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Pas de liberté provisoire
pour le général Benhadid
Les raisons
de l’inquiétude
de Gaïd Salah
l SITUATION AUX FRONTIÈRES
FOOTBALL :
LE CHAMPIONNAT NATIONAL
EN QUÊTE DE BUTEURS RACÉS
Il était
une fois les
attaquants !
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l Les propos tenus par le vice-ministre de la Défense, lors de sa visite dans la 4e Région militaire, soulèvent aujourd’hui
une somme d’interrogations d’autant qu’ils tranchent avec sa dernière intervention datant du mois de février dernier dans
laquelle il affirmait que les «menaces terroristes étaient loin de porter atteinte à l’intégrité territoriale de l’Algérie».
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Soummam
Le Bonjour du «Soir»
Les gens sont oublieux. On parle du
printemps berbère, des printemps plutôt,
le premier et le noir, mais personne
n'évoque plus ce lumineux texte qui a jailli
des entrailles de la Soummam et qui a
été porté un moment par le mouvement
des Arouchs.
J'ai relu la plateforme d’El-Kseur : je
peux réaffirmer qu'elle contient des
solutions pour une sortie définitive de la
crise politique, économique et sociale !
Oui, ce texte n'est pas seulement un
pamphlet pour le recouvrement de
l'identité nationale, comme le pensent
beaucoup.
Mais ceux qui se sont détournés de la
plateforme de la Soummam, née en ces
terres bénies, pouvaient-ils saisir la
portée profonde de celle d'El Kseur ?
[email protected]
D’où vient
la pénurie ?
l PETITE MONNAIE
l La pénurie de petite monnaie est un fait
incontestable depuis quelques années. La
dévaluation du dinar a écarté du cycle
commercial les plus petites pièces de monnaie.
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L’endettement
Louh défend son
extérieur est
projet devant
inévitable
les députés
l NOUVEAUX TEXTES DE LUTTE l SELON UN RESPONSABLE DU FMI
CONTRE LE TERRORISME
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Photos : DR
Edition du Centre - ISSN IIII - 0074
l LE JUGE D’INSTRUCTION L’A DÉCIDÉ HIER
MARDI 15 MARS 2016 - 5 JOUMADA AL-THANI 1437 - N° 7743 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58
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Nomination chez Bedoui
[email protected]
Mardi 15 mars 2016 - Page 2
Le ministre de l’Intérieur, Noureddine Bedoui, a installé, il y a
une semaine, un nouveau directeur des libertés publiques,
un poste stratégique qui s’occupe notamment des élec tions et des partis politiques. Le nouveau titulaire du poste, Fouad Makhlouf, occu pait, jusqu’à il y a quelques mois, le poste de secrétai re général au ministère des Relations avec le
Parlement avant d’être limogé par Tahar Khaoua. Il
remplace ainsi Mohamed Talbi.
DIGOUTAGE
Bac
Par Arris Touffan
Déjà, on parle de
bac. Ça et là, dans la
presse et dans les
chaumières,
on
évoque ce moment
particulier aux lycées
mais qui noue les
tripes de toute la
société. Mais malgré
les efforts considérables
de
M me
Benghebrit
pour
redonner un chouia de
tenue à l’éducation
nationale bidonvillisée, on est encore à
se demander à quoi
sert cet examen, oual lah ! Tout est tellement
déprécié qu’on ne sait
plus vraiment que vaut
quoi !
A. T.
[email protected]
LES PROFESSEURS
CONTESTENT
Les professeurs en
médecine chefs de servi ce qui ont atteint l’âge
de départ à la retraite (65
ans) ont saisi par cour rier le Premier ministre,
Abdelmalek Sellal,
mais également les
ministres
de
la
Santé
et
de
l’Enseignement
supérieur. Il semble
que ces professeurs
contestent la décision de départ à la
retraite.
Pensez-vous que le permis
à points est la solution
principale pour la diminution
des accidents de la route ?
NON
La patronne du PT, Louisa Hanoune, a été
reçue récemment en audien ce par le Premier
ministre, Abdelmalek
Sellal. C’est ce que nous
apprenons de source
sûre. A l’évidence, l’au dience ne pourrait porter
que sur la cabale dont fait
l’objet Louisa Hanoune depuis
quelques mois et
orchestrée par
le cercle
prési dentiel.
LES TURCS ET
LES ITALIENS
Un jour, un sondage
OUI
HANOUNE CHEZ SELLAL
Pour la rénovation et la
réhabilitation de certains
hôtels
(Adrar
et
Yakouren), l’Entreprise
de gestion touristique
du centre a attribué les
marchés à des entre prises
étrangères
notamment turques et
italiennes.
Sans opinion
Pensez-vous que d’ici la fin de l’année 2016, les marchés
de proximité et de gros seront opérationnels ?
Oui :
11,9 %
I
Résultat sondage
Non :
82,8 %
S. opinion :
5,3%
Une antichambre pour le paradis !
S
AS
SO
OI T
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PA
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SA
AN T
l est des jours comme ça où je trouve
bien injuste de se faire allumer à
chaque fois que l’on fait allusion à la
Grande Mosquée de Bouteflika qui a toujours su quoi faire pour rendre au pays la
grandeur qui lui est déniée. Comment oser
contester l’escroquerie qui a consisté un
jour à décider, en haut lieu, que la
construction d’un gigantesque espace de
prière pourrait contribuer à apaiser les tensions, à redonner le sourire, à étendre la
fraternisation des assassins avec leurs
victimes et à faire renaître l’espoir dans
tous les cœurs, le tout, en redorant le blason d’une Algérie en mal d’éclat ?
Comment oser louer les mérites de ceux
qui, dans l’ombre, travaillent à préserver le
pays du désastre, plutôt que d’en attribuer
les qualités à un commandant de navire
que l’on n’aperçoit plus qu’occasionnellement, mais qui n’en perd pas pour autant
son pouvoir de conviction ?
Tous ceux qui, par un heureux hasard,
n’ont pas été drogués au culte de la «famille révolutionnaire» ont échappé à la contamination à laquelle se sont volontairement
exposées toutes ces clientèles intéressées. Celles-là mêmes qui, soucieuses
d’arriver, ont considéré que si l’on enfourchait vite le cheval de la réconciliation et
qu’on se convertissait, tout aussi vite, au
mysticisme du légendaire Président, plus
rien de méchant ne pourrait les atteindre.
Et bientôt, dans cette immense mosquée, qui aura exigé plus d’argent que de
noblesse, pourront être regroupés 120 000
fidèles. Livrés à la science de prédicateurs
qui confondent aisément héritage spirituel
et message originel avant d’en faire une
religion à respecter à la lettre, leur dévouement, attendu, ne surprendra personne.
Parce qu’alors, il n’y aura plus au sein de la
construction sacralisée ni menteur ni
détracteur ! Seuls seront autorisés à
conduire la prière ceux convaincus de
détenir la vérité vraie sur tout ce qui s’organise autour de l’islam et de la pensée qui
se structure en son nom ! A se demander
Par Malika Boussouf
[email protected]
s’il ne faut pas craindre le pire pour ceux
qui préfèrent contempler le ciel au lieu de
réfléchir à ses recommandations ! Et si le
faste d’un pays se mesurait à la surface de
sa mosquée ?
M. B. Actualité
Le Soir
d’Algérie
Les raisons de l’inquiétude de Gaïd Salah
Mardi 15 mars 2016 - PAGE
SITUATION AUX FRONTIÈRES
Les propos tenus par le vice-ministre de la Défense,
lors de sa visite dans la 4e Région militaire, soulèvent
aujourd’hui une somme d’interrogations d’autant qu’ils
tranchent avec sa dernière intervention datant du mois de
février dernier dans laquelle il affirmait que les «menaces
terroristes étaient loin de porter atteinte à l’intégrité territoriale de l’Algérie».
cette organisation ont très peu,
sinon pas de chance de s’implanter en Algérie. Les groupes armés
algériens ont peur, ils n’accepteront jamais de s’allier à Daesh
dans le sens où on l’entend…
Nous savons parfaitement que
tous ceux qui ont voulu se rendre
en Libye ont été égorgés par leurs
chefs… cette expérience parle
d’elle-même.» Selon les mêmes
sources, il est actuellement impératif de relancer les appels à la
réconciliation afin de pousser les
éléments encore actifs à se
rendre «car c’est ce qu’ils désirent, mais ils sont pris en otage
par les émirs».
«En réalité, poursuivent nos
interlocuteurs, la menace existe
depuis l’apparition des conflits
dans les pays voisins. De gros
moyens matériels et humains ont
été mis en place, ils permettent de
diminuer l’entrée d’armements et
de terroristes, mais aucune frontière ne peut être étanche.
Aujourd’hui, ce qui fait le plus
peur, c’est d’assister à une explosion en Libye car il y aura foule à
nos frontières, l’Algérie ne peut
pas refuser un geste humanitaire,
et c’est dans cette masse que
peuvent se dissimuler des terroristes».
Pour toutes les personnes
interrogées, la réelle menace
vient donc de la Libye où un gouvernement national nouvellement
formé est dans l’attente d’une
reconnaissance internationale.
«Dans le cas où ce gouvernement
d’union nationale tient la route, on
assistera à un cessez-le feu.
Les milices libyennes en guerre vont déposer leurs armes et se
placer à ces côtés, et tous seront
unis contre Daesh, d’où l’intérêt
de l’Algérie de reconnaître ce
nouveau gouvernement…»
A. C.
Les opérations de lutte anti-terroriste de qualité,
comme aime à les qualifier le ministère de la Défense
nationale, se poursuivent à un rythme quasi-ininterrompu
depuis plusieurs mois maintenant.
B. Mouloud, selon le communiqué
du MDN. A se fier à des sources
locales, ce B. Mouloud serait en
fait connu sous le pseudonyme de
Abou El-Moundhir et était investi
du rôle d’«émir».
Selon les mêmes sources, ce
dernier figure également en qualité du plus ancien terroriste ayant
activé dans les rangs de l’exGroupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) à l’ouest
d’Alger. A l’issue de l’opération de
dimanche soir, les éléments des
forces
combinées
ANP-
Gendarmerie ont récupéré une
kalachnikov, des munitions et une
grenade. Par ailleurs, hier toujours, le MDN a fait état de la
découverte d’abris pour les
groupes terroristes en activité sur
le territoire de la wilaya de TiziOuzou.
Des postes de radio, une ceinture explosive, une bombe artisanale ainsi que d’autres explosifs
et des munitions ont été retrouvés
dans ces casemates par les éléments du détachement de l’ANP.
A. M.
elle renseigne particulièrement
sur l’activisme des groupes armés
(dans la région) et leur intention.
Ainsi et selon ces mêmes spécialistes, le chef d’état-major semble
manifestement avoir réagi suite à
ce fait (la récupération des
Stinger) mais aussi l’affaire Ben
Guerdane.
L’attaque menée il y a
quelques jours contre cette localité située dans le Sud tunisien est
qualifiée «d’extrêmement grave»,
car il y a eu tentative d’occupation
d’une ville par des groupes de
Daesh dans une ville qui est
quand même proche de l’Algérie.
Certains de nos interlocuteurs
poussent l’analyse des propos de
Gaïd Salah un peu plus loin : «La
menace est réelle et il est même
probable qu’il y ait eu infiltration
de terroristes de Daesh (…) mais
il est certain que les membres de
Photos : DR
Abla Chérif - Alger (Le Soir) Le discours rassurant avait eu lieu
à partir de Constantine. «Nous
disons avec conviction, déclarait-il
alors, qu’en dépit des menaces
des groupuscules terroristes
sévissant dans notre environnement immédiat et lointain, elles
demeurent incapables de porter
atteinte à l’Algérie, à son unité territoriale et populaire».
Mais voilà que le ton change à
Ouargla où il s’est rendu ces deux
derniers jours dans le cadre d’une
inspection des troupes déployées
le long des frontières.
«Il y a, dit-il, une aggravation
inédite de la situation sécuritaire
dans la région (…) ce qui augure
sans doute d’issues défavorables
sur la sécurité et la stabilité des
pays environnants». Il appelle
ensuite les éléments de l’ANP à
déployer davantage d’efforts pour
assurer la sécurité de l’Algérie.
Qu’y a-t-il eu de changé entre
les deux discours ? Des spécialistes de la situation sécuritaire
que nous avons interrogés pour
un éclairage sur la question s’accordent sur un point : M. Gaïd
Salah s’exprime ainsi sur la base
d’informations, de renseignements certainement recueillis au
cours des opérations quotidiennement menées par les troupes de
l’ANP chargées de surveiller les
frontières. La dernière en date est
sans doute la plus spectaculaire.
Outre le fait qu’elle ait permis
la récupération d’un important lot
d’armes et, fait nouveau, de missiles anti-aériens (des Stinger) et
l’arrestation de quatre terroristes,
3
Le général de corps d’Armée, vice-ministre de la Défense nationale,
chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah.
L’«émir» Abou El-Moundhir abattu à Tipasa
LUTTE ANTITERRORISTE
A l’arrestation, samedi, dans la
wilaya de Tizi-Ouzou d’un
membre du premier groupe affilié
à l’Etat islamique sur le territoire
national, a succédé une autre
opération menée cette fois par les
forces combinées de l’armée et
de la Gendarmerie nationale à
l’ouest de la capitale. Une information relayée par le biais du site
internet du MDN a, en effet, fait
état hier d’une sortie des forces
combinées, dans la soirée de
dimanche, après exploitation d’un
renseignement mentionnant la
localisation d’un terroriste sur le
territoire de la commune de
Gouraya, dans la wilaya de
Tipasa. L’opération s’est soldée
par la neutralisation du dénommé
Territoire pris dans la tourmente djihadiste, l’Afrique de
l’Ouest s’est retrouvée plongée dans l’horreur, dimanche,
avec une attaque sur une plage de Grand-Bassam, aux
portes d’Abidjan, qui a fait 22 morts, selon un bilan établi
hier à la mi-journée.
d’ailleurs au Sénégal ?...». Ainsi
analysait hier sur RFI, Lamine
Ould Salem, l’auteur Du Ben
Laden du Sahara, sur les traces
du djihadiste Mokhtar Belmokhtar.
Une attaque qui s’explique
également, selon le même analyste, par le fait que le groupe de
Mokhtar Belmokhtar, qui a revendiqué l’attentat de dimanche, a pu
s’introduire aussi loin de son territoire de prédilection parce qu’il a
gardé presque intacte sa force de
nuisance pour avoir évité la
confrontation directe avec l’armée
française lorsque celle-ci avait
déployé ses forces pour déloger
les djihadistes du nord du Mali,
contrairement au groupe d’Abou
Zeid qui a été décimé par les soldats français.
C’est en tous les cas une
attaque qui ne surprend pas tellement tant le but d’instaurer un climat de terreur dans les régions
plus ou moins épargnées jusquelà, à l’instar de la Côte d’Ivoire où
en novembre et décembre de
Mokhtar Belmokhtar veut étendre sa zone
d’influence en Afrique de l'Ouest
Pourtant, contrairement à ses
voisins du Nord, le Mali et le
Burkina Faso, rudement frappés
par des attentats respectivement
en novembre dernier et au tout
début de cette année, la Côte
d’Ivoire n’avait jamais été directement menacée. Jamais directement menacée certes, mais le
risque de se voir prise pour cible
était réel.
Depuis les menées d’Al-Qaïda
au Maghreb sur le Radisson Blu
de Bamako, en novembre dernier,
puis
le
Capuccino
de
Ouagadougou au début de cette
année, il n’était pas surprenant
selon les analyses de certains
spécialistes qu’Aqmi s’en prenne
à la Côte d’Ivoire, voire d’autres
pays de la région à forte influence
française. La France, une des
cibles privilégiées et régulière-
ATTENTAT DU GRAND-BASSAM
ment rappelée aussi bien par
Aqmi que par l’Etat islamique.
«Depuis l’attaque du Radisson
Blu à Bamako, puis celle du
Splendid Hôtel à Ouagadougou,
on voyait bien que les djihadistes
liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), avaient l’intention
manifeste d’étendre leurs actions
au-delà de leur zone traditionnelle, qui est le nord du Mali, puis les
zones avoisinantes. Je ne suis
surtout pas surpris que ce soit en
Côte d’Ivoire, puisqu’on sait très
bien que l’une des principales
cibles des djihadistes liés à AlQaïda, c’est la France et ses intérêts et la Côte d’Ivoire est en
quelque sorte une vitrine de la
France dans la région. Il était bien
prévisible qu’un jour ou l’autre
une action djihadiste ait lieu en
Côte d’Ivoire et pourquoi pas
22 personnes sont mortes dans l'attaque terroriste de Grand-Bassam.
l’année dernière, des cellules terroristes dormantes avaient été
démantelées.
Un pays, qui plus est, pas
encore totalement remis d’une
dizaine d’années de guerre civile.
Il va sans dire, ainsi, qu’un nouveau front s’est ouvert dans la
lutte anti-terroriste, contre Aqmi
principalement en Afrique et au
Sahel.
A. M.
Actualité
4
Mardi 15 mars 2016 - PAge
NOUVEAUX TEXTES DE LUTTE CONTRE LE TERRORISME
C’est en présence du ministre de la Justice et garde
des Sceaux, et à huis clos, que la commission des affaires
juridiques, administratives et des libertés de l'Assemblée
populaire nationale (APN) a entamé les débats portant
audition des experts et spécialistes concernant le projet
du code pénal qui prévoit de nouvelles mesures sur la
lutte antiterroriste.
Laissant la presse assister pour
une quinzaine de minutes et lors de
laquelle le président de ladite commission, en l’occurrence M. Amar
Djilali, a salué les efforts consentis
par l'Algérie en matière de lutte
contre le terrorisme, a souligné que
«l'Algérie qui a tant souffert de ce
fléau a été pionnière en matière de
législation dans le domaine de la
lutte contre le terrorisme».
Pour sa part, le ministre de la
Justice, qui a présenté en la circonstance le projet en question et
en présence des députés et des
représentants des services de
sécurité ainsi que des spécialistes
et experts en droit et législation,
indiquant que «le projet de loi criminalise l'acte de déplacement
des Algériens où des ressortissants étrangers résidant en
Algérie, d'une manière légale ou
illégale, vers un autre Etat afin de
commettre, inciter à commettre ou
s'entraîner à commettre des actes
terroristes en utilisant les technologies de l'information et de la communication (TIC), ou tout autre
moyen».
Selon la même source, «Il
s'agit également de criminaliser
tout acte de financement ou organisation de déplacements vers un
autre pays pour l'exécution
d'actes terroristes ou d'incitation à
ces actes ou d'entraînement à l'effet de commettre ces actes en utilisant les TIC». Le projet de loi cri-
minalise en outre «les actes de
recrutement pour le compte d'associations, corps, groupes, ou
organisations terroristes ou leur
organisation ou le soutien de leurs
actes ou activités ou la diffusion
de leur idéologie en utilisant les
TIC ou tout autre moyen».
Ledit projet de code explique,
par ailleurs, les cas autorisant le
recours à la surveillance électronique et définit les règles de procédures concernant la perquisition
des systèmes informatiques.
Le texte indique, par ailleurs,
que «les fournisseurs de services
sont priés de prêter assistance
aux autorités chargées des
enquêtes judiciaires pour la collecte ou l'enregistrement, en
temps réel, des données relatives
Tayeb Louh, ministre de la Justice et garde des Sceaux.
au contenu des communications
et de mettre à leur disposition les
données qu'ils sont tenus de
conserver».
A. B.
Pas de liberté provisoire pour le général Benhadid
LE JUGE D’INSTRUCTION L’A DÉCIDÉ HIER
La demande de mise en liberté provisoire du
général Benhadid a été une nouvelle fois rejetée
hier, a-t-on appris auprès de ses avocats.
Cette demande, la troisième du genre depuis
son incarcération à El-Harrach, il y a cinq mois, a
été introduite suite à une aggravation de son état
de santé. Le général Benhadid avait mené
durant 15 jours une grève de la faim mais, ses
avocats l’ont contraint à suspendre son action en
raison des multiples maladies dont il souffre.
La décision d’entamer une grève de la faim
avait été prise en signe de protestation contre les
lenteurs de l’appareil judiciaire et le refus de le
transférer dans un milieu hospitalier pour une
meilleure prise en charge de son état.
Rappelons, enfin que le général Benhadid
avait été arrêté à la fin du mois de septembre
dernier, suite aux propos hostiles aux gouvernants du pays tenus dans une interview à la radio
Maghreb Emergence.
A. C.
Ferroukhi exige de sortir de la stagnation
ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES DU SECTEUR AGRICOLE ET DE LA PÊCHE
Le ministre de l’Agriculture, du
Développement rural et de la Pêche
exige des organisations professionnelles du secteur agricole et de
la pêche de sortir de leur stagnation. Ces institutions sont sommées de jouer leur rôle dans le
développement du secteur ou de
disparaître.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Sid
Ahmed Ferroukhi avertit pour une dernière fois :
les coopératives agricoles et organisations
professionnelles de la pêche doivent jouer leur
rôle, autrement la loi sera appliquée.
Le ministre de l’Agriculture a rappelé qu’une
réunion a été tenue avec ces organisations en
décembre dernier. En janvier, rappelle-t-il, une
lettre d’orientation leur a été envoyée.
«Aujourd’hui, nous sommes dans la phase
d’accélération pour la mise en œuvre des programmes stratégiques de développement agricole, rural et de la pêche». Celui qui ne se soumettra pas à la règle sera sanctionné.
Ferroukhi qui recommande une redynamisation promet un assainissement du secteur qui
compte 2 500 institutions. Ces organisations
professionnelles, dit-il, jouent un rôle important
dans le développement de l’agriculture, la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté.
Ferroukhi relève aussi un problème de
commercialisation de produits agricoles que
ces institutions doivent régler. En contrepartie,
le ministre de l’Agriculture promet un accompagnement et un soutien pour ces organisations professionnelles. «Je demande à toutes
les institutions du secteur de l’agriculture et de
la pêche et notamment les offices Onab, Onil,
Onilev, les SGP PRODA, SGDA et Cegro, les
chambres d’agriculture et de la pêche de
prendre les dispositions qui s’imposent et diligences nécessaires à l’effet de faciliter à ces
coopératives, leur adhésion aux différents programmes de développement agricole et de la
pêche, étant donné que ces entités bénéficient
dans la forme collective qu’elles représentent
d’un soutien de l’Etat plus élevé par rapport à
une forme individuelle et constituent, à notre
sens, le socle du monde agricole, rural et de la
pêche», a instruit le ministre.
Dans ses orientations, Ferroukhi demande
entre autre de promouvoir la mise en place
d’unités de motoculture pour assurer aux agri-
culteurs la mécanisation des travaux de
labour, semences, fertilisation et de certaines
autres tâches liées à la récolte et collecte de la
production concernant plusieurs filières agricoles en vue de pallier le problème de maind’œuvre agricole, de développer des actions
d’appui à l’exploitation agricole concernant la
formation destinée aux agriculteurs et leur
information et sensibilisation sur les nouvelles
techniques de production, de lutte contre les
maladies, de réhabiliter la coopérative dans
ses missions de collecte, de la commercialisation de la production agricole, notamment des
fruits et légumes et pour accroître ses investissements dans les moyens modernes de stockage sous froid et de conditionnement pour
mieux organiser et réguler la production qui
échappe «presque totalement à ces coopératives agricoles ayant le champ libre à d’autres
opérateurs», parer à l’absence ou refus d’entités professionnelles à assurer la gestion commune des ouvrages hydrauliques dotés de
périmètres et de ressources en eau destinées
à l’irrigation agricole qui est l’œuvre de la
coopérative agricole qui doit non seulement
s’affirmer et accompagner les irrigants agricoles, mais également leur procurer la totalité
ou une partie des besoins en matériel et
intrants en leur assurant les prestations
nécessaires pour la réussite des campagnes
d’irrigation et celles d’appoint destinées pour
les grandes céréalières.
S. A.
Trois accords public-privé avant
la tripartie de juin prochain
TEXTILE ALGÉRIEN
Hésitant entre le nombre 3 et 4, le secrétaire général
de l’UGTA a finalement déclaré que trois accords publicprivé, dans le secteur du textile, seront conclus avant la
tripartite de juin prochain. Ceci lors de l’inauguration du
Salon des «journées du textile algérien» qui se tiendra
du 16 au 24 de ce mois au Palais de la culture.
Naouel Boukir - Alger (Le
Soir) - Outre A.Sidi-Saïd, les
ministres de l’Industrie et des
Mines, du Travail et de la Sécurité
sociale, de la Formation professionnelle et de l’Enseignement
supérieur ont également été de la
partie. Voulant s’attaquer au «fond
du sujet», le secrétaire de l’UGTA
a préféré mettre de côté les protocoles et a clairement signifié que
c’est de «la hargne» dont manquent les décisions pour passer à
l’opérationnel, dans le secteur du
textile. Dans ce sens, il a précisé
que ce sont ces «trois accords
public-privé en cours de négociations entre les acteurs du textile»
qui vont «amorcer une algérianité
nouvelle». Sans donner plus de
précisions sur ces prochaines
conventions. En rajoutant «basta
pour les constats !», jugeant qu’ils
sont «assez connus» dans ce
domaine, particulièrement.
C’est principalement de ces
constats
qu’a
traité
A.
Bouchouareb, revenant sur le fait
que la production locale couvre,
actuellement, 4% seulement de la
demande algérienne. Alors que la
valeur de ce marché se mesure à
près de 400 milliards de dinars.
Lui, comme M. Mebarki, M. Ghazi,
T. Hadjar et A. Haddad estiment
que l’aspect partenariat publicprivé et le savoir-faire étranger
sont définitivement les éléments
primordiaux pour relancer «avec
succès» le textile algérien.
Les
ministres
de
l’Enseignement supérieur et de la
Formation professionnelle ont
également souligné l’importance
d’investir l’économie du savoir
dans cette branche assoiffée de
ressources humaines et de qualification. Le renforcement du partenariat université, centres de formation et entreprises est égale-
ment «une perspective» des deux
institutions.
La volonté gouvernementale
mise en doute une fois que les
responsables cités ont honoré
leurs allocutions, ils ont tous quitté la salle du forum sans assister
aux interventions des opérateurs
économiques du secteur. Dès
lors, le secrétaire général de la
fédération des textiles et cuirs et
président du groupe textile et cuir,
Amar Takdjout remet en question
l’existence d’une «véritable volonté politique» pour l’échange avec
les parties prenantes du secteur
du textile afin d’en comprendre
davantage leurs enjeux et
contraintes. Il est évident que des
communications «à sens unique»
n’aboutiront à rien.
Pour A.Takdjout, qui compte
plus de 40 ans d’expérience dans
cette branche, la situation est
simple : sans la mise en place de
réels mécanismes de débat et
d’écoute entre les différents opérateurs du secteur pour une
meilleure organisation, tout ce qui
a été dit précédemment serait du
«pipeau», a explicitement signifié
le SG de la fédération des textiles
et cuirs.
La mise à l’écart de la formation dans ce domaine depuis près
de 25 ans a été une véritable tragédie pour ce secteur, a-t-il rajouté. Il est, à cet effet, plus qu’urgent de la revitaliser. Sans compter la mise à l’écart des modélistes, stylistes et designers algériens qui ne demandent qu’à ce
que leurs compétences soient
«soigneusement incorporées».
Indigné, A. Takdjout interpelle les
pouvoirs publics à «un changement d’attitude» : miser sur l’économie primaire, textile comme
agriculture, avant de «fantasmer»
sur les industries lourdes et à
technologie de pointe. Il fait
appel, parallèlement, aux investisseurs du secteur privé à dépasser leur «hantise» du textile en
précisant que celui-ci n’est pas
plus complexe que les autres
domaines d’activité, contrairement aux «fausses» idées
reçues.
Pour donner une autre dimension à sa réflexion, le syndicaliste
conclut que «la grandeur d’un
pays se mesure à sa capacité de
se nourrir et s’habiller par luimême».
N. B.
Photo : Samir Sid
Louh défend son projet devant les députés
Le Soir
d’Algérie
L’endettement extérieur est inévitable
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Mardi 15 mars 2016- PAGE
SELON UN RESPONSABLE DU FMI
Younès Djama - Alger(Le Soir) Selon le chef de cette mission, Jean
François Dauphin, qui rendait compte
hier lors d’une conférence de presse
des conclusions de la mission, a indiqué que «compte tenu de l’ampleur
des déficits et de la réduction de
l’épargne budgétaire, le recours (par
l’Algérie) à l’endettement extérieur
est inévitable et j’allais dire, souhaitable aussi». «L’Etat a à sa disposition une palette d’outils pour financer
son déficit et tous ces outils peuvent
apporter leur pierre à cet édifice», a
signifié le représentant du FMI, ajoutant que l’endettement extérieur est
utile «parce que si l’on fait porter l’essentiel du financement du déficit sur
les ressources intérieures il y a le
risque d’éviction, c'est-à-dire le
risque que l’on prenne plus que les
ressources nécessaires et ne laisser
que peu de place au secteur économique pour que lui aussi puisse se
développer».
Selon Jean François Dauphin,
faire appel à l’endettement extérieur
«c’est aussi une manière de diminuer
le risque d’effet d’éviction et par
ailleurs, c’est aussi des rentrées de
devises».
Selon le représentant du FMI,
l’endettement intérieur privilégié par
les pouvoirs publics est lui aussi
«utile» puisqu’il permet «de financer
le déficit mais aussi étoffer le marché
des capitaux, développer le marché
obligataire ce qui est une bonne
chose dans l’optique de le développer». «C’est d’autant plus faisable
(endettement) que le niveau de dette
aussi bien externe qu’interne est
extrêmement faible», a encore martelé Jean François Dauphin.
Néanmoins, signale le représentant du FMI, l’endettement externe et
interne ne sont pas les seules ressources de financement pour l’Etat
algérien, citant « l’ouverture du capital des entreprises publiques voire
leur privatisation qui peut venir, selon
l’orateur, enrichir la palette des possibilités de financement ». «
L’ouverture du capital dans la transparence de certaines entreprises
publiques contribuerait, selon la mis-
sion du FMI, à répondre aussi aux
besoins de financement tout en améliorant la gouvernance de ces entreprises ».
D’autre part, le chef de mission du
FMI a appelé le gouvernement algérien à assouplir progressivement la
règle 51/49% qui régit l’investissement étranger et de poursuivre ses
efforts de la réforme du système des
subventions qu’il a qualifiée de
mesure « antisociale » du fait qu’elle
profite plus aux riches qu’aux plus
démunis.
Le FMI pour le renforcement
de la gouvernance des
banques publiques
La délégation du FMI qui a rencontré les plus hauts responsables
du gouvernement, a rappelé que l’impact du choc pétrolier sur la croissance nationale «a été limité», mais «les
soldes budgétaire et extérieur se
sont considérablement détériorés».
Aussi, la croissance du PIB réel est
estimée, note aussi la mission du
FMI, à 3,7% en 2015 dont 5% pour le
secteur des hydrocarbures, tandis
que l’inflation a augmenté à 4,8%. Le
déficit budgétaire a lui presque doublé à 16% du PIB en 2015 «en raison
d’un niveau sensiblement inférieur de
recettes d’hydrocarbures».
En outre, le FMI note que la chute
des exportations d’hydrocarbures de
près de moitié en 2015 «a provoqué
un net creusement du déficit courant». Les réserves, elles, se main-
Photo : DR
La mission du Fonds monétaire international (FMI), qui
a séjourné en Algérie du 1er au 14 mars 2016, a estimé que
le recours à l’endettement extérieur de l’Algérie était
«inévitable» et «souhaitable» pour le pays et ce, compte
tenu de l’ampleur des déficits et de la réduction de
l’épargne budgétaire. Cette mission estime qu’au vu de la
diminution rapide de l’épargne budgétaire, «l’Algérie
devra faire davantage appel à l’endettement pour financer
les déficits à l’avenir».
5
Jean françois Dauphin, chef de la mission du FMI.
tiennent certes à un niveau élevé
«mais, elles ont diminué de 35 milliards de dollars en 2015 pour s’établir à 143 milliards de dollars contre
un maximum de 194 milliards de dollars en 2013», souligne la mission du
FMI.
Par ailleurs, la délégation du FMI
recommande à la banque d’Algérie
de poursuivre sa transition «vers un
dispositif de supervision basé sur les
risques», et d’étoffer le rôle de la politique macroprudentielle ainsi que de
renforcer la gouvernance des
banques publiques.
La mission affirme saluer le budget 2016 «comme un pas décisif sur
la voie de l’assainissement budgétaire, d’une meilleure rationalisation des
dépenses et de la réforme des subventions». Elle estime que l’Algérie
«devra maintenir cet assainissement
à moyen terme afin de rétablir la viabilité des finances publiques, et assurer l’équité entre générations».
Y. D.
D’où vient la pénurie ?
La pénurie de petite monnaie est
un fait incontestable depuis
quelques années. La dévaluation
du dinar a écarté du cycle commercial les plus petites pièces de monnaie. A chaque transaction chez un
commerçant de proximité, il y a
risque d’altercation, malheur à celui
qui se présente avec un billet de
grande valeur. Mais quelles sont les
réelles raisons de cette pénurie ?
Rafik Aïouaz - Alger (Le Soir) Pharmaciens, transporteurs, épiciers pour ne
citer qu’eux, tous pâtissent du manque de petite monnaie. Chaque journée de travail est également synonyme de quête désespérée de
pièces de petite valeur. Certains tentent de
s’adapter en arrondissant leurs prix ou en
offrant des bonbons en guise de monnaie. Un
vendeur informel de la rue Ben-Mhidi à Alger
nous a même confié qu’il s’était «associé» à un
mendiant du coin pour une sorte d’échange de
bons procédés.
Pour les transporteurs privés de voyageurs,
l’annonce courant février du ministère des
transports de l’augmentation des tarifs est
inapplicable. L’augmentation de 1, 2 ou 3
dinars dans le but de compenser les pertes des
transporteurs privés engendrées par la hausse
générale des prix des hydrocarbures est
impossible à mettre en place, selon les concernés. L’incompréhension est totale. «On nous
dit d’augmenter les prix de deux à trois dinars,
quand avez-vous vu une pièce de deux dinars
pour la dernière fois ? Déjà qu’on trouve toutes
les difficultés à avoir un fonds de caisse conséquent en terme de pièces de valeurs supérieures…», s’égosille un receveur de la station
Aïssat-Idir à Alger.
Une difficulté accentuée, selon un chauffeur
de bus de la capitale au niveau de la station du
1er-Mai. «Certains voyageurs sortent un billet
de 1 000 DA, voire 2 000 DA, il nous arrive de
nous séparer de toute notre monnaie dès le
premier voyage de la journée», peste-t-il.
Seuls quelques corps de profession parviennent à s’en sortir dans cette pénurie. «Pour
moi, heureusement, je n’ai pas de problème de
PETITE MONNAIE
ce côté-là, c’est même moi qui fais de la monnaie aux clients et aux commerçants du coin.
Les petits écoliers d’en face viennent acheter
des bonbons régulièrement, ce qui fait d’eux
de sûrs pourvoyeurs de petite monnaie»,
s’amuse le gérant d’un kiosque à tabacs.
Une politique conjoncturelle
inefficace
Selon l’analyste financier Ferhat Aït Idir,
parmi les causes de cette pénurie figure le
manque de vision à long terme de la Banque
centrale d’Algérie. «Depuis les années 2000, la
Banque centrale nous a habitués à une politique de réaction au cas par cas liée à la
conjoncture du moment et non à une stratégie
forte de production de monnaie pour remédier
à ce type d’aléas», affirme-t-il.
Initialement, l’émission de monnaie doit
obéir à une règle pyramidale : s’il est émis un
billet de 2 000 DA, doivent être émis deux
billets de 1 000 DA, quatre billets de 500 DA, et
ainsi de suite jusqu’à la pièce de plus faible
valeur. «L’Algérie n’obéit pas à cette règle, ce
qui n’est pas forcément une si mauvaise chose
quand on sait que les billets de 1 000 et de 2
000 DA ont tendance à intégrer moins souvent
le cycle commercial et se retrouvent plutôt
dans les coffres-forts des épargnants», tente
d’expliquer l’analyste financier pour qui l’émission en grande quantité de billets de 2 000 DA
est irrationnelle, c’est aussi une cause inflationniste.
Les responsables de la Banque d’Algérie
doivent impérativement présenter les solutions
nécessaires pour mettre fin à ces difficultés
auxquelles fait face quotidiennement le citoyen
algérien.
R. A.
L’Algérie ne perd pas plus
qu’elle ne gagne
ARBITRAGE INTERNATIONAL
L’Algérie ne perd pas plus qu’elle ne gagne dans
ses procès qu’elle intente ou qui lui sont intentés à
l’arbitrage international comme il est presque
«admis».
M. Kebci - Alger (Le Soir) L’assurance est du président du
comité national Algérie de la
Chambre du commerce international. S’exprimant, hier lundi, en
marge d'une journée d'étude
dédiée aux «difficultés de l'arbitrage international» organisée par le
Centre de recherche juridique et
judiciaire (CRJJ) en coordination
avec l'Ecole supérieure de la
magistrature, Mohamed Chemloul
a considéré que la tendance est à
«l’équilibre» dans l’issue de ces
actions même si, pour lui, l’important est dans la «préparation» des
dossiers, relevant la prolifération
des contentieux qui ont suivi la
courbe ascendante des contrats
de partenariat consécutivement à
l’embellie financière connue par le
pays ces dernières années, citant
13 affaires en 2010 et 16 en 2014,
se refusant à donner plus de
détails concernant l’issue de ces
contentieux, se limitant à soutenir
que la tendance est à «l’équilibre».
Ceci au moment où nombre d’entreprises nationales ont eu à
perdre de nombreuses actions en
arbitrage international avec des
entreprises étrangères et multinationales,
dont
notamment
Sonatrach, contrainte à verser des
milliards de dollars. Et le risque est
grand
de
voir
Sonatrach,
Sonelgaz, la Cnan et Air Algérie
perdre encore plus d’argent tant
elles sont en conflits avec des
entreprises étrangères.
Un véritable gâchis, surtout en
ces temps où le mot d’ordre est à
l’austérité, à la rationalisation et à
l’économie.
Mais où se situe le motif de ces
procès perdus ? Dans la mauvaise
préparation des dossiers, le choix
des conseillers, la non-maîtrise
des délais de paiement, l’interprétation des codes des marchés
publics, le manque de spécialisation, de veille juridique, notent les
spécialistes. Dans son exposé,
Chemloul a également noté la
volatilité des textes juridiques
avec, notamment, deux codes des
marchés publics en cinq ans et
neuf modifications dudit texte en
trois ans seulement. Ceci au
moment où, selon Amar El Zahi,
professeur à l’université d’Alger I,
l’arbitrage qui s’est progressivement judiciarisé n’est pas une
panacée relevant, dans ce sillage,
une féroce concurrence entre les
institutions d’arbitrage.
Cette journée d'étude qui a vu
la participation des présidents de
chambres des cours, des magistrats des cours et des tribunaux,
des professeurs d'universités, des
avocats spécialistes en arbitrage
international, s’assigne comme
objectif, selon le directeur général
du centre de recherche juridique et
judiciaire, de «susciter le débat sur
les difficultés pratiques auxquelles
peuvent être confrontés, dans
l'exercice de leurs fonctions, les
composants de l'institution arbitrale internationale dans leurs relations avec les juridictions nationales».
Mais aussi, ajoutera Ahmed
Chafai, de «sensibiliser sur la
complexité de l'arbitrage, de son
importance pour l'Algérie en vue
de contribuer à la bonne pratique
de ce mode de règlement des
conflits, ainsi que l'amélioration du
dispositif législatif national en relation avec l'évolution socio-économique du pays».
M. K.
Le Soir
d’Algérie
Régions
Mohamed Mebarki à Boumerdès
FORMATION PROFESSIONNELLE
6
niveau 1,2 et 3, la priorité leur est
également consentie pour l’hébergement, la non-limitation de l’âge
pour l’apprentissage et enfin la prise
en charge par l’Etat des 12 mois de
présalaire des apprentis quelle que
soit la durée de la formation.»
Lors du point de presse qu’il a
animé, nous lui avons posé une
question sur ce qui va,
concrètement, changer pour les handicapés,
puisque la Constitution amendée fait
de cette prise en charge une obligation pour l’Etat «La Constitution
apporte beaucoup d’avancées à cette
catégorie de citoyens. A la faveur de
l’article 72 de la Constitution, le
Président insiste beaucoup sur la
prise en charge de cette catégorie
pour lui fournir tout ce qui est possible au même titre que les autres
citoyens ; en particulier en ce qui
concerne la formation. La nouvelle
Constitution insiste sur la formation
professionnelle par l’apprentissage.
Nous pensons en effet que l’adéquation apprentissage et employabilité
des jeunes de façon générale est
plus facile à réaliser. Notre objectif
est donc de généraliser ce mode de
formation par apprentissage aux handicapés. Un autre aspect sur lequel
nous travaillons actuellement, c’est
celui de permettre aux handicapés de
devenir des entrepreneurs à travers
les dispositifs offerts par l’Etat notamment celui de l’Angem», dira-t-il
omettant toutefois de répondre à
notre seconde question relative à
l’obligation qui est faite aux administrations et aux entreprises publiques
de recruter au moins 1% de leur personnel parmi la frange des handicapés.
Abachi L.
La Journée nationale des handicapés relative au 14
mars a été marquée par un regroupement de tous les handicapés au centre psycho-pédagogique de Aïn-Séfra, où
un riche programme a été élaboré en étroite collaboration
avec la Direction de l’action sociale (DAS) de la wilaya.
muets, des non-voyants, ainsi que
des cas frappés de déficience mentale). Cette structure d’action joue également un grand rôle d'assimilation,
de corporation et d'intégration des
personnes en difficulté au sein de la
société, victimes involontaires de
guerres, d’accidents de la nature ;
des prises en charge peuvent aider
les handicapés à surmonter les défis,
casser les tabous, outrepasser les
obstacles et oublier leurs handicaps.
Dans le cadre de la politique de la
protection sociale engagée par l’Etat
et pour permettre à cette couche
sociale de vivre dignement dans la
prospérité, de nouveaux projets de
structures d’accueil et établissements
spécialisés adaptés à cette frange
vulnérable de la société, notamment
un centre psychopédagogique, deux
établissements de réinsertion de
jeunes mineurs en difficulté et un
foyer doté d’un service d’observation
pour enfance assistée ont été réalisés à travers les trois grands centres
urbains de la wilaya (Naâma,
Mécheria et Aïn-Séfra).
Ces établissements ont pour mission de donner à ces victimes involontaires une éducation spéciale
visant la réinsertion sociale, la
meilleure prise en charge psychologique et médicale ainsi que la formation et la sensibilisation.
B. Henine
A l’occasion de la Journée nationale des personnes
handicapées (14 mars), le ministre de la Formation et de
l’Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, a fait
le déplacement au Centre régional de formation des
jeunes handicapés «chahid Tidjouimat-Mohamed» de
Corso (wilaya de Boumerdès) pour présider les festivités.
Ce centre (il en existe 3 autres
dans le pays et un 5e va ouvrir ses
portes à Skikda en septembre 2016)
accueille 120 stagiaires, dont 60
filles, issus de 5 wilayas de la région
centre du pays. Après avoir visité les
expositions des travaux et production
des jeunes stagiaires, le ministre a,
par la suite, distribué 37 tricycles à
moteur électrique pour handicapés et
12 autres machines du même type
mais à moteur conventionnel ainsi
que des fauteuils électriques. Le tout
a été acquis par la DAS de
Boumerdès qui a exploité une subvention de 5 millions de dinars de
l’APW de Boumerdès. Faisant le
bilan de son département en direction des jeunes handicapés, Mebarki
a cité les actions visant à aider ces
personnes à acquérir un métier, en
fonction de leurs insuffisances, pour
leur permettre une insertion dans le
système productif du pays. Il a affirmé à ce propos que le ministère de la
Formation et de l’Enseignement professionnels a porté les capacités
d’accueil en direction des handicapés
de 1 200 places, en 1999, à 1932
places en 2015 dont 637 filles.
Selon lui, son département a
formé, pour la même période, 30 000
jeunes handicapés dont près de 11
000 filles. Citant les facilités accordées aux handicapés pour suivre une
formation, le ministre a déclaré : «La
Mardi 15 mars 2016 - PAGE
priorité est réservée aux jeunes handicapés physiques, demandeurs de
formations dans les spécialités compatibles avec différents types de
handicap, la dérogation leur est
accordée concernant le niveau scolaire pour l’accès aux spécialités de
Pour une meilleure couverture sociale
pour les handicapés
Ont pris part à cette manifestation
les autorités locales de la wilaya qui
ont assisté aux activités organisées
en la circonstance, où plusieurs compétitions sportives, activités culturelles et artistiques ont marqué cette
journée, avec à la clé, une belle
exposition de leurs créations et de
leur savoir-faire en travaux manuels,
ainsi que la présentation des chants
patriotiques et religieux. Dans une
joie particulière, la fête chez cette
TIPASA
Neutralisation d’une bande
de malfaiteurs
La cellule de communication de la police de Tipasa a rendu
public, récemment, un communiqué dans lequel il est fait état
du démantèlement d’une bande de malfaiteurs spécialisée
dans le vol de commerces et de domiciles ainsi que la mise
hors d’état de nuire de 15 délinquants qui activaient à Tipasa,
âgés entre 20 à 23 ans. En effet, la cellule de communication
de la police de Tipasa, qui a rendu publique cette information,
précise que ce fut à la suite d’un dépôt de plaintes par plusieurs victimes de vols de leurs commerces et de leurs domiciles que la police a mis en place une souricière pour appréhender les malfaiteurs sur la base des déclarations des victimes. La police qui a procédé aux investigations et aux
recherches a appréhendé un premier suspect qui a révélé les
noms de ses acolytes.
Lors de l’arrestation des suspects, plusieurs pastilles de
psychotropes et des armes blanches furent saisies. La bande
des quinze délinquants appréhendés a été présentée devant
le procureur de la République près le tribunal de Tipasa, qui a
transmis le dossier au magistrat instructeur.
Houari Larbi
AÏN-TÉMOUCHENT
Un poisson lapin pêché
à Chett El Hilal
Un poisson lapin a été pêché dernièrement au niveau de la
plage Chett El-Hilal dans la wilaya de Aïn-Témouchent ; ce poisson qui est considéré comme mortel en raison du poison qu'il
contient a été pêché, à la ligne, à ladite plage.
Ce poisson lapin mesure 47 centimètres de long et son poids
est de 1,150 kg. Les services concernés ont été avertis et ont
immédiatement interdit de pêcher ce type de poisson et d'aviser la
direction de la pêche maritime.
Il faut signaler que c’est le deuxième poisson du même genre
à avoir été pêché dans la wilaya de Aïn-Témouchent. L'élevage
aquacole devra être surveillé et du même coup, il faudrait alerter
les pêcheurs de sa dangerosité, notamment concernant sa
consommation.
S. B.
AÏN-SEFRA
couche sociale était grandiose, également par l’organisation d’une cérémonie de remise de fauteuils roulants
à certains nécessiteux handicapés
de la wilaya. La Direction de l’action
sociale (DAS) a indiqué que 4957
personnes handicapées - tous âges
et tous types confondus, sont enregistrées au 31 décembre 2015 et
sont prises en charge par ses services (dont des handicapés moteurs,
des polyhandicapés, des sourds-
Un village en détresse
OULED-BOUYAHIA À L'EST DE MÉDÉA
Ouled-Bouyahia, village
situé entre les communes de
Bouskène et Béni-Slimane, à
70 km à l'Est de Médéa,vit la
marginalisation et la privation au grand dam de sa
population.
En réalité, c'est l'état de délabrement avancé du chemin de wilaya
supposé relier cette petite agglomération à la RN 18 qui est à l'origine de ce grand désagrément.
Selon les déclarations des habitants, ce tronçon de route était bien
entretenu pendant la période coloniale car il permettait aux colons
d'accéder à la zone forestière de
Ras El Aïn qui abritait les moudjahidine. Ces derniers l'ont intentionnellement saccagé et rendu impraticable en 1957 pour barrer le passage aux colons.
Aprés l'indépendance, cette voie
a été réhabilitée maintes fois par les
services des forêts mais en vain car
chaque fois, dès les premières
pluies, son état se détériore.
Ainsi, les habitants de ce petit
village, en plus de leur dénuement,
se retrouvent depuis des années
isolés et confrontés à un quotidien
très difficile.
Les enfants peinent à rejoindre
les bancs des établissements scolaires situés à Béni-Slimane et
Bouskène car les transporteurs
refusent de transiter par ce circuit
accidenté. Les femmes enceintes
sur le point d'accoucher ainsi que
les personnes malades, pour les
mêmes raisons, sont évacuées vers
les structures sanitaires à des tarifs
exorbitants et dans des conditions
déplorables.
Ainsi, les habitants de OuledBouyahia attendent la fin de leur
cauchemar qui perdure et espèrent
que les autorités concernées se
tournent vers eux et prennent en
charge leur problème de façon radicale pour mettre ainsi un terme à
leur mal-vie et à leur souffrance.
M. L.
Chambre algérienne de commerce
et de l'industrie en France ajoutera
qu'il est satisfait de l'accueil réservé
par les responsables locaux aux
membres de sa délégation, en insistant sur les propositions qui ont été
effectuées à l'instar des domaines
du tourisme, l'énergie et l'agriculture.
Le même responsable réitérera
la satisfaction de la délégation lors
de la séance de travail qui a été faite
avec les responsables de l'exécutif
en matière de promesses pour la
résolution de tous les handicaps
que peuvent rencontrer les investisseurs.
Cette réunion de travail pourra
constituer un pont entre les deux
rives de la Méditerranée et particulièrement entre Paris et AïnTémouchent.
Il faut noter que de nombreux
investisseurs désirant investir dans
la wilaya de Aïn-Témouchent font
partie de cette délégation qui a visité
Aïn-Témouchent, que beaucoup
d'entre eux la considèrent comme
une wilaya attirante en matière de
tourisme eu égard aux millions de
touristes qui la prennent comme
lieu de leur séjour annuel, une
opportunité pour les investisseurs
algériens établis en France d'investir dans leur pays d'origine au lieu
d'investir dans des pays voisins, en
vue de créer des postes d'emplois.
S. B.
Une wilaya attractive
pour les investisseurs
Le
président
de
la
Chambre algérienne de commerce et d'industrie en
France, M. Aït-Yala Kaci, a
lancé un appel pour l'investissement dans la wilaya de
Aïn-Témouchent eu égard à
sa position stratégique dans
le Bassin méditerranéen.
M. Aït-Yala Kaci ajoutera que
l'Algérie ne souffrira pas de la crise
économique du fait de la réussite
des investisseurs au niveau des
wilayas de l'ouest du pays. Surtout
que les garanties leur sont offertes
pour lancer et suivre leurs projets.
Le même responsable de la
AÏN-TÉMOUCHENT
Régions
Le Soir
d’Algérie
7
L'insuffisance d'assiettes foncières freine
la réalisation de projets sociaux
Mardi 15 mars 2016 - page
BOU ISMAIL (TIPASA)
Lors du traditionnel forum organisé par la Radio de
Tipasa, le chef de la daïra de Bou Ismaïl, M. Boualem
Bouchrih, a été convié à un débat en vue d’évoquer les problèmes liés à l’absence d’assiettes foncières en vue de réaliser des infrastructures sportives, la situation du projet de la
piscine de Bou Ismaïl, ainsi que la réalisation de logements
sociaux locatifs et de la résorption de l’habitat précaire (RHP).
Dans ce cadre ,plusieurs auditeurs avaient interpellé le chef de
daïra de Bou Ismaïl, lors de ce forum
pour évoquer les problèmes liés à
l’affectation des logements sociaux.
Certains auditeurs ont mis toutefois à l’index le retard enregistré dans
l’affectation de ces logements ,à l’instar des résidents de l’agglomération
«Katiba Omaria», dont l’un d’eux
déclare «j’ai été inscrit dans le cadre
du RHP et je n’ai pas bénéficié de la
délocalisation» ; un autre citoyen dira
«j’habite dans les 108 logements de
la cité Belili depuis juillet 2009 et à ce
jour, on est sans gaz naturel, et lorsqu’on se plaint à l'OPGI, cette dernière rejette la balle vers d'autres structures» ; quant à l’agglomération
«Katiba El Youssoufia», à proximité
de Bou Ismaïl ; un citoyen se plaint
de l’absence d’école primaire.
Face à cet ensemble de requêtes
et de préoccupations citoyennes, le
chef de daïra de Bou Ismaïl prend
note et estime ne pas être informé
sur ce type de problèmes.
Quant au gaz et à l’éclairage
public, le chef de daïra déclare que
des solutions vont être données dans
les meilleurs délais .Quant à la
construction d’une école primaire,
l’orateur dira qu’il y a une carte scolaire qu’il convient de respecter.
Pour les 120 logements LSP, M.
Bouchrih, le chef de daïra, déclare
que le taux de réalisation est de 80%.
Un intervenant a évoqué la situation du siège de l’association culturelle «El Ismaïlia» qui serait occupée
par d’indus occupants, en demandant de raviver cette association et
de trouver une solution à ce local.
Quant à l’actuelle gare routière
de Bou Ismaïl, le chef de daïra dira
que le problème de conformité avec
le cahier des charges des transporteurs a été posé et des solutions ont
été trouvées, particulièrement pour
la carte horaire et le respect du stationnement au niveau des quais, qui
demeure problématique, compte
tenu de l’insuffisance du nombre de
quais et de l’exiguïté de cette gare
routière. A ce titre, le chef de daïra a
révélé qu’une assiette foncière a été
trouvée au niveau du giratoire Ouest
de la sortie de la ville, près de
l’Udes, et ce lieu servira à l’implantation prochaine d’une nouvelle gare
routière.
Un autre auditeur a évoqué le problème du cimetière de Sidi Slimane,
qui se trouve éloigné pour les
citoyens. M. Bouchrih, dira que l’extension du cimetière actuel est en
cours d’étude et qu’une parcelle agricole est ciblée pour cette extension.
Partenariat algéro-français au menu
du forum FCE-CACI
TLEMCEN
L’objectif du FCE, à travers cette rencontre, est d’ériger
une passerelle entre la diaspora d’outre-mer et l’Algérie et
encourager l’investissement.
Lors de son intervention, M. Kaci Aït
Yala, devant les participants au forum
FCE-CACI, sur les différents aspects
d’un partenariat algéro-français, qui s’est
tenu sur les hauteurs de Lalla Setti «le
marché du luxe en France est estimé à
plus de 420 milliards d’euros : un chiffre
d’affaires annuel et Tlemcen pourrait être
un pôle intéressant, pour un tel investissement et un accord a été déjà conclu
pour la réalisation d’une usine de parfum», la diaspora algérienne en France
aura un rôle à jouer à l’avenir d’autant
plus que la France est représentée par
plus de 500 entreprises, qui sont déjà
opérationnelles en Algérie.
L’objectif du FCE, à travers cette rencontre, est d’ériger une passerelle entre
la diaspora d’outre-mer et l’Algérie et
encourager l’ investissement, selon le
vice-président du FCE, M. Metidji Hadj
Mansour. Dans son message aux participants, le président du FCE, M. Ali
Haddad (absent lors des travaux du
forum), a rappelé «que l’Algérie a engagé de profondes réformes pour améliorer
et assainir le climat des affaires en
assouplissant les procédures, afin de
favoriser la compétitivité des entreprises» faut-il, encore les matérialiser
sur le terrain, car on sait que des promesses de ce genre ont été faites par le
passé par de nombreux responsables,
mais sont restées de vœux pieux.
La CACI (Chambre du commerce et
d’industrie d’Alger) a retenu 33 projets
dans les secteurs de l’industrie, de l’agriculture, des nouvelles technologies, de
la santé, et du commerce, mais tout le
monde sait qu’une relance économique
passe par la relance du bâtiment et l’autosuffisance alimentaire, ces deux secteurs ne cessent d’être confrontés à des
aléas et d’autres problèmes connus de
tous et c’est justement l’analyse faite par
un expert international, rencontré en
marge du forum, qui nous dira que
«l’avenir de l’Algérie reste tributaire de
TIZI-NBERBER (BÉJAÏA)
Deux maisons ensevelies et deux
blesséssuite à un éboulement
Dimanche passé, un éboulement d’un énorme rocher de 8 mètres s’est produit sur les hauteurs du village Lourissen, relevant de la municipalité de Tizi
N'berber, daïra d’Aokas. Le rocher qui s’est détaché d'une montagne située à
quelques centaines de mètres du lieu du sinistre, a enseveli deux habitations.
La première demeure n’était fort heureusement pas occupée au moment du
drame alors que dans la deuxième, il y avait l'epouse de l’imam du village, âgée
de 20 ans, rapporte la Protection civile de Béjaïa. La femme de l’imam a été
légèrement blessée avec un autre homme de 29 ans qui se trouvait à l’extérieur, fuyant l'horrible scène, précise les secouristes de la Protection civile qui
sont intervenus pour évacuer les blessés vers l’hôpital.
a. K.
deux secteurs prioritaires : le bâtiment et
l’agriculture. Cependant une question
mérite d’être posée : le marché de luxe
est-il une priorité pour la capitale des
Zianides ?
on aurait pu penser à la
relance de ces deux grands complexes
industriels la Soitex et l’ENTC mais, visiblement, cela reste une affaire de professionnels.
Pour sa part, M. Gérard Ménard,
consul général de France à Oran, a
déclaré que l’économie fait aussi partie
de la diplomatie et que la relance du partenariat entre les deux pays doit
atteindre un niveau d’excellence.
M. Zenasni
Pour la situation du port de la ville
de Khemisti, il a été révélé que la
Direction des travaux publics et le
LEM (Laboratoire d'études maritimes-ndlr), ont pris en charge les
préoccupations liées à ce port.
La route menant à la zone industrielle de Bou Ismaïl a été évoquée,
notamment son délabrement et l'utilisation intensive par certains commerces de cette route, qui donne un
autre aspect à la zone Industrielle ;
selon le chef de daïra de Bou Ismaïl,
une réflexion pour une voie doublée
en vue d'une meilleure fluidité de la
circulation à ce niveau est notée.
Une proposition a été émise
concernant l’aménagement d’une
forêt récréative familiale au sud de
Bou Ismaïl sur la route menant à
Hatatba.
Houari larbi
RELIZANE
Un sexagénaire fauché
par un train à Oued R’hiou
La dépouille mortelle du corps d’un sexagénaire a été
déposée par les éléments de la Protection civile de l’Unité
secondaire de la daïra d’Oued R’hiou, selon des sources
hospitalières.
En effet, un sexagénaire répondant aux initiales de B.
M., âgé de 62 ans, originaire de la ville d’Oued R’hiou, a été
fauché de plein fouet par un train assurant la liaison AlgerOran, ajoute notre source d’information.
Le défunt était en pleine récolte de cultures maraîchères
sur un champ jouxtant la voie ferrée quand soudainement il
a été télescopé par le train Alger-Oran. Le malheureux est
décédé sur place.
L’alerte a été donnée par les ouvriers qui se trouvaient
dans le champ. Une enquête a été aussitôt ouverte par les
services de sécurité territorialement compétents pour élucider ce drame qui a ébranlé la population de Aïn Kerman
ainsi que sa famille.
a. Rahmane
Colères des usagers
à Sidi-Bel-Abbès
HAUSSE DES TARIFS DES TAXIS
La semaine dernière, les chauffeurs de taxi de la
ville de Sidi-Bel-Abbès ont appliqué un nouveau tarif
qui a automatiquement déclenché la protestaion des
usagers. De 50 DA, le prix de la course quelque soit
la destination est passé à 80 DA, une augmentation
qui a provoqué la fronde des clients.
Pour quelques mètres, le
client doit débourser 80 DA, soit
30 DA de plus qu’auparavant. Si
une telle augmentation ne fait
pas réagir les clients sur de
longues distances exemples :
centre-ville—Benhamouda ou
Faubourg Thiers—Rocher par
contre, elle fait rager ceux qui
empruntent de courts itinéraires.
Maintenant, les 30 DA sont l’objet de la discorde entre chauf-
feurs de taxis et clients. Ces derniers préférant bouder les taxis à
la course et emprunter soit les
taxis collectifs soit les transports
en commun. Cette attitude a
penalisé les chauffeurs de taxi
qui voient d’un mauvais œil la
baisse criante de leur recette.
Beaucoup d’entre eux ont confié
cette galère, préférant revenir à
l’ancien prix. De son côté, le
directeur est intervenu jeudi der-
nier sur les ondes de la radio
locale, qualifiant cette augmentation d’illégale puisqu’elle n’a
pas reçu l’aval de la Direction
qui a ne l’a pas signée. Le nouveau tarif qui aurait été signé par
un syndicat l’UGCA seulement a
été accordé aux chauffeurs de
taxi et ces derniers se sont précipités sur son application au
grand dam des clients.
Nous avons vainement tenté
de joindre le directeur au sujet
de cette augmentation mais ce
dernier était en mission. Le
client, entretemps, est dans l’incertitude et dans l’attente d’une
réaction de la Direction pour être
fixé.
a. M.
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8
4/ Premier dimanche à San Francisco
ous avons décidé, dès le lendemain
de mon arrivée, d’aller avec ma petite
bande familiale visiter la ville de San
Francisco. Nous quittons Mantecca sur le
coup de 10h. J’ai la curieuse impression de
sillonner une ville morte. Mantecca est en
elle-même très étendue et verdoyante, en
dépit de la sécheresse. Les maisons sont disséminées sur une large surface, et comme
celle de mon cousin est située à l’écart du
centre-ville, ce sentiment de traverser une
ville fantôme n’en est que plus fort.
J’ai droit à ce qui deviendra un rituel quotidien, mon premier arrêt Starbucks. Mon
cousin fait le plein de café dans son Mug. Les
jours suivants, lors de cette virée de plus de
4 000 km à travers la Californie et le Nevada,
le premier geste matinal de mon ami Dahmane, mon cicérone US, consistera à chercher
sur son GPS téléphonique l’adresse du Starbucks le plus proche.
Je vais faire la route de la veille au soir en
sens inverse. C’est dimanche. Je remarque
une multitude d’Airstream, ces caravanes au
design d’engin intersidéral au babil de la
conquête spatiale. Quatre-vingts ans après
leur invention par Wally Byam, un ingénieur
californien amateur de camping, elles incarnent plus que jamais l’American Dream, c’està-dire à la fois le confort et le nomadisme.
A l’entrée de San Francisco que nous
atteignons en un peu plus d’une heure, la circulation est dense mais praticable. A cette
distance, San Francisco a l’aspect d’une ville
blanche shootée à la brume diaphane, au
bord de l’océan. On n’en distingue que la partie ancienne. Nous y entrons par la modernité, buildings and co. Dans quelques années,
elle ressemblera à New-York. C’est l’heure
de déjeuner et l’on se gare sous les buildings.
Au look décontracté des passants, on
imagine aisément le passé beatnik de la ville.
Ici, de vieux hippies complaisamment attardés dans leur flamboyance. Là des filles en
ultramini-shorts, le toutou coincé dans leur
giron et des fleurs dans les cheveux. Et de
temps à autre quelques quidams à la norme
internationale, c’est-à-dire en jean et teeshirt. Norme internationale ? Oui et non,
sachant que le premier Levi’s est né ici. Mais
il ne faut pas s’attendre à retrouver intacte
l’âme paradoxale de San Francisco telle que
hurlée(1) par Allen Ginsberg, le père de la
sublime déglingue hippie, qui célèbre «la
Reportage
SI TU VAS À SAN FRANCISCO...
longue et honorable tradition de San Francisco de confusion sociale Bohémiano-Bouddicho-Branlo-Anarcho-Mystique».
Ce San Francisco-là n’existe plus que
comme marginalité dans la marginalité. Ou
comme une coquetterie de bobo (2). Les
enfants rebelles des hippies se sont laissé
engloutir par le Moloch.
Ai-je dit que c’est l’heure du déjeuner ?
On opte pour un fastfood américano-mexicain. Cuisine mexicaine servie en mode US.
Comment ne pas être d’emblée frappé par le
gigantisme des portions ? C’est là que je
comprends la tradition du doggy bag qui
consiste à emporter les restes.
Je n’avais aucunement programmé le lieu
du déjeuner. Le hasard l’a fixé dans l’un des
nouveaux quartiers de San Francisco. Par
contre, je tenais à prendre le café au Vesuvio,
l’établissement situé au 255 Columbus avenue, fréquenté dans les années 1950-1960
par les écrivains de la Beat Generation,
Kerouac, Burroughs, Ginsberg et les autres.
Mouloud, mon parent, branche son GPS
et repère North Beach. Après avoir sillonné
quelques-unes de ces rues verticales, «rues
qui se cabrent et rues qui plongent», telles
que les dépeint Cocteau, on finit par tomber
sur le Vesuvio.
Je reconnais l’enseigne pour l’avoir
maintes fois observée sur des photos. Comment oublier ce néon iconoclaste sur lequel
clignote un homme nu, de dos, les fesses à
l’air, un verre à la main ?
Le statut provocateur de l’établissement
est affiché dès l’enseigne. Ce qui, dans toute
autre ville US, aurait été le summum de l’obscénité est à San Francisco d’une banalité
presque affligeante. Je suis tenté d’aller y
boire un verre à la mémoire de Jacques
Kerouac qui posa là un lapin à Henry Miller.
Mais un écriteau interdit l’entrée de cet antre
de la perdition aux moins de 12 ans, barrant
l’accès à la jeune cousine qui nous accompagne. J’y pénètre donc seul. L’intérieur cosy
dont les murs sont tapissés de coupures de
presse, d’affiches et de photos est plongé
dans une pénombre tavelée de faibles lueurs
provenant de petites lampes Tiffany.
Les vitraux de la devanture filtrent de
chiches rais de soleil. Bref, une véritable invitation au voyage mystico-éthylique. C’est en
1948 que naît le Vesuvio. Dès le début des
années 1950, il devient le rendez-vous des
Le mur du Vesuvio porte le tag du poéme d’Allen Ginsberg.
Prendre le café au Starbucks, un rituel quotidien.
écrivains et des artistes anticonformistes,
considérés comme les pères putatifs de la
Beat Generation. L’alcool et la drogue étant
pour eux des chemins de libération, on comprend mieux que ce soit un bistro qui leur
serve de quartier général.
A l’extérieur, dans la rue latérale devenue
la rue Jack Kerouac, le mur du Vesuvio porte
le tag de ce poème de Ginsberg : «Quand
l’ombre de la sauterelle/Tombe sur le sentier
de la souris des champs/Sur l’herbe verte et
humide/Tandis qu’un soleil rouge se
lève/Dans l’horizon de l’Ouest/Se trace la silhouette d’un Indien décharné aux muscles
fermes/Armé de son arc et sa flèche/Visant
droit dans ta direction/Il est temps de boire un
autre Martini.» Plus loin, l’autre mausolée de
la Beat Generation, la City Lights Books.
C’est dans cette librairie, siège d’une maison
d’édition, qu’Allen Ginsberg fera cette lecture
considérée comme l’acte de naissance de
Hurlement en 1956.
Ce poème, bréviaire de la religion beatnik,
est une déclamation fleuve qui porte en germe
tous les thèmes de la révolution culturelle de
ce mouvement. Rébellion des jeunes, révolte
politique, attrait pour le plaisir, la drogue, le
sexe, tout cela paradoxalement basé sur un
socle qui se veut marxiste, opposé au capitalisme US vu comme le monstre Moloch, dieu
sanguinaire dévorant ses enfants.
Nous empruntons l’allée Kerouac, exAdler, qui nous mène sur Grant Avenue, au
cœur de Chinatown. Etonnant quartier que
ce Chinatown où cohabitent aujourd’hui des
pans d’authenticité avec une devanture touristique qui transforme les vieux commerces,
essentiellement cantonnais, en boutiques de
souvenirs made in America. Ça va du teeshirt psychédélique à l’affiche pop de Mao
Tsé-toung.
Samedi 15h. Ce n’est certainement pas le
pic d’animation du quartier chinois. On nous
recommande de revenir un samedi soir. Ce
sera pour une autre fois. A ce point de la
balade, j’ai perdu mon cousin et son GPS. Un
peu comme une embarcation à la dérive, j’erre sans boussole et sans plan. Je décide de
me fier à l’instinct. Avec tout de même cet
objectif de visiter enfin cette mythique Lombard Street que j’ai vu à l’envi en photo et
dans les films.
Je remonte Colombus Avenue qui longe
North Bay. Il fait chaud. L’air est sucré. Des
flocons de lumière translucide submergent
les passants qui s’abandonnent à la quiétude
minérale que charrient les embruns. On ne
voit pas l’océan d’ici, mais on sent sa proximité et l’on entend son bourdonnement.
Dans ce bout d’Amérique trépidante, on perçoit quelque chose d’une nonchalance toute
méditerranéenne. Bientôt, et ça aussi c’est
San Francisco, lorsque le soleil déclinera, le
froid atteindra un degré légendaire, ce qui
aurait fait énoncer à Marc Twain cet aphorisme : «L’hiver le plus froid que j’ai jamais
connu, c’était un été à San Francisco.»
Tout en gravissant la pente douce de
Colombus Avenue saisie du démon de la
sieste, je songeai à ce que devait être la ville
dans les années 1960-1970, une immense
fournaise dans laquelle crépitaient la
musique et la démesure hippies. Et je réalise
que l’épisode hippie est devenu comme un
Mardi 15 mars 2016 - PAGe
Photos : DR
Le Soir
d’Algérie
Un cable car, tramway à traction.
moment fondateur de l’histoire de la ville au
point de faire oublier que la seconde et vraie
naissance de San Francisco vient de la Ruée
vers l’or. Bien entendu, on ne peut sillonner le
centre-ville sans rencontrer les cable cars,
ces tramways à traction par câbles, icônes de
San Francisco, seule ville au monde où ce
type de transport est encore opérationnel.
Pour atteindre Lombard Street à partir de
Colombus, il faut se munir de son attirail et de
son souffle d’alpiniste. La chaleur accentue la
difficulté de l’ascension. Arrivé à destination,
on est récompensé de son effort. Lombard
Street est célèbre notamment par la coursepoursuite de Steve Mac Queen dans sa Ford
Mustang Fastback, moment fort du film Bullitt.
Cette rue étonnante donne l’impression
d’un jardin pentu balafré par des arabesques
de bitume. Les voitures qui empruntent cette
rue dont la pente connaît une déclivité de
16% se noient dans des massifs d’hortensias
qui en font la rue la plus originale et peut-être
la plus visitée de San Francisco. D’ailleurs le
rush des touristes nuit aux habitants qui,
depuis des années, réclament une interdiction de circulation des véhicules.
Du haut de la rue Hyde, la prison d’Alcatraz semble à portée de main. Alors remontent les souvenirs d’enfance dans les cinémas d’El Harrach où j’ai ingurgité tant de thrillers se déroulant sur le rocher.
Voilà donc la retraite forcée d’Al Capone
et la demeure de The Birdman, de son vrai
nom Robert Stround. Condamné à mort pour
avoir poignardé un gardien dans une autre
prison, il passera 50 ans à Alcatraz. Echappant à la corde, il deviendra un ornithologue
réputé.
A. M.
Demain : 5/ Début du road trip.
1) Référence au poème d’Allen Ginsberg,
Howl (Hurlement). Publié en 1956, il valut à
son auteur un procès pour obscénité.
Ce poème fleuve a marqué la révolution
culturelle des années beatnik.
2) Contraction de bourgeois-bohème.
Soir Retraite
Le Soir
Le système de retraite hypothéqué
d’Algérie
Mardi 15 mars 2016 - PAGE
9
Le Soir d’Algérie - Espace «Retraite» — e.mail : [email protected]
PLUS DE 4 MILLIONS DE SALARIÉS NON DÉCLARÉS À LA SÉCURITÉ SOCIALE
Dans «Le Soir Retraite» du mardi 8 mars 2016,
nous avions indiqué que plusieurs millions de salariés
(essentiellement du secteur privé) n’étaient pas
déclarés à la Sécurité sociale, d’où l’énorme manque
à gagner et pour ces salariés qui se retrouvent sans
assurance-maladie et sans retraite, et pour la Cnas
et la CNR qui sont au bord de la faillite financière. Il
y a 30 ans, il y avait 1 retraité pour 8 assurés sociaux.
En 2016, il y a 1 retraité pour 2 assurés sociaux : avec
un taux aussi désastreux, notre système de sécurité
sociale n’est plus viable.
Les chiffres de l'ONS (Office
national des statistiques) montrent
qu’en septembre 2015, le taux de
chômage a grimpé à 11, 2%
(contre 10,6% en 2014) pour
atteindre 1,337 million d'individus
sur une population active de
11,932 millions de personnes. Et
les jeunes de moins de 24 ans
sont les plus touchés par le phénomène. Plus de 4,08 millions de
salariés ne sont pas affiliés à la
Sécurité sociale.
C’est ce que révèlent les
chiffres de l'Office national des
statistiques (ONS) sur le taux de
chômage en Algérie en septembre
2015. Sur une population occupée
estimée à 10,594 millions de personnes, les non-affiliés représen-
tent 38,5% des salariés. La population occupée se compose de
8,66 millions d'hommes et de
1,934 million de femmes. Le salariat continue à constituer la forme
dominante de la population occupée avec un taux de 69,8%, selon
l’enquête de l’ONS reprise par
l’APS.
La catégorie des employeurs et
indépendants ne représente que
28,7% de l'ensemble de la population occupée. Quant à la structure
de l'emploi, selon le secteur d'activité, elle fait ressortir que les services marchands et non marchands absorbent 61,6% de la
main-d'œuvre totale, suivis par le
BTP (16,8%), l'industrie (13%) et
l'agriculture (8,7%).
COURRIER DES LECTEURS
Complément de retraite
Est-ce que j'ai droit à une pension de complément de retraite, selon
la nouvelle loi n°1 du 7/01/2015 ? Renseignements me concernant :
- Je suis sorti en retraite en décembre 2007 (32 ans de service) ;
- Je suis né le 11/05/1953 ;
- J'ai été adhérent à la mutuelle sociale MGMC pendant 30 ans (de
1977 à 2007) ;
- Le jour du départ à la retraite (décembre 2007), cette mutuelle m’a
remis une somme de 52 000 DA, représentant ma prime de départ à
la retraite. Si j'ai le droit à cette PCR, que dois-je faire ? Salutations
distinguées.
Mehdi Alouane
RÉPONSE : Visiblement le droit à une pension complémentaire de retraite n’est pas inscrit dans la liste des prestations aux
adhérents de votre mutuelle, sinon cette dernière vous aurait
versé ce complément. Il appartient à chaque mutuelle de mettre
en application cette nouvelle loi, notamment en matière de retraite complémentaire, prestation qui est facultative au regard de
cette loi (article 15).
Requête à la Casnos
J'ai l'immense plaisir d'utiliser vos colonnes pour vous exposer
mon problème en espèrant que la Casnos, antenne d'Alger, 17, rue
des Frères-Kechacha, puisse répondre à ma requête.
Voilà, ayant déposé mon dossier de demande de pension de réversion en date du 22 juin 2014, la mise en paiement est entamée le 1er
octobre 2014. Mon conjoint est décédé le 31 janvier 2014, de ce fait
ma pension doit prendre effet immédiatement le mois suivant le
décès, soit le 1er février 2014. Donc étant en février 2016, à ce jour le
rappel de 8 mois de pension de réversion demeure impayé, soit de
février à septembre 2014. Sans comprendre les raisons alors que je
me suis déplacé plusieurs fois à cette antenne dont la dernière en
date du 9 décembre 2015 : chaque fois, on ne me fait que des promesses. Cela fait plus d'un an que ce problème perdure, alors que
mon âge, 75 ans, et mon état de santé ne peuvent me permettre d'effectuer des déplacements de Béjaïa à Alger pour réclamer mon droit.
J'espère que ma requête recevra un écho. Merci beaucoup au Soir
d'Algérie pour le travail qu’il fait.
Madame Abadi Djamila, veuve Messaoudi,
pension n° C016V03106086
RÉPONSE : La balle est dans le camp de l’agence Casnos d’Alger.
La non-affiliation à la
Sécurité sociale augmente
dangereusement
En fonction du secteur juridique, l'enquête indique que le
secteur privé emploie 58% de l'ensemble des employés, mais avec
une disparité hommes-femmes
puisque l'emploi féminin se
concentre en particulier dans le
secteur public avec 64,1% de
l'emploi féminin global. Pour ce qui
concerne l'affiliation à la Sécurité
sociale de la population occupée,
elle est de 61,5% (contre 51% en
2005) avec 6,515 millions de personnes affiliées et 4,08 millions
qui ne le sont pas.
Donc plus de 4 millions de travailleurs — et certainement beaucoup plus —, qui n’ont pas d’assurance-maladie et qui ne cotisent
pas à la retraite : ce qui est catastrophique en termes de protection
sociale ! Et encore, sur les 6,5 mil-
lions de salariés déclarés, les
impayés relatifs à leurs cotisations
de Sécurité sociale et à la quotepart des employeurs ne cessent
de prendre des proportions inquiétantes et le contentieux qui dure
depuis des années est énorme.
Le recouvrement par la Cnas
de ces cotisations impayées est
en panne et le gouvernement ne
semble pas prendre la mesure du
désastre annoncé.
Djilali Hadjadj
Répartition de la population occupée
selon le secteur d'activité
La population occupée se compose de 10,594 millions de personnes et se répartit entre 8,66 millions
d'hommes et 1,934 million de femmes. Voici la répartition de la population occupée selon le milieu de résidence, le secteur d'activité et la répartition hommes-femmes (source : ONS).
Hommes
Femmes
Total
1. Urbain
Agriculture
4,1%
0,8%
3,4%
Industrie
13,2%
17%
14,1%
BTP
18,1%
2%
14,6%
Commerce-services 64,6%
80,1%
67,9%
2. Rural
Agriculture
21,2%
9,6%
19,8%
Industrie
9,2%
22%
10,8%
BTP
24%
1,1%
21,3%
Commerce-services 45,6%
67,3%
48,1%
3. Ensemble
Agriculture
10%
2,7%
8,7%
Industrie
11,9%
18,1%
13%
BTP
20,1%
1,8%
16,8%
Commerce-services 58%
77,5%
61,6%
Répartition de la population occupée par secteur juridique
La population occupée se compose de 10,594 millions de personnes. Voici la répartition de la population
occupée entre les secteurs public et privé (source : ONS)
Hommes
Femmes
Total
1. Urbain
Public
40,1%
65,8%
45,5%
Privé-mixte
59,9%
34,2%
54,5%
2. Rural
Public
Privé-mixte
31,5%
68,5%
57,9%
42,1%
34,6%
65,4%
3. Ensemble
Public
Privé-mixte
37,1%
62,9%
64,1%
35,9%
42%
58%
Culture
Le Soir
d’Algérie
Pourtant que
la montagne
est belle
Par Kader Bakou
Le cinéma a souvent joué un
grand rôle dans la promotion du
tourisme et de l’image d’un pays.
Le Grand Restaurant est un film
français de Jacques Besnard,
avec Louis de Funès dans le rôle
principal. M. Septime, pas sévère
du tout, au volant de sa voiture,
suit un véhicule poursuivi par un
hélicoptère de la police. Les
fuyards prennent une route qui
zigzague et qui monte. Le paysage change au fur et au mesure
avec l’altitude. Des tas de neige
apparaissent sur les bords de la
chaussée.
Les voitures arrivent au sommet. Dans ce petit village, la
neige est partout. On dirait une
autre saison dans un autre pays.
Puiqu’aucun réalisateur algérien n’a eu cette idée, nous
croyions que l’étape de Chréa du
Tour d’Algérie de cyclisme 2016
allait le faire.
A cause des «mauvaises
conditions
atmosphériques»
(c’est-à-dire les chutes de neige),
l’étape de samedi a été écourtée
de six kilomètres. L’arrivée a eu
lieu là où justement commencent
les premières «taches» blanches
de la neige ! Dommage !
K. B.
[email protected]
[email protected]
400 ANS DEPUIS SA DISPARITION
Shakespeare format poche !
Songe d’une nuit d’été, l’une
des pièces les plus connues de
William Shakespeare, deviendra
Pocket dream (Rêve de poche) à
Alger lors des quatre représentations de la troupe britannique
Propeller aujourd’hui et demain au
TNA.
Les échanges culturels algéro-britanniques n’en
sont qu’à leurs premiers balbutiements. Après la
représentation de la pièce Hamlet l’an dernier,
c’est encore Shakespeare qui revient cette
semaine à Alger et à Oran à l’occasion de la 400e
commémoration de sa mort placée sous le signe
«Shakespeare vit en 2016».
Quatre
représentations
seront
données
aujourd’hui et demain (15h et 19h) au Théâtre
national Mahieddine Bachetarzi de sa pièce
Songe d’une nuit d’été, ont annoncé hier les
organisateurs lors d’un point de presse.
L’ambassadeur du Royaume-Uni, le président du
British Council, le directeur de la troupe Propeller
ainsi que deux comédiens ont présenté les
grandes lignes de cet événement qui se veut une
étape importante dans la coopération culturelle
entre les deux pays. Il s’agit d’une version courte d’une durée d’une heure rebaptisée Pocket
dream et qui a été élaborée au fil des 600 représentations données par la troupe en Grande-Bretagne et un peu partout dans le monde.
«Ce n’est pas une version simplifiée mais
plus adaptée à l’itinérance et aux différents types
de lieux où nous jouons, dont souvent des
espaces non-conventionnels», a déclaré le directeur de la troupe Nick Chesterfield qui a également mis l’accent sur le caractère foncièrement
intemporel de l’œuvre de Shakespeare et sur
l’accessibilité de ses thématiques aux différentes
tranches de la société.
Les deux comédiens Oliver Wilson (dans le
rôle de Lysandre) et Chris Miles (campant Obéron roi des elfes) ont par ailleurs raconté leur
expérience en tant qu’acteurs avec «ce dramaturge universel, l’un des meilleurs de tous les
temps» dont l’écriture se prête à toutes sortes
d’adaptations et de créations modernes.
Pour ce qui est de l’obstacle de la langue, les
membres de Propeller dont la caractéristique
principale est de justement garder tel quel le langage original, estiment que l’auteur de Songe
d’une nuit d’été possède beaucoup d’autres
moyens de communiquer avec son public et que
CONSTANTINE 2015
la charge émotionnelle contenue dans ses textes
transparait tellement dans le jeu des comédiens
qu’il est parfois inutile de comprendre l’intégralité
du texte.
L’ambassadeur britannique ainsi que le président du British Council ont, en outre, exprimé
leurs vœux de voir le programme de commémoration de ce 400e anniversaire s’étendre en Algérie pour toucher à d’autres disciplines, allant de
la littérature au cinéma en passant par la
musique et la bande dessinée.
Pour rappel, le prix d’entrée pour les représentations d’aujourd’hui et de demain au TNA
sera de 400 DA. Le 18 mars, la troupe se produira au Théâtre régional d’Oran.
S. H.
Chorégraphie Juba II, virtuosité, précision et émotion
a virtuosité des danseurs qui ont exécuté à
Constantine le spectacle chorégraphique
Juba II, leur précision et l’émotion qu’ils ont
transmise dans la salle du Théâtre régional ont littéralement captivé le public. La générale de ce
spectacle monté par l’association culturelle Nouara, écrit par Hocine Taileb et mis en scène par
Nouara Adami, s’ouvre sur un tableau de danses
épousant les rythmes d’une chanson de la diva de
la chanson chaouie, Markunda Aurès. Dix danseurs ont exécuté en symbiose des scènes
envoûtantes servies par des mélodies et des
rythmes à effet presque «hypnotique» sur l’assistance, tandis que le narrateur, campé par Lakhdar
Aouan Khalil, relatait les signes précurseurs du
parcours exceptionnel qui allait être celui du roi
berbère Juba II.
Poussant à l’extrême les limites de leurs corps
élastiques, les danseurs, en groupe, en solo et en
duo se sont déployés pour «imager» Juba II
reconquérant la terre des ses ancêtres et régnant
sur la Numidie depuis Césarée de Maurétanie
(actuellement Cherchell). Alors que le narrateur
L
11
Photos : DR
LE COUP DE
BILL’ART DU SOIR
Mardi 15 mars 2016 - PAGE
THÉÂTRE NATIONAL ALGÉRIEN
MAHIEDDINE-BACHTARZI (ALGER)
Mardi 15 et mercredi 16 mars à 15h et à 19h :
Pièce Pocket Dream de William Shakespeare,
dans une nouvelle mise en scène par Edward
Hall. Production : Proppeler Theatre Company.
Les spectacles sont organisés en collaboration
avec le Bristish Council à l’occasion du 400e
anniversaire de la mort de William Shakespeare.
BIBLIOTHÈQUE MULTIMÉDIA- JEUNESSE
(38, RUE DIDOUCHE-MOURAD, ALGER)
Mercredi 16 mars à 14h :
A l’occasion du 19 Mars, «Journée de la
victoire», et en collaboration avec les éditions
Dar El-Faïrouz Culturelle Production et
l’association Fenêtres culturelles, rencontre avec
l’historien Mohamed Abbès autour du livre de
Vassil Valtchanov, Livraisons secrètes d’armes
pendant la guerre de Libération nationale
(Editions Dar El-Faïrouz).
SALLE IBN-KHALDOUN (ALGER- CENTRE)
Vendredi 25 mars à 16h : L'Etablissement Arts
et Culture organise un concert de Lila Borsali
intitulé «Errabiî Aqbal». Prix du ticket : 400 DA
(tickets disponibles à partir du mercredi 23 mars
à la salle Ibn-Khaldoun).
guide l’assistance, Abderrahmane Kerroubi (Juba
II) et Samer Bendaoud (Cléopâtre Séléné) effectuent un fabuleux tableau reflétant l’amour que se
vouaient les deux personnages, sous les applaudissements nourris d’une assistance conquise.
Sur des airs de musique universelle, accompagnés par une projection retraçant, en arrièrescène, des vestiges numides, les danseurs, aux
silhouettes souples et frêles, dégagent toute
l’émotiond’un Juba désemparé face au décès de
«sa» Cléopâtre. Le rideau tombe sur la narration
de la mort de Ptolémée, fils de Juba II, dernier de
la dynastie de Maurétanie, exécuté par l'empereur
romain Caligula. Un moment de pure émotion.
De nombreux spectateurs, approchés par
l’APS à la fin du spectacle, ont salué «l’originalité
du spectacle» et affirmé avoir passé une «soirée
exquise», pleine de «découvertes».
Nouara Adami, metteuse en scène et conceptrice des chorégraphies, a souligné la difficulté de
transmettre des sentiments au moyen de la danse
: «Cela nécessite beaucoup d'efforts et de travail
de la part des danseurs comme de l’auteur de la
INSTITUT FRANÇAIS D’ALGER (ALGERCENTRE)
Mardi 15 mars 18h : Conférence «Foyer ou
Eldorado ? Le grand retour des diasporas
algériennes» par Giulia Fabbiano, chercheure à
l’Ehess. Entrée libre.
Jeudi 17 mars à 18h : Présentation du livre de
Guy Bedos Je me souviendrai de tout (éditions
Fayard). Entrée sur carte d'accès. Réservation à
l'adresse
:[email protected]
AUDITORIUM AÏSSA-MESSAOUDI DE LA
RADIO ALGÉRIENNE (21, BD DES MARTYRS
(ALGER)
Mardi 15 et jeudi 17 mars à 19h : L’Institut
culturel italien d’Alger en collaboration avec la
Radio algérienne, organise un concert de piano
du maestro Christian Leotta.
Entrée sur invitation à retirer à l’Institut culturel
italien d’Alger (4-bis, rue Yahia-Mazouni, El Biar)
ou à l’auditorium de la Radio algérienne.
Une navette aller- retour sera mise à votre
disposition gratuitement.
Départ à 18h précises de l’Institut culturel italien.
Pour toute réservation, veuillez contacter au 021
92 38 73 ou par email : [email protected]
chorégraphie», a-t-elle souligné dans une déclaration à l’APS. Elle a aussi indiqué que l’introduction
d’un narrateur dans le spectacle visait à «mieux
situer le spectateur, peu habitué à voir un spectacle
de danse évoquant l’Histoire».
Mme Adami a également fait part de la passion
qu’elle éprouve à raconter l’Histoire de l’Algérie à
travers la danse, citant certains de ses spectacles
comme Fatma N’soumer et El Djamilate, présen-
tés en hommage aux femmes algériennes résistantes.
Inscrit dans le cadre du programme d’animation du département Théâtre de la manifestation
«Constantine, capitale de la culture arabe 2015»,
le spectacle chorégraphique Juba II observera
prochainement des haltes dans quinze wilayas du
pays.
Sports
Le Soir
d’Algérie
Mardi 15 mars 2016 - PAGE
FOOTBALL
Il était une fois les attaquants !
13
LE CHAMPIONNAT NATIONAL EN QUÊTE DE BUTEURS RACÉS
l Le football c’est du spectacle et le spectacle ce sont les buts. Sans buts,
point de spectacle. Le manque d’efficacité devant les buts adverses des attaquants est aujourd’hui devenu un vrai casse-tête pour les entraîneurs, de
même pour les présidents qui ont la vie dure durant l’intersaison pour dénicher les oiseaux rares.
Amine Andaloussi - Alger (Le sifs, il n’en demeure pas moins que
Soir) - Le manque d’efficacité des le championnat algérien reste l’un
attaquants inquiète. Pour certains des plus pauvres en termes de staobservateurs, c’est la plus grosse tistiques dans le rapport offensif.
plaie de notre football. C’est à ce Pis, hormis les gardiens de but, la
niveau que le bât blesse. Mais sélection nationale souffre de l’abqu’est-ce qui explique ce manque sence cruelle de défenseurs locaux.
d’efficacité des joueurs algériens Ceux puisés dans les championnats
dans la zone de vérité des équipes européens s’imposent surtout du
adverses ? S’il est vrai que les sys- fait de l’inexistence de valeurs sûres
tèmes de jeu ont progressé dans le en Algérie. C’est du moins ce qu’exrenforcement des schémas défen- plique le sélectionneur français des
Verts, Christian Gourcuff, lequel
préfère opter pour des joueurs
expatriés en dépit du fait que leur
rendement et les postes où ils évoluent ne sont pas souvent adaptés.
Pourtant, en Ligue 1 Mobilis, les
bons défenseurs-buteurs ne manquent pas. Khoualed, Meftah et
Chafaï (USMA), Hachoud (MCA) et
Benyahia (MCO) ont démenti cette
règle qui veut que le football algérien est «stérile», n’enfantant plus
de bons joueurs, défenseurs ou
attaquants, capables de se hisser
au rang d’internationaux. En tout
cas, la tendance qui fait que le
Libyen Mohamed Zaâbiya (MC
TAREK HADJ-ADLÈNE (ANCIEN ATTAQUANT DE L’USMA
ET DE LA JSK DES ANNÉES 1990/2000) :
l L’ancien baroudeur de
l’USM Alger et de la JS Kabylie,
Hadj Adlène, semble être l’un
des derniers produits de la
lignée des attaquants les plus
prolifiques de notre championnat national. Il esquisse les
«défauts» qui président au
tarissement de ce vivier.
Le Soir d’Algérie : A
défaut d'attaquants prolifiques, le championnat
national n’est plus attractif.
Partagez-vous cet avis ?
Tarek Hadj-Adlène :
Tout à fait d’accord avec
vous. Le championnat national est en perte de vitesse.
Ceci est dû, en partie, à l’inefficacité des attaquants.
Comme vous le savez, une
équipe repose sur deux
atouts majeurs. Ce sont le
gardien de but, ou si vous
voulez «Monsieur 50%», et
l’attaquant doué qui donne
l’avantage à sa formation.
A quoi est due cette
régression ?
Le manque d’assiduité
des attaquants durant les
entraînements est l’une des
causes qui font que le jour du
match, l’attaquant n'a pas
beaucoup de repères sur le
terrain. A mon époque, je travaillais plus que les autres.
Je faisais même des heures
supplémentaires après la fin
Photos : DR
«On doit renforcer
la formation»
de la séance. Je réquisitionnais un gardien de but et les
jours de match, je me trouvais dans des situations similaires que j’ai déjà résolues
durant les entraînements.
Certains entraîneurs
proposent des solutions
en renforçant leur compartiment médian…
Dans la mesure où l’attaquant devient un maillon
faible, on est obligé de faire
une autre configuration, celle
d’aligner des milieux offensifs.
Qu’est-ce qui manque à
nos attaquants pour être
performants face aux buts ?
L’esprit offensif. Un attaquant ne lâche rien, il est à
l’affût de la moindre occasion. Il ne connaît pas le
repos jusqu’au coup de sifflet
final et sa grande satisfaction, c’est de marquer. Je
pense qu’il y a aussi un problème de positionnement
dans la surface en plus bien
entendu, du manque de
concentration, à l’application
et au surnombre et au sousnombre.
Est-ce que la formation
chez les jeunes est
défaillante ?
Au niveau de la formation, il faut avoir l’œil qui
détecte. La plupart des attaquants dont moi-même n’ont
pas débuté au poste d’attaquant. Pour améliorer la performance des attaquants, il
faudrait que les entraîneurs
mettent l’accent sur le travail
technique.
Malheureusement, on
remarque que la plupart privilégient le travail tactique.
Que préconisez-vous
pour que nos clubs disposent à l’avenir d’attaquants
de qualité ?
On ne va pas inventer
une usine à gaz. Il faut juste
renforcer la formation des
jeunes, et ce, par l’intégration
d’un programme d’entraînement spécifique aux attaquants comme le fait très
bien le centre de l’O. Lyon.
Propos recueillis
par A. A.
Oran) domine le challenge des
buteurs (devant d’autres joueurs
étrangers) confirme la persistance
d’une crise accrue. Les Slimani,
Aoudia et Soudani, qui constituent
le nouveau label des attaquants
algériens formés en Algérie, font ou
ont fait le bonheur de certains clubs
européens. Histoire de rappeler que
l’école algérienne n’est pas si
orpheline que ça. Sauf que ledit produit tarit dangereusement, aggravant un quotidien pas trop grisonnant : les week-ends footballistiques
en Algérie sont si pauvres en
nombre de buts qu’on ne peut
mettre en valeur certaines réalisa-
tions d’anthologie à même de valoir
des challenges spécifiques à l’instar
de ce qui se fait ailleurs (buts de
l’année, entre autres).
Pour décrypter ce problème d’inefficacité, Le Soir d’Algérie a pris à
témoin deux anciens attaquants
racés qui ont évolué pendant deux
périodes différentes. Il s’agit de
Hassan Tahir (60/70) et Hadj
Adlène (90/2000). Ces deux canonniers, tout en confirmant la stérilité
et la médiocrité au sein des compartiments offensifs de nos clubs,
ont donné leur avis technique sur la
stérilité des attaquants locaux.
A. A.
HASSAN TAHIR (ANCIEN ATTAQUANT DU MCA
ET L’EN DES ANNÉES 1960/1970) :
«Formation médiocre,
attaquant médiocre»
Le Soir d’Algérie : le
nom de Hassan Tahir restera gravé dans les
annales de football algérien. C’est un buteur racé
et son chef-d’œuvre face
au gardien tunisien
Attouga témoigne de son
génie. Que devient Tahir ?
Hassen Tahir : Je suis à
la retraite, mais cela m'a
permis aussi de pouvoir
passer ma licence CAF. Je
garde toujours le contact
avec le monde de football
au niveau national.
Quel est votre jugement sur le niveau de football national et particulièrement les attaquants ?
Y a du bon et du moins
bon. Mais le niveau n’est
pas terrible. Pour ce qui est
des attaquants, je lance un
appel à témoin : «Si vous
trouvez un footballeur digne
de porter le numéro 9, présentez-le moi».
A quoi est due cette
faiblesse de niveau chez
nos attaquants ?
Ils ne travaillent pas
assez. Ils ne focalisent que
sur la prime du match. Je
trouve que les salaires et
autres primes que perçoivent ces attaquants des
temps modernes dans le
championnat dit profession-
nel, sont indécents au vu de
la qualité médiocre.
A votre époque, ce
n’était par les bons attaquants qui manquaient…
A notre époque, il y avait
une génération d’attaquants
doués hors pair. Les
Hachouf, Fréha, Khalem et
bien d'autres flairaient les
buts, chose qui fait défaut à
la génération d’aujourd’hui,
qui me semble nonchalant.
A notre époque, le football
était spectaculaire et les
joueurs plus matures. On
avait tous la possibilité
d’évoluer dans de grands
clubs à l’étranger.
S’agit-il d’un défaut
dans la formation ?
Absolument. On ne
forme plus chez nous. Les
catégories jeunes livrées
aux entraîneurs scientifiques, issus de l’ISTS, n’ont
jamais porté de «short»
durant leur vie. Ils ne peuvent pas détecter le talent
d’un élément qui a les qualités offensives chez un
gamin. Le staff technique
doit être composé d’un
scientifique et d’un ancien
footballeur, ceux qu’on
appelle les empiriques. Si
on travaille à la base, je
pense qu’on peut corriger
ces lacunes chez nos attaquants.
L’aspect le plus important, c’est de travailler ces
aspects entre 6 à 15 ans. Il
faut travailler tous les
aspects techniques (contrôle de balle, intérieur, extérieur, le coup franc, etc.).
Tout cela doit être travaillé.
Cela veut dire que la
«fabrication» des futurs
attaquants dans les clubs
suit une fausse route ?
Je ne vous le fais pas
dire ! 10 ans déjà que la
médiocrité rythme le quotidien de nos différents championnats. Au train où vont
les choses, une autre
décennie noire sans attaquants s’annonce. Le malaise sera encore plus profond.
Propos recueillis
par A. A.
Quatre matchs
reportés au
samedi 26 mars
LIGUE 1 MOBILIS (23e JOURNÉE)
Quatre rencontres de la 23e journée du
championnat d'Algérie de Ligue 1 Mobilis
ont été reportées au samedi 26 mars prochain en raison de l'engagement de certains
clubs en compétitions africaines. Les quatre
matchs reportés sont : MC Oran-USM Blida,
CS Constantine-JS Saoura, MO Béjaïa-RC
Relizane et ES Sétif-ASM Oran. D'autre
part, le derby algérois entre le leader l'USM
Alger et le troisième, le CR Belouizdad est
avancé au vendredi 18 mars à 18h au stade
5-Juillet. Les trois autres rencontres de la
23e journée dont le «Clasico» JS KabylieMC Alger se dérouleront le samedi 19 mars.
Start
Vendredi 18 mars (18h)
Stade 5-Juillet : USM Alger-CR Belouizdad
Samedi 19 mars (16h)
Tizi Ouzou : JS Kabylie-MC Alger
Larbaâ : RC Arbaâ-USM El Harrach
Stade 20-Août : NA Hussein-Dey-DRB
Tadjenanet
Samedi 26 mars (18h)
Stade Zabana : MC Oran-USM Blida
Stade Hamlaoui : CS Constantine-JS
Saoura
Béjaïa : MO Béjaïa-RC Relizane
Sétif : ES Sétif-ASM Oran
LIGUE 2 MOBILIS (23e JOURNÉE MISE À JOUR)
MC El-Eulma-JSM
Skikda ce mardi
Le MC El-Eulma affronte la JSM Skikda,
cet après-midi (16h) au stade MessaoudZougar d'El-Eulma pour la mise à jour de la
23e journée du Championnat de Ligue 2
Mobilis de football. Ce match, entre le 13e et
le 7e devait se jouer initialement le week-end
dernier, en même temps que les autres
matchs de la 23e journée, avant d'être reporté à mardi, pour cause d'intempéries. Le
MCEE est condamné à s'imposer pour quitter la zone dangereuse, tandis que la JSMS
espère réussir un bon résultat pour se rapprocher des équipes de tête.
Start (cet après-midi, 16h)
A El-Eulma Stade Messaoud-Zougar :
MCEE-JSM Skikda
CHAMPIONNAT NATIONAL
AMATEUR (MISE À JOUR)
À l’Est et à l’Ouest,
du nouveau ?
La Ligue de football amateur a programmé quatre rencontres de mise à jour, cet
après-midi (14h). Deux rencontres auront
lieu dans le groupe Est et deux autres se
joueront à l’Ouest. Si pour le match CRB
Touggourt-US Tébessa, comptant pour la
21e journée du championnat, le report était
dicté par l’engagement des Canaris en
coupe d’Algérie, le duel CR Village-MoussaUSM Annaba est une reprogrammation : la
première «bataille» s’étant terminée par une
«guerre», des sanctions sont mêmes tombées avant que le «politique» n’intervienne
et fasse rejouer la rencontre sur terrain
neutre et à huis clos. Dans le groupe Ouest,
la raison du report est d’ordre climatique
pour MB Hessasna- GC Mascara alors que
le derby US Remchi-ASB Maghnia a été
renvoyé pour permettre aux Maghnaouis de
disputer leur quart de finale face à l’US
Tébessa. Ces explications fournies, il faut
aussi noter l’importance des matchs programmés à l’Est et à l’Ouest. L’USM
Annaba et le GC Mascara ne sont autres
que de sérieux prétendants à l’accession.
M. B.
Start (cet après-midi, 14h)
Groupe Est
A Touggourt : NRBT-US Tébessa
Au Khroub : CR Village-Moussa-USM
Annaba (à huis clos)
Groupe Ouest
A Remchi : USR-ASB Maghnia
A Saïda Stade Frères-Bracci : MB
Hessasna-GC Mascara
Sports
Fortunes diverses pour
les clubs algériens
FOOTBALL
Mardi 15 mars 2016 - PAGE
14
COUPES AFRICAINES INTERCLUBS (16es DE FINALE, ALLER)
l Les quatre clubs algériens
engagés en ligue des champions
et Coupe de la Confédération,
l'ES Sétif, le MO Béjaïa, le CS
Constantine et le MC Oran, ont
connu des fortunes diverses à
l'issue des rencontres aller des
16 es de finale clôturés
dimanche, bien qu'ils aient tous
gardé leurs chances intactes
pour poursuivre l'aventure africaine.
En Ligue des champions,
l'ESS a eu un sursaut d'orgueil à
Brazzaville en accrochant l'Etoile
du Congo (1-1), dans un match
qui était très appréhendé par les
Sétifiens en mauvaise passe en
championnat de Ligue 1 et éliminés en quarts de finale de la
Coupe d'Algérie. Les protégés de
l'entraîneur suisse, Alain Geiger,
ont failli même revenir avec une
victoire, n'était le but égalisateur
des locaux inscrit quatre minutes
avant la fin de la partie.
L'Aigle noir, champion
d'Afrique en 2014, ne devrait pas
avoir beaucoup de peine pour
valider son billet lors du match
retour, samedi prochain à Sétif.
L'équipe n'a pas d'autres choix
que d'atteindre la phase des
poules pour sauver sa saison,
avait souligné son président
Hassan Hamar. Le deuxième
représentant algérien en Ligue
Photos : DR
Le Soir
d’Algérie
des champions, le MOB, a connu
la même mésaventure du premier tour, en s'inclinant sur le terrain du Club africain de Tunis sur
le score de 1-0. Les «Crabes»,
dont il s'agit de leur première
participation continentale, s'en
sortent bien au vu des nombreuses occasions manquées
par les coéquipiers de l'attaquant
algérien du CA, Brahim Chenihi,
auteur du seul but de la partie.
Cependant, les Bougiotes ont largement les moyens de refaire
leur petit retard, dimanche prochain, à l'occasion du match
retour au stade de l'Unité magh-
rébine, d'autant qu'ils bénéficieront de l'appui de leurs supporters, dont l'apport est souvent
déterminant.
En
Coupe
de
la
Confédération, le MCO a réalisé
une victoire relativement rassurante face aux Ivoiriens de
Sporting Gagnoa (2-0), à l'occasion de son retour sur la scène
africaine après 11 ans d'absence. Les hommes de l'entraîneur,
Foued Bouali, auraient pu pourtant se mettre à l'abri de toute
mauvaise surprise s'ils avaient
profité des occasions franches
vendangées. Cela les pousse
Derniers tickets avant tirage
LIGUE DES CHAMPIONS D’EUROPE (8es DE FINALE, RETOUR)
l Il reste quatre tickets à
distribuer aujourd’hui et
demain, mercredi, à l'occasion
des 8 es de finale retour de la
Ligue des champions, dont un
lors du très attendu Bayern
Munich-Juventus Turin (2-2 à
l'aller), avant le tirage au sort
des quarts de finale vendredi.
Wolfsburg, nouveau venu à
ce stade de la compétition, le
Real Madrid coaché par
Zinédine Zidane, Benfica et le
Paris SG ont déjà obtenu leur
ticket
pour
les
quarts.
Aujourd’hui, l'Atletico Madrid
d'Antoine Griezmann reçoit le
PSV Eindhoven dans un match
à l'issue incertaine après le 0-0
de l'aller, tandis que Manchester
City devrait avoir moins de
stress au moment d'entrer sur le
terrain après s'être imposé à
Kiev 3 à 1 à l'aller face au
Dynamo. Ces affiches sont
moins alléchantes que celles de
mercredi. Si la mission paraît
impossible pour Arsenal, battu à
domicile 2 à 0 à l'aller et qui se
rend au Nou Camp pour affronter Barcelone, la visite de la
Juve à Munich fait saliver. C'est
un peu une finale avant l'heure,
à en lire Thomas Müller sur le
site du Bayern: «C'est peut-être
un peu tôt pour avoir ce genre
de match, en 8es de finale, mais
c'est comme ça, c'est très excitant».
Evra confiant
Du côté de la Juve, la
confiance déborde des réservoirs, comme le dit Patrice Evra
dans la Gazzetta dello Sport :
«Nous avons joué avec trop de
respect pour eux en première
mi-temps à l'aller, mais maintenant nous savons qu'ils sont vulnérables. Ce n'est pas de l'arrogance, n'oublions pas que nous
avons atteint la finale l'an
passé». Piémontais et Bavarois
sont en forme. La «Vieille
Dame» mène un train d'enfer en
tête de la Serie A dans les pas
de la sensation argentine Paulo
Dybala. Le Bayern s'est, lui, un
peu plus rapproché de son quatrième titre d'affilée en écrasant
le Werder Brême (5-0). Mario
Götze s'est blessé à un coude,
pour son retour en compétition
Start (en heure algérienne)
Ce soir (20h45)
Atletico Madrid (ESP)-PSV Eindhoven (NED) 0-0
Manchester City (ENG)-Dynamo Kiev (UKR) 3-1
Mercredi 16 mars (20h45)
FC Barcelone (ESP)-Arsenal (ENG) 2-0
Bayern Munich (GER)-Juventus (ITA) 2-2
*Déjà qualifiés pour les quarts de finale: Paris SG, Benfica,
Wolfsburg, Real Madrid.
avec le Bayern en Championnat
d'Allemagne après cinq mois
d'absence. Mais le buteur victorieux de la finale du Mondial2014 reste confiant avant le
match contre les Italiens.
Messi, près des 500
Un joueur du Bayern qui sera
totalement en forme — et à surveiller pour les Turinois — c'est
Kingsley Coman, triple passeur
avec le Bayern ce week-end. Le
joueur formé au PSG trouvera
en face de lui mercredi un des
plus grands gardiens de la planète foot, Gianluigi Buffon, qui
n'a pas pris le moindre but
depuis plus de 10 matchs de
Serie A et n'est plus qu'à trois
minutes du record d'invincibilité
dans le championnat d'Italie. Un
monument à 38 ans. L'autre rencontre de mercredi s'annonce
déséquilibrée. Arsenal vient de
se faire piteusement éliminer
dimanche de la Coupe
d'Angleterre par Watford (2-1).
Le Barça, lui, continue de s'amuser en Espagne et s'est offert ce
week-end une jolie mise en
jambes face à Getafe (6-0).
Problème pour les Gunners
d'Arsène Wenger: il ne faut plus
que trois buts à Lionel Messi
pour atteindre la barre des 500,
club et sélection confondus dans
sa carrière. De toute façon, le
coach des Londoniens est déjà
résigné : «c'est 95% (de
chances de se qualifier) pour
eux et 5% pour nous».
ainsi à se montrer vigilants lors
de la deuxième manche,
dimanche à Abidjan.
Quant au CSC, il devra à son
tour refaire un petit retard après
sa défaite sur la pelouse des
Nigérians de Nasarawa United
(1-0). Les Constantinois devront
s'en mordre les doigts pour avoir
encaissé le seul but du match à
la 87 e minute. Les Sanafir,
étaient réduits à dix depuis la 55e
minute suite à l'expulsion de leur
avant-centre Hamza Boulemdaïs.
Le match retour est prévu le
samedi 19 mars au stade Chahid
Hamlaoui de Constantine.
Ghezzal
poursuit son
ascension
VERTS D’EUROPE
L'attaquant international algérien,
Rachid Ghezzal,
s'est de nouveau illustré
avec son équipe l'O Lyon en
marquant son cinquième but cette
saison en championnat de Ligue 1
française de football lors du nul
ramené de Rennes (2-2), dimanche
soir en clôture de la 30e journée.
Ghezzal a inscrit la première réalisation de la partie qui a vu les
Rhodaniens mener par deux buts à
zéro jusqu'à la 70e. Les locaux vont
parvenir à réduire la marque puis
arracher le nul dans les dernières
minutes. Outre ses cinq buts, tous
réalisés depuis le début de la
phase retour, l'attaquant de 24 ans
compte aussi trois passes décisives. Ghezzal, qui a failli quitter
Lyon durant le mercato hivernal car
n'entrant pas dans les plans de son
ex-entraîneur Hubert Fournier, s'est
complètement métamorphosé
depuis l'arrivée de Bruno Génésio à
la barre technique en janvier dernier. Du côté de Rennes, le défenseur international algérien, Mehdi
Zeffane, a retrouvé le onze de
départ. Il a joué l'intégralité du
temps de la partie. Après ce nul,
Lyon recule à la 4e place, alors que
Rennes perd à son tour une place
pour se retrouver à la 5e position.
JUDO : OPEN DE
CASABLANCA
L’Algérie
décroche la 3e
place, avec
4 médailles, dont
1 en or
La sélection algérienne de judo (messieurs-dames) a décroché la 3e place au
tournoi international «Open Africain» de
Casablanca, disputé du 12 au 14 mars au
Maroc, avec une moisson de quatre
médailles (1 or, 1 argent et 2 bronze).
La médaille d'or algérienne a été
remportée
par
Abderrhamane
Benamadi, dans la catégorie des moins
de 90 kg, grâce à sa victoire contre
l'Azéri
Mammadali
Mehdiyev,
dimanche, en finale de la catégorie.
L'argent est revenu à Sonia Asselah
dans la catégorie des plus de 78 kg,
après sa défaite en finale contre la
Biélorusse Maryna Slutskaya, au
moment où Kaouthar Ouallal (-78 kg)
et Lyès Bouyakoub (-100 kg) se sont
contentés du bronze.
Eliminés en phase de poules,
Ouallal et Bouyakoub s'étaient, en
effet, bien ressaisis au repêchage, gravissant les échelons jusqu'à s'emparer
de la 3 e marche du podium. De leur
côté, Saïdi Sabrina (-48 kg) et Imène
Agouar (-63 kg) ont pris la 5e place, au
moment où Meriem Moussa s'est
contentée de la 7e chez les moins de
52 kg. Belkadi Amina, la 8e et dernière
athlète algérienne engagée de ce tournoi international a été précocement éliminée dans la catégorie des moins de
63 kg, faisant qu'elle n'a pas réussi à
se classer.
L'Open africain de Casablanca a
été remporté par la France, avec un
total de neuf médailles (1 or, 4 argent
et 4 bronze) devant l'Espagne (2 e),
avec quatre médailles (1 or, 1 argent et
2 bronze), soit autant que l'Algérie. La
sélection ibérique a, en effet, devancé
son homologue algérienne grâce à un
plus grand nombre d'athlètes à la 7 e
place : trois contre seulement un pour
les «Verts», en la personne de Meriem
Moussa. La Fédération algérienne de
judo (FAJ) a félicité à cette occasion,
l'ensemble des athlètes pour les résultats obtenus à l'Open de Casablanca.
La FAJ s'est également réjouie du fait
que «l'Algérie soit la première nation
arabe et africaine» dans ce tournoi
international, marqué par la participation de 255 athlètes (165 messieurs et
90 dames) de 47 pays. L'instance fédérale avait engagé 8 athlètes dans cette
compétition (6 dames et 2 messieurs).
ATHLÉTISME : CHAMPIONNAT
DU MONDE EN SALLE
Larbi Bouraâda
renonce à Portland
Le décathlonien algérien, Larbi
Bouraâda a renoncé à prendre part au
Championnat du monde d’athlétisme
en salle, prévu du 17 au 20 mars à
Portland (Etats-Unis). Bouraâda, 5e au
Mondial de Pékin 2015, a déclaré forfait en raison de «douleurs persistantes au dos». Dans un post, sur son
compte Facebook, Bouraâda s’est dit
désolé de ne pouvoir participer à ces
championnats. «Je suis très désolé
pour mon absence aux Championnats
du monde aux États-Unis en salle à
cause de ma blessure survenue
quelques jours avant la compétition.
Par conséquent, j'espère que tous les
fans doivent accepter mes excuses.
Nous espérons que la prochaine compétition soit heureuse et pleine de victoires à Rio de Janeiro», a-t-il expliqué.
Sports
Thomas Bach : «les contrôles
anti-dopage seront renforcés
à l’occasion des prochains JO»
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VISITE EN ALGÉRIE DU PRÉSIDENT DU COMITÉ INTERNATIONAL OLYMPIQUE (CIO)
l Sur invitation du président du Comité olympique algérien (COA)
Mustapha Berraf, le président du Comité international olympique
(CIO), l’Allemand Thomas Bach, était en Algérie ces dernières 48
heures durant lesquelles il a visité les infrastructures sportives nationales, notamment le Centre technique des équipes nationales de Sidi
Moussa de la Fédération algérienne de football ainsi que le centre de
regroupement des élites nationales des différentes fédérations sportives de Souidania et la nouvelle bâtisse en construction à Alger
(mitoyenne de la salle Harcha, qui accueillera le musée et l’académie
olympique algérien.
Une construction à laquelle
le CIO a promis de contribuer
financièrement pour sa réalisation. Accompagné du président
du COA et du président de
l’Association des comités nationaux olympiques d'Afrique
(Acnoa), Lassana Palenfo, le
président du CIO a animé un
point de presse hier matin au
siège du COA durant lequel il est
revenu sur certains points de
l’actualité sportive mondiale,
dont les derniers scandales sur
le dopage notamment. Après
avoir salué et remercié
Mustapha Berraf et les autorités
algériennes pour l’accueil qui lui
a été réservé, le patron du CIO,
qui a félicité les athlètes algériens déjà qualifiés aux Jeux
olympiques de Rio qui sont au
nombre de 46 dont la sélection
olympique de football, en attendant d’atteindre le chiffre de 70
athlètes, soit le double par rapport aux JO de 2012 où seulement 38 Algériens étaient pré-
sents à Londres et à qui «je souhaite bonne chance pour les JO
de Rio». Il a également relevé le
mérite de l’Algérie qui organisera
les Jeux africains de la jeunesse
(JAJ) en 2018 et les Jeux méditerranéens en 2021 à Oran et a
salué les efforts déployés par le
gouvernement pour la promotion
du sport, la culture et l'éducation.
Thomas Bach, qui a annoncé
qu’une sélection de 43 athlètes
de réfugiés sera constituée pour
les prochains JO. Ainsi, le CIO a
déjà identifié une sélection de 43
athlètes de haut niveau constituée de réfugiés qui participeront
aux JO de Rio. «Nous sommes
tous touchés par la magnitude
de cette crise des réfugiés. En
accueillant ces athlètes qui
feront leur entrée à la cérémonie
d’ouverture sous la bannière et
l’hymne olympique bien avant la
délégation du pays, nous voulons envoyer un message d'espoir à tous les réfugiés du
monde»,
a-t-il
déclaré.
Photos : DR
Le Soir
d’Algérie
Répondant aux questions sur le
dernier scandale de dopage et
de corruption qui a secoué le
monde du sport, notamment la
Fifa et la Russie. Cette dernière
a été soupçonnée de corruption
et de chantage avec l'IAAF et
son éventuel forfait aux JO de
Rio. Le président du CIO, qui a
affirmé que les contrôles antidopage seront renforcés à l’occasion des prochains JO tout en
annonçant qu’une nouvelle formation antidopage du TAS traitera les cas de dopage dès les
Jeux olympiques de 2016 à Rio
de Janeiro. «La formation antido-
page du TAS remplacera la commission disciplinaire du CIO pour
auditionner les parties concernées et se prononcer sur les cas
de dopage survenant aux Jeux
olympiques, y compris concernant les résultats des nouvelles
analyses ordonnées postérieurement sur des échantillons prélevés aux Jeux», a-t-il expliqué.
Thomas Bach, qui avait entamé
sa tournée par la Tunisie samedi
12 mars avant de séjourner en
Algérie les 13 et 14 mars, s’est
envolé hier dans l’après-midi
pour le Maroc.
Ahmed Ammour
La mémoire enfouie d’une basketteuse
FATIMA-ZOHRA DRIDI (ANCIENNE SPORTIVE ET MOUDJAHIDA)
l A 19 ans à peine, elle sera
la première femme à brandir, à
Skikda, l’emblème national, lors
des manifestations spontanément déclenchées en soutien
aux manifestations du 11
décembre 1960 de Belcourt.
Fatima-Zohra Dridi, puisque
c’est d’elle qu’il s’agit, avait à ses
côtés et en première ligne du cortège, M lle Fella Oudjani, et
Mouloud Belhadj (dit Derder). Elle
venait de braver l’interdit et prenait le risque afin de prouver son
militantisme et son soutien à la
cause nationale. Issue d’une
famille de sportifs et aînée de
quatre frères et trois sœurs, dont
le père n’était autre que
Belkacem Dridi dit «Chéri»,
membre fondateur et numéro 10
de l’ASA M’lila et de l’Etoile
Sportive Philippeville (actuelle
Skikda) durant les années 50, F.
Z. Dridi, était jeune, belle, rayonnante. Elle venait à peine de sortir
de l’adolescence quand elle décide de prendre part à la plus glorieuse des causes et des révolutions. Avec un courage
exceptionnel et un goût prononcé
de la liberté, elle adhère au FLN
et rejoint les rangs des moudjahidine, chez qui elle force le respect
et l’admiration. Activant clandestinement comme agent de collecte
et de renseignements sous la responsabilité
de
Mohamed
Boukhdenna, elle ne baissera
jamais les bras et fera face, avec
FZ Dridi (debout au milieu)
une certaine bravoure, à tous les
dangers et ce jusqu’au dévouement, aux côtés de Rabah Djeffal,
comme responsable dès le lendemain de la souveraineté nationale. Femme de caractère et de
conviction, elle était en avance
sur son temps. Son émancipation
et son franc-parler lui ont valu
beaucoup d’inimitié de la communauté ‘’Pied noir‘’. D’une grande
culture (arabe -français), titulaire
du baccalauréat au lycée Emile
Maupas (aujourd’hui Ennahda)
avec brio, Fatima-Zohra Dridi
commencera sa carrière dans le
monde des sports à Skikda sous
la férule d’une autre figure de
proue du mouvement sportif
national, l’ancien DTN de football
à la FAF , Youcef El-Kenz.
Animée d’un mental d’acier et
n’éprouvant pas la moindre usure,
elle poursuivra sa carrière professionnelle à Alger et plus précisément à la SN Répal, qui deviendra Sonatrach. Recrutée en tant
que cadre supérieure, elle travaillera aux côtés d’illustres personnalités telles que feu Slimane
Amirat et Sid-Ahmed Ghozali
pour ne citer que ceux-là. Avec
ses grandes compétences et son
esprit vif, FZ Dridi communique
positivement son engagement
professionnel et son dynamisme
à ses collègues qui le lui rendaient bien. Mariée à Hadj
Zennadi (ex-DG de la DNC,
ERCA et autre OMRC), et par
obligation familiale, elle mettra un
terme à sa carrière professionnelle en 1971. F. Z. Dridi était une
basketteuse de talent et d’une
grande classe. Elle évoluera au
sein du Sporting Club Philippeville
(devenu Widad Athlétique de
Philippeville), avec lequel elle
décrochera en 1963, en tant que
capitaine d’équipe le premier titre
de champion d’Algérie, dans la
discipline. Elle prendra part au
tournoi international de Dakar
avec le Widad au titre de représentant de l’Algérie. C’est à l’USM
Alger où elle deviendra entraîneur-joueuse qu’elle mettra définitivement fin à sa carrière de basketteuse, à la fin des années
1960, non sans donner le meilleur
d’elle-même et transférer sa ferveur à ses joueuses. Ayant plusieurs cordes à son arc, elle sera
la première algérienne à traverser
à la nage la rade de Skikda, du
phare rouge au phare vert aux
côtés des frères Sid, Siafa… Une
fois l’indépendance acquise, elle
se mettra également au théâtre,
où elle étalera là aussi un réel
talent de comédienne. Longtemps
malade et digne dans la douleur,
F. Z. Dridi décédera à Alger en
octobre 1992. Elle avait tout juste
51 ans, laissant derrière elle
quatre enfants et un vide incommensurable. En somme, la regrettée F. Z. Dridi fut une femme
exceptionnelle, de l’avis de tous
ceux qui l’ont connue de près ou
de loin. C’était la mère, la sœur et
la conseillère. C’était l’asile le plus
sûr pour ceux qui se tournaient
vers elle qui, pour un conseil ou
dans le besoin. Son nom mérite
d’être mieux connu et conservé.
D. S.
Le Soir
d’Algérie
Expertises sans appel
Monde
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LA HAYE, COMME D’HABITUDE, CONFIRME LE PEUPLE SAHRAOUI DANS SON DROIT
A La Haye, que le droit, rien que le droit, concernant le
Sahara occidental. Comme il y a quarante ans. Récit d’un
colloque pas comme les autres.
De notre bureau de Bruxelles,
Aziouz Mokhtari
Le Crowne Plaza de La Haye, à
quelques encablures seulement de la
prestigieuse Cour internationale, qui
avait, l’on s’en souvient, dénié au
Maroc le droit de revendiquer le
Sahara occidental, organise un
important symposium «The western
Sahara problem and the role of
Europe».
Les participants au colloque qui
interviendront après Mohamed
Khadad, membre de la direction de la
République sahraouie et représentant du Polisario au sein de la mission
des Nations-Unies pour un référendum au S.O. (Minurso), sont de
grosses pointures du droit international, des eurodéputés spécialisés
dans le dossier, des experts de la
question coloniale, des journalistesreporters qui ont couvert la guerre
entre 1975-1991, date du cessez-lefeu entre le Maroc et le Polisario, des
avocats de renom et des représentants de différentes universités presti-
gieuses. Joaquim Da Fonseca,
ambassadeur du Timor-Est auprès
du Royaume-Uni, interviendra en
premier lieu pour mettre en exergue
les similitudes entre la question du
Timor (aujourd’hui indépendant) et
celle du Sahara occidental toujours
en attente de l’organisation du processus référendaire onusien, le docteur Lauri Hannikainen, (professeur
émérite à l’internation Law Finlande) évoquera, en ce qui le
concerne, «the reasons why the sahrawi people have the right to selfdetermination». M. José Nascimento
(Afrique du Sud) Attorney de son Etat
parlera de la position de l’Union africaine sur le dossier.
Après la pause-café de la journée
d’hier, c’est au tour de Carlos Martin
Beristain de convoquer «l’historique
des graves atteintes à la mémoire du
peuple sahraoui». Le professeur
Carlos Beristain est enseignant à
l’Institut psycho-social de Deusto university-Espagne.
Lui succédant à la tribune, Kerime
Van Opijnen (environnement et déve-
La défaite de Daesh
en Syrie et en Irak
«éminente»
POUR SERGUEI LAVROV
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï
Lavrov a assuré que la défaite du groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique»
(Daesh) en Syrie et en Irak était «éminente».
«La défaite de Daesh en Irak et en Syrie
aura lieu prochainement», a déclaré M.
Lavrov, affirmant que le gouvernement syrien
«soutient toute coordination avec la Russie,
partant de sa confiance en le fait que cette dernière ne violera pas la souveraineté syrienne».
Le ministre russe des Affaires étrangères, cité
par des médias, a aussi souligné le refus de
son pays «de toute mesure sur les territoires
syriens sans l'admission» de Damas.
M. Lavrov a, par ailleurs, souligné que
Moscou insisterait auprès de l'ONU pour
inclure les Kurdes dans les négociations de
paix sur la Syrie, qui devaient débuter hier à
Genève et durer au maximum jusqu'au 24
mars. «Si on “jette” les Kurdes des pourparlers sur l'avenir de la Syrie, alors comment
peut-on s'attendre à ce qu'ils veuillent continuer à faire partie de cet Etat (syrien) ?»,
s'est-il interrogé.
La Russie avait déjà estimé vendredi que
l'absence des Kurdes aux pourparlers de paix
serait «un signe de faiblesse» de la communauté internationale, fustigeant l'opposition de
la Turquie à leur participation. En pointe dans
la lutte contre Daesh dans le nord de la Syrie,
les YPG (Unités de protection du peuple)
kurdes sont perçus comme étant un mouvement «terroriste» par le regime d’Ankara.
loppement - Norvege university)
s’étalera sur «les arrestations et les
déportations massives perpétrées
par la police marocaine au Sahara
occidental», alors que Abeida
Mohamed Bouzeid (Afapredesa - S.
occidental) interviendra sur les «disparitions forcées» dans le S.O. sous
occupation. La première partie du
colloque était placée sous le générique «Sahara occidental, dernière
colonie d’Afrique». La seconde, dans
l’après-midi, recouvrait la thématique
«le pillage des ressources naturelles
du Sahara occidental».
Sont intervenus longuement, pour
apporter des éclairages et des expertises Erik Hagen, journaliste, coordinateur du groupe «Protection des
ressources du Sahara occidental»,
Norvège, le Pr Juan Soroeta, professeur de droit international - Pays
Basque-Espagne (aperçu sur l’arrêt
de la Cour européenne de justice
invalidant l’Accord agricole UEMaroc). En clôture de ce chapitre, la
parole a été prise par maître Gilles
Devers, barreau de Lyon et principal
avocat du Polisario auprès de la Cour
européenne
de
justice
de
Luxembourg. Maître Devers intitulera
son exposé «Quelques remarques
sur l’arrêt de justice européen».
Selon ce brillant avocat français, l’appel de l’UE contre la décision des
magistrats de Luxembourg est voué
à l’échec parce que le premier jugement est blindé sur l’essentiel.
Le Sahara occidental «n’est pas
reconnu en droits international et
européen comme marocain», ce territoire est «non-autonome relevant de
la doctrine des Nations-Unies en
matière de décolonisation», le
«Polisario est légitime à ester en justice». De ces faits, il ressort, indiscutablement, que les Accords agricole
et de pêche englobant le Sahara
occidental et conclus entre Bruxelles
et Rabat sont illégaux et sont et
seront, encore, invalidés.
La journée d’hier devait se
conclure par une table ronde animée
par le professeur Christine Chinkin,
professeur de droit international, université de Londres et Roger Clark,
professeur at Rutgers school of law,
USA...
Les deux derniers orateurs,
anglo-saxons, de l’école de la rigueur
et du fait, uniquement le fait, ne semblaient pas vouloir faire de cadeaux à
l’occupant marocain. Nous y reviendrons. Aujourd’hui, étaient inscrits au
programme comme intervenants
Frank Willems (Pays-Bas, coordinateur de réseaux de soutien à l’autodétermination du peuple sahraoui),
Julia Finer (université de Stockholm)
qui exposera sur «la position de la
Suède et la question sahraouie», Ana
Gomes, eurodéputée, membre du
groupe interpalementaires «Paix
pour le peuple sahraoui».Dans
l’après-midi d’aujourd’hui, prendront
la parole Helena Olson (post-graduation- éducation administrative university of Uppsala - Suède), Clive
Symmons (recherche associée, collège de la Trinité, Dublin - Irlande) et
le professeur Jeffrey Smith, Barrister
and international legal Counsel to
the Sadr gouvernement - Canada.
Les thématiques développées par
ces trois derniers colloquants sont un
véritable requisitoire contre le Maroc,
la non-application du droit du peuple
sahraoui à l’autodétermination et,
aussi, contre les louvoiements de
l’Union européenne par rapport au
dossier.
La Haye a dit, hier et avant-hier, le
droit, rien que le droit sur la question
sahraouie. Comme il y a quarante
ans...
A. M.
La Turquie bombarde le PKK en Irak
AU LENDEMAIN DE L’ATTENTAT D’ANKARA
La Turquie a bombardé hier à l'aube les camps du
Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) situés dans le
nord de l'Irak en représailles au nouvel attentat à la voiture piégée, le deuxième en moins d'un mois à Ankara,
qui a fait au moins 36 morts.
Quelques heures après cette
attaque en plein coeur de la capitale
turque, une dizaine de chasseursbombardiers ont pilonné les bases
des rebelles kurdes dans les montagnes de l'extrême-nord irakien,
dans les secteurs de Kandil et Gara,
a annoncé l'état-major.
L'attentat commis dimanche soir
n'a pas été revendiqué mais les
autorités turques ont pointé du doigt
la piste des rebelles kurdes.
«Nous pensons que l'un des responsables est une femme ayant des
liens avec le PKK», a affirmé sous
couvert de l'anonymat à l'AFP un
responsable turc.
Selon la presse turque, cette
femme a été identifiée par ses
empreintes digitales comme étant
Seher Cagla Demir.
Si sa cible, des civils, marque
une nette escalade, l'attentat de
dimanche soir rappelle par son
mode opératoire celui perpétré il y a
un peu plus de trois semaines dans
le même quartier d'Ankara. Le 17
février, un véhicule suicide piégé y
avait détruit des bus transportant
des personnels militaires, faisant 29
morts. Un groupe radical dissident
du PKK, les Faucons de la liberté du
Kurdistan (TAK), a revendiqué cette
opération et annoncé de nouvelles
attaques, notamment contre les sites
touristiques du pays.
Dimanche soir, une voiture piégée est venue se faire exploser
contre un bus municipal dans le
quartier très fréquenté de Kizilay,
siège de nombreux commerces et
important noeud des transports en
commun de la capitale turque.
Selon un nouveau bilan annoncé
par le ministre de la Santé Mehmet
Müezzinoglu, au moins 36 personnes ont été tuées et 71 étaient
toujours hospitalisées lundi matin.
Lundi, la place Kizilay était totalement interdite à la circulation, a
constaté une journaliste de l'AFP.
Des experts de la police scientifique
continuaient à collecter des indices
sur le site de la déflagration, protégé
des regards par des draps blancs.
Dans leurs premières réactions
dimanche soir, les dirigeants islamoconservateurs turcs n'ont pas immédiatement mis en cause les rebelles
kurdes. «Nous avons des informations concrètes sur le groupe terroriste à l'origine de l'attaque», a ainsi
déclaré le Premier ministre Ahmet
Davutoglu, sans autre détail.
Les dirigeants avaient été très
prompts à attribuer l'attentat du 17
février aux Kurdes syriens des
Unités de protection du peuple
(YPG), avec le soutien du PKK.
Ces deux mouvements avaient
catégoriquement rejeté ces accusations.
Jusqu'à la trêve instaurée le 27
février sur le front syrien, Ankara a
bombardé à de multiples reprises les
positions tenues en Syrie par les
YPG, qu'elle considère comme affiliées au PKK qui mène la rébellion
sur son sol depuis 1984.
Les Etats-Unis ont «fermement
condamné» dimanche cette attaque,
et «réaffirmé leur partenariat solide
avec la Turquie (...) dans le combat
contre la menace commune du terrorisme», selon le porte-parole du
département d'Etat, John Kirby.
L'ambassade des Etats-Unis en
Turquie avait alerté vendredi ses
ressortissants sur une «possible
attaque terroriste» à Ankara visant
«des bâtiments du gouvernement
turc».
Depuis l'été dernier, de violents
combats ont repris entre les forces
de sécurité et le PKK dans de nombreuses villes du sud-est du pays,
peuplé en majorité de Kurdes. Ils ont
fait de nombreux morts dans les
deux camps et tué des dizaines de
civils.
Ces affrontements ont fait voler
en éclat les pourparlers de paix
engagés par le gouvernement turc
avec le PKK à l'automne 2012.
«Le “soulèvement” lancé par le
PKK n'a pas marché. Même la population kurde s'est distanciée de ses
opérations dans les villes du sud-est
anatolien», a commenté à l'AFP Can
Acun, de la Fondation turque pour
les recherches politiques, économiques et sociales (Seta). «Frustré,
le PKK semble avoir opté pour des
actes retentissants».
La Turquie a en outre été frappée
à quatre reprises depuis juin par une
série d'attentats meurtriers attribués
par les autorités au groupe Etat islamique (EI).
Le plus meurtrier d'entre eux, le
10 octobre, avait été perpétré par
deux kamikazes qui s'étaient fait
exploser au milieu de manifestants
de la cause kurde devant la gare
centrale d'Ankara, faisant 103 morts.
Quatre mois après des législatives que le parti de M. Erdogan a
remporté en se présentant en rempart contre le «chaos», cette succession d'attentats avive la colère.
«Cela fait plus d'une semaine
que les gens parlent du risque d'un
nouvel attentat à la bombe et l'Etat
ne prend aucune précaution et
n'avertit personne», a déclaré à
l'AFP Nihat Görgülü, l'oncle d'une
des victimes, devant un hôpital
ankariote. «Nous avons très peur
(...) l'Etat se moque des citoyens»,
a-t-il ajouté.
[email protected]
d’Algérie
INFO
Donnez
confiance à
votre enfant
Il réussit à monter les
escaliers pour la
première fois, à emboîter
les cubes ensemble, à
boire dans un grand
verre, à mettre sa veste
tout seul : félicitez-le
haut et fort !
Ces gestes peuvent
sembler anodins mais
pour lui, ce sont des
exploits au quotidien.
Dites-lui «c'est très bien,
je te félicite». Vous lirez
le plaisir et la fierté dans
ses yeux. Donnez
confiance à votre enfant,
c'est lui donner toutes
les chances d'être un
adulte heureux qui osera
entreprendre et sera
courageux.
EN CAS DE PETITE
FAIM DANS
L'APRÈS-MIDI
Goûtez !
Lorsqu'il est pris
régulièrement et motivé
par une faim
physiologique, le goûter
est un vrai mini-repas,
contrairement au
grignotage (ingestions
alimentaires répétées) qui
répond à l'ennui ou
simplement à la
gourmandise.
Le grignotage entraîne une
sécrétion excessive
d'insuline, qui favorise la
mise en réserve de
l'énergie, un phénomène
impliqué dans la prise de
poids. Si vous optez pour
le goûter, sachez qu'il
vous permet de mieux
répartir les apports
caloriques dans la journée,
de mieux résister aux
grignotages et de dîner
plus léger.
A condition, bien sûr, que
le goûter soit équilibré, par
exemple composé d'un
produit céréalier, d'un
produit laitier, d'un fruit et
d'une boisson. Vivement
16 h !
Le
magazine de la femme
Savez-vous tout
sur les muscles ?
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Les muscles consomment
beaucoup de calories
VRAI.
Les muscles sont les premiers
consommateurs d'énergie de
l'organisme, même quand nous
dormons !
Ils restent en effet dans un état
permanent de contraction : c'est
ce qu'on appelle le maintien du
tonus musculaire. Cette fonction
a un rôle majeur dans le
métabolisme de base, qui
représente le minimum
d'énergie requis par le corps
pour assurer ses fonctions
vitales (activités cardiaque,
respiratoire, circulatoire,
nerveuse, digestive,
musculaire...). Pour une
personne très sédentaire, le
métabolisme de base (par
exemple la respiration) mobilise
environ 60% des dépenses
quotidiennes et 45 à 50% pour
VRAI /FAUX
Page animée par Hayet Ben
Quiche
à la tomate,
aux crevettes
et aux câpres
Pâte brisée, quelques tomates
selon leur taille, 200 g de grosses
crevettes cuites, 2 c. à s. de
câpres, 1 pot de crème fraîche,
100 g de fromage râpé, 2 œufs, un
petit bouquet de persil,
sel et poivre noir
Photos : DR
Le Soir
une personne très active ; la
digestion prend 10% et le reste
est dédié à l'activité physique et
intellectuelle supplémentaire.
Bien sûr, plus l'activité physique
est intense, plus nos muscles
travaillent et consomment des
calories. Cela permet donc de
maintenir ou d'accroître la
masse musculaire, ainsi que le
nombre de calories
consommées chaque jour !
Voilà pourquoi l'exercice
physique est un bon moyen de
ne pas prendre de kilos.
Les muscles pèsent lourd
VRAI.
Les muscles, composés à 75%
d'eau, sont plus denses que la
graisse. Ils représentent 35 à
40% de notre poids. Mais un
kilo de muscle occupe bien
moins de volume qu'un kilo de
graisse. Ainsi, à poids égal, plus
la masse musculaire est
Crème dessert
au kiwi
développée, plus la silhouette
est fine. Pour juger de la
corpulence d'une personne, la
balance ne peut donc pas être
la seule référence !
Contrairement aux idées
reçues, le muscle ne se
transforme pas en graisse, ni la
graisse en muscle. Ce sont
deux tissus différents.
Si les muscles ne sont plus
sollicités, ils «fondent»
rapidement et le corps perd de
sa fermeté. Parallèlement à
cela, les dépenses
énergétiques diminuent. Si le
régime alimentaire n'est pas
adapté en conséquence, nous
prenons de la graisse. En
revanche, prendre du muscle
augmente les dépenses
caloriques quotidiennes et
favorise la perte de la masse
grasse, à condition de ne pas
compenser en mangeant
davantage.
Vrai/Faux
Le psoriasis peut se transmettre
1 verre de sucre en poudre, 1/2 verre de
maïzena, 1 sachet de sucre vanillé,
3 verres d'eau, 1/2 verre de lait, 4 kiwis,
2 jaunes d'œufs
Mélanger, dans
une casserole, le
sucre, la maïzena
et le sucre vanillé.
Ajouter l'eau et le
lait froids et bien
mélanger au
fouet. Eplucher
les kiwis puis les
mixer au mixeur
plongeant et
verser la purée
obtenue dans la
casserole.
Mélanger le tout
puis porter à
ébullition en continuant de remuer au fouet. Retirer
du feu puis ajouter les jaunes en mélangeant très
rapidement pour éviter de les cuire. Servir dans
des coupes à dessert. Laisser refroidir puis
réfrigérer pour au moins 3 heures.
Faire cuire la pâte à blanc, moitié
cuisson. Laver et couper les tomates
en rondelles pas top fines ni trop
épaisses, les saler légèrement et les
laisser dégorger. Recouvrir toute la
base de la tarte avec les rondelles de
tomates, disposer par-dessus les
crevettes décortiqués, les câpres et
parsemer de persil finement ciselé.
Dans un saladier, battre avec une
fourchette les œufs et la crème
liquide, ajouter le fromage râpé et le
poivre noir, verser ce mélange, qui
est très épais, sur les ingrédients
disposés dans la tarte et faire cuire
20 à 30 minutes dans un four moyen,
la surface doit prendre une petite
coloration.
VRAI. 40% des patients comptent un ou
plusieurs membres de leur famille atteints
par la maladie. Quand un des parents est
atteint, le risque pour l’enfant de souffrir
de psoriasis varie de 5 à 10 %.
FAUX. Au contraire, le but de la
méditation est de se plonger pleinement
dans la réalité en essayant d’aller en
profondeur en soi-même, au-delà du flot
incessant de nos pensées et habitudes.
Plus on la pratique, plus on développe
de la clarté sur soi-même et le monde
qui nous entoure.
Le massage est proscrit en cas
de déchirure musculaire
La méditation permet de s’évader
de la réalité
VRAI. Masser un muscle lesé par une
déchirure en pensant atténuer la douleur
est une mauvaise idée. Une déchirure
est comme une plaie et la manipuler
peut avoir pour conséquence d’écarter
les bords de cette plaie. De plus, la
lésion peut saigner, un hématome peut
se constituer et le masser pourrait
entraîner des calcifications.
MOTS FLÉCHÉS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Son nom
---------------Son prénom
Persiste
---------------Pénurie
Choisi
---------------Note
---------------Piétine
Cérium
---------------Néant
Possessif
---------------Malaxé
Malades
---------------Lentille
A régler
---------------Interjection
Troublé
---------------Pense
Sélénium
---------------Séduira
---------------Cuivre
Actes
---------------Sélénium
Colère
---------------Possessif
Néon
---------------Bateau
Rancœur
---------------Fruit
Assassinat
---------------Gros
Mesquine
Nickel
---------------Génies
Molybdène
---------------Loupai
R
O
M
E
V
I
L
L
D
E
T E L E V I S
E L A N U I T
D S E D A V E
S
E
L
E
E O U V E R T
E M M O H L I
N T V O Y A G
Abat
---------------Deux à
Rome
Inscrire
Fer
Douleur
---------------- ---------------Berné
Groupes
Virils
---------------Meitnerium
---------------Substance
R
O
S
A
R
I
O
1
2
3
4
5
U
X
I
O
R
C
A
L
E
I
Déplacé
---------------Exhibera
Volumineux
---------------Négation
---------------Creuses
Vient au
monde
---------------Démonstratif
---------------Péris
Shoot
---------------Calcium
Excroissance
---------------Cérémonies
Monnaie
---------------Têtue
L ET T R E S D E : Rosario
Ces colonnes abritent les noms
de six films de Roberto Rossellini.
Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.
Définition du mot restant =
«Y travailla en fin de carrière»
N
P
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V
Sa
région
Praséodyme
---------------Dans le
gosier
Terre
---------------Emerge
Tellure
---------------Orient
ENUMÉRATION
En fut élu
président
Praséodyme
---------------Tantale
---------------Caché
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S
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B
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A
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N
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1- ROME VILLE OUVERTE
4- L’HOMME DE LA CROIX
2- LES ÉVADÉS DE LA NUIT
5- UN PILOTE REVIENT
3- STROMBOLI
6- VOYAGE EN ITALIE
18
Par Tayeb Bouamar
Son
rang
Cérémonie
---------------Article
---------------Aperçu
Condition
---------------Filets d’eau
Son
pays
Aseptisée
---------------Ile
Béryllium
---------------Touffu
---------------Cuite
Mille-pattes
---------------Raison
---------------Peinture
Mardi 15 mars 2016 - PAGE
6
7
1- PAYS
2- VOCATION
3- PROVINCE
4- PLAINE
5- COURS D’EAU
6-
8
EXPORTA-
TIONS
9
10
7-
EXPORTA-
11
TIONS
12
S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS …
MOTS FLÉCHÉS
GÉANTS
KHERRATA-DIVAGUE
AUNE-VEINES-SEUL
NET-RENNES-MAL-K
SE-NE-TES-DURA-H
A-PITRES-TER-ISO
SURDOUE-CEDAIT-B
-NI-RA-MORALE-FZ
BISES-REUNIE-HUA
OTES-DECLIN-HAIREE-FANEES-DAN-P
DS-BANANE-VOLT-O
J-AAR-RE-MENTEUR
BAGHDAD-BORNEE-T
OLE-EL-MORNES-CS
UL-NE-NE-TIR-VIA
AISE-DATTES-SO-I
RET-SERAIL-GAI-D
RE-LARGUE-SEULE-
E-PA-AUX-BERCE-B
RESCAPE-FERMERAI
IMITEE-TERRES-IR
DE-ES-PANNES-TEJ
JUTE-CARDES-DA-H
-VA-PERDUS-FORMA
ME-CARTES-GITE-D
A-SAIN-R-SALE-ME
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INTENSIFICATIONMOTS FLÉCHÉS
-BOUHALISSA-JAVA
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LAHORE----RE-PAR
HUILE-----E-RASARES-R-----CIL-D
KIN-GARES-CIVILE
-S-DEVIS-TOMES-R
S-PARIS-RIDES-PO
ABIMES-TARES-MOU
ICE-N-TAPES-RALA
NADITALGER-CRIEZ
LETTRES DE
ROLLING STONES
-----JAGGER-----TAYLOR----------BLUES----BANQUET--------WYMAN-----
MOT RESTANT = TÉLÉVISION
MOTS FLÉCHÉS GÉANTS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Mardi 15 mars 2016 - PAGE
Laminée
---------------Hardies
Rôtis
---------------Polonium
---------------Cobalt
Par Tayeb Bouamar
Type (ph)
---------------Ration
Changement
---------------Possessif
Cycle
---------------Antre
Césium
---------------Cœurs
tendres
---------------Ote
Tellure
---------------Brisés
---------------Instrument
Issus
---------------Impôt
---------------Zélées
Filets d’eau
---------------Rossées
---------------Issus
Fer
---------------Article
---------------Roue à
gorge
Courroux
---------------Néon
---------------Gérer
Oiseau
---------------Lentille (inv)
Esprits
---------------Nouveau
---------------Substance
Humide
---------------Différents
Bloqué
---------------Note
Revenir
---------------Suffoqua
Chemin
---------------Peuple
Cube
---------------Doute
Aider
---------------Choisira
---------------Obèse
Vil
---------------Article
---------------Appris
Ile
---------------Cervidé
Accordée
---------------Entrée de
Rome
Fou
---------------Préfixe
---------------Obligée
Flatteur
---------------Danses
Partition
---------------Maquillés
Voyelle
double
---------------Ecoutes
Taxe
---------------Sied
---------------Type (ph)
Bâtie
---------------Possessif
Paroi
---------------Détalé
Façonnes
---------------Unis
Volonté
---------------Outil
Nobélium
---------------Flaque
Semoule
Plaisanteries
---------------Germanium
Gérant
---------------Comparatif
Pronom
---------------Découpé
Surveillés
---------------Université
Songer
Résout
Célébrée
---------------Bave
Frôlai
Titre
---------------Pronom
Mesures
---------------Adeptes
Lança
---------------Fin de
séries
---------------Mesurée
Possessif
---------------Cri d’arène
Fin de
séries
---------------Siéger
Manières
---------------Régner
Pareil
---------------Arsenic
Article
---------------Note
Platine
---------------Havre
Agir
---------------Accroché
Terre
---------------Dépôt (dés)
Remplies
Satisfait
---------------Agenda
Fin de série
---------------Cachés
Issue
---------------Plante
Sélénium
---------------Crème
Nuit
Vrai
---------------Refus
Possessif
Possessif
---------------Milieu
Règle
---------------Auberge
Possessif
---------------Inventa
Possessif
---------------Rame
Râlé
Fortes
---------------Lentille
Roche (dés)
---------------Nazis
Compétence
---------------Cause
Malle
---------------Apre
---------------Plats
Agés
---------------Empêché
---------------Possessif
Rayon
---------------Fente
19
Divinité
Cèdera
---------------Voie
Flânent
---------------Indéfini
Aliment
---------------Empesta
Type (ph)
---------------Rideau
Dans la
route
---------------Détale
Sommet
---------------Négation
Vente
---------------Drame
Sentiment
---------------Rues
ombragées
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Vivre chaque matin
n'est pas facile.
Voilà 9 années, le 15 mars 2007, depuis
que tu nous as quittés en silence et sans
nous dire adieu, pour rejoindre un monde
bien meilleur, laissant derrière toi des souvenirs d'une longue vie de bienfaits, de
sacrifices, et des paroles de bien-être qui
apaisent notre tristesse.
Pour cela, tu resteras toujours présente
dans notre esprit et notre cœur.
Que ceux qui t'ont aimée et appréciée
pour ta gentillesse et ta générosité puissent
avoir une pieuse pensée à ta mémoire.
Yaya, tu étais cette femme de cœur
exemplaire, vertueuse, tu nous as légué cet
héritage.
Puisse Dieu Miséricordieux guider nos
pas sur ce droit chemin.
Nous ne t'oublierons jamais.
Repose en paix.
A Dieu nous appartenons et à Lui nous
retournons.
Tes enfants, tes belles-filles, tes petitsenfants ainsi que ta petite-fille Djura.
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PANORAMA
Le pétrole livre ses secrets
ans The Scientist and the Church,
un essai des économistes
Jonathan Nitzan (professeur
d’économie politique à l’Université de
New York) et Shimshon Bichler sur
l’économie politique du pétrole au
Moyen-Orient, paru en 2015, Howard
Page, directeur de ce qui était alors
Exxon, livre le secret de l’occupation
de l’Irak en la rattachant à la seule
conjoncture pétrolière, loin de toute fiction nucléaire(*).
Il lui a été demandé une fois :
«Qu'est-ce qui se serait passé si la production en Irak avait été également
abondante dans les années 1960»,
comme celle de l'Arabie Saoudite et
l'Iran ?
Son sentiment : «Je reconnais que
nous aurions été dans une situation difficile.» La compagnie accélérait ses
pompages de ces pays, ainsi que de
Libye.
«Pouviez-vous absorber cette quantité de pétrole si l’Irak avait continué à
produire ?», lui a-t-il été enfin demandé
sans espérer qu’il aille encore plus loin.
Outre la sécurité des approvisionnements énergétiques des Etats-Unis, les
experts fixaient l’impact, dommageable,
de prix élevés du pétrole sur l'économie. Les chroniqueurs américains de
presse avaient alors raison de dire que
leur pays allait à la guerre au MoyenOrient pour sauver son pétrole.
Les prix du pétrole résulteraient de
«combines, chicanes, usage de la force
et de nulle autre prétendue loi du marché». Une analyse minutieuse de la
production, de la distribution, et de la
structure politique de l'entreprise pétrolière autorise Jonathan Nitzan et
Shimshon Bichler à énoncer une théorie des prix et de l’énergie distincte des
visions qui ont jusque-là prévalu.
Les prix résulteraient «de processus
sociaux, de sabotages, de perturbations stratégiques de la production ; ils
sont une quantification symbolique du
pouvoir». Dans ces conditions, la puissance est «la capacité de créer et d’ordonner les choses pour parvenir à la
bonne combinaison qui assure des
taux de profit plus élevés que ceux de
ses concurrents.» Une telle vérité trouve une parfaite illustration dans le bras
de fer que se livrent aujourd’hui les
pays détenteurs des plus grosses
réserves de pétrole et de gaz.
L’approche fixe le cadre global du capi-
D
tal et de la puissance générés par les
guerres américaines au Moyen-Orient.
Elle prend le contrepied des anciennes
perceptions, tant libérale que marxiste,
de la valeur – associée pour l’essentiel
à des «prix utiles». Ils lui substituent la
notion de civilisation comme «pouvoir
de méga-machines de puissance»,
associée à une distinction institutionnelle entre les affaires et l’industrie.
Ils suggèrent que le capitalisme est
un mode de pouvoir qui repose sur le
sabotage stratégique de l'industrie. La
«bonne santé» du capitalisme reposerait nécessairement sur la mauvaise
santé du système productif. Un de
leurs arguments les plus saisissants
tient aux conflits autour de l'énergie. Ils
identifient un modèle dans lequel les
guerres au Moyen-Orient depuis 1967
suivent des périodes où les taux de
profit des plus grosses sociétés pétrolières sont en dessous de la moyenne
des taux de profit des entreprises des
plus grandes branches. Ils les appellent
des «profits différentiels».
«Ces guerres accroissent inévitablement le prix relatif du pétrole, les profits différentiels et la part relative des
sociétés pétrolières. Ce modèle indique
que le récit classique —les Etats-Unis
lancent des guerres au Moyen-Orient
pour maintenir des prix bas — doit être
retourné sur sa tête. Les Etats-Unis lancent des guerres au Moyen-Orient pour
maintenir des prix élevés.»
En consultant les archives des
années 1960, les deux auteurs identifient «l'émergence d'une alliance mondiale formidable, bien mal à l'aise entre
les sociétés pétrolières intégrées et les
grands entrepreneurs de l'armement,
qui commandent les gouvernements
occidentaux et les grands pays producteurs de pétrole. Cette coalition a subi
un mouvement bidirectionnel : les
exportations d'armes occidentales au
Moyen-Orient et les exportations de
pétrole hors du Moyen-Orient».
Les capitaux sont progressivement
accumulés dans les comptes des compagnies de pétrole et d’armements
occidentales et, bien sûr, grâce aux
pétrodollars recyclés en actions et en
obligations du Trésor américain.
Un lien crucial est établi entre les
exportations d'armes et les hausses de
prix ; les pays producteurs de pétrole
du Moyen-Orient affectant une part
croissante de leur manne pétrolière
pour acheter des armes. Ils considèrent
toutefois que les compagnies pétrolières se méfient parfois de ces guerres
et qu’elles n’y ont généralement
recours que lorsque leurs indicateurs
de rentabilité repartent à la baisse.
Ils distinguent deux grands
moments dans l’histoire de l’économie
pétrolière : l'ère de la «libre circulation»
et celle de la «circulation faiblement
limitée». Au cours de la première période, de libre circulation, les majors ont
profité d’un prix «relativement faible et
stable».
La conjoncture s’est brusquement
transformée dans les années 1970 avec
la vague de nationalisations. Les entreprises sont soudain devenues des fournisseurs de services, perdant au passage le contrôle direct sur les prix. La
conséquence a été un nouveau système hybride, avec des prix politisés, les
quotas de l'Opep et les pressions des
gouvernements occidentaux.
La distinction entre le contrôle direct
à travers les droits de propriété et la
gestion indirecte par la diplomatie est
incroyablement prenante.
Les guerres constantes fomentées
dans la région du Moyen-Orient – elles
ont constamment et principalement
ciblé l’Irak – sont qualifiées de «forme
la plus extrême de sabotage». Ce fait,
qui est loin d’être une coïncidence, correspond au balancement de ce pays
hors de l'orbite occidentale après la
révolution de 1958, et l'affirmation de
son contrôle sur les hydrocarbures au
cours des années 1970. Peu de temps
après, les États-Unis ont fomenté et alimenté la guerre Iran-Irak. Les deux
pays, jadis havres de prospérité, ont
dépensé l’essentiel de leurs recettes
pétrolières dans une guerre totale,
aussi sanglante et inutile que ridicule.
Cet épisode renseigne sur la marge illusoire de manœuvre dont disposeraient
les pays producteurs dans l’exploitation de leurs ressources pétrolières.
S’intéressant aux modèles d'accumulation, les auteurs de l’étude relèvent qu’ils ont évolué en profondeur et
en largeur. En profondeur, pour attester
de la propension des compagnies à
étendre le montant des bénéfices
qu'elles tirent de leurs avoirs actuels,
généralement par le biais de la stagflation – en augmentant les prix tout en
accroissant la stagnation et le chômage. En largeur, pour faire prévaloir la
Par Ammar Belhimer
[email protected]
logique des fusions-acquisitions. Dans
ces moments, les guerres de l'énergie
leur sont moins utiles. L'administration
Clinton en est une parfaite illustration.
Dans l’étude des théories dominantes en la matière, le concept d'impérialisme est dissocié du capital financier ; l’un et l’autre ne se cumuleraient
pas. Les précurseurs, comme Hobson
et Lénine, ont suggéré que les capitalistes maintiennent leurs profits en
exportant leurs excédents de capitaux.
Ultérieurement, il a été soutenu qu’à un
second stade du capitalisme monopoliste, cet excédent est investi dans le
Centre, dans la métropole, le pays
d’origine et non la périphérie, dans
l’abîme sans fin des dépenses militaires et de «l'intermédiation financière».
Le passage de l’économie réelle à la
spéculation atteste généralement des
conséquences attachées à cette transition.
Malheur alors à ceux qui lient leur
sort au cours du pétrole ! Ils sont, tôt
ou tard, condamnés à subir ses foudroyants caprices.
A. B.
(*) Max Ajl, Petrodollars and Profit :
Rethinking Political Economy through
the
Middle
East,
http://www.jadaliyya.com/pages/index/2
3414/petrodollars-and-profit_rethinking-political-econo, 22 décembre 2015
POUSSE AVEC EUX ! Il faut sauver le brave soldat
Par Hakim Laâlam
[email protected]
@hakimlaalam
Aâmi Ahmed !
Les Marocains ont marché contre Ban Ki-moon, le SG de
l’ONU. Décidément, c’est un…
… peuple que l’on fait beaucoup
marcher !
Mais qu’ont-ils fait à Aâmi Ahmed ? Il est revenu tout
retourné de sa virée à Ouargla. Je n’ai jamais vu autant
de warnings allumés sur sa visière. M’enfin ! C’est une
manière, çà, de se comporter avec un vénérable octogénaire ? Pourquoi diable n’avoir pas fait comme pour les
visites des autres hauts responsables du pays ? Tenez !
Prenez Sellal à Annaba ! Nickel ! Pas un accroc. Il nous
a même baladés sur des sites déjà inaugurés du temps
de l’Emir Abdelkader, et nous avons tout gobé. Le
Premier ministre est rentré à Alger, non sans déclarer
sur la passerelle de son avion : «L’Algérie n’est pas en
faillite !». Voilà du bon boulot. Carré. Sans trait qui bave
sur les côtés. Brut d’émerveillement béat. Alors que
Aâmi Ahmed, mon Dieu ! Ils ne l’ont pas ménagé ! Ils
l’ont lâché dans Ouargla sans rien préparer. Du directlive, sans filets ni maquilleurs. Je pensais le système
plus habile avec le pinceau. Je le découvre capable
aussi de grossières impréparations. Résultat, au bout :
Le Soir sur Internet :
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E-mail : [email protected]
nous ramassons l’homme censé nous revigorer, nous
remonter le moral et les bretelles dans un état de
dépression profonde. Wallah que quand je l’ai entendu
parler, à la télé, j’ai aussitôt bondi vers ma porte, je l’ai
fermée à double tour, et j’ai même refusé d’ouvrir aux
enfants qui revenaient de l’école pour déjeuner, à midi.
T’entends Aâmi Ahmed, et t’as aussitôt l’impression
que l’Algérie est déjà attaquée de partout. Je ne sais
pas par qui précisément. Les phalanges libyennes. Une
marche géante des Marocains. Aqmi. Daesh. Des
cohortes de déplacés affluant des pays subsahariens.
Des divisions entières de criquets pèlerins. Il m’a foutu
les chocottes, le brave soldat Salah ! Il va falloir revoir
tout çà et vite ! Je ne sais pas exactement comment.
Les stratèges du pot de peinture, les génies du plantage
de plantes décoratives trouveront bien une solution.
Qu’ils se débrouillent ! Mais moi, lors de sa prochaine
visio-conférence dans le sud opérationnel, je veux
retrouver le Aâmi Ahmed que je connais. Conquérant et
fonçant droit dans le tas, juché au haut de sa tourelle.
En attendant cette résurrection, ma porte toujours aussi
close au nez de mes enfants affamés, je fume du thé et
je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.