Syndromes canalaires du membre supérieur : de la clinique à la prévention D. Bonneau1, P. Dumas2 1 Introduction © Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit. Les neuropathies périphériques d’origine canalaire se définissent comme une altération des fonctions sensitives et/ou motrices d’un nerf dû à sa compression ou son irritation lorsqu’il passe dans un défilé anatomique inextensible. Etroitesse des défilés, expositions professionnelles ou sportives à des microtraumatismes répétés, modifications posturales, déformations osseuses, facteurs hormonaux et vasculaires, sans être exhaustif, sont des facteurs favorisant l’apparition de ces neuropathies. Une compression proximale sur le trajet d’un nerf rend celui-ci plus sensible à une autre compression plus distale (double crush syndrome). Une compression nerveuse étagée devra être recherchée en cas d’échec du traitement. L’électromyogramme est essentiel pour compléter l’examen clinique qui cherche à déclencher les paresthésies par des manœuvres spécifiques de sensibilisation. A un stade précoce, la compression n’a de répercussion que sur la gaine de myéline et la vitesse de conduction sensitive peut être 23, avenue des Lierres - 84000 Avignon 2 251, rue Garibaldi - 69003 Lyon ralentie uniquement lors des manœuvres de sensibilisation ischémiantes ou des épreuves d’effort. Mais ce ne sont souvent que les potentiels évoqués somesthésiques qui sont significatifs à ce stade. Ultérieurement l’atteinte est mixte, associant une atteinte myélinique plus ou moins complète à une atteinte axonale. En électromyographie, le diagnostic topographique du syndrome canalaire repose sur un syndrome lésionnel avec une altération de conduction focale traduit par le ralentissement de la vitesse de conduction nerveuse jusqu’au bloc de conduction et un syndrome sous-lésionnel dû à la diminution des fibres nerveuses fonctionnelles jusqu’à la dénégénérescence axonale avec ses signes de dénervation aiguë ou chronique : présence de potentiels spontanés et une vitesse de conduction nerveuse profondément altérée, voire inexistante. En suivant l’anatomie, nous évoquerons les principaux syndromes canalaires rencontrés en médecine manuelle et ostéopathie. Syndrome de la traversée cervico-thoracique-brachiale Il s’agit d’une pathologie peu fréquente dans sa forme clinique classique avec des manifes- 1 )- Médecine du sport et thérapies manuelles tations neurologiques, artérielle ou veineuse, objectivée par l’examen clinique et certifié par les explorations angéiologiques. Mais les moins rares sont les aspects frustres face auxquels le médecin ostéopathe se trouve confronté. Devant ce cortège de petits signes cliniques d’appel, l’examen clinique retrouve des dysfonctions cervicales, cervico-thoracique ou costo-vertébrale. Sa place dans ce chapitre tient à sa mise en cause dans certaines paresthésies de la main et du membre supérieur. Les signes d’appel Les manifestations neurologiques sont les plus fréquentes Douleurs, paresthésies, parésies, le plus souvent intermittentes, ou déclenchées par une activité physique intense, un étirement du cou, un traumatisme cervical automobile. On individualise 2 types de syndromes en fonction des racines atteintes. Le syndrome plexique haut (C5-C6-C7) Douleurs cervicales, antéro-latérales, inter scapulo-vertébrales, scapulaires et descendant jusqu’à la face dorsale du pouce. Les manifestations veineuses, surtout chez l’homme : 2 tableaux Compression veineuse dans le défilé costoclaviculaire responsable : -d’œdèmes -cyanose -turgescence veineuse D’abord intermittente puis devenant permanente. -thrombose veineuse. Le plus souvent symptomatique avec œdème, douleur à type de constriction, cyanose et dilatation de veines sous cutanées. Les manifestations artérielles sont les moins fréquentes : 2 tableaux Phénomène de Raynaud, le plus souvent unilatéral (vasoconstriction puis vaso-dilatation). Claudication intermittente du membre supérieur. -Douleur musculaire de l’avant-bras ou du bras, survenant à l’effort, disparaissant au repos, se renouvelant avec la reprise des exercices. -Accidents ischémiques aigus par embolisation distale de caillots fibrino-cruorique responsable d’une ischémie parcellaire des doigts. Le syndrome plexique bas Douleurs du creux sus-claviculaire irradiant vers la partie postérieure du creux axillaire, de la face médiale du bras et de l’avant-bras jusqu’aux doigts ulnaires. L’installation des parésies et de l’amyotrophie peut-être rapide. Mais ce sont les paresthésies et les engourdissements qui demeurent les manifestations les plus fréquentes. -( 2 L’examen clinique classique Au repos, l’examen est le plus souvent normal, les signes déficitaires sont d’apparition plus tardive. L’auscultation et la palpation du creux sus-claviculaire recherchent un souffle d’une tuméfaction pulsatile d’une côte cervicale, la prise de tension artérielle est compa- Syndromes canalaires du membre supérieur : de la clinique à la prévention rative. Les épreuves dynamiques sont peu spécifiques car positivées fréquemment chez le sujet normal. Elles visent toutes à majorer la fermeture de la traversée thoraco-brachiale. -Manœuvre d’Adson : -Rotation cervicale homo latérale, -Extension cervicale, -Inspiration forcée. -Manœuvre de Wright : Abduction frontale du membre supérieur à 180° et rotation externe du bas. -Manœuvre d’Eden : Abaissement et rétropulsion de l’épaule. -Le plus significatif est le test de Roos pour certains ou chandelier pour d’autres : -abduction des épaules à 90°, -coudes fléchis à 90°, mains en l’air, -épaules en rétropulsion, -fermeture ouverture de la main pendant 3 minutes réveillant les paresthésies, la pesanteur. © Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit. L’examen local Centré sur les différents étages de la traversée. -Rachis cervical ou se fixe l’élévateur de la scapula, les scalènes, à la recherche de contraction, de limitation segmentaire ou de rétraction. -Extensibilité des scalènes, appréciation indirecte de la rétraction du petit pectoral et sous-clavier. -Mobilité de la première côte. Les méthodes de diagnostic clinique d’une pathologie de la première côte sont parfois aléatoires. Restons simples : -Recherche des trois points douloureux surtout le dorsal et le ventral. -Etude de sa mobilité comparative par palpation digitale dans le creux sus-claviculaire, lors de la respiration spontanée et lors de la respiration forcée. Le mouvement de la première côte dont les axes des articulations costo-vertébrales sont pratiquement frontaux se traduit par une élévation de l’arc moyen et antérieur avec augmentation du diamètre antéro-postérieur (bras de pompe). L’examen recherchera une asymétrie des amplitudes, un défaut d’ascension ou d’abaissement. Les examens complémentaires sont des radiographies systématiques : cervicales à la recherche d’une côte cervicale ou d’une apophysomégalie transverse de C7 et du thorax si une pathologie de l’apex pulmonaire est suspectée. Un échoDoppler des vaisseaux du cou avec manœuvres positionnelles pour reproduire le conflit vasculaire est aussi nécessaire. L’EMG peut trouver des anomalies dans les formes neurologiques, le plus souvent dans les atteintes plexiques basses C8-T1, en particulier la vitesse de conduction sensitive du nerf cutané médial de l’avant-bras (n. brachial cutané interne). Le traitement initial est toujours ostéopathique associé à des exercices d’auto rééducation simple, quotidien et prolongé dans le temps trois mois minimum plutôt que les programmes de rééducation complexes inspirés du premier programme décrit par Peet car difficile à suivre par les patients. L’indication chirurgicale est rare. Elle n’est décidée qu’après échec d’une rééducation prolongée. 3 )- Médecine du sport et thérapies manuelles Les algies du coude La douleur est médiale Après avoir éliminé une origine rachidienne devant l’absence de syndrome cellulo-ténomyalgique et de dysfonction segmentaire rachidienne, l’enquête étiologique s’oriente vers une origine articulaire ou périarticulaire par la réalisation d’un examen programmé qui sera complété par la recherche d’un syndrome canalaire après avoir éliminé un syndrome myofascial, grâce à un examen programmé selon la localisation de la douleur. Douleur à la face antérieure de l’épicondyle médial et douleur à la contraction isométrique des fléchisseurs et du pronateur du poignet sont en faveur d’une épitrochléite. Mais qu’elle soit latérale ou médiale, il est important d’éliminer des douleurs d’origine ligamentaire latérale ou médiale post-traumatique par des mouvements de valgus ou de varus. La douleur est postérieure. Que nous apporte l’examen programmé ? La douleur est latérale La pression du relief osseux épicondylien latéral associé à la recherche d’une douleur à la contraction isométrique des extenseurs et surtout du court extenseur radial du carpe (ex- deuxième radial) en focalisant la résistance sur le troisième métatarsien évoque le classique tennis-elbow en rapport avec une enthésopathie des extenseurs des doigts et du poignet. La pression de l’interligne articulaire huméro-radial et/ou de la tête radiale associée à une limitation de l’extension avec ou sans bruit articulaire, et/ou épanchement rénitent, est en faveur d’une arthropathie huméro-radio-ulnaire (ex-maladie de la tête radiale). Mais la pression exercée sur le col du radius dans un contexte de douleur sourde accompagnée de paresthésies, volontiers nocturne de type neuropathique complétée par des manœuvres inconstamment positives telle la recherche d’un déficit de l’extension des métacarpo-phalangiennes lors d’une mise en extension passive du poignet amènera à demander un électromyogramme pour incriminer une éventuelle compression de la branche postérieure du nerf radial. -( 4 La ténopériostite du triceps brachial s’exprime par une douleur à l’extension contrariée et survient dans un contexte de micro-traumatisme professionnel ou sportif. La douleur est antérieure Il est facile mais rare d’évoquer le diagnostic de tendinopathie du biceps par la flexion et supination contrariée de l’avant-bras. Un syndrome myo-fascial, exceptionnellement isolé, doit être évoqué lors de la négativité de la recherche d’une étiologie rachidienne ou articulaire. L’interrogatoire est fondamental à la recherche d’un syndrome postural professionnel, sportif, de loisir, voire accidentel tel le port de béquille, sans oublier d’interroger le conjoint sur les positions lors du sommeil… L’examen soigneux cherche à déceler une hypoextensibilité, à détecter le point détente qui déclenchera la douleur projetée spécifique de ce syndrome. Sinon, un syndrome canalaire doit être recherché. La connaissance des différents syndromes canalaires possibles est nécessaire pour pouvoir les rechercher. Syndromes canalaires du membre supérieur : de la clinique à la prévention Nerf médian Douleurs et paresthésies, voire hypoesthésies à la face palmaire de l’avant-bras et de la main, majorées à l’effort doivent évoquer une compression du nerf médian : -en regard de l’arcade de Struthers par la manœuvre de sensibilisation en flexion contrariée à 130°, -en regard de la traversée du rond pronateur lors de la flexion du poignet combinée à la pronation contrariée, -en regard de la traversée du fléchisseur commun superficiel lors de la flexion contrariée des doigts. main, alors que pour la motricité, selon le niveau de l’atteinte, les premiers signes sont avant tout une maladresse ou une faiblesse de la main notamment lors de mouvements fins. Sd de la traversée cervico-thoraco-brachiale Traversée du coude Traversée du coude Canal de Guyon au poignet Branche profonde à la main Le syndrome du nerf interosseux antérieur plus rare s’exprime par une douleur du tiers proximal de l’avant-bras et précède l’installation d’un déficit du long fléchisseur propre du pouce et du fléchisseur profond de l’index. L’atteinte du carré pronateur est plus délicate à mettre en évidence. Sd de la traversée cervico-thoraco-brachiale Ligament de Struthers Sd rond pronateur © Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit. Sd nerf interosseux antérieur Sd canal carpien Nerf ulnaire Fréquentes, elles s ‘expliquent par la vulnérabilité de ce nerf dans le tunnel ostéofibreux et sa sensibilité cinétique lors des mouvements. Les troubles de la sensibilité se manifestent sur le bord médial de l’avant-bras et de la A l’examen, dans la gouttière épitrochléo-olécrânienne, le nerf est aisément palpable et l’on peut aisément réaliser la manœuvre de sensibilisation en plaçant le coude en hyperflexion, poignet en extension et épaule en élévation totale. On recherche un signe de Froment : l’atteinte de l’adducteur du pouce est compensée par le fléchisseur profond du pouce. On teste la force du fléchisseur commun profond du V, main en supination et doigts en crochets. Une faiblesse de l’écartement et du rapprochement des doigts par atteinte des muscles intrinsèques de la main dépendant du nerf cubital est recherchée. Le muscle cubital antérieur est normal. La sensibilité sur la pulpe du V doigt est examinée. Deux diagnostics différentiels se posent : La très rare atteinte du nerf du nerf cubital au poignet dans le canal de Guyon : -Le fléchisseur commun profond du V et IV est intact en EMG, la branche sensitive du nerf cubital est normale car elle naît au niveau de l’avant-bras. -Une atteinte radiculaire C8 T1 qui ne peut pas être différenciée cliniquement à la main. 5 )- Médecine du sport et thérapies manuelles L’EMG peut montrer des signes de souffrance dans des muscles de territoire radiculaire C8-T1 non innervés par le cubital soit le médian avec le court abducteur du pouce. Nerf radial Moins fréquente que les précédentes, l’atteinte de ce nerf au niveau du coude concerne essentiellement le tunnel radial ou syndrome du court supinateur, où l’on décrit la classique arcade de Fröhse, touchant la branche postérieure motrice (nerf interosseux antébrachial postérieur). Ce syndrome canalaire est une des causes d’épicondylalgie rebelle au traitement médical. Le diagnostic est évoqué devant un endolorissement de la loge postérieure de l’avant-bras, une recrudescence nocturne, des douleurs provoquées par l’extension contrariée III ou la supination contrariée. L’EMG repose surtout sur l’examen électromyographique à l’aiguille des muscles extenseurs des doigts et du poignet. descence nocturne exprime la souffrance du nerf médian dans la gouttière carpienne transformée en canal par le ligament annulaire antérieur du carpe ou retinaculum des fléchisseurs. • Les dysesthésies sont le signe cardinal de cette affection. Elles siègent classiquement sur la face palmaire des trois premiers doigts et la moitié latérale du quatrième. Mais elles peuvent toucher l’avant-bras et diffuser à tout le membre supérieur et ce n’est que leur caractère évolutif, discontinu et périodique, qui est évocateur. Elles sont constituées : -d’accès nocturnes, -d’engourdissements au réveil, -avec des accès diurnes déclenchés soit par l’immobilité du membre supérieur, soit par un travail manuel mettant en jeu les fléchisseurs, soit par une position maintenue en flexion dorsale (cycliste, motard). • Troubles vasomoteurs • Douleurs plus que dysesthésies Gouttière humérale Paralysie du samedi soir ou de la lune de miel Sd du nerf interosseux postérieur Arcade de Fröhse Nerf radial antérieur Chéralgie paresthésique Sd de Wartenberg Le syndrome du canal carpien Monument de la médecine, sa séméiologie est connue de tout praticien. La désormais classique acroparesthésie des mains à recru- -( 6 L’examen clinique recherche les signes sensitifs déficitaires, une amyotrophie que laisse suspecter une baisse de la force musculaire de l’opposant et du court abducteur. Parmi les signes carpiens, on peut retenir une tuméfaction locale débordant le retinaculum, un signe de Tinel à la percussion de la face palmaire du poignet, les manœuvres de surcompression du nerf médian par pression directe et mise en hyperflexion du poignet, le test du garrot pneumatique qui déclenche les dysesthésies dans le territoire du nerf médian alors qu’habituellement elles apparaissent en premier lieu dans le territoire du nerf ulnaire. L’électromyographie permet d’affirmer le diagnostic de compression, précise la localisation topographique, aborde le mécanisme physiopathologique, recherche une neuropathie fragili- Syndromes canalaires du membre supérieur : de la clinique à la prévention sante sous-jacente (neuropathie d’une hypersensibilité héréditaire à la pression, diabétique…), aide au diagnostic différentiel, évalue la sévérité des lésions. L’EMG peut rester normal dans 10 % des cas. Il est indispensable à la reconnaissance de “maladie professionnelle” et recommandé avant la chirurgie. © Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit. D’autres examens complémentaires sont parfois nécessaires : radiographie du poignet, en particulier l’incidence tangentielle du canal carpien, une échographie ou IRM pour chercher une cause particulière comme un muscle surnuméraire. Glycémie, TSH, créatinémie peuvent être demandés selon le contexte. Le plus souvent, le canal carpien est idiopathique, affirmé après avoir évoqué les différentes causes possibles déclenchantes ou favorisantes : -Micro-traumatiques : pathologie professionnelle (mouvements répétés du poignet et des doigts, secrétaire par exemple ; à déclarer en maladie professionnelle), appareils vibrants ; qui nécessite une réflexion de prévention. -Traumatiques : luxation du lunatum, fracture du poignet en aiguë ou cal vicieux de fracture du radius, -Endocriniennes : grossesse, ménopause, la prise de contraceptifs oraux, le diabète équilibré, hypothyroïdie, acromégalie. -Autres causes médicales responsables d’infiltrations locales : les ténosynovites de la polyarthrite rhumatoïde, insuffisance rénale chronique, obésité, ou de compressions externes : tumeur locale, dépôts dans la chondrocalcinose, muscle surnu- méraire, ou malformations vasculaires ou tendineuses. Le traitement manuel est une des possibilités thérapeutiques, complété par la confection d’orthèses d’immobilisation en flexion dorsale du poignet et de la main. Mais il ne remplace les infiltrations ni la prise en charge chirurgicale si perte axonale sensitive ou a fortiori motrice. L’auto-rééducation s’impose associée à des exercices de mobilisation de la ceinture scapulaire que l’on décrit dans las syndromes de la traversée thoraco-brachiale. Conclusion La connaissance des différents syndromes canalaires du membre supérieur possibles est indispensable à la pratique de la médecine manuelle pour choisir le traitement adapté avec une place importante des techniques ostéopathiques au stade de début des syndromes canalaires. Résumé La connaissance des différents syndromes canalaires du membre supérieur est indispensable à la pratique de la médecine manuelle. La sémiologie, les caractéristiques de l’examen clinique, les principales explorations complémentaires avec en particulier l’électro-neuromyographie, les principales options thérapeutiques sont présentées afin de laisser aux techniques ostéopathiques leur juste place. Références [1] FOURNIER E. Examen électromyographique - Sémiologie électrophysiologique des nerfs et des muscles. 2e édition revue et augmentée. Editions Médicales Internationales, Cachan 2008. [2] BOUCHE P. Neuropathies périphériques. Les mononeuropathies (volume 3). Doin, Rueil-Malmaison 2006. [3] ROMAIN M, LEBLOND C, HERISSON C. Le syndrome de la traversée cervico-thoraco-brachiale. Sauramps Médical, Montpellier 2003. 7 )-
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