LIBERTE du 04.05.2014

CHAMPIONNAT MOBILIS DE LIGUE 1
L'ESS retarde la consécration
de l'USMA
C’EST ICI QUE LES VÉHICULES
IMPORTÉS PAR SOVAC SONT
FABRIQUÉS
Voyage
au cœur de
l’usine de Seat
à Barcelone P.18
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL FARID BELGACEM
LIBERTE
LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER
Contribution
P.22/23
1re PARTIE
Quand
la force K
rallie l'ALN P.17
QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6603 DIMANCHE 4 MAI 2014 - ALGÉRIE 15 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290
CARTE PROFESSIONNELLE, PUBLICITÉ ET SONDAGE
Les priorités
du gouvernement
P.7
Vol
LE MINISTRE DE LA SANTÉ
A DEMANDÉ L'OUVERTURE
D'UNE ENQUÊTE
de médicaments
dans les
hôpitaux !
P.3
Liberté
AFP
LA TUNISIE FACE À DES DIFFICULTÉS FINANCIÈRES
UN EXPERT AMÉRICAIN L'ÉVOQUE DEVANT LE CONGRÈS
Mehdi Jomaâ sollicite L'impact de la crise
libyenne sur l'Algérie P.11
l'appui d'Alger P.4
Dimanche 4 mai 2014
2 L’actualité en question
LIBERTE
PROJET DE CRÉATION D’UNE CAISSE NATIONALE DES RETRAITES POUR LES CORPS COMMUNS
Des indemnités de 50
à 180 millions de centimes
La Coordination nationale des corps communs de la santé (UGTA), qui est derrière cet ambitieux projet,
a ficelé le dossier de création qu’elle prévoit de déposer dans les prochains jours au ministère du Travail. onne nouvelle pour les
corps communs des différents secteurs de la Fonction publique. Un projet
de création d’une caisse
nationale des retraites
pour ces travailleurs est proposé par la
Coordination nationale des corps
communs de la santé affiliée à l’UGTA. C’est ce qu’a révélé, hier, le premier responsable de la coordination
qui précisera que “la caisse nationale
des retraites prendra en charge tous les
corps communs des différents secteurs
B
de la Fonction publique et pas seulement ceux de la santé que nous représentons”. Selon Mounir Betraoui, le
dossier de création de cette caisse est
ficelé, “il ne reste que les dernières retouches qui se font en coordination avec
d’autres secteurs de la Fonction publique”. Le dossier sera déposé dans les
prochains jours au ministère du Travail et de la Sécurité sociale pour agrément. “Nous espérons que le ministère
du Travail nous donnera son feu vert
dans les plus brefs délais pour que l’on
puisse réaliser le rêve de plus d’un mil-
lion de fonctionnaires appartenant
aux corps communs et qui ont toujours
été lésés.” Mounir Betraoui expliquera que “comme l’indique son nom, la
caisse nationale ne prendra en charge
que le volet de la retraite des corps communs”. Autrement dit, le fonctionnaire qui cotisera un petit pourcentage de
son salaire ne fera qu’épargner une
bonne somme qu’il récupérera via
l’indemnité de retraite que la caisse lui
versera le jour J. “Les ouvriers professionnels et les personnels d’administration bénéficieront d’une indemnité de
départ à la retraite oscillant entre 50 et
180 millions de centimes. Le montant
exact dépendra en fait du salaire de
chaque fonctionnaire et du taux de cotisation”. Une chose est sûre, certains
fonctionnaires se verront servir une
somme d’argent qu’ils ne pourront pas
épargner vu le salaire dérisoire qu’ils
perçoivent. “Et c’est ce qui nous a
poussés à proposer ce projet de caisse de
retraite. Nous avons constaté qu’après
32 ans d’effort, de souffrance et de misère, le corps commun prend sa retraite les mains vides, la tête baissée et le
moral au plus bas, alors que d’autres
travailleurs touchent une indemnité de
retraite qui atteint les 500 millions de
centimes. Nous voulons changer les
choses pour peu que la caisse voie le jour
le plus tôt possible et que d’éventuels
obstacles ne freinent pas sa
création.” Rien n’est moins sûr puisque
l’attente de la réponse du ministère du
Travail et de la Protection sociale
risque de s’éterniser comme c’est le cas
pour l’agrément de bon nombre de
syndicats autonomes.
MALIKA BEN
POUR AMÉLIORER LA PRATIQUE PÉDAGOGIQUE DE LA LANGUE DE MOLIÈRE PAR LES ENSEIGNANTS
Des experts français à la rescousse
évaluation des résultats des différents examens scolaires officiels et autres évaluations trimestrielles des élèves des trois
cycles ont permis de mettre le doigt sur les principales matières qui freinent le cursus scolaire de
nombreux élèves. Deux matières, à savoir les mathématiques et la langue française, sont pointées
du doigt par les pédagogues. Nombreux sont les
élèves qui ne réussissent même pas à arracher le
quart de la note. Pour la langue française, les difficultés n’épargnent aucun cycle et aucune région
du pays. Il est vrai que la région du Grand Sud
est classée en queue de liste, mais les rapports
d’évaluation ont démontré que l’assimilation de
la langue de Molière par les enfants est de plus
en plus difficile. De l’avis même de certains enseignants, “l’école publique algérienne forme des
élèves qui ne maîtrisent même pas leur langue maternelle”. Question : à qui la faute ? Au système
L’
pédagogique ? À l’enseignant ? À l’élève ? Une
chose est sûre, l’enseignant a une grande responsabilité dans cette situation. En témoigne le fait
que nombreux sont les enseignants qui n’hésitent pas à “arabiser” le français. Les cours censés être prodigués dans la langue de Molière sont
assez souvent expliqués en arabe.
Le volume horaire consacré à la matière ne permet guère une longue pratique qui aboutirait à
l’amélioration du niveau des élèves qui, une fois
en classe d’examen, n’ont d’autres choix que de
se tourner vers les cours particuliers. Cela dit, le
ministère de l’Éducation nationale compte
prendre les choses en main et changer la situation. Et le changement pour la tutelle passe par
l’enseignant, voire le niveau de l’enseignant de
la langue française. Un niveau à revoir et à parfaire pour qu’ils puissent à leur tour mieux l’inculquer à leurs élèves. Quoi de mieux que de
confier cette mission à des experts français auteurs de recherches et d’études dans le domaine
de l’enseignement des langues étrangères. En effet, des experts français viendront à la rescousse du département de Baba Ahmed en assurant
des cycles de formation au profit d’enseignants
de français. Un plan de formation continue
élaboré par la tutelle au profit de 3 000 enseignants du cycle secondaire sera lancé aujourd’hui.
Cent enseignants formateurs de la langue française dans le cycle secondaire et 20 inspecteurs
pédagogiques bénéficieront du 4 au 11 mai prochain à l’École normale supérieure de Bouzaréah
de cycles de formation. Selon le communiqué du
département de tutelle, “cette formation sera élargie au reste des enseignants de cette langue pour
consolider leurs connaissances”. Elle se basera sur
divers supports pédagogiques, à savoir les CDROM, les visioconférences, les plateformes nu-
mériques et les méthodes classiques, telles que la
simple écriture. La formation, explique encore
le document du MEN, est axée sur quatre critères,
notamment la nouvelle vision des modes d’évaluation et d’appréciation. La formation, qui
sera assurée par des experts français, “contribuera à l’amélioration de l’enseignement de la langue
française par les enseignants par l’utilisation
dans leur salle de classe des meilleurs moyens et
outils” à même de permettre une meilleure assimilation par les élèves. Le ministère de l’Éducation nationale s’engage enfin à élargir ces cycles
de formation aux autres matières enseignées, notamment les mathématiques, la physique, l’informatique... “en vue d’améliorer la pratique pédagogique et consacrer le principe de la formation
continue afin de s’adapter aux nouveautés pédagogiques et d’actualiser ses connaissances”.
M. B.
À QUELQUES SEMAINES DU DÉBUT DES EXAMENS SCOLAIRES
Des syndicats de l’éducation montent au créneau
lors que le ministère de l’Éducation nationale s’affaire à préparer les examens scolaires officiels qui débutent dans quelques semaines, des syndicats du secteur préparent leur retour sur le terrain de la
protestation. À l’issue de son conseil
national tenu ce week-end, l’Unpef a
ouvertement menacé de déstabiliser le
secteur. “Le conseil avertit des consé-
A
quences de toute lenteur dans l’application des PV signés et des opérations d’intégration. Nous assurons que la politique de la fuite en avant n’est pas bénéfique et entache la crédibilité de l’État et sera la cause principale de l’instabilité du secteur.” Un appel est d’ailleurs
lancé “aux adhérents pour se préparer
à toute éventualité, et ce, à n’importe
quel moment”. Le syndicat de Sadek
Dziri a tenu hier une AG dans la wilaya
de Tamanrasset. Le conseil national de
l’Unpef a été consacré à l’examen de la
situation et l’état d’avancement de
l’application des mesures décidées lors
des dernières concertations avec la
Fonction publique. Le point de situation fait par le syndicat ne prête pas à
l’optimisme et le pousse même à marchander “la stabilité du secteur qui perPublicité
mettrait aux élèves de passer leurs examens scolaires dans la sérénité” par la
concrétisation de six revendications. La
première porte sur l’application “à la
lettre des PV signés” avec la Fonction
publique, la révision des lacunes du statut particulier amendé, la régularisation
du dossier des postes en voie de disparition, unification et accélération de
l’opération d’intégration, révision du
régime indemnitaire des corps communs et leur intégration dans le secteur
et l’actualisation des primes du Sud. De
son côté, la Coordination nationale des
personnels des services économiques,
affiliée au SNTE, a préféré saisir le ministre de l’Éducation via une longue
correspondance détaillant et argumentant ses revendications.
M. B.
LIBERTE
Dimanche 4 mai 2014
L’actualité en question
3
LE MINISTRE DE LA SANTÉ A DEMANDÉ L’OUVERTURE D’UNE ENQUÊTE
Vol de médicaments
dans les hôpitaux
Le ministre de la Santé a confirmé, hier, un détournement de quantités importantes de médicaments
des hôpitaux publics. Il n’a pas précisé, néanmoins, l’ampleur de ce trafic, au moment où l’on parle
toujours de pénurie de produits pharmaceutiques hospitaliers, malgré une valeur des importations
estimée à plus de 3 milliards de dollars.
APS
Le ministre de la Santé Abdelmalek Boudiaf a affirmé qu’il avait instruit les services de sécurité pour ouvrir une enquête.
LA GESTION DE LA DOULEUR
PAR LE PHARMACIEN
L
Comment gérer
l’automédication
automédication s’avère être
une réalité dans la pratique
commerciale des pharmacies
d’officine. L’interdire relève de l’utopie. L’intérêt sera plutôt de se pencher
sur les moyens de nature à parvenir à
la réduire dans la pratique médicale et
scientifique du pharmacien, puisque le
médicament est par définition un
produit actif. Il comporte donc des effets indésirables, indépendamment
de sa formule de composition.
La vigilance du pharmacien est le seul
moyen possible pour prévenir des
complications du patient qui se présente à l’officine sans ordonnance. La
généralisation de l’information scientifique et la mise à jour en continue des
données médicales demeurent le procédé le plus adéquat pour armer le professionnel médical de l’officine. Dans
cette optique, Pharamacy Academy,
organisée jeudi par les laboratoires Pfizer à Alger, est venue combler un vide
en la matière de la formation continue.
Le thème choisi pour cette première
n’est autre que “La gestion de la douleur”. Le pharmacien est-il le maillon
fort ou faible dans la chaîne de gestion
de la douleur ? Doit-il privilégier sa
mission managériale au détriment de
sa casquette médicale ? Où se situe la
responsabilité du pharmacien dans
l’automédication ? À toutes ces questions et autres, les animateurs de Pharamacy Academy ont tenté d’apporter
des réponses en traitant deux problématiques : la place du pharmacien dans
la gestion de la douleur et l’importance
de la chaîne d’approvisionnement et
gestion de stock en officine.
Le professeur Brouri a souligné, dans
sa longue intervention, l’importance et
la place du pharmacien dans la gestion
médicale du médicament. Pour lui, le
pharmacien reste un acteur de soin à
part entière. Au-delà du volet managérial qu’il assure, le pharmacien ne
peut se départir de son rôle d’acteur de
la santé de premier plan. Du moment qu’il se présente comme le der-
L’
e scandale a éclaté il y a
quelques jours déjà. Hier,
le ministre de la Santé, de
la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, l’a évoqué comme une affaire prise en charge par les équipes compétentes de son
département. En marge des travaux
des assises régionales de la santé des
villes du Centre, le membre du gouvernement a déclaré qu’il avait instruit
les services de sécurité d'enquêter sur
le vol de médicaments dans le secteur
public et leur transfert vers une desti-
nier maillon dans la chaîne thérapeutique, le manager professionnel de
l’officine a une lourde responsabilité
dans la prise en charge médicamenteuse du malade. Une simple erreur de
dose pourrait être fatale pour le malade
qui se présente même avec une ordonnance prescrite par le médecin.
D’où l’importance de généraliser la culture de la vigilance dans les officines.
L’intervenant a relevé sans ambages
que la lutte contre la douleur constitue le critère essentiel de qualité de
soin. Tout en concédant au pharmacien la nécessité de traiter et de soulager le patient qui se présente à l’officine sans ordonnance, le Pr Brouri tire
néanmoins la sonnette d’alarme quant
aux risques d’effets indésirables qui se
manifestent surtout chez les âges extrêmes (bébés ou personnes âgées). La
première recommandation prescrite
est l’évaluation de la douleur, à travers
une échelle verbale ou visuelle. S’agitil d’une douleur aiguë ou chronique de
plus de trois mois ? Ou encore, est-il
question de douleurs faibles et modérées ou moyennes et intenses ? Ce
questionnaire d’évaluation permettra, dit-il, au pharmacien de mieux cerner le traitement.
Un traitement thérapeutique ou pharmacologique ? Dans les cas de traitement sans ordonnance, la vigilance du
pharmacien (aider, conseiller et informer) devra rester de mise, même
lorsqu’il s’agit de simples sédatifs, tels
que l’aspirine ou paracétamol qui
sont banalisés dans l’esprit des malades. Aussi, ne faut-il pas perdre de
vue que la douleur a plusieurs origines.
Il n’est pas exclu qu’une simple douleur pourrait cacher des symptômes de
maladie grave. Il faut signaler, enfin,
que l’initiative de Pharamacy Academy, qui a réuni quelque 200 pharmaciens, a été saluée par les participants
qui n’ont pas manqué de souligner que
tous les acteurs de la santé doivent bénéficier de la formation continue.
HANAFI H.
nation extérieure, y compris à l'étranger. “La traçabilité des médicaments
dans les hôpitaux a permis au ministère
de la Santé de constater le vol d'importantes quantités et le détournement du sang destiné aux malades”, at-il indiqué. “Ceux qui détournent les
médicaments au préjudice de la santé
des malades s'apparentent aux trafiquants de drogue. Ils doivent être sanctionnés et réprimés et leurs noms doivent être divulgués”, a-t-il poursuivi. Le
ministre de tutelle n’a pas donné plus
de détails sur ce dossier, dont la presse s’est emparée il y a quelques jours
déjà. À l’entame de la dernière semaine du mois d’avril, il a été révélé, en effet, l’ouverture d’une enquête sur un
vol de médicaments de certains établissements hospitaliers publics de
l’ouest du pays et leur acheminement
vers des cliniques privées et vers le Maroc.
Des délits de même nature seraient
commis au CHU Béni Messous d’Alger. Ce qui a conduit à l’arrestation de
quatre personnes, interceptées en flagrant délit de transfert du recel du vol
vers l’extérieur de la structure hospitalière.
Deux d’entre elles sont employées
par l’hôpital susmentionné.
À vrai dire, ce n’est pas la première fois
que de tels faits sont portés à l’opinion
nationale.
En janvier de l’année en cours, il a été
découvert fortuitement, dans une
structure hospitalière à Oran, le vol
L’ÉDITO
d’un volume de fil chirurgical pouvant
suffire à couvrir les besoins de l’hôpital pour une durée de six mois. En août
2012, une information, rendue publique, faisait état du placement sous
mandat de dépôt d’un agent de sécurité chez qui a été retrouvée une quantité importante de médicaments, disparue de la pharmacie centrale de
l’hôpital Bouzid-Lakhdar de Bordj
Bou-Arréridj. Régulièrement, l’on parle de subtilisation de produits pharmaceutiques, de vols d’équipements,
d’anomalie dans la facturation des
acquisitions des hôpitaux. Il devient
clair, dès lors, que ce ne sont pas là des
actes isolés, mais des opérations menées en réseau.
Comment est-il possible, sinon, de sortir du matériel médical et des produits
pharmaceutiques en quantités considérables sans tomber automatiquement dans les mailles des services de
sécurité de l’établissement ? Et quelle
est l’ampleur du trafic ? Il faudra assurément attendre les conclusions des
enquêtes diligentées par le ministère de
tutelle, pour obtenir davantage de détails sur cette affaire.
Autant dire un scandale qui éclabousse le secteur de la santé. Un secteur confronté depuis des années à des
pénuries récurrentes des produits
pharmaceutiques essentiels dans la
prise en charge des pathologies graves,
alors que les pharmacies centrales des
hôpitaux sont pillées.
S. H.
PAR OMAR OUALI
Boulimique prédation
Q
“
Après ce nouveau pas qui
vient d’être franchi dans
cette entreprise de
prédation boulimique systématique
de l’Algérie, on se demande, la mort
dans l’âme, sur quel autre produit
les réseaux mafieux vont encore
jeter leur dévolu pour assouvir leurs
appétits mercantiles. En vérité, il ne
reste pas grand-chose à vendre. Le
ministre de la Santé, qui a révélé ce
scandale, a saisi les services de
sécurité pour diligenter une
enquête. “
ue des centaines de milliers de litres de carburant soient
détournés, à l’Est et à l’Ouest, par des “hallabas” de métier pour les écouler clandestinement dans les circuits de
distribution parallèles au Maroc, en Tunisie et en Libye, c’est devenu un fait accompli. Que des tonnes de produits alimentaires,
pourtant soutenus par le Trésor public, se retrouvent sur le marché, de l’autre côté des frontières, c’est un fait admis. Une fatalité imposée par les hasards de la géographie et la cupidité des
hommes. Mais que des médicaments, voire des pochettes de sang,
soient volés des hôpitaux avec des complicités internes pour
prendre en catimini le chemin des frontières, c’est un seuil dangereux et surtout immoral qui vient d’être franchi.
D’autant que les structures de santé sont souvent confrontées
à des pénuries structurelles mortifères.
Mais, visiblement, ceux qui sont derrière ce trafic scandaleux n’en
ont cure, tant l’appât du gain à ramasser en bout de chaîne les
obnubile et les rend insensibles aux râles des malades privés de
médication. Après ce nouveau pas qui vient d’être franchi dans
cette entreprise de prédation boulimique et systématique de l’Algérie, on se demande, la mort dans l’âme, sur quel autre produit
les réseaux mafieux vont encore jeter leur dévolu pour assouvir
leurs appétits mercantiles. En vérité, il ne reste pas grand-chose à vendre. Le ministre de la Santé, qui a révélé ce scandale, a saisi les services de sécurité pour diligenter une enquête.
Mais il y a fort à parier que cette enquête n’ira pas plus loin que
les précédentes ayant ciblé par le passé les barons de la contrebande frontalière. C’est un réseau puissant qui jouit de protections sûres dans les institutions. N’oublions jamais cet aveu de
l’ex-chef de gouvernement, Ahmed Ouyahia, qui confessait un
jour que la mafia de l’argent sale avait infesté les rouages décisionnels de l’État. Un État où la corruption constitue le seul sport
national qui vaut au pays des hautes performances citées, telles
des distinctions, dans les rapports périodiques de Transparency
International. n
Dimanche 4 mai 2014
4 L’actualité en question
LIBERTE
LA TUNISIE FACE À DES DIFFICULTÉS FINANCIÈRES
Mehdi Jomaâ sollicite l’appui d’Alger
Le Premier ministre tunisien, Mehdi Jomaâ, est de retour à Alger pour une visite officielle
de deux jours, après s’y être rendu le mois dernier.
ccompagné de son chef de la diplomatie, le Premier ministre tunisien devrait débattre de deux
principaux sujets : la coopération
sécuritaire et la coopération économique, notamment en ce qui
concerne la mise en application de l’accord de
libre-échange. Cette visite intervient quelques
jours avant la tenue de la commission mixte entre
les deux pays. Sur la coopération sécuritaire, la
Tunisie entend profiter de l’expérience algérienne en matière de lutte antiterroriste, pour venir
à bout des groupuscules terroristes encore en activité dans le mont Chaâmbi. La coopération est
devenue d’autant plus nécessaire au regard de la
dégradation de la situation sécuritaire en Libye,
avec tous les risques d’infiltration de groupes armés dans l’un des deux pays voisins.
La coopération économique devrait également
figurer en bonne partie des discussions, notamment en ce qui concerne l’encouragement des entreprises des deux pays à investir de part et
d’autre, mais aussi de commercialiser leurs produits. Là, certains problèmes se posent de part et
d’autre, que les deux Premiers ministres devraient
solutionner. Mais au-delà des questions conjoncturelles, force est de constater que le dialogue po-
A
AFP
Mehdi Jomaâ, chef du gouvernement tunisien.
litique algéro-tunisien n’a jamais été aussi intense qu’il l’est depuis la révolution du Jasmin. En
effet, tous les responsables tunisiens viennent à
Alger prendre conseil et débattre de la situation
politique en Tunisie. Que ce soit le président Marzouki, le leader d’Ennahda, Ghannouchi, ou
l’actuel Premier ministre, et même les acteurs politiques influents en Tunisie, tous ont tenu à par-
tager leurs points de vue et leurs plans de sortie
de crise en Tunisie avec les dirigeants algériens.
Ces derniers se sont bien gardés de prendre position dans la crise interne tunisienne, tout en se
disant disponibles à aider les frères Tunisiens et
à les accompagner dans leurs réformes politiques,
sans que cela apparaisse comme de l’ingérence
dans les affaires internes de la Tunisie.
Le rôle du grand frère que joue l’Algérie lui confère vis-à-vis de la Tunisie certaines responsabilités, certains engagements, notamment en matière d’aide financière, au moment où ce pays
connaît une grave crise financière, obligeant le
gouvernement à réduire drastiquement ses dépenses et à chercher un peu partout des crédits
et des aides financières pouvant l’aider à dépasser ce difficile cap. Au moment où le Qatar, qui
“parrainait” les révolutions arabes, semble avoir
retiré ses billes de la Tunisie et rechigne à sortir
son chéquier, l’on parle d’un geste de la part d’Alger, à hauteur de 500 millions d’euros, en faveur
de la Tunisie. Pour rappel, au lendemain de la révolution, Alger a fait un don de cent millions
d’euros en faveur de la Tunisie. Elle a fait un peu
plus pour les pays africains à qui elle a effacé les
dettes.
AZZEDDINE BENSOUIAH
À LA FAVEUR D’UN PARTENARIAT WHALE TRAVEL & TOURISM ET SAPHIR TOUR
Petra s’ouvre aux Algériens
ui de nous n’a pas entendu parler de Petra, qui a rejoint le peloton des 7 merveilles du monde, sans pour autant avoir l’occasion
de visiter ce lieu fascinant. C’est désormais chose possible à la faveur du partenariat qui lie le TO Jordanien Whale & Travel — dont la réputation a dépassé les frontières du royaume hachémite — et l’agence de voyages et du
tourisme Saphir Tour, sise à Riadh ElFeth. Lors de la rencontre-présentation, organisée la semaine dernière à
l’hôtel Hilton, les Jordaniens, en présence de représentants de l’ambassade de Jordanie en Algérie, du directeur
de la compagnie aérienne Royale Jordanian en Algérie ainsi que plusieurs
agences algériennes avec, à leur tête,
des représentants de la fédération
Fnat et du syndicat Snav ont procédé
à la promotion de la destination très
Q
riche en termes d’offres : balnéaire, culturel, religieux et historique qui remplissent ce pays d’une âme particulière. “Nous disposons d’une grande variété de produits touristiques. La Jordanie est ainsi l’une des destinations les
plus privilégiées. La capitale Amman se
présente comme l’un des lieux les plus
sécurisés et un des plus beaux sites naturels”, nous a déclaré, à l’occasion,
Moayad Badarneh, General Manager
de Whale Travel & Tourism, bureau
Algérie. Et de poursuivre : “Certes, la
Jordanie est un petit pays, mais il abrite tant de beautés avec une diversité incroyable à tous les niveaux. Chaque
parcelle de son sol est un lieu de tourisme par excellence”, insiste-t-il en procédant à la projection d’un film vidéo
laissant l’image parler d’elle-même. Petra, aux temples et tombeaux taillés
dans la roche, a été bâtie par les Naba-
téens, peuple arabe établi en Jordanie
il y a plus de 2 000 ans. Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, cette
vaste cité est décrite comme la 8e merveille du monde. Parmi les trésors du
royaume de Jordanie, l’on compte
aussi la cité de Jerash, au nord du pays,
connue également sous le nom de
Gérasa, qui fut fondée à la fin du IVe
siècle avant J.-C. Sous ses dehors gréco-romains, Jérash conserve un savoureux mélange d'Occident et d’Orient.
Au sable rouge et or, aux falaises
sculptées par les eaux et le vent, le désert du Wadi Rum est, quant à lui, un
spectacle envoûtant de lumières et de
couleurs. Un peu plus loin, à quelques
kilomètres à peine, la Jordanie s’ouvre
sur la mer, dans le golfe d’Aqaba.
Ville portuaire active et animée, Aqaba est surtout un lieu de villégiature où
se sont développés de très beaux hô-
tels sur les bords de la mer Rouge.
Autre curiosité du pays, que la Jordanie partage avec Israël : la mer Morte.
À plus de 400 mètres au-dessous du niveau de la mer, la mer Morte recueille
et emprisonne les eaux de plusieurs
fleuves, dont le Jourdain.
En s’évaporant, ces eaux laissent un
riche cocktail de sels et de minéraux
(chlorure de magnésium, sodium, potassium, bromure) dont les bienfaits
sont utilisés dans le monde entier à travers des produits de beauté et la fameuse boue noire et salée. Autres ces merveilles, l’on dénombre une multitude
d’endroits qui en disent long sur la
beauté de la Jordanie. La forteresse de
Kerak sur la route des rois, les jardins
de Bethanie. Le mont Nebo où se
trouve le tombeau de Moïse. Madaba,
la ville des mosaïques et l’église StGeorges qui abrite la fameuse carte en
mosaïque de Jérusalem et de la Terre
Sainte datant du VIe siècle. La réserve
naturelle de Dana. Le canyon et les
sources du Wadi Mujid. Et pour les
amoureux des chevaux, les écuries
royales de la reine Noor. “En tant que
professionnel des voyages, nous avons
pensé diversifier notre offre et la raison
qui nous a encouragés à proposer la Jordanie réside en premier lieu dans l’existence d’une ligne directe entre Alger et
Amman”, a soutenu Lyes Senouci,
responsable de Saphir Tour. Se joignant à son partenaire jordanien, celui-ci a lancé toutes les autres agences
à adopter cette destination louant ses
atouts.“Le prix du billet et l’obtention
facile du visa (en une journée) sont
deux facteurs incitatifs qui nous permettent de monter un pack très intéressant.”
NABILA SAÏDOUN
INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS
11 pays émetteurs de flux d’IDE
nze pays ont investi en Algérie durant le
1er trimestre 2014, en adhésion totale
avec la formule du partenariat 51/49%,
pour une valeur de plus de 129 milliards de dinars (près de 1,8 milliard de dollars), soit 19% du
total des investissements déclarés, selon l’Agence nationale de développement de l’investissement
(Andi). Les investissements étrangers déclarés par
pays d’origine ont enregistré au cours de ce 1er trimestre 2014 pas moins de 11 pays émetteurs de
flux d’investissements directs étrangers (IDE), “en
adhésion totale avec la formule du partenariat instaurée par les pouvoirs publics depuis la promulgation de la loi de finances complémentaire de
O
2009, totalisant 17 projets”, relève la note sur les
investissements déclarés auprès de l'Andi. Ces
projets de partenariat devraient générer 11 107
postes d’emploi directs, soit 22% du nombre global des postes d’emploi (51 608 postes) que devront générer les investissements déclarés au 1er
trimestre, précise une note sur les investissements
déclarés auprès de l’Andi entre janvier et mars
2014. La France vient au premier rang avec 4 projets déclarés, soit (23,53%) de l’ensemble, la
Chine avec 3 projets (17,65%) et la Turquie avec
2 projets (11,76%) du total. D'autres pays ont enregistré chacun 1 projet (Égypte, Émirats arabes
unis, Espagne, Finlande, Jordanie, Inde, Suisse et
Syrie), représentant chacun 5,88% de l’ensemble
des projets déclarés durant le 1er trimestre de l’année en cours. Sur le plan financier, la note de l’Andi relève la prédominance de la Turquie avec une
valeur de plus de 59 milliards de dinars, soit
45,89%, suivi de la Suisse avec 57,6 milliards de
dinars, soit (44,77%), de la France avec près
6,74 milliards de dinars (5,24%) et de la Chine
avec 1,49 milliard de dinars (1,16%). Le reste des
pays avoisine 1% en moyenne.
Les investissements étrangers déclarés par secteur
d’activité regroupé sont versés principalement
dans les industries avec 15 projets sur un total de
17 projets déclarés, et à moindre mesure dans le
BTPH avec 2 projets. Le montant des projets d’investissement déclarés en Algérie durant le 1er trimestre 2014 a plus que doublé pour atteindre plus
de 682 milliards de dinars, contre 305 milliards
de dinars à la même période de l’année écoulée,
confirmant une relance de l’investissement entamée depuis l’année écoulée grâce aux dispositions
de facilitations prises durant ces dernières années.
“La dynamique de l’investissement observée durant l’année 2013 a été maintenue durant le
1er trimestre de l’année 2014”, a déclaré à l’APS,
Abdelkrim Mansouri, directeur général de
l’Andi.
R. E.
SALON BATIMATEC
Société Générale Algérie expose ses formules de financement
ociété Générale Algérie participe
à la 17e édition du Salon international du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux
publics Batimatec, qui se tiendra du
4 au 8 mai 2014 au Palais des expositions de la Safax aux Pins-Maritimes,
Alger. Batimatec s’est imposé au fil des
années comme le plus grand rendezvous annuel du monde du bâtiment et
des travaux publics, qui connaît une
S
évolution remarquable en Algérie. Et
c’est pour accompagner cette croissance que Société Générale Algérie a mis
au point des offres adaptées aux entreprises du secteur. Avec sa volonté de
participer activement au financement
des projets des entreprises, Société
Générale Algérie s’est positionnée
comme la banque de référence de
l’économie algérienne, à travers ses
conseils et ses solutions d’accompagne-
ment des grandes entreprises et des
PME dans leurs projets de développement à court et moyen termes.
Tout au long de ce 17e Batimatec, Société Générale Algérie présentera, aux
entreprises présentes au salon, ses solutions innovantes de leasing pour
l’acquisition de matériels et d’équipements, et exposera sa large gamme de
crédits à moyen et long termes.
Pour accroître les possibilités des en-
treprises à accéder aux financements
et pour accompagner leur développement, Société Générale Algérie a signé
des conventions avec des organismes
de garantie des crédits, notamment le
Fonds de garantie des crédits aux
PME (Fgar) et la Caisse de garantie des
crédits d’investissements (CGCI). Société Générale Algérie intervient également dans le logement par le financement de l’accession, la construction
et les travaux d’aménagement des
particuliers (les ménages).
Elle offre une gamme de financement
étoffée pour répondre aux besoins
des différentes demandes des clients.
Des experts métiers de Société Générale Algérie seront présents au salon
pour prodiguer des conseils sur mesure aux professionnels du secteur du bâtiment et des travaux publics et aux
particuliers.
LIBERTE
5
Dimanche 4 avril 2014
LE RADAR
DE LIBERTÉ
PAGE ANIMÉE PAR HAMID SAÏDANI
radar@liberté-algerie.com
COMMÉMORATION DU 32e ANNIVERSAIRE DE SA MORT
L’Algérie se souvient-elle
de Mohamed-Seddik Benyahia ?
n Il y a trente-deux ans, l’Algérie perdait un de ses plus
compétents et intègres ministres des Affaires étrangères,
en la personne de Mohamed-
Seddik Benyahia, dans un tragique accident d’avion survenu alors que ce valeureux militant de la lutte de Libération
nationale menait une mis-
sion de bons offices pour tenter de faire cesser la terrible
guerre qui opposait l’Iran à
l’Irak. Le missile tiré par un
avion de guerre irakien n’a
laissé aucune chance à l’appareil algérien, un Grumman
G II de la présidence de la République. L’ancien militant
de l’Ugema, qui a côtoyé,
entre autres, Ferhat Abbas,
Amar Bentoumi et Amara
Rachid, était à bord d’un avion
en partance d’Alger pour Téhéran, le 3 mai 1982, en compagnie de 8 cadres du ministère des Affaires étrangères et
d’un journaliste de l’APS,
Mouloud Aït Kaci. Quatre
membres de l’équipage y
avaient aussi laissé leur vie. Les
Américains n’ont jamais oublié la contribution de Mohamed-Seddik Benyahia dans
le dénouement de la prise
d’otages des fonctionnaires
de l’ambassade américaine à
Téhéran. Aujourd’hui, nos
autorités semblent frappées
d’amnésie et ne veulent visiblement pas se souvenir de
cette figure qui a marqué de
son empreinte la diplomatie
algérienne.
JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE
Les doyens des journalistes
de Tizi Ouzou honorés
n Le doyen des journalistes de Tizi Ouzou,
Temzi Ramdane, 82 ans, a été honoré hier à la
Maison de la culture de Tizi Ouzou, en
compagnie de Saïd Smaïl, 74 ans, et de feu
Ramdane Sadmi, décédé il y a une semaine à
l’âge de 77 ans.
Les trois avaient marqué, chacun à sa manière, la presse nationale. Le premier en tant qu'ancien de Alger ce soir, sous la direction de Ser-
ge Michel, puis en tant que journaliste de terrain à l'APS, en passant par Revaf, El Moudjahid, L'Actualité, etc.
Les autres respectivement à La radio, El Moudjahid et Révolution Africaine. Saïd Smaïl était
connu pour ses reportages à El Moudjahid et
Sadmi pour ses écrits sur les questions internationales. Il y avait beaucoup d’émotion. Les
familles étaient là ainsi que les amis.
UNIVERSITÉ
M’HAMED-BOUGARA
DE BOUMERDÈS
7e
Symposium
international sur
les hydrocarbures
et la chimie
n La faculté des
hydrocarbures et de la
chimie de l’université
M’hamed-Bougara de
Boumerdès a annoncé la
tenue, du 5 au 7 mai en
cours, du 7e Symposium
international sur les
hydrocarbures et la chimie,
qui coïncide avec le
50e anniversaire de la
création de l’Institut
national des hydrocarbures
(INH). Pour réussir son
rendez-vous, devenu
incontournable, la faculté
des hydrocarbures va
accueillir un nombre
important d’anciens
diplômés, Algériens et de
différentes nationalités,
activant sur la scène
internationale à travers les
organismes et les sociétés
pétrolières et gazières.
Plusieurs thèmes sont au
menu de cette rencontre
dont l’économie et la
commercialisation des
hydrocarbures ainsi que le
génie des procédés et
environnement.
SELON LE SITE SPÉCIALISÉ GLOBAL FIREPOWER
L’Algérie 31e puissance
militaire dans le monde
n L’Algérie possède la seconde armée la plus puissante
d’Afrique après l’Égypte et
arrive à la 3e place au niveau
arabe, derrière donc l’Égypte
et l’Arabie saoudite. C’est ce
que rapporte le journal électronique Algeriepatriotique
citant le site spécialisé Global
Firepower qui effectue chaque
année un classement des plus
grandes puissances militaires
mondiales. L’Algérie pointe à
la 31e place mondiale, devançant de très loin ses voisins, le
Maroc, qui est 65e, et la Tunisie, 66e. L’Algérie devance
dans ce classement des pays
comme les Pays-Bas, le
Mexique, la Belgique et la Corée du Nord.
Au total cette année, ce sont
106 pays qui ont été pris en
compte dans ce classement
dont 22 pays africains. Au niveau mondial, les États-Unis,
la Russie et la Chine occupent
le haut du tableau, suivis de
l’Inde, la Grande-Bretagne et
la France.
COUPE DU MONDE DE FOOTBALL
Le Maroc candidat pour 2026
DESTINÉS AUX NON-VOYANTS
Ghlamallah remettra des dictaphones
à l’association Lion Alger Icosium
n Le ministre des Affaires religieuses, Bouabdallah Ghlamallah, présidera aujourd’hui
à Dar El-Imam, à Mohammadia, à partir de 10h, une cé-
rémonie de remise de 123 dictaphones à l’association Lion
Alger Icosium qui les offrira à
son tour aux futurs lauréats au
BEM parmi les non-voyants de
tout le pays. Le ministère accède ainsi à une demande exprimée par l’association. Ce
don sera financé par le fonds
de la zakat.
n Les Marocains y croient : leur pays abritera
la Coupe du monde 2026. Et de rappeler qu’ils
avaient perdu de justesse l’accueil de la plus célèbre compétition de football mondiale en
2010 face à l’Afrique du Sud. En 2026, de nouveau, ce sera à l’Afrique d’accueillir la prestigieuse compétition.
Selon Rabat, le continent tout entier apportera son soutien à la candidature marocaine. La
CAF (Confédération africaine de football) et
son président, Issa Hayatou, auraient déjà
promis de la soutenir. Dans son dossier, le Maroc a programmé la modernisation d’un certain nombre de ses stades, comme à Marrakech, Agadir ou Tanger.
Il se prévaut également de l’organisation
de la CAN (Coupe d’Afrique des nations)
en 2015. Quant aux infrastructures d’hébergement et de transport, le pays n’a pas de souci à se faire, son économie reposant sur le tourisme avec une moyenne de 10 millions de visiteurs par an.
Dimanche 4 avril 2014
6 L’actualité en question
LIBERTE
LA CHAÎNE TV A ÉTÉ OFFICIELLEMENT INAUGURÉE HIER
KBC attend toujours son agrément
Avec une équipe de jeunes professionnels, la chaîne d’El Khabar se fixe deux objectifs majeurs
afin de se positionner face à la concurrence.
près plus d’un mois d’émission expérimentale, KBC
(Khabar Broadcasting Corporation) a organisé, hier, une
cérémonie d’inauguration au
siège de la chaîne à El-Achour.
“Nous n’avons pas encore eu le temps de fêter
la création de la télévision d’El Khabar. L’opportunité s’est présentée à nous de le faire aujourd’hui, 3 mai, à l’occasion de la Journée
mondiale de la liberté de la presse”, a expliqué
Zahreddine Smati, président du conseil d’administration du Groupe El Khabar. “Nous
avons invité les amis d’El Khabar”, a-t-il
ajouté. En effet, des invités, triés sur le volet,
ont été conviés à cette réception au cours de
laquelle Madani Ameur a présenté la chaîne
qu’il dirige. Parmi les personnalités qui ont répondu à l’appel, l’ex-chef de gouvernement
Mouloud Hamrouche, les ex-ministres de la
Communication, Mahiedine Amimour et
Abdelaziz Rahabi, des grands noms de la culture, à l’instar de Mohamed Bedjaoui ainsi que
certains patrons de presse.
D. R.
A
La chaîne de télévision privée KBC a été inaugurée hier.
Fort d’un capital expérience acquis au cours
de plusieurs années d’exercice du métier
dans les télévisions du Golfe, le directeur exécutif de KBC a mis l’accent sur les moyens
techniques modernes dont il dispose. Madani Ameur a également insisté sur le facteur humain : ils sont déjà plus de 80 employés. “Notre
force réside dans l’équipe constituée principalement de jeunes journalistes ambitieux que
nous formons aux outils les plus modernes”, at-il affirmé. Mais le libre exercice du métier de
ces journalistes sur le terrain demeure suspendu à la question de l’agrément qui n’a toujours pas été attribué à la chaîne. “Nous
avons fait notre demande il y a des mois, le dossier est au ministère de la Communication et
nous sommes toujours en attente d’une réponse”, a révélé Zahreddine Smati. “Nous
n’avons même pas été autorisés à couvrir la finale de la Coupe d’Algérie qui s’est déroulée le
1er mai dernier”, a-t-il ajouté.
La télévision d’El Khabar a clairement affiché
sa volonté de se différencier qualitativement
des autres chaînes privées créées au cours des
deux dernières années. “Dès la semaine prochaine, plusieurs nouveaux programmes frais
seront diffusés dans la tranche horaire allant
de 17h à minuit”, a précisé le président du CA
du Groupe El Khabar.
La chaîne dite généraliste s’est néanmoins fixé
deux axes majeurs à suivre. D’abord, un intérêt particulier sera accordé à l’information
locale dite “de proximité”. Ensuite, l’accent sera
mis sur les émissions culturelles, de société et
sur le divertissement, “pour coller aux attentes
des téléspectateurs”, indique le descriptif de la
chaîne sur son site Internet.
Ces aspirations auront-elles l’occasion de se
réaliser sans agrément officiel ? La réponse est
peut-être dans le message adressé, vendredi,
par le président Bouteflika à l’occasion de la
célébration du 3 mai. “J'ai veillé et je continuerai à veiller à ce que l'exercice de la
liberté d'expression et de la presse se fasse
loin de toute pression, en dehors de toute tutelle et de toute restriction”, a promis le Président.
AMINA HADJIAT
RECUEILLEMENT À LA PLACE DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE À ALGER
L’hommage de Messahel aux journalistes assassinés
a place de la Liberté de la presse
à Alger était, hier, presque vide.
Pourtant l’Algérie et à l’instar du
reste du monde célébrait la Journée internationale de la liberté de la presse.
Bien que la commémoration d’une telle journée ait été annoncée depuis
quelques jours, les journalistes semblent l’avoir “zappée”, même si la corporation a enregistré des dizaines de
morts durant la décennie noire.
Présent à cette occasion, le ministre de
la Communication, Abdelkader Messahel, en compagnie du wali d’Alger et
L
du P/APC de Sidi-M’hamed, a rendu
un vibrant hommage aux journalistes
fauchés par les balles assassines du terrorisme. Une gerbe de fleurs a été déposée et une minute de silence a été observée.
À cet effet, le ministre a rappelé la lettre
du président de la République et l’engagement de l’État à assurer la liberté
du ton de la profession ainsi que la
protection des journalistes. “Le secteur
de la presse doit être organisé. Les lois
existent, c’est aux journalistes de s’organiser”, a souligné le ministre. Pour
M. Messahel, la mise en place de la carte de presse permettra une meilleure
organisation de la profession. De son côté, Riad Boukhedcha, coordinateur de la Fédération nationale des
journalistes algériens, a évoqué les
problèmes socioprofessionnels que
vit le journaliste. Le coordinateur a fait
savoir qu’un rapport vient d’être réalisé pour dénoncer la précarité dans laquelle les journalistes exercent le métier. Boukhedcha a également pointé
du doigt le fait que la loi relative à l’information publiée en 2012 ne soit
toujours pas appliquée. “Nous avons 11
articles toujours pas appliqués, dont celui relatif au conseil d’éthique et de déontologie, à l’autorité de régulation de
la presse écrite et audiovisuelle, au
statut particulier des journalistes. Dans
ce climat, la presse est désorganisée”, at-il regretté. L’orateur a insisté sur l’absence de loi protégeant les journalistes.
“Nous ne pouvons pas parler de liberté de la presse, car les journalistes
souffrent de problèmes socioprofessionnels”, a-t-il noté. Le coordinateur
a mis l’accent sur l’absence de forma-
tion et le fait que des journalistes
soient encore poursuivis en justice. Selon le coordinateur, en 2013, il a été enregistré plus de 150 conflits à l’inspection du Travail pour la seule wilaya
d’Alger. Concernant les wilayas, c’est
entre 5 et 50 affaires qui ont été portées devant l’inspection du Travail. Le
porte-parole a aussi soulevé le fait
que “60% des journalistes vivent dans
la précarité et n’ont pas où loger, car les
salaires ne dépassent pas les 30 000 DA
par mois”.
DJAZIA SAFTA BELKACEM MOSTEFAOUI À “LIBERTÉ”
“Une majorité d’entreprises de presse baigne
dans un marécage de non-droit”
Professeur à l’École supérieure de journalisme d’Alger, Belkacem Mostefaoui est un grand spécialiste des médias. Il est l’auteur de plusieurs
publications. Son dernier ouvrage publié : Médias et liberté d’expression en Algérie. Repères d’évolution et éléments d’analyse critique.
Liberté : Comment appréciez-vous le paysage
médiatique national et, de façon générale,
l’état de la liberté de la presse en Algérie ?
Belkacem Mostefaoui : L’état général des médias algériens est un indicateur de ce que la société
algérienne a été mise en situation de devenir cinquante-deux années
PROPOS RECUEILLIS après son IndépenPAR : KARIM KEBIR dance : des acquis,
probablement, mais
une mise en retardement préjudiciable à l’évolution dynamique de la société dans ses chemins vers
les libertés. La façade de démultiplication d’entreprises potentielles de connexion, endogènes et
exogènes, notamment ces dernières années, offre
dans les réalités une poudre aux yeux quand on
l’examine à l’aune des principes universels de pluralité, de sources d’information assurant le droit
à l’information. Des barrières, qu’on n’aurait pu
imaginer au lendemain du 5 Juillet 1962, ont été
inexorablement dressées sur ces chemins-là, afin
que l’Algérie soit empêchée de conjuguer indépendance nationale avec reconquête de ses libertés
démocratiques, dont celle de liberté de communication via les médias. Ce détournement a été
opéré méthodiquement par les pouvoirs publics.
D’abord, dans la logomachie brutale du FLN monopolisateur du sens à donner à “la reconquête de
l’Indépendance nationale”, durant les décennies
1960 à 1980. La question demeurera de sens de savoir comment les premières décennies de l’Indépendance ont fait comme momifier dans une chape de plomb l’implacable “politique de l’information” de État/FLN. Sa hiérarchie de gardiens du
temple et miliciens a comme “désactivé” la fabuleuse énergie d’algérianité libérée à l’Indépendance,
porteuse de possible pluralité, a dû faire avec des
médias nationaux si fermés à la société, voire
contre elle.
Et, depuis une quinzaine d’années, les nouvelles
oligarchies conquérantes du premier cinquantenaire de l’Indépendance nationale ont mis sous
coupe réglée l’Algérie, désormais ouverte à la communication mondialisée et sous la férule du capitalisme régénéré.
La nouvelle loi sur l’information a été critiquée par les professionnels et les spécialistes. Selon vous, doit-elle être changée ?
Notons d’abord que la loi organique sur l’information de janvier 2012 a été promulguée une douzaine d’années après celle d’avril 1990. Fondamentalement, elle n’apporte rien de nouveau
dans le sens de l’avancée vers la liberté de communication. Le retard même accusé par son avènement réduit son potentiel d’aiguillon de liberté de communication. Dans une nation sous
gouvernance démocratique, la loi démultiplie
les champs des possibles tendant à satisfaire et développer les libertés individuelles et collectives. L’État et les représentants de la nation sont mis en devoir d’être à l’écoute des pulsions de la société : de
fait, l’élaboration des textes législatifs et réglementaires est soumise à cet agenda et au respect
de protocoles d’accord gouvernants/gouvernés. La
situation algérienne est loin de cette logique. Le
retard accusé en l’occurrence et la distorsion entre
les demandes de la société pour le changement et
ce que les textes offrent conviennent par contre
à l’agenda des décideurs : notons la pesanteur durant la campagne présidentielle sur le leitmotiv de
stabilité, en fait le statu quo…
La teneur actuelle de l’État au gouvernement du
pays n’est pas compatible avec une loi garantissant la liberté de communication.
De nouvelles chaînes de télé privées ont vu
le jour et leur travail est dénoncé par certains. Est-ce un problème de professionnalisme ou d’absence d’autorité de régulation ?
Justement, cela illustre parfaitement la situation
dans laquelle jouent les pouvoirs publics. D’une
part, offrir en vitrine de “démocratisation” de nouvelles lois censées adapter aux standards universels : loi organique de 2012 et loi sur l’audiovisuel
de mars 2014 et, de l’autre, des tours de passe-passe rendant illusoires ces textes. Deux mois après
la promulgation de la première loi, ont été accréditées (par fait de principe et comme tombées
du ciel) ces télés privées et légitimées les législatives de mai 2012. Deux années après, l’accréditation d’une quinzaine de chaînes a été relancée.
Ce 3 mai 2014, après le scrutin présidentiel du 17
avril, on peut faire le constat de l’excellente opération de communication qu’elles ont menée : non
seulement pour le 4e mandat de M. Bouteflika
mais, plus gravement, pour la légitimation même
de cette farce électorale. Leurs flux de mots et
d’images, par leur nouveauté, sont venus comme
épauler le travail de propagande du système
ENTV trop marqué dans l’opinion. On peut
émettre l’hypothèse, quand on examine les premiers éléments des conditions de naissance, les ressources de mise en œuvre, le mode d’existence de
ces entreprises éditrices de télévision, qu’elles sont
dans une logique de renouvellement de la pléthore
de “quotidiens nationaux d’information”. Une im-
mense majorité de ces entreprises de presse (environ 130) baigne dans un marécage de non-droit :
quel financement ? Quels rapports de contractualisation des journalistes, etc. ? La puissance publique se défausse de la responsabilité de réguler.
L’anomie règne en maîtresse. Et, comme pour la
presse écrite, on entrevoit mal les professionnels
des nouvelles chaînes, dirigeants et journalistes,
autoréguler leurs activités. À l’instar des opérateurs
du marché informel des biens de consommation,
les boss de ces télés disposent de coudées franches
à la condition essentielle de respecter une feuille
de route : limiter les critiques de fond contre le système et ses figures de proue et… faire distraire de
tout, surtout des enjeux politiques. Voyez, écoutez leurs torrents de discours populistes.
Quel avenir pour la presse papier face à
l’émergence des journaux électroniques ?
À la différence de diverses voix annonçant dans
le sillage fulgurant d’Internet, un peu trop vite, la
disparition de la presse papier, voire des autres médias traditionnels, j’estime que la presse papier de
qualité a encore de l’avenir devant elle. La tendance
dans le monde, pour les meilleurs journaux, est
tout en sauvegardant le lectorat papier d’avoir aussi des activités numériques via Internet. Les deux
segments confortent la marque, les annonceurs
s’intéressant aux deux.
Pour les auditoires algériens, les médias Web, dont
les journaux en ligne balancés de l’extérieur du
pays, constituent des sources complémentaires
d’information. Dans l’immédiat, ces sources ne
marquent pas vraiment une révolution, si l’on met
de côté les réseaux sociaux plus propices à la communication sociale.
LIBERTE
Dimanche 4 avril 2014
L’actualité en question
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CARTE PROFESSIONNELLE, PUBLICITÉ ET SONDAGE
Médias : les priorités
du gouvernement
Ces priorités, évoquées hier par Abdelkader Messahel lors d’une journée d’étude dédiée à la liberté de la presse,
permettront, selon lui, de parachever le cadre juridique et réglementaire de l’exercice de la profession.
a liberté de la presse est nécessaire, non seulement
pour la démocratie, mais
également pour le développement et la gouvernance.
Ce constat confirmé par l’ONU, à
l’occasion de la Journée mondiale de
la liberté de la presse, a été réaffirmé,
hier, à l’École nationale supérieure des
sciences politiques (ENSSP) de Ben
Aknoun, à Alger. Présent à l’ouverture des travaux de la journée d’étude,
dédiée à “la liberté de la presse au service du développement” et organisée
conjointement par l’ENSSP et la Radio
nationale, le ministre de la Communication, Abdelkader Messahel, a déclaré que la presse algérienne a un rôle
important à jouer dans “le développement de la conscience sociale” et peut
constituer “une force d’alerte” pour
alerter sur certains dysfonctionnements ou enjeux.
Faisant écho au message du président
de la République, à l’occasion de cette journée, le ministre a cependant insisté sur “le développement” de la presse nationale, un passage obligé pour lui
permettre de mener sa mission de sensibilisation du citoyen et de contribuer
au développement du pays.
Dans ce cadre, il a été question des
“priorités” au parachèvement du processus d’“encadrement juridique de
la profession”. Ainsi, en plus de l’adoption de la loi organique sur l’information et de la loi sur l’audiovisuel, le
département de Messahel compte
boucler le dossier de l’encadrement juridique à la fin de l’année en cours, au
plus tard en 2015.
Il faut entendre par là la délivrance de
la carte professionnelle et la promul-
L
APS
Abdelkader Messahel, hier, à l’École de journalisme, célébrant la Journée mondiale de la liberté de la presse.
gation de la loi sur la publicité, ainsi
que celle sur le sondage. D’après le ministre, la carte du journaliste est destinée à “accompagner la corporation pour qu’elle puisse s’organiser” et
devenir “un partenaire fort”, mais
aussi à faire le ménage dans les rangs
des journalistes.
Quant à la loi sur la publicité, elle devra “encadrer le monde de la publici-
té” et surtout composer avec les règles
économiques et commerciales.
Pour M. Messahel, il s’agit là d’un outil qui veillera sur “la diversité d’opinion” et qui, par le contenu “des nouvelles règles” sur la publicité, que nous
ignorons encore, “ne fasse pas l’objet
de préférence d’un groupe au détriment
d’un autre”. “Nous ferons en sorte
qu’il y ait plus de transparence dans ce
domaine et de préserver la diversité des
opinions, par le soutien de l’État”, a précisé le ministre. L’autre volet prioritaire
est “la formation” qui, dira-t-il, va
bénéficier d’un “fonds de l’État” et qui
permettra notamment la mise à niveau
de la profession et la maîtrise des
technologies de l’information et de la
communication. “L’État mettra tous les
moyens pour atteindre ces objectifs”, a
souligné le ministre, tout en assurant
de la poursuite de “la concertation et
la consultation” avec les premiers
concernés. Pour ce qui est des autres
éléments de la “stratégie” de son secteur, ils concernent “le plan de travail
et de partenariat” avec des chaînes TV
et des radios étrangères et “le renforcement des capacités du service public”
dans le domaine audiovisuel.
L’Algérie, à l’instar des autres pays
membres des Nations unies, doit se
conformer aux décisions et à la philosophie véhiculée par l’organisation
mondiale, en matière de liberté des
médias.
Comment sera l’architecture finale
d’encadrement de la presse nationale
et des autres médias ? Nous serons
mieux édifiés sur les intentions du gouvernement à la fin de l’année ou au
cours de l’année 2015. Hier, à l’ENSSP,
des universitaires ont relevé “la complexité” du concept de liberté de la
presse. Ils ont également prévenu
contre les tentations de certains gouvernants à “restreindre” les libertés fondamentales des gouvernés, dont la liberté des médias. Non sans attirer l’attention sur la réalité de l’environnement et les “pressions” des grandes
puissances occidentales, à leur tête les
États-Unis, ainsi que le FMI et la
Banque mondiale, sur les pays en développement.
Si la corrélation entre la liberté de la
presse et les dimensions du développement et de la gouvernance est prouvée, et si “la fonction de contrôle” des
médias est capitale, le risque d’utiliser
abusivement l’argumentaire sécuritaire, pour réduire la liberté d’information, n’est pas exclu.
HAFIDA AMEYAR
SITUATION DES LIBERTÉS EN ALGÉRIE
La Laddh tire la sonnette d’alarme
ire que la situation des libertés en Algérie est dans un état critique est une lapalissade tant les atteintes, les entraves et
autres violations sont légion. Derniers exemples
en date : la répression qui a frappé la marche du
21 avril à Tizi Ouzou, l’empêchement systématique des manifestations du mouvement Barakat,
ou encore ces deux jeunes, Mohamed Kadi et le
jeune Tunisien Moez Bennecir, arrêtés le 16 avril
dernier en marge d’une manifestation contre le
4e mandat et qui croupissent depuis à la prison
de Serkadji sous prétexte “d’attroupements non
armé qui a pour but de toucher à l’ordre public”.
Il y a aussi la manifestation des familles de disparus dont des membres ont été malmenés hier
à la place de la Liberté de la presse à Alger. Et rien
de plus emblématique de cette descente aux en-
D
fers que ces classements de “derniers de la classe” que le pays collectionne dans les rapports des
ONG internationales. À l’unisson, les animateurs
du Forum des libertés organisé hier à Alger par
la Ligue algérienne de défense des droits de
l’Homme (Laddh), à l’occasion de la double célébration de la fête du 1er Mai et 3 Mai, ont tiré
la sonnette d’alarme sur la situation peu enviable
des libertés en Algérie, en constante régression
depuis quelques années. “La Laddh a refusé de
participer aux réformes car le peuple n’était pas
associé et les conditions et le cadre de dialogue
n’étaient pas réunis”, a affirmé Bansalem Fasla,
membre de la ligue dans une intervention au titre
fort éloquent : “La liberté d’association sous
contrôle”. “La loi sur les associations impose la
mainmise de l’administration sur les associations
dès leur création”, relève-t-il. “C’est une loi scélérate destinée à terroriser les associations”, observe-t-il encore. “Je n’ai vu aucune loi similaire dans le monde”, reprend, pour sa part, Me Nouredine Benissad, président de la Laddh. De son
côté, notre confrère, Fayçal Metaoui, journaliste à El Watan, s’est longuement étalé sur les multiples entraves à la liberté de la presse, tels la nouvelle loi organique promulguée en 2012, le
chantage par la publicité exercée sur certains titres
et la fermeture qui a touché la chaîne de télévision Atlas TV “sans motif”. “La loi organique sur
l’information de 2012 est plus répressive que celle de 1992”, a-t-il estimé.
Dans une intervention sur “la liberté de rassemblement face à la confiscation de l’espace public”, l’avocat Aïssa Rahmoune a, de son côté, éta-
bli “un constat amer” sur le droit de manifester,
pourtant garanti par la Constitution. “L’Algérie
a ratifié des conventions internationales, mais ne
les respecte pas”, a-t-il relevé. Selon lui, il appartient à l’État de “garantir la sécurité des marcheurs lors des manifestations publiques”. “On ne
peut pas faire fonctionner une société sans contrepouvoir”, a relevé, par ailleurs, Me Benissad.
À une question sur les initiatives de l’opposition,
Me Benissad, dont l’ONG y est favorable, s’est interrogé toutefois sur les capacités de l’opposition
à imposer des réformes. “On doit créer un rapport de force, mais c’est le rôle de tous”, a-t-il plaidé. “C’est pourquoi il faut passer à l’action”, a repris de son côté Abdelwahab Fersaoui, président
de RAJ.
KARIM KEBIR
IL A ESTIMÉ QUE LES ALGÉRIENS ONT VOTÉ POUR LA PAIX ET LA STABILITÉ Amar Ghoul : “De profondes réformes
seront engagées dans tous les domaines”
ntervenant, hier, lors d’une cérémonie organisée en l’honneur des
militants de Tajamou Amel ElDjazaïr (Taj) et, notamment, des directeurs de wilaya de campagne électorale lors de la dernière présidentielle, Amar Ghoul, président du parti, a
estimé que “les Algériens ont choisi la
paix et la stabilité” lors de la dernière
présidentielle, qui a porté Abdelaziz
I
Bouteflika à la tête de l’État pour un 4e
mandat. Selon Ghoul, les réformes que
compte engager Bouteflika et dont
l’annonce a été faite lors de son discours d’investiture “sont réelles, effectives et concerneront tous les domaines”.
“Elles seront engagées dans les mois à
venir”, a-t-il ajouté, en poursuivant que
“plusieurs autres projets nous attendent”. Il a cité, à titre d’exemple, des ré-
formes qui vont consolider et améliorer les acquis sociaux. Sur un autre
registre, Amar Ghoul a souligné que
“tous les acteurs de la scène politique
nationale sont des partenaires”.
Cette idée que prône le chef de Taj
n’est autre qu’une manière pour lui de
suivre l’annonce faite par Bouteflika
consistant à mettre sur pied une loi
fondamentale “consensuelle”. Pour
appuyer cette orientation, Ghoul appelle ainsi à la réunion de toutes les
propositions, même celles de l’opposition. “Nous avons un dénominateur
commun avec toute la classe politique”, a-t-il souligné, précisant qu’il
s’agit “de l’amour du pays et de l’intérêt suprême de l’Algérie”.
À propos de la Journée mondiale de la
liberté de la presse célébrée hier, Amar
Ghoul a rendu “un vibrant hommage à
la presse”. Il a appelé les professionnels
de l’information “à exercer dans la liberté”, mais “dans le respect des règles
éthiques et déontologiques”. Il a indiqué que la lettre de Bouteflika, rendue
publique à cette occasion, “explicite le
projet du gouvernement pour ce nouveau quinquennat”.
M. M.
LIBERTE
Dimanche 4 mai 2014
L’actualité en question
9
PROGRAMME D’INVESTISSEMENT DE L’OFFICE NATIONAL D’ASSAINISSEMENT (ONA) POUR 2014
Une trentaine de stations
d’épuration à réaliser
Sur l’ensemble des Step en exploitation, 15 sont concernées par la réutilisation des eaux usées épurées
au profit de l’agriculture.
L’
ge (Cacqe). Parallèlement
à toutes ces activités,
l’ONA exploite un réseau d’assainissement
d’un linéaire de près de
34 000 km, soit plus de
79% du réseau national. L’ONA est un établissement public national à caractère industriel
et commercial (Epic),
créé le mois d’avril 2001.
L’office est chargé de l’exploitation, de la maintenance, du renouvellement, de l’extension et de
la construction des ouvrages et des infrastructures d’assainissement
sur tout le territoire national.
C’est à cet Epic
qu’échoient ainsi la protection et la sauvegarde
des ressources et de l’environnement hydrique,
la lutte contre toutes les
sources de pollution hydrique et la préservation
de la santé publique.
L’ONA assure également
pour le compte de l’État
la maîtrise d’ouvrage et
d’œuvre déléguée ayant
trait aux projets d’études,
de réalisation de réhabilitation, de diagnostics des
stations d’épuration, des réseaux d’assainissement, de collecte de l’eau pluviale et des stations
de relevage. Cette structure relevant du ministère
des Ressources en eau prend en charge la gestion
Liberté
Office national d’assainissement
(ONA) compte installer une
trentaine de stations d’épuration (Step) à travers tout le territoire d’ici à la fin de l’année
2014. Toutes ces installations
visent la protection des barrages et l’environnement, la lutte contre les maladies à transmission
hydrique (MTH), la pollution des eaux usées et
la réutilisation des eaux usées épurées. Leurs capacités varient entre 2 500 et 60 000 m3/j. Onze
autres Step seront lancées durant l’actuel exercice. La réalisation de près de 21 kilomètres de
collecteurs et de 3 stations de pompage sont également les autres projets inscrits dans le programme 2013-2014.
L’ONA exploite jusque-là quelque 96 Step d’une
capacité globale de 7 millions EqH, soit un débit de plus d’un million de m3/j. Le facteur de protection de la ressource étant prédominant pour
la majorité des stations, la réutilisation des eaux
usées épurées est intégrée progressivement.
L’office gère également 337 stations de relevagepompage d’un volume moyen mensuel de 18 millions m3. Il est à noter que sur l’ensemble des Step
en exploitation, 15 sont concernées par la réutilisation des eaux usées épurées au profit de
l’agriculture.
À ce propos, le volume réutilisé est estimé à
19 millions m3/an, irriguant plus de 12 000 hectares de superficie agricole. Mieux, l’ONA envisage de porter le volume des eaux usées épurées
réutilisées à des fins agricoles de 45 millions de
m3 en 2012 à environ 325 millions de m3 en 2014
fournis par 41 Step. Toutes les step sont dotées,
faut-il le souligner, de laboratoires. Ceux-ci
sont dirigés par un laboratoire central certifié
Iso 14 001 qui a, d’ores et déjà, obtenu une autorisation d’exploitation délivrée par le Centre algérien de contrôle de la qualité et de l’emballa-
Le projet vise à épurer les eaux usées pour leur utilisation dans l’agriculture notamment.
des systèmes d’assainissement de 766 communes sur les 1 541 existantes, le reste des
communes sont gérées par les régies communales
en attendant le transfert de ces communes à
l’office.
Par ailleurs, l’ONA assure des formations continues à ses employés qu’il a récompensés il y a trois
jours à l’occasion de la Fête du travail du 1er Mai. B. K.
À L’INITIATIVE DE MDI-BUSINESS SCHOOL ET L’UNIVERSITÉ PARIS VIII
L’École franco-algérienne du droit de l’arbitrage lancée
e réseau Finances & Conseil Méditerranée organise, en partenariat avec le cabinet Lysias Partners, les 4 et 5 juin prochain, à l’école MDI-Business School-Alger, à Chéraga, “Les
ateliers franco-algériens de l’arbitrage et de la médiation pour les
PME”. Cette première, qui s’inscrit dans la relance de la coopération franco-algérienne, se tiendra à l’occasion du lancement officiel de l’École franco-algérienne du droit de l’arbitrage. Des professionnels français et algériens du chiffre et du droit présenteront
les modes alternatifs de règlement des litiges commerciaux (arbitrage commercial international, médiation…). Arbitrage et médiation sont, en effet, des moyens de renforcer les relations bilatérales entre les France et l’Algérie et de sécuriser l’activité commerciale transfrontalière des PME des deux pays. “Nous avons choisi une approche originale en nous focalisant sur les procédures visant particulièrement les PME et en privilégiant les aspects pratiques,
opérationnels et vécus. Ces ateliers d’échanges entre professionnels
L
seront directs et interactifs”, indiquent les organisateurs. Cet événement débutera par une séance d’ouverture durant laquelle les
officiels invités s’exprimeront sur le sujet ; par la suite, les participants pourront participer à cinq ateliers pratiques répartis sur
les deux jours avec des thèmes liés à l’arbitrage, tels que l’intérêt
et la mise en place de la procédure d’arbitrage ou de médiation,
ses aspects concrets et des comparaisons entre les systèmes français et algériens. “De nombreuses personnalités du monde politique
et économique des deux pays sont conviées à cet événement telles
que le garde des Sceaux, l’ambassadeur d’Algérie en France, ou encore le ministre de l’Industrie”, annoncent les organisateurs. En ce
qui concerne les personnalités françaises, Jean-Louis Levet, haut
responsable à la coopération industrielle et technologique franco-algérienne, a déjà confirmé sa présence. Mme Karima Souid, députée tunisienne de l’ANC, viendra témoigner sur le climat politique au Maghreb et son influence sur les relations économiques
bilatérales. Cet événement sera, également, l’occasion d’officialiser la création de l’École franco-algérienne du droit de l’arbitrage par l’école MDI Alger et l’Université Paris-VIII. “Le cabinet Lysias Partners est à l’origine de ce projet unique en son genre qui permettra aux étudiants du MDI et aux professionnels d’acquérir une
formation de haut niveau validée par un diplôme en droit de l’arbitrage commercial international”, précise-t-on. Pour Me Jean-Pierre Mignard, avocat associé gérant du cabinet Lysias Partners, “les
hommes et femmes du droit apportent avec cette école et ces ateliers une contribution indispensable à la relance de la coopération
franco-algérienne. C’est pour notre cabinet un engagement durable
et un acte de confiance en l’Algérie”. Francis Papazian, président
de Finances & Conseil Méditerranée, affirme, pour sa part : “Ces
ateliers et cette école répondent à une attente réelle.”
M. R.
OOREDOO ALGÉRIE PRÉSENTE SON BILAN FINANCIER DU 1er TRIMESTRE 2014
430 000 nouveaux abonnés en 3 mois
oredoo, filiale algérienne du
groupe, clôture le 1er trimestre
de l’année en cours en se réservant le meilleur taux de croissance
parmi toutes les opérations du Groupe Ooredoo avec une progression positive de ses principaux indicateurs financiers. C’est du moins ce qui est
mentionné dans le bilan financier du
1er trimestre 2014, communiqué, hier
à la presse, qui révèle que les revenus
d’Ooredoo en Algérie ont atteint
23,6 milliards de dinars, soit 303,1 millions de dollars contre 19,9 milliards de
dinars (254,2 millions de dollars), soit
une augmentation de +18% en dinars.
O
“Une courbe ascendante est observée
pour l’Ebitda qui s’est élevé à 117,2 millions de dollars (9,14 milliards DZD) au
1er trimestre 2014 contre 101,9 millions
de dollars US (7,99 milliards DZD) au
1er trimestre 2013, soit une augmentation de +14% en dinars algériens”, liton sur le document qui indique que “le
nombre d’abonnés est passé à 9,92
millions au 1er trimestre 2014 contre
9,49 millions à la fin 2013, soit 430 000
nouveaux abonnés en trois mois”. Au
chapitre investissement, le bilan fait
état d’une progression de +68% en atteignant 96 millions de dollars au 1er trimestre 2014 contre 57,1 millions de
dollars au 1er trimestre de l’année dernière. La croissance est aussi bien présente avec des profits nets qui ont enregistré une croissance de +15% passant à 42,7 millions de dollars US au 1er
trimestre 2014 contre 37 millions de
dollars au 1er trimestre 2013. “Dans le
groupe, Ooredoo Algérie conserve sa position de n°1 en taux de croissance et
continue à enregistrer les meilleurs résultats avec des parts dans le groupe en
constante augmentation. Par les chiffres,
Ooredoo Algérie représente 10,3% du
nombre d’abonnés du groupe, 13,6% des
revenus, 12,6% de l’Ebitda, et 18% des
investissements”, précise-t-on dans le
communiqué. À l’annonce de ces résultats, le directeur général de Ooredoo, Joseph Ged, a déclaré : “Ooredoo
clôture le 1er trimestre 2014 sur un bilan positif qui lui a permis d’enregistrer
la plus forte croissance en Algérie et à
travers tous les marchés du groupe. Ces
performances sont le résultat des efforts
continus et constants des Algériennes et
Algériens qui ont permis à Ooredoo de
maintenir son leadership. Ces résultats
positifs traduisent également la confiance que nous accordent nos millions de
clients pour lesquels nous œuvrons
pour leur offrir les meilleurs solutions
et services aussi bien en 2G que 3G et
faire en sorte que la téléphonie mobile
contribue à enrichir leur quotidien.”
Ooredoo, qui a été le premier opérateur à lancer la 3G en Algérie, a aussi
porté très haut la fierté algérienne
avec le meilleur réseau 3G en Afrique
de par le débit moyen de connexion,
selon des études indépendantes. La
pertinence et la fiabilité de la stratégie
de développement et d’investissement
à long terme en Algérie d’Ooredoo
continue de garantir des performances
économiques exemplaires pour la
compagnie qui compte poursuivre sa
politique d’investissement à l’avenir.
LIBERTE
Dimanche 4 mai 2014
L’internationale 11
UN EXPERT AMÉRICAIN L’ÉVOQUE DEVANT LE CONGRÈS
L’impact de la crise
libyenne sur l'Algérie
Affirmant que l'intervention en Libye a laissé un pays “en proie à l'instabilité” , où le gouvernement “n'a jamais
été en mesure de rétablir le contrôle”, un expert US a mis l’accent sur l'impact de la situation dans ce pays sur la
sécurité en Algérie et dans la région.
orsqu'on observe les effets de l'intervention de
l'Otan en Libye, il
semble que cette décision a nui aux intérêts
stratégiques des ÉtatsUnis et a rendu la région plus dangereuse”, a soutenu l’expert américain sur
les questions du terrorisme, Daveed
Gartenstein-Ross devant la commission de la supervision relevant de la
Chambre des représentants du
Congrès.
Ainsi, pour ce spécialiste du terrorisme, l'intervention de l'Otan a été “une
erreur stratégique” des Etats-Unis et de
leurs alliés, malgré les mises en garde
lancées par l’Algérie. Il a notamment
relevé devant le Congrès l'impact de la
situation en Libye sur la sécurité en Algérie et dans toute la région. S’exprimant devant la Chambre basse du
Congrès, qui a consacré, vendredi,
une audition spéciale sur la Libye,
Gartenstein-Ross a noté que l'intervention en Libye a laissé un pays “en
proie à l'instabilité” où le gouvernement “n'a jamais été en mesure de rétablir le contrôle”. Partant de ce constat,
l’expert US a estimé que l'intervention
“
L
D. R.
Daveed Gartenstein-Ross, expert américain sur les questions du terrorisme.
de l'Otan a “un effet potentiellement déstabilisateur” non seulement sur les
voisins immédiats de la Libye, en citant
l’Algérie, la Tunisie et l'Egypte, mais
aussi sur le Mali, puisque, selon lui, elle
a favorisé, de manière significative, une
prise de contrôle des djihadistes au
Nord malien, entraînant une autre in-
tervention militaire menée par la
France. Il n’a pas manqué de souligner
que l'intervention de l'Otan en Libye
“a également accéléré les événements en
Syrie”, où une guerre civile tragique a
fait plus de 150 000 morts. Analyste au
think tank américain pour les questions de sécurité The Foundation for
Defense of Democracies, cet expert a
donné un aperçu détaillé des différents
groupes djihadistes activant en Libye.
Daveed Gartenstein-Ross a averti la
combinaison entre l'installation de
camps d’entraînement en Libye par ces
groupes, la grande disponibilité des
armes et l’établissement de sanctuaires
qui a tendance à transformer la Libye
“en base arrière pour des attaques terroristes futures”. Selon lui, cela fut
certainement le cas pour la crise des
otages à l'installation gazière de Tiguentourine (In Amenas) de janvier
2013, qui avait eu lieu à un endroit très
proche de la frontière libyenne.
Il a estimé plus préoccupant encore,
qu’outre les frontières poreuses entre
la Libye et l'Egypte, il y a “un flux continu” d'armes en provenance de la Libye
vers la Tunisie, qui a renforcé les ca-
ÉGYPTE
La campagne électorale s'ouvre sur fond
de nouveaux attentats
'ancien chef de l'armée Abdel Fatah al-Sissi, archi-favori de la présidentielle, a promis hier à
l'Égypte “stabilité, sécurité et espoir” à l'ouverture officielle de la campagne, sur fond de violences et de répression des islamistes.
Cette campagne doit s'achever le 23 mai, et le scrutin est prévu les 26 et 27 mai, pour doter le plus peuplé des pays arabes d'un nouveau président, 11 mois
après l'éviction par M. Sissi du premier chef d'Etat
du pays élu démocratiquement, l'islamiste Mohamed
Morsi. Depuis cette destitution le 3 juillet, les
Frères musulmans de M. Morsi, première force politique organisée du pays, et vainqueurs de toutes les
élections depuis la révolte de 2011, subissent une répression impitoyable. L'unique rival de M. Sissi,
L
Hamdeen Sabbahi, une vieille figure de la gauche
laïque, avait créé la surprise en arrivant troisième à
la présidentielle de 2012, remportée par M. Morsi.
Il dit incarner les idéaux de la révolte de 2011 ayant
chassé le président Hosni Moubarak.
Mais ses chances apparaissent nulles face à M. Sissi, porté aux nues après avoir annoncé, alors qu'il était
à la tête de la toute puissante armée, la destitution
de M. Morsi. Il avait à l'époque invoqué les millions
d'Egyptiens descendus dans la rue pour réclamer le
départ du président islamiste, accusé d'accaparer le
pouvoir au profit des Frères musulmans et de vouloir islamiser de force la société. “Je promets de travailler dur, et j'appelle chacun à assumer ses responsabilités avec moi. Construire cette nation est notre
responsabilité à tous”, a lancé M. Sissi, samedi matin, sur Twitter. “Egyptiens : par notre volonté et nos
capacités, nous obtiendrons stabilité, sécurité et espoir. Ensemble nous réaliserons le rêve de la nation,
Vive l’Egypte”, a-t-il aussi écrit. Le maréchal à la retraite est vu comme celui qui saura rétablir la sécurité dans le pays, théâtre de violences meurtrières
quasi quotidiennes. Vendredi encore, quatre personnes ont été tuées dans les violences : un policier
de la circulation tué par une bombe au Caire, un soldat tué par un kamikaze à un poste de contrôle dans
la péninsule du Sinaï et deux personnes ayant trouvé la mort dans des affrontements entre pro et antiMorsi près d'Alexandrie.
P
rage à Slaviansk. L’opération “ antiterroriste” menée par l’armée ukrainienne dans les bastions rebelles prorusses se poursuivra, a annoncé le
ministre ukrainien de l’Intérieur, Arsen Avakov. Les Américains pour leur
part, préparent activement des manœuvres militaires en Pologne qui
seront prolongées dans les ex-satellites
d’Europe centrale de l’URSS qui ont
adhéré à l’Otan. Ces opérations constituent aux yeux des Russes un casus belli. Des dizaines de milliers de soldats
russes sont massés près de la frontière ukrainienne. Le président intérimaire de l'Ukraine, Olexandre Tourtchinov, qui a déclaré que plusieurs insurgés avaient été tués ou blessés dans
l'offensive, qui a mis en évidence la vulnérabilité de l'armée ukrainienne, affirme que la Russie s'apprête à envahir
son territoire. Moscou nie ces allégations, mais le ministre des Affaires
étrangères, Sergueï Lavrov, a prévenu
que la Russie répliquerait aux attaques
SAHARA OCCIDENTAL
Deux manifestations
dispersées par la force
visant des intérêts ou des citoyens
russes dans l'est de l'Ukraine.
Quant à l’Union européenne prête
selon la chancelière allemande Angela Merkel à lancer de nouvelles sanctions économiques contre Moscou,
doit faire le constat de sa division. Les
secteurs de l'énergie et des banques,
deux des domaines qui ont le plus de
chances d'être concernés par les sanctions, ne bénéficient pas encore du
consensus bruxellois. Plusieurs entreprises européennes restent opposées
à cette phase III même si la chancelière
allemande a affirmé lors d’une conférence de presse commune à la MaisonBlanche avec le président américain
Barack Obama, que l’UE était prête à
se révolter contre l’ours russe.
Néanmoins, Angela Merkel devait
également s’aligner sur la position de
son hôte Barack Obama qui a redit sa
préférence pour une solution diplomatique à la crise en Ukraine.
D. BOUATTA
R. I./AGENCES
R. I./AGENCES
Face-à-face russo-américain en Ukraine
gueï Lavrov ! Le secrétaire d’Etat américain a reporté un entretien téléphonique prévu vendredi avec son homologue russe, au cours duquel le chef
de la diplomatie russe souhaitait aborder la situation en Ukraine, a indiqué
une source diplomatique russe, dénonçant une attitude “irresponsable” de
la part des Etats-Unis. Selon cette
source, citée par les agences de presse russes, la conversation devait porter sur la Syrie, mais la diplomatie russe avait demandé d’inscrire à l’ordre du
jour la situation en Ukraine. Pour
Moscou, Washington n’est pas intéressé par la recherche d’une issue à la
situation explosive de l’Ukraine qui
pourrait avoir des “conséquences imprévisibles”, jouant le jeu des autorités
au pouvoir à Kiev. Cette que cette fois,
l’armée ukrainienne a lancé depuis
vendredi une vaste opération militaire contre les villes de l’est frontalières
avec la Russie et théâtre de manifestations pro-russes. Les combats font
MERZAK TIGRINE
n La police marocaine a dispersé
par la force deux rassemblements
pro-indépendance au Sahara
occidental ces dernières 48 heures,
en marge de la visite d'une
délégation de l'ONU, ont affirmé
vendredi des ONG locales. D'après
ces ONG, une quinzaine de
personnes ont été blessées, un bilan
qui n'a toutefois pu être vérifié de
source officielle. A Dakhla, dans le
sud de l'ancienne colonie
espagnole, plusieurs dizaines de
militants ont tenté de se
rassembler en brandissant des
drapeaux indépendantistes,
parallèlement à la visite de
membres du Haut Commissariat de
l'ONU aux droits de l'homme, a
déclaré à l'AFP un responsable
associatif, Elmami Amar Salem. “La
police marocaine les a dispersés par
la force, et il y a eu trois blessés”, a-til ajouté. Egalement interrogé, le
représentant local du Conseil
national des droits de l'homme
(CNDH, officiel), Mohamed Amine
Semlali, s'est contenté d'appeler au
“respect de toutes les opinions,
qu'elles soient unionistes ou
indépendantistes, dans le respect de
la loi”. Jeudi, quelques dizaines de
personnes avaient également voulu
participer à un rassemblement à
Laâyoune, la principale ville du
Sahara occidental, mais la police
est là aussi “intervenue pour les
disperser”, selon Hamoud Iguilid, le
représentant de l'Association
marocaine des droits humains
(AMDH, indépendante). “Douze
personnes, dont les blessures étaient
variables, ont été transportées à
l'hôpital”, a-t-il avancé, joint par
téléphone.
LA GUERRE FROIDE N’EST PLUS UN SPECTRE
our le moment, ils se regardent
en chiens de faïence. Les violences meurtrières se sont étendues à l’est de l’Ukraine. Après Slaviansk, la ville d’Odessa a été touchée
à son tour, alors que contrairement à
l'est de l'Ukraine, la ville portuaire stratégique de la mer Noire, était restée calme depuis le renversement, en février, du gouvernement du président
Victor Ianoukovitch. Une trentaine de
personnes y auraient perdu la vie, en
marge des affrontements, en raison
d'un incendie qui serait d'origine criminelle. Tandis que l’Europe divisée
sur cette question aux portes de ses
frontières avec la Russie, menace de
lancer la phase III des sanctions économiques, avec l’aval des Etats- Unis,
Barack Obama se trouve face-à-face
avec le rival d’hier. Lui et son homologue de Moscou s’observent en chiens
de faïence, rappelant les décennies
de la guerre froide. John Kerry a même
raccroché son téléphone au nez de Ser-
pacités militaires d'Ansar al-Charia
dans ce dernier pays. Mettant en évidence certains liens entre des groupes
terroristes algériens, libyens et tunisiens, cet expert a souligné que “l'Algérie est préoccupée par l'impact de cette situation en Libye sur sa propre sécurité”. Dans cette optique, il a fait valoir que “bien que la crise des otages de
Tiguentourine et ses liens avec la Libye
ont servi d'avertissement macabre, le
gouvernement algérien a, depuis longtemps, exprimé sa préoccupation de
l'impact que pouvait avoir l'intervention de l'Otan en Libye sur l’Algérie”.
L’expert a tenu à faire savoir au
Congrès qu'en début de l'intervention
de l'Otan en Libye, l’Algérie “a mis en
garde” que le groupe Al-Qaïda au
Maghreb islamique (Aqmi) allait tirer
parti de ce nouveau développement, et
elle avait également prévenu du risque
que les armes, notamment les missiles
portables sol-air (Manpad), tombent
entre les mains des groupes terroristes.
En conclusion, Daveed GartensteinRoss a dit que l'intervention de l'Otan
en Libye a non seulement renforcé les
groupes djihadistes dans la région,
mais a mis les Etats-Unis dans “une position stratégique plus difficile” dans la
région, ajoutant que cette intervention
de l'Alliance atlantique a été “une erreur stratégique” qui semble “avoir produit plus de mal que de bien”.
12 Culture
Dimanche 4 mai 2014
LIBERTE
FILM EN HOMMAGE AU HÉROS DE LA RÉVOLUTION
Le sacrifice de Larbi Ben M’hidi
sera immortalisé IL NOUS A QUITTÉS À L’ÂGE
DE 65 ANS
Le poète Mohand Akli
Amrouche tire sa révérence
C. NATH OUKACI
C’est à Ouzellaguen, dans la wilaya de Béjaïa, que sera donné, le 20 août prochain, le premier tour de
manivelle d’un long métrage, dédié à l’un des héros de la Révolution algérienne, Larbi Ben M’hidi.
éalisé par Chad Chenouga, acteur,
scénariste et cinéaste franco-algérien,
ce nouveau film d’histoire retracera la
vie, le parcours militant et le combat de
l’un des artisans du congrès de la
Soummam. C’est ce que nous a affirmé Bachir Derraïs, responsable de la maison de production Les films de la source, coproductrice de cette œuvre de 126 minutes. Rencontré au village de Timelyiwine, perché sur les monts d’Ouzellaguen où
sera donné le coup d’envoi du film, M. Derraïs nous
a fait savoir qu’il aura fallu attendre quatre longues
années pour avoir finalement l’aval du gouvernement.
Un véritable parcours du combattant. Aux dernières
nouvelles, le ministère de la Culture aurait lâché du
lest en donnant son accord de principe quant à sa
contribution à la production de ce film par le biais
de l’Aarc (Agence algérienne pour le rayonnement
culturel). Selon lui, le département de Khalida
Toumi devrait également mettre la main à la poche
pour le financement du film écrit par le scénariste
Mourad Boureboune, homme de théâtre et romancier, établi à Paris.
Notre interlocuteur, qui assure aussi la fonction de
président de l’Association des cinéastes professionnels algériens, a tenu à préciser que ce long métrage sera également coproduit avec le Centre national
d’études et de recherches sur le Mouvement national et la Révolution du 1er Novembre 1954, relevant
du ministère des Moudjahidine.
Il faut souligner que le choix de la date et du lieu du
premier coup de manivelle du film n’est guère fortuit, dans la mesure où ces deux repères historiques
symbolisent le congrès de la Soummam, tenu le 20
août 1956 à Ouzellaguen, qui a constitué un tournant décisif dans la guerre de Libération nationale.
Il s’agit aussi de l’événement le plus marquant du par-
R
Yahia/Liberté
n Le poète Mohand Akli
Amrouche, dit Mohand Akli Ath
Amara, âgé de 65 ans, nous a
quittés, dimanche dernier. Le
décès de l’auteur de Achou gueran
aqchich dh adarwich, survenu le
27 avril 2014, a jeté dans la
consternation totale tous ses
amis. “Notre frère et ami Mohand
Akli, était une personne
exceptionnelle. Il n’avait pas
d’ennemi, il était juste, toujours là
pour amener la paix, réconcilier,
c’était un vrai sage, aimé de tous”,
nous a déclaré un de ses amis.
Mohand Akli a tiré sa révérence
tout en finesse. Il fut un poète
engagé mais aussi celui des
pauvres et des opprimés. Dans son
domicile, au village de Wizgan, on
découvrit un décor sobre : une
petite table, un cahier d’écolier,
quelques feuilles éparses, un stylo
et deux bobines d’enregistrement
de ses poésies. L’auteur de
Anefthagh Anechnou, Thayri n
tmazight, Nek dh amazigh, Achou
gueran aqchich dh adarwich, etc.
est un fabricant de paroles et de
ritournelles de poésie qu’il
travaille méticuleusement. C’est
en 1990 que Mohand Akli a
produit sa première cassette
comprenant trois chansons et six
poèmes. Après avoir chanté
thayri, il emprunte le chemin de
la chanson engagée dans un
environnement dur et répressif.
Ses débuts, il les fit dans
l’émission des chanteurs
amateurs de Chérif Kheddam.
L’émission était présentée par le
défunt Mhenni Amroun (disparu,
lui aussi, il y a 2 ans) et Achrouf
Idir. En raison de l’engagement de
ses chansons, il ne put aller très
loin. Quatre seulement sur les six
chansons qu’il avait enregistrées
ont été acceptées. Deux d’entre
elles passent régulièrement à la
radio Chaîne II. Par ailleurs, en
2002, Mohand Akli a déposé
auprès de la radio BRTV une
bande comprenant 27 titres de
chansons et de poésie qui passent
régulièrement et qui sont très
appréciés par les auditeurs de
cette chaîne. Depuis plusieurs
années maintenant, Mohand Akli
a effectué un long recul du monde
de la chanson. “Le monde, dit-il,
est aujourd’hui dominé par
l’argent et le profit.” Il s’est éclipsé
pour méditer ; il est resté attaché à
la cause berbère qu’il défendait
bec et ongles. Il a été enterré
dimanche dernier, au cimetière du
village de Bouzeguène, en
présence d’une grande foule.
Bachir Derraïs était à Ouzellaguen, dans le cadre des
préparatifs du tournage du long métrage.
cours du martyr Larbi Ben M’hidi, auquel le film sera
dédié. Celui-ci se veut un hommage post-mortem
à l’un des grands chefs de la Révolution algérienne,
mort sous la torture en 1957. Il fit partie des deux
principaux artisans, aux côtés de son frère d’armes
Abane Ramdane, de cette œuvre magistrale que fut
la Charte de la Soummam, dont la teneur demeure toujours d’actualité. Selon M. Derraïs, cette nouvelle production cinématographique fera certainement date dans les annales du cinéma algérien, du
fait qu’elle entend rétablir certaines vérités historiques,
telles que le lieu exact de la tenue du congrès de la
Soummam, le rôle joué par certaines figures emblématiques du mouvement national lors de cette
rencontre d’Ifri-Ouzellaguen.
Des vérités qui ne manqueront pas de jeter un pavé
dans la mare et qui risquent d’entraver le tournage
du film, dès lors que certaines révélations s’inscriront en faux contre la version officielle de cette séquence de l’histoire algérienne. Par ailleurs, notre interlocuteur expliquera que cette œuvre retracera la
vie et le parcours révolutionnaire de Ben M’hidi depuis son engagement au sein du mouvement national, jusqu’à son assassinat en 1957.
Outre la vallée de la Soummam, l’équipe du film devra se déplacer dans plusieurs autres régions du pays
où Ben M’hidi avait marqué son passage : Constantine, Biskra, Alger, Oran et Tlemcen. Pour rappel, un
casting destiné à sélectionner 83 acteurs devant figurer dans ce prochain long métrage a déjà été organisé au mois de février dernier. “Les préparatifs vont
bon train, et tout sera fin prêt d’ici le mois d’août prochain”, nous assure M. Derraïs lors de son dernier
passage à Ouzellaguen.
Il est venu s’enquérir de l’état d’avancement des travaux de restauration d’une ancienne maison kabyle, construite en pierre, au village de Timelyiwine,
et qui avait abrité une importante réunion entre les
principaux acteurs du congrès de la Soummam, dont
le martyr Larbi Ben M’hidi.
KAMAL OUHNIA
ORGANISÉ PAR LA MAISON DE JEUNES DE AÏN ZAOUIA
Festival du théâtre local pour enfants
a maison de jeunes CheikhH'sissen de Aïn Zaouia (40 km
au sud de Tizi Ouzou) abrite, du
1er au 4 mai, la 8e édition du festival
du théâtre local pour enfants. A cet effet, un programme d'activités aussi
riche que varié a été concocté par ladite structure.
Devant une assistance nombreuse,
Amar Sellami, directeur de la maison
de jeunes, a déclaré ouverte cette édition placée sous le slogan “L'enfant est
le sourire d'aujourd'hui et l'espoir de
l'avenir”. Dans la cour de cet établissement, le public a découvert un panorama de photos des éditions passées
ainsi que des affiches portant sur les
droits de l’enfant à l'épanouissement
culturel et artistique. En plus de la cé-
L
rémonie d'ouverture, deux comédiens
de la troupe de cette maison de jeunes
ont été honorés. Il s'agit de Hacène Allel, pour avoir été primé au cours
d'au moins trois festivals nationaux,
notamment pour avoir décroché la
première place au festival national du
monologue d’Adrar ; et Samia Bouacila, pour la meilleure interprétation féminine obtenue au festival national du
théâtre national amazigh de Tizi Ouzou.
Dans l'après-midi, les enfants ont eu
droit à un spectacle de magie et de jeux
acrobatiques animé par Omar Hachemi. Ces tours de magie ont été suivis de la représentation de la pièce
Massa de Nourhène Bouzaiène. Et en
apothéose, la finale de la coupe d'Al-
gérie JSK-MCA sur écran géant. Pour
la journée de vendredi, deux pièces de
la troupe Betroun de Tizi Ouzou y ont
été programmées : Taqsit n'Ledyur
(l’histoire des oiseaux), destinée à un
jeune public, et Plage Behbrouch.
Dans l’après-midi, le public a assisté à
la représentation de la pièce Demande en mariage (destinée au public
adulte), présentée par la troupe de la
maison de jeunes des Ath Ouacif.
La journée de samedi était plus chargée que les autres avec un concours
d'écriture dramatique, suivi de la présentation de Sauvez l'environnement
de l'association des activités de jeunes
de Aïn Bessam (Bouira) et de Mouna,
le renard et le cadi Qenfoud de la troupe de Baraki (Alger). Dans l'après-
midi, la pièce pour adultes Hassan le
peureux de la troupe Thala des arts
dramatiques de Tizi Ouzou a été programmée. Le dernier jour sera consacré à la présentation de trois pièces : ElHakouati de la troupe de la maison de
jeunes Cheikh-H'sissen, Le Voyage
des magiciens des Graines de l'Art de
Boumerdès, et une pièce de la coopérative artistique du nouveau théâtre des
Issers (Boumerdès). Au total, quatre
wilayas (Tizi Ouzou, Bouira, Boumerdès et Alger) ont pris part à ce rendez-vous devenu annuel depuis sa
première édition en 2006. Dans la
soirée, les lauréats du festival seront annoncés. O. GHILÈS
…PORTRAIT…
PAR :
HAMID GRINE,
ÉCRIVAIN
Koribaa Youssef
J’
ai connu Youssef Koribaa à la mini-Coupe
d’Afrique qui s’est tenue à Dakar en février
1991. Koribaa était ambassadeur et si je ne l’ai
pas oublié jusqu’à ce jour, c’est parce qu’il était un
diplomate à part, je veux dire différent, je veux dire
aimable, je veux dire attentionné, je veux dire ayant
un haut sens de l’État et de sa mission, je veux dire
qu’à ses yeux, il représentait le plus grand et le plus
beau pays au monde et qu’il mettait ses pays dans
ceux des martyrs. Eux ont donné leur vie pour ce
pays. Lui donnait tout ce qu’il avait : son temps,
son cœur et son argent. Avant de le connaître, un
ami commun, Bachir Amrane, m’avait averti : “Avec
Youssef, tu seras à Dakar aussi bien qu’à Alger”. Je
m’attendais à voir un grand diplomate. Mieux : j’ai
vu un homme qui a attendu la délégation de l’équi-
pe nationale à sa descente d’avion, serrant la main
à tous les joueurs et à tout le staff, ayant pour chacun un mot de bienvenue appuyé d’un sourire sur
un visage aimable, car ce qui ressortait de cet homme qui avait à l’époque la soixantaine, si je ne
m’abuse, c’était l’amabilité. Elle suintait de son visage distingué et ouvert. Il était rassurant, oui, c’est
le mot rassurant, et apaisant. Koribaa ne quittera pas la délégation d’une semelle. Il était avec nous
à l’hôtel, avec nous aux entraînements, avec
nous au match, avec nous aux vestiaires, avec nous
aux restaurants, veillant sur le staff avec l’attention et la vigilance d’une mère poule. C’était
alors l’époque des troubles en Casamance et
l’ambassadeur craignait une action contre Kermali,
l’Algérien le plus populaire au Sénégal. Et puis nous
voilà dans un resto couru par la jet-set dakaroise, et puis voilà que Kermali disparaît. L’officier chargé de la sécurité s’émeut. Il cherche partout,
point de traces de Kermali. Pas même dans sa
chambre d’hôtel.
Tout le monde panique. Tout le monde ? Non. Un
seul garde sa tête : Koribaa. Il connaissait l’homme et surtout son type de vieux baroudeur. Il avait
la certitude que Kermali, artiste dans son genre,
s’était volontairement égaré. Il eut juste ce
mot amusé: “Ne vous en faites pas Kermali est capable de dribbler tout le monde y compris son propre
camp !”. On retrouva ou plutôt c’est lui qui nous
retrouva-renard va- l’entraîneur national, l’œil
égrillard et la bouche rieuse. Il voulait respirer un
peu d’air seul. Mais si Koribaa était aux petits soins
avec nous, il n’oubliait pas, pour autant, la politique. C’est ainsi qu’il me fit rencontrer le chef de
la confrérie Tidjaniya, puissante au Sénégal, qui
devint par la suite ministre des Affaires étrangères.
Je l’interviewais pour mon journal. Koribaa me mit
en contact avec le réseau des Sénégalais qui ont
étudié en Algérie.
C’était un lobby puissant qu’entretenait notre ambassadeur avec tact et savoir-faire. Nous le quittâmes avec plein de cadeaux et le cœur serré.
De cette mini-Coupe d’Afrique, il me reste le souvenir d’un ambassadeur humble qui faisait tout
pour la grandeur de son pays. Et cette grandeur
rejaillissait aussi sur lui.
H. G.
[email protected]
LIBERTE
Dimanche 4 mai 2014
Culture 13
FESTIVAL DU THEÂTRE PROFESSIONNEL DE SIDI BEL-ABBÈS
“Fin de partie” décroche le premier prix
…CULTURE
EN BREF…
L’IRFM Bouira organise
des portes ouvertes
Le rideau est tombé, jeudi dernier, sur la 8e édition du Festival culturel local du théâtre
professionnel de Sidi Bel-Abbès. Une édition qui a été marquée, selon les artistes présents,
par “des pièces et des prestations de très bas niveau”.
près 9 jours de compétition entre 9 troupes
pour trois places qualificatives au Festival
national du théâtre
professionnel d’Alger,
qui aura lieu au mois d’août prochain, le Festival culturel local du
théâtre professionnel de Sidi Bel-Abbès a pris fin, jeudi dernier, lors d’une
cérémonie qui a sacré trois troupes.
Ainsi, le premier prix qui permet une
participation en “in” (en compétition) au FNTP a été attribué à la
troupe Djilali Ben Abdelhalim de
Mostaganem, pour la pièce En-Nihaya
(Fin de partie), une traduction libre du
texte de Samuel Beckett, mise en scène par Ahmed Belalem. “C’est une surprise pour nous, car c’est un prix auquel
on ne s’attendait pas. Il n’a pas été facile pour nous en tant qu’amateurs,
mais désormais, on doit persévérer
dans cet élan”, a déclaré un comédien
de la troupe.
Pour rappel, cette production théâtrale
traite de la condition humaine, car les
personnages semblent être des survivants dans un monde où tout est
mort. Ces rescapés représentent donc
une figure de l’humanité décadente. La
solitude qui les habite renvoie à la solitude de l’homme. Par ailleurs, les aspects comiques révèlent eux aussi
l’imperfection de l’homme et l’absurdité de la condition humaine. Le
deuxième et troisième prix, qui per-
A
12 films en
compétitions
au 1er Festival
du court-métrage
R. C./APS
mettent aux troupes de prendre part
“off” (hors compétition) du FNTP, ont
été respectivement attribués à la coopérative Univers culturel d’Alger
pour la pièce Aouel moukarrar (écrite par l’Emirati Salah Karama ElAmiri et mise en scène par Abbès Mohamed Islam), et à la coopérative culturelle les Amis de l’art de Chlef pour
la pièce Ghoul bou sbaâ rissan (L'ogre
aux sept têtes), qui plante l’action au
sein d’une cité où règne en maître un
ogre leptocéphale (écrite par Mourad
Senouci et mise en scène par Rabia
Oujaout). S’exprimant sur le déroulement de cette 8e édition, notamment sur le niveau en général des spec-
tacles, Mohamed Firmahdi, metteur en
scène et membre du jury, nous déclare : “Sincèrement, nous sommes très déçus par le niveau des spectacles, car la
majorité des pièces n’a malheureusement pas atteint le niveau qu’on espérait voir. Je pense que c’est dû à l’improvisation, au manque de maturité et
de maturation des spectacles, et il y a
aussi le problème du choix des textes.”
Concernant le niveau des comédiens,
le metteur en scène a estimé qu’il a été
“vraiment trop bas”. Pour lui, “le minimum de ce que doit posséder un comédien, on l’a pas vu, sauf pour
quelques-uns. Les causes, il faut les chercher au sein des nouveaux théâtres ré-
gionaux qui ont été ouverts ces dernières années, car à mon avis, ils ont absorbé le peu de niveau qui existait
dans le milieu des amateurs.”
Pour sa part, Ahcène Assous, commissaire du festival, a indiqué que “le
jury a donné deux importantes orientations concernant les comédiens et le
texte. Les troupes doivent prendre cela
en considération”. Et d’ajouter : “Par
contre, on a aussi relevé lors de cette édition une diversité dans la création, car
le public a eu droit à un répertoire universel (Samuel Beckett), algérien (Mourad Senouci) mais aussi des adaptations”. A. BOUSMAHA
SALAH AÏT MEHDI ET BOUALEM DJERNINE EXPOSENT JUSQU'À LA FIN DU
MOIS DE JUIN À L’ESPACE ARTS DU SOFITEL ALGIERS HAMMA GARDEN
Dialogue entre un peintre et un sculpteur
espace des arts du Sofitel Algiers Hamma Garden a été
inauguré, mardi dernier. Pour
Djamila Bouzelboudjen Bensaâdi, responsable communication et relations
publiques du Sofitel, ce nouvel espace, qui a vocation d’accueillir des expositions, offre une “visibilité aux artistes” et permet à cet établissement de
rappeler qu’“un hôtel est aussi un lieu
où l’art s’exprime”. Cette inauguration
a été marquée par le vernissage d’une
exposition de deux artistes de Béjaïa : le peintre Salah Aït Mehdi et le
sculpteur Boualem Djernine.
Les peintures du premier qui réfléchit
sur la métamorphose et la transformation font écho aux sculptures du second qui a trouvé en l’art un refuge et
un moyen d’extérioriser ses douloureux souvenirs, notamment ceux liés
au Printemps noir de 2001.
La beauté, la femme,… sont, toutefois,
des thèmes que se partagent les deux
artistes, qui proposent des œuvres
intimes. Diplômé de l’Ecole supérieure des beaux-arts d’Alger en 1993,
Salah Aït Mehdi présente, dans cette
exposition-vente, dix-huit œuvres appartenant aux genres abstrait et semifiguratif, réalisées à différentes périodes de son parcours. Son travail
aborde différents thèmes liés notamment à la beauté (de la femme, de la
L’
conflits, des contacts entre l’homme et l’homme, l’homme et la nature, l’homme et l’inconnu”, a-til souligné.
Pour lui, “l’idée du beau est relative et j’ai essayé de projeter cette idée sur mes toiles en utilisant
des éléments plastiques et des
formes esthétiques. J’essaie de répondre à des problématiques philosophiques et spirituelles”. Artiste
autodidacte, Boualem Djernine
présente, de son côté, quinze
sculptures (destinées également
à la vente), réalisées entre 2008 et
2010, au travers desquelles il
s’intéresse à plusieurs sujets, notamment l’homme dans sa société ou encore l’identité berbère. “Concernant l’identité, je me
suis inspiré du Printemps noir de
2001. J’y ai pris part et des souvenirs étaient restés en moi.
Une des sculptures exposées de l’artiste Boualem
J’avais besoin de les sortir, de les
Djernine.
extérioriser pour raconter cette
douloureuse mémoire”, nous a
nature…). Salah Aït Mehdi, qui est re- expliqué Boualem Djernine.
venu sur le devant de la scène artis- Et d’ajouter : “Pour raconter cette tortique en 2009, présente son travail ture morale, j’ai converti et adapté cetcomme “un dialogue entre moi et ma te douleur vers l’art.” Rappelons, enpeinture”. Ce travail est construit sur fin, que cette exposition se poursuivra
“l’idée que n’importe quelle forme et jusqu’à la fin du mois de juin.
n’importe quelle couleur change avec le
SARA KHARFI
temps. Et ce changement est lié à des
D. R.
n Douze productions
cinématographiques sont en
compétition (sur une trentaine de
films reçus) et seront projetés lors
du 1er Festival national du courtmétrage qui s’ouvre aujourd’hui à
Sétif, et qui se poursuivra jusqu’au
6 mai prochain. Placé sous le slogan
“Le cinéma de créativité”, ce festival,
initié par l’Office de la culture et du
tourisme de la commune de Sétif,
met à l’honneur trois comédiens,
notamment Bahia Rachedi, Salah
Ougroute et Sid-Ahmed Agoumi.
Lors de ce festival, qui s’inscrit dans
le cadre des festivités
commémoratives du
69e anniversaire des massacres du
8 Mai 1945, des jeunes cinéastes de
Sétif, d’Alger, d’Oran, de Annaba, de
Souk Ahras, de Bordj Bou-Arréridj,
de Tlemcen, de Mostaganem, de
Sidi Bel-Abbès et de Aïn Defla
présenteront leurs films au public,
à la salle de spectacles du parc
d’attractions de la ville. Parmi les
films projetés, citons Square Port
Saïd de Faouzi Boudjemaï, Le
dernier message de Farid Noui, I
exist de Mohamed Mohameddi,
Equivoque de Youcef Belghalem ou
encore Pulsion de Hakim Nabti.
Trois prix seront décernés à l’issue
de cette manifestation. Un jury de
professionnels départagera les
concurrents. Il est composé de
Tahar Tazarout, Yanis Djaâd et
Fayçal Ghamès.
Bousmaha/Liberté.
DU 4 AU 6 MAI À SÉTIF
Les lauréats et les membres du jury de la 8e édition.
n L’Institut régional de la
formation musicale de Bouira
organise, depuis mardi, des
portes ouvertes pour faire
découvrir “les acquis et
réalisations du travail effectué au
sein de cet institut depuis son
ouverture en 1992”. Monsaf
Hasnaoui, le directeur de l’IRFM
Bouira, affirme que “cette
rétrospective tend à faire le point
de la situation après les
réalisations et perspectives de
l’institut au bout de 22 années
d’existence”. Tout au long de cette
manifestation, des conférences
sur les perspectives de la
formation musicale en Algérie
sont au programme. De même
que l’impact de la culture
artistique et l’art musical dans
l’éducation de la société seront
évoqués. L’Institut régional de
formation musicale de Bouira
compte aujourd’hui 120 élèves et
gère l’annexe de Laghouat,
laquelle dispense des cours à 130
apprenants. Seul bémol pour cet
institut, le siège qui lui a été
réservé. Il s’agit de l’ancienne
église de Bouira, ne disposant pas
d’espace suffisant afin de
permettre de suivre des cours
dans de bonnes conditions.
HAFIDH BESSAOUDI
Palmarès Fifog 2014
n La 9e édition du Fifog s’est
terminée en beauté avec la
cérémonie de remise des prix,
samedi 12 avril, suivie de la
dernière journée de projection
dimanche. La cérémonie de
remise des prix s’est déroulée
dans la salle des cinémas du
Grütli. Les présidents des jurys
des compétitions long métrage,
documentaire et court métrage,
soit respectivement Tahar Ben
Jelloun, Yves Magat, Nasrine
Medard de Chardon ont révélé le
palmarès. Dans la section long
métrage, le Fifog d’or est revenu à
Round Trip de Meyar Al-Roumi, le
Fifog d’argent à Wajma, une
fiancée afghane de Barmak
Akram. Dans la section
documentaire, le Fifog d’or a été
attribué au Journal de
Sheherazade, de Zeina Daccache,
le Fifog d’argent à 1, 2, 3… 5,6,7, de
Bilel Bali. Une mention spéciale
est revenue au documentaire Not
who we are de Carol Mansour.
Dans la section court métrage, le
Fifog d’or est revenu à Lipstick de
Luay Fadhil, et le Fifog d’argent à
Peau de colle, de Kaouther Ben
Hania. Une mention spéciale a
été attribuée à Pomegranate is
the fruit of paradise, de Teymour
Ghaderi. Le prix de la Critique est
revenu à Une échelle pour Damas,
de Mohamed Malas. Une
mention de soutien a été
décernée au film Parviz, de Majid
Barzegar. Le prix Zoomin.TV est
revenu à Breaking news, de Bagdi
Saed. Dans sa section Prix
scolaire du Centre professionnel
des arts appliqués de Genève, le
Fifog d’or est revenu à Condom
lead, de Mohamed et Ahmad
Bunasser, le Fifog d’argent à
J’aimerais qu’on sème en
Palestine, de Christophe Jarosz. Le
Fifog d’or du cycle d’orientation
de la Seymaz est revenu à
Destino de Zangro, le Fifog
d’argent à The journey de Hana
Makki.
LIBERTE Dimanche 4 mai 2014
Contribution 17
Quand la force K
rallie l'ALN
(1re partie)
En hommage à deux valeureux chefs de l'ALN, morts au combat :
le lieutenant Si M'hamed Raïs, le 8 juin 1958, et le colonel Si M'hamed Bougara, le 5 mai 1959.
e 4 mai 1958, un violent accrochage
oppose le Commando Djamal aux
troupes françaises, à Tafrent, commune d'El Maine, wilaya de Aïn Defla selon le découpage administratif
actuel (1).
Tafrent (arch BaPAR :
thia) est limitrophe
OMAR RAMDANE du arch Béni Boudouane, fief du sinistre bachagha Boualem. L'armée française a engagé une vaste opération-poursuite, depuis plusieurs jours. L'ALN venait de lui asséner un grand
coup, lui faisant subir un cuisant revers.
En effet, quelques jours auparavant, le 28 avril
1958, la force K forte de près de 1 000 hommes,
après avoir éliminé son chef, a rejoint, avec
armes et bagages, l'ALN dans la région de Amrouna. Aussitôt, l'armée française mobilise
d'énormes moyens afin de rattraper, intercepter
les déserteurs. L'ALN avait anticipé cette réaction
de l'armée. Elle a planifié et préparé l'accueil des
ralliés depuis plusieurs jours, dès le moment où
elle s'est assurée de l'imminence du ralliement de
la force K.
C'est le lieutenant Rachid (Bouchouchi) qui fut
chargé par le colonel Bougara (Si M'hamed) d'organiser et de piloter cette grande opération. Il fut
exigé des adjoints de Belhadj, qui étaient à l'origine du ralliement de la force K, d'apporter
avec eux, comme preuve de leur engagement sincère et définitif, la tête de leur chef. C'est ce qu'ils
firent dans la nuit du 28 avril 1958.
Dès l'arrivée des éléments ralliés, les responsables
procèdent à leur dispersion à travers le territoire de la wilaya. Un tiers environ de l'effectif est
dirigé vers le Titteri, dans la région de Médéa pour
être réparti entre les zones 1 et 2 de la Wilaya IV.
Un autre contingent d'une centaine d'éléments rejoint le Dahra, les régions du Nord de la zone 3.
Le reste des effectifs est affecté aux régions ALN
de l'Ouarsenis.
Mais qui est cette armée, cette force K qui vient
de changer de camp en rejoignant l'ALN, suscitant le courroux et la rage de l'armée française qui
se lance à sa poursuite, mobilisant d'énormes
moyens terrestres et aériens.
Dans une précédente contribution (2), j'avais évoqué l'histoire de ce maquis contre-révolutionnaire
appelé par les français force K ou force Kobus du
nom qu'ils ont donné à Belhadj Djillali Abdelkader, le chef de cette “armée”. Les membres de
cette force sont aussi appelés “belhadjistes”.
C'est Belhadj qui a créé ce maquis, en octobre
1956, chez lui à Zeddine, localité dépendant d'El
Attaf, dans la wilaya de Aïn Defla.
Avec la bénédiction et l'appui de l'armée française,
Kobus recrute de nombreux jeunes de la région
et accueille aussi des jeunes venus de l'Algérois
fuyant la répression de la police et de l'armée et
qui, de bonne foi, pensaient avoir rejoint l'ALN,
car Belhadj cachait sa collusion avec l'armée, au
début de son aventure.
Par la suite, pour ceux qui commençaient à
douter de sa sincérité, il prétendait qu'il jouait un
tour à l'armée qu'il combattrait dès qu'il aura reçu
d'elle suffisamment d'armes et de munitions. À
la population, il clamait que sa troupe était la vraie
ALN.
Belhadj fut un grand responsable dans le parti nationaliste PPA-MTLD. C'est un “historique”. Belhadj a côtoyé les grands dirigeants de l'OS (Organisation spéciale créée en 1947): Mohamed Belouizdad (le premier chef de l'OS), Hocine Aït Ahmed, Mohamed Boudiaf, Ahmed Ben Bella,
Mohamed Maroc, Djillali Reguimi, Amar Aït Hamouda, Ahmed Mahsas.
Il a fait partie de l'état-major de l'OS . Sorti aspirant de l'Ecole d'élèves officiers de Cherchell,
il était chargé de l'instruction militaire.
La ferme familiale, à Zeddine, a abrité, en décembre 1948, la réunion du Comité central élargi du MTLD. En mars 1950, lors du démantèlement de l'OS par la police française, il fut arrêté
et condamné à 3 ans de prison. C'est dans cette
période qu'il fut retourné et devint “collaborateur”
des services de renseignements français.
L
D. R.
Les responsables de la wilaya gérèrent intelligemment ce maquis contre-révolutionnaire, installé dans la zone 3 de la Wilaya IV. L'ALN œuvra à contenir et à bloquer son extension afin de
le fixer dans les limites de son fief de Zeddine.
Néanmoins, au début d'avril 1957, le commando Djamal, sous le commandement de Si Mohamed, chef militaire de la zone à l'époque, donna l'assaut au PC de Belhadj, tuant de nombreux
belhadjistes dont le propre frère de Abdelkader
Belhadj.,L'armée française dut recourir à l'aviation pour secourir la force K et lui éviter de graves
pertes. Cette action de l'ALN contribua à mettre
à nu la duperie de Kobus et dévoila au grand jour
sa collaboration avec l'ennemi.
Dans la nuit du 3 mai 1958, le contingent des belhadjistes (fort de 350 hommes environ) affecté à
l'Ouarsenis, poursuivi par l'armée française, rejoint le commando Djamal à Tafrent.
Nous étions plus de 450 djounoud. Cet effectif important ne constitue nullement un avantage.
Bien au contraire, il s'avère être un handicap et
la cause de maintes difficultés. L'ALN avait opté,
lors du Congrès de la Soummam, pour la katiba
(compagnie), unité idéale pour mener des actions
de guérilla. La taille de la katiba, 110 à 120
hommes, répartis en 3 sections, lui donnait une
très grande mobilité et la rendait insaisissable. En
cas de forte pression de l'ennemi, la katiba pouvait se scinder en 3 unités d'une section chacune et se regrouper rapidement après. Un effectif
de plusieurs centaines de djounoud constituait
une cible très facile, surtout en cas d'attaque aérienne. Les ex-belhadjistes qui ne sont pas entraînés à notre forme de combat et qui n'ont jamais subi de bombardements, rendent donc
notre formation vulnérable. Avant l'aube, nous
quittons la dechra. Nous rejoignons la forêt. Nous
nous installons sur la plus importante crête. Le
commando se place en première ligne. Devant
nous, une autre forêt, dont nous sommes séparés par un terrain nu, envahi par la broussaille.
Tôt le matin, un mouvement de troupe est signalé,
avançant lentement vers la dechra que nous venons de quitter. Nous apprendrons, plus tard, que
c'est une unité de chasseurs-alpins. Ils viennent
donc côté Sud, par rapport à notre position. Il fait
jour. C'est calme. Un calme stressant. C'est toujours le même stress que nous ressentons avant
que n'éclatent les premiers coups de feu. Nous ne
bougeons pas. Nous attendons dans un grand silence. Puis une information arrive, relayée d'un
djoundi à l'autre, murmurée. Des soldats arrivent
à la forêt située en face, par petits groupes, sans
faire de bruit. Ils viennent de Draâ El Halfa, un
poste avancé installé à Beni Boudouane. Un long
moment s'écoule, sans que rien se passe. Il est 8
heures. Puis, enfin, les soldats débouchent de la
forêt. Ils avancent en formation d'essaim, sur un
terrain nu; ils se dirigent vers la crête que nous
occupons. Nous les laissons approcher. Ils sont
nombreux. Parfois, la broussaille haute en certains
endroits les couvre en partie. Nous les laissons encore progresser. Les premiers soldats sont à présent à quelques dizaines de mètres. Nous ouvrons
le feu. Un déluge de balles s'abat sur eux. Je suis
près du tireur de la mitrailleuse, une MG. Je vois
un groupe entier tomber, fauché par la première rafale de la MG. “El Houdjoum” crie Si M'hamed, le chef du Commando. Nous quittons
notre position et fonçons sur les soldats. Nous récupérons toutes les armes. Parmi les soldats, il y
avait des harkis, sûrement de Beni Boudouane.
Lors de cet assaut, nous serons témoins d'une scène de judo. Un soldat était étendu, apparemment
sans vie. Un compagnon saute sur lui pour récupérer son arme. Contre toute attente, le soldat
se relève à moitié, saisit le djoundi et, par un jeu
de jambes, le soulève et le projette à plusieurs
mètres. Il allait abattre notre compagnon. Nous
achevons cet adepte des arts martiaux.
Nous poursuivons les soldats qui courent, se replient. Ils se retranchent derrière une butte.
Nous ne pouvons les déloger. Il faut décrocher et
quitter les lieux. Nous sommes dans une position
dangereuse. L'ennemi est partout. Au Sud, les
chasseurs alpins avancent vers notre position. Au
Nord, il y a le territoire hostile des Béni Boudouane. Je marche côte à côte avec Kadi Méliani, un ami d'enfance. J'avais récupéré des munitions ainsi qu'un sac à dos. C’est le moment de
partager le “butin”: du fromage, du pain et du chocolat. Nous avions faim. La veille, comme l'avantveille, nous n'avons mangé que deux fois de la
“m'hamessa” (plombs). Ce sac a failli nous coûter la vie à Méliani et à moi-même. Inconsciemment, je l'ai enfilé sur mon dos. Vraisemblablement, des ex-belhadjistes restés en retrait, me prirent pour un soldat français et tiraient sur moi.
Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait. C'est Méliani qui saisit la méprise et me crie de jeter le sac.
Soudain, le bruit des avions remplit le ciel. Une
vingtaine d'avions arrivent. Des T6, des Mystère, des bombardiers B 19 et B 26, des Piper (ou
“mouchards”, comme les appellent les djounoud) qui renseignent les avions et les troupes au
sol sur nos mouvements. Après avoir tourné assez haut, ces engins de la mort arrivent sur nous.
Ils piquent, lâchent des roquettes ou de longues
rafales, remontent puis reviennent et recommencent, observant le même rituel. Après le passage des chasseurs, c'est au tour des bombardiers
qui, souvent, sans piquer lâchent à l'aveuglette de
grosses bombes.
Les ex-belhadjistes qui ont rejoint notre commando ne connaissent pas cette guerre. Ils sont
paniqués. Ils courent dans tous les sens. Ils se déplacent à plusieurs, constituant ainsi une cible
idéale pour les avions. Il y a de nombreux morts
et blessés parmi eux. J'ai vu près de moi, quatre
djounoud déchiquetés par une seule roquette. Il
faut donc les encadrer, les orienter, diriger leurs
déplacements. Si M'hamed ordonne le repli par
l'Ouest pour rejoindre T'kader, au-delà de la crête. L'aviation s'acharne. Les tirs de roquettes, des
mitrailleuses deviennent plus denses, plus précis.
Ces raids disloquent notre grosse formation. Le
gros des ex-belhadjistes, accompagnés de
membres du Commando, parviennent à franchir
la colline. Nous apprendrons plus tard que la katiba régionale dirigée par Si Amar qui occupait
une crête située non loin a facilité le passage de
nos éléments. Le reste de notre katiba est piégé
dans ce qui ressemble à une cuvette, peu boisée.
Rejoindre nos compagnons devient impossible.
Car, subitement, une noria d'hélicoptères surgit,
plein ouest; une dizaine d'appareils des “bananes”(3) formant une longue colonne. Avant
qu'ils ne touchent le sol, les soldats sautent, par
section entière. L'armée française vient de nous
verrouiller la voie du repli.
O. R.
Suite dans notre édition de demain
(2e partie et fin)
(1) - Ce récit est conforté par les témoignages des
compagnons : Saïd Bouraoui, Lakhdar Ibrahimi,
Medjahed Mohamed (Si Hocine).
(2) - Contribution intitulée Le Commando Djamal
dans l’Ouarsenis, les monts de Amrouna et Doui et
au Dahra parue dans les quotidiens: Liberté (éditions
du 23 au 31 juillet 2012) et Echourouk El Yaoumi (éditions du 31 juillet au 6 août 2012).
(3) - L'hélicoptère a la forme d'une banane ; il peut
transporter une section entière.
Dimanche 4 mai 2014
18 Auto
LIBERTE
PAGE ANIMÉE PAR FARID BELGACEM
[email protected]
C’EST ICI QUE LES VÉHICULES IMPORTÉS PAR SOVAC SONT FABRIQUÉS
Voyage au cœur de l’usine
de Seat à Barcelone
Située à 30 km de Barcelone, l’usine de fabrication couvre une surface totale de 2,8 millions de m2, soit 400 terrains de
football, dont 260 000 m2 sont des espaces paysagers. Véritable pépinière de richesses et d’emploi, avec un effectif de
11 500 personnes, elle nourrit plus de 40 000 familles. Reportage.
ndustrie, technologies, valeur
ajoutée et fierté, voilà les quatre
maîtres mots qui se dégagent
dès l’entrée de cette usine de
Martorell où Seat fabrique des
merveilles. La visite vaut le dé-
I
DE NOTRE ENVOYE
SPECIAL A BARCELONE :
FARID BELGACEM
D. R.
Au cœur du Car-Body où l’erreur n’est
pas permise
Là aussi, on fabrique la Cupra, Audi Q3
et le Q3-RS, mais aussi une série de Q3
pour le marché américain. Seules Seat
Lamra est usinée au Portugal et la citadine Seat Mii à Bratislava. A la seconde étape, ce sera à Ignasi Serra, responsable de l’atelier carrosserie, de
nous mener dans le monde de la coupe et de la tôlerie. C’est ici que le processus de l’usinage carrosserie se fait.
On citera, entre autres, les langerons intérieurs, les sous-ensembles, le passage des roues, le sol de voitures et la base
complète du latéral.
On l’appelle également le Workshop1 Car-Body, car même le processus de
peinture est fait sur cette chaîne où
exercent 390 personnes, assistées par
598 robots. Répartie sur 120 660 m2,
soit 20 terrains de football, elle consti-
tue la plus grande surface de Martorell,
avec 1450 emplois directs. Avec une
carrosserie/minute, soit 700 unités/jour,
cette chaîne possède une capacité de
2900 unités/jour. Chaque voiture doit
passer par là pour subir les soudures
classiques et laser, la masse collante et
la manipulation des pièces. Dès que le
châssis de la voiture arrive, il subit un
contrôle de qualité qui répond aux
standards internationaux de Volkswagen. En face, la voiture passe par le
test de géométrie. Ici on ne parle pas
de millimètres, parfois même pas de
microns. C’est l’étape où il y a une forte concentration de précision. Après
tout, il s’agit d’une science exacte et cela
va de la sécurité des acquéreurs.
D’ailleurs, on verra même comment les
éléments d’assemblage s’adaptent sur
chaque modèle !
Jurgen Stackmann : “L’Algérie
est un pays phare pour Seat”
Le conférencier s’est dit honoré par le trophée décroché par Seat Leon en
Algérie, élue «Voiture de l’année 2014». Un prix décerné par le Club
des journalistes automobiles algériens (CJAA).
’Algérie est un pays merveilleux.
En Algérie, il y a des gens d’exception et qui ont fait un bon
travail. L’Algérie, c’est aussi un marché
important où l’âge moyen est de 28 ans.
J’ai toujours cité l’Algérie là où je suis
passé dans le monde. Car, nous sommes
à la recherche de marchés qui lui ressembleraient. C’est un pays phare pour
nous quand on voit que l’Algérie détient
5,6% des parts de marché juste derrière l’Espagne qui détient 5,8% ! Dans les
autres pays, ce chiffre ne dépasse pas les
2%. Je remercie vivement le travail de
l’équipe de Seat Algérie et le groupe Sovac.” C’est ce qu’a annoncé le président
de Seat, Jurgen Stackmann, lors d’un
point de presse animé au centre de
Martorell. Annonçant les défis de
Seat pour l’année 2014, IL révélera que
Seat Algérie fera encore la différence
et “joue un rôle de leader”, sachant que
Seat est leader en Afrique pour la
première fois grâce au groupe Sovac.
“La marque grandit et c’est aussi le dé-
D. R.
L
but d’une belle épopée en Méditerranée.
L’Algérie joue un rôle de leadership, ce
qui nous encourage encore plus. Je
suis très impressionné du saut qualitatif
et quantitatif enregistré par Seat en Algérie.” Abordant le trophée de la “Voiture de l’année” en Algérie, Jurgen
Stackmann s’est dit honoré par ce prix
décernée par le Club des journalistes
automobiles algériens (CJAA) pour la
Seat Leon. “C’est un honneur pour nous
car c’est la première fois que cela arrive à Seat en Afrique ! Cela prouve aussi le niveau de qualité extraordinaire de
nos voitures”, dira le conférencier qui
félicitera le directeur de marque Seat
Algérie, Adel Zerrouk, pour son professionnalisme et sa gestion de l’image de marque de Seat en Algérie.
Tout en avouant que Seat a accusé un
retard (sans conséquences) pour s’installer en Algérie, le patron de la
marque ibérique révélera qu’il y a
d’autres opportunités à l’avenir, d’ici
deux à trois ans, avec une large gamme et l’introduction du SUV de Seat.
Présent à l’évènement aux côtés de son
staff et de la chargée relations presse
à Sovac, Rosa Mansouri, le directeur
de marque Seat Algérie, Adel Zerrouk,
s’est dit “satisfait, voire fier des impressions de Jurgen Stackmann sur
Seat Algérie et le groupe Sovac”.
F. B.
F. B.
STRATÉGIE, DESIGN ET DÉVELOPPEMENT
Quand l’ADN germanique
et l’empreinte ibérique
font bon ménage
eat est un cas d’école pour ceux
qui connaissent l’évolution de la
marque. Elle a chassé le signe in-
S
DE L’USINE DE MARTORELL :
FARID BELGACEM
POINT DE PRESSE DU PRÉSIDENT DE SEAT
“
L’art de la finition ou les joyaux
irréprochables ibériques
Fini cette étape, la voiture est transférée à la phase finale ou de mariage des
éléments. Ici 4000 personnes veillent
pour un montage final de 2100 unités/jour. Casas Ramon, responsable de
dien depuis déjà des années quand les
Espagnols ont décidé de passer à un
cap de technologies avancées. Née
en 1950 avec Fiat, elle prendra forme
sous le nom de «Sociedad Espanola de
Automoviles de Turismo» (Seat). Antonio Valdivieso, responsable de la
communication de marque et produit,
reviendra plus longuement sur l’histoire de cette firme jusqu’à sa reprise
par le groupe Volkswagen en 1986 et
son intégration totale en 1990. Aujourd’hui, Seat couvre 42% des besoins
du marché alors que les Allemands et
les Espagnols sont prêts à aller plus
loin avec les modèles qui inondent le
monde, comme Ibiza et Leon. Citant
les valeurs de Seat, dont jeunesse et design, fiabilité, efficience et rationalité,
Seat c’est aussi 11 500 emplois directs,
355 000 ventes en 2013 dans 76 pays
et 6,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Et si l’ADN allemande a bien
pris sur Seat, il n’en demeure pas que
l’empreinte espagnole reste. Tony
Gallardo, responsable design, le dit fièrement. “Oui, elle y est et elle reste.” Cet
homme a sous sa coupe 46 designers
et 134 chercheurs et techniciens. Son
fer de lance : la personnalité et le caractère, la fluidité des lignes et la modernité, la jeunesse et l’aérodynamisme et, enfin, les proportions respectées. Aujourd’hui, Seat devient un
fleuron de l’automobile en Espagne et
décline 360 projets, 58 prototypes,
55 000 simulations et 1 million de
km/an sur chaque modèle. Avec 400
millions d’euros en R&D, Seat révèle
une stratégie à moyen et à long terme
et développe des motorisations modernes (TDI, DSG et TSI) afin d’être
au diapason du consortium Volkswagen.
F. B.
D. R.
tour, dès que toutes les voitures commercialisées en Algérie sont fabriquées sur ce site, hormis Seat Toledo,
usinée à Bratislava chez Skoda, d’autant
qu’elle décline la même plate-forme que
Skoda Rapid.
Lisa Poli, assistante du chef de département de fabrication de grosses pièces,
se fera plaisir de nous mener dans la
planète Seat. Pour une première étape,
on a l’impression que tout est fait ici.
Que de presses de coupe et de tassage,
que de presses de transfert, les 3 principales fabriquent les pièces de l’intérieur, avec des entrepôts de matrices et
d’entretien, de formes de carrosseries
et de coupes finales. S’étalant sur
18 000 m2, cette étape a une capacité
de fabrication de 30 000 coupes et
38 000 pièces/jour. Le timing est tellement respecté que les ingénieurs et
les techniciens n’ont pas droit à l’erreur.
D’ailleurs, la flexibilité est un autre
maître mot de cette étape où chaque
presse doit avancer selon les attentes
des prochaines étapes décisives. Evidemment, tout est contrôlé pour que
la qualité de la pièce soit précise. A défaut, elle sera rejetée à la prochaine
chaîne. On voit alors des lignes de style d’Ibiza, de Leon et d’Altea. Pas
moins de 700 Leon sont fabriquées
chaque jour à ce niveau où 214 employés veillent au grain et appliquent
à la lettre la charte graphique du
Consortium Volkswagen.
cet atelier, nous invitera à assister au
montage extrême d’une Seat Leon.
Elément par élément, le châssis et la tôlerie, ajustés aux niveaux de finitions,
se compactent avec le moteur, avec le
palier avant et arrière, avant que le tout
ne soit jumelé avec 106 vis.
Au moindre souci d’ajustement, les ingénieurs interviennent et arrêtent le
processus. On assistera ensuite au
montage final d’une Ibiza.
Celle-ci subit le même processus, avec
tout autour un approvisionnement de
matériaux. Et c’est là que la “Pieuvre”
intervient pour tout assembler et vérifier les vis et les serrages, avant de finaliser la voiture. Avec un seuil de “zéro
tolérance”, le véhicule sera vérifié, tant
sur le plan mécanique que mécatronique, sur une plate-forme intelligente, avant qu’il ne sorte de l’usine.
Le numéro de châssis robotisé et identifié, la voiture est alors commercialisable. Moralité : Seat est prêt à dominer le marché à l’horizon 2018. A cette date-là, il cannibalisera des centaines
de modèles chez les concurrents. Surtout quand on possède une usine
comme celle de Martorell. A bon entendeur…
LIBERTE
Dimanche 4 mai 2014
L’Algérie profonde 19
JOURNÉE DU 3 MAI À BÉJAÏA
BRÈVES du Centre
Une inauguration
“populaire” de la place
Saïd-Mekbel
BOUIRA
Les anciens de la garde
communale honorés
Cette place était, il y a quelques mois, un espace sans vie. Il a fallu que des journalistes
désintéressés la proposent pour que le projet de stèle sur cette placette
soit aujourd’hui réalisé.
D. R.
Lâchement assassiné il y a 20 ans, Saïd Mekbel, talentueux billettiste, repose désormais en paix.
a place de la liberté Saïd-Mekbel a été
inaugurée hier par les journalistes et
correspondants de Béjaïa auxquels se
sont joints les membres de la famille du
défunt. Mais comme le talentueux
billettiste n’appartenait pas seulement à
sa famille et à la corporation, se sont joints à l’événement des dizaines de militants politiques, associatifs, des membres de la société civile, des personnalités et des autorités locales, les présidents de
l’APW et de l’APC de Béjaïa.
Cette inauguration, “populaire” pour reprendre la
formule de Maghreb Émergent, a été saluée par toute l’assistance, qui a pris part au dépôt de gerbes de
fleurs. La première gerbe a été déposée par la famille de la presse, réunie dans sa diversité en cette date
célébrant la journée internationale de la liberté de
la presse, ainsi que par les membres de la famille de
Saïd Mekbel ; ensuite, c’était au tour du RCD, du
MCB, de l’association de défense des consommateurs et de la cité CNS, un quartier dont les habitants sont de tous les combats justes. Une déclara-
L
tion a été lue au nom de tous les journalistes et correspondants. Il est notamment dit que cette journée du 3 mai doit être une occasion de se remettre
en cause pour avancer, de renouveler un devoir de
mémoire et de réaffirmer le serment de ne pas céder à l’oubli. “Nous nous sommes justement donné
rendez-vous sur cette place par devoir de mémoire.
La liberté de la presse n’est pas l’affaire de la seule corporation. Elle est le bien du peuple qui l’a arrachée
des mains d’un pouvoir inique. Parce que les acquis
d’Octobre 1988 sont menacés, il tient au peuple de
défendre cette liberté et toutes les libertés”, a-t-on indiqué. Le rassemblement a été décidé en outre pour
honorer la mémoire de Saïd Mekbel, que la bêtise
humaine a assassiné il y a 20 ans car, a-t-on poursuivi, “en l’assassinant, ils l’ont rendu immortel. Sa
mémoire hante désormais ce lieu. Nous sommes sur
la place de la liberté de la presse Saïd-Mekbel”. Cette place était, il y a quelques mois, un espace sans
vie. Il a fallu que des journalistes désintéressés la proposent pour que le projet de stèle sur cette placette soit aujourd’hui réalisé. Les journalistes ne pou-
vaient pas taire la tentative de récupération du pouvoir politique, qui a inauguré cette même place il
y a deux semaines, la veille du scrutin présidentiel,
à l’occasion de Youm El-Ilm, la journée de la
science ; une inauguration, qui trahit la mémoire
de Saïd Mekbel. Aussi, tous les journalistes, qui se
reconnaissent dans le combat juste pour la liberté
de la presse et de la noble mission d’informer, ont
considéré que la place Saïd-Mekbel a été inaugurée le 3 mai 2014, la journée internationale de la
presse, comme proclamé par l’AG des Nations unies.
“En réparant cet impair, nous avons désormais la
conscience tranquille. Que cette place serve de liberté pour toute expression, que des artistes viennent y
exposer leurs créations, que des poètes viennent y déclamer leurs vers, que chacun vienne dire sa libre parole. Cet espace est le vôtre. Préservons-le”, a-t-on
conclu. Et à ce propos, les membres de l’association
pour la sauvegarde du patrimoine se sont proposés pour entretenir cet espace pour qu’il soit toujours ce lieu de la libre expression et de mémoire.
M. OUYOUGOUTE
CÉLÉBRATION DE LA JOURNÉE MONDIALE DE LA PRESSE
La police de Tamanrasset
honore les correspondants
l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse,
la Sûreté de wilaya de Tamanrasset a organisé, jeudi, une cérémonie en l’honneur de tous les correspondants locaux de presse.
Dans son allocution, le chef de Sûreté de wilaya, le commissaire divisionnaire, Okache Makid, a rappelé le
rôle de la presse dans la concrétisation
de la stratégie mise en place par cette institution sécuritaire, notamment
dans le cadre des campagnes de sensibilisation contre le crime sous toutes
ses formes. Il a invité les journalistes
à faire preuve de professionnalisme
afin d’éclairer l’opinion publique et de
veiller au respect de l’éthique pour honorer les organes représentés et défendre leur crédibilité auprès des lecteurs et auditeurs. L’officier chargé de
la communication, Tria Mourad, a
A
pour sa part mis en relief l’importance des messages véhiculés par la presse considéré comme étant un partenaire inéluctable dans la réalisation
des projets s’inscrivant dans la politique de communication élaborée
par la DGSN. Les invités de la corporation se sont réjouis de cette reconnaissance et voient en cette initiative
un encouragement à plus d’effort
pour accomplir objectivement le devoir d’informer.
Les journalistes ont axé leurs interventions sur la mise en valeur de la liberté de la presse dans l'échange d'idées
afin de déboucher sur une compréhension et une coopération durables.
Toutefois, Ils ont soulevé les difficultés auxquelles ils font face quotidiennement en l’absence d’une culture de
communication dans la wilaya. Selon
Litim Cheikh, correspondant du quo-
tidien Echourouk, “le manque de
moyens matériels et financiers rend le
travail journalistique plus que difficile dans cette wilaya qui s’étend sur plus
de 550 000 km². Nul besoin de décrire les difficultés auxquelles nous
sommes confrontés sur le terrain pour
une info qui n’est même pas publiée au
temps voulu”.
Ce qu’il faut retenir en revanche est
que les frais dépensés, notamment
quand on est contraint de faire de
longs déplacements, sont à la charge
du correspondant et de surcroît dépasse largement le prix du papier
publié. “Le wali nous a promis en octobre dernier, à l’occasion de la célébration de la première journée nationale
de la liberté de la presse, d’ouvrir une
maison de presse dans la wilaya. Cependant, ses promesses ont fondu comme neige au soleil”, regrette-t-on.
L'épineux problème de la distribution
de journaux est aussi à soulever, sachant qu'en plus de la double majoration payée pour se procurer un
journal, la distribution dans la wilaya
de Tamanrasset se fait avec un à deux
jours de retard.
Pour y remédier, le ministre de la
Communication avait promis de réaliser une imprimerie offset. Septique,
le DG de la société de l'imprimerie algérienne (SIA), quant à lui, n’était pas
favorable à cette idée compte tenu de
la rentabilité financière du projet
dans cette wilaya où l’on a enregistré
un taux de lectorat réduit par rapport
aux autres wilayas du pays. Faut-il encore une volonté politique pour éviter aux Tamanrassetis de lire les infos
d’archives ?
RABAH KARECHE
n A l’occasion du 1er Mai, pas moins de
367 gardes communaux ont été
honorés, mercredi, lors d’une
cérémonie, présidée par Nasser
Maaskri, wali de Bouira. Dans son
intervention, M. Berkane, le chef du
cabinet du wali, a rendu hommage à
ces hommes qui se sont sacrifiés lors de
la décennie noire pour que l’Algérie
reste debout. Il rappellera les moments
difficiles traversés par l’Algérie et que
c’est grâce à ces hommes que la
République algérienne a été sauvée.
“L’Etat n’a pas oublié ses enfants qui se
sont sacrifiés pour que vive l’Algérie. Il a
décidé de donner la priorité dans l’octroi
des aides à l’habitat rural et vos dossiers
sont acceptés d’office. Cela vaut aussi
bien pour les ayants droit qui sont
prioritaires et vos dossiers seront
étudiés au cas par cas.’’ Le responsable
affirmera par ailleurs que pour leur
retraite, “c’est le Trésor public qui
prendra en charge les cotisations des
années non travaillées”. A noter qu’au
cours de la journée de jeudi, c’était au
tour des familles des victimes du
terrorisme des agents du secteur des
forêts assassinés dernièrement lors de
l’explosion d’une bombe à Kadiria
d’être honorées. Lors de la remise des
prix, le wali a promis une prise en
charge sociale de ces familles. Les
retraités de l’agence foncière n’ont pas
été omis. Ils ont été récompensés pour
les sacrifices consentis pour la
construction du pays. A noter qu’au
niveau du nouveau stade de la forêt
Errich, c’est la championne d’Afrique en
judo, catégorie junior, qui a été primée
aux côtés des équipes ayant participé
au championnat inter-quartiers.
A. DEBBACHE
TIZI OUZOU
Hommage aux retraités du centre
hospitalier de Azazga
n À l’initiative de la direction et de la
commission des œuvres sociales de
l’EPH de Azazga, une cérémonie a été
organisée, à l’occasion du 1er Mai, pour
honorer quatorze travailleurs qui ont
fait valoir leur départ à la retraite.
Après l’hymne national et une minute
de silence observée à la mémoire d’un
fonctionnaire des services
économiques décédé dernièrement, la
directrice de l’hôpital, le responsable
des œuvres sociales et des syndicats de
travailleurs ont pris successivement la
parole pour souhaiter la bienvenue aux
présents et remercier tous les
travailleurs de l’hôpital qui n’ont pas
lésiné sur les moyens pour prendre en
charge tous les malades. Beaucoup ont
mis en exergue le rôle que joue
l’hôpital de Azazga qui reçoit des
malades de plusieurs wilayas du pays à
l’image des CHU de Tizi Ouzou et
d’Alger. Les nouveaux retraités ont été
flattés par les hommages, empreints de
sincérité, pour le dévouement et le
sacrifice consentis durant plusieurs
décennies au service des malades. Nul
ne pouvait ignorer cet état d’esprit et
de responsabilité qui ont fait la
réputation actuelle de l’hôpital
Meghenem de Azazga qui reçoit
régulièrement des malades de partout.
Dans une ambiance de fête, les
retraités ont reçu de nombreux
cadeaux. Un invité a affirmé à cette
occasion qu’“il est préférable
d’accompagner un nouveau retraité
avec de la joie de la reconnaissance que
de le laisser partir en retraite comme s’il
était indésirable”. La cérémonie s’est
poursuivie tard dans l’après-midi sous
les airs musicaux des idhebalen et du
chanteur Ali Meziane qui a rendu un
hommage solennel à tous les
travailleurs de l’hôpital et aux
journalistes à l’occasion de la Journée
internationale de la liberté de la presse.
La cérémonie s’est achevée par une
collation dînatoire offerte à tous les
invités.
C. NATH OUKACI
LIBERTE
Dimanche 4 mai 2014
L’Algérie profonde 19
PROMOTION DU CENTRE UNIVERSITAIRE DE MILA AU RANG D’UNIVERSITÉ
BRÈVES de l’Est
Ce qui reste à faire
ANNABA
Les moustiques séviront encore cette année
n La campagne de démoustication n’ayant pas eu
lieu à Annaba, alors que les préparatifs de la saison
estivale battent leur plein. Il semble que les
revendeurs de moustiquaires et d’insecticides ont
toutes les chances de faire de bonnes affaires cette
année encore. Ainsi, on constate que les autorités
locales de la ville chef-lieu de wilaya ont failli à leur
mission, cette année encore, en ne combattant pas
efficacement la prolifération des moustiques.
Renseignement pris, il s’avère que les responsables
concernés n’ont pas lancé à temps nommé la
campagne de démoustication, à la grande déception
des populations locales. Pour beaucoup, c’est une
nouvelle saison estivale qui s’annonce déjà ratée et
il est certain que les estivants passeront un autre été
désagréable, tant les facteurs de prolifération du
fléau sont nombreux et les moyens, aussi bien,
humains que matériels, pratiquement inexistants.
L’opération de démoustication, qui devrait être
exécutée, chaque année, durant les quatre premiers
mois (de janvier jusqu'au mois d’avril), a été
carrément négligée. Du côté de l’APC de Annaba, par
exemple, l’on tente de justifier cette “débâcle” par le
manque de savoir-faire, si ce n’est par
l’indisponibilité des produits insecticides. Les élus
pointent un doigt accusateur en direction de
l’Agence nationale d’édition et de publicité (Anep),
qui n’aurait pas fait publier l’appel d’offres portant
sur l’acquisition desdits produits dans les délais. Des
techniciens spécialisés en la matière estiment qu’il
est trop tard pour le lancement de cette campagne
vu que la période de reproduction des moustiques a
été largement entamée. Par le passé, de grands
moyens ont été utilisés et différents techniques et
produits testés, sans pour autant arriver à trouver la
bonne formule pour débarrasser la Coquette de ce
phénomène qui semble être intraitable. Pour rappel,
on a même, dans les années 80 et en 2002, opté, afin
de contrer la prolifération non-stop des insectes
nuisibles, par l’introduction de l’ennemi juré des
moustiques, à savoir le Gambusia, un petit poisson
vivipare originaire d’Amérique du Nord a, en effet, la
particularité de dévorer systématiquement les
larves de moustiques. En vain.
La population estudiantine de ce centre universitaire atteindra 18 000 à l’horizon
2018, d’où l’importance de réalisation de nouvelles places pédagogiques.
B. BADIS
GUEMA
La filière agrumicole progresse
D. R.
Afin d’assurer une qualité de l’enseignement, des conventions de formation et stages ont été conclues avec des universités étrangères au profit des enseignants.
ors d’une conférence de presse
qu’il a animée jeudi dernier, le recteur du centre universitaire de
Mila a rappelé le parcours qui
reste à faire pour la promotion de
la structure qu’il gère au rang
d’université. “Certes, depuis son ouverture en
2008, beaucoup de choses ont été réalisées, mais
beaucoup reste à faire également pour la promotion du centre en université”, reconnaît
Boukarora. Dans ce sens, le conférencier évoquera les projets en cours de réalisation et ceux
envisagés afin de porter le campus de Mila au
statut souhaité d’université. “L’augmentation du
nombre d’étudiants inscrits au centre, le renforcement des structures universitaires et l’amélioration qualitative et quantitative de l’encadrement pédagogique sont des conditions sine
qua non à cela.” Il révélera dans ce sillage qu’à
L
moyen terme, soit à l’horizon 2018, la population estudiantine passera à 18 000, avec la réception d’ici là de 8000 nouvelles places pédagogiques, dont 4000 sont déjà en phase
d’achèvement. “Pour ce qui est de l’amélioration
de la qualité de l’enseignement, nous ferons profiter nos enseignants de stages de formation à
travers des conventions conclues avec des universités étrangères. On a conclu des conventions
avec 6 universités en France, en Espagne, en Turquie, en Jordanie et au Maroc”, soutient-il. Et
de préciser : “Sur les 260 enseignants que
compte actuellement le centre, 7 ont le grade de
professeur et 30 sont de rang magistral.” Dans
le même ordre d’idées, l’intervenant affirme : “Nous avons déjà deux laboratoires de recherches (à ne pas confondre avec les labos pédagogiques) en mathématiques et en physique
et, dès la saison prochaine, on en ouvrira deux
autres pour la recherche en biologie et en littérature arabe. Nous sommes en train de mettre
le centre aux normes d’université.” Concernant
le développement du réseau de bibliothèques,
Boukarora fera savoir qu’une troisième bibliothèque d’une capacité de 500 places sera
réceptionnée à la prochaine rentrée, ce qui portera les capacités totales des bibliothèques du
centre à 1800 places. Le conférencier exprimera, par ailleurs, l’ambition de son administration de faire de l’établissement qu’il dirige un pôle d’excellence en hydraulique et en
agronomie, compte tenu des potentialités
que recèle la wilaya de Mila dans ces domaines,
à savoir le barrage de Beni Haroun et le périmètre irrigué de Télaghma qui s’étend sur plus
de 4700 ha de terres agricoles. K. BOUABDELLAH
LA FÊTE DE LA FRAISE À JIJEL
HAMID BAALI Le nombre de variétés
a nettement augmenté
est dans une ambiance
chaleureuse et festive que
la maison de la culture
Omar-Oussedik a abrité, jeudi
dernier, la traditionnelle fête de la
fraise organisée chaque année par
la Chambre d’agriculture en collaboration avec la direction de
l’agriculture de la wilaya de Jijel.
Une cinquantaine d’exposants ont
présenté leurs produits (fraises et
tartes aux fraises) au grand public
jijélien venu assister à la 10e édition de la fête de la fraise. Durant
cette manifestation qui se voulait
culturelle et attractive à la fois, plusieurs variétés de ce fruit apprécié
C’
par les petits et les grands ont été
exposées sur les lieux, telles que la
Camarosa, Condonga, Carmila,
Vantana, Cristal et Sabrina. Les organisateurs nous ont fait savoir que
le nombre de variétés de fraises a
nettement augmenté. “En 2001, la
wilaya de Jijel ne connaissait que
deux variétés de ce fruit, vu que la
superficie réservée à cette culture ne
dépassait pas quatre hectares,
maintenant on enregistre 15 variétés qui sont appelées à augmenter dans les années à venir”, dira un
responsable du secteur de l’agriculture.
En effet, les services de l’agricul-
ture prêtent une importance particulière à la plantation de la fraise, notamment dans une wilaya
qui recèle d’énormes potentialités
pour le développement et l’intensification de la culture de ce fruit.
Plusieurs régions se sont spécialisées dans la production de ce savoureux fruit et répondent bien
aux exigences de la culture de la
fraise, aussi bien sur le plan climatique que sur le plan édaphique,
à l’instar des communes de Chekfa, Sidi Abdelaziz, Oued Adjoul,
El-Ancer, El-Kennar Nechfi,
Kaous, El-Djemaâ Beni Hbibi et
El-Aouana. Sidi Abdelaziz est la
n Selon les responsables de la direction des services
agricoles de la wilaya de Guelma, le rendement
moyen de la filière des agrumes est passé de 184
quintaux à l'hectare l'année dernière, à 220
quintaux durant la saison agricole 2013-2014, et ce,
grâce au développement constant de cette filière
et au degré de conscience et d'implication des
producteurs et des investisseurs. Les objectifs
assignés sont largement dépassés puisque 123 000
quintaux ont été déjà récoltés sur une superficie de
560 hectares sur un total de 602 hectares voués à
cette arboriculture, sachant que la saison écoulée
avait enregistré une production globale de 123 500
quintaux. La récolte se poursuivra jusqu'à la fin mai
et les agriculteurs affichent une satisfaction totale
car le cap des 127 000 quintaux sera largement
dépassé. Nos interlocuteurs nous confient que
l'espèce Washington Navel vient en tête avec une
production de 57 515 quintaux, suivie de la Thomson
Navel (20 235 quintaux) et de la double fine (18 337
quintaux).
Les vergers sont situés dans les communes de
Belkheir, Boumahra-Ahmed, Oued Fraga,
Bouchegouf, Khezaras, Hammam Debagh et Guelaat
Bou Sbaa, riches en ressources en eau. La DSA a
élaboré un programme spécial dans le cadre d'une
initiative locale visant l'extension des superficies
agrumicoles à 293 hectares et la liste des
agriculteurs désirant s'investir dans ce créneau a
déjà été élaborée.
TRAVAUX PUBLICS À OUM EL-BOUAGHI
Des études achevées et d’autres en cours
d’attribution
commune qui produit la plus
grande quantité de fraises par an.
Cette région située sur la bande côtière est de la wilaya arrive à produire 29 100 q grâce à ces 140 agriculteurs spécialisés et ses 97 ha réservés à la plantation de ce fruit de
saison. La commune de Taher,
quant à elle, ne produit que 96 q
par an. Selon la Chambre d’agriculture, la production totale pourra atteindre cette saison 80 000 q.
La superficie réservée à la plantation de la fraise au niveau de la wilaya de Jijel est estimée à 245,82 ha.
MOULOUD SAOU
n Les études inscrites en mai 2012 ont toutes été
achevées. Il s’agit de 6 échangeurs sur les RN10, 100
et 03 ATW, de la réalisation de trois passerelles sur la
RN10 au niveau des localités de Bir Ounes, Touzeline
et Taxa, des contournements des villes de Meskiana
sur 14 Km, Ain Kercha sur 5 Km, Berriche sur 4 Km et
Sigus sur 5 km. Ajouter à cela, les études de
modernisation en 2x2 de voies sur la RN10 sur 51 km
du PK 86+500 au PK 137+500 et de la RN32 sur 35 km
entre les PK 38+730 et 73+730 ainsi que le
dédoublement en 2x2 de voies sur la RN80 sur 21 km
du PK 157+800 au PK 178+800.
Selon la DTP, les études inscrites en 2014 sont en
cours d’attribution et concernent les dédoublements
en 2x2 de la RN80 sur 23 km entre la ville de Aïn
Beïda et les limites de la wilaya de Souk Ahras, de
voies sur la RN102 entre la ville de Aïn Beïda et les
limites de la wilaya de Guelma, des voies de la RN88
sur 25 km entre la ville de Meskiana et les limites de
la wilaya de Khenchela, en plus du contournement
de la ville de Aïn Babouche sur 6 km.
B. NACER
LIBERTE
Dimanche 4 mai 2014
L’Algérie profonde 19
ORAN
Infrastructures culturelles
ou mouroirs ?
BRÈVES de l’Ouest
TLEMCEN
Symposium sur la céramique dentaire
L’école dentaire algérienne a organisé à
Tlemcen durant trois jours (1 au 3 mai) au
siège de la bibliothèque centrale du centre
hospitalo-universitaire ses 12es journées
dentaires algéro-françaises, sous le thème
“Symposium sur la céramique dentaire”. Mme
Isabelle Dutel, fondatrice des académies d’art
dentaire de France, et son équipe ainsi que
d’éminents spécialistes ont pris part à cette
rencontre scientifique, qui a permis aux
jeunes praticiens de prendre connaissance des
dernières techniques en matière de prothèse.
Des ateliers pratiques ont été organisés en
cette occasion afin de faire profiter les
étudiants de la présence des spécialistes.
Selon le directeur de l’école d’enseignement
supérieur de Tlemcen, “la formation continue
sur l’apport thérapeutique de l’implantologie
et la parodontologie ainsi que la céramique
dentaire est la démarche suivie par le
personnel d’encadrement afin de conférer aux
futurs prothésistes les meilleurs atouts dans la
réussite de leur carrière professionnelle”.
Les dernières librairies ont changé d’activité, d’autres ferment et mettent la clé
sous le paillasson. Les espaces culturels se rétrécissent, les artistes marginalisés
et souvent sollicités occasionnellement juste pour combler un vide.
B. A.
BÉCHAR
Le voleur était un employé de
l’entreprise
Les éléments de police de la Sûreté de daïra
de Béni Ounif, 110 km au nord de la ville de
Béchar, ont arrêté, ces derniers jours, B. S., 28
ans, auteur du vol d’une machine pour
fabrication de briques. En effet, suite à une
plainte pour vol déposée contre X par un
entrepreneur, les policiers ont identifié le mis
en cause, qui travaillait comme ouvrier au
sein de l’entreprise de la victime. Présenté au
parquet, B. S. a été écroué par le magistrat
instructeur en attendant sa comparution
devant le tribunal.
R. R.
MAGHNIA
Saisie de 1 kg de kif
D. R.
Pas moins d’une vingtaine de salles de cinéma sont fermées, seules 3 sont occasionnellement utilisées pour des meetings.
ors de la dernière réunion de l’exécutif sur
le programme de développement de 2015, la
direction de la culture
d’Oran en a eu pour ses
frais : “Terminez d’abord les projets
en cours de réalisation et exploitez
les infrastructures existantes avant
de proposer de nouveaux projets”,
s’insurge le wali d’Oran, apparemment insatisfait du bilan de l’activité culturelle.
En effet, à part la commune d’Oran,
les infrastructures culturelles des 25
communes de la wilaya d’Oran
L
sont inexploitées et souvent vides.
“Il n’y a plus d’activité culturelle. Les
bibliothèques, les centres culturels ou
les maisons de jeunes sont boudés
par tout le monde. Ni cadres compétents pour gérer les infrastructures,
ni programme élaboré en fonction
des besoins, ni appui financier suffisant, le résultat est catastrophique
dans nos communes”, s’indigne un
jeune artiste.
Des projets réalisés à coups de
milliards, souvent de vrais joyaux
architecturaux, ne servent presque
à rien et sont devenus des gouffres
financiers : “Le centre culturel com-
AFFAIRE DU VOL DES BIJOUX
À ORAN
munal d’Oued Tlélat en est à sa 3e
réhabilitation (en cours) en 10 ans
sans aucun rendement”, peste un
groupe de jeunes. Les dernières librairies ont changé d’activité,
d’autres ferment et mettent la clé
sous le paillasson.
Les espaces culturels se rétrécissent,
les artistes marginalisés et souvent
sollicités juste pour combler un vide
occasionnel.
Les associations dites culturelles se
rabattent sur les troupes de qarqabou et les DJ avant la date de distribution des subventions annuelles,
certes, minimes par rapport à celles
allouées aux associations sportives,
pour présenter un semblant de bilan. Oran changera-t-elle de comportement ? “La dernière décision
du wali prouve qu’un changement
s’impose. Cependant, c’est au ministère de la Culture de s’impliquer. Les
moyens financiers et le personnel des
communes sont limités”, suggère
notre interlocuteur.
Rappelons qu’une vingtaine de
salles de cinéma sont toujours fermées, seules 3 salles au centre-ville survivent et font le bonheur des
animateurs de meetings.
NOUREDDINE BENABBOU
HÔPITAL ZIGHOUD-YOUCEF DE TÉNÈS (CHLEF)
La section syndicale
Snapap exige une commission
d’enquête
Un membre de la bande
arrêté
Les inspecteurs de la 6e Sûreté
urbaine d’Oran, en étroite
collaboration avec les éléments
de la police judiciaire relevant de
la Sûreté de wilaya, ont élucidé
l’affaire du vol des bijoux estimés
à un milliard de centimes. Le vol
par effraction d’une joaillerie
dans une villa située dans le
quartier de Maraval avait suscité
de vives réactions de la part de la
population. Les enquêteurs
finiront par mettre la main sur
un jeune de 19 ans. La
perquisition du domicile du mis
en cause effectuée sur dérogation
a permis de découvrir les bijoux
volés. Il a été arrêté par les
services de sécurité qui
poursuivent leurs investigations
en vue d’appréhender le reste de
la bande, apprend-on de la
cellule de communication.
K. R. I.
elon le Snapap de l’hôpital Zighoud-Youcef à
Ténès, au nord-est du chef-lieu de la wilaya de
Chlef, rien ne va plus dans cette infrastructure hospitalière. Dans un document adressé à la fois
au wali, au ministère de la Santé, de la Population
et de la Réforme hospitalière, également au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, et au président de la République – dont nous disposons d’une copie –, la situation au sein de cet hôpital est décrite comme “chaotique”. Les syndicalistes
expliquent que les responsables de l’établissement
sont à l’origine d’une gestion qu’ils qualifient de mauvaise. “Les gestionnaires de notre établissement sont
devenus, avec le temps, incapables de gérer comme
il se doit cet hôpital. Ils ne sont plus en mesure d’assurer un service public au profit des patients qui demeurent nombreux à venir se faire soigner à longueur de journée. Les erreurs et les aberrations accumulées au sein de cet établissement hospitalier de-
S
Les éléments de la police judiciaire de la
Sûreté de la daïra de Maghnia ont réussi,
mercredi, à interpeller un motocycliste, S. A.,
21 ans, avec en sa possession 1 kg de kif.
L’enquête permettra l’arrestation de son
fournisseur, K. A., 24 ans. Présentés à la justice,
ils ont été placés sous mandat de dépôt.
AMMAMI MOHAMMED
CHAÂBET EL-LEHAM (AÏN TÉMOUCHENT)
Deux enfants se noient dans
une bâche d'eau
La nouvelle a secoué la paisible localité de
Chaâbet El-Leham, distante de quelques
kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Aïn
Témouchent. Profitant du beau temps, jeudi
dernier, deux enfants dont l’âge ne dépasse
pas 13 ans ont trouvé la mort alors qu’ils se
baignaient avec trois de leurs amis du même
âge dans un réservoir d’eau, situé dans une
exploitation agricole non loin de la RN 108.
Malgré l’intervention rapide des éléments de
la Protection civile, ces derniers n’ont pu
sauver que trois des cinq enfants qui ont
bénéficié de soins sur place avant d’être
évacués vers l’hôpital Dr Benzerdjeb. Les corps
des victimes seront déposés à la morgue, alors
qu’une enquête a été ouverte pour déterminer
les circonstances de ce double drame.
M. LARADJ
HAMMAM BOU-HADJAR
Une famille échappe à la mort
suite à une fuite de gaz
puis un certain temps sont devenues insupportables.
Celles-ci vont toutes à l’encontre des vœux et des aspirations de nos concitoyens qui s’indignent régulièrement de ces agissements. Au sein de notre corporation et à l’intérieur de notre infrastructure, certains travailleurs, qui ont un penchant pour la direction en question, sont remarquablement favorisés par rapport aux autres presque à tous les niveaux… Voilà pourquoi nous interpellons aujourd’hui les pouvoirs publics afin qu’il soit mis fin aux
dépassements qui nuisent à la bonne marche de notre
hôpital”, révèlent, entre autres, les membres de la section syndicale Snapap, avant de faire savoir que seule une commission d’enquête, qui sera dépêchée sur
les lieux par les instances nationales concernées,
pourra faire la lumière sur ce qui se passe dans cet
établissement.
Les éléments de la Protection civile de
l’unité de Hammam Bou-Hadjar ont
enregistré, jeudi dernier, quatre cas
d’asphyxie à la suite d’une fuite de gaz de
ville. Selon nos informations, une mère et
trois enfants résidant dans un appartement
de type F1, situé à la cité Rahal-Belebna (exSorecor), ont échappé à une mort certaine due
à une fuite de gaz de ville durant la nuit de
mercredi à jeudi, grâce à l’intervention rapide
de l’un de leurs voisins. Ce dernier, face à
l’absence de réaction de cette famille au
moment où il frappait à la porte, a été obligé
de forcer la serrure avant de découvrir les
quatre corps inanimés. Alertés, les éléments
de la Protection civile de l’unité de Hammam
Bou-Hadjar ont évacué la famille vers les UMC
de la ville où elle a été réanimée.
AHMED CHENAOUI
M. L.
Des
20
Gens
& des
Dimanche 4 mai 2014
Faits
LIBERTE
Vous écrivez des histoires et aimeriez les faire publier. Envoyez-les nous à l’adresse suivante : [email protected]. Si après sélection, elles retiennent l’attention de la rédaction, elles seront publiées.
CHRONIQUE DU TEMPS QUI PASSE
Récit de Adila Katia
Liaison dangereuse sur internet
81e partie
Cinquième chapitre : “¨Pardonnez-moi”
Résumé : Fateha va se coucher. Elle se pose des questions.
Plusieurs fois, elle a senti qu’elle interrompait une
discussion d’ordre privé. Elle est décidée à poser des
questions à Inès. Elle décide de la surveiller et même
d’écouter aux portes si elle ne se confie pas à elle. Elle
voudrait se rapprocher d’elle…
Fateha s’endort sur ses pensées. Son
sommeil est agité. Elle rêve de perdre
sa fille dans une gare bondée de voyageurs. Elle s’accroche par derrière, au
col de son pull.
- Inès…
Djaâfar doit la secouer pour la réveiller.
- Calme-toi, tu faisais un mauvais
rêve…
Fateha passe la main sur son visage.
Son cœur bat encore sourdement. La
peur qui l’étreignait ne se dissipe pas.
Elle soupire tout en s’asseyant sur le
bord du lit. Elle allume la lampe de chevet. Il est 6h. Elle éteint l’alarme du réveil. Elle n’a pas l’intention de se recoucher.
- Ça va mieux ?, lui demande son mari.
- Oui et non… Oui, parce que cela me
rassure que ce soit un cauchemar, et
non… La peur est encore là...
- Tu t’inquiètes trop, dit Djaâfar. Tu
stresses autant qu’elle au sujet du bac !
- Non… Elle est jeune. Si elle échoue,
elle recommencera, répond Fateha.
J’avais eu beaucoup de travail hier et je
suis rentrée tard… Elle était déjà couchée avant mon retour…
Djaâfar se veut rassurant.
- Normal, si elle était fatiguée…
- D’habitude, elle ne ferme pas sa
porte à clef, dit-elle, angoissée. Je vais
la réveiller…
- Laisse-la dormir… On la verra tout
à l’heure…Remets-toi au lit et éteins la
lampe, je voudrais encore dormir un
peu, lâche-t-il en tirant le drap sur sa
tête.
Mais Fateha n’a plus aucune envie de
dormir malgré la fatigue cumulée la
veille. Elle met ses pantoufles et sort de
la chambre. Elle s’efforce de ne pas fai-
Dessin/Amouri
re de bruit. Elle va prendre une douche
qui l’aide à se détendre. Elle se sent
beaucoup mieux après.
Elle décide de préparer un gâteau à
base de semoule et de dattes. Un gâteau
dont ils raffolent à la maison. L’odeur
qui s’en dégage tire son mari du lit.
Puis, Lynda…
- Bonjour madame, il ne fallait pas vous
donner cette peine, lui dit-elle.
- Je voulais faire plaisir… Djaâfar, tu
pourrais réveiller Inès… Il est presque
7h, lui fait-elle remarquer. Je voudrais
qu’elle ait le temps de bien déjeuner !
- Quand j’en aurais fini dans la salle de
bains…
Le temps de se raser et de se faire la toilette, il va s’habiller. Il ouvre la fenêtre
de la chambre et ferme la porte.
- Inès ! Inès…
Aucune réponse. Il frappe à la porte
doucement, ne voulant pas la tirer de
son sommeil, brutalement.
- Inès…
Mais toujours aucune réponse. L’inquiétude de sa femme finit par le gagner. Cette fois, il donne plusieurs
coups, très fort. Aucune réponse, et
Inès n’ouvre pas.
- Fateha, il y a bien une deuxième clef ?
- Non… Il n’y en avait qu’une…
Djaâfar recule et donne deux violents
coups dans la porte. La serrure finit par
céder. Il allume, et là, il recule sous le
choc. Fateha qui voulait entrer après lui
se heurte à lui.
- N’entre pas…
- Mais pourquoi ?
- Tu ne peux pas entrer…
En le regardant dans les yeux, elle voit
sa pâleur, son regard horrifié.
Avertissement : L’histoire est basée sur des faits
authentiques. Seuls les noms, les villes et les professions
ont été modifiés pour respecter l’anonymat des
personnages. Le roman feuilleton comptera cinq
nouvelles. À ne pas rater…
- Mais pourquoi je ne peux pas ?
Pousse-toi…Inès…
Djaâfar ne peut pas la retenir alors
qu’elle le pousse, au moment où elle allait entrer, il l’attrape dans ses bras et
ne la lâche pas. Le temps de réaliser, elle
hurle.
Noooon
!
Inèèèèèèèèsss…
Laisse-moi…
(À SUIVRE)
A. K.
[email protected] :
VOS RÉACTIONS ET VOS TÉMOIGNAGES SONT
LES BIENVENUS.
Récit de Yasmina Hanane
25e partie
Dessin/Amouri
Résumé : Zéliha nous recevra dans les normes de l’art
ancien. Le décor de son salon était typiquement algérois,
et elle est heureuse de nous rappeler qu’elle était née et
élevée en Algérie. La langue n’étant plus un handicap
pour elle, je me permettais de lui demander quel lien la
reliait exactement à notre grand-père…
Le chant des cigognes
Je toussote :
- Si cela ne vous ennuie pas bien sûr.
Le but de notre visite n’est pas de vous
importuner madame Badrekhan…
Elle lève la main et m’interrompt :
- Appelez-moi tante Zéliha… Je ne suis
pas une étrangère à votre famille,
voyons. Je suis la cousine de vos
grands-parents.
-Nous sommes ravis de vous rencontrer tante Zéliha…
-Et moi donc ! Vous êtes tous les deux
les petits-enfants de Ziya, et je suis très
heureuse de vous rencontrer avant de
passer à trépas. J’ai tellement prié
Dieu de m’accorder une longue vie afin
de reprendre lien avec votre famille.
Vous êtes tous les deux les enfants de
Wahid ?
-Moi je suis Djamil, le fils aîné de Wahid, et elle, c’est Narimène, la fille de
tante Nafissa.
-Nafissa, la petite blonde ?
Je me mets à rire :
- Ma mère ne peut plus être petite,
puisque moi-même je suis déjà une
grande fille.
- Je sais… Mais pour moi, elle sera toujours cette petite blonde aux joues rebondies et au rire cristallin, que j’aimais
faire jouer sur mes genoux… La petite dernière de la famille avait un charme fou… Est-elle toujours aussi belle
?
- Ma tante est toujours belle, lance Djamil… Et ses enfants ont tous les deux
hérité de sa beauté.
- C’est très bien…
Elle me regarde avec un sourire et me
dit :
- Tu es très belle, mais tu n’es pas blonde comme ta mère… Tu as les traits
plutôt bruns, et cela rehausse l’éclat de
ta peau mate.
- Mon père est brun…
- Oui, j’ai deviné. Cependant, je retrouve un peu de Nafissa en toi. Voyons
un peu… C’est peut-être la forme et la
couleur de tes yeux irisés, un peu son
nez et ce menton volontaire des Hikmet Pacha.
Elle se met à rire :
- Ah ! Les Hikmet Pacha ! J’ai tellement
connu vos grands-parents, je les ai tellement côtoyés, que je ne me suis jamais sentie étrangère dans leur
famille.
- Vous étiez aussi une cousine éloignée
de Fatten Alibey ?
- Pas vraiment, il y avait juste un petit lien de parenté entre nous, disons
qu’une de ses tantes était mariée à un
parent à moi.
- Nos grands-parents étaient pourtant
vos cousins…
- Oui Djamil… Je suis la fille de ta
grande tante maternelle… Donc je
suis une cousine germaine de ta grandmère… Par contre, comme ton grandpère était aussi le cousin paternel à Aziza, nous avions un lien de parenté par
alliance.
- Donc tu n’étais pas à proprement parler une cousine directe de grand-père.
- Pas vraiment… Mais Fatty l’était… Il
était cousin de ton grand-père du côté
de son père… Donc aussi un cousin de
Aziza, votre grand-mère… Ah ! Les
liens du sang !
Je regarde cette femme qui avait dû être
très belle dans sa jeunesse, et je tente
de reconstituer le scénario des sentiments en spirale qui l’avaient marquée.
Nous avions tous les deux compris
qu’entre elle et notre grand-père s’était
tissé un lien bien plus fort que l’ami-
tié. Est-ce que grand-mère l’avait deviné ? N’est-ce pas pour cette raison
qu’elle avait voulu se débarrasser de cette cousine ennuyeuse, en la proposant
en mariage à Fatten Alibey ?
Comme si elle avait lu dans mes pensées, Zéliha lance d’une petite voix :
- Je venais souvent chez vos grands-parents, puisque vers la fin des années
cinquante, je me trouvais en Algérie où
je menais une vie de récluse, du fait que
mes parents s’étaient installés à Istanbul, ici dans cette maison, juste à la fin
de la Deuxième Guerre mondiale. Ils
savaient que leur vie était désormais en
Turquie et qu’ils devaient rejoindre le
reste de la famille qui ne pouvait plus
résider en Algérie.
Tous leurs biens avaient été confisqués
par les colons français. Mes parents
étaient de grands commerçants. Ils
voyageaient beaucoup.
Mais avec le temps, ils avaient compris
que le retour au pays de leurs ancêtres
était inéluctable. A cette époque, je venais d’avoir 20 ans et j’étais étudiante.
Une aubaine pour moi, alors que les
filles de mon âge étaient déjà mariées
et même mères de famille. Lorsque mes
parents décidèrent de rentrer, je refusai de les suivre. Ils firent alors appel
à un oncle qui consentit à m’héberger
jusqu'à la fin de mes études.
Lorsque je fus prête à entamer des
études universitaires, on m’envoya en
France. Et c’est là que j’ai rencontré
pour la première fois Ziya, votre grandpère. Il était accompagné de Fatten.
(À SUIVRE)
Y. H.
[email protected] :
VOS RÉACTIONS ET VOS TÉMOIGNAGES
SONT LES BIENVENUS.
LIBERTE
Dimanche 4 avril 2014
Sudoku
2
4 3
7
4
9
5 1
3
5
3 7 1
4 9
Solution Sudoku n° 1648
6 9 2 4 3 8 5 7 1
8 5 7 2 6 4 9 1 3
1 2 9 3 8 7 6 5 4
2 3 8 6 5 9 1 4 7
9 6 4 7 1 2 8 3 5
8
9 10
de Mehdi
(21avril-21mai)
AUJOURD’HUI
Pour les célibataires, de nombreuses
rencontres sont prévues, mais peu
résisteront à l'usure du temps.
Certains d'entre vous pourraient
avoir maille à partir avec un mari
vindicatif ou une femme jalouse, et
subir un scandale ou des violences.
GÉMEAUX
(22mai-21juin)
VII
Aucun obstacle sérieux en vue sur le
terrain professionnel. Vous expédierez
sans vous fouler un honnête volume
de travail, et vos inquiétudes feront
place à un soulagement que vous n'espériez plus.
VIII
IX
X
CANCER
HORIZONTALEMENT - I - Blennoragie. II - Plante dont on tirait
une résine aromatique. III - Unit - Note - Recueil plaisant. IV Oiseau sacré des Pharaons - Dieu du Nil - Crack. V - Ville
américaine. VI - Poire à deux valves - Axe d’une plante. VII - Suite
de circonvolutions. VIII - Règle - Fiel du bœuf - Drame du Japon.
IX - Impulsion - Urnes. X - Happée - Grecque.
VERTICALEMENT - 1- Cabrioles. 2 - Encens - Roi d’Israël. 3 Naïves - Bradype. 4 - Fleuve russe - Embarcations asiatiques. 5 Met la tête sur les épaules - Peau très estimée. 6 - Indigné - Songe.
7 - Bouts de chiffon - Grand poète arabe. 8 - Pépinière d’espions Plante potagère - Réfléchi. 9 - Victoire impériale - Cheval de
petite taille. 10 - Humaniste hollandais - Risqua.
Solution mots croisés n° 5059
I
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
X
1
2
A
C
C
O
M
M
O
D
A
T
B
O
I
T
E
3
J
U
V
E
N
T
B U
E S
T
E S
4
5
6
7
E C T I
V E N T
E T
A
A I L
I N G I
S E
E
S
E N
U E T
E R
J
S E R E
8
9
10
O N S
I N E
L
R
A P
O M E
R I N
C T
G A I
E U N
X E
(22 juin- 22 juillet)
Au lieu de tout garder dans le secret
de votre cœur, cherchez plutôt à
confier vos doutes et vos espoirs à
ceux qui méritent votre confiance.
Cela vous soulagera et vous ouvrira de
nouvelles perspectives, même si vos
interlocuteurs sont incapables de vous
donner de judicieux conseils.
LION
(23 juillet - 22 août)
Une personne de votre famille pourrait venir vous demander conseil
aujourd'hui. Donnez votre avis en
toute franchise, après mûre réflexion,
car il lui faudra plus de sincérité que
de ménagements : la solidarité familiale ne doit pas être un vain mot tout
de même !
VIERGE
(23août-22septembre)
Certains envisageront un virage en
direction de la région de leur choix,
surtout par goût du dépaysement ou
du renouvellement .D’autres considéreront avec optimisme la possibilité
de se livrer à un travail différent.
BALANCE
(23septembre-22 octobre)
Côté santé, vos intestins vous causeront du souci. Surveillez les symptômes afin de pouvoir les décrire avec
exactitude à votre médecin en cas de
nécessité.
SCORPION
s
(23 octobre- 22 novembre)
s
Dans la vie sentimentale, l'écueil à éviter sera une dureté de cœur consécutive à un besoin presque irrépressible
de dominer, de régenter, de critiquer,
bref, de réduire votre amour en esclavage.
Très bruyant
s
s
Appelèrent (ph)
—————————————
Enfants
espiègles
—————————————
Brome
s
s
Indéfini
—————————————
Article arabe
—————————————
Négation
s
Lettre grecque
———————————
Île d’Italie
s
s
s s
s
SAGITTAIRE
s
s
s
s
s
Légumineuse
———————————
Isolé
CAPRICORNE
(21décembre-20janvier)
s
s
Jaunisse
s
s
s
Lettre
grecque
—————————————
Argile
s
s
s
s
s
s
s
s
s
s
s
s
s
s
s
Préposition
Police de Hitler ———————————
Bramera
s
SOLUTION
DES MOTS FLÉCHÉS N° 154
Colères
s
Particule
———————————
A brûlé Rome
s
s
s
(21janvier-19février)
Relations conflictuelles importantes
entre mère et fille, entre père et fils.
Ne vous inquiétez pas outre mesure,
ni ne montez pas sur vos grands chevaux. Évitez le conflit direct et prenez
un peu de distance.
(20février-20mars)
Apostropher
———————————
Possessif
Vélo
———————————
Congénital
———————————
Indéfini
VERSEAU
Un conseil : n'attendez pas toujours
que les autres fassent le premier pas.
Autrement ils finiront par se lasser et
vous aurez le sentiment d'être abandonné.
s
Pieu
———————————
Depôt de fond
De nouvelles rencontres vous donneront la possibilité de transformer
votre cadre de vie. Mais il faudra y
mettre du vôtre et ne pas refuser systématiquement tout ce qui sort de la
routine. Une meilleure ouverture sera
nécessaire. Exprimez-vous sans crainte : cela simplifiera vos rapports.
POISSONS
s
s
Génisse (myth)
———————————
Trompé
Chancela
s
Soldat US
———————————
Géniteur
s
Consonnes
———————————
Hâle
———————————
Tige flexible
s
Indulgence
————————————
Expérience
(ph)
Branché
———————————
Perdre
s
s
Écuelles
———————————
Sélénium
s
s
Adorèrent (ph)
————————————
Ennemi des
juifs
s
Un des juges
des enfers
s
s
Sur la borne
s
s
Océan
s
Îlot de verdure Myriapodes
Singe
———————————
De Germanie
La réussite professionnelle sera à nouveau à la une de vos préoccupations.
Vous sortirez de votre retraite relative
pour partir à la conquête de nouveaux
sommets.
Branché
———————————
Nomade
s
Tonneau
———————————
Prairie
(23novembre-20 décembre)
s
s
Possessif
—————————————
Préposition
MOTS FLÉCHÉS N° 155
L’HOROSCOPE
TAUREAU
s
Oppressif
———————————
Retard calculè
7
VI
"Plus les
sentiments sont
distants, plus les
politesses sont
nombreuses".
5 7 1 8 4 3 2 9 6
6
V
"Qui ose traverser
les grands fleuves
ne craint pas les
petites rivières".
3 4 6 1 9 5 7 8 2
5
IV
"L'habitude est
d'abord comme un
fil d'araignée : une
fois prise, elle est
plus solide qu'une
corde".
7 8 3 5 2 1 4 6 9
4
III
Proverbes
chinois
4 1 5 9 7 6 3 2 8
3
II
Cette grille est de niveau
moyen : elle contient déjà
30 chiffres.
5
2
N° 5060 : PAR FOUAD K.
I
- chaque bloc de 3X3
contienne tous les
chiffres de 1 à 9.
6
Par :
Naït Zayed
1
- chaque ligne contienne
tous les chiffres
de 1 à 9 ;
- chaque colonne
contienne tous les
chiffres de 1 à 9 ;
7 4
6
Mots croisés
Le sudoku est une grille de
9 cases sur 9, divisée ellemême en 9 blocs de 3
cases sur 3. Le but du jeu
est de la remplir
entièrement avec des
chiffres allant de 1 à 9
de manière que :
7
2 4
5 1 7
8
Comment jouer ?
N° 1649 : PAR FOUAD K.
2
5
9
Jeux 21
BÉLIER
(21mars-20avril)
N'hésitez pas à demander une augmentation, quitte à insister. On essaiera de vous faire comprendre que ce
n'est pas le moment, mais vous
obtiendrez quand même satisfaction.
Par ailleurs, c’est une meilleure journée pour réorganiser la gestion de vos
économies.
Déprédation - Roturière - Ri - Émoi - BD - ODS - Vaisseau - Pi - Enlacer - Lune - Rie - E - Causas - Basal - An - Cip - El - Vé - Dorure - Re - Er - Enfler - A Ara - R - E - E - Trust - Été - Er - Ios - M - Ruer - Ossuaire - Non - Neisse - Sasse.
Dimanche 4 mai 2014
22 Sport
ES SAHEL
LIBERTE
CHAMPIONNAT MOBILIS DE LIGUE 1
Bounedjah prolonge
son contrat
F. R.
HAREK A JOUÉ L’INTÉGRALITÉ
DU MATCH
Boudebbouz titulaire face à Lille
n Avant-hier, Bastia accueillait Lille
en ouverture de la 36e journée du
championnat de Ligue 1 en France.
Ryad Boudebbouz et Fethi Harek
étaient sur la liste du onze corse au
coup de starter de la rencontre.
Auteur d’un bon match face à Lyon,
l’ex-milieu offensif des Verts, qui est
allé cette fois jusqu’au terme de la
rencontre, s’est bien démené en
livrant une prestation honorable
avec quelques bonnes tentatives
individuelles qui ont failli faire
mouche. Cependant, cela n’a pas
suffi à son équipe qui a concédé le
nul : un but partout. Pour sa part,
laissé sur le banc de touche face à
l’OL, Harek a également participé à
l’intégralité de la rencontre.
F. R.
DINAMO ZAGREB
Soudani s’illustre par un triplé
n L'attaquant international
algérien du Dinamo Zagreb, Hilal
Soudani, s’est illustré samedi en
inscrivant un triplé lors de la
victoire de son équipe à domicile
face au NK Slaven Koprivnica (3-0),
dans le cadre de la 34e journée du
championnat croate de football. Le
joueur algérien a ouvert les
hostilités à la 39e minute, avant de
récidiver en fin de match en
marquant respectivement le
deuxième (83e) et troisième but
(85e) pour sa formation. Grâce à ce
hat-trick, Soudani porte son total de
buts marqués depuis le début de la
saison à 16, ce qui fait de lui le
meilleur goldeador de son équipe.
Le Dinamo Zagreb s'est assuré le
22 avril dernier le titre de champion,
le 16e de son histoire, après sa
victoire face à Hrvatski Dragovolijac
(5-0). Le club de la capitale croate
peut réaliser le doublé, puisqu'il va
jouer la finale de la coupe en aller
et retour, respectivement les 6 et
13 mai contre Rijeka, principal rival
des équipiers de Soudani cette
saison.
JSS 0 - ESS 3
Les Sétifiens assurent
en seconde période
orts de leur dernière victoire à l’extérieur
face à la JSMB sur le score de 4 buts à 1,
les joueurs de la JSS ont reçu, hier au stade du 20-Août de Béchar, l’ESS, pour le
compte de la 26e journée du championnat de la Ligue 1 Mobilis. La première période de cette rencontre a été caractérisée par la domination des poulains d’Alain Michel et le regroupement des joueurs de l’ESS en défense. La première tentative des locaux n’a pas été concrétisée par
Amri. En effet, à la 9’ de jeu, le milieu de terrain des
Sudistes, qui se trouvait face au portier sétifien, a vu
son tir passer à quelques centimètres des bois gardés par Khedaïria.
Quelques minutes plus tard et devant l’absence de
la réaction des visiteurs, les poulains du coach
Alain Michel ratèrent une autre occasion de but par
l’intermédiaire de Toubal qui a vu son tir dévié en
corner par le portier sétifien. À la 27’, c’est Aoudo,
le buteur de la JSS, qui était près d’ouvrir le score en
faveur des locaux, mais l’essai de ce joueur n’a pas
inquiété le gardien de la JSS. Devant une telle situation, les coéquipiers de Karaoui tentent de réagir
et réussissent à inquiéter le gardien Sefioune à la 35’
par l’intermédiaire de Karaoui. Ce dernier a été stoppé par le défenseur Toubal. À la 45’, c’est Nadji qui
va se retrouver seul face au gardien international, son
tir est sorti à côté des bois gardés par Sefioune.
La première période se termine sur un score vierge. De retour des vestiaires et au moment où l’on s’attendait au même scénario de la première mi-temps,
ce sont les gars de l’ESS qui se montreront plus volontaires, puisque deux minutes après la reprise du
jeu, le défenseur sétifien, Legraâ, réussit à pénétrer
dans la surface de réparation et à inscrire le premier
but de la rencontre, sans difficulté. À la 65’, c’est Karaoui qui, suite à un effort individuel, permet à son
F
Liberté
n Baghdad Bounedjah est partant
pour une nouvelle saison avec
l’Étoile du Sahel. C’est du moins ce
qu’on a appris d’une source digne
qui ajoute que l’ancien attaquant
de l’USM El-Harrach a prolongé son
contrat d’une année, soit jusqu’au
mois de juin 2017. Convoité par de
nombreux clubs en France et en
Turquie, l’actuel meilleur buteur
du championnat tunisien, avec
13 réalisations, pourrait toutefois,
selon les termes du nouveau bail
qu’il a signé, bénéficier d’un bon
de sortie en cas d’une bonne
proposition pour un transfert à
l’étranger.
équipe d’aggraver le score. Les locaux, affaiblis par
ces deux buts, ont tenté de réagir en créant plusieurs
occasions de but par l’intermédiaire de Sayeh,
Hamzaoui et Bendjillali.
À cinq minutes de la fin de cette rencontre, c’est au
tour de l’excellent Nadji d’inscrire le troisième but
pour son équipe qui conserve sa deuxième place au
classement général du championnat de la Ligue 1
Mobilis.
Il est à signaler que les espoirs de la JSS ont battu leurs
homologues de l’ESS par le score de deux buts à zéro.
RACHID ROUKBI
EN CAS DE DÉFAITE, L’ENTRAÎNEUR EST TOUJOURS LE BOUC ÉMISSAIRE
Pourquoi veut-on accabler Aït Djoudi ?
n Kabylie, la défaite en finale de
Coupe d’Algérie est encore difficile à digérer d’autant plus que le
trophée était bien à portée de la JSK qui
a dominé aisément la partie, mais les
connaisseurs savent pertinemment
que Dame Coupe a toujours du plaisir à faire valoir ses caprices, surtout à
ce stade de la compétition.
Depuis jeudi soir, aux quatre coins de
la Kabylie profonde, ils sont des milliers de supporters à décortiquer, ici et
là, les multiples facettes d’une rencontre couronnée d’amertume et de
frustration, mais voilà qu’en football
comme dans tout autre sport, on ne
peut refaire un match. Et si les lendemains de défaite sont toujours difficiles
à digérer, il faut bien admettre que la
E
CAN 2017-2019
La commission d’inspection de la CAF
le 6 mai à Alger
n À l’issue de la réunion du bureau fédéral tenue hier, la FAF a confirmé
l’information révélée par Liberté faisant état de l’organisation d’une
cérémonie de remise de trophée au champion de la Ligue une de cette
saison lors de la dernière journée du championnat de L1. En outre, le bureau
fédéral a débattu de la situation de l’arbitrage et des voies et moyens à
mettre en œuvre pour l’organisation des structures de gestion et de
formation de ce secteur à la fois sensible et important pour le football
national. Des mesures de réforme seront mises en œuvre dès le début de la
nouvelle saison 2014-2015 à l’issue des travaux du groupe de travail chargé
du dossier. Le bureau fédéral a pris connaissance des activités initiées par la
DTN depuis le début de la saison et notamment des efforts consentis sur le
plan de la formation des entraîneurs, préparateurs physiques et entraîneurs
des gardiens de but. Plus de 360 entraîneurs ont obtenu le mois dernier la
licence CAF A, permettant de renforcer le nombre de techniciens diplômés à
la disposition des clubs de football, qui place notre pays leader sur le
continent avec plus de 600 entraîneurs disposant du niveau CAF A. Par
ailleurs, une commission d’inspection de la Confédération africaine de
football effectuera, du 6 au 12 mai, une visite en Algérie pour l’évaluation
des infrastructures susceptibles d’accueillir la CAN 2019-2021. La Fédération
algérienne de football et le ministère de la Jeunesse et des Sports ont pris
toutes les dispositions pour la réussite de cette visite afin d’assurer la
meilleure présentation du dossier de l’Algérie.
N. A.
JSK n’a pas à rougir d’une telle défaite. Primo, elle a fourni une bonne prestation d’ensemble, même si le résultat
n’a pas suivi. Secundo, les Kabyles,
joueurs, dirigeants et supporters, ont
été dignes dans la défaite et c’est ce qui
fait sûrement la grandeur d’un club.
Aucun incident particulier, aucun dérapage regrettable puisque les joueurs
ont honoré magistralement leurs couleurs et l’image sacrée du football algérien lors de la cérémonie protocolaire d’après-match, alors que les supporters kabyles ont applaudi sportivement l’adversaire et ont apporté
leur soutien à leurs joueurs, y compris
à leur malheureux capitaine Ali Rial en
larmes, et une telle attitude constitue
certainement une belle victoire pour la
JSK dont les anciens dirigeants tels que
les regrettés présidents Abtouche Hadj
Mansour, Khalef Abdelkader et Benkaci Boussad qui ont toujours inculqué les grandes valeurs morales aux
joueurs kabyles. Et la présence du
président Mohand-Chérif Hannachi
sur la tribune officielle où il avait à accompagner ses joueurs pour recevoir
leur médaille du mérite est une preuve que la JSK a raté le trophée, mais pas
le rendez-vous.
C’est certainement cette culture qu’il
faut encourager pour que les finales de
Coupe d’Algérie donnent lieu à de
somptueuses fêtes du football algérien
où le respect de l’adversaire mais aussi du cérémonial doit être de mise dans
les deux camps, celui des vainqueurs
mais aussi et surtout celui des vaincus.
Le meilleur exemple nous a été donné cette semaine dans le mythique stade d’Anfield Road de Liverpool où
l’équipe locale, leader du championnat,
avait perdu à domicile un match crucial face à Chelsea (2-0) et peut-être
même raté le championnat d’Angleterre après vingt-cinq ans de disette,
mais au coup de sifflet final, ils étaient
plus de 60 000 supporters des Reds à
chanter à la gloire de leur club pour lui
affirmer toute sa fidélité et sa sympathie malgré l’ampleur du désastre.
Tout cela pour rappeler que le football
est fait de victoires et de défaites, de joie
et de peine, d’exploits et de revers. Et
s’il faut bien admettre que, jeudi passé à Blida, la JSK a connu la défaite,
mais pas la débâcle au vu de sa prestation d’ensemble, l’heure doit être à
la retenue et à la mobilisation pour tenter de terminer au mieux une saison remarquable en tout point de vue. Et au
moment où certains gens malintentionnés veulent accabler à tout prix le
coach Azzedine Aït Djoudi, le moment
n’est certainement pas fortuit pour tirer sur l’ambulance et choisir hâtivement un bouc émissaire.
Une défaite, aussi injuste soit-elle, est
avant tout collective et Aït Djoudi n’a
pas à être diabolisé de la sorte, lui qui
a eu beaucoup de mérite à reprendre
les rênes du club et à mettre en œuvre
un grand chantier qui a permis à la JSK
de relever la tête cette saison et surtout
à ramener au stade le merveilleux public de la JSK. Il est vrai que personne n’est prophète dans son propre pays
et Azzedine Aït Djoudi, qui a fait certainement beaucoup de jaloux dans
son terroir, ne mérite guère ni la potence ni la chaise électrique. Quand
bien même, il a peut-être commis des
erreurs dans sa composition d’équipe,
lui qui a préféré, en dernière minute,
l’expérience des Maroci, Sedkaoui,
Asselah et autres Zaâbia, et ce, au détriment de la fougue et de la rage de
vaincre des “jeunes loups” kabyles tels
que Raïah, Ferguène et surtout
Aïboud, le grand absent de la finale,
Azzedine Aït Djoudi, tout comme
son staff technique élargi et bien étoffé,
mérite bien le respect pour tout ce qu’il
a accompli et… réussi durant toute la
saison où la JSK a gagné avant tout une
équipe d’avenir ! En attendant, il reste bien cinq journées de championnat
et la JSK est encore bien placée pour
décrocher une place qualificative pour
la Ligue des champions d’Afrique, et
il serait certainement plus judicieux de
laisser travailler le coach et son staff
pour dresser un bilan objectif en fin de
parcours, car la colère a toujours été
une mauvaise conseillère, n’est-ce
pas ?
MOHAMED HAOUCHINE
RÉUNION DU CA DE LA JSK
Appel à “la
mobilisation
générale pour une
meilleure fin de
saison”
n Le conseil d'administration de
la JS Kabylie a appelé, hier, à
l'issue d'une réunion
extraordinaire, à “la mobilisation
générale de toute la famille du
club, afin d'atteindre les objectifs
tracés en début de saison”, a
indiqué le pensionnaire de Ligue
1 algérienne de football.
Cette réunion extraordinaire du
conseil d'administration, tenue
hier après-midi au siège du club à
Tizi Ouzou et à laquelle a pris
part le staff technique, a été une
occasion pour “faire le point sur le
parcours de la JSK” cette saison,
précise la même source.
Pour le conseil d'administration
de la JSK, “la sérénité est plus que
jamais recommandée”, pour
permettre aux partenaires du
capitaine Rial de “réussir une
meilleure fin de saison”.
LIBERTE
Dimanche 4 mai 2014
Sport 23
L’UAFA ANNONCE
LA REPRISE DE LA LIGUE
DES CHAMPIONS
CHAMPIONNAT MOBILIS DE LIGUE 1
USMA 5 – MCO 2
La Coupe arabe
va-t-elle réanimer
le championnat ?
Feu d’artifice à Bologhine
en attendant le sacre !
coups de fumigènes,
les supporters de l’USMA ont fêté, dans une
ambiance colorée, la
victoire écrasante
contre le MC Oran
À
(5-2).
Les lampions du stade de Bologhine
éteints au coup de sifflet final, les fans
usmistes ont produit un feu d’artifice
gigantesque couvrant l’enceinte de
Omar-Hamadi d’une couleur rougeâtre. De la fumée épaisse, des déflagrations assourdissantes et une lumière sublime ont marqué la fin du
match, offrant un spectacle qui don-
Résultats
Classement
1. USM Alger
2. ES Sétif
3. JS Kabylie
4. MC Alger
--. MC El-Eulma
6. USM El-Harrach
7. CS Constantine
--. RC Arba
9 . JS Saoura
10. ASO Chlef
11. MO Béjaïa
12. MC Oran
--. CR Belouizdad
14. JSM Béjaïa
15. CABB Arréridj
--. CRB Aïn Fekroun
Pts
60
49
43
41
41
40
39
39
36
35
28
27
27
22
20
20
J
26
26
25
25
26
25
26
26
26
26
26
26
26
26
25
26
Yahia/Liberté
CSC - RCA
1-1
CRBAF - JSMB
0-1
JSS - ESS
0-3
MCEE - CRB
1-0
USMA - MCO
5-2
MOB - ASO
0-0
Les rencontres CABBA - JSK et
USMH - MCA ont été reportées au
mardi 6 mai.
ne un avant-goût de ce
que seront les prochaines célébrations
du 6e titre de champion d’Algérie. Car,
pour fêter le titre, il
faudra encore patienter, dans la mesure où
la victoire de l’ESS hier
à Béchar face à la JSS
retarde la consécration officielle des Rouge et Noir.
Onze points séparent
toujours les deux
équipes. Il suffira de
gagner le prochain
match contre le CRB
au stade du 20-Août
pour assurer le titre, et
ce, quel que soit le
prochain résultat de
l’ESS contre le CABBA. Ce qui ne sera pas
chose aisée, sachant
que le Chabab jouera,
à cette occasion, sa
survie en Ligue 1.
La rencontre de l’USMA face au Mouloudia d’Oran s’est résumée, en fait, à une démonstration de
force de la part du club algérois. L’USMA, très efficace devant les buts du
gardien oranais, a réussi à plier la rencontre en inscrivant quatre buts avant
la fin du premier half. N’sombo, en position d’avant-centre à la place de
Ziaya blessé, a réussi à ouvrir le bal
dès la 5’.
Le but égalisateur du MCO à la 19’, par
l’entremise de Bradja, n’a pas pour autant déstabilisé les poulains d’Hubert
Velud, qui, en imposant un rythme
plus accéléré, ont réussi à étouffer
leurs adversaires. Les Oranais, dépassés par les événements, n’arrivaient
plus à suivre, c’est ce qui a poussé la
ligne défensive à commettre la faute
dans la surface de réparation contre
N’sombo. Un penalty que Meftah
transforme avec succès, donnant ainsi à nouveau l’avantage à l’USMA. Le
MCO a failli revenir à la marque
n’était le gardien Zemmamouche
ayant empêché Naït Yahia, à la 34’, de
scorer.
Les Usmistes continuent de dominer
le jeu et enchaînent les occasions : Seguer a failli aggraver la marque, mais
la barre transversale vient sauver le gardien Belarbi (37’). Dominés outrageusement, les joueurs du MCO ne savent plus où donner de la tête. Sur un
CSC 1 - RCA 1
Solide Arba
a formation de l’Arba a certainement raté une bonne opportunité de prendre les trois points de la rencontre face à une équipe constantinoise amorphe et
loin de son niveau habituel.
D’ailleurs, les poulains de Cherif El-Ouazzani ne mettront
que 5 petites minutes pour trouver la faille dans la défense constantinoise par l’intermédiaire de Bougheroua très
opportuniste qui arrive à reprendre un ballon mal renvoyé,
consécutivement à un corner.
Ce but désarçonnera les locaux qui mettront du temps à
se reprendre, et il aura fallu une bonne demi-heure pour
voir la réaction des Vert et Noir sur une bonne inspiration
de Ziad qui arrive à servir Derrag seul face au gardien, mais
qui met au-dessus (27’) et gâche ainsi une bonne opportunité pour revenir au score.
Cette action animera un peu le jeu, et encore une fois, le
remuant Ziad arrive à trouver Boulemdaïs totalement démarqué, mais sa reprise échouera dans les bras de Fellah
(29’). Les visiteurs bien disposés sur le terrain arrivent, sans
trop se dépenser, à contrôler le jeu, tout en opérant par des
L
coup franc botté des 60 mètres, le gardien Zemmamouche, en position de
passeur décisif, offre un caviar à Ferhat
qui parvient à lober le gardien oranais.
Les Usmistes ne vont pas s’arrêter là
; juste avant la pause-citron, Seguer rajoute le 4e but qui met les Oranais à genoux.
La seconde mi-temps était plutôt une
formalité pour les gars d’Hubert Velud, qui n’avaient qu’à gérer l’avantage réalisé en première manche. Cela
n’a pas empêché, toutefois, le jeune international, Zineddine Ferhat, d’aller
chercher son doublé dans cette rencontre et marquer ainsi le 5e but pour
son équipe à la 62’. En fin de match, les
Oranais parviennent à ajouter un second but par l’intermédiaire de Berraja
qui réalise, lui assi, un doublé. n L’annonce faite hier par l'Union
arabe de football (UAFA),
concernant la reprise de la Ligue des
champions arabe des clubs, après
un arrêt d'une année en raison de
problèmes financiers, est de nature,
assurément, à booster la
concurrence dans le championnat
national algérien et surtout à
réduire le risque de combine induit,
justement, par l’absence d’enjeu
pour certains clubs en cette fin de
championnat.
En effet, toutes les équipes figurant
dans le ventre mou du classement,
soit à partir de la 10e place, peuvent
aspirer désormais à cette quatrième
position qualificative à la Coupe
arabe sachant que les deux
premiers du parcours seront versés
en Ligue des champions d’Afrique et
que le troisième, ainsi que la
vainqueur de la Coupe d’Algérie
participeront à la Coupe de la CAF.
Des formations comme le MC Alger
(s’il se désiste de sa place en Coupe
de la CAF), le MCE Eulma, le CS
Constantine, l'USM Harrach, le RC
Arba, la JS Saoura et même l’ASO
Chlef peuvent continuer à lutter
pour le fameux sésame arabe à
quatre journées de la fin du
championnat.
Des équipes auxquelles il faut
ajouter, bien sûr, la JSK et l’ESS qui
peuvent glisser, éventuellement, à
la quatrième place en cas de
mauvais résultats. Soit près d’une
dizaine d’équipes concernées par la
lutte, sur les 16 équipes. Le reste
luttera naturellement pour le
maintien. Cette participation à la
Coupe arabe, très lucrative et ne
nécessitant pas beaucoup de
dépenses, contrairement à la Coupe
d’Afrique des clubs, apparaît
désormais, donc, comme un
nouveau challenge pour les équipes
qui se sentaient un peu en vacances
avant terme, surtout après la trêve
forcée du championnat.
Elle est à même de stimuler une
compétition en mal de motivation.
En fait, la Coupe arabe remet dans
le bain beaucoup d’équipes et
insuffle une nouvelle dynamique à
la fin du championnat.
SAMIR LAMARI
AHMED IFTICEN contres rapides. Hadji faillit du reste aggraver le score, mais
sa tentative passe à côté (31’). Les Constantinois se révoltent et arrivent à niveler la marque par l’entremise du buteur maison Boulmemdaïs, qui ponctue de la tête un bon
mouvement offensif amorcé par Sameur (32’).
La seconde période sera plus animée ; les deux équipes montrent un autre visage et de meilleures intentions offensives.
Et c’est encore une fois de plus le follet Bougheroua, idéalement placé, qui faillit corser l’addition juste au retour des
vestiaires (46’).
Simondi, le coach du CSC, dos au mur, abattra ses dernières
cartes offensives avec l’incorporation, tour à tour, de Henaini et Bezzaz, pour essayer de trouver la faille et arracher
les points du match, mais rien n’y fit. Pis, c’est le rentrant
Dramé, côté visiteurs, qui aura la plus belle opportunité en
fin de match, mais il rate lamentablement devant un Cédric impérial (88’). Un nul qui conforte les visiteurs dans
leur classement et qui met fin au dernier espoir des
Constantinois de disputer le podium. ARRÊT SUR IMAGE
ADLÈNE R. MCEE 1 - CRB 0
APS
Babya renoue avec le succès
e MCEE s’est imposé difficilement hier devant le CRB par la plus petite des marges. But inscrit peu de temps avant
l’heure de jeu par le biais de Chennihi. La première mi-temps fut dans son ensemble équilibrée même si les Belouizdadis se sont procuré les meilleures occasions de scorer, à l’image de ce coup franc exécuté par le spécialiste Rebbih qui envoie une frappe sur le montant droit des bois du portier Ousserir (17’). Dans le temps additionnel
du premier half, Mehdi Benaldjia, pourtant bien placé devant les bois, rate complètement sa reprise, alors que toute
le monde croyait en l’ouverture du score. En deuxième période, les gars de Babya reviennent avec des meilleures intentions et parviennent à mettre un danger permanant sur Chouieh et sa défense. Et ce n’est que logiquement que Chennihi, profitant d’une erreur monumentale de la défense belouizdadie, parvint à donner l’avantage à son équipe (57’).
Le score en resta là jusqu’au coup de sifflet final de l’arbitre Necib.
L
N. A.
Parade immense
des Mouloudéens à Alger
n Les joueurs du MC Alger, vainqueurs de la Coupe d’Algérie, ont défilé,
hier à Alger, avec le trophée. Debout sur le toit d’un bus aménagé pour la
circonstance, les Mouloudéens ont effectué une parade immense,
drainant une foule gigantesque. Un bain de foule énorme qui a créé une
ambiance colorée à Alger-Centre.
LIBERTE
Dimanche 4 mai 2014
Publicité 25
Carnet
Nouara Rouchiche épouse Amghar survenu le 2904-2014 à l’âge de 88 ans.
A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.
————————————————————
BR19483
Condoléances
————————————————————
Le personnel médical et paramédical du service
d’O.C du CHU Beni-Messous ainsi que le professeur Boukaïss se joignent à la douleur du Pr.
Stambouli-Boudghènen suite au décès de sa mère
Condoléances
Pensée
Maître Mokrane Aït Larbi,
très touché par le décès de son ami
BAHIR BEN ABDESSADOK
ancien bâtonnier d’Oran, présente
ses sincères condoléances à sa
famille et l’assure de sa profonde
compassion en cette douloureuse
circonstance. A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.
Hassina sa femme, Hachemi son
frère, Louisa sa sœur demandent à
tous ceux qui ont connu
CHÉRIF SOUAMI
décédé le 04 mai 2013, d’avoir
pour lui une pieuse pensée.
Reppelons à leur souvenir sa sœur
Fatiha décédée
le 20 octobre 2010.
G
G
Pensée
A ma chère femme
HASSIBA
BENFERCHOULI
NÉE OULMOU
Mon ange, il y a une
année que tu as quitté ce
bas monde pour ton Paradis éternel. On dit que
le temps atténue la douleur et qu’on ne garde de
l’être cher perdu qu’un doux souvenir, mais tu
es partie si brutalement que je ne me suis pas
remis de ta disparition. Le 4 mai 2013 restera à
jamais dans ma mémoire. Tu étais si présente, si
proche de nos enfants, de moi, de tes élèves que
tu avais souvent oublié d’exister pour toi-même.
Tes enfants, moi, ton père, tes frères, tes sœurs,
Dadou, Wahiba, Nacéra, Lila, ta belle-mère
ainsi que tous ceux qui t’ont connue te disent
repose en paix.
1304
Pensée
Déjà 3 années
se sont écoulées depuis
que nous a
quittés à
jamais, le 03
mai 2011,
notre cher fils et frère
AKROUF ABDELKRIM DIT LAZHAR
En ce douloureux anniversaire, ta
maman demande à tous ceux qui
t’ont connu et aimé d’avoir une
pieuse pensée en ta mémoire et prie
Dieu Miséricordieux et t’accueillir
en Son Vaste Paradis.
BR19485
Pensée
Le 04 mai 2009, cela
fait cinq ans que notre
cher et regretté père
Azira Azouaou
nous a quittés à jamais.
Tes enfants et tes petitsenfants prient pour toi et demandent à tous
ceux qui t’ont connu et aimé d’avoir une
pieuse pensée pour toi. Repose en paix,
papa. Puisse Dieu Tout-Puissant t’accueillir
en Son Vaste Paradis.
————————————————————
Pensée
————————————————————
A Monsieur Ouchia Rabea décédé le 4 mai 1970.
Celui qui fut mon père, il m’a tant chérie et gâtée,
grâce à lui j’ai fait des études. Pour ma part, je l’ai
beaucoup affectionné, mais c’était insuffisant en
rapport à son amour. Il n’avait qu’un souci qui était
mon bien-être. Depuis sa disparition, il reste enfoui
dans mon cœur et je continue à vivre de ses souvenirs. Je demande à tous les siens et à ceux qui l’ont
connu d’avoir une pieuse pensée pour lui.
Mme Aït Mekideche Najet - ABR41622
————————————————————
Décès
————————————————————
Les familles Ounoughene et Oussedik, parents et
alliés, ont la douleur de faire part du décès de leur
très cher et regretté Madjid Ounoughene, ancien
moudjahid.
L’enterrement aura lieu aujourd'hui dimanche
4 mai 2014 au cimetière M’douha à Tizi Ouzou.
A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.
G
Pensée
Le 24 mars 2014
nous quittait à
jamais notre chère
et regrettée mère et
grand-mère
BOUFEDJI
ZOULIKHA
laissant dans notre
vie un vide impossible à combler.
En cette douloureuse circonstance, ses
enfants et ses petits-enfants demandent à
tous ceux qui l’ont connue d’avoir une
pieuse pensée en sa mémoire et prient
Dieu Tout-Puissant de lui accorder une
place en Son Vaste Paradis. Repose en
paix, chère mère, tu seras toujours vivante
dans nos cœurs. A Dieu nous appartenons
et à Lui nous retournons.
F1301
Pensée
Papa chéri
NAÏT MEDJANI MED
AREZKI
Tu es parti le
25-03-2014 à l’âge
de 94 ans laissant un
vide que personne ne
pourra combler,
40 jours déjà pour un
monde meilleur.
Ta femme, tes enfants, tes gendres, ta belle-fille,
tes petits-enfants, tes sœurs, les familles Naït
Medjani, Cherik Bensoula de France, de la
wilaya de Béjaïa et d’Alger remercient tous ceux
qui ont compati à leur douleur.
Nous demandons à tous ceux qui l’ont connu et
aimé d’avoir une pieuse pensée en sa mémoire.
Repose en paix.
A Dieu nous appartenons
et à Lui nous retournons.
F1292
Condoléances
Condoléances
Le Dr Sidhoum Lamine,
très affecté par la disparition
tragique de son ami
REKOUCHE TAHAR
présente à toute la famille
Rekouche d’Alger et de Bouira ses
sincères condoléances les plus
attristées et les assure en cette douloureuse circonstance de sa profonde sympathie.
Que Dieu Tout-Puissant lui accorde
Sa Sainte Miséricorde et l’accueille
en Son Vaste Paradis.
A Dieu nous appartenons et à Lui
nous retournons.
M. Issad Rebrab et ses enfants, très
affectés par le décès de
F1305
Pensée
Dur et pénible fut
pour nous ce jour
du 4 mai 2009
quand nous a quittés à jamais notre
très cher père
BEKHOUCHE
ABDERRAHMANE
En ce douloureux souvenir, sa femme,
ses enfants, sa belle-fille et ses petitsenfants Abderrahmane et Nihel et tous
ceux qui l’ont connu et ont apprécié ses
valeurs morales et son sens de l’humour
vous prient d’avoir une pieuse pensée à
la mémoire de ce grand homme.
Repose en paix. Que Dieu t’accorde Sa
Sainte Miséricorde et t’accueille en Son
Vaste Paradis.
BR19435
MME ADDOUCHE NÉE BADJOU
MEKIOUSSA DITE FAZIA
présentent à toute sa famille leurs
condoléances les plus sincères
et l’assurent en cette douloureuse
circonstance de leur profonde
sympathie.
Puisse Dieu Tout-Puissant accorder à
la défunte Sa Sainte Miséricorde et
l’accueillir en Son Vaste Paradis.
A Dieu nous appartenons et à Lui
nous retournons.
G
Pensée
1er mai 2013
1er mai 2014.
Cela fait une année que
notre cher père
KESSI CHABANE
nous a quittés. Tu es venu
au monde au printemps et
tu l’as quitté au printemps
laissant derrière toi un vide que nul ne pourra combler. Notre pensée est toujours avec toi, Vava.
Comment t’oublier, toi l’hirondelle qui fait le printemps, le site historique, la bibliothèque qui nous
enseignait, nous n’appelons plus Vava, nous ne
vivrons plus cette joie de t’attendre en revenant de
voyage, nous ne t’attendrons plus car tu es parti
pour ne plus revenir hélas ! Tout a une fin, tu nous
manques beaucoup. Repose en paix, Vava, que le
Paradis El Ferdous soit ton éternelle demeure
Inch’Allah.
Tes enfants et leurs familles de Djelfa et d’Alger
qui te pleurent toujours et qui ne t’oublieront
jamais.
ABR41623
26 Télé
Dimanche 4 mai 2014
NUMÉROS UTILES
URGENCES MÉDICALES : 115
- Samu 021 23.50.50 / 021.23.77.39
- Centre antipoison 021.97.98.98
- Sûreté de wilaya 021.73.00.73
- Gendarmerie nationale 021.76.41.97
- Panne gaz 021.68.44.00
- Panne électricité Bélouizdad
021.67.24.52
- Panne électricité Bologhine
021.70.93.93
- Panne électricité El-Harrach
021.52.43.29
- Panne électricité
Gue de Constantine
021.83.89.49
- Service des eaux
021.67.50.30 - No vert : 1594
- Protection civile
021.71.14.14
- Renseignements : 19
- Télégrammes : 13
- Gare routière Caroubier :
021 49.71.51/021 49.71.52/021 49.71.53 021
49.71.54
- Ministère de la Solidarité nationale, de
la Famille et de la Communauté nationale
à l’étranger. Personnes en difficulté ou
en détresse :
No vert : 15-27
INSPECTEUR
BARNABY
19h45
LA NOUVELLE
GUERRE DES BOUTONS 19h55
Mars 1944. Alors que la planète est secouée par les soubresauts de la guerre mondiale, dans un petit coin d'une
campagne française se joue une guerre de gosses. Car, depuis toujours, les gamins des villages voisins de Longeverne et Velrans s'affrontent sans merci.
MARSEILLE / LYON - FOOTBALL
20h00
A trois journées de la fin de la saison, Marseille emmené
par André-Pierre Gignac dispute une sorte de finale
dans la course à l'Europe face à Lyon. A l'instar des Lyonnais, les Phocéens visent la quatrième place qualificative pour l’Europa League.
Eric Calder, le patron de la
biscuiterie du même nom,
est en voyage d'affaires à Copenhague, au Danemark. A
son arrivée à l'hôtel, la réceptionniste lui remet un paquet envoyé d'Angleterre
contenant une boîte vide
de sa propre société...
UN HEUREUX
ÉVÉNEMENT
19h48
HÔPITAUX
- CHU Mustapha: 021.23.55.55
- CHU Aït Idir : 021.97.98.00
- CHU Ben Aknoun : 021.91.21.63 021.91.21.65
- CHU Beni Messous : 021.93.15.50 021.93.15.90
- CHU Kouba : 021.28.33.33
- CHU Bab El Oued : 021.96.06.06 021.96.07.07
- CHU Bologhine : 021.95.82.24 021.95.85.41
- CPMC : 021.23.66.66
- HCA Aïn Naâdja : 021.54.05.05
- CHU El Kettar : 021.96.48.97
- Hôpital Tixeraine : 021.55.01.10 à 12
(standard)
Depuis leur rencontre dans le vidéo-club où il travaille, Barbara
et Nicolas nagent dans le bonheur. Complices et follement
amoureux, ils passent leur temps
à vivre ce grand amour. Le jour
où Barbara tombe enceinte, ils
pensent franchir une nouvelle
étape dans leur vie de couple. La
naissance de leur fille va surtout
plonger Barbara dans une détresse qu'elle ne soupçonnait pas.
COMPAGNIES AÉRIENNES
AIR ALGÉRIE
1, place Audin 16001 Alger
- Tél. : +213 21.74.24.28
- +213 21.65.33.40
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Aéroport d’Alger H - B
- Tél. :+213 21.50.91.91
21.50.91.91. Poste 49.31
AIR FRANCE
Centre des affaires, (ABC) Pins Maritimes
- Tél. :021.98.04.04
- Fax. :021.98.04.43
EXIL NAZI :
LA PROMESSE DE L'ORIENT
NELLY ET
MONSIEUR ARNAUD
21h30
19h45
Pour échapper à la justice, de nombreux criminels de
guerre allemands sont partis en Amérique du Sud au
lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Mais une
autre destination, le Moyen-Orient, restée dans
l'ombre jusqu'à aujourd'hui, a accueilli ces nazis.
LA VIE RELIGIEUSE
Horaires des prières
4 radjab 1435
Dimanche 4 mai 2014
Dohr............................. 12h45
Asr................................ 16h32
Maghreb.................... 19h42
Icha................................. 21h11
5 radjab 1435
Lundi 5 mai 2014
Fadjr............................. 04h12
Chourouk................... 05h50
Une jeune femme, Nelly, travaille occasionnellement dans
des imprimeries, tandis que Jérôme, son compagnon, ne parvient pas à trouver du travail. Dans un café, Nelly fait la
connaissance d'un sexagénaire, Monsieur Arnaud, que lui
présente Jacqueline, dont il fut autrefois l'amant. Monsieur
Arnaud propose de l'argent à Nelly, qui refuse.
LIBERTE
ZONE
INTERDITE
19h50
Le château de Versailles accueille plusieurs millions de
visiteurs chaque année.
L'émission part à la découverte des coulisses du monument, comme les pièces habituellement fermées au public pour rénovation, l'arrivée
discrète des œuvres d'art, les
appartements des chefs
d'Etat, les rondes de nuit, la
sécurité...
Directeur de la Publication-Gérant : Abrous Outoudert
e-mail : [email protected]
Quotidien national d'information - Édité par la SARL - SAEC - Capital 463 000 000 DA
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ANNABA
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LIBERTE
ORAN
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(derrière l’ex-consulat de Russie)
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BLIDA
79, boulevard
Larbi-Tébessi
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BOUMERDÈS
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TIZI OUZOU
Bâtiment Bleu - cage C
2e ét Tél. : (026) 12 67 13
Fax : (026) 12 83 83
BOUIRA
Cité 280 logts Bt 05 2é étage
en face de la Wilaya
Tél. / Fax : (026) 93 67 06
Siège Liberté Tél. : (021) 30 78 97 / Fax : (021) 30 78 99
ANEP 1, avenue Pasteur - Alger
Tél. : (021) 73 76 78 / 73 71 28 Fax : 021 73 95 59
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Route des Aurès
Bt B - Appt n°2 - 1er étage
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TIARET
Maison de la presse
Saim-Djillali
Tél. / Fax : (046) 41 66 92
CHLEF
CIA des Fonctionnaires
Bt C cage M n°03
Tél. / Fax : (027) 77 00 17
OUM EL-BOUAGHI
Cité 1000-Logements (NASR)
Tél./Fax : (032) 41 12 59
SIDI BEL-ABBÈS
Immeuble Le Garden
(face au jardin public)
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9, rue Colonel Amirouche.
Tél/fax : 036 84 33 44
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réclamation.
LIBERTE
LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D'INFORMER
PAR
M. HAMMOUCHE
CONTRECHAMP
Presse : le paradoxal
message du Président
Là où il en est, le
pouvoir n’a plus
rien à prouver en la
matière : dans sa
pratique, il est d’un tel détachement
vis-à-vis de son discours que l’on se demande, souvent, si le pouvoir qui parle et le pouvoir qui agit ne font qu’un.
En ce 3 mai 2014, Journée mondiale de
la liberté de presse, il a fallu s’y reprendre à plusieurs fois pour s’assurer que c’était bien un message du président Bouteflika qui affirmait ceci :
“J’ai veillé et je continuerai à veiller à
ce que l'exercice de la liberté d'expression et de presse se fasse loin de toute
pression, en dehors de toute tutelle et
de toute restriction, si ce n'est celle de
la conscience.”
S’il y a un domaine dans lequel le régime Bouteflika aura clairement montré son inaptitude à se convertir, c’est
bien celui de la liberté d’expression. Et
celui de la liberté de la presse, en particulier. Nul besoin de remonter aux
formules qui, d’emblée, condensaient
l’aversion du Président envers une
fonction sociale effectivement désobligeante pour un personnel politique élevé dans le confort du monopole d’État de l’information. La liberté de la presse faisant concurrence au
discours univoque d’un régime nostalgique du système de parti unique
et de communication centralisée.
La première initiative politique de
Bouteflika fut celle de “rapatrier”, dès
son élection, en 1999, le maximum de
“formations politiques” vers le giron du
parti unique, afin de réduire l’expression politique contradictoire à sa juste portion. Mais la démarche de normalisation ne put s’appliquer au
champ médiatique, certains organes
étant restés agrippés à un minimum
de leur indépendance originelle. Une
presse en partie “inadaptée” qui fut
très vite proclamée presse de “tayabet
el hammam” et de “terroristes de la plume” …
Depuis, le régime Bouteflika se débat
dans la propre contradiction d’un régime qui, indéfiniment, cherche, “au
nom de la démocratie”, le moyen d’imposer sa dictature : sa politique en matière de liberté de presse consiste à
trouver le juste équilibre entre son
aversion à l’expression contradictoire
et la nécessité d’offrir des gages d’ouverture moderniste au monde qui le
regarde. Le retard technologique imposé au pays dans le domaine des TIC
et le verrouillage de l’audiovisuel, en
dépit d’une loi de libéralisation “maison”, sont autant de signes de ce que
la liberté d’information et de communication est perçue comme une
menace pour le pouvoir archaïque
qui continue à contrôler l’État.
Le message du Président, loin de rassurer, traduit, une fois de plus et de manière édifiante, cette capacité du régime à sévir contre les droits citoyens
tout en se faisant l’apôtre des libertés
qu’ils répriment.
Depuis la loi sur la liberté de la presse, la législation a invariablement
tendu à réprimer et à verrouiller la liberté d’expression. De la loi sur l’audiovisuel et ses effets dévastateurs…
en remontant à l’article 144 bis.
Justement, le message présidentiel, qui
promet de légiférer sur le sujet, inquiète, parce qu’il rappelle étrangement ce propos du Premier ministre
Ouyahia : “L'État n’a nullement l'intention de porter atteinte à la liberté
d'expression.” C’était le 27 février 2011,
cinq jours après l’adoption par le
Conseil des ministres du projet d’article 144 bis. On connaît, depuis, ses
conséquences ravageuses sur la liberté de la presse.
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- twitter : @JournaLiberteDZ
DILEM
UN TRAIN PERCUTE UN VÉHICULE UTILITAIRE
À CHIHANI (EL-TARF)
Deux morts et deux blessés graves
Un train de voyageurs a percuté un véhicule utilitaire, hier près de Chihani (El-Tarf), tuant sur place deux
personnes et blessant grièvement deux autres, a-t-on
appris auprès de la Protection civile. L’accident s’est produit sur un passage à niveau non gardé situé au lieudit Mekkia, non loin du chef-lieu de la commune de
Chihani. Les corps de deux victimes décédées, âgées de
37 et de 57 ans, ont été acheminés vers l’hôpital de Dréan
pour les besoins d’autopsie, selon la même source qui
a indiqué que l’un des deux blessés a dû être amputé
d’une jambe. Une enquête a été ouverte par les services
compétents pour déterminer les circonstances exactes
de cet accident.
[email protected]
M. H.
[email protected]
JEUNES ARRÊTÉS LORS D’UNE MANIFESTATION DE BARAKAT
Leur sort sera connu aujourd’hui
La chambre d’accusation près la cour d’Alger va statuer aujourd’hui sur la demande de remise en liberté des deux jeunes arrêtés lors de la manifestation du
mouvement Barakat, le 16 avril dernier à Alger, Mohamed Kadi et le Tunisien,
Moez Bennecir, en détention provisoire à Serkadji. Un collectif d’avocats a été
constitué par la Laddh pour les défendre. D’autre part, un collectif pour leur libération a été constitué. Dans un appel qui a déjà recueilli 1 300 signatures, parmi lesquelles celles d’avocats, de journalistes, d’associations, d’universitaires,
de cinéastes et de syndicats, ce collectif condamne “l’arrestation et l’incarcération des deux jeunes” et “appelle à leur libération immédiate”.
K. K.
LES GENDARMES ENQUÊTENT SUR UN RÉSEAU
BASÉ ENTRE ALGER ET ORAN
Saisie de 20 objets antiques
de grande valeur
n Dix objets de grande valeur et appartenant au patrimoine national
ont été récupérés dans l’après-midi de
vendredi. Selon les premiers éléments de l’enquête (en cours), les gendarmes ont intercepté le mis en cause à bord d’une Peugeot 207, au barrage permanent dressé sur l’autoroute Est-Ouest au lieu-dit El-Mousalha, commune de Sendjas (Chlef),
en possession de dix différentes toiles
de peinture antiques, un livre intitulé Généraux illustres portant des photographies d’anciens généraux allemands, un médaillon en métal jaune,
sept galets antiques, une chaîne en corail et un manuscrit coranique écrit
à la main. Âgé de 41 ans, le mis en
cause a avoué avoir acquis ces objets
de valeur auprès des commerçants à
la périphérie d’Alger-Centre et qu’il
avait l’intention de les vendre à un artisan résidant dans la ville d’Oran.
Suite à quoi, l’enquête a été carrément
confiée à la Section de recherches
(SRGN) de Chlef pour remonter la filière. Le mis en cause a été remis en
liberté sur instruction de la justice en
attendant les résultats d’expertise
d’un spécialiste d’œuvre d’art antique de la Direction de la culture de
la wilaya qui devra authentifier ces objets, leur provenance et leur classification.
FARID B.
Le Forum de “Liberté” reçoit le président du syndicat
des agences de voyages
n Le Forum de Liberté recevra mardi Bachir Djeribi, président du Syndicat national
des agences de voyages (SNAV). Le conférencier reviendra sur la dernière décision de
l'Office national du hadj et de la omra de prendre en charge cette année
l'hébergement aux Lieux saints de l'islam. Notre invité abordera également les
perspectives de la saison estivale 2014. La presse et le public sont conviés à 11h au
siège du journal à El-Achour. Vous pouvez également adresser vos questions sur
l'adresse électronique [email protected].