No 458 JANVIER-FÉVRIER 2014 Roland-Garros L’affiche 2014 Interclubs 1RE division TCP et Denain, sacrés Open Jean Glavany Ligue du mois La Bourgogne Économie et société Le tennis, un impact certain Une étude réalisée par le BIPE démontre l’impact économique et social du tennis en France et le rôle de Roland-Garros dans cet écosystème. Découvrez-en les résultats. PRIX : 2E 2014 Le calendrier D o s er Tennis féminin i s Au bonheur des dames ! De notre responsabilité « sociétale » n Directeur de la publication : B. Giudicelli, Secrétaire général de la FFT n Rédacteur en chef : M. Taoussi ([email protected]) n Rédaction : G. Baraise, N. Bonnet, Th. Fraix-Burnet, B. Waldbaum n Conception/Rédaction : Direction de la communication et du marketing de la FFT n Photos : C. Saïdi/FFT, DR, AFP, G. Ciaccia/Sportvision, C. Dubreuil, B. Lariu, Ph. Montigny, L. Nobles n Contact partenariat : J. Rémy ([email protected]) n Siège social et rédaction : 2, av. Gordon-Bennett, 75016 Paris Tél. : 01 47 43 48 00 - Fax : 01 47 43 40 70 n Abonnements : CBA, BP6, 59718 Lille CEDEX 9 Tél. : 03 20 12 11 30 1 an : 17 € (10 numéros) n Photogravure : IG n Impression : Groupe des imprimeries Morault, 75018 Paris n Routage : France-Routage, 77183 Croissy-Beaubourg n Commission paritaire n° 1017 G 87231 n I.S.S.N. : 0221-8127 Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. La rédaction n’est pas responsable de la perte ou de la détérioration des textes ou photos non demandés qui lui sont adressés. Imprimé sur papier issu de forêts gérées durablement Notre fédération dispose avec Roland-Garros d’un outil efficace pour développer la pratique de son sport pour tous et partout, répondre à ses besoins, être à la hauteur de ses ambitions. Au moment où toute la famille du tennis français est confrontée à l’un des défis les plus importants de son histoire avec la modernisation du stade de Roland-Garros, nous avons voulu dissiper tous les doutes sur le poids du tennis en France et sur le rôle de notre grand tournoi dans cet écosystème. Nous avons confié une mission au BIPE (bureau d’informations et de prévisions économiques). Le BIPE développe depuis plus de 50 ans des méthodes d’analyse et de prévision économique sectorielle pour de grands acteurs publics et privés. La mission en question était à la fois simple et innovante pour une activité sportive : quel est le poids du tennis dans la société française ? Le résultat, dont Tennis Info se fait ici l’écho, ne nous a pas déçus. Il confirme en effet que nous avons en main, avec Roland-Garros, un formidable atout pour notre pays et sa capitale, qui se traduit certes par une pratique sportive largement partagée, mais aussi par des retombées économiques, des milliers d’emplois et un rayonnement international. Ces enseignements sont autant de raisons qui nous pousseront à mener jusqu’à son terme la modernisation du stade. C’est notre devoir, notre responsabilité sociétale. Gardons cet enjeu à l’esprit, d’autant qu’il fédère sans peine toute la famille du tennis français et cristallise ses énergies. Pour ma part, comme je l’ai dit dans mon message aux délégués de club dans les Assemblées générales de ligue, je suis déterminé plus que jamais à porter jusqu’au bout ce projet d’un stade magnifique respectueux de son histoire et de son environnement où rêveront encore longtemps de triompher les meilleurs mondiaux. En cette période de vœux, c’est le premier que je formule en votre nom à tous pour notre grande et belle fédération en y ajoutant pour vous, acteurs du tennis français, bénévoles, salariés, professionnels et amateurs, du fond du cœur mes vœux de santé et de prospérité : bonne année 2014. Jean Gachassin Président de la Fédération Française de Tennis Janvier-Février 2014 n°458 3 numéro 458 SOMMAIRE LA FFT & VOUS ACTU 6 INSTITUTIONNEL En bref 22Impact économique du tennis L’ÉVÉNEMENT 26Projet de modernisation 8Roland-Garros 2014 L’affiche du tournoi 42 12Phase finale des Championnats Coupe de France d’hiver des 13 ans Léonard et Chidekh, le 13 leur porte bonheur Championnats de France de tennis handisport 18 Master’U BNP Paribas La France au pied du podium 20Future, challenger, ITF féminin Bilan d’une année de terrain 4 n°458 JANVIER-FÉVRIER 2014 55DOSI Le paiement en ligne en 3 questions TENNIS EN RÉGION LABEL FRANCE Tennis féminin 56Bonds et rebonds Au bonheur des dames ! LIGUE DU MOIS DTN 46Les parcours associés 47 58Bourgogne Plus proche des clubs « Un rapprochement plus qu’un INITIATIVES accompagnement » 60Le tennis s’adapte ; au secours de l’enfance en difficulté En brèves Le retour des rencontres amicales UN CLUB, UN CHAMPION internationales ; la DTN à Cancún 62 47Paroles d’enseignant Gilles Roccaro : « Dans un club, le bienvivre ensemble est primordial » Sainte-Geneviève brise les barrières Tennis universitaire 52Equipement Revêtements des courts : problèmes mineurs ou majeurs ? (suite et fin) 29 Tennis en fauteuil 17 52Juridique Qui a le droit d’enseigner le tennis contre rémunération ? DOSSIER de France par équipes 1re division 16 Congrès fédéral Au menu, les tables rondes Épreuves fédérales Paris et Denain en pleine lumière du stade Roland-Garros Un nouvel écrin dans un stade de légende SUR LE COURT en France Un écosystème équilibré et vertueux SERVICE & PRATIQUE COMPÉTITION 49 Calendrier ITF Seniors 2014 ; commission fédérale d’arbitrage ; le saviez-vous ? (quiz arbitrage) 50 Classement 2014 Rectificatif TC La Baule Edouard Roger-Vasselin « Il n’a jamais coupé le cordon avec nous » QUE SONT-ILS DEVENUS ? 65 Corinne Vanier Une balle jaune pour fil d’Ariane OPEN 66 Jean Glavany Un poster de 4 pages (Calendrier 2014) est inséré dans ce numéro de Tennis Info, entre les pages 34 et 35. Plus d’infos www.fft.fr DOSSIER TENNIS FÉMININ 26 08 L’AFFICHE de ROLAND-GARROS 29 Projet de modernisation du stade Roland-Garros Interclubs 1reIIDivision Au bonheur des dames ! 12 un club, un champion 65 62 QUE SONT-ILS DEVENUS ? 18 MASTER’U BNP PARIBAS OPEN 66 JANVIER-FÉVRIER 2014 n°458 5 ACTU En bref Projet de modernisation du stade Roland-Garros Avis favorable de la Commission Le rendez-vous Coupe Davis : France-Australie, la belle affiche Le public ne s’y est pas trompé. En à peine quelques heures, toutes les places ont trouvé preneur. Le Vendéspace de Mouilleron-le-Captif affichera complet, du 31 janvier au 2 février, pour le premier tour de la Coupe Davis 2014. Il faut dire que l’affiche est séduisante : l’équipe de France du capitaine Arnaud Clément recevra, sur terre battue, l’Australie. Départementale de la Nature, des Paysages et des Sites de Paris Le projet de modernisation du stade Roland-Garros était présenté le 20 décembre dernier à la Commission Départementale de la Nature, des Paysages et des Sites de Paris, présidée par le Préfet Bertrand Munch. Cette présentation s’inscrivait dans le cadre de l’instruction des permis de construire et en amont de l’enquête publique qui sera organisée dans quelques mois dans le cadre de la Loi Bouchardeau. La FFT se réjouit de l’accueil fait à son projet par les membres de cette commission qui, à une très large majorité (14 voix pour, 4 contre et 1 abstention), ont exprimé un avis favorable. Dans sa présentation, la FFT a notamment montré qu’elle a bien pris la mesure des enjeux liés à l’insertion de son projet dans le site remarquable de la porte d’Auteuil et que ce projet est bien respectueux de l’environnement très sensible dans lequel il s’inscrit. Disparition Adieu Emmanuel ! Les deux nations sont au nombre des plus titrées en Coupe Davis (9 Saladiers d’argent pour la France, 28 pour l’Australie). Ce sera la 15e confrontation entre les deux pays (avantage 10-4 pour les “Aussies”). Les deux dernières rencontres ont d’ailleurs été des finales : en 1999, Mark Philippoussis avait été le héros de la rencontre à Nice, tandis qu’en 2001, Nicolas Escudé avait remporté le cinquième match décisif sur le gazon de Melbourne. Cette fois, il ne s’agira que d’un premier tour, mais Richard Gasquet, Jo-Wilfried Tsonga et les autres devront se méfier d’une équipe qui s’appuie sur deux joueurs de générations différentes. Bernard Tomic, 21 ans, a terminé la saison à la 51e place mondiale, mais il est annoncé comme un futur grand. Lleyton Hewitt, 32 ans, reste un formidable guerrier, même si l’ancien n° 1 mondial, opéré deux fois de la hanche, n’a plus son lustre d’antan. Grâce à ces deux forts caractères, mais aussi avec l’expérimenté Chris Guccione en double et Marinko Matosevic (61e mondial en simple), l’Australie vient de remonter dans le groupe mondial. Le capitaine Patrick Rafter pourrait aussi choisir le jeune Nick Kyrgios, 18 ans, 182e mondial, n° 1 mondial juniors en 2012. Méfiance, donc, pour les Bleus… 6 n°458 JANVIER-FÉVRIER 2014 Nous avons appris avec beaucoup de tristesse la disparition d’Emmanuel Besnard Bernadac, survenue le 7 décembre dernier. Emmanuel était l’un des derniers survivants de la fameuse commission des travaux, qui s’attela, en 1977, à la rénovation et à l’agrandissement du vieux stade Roland-Garros sous l’égide de Philippe Chatrier. Membre du Tennis Club de Paris, bon joueur de tennis et amoureux de Roland-Garros, Emmanuel accepta à l’époque avec enthousiasme de faire partie bénévolement de cette nouvelle équipe en tant qu’architecte conseil. Pendant plus de trente ans (de 1977 à 2009) sa contribution conviviale à la rénovation de notre vieux stade a été très importante. Ancien architecte de la ville de Paris, il portait toujours un regard constructif sur les projets de ses confrères. Sa parfaite connaissance d’un univers à l’époque inconnu et nouveau pour notre Fédération fut un atout précieux pour la guider dans ses démarches. On peut parler de “15 glorieuses” pour qualifier cette aventure, qui commença par la construction du court n° 1 en 1979 et se termina par l’inauguration du court Suzanne-Lenglen en 1994. Emmanuel Besnard Bernadac laisse le souvenir d’un compagnon de route très respecté et de grande qualité, d’un architecte très compétent et entièrement dévoué à la cause fédérale. Avec lui disparaît l’un des héros d’une saga dont les jeunes dirigeants ignorent forcément le détail, aventure qui n’a pu aboutir à l’époque que grâce au talent et à l’opiniâtreté de bénévoles visionnaires à l’image de M. Besnard Bernadac. Merci Emmanuel… Jean-Pierre Picquot, Président de la Commission des Travaux de 1982 à 2012 Open Sud de France Un tournoi bien rythmé ! Du 1er au 9 février prochain, Richard Gasquet, Gaël Monfils, Benoît Paire et consorts vont retrouver les courts de la Park&Suites Arena à Montpellier à l’occasion de l’Open Sud. Avec une surprise musicale… Pour son édition 2014, l’Open montpelliérain verra son plateau s’enrichir d’une participation “exceptionnelle” en la personne du célèbre DJ français, Bob Sinclar, accompagné de Big Ali, DJ résident de NRJ Extravadance, l’émission dance référence du week-end. Le public languedocien aura l’occasion de retrouver les joueurs de l’Open Sud de France et Bob Sinclar le lundi 3 février, pour une soirée unique. Pendant que le défi de double se déroulera, Big Ali sera aux commandes des platines. Et ce n’est qu’à l’issue du match d’exhibition que Bob Sinclar débutera son concert. Tous deux seront installés sur un podium dressé au milieu de la foule. L’organisation d’une soirée NRJ Extravadance dans le cadre d’un événement sportif tel que l’Open Sud de France est une première en France. Hommage Open d’Australie Ciao l’artiste ! Wild-card pour Parmentier et Pouille Auteur de l’affiche de Roland-Garros 2006, l’artiste peintre allemand Günther Förg s’est éteint le 5 décembre dernier à Colombier, dans le canton de Neuchâtel (Suisse), le jour de son 61e anniversaire. Günther Förg a exposé notamment au musée d’Art moderne de la ville de Paris en 1991 et au Centro de Arte Reina Sofia de Madrid en 1999. Ses œuvres figurent dans les collections des principaux musées du monde. Les wild-cards FFT pour l’Open d’Australie 2014 ont été attribuées à Lucas Pouille (photo) et Pauline Parmentier. Ce sont donc Lucas Pouille et Pauline Parmentier qui héritent cette année d’une wild-card pour le tableau final du simple messieurs et du simple dames de l’Open d’Australie 2014 (qui se déroulera du 13 au 26 janvier 2014). Cette invitation permettra à Lucas Pouille, âgé de 19 ans, de disputer pour la première fois de sa carrière le “grand tableau” de l’Open d’Australie. Pauline Parmentier, quant à elle, prendra part au Grand Chelem des antipodes pour la sixième fois de sa carrière. De son côté, Mathias Bourgue a reçu une wild-card pour le tableau des qualifications de l’Open d’Australie, disputé du 8 au 11 janvier 2014 à Melbourne. Ces invitations faites par la FFT interviennent dans le cadre d’un accord qui lie les Fédérations française et australienne de tennis (échange réciproque de wild-cards entre les Internationaux de France et l’Open d’Australie). JANVIER-FÉVRIER 2014 n°458 7 L’événement Roland-Garros 2014 « Beaucoup d 8 n°458 JANVIER-FÉVRIER 2014 de fierté » L’affiche du tournoi Le 12 décembre dernier, l’affiche 2014 de Roland-Garros a été dévoilée à la presse au Musée de la FFT. Elle est l’œuvre de l’Espagnol Juan Uslé. Entretien avec l’artiste. Quelles pensées vous ont traversé l’esprit lorsque vous avez appris que vous étiez choisi pour réaliser l’affiche du tournoi ? Un sentiment étrange, d’abord, avant de m’exclamer : “Roland-Garros !”. Il faut dire que ce tournoi signifie beaucoup pour nous, Espagnols, et pas seulement parce que Nadal l’a souvent gagné ces dernières années. Je me souviens, par exemple, de Manolo Santana, vainqueur à Paris (en 1961 et 1964), mais aussi à Wimbledon (en 1965) et à New York (en 1966). Jouez-vous au tennis ? J’ai joué dans la rue avec mes copains quand j’étais jeune. Nous tracions les limites du court à la craie et nous jouions avec des raquettes de notre fabrication, en bois et peintes à nos couleurs préférées. Le terrain n’était jamais plat. Nous nous amusions beaucoup. Nous étions vraiment dans le jeu. Parfois, nous étions dans la compétition. Nous aimions aussi gagner. Que représente le sport pour vous ? Une partie de la vie. Le sport est social. C’est aussi du business, mais il divertit les gens, il les rassemble et leur permet de mieux se comprendre. Le sport est devenu extrêmement important au cours des dernières décennies. Jean Gachassin et Juan Uslé Comment interprétez-vous votre affiche ? Mon affiche est une représentation subjective de ce que j’éprouve pour le tennis, de ce que j’en comprends. Pour moi, ce sport est un peu hérité de l’antiquité gréco-romaine. C’est l’affrontement de deux parties : êtres humains, villages, tribus... À l’époque, il ne s’agissait pas seulement de gagner, mais de survivre, de devenir riche, célèbre. Aujourd’hui, les joueurs deviennent des héros. Ils sont riches, ils ont du succès. Mais ce sont aussi des professionnels, concentrés sur leur sport et qui travaillent à être les meilleurs dans leur profession. Dans cette affiche, j’ai voulu montrer à la fois l’aspect dramatique du tennis et sa civilité. Les joueurs s’affrontent, mais ils sont séparés par un filet. Ils ne se frappent pas, ne se cognent pas directement. Ils sont civilisés. J’ai voulu résumer l’essence du jeu : le filet, la balle, l’action. Je n’avais pas envie de représenter un personnage, ce n’est pas mon langage. J’avais envie de raconter l’aspect dramatique du jeu, le mystère, la bataille, les bons points, l’héroïsme des joueurs. Vous êtes le 6e artiste espagnol à signer l’affiche de Roland-Garros. Qu’éprouvez-vous ? J’éprouve beaucoup de fierté de me retrouver aux côtés de Joan Miró, Eduardo Arroyo, Antoni Tàpies, Antonio Saura ou Jaume Plensa. Il ne manque que Pablo Picasso (rires) ! Enfin, que vous inspire votre compatriote Rafael Nadal, 8 fois vainqueur à Roland-Garros ? Nadal est vraiment une belle personne, un joueur glorieux et fantastique. Je reconnais qu’esthétiquement je préfère sans doute Federer, mais Rafael est si humble, si naturel et travailleur. Il a un si fort caractère qu’il m’inspire du respect. Il n’est pas aussi talentueux que Federer ou d’autres joueurs, mais c’est un merveilleux exemple, en particulier pour les jeunes. n JANVIER-FÉVRIER 2014 n°458 9 L’événement Roland-Garros 2014 L’affiche du tournoi Bio express Juan Uslé, une pulsion intime et poétique J uan Uslé est un artiste sensible et secret, qui fuit l’agitation et aime la concentration. La peinture naît chez lui d’une pulsation intime, poétique et musicale. Apparemment abstraite, son œuvre se nourrit de l’observation du réel, de la méditation sur les artistes qu’il aime, et elle oscille entre un pôle romantique nocturne et un pôle solaire baroque vivement coloré. Il a exposé régulièrement au cours de la dernière décennie en Californie, à New York, à Londres, à Berlin et bien sûr en Espagne. En novembre 2012, il exposait à Paris à la Galerie Lelong. Né en 1954 à Santander, Juan Uslé partage sa vie entre sa maison-atelier de Saro, dans les collines verdoyantes de Cantabrie (Espagne) et New York où il s’est installé voici près de 25 ans. Ses œuvres figurent dans les collections de nombreux musées d’Europe (Musée national d’art moderne, Paris ; Tate Modern, Londres ; Irish Museum, Dublin ; Moderna Museet, Stockholm ; Reina Sofia, Madrid ; Staatsgalerie, Stuttgart et Munich…) et d’Amérique. Le musée de Bonn va lui consacrer une importante exposition en mars 2014. n 35 ANS d’AFFICHES Susciter la curiosité ! Chaque année depuis 1980, la réalisation de l’affiche des Internationaux de France de Roland-Garros est confiée à une figure majeure de l’art contemporain. Aujourd’hui, le musée de la FFT dispose d’une remarquable collection, nourrie notamment par les œuvres de Valerio Adami, Joan Miró, Pierre Alechinsky, Antoni Tàpies, Sean Scully, Ernest Pignon-Ernest ou encore Eduardo Arroyo. L’aventure de cette collection est née de l’étroite collaboration entre la FFT et la galerie Lelong. Ce que n’a pas manqué de souligner le président de la FFT, Jean Gachassin, à l’occasion de la révélation de l’affiche 2014 : « Grâce à ce partenariat, notre événement s’inscrit dans une autre logique, pas uniquement sportive, celle de notre “exception” à la française, qui nous permet d’être toujours différents, toujours surprenants, toujours recherchés, toujours uniques et jamais égalés ! » Et de conclure : « L’exercice n’est pourtant pas aisé et, chaque année, nous sommes tour à tour, conquis, interloqués, ravis, dubitatifs… nous remplissons alors notre mission : surprendre et susciter la curiosité ! » n 10 n°458 JANVIER-FÉVRIER 2014 Valerio Adami (1980) Eduardo Arroyo (1981) Pierre Alechinsky (1988) Joan Miró (1991) SUR LE COURT Épreuve Fédérale L’équipe du TCP réunie autour de la coupe, avec notamment J. Gachassin, H. Cavallin, président de la ligue de Paris, et J.-L. Ténédos, président de la ligue des Flandres. Paris et Denain e Le TC Paris, chez les messieurs, et le TCM Denain, chez les filles, ont été sacrés champions de France par équipes 1re division 2014, à Marcq-en-Baroeul. 12 n°458 JANVIER-FÉVRIER 2014 V ingt-sept ans d’attente, c’est long, très long, surtout pour l’un des grands clubs “historiques” de la région parisienne. Alors, pour reconquérir ce titre qui lui échappait depuis 1987, le Tennis Club de Paris pouvait bien encore patienter. Patienter près d’une heure à cause d’une coupure générale d’électricité, qui a plongé le centre de la ligue des Flandres dans le noir complet. À cet instant de la finale face au TC Lille, le TéCéPé menait 3 points à 2, et le double n° 2 touchait à sa fin. Et puis, quand le jeu a repris, il a fallu encore patienter quelques secondes de plus avant la libération. Car le MVP de ces “interclubs”, Marc Gicquel, invaincu en simple et en double tout au long des sept rencontres qu’il a disputées, a commis une double faute sur la première balle de match parisienne. Le score était de 9 points à 8 dans le super tie-break pour Gicquel et le Suisse Marco Chiudinelli, face au Belge David Goffin et au Serbe Ilija Bozoljac. Vaincu en finale par la Villa Primrose en 2012 et par le TC Quimperlé en 2013, Paris s’est peut-être cru maudit à cet instant. Mais la deuxième balle de match, à 10-9, a finalement été la bonne. Devant son public, Lille a dû rendre les armes 4 points à 2. Nicolas Mahut, Julien et Antoine Benneteau et tout le banc parisien ont pu se précipiter vers leurs copains pour se lancer dans des embrassades frénétiques. Phase finale des Championnats de France par équipes 1re division Le TCM Denain et son président, Louis Miroux, immortalisent le second titre du club nordiste. en pleine lumière Pour « Johnny » Jonathan Dasnières de Veigy, le n° 4 du TCP et jeune retraité, fut le premier à se jeter dans les bras de Marc Gicquel. « Ils l’ont fait pour moi », dira “Johnny”, ému avant d’être le premier à soulever la coupe. « On voulait lui faire vivre une dernière émotion comme il nous l’avait demandé le matin de la finale, révélera “Nico” Mahut. Les capitaines avaient dû prendre une décision difficile en ne le choisissant pas pour le dernier double, alors qu’il avait gagné tous les précédents. » « C’est chouette pour “Johnny”, appréciait Gicquel, l’un des meilleurs amis du gaucher nîmois. Et puis j’ai dit aux copains, ce matin, “J’ai 36 ans, je ne sais pas si je serai compétitif l’an prochain”. C’était le moment ou jamais pour moi de gagner avec ce club. » Gicquel a beaucoup gagné avec l’AS Patton, Alizé Cornet a beaucoup gagné avec le Lagardère Paris Racing. Elle triomphe désormais dans ces “interclubs” avec le TCM Denain. Pour le club nordiste, c’est un second titre en trois ans, à chaque fois “à domicile”. Juste avant la panne, la n° 27 mondiale avait conquis le quatrième point décisif aux dépens de l’ASPTT Metz, en double aux côtés de la Belge Kirsten Flipkens. « On a tellement crié que les plombs n’ont pas supporté, s’amusait Alizé. Du coup, la fête continue, on a l’impres- sion d’être dans une boîte de nuit… » Même si elle est la seule Française de l’effectif, Alizé s’éclate avec ses partenaires, qu’elles soient belge (Flipkens), roumaine (Monica Niculescu) ou encore slovaque (Michaela Honcova). « C’est fou les émotions que me procurent ces matchs par équipes ! Je m’éclate, d’autant qu’on a un super esprit d’équipe et qu’on s’entend toutes super bien. C’est cool. » À l’heure de la cérémonie de clôture, l’éclairage était heureusement revenu. La troisième phase finale de Marcq-en-Baroeul s’est éteinte sur le sacre de deux clubs au sommet de la pyramide des matchs par équipes. Deux clubs en pleine lumière… n Guillaume Baraise JANVIER-FÉVRIER 2014 n°458 13 SUR LE COURT Épreuve Fédérale 3 questions à … ILS ONT DIT… Jean-François Alcan, président du TC Paris « Le club, c’est important » Ce fut une très longue attente… Vingt-sept ans, vous imaginez… Il y a longtemps qu’on se bat pour ça, dix ans que je suis président et qu’on a monté cette équipe pour ce titre. Avec beaucoup de joueurs français, qui passent beaucoup de temps au club. On restait sur deux finales perdues et là, ça passe, avec en plus tous les joueurs qui apportent leur pierre à l’édifice. C’est vraiment beaucoup de bonheur. Perdre une troisième année de suite en finale aurait évidemment été frustrant… C’est sûr, mais on avait eu des blessés, notamment l’an passé, et cette fois, je ne pensais même pas au titre au début de la “campagne”. Beaucoup de joueurs n’ont pas pu jouer les premières rencontres de poules. Et puis finalement, cela s’est bien goupillé. Nos renforts sont arrivés au bon moment. Même s’ils n’étaient pas là à la phase finale, il ne faut pas oublier que Gilles Simon a joué, tout comme le Polonais Michal Przysiezny, qui a été très bon. On dit que je ne joue qu’avec des Français, mais de temps en temps, je fais appel à un étranger (sourire). Le TCP est un grand club de Paris, avec de gros moyens, mais il y règne une ambiance très sportive… Oui, il y a une vraie âme. C’est un club “mono sport”, il n’y a que du tennis. Les joueurs aiment bien se retrouver là-bas, y déjeuner ensemble. Même des joueurs extérieurs y viennent assez souvent. Il y règne un vrai esprit club. Ce n’est pas un vain mot. Le club de tennis, c’est important en France. Le TCP est un endroit magique pour ça. Et puis je suis aussi heureux pour tous nos membres. Ce sont eux qui paient cette équipe. Je suis ravi pour les joueurs, pour le club, pour la ligue de Paris, pour la ville de Paris. Pour tout le monde… n G.B. Organisation « Beaucoup de fierté » Marcq-en-Baroeul a accueilli la phase finale de cette épreuve pendant trois ans, mais le règlement exige un changement de lieu l’an prochain. Une décision qui ne laisse pas indifférent… « Non, nous ne sommes pas tristes, plutôt fiers, confie le président de la ligue, Jean-Luc Ténédos. Car l’événement a mobilisé beaucoup d’énergie, avec notamment de nombreux bénévoles qui se sont investis avec beaucoup de plaisir. » Il faut dire que ces phases ont beaucoup apporté à la ligue des Flandres. « Déjà, elles ont permis de rénover notre centre de ligue, qui en avait bien besoin. Ç’a été le premier Jean Gachassin et Jean-Luc Ténédos, événement sportif qui a suivi cette rénoprésident de la ligue des Flandres. vation. Et puis il y a eu bien sûr beaucoup d’engouement autour de ces championnats, même si les retombées sont difficiles à quantifier », précise-t-il. Quand on lui demande par quoi cette phase finale pourrait être remplacée, Jean-Luc Ténédos répond : « On va d’abord faire une pause. Nous ne sommes pas dans des conditions économiques très favorables, notamment dans le Nord. Mais on pourrait envisager un jour un tour de Coupe Davis dans la Métropole lilloise. On pourra le faire avec le Grand Stade, qui est maintenant fonctionnel. » A suivre… G. B. 14 n°458 JANVIER-FÉVRIER 2014 « Un peu triste » « Je tiens à féliciter Jean-Luc Ténédos et toute son équipe pour la qualité de l’organisation et de l’accueil, dont nous avons bénéficié pendant trois ans. Je suis un peu triste que ça s’arrête pour la ligue des Flandres, mais on change de lieu tous les trois ans et d’autres ligues sont intéressées par cet événement. Je suis également ravi de voir triompher quelques-uns des meilleurs joueurs français dans cette épreuve. Il peut y avoir des étrangers dans les équipes, mais il faut aussi qu’il y ait des joueurs français. » Jean Gachassin, président de la FFT « Pas un accident » « Un second titre en trois ans, c’est très beau pour un club comme le nôtre. Cette victoire a une saveur particulière. On avait à cœur de montrer que le premier titre n’était pas un accident. Et puis cette année, il y a eu un esprit d’équipe comme je n’en avais jamais connu, avec un mélange de joueuses professionnelles et de jeunes espoirs du club. C’est génial. » Louis Miroux, président du TCM Denain « On redore notre blason » « Cela faisait deux ans qu’on perdait en finale et qu’on se disait, “Ce sera pour l’année prochaine”. Ce matin, je disais aux gars “L’an prochain, c’est maintenant”. L’équipe première, c’est la vitrine du club. Nous n’avions pas laissé une très bonne image du TCP lors de la finale 2013. Cette fois, on redore notre blason et il y a la victoire au bout. On peut être fiers, on a eu de grands capitaines sur la chaise. J’ai une grosse pensée pour Thierry (Champion) qui a vécu ces derniers temps des moments difficiles à titre personnel… » Nicolas Mahut, Tennis Club de Paris Phase finale des Championnats de France par équipes 1re division Instantanés Marc Gicquel a tout gagné pour le TCP : sept simples et six doubles. David Goffin s’en veut. Le Belge du TC Lille a perdu ses deux matchs en finale. Les Parisiens Julien Benneteau et Nicolas Mahut ont remporté le double n° 1 en finale. Kirsten Flipkens et Alizé Cornet ont apporté le point décisif face à Metz. Jonathan Dasnières de Veigy a pris sa retraite professionnelle sur un dernier titre. Alizé Cornet mène le chant de célébration des joueuses de Denain. JANVIER-FÉVRIER 2014 n°458 15 SUR LE COURT Épreuve fédérale Coupe de France d’hiver des 13 ans Léonard et Chidekh, le 13 leur porte bonheur Manon Léonard et Clément Chidekh ont remporté la Coupe de France d’hiver des 13 ans. Le comité organisateur de la Nièvre se voit quant à lui reconduit pour les trois prochaines années. La remise des prix avec au premier rang : Manon Leonard (gagnante), Milène Halemai (finaliste), Adrien Gobat (finaliste) et Clément Chidekh (gagnant). S uspense et qualité de jeu ont été au rendez-vous de la dernière compétition de l’année 2013 : la Coupe de France d’hiver des 13 ans, tenue à Nevers, a donné lieu à « d’excellents matchs, avec une densité notable dans les classements des participants et de superbes finales en conclusion », décrit Elyane Ferrien-Chatillon, présidente du comité de la Nièvre. Chez les filles, le cadeau de Noël avant l’heure a atterri dans la raquette de Manon Léonard (3/6, Seine-et-Marne), qui a pris le dessus en finale sur Milène Halemai (3/6, Languedoc), 7/6, 3/6, 6/3. « Une joueuse impressionnante mentalement, accrocheuse, qui a toujours gardé son sang-froid malgré la résistance adverse », souligne Elyane Ferrien-Chatillon. Clément Chidekh (5/6, Provence) est quant à lui sorti invaincu « d’un tableau très compact », remportant le titre garçons après avoir inversé le cours d’une finale mal débutée contre Adrien Gobat (5/6, Poitou-Charentes). Vainqueur 1/6, 16 n°458 janvier-février 2014 6/3, 6/4, le Provençal a toutefois laissé l’honneur de la “perf” de la semaine à sa victime : Gobat avait décroché son billet pour les demies aux dépens du favori logique de l’épreuve, Raphaël Bonnet-Flores (4/6, Provence), battant ce dernier dans un troisième match de poule dont seul le gagnant poursuivait sa route (6/3, 6/2). « La reconnaissance d’un certain savoir-faire » Le palmarès a été complété par les succès en double de Maneva Rakotomalala (3/6, Valde-Marne) et Diana Martynova (3/6, Val-deMarne) sur Agnès Gustafsson (4/6, Paris) et Marine Seuris (4/6, Flandres), 6/1, 6/4, ainsi que d’Alexandre Hillhouse (5/6, Midi-Pyrénées) et Enzo Sergi (5/6, Lyonnais) dans une finale là aussi très accrochée et décidée au super tiebreak contre Chidekh et Bonnet-Flores (4/6, 6/1, 10-7). Au comité départemental, on a évidemment apprécié le spectacle, « d’autant qu’il faut aussi signaler l’attitude impeccable de ces jeunes gens, poursuit la présidente. Pas un mot au-dessus de l’autre sur le court, pas une raquette brisée… Entre cet excellent comportement sur le terrain et la convivialité établie en dehors avec les coachs et les encadrants, c’est toujours un plaisir d’accueillir ce rendez-vous ». Et le plaisir est visiblement partagé : fort d’une équipe d’une cinquantaine de bénévoles se relayant sur les divers événements organisés sur les courts du centre de tennis de Nevers, « le comité a été reconduit par la Fédération pour l’organisation de l’épreuve les trois prochaines années, se félicite Elyane Ferrien-Chatillon. C’est pour nous la reconnaissance d’un certain savoir-faire et d’une expérience acquise de longue date, en particulier grâce à notre plus ancienne compétition, le Future de Nevers, dont la 16e édition s’est tenue en octobre dernier ». G. W. SUR LE COURT TENNIS en fauteuil Championnats de France de tennis handisport Sainte-Geneviève brise les barrières Les championnats de France de tennis handisport, disputés à Sainte-Geneviève-des-Bois du 5 au 8 décembre 2013, ont conclu la saison de tennis en fauteuil. Une collaboration réussie entre différentes fédérations, mêlant amateurs et joueurs de haut niveau, valides et handicapés. P our la seconde année consécutive, le centre de ligue de l’Essonne, à SainteGeneviève-des-Bois, était l’hôte des championnats de France de tennis handisport. Quatre jours durant, quarante-deux engagés s’y sont disputé les six titres mis en jeu, au cours d’une compétition réunissant aussi bien des non classés que le vainqueur de RolandGarros et de l’US Open, Stéphane Houdet. « Ce mélange entre amateurs et références mondiales est la particularité de l’épreuve, souligne Patrice Le Cojan, président de la ligue de l’Essonne. La proximité est d’ailleurs de mise à tous les niveaux, et amène à abattre les cloisons entre le monde des valides et celui du handicap. » Combattre les cloisonnements, tel était le leitmotiv que la ligue – rompue à l’organisation du TIM Essonne, référence européenne des tournois pour moins de 14 ans – avait retenu pour ces championnats de France. En s’associant par exemple à la Fédération française de rugby. À la clé, « l’hébergement des joueurs au Centre national de Marcoussis voisin, explique Patrice Le Cojan. Le tirage au sort et la cérémonie d’ouverture y ont eu lieu en présence des trois présidents des fédérations concernées : Jean Gachassin pour PALMARÈS Dames Charlotte Famin b. Juliette Claverie 6/2, 6/1 1re série messieurs Nicolas Peifer b. Stéphane Houdet 6/3, 2/6, 6/1 2e série messieurs Nicolas Vanlerberghe b. Antoine Grelet 6/3, 6/1 3e série messieurs Patrice Meyer b. Steeve Bonfiglio 6/2, 6/3 NC messieurs : Mathieu De Cillia b. Brice Parenteau 6/0, 6/2 Quad : Stéphane Erisman b. Sophie Fraioli 6/4, 6/3 La hoto de famille de la remise des prix. Les joueurs sont rassemblés autour des officiels, dont Patrice Le Cojan, président de la ligue de l’Essonne. le tennis, Pierre Camou pour le rugby et Gérard Masson pour le handisport ». En bord de court aussi, la ligue a déployé son savoir-faire par une communication intensive. En amont, pas moins de 710 Abribus ont accueilli une affiche de la manifestation. Durant l’événement, les deux courts principaux ont été équipés de caméras : non seulement les internautes ont pu suivre l’évolution des scores sur le site Web de la ligue, mais les matchs y ont même été diffusés en direct ! « C’était une première pour nous, précise le président essonnien. Et cela fut si convaincant que nous reconduirons l’expérience lors de la prochaine édition du TIM. En outre, même si on espère toujours plus de monde, le public a dans l’ensemble répondu présent. » « Le tennis m’a permis de me prouver que j’étais encore capable d’accomplir des choses » Et tandis que les meilleurs Français mettaient un point d’honneur à faire le spectacle sur le court – la finale Première série a donné lieu à un superbe bras-de-fer, à l’issue duquel Nicolas Peifer a conquis son premier titre national individuel aux dépens du n° 2 mondial Stéphane Houdet –, les bénévoles de la ligue, en partenariat avec le comité départemental handisport, créaient, sur un court voisin, « un parcours initiatique à la découverte du handicap, ainsi que le décrit Thierry Jullien, le directeur du tournoi. En marge des objectifs sportifs, le but était que les plus jeunes fassent l’expérience concrète de la vie d’une personne en fauteuil, afin de mesurer à quel point, derrière le jeu, il y a une réalité quotidienne ». En 2014, les championnats de France de tennis handisport quitteront l’Essonne et mettront le cap sur Saint-Malo. Mais joueurs comme organisateurs garderont en tête une belle image de ces deux années. « On apprend à relativiser au contact de telles forces de caractère », note Patrice Le Cojan. Deux fois titrée dans l’Essonne, Charlotte Famin explique qu’elle y a vécu son « plus beau souvenir de tennis ». Elle développe volontiers : « Ma vie a changé quand j’ai repris goût au sport. Cela m’a permis de sortir, de rencontrer des gens, d’accepter les regards, de me prouver que j’étais encore capable d’accomplir des choses… Le haut niveau n’était pas un but mais c’est une fierté, à 40 ans, de se dire que l’on peut y arriver. Le tennis m’a fait avancer. » Guillaume Willecoq janvier-févrer 2014 n°458 17 SUR LE COURT et aussi… Master’U BNP Paribas La France au pied du podium Les États-Unis ont survolé la 8e édition du mondial universitaire, organisée à Aix-en-Provence du 29 novembre au 1er décembre. La France s’est adjugé la 4e place. ILS ONT DIT… Éric Largeron, vice-président de la FFT, en charge du tennis scolaire et universitaire « Un bel état d’esprit » « C’est une juste récompense, pour la ligue de Provence, que d’avoir hérité de ces deux éditions, étant donné son très bon travail avec l’Académie d’AixMarseille et le CRSU. L’équipe française est en plein renouvellement, mais sa 4e place valide son bel état d’esprit. » L’équipe de France en compagnie d’Arnaud Clément. H ormis l’Allemagne, qui glisse de la 2 à la 8e place, les habitués du “big four” ont été fidèles au rendez-vous de cette seconde édition organisée sur les courts d’Aixen-Provence. La “dream team” américaine n’a laissé aucune nation contester sa suprématie, entamée en 2011. Venus en grande pompe, les Américains ont ainsi passé la quatrième vitesse après leurs sacres en 2009, 2011 et 2012. Ni les Irlandais, ni le pays hôte, ni les Russes, n’ont pu inquiéter les joueurs de Greg Patton. On pouvait craindre le pire pour l’équipe de France qui, en n’étant pas parmi les têtes de série, se voyait proposer le défi de franchir comme premier obstacle la muraille chinoise. La délivrance est intervenue à l’issue du super tie-break du double décisif. Confirmation que les Bleus ne piétinent jamais lors du 1er match du Master’U. Leur combativité leur a encore permis de sauver l’honneur face aux États-Unis. Mais, c’est l’échec du double messieurs français dans la sixième rencontre contre les Britanniques qui a brisé l’espoir d’accrocher le bronze. e Grégoire Jacq marque des points Après ce match, Grégoire Jacq confiait sa « frustration de ne pas avoir pu faire le trou en simple et de ne pas avoir converti une des trois balles de premier set en double messieurs. Mais les Britanniques les ont toutes bien sauvées ». Tricolore au meilleur bilan (quatre victoires en 18 n°458 JANVIER-FÉVRIER 2014 six matchs), l’étudiant en STAPS – comme Lucas Szewczyk, dont c’était la 1re sélection, au même titre que Pauline Lollia et Antoine Hoang –, n’a qu’une hâte : remettre le maillot bleu. Le capitaine Cyrille Monet s’est montré satisfait de la performance de son équipe : « L’objectif de finir dans le top 4 est atteint. Nous n’avons pas de regret sur la demie, où nous avons été surclassés par les États-Unis, un peu plus sur notre dernier match ». L’autre capitaine français, JeanMarc Lagloire, s’est dit confiant pour la suite : « Nous avons eu rarement un aussi bon double messieurs. À nous d’améliorer notre complémentarité dans les autres associations ». Le sélectionneur de l’équipe de France de Coupe Davis, Arnaud Clément, parrain d’honneur de cette édition, a vu en ce Master’U « une très belle compétition jouée par des jeunes alliant études et tennis de haut niveau. J’ai beaucoup de respect pour eux. À leur âge, j’aurais adoré jouer une telle compétition ». Quant à l’édition 2014, c’est Rennes qui aura l’honneur de l’accueillir. n Laurent Nobles Le classement 1. États-Unis 2. Russie 3. Grande-Bretagne 4. France 5. Belgique 6. Chine 7. Irlande 8. Allemagne Jean-François Sautereau, président de la FFSU « Une qualité humaine » « La fidélisation des nations et le niveau de jeu remarquable me font dire “Pourvu que ça dure !”. Saluons le travail des étudiants bénévoles, qui ont mis en place le Wi-Fi et un affichage des scores en direct, et l’entente entre la FFSU et la FFT, illustrée par la qualité humaine des cadres de l’équipe de France. » Cédric Mourier, arbitre international et juge-arbitre de la 8e édition « Un noble enjeu » « L’excellence est le symbole de ce Master’U qui offre aux joueurs la chance de jouer une compétition internationale avec comme seul et noble enjeu de faire gagner leur pays. Dans nos études, on a tous rêvé de rencontrer un autre lycée ou une autre université. » Sports Études Concept, partenaire de la Fédération Française de Tennis depuis plus de 10 ans, spécialiste du suivi scolaire des sportifs, développe aujourd’hui ses activités en s’associant aux Cours Legendre, pionniers de l’accompagnement scolaire des élèves depuis 1957 et collaborateurs reconnus par les établissements. Votre enfant a besoin d’un accompagnement scolaire pour progresser et structurer ses efforts ? Le 1er trimestre vous a permis de faire le bilan sur ses points forts et ses lacunes. Aidez-le avec nos solutions pédagogiques : è Cours à domiCile : rattrapage, consolidation, perfectionnement. Du sur-mesure pour progresser (toutes matières, tous niveaux). è stages intensifs : proposés pendant les vacances scolaires, ils permettent de concilier l’enseignement individuel et l’émulation générée par une dynamique de groupe. Pour en savoir + > Appelez nos conseillers pédagogiques au : > Contactez votre agence locale > Ou rendez-vous sur : www.cours-legendre.fr Votre enfant est un passionné de sport ? Vous recherchez une solution scolaire adaptée ? > Préparez dès aujourd’hui la rentrée 2014 avec nos journées portes ouvertes : de la 6ème au BTS, avec ou sans hébergement, équitation, golf ou tennis. 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Adrian Mannarino [photo] s’est montré le plus fort aux Internationaux de Nouvelle-Calédonie à Nouméa (75 000 $), Benoît Paire s’est adjugé l’Orange Open Guadeloupe au Gosier (100 000 $), Gaël Monfils a imposé sa loi au BNP Paribas Primrose Bordeaux (100 000 $), Marc Gicquel a fait parler son expérience au Trophée des Alpilles à Saint-Rémy-de-Provence (50 000 $) et Nicolas Mahut a conclu sa belle saison en gagnant l’Open de Rennes (75 000 $). 6 comme le nombre de finales qui ont échappé à des Français. Marc Gicquel s’est incliné à l’Open de Quimper, Vincent Millot a laissé le titre au Challenger de la Manche à Cherbourg, Kenny De Schepper a perdu le match suprême à l’Open Prévadiès de Saint-Brieuc et à l’Open de Rennes, Michaël Llodra a été dominé à Bordeaux, et Nicolas Mahut a rendu les armes face à l’Allemand Michael Berrer au Challenger de la Roche-sur-Yon. Les tournois Future en France 6 soit le nombre de finales de David Guez (2 titres, à Feucherolles et à Toulon, défaites à Poitiers, SaintRaphaël, Grasse et Rodez), qui devient ainsi un peu le « big boss » de ces tournois. 9 c’est le nombre de finales 100 % françaises dans ces tournois : Bressuire (Herbert b. Jouan), Feucherolles (Guez b. Lestienne), Poitiers (Jouan b. Guez), Saint-Raphaël (Martin b. Guez), Grasse (Eysseric b. Guez), Toulon (Guez b. Mina), Bagnères-de-Bigorre (Penaud b. Nys), Nevers (Millot b. Lamasine) et Saint-Dizier (Burquier b. Rodrigues). 10 tournois Future ont vu la victoire d’un Français (sur les 21 organisés en 2013). Pierre-Hugues Herbert s’est imposé à Bressuire, puis un peu plus tard à Montauban. David Guez (à Feucherolles et à Toulon), Romain Jouan à Poitiers, Fabrice Martin à Saint-Raphaël, Jonathan Eysseric à Grasse, Alexandre Penaud à Bagnèresde-Bigorre, Vincent Millot à Nevers et Grégoire Burquier à Saint-Dizier ont suivi ses traces. Les tournois ITF féminins en France 1 comme “premier” trophée professionnel, remporté par Caroline Garcia, en s’imposant au très relevé 100 000 $ de Cagnes-sur-Mer. Auvergne (25 000 $) et Amandine Hesse [photo] a triomphé à l’Open féminin 50 d’Equeurdreville (25 000 $). 4 7 Françaises ont été sacrées dans un tournoi ITF organisé sur le sol français (29 au total) : Virginie Razzano s’est imposée aux Internationaux féminins d’Amiens (10 000 $), Caroline Garcia s’est adjugé l’Open GDF Suez de Cagnes-sur-Mer Alpes Maritimes (100 000 $), Julie Coin a remporté l’Open GDF Suez de Clermont 20 n°458 janvier-février 2014 Françaises ont perdu une finale dans un tournoi ITF féminin organisé en France : Shérazad Bénamar à Fort-de-France, Léa Tholey à Saint-Martin et au Gosier, Alix Collombon à Amiens (contre Virginie Razzano), Clothilde De Bernardi aux Contamines-Montjoie, et Pauline Parmentier à Mont-de-Marsan et Saint-Malo. terrain Bilan Entretien « Le circuit français est de grande qualité » Marc Gicquel, 36 ans, est toujours l’un des meilleurs joueurs nationaux en activité. Tout au long de sa carrière, le Breton a brillé en France. Il est bien placé pour juger les tournois Future et Challenger organisés dans l’Hexagone. Marc, votre carrière est riche de 11 titres en Future et 7 titres en Challenger sur le sol français. Plus de 80 % de vos victoires ont été remportées en France. Pourquoi, selon vous ? Je joue beaucoup en France parce que j’adore y jouer. Je suis toujours plus performant sur les tournois où je me sens bien. J’en ai beaucoup tenu compte dans mes choix de calendrier. Et puis, il faut dire que les Future et les Challenger français sont très bien organisés. Bon, les plateaux sont également très relevés… Mais il est très important pour moi de me sentir bien dans un tournoi, dans une ville, pour que je puisse y être performant. Parmi vos sept titres en Challenger, lequel compte le plus à vos yeux ? Je suis attaché à certains pour diverses raisons. Le tout premier, à Grenoble en 2005, fut un déclic psychologique dans ma carrière. J’y ai battu Gilles Simon, Thierry Ascione, Fabrice Santoro et Thomas Enqvist en finale. Ça m’a ouvert les yeux sur mon potentiel. Les victoires à Saint-Brieuc (2006), à Rennes (2010) et la finale cette année à Quimper, c’est sympa parce que c’est en Bretagne, “chez moi”. J’y retrouve des amis, de la famille. Et puis les deux titres à Bordeaux me sont chers, car j’adore la ville et les organisateurs du tournoi. C’est vraiment un super tournoi. Pourquoi dites-vous que ces tournois sont bien organisés ? La plupart des tournois Future proposent un hébergement, et ce n’est pas le cas partout. Ils apportent aussi, très souvent, pas mal de points pour le classement mondial. On en parle entre joueurs français, et on se dit que c’est un atout pour nous. On conseille les jeunes, on leur indique les tournois où il faut aller… J’en ai gagné deux en 2011 (Lille, Poitiers) et trois en 2012 (Ajaccio, Mulhouse, Plaisir). Ça m’a permis de me relancer, de remonter au classement mondial alors que dans ma situation, ça aurait été difficile de le faire à l’étranger (Marc a bientôt 37 ans et il est papa). Cette année, je n’ai pas gagné un match sur le grand circuit, et je finis quand même 120e mondial… n G. B. Organiser une épreuve Comment ça marche ? Responsable du département Parcours haut niveau et aspects professionnels à la direction de la compétition, François Pareau décrit le processus de création d’un tournoi professionnel en France, Challenger, Future ou ITF féminin. Quelle est la première chose à faire lorsqu’un club désire organiser un tournoi ? Tout d’abord, il lui faut l’appui de sa ligue. Le club doit se rapprocher de celle-ci, qui entre ensuite en contact avec la FFT et la direction de la compétition. Nous envoyons alors au club le cahier des charges de la Fédération internationale de tennis (FIT). Ensuite, il s’agit d’examiner la candidature… Oui, nous examinons la candidature et le budget prévisionnel. Puis, en fonction du calendrier, nous regardons : un, à quel moment la DTN peut avoir besoin d’un tournoi ; deux, si ledit tournoi a sa place dans notre calendrier français ; trois, s’il a sa place dans le calendrier international. Le tout est soumis au bureau fédéral de la FFT. Qu’en est-il des délais ? Il faut savoir qu’il y a en moyenne trois ans d’attente en France pour mettre sur pied une épreuve des catégories Future et ITF féminin. Une fois la date trouvée, quelle est la suite des opérations ? Nous rencontrons les futurs organisateurs afin de vérifier leurs infrastructures tout en leur expliquant la philosophie et l’esprit de ces tournois. Ce qui nous permet de voir si un tournoi “pro” répond bien aux besoins des organisateurs. Les standards internationaux sont élevés. Et parfois un CNGT ou un tournoi exhibition sont plus adéquats. Si nous validons le dossier, nous l’envoyons à la FIT pour homologation du tournoi. Comment se traduit le soutien de la FFT ? Les organisateurs reçoivent une aide fédérale et la FFT prend aussi en charge l’arbitrage (un juge-arbitre et trois arbitres internationaux). Au total, l’investissement fédéral se monte à un million d’euros pour l’ensemble de B. W. nos tournois. n janvier-févrer 2014 n°458 21 LA FFT & VOUS Institutionnel Un écosystème équilibré 22 n°458 JANVIER-FÉVRIER 2014 et vertueux Impact économique du tennis en France La FFT vient de rendre publique une étude réalisée par le BIPE (Bureau d’informations et de prévisions économiques) sur l’impact économique et social du tennis en France, et sur le rôle de Roland-Garros dans cet écosystème. Tennis Info vous en livre les principaux résultats. 21 % des joueurs de tennis licenciés en Europe sont français ! Avec 1,1 million de licenciés, 3 millions de pratiquants et 33 000 courts, le tennis est, depuis trente ans, le 2e sport le plus pratiqué dans notre pays, derrière le football. Chaque année, plus de 800 000 spectateurs se rendent dans les stades et les salles pour assister aux 89 principaux tournois organisés partout en France, des Petits As de Tarbes aux légendaires Internationaux de France de Roland-Garros, en passant par l’Open GDF Suez, l’Open 13 de Marseille et le BNP Paribas Masters de Paris-Bercy. 2,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires, un écosystème équilibré Fort de ce très important succès populaire, le tennis occupe une place particulièrement importante dans l’économie française. Avec un chiffre d’affaires annuel de 2,2 milliards d’euros généré de façon équilibrée par les équipementiers (36 %), le tennis amateur (28 %), le tennis professionnel (27 %) et les entités fédérales (8 %), il est un atout économique dont la France peut être fière. Sa production bénéficie à tous les acteurs d’un écosystème qui lie le tennis professionnel au tennis amateur, les grands événements sportifs aux petites entités fédérales, les joueurs, les pratiquants et les spectateurs aux équipementiers. JANVIER-FÉVRIER 2014 n°458 23 LA FFT & VOUS Institutionnel Si Roland-Garros représente 32 % du chiffre d’affaires annuel du tennis en France, son revenu permet surtout d’alimenter les ligues régionales et leurs comités départementaux et, à travers eux, de soutenir 8 000 clubs affiliés à la FFT. Sur les 36 ligues qui composent la fédération, seules cinq ont la capacité de subvenir à leurs besoins et toutes dépendent directement des Internationaux de France de Roland-Garros pour financer leurs infrastructures et rémunérer leurs employés. Sans Roland-Garros, la Fédération Française de Tennis ne serait pas en mesure de dégager une valeur ajoutée positive (79 millions d’euros pour 2012) qui est aujourd’hui reversée à hauteur de 30 millions d’euros au tennis amateur pour son fonctionnement et son développement. Près de 28 000 emplois, dont la moitié vient du tennis amateur Si Roland-Garros participe activement au financement du tennis français, le tennis amateur permet au quotidien la réussite de l’activité sur l’ensemble du territoire national. Pas moins de 281 millions d’euros générés par l’activité permettent de rétribuer les quelque 12 250 salariés directs et indirects du tennis amateur, premier employeur du secteur. Ainsi, sur les 27 790 salariés liés à l’activité tennis en France, 48 % travaillent pour le tennis amateur, 21 % pour le tennis professionnel, 11 % pour la fédération et 20 % pour les équipementiers. Équipementiers : des champions français ! La France compte de nombreux équipementiers dynamiques, présents partout dans le monde et qui participent activement au succès du tennis sur le territoire. Les bons résultats des produits français sont liés à la demande de matériel de qualité des particuliers. En découlent des gammes innovantes qui s’exportent avec succès. Plus encore, l’activité économique liée au tennis est drainée par la rénovation et la construction des installations sportives qui bénéficient directement aux entreprises françaises. En 2012, les équipementiers ont produit pour 785 millions d’euros de chiffre d’affaires en France, dont près de 60 % ont permis la rétribution de 3 600 employés. Un apport net positif pour les finances publiques Si l’activité tennis reçoit 86 millions d’euros de subventions directes annuelles de l’État, elle contribue au financement de celui-ci via les impôts et les taxes, pour un montant net supérieur de 30 millions à sa dotation initiale. Situation originale dans le sport, l’argent investi dans le tennis est une double réussite puisqu’il bénéficie directement à l’ensemble des Français, en permettant à chacun de pratiquer une activité physique, mais aussi parce qu’il contribue positivement au budget des collectivités territoriales et de l’État. n Répartition de la production Tennis amateur 28 % Figure 1 : répartition de la production du tennis français par branche n°458 JANVIER-FÉVRIER 2014 Équipementiers 36 % Tennis amateur 12 253 Tennis professionnel 8 647 Équipementiers 4 103 Figure 2 : répartition des emplois liés au tennis français par branche Entités fédérales 2 659 Source BIPE 2013 Tennis professionnel 27 % 24 Autres 128 Autres 1 % Source BIPE 2013 Entités fédérales 8 % Répartition des emplois Impact économique du tennis en France Roland-Garros, poumon du tennis français L’organisation de Roland-Garros a impliqué près de 4 700 personnes en 2012 (680 équivalents temps plein) ; le tournoi représente 289 millions d’euros de PIB annuel, dont 152 millions d’euros de PIB direct. R oland-Garros est indispensable à la filière tennis en France. 70 % des comités départementaux ne disposent pas d’une capacité suffisante pour financer leur activité sans l’argent collecté par Roland-Garros. Le tournoi offre au tennis les moyens de sa politique de développement et de soutien à la pratique amateur. De même, sans lui, la production du tennis français serait réduite de 340 millions d’euros de PIB par an, soit 32 % du poids total du tennis français, et 9 500 emplois seraient supprimés. Sa disparition représenterait un manque à gagner de 81 millions d’impôts et de taxes. Moderniser le stade, un enjeu d’intérêt général Le projet de modernisation de Roland-Garros, en adaptant les infrastructures du stade aux besoins, en offrant un court central au toit rétractable et plus confortable, un espace plus ouvert, plus vert, et une capacité d’accueil plus importante, devrait permettre un gain marginal cumulé de 360 millions d’euros d’ici à 2030 et la création de plusieurs milliers d’emplois. Face à la concurrence internationale, ce projet est la condition nécessaire au maintien des bons résultats de la filière tennis en France. Des retombées positives Roland-Garros contribue au rayonnement international de Paris et de la France : 2e événement annuel français le plus médiatisé dans le monde (après le Tour de France), largement diffusé sur les chaînes de télévision internationales, le tournoi est un formidable atout pour l’attractivité touristique de notre pays. Près du quart des spectateurs des Internationaux de France de Roland-Garros vient de l’étranger et 86 % de ces derniers ne sont venus à Paris que pour le tournoi. À la suite de cette première expérience, une grande majorité déclare souhaiter séjourner en France de nouveau. n L’impact économique et social de Roland-Garros Bien qu’amorti financièrement sur une longue période, l’argent nécessaire à la modernisation sera réellement injecté dans l’économie avant 2020. éclairage 3 questions à… Pascal Boniface Directeur de l’IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques). Roland-Garros contribue-t-il à l’influence de la France dans le monde ? C’est évident. Sur le plan sportif, le fait que la France soit l’organisatrice de l’un des quatre tournois majeurs d’un des sports les plus mondialisés lui donne une reconnaissance et une visibilité indéniable. Le tournoi de Roland-Garros est un événement incontournable qui, grâce aux médias, et notamment la télévision, rayonne dans le monde entier. C’est un rendez-vous attendu par tous les amateurs de tennis et il est connu bien au-delà de ce cercle. Comme tout événement sportif globalisé, il rejaillit de façon bénéfique sur le pays organisateur. Il contribue donc à façonner une image positive de la France dans le monde. Le lien entre Paris et Roland-Garros est-il un atout pour l’un et l’autre ? Bien sûr, grâce au tournoi de Roland-Garros, Paris et la France sont au cœur de l’actualité sportive, non seulement pendant le tournoi, mais également pendant sa préparation immédiate, et plus largement à chaque fois que l’on évoque le palmarès et les affaires générales du tennis. Le fait d’être lié à Paris, capitale mondialement connue et attractive dans l’imaginaire collectif, est un atout supplémentaire. Parallèlement, Roland-Garros tant par son côté glamour que sportif, rejaillit sur la bonne image de Paris. Ailleurs qu’à Paris, il serait moins attractif, mais le tournoi contribue au prestige de Paris. L’émergence de nouveaux acteurs sur la scène sportive internationale peut-elle remettre en cause Roland-Garros ? La période où le monde occidental avait le monopole de la puissance sur le plan stratégique est finie. De même, l’époque où il dominait l’agenda sportif tant par les résultats que pour l’organisation des compétitions est plus ou moins révolue. Comme toute rente de situation, la position hautement stratégique de Roland-Garros sur l’échiquier sportif mondial pourrait être remise en cause si l’on n’y prêtait pas attention. La concurrence existe désormais. Elle ne signifie pas que la partie est perdue d’avance, elle implique de rester performant et vigilant pour conserver son avance. Conserver ce statut est un enjeu majeur. C’est possible si on est attentif aux évolutions et que l’on sait prendre les bonnes décisions. n JANVIER-FÉVRIER 2014 n°458 25 LA FFT & VOUS Institutionnel Soucieuse de préserver les atouts ayant fait la réputation du tournoi de Roland-Garros, la FFT a opté en 2011 pour une rénovation qualitative du stade de la Porte d’Auteuil. En attendant la concrétisation de ce projet, prévue pour 2018, Tennis info se propose de vous le faire découvrir régulièrement. Pour ce 1er volet et afin de mieux en cerner les contours, voici quelques esquisses du futur stade. www.3Dfabrique.com Projet de modernisation du stade Roland-Garros Un nouvel écrin dans un stade de légende Vue aérienne du nouveau court (en bas à gauche) dans les Serres d’Auteuil. Le nouveau court des Serres d’Auteuil vu depuis le boulevard d’Auteuil. Le nouveau court inséré dans le jardin des Serres d’Auteuil. 26 n°458 JANVIER-FÉVRIER 2014 Le nouveau stade vu du Fonds des Princes. Vue aérienne du court Philippe-Chatrier et de la nouvelle place des Mousquetaires. Façade D (tribune Henri-Cochet) du court Philippe-Chatrier. Le nouveau court Philippe-Chatrier en configuration toit ouvert (à g.) et toit fermé (à d.) L’essentiel Pourquoi une modernisation ? •S e doter d’équipements modernes pour conserver son rang au tournoi. •A érer le stade afin de mieux répartir les flux de circulation et faciliter les déplacements. • Disposer d’infrastructures confortables dédiées à toutes les populations du tournoi. • Disposer d’un toit rétractable pour les sessions de nuit et la poursuite des matchs en cas d’intempéries. Le court Philippe-Chatrier vu depuis la place des Mousquetaires. Forte de ce constat, la Fédération Française de Tennis lance l’Opération Balle Jaune dès 2008, avec le soutien de la société COVED. L’objectif de cette action environnementale, éducative et sociale consiste à collecter les balles usagées dans les clubs et à les recycler. Les balles sont broyées en granulats de caoutchouc qui permettent de réaliser des tapis de sol sportif. L’équation est simple : 40 000 balles collectées permettent de produire 100 m² de surfaces. Ces terrains sont destinés à être offerts par les ligues régionales, dans le cadre de parrainages, à des structures locales à vocation sociale, sanitaire ou éducative. Depuis 2009, une vingtaine de réalisations de sols sportifs, dont 7 en 2012, ont permis de doter ces structures : pour exemple, à Paris, un terrain multisports de 420 m2 destiné aux enfants du service pédopsychiatrie de l’hôpital Robert-Debré. Depuis le début de l’opération, 2 700 000 balles usagées ont ainsi été collectées et ont permis de réaliser plus de 4000 m 2 de terrain. En 2013, environ 1 400 000 balles seront collectées dans les clubs FFT. Pour en savoir plus et contribuer vous aussi à cette action éco-citoyenne, rendez-vous sur www.fft.fr © FFT / Direction communication et marketing - Agence Verte - Photo : Shutterstock 14 millions de balles de tennis sont consommées, chaque année, en France. DOSSIER tENNIS FÉMININ GDF SUEZ Logotype version Quadri 16/07/2013 24, rue Salomon de Rothschild - 92288 Suresnes - FRANCE Tél. : +33 (0)1 57 32 87 00 / Fax : +33 (0)1 57 32 87 87 Web : www.carrenoir.com RÉFÉRENCES COULEUR B 80% C 100% Y 40% Caroline Garcia et Kristina Mladenovic Au bonheur des dames ! Edito Avouons-le, notre tennis féminin a longtemps été laissé de côté. C’est pourquoi le président Gachassin en a fait l’un des axes prioritaires de ses deux mandats. Je me félicite de cette prise de conscience. Pour redynamiser ce secteur, notre DTN a réalisé un magnifique travail de réflexion afin de répondre aux besoins de ce tennis. En étroite collaboration avec les directions de la Compétition et de la Vie fédérale, elle a su créer et adapter ses contenus pédagogiques aux spécificités des jeunes filles et des femmes. Par ailleurs, je tiens à saluer GDF SUEZ pour son soutien constant depuis 1992. Comme le démontre l’opération ‘‘Le tennis, c’est facile’’ – mise en place conjointement par la FFT et ce partenaire historique, à l’occasion de l’open GDF SUEZ –, dont le but est de promouvoir et développer notre tennis féminin. Merci ! À l’occasion de l’Open GDF SUEZ de Paris, qui se déroulera du 25 janvier au 2 février 2014, Tennis Info vous propose un petit tour d’horizon du tennis féminin français, deuxième sport individuel national et grande priorité de la Fédération Française de Tennis. Martine Gérard, vice-présidente de la FFT, chargée du tennis féminin. JANVIER-FÉVRIER 2014 n°458 29 DOSSIER TENNIS FÉMININ Le tennis féminin, une 30 n°458 JANVIER-FÉVRIER 2014 priorité ! Grande cause de la nouvelle mandature du président Gachassin, le tennis féminin fait l’objet d’un plan d’envergure destiné à le dynamiser. Focus. P romouvoir et encourager la pratique féminine est une priorité pour la Fédération Française de Tennis, d’autant qu’entre 1986 et 2013, la part des femmes licenciées est passée de 35 % à 29 %. Les nombreuses actions menées n’ont pas permis d’inverser cette tendance qui s’explique notamment par les contraintes familiales et les horaires professionnels. Mais les femmes et les jeunes filles ont aussi une psychologie, des attitudes, des attentes et des comportements très différents de ceux des hommes à propos de l’enseignement du tennis et de sa pédagogie, de la pratique du jeu, notamment en compétition, ou des relations sociales qui vont de pair. Or, les clubs n’en tiennent pas compte et fonctionnent de manière identique. Il convient de repenser en profondeur le système pour l’adapter aux attentes des femmes. Les délégués et les dirigeants sollicités Conçu pour s’appliquer sur une période de quatre ans, ce plan de développement de la pratique féminine repose d’abord sur la mobilisation des acteurs de terrain. Il passe notamment par la revalorisation du rôle des délégués “tennis féminin” au sein des ligues. Ces derniers vont être formés pour devenir “responsables” du tennis féminin, siéger au sein du comité directeur ou du bureau et disposer d’un budget spécifique. Les dirigeants de clubs joueront aussi un rôle central. En contrepartie, leur adhésion leur permettra d’accroître leurs effectifs, d’obtenir un équilibre hommes-femmes plus satisfaisant pour tous. Des objectifs qui peuvent être atteints en nommant un(e) responsable du tennis féminin dans chaque club et en ouvrant davantage les clubs aux enseignantes (qui ne représentent que 20 % des AMT et moins de 15 % des DE). Une série de mesures concrètes et ciblées À terme, plusieurs actions de développement devraient porter leurs fruits. Ainsi, dans le cadre du nouveau plan d’action de la DTN pour les moins de 12 ans, des écoles de tennis au contenu pédagogique adapté aux jeunes joueuses seront préconisées afin d’améliorer l’attention portée aux filles, de favoriser leur apprentissage et leur fidélisation. Il s’agira aussi d’utiliser la formation continue pour aider les enseignants hommes à se familiariser et à s’adapter aux spécificités des jeunes filles. Enfin, une série de mesures globales est prévue afin d’encourager la pratique des femmes et de les fidéliser : offre attractive de formation en groupe pour les débutantes, intégration du concept “jeu et match” dans la formation collective des femmes pour les amener de façon progressive au “jeu compétitif”, organisation avec l’enseignant de la recherche de partenaires pour développer le jeu libre, exploitation des créneaux du mercredi matin libérés par la réforme des rythmes scolaires, mise en place ou développement des TMC féminins incluant des animations, adaptation du règlement des raquettes FFT pour renouveler la composition des équipes ou enfin création d’une Journée du tennis féminin. La FFT va s’engager dans un programme de communication afin de soutenir ce plan d’action. n B. Blanchet JANVIER-FÉVRIER 2014 n°458 31 dossier TENNIS FÉMININ Le haut niveau Retrouver les sommets Pour optimiser la formation, pour aspirer aux plus grandes victoires, la direction technique nationale articule sa politique sportive autour de deux nouveaux relais : les “15 ans et moins” et les “16 ans et plus”. S ur l’échiquier mondial, la France fait partie des grandes nations du tennis. Aujourd’hui, elle se situe au 4e rang mondial (à égalité avec l’Allemagne et la Roumanie) en ce qui concerne son tennis féminin. Avec le retrait des terrains d’une génération dorée – dont Amélie Mauresmo et Nathalie Dechy étaient de parfaits exemples –, et malgré l’exploit de Marion Bartoli gagnante de Wimbledon, la France peine à trouver le niveau qui lui a permis naguère de monter sur le podium mondial (2 victoires en Fed Cup notamment). Objectif : les podiums mondiaux Pour retrouver les sommets, la FFT, via sa direction technique nationale, a revu sa politique sportive à partir d’une évidence : l’excellence est liée à la formation. Comme pour le tennis masculin, deux départements ont été créés : celui des “16 ans et plus” et celui des “15 ans et moins”. L’un et l’autre s’inscrivent parfaitement dans le Parcours de l’Excellence Sportive mis en place par la FFT. « Notre mission est d’accompagner les joueuses françaises vers le plus haut niveau international senior avec pour objectifs les “podiums” mondiaux en Grand Chelem, en Fed Cup et aux jeux Olympiques de 2016 », explique Alexandra Fusai, responsable du haut niveau féminin et du département 16 ans et plus. « Notre stratégie consiste à aider les juniors à performer, puis à guider les jeunes seniors dans leur parcours d’accession au plus haut niveau et à les rassembler pour développer un état d’esprit et une dynamique collective. » Identifier un maximum de jeunes joueuses à potentiel Dirigé par Carine Bornu, Le département 15 ans et moins, lui, s’occupe des jeunes de 9 à 13 ans du programme Avenir national implanté dans les ligues, ainsi que des jeunes de 14-15 ans qui s’entraînent dans les Pôles France, les Pôles Espoirs et les parcours associés. Un des objectifs de ce département est d’identifier un maximum de jeunes joueuses à potentiel, grâce aux visites dans les ligues et dans les Pôles Espoirs. La présence des responsables nationaux sur les compétitions de référence permet aussi de suivre l’évolution des jeunes hors structures fédérales, et de les convier à des rassemblements ou à des stages organisés dans les Pôles France. n 32 n°458 JANVIER-FÉVRIER 2014 fed cup 2014 La France à l’heure suisse ! La rencontre opposant la Suisse à l’équipe de France soutenue par GDF SUEZ et comptant pour le 1er tour du Groupe Mondial II de la Fed Cup 2014, sera disputée à Paris. Cette rencontre se déroulera, les 8 et 9 février 2014, dans le stade Pierrede-Coubertin (Paris, 16e arrondissement), d’une capacité de 3 827 places en configuration “tennis”, qui aura abrité la semaine précédente la 22e édition de l’Open GDF SUEZ (tournoi WTA). Le match sera disputé sur une surface identique à celle utilisée lors de cette dernière épreuve, à savoir une résine sur bois. « C’est un tirage plutôt favorable car la nation probablement la plus forte, la Serbie, a été évitée confiait la capitaine Amélie Mauresmo, à l’issue du tirage au sort. Pour les joueuses, il est fabuleux d’évoluer à domicile et de bénéficier du soutien du public. Nous avons un groupe de supporters qui effectue les déplacements à l’étranger, mais évidemment, c’est toujours mieux de jouer dans un stade entièrement acquis à sa cause. » Ce sera sûrement le cas ! Rappelons que les joueuses de l’équipe de France n’avaient plus joué à Paris depuis 2005, et la finale France-Russie disputée à Roland-Garros. Tennis & animation Les TMC Dames Les Raquettes FFT La formule gagnante ! Simplicité et convivialité Mis en place en 2011, les TMC dames 18 ans et plus sont des tournois tournés vers le plaisir et l’accueil plutôt que la performance. (Re)découverte. Épreuve nationale par équipes, les Raquettes FFT sont réservées aux femmes non classées, 40 ou 30/5. Cette animation offre aux licenciées la possibilité de s’initier au tennis en compétition. Le tout dans la bonne humeur et la convivialité. Mesdames, les tournois multi-chances ne sont vraiment pas des rendez-vous comme les autres. D’abord parce que leur format particulier – sets de quatre jeux et règle du “no-ad” pour une épreuve s’étalant sur deux jours maximum – permet une meilleure conciliation avec les agendas les plus surchargés. Ensuite parce que l’aspect détente est résolument mis en avant… Et qu’après tout, le fait d’évoluer en compétition n’empêche en rien la convivialité. Les TMC, estampillés “dames”, doivent permettre aux licenciées non classées de vivre leur première expérience en compétition. On peut s’inscrire à plusieurs et rester ensemble tout au long du TMC : cela permet de créer des contacts, de pratiquer le tennis sans stress et d’obtenir son premier classement. Les TMC sont une excellente transition entre les Raquettes FFT et la compétition traditionnelle. Les animations qui accompagnent les TMC dames font leur force. Et dans ce domaine, tout est ouvert ! Des séances de shiatsu à la confection de petits plats, en passant par l’initiation au beach tennis, la marche nordique, le jeu de fléchettes, le badminton ou encore la manucure, les organisateurs font preuve d’imagination… C’est ça l’esprit TMC dames ! accueillir un tournoi multi-chances, c’est facile : le cahier des charges de ces épreuves est disponible sur le site internet de la FFT, rubrique “Plus de compétitions”. Les clubs qui souhaitent organiser un tournoi de ce type doivent renseigner la fiche d’inscription proposée en ligne et l’adresser à leur ligue pour validation. Il sera ensuite inscrit au calendrier national. Les deux mots d’ordre du TMC sont : accueil soigné et convivialité. n Présidents de club, L ’originalité de cette animation est d’être une épreuve qui permet aux joueuses de prendre goût à la compétition et qui incite les participantes à s’investir davantage. Les Raquettes FFT donnent donc un avant-goût, sont une passerelle vers autre chose : un moyen, non une fin. Ne concernant que les licenciées 40 et 30/5, l’épreuve se joue par équipes de 4, avec deux simples et un double par rencontre, les matchs se jouant en un seul set. Simplicité, convivialité et facilité d’accès : tel est le secret de cette épreuve. De la phase clubs à la phase finale, les Raquettes FFT peuvent rassembler jusqu’à 11 000 participantes (record en 2010). En 2013, ce sont les filles du TC Chatou (Yvelines) (photo ci-dessus) qui ont décroché le titre au détriment de l’équipe du Tir ASCBB (Paris). À retenir Les rendez-vous de l’édition 2014 • Phases clubs : de février à avril 2014 • Phases départementales et régionales : d’avril à juin • Phases interrégionales : du 6 au 28 septembre • Phase nationale (au TC Arcachon) : du 10 au 12 octobre. Un TMC organisé à Mérignac en septembre 2013 JANVIER-FÉVRIER 2014 n°458 33 dossier tENNIS FÉMININ f d s n inin e l a s fém Curn o t s de is a r ir e ranç oi ANNÉE 2014 JANVIER - FÉVRIER 6-12 janvier 14-19 janvier 20-26 janvier 20-26 janvier 27 janvier-2 février FÉVRIER - MARS 4-9 février 17-23 février 24 février-2 mars MARS 3-9 mars 11-16 mars 17-23 mars 24-30 mars MARS - AVRIL 31 mars-6 avril MAI 5-11 mai 12-18 mai 19-25 mai JUIN Virginie Razzano 2-8 juin 16-22 juin 23-28 juin JUILLET 1-6 juillet 7-13 juillet 14-20 juillet 21-27 juillet SEPTEMBRE 8-14 septembre 15-21 septembre 22-28 septembre OCTOBRE - novembre 6-12 octobre 20-26 octobre 27 octobre-2 novembre Pauline Parmentier NOVEMBRE 3-9 novembre 3-9 novembre 34 n°458 JANVIER-FÉVRIER 2014 • A d é ta c h e r • A d é ta a c h e r • A d é ta c h e r • A d é ta c h e r • A d é ta c h e r • A d é ta c h e r • A d é ta c h e r • A d é ta c h e r • A d é ta c h e r • CALENDrIER DES TOURNOIS FÉMININs FRANÇAIS 2014 Tournois féminiNS DotationS GDF SUEZ Logotype version Quadri 16/07/2013 24, rue Salomon de Rothschild - 92288 Suresnes - FRANCE Tél. : +33 (0)1 57 32 87 00 / Fax : +33 (0)1 57 32 87 87 Web : www.carrenoir.com RÉFÉRENCES COULEUR B 80% C 100% Y 40% Internationaux féminins de la Martinique 10 000 $ Internationaux de tennis de l’île Saint-Martin 10 000 $ Open GDF SUEZ 42 d’Andrézieux-Bouthéon 25 000 $ Open de la ville du Gosier 10 000 $ Open GDF SUEZ de Paris 710 000 $ Open GDF SUEZ de l’Isère à Grenoble 25 000 $ Open GDF SUEZ de la ville de Mâcon 10 000 $ Open GDF SUEZ de Bron-Parilly 10 000 $ Internationaux féminins d’Amiens 10 000 $ ITF de Gonesse 10 000 $ Open du Havre 10 000 $ Open GDF SUEZ de Seine-et-Marne à Croissy-Beaubourg 50 000 $ Open GDF SUEZ de Bourgogne à Dijon 15 000 $ Open GDF SUEZ de Cagnes-sur-Mer Alpes-Maritimes Saint-Gaudens 31 Midi-Pyrénées 100 000 $ 50 000 $ + H Internationaux de Strasbourg 250 000 $ Open féminin de Marseille 100 000 $ Caroline Garcia Open Montpellier Agglomération Hérault 25 000 $ Open GDF SUEZ du Périgord à Périgueux 25 000 $ Open GDF SUEZ de la Porte du Hainaut à Denain 25 000 $ Open GDF SUEZ de Biarritz 100 000 $ Open 88 de Contrexéville 100 000 $ Open GDF SUEZ des Contamines-Montjoie 25 000 $ Lady’s Open de Saint-Malo 25 000 $ Saint-Tropez 10 000 $ Open GDF SUEZ Clermont Auvergne à Clermont-Ferrand 25 000 $ Open GDF SUEZ de Touraine à Joué-les-Tours 50 000 $ Internationaux féminins de la Vienne à Poitiers Open GDF SUEZ Nantes Atlantique 100 000 $ 50 000 $ + H Kristina Mladenovic Open Féminin 50 d’Equeurdreville Open GDF SUEZ du Limousin à Limoges 25 000 $ 125 000 $ JANVIER-FÉVRIER 2014 n°458 35 dossier tENNIS FÉMININ La parole aux Au-delà du prestigieux Partenariat Open GDF SUEZ « Creuser un sillon en profondeur » organisé au stade Coubertin à Paris, il existe sur l’ensemble du territoire de nombreuses épreuves professionnelles de tennis féminin. Des épreuves dotées de 10 000 $ à 125 000 $, attirant des plateaux de grande qualité, mais donnant aussi aux espoirs la possibilité de se confronter aux meilleures, d’emmagasiner de l’expérience et d’acquérir leurs premiers points WTA. La parole à ceux qui font ces tournois. 36 n°458 JANVIER-FÉVRIER 2014 Partenaire de l’équipe de France de Fed Cup et de nombreux tournois, soutien des meilleures joueuses françaises, GDF SUEZ s’est toujours engagé, depuis 1992, pour la promotion du tennis au féminin. Emmanuel Szendroi, responsable sponsoring du groupe, évoque cet engagement sportif. Échanges. Lié au tennis féminin français depuis plus de deux décennies, GDF SUEZ est indissociable du dispositif global, et tout particulièrement du tournoi organisé à Paris, au stade Pierre-de-Coubertin, depuis 1993… Le partenariat entre notre groupe et la FFT a été noué en 1992. L’année suivante, c’est la première édition de l’Open GDF SUEZ, l’un des tout premiers tournois dans lequel nous nous soyons engagés. Quand nous nous sommes associés à IMG pour lancer un événement féminin d’envergure, l’objectif était vraiment de bâtir quelque chose sur le long terme. Ce tournoi s’est tellement bien ancré dans le calendrier qu’il tiendra fin janvier sa 22e édition, avec toujours un plateau riche des meilleures mondiales telles que Maria Sharapova, Sara Errani, Angelique Kerber ou Ana Ivanovic. Dans le sillage de cet engagement, GDF SUEZ soutient aussi la création de nombreux tournois ITF partout en France. Pourquoi ? Il était important pour nous de creuser un sillon en profondeur, de n’être pas seulement présents sur un événement international annuel. Nous entendons favoriser l’expression des talents du tennis féminin français près de chez elles. Cela nécessite des rendezvous prestigieux lors desquels nos espoirs peuvent se jauger face aux meilleures – et ainsi progresser –, mais cela passe aussi par des tremplins vers ce très haut niveau. En lien étroit avec la Direction Technique Nationale de la FFT, nous avons donc construit tout un dispositif sur l’ensemble du territoire en étant partenaires, dès leur première édition, d’au moins une vingtaine de tournois ITF en régions. Comment se nouent ces divers sponsorings de tournois ITF ? Le développement est continu. Nous aidons à bâtir, dans la mesure du possible et sans pour autant avoir vocation à demeurer éternellement partenaires de l’événement. À chaque fois, la FFT nous informe des possibilités de nouveaux opens sur le territoire, des endroits où une création de tournoi est en réflexion. Dès connaissance d’un projet, nous contactons alors la Direction Régionale concernée pour étudier la question du partenariat. Ce fut le cas en 2013, avec la première édition de l’Open GDF SUEZ de Seine-etMarne. En 2014, nous serons ainsi partenaires du nouveau tournoi WTA de Limoges, doté de 125 000 $ et prenant la suite de l’ITF disputé jusque-là à Couzeix. Ce nouveau format WTA incarne parfaitement une étape importante pour les jeunes joueuses, entre les premiers points acquis en ITF et les échéances les plus prestigieuses. Dans quelles autres actions GDF SUEZ est-il engagé dans le cadre du tennis féminin ? Historiquement, il y a toujours eu quatre grands axes : outre l’Open GDF SUEZ et les tournois ITF en régions, nous avons également mis sur pied, dès le début de notre aventure dans le tennis féminin, un Team Tennis qui accompagne les meilleures espoirs et joueuses confirmées vers le plus haut niveau, parfois même jusqu’à leur reconversion. Depuis 1992 plus d’une trentaine de joueuses a intégré ce Team tennis GDF SUEZ. Enfin, nous insistons sur le volet d’insertion par le sport et les actions de solidarité, en soutenant des associations comme « Fête le Mur » depuis 1999. n Propos recueillis par Guillaume Willecoq GDF SUEZ Logotype version Quadri 16/07/2013 24, rue Salomon de Rothschild - 92288 Suresnes - FRANCE Tél. : +33 (0)1 57 32 87 00 / Fax : +33 (0)1 57 32 87 87 Web : www.carrenoir.com RÉFÉRENCES COULEUR B 80% C 100% Y 40% acteurs Joueuse « Un tremplin vers le circuit principal » Sixième joueuse française, classée à la 128e place mondiale, Claire Feuerstein décrit sa vie sur le circuit féminin en France. Pour une joueuse française, que représente l’existence de nombreux tournois ITF sur l’ensemble du territoire ? Ce maillage d’ITF en France, allant du “10 000 $” aux plus grosses épreuves dotées de 100 000 $, est très utile. C’est un avantage de pouvoir jouer ainsi une partie de l’année à domicile. Cela permet d’engager moins de frais de voyage, tout en garantissant de disputer des tournois à l’organisation toujours impeccable, où l’on sait qu’il n’y aura pas de mauvaise surprise. La présence de sponsors comme GDF SUEZ est donc fondamentale pour nous : sans eux, pas ou peu de tournois. Quelle est la finalité de ce type de tournois ? Ils constituent un tremplin vers le circuit principal, d’autant plus nécessaire qu’une joueuse doit disputer les grands tournois régulièrement si elle entend vivre du tennis. Le fait que les filles doivent assumer leur hébergement dans la plupart des tournois ITF – il y a quelques exceptions, souvent Organisateurs en France, comme Saint-Gaudens ou Nantes – pèse lourd dans le budget d’une saison. La frontière entre le circuit “secondaire” et le circuit principal est très marquée en tennis féminin. Il est difficile de franchir le pas. Plus que chez vos homologues masculins ? Il me semble. Le circuit féminin me paraît moins progressif que le masculin. Un joueur très efficace sur le circuit Challenger peut atteindre le Top 100 ATP. Un tel objectif est quasiment irréalisable pour une fille si elle ne dispute que des ITF. Il nous faut forcément marquer des points sur le circuit principal si l’on veut viser le Top 100. Je suis environ 130e depuis deux ans et je me rends bien compte que les ITF ne suffisent pas si je veux passer le cap : je dois gagner des points sur les tournois WTA. En 2014, je pense ainsi tenter plus souvent les qualifications sur le circuit principal, tout en équilibrant mon calendrier avec des ITF pour rester dans la spirale de victoires sans laquelle la confiance s’effrite. n Propos recueillis par G.W. Ce qu’ils en pensent… Denis Anouilh, communautés d’agglomérations, au niveau de la Préfecture également. » Michel Dechy, « Une démarche louable » Pierre-Michel Barbier, « Une relation privilégiée » directeur du tournoi de Cagnes-sur-Mer « GDF SUEZ est, avec BNP Paribas, le gros groupe investi dans le tennis français. C’est une figure emblématique qui, historiquement, suit le tennis féminin (…) Les femmes, quand elles sont sur le court, montrent beaucoup plus leur volonté d’y arriver. Le tennis féminin apporte beaucoup, et il faudrait le mettre encore plus en avant, en arrêtant de l’opposer au tennis masculin et de mettre ces deux “produits” en concurrence pour ainsi dire. L’engagement de GDF SUEZ est une démarche louable qui, en plus, économiquement, me rassure. Au niveau des institutionnels, avoir GDF SUEZ à ses côtés est un réel atout. Ils s’investissent beaucoup au niveau des départements, des municipalités, des directeur du tournoi de Mâcon « Un véritable partenariat » « Chacun sait que GDF SUEZ est “le” partenaire du tennis féminin en France, et ça, c’est un plus. GDF SUEZ à nos côtés, c’est un gage de qualité et de visibilité. C’est un atout, à beaucoup de niveaux : avec les officiels, “Open GDF SUEZ de la Ville de Mâcon”, ça parle ; avec les joueuses, ça parle aussi. Sur la notoriété du tournoi, la lisibilité et la publicité auprès des institutionnels et des autres sponsors, l’impact est positif, c’est sûr. En plus, lorsque j’ai besoin de discuter, ils répondent toujours présent : c’est un véritable partenariat. » directeur du tournoi de Denain « Ça fait tellement longtemps que GDF SUEZ est impliqué dans le tennis féminin que pour nous, c’est en quelque sorte le fil rouge. Avant d’être directeur du tournoi, je les connaissais, puisqu’ils accompagnaient Nathalie (Dechy) et que son premier gros tournoi, ç’a été au Gaz de France, à l’époque, où elle avait atteint les quarts de finale. Aujourd’hui encore, elle fait partie de leurs marraines. Nous avons toujours eu avec ce partenaire une relation privilégiée et nous avons toujours été très heureux de travailler avec eux, heureux de leur collaboration, aussi bien au niveau local avec le club, qu’au niveau de la ligue ou au niveau national. » Recueilli par M. Rambion JANVIER-FÉVRIER 2014 n°458 37 dossier tENNIS FÉMININ Open GDF SUEZ 2014 : l’événement 22, v’là l’Open ! L’Open GDF SUEZ va fêter ses 22 ans en 2014. Depuis 1993, son histoire n’a cessé de s’enrichir. La toute première édition déjà, avec le sacre de Martina Navratilova opposée à Monica Seles, annonçait un grand succès… Le stade Pierre-de-Coubertin, théâtre de l’Open GDF SUEZ. Q ue trouver de mieux, pour la première édition d’un tournoi, qu’une finale entre deux des plus grandes championnes de l’histoire du tennis… Au début des années 1990, la société IMG se lance dans une grande aventure en décidant de créer un événement exclusivement féminin à Paris. Le pari est risqué. Les hommes ont leur tournoi à Bercy depuis 1986, mais pour les femmes, l’ambition manque. Par le biais notamment de Régis Brunet, aujourd’hui encore codirecteur de l’événement, le premier “Open Liste des participantes Ça y est, on connaît le nom des 20 premières joueuses qui accèdent directement au tableau final de l’Open GDF SUEZ : Maria Sharapova Lucie Safarova Sara Errani Kaia Kanepi Angelique Kerber Daniela Hantuchova Simona Halep Mona Barthel Roberta Vinci Klara Zakopalova Ana Ivanovic Bojana Jovanovski Carla Suarez Navarro Magdalena Rybarikova Kirsten Flipkens Francesca Schiavone Dominika Cibulkova Karin Knapp Anastasia Pavlyuchenkova Alizé Cornet 38 n°458 JANVIER-FÉVRIER 2014 Gaz de France” voit le jour en 1993, dans la toute nouvelle salle du Zénith. L’appui du sponsor titre est déjà un grand pas en avant, mais que dire du succès sportif ? Le coup d’essai est un coup de maître : Martina Navratilova s’impose en finale aux dépens de Monica Seles ! Dès lors, le tournoi ne fera que monter en puissance. Dès la deuxième édition, il s’installe au Stade Pierre-de-Coubertin. Martina Navratilova en profite pour y réussir le doublé, et pour clore son immense carrière avec un 167e et dernier titre. Qui, pour lui succéder lors de la troisième édition ? Steffi Graf bien sûr, qui domine en finale Mary Pierce… Les grands noms du tennis féminin se donnent désormais rendez-vous à Coubertin. Martina Hingis s’impose en 1997, Serena Williams triomphe en 1999, sa sœur Venus prend le relais en 2002, Kim Clijsters inscrira son nom au palmarès en 2004… Mais entre-temps, les Françaises vont aussi installer une jolie tradition de victoires. La première à s’imposer est Julie Halard-Decugis, lors de la quatrième édition. Mary Pierce en 1998 et Nathalie Tauziat en 2000 gagneront à leur tour devant leur public. Mais la grande star de Coubertin, c’est bien sûr Amélie Mauresmo, qui triomphera à trois reprises et échouera trois fois en finale dans sa “maison”. Avant de devenir codirectrice du tournoi et organisatrice de la fameuse “Soirée d’Amélie”, la GDF SUEZ Logotype version Quadri 16/07/2013 24, rue Salomon de Rothschild - 92288 Suresnes - FRANCE Tél. : +33 (0)1 57 32 87 00 / Fax : +33 (0)1 57 32 87 87 Web : www.carrenoir.com RÉFÉRENCES COULEUR B 80% C 100% Y 40% Le programme Grandes sœurs reine de l’Open d’Australie et de Wimbledon 1996 a fait lever les foules, toutes acquises à sa cause. Elle est la seule à s’être imposée à trois reprises dans cet Open GDF SUEZ. Son dernier titre parisien fut aussi le 25e et dernier de sa carrière, en 2009. Depuis, le palmarès a fait la part belle aux joueuses de l’Est, ainsi que l’illustrent les deux derniers triomphes allemands – Angelique Kerber en 2012 (aux dépens de Marion Bartoli) et Mona Barthel en 2013. Mais avec la participation déjà annoncée de Maria Sharapova et d’Ana Ivanovic pour 2014, une autre tradition du tournoi pourrait être remise au goût du jour : celle de voir une ancienne n° 1 mondiale soulever le trophée… n Guillaume Baraise palmarès 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Martina Navratilova (EU) Martina Navratilova (EU) Steffi Graf (ALL) Julie Halard-Decugis (FRA) Martina Hingis (SUI) Mary Pierce (FRA)) Serena Williams (EU) Nathalie Tauziat (FRA) Amélie Mauresmo (FRA) Venus Williams (EU) Serena Williams (EU) Kim Clijsters (BEL) Dinara Safina (RUS) Amélie Mauresmo (FRA) Nadia Petrova (RUS) Anna Chakvetadze (RUS) Amélie Mauresmo (FRA) Elena Dementieva (RUS) Petra Kvitova (RTC) Angelique Kerber (ALL) Mona Barthel (ALL) Une chance unique Ce programme, initié par GDF SUEZ en colla boration avec la FFT, permet d’offrir à une jeune joueuse française la possibilité de participer à l’Open GDF SUEZ Âgée de 17 ans, Estelle Cascino a reçu une invitation pour participer aux qualifications du 22e Open GDF SUEZ. Membre du Pôle France de l’INSEP, Estelle va donc vivre une grande expérience, elle qui a déjà participé aux qualifications des Internationaux de France en mai 2013. « Je suis très touchée et très heureuse de m’être vue attribuer une wild-card, a-t-elle raconté. Je remercie GDF SUEZ, la FFT et la direction du tournoi. Cette invitation peut m’apporter beaucoup d’expérience. Ça va me permettre de me confronter à des joueuses du circuit professionnel. Et j’espère que, grâce à cette expérience, je n’aurai bientôt plus besoin de wild-card pour participer à des tournois de cette envergure. Témoignages de championnes Martina Navratilova Elles ont participé et se sont imposées à l’Open GDF SUEZ. Souvenirs… « Beaucoup d’émotion » « Entre l’Open GDF SUEZ et moi, c’est une longue histoire. J’ai vécu beaucoup de moments forts à Coubertin, probablement quelques-unes de mes plus belles émotions sur un court de tennis. » Amélie Mauresmo, gagnante en 2001, 2006 et 2009 « Une ambiance magique » « La salle était parfaitement proportionnée. Elle se remplissait en soirée, l’ambiance était alors magique. L’Open GDF SUEZ était vraiment le tournoi d’hiver que j’aimais faire. J’avais le soutien du public, j’aimais le lieu et aussi la surface. » Julie Halard-Decugis, Édition 2013 : S. Errani, la finaliste, A. Mauresmo, codirectrice du tournoi, et M. Barthel, la gagnante. gagnante en 1996 JANVIER-FÉVRIER 2014 n°458 39 dossier tENNIS FÉMININ GDF SUEZ Logotype version Quadri 16/07/2013 24, rue Salomon de Rothschild - 92288 Suresnes - FRANCE Tél. : +33 (0)1 57 32 87 00 / Fax : +33 (0)1 57 32 87 87 Web : www.carrenoir.com RÉFÉRENCES COULEUR B 80% Open GDF SUEZ 2014 : l’événement C 100% Y 40% Côté jardin À l’occasion du tournoi, GDF SUEZ et la FFT multiplient les actions conjointes. Le partenaire du tennis féminin et la Fédération profitent ainsi pleinement du grand rendez-vous de l’Open pour mettre en place des actions de promotion et de développement. Focus sur 2 d’entre elles. Grandes sœurs En compagnie de l’équipe de France de Fed Cup et de Camille Pin • Après une journée d’échanges et de rencontres au stade Roland-Garros le 2 décembre dernier entre 21 jeunes boursières et Amélie Mauresmo, Alizé Cornet, Nathalie Dechy et Camille Pin, l’opération Grandes Sœurs rebondit au stade Pierrede-Coubertin. Le samedi des demi-finales de l’Open, deux jeunes espoirs participeront à une séance d’entraînement en lever de rideau. Fiona Ferro (16 ans, n° 26 française) et Margot Yerolymos (16 ans, -30) taperont dans la balle sur le court central face à des joueuses de l’équipe de France de Fed Cup et bénéficieront des conseils de grandes championnes. Après avoir déjeuné au “Players Lounge”, elles suivront les demifinales en tribune avec les commentaires avisés d’une championne GDF SUEZ. • GDF SUEZ parraine plus d’une cinquantaine de jeunes boursières, via une dotation financière à la FFT et des actions de motivation comme les journées de rencontres et d’échanges avec les sportives phares du team GDF SUEZ. Pendant l’Open, plusieurs de ces championnes potentielles assisteront aux demi-finales en compagnie de Camille Pin, qui leur aura aussi fait visiter le stade et le très privé “Players Lounge”. B.W. Le tennis, c’est facile Des clubs à l’honneur Pour la seconde année, l’opération “Le tennis, c’est facile” a été reconduite par GDF SUEZ et la FFT. Son but : promouvoir et développer le tennis féminin. Jusqu’au 11 décembre dernier, quarante-quatre clubs ont ainsi pu présenter les différentes actions menées pour leurs licenciées autour de l’animation, la convivialité ou l’apprentissage. Dix clubs ont ensuite été sélectionnés par un jury composé de personnes de la Fédération Française de Tennis, de GDF SUEZ et d’anciennes joueuses. Chaque président, enseignant et responsable du tennis féminin de ces clubs est invité à l’Open pour suivre les demi-finales. Trois clubs seront honorés spécialement pour leur action, recevant un trophée et un kit de jeu. B.W. 40 n°458 JANVIER-FÉVRIER 2014 Because Every Body is Different.* *Parce que chacun est unique. Nouveau Spazio Forma de Technogym, le seul tapis de course professionnel pliable équipé d’un support pour tablette tactile. Occupe moins d’un mètre carré une fois replié Faites le premier pas, contactez-nous au 01 45 29 90 10 ou rendez-vous sur le site www.technogym.com Entertainment Support TECHNOGYM FRANCE SAS E-mail : [email protected] LA FFT & VOUS Institutionnel Congrès fédéral Au menu, les tables rondes Table ronde “Gestion des ressources humaines”. Lors du dernier Congrès fédéral, des tables rondes ont été organisées autour de quatre grands thèmes. Interrogations, observations, préconisations : sans prétendre à une réelle exhaustivité, Tennis Info s’en fait ici l’écho. Table ronde 1 Table ronde 2 Licence et assurance Communication fédérale avec Office 365 ➠ Cette table ronde a débouché sur quelques suggestions : ➠ L’environnement et les innovations de l’outil Office 365 Online ont été •M ise en ligne, sur le site de la FFT et celui des ligues d’une page “Avantage licences”, reprenant les pictos de l’affiche envoyée en septembre 2013. •E xchange Online, un outil de messagerie aux fonctionnalités élargies – disposant par exemple d’un calendrier partageable et de la synchronisation avec l’ordinateur personnel. L’externalisation dans le Cloud permet d’augmenter significativement la taille de la messagerie qui passe ainsi à 25 Go de stockage (avec possibilité d’aller jusqu’à 50 Go). présentés, et notamment : Patricia Froissart •M ise à disposition, sur l’espace du licencié, d’un formulaire téléchargeable pour les licenciés non pratiquants ou dirigeants visant à les exonérer de la présentation du certificat médical. Par ailleurs, le contenu de cet espace du licencié doit être revu et modernisé. •M ise en ligne sur www.fft.fr d’un formulaire de déclaration de manifestation pour les journées “portes ouvertes” à adresser à l’AIAC (mutuelle fédérale). •R éalisation d’une plaquette téléchargeable au sujet de l’obligation de licencier tous les membres conformément au code du sport. ➠ Il a été en outre convenu que la licence est un sujet transversal, qui touche beaucoup de domaines : juridique, médical, collectivités locales, informatique, organisation fédérale, DTN… ➠ Enfin, a été demandée la mise en place d’un formulaire électronique permettant au président de club de s’engager à “licencier” tous ses membres. Cette requête avait déjà été formulée lors des congrès interrégionaux. n 42 n°458 JANVIER-FÉVRIER 2014 • SharePoint Online, outil de création et de gestion d’échange et de partage, destiné à simplifier la réalisation, par plusieurs personnes, de documents, leur correction, et leur finition. •L ync Online, pour sa part, permet la messagerie instantanée, la réalisation de conférences en audio et en vidéo et l’organisation de réunions en ligne. Afin ➠ de faciliter l’appropriation des procédés par les dirigeants, des tutoriels vidéo seront mis en ligne. n Jean Wallach Table ronde 3 Table ronde 4 Gestion des ressources humaines Rôle du CED et du CSD dans le développement fédéral À sujet délicat, table ronde riche, traitant notamment : ➠ Du rôle et des missions de Patrick Guérin la DRH : promotion et professionnalisation de la fonction RH dans les ligues et leurs comités ; accompagnement du développement des compétences des équipes ; identification et encouragement des bonnes pratiques ; mise à disposition d’une boîte à outils pour la création d’un socle commun de pratiques de gestion du personnel ; contribution à la maîtrise du risque social. ➠ Des priorités de la FFT en termes de gestion des ressources humaines : accompagnement technique, par la mise à disposition d’outils et de fiches techniques qui se mettra peu à peu en place à partir de janvier 2014 (premiers sujets traités : entretien annuel d’évaluation, suivi des temps de travail, établissement d’un règlement intérieur…) ; accompagnement par une approche conseil, notamment à l’occasion des visites de ligues ; accompagnement par une approche managériale et organisationnelle. ➠ Principales attentes, questions et suggestions des participants : •D emande de mise à disposition d’outils de GRH (support d’entretiens annuels, planning de gestion prévisionnelle et de suivi des temps de travail – outil de reporting, méthodologie et recommandations d’utilisation). •D ifficultés dans la gestion des cadres d’État (rattachement hiérarchique/management notamment). Faudrait-il prévoir une réunion DTN-DRH ? •P oints de Droit principalement dans le domaine du temps de travail (difficile adaptation du code du Travail et de la CCNS aux problématiques opérationnelles du déplacement/accompagnement des joueurs, gestion du forfait jour – et notamment clarification de la position du COSMOS). •F ormation/accompagnement aux entretiens d’embauche et au management : puisqu’on ne peut former tout le monde, pourquoi ne pas désigner une personne responsable (élu ou permanent) sous l’autorité du président de ligue ? • Importance de la prise en compte des petits clubs qui ont besoin d’accompagnement dans la gestion de leur personnel (paie et veille juridique notamment). • Demande de mise à disposition et de partage des rapports et conclusions remis lors de contrôles Urssaf destinés à identifier les zones de vigilance. • Demande forte pour que des visites de ligues par un ou deux permanents soient organisées de manière large et non exclusivement sur la base du volontariat. Avec priorité aux ligues rencontrant des difficultés particulières ou des risques juridiques identifiés (contentieux prud’homaux, besoins de mise en conformité, etc.). n Cette table ronde a permis un bilan et une présentation de ces deux fonctions clés. ➠ Priorités des CED : mise en place du CED coordonnateur en 2013 ; visites des clubs pour mise en place politique fédérale et ligue ; déploiement ADOC ; conseil à l’équipement ; réforme des moins de 12 ans ; travail en commun avec l’équipe technique de ligue. Pierre Doumayrou ➠ Priorités des CSD : détection et sélection des jeunes ; mise en place de la politique concernant les moins de 12 ans ; entraînement des groupes Avenir départementaux ; participation aux actions de la ligue et accompagnement des meilleurs en compétition ; conseiller toujours, entraîneur parfois. ➠ Quelques constats : 70 % des CED/CSD déclarent ne pas avoir d’entretien annuel formalisé ; certains d’entre eux (CED) sont employés pour d’autres missions administratives ; le management de ces collaborateurs est une condition indispensable à la réussite de la politique fédérale. ➠ Quelques suggestions : mettre en place un véritable management professionnel fixant des objectifs atteignables et mesurables ; faire des entretiens intermédiaires pour mesurer les écarts, et recentrer l’action ; bien s’imprégner de la politique fédérale pour que celle-ci se déploie à vitesse égale sur tout le territoire ; accepter « une certaine perméabilité des frontières administratives » pour une utilisation plus rationnelle des compétences. n LES RAPPORTEURS À l’occasion du congrès fédéral des 2 et 3 novembre 2013, quatre tables rondes se sont tenues, dont les rapporteurs étaient : Patricia Froissart, présidente de la ligue du Val-d’Oise (licence et assurance) ; Patrick Guérin, président de la ligue des Pays-de-la-Loire (gestion des ressources humaines) ; Jean Wallach, président de la ligue du Lyonnais (communication fédérale avec Microsoft) ; Pierre Doumayrou, président de la ligue de Midi-Pyrénées (conseillers sportifs et conseillers en développement dans la politique fédérale). JANVIER-FÉVRIER 2014 n°458 43 5 LES GRANDS AVANTAGES DE LA LICENCE FFT ASSURANCE ASSURANCE Être assuré, donc protégé, en France et à l’étranger. Dans le cadre de la pratique de son activité sportive, le détenteur de la licence FFT bénéficie : > d’une couverture d’assurance responsabilité civile ; > d’une couverture d’assurance accident ; > d’un accès à l’Espace du licencié permettant de connaître toutes les garanties apportées. MAGAZINE LE MAGAZINE OFFICIEL DE LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DÉC quoi ? LE RDV NORD D’AVENIR DU EMPLOIS sitif Le dispo RE Lire en ligne Tennis Info, le magazine de la FFT dans l’Espace du licencié. AS PARIB BNP ERS 2013 MAST DU MOIS DTN LIGUE SUR ZOOM Cap sur S LES PÔLE le DSA ME RÉFOR CED DES E OVICRIS DJOK PA ROI DE UNE ÉQUIP TOUT AIN TERR de vue, tout point à Paris que à magnifi 2e trophée son édition d’une s’est offert À l’issue Djokovic Novak AL RÈS ET RICHE NT ! INNOVA € PRIX : 2 2013 ■ Serena ante ! JUILLET 453 ■ MIDI- NÉES PYRÉ PDF-X1 23/11/13 INFO N° Rayonn TENNIS TI457_01.indd FÉDÉR CONG LIGUE DU MOIS : 2€ EMB ROS 2013 L’extr CLUBS FÉDÉRAL N INTER BUREAU 1RE DIVISIO PRIX D-GAR l Nada aterrien ROLAN Que d’atou Qui fait MAGAZINE No 4572 0 1 3 DE TENNIS ts ! ADOC PDF-X127/06/13 13:41 14:27 1 TI453_01.indd 1 BILLETTERIE Contrôl Escalier e n et du Marketing FÉDÉ de la Communicatio FFT/Direction RATIO DE ERN ÇAISE INT N FRAN TENN ATI ND-G X DE ROLA AU • STADE ON IS S FRA ARRO ne Campag g• Marketin ication et Communication Commun FFT/Dir. LE COUPON CONTRÔER DE E À DÉTACH À L’ENTRÉ STADE DU et Marketing BNPPM 2013 • Campagne Myda.fr BNPPM om 2013 Myda.fr arros.c 3 olandg E 201 www.r NC FFT/Dir. BILLETTERIE Bénéficier d’une période de réservation prioritaire pour les Internationaux de France de Roland-Garros et pour le BNP Paribas Masters. CLUB AU LABEL FÉDÉRAL > Appartenir à un réseau de clubs (dont les dirigeants sont bénévoles) soutenu et animé au sein de chaque ligue ; > Avoir un accès sécurisé à l’Espace du licencié ; > Avoir un enseignement de qualité pour tous ; > Bénéficier de services (un accès gratuit à la plateforme Web de recherche de partenaires, de tournois, de réservation de courts en ligne, etc.) ; > Avoir une attitude éco-responsable et durable grâce à l’Opération Balle Jaune (récupérer les balles usagées et les recycler ). > Participer aux compétitions homologuées, individuelles et par équipes, dans toutes les catégories d’âge ; > Avoir un classement fédéral et le suivre dans son Espace du licencié ; > Profiter des nombreuses animations sportives, conviviales et ludiques (ex. : Les Raquettes FFT, Les RDV Tennis, etc.). FFT / Direction de la communication et du marketing COMPÉTITIONS ET ANIMATIONS COMPÉTITIONS ET ANIMATIONS VENTE PRIVÉE «CLUBS FFT» ABONNEMENT 1 AN (11 n°) TENNIS MAGAZINE 64,80€ - 20% = 51€ L’équivalent de 2 numéros GRATUITS LIVRE L’ANNÉE DU TENNIS 2013 32€ PACK « abonnement + livre » 96,80€ - 33% = 65€ Offres réservées à la France métropolitaine BON DE COMMANDE A découper et à retourner sans affranchissement à : TENNIS MAGAZINE - Libre réponse 43121 - 92535 LEVALLOIS PERRET cedex (service abo : 01.44.84.80.36 - [email protected]). Je souscris _ abonnement(s) d’un an à Tennis Magazine, à 51€ chacun SOIT _ _ € Je commande _ livre(s) « L’année du tennis 2013 », à 32€ l’unité SOIT _ _ € Je commande _ pack(s) « abonnement + livre », à 65€ chacun SOIT _ _ € COORDONNÉES (MCL4) (écrire en capitales) Nom du club Nom Prénom Adresse Code Postal Signature: E-mail J’accepte de recevoir par e-mail des offres de partenaires Tennis Mag. Pour les tarifs étrangers, nous consulter au 01 44 84 80 36. Le livre vous sera livré sous pli séparé, environ 1 semaine après réception de votre règlement. Conformément à la Loi Informatique et libertés du 06.01.78 (art.27), vous disposez d’un droit d’accès et de rectification des données vous concernant. FFT3 Ville LA FFT & VOUS DTN Les parcours associés « Un rapprochement plus qu’un accompagnement » Après les départements “16 ans et plus” et “15 ans et moins”, Tennis Info poursuit la présentation du Parcours Excellence Sportive (PES) mis en place par la DTN. Pour ce numéro, il est question “des parcours associés”. Éclairage avec le directeur technique national Arnaud Di Pasquale. Quel est l’esprit des parcours associés ? Ces parcours s’inscrivent dans une politique d’ouverture de la FFT et de sa direction technique nationale. Si on prend les thèmes fondamentaux de notre politique sportive, outre “l’excellence” et “l’ambition”, il y a le mot “ouverture”. Ces parcours – faits de projets individuels – viennent donc s’intégrer naturellement dans ce que la DTN a mis en place. Nous nous positionnons en tant que partenaires de tous les projets répondant au cahier des charges établi par la DTN. Pourquoi cette ouverture ? Forte de ses convictions, la DTN doit s‘enrichir de projets extérieurs ou atypiques, tant que ces derniers restent ambitieux et respectent les temps de passage définis par elle. La FFT ne s’interdit pas de se nourrir des expériences qui marchent. Nous sommes conscients qu’il n’y a pas qu’un seul chemin vers l’excellence, à nous de faire en sorte d’accompagner ces cheminements. Comment fonctionne ce partenariat ? J’ai parlé plus haut de cahier des charges. Ce n’est pas anodin. Aujourd’hui, nous avons des ambitions élevées et les temps de passage fixés ne sont pas uniquement basés sur le classement et le résultat. Il y a une prise en considération des critères d’acquisitions techniques, tactiques et comportementales. Nous voulons que ce cahier des charges soit partagé par nos pensionnaires des Pôles France comme par les 46 n°458 JANVIER-FÉVRIER 2014 personnes issues des parcours associés. Pour ces derniers, la FFT devient un centre de ressources qui, riche d’une expérience et d’un savoir-faire incontestables, offre un certain nombre de services et fait office de conseil. C’est-à-dire… Nous proposerons des évaluations physiques, des analyses individuelles vidéos, un suivi médical, des analyses techniques et tactiques. Nous aiderons à la définition des objectifs, conseillerons en matière de programmation, organiserons des stages et proposerons un suivi individualisé dans le domaine de la préparation mentale. Nous sommes là pour accompagner des projets, pas uniquement pour les financer. Le tout se fera en collaboration avec les entraîneurs référents. Concrètement, comment se fait la mise en place ? Récemment, par exemple, la DTN a organisé un certain nombre de stages pour des catégories très ciblées. Parmi les participants, il y avait des joueurs et des joueuses non issus de Pôles France, mais ayant des projets qui “tiennent la route”, si je puis dire. Nous les avons accueillis avec considération et leur avons fait passer une série de tests très poussés. Derrière, un suivi, un programme, a été mis en place avec l’entraîneur du joueur ou de la joueuse. C’est du concret ! Pour le coup, on ne parle plus d’un accompagnement, il s’agit d’un véritable rapprochement. Comment se déroule le suivi ? L’idée est d’avoir un suivi régulier. Tout dépend de la catégorie d’âge. Pour les jeunes du PAN (programme avenir national), par exemple, qui sont susceptibles d’intégrer les Pôles France, on les voit tous les deux mois. Pour les plus âgés, ce sont des tests deux fois par an, sous forme de stages étalés sur 3 ou 4 jours. Pour tous, nous avons aussi un suivi régulier grâce aux tournois. Ce parcours concerne combien de personnes ? Pour les “16 ans et plus”, un peu moins d’une trentaine chez les filles et une quarantaine chez les garçons. Au total, en intégrant les jeunes du PAN, une centaine de personnes actuellement. Des exemples de joueurs ou joueuses connus, issus des parcours associés ? Pierre-Hugues Herbert, qui a brillé lors du dernier BNP Paribas Masters, en est un. De manière régulière, nous l’avons convié à des stages, lui offrant notre expertise sur les plans technique, médical et physique. Cela dure depuis 7-8 ans. Autre exemple, Jérémy Chardy a été accompagné par la FFT depuis son plus jeune âge. Du côté féminin, on peut citer Caroline Garcia, que nous avons aidée notamment au niveau de l’entraînement physique, ainsi que Kristina Mladenovic qui, après avoir été formée par la FFT, a souhaité prendre son envol. Aujourd’hui, nous restons pour elle un centre de ressources au niveau de la préparation physique. n Et aussi… Le retour des rencontres amicales internationales Via le département “15 ans et moins”, la DTN a relancé les rencontres amicales internationales de jeunes. Explications. Les rencontres amicales internationales ont toujours existé. Ce que confirme Olivier Soulès, responsable du département “15 ans et moins” masculin : « On les a un peu oubliées. Mais avec Carine Bornu (responsable du département “15 ans et moins” féminin), nous les avons remises à l’ordre du jour ». Paroles d’enseignant « Dans un club, le bien-vivre ensemble est primordial » Gilles Roccaro, 46 ans, exerce au TC Villard-de-Lans. En gros, sur l’année, la DTN a programmé une demi-douzaine de matchs par équipes tels ceux qui se sont déroulés récemment en Angleterre (Roehampton, du 6 au 8 novembre), en Belgique (Mons, du 25 au 28 novembre) et à Poitiers (5 au 7 décembre)*. Quant à l’intérêt de ces rendez-vous, il est double. « Pour les jeunes, ces épreuves sont l’occasion de s’aguerrir au contact de joueurs étrangers, d’acquérir de l’expérience, précise Olivier Soulès. Pour les entraîneurs, il s’agit de voir ce qu’il se passe dans ces catégories d’âge. Ce sont d’excellents supports de travail. » Équipes participantes : • Roehampton : Angleterre et France. • Mons : Belgique, France et Angleterre. • Poitiers : France et Angleterre. La DTN à Cancún Du 5 au 9 novembre à Cancún (Mexique), l’ITF a organisé sa conférence bisannuelle des entraîneurs. La FFT était représentée par Bernard Pestre, DTN adjoint. À Cancún, 850 coachs de plus de 70 pays avaient fait le déplacement, dont de nombreux Sud-Américains, bien entendu – le colloque se tient dans différentes régions du monde tous les deux ans. La FFT était représentée par Bernard Pestre. Quelques grands noms du tennis ont fait également le déplacement, contribuant ainsi à la qualité de cet événement. Parmi eux ; Judy Murray, Nick Bolletieri, Jim Loehr, Patrick McEnroe, Miguel Crespo, Tom Gullikson, Jose Higueras, Bruce Elliot, spécialiste de biomécanique du tennis, Mary Pierce, dont la prestation sur le terrain fut un moment de plaisir extrême grâce à son enthousiasme (et à la qualité de son jeu, car elle faisait elle-même la démonstration des exercices !). Bernard Pestre a pu constater que la plupart des grands pays développent aujourd’hui des programmes de formation des jeunes qui se rapprochent de celui de la FFT, grâce à la pédagogie évolutive du programme « Play and Stay » prônée par l’ITF. Toutefois, l’avance prise et l’expérience acquise dans ce domaine permettent d’envisager l’avenir avec optimisme. Gilles Roccaro Comment avez-vous découvert le tennis ? Le football a été mon premier sport, je l’ai pratiqué entre 6 et 42 ans dans la région grenobloise. À 18 ans, j’ai notamment évolué en Division d’Honneur à SaintMartin-d’Hères. Mais, quand j’étais en 5e, par curiosité, j’ai suivi un copain d’école qui allait s’entraîner au tennis. Son partenaire n’est pas venu, alors j’ai pris la raquette. J’étais gaucher, j’avais des “cannes”, un petit chop de revers, donc cette première expérience s’est bien passée. Un entraîneur, Gilbert Lecrique, m’a permis de progresser rapidement : je me suis retrouvé 5/6 à 17 ans. L’envie d’enseigner est venue ensuite ? Oui, l’année de mon bac, j’ai donné un coup de main au Grenoble Tennis. Après mon service militaire, j’ai choisi cette voie. Mon diplôme en poche (1989), j’ai fait mes premières armes au Tennis Club de Fontaine. En 1995, j’ai rejoint le TC Villard-de-Lans pour créer, avec Jean-Christophe Vianey, mon président, la section sport-études tennis. Elle compte aujourd’hui une vingtaine d’enfants, de la 4e à la terminale, de 15/4 à 5/6, qui peuvent s’entraîner 10-12 heures par semaine grâce à des horaires aménagés. Directeur sportif du club, je suis détaché auprès du sport-études qui me prend l’essentiel de mon temps entre les entraînements, les suivis de tournois, les conseils de classe ou les réunions avec les parents. Mais j’ai la chance d’avoir un adjoint, Jean-Marin Tissot, avec qui je suis hyper complice. Qu’appréciez-vous dans votre métier ? J’ai toujours souhaité entraîner des jeunes, les suivre en matchs… Mon activité ne s’arrête jamais, je termine rarement avant 22 heures, mais j’adore ça. Chaque année, les profils se renouvellent, et je dois arriver à comprendre ces ados. Mais je prends aussi beaucoup de plaisir à mettre en place une animation FFT pour les dames classées 30/4. D’ailleurs, l’équipe du club est allée jusqu’à Vichy (phase interrégionale) lors des raquettes FFT. Dans un club, le bien-vivre ensemble est primordial. Un mot sur votre club, le TC Villard-de-Lans ? Avec ses 7 courts extérieurs et ses 2 courts couverts, il compte 160 licenciés, ce qui est important dans cette commune de 4 500 habitants. En 20 ans, nous avons su trouver notre place dans une région de hockey sur glace ou de ski. n Recueilli par Baptiste Blanchet JANVIER-FÉVRIER 2014 n°458 47 No 457 DÉCEMBRE 2013 NOUVEAU INTERCLUBS 1RE DIVISION CONTENU LE RDV DU NORD DTN ZOOM SUR LES PÔLES RÉFORME DES CED UNE ÉQUIPE TOUTTERRAIN NOUVEAU FORMAT BNP PARIBAS MASTERS 2013 DJOKOVIC ROI DE PARIS NOUVELLE MAQUETTE à tout point de vue, À l’issue d’une édition magnifiquee 2 trophée à Paris Novak Djokovic s’est offert son CONGRÈS FÉDÉRAL PRIX : 2€ LIGUE DU MOIS MIDIPYRÉNÉES RICHE ET INNOVANT ! BULLETIN PDF-X1 23/11/13 13:41 TI457_01.indd 1 À retourner, accompagné de votre réglement à l’ordre de la FFT, à l’adresse suivante : CBA – Service abonnement • BP 6 59 718 Lille Cedex 9 • Tél. 03 20 12 11 30 ❑ Abonnement pour un an (10 numéros dont 2 doubles) : 17 € ❑ Étranger ou par avion : 29 € D’ABONNEMENT Nom : Prénom : Adresse : Code postal : Ville : Journal édité par la Fédération Française de Tennis - Commission paritaire n° 1017 G 87231 LA FFT & VOUS COMPÉtiTION Calendrier ITF Seniors 2014 Grade Surface Paris (PAR) 3 Terre Battue Dames : 45 à 75 Messieurs : 35 à 80 14 au 23 mars Menton (CAZ) 1 Terre Battue Dames : 45 à 80 Messieurs : 40 à 80 12 au 19 avril Bagnoles-deL’Orne (NOR) 2 Terbal Dames : 50 à 85 Messieurs : 50 à 80 12 au 17 mai Arcachon (GUY) Nouveau 5 Terre Battue Dames : 50 à 80 Messieurs : 50 à 80 Dames : 50 à 75 Messieurs : 50 à 80 Dates Ville 23 février au 1er mars Catégories 9 au 14 juin Saint-Malo (BRE) 3 Terre Battue 15 au 21 juin La Baule (PDL) 2 Terre Battue Dames : 50 à 80 Messieurs : 50 à 80 13 au 19 juillet Cognac (PCH) 2 Terre Battue Dames : 50 à 80 Messieurs : 50 à 80 21 au 26 juillet Bordeaux (GUY) 2 Terre Battue Dames : 50 à 85 Messieurs : 35 à 85 24 au 30 août Périgueux (GUY) 3 Terre Battue Dames : 50 à 80 Messieurs : 50 à 80 1er au 6 septembre Le Touquet (FLA) 4 Terre Battue Dames : 50 à 75 Messieurs : 50 à 75 7 au 13 septembre Avignon (PRO) Nouveau 5 Terre Battue Dames : 55 à 75 Messieurs : 55 à 80 14 au 20 septembre Antibes / Juanles-Pins (CAZ) 3 Terre Battue Dames : 35, 45, 55 à 75 Messieurs : 35, 45 à 80 21 au 27 septembre Saint-Jean-deLuz (CBBL) 4 Terre Battue Dames : 50 à 80 Messieurs : 50 à 80 27 septembre au 4 octobre Beaulieu-surMer (CAZ) 2 Terre Battue Dames : 40 à 75 Messieurs : 40 à 80 7 au 13 décembre ToulouseBlagnac (PYR) Nouveau 5 Terre Battue Dames : 35 à 80 Messieurs : 35 à 80 Ces tournois sont ouverts à tous les joueurs des catégories 35 ans et plus sans limite de classement. Pour y participer prenez votre IPIN (licence internationale) sur le site de l’ITF www.itftennis.com/ipin et inscrivez-vous en ligne. Arbitrage Le saviez-vous ? 1 La première balle de service est bonne, et le serveur jette derrière lui sa seconde balle. En a-t-il le droit ? Non, il perd le point. 2 Doit-on prévenir l’adversaire avant de servir « à la cuillère » ? Non. 3 Un service tombe bon après avoir heurté un piquet de simple. Quelle décision doit être prise ? Il y a faute de service. 4 Un joueur est victime d’une blessure accidentelle : a-t-il droit à une interruption de la partie ? Commission fédérale d’arbitrage « L’arbitrage fait partie de la compétition » Gérard Offroy, président de la commission fédérale d’arbitrage, évoque les grandes missions de cette commission. Quel est le rôle de la commission fédérale d’arbitrage ? Cette commission est composée de neuf membres élus*. Son rôle est de développer l’arbitrage, le jugearbitrage et la formation et, dans ce cadre, nous travaillons en relation avec les commissions régionales d’arbitrage au sein des ligues. Nous proposons également des modifications des règlements sportifs auprès du bureau fédéral et du comité de direction. Enfin, nous organisons le passage des examens pour les arbitres et juges-arbitres de niveau 3 (fédéral). Comment la commission fonctionne-t-elle, concrètement ? Depuis la nouvelle mandature, elle est organisée en six pôles : administratif, effectif et suivi, stages fédéraux, communication, modernisation et formation. Les trois premiers pôles sont placés sous la responsabilité du président, tandis que les trois autres sont pilotés par le vice-président. Cette commission se réunit quatre fois par an. Elle organise tous les ans une réunion des présidents de commission régionale d’arbitrage. Elle met également en place différents stages, le Trophée National Senior de l’Arbitrage (TNSA) et le Trophée National Jeune de l’Arbitrage (TNJA), ainsi que les stages destinés à amener à la qualification de formateur d’arbitre (A3) et de formateur de juges-arbitres de compétitions individuelles (FJAT3). Par ailleurs, cette commission travaille en étroite collaboration avec le département arbitrage de la FFT. Quels sont les grands chantiers de cette nouvelle mandature ? Lors de la mandature précédente, nous avions mis l’accent sur la formation en organisant notamment deux interligues, l’une de l’arbitrage et l’autre du juge-arbitrage, afin de donner des outils modernes aux formateurs. Ce nouveau mandat est placé, quant à lui, sous le signe du développement de l’arbitrage. Notre objectif est d’augmenter le nombre d’arbitres officiant sur le territoire français. D’ailleurs, l’acquisition de la qualification 1 par la Validation des Acquis d’Expérience (VAE), validée par le comité de direction tout récemment, devrait faciliter l’accession à la première qualification de l’arbitrage. Pour les ligues qui le désirent, nous allons également mettre en place un plan de développement de l’arbitrage. Ce plan prévoit notamment d’envoyer un conseiller en arbitrage dans les ligues. L’objectif consiste à visiter trois à cinq ligues par an. On souhaite vraiment véhiculer l’idée que l’arbitrage fait partie de la compétition. Nous savons bien que sur le million de matchs joués chaque année, tous ne peuvent pas être arbitrés. Mais les matchs les plus importants doivent impérativement l’être, à l’image des rencontres du Championnat de France. Il est également inconcevable qu’une finale de tournoi ne soit pas arbitrée. Il faut développer la culture de l’arbitrage dans le club. Sans arbitre, certaines compétitions ne peuvent pas exister. Propos recueillis par N. Bonnet * Gérard Offroy, président (FLA), Emmanuel Sallaberry, vice-président (GUY), Alain Bégué (BRE), Michel Carnejac (MPY), Eric Hamon (VDM), Pascal Maria (CAZ), Bernard Noblecourt (SEM), Michel Rouer (AUV) et Marc Wargnier (CEN). JANVIER-FÉVRIER 2014 n°458 49 Oui, il a le droit à trois minutes d’interruption. LA FFT & VOUS Compétition Classement 2014 Rectificatif du classement Avec 84 rectifications cette année (89 en 2013) le pourcentage de corrections se stabilise à un niveau très bas, grâce aux outils mis en place par la F.F.T. pour la saisie informatique des résultats. Les listes ci-dessous recensent les modifications apportées par la Commission Fédérale de Classement après examen des réclamations adressées par les délégués au classement des ligues. Joueuses Joueurs 50 BACQUET Émilie (1984) VDO -4/6 BARBEREAU Christine (1968) PDL 30/3 BARRERE Christine (1960) PRO 30 BERECHE Soline (1984) CHA 15/3 BILLIET Manon (1992) CAZ 4/6 CAPITOLINO Christelle (1983) DAU 15/5 AREND Patrice (1966) COR 30/5 CASSAGNE Cécile (1977) SSD 5/6 BARDET Nicolas (1976) POI 30/2 CHARLES Sarah (1998) GUY 5/6 BASTIEN Léo (2001) PRO 15/4 CHINIKOVA Alexandrina (1999) PRO 1/6 BEAUMONT Francis (1949) COR 30/5 CLAUZET Aline (1970) COR 30/5 BELLEGARDE David (1982) MAR 15/4 COIGNARD Noëlle (1950) PAR 30/1 BERQUAND Romain (1992) CBL -4/6 COLIN Catherine (1966) ALS 30/2 BOLLIET Romain (2001) LYO 40 D’AUMALE Suzanne (1954) CAZ 30 BOUBEKER Amine (1995) VDM 0 DE BOISSIEU Céline (1981) LYO 15/4 BOUTAVIN Yann (1978) LAN 15/4 DRUON Agnès (1982) CEN 30 BREGEON Pierre (2002) GUY 30/5 GUIGOU Stéphane (1967) CAZ 15/4 DUPUIS Jennifer (1978) BRE 2/6 BREUGNOT Fabrice (1976) SEM 30/4 JOURDAN Sébastien (1972) CAZ 15/3 ESTAY Marion (1979) COR 30/5 BROSSARD Thomas (1992) SEM 30/3 JULLIEN Christophe (1970) PRO 30/4 FALLOURD Jocelyne (1950) CHA 30/2 BROUZES Gabriel (2000) PYR 15/5 MAGNI Olivier (1970) COR 30/1 FAZENTIEUX Marie (2003) COR 30/5 CALLEGARI Glen (1979) MAR 30/2 MAHE Alain (1952) BRE 30/1 FERRICELLI Mary Maud (1972) COR 30/5 CAZALI Paul (2000) HDS 15/4 MARRA Louis (1991) HDS -2/6 FLAUSINO Caroline (1979) VDM 15/5 CHEVAU Eric (1966) PYR 30/5 MARTORANA Yohann (1989) LYO 30/1 GALLAY Marielle (1936) BOU 15/3 CHOUCHAOUI Mathys (2003) BOU 30/1 MENARD Fabien (1978) PYR 15/4 GALOFARO Claire (2002) COR 30/5 DA SILVA Frédéric (1983) LOR 15/3 PALISKA Bradley (2002) PIC 15/1 GAYTE Corinne (1966) LYO 15/3 DECREUSE Julien (2001) PRO 15/4 PHILIBERT René (1933) LYO 30 GREANI Joana (1988) COR 30/5 DELBREILH Alain (1956) HDS 30/2 POUGET Laurent (1967) LAN 15/1 HARDY Lilou (2004) BRE 30/4 DUVAL Pierre (1957) LAN 30/1 PUGET Adrien (1991) GUY -30 HAUGEARD Christine (1967) LOR 30/1 ERHARD Mathys (2001) YVE 5/6 RENOUX Yann (1960) PRO 15 LOPES Rosie (2003) LYO 15/4 FISCHER Nils (1969) MAR 15/5 SABY Quentin (1990) PYR 30/3 PERAL Manon (1994) PRO -30 FOSSIER Pierre-Emmanuel (1996) PIC -2/6 TCHOUTAKIAN Maxime (1994) PRO -30 ROZENSZTAJN Françoise (1962) CBL 30 VEJMELKA Adam (1985) PAR -2/6 Manon Péral GALAMPOIX Victor (2000) LOR 40 SAINT GAL DE PONS Mélanie (1973) HDS 4/6 GALOFARO Gérald (1974) COR 30/5 VERDINO Jean-Philippe (1978) CAZ 15/1 SCHOUWENBURG Anne-Marie (1970) ESS 30/4 GRANDE Julien (1951) PRO 30/1 VRIGNAUD Freddy (1974) PDL 30/2 THEVENET Nathalie (1985) LYO 30/5 GRUN Francis (1944) FCO 30 ZUBER Clément (1990) SSD 30/4 VERNAY Marion (1977) LYO 15/2 GRZES Romain (1990) FLA 15/4 ZUBER Marc (1957) SSD 40 VINDEVOGHEL Mathilde (2002) LOR 30/1 n°458 JANVIER-FÉVRIER 2014 premier tour du groupe mondial ii FRANCE VS SUISSE 8 ET 9 FÉVRIER 2014 STADE PIERRE-DE-COUBERTIN, PARIS ALLEZ LES BLEUES #FEDCUP WWW.FEDCUP.COM PARTENAIRE TITRE /FEDCUP PARTENAIRE INTERNATIONAL @FEDCUP PARTENAIRES DE LA RENCONTRE FEDCUP PLACES DISPONIBLES SUR WWW.FFT.FR PARTENAIRE DE L’ÉQUIPE DE FRANCE DE FED CUP LA FFT & VOUS SERVICE & pratique Qui a le droit d’enseigner le tennis L ’article L212-1 du code du sport définit les conditions de l’enseignement contre rémunération des activités physiques et sportives sur le territoire français. Il s’applique en particulier à l’enseignement du tennis : « Seuls peuvent, contre rémunération, enseigner, animer ou encadrer une activité physique ou sportive ou entraîner ses pratiquants, à titre d’occupation principale ou secondaire, de façon habituelle, saisonnière ou occasionnelle, les titulaires d’un diplôme, titre à finalité pro- fessionnelle ou certificat de qualification ». La France réglemente donc précisément l’enseignement du tennis contre rémunération : il faut posséder un diplôme ou un certificat de qualification professionnelle. Cette validation se matérialise par l’obtention d’une carte professionnelle qui doit être demandée aux Directions Départementales de la Cohésion Sociale du lieu d’exercice. Il existe en tout trois types de certification permettant l’enseignement du tennis contre rémunération. Découvrons-les. 1 Les diplômes délivrés par le ministère des Sports, de la Jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative Diplômes spécifiques tennis • Diplôme d’État de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport, spécialité perfectionnement sportif, mention tennis (DEJEPS tennis) et Diplôme d’État Supérieur de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport, spécialité performance sportive, mention tennis (DESJEPS tennis) - Ces diplômes existent depuis le 31 décembre 2007. - Ils permettent à leur titulaire d’enseigner, d’animer et d’encadrer le tennis, ainsi que d’entraîner leurs pratiquants. - Le DEJEPS tennis, de niveau III (bac +2), correspond officiellement au métier de « moniteur de tennis ». - Le DESJEPS tennis, de niveau II (bac +3), correspond, lui, officiellement au métier de « professeur de tennis » avec une spécialisation dans les domaines de l’entraînement, de la formation de cadres et de la direction sportive. •B revets d’État d’Éducateur Sportif (BEES) 1er degré et 2e degré option tennis - Ces diplômes de niveau IV (bac) pour le BEES 1er degré et de niveau II (bac +3) pour le BEES 2e degré étaient délivrés jusqu’au 31 décembre 2010. Ils permettent d’enseigner le tennis à tous les niveaux dans tout établissement. 52 n°458 JANVIER-FÉVRIER 2014 - Le BEES 1er degré autorise l’initiation, l’animation, l’enseignement, l’organisation et la promotion du tennis. - Le BEES 2e degré correspond plus particulièrement à une spécialisation dans le domaine de l’entraînement et de la formation de cadres. Diplômes polyvalents Le Ministère des Sports délivre des diplômes qui permettent l’enseignement contre rémunération des activités physiques et sportives (APS), dont le tennis, à certaines conditions. • Brevet Professionnel « activités physiques pour tous » (BPAPT) - Créé en 2008, ce BP permet d’enseigner à un niveau de découverte à différents publics (sauf personnes ayant un handicap physique ou sensoriel, une déficience intellectuelle ou un trouble psychique). - Cependant, les formations ne proposent pas forcément des contenus spécifiques tennis. En conséquence, le titulaire peut en théorie initier au tennis, sans que toutefois ses compétences dans ce domaine ne soient garanties. Remarque : ce BP a remplacé le BEES APT (Brevet d’État d’Éducateur Sportif Activités Physiques pour Tous) qui permettait de faire découvrir les APS, sans toutefois avoir le droit d’entraîner. Juridique contre rémunération ? 2 3 Les diplômes sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) délivrés par le Ministère de l’Enseignement Supérieur Les contenus spécifiques tennis des diplômes STAPS sont très variables en durée et matières abordées. • Diplôme d’Études Universitaires Générales en Sciences et Techniques des APS (DEUG STAPS) permet surtout d’enseigner en milieu scolaire et périscolaire mais aussi dans tout établissement. Ce diplôme de niveau III (bac +2) permet d’initier (encadrement et animation auprès de tous publics des APS à un niveau d’initiation, d’entretien ou de loisir) mais pas d’entraîner. • Licence STAPS, mention Entraînement Sportif avec supplément tennis au diplôme Ce diplôme de niveau II (bac +3) permet d’enseigner le tennis principalement à des niveaux d’entraînement. La production du supplément tennis au diplôme avec son contenu précis est obligatoire pour obtenir la carte professionnelle. • Licence STAPS, mention Éducation et Motricité Ce diplôme de niveau II (bac +3) Le certificat de qualification À côté des diplômes délivrés par l’État, on trouve des CQP (Certificats de Qualification Professionnelle) qui sont des certifications délivrées par la branche du sport. Pour le tennis, existe depuis 2009 le CQP d’Assistant Moniteur de Tennis (CQP AMT). Il permet d’initier au tennis en cours collectif (aucun cours individuel), des jeunes âgés de 18 ans au maximum. L’assistant moniteur de tennis bénéficie du suivi pédagogique d’un référent titulaire d’un diplôme d’État de niveau IV ou supérieur. Le titulaire de CQP AMT doit exercer son activité le mercredi et le samedi, excepté dans le cas où la structure n’a pas d’équipement permanent. De plus, il ne peut exercer pendant le temps scolaire contraint. L’essentiel Le tableau qui suit récapitule les qualifications requises selon les publics de pratiquants. DIPLÔMES REQUIS EN FONCTION DES PUBLICS JOUEURS DE LOISIR NON COMPÉTITEURS Initiation-perfectionnement JOUEURS DE COMPÉTITION Entraînement JEUNES ADULTES JEUNES BPAPT-BEESAPT DEUG STAPS LICENCE STAPS éducation et motricité LICENCE STAPS Entraînement sportif avec supplément tennis au diplôme Enseignement contre rémunération autorisé Enseignement contre rémunération interdit ADULTES CQP Assistant Moniteur de Tennis BE1-BE2-DE-DES Pour toute question sur les conditions et limites d’exercice des diplômes, joindre les services des directions régionales ou départementales de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale, votre ligue ou le département Formation et Enseignement de la DTN. En toute hypothèse, c’est la carte professionnelle qui fait foi. JANVIER-FÉVRIER 2014 n°458 53 LA FFT & VOUS Service & pratique Équipement Revêtements des courts : problèmes mineurs ou majeurs ? Les dirigeants de clubs se posent beaucoup de questions sur l’état de leurs installations (construites en majorité il y a 20 à 40 ans) et tentent de comprendre l’ampleur des problèmes et de le faire savoir, si nécessaire, au propriétaire du club, souvent la municipalité. Après les points de rouille sur le sol (Tennis Info n° 457), focus sur les fissures. L es désordres affectant les surfaces sportives peuvent être graves et nécessiter que soient rapidement programmés des travaux de rénovation totale (Sur ce sujet, voir d’anciens articles Tennis Info téléchargeables sur le site www.fft.fr/ fft/equipement/le-service-equipement). Parfois, certains désordres inquiètent les bénévoles de clubs ou les employés municipaux. L’œil expérimenté du service Équipement de la FFT permet alors bien souvent de les rassurer, ces désordres n’étant finalement pas majeurs, et ne remettant pas en cause la qualité de jeu, ni la pérennité de l’ouvrage. Il peut arriver par exemple qu’apparaissent des fissures sur le sol, plus ou moins nombreuses, sur les deux types de courts majoritaires en France. Se pose alors la question de leur évolution… Résine imperméable Pour ce type de terrain, les fissures concernent souvent la structure en enrobé, pas seulement la pellicule de résine. Lentement mais sûrement, les fissures s’allongeront et se prolongeront… Les constructeurs ont tenté de trouver des solutions de réparation pérennes mais l’échec est souvent « au bout de la route ». Alors, il ne faut pas se le cacher, tôt ou tard, le club et la mairie doivent s’attendre à l’inévitable : ils devront engager des travaux de rénovation pour résoudre ce problème de fond. Le béton poreux Les fissures transversales ne sont pas inquiétantes : elles sont inhérentes à la matière qu’est le béton de ciment. Une fois coulé, en séchant, ce dernier subit des contraintes de pression ou de dilatation. On assiste alors à des phénomènes de retrait ou de fissuration qui ne remettent en cause ni la chape béton ni sa fondation. Des gravillons partiront inévitablement, petit à petit, le long des lèvres de la fissure. Lorsque les trous deviennent trop nombreux, il faut vite programmer un colmatage pour en empêcher l’expansion. Toutefois, rassurez-vous si vous êtes concerné dans votre club : le béton ne va pas se détériorer par la suite de façon désastreuse. Constructeurs de sols sportifs La FFT s’implique davantage dans la marque Plan Qualité Tennis® ! I l y a quelques mois, notamment en juillet dernier, nous vous avons parlé des différents labels préconisés par la FFT. Pour rappel, depuis plus de 25 ans, la FFT n’homologue directement aucune société de construction mais recommande que chaque entreprise fasse connaître son savoir-faire à ses clients par un label qualité national. Depuis le début 2013, pour diverses raisons, il a fallu revoir les règles de fonctionnement du PQT® puis en instituer de nouvelles. La FFT a ainsi décidé de prendre une part importante dans le fonctionnement du Collège Contrôleurs. Celui-ci est maintenant constitué d’un contrôleur technique (laboratoire de sols sportifs), d’un contrôleur qualité (ingénieur), et d’un contrôleur SAV (Service Équipement de la FFT). Ce nouveau Collège Contrôleurs s’est réuni début novembre, pour étudier chaque dossier “entreprise”. Il a ensuite émis un avis favorable ou défavorable au renouvellement ou à l’admission des entreprises candidates. Ces propositions ont été soumises à la décision du Comité PQT® du 12 décembre 2013. 54 n°458 JANVIER-FÉVRIER 2014 Voici la liste des sociétés référencées pour la marque Plan Qualité Tennis® jusqu’au 31 décembre 2014 : Envirosport Résine Tél. : 03 22 50 30 30 www.envirosport.com Laquet Tennis Béton poreux - Gazon synth. Résine - Terre artificielle Tél. : 04 75 31 91 88 www.laquet-tennis.com SAE Tennis d’Aquitaine Béton poreux - Gazon synth. Tél. : 05 56 38 97 50 www.tennisaquitaine.com SPTM Béton poreux Tél. : 05 61 42 52 07 www.sptm31.com ST Groupe - Sud Tennis Béton poreux - Gazon synth. Résine - Terre battue traditionnelle Terre artificielle Tél. : 04 67 91 00 60 www.stgroupe.fr Tennis Chem Industries Béton poreux - Gazon synth. Résine - Terre battue traditionnelle Tél. : 0800 023 452 www.chem-industries.com Tennis Jean Becker Béton poreux Tél. : 0800 818 900 www.tennis-jean-becker.com Pour en savoir plus : http://fft.fr/fft/equipement/le-service-equipement Direction de l’Organisation et Systèmes de l’Information Le paiement en ligne en 3 questions Le taux d’équipement en cartes bancaires français est l’un des plus élevés du monde, avec 62 millions de cartes en circulation, soit environ 90 % de la population. Via son système d’information, la FFT ne pouvait éviter d’en être. I nitialement conçu pour faciliter les retraits, l’usage des cartes bancaires s’est étendu jusqu’à couvrir nombre d’opérations de remise, retrait et paiement. Le taux d’utilisation de ces cartes est en augmentation constante, particulièrement dans les activités de ventes à distance. Sur l’Internet la part de marché des paiements par carte dépasse les 80 %. C’est donc naturellement que ces services ont trouvé leur place dans les systèmes d’information de la FFT. Concrètement, à quoi ça sert ? Les paiements en ligne sont utilisés pour : • le paiement des billets des tournois organisés par la FFT (Roland-Garros, BNPPM) ; • le règlement de tous les achats effectués dans l’enceinte de Roland-Garros (restauration, produits dérivés…) ; •p our les achats des clubs sur la Centrale du club. De nouveaux usages sont en cours de mise en place : •p our l’achat de prestations dans les clubs (prévu dans le courant de l’année sportive 2014) ; •p our les inscriptions dans les tournois (fin 2014). Comment ça marche ? Le fonctionnement est simple et fait appel aux principes standards du e-commerce. Après s’être authentifié, l’utilisateur sélectionne un ou plusieurs produits qu’il place dans son panier virtuel. Après validation du panier, il est dirigé via une connexion sécurisée vers le formulaire de paiement géré par le partenaire de la FFT. Une fois le paiement effectué, une confirmation de la commande est envoyée par e-mail pour informer le client du bon déroulement des opérations. Pourquoi opter pour ce mode de paiement ? Les avantages de l’intégration de ces services sont au nombre de trois : • La sécurité : la fédération ne passe que par des fournisseurs de paiement éprouvés, qui respectent le standard PCI/DSS et permettent l’utilisation du service 3D Secure. Toutes les transactions bancaires sont effectuées par les fournisseurs. La FFT ne stocke ni ne conserve en aucun cas les données transmises et, à ce titre, la FFT ne demandera jamais les informations bancaires de ces licenciés par e-mail ou par téléphone. • L’universalité : ce système permet d’accepter les types de carte les plus utilisés en France. • La simplicité : les transactions sont toujours fortement intégrées afin que les utilisateurs travaillent dans un seul et unique environnement. C’est le cas de la billetterie, mais aussi, prochainement d’ADOC. JANVIER-FÉVRIER 2014 n°458 55 TENNIS EN RÉGION LABEL FRANCE Yvelines Languedoc-Roussillon TC Clairefontaine, un club au grand cœur Club dynamique des Yvelines, le Tennis Club de Clairefontaine a organisé deux tournois ouverts à tous, en faveur de la Fondation Philippe-Chatrier, pour la recherche sur la maladie d’Alzheimer. Après deux tournois de doubles (adultes et moins de 16 ans), organisés en faveur de la Fondation PhilippeChatrier, durant les trois jours de la Pentecôte 2013, le TC Clairefontaine a remis ça du 20 au 22 septembre, en accueillant un tournoi de simples. À cette occasion, 57 joueurs (18 jeunes, 6 dames et 33 hommes) ont participé, ce qui a donné lieu à 82 matchs (en poules puis élimination directe). Les vainqueurs de cette cuvée 2013 sont Anthony Luquand (finaliste Antoine Steffgenn, demi-finalistes Célien Botlan & Antoine Delpirou), Aude Beaudet (finaliste Patricia Cachon, demi-finalistes Muriel Camus & Laure Baumgartner) et Ronan Cachon (finaliste Damien Cachon, demi-finalistes Pierre 56 n°458 JANVIER-FÉVRIER 2014 Levionnois & Cyril Berl). Le club a, les deux fois, organisé une tombola au profit de la Fondation. Ces deux tournois ont permis d’offrir à l’institution, placée sous l’égide de la Fondation de France, un chèque de 1 136 €. Une belle initiative pour l’aider financièrement et honorer la mémoire de Philippe-Chatrier qui fut, rappelons-le, Président de la FFT pendant vingt ans, de la Fédération Internationale de Tennis, membre du Comité International Olympique, et qui a popularisé ce sport en France et multiplié par six, en deux décennies, le nombre de ses licenciés. En 1981, il obtint le retour du tennis aux jeux Olympiques. Il est décédé en 2000 des suites de la maladie d’Alzheimer. En hommage à son action, le court central de Roland-Garros porte son nom. n La GrandeMotte pour siège Une convention avec la ville permettra à la ligue du Languedoc-Roussillon de construire son siège administratif à la Grande-Motte. Mardi 17 décembre, Stéphan Rossignol, maire de la GrandeMotte, et Éric Largeron, président de la ligue du LanguedocRoussillon, ont signé une convention. Celle-ci permettra notamment à la ligue d’implanter son siège social et administratif sur les superbes installations municipales de la Grande-Motte, non loin du TC municipal. Une structure qui dispose d’une trentaine de courts, (cinq couverts). Après un bref rappel historique de l’alliance entre la ligue et la Grande-Motte, le premier magistrat a souhaité la bienvenue à l’instance régionale de tennis et présenté le projet : construction d’un bâtiment de 445 m2, avec places de stationnement, et création d’un court couvert d’une superficie de 898 m2. Le maire n’a pas caché l’ambition de la municipalité de voir le tennis contribuer au développement de la Grande-Motte, comme ce fut déjà le cas pour le golf. De son côté, Éric Largeron n’a pas manqué de remercier la ville, ainsi que tous les acteurs ayant soutenu ce projet, dont la Région et l’État (CNDS). Au-delà des travaux, ligue, club et municipalité s’engagent à créer manifestations, formations et compétitions pour doper la fréquentation grand-motoise. n La Réunion Saint-Paul Fête son Mur Bretagne L’Open SaintMalo s’affiche Mardi 17 décembre, le TCJA (Tennis club Jeanne-d’Arc) de Saint-Malo a rencontré ses partenaires pour annoncer les nouveautés de son tournoi professionnel de tennis féminin international 2014. Une soixantaine de personnes, dont Marie-Christine Peltre-Brochard (Sur la photo ci-dessus, au côté de Thierry Cardona-Gil), présidente de la ligue de Bretagne, Nicolas Belloir, adjoint au maire en charge des sports et Jacky Lorant, dirigeant d’Emeraude Solaire, le partenaire titre, ont assisté à cette présentation au siège du club de Marville. Thierry Cardona Gil, le directeur du tournoi, a annoncé que la 3e édition, dotée de 50 000 $ aura lieu du 6 au 14 septembre 2014. Il se classe ainsi au 10e rang des tournois français. n L’association Fête Le Mur, déjà présente dans 28 sites en métropole, a inauguré le 4 décembre son premier site dans les Dom Tom, à l’Île de La Réunion, dans la ville de Saint-Paul (quartier de Bras-Canot). Jérôme Dumazer et Nicolas clerc, tous deux entraîneurs diplômés d’État, sont à l’origine du site Fête le Mur La Réunion. Ils avaient organisé auparavant plusieurs événements autour de la découverte du tennis pour les enfants les moins favorisés de la commune de Saint-Paul. Cependant, ces animations d’un jour manquaient de pérennité : il fallait une animation plus proche des jeunes, régulière, au sein même de leur quartier. C’est ainsi qu’après avoir présenté un dossier à Yannick Noah, président de l’association Fête le Mur, Jérôme Dumazer, Nicolas Clerc et leur équipe de l’association Tennis Passion se sont entendus avec Fête le Mur pour créer un site sur l’île. La municipalité a grandement participé à la réalisation du projet en prenant en charge une partie des travaux de réhabilitation d’un plateau sportif situé à Bras-Canot et en construisant le fameux mur d’entraînement. Sergio Arne, joueur amateur passionné et éducateur confirmé, issu du quartier et y habitant encore aujourd’hui, accompagné dans cette aventure par Denis Payet, encadrant éducateur, ont accepté d’encadrer les jeunes et de les motiver, pour qu’ils canalisent leur énergie dans une activité sportive passionnante. La journée du 4 décembre était donc la date de l’inauguration officielle de ce site avec, au programme, une signature de convention entre Fête le Mur, la ville de Saint-Paul, la ligue de tennis de La Réunion, présidée par Marie-Thérèse Lefèvre, et l’association Tennis Passion. Le tout suivi, pour chacun des jeunes (ils étaient plus de 160), d’un passage sur le terrain avec Yannick et d’un magnifique goûter offert par Carrefour. n JANVIER-FÉVRIER 2014 n°458 57 TENNIS EN RÉGION LIGUE DU MOIS Ligue de Bourgogne Plus proche des clubs Le programme FFT 2016 consacre les ligues comme unités administratives pour conduire la politique définie par la FFT. Chaque mois, Tennis Info vous invite à découvrir l’une des 36 ligues de métropole et d’outre-mer. Dans ce numéro, honneur à la ligue de Bourgogne. Sur un territoire très étendu et faiblement peuplé, les dirigeants bourguignons misent sur la proximité avec les clubs pour dynamiser la ligue. Les membres du comité de direction de la ligue de Bourgogne. La ligue en express Président : Jacky Terreau Secrétaire général : Philippe Fiore Trésorier général : Alexandra de Saint-Seine Présidents des comités départementaux : Bernard Colas (Côte d’Or), Elyane Ferrien Chatillon (Nièvre), Bernadette Bonnefoi (Saône-et-Loire), Fabien Cool (Yonne). Responsable administratif : Fabienne Guyard Cadres techniques : Olivier Dieudonné (CTR) et Vincent Bonnetain (CTR, auquel devrait succéder Ophélie Vergnes) CED coordonnateur : Sébastien Girodet • Licenciés (2013) : 20 690 • Clubs : 230 • Courts : 817 Site internet : www.ligue.fft.fr/bourgogne • E-Mail : [email protected] Adresse : 13, rue Pierre de Coubertin • 21000 Dijon Tél. : 03 80 68 24 00 58 n°458 JANVIER-FÉVRIER 2014 Q uand on parle de la Bourgogne, l’image des grands crus du vénérable vignoble vient à l’esprit. En tennis, les dirigeants de la ligue visent eux aussi la production de grands millésimes. Terroir de champions – Jérôme Golmard, Guillaume Rufin et Vincent Millot notamment y ont peaufiné leur art – , la région et ses quatre comités départementaux (Côte d’Or, Nièvre, Saône-et-Loire, Yonne) comptent également de grands rendez-vous sportifs. Le comité de la Nièvre organise ainsi un Future doté de 15 000 dollars de prix plus l’hébergement. Côté féminin, deux tournois ITF sont organisés à Norges-la-Ville (15 000 dollars) et Mâcon (10 000 dollars). De nombreux tournois CNGT ont également lieu en Bourgogne et, chez les jeunes, la ligue met sur pied le tournoi des Petits Ducs (13-14 ans) à Dijon, tandis que le comité de la Nièvre accueille la Coupe de France d’hiver 13 ans. Ces événements sont à même de susciter des vocations. Fort du soutien des collectivités locales, dont la ville de Dijon, le président Jacky Terreau veut aller encore plus loin et accueillir au cours de son mandat l’équipe de France de Coupe Davis ou de Fed Cup. Mais le dirigeant et son équipe ont d’abord entrepris de développer la proximité entre leur ligue et leurs clubs. Un chantier prioritaire compte tenu de l’immensité du territoire. Un travail en profondeur qui porte ses fruits. Déjà, on imagine une nouvelle cuvée mémorable… n ENTRETIEN avec… Jacky Terreau, 64 ans, président de la ligue de Bourgogne « Il y a des projets et du dynamisme » Quel a été votre parcours de dirigeant ? Plus jeune, j’ai toujours assumé des responsabilités, en “sport co” notamment, puis à l’école des Arts et Métiers. Mon parcours de dirigeant dans la vie associative commence dans le tennis au comité de la Nièvre en 1989. J’en suis devenu le président en 1991. Parallèlement, j’ai présidé une association de victimes (incendie des thermes de Barbotan). Puis je suis devenu président de la ligue de Bourgogne en décembre 2012. formation des jeunes joueurs en vue de l’intégration dans le PAN et en Pôle France est la priorité. En complément, un projet de création d’une structure relais pour former des joueurs de haut niveau est en train de voir le jour. Nous avons aussi amorcé des travaux d’amélioration des conditions de vie au centre de ligue. Plus globalement, nous nous inscrivons dans une gestion rigoureuse des moyens humains et financiers. Ce qui n’empêche ni l’initiative ni les projets. Quel est votre parcours professionnel ? À l’origine, je suis ingénieur des Arts et Métiers. J’ai fait ma carrière dans l’enseignement. Et je suis à la retraite depuis janvier 2013, et à pleintemps pour le tennis. Cette proximité est donc votre priorité ? Oui. Notre ligue est en grande partie en milieu rural et nous sommes la cinquième plus grande ligue de France en surface. Mais notre ligue est très peu peuplée. Ces deux facteurs impliquent de grandes distances à couvrir. Par une communication améliorée, nous souhaitons contourner cet obstacle. Cela reste une difficulté pour les équipes techniques qui font de grands déplacements. Mais nous voulons faire cet effort, notamment pour les clubs en milieu rural. Quels sont les objectifs de votre mandat ? En premier lieu, favoriser la proximité avec les clubs – avec les dirigeants ou les permanents. Nous avons bien débuté cette phase en privilégiant la présence et la communication. Nous avons aussi élaboré un projet sportif ambitieux, compte tenu de nos moyens. La finalité est de créer une très forte synergie de moyens et d’actions entre les clubs, les comités et la ligue. La Quelles sont les particularités de votre ligue ? Notre ligue est rurale, étendue et peu peuplée, je l’ai dit, mais l’une de nos autres spécifici- tés est d’avoir une équipe de dirigeants plutôt jeunes, avec dix élus de moins de 45 ans. Il y a des projets, du dynamisme, par conséquent. Mais les révolutions ne sont pas faciles à faire. Le tennis féminin reste une préoccupation. Nous n’avons pas tous les remèdes. Mais en début d’année, nous aurons une équipe technique à parité hommes-femmes, avec une nouvelle conseillère technique régionale, Ophélie Vergnes, et deux conseillères sportives départementales, Hélène Pierrel dans la Nièvre et Valérie Roussel en Saône-et-Loire. Enfin, je dois noter notre manque de structures couvertes par rapport à notre climat. Quelle est la place du tennis en Bourgogne ? En termes de licences, au niveau régional, nous sommes la deuxième discipline sportive après le football. Notre place est donc très importante. Nous avons de bonnes relations avec toutes les collectivités locales, notamment le conseil régional ou la ville de Dijon où se trouve notre centre de ligue. Ce qui nous donne bon espoir de pouvoir accueillir un jour un tour de Coupe Davis ou de Fed Cup. n Propos recueillis par Benjamin Waldbaum ZOOM Le sport d’une vie « Ce que nous voulons, c’est travailler dans un esprit de jeunesse ! » Pour Jacky Terreau, le tennis ne cessera jamais d’être le sport de toute une vie. Le président de la ligue de Bourgogne est ravi de la réforme des moins de douze ans initiée par la direction technique nationale. Ligue formatrice, la Bourgogne voit dans ce train de mesures une action forte à mener du mieux possible. Jacky Terreau espère ainsi former de grands joueurs et de grandes joueuses de tennis, mais aussi faire jouer ces talents le plus longtemps possible. À l’image de deux « sages » bourguignons : Marielle Gallay (ci-contre) et Angelo Pellecchia. La licenciée du TC Chenove est classée 15/3 à 77 ans. Titrée à de multiples reprises en championnat de France, Marielle Gallay a encore remporté l’été dernier le challenge national Marie-France Pélissier 75 ans et plus. À l’AS Pouilly-sur-Loire, Angelo Pellecchia est classé 40, lui qui a fêté ses 93 ans le 22 avril dernier. Et il est toujours initiateur dans son club ! Le tennis est une cure de jouvence. JANVIER-FÉVRIER 2014 n°458 59 TENNIS EN RÉGION INITIATIVES Le tennis s’adapte… La 4e édition de la semaine du tennis adapté s’est déroulée en novembre à Rouen, avec le soutien du club de l’ASC Ymare et de la ligue de Normandie. Une semaine de sensibilisation articulée autour de deux temps forts. Tennis adapté Comité de Seine-Maritime Un championnat par équipes exemplaire Le comité départemental de Seine-Maritime, présidé par Serge Christophe, a organisé la 3e édition de son championnat par équipes de clubs de tennis adapté au TC BoisGuillaume. Une réussite… Les 27 joueurs et les 6 joueuses de l’Open international de Rouen. D u 18 au 20 novembre, 25 ateliers ludiques se sont installés au Kindarena de Rouen et au TC Rouen. À cette occasion, environ 600 jeunes venant d’écoles primaires, collèges, UNSS, USEP, CLISS, clubs, associations et établissements spécialisés, ont pu échanger lors de différentes animations sportives : beach tennis, badminton, tennis de table, tchoukball... Le tout dans une ambiance des plus conviviales, avec des rotations au rythme des jingles musicaux et la présence de la mascotte Léo dans le rôle de chauffeur de salle. En guise de souvenir, chaque établissement a d’ailleurs immortalisé cet instant au côté de ladite mascotte. Les jeunes ont aussi pu profiter de la venue d’un champion olympique de tennis de table, Florian Merrien (photo ci-contre). Côté jardin, l’inspection d’Académie de Rouen et le comité départemental de tennis de SeineMaritime ont profité de l’occasion pour signer une convention. De leur côté, les acteurs du sport et les collectivités ont tenu une réunion sur le thème : « Le sport ouvert à tous en Haute-Normandie ». Le Kindarena ou le TC Rouen se sont révélés être des lieux idéaux pour accueillir cet événe- 60 n°458 JANVIER-FÉVRIER 2014 ment, qui a su bien se roder au fil des ans. Parallèlement, le 2e Open International de Tennis Adapté de Rouen “Trophée Nicole Lebodo”, organisé du 19 au 22 novembre sur le site de la Petite-Bouverie à Rouen, a rendu son verdict. Quatre nations étaient représentées : la Pologne, l’Italie, la République Tchèque et la France. Les compétiteurs (6 joueuses et 27 joueurs) se sont affrontés lors d’un tournoi de simple et de double. En simple dames, le titre est revenu à la Française Marie-Laure Tiziani tandis que le tournoi masculin a vu le triomphe du Tchèque Ondrej Sedlisky. n Atelier tennis de table avec Florian Merrien, champion olympique de la discipline. Les championnats par équipes de clubs de tennis adapté connaissent désormais leurs vainqueurs. Côté jeunes, c’est l’équipe de Harfleur qui a remporté l’épreuve. Côté adultes, ce sont les équipes de BoisGuillaume et de Fécamp. Au-delà du résultat, cette épreuve semble progresser d’année en année. Dans le prolongement des actions de l’ASC Ymare Tennis, des personnes en situation de déficience sont encouragées, depuis 2007, à intégrer les clubs. Cette dynamique a logiquement débouché sur la mise en place d’une compétition par équipes dans l’esprit des interclubs. En termes d’organisation, c’est la commission sociétale du comité de Seine-Maritime qui est aux commandes. « Dix personnes se sont retrouvées régulièrement tout au long de l’année 2013 afin d’améliorer le dispositif pour l’édition 2013-2014 », explique Philippe Leroux, responsable du pôle sociétal de la ligue. Vingt bénévoles étaient présents sur le site avec 25 éducateurs. Chaque année, participants et éducateurs attendent désormais avec impatience cette compétition au point que d’autres départements de la ligue souhaitent démarrer un championnat interclubs. L’objectif du comité départemental est de permettre à tous de pratiquer le tennis à l’échelle du département et d’en inspirer d’autres. « Pour les bénévoles de notre comité, c’est un plaisir que d’accueillir ces joueurs, qui leur apportent en retour un réel bonheur. C’est aussi l’occasion de fédérer clubs et enseignants autour de nouveaux objectifs », rappelle Philippe Leroux. n Appel à projets “actions sociales et solidaires” Au secours de l’enfance en difficulté Au travers de la “Journée des Enfants de Roland-Garros”, chaque année depuis 2010, la FFT fédère, recense et apporte une aide à des opérations éducatives, sociales et solidaires conduites par des clubs affiliés. Ces derniers peuvent, dans le cadre de l’appel à projets “Actions sociales et solidaires”, signaler auprès de leur ligue des actions réalisées dans l’une des 4 thématiques suivantes : tennis quartier, tennis handisport, tennis sport adapté et tennis santé bien-être. Visés par la ligue, les dossiers sont ensuite examinés par un groupe de travail fédéral dédié qui décide des aides financières accordées. Chaque mois, Tennis Info se propose de vous faire découvrir l’un des clubs primés. Pour ce numéro, coup de projecteur sur le TC Mandrinois (ligue Dauphiné-Savoie). Le TC Mandrinois (Dauphiné-Savoie) a été récompensé pour une action menée auprès d’enfants retirés de leur milieu familial. Son coprésident Michel Amat nous en explique le fonctionnement. Comment est née cette initiative ? Tout est parti d’une histoire de cœur. Le TC Mandrinois est installé sur la commune de Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs, où se trouve la Maison d’enfants “le Nid”, de l’Association Prado. Cet établissement accueille des enfants de 4 à 12 ans qui ont été retirés à leur famille sur décision d’un juge. Nous avons souhaité les intégrer à notre cycle de tennis au sein du club. De quelle façon ? L’opération a débuté en 2010. Nous avons d’abord pris tous les enfants 2-3 fois au cours de l’année, en compagnie de leurs éducateurs. Trois ou quatre d’entre eux ont chaque fois été sélectionnés pour notre école de tennis. Ce qui représente 30 séances d’1 h 30 au cours de l’année, plus des “stages” pendant les vacances scolaires. Pour eux tout est gratuit (cours, licences, matériel). Les autres enfants du club ne sont pas au courant de leur parcours. Ceux qui n’ont pas été retenus participent néanmoins aux stages pendant les vacances, de façon à ce qu’ils ne se sentent pas exclus une nouvelle fois. Et nous les emmenons tous à la journée des enfants à Roland-Garros. Quels bénéfices en retirent les enfants ? Le fait de devoir suivre des règles, écouter les consignes pour progresser, leur fait beaucoup de bien. Mais surtout, ils sont confrontés à d’autres adultes (DE, AMT) que leurs éducateurs habituels. Enfin, cela constitue une ouverture extraordinaire sur le monde. Des liens se créent, les gamins ont envie de revenir et pour certains de continuer le tennis quand ils quittent “le Nid” et retournent dans leur famille. Tout se passe pour le mieux : depuis 4 ans, nous n’avons jamais connu le moindre souci. Le TC Mandrinois compte aller encore plus loin ? Oui. Les enfants d’un deuxième établissement du même type basé à Beaurepaire (Isère) participent déjà à nos rassemblements pendant les vacances. À terme, un troisième centre le fera, et nous discutons avec d’autres clubs de la région afin qu’ils s’engagent dans la même démarche. Par ailleurs, nous organisons chaque année 4 rencontres ludiques hors tennis avec tous les enfants du “Nid”. Les épouses de certains dirigeants du club sont par exemple venues y faire des gâteaux. Enfin, dans le cadre de l’Opération Balle Jaune, nous avons le projet de créer un sol sportif afin que les enfants puissent pratiquer diverses activités au sein de cet établissement. n Propos recueillis par Baptiste Blanchet ZOOM Le TC Mandrinois en bref Le club est basé à Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs, commune d’environ 3 000 habitants. Il compte 259 licenciés (51 % d’adultes et 49 % d’enfants) qui évoluent sur deux courts extérieurs mais également deux terrains couverts, utilisables depuis février 2013. Outre ses nombreuses équipes, le club compte un joueur anciennement classé 0 ainsi que deux fillettes de 11 ans, respectivement 15/3 et 15/4, suivies par le comité de l’Isère et la ligue de Dauphiné-Savoie. Tous ces pratiquants sont encadrés par 2 DE salariés et 5 AMT. « Il s’agit d’un club dynamique et familial dont le comité directeur compte 31 membres et le bureau 16, détaille Michel Amat, coprésident du Tennis Club Mandrinois avec Arnaud Lechevalier. Ancien élu à Chamrousse, j’ai organisé le club comme une municipalité avec de nombreuses commissions ». Le TC Mandrinois propose aussi à ses membres de se retrouver pour d’autres activités sportives ou culturelles (randonnée pédestre, sortie en VTT, descente de canoë). Il intervient dans des cycles de tennis pour les écoles publiques ou privées et devrait également le faire au sein des activités périscolaires dès la rentrée 2014-2015. JANVIER-FÉVRIER 2014 n°458 61 TENNIS EN RÉGION UN CLUB, UN CHAMPION TC La Baule • Édouard Roger-Vasselin « Il n’a jamais coupé le cordon avec nous » 3 questions à Julien Jarrijon, directeur du TCC La Baule (Pays-de-la-Loire) Édouard Roger-Vasselin a fait ses premiers pas dans votre club. Quels souvenirs en avez-vous ? Petit, Édouard était très volontaire, il avait en tête de marcher sur les traces de son père. Il appartenait à une belle génération, puisqu’il s’entraînait avec deux autres joueurs un peu plus âgés mais eux aussi négatifs. Sur le plan humain, c’est un garçon d’une discrétion et d’une gentillesse infinies. Il n’a jamais coupé le cordon avec nous. Il a toujours un mot pour nous dans les médias. L’an dernier, lorsqu’il était sparring en Coupe Davis, il a fait signer une photo par l’équipe de France pour nous l’offrir. Il n’oublie pas d’où il vient… Comment définiriez-vous votre club ? Le Tennis Country Club La Baule est un des clubs les plus anciens de la région (fondé en 1928) mais aussi celui qui a la plus grande capacité d’accueil (29 courts). On peut compter sur 440 licenciés dont une moitié de jeunes. Mais c’est un club à deux vitesses, un club saisonnier. Pendant l’année nous avons 25 équipes (dont 7 équipes seniors et 7 équipes de vétérans) et 9 salariés. L’été, c’est une tout autre histoire, nous accueillons 600 stagiaires – nous organisons des stages pour enfants et adultes. Nous organisons également une dizaine de tournois qui attirent près de 2000 joueurs. Bref, durant la saison touristique, nous avons de superbes infrastructures qui nous permettent d’attirer beaucoup de vacanciers. Tennis Info se propose de vous faire découvrir, chaque mois, un club qui a vu les débuts d’un champion ou d’une championne en activité. Ce mois-ci, le TCC La Baule d’Édouard Roger-Vasselin. La BAULE Une action du club vous tient-elle particulièrement à cœur ? Bien sûr. Depuis quelque temps, nous développons l’activité beach-tennis. Dans ce cadre, nous avons créé un pôle local. Nous pouvons donc compter sur une vingtaine de joueurs qui viennent de toute la région et qui peuvent s’entraîner toute l’année sur les deux courts prévus. Le beach-tennis nous permet d’attirer des nouveaux joueurs mais aussi de garder ceux qui se lasseraient un peu du tennis traditionnel. Propos recueillis par A. Juillard Le souvenir d’Édouard Roger-Vasselin [Meilleur classement ATP : 48e en octobre 2013] « Mon club de cœur » « J’ai commencé au Country Club vers cinq-six ans. Je m’en souviens encore : mon premier échange pour l’école de tennis était sur le court C, pour savoir dans quel groupe j’allais être. J’ai eu une bonne nouvelle puisque j’étais au nombre des meilleurs petits ! Je me souviens même avec qui j’avais joué cette première balle : il s’appelait Jean-Philippe. C’est le club dans lequel je suis resté jusqu’à mes 16 ans. Un très beau club, avec beaucoup de courts. Quand j’avais 14-15 ans, j’y passais mes journées : après l’école, j’allais au tennis, pour jouer, rester avec les copains, on avait une piscine, c’était super. Aujourd’hui encore, j’y retourne régulièrement, l’été… J’y joue peu, mais je vais dire bonjour aux profs que je connais, au directeur, je joue aux cartes… C’est mon club de cœur. » M. Rambion 62 n°458 JANVIER-FÉVRIER 2014 Carte d’identité du club Nom : Tennis Country Club La Baule • Date de création : 1928 • Dirigeants actuels : Jean-Claude Driancourt (président), Julien Jarrijon (directeur), Philippe Sculfort (trésorier général), Daniel Laurent (secrétaire général). • Structures : 29 courts (24 en terre battue dont 6 sous structure gonflable entre septembre et juin, 1 mini-tennis, 2 courts en béton poreux et 2 courts en moquette) et 2 courts de beach-tennis. ZOOM Le développement durable Le Tennis Country Club La Baule s’est engagé sur la voie du développement durable. Le club a d’ailleurs la certification ISO 14 001. Cette norme internationale constitue une référence pour les organismes qui mettent en place un système de management environnemental. Elle a pour objectif de gérer l’impact des activités du club sur l’environnement. Concrètement, le club s’est engagé à baisser sa consommation d’énergie de 15 % en 3 ans. Il limite donc les éclairages des courts couverts, met en place l’automatisation de l’éclairage dans les vestiaires, régule les chauffages, économise l’eau et trie soigneusement ses déchets… A. J. Filet de tennis 3 mm mailles doubles Peinture pour lignes terre battue Lot de 3 régulateurs de tension coton 52,50 € réf. 1016 100,40 € 104,90 € réf. 1006 réf. 5017 Piquets de simple / étalon Peinture pour lignes court en dur Filet à nappe double 101,25 € 53,90 € réf. 5061 réf. 5037 46,65 € réf. 1028 ✄ Retrouver tous nos produits sur www.lacentraleduclub.fft.fr JE COMMANDE ! LA CENTRALE DU CLUB À retourner, accompagné de votre règlement à l’ordre de la FFT, à l’adresse suivante : FFT / La Centrale du Club • 2, avenue Gordon Bennett • 75016 Paris Référence Désignation de l’article Quantité Prix unitaire € T.T.C. Prix total € T.T.C. Frais de port inclus Montant total T.T.C. Numéro d’affiliation Nom du club Téléphone Nom du réceptionnaire du colis Adresse Ville Code postal Que sont-ils devenus ? Une balle jaune pour fil d’Ariane corinne vanier Gauchère de caractère au jeu tourné vers l’avant, Corinne Vanier a choisi de quitter les courts dès 23 ans. Sa première vie et l’actuelle n’ont depuis cessé de se croiser, pour la mener à la tête de la branche Événements France de Lagardère Unlimited. “C orinne Vanier, ancienne n° 1 nationale et seule Française ayant battu Steffi Graf.” C’est ainsi que l’on m’a longtemps présentée dans les diverses entreprises où j’ai exercé. » Partir pour mieux revenir. Tel pourrait être résumé le parcours professionnel de Corinne Vanier, quittant le tennis de haut niveau dès 23 ans avant de rebondir dans le carré de service une fois ses études reprises… et validées, en 1988, par un diplôme en marketing et publicité. L’ancienne n° 54 mondiale affiche recul et lucidité sur cette trajectoire singulière, ses choix, ses opportunités : « J’étais l’archétype de la joueuse douée mais fragile mentalement. Lorsque j’ai commencé à ne plus croire que je pouvais atteindre le Top 10, j’ai préféré me tourner vers autre chose. Préparer ma reconversion si jeune m’a sans doute permis une remise en question plus spontanée. » « Rendre au tennis ce qu’il nous a apporté » Entre tournois aux quatre coins du globe et cours du soir studieux, celle que la WTA surnomma “la McEnroe du tennis féminin” établit de solides ponts entre deux rivages et, en 1986, après six ans passés sur le circuit, franchit le Rubicon : adieu tennis, bonjour entreprise. Sans pour autant tourner le dos à ses racines : « J’ai eu la chance d’opérer un virage à 180 degrés tout en continuant à bénéficier des relations nouées lorsque j’étais joueuse. En outre, mon profil atypique plaisait aux recruteurs ». Pierre Barthès lui met le pied à l’étrier en lui permettant « de rencontrer les bonnes personnes dans la société Belin, celle des biscuits. J’y ai passé un an et demi, au service communication interne. Puis, en 1991, j’ai eu l’opportunité d’aller vers la publicité, dans le groupe Havas, chez HDM. J’ai Repères • 50 ans • 54e mondiale en 1982 (n° 1 française) • 3e tour à l’US Open en 1981 et à Wimbledon en 1982 • 9 sélections en équipe de France de Fed Cup 65 n°458 JANVIER-FÉVRIER 2014 démarré en tant que chef de publicité. C’est là que j’ai opéré un premier rapprochement avec le sport, au fil des budgets que l’on m’attribuait dans ce domaine. » Le milieu des années 1990 marque un tournant, avec la naissance de sa fille Axelle (un petit Hugo suivra en 1997) puis l’arrivée au sein d’IMG, par l’entremise de Patrick Proisy : « Au départ, j’ai été recrutée pour gérer l’organisation générale de l’Open 13 avec Jean-François Caujolle. L’aventure a duré dix ans, de 1995 à 2004. Elle m’a aussi permis de m’initier au foot avec le RC Strasbourg, au golf avec le Trophée Lancôme… » Du golf au champagne, il n’y a parfois que la distance d’un putt : souhaitant « connaître le monde des annonceurs après l’avoir côtoyé dans l’événementiel, je suis entrée dans le groupe Lanson international pour gérer la communication et les partenariats sportifs. J’en suis partie en 2008, quand le service a été déplacé de Paris à Reims. Ma vie était à Paris. » S’enclenche alors le dernier rebond en date : grâce cette fois à Gilles Moretton, elle entre chez Sportfive France puis Lagardère Unlimited. « En tant que directrice France de l’activité Événements, ma feuille de route est de développer des rendez-vous sur le sol français. » Revenue au cœur du monde sportif, Corinne Vanier intègre aussi, en février dernier, celui de la FFT, via son comité directeur. « Vient un moment où l’on cherche à rendre au tennis ce qu’il nous a apporté. Mes enfants sont grands et le fait de les avoir inscrits au tennis quand ils étaient plus jeunes m’a rapproché naturellement de la vie des clubs. C’était le bon moment pour moi… Arrivée jeune dans la vie active, mon parcours m’a souvent enrichi ainsi, étape par étape. » Préservant au passage tout le caractère qui, ce fameux jour de 1984 où elle battit Steffi Graf, la fit oser apostropher le père de l’Allemande alors qu’il venait de gifler la future n° 1 mondiale : « C’est si honteux de perdre contre moi ? » n Guillaume Willecoq “Mon profil atypique plaisait aux recruteurs” JANVIER-FÉVRIER 2014 n°458 open JEAN GLAVANY “La paire Gachassin-Glavany est restée invaincue !” Député des Hautes-Pyrénées, ancien ministre et secrétaire d’Etat, Jean Glavany évoque ici son amitié avec Jean Gachassin, sa passion pour le sport et la modernisation du stade Roland-Garros. Echanges. Quel était votre niveau ? Je pense que je jouais autour de 30, même si je n’ai jamais réellement fait de tournois pour me classer. La seule fois où j’ai décidé de m’y mettre sérieusement, c’était vers l’âge de 30 ans, lors d’un stage de 15 jours au Biarritz Olympique avec monsieur Sarrailh comme professeur. Je devais jouer 2-3 heures par jour pour vraiment progresser sur le plan technique, mais je me sentais de plus en plus fatigué. J’ai fini éreinté, car j’avais contracté une hépatite, ce qui m’a obligé à m’arrêter un moment et m’a fait perdre le bénéfice de cet enseignement. Il paraît que vous étiez particulièrement efficace en double ? Oui, au cours des années 1980, la paire Gachassin-Glavany est restée invaincue à Chiberta ! Je me souviens notamment d’un match épique face à Daniel Balavoine et Jean-Loup Dabadie. Malgré une mise en jeu moyenne, j’ai toujours été adepte du service-volée. « Je n’éprouverai pas de nostalgie le jour où le Central sera doté d’un toit amovible. » A quand remonte votre première rencontre avec Jean Gachassin ? Elle fut d’abord télévisuelle : pendant mon enfance, je l’ai admiré sur le petit écran puis dans les stades de rugby. Je crois qu’ensuite, le contact s’est fait via André Boniface (ancien joueur de l’équipe de France de rugby), car mes parents ont habité Mont-de-Marsan et j’ai moi même joué au Stade Montois. Mais il me semble que notre toute première rencontre date du début des années 1970, à l’occasion de l’inauguration d’un stade Guy Boniface – le frère d’André – en région parisienne. La soirée s’était terminée par une troisième mi-temps mémorable. Pour moi, « Jeannot » était avant tout une idole. Et il n’y avait pas de raison pour que ça ne colle pas entre nous : il existait une passion commune pour le rugby, des amis communs comme Jean Prat, le Sud-Ouest, etc. Vous avez pratiqué le rugby avant le tennis ? Oui. Dans ma jeunesse, j’ai joué en Universitaire à Nanterre, ainsi qu’au Stade Montois, au PUC ou au Racing. Mon fils Mathieu a même été professionnel. Il a notamment remporté le Bouclier de Brennus en 2000 avec le Stade Français. Mais ma passion pour le tennis est très ancienne. Je jouais énormément l’été, en Bretagne, dans la maison de mes parents. Puis, je me suis fait construire un court dans la maison familiale, où j’ai passé des heures avec mes enfants. 66 n°458 JANVIER-FÉVRIER 2014 A quand remontent vos premiers souvenirs de Roland-Garros ? Lors des années 1950-60, je vivais à Issy-les-Moulineaux. Avec des amis, nous venions au stade en mobylette. On les garait contre les grillages puis on grimpait par-dessus, ce qui ne serait bien évidemment plus possible aujourd’hui. J’aime toujours venir assister à cet événement, m’asseoir quelques heures dans une tribune, discuter avec les gens de l’état du tennis français, de tel ou tel champion. Il règne une ambiance agréable et particulière. Et puis, il s’agit de notre tournoi national, dont nous sommes fiers et qu’il faut soutenir. Justement avez-vous suivi le dossier de modernisation du stade ? Oui et même assidûment, parce que j’ai beaucoup d’amitié pour Jean Gachassin et ses équipes et que je connais également le Maire de Paris. J’ai donc fait mon possible pour faciliter les choses, pour arrondir les angles. D’autant que je pense qu’il faut vivre avec son temps : je n’éprouverai pas de nostalgie le jour où le Central sera doté d’un toit amovible. En cas de pluie, cela me semble nécessaire. Et puis, les grands tournois sont soumis à une compétition entre eux et Roland-Garros ne peut s’y soustraire. Entre le Grand Stade, les JO d’Albertville et désormais le rapport sur le football durable, sans oublier votre rôle de médiateur au sujet de la taxe à 75%, vous avez toujours traité des dossiers sportifs. Pour quelle raison ? Parce-que je suis un passionné. J’ai traîné mes guêtres dans tellement de stades de rugby, de football, de tennis, en France ou en Europe… J’ai assisté plusieurs fois aux jeux Olympiques. Cela a sans doute contribué à me « cataloguer ». La Ministre des Sports Valérie Fourneyron m’a demandé de me pencher sur les tenants et les aboutissants du football professionnel français, ses qualités, ses défauts, ses avantages, ses lacunes. Je l’ai fait pour rendre service. Fin janvier 2014, nous allons donc proposer un rapport sur le « football durable », avec des solutions pas trop nombreuses mais bien senties. Car je préfère faire 10 propositions et qu’on en retienne 9 plutôt qu’arriver avec 50 idées qui resteront lettre morte. n Recueilli par Baptiste Blanchet www.tennis-jean-becker.com tennis Jean Becker cOnstrUcteUr Des BÉtOns POreUX MatecO ® ts r u o c Les s p m e t nt le e s r e v a qui tr La TERRE 4S® - véritable terre battue naturelle tous temps - a été choisie par les ligues de Tennis : de Seine et Marne, des Yvelines, des Pays de la Loire et du Val d’Oise et par de grands clubs français et étrangers comme le Tennis Club de Colomiers. 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