P ie rre d u B e s s e t D o m in iq u e L y o n

Dominique Lyon
Pierre du Besset
Pierre du Besset
architectes
Dominique Lyon
urbanistes
Pierre du Besset
architectes
Dominique Lyon
urbanistes
201 3
L
’agence DU BESSET-LYON a été créée en 1988. Elle est composée de deux architectes
associés et de douze employés à plein temps dont 8 architectes. Elle est réputée pour
la qualité de ses réalisations architecturales qui toutes font régulièrement l’objet de
publications internationales.
L’agence a étudié et construit de nombreux bâtiments dans des domaines variés : bâtiments
publics – principalement des bibliothèques – immeubles de bureaux, immeubles de logements,
équipement industriel, décoration intérieure, scénographie.
L’agence conduit aussi des études urbaines.
Chacune de ces réalisations est particulière et résulte d’une prise de position architecturale
clairement argumentée. L’organisation du bâtiment, son écriture architecturale et sa présence
découlent :
- d’une analyse poussée des situations spécifiques auxquelles nous sommes confrontés
- de la mise en jeu des éléments qui composent ces situations.
Notre position se détermine à partir d’interrogations simples : Quels sont les ambitions, les
potentiels, les limites et les contradictions des situations propres à chaque projet ? Quel degré
de cohérence, quelles connaissances nouvelles apportons-nous aux situations  par le biais
de l’architecture? Quels avantages pour le client, les utilisateurs, le contexte ? De quel poids
pesons-nous ? Comment l’architecture se réfère-t-elle à notre environnement culturel ?
Les moyens de l’architecture étant en principe infinis, les situations ne se répétant jamais, nos
positions architecturales diffèrent à chaque projet. D’autant que nous cherchons à être précis.
En conséquence, nos bâtiments ne se ressemblent pas.
Pierre du BESSET
Dominique LYON
Né à Paris le 29/07/1949
Diplômé d’UP7 à Paris en 1974
Né à Paris le 22/07/1954
Diplômé d’UP7 à Paris en 1978
Enseignement :
Ecole d’Architecture de Versailles, 2010-2011
Ecole d’Architecture de Marne-la-Vallée, 2004, 2005, 2006
Akiyoshidaï, Yamaguchi, Japon 2002
Ecole d’Architecture de Versailles, 2001-2002
Columbia University, New-York, USA 1999
ESA, Paris 1998
Ecole des Beaux-Arts de Vienne Autriche, 1995
Livres :
« Construction », Editions HYX, 2010
« Une Médiathèque à Troyes », Editions du Regard, 2005
Prix :
« Le Corbusier vivant » Editions Telléri, 1999
Finaliste aux prix Mies Van der Rohe, 2003
« Les avatars de l’architecture ordinaire », Editions Sens & Tonka, 1997
Equerre d’Argent 2002, Prix du Moniteur
« Accents parisiens », les miniPA n°13, Ed. du Pavillon de l’Arsenal, 1996
Mention aux prix de la première oeuvre 1987, Prix du Moniteur
« Point de vue et usage du monde », Editions Carte Segrete, 1994
DU BESSET-LYON : 30, rue Ligner F - 75020 Paris .
T : +33 (0)1 43 67 16 75 . F : +33 (0) 1 43 67 00 16 . [email protected] . www.dubesset-lyon.com
Réalisations
Lons le Saunier
Bibliothèque Médiathèque Cinémas
A
l’origine, une église, un hôtel particulier et le mur d’enceinte de la maison d’arrêt forment un ensemble urbain soudé,
composé de lignes simples, de grandes surfaces minérales ou ardoisées et de masses imposantes, sobres et dignes. Le
rapport qu’entretiennent ces éléments ne se saisit pas depuis la rue. Il n’est perceptible qu’en cœur d’îlot.
Il manque à cet ensemble statique un quatrième joueur qui puisse animer la partie, un danseur qui mette la scène minérale
en mouvement.
Jouer, danser : avant d’assurer ces deux prestations, le nouveau bâtiment salue le contexte, il lui fait des politesses. Aussi
minéral que ses voisins, il présente une façade étroite sur la rue pour mieux s’étendre dans la profondeur de la parcelle. Là, il
se creuse en courbe et ménage une place, une respiration urbaine bienvenue dans ce quartier très dense. Sa courbe permet
que s’établisse une liaison naturelle entre la rue, le chevet de l’église et le passage qui la longe. Après ces salutations, il lui faut
subjuguer l’Église et la Justice pétrifiées. Alors, sa masse s’autorise des mouvements baroques : elle se cintre, elle se bombe.
Réglé par une combinaison de lignes courbes, le bâtiment paraît un objet autonome, libre de ses mouvements. Celui qui se place
devant l’une de ses façades saisit son principe esthétique général, comprend qu’il s’applique à l’ensemble, et perçoit le tout,
faces cachées comprises. Le bâtiment tourne sans bouger ; l’observateur, en un seul coup d’œil, profite de sa chorégraphie.
L’expérience extérieure se poursuit une fois que l’on a pénétré dans le bâtiment. Dès l’entrée, l’intérieur se livre et correspond
exactement aux surfaces courbes données par les façades.
*Localisation 7 rue des Cordeliers à Lons le Saunier (39) *Programme Bibliothèque Médiathèque Cinémas - Bâtiment HQE *Concours lauréat avril
2008 *Travaux Novembre 2009 - Novembre 2012 *Surface 3 500 m² *Montant des travaux 7 664 181 € ht *Montant aménagements extérieurs
723 591 € ht *Montant mobilier 700 000 € ht *Maîtrise d’ouvrage Communauté de Communes du Bassin de Lons-le-Saunier *Architecte d’exécution BEURET-RATEL - BET Structure KHEPHREN Ingénierie - BET Fluides ESPACE TEMPS - Economiste M. DRAUART - BET HQE Agence Franck
BOUTTE Consultants - Eclairagiste 8’18’’ - Acousticien M. LAMOUREUX - BET Sécurité CASSO & ASSOCIES
RDC
Massy
L
60 logements locatifs sociaux et commerce
e bâtiment s’inscrit dans la trame végétale du quartier et conforte le caractère de « ville jardin » développé par les urbanistes :
- Le rez-de-chaussée de l’immeuble, surélevé par rapport au niveau de la rue est traité en loggia plantée. Celle-ci donne son échelle urbaine au bâtiment et offre une profondeur végétale qui répond aux alignements d’arbres le long du trottoir.
- L’intérieur de la parcelle est composé d’un jardin collectif et de dix jardins privatifs attribués aux six duplex du rez-de-chaussée et aux quatre maisons en bande. Ainsi, cette opération dense gagne une l’échelle domestique. Le concept de « ville jardin », conçu pour donner de la cohérence à ce quartier composé par des constructions de différentes échelles, y trouve une confirmation.
A l’angle de deux rues, au débouché d’une place publique, le bâtiment doit tenir sa place. Il le fait avec efficacité, sans recourir
à des gestes inutiles :
- Son écriture architecturale est simple, elle n’a pas peur d’exprimer la taille propre à cette opération de
60 logements qui est une amorce de ville relativement dense.
- Rien n’est gratuit dans ce qui constitue les façades, chaque éléments correspond à un avantage pour les
logements (balcons, terrasses, « fenêtres épaisses », balconnets…). L’écriture du bâtiment y gagne un caractère « objectif ».
- La couleur du corps principal du bâtiment donne du poids à l’ensemble.
Localisation situé à l’angle des rues Ella Maillard et Léonard de Vinci - ZAC Ampère Lot K2 à Massy (91) *Programme 60 logements locatifs sociaux, 1
commerce à RDC et 60 places de stationnement - Bâtiment BBC *Concours lauréat janvier 2009 *Travaux Aout 2010 - Avril 2012 *Surfaces SHAB
4 000 m² - SHON 4 600 m² logements – 100 m² commerce *Montant des travaux 6.50 M€ ht (octobre 2008) *Maître d’Ouvrage IMMOBILIERE 3F
*Bureau d’études tous corps d’état, économiste et HQE SCOPING SA
Clermont-Ferrand
Ecole d’architecture
I
l s’agit de transformer en Ecole d’Architecture un ancien sanatorium datant des années 30.
Ce parfait exemple d’architecture fonctionnaliste radicale changera donc radicalement de fonction.
Afin de préserver l’esprit rationnel du bâtiment existant et d’en faire un modèle de cohérence architecturale pour les futurs
étudiants, notre projet est une reconversion pure.
Le projet tient en cinq points :
1)Le bâtiment est isolé dans un vaste paysage. Ce rapport idéal entre construction et nature est restitué dans toute sa
clarté : le parc est reconstitué en une seule pièce : il enserre le bâtiment, et retrouve la dimension territoriale du site qui
se trouve à l’articulation entre ville et campagne.
2)Le bâtiment Sabourin isolait les malades, aujourd’hui il est organisé autour des lieux de vie collective : l’essentiel de la
vie étudiante est regroupée au rez-de-chaussée. Dès l’entrée on perçoit la part la plus animée de l’école. Les circulations
dans les étages sont traitées en lieux de vie collective.
3)Le soleil était la raison d’être du bâtiment. De nouvelles applications sont données à ce principe : la façade d’entrée,
au nord, n’est plus l’arrière assombri de la façade sud. Le soleil y joue. Il est détourné par un jeu de réflecteurs. Un site
solaire est créé. Les circulations dans les étages sont placées au sud pour servir de tampons thermiques et pour palier les
inconvénients du rayonnement solaire dans les zones de travail qui sont placées en façade nord.
4)La minceur du bâtiment est exploitée : les circulations sont placées le long de la façade Sud. Elles permettent de
retrouver, lors de la déambulation, l’effet de panorama sur un paysage exceptionnellement ouvert.
5)Le bâtiment Sabourin est une construction rationnelle qui doit s’adapter aux nouveaux impératifs de la sécurité sismique
et incendie. La structure existante est doublée pour répondre aux normes sismiques. Le profil normalisé de la voie pompier
implantée le long de la façade Sud règle le rapport entre le bâtiment et le jardin en terrasses.
*Localisation site de l’ancien hôpital Sabourin à Clermont-Ferrand (63) *Programme salles d’enseignement, amphithéâtre, bibliothèque, ateliers et
espaces étudiants *Concours Lauréat juillet 2008 *Livraison prévue Mars 2015 *Surface 12 500 m² *Montant des travaux 16.40 M€ ht *Maîtrise
d’ouvrage OPPIC *BET Structure KHEPHREN Ingénierie - BET Fluides ESPACE TEMPS - Economiste M. DRAUART - BET VRD ATPI INFRA
Tours
Extension de la Faculté de Médecine
L
e bâtiment, organisé de manière fonctionnelle, est conçu comme un lieu de vie. Il s’articule autour des espaces accueillant
la vie étudiante. Ces espaces collectifs, au nombre de trois, forment une séquence qui stimulera les activités et les rencontres :
- Le parvis, architecturé par les courbes de la façade, fait partie du bâtiment. Il constitue une placette, un lieu d’aménité
qui marque le carrefour.
- Le hall est formé par un espace allongé sur lequel se greffe toutes les fonctions du bâtiment, en toute clarté. Ouvert en
panorama sur les espaces extérieurs, augmenté par des terrasses couvertes, agrémenté par des grandes banquettes, il offre
à la communauté des étudiants un lieu majeur de représentation, d’orientation et de rencontre.
- Les espaces extérieurs constituent le cœur de l’îlot et forment à la fois le vis-à-vis du hall et son débouché naturel. Les
étudiants peuvent en jouir soit abrités sous les auvents qui bordent le hall soit en profitant des pelouses.
*Localisation Université François Rabelais de Tours – La Riche (37) *Programme salles de cours et amphithéâtre *Concours Lauréat octobre 2009
*Livraison prévue Février 2014 *Surface 4 670 m² SHON *Montant des travaux 7.10 M€ ht *Maîtrise d’ouvrage Ministère de l’Enseignement
Supérieur et de la Recherche – Rectorat de l’Académie d’Orléans-Tours *BET Structure KHEPHREN Ingénierie - BET Fluides ESPACE TEMPS Economiste Jean-Claude DRAUART - Acousticien Jean-Paul LAMOUREUX
Paris
3 immeubles de bureaux
À
Paris dans le 12e arrondissement trois immeubles de bureaux. Outre le fait de satisfaire la rationalité des plateaux de
bureaux, le travail consiste à qualifier ce petit morceau de ville.
Chacune des façades crée des conditions qui enrichissent l’expérience urbaine. La taille de ces interventions se réfère à l’échelle
de la ville et dépasse la trame commune des façades de bureaux. Des évènements urbains sont ainsi créés : les panneaux colorés qui marquent et distinguent la placette rappellent, mais en plus vastes, les panneaux de publicité qui parfois animent heureusement la ville ; les grands stores protecteurs offrent un spectacle par le seul fait qu’ils apparaissent ou disparaissent ; les
plantations en façade, le long du jardin intérieur, établissent une continuité paysagée entre le sol et les étages, et ajoutent
à l’expérience de ce jardin encaissé. Chacun à sa manière, ces trois bâtiments s’adressent à l’espace commun de la ville et
forment un ensemble. À partir d’une variation autour d’un thème (la façade de bureau tramée), ils donnent l’idée d’un jeu
commun, du collectif, et constituent un lieu à part. Le quartier leur devra une part de sa réputation.
*Localisation rue du Charolais, ZAC Charolais-Rotonde Paris 12 (75) *Programme bureaux et commerces à RDC - Bâtiment BBC *Concours Lauréat
juillet 2009 *Mission assurée conception des bâtiments sans suivi de réalisation *Surface (SHON) bureaux : 13 400 m² - commerces : 930 m²
*Montant des travaux 29 M€ ht *Maîtrise d’ouvrage ESPACES FERROVIERES *BET Structure KHEPHREN Ingénierie - BET Fluides ESPACE TEMPS
- Economiste AE75 - BET HQE RFR Elements - BET Façades RFR - Acousticien Jean-Paul LAMOUREUX *Architecte d’exécution C2A
Asnières sur Seine
Etudes Urbaines
C
e quartier, marqué par l’urbanisme ouvert des années 60, est aujourd’hui desservi par le métro et par le tramway. La
ville cherche à exploiter ces nouveaux atouts et veut produire de la densité et de la mixité urbaine.
Les contraintes sont nombreuses sur la site : les risques liés aux inondations empêchent de construire sur une grande partie
du terrain, l’implantation de grands équipements sportifs distendent l’espace urbain, l’économie du projet rend impossible de
construire sur les voies du métro, la gare du métro occupe une position stratégique sans présenter un caractère architectural
à la hauteur de l’enjeu urbain.
Nous proposons de conserver le caractère ouvert du site et d’exploiter le terrain dans sa profondeur, sans constituer de fronts
bâtis trop rigides.
Les espaces ouverts sont qualifiés par des surfaces sportives et par un nouvel espace public, au nord de la gare, qui permet
d’éviter un cul de sac et regroupe les immeubles tertiaires autour d’une nouvelle place urbaine cohérente.
Les surfaces à construire sont d’environ 70 000 m².
*Localisation Les Hauts d’Asnières, Asnières *Programme renouvellement urbain avec création d’un stade, d’un gymnase et d’une maison des loisirs
et de la culture *Concours lauréat mars 2010 *Remise des études avril 2013 *Surfaces en SHON : logements 41 589 m² – bureaux 34 676 m² commerces 3 941 m² - activités 3 079 m² - équipements sportifs 4 795 m² *Maître d’Ouvrage SEM 92 *BET Structures VP & Green Engineering - BET
HQE RFR Eléments - Paysagistes Agence TER - BET VRD ATPI Infra - Economiste MDETC - Eclairagiste 8’18’’
Asnières sur Seine
Etudes Urbaines
L
’étude pré-opérationnelle porte sur le renouvellement urbain du quartier Péri-Voltaire situé en limite de la ville de Gennevilliers, celui-ci bute sur les superstructures de la RD 19 et des voies de la ligne 13.
La continuité urbaine est empêchée, d’autant que l’articulation majeure du quartier, le carrefour Gabriel Péri, est occupé
par une gare de bus qui exclut toute autre usage.
Malgré cela, le site est particulièrement bien situé et irrigué, notamment par les transports en commun.
L’objectif est de rétablir la continuité urbaine et de créer une polarité, mixte, aisément praticable, animée, où l’implantation
d’activités économiques sera favorisée.
L’étude porte sur les points suivants :
•
La transformation des superstructures et l’abandon des trémies routières. Dans le but d’obtenir un boulevard urbain
qui retrouve le sol et offre des liaisons simples et naturelles entre les villes d’Asnières et de Gennevilliers. Cette requalification
prolonge l’effort d’aménagement de la RD 19 qui a déjà été mené au nord de l’opération.
•
L’établissement d’un nouveau plan de transport bus permettant de dégager une place centrale, au croisement de la
RD 19 et de l’avenue Gabriel Péri, qui soit dévolue à la vie urbaine. Un plan de circulation sera proposé qui prendra en compte
le comblement des trémies routières existantes et l’aménagement d’une nouvelle gare bus.
•
L’établissement d’un plan de référence permettant de dégager un potentiel foncier significatif, autorisant la concep-
tion de scénarios urbains, à partir de différentes figures urbaines.
•
Les moyens d’assurer l’équilibre financier de la future opération d’aménagement, par le biais de la densité, d’une
programmation adaptée et de la maitrise des coûts d’infrastructure.
•
Une proposition de calendrier comprenant les études, les approbations, les consultations et la réalisation.
*Localisation quartier Gabriel Péri à Asnières-sur-Seine (92) *Programme rétude pré-opérationnelle pour le renouvellement urbain du quartier
*Lauréat novembre 2011 *Remise étude avril 2013 *Surfaces 36 000 m² logements + 31 000 m² bureaux + 200 m² gare routière *Maître
d’Ouvrage Mairie d’Asnières-sur-Seine *Opérateur économique SEM 92 - Paysagiste ATELIER DE L’ILE - BET VRD INGEROP - Conseil en
immobilier d’entreprise CUSHMAN & WAKEFIED
Nanterre
Etudes Urbaines
Les études ont porté sur le terrain des «Papèteries » - une ancienne implantation industrielle-, sur l’échangeur A14/A86 et sur
une bande de terrains qui bordent l’A86.
L’ensemble montre peu de cohérence. Il se trouve néanmoins à l’aboutissement ouest du grand geste urbain que constituent
les « terrasses de la Défense ».
Plusieurs hypothèses d’urbanisation ont été produites sur ce site très contraints par les nuisances sonores, par la pollution
des sols et par la présence, d’infrastructures routières souterraines. Par ailleurs la présence d’une maison d’arrêt à proximité
immédiate rend problématique l’implantation trop proche de programmes d’habitation.
Le projet s’est attaché à développer les potentiels d’urbanisation à l’endroit des développements les plus récents menés par la
Mairie de Nanterre, notamment au droit du quartier Hoche. Il a aussi intégré des projets qui sont encore à l’étude sur la caserne
Rathelot et sur le futur quartier universitaire.
Sur le site des « Papéteries » un scénario de développement d’activités industrielles a été négocié entre les décideurs concernés
: l’Epadesa et la Ville de Nanterre. Un schéma viaire ainsi qu’un cahier des charges ont été produits et le potentiel du site a été
testé auprès d’opérateurs industriels intéressés.
Sur l’échangeur et sur la bande de terrain autour de l’A86 un projet de parc sportif d’échelle régionale a été développé
*Localisation Nanterre Bords de Seine (92) *Programme étude pré-opérationnelle pour le renouvellement urbain du quartier (papeteries, échangeur)
*Mission d’Urbanisme conception du plan masse *Concours lauréat novembre 2011
*Remise études mars 2013 *Surfaces 20 300 m² SDP
logements + 11 000 m² SDP équipement *Maître d’Ouvrage EPADESA *Paysagistes ATELIER DE L’ILE - BET VRD Infrastructure INGEROP Programmation urbaine FILIGRANE Programmation - Acousticien AVEL Acoustique
Asnières sur Seine
Gymnase et stade
G
énéralement, les équipements sportifs, grands consommateurs d’espace, dilatent les tissus urbains et présentent des
masses bâtis qui forment des obstacles importants à la vue et manquent souvent d’aménité.
Or, la ville centre a besoin de concentration, de spectacle et de civilité.
Les équipements sportifs du quartier renouvelé des Hauts d’Asnières, contribueront à la densification urbaine, offriront un spectacle qui donnera l’idée du dépassement de l’ordinaire et valoriseront les activités collectives. Les constructions (les tribunes du
stade et le gymnase) suivent les alignements le long des rues afin souligner les tracés urbains et de marquer une limite franche
entre l’espace privé et l’espace public.
La grande salle du gymnase est surélevée de manière à laisser les vues passer entre le boulevard de la Redoute et la partie nord
des Hauts d’Asnières. Placée en hauteur, elle fait office de signal urbain spectaculaire qui laisse voir les tribunes et le plateau
d’évolution depuis de multiples points dans la ville. Les joueurs et le public évoluent dans la ville d’Asnières, littéralement en
son sein. Placés en surplomb, ils profitent du panorama urbain et redécouvrent Asnières.
Les emmarchements donnant accès à la salle multisports sont de grande taille. Mais ils ne serviront que lors des matchs. La ville
ayant constamment besoin de spectacle, nous les avons transformés en gradins propres à accueillir des manifestations festives
qui peuvent s’ouvrir sur l’espace public : fête du 14 juillet, fête de la musique, fêtes de quartier, évènements promotionnels,
retransmission de manifestations sportives, etc.) . Face aux gradins se trouvent un grand écran de projection et un bar indispensables à un lieu accueillant et vivant spécialisé dans la retransmission des nombreux événements sportifs.
Un terrain de basket extérieur est ajouté au programme, il complète l’offre sportive.
Le front bâti sur le boulevard sera animé sur toute la longueur de l’opération de renouvellement urbain.
*Localisation Les Hauts d’Asnières, Asnières *Programme gymnase, stade, piste d’athlétisme, vestiaires *Concours lauréat Mars 2011 *Surfaces
4 160 m² SHON gymnase *Montant des travaux 11.40 M€ ht *Maître d’Ouvrage SEM 92 *BET Structures VP & Green Engineering - BET HQE RFR
Eléments - BET VRD ATPI Infra - Economiste MDETC - Eclairagiste 8’18’’ - BET Fluides INEX SAS
Tr o y e s
Médiathèque de l’Agglomération Troyenne
L
a bibliothèque de Troyes est située en retrait, derrière le parking d’un restaurant Mac Donald, au sein d’un environnement
bâti qui n’est pas valorisant. Telle que nous l’avons dessinée, la bibliothèque n’offre pas à proprement parler de façades.
Toute intention ou composition de façade renverrait à l’environnement bâti, créerait un vis-à-vis et entretiendrait la
conversation avec les voisins.
Pas de façades donc, ni devant, ni sur les côtés, ni à l’arrière. Rien qui fasse autorité par le biais des limites. La géométrie du
bâtiment reste incertaine et fuyante, d’autant que sont estompées les distinctions entre intérieur et extérieur, entre devant et
derrière, entre matière et couleur, entre écrit et construit. La bibliothèque de Troyes tient plus du phénomène que de l’œuvre
et elle gagne en ouverture, en générosité et en disponibilité.
La présence du bâtiment est constituée par la juxtaposition de très grands éléments disposés en bandes ou en nappes filantes.
Ces éléments sont : le faux plafond en résille dorée, le faux plafond du rez-de-chaussée, la façade bleue, la salle ancienne,
les magasins, l’escalier rose, le déambulatoire jaune, le texte, la mezzanine. Pour l’observateur, de tels dispositifs ne s’appréhendent pas d’un seul point de vue. La déambulation est nécessaire, au cours de laquelle s’acquièrent les impressions
d’accumulation et de profondeur qui servent de métaphore à la lecture. Tous ces éléments échappent à l’échelle commune de
l’architecture et la bibliothèque règle ainsi son rapport à la ville : elle est, par elle-même, un paysage urbain. Ce qui est si grand
risquant d’écraser, ces éléments sont engagés dans un jeu de couleurs. Leur impact devient relatif à une harmonie générale
qui est impondérable.
Enfin, ce qui pèse néanmoins et reste de lieux communs architecturaux est pondéré par l’utilisation d’une phrase inscrite au
rez-de-chaussée : c’est l’œuvre d’un artiste conceptuel américain, Lawrence Weiner. Elle utilise tous les moyens précités – la
taille, la profondeur, la couleur – et concurrence la première des prérogatives du bâtiment (sa taille) sans abuser de son propre
avantage (le sens) : la phrase est à la fois énigmatique et pertinente : « Ecrit dans le cœur des objets ». Elle est un contrepoint
à l’architecture de la bibliothèque et une confirmation de son ambition culturelle. Le sens de l’œuvre se réfère au rapport entre
l’écrit et les choses.
*Localisation 7, rue des Filles Dieu à Troyes (10) *Programme Bibliothèque Municipale à vocation Régionale *Concours 1997 *Travaux Juin 1999
- Décembre 2002 *Surface 11 000 m² *Montant des travaux 11.81 M€ ht *Maîtrise d’ouvrage Communauté d’Agglomération Troyenne *BET
Structure KHEPHREN Ingénierie - BET Fluides ALTO Ingénierie - Economiste HEXAGES - BET Façades VAN SANTEN & ASSOCIES - 1% Artistique
Lawrence WEINER - Conseil décoration Gary GLASER - Acousticien Jean-Paul LAMOUREUX - Eclairagiste SPEEG & ASSOCIES - BET Sécurtié CASSO
& CIE
Lisieux
E
Médiathèque
ntourée de constructions sévères, la médiathèque de Lisieux est située à l’articulation d’une rue et d’une place toutes
deux très animées par le commerce.
Les règles urbaines exigent une expression de toiture et la conservation d’un reste de chaussée romaine situé à 2,5m sous le
niveau du trottoir.
La médiathèque est conçue comme un pavillon.
Transparente et vide au rez-de-chaussée elle ne perturbe pas la continuité du tissu commercial et on y rentre comme dans une
boutique. D’autant qu’on aperçoit d’un coup d’œil ce qu’elle offre car la salle de lecture est placée en contrebas, au niveau de
la chaussée romaine. Du fait de ce décalage de niveau, on s’y trouve au cœur de la part la plus vivante de la ville en même
temps qu’en retrait, au calme.
La bibliothèque des enfants est située sous la toiture colorée qui est un contrepoint à la sévérité du contexte urbain.
*Localisation Place de la République à Lisieux (14) *Programme Médiathèque municipale *Concours 1999 *Travaux Octobre 2000 - Décembre
2001 *Surface 1 900 m² *Côut total de la construction 2.9 M€ ht *Maîtrise d’ouvrage Ville de Lisieux *BET tous corps d’état et Economiste
PROJETUD *Photographes Philippe Ruault et Michel Denoncé
Saint-Denis
Bâtiment Universitaire d’Enseignement et de Recherche
L
e bâtiment est implanté en limite du seul espace dégagé et planté restant dans l’enceinte actuelle de l’université, qui par
ailleurs est densément construite. Le programme comprend des amphithéâtres et des salles de cours, situés en rez-dechaussée et, en étage, des bureaux destinés aux enseignants et aux chercheurs.
Le bâtiment est conçu pour permettre la respiration du lieu. Ses formes ne s’imposent pas et la matière de ses façades adoucit
sa présence. Ses contours arrondis font glisser les vues et n’établissent pas de hiérarchies entre devant et derrière, entre façade
principale et petits côtés. L’espace tourne autour du bâtiment.
Les façades ne présentent pas de caractère définitif, leur surface est changeante. Elles sont constituées de deux peaux : à
l’extérieur un verre opalescent, à l’intérieur, 25cm en retrait, une surface réfléchissante faite d’une tôle inoxydable ou d’un
verre miroir. La lumière y joue constamment au cours de la journée et suivant la position du spectateur. Les effets de répétition
et de fragmentation causés par les percements des bureaux sont gommés. Le bâtiment est perçu dans sa globalité, tel un objet.
*Localisation Campus de Saint-Denis (93) *Programme Bâtiment d’enseignement et de recherche *Concours 2001 *Travaux Septembre 2003 Livraison Juin 2005 *Surface 6 800 m² SHON *Montant des travaux 7.14 M€ ht *Maîtrise d’ouvrage Université Paris 8 *BET Structure KHEPHREN
Ingénierie - BET Fluides ESPACE TEMPS - Economiste MDETC - BET Façades VAN SANTEN & ASSOCIES *Conseils décoration Gary GLASER
Montpellier
71 Logements en accession
L
’immeuble, situé dans les nouveaux quartiers de Montpellier, fait face au Lez et a pour vis-à-vis le futur Hôtel de Ville.
Le programme comprend 71 logements et des commerces au rez-de-chaussée.
Les règles urbaines imposent l’édification de pavillons sur le toit du corps de bâtiment.
Tous les logements sont traversants et bénéficient de terrasses ou de balcons d’une profondeur de 2,5 m.
La protection solaire est assurée par des stores ou par des panneaux coulissants, perforés en bois qui mettent les balcons à
l’abri du vent sans les assombrir.
*Localisation ZAC Port Marianne - Ilôt F1 à Montpellier (34) *Programme 71 logements en accession du T2 au T4 *Concours 2003 *Travaux
Décembre 2005 - Livraison Janvier 2008 *Surface SHAB 4 955 m² - SHON 6 231 m² logements – 1 139 m² SHON commerces *Montant des travaux
9.20 M€ ht *Maîtrise d’ouvrage ROXIM MANAGEMENT - Promoteur *Architectes d’execution ARTEBA
Gagny
55 L o g e m e n t s PLA
L
e bâtiment occupe tout le terrain qui lui est imparti, sans décrochement et sans articulation, afin d’exploiter au mieux la
constructibilité de la parcelle et de gagner des surfaces intérieures.
Chaque expression architecturale en façade correspond à un avantage en terme d’usage pour les logements : balcons, balconnets, terrasses, marquises, séparatifs, éclairage extérieur… Le bâtiment est monochrome, blanc. Il est d’aspect uniformément
brillant. Le rapport plein / percements est important (45% de percements). Tous les logements sont traversants ou profitent
de deux orientations.
Tous les logements possèdent un balcon ou une terrasse. Trente logements bénéficient d’une pièce supplémentaire, d’une surface de 7 m². C’est une surface annexe pondérée à 50 % dans le cadre de la réglementation sur le calcul des loyers. Cet espace
supplémentaire ne correspond pas à une augmentation du prix de la construction ; il est rendu économiquement possible grâce
à la simplification de la géométrie du bâtiment.
La pièce supplémentaire permet d’augmenter les surfaces standard de 10% à 15%. Elle est placée dans le prolongement du
séjour et en contiguïté avec la cuisine. La possibilité est laissée au locataire d’ouvrir la cloison qui sépare la pièce supplémentaire
de la cuisine pour profiter d’une cuisine de 18 m².
Les cages d’ascenseur distribuent deux logements par niveau, les paliers sont quasiment privatisés. Les logements du rez-dechaussée bénéficient de deux terrasses, à l’Est et à l’Ouest.
Initialement les façades étaient ornées d’un motif peint.
*Localisation Z.A.C. Jean Bouin à Gagny (93) *Programme T1: 32.98 m² 2 logements; T2: 48.49 m² 12 logements; T3: 63.97 m² 28 logements; T4:
76.16 m² 13 logements *Travaux Février 1997 - Novembre 1998 *Surface 3 600 m² SHON *Montant des travaux 2.59 M€ ht *Maîtrise d’ouvrage
Travail & Propriété, MO déléguée: SCIC.AMO *BET tous corps d’état et économiste SEREQUIP *Photographe Stéphan Lucas
Rungis
Bibliothèque municipale
L
a bibliothèque de Rungis est aménagée dans une halle existante. Le principal atout du lieu est le grand volume
qui peut être dégagé sous la couverture de la halle.
A ce grand espace, nous faisons correspondre un objet qui en prend la mesure exacte.
Cet objet forme la mezzanine qui accueille l’espace documentaire sur 200 m². La mezzanine ne fait pas référence au
monde de la construction afin de ne pas brouiller la lecture de la halle. Son registre est celui du mobilier : elle est
traitée comme un meuble de grande échelle, revêtu d’une coque polyester et abrité au plus juste par la vaste toiture.
*Localisation Place du Général de Gaulle à Rungis (94) *Programme Réhabilitation d’un marché couvert en bibliothèque *Concours 1996 *Travaux
Octobre 1997 - Livraison Mars 1999 *Surface 1 200 m² *Montant des travaux 1.14 M€ ht *Maîtrise d’ouvrage Ville de Rungis *BET tous corps
d’état et Economiste CEREB *Photographe Stéphan Lucas
Orléans
Médiathéque
L
a médiathèque est placée à une cassure du tracé des anciens mails d’Orléans. Sa forme générale lui permet à
la fois de constituer un fond de perspective aux boulevards et d’assurer la continuité des constructions qui les
bordent.
La façade de la médiathèque se développe sans constituer de façade pignon. Elle gagne ainsi en impact et sa stature
s’impose malgré les fortes présences d’une banale tour d’habitation, d’une triste église et de l’agitation de la RN 20.
Une médiathèque est un lieu où les individus trouvent par eux-mêmes les moyens d’élargir leur connaissances. Le
bâtiment veut donner une idée de ce processus. Processus qui ne peut s’engager sans que l’utilisateur montre de
la curiosité. Alors, il devra procéder par étapes, un domaine de connaissance en induisant un autre. Au principe de
cheminement intellectuel correspond celui du cheminement architectural : chaque espace fonctionnel donné par le
programme (salle de prêt, salle de lecture, périodiques, cafétéria…) est singularisé par des moyens très simples :
symétrie du plan, orientation, monochromie.
Chaque espace est considéré comme une pièce. Il y a autant de pièces que d’éléments de programme. Elles sont
emboîtées les unes dans les autres selon des rapports dynamiques. On doit sentir que chaque pièce possède sa raison
d’être en même temps qu’elle intègre la présence de ses voisines immédiates. De leur assemblage, dont rien ne peut
être ajouté ni retranché, il résulte une forme simple, fédératrice : celle de la masse principale du bâtiment. Sa lecture
n’est pas univoque : les pièces, rebelles, saillent et donnent à l’ensemble sa dimension monumentale.
*Localisation Place Gambetta à Orléans (45) *Programme RDC: acceuil, hall, exposition, auditorium, salle de prêt, périodiques, cafétéria - R + 1:
salles de consultation - R + 2: section jeunesse - R + 3: vidéo et discothèque - R - 1 et R - 2: magasins *Concours 1990 *Travaux Janvier 1992 livraison Janvier 1994 *Surface 8 000 m² SHON, 6 025 m² SU *Montant des travaux 8.92 M€ ht ( avec mobilier ) *Maîtrise d’ouvrage Ville d’Orléans
*BET tous corps d’état et Economiste GII *Photographe Michel Denoncé
Paris
P
Siège du journal «Le MONDE»
our le siège du Journal « Le Monde », il fallait une architecture à sa mesure.
La géométrie des façades et le traitement de la lumière cherchent à exprimer deux idées. D’une part, « Le
Monde » est un journal de référence, une institution. D’autre part, dans sa présentation, le journal est plus
préoccupé par le contenu que par la forme.
Lier en une seule courbe le pied et le couronnement du bâtiment, permet d’utiliser au maximum les 22 mètres de
gabarit autorisé, sans casser la façade en une partie verticale et une partie en retrait comme l’exige la réglementation
urbaine. Ainsi, l’édifice se distingue par sa stature dans une rue étroite. Les deux courbes des façades sur les deux
rues, fonctionnent ensemble et engendrent un volume qui devient l’expression du contenu.
L’idée du contenu est exprimée par la lumière. La nuit, le hall de la rue Falguière s’emplit de lumière bleue. Le jour,
la lumière est reflétée par la texture de microbilles de verre des murs jaunes et par les éclats vitrés du sol. Seul trois
objets métallisés semblent flotter dans cet espace : un comptoir en serpentin, un escalator et six parallélépipèdes
accrochés en ligne sous le plafond. Ils contiennent la documentation du « Monde ».
Au débouché de l’escalator se trouve le patio central. Cubique, il est le carrefour des cinq plateaux de la rédaction. Ses
six faces sont vitrées : sa couverture est une verrière, ses parois sont des cloisons transparentes, un mur est construit
en pavés de verre, son sol est en dalles de verre dépoli.
*Localisation 13 - 15 rue Falguière à Paris 15éme *Programme RDC: Bureaux paysagers et centre de documentation *Concours 1987 *Travaux
Juin 1988 - livraison Mars 1990 *Surface 7 000 m² *Montant des travaux 11.74 M€ ht *Maîtrise d’ouvrage A.C.T.I.M.O *BET tous corps d’état
et Economiste SERAU *Photographe Georges Fessy
Exposition Prouvé
P
our exposer Prouvé, nous avons choisi un vocabulaire resserré : un seul matériau, le plexiglas, un seul type d’assemblage, le collage.
Ce sont de purs produits de réactions chimiques quand Prouvé pliait et assemblait mécaniquement les tôles.Les dispositifs
d’exposition, cimaises et tables sont modernes et sans affect : blancs transparents, lumineux et bien rangés.
*Localisation 21 boulevard Morland – Paris IV°*Programme présentation de l’œuvre de Jean Prouvé *Concours 1997 *Travaux mai 2001 *Surface
600 m² SHON*Montant des travaux 0.15 M€ ht *Maîtrise d’ouvrage Pavillon de l’Arsenal de Paris
Concours
Asnières-sur-Seine
Construction d’un immeuble de bureaux
A
vant tout le bâtiment tire sa force de sa masse et de son homogénéité. Il exploite toute la hauteur autorisée et toute la
surface de la parcelle. Il se présente sous la forme d’un étagement de bandes vitrées sur allège.
Sa qualité architecturale vient du fait que sa « normalité » est tempérée par la diversité de traitements des façades.
Il s’agit là d’exprimer qu’une diversité d’ambiance est possible au sein d’un tout.
Les différences sont subtiles. Elles sont obtenues à partir des variations offertes dans les catalogues de menuiseries des grands
gammistes. La trame de 1,35m restant maintenue. Ce qui change, par séquences d’environ une vingtaine de mètres, ce sont
le calepinage des menuiseries, le traitement des allèges, les teintes des vitrages (prises dans le catalogue d’un même fabricant
et à performances équivalentes), les aplombs (légers débords, légers retraits, balcons étroits).
Une seule façade ne connait pas de changement, c’est celle, au sud, qui constitue l’arrière plan de la station de métro. Elle est
équipée de balcons filants qui supportent des bacs plantés. Dans le contexte difficile qui est le sien, elle tire sa force de son
unité.
Les façades de la station de métro sont habillées par une vêture en tôle inox. Ce parement est texturé de façon à empêcher
les graffitis et l’apposition d’affiches. En partie basse, sur 2,5m, la tôle est contrecollée sur un support rigide afin de résister
aux chocs.
Les lettres formant le mot sont en tôle d’aluminium mat, leur structure est en acier
*Localisation ilot B à Asnières-sur-Seine (92) *Programme bureaux et commerces à rez-de-chaussée *Concours Octobre 2012 *Surface SHON
14 600 m² bureaux + 850 m² commerces *Coût prévisionnel des travaux 27 M€ ht *Maîtrise d’ouvrage VINCI Construction
Boulogne-Billancourt
Construction d’un immeuble de bureaux
D
ans les étages supérieurs, les façades sont constituées par des châssis aluminium vitrés posés sur allège. Un châssis
sur deux est ouvrant, sur une trame de 67,5cm.
Un « filtre » posé à 20cm environ devant cette façade courante assure la protection solaire extérieure. Ce dispositif
constitue la plus grande part visible du bâtiment, qui se distingue par la simplicité de ses lignes.
Des verticales règlent les façades et leur donnent une dynamique. Pour l’observateur qui perçoit le bâtiment selon des fuyantes,
ces traits verticaux s’accumulent et créent un effet visuel qui variera subtilement selon ses déplacements et selon la lumière.
Des lames horizontales placées entre ces montants contribuent par leur accumulation à cet effet. Leur découpe est en partie
courbe.
L’ensemble forme une matière poreuse dont les effets ne s’épuisent pas, malgré que les procédés soient simples, efficaces pour
ce qui est de la protection solaire, et que les lignes soient épurées.
Ce filtre brise-soleil est percé régulièrement afin de laisser passer des vues directes depuis l’intérieur. La présence du filtre ne
gêne pas les vues des occupants sur l’extérieur.
La protection solaire concerne autant les parties vitrées que les parties opaques afin que le bâtiment stocke le moins possible
de chaleur. Le filtre est en aluminium, son inertie thermique est faible.
Au droit des parties vitrées, la protection solaire est complétée par un store anti-éblouissement placé à l’intérieur.
Les montants, les lames du filtre, comme la vêture des allèges sont en aluminium thermolaqué.
Les deux volumes supérieurs du bâtiment sont différenciés par des variations légères dans leur teinte et dans le dessin des
lames et des montants.
En façade nord la façade filtre est interrompue.
Au rez-de-chaussée et au premier étage, les façades sont constituées par des éléments verticaux opaques, en tôle d’aluminium
thermolaqué, qui alternent avec des parties vitrées. Celles-ci comprennent une allège au premier étage, faite en panneau vitré
opaque type « emalit ». Une sérigraphie dégradée sur les vitrages gomme l’effet de bande horizontale produit par cette allège.
Pour l’observateur dans la rue ou dans le parc, l’effet de transparence en rez-de-chaussée sera important, du fait de la présence
de grands locaux à ce niveau et d’une hauteur généreuse sous-plafond.
La protection solaire est assurée par les performances des vitrages, légèrement teintés et par des stores intérieurs.
*Localisation
ilot A à Boulogne-Billancourt (92)
*Programme bureaux, restaurant inter-entreprise et espace showroom
*Surface 8 800 m² SHON *Coût prévisionnel des travaux 18.50 M€ ht *Maîtrise d’ouvrage KAUFMAN & BROAD
*Concours Mai 2012
Paris
Construction et extension du Campus Jourdan
L
e bâtiment abritera les fonctions d’enseignement et de recherche de l’Ecole Normale Supérieure et de la Paris School of
Economy. Il s’appréciera suivant deux échelles. Celle du quartier universitaire qui est composé de grandes constructions
détachées les unes des autres et régulièrement réparties au sein d’un vaste espace vert. Celle, plus modeste, du campus
Jourdan, aujourd’hui caractérisé par un rapport équilibré entre un jardin de moyenne dimension et des constructions basses.
Dans ces deux cas les rapports heureux entre les constructions et les plantations permettent d’établir des modèles convaincants
de campus urbain.
La nouvelle construction totalise 11 500 m². Elle peut alors prétendre correspondre avec ses imposants voisins universitaires
et renforcer le caractère si particulier du quartier universitaire. Elle le fera pleinement à la condition qu’elle trouve sur son
site les moyens d’établir des rapports avec les espaces plantés qui soient à sa mesure. Vue l’échelle du campus Jourdan, il lui
faudra repenser ces correspondances. C’est bien le problème : les 11 500m² viennent à la place de 2.380m² de constructions
existantes. Cet accroissement de 4,8 de la masse bâtie risque de rompre l’équilibre du campus Jourdan.
Nous proposons pour résoudre cette difficulté de nous en tenir à l’intitulé du concours qui formule clairement l’enjeu : il réclame
la « construction et l’extension du campus Jourdan ». Si la construction concerne évidemment les 11.500m² du programme,
l’extension du campus suppose l’augmentation des surfaces libres de constructions. C’est-à-dire à la création de sols extérieurs.
Sur le terrain limité qui est le notre, cette extension conduit logiquement à l’édification de terrasses étagées et plantées. C’est
explicitement ce qui nous est demandé. Voici donc le bâtiment : placé sur pilotis il dégage les vues au sol grâce à des transparences, et ménage une bande plantée le long de la rue de la Tombe-Issoire qui forme à l’ouest la limite plantée du campus. Dans
les étages il présente une série de très grandes terrasses plantées et raccordées entre elles. La plus importante d’entre elle est
placée au niveau de la canopée des arbres d’alignement du boulevard Jourdan dont elle prolonge la ligne.
Ces terrasses constituent un accroissement du sol de plus de 1 700 m² qui sera propice à la promenade, à la réflexion, aux
rencontres et à la détente. Comme c’est le cas actuellement, personne n’aura plus d’un niveau à descendre pour accéder à un
espace extérieur. L’imbrication des terrasses et du bâtiment parce qu’elle est faite d’éléments de grande taille, réussit à former
un dispositif urbain qui réactualise l’idée du campus.
*Localisation en bordure du boulevard Jourdan, a l’angle de la rue de La Tombe Issoire Paris 14ème *Programme bâtiment pour deux écoles :
Ecole Normale Supérieure et PSE (Paris School of Economy) *Concours Mai 2011 *Surface 11 500 m² *Coût prévisionnel des travaux 27 M€ ht
*Maîtrise d’ouvrage AERP *BET Structure KHEPHREN Ingénierie – BET Fluides ESPACE TEMPS – Economiste MDETC – BET HQE RFR Eléments
Plan RDC
Plan R - 1
Paris
Immeuble industriel
L
’immeuble, qui accueille des activités productives, a pour voisins immédiats deux témoignages du passé industriel du
quartier : la SUDAC avec sa cheminée, et les arcades soutenant les voies ferrées de la petite ceinture. A ces exemples
proches s’ajoutent le « Frigo », les bâtiments conservés des Grands Moulins de Paris et, dans un registre similaire,
l’immeuble Berlier.
Ces édifices, faits de grandes masses simples, peu articulées et jouant sur la répétition, donnent son échelle au site et évoquent
l’industrie, ou plutôt l’industrieux.
Notre bâtiment exploite le même registre architectural : Il est simple et direct parce qu’il se réfère au monde du travail : à
celui du passé industrieux comme aux activités productives contemporaines. C’est donc un bâtiment pragmatique : il s’impose
par son volume et grâce à son procédé constructif. Ce procédé, sur lequel repose l’expression architecturale, ne concerne pas
la structure du bâtiment. Celle ci est trop dépendantes de contraintes diverses (franchissement des voies, porte à faux, différence de niveaux) qui, si elles avaient motivé le registre architectural, auraient produit un bâtiment hétéroclite ou inutilement
héroïque.
Nous avons préféré suivre l’esprit du cahier des prescriptions urbaines et architecturales qui nous a été remis : « à terme, ce
bâtiment devrait apparaître, non pas comme le résultat des contraintes techniques, mais au contraire, comme un exemple
d’intégration harmonieuse des complexités techniques et topographiques du site » (p.25). Le bâtiment cherche donc cette
harmonie, ou plus modestement une cohérence. Elle la devra au procédé constructif de son enveloppe.
Il s’agit d’un élément constitué d’une tôle d’aluminium perforée et rendue rigide par bombement. Répété et décliné sur les
quatre façades, en fonction des différents cas d’ouvertures, il fait office de vêture et de brise-soleil.
*Localisation rue Antoine de Baïf – ZAC Paris Rive Gauche - Paris 13ème *Programme hôtel d’entreprise, pépinière d’entreprises, commerces
*Concours Février 2010 *Surface 10 800 m² *Coût prévisionnel des travaux 23 M€ ht *Maîtrise d’ouvrage SEMAPA *BET tous corps d’état
SNC LAVALIN SAS - Economiste AEI - Acousticien CAPRI Acoustique
Béziers
Palais de Justice
L
a Justice est réputée rigoureuse et digne.
Si l’architecture d’un Palais de Justice veut exprimer ces qualités, elle se gardera de la surenchère et du drame. C’est à la
Justice de décider du poids dont il convient de peser. Le bâtiment qui lui correspond, et qui sans doute peut l’aider, restera
en retrait en cultivant une part de neutralité et offrira des lieux sereins.
Le Palais de Justice que nous présentons est apaisant ; s’il a pour ambition d’inspirer rigueur et dignité, il ne cherche pas pour
autant à impressionner ou à oppresser.
Depuis l’extérieur, le bâtiment se présente d’abord sous l’aspect d’une enceinte régulière qui protège l’intérieur des vues et
du soleil. Cette enceinte protectrice est poreuse : elle laisse passer la lumière. Ainsi elle est allégée et s’apparente à un filtre.
Entre cette clôture subtile et les locaux du Palais de Justice un espace extérieur est ménagé qui court sur toute la périphérie
de la construction. Lumineux, épuré, pacifié, il donnera notamment sa respiration aux salles d’audiences qui y trouveront un
débouché visuel propre à inspirer la sérénité. La salle des pas perdus est conçue suivant le même principe : elle est enveloppée
par un espace intermédiaire au sein duquel joue la lumière naturelle qui est filtrée.
La qualité spatiale des salles d’audiences et de la salle des pas perdus dépend du traitement de la lumière. Elle est ici un
moyen d’expression architectural à part entière. Elle ne vient pas d’en haut et n’accuse pas les contrastes, elle ne cherche ni à
dramatiser, ni à sacraliser. Elle veut rendre les choses claires, au propre comme au figuré. Dans les salles d’audience, comme
dans la salle des pas perdus elle est mesurée et vient de toute part : elle gomme les aspérités, adoucit les lieux, neutralise et
décongestionne.
Le bâtiment peut être décrit comme une série d’enveloppes successives. Elles sont construites à partir de revêtements d’aluminium perforés qui constituent des filtres : la lumière passe, les vues sur l’environnement proche sont empêchées.
*Localisation ZAC de l’Hours à Béziers (34) *Programme bâtiment regroupant : le tribunal de grande instance, le tribunal d’instance, le tribunal
de commerce et le conseil de prud’hommes *Concours Mai 2011 *Surface 4 500 m² *Coût prévisionnel des travaux 13.10 M€ ht *Maîtrise
d’ouvrage APIJ *BET Structure KHEPHREN Ingénierie – BET Fluides ESPACE TEMPS – Economiste Jean-Claude DRAUART – BET HQE RFR Eléments
Angoulème
médiathèque d’agglomération du Grand Angoulème
P
lacée au milieu de l’agglomération, la médiathèque est isolée du centre par la coupure des voies ferrées et par 60m. de
dénivelé qui la séparent de la ville haute. Elle est d’autant plus seule que le tissu urbain qui est appelé à se développer
alentour ne suffira pas à générer un flux de public propre à lui fournir son énergie.
Malgré cela la médiathèque est en position de jouer un rôle historique : recoller la ville haute et la ville basse.
Elle est un pivot urbain. Elle adopte la forme d’un cylindre afin de ne tourner le dos à personne. Le nouveau quartier ne se
retrouve pas derrière une médiathèque qui présenterait ses hommages à la ville haute.
Une nouvelle passerelle construite au dessus des voies ferrées aboutit sur la médiathèque. Voici reconstituée une figure urbaine
canonique : un équipement au bout d’une voie. La médiathèque paraît ainsi fermement ancrée dans la ville. D’autant que la
passerelle devenant rampe, elle s’enroule autour du bâtiment. Les sols de la ville haute et de la ville basse se trouvent reliés.
La passerelle, très fréquentée, est le cordon ombilical de la médiathèque, elle lui apporte la part d’énergie qui lui manque.
Le dernier niveau de la médiathèque, au débouché de la passerelle et de la rampe, est calé à une altimétrie proche du niveau
médian des villes hautes et basses. En ce point focal de l’espace urbain, se trouve une place suspendue : le forum. Y seront
organisés projections, débats et concerts.
Un équipement culturel qui prend une telle importance dans la fabrique urbaine est porté à dépasser ses fonctions premières
en accueillant d’autres énergies que celles contenues dans son programme. Ces autres énergies, c’est le tissu associatif qui
peut les lui fournir quand il assure des missions de formation et d’animation culturelle. La forum sera en partie géré par des
associations et au rez-de-chaussée, au contact du hall, sont réservés des locaux destinés à des associations dont les actions
prolongent les missions de la médiathèque.
Ces extensions de programme sont rendues essentielles du fait des changements dans les modes de consommation culturelle.
Les nouveaux équipements culturels, et les médiathèques plus qu’aucun autre, doivent apprendre à composer avec le tissu
associatif.
Les différents espaces intérieurs s’enchaînent sans discontinuité pour conduire le public, dans une même promenade du niveau
haut au niveau bas. Ici l’entrée se fait indifféremment par le haut ou par le bas. Monter n’oblige pas à redescendre, il n’y a ni
cul de sac ni hiérarchie entre les niveaux.
Trois grandes salles de consultation sont réparties en éventail au sein d’un même espace. Etagées, elles présentent de petites
différences de niveau qui ne contredisent pas l’effet de continuité quand de vastes rampes et de grands emmarchements les
relient. Ces gradins sont occupés par des postes de lectures multimédia.
*Localisation
expositions,
quartier
actualités,
de
L’Houmeau,
locaux
associatifs
Angoulême
*Concours
(16)
Octobre
*Programme
2009
*Surface
salles
5600
de
m²
lecture,
SHON
cafétéria,
*Montant
salle
des
de
travaux
spectacles,
12M€
ht
*Maîtrise d’ouvrage Communauté d’Agglomération du Grand Angoulême *BET Structure KHEPHREN Ingénierie - BET Fluides ESPACE TEMPS - Economiste M. DRAUART - Acousticien AVEL Acoustique - BET HQE Agence F. BOUTTE - Signalétique L’EPICERIE
Carcassonne
Médiathèque d’agglomération du Carcassonnais
L
e site, entre ville et campagne, est ouvert. La médiathèque a pour vis-à-vis une école d’art nouvellement construite, un
rond-point « paysagé » de 50 m de diamètre et un reste de campagne.
La médiathèque fera collaborer les éléments constitutifs de ce lieu périphérique qui sont si peu cohérents.
La médiathèque entre dans le jeu du rond-point. Comme lui, elle ponctue le paysage et elle ne gêne pas la circulation de l’espace
naturel (c’est le rôle d’un rond-point de ne pas interrompre la circulation). Ce qui reste de campagne n’est pas encombré par la
médiathèque. Au contraire, la nature saute sur le bâtiment, elle s’architecture.
La présence du bâtiment est incertaine : il paraît inachevé. Certes, il est impressionnant, mais il est tellement bas qu’il
ressemble à une ancienne fortification que la végétation aurait envahie. Si le bâtiment est bas, c’est que la médiathèque ne
veut pas entretenir une concurrence esthétique avec l’école d’art qui adopte une architecture « néomoderne » de bonne facture,
solidement ancrée dans le sol et s’imposant face au reste de nature. La médiathèque, quant à elle, forme un nouveau sol et
se mélange avec la nature. Les principes inversés de ces deux bâtiments correspondent : la médiathèque passe pour le parc
architecturé de l’école d’art ; en contrepartie, l’école d’art sert de fond de scène à la médiathèque.
L’emplacement de la médiathèque, hors du centre-ville, résulte d’une décision politique : la périphérie urbaine est pauvre en
équipements culturels mais elle reste ouverte, neuve et la part de nature qui y reste est considérée comme un atout. À charge
pour la médiathèque isolée de trouver le moyen d’attirer son public en lui offrant des avantages qui le séduisent.
La demande politique, implicite, peut être formulée ainsi : il s’agit de donner la possibilité de lire dans un milieu ouvert rendu
heureux par la nature. Cette demande implicite, nous l’avons rendue explicite et nous l’avons radicalisée.
La médiathèque permet de lire dans la nature, littéralement, dans son sein, in utero.
La partie publique de la médiathèque se trouve, en rez-de-chaussée, directement en contact avec le paysage alentour. La
couverture de ce vaste espace est assurée par un réseau d’éléments linéaires en béton qui forment des grands bacs. Ceux-ci
sont remplis de terre et plantés de bambous. Des verrières posées entre les éléments de béton donnent à voir les plantations
depuis le sol. Les verrières sont totalement protégées du rayonnement solaire direct. La lumière, diffuse, est partout contrôlée.
Le public se trouve sous les frondaisons, à la fois dans la nature renversée et dans la ville.
*Localisation rue André le Notre à Carcassonne (11) *Programme salles de lecture, expositions *Concours Septembre 2009 *Surface 6 000 m²
SHON *Montant des travaux 8.835 M€ ht *Maîtrise d’ouvrage Communauté d’Agglomération du Carcassonnais *BET tous corps d’état, HQE et
économistes IOSIS SUD OUES - Acousticien AVEL Acoustique
Paris
Conservatoire municipal du 17ème arrondissement
L
e conservatoire de musique est situé à l’aplomb du périphérique, là où la ville se distend, là où l’horizon se retrouve.
L’endroit évoque la liberté, la disponibilité, une forme d’optimisme ; mais aussi le relâchement, la désaffection et la violence exercée par la constance du bruit.
Pour les élèves du conservatoire, attentifs aux moindres sons, la pression est extrême.
Le conservatoire, pour entretenir la respiration du lieu ne veut pas interrompre la ligne de l’horizon. Aussi, il veut se concilier la
dureté du lieu. S’il s’attache au bâtiment voisin, bientôt construit sur la parcelle contiguë, il présentera un front bâti qui bloquera
la circulation de l’espace. Il se place donc à distance de celui-ci et suivant les règles urbaines il est forcé de s’inscrire sous une
ligne biaise (à 45°) attachée à la limite de propriété. Un grand panneau penché à 45° matérialise cette ligne réglementaire. Il
abrite du soleil la façade sud et protège la placette qui occupe l’espace libre dégagé entre le conservatoire et son voisin. C’est
la cour d’entrée, on y oublie la ville distendue et bruyante.
Ce plan biais supporte 480 m² de panneaux solaires orientés plein sud. Il offre une expression spectaculaire à la politique de
la ville de Paris en matière d’énergies renouvelables.
L’architecture du conservatoire s’inspire d’éléments visuels qui donnent sa force poétique au boulevard périphérique : signes
multicolores, énormes sigles lumineux, grands panneaux de circulation et immenses surfaces publicitaires.
Les éléments architecturaux que le conservatoire tire de cet environnement, ce sont deux panneaux vitrés colorés et protubérants derrière lesquels se trouvent les salles de danse et la grande salle dédiée à l’art lyrique.
Ce sont aussi, au bout d’une poutre plantée en façade sud, deux personnages en néon qui s’allument alternativement.
L’un joue du violon, l’autre danse. La musique et la danse sont des moyens éprouvés pour exorciser la peur de la solitude et la
violence de l’environnement.
À l’intérieur, les studios de répétition sont isolés les uns des autres et détachés des façades. L’étanchéité acoustique des studios
n’étant pas parfaite, chacun laisse passer un petit peu des activités musicales s’y déroulant. La circulation dans le bâtiment s’en
trouve sonorisée, sans que les divers studios aient à souffrir de ces légères fuites sonores.
Le bâtiment bourdonne, il est vivant.
*Localisation 220-222 rue de Courcelles - Paris 17ème (75) *Programme conservatoire *Concours Mai 2008 *Surface 5 074 m² SHON *Montant
des travaux 13.40 M€ ht *Maîtrise d’ouvrage Ville de Paris *BET Structure KHEPHREN Ingénierie - BET Fluides ESPACE TEMPS - Economiste
M. DRAUART - Acousticien AVEL Acoustique
Clermont-Ferrand
Bibliothéque Communautaire et InterUniversitaire
L
a Bibliothèque de Clermont-Ferrand est à la fois bibliothèque universitaire et médiathèque. Deux publics, deux collections
y sont rassemblés dont les besoins et les « cultures » ne correspondent pas toujours. Ce bâtiment de grande taille doit
aussi s’accommoder des restes d’une ancienne gare routière placés en premier plan sur le boulevard. De quelle cohé-
rence, de quelle intelligence l’architecture de la bibliothèque peut-elle procéder?
C’est par sa taille qu’elle abordera cette question. Elle est très grande, la plus grande de France (hors TGB) et se trouve à même
de donner corps à l’ambition encyclopédique qui fonde toute bibliothèque d’importance. La jouissance tirée d’un tel équipement
tient à la perception (réelle ou virtuelle) que l’on a de l’ampleur de son projet intellectuel, de l’accumulation des documents qu’il
recèle, du nombre de personnes qui s’y trouvent rassemblées et forment une communauté provisoire.
La bibliothèque est un processus non fini et à Clermont-Ferrand ses espaces veulent s’affranchir des limites, par le biais de
voûtes. La forme de voûte exprime généralement le pouvoir de l’esprit, les puissances célestes, l’infini... Elle exalte et rapetisse
à la fois : traditionnellement, les grands esprits s’y trouvent représentés (par des fresques) alors que le commun, impressionné,
reste au sol.
Ici le public évolue dans des voûtes impressionnantes qui sont emboîtées ; il les touche, elles sont à sa mesure et expriment
le projet de grande bibliothèque.
Le commun et l’ambition spirituelle, le corps et l’esprit se trouvent réconciliés dans des espaces sans fin qui n’écrasent pas
l’individu mais au contraire le stimule.
*Localisation boulevard François Mitterrand à Clermont-Ferrand (63) *Programme Bibliothèque Communautaire et InterUniversitaire *Concours
2004 *Livraison 2010 *Surface 25 000 m² *Montant des travaux 41 M€ ht *Maîtrise d’ouvrage Clermont Communauté *BET tous corps d’état
SFICA - Economiste MDETC - BET HQE ETAMINE - BET Façades VAN SANTEN & ASSOCIES - Acousticien CAPRI Acoustique - BET Sécurité CASSO&
CIE
Paris
«Carreau» des Halles
N
otre projet de « Carreau des Halles » est une pièce urbaine d’un type nouveau. Une invention qui répond aux problèmes
très complexes posés à l’occasion de cette consultation.
C’est avant tout un lieu actif conçu pour que les populations du centre et celles de la périphérie s’y rencontrent, déambulent et s’y divertissent sans gêner les habitants du quartier.
Il constitue un accès majeur à Paris en ce qu’il offre immédiatement le meilleur de l’expérience métropolitaine : la grande taille,
la concentration des activités, l’expression de la nouveauté. Néanmoins, il réussit à concilier cette dimension capitale avec celle
d’un équipement de quartier.
Situé entre un parc contemporain et la ville dense, suractive, il en est le croisement. Il tient du premier sa géométrie souple,
quasi naturelle et du second sa concentration d’activités.
Architecturalement, il constitue un milieu continu, le sol et les cloisons procédant d’un même principe. C’est un lieu unitaire qui
harmonise un site particulièrement complexe et un programme très divers.
Le terrain d’assise du projet est fractionné et plein d’obstacles. Nous lui substituons un nouveau sol qui constitue une surface
continue, une unité claire. Les limites du site s’y lisent dans leurs plus grandes dimensions, sans rencontrer d’obstacle. C’est
la « nappe ».
La nappe est reliée en de multiples points au sol et aux sous-sols de la ville. Le plan de la nappe reprend la forme carrée du
« carreau des Halles », mais en restituant l’alignement des rues elle sait aussi ménager des dilatations au droit de l’espace
public.
La nappe est activée par des pratiques culturelles et de loisirs. Les cloisons courbes qui séparent les activités de l’espace
public procèdent de la même géométrie que celle de la nappe. Leur combinaison crée un milieu homogène et dynamique qui
en réussissant à s’accommoder des complexités du site et des programmes confère une grande unité au Carreau des Halles.
Ce lieu / paysage est toujours changeant du fait du tracé des courbes et du mélange subtil des couleurs. Il est couvert, on s’y
trouve à l’abri et au contact du panorama urbain. La couverture est percée d’une grande trémie et d’une multitude de verrières
et de deux grandes toitures transparentes mobiles qui seront ouvertes de mai à octobre. 5 000 m² de cellules photovoltaïques
complètent l’ensemble.
La sous-face de la toiture absorbe le bruit émis dans l’espace public. C’est donc un lieu acoustiquement confortable qui la nuit
ne produira pas nuisances sonores pour le voisinage. Les locaux à forte production sonore (salle de concert, salle de musiques
actuelles) sont isolés par des triples cloisons vitrées. Ils sont transparents et totalement étanches.
*Localisation Paris 1er (75) *Programme Commerces, loisirs, cafés, auditorium, conservatoire de musique et de danse, pôles amateurs... *Concours
Mai 2007 *Surface 19 500 m² SHON *Montant des travaux 115 M€ ht *Maîtrise d’ouvrage Ville de Paris *BET tous corps d’état et Economiste
TECHNIP TPS
Tanger
Gare maritime de Tanger Med
D
ès l’abord le paysage splendide s’impose, où la mer butte sur les formes sculpturales d’une topographie remodelée par
d’immenses infrastructures.
Afin de s’imposer au sein de cette magnifique dramaturgie où se mesurent l’eau, le relief et l’ingéniosité humaine, la gare maritime devra recomposer à son avantage les rapports qu’entretiennent ces trois éléments.
Cette nouvelle combinaison se manifestera immédiatement, à l’instar du paysage.
Quelles sont les relations d’évidence entre la gare et les trois composantes du grand paysage ?
La gare maritime est en eau, au propre comme au figuré :
Au propre : sa toiture, sa première façade, est constituée par un plan d’eau d’une taille telle (15.000m²) qu’elle se confond avec
l’horizon marin. Cet horizon capturé c’est là où l’on va, c’est là d’où l’on vient.
Au figuré : l’intérieur de la gare est rendu liquide par le jeu de l’éclairage naturel qui s’anime subtilement au contact de l’eau.
Le rayonnement solaire est filtré par le plan d’eau qui recouvre les verrières en toiture, ou bien il est réfléchi par les bassins
situés à la périphérie de la gare.
La gare maritime constitue une marche naturelle entre le relief et le niveau de la mer :
Elle est posée sur le relief et s’adapte à ses déclivités.
La gare maritime intensifie les infrastructures existantes :
Elle concentre et abrite les réseaux ferrés et routiers dans une seule entité : elle condense les flux.
La gare ferroviaire est enveloppée. Un train pénétrant dans une enveloppe lumineuse, c’est une expérience qui est fondatrice
de l’architecture ferroviaire.
La gare routière (taxis, bus, voiture particulière) est abritée. De la même manière les navettes se glissent sous la masse de la
gare maritime.
Il n’y a pas de gare sans la présence scénarisée des machines.
*Localisation Tanger MAROC *Programme Gare maritime*Concours 2007 *Surface 9 114 m² SHON *Montant des travaux 9 M€ ht *Maîtrise
d’ouvrage TMSA *Architectes associés Bohsina architectes associés
Boulogne
Immeuble de bureaux
L
’architecture des immeubles de bureaux repose généralement sur une esthétique de l’abstraction qui communique l’idée
d’une certaine distance, d’une part de froideur.
Notre bâtiment est conçu à partir de conventions propres aux immeubles de bureaux et du léger détournement de ces conventions. Il aborde, sans en avoir l’air, la question de la séduction par le biais de l’ornement et de la sensualité.
Les façades sont constituées par les trames habituelles aux édifices tertiaires. Cependant ces trames subissent des variations,
elle sont comme adoucies, travaillées à la main, ramollies. Pareillement, la façade minérale tramée paraît très mince, en contradiction avec l’idée de masse qui prévaut au premier abord. Cette altération est accentuée par le fait que la trame est décollée
des façades vitrées qui elles-mêmes ne forment pas un plan vertical régulier. Le décollement est renforcé par un marquage
sérigraphié sur le plan du vitrage qui fait un cerne jaune translucide.
Ces détournements donne sa personnalité au bâtiment : il s’affirme sans peser et ses effets sont constamment renouvellés.
*Localisation Boulogne Billancourt (92) *Programme Bureaux et commerces *Concours 2007 *Surface 10 021 m² bureaux - 470 m² commerces
*Montant des travaux 17.14 M€ ht *Maîtrise d’ouvrage SAEM Val-de-Seine *BET Structure KHEPHREN Ingénierie - BET Fluides SECHAUD &
BOSSUYT - Economiste G V Ingenierie - BET HQE Agence FRANCK BOUTTE Consultants - BET Sécurité CASSO & CIE *Promoteur BOUWFONDS
MARIGNAN IMMOBILIER
Boulogne
Immeubles de bureaux, logements et commerces
D
ans un site magnifique, entre la Seine et un parc, deux immeubles, un de bureaux et un de logements. Tous les bureaux
et tous les logements ouvrent directement sur le paysage fluvial ou sur le parc. Les bâtiments ne présentent ni cour
intérieure, ni atrium sur lesquels donneraient des espaces d’une qualité moindre que ceux bénéficiant de vues directes
sur l’extérieur. En place des vides habituellement ménagés à l’intérieur du volume construit nous avons creusé le bâtiment par
l’extérieur. Le linéaire des façades périphériques s’en trouve augmenté et les vues panoramiques deviennent la norme.
Ces espaces en creux forment des sortes de théâtres où les activités de bureaux, grâce à des vis-à-vis subtils, profitent de leur
propre spectacle en même temps que du panorama. Une idée du collectif s’exprime là, qui est non contraint. La ville se prolonge
aussi dans ces creux et se divertit de ces reculements théâtraux qui sont bien plus intéressants qu’une façade plate et univoque;
Enfin, comme les reculements évitent les confrontations frontales entre les bureaux et les logements, le parc s’en trouve agrandi
; il se glisse dans les creux et communique « naturellement » avec la Seine. Le sentiment d’enfermement caractéristique des
intérieurs d’îlot est évité, l’impression d’espace prévaut. La ville se détend grâce aux bureaux qui la divertissent d’un destin
trop rigoureusement dessiné.
*Localisation Boulogne-Billancourt (92) *Programme 19 000 m² espaces de bureau ; 16 000 m² logements; 1 000 m² retail *Concours Janvier 2004
*Surface 36 160 m² *Montant des travaux 65.10 M€ ht *Equipe Architectes associés : Emmanuel COMBAREL et Dominique MARREC *Maîtrise
d’ouvrage Développement Boulogne Seguin
Paris
Extension Hôpital Robert Debré
L
e bâtiment est situé sur le dernier terrain planté du site. Outre sa végétation, ce lieu offre une belle vue sur l’horizon
urbain. Nous avons eu le souci de ne pas effacer ce paysage, et de ne pas édifier un hôpital-mur quand les efforts de la
politique urbaine consistent à assurer la continuité entre Paris et les communes voisines.
Nous avons conçu un bâtiment aéré et planté suivant plusieurs lignes, de manière à reconstituer un paysage et à prolonger
l’espace engazonné du réservoir. Ainsi, l’hôpital gagne en légèreté.
Le programme, fait de fonctions diverses, autorise le soulèvement de certaines masses bâties. Ces soulèvements font rentrer
la lumière du sud au cœur des parties basses et permettent de retrouver l’horizon. Toutes les circulations sont éclairées naturellement.
L’hôpital qui reste compact ne constitue pas une masse écrasante et toutes ses chambres donnent directement au sud, sur le
réservoir.
*Localisation Paris (75) *Programme Hôpital Robert Debré *Concours Novembre 2006 *Surface 14 000 m² + 4000 parkings m² *Montant des
travaux 24 M€ ht *BET tous corps d’état et Economiste SFICA *Maîtrise d’ouvrage Assitance publique - Hôpitaux de Paris
Lausanne
( Suisse ) Learning center de l’Ecole Polytechnique Fédérale
A
partir de fonctions très diverses, bibliothèque, salles de travail, restaurants, expositions, boutiques…le Learning Center à
pour objectif de former un ensemble au sein duquel concentration et détente, isolement et regroupement s’effectueront
en bonne intelligence.
Si la diversité et la complémentarité des fonctions sont un potentiel, elles ne constituent pas un projet. L’ambition du Learning
Center est de constituer un lieu à forte cohérence. Sans cohérence pas d’intelligence.
L’idée de continuité servira à exprimer ce projet dans toute sa cohérence. Destiné à l’acquisition et à l’échange des connaissances, le Learning Center sera un lieu continu : du restaurant gastronomique à la salle de travail, l’esprit n’y perdra pas le fil.
Du point de vue de l’architecture, la continuité s’établit en évitant les hiérarchies et en constituant des équivalences. Les espaces sont enchaînés sans rupture. Le résultat est plus proche d’une demeure, où l’expérience et la sensibilité trouvent à s’investir
dans les moindres recoins, que d’un bâtiment institutionnel qui cherche à impressionner en des endroits choisis.
Pour établir la continuité architecturale, les moyens sont les suivants : Aux espaces impressionnants, aux grandes coupures
spatiales, est préférée la succession d’espaces mesurés, en plan comme en élévation.
Les dégagements (couloirs, espaces de distribution, cages d’escalier) sont réduits voir supprimés, le passage d’un espace à
l’autre ne connaît pas de rupture : le learning center est organisé à partir de pièces qui se commandent. Les ambiances varient.
Le choix de son établissement est laissé à l’utilisateur. La bibliothèque est à la fois familière est illimitée.
Les différences entre les fonctions sont estompées. L’expression architecturale porte moins sur les espaces que sur les surfaces,
sur leur matière, sur les lumières qu’elles prennent ou génèrent. Des « milieux » continus sont créés plutôt que des espaces.
Les façades sont constituées par une grille translucide épaisse, légèrement teintée par un dégradé. Construite en polycarbonate
thermoformé ou extrudé, elle est creusée par endroit. La distinction entre plein et vide entre extérieur et intérieur est estompée.
Dans les deux premiers niveaux les parois sont construites en plaques extrudées de 30cm d’épaisseur en polycarbonate opalescent. Cette matière est profonde et l’accumulation des cloisons crée un effet qui se confond avec la matière de la façade.
Dans les deux étages de la bibliothèque, les cloisons sont en double-vitrage dont la transparence est dégradée. Les utilisateurs
apparaissent et disparaissent derrière cette matière vaporeuse. Une ligne d’horizon est crée qui débouche sur le paysage. Le
plafond des deux étages de la bibliothèque ne coiffe pas l’espace il est « atmosphérique ».
*Localisation Campus de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne - SUISSE *Programme Bibliothèque : 6 200 m², espaces formation : 1 200 m²,
restaurants, cyber-café, librairie : 1 900 m², salles d’exposition : 300 m², salle de conférence : 700 m² *Concours Décembre 2004 *Surface 20 000
m² *Montant des travaux 45 M€ ht *Maîtrise d’ouvrage Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne
To k y o
(Japon) Ambassade de France
L’architecture d’une ambassade peut-elle communiquer «une certaine idée de la France», comme on en prête la capacité à la mode
française, à la femme française, au film français, au goût français ? Une institution doit-elle être sévère et impersonnelle ? Une
ambassade française peut-elle être chic et teintée d’une fantaisie légère ?
L
a France qui se définit souvent à partir d’exceptions, dispose pour son ambassade à Tokyo d’un parc exceptionnel par
sa taille.
La nouvelle ambassade est tenue d’entretenir des rapports essentiels avec ce site qui la distingue. L’essentiel, c’est d’une
part la topographie particulière du lieu et d’autre part la continuité végétale par laquelle s’accomplit la grande dimension du
parc.
Comment construire sans écorner cette part essentielle de nature ?
Le conflit entre naturel et artificiel étant inéluctable, nous avons choisi de le porter à son comble : le bâtiment fait un cadre au
parc et la nature, mise en scène, s’en trouve augmentée. De la même manière, les plantations dans une serre paraissent une
jungle et un jardin ceint de murs semble un monde.
L’encadrement est en inox poli. Le premier plan, constitué par un parterre de fleurs, s’y réfléchit, comme le fait le parc en second
plan. Mise à distance en même temps que révélée, la nature gagne en mystère.
Tout en lignes, le corps de l’ambassade est fait d’un verre blanc et profond.
Un écran transparent et coloré file devant les façades des bureaux et gomme leur répétition. Son effet est comparable à certaines lunettes de soleil : elles assurent la protection contre les rayonnements, protègent des vues extérieures, enrichissent la
réalité par leurs propre teintes et habillent avec un brin d’extravagance.
Le bâtiment, posé sur des pilotis, exprime une idée de la France. Une France dont la présence se distingue clairement par son
élégance fraîche et inventive, agrémentée de fantaisie légère.
*Localisation Tokyo - JAPON *Programme Bureaux pour l’ambassade, aménagement du parc, résidence de l’ambassadeur, logements pour le personnel
*Concours Avril 2002 *Surface 7 800 m² *Coût prévisionnel des travaux 35 M€ ht *Maîtrise d’ouvrage Ministère des Affaires Etrangères
Français *BET tous corps d’état et Economiste TECHNIP TPS
REALISATIONS
BATIMENTS CULTURELS
2012Bibliothèque - Médiathèque – Cinéma de Lons-le-Saunier
Bâtiment HQE
Surface : 3 500 m²
Coût : 9.31 M€ ht
2004Bibliothèque Universitaire Droit-Lettres de Grenoble
Surface : 12 140 m²
Coût : 5.80 M€ ht
2002 Médiathèque d’Agglomération de Troyes
Equerre d’Argent 2002
Surface : 11 000 m²
Coût : 11.81 M€ ht
2001 Médiathèque de Lisieux
Surface : 1 900 m²
Coût : 2.90 M€ ht
1999 Bibliothèque Municipale de Rungis
Surface : 1 200 m²
Coût : 1.14 M€ ht
1994 Médiathèque d’Orléans
Surface : 8 000 m²
Coût : 8.38 M€ ht bâtiment + 4.47 M€ ht parking
1987 Maison de la Villette à Paris
Mention au prix de la première œuvre
Surface : 1 100 m²
Coût : 1.10 M€ ht
EQUIPEMENTS SPORTIFS
2014Gymnase et stade à Asnières-sur-Seine
Surface : 4 200 m² gymnase – 1 000 m² tribunes
12 200 m² stade - 1 400 m² parvis
Coût : 12 M€ ht
MUSEE
2013
Maison d’Izieu
(extension et réaménagement des espaces existants)
Surface : 1 400 m²
Coût : 2.10 M€ ht
BATIMENTS TERTIAIRES
2015Immeubles de bureaux et commerces à Paris 12ème
Surface : 12 267 m² SHON Bureaux + 932 m² SHON
Coût : 27 M€ ht
1990
Siège du Journal « Le Monde » à Paris
Surface : 7 000 m²
Coût : 11.74 M€ ht
1988Aménagement du Siège de « l’Expansion » à Paris
Surface : 12 000 m²
Coût : 2.74 M€ ht
BATIMENTS D’ENSEIGNEMENT
2015Ecole d’Architecture de Clermont-Ferrand
Réhabilitation de l’ancien hôpital Sabourin + extension
Surface : 12 255 m²
Coût : 17 M€ ht
commerces
2014Extension de la Faculté de Médecine de Tours
Surface : 4 670 m²
Coût : 7.60 M€ ht
2005Bâtiment universitaire d’enseignement à Saint Denis
Surface : 6.800 m²
Coût : 7.14 M€ ht
LOGEMENTS
2012
60 logements locatifs sociaux et 1 commerce ZAC Ampère à Massy
Surface : 4 600 m² SHON Logements et 100 m² commerce
Coût : 6.50 M€ ht
2008
3 maisons à Sozopol (Bulgarie)
Clients privés
2008
« Gallia » 71 logements à Montpellier
Promoteur : ROXIM MANAGEMENT
Surface : 7 300 m²
Coût : 9 M€ ht
2002
4 logements PLA à Tremblay-en-France
Surface : 350 m²
Coût : 0.29 M€ ht
1998
«Les Tilleuls » 55 logements PLA à Gagny
Surface : 4 500 m²
Coût : 2.59 M€ ht
ETUDES URBAINES
2012Etude urbaine secteur Gabriel Péri
Surface :
2011Etude pour la valorisation d’une station de métro
à Asnières-les-Courtilles
2010
Renouvellement secteur AG3 les Courtilles à Asnières-sur-Seine
Surface : - logements 41 589 m² - bureaux 34 676 m²
- commerces 3 941 m² - activités 3 079 m² - équipements sportifs 4 795 m² - MLC 700 m²
AMENAGEMENTS INTERIEURS
2008Galerie d’Art Emmanuel Perrotin à Paris
Surface : 250 m²
Coût : 0.50 M€ ht
2001Galerie d’Art Anne de Villepoix à Paris
Surface : 500 m²
Coût : 0.38 M€ ht
BATIMENT INDUSTRIEL
2002
Station d’épuration du Grand Caen à Mondeville
Surface : 5 ha station + 26 ha aménagements paysagers
Coût : 55.36 M€ ht
SCENOGRAPHIE
2001
« Jean Prouvé à Paris » au Pavillon de l’Arsenal de Paris
Surface : 600 m²
Coût : 0.15 M€ ht
CONCOURS
BATIMENTS CULTURELS
2009 Médiathèque d’Agglomération du Grand Angoulême
Surface : 5 600 m²
Coût : 12 M€ ht
2009 Médiathèque d’Agglomération du Carcassonnais
Surface : 6 000 m²
Coût : 8.835 M€ ht
2008
Conservatoire Municipal du 17ème arrondissement de Paris
Surface : 5 054 m²
Coût : 13.40 M€ ht
2007
Médiathèque départementale de Labège
Surface : 9 550 m²
Coût : 12.20 M€ ht
2007
Médiathèque d’agglomération du Marsan à Mont-de-Marsan
Surface utile : 4 650 m²
Coût : 5.95 M€ ht
2006Bibliothèque universitaire de Versailles
Surface utile : 3 490 m²
Coût : 10 M€ ht
2006Bibliothèque Universitaire centrale de l’Université de Marne-la-Vallée
Surface : t1 5 500 m² - t2 12 850 m²
Coût : t1 4.70 M€ ht – t2 10.25 M€ ht
2005Pôle Culturel Multifonctionnel du Pays de Mayenne
Surface : 5 250 m²
Coût : 6.50 M€ ht
2004 Bibliothèque Communautaire et InterUniversitaire de Clermont-Ferrand
Bâtiment HQE – projet arrêté phase PRO
Surface : 25 000 m²
Coût : 41 M€ ht
2004FRAC de Bretagne à Rennes
Surface : 4 852 m²
Coût : 6 M€ ht
2004
Médiathèque de Rouen
Surface : 10 000 m²
Coût : 15.20 M€ ht
2003 Grande Bibliothèque de Strasbourg
Surface : 16 000 m²
Coût : 27 M€ ht
2003 Bibliothèque Nationale du Luxembourg
Surface : 40 000 m²
Coût : 78 M€ ht
2002 Bibliothèque à Almere (Pays-Bas)
Surface : 18 000 m²
Coût : 20 M€ ht
SANTE
2008 Plateau technique de l’Etablissement de Transfusion Sanguine
de Marseille
Surface : 6 693 m²
Coût : 11.83 M€ ht
2006Extension de l’Hôpital Robert Debré à Paris
Surface : 14 000 m² + 4 000 m² parking
Coût : 24 M€ ht
BATIMENTS D’ENSEIGNEMENT
2011 Extension et construction du Campus Jourdan
Surface : 11 500 m²
Coût : 27 M€ ht
2006 Campus InterUniversitaire ARTEM à Nancy
Surfaces : 66 000 m²
2004 Learning Center de Lausanne (Suisse)
Surface : 15 000 m²
Coût : 45 M€ ht
2004 Pôle des langues et des Civilisations à Paris
Surface : 29 500 m²
Coût : 42 M€ ht
2003 Ecole des Beaux-Arts de Clermont-Ferrand
Surface : 6 500 m²
Coût : 6.10 M€ ht
BATIMENTS INSTITUTIONNELS
2011Palais de Justice de Béziers
Surface : 4 500 m²
Coût : 13.10 M€ ht
2005 Tribunal du Commerce et Conseil des Prud’hommes à Bobigny
Surface : 5 900 m²
Coût : 12.50 M€ ht
2002 Ambassade de France à Tokyo (Japon) - Projet Lauréat du Jury
Surface : 7 800 m²
Coût : 35 M€ ht
1990 Pavillon de la France à l’Exposition Universelle de Séville (Espagne)
Projet sélectionné au deuxième tour
Surface : 13 000 m²
Coût : 19.36 M€ ht
LOGEMENTS
2006
140 logements à Paris 16ème
Surface : 11 856 m²
Coût : 14.70 M€ ht
2004Logements à Lyon
Promoteurs : ROXIM MANAGEMENT et la SIER
Surface : 6 850 m² SHAB
Coût : 9.21 M€ ht
AMENAGEMENTS URBAINS
2007
« Carreau des Halles » à Paris
Surface : 19 500 m²
Coût : 115 M€ ht
2006Aménagement de la Halle Freyssinet
Surface : 100 000 m²
BATIMENTS TERTIAIRES
2012Immeuble de bureaux à Asnières-sur-Seine
VINCI IMMOBILIER
Surface : 15 250 m²
Coût : 27 M€ ht
2012Immeuble de bureaux et commerces à Boulogne-Billancourt
Surface : 10 000 m² bureaux + 470 m² commerces
Coût : 7.14 M€ ht
2007Immeuble de bureaux et commerces à Boulogne-Billancourt
Surface : 10 000 m² bureaux + 470 m² commerces
Coût : 7.14 M€ ht
2006
Siège de Thyssen Krupp à Essen (Allemagne)
Surface : 148 000 m²
2004Immeuble de bureaux et restaurant d’entreprise à Boulogne-Billancourt
Surface : 18 500 m²
Coût : 36.40 M€ ht
2004
Magasins généraux à Paris
Surface : 9 200 m²
Coût : 11 M€ ht
EQUIPEMENTS
2007Gare Maritime de Tanger (Maroc)
Surface : 9 114 m²
Coût : 9 M€ ht
Pierre du Besset Dominique Lyon
architectes
30, rue Ligner F - 75020 Paris .
urbanistes
T : +33 (0)1 43 67 16 75 . F : +33 (0)1 43 67 00 16
[email protected] . www.dubesset-lyon.com
Dominique Lyon
Pierre du Besset
30, rue Ligner F - 75020 Paris .
architectes
T : +33 (0)1 43 67 16 75 . F : +33 (0) 1 43 67 00 16 . [email protected] . www.dubesset-lyon.com
urbanistes