Regionali, dall`Irpinia parte la sfida

FESTIVAL
ROMANTICISMO TRA GUERRA E PACE
DAL 27 SETTEMBRE ALL'11 DICEMBRE 2014
Palazzetto Bru Zane – giovedì 11 dicembre, ore 20
In memoriam
Quatuor Modigliani
Philippe Bernhard, Loïc Rio, violini
Laurent Marfaing, viola
François Kieffer, violoncello
Jean-Frédéric Neuburger, pianoforte
PALAZZETTO
BRU ZANE
CENTRE
DE MUSIQUE
ROMANTIQUE
FRANÇAISE
Romanticismo tra guerra e pace
La guerra, combattuta sul territorio nazionale o al di là dei confini,
lascerà un segno su tutte le generazioni di francesi che si sono
succedute dal periodo rivoluzionario fino alla Seconda Guerra
mondiale. Gli spazi più prestigiosi della vita musicale del Paese,
pur programmando solo in via eccezionale le musiche composte
appositamente per i combattimenti, si fanno tuttavia portavoce
delle preoccupazioni belliche ottocentesche. Il patriottismo, sempre
più diffuso tra i francesi, si inserisce allora nei dibattiti estetici: con
la fondazione del Conservatorio di Parigi (1795), si spera di sottrarre
l’arte della Repubblica all’influenza delle nazioni nemiche; in seguito
alla sconfitta di Sedan (1870), la creazione della Société nationale de
musique rivendica un’arte francese (il suo motto è Ars gallica) degna di
emulare quella tedesca. Ma la guerra non suscita unicamente reazioni
di ripiegamento: all’Opéra, le conquiste napoleoniche aprono una
finestra sull’Egitto (Les Mystères d’Isis) ed erigono un ponte tra Parigi
e Napoli; la politica coloniale amplia l’ambito di diffusione dei lavori
francesi (in particolare dell’opéra-comique) e alimenta il gusto per
l’esotismo del pubblico. Dopo il Trattato di Vienna (1815), il placarsi
delle tensioni tra la Francia e i Paesi vicini fa di Parigi un rifugio per i
musicisti in fuga dai conflitti dell’Europa centrale: al centro di questo
fondamentale crocevia artistico, il grand opéra francese di Auber,
Meyerbeer e Halévy propone allora, senza patriottismi, una sintesi
delle influenze francese, italiana, tedesca.
Romantisme entre guerre et paix
Qu’elle se soit déroulée sur le territoire national ou au-delà des frontières, la
guerre aura marqué toutes les générations de Français depuis la période
révolutionnaire jusqu’au second conflit mondial. Ne programmant
qu’exceptionnellement des musiques directement composées pour
les combats, les espaces les plus distingués de la vie musicale se font
néanmoins l’écho des préoccupations guerrières du XIXe siècle. Le
patriotisme qui gagne alors les Français vient s’inviter dans les querelles
esthétiques : avec la fondation du Conservatoire de Paris (1795), on espère
soustraire l’art de la République aux influences des nations ennemies ; à
l’issue de la défaite de Sedan (1870), la création de la Société nationale de
musique revendique un art français (Ars gallica est sa devise) digne de
rivaliser avec les productions germaniques. Mais la guerre ne génère pas
uniquement des réflexes de repli : les conquêtes napoléoniennes ouvrent à
l’Opéra une fenêtre sur l’Égypte (Les Mystères d’Isis) et dressent un pont
entre Naples et Paris ; la politique coloniale élargit l’espace de diffusion
des productions françaises (notamment de l’opéra-comique) et renforce
le goût des auditeurs pour l’exotisme. Après le traité de Vienne (1815),
l’apaisement des tensions entre la France et ses voisins transforme Paris
en terre d’accueil pour les musiciens fuyant les conflits d’Europe centrale :
au cœur de ce carrefour artistique incontournable, le « grand opéra
français » d’Auber, Meyerbeer et Halévy propose alors, sans patriotisme,
une synthèse des influences françaises, italiennes et germaniques.
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Per cautela politica o necessario distacco artistico, le opere destinate ai teatri
lirici o ai salotti non trattano direttamente i conflitti contemporanei, ma si
appoggiano su testi antichi, oppure raccontano guerre da tempo terminate:
inquestomodosihailgrandevantaggiodipoternetrarredegliinsegnamenti.
Tutte le opere che esaltano le conquiste di Napoleone collocano l’azione in
tempi e luoghi remoti, da Fernand Cortez di Spontini (1809) a Les Bayadères
di Catel (1810). Uthal di Méhul (1806) fa addirittura risuonare l’eco delle sue
battaglie tra brume scozzesi dalle tinte ossianiche. Molto tempo dopo, nel
1869, per esprimere la disperazione della ragazza il cui innamorato se n’è
andato Aupaysoùsefaitlaguerre, Henri Duparc rievoca la politica di conquista
coloniale della Francia del Secondo Impero, servendosi di una poesia di
Théophile Gautier scritta trent’anni prima. Allo stesso modo, nel 1867,
Offenbach ambienta la trama della Grande Duchesse de Gérolstein «nel 1720 o
giù di lì», facendosi così applaudire da tutte le teste coronate d’Europa e dagli
alti militari dell’Impero, che pure erano i principali bersagli di quella satira.
Infine, sono le campagne italiane di Napoleone a fare da sfondo a La Fille du
régiment di Donizetti (1840) e a La Fille du Tambour-major di Offenbach (1879).
Verso il 1900, la creazione di una sorta di «anti-Bayreuth» alle arene di Béziers
o di Arles e al teatro di Orange vede fiorire un repertorio patriottico che cela a
malapena il proprio impegno dietro il distanziamento cronologico: di questo
genere è, per esempio, Les Barbares di Camille Saint-Saëns. Sarà la Grande
Guerra del 1914 a segnare la vera svolta rispetto a tale atteggiamento: la
musica composta in quel periodo non teme più di stigmatizzare l’attualità
(Évocation1915!di Dubois, ispirata dal bombardamento di Reims) o di rendere
omaggio a persone da poco scomparse (il Quintetto con pianoforte di Vierne,
dedicato dal compositore al figlio, morto per la patria).
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Par frilosité politique ou nécessaire recul artistique, les œuvres destinées aux
scènes lyriques ou aux salons ne traitent pas frontalement les conflits qui
leur sont contemporains : elles prennent appui sur des textes anciens ou
racontent des guerres achevées depuis longtemps. L’avantage est précieux de
pouvoir en tirer des enseignements. Tous les opéras magnifiant les conquêtes
de Napoléon situent leur action dans des temps et des lieux reculés, de
Fernand Cortez de Spontini (1809) aux Bayadères de Catel (1810). Uthal
de Méhul (1806) fait même résonner l’écho des batailles au milieu de brumes
écossaises teintées d’ossianisme. Bien plus tard encore, pour exprimer
le désespoir de celle dont le « bel ami s’en est allé » Au pays où se fait la
guerre, Henri Duparc évoque en 1869 la politique de conquête coloniale
française du Second Empire tout en utilisant un poème de Théophile Gautier
écrit trente ans plus tôt. En 1867, Offenbach situe également l’intrigue de La
Grande Duchesse de Gérolstein « en 1720 ou à peu près » et se fait ainsi
applaudir par toutes les têtes couronnées d’Europe et les militaires d’Empire,
pourtant principaux pantins de cette satire. Enfin, ce sont les campagnes
italiennes de Bonaparte qui servent de trame de fond à La Fille du régiment
(Donizetti, 1840) et à La Fille du Tambour-major (Offenbach, 1879). Autour
de 1900, la création d’un « anti-Bayreuth » aux arènes de Béziers, d’Orange
ou d’Arles voit proliférer un répertoire patriotique qui cache à peine son
engagement derrière la distanciation chronologique : tels sont, par exemple,
Les Barbares de Camille Saint-Saëns. La Grande Guerre de 1914 marquera
le véritable tournant de ce positionnement : la musique écrite à ce moment
ne craint plus de stigmatiser l’actualité (Évocation 1915 ! de Dubois, lié au
bombardement de Reims) ou de rendre hommage à des disparus récents (le
Quintette avec piano de Vierne, dédié à son fils mort pour la Patrie).
In memoriam
L'11 novembre 1917, il figlio di Louis Vierne cadde in
combattimento all’età di 17 anni. Il compositore si accinse,
quindi, a comporre un’opera per rendergli omaggio: «Intendo
creare, a titolo di ex voto, un Quintetto di ampie dimensioni
animato dall’afflato dell’amore paterno e dal tragico destino
del mio ragazzo». Questa grandiosa partitura, di respiro
eccezionale e appassionata nell’espressione, è innegabilmente
un capolavoro della musica da camera. La radiosa bellezza
del Quartetto con pianoforte n. 1 di Gabriel Fauré, un brano di
consolidato successo, completa il programma del concerto di
stasera. I suoi temi sono sviluppati con naturalezza e sostenuti
da una scrittura infervorata, basata sulla parte brillante del
pianoforte. Il brano aveva fatto la gloria della Société nationale
de musique, fondata nel 1871 al termine del conflitto francoprussiano. Entrambe le composizioni, dunque, si affermano
quali simboli forti di un’arte francese che, dopo essersi un
po’ smarrita nella musica da salotto ai tempi della Monarchia
di Luglio, ritrova alla fine dell’Ottocento una profondità da
allora forse mai più eguagliata.
In memoriam
Le 11 novembre 1917, le fils de Louis Vierne est tué au combat
à l’âge de 17 ans. Le compositeur entreprend une œuvre en
son hommage. « J’édifie, en ex-voto, un Quintette de vastes
proportions dans lequel circulera largement le souffle de ma
tendresse et la tragique destinée de mon enfant. » Cette partition
grandiose, d’un souffle rare et d’une expression passionnée, est
incontestablement un chef-d’œuvre de la musique de chambre.
Aux côtés de celui-ci, la beauté rayonnante du 1er Quatuor avec
piano de Gabriel Fauré, au succès jamais démenti, complète le
programme de ce soir. Ses thèmes sont développés avec naturel
et portés par une écriture enthousiaste, reposant sur la partie
brillante du piano. L’ouvrage avait fait les grandes heures de la
Société nationale de musique, créée en 1871 au sortir du conflit
franco-prussien. L’une et l’autre partition se veulent donc des
symboles fort d’un art français qui – après s’être perdu dans une
musique salonnarde sous la Monarchie de Juillet – retrouve à la
fin du siècle une profondeur peut-être même jamais égalée depuis.
3
Gabriel Fauré
Quatuor avec piano no 1 op. 15 :
Allegro molto moderato – Allegro vivo (Scherzo) – Adagio – Allegro molto
~ Intervallo/Entracte ~
Louis Vierne
Quintette pour piano et cordes en ut mineur op. 42 :
Poco lento. Moderato – Larghetto sostenuto – Maestoso. Allegro molto risoluto
Durata del concerto / Durée du concert
1h
Il Palazzetto Bru Zane vi dà appuntamento dopo il concerto per un brindisi insieme ai musicisti
Le Palazzetto Bru Zane vous donne rendez-vous après le concert pour un verre en compagnie des musiciens
Le opere
Les œuvres
Gabriel Fauré: Quartetto con pianoforte n. 1 op. 15
Allegro molto moderato – Allegro vivo (Scherzo) – Adagio – Allegro molto
Gabriel Fauré : Quatuor avec piano no 1 op. 15
Allegro molto moderato – Allegro vivo (Scherzo) – Adagio – Allegro molto
Il quartetto con pianoforte è un genere poco frequentato in Francia
allorché Fauré si accinge a comporre il suo, nel 1876. Il musicista lo dedica
al violinista belga Hubert Léonard, che gli è stato prodigo di consigli. Il
brano viene eseguito per la prima volta in privato il 12 febbraio 1880, nel
salotto dei Clerc, intimi amici di Fauré: al violino si esibisce Ovide Musin,
alla viola Louis Van Waefelghem, al violoncello Ermanno Mariotti, e al
pianoforte lo stesso compositore. La prima esecuzione pubblica ha luogo
due giorni dopo al Salon Pleyel, con gli stessi interpreti. Il lungo periodo
di gestazione della partitura è dovuto alla difficile messa a punto del
finale, che sarà soppresso e sostituito nel 1883 da uno nuovo, rivelato al
pubblico il 5 aprile 1884. Questo Quartetto con pianoforte, «musica nutrita
di tanta linfa, traboccante di vita e di calore comunicativo», secondo
l’appropriata definizione di Marguerite Long, fu una delle opere più note
di Fauré finché egli visse, e una di quelle che egli eseguì più spesso in
pubblico. Il vigoroso Allegro molto moderato fa dialogare un tema eroico
e un motivo dai contorni aggraziati. Collocato prima del movimento
lento, l’estroso Allegro vivo (Scherzo) presenta una struttura simile a un
rondò; nel trio centrale, una delicata melodia è cantata prima dagli
archi, e poi ripresa dal pianoforte. L’Adagio sorprende per la sua intensità
tragica, rara in Fauré, ma è anche impregnato di una nobiltà priva di
rassegnazione, confermata nell’incandescente episodio centrale;
un’irreale coda conclude questa pagina. Nell’Allegro molto predomina la
foga, con un primo tema in forma di cavalcata, e un secondo motivo che
canta appassionatamente da uno strumento all’altro.
Le quatuor avec piano est peu pratiqué en France lorsque Fauré
entreprend le sien dans l’été 1876. Le compositeur le dédie au violoniste
belge Hubert Léonard, qui lui a prodigué ses conseils. L’œuvre est créée
en privé le 12 février 1880, dans le salon des Clerc, proches amis de
Fauré (au violon Ovide Musin, à l’alto Louis Van Waefelghem, au
violoncelle Ermanno Mariotti, au piano le compositeur lui-même).
Elle connaît sa première exécution publique deux jours après, salon
Pleyel, par les mêmes interprètes. Le long temps de gestation de la
partition s’explique par la difficile mise au point de son finale, détruit
et remplacé en 1883 par un nouveau, dévoilé le 5 avril 1884. Ce
quatuor avec piano, « musique nourrie de tant de sève, débordante
de vie et de chaleur communicative », selon les mots justes de
Marguerite Long, sera du vivant de Fauré l’une de ses œuvres les plus
connues, et l’une de celles qu’il jouera le plus souvent en public. Son
puissant Allegro molto moderato fait dialoguer un thème héroïque
et un motif aux contours gracieux. Placé avant le mouvement lent,
le fantasque Allegro vivo (Scherzo) présente une structure proche
d’un rondo ; dans son Trio central, une mélodie sensible est chantée
aux cordes, puis reprise au piano. L’Adagio étonne par son intensité
tragique, rare chez Fauré. Mais il est empreint aussi d’une noblesse
sans résignation, confirmée dans l’épisode central, incandescent ; une
coda irréelle referme cette page. La fougue prédomine dans l’Allegro
molto, avec un premier thème en forme de cavalcade, et un second
motif chantant passionnément d’un instrument à l’autre.
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Louis Vierne: Quintettoperpianoforteearchiindo minore op. 42
Poco lento. Moderato – Larghetto sostenuto – Maestoso. Allegro molto
risoluto
LouisVierne:Quintette pour piano et cordes en ut mineur op. 42
Poco lento. Moderato – Larghetto sostenuto – Maestoso. Allegro molto
risoluto
L’11 novembre 1917, il figlio di Louis Vierne cadde in combattimento
all’età di 17 anni. Il compositore si accinse, quindi, a comporre un’opera
per rendergli omaggio. Mentre ci stava lavorando, nel febbraio 1918
a Losanna, scrisse: «Intendo creare, a titolo di ex voto, un Quintetto di
ampie dimensioni animato dall’afflato dell’amore paterno […] Porterò
quest’opera a termine con un’energia tanto accanita e furiosa quanto
è terribile il mio dolore […] Chi ha patito ogni genere di dolore […] è
forse capace di lenire e consolare le sofferenze degli altri – è questo
il compito dell’artista…». E questo Quintetto è davvero un’opera
grandiosa, un indiscusso capolavoro della musica da camera francese,
dall’espressione appassionata, che lascia profondamente commossi.
In esergo alla partitura, la dedica: «Quale ex-voto alla memoria del
mio caro figlio Jacques, morto per la Francia a 17 anni». Il linguaggio
cupo e cromatico ricorda quello di César Franck, tanto più che l’opera
presenta una dimensione ciclica. Introdotto da un tenebroso Poco
lento, il Moderato è pervaso da un esacerbato lirismo, fino alla sua
placata conclusione, in segno di raccoglimento. Il Larghetto sostenuto
alterna un canto elegiaco, eseguito dalla viola e poi ripreso da tutti
gli archi, a passaggi di tale intensità che sembra scaturirne tutto il
dolore di Vierne. Dopo l’introduzione (Maestoso), che riprende alcuni
elementi precedenti, l’Allegro molto risoluto ha carattere bellicoso, con
un tema qua e là fugato. La coda si basa sul secondo tema del primo
movimento, riaffermando l’organicità della partitura.
Le 11 novembre 1917, le fils de Louis Vierne est tué au combat à l’âge de 17
ans. Le compositeur entreprend une partition en son hommage. Durant
son élaboration, en février 1918 à Lausanne, il écrit : « J’édifie, en ex-voto, un
quintette de vastes proportions dans lequel circulera largement le souffle
de ma tendresse […] Je mènerai cette œuvre à bout avec une énergie aussi
farouche et furieuse que ma douleur est terrible […] Celui qui a souffert
toute douleur […] est peut-être capable de soulager et de consoler les
souffrances des autres – tel est le rôle de l’artiste… » Ce Quintette est en
effet une œuvre grandiose, un chef-d’œuvre incontestable de la musique
de chambre française, d’une expression passionnée, dont on ne peut
qu’être profondément ému. En tête de sa partition, l’inscription : « En
Ex-Voto, à la mémoire de mon cher fils Jacques, mort pour la France à 17
ans ». Le langage sombre et chromatique rappelle celui de César Franck,
d’autant que l’œuvre comporte une dimension cyclique. Introduit par un
ténébreux Poco Lento, le Moderato est d’un lyrisme exacerbé, jusqu’à sa
conclusion apaisée, en signe de recueillement. Le Larghetto sostenuto
fait alterner un chant élégiaque, à l’alto puis repris à toutes les cordes,
avec des passages d’une intensité telle que toute la douleur de Vierne
semble en jaillir. Après une introduction Maestoso, qui reprend certains
éléments précédents, l’Allegro molto risoluto affirme un caractère
belliqueux, avec un thème parfois traité en fugato. La coda repose sur
le second thème du premier mouvement, affirmant la nature organique
de la partition.
I compositori
Les compositeurs
Gabriel Fauré (1845-1924)
Figlio del direttore di una Scuola Normale, Fauré fu iscritto già
all’età di nove anni alla Scuola di musica classica e sacra fondata
nel 1853 da Louis Niedermeyer. Allievo di Loret (organo), SaintSaëns (pianoforte) e Niedermeyer stesso (composizione), ricevette
una formazione eccezionalmente ricca, che gli fece scoprire sia i
maestri antichi che quelli moderni. Non stupisce che alla fine degli
studi nel 1865 intraprenda una carriera nella musica sacra, la quale
lo porta in particolare alla chiesa della Madeleine come maestro di
cappella (1877-1905) e successivamente organista (1896- 1905). In
parallelo, cominciò a frequentare i salotti brillando per il suo talento
di pianista e improvvisatore. Nel 1896 grazie alla sua fama crescente
prende il posto di Massenet come professore di composizione al
Conservatorio, prima di assumere la direzione dell’istituto tra il
1905 e il 1920. Mente libera e aperta (fu uno dei fondatori nel 1871
della Société nationale de musique), Fauré segnò profondamente
i suoi allievi, tra i quali figurano Florent Schmitt, Charles Kœchlin,
Nadia Boulanger e Maurice Ravel. Anche se è autore di un’ambiziosa
tragédie lyrique (Prométhée, 1900), di una magnifica opera (Pénélope,
1913) e di un celebre Requiem (1877), fu innanzitutto nel mondo
intimista e raffinato della musica da camera, del pianoforte e della
mélodie che Fauré sviluppò gli aspetti più innovativi del suo stile.
Melodista di primo piano, armonista di stupefacente intuito, fu uno
dei grandi rappresentanti della musica francese tra Ottocento e
Novecento, posizione che gli meritò nel 1909 un’elezione all’Institut
de France.
Gabriel Fauré (1845-1924)
Fils d’un directeur d’école normale, Fauré fut envoyé dès l’âge de
neuf ans à l’École de musique classique et religieuse fondée en
1853 par Louis Niedermeyer. Élève de Loret (orgue), Saint-Saëns
(piano) et Niedermeyer lui-même (composition), il y reçut une
formation exceptionnellement riche, découvrant aussi bien les
maîtres anciens que modernes. Sans surprise, il embrassa à la fin
de ses études, en 1865, une carrière dans la musique religieuse, qui
le conduisit notamment à l’église de la Madeleine comme maître
de chapelle (1877-1905) puis organiste (1896-1905). Parallèlement,
il se mit à fréquenter les salons, brillant par ses talents de pianiste
et d’improvisateur. En 1896, sa réputation grandissant, il succède
à Massenet comme professeur de composition au Conservatoire,
avant de prendre la direction de l’établissement entre 1905 et
1920. Esprit libre et ouvert (il fut l’un des fondateurs, en 1871,
de la Société nationale de musique), Fauré marqua profondément
ses élèves, parmi lesquels Florent Schmitt, Charles Kœchlin,
Nadia Boulanger et Maurice Ravel. Même s’il fut l’auteur d’une
ambitieuse tragédie lyrique (Prométhée, 1900), d’un magnifique
opéra (Pénélope, 1913), et d’un célèbre Requiem (1877), c’est avant
tout dans le monde intimiste et raffiné de la musique de chambre,
du piano et de la mélodie que Fauré développa les aspects les plus
novateurs de son style. Mélodiste de premier plan, harmoniste
d’une stupéfiante intuition, il fut l’un des grands représentants de
la musique française au tournant du siècle, position qui lui valut
en 1909 une élection à l’Institut.
7
Louis Vierne (1870-1937)
Affetto alla nascita da una cataratta congenita, Louis Vierne
acquista parzialmente la vista solamente a sei anni. Intraprende
allora a Lilla degli studi musicali che prosegue a Parigi dove si è
trasferita la sua famiglia. Allievo dal 1881 dell’Istituto nazionale
dei giovani ciechi, v’incontra César Franck che l’orienta verso la
pratica dell’organo. Una serie di lezioni con Louis Lebel e Franck
lo conduce al Conservatorio all’inizio degli anni Novanta. Qui
Vierne diventa presto assistente di Widor (incarico che svolgerà
gratuitamente per oltre vent’anni) e nel 1894 riceve il primo premio
di organo. Nel 1900 ottiene il prestigioso posto di organista titolare
di Notre-Dame. Tuttavia per tutta la vita gli rimarrà una grande
delusione: non riuscirà mai a realizzare la propria ambizione di
dirigere la classe di organo del Conservatorio. Si consolerà con un
posto di docente alla Schola cantorum e poi all’École César Franck.
Questa frustrazione professionale, la cecità progressiva e ricorrenti
problemi finanziari alimentano in lui una profonda malinconia,
accentuata dalla perdita del figlio e del fratello durante la prima
guerra mondiale (al fratello dedicherà la bellissima mélodie
Solitude). Di Vierne si rammentano principalmente le opere per
organo, in particolare le Sei Sinfonie. In esse il compositore sviluppa
uno stile fortemente cromatico che si fonda su un’elaborata trama
armonica. Elementi caratteristici di queste composizioni sono
altresì il colore modale dei temi e l’impiego di ritmi sincopati. A
sessantasette anni una crisi cardiaca stronca Vierne mentre sta
tenendo un concerto a Notre-Dame.
8
Louis Vierne (1870-1937)
Affligé à la naissance d’une cataracte congénitale, Louis Vierne
n’acquiert une vue partielle qu’à six ans. Il entame alors des études
musicales à Lille qu’il poursuit à Paris après le déménagement
de sa famille. Élève, à partir de 1881, de l’Institution nationale
des jeunes aveugles, il y rencontre César Franck qui l’oriente vers
la pratique de l’orgue. Des leçons avec Louis Lebel et Franck le
conduisent au Conservatoire au début des années 1890. Vierne
y devient rapidement assistant de Widor (tâche qu’il effectuera
gratuitement pendant plus de vingt ans) et remporte son premier
prix d’orgue en 1894. En 1900, il obtient la prestigieuse place
d’organiste titulaire de Notre-Dame. Néanmoins, il garda toute
sa vie une grande déception : ne pas voir se réaliser son ambition
de diriger la classe d’orgue du Conservatoire. Il se consolera avec
une place d’enseignant à la Schola cantorum puis à l’École César
Franck. Cette frustration professionnelle, sa cécité progressive
et des problèmes financiers récurrents nourrissent chez lui une
profonde mélancolie, accentuée par la perte de son fils et de son
frère pendant la Première guerre mondiale (il dédiera à son frère
la très belle mélodie Solitude). On retient essentiellement de Vierne
ses œuvres pour orgue, notamment ses Six Symphonies. Le
compositeur y développe un style très chromatique reposant sur
une trame harmonique recherchée. La couleur modale des thèmes
et l’utilisation de rythmes syncopés sont également des éléments
caractéristiques de ces compositions. À 67 ans, une crise cardiaque
le terrasse au milieu d’un récital qu’il donne à Notre-Dame.
Gli interpreti
Les interprètes
Quatuor Modigliani
Philippe Bernhard, Loïc Rio, violini
Laurent Marfaing, viola
François Kieffer, violoncello
Fondato nel 2003 da quattro grandi amici, il Quatuor
Modigliani è diventato uno degli ensembles più richiesti
del mondo ed è invitato a esibirsi in numerosi festival e sale
da concerto. Molto attivo sul piano discografico, è noto per
l’alta qualità delle sue incisioni. Jean-Luc Macia ha scritto su
«Diapason»: «Sono già dieci anni che il Quatuor Modigliani
ci regala dischi notevoli. Di volta in volta, si applaude alla
correttezza dei tempi, alla leggerezza della polifonia, e
soprattutto al modo in cui fa sempre cantare i temi di Haydn».
Dopo essersi formato sotto la guida del Quatuor Ysaÿe, e dopo
aver seguito le masterclasses di Walter Levin e György Kurtág
al Centro Pro-Quartet, il Quatuor Modigliani è stato invitato
ad affiancare il Quatuor Artemis alla berlinese Universität
der Künste. Nel 2014 ha assunto la direzione artistica delle
Rencontres Musicales d’Évian. Grazie al sostegno di generosi
mecenati, i quattro membri del quartetto hanno il privilegio
di suonare altrettanti magnifici strumenti italiani. Philippe
Bernhard suona un violino Giovanni Battista Guadagnini
del 1780, Loïc Rio un Alessandro Gagliano del 1734, Laurent
Marfaing una viola Mariani del 1660, François Kieffer il
violoncello Matteo Goffriller «ex-Warburg» del 1706. Il Quatuor
Modigliani ringrazia la SPEDIDAM per il suo sostegno.
Quatuor Modigliani
Philippe Bernhard, Loïc Rio, violons
Laurent Marfaing, alto
François Kieffer, violoncelle
Formé en 2003 par quatre proches amis est devenu l’un des
ensembles les plus demandés au monde, le Quatuor Modigliani
est invité dans de nombreux salles et festivals. Très actif sur le
plan discographique, il est reconnu pour ses enregistrements
de grande qualité. Jean-Luc Macia écrit dans Diapason : « Dix
ans déjà que le Quatuor Modigliani nous gratifie de disques
remarquables. On applaudit, de plage en plage, la justesse des
tempos, la légèreté de la polyphonie, et surtout leur manière de
toujours faire chanter les thèmes de Haydn. » Après avoir reçu
l’enseignement du Quatuor Ysaÿe, puis suivi les master-classes
de Walter Levin et de Gyorgy Kurtag à Pro-Quartet, le Quatuor
Modigliani est invité à travailler aux côtés du Quatuor Artemis
à la Berlin Universität der Künste. En 2014, il se voit confier la
direction artistique des Rencontres Musicales d'Évian. Grâce au
soutien de généreux mécènes, ses musiciens ont le privilège de
jouer quatre magnifiques instruments italiens. Philippe Bernhard
joue un violon Giovanni Battista Guadagnini de 1780, Loïc Rio un
violon Alessandro Gagliano de 1734, Laurent Marfaing un alto
Mariani de 1660, François Kieffer le violoncelle Matteo Goffriller
« ex-Warburg » de 1706. Le Quatuor Modigliani remercie la
SPEDIDAM pour son soutien.
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Jean-Frédéric Neuburger, pianoforte
Nato nel 1986 e formatosi al Conservatoire national supérieur
di Parigi, Jean-Frédéric Neuburger si è imposto ben presto
come uno dei musicisti più brillanti della sua generazione.
Si esibisce regolarmente con molte delle più prestigiose
orchestre del mondo, sotto la guida di direttori del calibro di
Lorin Maazel o Pierre Boulez; con quest’ultimo ha collaborato
strettamente per la Sonata n. 2 per pianoforte. Nel gennaio
2014, l’Auditorium del Louvre gli ha dedicato una serie di
sette concerti dal titolo «Jean-Frédéric Neuburger et ses
amis», mettendolo in scena sia come interprete sia come
compositore. Vincitore nel 2010 del Premio Nadia et Lili
Boulanger dell’Académie des Beaux-arts, riceve regolarmente
commissioni da parte di festival e istituzioni musicali: nel
2010 ha composto la Sinfonia per due pianoforti e percussioni in
occasione del Festival International de la Roque-d’Anthéron,
nel 2012 la sua Cantate profane sur deux poèmes d’Aimé Césaire
è stata interpretata dal coro e dall’Orchestre Philharmonique
di Radio-France sotto la direzione di Pascal Rophé, nel 2013
il suo Quartetto per clarinetto, violino, violoncello e pianoforte
«Plein Ciel» è stato eseguito per la prima volta in Francia e
in seguito ripreso anche in Giappone. In Francia è stato
pubblicato dall’editore Durand. Dal 2009, Jean-Frédéric
Neuburger insegna al Conservatoire di Parigi, dove tiene il
corso di accompagnamento.
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Jean-Frédéric Neuburger, piano
Né en 1986 et formé au Conservatoire national supérieur de Paris,
Jean-Frédéric Neuburger s’impose rapidement comme un des plus
brillants musiciens de sa génération. Il joue avec bon nombre des
plus prestigieux orchestres au monde et travaille avec des chefs
d’orchestre tels que Lorin Maazel ou Pierre Boulez ; il a collaboré
étroitement avec ce dernier sur la deuxième sonate pour piano.
En janvier 2014, l’Auditorium du Louvre lui a consacré une série
de sept concerts intitulée « Jean-Frédéric Neuburger et ses amis »,
le représentant comme interprète et compositeur. Vainqueur en
2010 du prix « Nadia et Lili Boulanger » de l'Académie des Beauxarts, il reçoit régulièrement des commandes de la part de festivals
et d’institutions musicales : en 2010 il créé la Sinfonia pour
deux pianos et percussions à l’occasion du Festival International
de la Roque d’Anthéron, en 2012 sa Cantate profane sur deux
poèmes d’Aimé Césaire est interprétée par le chœur et l’orchestre
Philharmonique de Radio-France sous la direction de Pascal Rophé,
en 2013 son quatuor Plein Ciel pour clarinette, violon, violoncelle
et piano est créé en France et joué par la suite au Japon. Il est
publié aux éditions Durand en France. Depuis 2009, Jean-Frédéric
Neuburger est professeur au Conservatoire de Paris, où il enseigne
à la classe d'accompagnement.
Prossimi eventi a Venezia
Prochains événements à Venise
Sabato 24 gennaio, ore 17
Palazzetto Bru Zane
Trio con pianoforte
Musiche di SAINT-SAËNS, DEBUSSY, ALKAN
Trio di Parma
Finale con brindisi insieme ai musicisti
Domenica 25 gennaio
Palazzetto Bru Zane
Concerto per le famiglie
Ore 15-16: laboratorio di preparazione (a cura di Diana d'Alessio)
Ore 16-16.30: merenda
Ore 16.30: concerto del Trio di Parma
Info: [email protected] / 041 5211005
Martedì 3 febbraio, ore 18
Palazzetto Bru Zane
Conferenza di Marco Stacca:
Primo, secondo... contorno e frutta! Funzioni drammatiche del
cibo nell'operetta francese
Ingresso libero. Consigliata la prenotazione
Martedì 10 febbraio, ore 20
Scuola Grande San Giovanni Evangelista
Le ventre de Paris
Musiche di OFFENBACH, HERVÉ, AUDRAN, LECOCQ
C. Poul, soprano – C. Meng, mezzosoprano – D. Ghilardi, tenore
A. Marzorati, baritono – M. Flahaut, flagioletto e fagotto
I. Saint-Yves, violoncello – D. Isoir, pianoforte
Nell'ambito di Expo Milano 2015 «Nutrire il pianeta» e del
Carnevale di Venezia
Lunedì 16 febbraio, ore 20
Palazzetto Bru Zane
L'heure exquise
Musiche di FAURÉ, LEKEU, HAHN, KŒCHLIN, DEBUSSY,
DUPARC
Marie-Nicole Lemieux, mezzosoprano
Roger Vignoles, pianoforte
Nell'ambito del Carnevale di Venezia
Domenica 1 marzo
Palazzetto Bru Zane
Concerto per le famiglie
Ore 15-16: laboratorio di preparazione (a cura di Diana d'Alessio)
Ore 16-16.30: merenda
Ore 16.30: concerto dell'Ex Novo Ensemble
Info: [email protected] / 041 5211005
Contributi musicologici
Louise Bernard de Raymond, Hélène Cao, Fanny Gribenski,
Étienne Jardin, Nicolas Southon
Traduzioni
Arianna Ghilardotti, Paolo Vettore
Palazzetto Bru Zane
Centre de musique romantique française
San Polo 2368, 30125 Venezia - Italia
tel. +39 041 52 11 005
bru-zane.com