notamment son complexe
Disneyworld.
AFP
La clinique Pasteur accueille
5 000 à 6 000 enfants brûlés par an
Chahira Cheref
L’ÉTABLISSEMENT hospitalier spécialisé des grands brûlés
de l’avenue Pasteur à Alger
accueille entre 5 000 et 6 000 cas
de brûlures d’enfants par an, dont
800 très graves, a indiqué la
présidente de l’Association
nationale de prévention et de sensibilisation contre les brûlures, la
Dr Meriem Bahloul. La même responsable a saisi l’occasion du mois
de ramadhan pour réitérer ses
mises en garde aux ménagères
contre les risques de brûlures en ce
mois de jeûne, notamment aux
dernières minutes qui précèdent
l’iftar. Car, c’est à ces moments où
la frénésie atteint son paroxysme,
qu’est enregistré le plus grand
nombre d’accidents domestiques.
La docteure a également appelé les
femmes aux foyers, qui passent de
longues heures dans leur cuisine
durant le mois de ramadhan, à être
attentives à leurs enfants et éviter
qu’ils n’approchent des réchauds
ou des substances chaudes ou
bouillantes. Mme Bahloul ne manquera pas de rappeler les dangers
Maghreb ....20.10
Icha ............21.51
„ Séisme de 4,3 degrés à Tipasa
SELON LA PRÉSIDENTE DE L’ASSOCIATION NATIONALE
DE PRÉVENTION ET DE SENSIBILISATION CONTRE LES BRÛLURES
Par
Dohr...........12.48
Assar ..........16.39
d’explosion de bonbonnes de gaz
butane qui, souvent, déciment des
familles entières ou provoquent
des séquelles indélébiles. Elle
recommande par ailleurs aux personnes victimes de brûlures de
s’asperger d’eau tiède afin d’atténuer la douleur et surtout d’éviter
que la brûlure n’atteigne des
degrés profonds et s’aggrave, en
attendant d’être prises en charge
par les services d’urgence.
La spécialiste a en outre parlé
des journées de sensibilisation
organisées en mai dernier par son
association dans les centres commerciaux d’Alger, avec le
concours de personnalités connues
du monde de la presse. De son
côté, le président de l’Association
de prévention des brûlures d’Alger,
le D r Omar Bounif, a fait savoir
que les brûlures posaient un véritable problème de santé publique,
notamment du fait du déficit d’établissements de prise en charge.
«La clinique Pasteur est la seule
au niveau du territoire national, a
prendre en charge les brûlures
d’enfants tandis que l’hôpital de
Douera s’occupe des brûlés
adultes en sus de services de
grands établissements hospitaliers», a-t-il révélé. Signalant que
la capacité d’accueil de la clinique
Pasteur est de 60 lits seulement, il
a expliqué qu’une brûlure simple
nécessite un séjour de 15 jours à
l’hôpital mais les malades atteints
de brûlures sévères doivent
séjourner trois ans et plus dans une
structure hospitalière. Il est nécessaire de renforcer les aspects de
prévention contre les brûlures qui,
quand elles n’emportent pas la vie
laissent des séquelles physiques et
psychologiques profondes, a-t-il
poursuivi. Concernant la prise en
charge médicale, les deux spécialistes ont estimé qu’en dépit de la
prise en charge gracieuse du traitement, le coût des vêtements compressifs pour brûlés restait hors de
portée des malades. Ils ont par
ailleurs préconisé de délocaliser la
clinique Pasteur en dehors de la
capitale, car la structure n’obéit
plus aux normes internationales en
vigueur en matière de prise en
charge et de confort des malades,
et de consolider le tissu de cliniques par l’ouverture d’établissements similaires dans les wilayas
de l’intérieur.
C. C./APS
Une secousse tellurique d’une magnitude de 4,3 degrés sur l’échelle ouverte de Richter
a été enregistrée samedi soir dans la wilaya de Tipasa, a indiqué le Centre de recherche
en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag) dans un communiqué.
L’épicentre de cette secousse survenue à 23h57, a été localisé à 10 km au nord-est de
Tipasa, a-t-on précisé de même source.
„ Secousse tellurique d’une magnitude de 3,9 à Médéa
Une secousse tellurique d’une magnitude de 3,9 sur l’échelle de Richter s’est produite
hier dans la wilaya de Médéa, a indiqué le Centre de recherche en astronomie,
astrophysique et géophysique (Craag). L’épicentre de la secousse, survenue à 00h58, a
été localisé à 6 km au sud-ouest de Mihoub wilaya de Médéa, a précisé la même
source.
„ APN : séance plénière aujourd’hui consacrée à l’examen
du projet de loi sur la promotion de l’investissement
L’Assemblée populaire nationale (APN) reprend aujourd’hui ses travaux en séance
plénière consacrée à la présentation et à l’examen du projet de loi sur la promotion de
l’investissement. Après la présentation du projet de loi par le représentant du
gouvernement et l’audition du rapport de la commission des affaires économiques, du
développement, du commerce, de l’industrie et de la planification, le débat général sera
ouvert et se poursuivra jusqu’à demain (14 juillet), a précisé hier un communiqué de
l’APN.
„ CS Constantine : Abdelkrim Hamiti nouveau directeur général
de la SSPA
Abdelkrim Hamiti a été désigné hier nouveau directeur général de la Société sportive
par actions (Sspa) du CS Constantine (Ligue 1 algérienne de football) en remplacement
de Farid Hamana, a appris l’APS auprès de la direction du club de l’Est. La décision a
été prise lors de la réunion du conseil d’administration de la Sspa présidée par
Said Naouri, au siège de l’Entreprise nationale des travaux aux puits (Entp) à
Hassi Messaoud, précise la même source. Abdelkrim Hamiti avait déjà occupé ce poste
la saison dernière pour quelques semaines seulement avant d’être démis de ses
fonctions. Le CSC qui a terminé la saison 2015-2016 à la 8e place au classement
(42 points) sera dirigé sur le banc lors du prochain exercice par le technicien francoportugais Didier Gomes da Rosa, maintenu dans ses fonctions.
„ Chlef : saisie de plus de deux quintaux de cannabis en mai dernier
Plus de deux quintaux de cannabis ont été saisis en mai dernier par les services de la
police judiciaire de la sûreté de wilaya de Chlef, a-t-on appris hier auprès de cette
institution sécuritaire. Une saisie globale de 220,29 kilos de cannabis et de
387 comprimés de psychotropes a été réalisée durant le mois de mai écoulé, ayant
donné lieu au traitement de 26 affaires liées au trafic de drogues et de psychotropes, a
indiqué le sous lieutenant Ankoud Cherif, chargé de la communication à la sûreté de
wilaya. Le traitement de ces affaires, ayant impliqué 53 individus, a permis la mise en
détention de 33 parmi eux, au moment où une dizaine ont été cités à comparaître et
une personne a bénéficié de la liberté provisoire.
„ Logements publics locatifs : plus de 2 800 unités en chantier
à In Salah
Plus de 2 800 unités de logements de type public locatif sont en construction à travers
la wilaya déléguée d’In Salah (750 km Nord de Tamanrasset), a-t-on appris hier auprès
de l’Office de promotion et de gestion immobilière (Opgi). Ce programme d’habitat,
réparti entre les trois communes constituant la wilaya déléguée (In Salah, In-Ghar et
Foggaret Ezzoua), concerne 800 unités au quartier Deghamcha et 1 600 au pôle
urbain de Djoualil (In-Salah), 262 unité à In-Ghar et 179 unités dans al commune de
Foggaret Ezzoua, a-t-on précisé. De ce programme appelé à renforcer le parc
immobilier des trois communes, une tranche de 445 logements devra être
réceptionnée dans le courant du deuxième semestre de cette année, après finalisation
de leur raccordement aux réseaux divers (eau potable, assainissement et électricité) et
des aménagements extérieurs (routes et trottoirs), selon la même source. L’Opgi
d’In Salah a déjà procédé à l’attribution de 309 unités de ce type de logements à travers
les trois communes de la wilaya déléguée.
Les quatre terroristes abattus mercredi à Médéa identifiés,
l’opération en cours
Les quatre terroristes abattus mercredi à Médéa par un détachement de l’Armée
nationale populaire (ANP), dans une opération toujours en cours, ont été identifiés, a
indiqué hier un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN). «Dans le cadre
de la lutte antiterroriste, l’opération d’identification des quatre criminels abattus, le 8 juin
2016, par un détachement de l’ANP dans la zone de Rouakeche, wilaya de Médéa/1re Région
militaire, a permis de reconnaître : T. Hafidh, A. Abdelouaheb dit Abou Ammar, D. Messaoud
dit Fares et M. Kamel dit Athmane», a précisé la même source. L’opération est toujours en
cours, a ajouté le MDN.