No 464 AOÛT-SEPTEMBRE 2 0 1 4 Nouveau CNE Un outil ultraperformant Ligue du mois PoitouCharentes Championnats D’Europe individuels PRIX : 2E Halys et Moutet en or La FFT ou comment gouverner une “entreprise associative” Open Championnats de France Perrier Thierry Braillard Les sacres de l’été La FFT, une entreprise (associative) pas comme les autres Avant de souhaiter à tous de belles vacances, je voudrais évoquer avec vous deux points. L’un ayant trait au jeu, l’autre à notre institution et à sa gouvernance. Au cœur de l’été, quelques-uns de nos compétiteurs continuent de ferrailler aux quatre coins du monde pour défendre les couleurs de notre fédération et de notre pays. Je ne peux donc que me réjouir des récents titres conquis par nos jeunes dans le cadre des championnats d’Europe individuels. Ainsi Quentin Halys et Corentin Moutet sont-ils devenus des champions de dimension continentale, respectivement dans les catégories 18 ans et moins et 16 ans et moins. Ces sacres, en terre suisse pour le premier et russe pour le second, viennent récompenser leur investissement, leur acharnement au travail. Mais ces belles réussites rejaillissent également sur leurs clubs formateurs, leurs enseignants successifs, leurs parents. Au risque de paraître plus royaliste que le roi, voire dur (mais ambitieux), je dirai simplement que ces titres ne sont en aucun cas une fin en soi. Ce sont des jalons plutôt, des étapes dans le processus de formation de nos jeunes joueurs et joueuses, dans leur marche vers les sommets. Car l’objectif proclamé de notre fédération et de sa DTN est qu’un jour l’un de nos représentants remporte un tournoi du Grand Chelem, une médaille d’or aux J.O., que l’une de nos équipes remporte une finale de Coupe Davis ou de Fed Cup. Pour résumer et imager, je dirai que les tournois de jeunes, quels qu’ils soient, sont une rampe de lancement pour décrocher la lune. n Directeur de la publication : B. Giudicelli, Secrétaire général de la FFT n Rédacteur en chef : M. Taoussi ([email protected]) n Rédaction : G. Baraise, E. Couderc, N. Bonnet, Th. Fraix-Burnet, B. Waldbaum n Conception/Rédaction : Direction Marketing et Communication de la FFT n Photos : C. Saïdi/FFT, DR, AFP, G. Ciaccia/Sportvision, E. Della Torre, C. Dubreuil, Ivan Evlakhov, Ph. Montigny, Torsten Zimmermann n Contact partenariat : J. Rémy ([email protected]) n Siège social et rédaction : 2, av. Gordon-Bennett, 75016 Paris Tél. : 01 47 43 48 00 — Fax : 01 47 43 40 70 n Abonnements : CBA, BP6, 59718 Lille CEDEX 9 Tél. : 03 20 12 11 30 1 an : 17 € (10 numéros) n Photogravure : IG n Impression : Groupe des imprimeries Morault, 75018 Paris n Routage : France-Routage, 77183 Croissy-Beaubourg n Commission paritaire n° 1017 G 87231 n I.S.S.N. : 0221-8127 Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. La rédaction n’est pas responsable de la perte ou de la détérioration des textes ou photos non demandés qui lui sont adressés. Imprimé sur papier issu de forêts gérées durablement Le second point touche à la gouvernance de notre fédération. À la veille de Roland-Garros, un article paru dans un hebdomadaire de sport cherchait à discréditer notre directeur général Gilbert Ysern et, à travers lui, notre fédération, son organisation, ainsi que les élus qui la dirigent. Je balaie d’un revers de main cette attaque perfide à l’encontre de notre DG et j’affirme haut et fort que notre fédération a besoin d’un homme solide comme lui. Sa force découle de la confiance que nous, dirigeants, avons en lui : une confiance sans réserve et sans ambiguïté. Cette tribune sans fondement nous offre au moins l’occasion d’expliquer, avec beaucoup de conviction et de pédagogie, dans les colonnes de notre revue fédérale, notre organisation et son mode de gouvernance. Qu’on se le dise, nous ne sommes ni une association comme une autre ni une entreprise comme une autre. Nous avons été élus en 2013 sur la base d’un projet visant à transformer notre fédération. Cette évolution est en marche : la FFT est désormais gouvernée et dirigée comme une entreprise dans le respect de sa nature associative. Pour finir, je vous souhaite à toutes et tous d’excellents congés d’été et je vous retrouverai à la rentrée avec, dès septembre, un excitant rendez-vous : la rencontre de Coupe Davis opposant la France à la République tchèque. A Roland-Garros ! Jean Gachassin Président de la Fédération Française de Tennis AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464 3 numéro 464 SOMMAIRE ACTU 6 En bref LES RENDEZ-VOUS 8 Coupe Davis France-République tchèque : une demi-finale capitale 36 ITF féminins Biarritz, Périgueux, Denain, Montpellier, Contrexéville 38Jeunes Open des jeunes BNP Paribas Cup, Pont des Générations, Open Junior de Nouvelle-Calédonie, championnats d’Europe individuels 41 Et aussi BNP Paribas Open de France (tennis en fauteuil) 10Beach tennis Championnats de France 2014 : après La Baule, cap sur Pornichet DéVELOPPEMENT & ANIMATION 52 RESPONSABILITé SOCIÉTALE 54 Championnats de France de tennis sport adapté Des compétiteurs très enthousiastes Tournoi National Fête le Mur Dénouement à Pessac Championnats du monde de tennis adapté « Une belle leçon de vie » LA FFT & VOUS L’ÉVÉNEMENT INSTITUTIONNEL 13 Championnats de France Perrier Les sacres de l’été 42Gouvernance La FFT, ou comment gouverner une « entreprise associative » 14 Interligues 12 ans Le Val-d’Oise ou l’esprit d’équipe 45 18 Catégorie 13 ans Adrien Gobat et Maneva Rakotomalala 46Futur CNE Un équipement ultra-performant Catégorie 14 ans Hugo Gaston et Clara Froget DTN 22 26 Catégorie 35 ans et plus Des générations, une seule passion Conseil des présidents de ligue Le terrain a la parole SUR LE COURT 32 Grand Chelem Wimbledon : Alizé plus forte que Serena ! 33Futures Toulon, Ajaccio, Saint-Gervais, Montauban, Bourg-en-Bresse 4 n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014 PRATIQUE 57Equipement L’abécédaire estival TENNIS EN RÉGION 58Ligues Echos 60 Ligue du mois Poitou-Charentes 62 Un club, un champion TC Nîmes – Virginie Razzano 48Bienvenue à Sandrine Testud et Émilie Loit. COMPéTITION & ARBITRAGE Année sportive 2015 Quoi de neuf ? QUE SONT-ILS DEVENUS ? 50 ITF Seniors Hélène Salvetat, une femme d’exception 64 Jeu, set et match Maëva Quessette, une passion précoce OPEN Calendrier 2014 des TMC Du 2 août au 26 octobre 66 Pascal Portes Au service du ballon rond Thierry Braillard « Roland-Garros, une formidable locomotive pour les clubs » Plus d’infos www.fft.fr FÊTE LE MUR COUPE DAVIS 54 8 42 Gouvernance LIGUE DU MOIS 46 50 13 Championnats de France Perrier wimbledon ITF Seniors OPEN 32 66 AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464 5 ACTU En bref FFT Une nouvelle vie pour Jocelyne et Gérard Moment d’émotion ! Le 20 juin, Jocelyne Spahn (Service au public) et Gérard Tiquet (responsable de l’entretien des courts) ont fait valoir leurs droits à la retraite, après respectivement 31 et 21 ans de bons et loyaux services à la FFT. En présence de nombreux salariés, de Jean Gachassin et du DG Gilbert Ysern, ils ont été fêtés comme il se doit. Une nouvelle vie commence pour ces deux jeunes retraités extrêmement appréciés de tous. Bonne route ! Wimbledon Le sacre de l’expérience FOndation Philippe-Chatrier Le Court de la solidarité L’expérience a parlé pour cette édition 2014. Chez les hommes, au terme d’une finale au sommet et riche en rebondissements face à Roger Federer (6/7, 6/4, 7/6, 5/7, 6/4), Novak Djokovic a été couronné pour la seconde fois à Wimbledon. Le Serbe a ainsi remporté son septième titre du Grand Chelem et ravi la place de n° 1 mondial à Rafael Nadal. Second sacre également chez les femmes : celui de la gauchère tchèque Petra Kvitova, qui a étouffé sous la puissance de ses coups la Canadienne Eugenie Bouchard (6/3, 6/0) qui, à 20 ans, disputait sa première finale majeure. La FFT a décidé de soutenir la fondation Philippe-Chatrier, dédiée à la recherche contre la maladie d’Alzheimer, en l’associant aux Championnats de France individuels Perrier. Ancien champion et grand modernisateur du tennis en France, Philippe Chatrier (photo) s’est éteint des suites de la maladie d’Alzheimer en 2000. Son fils Jean-Philippe s’est aussitôt mobilisé et a créé une fondation au nom de son père, pour lutter contre cette maladie… Pour honorer la mémoire de ce grand dirigeant, il était tout naturel que la Fédération Française de Tennis, dont il fut l’emblématique président de 1973 à 1993, s’associe à ce noble combat. Concrètement, dès cette année, un certain nombre de ligues se sont engagées à aider la fondation Philippe-Chatrier. Comment ? À l’occasion des championnats régionaux individuels de tennis, les ligues volontaires ont reversé à l’institution caritative un euro sur l’ensemble des inscriptions. De son côté, la FFT a versé une aide sur la base d’un euro par participant à la phase finale des championnats de France individuels Perrier disputés au stade Roland-Garros. En savoir plus : www.fondation-chatrier.com Championnats de France Le feuilleton de l’été Dès le 14 août, les championnats de France (2e session) reprennent leurs droits avec l’épreuve des 15/16 ans. Le stade Roland-Garros va de nouveau vibrer au rythme des titres nationaux jusqu’au bouquet final du critérium. L’entrée est gratuite. Venez nombreux ! Le programme (du 14 au 31 août) • 15/16 ans (du 14 au 19 août) • 17/18 ans (du 18 au 23 août) • 4e Série (du 21 au 26 août) • 3e Série (23 au 28 août) • 2e Série Dames (25 au 31 août) et 2e Série Messieurs (du 24 au 31 août) Commission Fédérale des Litiges du 16 juin 2014 M. Mattéo TESSERON, 15/3, n° licence : 8646883K, fait reproché : WO à l’occasion d’un tournoi multichances (TMC) 12 ans, sanction : avertissement. 6 n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014 en Le seul ven mag te T azine OU de te S L nnis ES MO IS TOUS LES MOIS dans Tennis Mag ACTU PEOPLE INTERVIEW EXCLUSIVE DOSSIERS SPÉCIAUX REPORTAGES TOURNOIS ... TOUS LES JOURS sur www.tennis magazine.fr VIDÉOS FIL ACTU BREAK NEWS PHOTOS REPORTAGE ABONNEMENTS JEUX CONCOURS BOUTIQUE ... Les Rendez-vous Coupe Équipes Davis de France France-République tchèque L’équipe tchèque, double tenante du titre. Une demi-finale capitale À Roland-Garros, la France va défier le double tenant du titre (12-14 septembre). Les Bleus partiront légèrement favoris face aux Tchèques, dans une demi-finale très, très attendue… U ne demi-finale de Coupe Davis, grand événement en soi, prend plus de saveur lorsqu’elle a lieu à Roland-Garros (voir page suivante). Mais quand la France défie le double tenant du titre, l’affiche est encore plus excitante. Et pour amplifier davantage l’importance du rendez-vous, il y a aussi un constat : la génération dorée des Tsonga, Gasquet, Monfils et autres Simon tient là sans doute une occasion unique de remporter le Saladier d’argent. Pas sûr que les prochaines campagnes offrent une telle opportunité… Après s’être imposée deux fois à domicile (facilement face à l’Australie à Mouilleron-le-Captif, dans la douleur contre l’Allemagne à Nancy), la France aura de nouveau l’avantage de jouer devant son public. Et de choisir la surface. Arnaud Clément et ses hommes ont opté pour la terre battue. Logique. Tomas Berdych et Radek Stepanek, les deux héros du peuple tchèque, 8 n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014 sont moins à l’aise sur l’ocre. Idem pour Lukas Rosol, la troisième option du capitaine Jaroslav Navratil. Même si les Tchèques sont allés s’imposer en Argentine, il y a deux ans, Stepanek, l’un des derniers serveurs-volleyeurs du circuit, a aujourd’hui 35 ans... L’embarras du choix Qui Arnaud Clément choisira-t-il d’aligner face à ces deux-là ? Le capitaine français a beaucoup plus d’options que son homologue tchèque, qui ne peut guère compter que sur l’inconstant Lukas Rosol en cas de forfait de l’un des deux duettistes. Mais attention, ces options peuvent se réduire après l’été américain. On se souvient qu’à Nancy, c’est Julien Benneteau, alors n° 7 dans la hiérarchie des Français au classement ATP, qui avait été choisi pour jouer le premier simple. Les blessures ou la (mé)forme du moment des joueurs peuvent redistribuer les cartes. On en saura plus après l’US Open. On peut imaginer que Jo-Wilfried Tsonga, Gaël Monfils et Richard Gasquet se disputeront les places en simple. En double, les choix sont multiples : il y a l’expérimenté Michaël Llodra, et il y a bien sûr les vainqueurs de Roland-Garros, Julien Benneteau et Edouard Roger-Vasselin. Début juillet, le tennis masculin comptait sept joueurs parmi les 50 premiers mondiaux, mais aucun dans le “Top 10”. Arnaud Clément devra trancher, mais une chose est sûre : comme en Vendée, comme en Lorraine, les Bleus auront le soutien inconditionnel du public. Quinze mille spectateurs rempliront le court PhilippeChatrier. De quoi donner des ailes. Mais la pression sera énorme. Le tennis et même le sport français rêvent tout fort d’une finale FranceSuisse, fin novembre. Mais avant d’imaginer un Tsonga-Federer ou un Monfils-Wawrinka dans un 5e match décisif, il faut d’abord passer par Roland-Garros… n Guillaume Baraise Le stade Roland-Garros, comme une évidence L e choix d’organiser cette demifinale sur le court Philippe-Chatrier était dans l’air avant même que la France ne batte l’Allemagne en quarts de finale. La dernière rencontre de Coupe Davis à s’être déroulée dans le temple de la terre battue était d’ailleurs une demi-finale. En 2002, Sébastien Grosjean et Arnaud Clément étaient venus à bout des Etats-Unis d’Andy Roddick et de James Blake. Dans une ambiance de fête (cf. photo à droite). Sorti de terre pour justement permettre aux Mousquetaires de disputer la Coupe Davis dans un stade à la mesure de l’événement, RolandGarros a été le théâtre des succès de Borotra, Cochet et consorts de 1928 et 1932. Mais l’enceinte de la porte d’Auteuil a aussi accueilli un quart de finale FranceTchécoslovaquie, en 1982. Noah et sa bande avaient eu raison d’Ivan Lendl, épaulé par Tomas Smid. Même si le temps et la géopolitique sont passés par là, cette demi-finale peut être assimilée à une sorte de “remake”. France et République tchèque se sont affrontées à 14 reprises par le passé, avec sept succès de part et d’autre. La dernière fois que les deux équipes s’étaient affrontées, les Bleus avaient chuté au 1er tour de l’édition 2009, à Ostrava. C’était face au duo Berdych-Stepanek, déjà. Et c’était la première fois que les Tsonga, Monfils, Gasquet, Simon étaient tous réunis. La vraie revan che, elle est bien là… G. B. QUIZ Suisse-Italie 1 Q uel est le dernier adversaire que L’autre affiche la France a battu en Coupe Davis ? o a. L’Espagne o b. L’Allemagne o c. Les Etats-Unis 2 En quelle année le stade Roland-Garros fut-il construit ? o a. 1912 o b. 1925 o c. 1928 3 A quelle année remonte la dernière victoire de la France en finale de la Coupe Davis ? o a. 1932 o b. 1996 o c. 2001 L’autre demi-finale va opposer la Suisse à l’Italie, au Palexpo de Genève. Roger Federer et Stanislas Wawrinka partent avec les faveurs des pronostics face à Fabio Fognini et Andreas Seppi, à condition que les deux Helvètes soient au rendez-vous. Si la France se qualifie pour la finale, elle recevra la Suisse, mais elle devra se déplacer en Italie si les Transalpins créent la surprise. La Suisse n’a jamais gagné la Coupe Davis. Le Saladier d’argent est le seul grand trophée qui manque dans l’immense palmarès de Roger Federer. Autant dire qu’une finale France-Suisse aurait une saveur très particulière… G. B. 4 Combien de fois la France a-t-elle remporté la Coupe Davis ? o a. 2 fois o b. 9 fois o c. 12 fois 5 En quelle année le stade Roland-Garros a-t-il accueilli pour la dernière fois une rencontre de Coupe Davis ? o a. 1982 o b. 2002 o c. 2007 Réponses : 1) b, 2) c, 3) c, 4) b, 5) b S. Wawrinka et R. Federer, les atouts de la Suisse (ici à Wimbledon). AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464 9 les RENDEZ-VOUS BEACH TENNIS Championnats de France 2014 Après La Baule, c Infos pratiques Quand ? Les 5, 6 et 7 septembre. Où ? À Pornichet, sur la plage des Libraires (face au casino). Programme prévisionnel n Jeudi 4 septembre •T irage au sort des tableaux messieurs et dames, à 18 heures, sur la plage des Libraires, en présence d’Edouard Roger-Vasselin. n Vendredi 5 septembre • À partir de 9 heures : épreuves de qualifications • À partir de midi : début des tableaux finaux, 1er tour et matchs de classement. n Samedi 6 septembre •À partir de 9 heures : huitièmes de finale, quarts et matchs de classement. n Dimanche 7 septembre •À partir de 9 h30 : demi-finales et matchs de classement •À partir de midi : finales pour la 3e place • À partir de 14 heures : finale dames, suivie de la finale messieurs. 10 n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014 cap sur Pornichet Pornichet s’offre cette année une semaine de vacances supplémentaire, du 5 au 7 septembre, à l’occasion des championnats de France de beach tennis. C ette épreuve est devenue un rendez-vous incontournable de l’été. Début septembre, les meilleurs joueurs et joueuses de beach tennis de l’Hexagone et d’outre-mer s’affrontent pour tenter de devenir champions de France. Il ne faut pas s’y tromper. Derrière le côté “fun”, l’esprit de compétition fait partie intégrante du “beach”. Un véritable sport exigeant… Pas étonnant que le phénomène prenne de l’ampleur, avec un nombre de compétiteurs augmentant de façon exponentielle. En 2009, date de la première édition des Championnats de France, disputée à Calvi, en Corse, il n’y avait qu’une centaine de pratiquants en France. Aujourd’hui, ils sont près de 3 500 à s’être pris au jeu. Première conséquence : la concurrence est de plus en plus farouche lors des phases de qualifications. Cependant, les équipes qui ont animé l’édition 2013 ont su tirer leur épingle du jeu et figurent parmi les favoris. Côté filles, les sœurs Hoarau ont décroché leur qualification et feront le déplacement depuis la Réunion. Berceau du beach tennis français, l’île de l’océan indien a déjà trusté quatre titres nationaux féminins, ne laissant qu’une miette, en 2012, à la Guadeloupe. Déjà championnes de France à deux reprises, les jumelles, Marie-Eve et Mathilde, délaisseront les terrains internationaux – elles participent également cet été aux championnats du monde et d’Europe – pour tenter de conserver leur titre. Mais elles auront fort à faire, notamment avec les Languedociennes Pauline Bourdet et Manuela Amiard, finalistes en 2013. Chez les messieurs, les vainqueurs 2013 seront eux aussi de la fête dans la baie bauloise. Raphaël Jannel et Jérémy Pont, qui disputent aussi cet été les compétitions européenne et mondiale, avaient offert l’an passé un premier titre à la Ligue CBBL. Les Réunionnais Lionel Bertolini et Philippe Vadel, les Languedociens Romain Bourse et Olivier Samaran, les Provençaux Régis Courtois et Patrice Bang, ou encore la paire Nicolas Darnal/Hugues Schub (ligue du Centre) mettront tout en œuvre pour leur barrer la route. Après la Baule en 2013 et avant Le Pouliguen en 2015, Pornichet va vibrer au rythme du beach. De quoi délaisser niniches, fondants et autres Baulois de Désirée pour prolonger le plaisir des pieds dans le sable, tout en vivant un moment de sport. Une certaine idée du bonheur… Estelle Couderc 3 questions à… Patrick Guérin, président de la ligue des Pays de la Loire « Un événement fédérateur » Vous accueillez pour la 2e année ces championnats de France, à Pornichet après la Baule. Quel premier bilan tirez-vous ? J’ai vraiment aimé la phase finale de l’an dernier. Les joueurs véhiculent des valeurs fondamentales, qu’on devrait plus encore faire passer dans les écoles de tennis : le plaisir, le respect de l’adversaire, la compétitivité sans se mettre trop de pression. Est-ce un gros événement à organiser ? Oui, mais j’ai de la chance ! D’une part, grâce à mes équipes à la ligue, qui connaissent bien le “beach” et ont un grand savoir-faire en la matière. D’autre part, parce que les mairies de La Baule, de Pornichet et du Pouliguen, ainsi que les quatre clubs concernés, jouent le jeu de façon formidable. C’est un événement qui a fédéré toutes les énergies, c’est une grande satisfaction pour moi. Quelles seront les nouveautés à Pornichet ? Il y aura des évolutions, à la demande des joueurs et des joueuses. Nous avons la chance, dans cette baie magnifique, de disposer d’autant de surface que nous le souhaitons. Nous avons donc pu leur répondre favorablement : il y aura notamment des tentes supplémentaires, des repas festifs organisés sur place. Nous installerons aussi plus de terrains pour l’initiation du grand public, afin de promouvoir au mieux la discipline. C’est vraiment positif, entre la fédération des énergies en matière d’organisation, le côté convivial et, bien sûr, le niveau sportif. Car avant tout, les joueurs viennent bien sûr pour gagner le titre ! n Propos recueillis par E. C. AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464 11 APPEL À PROJETS A C T I O N S S O C I A L E S E T S O L I D A I R E S 2 0 1 4 DÉPOSEZ VOTRE DOSSIER AVANT LE 30 SEPTEMBRE 2014 Pour la 5e année consécutive, l’Appel à projets « Actions Sociales et Solidaires » de la FFT soutient des actions réalisées par les clubs affiliés dans les domaines suivants : « Tennis quartiers », « Tennis handisport », « Tennis sport adapté » et « Tennis sport santé bien-être ». Une partie des bénéfices issus de la Journée des Enfants de Roland-Garros sera reversée aux clubs lauréats de l’Appel à projets. 127 clubs en 2013 ont ainsi été soutenus dans leurs actions ! Si votre club est engagé dans l’un de ces domaines, contactez votre ligue afin de participer à l’appel à projets 2014. TENNIS QUARTIERS TENNIS SPORT SANTÉ BIEN-ÊTRE TENNIS HANDISPORT TENNIS SPORT ADAPTÉ ©FFT/© biker3 - Fotolia.com POUR TOUTE INFORMATION Contactez votre ligue et consultez www.fft.fr Les dossiers doivent être déposés auprès de votre ligue. L’événement ChampionnatS de France PERRIER Les sacres de l’été Le rideau est tombé sur la 1re session des championnats de France Perrier (18 juin -10 juillet), disputés au stade Roland-Garros. A cette occasion, 21 titres individuels ont été décernés dans 11 catégories, auxquelles il faut ajouter 2 challenges nationaux. Par ailleurs à Blois, les Interligues 12 ans (27 juin au 3 juillet), nouvelle formule, ont consacré la ligue du Val-d’Oise. AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464 13 L’événement ChampionnatS de France PERRIER Interligues 12 ans Le Val-d’Oise ou l’esprit d’équipe En haut, de g. à dr. : M. Chariras (CTR), M. Bougrat, S. Brissaud, L. Aznar, A. Sall, S. Hamza Reguig, M. Laviolette. Au premier rang : C. Suire (capitaine), P. Froissart (présidente de la ligue), F. Rouhier (capitaine). 14 n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014 Début juillet à Blois, la ligue du Val-d’Oise a inauguré la nouvelle formule des championnats de France interligues 12 ans, en remportant le titre face à la ligue du Lyonnais, 4/2. D eux simples garçons, deux simples filles, deux doubles (masculin et féminin). Tel est le nouveau format des championnats de France Interligues 12 ans, version 2014. À Blois, sur les courts en terre battue de la ligue du Centre, le titre est revenu à la ligue du Vald’Oise. Dans le Loir-et-Cher, l’équipe francilienne a su trouver la bonne formule pour s’imposer : homogénéité, harmonie, combativité et esprit d’équipe. Sur le terrain, à l’issue des 4 simples, les deux équipes étaient dos à dos. Après avoir dominé les matchs féminins (en 2 sets chacun, détail d’importance), les Franciliens ont vu les garçons du Lyonnais arracher les deux autres simples (en 3 sets) et égaliser à 2 partout. Les rencontres en double devenaient alors décisives. En deux sets gagnants, la paire féminine francilienne a donné le titre à sa ligue avant l’heure grâce à un meilleur set-average. Le Vald’Oise a enfoncé le clou tout de même, en s’adjugeant également le double masculin. À l’issue de la rencontre, la joie et la fierté étaient réelles dans le clan francilien. « On est contents car on s’est bien battus, avec un bel esprit d’équipe », a expliqué Laury Aznar, le pilier de l’équipe de double féminin. « C’est parce que nous avons été très solidaires, pendant toute l’épreuve, garçons et filles, que nous avons gagné », a souligné pour sa part Aminata Sall. Les garçons partageaient le même sentiment. Ce groupe, il faut le dire, vit ensemble pratiquement toute l’année. Donc, sur et en dehors du court, il y avait une grande complicité entre filles et garçons. « Je suis très heureuse pour nos enfants, nos entraîneurs et nos clubs. En termes de licences, à côté de ligues comme la Normandie ou le Lyonnais, nous sommes le petit Poucet », s’est félicitée Patricia Froissart, présidente de la ligue du Val-d’Oise. Ce titre, pense-t-elle, n’est pas le fruit du hasard : « c’est le résultat de beaucoup de travail. Nos filles avaient gagné ici il y a 3 ans, et fait finale l’an dernier. Les garçons ont atteint les quarts en 2013. En associant nos jeunes, il s’est créé une véritable rencontre d’équipe. » Pour compléter le podium, la Normandie est montée sur la 3e marche du podium de cette épreuve au détriment de Paris (4/2). n A propos de l’épreuve… Michel Chariras CTR de la ligue du Val-d’Oise « C’est une épreuve ambitieuse en termes d’effectifs, car amener trois filles et trois garçons à ce niveau de la compétition – avec deux simples et deux doubles par sexe – reste une grosse performance. Elle sera difficile à gagner car exigeante à tous les niveaux. Pour une petite ligue comme la nôtre, on aura du mal chaque année à fournir ce niveau de jeu, ce sera compliqué. Ce qui ressort de cette compétition, c’est le développement de la notion d’esprit d’équipe, la mixité, la convivialité et l’importance donnée au double. » Thomas Paire CTR de la ligue du Lyonnais « Il est important de pouvoir développer cet esprit d’équipe, cette cohésion autour de la ligue. Cette épreuve par équipes a des points positifs. Quoi qu’il en soit, nous sommes contents d’avoir pu bien figurer dans cette compétition. Et j’espère que l’an prochain, les enfants, qui basculeront sur un championnat individuel, tireront leur épingle du jeu et que cette expérience leur aura été bénéfique. » Résultats Simples •A minata Sall (4/6, VDO) b. Louise Casteran (5/6, LYO) 6/1, 6/2 •M aëlys Bougrat (4/6, VDO) b. Mélanie Zaegel (5/6, LYO) 6/3, 6/3 •M atisse Bobichon (15/2, LYO) b. Samir Hamza-Reguig (15/1, VDO) 3/6, 6/0, 6/2. •T om Paris (15/1, LYO) b. Maxime Laviolette (15, VDO) 3/6, 6/4, 6/2. Doubles L’équipe du Lyonnais, vice-championne de France. •B ougrat-Aznar (VDO) b. Zaegel/Boulay (LYO) 6/3, 6/2 •L aviolette/Brissaud (VDO) b. Paris/ Renaudie (LYO) 7/5, 6/3 AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464 15 L’événement ChampionnatS de France PERRIER Interligues 12 ans Des champions à la loupe Les deux capitaines, Catherine Suire (pour les filles) et François Rouhier (pour les garçons), présentent ensemble leur équipe, championne de France interligues. Aminata Sall (4/6, Sannois OSS Tennis) « Elle a un jeu atypique avec un gros potentiel. Elle a un super physique et un bras qui va à 10 000 à l’heure. Quand elle sert bien, elle propose un tennis rapide. » Maëlys Bougrat (4/6, ACS Cormeillais) « C’est la “pro” de l’équipe. Elle sait ce qu’elle veut, notamment intégrer le circuit. Petit gabarit, c’est une attaquante du fond de court avec une prise de balle tôt. » Laury Aznar (15, Sannois OSS Tennis) « Très mature, elle est la grande sœur et la leader de l’équipe. Elle rebooste tout le monde. Dès qu’elle peut, elle se projette en avant et volleye bien. » Samir Hamza-Reguig (15/1, TC Montmorency) « Ayant beaucoup joué sur terre en Algérie et joueur défensif, Samir essaie de développer un jeu orienté vers l’avant. » Maxime Laviolette (15, TC Montmagny) « C’est le leader de l’équipe, avec un très beau jeu. Moins puissant, il est obligé de trouver des solutions dans la créativité et les changements de rythme. » Sébastien Brissaud (15/2, ACT Ermont) « Joueur très puissant, Sébastien nous a beaucoup aidés dans le double. Il avait déjà participé, ici, aux championnats de France 10 ans. » Challenge 11 ans Le titre pour la CBBL Le 11 juillet à Blois, la ligue de CBBL s’est imposée face à la ligue des Hauts-de-Seine (5/1). C ette première édition du challenge national 11 ans – réservée aux jeunes né(e)s au 1er semestre 2004 – a vu logiquement la victoire de l’équipe de la ligue de CBBL. Ce triomphe vient confirmer son succès lors du championnat de France interligues 10 ans 2013, remporté en garçons et en filles. Rappelons que cette année la formule était différente puisque garçons et filles formaient une seule équipe, chaque rencontre comportant 2 simples garçons, 2 simples filles, un double garçon, un double fille. L’équipe de CBBL (coachée par Henri Gony et composée de Florian et Ewan Armand, Julie 16 n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014 Bousseau et Carla Urchoeguia) a pris le meilleur en finale (5/1) sur l’équipe des Hauts-de-Seine (dirigée par Erwann Tortuyaux et formée d’Hippolyte Paturle, Achille Vanoye, Romane Mosse et Camille Devoulon.) La 3e place, elle, est revenue à la ligue de Provence au détriment de celle de Côte d’Azur. « La formule, associant dans une même équipe filles et garçons, a rencontré un accueil positif chez l’ensemble des capitaines », confie Odile de Roubin, responsable du PAN 11 ans. On a vu tout au long de la semaine filles et garçons se soutenant et s’encourageant avec un bel esprit d’équipe ». n L’équipe du CBBL, gagnante du challenge. SPOrTS ÉTudeS CONCePT, partenaire de la Fédération Française de Tennis depuis plus de 10 ans, spécialiste du suivi scolaire des sportifs, développe aujourd’hui ses activités en s’associant aux COurS LegeNdre, pionniers de l’accompagnement scolaire des élèves depuis 1957 et collaborateurs reconnus par les établissements. 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Pour son jeune âge, le protégé de Laurent Bouteloup, en sport-études à Poitiers, fit d’ailleurs preuve d’une sacrée maturité. Doté d’une belle force de frappe en coup droit, il ne sembla jamais paniquer et montra son sens du jeu en jouant juste et en variant ses coups. C’est donc tout en contrôle qu’il décrocha la première manche 6/2. Dans le deuxième set, les forces s’équilibrèrent plutôt. Le match monta en intensité vers la fin, mais Adrien Gobat garda toujours son calme. Même lorsqu’à 5-3 pour lui, il laissa filer deux balles de match sur le service de 18 n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014 son adversaire. Mais dans le jeu suivant, il ne laissa pas passer sa chance sur son service. La troisième balle de match fut alors la bonne et lui valut la victoire (6/2, 6/4). À l’issue de la finale, Adrien pouvait pleinement savourer son premier titre national. « Je ressens beaucoup d’émotions et de joie. Être champion de France, c’est énorme ! Le titre était vraiment un objectif. J’ai beaucoup travaillé pour y parvenir. J’ai très bien joué en finale. Mathis aussi, mais j’ai donné mon maximum. Ce titre va m’apporter beaucoup de confiance. » D’autant que dans cette épreuve, le licencié du Naintre TC n’a pas eu un parcours de tout repos. Il est même revenu de très loin. En effet, face à Allan Deschamps (5/6, LAN) en huitièmes de finale, il a dû sauver une balle de match avant de l’emporter. « J’ai vraiment eu des tours difficiles, mais je me suis donné à fond sur chaque match », expliquait le tout nouveau champion de France 2014, à l’issue de sa finale. Et cela a payé… n Nicolas Bonnet L’avis de… Olivier Soulès Le responsable du tennis masculin 15 ans et moins à la DTN revient sur cette épreuve. « Le niveau était vraiment homogène. D’ailleurs, les meilleurs ont l’habitude de se confronter à l’international. J’ai trouvé que l’on avait affaire à de vrais compétiteurs. C’était une très bonne cuvée. Il y avait beaucoup d’enthousiasme, mais je pense qu’il aurait pu y avoir encore un peu plus d’intentions de jeu. En finale, Adrien Gobat a joué très intelligemment contre Mathis Epée – qui joue juste, même s’il manque encore d’un peu de percussion. Gobat a été très patient. Il a bien construit son jeu. Avec sa très bonne main, il a réussi à lui faire des amorties et à le faire déjouer. » Entretien Adrien Gobat : « J’espère intégrer le Pôle France » Adrien Gobat a décroché son premier titre national aux championnats de France 13 ans. Quand et comment avez-vous commencé le tennis ? À quatre ans. Mes parents aimaient bien ce sport. Ils voulaient que je devienne un bon joueur. De mon côté, j’ai tout de suite accroché. Comment décririez-vous ton style de jeu ? J’ai une bonne défense mais j’aime bien attaquer aussi, réaliser de beaux coups, me battre. En ce moment, mon coup droit fonctionne bien. Mais, il me faut travailler mon revers. Quel est votre joueur préféré ? Mathis Epée, finaliste. Roger Federer. J’aime son jeu très propre et sa technique. Il a également un très beau mental. En dehors du tennis, quelles sont vos passions ? Je m’intéresse à la musique. J’aime également l’informatique et surfer sur l’Internet. Je suis aussi tous les autres sports, mais c’est vraiment le tennis que je préfère ! Désormais, quels sont vos objectifs ? J’espère passer 2/6 au classement français et intégrer le Pôle France. À long terme, quel est votre rêve dans le tennis ? Devenir un très bon joueur de tennis professionnel. Je rêve également de gagner des grands tournois et de jouer dans des grands stades comme Roland-Garros ou l’US Open. Les finalistes avec leur président de ligue, Alain Moreau. Propos recueillis par Nicolas Bonnet AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464 19 L’événement ChampionnatS de France PERRIER Catégorie 13 ans Maneva Rakotomalala, championne de France 13 ans. Maneva, sur les traces de son frère Grâce à sa victoire sur Loudmilla Bencheikh en finale, Maneva Rakotomalala est devenue championne de France 13 ans. C hez les Rakotomalala, le tennis est véritablement une histoire de famille. Après Mandresy, double champion de France (13/14 ans en 2011 et 15/16 ans en 2013), Maneva (3/6), la petite sœur, a décroché le titre de championne de France dans la catégorie 13 ans. En finale, la joueuse de la ligue du Val-de-Marne a dominé Loudmilla Bencheikh (2/6, CBL) en deux sets, 6/4, 6/3. Si c’est assez rare, ce n’est pas la première fois que deux frères et/ou sœurs s’imposent aux championnats de France. Avant eux, Camille Gély en 1996 chez les 13/14 ans et Thomas Gély, dix ans plus tard (2006), étaient les derniers à avoir accompli cet exploit (les frères Jauffret avaient également réussi cette performance). Mandresy Rakotomalala, qui a assisté à toute la finale, était fier de sa petite sœur, comme en atteste leur chaleureuse accolade sur le bord du court à la fin du match. Avant cette finale, il n’avait donné qu’un seul conseil à Maneva : « Fais-toi plaisir ! ». Il a été entendu. Maneva Rakotomalala a mis quelques jeux à entrer dans son match, mais elle a ensuite bien pris la mesure de son adversaire. En s’appuyant sur un 20 n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014 revers très performant et en réalisant quelques prouesses en défense, elle a réussi à empocher la première manche (6/4). Loudmilla Bencheikh, touchée par la perte de cette première manche, a bien tenté de résister avec sa puissance de frappe en coup droit dans le deuxième set. Mais cela n’a pas suffi. Maneva Rakotomalala était trop forte pour elle. « J’aimerais passer 0 au prochain classement français » « Je suis très satisfaite de ce titre. Je l’attendais depuis longtemps. Comme mon frère l’a gagné, je voulais l’imiter. Au début, c’est Loudmilla qui menait le jeu. Je ne passais aucune première balle. Du coup, elle m’attaquait sur mes deuxièmes. Mais après, je me suis réglée en première balle. Dans le deuxième set, elle a lâché mentalement. C’était un peu plus facile pour moi », a expliqué Maneva. Très déçue l’an passé après avoir été battue aux championnats de France 12 ans dès les quarts de finale alors qu’elle était la tête de série n°1, Maneva Rakotomalala avait soif de revanche. « L’an passé, j’étais pétrifiée sur le court, rien ne sortait de ma raquette. Cela m’a servi de leçon. Du coup cette année, je suis arrivée fraîche dans ma tête, détendue, juste moi-même ». Après ce titre, la joueuse de l’US Créteil pouvait afficher ses ambitions pour la suite de la saison. « J’aimerais passer 0 au prochain classement français et entrer dans le Top 50 au classement européen ». Son rêve ? « Gagner des titres en Grand Chelem en simple, mais aussi en double mixte avec mon frère. » L’histoire serait alors sacrément belle… n Nicolas Bonnet L’avis de… Roch Vidal, coordonnateur national des 13 ans au sein de la Direction Technique Nationale. « Huit joueuses postulaient au titre. Et cette hiérarchie établie depuis le début de l’année n’a pas été chamboulée. Les filles semblaient plutôt enclines à gérer leurs émotions, à passer l’obstacle, qu’à développer un jeu ultra brillant. Pour l’instant, on a soit des joueuses avec des gabarits intéressants, soit des joueuses avec des qualités de combativité, de couverture de terrain, ou de puissance pure. Mais on n’a pas encore le bon mélange (…) Si la gestion des émotions n’est pas sa qualité première, Maneva Rakotomalala a affiché sa détermination sans fébrilité. Elle a fait évoluer son jeu, avec de bonnes intentions, avec des retours plus agressifs. C’est elle qui a le mieux joué avec ses forces. Elle a utilisé ses coups préférés et a réussi à amener ses adversaires à jouer sur ces coups-là. » Entretien Maneva Rakotomalala : « Mon frère est un modèle » Sœur de Mandresy et personnalité attachante, Maneva Rakotomalala, évoque sa famille et son jeu. Découverte. Comment avez-vous commencé le tennis ? J’ai commencé à 3 ans et demi. Mon frère jouait déjà. On avait un mur en bas de chez nous et je le regardais jouer. Puis, j’ai voulu taper la balle comme lui, et cela m’a tout de suite plu. Pour vous, que représente votre frère ? Loudmilla Bencheikh, la finaliste. C’est d’abord un modèle. Il me motive aussi, parce que j’ai toujours envie de faire mieux que lui. C’est une saine concurrence. Où vous entraînez-vous ? À l’UC Créteil, avec Gilles Bonhème et Mike Martinon. Je suis en sport-études et je passe en quatrième l’année prochaine. Sur le court, quels sont vos principaux atouts ? J’ai un revers assez puissant. J’ai une bonne “rondelle” long de ligne en coup droit. J’ai également une bonne deuxième balle. Sur le circuit, quels sont vos joueurs préférés ? J’aime beaucoup Novak Djokovic et Serena Williams. Serena est vraiment une superbe combattante. En dehors du tennis, avez-vous d’autres passions ? François Jauffret, président de la ligue du Val-de-Marne, encadré par les deux finalistes. Le chant. Je chante de tout, du classique au hip hop. J’aime aussi beaucoup la danse. AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464 21 L’événement ChampionnatS de France PERRIER Catégorie 14 ans Hugo Gaston, champion de France 14 ans. Hugo Gaston, aux forceps ! Au terme d’une magnifique finale face à son ami Jaimee Floyd Angel (Seine-Saint-Denis), Hugo Gaston (Midi-Pyrénées) est devenu champion de France 14 ans. A ppelez-le “Gaston la gagne” ! Hugo Gaston (2/6) a en effet remporté le championnat de France 14 ans en s’imposant en finale face à son copain du Pôle France de Poitiers, Jaimee Floyd Angel (3/6) en trois sets, 6/3, 4/6, 6/4. Hugo Gaston est véritablement allé chercher le premier titre national de sa jeune carrière. En effet, le licencié du TC Blagnac est revenu de très loin dans cette finale. Mené 4-0 dans la troisième manche, ce gaucher d’1,64 m, qui mesurait pour l’anecdote 29 cm de moins que son adversaire du jour, a fait preuve de belles qualités mentales pour renverser la situation. Et il a finalement aligné six jeux d’affilée pour empocher cette troisième manche décisive et ainsi décrocher le graal, en sauvant même une balle de 5-2 contre lui. Comme lors de la demi-finale contre Axel Creton, où il fut mené par 6/3, 4-2 avant de l’emporter (3/6, 6/4, 6/0), il est parvenu à inverser la tendance. Paul Labazuy, l’un de ses entraîneurs à Poitiers, n’était pas vraiment surpris par cette remontée fantastique « Hugo a été égal à lui-même. Il a gagné avec ses qualités de combattant et de contreur. Il a eu une belle 22 n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014 attitude. C’est un gamin qui ne s’affole pas. Il montre beaucoup de maturité quand il est dos au mur ». Ce troisième set a d’ailleurs atteint des sommets. Pour le plus grand bonheur des nombreux spectateurs présents autour du court n° 17, les deux copains du Pôle France de Poitiers y ont ainsi donné un magnifique récital en multipliant les points gagnants et les échanges spectaculaires. Un vrai contraste avec le début de match, où les deux joueurs sans aucun doute tétanisés par l’enjeu accumulaient les fautes directes. Hugo Gaston en avait d’ailleurs largement profité pour s’adjuger le premier set. La deuxième manche avait ensuite tourné logiquement à l’avantage de Jaimee Floyd Angel, qui se voyait ainsi récompensé pour sa prise de risques. A l’issue de la rencontre, Hugo Gaston pouvait savourer sa victoire. « Je suis très content d’être champion de France. C’est la première fois et j’espère que ce ne sera pas la dernière. C’est la plus grande émotion de ma jeune carrière. Cette finale a vraiment été le match le plus compliqué de ce tournoi. D’autant que ce n’est pas facile de jouer un copain. Jaimee a bien joué, mais moi aussi », expliquait-il. n Nicolas Bonnet L’avis de… Olivier Soulès, responsable du tennis masculin 15 ans et moins, à la DTN sur cette épreuve. « Comme chez les 13 ans, le niveau était relativement homogène. La finale en est le parfait exemple. Car, même si Hugo Gaston gagne la finale, il perdait 4-0 au troisième set. Ces jeunes joueurs, qui sont plus matures et un peu plus développés que les 13 ans, doivent, en règle générale, s’améliorer au service. Ils doivent aussi avoir encore plus l’intention de faire mal pour gagner le point en une frappe ou deux seulement. Le regret est que les deux joueurs du parcours associé, que cela soit Rayane Roumane (abandon au deuxième tour) ou Dorian Bahloul (forfait avant l’épreuve), n’ont pas pu défendre leur chance. Mais à l’issue de cette compétition, je reste très positif. C’est désormais à nous et aux entraîneurs de bien travailler pour qu’ils aient une vitesse de progression encore plus rapide. » Portrait Gaston, la révélation Jaimee Floyd Angel, le finaliste. Hugo Gaston cache bien son jeu. Plutôt réservé en dehors du court, il se montre un redoutable compétiteur, raquette en main. Paul Labazuy, l’un de ses entraîneurs au Pôle France de Poitiers (il est également entraîné par Bruce Liaud, JeanBaptiste Dupuy et Benjamin Touron pour le physique) le confirme. « Hugo est un garçon qui aime beaucoup la compétition. C’est un super joueur. Cependant, il aime un peu moins l’entraînement. Il va devoir désormais travailler sur la rigueur et l’investissement au quotidien », explique-t-il. Pour le jeune homme, qui a baigné dans le tennis dès son plus jeune âge, pratiquer ce sport était donc une évidence. « Mon père, président du Fonsorbes TC, m’emmenait souvent avec lui. Je tapais sur le mur et je ne voulais jamais m’arrêter. J’ai ainsi commencé le tennis vers 5 ans. » Avant ce 23 juin 2014, où il a donc décroché le titre le plus important de sa jeune carrière, ce licencié du TC Blagnac s’était déjà illustré en remportant la Coupe de France d’Hiver à Nevers et les Petits Princes d’Annecy en 2013. La remise des prix. De g. à dr. H. Gaston, D. Coffre, président de la ligue de Seine-Saint-Denis, J. F. Angel. En dehors du tennis, Hugo Gaston, qui passe en classe de troisième l’année prochaine, est un jeune de son âge comme les autres. Ainsi, il apprécie de « retrouver ses copains quand il revient chez lui un week-end sur deux ». Pour ce grand fan de Rafael Nadal, le rêve serait de « devenir, un jour, joueur professionnel et de disputer le tournoi de Roland-Garros ». Tous les espoirs semblent permis pour ce jeune joueur très prometteur… AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464 23 L’événement ChampionnatS de France PERRIER Catégorie 14 ans Clara Froget, championne de France 14 ans. Clara Froget sans trembler Impressionnante Clara Froget ! La Niçoise, favorite, a décroché le titre de championne de France 14 ans sans concéder le moindre set tout au long de l’épreuve. L ’une qui rit, l’autre qui pleure… À Roland-Garros, le sourire éclatant de Clara Froget (0, Côte d’Azur), vainqueur 6/4, 6/1, tranchait avec les larmes d’Alice Robbe (1/6, Normandie), à l’issue de la finale “14 ans Filles”. D’un côté, Clara la Niçoise (TC Nice Giordan), revenue de loin, après s’être blessée à la chevilleà peine trois minutes après le début du match. De l’autre, Alice la Normande (Tourlaville TC Loisirs), battue en finale des 12 ans, en 2012, et finaliste malheureuse à nouveau. De quoi nourrir de nombreux regrets… Pourtant, il n’y a pas eu photo, du premier match de Clara jusqu’à sa finale. Et au moment de soulever le trophée, la gauchère pouvait être fière de son parcours et de sa victoire, remportée au mental. « J’ai eu peur sur le coup, car je ne sentais plus ma cheville, confie-t-elle. Ensuite, j’ai surtout essayé de ne pas commettre de fautes directes, puisque je ne pouvais rien faire d’autre ! Je ne pouvais pas courir, il fallait donc que je ne fasse pas de faute et que je la gêne avec mes balles. » 24 n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014 Aussitôt dit, aussitôt fait ! Celle qui a commencé à taper la balle à trois ans avec son papa, prof de tennis, a réussi à gêner tout au long du match Alice Robbe, en manque de confiance et commettant, elle, de nombreuses fautes directes. À force de patience, Clara Froget a fait la course en tête, pour finalement s’imposer en deux manches 6/4, 6/1. Une victoire méritée. « Je suis très heureuse, tout simplement, lançait-elle après le match. Je voudrais remercier mon entraîneur, Florian Valsot. Je travaille avec lui depuis deux ans et demi. J’avais des lacunes, et il m’a tout appris de A à Z. » Après la remise des trophées par Patricia Froissart, présidente de la ligue du Val-d’Oise, le papa et l’entraîneur savouraient eux aussi le succès de leur protégée : « Je ressens une grande fierté pour elle, pour son travail, confiait ainsi Florian Valsot. Elle a gagné tous ses matchs en deux sets et en finale, elle a encore montré sa qualité principale, la détermination. C’est essentiel dans son jeu. On avait bien préparé ces championnats. Le travail a payé. » Objectif 2014 atteint ! Ce n’est sans doute qu’un début… n Estelle Couderc L’avis de… Laurent Storai Entraîneur au Pôle France de Boulouris et capitaine de l’Equipe de France Filles 14 ans. « Le niveau est en retrait par rapport au temps de passage international, mais il y a de bons potentiels. Au niveau de l’attitude, on est en amélioration. Les filles aujourd’hui ont déjà des comportements “pro”. Ce n’est pas pour ça qu’elles jouent mieux que les générations précédentes, mais elles ont une attitude plus mature, moins enfantine. La Fédération, la DTN et les ligues ont fait des efforts pour les envoyer sur les tournois de Tennis Europe. La confrontation à l’étranger a renforcé ce côté plus combatif, rigoureux et sérieux (…) Pour ce qui est de Clara, elle est la meilleure de France. C’est une joueuse qui se bat sur tous les points. Elle est rapide, a une bonne couverture de terrain, mais doit maintenant travailler pour aller chercher la balle plus tôt, réussir plus de points gagnants. Accéder au haut niveau avec un jeu défensif est compliqué. Clara a les qualités athlétiques et mentales pour y arriver, à condition de faire évoluer son jeu. » Miniportrait Les pieds sur terre Derrière sa fine silhouette et son joli sourire, Clara Froget a déjà tout d’une grande. Alice Robbe, la finaliste. Le tennis, Clara est tombée dedans. À trois ans, son papa, Thierry, entraîneur et ancien - 4/6, lui met une raquette entre les mains. À 5 ans, elle prend sa première licence à Nice. Et depuis deux ans et demi, elle travaille avec un coach à pleintemps, Florian Valsot. Avec lui, travail technique, physique, mais ce n’est pas tout… Florian Valsot, adepte des arts martiaux, lui a aussi appris à éviter le stress – « C’est inutile et ça n’amène rien de bon » –, à travailler tous les domaines. « J’essaie d’avoir toujours la même envie, confie Clara Froget. Et sur le court, en match ou à l’entraînement, je n’ai qu’un but : battre mon adversaire. » Le ton est donné… Pendant que ces deux-là s’entraînent au TC Nice Giordan, le papa Thierry n’est jamais très loin. Il veille au grain, notamment pour que Clara, classée 0, n’oublie pas l’école. Bonne élève, scolarisée dans un collège “classique” en 4e, elle sera en 3e au collège du CREPS d’Antibes. Pour se consacrer un peu plus encore au tennis. Car avant ces championnats, Clara affichait déjà des résultats prometteurs, dont une victoire à Edgbaston, un Tennis Europe Grade 3. « Elle est très déterminée, explique son entraîneur. Son mental, c’est son atout majeur. Elle sait déjà se relever en cas d’échec. » Les pieds sur terre, une tête qui sait ce qu’elle veut, Clara Froget n’a pas fini de surprendre. n E. C Les finalistes et Patricia Froissart, présidente de la ligue du Val-d’Oise. AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464 25 L’événement ChampionnatS de France PERRIER Des générations, Matchs épiques, rencontres à suspense, surprises ou confirmations… les Championnats de France 35 ans et plus ont tenu une nouvelle fois leurs promesses en décernant pas moins de 17 titres dans 9 catégories. Récit en images. 35 ans Bourdeau, en haut des Pyrénées Nathalie Bourdeau (Midi-Pyrénées) a dominé en finale une autre joueuse de sa ligue, Séverine Pinaud. L’air de Midi-Pyrénées semble faire le plus grand bien aux 35 ans ! Ce sont en effet deux joueuses de cette ligue présidée par Pierre Doumayrou qui se sont affrontées pour le titre. Membre du Séméac Olympique Tennis, ex n° 24 française et prof d’éducation physique, Nathalie Bourdeau (-2/6) a eu le dernier mot face à Séverine Pinaud (0), 7/5, 6/1. Très solide, la nouvelle championne de France n’a lâché qu’un seul set, en quarts de finale. Martinatto, la suite logique Finaliste en 2013, Alexandre Martinatto a franchi une marche de plus en devenant champion de France aux dépens de Xavier Audouy (-15). Un seul set perdu, au 2e tour, une finale bien maîtrisée (6/4, 6/3) : le succès d’Alexandre Martinatto (Languedoc-Roussillon, - 4/6) ne souffre aucune contestation. La finale s’est déroulée en salle, en raison des intempéries. Enseignant D.E. au Tennis Club Pierre Rouge, son club depuis 2011, ce droitier très physique, né en décembre 1977 à Besançon, possède notamment un joli revers à une main. 26 n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014 Catégorie 35 ans et Plus une seule passion 40 ans Dhenin, la récidiviste L’ex-joueuse professionnelle Caroline Dhenin a dominé en finale des 40 ans la tête de série n° 1, l’Azuréenne Nelly Lelias. Caroline Dhenin possède déjà une certaine notoriété grâce à sa carrière professionnelle. Elle avait notamment atteint le 3e tour à Roland-Garros en 1997. Chez les “seniors”, l’ex 145e mondiale en simple (49e en double) se construit aussi un petit palmarès. La joueuse du TC Queirel Saint-Loup (Provence) a ainsi conservé son titre, en dominant en finale Nelly Lelias (0, Côte d’Azur), 6/1, 1/6, 6/1. Les deux grandes favorites de l’épreuve ont livré une finale spectaculaire, mais le tennis puissant et offensif de Caroline a fait la différence dans le 3e set. Vergnes à l’énergie Patrick Vergnes est venu à bout de Yohann Dupont en finale, issu comme lui de la ligue Midi-Pyrénées. Cinq fois vainqueur chez les 35 ans et tenant du titre chez les 40 ans, Arnaud Magnin n’était pas là pour tenter la passe de sept. Le tournoi 40 ans était donc très ouvert. Le dernier mot est revenu à Patrick Vergnes (classé 0) qui a remporté une finale 100 % MidiPyrénées, aux dépens de Yohann Dupont (- 4/6), 5/7, 6/4, 6/0. Membre du Stade Toulousain, Patrick Vergnes est aussi le conseiller technique régional de la ligue chère au président Gachassin ! AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464 27 L’événement ChampionnatS de France PERRIER 45 ans Buisson, le retour aux affaires Privée de titre en 2012 et 2013, Virginie Buisson a retrouvé le goût de la victoire cette année, en s’imposant aux dépens de Sabine Babajko, 6/1, 6/2. Des blessures l’avaient empêchée de défendre ses chances ces deux dernières années. C’est donc avec un grand bonheur que Virginie Buisson (ligue MidiPyrénées) a conquis un neuvième titre national chez les “seniors”, après s’être imposée huit années de suite entre 2004 et 2011. La joueuse du Blagnac Tennis Club, tête de série n° 1 et classée 1/6, a dominé en finale Sabine Babajko (Côte d’Azur, 2/6), 6/1, 6/2. L’ex n° 13 française n’a perdu aucun set de la semaine. Février, le grand huit Franck Février s’est adjugé son 8e titre national aux dépens de Bruno Breistroff ( 2/6, 6/2, 7/6 (2). Même si Franck Février (- 2/6) possède un palmarès très riche, ce huitième titre va sûrement figurer parmi ses favoris. La finale face au géant Bruno Breistroff (1/6, Franche-Comté) a été intense et indécise. C’est finalement au tie-break du troisième set que le joueur de l’US Métro a eu le dernier mot. Sacré champion de France 17-18 ans en 1983, Franck Février est un grand passionné de tennis. Ce troisième titre consécutif dans la catégorie 45 ans n’est sans doute pas son dernier sacre national. 50 ans Lapadu, tout neuf Marielle Lapadu a dominé Sylvie Mattel 6/3, 6/0, pour conquérir son neuvième titre national. Pour sa première participation dans la catégorie 50 ans, Marielle Lapadu (Guyenne, 1/6) s’est facilement imposée. En finale, la tête de série n° 1 a débordé la tête de série n° 2, Sylvie Mattel (Val d’Oise, 2/6), 6/3, 6/0. La joueuse de la Villa Primrose n’a perdu aucun set dans ce tournoi, et n’a jamais concédé plus de quatre jeux par manche ! Deleval reprend du service Battu l’an passé en demi-finale, Arnaud Deleval a retrouvé le chemin du succès aux dépens de Jacques Hervet (6/2, 6/3). Sacré en 2002 chez les 40 ans, en 2007 chez les 45 ans et en 2012 chez les 50 ans, Arnaud Deleval (1/6, Côte d’Azur) s’est abonné aux succès en tant que “première année”. Sa deuxième participation chez les 50 ans s’était soldée par une défaite en demi-finale, l’an passé. Mais pour sa troisième participation dans cette catégorie, le joueur du TC Beauvallon a retrouvé le chemin du succès en disposant de Jacques Hervet (2/6, Hauts-de-Seine), 6/2, 6/3. 28 n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014 55 ans Suire, intouchable Catherine Suire a écrasé la catégorie 55 ans, en ne concédant que 4 jeux en 5 matchs. La grande Catherine (Val d’Oise, 4/6) est toujours là ! L’ex n° 52 mondiale a dominé en finale Virginie Wanecq (Hauts-de-Seine, 15/3), 6/0, 6/0. La joueuse du CSM Eaubonne compte désormais 14 titres nationaux ! Le sans-faute de Joliot Vainqueur en 2012 et finaliste en 2013, Philippe Joliot a repris le pouvoir en battant Michel Galey. Dixième titre pour le directeur du TCBB ! Philippe Joliot (Hauts-de-Seine, 4/6) est une figure de ces championnats “seniors”. Quand il ne gagne pas, la finale n’est pas loin... Vainqueur de Michel Galey (CBBL, 4/6) 6/4, 6/1 en finale, la tête de série n° 2 du tournoi n’a pas perdu un seul set du tournoi. 60 ans Glaszmann remet ça ! Sans perdre un set, l’Alsacienne Caroline Glaszmann a conservé son titre, battant en finale la Lorraine Eliane Heitz. Victorieuse de son premier titre national individuel en 2013 lors du championnat de France 60 ans, Caroline Glaszmann, ancienne n° 13 française, a doublé la mise. Tête de série n° 1, la joueuse du TC Strasbourg (5/6) s’est offert le titre en battant en finale Eliane Heitz (15) 6/4, 6/4. Renoult passe la 5e ! Marc Renoult a conquis son 5e titre national en triomphant de Dominique Leman. Marc Renoult (PDL) a fait une entrée en trombe dans la catégorie 60 ans. Vainqueur des 45 ans en 1999, des 50 ans en 2004 et des 55 ans en 2009 et 2010, le gaucher de l’Angers Tennis Club (classé 5/6) a donc conquis son 5e titre national en simple. En finale, il a été expéditif face au n° 1 du tableau, Dominique Leman (4/6, Pays-de-Loire) 6/0, 6/0 ! AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464 29 L’événement ChampionnatS de France PERRIER 65 ans Incontournable Gail ! La Parisienne Gail Benedetti a conservé son titre, après l’abandon de Martine Monlibert (Guyenne). Difficile d’arrêter Gail Benedetti. Cette ex-figure de la DTN a remporté son quatrième titre consécutif dans la catégorie des 65 ans. Face à elle, Martine Monlibert a été contrainte d’abandonner alors qu’elle menait 5-4 dans la première manche, en raison d’un début de déchirure à la cuisse gauche. Rappelons que Gail Benedetti a notamment été quatre fois n° 1 française et huit fois vainqueur du National. Bonhomme par forfait L’Auvergnat Jean-Claude Bonhomme a remporté son premier titre chez les 65 ans, à la suite du forfait de Xavier Lemoine (Guyenne). A l’occasion de ses premiers pas chez les 65 ans, JeanClaude Bonhomme est devenu champion de France aux dépens du tenant du titre de la catégorie, Xavier Lemoine, également son partenaire de double dans ces championnats. C’est par forfait que Xavier Lemoine a dû s’incliner, ne pouvant défendre ses chances pour raisons médicales. 70 ans Bichon en deux temps La Provençale Michèle Bichon a conservé son titre aux dépens de la Parisienne Sylvie Galfard Kirsten. La finale des 70 ans mettait aux prises deux habituées des championnats de France Perrier. Michèle Bichon s’est finalement imposée face à Sylvie Galfard Kirsten, au terme d’une finale en deux temps, suite à une interruption due à la pluie (7/6(6), 6/2). Elle conserve ainsi le titre qu’elle avait remporté en 2013, à l’occasion de son “arrivée” chez les 70 ans. Beust reprend la main ! L’ancien entraîneur national, Patrice Beust, a remporté un nouveau titre, après trois ans de disette à Roland-Garros. Depuis 2011 et son dernier titre chez les 65 ans, Patrice Beust (15, Paris) restait sur deux échecs dans cette catégorie : l’un en finale en 2012, l’autre en demi-finale l’an passé. Pour ses débuts chez les 70 ans, il a renoué avec la victoire en s’imposant devant Gery Plé (15/1, Midi-Pyrénées), en deux sets 6/1, 6/3. 30 n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014 75 ans Abadie voit double Jacques Abadie, tête de série n°1, a réussi le doublé chez les 75 ans messieurs. Le joueur de l’AS CEA Grenoble a dominé la compétition assez nettement. En finale, Jacques Abadie (DauphinéSavoie, 15/3), a battu Yves Clottes (Languedoc, 15/3), 6/4, 6/4. C’était la première fois de la semaine qu’il concédait autant de jeux. Vainqueur en 70 ans en 2008, il est désormais nanti de trois titres nationaux. Les Challenges Nationaux 75 ans dames Delamare solide au poste Inger Delamare a remporté le Challenge National Marie-France Pelissier. Si elle est née au Danemark, Inger Delamare (15/3, Paris) n’en est pas moins une multiple championne de France. Cette fois, ce n’est pas un titre national qu’elle a remporté, mais le Challenge National des 75 ans dames. En finale, elle a dominé Etty Marouani (Hauts-de-Seine, 15/5), 6/4, 6/1. 80 ans messieurs Chapeau, Polak ! Thadée Polak a ajouté une nouvelle ligne à son palmarès en s’imposant dans le Challenge National 80 ans. Déjà sacré dans cette épreuve en 2012, le double vainqueur de la Coupe de France de football (1961 et 1964) est un habitué des titres aux championnats de France. Son premier titre individuel remonte à 2004. Le joueur du Chavril TC (15/4, Lyonnais) a disposé en finale de Gilles Thibaut (Provence, 30), 7/5, 6/1. AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464 31 SUR LE COURT Grand Chelem Wimbledon Alizé plus forte que Serena ! Meilleure Tricolore à Wimbledon (du 23 juin au 6 juillet), Alizé Cornet a accompli un exploit en dominant de la tête et des jambes Serena Williams. Chez les hommes, Jo-Wilfried Tsonga et Jérémy Chardy sont les deux Bleus à être allés le plus loin. C e n’était pas par forfanterie qu’Alizé Cornet avait lancé à la veille de son troisième tour face à Serena Williams qu’elle ne craignait pas la n°1 mondiale plus qu’une autre adversaire. La Niçoise parlait en connaissance de cause, puisque cet exploit, elle l’avait déjà accompli quelques mois plus tôt à Dubaï. Alors, lorsque ce samedi de fin de la première semaine au All England Lawn Tennis and Croquet Club, la n° 1 française est parvenue à livrer, en deux temps pour cause d’interruption par la pluie, une partition assez exceptionnelle pour s’imposer en trois sets face à l’Américaine (1/6, 6/3, 6/4), il n’était en fin de compte pas si nécessaire que cela de se pincer pour y croire. Ou, autrement résumé par Amélie Mauresmo, sa capitaine de Fed Cup admirative : « Ce serait mentir de dire : “on s’y attendait.” En revanche, on pensait que c’était possible, ça oui ! ». Dans cette opposition face à Serena Williams, Alizé Cornet aura tout fait : extrêmement bien servi, joué long, varié les trajectoires, amorti, couru. « Des pieds à la tête, elle l’a menée même dans l’échange, a souligné la responsable du haut niveau féminin Alexandra Fusai. Intelligemment, tactiquement, physiquement, dans l’intensité : c’était un gros match ! » Qui aura en outre permis à la n° 1 tricolore d’atteindre pour la première fois la deuxième semaine à Wimbledon. Incontestablement une étape, même si Eugénie Bouchard – sur sa route vers la finale – a mis fin en huitièmes au parcours d’Alizé. « C’est magique et très émouvant, a commenté l’intéressée, surtout à Wimbledon où j’avais beaucoup de mal à jouer encore il y a quelques années, sur cette surface que je n’appréciais pas du tout. Maintenant, j’adore ça ! » Double dames et mixte Coup(s) double(s) pour Kiki ! É liminée d’entrée en simple, Kristina Mladenovic s’est bien consolée en double. Associée à Daniel Nestor, avec qui elle était tenante du titre, “Kiki” a atteint le dernier carré en mixte (battue par Mirnyi-Chan 7/6, 7/5). Elle s’est aussi qualifiée pour sa première finale majeure en double 32 n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014 dames, disputée – et perdue – face au duo Errani-Vinci (6/1, 6/3), aux côtés de Timea Babos. « Quelle super quinzaine j’ai vécu !, a-t-elle commenté. C’est encore de l’expérience que je prends. » Nicolas Mahut et Michaël Llodra (blessé) ont eux cédé 7/6, 6/3, 6/2 en demifinales face aux Bryan. Huitièmes, c’est aussi le stade de la compétition où se sont arrêtés les deux meilleurs représentants français dans le tableau masculin : Jo-Wilfried Tsonga y a butté sur un Djokovic supersonique (6/3, 6/4, 7/6), Jérémy Chardy contre un Cilic impérial au service (7/6, 6/4, 6/4). n M. Rambion Juniors Tatlot a le pied vert ! S on copain et partenaire de double Quentin Halys, battu au premier tour, n’a pas manqué une miette du parcours de Johan-Sébastien Tatlot jusqu’en demies du tournoi juniors. Celui que l’on surnomme “Jo”, comme son modèle, s’est hissé grâce à son jeu puissant construit autour de son service et de son gros coup droit dans le dernier carré, où il a calé d’un rien face à Stefan Kozlov (6/3, 7/6). Tout cela dans la foulée d’une finale à Roehampton ! SUR LE COURT FUTURES Toulon On n’a vu que du bleu Enzo Couacaud est sorti vainqueur des 19es Internationaux de tennis de Toulon (23-29 juin) marqués par un dernier carré intégralement tricolore. P our sa dernière aux manettes en tant que directeur du Future de Toulon (15 000 $), Jean Sériat a été gâté : « Cet Enzo Couacaud, il promet, s’exclame-t-il. Il est très jeune et il possède un tennis brillant ! » Sur les courts en terre battue du Tennis Club toulonnais, l’ancien champion d’Europe des 15-16 ans (c’était en 2011) a remporté le troisième titre Future de sa carrière, le premier en France… et le plus relevé des trois. En battant le double tenant du titre David Guez, 172e joueur mondial, en quarts de finale (7/6, 6/3), Couacaud, 445e à l’ATP, a signé la deuxième meilleure “perf” de sa carrière, après une victoire sur Marc Gicquel (145e) à Saint-Brieuc au mois de mars. Plus globalement, le protégé de Thierry Tulasne a eu la particularité de ne rencontrer que des Français sur la route du titre, dont Constant Lestienne le dernier jour, le Picard perdant là sa quatrième finale professionnelle en simple (6/4, 6/2). « Il faut dire qu’il a remporté le titre en double (associé à Yanais Laurent, N.D.L.R.), et qu’avec l’accumulation des matchs il est apparu fatigué », souligne Jean Sériat. Record d’inscriptions en Qualifs Directeur du tournoi depuis une décennie, Jean Sériat était cette année à la tête de l’événement pour la dernière fois : « Depuis un an ou deux je voulais laisser la place. Cela se fera donc sur un compte rond. C’est Alain Seynaeve qui sera aux commandes pour l’édition des vingt ans. De mon C. Lestienne, finaliste, et E. Couacaud, vainqueur. côté, je ferai toujours partie du bureau. » Il laisse à son successeur un tournoi bien installé dans le paysage post-Roland-Garros, adoré des Français (Couacaud y a signé la septième victoire tricolore consécutive) et qui, cette année, a battu « un record en ce qui concerne les joueurs inscrits en Qualifs, avec 56 participants ». Toujours un gage de bonne santé. G. W. Ajaccio Ubiergo fait surface Le 3e Corsica Tennis Open (16-22 juin) a révélé le Français Jordan Ubiergo, finaliste sur une terre battue synthétique susceptible d’être remplacée par un GreenSet dès 2015. Q uelques semaines après le joli Roland-Garros de Laurent Lokoli, l’île de Beauté était de nouveau à l’honneur, lors du Corsica Tennis Open d’Ajaccio (Future, 15 000 $). Pour sa 3e édition, l’événement a souri à un jeune Français, Jordan Ubiergo, qui y a atteint sa deuxième finale chez les pros, un an après ses débuts sur le circuit. Ancien élève du Pôle Espoir de Blois, le Guadeloupéen de 20 ans s’est incliné face à l’Allemand Nils Langer dans le match décisif (7/6, 6/3), mais son jeu porté vers l’avant a séduit : « Il a un beau potentiel d’attaquant, dit le directeur de l’épreuve Antoine Fanchi, un gros service et des frappes à plat. » S’entraînant dans une structure privée à Arles, Jordan Ubiergo a fait ce qu’il fallait pour attirer l’attention, dans un tournoi à forte couverture médiatique : « Corse-Matin nous a consacré de pleines pages et France 3 a diffusé les demies et la finale en direct, reprend Antoine Fanchi. Le lundi, le plateau “Sports” de la chaîne a même été tourné directement sur la terre battue synthétique du central. » Ce revêtement atypique est d’ailleurs à l’origine du seul point noir d’une épreuve qui a pour le J. Ubiergo, N. Langer reste trouvé à la fois son public et son équipe d’organisation (38 bénévoles) : « Disputer un Future sur terre au moment où les joueurs pensent gazon et Qualifs de Wimbledon, c’est compliqué pour nous, analyse Antoine Fanchi. Si les têtes de série du tableau étaient solides, les derniers entrants dépassaient le 1000e rang mondial. » De quoi pousser l’équipe dirigeante à réfléchir « à une mutation du tournoi, peut-être de date mais plus probablement de surface, vers un GreenSet. Les joueurs ont été unanimes : c’est notre unique point faible. » De leur côté, Enzo Couacaud et Laurent Rochette ont triomphé en double contre les Allemands Florian Fallert et Nils Langer. n G. W. AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464 33 SUR LE COURT FUTURES Saint-Gervais Vaisse poursuit son ascension Le Marseillais Martin Vaisse a remporté son troisième tournoi Future de l’année, l’Open de tennis Saint-Gervais Mont-Blanc (14-20 juillet). du jeu en accédant au dernier carré, battus respectivement par Vaisse en deux sets (7/6, 6/2) et Karatsev en trois manches (6/4, 1/6, 6/1). « Le tableau a été cette année particulièrement relevé grâce notamment aux trois wild-cards : Vaisse, Musialek et Lamasine. On a vraiment vécu une très belle édition avec de très beaux matchs et de bons joueurs. Situé après les Futures de Montauban et de Bourg-en-Bresse et juste avant celui de Troyes désormais, ce tournoi constitue un rendez-vous incontournable pour les joueurs français », a déclaré le directeur du tournoi, Léo Dominguez. Côté coulisses, la 12e édition du tournoi s’est déroulée sans faille. « Le tournoi est parfaitement huilé. La mairie, la ligue Dauphiné-Savoie, le comité départemental ou le Conseil général nous aident tout au long de l’année pour la préparation du tournoi. Nos partenaires, grâce à leur aide financière ou logistique, contribuent également au succès du tournoi, tout comme la dizaine de bénévoles qui œuvrent pendant la semaine », explique Léo Dominguez. n Nicolas Bonnet Archives FFT 2013 L a montagne, ça vous gagne. » Martin Vaisse peut difficilement contredire cet adage. Le Français, 26 ans, s’est en effet imposé au Future de Saint-Gervais Mont-Blanc (15 000 $). En finale, la tête de série n° 1 du tournoi, qui bénéficiait d’une wild-card, a dominé le Russe Aslan Karatsev, tête de série n° 2, en deux sets (6/3, 6/3). Toute la semaine, le Marseillais a fait forte impression. Ainsi, lors de ses cinq matchs, Il n’a pas “lâché” le moindre set. Martin Vaisse réalise une première partie de saison exceptionnelle. Le joueur tricolore, qui disputait sa septième finale en Futures en 2014, a décroché à Saint-Gervais son troisième titre de l’année après Eilat (en janvier) et Héraklion (en mars). Grâce à ces résultats, il continue sa fulgurante progression au classement ATP. Classé aux alentours de la 550e place mondiale il y a un an, le vainqueur du Critérium en 2013 s’approche désormais du Top 250. Parmi le fort contingent tricolore en lice à SaintGervais (23 Français sur 32), Martin Vaisse n’est pas le seul à s’être illustré. Alexis Musialek et Quentin Halys ont également tiré leur épingle > BULLETIN D’ABONNEMENT À compléter et à renvoyer accompagné de votre règlement à l’adresse suivante : CBA - Service Abonnements • BP 6 • 59718 Lille CEDEX 9 • Tél. : 03 20 12 11 30 Oui, je m’abonne à TENNIS INFO NomPrénom q Abonnement pour un an (10 numéros) : 17 € Date de naissance q Étranger ou par avion : 29 € Adresse Ci-joint mon règlement par chèque bancaire à l’ordre de la FFT. Code postal 34 Ville Pays Le / / / E-mail Signature (obligatoire) : Magazine édité par la Fédération Française de Tennis • Commission paritaire n° 1017 G 87231 • Directeur de la publication : Bernard Giudicelli. n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014 Montauban Lamasine s’en souviendra, Montauban également Les vétérans passent à travers les gouttes Très perturbé par les intempéries, le 22e Grand prix de tennis de Bourg-en-Bresse/ Open de l’Ain (7-13 juillet) a souri aux vieux briscards du circuit. Archives FFT 2013 Personne n’est près d’oublier la 21e édition de l’Open de Montauban (30 juin-6 juillet). Ni Tristan Lamasine, vainqueur après avoir sauvé deux balles de match en finale, ni les organisateurs, obligés de composer avec de fortes pluies. Bourg-en-Bresse D De g. à dr. : Tristan Lamasine, vainqueur, et Martin Vaisse, finaliste. D e l’adversité naissent les grands souvenirs. Le 21e Open de Montauban (Future, 15 000 $) restera dans les mémoires de ceux qui y ont assisté, et en particulier la finale entre Tristan Lamasine et Martin Vaisse. « C’est toute la semaine qui a été perturbée par de nombreux orages, raconte Michel Orliac, directeur de l’épreuve. Seul le mercredi, le jour où nous avions remis en route une animation pour les écoles de tennis, a été épargné. Mais pour le reste… Et la finale a été le bouquet ! » Dans une opposition à suspense entre les Français Tristan Lamasine et Martin Vaisse (Photo ci-dessus), les deux protagonistes étaient quasiment au coude à coude (7/6 Lamasine au premier set, mais 4-1 en faveur de Vaisse au deuxième) lorsqu’une violente averse a interrompu la partie. « En accord avec les joueurs et le superviseur de l’ATP, nous avons décidé que la finale se terminerait en indoor, toujours sur terre battue, reprend Michel Orliac. Tout le monde a donc déménagé, et les spectateurs se sont installés au bord du court. Presque personne n’est parti. » Les absents auraient eu tort : l’épisode n’a pas déconcentré les deux joueurs à l’affiche, et la partie s’est achevée au jeu décisif du troisième set, où Lamasine a sauvé deux balles de match à 4 points à 6, avant de conclure dans la foulée, sur une dernière attaque de coup droit gagnante, au bout de trois heures de jeu (7/6(5), 1/6, 7/6(6)). « Il a fait preuve de beaucoup de sang-froid, précise encore Michel Orliac, d’autant qu’il avait déjà remporté la première manche en sauvant une balle de set. » Autant dire que Tristan Lamasine aussi se souviendra longtemps de cette journée, lui qui, à 21 ans, n’avait jusque-là encore jamais gagné de finale raquette en main : à Héraklion en avril, pour son premier titre “pro”, il avait bénéficié du forfait de son adversaire le matin de l’ultime match. Rien à voir donc avec le combat remporté à Montauban, face à Martin Vaisse… et à un ciel capricieux. n G. W. e mémoire d’organisateur, jamais le ciel n’avait à ce point perturbé l’Open de l’Ain (Future, 15 000 $). Raymond Perrin, qui assistait Hubert Picquier aux manettes de cette 22e édition, décrit : « Il a tellement plu que nous avons dû nous replier sur le centre de ligue, à Bron, pour jouer les quarts et presque tous les doubles. Quant aux demies et à la finale du simple, nous avons pu les disputer à Bourg, mais sur un court annexe, en jonglant avec les mauvaises prévisions météo, ce qui nous a conduits notamment à avancer l’heure de la finale ». Dans ces conditions, ce sont les joueurs les plus expérimentés qui ont tiré leur épingle du jeu : le vainqueur d’abord, Boris Pashanski, 31 ans et ancien n° 55 ATP ; mais aussi les Français Florent Serra (Photo ci-dessus) et Florian Reynet. Le premier s’est incliné en demies face à Yannick Reuter (6/2, 2/6, 6/4), non sans s’être assuré les premières balles de break en fin de 3e set. Le second, qui privilégie depuis un an les épreuves CNGT, a fait honneur à sa wild-card en se hissant lui aussi dans le dernier carré, à 28 ans. « Il y a une note sentimentale avec ces deux joueurs, souligne Raymond Perrin. Florent était déjà venu disputer le tournoi, et les gens en avaient gardé un bon souvenir. Florian est un joueur du cru, ancien champion de ligue du Lyonnais, et il s’est battu avec ses armes, la raquette entre les dents ! » Quentin Halys et Maxime Hamou, eux, ont remporté l’épreuve de double. Autre consolation : malgré les intempéries, « le village a connu son succès habituel. Le Grand prix de Bourg est une fête attendue. Les soirées organisées ont réuni jusqu’à 300 personnes. » Et l’an prochain, le tournoi pourra compter sur les travaux de rajeunissement qui vont débuter dans le club. G. W. AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464 35 SUR LE COURT ITF féminins Biarritz Le tennis féminin à l’honneur En marge de la compétition, remportée par l’Estonienne Kaia Kanepi, n° 1 du tableau, deux actions ont été consacrées au tennis féminin à l’occasion de l’Open GDF SUEZ de Biarritz (7-13 juillet). D e mémoire de spectateur biarrot, on n’avait jamais vu une joueuse aussi bien classée fouler les courts du stade Aguilera. Quart de finaliste dans les quatre tournois du Grand Chelem, victorieuse de Roland-Garros juniors en 2001, actuelle 66e au classement mondial WTA, Kaia Kanepi possède un palmarès prestigieux. Tête de série n° 1, l’Estonienne s’est tout à fait logiquement imposée dans ce tournoi doté de 100 000 dollars. En finale, elle a vaincu la Brésilienne Teliana Pereira (6/2, 6/4). « Kaia Kanepi a dominé le tournoi indiscutablement. Elle a joué de mieux en mieux au fil des matchs. C’est une athlète qui a beaucoup plus de puissance que les autres mais elle m’a surtout impressionné par son calme. C’est une victoire logique », souligne Patrice Dominguez, directeur de l’épreuve. Du côté des Françaises, Amandine Hesse a une nouvelle fois réussi une semaine consistante en atteignant les quarts de finale. Après avoir sorti Lourdes Dominguez Lino, n° 6 du tableau, elle a bien résisté à Pereira (6/0, 4/6, 6/1). Après deux succès convaincants, Laura Thorpe (27 ans) a subi la loi de Kanepi en quarts de finale (6/0, 6/1). Plus de 6 000 personnes ont assisté à cette édition 2014, avec une finale pleine à craquer. Plus que jamais les joueuses ont été choyées avec des cadeaux à leur arrivée ou un hôtel de catégorie supérieure par rapport à 2013. En marge du tournoi, le jour des demies, deux opérations, parrainées par GDF SUEZ, ont été organisées par la ligue de CBBL (cf. photo cidessus). D’un côté, 35 jeunes filles ont participé à l’opération « En avant les filles ! », qui a permis une fois de plus de faire découvrir de manière ludique et détendue le jeu en opposition à plusieurs fillettes de plusieurs clubs de la ligue. De l’autre côté, suite à l’invitation d’Éliane Hebraud, présidente de la ligue CBBL, trente dirigeantes de clubs, toutes vêtues de blanc, ont été invitées à une conférence sur l’approche psychologique du tennis féminin. Conférence animée notamment par la psychologue clinicienne Mélanie Maillard, en présence de Patrice Dominguez. Riche et Instructif. n Baptiste blanchet Périgueux Les quarts pour les Tricolores Fiona Ferro et Julie Coin ont atteint les quarts de finale de l’Open GDF-Suez du Périgord (23-29 juin). Un tournoi remporté par la Néerlandaise Cindy Burger contre l’Argentine Florencia Molinero (7/5, 6/1). 36 C indy Burger ne devrait pas longtemps rester sur le circuit secondaire. À 21 ans, la Néerlandaise s’est imposée sans trembler à Périgueux. En finale, Burger, tête de série n° 7, a logiquement disposé de l’Argentine Florencia Molinero, n° 2 du tableau (7/5, 6/1). « Cindy Burger dispose d’un potentiel énorme, elle risque de monter très vite au classement », commente Bernard Darque, directeur de cet Open GDF-Suez du Périgord. Lors de cette 18e édition, deux Françaises sont parvenues en quarts de finale de l’épreuve. Après avoir sorti Chieh-Yu Hsu, la joueuse de Taïpei, pourtant tête de série n° 6, Fiona Ferro (17 ans), a bien résisté à Molinero (2/6, 6/3, 6/1). De son côté, Julie Coin (31 ans), n° 3 du tableau, n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014 a chuté devant l’Allemande Anne Schaefer (6/3, 6/0). Malgré le contexte économique, l’avenir s’envisage avec optimisme à Périgueux. Plusieurs soirées dont une de présentation des joueuses aux partenaires, ou une autre sous chapiteau, animée par le pianiste de Chuck Berry, ont égayé la semaine. « GDF-SUEZ continue de nous soutenir, nos partenariats ont été reconduits, la presse régionale a particulièrement bien suivi cette édition 2014, se réjouit Bernard Darque. Mais a priori pas question de changer de dotation, même si nous allons en discuter avec la mairie et le Conseil général. Car un “50 000” nous obligerait à changer de date, vers septembre ou octobre, et donc probablement à jouer en intérieur, ce qui nous poserait des problèmes d’infrastructures ». n B. B. Denain Ferro manque la dernière marche Dominée par la Roumaine Andreea Mitu (4/6, 6/2, 6/1), Fiona Ferro, tombeuse d’Estelle Cascino en demi-finale, a réussi une superbe semaine à l’Open GDF SUEZ de la Porte du Hainaut (30 juin-6 juillet). S emaine après semaine, Fiona Ferro démontre qu’il faudra compter avec elle dans un futur pas si éloigné. Déjà quart de finaliste à Périgueux fin juin, la Française âgée de 17 ans s’est cette fois hissée en finale. Avec notamment une “perf” en quarts face à l’ArgentineFlorencia Molinero, tête de série n° 2 (6/7, 6/4, 6/2), qui l’avait justement stoppée à Périgueux. Mais pour le titre, Fiona a cédé devant la Roumaine Andreea Mitu (4/6, 6/2, 6/1). « Ferro dispose d’un énorme potentiel, souligne Michel Dechy directeur de cet Open GDF SUEZ de la Porte du Hainaut. D’après moi, elle devrait rapidement faire partie des bonnes joueuses françaises. Il lui manque encore un peu d’expérience, car il s’agissait de sa première finale ITF à ce niveau. Fiona doit aussi se montrer encore plus solide, et profiter davantage des occasions qui s’offrent à elle, mais elle est sur le bon chemin ». Estelle Cascino a également réussi une belle semaine dans le Nord. Issue des “qualifs”, la Tricolore a sorti Julie Coin (6/4, 6/7, 6/2) en quarts avant de chuter contre Fiona Ferro (6/4, 7/5) en demies. A. Mitu et F. Ferro et la députée-maire de Denain. À Denain, on envisage l’avenir avec sérénité puisque la députée-maire Anne-Lise DufourTonini a fait voter la construction d’un centre départemental (3 courts couverts), collé au Tennis Club Municipal. « Les dates de certains tournois ITF pourraient changer, alors pourquoi pas un tournoi indoor à Denain dans le futur, ce qui permettrait de s’affranchir des incertitudes climatiques ? s’interroge Michel Dechy. Mais surtout, ces infrastructures devraient permettre au TCM Denain, deux fois sacré champion de France par équipes chez les femmes (en 2012 et 2014), de jouer à domicile et non pas au centre de ligue distant d’environ 50 kilomètres. » n B. B. Montpellier Sibille s’arrête en demies Au 9e Open Montpellier Agglomération Hérault (16-22 juin), Constance Sibille a atteint les demies. L’épreuve a été remportée par Elitsa Kostova, vainqueur de Sofiya Kovalets (7/5, 6/1). C onstance Sibille (23 ans) ne cesse de progresser. À Montpellier, la Française a atteint le dernier carré. Mais l’expérience de l’Ukrainienne Kovalets a prévalu (défaite 6/1, 7/6). « Constance a été dominée phy si quement car Kovalets possède une formidable couverture de terrain, mais elle s’est battue jusqu’au bout », analyse Jean-Louis Rey directeur de l’épreuve. Pour Sibille, il s’agit de la 3e demie de la saison dans un 25 000 dollars. Cette 9e édition a attiré plus de 2000 personnes. La 10e s’annonce encore plus passionnante, le tournoi passant à 50 000 dollars + H (contre 25 000 + H) : « Montpellier Agglomération comme le Conseil général nous suivent. Nous pourrons ac cueillir des joueuses classées entre la 100e et la 120e place mondiale, en restant à la même date, car Wimbledon sera déplacé d’une semaine, confirme Jean-Louis Rey. Le tournoi aura lieu pendant les B. B. qualifications sur le gazon londonien. » n Contrexéville Un tournoi qui séduit Désormais doté de 100 000 dollars, le Lorraine Open 88 (30 juin-6 juillet) a présenté un plateau de qualité. L e passage à 100 000 dollars, couplé à un changement de date – le tournoi se déroule désormais lors de la deuxième semaine de Wimbledon –, a changé la physionomie du Lorraine Open 88. Le tableau présenté avait en effet fière allure avec Kanepi, Oudin, Dulgheru, Cadantu, Larsson, Paszek, Minella, Arvidsson, Beck et autres Pereira : autant de noms connus du grand public. « Nous avions une quinzaine de membres du Top 100 et pas mal d’ex-Top 50, confirme Véronique Perussault, directrice de l’épreuve. Logiquement, nous avons assisté à des rencontres de très haut niveau. » Dans ce contexte, le titre est revenu à la Roumaine Irina-Camelia Begu (23 ans) opposée à Kaia Kanepi (6/3, 6/4). Sans surprise, ce tableau de qualité a attiré entre 6 000 et 8 000 spectateurs au cours de la semaine. Mais le chiffre aurait pu être encore plus important sans l’effet Coupe du monde, puisque l’équipe de France de football a joué le lundi et le vendredi à 18 heures, obligeant à programmer certains matchs plus tôt. À l’heure des bilans, tous les voyants sont au vert. L’équipe d’organisation, qui travaille depuis deux ans sur ce passage à “100 000”, n’a rien négligé. Il a notamment fallu adapter les infrastructures du Tennis Club de Contrexéville, forcément limitées dans cette ville de 3 500 habitants : « Nous avons fait beaucoup d’efforts en ce sens, avec un nouvel espace kiné pour les joueuses, des téléviseurs dans le salon qui leur est réservé pour regarder Wimbledon ou le Mondial, mais également la création d’un lieu pour les participantes, au village. Si bien que tout le monde continue à se côtoyer, les joueuses ne sont pas isolées, la convivialité reste de mise », explique Véronique Perussault. Ce tournoi va fonctionner avec la même dotation en 2015, le succès de 2014 constituant sa meilleure publicité. n B. B. AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464 37 SUR LE COURT JEUNES BNP Paribas Cup Open des jeunes - Stade Français (13/14 ans) Dénouement à Roland-Garros Hugo Gaston a atteint les quarts de finale de la BNP Paribas Cup Open des jeunes - Stade Français (7-13 juillet), épreuve dont les finales ont eu lieu à Roland-Garros. La remise des prix, avec joueurs, joueuses, officiels, dirigeants et partenaires. C réée en 1990 avec 6 pays et 180 participants, le tournoi parisien est devenu un véritable “RolandGarros” dans la catégorie des 14 ans. Cette année, près de 5 000 jeunes venus de 68 pays ont ainsi foulé les courts en terre battue de La Faisanderie. Et pour fêter dignement cette 25e édition parrainée par Julien Benneteau, les finales se sont justement déroulées à RolandGarros. Malheureusement le temps n’était pas de la partie et il a fallu se rabattre sur les terrains couverts du CNE. « Cela a plu aux finalistes, car évoluer dans un tel lieu constitue un honneur, un privilège, souligne Jacques Laurent, directeur de l’épreuve. D’autant qu’il existe un lien historique entre le Stade Français et la Fédération Française de Tennis. » Chez les garçons, le titre est revenu au Brésilien Thiago Seyboth Wild, qui succède au Français Corentin Moutet. En finale, il a dominé le Japonais Naoki Tajima (6/4, 7/5). « Seyboth Wild développe un jeu classique. Titulaire d’une wild-card, il est sorti des qualifications avant de s’imposer, ce qui n’était jamais arrivé », souligne Jacques Laurent. Chez les Français, Hugo Gaston a réalisé un parcours honorable en se hissant en quarts, s’inclinant devant l’Australien Anthony Popyrin (6/2, 6/2). À noter également les défaites au 3e tour d’Axel Creton, tête de série n° 5, de Youlian Iakovlev ou d’Arthur Hugounenq. Les conseils des champions Côté filles, la Russe Tatiana Makarova, n° 1 du tableau s’est logiquement imposée devant sa compatriote Polina Krupchenko (6/1, 7/5). Seule la Française Clara Froget (n° 10) s’est hissée au 3e tour. « Nous nous attendions à cette contre-performance. C’est un cru moyen par rapport à 2013, avec Lucie Wargnier, qui avait atteint la finale », commente Jacques Laurent. Malgré les intempéries tout au long de la semaine, le tournoi a conforté son statut d’épreuve incontournable qui révèle les talents de demain. Tout en restant fidèle à sa vocation initiale : former des sportifs mais aussi des citoyens. Un club des médaillés olympiques, avec l’ex-patineur Philippe Candeloro, l’ancienne judokate Marie-Claire Restoux, l’entraîneur de handball Daniel Costantini ou Michaël Jeremiasz, figure du tennis en fauteuil, est venu partager son expérience et ses valeurs avec les jeunes participants. Forcément ravis. n Baptiste blanchet Erratum Dans le n° 463 de Tennis Info, dans le cadre de notre brève présentation de la BNP Paribas Cup Open des jeunes - Stade Français, nous avions localisé cette épreuve dans la ligue des Hauts-de-Seine, alors qu’elle se déroule bel et bien dans la ligue de Paris, présidée par Hughes Cavallin. La rédaction de Tennis Info présente ses excuses à cette dernière pour cette méprise. 38 n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014 Pont des Générations (15/16 ans) Sapin s’arrête en finale À Villeneuve-Lez-Avignon (21-29 juin), Jeanne Sapin, battue en finale par la Russe Valeriya Yushchenko, a réussi un excellent parcours. Le titre masculin revenant au Macédonien Rrezart Cungu. I l faut toujours suivre avec attention l’évolution des lauréats du Pont des Générations, un tournoi créé en 1990 et disputé sur les courts du Tennis Club d’Avignon. On devrait donc reparler prochainement de la Française Jeanne Sapin, dominée en finale par la Russe Valeriya Yushchenko, tête de série n° 1 (6/2, 6/0). Sans doute un peu émoussée par un parcours difficile, avec notamment une demi-finale remportée devant la Serbe Kristina Miletic, tête de série n° 2 (6/3, 5/7, 6/3), la Française âgée de 15 ans n’a pu produire son meilleur tennis en finale. « Son entraîneur nous disait que Jeanne était encore classée 2/6 il y a 8 mois. Elle progresse rapidement mais elle a pu mesurer ce que représentait la finale d’un Grade 1 », explique Patrick Munini, directeur du Pont des Générations. Hormis Sapin, aucune tricolore n’a pu atteindre les quarts de finale. Un “mini” Djokovic Chez les garçons, deux Français ont réussi une belle semaine en Avignon : en demi-finale, Jules Gadoin a rendu les armes devant le Macédonien Rrezart Cungu (2/6, 6/4, 7/5), tandis que son compatriote Dan Added a fini par céder devant l’Espagnol Ignasi de Rueda de Genover (3/6, 6/2, 6/3). « Added possède beaucoup de dextérité mais n’a pas su se montrer assez patient dans l’échange tandis que Gadoin a terminé son match épuisé », résume Patrick Munini. Logiquement, le titre est revenu au Macédonien Rrezart Cungu, n° 1 du tableau. En finale, il a donc dominé Ignasi de Rueda de Genover (1/6, 6/3, 6/3). Un « Djokovic » miniature dont on reparlera. La remise des prix, en présence notamment d’Alain Fischer, président de la ligue de Provence et de Michel Deroudilhe, président du comité du Vaucluse. Cette édition 2014 a rassemblé des jeunes de 21 nationalités différentes et environ 9 000 spectateurs contre 7 000 en 2013. La présence d’un nouveau juge-arbitre (Jean-Patrick Reydellet) comme d’un nouveau kiné a permis d’aller encore plus loin dans le professionnalisme. « Convivialité, civilité, rigueur et qualité : le tournoi s’est déroulé sans le moindre accroc, insiste Patrick Munini. Les participants nous ont remerciés, les sponsors, les coachs et le public ont apprécié. Il s’agit vraiment d’un excellent cru ». n B. B. Open Junior BNP Paribas de Nouvelle-Calédonie Honakoko, encore ! Yaëlle Honakoko a conservé son trophée à Nouméa (15-20 juin). Comme en 2013, la ligue calédonienne a trusté les titres en gagnant aussi le double. N ouméa devient sa chasse gardée. À seulement 15 ans, Yaëlle Honakoko a réalisé le doublé dans “son” ITF Grade 5, ouvert aux 18 ans et moins. Si son succès l’an dernier, le premier à l’international, était une surprise, celui-ci a plutôt valeur de confirmation : l’inflammation du tendon d’Achille qui l’a tenue éloignée des courts ces derniers mois est plus un contretemps qu’un coup d’arrêt. « Yaëlle n’a pas pu jouer de tout le second semestre 2013. Du coup, elle est retournée sur les bancs de l’école, alors qu’elle suivait jusque-là les cours du Cned, explique Gérard Winter, le CTR. Elle a repris l’entraînement quotidien en mars, et nous essayons de retrouver une personnalisation de jeu axée vers le haut niveau, pour viser des objectifs ambitieux ces prochains mois. » En cela, Nouméa marque une étape : « Sans jouer aussi bien que l’an passé, son niveau de jeu est suffisamment revenu pour s’imposer dès sa rentrée en ITF ». S’imposer… et enchaîner les bonnes performances : dans la foulée, l’adolescente a signé un quart de finale en simple et une finale en double dans un Grade 4 aux îles Fidji. Le double, justement : à Nouméa, il a lui aussi souri à un talent local, puisque Samuelle Bull, 18 ans, a également conservé son titre, faisant encore étalage au passage « de sa qualité de relance, de son revers performant et de son sens de la volée », décrit Gérard Winter. Pour ces deux jeunes filles, comme pour leur camarade Johan Sklenak, 14 ans, un tournoi international à domicile présente un intérêt inestimable : « Non seulement ils s’y surpassent mais, de plus, la plupart d’entre eux ne voyageant pas tout le temps, c’est l’occasion de se frotter à des jeux différents grâce à de jeunes Océaniens ou Asiatiques. » n G. W. AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464 39 SUR LE COURT JEUNES Championnats d’Europe Individuels 18 ans et moins Halys double la mise Quentin Halys a été sacré champion d’Europe juniors en simple mais également… en double, à Klosters en Suisse. D eux médailles d’or ! Quentin Halys n’aura donc pas fait le déplacement en Suisse pour rien. Au Championnat d’Europe 18 ans et moins à Klosters, le Français, âgé de 17 ans, a réussi un doublé historique en s’adjugeant le titre en simple et en double, aux côtés de son copain Johan Sébastien Tatlot. Depuis la création de cette épreuve en 1967, il est ainsi le premier joueur français à s’imposer dans les deux disciplines. Quentin Halys devient également le sixième Français à remporter cette compétition en simple (après Sébastien Grosjean en 1996, Arnaud Di Pasquale en 1997, Eric Prodon en 1999, Jonathan Eysseric en 2006 et Guillaume Rufin en 2008). « Cela s’est donc plutôt très bien passé. En début de semaine, je n’ai pas forcément joué de très bons matchs. J’ai été assez tendu par l’événement, et au fil de la semaine j’ai mieux joué, explique le double champion d’Europe. Même si mon niveau de jeu n’a pas toujours été top toute la semaine, je suis vraiment content d’avoir réussi à me battre et à gagner ces deux titres.» Et de poursuivre : « Les conditions n’étaient pas faciles. En raison des intempéries, on a ainsi joué sur terre battue extérieure, puis sur dur indoor. Il a fallu s’adapter en permanence, mais j’ai bien su gérer ça. En plus, c’était super de pouvoir gagner le double avec Johan Sébastien Tatlot ». Le tennis français est donc à la fête. D’autant plus qu’en finale du simple, Quentin Halys a battu un autre joueur tricolore, Corentin Denolly, âgé de 16 ans, qui avait réussi l’exploit de battre la tête de série n° 1 en huitièmes de finale. En finale, le vainqueur des Petits As 2010 s’est imposé en deux sets, 6/4, 7/5. n N. B. 15 ans et moins Moutet au sommet Le Parisien Corentin Moutet a gravi une marche de plus dans sa progression, en glanant le titre continental des 15-16 ans, à Moscou. D u haut de ses 15 ans, Corentin Moutet n’était pas tout à fait le grand favori. Mais un an après s’être imposé chez les 14 ans et moins, le gaucher du TC Paris a réussi un rare doublé dans ces championnats d’Europe individuels, rejoignant ainsi au palmarès des noms prestigieux : Mats Wilander (1978 et 1979), Stefan Edberg (1980 et 1982) ou encore Arnaud Boetsch (1983 et 1985). Et il y a ajouté la manière. En perdant un seul set, en finale face au Suédois Mikael Ymer (6/7, 6/1, 6/0), l’élève de Nicolas Coutelot, accompagné en Russie par Pascal Lasserre, a donné le sentiment de survoler l’épreuve. « L’année dernière, j’ai eu l’impression que le titre était plus dur à obtenir, confessait Corentin. Il y avait plus de densité dans 40 n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014 le tableau, tandis qu’à Moscou, il y avait des absents. Mais la finale a été dure. » Le natif de Garches mérite bien des louanges. D’abord, pour avoir ajouté son nom à un palmarès assez prestigieux (Wilander et Edberg donc, mais aussi, plus près de nous, Fognini, Cilic et Dimitrov). Ensuite, pour avoir perpétué une belle tradition (Noah, Boetsch, Tsonga, Maes, Bourgue et Couacaud en 2011 ont éga lement remporté ce titre). Mais le jeune homme n’est pas du genre à s’extasier devant sa performance. « Je n’ai pas bien joué à tous mes matchs, mais j’ai l’impression d’avoir progressé sur plusieurs plans. Quand j’ai été obligé de le faire, j’ai su élever mon niveau. Il a fallu gérer la chaleur, le vent aussi. » nG. B. Sur le court ET AUSSI… BNP Paribas Open de France Kunieda et Kamiji s’offrent le doublé Trois semaines après leur succès à Roland-Garros, les n° 1 mondiaux japonais Shingo Kunieda et Yui Kamiji ont récidivé au BNP Paribas Open de France, disputé au parc de Sceaux, à Antony (stade de la Grenouillère, 24-29 juin). S hingo Kunieda a repris la main sur Stéphane Houdet. Après deux saisons durant lesquelles le Français est parvenu à se hisser au niveau du meilleur joueur des dix dernières années, le Japonais a frappé fort en s’adjugeant tour à tour les deux épreuves disputées au mois de juin en Île-de-France, d’abord à Roland-Garros, puis au parc de Sceaux, à Antony, lors du BNP Paribas Open de France. Net vainqueur du Français en finale (6/0, 6/2), Kunieda a signé sa cinquième victoire consécutive dans cet Open de France, face à son prédécesseur au palmarès (Houdet s’est imposé en 2007 et 2009). Il n’est plus qu’à une unité du record de succès masculins dans l’épreuve, propriété du pionnier tricolore Laurent Giammartini (1986, 87, 89, 91, 92, 96). « Kunieda est de nouveau au-dessus du lot, même sur terre battue, estime Pierre Fusade, président du comité organisateur d’un tournoi créé en 1985. Quand Stéphane Houdet et lui sont sur la ligne de départ, ils peuvent se préparer à se retrouver en finale. Et ces derniers temps, Kunieda est redevenu le plus fort, en pleine confiance. » Kamiji, force émergente… La confiance est aussi au rendez-vous du côté de Yui Kamiji, toute fraîche n° 1 mondiale et également lauréate à Roland-Garros début juin. La jeune fille de 20 ans a permis un nouveau doublé japonais à Antony, après celui réalisé l’an passé, disposant en finale de la Néerlandaise Aniek Van Koot (6/4, 6/1). « Alors que le tennis en fauteuil masculin est L’équipe de l’organisation, les partenaires et les ramasseurs de balle. rythmé par une rivalité forte, les filles sont plutôt dans une phase où plusieurs joueuses se disputent les victoires avec des chances égales, commente Pierre Fusade. Après les années dominées par Esther Vergeer, où ses adversaires affichaient une sorte de résignation tant la Néerlandaise était au-dessus, nous sommes entrés dans une ère où le niveau est plus resserré entre les meilleures. » pour mieux faire comprendre les problématiques du handicap. » Pour cela, le tennis en fauteuil ne compte pas seulement sur ses têtes d’affiche sportives, mais aussi sur ses petites mains : à l’Open de France, pas moins de 80 bénévoles sont mobilisés tout au long de la semaine. Guillaume Willecoq …le public aussi Une ère, aussi, où le tennis en fauteuil s’est fait connaître : « Il y a trois ans, nous accueillions un peu de monde pour les finales, et c’est tout, explique encore le président du comité d’organisation. Depuis deux ans, on voit des groupes tout au long de la semaine, et on peut même dire que l’affluence est dense le dernier week-end. » Plusieurs raisons à cela aux yeux de Pierre Fusade, qui fut, avec Jean-Pierre Limborg, à l’origine de l’arrivée de la discipline en France dans les années 1980 : « D’abord la notoriété du duel Kunieda-Houdet pour le côté sportif, et puis le fait que nous avons adapté notre communication. Les réseaux sociaux nous ont beaucoup aidés à faire connaître notre sport. Et, lors des tournois, nous proposons des animations sur site Kunieda signe sa 5e victoire de rang à Antony. AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464 41 LA FFT & VOUS Institutionnel De g. à dr. : G. Ysern, D. Malcotti, J. Gachassin, B. Giudicelli et J.-P. Dartevelle (AG 2013). Gouvernance La FFT, ou comment gouverner une « entreprise associative » Sans raison objective apparente, un article à charge, paru à la veille de Roland-Garros dans un hebdomadaire, cherchait clairement à discréditer le directeur général de la Fédération Française de Tennis, Gilbert Ysern et, à travers lui, la gouvernance de cette institution et les élus qui la dirigent. Tennis Info saisit cette occasion pour expliquer ici comment fonctionne cette fédération. Comment un engagement bénévole et un professionnalisme mondialement reconnu peuvent-ils se concilier ? Comment la FFT est-elle gouvernée ? Qui la gouverne ? Autant de questions qui méritent qu’on s’y intéresse. Car la FFT, bientôt centenaire (la Fédération Française de Lawn Tennis a été créée en 1920 et est devenue la FFT en 1969), n’est ni une association ni une entreprise comme les autres. R ares sont les fédérations où les délégués des clubs ont aussi souvent l’occasion de rencontrer leurs principaux dirigeants. Jugez plutôt : assemblée générale en février, petits-déjeuners pendant Roland-Garros en mai, congrès interrégionaux en septembreoctobre, congrès fédéral en novembre... Sans oublier les rencontres de Coupe Davis et de Fed Cup qui amplifient encore ces échanges et cette convivialité voulus par l’équipe dirigeante de la FFT. Ces rencontres rythment en quelque sorte l’année fédérale. Celle-ci est désormais conçue comme un cycle où les réflexions de terrain sur les progrès à accomplir sont débattues dans les congrès interrégionaux, puis nourrissent le congrès fédéral et les débats des instances fédérales. Ainsi, par exemple, la validation des acquis de l’expérience pour les arbitres, la formation des moins de 12 ans ou encore la nécessité d’une communication TV à la rentrée ont été façonnées dans ce cycle annuel réflexion-action. Elus en 2013 sur la base d’un projet pour 2013-2016 visant à transformer la vieille dame FFT en une “entreprise associative”, les dirigeants actuels ont engagé une modernisation de la conduite des affaires fédérales, indispensable à leurs yeux. « La Fédération est désormais gouvernée et dirigée comme une entreprise mais dans le respect de sa nature associative», tient a rappeler son président Jean Gachassin. En effet, les dirigeants concilient quotidiennement le modèle associatif et le modèle de l’entreprise. En d’autres termes, cette gouvernance articule deux pouvoirs : celui de décider qui appartient aux élus et celui de réaliser qui est confié à la direction générale. Ainsi, le président Jean Gachassin s’appuie sur des dirigeants expérimentés à la fois proches des enjeux fédéraux et des réalités de terrain : son secrétaire général Bernard Giudicelli, son trésorier général Dominique Malcotti et son vice-président délégué Jean-Pierre Dartevelle. Avec eux, le président est attentif à la réalisation des grands dossiers, sans aucune exclusive. La conduite des affaires est du domaine du bureau fédéral qui se réunit tous les mois La direction générale est confiée à Gilbert Ysern car la dimension de la FFT et ses métiers requièrent désormais une gestion inspirée du monde de l’entreprise. « Elle s’appuie sur des directions métiers qui développent les grandes fonctions fédérales avec des professionnels reconnus dans le monde entier », précise le secrétaire général de la FFT Bernard Giudicelli. La conduite des affaires est du domaine du bureau fédéral qui se réunit tous les mois et dans l’intervalle des séances du comité de direction qui est l’instance de décision finale. « Ce fonctionnement permet notamment d’approfondir certaines propositions en plusieurs séances si nécessaire pour les présenter ensuite au comité de direction qui se réunit au moins six fois par an. Le procès-verbal du comité de direction est ensuite transmis à tous les délégués des clubs affiliés », poursuit-il. A côté de cela, en juin et octobre, les présidentes et présidents de ligue se réunissent en conseil pour évoquer les dossiers fédéraux tels que AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464 43 LA FFT & VOUS Institutionnel Le bureau fédéral la modernisation de la fédération et son impact sur le fonctionnement fédéral. À cet égard, la participation de Gilbert Ysern aux congrès interrégionaux de septembre 2013 fut un moment fort de la vie fédérale, qui aboutit à l’adoption unanime de la motion “priorité à Roland-Garros” lors de l’assemblée générale de février dernier. Motion qui débouchera bientôt sur le nouveau modèle fédéral mis en chantier depuis. « Cette “entreprise associative” a la double ambition d’organiser le championnat du monde sur terre battue qu’est RolandGarros et de favoriser partout et pour tous l’accès à la pratique du tennis » 44 désormais dans la vie fédérale. Plusieurs dossiers en attestent. La question de l’érosion des licences, par exemple, n’est plus abordée comme une fatalité puisque des territoires gagnent en licences. Et pourquoi devrait-elle l’être alors que 20 % des licenciés européens sont français ? La réforme des U12 ensuite, a montré un impact immédiat en termes de licences dans les territoires où elle a été testée. « Elle va être d’ailleurs déployée dans tous les clubs à la rentrée », ajoute Jean-Pierre Dartevelle, vice-président délégué de la FFT. Côté Roland-Garros, la question des droits TV a été tranchée et ceux-ci sont sécurisés pour les cinq années qui viennent – même s’il faudra encore plus communiquer sur les Web TV qui sont appelées à se développer fortement. Enfin, la communication pour valoriser les clubs va s’intensifier à la rentrée avec des spots TV début septembre sur le thème accrocheur lancé pendant Roland-Garros : « J’peux pas j’ai tennis ». La fédération bouge et va de l’avant. « Cette “entreprise associative” a la double ambition d’organiser le championnat du monde sur terre battue qu’est Roland-Garros et de favoriser partout et pour tous l’accès à la pratique du tennis », assène Jean-Pierre Dartevelle. Les élus de la FFT sont clairs dans leurs propos et n’hésitent pas à y associer l’ensemble des élues et des élus du comité de direction : la fédération a besoin d’une direction générale forte. Et cette force, outre les compétences et le crédit personnel des salariés concernés, leur est donnée par la confiance que leur font, sans réserve, les élus fédéraux. Les importants moyens humains et matériels dont dispose la FFT viennent désormais renforcer une gouvernance qui requiert harmonie et équilibre entre les élus et les salariés. Le tout adossé à un système de valeurs intangibles adopté par le comité d’éthique : respect, honnêteté, solidarité, maîtrise de soi et convivialité. Ceux-ci ont fait de la transparence une règle de vie. « Nous avons, à plusieurs reprises, annoncé aux délégués des clubs que le “navire FFT” allait traverser des zones de turbulences liées à la fois au contexte général un peu morose que traverse notre pays et à la forte concurrence internationale au plus haut niveau mondial », justifie Dominique Malcotti, trésorier général de la FFT. Mais, quelle que soit la météo, le cap est tracé et les dossiers avancent. Et le plus important est l’enthousiasme qui règne Ainsi, le président Gachassin et, autour de lui, les élus dans leur ensemble, animent une vie fédérale intense. Au quotidien, la direction générale et tous les salariés, au siège et sur tout le territoire, déroulent le projet fédéral (dont l’essentiel reste les résultats sportifs des Françaises et des Français sur tous les courts du monde) avec comme perspective l’absolue nécessité de donner au tournoi parisien les moyens de son développement, dans l’intérêt bien compris du tennis français dans son ensemble. n n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014 LA FFT & VOUS Institutionnel Conseil des présidents de ligue Le terrain a la parole Fin juin et pour la troisième fois depuis le début du second mandat (2013-2016), le conseil des présidentes et présidents de ligue s’est réuni au stade RolandGarros. Avec un invité de marque et un programme riche. C ette instance (anciennement appelée conférence) était peu à peu tombée en désuétude faute, il faut bien le dire, d’un réel intérêt dans la gouvernance de la FFT. Dans le projet FFT2016, la nouvelle équipe fédérale avait clairement annoncé la couleur. « Le conseil des présidents de ligue : c’est l’instance organique car la ligue est l’unité administrative. Les présidentes et présidents de ligue devront assurer la cohésion et la cohérence de l’action conduite autour des valeurs de solidarité, de responsabilité et de rigueur. Chacun portera la parole de son territoire et de ses administrés pour faire remonter les réalités de terrain. Une fois par an, cette conférence débattra en mode séminaire de l’organisation administrative de la fédération, des relations des ligues entre elles – souvent nécessaires et toujours utiles – mais aussi avec le siège de la fédération. » Depuis, ce n’est plus une mais deux fois par an, en juin et en octobre que les principaux dirigeants se réunissent dans ce format séminaire. L’ambiance est à la fois conviviale et studieuse, car les élus concernés partagent la même passion et le même engagement au service du tennis sur leur territoire. Pour cette réunion du mois de juin, le président Gachassin avait un invité de marque en la personne du président de la Fédération Internationale de Tennis, qui est aussi le “patron” de la très puissante ASOIF (association des fédérations internationales olympiques d’été), l’Italien Francesco Ricci Bitti. Au menu, une conférence du président de l’ITF, qui a livré sa vision du tennis mondial, de son devenir et de la place de la France dans le concert des nations. Une présentation très appréciée, qui a donné lieu à des échanges nourris et jugés constructifs par tous. A côté de ces sujets, les responsables des ligues ont abordé leur quotidien et notamment les modifications à venir relatives au fonctionnement de cellesci – modalités de financement de l’action fédérale, impact du nouveau modèle fédéral, organisation fédérale dans son ensemble… n Ce qu’ils en pensent… Alain Fischer, président de la ligue de Provence « Ce conseil est capital car il rassemble des personnes qui exercent la même responsabilité. On y évoque tout ce qui va toucher de près ou de loin à la gouvernance des présidents de ligues (…) Outre les problèmes locaux, on aborde aussi les problèmes fédéraux ou même l’évolution de la fédération à travers le prisme d’une ligue. Par son format, il permet d’aller plus loin dans les échanges car on n’est pas sur des discussions officielles qui demandent des prises de décisions immédiates. » Martine Gérard, présidente de la ligue de Guyenne « Cette instance permet à la totalité des présidents de ligue de se retrouver pour échanger et confronter leur expérience, aborder les difficultés de gestion qu’ils rencontrent. Cela permet aussi de donner la parole aux élus régionaux et d’une certaine façon au terrain. Le tout dans une ambiance sereine. J’estime aussi que c’est valorisant pour nous, bénévoles. L’intervention du président Ricci Bitti fut un grand moment, car nous n’avons pas l’habitude d’aborder les sujets internationaux et notamment les enjeux. » Eliane Hébraud, présidente de la ligue de CBBL « J’ai trouvé cela très intéressant, d’autant que je ne suis présidente de ligue que depuis décembre 2012. Lors de ce conseil nous écoutons, certes, mais nous sommes également très écoutés. Nous avons l’impression d’être impliqués dans les futurs choix et décisions de la FFT. Par ailleurs, c’est très riche en termes d’échanges avec confrontations d’idées. J’ai le sentiment qu’on apporte tous notre pierre à l’édifice. Le partage d’expériences entre dirigeants de ligue rassure, une fois rentrés dans nos régions. » Jean-Marie Stanisière, président de la ligue d’Alsace « Cette conférence a un double avantage. D’une part, elle permet aux présidents de ligue de se retrouver en comité restreint et, au delà de cette conférence, de poursuivre les échanges sur les modes de fonctionnement des uns et des autres quant à la gestion de nos ligues. D’autre part, elle leur permet d’être au fait des grandes orientations de la FFT avant les décisions prises en bureau fédéral et en comité de direction. Pour résumer, je dirai que cette conférence est un véritable terrain d’échanges. » AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464 45 LA FFT & VOUS Institutionnel Futur CNE Un équipement ultra-performant Parallèlement au Nouveau Stade Roland-Garros, la FFT s’est lancée dans un autre projet, tout aussi capital : se doter d’un nouveau Centre National d’Entraînement ultra-performant. Découverte. La grande halle des six courts intérieurs en dur. 46 n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014 L es premiers coups de pioche ont été donnés fin 2013. Depuis, dans l’enceinte du stade Georges-Hébert, à proximité de Roland-Garros, le futur Centre National d’Entraînement est en train de sortir de terre. Et ce projet d’envergure tient autant à cœur aux dirigeants fédéraux que celui du nouveau stade Roland-Garros, comme l’exprime le directeur général de la FFT. « Bien sûr, le projet du Nouveau Stade est vital pour l’avenir du tournoi, explique Gilbert Ysern. Mais il ne faut pas oublier la mission première de la FFT, qui est de former des champions et des championnes. Pour cette raison, il était également très important que la FFT se dote d’un nouveau CNE ultra-performant, afin de mener à bien sa politique d’excellence sportive. » Ce futur CNE, dont la livraison est prévue pour septembre 2015, a été conçu afin d’allier confort et performance. Au cœur d’infrastructures innovantes, des équipements perfectionnés et des outils technologiques à la pointe du progrès offriront aux champions et futurs champions, garçons et filles, les meilleures conditions possibles pour tendre vers l’excellence. À quelques pas seulement du stade Roland-Garros. Ce nouveau centre comprendra : • Une grande halle de six courts en dur • Un court technologique • Quatre courts extérieurs en dur éclairés • Une piste de course intérieure • Un espace de préparation physique, avec notamment un gymnase hypoxique • Un pôle médical • Les bureaux de la Direction Technique Nationale • Un centre d’hébergement n Les quatre courts extérieurs en dur. Entretien “Un nouvel outil pour être meilleurs” Le DTN Arnaud Di Pasquale évoque le futur centre d’entraînement de la FFT. Explications. Le parvis et le hall d’entrée du futur CNE. Un centre médical de prévention et de récupération Afin de préserver l’intégrité physique des joueurs et des joueuses, de faire en sorte qu’ils puissent bénéficier d’un suivi permanent et de leur permettre de mieux récupérer après l’effort, un centre médical adapté a été imaginé. Il offrira des salles d’examens pour les intervenants médicaux et paramédicaux, une salle d’échographie, un espace de kinésithérapie, un espace de balnéothérapie et une salle de cryothérapie à corps entier. Un espace hypoxique, très novateur, sera également mis à la disposition des joueurs et joueuses. Ils pourront ainsi simuler un entraînement à 2 500 mètres d’altitude, ce qui leur permettra de bénéficier d’une préparation optimisée et d’améliorer leur résistance à l’effort. La technologie au service du sport de haut niveau Le court technologique sera équipé de caméras vidéo fixes et mobiles. Les joueurs, les joueuses et leurs entraîneurs pourront analyser techniquement et tactiquement les séances d’entraînement, et notamment récupérer les données relatives aux trajectoires des balles et à leurs impacts au sol. Pour profiter au mieux de cette technologie, un retour instantané en vidéo avec les statistiques sur les vitesses de balles et le nombre de coups joués sera disponible immédiatement après l’entraînement du joueur ou de la joueuse. Pourquoi était-il nécessaire de construire un nouveau CNE ? Le CNE actuel était devenu trop exigu. Il ne nous permettait plus de travailler dans des conditions optimales. Le futur centre d’entraînement, auquel nous avons longuement réfléchi, offrira une meilleure qualité d’accueil à tous niveaux. Il s’agira d’un centre d’entraînement, médical et de récupération très performant, mais il sera également un centre de ressources, nous permettant notamment d’aider les parcours associés. Que proposera ce futur centre ? Il y aura une salle d’entraînement sportif plus grande, deux terrains supplémentaires, à savoir sept contre cinq aujourd’hui, ainsi que des courts extérieurs en dur. La capacité d’hébergement sera à nouveau la même que ce qu’elle était à l’origine du CNE actuel, ce qui nous apportera une véritable souplesse pour accueillir joueurs et joueuses en provenance de toute la France pendant les périodes de stages. Considérant les nouvelles avancées technologiques, notre CNE n’était plus aussi performant qu’on pouvait l’espérer. Le futur centre sera équipé d’outils à la pointe de la technologie. Ce qui est primordial dans notre volonté d’amener les joueurs et les joueuses vers l’excellence. Enfin – et c’est aussi un point clé –, ce nouveau CNE sera, un peu plus encore, un lieu de partage et d’échanges, entre les joueurs, les entraîneurs, les équipes médicales ou encore les cadres techniques. Ce qui sera sans doute également un atout non négligeable dans la progression des uns et des autres. Qu’est-ce que ce centre vous apportera de plus dans le cadre de votre nouvelle politique sportive ? Il nous permettra notamment de développer sur place le secteur formation et ensei gnement. Grâce aux moyens techniques de pointe dont nous disposerons, nous organiserons, dans les meilleures conditions possibles, des stages de formation pour les entraîneurs et les enseignants, des conférences, des rassemblements pour les cadres techniques fédéraux. Tout ce secteur, que nous étions obligés d’externaliser, pourra être développé sur place dans des conditions optimales, et c’est fondamental. Enfin, il y aura un vrai plus à travers le centre médical ultra-performant et le court technologique. Tous ces outils de suivi, de mesure de la performance, seront beaucoup plus précis qu’aujourd’hui. Cela devrait créer une attractivité très forte. Quelles seront vos ambitions avec ce nouvel outil ? Si la FFT a décidé de développer ce nouveau centre, c’est bien entendu pour avoir des résultats meilleurs qu’aujourd’hui. Le but est de tendre vers cette excellence qui nous anime tous. Nous souhaitons former des joueurs et des joueuses, afin de les emmener vers des victoires olympiques, en Coupe Davis, en Fed Cup et en Grand Chelem. Ce nouveau CNE nous permettra d’être meilleurs à chaque étape. Le but n’est pas uni quement d’aider les joueurs à leur plus haut niveau, mais bien de mesurer leur progression tout au long de leur parcours, en ayant en tête des références et des ambitions très élevées. Ce nouvel outil formidable nous permettra de définir des objectifs précis et, tout simplement, d’être meilleurs. n Propos recueillis par Estelle Couderc AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464 47 LA FFT & VOUS DTN Alexandra Fusai « La transmission et le partage d’expérience, s La Direction Technique Nationale a fait appel à deux anciennes joueuses pour prendre les rênes des équipes de France jeunes : Émilie Loit pour les 15/16 ans et Sandrine Testud pour les 17/18 ans. Alexandra Fusai, responsable du département 16 ans et plus explique ce choix. « Ce sont des championnes, elles ont un esprit de gagne fabuleux. Elles ont également la culture du combat et de l’exigence. Elles ont fait partie des meilleures mondiales, elles ont une solide expérience du haut niveau... » Les capitanats des équipes de France jeunes ont été confiés à Émilie Loit (Filles 15/16 ans) et Sandrine Testud (17/18 ans). Pourquoi ce choix ? Il y avait eu une première étape avec la nomination d’Amélie Mauresmo au poste de capitaine de l’équipe de France de Fed Cup. L’objectif était de voir le tennis féminin français s’organiser autour de la notion de transmission. Nous sommes convaincus du bienfait de ces relais entre les anciennes joueuses de haut niveau et les jeunes en formation. La transmission et le partage d’expérience ne peuvent être qu’un atout pour inculquer à nos jeunes joueuses l’esprit d’équipe, mais aussi pour les faire progresser individuellement. Quelles seront les missions de Sandrine Testud et d’Émilie Loit ? Elles se voient confier le capitanat de nos équipes de France jeunes. Émilie Loit a déjà commencé avec les 15/16 ans lors de la Winter Cup. Sandrine Testud a débuté lors des coupes d’Europe d’été avec les 17/18 ans. Mais leur mission va au-delà de ces quelques semaines de capitanat dans l’année. Nous souhaitons qu’il y ait un suivi régulier, une véritable notion d’échanges avec les joueuses mais aussi avec leurs entraîneurs individuels. Il est toujours intéressant pour un entraîneur d’avoir un point de vue extérieur. L’une et l’autre ont vraiment cette envie de transmettre et se montrent très enthousiastes au sujet de la tâche qui leur est confiée. Que vont-elles apporter à ces jeunes joueuses ? Ce sont des championnes, elles ont un esprit de gagne fabuleux. Elles ont également la culture du combat et de l’exigence. Sandrine et Émilie ont fait partie des meilleures mondiales, elles ont une solide expérience du haut niveau et peuvent transmettre aussi bien sur les valeurs d’équipes, que sur leur parcours individuel. Quand une Sandrine Testud ou une Émilie Loit parle aux jeunes joueuses de jeu, de gestion des 48 n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014 Alexandra Fusai émotions, d’esprit d’équipe, cela prend immédiatement une autre dimension, tout en appuyant le discours des entraîneurs au quotidien. C’est très complémentaire et profitable pour tout le monde. Quels sont vos objectifs avec l’arrivée de ces anciennes championnes ? L’objectif majeur est de voir les joueuses progresser individuellement dans leur projet professionnel, mais aussi de faire en sorte qu’elles intègrent un jour l’équipe de France de Fed Cup. Désormais, à chaque niveau, il y a ce relai d’anciennes championnes qui ont-elles-mêmes gagné la Fed Cup. Il y a une véritable continuité. Quand on regarde les derniers résultats des meilleures joueuses françaises, que ce soit en équipe de France avec la remontée dans le groupe mondial, ou individuellement, comment ne pas y voir l’influence d’Amélie Mauresmo ? Dans le sillage de cette expérience très positive, nous espérons que nos jeunes sauront, comme leurs aînées, tirer le maximum de profit de cette relation privilégiée avec d’anciennes championnes. Propos recueillis par Estelle Couderc Entretien ont de véritables atouts » Bio Express Sandrine Testud n Née le 3 avril 1972, à Lyon n Palmarès : 3 titres en simple sur le circuit WTA (Palerme en 1997, Filderstadt en 1998 et Waikoloa en 2001) ; 4 titres en double n Meilleurs classements : 9e en simple (le 7 février 2000), 8e en double (21 août 2000) nM eilleures performances en Grand Chelem : Simple : Quart de finaliste à l’US Open en 1997 et à l’Open d’Australie en 1998 Double : Finaliste à l’US Open en 1999 [avec Chanda Rubin (USA)] Fed Cup : Vainqueur en 1997 Émilie Loit nN ée le 9 juin 1979, à Cherbourg nP almarès : 3 titres WTA en simple (Casablanca et Estoril en 2004 ; Acapulco en 2007) ; 16 titres en double nM eilleurs classements : 27e en simple (le 19 avril 2004), 15e en double (10 novembre 2003) nM eilleures performances en Grand Chelem : Simple : Huitième de finaliste à l’Open d’Australie en 1999 Double : Quart de finaliste à l’US Open en 1998 [avec C. Dhenin (FRA)], Roland-Garros en 2003 [avec N. Dechy (FRA)] et 2005 [avec N. Pratt (AUS)], Wimbledon en 2004 [avec M. Bartoli (FRA)] Fed Cup : Vainqueur en 2003 ; Finaliste en 2004 Paroles d’enseignant « L’impression d’être un privilégié » 43 ans, Olivier Bernon, classé 2/6, enseigne au TC Gien (ligue du Centre). Comment avez-vous découvert le tennis ? Mes parents jouaient tous les deux. Classé 15/1, mon père fut éducateur dans un club à Bourges. J’y étais tous les week-ends, vivant ma petite vie, faisant du mur, jouant avec les copains sur la pelouse. J’ai commencé la compétition plus tard, vers 10 ans : lors de mon premier tournoi, j’ai atteint la finale des championnats du Cher mais je n’ai pas pu terminer le match car ma nounou devait me ramener chez moi ! L’envie d’enseigner est venue ensuite… Oui, j’étais dans une école d’ingénieurs, l’INSA à Lyon, dont je suis sorti Olivier Bernon diplômé en 1996, tout en continuant la compétition puisque j’étais 1/6 ou 0 et que nous avons remporté le championnat de France universitaire. Lors de ma dernière année d’études, je suis parti un an dans une université américaine, me classant n° 3 national en double avec un coéquipier ukrainien. A mon retour, j’ai passé mon BE tandis que l’un des deux professeurs du TC Gien (Loiret) s’en allait. On m’a proposé de le remplacer un an. C’était en 1998, j’y suis encore. Comment l’expliquer ? A l’époque, avec mon collègue, nous avions carte blanche. C’est toujours le cas, car nos dirigeants bénévoles et mon président, qui n’a pas changé, nous suivent. Ils sont à la fois à nos côtés et ouverts à toutes les initiatives. J’ai l’impression d’être un privilégié. Sur quoi repose votre pédagogie ? J’aime arriver à transmettre à mes élèves, voir par exemple un geste se réaliser de façon ludique. J’aime aussi l’idée que chacun va se développer par rapport à ses propres qualités : si un élève se déplace très bien, a une belle technique ou alors une envie très forte de gagner, je vais orienter mon enseignement autour de cet aspect précis. Concernant la pratique loisirs, je suis attentif à ce que mes élèves prennent du plaisir sur le court. Je pense être plutôt cool, mon rôle n’est en aucun cas de brider les enfants. Quel joueur du circuit aimeriez-vous entraîner ? Je dirais Tsonga, car pour moi c’est la force tranquille. Je pense qu’il n’est pas au bout de son aventure tennistique. Il a les qualités d’un Noah, bridées par le fait de vouloir rester en fond de court. Or avec un tel service, un tel coup droit, il faut aller de l’avant ! Propos Recueillis par Baptiste Blanchet Renseignements : www.tennisclub-gien.com AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464 49 LA FFT & VOUS Compétition & Arbitrage Hélène Salvetat, une femme Sportive accomplie, Hélène Salvetat est, à 93 ans, la doyenne du circuit ITF. D’une vitalité incroyable, cette ancienne chef d’escale dans une compagnie aérienne parcourt le monde pour disputer des tournois mais aussi faire des rencontres. on secret ? J’aime tous les sports. Et je ne peux pas rester en place sans bouger », lance Hélène Salvetat dans un éclat de rire. À bientôt 93 ans – elle les aura en septembre – cette femme hors normes est la doyenne du circuit ITF Seniors. Toujours en mouvement, après avoir disputé le tournoi bordelais de la Villa Primrose, elle s’apprête à prendre part à celui d’Antalya (Turquie), juste après être partie en Californie. « J’aime gagner quand c’est possible, car il n’est pas toujours facile de trouver des adversaires de mon âge. Et surtout taper fort », s’amuse cette arrière-grand-mère licenciée à l’US Dax. Ce qui lui vaut parfois des prises de bec mémorables avec Laurent Cavalière, son coach depuis 15 ans, lors de ses deux entraînements hebdomadaires d’1 h 30. Chaque semaine, Hélène joue aussi avec son mari Jacques, de 23 ans son cadet, et dispute des doubles entre amis. Ancienne chef d’escale dans une compagnie aérienne, Madame Salvetat parle 5 langues (français, anglais, italien, grec, arabe) et envisage de se mettre au russe. Les tournois internationaux lui permettent de se replonger dans une ambiance qu’elle apprécie énormément : « J’ai le contact facile, je rencontre des Américaines, des Anglaises, des Australiennes. J’ai des amies à travers le monde. Je suis ravie de côtoyer des personnes M charmantes. Parler des langues étrangères me permet aussi de m’évader ». Toujours avide de nouvelles rencontres, en septembre 2013, elle prend sa décapotable sur un coup de tête pour se rendre en Autriche sur une épreuve ITF : « Les 200 convives m’avaient préparé un anniversaire surprise ! ». Elle prend sa décapotable sur un coup de tête pour se rendre en Autriche sur une épreuve ITF Si Hélène Salvetat a pratiqué de nombreux sports (hockey, voile, ski, ski nautique, équitation, natation), le tennis constitue le fil conducteur de sa vie trépidante. À 8 ans, elle découvre la petite balle en Égypte, son pays natal. Sa mère joue sur le court à côté de la villa familiale, Hélène l’accompagne pour ramasser les balles. Puis vers 13-14 ans, au pensionnat, elle peut enfin s’entraîner tous les jeudis. De retour en France, cette passionnée de musique enchaîne les tournois et obtient son meilleur classement (0), au début des années 1950. « J’ai un bon coup droit et pas vraiment de point faible. J’ai dû apprendre à maîtriser l’amortie car certaines adversaires essayaient de me battre grâce à ça, explique cette adepte du beau jeu. J’adore Federer pour cette raison, il a un tennis magnifique. J’aimerais échanger des balles avec lui, le rencontrer ». Si sa mémoire la trahit parfois tant elle a remporté de titres et vécu d’expériences enrichissantes, cette femme admirable déclare : « J’adore mes enfants, petits-enfants et arrières petits-enfants mais le tennis est ma vie, j’aime bouger. Je ne peux pas penser à arrêter. Et encore, je me suis un peu calmée ! ». En dehors des courts, Hélène Salvetat ne fait rien pour entretenir sa forme. Un peu de vélo et de marche, tout au plus. Mais le sport la « tente terriblement ». Elle aimerait essayer le surf, ne manque pas une retransmission de rugby. Son incroyable vitalité ne s’explique pas vraiment. « Je suis fille de médecin, je crois qu’il m’a bourrée de vitamines quand j’étais enfant, s’amuse-t-elle. C’est vrai, j’ai la chance de bien entendre, d’avoir un corps dynamique, de n’avoir mal nulle part. Et quand je tombe dans l’escalier comme récemment, je rebondis, je ne me casse rien. » En dehors des tournois, Hélène passe son temps sur internet dans sa maison d’Hossegor, équipée de 3 ordinateurs. Son autre défi consiste à écrire ses mémoires : « Mais c’est très long, il faut être au calme, avoir le temps ». Un temps qu’elle peine à trouver entre vie de famille et passion pour le tennis. n B. Blanchet Jeu, set et match Maëva Quessette, une passion précoce À 15 ans, Maëva Quessette est déjà qualifiée A2. À Roland-Garros, la jeune Tarbaise était la benjamine du corps arbitral… comme toujours lorsqu’elle officie, ou presque. Découverte. D ans un rire clair, elle s’amuse : « Je commence à avoir l’habitude d’être la petite dernière. Mais c’est agréable. J’en profite avant que des plus jeunes n’arrivent ! » Des Petits As aux championnats régionaux, des championnats de France Perrier à Roland-Garros : à 15 ans, Maëva Quessette possède 50 n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014 déjà une expérience certaine dans le domaine de l’arbitrage. « C’est venu il y a trois ans, aux Petits As, où j’étais ramasseuse de balle, se remémore-t-elle. Les arbitres ont vu que je m’intéressais à leur travail et me l’ont expliqué. Puis j’ai continué dans mon club, le TC Azereix-Ossun. » Rapidement, son bagage s’étoffe : Petits As chaque année, championnats de France 4e et 3e séries l’an dernier, à Roland-Garros, « avant les 17-18 ans cet été ». Et puis, il y a quelques semaines, Roland-Garros encore, mais cette fois pour les Internationaux de France. « C’était la première fois que je venais pour le tournoi. C’est spécial, inimaginable. » Il faut dire Calendrier 2014 des Tournois Féminins Multichances ITF Seniors d’exception La convivialité au cœur des clubs Les TMC Dames 18 ans et plus sont des tournois homologués et réservés aux joueuses de 4e série et non classées. Cette formule de compétition privilégie avant tout le jeu et le plaisir. Le calendrier ci-dessous, qui couvre la période du 2 août au 26 octobre, peut connaître des variations. N’hésitez pas à en suivre l’évolution sur le site FFT. 2-3 août TC KONE NOUVELLE-CALÉDONIE 9-10 août XERTIGNY LORRAINE 23 août TA GEISPOLSHEIM ALSACE 23-24 août VINCENNES C.A PARIS 30-31 août ARTIGUES GUYENNE 30-31 août BEAULIEU TENNIS CLUB POITOU CHARENTES 30-31 août COMITÉ DE LA MANCHE DE TENNIS NORMANDIE 30-31 août TCEH NORMANDIE 30-31 août ARTIGUES GUYENNE 30 août -1 septembre ASSOCIATION DES TENNIS DE NEUILLY HAUTS DE SEINE 31 août TC FELLETIN LIMOUSIN 6-7 septembre TC DEODATIEN LORRAINE 6-7 septembre CAM BORDEAUX GUYENNE 6-7 septembre DONDAS TENNIS CLUB GUYENNE 6-7 septembre ÉVREUX AC TENNIS NORMANDIE 6-7 septembre CHÂTEAUROUX ASPTT CENTRE 6-7 septembre NIORT ÉCOLE DE TENNIS POITOU CHARENTES 13-14 septembre U.S.T.C.T GUYENNE 13-14 septembre TENNIS CLUB MONTAYRAL GUYENNE 13-14 septembre TC CHÂTILLON-SUR-THOUET POITOU CHARENTES 20-21 septembre ASPTT GRAND VALENCE DAUPHINE-SAVOIE 20-21 septembre COMITÉ AUBE TENNIS CHAMPAGNE 20-21 septembre STADE OLYMPIQUE DU MAINE PAYS DE LOIRE 20-21 septembre EZY TENNIS CLUB NORMANDIE 20-21 septembre SAM TENNIS GUYENNE 20-21 septembre SOUCHE SA TENNIS POITOU CHARENTES 20-21 septembre TC LHERM MIDI PYRÉNÉES 27-28 septembre TENNIS CLUB DE CLAMART HAUTS DE SEINE 11-12 octobre TC BOULIAC GUYENNE 25 octobre TC PLOBSHEIM ALSACE 25-26 octobre TC PHALEMPIN FLANDRES er aussi que l’adolescente débute fort, avec pour premier match le Julien Benneteau-Facundo Bagnis achevé par 18 jeux à 16 au 5e set en faveur de l’Argentin. « L’arbitrage m’a permis de m’affirmer » Suivront ensuite Gaël Monfils, Kristina Mladenovic, Svetlana Kuznetsova… Autant de « super-souvenirs » pour la jeune fille, elle-même classée 15/4. « J’aimerais y revenir, forcément », espère-t-elle, rêvant d’arbitrer sur le même court ses champions favoris. « Ou alors un match des légendes, ce doit être drôle à arbitrer. » Mais elle a bien conscience que cette activité pourrait devenir difficile à concilier avec les études : « Je vais passer en Première. Après le lycée, je voudrais m’orienter en médecine. Si tout se passe bien, il faudra que je fasse une pause quitte à revenir au tennis après. » Convaincue aussi que cette passion l’a aidée bien au-delà des limites du court : « En m’amenant à m’imposer face à des adultes alors que je manquais un peu d’assurance, l’arbitrage m’a permis de m’affirmer. » n G. W. AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464 51 LA FFT & VOUS développement & Animation Quoi de neuf ? Année sportive 2015 L’année sportive 2015 sera marquée notamment par deux grandes nouveautés : l’ouverture anticipée au 1er septembre de la saisie des licences et la mise à jour des niveaux dans les outils fédéraux (mise en oeuvre de la réforme des moins de 12 ans). Explications. Ouverture anticipée et avantages S’adapter au rythme de fonctionnement des clubs L ors de sa réunion du 25 avril dernier, le bureau fédéral a validé la proposition d’avancement au 1er septembre de la date d’ouverture de la saisie des licences pour la nouvelle année sportive. Il sera donc possible pour les clubs, dès le lundi 1er septembre 2014, d’enregistrer leurs licences pour l’année sportive 2015, via ADOC ou l’application de gestion des licences. Cette ouverture anticipée présente des avantages indéniables. n Sur le plan sportif Les ligues organisent dès le mois de septembre des championnats par équipes qui débutent, dans la plupart des cas, la première semaine d’octobre. Les clubs pourront saisir plus tôt la composition de leurs équipes, répondant ainsi à l’attente des ligues qui souhaitent organiser ces championnats de début d’année dans de meilleures conditions. n Sur le plan de l’organisation des clubs Meilleure adaptation au rythme de fonctionnement des clubs, notamment pour le lancement de l’école de tennis ou pour les forums d’inscription, permettant à ceux-ci d’avoir une meilleure organisation administrative dès le début du mois de septembre. Rappel Tarifs de la licence 2015 validés lors de l’assemblée générale FFT de février 2014 : adulte : 25 € ; jeune : 16 € A partir du 1er septembre 2014, les dernières licences 2014 pourront être transmises par les clubs à leur ligue, comme cela était déjà le cas après le 16 septembre. Réforme des moins de 12 ans Mise à jour des niveaux dans les outils fédéraux pour 2015 D ès l’ouverture de la saisie des licences 2015, le 1er septembre 2014, une nouvelle notion va apparaître dans les outils fédéraux utilisés par les clubs (ADOC et gestion des licences). Il s’agit de la notion de niveau, liée à la réforme des jeunes de moins de 12 ans. Cela va concerner tous les jeunes de 5 à 10 ans (n’ayant pas 11 ans révolus). Afin de faciliter le travail des enseignants et de ne pas générer une charge de travail trop importante dès début septembre, les jeunes concernés verront leur niveau automatiquement initialisé au 1er septembre. Ainsi, après un premier contrôle des niveaux affectés à leurs jeunes, les enseignants des clubs n’auront plus qu’à se préoccuper de mettre à jour directement le niveau des jeunes concernés au fils des journées “Jeu et Matchs”. Pour tout renseignement complémentaire concernant la réforme des moins de 12 ans : contactez votre ligue. 52 n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014 Une baie unique La Baule - Le Pouliguen - Pornichet FFT/Direction de la Communication et du Marketing • Photos : © FFT / © juland - Fotolia.com LA FFT & VOUS Responsabilité Institutionnel sociétale Championnats Des compétiteurs très enth La 5e édition des championnats de France de tennis sport adapté s’est tenue à Seyssins (ligue du Dauphiné-Savoie) du 4 au 6 juillet. Une réussite totale ! V enus de toute la France, les meilleurs joueurs et joueuses en situation de handicap mental ou psychique se sont affrontés à l’occasion de cette 5e édition. Ainsi 136 joueurs, encadrés par 80 accompagnateurs et une centaine de bénévoles, ont croisé le fer dans 3 divisions et 16 catégories (cf. encadré). Organisée par la coordination Rhône-Alpes (collaboration étroite entre les équipes des ligues du Lyonnais et du Dauphiné-Savoie), cette manifestation a permis au public de voir le sport adapté sous un autre angle tout en démontrant que l’on peut jouer au tennis malgré un déficit mental ou psychique. Pour Jean Wallach, président de la coordination Rhône-Alpes, « C’était aussi l’occasion de voir ce qui a été mis en place dans les clubs et l’excellent travail réalisé par les enseignants professionnels en termes de pratique ». Cette épreuve s’est terminée avec une belle soirée de gala. «C’était extrêmement rafraichissant, car on a vu des joueurs et des joueuses enthousiastes sur et hors des terrains, a confié Jean Wallach. Voir des gens aussi heureux, c’est la plus belle des récompenses pour les personnes qui se sont mobilisées sur cet événement.» n Assises du tennis sport adapté Entre échanges et réflexions Organisées en marge de la compétition au centre de ligue du Dauphiné-Savoie, les premières Assises du tennis sport adapté ont été le théâtre de riches débats. « Ce rassemblement a été animé par Elisabeth Sibeud, présidente de la commission des actions sociales et solidaires et du développement durable de la ligue de tennis du lyonnais. Leur objectif était de favoriser les échanges entre les différents acteurs du tennis sport adapté en vue de créer une dynamique d’évolution de cette discipline », a tenu à rappeler Renée Rivail, coordinatrice de ces Assises et présidente de la commission des actions sociales solidaires et durables de la ligue du Dauphiné-Savoie. 54 n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014 Etaient notamment présents Roy Compte (viceprésident de la FFSA), Jean Wallach (président de la coordination Rhône-Alpes et président de la ligue du Lyonnais), Christian Bichat (référent sport et handicap à la DRJSCS, Marion Zacharie (CNT en charge du tennis à la FFSA) et deux présidents de clubs investis dans le sport adapté : Denis Charignon (TC Couzon) et Benoît Jouffrey (TC Saint-Egrève). Après les propos introductifs de chacun, le débat a abordé divers points touchant à la réglementation et à l’arbitrage du tennis sport adapté : comment faire évoluer les règlements ? En quoi de France de tennis sport adapté housiastes Tournoi National Fête le Mur Dénouement à Pessac Du 27 au 29 juin, le 15e Tournoi National Fête le Mur a choisi le site de Pessac (ligue de Guyenne) pour terre d’accueil, en présence de Yannick Noah. Les nouveaux champions n Division 1 Senior Masculin : Aurélien Vagner ; Vétéran 1 Masculin : Helmi Troudi ; Vétéran 2/Vétéran 3 Masculin : Thierry Charbonnier ; Senior Dames : Nina Mathis ; Vétéran 1 Dames : Isabelle Onillon n Division 2 Jeunes Masculin : Benjamin Uzel ; Senior Masculin : Kévin Gantelet ; Vétéran 1 Masculin : Yannick Terray ; Vétéran 2/Vétéran 3 Masculin : Pascal Mathon ; Senior Dames : Anaïs Thorel ; Vétéran 1/ Vétéran 2 Dames : Sylviane Prolhac. n Division 3 Senior Dames : Aimée Bourquin ; Vétérans 1/Vétérans 2 Dames : Sylvie Blois ; Jeunes Masculin : Tanguy Viallon ; Senior Masculin : Frédéric Menjoulou ; Vétéran 1/Vétéran 2/Vétéran 3 Masculin : Jean-Pierre Plumel. la déficience impacte-t-elle la performance ? Quelle réglementation pour garantir l’équité du jeu ? Comment faciliter la rencontre et la confrontation ? Quelles conditions d’arbitrage spécifiques à la discipline ? Une cinquantaine de personnes ont participé à cet événement, avec de riches échanges entre dirigeants de clubs et de comités, sportifs, enseignants et accompagnateurs. n L e site de Pessac ou ses alentours ne pouvant accueillir tous les enfants et leurs encadrants, les deux premiers jours de compétition ont eu lieu au Centre UCPA de Carcan-Maubuisson dans le magnifique domaine arboré de Bombannes. La finale, elle, a bien eu lieu à Pessac. Rappelons que chaque année le comité d’organisation du tournoi s’efforce de dénicher un lieu dépaysant et ressourçant pour les participants car il est important que ce séjour soit vécu comme un changement d’horizon, comme une belle parenthèse loin du quartier. Ce sont donc près de 190 compétiteurs, de 7 à 14 ans, une trentaine d’arbitres issus des sites et une cinquantaine d’encadrants qui ont ainsi envahi les lieux dès le jeudi 26 juin. Cette compétition comptait 4 catégories (filles et garçons) : les 9/10 ans, les 11/12 ans, les 13/14 ans et les Espoirs regroupant les éléments de tout âge classés au-dessus de 30/1. La remise des prix a eu lieu en présence du maire de Pessac, Franck Raynal, de Martine Gérard, présidente de la ligue de Guyenne et de Yannick Noah, président de l’association Fête le Mur. Ce dernier s’est dit « fier du comportement et des réels progrès en termes de niveau de jeu des jeunes. » Palmarès (filles et garçons par catégorie) 9-10 ans : H. Talalian (Nice) et F. Messaadi (Lyon Gerland) ; 11-12 ans : S. Aouni (Lyon) et J. Khem (Le Mee-sur–Seine). 13-14 ans : M. Njeunang Ngoufack (Avignon) et Y. Gherda (Pau). Espoirs : H. Bayemi (Grigny) et R. Mlaoui (Pau). Championnats du monde de tennis adapté « Une belle leçon de vie » Les 6es championnats du monde de tennis se sont déroulés du 17 au 22 juin 2014 au Stade Montois à Mont-de-Marsan (ligue de CBBL). • L’organisation – La ligue Sport Adapté • Le palmarès – Les titres mondiaux sont d’Aquitaine, le comité départemental Sport Adapté des Landes, la ligue CBBL de tennis, le comité départemental de tennis des Landes et le Stade Montois Tennis ont mis les petits plats dans les grands à cette occasion. • Les participants – Les meilleurs joueurs mondiaux de tennis, déficients intellectuels, issus de cinq pays : les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la Pologne, la Belgique et la République tchèque. revenus, chez les dames, à la joueuse américaine Brittany Tagliareni et, chez les messieurs, au Britannique Fabrice Higgins. • Le témoignage – « Les bénévoles et les dirigeants du Stade Montois et ceux de la ligue de CBBL se sont fortement impliqués dans cette épreuve très exigeante en termes d’organisation. Ce fut une réussite à tous les niveaux et une belle leçon de vie de voir tous ces compétiteurs », confie éliane Hebraud, présidente de la ligue de CBBL. AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464 55 LES BLEUS EN CAMPAGNE DEMI-FINALE FRANCE VS RÉPUBLIQUE TCHÈQUE DU 12 AU 14 SEPTEMBRE 2014 STADE ROLAND-GARROS, PARIS PARTENAIRE TITRE PARTENAIRES INTERNATIONAUX PARTENAIRE DE L’ÉQUIPE DE FRANCE DE COUPE DAVIS PARTENAIRES DE LA RENCONTRE LA FFT & VOUS PRATIQUE Équipement L’abécédaire estival Maître d’ouvrage, PQT, Qualisport… pour que ces termes n’aient plus aucun secret pour vous, voici un abécédaire. U comme utile et P comme pratique. A comme Avis techniques Une des missions premières du service Equipement de la FFT consiste à conseiller et accompagner les clubs affiliés (via les ligues et les comités) dans leurs projets d’équipement : de l’entretien des terrains existants à de nouvelles constructions. B comme Beach tennis La surface nécessaire à l’aménagement d’un terrain de “beach tennis” est idéalement de 200 m2 (10 m X 20 m), ce qui nécessite 125 tonnes de sable sur 40 cm d’épaisseur (80 m3 de sable). C comme Conseiller en développement G comme GCTB Le GCTB (Groupement des Constructeurs de Terre Battue) s’est engagé dans une démarche de qualité afin de proposer les meilleurs services, dans le cadre de la création, rénovation et remise en état des terres battues traditionnelles et (récemment) des terres artificielles. H comme Homologation Seule une attestation du respect de la norme des terrains de tennis, la NF P 90 110 de décembre 2008, signée par le constructeur à la livraison (rénovation ou construction) permet de penser que le terrain a été réalisé en conformité avec les règles de l’art. Son homologation est donc tacite. coordonnateur Les conseillers en développement (CeD) coordonnateurs sont, dans les ligues, nos principaux relais et vos interlocuteurs privilégiés en terme d’équipement. 1/3 des diagnostics de courts existants sont réalisés par les CeD. I comme Isolation des bâtiments D comme Dimensions J comme Journée équipement Les dimensions minimales du terrain sont : 17,07 m X 34,77 m, soit un recul minimum de 5,50 m derrière chaque ligne de fond de court, et un dégagement minimum de 3,05 m sur chaque côté. Les dimensions recommandées sont : 18 m X 36 m, soit un recul d’environ 6,10 m derrière chaque ligne de fond de court, et un dégagement d’environ 3,50 m sur chaque côté. Pour des compétitions internationales, les dimensions sont : 20 m X 40 m. E comme Eclairage Les exigences concernent principalement le niveau d’éclairement (valeurs à maintenir : 300 lux pour les courts extérieurs et 500 lux pour les courts couverts) et le coefficient d’uniformité (> 0,7) pris en 13 points de mesure obligatoires et 2 facultatifs. L’éclairage LED se développe de plus en plus dans les installations couvertes. F comme Filet Il est maintenu à 1,07 m du sol à chaque extrémité par des poteaux de fixation. Au centre, la hauteur du filet est ramenée à 0,914 m sous l’effet d’une sangle régulatrice de tension. Le piquet de simple est placé à 0,914 m de l’extérieur de la ligne de simple ; souvent, un carré ou rond blanc matérialise son emplacement sur le sol. 1 projet de court couvert sur 2 propose une isolation partielle (toiture) ou totale (parois et toiture). L’isolant est le plus souvent de la laine de verre ou de roche (épaisseur moyenne : 100 mm). Le service Equipement organise chaque année, au Stade Roland-Garros, en général en avril, des journées “terre battue” et “surface de confort”. K comme kWh La puissance totale consommée d’un éclairage de court couvert constitué de 20 projecteurs de 400W est de 8,5 kW. La puissance totale consommée pour un chauffage de masse d’un court couvert est d’environ 120 kW avec un débit de 13 Nm3/h et un compteur de 10 m3/h. L comme Lignes Les lignes de tennis doivent impérativement être de couleur blanche et avoir 5 cm de largeur (± 1 cm), à l’exception des lignes de fond de court qui peuvent mesurer 10 cm de largeur (± 1 cm). M comme Maître d’ouvrage ou d’œuvre Le maître d’ouvrage est le payeur (généralement la collectivité propriétaire) ; le maître d’œuvre est le concepteur (l’architecte ou le bureau d’études). N comme Normes La norme AFNOR de construction des terrains de tennis est la NF P90-110 (décembre 2008). D’autres normes spécifiques concernent les gazons synthétiques ou les textiles aiguilletés. O comme Orientation Afin d’éviter l’éblouissement des joueurs au soleil levant et au soleil couchant, il est recommandé de prévoir une orientation Nord/Sud suivant le grand axe du court. P comme PQT® (Plan Qualité Tennis®) 7 entreprises sont référencées PQT® en 2014. Il existe 5 référencements PQT® : Terre Battue Traditionnelle, Béton Poreux, Résine, Gazon Synthétique et Terre Artificielle. Vous pouvez consulter la liste des entreprises sur www.fft.fr, rubrique Equipement, “Trouver un constructeur”. Q comme QUALISPORT Il n’y a pas d’entreprise “agréée FFT”, il n’y a que des entreprises référencées PQT® ou GCTB ou qualifiées QUALISPORT. Vous pouvez consulter la liste de ces entreprises sur www.fft.fr, www.gctb.org ou www.qualisport.fr. R comme Rénovation des terrains de tennis FEDAIRSPORT (fusion de F2S et de AIRES), en collaboration avec la FFT, a mis en place un cahier des charges de l’entretien et de la rénovation des terrains téléchargeable sur http://www.fedairsport.com/fiches_techniques_ FEDAIRSPORT S comme Stage FFT/Picardie : “Formation à l’entretien des terres battues” Le stage 2014 aura lieu à Amiens du lundi 22 au samedi 27 septembre. Pour tout renseignement, contacter Emmanuel Mas, CeD coordonnateur de la ligue de Picardie ([email protected]) T comme Terre battue Dans la nouvelle nomenclature des surfaces, 4 grandes familles sont répertoriées (terres, durs, gazons synthétiques et autres). La famille des “terres” regroupe les terres battues traditionnelles et les terres artificielles. L’ensemble de cette famille représente près de 20 % du parc. V comme Visites de club En 2013, Le service Equipement a réalisé, avec le concours des ligues et des comités, près de 300 visites de club. Celles-ci concernent les diagnostics de courts mais également les projets de courts couverts. C’est un service gratuit proposé au club affilié. n AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464 57 TENNIS EN RÉGION Échos Auvergne TMC : la formule idéale Provence Istres fête son mur ! La 12e édition du TMC « Les D’moiselles de Bourbon », parrainée par Alizé Cornet, s’est déroulée du 18 au 21 juin au SC Avermes (Allier). En présence de nombreuses personnalités, le site Fête le Mur d’Istres a été inauguré le 18 juin. Le site Fête le Mur d’Istres fonctionnait depuis deux ans déjà, accueillant des enfants chaque semaine sur les courts des Salles, dans la pinède entre le parc des Salles et le gymnase Roland-Cauche à Istres (Rassuen), mais son inauguration par Yannick Noah a créé l’événement. Le fondateur de l’association était accompagné notamment par le maire d’Istres, François Bernardini, Alain Fischer, président de la ligue de Provence et Jean Claude Bousteau, président du comité des Bouches-du-Rhône. De l’autre côté, les représentants des partenaires impliqués dans cette action (GDF SUEZ, BNP Paribas, Carrefour et Babolat) ont tenu à assister à cette belle cérémonie. Après les discours d’usage, la signature de la convention liant la ville, l’association locale Fête le Mur et Fête le Mur national, a officialisé la mise à disposition par la municipalité de 3 terrains et d’un mur de frappe. S’en est suivi un après-midi très joyeux où Noah a rejoint l’un des terrains afin de jouer avec les enfants. Un délicieux goûter a conclu la journée. n Limousin Un centenaire alerte ! Le 27 juin, le Limoges Tennis Club Garden a fêté ses 100 ans, en présence de Jean Gachassin. C’est en 1914 que l’association Limoges Tennis Club a vu le jour, à l’initiative de quelques porcelainiers passionnés de tennis. Le club compte aujourd’hui 322 licenciés et 4 salariés, dont 3 enseignants. Au fil des ans, le LTCG a vu passer bien des grands noms du tennis amoureux de la terre battue lors de son traditionnel tournoi du 14 juillet. Son président, Philippe Chabaud, a souhaité marquer cet anniversaire de façon simple et conviviale, en présence des anciens dirigeants et salariés ayant marqué le club. « Le LTCG, a déclaré Jean Gachassin, fait partie des clubs centenaires que compte le pays et ces structures sont les garantes de nos traditions et de notre histoire ». Quelques personnalités locales ont aussi honoré de leur présence cette belle soirée : le maire de Limoges, Émile-Roger Lombertie, Dominique Malcotti président de la ligue du Limousin et trésorier de la FFT, Dominique Decoux, présidente du comité de la Haute-Vienne et Frédéric Forté, président du CSP Limoges (basket). n 58 n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014 Pour la première fois destinée aux jeunes filles de 13 ans classées entre 15/2 et 5/6, l’épreuve a une nouvelle fois enthousiasmé les amateurs de tennis sur les courts d’Avermes. Les ligues d’Auvergne, Bretagne, MidiPyrénées, Limousin, Champagne, Martinique, Val-d’Oise, Flandres et Bourgogne étaient représentées. La victoire est revenue à la Bourguignonne Célia Vaudiau (5/6). Le mérite du succès de cette épreuve revient au comité de l’Allier et au SC Avermes. n Picardie Pays de la Loire 70 ans et une inauguration en vue Le TC Challandais (Vendée) a fêté ses 70 ans le 21 juin dernier dans ses nouveaux locaux en attendant leur inauguration. Ce n’est pas tous les jours qu’on a 70 ans ! le TC Challandais a tenu à marquer cet événement le 21 juin, jour de la fête de la musique, par une cérémonie organisée dans ses nouvelles structures. C’est en décembre 2013 que le club présidé par Philippe Gorsse a pris possession des installations réalisées par la Ville de Challans. Forte de 333 licenciés, la structure comprend 2 courts couverts isolés et chauffés, 1 club-house, 1 bureau, 1 salle de réunion, des vestiaires, des sanitaires, 6 courts extérieurs (dont 2 éclairés), un terrain de beach tennis et un mur d’entraînement. L’ensemble sera inauguré le 12 septembre prochain. n Bourgogne Jean Gachassin en visite à Amiens L’Amiens AC Tennis, premier club de Picardie avec près de 900 licenciés, a accueilli début juillet Jean Gachassin. Ce dernier a pu échanger avec l’ensemble des dirigeants du club, dont son président, Clément Le Léap. Avec André de SaintMartin, président de la ligue, ils ont évoqué l’évolution et l’avenir du tennis, ainsi que les problématiques des clubs, notamment en termes de licenciés. Tout au long de cette journée conviviale, chacun a pu apporter Clément Le Léap, Jean Gachassin et André de Saint-Martin. ses idées, en vue de construire au mieux l’avenir du club. Enfin, Jean Gachassin a tenu à rencontrer l’ensemble des salariés et des enseignants du club, ainsi que les jeunes de l’école de tennis. n Languedoc-Roussillon 40 bougies pour la Coupe féminine de l’Amitié Le tennis féminin se porte bien dans le Gard ! Pour preuve, la Coupe de l’Amitié, épreuve féminine par équipes ouverte aux clubs de la région, fêtait cette année ses 40 ans. Le 17 juin dernier, cet anniversaire a été fêté dignement à Nîmes. À cette occasion, plus de 250 joueuses étaient présentes, dans une ambiance ensoleillée et très conviviale. Jean Gachassin avait tenu à faire le déplacement, notamment pour rendre hommage aux créatrices de cette épreuve, née à Bagnolssur-Cèze et désormais organisée par la commission féminine du comité du Gard. Le Président de la FFT n’a pas manqué de saluer le travail de l’ensemble des bénévoles pour maintenir et développer le tennis féminin dans la région. En 2014, 116 équipes ont participé à cette coupe, qui se déroule sur plusieurs mois, dans la bonne humeur, et a ainsi permis, au fil des années, de redonner le goût de la compétition à de nombreuses joueuses. n Une journée avec Golmard ! Dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre la maladie de Charcot, samedi 21 juin, la ligue de Bourgogne a collaboré avec l’association Jérôme Golmard afin de soutenir le combat de ce dernier contre cette maladie (SLA). Succès ! Pour l’occasion, les terrains de tennis du Lac Kir ont attiré du monde. Un moment de partage avec Jérôme particulièrement touchant, pour lui comme pour les divers participants. La ligue de Bourgogne, elle, avait profité d’une Interrégion fédérale 9 ans sur son territoire, regroupant environ 50 enfants, pour organiser cette manifestation. La spontanéité des enfants a été d’ailleurs très émouvante : dès l’arrivée de Jérôme, ils se sont tous regroupés autour de lui et ne l’ont pas quitté pendant toute la durée de sa visite. Jérôme était accompagné de deux de ses amis, Guillaume Roux et Jean-Philippe Fleurian, anciens joueurs de l’équipe de France de Coupe Davis qui ont échangé quelques balles avec les enfants, moment très convivial conclu par un verre de l’amitié préparé par l’organisation du DUC (Dijon Université Club). La médiatisation de l’événement a permis à Jérôme de rencontrer José Utiel, lui aussi atteint de cette maladie, et qui a souhaité faire le voyage depuis Chalonsur-Saône afin d’échanger avec Jérôme Golmard et d’unir leurs forces pour lutter ensemble contre la maladie. n AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464 59 TENNIS EN RÉGION LIGUE DU MOIS Poitou-Charentes Une terre de compétition Le programme FFT 2016 consacre les ligues comme unités administratives pour conduire la politique définie par la FFT. Chaque mois, Tennis Info vous invite à découvrir l’une des 36 ligues métropolitaines et d’outre-mer. Dans ce numéro, place à la ligue La cérémonie de présentation des équipes lors de la Copa Del Sol 2014 de Poitou-Charentes. Une saison bien rythmée ! En Poitou-Charentes, la saison est rythmée par les tournois organisés par les clubs (670 toutes catégories confondues), mais aussi par les compétitions d’envergure nationale et internationale qui jalonnent le calendrier. C e ne sont pas moins de 11 épreuves, placées sous l’égide de l’ITF et de Tennis Europe, qui sont organisées sur ce territoire entre le 1er octobre et le 30 septembre de l’année suivante. Sans oublier les 2 CNGT (Circuit National des Grands Tournois), sous bannière FFT et les interrégions fédérales 10 ans, qui ont fait leur apparition dans le calendrier 2014. Toutes les catégories sont concernées par ces compétitions. La preuve… • 3 tournois professionnels au premier rang desquels figurent les Internationaux Féminins de la Vienne (IFV), dotés de 100 000 $ de prize money et organisés par le comité de la Vienne. Sans oublier les 2 Futures ITF se déroulant sur les installations du TC Bressuire (10 000 $ + H) et du Stade Poitevin (15 000 $ + H). • 2 épreuves internationales jeunes par équipes, véritables championnats d’Europe des 60 n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014 catégories concernées et organisées par la ligue sur les courts du Garden Tennis de Royan (Copa del Sol, 14 ans et moins) et du TC Rochelais (Coupe de Galéa-Valerio, 18 ans et moins). • 1 tournoi international jeunes 12 ans, le Top 10/12 de Bressuire, qui figure au calendrier du Tennis Europe Juniors Tour. • 1 tournoi international seniors+ se déroulant sur les courts du TC Cognac. • 1 tournoi international tennis en fauteuil, ITF Grade 2, sur l’Île de Ré sur les courts du club de tennis des Pertuis, à La Couarde-sur-Mer. • 3 tournois ITF de beach tennis organisés successivement à Cognac (Grade 4/juillet), Angoulême (Grade 3) et Royan (Grade 2/août), où évoluent certains des meilleurs joueurs français et mondiaux. • En marge de ces épreuves internationales, deux clubs de la ligue ont intégré le Circuit National des Grands Tournois (CNGT) et organisent au mois de février (Lagord Tennis Squash), puis en août (Garden Tennis de Royan) des tournois d’envergure nationale. • Enfin, dernière compétition arrivée dans le calendrier, l’Interrégion fédérale 10 ans, confiée par la FFT à la ligue et mise en place sur les installations du SS Rochefort avec la participation active des équipes de la ligue et du club. Ce panorama de la compétition de haut niveau sur les terres du Poitou-Charentes se doit d’être complété par les chiffres liés au championnat de France par équipes Seniors. En effet, en 2014, 17 équipes de la ligue ont pris part aux championnats de France Seniors par équipes au travers de ses différentes divisions, avec en point d’orgue la participation de l’équipe 1 masculine du TC Bressuire au championnat de 1re division nationale. n Adrien Gobat, champion de France 13 ans et son dauphin, Mathis Epée, issus de la ligue PoitouCharentes. ENTRETIEN avec… Alain Moreau, président de la ligue de Poitou-Charentes « Un tennis attractif et adapté à la femme moderne » Quel a été votre parcours de dirigeant ? J’ai commencé le tennis à l’âge de 9 ans au sein du TC Bressuire (Deux-Sèvres). Tout en étant un des meilleurs joueurs du club (champion de ligue Juniors), j’ai rapidement intégré le bureau en 1968, à l’âge de 16 ans. En 1974, je suis devenu vice-président en charge de la compétition, puis j’ai accédé à la présidence en 1991, fonction que j’occupe toujours à ce jour. Jusqu’en 2012 j’ai également été capitaine de l’équipe 1re du club, qui évolue en 1re division nationale masculine, et j’y suis toujours fortement impliqué. En 2004, j’ai été élu président du comité des Deux-Sèvres et de la ligue Poitou-Charentes, responsabilités que j’ai occupées le temps d’un mandat, avant de me consacrer à la ligue à compter de 2008. J’entame actuellement mon 3e mandat à la tête de la ligue. Vous avez été réélu en 2013 sur un programme. Quelles en ont été les grandes lignes ? Il y en a deux. Pour la première, nous sommes partis d’un postulat : les ligues pluridépartementales sont perçues comme des entités trop éloignées des préoccupations du terrain et ont souvent une image dégradée auprès de leurs clubs et de leurs licenciés. Nous avons développé une véritable dynamique territoriale de proximité axée sur une collaboration intense entre la ligue et ses 4 comités départementaux. Cette démarche est d’autant plus importante dans une ligue comme la nôtre, où les zones rurales sont nombreuses. S’appuyant sur un véritable esprit d’équipe, à la fois au niveau des élus et des permanents, cette démarche nous a permis de nous rapprocher de nos clubs, de demeurer constamment à leur écoute et de communiquer davantage avec eux, de leur apporter conseil et assistance dès que nécessaire. La seconde ligne concerne le développement des structures couvertes au sein de notre région afin que nos clubs puissent continuer à accueillir leurs adhérents dans des conditions toujours meilleures et poursuivre leur développement sans frein lié à l’absence d’installations adaptées. Quelles sont vos priorités actuelles ? Il y en a quatre : • Rencontrer les collectivités locales départe mentales et régionales afin d’instaurer un dialogue et une concertation propres à déclencher une mutualisation des moyens souvent nécessaire pour la mise en place de structures couvertes. Concrètement, réunir 2 ou 3 communes autour d’un complexe disposant de deux courts couverts au minimum, ainsi que d’un club-house, afin de promouvoir l’activité sportive et une convivialité indispensables au développement de notre sport. • Développer les actions et moyens nécessaires à un véritable essor de notre discipline auprès du public féminin, afin de proposer un tennis attractif et adapté à la femme moderne et ses contraintes. • Permettre à la ligue de disposer de 4 centres de ligue départementalisés s’appuyant sur des clubs supports. • Enfin, et je l’ai déjà évoqué préalablement, continuer à travailler en étroite collaboration avec les 4 comités départementaux, sans nous départir de l’esprit d’équipe et de camaraderie qui nous permet de tous avancer, main dans la main, vers des objectifs communs de promotion et de développement de notre sport. Votre ligue n’a jamais accueilli la Fed Cup ou la Coupe Davis. Y songez-vous ? Bien évidemment, d’autant que la ligue et ses clubs affiliés organisent au cours de la saison 11 compétitions de niveau international, 2 CNGT et une interrégion fédérale 10 ans, preuves du dynamisme étincelant de nos dirigeants à tous niveaux. Mais notre région ne possède pas à ce jour d’installations répondant aux cahiers des charges de ces compétitions, hormis un site à Niort, susceptible d’accueillir un premier tour de Fed Cup. Nous serions enchantés et ravis d’accueillir une de nos équipes de France. Ce serait une belle récompense pour le dynamisme et l’énergie déployés par nos dirigeants de clubs, de comités et de la ligue. n Un peu d’histoire… La ligue en express Président : Alain Moreau Secrétaire général : Martial Lemineur Trésorier général : Pascal Da Costa Les présidents de comités : Didier Deschamps (comité de la Charente), Jean-Paul Saurois (comité de la Vienne), Éric Defaye (comité de la Charente-Maritime), Didier Elie (comité des Deux-Sèvres). Responsable administratif : Sosthène Le Camus ETL : R. Francqueville (CTR coordonnateur), Ph. Coyaud (entraîneur fédéral), L. Pelé (entraîneur de ligue), H. Lavesvre (CSD), F. Bernier (CDS), J.-L. Naudo (CSD), L. Bouteloup (CSD). ERD : Sosthène Le Camus (CeD coordonnateur), C. Dumas, B. Vanni, N. Lemercier et E. Salun. • Licenciés (2013) : 28 123 • Clubs : 313 • Courts : 1 239 Site internet : www.ligue.fft.fr/poitou-charentes • E-Mail : [email protected] Adresse : Rue du Pasteur Louis-Joubert BP 3003 – 79012 Niort Cedex 09 • Tél. : 05 49 09 02 09 La Rochelle, port d’attache de la “Galéa” En 1950, date de sa création, la Coupe Galéa-Valerio accueille des équipes européennes masculines composées de joueurs de moins de 21 ans. Pour beaucoup, elle apparaît comme une “mini-Coupe Davis”. En 1991, l’âge des joueurs est abaissé de deux ans et il est décidé que la phase finale de cette épreuve sera disputée alternativement entre l’Italie et la France. Deux ans plus tard, le tournoi s’installe en Poitou-Charentes. Sous la responsabilité de la ligue, il se dispute à Royan et constitue une grande première. Mais en 1998, “la Galéa” rejoint son nouveau port d’attache, le TC Rochelais. AOÛT-SEPTEMBRE 2014 n°464 61 TENNIS EN RÉGION Un club, un champion TC Nîmes (Ligue du Languedoc-Roussillon) • Virginie Razzano « Promouvoir le tennis féminin » Tennis Info se propose régulièrement de vous faire découvrir un club qui a vu les débuts d’un champion en activité. Pour ce numéro, le TC Nîmes de Virginie Razzano. 3 questions à Pierre Py, président du Tennis Club de Nîmes C’est dans votre club que Virginie Razzano a tapé ses premières balles… Vous pouvez vous imaginer que Virginie est une légende au club. C’est la seule qui a fait carrière. Alors, on en est très fiers. En fin d’année, nous fêterons les 90 ans du TC Nîmes et nous serions heureux qu’elle puisse passer nous voir. Nous allons lui lancer l’invitation et nous verrons bien si elle pourra se libérer ou pas. Car dans notre club, nous essayons de promouvoir le tennis féminin (voir Zoom) et la visite d’une professionnelle nous aiderait beaucoup… Comment définiriez-vous le TC Nîmes ? D’abord, et c’est important de le noter, le TC Nîmes, c’est le plus vieux club du Gard. Il a été fondé en 1924. Ensuite, c’est un endroit agréable avec ses sept courts éclairés en terre battue (dont 1 couvert). C’est un club qui est très axé sur l’école de tennis. Sur nos 375 licenciés, entre 240 et 250 sont inscrits à l’école de tennis. Tout ce petit monde est encadré par deux DE dont un, Christophe Dournes, qui a été classé dans les 100 premiers français (-30) et dans les 800 mondiaux. Le TC Nîmes, c’est enfin un club convivial, familial et intergénérationnel. Car notre club house et notre restaurant sont des vrais lieux de vie. Nous organisons souvent des repas et des fêtes pour créer un lien et gagner un peu d’argent. Et qu’en est-il de la compétition ? Nos équipes évoluent surtout au niveau départemental. Nous avons essentiellement des joueurs de 3e série. On essaie d’en faire monter en 2e série mais c’est difficile. Sinon, nous organisons trois tournois dans l’année. En septembre, c’est un tournoi interne et homologué. En avril/mai, nous accueillons une étape des tournois Haribo qui regroupe les jeunes de toutes les catégories jusqu’à 18 ans. Enfin, fin juin/début juillet, nous organisons notre Open. nîmes Propos recueillis par Alexandre Juillard Carte d’identité du club • Nom : Tennis Club de Nîmes (Gard) • Date de création : 1924 Dirigeants actuels : Pierre Py (président), Séverine Rodier Hollebecq (trésorière), Jean-François Michon (secrétaire général). Structures : 7 courts (tous en terre battue, tous éclairés, dont un couvert). ZOOM Le tennis féminin à l’honneur Depuis quelques années, le TC Nîmes met le tennis féminin à l’honneur. Le club a deux équipes seniors féminines. La première évolue en première division et est composée de deux jeunes pleines de potentiel (Léa Bono, 20 ans et Estelle Py, 16 ans). La seconde équipe a été créée il y a 2 ans. Le TC Nîmes invite régulièrement des partenaires féminines d’autres clubs de la région à venir jouer contre ses joueuses. Les joueuses de l’équipe première ont, de plus, droit à un équipement (textile) par saison offert par un sponsor. Et pour les filles, les entraînements par équipes sont à des prix défiant toute concurrence. 62 n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014 Le souvenir de Virginie Razzano [Meilleur classement : 16e mondiale le 14/09/2009)] « J’étais à fond dans mon truc » « J’ai commencé le tennis à 7 ans au TC de Nîmes, à 5-10 minutes en voiture de chez moi. C’était un beau club ombragé, calme et très agréable. À l’époque, je voulais avoir un entraîneur privé, comme les grandes joueuses du moment (Steffi Graf), car j’étais déjà ambitieuse, je voulais déjà être une championne. J’ai commencé à l’école de tennis mais au bout d’un mois, comme je me débrouillais bien et que j’étais très motivée, Cédric Nouvel m’a proposé de m’entraîner avec lui. Jusqu’à 13 ans et mon départ vers le CREPS de Talence, je m’entraînais tous les jours. Lorsque j’étais à l’école primaire, mon père m’accompagnait à moto au TC à la fin des cours, et je m’entraînais jusqu’à 19 heures. Au collège, j’ai pu avoir des horaires aménagés, je commençais vers 15 heures. J’étais à fond dans mon truc, je n’ai pas trop eu le temps de m’amuser avec les copains et les copines du club. J’en garde d’excellents souvenirs. » Propos recueillis par A. J. Que sont-ils devenus ? Pascal Portes Au service du ballon rond Condisciple de Yannick Noah, avec qui il fit un doublé en coupe Galéa en 1978 et 1979, l’ancien n° 2 français Pascal Portes est en charge, depuis 2006, des droits d’hospitalité de la coupe du monde de football. E n termes de dimensions, la coupe du monde de foot n’est comparable à aucun autre événement. C’est gigantesque… Même si elle n’a lieu que tous les quatre ans, elle représente 90 % de mon activité professionnelle. » Depuis deux ans, Pascal Portes vit une grande partie de l’année au Brésil. Auparavant, il avait séjourné en Afrique du Sud et, encore avant, en Allemagne. L’ancien n° 2 français, vainqueur de Connors, Vilas, Smith ou Noah durant sa carrière de tennisman professionnel, va où le ballon rond le porte. « Match Hospitality, la société dont je suis le directeur général, gère les droits d’hospitalité de la coupe du monde, explique-t-il. C’est un ensemble de compétences dont la Fifa nous accorde l’exclusivité, et qui comprend la vente de billets VIP, les packages sur tous les stades, mais aussi l’aménagement concret des zones d’hospitalité, l’hébergement des invités, la restauration… Largement de quoi occuper mon temps très en amont de la manifestation elle-même ! » D’autant qu’au-delà de la grandmesse qui a consacré cette année l’équipe d’Allemagne, le contrat passé avec la Fifa « comprend également les droits d’hospitalité de la coupe du monde féminine et de la coupe des confédérations ». “Roland-Garros, c’est le rendez-vous idéal pour retrouver de vieux amis, les Régis Brunet, Bedel, Noah...” Pour Pascal Portes, cette seconde vie débute il y a tout juste trente ans, au moment où une opération chirurgicale le laisse rongé de doutes quant à la suite de sa trajectoire dans le tennis : « J’avais vingt-cinq ans, je venais de me faire opérer d’une pubalgie, j’avais raté presque une saison entière – à l’époque, c’était très compliqué à soigner… et malgré tout ça, la douleur ne demandait qu’à revenir. J’avais du mal à retrouver mon niveau. Un jour, on s’est retrouvé à discuter, Dominique Bedel et moi. Il était à l’arrêt à cause de son épaule, et on a commencé à parler d’avenir… » Très vite, les deux hommes sautent le pas et montent leur société, “BedelPortes Organisation” (BPO), n’hésitant pas à y ressortir la raquette à l’occasion. « Nos premières opérations ont évidemment eu lieu dans le cadre de notre sport, comme le Tour de France de tennis, mis sur pied en collaboration avec la FFT. » On retrouve également le duo aux manettes 64 n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014 du tournoi ATP de Nice, alors organisé la semaine précédant Monte-Carlo. En 1999, les deux associés vendent leur société au groupe Havas. Le tournant du millénaire marque aussi un virage professionnel pour Pascal Portes : « Avec BPO, j’avais eu l’occasion de travailler dans l’aménagement des zones d’hospitalité à l’occasion du Mondial 1998, en France. Cela m’a mis le pied à l’étrier. J’ai été recruté par iSe-Hospitality, qui gérait les droits du Mondial 2006, en Allemagne, puis chez Match Hospitality, où j’exerce toujours, pour les Coupes du monde 2010 et 2014. » Pris dans le tourbillon, l’ancien membre de l’équipe de France de Coupe Davis a en grande partie rompu avec le tennis… « À l’exception de RolandGarros. D’abord parce que Match Hospitality gère les droits d’hospitalité du tournoi à l’international, hors États-Unis. Ensuite parce que c’est le rendez-vous idéal pour retrouver de vieux amis, les Régis Brunet, Bedel, Noah… Même si cette année je n’ai pas pu venir, dernière ligne droite du Mondial oblige. » Et puisque l’actualité du foot se renouvelle sans cesse, le Brésil est à peine dans le rétroviseur que Pascal Portes va pouvoir sauter à nouveau dans l’avion. Destination : la Russie. Date d’arrivée : 2018. n G. Willecoq Repères • 55 ans • N° 44 mondial en février 1981 • 3e tour à Roland-Garros et huitième de finaliste à l’US Open en 1980. • Deux finales en simple (Calcutta 1978, Paris 1981), deux titres en double (Nice 1981 avec Yannick Noah, Kitzbühel 1984, avec Henri Leconte). • Six sélections en équipe de France de Coupe Davis (1979-1984). Ci-contre : Pascal Portes à Roland-Garros dans les années 1980. Because Every Body is Different.* *Parce que chacun est unique. Nouveau Spazio Forma de Technogym, le seul tapis de course professionnel pliable équipé d’un support pour tablette tactile. Occupe moins d’un mètre carré une fois replié Faites le premier pas, contactez-nous au 01 45 29 90 10 ou rendez-vous sur le site www.technogym.com Entertainment Support TECHNOGYM FRANCE SAS E-mail : [email protected] open Thierry Braillard « Roland-Garros, une formidable locomotive pour les clubs » De passage Porte d’Auteuil à l’occasion des Internationaux de France, Le secrétaire d’État aux Sports, Thierry Braillard, a évoqué le tournoi de Roland-Garros, son impact en France et son positionnement comme événement d’envergure internationale. Échanges. Dans le patrimoine sportif français, où placez-vous le tournoi de Roland-Garros ? Qu’évoque-t-il pour vous ? C’est un rendez-vous phare, un moment important de la saison sportive française et mondiale. Nous avons tous grandi et vécu au rythme de Roland-Garros. On l’a même détesté parfois, lorsqu’on était lycéen ou étudiant et qu’il fallait réviser et préparer les examens en plein tournoi. J’ai aussi plein de souvenirs, notamment des années Borg, Graf, la victoire de Yannick Noah en 1983 et, plus près de nous, les matchs avec Rafael Nadal et Roger Federer. Cette terre battue ocre donne au tournoi une image, une vraie identité. Comme le Tour de France, Roland-Garros fait partie du patrimoine du sport français. rôle de la FFT. J’ai toute confiance en Jean Gachassin, son président, pour maintenir ce statut. Ensuite, en s’assurant de toujours faire venir les meilleurs joueurs et joueuses du monde, car ce sont eux qui font la légende du tournoi. Enfin, en offrant des perspectives toujours meilleures en termes d’accueil de tous les publics et d’organisation. Le projet de modernisation du stade Roland-Garros s’inscrit dans cette vision. Il va permettre de continuer le développement du tournoi et d’asseoir sa notoriété sur le circuit international. Le gouvernement est très attaché au rayonnement international de notre pays dans le domaine sportif, et Roland-Garros y contribue. Avoir inscrit et consolidé dans le temps une épreuve du Grand Chelem à Paris, c’est quelque chose d’important. Comment voyez-vous le tournoi passer le XXIe siècle ? Comment peut-il répondre à la concurrence ? De trois façons. D’abord, en s’inscrivant comme une étape obligée du circuit international en tant que tournoi du Grand Chelem. C’est le D’une manière générale, quelle voie la France doit-elle suivre pour affronter la concurrence mondialisée des grands équipements, supports des grands événements qui contribuent aujourd’hui à l’influence internationale ? La France a pris du retard en termes d’équipements. Il faut remédier à cette situation en se dotant d’infrastructures adéquates. Cela se fait dans le football, qui bénéficie de l’organisation de l’Euro en 2016 – qui voit des stades sortir de terre et d’autres rénovés. La modernisation du POPB est en marche et il est envisagé de construire une Arena de 8 000 à 12 000 places dans la capitale. Il faut innover. Pour affronter la concurrence mondiale, il est important de s’équiper de structures modernes pour organiser de grands événements qui contribuent au rayonnement d’un pays. Outre l’aspect économique, les grandes manifestations donnent une belle image d’une nation, promeuvent des disciplines et, donc, suscitent des vocations. Il faut féliciter la Fédération Française de Tennis d’avoir entrepris la modernisation de l’enceinte de la porte d’Auteuil. À travers cette initiative, elle montre son avant-gardisme et sa capacité à s’adapter aux contraintes futures. « Avoir inscrit et consolidé une épreuve du Grand Chelem à Paris, c’est important. » 66 n°464 AOÛT-SEPTEMBRE 2014 Le projet de modernisation de Roland-Garros sera financé pour l’essentiel par la FFT, qui continue d’assumer, en parallèle, ses missions fédérales de développement du sport pour tous. Quel soutien le ministère des Sports peut-il apporter ? D’abord, l’État avait soutenu financièrement les études de faisabilité d’un premier projet de modernisation de Roland-Garros, via le CNDS. Ensuite, le ministère appuie la FFT dans ses missions fédérales, notamment en faveur du sport pour tous, via les conventions d’objectifs. Plus largement, le ministère soutient la fédération et joue son rôle dans la défense de ce beau projet. Et j’ai toute confiance dans les relations que nous avons avec la fédération pour que ce soutien continue de bénéficier aux structures locales et permette aux pratiquants de s’adonner à leur sport dans les meilleures conditions. La FFT et le ministère doivent veiller ensemble à ce que tous les wagons – du plus petit club au plus grand – soient reliés à la formidable locomotive qu’est Roland-Garros. n LES POIGNETS Réforme des moins de 12 ans Poignet Galaxie Blanc Poignet Galaxie Violet Poignet Galaxie Rouge Poignet Galaxie Vert - 2 étoiles Poignet Galaxie Vert - 3 étoiles 26,50 € 26,50 € 26,50 € 26,50 € 26,50 € réf. 4550 réf. 4552 réf. 4554 réf. 4562 réf. 4564 Poignet Galaxie Orange - 2 étoiles Poignet Galaxie Vert - 4 étoiles Poignet Galaxie Orange Poignet Galaxie Orange - 1 étoile Poignet Galaxie Vert - 5 étoiles 26,50 € 26,50 € 26,50 € 26,50 € 26,50 € réf. 4556 réf. 4558 réf. 4560 réf. 4566 réf. 4568 Les prix affichés correspondent aux lots de 10. Vendus également à l’unité. Retrouvez tous nos produits sur www.lacentraleduclub.fft.fr ✄ LA CENTRALE DU CLUB JE COMMANDE ! À retourner, accompagné de votre règlement à l’ordre de la FFT, à l’adresse suivante : FFT / La Centrale du Club • 2, avenue Gordon Bennett • 75016 Paris Référence Désignation de l’article Quantité Prix unitaire € T.T.C. Prix total € T.T.C. Frais de port inclus Montant total T.T.C. Numéro d’affiliation Nom du club Téléphone Nom du réceptionnaire du colis Adresse Ville Code postal wearetennis.com BNP Paribas, SA au capital de 2 484 523 922€ - Siège social : 16 bd des Italiens, 75009 Paris - Immatriculée sous le n° 662 042 449 RCS Paris - Identifiant CE FR76662042449 - ORIAS n° 07022735.
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