Hors-série spécial Nord-Pas de Calais BIOTECHFINANCES L’INFORMATION STRATégique des biodécideurs et des bioinvestisseurs Eurasanté, l’aiguilleur life sciences du Nord-Pas de Calais Acteur de poids du paysage life sciences français, la région Nord-Pas de Calais tire son épingle du jeu dans un écosystème archi-concurrentiel. À son avantage : un cluster soudé et dynamique portant une science de qualité. Le tout à quelques encablures de la Belgique où les opportunités partenariales et financières se multiplient. Revue de troupes en détails avec Etienne Vervaecke, directeur général du GIE Eurasanté. d’avoir sous une même bannière Biotech finances : une agence, un pôle de compétitiQuelles sont les racines de la vité, un incubateur et une grappe structure Eurasanté ? d’entreprises. Etienne Vervaecke : Le GIE Eurasanté est né en 1996 d’une BF : Vous avez délibérément volonté du CHRU de Lille de dynachoisi quatre axes de dévelopmiser et d’organiser son transfert de pement principaux : les pathotechnologies vers l’industrie. Cette logies cardiométaboliques, les première mission nous a permis MICI, les maladies neurodégéde mailler le territoire académique nératives et la nutrition. Pourdu Nord-Pas de Calais, mais égalequoi ces choix ? ment d’accompagner une multitude E.V. : Quand nous avons travaillé de projets partenariaux et de créasur le projet de pôle de compétititions d’entreprises. Cette création vité, nous avons souhaité spécifier de valeur, orientée sur le secteur notre offre en nous focalisant sur nos de la santé, a alimenté la croissance points forts. Notre histoire régionale, d’une véritable filière life sciences tant sur le plan de la recherche acaEtienne Vervaecke régionale, qui emploie aujourd’hui démique que du terreau industriel, nous a près de 22 000 salariés dans plus de 780 rapidement conduit vers les trois grands axes que vous mensociétés. Au niveau du Parc Eurasanté dans l’agglomération tionnez. Ça n’est pas pour rien qu’il y a en France un seul lilloise, cela représente plus spécifiquement 135 entreprises Labex focalisé sur la thématique des maladies cardiovascupour 2 700 salariés. À cette mission de valorisation de la relaires, et qu’il est situé à Lille autour cherche et d’accompagnement d’ende sociétés comme Genfit ou Natutreprises s’est ajoutée une activité ralpha. Idem pour les désordres d’animation liée au pôle de com La force lilloise neurodégénératifs avec un Labex pétitivité Nutrition Santé Longévité est d’avoir sous une dédié et plusieurs entreprises dont (NSL), qui est gérée par une strucAlzProtect ou Genoscreen. En ce ture de gouvernance indépendante. même bannière un pôle qui concerne le secteur de la nutriCette double responsabilité d’anide compétitivité, un tion, l’histoire est un peu différente. mation d’un pôle et d’une agence de incubateur et une grappe Elle est incarnée par des industriels développement économique est une à capitaux familiaux très puissants spécificité et une grande force lilloise d’entreprises comme Roquette, Lesaffre, Ingrequi permet aux entrepreneurs locaux « Sommaire » Financements Interview Entreprises Apteeus repousse les limites de la médecine personnalisée Le LFB progresse aux côtés des cliniciens lillois VF Bioscience déploie ses compléments alimentaires à base de probiotiques Page 3 Page 4 Page 5 la région en bref AlzProtect, EAT-Cell Biotech, Naturalpha, 4P Pharma, Vaxinano… Pages 8 - 9 - 10 Financements Financer sa biotech en Nord-Pas de Calais : mode d’emploi Page 11 billet bio Lille, l’attracteur étrange des biotech Page 12 Interview dia ou Copalis, qui sont très implantés et attachés à la région Nord-Pas de Calais, et qui y investissent beaucoup pour leur activité industrielle mais également pour la filière dans sa globalité. BF : À quelle échelle travaillezvous pour le rayonnement de votre région ? Pensez-vous que le découpage territorial régional strict doit être dépassé ? E.V. : L’un des gros intérêts de la mise en place des pôles de compétitivité a été la « thématisation » progressive des différents clusters santé vers les univers qui leur sont propres. Rhône-Alpes s’est ainsi tourné vers l’immunologie tandis que Midi-Pyrénées a choisi le cancer ou PACA les maladies orphelines. Ces thématiques doivent évidemment dépasser le territoire stricto sensu du pôle, en allant mailler tous les acteurs nationaux voire européens dans certains cas de pôles frontaliers comme le nôtre, avec la Belgique par exemple, dont nous sommes très proches. Cette dynamique d’expansion transversale est de plus en plus une réalité avec pour preuve le nombre de nouveaux membres du pôle NSL extérieurs à la région Nord-Pas de Calais, qui a atteint cette année près de 50 % des 20 souscriptions. BF : Vous parlez de collaborations transnationales, comment alimentez-vous cette dynamique et quels impacts cela a-t-il sur vos modes de financements ? E.V. : Nos financeurs publics, notamment la région, ont bien compris que leur soutien servait à soutenir une dynamique dont le barycentre est en Région Nord-Pas de Calais mais dont la portée et l’ambition est internationale. Concrètement, nous avons en ce moment quatre projets européens Interreg en cours avec nos partenaires des pays voisins. Nous sommes également en train de travailler à la création de réseaux de recherche avec la Wallonie et les Flandres autour Numéro spécial Nord-Pas de Calais de la question de la nutrition et des maladies de civilisation. Sur le plan national, nous travaillons avec Nantes sur les biomatériaux, avec Marseille sur l’aspect diagnostic ou encore avec Valorial sur les biomarqueurs pour un projet évènementiel de grande ampleur. Il est important que nous soyons soudés, entre les différents clusters français, pour avoir une vraie visibilité à l’international. Nous allons d’ailleurs très souvent chasser en meute, que ça soit à Bio Japan, à Bio US ou dans d’autres grands salons européens par exemple. des retours industriels forts du fait de la forte sélectivité, en amont, des projets. Nous faisons un tri important des dossiers candidats que nous présentons et le FUI n’en finance in fine que 55 %. Sur le pôle NSL, ce chiffre monte à 80 %. Une reconnaissance forte de notre expertise, ce dont nous sommes très fiers. Lors de la dernière campagne FUI, par exemple, nous avons présenté 3 projets, dont un en collaboration avec Lyonbiopôle, pour une réponse positive sur 2 dossiers. Nous avons observé ces dernières années un réel changement dans le type de sourcing de projets que nous présentons. Quand les premières candidatures étaient très aval, avec peu d’implication terrain de notre côté, nous travaillons aujourd’hui sur des programmes bien plus early-stage, sur lesquels nous coopérons de manière intense avec les dirigeants. BF : Les spéculateurs annoncent la fin programmée du soutien BF : Quelle est l’importance pour financier du gou- vos entrepreneurs de recourir à ce vernement pour type de fonds pour financer leurs l’animation des projets ? pôles. Quel est E.V. : Il y a quelques années, nous renvotre point de vue contrions pas mal de défiance des entresur ce sujet ? preneurs envers les projets collaboratifs E.V. : La pression financière est clai- de type Bpifrance ou FUI, qui étaient rement en train de monter, et il est sûr réputés très compliqués à monter, pas que nous sommes plus dans une phase entièrement compatibles avec le CIR et de récession et de réduction des subven- dont le versement arrivait souvent trop tions en tous genres que d’accroissement tard vis-à-vis des impératifs industriels, des subventions. notamment pour Dans ce contexte, les petites entreil est fort probable prises. Cette menque l’État donne la talité a évolué et Il est important main du financene croisons de chasser en meute nous ment des pôles aux aujourd’hui plus collectivités locales beaucoup d’entrepour gagner en d’ici 2 à 3 ans. À prises qui n’ont visibilité ce jour, l’animation jamais fait appel à d’un pôle comme ce type de disposile nôtre coûte envitif. Obtenir un FUI ron 650 à 700 k€ par an. Une somme ou un financement ISI est un signal fort apportée à 45 % par les cotisations des envoyé au marché pour la notoriété de membres privés, à 35 % par les collecti- l’entreprise. C’est également un moyen vités locales et régionales et à 20 % par non dilutif d’avancer ses travaux, ce qui l’État. est aujourd’hui très précieux. La dimension partenariale de ce type de consorBF : Qu’en serait-il alors du FUI tium ne doit enfin pas être négligée car qui finance aujourd’hui les projets il est très sclérosant de vouloir chercher labellisés par les différents pôles ? en solo. Faire de la recherche en groupe E.V. : Le Fonds Unique Interministériel est, selon moi, un facteur de réussite (FUI), vraie cheville ouvrière du dispo- durable. Ça aide à ce que l’open innositif des pôles de compétitivité, n’a, à vation avance dans une dynamique de mon avis pas de vocation à être arrêté R&D incrémentale forte. l ou remplacé à court terme. Il représente Propos recueillis par une aide très importante au secteur, avec Juliette Lemaignen 2 « » Biotechfinances • Hors-série spécial Nord-Pas de Calais Numéro spécial Nord-Pas de Calais Financements Apteeus repousse les limites de la Par Juliette Lemaignen médecine personnalisée V oici un concept innovant qui pourrait révolutionner la manière d’appréhender le traitement des maladies rares. Impliqués dans le développement de candidat-médicaments chimiques au sein du laboratoire INSERM U761 (Institut Pasteur de Lille, Université Lille 2), Benoît Deprez et Terence Beghyn associent depuis un an leurs efforts au profit de la société Apteeus incubée par Eurasanté sur le campus de l’Institut Pasteur de Lille. « Nous nous sommes aperçus que le concept de drug development classique, basé sur la réponse à une question médicale par un candidat-médicament universel à visée large, n’était financièrement pas compatible avec les niches thérapeutiques dont les maladies rares font partie », explique Terence Beghyn, CEO d’Apteeus, qui reprend : « Le coût de R&D, très important, aura beaucoup de mal à être amorti sur une petite population et les instances de remboursement ne pourront bientôt plus suivre sur des traitements trop coûteux ». Pour contourner ce problème, Apteeus a choisi de retourner le schéma de développement d’un médicament en partant du patient pour aller vers des marchés plus larges et en se basant sur la pharmacopée existante. « Notre projet consiste à screener de manière automatique tous les principes actifs commercialisés sur les propres cellules du patient en monitorant le processus défectueux à l’origine de la maladie. En quelques jours, nous pouvons ainsi déterminer quelles molécules pourraient être utilisées pour traiter la pathologie du malade ciblé. C’est le principe de la médecine personnalisée poussé à l’extrême avec le concept d’un médicament pour un patient ». Deux distinctions au concours national du Ministère de la Recherche Afin de spécifier son approche, Apteeus a choisi de travailler dans un premier temps sur les maladies métaboliques héréditaires, qui représentent environ 5 % des maladies rares et qui ont l’avantage d’être majoritai- d’administrer la molécule à sa patiente, soit dans le cadre d’une prescription off-label, soit pour une ATU nominative, voire enfin via le montage d’un essai clinique en n-of-one ». Les résultats de la première utilisation chez l’homme dans cette indication devraient être compilés courant 2015. Ils serviront probablement de go-no go pour les financiers qui s’intéresseront au modèle. Le déploiement grande échelle d’Apteeus coûtera en effet plusieurs millions d’euros, que les fondateurs comptent bien fédérer auprès du capital risque régional, mais également national, avec un tour A à boucler courant 2015. l Terence Beghyn et Benoît Deprez « Nous aurons besoin de boucler notre tour A courant 2015 » rement monogéniques, donc plus facilement traitables, avec une molécule unique qui ciblerait la cause de la maladie. Impulsée grâce à deux distinctions au concours du Ministère de la Recherche, qui ont libéré une enveloppe totale de 275 k€, l’entreprise est en train de réaliser la preuve de concept de son approche, en lien avec le Dr Dries Dobbelaere du CHRU de Lille, sur deux patientes atteintes du même trouble de déficit en transport de créatine. Les dirigeants ont à ce jour identifié 15 molécules qui pourraient potentiellement être actives sur ces patientes. Ils continuent leurs investigations en étudiant la puissance de ces composés sur les cellules des patientes, et en analysant l’ensemble des informations disponibles sur le profil de sécurité et la pharmacocinétique des molécules identifiées. « L’enjeu est de s’assurer que le médicament sera bien actif et n’induira pas d’effets secondaires non maîtrisés », explique Benoît Deprez, qui est détaché à 20 % sur le projet. « Une fois ces données en main, nous serons en mesure de convaincre le praticien 20 millions 20 millions de patients sont atteints de maladies rares en Europe à ce jour, avec environ 5 % de personnes touchées par environ 300 maladies métaboliques héréditaires. 5-40 Grâce au recul obtenu sur les deux premières campagnes sur cellules de patients, les fondateurs d’Apteeus estiment à environ 5 à 40 le nombre de molécules actives candidates au repositionnement sur de nouvelles indications issues des maladies rares pour chaque patient. 1 600+ La bibliothèque d’Apteeus est aujourd’hui composée de près de 1 600 principes actifs. Un nombre en constante évolution. Partenaires Institut Pasteur de Lille, Eurasanté, Université Lille 2 Opinion d’Alain Gay, responsable des affaires médicales cardio-vasculaires et santé de la femme chez Bayer Healthcare Pharmaceuticals L’idée de base pour l’industrie pharmaceutique dans les prochaines années est, selon moi, de repartir du patient pour mieux le traiter. L’évolution des traitements, dernièrement, permet aujourd’hui de répondre aux grands enjeux de santé publique. Il faut désormais les améliorer afin de rendre un service supplémentaire, au patient comme au praticien. Le concept de repositionnement de médicament est dans ce sens une idée intéressante. Nous avons tous, pharma, des molécules dans notre portefeuille qui pourraient répondre à de nouveaux besoins et il serait intéressant de les identifier au-delà des simples observations cliniques compilées lors des essais. Une chose est cependant sûre : les biotech doivent être très prudentes sur la sécurité et la tolérance de leurs molécules si elles veulent nous intéresser. Biotechfinances • Hors-série spécial Nord-Pas de Calais 3 Interview Numéro spécial Nord-Pas de Calais Le LFB progresse aux côtés des cliniciens lillois Société emblématique de la région lilloise, le Laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies (LFB) est présent en Nord-Pas de Calais à travers trois sites dont un centre de recherche qui abrite l’un des projets phares du groupe, un candidat-médicament contre l’allo-immunisation fœtale. Sami Chtourou, directeur général délégué, innovation et affaires scientifiques, revient sur ce programme et plus largement sur le rôle du LFB au sein du Parc Eurasanté. environ 550 personnes à Lille et enfin, un magasin pharmaceutique situé à Carvin où sont stockés tous les médicaments du LFB avant leur distribution, et qui réunit une trentaine de collaborateurs. Au total, près de 700 personnes travaillent au LFB dans l’agglomération lilloise quand le groupe en compte 1 600 sur toute la France et 2 000 dans le monde. Plusieurs dizaines de millions d’euros d’investissements ont été réalisés sur ces différentes installations au cours des 10 dernières années. Sami Chtourou, directeur général délégué, innovation et affaires scientifiques chez LFB Biotech finances : Vous êtes une entreprise clé du Parc Eurasanté. En quoi êtes-vous un acteur important du terreau local et comment se répartissent vos activités dans la région ? Sami Chtourou : Nous avons une forte antériorité sur le GIE Eurasanté. L’implantation de notre centre de recherche sur ce site remonte en effet à plus de 10 ans, avec des effectifs en progression au fil des années. Nous avons sur cette période développé une forte excellence scientifique qui rejaillit sur l’ensemble du territoire. Nous avons enfin mis en place un réseau de partenariats et de collaborations très étendu au niveau local. Concrètement, nous sommes présents à travers trois sites : un centre de recherche de 45 personnes que je dirige sur le campus Eurasanté, une usine de production de médicaments dérivés du plasma qui emploie BF : Quel projet de médicament mobilise en ce moment vos chercheurs ? S. C. : Notre laboratoire innove dans les trois domaines clefs du groupe LFB que sont l’hémostase, l’immunologie et les soins intensifs. Un des projets phares issu de la plate-forme technologique développée à Lille est un anticorps monoclonal anti-D recombinant, indiqué dans la prévention du risque d’allo-immunisation fœto-maternelle. C’est une situation qui peut toucher les femmes enceintes d’un second enfant. Comme l’ont montré les premiers résultats cliniques, notre anticorps permet de détruire les globules rouges rhésus positif du fœtus à l’origine de la réaction immunitaire de la mère contre son fœtus et peut donc prévenir ce risque d’immunisation. Le produit fait l’objet d’une étude clinique de phase II en France et notamment au CHRU de Lille. Une étude de phase III devrait démarrer dans les deux ans à venir. BF : Quels sont les atouts d’être implanté sur un Parc comme celui d’Eurasanté ? S. C. : Le cluster forme un tissu dense d’institutions de recherche, d’enseignement et de soins avec lesquelles nous interagissons facilement du fait de notre positionnement géographique. Nous travaillons avec le CHRU de Lille et l’Université de Lille 2, et notamment avec les services des professeurs Jenny Goudemand, François Fourrier, Eric Hachulla et Pierre Desreumaux. Nous apprécions 4 aussi l’esprit de start-up qui règne dans le campus, esprit qui est le nôtre car, bien que nous ayons une approche d’industriel, nous conservons la réactivité et le dynamisme entrepreneurial qui sont, selon nous, à la source de tout succès en matière de développement de médicaments. BF : Quels sont vos axes de développement à Lille ? S. C. : Nous avons à notre disposition deux principales plateformes technologiques propriétaires dans l’ingénierie des anticorps que nous utilisons pour le déve- « Nous apprécions aussi l’esprit de startup qui règne dans le campus, source de tout succès en matière de drug discovery » loppement de nos produits. La première vise à améliorer l’activité cytotoxique des anticorps par le biais de la fonction Fc, la seconde permet d’augmenter la demi-vie des anticorps monoclonaux jusqu’à un facteur 3 grâce à une meilleure affinité du fragment Fc avec le récepteur FcRn. Nous allons donner accès à ces plateformes à d’autres industriels, via des accords de licence sur ces technologies ou via des codéveloppements. Par ailleurs, nous poursuivons nos efforts aux côtés des start-up du cluster et essayons de les aider. Nous avons des discussions constantes avec Eurasanté et ses adhérents, via notre responsable des partenariats scientifiques et techniques, Rémi Urbain, pour entretenir et enrichir nos collaborations avec l’écosystème local. l Propos recueillis par Anne-Laure Languille Biotechfinances • Hors-série spécial Nord-Pas de Calais Numéro spécial Nord-Pas de Calais Entreprises VF Bioscience déploie ses compléments alimentaires à base de probiotiques Maxime L. Vaeremans et Marc Frémont « Notre produit-phare Reg’Activ réduit le taux de cholestérol dans le sang de 20 % » L a satisfaction d’avoir un premier complément alimentaire sur le marché se lit sur les visages du duo franco-belge à la tête de VF Bioscience. Baptisé Reg’Activ Cholestérol, le produit est présenté dans une boîte élégante rouge sombre. « La plupart de nos distributeurs dans le monde ont conservé notre design », se félicite Maxime L. Vaeremans, directeur marketing de VF Bioscience. Créée fin 2011, cette jeune entreprise innovante installée dans le bioincubateur d’Eurasanté développe des compléments alimentaires à base de probiotiques brevetés, qui proviennent de l’extérieur ou de sa propre collection de 200 souches, et d’ingrédients fonctionnels tels que des vitamines. Sorti fin 2013, Reg’Activ Cholestérol s’adresse aux personnes présentant une hypercholestérolémie modérée, soit 10 à 15 % de la population selon les pays. « Reg’Activ réduit le taux de cholestérol dans le sang de 20 % et améliore d’autres paramètres sanguins liés au risque de développer des maladies cardiovasculaires », explique Marc Frémont, directeur R&D de la start-up. En effet, l’étude clinique réalisée pour ce produit sur 25 sujets a démontré une réduction de 19 % du LDL oxydé, l’un des principaux marqueurs de l’athérosclérose. Lactobacillus fermentum ME-3, la souche probiotique contenue dans Reg’Activ, a été isolée par une équipe de recherche de l’Université de Tartu en Estonie, auprès de laquelle VF Bioscience a acquis une licence. Une levée de fonds en cours La société, qui s’en tient à une structure quasi virtuelle composée des deux associés, commercialise son produit via un réseau de distributeurs spécialisés en Europe, en Asie du Sud-Est et sur tout le continent américain. Il est également vendu en pharmacie depuis septembre dans le sud de la France. Forte de ce premier succès scientifique, qu’elle espère voir se transformer en succès commercial, VF Bioscience veut rapidement développer la suite de son pipeline. Financée jusqu’ici grâce à des fonds privés, augmentés d’un prêt participatif de 50 k€ de Bpifrance et d’un prêt d’honneur de 40 k€ du réseau Nord Entreprendre, la biotech s’apprête à boucler une levée de fonds de 400 k€ auprès de Finovam notamment. Cet argent va lui permettre de pousser un autre complément alimentaire dans l’indication cardiovasculaire agissant sur les triglycérides (réduction de 20 à 25 % des triglycérides à l’issue de l’essai clinique) mais aussi sur le diabète de type 2, qui pourrait être pris en combinaison avec Reg’Activ Cholestérol. Pour doper les ventes des deux produits aux États-Unis où 15 % de la population est concernée par le cholestérol, VF Bioscience ouvrira bientôt une filiale outre-Atlantique. Le dernier produit phare de son pipeline est un complément pour la fonction hépatique et la détoxification baptisé Reg’Activ Vitalité, qui devrait être lancé d’ici à la fin de l’année. Avec ces trois premiers produits, la start-up vise des ventes de 2 M€ dès 2016. l Par Anne-Laure Languille 1,2 Md€ C’est le marché des compléments alimentaires en France. 3à4 Pour accompagner son développement, VF Bioscience recrutera 3 à 4 personnes dans les mois à venir. 4 En 2015, l’entreprise sortira 4 nouveaux compléments alimentaires. Partenaires Banque CIC Cabinet juridique affaires courantes Cabinet Bignon-Lebray Cabinet juridique brevets Cabinet Plasseraud Agence Conseil & Incubateur Eurasanté Opinion d’Alexandre Labé, directeur du développement du pôle Nutrition Santé Longévité VF Bioscience bénéficie depuis fin 2013 de l’accompagnement de Nord Entreprendre. C’est un réseau de chefs d’entreprises qui aide d’autres dirigeants à bâtir leurs sociétés, notamment par un prêt d’honneur compris entre 15 et 90 k€, en échange de quoi l’entreprise s’engage à créer dans la région 5 à 10 emplois dans les trois ans. Le dossier de VF Bioscience présente plusieurs atouts majeurs tels que l’expérience des dirigeants dans le secteur, un premier produit sur le marché, des collaborations de recherche avec des institutions à l’international. Mais le management a aussi bien identifié ses défis : comment se déployer à l’international ? Comment inscrire l’entreprise dans un cycle recherche-mise sur le marché pérenne ? Comment financer toutes ces actions ? Des questions auxquelles les deux managers ont su répondre jusque-là. Biotechfinances • Hors-série spécial Nord-Pas de Calais 5 Convention Numéro spécial Nord-Pas de Calais BIOFIT rapproche l’innovation académique et le monde industriel Depuis la première édition en 2010 à Lille, qui a réuni 330 participants, la convention d’affaires BioFIT a pris une toute autre dimension. Cette année, ce sont 800 chercheurs, patrons de biotech, directeurs de pharma et de TTO (Technology Transfer Offices) qui sont attendus à Lille les 2 et 3 décembre prochains pour trouver des opportunités de collaboration. Au programme, tables-rondes et entretiens individuels. I maginée et organisée par l’agence de développement économique Eurasanté et le pôle de compétitivité NSL, BioFIT suit une thématique assez unique dans le milieu des conventions d’affaires : créer de l’innovation en rapprochant pendant deux jours académiques et industriels. « Ce n’est donc pas un salon commercial », claironne-t-on chez Eurasanté. « La rencontre entre les équipes des laboratoires publics et celles de l’industrie dans la perspective de faire émerger des programmes de développement constitue le centre de gravité de BioFIT», renchérit Nicolas Carboni, président de la SATT Conectus Alsace. Une levée de fonds en cours Pour se rencontrer, académiques, industriels et offices de transfert de technologie peuvent planifier jusqu’à 15 entretiens individuels par jour. D’une durée d’une demi-heure chacun, ceux-ci auront lieu de 9h00 et 18h00 en marge des tables-rondes thématiques. Dès l’ouverture de la plateforme de rendez-vous début novembre, il sera possible de rentrer en contact avec son partenaire avant la convention d’affaires. Ensuite, chaque participant pourra gérer son planning de façon flexible, avec la possibilité de se laisser des plages libres pour assister aux tables-rondes. Sur un ton très pratique, celles-ci aborderont diverses thématiques autour de l’open-innovation. Comment financer l’innovation early stage ? Quelles sont les meilleures pratiques en matière de recherche collaborative ? Quelles sont les nouvelles tendances dans le transfert de technologie et le scouting industriel ? Pour répondre à ces questions, des personnalités de haut rang partageront leur vision : directeurs open innovation des big pharma, directeurs des TTO, patrons de biotech, investisseurs. Parmi eux, Adrian Carter de Boehringer Ingelheim, Jeffrey Ulmer de Novartis Vaccines, Duncan Holmes de GSK ou encore Bernd Stowasser de Sanofi, etc. à égalité par les collectivités locales, la région Nord-Pas de Calais et les partenaires privés. « Cette répartition des ressources est nécessaire, la convention ne pouvant pas se reposer uniquement sur les entrées dont le prix a été réduit pour les académiques et les start-up », justifie-t-on chez Eurasanté. Enfin, BioFIT affirme son positionnement international en accueillant les représentants de 35 pays. Du fait de sa proximité géographique, l’événement fait la part belle aux acteurs provenant de Belgique. Une façon intéressante de promouvoir les collaborations de recherche entre laboratoires et industriels installés de part et d’autre de la frontière. l Par Anne-Laure Languille Nicolas Carboni « La rencontre triangulaire entre l’académique, la biotech et l’industriel constitue le terreau le plus fertile pour faire naître les innovations de demain » Les TTO en chefs d’orchestre La participation des TTO est l’un des attraits de la convention d’affaires BioFIT. Ils pourront pleinement jouer leur rôle de facilitateur d’affaires, comme l’explique Nicolas Carboni de la SATT Conectus Alsace. « La rencontre triangulaire entre l’académique, la biotech et l’industriel constitue le terreau le plus fertile pour faire naître les innovations de demain. Le push académie-industrie reste marginal, même si de plus en plus de pharma vont sourcer les technologies directement auprès des laboratoires publics. C’est le rôle des TTO de créer cette rencontre. » La dimension partenariale se reflète dans les parrains de cette opération financée 6 38 % C’est la proportion des académiques et TTO qui participeront à l’édition 2014. Les pharmas représentent 34 %, les investisseurs, clusters et autres services, 28 %. 999 € Droit d’entrée pour les sociétés matures. Il est de 399 € pour les start-up de moins de 3 ans et de 849 € pour les TTO, clusters et instituts de recherche. 13 C’est le nombre de tables-rondes sur les deux jours. Biotechfinances • Hors-série spécial Nord-Pas de Calais Numéro spécial Nord-Pas de Calais SAVE THE DATE June 17 & 18 , 2015 Lille, F R A NC E The market place for innovation in food, nutrition & health > Qualified one-to-one meetings > High-level conferences nutrevent.com Biotechfinances • Hors-série spécial Nord-Pas de Calais 7 Entreprises Numéro spécial Nord-Pas de Calais AlzProtect prend les courants ascendants R econnue pour ses efforts de recherche dans les maladies neurodégénératives, AlzProtect, née en 2007 et hébergée dans le bioincubateur d’Eurasanté, vient de boucler une première levée de fonds de 2 M€. « Nous avons fédéré 1 M€ auprès d’un investisseur individuel, nouvel entrant à notre capital Pierre Besançon, 600 k€ auprès de Finovam et Nord France Amorçage, ainsi que 400 k€ auprès de 14 autres investisseurs individuels », se félicite Philippe Verwaerde, patron de l’entreprise de 10 personnes. Grâce à l’opération, AlzProtect s’est vue propulsée dans une autre dimension. Sa nouvelle notoriété provient surtout du fait qu’elle vient de débuter un essai de phase I sur son composé phare AZP2006. Développé dans la démence fronto-temporale qui appartient, comme la maladie d’Alzheimer, au groupe des tauopathies, AZP2006 a démontré des résultats préliminaires encourageants. Une fois la phase I finalisée, Philippe Verwaerde l’entreprise fera de nouveau appel à des investisseurs extérieurs pour financer l’étape suivante avec, cette fois-ci, l’ambition de lever 12 M€ pour lui permettre d’aller jusqu’à la preuve de concept. AlzProtect travaille déjà avec le Pr Florence Pasquier du CHRU de Lille sur le design de la phase IIa qui aura lieu en 2016. La molécule devrait faire parallèlement l’objet d’un autre essai de phase IIa dans la paralysie supranucléaire progressive. Évalué à 6 M€, ce projet pourrait être financé par un consortium européen dans le cadre d’Horizon 2020. EAT-Cell Biotech vérifie vos T-Regs ! L’analyse de l’activité des lymphocytes T-régulateurs devrait être un pré-requis réglementaire pour tout nouveau candidat médicament en développement », s’exclame Nadira Delhem, responsable de l’équipe immunorégulation des cancers viro-induits à l’Institut de Biologie de Lille. « De nombreux échecs de développements et échappements thérapeutiques dans le secteur sont notamment dus à une suractivité des lymphocytes T-régulateurs qui inhibent la réponse du système immunitaire. Dans le « meilleur » des cas, une tumeur résistera par exemple à un traitement, mais dans le « pire », le patient pourra souffrir d’effets secondaires importants comme par exemple de troubles auto-immuns ». Ce constat d’un intérêt premier a été validé par l’équipe du Dr Delhem sur ses propres modèles cellulaires humains, dans le cadre d’un essai sur une molécule issue de la pharma dont le développement avait été arrêté en phase II. « La proDr Nadira Delhem chaine étape consiste à commercialiser, sous forme de services, le fruit de ces 10 années de recherche », ajoute Nadira Delhem qui restera consultante pour la société EAT-Cell Biotech exploitant la plateforme. Toute biotech ou pharma peut ainsi désormais, pour un budget de quelques dizaines ou centaines de milliers d’euros, en fonction du projet, faire tester sa molécule. Pour un essai sur une molécule, à trois doses, le temps de réponse avoisinera les 4 semaines. Un gain de temps et d’argent qui ne devrait pas laisser les business developpeurs dubitatifs trop longtemps… Vaxinano mise sur les nanoparticules pour ses vaccins L a puissance des nanotechnologies adaptée au marché colossal des vaccins, voici le terrain choisi par le Pr Didier Betbeder, responsable de l’équipe de recherche Nanoparticules de l’Université Lille 2. Cet ancien manager de biotech, qui avait notamment co-fondé Biovector Therapeutics dans les années 90 sur un concept de vaccin anti-grippal nasal, reprend son tablier d’entrepreneur pour lancer le projet Vaxinano. Le concept : développer des vaccins innovants en encapsulant de manière quantitative des antigènes spécifiques dans des nanoparticules d’amidon. Un pari audacieux qui ouvre à cette technologie des applications quasi-illimitées. Pour démarrer, le Pr Betbeder a misé sur un projet autour de la toxoplasmose, co-mené avec le Pr Dimier-Poisson de l’Université de Tours. Ces derniers ont d’ores et déjà obtenu la preuve de concept de leur nano-vaccin chez la souris et sont en train Pr Didier Betbeder de le tester chez la brebis dans un essai contrôlé mis en place avec l’INRA et financé par la SATT. « Le premier marché visé sera celui de la vaccination animale, car c’est le plus accessible et le plus significatif en termes de retombées commerciales », commente le chercheur qui conclut : « mais nous comptons dupliquer notre modèle chez l’homme dans d’autres indications à court terme, au niveau des infections à parasitoses, mais également de toute maladie nécessitant un vaccin à médiation cellulaire comme le HIV ou l’hépatite B par exemple ». 8 Biotechfinances • Hors-série spécial Nord-Pas de Calais Numéro spécial Nord-Pas de Calais Entreprises Allégation santé : Naturalpha évangélise les industriels européens N aturalpha conseille les ingrédientistes dans l’obtention des allégations santé pour leurs produits alimentaires, et réalise leurs essais cliniques. Selon la réglementation de l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) daStéphane Postic tant de 2012, les industriels ne peuvent inscrire d’allégation santé sur leurs produits si celle-ci n’a pas été prouvée scientifiquement. Affichant un chiffre d’affaires de 2 M€, la CRO, née en 2001, veut augmen- ter son flux d’affaires. Une phase qui passera par un effort de pédagogie auprès des industriels concernés, rétifs à réaliser des essais cliniques. Pour les convaincre, Naturalpha les réunit lors de sessions de formation sur la réglementation EFSA. Face à ses concurrents, la société de 25 personnes a plusieurs atouts à faire valoir, notamment ses capacités de recrutement de volontaires et en particulier son accès à des sujets obèses ou en surpoids, dont la prévalence est plus importante dans le Nord-Pas de Calais que dans le reste de la France. L’un de ses derniers clients renforce également sa crédibilité. Il s’agit du groupe Oxylane-Décathlon qui devrait bientôt obtenir une première allégation pour un produit dans le domaine de la nutrition sportive. Tout juste née, 4P Pharma ouvre son capital aux investisseurs C réée en août dernier, la start-up 4P Pharma est la petite dernière du Bio Incubateur Eurasanté. Pour financer le développement de ses candidats-médicaments, elle ouvre son capital aux investisseurs. « Un tour de table vient de démarrer avec l’objectif de lever 900 k€ », précise Revital Rattenbach, CEO de la start-up dont la direction scientifique est assurée par le CEO de l’Israélien Pharmaseed, Itschak Lamensdorf. D’autres levées de fonds appelant plusieurs millions d’euros suivront pour pousser les candidats jusqu’à la preuve de concept clinique en vue de leur cession à une pharma. Basée à l’Institut Pasteur de Lille, 4P Pharma suit un modèle original. Elle identifie des technologies prometteuses auprès des SATT et des biotech, les codéveloppe avec l’équipe scientifique pendant la matu- ration, avant de décider ou non de prendre une licence. Issu d’un sourcing auprès des SATT Sud-Est et Nord, son portefeuille contient trois programmes dont deux sur lesquels elle a posé des options de licence. Le plus avancé d’entre eux vise la dystrophie musculaire et a obtenu des premiers résultats encourageants. Les essais précliniques réglementaires auront lieu Revital Rattenbach en 2014/2015 avant une entrée en clinique courant 2016 si 4P Pharma lève son option. Cousin Biotech et l’Université de Lille 2 développent une prothèse innovante A © Éric Flogny/Aleph Lille, PME et cliniciens collaborent en toute simplicité. Ainsi en est-il du projet qui rassemble Cousin Biotech, développeur d’implants médicaux à base textile depuis 20 ans, et l’équipe du Pr François Pattou (Inserm 859, Université de Lille 2), spécialiste des traitements non pharmacologiques du diaFrançois Cousin bète. François Cousin, président du conseil de surveillance de Cousin Medical Group, et le Pr François Pattou veulent développer une prothèse efficace contre l’obésité et le diabète de type 2. Leurs équipes, qui travaillent ensemble depuis plusieurs semaines, ont déjà codéposé deux brevets sur la technologie en question. Leur collaboration devrait bientôt être formalisée par un accord sous l’orchestration de la SATT Nord. « Comme nous progressons en toute confiance, cet accord ne sera qu’une formalité », précise François Cousin qui a longtemps présidé Cousin Biotech avant son rachat, cette année, par Dalle & Associés. Pour la PME qui réalise 14 M€ de chiffre d’affaires pour une centaine de salariés, ce programme, s’inscrit dans sa tradition d’open innovation, lui permettra d’enrichir son pipeline. « Un tel dispositif viendrait compléter notre gamme d’anneaux gastriques », conclut François Cousin. Diagast industrialise la technologie d’AboDiag pour une mise sur le marché prévue courant 2017. Grâce aux ventes de ces nouveaux systèmes, l’industriel lillois, qui affiche aujourd’hui 30 M€ de chiffre d’affaires, espère atteindre 50 M€ dans 5 ans puis 100 M€ dans 10 ans. Conscient de devoir se donner les moyens de son ambition, il va agrandir son Bruno Morino bâtiment de production et doubler ses effectifs au long des cinq prochaines années pour un investissement global de 15 M€. Biotechfinances • Hors-série spécial Nord-Pas de Calais © Laurent Mayeux Photographies D iagast, entreprise phare du Parc Eurasanté où elle s’est implantée en 1995 porte, aux côtés du LFB et de Macopharma, le savoir-faire lillois en matière de transfusion sanguine et de produits dérivés du sang. Propriétaire de la TPE bordelaise AboDiag depuis mars dernier, Diagast lance l’industrialisation de sa technologie HaemTrap afin de compléter sa propre gamme de systèmes automatisés Qwalys. « La technologie d’AboDiag a l’avantage d’être intuitive et de permettre la réalisation de centaines de tests en très peu de temps », précise Bruno Morino, CEO de Diagast. Les tests en question sont le groupage sanguin, la détermination des phénotypes, la recherche et l’identification des anticorps. Diagast doit encore avancer la technologie, en développer le support et un nouvel automate 9 Entreprises Numéro spécial Nord-Pas de Calais Le cancer du sein, et après ? Kalicou innove L e projet de recherche « Kalicou » sur « le vécu des femmes jeunes atteintes d’un cancer du sein et de leur partenaire » est sur le point de lancer son 3e volet. « L’impact du cancer du sein sur l’environnent proche des malades et sa prise en charge, sur le long terme, est aujourd’hui mal connu Dr Laurence Vanlemmens et peu encadré », nous a confié le Dr Laurence Vanlemmens, oncologue au Centre Oscar Lambret. Ruban rose à la poitrine, cette praticienne passionnée souhaite, avec le Pr Véronique Christophe, professeur de psychologie de la santé à l’Université Lille 3, mettre en place une interface informatique permettant d’évaluer, en temps réel, le vécu subjectif de cette maladie sur les jeunes femmes et sur leur partenaire. Cette plateforme, qui sera élaborée par deux spécialistes de l’IT, Aquilab et Alicante, permettrait aux cliniciens de suivre leurs patientes en temps réel et de recevoir des alertes spécifiques si ces dernières, ou leurs conjoints, rencontrent de fortes difficultés face à la maladie dans divers domaines, dont la gestion de la vie quotidienne, des enfants, la relation de couple ou la vie professionnelle. Pour boucler le projet, le duo féminin aura besoin d’une centaine de milliers d’euros. EGID attaque le diabète par la voie interventionnelle T rouver des réponses innovantes aux pathologies métaboliques en se focalisant sur les voies non pharmacologiques, le champ de recherche ouvert par l’équipe du Pr François Pattou, directeur de l’unité U 859 Thérapie cellulaire du diabète et membre du groupement European Genomic Institute for Diabetes (EGID), répond à un besoin de santé grandissant. Le diabète est devenu en quelques années une véritable épidémie touchant plus de 382 millions de personnes dans le monde en 2013. Fonceur de nature, le Pr Pattou enchaîne les projets collaboratifs afin de disposer de moyens suffisants pour développer sa politique ambitieuse de R&D. L’équipe académique travaille pour cela avec plusieurs industriels dont Macopharma pour un programme dans le domaine de la greffe d’îlots pour le diabète de type 1 qui a déjà permis de traiter avec succès 45 patients, ou encore Cousin Biotech pour un projet de développement de dispositifs médicaux capables de reproduire des actes chirurgicaux éprouvés, en limitant le côté invasif. EGID participe également au consortium ISI IT-Diab, et au projet IMI Direct, tous deux orientés sur la caractérisation de marqueurs de réponse chez les patients. Pr François Pattou Biostatistiques : Orgamétrie met en place sa croissance D oubler son chiffre d’affaires en cinq ans, voilà l’objectif que s’est fixé la CRO Orgamétrie, spécialisée dans les études biostatistiques et la conduite d’essais cliniques pré et post AMM. Pour y parvenir, l’entreprise de Roubaix qui réalise aujourd’hui 3 M€ de chiffre d’affaires, organise sa montée Dr Pierre Clerson en puissance. Elle procédera d’abord à un rééquilibrage de ses forces vives avec l’installation d’un mid-management pour une meilleure répartition des tâches. Le deuxième chantier sera celui du renforcement de ses capacités de data management organisées autour d’une solution eCRF pour la collecte des données, un virage qu’elle a pris il y a quelques années. Enfin, la diversification de ses activités fait partie de sa stratégie. Orgamétrie a ainsi investi 100 k€ dans une CRO lilloise d’un autre genre, Oncovet Clinical Research, qui a pour mission de proposer à des pharma des modèles de chiens et de chats naturellement malades. « Cette fusée à trois étages s’ajoute à nos efforts quotidiens pour pérenniser nos collaborations avec les industriels et rester un partenaire de choix», souligne Pierre Clerson, médecin, directeur général d’Orgamétrie, qui publie par ailleurs sept à huit articles scientifiques par an. Lunginnov : du diagnostic à la thérapeutique dans les infections respiratoires P ermettre aux praticiens de pronostiquer une aggravation respiratoire chez un patient, avec un biomarqueur spécifique, telle est la mission que s’est donné Philippe Lassalle, CEO de la société lilloise Lunginnov. Parti de la découverte de la molécule Endocan et de ses propriétés d’expression au niveau de l’endothélium respiratoire, ce chercheur de l’Institut Pasteur de Lille a mis au point un kit capable de pronostiquer deux principaux types de pathologies : le sepsis et les inflammations pulmonaires. Une application est également en développement dans le secteur de l’oncologie avec la possibilité d’utiliser Endocan comme marqueur de la réponse angiogénique. Jusqu’à présent autofinancée grâce à ses revenus de ventes de produits 10 et services, 170 000 € en 2013, ainsi que par une subvention versée par Bpifrance et par des investisseurs individuels, Lunginnov recherche des partenaires industriels et financiers pour accélérer son activité et avancer un programme de développement de thérapeutique lié au marqueur Endocan. Ce produit pourrait entrer en clinique en 2017 / 2018, ce qui nécessitera de clôturer d’ici là une levée de fonds de plusieurs millions d’euros. Philippe Lassalle Biotechfinances • Hors-série spécial Nord-Pas de Calais Numéro spécial Nord-Pas de Calais Financements Financer sa biotech en NordPas de Calais : mode d’emploi A fin d’accompagner le développement de son tissu économique, la région Nord-Pas de Calais a mis en place toute une série d’outils de financement disponibles à différents stades et pour tous types de montants, à la fois pour des jeunes pousses et pour des sociétés plus late-stage. Biotech finances dresse un état des lieux de ces dispositifs et de leur fonctionnement. FINANCER Les acteurs du financement Finovam, IRD, Nord France Amorçage, région Nord-Pas de Calais, les Business Angels Nord de France, Invest Innove, Réseau Entreprendre Nord, LMI INNOVATION, Clubster Santé, Bpifrance. La Région Nord-Pas de Calais investit • dans un contrat de développement à destination des PME de moins de 250 salariés, via des subventions qui peuvent atteindre 10 % du montant des investissements prévus par les entreprises. Pour dynamiser le financement et l’accompagnement des startups technologiques en Région Nord-Pas de Calais, les branches capital-risque de Finorpa (Finorpa SCR) et de l’IRD (Inovam) ont fusionné en février 2014 pour créer Finovam, une société régionale d’amorçage dotée de 15 M€. Finovam vise à renforcer l’émergence et le financement de projets d’amorçage innovants, prioritairement technologiques, en apportant des moyens supplémentaires pour accompagner dans la durée les projets à plus fort potentiel. Finovam a notamment investi dans le dernier tour de 2 M€ d’AlzProtect, installée au bioincubateur d’Eurasanté. Pour Hélène Cannard, membre du directoire de Finovam, il est important pour les biotech de parvenir « à structurer suffisamment de fonds propres qui vont leur permettre de financer les phases précliniques et ensuite d’accéder au capital-risque ». La proximité de la Belgique favorise les investissements provenant de ce pays : l’IRD a historiquement conclu un partenariat avec Louvain Vives II, un fonds transfrontalier basé à Louvain, qui a la capacité d’intervenir en Nord-Pas de Calais. Le fonds régional d’amorçage Nord France Amorçage a été lancé en fin d’année 2012. Il soutient les PME en amorçage et en post amorçage ainsi que les projets innovants d’entreprises existantes. N’intervenant qu’en co-investissement, Nord France Amorçage peut investir jusqu’à 800 k€ dans les sociétés. L’association « Les Business Angels Nord de France » a pour objectif de servir d’intermédiaire entre les entreprises en recherche de financements et les business angels de la région. Elle vise également à sensibiliser et informer les porteurs de projets • • • • sur l’intérêt d’ouvrir le capital de leur entreprise, et les business angels sur les potentiels d’investissement. Sur le même modèle, le réseau d’entreprises Clubster Santé a lancé avec Eurasanté la plateforme Invest Innove, chargée de mettre en relation des porteurs de projets / entrepreneurs avec un groupe d’une centaine d’investisseurs personnes physiques capables d’injecter entre 150 et 500 K€ avec volonté ou non, de s’impliquer dans le management. Au cours de 3 à 4 réunions par an, les différents membres assistent à des pitchs de présentation. « Le Nord est un important contributeur à l’ISF », explique Etienne Vervaecke, directeur du GIE Eurasanté. « Il serait dommage de ne pas aiguiller ces fonds, grâce au dispositif TEPA, vers les entreprises innovantes, ce que nous tentons de faire avec Invest Innove ». Depuis 2009, Invest Innove a permis de lever 40 M€ pour 48 projets présentés. Prêts d’honneur : le Réseau Entreprendre Nord et LMI Innovation accordent des prêts d’honneur sans intérêts ni garanties à la personne physique uniquement. Le porteur de projet peut ainsi obtenir jusqu’à 90 k€ de prêt auprès de chacun de ces organismes. Bpifrance est un acteur incontournable dans le financement des entreprises de biotechnologies dans le Nord-Pas de Calais. Dans sa palette d’aides à l’innovation, Bpifrance finance des biotech aussi bien en phase de création (étude de faisabilité, …) qu’en phase de développement (prêt participatif, …). Le développement d’un candidat-médicament fait parti du champ d’intervention de Bpifrance. • • • Accompagner Les acteurs de l’accompagnement Eurasanté, J’innove en Nord-Pas de Calais, Chambre régionale de commerce et d’industrie, Pôle « Nutrition, Santé, Longévité », Institut Pasteur de Lille. Partenaire incontournable des biotechs en Nord-Pas de Calais, l’agence de développement économique Eurasanté soutient la filière santé/ biotech grâce à une équipe d’une quarantaine de personnes spécialisées dans différents métiers : appui au développement et à la création d’entreprises innovantes, valorisation de la recherche, incubation de projets innovants, et 15 15 projets labellisés par Eurasanté ont eu accès au FUI. 142 M€ 14 projets soutenus par le Pôle NSL sont lauréats des Investissements d’Avenir et ont bénéficié, à ce titre, d’un montant total de financement de plus de 142 M€. 163 M€ Eurasanté a accompagné, depuis 2006, 72 projets financés pour un budget total de R&D de 163 M€ et près de 70 M€ d’aides publiques octroyées. animation du pôle de compétitivité « Nutrition, Santé, Longévité ». À cheval sur le thème de l’aliment santé et de l’innovation thérapeutique et des biotechnologies, ce pôle de compétitivité a contribué à labelliser de nombreux projets FUI autour de trois thématiques : maladies neurodégénératives, maladies chroniques inflammatoires de l’intestin, maladies cardiométaboliques et nutrition. Lille est aussi reconnue pour son foyer de compétences sur les produits liés au sang, avec la présence d’entreprises comme Macopharma ou Diagast. Pour Etienne Vervaecke, directeur général d’Eurasanté, le rôle de l’agence de développement s’étend au-delà des frontières régionales : « Nous sommes très actifs dans la promotion territoriale pour faire venir des entreprises en Nord-Pas de Calais », une région où « il existe un foisonnement d’activités autour de la santé, qui n’est pas forcément connu et reconnu ! ». Eurasanté organise des événements professionnels, comme BioFIT et NutrEvent, et vise à accélérer les partenariats financiers et scientifiques. Eurasanté est aussi un interlocuteur privilégié pour les démarches de levées de fonds : « Nous disposons d’un réseau dans le capital-investissement, le capital-risque, et chez les business angels en France et en Belgique. » l Biotechfinances • Hors-série spécial Nord-Pas de Calais 11 Billet BIO Par H. Ella Lille, l’attracteur étrange des biotech E st-ce la proximité de Bruxelles, son éloignement de Paris ou encore la vitalité de ses centres de recherche qui font de Lille un pôle d’attractivité majeur dans le domaine des sciences du vivant ? Peut-être est-ce un peu tout cela et bien plus encore. Avec des sociétés actives dans des secteurs aussi différents que la génomique et les kits de diagnostic, les anticorps de nouvelle génération ou les traitements innovants des maladies métaboliques, l’ensemble du spectre des sciences du vivant semble y être représenté. Ainsi, avec près de 2 200 chercheurs et pas moins de 780 sociétés dans le domaine de la santé, la région NordPas de Calais se situe en troisième position. Forte de cette diversité, la région lilloise est devenue depuis plusieurs années un véritable attracteur pour les biotechnologies, une sorte de lieu qui draine naturellement toute volonté créatrice. Particulièrement sensibles aux conditions initiales, la valorisation et la création d’entreprise nécessitent donc, dès les premiers temps, un véritable écosystème de l’innovation. Partenaire privilégié des centres de recherche et des universités d’excellence, Eurasanté, le biocluster lillois, a su mobiliser autour de lui de nombreuses énergies dont notamment celles des investisseurs locaux : Finorpa et Inovam. Ceux-ci, en phase ultime d’intégration, ont fusionné leur activité d’amorçage sous le nom de Finovam, préférant un fonds unique doté de 15 M€ à un émiettement des capacités comme on peut le voir trop souvent dans nos belles régions. Une opération qui n’est pas commune puisqu’elle a vu l’association de deux acteurs, l’un d’essence publique, l’autre privé, ayant a priori des finalités distinctes. L’objectif désormais est de passer à la vitesse supérieure avec un fonds interrégional d’amorçage couvrant la Picardie, la Champagne-Ardenne et la Lorraine, qui bénéficierait de l’appui du Fonds National d’Amorçage. Aujourd’hui, avec la présence de quelques champions dont le plus emblématique est Genfit, qui affiche l’une des plus importantes capitalisations du marché boursier, la région lilloise peut regarder avec sérénité le chemin parcouru. l u veille stratégique Les principaux deals en Nord-Pas de Calais de l’année 2014 Type d’opération Montant de la transaction Genfit Augmentation de capital MTD Augmentation de capital AlzProtect Augmentation de capital MDoloris Augmentation de capital AlzProtect Obtention d’une subvention OCR Augmentation de capital Lipofabrik Augmentation de capital Cousin BiotechCession Agro-Levures et Dérivés SASCession AgrauxineCession Nom de l’acquéreur ou des investisseurs principaux 49,7 M€ Multiples 5,4 M€ Nord Capital Partenaires 2 M€ Pierre Besançon, Finovam, Nord France Amorçage, business angels 1,1 M€ Actionnaires historiques dont Finovam ainsi que Siparex 1 M€Bpifrance 700 k€ Nord France Amorçage, A&S (Autonomie et Solidarité) et des business angels 200 k€Business angels NDDalle & Associés ND Lesaffre ND Lesaffre Ce numéro est financé par Cette action est cofinancée par l’Union européenne BIO BIOTEC HFINAN TECHFIN BIOTECHFINANCES CES AN Hebdomadaire • Lundi 13 L’INFORMAT octobre 2014 • N° 653 ION STRA TégIque Hebdomadaire • Lundi L’INFOR deS bIOd 22 septemb re 2014 • MATION STRATé N° 650 Hebdomad aire • gIque Lundi 6 octobre 2014 • N° 652 CES deS bIO décIde LeeTSdeSFo uRS eT bIOINveST urbe ISSeuRS deS bIO veNIr Pou INveST rIeS quA ISSeuR du CI S C’est pArti pour tVM Nd Il y A uN flo r les bIomed : r u… Fonds Vii AVeC 160 M€ 15 % 5,3 M d€ 5+5 L’INFORMATION STRATégIque Découvrez biotechfinances Pro deS bIOdécIdeuR jet S eT deS s bIOINveSTISS d’A euRS F aut-il CIR ? supprimer Voilà une le tion qui es 34 plans mérite quesposée d’être pour relancer la de reconquête conçus mécaniqu détour, immédiatem appeler, e industriel pour France atteindro tout l’Hexa le de la car le une répon ent et sans jectif ? Jusqu’à nt-ils réellemen gone, CIR se confon t leur ne permet toutes des dispos est, assuré négative dues ! d’en douter présent, sur le papier, obfilière suffisait Comm ment, asée à Montréal et à brillante. les plus itifs de compé tant l’idée e si cela s l’un Mais déjà cale sort pas, l’administrat paraît adaptéerien ne la mise en Munich, TVM Capique, pour mis en intelligents qui titivité d’envergure et internationale œuvre laisse ion fisque la réussite une recetteparfois de place aient été tal Life Science, une des précision développem accroire pour soit en développement, trine, qui , ou plutôtses cuisines s sont urgents. totale, qui des ajustemen ent des soutenir le vantes. médicalesont des sociétés de capitalPour les biotechno ts et capables société La s, l’Appel fabrique est un de ses une doc- Le nombr de générer France ambitionn s innoà manifesta risque majeures dans le secteur demeu Ce principe été lancédes logies e de tion posé, au données re avril 2014comme la directsecrets de plus d’études de d’intérêts début de l’été. e de des sciences de la vie en se reconn pas moins que ilprendre que doublé déclarants tir une douzaine n’en 15 % du (AMI) a ive du haute qualité Améfait d’ores possibilité remettant Le fonds marché mona grâce Ilà al’apaîtront TVM Life Science Vend’aucu entre de beaux immortalisé et déjà dial ns rique du Nord et en Europe Pharma,plication en cause 4 2012 pour des biotechno dans sorsélectionnde plans dossiers elles d’enrepour une partie de dépass 2007 et de dé- dont logies. la entrep tures e par le la formule VII est celui é cette semaine Molière lancé pour une pél’Ouest, vient de l’annoncer CellVax. veloppement er 20 d’OSE rises en gistrer Géron les Avec sa technolog : son dans ou efficaces dépen au titre d’entre nières encore et riode deFrance2012. 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Prise e! l a s été cédée en 2007 pour 21 « L’équipe de Chorus est les Par Juliette M€ àÉpigénétiq composée de chercheurs Evotec alors qu’elle m&a Lemaignen avait levé 55 M€ auprès de : Inventiva ses actionnaires. Opérati signe avec uel Par Juliette Lemaignen on levée Curie-Canc financemen pour de fonds er AtlantanGle GranD Médecine nucléaire Par Jacqu entrePrises héra ts : AAA consolide es-Bernard entrePrises sa Page 3 position en GranD anGle Taste Amatsigroup s’implante dans 500 k€ managem Italie Page 3 amorce Imagerie moléculaire : GranD anGle le « vet corridor » aux États-Unis chercheursent des pipeline nt d’ImmuSle innoBio fête 5 années Cyclopharma double ses ses actifs clefs: ménager Page 4 mol de succès efforts de R&D la semaine IPo : à Page 3 l Liquide / Bioxodes en bref : Page a semaine la santé 4 Pages 6 et 7 Subatech et petits porteur nier-Ma / BioWin / Page 4 des Air en joie / Le Axelera… marchés s! Pages Québec bref : Fondati 6 et 7 Nicox Page 2 / Cardio3 en ophtalmolo on Fourrenforce ses gie compétenc Page 2 BioSciences… es financ Pages 6 billet bio Le et 7 7 M€ pour ements Page 5 la semaine en bref : Le anticrise Corporate Venture, ses combin Apidel financements Biodiesel : Agrisoma l’avenir suisse / Néomed et Mitacs Fonds pour stratégie / Numab … és-méd recherche lève 5,6 M€ pour ses graines billet bio Noir c’est noir ! 5à icamen Page 8 de carinata Page 2 ts Page 5 Page 5 Page 8 L B 20 Depuis 15 ans biotechfinances est l’hebdomadaire n°1 des investisseurs et entrepreneurs en biotechnologie. 10 % 600 100 M€ 32 % Somma ire Sommaire Sommaire 10 M€ Vous aussi abonnez-vous ! www.biotech-finances.com écIdeuRS VISITEZ NOTRE BLOG ! http://blog.biotech-finances.com Biotech Finances est une lettre hebdomadaire imprimée et en ligne publiée par les éditions européennes de l’Innovation. • Directeur de la publication et de la rédaction : Jacques-Bernard Taste [email protected] • Rédactrice en chef : Juliette Lemaignen - [email protected] • Rédaction : Anne-Laure Languille - [email protected] et H. 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