FESTIVAL ROMANTICISMO TRA GUERRA E PACE DAL 27 SETTEMBRE ALL'11 DICEMBRE 2014 Palazzetto Bru Zane – giovedì 11 dicembre, ore 20 In memoriam Quatuor Modigliani Philippe Bernhard, Loïc Rio, violini Laurent Marfaing, viola François Kieffer, violoncello Jean-Frédéric Neuburger, pianoforte PALAZZETTO BRU ZANE CENTRE DE MUSIQUE ROMANTIQUE FRANÇAISE Romanticismo tra guerra e pace La guerra, combattuta sul territorio nazionale o al di là dei confini, lascerà un segno su tutte le generazioni di francesi che si sono succedute dal periodo rivoluzionario fino alla Seconda Guerra mondiale. Gli spazi più prestigiosi della vita musicale del Paese, pur programmando solo in via eccezionale le musiche composte appositamente per i combattimenti, si fanno tuttavia portavoce delle preoccupazioni belliche ottocentesche. Il patriottismo, sempre più diffuso tra i francesi, si inserisce allora nei dibattiti estetici: con la fondazione del Conservatorio di Parigi (1795), si spera di sottrarre l’arte della Repubblica all’influenza delle nazioni nemiche; in seguito alla sconfitta di Sedan (1870), la creazione della Société nationale de musique rivendica un’arte francese (il suo motto è Ars gallica) degna di emulare quella tedesca. Ma la guerra non suscita unicamente reazioni di ripiegamento: all’Opéra, le conquiste napoleoniche aprono una finestra sull’Egitto (Les Mystères d’Isis) ed erigono un ponte tra Parigi e Napoli; la politica coloniale amplia l’ambito di diffusione dei lavori francesi (in particolare dell’opéra-comique) e alimenta il gusto per l’esotismo del pubblico. Dopo il Trattato di Vienna (1815), il placarsi delle tensioni tra la Francia e i Paesi vicini fa di Parigi un rifugio per i musicisti in fuga dai conflitti dell’Europa centrale: al centro di questo fondamentale crocevia artistico, il grand opéra francese di Auber, Meyerbeer e Halévy propone allora, senza patriottismi, una sintesi delle influenze francese, italiana, tedesca. Romantisme entre guerre et paix Qu’elle se soit déroulée sur le territoire national ou au-delà des frontières, la guerre aura marqué toutes les générations de Français depuis la période révolutionnaire jusqu’au second conflit mondial. Ne programmant qu’exceptionnellement des musiques directement composées pour les combats, les espaces les plus distingués de la vie musicale se font néanmoins l’écho des préoccupations guerrières du XIXe siècle. Le patriotisme qui gagne alors les Français vient s’inviter dans les querelles esthétiques : avec la fondation du Conservatoire de Paris (1795), on espère soustraire l’art de la République aux influences des nations ennemies ; à l’issue de la défaite de Sedan (1870), la création de la Société nationale de musique revendique un art français (Ars gallica est sa devise) digne de rivaliser avec les productions germaniques. Mais la guerre ne génère pas uniquement des réflexes de repli : les conquêtes napoléoniennes ouvrent à l’Opéra une fenêtre sur l’Égypte (Les Mystères d’Isis) et dressent un pont entre Naples et Paris ; la politique coloniale élargit l’espace de diffusion des productions françaises (notamment de l’opéra-comique) et renforce le goût des auditeurs pour l’exotisme. Après le traité de Vienne (1815), l’apaisement des tensions entre la France et ses voisins transforme Paris en terre d’accueil pour les musiciens fuyant les conflits d’Europe centrale : au cœur de ce carrefour artistique incontournable, le « grand opéra français » d’Auber, Meyerbeer et Halévy propose alors, sans patriotisme, une synthèse des influences françaises, italiennes et germaniques. 1 Per cautela politica o necessario distacco artistico, le opere destinate ai teatri lirici o ai salotti non trattano direttamente i conflitti contemporanei, ma si appoggiano su testi antichi, oppure raccontano guerre da tempo terminate: inquestomodosihailgrandevantaggiodipoternetrarredegliinsegnamenti. Tutte le opere che esaltano le conquiste di Napoleone collocano l’azione in tempi e luoghi remoti, da Fernand Cortez di Spontini (1809) a Les Bayadères di Catel (1810). Uthal di Méhul (1806) fa addirittura risuonare l’eco delle sue battaglie tra brume scozzesi dalle tinte ossianiche. Molto tempo dopo, nel 1869, per esprimere la disperazione della ragazza il cui innamorato se n’è andato Aupaysoùsefaitlaguerre, Henri Duparc rievoca la politica di conquista coloniale della Francia del Secondo Impero, servendosi di una poesia di Théophile Gautier scritta trent’anni prima. Allo stesso modo, nel 1867, Offenbach ambienta la trama della Grande Duchesse de Gérolstein «nel 1720 o giù di lì», facendosi così applaudire da tutte le teste coronate d’Europa e dagli alti militari dell’Impero, che pure erano i principali bersagli di quella satira. Infine, sono le campagne italiane di Napoleone a fare da sfondo a La Fille du régiment di Donizetti (1840) e a La Fille du Tambour-major di Offenbach (1879). Verso il 1900, la creazione di una sorta di «anti-Bayreuth» alle arene di Béziers o di Arles e al teatro di Orange vede fiorire un repertorio patriottico che cela a malapena il proprio impegno dietro il distanziamento cronologico: di questo genere è, per esempio, Les Barbares di Camille Saint-Saëns. Sarà la Grande Guerra del 1914 a segnare la vera svolta rispetto a tale atteggiamento: la musica composta in quel periodo non teme più di stigmatizzare l’attualità (Évocation1915!di Dubois, ispirata dal bombardamento di Reims) o di rendere omaggio a persone da poco scomparse (il Quintetto con pianoforte di Vierne, dedicato dal compositore al figlio, morto per la patria). 2 Par frilosité politique ou nécessaire recul artistique, les œuvres destinées aux scènes lyriques ou aux salons ne traitent pas frontalement les conflits qui leur sont contemporains : elles prennent appui sur des textes anciens ou racontent des guerres achevées depuis longtemps. L’avantage est précieux de pouvoir en tirer des enseignements. Tous les opéras magnifiant les conquêtes de Napoléon situent leur action dans des temps et des lieux reculés, de Fernand Cortez de Spontini (1809) aux Bayadères de Catel (1810). Uthal de Méhul (1806) fait même résonner l’écho des batailles au milieu de brumes écossaises teintées d’ossianisme. Bien plus tard encore, pour exprimer le désespoir de celle dont le « bel ami s’en est allé » Au pays où se fait la guerre, Henri Duparc évoque en 1869 la politique de conquête coloniale française du Second Empire tout en utilisant un poème de Théophile Gautier écrit trente ans plus tôt. En 1867, Offenbach situe également l’intrigue de La Grande Duchesse de Gérolstein « en 1720 ou à peu près » et se fait ainsi applaudir par toutes les têtes couronnées d’Europe et les militaires d’Empire, pourtant principaux pantins de cette satire. Enfin, ce sont les campagnes italiennes de Bonaparte qui servent de trame de fond à La Fille du régiment (Donizetti, 1840) et à La Fille du Tambour-major (Offenbach, 1879). Autour de 1900, la création d’un « anti-Bayreuth » aux arènes de Béziers, d’Orange ou d’Arles voit proliférer un répertoire patriotique qui cache à peine son engagement derrière la distanciation chronologique : tels sont, par exemple, Les Barbares de Camille Saint-Saëns. La Grande Guerre de 1914 marquera le véritable tournant de ce positionnement : la musique écrite à ce moment ne craint plus de stigmatiser l’actualité (Évocation 1915 ! de Dubois, lié au bombardement de Reims) ou de rendre hommage à des disparus récents (le Quintette avec piano de Vierne, dédié à son fils mort pour la Patrie). In memoriam L'11 novembre 1917, il figlio di Louis Vierne cadde in combattimento all’età di 17 anni. Il compositore si accinse, quindi, a comporre un’opera per rendergli omaggio: «Intendo creare, a titolo di ex voto, un Quintetto di ampie dimensioni animato dall’afflato dell’amore paterno e dal tragico destino del mio ragazzo». Questa grandiosa partitura, di respiro eccezionale e appassionata nell’espressione, è innegabilmente un capolavoro della musica da camera. La radiosa bellezza del Quartetto con pianoforte n. 1 di Gabriel Fauré, un brano di consolidato successo, completa il programma del concerto di stasera. I suoi temi sono sviluppati con naturalezza e sostenuti da una scrittura infervorata, basata sulla parte brillante del pianoforte. Il brano aveva fatto la gloria della Société nationale de musique, fondata nel 1871 al termine del conflitto francoprussiano. Entrambe le composizioni, dunque, si affermano quali simboli forti di un’arte francese che, dopo essersi un po’ smarrita nella musica da salotto ai tempi della Monarchia di Luglio, ritrova alla fine dell’Ottocento una profondità da allora forse mai più eguagliata. In memoriam Le 11 novembre 1917, le fils de Louis Vierne est tué au combat à l’âge de 17 ans. Le compositeur entreprend une œuvre en son hommage. « J’édifie, en ex-voto, un Quintette de vastes proportions dans lequel circulera largement le souffle de ma tendresse et la tragique destinée de mon enfant. » Cette partition grandiose, d’un souffle rare et d’une expression passionnée, est incontestablement un chef-d’œuvre de la musique de chambre. Aux côtés de celui-ci, la beauté rayonnante du 1er Quatuor avec piano de Gabriel Fauré, au succès jamais démenti, complète le programme de ce soir. Ses thèmes sont développés avec naturel et portés par une écriture enthousiaste, reposant sur la partie brillante du piano. L’ouvrage avait fait les grandes heures de la Société nationale de musique, créée en 1871 au sortir du conflit franco-prussien. L’une et l’autre partition se veulent donc des symboles fort d’un art français qui – après s’être perdu dans une musique salonnarde sous la Monarchie de Juillet – retrouve à la fin du siècle une profondeur peut-être même jamais égalée depuis. 3 Gabriel Fauré Quatuor avec piano no 1 op. 15 : Allegro molto moderato – Allegro vivo (Scherzo) – Adagio – Allegro molto ~ Intervallo/Entracte ~ Louis Vierne Quintette pour piano et cordes en ut mineur op. 42 : Poco lento. Moderato – Larghetto sostenuto – Maestoso. Allegro molto risoluto Durata del concerto / Durée du concert 1h Il Palazzetto Bru Zane vi dà appuntamento dopo il concerto per un brindisi insieme ai musicisti Le Palazzetto Bru Zane vous donne rendez-vous après le concert pour un verre en compagnie des musiciens Le opere Les œuvres Gabriel Fauré: Quartetto con pianoforte n. 1 op. 15 Allegro molto moderato – Allegro vivo (Scherzo) – Adagio – Allegro molto Gabriel Fauré : Quatuor avec piano no 1 op. 15 Allegro molto moderato – Allegro vivo (Scherzo) – Adagio – Allegro molto Il quartetto con pianoforte è un genere poco frequentato in Francia allorché Fauré si accinge a comporre il suo, nel 1876. Il musicista lo dedica al violinista belga Hubert Léonard, che gli è stato prodigo di consigli. Il brano viene eseguito per la prima volta in privato il 12 febbraio 1880, nel salotto dei Clerc, intimi amici di Fauré: al violino si esibisce Ovide Musin, alla viola Louis Van Waefelghem, al violoncello Ermanno Mariotti, e al pianoforte lo stesso compositore. La prima esecuzione pubblica ha luogo due giorni dopo al Salon Pleyel, con gli stessi interpreti. Il lungo periodo di gestazione della partitura è dovuto alla difficile messa a punto del finale, che sarà soppresso e sostituito nel 1883 da uno nuovo, rivelato al pubblico il 5 aprile 1884. Questo Quartetto con pianoforte, «musica nutrita di tanta linfa, traboccante di vita e di calore comunicativo», secondo l’appropriata definizione di Marguerite Long, fu una delle opere più note di Fauré finché egli visse, e una di quelle che egli eseguì più spesso in pubblico. Il vigoroso Allegro molto moderato fa dialogare un tema eroico e un motivo dai contorni aggraziati. Collocato prima del movimento lento, l’estroso Allegro vivo (Scherzo) presenta una struttura simile a un rondò; nel trio centrale, una delicata melodia è cantata prima dagli archi, e poi ripresa dal pianoforte. L’Adagio sorprende per la sua intensità tragica, rara in Fauré, ma è anche impregnato di una nobiltà priva di rassegnazione, confermata nell’incandescente episodio centrale; un’irreale coda conclude questa pagina. Nell’Allegro molto predomina la foga, con un primo tema in forma di cavalcata, e un secondo motivo che canta appassionatamente da uno strumento all’altro. Le quatuor avec piano est peu pratiqué en France lorsque Fauré entreprend le sien dans l’été 1876. Le compositeur le dédie au violoniste belge Hubert Léonard, qui lui a prodigué ses conseils. L’œuvre est créée en privé le 12 février 1880, dans le salon des Clerc, proches amis de Fauré (au violon Ovide Musin, à l’alto Louis Van Waefelghem, au violoncelle Ermanno Mariotti, au piano le compositeur lui-même). Elle connaît sa première exécution publique deux jours après, salon Pleyel, par les mêmes interprètes. Le long temps de gestation de la partition s’explique par la difficile mise au point de son finale, détruit et remplacé en 1883 par un nouveau, dévoilé le 5 avril 1884. Ce quatuor avec piano, « musique nourrie de tant de sève, débordante de vie et de chaleur communicative », selon les mots justes de Marguerite Long, sera du vivant de Fauré l’une de ses œuvres les plus connues, et l’une de celles qu’il jouera le plus souvent en public. Son puissant Allegro molto moderato fait dialoguer un thème héroïque et un motif aux contours gracieux. Placé avant le mouvement lent, le fantasque Allegro vivo (Scherzo) présente une structure proche d’un rondo ; dans son Trio central, une mélodie sensible est chantée aux cordes, puis reprise au piano. L’Adagio étonne par son intensité tragique, rare chez Fauré. Mais il est empreint aussi d’une noblesse sans résignation, confirmée dans l’épisode central, incandescent ; une coda irréelle referme cette page. La fougue prédomine dans l’Allegro molto, avec un premier thème en forme de cavalcade, et un second motif chantant passionnément d’un instrument à l’autre. 5 6 Louis Vierne: Quintettoperpianoforteearchiindo minore op. 42 Poco lento. Moderato – Larghetto sostenuto – Maestoso. Allegro molto risoluto LouisVierne:Quintette pour piano et cordes en ut mineur op. 42 Poco lento. Moderato – Larghetto sostenuto – Maestoso. Allegro molto risoluto L’11 novembre 1917, il figlio di Louis Vierne cadde in combattimento all’età di 17 anni. Il compositore si accinse, quindi, a comporre un’opera per rendergli omaggio. Mentre ci stava lavorando, nel febbraio 1918 a Losanna, scrisse: «Intendo creare, a titolo di ex voto, un Quintetto di ampie dimensioni animato dall’afflato dell’amore paterno […] Porterò quest’opera a termine con un’energia tanto accanita e furiosa quanto è terribile il mio dolore […] Chi ha patito ogni genere di dolore […] è forse capace di lenire e consolare le sofferenze degli altri – è questo il compito dell’artista…». E questo Quintetto è davvero un’opera grandiosa, un indiscusso capolavoro della musica da camera francese, dall’espressione appassionata, che lascia profondamente commossi. In esergo alla partitura, la dedica: «Quale ex-voto alla memoria del mio caro figlio Jacques, morto per la Francia a 17 anni». Il linguaggio cupo e cromatico ricorda quello di César Franck, tanto più che l’opera presenta una dimensione ciclica. Introdotto da un tenebroso Poco lento, il Moderato è pervaso da un esacerbato lirismo, fino alla sua placata conclusione, in segno di raccoglimento. Il Larghetto sostenuto alterna un canto elegiaco, eseguito dalla viola e poi ripreso da tutti gli archi, a passaggi di tale intensità che sembra scaturirne tutto il dolore di Vierne. Dopo l’introduzione (Maestoso), che riprende alcuni elementi precedenti, l’Allegro molto risoluto ha carattere bellicoso, con un tema qua e là fugato. La coda si basa sul secondo tema del primo movimento, riaffermando l’organicità della partitura. Le 11 novembre 1917, le fils de Louis Vierne est tué au combat à l’âge de 17 ans. Le compositeur entreprend une partition en son hommage. Durant son élaboration, en février 1918 à Lausanne, il écrit : « J’édifie, en ex-voto, un quintette de vastes proportions dans lequel circulera largement le souffle de ma tendresse […] Je mènerai cette œuvre à bout avec une énergie aussi farouche et furieuse que ma douleur est terrible […] Celui qui a souffert toute douleur […] est peut-être capable de soulager et de consoler les souffrances des autres – tel est le rôle de l’artiste… » Ce Quintette est en effet une œuvre grandiose, un chef-d’œuvre incontestable de la musique de chambre française, d’une expression passionnée, dont on ne peut qu’être profondément ému. En tête de sa partition, l’inscription : « En Ex-Voto, à la mémoire de mon cher fils Jacques, mort pour la France à 17 ans ». Le langage sombre et chromatique rappelle celui de César Franck, d’autant que l’œuvre comporte une dimension cyclique. Introduit par un ténébreux Poco Lento, le Moderato est d’un lyrisme exacerbé, jusqu’à sa conclusion apaisée, en signe de recueillement. Le Larghetto sostenuto fait alterner un chant élégiaque, à l’alto puis repris à toutes les cordes, avec des passages d’une intensité telle que toute la douleur de Vierne semble en jaillir. Après une introduction Maestoso, qui reprend certains éléments précédents, l’Allegro molto risoluto affirme un caractère belliqueux, avec un thème parfois traité en fugato. La coda repose sur le second thème du premier mouvement, affirmant la nature organique de la partition. I compositori Les compositeurs Gabriel Fauré (1845-1924) Figlio del direttore di una Scuola Normale, Fauré fu iscritto già all’età di nove anni alla Scuola di musica classica e sacra fondata nel 1853 da Louis Niedermeyer. Allievo di Loret (organo), SaintSaëns (pianoforte) e Niedermeyer stesso (composizione), ricevette una formazione eccezionalmente ricca, che gli fece scoprire sia i maestri antichi che quelli moderni. Non stupisce che alla fine degli studi nel 1865 intraprenda una carriera nella musica sacra, la quale lo porta in particolare alla chiesa della Madeleine come maestro di cappella (1877-1905) e successivamente organista (1896- 1905). In parallelo, cominciò a frequentare i salotti brillando per il suo talento di pianista e improvvisatore. Nel 1896 grazie alla sua fama crescente prende il posto di Massenet come professore di composizione al Conservatorio, prima di assumere la direzione dell’istituto tra il 1905 e il 1920. Mente libera e aperta (fu uno dei fondatori nel 1871 della Société nationale de musique), Fauré segnò profondamente i suoi allievi, tra i quali figurano Florent Schmitt, Charles Kœchlin, Nadia Boulanger e Maurice Ravel. Anche se è autore di un’ambiziosa tragédie lyrique (Prométhée, 1900), di una magnifica opera (Pénélope, 1913) e di un celebre Requiem (1877), fu innanzitutto nel mondo intimista e raffinato della musica da camera, del pianoforte e della mélodie che Fauré sviluppò gli aspetti più innovativi del suo stile. Melodista di primo piano, armonista di stupefacente intuito, fu uno dei grandi rappresentanti della musica francese tra Ottocento e Novecento, posizione che gli meritò nel 1909 un’elezione all’Institut de France. Gabriel Fauré (1845-1924) Fils d’un directeur d’école normale, Fauré fut envoyé dès l’âge de neuf ans à l’École de musique classique et religieuse fondée en 1853 par Louis Niedermeyer. Élève de Loret (orgue), Saint-Saëns (piano) et Niedermeyer lui-même (composition), il y reçut une formation exceptionnellement riche, découvrant aussi bien les maîtres anciens que modernes. Sans surprise, il embrassa à la fin de ses études, en 1865, une carrière dans la musique religieuse, qui le conduisit notamment à l’église de la Madeleine comme maître de chapelle (1877-1905) puis organiste (1896-1905). Parallèlement, il se mit à fréquenter les salons, brillant par ses talents de pianiste et d’improvisateur. En 1896, sa réputation grandissant, il succède à Massenet comme professeur de composition au Conservatoire, avant de prendre la direction de l’établissement entre 1905 et 1920. Esprit libre et ouvert (il fut l’un des fondateurs, en 1871, de la Société nationale de musique), Fauré marqua profondément ses élèves, parmi lesquels Florent Schmitt, Charles Kœchlin, Nadia Boulanger et Maurice Ravel. Même s’il fut l’auteur d’une ambitieuse tragédie lyrique (Prométhée, 1900), d’un magnifique opéra (Pénélope, 1913), et d’un célèbre Requiem (1877), c’est avant tout dans le monde intimiste et raffiné de la musique de chambre, du piano et de la mélodie que Fauré développa les aspects les plus novateurs de son style. Mélodiste de premier plan, harmoniste d’une stupéfiante intuition, il fut l’un des grands représentants de la musique française au tournant du siècle, position qui lui valut en 1909 une élection à l’Institut. 7 Louis Vierne (1870-1937) Affetto alla nascita da una cataratta congenita, Louis Vierne acquista parzialmente la vista solamente a sei anni. Intraprende allora a Lilla degli studi musicali che prosegue a Parigi dove si è trasferita la sua famiglia. Allievo dal 1881 dell’Istituto nazionale dei giovani ciechi, v’incontra César Franck che l’orienta verso la pratica dell’organo. Una serie di lezioni con Louis Lebel e Franck lo conduce al Conservatorio all’inizio degli anni Novanta. Qui Vierne diventa presto assistente di Widor (incarico che svolgerà gratuitamente per oltre vent’anni) e nel 1894 riceve il primo premio di organo. Nel 1900 ottiene il prestigioso posto di organista titolare di Notre-Dame. Tuttavia per tutta la vita gli rimarrà una grande delusione: non riuscirà mai a realizzare la propria ambizione di dirigere la classe di organo del Conservatorio. Si consolerà con un posto di docente alla Schola cantorum e poi all’École César Franck. Questa frustrazione professionale, la cecità progressiva e ricorrenti problemi finanziari alimentano in lui una profonda malinconia, accentuata dalla perdita del figlio e del fratello durante la prima guerra mondiale (al fratello dedicherà la bellissima mélodie Solitude). Di Vierne si rammentano principalmente le opere per organo, in particolare le Sei Sinfonie. In esse il compositore sviluppa uno stile fortemente cromatico che si fonda su un’elaborata trama armonica. Elementi caratteristici di queste composizioni sono altresì il colore modale dei temi e l’impiego di ritmi sincopati. A sessantasette anni una crisi cardiaca stronca Vierne mentre sta tenendo un concerto a Notre-Dame. 8 Louis Vierne (1870-1937) Affligé à la naissance d’une cataracte congénitale, Louis Vierne n’acquiert une vue partielle qu’à six ans. Il entame alors des études musicales à Lille qu’il poursuit à Paris après le déménagement de sa famille. Élève, à partir de 1881, de l’Institution nationale des jeunes aveugles, il y rencontre César Franck qui l’oriente vers la pratique de l’orgue. Des leçons avec Louis Lebel et Franck le conduisent au Conservatoire au début des années 1890. Vierne y devient rapidement assistant de Widor (tâche qu’il effectuera gratuitement pendant plus de vingt ans) et remporte son premier prix d’orgue en 1894. En 1900, il obtient la prestigieuse place d’organiste titulaire de Notre-Dame. Néanmoins, il garda toute sa vie une grande déception : ne pas voir se réaliser son ambition de diriger la classe d’orgue du Conservatoire. Il se consolera avec une place d’enseignant à la Schola cantorum puis à l’École César Franck. Cette frustration professionnelle, sa cécité progressive et des problèmes financiers récurrents nourrissent chez lui une profonde mélancolie, accentuée par la perte de son fils et de son frère pendant la Première guerre mondiale (il dédiera à son frère la très belle mélodie Solitude). On retient essentiellement de Vierne ses œuvres pour orgue, notamment ses Six Symphonies. Le compositeur y développe un style très chromatique reposant sur une trame harmonique recherchée. La couleur modale des thèmes et l’utilisation de rythmes syncopés sont également des éléments caractéristiques de ces compositions. À 67 ans, une crise cardiaque le terrasse au milieu d’un récital qu’il donne à Notre-Dame. Gli interpreti Les interprètes Quatuor Modigliani Philippe Bernhard, Loïc Rio, violini Laurent Marfaing, viola François Kieffer, violoncello Fondato nel 2003 da quattro grandi amici, il Quatuor Modigliani è diventato uno degli ensembles più richiesti del mondo ed è invitato a esibirsi in numerosi festival e sale da concerto. Molto attivo sul piano discografico, è noto per l’alta qualità delle sue incisioni. Jean-Luc Macia ha scritto su «Diapason»: «Sono già dieci anni che il Quatuor Modigliani ci regala dischi notevoli. Di volta in volta, si applaude alla correttezza dei tempi, alla leggerezza della polifonia, e soprattutto al modo in cui fa sempre cantare i temi di Haydn». Dopo essersi formato sotto la guida del Quatuor Ysaÿe, e dopo aver seguito le masterclasses di Walter Levin e György Kurtág al Centro Pro-Quartet, il Quatuor Modigliani è stato invitato ad affiancare il Quatuor Artemis alla berlinese Universität der Künste. Nel 2014 ha assunto la direzione artistica delle Rencontres Musicales d’Évian. Grazie al sostegno di generosi mecenati, i quattro membri del quartetto hanno il privilegio di suonare altrettanti magnifici strumenti italiani. Philippe Bernhard suona un violino Giovanni Battista Guadagnini del 1780, Loïc Rio un Alessandro Gagliano del 1734, Laurent Marfaing una viola Mariani del 1660, François Kieffer il violoncello Matteo Goffriller «ex-Warburg» del 1706. Il Quatuor Modigliani ringrazia la SPEDIDAM per il suo sostegno. Quatuor Modigliani Philippe Bernhard, Loïc Rio, violons Laurent Marfaing, alto François Kieffer, violoncelle Formé en 2003 par quatre proches amis est devenu l’un des ensembles les plus demandés au monde, le Quatuor Modigliani est invité dans de nombreux salles et festivals. Très actif sur le plan discographique, il est reconnu pour ses enregistrements de grande qualité. Jean-Luc Macia écrit dans Diapason : « Dix ans déjà que le Quatuor Modigliani nous gratifie de disques remarquables. On applaudit, de plage en plage, la justesse des tempos, la légèreté de la polyphonie, et surtout leur manière de toujours faire chanter les thèmes de Haydn. » Après avoir reçu l’enseignement du Quatuor Ysaÿe, puis suivi les master-classes de Walter Levin et de Gyorgy Kurtag à Pro-Quartet, le Quatuor Modigliani est invité à travailler aux côtés du Quatuor Artemis à la Berlin Universität der Künste. En 2014, il se voit confier la direction artistique des Rencontres Musicales d'Évian. Grâce au soutien de généreux mécènes, ses musiciens ont le privilège de jouer quatre magnifiques instruments italiens. Philippe Bernhard joue un violon Giovanni Battista Guadagnini de 1780, Loïc Rio un violon Alessandro Gagliano de 1734, Laurent Marfaing un alto Mariani de 1660, François Kieffer le violoncelle Matteo Goffriller « ex-Warburg » de 1706. Le Quatuor Modigliani remercie la SPEDIDAM pour son soutien. 9 Jean-Frédéric Neuburger, pianoforte Nato nel 1986 e formatosi al Conservatoire national supérieur di Parigi, Jean-Frédéric Neuburger si è imposto ben presto come uno dei musicisti più brillanti della sua generazione. Si esibisce regolarmente con molte delle più prestigiose orchestre del mondo, sotto la guida di direttori del calibro di Lorin Maazel o Pierre Boulez; con quest’ultimo ha collaborato strettamente per la Sonata n. 2 per pianoforte. Nel gennaio 2014, l’Auditorium del Louvre gli ha dedicato una serie di sette concerti dal titolo «Jean-Frédéric Neuburger et ses amis», mettendolo in scena sia come interprete sia come compositore. Vincitore nel 2010 del Premio Nadia et Lili Boulanger dell’Académie des Beaux-arts, riceve regolarmente commissioni da parte di festival e istituzioni musicali: nel 2010 ha composto la Sinfonia per due pianoforti e percussioni in occasione del Festival International de la Roque-d’Anthéron, nel 2012 la sua Cantate profane sur deux poèmes d’Aimé Césaire è stata interpretata dal coro e dall’Orchestre Philharmonique di Radio-France sotto la direzione di Pascal Rophé, nel 2013 il suo Quartetto per clarinetto, violino, violoncello e pianoforte «Plein Ciel» è stato eseguito per la prima volta in Francia e in seguito ripreso anche in Giappone. In Francia è stato pubblicato dall’editore Durand. Dal 2009, Jean-Frédéric Neuburger insegna al Conservatoire di Parigi, dove tiene il corso di accompagnamento. 10 Jean-Frédéric Neuburger, piano Né en 1986 et formé au Conservatoire national supérieur de Paris, Jean-Frédéric Neuburger s’impose rapidement comme un des plus brillants musiciens de sa génération. Il joue avec bon nombre des plus prestigieux orchestres au monde et travaille avec des chefs d’orchestre tels que Lorin Maazel ou Pierre Boulez ; il a collaboré étroitement avec ce dernier sur la deuxième sonate pour piano. En janvier 2014, l’Auditorium du Louvre lui a consacré une série de sept concerts intitulée « Jean-Frédéric Neuburger et ses amis », le représentant comme interprète et compositeur. Vainqueur en 2010 du prix « Nadia et Lili Boulanger » de l'Académie des Beauxarts, il reçoit régulièrement des commandes de la part de festivals et d’institutions musicales : en 2010 il créé la Sinfonia pour deux pianos et percussions à l’occasion du Festival International de la Roque d’Anthéron, en 2012 sa Cantate profane sur deux poèmes d’Aimé Césaire est interprétée par le chœur et l’orchestre Philharmonique de Radio-France sous la direction de Pascal Rophé, en 2013 son quatuor Plein Ciel pour clarinette, violon, violoncelle et piano est créé en France et joué par la suite au Japon. Il est publié aux éditions Durand en France. Depuis 2009, Jean-Frédéric Neuburger est professeur au Conservatoire de Paris, où il enseigne à la classe d'accompagnement. Prossimi eventi a Venezia Prochains événements à Venise Sabato 24 gennaio, ore 17 Palazzetto Bru Zane Trio con pianoforte Musiche di SAINT-SAËNS, DEBUSSY, ALKAN Trio di Parma Finale con brindisi insieme ai musicisti Domenica 25 gennaio Palazzetto Bru Zane Concerto per le famiglie Ore 15-16: laboratorio di preparazione (a cura di Diana d'Alessio) Ore 16-16.30: merenda Ore 16.30: concerto del Trio di Parma Info: [email protected] / 041 5211005 Martedì 3 febbraio, ore 18 Palazzetto Bru Zane Conferenza di Marco Stacca: Primo, secondo... contorno e frutta! Funzioni drammatiche del cibo nell'operetta francese Ingresso libero. Consigliata la prenotazione Martedì 10 febbraio, ore 20 Scuola Grande San Giovanni Evangelista Le ventre de Paris Musiche di OFFENBACH, HERVÉ, AUDRAN, LECOCQ C. Poul, soprano – C. Meng, mezzosoprano – D. Ghilardi, tenore A. Marzorati, baritono – M. Flahaut, flagioletto e fagotto I. Saint-Yves, violoncello – D. Isoir, pianoforte Nell'ambito di Expo Milano 2015 «Nutrire il pianeta» e del Carnevale di Venezia Lunedì 16 febbraio, ore 20 Palazzetto Bru Zane L'heure exquise Musiche di FAURÉ, LEKEU, HAHN, KŒCHLIN, DEBUSSY, DUPARC Marie-Nicole Lemieux, mezzosoprano Roger Vignoles, pianoforte Nell'ambito del Carnevale di Venezia Domenica 1 marzo Palazzetto Bru Zane Concerto per le famiglie Ore 15-16: laboratorio di preparazione (a cura di Diana d'Alessio) Ore 16-16.30: merenda Ore 16.30: concerto dell'Ex Novo Ensemble Info: [email protected] / 041 5211005 Contributi musicologici Louise Bernard de Raymond, Hélène Cao, Fanny Gribenski, Étienne Jardin, Nicolas Southon Traduzioni Arianna Ghilardotti, Paolo Vettore Palazzetto Bru Zane Centre de musique romantique française San Polo 2368, 30125 Venezia - Italia tel. +39 041 52 11 005 bru-zane.com
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