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Les DEBATS
Votre quotidien national
Sud du pays
12 contrebandiers
africains arrêtés
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ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national,
oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet.
Hausse des prix des matériaux de construction
Craintes sur les chantiers de bâtiment
La réunion du gouvernement
n'a abouti à aucune mesure
Les prix des matériaux de construction ont connu une importante
hausse ses derniers jours. Les entrepreneurs et les particuliers
expriment des appréhensions quant aux coûts de construction.
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Calme précaire
en Tunisie
Après une semaine de
heurts et d'affrontements
entre manifestants et policier qui a poussé le gouvernement à décréter un
couvre-feu nocturne, un
calme relatif a régné hier
en Tunisie. Un conseil des
ministres extraordinaire
s'est tenu sans qu'aucune
mesure d'urgence ne soit
annoncée.
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Guantanamo
Un détenu libéré refuse
de quit er la prison
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Coopération algéro-chinoise
Un tournant
pour l'Afrique
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Après la création de 10 wilayas déléguées au Sud
Sens et mission de la nouvelle
configuration territoriale
Par Saâd Taferka
A
vec la crise financière à laquelle
fait face l’Algérie depuis la fin
2014, une reconfiguration des
données
économiques
et
sociales du pays est en train de s’esquisser un peu plus chaque jour.
La loi de finances complémentaire
2015 et la loi de finances 2016 constituent
sans doute le condensé des orientations
auxquelles a été contraint le gouverne-
ment et par lesquelles l’Algérie aborde
l’ère de la «rationalisation» des dépenses,
de la levée de la protection qui couvrait
certains produits (comme les carburants
et l’électricité), de la tentative de «régularisation» du marché informel à travers la
bancarisation de son argent liquide et
d’autres mesures issus d'un mouvement
«collatéral» des prix (augmentation de
tarifs de plusieurs biens et services non
prévus dans la loi de finances).
Outre l’austérité à laquelle sont invités
à s’habituer les ménages, d’autres
mesures risquent d’avoir aussi leur
impact négatif sur l’emploi, le pouvoir
N ° 1 5 11 - D I M A N C H E 2 4 J A N V I E R 2 0 1 6
d’achat et le cadre de vie des citoyens. Il
s’agit bien entendu du gel ou de l'annulation de certains projets d’équipements
publics (routes, chemins de fer, stades,
écoles, hôpitaux, centres culturels,…).
C’est au moment où, en 2015, la crise
financière a commencé à menacer le budget de l'Etat que les autorités du pays ont
décidé de créer dix wilayas déléguées
dans les régions du Sud, appelées, jusqu'à nouvel ordre «circonscriptions administratives», dirigées par des walis délégués, placés sous l’autorité des walis territorialement compétents.
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L’ICSO invite associations et personnalités
en vue de son 2ème congrès
L’opposition veut
reprendre la main
Face aux défections annoncées parmi ses rangs,
l’Instance de consultation et
de suivi de l’opposition
(ICSO) a émis un appel à
«manifestation d’intérêt» en
perspective de la tenue de
son deuxième congrès fixé
pour le 17 mars prochain. Page 3
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2 Les DEBATS
EVENEMENT
N° 1511 - Dimanche 24 Janvier 2016
Hausse des prix des matériaux de construction
Craintes sur les chantiers de bâtiment
Les cours s'envolent
d'environ 9% à New York
Les prix des matériaux de construction ont connu une importante hausse ses derniers
jours. Les entrepreneurs et les particuliers expriment des appréhensions quant aux
coûts de constructions.
Par Massi Salami
A
jouté aux frais de main
d'œuvre ayant connu
une hausse fulgurante
en raison du manque
existant sur le marché national,
construire est devenu de plus en
plus onéreux. En fait, cette situation est intervenue juste après
l'entrée en vigueur des licences
d'importation décidée par le gouvernement. Et depuis, le marché
national n'a pas tardé à réagir en
portant les prix à la hausse. Si les
vendeurs justifient cette situation
par l'augmentation des frais de
transport suite à la hausse des
prix du carburent et le déséquilibre entre l'offre et la demande
induit par le gel des importations,
il est toutefois à relever une certaines exagération. L'on évoque
même l'ombre des spéculateurs
qui profitent de l'occasion pour
augmenter leur marge bénéficiaire.
En fait, l'on apprend que le
ciment est passé de 550 DA à 850
DA le sac de 50 kg. Le prix du
quintal d'acier est passé lui de 2
000 DA le quintal à 8 000 DA. L'on
apprend également que les
cimenteries ont rajouté dans les
30 DA sur les prix d'usine suite à
la hausse des carburants.
Du coté du ministère de tutelle, l'on tente de rassurer et garder
le sang froid. Interrogé, il y a
quelques jours, le ministre du
Commerce a indiqué que le marché devrait se stabiliser grâce aux
stocks "considérables" importés
avant l'entrée en vigueur de ce
dispositif. Une déclaration qui
n'est pas suivie d'effet et qui
semble mal préparer, puisque les
stocks devraient être débloquées
à l'avance pour que l'on ne se
retrouve pas dans cette situation,
somme toute pénalisante. Cela
d'autant que les autorités
publiques ont pour principal défi
de réaliser près de 2 millions de
logements, durant le quinquennat
en cours. D'où la nécessité d'éviter ces fausses notes qui risquent
de freiner la cadence de réalisation. D'ailleurs, faut-il préciser que
de sérieuses inquiétudes ont été
exprimées par les souscripteurs
au programmes AADL qui craignent d'éventuelles perturbations, en raison de cette hausse
des prix coïncidant avec la chute
des prix du pétrole. Mais la
tranche la plus touchée par cette
situation n'est autre que les
citoyens bénéficiaires de l'aide de
l'Etat pour l'auto construction,
telle que le logement rural. " On
ne peut pas trop avancer avec
700 000 DA d'aide, avec cette
hausse des prix, on arrive à peine
à réaliser 50% du plan exigé pour
Prix du pétrole
pouvoir bénéficier de l'autre
tranche octroyée par l'Etat " s'indigne un citoyen. D'ailleurs, ils
étaient nombreux à demander
d'augmenter l'aide de l'Etat pour
l'auto construction suivant la
logique du marché qui ne cesse
de prendre l'ascenseur. Tout
compte
fait,
les
autorités
publiques sont appelées à agir en
urgence pour un meilleurs approvisionnement du marché et une
stabilisation durable des prix.
Selon nos sources, de nombreux
chantiers ont observé un arrêt
momentané, en attendant que
cette hausse passe, avant de
reprendre le travail. Il est craindre
que cette augmentation s'inscrive
dans la durée, ce qui remettra en
cause, sérieusement, les objectifs
de l'Etat de mettre un terme à la
crise du logement à l'horizon
2018.
M. S.
Les cours du pétrole se sont envolés vendredi à New York, toujours
portés par l'optimisme revenu à la
Bourse, ainsi que par un regain
d'intérêt pour le fioul de chauffage
dû à une vague de froid en Europe
et en Amérique du Nord.
Le cours du baril de référence
(WTI) pour livraison en mars a
gagné 2,66 dollars à 32,19 dollars
sur le New York Mercantile
Exchange (Nymex), soit une progression de 9,01% pour la journée
et 13,54% en deux séances.
"Nous assistons à une remontée
importante des cours, due aux
commentaires (du président de la
banque
centrale
européenne
Mario) Draghi (jeudi) et à l'attente
de nouvelles mesures de relance
économique", censées pousser la
demande, a expliqué Andy Lipow,
chez Lipow Oil Associates.
"Il se peut qu'on ne soit pas totalement sortis d'affaire mais je crois
que nous voyons un retour de la
confiance", s'est réjoui Phil Flynn,
chez Price Futures Group.
"Je ne crois pas que la chute de
30% (des cours du pétrole) qu'on a
vue au début de l'année était vraiment justifiée par les données fondamentales du marché, car la plupart des arguments baissiers
auraient dû déjà être pris en compte dans les prix", a-t-il dit, qu'il
s'agisse du ralentissement économique chinois ou du retour sur le
marché de l'Iran.
En plus de ces facteurs macroéconomiques, qui encourageaient les
investisseurs spéculatifs à rééquilibrer les paris pris sur la baisse
des cours, s'ajoutait aussi un élément plus circonstanciel, et à
double tranchant, à savoir la vague
de froid.
"Mais nous considérons que cet
élément-là est très provisoire", a
souligné Tim Evans, chez Citi.
D'autant qu'"aux Etats-Unis, une
grande tempête de neige sur la
côte a fait annuler des vols, ce qui
va réduire la consommation de
kérosène. La neige va aussi limiter
la consommation d'essence", a
noté M. Evans.
Des données météorologiques qui
vont donc peser sur la demande
alors que l'offre est toujours très
excédentaire.
Au total, "le premier trimestre va
rester très difficile" pour le marché
du pétrole, a souligné M. Lipow: "il
reste encore à voir le début des
exportations de pétrole brut iranien", après la levée des sanctions
occidentales annoncées il y a une
semaine, et cela, "combiné avec
les opérations de maintenance des
raffineries aux Etats-Unis et en
Europe, va conduire à une augmentation des stocks de brut dans
les deux mois qui viennent".
R. N.
Faute d'intégration dans le domaine économique et social
Les chercheurs algériens confinés dans leurs bureaux
L
e
ministre
de
l'Enseignement supérieur et
de la recherche scientifique,
Tahar Hadjar, a plaidé hier à Alger
pour un partenariat "solide" entre
les opérateurs économiques et la
communauté universitaire en vue
de commercialiser les produits
scientifiques.
"Il importe d'encourager la
concertation et l'échange d'expériences entre les opérateurs économiques et la communauté universitaire en vue d'asseoir un partenariat solide permettant de commercialiser les produits scientifiques
réalisés par les centres de
recherche scientifique", a précisé
M. Hadjar à l'ouverture des
Journées pratiques de la recherche
scientifique, organisées par le
Centre de recherche sur les technologies industrielles, en présence
du ministre du Commerce, Bakhti
Belaib, et du Directeur général de
la Sûreté nationale, le généralmajor Abdelghani Hamel.
Le ministre de l'Enseignement
supérieur a souligné l'importance
du développement de la recherche
dans les domaines scientifiques et
technologiques pour "libérer les
énergies scientifiques et les orienter vers l'innovation afin de
répondre aux besoins de la société
et de réaliser les objectifs de développement durable", a-t-il dit.
Il a insisté sur l'intégration des
chercheurs dans les domaines économique et social d'autant, a-t-il dit,
que "95 % d'entre eux exercent
dans des établissements d'enseignement supérieur alors que deux
tiers des chercheurs dans les pays
développés exercent dans les secteurs économique et social".
Rappelant la loi d'orientation sur
la recherche scientifique et le déve-
loppement technologique, adoptée
par le Parlement, M. Hadjar a indiqué que cette loi permettra de
mettre en place des structures de
recherches
conjointes
entre
l'Université et le secteur socio-économique.
Le ministre s'est, par ailleurs,
félicité de la proposition de création
d'un Conseil national de la
recherche scientifique et des technologies prévue dans le projet de
révision de la Constitution, estimant
qu'il permettrait de "renforcer la
politique de la recherche scientifique en Algérie".
Le général-major Hamel a, pour
sa part, souligné la nécessité de
"développer le partenariat entre la
Direction générale de la Sûreté
nationale et les chercheurs dans
les différents domaines", mettant
en exergue l'importance du renforcement de la recherche scientifique
en matière de cyberprotection.
Il a, à cet égard, précisé que la
DGSN avait recensé 547 affaires
liées à la cybercriminalité en 2015.
Les Journées pratiques de la
recherche se poursuivront jusqu'au
25 janvier.
R. N.
N° 1511 - Dimanche 24 Janvier 2016
EVENEMENT
L'ICSO invite associations et personnalités en vue de son 2ème congrès
L'opposition veut reprendre la main
Face aux défections annoncées parmi ses rangs, l'Instance de consultation et de suivi de
l'opposition (ICSO) a émis un appel à " manifestation d'intérêt " en perspective de la tenue
de son deuxième congrès fixé pour le 17 mars prochain.
Par M. Ait Chabane
E
n effet, la coalition de l'opposition ambitionne de
ratisser large parmi la
société civile et le monde
associatif, en faisant siennes les
revendications sociales et économiques de la population en ces
temps de vaches maigres et la
conjoncture difficile que travers le
pays. Une invitation solennelle a été
lancée à l'adresse des différents
acteurs de la scène politique nationale, à l'issue de la dernière réunion
de cette instance, tenue jeudi dernier
à Alger, à la fois pour renforcer ses
rangs et son poids sur l'échiquier politique, mais aussi et surtout pour compenser la défection de certains partis qui
s'y sont départis. Ce faisant, l'ICSO ne
désespère pas quant à la réussite du
prochain rendez-vous, qui sera l'occasion de se rebiffer sur la scène après
une période de léthargie ressentie
depuis la tenue du congrès constitutif de
l'opposition un certain mois de juin 2014.
Cependant, de l'eau a coulé sous les
ponts depuis cette date-là. Les batailles
de leadership et surtout les cavalcades
de certaines formations islamistes aux
ambitions démesurées, à l'image du
Mouvement de la société pour la paix
(MSP) rendent très difficile la fédération
des efforts de l'opposition. Certes, l'avènement, entre temps, du nouveau parti
de l'ex-chef du gouvernement, Ali
Benflis, a quelque peu renforcé le poids
de cette coalition de l'opposition, mais
les réserves de certains partis, pas des
moindres de la taille du Front des forces
socialistes (FFS) et du Parti des tra-
vailleurs (PT), ont quelque peu handicapé la portée de la Coordination des
libertés et de la transition démocratique
(CLTD). A cela s'ajoute la nouvelle
donne véhiculée dans l'avant-projet de
révision constitutionnelle divulgué et
validé par le chef de l'Etat, Abdelaziz
Bouteflika en ce début de l'année. Les
réformes prévues concernant le rôle de
l'opposition politique, l'officialisation de
Tamazight et autres nouveautés ont
quelque contrarié les desseins du pôle
de l'opposition. Ces nouvelles dispositions ont effectivement " court-circuité "
les plans de la CLTD, en ce sens que la
nouvelle constitution a répondu grandement à des revendications qui étaient
les siennes. Qu'à cela ne tienne, et ne
pouvant faire machine arrière à ce stade
de développement, l'opposition rejette
de fond en comble le projet de révision
constitutionnelle, à la fois pour rester
sur cette dynamique amorcée au lendemain de l'élection présidentielle du 17
avril 2014 et faire le forcing pour opérer
le changement politique escompté. D'où
d'ailleurs cette mise à jour des revendications de l'ICSO quoi font désormais
des doléances socioéconomiques de la
population son nouveau cheval de
bataille, pour s'assurer un meilleur
ancrage parmi la société. Aussi constate-t-on forcément qu'en cette année
charnière où les élections législatives de 2017 approchent à grands
pas, les partis formant cette coalition de l'opposition auront du mal à
contenir leur cohésion, au vu des
ambitions excessives de certains
partis et des profondes divergences qui séparent les différentes
obédiences qui la forment. M.A.C.
Mouvement de redressement et division du groupe parlementaire
Turbulences au Parti des travailleurs
Par Nacera Bechar
L
a direction du Parti des travailleurs passe
par des moments difficiles avec la naissance d'un mouvement de redressement
et une division au sein du groupe parlementaire
de cette formation politique qui contient vingt
sièges au niveau de l'Assemblée populaire nationale.
C'est le député de la wilaya d'Alger, Salim
Labatcha qui serait le meneur d'un vaste mouvement de redressement au sein du parti. Un mouvement qui s'est limité au début à quatre parlementaires mais maintenant on parle de toute une
liste et même la naissance d'un groupe parlementaire parallèle au sein de la chambre basse
du Parlement qui aurait déjà ralliés " douze députés " sur les vingt qui composent le groupe parlementaire de parti de Louisa Henoune .
Le député, Salim Labatcha dénonce la "
gestion " du parti par Louisa Henoune mais ne
veut pas entrer en conflit avec les cadres du
parti. Déjà, on parle de " 12 membres du
bureau politique ainsi que 39 membres du
comité central, dont 12 exclus " qui serait intégrés dans ce mouvement de redressement.
Première réaction de la part de la direction
du parti c'est la radiation de député Salim
Labatcha des rangs du parti mais cette mesure
disciplinaire ne semble pas freiner le vent de la
protestation qui souffle sur la formation poli-
tique de Louisa Henoune. Puisque, ce député
persiste et rend public une liste des redresseurs.
A cet effet, la direction de PT réagit encore
une fois et cette fois par voie de la justice en
annonçant le dépôt de plaintes pour " faux et
usage de faux ". Le parti de Louisa Hanoune
accuse aussi le Front de libération nationale
d'être derrière ce mouvement de redressement
et parle de " tentatives de corruption " menées
par " au moins trois membres du Comité central
du néo-FLN ".
Il est à rappeler que la guéguerre verbale
entre le secrétaire général du FLN, Amar
Saadani et la secrétaire générale, Louisa
Henoune a pris de graves tournures après l'annonce de la démarche des 19-4, dont, Mme
Henoune est porte parole, une démarche à travers laquelle une demande d'audience a été
demandée au président Bouteflika.
Cette démarche a été présentée par certains comme une remise en doute de la
connaissance de chef de l'Etat de certaines
décisions.
Seconde démarche qui a aussi allumé le feu
entre les deux partis, c'est la protestation
menée par le groupe parlementaire du Parti
des travailleurs lors de la séance de vote du
projet de loi de finances 2016. Des images violentes ont fait le tour des chaines privées et des
réseaux sociaux.Cependant, est ce que toute
cette situation et cette guéguerre verbale aurait
pu se développer au point de créer un mouvement de redressement au sein du Parti des travailleurs pour se débarrasser de Louisa
Henoune ? Jusqu'à l'écriture de ses ligne le
Front de libération nationale n'a pas réagit officiellement aux accusations de la direction du
PT. Cette situation n'a pas empêché, Louisa
Henoune de tenir un meeting hier M'sila. La
patronne de PT dira : " Le Parti des travailleurs
ne va pas abdiquer parce que la Nation est en
danger. L'heure du jugement approche ". Elle
s'attaque aussi aux hommes d'affaires ou ce
qu'elle appelle l'oligarchie sans citer de noms.
D'autre part, elle s'est interrogée sur le fait
" qu'une magistrat française ouvre une enquête
sur l'opération de Tiguentourine ", estimant qu'il
s'agit de " provocations ". Il est à noter que ses
dernières semaines, plusieurs partis de l'opposition connaissent des protestations internes, à
l'instar de Rassemblement pour la Culture et la
démocratie, avec son affaire avec l'ex député,
Noreddine Ait Hamouda. Il y a aussi le cas de
Djil Djadid , dont , l'affaire est aussi en justice
avec trois cadres dissidents du parti et enfin , le
Mouvement pour la société de la paix qui a
échappé à une crise interne après le report de
la prise de décision sur la démission du vice
président du parti, l'ancien ministre du commerce , El Hachemi Djaaboub.
N.B.
Les DEBATS
3
Révision de la
Constitution
L'ANR appelle
ses députés à
voter en faveur
du projet
Le Conseil national de
l'Alliance nationale républicaine (ANR) a appelé,
samedi à Alger, le groupe
parlementaire du parti à
voter en faveur du projet
de
révision
de
la
Constitution et à oeuvrer
pour son aboutissement
au niveau du parlement,
estimant que ce projet "se
veut un prolongement
des réformes politiques
initiées par le président
de
la
République,
Abdelaziz Bouteflika".
Au terme des travaux de
sa 4e session ordinaire, le
Conseil national de l'ANR
a appelé le groupe parlementaire "à voter en
faveur du projet de révision de la Constitution et
à oeuvrer pour son aboutissement au niveau des
deux chambres du parlement", précisant que ledit
projet "consacre la ferme
volonté des autorités de
parachever et d'approfondir les réformes politiques à travers une
démocratie apaisée et
participative".
Le conseil a chargé la
direction du parti et les
structures locales de lancer une campagne de
sensibilisation à travers
les wilayas pour mettre
en avant les aspects positifs du projet de révision
de la Constitution, et de
poursuivre les concertations avec les autres formations politiques pour
traduire le contenu de ce
projet.
Le projet de révision de la
Constitution
consacre
"l'aspiration légitime de la
société à davantage d'ouverture, de droits et de
libertés", a déclaré le SG
de l'ANR, Belkacem Sahli
à la presse, ajoutant qu'"il
consolide
plusieurs
acquis démocratiques,
notamment en ce qui à
trait à la préservation de
l'unité et des fondements
de l'identité nationale, et
le renforcement de l'Etat
de droit". Ledit projet
vise, a-t-il soutenu, à
réduire les disparités
sociales et à affirmer la
place des jeunes et de la
communauté nationale à
l'étranger, saluant par la
même
occasion
"la
constitutionnalisation
des principes de souveraineté de la politique
extérieure notamment le
rejet de l'ingérence dans
les affaires internes des
pays, en privilégiant le
règlement pacifique des
conflits".
Concernant les questions
qui n'ont pas été évoquées exhaustivement, à
l'instar de la "transhumance politique". L'ANR
propose, à cet effet, de
traiter cette question par
une "loi organique au lieu
d'un seul article dans la
Constitution".
et
"à
déchoir de son mandat, le
député ou l'élu local qui
ne remplit pas ou ne remplit plus les conditions de
son éligibilité".
R. N.
ACTUEL
4 Les DEBATS
La réunion du gouvernement n'a abouti à aucune mesure
Responsabilité sociétale
des entreprises en Algérie
Calme précaire en Tunisie
Après une semaine de heurts et d'affrontements entre manifestants et policier qui a
poussé le gouvernement à décréter un couvre-feu nocturne, un calme relatif a régné
hier en Tunisie. Un conseil des ministres extraordinaire s'est tenu sans qu'aucune
mesure d'urgence ne soit annoncée.
Par Sofiane Aït Mohamed
M
algré un possible
risque d'une nouvelle escalade, M.
Essid n'a annoncé
aucune mesure à l'issue d'un
conseil des ministres extraordinaire, exhortant ses compatriotes à "comprendre qu'il y a
des difficultés (...). Les solutions
existent mais il faut un peu de
patience et d'optimisme". Il a
expliqué que le pays était "en
danger malgré les choses positives que nous avons accomplies, surtout au niveau de la
transition démocratique", en évoquant de nouveau les défis
"sécuritaire, économique et
social". Le Premier ministre, qui
a dit la veille ne pas avoir de
"baguette magique pour donner
de l'emploi à tout le monde en
même temps", a souligné que le
conseil des ministres resterait
mobilisé pour étudier la situation
dans le pays. Hier, un calme
relatif régnait dans les villes
ayant été le théâtre ces derniers
jours de violences, selon des
correspondants de l'AFP. A
Kasserine, dans le centre défavorisé du pays d'où est parti le
mouvement de contestation, la
vie a repris son cours. La veille,
des habitants, dont de nombreux
jeunes, avaient lancé une campagne de nettoyage des traces
des heurts. A Sidi Bouzid, non
loin de là, quelques lycéens ont
mis le feu à des pneus mais il n'y
a pas eu d'autre incident, selon
l'AFP. Mais selon l'agence tunisienne TAP les protestations se
sont poursuivies hier matin,
dans les villes de Sidi Bouzid et
Regueb, pour revendiquer l'emploi et le développement dans la
région. Des protestataires à
Regueb ont appelé à la mise en
liberté de plusieurs personnes,
qui ont été arrêtées en raison de
la transgression du couvre feu, a
précisé la même source. Le
membre du bureau exécutif de
l'Union régionale du travail à Sidi
Bouzid, Lazhar Gharbi, a déclaré que "les protestations pacifiques sont légitimes et garanties
par la constitution", dénonçant
"les opérations de vol et de pillage contre des établissements.
C'est dans la ville de Sidi Bouzid
pour rappel, que le vendeur
ambulant Mohamed Bouazizi
s'est immolé par le feu fin 2010,
un geste qui a déclenché la
révolution contre le régime de
Zine El Abidine Ben Ali, chassé
du pouvoir en janvier 2011. Les
dernières tensions sociales ont
débuté le 16 janvier à Kasserine,
ville de 80.000 habitants, lorsqu'un chômeur de 28 ans, Ridha
Yahyaoui, est mort électrocuté
après être monté sur un poteau.
Il protestait avec d'autres contre
son retrait d'une liste d'embauches dans la fonction
publique. La contestation s'est
rapidement propagée, témoignant de la persistance de l'exclusion sociale dans un pays qui
fait figure de rescapé du
Printemps arabe, mais ne parvient pas à s'extirper du marasme économique. Vendredi soir,
dans une allocution télévisée, le
président Béji Caïd Essebsi a
jugé la contestation "naturelle" et
appelé le gouvernement à élaborer un plan contre le chômage
car "il n'y avait pas de dignité
sans emploi". "Nous n'avons pas
de baguette magique pour donner de l'emploi à tout le monde
en même temps", a dit pour sa
part le Premier ministre, tout en
disant "comprendre" le mouvement. Dans certaines villes, des
postes de police ont été incendiés et des "saccages" se sont
produits dans une banlieue
populaire du Grand Tunis. Pour
toute la journée et la nuit de vendredi, 261 personnes ont été
arrêtées pour troubles et 84 pour
violation du couvre-feu, selon le
ministère de l'Intérieur. Après
ces violences, les autorités ont
décrété à partir de vendredi un
couvre-feu nocturne "au vu des
atteintes contre les propriétés
publiques et privées et de ce que
la poursuite de ces actes représente comme danger pour la
sécurité de la patrie et des
citoyens".
S.A.M.
Durant l'année passée
Baisse de 22% des importations des médicaments
L
es importations des produits pharmaceutiques ont reculé à 1,96 milliard de
dollars (md usd) en 2015 contre 2,52
mds usd en 2014, soit une baisse de
21,98%, a appris l'APS auprès des
Douanes.
Quant aux quantités importées, elles ont
également connu une baisse mais à un
moindre rythme en s'établissant à 26.914,5
tonnes (t) contre 31.785,2 t, soit un recul de
15,32%, précise le Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes
(Cnis).
La baisse en valeur des importations,
constatée depuis le début de l'année, a
concerné l'ensemble de la composante des
produits pharmaceutiques tandis que le recul
des quantités importées a touché seulement
les médicaments à usage humain, contrairement à celles des produits destinés à la
médecine vétérinaire et des produits parapharmaceutiques qui ont affiché des
hausses.
La facture des médicaments à usage
humain (95% de la facture globale des
importations des produits pharmaceutiques)
s'est chiffrée à près de 1,87 md usd en 2015
contre 2,41 mds usd en 2014 (-22,53%).
Les quantités importées sont passées à
24.560,65 t contre 29.808,67 t (-17,61%).
Les importations des produits para-pharmaceutiques se sont établies à 68,64 millions usd (1.673,4 t) contre 72,52 millions
usd (1.406,93 t), soit une baisse de 5,35%
en valeur et une hausse de 18,94% en quantité. Quant aux médicaments à usage vétérinaire, leurs importations ont atteint 29,47
millions usd (680,45 t) contre 36 millions usd
(569,58 t), soit un recul de 18,14% en montant et une hausse de 19,47% en quantité.
La baisse en valeur des importations des
médicaments s'explique essentiellement par
une meilleure négociation des prix auprès
des laboratoires étrangers, avait déjà indiqué le ministère de la Santé, de la population
et de la réforme hospitalière, "Nous avons
adopté une nouvelle méthodologie de fixation des prix, basée sur la comparaison des
prix à l'international afin d'obtenir les
meilleurs prix en Algérie lors de l'enregistrement des produits, dans le cadre de la maîtrise de la facture des importations", selon le
directeur des produits pharmaceutiques
auprès de ce ministère.
N° 1511 - Dimanche 24 Janvier 2016
Cette nouvelle méthodologie a permis
d'obtenir une baisse d'au moins 10% par
rapport aux marchés européens, avait précisé le même responsable.
A rappeler aussi que dans le cadre de la
rationalisation des importations des médicaments, un arrêté ministériel a fixé, en
décembre dernier, la liste des produits pharmaceutiques à usage humain et matériels
médicaux fabriqués en Algérie qui sont interdits à l'importation.
Il s'agit de 357 médicaments composés
de comprimés, crèmes et pommades dermiques, solutions injectables, suppositoires,
pommades ophtalmiques et de sirop.
S'ajoute également une liste de onze (11)
matériels médicaux fabriqués localement et
qui sont aussi interdits à l'importation telles
les seringues, compresses et bandes de
gaze et la bicarbonate de soude pour dialyse.
Dans ce cadre, cet arrêté ministériel note
avoir pris toutes les mesures nécessaires en
vue de la satisfaction des besoins du marché
national en produits pharmaceutiques figurant sur la liste des produits interdits à l'importation.
R. N.
Une étude sur
l'état des lieux
en septembre
Par Rachid Chihab
Le Programme concerté Pluriacteurs (PCPA) Joussour (un
réseau d'associations algériennes
et françaises) lance une étude sur
la responsabilité sociétale des
entreprises en Algérie. Dans un
appel à candidature lancé sur son
site Internet hier, le réseau fait part
de son intention de recruter des
experts qui seront chargés de faire
l'état des lieux des relations entre
le monde de l'entreprise et celui
des associations.
L'étude, selon l'appel à candidature, doit contribuer " à la réflexion
engagée pour la préparation de la
phase à venir du programme. Celleci devra anticiper le retrait progressif du soutien de la coopération
française programmé à partir de
2019 ", peut-on lire dans le document. Ce dernier ajoute que l'étude
en question " devra nourrir le processus de réflexion en cours sur la
nécessaire évolution du modèle
économique des associations algériennes mais aussi de Joussour en
tant que Programme ".
D'après la même source, cette
étude, commanditée par le comité
de pilotage du programme, " devra
d'une part produire un état des
lieux des relations et des soutiens
apportés par les entreprises aux
associations. Elle devra d'autre
part mettre en regard cet état des
lieux avec celui des pratiques des
associations algériennes membres
de Joussour en termes de captation de fonds d'entreprises privées
". L'étude, objet de ces termes de
référence, doit contribuer à la préparation de cette phase de transition.
Le concept de responsabilité sociétale des entreprises est désormais
à l'œuvre dans nombre de pays tels
que l'Algérie et la France. " Les
chercheurs retenus invitent les
entreprises à " intégrer les préoccupations sociales, environnementales et économiques dans leurs
activités et dans leurs interactions
avec leurs parties prenantes. ".
Les chercheurs spécialisés dans ce
genre d'étude intéressés par cet
appel à candidature sont invités à
adresser avant le 1er mars prochain, une note méthodologique
d'une dizaine de pages maximum
incluant la compréhension des
termes de référence, la méthodologie proposée, le chronogramme et
le budget détaillé. Les CV des
consultants doivent être annexés à
cette note ainsi que deux références de structures commanditaires d'études antérieures.
En ce qui concerne les critères de
sélection, le document précise que
le postulant doit avoir une très
bonne connaissance de la thématique de la responsabilité sociétale
des entreprises, une très bonne
connaissance du milieu des OSC et
des entreprises au Maghreb et en
Europe, et une bonne connaissance de la société civile algérienne et
du contexte socioéconomique. Il
doit avoir aussi une parfaite maitrise des enjeux de la responsabilité
sociétale des entreprises, une
capacité avérée à mener des études
et à animer des réunions pluri
acteurs et capacité avérée à produire une analyse et des recommandations stratégiques
R.C.
N° 1511 - Dimanche 24 Janvier 2016
ÉCONOMIE
Les DEBATS
5
Coopération algéro-cchinoise
Un tournant pour l'Afrique
L'accord sur le port de Cherchell entre l'Algérie et la Chine a été largement suivi par les médias étrangers. "Frappé par des prix
du pétrole en baisse, l'Algérie se tourne vers la Chine pour financer ses grands projets".
de 2.000 hectares, qui permettra de créer un
effet d'entraînement pour les investissements et les projets industriels axés sur l'exportation de conduite. Chercheur et professeur d'économie à l'Université de Bejaia,
Mohand-Amokrane Zoreli, estime que ce
projet de port méga commercial aura certainement de nombreux avantages pour
l'Algérie, tandis que le professeur en économie, M. Zoreli a déclaré que "le contexte
actuel en Algérie est caractérisé par le défi
crucial et inévitable de la diversification des
exportations afin d'obtenir progressivement
débarrasser de la dépendance sur les revenus du pétrole, et cela devrait être marquée
dans l'agenda de l'économie algérienne".
Enfin, pour l'African Business Review, les
investissements chinois sont plus populaires
en Algérie, surtout avec les pressions occidentales dans les années 1990 qui se sont
traduites par les mesures controversées du
A. B.
FMI.
Statistiques du tourisme
Un Forum international
prochainement
en Algérie
Par Amine Bensafi
T
el a été le titre résumant l'état de la
coopération entre Alger et Pékin,
selon the Voice of America. Le premier média officiel américain estime
qu'en se tournant "vers la Chine pour financer
plusieurs projets d'infrastructure, y compris
un nouveau port à 3,2 milliards $, que le
membre de l'OPEP d'Afrique du Nord
cherche des moyens de résister à la chute
des prix mondiaux du pétrole". "L'Algérie, où
la production de pétrole et de gaz compte
pour 60 pour cent du budget de l'Etat, a vu
l'effondrement des bénéfices de l'énergie de
40 pour cent l'an dernier, forçant le gouvernement à réduire les dépenses, augmenter
les prix de certains carburants subventionnés et geler les grands projets", ajoute VOA.
"Avec un faible endettement extérieur et plus
de 130 milliards de dollars dans les réserves,
le gouvernement algérien affirme que son
économie ne peut gérer la chute des prix du
brut. Néanmoins, il apparaît d'Alger est prêt à
sortir de sa zone de confort pour faire face
aux nouveaux défis. Le financement chinois
représente une première pour l'Algérie sur la
décennie passée, en termes de financements extérieurs", ajoute VOA qui rappelle
que "les entreprises chinoises sont déjà bien
établis en Algérie, en particulier en matière
de logement et de la construction" et que
"dans un projet phare, les entreprises chinoises contribuent à bâtir une énorme nouvelle mosquée de 5 milliards $ dans la capitale Alger". Pour Reuters, citant un fonctionnaire chinois, "le port sera financé par la
Chine", c'est-à-dire par "la Shanghai Ports
Group qui va gérer le projet". Reuters rappelle que "la Chine est le plus grand partenaire
commercial de l'Afrique et ses investissements sur le continent élevé à 32 milliards de
dollars à la fin de 2014", citant le cabinet BMI
basé à Londres. Pour le Financial Times, le
contrat algéro-chinois, est une nouvelle percée des Pékin en Afrique : "la Chine a offert
des prêts totalisant 32 milliards de dollars
aux nations africaines dans les deux dernières années et les investissements vont de
centrales électriques en Zambie, des mines
de cobalt au Congo, des liaisons ferroviaires
en Afrique de l'Est et d'autres infrastructures
en Guinée équatoriale". FT rappelle que la
Chine envisage pas moins de 60 milliards de
dollars pour des projets en Afrique dans les
trois prochaines années". L'Algérie est
concernée avec une usine pour monter des
milliers de véhicule et camions pour les deux
prochaines années. Reuters revient sur un
point significatif : "dans un signe de la croissance des échanges commerciaux entre les
deux pays, l'Algérie utilise le yuan dans les
échanges avec la Chine à la place du dollar.
En conséquence, les traders sur le marché
des devises noir à Alger ont commencé à
faire du yuan à la disposition des clients".
Pour l'agence d'information britannique, "il ya
une grande demande sur le yuan" dans le
marché noir. De son coté, le quotidien du
Peuple, journal paraissant en Chine, souligne que Shanghai Port Group va aider à
générer du trafic de transport international en
provenance de l'Asie du Sud et d'autres
continents pour passer par ce port, qu'il
s'agisse d'en faire un hub de transit international ou de poursuivre le transport maritime
via les réseaux routiers et ferroviaires algériens vers acheminer les marchandises vers
l'Afrique". Le Shanghai Time a interviewé
des experts algériens et cite Mohamed Achir,
professeur et chercheur en économie à
l'Université de Tizi-Ouzou, selon lequel le
projet annoncé du nouveau port de transbordement du centre Cherchell, est "ambitieux".
En outre, Achir a ajouté que ce projet fournira une plate-forme internationale de logistique intégré situé sur une zone industrielle
Un forum international sur les
statistiques du tourisme sera organisé cette année en Algérie sous
l'égide de l'Organisation mondiale
du tourisme (OMT), a annoncé vendredi le ministère de l'Aménagement
du territoire, du Tourisme et de
l'Artisanat.
L'organisation de ce forum, qui
verra la participation de plusieurs
experts, a été décidée lors d'un
entretien entre le ministre de
l'Aménagement du territoire, du
Tourisme et de l'Artisanat, Amar
Ghoul, et le secrétaire général de
l'OMT, Taleb D. Rifai, en marge des
travaux du 7ème Forum sur l'investissement et les opportunités d'affaires en Afrique qui ont débuté jeudi
à Madrid, a précisé le ministère dans
un communiqué.
La rencontre entre les deux responsables a permis, par ailleurs,
d'examiner les "possibilités de renforcer" la coopération dans le
domaine du tourisme, a ajouté la
même source.
Ils ont, à cet effet, évoqué les
moyens d'accompagner l'Algérie
dans le domaine de la formation sur
le tourisme, le contrôle et l'ajustement des structures de classification des hôtels et la modernisation
de la gestion de ces structures.
R. N.
Forum de Davos
Bouchouareb souligne les défis de l'Algérie
L
e ministre de l'Industrie et
des Mines, Abdesselam
Bouchouareb, a souligné,
au Forum économique mondial de
Davos (Suisse), les défis de
l'Algérie pour renouer avec l'activité industrielle et lui permettre d'absorber la réduction du rythme d'extraction des hydrocarbures et d'entrer dans les transitions technologiques et énergétiques.
Lors de sa participation à un
panel de ce Forum, qui a été
consacré aux voies et moyens de
bâtir des économies arabes plus
résilientes, le ministre a aussi énuméré les objectifs des pouvoirs
publics, a indiqué le ministère dans
un communiqué.
Il s'agit de parvenir à un taux de
croissance de l'industrie manufacturière à deux chiffres, seul moyen
de redonner à l'industrie son rôle
moteur dans le développement
économique du pays, et de porter
les exportations du pays hors
hydrocarbures à un niveau significatif à l'horizon 2020, a détaillé le
ministre. Il a également cité la mise
en œuvre de leviers pour l'avenir
axés sur la maîtrise du développement technologique, l'établissement et la promotion d'un système
national d'innovation et de qualité
nationale. Lors des travaux de ce
panel sur les économies arabes
consacré aussi à l'accélération des
réformes tout en répondant aux
impératifs sociaux et sécuritaires
que connaît cette région, le
ministre a saisi cette opportunité
pour souligner que "sans stabilité
politique, il ne peux y avoir un vrai
développement économique. C'est
l'expérience de l'Algérie qui nous
l'apprend ".
M. Bouchouareb a également
pris part à d'autres panels consacrés essentiellement au prochain
défi de l'Afrique, à la stabilisation
du Moyen-Orient et à l'économie
numérique.
S'agissant du panel relatif au
prochain défi de l'Afrique auquel
plusieurs hauts responsables africains
ont
pris
part,
M.
Bouchouareb a évoqué les oppor-
tunités que recèle ce continent, la
présence des facteurs clés de
relance de la croissance avec une
augmentation de l'investissement
et de l'épargne, une croissance
des exportations plus forte, un
cadre juridique et réglementaire
amélioré et une stabilité macroéconomique globale.
Il a soutenu que l'Afrique
devrait relever le défi d'édifier un
modèle de croissance inclusive, en
soutenant les efforts de lutte contre
la pauvreté, et une croissance qui
profite au peuple africain.
En marge de la tenue de ce
Forum mondial, le ministre a eu
une série d'entretiens avec des Pdg de groupes industriels ainsi
qu'avec des responsables exécutifs de ce Forum où il a été question d'approfondir la coopération
entre l'Algérie et cette organisation
internationale.
A rappeler que la 46ème
réunion annuelle du Forum économique mondial de Davos (WEF),
tenue du 20 au 23 janvier en cours
dans la station de sports d'hiver de
Davos (canton des Grisons,
Suisse), a accueilli plus de 2.500
participants en provenance de 140
pays, dont des Chefs d'Etat et de
gouvernement ainsi que des
ministres, chefs d'entreprise, économistes, organisations internationales et ONG.
R. N.
6 Les DEBATS
ACTUEL
N° 1511 - Dimanche 24 Janvier 2016
Après la création de 10 wilayas déléguées au Sud
Sens et mission de la nouvelle configuration territoriale
Avec la crise financière à laquelle fait face l'Algérie depuis la fin 2014, une reconfiguration des données économiques et sociales du
pays est en train de s'esquisser un peu plus chaque jour.
autant que faire se peut, de maintenir les acquis en matière de
développement humain engrangés
par l'Algérie au cours des quinze
dernières années, et de faire
tendre les efforts pour la consécration de la bonne gouvernance
locale.
Par-delà les politiques sectorielles restreintes ou grevées d'une
certaine étanchéité, c'est de la
réhabilitation des institutions, de la
gestion des territoires et de la
conduite des politiques publiques
qu'il s'agit.
Indubitablement, en abordant
les aspects institutionnels, territoriaux et de gouvernance locales,
l'on se projette droit dans une problématique générale et multiple à
la fois, celle de l'État où sont
convoqués, pour l'étude, les institutions politiques de l'État, les élus
et les assemblées où il siègent, la
Fonction publique, la stratégie
industrielle, l'école, l'université, la
formation et la reproduction des
élites, le monde de l'entreprise, la
politique de la jeunesse, la gestion
des territoires,…etc.
Pour que le
"rapprochement"
acquière un sens
Par Saâd Taferka
L
a loi de finances complémentaire 2015 et la loi de
finances 2016 constituent
sans doute le condensé
des orientations auxquelles a été
contraint le gouvernement et par
lesquelles l'Algérie aborde l'ère de
la "rationalisation" des dépenses, de
la levée de la protection qui couvrait
certains produits (comme les carburants et l'électricité), de la tentative
de "régularisation" du marché informel à travers la bancarisation de
son argent liquide et d'autres
mesures issus d'un mouvement
"collatéral" des prix (augmentation
de tarifs de plusieurs biens et services non prévus dans la loi de
finances).
Outre l'austérité à laquelle sont
invités à s'habituer les ménages,
d'autres mesures risquent d'avoir
aussi leur impact négatif sur l'emploi, le pouvoir d'achat et le cadre de
vie des citoyens. Il s'agit bien entendu du gel ou de l'annulation de certains projets d'équipements publics
(routes, chemins de fer, stades,
écoles, hôpitaux, centres culturels,…).
C'est au moment où, en 2015, la
crise financière a commencé à
menacer le budget de l'Etat que les
autorités du pays ont décidé de
créer dix wilayas déléguées dans
les régions du Sud, appelées, jusqu'à nouvel ordre "circonscriptions
administratives", dirigées par des
walis délégués, placés sous l'autorité des walis territorialement compétents.
À ces circonscriptions, il est attribué, par décret, des structures
nécessaires au bon accomplissement de leur mission, renforcées
par des conseils de concertation et
de coordination avec les élus
locaux.
Après les wilayas du Sud, il est
prévu, pour l'année en cours, la
création de wilayas déléguées dans
les Hauts Plateaux et, en 2017,
dans les régions nord du pays.
Le président de la République a,
au cours du Conseil des ministres
de mai 2015, ordonné au gouvernement de doter ces nouvelles circonscriptions administratives de
toutes les ressources humaines
nécessaires pour "garantir le bon
accomplissement des missions qui
leur sont dévolues"; comme il a
demandé qu'une "attention particulière" soit accordée à la promotion
de l'investissement à travers les
wilayas du Sud et des Hauts
Plateaux. "C'est par des investissements à la hauteur des multiples
opportunités disponibles dans les
wilayas du Sud et des Hauts
Plateaux que sera davantage satisfaite la demande d'emplois dans
ces contrées, renforcée aussi la
diversification de l'économie nationale, et concrétisée davantage la
politique nationale d'aménagement
du territoire", a fait observer le président Bouteflika.
La question de l'accompagnement de ces nouvelles structures se
pose avec acuité, particulièrement
dans le contexte actuel de crise
financière. Selon cette vision,
l'Algérie comptera une centaine de
wilayas d'ici la fin 2017. Avec les
moyens humains et financiers
qu'une telle reconfiguration du territoire exigera, l'effort à fournir est
immense, d'autant plus que, jusqu'à
présent, le schéma du développement du pays n'est pas encore complètement sorti de sa logique centralisatrice. Autrement dit, l'initiative
locale, la création de richesses par
les nouvelles entités administratives
pour compléter les efforts de l'Etat,
sont une nécessité impérieuse pour
pouvoir réussir ce bond d'une nouvelle division administrative du
pays.
Car les ressources actuelles du
pays peineraient à faire face à de
nouvelles structures budgétivores
qui se contenteraient de prolonger
la politique d'assistanat adoptée
jusqu'ici.
Éviter que les nouvelles
wilayas soient des
"coquilles vides"
Il est vrai que les nouvelles circonscriptions administratives peuvent contribuer, comme l'a rappelé
jeudi dernier au niveau de la nouvelle
wilaya
déléguée
de
Touggourt, Noureddine Bedoui,
ministre de l'Intérieur et des
Collectivités locales, à "rapprocher
le pouvoir décisionnel du citoyen".
Cependant, le rapprochement physique est loin d'être suffisant pour
faire participer les populations à la
gestion des affaires de la cité.
"Les efforts de développement
menés dans ces nouvelles circonscriptions administratives leur
permettront de se hisser au rang
de wilaya à part entière […] Les
responsables et élus locaux sont
invités à relever ce défi, pour la
contribution au développement
local et la satisfaction des attentes
du citoyen", a encore souligné le
ministre de l'Intérieur.
Pour rendre viables, sur les
plans financier et social, les nouvelles structures, le mouvement
d'investissements productifs est
censé s'enclencher; à défaut, elles
deviendraient des coquilles vides
et une charge pour la collectivité.
"Pour encourager les investisseurs, l'Etat a préconisé de large
facilités, notamment au profit des
opérateurs économiques établis
dans le Sud du pays", a précisé
Bedoui, tout e appelant les investisseurs locaux à contribuer à la
vulgarisation de ces mesures incitatives en vue d'attirer les investissements vers les régions du Sud.
De même, les nouvelles structures administratives- qui seront, à
terme, suivies d'assemblées élues
conformément à la nouvelle division du territoire- ne rencontreront
de véritable adhésion des populations que si elles se démarquent
des anciennes structures et des
méthodes de gestion désuètes. En
parlant de démocratie participative, le ministre de l'Intérieur sait
logiquement que articulations sont
nécessaires pour faire aboutir cet
idéal. Articulation aussi bien institutionnelle que fonctionnelle.
Dans la situation de crise économique qui commence à étrangler le pays, l'Algérie a besoin plus
que jamais de concertation avec
les populations et les élus et de
leur participation réelle à la gestion
des affaires publiques. Il s'agit non
seulement d'éviter les débordements et les troubles à l'ordre
public, mais également de tenter,
Il y a dix ans, la problématique
d'une nouvelle division administrative avait surgi du débat public,
même si elle n'avait pas bénéficié
de tout l'intérêt requis. Cependant,
même avec l'aisance financière de
l'époque, le premier ministre
d'alors, Ahmed Ouyhia, avait montré peu d'engouement à l'idée
d'une nouvelle division administrative du pays. Il a eu à sérier l'ensemble des questions connexes
que ce projet ne manque pas de
charrier : multiplication des agents
et cadres de l'État, nouvelles infrastructures, inflation des budgets de
fonctionnement
et
d'équipement,…etc.
Même sur le plan du fonctionnement des nouvelles entités, la
vitesse de stabilisation et de maturation n'est pas nécessairement
celle imaginée dans le confort
douillet d'un bureau. C'est pourquoi, il a été prévu cette phase
transitionnelle de wilaya déléguée,
avant que la nouvelle structure
puisse se libérer de la tutelle de la
wilaya-mère.
Sur un autre plan, un nouveau
découpage du territoire est censé
s'asseoir sur des critères objectifs,
en évitant les erreurs commises
par le passé. Dans ces "erreurs", il
y a eu aussi des calculs politiciens,
un certain "régionalisme" étriqué et
de la précipitation. La création des
nouvelles wilayas en 1974, et surtout en 1984, est une expérience
riche en enseignements.
Les critères objectifs de poids
démographique, de zone écologique, de défis territoriaux et
économiques, de cohérence humaine ou sociologique n'avaient
presque pas droit de cité dans le
projet de découpage.
En multipliant les wilayas et les
circonscriptions administratives, il
serait illogique et inacceptable de
multiplier les difficultés et les dérives
actuelles de la gestion locale.
L'idéal, ce serait que, à l'occasion
de cette reconfiguration territoriale,
les pouvoirs publics puissent les
traiter et les dépasser, afin que "le
rapprochement du pouvoir décisionnel du citoyen" prenne tout son
sens.
S. T.
N° 1511 - Dimanche 24 Janvier 2016
DIVERS
Les DEBATS
7
Secteur de l'artisanat
Vers la création de milliers de postes d'emploi
La ministre déléguée auprès du ministre de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat, chargée de
l'artisanat, Aicha Tagabou, a indiqué, mercredi à Tissemsilt, que son département ministériel oeuvre à créer
courant 2016 plus de 900.000 postes d'emploi dans le secteur de l'artisanat.
D
ans un point de presse qu'elle a
animé en marge de sa visite d'inspection dans la wilaya, la ministre
déléguée a affirmé que son
département poursuivra cette année son
action visant à augmenter le nombre d'emplois en artisanat avec un accompagnement
des structures du secteur en accordant de
grandes facilités aux artisans pour la création
de projets artisanaux générant des
richesses.
S'agissant du problème de commercialisation des produits que rencontre plusieurs
artisans dans le pays, Mme Tagabou a
signalé que des ateliers sont mis à la disposition des artisans au niveau des structures
relevant du secteur de l'artisanat, en plus des
locaux à usage professionnel réalisés dans
le cadre du programme du président de la
République, M. Abdelaziz Bouteflika, outre
des programmes de promotion organisés par
le ministère de tutelle pour permettre aux artisans d'exposer leurs produits.
Elle a ajouté que son département est
parvenu à un accord avec le wali de
Tissemsilt pour réserver prochainement des
espaces et des locaux permanents aux artisans de la région, afin de leur assurer une
bonne commercialisation de leurs produits,
soulignant que cette opération pilote sera
ensuite généralisée au niveau national.
Les services de ce secteur axent leurs
efforts sur la formation des artisans en vue
d'améliorer la qualité du produit pour devenir
compétitif dans le pays comme à l'étranger.
Par ailleurs, Mme Tagabou a annoncé,
lors d'une émission diffusée sur les ondes de
la radio régionale de Tissesmilt, que plus de
2.400 artisans, au niveau national, ont bénéficié de subventions du Fonds national de
promotion de l'artisanat, précisant que la
fonction de ce fonds ne se limite pas au soutien à l'équipement, mais s'étend à la formation et l'organisation de manifestations de
promotion.
D'autre part, la ministre déléguée a insisté sur l'importance du projet de révision de la
Constitution estimant qu'il répond aux
besoins et exigences de la société dont celle
de la préservation du patrimoine culturel
matériel et immatériel incluant l'artisanat. Le
ministère a mis à la disposition des artisans
activant au niveau de la wilaya de Tissemsilt
des structures relevant de son secteur afin
d'acquérir la matière première dont la laine
en provenance du centre de Tiaret, a-t-elle
affirmé soulignant que le problème du
Ain Temouchent
Une animation sportive comme moyen
de réinsertion sociale
U
n groupe de jeunes d'une cité au
chef-lieu
de
wilaya
d'Ain
Temouchent a pris l'initiative d'animation sportive comme moyen de réinsertion
sociale, a-t-on indiqué à la direction de la jeunesse et des sports (DJS).
Composé en majorité d'anciens pensionnaires de centres de rééducation, ce groupe
tente de s'occuper par le sport pour meubler
le temps, animer la cité et chasser toute oisiveté "mère de tous les vices", a-t-on souligné
au service des sports de la DJS.
Pour assurer les meilleures conditions de
réussite à leur initiative, ces jeunes ont choisi un organisateur en la personne d'un éducateur à la commune d'Ain Temouchent,
Benazzouz Houcine, qui a mis sur pied un
tournoi de football à six réunissant douze
équipes de huit joueurs chacune, réparties
en trois groupes de quatre, a-t-on ajouté.
Deux matchs, programmés quotidienne-
ment depuis le 8 janvier en cours, occupent
allègrement les intéressés et les habitants de
la cité, et suscitent débats et commentaires
dans les lieux et places publics, les cafés
notamment.
En premier lieu, il fallait réhabiliter le terrain de sport de la cité. Une mission effectuée par ces jeunes et la DJS qui, appréciant
cette initiative, s'est chargée de l'équipement
sportif (ballons, tenues, filets, ...), a indiqué le
chef de ce service sports, Houari
Abderrahmane.
"Nous avons tenu informée la Sûreté de
wilaya qui a encouragé cette action de réinsertion", a signalé, pour sa part, l'organisateur, soulignant que cette cité est en train de
redorer son blason en montrant que le sport
en général et le football en particulier sont de
véritables moyens de réinsertion sociale.
Après les matchs de groupes, les équipes
qualifiées s'apprêtent à disputer les quarts de
finale jeudi et les demi-finales samedi. La
finale est prévue mardi, a-t-on encore indiqué.
La DJS compte accompagner cet élan en
organisant, de concert avec ce groupe de
jeunes, d'autres tournois de football pour
enfants, ainsi que des ateliers sportifs appelés "Kids atletic", qui seront équipés par la
DJS et permettront aux enfants de s'adonner
à des exercices de sauts, de roulades, entre
autres, au niveau de leur cité, a affirmé, pour
sa part, un cadre du service des sports,
Amine.
"Il est question également de structurer
ces initiatives au sein d'une association, qui
offrira un cadre légal à ce groupe de jeunes
pour appuyer leurs efforts de réinsertion
sociale, surtout la recherche d'emplois
stables", a encore souligné Houari
Abderrahmane.
R. N.
manque de la matière première a été résolu
à Tissemsilt par l'ouverture d'un point de
vente de la laine relevant de ce centre à la
maison de l'artisanat et des métiers.
Dans ce sens, Mme Tagabou a appelé
les instances publiques à accompagner les
artisans en vue d'acquérir des produits d'artisanat et promouvoir le secteur.
"Les responsables de l'artisanat de la
wilaya de Tissemsilt sont devant le défi d'accroître le nombre d'artisans inscrits à hauteur de près de 3.000 cette année", a-t-elle
déclaré en substance.
La ministre déléguée s'est enquise de
l'opération de formation des femmes artisans, supervisée par l'association "El Manar"
de tapisserie à Theniet El Had, avant d'inspecter une mini exposition des produits artisanaux à la maison du parc national du
cèdre. Elle a présidé également la cérémonie de signature d'un accord de coopération
entre la maison du parc précité et la
chambre de wilaya de l'artisanat et des
métiers, pour approvisionner les artisans en
doum et alfa, avant de suivre un exposé sur
les activités de cette chambre qui recense
plus de 2.500 artisans inscrits au niveau de
la wilaya. Au chef-lieu de wilaya, Mme
Tagabou a visité les ateliers d'artisanat des
stagiaires du centre de formation professionnelle et d'apprentissage "Hadj Benalla" où
elle a donné le coup d'envoi d'une session
de formation sur le mode de création d'entreprises pour les formateurs.
En outre, elle a présidé, à la maison de
l'artisanat et des métiers de Tissemsilt, une
cérémonie de remise d'affectations de
locaux à usage professionnel à des artisans,
avant de procéder à la signature d'une
convention de formation entre trois associations artisanales féminines et la chambre de
wilaya de l'artisanat et des métiers.
R. A.
Dangers d'asphyxie au gaz
La Protection civile
lance une campagne
de sensibilisation
La Protection civile a lancé mercredi une campagne nationale de
sensibilisation aux dangers d'asphyxie au gaz de monoxyde de
carbone.
Cette campagne qui s'étale sur
la période de l'hiver, "coïncide
avec d'autres opérations de sensibilisation lancées par les différentes directions au niveau national sur les dangers des accidents
domestiques notamment ceux liés
à cette saison", indique un communiqué de la Protection civile.
Dans le cadre de la lutte contre les
accidents liés au gaz de monoxyde
de carbone, "il est nécessaire de
mener de vastes opérations de
sensibilisation destinée à toutes
les franges de la société à commencer par les enfants de moins
de 5 ans au niveau des crèches et
des centres d'accueil de l'enfance
en passant par les paliers de l'enseignement au niveau des écoles
et des universités ainsi que dans
les places publiques et les centres
de jeunes", précise la même source.
Les services de la Protection
civile ont souligné à cette occasion l'importance de la collaboration avec les médias pour mieux
sensibiliser sur les fuites de gaz,
appelant à prendre les mesures de
précaution notamment en matière
d'aération.
H. B.
RÉGIONS
8 Les DEBATS
Circonscription d'In-S
Salah
Divers projets d'amélioration
du cadre de vie
Une série d'opérations visant à améliorer le cadre de vie du citoyen ont été
retenues en faveur de la commune d'In-Ghar, relevant de la circonscription
administrative d'In-Salah (wilaya de Tamanrasset), a-t-on appris auprès des
responsables de cette commune.
N° 1511 - Dimanche 24 Janvier 2016
Skikda
Augmentation du niveau
de trois barrages
Trois (3) parmi les quatre (4) barrages de la wilaya de
Skikda ont vu leur niveau augmenter de manière
‘‘notable’’ à la faveur des dernières précipitations, a indiqué jeudi à l’APS le directeur des ressources en eau,
Abdelmalek Kaouche. Les barrages de Beni Zid, de Zit
Enba et de Kenitra, d’une capacité respective de 39, 116
et 117 millions de m3, sont actuellement remplis à 93, 72
et de 77 %, ce qui permet de sécuriser la fourniture du
précieux liquide aux populations des communes
d’Azzaba, de Tamalous et de Beni Oulbane, selon le responsable. Le barrage de Zerdaza (33 millions de m3),
situé dans la commune d’El Harrouch et qui est le plus
ancien ouvrage hydraulique de la wilaya de Skikda
(construit en 1926), ne dépasse pas les 25 % en termes
de remplissage à cause du manque de pluie dans cette
zone, a-t-il ajouté. Le volume des eaux emmagasinées
dans les trois premiers barrages cités sont jugés satisfaits
pour répondre aux besoins de la population de la wilaya en
matière d’irrigation agricole et d’alimentation en eau
potable durant les trois prochaines années, a encore affirmé M. Kaouche. Pour rappel, trois nouveaux ouvrages,
inscrits au titre du précédent programme quinquennal
(2010-2014), sont en projet dans les communes d’Oued
Zehour, de Ramdane-Djamel et de Bouchtata.
R. S.
Ports de Jijel
De nouvelles
embarcations de pêche
U
ne enveloppe globale de 165
millions DA a été réservée
pour le financement de ces
projets relatifs à divers secteurs, a indiqué le président de
l’Assemblée populaire communale (PAPC), Mohamed Salah Benbarka.
Il s’agit, entres autres, de la réalisation de quatre (4) classes d’extension
au niveau des écoles primaires Larbi
Ben-M’hidi et Mohamed Salah Abbou,
ainsi que l’aménagement et la réhabilitation de deux (2) autres structures
similaires, à savoir l’école Moufdi
Zakaria et celle d’Anas Ibnou Malek, at-il précisé. Pour améliorer les condi-
tions de prise en charge sanitaire, trois
(3) salles de soins, implantées dans les
quartiers de Tourfine, Sabkha et
Meliana, ont bénéficié d’opérations
d’aménagement et d’équipement.
Selon M. Benbarka, des travaux
d’extension des réseaux d’eau potable
et d’assainissement sont également en
cours au niveau de plusieurs concentrations d’habitants, en plus de l’acquisition
de deux (2) transformateurs pour alimenter le réseau d’éclairage public sur
l’axe reliant la RN-52 à l’entrée de la
ville, et de la réalisation d’un parc communal. La commune d’In-Ghar a bénéficié d’autres projets liés notamment à
l’aménagement urbain, dont la réalisation de nouvelles voies totalisant 5 km à
Hai Essalem, ainsi que le revêtement de
deux autres dans le même quartier,
sachant que les travaux d’aménagement urbain ont pris fin à Hai Chouitar
qui sera ainsi relié à Hai Tourfine.
Il est prévu, par ailleurs le lancement
des travaux de réhabilitation d’un espace commercial à deux étages, au centre
ville d’In-Ghar, et dont le rez-de-chaussée sera consacré aux commerces de
produits alimentaires et l’étage supérieur à ceux de l’habillement et restauration.
Reda A.
Annaba
1.100 logements sociaux à réceptionner
avant fin de l'année
U
n total de 1.100 logements publics
locatifs (LPL) en réalisation à la
nouvelle zone d’extension urbaine
d’Ain Djebara, dans la commune d’El
Bouni (Annaba), sera réceptionné
«avant fin 2016», a-t-on appris jeudi
lors d’une sortie du wali, Youcef
Chorfa, dans cette commune.
Ce quota est inscrit dans le cadre
d’un programme d’habitat totalisant
1.750 LPL dans cette zone qui s’étend
sur 45 hectares, selon des explications fournies au cours de cette visite
au premier responsable de la wilaya.
M. Chorfa a insisté sur le lancement des opérations de raccordement
aux réseaux de l’eau potable, du gaz
naturel et de l’électricité, tout en
veillant à accélérer la réalisation des
structures de proximité (établissements scolaires, structures de santé et
de sécurité).
La création de zones d’extension
urbaine dans les régions de
Boukhadra et de Bouzaâroura (El
Bouni), à El Kalitousa (Berrahal), en
plus de la nouvelle ville de Draâ Errich,
a permis la localisation des programmes d’habitat totalisant plus de
30.000 unités, tous segments confondus, destinées à répondre à la demande et à lutter contre la prolifération des
bidonvilles. Pas moins de 3.000 habitations vétustes réparties sur les communes de Sidi Amar, d’El Bouni, de
Berrahal, d’El Hadjar et d’Annaba
seront éradiquées avant la fin de l’année en cours, a-t-on indiqué.
R. A.
Vingt-trois (23) nouvelles embarcations de pêche sont
venues renforcer la flottille des ports de la wilaya de Jijel
dans le cadre du programme de développement du secteur, a indiqué jeudi la directrice de la Pêche et des ressources halieutiques, Nadia Ramdane. Douze (12)
parmi ces embarcations, essentiellement des sardiniers
et des petits-métiers, sont déjà opérationnelles dans les
ports de Jijel et de Ziama-Mansouriah, tandis que les 11
restantes le seront «au cours de cette année», a précisé
cette responsable dans une déclaration à l’APS. Ces
acquisitions ont été opérées dans le cadre d’un montage
financier ayant mis à contribution de la Caisse nationale
d’assurance chômage (CNAC) et l’Agence nationale de
soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ) et l’Agence nationale de gestion du microcrédit (ANGEM), a également
fait savoir Mme Ramdane.
R. O.
El-B
Bayadh
Nouvelles places de
formation pour la session
de février
Le secteur de la formation professionnelle offre
quelque 2.370 nouvelles places pédagogiques pour la
session de février prochain, a-t-on appris jeudi des responsables locaux du secteur. La formation diplômante s’accapare le plus gros des places pédagogiques, soit 1.255
postes répartis entre la formation apprentissage (680), la
formation résidentielle (425), la formation en milieu rural
(125) et les cours du soir (25), a révélé le chef de service
d’organisation, de formation et du suivi, Boualem Belhia.
Le secteur offre également, pour la prochaine session de
février, 1.115 places de formation qualifiante, dont 500
destinés aux cours du soir, 315 à la femme au foyer et 300
places pour les pensionnaires des établissements pénitentiaires, a-t-il ajouté. La nomenclature de formation pour la
prochaine rentrée compte sept (7) filières de formation,
réparties entre 15 spécialités et 23 sections de formation à
travers l’ensemble des établissements de formation professionnelle de la wilaya. Les inscriptions se dérouleront
du 24 janvier en cours au 20 février prochain, et seront suivies des opérations de tri et d’orientation, alors que la rentrée officielle est prévue le 28 février prochain, a fait indiqué M. Belhia.
G. H.
Oran
Plus de 10.000 cartes d'agriculteurs et d'éleveurs délivrées
P
as moins de 10.250 cartes professionnelles ont été délivrées aux agriculteurs et
éleveurs d’Oran depuis le lancement de cette
opération en 1996 dont seulement 752 sont
détenues par des femmes, a-t-on appris
auprès de la Chambre de l’agriculture de la
wilaya.
Adoptée par le ministère de
l’Agriculture et du Développement rural dans
le cadre de la modernisation du secteur, cette
carte facilite à son détenteur l’accès aux crédits, à l’instar du Rfig et Ettahadi, a indiqué le
secrétaire général de la Chambre de l’agriculture, Zeddam Lahouari, en marge du Salon
international de l’agriculture, ouvert mercredi
au Centre des conventions d’Oran (CCO).
Ce document, qui ouvre également droit
au soutien agricole, permettra d’assainir la
liste des agriculteurs pour le développement
du secteur, a-t-il ajouté.
«Le nombre des cartes délivrées ne reflète pas le véritable nombre d’agriculteurs dont
une bonne partie n’adhère pas à la Chambre
de l’agriculture», a toutefois fait remarquer M.
Zeddam, soulignant que la Chambre continue
de sensibiliser les fellahs sur la nécessité de
se faire immatriculer et se doter de cette
carte.
Le bilan de la reconnaissance de la qualité d’agriculteur et la délivrance des cartes
professionnelles recense quelque 752
femmes activant dans le secteur dans la
wilaya d’Oran. Un nombre jugé «réduit» par
le même responsable qui estime que l’agriculture figure encore parmi les «métiers
d’hommes».
H. B.
N° 1511 - Dimanche 24 Janvier 2016
CONFLITS
Syrie
John Kerry confiant sur les négociations de paix
Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a exprimé sa confiance samedi après des
entretiens avec les dirigeants du Conseil de coopération du Golfe (CCG) de voir se tenir les
négociations de paix pour mettre fin au conflit en Syrie.
"N
ous
sommes
confiants
que,
grâce
à
une
bonne initiative
dans les prochains jours, ces discussions puissent se tenir et que le
représentant spécial de l'Onu,
Staffan de Mistura, puisse réunir les
participants de manière appropriée
pour des discussions de proximité
qui auront lieu lors de la première
réunion à Genève", a déclaré John
Kerry.
Le chef de la diplomatie américaine souhaite que les pourparlers
s'engagent lundi mais il semble que
le début du processus politique soit
appelé à prendre du retard en raison des demandes formulées par
l'opposition et par la Russie.
Les factions armées rebelles
syriennes ont dit samedi qu'elles
tenaient le gouvernement de
Bachar al Assad et la Russie pour
responsables de tout échec des
négociations de paix avant même le
début des réunions.
L'opposition syrienne demande
un arrêt des raids aériens menés
par l'aviation russe et une levée des
sièges imposés dans plusieurs
régions par les forces pro-Assad
comme les préalables à toute dis-
cussion.
"Nous tenons le régime d'Assad
et son allié russe responsables de
tout échec du processus politique
en raison de la poursuite de leurs
crimes de guerre" que constituent
les sièges et les bombardements de
zones civiles, affirment une dizaine
de factions rebelles dans un communiqué.
AFP
Washington reconnaît deux nouvelles victimes civiles en Syrie
D
eux civils ont "vraisemblablement" été
tués dans des frappes de la coalition
internationale menée par les Etats-Unis
l'an dernier près de Raqqa, bastion du groupe
terroriste autoproclamé "Etat islamique"
(Daech/EI) en Syrie, et quatre autres blessés
dans des incidents distincts, a indiqué l'armée
américaine vendredi.
Le Centcom, le commandement militaire
américain au Moyen-Orient, a indiqué que les
victimes avaient été touchées dans quatre
frappes en Syrie et une en Irak. Les deux nouveaux morts portent à 16 le total de civils tués
dans les raids aériens menés par la coalition
contre Daech depuis le mois d'août 2014.
Les deux personnes tuées ont été touchées
dans deux bombardements distincts près de
Raqqa, les 4 et 11 juillet derniers.
Le porte-parole du Centcom, le colonel Pat
Ryder, a dit que les Etats-Unis regrettaient ces
pertes de vies civiles, mais que Daech en portait
l'entière responsabilité.
"Il est nécessaire de souligner la culpabilité
de l'EI, qui continue à opérer en se cachant parmi
des civils innocents dans des zones habitées
pour essayer d'éviter d'être ciblés", a dit M.
Ryder. Il a répété que l'actuelle campagne de
bombardements était "la campagne aérienne la
plus précise de l'histoire", et que depuis le 8 août
2014 les appareils de la coalition internationale
avaient largué 35.000 bombes téléguidées sur
l'Irak et la Syrie au cours de près de 9.800 sorties
aériennes. "Même si nous faisons de notre
mieux pour minimiser les victimes civiles avec un
processus de ciblage attentif et l'utilisation de
systèmes d'armement précis, nous opérons
aussi dans un environnement changeant et malheureusement nous ne pouvons pas garantir
zéro victime civile dans un conflit armé comme
celui-là", a-t-il ajouté.
Les Etats-Unis ont reçu 120 témoignages de
morts de civils en raison des frappes de la coalition, mais 87 ont été jugés "non crédibles".
Quatorze cas restent à l'étude.
Les critiques estiment que les frappes de la
coalition ont tué beaucoup plus de civils que ce
que ne veulent bien avouer les autorités américaines. Le groupe de journalistes indépendant
Airwars, basé à Londres, a ainsi publié un rapport en août dernier faisant état de "plusieurs
centaines" de civils tués.
R. I.
Yémen
Six morts dans des frappes de la coalition
S
ix personnes, dont le conducteur d'une
ambulance de Médecins sans Frontières
(MSF), ont été tuées et une trentaine
blessées dans des frappes de la coalition sous
commandement saoudien dans le nord du
Yémen, a indiqué l'organisation humanitaire.
Les frappes ont visé jeudi trois villages dans
la province septentrionale de Saada, fief des
rebelles chiites Houthis, a précisé Malak Shaher,
porte-parole de MSF.
Dans un communiqué, MSF a indiqué que le
conducteur avait trouvé la mort à Dhayan, à 20
km de la ville de Saada, alors que son ambulance se trouvait sur le lieu d'une première frappe.
Selon le communiqué, une seconde frappe a eu
lieu tandis que des personnes tentaient de porter assistance aux victimes. L'ambulancier est lui
mort dans une troisième frappe au même
endroit.
MSF l'a présenté comme un fonctionnaire
local travaillant pour l'hôpital public de Jamhouri,
encadré par MSF.
Selon l'organisation humanitaire, les villages
voisins de Baqim et Jawf ont également été touchés jeudi par les frappes. "Le nombre total de
morts et de blessés est encore incertain mais
MSF a reçu 40 victimes dont six sont mortes", a
indiqué MSF dans son communiqué.
Plus tôt, l'organisation humanitaire avait
parlé sur Twitter de cinq morts et 35 blessés.
Début janvier, MSF avait assuré que des
avions de la coalition avaient visé l'un de ses
hôpitaux dans la même province de Saada,
tuant au moins quatre personnes. MSF avait
déjà accusé fin 2015 la coalition d'avoir bombardé l'une de ses installations à Taëz, dans le sudouest du pays, faisant neuf blessés, dont deux
parmi l'ONG. De son côté, la coalition arabe qui
intervient au Yémen depuis fin mars pour contrer
l'avancée des rebelles Houthis et soutenir le président Abd Rabbo Mansour Hadi, répète qu'elle
ne vise pas les civils.
La guerre au Yémen a fait plus de 5.800
morts depuis mars, pour la moitié des civils,
selon l'ONU.
AFP
Les DEBATS
9
Palestine
Une adolescente
de 13 ans tuée
par les forces
d'occupation
israéliennes
Une
adolescente
palestinienne de 13 ans a
été tuée samedi par les
forces
d'occupation
israéliennes
en
Cisjordanie occupée, ont
rapporté des médias.
L'adolescente de 13
ans a été tuée par les
balles des les forces
d'occupation
israéliennes en Cisjordanie
occupée, sous prétexte,
comme à la coutumière,
de vouloir perpétrer une
attaque au couteau.
La Cisjordanie, AlKhalil et El-Qods occupée, sont le théâtre
depuis le 1er octobre
d'une escalade israélienne et d'attaques contre
les Palestiniens faisant
156 morts palestiniens,
selon des médias.
Selon les Nations
unies, 170 Palestiniens
ont été tués par les
forces
d'occupation
israéliennes en 2015, et
plus de 15.000 autres ont
été blessés durant la
même période.
R. I.
Turquie
Un policier et
vingt six rebelles
du PKK tués
Un policier et vingt six
membres du parti des
travailleurs du Kurdistan
(PKK) ont été tués vendredi lors des opérations
sécuritaires dans le sudest de la Turquie, selon
lÆétat-major des forces
armées turques (TSK),
ont rapporté samedi des
médias.
Le policier et vingt et
un rebelles ont été tués à
Cizre, un des bastions de
la guérilla dans la province de Sirnak aux frontières avec lÆIrak et la
S y r i e ,
l o r s
dÆaffrontements
intenses, précisent ces
médias.
Quatre autres
membres de la guérilla
ont été tués à Sur (province de Diyarbakir) et un
dans la province orientale de Van, aux frontières
avec lÆIran, selon la
même source.
Selon la TSK, quelque
412 militants PKK ont été
ainsi tués à Cizre, 142 à
Silopi, 112 à Sur depuis
le début de ces opérations sécuritaires la midécembre dernier. Près
de 10.000 éléments des
forces de sécurité participent à ces opérations
lancées dans les provinces de Diyarbakir,
Sirnak et Mardin.
R. I.
10 Les DEBATS
FRICAINES
Nigeria
Le pays doit en faire plus pour
les victimes de Boko Haram
Des experts des droits de l'Homme des Nations unies, de retour du nord-est du
Nigeria, ont estimé vendredi que les autorités devaient venir en aide plus activement
aux anciennes otages du groupe islamiste Boko Haram.
A
u terme d'une mission
de cinq jours dans
cette région la plus
durement
touchée
par l'insurrection islamiste, les
trois rapporteurs spéciaux ont
déclaré qu'il était "urgent" que
"des mesures effectives soient
prises pour faire face à la stigmatisation, à l'ostracisme et au rejet
dont sont victimes les femmes et
les enfants" suite à leur enlèvement.L'enlèvement de femmes et
de jeunes filles ainsi que la
conscription forcée d'hommes et
d'adolescents font partie des tactiques très utilisées par Boko
Haram, dont l'insurrection a
débuté en 2009.
L'enlèvement de plus de 200
lycéennes de leur pensionnat de
Chibok, une petite ville du nordest, en avril 2014, fut le plus
médiatisé. Toutefois les défenseurs des droits de l'Homme ont
dénoncé à plusieurs reprises le
kidnapping de plusieurs autres
milliers de femmes et de fillettes,
parfois mariées de force et souvent victimes de violences physiques et psychologiques.
Suite à une offensive de l'armée l'année dernière, des centaines d'otages de Boko Haram
ont retrouvé la liberté. Nombre
d'entre elles ont été placées
dans des camps de déplacés ou
certaines ont pu recevoir un soutien psychologique.Mais subsiste
la crainte qu'elles soient rejetées
lors de leur retour, dans cette
région musulmane très conservatrice.
"Des initiatives en termes de
cohésion sociale et de réconciliation doivent démarrer dès maintenant et s'intensifier au moment
où les gens commencent à rentrer", a déclaré un des membres
de la mission onusienne dans un
communiqué.
Les trois émissaires, spécialisés dans la protection de l'enfance, l'esclavage moderne et les
questions de santé, ont salué les
efforts réalisés par le Nigeria
pour retrouver les otages.
Mais "le manque d'informations
sur
l'évolution
des
recherches des personnes enle-
vées, dont les filles de Chibok"
reste très préoccupant, ont-ils
estimé.
Parmi les mesures qui doivent être mises en place, les
émissaires ont évoqué la
construction
d'infrastructures
scolaires et médicales, dans une
région où des écoles ont souvent
été rasées ou bien recyclées en
camps pour déplacés, et les
hôpitaux ont été attaqués.
Le président Muhammadu
Buhari a affirmé le mois dernier
que Boko Haram avait été vaincu
"techniquement".
L'insurrection islamiste a déjà
fait plus de 17.000 morts et plus
de 2,6 millions de déplacés.
AFP
Tanzanie
Les élections annulées à Zanzibar seront
réorganisées le 20 mars
U
n nouveau scrutin présidentiel
sera organisé le 20 mars à
Zanzibar, a annoncé vendredi la
Commission électorale locale qui
avait annulé pour irrégularités les élections
d'octobre sur l'archipel semi-autonome tanzanien.
"Les préparatifs pour la nouvelle élection
sont en cours. J'appelle à la patience et à
l'observation des lois électorales", a déclaré
le président de la Commission électorale de
Zanzibar (ZEC), Jecha Salim Jecha, dans un
communiqué dévoilant la date des nouvelles
élections.
La sécurité avait été renforcée sur l'archipel avant cette annonce, a rapporté un correspondant de l'AFP sur Unguja, l'île principale.
La ZEC avait invalidé le 28 octobre les
élections qui s'étaient déroulées trois jours
plus tôt sur l'archipel, évoquant des "infractions à la loi" électorale, notamment des électeurs ayant voté plusieurs fois.
Quelque 500.000 électeurs avaient été
appelés aux urnes le 25 octobre pour élire le
président de l'archipel et les députés de
l'Assemblée locale - au sein de laquelle cinq
sont ensuite choisis pour siéger au Parlement
national -, ainsi que le président tanzanien,
élu en même temps par les électeurs du
Tanganyika continental.
L'union de Zanzibar avec le Tanganyika a
donné naissance en 1964 à la Tanzanie.
Semi-autonome, Zanzibar bénéficie de son
propre président et d'un gouvernement et
d'un Parlement locaux.
Avant l'annulation du scrutin, Seif Sharif
Hamad, chef du Front civique uni (CUF) - un
des principaux partis d'opposition tanzanien et vice-président sortant de l'archipel, s'était
déclaré vainqueur de la présidentielle locale,
alors qu'aucun résultat officiel n'avait été
annoncé.
Malgré l'annulation de l'ensemble des
votes à Zanzibar, John Magufuli a été proclamé élu nouveau président de Tanzanie par la
Commission électorale nationale et a prêté
serment en novembre.
Le porte-parole du CUF - dont la base se
concentre à Zanzibar - Nassor Mazrui a critiqué vendredi l'annonce d'un nouveau scrutin,
précisant que le parti allait débattre pour
savoir s'il y prendrait part.
"C'est une décision injuste", a-t-il déclaré,
"nous sommes opposés à un nouveau scrutin, mais, puisqu'on nous y contraint, nous
allons nous réunir pour arrêter notre position".
Membre du Chama Cha Mapinduzi
(CCM), ancien parti unique au pouvoir depuis
l'indépendance, le président sortant de l'archipel Ali Mohamed Shien, qui se représentait en octobre, a été maintenu en poste jusqu'aux nouvelles élections.
Les affrontements post-électoraux sont
récurrents sur l'archipel, théâtre de tensions
politiques - autour du maintien ou non de
l'union avec le Tanganyika - et confessionnelles ces dernières années, marquées occasionnellement par des explosions de grenade
et qui ont nui à la cruciale industrie du tourisme.
AFP
N° 1511 - Dimanche 24 Janvier 2016
Madagascar
Large victoire du parti
présidentiel aux
élections sénatoriales
Le parti du président malgache
Hery Rajaonarimampianina, le HVM,
a remporté une large victoire aux
élections sénatoriales du mois dernier, selon les résultats officiels définitifs, rendus par la Haute Cour
Constitutionnelle vendredi.
Au total, le HVM a remporté 34
sièges sur les 42 sénateurs élus par
les maires et conseillers lors du
scrutin du 29 décembre 2015, selon
les résultats lu par le président de la
cour, Jean Eric Rakotoarisoa.
Le HVM a remporté au moins quatre
sièges sur sept dans chaque province du pays, confirmant les prévisions des observateurs qui s'attendaient à une écrasante victoire du
parti du chef de l'Etat.
Outre ces 42 élus, 21 sénateurs
seront désignés directement par le
chef de l'Etat, conformément à la
Constitution.
Les partis des deux anciens présidents du pays, Andry Rajoelina et
Marc Ravalomanana n'ont respectivement obtenu que deux et trois
sièges.
Ces élections sénatoriales, qui se
sont tenues dans le calme à
Madagascar, vont permettre de ressusciter la chambre haute du parlement, dissoute après le coup d'Etat
de 2009.
Le dernier Sénat de Madagascar
avait été dissous juste après l'arrivée au pouvoir d'Andry Rajoelina en
2009 qui avait évincé le président de
l'époque, Marc Ravalomanana.
M. Rajoelina avait ensuite dirigé un
régime non élu dit "de transition" et
il a fallu attendre la fin 2013 pour
trouver une sortie de crise, avec l'organisation d'une élection présidentielle libre et démocratique, remportée par M. Rajaonarimampianina.
AFP
RD Congo
La livraison de l'aide
humanitaire entravée
La livraison de l'assistance
humanitaire dans la province du
Nord-Kivu, dans l'est de la
République démocratique du Congo
(RDC), est entravée par l'insécurité,
selon le Bureau des Nations Unies
pour la coordination des affaires
humanitaires (OCHA).
"La livraison de l'assistance humanitaire dans la province du Nord-Kivu,
dans l'est de la RDC, est devenue
très difficile ces dernières semaines
en raison d'une série d'enlèvements
et de l'insécurité croissante", a
déclaré vendredi le chef de l'OCHA
dans ce pays, Rein Paulsen.
Face à ce climat "instable et dangereux", l'OCHA appelle toutes les
autorités congolaises et tous les
acteurs concernés "à améliorer la
situation sécuritaire pour permettre
aux organisations humanitaires de
travailler et de sauver des vies, et
aux civils de vivre en sécurité".
Selon l'ONU, la situation sécuritaire
se détériore depuis des mois au
Nord-Kivu. Dans les territoires de
Beni, Lubero, Masisi, Rutshuru et
Walikale, les enlèvements de travailleurs humanitaires et de civils et
les attaques contre des convois ont
augmenté, forçant souvent les organisations humanitaires à retarder
l'acheminement de l'aide ou à suspendre ces opérations.
L'est de la RDC (le Nord-Kivu en particulier) est déchiré depuis plus de
vingt ans par des conflits armés alimentés par des différends ethniques
et fonciers, la concurrence pour le
contrôle des ressources minières de
la région et des rivalités entre puissances régionales.
Reda A.
12
Les DEBATS
EN DEBAT
N° 1511 - Dimanche 24 Janvier 2016
AGRICULTURE ET DEVELOPPEMENT RURAL
Investir en l'économie de connaissance
pour la sécurité alimentaire
suite et fin
"Technique: un de ces nombreux mots dont l'histoire n'a pas été faite. Histoire des techniques: une de ces
nombreuses disciplines qui sont tout à créer ou presque. Les Annales n'ont pas la prétention aujourd'hui, ni
d'imposer l'histoire du mot, ni de suppléer hâtivement à quelques unes de nos plus criantes ignorances des
choses. Elles se proposent simplement d'amener leurs lecteurs, les jeunes surtout, à réfléchir sur un
ensemble de problèmes que l'histoire néglige avec beaucoup trop de sérénité "
Par Mohamed Khiati
L'une des raisons qui parait devoir
expliquer, croyons-nous, cette tendance à
l'échec est l'insuffisante préparation des
agronomes à comprendre les sociétés
rurales auxquelles, ils s'adressent. Ce
constat s'explique par la très nette insuffisance d'une formation en sciences sociales et en
communication rurale qui donnerait aux
futurs agronomes, à la fois la conception et
les outils pratiques leur permettant de découvrir la logique paysanne. La réalité est telle
qu'en l'absence d'une formation en sciences
sociales et des sciences et approches de vulgarisation se développe dans les institutions
de formation agronomique une sociologie et
une économie implicites faisant en sorte que
les agronomes ou les futurs agronomes en
subissent l'aliénation et s'inscrivent en porte
à faux envers leur propre société.
La seconde raison est que de point de
vue psychologique, les agronomes universitaires surtout prétendent savoir et maîtriser
les techniques agricoles infiniment supérieures à celles des agriculteurs et vivent de
ce fait, un complexe " de supériorité ", entaché de toute une série de préjugés sciemment et inconsciemment dressés à l'endroit
des agriculteurs, lesquels sont " taxés " de
peu enclins au progrès. Cette tendance au
préjugé est devenue une pratique courante.
En fait, il n'y a là que l'image de la partie
visible d'un Iceberg de préjugés que l'on
porte illico à l'égard des agriculteurs qualifiés
sin die de peu enclins au progrès et à l'amélioration.
La troisième raison est que les agronomes, programmes universitaires dépourvus de modules de sciences sociales et de
communication en milieu rural aidant, n'ont
pas souvent été conscients du fait que les
agriculteurs sont aussi des innovateurs dotés
d'expériences (l'agriculture est elle-même
une science de l'expérience et des localités),
jusqu'à ce qu'on ait fini par croire que les
agriculteurs ne sont que de simples producteurs agricoles, incapables d'innovations et
dépendants d'institutions de recherche et de
sources multiples de technologies tout en
omettant que les agriculteurs en savent
beaucoup car dotés d'expériences de terrain
et de pratiques acquises, peut être, depuis
des générations.
Dans le monde des pléthores de plaidoiries ont été consacrées à ce sujet. Elles font
valoir en somme, que les agriculteurs sont
restés actifs dans le processus de développement des technologies et à l'heure actuelle on s'y penche avec beaucoup d'intérêt,
dans les milieux scientifiques et de
recherche-développement. Deux tendances
justifient cet intérêt :
" D'une part, il a été constaté que la plupart des entreprises de développement dirigistes ont été vouées à l'échec, faute de
concertation avec les principaux concernés
par ce processus et qui sont évidemment les
agriculteurs ;
"D'autre part, les changements des systèmes politiques et économiques devaient
conduire à la démocratisation du développement et donc à une participation plus accrue
des artisans de ce même développement,
d'autre part.
La quatrième est que la recherche
conduite souvent en vase clos, se consacrant
à sa propre organisation et fonctionnement,
n'a pu établir des liens durables avec les agri-
culteurs en vue d'identifier les véritables problèmes d'ordre technique, économique ou
social auxquels, ceux-ci sont confrontés dans
leur pratique quotidienne. Autrement dit, les
chercheurs s'occupant de leur propre réseau
ont souvent omis de lier des relations avec
les agriculteurs pour lesquels, les innovations
issues de la recherche sont censées être
destinées. Pis encore faut-il insister ici, sur le
fait que les problèmes de la valorisation des
produits de la recherche et de la production
de référentiels techniques, dans le cas de
l'Algérie, n'ont souvent pas été résolus. Il est
ainsi une vaine besogne de s'engager dans
des activités de recherche, si ci celles-ci ne
servent pas ses destinataires. Il existe de la
sorte, un clivage entre chercheurs et agriculteurs qui ne font en définitif bénéficier, ni les
uns, ni les autres des expériences acquises.
Sur le plan théorique, beaucoup de
recherches ont été faites. Leurs précurseurs
en parlent avec emphase, mais dans la pratique on reste loin de démontrer le sens d'applicabilité de leurs résultats, jusqu'à finir par
dire, pour certains, que :" les chercheurs qui
cherchent on en trouve et les chercheurs qui
trouvent on en cherche". Cette appréciation
fait valoir l'écart entre le milieu de la
recherche et celui des agriculteurs.
La cinquième est que l'émergence de la
profession agricole (quoique relativement
récente) sous-entend, dans l'arène du développement, la participation des agriculteurs aux
diverses activités agricoles à travers leur organisation. Certes elle (la participation) reste
d'une portée révolutionnaire, mais elle ne saurait être complète sans se décharger de sa
conception linéaire favorisant les plus nantis.
Se départir des vieux réflexes dans la gestion
des activités agricoles, constitue également un
gage pour leur réussite de concert effectif avec
les populations concernées par le développement. Les organisations professionnelles telles
les chambres d'agriculture, censées promouvoir la participation, n'ont pas, à l'heure actuelle, repensé leurs approches pour atteindre les
objectifs escomptés.
Le constat fait, est que la profession,
dans son intégralité s'inspirent encore des
modèles dirigistes fondés sur des principes
bureaucratiques, sans pouvoir cristalliser sur
le terrain des formes mobilisatrice des populations qu'elles sont censées les organiser
dans un forum à caractère de promotion et
de développement. Il est constaté dans les
chambres d'agriculture, une tendance qualifiée de "pessimisme méthodologique ", autrement dit, on a du mal à identifier les réels
obstacles et les malentendus profonds auxquels se heurte la stratégie du développement participatif. Les chambres d'agriculture
ont un rôle essentiel à jouer dans ce contexte.
Ces critiques parfois acerbes concernent
généralement les difficultés pratiques résultant des conflits d'intérêt, d'information insuffisante sur des contextes spécifiques, des
procédures administratives. Ce la se comprend et c'est toujours le cas lorsque la participation est considérée comme une panacée.
Ce faisant, sans la participation active des
ruraux, notamment des groupes défavorisés,
il n'y a guère de chances que les initiatives
de promotion soient viables à long terme.
Pis, les chambres d'agriculture ne doivent
pas être en marge de l'évolution des conceptions, mais constituer elles- même un forum
pour pouvoir prendre en charge les préoccupations des agriculteurs et concrétiser leurs
attentes. L'engagement dans des études
approfondies et des analyses faites sur le
monde rural constitue également une des
tâches nobles dévolues aux chambres d'agriculture.
Forum de concertation et de dialogue, et
une fondation pour la représentation de la
profession agricole, les chambres d'agriculture, considérées ainsi, peuvent-elles aller audelà, du général pour s'intégrer dans le particularisme caractérisant les plus démunis des
zones rurales, lesquels s'attendent à une
promotion collective et individuelle à la fois.
Dans cet ordre d'idées nombreux sont ceux
qui parmi les agriculteurs voient en l'aide
qu'on a tendance à apporter aux plus nantis
comme une profonde " injustice ".
Dans une étude consacrée à la vulgarisation et la à professionnalisation de l'agriculture en Algérie, J.C DERONGS, expert français
de la firme FERTILE fait remarquer que "le
mouvement professionnel apparaît aujourd'hui en Algérie comme une construction très
institutionnelle (la création des organisations
s'appuie jusqu'à ce jour, sur l'initiative de
l'Etat que sur les producteurs eux-mêmes ) et
de façade ( la Profession est représentée à
tous les niveaux de décision mais trop souvent par un cadre de l'administration détaché
auprès de l'institution), pourtant d'une part, la
volonté politique de voir émerger des interlocuteurs et des partenaires du développement
est bien réelle et d'autre part, de nombreuses
initiatives à la base, de la part d'associations,
de chambres ou de coopératives démontrent
que les agriculteurs ont la détermination et la
capacité de construire des outils nécessaires
à leur développement."
Sur un plan plus global, le dispositif professionnel n'est toutefois pas aujourd'hui un
opérateur capable d'assumer la charge de
définir et de mettre en œuvre un programme
de développement et de vulgarisation. La
construction de ce dispositif est en cours, le
chantier sera long et difficile et doit s'attacher
à soutenir l'initiative organisée des producteurs autour de fonctions concrètes et
basiques telles que l'approvisionnement, les
services, la collecte ou la mise en marché de
la production afin de consolider et d'élargir la
base de ce mouvement".
Les agriculteurs au centre de diffusion
de l'innovation
Aujourd'hui, on est en mesure, comme le
soutiennent de nombreux agronomes de
renommée, de dire que les agriculteurs ont
depuis toujours joué un rôle actif dans le
développement des technologies de production agricole et d'agro-alimentaire. Ce sont les
agriculteurs qui ont découvert, sélectionné les
cultures principales et domestiqué les animaux. Grâce à leurs activités innovatrices,
N° 1511 - Dimanche 24 Janvier 2016
Les DEBATS
plusieurs systèmes agricoles ont vu le jour et
ayant été adaptés aux conditions locales et
aux ressources disponibles. En Algérie la tendance est perceptible et qui appelle son encadrement dense tout en s'appuyant sur les
acquis et en développant l'esprit des capacités, les aptitudes et les pratiques de leurs précurseurs. Dans cet ordre d'idées que l'évidence saisissable le confirme au quotidien,
RHOADES (1988) pense " qu'il est possible
de montrer qu'un changement de technologie
introduit par le paysan ne se produit pas par
accident, mais suit une forme de raisonnement qui lui est propre et que l'on pourrait
comparer à la méthode scientifique d'aborder
et résoudre un problème".
Ce courant de pensées qui tend aujourd'hui à s'accréditer semble s'appuyer sur
cette idée que les scientifiques ont la même
approche que les agriculteurs : formuler les
problèmes, envisager des hypothèses, les
expérimenter empiriquement pour valider ou
invalider les résultats obtenus. Les paysans
s'appuyant sur leurs propres expériences
acquises depuis des générations ont souvent
été à l'avant garde du progrès réalisés à travers les âges. Sur cette idée personne ne
peut en disconvenir. Leur rôle dans le développement des technologies est aujourd'hui
universellement reconnu. Les connaissances agronomiques sont produites, pour
certaines, par la recherche, d'autres par
contre et peu être la plupart sont issues de
la pratique courante par la mise à l'épreuve
et l'accumulation des expériences de plusieurs générations. Ainsi, la recherche
scientifique et l'accumulation de la pratique
de tous les jours sont autant de manières
dont l'homme acquiert le savoir et les agriculteurs en font valoir dans leurs pratiques.
Des dizaines d'études ont été effectuées
depuis la mise en application de la révolution verte entamée au milieu des années 50
du siècle dernier, sur l'adoption et la diffusion des innovations dont une large part a
été consacrée aux recherches empiriques
inhérentes principalement aux innovations
introduites dans le développement agricole.
Il s'en est suivi un processus de communication et de vulgarisation (extension) entre les
institutions et centres de recherche agronomique, les institutions de développement et
les agriculteurs.
De ces études, découlent de nombreuses expériences acquises qui dénotent,
en somme, que: " les agriculteurs sont restés actifs dans le processus de développement des technologies et la diffusion des
innovations et à l'heure actuelle on s'y
penche avec beaucoup d'intérêt ". Une
innovation telle qu'entendue ici, est d'abord,
un fait nouveau constitué par une idée, une
pratique récente ou un objet perçu comme
nouveau par un agriculteur, un paysan dans
un sens général. Mais une innovation dans
la pratique de tous les jours peut être le
résultat d'une intuition aiguë, d'un sujet
éclairé, d'une pratique ancienne rénovée,
ou d'une expérimentation confirmée.
Cependant, on s'accorde indéfiniment à
dire que la plupart des agriculteurs adoptent
rarement les innovations qu'ils ont entendues ou vues pour la première fois. Le plus
souvent, ils ne les adoptent pas avant de les
voir mises en application ou de les discuter
auparavant des conséquences escomptables avec d'autres agriculteurs qu'ils
connaissent et à qui ils font confiance.
De multiples recherches ont été réalisées en vue d'identifier quels sont les agriculteurs qui, dans une communauté donnée,
sont les premiers à adopter les innovations
qui leurs sont proposées. Il en résulte que ce
sont généralement les agriculteurs qui par
rapport à la moyenne, ont fait des études
plus longues et assistent fréquemment aux
cours dispensés aux agriculteurs et ont
davantage de contacts avec les agents de
développement. Ceux-ci sont plus actifs
dans toute sorte d'organisations non exclusivement agricoles mais aussi sociales et politiques. Un tour d'horizon dans notre environnement et on se rend compte de la véracité de ce fait. Cela considère que toute
approche de formation et de perfectionnement, devra être destinée prioritairement à
la population rurale (agriculteurs et éleveurs)
en vue de l'inciter à être enclin au progrès en
vue de s'adapter au changement et aux
facettes multiples de la modernisation de
l'agriculture.
Ces agriculteurs s'aperçoivent assez fréquemment que l'agriculture est en phase de
mutations et qu'en fin de compte, s'ils veulent demeurer dans cette sphère d'activités,
ils doivent eux aussi changer. Ils sont ainsi
constamment à la recherche d'informations
qui les aideront à saisir les nouvelles opportunités et adapter leurs systèmes de production aux changements intervenus. Ceci
veut dire dans un certain sens que si nous
voulons encourager l'adoption des innovations, il ne suffit pas d'offrir aux agriculteurs
des informations sur les innovations, mais, il
est important de modifier leurs attitudes et
comportements envers le changement et
d'accroître leur ouverture sur le monde tout
en les incitant à regarder au-delà de leur
voisinage pour s'enquérir des nouveautés.
La tendance au changement pourrait
être obtenue au moyen d'écoles d'agriculture et par des programmes d'éducation desti-
nés aux agriculteurs et à leur famille. Les
vulgarisateurs de terrain, les animateurs
ruraux et leurs réseaux peuvent avoir ainsi
un rôle primordial dans l'information des
agriculteurs. Les agriculteurs, si on considère seulement cette frange de la population
rurale, ont souvent besoin uniquement
d'orientations et d'informations. Aujourd'hui,
plus que jamais, le développement et la diffusion des connaissances sont les principales conditions du progrès économique et
social, c'est dire que l'investissement immatériel, c'est-à-dire l'investissement dans l'intelligence, est d'une importance capitale
dont les ressources humaines sont la plus
grande richesse. Investir dans le domaine
de l'économie de la connaissance, c'est
d'abord promouvoir et améliorer, sans
cesse, la formation et élargir le champ de la
circulation des informations " utiles " à travers des processus de communication et de
vulgarisation.
Edouard SCHUH, l'économiste américain, fait remarquer, voila quelques années,
que : " l'accroissement de la production des
années 20 au milieu des années 70 (du
siècle dernier), s'est accompli sans que soit
augmenté notre capital de ressources physiques. Il est entièrement dû à des améliorations de la productivité dont la plupart sont
imputables à un savoir nouveau ou aux progrès de l'information (surtout). Cela montre
clairement à quel point la ressource que
constitue la connaissance est propre à favoriser le rendement " ( ). Il est ainsi pratique-
13
ment impossible de gérer le développement
au quotidien sans une bonne formation et
une bonne communication qui le soutiennent, entre les différents acteurs.
Il en découle que l'adoption de la stratégie basée sur le déterminisme technologique, la valorisation des ressources, le
transfert de technologie et la gestion rationnelle des exploitations agricoles moyennant
l'implication directe des exploitants à travers
des approches participatives, en bref, la
bonne gouvernance, constituent aujourd'hui, autant de facteurs qui influent positivement sur la production du secteur agricole dans sa globalité. L'accompagnement,
l'appui et 'assistance aux exploitants et leur
conseil devront constituer une action permanente. Il s'agit, dans cette approche,
d'appuyer les innovations paysannes et
concilier entre les connaissances empiriques et celles acquises du progrès scientifique, à travers la mobilisation de la
connaissance pour la sécurité alimentaire..
Note:
(1). RHOADES et BEBBINGTON.Farmers who experiment : an untapped
resource for Agricultural research and
development,
Internterntional
Potato
Center- Apto. 5965. Lima, Perou
2. SCHUH. G.E- l'information : un bien
de consommation (in dialogue n°60-1983.
L'auteur est ancien ambassadeur des EtatsUnis auprès de l'OTAN.
25 ans de guerre au nom du Nouvel ordre mondial US
Il y a vingt-cinq ans, aux premières heures
du 17 janvier 1991, commence dans le Golfe
Persique l’opération « Tempête du désert »,
la guerre contre l’Irak qui ouvre la phase historique que nous sommes en train de vivre.
Cette guerre est lancée au moment où, après
l’écroulement du Mur de Berlin, vont se dissoudre le Pacte de Varsovie et l’Union soviétique même. Cela crée, dans la région européenne et centre-asiatique, une situation géopolitique entièrement nouvelle. Et, à l’échelle
mondiale, disparaît la superpuissance en
mesure de faire face à celle des Etats-Unis.
« Le président Bush saisit ce changement
historique »,
raconte
Colin
Powell.
Washington trace tout de suite « une nouvelle
stratégie de la sécurité nationale et une stratégie militaire pour la soutenir ». L’attaque irakienne contre le Koweit, ordonnée par
Saddam Hussein en août 1990, « fait que les
Etats-Unis peuvent mettre en pratique la nouvelle stratégie exactement au moment où ils
commencent à la rendre publique ».
Saddam Hussein, qui devient « ennemi
numéro un », est celui-là même que les EtatsUnis ont soutenu dans les années Quatre-vingt
dans la guerre contre l’Iran de Khomeiny, alors
« ennemi numéro un » pour les intérêts étasuniens au Moyen-Orient. Mais quand en 1988
se termine la guerre conte l’Iran, les USA
redoutent que l’Irak, grâce aussi à l’assistance
soviétique, n’acquière un rôle dominant dans
la région. Ils ont donc recours à la traditionnelle politique du « diviser pour régner ». Sous
régie de Washington, change aussi l’attitude
du Koweit : il exige le remboursement immédiat de la dette contractée par l’Irak et, exploitant le gisement de Rumaila qui s’étend sur les
deux territoires, porte sa production pétrolière
au-delà du quota établi par l’Opec. Il porte
ainsi préjudice à l’Irak, sorti de la guerre avec
une dette extérieure de plus de 70 milliards de
dollars, dont 40 dus au Koweit et à l’Arabie
Saoudite. En ce point Saddam Hussein pense
sortir de l’impasse en « se ré-annexant » le
territoire koweitien qui, sur la base des frontières tracées en 1922 par le proconsul britannique Sir Percy Cox, barre l’accès de l’Irak au
Golfe.
Washington laisse croire à Bagdad qu’il
veut rester en dehors du contentieux. Le 25
juillet 1990, tandis que les satellites du
Pentagone montrent que l’invasion est désormais imminente, l’ambassadrice étasunienne
à Bagdad, April Glaspie, assure Saddam
Hussein que les Etats-Unis désirent avoir les
meilleures relations avec l’Irak et n’entendent
pas interférer dans les conflits interarabes.
Saddam Hussein tombe dans le piège : une
semaine après, le 1er août 1990, les forces
irakiennes envahissent le Koweit.
Washington, ayant formé une coalition
internationale, envoie alors dans le Golfe une
force de 750 mille hommes, dont 70% sont
étasuniens, aux ordres du général
Schwarzkopf. Pendant 43 jours l’aviation US
et alliée effectue, avec 2800 avions, plus de
110 mille sorties, larguant 250 mille bombes,
dont celles à fragmentation qui diffusent 10
millions de sous-munitions. Participent aux
bombardements, avec celles des USA, des
forces aériennes et navales britanniques,
françaises, italiennes, grecques, espagnoles,
portugaises, belges, hollandaises, danoises,
norvégiennes et canadiennes. Le 23 février
les troupes de la coalition, comprenant plus
d’un demi million de soldats, lancent l’offensive terrestre. Elle se termine le 28 février avec
un « cessez-le-feu temporaire » proclamé
par le président Bush. A la guerre succède
l’embargo, qui provoque dans la population
irakienne plus de victimes que la guerre : plus
d’un million, dont environ la moitié sont des
enfants.
Immédiatement après la guerre du Golfe,
Washington lance à adversaires et alliés un
message sans équivoque : « Les Etats-Unis
restent le seul Etat avec une force, une portée
et une influence dans toute dimension – politique, économique et militaire- réellement
mondiales. Il n’existe aucun substitut au leadership américain » (Stratégie de la sécurité
nationale des Etats-Unis, août 1991).
La guerre du Golfe est la première guerre
à laquelle participe sous commandement étasunien la République italienne, violant ainsi
l’article 11 de la Constitution. L’Otan, tout en
ne participant pas officiellement en tant que
telle à la guerre, met à disposition ses forces
et structures pour les opérations militaires.
Quelques mois plus tard, en novembre 1991,
le Conseil Atlantique promulgue, dans le sillage de la nouvelle stratégie USA, le « nouveau
concept stratégique de l’Alliance ». Dans la
même année est promulgué en Italie le «
nouveau modèle de défense » qui, renversant la Constitution, indique comme mission
des forces armées « la tutelle des intérêts
nationaux partout où c’est nécessaire ».
Ainsi naît avec la guerre du Golfe la stratégie qui conduit les guerres successives sous
commandement étasunien, présentées
comme des « opérations humanitaires de
maintien de la paix » : Yougoslavie 1999,
Afghanistan 2001, Irak 2003, Libye 2011,
Syrie depuis 2013, accompagnées dans le
même cadre stratégique par les guerres
d’Israël contre le Liban et Gaza, de la Turquie
contre les Kurdes du PKK, de l’Arabie
Saoudite contre le Yémen, de la formation de
l’Isis (Ei) et autres groupes terroristes fonctionnels de la stratégie USA/OTAN, de l’utilisation de forces néo-nazies pour le coup
d’état en Ukraine servant à la nouvelle guerre
froide contre la Russie.
Prophétiques, mais au sens tragique, les
mots du président Bush en août 1991 : « La
crise du Golfe passera à l’histoire comme le
creuset du nouvel ordre mondial ».
Manlio Dinucci
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Les DEBATS
KIOSQUE
N° 1511 - Dimanche 24 Janvier 2016
Canada
Un lycéen ouvre le feu dans
une école, 5 morts
Un lycéen a ouvert le feu
vendredi faisant 5 morts et des
blessés, dont des élèves et des
employés d'une école
canadienne, la pire fusillade
en milieu scolaire au Canada
depuis plus de 26 ans.
«C’
est le pire cauchemar de
tous les parents», a réagi
le Premier ministre Justin
Trudeau depuis Davos
(Suisse) où il participe au Forum économique
mondial. Il était environ 13h00 (19h00 GMT)
dans la bourgade de La Loche, dans le nord
de la province de Saskatchewan (centre),
quand des coups de feu ont retenti dans le
lycée de cette collectivité amérindienne. «Un
homme déchargeait son arme» dans l’établissement, a confirmé la police.
Plusieurs témoins ont dit avoir vu un adolescent ouvrir le feu à l’intérieur de cet établissement, armé d’une carabine. «J’ai couru à
l’extérieur de l’école. Il y avait beaucoup de
cris, il y a eu six ou sept coups de feu avant
que j’arrive à sortir», a déclaré aux télévisions un élève de seconde, Noël Desjarlais.
Kevin Janvier, maire de la commune, a
déclaré vendredi soir sur la chaîne CTV
News que le tueur présumé «était un jeune
de moins de 21 ans» qui fréquentait le lycée
de La Loche.
Située dans la forêt boréale, à 800 km au
nord de la capitale provinciale Regina, cette
bourgade est particulièrement isolée et les
autorités ont dû acheminer des renforts policiers et dépêcher un hélicoptère médicalisé.
Initialement, Justin Trudeau avait fait état
d’un bilan de cinq morts et de deux blessés
graves, avant que la police fédérale le révoit
à la baisse en évoquant «un certain nombre
de blessés». «Avec une tragédie comme
celle-ci, il y a beaucoup d’informations qui
s’échangent rapidement et donc initialement
nous avions confirmé qu’il y avait cinq morts,
mais nous ne parlons désormais que de
quatre décès», a déclaré en conférence de
presse la commissaire de la Gendarmerie
royale du Canada (GRC, police fédérale) en
Saskatchewan, Maureen Levy. L’âge et
l’identité des victimes n’ont pas été précisés
par la GRC mais le maire Kevin Janvier a
parlé «d’élèves et d’employés» du lycée.
Outre l’école, la police a indiqué étendre son
enquête à une résidence voisine, laissant
penser que des victimes ou le suspect pouvaient être liés à ce logement.
La commissaire Lévy a expliqué que quarante-cinq minutes après les coups de feu à
l’école «un homme» avait été interpellé et
son arme saisie. «Mes pensées et mes
prières sont avec toutes les victimes, leurs
familles et leurs amis», a réagi le Premier
ministre de la Saskatchewan, Brad Wall.
Ancienne mairesse de La Loche,
Georgina Jolibois, députée de la région, s’est
dite «choquée et attristée» par la fusillade.
Elle «m?interpelle personnellement, puisque
des membres de ma famille fréquentent cette
école», a-t-elle ajouté. Les 3.000 habitants
de La Loche sont en grande majorité des
autochtones du peuple Chipewyans qui
vivent à la lisière de l’Arctique. «Nous
sommes choqués et attristés par ce drame»,
a déclaré le chef de l’Assemblée des
Premières nations du Canada, Perry
Bellegarde. Depuis Melbourne où il venait de
gagner sa rencontre, le joueur de tennis
canadien Milos Raonic a dédié sa victoire à
La Loche. «Je voudrais adresser mes pensées à cette collectivité, les familles, les
lycéens et l’école. Ma victoire est pour cette
collectivité (...) tout le Canada et j’en suis sûr
le monde est derrière vous», a-t-il déclaré
visiblement ému.
A la différence des Etats-Unis, les
fusillades sont très rares au Canada où la
réglementation sur le port d’armes à feu
est plus stricte qu’au sud de la frontière. Il
faut remonter au 6 décembre 1989 pour
un tel drame quand un jeune homme avait
ouvert le feu à l?école Polytechnique de
Montréal, tuant 14 personnes dont dix
jeunes étudiantes. Le 24 août 1992 quatre
personnes avaient perdu la vie dans une
fusillade à l’université Concordia de
Montréal. Justin Trudeau a estimé qu’avec
ce drame «il va y avoir des réflexions à
faire dans les semaines et les mois à
venir» sur les armes. Ceci d’autant que le
précédent gouvernement conservateur
avait supprimé et détruit le registre des
fusils et des carabines. Les Canadiens
détiennent donc désormais en tout anonymat ce type d’armes qui semble avoir été
utilisé dans la fusillade de La Loche.
AFP
Washington s'apprête à être paralysée par la tempête "Snowzilla"
C
ette déferlante de neige qui frappe depuis
vendredi toute la coté Est des États-Unis
est «potentiellement meurtrière», selon la
maire de Washington. Des dizaines de centimètres de neige sont déjà tombés.
Vendredi, les habitants de Washington et
de ses banlieues étaient sur le pied de guerre. Faisant la queue dans les supermarchés,
les drogueries et les magasins de ski pour
s’équiper. Ils savaient que «Snowzilla» - surnom d’un lézard monstrueux donné par le
Washington Post à la tempête de neige
Jonas qui remontait des Carolines - s’apprê-
tait à fondre sur la capitale fédérale et à
remonter la côte Est. Chez le droguiste
Strosnider, à Bethesda, une longue file de
clients achetant pelles, piles, lampes de
poche et bougies patientaient aux caisses
embouteillées, témoignage du côté pratique
et organisé des Américains. Ils avaient tous
acheté d’énormes paquets de sel, pour empêcher leurs allées et leurs perrons de geler. Le
magasin était en rupture de stock de minigénérateurs et chauffages au gaz, la population ayant acheté massivement, en prévision
des coupures de courant, très fréquentes
Grande Bretagne
Google va payer 130 millions de livres
d’arriérés d’impôts
Google va payer 130 millions de livres (172 millions d’euros) d’arriérés d’impôts
au Royaume-Uni après une enquête du fisc britannique sur ses arrangements fiscaux, a annoncé vendredi une porte-parole de la société. «Nous avons mis en place
avec le HMRC (service des impôts et des douanes du Royaume-Uni, NDLR) une nouvelle approche pour le paiement de nos impôts britanniques et nous paierons 130
millions de livres, couvrant des taxes depuis 2005», a déclaré la porte-parole. Cette
décision fait suite à une enquête de six ans du HMRC en réponse à la polémique sur
les faibles impôts reversés par des multinationales opérant au Royaume-Uni tout en
ayant leur siège dans un autre pays. «La manière dont les sociétés multinationales
sont taxées fait débat depuis des années, et en conséquence, le système fiscal international change. Cet accord reflète ce changement», a-t-elle expliqué. A l’avenir,
Google paiera des impôts au Royaume-Uni en se basant sur les recettes générées
grâce à des publicitaires basés au Royaume-Uni, ce qui «reflète la taille et l’étendue
de notre business britannique», a ajouté la porte-parole.
R. I.
dans la région de Washington en période de
tempête. Vers 14 heures, la neige a commencé à tomber à flocons légers, mais vers 23h
ce vendredi, elle tombait toujours, recouvrant
la ville et ses banlieues d’une couche d’au
moins trente centimètres.
A l’endroit où nous nous trouvions juste au
nord de Washington, dans le Maryland, les
rues étaient totalement enneigées, mais la
situation ne paraissait pas critique, du moins
pour l’instant. Des dizaines de milliers d’habitants ont pourtant été privés d’électricité en
Caroline du nord, premier état à avoir été touché par la tempête. En Virginie, 2000 personnes étaient également privées de courant.
Les autorités locales tentaient de mobiliser
leurs services pour déneiger et réparer les
dégâts. En Virginie, le gouverneur Terry
McDonnell a envoyé quelques centaines de
membres de la garde nationale à la rescousse de certains habitants. Quinze états étaient
sur le chemin de Jonas.
«Je veux être très claire avec tout le
monde. Nous percevons cela comme une
tempête majeure et potentiellement meurtrière», a prévenu la maire de la capitale Muriel
Bowser. Une déclaration venue en écho des
avertissements lancés la veille par le directeur du National Weather Service Louis
Uccelini, qui a évoqué une «tempête potentiellement paralysante» ayant «le potentiel de
devenir extrêmement dangereuse». Du coup,
la plupart des gens se préparaient à rester
calfeutrés dans leurs maisons pour les deux,
trois prochains jours. L’avant-goût de tempête
qui avait touché Washington jeudi avait
découragé les plus hardis. Dans cette ville
très mal préparée à conduire en temps de
neige, une chute de neige d’à peine deux centimètres avait suscité une véritable panique,
les automobilistes swashingtoe figeant à la
moindre plaque de glace. Du coup, ils avaient
mis entre deux et 9 heures pour rejoindre leur
domicile…
La météo nationale a annoncé que 50 millions de personnes allaient être affectées par
la tempête, qui devrait remonter vers New
York ce samedi. Washington pourrait, elle,
subir ses plus fortes chutes de neige en près
d’un siècle, censées dépasser 60 centimètres. Elle devrait être totalement paralysée
car, fait rare, le gestionnaire de ses transports
en commun WMATA a décidé de suspendre
les bus à partir de 17h00, mais également de
fermer le métro dès 23h00 pour tout le weekend. Ce métro est le deuxième plus fréquenté
du pays, après New York, avec environ
700.000 passagers transportés chaque jour
en temps normal. Il n’a jamais été fermé aussi
longtemps en plus de 40 ans d’existence,
selon le Washington Post. Des milliers de
vols ont également été annulés, selon le site
spécialisé flightaware.com. Le trafic ferroviaire est également réduit à la portion congrue.
A Philadelphie et Washington, des matchs de
la NBA ont été reportés. Vendredi soir, la
météo annonçait que la situation pourrait
s’aggraver samedi, notamment à cause de
vents violents. Au moins huit personnes sont
mortes en raison des intempéries.
Le Figaro
N° 1511 - Dimanche 24 Janvier 2016
CULTURE
Cosigné par Mohamed Balhi et Zinedine Zebar
L'histoire des Phares d'Algérie
dans un beau-livre
Le journaliste Mohamed Balhi et le photographe Zinedine Zebar cosignent
"Les Phares d'Algérie", un livre d'art consacré à l'histoire de ces systèmes de
signalisation maritimes érigés sur toute la côte algérienne.
Les DEBATS
15
Festival du film Moyen-O
Orient et d'Afrique du
nord de Sofia
"Opération Maillot" d'Okacha
Touita au rendez-vous
Le film "Opération Maillot" du réalisateur algérien
Okacha Touita participe au 8e Festival du film du
Moyen-Orient et d'Afrique du Nord de Sofia (Menar
Film Festival) qui se poursuit jusqu'au 31 janvier dans
la capitale bulgare, selon le site Internet du festival.
Ce premier long métrage de fiction dédié au militant
anticolonialiste, Henri Maillot, mort sous les balles de
l'armée française en 1956, sera projeté aux côtés de
quinze autres films du Maroc, d'Egypte, de Turquie ou
encore d'Iran.
Réalisé en 2015, "Opération Maillot" (120mn), retrace le
parcours de ce jeune aspirant de l'armée française qui
décide de détourner un camion chargé d'armes au profit des Combattants de la libération (CLD), des groupes
mis sur pied par le Parti communiste algérien (PCA),
avant de rejoindre dès leur création les rangs de l'ALN
(Armée de libération nationale).
Des documentaires et des courts métrages de fiction
seront également projetés à l'occasion de cette 8e édition du Menar Film Festival, dédiée au femmes réalisatrices de pays musulmans.
Fondé en 2009 par l'association "Pozor", le Festival
oeuvre, selon ses organisateurs, à "faire connaître au
public bulgare les traditions et les cultures des pays
musulmans" à travers le cinéma.
Reda A.
Pionnier du hip-hhop
Nouvel album tourmenté du
Britannique Tricky
P
aru récemment
aux
éditions
Casbah, ce livre
de 287 pages
met en relief la beauté de
vingt-sept phares, autant
de monuments du patrimoine algérien, construits
pendant la colonisation
française entre la deuxième moitié du XIXe et la
première moitié du XXe
siècle.
Il éclaire également sur
l'importance historique et
les particularités géographiques des 1600km qui
forment les côtes algé-
riennes depuis l'antiquité
jusqu'à la colonisation
française, en passant par
la Régence ottomane et
les différents royaumes
fondés dans des villes
comme Bejaia et Tlemcen.
Présentés comme un
périple qui va de l'extrême
est de la côte algérienne, à
El Taref, jusqu'à l'ouest
(Ghazaouet, Tlemcen) en
passant par Alger ou
encore
Dellys
(Boumerdès), les photographies d'une grande
beauté de Zinedine Zebar
sont accompagnées de
textes descriptifs sur l'histoire et les spécificités de
chaque phare présenté.
En se basant sur différentes sources (romaines,
françaises, espagnoles,
arabes, etc.), Mohamed
Balhi met aussi en lumière
la longue histoire des villes
côtières et de la marine en
Algérie, tout expliquant le
rôle joué par la construction de ces phares dans
l'expansion de la colonisation française.
Sous-titré les "Vigies
de la côte", le livre est également agrémenté de
reproductions de cartes
d'époque ainsi que de
nombreuses références
bibliographiques.
Sociologue de formation, Mohamed Balhi a
exercé comme journaliste
et reporter puis comme
directeur de la rédaction à
l'hebdomadaire AlgérieActualités.
Zinedine Zebar, photographe reporter de presse
reconnu en Algérie et à
l'international, a, lui, publié
de nombreux travaux sur
le patrimoine algérien.
H. D.
Avec des sonorités rock, jazz et reggae
Le groupe "Jarka" présente son
premier album à Alger
L
e public algérois était invité à
découvrir l'univers musical du
groupe "Jarka", survolant le
patrimoine algérien par des fusions
savamment élaborées avec des
sonorités rock, jazz ou encore reggae, à la faveur d'un concert du
groupe organisé jeudi soir à Alger.
Se produisant pour la première
fois sur une scène de la capitale,
devant un public de mélomanes
moyennement nombreux, ce groupe venu de Tlemcen a également
présenté son premier album instrumental sorti récemment "Sabil".
Composé de neuf musiciens sur
scène, le groupe "Jarka"est une
expérience unique fruit d'une rencontre entre des musiciens de
divers horizons et divers influences
musicales réunis autour du patrimoine musical algérien et d'un sens
prononcé de la création et de la
fusion.
Mené par le virtuose du violon,
Khalil Baba Ahmed, le groupe se
distingue par l'absence de chant et
surtout par une très grande maîtrise
des musiciens.
"Jarka" a démontré au public qui
a tout de suite adhéré à ce concept,
qu'il était possible de présenter de
la musique andalouse ou de la
musique kabyle sous un jour jazzy
ou rock en gardant son âme et en la
rendant universelle et accessible.
En hommage au chanteur Akli
Yahiatene le groupe a interprété
"Jahgh
bezaf d'ameziane" en plus de
reprendre "Hal li ettalaki min sabil"
un classique de la musique andalouse sur lesquelles sont venus se
greffer les guitares de Housseyn
Kahouadji et Ryad Korso, la basse
de Karim Hammidou, les claviers de
Fethi Ziani Cherif et la batterie de
Mehdi El Mezouar.
L'âme de "Jarka", qui est aussi le
nom d'un mode dans l'andalou, se
dévoile avec une composition du
même nom sur laquelle les musiciens expriment chacun l'ampleur
de leur virtuosité dans des solos au
violon, à la guitare ou au luth par
Walid Hakim.
Le groupe a également revisité
les classiques du raï dans une composition intitulée "Raï Evolution" qui
invite le guellal de Houari Gaïdi pour
des rythmiques oscillantes symbolisant divers époques et écoles de
cette musique.
Actif depuis près de dix ans,
"Jarka"
souhaite
par
cette
recherche réconcilier le patrimoine
algérien et les musiques occidentales contemporaines en créant une
nouvelle proposition sonore et une
autre conception de la fusion qui se
rapproche de la création.
D. C.
Tricky, ex-membre de Massive Attack et pionnier de
la scène hip hop anglaise, livre vendredi un onzième
album solo tourmenté, inspiré de sa vie et des maux
qu'il traine depuis son enfance dans les années 70.
Pour ce nouveau projet caractérisé par une électro de
plus en plus épurée, "Skilled Mechanics", le musicien
de 47 ans a collaboré avec DJ Milo et également invité
le batteur Luke Harris.
Tricky, de son vrai nom Adrian Thaws, s'y est attelé
juste après la sortie de son album précédent, il y a
moins de deux ans.
Le titre de cet album, "sombre et cynique", dixit son
auteur, provient du nom donné à certains agents de la
CIA: "Des assassins qui étaient envoyés à l'étranger
pour commencer des +révolutions+ et renverser des
gouvernements. Il les appelait +skilled mechanics+
(mécaniciens qualifiés)", explique Tricky.
Le musicien originaire de Bristol voit sa production
comme "une musique de lutte", une forme de "blues
moderne" pour dénoncer "la corruption".
Tricky qui a fait le tour du monde et contribué, avec
Massive Attack, à l'émergence du trip hop (genre
mêlant hip hop et électro), a écrit ses premiers textes
durant son adolescence pour les scander sur les
scènes rap de Bristol.
Dans ce nouvel album, Tricky s'essaie aussi à une
reprise avec une nouvelle version dépouillée d'un morceau de Corey Taylor, le chanteur du groupe de néo
métal américain Slipknot, offrant également des
espaces d'expression, comme à son habitude, à des
chanteuses: Oh Land, Xdare, Ivy et Francesca
Belmonte, pour ajouter en sensualité à ses productions fiévreuses.
H. G.
Intitulé "Super"
Les Pet Shop Boys annoncent un
nouvel album
Le duo phare de la synthpop des années 1980, les
Pet Shop Boys, ont annoncé jeudi la parution d'un nouvel album studio au titre se déclinant comme à l'habitude en un seul mot: "Super".
Le 13e opus du groupe britannique, qui avait accédé à
la gloire avec des titres accrocheurs comme "West end
girls", "It's a sin", "Domino Dancing et "Go west", doit
paraître le 1er avril prochain.
L'album a été réalisé par le compositeur de musique
électronique Stuart Price, qui était d'ailleurs derrière la
console de l'album "Confessions on a dance floor" de
Madonna et a déjà travaillé avec d'autres grands noms
du genre comme Depeche Mode et New Order.
Stuart Price avait déjà produit le précédent album du
groupe connu pour ses harmonies vocales envoûtantes sur fond de musique électro, une recette qui lui
a permis d'écouler plus de 50 millions d'albums à travers le monde. La parution de "Super" sera suivie en
juillet par une série de concerts au Royal Opera House,
à Londres, a précisé le duo britannique formé du chanteur Neil Tennant et du claviériste Chris Lowe.
F. A.
FEMMES
N° 1511 - Dimanche 24 Janvier 2016
PAROLES DE FEMMES
«Un âne à deux pieds peut devenir
général et rester âne.»
Comtesse de Ségur
Page animée par Tinhinan
Julie Gayet : son gros caprice pour faire la Une d'un magazine
«Un épisode
hystérique et
ex a s p é r a n t »
Les DEBATS
17
ILS ONT DIT :
«Rien n'est plus efficace pour faire fuir le travail
que la pure incompétence.»
Scott Adams
Julie Gayet est une femme déterminée
et tente, par tous les moyens, d'obtenir
ce qu'elle désire. Au risque d'aller au
clash…
Q
ue sait-on de Julie Gayet, la compagne de François
Hollande ? Peu de choses, comme l'a résumé
Laurent Ruquier. " Ce n'est pas une actrice qu'on a
vue beaucoup, même si c'est une très bonne actrice.
On ne la connaissait pas bien avant, on la connaît pas beaucoup
plus maintenant. " Mais c'est justement pour lever le voile sur le
mystère qui entoure la comédienne de 43 ans que Soazig
Quéméner et François Aubel ont écrit un livre, Julie Gayet, une
intermittente à l'Elysée (Editions du moment).
Dans cet ouvrage, on en apprend davantage sur les relations
qu'elle entretient avec Ségolène Royal, l'ex-compagne du chef
de l'Etat, mais aussi sur le lieu de villégiature de ses vacances
d'été avec François Hollande en août dernier. On découvre
aujourd'hui que Julie Gayet, sous ses airs de jeune femme tranquille et posée, cache en vérité un caractère volcanique.
Tout se passe en septembre 2015. Le magazine Grazia
consacre alors sa couverture à la comédienne à l'occasion de la
diffusion de son documentaire Cinéast(e)s sur la place des
femmes dans le 7ème art. Au même moment, elle se livre dans
les colonnes de Télérama, un entretien qui, en revanche, ne sera
jamais publié. La raison est simple : Julie Gayet a insisté pour
apparaître à la une de ce numéro, ce qui a fortement énervé la
directrice de l'hedomadaire culturel.
" Un épisode "historique et exaspérant", rapporte-t-on à
Télérama, avec de nombreux coups de téléphone, où tous les
protagonistes de l'affaire se quittent fâchés ", écrivent les auteurs
selon un extrait publié par France Dimanche. Fabienne Pascaud,
la directrice de Télérama, est très en colère et les tentatives de
réconciliation initiées par Anne Meaux, la conseillère en communication de l'actrice, n'y feront rien. Moins impétueuse que
Valérie Trierweiler ? En apparence, seulement !
Migraine
LES BONS GESTES POUR ÉVITER LES CRISES
Vous souffrez souvent de douloureux
maux de tête accompagnés de nausées,
vomissements voire d'intolérance au bruit
et à la lumière ? Vous faites probablement
de ceux qui souffrent de migraines.
Découvrez les astuces au quotidien pour
limiter le nombre de crises !
Beauté
De nombreux facteurs peuvent déclencher les crises de migraine. Ils varient
selon les sensibilités de chacun. Pour une
personne ce sera plutôt après avoir manger certains aliments, pour d'autres des
changements de pression atmosphérique…
Protéger sa peau du froid
Comment protéger sa peau du froid ?
Le froid assèche la peau. Pour s'en protéger, il faut appliquer des soins hydratants et utiliser des produits de toilette doux, tels que les émolients et les savons au PH neutre. Pensez
également à mettre des gants, un bonnet et du stick nourrissant pour les lèvres. Si toutefois
vous avez des gerçures, hydratez votre peau, mettez une crème cicatrisante et restez au chaud
quelques temps.
Qu'en est-il pour le soleil ?
Le soleil de la montagne est beaucoup plus agressif que celui de la mer car, comme nous
sommes en altitude, nous sommes plus proches de ses rayons. De plus, il se réverbère sur la
neige, ce qui nous expose davantage. Par conséquent, il faut appliquer une protection solaire
à indice élevé sur le visage plusieurs fois par jour dès le début du séjour même si le temps est
couvert car les UV passent à travers les nuages. Pensez également à protéger vos yeux avec
une paire de lunettes de qualité. En cas de coups de soleil, appliquez un soin après solaire
apaisant.
Que privilégier : la crème hydratante ou la crème solaire ? Vous pouvez mettre les deux,
mais tout dépend de votre type de peau. Toutefois, s'il fallait en choisir une, je vous conseille
de donner la priorité à la crème solaire. Ensuite, le soir, appliquez la crème hydratante.
Comment faire durer le hâle ?
En faisant des gommages et en hydratant régulièrement votre peau. Vous pouvez également mettre de l'autobronzant pour unifier le hâle, notamment si vous avez des marques de
lunettes autour des yeux.
Afin de cerner les conditions de survenue des crises, il est conseillé de tenir un
«agenda de la migraine» : notez les aliments consommés dans les dernières 24
heures, les symptômes (troubles visuels,
crises survenant toujours au moment des
règles…), sa situation psychologique
(stress…), les conditions extérieures
(lumière vive, bruits, météo…). En identifiant les produits ou situations qui déclenchent ces maux de tête, il est possible de
réduire ou d'éliminer les crises. Voici
quelques conseils de base pour tous les
migraineux :
- Mangez équilibré, sans sauter de
repas : la faim est un facteur déclencheur
de crise.
- Faites attention aux aliments que vous
consommez : le chocolat, les noix, les fromages fermentés, les yaourts, la caféine ou
le manque de caféine et les aliments glacés
sont souvent mis en cause.
- Pas d'abus d'alcool, en particulier de
vin blanc.
- Fuyez les atmosphères enfumées.
- Ne vous attardez pas dans les lieux
bruyants, très lumineux ou dégageant des
odeurs fortes (fritures, parfum, désodorisant…).
- Un bâillement ? Hop au lit ! Respectez
votre rythme de sommeil : évitez les
horaires décalés (couchers tardifs,
grasses matinées).
- Pour vous détendre – le stress étant
souvent un déclencheur de crise – faites
du sport : la natation est un bon outil préventif car elle gomme les crispations mus-
culaires. Pensez aussi à la relaxation :
massages, sophrologie, réflexologie,
yoga… Vous apprendrez à lâcher prise et à
évacuer le trop-plein de stress.
- Certaines pilules peuvent être mal
supportées et déclencher des crises
migraineuses. Dans ce cas, parlez-en à
votre médecin qui vous en prescrira une
autre.
• Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI •
Quotidien national
d’information
Edité par la SARL
MAHMOUDI INFO
Le fondateur
Abderrahmane Mahmoudi
•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.63.45.42 Fax : 021.63.70.05 - Service Publicité : 021.63.42.65 •Email : [email protected] •
Web : http://www.lesdebats.com • Impression SIA • Publicité ANEP 1, avenue Pasteur, Alger, Tél. : 021.73.30.43
18 Les DEBATS
USM El Harrach
La direction s’engage
à payer deux mois de
salaires
La direction de l’USM El Harrach s’est
engagée vendredi à payer deux mois de
salaires à ses joueurs et au staff technique la semaine prochaine pour «désamorcer la crise» qui secoue le club de
Ligue 1 algérienne de football en raison
du grand retard accusé dans la régularisation de la situation financière son effectif. «Nous nous sommes entendu, nous
les membres du Conseil d’administration,
de verser deux mois de salaires au
joueurs et aux entraîneurs dès la semaine prochaine pour faire revenir la sérénité au sein de l’équipe», a déclaré Djaafar
Bouslimani, membre du Conseil d’administration de l’USMH, à la radio nationale. Les joueurs harrachis avaient enclenché un mouvement de grève d’une journée mercredi passé en signe de protestation contre le retard accusé dans le
paiement de leurs salaires. Quelques
joueurs de l’équipe, dont le capitaine
Hamza Ait Ouameur, ont animé un point
de presse durant lequel ils ont déploré la
‘’situation grave’’ que traverse le club,
révélant que certains d’entre eux n’ont
pas été payés «depuis 7 mois». Les animateurs de ce point de presse ont également reproché à leurs dirigeants, notamment le président Abdelkader Mana, leur
«manque de considération» envers leur
formation, estimant qu’il était impossible
de postuler aux titres dans de pareilles
circonstances. L’USMH partage la 5e
place en compagnie du MC Alger avec
24 points chacun avant la 17e journée du
championnat qui verra les protégés de
l’entraîneur Boualem Charef rendre visite
à l’USM Blida samedi.
SPORTS
N° 1511 - Dimanche 24 Janvier 2016
Matchs avancés de la Ligue I (17 journée)
e
Le MCO et le DRBT piégés
L
es deux matchs avancés comptant
pour la 17e journée de la Ligue I
Mobilis se sont terminés sur des
scores de parité qui n’arrangent nullement les équipes locales. Ainsi, la surprise
de la saison, le DRB Tadjenant a été tenue
en échec at home par le représentant sudiste, la JS Saoura, sur un score vierge. Les
gars du DRBT ont raté une belle occasion
de prendre seul la troisième place au classement général, en sachant que la victoire
leur aurait permit d’arriver à un total de 28
points, soit à un point seulement du dauphin, le CR Belouizdad qui en compte 29.
De son côté, la JSS remonte à la neuvième
place avec 21 points dans son escarcelle.
Les poulains de Bougherara regretteront
beaucoup ce nul, eux qui avaient les
moyens de prendre les trois points surtout
avec le soutien de leur public qui avait
donné de la voix. Cependant, ils devraient
pouvoir se rattraper lors des prochaines rencontres, à condition de bien se concentrer
sur leur sujet et de se donner à fond lors des
matchs qui les attendent. Dans l’autre
match avancé, le MC Oran a été, lui aussi,
tenu en échec à domicile par la formation du
CS Constantine qui revient avec un point
flatteur qui lui permet de respirer quelque
peu après une mauvaise série. Berramla, le
transfuge dru RCR et recrue du MCO lors
de ce mercato hivernal, qui avait ouvert le
score à la 10’, ce qui avait suscité un grand
espoir chez les Hamraoua qui pensaient
détenir les trois points et qui restaient très
importants pour la suite de la compétition,
surtout avec la crise qui secoue le club.
Toutefois, le CSC, qui était aussi dans une
mauvaise passe, a réussi à égaliser à la 54’
par le buteur maison, Boulemdaïs, ce qui a
compliqué plus la situation du club local.
Pour les Sanafirs, ce sera un sursis de plus
pour le coach Gomez qui est toujours sous
l’œil du cyclone et qui est toujours menacé
par le limogeage. A noter que le MCO est à
la septième place avec 22 points dans son
escarcelle, tandis que le CSC demeure à la
13e place avec 17 points.
Imad M.
Ligue 2 Mobilis (17 journée)
e
Tennis
Dix entraîneurs
décrochent le grade
«level 1 / ITF»
Dix (10) des 22 entraîneurs de tennis
ayant suivi un stage de formation à
Annaba, ont décroché le grade «level 1 /
ITF», a indiqué vendredi la Fédération
algérienne de tennis (FAT). Les dix lauréat sont : Mohamed Kherkhache
(Annaba), Hamza Bouchareb (Skikda),
Mounir Cadi (Souk-Ahras), Youcef Khalil
Chekkat
(Skikda),
Adel
Ibrahim
Khezzane (Annaba), Tarek Mira
(Annaba), Mohamed Chemseddine
Oulhaci (Annaba), Mohamed El Mehdi
Ikhlef (Annaba), Mohamed Lamine
Guediri (Annaba) et Mohamed Rafik
Narsis (Annaba). Ce stage, destiné uniquement à des candidats de l’Est de
l’Algérie, s’était déroulé au Tennis Club
de la Tabacoop (Annaba) sous la direction du formateur ITF, Nabil Cheriak, qui
fut assisté de Karim Boudebagha. Une
initiative qui entre dans le cadre du développement de la discipline, à travers le
territoire national.
L'Olympique de Médéa nouveau leader
L’
Olympique de Médéa, victorieux (2-1)
chez l’OM Arzew vendredi pour le
compte de la 17e journée de la Ligue 2
Mobilis de football, a subtilisé la première
place du classement à l’ex-leader l’USM BelAbbès, battue (1-0) par l’US Chaouia, au
moment où le CA Batna a réussi le «Holdup» parfait chez la JSM Skikda, en s’imposant (1-0) à deux minutes de la fin. En perte
de vitesse depuis quelques semaines,
l’USMBA s’est inclinée (1-0) au stade Zerdani
Hassouna d’Oum El Bouaghi, et dès la 21e
minute, sur un but de Demane, cédant par la
même occasion le leadership à l’O.Médéa,
l’ayant emporté de son côté (2-1) à Arzew,
grâce à un doublé de Hamia (17’,60’), alors
que Baaouche avait réduit le score pour
l’OMA, sur penalty à la 78e. Avec cette défaite, la seconde la saison, l’USMB rétrograde à
la troisième position à deux unités du nouveau leader. Dans le derby de l’Est entre la
JSM Skikda et le CA Batna, les locaux soutenus par public nombreux ont raté un penalty
par Boulaincer à la 69e minute, et ç’a été le
tournant de cette chaude empoignade,
puisque le CAB a repris confiance et a réussi à arracher une précieuse victoire (1-0)
grâce à Boulekrouche (88e). Un succès des
hommes de Rachid Bouarata qui leur permet
de se hisser à la seconde place à une longueur du leader, tandis que la JSMS glisse à
la huitième place. Le Paradou AC, qui restait
sur un bon résultat nul (0-0) chez l’ancien
leader, l’USMBA, a confirmé sa bonne santé
en enchaînant par une victoire à domicile (10) contre l’ASO Chlef. Les Chélifiens,
anciens pensionnaires de la Ligue 1 et candidats au retour parmi l’élite, avaient résisté
pendant plus d’une heure, avant de s’incliner
sur un penalty de Chaoui à la 67e minute. Le
PAC a raté auparavant un premier penalty
par Benayad. Auteur d’un doublé pour le MC
Saïda aux 64e et 81e, Saâd a été le bourreau
de la lanterne rouge USMM Hadjout, qu’il a
enfoncé un peu plus, avec désormais neuf
points de retard sur le premier club non relégable. L’AS Khroub est allé gagner (1-0) en
déplacement chez l’Amel Boussaâda, tandis
que le CRB Aïn Fekroun et la JSM Béjaïa se
sont neutralisés (0-0). Le derby des hauts
plateaux, entre le MC El Eulma et le CA Bordj
Bou Arréridj, quant à lui, est prévu samedi, à
El Eulma.
Résultats et classement :
OMA-OM
USC-USMBA
JSMS-CAB
CRBAF- JSMB
PAC-ASO
ABS-ASK
USMMH-MCS
1-2
1-0
0-1
0-0
1-0
0-1
0-2
1 ). O. Médéa
2 ). CA Batna
3 ). USM Bel-Abbès
4 ). JSM Béjaïa
5 ). ASO Chlef
6 ). Paradou AC
7 ).CABB Arréridj
8 ). JSM Skikda
—). AS Khroub
10). US Chaouia
—). MC El Eulma
12). A Boussaâda
—). MC Saïda
14). OM Arzew
—). CRB Aïn Fekroun
16). USMM Hadjout
Pts
31
30
29
27
26
25
23
22
22
21
21
20
20
17
17
11
J
17
17
17
17
17
17
16
17
17
17
16
17
17
17
17
17
Volley-bball/JO-22016 (qualification/dames)
Le staff technique de la sélection nationale dames connu
L’entraîneur de la sélection algérienne
dames de volley-ball, Mohamed Amine Belacel
a complété son staff technique qui l’accompagnera dans sa mission qui débutera par le tournoi africain, qualificatif aux Jeux Olympiques
de Rio-2016, prévu en février prochain à
Yaoundé (Cameroun), a-t-on appris auprès de
l’intéressé. Le staff est composé du préparateur physique, Mouzaia Madjid et du statisticien Yazid Assef, alors que Zaza sera la kinésithérapeute de l’équipe. «En principe, le staff
sera au complet, dès notre prochain stage de
quatre jours, prévu à partir du 30 janvier à
Alger, avant de se déplacer en Tunisie le 3
février, en vue du stage précompétitif en com-
mun programmé avec la sélection tunisienne», a indiqué à l’APS, l’entraîneur Belacel,
précisant que les membres choisis ont de l’expérience pour avoir déjà travaillé au sein des
équipes nationales. Interrogé sur le premier
stage effectué la semaine dernière à Alger et
considéré comme une prise de contact avec
les joueuses, l’entraîneur national, Mohamed
Amine Belacel a souligné que c’était pour lui,
l’occasion de connaître le groupe avec lequel
il sera appelé à travailler. «Sur les 22 éléments convoqués, j’ai enregistré la blessure
d’une joueuse et la défection de deux
(malades). J’ai eu à expliquer le plan de travail
de l’équipe, en vue des objectifs qui lui sont
assignés d’ici à 2017. Cette prise de contact
m’a aussi permis d’évaluer le groupe sur le
plan physique et technique. Le stage était
bénéfique pour tous le monde», s’est réjoui le
coach. En prévision du tournoi de Yaoundé,
prévu du 12 au 19 février, une liste de 19
joueuses, sélectionnées par le staff technique,
sera transmise à la Confédération africaine de
volley-ball (CAVB). Le staff technique devra
ensuite puiser dans cette liste pour en retenir
les sélectionnées pour défendre les chances
de l’Algérie au Cameroun. «Le prochain stage
d’Alger et celui de Tunisie (3-8 février) seront
décisifs pour désigner les 12 ou 14 éléments
qui prendront part au tournoi de Yaoundé. On
sera obligé de faire une sélection, et l’apport
de l’expérience primera sur notre choix car
l’échéance est très courte», a faire remarqué
Belacel. Lors du stage de Tunis, les verts
devront jouer trois à quatre matchs amicaux
contre leurs homologues de Tunisie, qui préparent elles aussi le tournoi de qualification.
Selon le site de la Confédération africaine de
volley-ball (CAVB), dix sept (17) pays sont
annoncés au tournoi de Yaoundé : Algérie,
Tunisie, Cameroun (pays hôte), Gambie, CapVert, Burkina Faso, Nigeria, Ghana, RD
Congo, Gabon, Kenya, Egypte, Ouganda,
Mozambique, Zimbabwe, Botswana et
Madagascar.
Météo
Les DEBATS
Alger
Ensoleillé
Min 6 °C
Max 21 °C
Oran
Ensoleillé
Min 7 °C
Max 24 °C
Annaba
Ensoleillé
Min 5 °C
Max 18 °C
http://www.lesdebats.com
Tempête "Snowzilla"
GHIR HAK
[email protected]
L'est des Etats-Unis
disparait sous
la neige
L'est des Etats-Unis était recouvert
samedi d'un épais manteau de neige,
tombé en quelques heures sous l'effet
de la tempête Jonas -surnommée
"Snowzilla"-, qui a privé d'électricité
des dizaines de milliers d'habitants et
contraint les autorités à mobiliser l'armée pour déneiger et réparer les
dégâts.
La tempête, qui doit se poursuivre
tout au long du week-end, a déjà provoqué la mort d'au moins huit personnes, notamment dans des accidents, selon les médias américains.
Depuis plusieurs jours, les sites
météo annonçaient l'arrivée de cette
tempête record, qui devrait toucher
une bonne partie de l'est des EtatsUnis allant de Washington à New
York.
"Je veux être très claire avec tout le
monde. Nous percevons cela comme
une tempête majeure et potentiellement meurtrière", avait déclaré vendredi la maire de Washington, Muriel
Bowser.
Quelque 85 millions de personnes,
soit un quart de la population américaine, pourraient être affectés par la
tempête, surnommée "Snowzilla" par
le quotidien Washington Post, en
référence au lézard géant destructeur
du cinéma japonais, "Godzilla".
Une quinzaine d'Etats devraient être
touchés, depuis la façade Atlantique
(entre New York et la Caroline du
Sud) jusqu'à l'Arkansas, dans le Sud.
Les prévisionnistes s'attendent à des
chutes de neige de plus 60 cm sur
Washington et sa région samedi soir,
accompagnées de verglas, vents forts
(jusqu'à 90 km/h) et inondations sur
les côtes. Les habitants de la capitale,
où les écoles publiques étaient fermées vendredi, ont fait le plein de victuailles essentielles pour tenir tout le
week-end, formant de longues files
d'attente dans les supermarchés.
"Je pense que ça va être un
désastre", a déclaré Sharonda Brown,
une infirmière portant un carton de
courses à la sortie d'un supermarché.
La patronne de la police de
Washington, Cathy Lanier, a appelé la
population à rester chez elle. "Avec le
vent qui forcit et la neige qui s'accumule, on va avoir de plus en plus de
gens coincés". Washington et les
Etats voisins de Virginie et du
Maryland ont été placés en état d'urgence. En Virginie, le gouverneur
Terry McAuliffe a mobilisé plusieurs
centaines de membres de la garde
nationale -des militaires de l'Etat fédéré- pour les secours. Il a également
une réserve de 650.000 tonnes de sel
pour dégager les routes et huit millions de litres de sel liquide, a-t-il dit.
Le candidat à la primaire républicaine,
Chris Christie, gouverneur du New
Jersey, a suspendu sa campagne
dans le New Hampshire pour superviser les mesures prises dans son Etat,
où il a ordonné l'arrêt des services de
bus et de trams. Dans le Kentucky,
plusieurs centaines de chauffeurs de
poids lourds et automobilistes ont été
bloqués pendant plusieurs heures de
nuit en raison de la neige et du verglas. Les vents violents se révèlent
particulièrement dévastateurs dans
un pays où le réseau électrique est
rarement enterré. Il n'est pas rare que
des centaines de milliers de personnes se retrouvent privées d'électricité pendant plusieurs jours, y compris dans les banlieues huppées de
Washington.Les premières coupures
ont commencé en Caroline du Nord
où plus de 100.000 personnes sont
concernées, selon les services d'urgences de cet Etat. En Virginie, moins
de 2.000 personnes étaient privées
d'électricité selon le gouverneur, mais
il a mobilisé 60 équipes d'électriciens
d'autres Etat pour aider aux réparations.
AFP
ACTU...
Sud du pays
12 contrebandiers
africains arrêtés
Guantanamo
Un détenu libéré refuse
de quitter la prison
"I
l
a
été
à
Guantanamo
si
longtemps
qu'il
était terrorisé à
l'idée de se rendre dans un
pays autre que celui où il a de
la famille", selon son avocat.
Un détenu yéménite qui avait
reçu la permission de quitter
la prison militaire américaine
de Guantanamo, où il a passé
près de 14 ans, a décidé de
rester dans le camp situé sur
l'île de Cuba, a expliqué vendredi un porte-parole du
Pentagone.
Mohammed Ali Abdullah
Bwazir devait être transféré
mercredi, mais a changé
d'avis à la dernière minute, a
expliqué Gary Ross. "On ne
peut pas évoquer les détails
de la décision d'un détenu de
ne pas accepter un transfèrement vers un pays tiers, à
part relever qu'il n'a pas
accepté l'offre de relocalisation", s'est cantonné à expliquer le porte-parole.
Le prisonnier yéménite
reste néanmoins sur la liste
des personnes dont le transfert a été approuvé, et les responsables vont continuer à
tenter de le faire quitter la prison créée dans la foulée des
attentats du 11 septembre
2001, et qui a accueilli jusqu'à
680 prisonniers à son pic
d'activité
en
2003.
L'administration
Obama
cherche depuis 2009 à fermer
cette prison controversée.
"Nous recommençons à
essayer de négocier avec différents pays" pour son transfèrement, a souligné Gary
Ross. L'avocat du détenu a
expliqué au Miami Herald que
son client était devenu
comme un personnage du
film culte Les évadés (1995),
qui ne pouvait plus s'adapter
à la vie hors d'une prison.
Un responsable américain
de la Défense a confié, sous
couvert d'anonymat, que le
détenu de Guantanamo souhaitait être envoyé dans un
pays arabisant. D'après son
dossier, Mohammed Ali
Abdullah Bwazir aurait combattu dans les rangs de l'ancien
chef
d'Al-Qaïda
Oussama Ben Laden, plus
précisément pour la 55e brigade arabe.
Le Pentagone a annoncé
jeudi le transfert de deux
détenus de la prison vers la
Bosnie et le Monténégro, portant à 91 le nombre de prisonniers restant à Guantanamo.
Parmi eux, 34 ont vu leur
transfèrement approuvé par
les autorités. Les autres resteront incarcérés pour une
durée indéfinie car jugés trop
dangereux ou en attente de
procès.
20 minutes
Inde
Un avion de ligne atterrit d'urgence
après une alerte à la bombe
U
n avion de ligne indien, transportant
150 passagers, a dû atterrir d'urgence
samedi à Nagpur, dans l'ouest de
l'Inde, après une alerte à la bombe qui s'est
révélée fausse, a annoncé la compagnie
GoAir.
L'avion de GoAir, faisait route de la ville de
Bhubaneshwar (est) vers Bombay quand les
responsables de la compagnie aérienne à bas
coût ont reçu un appel anonyme disant qu'une
bombe avait été placée à bord de l'avion.
"Après avoir reçu cette alerte à la bombe,
(l'appareil) a été dérouté vers Nagpur", a pré-
cisé GoAir dans un communiqué.
Les passagers ont été débarqués et les
services de sécurité de l'aéroport ont fouillé
l'avion et les bagages, a précisé la compagnie.
"Aucune bombe n'a été trouvée à bord" et les
passagers ont pu remonter à bord. L'avion a
été autorisé à décoller pour se rendre à
Bombay. Cet atterrissage d'urgence survient
au lendemain de l'arrestation, au cours d'une
séries de raids dans tout le pays, de membres
d'un groupe soupçonné de réunir des islamistes radicaux.
AFP
Douze (12) contrebandiers africains ont été arrêtés vendredi dans
le sud du pays par un détachement
de l'Armée nationale populaire
(ANP) relevant des secteurs opérationnels de Tamanrasset, Bordj
Badji Mokhtar et In Guezzam
(6ème Région Militaire), indique
samedi un communiqué du ministère de la Défense nationale
(MDN).
"Dans le cadre de la sécurisation
des frontières et de la lutte contre
la contrebande, des détachements
relevant
des
Secteurs
Opérationnels de Tamanrasset, de
Bordj Badji Mokhtar et d'In
Guezzam (6ème Région Militaire),
ont appréhendé, lors de différentes opérations, le 22 janvier
2016, douze (12) contrebandiers
de nationalités africaines et saisi
trois (03) véhicules tout-terrain,
cinq (5) détecteurs de métaux,
trois (3) téléphones portables, 1,2
Tonne de denrées alimentaires, et
une somme d'argent de l'ordre de
25.000
Dinars
algériens
et
2.876.000 CFA", précise la même
source.
D'autre part, et lors d'une opération
de ratissage au niveau du Secteur
opérationnel de Tlemcen (2éme
Région Militaire), des éléments des
Gardes-frontières en collaboration
avec
les
éléments
de
la
Gendarmerie nationale "ont saisi
une quantité de 99.5 kilogrammes
de kif traité", ajoute le MDN.
R. N.
Equipe nationale
Les Verts livrés
à eux-mêmes
Sofiane Feghouli et Abdelmoumen
Djabou, ont fait l'actualité cette
semaine, s'agissant de leurs
contrats professionnels. Le premier
ne comprend pas pourquoi son club,
le FC Valence, fait trainer en longueur la prolongation de son contrat.
Le second vient à peine de se poser
d'un vol en zone de turbulences à
l'issue d'un transfert aux allures de
mauvais feuilleton. Pour l'un comme
pour l'autre, deux joueurs dont
l'équipe nationale a besoin, on n'a
pas du tout ressenti que les instances fédérales se souciaient de
leur avenir professionnel. Pas plus
que celui d'Islam Slimani, premier
buteur des verts qui risque de quitter
le Sporting ou Reis M'Bolhi, une
perle en déperdition. Ainsi, les
leçons du cas de Yacine Brahimi, un
transfert minable de 6 millions d'euros pour un joueur qui sort d'un 8e
de finale de coupe du monde, n'ont
pas été tirées. La FAF ne fait pas
grand-chose pour accompagner les
joueurs, les conseiller, contribuer à
leur épanouissement et à leur visibilité. On dira que ce n'est pas le boulot d'une fédération. Mais ce n'est
pas vrai. Non seulement la FAF a un
manager dont le boulot est que les
joueurs viennent dans les meilleurs
dispositions possibles, mais il s'agit
d'une fédération qui a réussi à révolutionner les lois de la FIFA à propos
des binationaux. Ce n'était pas son
boulot, non plus, mais on sait depuis
que quand on veut, on peut.
N. Benali