Examen neurologique

Examen neurologique
1 État de conscience
2 Motricité
3 Équilibre
4 Sensibilité
5 Nerfs crâniens
6 Sphincter
7 Cervelet
État de conscience
Motricité
▪ Inspection : amyotrophie
▪ Force musculaire :
membre supérieur
− Manœuvre de barré
(serment)
− Testing
musculaire
(examen analytique
muscle par muscle)
▪ épaule
▪ coude :
flexion/extension,
prono/supination
▪ poignet
▪ doigts :
écartement,
membre inférieur
− examen de la
marche
− accroupi-relevé
− manœuvre de barré
du membre inférieur
(décubitus ventral)
− manœuvre de
Mingazzini
(décubitus
dorsal)
serrage, pince
− Testing musculaire
▪ Motricité de la face
− Fermer les yeux fort, hausser les sourcils
− Gonfler les joue, sourire
− Tirer la langue
▪ Mouvement fins et Mouvements alternatifs
rapides (akinésie du parkinson, syndrome
cérébelleux)
− Pianoter, battre la mesure au pied
− rotation rapide main/poignet
− Épreuves talon-genou et doigt-nez
− Marionnettes
▪ Tonus musculaire
membre supérieur
− ballottement
passif des bras :
augmentation en cas
d'hypotonie
− mobilisation
passive coude,
poignet : résistance
si hypertonie
− épreuve de Stewart
Holmes
membre inférieur
− mobilisation
passive
hanche/genou/chevil
le
− Stewart Holmes
« talon-fesse »
− Réflexe osteotendineux
pendulaires
(hypotonie
cérébelleuse)
Hypertonies
Hypertonie
pyramidale
Hypertonie extrapyramidale
Spastique
Plastique
cède en lame de canif
résistance homogène et
continue, cède en roue
dentée
augmente avec
maximale d'emblée
l'amplitude et la vitesse
maintien de l'attitude
lors du relâchement (« en
tuyau de plomb »)
prédomine en flexion
au MS et en extension
au MI
prédomine sur les
fléchisseurs : attitude en
flexion
signe de l'oreiller
Hypotonies
1. Atteinte aiguë des voies pyramidales
2. Certains Syndromes Moteurs
Périphériques :
− Syndrome neurogène périphérique
(neuropathies périphériques)
− Syndrome myogène
3. Syndrome cérébelleux (hypotonie
cérébelleuse)
▪ Réflexes
Réflexes ostéo-tendineux
Membre supérieur
▪ r. bicipital
C5 (et moins C6)
▪ r. stylo-radial
surtout C6 (et moins
C5)
▪ r. tricipital
C7
▪ r. cubito-pronateur
de C6 à C8/T1 (pas très
intéressant)
Membre inférieur
▪ r. rotulien
L2, mais surtout L3 et L4
▪ r. achiléen
S1
Réflexes cutanés
▪ r. cutanés abdominaux T6-T8 ;
T8-T10 ;
− aux 3 étages de
T10-T12
l'abdomen
▪ r. crémasterien
Réflexes faciaux
▪ r. naso-palpébral
(V vers VII)
▪ r. masseterien
(V vers V)
Réflexes anormaux
(syndrome pyramidal)
▪ r. cutané plantaire
signe de Babinski positif si
hallux se relève
▪ Signe de Rossolimo
taper la tête des metas ce qui
entraîne une flexion des doigts
▪ Signe de Hoffman
se recherche sur le médius du
patient dont la 3ème phalange
est saisie et fléchie entre le
pouce et l'index de
l'examinateur. Lorsque on
relâche brusquement la
pression, on observe, en cas de
positivité, une flexion brusque
du pouce et de l'index du
patient, avec parfois diffusion
de la réponse
▪ clonus achiléen
relever brusquement le dos du
pied et maintenir pour
déclencher le clonus.
▪ clonus rotulien
jambe tendue , pousser
brusquement le quadriceps vers
le genou et maintenir.
Réflexes archaïques
▪ r. palmo-mentonnier
réflexe primitif se manifestant
par la contraction ipsilatérale,
et parfois bilatérale, du menton
et de la bouche à la suite de la
stimulation de la paume de la
main.
Syndromes moteurs périphériques
Syndrome myogène (muscle)
▪ déficit musculaire plus ou moins systématisé,
symétrique,
▪ le plus souvent à prédominance proximale à la
racine des membres,
▪ retentissement sur la statique (hyperlordose,
bassin basculé en avant et thorax rejeté en
arrière)
▪ et la marche : marche dandinante
▪ Amyotrophie
▪ Abolition réflexe idio-musculaire
▪ ROT conservés en l'absence d'amyotrophie
majeure,
▪ Absence de signes sensitifs ou pyramidaux.
Syndrome myasthénique (plaque motrice)
▪ Fatigabilité à l'effort (le soir +++)
▪ Prédomine aux yeux : ptôsis, diplopie
▪ Les autres muscles peuvent être atteints
(troubles de la phonation, de la déglutition, de
la mastication, de la respiration ...).
▪ Atteinte des membres prédomine aux racines
Syndrome neurogène périphérique
(neuropathies périphériques)
Dans un territoire radiculaire ou tronculaire :
▪ Paralysie (Testing)
▪ Troubles sensitifs (douleur, dysesthésies,
hypoesthésie, anesthésie)
▪ Hypotonie (paralysie flasque)
▪ ROT diminués ou abolis
▪ Amyotrophie
▪ Crampes, fasciculations
▪ Troubles vasomoteurs et troubles
trophiques
Atteintes focalisées
▪ Syndromes plexiques
▪ Syndromes mono-radiculaires : hernie
discale
▪ Syndromes pluri-radiculaires : Synd. de la
queue de cheval
▪ Syndromes tronculaires (mononeuropathie) : Synd. canalaires : nerf médian
au canal carpien, le cubital au coude, le radial
dans la gouttière humérale, le sciatique poplité
externe au col du péroné.
Atteintes diffuses
▪ Polyradiculonévrites : S. de Guillain-Barré
(pas d'amyotrophie)
▪ Polynévrites (polyneuropathies) :
neuropathie diabétique, neuropathies
carentielles...
▪ Multinévrites : vascularites...
Syndromes moteurs centraux
Syndrome pyramidal
▪ De la malhabileté à la paralysie
▪ Hypertonie spastique
▪ ROT vifs, diffusés et polycinétiques, signe de Babinski,
signes de Hoffman et de Rossolimo abolition des réflexes
abdominaux et une exagération des réflexes de défense (triple
retrait pied, jambe, cuisse qui fléchissent après stimulation
douloureuse du dos du pied), clonus de la rotule et du pied.
▪ Marche fauchante
▪ Syncinésies
Topographie des atteintes du faisceau pyramidal :
▪ L'atteinte corticale : provoque une hémiplégie partielle,
controlatérale, non proportionnelle.
▪ L'atteinte au niveau de la capsule interne : provoque
une hémiplégie massive, complète et proportionnelle
(face, MS, MI).
▪ Les atteintes des voies pyramidales dans le tronc
cérébral dépendent du niveau : syndromes alternes
(paralysies directes des nerfs crâniens et hémiplégie
controlatérale), si la lésion siège au dessus du noyau du
facial l'hémiplégie est globale, elle respecte la face si la
lésion siège au dessous du noyau du facial.
Syndrome extra-pyramidal
(le plus fréquent = Synd. parkinsonien)
▪ Akinésie
− lenteur des mouvements automatiques et volontaire
▪ Bradykinésie : gestes spontanés rares et lents
▪ réduction la mimique
▪ diminution du balancement des bras
▪ difficulté à exécuter un mouvement alternatif rapide
▪ Hypertonie
▪ Tremblements
− de repos
− ne touche jamais la tête
Troubles de l'équilibre (ataxie)
Ataxie
Aggravée à l'occlusion
des yeux
Non aggravée par
l'occlusion des yeux
Syndrome Syndrome
Ataxie
Syndrome
cérébelleux
frontal
propriocepti vestibulaire
ve
Ataxie proprioceptive
▪ Marche talonnante
▪ Au pire, ataxie tabétique = maintien impossible
▪ Romberg positif majoré par l'occlusion des
yeux
▪ incoordination à l'épreuve talon-genou ou doigtnez
▪ Troubles de la sensibilité profonde :
− altération de la sensibilité positionnelle
segmentaire
− astéréognosie, agraphesthésie
− altération de la pallesthésie
▪ Signes subjectifs : sensation de marcher sur du
coton, paresthésies.
Syndrome vestibulaire
Syndrome vestibulaire périphérique
(atteinte récepteur ou nerf vestibulaire VIII)
▪
▪
▪
▪
Vertige rotatoire (+ signes végétatifs)
Déviation des index
Marche en étoile
Romberg : chute latéralisée, aggravation les
yeux fermés
▪ Nystagmus : horizonto-rotatoire
La symptomatologie est complète et
harmonieuse
Association à des signes otologiques :
acouphènes et surdité
Syndrome vestibulaire central
▪ Symptomatologie du syndrome vestibulaire
Incomplète et Dysharmonieuse
▪ Nystagmus central : multidirectionnel
▪ Association à des signes neurologiques suivant
l'étiologie
Ataxie cérébelleuse
voir syndrome cérébelleux
Ataxie du Syndrome frontal
▪ Apraxie à la marche : phénomène d'astasieabasie trépidante.
▪ Rétropulsion
▪ Autres signes du syndrome frontal
Sensibilité
▪ Interrogatoire du trouble sensitif
− mode d'installation, ancienneté
− topographie
− nature
− circonstances déclenchantes, symptômes
permanents ou intermittents, recrudescences
paroxystiques, durée
− qualité des troubles.
▪ Les troubles positifs :
− la douleur :
▪ Radiculalgie : douleurs radiculaires
caractérisées par leur trajet correspondant
au territoire de la racine intéressée. Les
circonstances de déclenchement ou
d'exacerbation caractérisent encore ce type
de douleur. Enfin le caractère mécanique
(douleur cédant au repos) traduit
habituellement la souffrance radiculaire par
conflit discal.
▪ Névralgie : définie par le siège de la douleur
sur le trajet d'un tronc nerveux. Elle peut
être continue, ou intermittente avec
paroxysmes, ou encore fulgurante (survenant
par accès hyper-algiques).
▪ L'hyperalgésie : sensation douloureuse trop
importante compte tenue de la stimulation
douloureuse exercée
▪ L'allodynie : perception douloureuse à une
stimulation normale
− Les paresthésies : sensations anormales de
survenue spontanée à type de picotements,
fourmillements
− Les dysesthésies : sensations électriques
déclenchées par l'attouchement ou le
frottement des zones intéressées.
▪ Les troubles en moins (plus difficile à faire
préciser) : Hypoesthésie ou Anesthésie
− de la sensibilité proprioceptive (profonde) :
ataxie proprioceptive, astéréognosie,
agraphesthésie.
− des sensibilités tactiles et proprioceptives par
la sensation de marcher sur du coton, du
gravier
− des sensibilités thermo-algiques par l'absence
de douleur à la brûlure ou la difficulté à
différencier l'eau froide de l'eau chaude.
▪ Examen clinique
− Sensibilité superficielle (extéroceptive)
▪ sensibilité tactile (épicritique)
▪ attouchement léger avec le bout des doigts
ou un morceau de coton
▪ territoire par territoire
▪ comparative
▪ yeux fermés
▪ sensibilité douloureuse (protopathique)
▪ épreuve du piqué/touché (s'aider d'un
aiguille à tête ronde)
− Sensibilité profonde :
▪ sensibilité des muscles (barresthesie) :
en serrant le muscle
▪ sensibilité vibratoire (pallesthésie), à
l’aide d’un diapason dont le manche est
appliqué sur les structures osseuses
▪ sensibilité positionnelle segmentaire, en
demandant au malade dont les yeux sont
fermés d’indiquer le sens du déplacement
passif que l’on fait subir à son gros orteil ou à
son index
▪ stéréognosie, en demandant au malade
d’identifier par la palpation et sans l’aide de
la vue les objets que l’on a déposés dans sa
main.
▪ Organisation des voies de la sensibilité dans
la moelle :
− Faisceau spinothalamique : cordon antérolatéral controlatéral
▪ Sensibilité protopathique (superficielle non
discriminante) et nociceptive
− Cordon postérieur (Faisceau Gracile et
Cuneiforme) :
▪ Sensibilité épicritique (superficielle fine)
▪ Sensibilité proprioceptive
▪ Organisation centrale des voies de la sensibilité
− Lemnisque Médial (voie lemnsicale)
▪ Sensibilité épicritique et proprioceptive
− Faisceau spinothalamique (voie extralemniscale)
▪ Sensibilité protopathique
Les syndromes sensitifs
Syndromes médullaires
1. Syndromes d'interruption médullaire
Syndrome de section médullaire complète
(transverse)
▪ Survenue aiguë : choc spinal
− paraplégie ou tétraplégie flasque
− abolition des ROT et végétatifs au dessous de
la lésion (rétention d'urine et de selles)
− Anesthésie à tous les modes sous la lésion
▪ Après quelques semaines ou si survenue
progressive : automatisme médullaire
− paraplégie ou tétraplégie spasmodique (avec
hypertonie pyramidale)
− réflexes vifs, Babinski bilatéral, Réflexe de
défense avec triple retrait
− miction et défécation réflexes
Syndrome de Brown-Séquard
Hemi-section de la moelle
Signes au dessous de la lésion
▪ Syndrome pyramidal homolatéral
▪ Troubles de la sensibilité proprioceptive et
épicritique homolatéraux
▪ Troubles de la sensibilité thermo-algique
controlatéraux
2. Syndromes médullaires partiels
Par atteinte de la substance grise :
Syndrome syringomyélique (Synd. centromédullaire)
Atteinte de la commissure (où décussent les fibres
du faisceau spinothalamique)
▪ Déficit sensitif dissocié avec atteinte élective
de la sensibilité thermo-algique
▪ Dans une territoire suspendu dont la hauteur
est liée à l'entendue métamérique de la lésion
▪ Respect de la sensibilité tactile et
proprioceptive
Syndrome d'atteinte de la corne antérieure
Atteinte des motoneurones de la corne antérieure
(SLA ou poliomyélite antérieure aiguë)
▪ Syndrome neurogène périphérique moteur
pur
▪ Pas de signes sensitifs
Par atteinte de la substance blanche :
Syndrome cordonal postérieur
Dans le territoire homolatéral et sous la lésion
▪ Atteinte élective de la sensibilité proprioceptive
et tactile discriminative
− trouble du sens positionnel et ataxie les yeux
fermés
− astéréognosie
− agraphesthésie
− trouble de la discrimination de 2 points
▪ Des signes subjectifs
− Paresthésies
− Douleurs fulgurantes
− Signe de Lhermitte : pathognomonique d'une
atteinte du cordon postérieur : décharge dans
le rachis et les membres à la flexion du cou.
▪ Parfois atteinte des racines postérieurs avec
aréflexie et radiculalgies : Syndrome radiculocordonal postérieur.
Syndrome cordonal antéro-latéral (faisceau
spinothalamique)
▪ Atteinte élective de la sensibilité thermoalgique dans le territoire controlatéral sousjacent à la lésion.
▪ Allodynie, hyperalgésie.
▪ Syndrome pyramidal homolatéral sous-jacent à
la lésion si atteinte concomitante du cordon
postéro-latéral
Syndrome de sclérose combinée de la moelle
(carence en B12)
Association Syndrome cordonal postérieur et
Syndrome pyramidal bilatéraux
3. Syndrome de compression médullaire
▪ Syndrome lésionnel (radiculalgies) :
− indique le niveau de la compression
− douleur de topographie radiculaire
− uni ou bi-latérale
▪ Syndrome sous-lésionnel (médullaire)
− Syndrome pyramidal : claudication
médullaire, déficit moteur, hyperréflexie et
Babinski bilatéral.
− Troubles sensitifs à limite supérieure nette
− Troubles sphinctériens : incontinence urinaire
et anal
▪ Syndrome rachidien (inconstant)
− douleur
− raideur
Syndromes périphériques
S'intègre dans le syndrome neurogène
périphérique
Syndromes hémisphériques
Syndrome thalamique
▪ Signes controlatéraux à la lésion :
hémicorps, membre
− Douleurs, hyperpathie thalamique
− Déficit sensitif
Lésions du cortex pariétal
Atteinte controlatérale
Prédomine sur la sensibilité superficielle
Sémiologie sphinctériennes
Nerfs Crâniens
Le nerf olfactif (I)
on fait sentir les yeux fermés, des odeurs pures :
café, banane etc...
Le nerf optique (II)
▪ Vision centrale (macula) :
− tests d'acuité visuelle (échelle de monoyer,
parinaud).
− Au lit du malade : faire compter doigt,
désigner objets, formes, couleurs, faire lire.
▪ Vision périphérique
Cervelet
Syndrome cérébelleux
1. Ataxie cérébelleuse (ataxie non
sensorielle)
▪ Station debout : Romberg - non aggravé par
l'occlusion des yeux :
− oscillations
− danse des tendons
− élargissement du polygone de sustentation
▪ Marche
− ébrieuse, festonnante
− accentué par le demi-tour
2. Trouble de l'exécution des mouvements
Mouvements des membres
▪
▪
▪
▪
Hypermétrie (tremblement d'action)
Dyschronométrie
Asynergie
Adiadococinésie
Écriture/Dessin
▪ Dépassement des bords
▪ Macrographie
Dysarthrie cérébelleuse : voix scandé et ralentie
3. Hypotonie cérébelleuse
▪
▪
▪
▪
Hyperlordose
Augmentation du ballant des bras
ROT pendulaires
Stewart Hommes positif
Formes topographiques du Syndrome Cérébelleux
▪ Syndrome vermien (Syndrome Statique) :
Importance du trouble statique et des troubles
de la marche
▪ Syndrome Hémisphérique (Syndrome
Cinétique) : Importance des troubles des
mouvements des membres