Il faut dépasser la lutte des classes

N° 20
43 MARS 1948
ORGANE
DE
LIAISON
DES
OU EN EST
LA DÉMOCRATIE ?
par Louis V A L L O N
L e*
événe­
ments de Pra­
gue nous inci­
tent à examiner
de près les réa­
lités politiques
st sociales fort
diverses qui se
dissimulent der­
rière le brouil­
lard verbal du
m ot
DEMO­
CRATIE.
Quel que soit
le nom de bap­
tême d’un ré­
gime politique,
c’est le GOUVERNEMENT qui as­
sure à quelques-uns autorité sur les
autres. Par quelles personnes, selon
quelles méthodes, à quelles fins
cette autorité s'exerce-t-elle ? Tels
sont les vrais problèmes.
Pour les communistes, le carac­
tère essentiel de la « démocratie »
est de représenter la grande masse
des travailleurs et d’assurer leur
domination sur les autres catégo­
ries sociales. L’idée de « démo­
cratie ï s’oppose dans leur esprit
à celle de ploutocratie et non à
celle de dictature.
En U.R.S.S., le problème ne se
pose pas; il a été résolu une fois
pour toutes par la Révolution. Il
s’agit du pays où se sent installés,
scus la pression des Soviets, des
régimes de « démocratie popu­
laire *, et de ceux sur lesquels le
Kominform ceut agir à l’aide de
partis communistes puissants.
Pour les démocrates d'Occident,
la démocratie repose sur un mini­
mum de propriété privée t.'ce qui
ne veut pas nécessairement dire
propriété capitaliste), et surtout
sur la liberté de pensée, la liberté
cTassociation et d'action politique.
De ce point de vue, l’antithèse de
la démocratie est la dictature. La
démocratie est absence de con­
trainte politique, libre et égal
droit de vote. Pour les Russes et
leurs satellites, le but véritable de
la démocratie est le transfert du
pouvoir aux « masses », c’est-à-dire
en fait aux partis communistes qui
s’arrogent le droit de « représen­
ter » les masses. Dans une « démotratie populaire », l’individu est
un numéro matricule dans une col­
lection; pour les démocrates d’Occident, la collectivité est une réu­
nion d’individus. Dans une « dé­
mocratie populaire », l’ Etat a le
droit d’imposer une tâche à l'indi­
vidu même contre son gré, alors
que nous voyons là une manifes­
tation caractéristique de la tyran­
nie. Il n’y a pas de démocratie en
U.R.S.S. ou dans les pays contrô­
lés par les Soviets, car les opi­
nions dissidentes n’y sont point
tolérées. Par contre, aux yeux des
stà'inLens, la France n’est pas une
« démocratie a, non seulement à
cause de la structure capitaliste de
notre économie, mais parce qu’on
y tolère des opinions hosti'es à la
« démocratie populaire ». La no­
tion d'un ensemble de principes et
de règles de droit qui soient non
seulement à la disposition de l'Etat
contre les individus, mais égale­
ment des individus contre les abus
de pouvoir de l'Etat, est complète'ment étrangère à la mentalité
communiste, et essentielle à la
mentalité occidentale. Pour nous,
une société sans liberté d’opinion,
comme la société soviétique, ne
peut assurer de liberté dans au­
cun domaine. Lorsque l’ Etat régit
l’opinion, il régit tout. Il est un
Etat totalitaire. C’est pourquoi l’un
des éléments e sse n tie l de la dé­
mocratie politique est la liberté
de la presse.
Les gens habitués à la liberté
sont aussi peu conscients de celle
dont ils jouissent qu’ils ne le sont
de la composition de l’air qu’ils
respirent.
C'est souvent trop tard qu’ils
mesurent le poids des menaces qui
pèsent sur leur liberté. Pendant
près de vingt ans, entre le* deux
dernières guerres, par la po^risation sentimentale qu’il créait, le
communisme accoucha le fascisme
et l’hitlérisme- Par mimétisme, hit­
lérisme et communisme s'imitèrent
l’un l’autre. Ils eurent en commun,
en Allemagne, le chapeau rouge et
le 1er Mai. Plus ils se volaient de
thèmes de propagande, plus leur
opposition sentimentale s’accen­
tuait, plus leur conflit politique se
chargeait de valeur émotive.
Les docteurs marxistes du so­
cialisme international n’y compri­
rent rien. Ils continuent. Les for­
ces émotives libérées par la dé­
faite de l'Axe jouent maintenant
en faveur du fascisme rouge, du
communisme, plus totalitaire que
jam ais.
Le système soviétique est-il so­
cialiste de fait ou de tendance ?
Peu importe à ses adeptes. Le fa­
natisme, l’intolérance, la violence
sont mobilisés au service de sa
tentative de domination.
La leçon de Prague est devant
nos yeux. De même qu’il n’est pas
possible, sans perdre à coup sûr,
de jouer aux cartes avec un tri­
cheur, il est terriblement dange­
reux de jouer à la démocratie avec
les partis communistes. Que faire ?
En France où, comme en Italie,
le mythe communiste représente
une force politique importante, il
faut, pour sauver la liberté et l'in­
dépendance nationale, rassembler
Ifs républicains autour d'un Etat
rénové, capable de tenir tête aux
séparatistes. Le régime aboulique
des partis, s’il devait persister en­
core longtemps, conduirait inéluc­
tablement la démocratie à sa
perte.
Les ouvriers français, héritiers
des traditions socialistes de Fourier et de Proudhon, placent le
souci de la liberté au centre de
leurs préoccupations de justice so­
ciale. Hormis les fanatiques et les
faibles qu’ils subjuguent, il y a
dans le peuple une large majorité
d’hommes libres, bien décidés à
ne céder ni au chantage, ni à la
violence. Qu’ils se rassemblent
avec nous autour de Charles de
GauMe et le fascisme rouge ne pas­
sera pas !
GROUPES
D ’ ENTREPRISES
R.
P.
F.
faut dépasser
la lutte des classes
U
Nli fois de plus, lé1général de Giiulle, dans son discours de Compiègne, vient de rap p eler que
la pacification so ciale est une des conditions du redressem ent de la force française.
Il faut que le niveau de la production se relève. Mais ce relèvem ent de la production ne
s'opérera que si chacun y est intéressé directem ent.
C’est à quoi tend la form ule de l’association cap ital-trav ail, que le général de Gaulle définit en
ces term es : Il faut « que dans chaque groupe d’en trep rises industrielles, l’association de tous ceux
qui y participent, patrons, rndres. ouvriers et em ployés, prenne le rendement collectif comme
base de la rém unération de chacun, avec le concours de syndicats nouveaux et lavés de la poli­
,
pour queritécessent
a u sunit,
s i-------------indéniable
bon îîré mal­ .
bien l’exploitationtique.
des hommes
n din hmninoe rite indéniable unit, bon fire mal-1
salariés et patronat.
p ar d ’autres hommes, que l'ab ­ gré,
C’est cette solidarité qu’a pour
surdité des luttes sociales systé­ luit de traduire la formule associa­
m atiques. »
tion Capital-Travail, non sur le
Le capitalism e.n'était pas le vrai. plan de l'entreprise qui. trop li­
Car il aboutissait à l'cxpldilation mité. aboutirait à susciter de nou­
de l ’homme par l ’homme. La pro- velles injustices, mais dans le
O F FE N SIV E
de printemps
De Gaulle a dit à Compiègne :
« Accroître la production... cela implique aussi que, dans chaque groupe d'en­
treprises industrielles, l'association de tous ceux qui y participent : patrons,
cadres, ouvriers, employés, prenne
le rendement collectif comme fcase de la
rém unération de chacun, avec le
concours de syndicats nouveaux et lavés
de la politique, pour que cessent, à la tin des fins, aussi bien l’exploitation
des hommes par d autres hommes que T absurdité des luttes sociales systé­
m atiques. »
des
séparatistes
Par jean RO M A IN
ES séparatistes ont toujours
sur Je cœur leur échec de no­
* * *
vembre-décembre dernier ;
rappelés à l'ordre par leurs
« Mettre un terme à l'inquiétude qui écrase notre essor, cela exige que chacun
maîtres de Moscou, ils voudraient
se sente protégé par un ordre public solidement établi et par une justice bien
ne pas en rester là.
rendue, et que ceux qut jouent un autre jeu que celui de la France soient
d’office écartés des postes d'où l’on dirige les Français. Il suffit cf évoquer ces
Depuis plusieurs semaines, on
nécessités cap itales et tout ce qu’elles supposent de confiance, d:ordre et cTsrsent qu’ils essaient de mettre au
deur de la p art du pays, 8 e crédit, de continuité, d 'im p artialité de la part des
point
une NOUVELLE TACTI­
pouvoirs publics, pour comprendre que nous n’en viendrons pas à bout dans
QUE Compter, comme ils l’ont
un regime bâti sur nos divisions. .
fait en novembre, sur la fidélité
* * *
absolue des syndicats ? ils ne peu­
Réduire les dépensesd’une m anière effective et d u rab le,.ee la comporte la
vent plus. Bon nombre de travail­
suppression de services entiers, la mise en ordre rad icale des entreprises
leurs ont osé ne pas reprendre
nationalisées, la reforme profonde
d u fonctionnement des assurances
sociales,
leurs cartes à la C.G.T. D'autres
le rétablissem ent à tous les échelons ad m inistratifs de la discipline et de ta
syndicats se sont constitués. Mê­
responsabilité rongées par les empiétements des partis. «
me parmi les ouvriers qui ont don­
* * *
né, plus ou moins contraints, leur
adhésion à [a C.G.T.. ils savent qua
« La Russie soviétique joue sa partie pour la domination. Dans l'histoire,
elle n?est certes pas la première^ Mais elle engage des atouts exceptionnels :
beaucoup ne marcheront pas en
vastes et m ultiples ressources, peuple docile, patient, plein d’ameur-propre,
cas de grève. Ils redoutent que la
cent quatre-vingts mtlikms d’habitants, le tout m anié par une dictature absolue.
rébellion ouvrière qui s’est tour­
En outre, l’idéGlog!*- qui lui sert d’avant-garde cumule les sombres a ttra its
née contre eux. en décembre, ne
de la révolte et de la term itière, de la conquête et du désespoir. C’est par là
s’aggrave rapidement.
qu’elle dispose dans chaque contrée de la terre du concours de séparatistes
exclusivement à ses ordres, et dont toute l’action tend à s’em parer de l'Etat.
Mais il faudrait mal les connaî­
tre pour les croire capables de re­
noncer
à leurs desseins. Puisque
testation ouvrière contre cette ex­ cadre du groupe d’entreprises les syndicats
ne. sont pas sûrs, ils
ploitation était fondée en droit ; industrielles, qui permet déjii une feront
appel à d'autres moyens...
équitable compensation.
elle fut utile.
Il y a d’abord les COMITES
Mais la lutte de classes n’est pas
Pas davantage il n'est question
non plus la vérité. Car il n*y a de traiter sur le même pied lous D'ENTREPRISES. Créés en fé­
pas d’ouvriers heureux dans une les collaborateurs de l’entreprise vrier 1945 comme un instrument
entreprise déficitaire ; une solida- ou du groupe d’industries. Quatre de paix sociale, ils doivent, à la
catégories sont prévues : les chefs demande des séparatistes, se trans­
d’entreprise, les cadres qui sont former an foyers permanents d’a^
leurs collaborateurs directs et qui gitation, toujours prêts à saper
pourtant, sont encore des salariés, l’autorité nécessaire à l’e.ntreprise.
Au début d’avril, la C.G.T. organise
les employés et les ouvriers.'
. Sur cette quadruple base peut un véritable rassemblement de ses
s’édifier un syndicalisme nouveau ; agents dans les Comités d’entre­
il sera lavé de la politique parce prises. Le prétexte est une assem­
qu’il- traduira beaucoup plus fidèle­ blée au Vel’ d'Hiv' pour définir la
ment les intérêts concrets, 'lég iti­ ligne à suivre. En fait, on rodnettra
mes, dans la mesure où ils i*e sont les consignes eue Moscou aura, à
pas exclusifs. Que d’éléments vala­ ce moment, définies.
bles se trouvent aujourd'hui, con­
Il y a ensuite les COMITES DE
tre leur gré, déviés et déformés par
qu’on s’emploie à créer
un régime de lutte sociale et de DEFT2NSE
un
: da.ns l’aéronau­
démagogie partisane où ils sont tiquepeur.t partout
dans
le cinéma, dans l’a ­
obligés de s’insérer.
et dans les mines. De
De lui on peut dire ce que le griculture
quoi s'agit-il ? D’après eux, de dé­
général de Gaulle dit du jeu des fendre
la production française con­
partis : « La dimension de ce qu’il
la menace de chômage qui fe­
faudrait faire dépasse les possibi­ tre
peser le plan am éri­
lités du régime tel qu’il es!, quelles rait, paraît-il.
d’aide à l’Europe (mais sans
que puissent être souvent, d'ail­ cain
le
charbon
américain,
nos usines
leurs. la valeur et la bonne volonté seraient depuis longtemps
stop­
des hommes. »
pées...) En fait, les séparatistes
veulent mettre sur pied tout un
réseau de comités analogues à
Ouvrier, qu’attendç-tu peur
ceux qui, en Tchécoslovaquie, ont
rejoindre les groupes d’entre­
permis le succès du Putsch Gottwald.
Mais Paris n'est pas Prague;
prise de t-on usine, ou s'iis
r.t ' les travailleurs français ont
n’existent pas encore, pour ies
trop de bon sens pour se laisser en­
gluer dans ces ébauches de Soviet.
créer avec tes camarades ?
Il y a enfin la GREVE PERLE PERIL MENACE !
; LEE. Depuis quelques jours elle se
généralise. Dans une usine, les tra­
Compagnon R. P. F., qu’at­
vailleurs débrayent deux heures
pour porter à la direction un ca­
tends-tu pour prendre un abon­
hier de revendications. S’il n’est
nement ?
pas pris en considération, le tra­
vail est systématiquement freiné
Ne crois pas que l’on pourra
dans un seeteur-èlé qui «’embou­
longtemps te donner « le Ras­
teille et paralyse toute la produc­
tion de l’usine..
semblement Ouvrier » ainsi !
« J ’en appelI
(Lire la su ite page 4.)
L
a ----------------------------------------- LA V I E S Y N D I C A L E
Pour un syndicalisme vrai INFORMATIONS
Pour l’autonomie
DANS L’ISERE
li m ois de décem bre d ern ier, la C.G.T. s'est engagée à la suite du p arti com m uniste dans
une tentative de grève générale qui a échoué. Les syn d icalistes purs, qualifiés de m ino­ L a section de l’Isère du Syn dicat natio­
n
al
des
instituteurs
adopté, par 934
rita ire s, ont protesté que la volonté des adhérents n’av ait pas été respectée ; ils se sont voix contre 246, une a motion
en faveur
prononcés contre la grève. F in alem en tcette tendance m in o ritaire « F orce O uvrière » a de l ’a ffiliatio n à un Syn d icat autonome
A uparavant, rassem blée av ait adopté,
p ris la décisio n , le 20 décem bre 1947, de so rtir de la C.G.T. et de fonder une nouvelle cen trale syn ­
par 670 voix contre 518, une résolution
d ic a le qui se ra it purem ent professionnelle.
im pliquant Je départ de la C.G.T., et
--------------.
.
en même temps que des conditions repoussé par 836 voix contre 313 une ré­
échelons
s’administre
et
décide
de
Je
vie
matérielles
de
tous
les
salaSyndicalisme apolitique...
solution en faveur du ralliem ent Force
action dans l’indépendance ab- riés, en liaison avec les organismes Ouvrière.
Ce n’est pas la première fois son
Un scru tin organisé parm i le person­
solue
à
l’égard
du
gouvernement,
analogues
existant
à
l’étranger,
mais
qu’une résistance se manifeste au des partis politiques, des sectes phi- dans ]e cacjre ,,a tional du pays dont nel de l'Enseignement technique a donné
sein de la C.G.T. contre un essai losophiques ou autres groupements tout l’avenir repose sur le travail et les chiffres suivants : Pour la C.G.T.,
117 yoîx; pour Force Ouvrière, 10 voixj
toujours plus important de politi­
un Syn
dicat autonome,
159 voix.
sition
de cette centrale.
cette
centrale
*•
Cette.
, estd’umtetenu
le rendement
de
enfants,
et libre
qu’il de
sation de
sation
üe
cette Rappelons
centrale,KuoDelons
nappeions extf.r.!eurs
scejice par
un
C
Ongres
importe pour
de ses
garder
toute
que des sa création, au Congres de j. Tm»lnn«p pn
\à l’égard d’un paj
Limoges de 1895, la Confédération
Toulouse
dépendance a 1égard d un pays
Les spécialités
étranger dont tout le monde con­
Générale du Travail affirmait l’in­
pharmaceutiques
...et syndicalisme politique naît et voit l’ambition dominatrice
dépendance de son action d’avec
et tyrannique sur l’Europe entière.
de la catégorie C
celle.. des partis politiques, même
des
j • i
Mais tous ces congrès et ces pro­
Ces buts et ces préoccupations
partis
socialistes
quini mu
prétendaient
testations d’indépendance
n’empê
ne seront plus remboursées
o
Inî'c recruter
rûf>rutûr leur
k m r /«r clientèle
tal u >
Hune
1.
* . sont-ils ceux d’un parti politique ?
alors
»». dans
chent
pas
le
parti
communiste
de
par les Assurances sociales
Il
est
bien
évident
que
non.
les syndicats
et
se regrouJ»
I devaient
i l
/»
vcontinuer
v ll l i HUd OVii
son IJJIillX
infiltration
u llv ll Cau
l U sein
Après la prothèse dentaire qui vient
F"
tV t ,] polif former de , C.G.T. et de s’assurer peu à
de faire l’objet de restrictions en m a­
la S.KI.O. La C.G.T. devait procla,
{ de comnfande>
Rôle des partis
tière de remboursement (voir notre légis­
mer a nouveau avec force au Con- £
. , . Dernletn it il v a encore
lation no 299-H*^ ce sont les spécialités
grès. d’Amiens„ dei-pi1906
¿^nfort^Wç
Le cliaTnp
> i •quea c le UvllA mo7S,Pd
liiwiü» u aiKun une
uns wiuuJL
muiv
* d’action d’un. parti
». n’est
•
pharm aceutiques qui sont comprises dans
syndicalisme se suffit a lui-meme » majorité au conseil de direction de pas seulement 1 entreprise, 1 usine, les réformes adoptées pour réduire le
et repousser les propositions que lui ,a JCGT et de se servir des syn_ ]e lieu de tra v a il; c’est plus large- déficit des caisses-m aladie des Assuran­
faisait la toute jeune S.KI.O. Les dicats en vue de son action poij_ ment le pays tout entier. Un parti ces sociales.
A
mettre aux directives absolues, parfois même arbitraires, des partis
politiques. Mais assez rapidement
une scission se fit jour, qui aboutit
à la separation, au Congres de SaintEtienne, en décembre 1921, entre la
majonté de la C.G.T. qm reste fidèle
ai! principe apolitique du mouvement syndical, et la minorité qui
fonde une confédération rivale : la
C.G.T.U. (Confédération Générale du
Travail Unitaire); cette dernière est
rapidement transformée en dépen­
dance du parti communiste. Mais la
scission et la lutte des tendances
ayant eu pour conséquence l’affaibïissement de la classe ouvrière et
une diminution notable du nombre
des syndiqués, la C.G.T.U. fait des
efforts en vue de refaire l’unité. Fi­
nalement, elle accepte, le 15 juillet
1935, un texte proclamant que « le
mouvement syndical à tous ses
Voici, en effet, les dispositions
l'a rrêté du 16 février 1948 paru au
« Jo u rn al officiel » du 27-2-1948 :
« Art. premier. — A compter du pre­
vieux bon sens françai3 a su r(;.agir II lutte pour des institutions en m ier
jour du mois suivan t la publica­
et ,,ne partie importante de la classe fonction d’un programme qu il s’est tion du présent arrêté, les spécialités
ouvrière française a compris que ses tracé : programme économique, pharm aceutiques classées dans la catégo­
;ntérêts notaient pas de suivre le financier, social, de politique étran- rie C de la liste des médicaments spécia­
pritendu parti des travailleurs gère. Il doit aider l’Etat dans sa lisés prévue à r article 6 (§ 9) du décretdu 28 octobre ne donnent plus lieu
.
criminelle ironie, s’in- tâche de gouvernement en le con- loi
à remboursement de la p art des caisses
^itule « de la renaissance ’ fran- seillant dans des assemblées où il de
Sécurité sociale. »
¡se , ^ qu’il est celui de l’as- exprime l’avis de citoyens qH’il re­
dit, »—
à d ater du 1er m ars
- -.; .il . doit
. aider
— —à *_faire
. :i les
j _:« 1948,
_Autrement
î j —lesi spécialités
<■-:—
comprises dans la
servissement des Français à la plus présente
odieuse des dictatures.
lois qui permettent à un pays de catégorie C, actuellem ent remboursées à
40
0/0 de leur prix ne le seront plua
Voyons donc ce qui différencie conserver.sa souveraineté, sa sécu- du tout
--rite intérieure et exterieure, et un
essentiellement
un syndicat
d’un
Dans cette catégorie en trait plus du
de vie convenable pour tous tiers
des sp écialités classées dans la
parti politique et pourquoi il ne niveau
nom enclature et notamment les Tins
peut y avoir que trahison des buts ses ressortissants.
toniques
e t certains dépuratifs.
Les partis doivent être les diffé­
syndicaux dans 1aveugle soumission
rents poids sur les plateaux de la Précisons que cette décision prise en
aux directives d’un parti,
balance, poids qui représentent vertu de l'a rtic le 139 du décret du 29 dé­
1945 n ’est pas la première de
toutes les tendances d’un peuple et cembre
Rôle des syndicats
genre. En effet, par arrêté du 7 fé­
entre lesquels le gouvernement doit ce
vrier 1946 (« J . O. » du 21-2-46) av ait été
supprimée la catégorie D (remboursement
Les syndicats ont été créés et ont maintenir un équilibre juste.
à 10 0 /0 ) de la liste des produits phar­
été développés en pleine évolution
maceutiques et il n’ex :stait plus que trois
dii machinisme, à la fin du siècle
Pour un syndicalisme vrai
catégories (A.B.C.) A et B étan t rem­
dernier ; les conditions de travail
boursées à 80 0/0 et C à 40 0/0-
Or s’il importe qu’un syndicat ait
étaient alors bipn souvent inhu
maines aucune loi sociale ne pro- des moyens de se faire entendre
tégeait le travailleur, il n’avait par le gouvernement, au besoin de
moyen de faire respecter ses faire pression sur lui pour faire
LE RENDEMENT aucun
droits ou de faire aboutir ses légi aboutir de légitimes revendications,
! times revendications auprès d’un il est inadmissible, qu’un parti se
COLLECTIF
patron pourvu d’une a u t o r it é abso sçrve sciemment des syndicats
ANS l’ensemble,
nous
ouvriers, ! lue ; longtemps il n’eut pas même le comme arme électorale, pour faire
nous avons des salaires qui ne droit de s’associer à ses semblables du chantage auprès du gouverne
correspondent pas au coût de la ; en des corporations ou groupements, ment.
vie! Contre ces abus, les syndicats se
C’est ce que la majorité des FranMa'3 nous en. avons assez, desI5 mêSi depuis,
ln - j dressés.
.
-1 ’ la situation çais ont d’ailleurs compris clairethodes employees jusqu'ici
Nous «n
avons assez de ces augm entations de sa- (‘.e 1 ouvrier dans son usine a rela- ment au moment des récentes grèves,
laires vite « pompées » par les augmen- tivement évolué, s il est mieux proje part; communiste a atteint, à
Réunion d’information
tâtions du coût de la vie. Dès qu’une tégé qu’il n’était, il est toujours c e tte occasion, l’inverse du résultat
à Versailles
am élioration est obtenue, il faut déjà néanmoins exposé à des lois in- qu’il cherchait. Partout, en France,
penser à de nouvelles revendications ; justes ou de nature arbitraire,
Une grande réunion d’inform ation,
on a va surgir de nouveaux syndiparce que les prix ont monté. C’est le
organisée par le Rassemblement du
Aussi le rôle des syndicats est, cats dégagés de toute subordination
cycle infernal.
Peuple Français de la région pari­
Cela ne nous Intéresse pas d’avoir :,vant tout, d’aider et de défendre politique, dont les uns ont gardé
sienne, se tiendra le samedi 20 mars
davantage de billets de mille dans notre *L
‘S intérêts matériels des masses la- leur autonomie les autres se sont
1948 à 16 heure«, cinéma « Cyrano »,
poche si, à la fin du mois, il nous reste borieuses et de tous les salariés. Ils regroupés dans les rangs de la nou
7, rue Rameau, à Versailles, gous la
moins encore.
doivent lutter pour permettre une velle C. G. T. F. O, sans compter
présidence de M. M ignot, m aire de
cette ville. MM. Louis Vallon et An­
Le général de Gaulle a dit qu’il fal< amélioration de leur standard de les anciens syndiqués C. G. T. qui
dré Diethelm, membres du Comité
la it prendre le rendement collectif corn* vie, lutter contre les lois sociales sont venus grossir les rangs d’autres
exécutif du Rassemblement, y pren­
me base de rémunération. Le salaire ne iniques ou mal appliquées, chercher centrales syndicales,
dront la parole.
,
serait plus uniquement individuel, il ^ en fa;re promouvoir de plus justes
Les grèves orchestrées par un cer­
comporterait une part de résultats ge. f ■
reSD ec, o r e e i i e s m ,i e x ;<.
néraux uts
de il’entreprise.
personnel
ce
exis tain parti pour des fins antinationeaux
c n n c p i . » c . Tout
.u m
.le
c M
C . . U I . . .Ç . I t >" ,? 1™. .
- .
. l. es -qui
,
serait Intéressé à ce que la c boite » i
’ miter contre certaines charges na|es et qui ont eu sur la producSalaires du personnel
m arche bien, à ce que les clients soient financières injustes ^ et écrasantes, tion française des conséquences éco­
nombreux, et pour cela tout le monde Ils doivent aussi avoir le souci d’une nomiques néfastes, ont apporté au de l’industrie et du commerce
chercherait à les satisfaire comme un production rapide et de qualité, moins un bienfait : un sursaut na­
pharmaceutique
bon commerçant, comme celui qui tra- j j s doivent aussi étudier de près la tional qui a abouti partout instinc­
vaille à son compte.
rémunération du personnel et veiller tivement à l’éclosion d’un syndica­ P ar circulaire TR 11-48 du 11 février
L’idée du général de Gaulle est excel- ^ ce q Ue c h a c u n
un salaire lui
le m inistre du T ravail a fait savoir
vrai. Que tous les Français 1948, homologuait,
T ia o t
in e i
m i’n n
n m ir r a
tir t P
7.
1m i s
C
est oainsi
qu
on po
w ra, dr i ’ une
permettant
de vivre honnetement lisme
sous certaines réserves,
tirent la leçon de ces récents évé- qu’il
p art, trav ailler avec cœur dans I usine f r e s n e r f-in t ln h ié r a r r h ip
l’accord
du 9 ju illet 1947.
et iiu
qu’on
pourra
gagner ...........«...
décemment —
sa tout
en respectant
la nierarcme nements, la comprennent et se re«i
vi. )>
vh. . . „«»..v.
,
_
.
■
r
.
r\ o i l c I i l m A T iû T » I- n f i n i I o r\ i i l T 'i i n T
Cet accord a pour objet d’attribuer t
vie. Ce que nous demandons, ce n’est dans le metie-r. bniin ils doivent s oc- trouvent, pour une commune action
« 1° A Fensemble du personnel de
pas le grand chamboulement ; ce que euper de toutes les questions
so- nales, et qui ont eu sur la producl’industrie
et du commerce pharm aceuti­
nous demandons, c’est d’être assuré de ciales qui intéressent le personnel : d’ambition politique, dans les syndi­
ques, une prime horaire provisionnelle de
vivre normalement et
de faire vivre jardin d’enfants, cuisines, etc.
cats
libres.
C’est
notre
voeu
le
plus
7 francs à compter du 1er ju in 1947 ;
convenablement notre fam ille par notre
. ,
.
.
A
.
tra v a il J Tache lourde et rôle important cher, a quoi nous appelons ardem« ü° Au personnel des officines : jus­
C'est' pourquoi, nous, ouvriers des usi- ? uU e lin,j te strictement à des ob- ment tous les travailleurs et ce sera qu’à la catégorie bénéficiaire du coeffi­
de cient
nés, nous crions : « DE GAULLE AU Jectifs professionnels, tache qui doit le seul moyen pour la —France
- ------------------------------115, D
le -------------maximum individuel de
POUVOIR » et v ite.« — P.
i s’exercer avec le souci d’une amé- redevenir une grande nation sociale, 118 0 0 et pour toutes les catégories bé­
néficiaires d’un coefficient supérieur à
P. J lioration de la production française, une grande démocratie.
N
La semaine de travail
reste fixée à 40 heures
La Commission du T ravail et de la
Séeurité sociale a rejeté la proposition
de résolution de M. Theetten tendant à
inv iter le gouvernement à porter, pour
Une période provisoire, la durée du tra ­
vail de 40 à 48 heures.
Elle a , d’autre part, commencé l’esamen du rapport de M. Gaxier sur les
propositions de loi relatives à l’embauche
et au licenciement.
La Commission entendra cette sem aina
DANS LA HAUTE-VIENNE
le sous-secrétaire d’Etat à l’Enseignad
Les résu ltats du referendum sur l ’af­ m ent technique, au sujet de la form ation
filiatio n du Syndicat national des in sti­ professionnelle.
tuteurs (section de la Haute-Vienne) sont
les su ivan ts : M aintien à la C .G .i. pour
309 voix contre 775 ; a ffiliatio n à la
C.G.T.F.O. pour 235 voix contre 837;
autonomie (pour l ’unité du Syndicat
national et dé la Fédération) pour 950
voix contre 124.
(A.F.IO
CONTRE LE CYCLE INFERNAL
ous avons, dans une précé­
dente chronique, indiqué
les raisons pour lesquelles
les travailleurs étaient
attachés à la juridiction prud’­
homale dont les caractéristiques
essentielles sont :
1® Jugement par des pairs ;
2° Parité des représentants pa­
tronaux et ouvriers;
3® Egalité du nombre des deux
éléments.
La compétence des juges prud’­
homaux, ayant une grande expé­
rience de Ja
des affaires et des
difficultés qui peuvent surgir entre
employeurs et employés, offre
toutes garanties.
Bien plus, les conseils des prud’­
hommes sont divisés en sections,
spécialisées suivant les professions^
d’où la possibilité d’une procédure
rapide permettant d’éviter presque
dans tous les cas expertises ou en­
quêtes.
C’est ainsi, par exemple, que le
Conseil des Prud’hommes de la
Seine comprend les sections sui­
vantes î Bâtiment, Commerce, Pro­
duits chimiques, Tissus, Métaux et
Industries diverses.
Dès leur première démarche aux
secrétariats des conseils des prud’-
115, un complément de salaire horaire tel
que le relèvement mensuel minimum de
1.500 francs soit assuré ;
« 3° Aux ouvriers de l'industrie phar*
inaceutique, le moyen maximum par ca­
tégorie, étant donné qu'un relèvement
mensuel de 1.500 francs sera atteint pour
chaque salarié. »
D’autre p art, cet accord prévoit :
« lo L'application du régime de l‘officin*î aux employés de l’industrie phar«
inaceutique*;
u 2° L’extension, aux grandes pharm a­
cie» du départem ent de la Seine, de la
convention collective de la pharm acie de
d étail de la Seine du 38 ju illet 1939, i
compter du 1er ju in 1947 ;
h 3° L’attribution d’une indem nité de
licenciem ent à tous les salariés, ayan t
plus de 5 ans de présence dans r é ta ­
blissem ent. »
Le m inistère du T ravail a donné son
agrém ent aux dispositions de cet accord,
étant précisé qu’en ce qui concerne la
prime provisionnelle, cet agrém ent n ’est
valable que pour la période du 1er ju in
au 1er ju illet 1947, En effet, il rappelle
qu’en application des dispositions de
l’article 7 de l’arrêté du 21 août 1947, la
prime à la production n’est plus appli«
cable à compter du 1er ju illet 1947.
D*autre p art, les stipulations relatives à
l’aménagement de la m arge comprise en­
tre le salaire minimum et le salaire m axi­
mum individuel ou le salaire moyen
maximum, ne sont valables que jusqu’au
1er décembre 1947.
En effet, en application de l’a riicle 12
de l ’arrêêté du 31 décembre 1947 portant
relèvement des salaires, tous les accords
ayan t eu pour objet un tel am énagem ent
sont abrogés.
Enfin, la clause relative à l’extension
aux grandes pharm acies du départem ent
de la Seine de Ta convention collective
de trav a il de la pharm acie de détail de
la Seine en date du 28 ju illet 1939 ne
peut être agréée, un telle extens'on
n’étant pas juridiquem ent possible sous
le régime prévu par la loi dù 23 décembre
1946.
DEFENDEZ VOS DROITS
hommes (qui sont en féalité les
greffes de ces juridictions), les tra­
vailleurs ont l'assurance de ren­
contrer des auxiliaires de justice
très au courant du dernier état de
la jurisgrudence et leur donnant
avec un zèle méritoire de précieux
conseils dans un esprit de justice
et de paix sociale tout à fait con­
forme à l'institution prud’h omale.
Un seul chiffre permet d’a il­
leurs de porter un jugement déci­
sif : les deux tiers en v ir o n des
a ffa ir e s so u m ise s aux se cré ta ria ts
des p r u d 'h o m m es so n t r é g lé e s par
d e s co n c ilia tio n s ou r e t ir é e s sans
jugem en t.
Toutefois, le but de cette chro­
nique n’est pas de vous bercer
d’illusions trompeuses, mais au
contraire de vous dire :
Attention ! Les d r o its les plus
é lé m e n ta i r e s so n t so u v e n t in co n ­
nus.
11 ne vous faut pas oublier, en
effet, que les affaires, même les
plus sim plei en apparence, peu­
vent être perdues si le travailleur
est mal conseillé ou ignore ses
droits.
Deux exemples significatifs vous
suffiront sans doute pour en être
convaincus :
P r e m ie r ex e m p le : Le premier
paragraphe de l’a r t 24 du Livre Ier
du Code du Travail, modifé par
l’ordonnance du 30 octobre 1945,
stipule :
< Toute personne qui engage ses
services peut, à l'expiration du
contrat, exiger de celui à qui elle
les a loués, sous peine de dommages-intérêts, un certificat conte­
nant exclusivement la date de son
entrée, celle de sa sortie et la na­
ture de l’emploi ou, le cas échéant,
des emplois successivement occu­
pés, ainsi que les périodes dans
lesquelles ces emplois ont été
tenus. »
A cette lecture, il vous semblera
évident que le fait seul de la non-,
délivrance d'un certificat de tra­
vail vous permet d’actionner votre
employeur devant le Conseil des
Prud’hommes pour demander des
dommages-intérèts.
C’est d’ailleurs ce qu’avait estimé
lui-même le Conseil des Prud'­
hommes de Rennes, lorsque, le
27 février 1946, il condamnait un
employeur à des dommages-intérèts
pour la non-délivrance d’nn certi­
ficat de travail.
Et cependant vous auriez TORT :
la Chambre sociale de la Conr de
cassation, par son arrêt du 17 ja n ­
vier 1947 a, en effet, cassé le juge­
ment du Conseil des Prud'hommes
de Rennes, parce que l’o u v r ie r
n’avait pas j u s t i f i é d'un d o m m a g e
c o n s é c u t i f à c e d é fa u t d e d é li ­
v ra n ce d ’un c e r t i fi c a t , et q u e le
rapport d e ca u sa lité a ya n t pu
ex ister en tre le reta rd app o rté
dans la r e m i s e du c e r tific a t et le ­
dit d o m m a g e n'était pas p r écisé
dans le ju g e m e n t .
Deuxième ex em p le : Un ouvrier
est renvoyé pour un motif inexact,
savoir le manque de travail. La
NOUVELLE TACTIQUE
DANS LES USINES
Les sép aratistes ont beau tâ te r la tem<
pérature des ouvriers ils ne la trouvent
pas favorable pour l’éclosion de nou­
velles grèves analogues a celles de no­
vembre et de décembre. Ils ont alors dé­
cidé cfutiliser une autre tactique, celle
de la grève perlée, dans un atelier astu ­
cieusement choisi, pour embouteiller la
production de toute une usine.
De même que le bombardement d’une
gare de triage peut paralyser tout un
réseau, de même la paralysie d’un a te ­
lier peut en rayer toute une entreprise En
sous-main, les agitateu rs n’hésitent pas k
faire valoir aux ouvriers invités à s’asso­
cier à la grève perlée cjue, si la direction
retient quelque chose sur les salaires, on
organisera parm i l’ensemble du person­
nel des souscriptions de solidarité. Autre­
fois, au temps du capitalism e libéral, an
av ait parfois connu la grève par rou­
lement. Aujourd’hui, par la grève des s ta ­
liniens, on connaît la grève par personne
interposée.
Le m alheur, pour les conjurés, est qu’il
n’est pas absolument certain que l’a f­
faire se term ine bien pour eux. Car la
résistance ouvrière est de plus en plus
forte. Si FORCE OUVRIERE lui offre une
base nettem ent insuffisante (ces mes­
sieurs préfèrent les lam bris du PalaisRoyal au vacarm e des usines), les auto­
nomes, d’une part, et les groupes d’en­
treprise, d’autre p art, agissant avec effi­
cacité. On commence à s’en inquiéter,
213, rue Lafayette...
société pourvoit immédiatement à
son remplacement par un autre
ouvrier. L’ouvrier congédié est en
mesure d'en faire la preuve par
témoins.
Mais en quittant l'entreprise, il
a signé un reçu pour solde de tous
comptes. Alors il apprend au 'il a
le droit de réclamer des dommagesintérèts pour rupture abusive. Il
introduit une instance devant un
Conseil des Prud’hommes, m ais il
est déb ou té, car il n’a pas observé
les prescriptions de la loi du 8 oc­
tobre 1946 permettant au salarié
de formuler valablement des
demandes malgré un reçu pour
solde de tous comptes, « sous la
réserve expresse que cet accord
pour solde serait dénoncé par lettre
recommandée adressée à l’em­
ployeur dans un délai de sept
jours à compter de la signature s»
Vous avez d o n c le plus gran d in­
té r ê t à nous soumettre immédia­
tement toutes vos difficultés en les
exposant avec toutes les précisions
nécessaires pour que notre servies
social puisse vous défendre i à
temps et prendre les mesures les
plus efficaces pour la défense de
vos droits. M>_pt GUI M A IN .
LA VIE DES GROUPES
RÉGION PARISIENNE
Orfèvrerie Christofle
à Saint-Denfs
Nos compagnons ont constitué un
groupe d ’entreprise dont le bureau est .
a in si composé :
,
Président, Petit ; vice-président, F rilet H.. ; secrétaire» Gayot C. ; secrétaire
adjoint. Béranger ; responsable de la
propagande, Henneton Jean.
Société Industrielles
des Procédés Loth
à Neuilly-sur-Seine
Les Compagnons R.P.F., tra v a il­
lant dans l’entreprise sont priés
de se faire connaître au siège de
(’ACTION OUVRIERE, 81, rue Tait­
bout, P aris (9»),
Commissariat
de l’Energie atomique
au fort de Châtillon
Le- bureau du groupe se trouve défini­
tivem ent constitué ain si :
Responsable, Dubouloy M aurice ; see rita ire , Mah'e Jan in e , trésorier, Bohet
André ; délégué à la propagande, Gliu
Louis«
,
Le bulletin « Le Neutron » est diffusé
largem ent chaque sem aine au grand dé­
sespoir <5es
séparatistes » qui croyaient
régner en m aîtres au C.E.A.
Ducretet Thomson
Nanteuil
Le 3-3-1948,notre groupe
s ’est réuni,
afin de constituer son bureau définitif.
Après un exposé sur l'u tilité des grou­
pes R.P.F. face aux cellules commu­
nistes, notre groupe se sépara dans l ’en­
thousiasm e et il est décidé à poursuivre
son action
Salmson
Le mercredi 3-2-1948 s ’est
tenue la
réunion du groupe Salmson.
Métallurgie du nickel
Il est rappelé aux compagnons absents
qu’ils doivent
assister aux
prochaines
à Montfermeil (S.-et-O.)
réunions, et cela dans l ’intérêt de tous,
car
plus
que
jam
ais,
nous
devons
être
Le jeucîi 4 m ars, à la permanence
1, avenue des Fleurs, a eu lieu la réu­ vigilan is.
nion des responsables de la localité,
sous la présidence de M. A rgenee,. m aire
Jeudi
de la commune.
Le Coniac, de l ’action ouvrière de la
Nogent-sur-Marne
région parisienne, fit un exposé détaillé
c?es buts du R.P.F. en créant les groupes
Le jeudi 4 m ars, a eu lieu une réunion
d’entreprises, ain si que sa position vis- des compagnons R.P.F. cfe l ’usine Jeudi,
à-vis des syndicats.
pour la form ation du groupe d'entre­
A l ’issue de la conférence, le bureau prise.
provisoire de la Société M étallurgique
Après un exposé d’un délégué du
du Nickel a été formé.
siège sur les tâches du G.E., le bureau
D’autre p art, il est demandé à nos a été constitué :
compagnons et sym pathisants des Eta­
Responsable, Labadie Louis ; respon­
blissements Vaux et de l ’hospice inter­ sable adjoint Brévost Georges; trésorier,
communal, de se faire connaître à la Mme M aru Octavie.
permanence, afin de faciliter la création
Les compagnons font appel aux sym­
de leur G.E respectif.
,
path isants pour qu’ils adhèrent
au
groupe d’entreprise.
Le bureau du groupe a été provisoire­
ment constitué ain si :
P résident, Larros André, mécanicien,
Crédit National
i l avenue cîes Lilas, à Montfermeil ;
Un groupe R.P.F. existe effectivement
Vice-président, Suzanne M arcel, ouvrier
42t avenue des Rosiers, à Montfermeil ; depuis le 13 janvier 1948. Les adhérents
Délégué à la propagande W irtz Aimé, R.P.F. et sym pathisants qui n ’auraient
rue Roger-Salengro, à Montfermeil. pas été contactés, sont priés de se faire
connaître en écrivant : 81, rue T ait­
bout, Paris.
Compteurs de Montrouge
Le groupe R.P.F. va se réunir prochai­
nement. E tant donné l ’importance de
l ’usine et la m ultiplicité des ateliers,
tous nos compagnons n ’ont pu être tou­
chés. CVux qui ne l ’auraient pas encore
été sont priés de se faire connaître d’ur­
gence. 81, rue Taitbout, P aris ( 9e ),
(a Action Ouvrière »).
Wood-Milne
Sam edi 28 février a eu lieu une réu­
nion du gioupe
d ’entreprise WoodM ilne. Après un exposé du délégué du
siège su r les tâches du G.E. et la posi­
tion syndicale du R.P.F., les compa­
gnons présents s ’engagent à intensifier
leur propagande.
Trois Comités Nationaux
reçus par le général
de Caulle
Le Comité National des Cheminots du
R.P.F. présenté par M. Rousse, a été reçu
le 10 mars par le général de G aulle; à
leur tour, le Bureau N ational des Fonc­
tionnaires présenté par M. Frey et le
Comité National des Mineurs présenté
par M. Vidal, ont- été reçus le 11. m ars.
Industries
chimiques
Motobécane, Pantin
Les compagnons R.P.F. de l ’usine Mo­
tobécane, de P antin, sont priés de sê
m ettre en rapport avec 4e siège de
l* « Action Ouvrière », 81, rue Taitbout,
P aris (9e)
Polymécanique, Pantin
M ardi 23 a eu lieu une réunion pour
la form ation
du groupe
d’entreprise.
Après un exposé d’un délégué du siège,
le bureau a été formé.
Les compagnons prennent l ’engage­
ment de faire un sérieux tra v a il de pro­
pagande et de recrutement.
Néotron, Clichy
Notre bureau s ’est réuni le 20-2-1948.
Des instructions concernant la propa­
gande ont été données.
Nous avons envisagé une réunion géné­
ra le sous quinzaine à titre d'inform ation
à laquelle un orateur du siège assistera.
Librairie Hachette
2>5, ru e des C éven n es
Le groupe d’entreprise est so ­
lidem ent constitué. La p ré si­
dente responsable est Mme Cun.
che, service de la lib ra irie de
luxo.
Avis à nos compagnons
cheminots
Nous prions tous nos compagnons
cheminots de faire connaître à leur
section, permanence ou bureau dé­
partem ental, leurs nom, grade et
fonction, syndicat et adresses exac­
tes et complètes, de Service et per­
sonnelle, afin de nous perm ettre de
constituer rapidem ent
les groupes
d’action professionnelle et sociale à
la S.N.C.F.
Les renseignements seront centra­
lisés :
,
A P aris ! aux permanences des a r­
rondissements î
Dans les départements : aux sièges
départem entaux.
Tenant compte de la gravité des
événements actuels, nous demandons,
instam m ent, à tous nos compagnons,
d’observer la plus stricte discipline
au sujet de l ’appel que nous le»ur
adressons, et auquel nous comptons
qu'IU se feront un devoir de ré­
pondre.
Il ne se passe pas de semaine
sans que l’Union des Femmes
françaises (autrement dit la sec­
tion féminine du P.C.) n’organise
des manifestations spectaculaires
ayant pour but d' « attirer l’atten­
tion des pouvoirs publies » sur la
situation de plus en plus difficile
des familles ouvrières.
Palais Bourbon et il y fait toujours une atmosphère de serre),
en heures supplémentaires au per­
sonnel, en autobus qu’on fait v enir
spécialement pour permettre aux
députés noctambules de rentrer
confortablement chez eux. Ne se­
rait-il pas plus simple de travailler
te jour et de dormir la nuit ?
Électricité
et gaz de France
Le Groupe d’F.ntreprise, dont 1rs pre­
mière« bases avaient été jetées il y a qua­
tre m ob, commence à prendre corps.
Oans la région parisienne, plusieurs
centaines de compagnons ont d éjà été re­
pensés. Les principaux établissements du
Service national (en particulier la c ita ­
delle du faubourg Saint-Honoré, pourtant
soigneusement noyautée par le parti
communiste), ain si que tous les centres
de distribution et plusieurs des princi­
pales usines, ont déjà leurs groupes.
Que tous les compagnons du R.P.F. ap­
partenant à l ’Electricité de Francer a.u
Ga* de F rance, ainsi qu’aux Régies mu­
nicipales d'EIectricIté ou de G ai non na­
tionalisées fassent connaître d’urgence
leur situation professionnelle exacte :
— Pour ceux trav a illa n t dans la région
parisienne, à L’ACTION OUVRIERE E l
SOCIALE, 81, rue Taibout, Parls-9* ;
— Pour les autres, au même service
43, rue de Provence, Paris-9*.
NOS NOUVEAUX GROUPES
L a semaine qui vient de s’écouler a vu la constitution de nom­
breux groupes d'entreprise R. P. F. dans tout le pays.
Nous donnons ci-dessous la liste de ceux qui ont été formés dans
la région lyonnaise et à Montargis.
Cafa (Produits chimiques), Lyon.
Vordol (Métallurgie), Lyon.
Gillet-Thaon (Apprêts, textile), Lyoï..
Vêtements, vedette (Text.), Lyon.
Cacali (Métallurgie), Villeurbanne.
Arsenal Aéronautique (Métallurgie), Villeurbanne.
Bonnet (Métallurgie), Villefranche.
Ets Fives-Lille (Métallurgie), Grigny.
S.U.C.F. (Métallurgie), cours Suchet, Lyon.
S.U.C.F. (Métallurgie), Perrache.
S.U.C.F. (Métallurgie), Badane-Givors.
Tramways Lyonnais, Lyon.
Hutchinson, Montargis.
Bravo, compagnons, vous donnez ainsi la preuve que, contraire­
ment à leurs dires, la classe ouvrière n’est pas aux mains des « sé­
paratistes ».
Continuez votre effort. Il faut que d’ici peu nous fêtions le 5.000e
groupe.
Tant pis si ça ne fait pas plaisir à Thorez et à sa clique !
POLITIQUE ET TRAVAIL
E l ’ouvrier au chef d’entreprise, tous les hommes de bon sens
sont d’accord pour convenir que la politique, source de dis­
cussions d'abord, de divisions ensuite, ne devrait pas fran­
ch ir la porte de l ’atelier ou du bureau ; elle est cause de
trouble, nuisible à la production.
La neutralité politique au sein du inonde du trav ail doit donc
se retrouver dans le syndicalism e qui est l ’organe d’expression
lég al des producteurs.
j
Ce ne fut pas toujours possible — apparemment — un mandat au
tant que le syndicalisme, n'ayant bureau politique.
Nous estimons que, pratique­
pas acquis une autorité suffisan­
te, ,dut faire appel aux hommes ment, c’est aux m ilitants syndi
politiques pour appuyer ses re- =“calistes de prouver qu’ils agissent
vendicàtions. Mais la situation a en toute indépendance et que la
maintenant suffisamment évolué vigueur de leur action n’est pas
pour qu'il soit possible de recon­ fonction de la couleur politique
du ministère. Ils devront toujours
sidérer la question.
Le syndicalisme a obtenu la re­ sauvegarder les intérêts de la na­
connaissance officielle des pou­ tion et ne pas gaspiller les forces
voirs publics auprès desquels il a du travail dans des luttes stériles,
accès direct ; il a ses délégués au à des fins de politique partisane.
Le syndicalisme a de grandes
Conseil économique.
tâches à accomplir.
*Le syndicalisme peut donc, s’il
Ne se bornant plus à la simple
le veut, être indépendant des par­ défense des intérêts matériels im­
tis politiques.
médiats de ses adhérents, il devra
Mais il ne suffit pas de le pro­ préparer le nouvel ordre social
clamer, encore faut-il passer à qui se substituera peu à peu à la
l’exécution.
notion actuelle du salariat entre
Certains préconisent l’interdic­ le travail et le capital.
tion de cumuler une fonction syn­
Et les deux syndicalismes, ou­
dicale avec une fonction dans un vrier et patronal, doivent, dès a
parti politique. Cette formule a présent, penser au moment où
peu d’efficacité lorsque l ’on se ils vont se rapprocher, non plus
trouve en présence d’un parti qui pour un compromis de circons­
possède à fond l’art du noyautaga tance, mais dans une collabora­
et qui aura tôt fait de déléguer tion permanente pour le plus
au comité syndical le m eilleur de grand bien du pays.
j j
ses m ilitants sans que celui-ci ait
D
Or les séances de nuit coûtent
Comment ils défendent les fa­
très cher, en éclairage, en chauf­
milles ouvrières...
fage (on bourre les chaudières au
Dans- le journal « Voix des Industries
Chimiques », que dirigent les sépara­
tistes, ces derniers nous attaquent au su.
jet d’une erreur d'impression. Nous avions
écrit que « l ’abattem ent était de 26 % »
à Toulouse, au lieu de 8 %.
Nous constatons avec plaisir que le
« Rassemblement Ouvrier » vous intéresse,
Messieurs ! Car entre nous, cette histoire
montée en épingle nous prouve qu* vous
manquez vraim ent d’argum ents et d’im a­
gination pour nous combattre.
Nous savons très bien que votre feuille
soi-disant « indépendante de toute em­
prise politique » est dirigée par les va
lets de Moscou, qui eux ne s’occupent
guère des revendications ouvrières, mais
plutôt des ordres qu’ils reçoivent des
IVloscoutaires. Le destin de la Franee ne
les intéresse pas.
Cette semaine nous enregistrons la
formation de six nouveaux groupes en­
treprises u Produits Chimiques » R .P .F.,
quatre à Clermont-Ferrand, un à Montluçon et un à Amiens, C’est la meilleure
réponse que nous puissions vous faire l
La Bonneville
Le 5 m ars, les ouvriers R.P.F. de
l ’usine La Bonneville, de Noisy-le-Sec,
a*>rès un exposé d’un délégué du siège,
ont formé définitivem ent le groupe d’en­
treprise et le bureau.
A cette réunion, assistaient également
des représentants du G.E. des Chau­
dronneries de Noisy-le-Sec. Après un
débat sui les questions syndicales, la
réunion a été levée dans l ’enthousiasme,
et les compagnons se sont engagés à dé­
velopper la propagande R.P.F. dans les
entreprises.
>
C HO
Ces dames réclament l’augmen­
tation des allocations familiales
dont elles jugent le taux insuffi­
sant.
Nous partageons leur avis sur ce
point, mais nous nous permettons
tout de même de leur poser une
question pertinente :
Que pensent-elles de la récente
décision du gouvernement sovié­
tique, qui vient de... réduire de
moitié les allocations familiales ?
Il est vrai que cela se passe en
Russie I
Que veut donc M. Jouhaux ?
La presse poloaaise annonce que
la commission centrale des syndi­
cats polonais a rejeté l’offre d*
prise de contact qui lui a été faite
par la centrale syndicale Force
Ouvrière.
Les syndicats polonais déclarent,
dans leur répons.?, qu’ils n’ont pas
l’intention d’entrer en relations
avec « des séparatistes agissant
dans l’intérêt de l’impérialisme
américain fit avec des ennemis de
la classe ouvrière, du progrès et de
la paix >.
... et les petits rentiers
M. Jouhaux n’aurait-il pas pu
Nous pourrions faire la même s'épargner cette rebuffade ?
constatation pour les petits ren­
tiers.
Leur liberté.
Duclos ne perd jam ais l'occasion,
Les comités d’action ont distri.
au cours de ses interminables dis­ bué,
dans les usines, entreprises,
cours à l'Assemblée nationale, d’in­ administrations
et écoles tchéco­
tervenir en faveur des vieux tra­ slovaques, les formulaires
conte­
vailleurs et d'es petits rentiers spo­ nant une proclamation sur laquelle
liés par le régime capitaliste ac­ chacun est appelé à se prononcer.
tuel, etc.
La proclamation « condamne les
Et, pendant ce temps-là, s ’exé­
de la réaction exté­
cutent en Russie, depuis décembre tentatives
et intérieure pour renverser
dernier, les multiples décrets rieure
cours de la marche du pays vers
concernant la « réforme moné­ le
le socialisme » et lance un appet
taire ».
du soutien du p r^
On sait que, dans ce paradis ter­ « en faveur
Benès et du gouvernement
restre des travailleurs, les comptes sident
progressiste
de
M. Klement Gottà la Caiss.9 d’épargne ont été di­
».
minués du tiers de leur valeur. wald
Le destinataire doit choisir entre
Quant aux pauvres types qui ont
formules : « J e suis d’ac­
souscrit aux emprunts de 1938, ils deux
avec cette déclaration » ou
ont dû laisser à l’Etat Moloch les cord
bien : « Je ne suis pas d’accord
4/5 de leurs économies.
cette déclaration » ; chacun
A part ça, la Russie est la seule avec
doit
rayer l’une des deux men­
démocratie digne de c e nom !
tions et signer. Uns note indique
Scandale
Notre camarade Dabu-Bridel a
révélé lundi, au Conseil munici­
pal de Paris, le scandale de la Fé­
dération des Cantines scolaires,
étabissement privilégié (ô com­
bien !) à direction communiste.
Près de 50 p. 100 des denrées li­
vrées à la Fédération et destinées
aux enfants des écoles ont été dé­
tournés au profit du marché noir...
et des hôtels particuliers. Dans une
seule cantine scolaire, on notait un
excédent de mille rations. La mar­
garine, les confitures, le pain
étaient, par tonnes, commandés
pour les enfants et consommés
par d’autres.
Mais l’heure approche où il va
falloir rendre des comptes I
Ce bon Monsieur Morel !
Les rues de Paris sont encore re­
couvertes d’affiches du Parti com­
muniste, protestant contre la ré­
vocation de M. Morel, comme
maire du XX*.
Voilà qu’on reparle du même
M. Morel, dans le scandale des
cantines.
Ce bon M. Morel aurait porté
plainte contre Turlin, son subor­
donné... bien tardivement.
De deux choses l’une : ou M. Mo­
rel est complice, et qu’il rejoigne
Turlin à la Santé.
Ou M. Morel est un incapable,
qui a laissé opérer Turlin sans le
contrôler.
Dans un cas comme dans l’au­
tre, M. Morel ne peut rester maire
du XXe. C’est clair.
Paris... la nuit.
Chaque fois qu’il y a une loi très
importante à voter, l’Assemblée fait
des séances de nuit. Vers quatre
ou cinq heures du matin, quand
ces messieurs se sont bien égosil­
lés, on parvient quand même à les
i faire voter, à la fatigue.
que si l’intéressé refuse de signer
il sera considéré comme se pro­
nonçant contre la déclaration.
La presse muselée.
Le gouvernement vient de déci­
der une nouvelle augmentation du
papier journal.
Cette mesure va gêner considé­
rablement la plupart des quoti­
diens, qui sont tous plus ou moina
en déficit.
Pour « tourner », les conseils
d'administration des Journaux
ront obligés de faire appel aux
« fonds secrets », lesquels ne se­
ront octroyés qu’à oeux de « stricte
obédience ».
La liberté de la presse pst me­
nacée par ce gouvernement de III*
force, saboteur de la démocratie
qu’il prétend incarner.
« Jeanne avec nous ! »
« L’Huma » s’indignait l’autre
jour — c’est son habitude. — Mais
cette fols-ci, la cause en valait la
peine 1 Songez que M. Jules Moch
voulait empêcher ces dames com­
munistes de défiler devant la sta­
tue de Jeanne d’Arc. Et l’Huma »
de p ro te ster! Tout s’arrangea !
ces
dames
défilèrent.
Sainte
Jeanne, patronne des Mères... du
Peuple, comme dit l’autre J
LE RASSEMBLEMENT OUVRIER
ALERTE E N ITALIE.
L
LIVRE A URE
“ La trahison permanente”
’im pébiai.ism e stalin ien a-t-il jeté son dévolu sur l’I ta lie _? € e p ays, à peine lib éré du joug
m ussolinren, va-t-il retom ber dan s la servitud e ? On peut se le dem an der. ■•
Par Maurice C EYRA T
E petit livre a été ccrit par un teur publie des documents irréfutable.
Sur deux points, les sép aratistes font porter leu r eft'ort. En Italie du Nord, ils m ulti­
homme qui connaît admirable­ La propagande communiste attaque le
p lie n t leur cam pagne d 'agitatio n dans les usines ; ils se présentent à leu r habitude comme
ment le parti communiste et capitalisme américain, l’impérialisme
les m eilleu rs défenseurs des ouvriers ; ils ne reculen t devant aucune dém agogie. Les prom esses les qui, pas à pas, appuyé sur des textes, anglais e t de Gaulle qu’elle présente
p lus co n trad icto ires sont prodiguées en toute occasio n. L’essentiel est de se h isser au pouvoir, retrace ses étonnantes variations.
comme un agent de l’Angleterre I Le
en p ip an t les suffrages. Quand les o uvriers abusés découvriront qu’ils-se sont trom pés, le mal sera
L’auteur distingue dans l’histoire du patriotisme ne viendra aux communis­
fait. Sur eux sera retom bée
la d alle du tombeau.
communisme cinq grandes périodes.
tes que lorsque lA llem agne hitlérienne
Dans la première (1920-1935), qui envahira l’ U.R.S.S.
En Italie du Sut), on agit autre- tage, provoquer des gestes de vioest la plus longue, le parti communiste
Dernière période (1941-1946), les
ment. Le pays est essentiellement lenee.
rural. C’est donc aux petits paysans- L’invasion de la péninsule par les n’a qu’un but, faire la révolution. Il communistes essaient de rattraper le
et a u x ouvriers agricoles qu’on pro- agent« du séparatisme est déjà est alors antimilitariste, défaitiste, an- temps perdu. Les Voilà maintenant su­
digue les sourires et les promesses, commencée. Aucune grande voix ne tipatriotique. Il n’admet pas la défense perpatriotes et supermilitaires. Mais
11 est possible que ce ne soit pas ? ejevera-t-elle de ce pays qui fut nationale en régime capitaliste. Il con­ ils n’oublient pas que leur but demeure
■i
\r
i •
. jadis 1 un des berceaux de la civilisuffisant. Mais la Yougoslavie et sat¡ oi1t pour dénoncer retendue et damne la guerre du Maroc. C’est la défense de VU.R.S.S. et la R évo ­
l’Albanie ne sont pas loin : des l’imminence du péril ? Dans un su- l’époque où Doriot, porte-parole offi­ lution mondiale : pour eux, la Résis­
L’augmentation constante du agents soviétiques ne passent-ils pas prème sursaut, le peuple italien ciel du parti communiste, soutient A bd tance est avant tout l’é c o le des futurs
combattants de la Révolution stali­
el Krim au Maroc.
coût de la vie, jointe aux innom­ en grand nombre à travers l’Adria- pourrait l’éviter,
brables maladresses du Gouverne­ tique pour se mêler aux foules itaSeconde période (1935-1939) : à nienne.
Mais si personne ne l’avertit, il
ment. a créé, dans les masses ou­ lionnes, accomplir des actes de sabo- risque de rouler aux abîmes.
L’auteur, qui a passé au crible de la
la suite de la Visite de Laval à Sta­
vrières, un mécontentement qui
line et de la conclusion du pacte fran­ critique les documents qui établissent
pourrait se transformer rapidement
co-soviétique, le parti communiste la collusion germano-soviétique, a eu
en révolte.
; opère un Virage. Il admet maintenant la bonne idée de publier les plus si­
La colère du peuple gronde; des
l’adhésion à la maçonnerie; il se don- gnificatifs. Nos lecteurs trouveront là
manifestations qui, jusqu’ici, sont
estiment qu’ils ont le droit de li­ 1 ne comme démocrate et pariole; et, matière à quelques questions qui pour­
(Suite de la ¡■rentière page.)
restées platoniques, ont été organi­
sées un peu partout. Dès cette se­
Si la direction ne diminue pas cencier sans préavis les salariés en \ comme tous les néophytes, il dépasse ront fortement embarrasser leurs con­
maine, 'a C. G. T., dirigée par les le salair£ des ouvriers qui font ia cause, comme ayant commis une ! la mesure; il tombe dans le chauvi- tradicteurs.
Car la véritable raison, ils n’oseront
; nisme en Voulant affirmer son antiséparatistes, a donné l’ordre aux grève, l’entreprise est vouée à une faute grave.
Dans les usines nationalisées de I fascisme.
pas la donner; elle s ’exprime tout en­
délégués ouvriers aux Comités faillite rapide.
l’agitation est par­
d'entreprises de déposer des ca­
Si elle le diminue, des quêtes de l’aéronautique,orchestrée.
Troisième période (1934-1940) : de- tière dans cette phrase : « La France
A la S.îf.
hiers de revendications.
solidarité organisées dans les au­ ticulièrement
>vant la guerre menaçante, l ’U.R.S.S. est notre pays; mais VU.R.S.S. est
E.C.M.A.
d’Argeiiteuil,
comme
na­
Aussi la grande peur s'est-elle tres ateliers peuvent compenser le guère chez La Valette, les sépara­ change brusquement de tactique. Sta- notre patrie. » Les séparatistes définis
emparée de certains milieux bour­ manque à gagner.
prétendent entraîner les ou­ ! line s’entend avec Hitler. Comme un par eux-mêmes !
geois qui envisagent l’avenir sous
Telle est la tactique perfide mise tistes
vriers dans un mouvement qui a seul homme, le parti/ communiste fran­ 1 vi luire 166 pages — 100 francs
l’aspect le plus sombre et prédisant au point par les séparatistes. Mais pour
but d’obtenir le maintien du çais emboîte le pas. Il redevient paci­
pour cette année une suite de ca­ elle comporte pourtant pour ceux
Cette semaine dans
Weill, connu pour ses at- fiste et révolutionnaire. Thorez quitte
tastrophes s î terminant par la qui la pratiqueront des risquas sé­ directeur
taehis communistes. D’après nos
venue du « Grand Soir »...
rieux. En cas de grève perlée, le informations, sur 4.000 ouvriers, son unité. Molotov déclare : <c La
« LE RASSEMBLEMENT » :
Certes, la situation est grave et personnel de« services qui freinent 3.000 seulement ont participé au guerre pour détruire l’hitlérisme est cri­
La Technique du Mensonge,
les « séparatistes », qui font feu de la production peut être payé au meeting organisé par le syndicat minelle. >: On célèbre l’amitié germa­ par André Malraux.
tout bois, s’efforcent de canali­ prorata du travail effectivement C.G.T. aux ordres de la cellule com­ no-soviétique « cimentée par le sang ».
Une Histoire vraie, par Rémy.
ser à leur profit cette misère accu­ fait, même au-dessous du minimum muniste. Mais compte-t-on cent Dans les usines de guerre, on sabote
garanti, mais certains employeurs communistes à la cellule ? C’est les fabrications. Ce slogan criminel est
La Situation financière, par An­
mulée par tant d’imprévoyance.
douteux. Bon nombre d’ouvriers | mis en circulation : « Une heure per­ dré Diethelm.
Il ne faut cependant rien exa­
suivent encore, par crainte ; mais due pour la production, c ’est une
Etrange sursis, par Albert Olligérer et ce serait faire tort au bon
MASARYK
ils n’en pensent pas moins. Ils heure de gagnée pour la Révolution. » vier.
sens de la grande majorité des
travailleurs que de les croire
notamment à se de­
Henri Wallace, par Paul Bodin.
a quand même protesté... commencent
Quatrième période (1940-1941). D e­
mander ce que sont devenues les
« mûrs » pour accepter une expé­
Le texte intégral du Discours de
rience communiste.
Jan Masaryk, m in istr e des A ffai­ sommes considérables qui auraient vant l’armistice, quelle est l’attitude Compiègne.
du
parti
communiste
français
?
Il
est
res
étr
a
n
gèr
es
d
e
i
chéc&slovaquie,
dû
être
versées
par
l’usine
à
la
Sé­
Pour le prouver, il suffirait de
Comment travaillent les agents
commenter les récentes élections s ’est su icid é m e r c r e d i matin. Cette curité sociale... Est-il vrai, comme pour la collaboration franco-allemande
partielles qui se sont déroulées n o u v e ll e a p p o r tée par les jou rna ux on l’a dit, que le retard atteint la contre de Gaulle. Avant même que secrets soviétiques : Grèves per­
lées et grèves « ccup de sonde *.
dans notre pays. Dans des cités, où d e m idi, se p rop a gea c o m m e une somme coquette de 700 millions ? l’armistice soit signé, des communistes
Ces questions qua personne n’au­ notoires ont entrepris des démarches
les ouvriers constituent la grande tra în ée de p ou dre. Et bien que le
La Réforme de l'administration,
rait
pu
poser
il
y
a
quelques
mois
majorité des électeurs, les candi­ g o u v e r n e m e n t tc h éc o slo v a q u e r e f u ­
près des autorités allemandes pour ob­ etc., etc...
ont
été
publiquement
soulevées
r
é
­
dats présentés par le R.P.F. ont sât de la c o n fir m e r , p erso n n e ne
c e m m e n t . dans une assemblée de tenir la parution de L'Humanité. L ’au­
gagné des sièges détenus aupara­ put d o u ter d e Son ex a ctitu de.
l'usine.
Les dirigeants communistes
C
om
m
en
t
le
d
é
m
o
cra
te
Jan
Mavant par les « séparatistes ».
syndicat C.G.T. en ont été dé­
Un revirement s’opère donc, qui saryli, fils de Thomas Masarijk, le du
Compagnons ouvriers du R.P.F.
n d a te u r de la R épublique t c h é c o ­ sarçonnés. Ils n’ont retrouvé leur
ne fera que s’accentuer dans les fo
assurance
que
pour
affirm
er
le
dfvslova
qu
e.
aurait-il
pu
su
p
p
o
r
ter
jours à venir.
Ce bulletin est vôtre. Vous avez le devoir de nous aider
e v o ir l ’oeuvre de son p è re a n éa n ­ voir de se considérer comme en
Mais pour cela, ¡I est nécessaire dtie,
état d’alerte, et d’obéir sans discu­ et de le diffuser. Le meilleur moyen e:t de vous abonner et
so
n
p
eu
p
le
a
sserv
i
par
la
pire
et urgent que nos compagnons
ter à tout mot d’ordre lancé par de faire abonnër vos amis.
dicta tu res ?
continuent leur magnifique effort desC om
la C.G.T.
m
ent
aurait-il
pu
se
taire
de propagande.
(d’a illeu rs lui aurait-on la issé le
Mais les ouvriers rorame.ncent à
Cette semaine encore, de nou­ d roit de se taire ?) et p a sser p o u r comprendre, que ce qu’on veut
ABONNEMENT
veaux groupes d’entreprise ont été c o m p l ic e de tou s les c r im e s du ainsi réaliser, c’est la DICTATURE
constitués, plusieurs départements g o u v e r n e m e n t Gottwald ? Mais . SUR LE PROLETARIAT. Ils
Je s o u s s i g n é ................................................................................................................
qui, jusqu’ici, étaient restés dans aussi c o m m e n t aurait-il pu p r o ­ n’en veulent pas. Ils le disent déjà.
Nom................................................................................................................
une trop prudente expectative, par­ tes ter ?
Ils le montreront mieux encore
A d r e s s e ..........................................................................................................................
tent en flèche.
P uisqu’on lui avait d é jà e n le v é demain. Les séparatistes ont de
liberté de la p a role et qu’on fortes chances de manquer leur
Il faut c o n t i n u E r , car le temps
désire m ’abonner au « Rassemblement Ouvrier » pour .
presse. Si chacun fait son devoir, n'allait pas tarder à lui e n l e v e r la offensive de printemps comme ils
Un an .........................................................
200 fr.
ont
manqué
leur
offensive
d’aucette grande peur ne deviendra, lib erté du silen ce, il a tro u v é lu
Six m o i s ...................................................
100 fr.
dans un temps très rapproché, s e u le m a n ière qui lu i restait e n ­ tfmne.
qu’un mauvais souvenir, car nous c o re de p r o te s te r à la fa c e du
Et ils commencent à manquer
Adresser
les
abonnements
à
M.
Eugène
Amestoy,
81, rue Tait&out,
sommes persuadés de la victoire m on de.
de troupes fraîches !
E spérons que Sa m o r t n'aura pas
PARIS (9*).
qui, maintenant, ne peut nous
jean ROMAIN.
été vaine.
échapper.
C
La grande
peur
Offensive de printemps
a)
La défense
du pouvoir d’achat
c Un m auvais moment- à passer
tel
est le titre du dernier numéro de « Syn­
dicalism e », organe des adhérents de la
C.F.T.C.
L ’au ’eur estime Que si le Gouvernement
veut, bien se rendre compte de -la situa­
tion et prendre les mesures indispen­
sables, la hausse des prix sera rapide­
ment jugulée.
« La bataille des prix est engagée;
cette bataille, c’est la nôtre : nous vou­
lons qu'elle conduise à la victoire. Il
faut que le gouvernement sache que
nous n’accepterons pas de tergiversa­
tions, de faiblesses, du compromis :
nous voulons, au 31 m ars, constater 10
p. 100 de baisse sur le coût de la vie
et nous continuerons dans ce sens jus­
qu'à ce que soit vraim ent rétabli le pou­
voir d’ach at des travailleurs par rapport
à celui des autres catégories sociales
de F rançais.
Cela ne se fera pas tout seul. Nous
agissons et nous agirons, de notre côté
et dans le cadre du COMITE NATIO­
NAL DE LUTTE CONTRE LA VIE
CHERE dont nous saluons la création,
m ais il faut que le gouvernement s’en­
gage à fond et, s’il y a un « mauvais
moment à passer », que ce soit pour
peux, m argoulins, spéculateurs, trafi­
quants de tout poil, qui sont respon­
sables, pçur une très large part, de la
»situation actuelle.
Le gouvernement a été armé par le
P arlem ent; qu’il use de ces armes et
Ih classe ouvrière sera à ses côtés contre
les fauteurs de troubles, mais qu’il ne
se laisse pas aller à un optimisme béat
et ne se contente pas de belles paroles,
car le 31 mars est proche et nous ne
lious contenterons plus, nous, à ce mo­
ment, de promesses et d’espérances.
Le Direct.-Gér. : Jacques BAUMEL.
T ravail exécuté
par des ouvriers syndiqués.
Imprimeries Parisiennes Réunies •
Raymond- SEGUIN, Imprimeur
10, Faubg.-M ontmartre, PARIS (9*)
LA PRESSE OUVRIERE
b)
Les séparatistes
ne sont pas tendres
,jour les « scissionnistes »
La scission fa it toujours l'objet de
longs et venimeux articles dans la presse
communiste.
Dans Je dernier numéro de « France
Nouvelle », M. W illiam Gro^sin n’y va
pas « avec le dos de la cuillère ». Voici
ce qu’il publie sous le; titre évocateur :
« Les traîtres à l'ouvrage » !
« Pour mener plus en profondeur cette
besogne de duperie du peuple, le patro­
nat et le gouvernement avaient besoin
d'agents. Ils ont trouvé des traîtres à la
classe ouvrière pour les servir. Il est
remarquable que la scission^ réalisée
prétendument dans un sursaut « d'indé­
pendance syndicale », est survenue dans
Un moment où le gouvernement et le
capitalism e international avaient besoin
de cette division pour tenter de semer
le désarroi, le découragement ch ei les
travailleurs, fragm enter le front ouvrier,
affaib lir les mouvements revendicatifs,
et réaliser le vaste plan de domination
totale de l’ensemble du peuple français.
Et les Jouhaux, Bouzanquet, Bothereau, Neumeyer et compagnie, chefs
indignes qui osent s e ' réclam er de la
Classe ouvrière et prétendent la dé­
fendre, se prêtent à la honteuse comé­
die gouvernementale et patronale. »
c) Les
comités
d’entreprise
M. Larue de la Fédération des M étaux
■C.S.T.) voudrait que lès responsables des
comités d’en treprse aien t plus de pou­
voirs
Voici ce qu’il écrit dans le
c Peuple » : .
« Le comité d'entreprise est l ’instru­
ment qui, au service des travailleu rs,
permet au mouvement syndical de mener
cette lutt« victorieusement.
Ses attributions introduisent dans le
domaine économique un principe démo­
cratique qui, s'il admet J ’autorité .pa­
tronale, détruit l’arb itraire dan« la
décision.
Le comité d‘entrepr:se est en effet
« obligatoirement consulté sur toutes los
questions intéressant l’organisation, la
gestion et la marche générale de l’en­
treprise ».
Le chef d’entreprise est tenu de lui
faire au moins tous les ans « un exposé
sur Factivité générale de l’entreprise
au cours dé l'exercice et ses' projets
pour l’exercice suivant^ »
De plus, il est «< obligatoirem ent
informé des bénéfices et peut formuler
toutes observations sur l'affectation à
leur donner ».
Iî est clair que l'exercice de ces a ttri­
butions permet aux comités d’entreprise
de recueillir des éléments précieux sur
la situation économique et financière
de chaque entreprise.
Ils peuvent comparer l’évolution des
salaires et des prix parallèlem ent à
l'augm entation de la production.
Us peuvent apprécier les bénéfices
réels des employeurs et dénoncer les
manœuvres spéculatives de ceux pour
lesquels rien ne compte que leur propre
intérêt.
Ils peuvent démontrer dans chaque
entreprise l’augm entation de substance
correspondant à l’exploitation toujours
plus poussée des travailleurs.
Us peuvent enfin déeeler les prém ees
de la mainmise étrangère sur le capi­
ta l et sur l'activ ité de leurs entreprises
et alerter les travailleu rs et l’opinion
publique.
Mais les difficultés ne manquent pas
pour les comités.
Le patronat s’oppose avcc énergie à
toute prétention des comités d’entre­
prise de pénétrer à fond dans l’étude
des prix et dans l’examen détaillé des
comptes î c’est évidemment là que
rope et une partie du monde encore
attachen t leurs yeux sur lui- pour l rp
son propre destin. »
e) Scission à fa F.S.M.
réside^ la solution des problèmes qui
La conférence de Londres inquiète
nüus intéressent.
beaucoup les quelques socialistes d issi­
Et il ne faut pas s’étonner si les dents de la tendance la B ataille. Voici
pouvoirs publics ne m etîent aucun ce qu'écrit à ce sujet, dans la « B ataille
empressement à résoudre les infractions Socialiste », Mme Andrée M arty-Capgras :
m ultiples. »
“ Les positions sont claires et les res­
ponsabilités. dans d’éventuelles d iffi­
d) Le coup de force
cultés au sein de la F.S.M .. apparaissent
sans équivoque. S’il s’ag it vraim ent de
de Prague
discuter de la id e am éricaine en fonc­
tion de l'intérêt des travailleu rs, c’est
<r Force Ouvrière » est très impression­
bien au sein de la F.S.M . que cette
née par le coup de force opéré par les
discussion au rait dû intervenir, et il
séparatistes tchèques. Ses dirigeants se
n ’y au rait eu, dans ce cas, aucun risque
félicitent d’avo:r opéré ]a scission suf­
de scission.
fisam m ent à -temps :
« La C.G.T. tchèque aux m ains du
Si, par contre, il s’a g 't de faire de
P arti communiste, et qui n’av ait déjà
l’aide am éricaine une m achine de guerre
plus, depuis longtemps que le caractère
contre les partis communistes natio­
d'un syndicalism e d’exécution, a menacé
naux, contre les centrales syndicales
le pays de paralysie au cas où l'opéra­
plus ou moins influencées par eux,
tion Gottwald serait contrariée. Aujour­
contre l’Union soviétique, alors, ou', il
d'hui, elle fait place aux comités
faut, de touié nécessité, que les syndi­
d'action (nous connaissons déjà des
cats an g lais, ceux du Bénélux et
comités de défense-..) qui contrôlent
a Force ouvrière » délibèrent entre eux.
toute la m se en place du nouveau
Ce qu’ils vont faire. As risque dé
régime et décident de la u pureté »
briser la F.S.M ., a u risque de faire
des intentions de chacun. Hier, police
éclater le seul organisme où soient re­
et m ilices ouvrières paradaient ensemble
présentés tous les travailleu rs du monde;
devant le prem ier m inistre. L'organisa­
le seul où siègent ensemble les Améri­
tion ouvrière, complètement politisée, a
cains et les Russes, le seul où se ren­
neutralisé toute velléité de résistance,
contrent encore, sur un terrain de classe,
elle a servi totalem ent l’entreprise tota­
les représentants de tous les pays
litaire.
d ’Europe,
Il faut croire que nous étions tout de
Ce risque, il est grand. Au moment où
même mieux arm és, puisque à la pre­
v a s’ouvrir la conférence syndicale de
mière tentative grave d’u tiliser le mou­
Londres, a laquelle ne participent ni
vement ouvrier aux fins insurrection­
les syndicats - de l’Europe centrale et
nelles d'une m inorité le syndicalism e
orientale, ni la C.G.T. française, ni
français, poussé à la rupture, a su sortir
la C.G.T. italienne, l'un ité de la F.S.M .
• des ornières pour redevenir lu:-mème.
est mise, pratiquem ent, en péril.
Mais où sont les scissionnistes ? Où
Mais l’ombre de. l’emprise tentacu»
est l ’esprit de scission ? * V ient-il de
laire plane sur FEurope. On le sent, à
l’Est ou de l'Ouest ? Et si, finalem ent,
travers l’opinion publique, dans les
de scission en scission, l’on arrive à
réflexions courantes. Nôtre pays; a tta ­
la Catastrophe que constituera la créa­
che à la liberté, ne consent pas à
tion
de deux internationales syndicales,
l’étouffement des blocs. U sait aussi
qui portera la responsabilité ?
qu’en dépit des valeurs perdues l’Eu­
N ’ 29
13 MARS 1943
ORGANE
DE
LIAISON
OU EN EST
LA DÉMOCRATIE?
par Louis V A L L O N
L es
événe­
ments de Pra­
gue nous inci­
tent à examiner
de près les réa­
lités politiques
et sociales fort
diverses qui se
dissimulent der­
rière le brouil­
lard verbal du
m ot
DEMO­
CRATIE.
Quel que soit
le nom de bap­
tême d'un ré5 ¡me politique,
c'est le GOUVERNEMENT qui as­
sure à quelques-uns autorité sur les
autres. Par quelles personnes, selon
quelles méthodes, à quel'es fins
cette autorité s'exercs-t-elle ? Tels
sont les vrais problèmes.
Pour les communistes, le carac­
tère essentiel de la « démocratie »
e s; de représenter la grande masse
des travailleurs et d'assurer leur
domination sur les autres catégo­
ries sociales. L’idée de « démo­
cratie » s'oppose dans leur esprit
â celle de ploutocratie et non à
celle de dictature.
En U.R.S.S., le problème ne se
pose pas; il a été résolu.une fois
pour toutes par la Révolution. Il
s'agit du pays où ss sont installés,
sous la pression des Soviets, des
rigim es de « démocratie popu­
laire », et de ceux sur lesquels le
Komînform oeut agir à l'aide de
partis communistes puissants.
Pour les démocrates d'Occident,
la démocratie repose sur un mini­
mum de propriété privée ^ce qui
ne veut pas nécessairement dire
propriété capitaliste), et surtout
sur la liberté de pensée, la liberté
d'association et d'action politique.
De ce point de vue, l’antithèse de
la démocratie est la dictature. La
démocratie est absence de con­
trainte politique, libre et égal
droit de vote. Pour les Russes et
leurs satellites, le but véritable de
la démocratie est I* transfert du
pouvoir aux « masses », c’est-à-dire
en fait aux partis communistes qui
s'arrogent le droit de « représen­
ter » les masses. Dans une « démo­
cratie populaire >, l’individu est
un numéro matricule dans une col­
lection; pour les démocrates d’Occ dent, la collectivité est une réu­
nion d’individus. Dans une « dé­
mocratie populaire », l’ Etat a le
droit d’imposer une tâche à l'indi­
vidu même contre son gré, alors
que nous voyons là une manifes­
tation caractéristique de la tyran­
nie. Il n'y a pas de démocratie en
U.R.S.S. eu dans les pays contrô­
lés par les Soviets, car les opi­
nions dissidentes n’y sont point
to lé ra s . Par contre, aux yeux des
staliniens, la France n’est pas une
« démocratie », non seulement à
cause de la structure capitaliste de
notre économie, mais parce qu’on
y tolère des opinions hosti'es à la
« démocratie populaire ». La no­
tion d’un ensemble de pr.ncipes et
de règles de droit qui soient non
seulement à la disposition de l’Etat
contre les individus, mais égale­
ment des individus contre les abus
as pouvoir de l’Etat, est complète‘ment étrangère à la mentalité
communiste, et essentielle à la
mentalité occidentale. Pour nous,
une société sans liberté d’opinion,
comme la société soviétique, ne
peut assurer de liberté dans au­
cun domaine. Lorsque l'Etat régit
l'opinion, il régit tout. Il est un
Etat totalitaire. C’est pourquoi l'un
des éléments essentiels de la dé­
mocratie politique est la liberté
de la presse.
Les gens habitués à la liberté
sont aussi peu conscients de celle
dont ils jouissent qu’ils ne le sont
de la composition de l'air qu'ils
respirent.
C’est souvent trop tard qu'ils
mesurent le poids des menaces qui
pèsent sur leur liberté. Pendant
près de vingt ans, entre les (Jeux
DES
GROUPES
D ’ ENTREPRISES
R.
P.
F.
Il faut dépasser
la lutte des classes
NK fois de plus, le général de Gaulle, dans son discours de Conipiégne, vient de rap p eler que
dernières guerres, par la polarisa­
la pacification sociale est une des conditions du redressem ent de la force française.
tion sentimentale qu'il créait, le
Il faut que le niveau de la production se relève. Mais ce relèvem ent de la production ne
communisme accoucha le fascisme
et l’hitlérisme. Par mimétisme, hit­
s’opérera que si chacun y est intéressé directem ent.
lérisme et communisme s'imitèrent
C'est à quoi tend la form ule de l'association cap ital-trav ail, que le général de Gaulle définit en
l'un l'autre. Ils eurent en commun, ces term es : Il faut « que dans chaque groupe ^’en trep rises in dustrielles, l'association de tous ceux
en Allemagne, le chapeau rouge et qui y participent, patrons, cadres, ouvriers et em ployés, prenne le rendement collectif comme
le 1er Mai. Plus ils se volaient de
thèmes de propagande, plus leur base de la rém unération de chacun, avec le concours de syndicats nouveaux et lavés de la poli­
opposition sentimentale s’accen­ tique, pour que cessent a u s s i------------- rilé '"déniable mut, bon arc maltuait, plus leur conflit politique se bien l’exploitation des hommes gré,
salariés et patronat.
p ar d ’autres hommes, que l'ab ­
chargeait de valeur émotive.
L'est celle solidarité qu’a pour
surdité
des
luttes
sociales
systé­
Les docteurs marxistes du so­
fout de traduire la formule associ ition Capital-Travail, non sur le
cialisme international n'y compri- m atiques. »
!
Le
capitalisme
n'était
pas
le
vrai.
rent rien. Us continuent. Les for­
plan de t'entreprise qui.' trop li­
;
Car
i!
aboutissait
à
(’exploitation
mile. aboutirait à susciter <!e nou­
ces émotives libérées par la dé­
faite de l’Axe jouent maintenant de I liomnie par l'homme, La pro- velles injustices, mais clans le
en faveur du fascisme rouge, du
communisme, plus totalitaire que
jam ais.
Le système soviétique est-il so­
cialiste de fait ou de tendance ?
Peu importe a ses adeptes. Le fa­
« Accroître la production... cela impliqua aussi que, dans chaque groupe d ’ a n *
natisme, l’intolérance, la violence
treprises industrielles, l’association d e tou3 ceux qui y participent : patrons,
cadres, ouvriers, employés, prenne le rendement collectif comme base de la
sont mobilisés au service d j sa
Par Jean RO M A IN
rém unération de chacun, avec le concours de syndicats nouveaux et lavés
tentative de domination.
de la politique, pour que cessent, à la fin ries fin3, aussi bien l'exploitation
La leçon de Prague est devant
des hommes p ar d’autres hommes que l ’absurdité d 2 3 luttes sociales systé­
ES séparatistes ont toujours
m atiques. »
nos yeux. D» même qu’il n'est pas
sur ie cu-ur leur échec de no­
possible, sans perdre à coup sûr,
* **
vembre-décembre dernier ;
de jouer aux cartes avec un tri­
rappelés à l'ordre par leur*
« Mettre un ter 173.9, à ^inquiétude qui écrase notre essor, cela exige ctue chacun
cheur, il est terriblement dange­
maîtres de Moscou, ils voudraient
se sente protégé par un ordre public solidement établi et par une justice bien
reux de jouer à la démocratie avec
ne
pas
en rester là.
rendue, et que ceux qui jouent un autre jeu que celui de la France soient
les partis communistes. Que faire ?
d’office écartés des poste 3 d’où l’on dirige Ie3 F rançais. Il suffit d’évoquer ces
IXjpuis
plusieurs semaines, on
nécessités capitales et tout ce qu'elles supposent de confiance, d’ordre et d’a r ­
En France où, comme en Italie,
3ent qu’ils essaient de mettre au
deur de la part du pays, de crédit, de continuité, d 'im p artialité de la p art des
le mythe communiste représente
poi.it une NOUVELLE TACTI­
pouvoirs publics, pour comprendre que nous n ’en viendrons pas à bout dans
une force politique importante, il
QUE. Compter, comme ils l’ont
un régime bâti sur nos divisions. »
faut, pour sauver la liberté et l'in­
fait en novembre, sur la fidélité
* **
dépendance nationale, rassembler
absolue des syndicats ? ils no peu­
« Réduire Ss3 dépensesd’une m anière effective et durable, cela comporte la
les républicains autour d’un Etat
vent plus. Bon nombre de travail­
suppression de services entiers, la mise en ordre rad icale des entreprises
rénové, capable de tenir tête aux
leurs ont osé ne pas reprendre
nationalisée?,
la
réforme
profonde
d
u
fonctionnement
des
assurances
sociales,
séparatistes. Le régime aboulique
leurs cartes à la C.G.T. D'autres
le rétablissem ent à tou3 les échelons ad m inistratifs de la discipline et de la
des partis, s'il devait persister en­
syndicats se sont constitués. Mê­
responsabilité rongées par les empiétements de 3 partis. »
core longtemps, conduirait inéluc­
me parmi les ouvriers qui ont don­
* **
tablement la démocratie à sa
né. plus ou moins contraints, leur
perte.
adhésion à la C.G.T.. ils savent que
« La Russie soviétique joua sa partie pour la domination. Dans l'histoire,
elle n'est certes pas la première. Mais elle engage des atouts exceptionnels :
beaucoup na marcheront pas en
Les ouvriers français, héritiers
vastes et multiples ressources, peuple docile, patient, plein d’amour-pro^re,
cas de grève. Ils redoutent que la
des traJ'.tions socialistes de Foucent quatre-vingts millions d’habitants, le tout m anié par une d ictature absolue.
rél>ellion ouvrière qui s’est tour­
rier et de Proudhon, placent le
En outrf. l ’idéologie qui lui sert d’avant-garde cumule les sombres a ttra its
née contre eux, en décembre, ne
souci de la liberté au centre de
de la révolte et de la term itière, de la conquête et du désespoir. C’est par là
s’aggrave rapidement.
qu’elle dispose dans chaque contrée de la terre du concours de sép aratistes
'eurs préoccupations de justice so­
exclusivem ent à se 3 ordres, et dont toute l'action tend à s’em parer de l’Etat. »
ciale. Hormis les fanatiques et les
Mais il faudrait mal les connaî­
faibles qu’ils subjuguent, il y a
tre pour les croire capables de re­
dans le peuple une large majorité
noncer à leurs desseins. Puisque
d’hommes libres, bien décidés à testation ouvrière contre celle ex­ cadre du groupe d’entrepi iscs les syndicats ne sont pas sûrs, ils
ne céder ni au chantage, ni à la ploitation était fondée en droit ; industrielles, qui permet déjà une feront appel à d’autres moyens...
équitable compensation.
violence. Qu’ils se rassemblent elle fut utile.
II v a d’abord les COMITES
Mais la lutte de classes n’est pas
Pas davantage il n’est question
avec nous autour de Charles de
GauMe et le fascisme rouge ne pas­ non plus la vérité. Car il 11’y a de traiter sur le même pied tous D’ENTRE PRISES. Créés en fépas d'ouvriers heureux dans une les collaborateurs de l ’entreprise i vrier 1915 comme un instrument
sera pas !
entreprise déficitaire ; une solida- ou du groupe d’industries. Quatre de paix sociale, ils doivent, à la
catégories sont prévues : les chefs demande des séparatistes* se trans­
d’entreprise, les cadres qui son» former en foyers permanents d’a­
Jours collaborateurs directs et qui gitation, toujours prêts à saper
pourtant, sont encore des salariés, l'autorité nécessaire à l’e.ntreprise.
Au début d’avril, la C.G.T. organisa
les employés et les ouvriers.
Sur cet le quadruple base peut un véritable rassemblement de ses
s’édifier un syndicalisme nouveau ; agents dans les Comités d’entre­
il sera lavé de la politique parce prises. Le prétexte est une assem­
qu’il traduira beaucoup plus fidèle­ blée au Vel’ d’Hiv’ pour définir la
ment les intérêts concrets, légiti­ ligne à suivre. En fait, on remettra
mes. dans la mesure où ils ne sont les consignas que Moscou aura, à '
pas exclusifs. Que d’éléments vala­ j ce moment, définies.
bles se trouvent aujourd'hui, con­
Il y a ensuite les COMITES DE
tre leur gré, déviés et déformés par DEFENSE qu’on s’emploie à créer
un régime de . 1ni te sociale et de un peu partout : d;vis l'aéronau­
démagogie partisane où ils sont tique et dans le cinéma, dans l'a ­
obligés de s’insérer.
et dans les mines. 1)9
I)e lui on peut dire ce que te griculture
quoi s’agit-il ? D’après eux, de dé­
général de Gaulle dit du jeu des fendre
la production française con­
partis : « La dimension de ce qu'il
la menace de chômage qui fe­
faudrait faire dépasse les possibi­ tre
peser le plan am éri­
lités du régime tel qu’il es!, quelle? rait, parait-il,
d’aida à l’Europe (mais sans
que puissent être souvent, d’a il­ cain
charbon américain, nos usines
leu rs la valeur et la bonne volonté le
seraient depuis longtemps stop­
des hommes. »
pée«...) En fait, les séparatistes
veulent mettre sur pied tout un
réseau de comités analogues à
Ouyrier, qu’attands-tu pour i ceux
qui. en Tchécoslovaquie ont
rejoindre les groupas d’entre­ : permis le succès du Putsch GottMais Paris n'est pas Prague:
prise de ton usine, ou s’ils , wald.
r.t les travailleurs français ont
n’existent pas encore, pour les : trop de bon sens pour se laiss-er en­
gluer dans ces ébauches de Soviet.
créer avec tes camarades ?
U y a enfin la GREVE PER­
LE PERIL MENACE !
LEE. Depuis quelques jours elle se
généralis-e. Dans une usine, les tra­
Compagnon R. P. F., qu’at­
vailleurs débrayent deux heures
pour porter à la direction un ca­
tends-tu pour prendre un abon­
hier de revendications. S’il n’est
nement ?
j pas pris en considération, le tra­
vail est systématiquement freiné
Ne crois pas que l’on pourra
dans un secteur-clé qui s'emboulongtemps te donner « le Ras^ telHe et paralyse toute la produc­
tion de l’usine.
semblement Ouvrier » ainsi !
« J’en apps
(Lire la su ite p a ge 4)
U
O F FE N SIV E
de printemps
des
De Gaulle a dit à Compiègne :
séparatistes
L
2
LA V IE S Y N D I C A L E
Pour un syndicalisme vrai INFORMATIONS
Pour l’autonomie
DANS L’ISERE
115, un complément de salaire horaire tel
que le relèvement mensuel minimum de
1.500 francs soit assuré ;
« 3° Aux ouvriers de l’industrie phar­
maceutique, le moyen maximum par ca­
tégorie, étan t donné qu’un relèvement
mensuel de 1.500 francs sera attein t pour
chaque salarié. »
D’autre part, cet accord prévoit i
« 1« L'application du régim e de l ’officine a u x employés de l ’industrie phar­
maceutique*;
« 2 o L’extension, aux grandes pharm a­
cies du départem ent de la Seine, de la
convention collective de la pharm acie do
d étail de la Seine du 28 ju illet 1939, à
compter du 1er ju in 1947 ;
« 3° L’ attribution d’une indem nité de
licenciem ent à tous les salariés, ayan t
plus de 5 ans de présence dans l^étabtissement. »
Le m inistère du T ravail a donné son
agrém ent aux dispositions de cet accord,
étant précisé qu’en ce qui concerne !a
priim> provisionnelle, eet agrém ent n’est
valable que pour la période du 1er ju in
au 1er ju ille t 1S47. En effet, il rappelle
qu'en application J des dispositions de
l’article 7 de l’arrêté du 21 août 1947, la
primt> à la production n’est plus appli­
cable à compter du 1er ju illet 1947.
D 'autre part, les stipulations relatives à
^aménagement de la m arge comprise en­
tre le salaire minimum et le salaire m axi­
mum individuel ou le salaire moyen
maximum, ne sont valables que jusqu’au
1er décembre 1947.
En effet, en application de l’article 12
de l ’arrèêté du 31 décembre 1947 portant
relèvement des salaires, tous les accords
ayan t eu pour objet un tel am énagem ent
sont abrogés.
Enfin, la clause relative à l’extension
aux grandes pharm acies du départem ent
de la Seine de la convention collective
de trav a il de la pharm acie de détail de
la Seine en date du 28 ju ille t 1939 ne
peut être agréée, un telle extension
n ’étant pas juridiquem ent possible sous
le régime prévu par la loi du 23 décembre
1946.
u mois de décem bre d ern ier, la C.G.T. s’est engagée â la suite du p a rti com m uniste dans
une tentative de grève gén érale qui a échoué. Les syn d icalistes purs, qualifiés de m ino­ La section de l’Isère du Syndicat natio­
n al des instituteurs a adopté, p ar 934
rita ire s, ont protesté que la volonté des adhérents n’av ait pas été resp ec té e ; ils se sont voix
contre 246, une motion en faveur
prononcés contre la grève. F in alem en tcette tendance m in o ritaire « Force O uvrière > a de l'affiliatio n à un Syndicat autonome
p ris la décisio n , le 20 décem bre 1947, de so rtir de la C.G.T. et de fonder une nouvelle cen trale syn ­
A uparavant, l’assemblée a v ait adopté,
par €70 voix contre 518, une résolution
d ic ale qui serait purem ent professionnelle.
im pliquant le départ de la C.G.T., et
en même temps que des conditions repoussé par 836 voix contre 313 une ré­
échelons s’administre et décide de de vie matérielles de tous les sala­ solution en faveur du ralliem ent Force
Syndicalisme apolitique...
son action dans l’indépendance ab­
Ce n’est pas la première fois solue à l’égard du gouvernement, riés, en liaison avec les organismes Ouvrière.
organisé parm i le person­
analogues existant à l’étranger, mais nelUnde scrutin
qu’une résistance se manifeste au des
l'Enseignement technique a donné
parti« politiques, des sectes phi­
sein de la C.G.T. contre un essai losophiques ou autres groupements dans le cadre national du pays dont les chiffres suivants : Pour la C.G.T,,
l’avenir repose sur le travail et 117 voix; pour Force Ouvrière. 10 voix;
toujours plus important de politi­ extérieurs ». Cette réunion est tout
sation de celte centrale. Rappelons scellée par un congrès d'unité tenu le rendement de ses enfants, et qu’il pour un Syn d icat autonome, 159 voix.
importe de garder libre de toute
que dès sa création, au Congrès de à Toulouse en 1936.
dépendance à l’égard d’un pays
Les spécialités
Limoges de 1895, la Confédération
étranger dont tout le monde con­
Générale du Travail affirmait l’in­
pharmaceutiques
naît
et
voit
l’ambition
dominatrice
...et syndicalisme politique
dépendance de son action d’avec
et tyrannique sur l’Europe entière.
<le la catégorie C
celle des partis politiques, même des
Mais tous ces congrès et ces pro­
Ces buts et ces préoccupations
partis socialistes qui prétendaient testations
ne seront plus remboursées
d’indépendance
n’empê­
alors recruter leur « clientèle » dans chent pas le parti communiste de sont-ils ceux d'un parti politique ?
par les Assurances sociales
les syndicats et devaient se regrou­ continuer son infiltration au sein 11 est bien évident que non.
per dix ans plus tard pour former de la C.G.T. et de s’assurer peu à
Après la prothèse dentaire qui vient
de faire Tobjet de restrictions en m a­
la S.F.I.O. La C.G.T. devait procla­ peu tous les postes de commande,
Rôle des partis
tière de remboursement (voir notre légis­
mer à nouveau avec force au Con­ ce qui lui permettait, il y a encore
lation no 299), ce sont les spécialités
grès d’Amiens de 1906 que < le deux mois, d’avoir une confortable
Le champ d’action d’un parti n’est pharm aceutiques qui sont comprises dans
syndicalisme se suffit à lui-même » majorité au conseil de direction de pas seulement l’entreprise, l’usine, les réformes adoptées pour réduire le
et repousser les propositions que lui la C.G.T. et de se servir des syn­ le lieu de travail ; c’est plus large­ déficit des caisses-m aladie des Assuranfaisait la toute jeune S.F.I.O. Les dicats
sociales.
en vue de son action poli­ ment le pays tout entier. Un parti ■cesVoici,
premiers militants, Griffuelhes, Pou- tique. Les
en effet, les dispositions d
politique doit avoir pour préoccupa­ l'a rrêté du
récents
événements
ont
16 février 1948 paru au
get, Pataud, etc., sentaient'déjà tout prouvé que le parti communiste n’a tion le gouvernement d’un pays, sa
«
Jo
u
rn
al
officiel » du 27-2-1948 :
le danger qu’il y aurait à se sou­
été loin de réussir ; mais le forme, sa structure, son programme.
« Art. prem ier. — A compter du pre­
mettre aux directives absolues, par­ pas
bon sens français a su réagir II lutte pour des institutions en m ier jour du mois su iv a n t la publica­
fois même arbitraires, des partis vieux
et une partie importante de la classe fonction d’un programme qu'il s’est tion du présent arrêté, les spécialités
politiques. Mais assez rapidement ouvrière
a compris que ses tracé : programme économique, pharm aceutiques classées dans la catégo­
une scission se lit jour, qui aboutit intérêts française
n’étaient pas de suivre le financier, social, de politique étran­ rie C de la liste des médicaments spécia
à la séparation, au Congrès de Saint- prétendu
à l ’article 6 (§ 9) du décretparti des travailleurs gère. Il doit aider l’Etat dans sa lisés duprévue
Etienne, en décembre 1921, entre la
28 octobre ne donnent plus lieu
par une criminelle ironie, s’in­ tâche de gouvernement en le con­ loi
à
remboursement
majorité de la C.G.T. qui reste fidèle qui,
« de la renaissance fran­ seillant dans des assemblées où il de Sécurité sociale,de» la p art des caisses
au principe apolitique du mouve­ titule
çaise
»
alors qu’il est celui de l’as­ exprime l’avis de citoyens qu’il re­
A utrem ent. dit, à dater du 1er m ars
ment syndical, et la minorité qui servissement
des Français à la plus présente ; il doit aider à faire les 1948, les spécialités comprises dans la
fonde une confédération rivale : la odieuse des dictatures.
lois qui permettent à un pays de catégorie C, actuellem ent remboursées à
C.G.T.U. (Confédération Générale du
0/0 de leuF prix ne le seront plus
Voyons donc ce qui différencie conserver sa souveraineté, sa sécu­ 40
Travail Unitaire) ; cette dernière est
du tout
rité
intérieure
et
extérieure,
et
un
essentiellement
un
syndicat
d’un
Dans
catégorie en trait plus du
rapidement transformée en dépen­
niveau de vie convenable pour tous tiers descettesp écialités
classées dans la
dance du parti communiste. Mais la parti politique et pourquoi il ne ses ressortissants.
La semaine de travail
nom enclature e t notamment les vins
scission et la lutte des tendances peut y avoir que trahison des buts
toniques
et
certains
dépuratifs.
Les
partis
doivent
être
les
diffé­
reste fixée à 40 heures
ayant eu pour conséquence l’affai­ syndicaux dans l’aveugle soumission
Précisons que cette décision prise en
rents poids sur les plateaux de la
blissement de la classe ouvrière et aux directives d’un parti.
La Commission du T ravail et de la
balance, poids qui représentent vertu de l'a rtic le 139 du décret du 29 dé­ Sécurité
sociale a rejeté la proposition
une diminution notable du nombre
cembre
1945 n ’est pas la première de
toutes
les
tendances
d’un
peuple
et
de
résolution de M. Theetten tendant à
des syndiqués, la C.G.T.U. fait des
genre. En effet, par arrêté du 7 fé­
Rôle des syndicats
entre lesquels le gouvernement doit ce
Inviter
le
gouvernement à porter, pour
efforts en vue de refaire l’unité. Fi­
vrier 1946 (« J . O. » du 21-2-46) a v ait été
supprimée la catégorie D (remboursement une période provisoire, la durée du tr a ­
nalement, elle accepte, le 15 juillet
Les syndicats ont été créés et ont maintenir un équilibre juste.
vail
de
40
à 48 heures.
â 10 0 /0 ) de la liste des produits phar­
1935, un texte proclamant que « le été développés en pleine évolution
Elle a, d’autre part, commencé l’exa­
maceutiques et il n ’ex istait plus que trois
mouvement syndical à tous ses du machinisme, à la fin du siècle
Pour un syndicalisme vrai
catégories (A.B.C.) A et B étan t rem ­ men du rapport de M. Gazier sur les
dernier ; les conditions de travail
propositions de loi relatives à l’embauche
boursées à 80 0/0 et C à 40 0/0.
et au licenciem ent.
étaient alors bien souvent inhu­
Or s’il importe qu’un syndicat ait i
CONTRE LE CYCLE INFERNAL
maines : aucune loi sociale ne pro­ des moyens de se faire entendre
L a Commission entendra cette sem aine
DANS LA HAUTE-VIENNE
tégeait le travailleur, il n’avait par le go’u vernenïint, au besoin de j Les résu ltats du référendum sur l’af­ le sous-secrétaire d’ Etat à l’Enseigne^
ment technique, au sujet de la form ation
aucun
moyen
de
faire
respecter
ses
faire
pression
sur
lui
pour
faire
LE RENDEMENT droits ou de faire aboutir ses légi­ aboutir de légitimes revendications, filiatio
n du Syndicat n atio n al des in sti­ professionnelle.
tuteurs (section ce la Haute-Vienne} sont
times
revendications
auprès
d’un
il
est
inadmissible
qu’un
parti
se
les
suivants
: M aintien à la C.G.T. pour
COLLECTIF
patron pourvu d’une autorité abso­ serve sciemment des syndicats 309 voix contre 775 ; a ffiliatio n à la
ANS l’ensemble,
nous
ouvriers, lue ; longtemps il n’eut pas même le comme arme électorale, pour faire C.G.T.F.O. pour 235 voix contre 837;
nous avons des sa la ires qui ne droit de s’associer à ses semblables du chantage auprès du gouverne­ autonomie (pour l ’unité du Syn dicat
n atio nal et de la Fédération) pour 950
correspondent pas au coût de la en des corporations ou groupements. ment.
voix contre 124.
vie.
Contre ces abus, les syndicats se
(A.F.IO
C’est ce que la majorité des Fran­
Mais nous en avons assez, des mé­
sont
dressés.
Si
depuis,
la
situation
çais ont d’ailleurs compris claire­
thodes employées jusqu’ici. Nous en
avons assez de ces augm entations de s a ­ de l’ouvrier dans son usine a rela­ ment au moment des récentes grèves,
laires vite « pompées » p ar les augmen­ tivement évolué, s’il est mieux pro­ et le parti communiste a atteint, à
Réunion d’information
Les sép aratistes ont beau tâ te r la tem ­
tations du coût de la vie. Dès qu’une tégé qu’il n’était, il est toujours cette occasion, l’inverse du résultat
pérature des ouvriers ils ne ia trouvent
am élioration est obtenue, il fau t déjà néanmoins exposé à des lois in­ qu’il cherchait. Païtout, en France,
à Versailles
pas
favorable pour réclosion de nou­
penser à de nouvelles revendications justes ou de nature arbitraire.
Une grande réunion d'inform ation,
on a v.i surgir de nouveaux syndi­
velles grèves analogues à celles de no­
parce que les prix ont monté. C'est le
organisée
par
le
Rassemblement
du
vembre et de décembre. Ils ont alors dé­
Aussi le rôle des syndicats est, cats dégagés de toute subordination
cycle infernal.
Peuple F rançais de la région pari­
cidé d’u tiliser une autre tactique, celle
Cela ne nous intéresse pas d’avoir avant tout, d’aider et de défendre politique, dont les uns ont gardé
sienne, se tiendra le samedi 20 mars
de ia grève perlée, dans un atelier astu ­
les
intérêts
matériels
des
masses
la­
leur
autonomie;
les
autres
se
sont
davantage de billets de m ille dans notre
1948 à 16 heures, ciném a « Cyrano »,
cieusement choisi, pour embouteiller la
poche si, à ia tin du mois, il nous reste borieuses et de tous les salariés. Ils regroupés dans les rangs ds la nou­
7, rue Ram eau, à Versailles, sous la
production de toute une usine.
moins encore.
doivent lutter pour permettre une velle C. G. T. F. 0„ sans compter
présidence de M. M ignot, m aire de
De même que le bombardement d’une
Le général de Gaulle a dit qu’il fa l­ amélioration de leur standard de les anciens syndiqués C. G. T. qui
cette ville. MM. Louis Vallon et An­
gare de triage peut p aralyser tout un
la it prendre le rendement collectif com­ vie, lutter contre les lois sociales sont venus grossir les rangs d’autres
dré Diethelm, membres du Comité
réseau, de même la p aralysie d’ un a te ­
me base de rémunération. Le sa la ire ne iniques ou mal appliquées, chercher centrales syndicales.
exécutif du Rassemblement, y pren­
lier peut en rayer toute une entreprise. En
sera it plus uniquement individuel, il à en faire promouvoir de plus justes
dront la parole.
*
sous-main, les agitateu rs n’hésitent pas à
Les grèves orchestrées par un cer­
com porterait une p a rt de résu ltats gé­
faire valoir aux ouvriers invités â s ’asso­
ou
à
faire
respecter
celles
qui
exis­
tain parti pour des fins antinatio­
néraux de l’entreprise. Tout le personnel
cier à la grève perlée «ue. si la direction
sera it Intéressé à ce que la - boite » tent, lutter contre certaines charges nales et qui ont eu sur la produc­
retient
oueique chose sur les salaires, on
Salaires du personnel
m arche bien, à ce que les clients soient financières injustes et écrasantes. tion française des conséquences éco­
! organisera parm i l’ensemble du personnombreux, et pour cela tout le monde Ils doivent aussi avoir le souci d’une nomiques néfastes, ont apporté au de l’industrie et du commerce ; nel des souscriptions de solidarité. Autre­
chercherait à les satisfaire comme un production rapide et de qualité.
fois, au temps du capitalism e libéral, an
bon commerçant, comme celui qui tr a ­ Ils doivent aussi étudier de près la moins un bienfait : un sursaut na­
pharmaceutique
av ait parfois connu la grève par rou­
tional qui a abouti partout instinc­
v aille à son compte.
rémunération du personnel et veiller tivement à l’éclosion d’un syndica­ P ar circulaire 1 R 11-48 du *11 février lement. Aujourd’hui, par la grève des staL’idée du général de Gaulle est excel­ à ce que chacun ait un salaire lui
i iiniens, on connaît la grève par personne
1948.
le
m
inistre
du
T
ravail
a
fait
savoir
lisme vrai. Que tous les Français
lente. C’est ain si qu’on pourra, d’une
! interposée.
p art, trav a iller avec cœur dans l’usine permettant de vivre honnêtement tirent la leçon de ces récents évé­ qu’il homologuait, sous certaines réserves,
Le m alheur, pour les conjurés, est qu’il
et qu’on pourra gagner décemment sa tout en respectant la hiérarchie nements, la comprennent et se re­ l’accord du 9 ju ille t 1947.
n’est pas absolument certain que l’afCet accord a pour objet d’ attrib uer :
vie. Çe que nous demandons, ce n’est dans le métier. Enfin ils doivent s’oc­ trouvent, pour une commune action
j faire se term ine bien pour eux. Car ia
pas le grand chamboulement ; ce que cuper de toutes les questions so­ nales, et qui ont eu sur la produco 1° A Fensemble du personnel de résistance ouvrière est de plus en plus
nous demandons, c’est d’être assuré de ciales qui intéressent le personnel : d’ambition politique, dans les syndi­ l’industrie et du commerce pharm aceuti­ forte. Si FORCE OUVRIERE lui offre une
vivre norm alem ent et de faire vivre jardin d’enfants, cuisines, etc.
une prime horaire provisionnelle de j base nettem ent insuffisante (ces mes­
cats libres. C’est notre vœu le plus 7ques,
convenablement notre fam ille par notre
francs à compter du 1er juin 1947 ;
préfèrent les lam bris du MalaisTâche lourde et rôle important cher, â quoi nous appelons ardem­ n Jf° Au personnel des officines : jus- : sieurs
trav a il.
Royal au vacarm e des usines), les auto­
C’est pourquoi, nous, ouvriers des usl> qui se limite strictement à des ob­ ment tous les travailleurs, et ce sera qu’à la catégorie bénéficiaire du coeffi- ! nomes, d’une part, et les groupes d’en­
nés, nous crions ; « DE GAULLE AU jectifs professionnels, tâche qui doit le seul moyen pour la France de cient 115, le maximum individuel de ; treprise, d’autre » a r t, a g issan t avec effi­
s’exercer avec le souci d’une amé­ redevenir une grande nation sociale, 118 0 0 et pour toutes les catégories bé- j cacité. On commence à s’en inaukéter,
POUVOIR » et vite... — P.
néficiaires d’un coefficient supérieur à ' 213, rue Lafayette...
P.
lioration de la production française. une grande démocratie.
A
NOUVELLE TACTIQUE
D
DANS LES USINES
ous avons, dans une précé­
dente chronique, indiqué
les raisons pour lesquelles
les travailleurs étaient
attachés à la juridiction prud’­
homale dont les caractéristiques
essentielles sont :
1° Jugement par des pairs ;
2° Parité des représentants pa­
tronaux et ouvriers;
3° Egalité du nombre des deux
éléments.
La compétence des juges prud’­
homaux, ayant une grande expé­
rience de la vie des affaires et des
difficultés qui peuvent surgir entre
employeurs et employés, offre
toutes garanties.
Bien plus, les conseils des prud’­
hommes sont divisés en sections,
spécialisées suivant les professions,
d’où la possibilité d’une procédure
rapide permettant d’éviter presque
dans tous les cas expertises ou en­
quêtes.
C’est ainsi, par exemple, que le
Conseil des Prud’hommes de la
Seine comprend les sections sui' vantes : Bâtiment, Commerce, Pro­
duits chimiques, Tissus, Métaux et
Industries diverses.
Dès leur première démarche aux
secrétariats des copseils des prud’-
N
DEFENDEZ VOS DROITS
hommes (qui sont en réalité les
greffes de ces juridictions), les tra­
vailleurs ont l’assurance de ren­
contrer des auxiliaires de justice
très au courant du dernier état de
la jurisprudence et leur donnant
avec un zèle méritoire de précieux
conseils dans un esprit de justice
et de paix sociale tout à fait con­
forme à l ’institution prud’homale.
Un seul chiffre permet d 'ail­
leurs de porter un jugement déci­
sif : le s deux tiers en v ir o n d e s
a f fa ir e s s o u m is e s aux se cré ta ria ts
des p r u d 'h o m m e s so n t r é g lé e s par
d e s c o n c ilia tio n s on re tir é e s sans
ju g e m e n t.
Toutefois, le but de cette chro­
nique n’est pas de vous bercer
d’illusions trompeuses, mais au
contraire de vous dire :
Attention I Les d r o its le s plus
é l é m e n ta i r e s s o n t so u v e n t in c o n ­
nus.
ü né vous faut pas oublier, en
effet, que les affaires, même les
plus simples ect apparence, peu­
vent être perdues si le travailleur
est mal conseillé on ignore ses
droits.
Deux exemples significatifs vous
suffiront sans doute pour eu être
convaincus :
P r e m ie r ex em p le : Le premier
paragraphe de l'art. 24 du Livre I*1
du Code du Travail, modifé par
l’ordonnance du 30 octobre 1945,
stipule :
« Toute personne qui engage ses
services peut, à l’expiration du
contrat, exiger de celui à qui elle
les a loués, sous peine de dommages-intérêts, un certificat conte­
nant exclusivement la date de son
entrée, celle de sa sortie et la na­
ture de l’emploi ou, le cas échéant,
des emplois successivement occu­
pés, ainsi que les périodes dans
lesquelles ces emplois ont été
tenus, »
A cette lecture, il vous semblera
évident que le fait seul de la nondélivrance d’un certificat de tra­
vail >ous permet d ’actionner votre
employeur devant le Conseil des
Prud’hommes pour demander des
dommages-intérêts.
C’est d’ailleurs ce qu’avait estimé
lui-même le Conseil des Prud'­
hommes de Rennes, lorsque, le
27 février 1946, il condamnait un
employeur à des dommages-intérêts
pour la non-délivrance d’un certi­
ficat de travail.
Et cependant vous auriez TOUT :
la Chambre sociale de la Cour de
cassation, par son arrêt du 17 ja n ­
vier 1947 a, en effet, cassé le juge­
ment du Conseil des Prud'hommes
de Rennes, parce que l’o u v r ie r
n ’avait pas j u s t i f i é d ’un d o m m a g e
c o n s é c u t i f à c e d é fa u t d e d é li­
v r a n c e d ’un cer tific a t, et q u e le
rapport d e ca u sa lité a y a n t pu
ex ister e n t r e le reta rd a p p o r té
dan s la r e m is e du c e r tific a t et le ­
dit d o m m a g e n’éta it pas p'-i ~is è
d a n s le j u g e m e n t .
D euxième ex e m p le : Un ouvrier
est renvoyé pour un motif inexact,
savoir le manque de travail. La
société pourvoit immédiatement à
son remplacement par un autre
ouvrier. L’ouvrier congédié est en
mesure d'en fai/e la preuvé par
témoins.
Mais en quittant l'entreprise, il
a signé un reçu pour solde de tous
comptes. Alors il apprend gu’il a
le droit de réclamer des dommagesintérêts pour rupture abusive. Il
introduit une instance devant nn
Conseil des Prud’hommes, m ais il
es t d é b o u té , car il n’a pas observé
les prescriptions de la loi du 5 oc­
tobre 1946 permettant au salarié
de formuler valablement des
demandes malgré un reçu pour
solde de tous comptes, « sous la
réserve expresse que cet accord
pour solde serait dénoncé par lettre
recommandée adressée à l’em­
ployeur dans un délai de sept
jours à compter de la signature a
Vous avez d o n c le plus gra n d in­
tér êt à nous soumettre îmmédiatemer.t toutes vos difficultés en les
exposant avec toutes les précisions
nécessaires pour que notre service
social puisse vous défendre à
temps et prendre les mesures les
plus efficaces pour la défensp de
vos droits. M i. p< C U IM A IN .
LA VIE DES GROUPES
RÉGION PARISIENNE
Orfèvrerie Christofle
à Sainf-Denfs
Nos compagnons ont constitué un
groupe d ’entreprise dont le bureau est .
a in si composé :
,
Président, Petit ; vice-président, F rilet H.. ; secrétaire» Gayot C. ; secrétaire
adjoint, Béranger ; responsable de la
propagande, Henneton Jean.
Société Industrielles
des Procédés Loth
à Neuilly-sur-Seine
Les Compagnons R.P.F., tra v a il­
lant dans l’entreprise sont priés
de se faire connaître au siège de
l ’ACTION OUVRIERE, 81, rue Tait­
bout, P aris (9»),
Commissariat
de l’Energie atomique
au fort de Châtillon
Le- bureau du groupe se trouve défini­
tivem ent constitué ain si :
Responsable, Dubouloy M aurice ; see rita ire , Mah'e Jan in e , trésorier, Bohet
André ; délégué à la propagande, Gliu
Louis«
,
Le bulletin « Le Neutron » est diffusé
largem ent chaque sem aine au grand dé­
sespoir <5es
séparatistes » qui croyaient
régner en m aîtres au C.E.A.
Ducretet Thomson
Nanteuil
Le 3-3-1948,notre groupe
s ’est réuni,
afin de constituer son bureau définitif.
Après un exposé sur l'u tilité des grou­
pes R.P.F. face aux cellules commu­
nistes, notre groupe se sépara dans l ’en­
thousiasm e et il est décidé à poursuivre
son action
Salmson
Le mercredi 3-2-1948 s ’est
tenue la
réunion du groupe Salmson.
Métallurgie du nickel
Il est rappelé aux compagnons absents
qu’ils doivent
assister aux
prochaines
à Montfermeil (S.-et-O.)
réunions, et cela dans l ’intérêt de tous,
car
plus
que
jam
ais,
nous
devons
être
Le jeucîi 4 m ars, à la permanence
1, avenue des Fleurs, a eu lieu la réu­ vigilan is.
nion des responsables de la localité,
sous la présidence de M. A rgenee,. m aire
Jeudi
de la commune.
Le Coniac, de l ’action ouvrière de la
Nogent-sur-Marne
région parisienne, fit un exposé détaillé
c?es buts du R.P.F. en créant les groupes
Le jeudi 4 m ars, a eu lieu une réunion
d’entreprises, ain si que sa position vis- des compagnons R.P.F. cfe l ’usine Jeudi,
à-vis des syndicats.
pour la form ation du groupe d'entre­
A l ’issue de la conférence, le bureau prise.
provisoire de la Société M étallurgique
Après un exposé d’un délégué du
du Nickel a été formé.
siège sur les tâches du G.E., le bureau
D’autre p art, il est demandé à nos a été constitué :
compagnons et sym pathisants des Eta­
Responsable, Labadie Louis ; respon­
blissements Vaux et de l ’hospice inter­ sable adjoint Brévost Georges; trésorier,
communal, de se faire connaître à la Mme M aru Octavie.
permanence, afin de faciliter la création
Les compagnons font appel aux sym­
de leur G.E respectif.
,
path isants pour qu’ils adhèrent
au
groupe d’entreprise.
Le bureau du groupe a été provisoire­
ment constitué ain si :
P résident, Larros André, mécanicien,
Crédit National
i l avenue cîes Lilas, à Montfermeil ;
Un groupe R.P.F. existe effectivement
Vice-président, Suzanne M arcel, ouvrier
42t avenue des Rosiers, à Montfermeil ; depuis le 13 janvier 1948. Les adhérents
Délégué à la propagande W irtz Aimé, R.P.F. et sym pathisants qui n ’auraient
rue Roger-Salengro, à Montfermeil. pas été contactés, sont priés de se faire
connaître en écrivant : 81, rue T ait­
bout, Paris.
Compteurs de Montrouge
Le groupe R.P.F. va se réunir prochai­
nement. E tant donné l ’importance de
l ’usine et la m ultiplicité des ateliers,
tous nos compagnons n ’ont pu être tou­
chés. CVux qui ne l ’auraient pas encore
été sont priés de se faire connaître d’ur­
gence. 81, rue Taitbout, P aris ( 9e ),
(a Action Ouvrière »).
Wood-Milne
Sam edi 28 février a eu lieu une réu­
nion du gioupe
d ’entreprise WoodM ilne. Après un exposé du délégué du
siège su r les tâches du G.E. et la posi­
tion syndicale du R.P.F., les compa­
gnons présents s ’engagent à intensifier
leur propagande.
Trois Comités Nationaux
reçus par le général
de Caulle
Le Comité National des Cheminots du
R.P.F. présenté par M. Rousse, a été reçu
le 10 mars par le général de G aulle; à
leur tour, le Bureau N ational des Fonc­
tionnaires présenté par M. Frey et le
Comité National des Mineurs présenté
par M. Vidal, ont- été reçus le 11. m ars.
Industries
chim iques
Motobécane, Pantin
Les compagnons R.P.F. de l ’usine Mo­
tobécane, de P antin, sont priés de sê
m ettre en rapport avec 4e siège de
l* « Action Ouvrière », 81, rue Taitbout,
P aris (9e)
Polymécanique, Pantin
M ardi 23 a eu lieu une réunion pour
la form ation
du groupe
d’entreprise.
Après un exposé d’un délégué du siège>
le bureau a été formé.
Les compagnons prennent l ’engage­
ment de faire un sérieux tra v a il de pro­
pagande et de recrutement.
Néotron, Clichy
Notre bureau s ’est réuni le 20-2-1948.
Des instructions concernant la propa­
gande ont été données.
Nous avons envisagé une réunion géné­
ra le sous quinzaine à titre d'inform ation
à laquelle un orateur du siège assistera.
Librairie Hachette
2>5, ru e des C éven n es
Le groupe d’entreprise est so ­
lidem ent constitué. La p ré si­
dente responsable est Mme Cun.
che, service de la lib ra irie de
luxo.
Avis à nos compagnons
cheminots
Nous prions tous nos compagnons
cheminots de faire connaître à leur
section, permanence ou bureau dé­
partem ental, leurs nom, grade et
fonction, syndicat et adresses exac­
tes et complètes, de Service et per­
sonnelle, afin de nous perm ettre de
constituer rapidem ent
les groupes
d’action professionnelle et sociale à
la S.N.C.F.
Les renseignements seront centra­
lisés :
,
A P aris ! aux permanences des a r­
rondissements î
Dans les départements : aux sièges
départem entaux.
Tenant compte de la gravité des
événements actuels, nous demandons,
instam m ent, à tous nos compagnons,
d’observer la plus stricte discipline
au sujet de l ’appel que nous le»ur
adressons, et auquel nous comptons
qu'IU se feront un devoir de ré­
pondre.
Il ne se passe pas de semaine
sans que l’Union des Femmes
françaises (autrement dit la sec­
tion féminine du P.C.) n’organise
des manifestations spectaculaires
ayant pour but d' « attirer l’atten­
tion des pouvoirs publies » sur la
situation de plus en plus difficile
des familles ouvrières.
Palais Bourbon et il y fait toujours une atmosphère de serre),
en heures supplémentaires au per­
sonnel, en autobus qu’on fait v enir
spécialement pour permettre aux
députés noctambules de rentrer
confortablement chez eux. Ne se­
rait-il pas plus simple de travailler
te jour et de dormir la nuit ?
Électricité
et gaz de France
Le Groupe d’F.ntreprise, dont 1rs pre­
mière« bases avaient été jetées il y a qua­
tre m ob, commence à prendre corps.
Oans la région parisienne, plusieurs
centaines de compagnons ont d éjà été re­
pensés. Les principaux établissements du
Service national (en particulier la c ita ­
delle du faubourg Saint-Honoré, pourtant
soigneusement noyautée par le parti
communiste), ain si que tous les centres
de distribution et plusieurs des princi­
pales usines, ont déjà leurs groupes.
Que tous les compagnons du R.P.F. ap­
partenant à l ’Electricité de Francer a.u
Ga* de F rance, ainsi qu’aux Régies mu­
nicipales d'EIectricIté ou de G ai non na­
tionalisées fassent connaître d’urgence
leur situation professionnelle exacte :
— Pour ceux trav a illa n t dans la région
parisienne, à L’ACTION OUVRIERE E l
SOCIALE, 81, rue Taibout, Parls-9* ;
— Pour les autres, au même service
43, rue de Provence, Paris-9*.
NOS NOUVEAUX GROUPES
L a semaine qui vient de s’écouler a vu la constitution de nom­
breux groupes d'entreprise R. P. F. dans tout le pays.
Nous donnons ci-dessous la liste de ceux qui ont été formés dans
la région lyonnaise et à Montargis.
Cafa (Produits chimiques), Lyon.
Vordol (Métallurgie), Lyon.
Gillet-Thaon (Apprêts, textile), Lyoï..
Vêtements, vedette (Text.), Lyon.
Cacali (Métallurgie), Villeurbanne.
Arsenal Aéronautique (Métallurgie), Villeurbanne.
Bonnet (Métallurgie), Villefranche.
Ets Fives-Lille (Métallurgie), Grigny.
S.U.C.F. (Métallurgie), cours Suchet, Lyon.
S.U.C.F. (Métallurgie), Perrache.
S.U.C.F. (Métallurgie), Badane-Givors.
Tramways Lyonnais, Lyon.
Hutchinson, Montargis.
Bravo, compagnons, vous donnez ainsi la preuve que, contraire­
ment à leurs dires, la classe ouvrière n’est pas aux mains des « sé­
paratistes ».
Continuez votre effort. Il faut que d’ici peu nous fêtions le 5.000e
groupe.
Tant pis si ça ne fait pas plaisir à Thorez et à sa clique !
POLITIQUE ET TRAVAIL
E l ’ouvrier au chef d’entreprise, tous les hommes de bon sens
sont d’accord pour convenir que la politique, source de dis­
cussions d'abord, de divisions ensuite, ne devrait pas fran­
ch ir la porte de l ’atelier ou du bureau ; elle est cause de
trouble, nuisible à la production.
La neutralité politique au sein du inonde du trav ail doit donc
se retrouver dans le syndicalism e qui est l ’organe d’expression
lég al des producteurs.
j
Ce ne fut pas toujours possible — apparemment — un mandat au
tant que le syndicalisme, n'ayant bureau politique.
Nous estimons que, pratique­
pas acquis une autorité suffisan­
te, ,dut faire appel aux hommes ment, c’est aux m ilitants syndi
politiques pour appuyer ses re- =-calistes de prouver qu’ils agissent
vendicàtions. Mais la situation a en toute indépendance et que la
maintenant suffisamment évolué vigueur de leur action n’est pas
pour qu'il soit possible de recon­ fonction de la couleur politique
du ministère. Ils devront toujours
sidérer la question.
Le syndicalisme a obtenu la re­ sauvegarder les intérêts de la na­
connaissance officielle des pou­ tion et ne pas gaspiller les forces
voirs publics auprès desquels il a du travail dans des luttes stériles,
accès direct ; il a ses délégués au à des fins de politique partisane.
Le syndicalisme a de grandes
Conseil économique.
tâches à accomplir.
*Le syndicalisme peut donc, s’il
Ne se bornant plus à la simple
le veut, être indépendant des par­ défense des intérêts matériels im­
tis politiques.
médiats de ses adhérents, il devra
Mais il ne suffit pas de le pro­ préparer le nouvel ordre social
clamer, encore faut-il passer à qui se substituera peu à peu à la
l’exécution.
notion actuelle du salariat entre
Certains préconisent l’interdic­ le travail et le capital.
tion de cumuler une fonction syn­
Et les deux syndicalismes, ou­
dicale avec une fonction dans un vrier et patronal, doivent, dès a
parti politique. Cette formule a présent, penser au moment où
peu d’efficacité lorsque l ’on se ils vont se rapprocher, non plus
trouve en présence d’un parti qui pour un compromis de circons­
possède à fond l’art du noyautaga tance, mais dans une collabora­
et qui aura tôt fait de déléguer tion permanente pour le plus
au comité syndical le m eilleur de grand bien du pays.
j j
scs m ilitants sans que celui-ci ait
D
Or les séances de nuit coûtent
Comment ils défendent les fa­
très cher, en éclairage, en chauf­
milles ouvrières...
fage (on bourre les chaudières au
Dans- le journal « Voix des Industries
Chimiques »> que dirigent les sépara­
tistes, ces derniers nous attaquent au su.
jet d’une erreur d'impression. Nous avions
écrit que « l ’abattem ent était do 26 % »
à Toulouse, au lieu de 8 %.
Nous constatons avec plaisir que le
« Rassemblement Ouvrier » vous intéresse,
Messieurs ! Car entre nous, cette histoire
montée en épingle nous prouve qu* vous
manquez vraim ent d’argum ents et d’im a­
gination pour nous combattre.
Nous savons très bien que votre feuille
soi-disant « indépendante de toute em­
prise politique » est dirigée par les va
lets de Moscou, qui eux ne s’occupent
guère des revendications ouvrières, mais
plutôt des ordres qu’ils reçoivent des
IVloscoutaires. Le destin de la Franee ne
les intéresse pas.
Cette semaine nous enregistrons la
formation de six nouveaux groupes en­
treprises u Produits Chimiques » R .P .F.,
quatre à Clermont-Ferrand, un à Montluçon et un à Amiens, C’est la meilleure
réponse que nous puissions vous faire l
La Bonneville
Le 5 m ars, les ouvriers R.P.F. de
l ’usine La Bonneville, de Noisy-le-Sec,
a*>rès un exposé d’un délégué du siège,
ont formé définitivem ent le groupe d’en­
treprise et le bureau.
A cette réunion, assistaient également
des représentants du G.E. des Chau­
dronneries de Noisy-le-Sec. Après un
débat sui les questions syndicales, la
réunion a été levée dans l ’enthousiasme,
et les compagnons se sont engagés à dé­
velopper la propagande R.P.F. dans les
entreprises.
>
C HO
Ces dames réclament l’augmen­
tation des allocations familiales
dont elles jugent le taux insuffi­
sant.
Nous partageons leur avis sur ce
point, mais nous nous permettons
tout de même de leur poser une
question pertinente :
Que pensent-elles de la récente
décision du gouvernement sovié­
tique, qui vient de... réduire de
moitié les allocations familiales ?
Il est vrai que cela se passe en
Russie I
Que veut donc M. Jouhaux ?
La presse poloaaise annonce que
la commission centrale des syndi­
cats polonais a rejeté l’offre d*
prise de contact qui lui a été faite
par la centrale syndicale Force
Ouvrière.
Les syndicats polonais déclarent,
dans leur réponse, qu’ils n’ont pas
l’intention d’entrer en relations
avec « des séparatistes agissant
dans l’intérêt de l’impérialisme
américain fit avec des ennemis de
la classe ouvrière, du progrès et de
la paix >.
... et les petits rentiers
M. Jouhaux n’aurait-il pas pu
Nous pourrions faire la même s'épargner cette rebuffade ?
constatation pour les petits ren­
tiers.
Leur liberté.
Duclos ne perd jam ais l'occasion,
Les comités d’action ont distri.,
au cours de ses interminables dis­ bué,
dans les usines, entreprises,
cours à l’Assemblée nationale, d’in­ administrations
et écoles tchéco­
tervenir en faveur des vieux tra­ slovaques, les formulaires
conte­
vailleurs et d'es petits rentiers spo­ nant une proclamation sur laquelle
liés par le régime capitaliste ac­ chacun est appelé à se prononcer.
tuel, etc.
La proclamation « condamne les
Et, pendant ce temps-là, s ’exé­
de la réaction exté­
cutent en Russie, depuis décembre tentatives
et intérieure pour renverser
dernier, les multiples décrets rieure
cours de la marche du pays vers
concernant la « réforme moné­ le
le socialisme » et lance un appet
taire ».
du soutien du p r^
On sait que, dans ce paradis ter­ « en faveur
Benès et du gouvernement
restre des travailleurs, les comptes sident
progressiste
de
M. Klement Gottà la Caiss,e d’épargne ont été di­
».
minués du tiers de leur valeur. wald
Le destinataire doit choisir entre
Quant aux pauvres types qui ont
formules : « J e suis d’ac­
souscrit aux emprunts de 1938, ils deux
avec cette déclaration » ou
ont dû laisser à l’Etat Moloch les cord
bien : « Je ne suis pas d’accord
4/5 de leurs économies.
cette déclaration » ; chacun
A part ça, la Russie est la seule avec
doit rayer l’une des deux men­
démocratie digne de c e nom !
tions et signer. Une note indique
que si l’intéressé refuse de signer
Scandale
il sera considéré comme se pro­
Notre camarade Dabu-Bridel a
révélé lundi, au Conseil munici­
pal de Paris, le scandale de la Fé­
dération des Cantines scolaires,
étabissement privilégié (ô com­
bien !) à direction communiste.
Près de 50 p. 100 des denrées li­
vrées à la Fédération et destinées
aux enfants des écoles ont été dé­
tournés au profit du marché noir...
et des hôtels particuliers. Dans une
seule cantine scolaire, on notait un
excédent de mille rations. La mar­
garine, les confitures, le pain
étaient, par tonnes, commandés
pour les enfants et consommés
par d’autres.
Mais l’heure approche où il va
falloir rendre des comptes I
Ce bon Monsieur Morel !
Les rues de Paris sont encore re­
couvertes d’affiches du Parti com­
muniste, protestant contre la ré­
vocation de M. Morel, comme
maire du XX*.
Voilà qu’on reparle du même
M. Morel, dans le scandale des
cantines.
Ce bon M. Morel aurait porté
plainte contre Turlin, son subor­
donné... bien tardivement.
De deux choses l’une : ou M. Mo­
rel est complice, et qu’il rejoigne
Turlin à la Santé.
Ou M. Morel est un incapable,
qui a laissé opérer Turlin sans le
contrôler.
Dans un cas comme dans l’au­
tre, M. Morel ne peut rester maire
du XXe. C’est clair.
Paris... la nuit.
Chaque fois qu’il y a une loi très
importante à voter, l’Assemblée fait
des séances de nuit. Vers quatre
ou cinq heures du matin, quand
ces messieurs se sont bien égosil­
lés, on parvient quand même à les
i faire voter, à la fatigue.
nonçant contre la déclaration.
La presse muselée.
Le gouvernement vient de déci­
der une nouvelle augmentation du
papier journal.
Cette mesure va gêner considé­
rablement la plupart des quoti­
diens, qui sont tous plus ou moina
en déficit.
Pour « tourner », les conseils
d'administration des Journaux
ront obligés de faire appel aux
« fonds secrets », lesquels ne se­
ront octroyés qu’à oeux de « stricte
obédience ».
La liberté de la presse pst me­
nacée par ce gouvernement de III*
force, saboteur de la démocratie
qu’il prétend incarner.
« Jeanne avec nous ! »
« L’Huma » s’indignait l’autre
jour — c’est son habitude. — Mais
cette fois-cl, la cause en valait la
peine 1 Songez que M. Jules Moch
voulait empêcher ces dames com­
munistes de défiler devant la sta­
tue de Jeanne d’Arc. Et l’Huma »
de p ro te ster! Tout s’arrangea !
ces
dames
défilèrent.
Sainte
Jeanne, patronne des Mères... du
Peuple, comme dit l’autre J
LE RASSEMBLEMENT OUVRIER
ALERTE E N ITALIE'
L
stalin ien a-t-il jeté son dévolu sur l’Italie-?-C e p ays, à peine lib é ré du joug
n iussfilinien. va-t-il retom ber dan s la servitu d e ? On peut se le dem an der.
LIVRE A LIRE
“ La trahison permanente”
'im p é r ia i.is m e
P a r Maurice CEYRAT
petit livre a été écrit par un teur publie des documents irréfutable.
Sur deux points, les sép aratistes font porter leu r effort. En Italie du Nord, ils m ulti­
homme qui connaît admirable­ La propagande communiste attaque le
p lien t leu r cam pagne d 'agitatio n dans les usines ; ils se présentent à leu r habitude comme
ment le parti communiste et capitalisme américain, l’impcrialisme
les m eilleu rs défenseurs des o uvriers ; iis ne recu len t devant aucune dém agogie. Les prom esses les qui, pas à pas, appuyé sur des textes, anglais c i de Gaulle qu’elle présente
p lus co n trad icto ires sont p rodiguées en toute o ccasio n. L’essentiel est de se h isser au pouvoir, retrace ses ctonnanies variations.
comme ¿un agent de l’Angleterre l Le
en p ip an t les suffrages. Quand les o uvriers abusés découvriront qu’ils se sont trom pés, le mal sera
L'auteur distingue dans l’histoire du patriotisme ne viendra aux communis­
fait. Sur eux sera retom bée la d alle du tombeau.
communisme cinq grandes périodes.
tes que lorsque l ’Allemagne hitlérienne
lence.
ment.
Le pays
est essentiellement
En Italie
du Sud,
on agit autre- lage, provoquer des geslcî de vioDans la première (1920-1935), qui envahira l’Ù.R.S.S.
L'invasion de la péninsule par les est la plus longue, le parti communiste
rural. C/est donc aux petits paysans
Dernière période (1941-1946), les
et aux ouvriers agricoles qu’on pro­ agents du séparatisme est déjà n’a qu’un but, faire la révolution. Il communistes essaient de rattraper le
commencée.
Aucune
grande
voix
ne
digue les sourires et les promesses.
s’élèvera-t-élle de ce pays, qui fut est alors antimilitariste, défaitiste, an- temps perdu. Les Voilà maintenant su­
It est possible que ce ne soit pas jadis
l'un des berceaux de la civili­ tipatriotique. Il n'admet pas la défense perpatriotes et supermilitaires. Mais
suffisant. Mais la Yougoslavie et sation. pour dénoncer l'étendue et nationale en régime capitaliste. Il con­ ils n’oublient pas que leur but demeure
l'Albanie ne sont pas loin : des l'imminence du péril ? Dans un su­ damne la gu en e du Maroc. C’est la défense de VU.R.S.S. et la Révo­
agents soviétiques ne passent-ils pas prême sursaut, le peuple ilalien l'époquc où Doriot, porte-parole offi­ lution mondiale : pour eux, la Résis­
ciel du parti communiste, soutient Abd tance est avant tout l’éco le des futurs
L’augmentation constante du en grand nombre à travers l’Adria­ pourrait l’éviter.
Mais si personne ne l’avertit, il el Krim au Maroc.
combattants de la Révolution stali­
coût de la vie, jointe aux innom­ tique pour se mêler aux foules ita­
liennes,
accomplir
des
actes
de
saborisque
de
rouler
aux
abîmes.
brables m aladresses du Gouverne­
Seconde période (1935-1939) ; à nienne.
ment, a créé, dans les masses ou­
L’auteur, qui a passé au crible de la
la suite de la visite de Laval à Sta­
vrières, ùn mécontentement qui
line et de la conclusion du pacte fran­ critique les documents qui établissent
pourrait se transformer rapidement
co-soviétique, le parti communiste la collusion germano-soviétique, a eu
en révolte.
opère un Virage. Il admet maintenant la bonne idée de publier les plus si­
La colère du peuple gronde; des
l’adhésion à la maçonnerie; il se don­ gnificatifs. Nos lecteurs trouveront là
manifestations qui, jusqu'ici, sont
ne comme démocrate et parióte; et, matière à quelques questions qui pour­
estiment
qu’ils
ont
le
droit
de
li­
(Sitile
ile
lu
p
r
e
m
iè
r
e
page.)
restées platoniques, ont été organi­
sées un peu partout. Dès c:tte se­ Si la direction ne diminue pas cencier sans préavis les salariés en comme tous les néophytes, il dépasse ront fortement embarrasser leurs con­
maine, la C. G. T., dirigée par les le salaire des ouvriers qui font la cause, comme ayant commis une la mesure; il tombe dans le chauvi­ tradicteurs.
Car la véritable raison, ils n’oseront
nisme en Voulant affirmer son anti­
séparatistes, a donné l'ordre aux j grève, l'entreprise est vouée à une faute grave.
Dans les usines nationalisées de fascisme.
pas la donner; elle s’exprime tout en­
délégués ouvriers aux Comités j faillite rapide.
l’aéronautique,
l'agitation
est
par­
d'entreprises de déposer des ca- ! Si elle le diminue, des quêtes de
Troisième période (1934-1940) : de­ tière dans cette phrase : a La France
orchestrée. A la S.N.
hiers de revendications.
solidarité organisées dans les au­ ticulièrement
vant
la guerre menaçante, l ’U.R.S.S. est notre pays; -mais l ’U.R.S.S. est
E.C.M.A.
d'Argenteull,
comme
na­
Aussi la grande peur s'est-elle j tres ateliers peuvent compenser le guère cher La Valette, les sépara­ change brusquement de lactique. Sta­ notre patrie. » Les séparatistes définis
emparée d* certains milieux bour- |manque à gagner.
prétendent witraîner las ou­ line s’entend avec Hitler. Comme un par eux-mêmes !
geois qui envisagent l'avenir sous j Telle est la tactique perfide mise tistes
vriers
dans un mouvement qui a seul homme, le parti communiste fran­ I volume 166 pages — 100 francs
l’aspect le plus sombre et prédis:nt au point par 1rs séparatistes. Mais pour but
d'obtenir le maintien du çais emboîte le pas. Il redevient paci­
pour cette année une suite de ca- ; elle comporte pourtant pour ceux
Cette semaine dans
Weill, connu pour ses at­ fiste et révolutionnaire. Thorez quitte
tastrophes sa terminant par la qui la pratiqueront des risques sé­ directeur
taches
communistes.
D’après nos son unité. MolotoV déclare : « La
venue du « Grand Soir »...
rieux. En cas de grève perlée, le informations, sur 4.000 ouvriers,
« LE RASSEMBLEMENT » :
Certes, la situation est grave et personnel des services qui freinent 2.000 seulement ont participé au guerre pour détruire l’hitlérisme est cri­
La Technique du Mensonge,
la
production
peut
être
payé
au
minelle.
»
On
célèbre
l’amitié
germa­
les « séparatistes », qui font feu de
meeting organisé par le syndicat
tout bois, s'efforcent ds canali­ prorata du travail effectivement C.G.T. aux ordres de la cellule com­ no-soviétique « cimentée par le sang ». par André Malraux.
Une Histoire vraie, par Rémy.
ser à leur profit cett; misère accu­ fait, même au-dessous du minimum muniste. Mais compte-t-on cent Dans les usines de guerre, on sabote
garanti, mais certains employeurs communistes à la cellule ? C'est les fabrications. Ce slogan criminel est
La Situation financière, par An­
mulée par tant d'imprévoyance.
Il ne faut cependant rien exa­
douteux. Bon nombre d’ouvriers mis en circulation : « Une heure per- dré Diethelm.
gérer et ce serait faire tort au bon
suivent encore, par crainte ; mais ; due pour la production, c ’est une
Etrange sursis, par Aibsrt OHiMASARYK
ils n’en pensent pas moins. Ils heure de gagnée pour la Révolution. » vier.
sens de la grande majorité des
travailleurs que de les croire
commencent
notamment
à
se
de­
Henri Wallace, par Paul Bodin.
a quand même protesté... mander ce que sont, devenues les
Quatrième période (1940-1941). De« mûrs » pour accepter une expé­
Le texte intégral du Discours d s
rience communiste.
Jctn ilasaryl:, m in istre des Affai­ sommes considérables qui auraient ; Vont l armistice, quelle est Vattitude Compiègne.
Pour le prouver, il suffirait de res étr a n gèr es de T chécoslovaq u ie, dû être versées par l'usine à la Sé­ ' du parti communiste français ? Il est
Comment travaillent les agents
commenter les récentds élections s ’est su icid é m e r c r e d i matin. Cette curité sociale.. Kst-il vrai, comme pour la collaboration franco-allemande secrets
soviétiques : G rèv es p e r ­
partielles qui se sont déroulées n o u v e ll e a p p o r tée par les jou rn a u x on l’a dit. qu?. le retard atteint la contre de Gaulle. Avant même que
lées et grèves « coup de sonde »*.
dans notre pays. Dans d îs cïtis, où (fe m idi,' se p ropa gea c o m m e une somWj’ -eo^ueîSV de 7 00 millions ? t armistice soit signé, des communistes
Ces questions que personne n’au­ notoires ont entrepris des démarches
Iss ouvriers constituent la grande tra în ée de p ou dre. Et bien q u e te
La Réforme de l’administration,
majorité des électeurs, les candi­ g o u v e r n e m e n t tc h é c o s lo v a q u e r e f u ­ rait pu poser il y a quelques mois près des autorités allemandes pour ob- etc., etc...
dats présentés par le R.P.F. ont sât de la co n fir m e r , p e rso n n e ne ont éié publiquement soulevées ré­ i tenir la parution de L Humanité. L’au­
cemment. dans une assemblée, de
gagné des sièges détenus aupara­ put d o u t e r de son exactitude.
C om m en t le d é m o c r a te Jun Ma- l'usine. Les dirigeants communistes
vant par les « séparatistes ».
syndicat C.G.T. en ont été dé­
Un revirement s'opère donc, qui saryk. f i l s de Ih o m its Masaryk. te. du
Compagnons ouvriers du R.P.F.
sarçonnés. Ils n'ont retrouvé leur
ne fera que s'accentuer dans les fo n d a te u r d e la R épublique t c h é c o ­ assurance
que pour affirm er le de­
slova qu e. aurait-il pu su p p o r ter
jours à venir.
Ce bullstin est vôtre. Vous avsx le devoir de nous aider
o ir l'a-iivre de son père a n éan ­ voir de se considérer comme en
Mais pour cela, il est nécessaire d e v son
p e u p le a s se rv i par la pire état d’alerte, et d’obéir sans discu­ et de le diffuser. Le meilleur moyen est de vous abonner et
et urgent que nos compagnons dtie,
ter à tout mot d'ordre lancé par ds faire abonner vos amis.
s d icta tu res ?
continuent leur magnifique effort e C
om m ent aurait-il pu se taire la» C.G.T.
d» propagande.
(d ’a illeu rs lui aurait-on la issé te
Mais les ouvrier» commencent à
Cette semaine encor;, de nou­ droit de se taire ?) et passer pou r comprendre que ce qu'on veut
ABONNEMENT
veaux groupes d'entreprise ont été c o m p l ic e de tou s les c r im e s Ju ainsi réaliser, c'est la DICTATURE
constitués, plusisurs départements g o u v e r n e m e n t Gottwnld ? .Moi* SUR LE PROLETARIAT. Ils
Ja soussigné ..................................... ........................
qui, jusqu’ici, étaient restés dans a ussi c o m m e n t aurait-il pu p r o ­ n’en veulent pas. Ils le disent déjà.
N o m ..................................................
une trop prudente expectative, par­ t es ter ?
Ils le montreront mieux encore
tent en flèche.
demain.
Les
séparatistes
ont
de
Puisqu'on lui avait d é jà e n l e v é
Il faut continutr, car le temps la lib erté d e la p a role et qu'on fortes chances de manquer leur
désire m'abonner au u Rassemblement Ouvrier » pour .
n'allait
pas tarder à lui e n l e v e r la offensive de printemps comme, ils
presse. Si chacun fait son devoir,
Un an .........................................................
200 fr.
ont
manqué
leur
offensive
d’aulib
erté
d
u
silen
ce,
il
a
tro
u
v
é
lu
cette grande peur ne deviendra,
dssis un temps très rapproché, s e u le m a n ière qui lui restait e n ­ tr mne.
100 fr.
qu’un mauvais souvenir, car nous c o r e d e p r o te ste r à la f a c e du
Et iis commencent à manquer
Adresser les abonnements A M. Eugène Amestoy, 81, rue Taitbout,
sommes persuadés de la victoire m on de.
de troupes fraîches !
E spérons que sa m ort n'aura pus
PARIS (9-).
qui, maintenant, ne peut nous
Jean ROMAIN.
été vaine.
échapper.
C
E
La grande
peur
Offensive de printemps
a)
La défense
du pouvoir d'achat
m auvais moment à passer
« Un
», tel
est le titre du dernier numéro de « Syn­
dicalism e », organe des adhérents de la
C.F.T.C.
L 'auteur estime que si le Gouvernement
veü;- bien se rendre compté de la situa­
tion et prendre les mesures indispen­
sables, la hausse des prix sera rapide­
ment jugulée.
« La bataille des prix est engagée;
ceiie bataille, c’est la nôtre : nous vou­
lons qu’elle conduise à la victoire, il
faut que le gouvernement sache que
nous n ’accepterons pas de tergiversa­
tions, de faiblesses, du compromis :
nous voulons, au 31 mars, constater 10
p 100 de baisse sur le coût de l.i vie.
et nous continuerons dans ce sens 'jus­
qu’à ce que soit vraim ent rétabli le pou­
voir d'achat des trav ailleu rs par rapport
à celui d es. autrui catégories sociales
de F rançais.
(V ia 'n e se fera pas tout seul. Nous
agissons et nous ag.rons. de notre cô ir
et dans le cadre du COMITE NATIO­
NAL DE LÙTTE CONTRE LA VIE
CHPRE dont nous saluons la création,
fnai> il faut que h~ gouvernement s’en­
gage à fond et, s’il y a un « mauvais
moment à passer ». que ce soit pour
ceux, m argoulins, spéculateurs, trafi­
quants de tout poil, qui sont respon­
sables, pour une très large part, de la
situation actuelle.
Le gouvernement a été arm é par le
P arlem ent; qu’il use de ces armes et
classe ouvrière sera à ses côtés contre
les fauteurs de troubles, mais qu’il ne
se laisse pas aller à un optimisme béat
et ne se contente pas de belles paroles,
car le 31 m ars est proche et noU3 ne
nous contenterons plus, nous, à ce mo­
ment, de promesses et d’espérances.
Le Direct.-Gér. : Jacques BAUMEL.
T ravail exécuté
par des ouvriers syndiqués.
Imprimeries Parisieunes Réunies
Raymond SEGUIN, Imprimeur
104 F aubj.-M ontaiartre, PARIS (9*)
LA PRESSE OUVRIERE
b)
Les séparatiste;
ne sont pas tendres
peur les « scissionnistes »
La scission fait toujours l'objet de
longs et venimeux articles dans la pressa
communiste.
Dans le dernier numéro de e_ France
Nouvelle », M. W illiam Grossin n'y va
pas « avec le dos de la cuillère ». Voici
ce qu'il publie sous le titre évocateur :
« Le* traîtres à l ’ouvrage » !
« Pour mener plus en profondeur cette
besogne de duperie du peuple, le patro­
nat et le gouvernement avaient besoin
d'agen-s. Ils ont trouvé des traîtres à la
classe oUvrî'cre pour les servir. Il est
rem arquable que la scission, réalisée
prétendument dans un sursaut « d’ indé­
pendance syndicale », est survenue dans
Ufi moment où le gouvernement et le
capitalism e international avaient besoin
de cette division pour tenter de semer
le désarroi, le découragement chez les
travailleu rs, fragm enter le front ouvrier,
affaib lir les mouvements revendicatifs,
et réaliser le vaste plan de domination
totale de l’ensemble du peuple français.
Et les Jouhau.x, Bouzanquet. Bo'hereau, Neunieyer et compagnie, chefs
indignes qui osent se réclam er de la
classe ouvricre et pré!endent la dé­
fendre, se prêtent à la honteuse comé­
die gouvernementale et patronale. »
c) Les
comités
d’entreprise
M. Larüe de la -Fédérât on d?s Métaux
iC.S.T.) voudrait que les responsables dis
comités d'entrepr se aient plus de pou­
voirs
Voici ce qu’il écrit dans le
« Peuple » :
« Le comité d entreprise est l'in stru ­
ment qui, au service des travailleu rs,
permet au mouvement syndical de mener
cette lutte victorieusement.
Ses attributions introduisent dans le
damaine économique un principe démo­
cratique qui. s’il admet l’autorité pa­
tronale, détruit l'arb itraire dan« la
décision.
Le comité d’enirepr'se est en effet
« obl’g n o ire ment consulté sur toutes tes
questions intéressant l'organisation. la
gestion et la marche générale de l'en­
treprise ».
Le chef d’entreprise est tenu de lui
faire au moins tous les ans « un exposé
sur l'activité générale de l’enireprise
au cours de l’exercice et ses projets
poui l'exercice suivant. »
De plus, il ost « obligatoirem ent
Informé des bénéfices et peui formuler
toutes observations sur l’affectation à
leur donner ».
Iî est clair que l’exercice de ces a ttri­
butions permet aux comités d'entreprise
de recueillir des cléments précieux sur
la situation économique et financière
di- chaque entreprise.
Us peuvent comparer l'évolution des
salaires et des prix parallèlem ent à
l’augmentation de la production.
Ils peuvent apprécier les bénéfices
réels des employeurs et dénoncer les
manoeuvres spéculatives de ceux pour
lesquels rien ne compte que leur propre
intérêt.
Ils peuvent démontrer dans chaque
entreprise l'augm entation de substance
correspondant a l’exploitation toujours
plus poussée des travailleu rs.
Ils peuvent enfin déceler les prém'ces
de la mainmise étrangère sur le capi­
tal et sur l'activ ité d» leurs entreprise}»
et alerter les travailleu rs et l’opinion
publique.
Mais les difficultés ne manquent pas
pour les comités.
Le patronat s'oppose avec énerg:e à
toute prétention des comités d’entre­
prise de pénétrer à fond -dans l’étude
des prix et dans l'examen détaillé des
comptes : c’est évidemment là que
rope et une partie du monde encore
attachen t leurs yeux sur lui pour l r*
son propre destin. »
e) Scission à !a F.S.M.
réside la solution des problèmes qui
La conférence de "Londres inquiète
nous intéressent.
beaucoup les quelques socialistes d-ssi
Et il ne faut pas s’étonner si les dents de la tendance la B ataille. Voici
pouvoirs publics ne m ettent aucun ce qu'écrit à ce sujet, dans la c B ataille
empressement à résoudre les infractions Socialiste », Mtn^ Andrée Mârty-Capg as :
multiples. »
« Les positions sont claires et les res­
ponsabilités, dans d’éventuelles d iffi­
d) Le coup de force
cultés au sein de la F.S.M ., apparaissent
sans équivoque. S’ il s 'a g it vraim ent de
de Prague
discuter de l'aide am éricaine en fonc­
tion de l'intérêt des trav ailleu rs, c’est
« Force Ouvrière » est très impression­
bien au sein de la F.S.M . que cette
née par le coup de force opéré par les
discussion aurait dû intervenir et il
séparatistes tchèques. Ses dirigeants se
n
'y au rait eu, dans ce cas, aucun risque
félicitent d’avo r opéré la scission suf­
de scission.
fisam m ent à temps :
« La C.G.T. tchèque aux m ains du
SI, par contre, il s’a g :t de faire do
P a rti communiste, et qui n ’av ait déjà
l'aid e am éricaine une machine de guerre
plus, depuis longtemps que le caractère
contre les partis communistes natio­
d’un syndicalism e d’exécution, a menacé
naux, contre les centrales syndicales
le pays de paraiysie au cas où l'opéra­
plus ou moins influencées par eux,
tion Gottwald serait contrariée. Aujour­
contre l’Union soviétique, alors, ou , iî
d’hui, elle fait place aux comités
faut, de touié nécessité, que les syndi­
d'action (nous connaissons d éjà des
cat? an g lais, ceux du Bénélux efc
comités de defense...) qui contrôlent
u Force ouvrière » délibèrent entre eux
toute la ra s e en place du nouveau
Ce qu’ils vont faire. Au risque dé
régim e et décident de la « pureté »
briser la F.S.M ., au risque de faire
des intentions de chacun. Hier, police
éclater le seul organisme où soient re­
et m ilices ouvrières paradaient ensemble
présentés tous les travailleu rs du monde;
devant le premier m inistre. L’organisa­
le seul où siègent ensemble les Améri­
tion ouvrière, complètement politisée, a
cains et les Russes, le seul où se ren­
neutralisé toute velléité de résistance,
contrent encore, .‘ Ur un terrain de clas?.t,
elle a servi totalem ent l’entreprise to ta­
les rep résen tan t de tous les pays
litaire.
d'Europe.
Il faut croire que nous étions tout de
Ce risque, il est grand. Au moment où
mime mieux arm és, puisque à la pre­
va s’ouvrir la conférence syndicale de
mière tentative grave d’utiliser le mou­
Londres, a laquelle ne participent ni
vement ouvrier aux fins insurrection­
les syndicats de l'Europe centrale et
nelles d une m norité le syndicalisme,
orientale, ni la C.G.T. française, ni
français, poussé à !a rupture, a su sortir
la C.G.T. italienne, l'unité de la F.S.M.
des ornières pour redevenir lui-même.
est mise, pratiquem ent, en péril.
Mais où sont les scissionnistes ? Où
Mais l'ombre de l’emprise tentacu­
est l ’esprit de scission ? Vient-il de
laire plane *ur l ’Europe. On le sent, à
l’Est ou de l'Ouest ? Et si, finalem ent,
travers l’opinion publique, dàn 3 le 3
de scission en scission, l’on arrive à
réflexions courantes. N oire' p ays,' attala catastrophe que constituera la créa­
chf à la liberté, ne consent pas à
tion
de deux internationales syn i'cales,
l’étouffement des blocs. Il sait aussi
qui portera la responsabilité ?
qu’en dépit des valeurs perdues l'Eu­
,
BUREAU P R IN C IP A L : 2448 CLA V STREET.
SAN FRANCISCO 1ft, CA LIF. T E I. : W E .it 1 -411«.
FRENCH W EEKLY NEWSPAPER
Liberté, Egalité Fraternité
HEBDOMADAIRE FRANÇAIS
Le Courrier
établi en 1852
est le doyen des journaux
français aux Etats-Unis
C
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French weekly newspaper devoted
to French information and the
promotion o f French-American
friendship.
L'Echo du Pacifique/ 1852; ‘Courrier de San Francisco,’ 1880; ‘Le Franco-Californien,'1890; L’Echo de l’Ouest,’ 1909; ‘Courrier du Pacifique,’ 1927; ‘Courrier Français des Etats-Unis/1946
Founded 1852—
San Francisco, California,
Vol. XCVI. No. 12.
COMMENTAIRES
LA G U ERRE:
A QUEL PRIX ?
P A R J. B. S.
M
ERCREDI dernier, le 17 mars, quelques
heure« avant de tourner le bouton de notre radio
pour écouter le Président Truman parlant devant
le Congrès
dès Etfttff-Ü’nis, nous liftions nvee un
v if
intérêt un "EDITORIAL” paru dans les colonnes de
notre excellent confrère, le SAN FRANCISCO
CHRONICLE.
C 'était un. exposé m a g istra l de ce que 3a g u e rre
de dem ain—s’il y a v a it g u e rre —s ig n ifie r a it p our
ch acun d e nous. C’é ta it l ’av ertissem en t de gen s q u i
pensent, de g en s q u i ont conscience e t u n e cons­
cience ag issa n te .
R ep ro d uit eni p age deux, de son num éro de d i­
m an ch e le 21 m ars, c et a rtic le a été lu p a r des m il­
lie rs de person n es à S a n Francisco et d an s la C a­
liforn ie du Nord. P lû t à Dieu q u e cet a rtic le p u is­
se être lu p a r ch aq u e citoyen de n o tre g ra n d pays.
D éclaran t q u e le “Chronicle” se ren d com pte
de la situ atio n actu elle et é v a lu e à s a ju s te m esu­
r e le d a n g e r q u e p résen te l’em p iètem en t des So­
viets, l’a u te u r de cet a rtic le a ffirm e ê tre p rêt à
fa ire la g u e rre s i n o tre p ays est v raim en t m en a­
cé m ais a jo u te : “L a p ro ch ain e g u erre, pour la p re­
m ière fois, depuis un siècle, am è n e ra it le com bat
au sein de nos fro n tières. P o u r la p re m iè re fo is
de m ém oire d’hom m e au x Etats-U nis, ce s e r a it la
g u e rre aérien n e sa n s m erci contre le s populations
civ iles. Il n 'est p as un Aim éricain q u i a it vécu en
A n g le te rre pendant le “B litz” ou a it v is ité l'une!
des île s peuplées du P a cifiq u e a p rè s un bom barde­
m en t p ré p a ra to ire q u i ne sach e ce que la g u e rre
aérien n e sign ifie. E t p o u rtan t aucun A m éricain,
n ’a vu son p ays s u je t à des bom bardem ents a é ­
rien s, et ce la fe ra it p a rtie de la T ro isièm e G uer­
r e M ondialeUne prochaine g u e rre incom berait p resque ex ­
clusivem en t a u x E tats-U nis. L ors de la d ern ière
g u e rre nous av io n s de p u issan ts a llié s q u i sont a u ­
jo u rd ’h ui im potents. Nous au ro n s à sub ir, p resq u e
•seuls, le fard eau économ ique de cette g u erre si el­
le é c la ta it”.
UN JEUNE GAULLISTE
A SAN FRANCISCO
Wednesday, March 24, 1948.
ACCORD ITALO FRANÇAIS
P A R IS , (A F P ). Le nouvel accord com m ercial,
négocié à Rom e en tre la F ran ce et l’Italie, a é té
sig n é sam edi là T urin , à l’issu e de la sig n atu re so­
len n elle du protocole r e la tif A l’union douanière
fran co -italien n e. Cet accord com porte deux liste s
de p roduits à éch an ger en tre les deux p a y s pen­
d an t un an . D’a u tre p art les a ffa ire s de récip ro ci­
té, q u i é ta ie n t ju s q u ’à p résen t de règ le, ne seront
p lu s adm ises qu’A, titre exceptionnel. Enfin on p ré­
voit une la r g e extension des éch an ges fra n c o -ita ­
lien s. Les deux p ays se sont entendus su r la nou­
v e lle p a rité de leurs m onnaies qui est fixée' à 220
lires, au lieu de 1(13 pour 100 francs.
D ans une en trev u e de p re s se qui eu t lieu lun di
après-m idi, le 22 m ars, dans les b ureaux du Consu­
la t G énéral de F ran ce, u n je u n e F ra n ç a is en ce
m om ent en tournée de conférences au x E tats-U n is
et en provenance im m édiate de Los A ngeles, M.
J e a n A net d ’A stier de la V ig erie d re ssa un t a ­
b leau saisissan t de sa vie de g u erre e t dforganisa
te u r et de ses rêves po litiques.
A gé de 27 an s, ce je u n e F ran çais a é té m êlé
A des événem ents g ra v e s et im portants. Il a fa it
la g u erre. Il lut. descendu s u r P a ris alo rs q u ’il éta it
b o m b ardier dan« l ’E scad rille L o rrain e, fut. soigné,
par les A llem ands puis em m ené p riso nn ier en A lle­
m agn e où U o rg a n isa des groupes d’“u n dergrou nd”.
A la suit«* <lr son InternPm enl, et après la r m is
tlce, ü a lla eu R u ssie où 11 aldja à. la raipulrlatlon
de populations européennes, v isita la Pologne, le s
B alk an s, l ’Italie, etc.
P a rla n t san s réticen ce M. d A s tie r de la V igerie
ne la is s a au cu n doute q u a n t à ses opinions p o liti­
q u e s et q u an t à ses vues s u r le s questions q u i p a s ­
NEW-YORK, (A F P ). Les au to rités de l ’Im m i­
sionnent l ’opinion pub lique. A ux rep o rters de nos g ratio n am éricain e ont, détenu jeu d i dernier. Mme
co n frères de la p re sse am éricain e q u i l’in terro - Irèn e Jo lio t-C urie à sôn a rriv é e à N ew-York, à
g eaien t directem ent, il d é c la ra que l ’époque de la bord d ’un avion de la so ciété “A ir-F ran ce”.
d ém o cratie p arlem en taire en Europe, est résolue,
Mme C u rie éta it atten d u e à l ’aérodrom e p ar M.
so u lign an t q u e le pouvoir ex écu tif n ’éta n t pas in ­ B arsk y, p résid en t du “Joint. A n tifasciste R efu g ee
dépendant du pouvoir lé g is la tif, et étan t A la m erci C om m ittee of N ew-York”. R em ise en lib erté le len ­
des p a rtis p o litiques est devenu im potent.
dem ain et pendant son sé jo u r en “lib erté s u r p a­
O rg an isateu r de m ouvem ents dé je u n e sse qui ro le”, M m e Jo lio t-C urie d é c la ra à la p resse q u ’e lle
a g ite n t pour la réalisatio n d’u n e F édératio n E u ­ v is ite ra it sep t v ille am éricain es: Portland (O re
ropéenne, ce jeun e F ra n ç a is d éfin it l ’Europe com ­ g o n ), S a n F ran cisco , Los A ngeles, C hicago, P h i­
m e se term in an t à l ’E st à la fro n tière ru sse . L a lad elp h ie et N ew -Y ork. E lle a jo u ta :
R u ssie pense-t-il, resso rt du continent asiatique.
“N ous avons eu récem m ent l’im pression: q u ’une
A ceux q u i lu i d em an d aien t com m ent fa ire vagu e d!e réaction d éferle actu ellem en t su r le m on­
éch ec à la v a g u e dé com m unism e en Europe, M. de, com m e une p rem ière v agu e d éferla a v a n t la
d’A stie r de la V igerie d é c la ra q u ’il é ta it p eut-être d euxièm e g u e rre m ondiale, la provoquant d’ailleu rs.
d é jà tro p tard e t q u e si les élections ne donnaient, C ette v a g u e a ses o rig in es un peu p arto u t; elle
p a s la m a jo rité a u x com m unistes en Italie, u n ex iste a u x E tats-U nis comme a ille u rs ; en Europe,
coup é ta it à en v isag er. I l a lla m êm e ju sq u ’à d é ­ e lle pro vien t su rto u t des an cien s co llab o rateurs dd
c la r e r q u ’un coup co m m u niste é ta it possible en l'A llem agn e, qui sont m ain ten an t d’ard en ts p r o
F ra n c e et que, p a r conséquent, les E tats-U nis de­ A m éricain s ap rès av o ir été, pendant p lu sieu rs a n ­
v ra ie n t en vo yer des arm es, des m un itio ns à ceu x nées, les plus violents ennem is des E tats-U nis".
q u i cherch ent à fa ire échec à cette m arée m on­
Comme on lui dem andait si son m ari, F réd é­
tan te. In terro gé s u r ses vues concernant le Gé­ ric Jo lio t-C urie. éta it com m uniste, elle répondit:
n é ral de G aulle, ce jeu n e F ra n ç a is a ffirm a s a fo i “Oui” ; com m e on lu i dem andait si elle l ’é ia it el­
en de G aulle d éclaran t qu’il n ’é ta it p as le d ic­ le-m êm e, e lle répondit: “Non”.
ta te u r en deven ir que l’on cro it. S u r le p lan in ­
Mme Jo lio t-C u rie a fa it h ier so ir m ardi, un d is­
tern atio n al, de G aulle est pret, dit-il, à co n sen tir cours s u r “L a Science A tom ique pour la P a ix ”, au
à des com prom is pour p e rm e ttre l ’évolution e t la P alac e H ôtel et sous les ausp ices du “Jo in t A ntiréalisatio n d’une féd ératio n européenne, p rêt a u s ­ F asc ist R efu g ee Com m ittee” de S a n Francisco.
si à un e politique de conciliation avec l'A llem agneG eorges R otvand, correspondant de l ’Agence!
T andis q u ’il répondait a u x question s dés rep o r­ “F ran ce-P resse” com m unique de P aris que “L ’in ­
ters, ce jeu n e F ran çais dont le v isag e an im é, les tern em en t de Mme Irèn e Jo l lo i-Curie, P rix Nobel
veux b rilla n ts et i)a m èch e blonde ajo uten t en co re de C him ie et m em bre du C o m m issariat F ran ç ais à
à la c h a le u r de sa parole, é ta it assis, san s s ’en dou­ l ’E n ergie A tom ique, p ar les au to rités am éricain es
ter, au pied d'unie g ra v u re rep résen tan t B o naparte, d’ém ig ratio n d'E llls Island, a lait l’objet, dJans les;
un fait d’autan t p lus p itto resque qu'il raco n ta en; m ilieu x politiques cl scien tifiq u e; fran çais de com ­
lia n t que le jo u rn al s a tir iq u e “Le C an ard Knchat- m en taires d’autan t plus nom breux q u ’il s ’est p ro ­
né" |»ubllé A l ’arl«, l'a v a it dénom m é “B o nap arte”. duit au lendem ain d’u-n vio'ent incident surven u
De lîo n ap arte il a Ioui au m oins l'aud ace et le; au Conseil de la République, qui a m is en cause
p h ysique. Que ses idées prêtent A controverse* est; M. F rédéric Joliot-Curie. P résiden t du C o m m issa­
ce rta in m ais ce jeu n e G au lliste n’en est pas A se s riat Atom ique F ran çais dont sa fem m e fa it p a rtie ”.
p rem ières p asses et a p rè s av o ir été nom m é m em ­
M. F réd éric Joliot-Curie, a épousé M lle Irèn e
bre de l ’A ssem blée C o n sultativ e F ran çaise, dont il,
C
urie,
fille du.; célèbre ¡spciaWste- fran çais du r a ­
é ta it le plus jeu n e député, M. d’A siier de ia V ige­ dium , ap
rès av o ir été longtem ps asso cié avec elle
rie en a m ain ten an t passé au x p ro jets d’o rg a n isa ­ et ses p aren
ts dans se s rech erch es scien tifiques.
tion su r l’éch elle européenne.
M EIATSJiiS
Pansant en su ite A une description ré a liste do
ce q u e la g u e rre «eru ll ipour chacun de mous, l'a u ­
teu r de
artic le ajo u te: “Dès le début des lios
UlItéH, si la i;u e rre é c latait, le peuple am éricain,
se v e rra it lm|>oser toute une série de sup pressions.
C ette fol«, uul hom m e ni n u lle femme ne pourrait
re s te r A l’é ca rt. T ous seraien t ap p elés à s e rv ir au
désigné, so it
«oKïvfcat, so it a u se rv ice ci"
vil. L es ratio n n em en ts seraie n t re m is en v ig u eu r
s u r to ute La lign e. De (nouveau ce s e r a it la pénu­
rie alim e n ta ire e t vestim en taire. II n’y a u r a it plus
de gazoüne pour les m oyens de locomotion, il y eni
a to u t ju ste à peine pour fa ir e face a u x besoins
de l’arm ée e t d e la m arin e”. E t le “C hronicle”
continue rém u n é ratio n de toutes les p énuries et
p rivatio n s. “Les salaires seraie n t réd u its, le s ta x e s
WASHINGTON, (A F P ). L e s R usses offrent
au g m en tées e t la dette nationale ir a it en au g m e n ­ a u x n atio n s non: com m unistes de* p l u s gran des
ta n t d’an n ée en an n ée ”.
q u an tités de blés que les E tats-U nis ne s o n t enm esure de le u r en fo u rn ir a d éclaré M. N o rris
P arm i le s d iscip lin es que la nation d ev ra it s'im ­ Dodd,
us-Secrétaire à l ’A g ricu ltu re dans un e d é
poser, Je “C h ro n icle’’ p a rle de la n atio n alisatio n de positionso faite
dlevant l a sous-Com m ission des C ré­
toutes les in d ustries, dte la rég im en tatio n des ca­
la C ham bre et publiée la sem ain e dernièrep itau x e t il en vien t a u x effets de la g u e rre a to ­ ditsM.deDodd
u té q u e les Soviets av aien t o ffert
m iq u e à laq u e lle on p eut à p eine so n g er san s fr é ­ de n égo cier aavajo
le s n atio ns d’E urope O ccidentale
mir- Il continue: Il nous fa u d ra it bo uter l ’enneimi pour fo urn ir duec“blé
q u an tités plus g ran d es q u e
hors de P a ris, hors d e B erlin , de Rom e, de Scan ­ celles que les E tats-Uen
n is possèdent à l'h eu re actuel­
dinavie, le p o ursuivre ju s q u ’en Sib érie, ju s q u ’en le”. L a G ran de-B retagn
é M. Dodd, a.
E xtrêm e-O rient av an t de pouvoir nous d éclarer conclu un accord avec le,’U Ra SSso ulign
pour l ’obtention de
v ain q u eu rs”.
700.000 tonnes dte céréales au tre s que le blé, en.
éch an ge d’o u tillag e industriel.
*
Eît q u e lle v icto ire! d it n o tre confrère, une v ic­
L a déposition de M. Dodd, qui a eu lieu à huis
to ire, h é las p le in e de fru its am ers, un e victoire clos, a é té rév élée au lendem ain de l’annonce p ar
dans la q u e lle l’id éalism e a u r a it f a it place au cyn is­ le dép artem en t de l’A g ricu ltu re, que la réco lte so­
m e le p lus com plet. "N ous au rio n s acq u is l ’h ab itu­ viétiq u e de 1947 en céréales p an ifiab les a v a it dé­
de die v iv re d an s l’om bre constante de la m o rt; p assé de près de 400 m illio ns de b o isseaux celle des.
l’hab itud e de ne p en ser à rien q u ’a u x prochaines E tats-U nis, la q u e lle a v a it a tte in t p o u rtan t un chif­
h eures. Q uelles q u e so ien t nos conceptions de mo­ fre record. L a récolte ru sse s’élè v e rait à 1.795 m il­
ra lité et d’id é al a u jo u rd ’hui, toutes s e ra ie n t en ter­ lio n s de boisseaux de blé et de seigle contre 1.391
rées sous la n écessité h o rrible de h a ïr e t de tuer. m illions pour le s E tats-U nis.
D ans l'a p rè s-g u e rre où sera ie n t le s am is p our
Au cours de sa déposition M. Dodd a d éclaré
nous aid er à c re u se r dans les ruin es de nos foyers, q u e selon lui, le fa it que les R u ss e s o ffren t du:
à e n te rre r nets m o rts, à fa ir e re ssu sc ite r nos rêv es? b l é au x n atio ns d’E urope de l ’O uest, en g ran d e
. . .Avez-vous v u une m én agère allem an d e ou quan tité, “com plique beaucoup la situ atio n ”.
fran çaise, ou a n g laise, ch erch an t d an s le s ru in es
de s a m aison d étru ite quelque o b jet p récieux q u ’e l­
le ne re tro u v e ra ja m a is ? Et encore, ces b raves gens,
pouvaient co m p ter s u r leu rs am is d’A m érique
p o ur les a id e r d an s le u r d ésastre.—Q ui nous aid e­
r a it ? ”
E t l ’a u te u r de cet artic le pose une an g o issan te
questio n : “A près la gu erre . . . Q uo i?”
PA R IS, (A F P )— Voici le tex te de la proposi­
tion de réso lution re la tiv e à la réunion d’une As­
En cette S e m ain e S ain te e t en réfléch issan t su r sem blée C o n stitu an te Européenne, qui a été dépo­
la po rtée de l ’a rtic le que nous venons de sig n ale r, sée s u r le b ureau de l’A ssem blée N ation ale F ran ­
nous ne pouvons que to urner nos cœ urs vers C e­ çaise:
lu i qui p rêch a l’am o u r et s’é le v a ju s q u ’à s a mort,
“L ’A ssem blée N ation ale dem ande la réun io n ra
contre to ute violence.
p i d e d’u n e A ssem blée C o n stituan te Européenne
a y a n t pour m ission de fonder le s in stitu tio n s p er­
Jé su s ven ait d’ê tre arrê té et son fidèle apôtre, m an en tes d’une F édératio n Européenne, cette A s­
P ie rre, s ’effo rçan t de le lib érer, so rtait son épée sem b lée s e ra it constituée p ar les rep résen tan ts des
et fdn çait su r le s se rv ite u rs du G rand P rêtre e t P a rle m e n ts de chacune des nations p rêtes à s ’asso ­
coupait l'o reille de l ’un d ’eux. Jé s u s e û t pu laisse r cie r en tre elles en une FécÜération Européenne.
son fidèle d iscip le liv re r b ata ille p our le lib érer. Il
“L ’A ssem blée N ationale in vite le G ouvernem ent
s ’a g is s a it de “Sa v ie m êm e. E t p o u rtan t, s ’appro­
F ra n ç a is à p ren d re d’u rgen ce l’in itia tiv e de négo­
ch an t du se rv ite u r ennem i blessé, il le g u é rissa it ciatio
n s avec les gouvernem ents européens pour la
en le to uch an t de sa m ain p leine de com passion, conclusion
d ’un accord p révo yan t la composition
et se to u rn an t v e rs P ierre, il d is a it: “R em ets ton.
la réunion d’une A ssem blée C o n stituan te Euro­
épée au fo urreau, mon am i. Q uiconque se sert de et
péenne”.
!
l ’épée p é rira p a r l’ép ée”.
Paroles d ign es de m éditation à l ’h e u re g rav e
Cette résolution e s t sign ée notam m ent de M.
qui sonne, p aro les dignes de m éd itatio n pour nos E douard Bonnefou, P résid en t de la Com m ission des,
chefs quels q u ’ils soient, en q u elq u e position q u ’ils A ffaires E tran g ères de l ’A ssem blée N ationale—
se trouvent.
Union dém ocratique et so cialiste de la R ésistan ce—
“R em ets l ’épée a u fo u rre au '- a d it Jésu s.
a in s i que de p lu sieu rs députés so cialistes, rép ub li­
cain s p o p ulaires et du p a rti rép ub licain de la L i­
berté.
DIT BLE RUSSE
VERS UNE FEDERATION
EUROPEENNE
LA PALESTINE
ROME, (A F P ).—L ’U R SS ren o n cerait av an t la
18 a v ril, date d es élections italien n es, à la p a rt dés;
n av ire s ita lie n s q u i lu i a é té attrib u é e p a r le t r a i­
té de paix,
“L e G iornale D élia S e ra ”, q u i publie cette nou­
v elle, p récise q u ’une com m unication dans ce sens
serait p arven u e de Moscou a u p a rti com m uniste
italien . “C ette renonciation”, é c rit le jo u rn al, “d e­
v ra it ê tre le p rem ier acte d’a m itié de la R u ssie en­
v e rs l’Italie, m a is elle rév èle une intention tro p
évidente d’en tire r a v a n ta g e pour la p ro p agan d e
du p arti a ffilié au K rem lin, à la v eille des élec­
tions italie n n e s’’.
L ’U R SS d evait recevoir un cu ira ssé de 26.000
.tonnes, le “G uiïio C esare”, le cro iseu r “Duc d ’Ao sta”, 3 contre-torpilleurs, 2 to rp illeu rs, 2 sousm arin s, 4 vedlettes lan ce-to rp illes, 5 vedettes a n ti
sub m ersib les et 18 n avires a u x ilia ire s.
WASHINGTON, (A F P ).—Un p o rt^ p aro le de
l’A rm ée am éricain e a déclaré c e so ir q u e la cons­
cription et le serv ice o b ligato ire doivent ê tre votési
im m éd iatem en t p a r le C ongrès, “si le s E tats-U nis
v eu len t év ite r la g u e rre ”. P o u r év ite r la g u erre, a
p récisé le porte-parole de l ’A im ée am éricain e, “lesl
E tats-U nis doivent fa ire fac e au d an g er de g u erre,
et s i ce d an g er ex ig e que des je u n e s gens consa­
cre n t six m ois ou un e an n ée de le u r v ie à u n e ins­
tructio n m ilita ire , j ’estim e que c’est u n p rix r a i­
sonnable”.
M. JOLIOT-CURIE NOMME
MEMBRE D'UNESCO
PA R IS, (A F P ).—L a Com m ission N ationale pour
l’UNESCO a ten u ce m atin a u Q uai d ’O rsay u n e
d euxièm e réunion p lénière. E lle a procédé n o tam ­
m ent à l’électio n de son b ureau.
M. M ontel, m em bre de l ’In stitu t e t ancien P r é
siden t de la Commission N ationale provisoire p our
l ’UNESCO, a é té élu p résid en t de l a Com m ission
actu elle. MM. Ju lie n C ain, P au l R iv et et le p ro fes­
seu r H enri W allo n ont été é lu s vice-p résid en ts. M.
Louis F rançois, in sp ecteur g én éra l, a é té nom m é
S e c ré ta ire g é n é ra l de la Com m ission.
A cette A ssem blée, au x tr a v a u x de laq u elle p a r­
ticip en t des rep résen tan ts des o rgan isatio n s c u ltu ­
re lle s syn d icales et de l ’adm in istratio n , des m em ­
b res n o uveaux ont été ad jo in ts: M. F réd éric Ju liot-C urie et le p ein tre A ndré Lhote, M. P ierre Cot,
député de l’A ssem b lée N ationale, et M. G riaulle,
C o n seiller de l ’Union F ran çaise.
Au cours de la réunion, un e allocution a été
prononcée p a r le pro fesseur Ju ü a n H uxley, d irec­
te u r g é n é ra l de l'UNESCO, s u r la coopération fu ­
tu re de la Commission N ationale et de l’O rgan isa­
tion des N ations U nies pour l’E ducation, la S cien ­
ce et la C ulture.
LA SITUATION INDOCHINOISE
SAIGON, (A F P ).- -Selon les m ilieu x g én éra le­
m en t bien inform és, M Ho Chi M inh, P résid en t du
V ietm inh a u ra it envoyé des “o b serv ateu rs” à, H ong
Kong afin de su iv re le développem ent des co n versa­
tions en tre l’ancien em p e re u r Bao Dai et les dé­
lég u és vietn am ien s n'ap p arten an t pas au Vietm inh.
D au tre p ari, un o b serv ateu r politique fran çais se
rait actuellem ent A Hong Kong,
Maurice Chevalier convole
M. GAY A L’HONNEUR
P A R IS, (A F P ).—M. F ran cisq u e G ay, an cien m i­
n is tre d’E tat, q u i vient d’ê tre nomm é A m bassadeur!
de F ran ce au C anada, a reçu, la sem aine d ern ière,
des m ain s de M. G eorges B idault, m in istre des A f­
fa ire s E tran gères, le s in sign es d’O fficier de la L é­
gion d’H onneur.
T our à tour, M. L i'to u rn eau , puis M. G eorges
B idault, ont rendu h o m m age à M. F ran cisq u e G ay,
so ulign an t son rôle d an s la R ésistance, pendant
l’occupation. R em erciant les o rateu rs, M. F ran cis­
q u e G ay a salu é la p résen ce de M. Je a n B ruchesi,
so u s-Secrétaire dè la P rovince de Québec q u i e s t
venu à P a ris fa ire un e s é rie de conférences s u r le
Canada-
*
TOKIO, (A F P ).—L ’A rm ée de l ’A ir am éricain e
o rg a n ise ra sous peu, de g ran d es m an œ uvres au J a ­
pon. U ne escad rille de 10 fo rteresses yo lan tes B-29
est a rriv é e à la base de Yokota, p rès de Tokio,
pour p articip er à ces m an œ u vres. L e com m an­
dant de l’escadrille a ex p liq u é que ces opérations
“font p a rtie die la p o litique am éricain e de tem p s de
p aix q u i consiste à p lacer dan s les zones in térieu ­
res des unités tactiq u es d ’im portance m a je u re , p rê­
tes à se rendre dans un e p a rtie quelconque du m on­
___
de en c a s de n écessité u rg e n te ”.
LEON BLUM ET LE PLAN MARSHALL
LONDRES, (AFP)
—On confirme of­
M. raooux PERD SON PROCES
ficiellement au
P A R IS, (A F P ).—U ne C our p arisie n n e a ren vo ­
yé l’action de d o m m ages-in térêts p our une som m e LES GUATEMALTEQUES A BOGOTA
de $24 000 in ten tée p a r un M onsieur H enri VerGUATEMALA CITY, (A F P ).—“N ous dénonce­
doux contre le s producteurs e t d istrib u teu rs du
ro n s devant la conscience am éricain e à la C o n fé
filimi de C hap'in, “M onsieur V erdoux”.
ren ce de B ogota la m an œ u vre im p é ria liste de la\
L a Cour a r e je té la p lain te d’H en ri Verdoux G ran de-B retagn e à B elise, com me nous le fîm es dé­
com m e é ta n t non-fondée. V erdoux se p laig n ait d ’ê­ j à devant l’ONU”, a d éclaré le m in istre dés A ffai­
tre l ’o b jet de rid icu le du fa it que le “h éro s” du r e s E tran gères du G uatém ala, E n riqu e Munoz¡
film p o rtait le m êm e nom que lu i e t tra v a illa it, Meainy, d an s une in terview ex clu sive accordée a u
correspondant de l ’Agence “F ran ce-P resse”.
com m e lui, com m e com mis de banque.
Le m in istre a a jo u té que l'envoi de tro is croi­
seu rs b ritan n iques d an s les eaux te rrito ria le s g u a ­
ürre lettre de Georges Washington
tém altèq u es de B elise é ta it non seu lem en t-u n e pro­
PA R IS, (A F P ).—Une le ttre de recom m andation vo catio n a u G u atém ala, m ais un défi à tous les;
de G eorges W ashington, au P résid en t du C ongrès p ays die l’A m érique unis p ar les liens solides de la
am éricain a é té vendlue 9.418.000 fran cs (environ so lid arité continentale, q u i vont ain si ê tre m is à
$44.000) à lH ôtel des V entes Drouot.
1 ép reuve”.
siège
du
travailliste
parti
que
M. Léon Blum se­
ra le chef de la
délégation fran­
UNE SEMAINE
MEMORABLE
L A RUSSIE ET L 'IT A L IE
L e d élég u é de F ran ce' A lexan dre Parodi d écla­ Décès de M. Nathan H. Leidman
Nous avons ap p ris la «em aln e dern ière, le décès
re q u e la proposition am éricain e de tutelle de lai
P ale stin e est conform e à la lign e gén érale de la, survenu A New-York, de M. N athan H. Seldm an,
politique du G ouvernem ent fran çais, lequel s ’e f­ Président de l ’“In,ter-Racial P re s s of A m erica”.
Un sp écialiste des q u estio n s relig ieu ses et ra c ia ­
force de rech erch er la conciliation.
les, il était n é en R ussie et é ta it venu to ut jeu n e
a u x E tats-U n is où il a v a it p assé toute s a vie. Il
LES COMMUNISTES FRANÇAIS
a v a it été élu P résid en t de l’Association A m éricain e
d e jo u rn au x de lan g u e é tra n g è re et a v a it p résidé
CONTRE LE PACTE DE BRUXELLES
pen dan t p lu sie u rs an n ées le com ité d’éducation du
P A R IS, (A F P ).—L e P a rti Com m uniste fran çais cen tre is ra é lite de Brooklyn.
s ’e s t prononcé contre la p articip atio n de l ’A llem a­
gn e O ccidentale à “l ’O rganisation d ’un bloc occi­
d en tal” e t dénoncé le T ra ité des Cinq sign é à B ru ­ Sur la route de l’Alaska
L a C alifo rn ia S ta te A utom obile A ssociation nous
x elles com m e un “instrum ent, de g u e rre ”.
En effet, à l ’issu e de la réun io n que vien t de te ­ inform e q u e to utes les restrictio n s concernant les
n ir le b ureau p o litique du p arti, un com m uniqué autom obilistes ont été sup p rim ées. On p eu t m ain ­
a été publié où il est d éclaré que le b u reau “a pro­ ten an t v o y a g e r san s p erm is tout le long de la g ra n ­
cédé à un exam en approfondi de la situatio n in­ de ro u te de l’A lask a, de Dawson C reek (B ritish
tern atio n ale et se fa it ’lin terp rète de l ’ém otion et Colum bia) ju s q u ’à F airb a n k s, en A lask a.
L es m eilleu rs m ois p o u r ce v o y ag e sont ju ille t
de l’indignation du p eup le fra n ç a is co n tre le fa it
que la Conférence des Seize a it décidé dfappeler a o û t et septem bre. L e s a m a te u rs de ch asse e t de
l ’A llem agn e à l ’o rgan isatio n d’un bloc occidental, pêche peuvent se p ro cure rd es p erm is. L a tru ite
dont s ’a ffirm e chaque jo u r d av an tag e le c a ra c tè re et le saum on abondent d an s p lu sieu rs des régio n s
tra v e rsé e s p ar les “sp o rtsm en ” en voyage.
m ilita ir e e t b elliciste”.
Manœuvres aériennes au Japon
96ème année. — 96th year.
Mercredi, 24 mars 1948.
P A R IS .—On apprend de so urce auto risée que
M au rice C h evalier est s u r le ipoint de se m arierL e m ariag e, dit son a m i l’éd iteur R aoul Breton,
a u r a lieu au reto ur ù. P a r is de C h ev alier q u i fa it
en ce m oment, une to u rn ée a u x E tats-U nis. II
épouserait, l’actrice N ita R aza. C h ev alier a 57 an s
De pansage à San Francisco
L a s ig n a tu re du Pacte dé B ru x elles, m ercred i
dern ier, le d isco urs prononcé le m êm e jo u r p a r le
P résid en t T rum an , le s décisions concernant- la P a ­
le s tin e et T rieste sont au tan t d ’événem ents q u i
donnent à la sem a in e écoulée u n c a ra c tè re qu asihisto rique.
LE PACTE DE BRU XELLES
L a p resse m ondiale a tta c h e a u p acte de B ru­
x elles un sens d’une v a ste im p o rtan ce e t l ’opinion
exp rim ée p a r .¡a m a jo rité des jo u rn a u x a u x E ta tsU nis est q u e ce p ac te contient le s fondem ents s u r
lesquels le relèv em en t de l ’E urope Occidental©
p o urra ê tre am orcé.
P&i iÙUéW?., le s qrgan es de g au c h e ta n t «n B el­
gique, q u 'en Italie, en F ran ce e t en A n g le terre ont
so ulign é q u e cet a c te d ip lo m atique u n it les gou->
vernem ents de l’E urope O ccidentale “contre la d é
im ocratie p o p u laire e t l'indépendance des p euples”.
liE DISCOURS OU PRESID EN T
L a p re sse fra n ç a is e a r é a g i profondém ent. C h a r­
le s R onsac, d an s “F ran c-T ireu r” é c rit: “L e P ré s i­
d en t T ru m an p a rle com m e si, p o ur l’im p érialism ei
am éricain , la gu erre é ta it dem ain possible, e t it
a g it en conséquence. S talin e a g it com me s i la g u e r­
r e é ta it d em ain possible e t se ta it en conséquence.
E n tre W ash in gto n e t M oscou to u t un monde p ar­
le e t a g it com m e s i la g u e rre é ta it dem ain possi­
ble”.
E m ile B u ré d an s “L ’Ordre de P a r is ”, p a rta g e
le s m êm es c ra in te s e t il lu i sem b le que les con­
féren ces in tern a tio n ales dem eurent
p érilleu ses.
“J ’a v a is d it q u e la C onférence des1 Seize n e s e ­
r a it .pas une Conférence de p aix m ais de g u e rre .
J ’a i beau n e p a s cro ire à la g u e rre , ta n t de g e n s
y poussent q u e je ne su is plus tr è s s û r q u ’e lle n ’é ­
c la te ra point. U ne rencontre T rum an-Stalim e e s t in ­
disp en sab le p o u r l ’élo ig n er”.
Q uant à R o g e r M assip, dans “L e F ig a ro ”, in ­
dépendant, il re m a rq u e : “L a phase d’a tte n te e t
d ’in certitude p a r laq u elle la p o litique am éricain e
e s t p assée dep uis le refu s opposé p a r M. M olotov
en ju ille t d e rn ie r à toute collaboration sin cère avec
l ’Occident, est d éso rm ais term inée. E lle fa it place!
m ain ten an t à u n e phase d’action dont le C ongrès1
a é té in vité à co n stitu er rap id em en t les a ssise s m a­
té rie lle s ”.
“En résu m é”, conclut Louis M artin C hauffier.
d an s “L e P arisien L ib éré”, a u tre quo tid ien de l’In­
form ation, “s i le d iscours du P résid en t T ru m an die
m a rs 1948 ne produit p as, com me celui de m ars,
1947 ou fu t exposée la fam eu se d o ctrine T rum an,
l’e ffe t d’une bombe, il en e s t la su ite lo g iq u e e t
pro gressive. L ’isolationism e am é ric a in est bien fi­
ni et n u lle te n tativ e pour déto urn er les E tats-U nis
de l ’E urope ne p o urra p révaloir co n tre l ’opinion,
bien é ta b lie que les ch an gem en ts qui ont lieu ac­
tuellem en t en Europe affecten t l a p o litiq u e é tra n ­
g ère am éricain e e t la sécurité n atio n ale”.
En Italie, le discours du P résid en t T rum an a
cau sé des réactio n s d iverses su iv a n t le u r prove'nance. L ’A gen ce “F ran ce-P resse” com m unique les
in terview s su iv a n ts:
KOME, (A F P ).,, “L e discours de T ru m an con­
firm e ce q u e nous1’ rép éto n s depuis des m ois, à sa ­
voir q u e la politique du P résid en t et des groupes,
q u ’il rep résen te est une politique de prép aratio n 1
active A une troiidèm e g u e rre m o nd iale', a déelur/t
M P alm iro To|;llatll, leader com m uniale, daii't un»
déclaratio n latte au loUi’ual "M om enlo S e r a ’’.
P alm iro T o g ila lll a a jo u té que le IH av ril, p ar
les élections, le peuple italien dira qu'il veut m ain ­
te n ir ses rap p o rts avec les E tats-U nis d an s le ca­
dre d’une collaboration économ ique, san s se lais­
se r e n tra în e r dans u n e n o uvelle g uerre. “L es dé­
m o crates italie n s et ceux du m ondé en tier, a-t-it
a jo u té , “espèren t que le peuple a m éricain se ren ­
d ra com pte q u e p ousser à la gu erre sig n ifie p rép a­
r e r s a ru in e ”.
M. Ivanoe Bonomi, ancien P résid en t du Conseil
et Indépendant de gauch e, in terro g é p a r le m êm e
jo u rn a l a ex p rim é p a r co n tre l’id ée que com m e la
p ério de com prise en tre 1870 et 1914 l’a v a it prouvé,
les arm em en ts loin de co n stitu er un d an g er de
g u erre ab o u tissen t à la ré alisatio n de l ’équilibref
des forces.
LA QUESTION DE PA LESTIN E
L a reco m m and atio n fa ite p a r le s E tats-U nis à
L ak e Su ccess d’abandonner la résolution de p a rta ­
g er la P alestin e e t de p lac e r ce p a y s so us la tu telle
des N ation s Unies e st l’u n d es évén em en ts consi­
d érab les de la sem ain e écoulée. C ette reco m m anda­
tion ap p ro uvée p a r le s uns, d ésapprouvée p a r les
au tre s, a cau sé une v iv e ém otion dans le s milieux*
ju ifs p alestiniens.
TRIESTE
L a proposition faite p ar les E tats-U nis, la F ra n ­
ce e t la G rande-B retagne de donner T rieste à l'I­
ta lie a causé une vive su rp rise . L es réactio n s ont!
é té nom breuses et v a rié e s. E n ce q u i concerne les;
in tb ressés, soulignons q u e le- m in istre des A ffaires
E tran g è re s en Y ougoslavie M. S ta n o je S im ic n déc la ré lun di q u e son gouvernem ent est tout disi>osé(
à co n sid érer cette proposition et d em an d erait, en,
échange, à l ’Italie, le port de Gorizia, un e p etite vil­
le s u r d’A driatique, au nord de T rieste. G orizia est
h o rs du te rrito ire lib re de T rie s te et est su r te r r i­
to ire italien .
M. Je an B aud elaire, in g én ieu r d e s P onts et
C h aussées et D irecteu r des T rav au x P ub lics p our
l ’A m ériq u e du Nord e t le C anada, é ta it de p assa­
ge A San Francisco, brièvem en t, la sem ain e d ern iè­ Un paquebot “préfabriqué” va être monté à Lorient
re', »'n provenance d’ITonolulu d’où il est venu en.
Un paquebot de 8300 tonnes a é té m is s u r c a le
avion et en route pour W ash in gto n où il c e n tra lise A 1/3rie n t. I/\s élém en ts a v aie n t é té “p réfab riq u é s”
son tra v a il.
dlans les ch an tiers locaux. L e n avire a u r a 142 m ètres
de long et 19m45 de larg e. L e s 14.5)00 ch ev au x de
ses m o teu rs lu i donneront, une vitesse de 20 nœ uds.
Appel du Cardinal Saliège
L a coquj:' est d iv isée en huit co m partim en ts p ar
TOULOUSE, (A F P ).—D ans un m essage, le c ar­ sept cloisons tra n sv ersales étanch es. Ses cabines
d in al S aliè g e , arch evêqu e de T oulouse in v ite les (pourront contenir 347 p assa g e rs.
ch rétien s du m onde en tier à p articip er a u p rem ier
p è le rin ag e in tern atio n al q u i a u ra lieu à Lourdes,
AU MEXIQUE
d u 26 a u 30 ju ille t prochain.
Où était Thulé?
Oui, (la v ille du célèb re ro i d e T hulé, q u e ch an te
M a rg u e rite dans F au st. Saviez-vo us q u e V irg ile la
ch an ta av an t l ’héroïne de G oethe leit dè Gounod: ULT IM A THULE, dit-il, l’u ltim e lim ite septen trio n ale
du m onde connu, p o ur le s Rom ains. C’est un n avi
g a te u r m arseillais, P y th é a s, qui, a u cours d’un pé­
riode fam eux, rem o ntan t au-d elà des colonnes d ’Herculh (a u jo u rd ’h ui le détro it de G ib raltar), p assan t
o u tre -îles îles B ritan n iq u es, la découvrit to u t a u
nord . . . m ais, com m e il rev in t en p a rlan t d’une île
où les jo uiis d u raien t six m ois, e t les n u its tout a u ­
tan t, personne ne voulut le cro ire peut-être p arce
q u ’il é ta it db M arseille. Il a v a it raiso n p o u rtan t . . .
En 1917, l’ex p lo rateu r dan o is K nud R am udsen
déco uvrit a u G roenland un e v ille du nom de T hule
ou ThuPé. E tait-ce celle q u e chante M a rg u e rite ?
Un “ Show-Boat” sur le Volga
çaise à la Confé
En R ussie, on a in a u g u ré le p rem ier b ateau-ci­
rence Litematio n ém a. Celui-ci, doté d ’un e s a lle m ag n ifiq u e e t con­
fo rtable, descend la V olga e t s ’a rrê te d an s le s plus
nale Socialiste sur p etits ports a fin de p ré sen te r à des sp ectateu rs Ips
d ern iers chefs-d’œ u v re d e l’a r t cin ém ato grap h ique
le Plan Marshall russe. A p rès la V olga, üe b ate a u lo n g era les côtes de
la m er Caspfcnne.
industrialisation des îles Revillagiedo
L e v o yag e d’exp lo ratio n des îles R evillagied o p ar
la can n o nière “Q ueretaro ” a eu com m e ré su lta t im ­
m éd iat la form ation d’une en trep rise d ’hom m es
d’a ffa ire s de C olim a q u i p en sen t in v e stir 200 m il­
lions de p iastres d an s l ’in stalla tio n d’usin es de con­
serves d an s tro is des p rin cip ales de ces îles.
La revue aéronautique la plus ancienne
du monde cesse de paraître
L'AEROPH ILE, la plus an cien n e revu e aéronautiquel du m onde, a cessé d|2 p a ra ître . E lle a v a it été
fondée en 1893 et co m ptait p arm i se s p rem iers col­
lab o rateu rs Ader, F arm an , B lério t e t l a p lu p art des
p io n n iers de l’â g e héroïque.
Attaqués par des aigles
T om bant du ciel, où ils p a n a ie n t dep uis quelque
tem ps à h au te altitude,i deux a ig le s ont p lo n gé sou­
d ain s u r d eu x en fan ts de 9 et 11 an s q u i co up aien t
de l ’h erb e d an s les a lp ag e s v a la is a n s a u M ayeu s de
la zour. C ourageusem ent, les deux p etits firen t
front. U tilisan t le u r serp e p o u r se défendre, ils p ar­
vinren t, a p rè s utn q u art d ’h eure de lu tte faro uch e,
à b lesser les oisieaux dte proie e t à Ses m ettre en
fuite. L a relatio n de le u r exploit f ig u r e r a d an s les
arch iv es de la gen d a rm erie can to n ale de S a v iè g e.
COLONIE SUISSE-ROMANDE
2 — C O U R R I E R F R A N Ç A IS D E S E T A T S - U N I S
Mercredi, 24 mafls 1948.
Courrier Français des Etats-Unis
L E DOYEN DES JOURNAUX FRANÇAIS AUX ETATS-UNIS
HÆcJbo du Pacifique/ 18 5 2 ; ‘Courrier de San Francisco,' 1M 0 ;
*8-«! Franco-Californien,’ 18 9 0;
'L’Echo de t’Ouest,* 19 0 9;
'Cowunrier du Pacifique/ 19 2 7; 'Courrier Français des E.-U/ 1946
T ous ceux qui, l ’an n ée d ern ière, ont s i g é n é ­
reu sem en t contribué a u succès du Com ptoir du 14
J u ille t en ach etan t les fleu rs et les bibelots trico ­
lores en vente ce jo u r-là, sero n t h eureux d e savo ir
q u e les bénéfices ain si ré a lisé s ont serv i à fa ire
beaucoup d’h eu reu x p arm i les en fan ts d ésh érités
en co re trop nom breux en F ran ce.
Mme Yvonne R ed g is-K lu g nous tran sm et en ef­
f e t deux le ttre s de rem erciem en ts q u ’elle a reçu
dern ièrem en t et qui in téressero n t to u te la colonie
fra n ç a ise . En voici la copie:
IL» COURRIER e s t p ublié e t im prim é ohaque m ercredi p ar
t'Eejbü de l'O u est, Inc., » u 2448 C lay S t . San F ran cisco 15, C al,
NOF.L REY, D irecteur
JE H A N N E B IE T R Y -SA U N G E R . R éd actrice-en -C h ef
T A M A R A REY, B u sin ess M an ag er
.Prix de l'ab o n n em en t: Un an $ 6 .5 0 ; 6 m o is: $ 3 ,5 0 :
3 m o is: $2 00. Le n u m éro : 10c,
Rédaction - Adm inistration
Z446 CLA Y STR E E T, SAN FRANCISCO 1S. CALIFORNIE
L aig le, (Orme) 1er M ars 1948.
Téléphone: W E st 1 - 4 1 1 6
Chère Madame',
J ’a i le très g ran d p la is ir de vous an n o n cer qu’en­
fin la grosse caisse piieine de choses fo rt in té re s­
san tes et ap p étissan tes m ’est arriv é e sam edi d er­
n ier, 28 février. Tout est en p a rfa it é ta t, la c a isse
n e semlbile m êm e pas av o ir é té ouverte. Avec m es
fille s nous avon s d éjà je té un coup d’oeil et nous
avons constaté que bien des choses sont ten tan ­
tes . . . le p artage v a ê tre difficile. Nous allons
le faire au p lu s tAt et fero n s des h eu reu x . M erci
d ’avan ce, ch ère M adam e ain si q u ’à vos am ies col­
lab o ratrices. J e pi-nse vous tran sm ettre la sem ai­
ne prochaine l e - im pressions et la g ra titu d e de
nous tous.
C royez en mes sen tim en ts les m eilleu rs et à
to us nos rem recii'm ents pour le serv ice q u e vous
nous rendez.
J.D ARCH Y.
L'Espagne et les Cinq
LONDRES, (A F P ).—-M. C hristop h er M ayhew ,
so u s-sec ré taire d’é ta t a u x A ffaires E tran g ères, a r é ­
pondu p ar un “non” catégo riq u e, lo rsq u e le député
tr a v a illis te P la tt M ills lu i a dem andé, à la Cham bre'
<Jes C om m unes, s i l’inclusion de l ’E spagne dans l'U ­
nion. d e l'E uro p e occidentaJle a v a it é té proposée au
c o u rs de üa C onférence des Cinq à B ru xelles.
L E CAIRE, (A F P ).—L e g ran d ac teu r F ran çais,
L o u is Jo u v et, actu ellem en t en tournée en E gypte,
a donné une p rem ière re p résen tatio n de “L ’Ecole
d e s Fem m es" à l’O péra du C aire d evan t la P rincesse
F a ia a , s œ u r du Roi F aro u k , ain si q u ’un g ran d
n om bre de personnalités. L e succès du g ran d a rtis te
f ra n ç a is a é té én o rm e et il a é té rap p ellé six fois à
la fin du spectacle.
En Indochine
M m e Dürrfjÿ' '■ M le m a ri chef de ré se a u p en­
dan t la R ésistance -est m ort to rtu ré à la prison d ’Alençon, est la d élég u ée du COZOR et p résiden te du
groupe de veuves de déportés, h élas nom breux à
L aig le . Il y a iplaf- de 20 o rphelins dont eMe s ’oc­
cupe.
Fédération N ationale des Déportés et In ­
tern és R ésistan ts et P atrio tes
Com ité Parisien, Section de P a ris 18èm e
6 R ue A ndré M essag er
(
SAIGON, (A F P ).—On appnend que p lusieurs a t ­
te n ta ts d irig é s contre M. E m ile B allae rt, haut com­
m is s a ir e de F ran ce en Indochine, ont eu lieu au
coiw s de son sé jo u r à N h atran g. U ne g rén ad e a éc la té à 40 pieds du h au t fo n ctio n n aire fran çais ailors q u ’il v isita it le (marché de N h atran g , m ais n’a
b lessé (personne. Unb a u tr e g rén a d e a été trouvée
non é c la té e p rès des vo itures o fficielles et le m êm e
jo u r u n e bombe jap o n aise a éclaté p rès de l’In sti­
tu t P asteu r, que le h au t co m m issaire d evait visi­
te r.
M adam e,
Un n ouveau com ité p o u r Ha so ciété Suisse-R om an d e p o ur l ’ex ercice 1948—49 fu t é lu le lunxtt 15
m a r s e t les ré s u lta ts sont le s su iv a n ts:
P résid en t: Dr. H enri N ier
1 e r V ice-P résident: M. C harles M eylan
2èm e V ice-P résid en t: M. A. G uyot
T réso rier: M. E douard Sen ften
S e c ré ta ire : M. M aurice D avid
D irecteu rs: MM. A lb ert P etit, le Dr. R en ier,
M. Michel Vamoux, Vice-Consul de France, parie à R oger
L aw ler, G eorges Philipipin.
D eux n o uveaux m em bres ont é té acceptés : M,
l’école des jeunes filles de Marlborough
e t M m e F erd in an d Droz. L e C lub a donné un e a n ­
V endredi 12 m ars, M. V annoux est ven u p a rle r nonce p o ur le p ro gram m e d e la gran d e fête du
a u x je u n e s fille s de l ’école M alborough a u nom de “S w iss S in g in g H anm ony”, q u i a u r a lie u à i ’Hol¡la C roixR ouge. M. V am o u x a rem ercié to utes ces, lyw ood B owl, le 5 ju in prochain.
jeunes A m éricain es de ce q u ’elles av aien t f a it pour
a id er la F ran ce. Il le u r a p a rlé de Ja so u ffran ce
M. G asto n K appeler, C h an celier du C on sula»
des je u n e s F ran çais, p rivés de tout, e t le u r a ex ­ S u iss e a donné u n e c a u se rie s u r un v o y a g e de
p liq u é com bien le “C o m m un ity Cheist” e t la Croix- S u isse en C hine, a in s i que s u r l ’histoire de la ville
R o u ge les av aien t aidés. N o tre vice-Consul a eu u n de S h a n g h a ï et du rôle q u ’e lle a jo u é d u ran t la r é ­
g ra n d succès e t a é té ch aleu reu sem en t applaudi.
cen te g u e rre .
COMITE EXECUTIF DE
LA COLONIE FRANÇAISE
Consulat de France de Los Angeles
L e Com ité O fficiel de la Colonie F ra n ç a ise de
Los A n geles porte à la co n n aissan ce du public que
le s nom inations pour les électionls du nouveau co­
m ité pour l ’an n ée en cours 1948-49 au ro n t lieu lé
sam edi 10 av ril, à 8 h eu res du so ir, à l ’In stitu t In­
te rn atio n al, 435 So. B o yle A venue. Les élections
a u ro n t lie u le sam edi su iv a n t 17 av ril, à 8 h eures
du so ir, à la m êm e adresse.
N ous espéro n s que le s F ra n ç a is de la Colonie
répondront à ’lap p el e t viendro n t en g ran d nom ­
bre à ces élections.
L e Com ité O fficiel de la Colonie.
Au nom des déportés e t In tern és R ésistan ts e t
P atrio tes, je vous ex p rim e m es sen tim en ts de r e ­
co n n aissan ce pour la bonne œ u v re dont vous êtes
l ’in s tig a tric e et à la q u e lle p articip en t avec ta n t de
dévouem ent vos am ies.
J e vous p rie d’a g r é e r m es sin cères rem ercie­
m en ts u po ires dons fa its p our ceux des n ôtres qui
fu re n t si éprouvés pour av o ir fa it le u r devo ir en­
v e rs leur P a trie et vous envoie m e s salu tatio n s
distinguées.
L a S e c ré ta ire P erm an en te de la Section, (Illisib le)
M m e R egis-K lug nous a d i t q u ’elle a encore
d’au tres en vo is en ro u te actuellem en t et q u ’e lle a
collectionné dles vêtem ents u s a g é s q u ’aile envoie
à ces deux cen tres en p lus de la n o u rritu re.
ON RECHERCHE:
M m e G erm aine CANU a y a n t h ab ité à P aris,
F ran ce, 5 ru e E ugène Ju m in (19e),
M m e PAYAN , n ée KANDOYAN A nahide, q u i
résid ait à D ieulefit (D rôm e).
M. M oham ed BEN LA R B I q u i s e ra it connu sous
le nom de HADEY ou bien Louis ROST. I l h ab i­
ta it en 1941, 224 W inder S tre et, D étroit. S a fem m e
doit s ’ap p e le r M arie.
L e R e s ta u ra n t “F ren ch H ouse”, 330 North F a ir fa x
A venue, L o s^ A ngeles, D E SIRE UN CU ISIN IER
“second h a u d ”. Bon s a la ire p o u r “l ’hom m e qui*
fa u t”. T éléphoner à W E b ster 465i7.
4—7—48_________________________ _
LEÇONS DE FRA N ÇA IS, d éb utan ts et co n versa­
tions p a r ¡professeur de fra n ç a is expérim en té, r é ­
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D oheny M em o rial à l’U. S .C. où un au d ito ire v i­
sib lem en t in té ressé en ten d it le v ib ra n t m e s s a ­
g e q u 'ap p o rtait un je u n e co n féren cier de m arque,
v en an t de F rance, M. Je an -A n e t dfA stier de la Vig e rie . L e Dr. L . R id d le .secrétaire, re m p la ça it le
p résid en t M. C h arles T hom asset, em pêché e t pré­
s e n ta l ’o rate u r: to ut à la fo is jo u rn a liste , a u te u r,
an cien chef de la R ésista n c e e t an cien m em bre de
T.A ssem blée C o n sultative, M. d’A stie r de la V ig e rie
a la distinction d’av o ir été, sous de G aulle, le plusi
je u n e dép uté de F ran ce.
Vu les récents événem ents, le thèm e choisi, v a s­
te e t difficile, “L a F ran ce de D em ain” est un des
plus im p o rtan ts e t des p lus sig n ific a tifs. L ’o rateu r
f a it un p arallè le de ce que fu t la F ran ce et de ce
q u ’elle e s t a u jo u rd ’hui. Il cite M ich elet q u i ap­
p elle n otre p a y s “une p ersonne”, dont le p erp étu el
b esoin dé s ’ép an o uir, d a g ir e t d’évo lu er l’a conduit,
a u x p lu s g lo rieu ses destinées; il évoqua la F ran ce
d’h ier et ses esp o irs dans uni poèlme de P é g u y e t
’J ut u n te x te ém ouvant de C h arles de G aulle su r
“le g ra n d (peuple fra n ç a is ”. E p u isée p a r 30 an n ées
de b ata ille s, la F ran ce ch an cellan te ch erch e des
lo is nouvelles, des fo rm ules stables, q u i lu i p erm et­
tron t de retro u v er l'éq u ilib re perdu, en m ê m e
tem ps, le déclin des forces s p iritu e lle s n ’a p as p e r­
m is de stab iliser le s c rise s et problèm es, sa n s ces­
se ren aissan ts. Au seu il d’un nouveau conflit mon­
d ial to us les in d ivid us se sentent, e n g a g é s vis-à-vis
de la «o ciété dont ils dépendent. En F ran ce, to ut
le monde f a it die la p o litiq u e e t le s intellectuels:
m e tte n t le u r p lu m e au service de l ’idéologie so­
ciale.
L a F r a n c e v e u t s a u v e g a r d e r l ’h é r i t a g e d e s e s
an cêtres e t vo it la nécessité absolue de se to u rn e r
v e rs les n atio n s sœ u rs de l ’Europe, fo rm an t u n e
civ ilisatio n européenne q u i en glo b erait a u s s i l ’A n­
g le te rre , ju s q u û a lo rs sé p a ré e du vieux continent.
Enitre les conceptions am éricain e s et .ru sse s, le
ré g im e de la F ran ce dans la F éd ératio n E uropéen­
n e s e rv ira it de tr a it d ’union. E lle p o u rrait e x e r c e r
son rô le c iv ilisa te u r e t l’E u rap e Labre se to urne­
r a it v ers notre p ay s, comlme to u jo u rs “q u an d il
t ’a g is s a it d ’acco m p lir u n g ran d ac te ”.
On nous p rie d’in sérer la note suivan te concer­
n an t “L ’Union des F ra n ç a is de )’E tra n g e r”, u n e
A ssociation q u i a son s iè g e à 22 A venue F ra n k lin
D. Roosevelt, P a ris, (8èm e A rr.).
Fondée en 1927, c e tte A ssociation a p our b u t
d e c ré e r et de m ain ten ir u n contact étro it en tre les
F ra n ç a is de l’E tra n g e r et la F ran ce et de défendre
le s in té rê ts m o rau x e t m até rie ls des F ra n ç a is r é ­
sid an t ho rs de F ran ce. E lle entend dem eurer à l ’é ­
c a r t d!e to u te préoccupation politique ou co n fes­
sionnelle.
L ’A ssociation se com pose de m em bres actifs ou
titu la ire s , de m em bres ad h éren ts et de m em bres
correspo n dan ts e t son b ulletin “L a Voix de F r a n ­
ce” s e r t de tr a it d’union en tre tous ses m em bres.
Son a n n u aire d e s F ra n ç a is de l’E tra n g e r p ub lié
tous le s dieux ans, co n stitu e un in v en taire u n iq u e
d e tout ce qui e s t fra n ç a is , hors de F ran ce.
P o u r to utes in fo rm atio n s om peut s’a d re s se r à
L ’Union des F ra n ç a is de l’E tran ger, 22 A ven ue
F ra n k lin D. R oosevelt. P a ris , (8èm e A rr.).
Frîtïis Français au département du Cinéma
à Wnivesité de Southern California
D es film s fra n ç a is sont au p ro gram m e du dé­
p artem en t du cin ém a à l ’U niver8ité de So uth ern
C alifo rn ia. P résen tés p ar le “Cercle F ra n ç a is” de
l’U niversité, que préside M. C h arles H aas, ces film s
ont été m ontés en F ran co p ar le gouvern em ent
fra n ç a is et d iffèren t de to ut ce q u i a été m o n tré
ju s q u ’ici au point de vue éducation.
L es s u je ts com portent diverses phases de la vie
et de la cu ltu re en F ran ce: “L a v ie d’H enri Mâtisse", “M otion P ictu res in th e L ife de Scien ce” e t
“L ’In d u strie du v erre" sero n t p ro jetés s u r l’écran
d u ran t le m ois de mai-s. M ardi 13 a v ril: “Morocco,
L an d of C o n trast”; M ardi 27 a v ril: “Un G rand
V e rrie r”. C es film s sont m o ntrés dans l’aiprès-m idi, à 2 heures 15._________________________________
La Bflrfiottièfue Publique de Los Angeles
annonce une série de conférences
Nous publions ci-dessous la lis te des conféren­
ces en fran ç ais q u i sero n t données, ch aque m ois,
à la B ib lio th èque P ub lique de Los A ngeles ju sq u 'en L E R E V E L T R A V E L S E R V I C E
Le R evel T rav e l S erv ice (M # Sam R ev e l, d ir e c te u r ), e u t é t a ­
m ai pro ch ain . L a B ibliothèque P ub lique est située)
com m e nos lecteu rs le saven t, à 630 W est 5th S t., b li à H ollyw ood d ep uis 1933. $ 01» b u reau e a t situ é « (S326
Los A ngeles. Ces conférences ont lieu à 7 heures S u n set B lv d ., T é l.: H illsid e 7 58 1 , A v a n t de s ’é ta b lir i» H o lly­
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l ’H um an ité”, Dr. Alexam der G. F ite, U niveFsity of M . R evel
q u i p a rle couram m ent le F ra n ç a is s e r a h eu reu x
C alifo rn ia à Los A ngeles.
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MERCREDI 19 M AI—" Je an -P au l S a rtre e t la P sy ­ v o tre v o y a g e en Europe.
ch an alyse E x isten tielle”, Dr. A lfred S tern , C alifo r­
n ia ïn s titu te of T echnology.
Nous espérons que le s le c te u r s ’ du “C o u rrier”
à Los A n geles continuent à a s siste r en nom bre à
ces in téressan tes conférences.
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ant de cette nou­
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velle façon.
Le
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par Bateau
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ses, on a remar­
m aison à vo tre d estin atio n
qué que toutes les
femmes, sans au­
cune exception, ont
manifesté une très
grande satisfaction,
car elles se trou­
vaient plus con­
fortablement ins­
tallées et, de plus
MAdison 6—4586
elles jouissaient
d’une visibilité su­
périeure, à tous les
points de vue.
C’est dire que les
expériences ont été
des plus concluan­
tes et qu’il est pro­
bable «lue tout le
transport se fera
I '» '" " V U . ..
toujours de cette
avant d’acheter votre
façon.
L’Astrologie et
la mode
Les astrologues
ont toujours soute­
nu que chaque si­
gne du Zodiaque se
rapporte à une par­
tie du corps hu­
main. Ils vont plus
loin aujourd’hui et
prétendent que les
astres ont une in­
fluence décisive
sur l’évolution de
la mode.
L ’o ra te u r ex p liq u e le s .m an ifestatio n s en faveur!
d e cette réalisatio n européenne, id éal au q u el il s’est
en tièrem en t consacré et. les b ases s u r lesq u elles on,
peut p réten d re p o ser le s fondem ents de la c iv ilis a ­
tio n européenne, q u i n ’e s t a u tr e q u e la conception
h u m ain e et les v a le u rs m o rales, alo rs q u e le s dic­
ta te u rs de l ’E st m a îtrise n t l’individu a u p ro fit du
collectivism e. L e u rs conceptions, q u i s’éten d en t
d an s c e rta in s p a y s d’Europe, présenteint un d a n g e r
Im m inent pour les n atio ns voisines et m êm e l ’A ­
m érique, à p lus ou m oins lo n gue échéance.
D ans une sorte de “fo ru m ”, le je u n e co n féren ­
c ie r se v it a s sié g e r de questio n s au x q u e lle s il r é ­
pondit av ec com pétence.
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Néobi R en n a, Je a n T hibodeaux.___________________
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¡les célèbres vedettes Dolores del Rio et Henry Fon­
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film est dirigé par John Ford qui a déjà reçu plu­
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a bien des choses
que nous faisons
sans trop savoir
pourquoi- C’est une habitude que les
gens ont prise et il
est très difficile de
détruire une ma­
nière d’agir vieille
de bien des siècles.
Lorsque quelqu’un
mange dans un res­
taurant, il se sent
obligé de donner
un pourboire à ce­
lui ou celle qui l’a
servi: lorsque
quelqu’un perd un
*de ses proches, il
s’habille en noir
ici alors que dans
un autre Pays le
blanc est signe de
, deuil. Nous pour­
rions citer un grand
’ nombre de faits
semblables qui
'n’existent en fait
que par habitudeI Mais nous vou1Ions aujourd’hui
parler de chose
qui jusqu’ici sem­
blait normale alors
qu’on vient de dé­
couvrir qu’en réa­
lité, c’est encore
une habitude. Lors­
que nous voya­
geons, nous nous
asseyons toujours
dans le sens de la
marche, or on vient
de faire des expé­
riences en avion,
et l’on a trouvé
qu’il était avanta­
geux de voyager
assis dans le sens
contraire. Les tech­
niciens, qui ne sont
pas toujours les
plus conservateurs
des vieilles coutur
mes, ont fait des
expériences et ils
ont constaté qu’en
avion, le confort
est presque identi­
que dans les deux
positions, mais ce­
pendant les passa­
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Ivo J . LOPIZICH, 727 W . 27th S treet
J . L. LAPEYRE, 1930 W ilsh ire B oulevard
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sivement de l ’aloyau.
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DR. IVO 1 . LOPIZICH
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Dominich Basso
!
COURRIER FRANÇAIS DES ETATS-UNIS
Mercredi, 24 mars 1948.
Courrier Français des Etats-Unis
F ren ch W e e k ly N ew spaper, p u blished ev e ry W ed n esd ay a t San
F ran cisco , C alif. E ntered a s Second C lass m a tte r a t th e P o st
O ffice a t S a n F ran cisco , C al., u nder th e A ct of M arch 3, 1879
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JOYEUSE SOIREE
AVEC LES LIGUEURS
Le b an quet an n u el de la: L ig u e H en ri IV q u i
a eu lie u dim anche d ern ier le 21 m ars, fu t, com m e
Chaque an n ée, un b rilla n t succès. Cinq cen t q u a ­
tre-v in g t convives occupaient le s tables s i g a ie s
de l’Itailian R oom à l ’H ôtel S t F ran cis. T outes les
lo g es é ta ie n t é g alem en t v ib ran tes de g a ie té c a r
il a v a it fa llu p lac er des tab les to ut au to u r du jo li
b alcon e t les h e u reu x m o rtels q u i s’y trouvaient!
av aien t l’a v a n ta g e de pouvoir co n tem p ler la sali©
dan® tout son ensem ble.
L a ta b le d’honneur é ta it fo rt jo lim e n t décoréei
e t é ta it p résid ée p a r M . J e a n D uque, le président:
de la L ig u e . Les devoirs de m a ître de cérém o nie
q u i ont é té rem p lis, depuis cin q u an te a n s p a r M.
P . A .B ergerot, a v a ie n t é té d élég u és à M. Sim on,
■Toulouse q u i s ’a c q u itta de ses fonctions av ec bon­
n e h u m eu r e t a la c rité , p résen tan t chaque convive ài
l a tab le d’honneur. M. A ndré R ousselet. Vice-Con­
su l de F ran ce e t M m e R ou sselet fu ren t c h a le u re u ­
sem en t accueillis. M. R ou sselet, dans u n e b rève
allocutio n rap p e la en substance le rô le im p o rtan t
q u e jo u a à son époque e t dans l'h isto ire le “Bon
R oi H en ri”, so ulign an t q u ’il a v a it conçu le p ro jet
d’éta b lir des colonies fra n ç a ise s à l’é tr a n g e r e t
que le s m em b res de ila L ig u e ipar le u r fid é lité au
so uven ir de b elles trad itio n s «méritaient bien' du
ro i H enri IV dont ils s'honorent. E couté p a r un
au d ito ire fie r de cette évocation, le re p ré sen tan t
du C o n sulat G énéral de F ran ce f u t vivem en t a p ­
p laudi.
M. Toulouse p résen ta e n su ite M. e t M me P. A.
B ergero t. I l é ta it à peine n écessaire, d it le m a î­
tr e de cérém onie de p a rle r du rô le cte M. Bergero t, le doyen de la colonie, d an s la vie de la Liguei
H en ri IV q u ’il a id a à m ettre su r pied. Ce dern ier
>rit la p aro le b rièvem en t e t re ç u t à cette occasion
e tém o ig n age de l ’affectio n de se s com patriotes!
qu i lu i fire n t un v ib ra n t accueil.
F u re n t au ssi p résen tés à l’aud ito ire M . Lusinehi, an cien ré d a c te u r en chef du “C o urrier" et,
M m e L u sin ch i, ce tte d ern ière bien q u e née à San,
F ran cisco , e st o rig in a ire d’une fa m ille de la région:
d e P au et: son père, M. B ay le . a in si que le Dr. Baz et et M. B ergès, cré ère n t (n o us d it M m e Lusine h i), la L ig u e H enri IV. T rès estim ée et tr è s aim ée
d an s la colonie, M m e L usin ch i a su s ’e ffa c e r av ec
g en tillesse, m odestie et sa v o ir-fa ire, d e rriè re son.
m a ri, l ’ex cellen t jo u rn a liste que nous connaissons,
e t a ré u s si à fa ir e adopter ce fils de la v ie ille C or­
se à to ute la Colonie com m e s ’il é ta it “un p u r B é­
a rn a is ’’.
E galem en t p résen tés a u x convives fu re n t M.
V ictor P lace, P résid en t de l ’A llian ce F ran ç aise , qui
est su r la b rèche dep uis son élection et n e perd
a u cu n e occasion de faire de n o uvelles rec ru es;
la doctoresse M arie-L ouise Fourcade, si aim é e dé
to u s ; M. F erd in an d L ap e yrie , p résid en t so rtan t e t
sa ch arm an te ép o use; M. e t M m e P ie rre Cambeigr,
c e d ern ier un an cien p résid en t de la L ig u e ; M. et
M m e C assou, ce d e rn ie r 1 er vice-p résid en t; M m e
et M. Je a n S o u lé (é g alem en t un ancien présid en t) ;
Mtaie Sim on Toulouse, to ujo urs s i m odeste, s’effa­
c a it d iscrètem en t à la tab le, a in si que M m e J e a n
D uque. M. H enri L an n erto n e, qui cum ule ta n t de
fonctions utiles d an s le s sociétés fran ç a ise s re ç u t
des ap p laudissem ents ch aleu reu x lo rsq u ’il fu t p ré ­
senté.
M. T oulouse re n d it h om m age au x o rg a n isateu rs
d e cette b elle soirée, m essieu rs H en ri B azerque.
B e rn a rd G oiricelaya, T hom as C laverie, J e a n Dom ecq, Je a n P ala cin e t P ie rre Loustalot.
L e dîn er é ta it excellent et fo rt bien se rv i et la
d an se tr è s g a ie et tr è s an im ée g râc e à l’excel­
le n t o rchestre d ’A rm in O üveras. La p ian iste, di­
m anche soir, éta it n o tre jeu n e co m patrio te Mïïe
St-G auden s, dont le p ère est tr è s a c tif d an s la so­
c ié té des A nciens C om battants.
L es L ig u e u rs q u i assistèren t au banquet de d i­
m an ch e soir ont to ut lieu, vraim ent, die so n ger d ’o­
r e s et déjià à celui de l ’an prochain ta n t la soirée
é ta it réussie en tous points.
TloiwnUsiA, dsL San, J>Aanc¿ACjo
A L’ALLIANCE FRANÇAISE
SOCIETE FRANÇAISE DE BIENFAISANCE MU11IEUE
LA CONFERENCE
DE CE SO IR
PROPOSITIONS D’AMENDEMENTS AUX
STATUTS DE LA SOCIETE FRANÇAISE
DE B I E N F A I S A N C E MUTUELLE
C’est ce so ir M ERCREDI, à 8 h eu res 15, q u ’a u ­
ra lieu la conférence m en suelle de l’A llian ce F r a n ­
çaise.
L e co n féren cier annoncé e s t M. Je a n Anet d ’Astie r de la V igerie, an cien m em bre de l’A ssem blée
C o n sultative et qui (parlera su r “L ’E volution E uro­
péenne: les E tats-U nis d’Europe”, s u je t b rû lan t
d ’in térêt, su rto u t à l ’h e u re actu elle. Un jeu n e,—i l
n’a p as tren te an s—M. d ’A s tie r de la V igerie est;
jo u rn a liste et an cien a s sista n t-d ire c te u r à la R a ­
dio-D iffusion F ran çaise, n a f a it la g u erre en A fri­
que du N ord de ja n v ie r 1940 à ja n v ie r 1941, s’é­
tan t e n g a g é à l’â g e de 16 a n s ap rès la cap itulatio n .
I l fit p artie du m ouvem ent de ré sistan c e e t dirigea,
à Londres, de ja n v ie r 1942 à septetmfore 1943 le
m ouvem ent de résistan ce die la jeu n esse. G riève­
m en t blessé lo rs de la b a ta ille d’A llem agn e, il e s t
envoyé dan s u n cam p de p riso n n iers au nord de
B erlin , où il rend de g ra n d s services a u x A lliés.
Au début de 1946 il devient assistan t-d irecteu r de
la R adio-diffusion F ran çaise. Il donne s a démission,
q u elq u es m ois p lus ta rd p o u r en trep ren d re un vo­
y a g e d ’études à tra v e rs l ’E urope, v isita n t n o tam ­
m en t la B elgique, l a H ollande, la Suisse, l ’A u tp
che et les B alk an s. Son o u v ra g e s u r “L'Evolution)
de la Jeu n esse E usopéenne” est le fru it de se s ob­
servatio n s.
L a conférence de ce so ir est o uverte au p u ­
blic et se tien d ra dans la s a lle S ie rra N evada, au
N ative So n s B uilding, 414 M ason St.
Grand Whist Party Annuel
DONIVK P A R L B
CLUB MIRIAM
PO U R L E B E N E F IC E D ES
HELPERS
o f th e
I?OLY SOULS
LE
AMENDEMENTS PRESEN TES
P A R LE CONSEIL D’ADMINISTRATION
A jo u te r à : A rticle III, P a ra g ra p h e 4:
Toutes cotisations (s a u f droits d'en trée ou d ro its
d ’ad m issio n com m e m em bre à vie) p ayées à l ’av an ­
ce p a r un m em bre au -d elà de s a m ort, m ais ex«
clu an t le mois du décès, seront rem boursées d an s
A H U IT H R U H R S f t liI S Z R P R R O IS R S
les 60 jo u rs su iv a n t la date de son décès s e u le ­
m ent s u r la dem ande p a r é c rit de son époux ou
Le W h ist an n u el du M iriam Club, donné au bé­
épouse, ou proche p aren t fo rm an t p a rt de la fa m il­ n éfice
des A u x iliatrices a u r a lieu le vendredi 2
le im m édiate.
A vril, à 8 h eu res 15) du soir, d an s l ’Auditorium : du
Couvent, au 204 H aig h t S treet.
A rticle 5, Sec. 3
Nous espérons que, comme les an n ées passées,
L a co tisatio n du so ciétaire est due et p ayab le à
l’avance, le p rem ier du m ois, su iv an t son adm ission cette soirée o b tien dra un b rilla n t succès. Ce n ’e s t
comme m em bre. T rois mois de cotisations devront ipas ta n t a u point de v u e des e ffo rts dépensés eni
être déposées d’avance a u m om ent de l ’application. ce sen s q u ’en ra iso n de la n o blesse du b u t poursui
v i p ar ces relig ieu ses, que cette fête doit connaî­
A rticle VI, Sec. 2
tr e la p lus g ran d e réussite.
L es S o ciétaires n ’au ro n t droit a u x p rivilèges!
Nous savons to u s le noble dévouem ent dlont font
' p a r ces S ta tu ts que tro is m ois a p rè s la date d éter­ p reu v e les S œ u rs de la ru e H a ig h t Q ue de m isè­
m in ée p our le p aiem en t des prem ières co tisatio n s res ont été so u lag ées p a r elles! A ussi devons-nous
et ap rès av o ir p ay é le u rs d ro its d’en trée ainlsi q u e co n sidérer cotmme un devoir de le s aid er. N ous
trois m ois dans le c a s d’un e frac tu re ou a u tre ac­ n’avons de m eilleu re occasion qu’en co n trib uant à
cident im p révus, dûm ent constatés p a r un docteur a s s u re r le succès du W h ist dont la présiden te e s t
de la So ciété. L es Sociétaire 's perdent ces p riv ilè­ M m e A. D eld au x , aidée de M esdam es: R. A snard,
g e s quan d le u rs cotisations tn en su elles sont tro is J . Bordfenave, I. Delmon. L C assou, L . Jay m o t, P.
m ois en arriè re , e t n’acqui^reft e rs droits que tren ­ Fondacabe, H. F éa, A. B arbé, B. G uibert, C. Saste jo u rs a p rè s a v o ir soldé ce fêtard .
sus, P. A snard, M. C arr, L. C erlés, J. LassPITP, R.
M ad rières, L . M ercier, L. M agre, F . P ay an , M. FerA m en d er A rticle XI, Sectio n 3:
rebœ uf, A. D om ergue.
L e Serv ice M édical est composé comme s u it:
Nous faiso n s appel à la générosité des; p erson­
1-—De
ch
iru
rg
ien
s
et
diem
édecins
donnant
le
s
M ercredi dern ier, les D am es A u x iliaires de l’H ô­ consultations a u x so ciétaires e t fa is a n t quo tidien ­ nes q u i voudront bien fa ir e d es o ffran d es, et nous
p ita l F ra n ç a is ont e u le u r réun io n m en suelle dans! em ent le service d es v isites à l ’hôpital. I ls doi­ le u r dem andons de les en vo yer à l’ad re sse du M I­
la résiden ce des In firm ières de l’H ôpital, s u r A nza n
t en o utre, se ren d re à la M aison de S a n té ch a­ R IA M CLU B, 204 H aig h t S tre e t.
S treet. A p rès les d ifféren ts rap p o rts des d iv ers co­ qv en
u
e
fo is q u ’ils jr so nt ap p elés pour un c a s d’u rg e n ­
m ités, M m e Jo h n L am arq u e, P résiden te, annonça ce. Un
ou p lu sieu rs m édecins d o n t le devoir de
q u e cette réunion é ta it donnée en l ’ho n neur desl v is ite r les
m alad es à dom icile, dan s l a diologiques, de diath erm ie, h ydro th érap ie, p h ysio ­
P résid en tes des an n ées précédentes. E lle dem an d a v ille e t le sociétaires
com té de S a n F ran cisco , constituent le, th érap ie, les m étab o lism es b a s a i e t l e s exam en s
à Mme W . G odeau de p ren d re charge. A p rès le dis­ C orps M édical
de lab o rato ire, l e s électrocardiograrrym es seront
E xécutif.
co urs d’u sag e, M m e G odeau p résen ta à ch acu n e
2.-—Au m oins un m éd ecin résident c h arg é du fa c tu ré s à 25 pour cent du p rix ré g u lie r, m ais la
u n beau co rsag e d ’orchidées. D’abord, elle p résen ­ service
p rix m axim u m pour ch aq u e s é rie de R ayo n s X ne?
in té rie u r de la M aison de San té.
t a Mime A lec H usson, P résid en te honoraire, q u i fu t
d e v ra p as d ép asser six d o llars.
3.—Au
m
oins
deux
s
ta
g
ia
ire
s
.
trè s activ e dep uis le début de l'o rg an isa tio n en
D ans ce plan est in clus un e au g m en tatio n d’un
1942. E nsuite, M m e L o u is L alann e, q u i fu t la pre- A rticle X I, Sec. 3:
d o llar p a r jo u r ap p licab le su r tous les lits.
m iè re P résid en te, M m e W illia m L e ste r R o g ers,
A n n uler le p a ra g ra p h e “les so ciétaires au ro n t le
L es am endem ents ci-d essu s ont é té adoptés à
M m e R onconvieri, M m e J a c k C o akley et M m e C lé­ p riv ilè g e de ch o isir le u r docteur en e n tra n t à la
m en t C ervières. L a P résid en te dem anda un e m in u ­ M aiso n de S an té ” et au lieu , in sé re r d an s l ’a rtic le l ’u n an im ité p a r le C onseil de l ’Adm mtistration.
A p rès av o ir p ris en con sidératio n les besoins fi­
te de silence en la m ém o ire de M me M esplé, dé­ X II, Sec. 1 le p a ra g ra p h e suivan t:
cédéeS u r adm ission à l ’hô p ital un so ciétaire a u r a le n an c ie rs de la Société, c’est l’opinion du Conseil,
M m e H usson an n o n ça que le W h ist P a rty don­ droit de choisir son m édecin, m ais seulem en t des q u e le p lan ci-dessus est le seul q u i p u isse p ro téger
n é le m ois dern ier, a v a it rap p o rté $103.00 net. Cet: m édecins du corps m édical exécu tif. A p rès que sal les in té rê ts de notre Société.
L e PLA N No. 2, q u i consiste en une au g m en ta­
a rg e n t s e rv ira à o ffrir u n cadeau pour les in fir- m alad ie a été dianiostiquée, ou un ch an ge de t r a i­
jm ieres de l ’H ôpital.
tem ent, ou un traite m e n t p articu lier est reco m m an ­ tion des lits dans les s a lle s ju s q u ’au tie rs du p rix
L es élections des o ffic ie rs pour l ’an n ée en cours dé p a r le m édecin q u i le soigne, il a u r a de nouveau ré g u lie r et des cham b res p riv ées ju s q u ’à 50 pour
p rire n t p lace, et à l’u n an im ité les officiers s u iv a n ts le dro it de ch o isir son m édecin p arm i les m édecin s cent des p rix rég u liers, d ’un e au gm en tatio n d e s
fu re n t élu s:
du corps m édical e x éc u tif en ch arg e de ce tr a ite ­ services actuellem en t c h a rg é s au ta x de 20 p our
P résid en te: M m e A ch ille S a la b e rt
m en t p articu lier. L es so ciétaires qui ch o isissen t cent, au tie rs des p rix rég u liers.
Ce iplan n écessiterait la m odification de l’A rti­
V ice-P résid en te: M m e Jo seph L utza
d es m édecins q u i ne so n t pas m em bres dlu corps
S e c ré ta ire : Mme G eorges M adrières
ex écu tif m édical, so n t ten us de le fa ire à leu rs pro­ cle X II, P a ra g ra p h e 4.
L es ex am en s de R ayon s X, les traitem en ts r a ­
C orrespondance: M m e E ugèn e M arty
p re s dépens. Ces m édecins n ’é ta n t pas m em bres du
T réso rière: M m e A lec H usson.
corps m éd ical ex écu tif doivent néanm oins se con­ diologiques, de diath erm ie, h ydro th érap ie, ph ysio ­
th
érap
ie, le s m étabolism es b asai e t les exam en s de
a in s i q u ’un Com ité D irecteu r de 15 m em bres.
fo rm er a u x p rescrip tio n s de l ’A rticle X I, Sec. 8.
lab o rato ire, les électro card io gram m es, sero n t fa c ­
L ’in stallatio n a u r a lieu a u m ois d’a v ril e t M m e
tu ré s a u tie rs du p rix ré g u lie r, m ais le p rix m ax i­
S a v y s e ra en ch arg e. Comme d’habitude de d éli­ A m en d er ou co rrig er A rticle X I, Sectioki 8 a in s i:
T out m édecin lég alem en t licencié à, ex ercer la m um p o ur ch aque s é rie de R ayo n s X ne d ev ra p as
cieu x rafraîc h isse m e n ts fu ren t servis p ar les hô­
te sse s du jo u r et les ta b le s étaient décorées a u x m édecine dans l ’E tat de C alifornie, a y a n t é té a p ­ dép asser h u it dollars.
p ro uvé p a r le Conseil d’A dm inistration de la Socié
C e plan a été r e je té p a r le Conseil d’Adiminisco u leu rs de S t P atrick .
té, s a u f le m édecin résid en t, peut en vo yer ses m a ­ tratio n à l ’unanim ité.
M arie H ALL.
lad es privés à l’hô p ital et y on p ren dre soin. Ces, Suggestion—i,. Carie
m alad es .paieront à la Société les tau x co uran ts des
S é p a re r la Société F ra n ç a ise de B ien faisan ce
m alad es non so ciétaires.
M utuelle et l ’H ôpital F ran ç ais. L a So ciété F ra n ­
ç a is e co n tin uerait à fonctionner avec ses 15 direc­
A rtic le X II, Section 6:
te u rs élu s p a r les m em bres de la Société. L ’Hô­
A être ajo u té au com m encem ent de cette section:
Un S o ciétaire n ’a u r a p as droit au x soins m édi­ p ital, ài son tour, se ra it d irig é p a r un g é ra n t q u i
c au x ou c h iru rg icau x ou à l ’h o sp italisatio n d a n s s e r a it au x ordres d’un com ité ex écu tif de tro is p e r­
Les mem- aucun des cas ré su lta n t des conditions su iv an tes: sonnes choisies p arm i le s 15 d irecteu rs de la So ­
En vertu de l’Article VII, Sec. 1.
A ctes illé g a u x commis p ar ou avec le consente­ c ié té F ran çaise de (Bienfaisance M utuelle.
bres de la société sont convoqués en
m en t du so ciétaire; acciden ts et b lessu res résul R em arq u e s:
ta n t de l ’usage des n arco tiq u es; atte n ta t de su icid e
i ’AJDE AMERICAINE A LA FRANCE
E tan t donné q u ’il est n écessaire d ’obtenir un e
ou a u tre s blessu res vo lo n tairem en t in fligées p ar le opinion
lég ale s u r cet am endem ent le Conseil d ’Ad­
so ciétaire.
m in istratio n a rem is s a décision à plus tard.
A rticle XII, Section 9
M. H enri L an n erto n e qui se dévoue ta n t à tou­
Pro p o sitio n —John G illand
A m en d er (ou co rrig er) ain si:
tes les So ciétés fra n ç a ise s, nous com m unique la le t­
’A ssem blée G énérale décide la fo rm ation d’u ­
En c a s d ’accident où une tierce personne est re ­ ne Lcom
tr e siu v a n te ad re ssé e au Com ité O fficiel p a r M. Ro­
m ission sp éciale à titr e tem p o raire.
connue responsable et où des dom m ages sont r e ­
b ert H. B lake, d irecteu r, p our la F ran ce, de “L ’A i­
C ette Com m ission s e ra com posé de:
co uvrables p a r la victim e, le sociétaire sera te ­
de A m éricain e à la F ran ce ”.
A—T ro is m em bres ne fa is a n t pas p a rtie du Co­
n u de p ro téger les in té rê ts de la So ciété e t desi m ité
en t en fonction; un de ses m em ­
m édecins qui le tra ite n t et, d’in clu re le s f r a is d'hos­ b res s actuellem
P aris, 9th m arch 1948.
e ra un an cien P résid en t de la Société.
p ita lisa tio n et h o n o raires des docteurs dans le pro­
B —De d eu x m em bres d u Conseil d’A d m in istra­
cès in tenté contre la p ersonne responsable, e t de
C om ité O fficiel de la Colonie F ran çaise
n en fonction, qui seront d élégués p ar leu rs coli
rem b o u rser la So ciété et les docteurs des fra is ac- tio
de S a n F ran cisco , 414 M ason S t.
lèg
u es.
casio n n és p ar l ’accident.
A 2 H E U R E S P R E C ISE S
S a n Francisco 2, C alifo rn ia.
BUT: C ette Com m ission n e p o u rra en a u cu n e
faço n in terv en ir d an s l ’ad m in istratio n die l ’H ôpital.
A rticle X in sup p rim é
AU
D ear M r. L annertone,
L a resp on sab ilité de l a g éran ce de celui-ci restei
C ap tain S w a n e y of th e “GOLDEN B E A R ” h as
S i l’A rticle XIII e s t sup p rim é, cet am endem ent de­ en tièrem en t en tre les m ain s du Conseil en fonction.
SCOTTISH RITE HALL
handed m e a copy of y o u r le tte r of J a n u a r y 20th
v ie n d ra A rticle XIII e t lio n A rticle XIV.
C ette Com m ission sp éciale, en collaboration avec!
ad v isin g of th e gen ero us contribution w h ich th e S U T T E R S T . E T V A N N E S S A V E ., SA N F R A N C I S C O
les m em bres du Conseil d ’A dm inistration a pour*
A
rticle
XIV
F ren ch Colonies of S a n F ran cisco , A lam ed a an d
but d ’ex am in er la situ atio n fin an cière de la S o ­
L e d ro it d’un m em bre d’ê tre adm is ou. die re ste r ciété,
M arin C ounties h av e m ade to w ard s th e m ilk w hich
à y conseiller to utes réfo rm es a d m in is tra ti­
à
l
’hô
p
ital,
n
’est
p
as
ab
so
lu.
Ce
droit
ost
su
jet
à<
w e r a e cu rre n tly d istrib u tin g h e re in F ran ce.
En vertu de r Article 8, Paragraphe 5:
v es ou fin an cières pour am élio rer )a situ atio n de
la
décisio
n
du
m
édecin
q
u
i
a
été
consulté
ou
qui
B y th is tim e I p resu m e th a t th e n ew s of th e
PARAG RAPH E 5 . — T o ute can d id atu re au p o ste de m em ­
l ’H ôpital.
a r r iv a l of the “GOLDEN B E A R ” a s w e ll a s th e b re du Com ité do it ê tr e proposée p a r un S o c ié ta ire en rè g le & tr a ite le m alade.
S i a p rè s son adm ission à l ’h&pital, le m édecin P riv ilèg es
d e ta ils of th e 'd is trib u tio n s are a lre a d y know n to r A ssem b lée P ré p a ra to ire ou a u C om ité d u ran t le s deux se m a i­
C ette Com m ission jo u ira du p riv ilèg e des m em ­
yo u, though I should ju s t lik e to add a w o rd in, n es su iv a n te s. L e C om ité do it d re sse r une lis te des ca n d id a ts e n c h a rg e est de l’opinion qu’il n ’ait plus besoin
ré u n isse n t les co nditio ns ex ig é es p ar le s S t a t u t s . C ette lis ­ d’h o sp italisatio n , le so ciétaire n ’a plus le droit d ’y b res du Conseil d ’Adtm inistration, en ce qui con­
supplem ent. This m ilk is being d istrib u ted to sp e­ qteu i clo
se
&
5
h
eu
res
du
so
ir,
le
sam
ed
i
q
u
i
p
récède
l
’A
ssem
b
lée
re
s
te
r.
cern e les facilités d’en q u êtes dan s les divers s e rv i­
c ia lly selected d eficien t children in th e m o st needy G énérale e t doit ê tr e pu bliée à p a r tir de ce d ern ie r jo u r, d an s
T oute co n testatio n concernant l e s d ro its d’ad ­ ces de l ’H ôpital et d’av o ir à s a disposition tous le s
a r e a s and should provide a su ffic ie n t q u a n tity to u n ou p lu sie u rs jo u rn a u x fra n ç a is, ju sq u ’au dim anche su iv a n t,
m
issio
n
e
t
de
s
é
jo
u
r
à
l
’hô
p
ital
ap
rès
av
o
ir
é
té
docum ents com ptables, lu i p erm ettan t d’acco m p lir
v e each child a cu p of m ilk each d a y b egin n in g jo u r des électio n s.
v érifiée p a r le docteur tra ita n t, se ra so um is à un; son tra v a il.
p ril 1st an d la s tin g u n til th e su m m er vacation.
C
om
ité
M
édical
nom
m
é
p
a
r
le
P
résid
en
t
du
Conseil
L a C om m ission p u b liera soit p a r voie de près-*
Y our donation, p lu s th e b alan ce d istrib u te d b y y o u r
fefllow C alifo rn ian s, w ill en ab le u s to do th a t in 39 EUE ESCALLIER
LOUIS ALAUX d ’A dm inistration. Ce C om ité consistera de tro is se ou p ar le ttre s ad ressées a u x so ciétaires un
m
em
b
res
du
C
orps
M
édical
E
xécutif,
y
co
m
pris
le
SECRETAIRE
P
R
H
S
I
D
E
N
T
co
m
pte-ren du de son tr a v a il trois fois p a r a n e t
63 P «rate F ren ch departm ents.
ch e f de ce Corps lequ el p résid era à ce Com ité. Tou­ des conclusions, s ’il y a lieu .
I hope th a t th ese facts can b e m ad e a v a ila b le
te recom m andation d’un e m a|orité de ce C om ité
to th e v a rio u s Counties fo rm in g a p a r t o f y o u r 8454—3—24
sera soum ise au Conseil d’A dm inistration de la So­ Composition de la Commission
o rgan izatio n an d th a t you w ill exp ress to a ll who
L a n c ie n P résid en t p résid era d’office le s ré u ­
ciété dont la décision s e r a concluant«.
h a v e contributed mty personal th an k s, a s w ell a s
n io n s de la dite com m ission, a s s is té d ’u n secré­
th o se of th is o rgan izatio n and th e people of F ra n ­
A rticle V, p a rag rap h e 1 (PLA N No. 1)
t a ir e q u i e n re g istre ra le com pte-rendu des séances.
ce.
M o difier la p rem ière p a rtie de cet a rtic le com­ E lle n e tien d ra p as de réunion, à époque ré g u liè re ,
En visite venant de Québec
V ery sin cerely,
m e s u it:
m a is seu lem en t lorsque la1 n écessité s ’en fe ra sen­
R ob ert H. BILAKE. D irector fo r F ran ce.
Nous av o n s e u le p la is ir la sem ain e d ern ière de
L a cotisation m en suelle e s t fix ée à $3.00 p a r
ren co n trer M. F . H. M orin, en p ro ven an ce de Qué­ m ois, p o ur toute p ersonne â g é e de quinze an s ou, tir, e t en accord com m un.
bec, q u i v ien t d’a r riv e r de L o s A n geles e t ren d v i­ au-dessus, et p our les en fa n ts dont les p aren ts ne Remarque«:
site à des a m is à S a n Francisco. IVt M o rin v ien t so n t p as so ciétaires.
E tan t donné q u ’il e s t n écessaire d ’obtenir une1
en C alifo rn ie ch aq u e an n ée p o ur s a san té.
opinion lég ale s u r c e t am endem ent, le Conseil
A ce v is ite u r can ad ien le “C o u rrier” p résen te A rticle XII, paragraphe 4
d ’Adm inistratiom : a rem is s a décision à plus tard .
M odifier com me s u it:
s e s m eilleu rs so u h aits de bienvenue.
L es exam en s de R ayo n s X, les traitem en ts r a - (Proposition—A . B adet
Pro p o sitio n d’am endem ent a u x S ta tu ts
A jo u ter le s p h rases ci-dessous a u p a ra g ra p h e X
de l’A rticle X n :
T o ut S o ciétaire co n sultan t un do cteur à son b u­
reau ou à la clin iq ue d e l ’H ô p ital e s t tenu de payerj
l a som m e de 50 cents. C ette som m e doit ê tre p a ­
y é e : à l’H ôpital, s ’il e s t à son b u re au ; a u b u re au
de la clin iq ue si la co n sultatio n a lie u à l ’H ôpital.
T out S o ciétaire faisan t v en ir le docteur à dom i­
Laurent Delpech, Robert et André Sarrassat
RESTAURANT PARISIEN
cile doit p ay e r à l’H ôpital $1.00 p a r v isite.
VENDREDI 2 AVRIL 1948
204 HAIGHT ST.t sAN FRANCISCO
CHEZ LES DAMES AUXILIAIRES
DE L’HOPITAL FRANÇAIS
Î
LETTRE DE REMERCIEMENTS
LA SOCIETE FRANÇAISE DE BIENFAISANCE MUTUELLE
ASSEM BLEE
GENERALE
IÆ
28 M A R S
19 4 8
S
H0TEL>FRANCE
RESTAURANT ef BAL MUSETTE
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L’ALOUETTE
RESTAURANT FRANÇAIS
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78 0 Broadw ay [C oin de Powell S tre e t]
San Francisco, Californie
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VICTORS
an 1 1 1 O’FARRELL ST., près STOOKTOH,
(Nouveau local du Western Women’s Club)
CLOVIS ET SARAH, Propriétaires
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L IQ U E U R S
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DE
C H O IX
Yukon 6 -3 9 3 4
Déjeuner de l l h . à 2 :3 0 .
Plats chauds - Buffet - A la carte.
Remarques:
C onsidérant que les rev en u s ne seraien t p as su f­
fis a n ts le Conseil n e reco m m ande p as cet am ende­
m ent.
S. F. de B. M.
PIERRE BERCUT ET Mme BERCUT
SONT PARTIS POUR LA FRANCE
A p rès q u a ra n te a n s d’A m érique n o tre com pa­
trio te P ie rre B ercut, frè re de J e a n e t H enri B ercut, s ’en est a llé revo ir son v illa g e n a ta l de Magnaebo urg, p rès de Lim oges.
M. et M m e B ercu t ont q u itté S a n F ran cisco
lundi d ern ier et v o yag ero n t s u r le paquebot “Queen,
E lizabeth”. Ils com ptent p asser tro is m ois en E u ­
rope. A p rès u n e v is ite au p ays n atal, e t tand is q u e
M m e B ercut, n ée en Ecosse, s’en ir a revo ir leslie u x de son en fan ce à A y r p rès de G lasgow, les
d eu r v o yag eu rs iro n t v isite r l ’Ita lie , la S u isse, la
S u èd e e t la B elgique.
P arm i le u r s com pagnons de vo yage s u r la
“Q ueen E lizabeth ” se trouven t l ’ép ic u re arm énien,
bien connu e t sa fem m e M. e t M m e G eorge M a rd ik ian et M. et M m e E d g ar A dam s II.
A van t le u r d ép art p our F ran ce les P ie rr e B e r­
c u t reçu ren t chez eux, m ercred i d ern ier, dtes am is,
ven us pour le u r so uh aiter Bon V o yage. Parmfe e u x
se tro u vaien t le Consul G én éral d e France,. M.
R ao u l B ertran d q u i é ta it acco m p agn é de M. J e a r i
B au d elaire, in g é n ie u r des Ponts e t C h aussées, de
p a ssa g e à S an F ran cisco , M. H enri B e a u ja rd , Con­
s e ille r C o m m ercial de F ran ce, M. V ictor P lace,
P résid en t d e l ’A llian ce F ran çaise. M. P a u l V erd ïer
l’activ e p erso n n alité fran çaise q u e to us connais­
sen t à S an F ran cisco , le m aire de S a n F rancisco
e t M m e E lm er Robinson.
L a fille de M. B ercu t et son m a ri le s R obert
S m ith die Los A n geles é ta ie n t v e n u s d ire a u revoit*
à le u rs p aren ts. M. e t M m e L o uis S u tte r, bien con­
n u s dans les m ilie u x de v itic u ltu re en C alifo rn ie:
le J u g e F é d é ra l Goodman e t s a c h a rm a n te comipagne; le J u g e H arris, le Ju g e e t M m e T hom as
FoLey; M m e T e re sa M eickle (ju g e bien connue
aussi) ; les frè re s et b elles-sœ u rs d es B ercut, M.
et Mime J e a n B ercu t que to u t le m onde en to u rait
p o ur avoir des nouveflles de le u rs d eu x liH es q u i
sont, en ce m om ent, à P a r is ; M. e t M m e H en ri
B ercut, M. et M m e K arl W eber, ce d ern ier l'actif!
p ro p riétaire de l ’H ôtel W hitcom b, M. et M m e M a r­
vin L ew is; le jo u rn a liste connu M. A rth u r C aylo r e t M m e C aylor.
L a soeur d e M m e B ercut M lle H elen L ogie e t
Mime Sm ith rec ev aie n t avec M m e B ercut. Mlle L o­
g ie qui est a rr iv é e récem m en t d ’A u s tra lie où e lle
résid e avec s a fam ille, d em eu rera à S a n F ran cisco
p en dan t l ’ab sen ce de s a sœ u r e t de son b eau-frère,
av ec S u zan n e Aimée, ]â jo lie fille tte flf 9 Pteïte
B ercut.
Le “C o u rrier” so uh aite à c es d ern iers un, tr è s
bon v o y ag e et un excellent s é jo u r en Europe.
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co a su co ntinuer, c ’e st bien celle du bon p ain
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ta u ra n t, ou chez l’ép icier du p ain fra n ç a is, c 'est
n atu rellem en t dem ander du piain de la b o ulan gerie
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de p asser a u coin de l ’A venue P residio et de la
r u e S acram en to au ro n t certa in em en t re m arq u é,
m ain tes f o i s , la jo lie d e v an tu re, d’un fle u riste .
L es p lan tes, le s fle u rs q u i y so nt p résen tées d an s
un décor to u jo u rs a ttr a y a n t sont des p lu s jo üe»
et des plus tentantes.
I l s ’a g it de la d evan ture d’un fle u riste fra n ­
çais. l’un des m eilleu rs fle u riste s de S a n F r a n ­
cisco.
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de s e f a ir e inscrire a u b u reau de la Société, à l’Hô­
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Nous app ren o ns av ec p laisir le pro ch ain m a­
r ia g e de nos je u n e s com patriotes de Redw ood C ity,
M arcel A rd o u rel avec M a rth e L an dis.
A u x fu tu rs époux e t à le u rs fam illes le "C o ur­
r ie r ” p résen te ses m e ille u re s félicitatio n s.
CONSULAT GENERAL DE FRANCE
A VIS
L e C onsul G énéral de F ran ce à S a n F ran cisco
s e r a it reco n n aissan t à toute personne co n n aissan t
M. M ichel A lex BOUTIN, n é à P a r is le 31 octobre
1925, de le p réven ir de p asser a u ‘ C o n sulat p our
un e a f f a ir e le concernant.
Avis de D écès
M. Pierre Hondet
n é à L asseube, B asses-P yrên ées. est décédé à S an
F ran cisco le 15 m a rs 1948, à l’â g e de 67 ans.
Ses fu n é ra ille s ont eu lieu le lu n d i 22 m a rs à
8 h eu res d u m atin, e n la chapelle m o rtu aire de
P ie r r e M agendie, 1340 Golden G âte A venue. U ne
g ra n d ’m esse de R eq uiem a é té célébrée à l ’E g lise
N otre-D am e des V ictoires, à 9 h eu res du m atin,
p o ur le repos de l ’â m e d u défunt.
L ’en terre m e n t a eu lieu a u cim etière H oly Cross.
De la p a r t de s a b elle-sœ ur M m e M arie Hondet
e t de to u te la fa m ille ici et en France.
8474—-3—24
Avis de D écès
M. Louis Placé
T b u v ß U ß A , d sL
J-A an/ddX ß
SUITE
NOUVELLES DE S.-F,
P .8
Avis de D écès
M . ET M ^ e P O N T I DE
R E T O U R DE VO YAG E
A lexan d re e t R ene V a y ss ié
F ra n k L a b or y
J e a n T oulze
M esse anniversaire
M# N. Gau'hiert
25.00 M . P apin
10.00 M . GeorgCN V alab règ u e
5 OO M . Jo sep h L abo urd ettc
,y.
M m e Jean n e P lacé, M. A lfred P lacé, M m e Hen­
rie tte B eigbeder et to u te la fam ille ic i e t e n F ra n ­
ce o n t é té profondém ent touchés p a r le s nombreum arq u es de s y m p ath ie q u i letir ont été prodiguées
à l ’occasion du décès su rven u à B elm ont de
M. Louis Placé
le u r m ari, père et p aren t très re g re tté .
8476—3—24
D I X N U M E R O S DU
'C O U R R IE R ' G R A T I S
A vez-v o u s p trd u u n ê t r e ch er e t d ésirez -v o u s le fa ire s a ­
v o ir à v os am is ic i e t en F ra n c e ? L e C O U RRIER v o u s offre
g ra tu ite m e n t d ix num éros du jo u rn a l d an s leq u el a p a ru Tannonce de décès de v o tre ch er d isp aru . V ous pouvez le s ré c la ­
m er a u b u reau du CO URRIER, 244 8 C la y S tr e e t, ou no us té ­
lép h o n er: W E st 1 -4116.
A U X LEC TEU RS DU
'COURRIER'
L es in d u strie s de p re sse au x E ta ts-U n is, a u s s i b ien qu’en
F ra n ce, font face à une c rise q u i a d é jà co ûté l'e x is te n c e à
nom bre d*organes re sp e c té s e t im p o rtan ts. 11 y a ex actem en t
lun a n <|ue nous ex p liq u io n s à nos le c te u rs que s i de g ran d s
jo u rn a u x éd ités p a r de fo rtes so ciétés d isp o san t d'én orm es c a ­
p ita u x ou des j ou «Triau x q ui so n t la p ro p riété de r ie lie s p a r ti­
cu lie rs o n t. été a tte in ts par. la c rise a c tu e lle , co m m ent s ’éto n ­
n er q u 'u n , organ e de la n g u e é tra n g è re q u i fa it ap p el à un gro u­
pe r e s tr e in t e t ne p e u t co m pter que s u r se s abo nn és e t ses
an n o n ceu rs,, p u isse éch ap p er à la m êm e c r is e . N ous vous
av o n s ex p liq ué, en so n tem p s, pourquoi il d e v in t n é c e ssa ire de
ne p a r a îtr e q u 'u n e fois p a r sem ain e. Ce n fe st p a s seu lem ent
le co ût du p ap ier qui e s t en je u , c’e s t l'a u g m e n ta tio n des s a ­
la ire s pour la typ o g rap h ie, le s tr a v a u x de p re sse , de b u reau , la
liv ra iso n , etc.
T o utefo is m a lg ré to u te s ces circo n sta n c es a d v e rse s, le
COURRIER fa it de son m ieu x pour s a t is f a ir e se s le c te u rs e t
v ie n t, com m e vous le sa v e z , de s ’a s s u re r le s se rv ic e s de l'A g e n ­
ce de N ouvelles FRAN CE PR E SSE ce q u i a jo u te encore aux
fra is du jo u rn a l.
N otre m essa g e a u jo u rd ’hui, néanm oins, e s t u n m essag e
op tim iste. Nous v o u s d iso n s: p atien ce. D ès qu’il s e ra po ssible,
le COURRIER en ten d bien paraître^ a u m oins deux lo is p a r
sem ain e. M a is Rome ne s ’e s t pas co n stru it en u n jo u r e t nous
ne pouvons vous p ro m ettre le ch an gem en t esp éré im m éd iate­
m ent. N ous tra v a a illo n s au p ro jet d’u n bi-h eb do m adaire e t de­
m andons a u x le c te u rs du COURRIER de p ren d re p atien ce .
S a n s o rg an e de la n g u e fra n ça ise , le s a c tiv ité s de la Colo­
nie ne g ard e ra ien t pas à d isp a ra ître et peu à peu ce s e r a it la
Colonie m êm e qui s e r a it appelé à d isp a ra ître , c a r il n ’y a u r a it
plus, en tre ses m em b res, le lien esse n tiel en tre to u s, un jour,
n al q u i rap p o rte le s fa its e t g e ste s de nos co m p atrio tes e t se
fait l’écbo de ses so ciétés e t de touj.es s e s a c tiv ité s .
— LA DIRECTION DU COURRIER.
JE L AI VU DANS LE COURRIER.
N écrologies
Décès de M. Percy Denroche
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Nous avons a p p ris av ec re g re t le décès su rv e ­
n u à iB urlingam e, le 15 m ars, de notre com patriote
M. P e rc y D enroche. M. D enroche é ta it n é en C a­
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lifo rn ie, d an s l a p e tite ville de R edlan d. Les ob­ Par Gallo»: $1-00
sè q u e s ont eu lie u vendredi.
A son fils E v erett J . Denroche, à s a sœ u r M m e
R an h u t de B u rlin g am e. à to u te la fa m ille ic i e t ent
F ra n c e le “C o u rrier” p résen te ses sin cères condo‘SA LE S T A * ”
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Décès de Mme Olga Henriette Pottet
N ous avons ap p ris av ec r e g r e t le décès surve­
n u à O akland, le 17 m ars, de Mme O lga Hen-.
¡n ette P o ttet qui h a b ita it cette v ille dep uis 25 ans,
où elle é ta it trè s av an tag eu sem en t connue. Mmo
P o tte t é ta it en ex cellen te s a n té et est m o rte su b i­
tem ent.
A son m ari, à sa fille, à son p etit-fils et à sa
s œ u r le “C o u rrier” p résen te ses condoléances le s
p lu s sin cères.
Décès de M. Louis Placé
Nous avons a p p ris av ec r e g re t le décès de no­
tr e ex cellen t com patriote M L o uis P lacé, su rv e­
n u à B elm ont m ercred i d ern ier le 17 m ars. Ses
obsèques ont eu lie u sam edi. N é à L ucq-du-B éam ,
M . P lacé é ta it m em bre de la L igu e H en ri IV et do
■la T rib u Sém in o le No. 54 (I O R M ). I l é ta it tr è s
e stim é d an s la Colonie. M. P lacé é ta it dan s uni
san ato riu m à B elm ont dep uis un an.
A s a veuve M m e Jeanine P lacé, à s a fille Mmej
H en riette B eigb eder le “C o u rrier” p résen te ses
condoléances les plus sincères.
Décès de Mlle Marie T. Sarmet
. C’est avec un profond re g re t q u e nous avo n s
ap p ris le décès de M lle M arie T. S arm et, su rv en u
à l ’H ôpital F ran ç ais, je u d i dern ier, 18 m ars. S e s
obsèques ont eu lieu sam ed i et la d éfu n te a été
in h um ée à L iv erm o re, oü la fam ille ré s id a it a u tr e ­
fois.
A son frè re M. Edmond Sarm et, de L iverm ore,
e t à ses sœ u rs M lle A nna S a rm e t et M m e Clém en­
ce R u fen er, le “C o u rrier” présen te ses plus sin cè­
re s condoléances.
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Décès de M. Pierre Hondet
Nous avons eu le re g r e t d’ap p ren dre le décès
su rv en u à Sam F ran cisco de 15 m a rs dern ier, d e
no tre com patriote M. P ie rr e H ondet, qui disp a­
ra ît- à l ’â g e de 67 an s. N é à L asseub e, (B asses-P yré h é e s), il a v a it il y a quelques an n ées, un com­
m erce de plom berie. D epuis lors il s ’o ccup ait d e
la Sch w erin N u rsery dans G eneva A venue. Il n e
la is s e auculne fam ille, s a u f sai belle-sœ ur, la veuve
d e son frère J e a n H ondet, q u i lu i est m o rt en oc­
to b re 1939.
A M m e Je a n H ondet le “C o u rrier” exp rim e to u­
te s a sym pathie.
AGENCE DE VOYAGES
Nous continuerons la publication des dons ch aq u e sem aine ju s q u ’à no uvel ordre. _______________
M. ALFRED SERVEAU PART EN FRANCE
N otre com patriote M. A lfred S erv eau, p roprié­
ta ire du jo li m ag asin db fleu rs “E m ile Serv eau
F lo rist”, situ é a u coin des ru es F illm o re e t S acramento, q u itte ra n o tre v ille le dim anche de P âq u es
pour se ren d re en F ran ce et en H ollande. Comme
l’un des trois délégués am éricain s de l ’A ssociation
des F leu ristes des E tats-U n is il a s s is te ra a u Con­
g rè s In tern atio n al des H o rticu lteu rs et F leu ristes,
à A m sterdam , n ira ensuite v isite r ses cousins à,
Mme Marie Frances Baron
P aris. M. S erv eau v o y a g e ra en avion et s e ra ab­
le u r m ère, belle-m ère, g ran d ’m ère, cousine et pa­ se n t deux sem aines.
re n te bien re g re tté e.
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M. e t Mme Jo sep h B aysson, M. et M m e George,
Baron, M. et M m e E dw ard B aron, M. et M m e Ja c k
R a ile y , M. e t M m e G eorge B aron J r ., M. E dw ard
B aro n J r ., M. Jo seph B aysson J r . ont é té profon­
dém ent touchés p a r les nom breuses m arq u es de
.sym pathie q u i le u r ont été p ro d ig u ées à l'occasion
du décès surven u à S an Francisco de
POUR LA FRANCE
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Appel aux Colonies Françaises
M m e C lém entine Ponti et M. Ponti du S u n set
sont ren trés d ’un lo n g v o yag e il y a environ uni
m ois. N otre co m patrio te est o rig in aire de B ordeaux
et som m ari vient de M ilan, en Italie. T ous deux!
U ne M esse A n n iv ersaire sera céléb rée en l ’E sont a llé s revo ir (leurs p a y s d’origine et ont passé'
g lis e N otre-D am e des V ictoires le dim anche 28 n e u f m ois là-bas à v o y a g e r à tr a v e rs la Franco,
m a rs 1948, à! 9 h eu res du m atin, p our le repos de sé jo u rn an t su rto u t à B o rdeaux et à P a ris et f a i­
l ’â m e de
s a n t une to u rn ée à tra v e rs l’Italie, séjo u rn an t à
M ilan pendant quelque tem ps.
M. Arthur R. Hurst
C’é ta it uni très beau vo yage, dit M m e Ponti, m ais
décédé le 28 m a rs 1947.
on a v a it de la peine à v o ir les gens en F ran ce et
L e s am is et connaissances sont resp ectueuse en Ita lie m an q u er de tant; de choses. En Italie,
m e n t p rié s d ’y a s s i s t e r.
toutefois, nous fit-elle o b server Ses gen s ont au
De la p art de s a veu ve M m e M arie H urst et de m oins de l ’h u ile et du fro m age, ce q u i e s t un peu
son fils R év. R ob ert L. H u rst S . J .
N otre très sym p ath iq u e com patriote M. A rthur
m ieux q u ’en F ran ce.
8459—3—24
M. et M m e Ponti h ab iten t la 18ème A venue de­ D om ergue, de la firm e G antner, M aison, D om ergue
p u is bientôt v in g t an s et son n atu rellem en t con­ no us p rie d’a v ise r nos lecteurs q u ’il m et à la d is­
position des fa m ille s fran çaises qui lu i en fero n t
ten ts de se retro u v er chez eux.
la dem ande, ses lim o usin es p o ur tout m ariag e dan si
l a colonie. Ses lim o usin es so nt prêtées à titre g r a cieux. Il suffit de lui télép h o n er: M A rket 1- 6464.
Rem erciem ents
Robt. A. Lassalle
POUR LES ENFANTS DE FRANCE
Il est recom m andé à tous n «s com patriotes do
co n tin uer les versem en ts m ensuels à la “S av e th e
C hildren F éd ératio n ”. On p eut en vo yer les dons
L A M E D A IL L E D 'H O N N E U R
p a r la poste à l ’ad resse su ivan te:
A UNE C O M P A T R IO T E
SAVE THE CHILDREN FEDERATION
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L e “C o u rrier” vien t d ’ap p ren dre avec le p lus
Nous publions ci-dessous la liste de dons et
v if p la is ir q u e n otre com patriote si estim ée de
tous, M m e Je a n -P ie r re T ro u illet de 1854 V allejo St so uscriptio n s p our l’an n ée co uran te.
vien t de recev o ir la Médlaille d’H onneur en verm eil, J . A . Alligruié
$ 2 .5 0 E ugèn e B lan q u ié
24.00
q u i lu i a é té décernée p a r le m in istère des A ffai­ F élix L a s s a lle
îo.ooj M m e C. L u sin ch i
2 .5 0
r e s E tran g ères en F ran ce.
10.00, L o uis P a ris o t
So ciété A lsace-L o rrain e
25.0 0
M m e J- P. T ro u illet est m em bre fo n datrice de. C. J . A u g er
20.00 B an q u et du Club L a fa y e tte
l ’Œ u v re des M aisons C laires à S an F ran cisco , dont, F. E ncoyaiid
10.00
de M a rin C ounty
4 4 .0 0
elle e s t la p résid en te d ep u is 1919. ( D e s secours! A nna B utïllon
5.00 M t A rth u r D om ergue
25.00
p o u r un e v a le u r de plus d’un m illio n de fra n c s ont.
100.00
é té en vo yés au C om ité C en tral en F ran ce. M m e J . Dr M a rie L o uise Fourcade 10.00 M . P . A. B erg ero t
5 .00 M m e M arie T ro u illet
2 4.0 0
P. T rouillet est au ssi m m b re du Com ité d irecteu r P a u l G oursau
150.00 M . et M m e P . C hanquct
25.00
de l ’E n tr’aid e A m éricain e à la France. Nous s a ­ A. P . D esso u slav y
5 .0 0 M m e D ésiré S tan to n
5 .0 0
vons de so u rce au to risée q u ’e lle a adopté un orphe­ Lo uis C. M a rty
2 5 .0 0 M . A lan T u rn er
1.00
lin a t de fille tte s à P au (35 petits o rp h elin s) a in ­ Ju lie n T ie u lié
M me C arl H ead
5 .00 M . J . P .L a s sa lle
5 .00
si q u e d eu x écoles dans l’E st de la F ran ce.
5 .00
T o ujo urs dévouée à to utes le s bonnes causes, M lle M a th ild e C asabonne 5.00 M m e J . S u p erb ie, F a irfa x
25.00
n ul ne fa it appel en v a in à cette bonne com pa­ M. e t M m e W . S . Johnson 50.00 M aison M agen d ie
5.00
150.00 M. S . C. M a rty
trio te. C’est ain si q u e lo rs des réveillo n s de N oël M m e G eorges Som ps
24.00
150.00 M. R oger D ebbaudt
e t du N ouvel An de 1946 o rg a n isé s (pour le s é q u i­ E rn est T o rregano
Mme
L
ouise
H
echc
10.00
150.00
p ag es du “S t-D ié’’ e t du “G érardtm er” elle h a b illa R ao ul H, B lan q u ié
M lle C ath erin e C ollineau
2 .0 0
de pied en caip de m ousse du “G érardm er”.
Société des A nciens
M . H enri B azerqu e
10.00
T out d em ierem en t, lo rs du p assag e du R évéren d
C o m b attan ts
150.00 L ig u e H enri IV
3 00 .00
P è re F la u ja c elle fit p a rv e n ir ce q u i é ta it néces­ M ich el R ed in g er
150.00 M lle A lice M ondet
150.00
s a ire pour q u ’il put s ’éq u ip er personnellem ent' L a G auloise
5 .0 0
120.00 M m e R uby L o rra g n e
av an t d ’en trep ren d re son vo yag e à tr a v e rs l e s P ie rre B crcu t
150.00 Colonie F rançaise> O akland 95.00
M. Louis A lau x
60.00
E tats-U nis en route pour F ran ce ap rès to ute une
T rib u Sém inole
120.00 M. Ilen ri Colom bat
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vie p assée au Japon.
Sim on Totiloune
150.00 M me M arie B atm alc
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L es lecteu rs du “C o u rrie r” q u i connaissent Mmel Léon Bocquernz
120.00 me C harles G ravier
5 .0 0
T ro u illet se réjo u iro n t de l ’h o n neu r qui vient de luil M m e A u g u stin « C iu.cn«ve 150.00 M
M. J . Camou
10.00
être fa it p a r ¡la rem ise de la M édaille d'H onneur uis R aoul
10.00
100.00 M. H enri L a b a ta illc
en v erm eil. A vec nos félicitatio n le s p lus sin cères. LHoenri
M. J . B m tard
24.00
L an n erto n e
12.00
n é à L.ucq-du-Béam , e s t décédé à B elm ont, C alif.,
le 17 m a rs 1948.
S e s fu n éra ille s ont eu lieu le sam edi 20 m a rs
1948 à 9 h e u res 15 du m atin , en la ch ap elle m or­
tu a ir e de P ie rr e M agendie, 1340 G olden G âte A ve­ RE U N IO N D A N S LES
nue, S. F. Une g ra n d ’m esse de R eq u iem a été célé­
b ré e à l ’E g lise N otre-D am e des V ictoires, à 9 h eu ­ B A S S E S -P Y R E N E E S
res 45, pour le reipos de l ’âm e du défunt.
N otre sym p ath ique com patriote Ju lie n L acam De la p a rt de s a veu ve Mme J e a n n e P la cé ; de
son fils M. A lfred P la c é; de s a fille M m e H en riette pagne, p ro p riétaire de la C lay F ren ch L au n d ry,
B eigb eder ain si q u e de to ute la fam ille ici et en (dains la ru e D ivisadero coin de C lay) quittera.
S a n F rancisco p ar avion dim anche prochain, jo u r
F ran ce.
L e défun t é ta it m em bre de la L ig u e H enri IV de Pâques, à 9 h eures 15 du soir, en p artan ce pour
P a ris où il s é jo u rn e ra tout iju ste pour ren co n trer
et de la T ribu Sém inole No. 54.
s a sœ u r qui vit. à P a r is et avec e lle continuer son
___
8475-^3—24
vol vers B u greiss, .près de N avarren tz, (B assesP y ré n é e s), pour une bonne réunion de fam ille.
Ce sera le p re m ie r v o yag e en F ran ce de M.
L aeam p ag n e, depuis son a rriv é e dans n o tre v ille
il y a 23 ans. Il s e r a absent trois mois.
S a fa m ille et ses en fan ts ont o rg a n isé une soi­
ré e de Bon V o yage pour ce so ir M ercredi. (P arm i
ceu x q u i o rgan isen t cette so irée sont, en dehors d e
la fam ille de n o tre com patriote, s œ bons am is Jean
M. Percy Denroche
ICazenave et M irasso u, de la Yerba B u en a F ren ch
est décédé à Redüand, C alif., le 15 m a rs 1948.
B a rra il. etc. e tc.). D im anche, à 4
S e s fu n é railles ont eu lie u le vendredi 19 m ars iLaudry, laB rice
sœ u r de M. L aeam p ag n e donnera u n e
à 1 h eu re de l’après-anjdi, en la' ch ap elle m o rtu a ire h“peures,
a r ty ” en l ’honneur du v o yag eu r.
de Crosby-N -G ray an d Co., 2 P a rk Rd, B u rlin g am e.
n L aeam p ag n e, le “C o u rrier” so u h aite un!
De la p a rt de son fils E verett J . D enroche; de bonAetJuhlie
sa s œ u r M m e E thel R anh ut de B u rlin g a m e et ain ­ fam ille. eu reu x v o yag e et un e bonne visite dan s sa
s i q u e de toute la fa m ille ici et en' F ran ce.
8473—3—24
Rem erciem ents
COURRIER FRANÇAIS DES ETATS-UNIS—8
Mercredi, 24 mars 1948.
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Mercredi, 24 marts 1948.
« I l DEPUIS 1715
E
Roman-Feuilleton du «Courrier»
DES
E ric von Stro heim , l’a c te u r et d irecteu r de ciné­
m a bien connu a q u itté H ollywood, d éfin itivem en t
L e testam en t o rig in a de L o u is XIV, é c rit de la
dit-on, p o ur s ’é ta b lir en A utriche où il tr a v a ille ra
dtans un studio. M. Von S tro h eim e s t bien connu m ain m êm e dlu roi, qui a v a it disparu depuis 1715,
d an s les m ilieu x fra n ç a is de Los A ngeles-H ollywood est retrouvé. L a veuve ti’un ém in en t bibliophile, le
docteur L ucien G raux, vien t d’en fa ire don à l’E tat.
où il com pte de no m b reux am is.
Louis XIV a v a it réd ix é son testam en t peu a v a n t
s a m ort, le 2 ao ût 1714, e t l ’a v a it fa it déposer dan s
une n ich e creu sée d an s un e m u raille du p a la is de
V ersailles. Comme on le sait, le duc d’O rléans, devevenu régen t, obtint q u e les dispositions q u ’il conte­
n a it devinssent le ttre imorte, et le testam en t lu iAlors que tan t d’a rtis te s de th é â tre im iten t les mémfc disp arut. D ans qu elles m ain s est-il p assé deinnom brables inconnus q u i rêv en t de “faine du ci­ p u is 1-ors, nul ne le sa it. L es d eu x seuls hom m es c a ­
n ém a,” il y a v a it à P aris un garçon q u e cette am ­ p ab les d’ex p liq u er le m y stè re ont d isp aru : le doc­
bition n ’a v a it ja m a is v isité . C’é ta it Jean-Louis B ar- te u r G raux, d ern ier possesseur d u docum ent, et M.
A ndré L ehm ann, à q u i il l’a v a it acheté. L es deux
ra u lt. Un drôle de g arço n , en v é ri­
hom m es ont tro u vé ¡la m ort d an s les cam ps de dé­
té. Un peu fou, disent le s uns. Un
p o rtatio n allem an ds. C’est en 1927 que, p o ur la p re­
“p u r” disent le s au tre s. M ais tous
m ière fois, on retrou ve sa trace. Un inconnu se p ré­
so n t u n an im es: d u ta le n t, beau­
se n ta un jo u r devan t M. H erriot, alo rs m in istre de
coup de talen t. Il porte?, s u r un
l’E ducation N ationale, <‘1 lu i proiposa de lu i p rê te r le
corps solide, une tête d ’illum iné.
testam en t de L ouis XIV p o ur u n e exposition. M ais
P o urtan t, c’est un,' m élan ge de ce
si M. H errio t a v a it accepté cette proposition, il a u ­
q u ’il y a c(e p lu s fra n ç a is en
r a it dû f a ir e s a is ir la pièce, s u r laq u elle l’E tat pos­
F ran c e : le B o urguign o n et le P a ­
sèd e u n droit ¡im prescriptible. I l déefina donc l’o ffre
risien . Il est n é a u V ésinet, fle 8
de l’inconnu.
septem bre 1910. “L ’an n ée des in ­
ondations,” dit-il, c’e s t facile à re ­
tond r. Son père é ta it o rig in a ire de
APRES LA
T o u m u s, le p a y s des bons vins et
des g ra ss e s volaillles. Il é ta it au ssi p h arm acien , et
c’est a u h asard d’une in stallatio n en b an lieue que
Jean -L o u is n aquit. D ix-huit mois plus tard , la f a ­
m ille rev en ait à P aris, et c'est là, que les deux f ils 1
B a rra u lt — Jean -L o uis e t son frè re — fu ren t élevés.
E tre phartm acien, ctest un e excellen te profession, DES CARDINAUX
v e rs laq u elle les pèress p oussent g én éralem en t leurs
en fan ts. M ais com m e l ’a u te u r de ses jo u rs é ta it
(Prière de voir le kiuméro du COURRIER tfn 17
beaucoup [plus lui-m êm e poète q u e potard, il se g a r m ars pour cette d éd ar^ io n ).
d a de f a ille pression s u r ses h é ritie rs, et J&anLoruis p u t à s a g u is e cu ltiv er en lu i urne vocation
Par Robert Grandmougin
a ffirm é e dès la six iè m e année. I l m o n terait des sp ec­
A R IS, (A F P ).—L ’im portantle déclaratio n que
tacles, il ne s a v a it en co re lesquels. A la rig u e u r, il les Pcard
in au x et le s arch ev êq u es de F ran ce ont f a i­
serait pointue. Tout l ’a t tir a it e t le com blait dans le
th éâtre, le j*'u dles artiste s, (.’écritu re des dialogues, te ¡à l ’issu e de le u r assem b lée su r la situ atio n g é n é ­
ra le en F ran ce et les exh o rtatio n s q u ’elle contient
le b ro ssag e des décors, l'h arm o n ie des attitu d es. pour
lia réco n ciliatio n des F ra n ç a is rap p elle ■
— ditT out se ten ait à ses y e u x e t tendait v ers un m êm e
on d an s les m ilieu x C ath o liq u es — que cette posi­
b ut: l ’expression de la b eauté.
Tout en m ointant des p etites pièces et en s’in g é­ tion fu t d é jà a ffirm é e dans d iv ers docum ents die la
n ian t à tr a d u ire p a r les mots, le s gestes, les cou­ h iérarch ie. On s a it en effe t que le s card in au x av aien t
leu rs, son idéal d’en fan t, de Jeun e garço n, de je u ­ envoyé en décem bre dlem ier un e le ttre a u P résid en t
n e hom m e, Jean -L o u is fit ses études, p a rv in t à s a de la R épublique s u r la ju s tic e politique. De son cô­
Imajorité. Il fa lla it p ren d re une décision, a g ir. Il té le P a s te u r B oegner, présiden t de la F éd ératio n
é c riv it à C h arle s D ullin, “un e le ttre désesp érée pour P ro testan te de F ran c e a f a it il y a un m ois, re m e t­
se lib é re r,” d it-il, “aujourdi’hui, die son en vie de f a i­ tr e à M. V incent A urio l — q u i le reçut récem m en t
re du th é â tre .” Il esco m p tait de d éco u rag ean ts con­ p o ur l’en treten ir — un e le ttre s u r ce m êm e s u je t.
seils. Il obtint le co n traire et devint la ved ette que C ’e s t à d ire q u ’a u ssi bien du côté C atholique que du
l’on sait. D ans L E S BEAUX JO U RS, son p rem ier cô té P ro testan t, le problèm e m o ral de la ju s tic e po­
film , il est à pleine rem arq u é. “SOUS L E S YEUX DE litiq u e d em eure a u p rem ier p lan des préoccupations.
L ’OCCIDENT,” q u ’il to u rn e im m éd iatem en t ap rès, Ces d ém arch es effectu ées e t ces docum ents publiés,
f a it p a rle r de lui. M ais c ’e s t HELENE q u i le fav o ri­ on est d ’av is toutefois, a u ssi bien dans le s m ilieu x
s e et De rend du coup célèbre. P arm i se s (plus r é ­ Catholiques q u e dan s les m ilieu x P ro testan ts, que
cen ts fillms, on peut c ite r L A SYMPHONIE FAN ­ s ’il é ta it in disp en sab le de p ren dre une bonne fois
TASTIQ UE de C h ris tia n -Ja q u e et L E S E N FA N TS position a u x yeu x de l ’oipinion publique, il s e ra it
dom m age d’in sister trop ouvertem ent s u r cette
du PA RA D IS.
question.
Son rajppeli trop fréq u en t en effe t ris q u e ra it d’in ­
La publicité originale à la sortie des films
disp o ser l’opinion (publique, q u i g ard e à l’é g ard des
P A R IS.—Lons de la so rtie d’un film , il ex iste de condam nés des g rie fs lé g itim a s. Il en ré s u lte ra it
n om breux m oyens de p ub licité p o ur a ttir e r l’a tte n ­ une réactio n qui nuirait, beaucoup plus à la cau se
tion du p ub lic. C ertain s sont classiques et se font de la réco n ciliatio n n atio nale q u ’elle ne p o u rrait la
p a r voies d’affiches, de p an n eaux, d’annonces dans s e rv ir. S ’il est utile, po ursuit-on , d ’en ap p eler selo n
la p re sse et la radio, etc. . . . M ais les producteurs le cas à une “la r g e am n istie” ou à une “solution de
et d istrib u te u rs s’in génien t, de plus, à rech erch er ju s tic e ,” il fa u t surto ut ne |pas oublier qu’une d ip lo ­
des m o yens de p ub licité o rigin aux. Voici q u e lq u e s1 atie d’apaisem ient est souhaitable. L a réco n ciliatio n
exem p les de cette (publicité o rig in ale! A l ’occasion m
fra n ç a is e est une œ u vre de p atience et la “p laie dou­
de la p résen tation en ex clu siv ité à P a ris du film de lo u reu se” q u ’est le problèm e de la ju stice politique
Ja c q u e s B ecker, ‘A ntoine et A ntoinette,’ q u i rem ­ n e p eu t g u é rir q u e lentem ent. S u r ee plan, le silen ­
p o rta à Cannes le .prelmier p rix pour les film s sen ­ ce est p référab le à trop de (prises de positions spec­
tim en tau x , la société G aum ont a in v ité tous le s A n­ ta c u laire s. El reste dit-on d an s le s m ilieux C ath o li­
toine e t A ntoinette de F ran c e à se fa ire co n n aître,
q u e la position d<’ lentleur q u e recom m andent
en envoyant leu r nom, préndmi e t adresse, en éch an ­ qauu esfond
les Chrétions est ég alem en t celle prônée
ge de quoi, Ils ont reçu une Invitation g ra tu ite pour
a lle r se vo ir A l ’écran . A L ille, au m om ent de la so r­ officieusem ent p a r les hom m es politiques q u i ont
tie du ïa m e u x iü m itailiten ‘So u scia,’ un e vo itu re-ra­ la chargé de réso udre qe délicat problèm e. T el est
dio in v ita le s Lffllois à vo ir ce film ta n d is que, dans en tout cas, peut-on affirm er, le sens de la rép o n ­
la foule, q u a tre p etits c ire u rs de bottes que l'on a u ­ se fa ite p a r le P résiden t de la R ép ub lique au x r é ­
r a it c ru évad és du film o ffraien t g ratu item en t le u rs centes so llicitatio n s des C ath o liques et des P ro tes­
serv ices. D ans une a u tre v ille db F ran ce, ce fu t les tants.
ch arcutiers q u i fu ren t in vités à un e p résen tatio n du
film com ique “L e C h arcu tier de M achonville,” un e
fa rc e cin égrap h iq u e dan s laq u d lle B ach tien t le rô le 1 Avec Errol Flynn, dans son prochain film
Helen W estcott, âg é e de 19 ans, se ra l ’un e des
d ’un c h a rc u tie r sentim ental!.
nom breuse« jo lies fille s q u e nous verro n s au x côtés
d’E rro l F lyn n , dan« son prochain fid(m.
Les Anglais et les films de Hollywood
L es cin ép h iles an g lais n e sont p as tellem en t f r i­
ands des film s am éricain s. C ’est ce que prétend la A l’amiable
Yves M ontand n ’ir a .pas à H ollywood. L é d iffé­
b rillan te a c tric e a n g la is e L illi P alm er, actuellem en t
a u tr a v a il dan s les studios de HoflOywoodl. "Les seu ls rend qui l'o p p o sait av ec la firm e am éricain e p our
q u i s ’in q u ièten t de la p én u rie de film s am éricain s laq u elle il é ta it sous co n trat s ’est ré g lé à l’am iab le.
en G rande-B retagne sont: le s p ro ducteurs a n g lais,” Yves n ’a u ra |pas à p a y e r les 50 m illions . . . de fre s
d é c la ra l’actrice. “C eux-ci n e p eu v en t ré a lis e r assez die dom m ages et, in térêts pour b ris de co n trat. Il
d e fillms p o ur alim en ter régulièrtem ent to utes les p ren d ra seUlément à sa ch arg e (les dépens occasion­
s a lle s de cin ém a du ipays, e t p lu sieu rs th éâtres ont nés p a r la procédure. Ce à quoi Yvtets répondra .. .
dû fe rm e r le u r s portes.’’ "El. im p o rte peu a u x A n­ en ch an tan t: “Moi je m ’en fous!"
g la is de v o ir d es film s am éricain s ou non. Ils p ré ­
fè re n t le réalism e européen e t le u rs p ropres film s Un beau geste
a u x a rtific e s d e H ollywood,” ajo u te-t-elle. L illi P a l­
Robert L yn en e t Je a n M ercanton éta ien t des am er, fem m e de l ’a c te u r a n g la is R ex H arriso n , est m is. Ces deux re g re tté s et si jeu n es d isp aru s de l’é ­
l'actrice q u i a ap p o rté de ce ré a lism e a n g la is dans c ra n com ptaient. énormém(emi d ’a m is chez les a r t is ­
dles film s am éricain s, com m e dans BODY AND tes. Et ceux-ci
a u nom bre de 17 partmi les ¡plus
SOUL e t MY G IRL TISA.
célèbres de P a ris — ont récem m ent donné une so i­
rée, pour v e n ir en aide au x fam ille s des deux c a ­
m arad es.
leux films sur la mede
PARIS.—Deux film s ont été consacrés au monde
4a la haute couture. Nous avons vu, avant la guer­
re, PARAD IS PERDU, puis, après la libération, ce
fu t FALBALAS. Or, il est aimusant de révéler que
les deux artistes qui incarnaient des maîtres de la
haute couture française étaient deux Beiges soit
Fernand G rayey et Raymond Rouleau.
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“La Brabançonne,” llim a e
national de la Belgique, doit
ses paroles à un acteur français,
Louis Alexandre Déchet, dit Jenneval; la musique est dm chan­
teur belge François van Campenhout. Ce chant fat composé
pendant la révolution «ni, en
1830, aboutit à la séparation de
la Belgique et de la Hollande.
Jenneval prit une part active
au mouvement révolutionnaire
et fut tué dans un engagement
Près d’Anvers, le 18 octobre
1830. “La Brabançonne,” com­
me en France “La Marseillaise,”
semble vouloir survivre aux c r i­
ses politiques.
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Le testament de Louis XIV est offert à
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LE SECRET DE
BARRAULT
MADELEINE EJEAN-LOUIS
S T UN E T R E
— J e m ’en souviens p arfaitem en t, m onsieur.
— Nous sommps au 19 a v r il 1886.
— E xactem ent.
— N ous n ’avons ja m a is entendu p a r le r du m a r­
quis.
Le caissier sourit.
— N ous en avon s entendu p arler, dit-il, m a is ce
q u 'il y a de certa in , c’est que nous ne l’avons p as re ­
vu.
— C ette situ atio n ne vous p a r a ît p ar étran g e, à
vous, S e rv iè re s?
— S i, ¡monsieur.
— EMe n e peut .pas se pro lo n ger indéfinim ent.
Que vous en d is a it mon p è re ?
— Rîsin, m onsieur. Il atte n d a it les événem ents.
— B ref, on ne s a it p as ce qu’il e s t devenu, ce je u ­
n e m a rq u is de la V aran d e?
L e c a is s ie r secoua la tête.
— E t nous continuons à recevoir s e s re n te s ?
— S a n s doute.
— Qola dtoit fo rm er une som m e considérable?
— A ssurém en t. J e cro is p ouvoir vous d ire q u ’en
ce m om ent elle d ép asse sept m illions, av ec le s in té­
rê ts . M. vo tre p ère a p u faire a u début q u elq u es p larn n ew ts extrêmemtemt av an tageu x.
— L e m a rq u is n e nous a. jalmlais rie n ré c lam é ?
. P a r le ttr e ou au tre m e n t?
~i Ja m a is .
— E n un m ot il n ’a p a s donné sign e de v ie ?
— Aucun.
Me DulLac ré p é ta :
— C'est tout à f a it e x trao rd in aire. A vez-vous une
id ée de çfc. q u e cet o rig in al peut être d ev en u ? . . .
— Non, m onsieur.
■— Ou des raiso n s qui l’ont porté à d isp a ra ître ?
— J e n e m ’en doute mêjmie p as, m onsieur.
— Ne pensez-vous p a s q u ’il p uisse ê tre m ort dans
3e v o yag e dont il p a rle d an s s a le ttr e ?
L© caissier étendit les bras en signe d’incertitudle.
— On pourrait) le supposer, m onsieur.
E t ap rès réflex io n :
— Oui, ceûa s e r a it certain em en t possible.
— En ce cas, quels seraient ses héritiers?
L e c a issier s e r r a les lè v re s Vît hocha la tê te :
— C ’est une q u estio n q u e je m e su is quelquefois
posée, ctit-ill.
M* D ulac dem an d a:
— Eh b ien! q u ’est-ce q u e vous vo us êtes répon
du, S e r v iè r ts ?
— M a foi, m onsieur, pas g ra n d ’cholse de bon.
— B ref, vous n e savez r ie n ? . . .
— S i, m ais asse z confusém ent, m onsieur. J ’a i en
tendu Je m arquis, l ’ancien, q u i m e tr a ita it assez
fam ilière m e n t qu an d il v e n a it to uch er des sommes,
— c a r j ’en caissais p resque to us ses reven us ab solu­
m ent com m e au jo u rd 'h u i — m e p a rle r d ’un e nièce
dont le m ari, M. de So lan ges, é ta it b ien le p lu s infâmiei d issip ateu r d u monde. L ’av en ir de cette jeu n e
d am e in q u ié tait M. de Ha: V aran d e bien q u ’il fû t
b ro u illé dep|uis un tem ps im m ém orial av ec s a f a ­
m ille. A u dejm eurant, c’é ta it un g a la n t hom m e que
ce v ieu x 1 m arq u is.
— E t cette n ièce?
— E st tom bée d an s urne profonde détressé- Son
m ari, le com te de So lan ges, m ourut.
— Q uan d? . . .
S e rv iè re s h a u s sa les ép aules.
— O ) fu t quelq u es m ois av a n t la d éclaratio n de
g u e rr e d e 1870, sept à h u it a u ta n t q u 'il m ’en sou­
r ie n t ; le v ie u x m a rq u is m o u ru t lui-m êm e à son
c h â te a u d e la S a u s s a y e v ers cette époque et je ne
s a is p a s d u to u t ce q u i est ad ven u en su ite . . . Du
Jo ur où ||a Imlaixjuifie eut re s lé il la tête <!<> sa fo rtu ne
*1 <!<■ celle de noii lits unique, le ituM quls actu el, Je
m e s u is Ixumiè à en caisser ce q u ’on m ’a p p o rtait et à
VèrSer ce qu’on m e dem andait. C ’é ta it m o n sieur vo­
tr e p ère se u l qui re ce v ait la m arquise, tr è s h a u ta i­
n e com m e il n ’a u r a p as m an q u é d e vous le dire.
— P arfaite m e n t.
— E lle m o urut elle-m êm e sub item en t ou à peu
p rès, v e r s la fin de la g u e rre , à ce mêime c h âtea u de
la Sau ssayts ■• •
— L e lieu m audit, com m e n’appellle le jeun e m a r­
q u is , d an s sa le ttre ? f it en so u ria n t le n otaire.
— P récisém en t. E t vo us savez au ssi bien que
<mca ee q u i s ’e st p assé depuis.
-— A p eu près.
Lfe n o ta ire ne p e rd a it p as le fil de son idée.
— C ette dam e de S o la n g e s vit-elle en co re? E st­
e lle m o rte? E t en ce cas a u ra it-e lle la is s é des h é ri­
tie rs ?
— E lle n ’e s t p lu s ou du m o in s je lie suppose, c a r
nous en aurionls entendu p anier. Miais elle a la issé
des enfajnts, deux fille s que M. vo tre p ère a re ch er­
ch ées e n vain .
— Dans q u el Ibut?
— Pour sfc conformer aux instructions de M. Ro­
bert, le jeune marquis de la Varande.
— E t vous dites q u ’on n ’a p as réu ssi?
— Non, m onsieur, on n ’a r ie n retrou vé.
M« D ulac f it un g e ste de résign atio n .
— C ’est bien, dit-il.
Il feuilleta de nouveau longuement Jte dossier de
l’affa ire de la Varande, en compagnie die l’honnête
caüssier, s ’assura que les comptes étaient en règle,
évalua solmimairenient cette fortune sans m aître et
a rriv a à un total de plus de quinze millions, tant
en tekres et maisons qu’en capitaux et. en intérêts
accumulés depuis la disparition du jeune marquis
e t en fin il demanda à Servières:
— Que devons-nous faille maintenant? Voilà une
situation qui me paraît intolérable.
— Sans doute, m onsieur, s a n s doute.
— Alors.? . . ,
— L e s la V arande sont des clien ts de l’étu d e die
p u is un tem p s in fin i . . . On n e p eut p as les abandon­
ner ...
— D onc? . . ,
— J e continuerais à itscevoir les revenus et à les
p ïaœ r au mieux . . . Uni jo u r ou l’au tre le marquis,
M. Robert, finira bien par reparaître ou on appren­
dra sa m ort . . . En ce cas, le moment venu, nous
n&urons qutà rem ettre la somlmje à qui de droit . . .
— Vous ne voyez pas autre chose à fa ire ?
— M a fo i, non, m o n sieur!
— S o it Continuons, mais c’est unique, une situ*
ation pareille . . .
— Oh! fit le caissiei) avec indifférence, je pense
qu'il y en a bien quelques-unes qui lui ressemblent.
— Il y a là-dessous une cause qui m’échappe.
— Oui, monsieur, un m ystère, mais il s ’éclairci­
ra, vous verrez.
— Attendons.
— Vous n’avez ipftus besoin de moi, monsieur?
— Du tout.
Servières allait sfe retirer; la porte donnant sur
l'étude s’ouvrit de nouveau.
Tous les clercs étaient à leu r poste depuis long­
temps; des clients occupaient les bancs garnis de
basane verte; on entendait le bruit des plumes qui
grinçaient su r le papier.
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c a ”. P o u r la ré alisatio n de ce film , q u i co û te ra
(quatre m illions de d o llars, u n e société sp éciale, la
de l'Académie Française
“S ie rra P ic tu re s ” a é té co n stitu ée sous la direction
d e M. V ictor F lem n ig , In g rid B ergm an et le m et­
te u r en scène W an g er. In g rid B ergm an a s p ira it detpiuis son en fan ce à in c arn e r le p erso n n age de la
’IDEE de célébrer le centenaire de la Révolu­ sa in te fra n ç a is e dont e lle a jo u é le rô le l’an d e rn ie r
AND COMPANY
tion cle 48 a pu paraître discutable à quelques amis s u r un e scène de N ew-York, dans “Je a n n e of L o r­
de la France. D’abord n’a-t-elle pas été un échec; ra in e ” d e M axw ell A nderson. T outefois, rien 1 de la
et même u*» échec à double, à triple détente ? En p ièce d’Anderson n e p a s s e ra dans le m a n u sc rit de
tant sue mouvement révolutionnaire, elle perdait ■ce film . L a p rép aratio n du scén ario a dem an dé
le souffle quatre mois après s’être déclenchée; et Un tr a v a il considérable, les au te u rs m’a y a n t p as h é­
un mouvement contraire s’amorçait aussitôt- Mais sité à trad u ire in tég ralem en t en a n g la is to us les
surtout il ne lui fallut guère plus de trois ans pour docum ents concernant le procès de Jean n e.
C e film , dont le titre est encore in certain c a r Coin de 18th St. Téléphone: HIGATE 4 - 0 2 4 0
aboutir à la dictature, guère plus de quatre ans
pour que l’avènement du Second Empire fût non u n a u te u r q u i a v a it déposé le m êm e titre il y a
seulement accepté, mais acclamé Par une grande dieux ans, dem ande 100.000 ddllars p our le céder,
Trois grandes chapelles et chambres
"constituera une g ran d e fre sq u e h istorique. Au p u­
partie de l’opinion.
De telle sorte qu’un régime autoritaire, sévère­ b lic am éricain ipeu a v e r ti de la S a in te fran çaise, il
mortuaires privées pour familles
fa lla it en effe t p résen ter toute son histoire. D’oü
ment policier au début, enclin par gloriole à des •la
ifficu lté du film , q u i doit la co n ten ir en moins!
aventures extérieures de plus en plus dangereuses, de dtro
On trouve au Caporgrno & Co. Funeral Parlor
is h eures.
se trouvait finalement remplacer une monarchie
“J e n’a i p as cach é a u x ré a lisa te u rs, a d é c la ré le tout le confort, la sympathie, ainsi que les
constitutionnelle qui avait eu, certes, ses défauts (Révérend
P è re D oncœ ur, que l’opinion fran ç aise
prix les plus raisonnables.
et ses mesquineries, mais qui n’avait pratiqué ni la é ta it q uelque
peu d ressée contre ce film , c ra ig n a n t
brutalité ni l’oppression, et qui avait assez ména­ q u ’il soit une exploitatio n fa n ta is iste d’un bien sp i­
gé les libertés publiques pour que, précisément, ritu e l fran çais. On esp érait en F ran ce la r é a lis a ­
SK yline 1-7267
l ’opposition eût toute licence de l’attaquer et de tion d ’uni film s u r le m êm e s u je t p a r D elannoy e t Téléphone: SU tter 1-6516
préparer presque en plein jour l’insurrection de la M ichèle M organ. Cependant, l ’essen tiel pour uni
ruefilm de cette so rte e s t q u ’il so it fa it avec honnête­
Ces mêmes amis de la France nous prieront té et avec foi. J e cro is q u ’il en s e ra a in si du film
d’observer en outre que la Révolution de 48 est un d ’In grid B erg m an ”.
NOTAIRE
REAL ESTATE ET ASSURANCES
des événements du dix-neuvième siècle les plus res­
M is en présence d u m an u scrit q u ’il av ait à con­ 690 M arket Street
San Francie«*, Calif
ponsables d’avoir accrédité au dehors l’idée que la trô ler, le R év. P è re D oncœur a re fu sé to u te la p ar­
France était décidément incapable de sagesse et tie concernant le procès et a p résen té pour ce p as­
de maturité oolitiques, faisait des révolutions com­ s a g e une arch itectu re réduite et nouvelle. C ette sé­
oî
ASSURANCES EN ’ïTOUS
GENRES
me on fait des rechutes d’une maladie chronique, quence du film a u ra l ’a v a n ta g e de rep ro d u ire fid è­
et formait, au grand péril de ses voisins d’Europe, lem en t Qes paroles m êm es de Jean n e d’Arc.
J
E
A
N
D
OMECQ
“J e n ’a i q u ’un re g re t à exp rim er, estim e le Rév.
un foyer permanent d’agitation et d’infection.
ETABLIR
VOTRE
POLICE
D’ASSURANCES
Ce n’est pas le moment de juger le procès dans P è re D oncœur, c ’est q u 'il y a it peu die silen ce dans
film . L a cour, le couronnem ent, le s b ata illes for­ 3 1 4 Kearny St.,
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son ampleur. Il est bien clair qu’il ne peut venir cme ent
eu t-être u n peu trop de cavalcades. L ’abon­
S a n F r a n c i s c o , Calif.
à l’esprit de personne de considérer la révolution dance pdu
ré d u it le s .m om ents d’expression
de 48 comme un succès d’ensemble, ni de la com­ m a s sé e sspdectacle
’In grid1 B erg m an . Q uand il y a beau­
parer, même de loin, pour l’importance et la fécon­ ra
d’arg en t, il est to u jo u rs d ifficile de fa ir e très
dité, à la grande révolution de 89. Cette dernière, coup
beau. Cependant le je u d’In g rid B ergm an , fa it d e
on l ’a dit mille fois, mais c’est rigoureusement foi, de ferv eu r et d ’une très belle tran sp aren ce, est
vrai, ouvrait un monde. En proportion, 48 n’est de h a u te q u alité. E n conclusion, la F ran ce n ’a u ra
évidemment qu’un épisode; et il se peut que la pas à re g r e tte r l’au d ace des p ro ducteurs a m é ri­
BIJOUTIER FRANÇAIS
cains. S an s doute faud ra-t-il re fa ire en F ran c e un, Bagues d’Alliance, Cadeaux de Noces, Mon­
France l’ait payé au delà de son prix.
3ïais pourtant l’œuvre n’a pas été négative; et film fran ç ais, c a r on ne trouve pas à H ollyw ood tres, Bijoux, Diamants, Pendules, Argenterie.
elle est de celles qui s’aperçoivent mieux à distan­ les p aysag es de la M euse. En atten dan t, il y a lieu
ce, comme c’est souvent le cas pour les échecs im d e se ré jo u ir de cet effo rt am éricain . D ans cette
Prix modérés.
médiats. Tout au long de l’histoire nous aperce p résen tatio n m o ndiale de s a sain te n atio n ale 3a
F
ra
n
c
e
a
tout
à
g
a
g
n
e
r”.
228
Post
S
treet
San Francisco
vons des événements qui, aux yeux des contem­
a c h a n t q u e le R év. P ère D oncœ ur s ’o ccup ait
porains, n’avaient pas réussi, mais qui ont formé d’œSuvres
ide à l’E nfance, les em ployés du studio
le germe et la substance de grands événements fu­ H al R oachd ’Al’ont
comlblé de cad eaux pour ses pro­
turs.
g é s et le R év. P è re a eu la surp rise de tro u v er
D' en est ainsi, pour une bonne part, de la re té
un jo u r a u b un galo w d ’In grid B ergm an une c a isse
volution de 48. Je me plais à y voir avant tout la de la it condensé o fferte p a r neuf v e ille u rs de n u it
reprise d’un élan, ou d’une tradition- L’impulsion nègres, p our le s en fan ts de F ran ce.
i
Mercredi, 24 mars 1948.
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PAUL TEILH
Laissez
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donnée au monde moderne par 89 avait en soixante
ans resu plusieurs coups d’arrêt très durs- L’œuvre
n’avait pas été effacée, mais elle avait souffert de
graves retouches- Le Consulat, l’Empire, la Restau­
ration, la Monarchie de Juillet, tout en confirmant,
de bon ou de mauvais gré, beaucoup des faits ac
quis, ou des institution de 89, avaient tout de mê
me créé une sorte de prescription: la République
était tombée en désuétude. La notion même en de­
venait douteuse. De bons esprits, nullement adver­
saires; du progrès, pouvaient se dire qu’il s’agissait
là d’une sorte de concept idéal, de limite mathé­
matique, à quoi il était excitant de se référer dans
la spéculation, mais que la réalité, au moins la ré­
alité d’une grande nation européenne, n’admettait
pas- Dans cette perspective, les quelques années de
république, entre 92 et l’agonie du Directoire, n’a
vaient que la valeur d’une aventure, ou d’un essai
acrobatique incapable de se soutenir- Et cet essai
ri’avait-il pas dù, en effet, pour prolonger d’un peu
son équilibre, le faire varier sans cesse, y introduire
les contorsions les plus anormales, voire les plus
horribles ?
48 faisait rentrer la République dans l’histoire
de France. Vous me direz que la rentrée devait
être courte- Moins qu’il ne semble. Il- n’y a rien de
paradoxal à prétendre qu’ën Février 1848 commen­
çait la République même qui dure encore aujour­
d’hui Dans l’intervalle, elle a subi des accidents,
mais elle n’a pas été rompue.
Mais à ce compte n’en avait-il pas été ainsi en­
tre 89 et 48 î Non, ou Pas au même degré. Déjà le
Consulat et le Premier Empire, tout en consolidant
une partie des innovations de 89, et en les pro­
pageant à travers l’Europe, avaient mené un tra­
vail, indéniable, proclamé, de contre-révolution; et
jamais, fût-ce sous l’ancien régime, nous n’avions
été plus loin de la République. Ensuite la monar­
chie bourbonienne, si encline aux concessions qu’el­
le ait été parfois, si proche d’un régime de liberté
qu’elle fût devenue sous Louis-Philippe, manifes­
tait par soi-même, par ses origines, son nom, une
renonciation de la France à la république, l’aveu
qu’un régime républicain ne pouvait être considéré
comme possible et stable. Et plus l ’aveu s’entou­
rait de circonstances modérées, plus en un sens il
avait de poids. A la plupart des collaborateurs de
Louis-Philippe, pouvait-on reprocher un manque
foncier de libéralisme, une fermeture d’esprit aux
tendances modernes? S’ils ne croyaient pas à l ’ins­
tallation d’une république en France, c’èst qu’il
était sans doute généreux mais peu raisonnable d’y
croire.
Voilà ou 48 a modifié la situation. A cette date
une république, destinée à devenir séculaire, a com­
mencé. Elle a commencé avec des tâtonnements et
des faux-pas, ce qui est naturel- Mais elle a com­
mencé à la façon de quelque chose qui devait du­
rer- La dictature de Napoléon III l’a mise en sus­
pens, ou, si vous préférez, sous séquestre; mais,
cette fois, la tradition n’était pas rompue, les dé­
lais de prescription ne couraient pas- Examinez à
cet égard les actes du Second Empire; même ses
paroles- Il n’a jamais cessé en fait de reconnaître
une espèce de cours souterrain de la république.
Il le maintenait en passage couvert, et le surveil­
lait- Il s’en servait à l’occasion pour faire tourner
la roue de son propre moulin. Mais, par exemple,
jamais le principe du suffrage universel, qui avait
été une des conquêtes essentielles de 48, ne fut
franchement remis en question- Ni celui de l’af­
franchissement des noirs, et de l ’égalité des races
sur les territoires soumis à la France. Ni même et
surtout ne fut méconnue l’importance — encore
une découverte de 48 — de la classe ouvrière et du
prolétariat industriel- Bien au contraire- L’empe­
reur, que ce fût par calcul ou par idéalisme, s’in­
géniait à flatter tant la mystique du suffrage uni­
versel que l’amour-propre et les intérêts du pro­
létariat. En bref, allant sur ce point beaucoup plus
J. M. SERRES
P.A.BERGEROT
BEAU X L IV R E S
S U R LA FBAJNTCE
LE VIVARAIS
EDMOND P. BERGEROT
F ar François et Marthe Thomas, Grenoble,
ArtluMul, 1947, 200 paff»*«.
P a rm i les nom breuses contrées de la F ran ce, d i­
CH. 5 04 -05 -06 . 5e
gnes d’in térêt to u ristiq u e, le V iv arais est certes
une des plus m éconnues. A ussi faut-il rem ercier 110 Sutter St San
F ran ço is et M arth e T hom as de nous en av o ir r é ­
v élé le s beautés. C ette régio n qui s ’étend en tre le
C on sultatio n s de
Rhône et les imonts du V elay, fourm ille en effe t de
p ay sag e s cap tiv an ts: le M ont Gerbier-de-Jonc, so u r­
c e de ia Loire, Se lac d ’issariès. le canon ôe l ’A rdèch e et son panit d ’A rc, le défilé de Ruoms, dé
gro ttes préh isto riques te avens, tel L’Aven d’Orgnac, dé statio n s th erm ales comme V als-les-B ains,
de v ille s p itto resques comime V iviers et ses v ieu x
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dans ce que nous appellerons une excellente posi­
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promis son destin, elle déchirait la procuration
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maine de la philosophie politique elle n’est pas né­
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P résid en t: A rth u r D om ergue. 2001 UUoa S t.. Tél.:
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GARDIEN IN TERIEUR: J . A lligu ié.
Les buts du Club sont de te n ir dans un seul
g u iu p e to us le s citoyens am éricain s p a rla n t fra n ­
çais, d’en trep ren d re et de com pléter l ’in stru ctio n
politique de to ut F ra n ç a is d ésiran t deven ir cito­
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yen am éricain , et de défendre to ute cause p o liti­
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Société sont de m ain ten ir un e eintente fra te rn e lle ic p ays.
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P ri'sider.t: C h arles M artin ; 1er V ice-P résiden t: Hen­
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2e Vice-Président. Jean P la a; Secrétaire des Arcnlves: René M aillet. Trésorier: Gérard Braillard, 3020
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Finances: J . Castanié, 1477 15th St., Tél.: MArke»
7189; Sergent d’Armes: Léopold Viguié; Porte-Dra
peaux: A. Plagnacou; J. Lagier; L. Dufourcq.
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414 Mason [Native Sons’ Bldg., - D0 2-8754
Présidents Honoraires: MM. Léon Bocqueraz; René A.
Vayssié; AU’red R aas; Michel D. W eill; Pierre A. l U r gerot; Dr. Raoul H. Blanquié. Edmond Bergerot; Dr.
Marins Francoz; J . F. Sm itth; A. EsmioL
BUREAU: Président Arthur Domergue; 1er Vice-Prési­
dent: Dr. Lloyd B. Crow; 2e Vice-Président: Victor
Plaise; Secrétaire des Finances: C. Auger; Secrétaire
des Archives: H. Lanjnertone.
DIRECTEURS: MM. H. Baazerque; Ernest Torrega­
no; Henri Colombat; Roger Debbaudt; Maurice Lltou;
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Nouvelles de la Colonie Française 3— COURRIER FRANÇAIS D ES ETATS-UNIS
DR
Mercredi, 24 mars 1948.
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T M.OP auUl V R
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erdier, président de la “C ity of P a r is ”,
to ujo urs dévoué au x causes fra n ç a is e s a o rgan isé
u n e exposition du T o urism e F ra n ç a is q u i se tie n ­
d r a à la “C ity of P a ris”, la “R otun d a G alle ry ”, du
m ard i 30 m a rs au sam ed i 10 a v ril.
Cette exposition s e ra com posée de b elles a f f i­
ch es fran ç a ises p a r les a rtiste s le s p lus notoires.
P résen tée sous les ausp ices de Pan-American<
A irw ay s, du B u reau N ation al du T ourism e, du Con­
s u la t G énéral de F ran ce à S a n F ran cisco , du Con­
s e ille r C om m ercial de F ran ce à S a n F ran cisco , de
la C om pagnie G énérale T ra n satla n tiq u e (F rench
L in e, d’A ir-F rance, des Chem ins de F e r F ran çais
et de la “C ity of P a r is ”.
t e film de Jean Cocteau
dans sa quatrième semaine
PAR LA « V O IX » DU COURRIER
M ardi imatin, h u it h eures, le téléphone sonne a u
“C o u rrier”. M m e L an so n prend l ’a p p a re il . . .
“T h is is th e A lex an d er H am ilton H ôtel . .
Un.
jeune couple fra n ç a is est descendu à cet hôtel e t
ni le m ari ni s a fem m e ne peuvent a rriv e r à se
fa ire com pren dre: “W ont yo u be so kind to ta k e
th e ir o rd er an d tell us w h at th e y w a n t? ”. U ne vo ix
p arisien n e à l ’a u tre bout du fil explique q u e tout
ce que son m ari e t e lle d ésiren t v ra im e n t est du
café au la it et des p etits pains. M m e L an so n les
p ersuad e de com m ander au m oins un ju s de fru it.
I l y a des éch an ges de v u e su r la question .—E lle
propose des rô ties de pain plufcôt q u e des p etits
ipains.—D’a u tre s éch an ges de v u e s u r la question.
On fin it p a r s ’en ten d re: “M erci M adam e, vous êtes
v ra im e n t bien aim ab le” et la voix p arisien n e a c ­
croche l ’ap p areil.
Deux m in utes plus tard! le téléphone sonne de
nouveau a u “C o u rrier”. “T his is the Alexandei*
H am ilton H ôtel”. Q ue veu len t donc ces F ran ç ais
p our leu r “b re ak fa st” ? M m e L anson tran sm et 3a,
com m ande . . . R em erciem ents em pressés du mon
sie u r au téléphone, q u i annonce que p eu t-être il
a u r a de nouveau reco u rs a u x bons serv ices ctu
“C o urrier”.
E t voilà, chers lecteurs, com m ent vous pouvez;
com m ander v o tre “b re a k fa st” p ar la “vo ix” du
“C o u rrier”. D em andez plutôt à M onsieur e t M ad a­
m e M arcel R osset q u i viennent d’a rriv e r de F ran c é
et n e p arlen t que le fra n ç a is!
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prochain, à 6 h eu res du soir, à l ’E glise S t A ntho­
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v ité s à y assiste r.
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L es je u n e s époux iro n t p a s se r le u r lune de
m iel d an s la v a llé e de Yosem ite.
Nous avons le p la isir d ’annoncer trois pique-ni­
L e “C o u rrie r” o ffre tous se s v œ u x de bonheur ques de nos sociétés fran çaises pour le printem ps
a u x fu tu rs époux.
et l ’été prochains.
Nous p rio n s les o rgan isatio n s fran çaises q u i ont!
A U CONSEIL SEMINOLE
l’hab itude d’o rgan iser une fê te ch am p être ch aq u e
an n ée de bien vouloir nous av iser a u ssitô t que pos­
sib le de la d ate q u ’ils ont choisie afin que nous
p uissions l’in sérer dans le C alen d rier des PiquesN iques do la Colonie, q u i p a r a î t r a à p a rtir de
C ’est le sam ed i 17 AVRIL, que le Conseil Sém i- n otre num éro de m ercredi, dlaüis ces colonnes.
De m êm e nous aim erions in sé re r le s d ates des
n o le No. 68, (D egré des P ocahontas) v a donner
son B ro th ers’ N ight dans la coquette s a lle des ban­ fêtes tels que banquets, b als etc- que ces o rg a n isa ­
tions ont l'intention de donner.
q u ets dlu Odd F ello w s’ B uilding.
Sach an t d’av an ce combien cette réception don­
PIQ UES NIQUES
n ée p a r l’é lém en t fém in in du Conseil Sém in o le e st
ap p reciée p a r le s m essieu rs p riv ilé g ié s q u i font
C'EST JOSETTE DAY qui in terprétait
p artie du Conseil, nous savons q u ’ils se fero n t plus DIMANCHE 16 M AI—L a Société des A nciens Com> avec tan t d 'art le rôle de la fille du
b'âttâï^ts
q u ’un p la is ir de ré s e rv e r ce sam ed i so ir. 17 av ril,
p uisatier, qui est la vedette féminine
p o ur v e n ir a s siste r à cette soirée. T o us les d étails DIMANCHE 6 J U I N —L es C hasseurs
dans ‘LA BELLE ET LA BETE/ film
DIMANCHE
20
JU
IN
,—L
’A
ssociation
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J
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d
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co n cernant cette p e tite fête le u r seront com m uni­
français par Jean Cocteau qui prend
n
iers.
q u és à> tem ps. P o u r 3e m oment, nous ne faisons
l’affiche au CLAY THEATRE vendredi.
q u e le u r an noncer l a d ate: SAMEDI SO IR — 17 DIMANCHE 22 ou 29 AOUT.—Odd Fellow s, L oge
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t e ’' en est m ain ten an t à s a q u atrièm e sem ain e a u
Kansas City- — Ezio Pinza
d a y . Ce film est d ’au tan t plus délectab le à l ’heure)
célèbre basse du Metropolitan
a c tu e lle q u ’il o ffre une échappée dans un m onde
Opera, possède un vaste réper­
d e rêve, de bonté et de tendresse à l'h eu re où les,
toire de chansons, mais il man­
e sp rits sont lo urd s de préoccupations e t où la g u e r­
que parfois de mémoire- Après
re , la plus m onstrueuse d e to utes les actions h u­ Au Consulat de Belgique
m ain es m enace de nouveau l’h u m an ité d éjà s i
avoir donné un concert an mam eu rtrie.
s ic - fin[f de Kansas City, il sou­
M
Nous vous recom m andons plus gup j a m a i s
ligna qu’il en était à sa premiè­
cfsll&P p a s se r une ou deux heures a u C lay et de
L e C onsulat G énéral de Belgique, 948 M ark et re visite à iet'/endroit- La prési­
vo us d électer de ce rav issa n t conte de fée “L a B el
S t., S an F ran cisco , Télléphone SU 1 - 4724 d é sire ­ dente de 1“Association philhar­
le et la B ête”.
r a it co n n aître l’ad resse actu elle de M iss H all Mu- monique lui rappela aussitôt
ra il, cito yen n e des E tats-U nis d’A m érique. C ette
LA
A
personne est revenue l ’an d ern ier du Congo B el­ qu’il avait cha.nté au music-hall
ge où son dévouem ent fu t p articu lièrem en t re m a r­ deux ans auparavant- Pinza ne
q u é lo rs de la catastro p h e fe rro v iaire de N iem ba la crut pasM ercredi 24 m ars--7 h .4 5 PM .—Serm on :
T errito ire d’A lb ertv ille. Congo Belge.
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Un v ra i c h rétien n’assiste p as à la m e s s e ...
dit-elle, que vous avez remis de
Confessions de 3h. à 6h. et a p rè s le serm on
vos propres mains la somme re­
Je u d i 25 m a rs —Jeud i-Sain t
A doration to u te la jo urn ée.
cueillie en faveur de l’Associa­
7h.45 PM .—V eillée die prièreN ous avons le p la is ir de sig n a le r le p a s s a g e à tion?
V endredi 26 m a rs—V endredi-Saint
— Oui, réP on d it-il.
S a n F ran cisco die M- et M m e M arcel R osset qui
7h.45PM .—Serm o n de la P assion.
vien n en t d ’a rriv e r de F ran ce et qui sont en p ar­
La présidente fouilla dans
S am ed i 27 m a rs—S a m e d i-S a in t
tan ce pour N oum éa, (en N ouvelle-Calédonie) où ils les archives de l’Association pour
Confessions: l ’ap rès-m id i de 2 à 6 h eu res
com ptent s ’étab lir.
Confessions: le so ir à p a rtir de 7h.30.
justifier sa prétention. Pinza se
M .et M m e R o sset sont descendus à l ’Hôtel rendit compte qu’il avait bel
P a s de serm o n le soir.
A lex an d er H am ilton. L e “C o u rrier” le u r présente
D im anche 28 m ars—PAQUES
ses m e ille u rs vœ ux de bienvenue, de bon v o y ag e e t et bien chanté au music-hall de
7h.30—M esse, Com m union gén éra le.
Kansas City le 22 janvier 1946de plein succès en N ouvelle-Calédonie.
9h.—M esse, Com m union g én érale.
Il s’acquitta de sa dette et chan­
10h.30—G rand’M esse solennelle
ta un extrait de Rigoletto.
12 h .l9—M esse.
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Le T rocadéro, re s ta u ra n t fra n ç a is bien comnu e t le nom de prix Engelman. (Renseignements: Pier
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PARIS, (AFP)— Le Canadien Yvon Robert
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port et d’un v isa d ip lo m atique italien s et s’e s t en­ champion du monde au catch, toutes catégories, a
su ite e n g a g é dan s une p e tite v ille commfc vid an geu r fait match nul, la semaine dernière, au Palais des
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occupe les au to rités des b ureaux d ’im m ig ra tio n et Sports, avec lè Danois, Yvar Martinson, champion
prix que partout ailleurs en ville.
de N atu ralisatio n am éricain s. Ces au to rité s p rédi­
sent q u e le cas de Vincenzo Appice, 35 an s, conduira d’Europe. De plus, on apprend qu’Yvon Robert met­
M lle Suzanne M alacrid a, s e c ré ta ire des Clai­ à une “enquêta com plète” an ce qui concerne les tra de nouveau son titre en jeu le 5 avril, dans 2èm e et 4èm e SAMEDI de CHAQUE M O I S : L e
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re tte s nous avise q u e la diate du V endredi 9 a v ril [passeports d ip lo m atiques accordés pour e n tre r aux un match au palais des Sports, contre le champion CEN ACLE: réunions dans le s lo caux de l ’A llian ce
A LLIA N CE FRA N ÇA ISE:
a é té a rrê té e p a r les dam es du Club des M aisons- E tats-U nis, à l’a rriv é e , c a r ori n ’y q u estio n n ait pas de l’Empire, AssiratiC laires pour donner un W h ist à la, s a lle Notre-Da­ ceux q u i les avaien t.
6 AV RIL. CERCLE FR A N Ç A IS P ro fesseu r d’An San Francisco
Calif.
Tél. WE
m e des V ictoires, au p rofit d* cette œ u vre de bien­
les: “A la découverte de l ’A m ériq u e”. P ro g ram m e
fa isa n c e qui, d ep uis la prem ière g u e rre m ondiale
d'os m em bres: Mme H a rry S . K eeler, “E’Ile a v a it
a continué fidèlem ent à co n trib uer â seco u rir le s
NEW YORK, (AFP)— Marcel Cerdan, tout heu­ ce q u ’il f a lla it”.
orphelins dont le nom bre a été g ra n d issa n t en ces
reux encore de sa victoire la semaine lernière con­ VENDREDI 9 A V R IL — 2 h. de l ’ap rès-m id i, C a- v v i r t n / w w u w w w w u ' u w w v w v w w w v w
d ern ières années.
tre Laverne Roach, est rentré à Paris- Ne portant sino Club; Fête donnée, par l’ALLIÀNCE FRANM alg ré les nom breuses a ctiv ités de divers co­ U l w B J I U l u i
pour toute marque de ce dernier combat qu’une lé- ÇAISE, au profit d(e l’Hôpital d’enfants de Bayeuxm ités, les dam es du Club des C laire ttes n ’ont j a ­
gère égratignure au-dessus du sourcil droit, le V ire.
DEPOT: 33 SADOWA ST., San Francisco
m ais cessé de fa ir e des envois de lain e et de vête­
m ents avec le m ontant de leurs co tisatio n s men
champion des poids moyens d’Europe a déclaré SORORITE FRANCO-AM ERICAINE — 25èm e a n ­ recommence la livraison des vins de qualité,
suelles. D epuis le u r d ern ier envoi, le s fonds ont é té
qu’il allait reprendre son entrainement pour son n iv ersaire, so irée a u M idland H ôtel, le 10 a v ril
blancs et rouges.
com plètem ent ép uisés. C’est pourquoi un appel OFFRES D’EMPLOIS
combat avec Lucien Krawsick le 25 mars- Après 20 A V R IL.—CERCLE FR A N Ç A IS—A p rès-m id i de
M
EILLEURS
V IN S
p re ssan t e st a d re s sé à toute la Colonie en vue de ON DEMANDE SE C RETA IRE pour une Com pa­
G a, l a : C au serie (P ro fesseu r C au u et)—F a n ta is ie
pouvoir co n tin uer à seco u rir de p etits F ra n ç a is in ­ gn ie d'E xportation. Doit pouvoir p ren d re dictée en cela, Cerdan compte retourner à Casablanca pour (M m e E dw ard M ahon)—D anseurs M exicain s—P ro ­
Ventes
aux
familles
ou
aux
magasins.
fortunés. Ces envois sont adressés à la d irectrice1 fra n ç a is e t en a n g la is et doit ê tr e cap ab le dan s finir de tourner un film dont il interrompit les g ra m m e à 4 heuresPRIX RAISONNABLES
les d eu x lan g u es. 5 jo u rs p ar sem ain e. S a la ir e A prises de vues pour venir aux Etats-Unis- Lew 13 M A I.—AM ERICAN AID TO FRANCE—F ête de
e t fondatrice M m e Yvonne Sadcey.
L ’h isto ire des M aisons-Claires fondées en 1917 fix e r en co n versation av ec la can didate. Télépho- Burson, représentant aux Etats-Unis du boxeur c h a rité , D rak e H ôtel.
JOE CASAU est chargé des ventes et de
e t reconnues d’u tilité publique p a r le gou vern e­ n e r à M. T ex ier: SU 1—0293.___________________
français, a déclaré à la presse que Cerdan serait 29 M ai.—CAM ARADES DE COMBAT—F ê t e d u
la livraison au détail.
m en t fra n ç a is a é té m ain tes fois contée. P lu s que 8481—3—24
P rin tem p s, dîner, bal, C o n gress H ôtel.
ja m a is , cette œ u v re a un u rg e n t besoin d ’ê tre sou­ ON DEMANDE une o üvrière rep asseuse. S ’ad resser probablement de retour en Amérique en mai ou en
Tél: JUniper 4 - 4 5 8 1 , pendant la journée;
juin car, dit-il, “j’ai de multiples offres de com­
P o u r to utes com m unications devan t être pu­ Té: Fillmore 6 - 2 8 9 6 avant 8h. du matin et
tenue.
bats.” Un journaliste lui ayant demandé si une ren­ b liées dans le “C o u rrier”, p riè re de s ’ad resser à :
D aiis l ’esipoir q u ’il sera répondu généreusem en t à 455 Eddy Street.______________________________
le soir après 6h.
Fertiande Combet-Miles
à cet appel, nous dem andons à nos com patriotes 8447—ÍÑD.
contre entre lui et Rocky Graziano était en vue,
■ V V W A V .V W A V .W ^ W / .V V S V .V .V / A W
de bien vo uloir a d re s se r leu rs dons ou récom pen­ DEMANDES D’EMPLOIS
6734
N.
A
shland
A
venue,
C
hicago
26,
Illin
o
is
Burson a répondu: “J ’y pense- Nous nous en occu­
se s à M m e J- P. T ro uillet, P résid en te de l ’œ u v re; COUPLE FR A N Ç A IS D ESIRE n ’im porte quel gen ­ pons- Une rencontre peut avoir lieu en mai ou en
Téléphone: HOllycourt 4912.
______
à M m e A. C azenave, P résid en te du W h ist et à M m e r e de tra v a il. Ja rd in ie r très com pétent. On accep­
A lex an d re V ayssié, P résid en te des Récom penses.
Heures de consultations: de 9h. à 1 1 h. et de
te ra it tr a v a il de “ja n ito r”. Tél. M. et M m e G ovaert, juin ou en septembre-”
Le public français est le mieux
Les dam es du Club des M aisons C laire s prient le HE 1—3067.
l h. 3 0 à 5 h. Les lundi, mercredis et vendre­
LA TRAVERSEE DE LA MANCHE
“C o u rrier” d’être le u r in term éd iaire au p rè s die ses 8391—IND.
di: le soir à 7h.
informé du plan Marshall
lecteu rs pour les e n g a g e r à co n trib uer d’un e m an iè­
LONDRES, (AFP),—L’Anglais Tom Blower, de
Téléphone: SU tter 5 1 5 1
L es in stitu ts de sondages de l'opinion ont effec­
r e activ e à a s s u r e r le succès de cette soirée. Voilà A VENDRE
q u i est fa it. E spérons que cet aippel s e ra entendu. A VENDRE ’AUTOMOBILE fra n ç a is e 1938 C I­ Nottingham, tentera de traverser la Manche à la tu é des irnquôtes s u r la co n n aissan ce, p a r le public
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TROEN. S ’ad resser. M o lan der’s B ig Lot, 701 Eddy nage dans les deux sens sans arrêt dès que les con­ am éricain , ajnglais et fra n ç a is du “p lan M arsh all. ‘
fEn face “The Emporium”
En G rande-B retagne, q u atre-v in gt A n glais s u r
p rès de Polk.
ditions de la marée seront favorables après le 26
La Croix Rouge recherche
100
co
n
n
aissen
t
le
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lan
;
53
lu
i
sont
favo
rab
les,
18
juillet, Blower a déjà traversé la Manche avant la
M m e et M. M arcel DRESSON qui h ab itaie n t 150 8372—IND.
lu i sont défavorables e t 18 n ’ont p as d’opinion — ce
guerre et la Mer d’Irlande l’an dernier.
Pow el1. Street à S an Francisco. L a C roix R ouge ON DESIRE LOUER
q u i est beaucoup du côté des absten tion n istes. En
A m éricain e 2015 S te in er S tre et, tie n t à le u r dis­ JO A ILLE R fra n ç a is et s a m ère cherchent p etit ap­
F ran ce, 91 p o ur cent des F ran çais sont a u co uran t Traitement de la Pyorrhée TDéchaussement
position une le ttre v sn an t de P a ris. P riè re de com­ p artem en t m eublé, de préférence dan s la M ission
du ipfian; trois personnes s u r cinq lui sont favora
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LA FEM ME
pacte Le coût de la vie
Sur une phrase Déjeuner et dîner Le
d’ un «collaborateur
d’amitié
de Koestler marquent à Berlin entre l’ U .R .S.S. a subi une baisse économique»
la reprise
peut
et la Finlande de 2,5 à 3 0/0 en moyenne
des négociations a été paraphé
... être condamnée
« L
par François MAURIAC
E roman bourgeois, as­
sure Koestler, devient
de plus en plus insi­
pide à mesure que
s’achève l’époque qui l’a pro­
duit. Un nouveau type d’écri­
vain semble remplacer l’homme
de lettres humaniste de la classe
moyenne : c’est l’aviateur, le
révolutionnaire, l'aventurier ; ce
sont les hommes qui mènent une
vie dangereuse... » Même si
Koestler disait vrai, il faudrait
a j o u t e r c e c o r r e c t i f qu'un écri­
vain qui, en toute sécurité, sa­
voure l ’existence la mieux amé­
nagée, la plus bourgeoise, peut
avoir le talent de poser les pro­
blèmes, d ’inventer les situations
de la vie dangereuse : ainsi fait
M . Sartre. M ais que vaut l’affir­
mation de Koestler ?
C ’est l ’Histoire qui en déci­
dera. Qu’elle continue de se dé­
rouler tragiquement, qu’elle se
précipite dans le sens où nous la
voyons engagée depuis 1914,
nul doute alors que Koestler ait
raison. Le vieux Porto-Riche
qui se flattait de « laisser un
nom dans l’histoire du cœur »
avait tout prévu, sauf que le
cœur n’aurait plus d ’histoire et
que, pour les hommes qui vien­
draient après lui, le drame ne
serait plus d’aimer sans être
aimé, ou d’être aimé sans aimer,
ni le problème de savoir pour­
quoi l’amour qu’inspire à la plu­
part des hommes une seule créa­
ture, ne les détourne pas d’en
désirer un grand nombre d’au­
tres. Il eût été stupéfait d’ap­
prendre que les questions que
nous nous poserions, si peu d’an­
nées après sa mort, et qui
concerneraient chacun de nous,
seraient de l’ordre lr p lu s/ in glant : dans tellè ou telle
conjoncture, notre devoir est-il
d ’abnttre un homnie, fût-il notre
emi et notre maître, et le crime
eerait-il de l’épargner? Convientil de l’aider à fuir, ou de le li­
vrer A la police politique ? l'.st-il
louable d'immoler un enfant
sous prétexte qu’il
résistera
pas à la torture s’il est interrogé?
A mesure que nous posons
tes cas de conscience à la mode
du jour, l’admirable lumière
chrétienne s’épand tout à coup
isous notre regard intérieur. Nous
savons bien qu’un chrétien
¡n’aliène pas sa liberté, qu’il est
(entre les mains du Père et non
A SARREBRUCK
H. ANDRE MARIE
installe la Chambre
franco-sarroise
de la Cour d'Appel
(De notre envoyé spécial)
d’un parti, qu’il se sacrifie luimême, mais non les autres. Dans
chaque cas particulier, la ré­
ponse du Christ se formule en lui,
à peine la question est-elle po­
sée. En lisant les docteurs de ce
temps, n’êtes-vous pas tout à
coup saisis à la gorge par l’im­
bécillité effroyable d’un monde
sans Dieu ?
S i pourtant l’Histoire freinait,
si l’Occident connaissait de nou­
veau un temps de bonace du­
ra n t Jeçuel Jes deux Césars s’en­
tendraient pour remettre à plus
tard l’impensable épreuve de
force, alors les hommes se
détourneraient avec dégoût, et
même avec honte, des « situa­
tions » où nous ont engagés les
possédés, les démons, annoncés
par Dostoïewski et qui sont ve­
nus, plus sinistres encore qu’il ne
nous les avait décrits. Que quel­
ques années de paix leur soient
concédées, et les survivants se­
ront de nouveau attentifs à leur
propre cœur et, s’ils sont chré­
tiens, aux divers mouvements en
eux de la nature et de la grâce.
Les âmes tendres oublieront le
temps des assassins et, en fait de
tortures, ne s’intéresseront plus
qu’à celles qui arrachaient à
M arcel Proust cette interroga­
tion désespérée : « Comment
a-t-on le courage de souhaiter
vivre, comment peut-on faire
un mouvement pour se préserver
de la mort, dans un monde où
l’amour n’est provoqué que par
le mensonge et consiste seule­
ment dans notre besoin de voir
nos souffrances apaisées par
l’être qui nous a fait souffrir ? »
D ’ailleurs, même si la loi du
matérialisme stalinien devait se
soumettre un jour, ce qui sub­
siste d’Europe libre, les pro­
blème» posés par <r la vie dange­
reuse » ne le seraient plus long­
temps dans le roman ni à la
scène ; car quel dramaturge de
derrière le rideTiu de fer s’avise­
rait aujourd'hui de s’interroger
sur la liberté, oserai! e n fu m e r
ses personnages dans les dilem­
mes que suscite un régime de
dictature et de police ? Il serait
vite rappelé au seul dilemme
qui s’impose à l’artiste en ces
pays bénis : le mensonge ou le
silence.
François MAURIAC,
de l'Académie française.
constate le Conseil économ ique
Le maréchal Sokolowsky s’est rendu
à l'invitation du général Robertson
Le maréchal Montgomery assistait à la réception
DANS L’EX-CAPITALE
ALLEMANDE
D
c o u rs du d é je u n e r o f fe r t par le g én é­
ra l R obertso n à l’occasion du p assag e
ii B erlin du m aréch al M ontgom ery. Il
n’en a rien é té e t c ’e s t ce so ir se u le ­
m en t q u e le g o u v e rn eu r m ilita ire ru sse
de B erlin a u r a l’ocoaslon de s a lu e r I*
v is ite u r b rita n n iq u e .
LE 16 AVRIL
Hier, un déjeuner a réuni
le maréchal Montgomery
et les généraux Robertson
C lay et Koenig
I
E!
L E
C
i r :' A
r i U
D
A
l l K
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C H U R C H IL L
Î
et en France dans
« L E FIGARO
Ils s e r o n t traduits e n I I la n g u e s.
«PETROUSCHKA»
A L ’ O PÈ ^ R A
LA MODE)
UNE MAI SON DE WE E K - E N D |
I les
LES
P A R F U M S
collèges
américains|
L ' A C T U A L IT E , ETC.
¿iiiiiiiiiiini: 3 5 0 FRANCS mu.........
M* Izard
plaidera pour Kravchenko
K rav ch en k o a d û v e rse r une cau tio n
d e 1.700.000 fra n ç s en v e rtu de la lo i
M. Léon Blum en Italie
R om e, 6 a v r il (A .F .P .). — M. Léon
B lu m a été reçu p a r le m a ir e de S tresa ,
M. Stucch i q u i, au co urs d ’un v in
d’h o n n eu r, lu i a so uh aité la b ienven ue.
R épo ndant a u x p aro les du m a ire , M.
Léon B lu m a f a it des vœ u x « p o ur le
succès des v r a is so cialistes ita lie n s ».
D’a u tr e p a rt, il est p o ssible q ue M.
B lu m , q u i se repose a ctu ellem e n t en
I ta lie , p a rtic ip e à une cam p ag n e en f a ­
v e u r de l a « T ro isièm e Force » Ita­
lie n n e et u n d irig e a n t d u p a rti t r a ­
v a illis te -s o c ia lis te de M. S a r a g a t a dé­
c la r é , à M ilan , que p eu t-être M. B lum
p ro n o n cerait un d isco u rs en fa v e u r de
ce p a r t i a v a n t les électio n s d u 18 a v r il.
{§) Le Com ité exécu tif de la C onfédéra­
tion ita lie n n e du T ra v a il a d écrété une
g rèv e g én é rale d ’une heure pour le
lu n d i 12 a v r il, en p ro testatio n contre
le m e u rtre de sy n d ic a liste s co m m un is­
tes en S iç ü e ,
L ’O p éra p r é s e n t e r a c e s o ir P e t r o u s e h lu i, d e I g o r S t r a w in s k i, q u i f u t ,
o n s ?e n s o u v ie n t , P im d e s p lu s g r a n d s s u c c è s d e l a C om pug-nie d e
S e r g e d e D ia g h ile v ? . V o ic i, d a n s u n e d e s s c è n e » d e c e b a ll e t , de g a u c h e
4 ¿ r o i t e , flIM. E fX lm o f, P o & ÿ ç ç lj MU<j JJiurdJu, JH. i l e u a u l t ’ U’
commandant
en chef des troupes
d’Afrique du Nord?
Le général Valluy
in s p e c te u r g é n é ra l
des tro u p e s d 'o u tre -m e r ?
Le Conseil des ministres qui se réunit
ce matin, procédera à d’importantes nomi­
nations dans le haut-commandement mi­
litaire.
Le général Juin, résident supérieur au
Maroc, se verrait confier le commande­
ment en chef des forces d’Afrique du
Nord.
Ce poste, essentiellement différent de
celui d’inspecteur général qui était exercé
par le général Leclerc avant son tragique
accident, est un commandement effectif
qui reprend la tradition d’avant 1930,
où le résident supérieur se trouvait déjà
investi des deux postes.
Il est intéressant de rappeler que le
général Juin avait déjà, comme chef
détat-major du général Noguès, exercé
en second le commandement qui lui sera
confié aujourd’hui.
Le général Valluy, jusqu'ici chef du
corps expéditionnaire en Extrême-Orient,
serait nommé, ainsi que le Figaro l’avait
laissé prévoir, inspecteur général des trou­
pe» stationnées outre-mer.
Enfin le Conseil entérinera la récente
nomination du général Guillaume au
commandement en chef des troupes d’oc­
cupation en Allemagne, en remplacement
.4#
S e v i» ;
EN PAGE 3 :
Le budget « d’austérité »
est présenté
aux Communes
L’habillem ent
D’ic i à q u elq u es jo u r s u n co m ité r e s ­
tr e in t e x a m in e ra avec les p ro d u cteu rs
in té re ssé s u n p ro gram m e d ’a r tic le s
d ’u tilité so cia le q u i to u ch era p a r tic u ­
liè re m e n t l ’h a b ille m e n t p o u r les h 'li­
m es et le s en fan ts et les c h a u ssu re s.
La d élé g a tio n n ’a p as fix é de d ate po ur
sa p ro ch a in e séan ce de t r a v a il.
Ces d é c la ra tio n s cach en t m a l. les d i­
vergences de vues q u i rég n en t d a n s la
d élé g a tio n . Ce n ’est un secret p o ur p e r­
so nne q u e les p ro d u cte u rs et les d is ­
tr ib u te u r s sont réticen ts ; d a n s l ’in ­
ce rtitu d e de l ’a v e n ir , i ls co n serv en t
Attentat manqué
contre M. Bollaert
Le général Juin
(Voir l’article page 2,
col. 1 et 2.)
?
L
Les m é m o i r e s d o C hurchill p a •
ra îtro n t, à p a rtir d u 16 avril, dan s
45 g r a n d s q u o t id ie n s du m o n d e
e n t i e r , e t e n p a r ticu lie r dan s l e
« Daily T e le g r a p h » (A n g lete rr e) ,
l e € New York T im es » e i « L ife »
(E tats-U nis), l e < Nuovo C o r rie re
d e lla S era » ( I t a l i e ) , < Neue Zür­
c h e r Z eitu n g 3>( S u i s s e ) , « La Van­
gu a r d ia » ( E s p a g n e ) , « Lo S oir »
e t « He t Laatste Nieuws » ( B e l g i ­
q u e ) , < La P r c i s a » ( A rgen tin e)
René Piéron.
(Compte rendu d'audience
de P ie rre âCIZE)
Les rations alim entaires
EN INDOCHINE
W in s to n C h u r c h ill c o riltc e n n t le » é p r e u v e s d e « e * « M é m o ir e » d e
G u e r re » , d n n * l e c n liin e t d e t r a v a i l d e Ha p r o p r ié t é d e C h a r t w e ll.
le u r s sto cks ; ils sem b len t c r a in d r e la
b a isse des p r ix et ch erchent à p e ser
su r le u r év o lu tio n en ne v en d an t p as
ou peu . C’est p o u rta n t là q u e ré sid e
le n œ u d d u p ro b lèm e, su rto u t si les
p e rsp ec tiv es in d u s tr ie lle s et a g ric o le s
fa v o ra b le s se m a in tie n n e n t d a n s l ’a v e­
n ir .
Le 20 a v r il, .à la r e p rise d e ses t r a ­
v a u x , le C onseil économ ique re p re n ­
d ra l ’en sem b le de la q u estio n en se s­
sio n p’jén U re.
De toutes fa ço n s, les tro is m o is de
« so u d u re » q u i no us sép a re n t d e la
p ro ch ain e réco lte seront d é te rm in an ts
p o u r l ’a v e n ir économ ique et p o litiq u e
im m é d ia t d e la F ran ce.
Un jugement
qui fait jurisprudence
La d élé gatio n p ro p o se ra it, en ou tre,
u n e au g m en tatio n des r a tio n s a lim e n ­
ta ir e s de b ase , et re co m m a n d era it u n e
étude trè s len te du m arch é de c e rta in s
p ro d u its a lim e n ta ir e s p o u r le sq u e ls on
a co n staté, récem m ent, une au g m en ta ­
tion d u p r ix à la co n so m m atio n sa n s
h a u sse co rresp o n d an te d u p r ix de p ro ­
d u ctio n .
A ce su je t, M. J o u lia u x a p a r tic u liè ­
rem en t in s is té a u p rè s du p ré sid e n t du
C onseil p o u r q ue so it rev u le m ode de
ré m u n é ra tio n des m a n d a ta ir e s a u x
H a lle s, q u i d e v ra it v a r ie r s u iv a n t les
q u a n tité s négo ciées, et non s u iv a n t les
>rix ; il a récla m é en o u tre des s a u c ­
ions én erg iq u es co ntre c e u x q u i, a u x
H a lle s ou a ille u r s , p ra tiq u e n t le m a l­
th u s ia n ism e , et, p o u r m a in te n ir les
co u rs, so u stra ie n t h la co nso m m atio n
d es q u a n tité s p a r f a is im p o rta n te s de
p ro d u its.
P en d an t le m o is de m a rs, la p ro d u c­
tio n d ’a c ie r b ru t a a tte in t 620.000 ton­
nes co n tre 504.000 tonnes en fé v rie r.
Cette p ro d u ctio n , d é p a ssa n t la m oyenn e
m en su e lle d e 1947 (479.000 tonnes) et
c e lle de 1938 (518.000 to n n es), se r a p ­
pro che d e la p ro d u ctio n m a x im a a t­
tein te en 1939 (660.000 to n n es).
P o u r le s p ro d u its la m in é s , le. ch iffre
de la p ro d uctio n a a tte in t, en m a rs,
450.000 ton nes co ntre une m oyenne
m en su e lle d e 336.000 tonnes en 1947.
La p ro d u ctio n d ’a c ie r M a rtin a a t­
tein t, en m o rs, 217.000 ton nes co ntre
une m oyenne m en su elle de 160.000 ton­
nes en 1917.
B ien que la g rèv e p o lic iè re q u i a v a it
été le s ig n a l d u d éclen ch em en t des
ém eutes a it p r is fin , la situ a tio n reste
très g ra v e à A le x a n d rie où les tro u b le s
ont r e p r is et où on com pte d é jà 4 m o rts
et 130 b le ssés.
intente un procès en diffam ation
à un hebdomadaire communiste français
SUPPLÉMENT (
I
ES ex p erts du C onseil écono m ique,
à l ’excep tio n de ceu x d e la C.G.T.,
se sont r é u n is, h ie r s o ir, p e n d an t
p lu s de d eu x h e u res, p o u r e x a m i­
n e r l ’év o lu tio n des p r ix a u co u rs d es
d eu x d e rn ie rs m o is. Du 8 fé v r ie r a u
2 a v r il, i ls ont co n staté u n e b a is s e d u
coût d e le v ie d e 2,5 à 3 0/0 en
m o yen n e, d a n s la q u e lle le s récentes
m esu res g o u v ern em en tales en tren t p o u r
1 $ Q./Q en v iro n .
Le p o rte -p a ro le d e 1« d élé g a tio n , M.
D a ry, a p ré c isé q u e les ex p e rts ren o u ­
v ellero n t le u rs su ggestio n s a u g o u v e r­
nem ent d a n s u n ra p p o rt q u i in s is te ra
su r la su p p re ssio n des ta x e s fra p p a n t
les d en rées a lim e n ta ir e s . Le m in is tr e
des F in a n c e s ne s e r a it p a s h o stile h
cette m esu re q u i p o u rra it f a ir e b a is s e r
le s p r ix d e 5 à 10 0/0, à co n d itio n ,
d é c la re -t-il, « q ue cette su p p re ssio n
p ro fite réellem en t a u x
conso m m a­
teu rs » , ce don t i l ne sem b le p a s c e r­
ta in .
L
La production d’acier
atteint un niveau record
depuis 1939
Les troubles en Egypte
'A U TE U R de J ' a i c h o i s i la l i b e r t é , V ic to r K rav ch en k o . don t le F w ir o
L i t t é r a i r e a p u b lié en décem b re d e r n ie r de p a ssio n n a n te s r tv é la tlo n s ,
v ie n t d ’a s itg n e r en d iffa m a tio n l ’h eb d o m ad a rc Z-M L e e , F r a n ç a i s e s ,
h la s u ite (Tun a r tic le p a ru le 13 n o vem b re 1947 et in titu lé « Comment
fu t fa b r iq u é K ravch enko » . I l ré c la m e u n m illio n de d o m m ag es-m téréts à
l ’a u te u r de l ’a r tic le et d em an d e q ue M. C la u d e M o rgan , d ire c te u r d u jo u r n a l,
so it d é c la ré so lid aire m e n t resp o n sa b le
L a f e u ille co m m u n iste d é c la r a it que q u i d isp o se q u e le s étran g ers ré sid a n t
l ’é c riv a in r u s s e a v a it été co m prom is h o rs de F ra n c e et se p ro p o sa n t de
d a n s u n e a ffa ir e de fr a u d e fin a n ciè re f a ir e u n p ro cès d o iv en t v e rse r une
et l ’a c c u s a it d ’a v o ir dérob é d ’ im p o r­ som m e su ffisa n te p o u r p a y e r év en tu el­
tan tes so m m es d a n s le s c a isse s de lem en t le s d ép en s.
l ’u sin e so v ié tiq u e où V icto r K ra v ­
R é sid a n t a c tu e lle m e n t a u x E tatsch enko t r a v a illa it .
U n is, l ’a u te u r de J ’a i c h o i s i la l i b e r t é ,
C ette f e u ille a s s u r a it égalem en t q ue « n i a ch o isi M» Georges Iz a rd pour
l ’a u t e u r n e jo u is s a it p as de to u tes ses d éfe n se u r, co m pte se p résen ter le 29
fa c u lté s m e n ta le s, q u ’il é ta it in c a p a b le ju in p ro c h a in d ev a n t le tr ib u n a l de
d’ é c rire u n o u v rag e et q ue K ravchenko la S ein e, p o u r la p rem iè re a u d ien c e de
a u r a it cédé à des s o llic ita tio n s d ’ém i- ce p ro cès a p p e lé à a v o ir u n re te n tis­
;rés ru sse s p o u r sig n e r J ’a i c h o i s i la sem ent p a r t ic u lie r , m a is q u i ne s e r a it
i b e r t é , en échange de q u o i ses d ettes a p p elé s u r le fo n d q ue p lu s ta rd , v r a i­
de je u a u r a ie n t été rég lees.
s e m b la b le m e n t en octobre.
toute augm entation sur les denrées alim entaires
En
a p p lic a tio n
de
la
lo i
du
l«r a v r il 1948, le J o u r n a l o f f i c i e l a
p u b lié h ie r un décret fix an t le s no u ­
v eaux ta u x des pen sio n s de g u e rre et
des v ic tim e s c iv ile s (m u tilé s , v eu ves
non re m a rié e s et a sc e n d a n ts ), a in s i q ue
des m a jo ra tio n s p o ur e n fa n ts.
Robert Lorette.
(Suite paire 4 , col. 4 et 5)
pour recel
...q u i insiste pour que soit com baliue
Les nouveaux taux
des pensions de guerre
Victor Kravchenko
L ' A L B U M l
DU F IG A R O f
DES A R T I C L E S SUR
LE ROTIN ET L' OSIER
com mencera
|a p u b lic a tio n
des " M E M O IR E S DE G U E R R E ”
D’a ille u r s , le d é je u n e r q u i r é u n issa it
dans la v illa du g é n é ra l R obertso n, à
G run ew ald, le m aréch al M ontgom ery,
e t le s g é n é ra u x C lay e t Koentg a é té
tr è s « ra p id e » , p u isq u ’il n ’a d u ré
q u ’environ une h e u re . Bien q u ’aucun
com m un iqu é n ’a it é té pu b lié à l’ issu e
de ce tte ren c o n tre, on d éc la re dans
les m ilieu x a n g la is q ue les réo en ts év é­
nem ents y o n t é té p assés on re v u e et
s ’ann on cen t, sinon so u s le sig n e d ’une
d éten te a b so lu e , du m oins d an s une
am bianoo e m p re in te d’ un c e rta in o p ti­
m ism e.
On est en d ro it d ’esp é re r, a jo u te n t
los o b se rv a te u rs b ritan n iq u es, q u e le
d în er do ce s o ir ne d éro u lera d an s uno
atm oophéro annloguo.
Oos ré fle x io n s ra ssu ra n te s n’o n t rien
de su rp re n a n t. Il e st vlslblo en e ffe t
q u e d ’ un cô té com m e de l’a u tr e on
s ’effo rc e d a rro n d ir les a n a le s. Non
seu lem en t le s éc h an g es de n o tes se
fo n t to u t à coup s u r un ton d ’une
g ran d e co u rto lsio , m ais l ’om pressem ont
que m etten t aunnl bien los R usses que
les a llié s oooldontaux h ram onor lot»
réoents in cid en ts h le u rs Ju ste s pro­
p o rtio n s, s ig n ifie q iië personne n E n­
tend b ru sq u e r le s ch oses.
M. Truman
a désigné l’administrateur
de i’E. R. P.
POSITION DE LA MODE I
P A N O R A MA DES LI GNES
ï
ET COULEURS DOMINANTES
ï
DES COLLECTIONS
ÎLES TISSUS C H O IS IS !
ï PAR LES C O U T U R IER S !
h 00 DÉTAILS CARACTERISTIQUES!
PREMIÈRES REVELATIONS ' !
SUR LA M O D E D ’ É T E
|
(Voir nos informations page 3,
coi. 3 et 4.)
Le Président Benès
est rentré à Prague
?
\ NOUVELLE
soir
Berlin, 6 avril (A.P.-A.F.P.). — Le maréchal Vasslly I). Sakolovsky,
gouverneur m ilitaire soviétique, et son adjoint le général Dratvino. ont
été conviés, ce soir, par le général Robertson, gouverneur m ilitaire bri­
tannique, au dîner donné en l ’honneur du maréchal Montgomery. chef
de l ’Etat-Major Impérial Britannique.
Précédés d’une « jeep » de la po­
lice m ilitaire britannique, les gé­ daient la jjrille de la villa. Un dé­
néraux soviétiques sont arrivés, A
de Tommies, au gnrde-à- 11 prendra la parole aujourd'hui
20 heures, à la résidence du général tachement
rendait les honneurs. Une des
Prague, 6 avril. — t e président
Robertson, dans une voiture am éri­ vous,
missions assignées aux -(sentinelles Benès
est rentré aujourd’hui au
caine de modèle récent.
étaient de tenir à l’écart les photo­ palais présidentiel
du Hradschin à
Douze « M.P. » britanniques gar- graphes et les journalistes.
F:'rag u e, m a is
. i.l ne
. r.e ste ra q ue q uelq
sîovaq
Les invités russes ont' quitté la jo u r s d a n s la c a p ita le tch éco slo
v aq u e.
U ne p o rte -p
réception au bout de 2 heures et
Paa ro le de la -p résid en ce a
d
é
c
la
ré
q
ue
M.
B
enès
p
r
e
n
d
r
a
it
la p ademie.
rô le d em ain , a u c o u rs des fêtes d on­
On ne possède actuellement au­ nées à l ’ occasion d u s ix cen tièm e a n n i­
cune information permettant de sa­ v e r s a ir e d e l ’U n iv e rsité S a in t-C h a rles.
voir si des entretiens politiques ont
eu lieu au cours de cette soirée.
Un communiqué officiel britanni­ « La Journée de l’Armée »
que déclare que cette réception n’a­
à Washington
vait aucun caractère officiel. « Elle
a eu lieu à la demande du maréchal
W ash in g to n , 6 a v r il. (A .F .P .) — Le
(De notre correspondant particulier)
Montgomery lui-même, qui dési­ p ré s id e n t T ru m a n , la p lu p a r t des
B erlin , 6 a v ril
rait revoir le maréchal Sakolovsky, m em b res de son ca b in et et u n e c in ­
’AUCUNS o n t a n n o n ci ce m atin qu’il a connu d’abord pendant la q u a n ta in e d ’a ttach és m ilit a ir e s é tra n ­
q u e, c o n tra ire m en t au
p lan '
g ers, don t c e lu i d e l ’U .R .S .S ., ont a s ­
p rév u , le m aréch al So ko lo w ski guerre, et ensuite à l'époque où il s is té , cet a p r è s -m id i, à l ’occasion de
re n c o n tre ra it & m idi ses tro is était commandant en chef bril.nnu- la « Jo u rn ée de l ’A rm ée » , à u n d é­
c o llè g u e s du co n seil de contrftle ou que en Allemagne.
filé m ilit a ir e à W ash in g to n .
S a r re b r u c k , 6 a v r i l . — M. A ndré
¡M arie, G arde des S ce a u x , a p ré s id é ,
¡cet a p r è s -m id i, la séan ce so len n elle
fcu co u rs d e la q u e lle a été In sta llée
l a C h am b re de l a Cour d ’A pp el fran co p a rro lsc .
T o us le s m em b res d u gou vern em en t
He la S a rre , le h a u t-c o m m issa ire de
l a R é p u b liq u e fr a n ç a is e , a in s i que les
m a g is tr a ts et d e n o m b reu ses perso n ­
n a lit é s d u m onde p o litiq u e et c u ltu re l
» ’éta ie n t ré u n is d a n s l a g ran d e s a lle
tfes fêtes d e la m a ir ie .
L’In tro d u ctio n de l a C ou r d ’A ppel se
E . B.
H t d ’a p rè s le s rite s tr a d itio n n e ls . Le
Quelques témoins...
¡procu reu r g é n é ra l, le p ré s id e n t et les
L ’h e b d o m a d a ire a in s i a ssig n é a ,
¡m em bres d e la C our, tr o is F ra n ç a is
et d eux S a r ro ls a v a ie n t rev d tu la robe d a n s le d é la i de d ix jo u r s p re s c rit
p a r la lo i, f a it c ite r p o u r ce pro cès un
no m bre im p o rta n t de tém o in s — v in g t*°Uge'
.
*
L .K .
c in q , d it-o n — dont la p lu p a r t r é s i­
d en t s u r le te r r ito ir e so v iétiq u e . Ce
(Suite page 4, col. I.)
sont no tam m en t le s d eu x an c ien n es
giiiiaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiuiiiiiiaiiitiiiiiniiiiniiiiUUiii't! fem m e s de l ’é c riv a in , Irène et G alin a,
a in s i q ue son épouse a c tu e lle , M me T aW ash in g to n , B a v r il. (A .F .F .) — Le
t ia n a K ra v ch en k o ; MM. F éd o r V doDANS
v in e , m em b re de la d élé gatio n écono­ >résident T ru m a n a nom m é M. P a u l
m iq u e so v ié tiq u e a u x U .S .A .; S ta k lio v , ¡ r a y HofTman. p résid en t de la so ciété
O statki et G erardov, to u s tro is d ire c ­ des au to m o b iles S lu d e b a k e r, com m e
teu rs d ’u sin e s , a in s i q ue d eu x tech n i­ a d m in is tr a te u r du pro gram m e a m é r i­
cien s, P a v e l K u ssilia n e n k o et, enfin, c a in de relèv em e n t de l ’E urope. On
le g é n é ra l R udertko, q u i fu t p ro c u re u r s'a tte n d , à W a sh in g to n , it ce q u e cette
a d jo in t de l ’U .R .S.S. a u procès de Nu­ n o m in atio n so it confirm ée ra p id e m e n t
ET S O N
p a r le S én at.
rem b erg .
D’a u tre s p e rs o n n a lité s ap p o rtero n t
égalem en t le u r tém oign age co ntre V ic­
to r K rav ch en k o , p a rm i le sq u e lle s on
relèv e le s nom s de MM A lb ert B aye t,
TOUTE
G eorges C ogniot, F ern an d G renier, Jo lio t-C u rie , le g én é ral P etit, co n se ille r
de la R é p u b liq u e , et le g é n é ra l am é­
r ic a in D onovan.
DE PRINTEMPS)
hier
S aig o n , 6 a v r il (A. F . I1.). — T ro is
en gin s e x p lo sifs , dont u n o b us de 210
m illim è tr e s , ont été d éc o u v e rts h ie r
s u r la v o ie ferrée q u i r e lie H an oi ù
H aïp h o n g, peu a v a n t le p a ss a g e du
tr a in sp é c ia l de M. B o lla e rt, q u i a lla it
in sp ecter le v ia d u c de H ald u o n g.
Le tr a tn d u t sto p p er. L es en gin s
a y a n t été en lev és, le tr a in p u t re p re n ­
d re s a route. M, B o lla e rt c o n d u is it lu lm êm e la locom o tive ju s q u ’a u v ia d u c .
EN COURANT
Chez les cobayes
E s o r t d e s c o b a y e s est b ien in é­
gal.
Voyez, par ex e m p le, le s h a ­
bitan ts d e Barnstaple, d a n s le
c o m t é d e Deuon, q u e l ’o n a p ris
p o u r c o b a y e s afin d e d é t e r m in e r
s c ie n t ifi q u e m e n t les p o ss ib ilités
h u m a in e s d ’a b so r p tio n e n c e qui
c o n c e r n e le s c r è m e s g l a c é e s I II
s ’agit d e n o r m a lis er u n e in d u strie
d o n t la prop a ga n d e d e s tro u p e s
a m ér ic a in es c a n t o n n é e s en GrandeB r eta gn e a c o n s id é r a b le m e n t a ccru
la c lie n tèle.
Depuis p lu sieu rs s e m a in es , h o m ­
m es, fe m m e s , en fa n ts, vieillards,
tout le m o n d e , à B arnstaple, d é g u s te
des g la c e s à lo n g u e u r d e jo u r n é e .
P eu t-êtr e c o m m e n c e - t - o n à n e plus
tr o u v er cela drôle. Mais il v au t tout
d e m ê m e m ieu x êtr e c o b a y e p o u r
b o m b e s g la c é e s q u e c h è v r e à Bikini.
De son cô té, la ra dio d ’I lo l ly w o o d
c h e r c h e des c o b a y e s r ieu rs poitt ex­
p e r t is e r s c s ém is sio n s. Elle la n ce
un ap p el aux p e r s o n n e s « n o rm a les,
h o m m e s ou fe m m e s , a y a n t le c a ­
ra ctè re am éricain m o y e n , sans
id é es p r éc o n ç u e s, d ’esp rit d é g a g é et
lib res d e tout so u ci, a fin q u e le u r
rire se d é c l e n c h e fa c i le m e n t et sp o n ­
ta n é m en t ».
Les can didats a g r é é s p r en d ro n t
l’é c o u t e et leu r h ila rité s e r a é tu d ié e
par d e s sp écia listes. Les r ie u r s to u ­
c h e r o n t 6 d o lla rs d e l ’h eu r e.
Une t elle ex p érien c e s e r a i t p r o f i­
table à n o tr e p r o p r e ra dio. Mais
tro u v era it-o n ch ez n o u s b e a u co u p
d e g e n s < lib res d e to u t s o u c i » ?
Et, cer ta in s jo u r s , l e s c o b a y e s
r ieu rs de stu d io n ’en v ie n d ra ie n tils pas à p e n ser que le s c o b a y e s de
la b ora to ire n ’ont pas la p lu s m a u ­
v a ise p l a c e ?
_
__
Ê £ 8 is e * g a v o f i,
L
L e 14 m a l, l a p r in c e s s e E lis a b e t h in a u g u r e r a , n u M u s é e G n llie r a ,
l ’e x p o s it io n « H u it s iè c le s d e v ie b r it a n n iq u e h P a r i s ». D es e s t a m p e s ,
d e s t a b le a u x , d e s d o c u m e n ts é v o q u e n t le s a n c ie n s é t u d ia n t s a n g l a i s
d e P a r i s , T lto n ia s B e e k e t , R o g e r B a c o n , M a r ie S t u a r t e t son» m a r i a g e ,
le s a n g lo m a n e s d u XVIII% le s d a n d y s d u X IX 0 e t l e s v e n t e s p lu s
r é c e n t e s d e s o u v e r a in s à P a r i s . N o tre c lic h é r e p r o d u it u n e e s t a m p e
« C a v a lie r s a n g l a i s s u r le s C h a m p s - E ly s é e s »
_____________________
Ì
C H R O N IQ U E
L’EXEMPLE DE CATON
par Jérôm e et Jean THARAUD.
N n’a jamais fini de s’instruire chez Plutarque... Georges Méautis,
le savant humaniste de Lausanne, en m’envoyant un très
ingénieux et très attachant roman sur les Pythagoriciens de
Rome, au temps de l’empereur Claude, ajoute ces mots à
5®I\ enVQÎ \ « Ne trouvez-vous pas que la mort de Caton d’Utique a
de singulières ressemblances avec celle de Masaryk "? » En vûri'té, ÎÆûTges Méautis me fait tt.^) d’hoiViieur en pensant que les auteurs an­
ciens me sont aussi familiers qu’à lui-même ; mais je me suis aussitôt
reporté au texte de Plutarque, et cela m’a valu une heure de lecture
très émouvante et profitable, quoi qu’en pense Valéry, les événements
humains se reproduisent toujours les mêmes, et les mêmes circons­
tances acculent au même dénouement de grandes âmes qui se res­
semblent.
Rappelons en bref une histoire oubliée.
Dans les derniers temps de la République, Caton s’était fait le
défenseur des vieilles institutions éprouvées qui avaient fait la force
et la grandeur de Rome contre des démagogues qui n’aspiraient qu’à
établir leur tyrannie sur la ruine de la liberté — et le premier de tous,
César. Après la défaite et la mort de Pompée, il avait rallié, en Afrique,
quelques dizaines de milliers d’hommes commandés par le proconsul
Scipion, descendant des illustres personnages qui avaient vaincu Annibal et détruit Carthage. Sur l ’ordre du proconsul, il s’enferma dans
Utique (aujourd’hui Bizerte), dont il fit le point d’appui et le maga­
sin de l’armée. Les troupes étaient remplies de confiance, persuadées
qu’un Scipion ne pouvait être vaincu en Afrique. Mais leur espoir
fut déçu. César défit l’armée républicaine à Thapsus et marcha sur
Utique.
Comment résister à César ? Dans la ville, on ne voyait que des
soldats débandés, quelques sénateurs tremblants, trois cents colons ro­
mains, commerçants et banquiers, et des indigènes épouvantés. La
situation était désespérée. Caton le comprit tout de suite, et avec le
plus grand sang-froid il prit des mesures en conséquence. Il apaisa
les trois cents qui voulaient étrangler les sénateurs, auxquels ils repro­
chaient d’avoir attiré la guerre en Afrique ; les soldats qui réclamaient
le massacre de la population indigène, èt les sénateurs qui ne pensaient
qu’à se rendre au vainqueur. Il fit évacuer par mer toutes les per­
sonnes auxquelles il était attaché, puis il songea à lui-même : la Ré­
publique était perdue, ü ne lui restait plus qu’à mourir.
D éjà on annonçait l’approche de César. Il prit un bain, soupa
en nombreuse compagnie, et, après la courte promenade qu’il faisait
chaque soir, il se retira dans sa chambre. Au-dessus de son lit, il ne
vit pas l’épée, que son fils, soupçonnant son dessein, avait fait enlever
Appelant un esclave, il lui commanda de rapporter l ’arme aussitôt,
et comme celui-ci tardait à obéir, il lui donna un si furieux coup de
poing que sa main fut ensanglantée. Alors on lui envoya l’épée par
un enfant. Il la tira du fourreau, s’assura que la pointe et le tranchant
étaient en bon état, et la remit à sa place. Cela fait, il ordonna à
l’un de ses affranchis d’aller jusqu’au port pour voir si tcîi. le monde
s’était bien embarqué. En attendant son retour, il reprit la lecture
d'un dialogue de Platon qu’il avait commencé. L’affranchi revenu, î l
rassuré sur le sort de ceux qui s’éloignaient, il congédia le messager,
et il s’ouvrit le ventre de sa main tout enflée du coup qu’il venait
de donner à l’esclave. Au bruit qu’il fit en tombant, ses affranchis ac­
coururent. On lui mit un bandage, mais il l ’arracha violemment et
mourut sur le coup.
*
La mort de Masaryk n’a pas cette allure atroce. Un saut oar
une fenêtre, et c’est tout. Mais la situation, les pensées, les senti­
ments sont les mêmes. Rome et Prague sont détruites du dedans ;
elles tendent elles-mêmes les mains aux chaînes que des citoyens égares
ont forgées... Il n’eût tenu qu’à Caton de s’entendre avec César, qui
lui avait souvent donné des témoignages d’estime, comme il n’eût tenu
qu’à Masaryk de s’entendre avec Gottwald. Mais l’un et l’autre pré­
fèrent la liberté et refusent de vivre dans une patrie asservie... Et
voici encore un trait qui apparente les deux destins.
Dès que la nouvelle de la mort de Caton se fut répandue dans
Utique, toute la ville se rassembla devant sa porte : sénateurs, soldats,
marchands, banquiers, colons romains, tous acclamant sa grandeur
d’âme. Ni la crainte du péril, ni l’envie de flatter le vainqueur, ni les
divisions intestines, rien ne put arrêter ce magnifique élan, cette libé­
ration des consciences. Ainsi, le jour de l’enterrement de Masaryk,
un peuple en larmes se pressait autour de son cercueil, faisant d’un
jour qui, dans la pensée de Gottwald, devait être un jour de triomphe,
un jour de deuil national.
Après cela, on peut se demander si Caton et Masaryk ont eu
raison de se donner la mort. Plutarque incline à penser que Caton a
déserté son poste de combat. Ecrivant la vie de Masaryk, il n’eût
peut-être pas été de cet avis, car n’est-ce pas combattre encore que
d’alerter le monde par un acte éclatant ?
\
Jérôme et Jean THARAUD. de l'Académie française
O
L E F IG A R O — 7 A V R IL
LE RAVITAILLEMENT Informations
—
P ro ch ain es d istrib u tio n s —
d a n s la rég io n p arisien n e
REGIMES LACTES D’URGENCE.
— U ne p e rm an en c e sp écia le,
9, p la c e d e l ’H ôtel-de-V U le, dé­
liv r e , le sa m ed i de 14 à 18 heu­
r e s et le d im a n c h e, d e 9 h. 30
à m id i, p e n d an t la ferm etu re
d es m a ir ie s , le s c a rte s po ur ré­
g im es la c té s d e tou te u rgen ce.
LA IT. — Les d istrib u tio n s de la
rég io n p a risie n n e se sont éle­
vées, h ie r, a u c h iffr e reco rd de
813.700 litr e s , p e rm e tta n t d e se r­
v i r In tég ralem en t de no m breu ­
ses catég o ries a in s i q ue les A et
V à 75 % .
Mangeons du
poisson
En attendant la baisse
et pour la provoquer
L a co ïn cid en ce m a lh e u re u se en tre le
re to u r a u m a rc h é lib r e d u p o isso n et
la ra ré fa c tio n de la pêche, co n sécu tiv e
à la tem pête, a p ro vo qu é, d a n s le s
>rix de g ro s, des h a u sse s te lle s q ue
es d é t a illa n t s ont p r is , h ie r m a tin , le
sa g e p a r t i de n e p a s ac h e te r, e t la r e s ­
se r r e des H a lle s, en d é p it de la f a i­
b le sse des a r r iv a g e s , a é t é p lu s im p o r­
ta n te q u e d ’h a b itu d e.
Le s y n d ic a t p ro fessio n n el des p o is­
so n n ie rs d é ta illa n ts de P a r is s ’est ¿ ’a il­
le u rs éle v é , d a n s un co m m u n iq u é, con­
tre la h a u s s e c o n sid é ra b le p ra tiq u é e
d a n s les p o rts p a r le s a r m a te u r s et
m a re y e u rs. Il in v ite ses a d h é re n ts
« à r a v it a ille r la p o p u la tio n en p o is­
sons d ’im p o rta tio n , en ra iso n des p r ix
p r o h ib itif s p ra tiq u é s d a n s le s p o rts » .
L es m én ag è re s p eu v en t a id e r à la
b a is s e des co u rs et à le u r sta b ilis a tio n
à u n ta u x r a is o n n a b le en re fu sa n t
d ’a c h e te r le p o isson v en d u à un p rix
ex ag éré. E lles ont tout a v a n ta g e h p o r­
ter le u r ch o ix s u r le p o isso n d ’im p o r­
tatio n .
C e lu i-c i, à ca u se de sa , p résen ta tio n
p a r tic u liè r e (v id é et étété) n ’a ttir e p as
la c lie n tè le . I l est cep en d an t d ’e x c e l­
len te q u a lité , a y a n t été p ré p a ré et ré­
fr ig é r é s u r les/ b ateau x de pêche d a n o is.
Dès q u e le tem ps p e rm e ttra une pê­
che p lu s ab o n d an te on p eut esp érer
que le s p r ix b a isse ro n t. M ais en a t ­
te n d an t, m an geo n s d u p o isso n d a n o is.
déclare M. P ierre Abelin
M. A b e lin , se c ré ta ire d ’E tat à la p ré ­
sid en ce d u c o n se il, a prononcé h ier
s o ir u n e a llo c u tio n ra d io d iffu sée .
A p rès a v o ir ra p id e m e n t p a r lé de la
d éten te q u i se m a n ife ste s u r le p la n
in t é r ie u r et de l'éch ec c a ra c té risé que
v ie n n e n t d ’e ss u y e r le s te n ta tiv e s sép a ­
r a tis te s en A lg érie, le m in is tr e a a b o r­
d é la q u estio n d u r a v ita ille m e n t et de
l a so u d u re , d é c la ra n t n o tam m ent :
« L es p ro b lèm es du r a v ita ille m e n t
d u p a y s sem b len t, d ès m a in te n a n t, ré­
s o lu s . T out a u m o in s le s p lu s im p o r­
ta n ts d ’en tre eu x . P a s d ’in q u ié tu d e
p o u r le s c é ré a le s, co n tra ire m en t à cer­
t a in s p ro phètes d e m a lh e u r. P as d’in ­
q u ié tu d e p o u r le su cre. P a s d ’in q u ié ­
tu d e p o u r le s pom m es de terre. » .
E n v isa g ea n t en su ite la situ a tio n ex­
té r ie u re , M. A b e lin a p ré c isé :
« A vec la m ise en v ig u e u r du p la n
M a rs h a ll, n o us av o n s le d ro it de d ire
q u e , s u r le p la n e x té rie u r a u s s i, notre
p a y s co n n aît une esp èce de d éten te, une
a m é lio ra tio n se n s ib le de ses p e rsp ec f f v ë ï (i- a v s n v . i æ sM »
— L a F éd ératio n n a tio n a le des dé­
p o rtés »et in te rn é s, r é s is ta n ts et p a trio ­
tes o rg a n ise le d im an c h e 11 a v r il une
m a n ife sta tio n à la s a lle P le y e l, à l ’ocÆMtaP .fle J ’A B ftte ra & irê de .la .lib é r a ­
1 tio n des c am p s.
Oui, la femme
d’un “ collaborateur économique
peut être condamnée pour recel
II
à Addis-Abeba
M. E d o u a rd H e rrio t a reçu d u gou»rnem ent im p é r ia l éth io p ien , p a r Y’in te r m é d ia ir e de la lég atio n d ’E tn io p ie à
P a r is , une in v ita tio n à se re n d re à
A d d ls-A b eb a p o u r l ’in a u g u ra tio n d ’un
lyc ée fr a n ç a is .
L’Union inter-parlem entaire
adopte à l’unanimité
un texte en fa veu r de la paix
[Compte rendu d'audience
de P i e r r o
SCIZE)
ROIS petites dames, dont deux sont d’nne étonnante insignifiance,
la troisième offrant le type convenu du « mannequin », se lèvent
à l’appel de leur nom devant la dixième chambre correctionnelle.
Ce sont les dames Laurent, Van Houten et Goutorbe. Leur crime ? Elles
ont profité des largesses de leurs m ari ou am ant, lesquels étaient des
seigneurs de la collaboration et avaient de suffisantes attaches avec la
Gestapo pour que l’un d’eux, Van Houten, ait été fusillé le 11 avril 1946.
Profité, certes : la veuve Van
Houten, c’est le mannequin, avoue sées « gâter » avec un or m al ac­
qu’elle a été « excessivement gâ­ quis ?
tée » par son m ari. Résidence
La loi semble décider que oui en
somptueuse à Paris, propriété ma­
gnifique : la Maladrerie, à Poissy, ce qui concerne les concubines.
deux voitures, cinçj domestiques, Elle est plus indulgente pour la
tin chauffeur, des bijoux, des four­ femme mariée. Mme Van Houten
rures. Les autres sont un peu moins pouvait-elle faire autre chose que
bien partagées. O.n verra qu’elles ce qu’elle fit ? Le Code civil lui fai­
seront jusqu’au bout défavorisées. sait une obligation de vivre avec
Il n’est pas question d’avoir pi­ son m ari. Elle ne pouvait pas di­
tié de ces femmes qui, quatre an­ vorcer : on eût mal compris son
nées durant, vécurent dans un luxe motif entre 1940 et 1944... A ces
qui provenait du pillage de la causes elle se voit appliquer le bé­
France, ma,j;s il se pose, à leur su­ néfice de la loi de sursis pour les
jet, une question, et l ’arrêt qui va deux ans de prison dont on la
les frapper a toutles les chances de frappe, alors que scs compagnes
d’infortune seront emprisonnées :
fonder une jurisprudence.
La fe rtile peut-elle être acusée la femme Laurent, quatre mois ; la
de receP qvîud le m alfaiteur est femme G iitorbe, deux mois.
son m ari ? Oui, sans doute, en cer­
Il est vrai que Mme Van Houten
tains cas très simples, très élémen­ est frappée, en outre, d’une amen­
taires. Mais en cette matière de col­ de d’un million de francs. Elle ne
laboration économique, c’est plus fait qu’en sourire : la commission
délicat. Leur dossier a été classé en de récupération la déclarant soli­
ce qui concerne l’intelligence avec daire de son feu m ari, lui a déjà
l ’ennemi. Innocentes sur ce point, demandé
Sont-elles coupables de s’être lais- millions... un m illiard huit cents
Dont ello n’a pas le premier
franc : elle gagne sa vie comme
manucure. Sic transit l
M'* Fleuriot, Vésinne-Larue et
Guy Vienot ont défendu avec hu­
PREVISIONS DE L’O.N.M.
manité ces « petites alliées » et
p o u r la j o u r n é e d u 7 a v r i l
cette veuve consolée. Mais ils n’ont
Région parisienne : très nuageux et
pas
e.u le succès de M* de Moro¿ru m e u x avec petites pluies, séparées
T
G m fetri
LES COURSES
H ier, à Enghien (m ixtes)
1. San Lorenzo (A. Papin) (115), à Mme C.
Testuz ; 2. Carbul (G. Saustier) (112) ; 3.
Nomagic (R. Mantelin) (110). G. 50. Pl. 22.
27, 21.
Prix de l'OIsans (200.000 fr.. 3.200 m.). —
1. Duc tie Pise (P. Blondel) (207), au comte
des Cordes ; 2. Archlmède (G. Earith) (222) ;
3. Aquilor. (R. Triboit) (216). G. 48. Pl. 19,
33. 33
Prix de la Vanolse (200.000 fr.. 3.000 m.).
—- 1. M’Amour (P. Palmer) (309), ft M. G.
Chalançcn ; 2. Esterondo (L. Gnumondy)
(315) : 3. Zermatt (P. Delfargueil) (302).
G. 182. Pl. 38, 43. 20.
Prix Bûcheron (200.000 fr., 3.800 m.). —
1. Nagara (A. Dougueroit) (403), au marquis
de Triquerville ; 2. Riant (P. Palmer) (407);
3. Danaus (R. Mantelin) (412). G. 25. Pl.
14, 30, 20.
Prix Tippoo Sahib (100.000 fr., 2.300 m.).
— 1. Accous (M. Vercruyase) (502), à Mme
M. Moreau ; 2. Antinous P (J. Bertho) (618);
3. Amour d’Harris (E. Carré) (514). G. 521.
Pl. 60, 44, 24.
Prix Omar (150.000 fr.. 2.700 m.). r 1.
Turenne D (J Kruithof) (614), èi M. A.
Domicont ; 2. Ullspiegel (J. Chyriacos) (625);
3. Urfa (A. Deheegher) (615). G. 123. Pl. 37,
19. 50.
Prix M»mnon (150.000 fr., 2.100 m.). —
1. Une Frisco (M. Perlbarg) (719), à M. P.
Bauer ; 2 Vai Fleuri (J. Jansen) (712) ;
3. Ursus (M. R. Gougeon) (718). G. 154.
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s . 1 1 . T ab leau x, b ro n z es, m eu bles,
ta p is. M° C ham p etler de R lbes, MM.
L a m y, T rém o u let.
s . 1 2 . s iè g e s e t m eubl. M* Baudoin,
s . 1 4 . M obilier d a b u re a u . M* M au­
ric e R heirns.
Pour
p e r m e t t r e à n o » A b on n e s
d ’ un a n de b é n é f i c i e r s a m a u c u n e
d i f f i c u l t é de la r é d u c t i o n q u i leu r
e st c o n s e n t i e ’ a n s 1« C A K N E T 1>U
J O U R , n o i s les p r i o n s n s t e m m e n t
d e bi en
vouloir
n o u e ad re ss er ,
en m ê m e t e m p s q u e
t ex te à
publier,
la d e r n i è r e
bande
d«
Inur a b o n n e m e n t
NAISSANCES
— M. F ra n ço is BOUDIER et Mme le
d o c te u r, née G eneviève M oyen, Domice,
M a rie -L u ce , B ru n o , D arîe, M arie-A nge
et M a rie -P a sca le B o u d ier font p art de
l a n a issan c e d e le u r ftlle et sœ u r,
M a rie-D elp h ln e. B ea u clia m p (S.-et-O .).
— B ern ard , F ra n ço ise et Catherin»*
JAUDEAU sont h eu reu x de fa ire p art
d e la n a iss a n c e de le u r p e tite sœ ur.
C h ristin e . 70, ru e B e a u re p a lre , Boulog n e-su r-M er, le 17 m a rs.
— M. Je a n ROUSSEAU et Mme, née
V o illa u m e , sont h e u reu x d ’ann o n cer la
n a is s a n c e de le u r flls, P a s c a l. 25 m a rs.
— P a tric k P leven a la jo ie d ’an n o n ­
c e r la n a issan c e de son frè re F ra n k , lils
d e M r T ed d y H. FETTER et de Mrs.
née S u zie M érandon. N ew -Y ork, 2(> m ars.
— M. et Mme Je a n CHAHDIGNY sont
h e u re u x d ’an n o n cer la n a issan c e de
]e u r q u a trièm e e n fa n t, M arie-H élènc.
P a r is , 20 m a rs.
— M. et Mme Ja cq u es RENAULT ont
le p la is ir de fa ir e p a rt de la n a issan ce
d e le u r fille , M ichèle. C ou rbevoie, le
27 m a rs.
— M. C h arles J u lllc n est heureu x
d ’ann on cer la n a issan c e de son v in g ttro isiè m e a r r iè r e -p e tit- ills , Loïc, flls de
i l . H ervé GAYET el de Mine, née
N oëlle L eq u erré. B re st, le 28 m a rs.
— Jea n -L u c, D om inique, M a rie -L au ré,
B ru n o , F ra n ç o ise , Ja c q ü e , M arle-C h ristin e BOCCON-GIBOI) ont la jo ie d ’a n ­
n o n c er la n a iss a n c e de le u r frère,
T h ie r ry . P âq u es 1948.
— M. Yves Le COQ d e KERLAND et
M m e, née D olores G a rn ie r, sont h eu ­
re u x d ’ann on cer la n a iss a n c e de leu r
f lls , A rn au d , 29 m a rs.
— M. Georges SCOTT de MARTINV ILLE et Mme, uée G eneviève M enacer,
fo n t p a rt de la n a iss a n c e de le u r fils.
E d o u ard .
FIAN ÇAILLES
— On ann on ce les fia n ç a ille s dè M lle
M arie-H élèn e PETIT, fille de M. R obert
P e tit et de Mme, née L éo n ard -G aillo t,
a v e c M. J e a n T A R B É de S A I N T
HARDOUIN, flls d e M. G uy T a rb é de
S a in t H a rd o u in et d e M m e, née de
¡Bpsière*
à
On s a it q u e , d e p u is q u elq u e tem p s,
une c e rta in e a g ita tio n se m a n ife ste
d a n s le p ersonn el de l ’E le c tric ité de
F ran ce. L a n o m in atio n de M. F élix
com m e se c ré ta ir e g é n é ra l, en rem p la
cernent de M. L escu yer, est à l ’o rig in e
de ce m écontentem en t. Les d élé g a tio n s
se sont su ccé d é, ces d e rn ie rs tem ps,
d an s le b u rea u de M. A u d ib ert, d ire c ­
teu r g é n é ra l de l ’E .D .F., et d a n s un
co m m u n iq u é la F éd ératio n cégétiste de
l ’E c la ira g e et des F orces m o trice s, pré­
cise q u e « le s s y n d ic a ts de cen tres de
l ’é le c tric ité et d u gaz » se sont ren d u s
à la d ire c tio n g é n é ra le de l ’ E lectricité
de F ra n ce p o ur d em an d er la répo nse
p ro m ise a u s u je t de l ’a f f a ir e F é lix .
Le d ire c te u r de la C aisse c e n tra le
d es a llo c a tio n s fa m ilia le s de la ru e
V ia la v ie n t d e d ép o se r une p la in te a u
P a rq u e t de la S ein e, à la su ite de d é­
to u rn em en ts co m m is p a r Mme J a n in e
P ic h a u lt, 24 a n s , v eu ve de d ép o rté et
m ère de deux e n fa n ts, q u i t r a v a illa it
a u se rv ic e d es m a n d a ts.
P o u r -se p ro c u re r de l ’a rg e n t, e lle
a v a it ém is d es m a n d a ts q u ’e lle tou­
c h a it p a r p erso n n es in terp o sées ou
u ’ elle a d r e s s a it à d es d e s tin a ta ir e s
c tifs .
L ’un de ces m a n d a ts fr a u d u le u x
é ta n t rev en u d e C ann es a u serv ice de
co n trô le, une enexuete a d m in is tr a tiv e
a été o u v erte et p lu s ie u r s ce n ta in e s de
m ille fra n c s ont été récu p érés a u d o ­
m ic ile de M me P ic h a u lt.
a
— En g a re d ’ A rge n teu il, a lo r s q u ’il
v o u la it p ren d re u n tr a in en m arch e , M.
L o u is N ico nn au d , 50 a n s, d em e u ra n t,
à F ra n c o n v ille , est p a ssé so us u n w a ­
gon et a été écrasé.
— P ro m ettan t d u t r a v a il à tr o is je u ­
n es ch ô m eu rs, u n h ô te lie r de la ru e
O b erk am p f, F ra n ç o is T erco n i, le s in ­
c ita à d ev e n ir c a m b rio le u rs. I l a été
a r rê té a in s i q ue L u cien B én in , P a u l
L e c a ille et R oger D ayes a lo r s q u ’ ils
v e n a ie n t d e d éro b er 800.000 fra n c s
d a n s une a p p a rte m e n t, ru e d ’O rillo n .
EDITH-Bottier
A L ÍV R E S
É C L A T A N T
O N C T U E U X
T E N A C E
MAKJ At» ES
— M. et Mme Jean Salle ont le p lai­
sir de faire part du mariage de leur
fille. Mlle N icole SALLE, avec M. Fran­
çois PICARD. La bénédiction nuptiale
leur sera donnée demain jeudi 8 avril,
à
m idi, en l'église .S a in t-H on oré
d ’Eylau.
— On nous prie de faire part du
mariage de Mlle Denyse THIBAULT
avec M. Jean Van PARYS, qui sera
célébré le samedi 10 avril, à 11 heures
précises, en l’église de l’im m aculéeConception d ’Elbeuf.
— Le mariage de Mlle Chantai de
LAUBIER avec M. Jacques de la ROCHE
SAINT-ANDRÉ sera célébré le samedi
10 avril, à m idi, en l’église Saint-Frauçols-X avier.
D E U IL S
— Les obsèques de S.A.IL Madame
la DUCHESSE de VENDOME, prin­
cesse de Belgique, auront lieu en la
chapelle Saint-Louis à Dreux, le lundi
12 a v ril, à 11 h. 30.
Pour les personnes ne pouvant se
rendre à Dreux, un service sera célé­
bré en l ’église Saint-Pierre de Neuilly,
le m ardi 13 a v ril, à 11 heures.
— Un service religieux à la mémoire
du colonel Jean DESTREMAU, com ­
mandant la lr* dem i-brigade de tirail­
leurs nord-africain s, tué en Indochine
le 18 février, sera célébré demain
jeudi 8 a v ril, à 11 heures, en la cha­
pelle Saint-Louis des Invalides.
— A l’occasion du transfert et de
l ’inhum ation définitive du lieutenant
Léon-Marie GALTIER, chevalier de la
Légion d ’honneur, Croix de guerre
39-40, m ort au cham p d ’honneur è
L oos-les-L ille, le 28 m ai 1940, un
s e r y ic o g é r a c é lé b r é l e v e n d r e d i 9 a v r i l ,
e t s e d i r i g e a v e r s l e s a r b r e s . Les b a l l e s
L'on p r e s s e n t à c e s fr a g m e n ts ,
de m itraillettes crép itèren t aussitôt
d a n s l e u r s d o s et l e s a b a t t i r e n t . Une Naissances, q u e R ené L eynaud —
d e u x i è m e v a g u e s u i v i t , p u i s u n e t r o i - il, e s t m ort
. à tre n te-q u a tre ans
s i è m e . L es c o u p s d e g r â c e a c h e v è r e n t *ç a p p r ê t a i t a u n p o è m e d e l o n g n e
ceiiz <sV./ k&mmes qui mpSràt&ni ?n- h a le in e , — M, N,
A la devanture du libraire
Propagande
pour les vins de France
♦ Parmi les livres qui sont arrivés
en librairie, nous citons :
— Visages, une étude de Jean-Paul
Sartre publiée en édition à tirage
lim ité chez Seghers, avec quatre p oin ­
tes sèches.
Une réunion
au m inistère de l’A griculture
— S o u s le c h a r d e K a l i (Robert
LafTont), qui marque la’ rentrée litté­
raire de René Behaine après un silence
de plus de sept ans. Ce rom an — le
treizième de I H is to i r e d ’u n e S o c i é t é
— est le récit de la vie d ’unel fam ille
française réfugiée en Suisse pendant
l’autre guerre. Guillain de Benouville
a écrit la préface.
— M a la tes ta (Gallim ard), une nou­
velle pièce de Montherlant, déjà pu­
bliée en Suisse, aux Editions Marguerat, en 1946.
— Dans R a is o n et l i a i s o n s (L ibrai­
rie Universelle de France) sont réunis,
par le soin de Charles Journet, des
essais du philosophe Jacques Maritain.
IV
MOTS CROISÉS
PROBLEME No 565
9 10
— La F o r t e r e s s e (Ed. du Bateau
Ivre) est le troisièm e tome (611 pages)
du roman fleuve d ’Hugh W alpole, Les
H e r r ie s , qui s’ étend au XVIII» siècle
à nos jou rs. Cette chronique d ’ une
fam ille anglaise aura finalement qua­
tre titres : R o g u e s H e r r ie s , J u d i t h , La
F o r t e r e s s e et V anessa qui paraîtra plus
tard.
— L e s P i e r r e s c r ie n t .. . par Agnès
Chabrier, qui obtint, en 1946, le P rix
d e s C rit iq u e s pour La Vie d e s M orts.
C’est la tragédie des résistants yougo­
slaves avec ou contre le général MiIchaïlovitch (Gra-sset).
25, RUE LA BOëîlE
Angl» : Miromesnil
POUR DAMES
S e s T a ille u rs
6 , FAUBOURG SAINT-HONORE
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ROBERT MINDER —
professeur
à
l'Université
de
Nancy
et Allemands
la p rem ière histoire
culturelle des pays allem ands
•i
u Un livre extraordinaire, original
quant à la conception, fortement p e n ­
sé, dominant sans effort une immense
matière et admirablement écrit”,
H. Marron (Le Monde)
I vol. coll. "Esprit" 495 Fr.
ÉDITIONS DU SEUIL
LEON NOËL
CAMILLE
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a v a n t 1914.
Un v o l ... 150 fr.
EDITIONS TARDY
15, rus Joyeuse, BOURGES
/ V3, b o iiJ^ S t-G a rm a ln , PARIS
dans le numéro d’A vril
Horizontalement. — 1. Surnom de Zola en
deux mots ; oui. •— 2. Extrêmement léger ;
fleuve de l'Est. — 3. Boisson chinoise ; audessus des Enfers. — 4. A l ’Intérieur ; en
trop ; note. — 6. Bourg où l'on célébrait
des mystères renommés ; conjonction. —
(5. Fleuve de France ; type de démagogue. —
7. Point de départ d'un .patriarche ; a du­
rant un temps remplacé snob. — 8. Soup­
çon ; quand l'épéo l ’est elle devient redou­
table. — 9. Petits pois nus ; se suivent. —
10. A un ami ; trois fois dans une prière.
Verticalement. — 1. Orne les Jardins, en
trois mots ; pronom. — 2. Roi des Ostrogoths.
— 3. Bien moins souple que le roseau ;
grand fleuve de l'Est. — 4. Adjectif ; réussiJVAF. ---- ,P. .ÔAWfV-b ,*
.* ¿cvrajrhi.C'
corps : auxiliaire. — 6 . Enchâssées ; où se
trouve un château princier. — 7. Le Derby
l ’a rendue célèbre.
8. Fleuve russe ; pour
nier à Tarascon. — 0. Couvert de dettes ;
futé. — 10. Début d’une triste Inscription ;
supprimera le chef.
SOLUTION DU N© 564
Horizontalement. — 1. Estomac ; je. —
2. Tartines. — 3. Aliénés ; dé. — 4. La ;
ris ; Luc. — 5. Ada ; oh. — 6. Gerçures. —
7. Estimerais. — 8. On. — 9. Amnésie. —
10. Si ; «ottine
Verticalement. — 1. Etalage ; as. — 2.
Salades .; mi. — 3. Tri ; Arton. — 4- Oter ;
cinés. — 5. Minimum ; S. O. — 6 . Anes ;
remit. — 7. Ces ; fer ; et. —* 8 . Sar. —
9. Duo ; as. — 10. Evêchés,
SCIENCE El VIE
APRES
ROGUE HERRIES & JUDITH
♦ L’aile en flèche ;
♦ De la pluie artificielle à la
guerre météorologique ;
♦ ï.p s PYj^lnQifc a irrin n lp c ,•
♦
♦
♦
♦
Les grandes crues ;
Les migrations d’insectes ;
La circulation aérienne ;
La mesure directe du dia­
mètre des étoiles ;
♦ Le saphir synthétique ;
♦ A côté de la Science.
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à 9 h. 30, en la chapelle Saint-Louis
des Invalides. L’ inhumation aura Heu
à Bièvres (S.-et-O.). Le présent avis
tieflt lieu de faire-párt.
— Nous apprenons la mort de
M. Paul MARIE, de la Maison R oycrHutin, de D ijon, survenue en son do­
m icile 79 b i s , boulevard de Picpus,
Paris (XIIo). Les obsèques auront lieu
au jou rd ’hui m ercredi 7 avril, il 11 heu­
res, en l’église de Flm m aculéc-Conception. Le présent avis tient lieu de
faire-part.
— On nous prie d’annoncer la mort
du docteur Georges FOMBEUUE, che­
valier de la Légion d’honneur, Croix
de guerre 1914-1918. survenue le
5 a v ril, en son dom icile, 20, rue T hlbaud (XIV*). Les obsèques auront lieu
demain jeudi 8 avril, à 9 heures, en
l’ église Saint-Pierre de Montrouge.
— On nous prie d ’annoncer la mort
de M. Eugène MOIGNAR1), assureurconseil
(Maison E. Moignard et A.
Mi Ilot), décédé le 5 avril, en son d o­
m icile. Les obsèques auront lieu de­
main jeudi 8 avril, à 9 h. 30, en
l’église Saint-Lambert de Vaugirard.
— On nous prie d ’annoncer la mort
de M. Charles LAVAL, industriel, dé­
cédé muni des sacrements de l’ Eglise,
en son dom icile ii Paris, 45, avenue
Mai’feeau. Les obsèques auront lieu
demain jeu di 8 avril, à 10 heures, en
l’église basse de S a in t-P ierre
de
Cha il lot, où l’ on se réunira. De la
part de M. et Mme Maurice Canuet,
M. et Mme André Laval et M. et Mme
R aym ond Laval, ses enfants.
— Nous apprenons la m ort de
M. Georges BÉRNARDOT, ingénieur
des Arts et Métiers, o fficie r de la
Légion d ’ honneur, décédé le 5 avril.
Les obsèques auront lieu demain jeudi
8 avril, à 10 h. 45, en la paroisse
Sainte-Jcanne de Chantai (chapelle
Sainte-Geneviève d ’A uteuil), 24, rue
C laude-Lorrain. Cet avis tient lieu
de faire-part.
— On nous prie d ’annoncer le décès
de Mme Rita LEVY.-SAVOYE, survenu
le 5 avril 1948. Les obsèques auront
lieu le jeudi 8 avril, à 10 heures très
précises, en l’église Sainte-Clotilde, rue
Las-Cases.
De la part de M. Charles Levy, son
m ari, et de M. et Mme Ruperl-Stern,
ses enfants, de Mlle Monique Levy, sa
fille, des fam illes Pierre Savoye, Geor­
ges Savoye-Béghin, de la comtesse
Lewenhaupt, ses frères et soeurs, de
fses petits-enfants, des fam illes Levy,
Savoye e t Jío u c q u e y *
B
— Une messe pour le repos de l’âme
de Mme Charles MIGETTE sera dite
demain jeu di 8 avril,, à 10 heures, en
l ’église Saint-Pliîllppe du Roule, sa
paroisse.
— On nous prie d ’annoncer la mort
de M. Raym ond DELANGE, décédé le
4 avril, en son dom icile, 14, rue
Carnot, à V iroflay (S.-et-O.).
Les obsèques auront lieu demain
jeu di 8 avril, â 10 h. 45, en l’église
Saint-Eustachc de V iroflay.
— Un service sera célébré pour le
m arquis de G A N A Y, le vendredi
9 avril, à 11 heures, en l’église SaintT hom as-d’ Aquin.
— On annonce la mort du baron de
FRESNO YE de FLERS, ch evalier de
la Légion d’honneur, pieusem ent dé­
cédé à Fiers (P as-de-C alais). Les obsè-
?y
ues auront lieu vendredi 9 a v ril, à
h. 30, en l ’église de Fiers. Le pré­
sent avis tient lieu de faire-part.
— On annonce la m ort du R. P.
PUPEY - GIRARD
S. J., aum ônierconseil de nom breux groupements ca­
tholiques, professionnels et sociaux, et
très particulièrement de l’U.S.I.C. et
du M.I.C.I.A.C., décédé à Laval, le
30 mars, à l’âge de 88 ans. Une messe
sera célébrée samedi 10 avril, à 8 heu­
res, en l’église diocésaine des Etran;ers, 33, rue de Sèvres (métro Sèvresiabylone).
?
— Nous apprenons la m ort de Mme
A. PETIDY, décédée à Fontainebleau
le 21 mars. Les obsèques ont été cé­
lébrées dans la plus stricte intimité.
De la part de M. A. Petidy, notaire
honoraire, son époux, de M. et Mme
Cliarles-Hcnri Chevallier, ses enfants.
—* M. et Mme Edouard Joyant, M. et
Mme Marcel Manchez font part de la
m ort de leur belle-m ère et mère, Mme
veuve SCELLIER de GISORS, qui s’ est
éteinte le 28 m ars, à PIsle-Adam , á
l'âge de 89 ans.
R E M E R C IE M E N T S
— Mme FRICK-LEROY, dans l'im ­
p ossibilité de répondre à chacune des
personnes qui lui ont manifesté leur
sympathie, les prie de trouver ici
l’expression de ses sincères remercie­
ments.
— Dans l’ im possibilité de répondre
aux nombreuses marques de sym pa­
thie qui lui ont été manifestées à l’oc­
casion du décès de M. Robert FRANCK,
Mme Robert F ranck, Mme Simone
Franck, les fam illes Franck et Drey­
fus prient les personnes qu i se sont
associées à leur grand chagrin d ’agréer
¿eurs remerciements*
193, r. ds l’Université
£ a cJ’ûie
En*plu» de sa finesse, d e son
action de m at, d e sa ¡égèeetê
;î POUDRESOIE
la pou dre que tontes les f e m ­
m es élégantes ont adopté, nous
indiqué te p rocéd é de c o lo ­
ration de scs dix teintes de
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v elo p p e m e n t nota b le d e s tra nsa ctions,
ta n d i s q u e le m a r c h é , c o n s o l i d a n t a i ­
s ém en t sa ré cen te r e p r i s e , paraît v ra i­
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S a u l n e s 1.720 ( + 70), Latil 655 (4-35),
A c ié r ie s d e la M a rin e 685 (-|-16), a v e c
i l / t amortis«. 1942 . . . .
3 % amortissable 1H42...
2 % amortissable 1945...
Caisse aut. U b % 1938.
P.X.T. 4 1/2 % 19Z9-Ï&
Banque Indochine . . . . . .
Crédit National .............
Bque Paris et Pa. s-Baa
Bque Union P arisien n e..
Compagnie A lgérienne...
Credit Commercial
...
Crédit tnd et Commero
Crédit Foncier Algérie ..
Crédit Foneler C olonial..
Crédit Foncier ..................
Crédit Fono. Indochine..
Société M arseillaise ........
Sous-Compt. Entrepren..
Union Europ. Ind. et F.
Union de» Mines...............
Générale I*onolèro.. . . . . .
Sue# (capital) ........ ..
Suez (civile) .......................
BUenos Aires (Ch. t e r ) ..
Nord ...................................
Parisienne Electrique . . .
8anta-F è » ...........................
Tramways de S h an gh ai..
Eaux et Ozone.................*
Lyonnaise des E a u x .....
Alsthom ...............................
C. P. Ü. B - .....................
Cie Génér d'Electrtclté.
Littoral M éditerranéen...
Energie Industrielle . . . .
Forces Motrices Truyère.
t . s. ...................................
Thomson-Houston ...........
Union Electricité ...........
Filatures de Fourm les...
Gasse Fr. et C an th eloa..
Industrie Textile (L *)...
Pérenchies ...........................
Saint frire » .......................
La Sole ...............................
Tapis et Couverture#....
Teissereno et H arlachol..
Desfossés lEtabl.)
....
Eclair.. Chauff., F. Mot.
Gaz et Electricité Réun.
Gaz France et Etranger
Aciéries de Longwy.........
Cie Applloat. M écanlq...
Bonneville (M étallu rg.)..
Brlssonneau et Lotx........
C hantiers Saint-N azalre..
Construct. Locomotive«.
Electro-M étallurgis . . . . .
Selchlme ................ ..
Fi ves-L ille ...........................
Ford .................................
Forges d‘Audlncourt . . .
Marine et Homécourt.. . .
Forges Nord-Est ..............
Forges leumont . . . . . . . .
Forg. Atel. de le Vence.
Fco-Belge M. Ch. de fer
Denaln-Anzln ...........
Jap y frères ........................
Louvroil-Montbard ...........
Franc. Mat. Ch. de fer..
r
O pxéc.
64
122
79
12
10
111
482
22160
3550
1660
1720
3570
1325
1130
941
662
2100
1190
2200
950
1525
810
1150
73500
1)000
17025
2730
505
13800
2840
323
1301
1049
1285
3500
1040
1224
¿305
1640
440
548
700
860
1300
1840
1420
3360
2110
2635
2555
1102
568
1675
2300
6495
1050
2825
1249
830
1860
990
867
368
1475
669
715
715
355
29500
1325
755
1360
1540
6 avrll
30
90
10
20
40
50
64
122
79
72
70
112
#, 470
#, 22500
,, 3700
,. 1675
1720
,, 3575
,, 1349
1100
920
## 665
2050
1185
50
90
10
20
40
10
..
..
..
..
..
..
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..
..
..
..
..
...........
975 . .
,, 1525 . .
820 . .
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..
..
..
2730 . .
615 . .
13750 . .
2900 . .
315 . .
1310 . .
1040 . .
1286 . .
3549 . .
1026 . .
1230 . .
2220 . .
t j 1635 . .
442 . .
•.
547 . .
710 . .
840 . .
1365 . .
## 1850 . .
1460 . .
3410 . .
2215 . .
, , 2650 . .
. . 2558 . .
1106 . .
579 . .
1760 . .
, . 2350 . .
6150 . .
#. 1075 . .
## 2958 . .
## 1250 . .
830 . .
1820 . .
1000 . .
905 . .
370 . .
........
685 . .
9. 718 . .
m
.
740 . .
,.
340 . .
m
( 29800 . .
mt 1325 . .
m.
765 . .
... 1385 . .
. . 1590 . .
#, 74000
16850
t ( 17050
E
P A R I S
D U
un g r o s m arché, part Jeumont
6
A V R
I L ,
l e d r o i t é ta n t b l o q u é à la h a u s s e à 30
(+ 3 5 0 ).
( + 11). L’a m b i a n c e e s t m e i l l e u r e d a n s
L e s p r o d u i t s c h i m i q u e s s o n t a c t i v e ­ le g r o u p e d e s c o l o n i a l e s o ù l e s i n d o ­
m e n t t r a i t é s , e n p a r t i c u l i e r Air L i q u id e c h i n o i s e s s o n t t o u j o u r s t r a v a i l l é e s .
à 1.500, R h ô n e - P o u l e n c à 1.470, G ivet
L es i n t e r n a t i o n a l e s s o n t r é s i s t a n t e s
à 3.200, V iscose à 3.175 ; a u x m i n e s a v e c u n e m e n t i o n s p é c i a l e a u x p é t r o ­
C a n a d la n E a gle 1.205 ( + 25),
m é t a l l i q u e s , l e s v a l e u r s d e p l o m b so/ilj l i f è r e s
r e c h e r c h é e s , s u r la n o u v e l l e et s e n s i b l e M ex ica n E a gle 494 (+ 1 0 ), W y o m in f l
h a u s s e d u m é t a l à N ew -Y ork . L es c i ­ 5.100 (+ 1 2 5 ).
m en ts p ou rsu iven t leu r r e d r essem en t :
D es d é g a g e m e n t s a l o u r d i s s e n t la
Poliet, s ’a v a n c e d e 90 p o i n t s à 1.640, m a r c h é d e l ’o r q u i r e s t e c a l m e .
VALEURS
F ran çais, d e. M étau x...
Schneider .............................
Troflleries dn H a v re ....
Charbonnage» du Tonkln.
Association Minière ........
Djebel Djerlssa ...............
Equatoriale des M ines...
Minière nu Congo.............
Mokta el b a d ld ...................
Nickel ................... .............. .
Oueuza ............... ..
Penarruya .............................
F ran çais, des P é tro le s..
Standard Fse P étroles...
Phosphates de G a in a ....
Phosphate» C onstantin..
Phosphate» d . l'O o ia n k
Alt Liquide .....................
Algér Prou Chim iques..
Uozel-Malétra
.................
Carbone-Lorrain. ............
Engrais d'Aubj ...............
(Jglne
.................................
K ali-Sainte-Thérèse . . . .
Kuhlmann ..................... ..
Matière» Col. St-D enla...
Peint. Astral C e llu c o ....
........... ................
Pérhlney
Ithiine-rouleno ..................
Salnt-Gobaln .....................
Compt. tndiistr. du 8.L
Salines de Djibouti . . . .
Port de Ro&arlo ...............
Chargeur» Reunis . . . . . .
Navigation M lx's . . . . . .
S. t . £ M L ...................
Transp. Marlt. Vapenr..
Brasserie» Quiltnes
....
Brasserie» du H arM . . .
Distillerie» Indoehln. «.
K eroull. IDom. d n ) . . . . . .
Mumm ai C l.
Nicolas . . . . . . . . . . . . . . . . .
Ollda .............. ..•••••••■ .
R affinerie. 8ay ...............
Roquefort .............
Snlnt-Raphaél .........•••••
Sucrerie, t.olonlaloa . . . .
Ciments Français . . . . . .
M atériel de Construction
Poliet et Chausson
Caoutohouo Indochine...
tndo-lleveas ..........» » • • • .
Kléber-Oolombe. . . . . . . . .
Kratlp
.............
r.ire s-R o n g s . ............... ..
Bon Matvhé . . . . . . . . . . .
Ohapal frtr e . . . . . . . . . . .
Cotj . . . " .......... ..« • • • •
Nouvelles Galeries . . . . . .
Afrique Occidental. . . . .
C l. tJén. de» Colonies..
Lyonnais. M adagascar...
Ouest Africain ............. ..
Chimique de la R o u te ....
Compteurs à G as...............
Compt. Mot. Aster...........
8té Génér. ¿ ‘Entreprise.
O prée.
3575
916
1250
5700
1628
2959
2425
4800
2130
2120
15000
141b
10450
2240
2943
2140
2110
950
4350
1470
701
520
960
1200
1820
2690
1365
2050
1850
950
1450
3045
5300
3925
39700
2400
2580
1302
2025
39900
3460
995
770
675
1470
10005
1110
5850
29300
1460
5455
748
1300
1550
1750
440
2435
701
1866
716
1256
1005
3775
1000
825
7250
1800
1435
2815
1510
780
590
1205
..
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.:
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7.450
6 av rll
3660
931
1265
5800
1635
2925
2490
4825
2105
2190
16300
1450
10600
2240
2920
2160
2200
970
4500
1500
745
501
990
1270
1845
2725
1390
2075
1880
930
1470
3090
5600
3980
40000
..
..
..
..
..
..
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..
..
..
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..
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..
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..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
...
2 7 1 5 '.;
1345 . .
2025 . .
39250 . .
3401 . .
975 . .
730 . .
870 . .
1515 . .
11100 . .
1150 . .
6950 . .
29500 . .
1545 . .
5670 . .
748 . .
1370 . .
1640 . .
1800 . .
455 . .
2485 . .
714 . .
1820 . .
1285
1025 . .
........
i 010 . .
866 . .
7375 . .
1815 . .
1475 . .
2880 . .
1510 . .
799 . .
625 . .
1250 . .
|
Allemagne?
—• L es R a v a g é s , un roman de Pierre
Audiat dans la collection littéraire d i­
rigée chez Dumas par Maurice Rat et
Jean Tenant. Ce roman est celui de
la fatalité.
CHEMISIER ,
“ C T J S t i m u l a n t e après le Sport,
3 / AJUlUfl
le Bain, l'Effort.
I^Tjrje deî^uerei
VITA -M A SK : 400 fr.
N ous m o u rro n s. M ais l ’a m o u r fia n c e
[au c ie l nos v isa g e s,
Et s i peu q u ’a penché s u r v o u s l ’u rn e
[d es n u its,
Mes b r a s v o u s en v iro n n e n t, m es yeux
[vous reco n n aissen t,
La v o i t u r e q u itta L y o n , c i ï d i r e c ­ Et je v o u s v o is de lo in q u i ch arm ez
t io n d e V ille n e u v e. A o n z e h e u r e s , e l l e
[m on en n u i,
t r a v e r s a i t c e v i l l a g e à t r è s p e t i t e a l ­ A b o rd an t à la r iv e où le-s a d ie u x nous
l u r e et c r o i s a i t u n g r o u p e d ' e n f a n t s
e n t.
q u i r e v e n a i e n t d e p r o m e n a d e . Les p r i ­ A d ieu , m a sin u e u se , n a iss a n c e [ladeis sm
on
s o n n ie r s et les e n fa n ts s e r e g a r d è r e n t
[san g ,
l o n g t e m p s m a i s n ’é c h a n g è r e n t a u c u n e
Ile
d
’a
z
u
r
b
le
ssée
,
en
ch
evêtrée
de
p a r o l e . A la s o r t i e d e V ille n e u v e, f a c e
.
[son ges !
à un p etit b ois d e p e u p lie rs , le ca­
m i o n s ’a r r ê t a , l e s s o l d a t s s a u t è r e n t ùa Qu’a u r a i- je en toi c h é r i, h é la s I sin o n
[le sen s
s o l e t o r d o n n è r e n t aux h o m m e s d e d e s ­
c e n d r e et d ’a l l e r v e r s le b o i s . Un p r e ­ D iv in d ’une p itié q u ’en m a m o rt tu
[p
ro
lo
n g es ?
m i e r g r o u p e d e s ix q u i t t a l e c a m i o n
Jacques Perret
L 'écrivain du C a p o ra l E p in g l é , Ja c ­
ques Perret, dont on p arla cet h iver
lors de la course au Goncourt, vien t
de p ub lier un nouveau liv re , L’O is e a u
ra re. C’est un recueil de nouvelles —•
son troisièm e — cyniques et vigou­
reuses, d ’un anarchism e b lagueur ;
l ’oiseau de Jacq ues Perret nous vien t
à tire d’aile du pays de M ark T w ain ,
où il a des parents.
— Vous avez p ublié trois rom ans,
R o u c o u , E r n e s t l e R e b e l l e , Le C a p o r a l
é p i n g l é , et deux volum es de nouvelles.
H is to i r e s s o u s l e Vent et Le G é n é ra l
q u i p a s s e , L’O isea u r a r e esH l destiné
à ré ta b lir l ’éq u ilib re.?
L’O iseau r a r e contient quatre jo yeu­
ses nouvelles p lus ou moins exoti­
qu es; après celle qui donne le titre,
vient P o u r u n e b a r b e qui met en
scène un général m exicain rebelle,
m ais foncièrem ent p acifique, p uis Le
T o u r a n g e a u d e W i n n i p e g et Une H is­
t o i r e e n Or, récit d ’une inspection
dans une concession .aurifère d irigée
par un poète so litaire.
Jacques P erret estim e que le tra v a il
de la nouvelle est « a rtis a n a l » ; s’i l
préfère finalem ent la nouvelle au ro­
man, c’est q u ’ il y approche à m eille u r
m arché du sentim ent de satisfactio n.
— Pensez que je su is un flân eur
endurci...
Les projets ? La p ub lication danà
La R a ta ilie d ’ « une sorte de rom an
de cape et d ’épée, truffé d’aventures
m arines ». T itre : L e ' V e n t d a n s l e s
Voiles. L’aventure commencera dans
un « bistro » du q u artier Saint-.Sulpice, se continuera quelque >p art su r
l ’Océan dans une frégate bohème
pour m ourir à son point de dép art,
dans le café de Sain t-Sulpice. Jacques
Perret se loue d’avo ir écrit un
a chef-d’œ uvre de convention ».
— Vous avez raison ! Le liv re est
sim plem ent conventionnel... Cela vous
choque ? Vous avez tort. Je ne suis
pas contre les conventions, il y a peu
de choses q u i ne soient pas conven­
tionnelles...
Jacques Perret, décidém ent,s aim e
les oiseaux rares.
]y[#
=
DU 2 AU. I t AVRIL.
=
L eyn au d n o u s a p a r lé un j o u r
d e M aurice S c è v e , qui éta it peu tê t r e son a d m ira tion c o n s ta n te. Et
il est v rai que, dans le s Poésies qui
o n t é t é r e t r o u v é e s dans s e s papiers,
n o m b r e d e p i è c e s p o rte n t la m a r ­
que d e c e t t e am itié. Mais Leynaud
a rrivait à la c la iriè re o ù un
h o m m e r e s s e n t la p o u s s é e in t é ­
r ie u r e d e sa p r o p r e l u m iè r e e t va
l i v r e r au ieu des v e r s so n tr é s o r
d ’h u m a n ité.
/ ¿(M
P
° uv- 10
h- 30 4 18 même
h . 30
r uDLEuNr U
i l /T lAi LI sans
Interruption,
lundi, 66. r. de Provence, Tél. Pig. 88-70,
2« ét., asc. Métro : Chausséo-d’Antin
¡p A llo , Allo ! BALzac 4 0 -78 “ |
T ra ite m e n t «p éo lal du v isag e
6.30, 7 h. PN Inf.; 7.25 PN Variétés ins­
trumentales; 7.30 PP Inf.: INT Autour des
chants; 7.53 PP Mus. lyrique; 8 h. PN Ini.;
8.15 PP Georges Auric; INT Inf., Variétés;
8.32 PN Les Enfants gâtés: 9 h. PN Inf.;
9.15 PN Culture française; INT Inf., Ryth­
mes; 10.15 INT Inf.. Grands musiciens; 10.30
LUX Mes.'e; 11.15 ¡NT Inf.. Orch. de Nice.
La Fédération français© des Radio-Clubs
organise vendredi, à 20 h. 45, salle Washing­
ton, une séance publique, avec le concours
de Geergos Briquet, André Didier et Gilbert
Oaseneuvc. Entrée gratuite : 42 bis, rue
Washington (,&«).
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ROUGE
5
=
=
g
LE C A R N E T D U J O U R
— M. et Mme Paul FORT, M. et Mme
Fernand MASSET sont heureux de faire
part des fiançailles de leurs enfants,
M arle-Rose et Pierre.
— M. Paul MONT1ER et Mme, née
Bureau, sont heureux d’ annoncer les
fiançailles de leur fille, Odile, avec
Mr Horace L incoln HARVEY B. A.,
ills de Mrs E dwin Dceks Ilarvey. Honewell, Mercer County, New Jersey(U.S.A.).
— M. André RIIE1MS et Mme, née
Morch, font part des fiançailles de leur
fille
Antoinette
avec
M.
Jacques
PEYRON, externe des Hôpitaux.
— M. Jean PEYRON et Mme, née
Aublet, font part des fiançailles de
leur fils Jacques, externe des Hôpitaux,
avec Mlle Antoinette RHEIMS.
j
PARFUM EUR
FAUBOURG ‘STHONO&Ê
p a r *a
1 Une Spécialité de Paris j
d e L eynaud se dem an den t seu lem en t
s ’il a f a i t p a r t i e d e la p r e m i è r e v a g u e
ou d e s su iva n tes.
20.30 PP Tribune de Paris; SR et BRUX
P o u r la p rem iè re fo is d e p u is 1940,
ORCH. SUISSE ROMANDE (Beethoven, Mo­
zart, Mendelssohn. Cimarosa, Rossini, De s u r l ’ in itia t iv e de M. P f lim lin , m in is ­
F alla); 20.35 PN Paris chante.
tre de l ’A g ric u ltu re , le C om ité n atio
n a l d e p ro p a g an d e en f a v e u r des v in s
20.50 PN « Que personne ne sorte »,
d e F ra n c e s ’est ré u n i, le 5 a v r il, a u
émiss. de Jean Nohain.
m
in is tè re de, l ’A g ric u ltu re , so us la p ré ­
PP Gala do musique légère.
sid en ce d e M. B arth e.
n i h. LUX Ray Ventura; RMC PEG DE
Le C om ité a d é fin i J’o rie n ta tlô n g é­
« 1 MON CŒUR, comédie de Hartley Man­ n é ra le de la p ro p ag an d e à en tre p ren ­
ners; 21.30 BBC Fr. Domaine anglais; 21.35 d re p o u r fa v o rise r l ’e x p o rta tio n des
PP Jazz symph.; 22 h. PN Inf.; 22.5 PN
ORCH RADIO-SYMPH. vMoussorgski- Tchaï- cru s fr a n ç a is s u r les m arch é s t r a d i­
kowsky, Berlinski, Dukas) ; 22.20 INT Dis­ tio n n e ls de la F ran ce. Il a créé des
ques; 22 30 PP Inf.; 22.50 PP HISTOIRE co m m issio n s sp é c ia lisé e s de t r a v a il et
DU THEATRE FORAIN ; 23.15 INT Inf., fa it a p p e l à tou s les co n co u rs su scep ­
Cabaret: 23.30 PN Inf.; 24 h. INT Prélude t ib le s d e m en er à b ien l ’œ u v re d ’in té­
aux rêves.
rêt n a tio n a l q u i lu i a été o f fic ie lle ­
m en t co n fiée.
M atinée du jeudi
Ses 2 Pièces
ultra-légers
Jean V CMbtêt
■lUIllllllMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIHHIIIIHIIIIIIIIIIIIIHIIIIIIIIMIIi
S
20.15 INT Théâtre de l'Œuvre : Le
H om ard à l'a m é rica in e . comédie de R.
Vattior et A. Rieux.
I FUTURES MAMANS
Toute la gamme
des tons pastels
Ü
H
S
S
1 n h. PN Folklore russe; PP Mus. symph.;
12.12 INT lut., lion appétit; 12.30 PN
MUS. DE L’AIR ; PP Inf.; INT Orch. Cédric
Dumont; 12.B0 PP Télé-Paris; 13 h. PN Inf.;
INT Pierie pudan; 13.5 PP MÜS. DE L’AIR ;
13.’ 5 PN Mu«, de table; INT Int., Belles
voix; 13.30 PN Paysans de France; PP Chan­
sons.
I A h. PN Int., Les Nouvelles musicales;
«
14.5 PP Mélodies; 14.15 INT Int., Dan­
se; 14.20 PP Tribune des J3; 14.23 PN
Bourse; 15 h. INT Los Ecoles chantent; 15.15
INT .n i., Variétés mus.; 16.15 INT Ini.,
Grands clief.s d’orçh. ; 17 h. INT Orch.
Symph. do EJoston.
l’ j ?
«Uisse; 18.25 PP Vie £>0 ciale; 18.30 PN Clavecin; PP A vos or- I
dres; 18.53 PN Chronique « Victoire » ; 18 h. I
PP La Guinguette; 19.5 PN Mus. lég.; SR La
situation internationale, par R. Payot ; 19.20
PP La Frarice du Monde. 19.30 PP Ce soir
dans le Monde; 19.50 BBC Fr. et BBC Nat.
L’ELIXIR D’AMOUR, opéra-comique de Donizetti.
A n h. PN Inf.; INT Rencontres; LUX Mus.
" U variée; 20.5 PP Orch. Gilbert Layens.
'»####«<#> 2 3 , RUE ROYALE
INSTITUT DE BEAUTE
le d ir e c te u r g én é ral crue la n o m in atio n
de M. F é lix ne p o u rra it être m ain ten u e ,
cep en d an t, q u 'a u m in is tè re de l ’In­
d u s tr ie et d u C om m erce où u n e a u tre
d élé g a tio n a été reçu e, h ie r, -p ar M.
L aco ste, on a ffir m e q u ’il n’est pas
q u estio n d ’a n n u le r la n o m in atio n de
M. F é lix . D ans ces co n d itio n s, on peut
s’a tte n d re à une recru d escen ce d a g i­
ta tio n , d ’o rig in e beauco up p lu s p o li­
tiq u e q ue p ro fe ssio n n e lle , d ’a ille u r s ,
d a n s le p e rso n n el de l ’E.D.F.
Programme du m ercredi
7 a vril 19 4 8
POUR HOMMES
P r é * e n t n t Io n d é » m o d è le s «l’é t é
to u s les jo u r s à 15 h.
GANTS
L A R A D IO
J t a i l l e u r s
SOLDES
P rix sp écia u x
le s o u v e n i r d ’un j e u n e éc r iv a in
p lein e d e p r o m e s s e s et d o n t n o u s
a v o n s é p r o u v é la v a le u r dan s le s
j o u r s d e lu tte à Lyon. Ce g a r ço n
r â b lé, d e tra n q u ille c o u r a g e , d e c a ­
r a ct è r e su r v eillé , a m é r i t é d e p r e n ­
d re ra n g pa rm i le s m e i l le u r s dan s
VHistoire d e la F ra n ce o c c u p é e .
L eynaud travaillait a u m o u v e ­
m e n t « Combat » e t en d e v in t le
c h e f à Lyon. Il fu t a r r ê t é , p la ce
B ellecou r, pa r le s m ilic ie n s l é
16 m a i 1944. Le 13 ju i n su iva n t,
un c a m io n , ch a r g é de d ix -n eu f d e s
n ô t r e s et d*Allemands a r m é s d e m i­
tra illettes, quittait le f o r t M ontluc
M. Albert Camus, qui f u t Vanii d e
L eynaud et a é c r it l'in tro d u ctio n
à c e s Poésies posthumes, r e tr a c e
ain si la tra g éd ie :
Des inspecteurs de la b rig a d e c r im i­
n e lle ont a rrê té u n e b an d e de cam ­
b rio le u rs, composée de M ichel Szaf r a n s k i, 24 ans ; L éo cad ie P ie k a rz , 22
a n s ; W la d isla s D erela, 27 an s ; Ma­
r ia it Szew czyk, 23 a n s, d e n a tio n a lité
p o lon aise, q ui, av ec u n A rab e, R ab ah
O u akli, actu ellem en t en fu ite , av aie n t
cam b rio lé les E tab lisse m e n ts Globo,
170, av en u e du P a rc , à N e u illy , et les
E tab lissem en ts A u b ry et Sim o n in , où
ils dérobèrent des m ach in es à é c rire
et de nom breux in stru m e n ts de p ré ­
cisio n .
— A p rès une p o u rsu ite m ou vem en­
tée su r les to its, u n in d iv id u , q u i sé­
jo u r n a it d ep u is 15 jo u r s d a n s u n hô­
te l de M elun, a été a r rê té p a r la po lice.
FEFERUNG et Cie
A c t u e lle m e n t
d e 9 h. 30 à m idi
80, RUE DE PASSY
§
Des m o d èles de lu x e p o u r le so ir,
jj la v ille et le sp o rt, sig n és de to u tes
= le s m a lso n s de g ran d e c o u tu re ;
s des p rix a c c e ssib le s à to u te s ;
= des reto u ch es p a rfa ite s.
\ M alborough, 6 9 , ru e S a ln t-L a z a re
........................
i dsLA ¿ûdJbiM
Rencontre de
LES POESIES DE RENE LEYNAUD
L IS E Z
Charles MONTAIGNE
FRANCK et Fil*
m g ü è r e , i î i «d arcriiteir
Menaces de grèves
l’Electricité de France
Détournements
à la Caisse Centrale
des A llocations fam iliales
présente ses dernières créations de
sandales habillées, talons fins ou plats.
| Sans interruption de 10 h. à 19 heures.
4 , RUE TRONCHET
d’un crime identique Mme Ariette
Stavisky.
P ierre Seize.
FETE A SOUHAITEE
S ain t C lotalre.
%A FLAMME DO SOUVENIR
Epidémie de suicides
en Seine-et-Oise
Au co u rs d es d e rn iè re s 24 h e u res,
on a e n re g istré d a n s le d ép artem en t
de Sein eret-O ise, u n e ép id ém ie d e s u i­
c id e s :
A H e rb la y , M. E m ile L étan g s ’est
pendu à son d o m ic ile . A FU exanville,
J u le s M orvan , 48 a n s , a m is f in à
ses jo u r s p a r p en d aiso n d an s le h a n ­
g a r de son p atro n . A S a in t-O u en -i’A um ône, M. L u cien R ouet, 26 a n s , a u
co u rs d ’une c ris e de n e u ra sth én ie s ’est
su ic id é en se p en d an t d a n s sa ch a m ­
b re . A M ontgeron, M. Ju le s D eriq ue,
47 a n s, s ’est tir é une b a lle d e rev o lv er
d a n s la tem pe. E n fin , à V e r s a ille s ,
Mme Ja c q u e s F c u illa r d , d em e u ra n t 51,
— M. K aouza, a n cien d ép uté, c o n se il­ ru e Y ves-Le Coz, s ’est jetée d a n s un
le r m u n ic ip a l de P a r is , a ren d u p u b li­ b a s s in du p a rc du ch â te a u . L a d é se s­
q u e u n e le ttre q u ’il a a d re ssé e à M. pérée a pu être repêchée à tem p s et
P ie rre -H e n rl T eitgen , en répo nse au x tran sp o rté e à l ’h ô p ita l de V e rsa ille s.
a tta q u e s q u e c e lu i-c i a v a it prononcées
à l ’a d re s s e du R . P. F ., d im a n c h e, à
Disparition
A ngoulêm e.
enfant de 1 4 ans
En term es extrêm em en t v io le n ts, M. d’une
K aouza p ren d à p a r tie p e rso n n ellem en t
' -ItW
.de .la jp.rcitection d e l ’en­
iV inVrïiVtïë (tior iF a m n r iiv.nvlv.
fa n c e ont été a v is é s q u ’une je u n e f ille
— Le P ré s id e n t de la R ép u b liq u e a de 14 a n s, L ise tte B e n d a v id , née le 28
reçu le b u re a u de la so ciété « Les m a i 1934, a ^ a it d is p a r u . E lle a q u itté
E c riv a in s C o m b attan ts » q u i l'o n t in ­ le d o m ic ile de ses p a re n ts, te in tu r ie r s ,
v ité à in a u g u r e r la Jo u rn ée d u L iv re . ru e S ed a in e, v en d re d i d e rn ie r, a p r è s le
re p a s d u so ir.
Son sig n a le m e n t : ch eveu x c h â ta in s
fo ncés, 1 m . 55, fo rte co rp u len ce, p a ­
r a is s a n t p lu s âg ée q ue son â g e ré e l,
te in t m a t, c ic a tr ic e a u côté g au ch e de
la p o itrin e , a été d iffu s é à to u s les
po stes de p o lice .
LA JOURNEE
d ’éeiâïrcies passagères. Vent d ’ouest à
nord-ouest, assez fo rt. Température
stationnaire.
On a d éco u v ert, h ie r a p r è s - m id i, à
so n d o m ic ile , 18, r u e d u Q uato rzeJ u ille t , à B icêtre, le c a d a v re de M me
E m ilie B ila n , q u i a v a it été étouffée
d a n s son lit . Le p lu s g ra n d d éso rd re
ré g n a it d a n s le logem ent et une so m ­
m e d e 20,000 f r a n c s a v a it d is p a r u . L a
b rig a d e c r im in e lle en quête. On ne p o s­
sède ce p en d an t, p o u r l ’in s ta n t, au c u n
in d ic e su-sceptible d ’a ig u ille r le s re ­
ch erch es.
Nice, 6 a v r il. — Le co ngrès de l ’ U­
nio n in te r-p a r le m e n ta ir e p o u r s u it ses
tra v a u x .
L a co m m issio n so c ia le et h u m a n i­
t a ir e é ta it p ré sid é e , ce m a tin , p a r Mme
P o in so -C h a p u is. E lle s ’est occupée de
la lé g is la tio n in te rn a tio n a le co n cern an t
la p ro tectio n de la m ère et de l ’en­
fan t.
De son côté, la co m m issio n p o liti­
q ue, a p rè s a v o ir élu po ur p résid en t
M. P a u l B a s tid , a co n sacré de lon gues
d é lib é r a tio n s au pro b lèm e de la p a ix .
A l ’u n a n im ité , les d élégu és de 25 n a ­
tio n s, où to u tes les o p in io n s étaien t
rep résen tée s, ont ad o p té u n texte en
fa v e u r de la p a ix d u m onde.
Prix de Thonon (100.000 lr ., 3.400 m .). —
UN J U G E M E N T QUI FAIT JURISPRUDENCE
(¡ oiáJiJiW
Une fem m e est assassinée
A Neuilly,
à Bicêtre, p a r des cam ­ une bande de cam brioleurs,
Un p e t it li v r e , Poésies posthu- core. I l y en eut un cependant q a i ,
brioleurs qui pillent son
presque tous étrangers,
mes, d e R en é Leuiiaud — q u i pa- affreusement blessé, put se trainlier
sc prxf,1,*nn9
a y s a n s . r,0*f
C’e s t p a r l,,,/
ui que
logement
est arrêtée
ratt chez' Gallimard — p r o t é g e r a nc*hoeuzs sdae<>
v o n s c e q u i p r é c è d e , L es a m i s
M. Herriot invité
f
La « soudure » sera assurée
ï*an de rnie r. »
politiques
d’ hnportalion
FAITS DIVERS Z 3
C
VALEURS
O préo.
Banque do Mexique t. o.
f -nque Ottomane t. e ...
Créd. Fonc. Fco-Oanad..
Canadian Pacific t. o ...
Wagons-Lits ord. t. o ...
Asturlennc des M in e t...
Central Mining t. e . . . . .
East Geduld t. e.............
Ûcduld t. a ................. ..
ltio Xlnto t e.....................
Union Corporation t, o ..
Royal Dutch (1/10)..........
M A It C i l 10
U E S C O U R T IE R S
Banq. Nat. Egypte o. 10.
Canadian Eaele
Franco-Wyoming .............
Shell Transport t. O .....
Anglo-American t. e . . . . .
Chartered t. e.................
lie Beers ord. t. c. . . . .
General MJning t. o. . . . .
C Oldfield^ t c................ ..
Johannesburg t. o. . . . . . .
Rand Mines t. e. . . . . . .
Sub Nigel .(rect.) t. e«.»
Townships *t o. . . . . .
Transvaal Land t . 6» .
Rhodesian t. o.................
Roau Antelope t. e ...
Un.Min. Ht K atanga (p)
Vieille-Montagne . . . .
Tubize (1/10« p r iv .) ....
S.AF.A.O. (p art) ..........
Claude Paz et S U v a .....
Hotchkiss ............................
Nord et Alpes.....................
Dong-Trlen .................. ..
Huiles de Pétroles . . . . . .
Omnium F i. P é tro le s....
Oubanghl Oriental . . . . . .
M’Zaïta .................................
Phosphates T unisiens.. . .
Pr. C. T erres-R area..*..
Haut et Bai* Congo..........
Pointe-à-Pitre ................. .
Cambodge ...........................
Hutchinson . . . . . . . . . . . . .
Michelin <B) ...................
SO.P.A.R.A. ......................
Vaugeols et fMnot........ .
Alim. Ess. Heudeberf.. . .
Cinzano . f ...........................
l)ist. Bretagne Norm........
Pernod .................................
Rochet. Prod. A lim ......
Monaco ........ ........... ..
Bastos ...................................
La Brosse ...........................
Clilm Rout. G ironde...
Entr. Métrop. et Colon.
La Charfa ...........................
2940
5750
43000
3550
240
1940
16000
8600
5400
11900
10000
1110J ,
2940
5750
430.0
3551
240
1965
16000
8700
5525
12075
10800
20800 . .
1180 . .
4975 . .
2765 . .
6000 . .
1805 . .
13800 . .
6100 . .
2395 . .
4125 . .
4960 . .
3550 . .
.868 . .
1950 . .
1490 . .
513 . .
67000 . .
10000 . .
449 . .
28050 . .
695 . .
1375 . .
1635 . .
255 . .
1200 . .
4945 . .
2910 . .
950 . .
526 *»
716 . .
399 .»
1020 ...
1825 . .
7000 . .
6000 „
9500 . .
1180 , .
1790 . .
1830
3525 „
1850 „
4900 . .
1705 . .
6800 . .
2690 . .
230 . .
500 . .
775 . .
20900
1205
5100
2780
6125
1810
13800
6100
2330
4125
5000
3650
875
1975
1500
521
67400
10100
448
27850
715
1430
1600
260
1199
4875
2910
963
610
755
385
1020
1880
6825
5950
9400
1178
1736
1770
3525
1865
4825
1710
6800
2700
243
491
800
4200
4075
5550
1045
305
1215
75
4150
4025
£550
1050
305
1215
75
OR B T D E V IS E S
Napoléon ........................'...
l’ièo. suisse d . ZO fr...
Souverain . . . . . . . . . . . . . .
Dollar or ...........................
Dollar papier . . . . . . . . . .
Esondo. (100) . . . . . . . . . .
Frano suisse
••••••
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20
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70
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20
..
IS
LE FIGARO — 7 AVRIL
Nouvelles de (’Etranger
LA «PSYCHOSE DE GUERRE»
sis m m cripps
LE PACTE D’AMITIE
PORTERA-T-ELLE MAC ARTHUR ENTRE L’U M S . ET LA FINLANDE a présenté aux Commuies
» le général dont l'uniforme n’ est jamais réglementaire à la présidence des Etats-Unis ?
APRÈS LA DÉFAITE DES FOOTBALLEURS FRANÇAIS
IL N’EST PAS DE TACTIQUE
QUI PUISSE PALLIER
lin ludjet d'austérité” UNEINSUFFISANCE TECHNIQUE
A ETE PARAPHE HIER SOIR
L o n d res, 6 a v r il (A .F .P .-R e u ter). —
Un b u d get sév ère, q h i tien t com pte de
g ra v ité de la s itu a tio n économ ique
J’A n g leterre, te l est le p re m ie r ju lent q u ’on porte d a n s le s m ilie u x
E p a c te d ’a m itié r u s so -fin la n d a is a é t é paraphé, h ie r soir, à Moscou.
<
(De n o tre correspondant narliculier.)
f A Staline a s sis ta it en p e r s o n n e à c e t t e c é r é m o n i e sa n s fa ste, qui a m is
New-York, 6 avril. — Les traditions de la vie politique des Etatsf i n à d e lo n g u e s et la b o r ieu s es n é g o c ia tio n s . Le p a c te sera so u m is,
lUnies pourront décider aujourd'hui du successeur de Tru.man, bien
à la fi n d e la se m a in e, à la ra tific a tio n du P a rlem en t d ’Helsinki.
«jue les élections présidentielles ne doivent avoir lieu que dans six
La c o u r a g e u s e e t ten a ce r é s i s ta n c e o p p o s é e p a r le s Finlandais aux
p r o p o s itio n s d e c o lla b o r a tio n f o r m u l é e s pa r le K r e m lin parait n ’a v o ir
juois.
Si les électeurs du Wisconsin, Etat du nord du Middle-West, choi­ pas é t é t o t a le m e n t vain e
sissent comme candidat républicain le général Mac Arthur, celui-ci
Le traité p r é v o y a n t le ca s où la
F inlande o u l ’Union S o v iétiq u e s e ­ c ip l in é e d e s sa tellite s. Elle s ’e n ­
idevrait devenir, selon les augures
¡politiques américains, le pro­ ce phénomène inexplicable d’en­ ra it l’o b je t d’u n e a gr es sio n à tra­ ga ge, en e f fe t , à a g ir « po u r un d é ­
chain président de la République. thousiasme collectif et spontané vers le territoire finlandais par v e l o p p e m e n t e t u n e co n solidation
Le mécanisme qui amènerait à qui caractérise toutes les phases l'A llemagne, ou p a r u n e p u issa n ce c o n t i n u e d e s re la tio n s éc o n o m iq u e s
a llié e d e l ’A llem agne, stipu le, en e f ­ et c u lt u r e ll e s a v e c l ’Union S o v ié­
ce résultat est le suivant : les de la vie américaine.
candidats à la présidence sont
Ce boom est arrivé au moment fe t , q u e la F in lan de co m b a ttr a tiq u e », f o r m u l e v a g u e et éla stiq u e
choisis quelques mois avant ics même où, d’une part, les électeurs l’a g r e s s e u r à l ’intérieur d e s f r o n ­ qu i p eu t p e rm ettre , à la lon gu e,
élections au cours de deux congrès des deux partis sont convaincus tiè re s fi n la n d a is e s s e lo n le s o b lig a ­ l’a l ig n e m e n t p u r e t sim p le. Mais
séparés qui réunissent les délé­ ue n’importe qui pourrait battre tion s in s cr ites d a n s le p a cte et, au e l le p r ése r v e , p o u r le m o m en t, sa
gués électoraux des deux grands ruinan aux prochaines élections, besoin, a v e c l’a ide d e l’Union S o v ié­ s o u v e r a in e té et le s résu lta ts o b t e ­
¡partis américains, républicain et et, d’autre part, les rangs des dé- tiq u e, o u en co lla b o r a tio n a v e c elle. n u s par le s n é g o c ia te u r s fin la n ­
Il est p r é c i s é en m ê m e t e m p s que dais à Moscou, p o u r p r o v is o ir e s
démocrate. Les personnalités qui mocrates sont si profondément
désirent briguer la présidence font désorganisés que même un « bon » les deux s ign a ta ir es s e m ettro n t q u ’ils p u is se n t paraître dan s le s
acte de candidature au cours des candidat, soutenu par eux, risque­ d’a c c o r d p o u r d é c i d e r é v e n t u e l l e ­ c ir c o n s ta n c e s a c tu elle s, n e so n t c e r ­
m e n t s ’il y a o u n on m e n a c e d ’une ta in e m e n t pas n ég lig e a b le s.
mois qui précèdent, de façon rait de ne pas passer.
sio n ju s t if ia n t l e s m e s u r e s
R. M.
que les délégués aux deux con­
Sentant la victoire assurée, les ap gr ré es
v u e s d ’a u tre part.
grès soient eux - mêmes désignes républicains sont enclins à aban­
Le
p
a
cte
c
o
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ti
e
n
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ipar les électeurs sur la base de donner leur reste de prudence et
Les relations gréco-turqües
Je.ur préférence pour tel ou tel à se lancer d’enthousiasme vers b itu e lle aux b u ts et aux p r in cip es
( C o r r e s p o n d a n c e F ig aro )
d
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l'O.
N.
U.
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r
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l
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­
candidat de l ’un ou l’autre parti. le panache et la gloire m ilitaire
A thènes, 6 a v r il. — Les m in is tre s
Ces élections au premier degré que représente Mac Arthur, le plus g e m e n t r é c ip r o q u e d e s deux par­
tout lieu aujourd’hui dans le Wis­ spectaculaire des généraux amé­ tie s d e r e s p e c t e r la s o u v e r a in e t é des A ffa ire s étran g ères de Grèce et do
rq u ie , MM. C on stan tin T s a ld a r is et
consin; d’ici le début de 1 été, ricains. Le seul qui, depuis la mort e t l'in d ép en d a n ce de c h a c u n e d ’e l ­ TNueem
S a d a k , ont p u b lié un com ­
elles se dérouleront partout a il­ de Patton, ait travaillé à entou­ le s et de n e pas s'in g é rer dans les m u n iqeddin
u é com m un d a n s leq u el ils d é­
leurs. Mais une tradition veut que rer sa vie privée d’une auréole de a ffa ir e s in t é r ie u r e s d e l ’u n e d ’en ­ c la r e n t q ue le p acte d ’a m itié et de nonle Wisconsin, qui est le premier légende : Mac Arthur n’a jam ais tre elle s.
ag re ssio n , co n clu il y a q u in ze a n s en­
des Etats du Middle West où les porté l ’uniforme réglementaire, D eux concessions m a jeu res tre le u rs p a y s, dem eure la b a se des
r e la tio n s g ré co -tu rq u e s.
candidats aient l’occasion de s af­ parle souvent en public dans une
m m un iqu é, q u i m a rq u e la fin
fronter, soit également une sorte langue extrêmement redondante,
Ainsi d o n c , le s F inlandais on t d esCe e co
n tre tie n s q u e les d eu x m in is tre s
de chef de file politique qui^ en­ et pose pour les photographes ré u ss i à o b t e n i r des R usses deux ont eu s p e n d an t tro is jo u rs à A thènes,
traînera derrière lui tous les Etats avec une complaisance évidente.
c o n c e s s io n s m a je u r e s : ils n ’au ron t n ’ann on ce r ie n d ’a u tre que la d écisio n
indécis. Un candidat battu aux
La presse Hearst s’est déclarée pas à s e b a ttr e h o rs d e le u rs fr o n ­ de p ro m o u v o ir le s re la tio n s c u ltu r e l­
élections au premier degré de w is­ pour lui, tous les grands hebdo­ tiè re s e t la co lla b ora tio n m ilita ire le s en tre la Grèce et la T u rq u ie et de
consin à peu de chances d être madaires lui ont tour à tour con­ so v ié t iq u e d evra, e n tou t éta t d e dév elo p p er le u r s échanges co m m er­
choisi par son parti réuni en con­ sacré une étude très documentée ca u se, f a i r e l’o b j e t d e n é g o c ia tio n s c ia u x .
grès comme candidat national a et son absence même a travaillé p r éalables. D'autre part, rien, dans
D éfilé d e troupes
la présidence.
, ..
, , pour lui : il n’a pas eu à pronon­ le traité, n ’in diq u e que le s R usses
Dans le Wisconsin s’affrontent cer de discours sur les questions aien t o b t e n u le d r oit d ’im p o s e r à
am
éricaines à T rieste
aujourd’hui trois candidats : le brûlantes de la vie chère ou de la F in lan de u n e c o o p é ra tio n m ili­
ste , 6 a v r il <A. P .). — Les tro u ­
gouverneur de New-York , Dewey, la politique du travail. Enfin, il taire i m m é d ia te e t d i n s t a l l e r dans pesT rie
a m é ric a in e s d u th é âtre d’o p ératio n s
l ’ancien gouverneur du Minnesota est peut-être le seul Américain c e p a y s d e s b a ses so v iétiq u es.
d e T rieste, p o rtan t le u r éq uipem en t de
Harold Strassen et le gouverneur dans l’Histoire des Etats - Unis
La ré p u b liq u e fin la n d a is e en tre cam p ag n e a u gran d, com plet, ont d é ­
m ilitaire du Japon, Mac Arthur, dont la gloire ait été acquise en­ o f f i c i e l l e m e n t dans la tro u p e dis- f ilé a u jo u r d ’h u i pen d an t u n e heure
p o u r co m m ém orer la jo u rn é e d e l ’a r ­
tous trois du parti républicain- tièrement hors du territoire mém ée a m é ric a in e .
Les chances jusqu’à présent consi­ tropoplitain : toute la carrière de
S u r tout le p a rc o u rs du d é filé , so it
dérées comme minimes de Mac Mac Arthur s’est faite dans le Pa­
La
Suède
choisirait
u n e d ista n c e « ’en viro n u n k ilo m ètre,
Arthur sont brusquement mon­ cifique et aux Philippines, à l’ex­
p rès de 100.000 sp ectateu rs se sont
tées en flèche en raison de la ten­ ception des mois qu’il passa _ en
en cas de guerre
p re s sé s et ont a c c lam é le s so ld a ts, les
ta n k s et le s v é h ic u le s m ilit a ir e s au x
sion internationale, mise a profit Europe au cours de la première
■par le clan des « m ilitaires ». guerre mondiale. Au moment mê­ la « neutralité armée » c r is de : « V iv e l ’A m ériqu e ! »
Sto ckh o lm , fi a v r il (R eu ter). — Le
Alors que le général, retenu au me où les Etats-Unis sont défi­
m in is tre s n id n l» des A ffaires é tra n ­ E l A T S - U N I S
Japon, n’a pu faire campagne çt nitivement sortis de leur isola­ gères.
M. Oesten U nden, a d é c la ré ce
que ses adversaires se sont depuis tionnisme historique, la montée so ir q ue,
d a n s l ’év en tu a lité d ’une tr o i­ (g) A près a v o ir adopté la résolution
plus d’un an amplement dépensés rapide d’un homme qui a fait glo­ sièm e g u e rre m o n d ia le, la Suède g a r ­ a m é ric a in e r e la tiv e à l ’in v ita tio n du
ô faire la cour aux pouvoirs po­ rieusement flotter le drapeau de d e r a it une « n e u tra lité a rm ée » , m a is no uv eau d élégu é tchécoslovaque sanfl
litiques de l’Etat, Mac Arthur a son pays en Asie et en Europe, q u ’il p e n sa it q u ’une g u erre é ta it Im­ dro it de vote au d éb at su r la Tchéco­
slo v a q u ie , le Conseil de S écu rité s ’eSt
pris la tête, contre toutes prévi­ tout au long de sa vie, prend une p ro b ab le .
Il a a jo u té q ue la Suède est, de t r a ­ a jo u rn é ju s q u ’au lu n d i 12 a v ril.
allure de symbole qu’il ne faut d itio
sions.
@> C’est h ie r, à 16 h eures, h eu re locale,
n , opposée à toute a llia n c e .
Les directeurs de journaux pas négliger.
rmnonce-t-on de W ash in gto n , q u ’a été
ém ent a u x in s tru c tio n s don­ fix é e la réception du p rin ce régent
hommes d’affaire* influents dans
Le sentiment de beaucoup d’Amé­ ® C onform
p a r M. U nden, m in is tri su éd o is C h arles de B elg iq u e p ar le p résid ent
les destinées politiques du Middle ricains est que, pour les guider nées
A ffa ire s étra n g ères, les 15 001) res­ T ru m a n à la M aison B lanche.
West oui pris l’avion cl sont allés dans ce inonde nouveau, Il leur des
so rtissa n ts d es p a y s b a ltes réfu g ié s
lu i rendre vIs11«* h 'lokjo. Ils sonl faut un homme qui l’a abondam­ en Suède sont d éso rm a is co n sid é ré s,
revenus enthousiasmés cl ont con­ ment pratiqué. Les élections du d a n s ce p a y s , com m e cito yen s so v ié­ 'JIIMHIIIIIIIIIIimSUIIIIIIItMIIIMIlIflHIIIMIHHimilllimÙ
S
|
tribué largement an fond de la Wisconsin décideront peut-être que tiq u es.
campagne électorale polir Mac Ar cet homme est Mac Arthur.
thur. Le mouvement a rapMemcny
B ern ard UnHton-Chérau.
pris l’apparence d'un f li..om », i
Ï
HONGROIS, ITALIENS et R O U M A IN S
â
3
Sont en fo r m e ,
nous dit Bernard Dostrcmau
L
Ï
Net succès des conservateurs
dans les élections municipales
partielles en Grande-Bretagne
Un message personnel
du Président Truman
au Pape Pie Xil
Les M ontferrandais auraient tort d'user
d evan t Lourdes de la tactique
qui leur a réussi contre Toulouse
J
Quand les coureurs sur piste
s’abstiennent
y
les crossmen français
sont en difficulté
A noter que..
! Contre les cambriolages !
I La Barre Verticale Fermtout !
m
LA REVUE
DE
L
m
M E
(De notre correupondnnt particulier.)
S trasb o u rg , 0 a v r il.
Au co u rs I M, C lonterm nnn, d ép u té H.P.K, du
d 'u n e conférence k la q u e lle aiH sIo len t I lia « IUiIii, cnnli'Htii cette n ffin n iitlo n H
p lu s <lr U,000 S trasb o u rgo o is, *o colo-( .lécln rn que le nom bre des A lsa cien « 1
eu
n e l MàrqüVè, a n cien c\Vèï *<Vè V& ^ 'lé ­
sio n fr a n ç a is e de ra p a trie m e n t en U. de 7.000.
K .S .S ., a tenté de ju s tifie r son a ctiv ité
De son côté, M. M eck, d ép u té M .R .P.
à Moscou. F réqu em m en t in terro m p u et du B as-R h in , d em an da po urquo i e n v i­
co nsp ué p a r la m a jo rité de l ’a s s is ta n ­ r o n 00 A lsa c ie n s, q u i co rresp o n d aien t
ce, l ’o ra te u r a affirm é fin alem en t q u ’il av ec le u r s f a m ille s et don t le s nom s
n ’y a v a it p lu s en R u ssie q ue q u elq u es lu i a v a ie n t été tra n sm is il y a u n a n ,
F ra n ç a is iso lés.
n ’éta ie n t p a s encore ren trés à l ’heure
a c tu e lle . M a rq u ié rép o n d it q ue ce re ­
ta rd éta it ce rtain em en t d û à l ’a ttitu d e
du gou vern em en t fr a n ç a is a u m om ent
de l ’a ffa ire de B eau reg ard , a ttitu d e q u i
succède au m arquis de Vogué
a v a it m o tiv é son pro p re d é p a rt de
M oscou.
comme président
À cette q u estio n de M. C lo ste rm an n :
de la Compagnie de Suez
« Com m ent se f a it - il que vous ayez
Au co urs de sa séance d ’h ie r, le p ris p u b liq u e m e n t p o sitio n à Moscou
co nseil d ’a d m in istra tio n de la Compa­ contre le gou vern em en t de la F ra n ­
g n ie u n iv erselle d u ca n al m a ritim e de ce ? » , M apquîé refu sa de répondre
Suez a élu com m e p résid en t M. F ra n ­ et se contenta de d ir e q u ’il ne v o u la it
ço is C harles-R oux, en rem p lacem en t du p as p o rte r le d éb at s u r le p la n p o li­
m a r q u is de V ogiie, récem m ent décédé. tiq u e.
M. F ran ço is C harles-R oux, a m b a ssa ­
L a réu n io n se te rm in a d a n s u n tu ­
d e u r de F rance et co m m andeu r de la
L égion d ’honneür, occupa de nom breux m u lte in d e s c rip tib le .
postes d ip lo m atiq u es à l ’é tra n g e r de
1902 à 1040.
M em bre de l ’in s titu t de F ra n ce et de
l ’In stitu t d ’E gypte a u C aire, il est ég a ­
lem en t
p résid en t
de
l ’Association
F ran ce-E g yp te.
UN NUMERO
taralns retiSm ItesU c-sl a» mains
T'ySrÎSMfnlian^. £on{re |c , qiiljjjrg 9 ([6 qu’ils nnt employée rtraut les Tua!«!!- r a s paa d’ôginiôü i il faut trguvfr una
en v ìn t e p a r t o u t
200 ms
«e.
I . FRANÇOIS CHARLES-ROUX
L’ immeuble de la Sécurité sociale
de Dieppe
est la proie des flammes
D ieppe, 6 a v r il (A .F .P .). — Dans la
n u it , u n v io len t in c e n d ie a p a r tie lle ­
m en t d é tru it l ’a n c ie n m u sée d e D ieppe,
où étaien t in s ta llé * les serv ices du
R a v ita ille m e n t et ceux des A ssu ran ces
so cia les.
L es d ég âts s ’élèven t à p lu sie u rs
m illio n s . De n o m b reu ses p ièces a d m i­
n is tr a tiv e s sont d étru ite s. C ependant,
le fic h ier in d iv id u e l co m p ren an t (50.000
no m s d ’a ss u ré s a pu être sau vé.
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1 A rm ée b rita n n iq u e , d ’éq u ip e de l ’A r­ s a in s , tactiq u e d ’u su re basée •sur U’ inm ée fra n ç a is e se ra com posée com m e cessan ts coups d e p ie d en touche q u i
s Pl l v : T e is s e ire (A ir), J e a n je a n (Ma­ em p êch aien t leu rs r iv a u x de p ro fite r
r in e ), L éderède (M arin e), A r ta lis (ter­ d ’une m a la d re ss e ou d ’une s u b tile In­
r e ), B o urd eu (terre), P la a (te rre ), L as- tercep tio n p o u r ex p lo ite r le u rs q u a li­
s a o ssa (A ir), V id a l (A ir), M artel (terre), tés o ffen siv e s, et q u i, de p lu s, perm et­
D o u rrie r (te rre ), Bonzom (te rre ), L ar ta ie n t à la d éfen se m o n tfe rra n d a ise de
p iq u e (A ir), K ra sw yck (te rre ), B asso se reg ro u p er.
((te rre ), M onié (M arin e).
Une te lle ta ctiq u e fe r a it le je u des
— Au co u rs d ’une réu n io n d e boxe L o u rd a is, dont le p u issa n t gro up e
d
’a
v a n ts a u r a it fin a le m e n t d a v a n ­
k M ila n , le p o id s m oyen f r a n ç a is Jean
Stock a été b attu a u x p o in ts p a r le tage d a n s cette g u e rre d ’u su re. A n o tre
a
v
is
, d em is et tro is -q u a r ts m on tferje u n e I ta lie n T ib ério M itri.
d a ls ont une m e ille u re c a rte à
— Le la n c e u r de d is q u e a m é ric a in rjoa un er
: ce lle de l ’a tta q u e co nstante q u i
F o rtu n e G ordien a r é u s s i u n je t de
a p p o rter la co nfu sion d a n s la so­
52 m . 32 a u co u rs d ’une ré u n io n p ré ­ Reut
dé d éfen se r iv a le . Com pter tro p ré ­
o ly m p iq u e à A u stin (T exas).
so lum en t s u r la p o ssib ilité de r é u s s ir
— L ’A m érica in e A nn C u rtiss a con­ u n d ro p -go al av ec l'in la s s a b le et v i­
serv é deux titre s su r tro is a u x ch a m ­ gou reux m arq u age des jo u e u rs de
p io n n a ts d es U.S.A. de n a ta tio n j ce lu i L o urd es, c’est a lle r p ro b ab lem en t à
d u 440 y a r d s lib re en 5 m . 17 sec. et u n e déception ; co m pter b o u scu le r leu r
d u 220 y a r d s en 2 m . 26 sec. 2 / 10 .
d éfense p a r des co up s d e b o u to ir, c’est
Sue Z im m erm an a b a ttu le reco rd égalem en t une e rre u r. M ais ten ter de la
a m é r ic a in d u 100 y a r d s dos en 1 m .
8 sec.
La Coupe de France
— L ’a th lète a n g la is S y d n e y W ooderson a ann on cé une fo is do p lu s quMl
de rugby
n e p a r tic ip e r a it p as a u x Je u x o ly m p i­
dim anche prochain
q ues de L o ndres.
— Jo e L o uis q u ittera d e m a in P a ris
S eizièm es d e fin a le
io u r Le H av re ou il s’e m b a rq u e ra su r
A M ontauban : M arm ande-T oue Q u e e n E l i s a b e t h à d e stin a tio n de
lo u se.
N ew -Y ork.
A V i c h y : V ien ne-L lm o ges.
— A u to u rn o i in te rn a tio n a l d e ten ­
n is de M onte-C arlo, les fin ales ont don­
A C o g n a c : T yrosâe-M ontluçon.
n é le s r é s u lta ts su iv a n ts : sim p le m es­
A C l e r m o n t - F e r r a n d . ; R o m an ss ie u r s : A sboth b. C u celli : 6-3, 6-2,
A ngoulêm e.
5-7, 6 -2 ; d o u b le m ix te : M me P a to rn iA B e r g e r a c : B rive-B èg les.
B o ssi b . M me F ritz -B o le lll : 6-2, 6 -2 ;
A T o u l o n : M on tau b an -M o n télim ar.
d o u b le m e ssie u rs : C u c e lli-S a d a b . BeA T a r b e s : E sp eraza-B ayo n n e.
la r d in e lli-B o s s i : 7-5, 6-2.
A N a r b o n n e : V alence-Sou ston s.
— L ’éq u ip e de ru g b y à XIII d es Ca­
A P a u : B ia rritz -B o rd e a u x .
t a la n s a en vo yé une le ttre de d ém is­
A Ag e n : T ulle-C ognac.
sio n à la L igue. L ’éq uip e d e F ran ce
se tro u v era donc p riv ée d es sélectio n ­
M a t c h e s r e p o r t é s : St. M ontolsnés p e rp ig n o n a is p o u r ren co n trer l ’An­
M o n tferran d , P au-A gen, N arbon neg le te rre d im an ch e p ro ch ain .
T oulon et L o urd es-P .U .C .
a u tre fo rm u le po ur le s co n fro n tatio n »
in te rn a tio n a le s de cro ss-c o u n try s ’i l
est pro uvé q u ’ il est v ra im e n t in d isp e n ­
sa b le de co n tin u er à y p a rtic ip e r.
D ans l ’état a ctu el de l ’a th lé tism e eu ­
ropéen, il ne reste p lu s g u ère q ue le s
B rita n n iq u e s , le s B elges et no us p o u r
p la c er le cross C ountry, sp ort de m a ssa
et sp ort d ’en tretien p o u r l ’élite , su r le
m êm e p la n que l ’a th lé tis m e e stiv a l. S i
d ’a ille u r s nous p o sséd io n s, com m e le s
B rita n n iq u e s, des s p é c ia liste s du cro ss
q u i, l ’été, courent sa n s am b itio n , no us
p o u rrio n s d é sire r co n serv er p o ur ces
sp é c ia liste s la p o s s ib ilité de se m esu rer
à des étran g ers ; m a is c’est un f a it
q u ’on retro u ve en tête du p a lm a rè s do
cross les m êm es nom s q u ’a u p a lm a rè s
de la p is te .
P o u r R ead in g , P u jaz o n . notre n ° 1,
q u i s ’est sagem ent d ésis té , est ch am ­
pio n d ’E urope du .'1.000 m ètres steep le.
Guyodo, q u i s ’est d é sis té égalem en t, est
In tern atio n al de la m êm e sp é c ia lité 5
L evêq u e, du tem ps où il f a is a it m o in s
de c ro ss, y b r illa it égalem en t. B re istro ffer a été ch am p io n de F ran ce d u
5.000 m ètres ; J o ly est un esp o ir s u r
cette d istan ce et a v a n t de se s p é c ia lis e r
en cro ss, P e tltje a n r é a lis a m oin s de
15*. lu i a u s s i, su r 5.000 m ètres.
Reste donc com m e crossm en « p u r
san g » : I.aho ucine, C érou, V arn o u x,
N ollet, M erlne, et rien ne pro uve que
ces hom m es, à p a rt Cérou, q u i a tou­
jo u rs m a rq u é une nette p référen ce pour
la co urse à tra v e rs la cam p agn e pen­
d an t ses d ix ann ées d ’a c tiv ité , n e se­
ra ie n t p a s, s ’ils ren o n çaien t a u c ro ss,
d’ ex cellen ts co u reu rs d e 5.000 ou de
10.000 m ètres sp é c ia lité q u i sem b le ef­
fr a y e r nos hom m es d e fond.
En co n clusio n , so u h aito n s, une fo is
de p lu s, q u ’à l ’a v e n ir ne< s ’o rien ten t
vers le cross de com pétition que les
a th lète s q ui tels W ooderson, ont d it
u n a d ie u d é fin itif à l a cendrée.
n’ai pas revu Mary depuis notre Ins­
tallation ici, qui remonte elle-même
a plusieurs semaines.
— Vous me surprenez considéra­
blement. Sherlock Holmes ne se
trompe jam ais. Interrogez vos sou­
venirs ou faites taire vos scrupules
s’ils vous empêchent de me répon­
dre, car l’inspecteur Lestrade ne va
pas tarder h venir vous poser la
même question et il aura pour vous
faire parler tous les moyens dont
dispose la polico officielle.
— .Merci du renseignement, répli­
qua Jim m y en faisant un pas dans
nia direction.
Avant que j ’aie seulement songé
à résister il me saisissait les poi­
gnets tandis qu’un complice, posté
à mon insu derrière moi, m’empri­
sonnait la tête dans une sorte dé
cagoule. Le bruit d’une ampoule n»>
se brise frappa mon oreille au mo­
ment où je m’efforçais de repren­
dre ma respiration. L’odeur du chlo­
roforme me renseigna immédiate­
ment, mais trop tard, sur le procédé
dont 011 se servait pour me rendre
inoffensif. Puis je perdis connais­
sance pour tomber dans un profond
sommeil.
Quand je me réveillai, j ’étais
dans un réduit obscur. On m’avait
ligoté selon les règles de l’art et mis
hors d’état de nuire. Telle fut du
moins ma première impression,
tandis que j ’étais encore sous le
coup des malaises que provoque
l’anesthésie. Il me fallut un certain
temps pour me remettre et réagir
contre l’état de dépression qui me
paralysait.
J ’étais furieux contre moi-même :
que penserait Sherlock Holmes de
la facilité avec laquelle je m’étais
laissé surprendre ? Mais aussi pour­
quoi ne m’avait-il pas mis sur itips
gardes ? Ces gens avaient l’air tel­
lement inoffensifs ? Comment au­
rais-je pu me méfier d’un* vieille
femme paralysée, soignée par son
fils avec un tel dévouement î
Tout en réfléchissant à ces diver­
ses questions, je tentai de faire cé­
der mes liens Ils étaient solides et
me rentrèrent profondément dans
la peau. Changeant de méthpdc, je
me mis à hurler : « Au secours I *
Mes appels restèrent sans réponse.
Alors, j ’entrepris de dégager pa­
tiemment une de mes mains pour
arriver ensuite à me délivrer entiè­
rement. Cette occupation me prit
plusieurs heures.
Encore n’en vins-jc à bout que
grâce à l’arête aiguë d’un outil de
jardinage oublié à proximité de
mon rayon d’action, pourtant bien
exigu. Il me restait à recouvrer ma
liberté. Une fente lumineuse me
renseignait suffisamment sur l’em­
placement de la porte que j ’entre­
pris de démolir à tâtons, sans me
soucier d’attirer ou non l’attention.
Je savais qu’il faisait jour main­
tenant. Quand tomba le dernier
obstacle qui me séparait de l’exté*
rieur, je constatai que la matiuéo
commençait à peine. L’herbe scin­
tillait encore de rosée. Le soleil do­
rait de scs rayons obliques le som­
met des arbres qui prenaient ainsi
un relief particulier. Le coin de
parc abandonné dans lequel je me
trouvais revêtit à mes yeux un as­
pect féerique d’autant plus saisis­
sant que j ’avais désespéré à plu­
sieurs reprises de quitter ma pri­
son. Mais je ne m’arrêtai guère k
contempler les fleurs sauvages qui
s’épanouissaient effrontément par­
mi les rosiers incultes et les iris
dégénérés. Mon premier souci fut
de fuir au plus vite, de rejoindre
une voie publique et d’alerter la
police.
Î
P A R I S
D .C .m .fl. • Qvdïih
GRANDS DÉTECTIVES
SE R É V E I L L E N T
"
SHERLOCK HOLMES
A tA MANIERE DE CONAN DOYLE
:ç o t f û i » ¥ L
UN
CE C O U T U R E
Coopération d’Ouvriers et Techniciens
de l’Entrotien et du Nettôya&e
2 3 , ru e d es E co uffes - P a ri8-4«
Aujourd'hui, d’un porl fran­
çais, Queen Elizabelh prend
la mer pour 1» première foi».
Selon une in fo rm atio n du New
C hronicle, les 7 à 8.000 sp o rtifs
q ui p articip ero n t a u x Je u x O lym ­
p iq u es, cet été à Londres, béné­
ficiero n t des ratio n s « lo u rd es ».
I)e ce fa it, ils toucheront q u o ti­
d ien nem ent î 170 g ram m es de
v ian d e, 2 pintes de la it, 700 g ra m ­
m es d e pom m es de terre, 450
g ram m es d e p a in , 30 gram m es de
from age, 60 g ram m es de su cre et
60 gram m es de m atières g rasses.
Ils au ro n t d ro it égalem en t, p a r se­
m ain e, à 225 g ram m e» de choco­
lat.
En ann on çant ces m esu res, au
cours d ’une ço nférence de presse,
le m in istre b rita n n iq u e du R av i­
taillem en t a a jo u té que les concur­
rents q u i d ésirero n t im po rter
d ’au tres
denrées
a lim e n ta ire s
pourront 1® f a ir e san s d ro its de
douane.
f J L n ’e s t p a s l a v é r i t a b l e é q u i p e d e p u issen t en p en ser q u elq u es-u n s, le
£ F r a n c e q u e v o u s a v e z v u e e n a c - W.M.
1 - t i o n d i m a n c h e à C o l o m b e s , nous
L ’on p eut égalem en t se d em a n ­
co n fia it, lu n d i a p r è s - m id i, Ben d er *’si a f f ir m e r a u x fo o tb a lle u rs
B arek .
f r a n ç a is q u ’ i ls sont les p lu s in te lli­
N ous le cro y o n s, certes, s a n s peine, gents de la terre so it une bonne m é­
les présentées p a r s ir S ta ffo rd C rip p s, m a is n ’a llo n s p a s p lu s a v a n t d a n s thode. Nous n ’av o n s que fo rt ra re m e n t
nu co u rs de l ’exposé q ue c e lu i-c i a cette v o ie et d em an d o n s-n o u s s i les connu d es p ro fesseu rs in c ita n t à un
fa it cet a p r è s -m id i a u x C om m unes.
jo u e u rs trico lo res n ’ont p a r u m a n ­
m an q u e d e m o d estie le u rs élè v e s.
V oici en b r e f le « b u d get d ’a u s té r i­ q u er d e v ite sse et de détente q ue d an s tel
A m o in s q u e f a ir e l ’ap o lo gie d u foot­
té » ann on cé p a r s ir S ta ffo rd :
la m esu re où i l s a ffro n ta ie n t d es a d ­ b a ll fr a n ç a is ne so it p o u r les m ilie u x
Ce q u i co ûtera p lu s ch er : la b iè re , v e rsa ire s q u i le u r éta ien t p a r tro p su ­
le w h is k y , le s v in s (à l ’ex cep tio n de p é rie u rs d a n s ces d o m ain es. Tout est resp o n sab les f a ir e le u r p ro p re a p o lo ­
ceux en p ro ven ance de l ’E m p ire ), le r e la t if . A lp steg est p eu t-être ra p id e gie.
Roland Mesmeur.
ta b a c , le s p a r is sp o rtifs et a u x co u r­ lo rs q u ’i l est m a rq u é p a r B enezech, i l
ses de lé v rie rs .,
l ’est b eauco up m oin s face à E lia n i
Ce q u i co û tera m o in s ch er : les
Notis n e tire ro n s p as de cet échec
APRES LA COUPE BUTLER EN TENNIS
p ro d u its s u je ts à la ' ta x e d ’a c h a t (à d es co n clu sio n s tro p ca tég o riq u e s. L a
ln su ite d ’ u n ra ju ste m e n t q u i r é ­ v a le u r r é e lle d ’une éq uipe ne p eu t étr*
d u ir a les p r ix de 500 m illio n s d e l i ­ fix é e q u 'en ten an t com pte d*un en sem ­
vres ste rlin g ) et le s p la c e s de th é âtre b le d e p e rfo rm an ce s. M ais com m ent
et d e réu n io n s sp o rtiv es.
p a s etre am en é cepen d ^ "* *
S u p p ressio n de c e rta in s im p ô ts « le neu elq
u es rap p ro ch em en ts ? k n
p lafo n d d es s a la ir e s exem pts d ’im pô t»
e v a n i 1« cé léb ré « s<iU0l^ r a a z z u ra
est relev é ; 500.000 t r a v a ille u r s ne
u l a l l a i t rem p o rter la Coupe du Monp a ie ro n t p lu s d ’im p ô ts et le s a u tre s
e, la sélectio n n a tio n a le fr a n ç a is e s ’in ­
en p a ie ro n t m o in s. L ’im p ô t su r les
A s a iso n de ten n is p r in ta n iè r e de Vlziru) l e s q u e l s , à f o r c e d e s ’e n t r a î n e r
c lin a it p a r 3 b u ts à 1. Or, a u co urs d e
rev en u s d e p lu s d e 125 liv r e s est ré­ cette co n fro n tatio n , le s F ra n ç a is ne
l a Côte d ’A zur a y a n t p r is fin s e p t h e u r e s p a r j o u r , s e m b l e n t au.
d u it. Les fem m es m a rié e s t r a v a illa n t fu re n t ja m a is su rc la s s é s . Q uelques
à M onte-C arlo a v ec l a Coupe m a x i m u m d e l e u r c o n d i t i o n .
en u sin e recevro n t d es a llo c a tio n s en­ m o ia p lu s ta rd , à N ap le s, d a n s une
B u tle r, il s ’a g it d ’en t ir e r q u e l­
« D’a i l l e u r s , C a r a l u l l i s , e n d é p i t d e
tiè re s.
«HIIIM'OlllUHMHIHIIIIIIIIIIMllMIIIHIttMItiItlIIIHII q ues en seign em en ts.
son a sp ect m a s s if, est très so lid e, très
N ouveaux im p ô ts : p rélè v e m en t s u r
En ch am p io n n at de d iv isio n n a ­
s
û
r . N’a - t - i l p a s f a i l l i b a t t r e , c e s
D’a b o rd , la p a rtic ip a tio n fra n ç a is e ,
le s rev en u s des c a p ita u x , d o n t les
tio n a le, R eim s et le R acinir rece­
>our la p rem iè re fo is d e p u is b ie n j o u r s - c i , D r o b n y ? Il m e n a i t p a r 2 s e t s
re n te s, selo n u n b arem e.
v ro n t resp ectiv em en t d em a in L ille
à
1, 5 ¡ e u x à 2 e t 30 à 0 l o r s q u e l e
o n gtem ps, a jo u é là - b a s ce qu*on
tira
et Sochau x.
n o m m e, en ja r g o n de th é â tre , le s u ti­ T c h é c o s l o v a q u e , r é a q i s s a n t y s e
d ’a f f a i r e . Il é t a i t t e m p s . Viz iru, p a r ­
atm o sp h ère extrêm em ent ten d u e, l ’é­ lité s .
ten a ire d e C ara lillu s, e st u n j e u n e
E n su ite, le s éq u ip es-v ed ette fu re n t, (22 o u 23 a n s ) , a u s s i t e n a c e , a u s s i
q u ip e d e F ra n ce r é a lis a it l ’e x p lo it de
n e su cco m b er q ue p a r 1 b u t à 0. Ces d a n s T o rd re : D ro b n y-C ern ik , Cu- r é g u l i e r q u e s o n c h e f d e f i l e . Voilà,
c
e
lli-d e l B ello , A sb o th -Sto lp a et P a tty - l e s a d v e r s a i r e s r o u m a i n s q u e l ’é q u i p e
r é s u lta ts ne p e u v en t-ils in c ite r à q u e l­
que m o d estie, ne fo n t-ils p a s r é flé c h ir W ood.
de F rance a ffro n tera p rob a b lem en t à
Londres, 6 a v r il (U .P .).
Conséquence : la T ch éco slo v aqu ie, B u c a r e s t , a u d é b u t d e m a i , p o u r l a
A la fin ceux q u i, en cas de su ccès, m êm e ob te­
du second jo u r d es électio n s m u n ic i­ nu d e faço n peu co n v ain can te, n ’e u s ­ l ’I ta lie et la H ongrie, d ’o res et a é jà , C o u p e D a v i s .
p ales p a rtie lle s, q u i s ’éten d en t su r tro is sen t p a s m an q u é de no us a d m in is tr e r p ro u v en t la lé g itim ité de le u r s a m b i­
— Les v erro n s-n o u s à l ’œ uvre a u ­
jo u rs, les co n serv ateu rs m èn ent de loin m a t h é m a t i q u e m e n t la p re u v e que les tio n s, d an s la zone eu ro p éen n e, en p a ra v an t a u x ch am p io n n ats de P a ris»
tem ps éta ie n t a r r iv é s où les fo o tb a l­ vue d e la Coupe D avis.
d ev a n t les trav a illistes*
à
R olan d -G arro s ?
L es ré su ltats d é fin itifs ne sero nt pas le u rs fra n ç a is, les p lu s in te llig e n ts de
In terro gé s u r la v a le u r d es c h a m ­
J e n e l e c r o i s p a s , n i a i s la p a r ­
connus a v a n t d em ain , m a is les r é s u l­ la terrer; p o uvaien t p réte n d re à la s u ­ p io n s q u ’il a v u s k l ’œ u v re, à M onte- t i c—
ipation é tra n g ère sera cep en d a n t
ta ts o fficieu x d ’a u jo u rd ’hu i m on trent p ré m a tie ?
C
arlo
,
B
ern
ard
D
estrem
au
,
q
u
i
v
ient
e
x
c
e
l
l
e n t e a v e c te c h a m p i o n d e F r a n Com m e a u len d em a in d u d e rn ie r
que, ju s q u ’à présen t, les co n serv ateurs
de re n tre r à P a ris , g rip p é , n o us d it : c e s u r c o u r t s c o u v e r t s , M a s s i p , l ’A m é ­
ont ftagné 225 sièg es et n ’en ont p er­ F ran ce-A n g leterre, ces ch am p io n s de
r
i
c
a
i
n
B u d g c P a tty, ten a nt d u titre, et
— P o u r l ’h e u r e , D r o b n y n ’e s t p a s
du q ue 15 alo rs q u e les t r a v a illis te s en la lo g iq u e a p o s t e r i o r i d écou vren t les
ont g agn é 74 seu lem en t et on ont perdu v ertu s de la tech niq ue in d iv id u e lle . e n c o r e e n f o r m e . S o n j e u a b e s o i n p r o b a b l e m e n t l e s i t a l i e n s C u c e l l i , d e l
Une v ic to ire su r l ’E cosse et ils ch a n ­ d ’u n e m i s e a u p o i n t . En r e v a n c h e , l e s B e l l o e t a u s s i p e u t - ê t r e l e s H o n g r o i s
188.
geron t à n o uv eau le u r f u s il d ’ép a u le . I t a l i e n s (C u c e l l i d e l B e l l o e t c o n s o r t s ) A s b o t h , c h a m p i o n d e F r a n c e s u r t e r r e
q u i s o n t, a u s o l e i l , d a n s l e u r é lé m e n t , b a ttu e, et S tolp a .
La technique à la base
jo u e n t fo r t bien.
On p e u t e n d i r e
A vouons a u e le s ch ances d e no s
a u t a n t d e s H o n g r o i s (A s b o t h e t S t o l - jo u e u rs, en ra ce de ces v ed ettes, n o us
d e tou t succès
p a ) *et d e s R o u m a i n s ( C a r a l u l l i s e t p a ra isse n t m in c es.
L*on n ’a v a it p as a tte n d u la L ib é r a ­
tion p o u r se ren d re com pte q ue ce f a ­
m eux WM q u i no us v ie n t, ne l ’o u b lio n s
EN RUGBY, DIMANCHE PROCHAIN, A ¿R IV E
p as, d e Grande-OBretagne, m etta it p a r ­
tic u liè re m e n t en v a le u r le s q u a lité s d e
Home, 6 a v ril (A .P .). — On a p p r e n d , v ite sse et de d étente d es d éfe n se u rs.
que. l e p r é s i d e n t T r n m a n a a d r e s ­ M ais si ces q u a lité s n o u s serv en t face
s e u n e l e t t r e p e r s o n n e l l e a u P a p e P i e à d es a d v e rs a ire s te ls que la H ongrie,
XII. C 'e s t M. M y r o n T a y l o r , e n v o y é la T ch éco slo v aq u ie, l ’A u trich e et m ê­
s p é c i a l d u p r é s i d e n t d e s E t a t s - U n is m e l ’A n g leterre, e lle s ne p eu v en t n o us
a u p r è s d u S a i n t - S i è g e , q u i a r e m i s c e t ­ p erm ettre de v a in c re lo rsq u e no us a f ­
t e l e t t r e a n S o u v e r a i n P o n t i f e d è s s o n fron tons des r iv a u x q u i nous sont a u
r e t o u r d e W a s h i n g t o n . M. M y r o n T a y - m o in s ég au x d an s ce d o m ain e m a is
l o r , q u i a é t é r e ç u h i e r p a r l e S o u v e ­ su p é rie u rs en tech n iq ue. Or c’est le
r a i n P o n t i f e e n a u d i e n c e p e n d a n t . 35 cas d es I ta lie n s et il n ’est p as in te rd it
OUEURS et d irig e a n ts d u F.C . L o u r­ su rp re n d re p a r d es fein tes et des dé­
m i n u t e s , a r e f u s é d e f a i r e c o n n a î t r e l e de su p p o ser q ue ce p o u r r a it être éga­
des a tte n d a ie n t avec u n e im p atien ce p lacem ents ra p id e s du je u , c’est u n e
c o n t e n u d u m e s s a g e p r é s i d e n t i e l e t s ’e s t lem ent c e lu i des E sp agn o ls
p a r tic u liè r e l ’issu e d u m atch q u i, ta ctiq u e q u i a de fo rle s chances d©
Il fa u t donc poser en p rin c ip e que
a b sten u d e tout c o m m e n t a ir e s u r les
d im a n c h e, o p p o sait le S tad e T o u lo u ­ r é u s s ir, d o u ta n t q ue le s a v a n ts m ont­
i n f o r m a t i o n s p a r u e s d a n s V o r g a n e c o m ­ nous n ’avons ou n ’au ro n s d ’esp o ir d e s a in à l ’A .S. M o n tferran d aise : c’est fe r r a n d a is peuven t te n ir le u rs r lv a u *
m u n iste italien
U n i t a » e t d ’a p r è s v icto ire face à de te ls a d v e rs a ire s q ue le s L o u rd a is étaien t a p p e lé s à re n ­ en h alein e, s i on le u r perm et d e tem p s
l e s a u e l l e s d e p r é s i d e n t T r u m a n l u i a u ­ q u ’en t r a v a illa n t e sse n tielle m en t la co n trer les v a in q u e u rs d e ce d éb at en à a u tre de « s o u f f l e r » .
r a i I d o n n é d e s i n s t r u c t i o n s p r é c i s e s e n I tech n iq ue. C’est k cette seu le co n d i­ d em i-fin a le d u ch am p io n n at de F ran ce
u n e d e c o o r d o n n e r l e s a c t i v i t é s é l e c t o ­ tion et en s ’a tta c h a n t ég alem en t k c u l­ fé d é ra l. Tout en p résu m an t, com m e la
r a l e s d e s m i l i e u x i t a l i e n s p r o - a m é r i - tiv e r la résistan c e q u e l ’on p o u rra en­ m a jo r ité des a u g u re s, q ue les T o u lo u ­ LA LEÇON DE READING
v is a g e r d ’u tilis e r réelle m en t le s p o ssi­ s a in s sera ien t ces v a in q u e u rs, Ils en tre­
c u i n s e t d u V a ti c a n .
b ilité s o ffen siv e s q u ’o ffre , q u o i que ten aien t av ec q u elq u e co m p la isa n c e le
secret esp o ir de v o ir le s p ro n o stics
in firm é s et l ’annonce du succ^ des
M o n tferra n d ais n ’a ce rtain e m en t pas
M EU B LES de C U IS IN E
été
p o u r le u r d é p la ire , c a r ils estim ent
et de S A L L E S de BA IN S
q ue ce sont l à p o u r eu x d es riv a u x
SU PERLA Q U E
m o in s d if f ic ile s q ue le s T o u lo u sa in s.
Correlaao Rovëtemant Céramique
La Coupe Saint-Sauveur de golf Ils n’ont p as tort en c e la , b ie n q u ’ils
22. R. de la Victoire, Pari»-9‘
Ub p re m ie r tou r de la c la s s iq u e d o iv en t se d éfe n d re d ’u n o o tim ism e
= RENDRA VOS PORTES INVIOLABLKS f \
’AN p assé , a u len d em ain d e la
Trud.
91
88
ép re u v e do g o lf p a r d o u lp es, ln Coupe d éb o rd an t i le s M o n tferra n d ais ont
s Références ou représentant sur demande | j
f a c ile v ic to ire des crossm en fr a n ­
s FERMTOUT, 53, rue Lnurlston. PAS 26-3*3 | !
S a in t-S a u v e u r, n été d is p u té d im an c h e pro uv é le u r ex celle n te co n d itio n p h y s i­
ç a is à S a in t-C lo u d , d an s le C ross
q
ue,
le
u
r
en
train
em
en
t
ra
tio
n
n
e
l
et
fo
rt
et a eu les r é su lta ts su iv a n ts : S a in t/inilMIMllllllllillIMMIIIHMHIIHIIÎIimHIlilllMUlM’Mli'f*
des Six N ation s, no us ém ettio ns
ju stem en t a d a p té à le u rs q u a lité s tech­
y ? 'L d . i K) b - R eim * : ? A 2 ; M arly n iq u es p a r u n m an ag er a u s s i e x p é r i­ q u elq u e» d o u tes, et nous n ’étio ns p aa
(C) h. M orfon taine (C) : 0 à 3 ; M orfonle
s
se
u
ls, s u r l ’In térêt d e cette ép re u v e,
ta ln e (A) h. Le S a it (A) : 5 ji 4 ; S a ln t- m enté que F ra n q u en clle. C’est u n en­ ce q u i f a is a it d ir e à M. R ené M ourlon s
(jc rm a in (B) b. S alu t-C lo u d (A) : 5 sem b le q u i, de saiso n en saiso n , tien t « Lorsque no us g agn on s le C ross d es
i 4 ; S alnt-G erm nin (C) 1). M nrly (B) : rég u liè re m en t son rôle d’éq u ip e de pre­ S ix N ations, le s jo u r n a lis te s d isen t que
7 il 2 ; F o n tain eh len u (A) h. M orfon- m ie r p la n et q u i s a it s a d a p te r au x cette v icto ire n ’a p a s de v a le u r ; m a is
ta ne (II) : !» à 0 ; M a rly (A) b. Kon- d iffé re n ts je u x de ses a d v e r s a ire s .
du tem ps où n o us le p e rd io n s, li s n ’é­
ta ln e h ie à u (B) : 9 à 0 ; C h a n tilly b.
Les L o u rd a is a u r a ie n t to rt de pen ser ta ien t pas d u m êm e a v is . » Ces tem p s
S a in l-G crm a in (A) : 9 A 0.
q ue le s M o n tferran d ais, d im a n c h e pro­ sont rev en u s — p lu s v ite q u ’on ne la
T 7 / ol,lr jo u e r sa m ed i a p r è s -m id i, à c h a in à B riv e , u seron t de la ta ctiq u e p e n sait — et p o u rtan t no us ne ch an g e­
jf
Une conférence du «colon el» Marquié I
provoque à Strasbourg de tumultueux incidents
Las concurrents
des Jeux olym piques
<t travailleu rs de force »
par JEAN KERY
RESUME DES CHAPITRES PRECEDENTS. — Sherlock Holmes, en
co m p a g n ie d e s o n f i d è l e Watson r e ç o it un j o u r la v is it e d’un écrivain.
J o h n W orthing, qui lui sign a le q u e sa f e m m e . Mary Crawl, a disparu
la j o u r d e leu r m ariage, au ssitôt ap rès ta c é r é m o n ie . Or Mary Crawl serait
r e c h e r ch é e , so u s le n om d e Molly C rowert, par S cotlan d Yard po u r chan ­
tage e t tra fic de f a u s s e m on n a ie. C ependant Mary Crawl, d e b o n n e fa m ille,
m ais sa n s fo r tu n e , m en ait, à la c o n n a is s a n ce d e W orthing, u n e vie ex em ­
plaire. H olmes et Watson se r e n d en t à Taunton, lieu de la disparition,
et c o m m e n c e n t le u r en q u ête. La b o n n e répu tation d e la disparu e est
c o n fir m é e , mais un témoin d é c l a r e l’a v o ir v u e p a rtir en ca b ù 6 h eu res
et r e v e n i r v e r s 8 h eu res, le m a tin m ê m e du m ariage. Cette so r tie m y s t é ­
rieu se . en ra iso n d e s c ir c o n sta n c e s, parait d ’u n e g ra n d e im portan ce.
dehors et continuer mes démarches.
P R E M IE R E P A R T IE
La troisième boutique à laquelle
S herlock Holmes
je m’adressai me procura enfin le
renseignement désiré. Deux person­
(Suite)
nes répondant au signalement donné
A l’heure du lunch, j ’étais quel­ occupaient un cottage à la sortie du
que peu découragé. L’idée me vint faubourg ; mais il s’agissait d’une
alors de rechercher simplement une dame Fitzwarren. Je compris subi­
dame infirme d’un certain âge soi­ tement que les Oligman avaient
pris un nom d’emprunt, ce qui me
gnée par son fils Jim m y.
J ’allais sortir du restaurant et parut très suspect. Une fois de plus,
poursuivre mes investigations dans Sherlock Holmes avait vu juste en
ce sens, quand je vis passer dans la les soupçonnant de détenir la clef
rue l’homme que Je m’attendais le du mystère. Quel était leur rôle
moins à rencontrer : Lrstrade. Son exactement ? Je me creusai vaine­
enquête l’avait donc conduit égale­ ment la tête pour essayer de le de­
ment à Washford. Il s'agissait d’ar­ viner. Aussi résolus-je d’aller le
leur demander.
river bon premier.
Grâce aux p r é c i s i o n s qui
Certain désormais d’être sur la
meilleure piste, j ’attendis que l’ins-j m'avaient été fournies, je décou­
pecteur eut disparu pour m’élancer vris sans peine leur refuge. C’était
■ D .C .IÏÏfi.
une propriété avec jardin et dé­
pendances séparés de la route par
des murs élevés. On y entrait par
un large portail en bois plein qui
interceptait les regards indiscrets.
Mon premier coup de sonnette
n’obtint aucune réponse. 11 me fal­
lut insister à trois reprises pour
faire apparaître un domestique
dont je subis l’examen attentif tan­
dis que je demandais à voir Mrs
Oligman.
— Connais pas 1 répondit-il d’un
ton rogue.
— Alors, conduisez-moi auprès
de Mrs Fitzwarren. Je suis chargé
pour elle d’une communication im­
portante.
— Elle ne reçoit personne. Mais
peut-être sera-t-il fait exception en
votre faveur. Je vais m’informer.
— Faites-lui passer ma carte,
ajoutai-je.
J ’estim ai que ma profession de
médecin, qui jouit d’une certaine
considération, pouvait inspirer con­
fiance et contribuer à me faire ob­
tenir l’entretien sollicité. Quant à
la modeste collaboration que j ’avais
apportée h Sherlock Holmes en plu­
sieurs circonstances, elle avait fait
trop rarement l’objet d’un commen­
taire pour mettre des gens douteux
en garde contre moi.
Effectivement, le domestique re­
vint m’annoncer que j ’étais admis
à pénétrer dans la pièce occupée par
Mme Fitzwarren, mais que j ’y se­
rais reçu par son fils, car la pau­
vre femme était bien incapable de
prononcer un mot, en raison de sa
paralysie.
On me fit entrer flans un salon
assez obscur où tout me parut som­
bre : le papier, les meubles, les ten­
tures et même le plafond avec ses
poutres apparentes. Une forme fé­
minine é t a i t étendue sur une
chaise-longue, la tête enveloppée
dans des écharpes qui permettaient
à peine de distinguer les yeux, la
boucho et le nez, ainsi que quelques
mèches do cheveux blancs débordant
sur le visage. Tandis que je m’in­
clinais devant la maîtresse de mai­
son, qui me répondit par un vague
geste de politesse, une voix impé­
rieuse se fit entendre derrière moi :
— Ne fatiguez pas la malade,
monsieur. Je suis au courant de tout
ce qui la concerne. Que désirez-vous
savoir au juste ?
Un homme d’une quarantaine
d’an .ées m’avait suivi sans que je
m’en doutasse et attendait ma ré­
ponse avec une impatience mal dé­
guisée. Il était dans toute la force
de l’âge, solide et robuste ; un peu
trop corpulent peut-être, mais *a
stature lui donnait du poids. Son
visage épais ne manquait ni d’éner­
gie ni d’autorité, toutes choses réc ssaires pour soigner cl protéger
une malheureuse infirme.
— Je pense que vous êtes Mr
Jiinm y Oligman, risquai-je en m’as­
seyant sur le fauteuil qu’il m’avan­
çait.
— En effet. Mais que vous im­
porte ? N’est-il pas permis de ca­
cher sous lin nom d’emprunt, pour
avoir enfin la paix, une déchéance
physique comme celle de ma mère ?
— Ne voyez dans mes paroles au­
cun blâme, protestai-je vivement.
— Alors, quel est le but de votre
visite ?
— Le voici. Miss Crawl, votre voi­
sine de Taunton, a mystérieusement
disparu après avoir épousé John
Worthing qui veut à tout prix la
retrouver. Mon maître et ami Sher­
lock Holmes affirme que vous pour­
riez me dire ce qu’elle est devenue.
Je suis don<! venu vous le deman­
der.
— C’est très aimable k vous, ré­
pliqua Jim m y dont le regard alla
se perdre vers le fond de la pièce.
Si j ’avais la moindre idée à ce su­
jet, je m’empresserais de vous la
communiquer. Malheureusement, je
J .- F . B .
Jean K é ry .
(/f lurvre.)
Copyright Le Figaro it Jean Kir g. ¡
i,...
M.AndréMarie
à Sarrebruck
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LE SSPE C T A C LE S
A p rès q u elq u es m ots de b ien v en ue
d u m a ir e de la v ille , le D r S in g e r, le
m in is tr e d e la Ju s tic e d e la S a rre , le
D r B ra u n , p r it la p a ro le . II so u lig n a ,
d a n s son d isc o u rs, la c o lla b o ra tio n
étroit© é ta b lie en tre la F ran ce et la
S a r re , c o lla b o ra tio n q u i, d it - il, ouvre
une vo ie n o u v elle p a r la convention
. ju r id iq u e , a in s i q ue p a r le s acco rd s
„ éco n o m iqu es et c u ltu r e ls d é jà co n clus.
A p rès q ue le p rés id en t du C onseil
s a r r o is , M. H offm ann, eu t, à son to u r,
e x a lté l ’ un io n fra n c o -sa rro is e — é ta ­
p e v e rs l ’u n io n européenn e — le h a u tc o m m issa ire d e F ra n c e , M. G ilb ert
G ra n d v al, co m p ara cet in s ta n t so len ­
n e l à l ’a u ro re d ’u n e ère n o u v elle pp o u r
u n E tat dont la co n v en tio n ju r id iq u e
a s s u r a it le s b a se s lé g a le s.
F in a le m e n t, M. A n d ré M a rie e x p r i­
m a s a s a tis fa c tio n d ’etro p a rm i la po­
p u la tio n s a r ro is e , q u ’il a v a it a p p ris à
c o n n a ître , lon gtem ps a v a n t la g u e rre ,
à N eu n k irch en . Le m in is tre a jo u ta q ue
to u t ce q u i a v a it été f a it ju s q u ’à p ré ­
se n t p a r le go u vern em en t fr a n ç a is
l ’a v a it été d a n s la ferm e co nviction
q u e l ’en tente fr a n c o -s a rro is e s e r a it
p le in e m e n t et égalem en t p ro fita b le a u x
deux p ays.
A ux term es de la cérém onie, le G ar­
d e d es S ceau x, a in s i q u e le s m in is tre s
s a r r o is et le s n o m b reu ses p e rso n n a li­
té s se re n d ire n t à la résid en ce du
h a u t-c o m m is s a ire , où u n e b r illa n te ré ­
ce p tio n a v a it été o rg a n isé e eu le u r hon­
n e u r.
E n fin d ’a p r è s -m id i, M. A ndré M a­
r ie , s a lu é p a r tous le s m em b res d u
gou vern em en t s a r ro is , q u itta it S a rre iir u c k p o u r re g a g n e r P a n s .
L. K.
Dès la rentrée des Chambres
L'Assemblée
Nationale
va envisager la réforme
des méthodes de travail
parlementaire
A QUEL PRIX
Jean Griot.
Ce matin
au C on seil d es ministres
M. Jules Moch communiquera
le résultat des élections
à l’Assemblée algérienne
L e co n seil d es m in is tr e s se ré u n it ce
¿m atin.
M. J u le s >Moch co m m u n iq u era au
iconseil le r é s u lta t d es électio n s à l ’A s­
sem b lée a lg érien n e.
L es m in is tr e s en ten d ro n t u n exposé
d e M. G eorges B id a u lt, m in is tre des
A ffa ires étra n g ères, s u r la situ atio n in ­
te rn a tio n a le et sero n t a p p elés à a p p ro u ­
v e r un p ro je t d e lo i r e la t if a u régim e
d e s a ssu ra n c e s s o c ia le s d a n s l ’a g r ic u l­
tu r e p résen té p a r M. P flim lin .
E n fin , le m in is tre d e l ’In té rie u r so u ­
m e ttra à la ra tific a tio n d u co n se il des
m in is tr e s le s n o m in a tio n s des in sp ec­
te u r s g én é rau x d u m in is tè re de l ’Inté­
r ie u r en m issio n e x tr a o r d in a ir e , dont
i l a été q u estio n a u d e rn ie r co n se il de
ca b in e t.
LA SITUATION EST CALME
DANS TOUTE L’ALGERIE
A près le p re m ie r to u r des é le c tio n s,
la situ a tio n e st calm e dans to u te l'A l­
g é r ie .
les tro is
’HOTELLERIE française est à peu près reconstituée, comme nous l’avons s e cLte'ourdr sre oùe stl’onré taa bv aliit dans
eu à d ép lo rer
dit, et au prix d’un gros effort ; d’autre part, le ravitaillement général d es in cid en ts.
O utre la s a n g la n te ém eute q u i s e
nous garantit que les touristes trouveront à se nourrir dans toutes les régions
p ro d u isit près d ’A um ale e t les d éso r­
de France.
d re s de C ham plain e t de T ab lat. on en­
S’il est impossible de savoir encore vers quelles régions se dirigeront nos r e g is tr a une b a g a rre violen te à Ouled
F erh a où un d étach em en t de g a rd e s
compatriotes — et il est probable queQ__________
o b iles, a tta q u é par 3 .0 0 0 m an ife s­
les stations balnéaires seront en juillet s’impose afin qu’on ne revoie point les m
ta n ts m u su lm an s, fu t o b ligé de fa ire
et août particulièrement surpeuplées — scandales de l’été 1947. Car déjà on u sa g e de se s a rm e s. Il y eu t d es b le s­
on peut tirer quelques inductions des de­ signale qu’une villa de trois pièces se s é s d an s les d eux cam ps.
dans d iv e rse s lo c a lité s, com ­
mandes faites dès aujourd’hui, dans nos louera 75.000 sur la Côte basque ou meEnfin
Bel-A bbès e t V ictor-H ugo, d es m a­
bureaux de tourisme installés à l’étran­ vendéenne, 40.000 francs en Bretagne, n ife sta n ts du If.P.A. ont envahi les bu­
ger, par nos visiteurs venus d’autres pays. 60.000 sur la côte normande ! Il y a reau x d a vote e t m is le feu aux u rn es
dans l’esp o ir de fa u s s e r le sen s d e la
C’est ainsi que les stations de la Côte là un marché noir, un abus que le co n su ltatio n .
On d é c la re , d an s les m ilieux a u to ri­
d’Azur et de la Provence totalisent 836 Contrôle économique, au besoin, doit
s é s , q ue la re sp o n sa b ilité des d irig e a n ts
demandes, pour l’été prochain, Paris 314, sanctionner avant qu’il soit trop tard.
du M.T.L.D. d e M essali e st fo rm e lle ­
les stations de sports d’hiver 720 ; du pays
m ent é ta b lie . On a tro u v é s u r un m ili­
ta n t de ce g ro u p em en t, a r rê té p ar la
Bascjue^ÔÔ; d’Afrique du Nord 165} de
A s s ô c is tf s f tf d e m m m e
poïloo, dos oonaignos ro latlv es 6 l'o r ­
Bretagne 125; de Normandie 74; d’Au­
g a n isa tio n do co up s de m ain co n tre les
Les associations de tourisme populaire b u reau x de vote. « SI n o tre d é fa ite
vergne 68 ; de la Loire 58 ; des sta­
t c e rta in e , d é c la ra it notam m ent
tions thermales 28 ; de Corse 11. il vont, comme l’an dernier, avoir nombre dev iennote
du M .T.L.D., to u t d ev ra ê tre
s’agit ici des demandes adressées aux bu­ d’adhérents. Signalons à ce propos que une
m is en œ u v re pour a rriv e r à b rise r les
reaux du commissariat général au tou­ la « Caisse nationale de vacances dé­ u rn es. »
D’a u tr e p a rt, d es m enaces d e re p ré ­
risme. II convient donc d’y joindre celles cidée en septembre 1947, ne fonctionne­ sa ille
t é té p ro férées co n tre des
ra vraiment qu’en 1949. Nous avons ex­ m u suslm on
qui sont adressées aujé agences privées.
an s p résu m és h o stiles a u m ou­
posé à l’époque le système de timbres vem ent de M essali.
Les p rix de pension
Des tro u p es de choo du P.P.A . a v aie n t
adopté. Cette institution ne vise point à
L
remplacer les autres associations de tou­
risme, mais à les aider.
— Notre système est simple, nous dit
l’un des directeurs, M. Labarre ; des
timbres de 100 francs sont vendus
dans les bureaux de postes. L’inscription
de 50 francs donne droit à une
documentation et à un carnet pour col­
ler les timbres (des déduction? sur les tim­
bres sont consentis aux entreprises et col­
lectivités). La C.N.V. réunit des repré­
sentants des associations hôtelières, des
transporteurs, avec les délégués des asso­
ciations de tourisme et des mouvements de
jeunesse. Mais comme, cette année, nos
timbres ne pourront être mis en vente
avant le milieu du mois de mai, nous ne
pourrons attendre que l’an prochain le
grand développement que nous escomp­
tons.
Il faut dire également un mot des col­
lectivités locales lésées par la construc­
tion de barrages. La région du Pouget,
par exemple, pourrait organiser un cir­
cuit touristique. Mais il faut une mise de
fonds. L’Electricité de France, d’après
les intéressés, pourrait faire verser les
taxes locales aux communes où se sont
faits les travaux, et non à leur siège so­
cial.
Actuellement, toutes les stations de
France font leur toilette, aménagent leurs
plages, leurs piscines, leurs terrains de
sports et de jeux. Mais il faut encore sup­
plier les différents corps de métiers pa­
risiens de ne pas disparaître tous en
même temps, d’ « étaler » les vacances.
Cela, c’est affaire, il nous semble, aux
corporations elles-mêmes.
déclare M. Christian Pineau
O
à peu p rè s co m plètem ent rééq u ip ée , est
en m e su re de rece v o ir cette c lie n tè le .
M. C. P in e au a term in é en so u lig n a n t
que cette c lie n tè le s e r a it p lu s d ém o cra­
tiq u e q u e c e lle de nag u ère. A ux hô te­
lie r s d e le co m p ren d re lo r s q u ’ils éta­
b liro n t le u r s p r ix I
A u co u rs d ’une co nférence de p re sse ,
M. C h ristia n P in e au a exposé suc­
cin ctem en t les p o s s ib ilité s d ’a c c u e il de
no tre p a y s à la v e ille de l ’o u v ertu re
d e la g ra n d e sa iso n to u ristiq u e .
F a is a n t a llu s io n à son récen t v o yage
a u x E tats-U n is, le m in is tre a d éc la ré
q u e 100,000 A m érica in s en v iro n se pré­
p a ren t à v e n ir en F ra n ce cette a n n ée
et q ue cette a fflu e n c e po se u n c e rta in
n o m b re de p ro b lèm es tech n iq u e s.
So u s ^ im p u lsio n de M. P h ilip p e de
C ro isse t, n o tre p ro p ag an d e a u x E tatsU n is a créé le c lim a t fa v o ra b le . E n ce
q u i co ncern e les tra n sp o rts, la q u esu o n est p lu s d é lic a te , p a rc e q u e no us
ne p o ssédo ns q u ’u n se u l b a tea u : le
D e - G r a s s e , Deux a u tr e s , YI l e - d e - F r a n c e
et le L i b e r t é , e x - E u r o p a , n ’en trero n t
en se rv ic e q u ’en 1949. En rev an ch e, le
dév elo p p em en t de « A ir-F ra n c e » s u r
les lig n e s a tla n tiq u e s est ex trêm em ent
s a t is f a is a n t et e lle se p la c e en tête d es
co m p agn ies eu ropéenn es. Le co n fo rt
de ses a p p a re ils et la q u a lité de s a
c u is in e so n t p a rtic u liè re m e n t a p p ré ­
ciés.
iPour çç q u i est de la récep tio n des
to u riste s en F ran ce, u n g ro s effo rt a
été f a it p a r la S. N. C. F ., q u i est p rête
à le s tra n sp o rte r d a n s le s m e ille u re s
co n d itio n s. C ertes, b ien des p o in ts r e s ­
ten t à ré g le r, n o tam m ent l a p o s s ib ilité
d ’a t tr ib u e r d u c a r b u r a n t a u x to u riste s
q u i v ien d ro n t avec le u r v o itu re .
E n fin ,, l ’in d u s trie h ô te liè re , q u i est
A I I V I I 1 F (prox.) Trè. BELLE
V ML.L.C. jpROPté. Mai». m»tt.
et gard. Comm. 4 hect. 1/2 herb. env. Llb. dé>
sait«. S'adr. M* CLERGEOT, not., Deauville.
V F N T Ì R F Par Adjudication, en
V
V A M -i vertu d'un Jugement
du Tribunal de Commerce de ClermontFerrand, le jeudi 15 avril, à 15 heures, en
l'étude de M*- ROBERT, not. à la Bourboule,
LE FONDS DE COMMERCE DU
Casino M unicipal b o u r b o u le
Mise à prix .......................... 1.500.000 francs
¿Renseignements : M® ROBERT, notaire
à la Bourboule. Téléphone 71.
B e r l i n , 6 a v r i l (A.P.). — S e l o n
d e s sta tis tiq u e s p u b lié e s p a r le
gouvernem ent
m ilita ire a m é r i­
c a i n l ’e x e r c i c e d u d r o i t d e v e t o
au sein du C onseil d e c o n tr ô le
in tera llié d e B erlin a eu p o u r
r é s u l t a t d e p e r m e t t r e à 96 r e ­
p r is e s à u n e s e u le n a tion d*em ­
p ê c h e r q u ’u n e m e s u r e a d o p t é e
p a r les a u tres p u issa n ces soit
adop tée.
D e p u i s 1948, l e s R u s s e s o n t f a i t
u s a g e 69 f o i s d e l e u r d r o i t d e
veto
(ce
qui représen te
une
m o y e n n e d e 72 0/0, l e s F r a n ç a i s
15 f o i s , l e s A m é r i c a i n s 12 f o i s
et les B ritanniques deux fo is
seulem en t.
n a llté s a llié e s repro chent sév èrem e n t
la p re sse en gén éral d 'a v o ir tou s
c e s Jo u rs-c i « san s au cu n e raison » ,
p résen té les év én em en ts so u s un ang.lÿ
in q u ié ta n t, du cô té so viétiq uo on p ré­
c ise so ud ain q u e les p a tro u ille s a y a n t
la sem ain e p a ssé e « co n tra rié le tr a f ic
en tre le s d iffé re n ts se c te u rs do Borlln
ont a g i de le u r pro p re in itia tiv e » .
Il re ste dono & so u h aite r q u e la pro­
ch ain e réu n io n des Q uatre se d éro u le
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JUGEMENT 13* Chambre correctionnelle
de la Beine, 10 Janvier 1948. - M. SCHIAVO,
demeurant à Antony (Seine), 24, avenue
de la Dlvision-Leclerc, a été condamné
à trois mois de prison, 3.600 fr. d’amende
et à la restitution de la somme de 4.728 fr.
obtenue frauduleusement de la CAISSE PRI­
MAIRE CENTRALE DE SECURITE SOCIALE
DE LA REGION PARISIENNE. Le sieur
SCHIAVO s’étalt fait allouer une indemnité
Journalière pour un accident du travail, alors
qu'il travaillait à plein salaire dans une
autre entreprise.
M« CHÀDŒRAT, avocat; M* VIGUERIE. av.
OFFICIERS MINISTERIELS
e t v e n te s p a r adjudication
Le record du veto
est détenu à Berlin
par les Russes
De vifs incidents surgissent
au procès des P. O. P. F.
ANNONCES LEGALES
la p o litiq u e e n v a h ir le p ré to ire , et, se
co u v ra n t le ch ef, i l d is p a r a ît en C ham ­
b re d u C o n seil, m a is d ès la r e p rise do
l ’a u d ie n c e , l ’in c id e n t reb o n d it, le com ­
m is s a ir e d u gou vern em en t : M. L acazette a y a n t rep ro ch é au x accu sés « de
re c o u rir à des arg u m en ts nés so us la
p ro tectio n des b aïo n n ettes a lle m a n d e s ,
et de v o u lo ir se d re sse r en ju s t ic ie r s » .
— N o u s n ’a v o n s i c i q u ’u n a c c u s a t e u r ,
ré p liq u e M® T o u a ti, c ’e s t l ’a c t u e l p a r t i
com m u n iste.
L es d éb a ts ont retro u vé le u r sérén ité
av ec le s d ép o sitio n s d es tém o in s, no­
tam m en t av ec c e lle de l ’a b b é D esgranges, a n c ie n d ép u té d u M o rb ih an , q u i
est venu m a n ife ste r s a sy m p a th ie A
Je a n -M a rie C lam am u s.
Cette a f f a ir e se te rm in e ra ce so ir.
&
Le s e u l / . ;
a U têm a tiq ü e
qui,¡coupe r a llu m a g e
e tb lo q u ç ^ d ir e c tio n
*n «érte oot 23 Con»»roct«ur*
«n Fro*îC» 0» Ò<*P»ronQ®f
K LA XO N -N EIM A W
nF
ANTISEPTIQUE
<R
î _
e c o fr s b u A
ek
DEUXIEME COLLEGE
Département de Constantlne
(Terr, du Sud, clrc. de Riskra)
—
M.
B en
G ana
La France a répondu
à la dernière note soviétique
M. Georges B id a u lt a a d re s sé , h ie r,
à M. Bogom olov, a m b a s s a d e u r d ’U.R.
S .S ., la répo nse d u gou vern em en t f r a n ­
ç a is à la p ro te statio n s o v iétiq u e du
6 m a rs d e rn ie r et r e la t iv e a u x en tre­
tien s a n g lo -fra n c o -a m é ric a in s d e L on­
d res.
Le m in is tr e f r a n ç a is d es A ffa ire s
étran gères ré fu te l ’a ffir m a tio n so v ié­
tiqu e selon la q u e lle les e n tre tie n s en
question co n stitu e n t une v io la tio n des
acco rd s su r le C o n seil d e co ntrôle et
su r le C on seil d es m in is tr e s des A ffa i­
res étran g ères. Il so u lig n e q u e les deux
o rg an ism es en q u estio n étan t a c tu e lle ­
m ent d a n s l ’ im p o s s ib ilité d ’a b o u tir
à des d écisio n s du fa it d es op p o sitio n s
de po ints de vue q u i s ’y m a n ife sten t,
¡1 reste cep en d an t n é c e ssa ire de ré ­
g ler, d a n s toutes les zon es, le s q u es­
tions u rgen tes q u i s ’y posent.
M. Georges B id a u lt retrac e en su ite
l'h isto riq u e d e l ’a c tio n en gagée p a r la
F ran ce en v u e de ré so u d re les q u es­
tions co ncern ant l ’A llem a g n e et il re­
jette en su ite p u rem en t et sim p lem en t
l'a ffirm à tio n so v iétiq u e a u s s i in exacte
que ' ten d an cie u se selo n la q u e lle 1-a
F ran ce, co nfo rm ém ent à un p la n am é­
r ic a in , r e la tif à l ’E urope, su it u n e po­
il liq u e in s p iré e d es m ilie u x b e llic is te s
qui e x iste ra ie n t chez e lle a in s i q u ’aux
E tats-U n is et en G rand e-B retagn e.
« Il est possible
de trouver une solution »
déclare M. Bevin
L o n d res, 6 a v r il (A. P .). — M. Bovin
a d éc laré , cet a p r è s -m id i au x Com ­
m u nes, q u ’il a don né d es in stru ctio n s
po ur q u ’une en qu ête so it o u v erte « le
p lu s tôt p o ssib le » s u r la co llisio n
üéFlPFIfie siirv ê n iiê h ie r à B e riîn en tre
un c h a sseu r so v iétiq u e et u n a v io n de
tra n sp o rt b rita n n iq u e .
Le se c ré ta ire a u F o reig n O ffice a
d it qu* « il sa co n n aissa n ce le c h a s ­
seu r so v létio u e n ’a v a it p as a g i en se
co nfo rm an t a des in s tru c tio n s reçu es ».
m a is il a a jouté q ue les a u to rité s ru sse s
a u r a ie n t d u , selo n l u i, fa ir e s a v o ir que
des a p p a r e ils d e c h a sse a v a ie n t p ris
l ’a i r et q u ’e lle s se sont a b ste n u e s de
le fa ire .
E xam in an t e n su ite l ’en sem b le de la
situ atio n . M. B ev in a d é c la ré :
— Nous serio n s h eu reu x d ’a b o u tii
à un acco rd , m a is n o us ne pouvons
renoncer à notre d ro it d ’accé d er lib r e ­
m ent h no tre zone d ’o c cu p atio n . Il est
esse n tiel au m a in tie n de notre fo rce et
à l ’a cco m p lissem en t des o b lig a tio n s q u i
nous Incom bent en ta n t que p u issan ce
occupante.
» J e ne d é sire p a s , a p o u rsu iv i M.
B ev in , a g g ra v e r une s itu a tio n d é jà d if ­
fic ile . Si l ’on f a it p reu v e d e bonne
v olo nté, il est p o ssib le d e tro u v e r une
so lu tio n . »
® Q uelque 20.000 o u v rie rs d e l ’In d u s­
tr ie de la c a r r o s s e r ie a u to m o b ile se
sont m is en g rève en A n g leterre p o u r
pro tester contre r in s u ffis a n c e de le u r
s a la ir e .
L E S
2 r
jd w
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HAUTE QUALITÉ
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ii
1 5 bquI-M A ( j E H T A
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T é l. NORD 6 2 -8 9
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TEtat e st en équilibra. M ais il resta à flnancar la recons­
truction, la réparation des dom m ages de guerre « t l’ am élloratlon de ¡‘équipem ent rural et industriel.
Comment se fa ire
des Pieds durs
A ussi la produit do l'Emprunt, aejuallaraant en c o u n
<fémission, sera-t-il, aux termes da la loi da 7 Janvier 1M8,
afiecté à concurrence des deux tiers à la couverture daa
dépenses faites par l’ Etat pour la reconstruction et pour la
réparation d es dom m ages de guerre, pour ki surplus au
financement d es travau* d'équipem ent tan t rural qu industrial.
et insensibles
En souscrivant h cet Emprunt, vous hâterez donc le relè­
vement économ ique du pays, condition de la prospérité de
tous. Vous pourrez, en outre, si vous êtes assujetti
au prélèvement exceptionnel de lutte contre l’Inflation,
nous exonénen en to ta lité de ce ptUtèiMmenl.
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VARIETES. 21 h. : Pom m es d ’amour.
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DEUX-ANES 21 h. : Faut que Ca 9auU 1
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LE QUOLIBET. 21 h. : Zut à Vor.
LUNE-ROUSSE. 21 h. : Fleura d e s chants .
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BOBINO, 21 h. : Quatre jours à Paris.
CASINO DE PARIS. 20 h. 30 : Pa ns extradry.
CLUB DES CINQ, 21 h : Le droit d e rire.
EUROPEEN, 21 h. ; Hier c o n tr e aujourd'hui.
FOLIES-BERGERE. 20 h. 15 : C’e s t d e la
folie.
1
Revu#,
a u tr e b a lle t , don t le t it r e n ’est p a s
encore fix é , se ra en tièrem en t l ’œ uv re
d ’A ndré D erain , a u te u r non seu lem en t
d es co stum es et des d écors, m a is a u s ­
si d u liv re t, et p resq u e de la m u siq u e
p u is q u ’e lle sera p rise d a n s u n re c u e il
d e d a n se s de l a R év o lu tio n , q u ’il a
d éco u vert.
Ces b a lle ts sero n t rég lés p a r R o lan d
P e tit, s a u f c e lu i de C la u d e l, dont la
ch o rég rap h ie s e ra d e Je a n n e C h a rra t.
D’a u tre p a r t, L éo n id e M assin e p résen ­
te ra L é B e a u D a n u b e , com m e à sa
c ré a tio n , av ec le s co stum es du com te
de B eau m on t et les décors in s p ir é s
a r C o n stantin G uys. A ces n o u v eau tés,
fa u t a jo u te r d es sp ectacles stric te ­
m ent ch o rég rap h iq u e s, com m e L e s
E lu d es S y m p h o n i q u e s , su r une m u­
siq u e d e S cn u m an n et une ch o rég ra ­
p h ie d e B o ris KniasefT, et d ’a u tre s
œ u v res c la s siq u e s .
Les B a lle ts de P a r is d e R o la n d P e­
t it s ’an n on cen t so us d ’h e u re u se s a u s ­
p ices.
X^a tro u p e d e cette n o u v e lle co m pa­
g n ie est p eu n o m b reu se. E lle se com ­
pose de 15 < so liste s » , q u i ont ac­
cepté de te n ir, le cas éc h éan t, d e p e tits
rô les. On le u r a d jo in d r a , q u a n d il
le fa u d r a , u n e fig u ra tio n q u i p o u rra
être recru té e s u r p lac e si les rep rés en ­
ta tio n s so n t données à l ’étra n g er. Tous
le s m em b res de cette tro u p e sont des
d a n se u rs d e g ran d e q u a lit é : M a r g o t
V o ic i l ’u n e d e s p r e m iè r e » p h o to F o n t e y n , la g ran d e éto ile a n g la is e , ve­
g r n p h ie s d e lVoël N o ël ( à d r o it e )
d ette d u « Covent G arden » ; J a n i n e
daiiM le n o u v e a u film q u ’i l t o u r n e
C ha rrat, R e n é e J e a n m a i r e , C o lette M ar­
a c t u e lle m e n t d ’a p r è s u n s c é n a r io
c h a n d , M a r i a N a l b a , éto ile ita lie n n e
s u r l e s « F â c h e u x m o d e rn e s
u’on v e r ra p o u r ïa p rem iè re fo is à
d o n t i l e s t l ’a u t e u r , 111m q u e
’a r is ; R o l a n d P e t i t , W l a d i m i r S k o André
W
arnod.
r é a l i s e J e a n D r é v ile .
r a to ff, S erg e P erra u lt, G ord on H am il­
t o n , T o m m y L i n d e n , H a n s Z ulliçf,
éto ile d es B a lle ts Joo s.
L a C om p agn ie ne p ré se n te ra q ue d es
il
c ré a tio n s et des fra g m e n ts d e g ra n d s
b a lle ts c la ssiq u e s. S ix b a lle ts n o u v eau x
so n t p rév u s p o u r cette sa iso n : Les
U n film am éricain que l ’on peut aller voir
D e m o i s e l l e s d e l a N u it, d e Je a n
A n o u ilh , m u siq u e d e J e a n F ra n ç a ix , d é­
E d o u t e q u e l e c h e r F r a n c i s d e d é f a u t . I m p r e s s i o n d ’a n g o i s s e d ’u n a n *
J
co rs et costum es d e Léonor F i li ; La
C r o is s e t — q u i était s i « g e n til » tr e o r d r e et b e a u c o u p p l u s p o i g n a n t e
F e m m e e t s o n o m b r e , de P a u l C lau ­
— e û t r e c o n n u s o n « o u r s » d a n s d a n s le p a s s a g e d a n s la b e n n e a u-des~
d e l, q ue le poète a a d a p té d ’un m im o­
c e f i l m a m é r i c a i n . . . s u r u n e h i s ­ s u s d u t o r r e n t : l ' e a u , l ’e n f a n t , l e ba~
d ra m e ja d is rep résen té d ev an t l ’em pe­ t o i r e q u i s e p a s s e . . . e n S u è d e . P o u r ­ l a n c e m e n t d e la n a c e l l e , l a p o r t e q u i
re u r d u Ja p o n et don t la m u siq u e sera q u o i , m o n D i e u ? S a p i è c e à l u i s e d é ­ m e n a c e d e s ’o u v r i r . . . l a s e n s a t i o n d a
d ’A -lexandre T ch erep n in c ; M a d a m e Mi­ r o u l a i t e n A n g l e t e r r e , j e c r o i s b i e n . v e r t i g e e t d e p é r i l e s t , p e n d a n t q u e l ­
r o i r , de Je a n Genêt, av ec u n e m u siq u e C’é t a i t , e n t o u t c a s , u n e c o m é d i e d r a ­ q u e s i n s t a n t s , p r e s q u e i n t o l é r a b l e m ç n t 4
n o u v elle de D a riu s M ilh a u d , d es d é­ m a t i q u e . On l ’a a c c o m m o d é e à l a s a u c e r e n d u e . . .
cors et d es co stum es d e P a u l D elv au x , p o l i c i è r e . Q u e d e v i e n t d a n s l ’a f f a i r e l e
P o u r c e s m o m e n t s et c e s q u a lit é s - là »
et q u i s e ra d a n sé p a r H ans Z u llig . Un t i t r e ? I l n ’a p l u s a u c u n s e n s . Voilà l e f i l m — q u i n e s e s i t u e p a s , d ’a u t r a
p o u r le cô té adaptation.
p a r t , à u n n i v e a u e x c e p t i o n n e l — vauU,
S i j e m ’o c c u p e m a i n t e n a n t d e Vou­ j e c r o i s , d ’ê t r e v u .
v r a g e t e l q u ’il s e p r é s e n t e , j e n ’a i p a s
La Compagnie
Jean-Jacques Gautier.
à ch erch er lon gtem p s p o u r d écou vrir
Grenier-Hussenot à Londres s e s i m p e r f e c t i o n s . L e s a u t e u r s d u s c é ­
L o n d r e s , 6 a v r i l . — M a i t r e s s e a u n a r i o o n t a c c e n t u é l e c ô t é m é l o e t l ’u n
s u p r ê m e d e g r é , d e la l a n g u e u n iv e r s e l ­ d e s p e r s o n n a g e s , in te r p r é té p a r C on ra d
l e d u g e s t e , m ê m e l o r s q u ’e l l e p a r l e V eia t, a j o u t e à c e m é l o u n e n o t e s a t a ­
f r a n ç a i s , l a t r o u p e G r e n i e r - H u s s e n o t n i q u e d ’u n f u r i e u x m a u v a i s g o û t , q u i
s ’e s t t a i l l é e h i e r , à S a v i l l e , a p r è s P a r i s , r a p p e l l e l e s t r o u v a i l l e s d é p l o r a b l e s d e
B e r l i n e t N ic e , u n s u c c è s b i e n m é r i t é . c e r t a i n M é p h i s t o p h é l è s d ' o p é r a d o n t
s o u r ia it R ey n a ld o lla h n .
C om m en t j'essaierai dô m o n tr e t?
A près les ch a r m a n ts e ff e t s d e s c è ­
V oyons l e s q u a lité s d u f i l m . E lles
n e s f o r a i n e s , d e « p a r a d ç s » , O rion s o n t i m p u t a b l e s a u m e t t e u r e n s c è n e .
Henri Dunant. — Le d r a m e de
le T u eu r é t a i t p e u t - ê t r e , d a n s l e b u r ­ T o u t l e d é b u t d e l ’a v e n t n r e t i e n t d a n s
l e s q u e , u n e a d d i t i o n u n p e u l o u r d e a u l e f a i t q u e l ’h é r o ï n e e s t a b o m i n a b l e ­
la faim. — I d é es d e films.
p r o g r a m m e d e c e t t e d e r n i è r e . M a i s l ’e n ­ m e n t d é f i g u r é e e t q u * u n a s d e l a c h i ­
t r a in d e s « J a c q u e s B r o t h e r s », la v e r ­ r u r g i e e s th é tiq u e , e n lu i r e n d a n t sa
EAN-LOUIS BARRAULT q u i d é la is ­
v e d e Y ves R ob ert, la n a ï v e t é s a v a n t e b e a u t é , l u i r e d o n n e r a u n e b e l l e â m e .
s a it le cinémf» d ep u is L e s E n f a n t s
d e J e a n n e t t e P i c o e n c h a n t e u s e d e r u e , Et, l à , Ifi m e t t e u r e n s c è n e C u k o r a
d u P a r a d i s , y rev ien t p o u r in te r­
e t d e M a r i e M e r g e y e n C o l o m b i n e , la f a i t p r e u v e d ’u n e h a b i l e t é c o n s o m m é e
p réte r la figure d ’H enri D u nant
m é l a n c o l i e d e P i e r r o t ( E d m o n t T a m i z ), d a n s l a f a ç o n d o n t il a j o u é d e s a n ­ d an s le n o u v eau film de C h ris tia n
n e c e s s è r e n t p a s u n i n s t a n t d e t e n i r l e g l e s d e p r i s e s d e v u e . G r â c e a u c h a ­ Jaqu e,. D’h o m m e à h o m m e s .
p u b l i c s o u s le c h a r m e . A ussi, a tte n d - p e a u r a b a ttu . à u n e m è c h e d e c h e v e u x ,
— H enri D unant, no us d it l ’artistè#
o n , a v e c u n e c u r i o s i t é s y m p a t h i q u e , à u n m i r o i r f o r t a d r o i t e m e n t d i s p o s é , a créé la C roix-R ouge en ch erch an t à
l ’i n t e r p r é t a t i o n q u e la t r o u p e d o n n e r a , à u n p e r s o n n a g e h e u r e u s e m e n t i n t e r ­ ap p ro ch er N apoléon III. Il p o ssé d a it
l u n d i p r o c h a i n , d e L iïio m , d e M o l n a r , p o s é , l e s p e c t a t e u r i g n o r e j u s q u ' a u q u elq u es m o u lin s en A lg érie et a v a it
q u ’I v o r N o v e l l o , e n 1926, t e n t a v a i n e ­ b o u t s i . o u i o u n o n , l ’o p é r a t i o n a besoin d e co ncession s d ’eau p o u r le s
m e n t , a v e c C h a r l e s L a n g h t o n , d ’a c c l i ­ r é u s s i . D e l à u n e p e t i t e a n g o i s s e m é ­ fa ir e t o u r n e r . P o u rsu iv a n t p a rto u t
m a t e r à. l a s c è n e a n g l a i s e .
n a g é e e t p r o l o n g é e a v e c u n a r t s a n s l ’E m pereur a fin d e lu i a r ra c h e r cette
fa v e u r, il se tro u v e, p a r h a s a r d , s u r
le ch am p de b a t a ille de S o lférln o . Le
sp ectacle atro ce de 40.000 a g o n isan ts le
L E S CONCERTS
b o u leverse et il o rg a n ise sp o n tan ém en t f
les seco u rs. A in si rév élé à son apô std I
la t , i l so m b re b ie n tô t d a n s la misèrèv. J
Dès lo rs , le d ra m e de D u n an t est le
v ra i d r a m e d e la f a i m chez u n être
OUS avons s ig n a lé la su p erb e p lu s ra re m e n t exécutée, et c’est dom ­ de q u a l i t é . C’est l ’a lte r n a tiv e d ’u n
ex écu tio n d u M a r t y r e d e S a i n t - m age. M ais i l a sem b lé q u e le s deux hom m e reçu p a r les r o is et q u i m on­
S é b a s t i e n , d onnée le 25 m a rs, p re m ie rs m ou vem en ts m a n q u a ie n t un tre a u p a ssa n t le s fra n g e s d e son v es­
p a r In g h elb rech t, l ’O rch estre n a­ peu de v ie , ta n d is q ue l ’a n im a tio n ton élim é . J e m ’e ffo rcera i de le m on­
tio n a l et les ch œ u rs d e la R a d io d iffu ­ tu m u ltu e u se d u tro isèm e n u is a it a u c a ­ tre r so us cet asp ect d e 30 à 75 a n s
sio n . Le concert q ue l ’O péra c o n sa c ra it, ra c tè re , se n s ib le m a lg ré t o u t de cette ta n d is q u e s ’allo n g en t et g riso n n en t
la sem a in e d e rn iè re , a la g lo ir e de page colorée.
ses fa v o r is à l ’a u tric h ie n n e .
D eb ussy, m érite, d a n s l ’en sem b le, les
A vec u n m o is de re ta rd s u r la r êoy^
— A -ez -v o u s d ’a u tre s p r o je ts ? N’a i­
v e rtu re de la fro n tière p y ré n ée n n e, les m eriez -v o u s p a s r é a lis e r v o u s-m êm e
m êm es éloges.
Concerts
P
a
sd
elo
u
p
affic
h
en
t
un
fe
s
ti­
un f ilm ?
R obert Blot et L o u is F o u re stie r a l ­
te rn a ie n t au p u p itre. C e lu i-c i d ir ig e a it v a l de m u siq u e esp agn o le, av ec la g ra n ­
— Je n ’a i p a s d ’a u tre s rô le s cin ém a­
la
D a m o i s e l l e é l u e — la p a rtitio n de d a n se u se T érésin a . A l a rép é titio n to g rap h iq u es en p e rsp ec tiv e. Q uant à
com m ence à m o n trer la tram e , m a is g én é rale , le sp ectacle ne m a n q u a it x ^ s r é a lis e r , je n e d em an d e q ue ce la. J ’a i
On o b se rv a it m êm e un p lu sie u rs id ées de f ilm s q u i c o rres­
M mes B o u v ier et B r u m a ir e y r iv a l i­ d ’ag rém en t.
sa ie n t d ’ in te llig e n c e v o cale et d e poé­ ra re e sp rit de c o lla b o ra tio n en tre le pondent à d iv e rs e s co nceptio ns cin é­
s ie _ ct la Mer. V o ilà une In terp réta ­ ch ef et l ’éto ile, c a r s i P ie rre D ervau x, m a to g ra p h iq u e s. P a r exem p le, j ’a i tir é
tio n m a g is tra le : so le il é c la ta n t, flo ts a u p u p itre , d an se à m e r v e ille , T é ré si­ un scé n a rio d es F a u s s e s C o n f i d e n c e s ,
de lu m iè r e , sa u te s d e v en t — tout était n a , s u r les p la n ch es, co n d u it l ’o rch es­ m a is il m e f a u d r a it la c o u le u r p o ur le
b r u ta l à pro pos et v a p o re u x q u a n d il tre av ec a u to rité ... M ais l*orch cstre, to u rn er. D ans u n tout a u tre g en re, j ’a ifa u t. Q uant au cor so lo , ch acun a d m i­ relég u é au fond de l ’e stra d e , sonne m a l. in e ra is to u rn e r La F o n t a i n e d e s l u n a ­
r a it la p a ra d o x a le p réc isio n a v ec l a ­ Et l ’E spagne ? V ue de très lo in p a r t i q u e s d ’A n d ré de R lc h a u d . S a la c ro u
q u e lle il la n ç a it s/*s a p p e ls . D’une m a­ R im s k y , d a n s son C a p r i c c i o , e lle vous m ’a v a it, d e son côté, proposé p lu s ie u r s
n iè re g én é rale , d ’a ille u r s , l ’orch estre sa u te au v is a g e av ec A lb en iz, Gram< su je ts!
» M ais s i je d o is jo u e r d a n s le s
de l ’O péra co n firm ait la p reu v e de son dos et F a lla , et su rto u t a v e c T érésin a ,
^
Î
urne
OPÉRA - PASDELOUP - COLONNE
N
excellence et sk sa parfaite hemagé-
n éité.
R obert B lot c o n d u isa it J b é r i a et les
T r o i s N o c t u r n e s (q u ’on entend tro p sou­
vent : la p lu s b e lle m u s iq u e du m onde
ne su p p o rte p a s d es a u d itio n s trop
fréq u e n tes). Au c o n tr a ire , I b é r i a est
A la mémoire
d’A rs R ediviva
D eux concerts k la m ém o ire de C la u ­
de C ru ssa rd et des a r tis te s d is p a r u s
d e l ’en sem ble Ars R e d i v i v a seront don­
nés sam ed i p ro ch a in , 10 a v r il, S a lle
d u C o n servato ire, î» 17 h. et à 21 h .,
a v e c le concours d ’E d w in F isc h e r, de
F e rn a n d C aratgé, d ’a r tis te s d ’Ar.t R e ­
d i v i v a et d es C oncerts L am o u reu x .
— Un fe s tiv a l d ’a r t n é o -h e llén iq u e,
o rg a n isé p a r le C om ité F ran cc-G rece,
s e r a donné le m e rc re d i 7 a v r il, à
20 h. 45, S a lle d ’Iéna.
— P o u r la p re m iè re fo is a u co u rs
d ’u n m êm e co ncert, d e m a in 8 a v r il,
à 21 h e u res, s a lle d u C on servato ire,
F ra n ço ise L a n d o w sk i in te rp ré te ra q u a ­
tre concertos de B ach p o u r p ian o , avec
le concours d e l ’ o rch estre de ch am ­
b re d es Concerts C olo nn e, so us l a d i­
rectio n d e C h a rles B ru c k .
qui-, par instants, nous rappella ipia,
d a n s la m u siq u e esp agn o le , la p ire dé­
b au ch e est to u jo u rs tein té e d e m y s ti­
cism e.
Au p u p itre des C oncerts C olonne, on
a retro u v é avec p la is i r C h a rle s B ru ck ,
ch ef p ré c is et c h a le u re u x , q u i a d irig é
av ec goû t la p re m iè re S y m p h o n i e de
Beethoven et l ’O i s e a u d e F e u . P o u r ce
q u i est d e l ’O d e à l a M u s i q u e , de C hab r ie r , j ’h é site : jo lie p ag e ferv en te,
n a ïv e — et q u i se dém ode. Et cepen­
d an t, la ch o ra le A m ic itia , à la tête de
la q u e lle b r illa it L is e D an ielo , f a is a it
de son m ieu x . -D écidém ent, c’est l ’œ u ­
v re q u i se fa tig u e Au m êm e p ro g ra m ­
m e, 011 e n ten d a it la S y m p h o n i e de M artin o n . N ous som m es n o m b reu x à te n ir
M artin o n p o u r l ’ un d es p lu s sû rs es­
p o irs de sa généraU on. C ela m ’a u to ri­
se à lu i d ir e q u ’il a - to r t d e f a ir e jo u e r
le s o u v ra g es de sa p rim e je u n e sse —
c e lu i-c i fu t é c rit en tre 1934 et 1936 —
et q u i, to u t n a tu re lle m e n t, tém oignent
d ’u n e c e rta in e g a u c h e rie , m a is a u s s i
d ’une
ab sen ce c e rta in e de
ferm eté
d a n s le s ty le . Cette S y m p h o n i e com ­
m ence ex cellem m en t, à la m a n iè re de
R o u sse l, p u is e lle s’a la n g u it d a n s le
g en re b o ro d in ien , et e lle s ’ach èv e nu
p e tit b o n h eu r... ou a u p e tit m a lh e u r.
Com posez, J e a n M a rtin o n , m a is n ’ex­
p lo rez p lu s v o s v ie u x c a rto n s I
___
TABARIN 21 h. 30
Ambiance.
CIRQUES
CIRQUE D’HIVER, 21 h. : Grock.
Font re lâ che : Ambassadeurs, Gymnase, La
Bruyère, Marigny, Monceau, Th. des ChampsElysées, Th. de Poche. Capucines. Casino
Montparnasse, Etoile, Trois Baudets, Medrano.
CINEMAS
AGRICULTEURS, Monsieur Vincent.
APOLLO. Le retour de Frank James, P.
ASTOR, Erreur judiciaire, P.
ARTISTIC, Neuf garçons, un cœur.
AUBERT-PALACE, Mandrin, P.
AVENUE, Soirs de Miami, P.
BALZAC, La dame d’onze heures, P.
BIARRITZ, Dernières vacances, P.
BONAPARTE, Femmes enchaînées, V. o.
BROADWAY, Shanghaï, v. o. P.
CALIFORNIA, La rapace, P.
CAMEO, Neuf garçons, un cœur,
CESAR, L’œuf et moi, v. o.
CINEAC-TERNES, Le grand mensonge, V. o.
(JlNE-OPERA. liefc&poppin, v o.
CINECRAN, Corridor of Mirrors. V. f.
CINEMA DES CHAMPS-ELYSEES, Les gens
du rivage, P.
CINE-MICHODIEKE, Ruy Blas.
CINEMONDE-OPERA, La rapace, v. t. P.
CINEc'RESàE CHAMPS-ELi SbES, Deux ni­
gauds soldats, v o. .
CINEPF.ESSE TERNES, Les Misérables (2«
époque).
CLICHY-PALACE, Mademoiselle s’amuse.
COLISEE, Le criminel, v. o.
DELAMBRE, La jungle en feu, v. o. P.
ELDORADO, La blonde incendiaire, v. f. P.
ELYSF.ES-CINEMA. Neuf garçons, un cœur, P.
EMPIRE, Erreur judiciaire, P.
ERMITAGE, Il était une fois, V. 0 . P.
FRANÇAIS, Il était une .*ois. v. î. P.
GAITE-CLICHY, La rapace, v. f.
GAITE-ROCHECHOUART, J ’épouse ma fem­
me,, v. o.
GAUMÔNT-PALACE. Les enchaînés, P.
GAUMONT-TIIEATRE, Mandrin, P.
HELDER, La dai^e d'onze heures, P.
IMPERIAL, Corridor of Mirrors, V. f. P.
LA ROYALE. Bataille de l’eau lourde, P.
LE PARIS, Copacabana, v. o. P.
LES IMAGES, Deux nigaufs soldats, V. o.
LORD-BYRON, Bataille de l’eau lourde. P
LYNX, La blonde incendiaire, P.
MARBEUF, Corridor of Mirrors, v. o. P.
MARIGNAN. Une jeune fills savait, P.
MARIVAUX, Une jeune fille savait, P.
MAX-LINDER, Dernières vacances, P.
MOULIN-ROUGE, La maison du doctem
Edwrrdes, v. f. P.
NAPOLEON, La jungle en fen, t . o. P.
NEW-YORK, L’Idole, P.
NORMANDIE, La maison du docteur Edwardes. v. o. P.
OLYMPIA, La maison du docteur Edwardes, P.
LE FIGARO du m ardi « a v ril
a été tir é à 369.236 ex e m p la ire s.
D irecteu r g én é ral : P ib r r b B risso n .
Conseil d ’adm. : P ie rre H êr.au d , p résid .
P ie rre B r is s o n . Ja c q u e s d e L a c r b t b llb ,
F ra n ço is M a u ria c .
Im p rim e rie du F i g a r o
14, B o n d -P o in t
d es C h am p s-E ly sées,
P a r is .
B3
Ynk
film s que- j s p o u rra i fa ir e u n
co m pagnie jo u e ra av ec m oi ; je c ro is
d ’a ille u r s q ue l ’a v e n ir p e rm e ttra ce
genre d ’a c tiv ité : une co m p ag n ie d r a ­
m a tiq u e se m a n ife ste ra s o lid a ire m e n t
s u r la scène com m e fi l ’éc ra n . »
Paul C arrière.
— L in d a D a rn ell, q u i v ie n t de ten?
le p re m ie r rô le d an s L e s M u r s d e J t
r i c h o , jo u e r a p ro ch ain em en t d an s le
f ilm T e x a s , u n co urt m étrag e q ui m et
en scène l ’a m ir a l N im itz et q u i est
d estin é à r e c u e illir les 250.000 d o lla r s
n é cessa ires p o u r sa u v e r de la f e r r a ille
le c ro is e u r T e x a s , v étéran d e la g u e rre
contre le Ja p o n .
THEATRES
g A L’AMBIGU
W E S!
DERNIERES SEMAINES
M A R IA FA V E L L A
Idans « L ’IMPURE
LAj
Soirées 20 h. 30
Matinées 14 h. 30
MOGADOR Jeudis
et Dimanches
«VIOLETTES IMPERIALES»
C larendon.
« T o u t P a r i s , l a p r o v i n c e e t l ’é t r a n ­
g e r accourront, v o ir ce ch a to ya n t
s p e c t a c l e , r é g a l d e l ’e s p r i t , d e s y e u x
et d e s o r e ille s , q u i est b ie n le co n te
d e s M i l l e e t u n e N u it s m o d e r n e
q u ’il n o u s f a l l a i t , p o u r c r o i r e e n ­
c o r e à l a b e a u t é , à l ’e n c h a n t e m e n t
de P aris
Roger MALHER
{La F r a n c e a u C o m b a t )
P R O G R A M M E S
AUJOURDHUI
COMEDIE-FRANÇAISE
(Sali© Richelieu),
20 h. 45 : Le vo ya ge d e M. Perrichon. Feu
la m ir é d e Madame.
COMjc o ie - f r a n ç AISE (Sali« Luxembourg),
20 h. 46 : Les mal-aimés.
OPERA, 20 h. 45 : Défilé du corps de ballot,
Le baisor da la fée , Petrouchka, Suite e n
blanc.
OPJCRA-COMIOUE. 20 h. 15 : Mireille.
MAYOi, »
MARI GN Y
UN QUART D’HEURE
avec Jean-Louis Barrault
ANTIVO t
HYGIÈNE de lA BOUCHE et des DENTS
DENTIFRICE
11* circ o n sc rip tio n (A ïn -B eid a ). B a llotta ge.
13» circ o n sc rip tio n (B o rd i Bou Arr c r id s ). — M. Leu (ra d .-so c .J, é l u .
Suite de la première page
C ertes l’on a pu cro ire à un mo­
m ent donné q ue le g ra v e a ccid en t d ’a ­
b latio n q u i s ’e st p ro d uit h ie r à Gatow
m e ttra it la bonne volonté des A ngloSaxo ns à une nouvelle et ru d e ép reu v e.
Or il ne sem b le pas q ue ce so it le cas.
Les S o v iets n’a y a n t pas h é sité à e x p ri­
m er le u r profond re g re t, les A nglais
ont im m éd iatem en t an n ulé Ie3 o rd res
donnés h ier s o ir, à sav o ir q y 'à l’a v en ir
to u t a p p a re il b ritan n iq u e s e r a it es­
co rté par des c h a sseu rs.
T an t e t si bien q ue le Jo u rn al « Die
W e lt » , p a ra iss a n t so us co n trô le an ­
g la is , co n sid è re , m alg ré l’a r riv é e ce
m atin d ’ une com m ission d en q u ête,
l ’a f f a ir e com m e ré g lé e .
E nfin, ta n d is que p lu sie u rs p erso n -
B. p .
L es a u d ie n c e s des C h am b res c iv i­
ques so n t, en g é n é ra l, fo rt c a lm e s , m a is
ce ne fu t p o in t le c a s , h ie r.
C’est, en e ffe t, d a n s une atm o sp h ère
d ’o rag e q u e M ®8 S a b a tie r et T o u a tl, d é­
fe n se u rs de Je a n -M a rie C la m a m u s et
de M arcel C apron , d ép o sèren t et d év e­
lo p p è re n t d es co n clu sio n s d em a n d an t
d ’u n e p a r t u n su p p lém en t d ’in fo r m a ­
tio n , d a u tr e p a rt, l ’o u v ertu re de p o u r­
su ite s co n tre le s d ir ig e a n ts d u p a r ti
co m m u n iste.
E t I ls c ite n t d e s tr a c ts co m m u n istes
de 1941 q u i sem b len t, e n effe t, p rê ­
ch er la c o lla b o ra tio n .
Le P ré sid e n t P agès v o lt av ec e ffro i
PREMIER COLLEGE
Les négociations tripartites
sur l’Allemagne
T. D.
NOUS SOMMES PRÊrS A ACCUEILLIR
100.008 TOURISTES AMÉRICAINS»
RESULTATS
Département de Constantlne
Oued D jcn ane.
(in d .), ( l u .
OMME l ’a n d e r n ie r, J e a n -L o u is
B a r r a u lt p a r tir a en a v r il p o ur
u n e g ra n d e tou rnée et Mme S i­
m one V o lterra a c c u e ille r a pen­
d a n t ce tem p s, a u T h éâtre M arig n y, la
n o u v elle co m pagnie que B o la n d P etit
v ien t de co n stitu e r so us le nom de
B a l l e t s d e P a r i s . A in si, le p u b lic d u
th é â tre ne ch an g era p a s d e c lim a t.
C
été am en ées, la v e ille d es éle ctio n s,
dans la région d’A um ale notam m ent. Ce
so n t-e lle s q ui o n t provoqué le s d é­
so rd res.
«
A la s u ite de c e u x -c i, une centaine
d ’a rre sta tio n s ont é té o p érées d an s la
région d’A um ale e t de rabi«H . P resq u e
to u s les m u sulm ans a r r ê ta s so n t é tra n ­
g e rs à la régio n . Le le a d e r du M.T.L.D.
B o ulra a é té ap p réh en d é. A C ham plain,
le ch ef d es p a rtisa n s de M essali, El
Hamdl a pu p ren d re la fu ite . A H erbilion, cinq personnes ont é té condam ­
nées à d eux m ois de prison ch acun e
p o u r pro pagan de a n tifra n ç a is e .
Dans le d ép artem en t d ’A lg er, le s élec­
tio n s se sont d éro u lée s d an s le oalm e
e t ôn n’a sig n a lé au c u n Inoident g rav e
dans le d ép artem e n t d e C on stantlne.
DERNIERS
THEATRE
L e C
Les nouveaux « BALLETS DE PARIS »
de Roland Peti^ succéderont cet été
au x spectacles de J.-L. Barrault
APRES LE PREMIER TOUR DES ELECTIONS
et où passerons-nous
cet été nos vacances ?
U
¡ne co n sacre p lu s u n tem ps co n sid é­
r a b le à ré g le r elle -m ê m e ce q ue, d ’un
co m m un acco rd , ses le a d e rs p o ur­
r a ie n t m ettre a u p o in t lo in d e l ’a g i­
ta tio n des séan ces p u b liq u es.
C’est q u ’en f a it , l ’A ssem b lée n a tio ­
n a le d o it f a ir e face à une tâch e con­
s id é r a i)! e. Le no m bre d e textes lég is­
la t if s votés ou a ctu ellem e n t à l ’étude
d ép asso de 60 % c e lu i d ’av an t g u e r r e :
le s g o u vern em en ts q u i se so n t succé­
d é sont d ’a ille u r s en g ran d e p a rtie
re sp o n sa b le s de eet état de ch o ses,
a lla n t m êm e ju s q u ’à don ner l ’im p re s­
s io n de c r a in d r e d e p ren d re de sim ­
p le s d écrets d ’a p p lic a tio n et d é sira n t
s ’a b r it e r d e r r iè r e une d écisio n de l’ As­
sem b lée. C’est a in s i qu*on a été a m e­
n é à a b u s e r de la p ro céd u re d ’u rg en ­
ce, f a is a n t p e rd re à c e lle -c i le c a ra c ­
tè re ex cep tio n n el q u e lu i a v a it donné
l a C o n stitution , c’e st-à -d ire lu i ô tan t
to u te sa v a le u r ét son in té rê t.
Il est donc in d is p e n s a b le q ue l ’A spem blée N ation ale, d ès la ren trée p a r ­
le m e n ta ire , s’atta c h e à cet im p o rtan t
p ro b lè m e ? d é jà d iv e rse s p ro p o si­
tio n s ont été d ép osées en ce sens s u r
son b u re a u . F a is a n t a b stra c tio n de
to u te préo ccu p atio n p o litiq u e , i l se­
r a i t s o u h a ita b le q u e la m a jo rité de
n o s d ép utés m ît s u r p ied u n v é r ita ­
b le in stru m en t d e t r a v a il q u i s e r a it
à m êm e d e ré g le r ra p id e m e n t u n cer­
t a in nom bre de pro b lèm es q u i n e m a n ­
q u ero n t p as de se p o ser d a n s le s jo u r s
p ro c h a in s.
AU
MERCREDI 7 AVRIL 19 4S
e t le scandale des villas
Mais quels prix paierons-nous ces va­
cances 1948 ? Ces prix seront, certes,
plus élevés que l’an dernier. Et comme
ils dépendent encore de la situation fi­
nancière d’ici le mois de juillet, les hôte­
NE d es q u estio n s les p lu s im­
po rtan tes q u i sero nt in sc rite s à liers ne les communiquent qu’avec réti­
l ’o rd re d u jo u r des p ro ch ai­ cences.
nes d iscu ssio n s p a rle m e n ta ire s
On peut cependant, d’ores et déjà,
t . ce rta in e m en t l a réfo rm e des m é­
th o d es de tr a v a il d e nos d ép utés, conjecturer qu’une chambre coûtera de
c ’e s t-à -d ire , en fa it , la réfo rm e du 120 à 1.500 francs suivant la catégorie
règ lem en t d e l’A ssem b lée. E n effet, de l’hôtel, d’adjonction d’une salle de
fo rc e est de co n sta te r a p rè s q u in ze
m o is d e lé g is la tu r e , q ue l ’A ssem blée bains, etc... et que les repas vaudront dfe
n ’a p a s encore d is c ip lin é de façon 250 à 900 francs, boisson non comprise.
s a t is f a is a n t e ces d é b a ts, et ceci est
Le prix de la pension va varier, d’a­
d ’a u ta n t p lu s re g re tta b le q ue la Cons­
titu tio n l a doté de p o u v o irs très éteh- près les premiers renseignements que nous
d u s , q u a si illim ité s m ôm e.
avons recueillis, suivant la catégorie de
•Le règ lem en t a c tu e l, don t le s g ra n ­
d e s lig n e s s’in s p iren t d e l ’e sp rit des l’établissement A, B, C, D, E, F, G, H,
lo is co n stitu tio n n elles et p lu s encore I, J, K, (nous laissons de côté le grand
p e u t-ê tre de l ’e sp rit de la lo i électo­ luxe) î les chiffres indiquent respecti­
r a le — toutes le s d é sig n atio n s d an s
le s co m m issio n s et a u x b u rea u x de vement, pour la pleine saison, 2.200
l ’A ssem b lée se fo nt à la re p ré se n ta ­ francs, 2.000, 1.800, 1.600, 1.400,
tio n p ro p o rtio n n e lle d es gro up es po­ 1.200 1.100, 1.000. 800, 700, 650 et
lit iq u e s , p a r ex em p le — la is s e cepen­
d a n t a u x d ép u tés la p o s s ib ilité d ’o r­ même 600. Chiffres entendus par per­
g a n is e r une o b stru ctio n sy sté m atiq u e sonne, sans vin. Mais qui appellent certai­
a u vote d ’u n tex te r a llia n t la m a jo rité nes précisions. D’abord, ils représentent des
d é s su ffra g e s . Il s e r a it p o fita b le , sem ­
b le - t- il, p o u r la bonne ten ue des dé­ maxima pour la saison et sont suscepti­
b a ts d ’ex ig e r des d iv e r s o ra te u rs, bles de réduction de 25 0/0 hors sai­
co m m e à la C h am b re d es C om m unes son. Ensuite, il s’agit là l’hôtels de tou­
en A n g leterre, d e n e p as lir e leu rs
d isc o u rs m a is de se s e r v ir seu lem ent risme, de € tourisme moyen ou familial »,
d e q u elq u es notes. Il est égalem en t qualifiés de '< bonne tenue ». Il faut
p a r a d o x a l q ue, lo rs d e la d isc u ssio n y ajouter les auberges modestes de villa­
d ’u n p ro jet de lo i, le s am en dem en ts
le tourisme familial pourra trou­
p ro p o sés p a r le s d iv e rs p a rle m e n ta i­ ges,
re s" ne p u isse n t être gro up és p a r c a ­ ver des pensions à partir de 500 francs.
té g o rie s a v a n t l ’o u v ertu re d u d éb at,
Quant aux villas il est impossible de
ce q u i o b lig e le gou vern em en t ou la
co m m issio n co m pétente à te n ir d eu x , publier des prix même approximatifs î
tr o is et m êm e q u a tre fo is le m êm e on nous déclare qu elles sont louées ou
ra iso n n e m e n t, m a is à des o ra te u rs
d iffé re n ts. Il p a r a ît donc so u h a ita b le pas encore à louer... Les particuliers,
d ’a u g m en ter le s p o u v o irs d ’o r g a n is a ­ visiblement, ne veulent point donner de
tio n de la co nférence des p résid en ts prix à l’avance, ce qui est fâcheux. Mais
o ù sont rep résen tés tou s les gro up es
p a r le m e n ta ire s , afin q u e rA ssem h léo ici nous pensons qu’un contrôle rigoureux
A
L e T h éâ tr e
J g li.,,
Suite de la prem ière page
PALACE, La jungle en feu, v. f. P.
PALAIS-ROCHECHOUART. Une belle garee.
PANTHEON, L enfance do Gorki, v. o.
PARAMOUNT. La blonde Incendiaire, v t. P
PEREIRE-PALACE, Deux sœurs vivaient en
paix, v. f.
Pl.AZA-CINhAC. Fantasia. P.
PORTIQUES, Mandrin, P.
CONCERTS
RADIO-CINE OPERA. Deux nigauds sol­
dats, v. o.
S a lle Chopin P ré sen tatio n à P a ri«
REX. Les enchaînés, P.
M ercred i
de la p la n iste
RITZ, Soirs de Miami.
14 A vril
ROYAL 1IAUSSMANN : « Méliès ». Soirs de
à 21 h.
Miami ; « Club », La bataille de l ’eau
(K ie sge n )
lourde ; « Studio », Topaze, P.
SCALA, La dame d’onre heures, P.
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R E D A C T IO N t
AVRIL 1948
N° 161 • 8 PAGES = 20 FR.
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ACTUALITE
D'ENSOR, GRAVEUR
par Jacques de LAPRADE
Une exposition; d'œuvres de Georges Kars s’ouvre
aujourd'hui à la.fcalerie Bernier.
E dessin e s t la
srrrefi q u e d 'artistes v é r it a b le s et v a n ter
d e l’art. En lui ^mLfksume le d e s s i n d’un m aître, c e n ’est pas
to u te contradicJ^o&p il es t a v a n c e r g r a n d - c h o s e , si l’o n n e
à la f o i s d is cip lin e e tT / fr r ig u eu r s ' e f f o r c e d e le défin ir. E ntre l’ara­
e t c a p r i c e , a u s té r i té e t liberté, b e sq u e qui s u s c it e j e n e sa is quel
h a u ta in e s u r v e il la n c e e t s p o n ta ­ a s p e c t in c o n n u d e s c h o s e s en se
n éité. Ce qu’il y a d a i r s l ’art d é c o u v r a n t elle - m ê m e , le s t o u c h e s
d’in e ffa b le , d e m ira eu leu r Je fi n e s d’u n c r a y o n d é lic a t qui s ’e f ­
v o i c i : c e t t e d é c o u v e r t e , dan s U f o r c e de lier d e s lu m iè r e s au lieu
trait, du s i g n e qui corrcs'iiond. rl de su g g é r e r d es o b je ts on le trait
l’ém o tio n . Le deSsin est comme, la r é f l é c h i qui o rd o n n e, s itu e et ba­
m y s t iq u e de l’art. Il est d é c o u ­ la n c e les v o lu m e s, il y a. v é r i t a ­
v e r t e ét in ven tion . P a r lui l'artis­ b lem e n t d e s a b îm e s : ceu x de la
te in v e n t e le m o n d e e t s t trouve. d iv e r s ité d e l’h o m m e.
J e c r o is que G e o r g e s K a rs e û t
Il n e s e co n n a ît que p a r c e jeu,
d e l i g n e s qui le défin it, lu: dessin s o u s c r i t v o lo n tier s au p r o p o s de
e s t v r a i m e n t l’h o m m e , Il dit. tout. M. I n g r es : « Le dessin comprend
Il es t la m e s u r e d u n a t u r e l , du t o u l, excepté la teinte. » Ce mot
g é n i e , d e l'inspira,tion, d n l a pas­ n ’e s t pas u n e lapalissade. I l d é fi ­
sion, d e la v o lo n t é , c o m m e aussi n i t une fa m ille d’esprits. Tout l’art
bien du s e n tim e n t esthétique-. d , K ars est f o n d é s u r le dessin.
C’e s t p o u rq u o i les g r a n d s am a­ Ci• d e s s in su r un c e r t a in s e n tir­
t e u r s d’a r t ont. a i m é d e tons a i e n t d e lu. p e r fe c t io n et c e s e n t i ­
t e m p s c o lle c t i o n n e r cru feu illes m e n t m ê m e s u r u n e p e r so n n a lité
m .o d estes qui t r o u v e n t u n e place p r o f o n d e , to u rm en tée , l u c i d e qui,
d i s c r è t e dan s u n c a r t o n e t qui, a u .vf I» de bien d e s e x p é r i e n c e s
lo r sq u ’on, les i n t e r r o g e , o n t rép o n ­ e t d ' •; tra verses, es t r e s t é e s i n g u ­
lière nient fid è le à elle - m ê m e.
s e à tout,.
(SUITE P.AGE 3.)
Mais il es’t autant d,\ dessins,
L
gît la clef secrète de son génie et
sans doute sa raison d’être.
L'expert et le critique d'art y
trouvent leur justification : c’est
par sa connaissance instinctive,
sa faculté d« la déceler, que l’ex­
pert peut identifier; et il appar­
tient au critique de le dégager, de
le cerner, de le mettre en éviden­
ce, bien plus que de nous confier
ses réactions personnelles, acces­
soires et épisodiques.
Je songeais à tout ceci en feuil­
letant l’ouvrage capital, sous un
volume relativem ent restreint,
qu’Albert Croquez vient de consa­
crer à « l'œuvre gravé de Jam es
Ensor » (1) où il a inventorié et
reproduit, dans leur ordre chrono­
logique, toutes les gravures du
vieux m aître d’Ostende, dont il
est à la fois l’ami, le collection­
neur et le commentateur péné­
trant.
L'oeuvre graphique d’un artiste
le livre entier, totalement lisible
sur une reproduction où le tra.it
subsiste intégralement, à la dif­
férence de la couleur et de la
touche du tableau. L’étrange vi­
sionnaire et qui irrite la curio­
sité ! Son ironie, bonhomme à
première vue, et goguenarde, a
pu faire voir dans ses jeux ma­
cabres et dans seie diableries « des
farce» d'atellor », union le- mot
mnlhmiriMix d'un crlllqu« cil A pur
(Iroiiiii'/, 1,11 piut 1« qui M’y Joue
rnl bien plun ki'HV* et profonde,
HHHH lu non rl I'V
I Milin M*7 t fit ni iiInIi'ii eontino itnliM
myi pRyMitK<'M, ofi II étudie avec
iinp nubtlla attention le* pierre,*,
low feuilles et les ciels de sa
Flandre, on retmi/Je un graphis­
me très p a rtic u lfjf : on dirait le
travp.ll d'une prV>e\>M.ttè griffue;
"hachure«,
I
N M l 1 11
I M I
le i i i i l l t d pein
aura q uatre
vingt huit, ans. A i r t t e oihiunIoh ,
n o u s lui a d r e s s o n s tonie* n o s f é ­
M a i i l l ¡n o e t i a l n
J a m e s Mttsor
t i ‘n
licita tion s
et
nous
som m es
h e u >-
du
A yx 'iym de. «ait.
œ u v r e g r a v é e u n a r t ic le d e R en é
H u y gh e, c o n s e r v a t e u r e n c h e f du
d é p a r t e m e n t d e s p e in tu r e s au
m u s é e du L ou vre.
VERMEER
’E S T le 14 a v r i l , à 17 h . 30, q u e
M . A .-B . d e V r le s , d ir e c te u r
d u <c M a u r it s h u is » d e l , a H a y e ,
f e r a u n e c o n fé re n c e à l ’E co le d u
X ,ouvre s u r l ’ a iï a i r o d es f a u x V e r ­
m e e r d e Delffc. N o u s n e d o u to n s
p a s q u e >1 , d e V r ie s a p p o r te des
c o n c lu s io n s d é f in itiv e s à c e tt e a f ­
f a ir e .
C
« l l i A i l i filo
N
<' 1u t ■111n
m l Iu le,
<|11n 11i l
II
eM| « l i t 11 i l , Il »<t t r n i i v o l i e «
q u e d égn g n peu
cuminnlrrt
i’i p e u - l ' o l i M e r v i i l i Q n
»1
de
hos œ u v re s,
elle mhII. se diriger à travers la
dW «% W .4 d '& p p â i'e n c e s q u i é g a r e
d’abord : constante^ dans l’inspi­
ration comme dans l’exécution,
constantes dans le choix des su­
jets comme dans celui des harmo­
nies colorées... Certes, elles peu­
vent évoluer, se moduler; elles le
font fatalem ent; mais au fond de
ces avatars, se livre un invariant
mystérieux, qui subsiste en dépit
des transformations les plus frap­
pantes et qu'on reconnaît dans
tous les aspects, sensibles ou ma­
tériels de la création de l’artiste.
Qu’on opère, si l'on peut dire, une
coupe transversale entre toutes
les manifestations de sa person­
nalité, ou une coupe longitudina­
le au long de sa carrière, le mê­
me « Indice » subsiste; il donne
le sens indéfinissable et pourtant
manifeste, parfois même obsessif,
de son œuvre et de son âme. Là,
A « drôle de guerre » a sau­
vé les vitraux de France.
Beaucoup s'attendaient à
une Apocalypse : nous avons eu
neuf mois de calme guerrier. A
la faveur de ce répit, nos précieu­
ses verrières ont été démontées,
numérotées, mises en caisses. Elles
traversèrent ainsi le conflit sans
dégâts.
Au lendemain de la Libération,
plusieurs esprits se rencontrèrent
sur un même projet. C'était une
occasion que les vitraux fussent
au sol pour les faire admirer de
niveau et de près. Que d’études,
que d'enseignements devait ren­
dre possibles une confrontation
de nos verrières I
Certain dimanche après-midi de
m ars 1946, André Chamson et moi
discutâmes longuement,' sur le
plan du Petit-Palais, principes et
détails matériels de l’exposition
envisagée. Le délai de trois mois
L
qui nous était fixé — 11 fallait
que nous fussions prêts pour l’ou­
verture de la conférence de la
paix qui se tint à Paris fin mai
1946 — l'impérieuse nécessité
d'être économes déterminèrent
notre parti. Nous l’adoptâmes
sans regret, car il eût été nôtre,
eussions-nous disposé d'un temps
et de ressources illimités.
Il nous sembla qu'il convenait
de porter un coup droit à la sen­
sibilité du visiteur, par la vue
de verrières peu nombreuses, mais
admirables, et non de disperser
son pouvoir d'émotion par une ex­
position complète et didactique.
(SU IT E PA G E 6 )
n ver.
OUS
p u b lio n s
a u jou rd 'h u i
la s e c o n d e a llo cu tio n p ro ­
n o n c é e p ar les p a rlem en ta i­
r e s lo r s d e la r é u n io n o r g a n i s é e
p a r l e s A m i s d e l ’A r t l e 18 m a r s
d e r n i e r s u r l e t h è m e : L e s a r t is t e s
c o n d a m n é s à m o r t p a r l a S o c ié té .
A p rès C la u d iu s P e tit q u i s o n n a
l ’a l a r m e , R o b e r t B u r o n , a p p o r t e
a u j o u r d ’h u i
une
o p in io n
p lu s
c o n f i a n t e q u i rie c a c h e c e p e n d a n t
p a s la tra gi'q u e s itu a tio n d e s a r ­
tistes.
N
E p r o b lè m e q u i se p o se e s t , à
m o n s e n s , d o u b le . D a n s le s
r a p p o r t s de la s o c ié t é a v e c
l ’a r t , i l f a u t e n effe t d is t in g u e r
d e u x p r o b lè m e s : l ’u n e s t u n p r o ­
b lè m e d e p r o d u c tio n , d e c r é a t io n ,
l ’ a u t r e u n p r o b lè m e d ’é d u c a t io n .
S u r le p r e m ie r p o in t , j ’a v o u e
q u e j e s e r a i s p a r t is a n d ’u n e c e r ­
t a in e p r u d e n c e ., C e r te s , j e p e n s e
q u e l ’E t a t d o it c o n s id é r a b le m e n t
a id e r
à l a p r o d u c t io n ou* h la
c r é a t io n d ’œ u v r e s d ’ a r t . M a is e n ­
c o re f a u t - i l q u e , le f a is a n t , i l n e
p ré te n d e p a s p re n d re , d a n s u n
d o m a in e q u i n ’e s t p a s le s ie n , la
p r e m iè r e p la c e . E t j e p e n s e q u e
c ’est, .b ie n p lu s p a r l ’œ u v r e d ’é d u ­
c a t io n q u e p a r u n e a c t io n d ir e c ­
te q u ’ i l a id e r a
en d é f in it iv e la
c r é a t io n o u la p r o d u c tio n .
D a n s le s a r t s , j e d is t in g u e r a i le s
ai*ts in d i v id u e ls e t le s a r t s c o lle c ­
t if s o u , d ’ u n e c e r t a in e f a ç o n , i n ­
d u s t r ia lis é s .
E n ce q u i c o n c e rn e l ’a r t in d i v i-
A
y aura dans quelques semai­
I L nes
deux cents ans que Jac-
ques-Louis David vint au
monde en plein cœur de .Paris.
Et depuis plus de cent cinquante
ans son œuvre a été souvent dis­
cutée, dénigrée, mais elle n’a, au
vrai, jam ais cessé d’avoir sur la
peinture une influence primordia-
1ou
De la technique, où ce métier
fait merveille dans le fouillis des
feuillages, le grain de la. pierre,
ou la fragilité vivante des mâtu­
res.
(SUITE PAGE 4.)
Le centenaire de
D
Im irn e i 't l » n l'iiin e .Io v « i n ili'U lén ,
n o m m e lu I r n r « o n d o y a n t* . d 'u n
v e r ilfin l u n v ie il» luilrt n 61À rnyA ,
IniMIHln, u'i'Nl tnt I n i vu II M' Ik iih
Irtlll i' I fm i i m l I lit n I ttlntil q tin il l'e
iiiiu iillliiile M d ’u n Inni'O le l'o n u c u r ,
Ben ni.bén ou «n ut,fli‘e lle , Ê n iio r
r i'n lin e r a ll II p a s s e v o ir ainsi, lu i
q u i a g r a v é s e s « a m is a n lm a lis é s » e t q u i s ’e s t lu i- m ê m e u n
J o u f f ig u r é , à l a p e in t e s é c h é , en
« in s e c t e s i n g u l i e r » ?
L
Pierre DALLOZ
p o i n f j r r 'i
J.-L. DAVID. — Portrait d'Henriette de Vernlnac, sœur d’ Eugène Delacroix. (Coll. B eistegul)
Georges KARS. — Nu au fauteuil (1933)
Robert ¡BURON
député M. R,
d u e l, i l e s t t r è s d if f ic ile d e t r o u ­
v e r d e s f o r m u le s s a t is f a i s a n t e s
d ’ a id e d ir e c t e d e l ’E ta t.
Que ipeut fa ir e l ’E tat ? 11 fa u t q u ’il
r é ta b lisse un c e rta in p restig e à 'la
notion d ’a r tis te ; il fa u t que 'l’artiste
so it tr a ité com m e n ’im po rte lequel
des m em b res de la vie so cia le et
m êm e m ieu x que ce rta in s d ’entre
eux. Il fa u t que l ’E tat, en effet, traite
av ec l ’en sem b le d es a rtis te s, q u ’i l re­
co n n aisse à le u rs asso c ia tio n s, à leurs
o rg a n isa tio n s sy n d ic a le s , les droits
reco nn us a u x a u tre s s y n d ic a ts. Seu­
lem ent, il fa u t que ces o rg an isatio n s
s y n d ic a le s se tien nen t, elle s a u s s i, h
là p lac e où d em euren t le s a u tres s y n ­
d icats.
Il s ’a g it, en défin itiv e, de s a v o ir si,
d an s Parts c’est la m a sse q u i l ’em ­
porte su r ila q u a lité , la q u a n tité su r
l ’os p rit, ou b ien si, d an s ce dom aine,
il n ’y a p as u n e a u tre h ié ra rch ie.
P o u r les a r ts c o lle c tifs, le s arts
tech n iq ues — et je pense beaucoup
au x a rts de rep ro d u ctio n com m e le
cin ém ato g rap h e cl, dans u n e c e rta i­
ne m esu re, la ra d io d iffu s io n — il est
n o rm al que l ’E tat jo u e l à u n rô le es­
sen tiel. A lo rs que, tan t q u ’i l y a u ra
de 'la to ile et des
co u leu rs, bien
q u ’e lle s so ien t ch ères, je le s a is , il
y auiva de la p e in tu re , p a r contre,
il ne su ffit p as q u ’i l y a it de la p e in ­
ture p o ur q u ’il y a it du cin ém ato ­
grap h e. Il y a une différence de
m o yen s fin an ciers ,q ui jo u e de façon
trop nette p o ur qu il en p u isse être
a in s i.
M ais l ’actio n de l ’E tat d an s le do­
m a in e du cin ém a et su rto ut de la
ra d io est une actio n d’éd u cation , et
c’est, à m on sens, le v r a i rô le d e l ’E­
ta t. S ’il re m p lit son rô le d an s ce do­
m ain e , les a rtis te s retro u vero n t la
c o n sid é ra tio n que vous le u r s o u h a i­
tez et les débouchés q u i le u r sont né­
ce ssa ire s.
En définitive, que n o us av ez-v o u s
d em an d é ? Il fa u t, s i je com prends
b ien , q ue l ’Etat a p p re n n e a u x in d i­
v id u s à a im e r les a rts et à d istin g u er,
d a n s les lim ite s du ¡p ossible, le bon
du m a u v a is . R em arq uez que c’est
d é jà une très g ran d e am b itio n , car
11 s ’^ i r a i l , p o ur que l ’Etat, p u isse
b ien r e m p lir cette tâchp. d ’éd ucation
et de fo rm atio n du goût du p u b lic ,
q u ’il fû t p a rtic u liè re m e n t q u alifié
p o ur avo.ir lu i-m ê m e bon goût.
C ela pose ce v ie u x pro b lèm e que
n o us avons connu d an s la litté r a tu ­
re a n cien n e, q u an d H orace d em an ­
d a it : « Qui g a rd e ra les g a rd ie n s ? »
Qui éd u q u era les éd u cateu rs ?
Le pro blèm e, est très n et : la c i­
v ilis a t io n fra n ç a ise , d ep u is cent a n s,
est u n e c iv ilis a tio n à b a se de p h ilo ­
so phie et, d an s une ce rta in e m esu re,
de litté r a tu r e , avec ex clu sio n com ­
p lète des a r ts v is u e ls et sonores.
J e ne s a is ,pas p o urq uo i l ’on veut
q ue les F ra n ç a is p ensent d an s l ’a b s ­
t r a it et p o u rq u o i l ’on ne v eu t pas
le u r a p p re n d re à re g a rd e r et à en­
te n d re .
J e c ro is ((lie c’est la p rem iè re tâ ­
che q u i incom be à l ’Etat et, d an s ce
d o m ain e, il y a beauco up à fa ire .
Q uelques pro grès ont d ’a ille u ijs été
fa its .
Il fa u t d ’abo rd que les in s titu te u rs
et les éd u cateu rs du .seco n d aire r e ­
Car Jaçau«s-l>ouis David est
d abord pfC.aes qualités et pa.r tes
défaiit», un peintre bien fran­
quía «'I. amoureux îles grandes
Idée« crcune», le Don Quichotte dn
la peinture qui consacra «a. vio à
la rochcrohe enivrante mal» Im­
possible du secret de »on art et
cependant le plus réaliste, lo plus
épris de belles manières, de chau­
des couleurs de tous les artistes
de son temps. C’était assurément
dans Un cêrvêâu français que de­
vait naîtr.e ce rêve absurde et ma­
gnifique de retrouver l’art de
Praxitèle avec le pinceau de’ F ra­
gonard.
Mais David n’est pas grand seu­
lement par ses talents exception­
nels. Il' reste près de nous sur­
tout parce qu’il a créé chez les
ço iven t eux-m êm e une fo rm a tio n t r è s
p o u ssée en m a tière d ’a rt.
Toutes îles p o ss ib ilité s ex iste n t : je
n ’im a g in e (pas de p ro fe sse u rs q u i
n ’a ie n t le u r cin ém ato g rap h e, le u r
poste de ra d io et le u r phonographe.
Nous devons éq u ip er nos p ro fesseu rs
de la so rte et le u r don ner q uelqu es
bonnes rep ro d u ctio n s, il en existe.
Peut-être.
a lo rs que ceux
q u i rie
v oien t p as verro n t et que ceux qui
n ’entendent pas en tendron t.
Il fa u t recru te r à tout p r ix dans
les écoles n o rm ale s, il f a u t recru te r
d an s îles m ilie u x d ’éd u c a te u rs, il fa u t
a b so lu m e n t a p p re n d re a u x gens à
s ’in té re sser h ce p ro blèm e de l ’a rt.
A ce m o m en t-là, les d iffic u lté s dont
v o u s ave/, p a rlé sero n t tr è s la r g e ­
m en t réso lu es.
Le p ro b lèm e des co m m an d es? M ais
i l y a deux catégo ries de co m m an ­
des : la com m ande com m e no us la
voyo ns, so us un m a u v a is a n g le , c’està -d ire « il fa u t don ner u n |oerta.in
no m bre de m illio n s p o ur q ue les a r ­
tiste s p u is se n t v iv r e ». G ela, c ’est le
m a u v a is po int de vue. Il y en a un
a u tre : lo rsq u e M. le m a ir e d écide
de f a ir e rep e in d re son hô tel de v ille
ou de fai,re une a u tr e s a lle , il a une
dépense à fa ir e , q u i n ’est p as a u
bu d get des B eau x-A rts, c’est sa dé­
pense et il est o b ligé d e -la f a ir e .O r ,
j:l y a p lu sie u rs faço n s de décorer.
Eli b ie n ! lo rsq u e le s efforts que
n o us a u ro n s ipu f a ir e p o u r éd u q u er
le p u b lic a u ro n t atte in t a u s s i M. le
m a ire — a p rè s tout, ne f a i t- il pas
p a rtie du p u b lic ? — il s a u ra q u ’une
t a p iss e rie d ’A ubusson, n o u v elle éco­
le, ce la v a u t po ur la déco ratio n bien
d es choses q u ’il d em an d e u n peu au
h a s a r d , q u i n ’a r riv e n t p as à red o n ­
n e r à sa m a ir ie ce cara ctère que nous
v o u d rio n s q u ’elle a it.
V
I D
peintres un esprit nouveau dont lui, géniaux ou médiocres d’Iails ne semblent pas même aujour­ gres à Couture, de Manet a J.-P ,
d'hui être près de se défaire. Ce Laurens, seront hantés p ar ces
contemporain de Fragonard et de « grandes machines » qui doivent
Mme Vigée Le Brun a voulu re­ d'un coup exprimer toute leur
trouver à travers Poussin et les personnalité et imposer leur m aî­
antiques la tradition d’un art mé­ trise.
taphysique. Il a voulu dans ses
Aujourd’hui la peinture histo­
tableau?: ne plus seulement dis­ rique, le réalisme méticuleux, le»
traire lé public maie exposer aus­ très grandes compositions, le des­
si des idées philosophiques et mo­ sin classique, soat passés de mo­
rales, S,a,ng dputej le Bru tus et. les de. Mais l’état d’esprit, qui ani­
Horac-es expriment-ils pour le m ait David, inventeur de la,pein­
spectateur du XX* siècle des sen­ ture moderne, n’a pas beaucoup
timents trop simples, trop rebat­ évolué ; 11 y a dans le réalism s
tus; David a su cependant dans intégral des impressionnistes,
ses tableaux, et c’est beaucoup, dans les recherches contradictoi­
exposer, môme pressentir un état res des cubistes, des abstraits, de«
d'esprit qui fut celui de la grande surréalistes, au moins un senti­
masse des Français pendant dix ment commun qui est bien davians de Révolution. Les théories dien
esthétiques des impressionnistes
(.SUITE PAGE 5.)
e t d e s c u b is t e s e t l e s œuvres pic­
turales qui se bornent à les expri­
mer ne paraissent-elles pas déjà A LA GALERIE DURAND-RUEL’
pareillement démodées ?
David a su en même temps
changer profondément les buts
traditionnels de la peinture. Ju s­
qu'en 1780, les tableaux sont faits
surtout pour décorer un salon et
La peinture et la musique
immortaliser les traits des hu­
l a g a le r ie D u r a n d -R u e l s ’o u mains assez fortunés pour se fai­
re faire leur portrait. David est A v r e a u jo u r d ’h u i u n e im p o r ta n ­
sans doute le premier artiste qui t e e x p o s itio n d ’œ u v r e s d e B e r t h e
ait peint un tableau en grande M o riso t. I / e n s e m b le c o m p o rte r a
c ip a le m e n t d e s a q u a r e lle s e t
partie pour qu’on en parle. C’est pd rein
s e t d o n n e ra u n e l a r g e
lui qui lance la mode des grandes id ése ddeus stin
n t d e c e lle q u i a p p o r t a
peintures qui ne prétendent ni or­ à ¡¿’im p r eas le
s io n n is m e t o u t e l a f r a î ­
ner, ni commémorer, ni amuser, c h e u r fé m in in e .
qui sont pratiquement impossi­
L a m ê m e g a l e r i e p r é s e n t e r a le ¡8
bles à placer dans une demeure m a l l ’e x p o s itio n a n n u e lle d e l a S o ­
privée, ce qu’on pourrait appeler c ié t é d e s a m a t e u r s d * a rt, q u i s e r a
la peinture de salon ou de musée. c o n s a c r é e a u t h è m e d e « l a p e in *
Et tous les artistes du XIX' après t u r e e t l a m u s iq u e » .
AÏAiEMtlH
Chez Mlchon aux deux Académies, rue Bonaparte.
(SUITE PAGE fi.)
d’Académies
Paris ? Certainement
C OMBIEN
que dans n’importe
dana
plus
quel
pays. Voulez-vous me permettre
d’évoquer devant vous quelque*
souvenirs de ces lieux, de travail
bien sûr, mais de bonne humeur
aussi ?
Il convient que nous commen­
cions par des Académies d’Etat ;
par exemple notre bonne vieille
Académie des Beaux-Arts, sous sa
poussière I
Entre quai Malaquais et rue
Bonaparte, comme vous le savez,
elle occupe l’emplacement (aug­
menté de nombreux bâtiments)
de l’ancien couvent des PetitsAugustins, où elle s’installa après
avoir quitté le Louvre dans les
bâtiments duquel Lebrun l ’avait
créée et située. Ce couvent avait
abrité des collections archéologi­
ques ramassées pendant la Révo­
lution et dispersées à nouveau
pendant la Restauration. Quel­
ques vestiges s’y retrouvent en»
core entre cour et jardin.
Mercredi 14 avril, à la Sorbonne, amphithéâtre Richelieu, à
21 heures, HOMMAGE A GEOR­
GES BRAQUE, sous la présidence
de M. Jaujard , directeur général
des Beaux-Arts, assisté (le M.Jean
Cassou, coflservaleur du Musée
d'Art moderne, président de l'U­
nion nationale des intellectuels et
de M. Etienne Becart, directeur
de l’Education populaire. Confé­
rence de M. Stanislas Fumet, pro­
jections en couleurs. Pr. d'entrée :
50 francs adhérents, 70 francs non
adhérents. Billeteries : 5, rue des
Beaux-Arts ; 1, rue do Châteaùdun ; 6, rue François-Miron ; 31,
rue du 4-Septembre ; chez Du­
rand, place de la Madeleine, chez
le concierge de la Sorbonne.
(SUITE PAGE t.)
!
ARTS
CHEZ
LES
ÉDITEURS
PIERRE EMMANUEL
et I
B quelle couleur sont les
. yeux de Pierre Emmanuel ?
gris ? verts ? ou semblables
aux nuages des ciels de colère ?
Qui sait ! En tout cas, ils ont un
regard de chat attentif ou amusé.
Pierre Emmanuel pose les cou­
des sur son bureau, voûte son
dos avec volupté, remet sa tête
entre ses mains et avec ses grands
yeux explique qu'il adore les gâ­
teaux. Ce n'est pas sérieux, di­
rez-vous ? Mais si. Pierre Emma­
nuel, en promenade, se mettra à
rire : « Regardez cette chaise qui
a l’air de faire ses confidences au
fauteuil et dé « taper » par la
même occasion sur le dos de ses
bonnes amies. » Pas sérieux déci­
dément.
Et puis vous lui parlerez de ses
poèmes, alors il dira : « Quand
3’écri's cela réveille en moi • des
puissances noires, infernales- »
Vous réclamerez des vers sur le
printemps et il gémira : « Mais
si je compose un poème sur le
printemps il sera mort-né ! »
Voilà : il y a deux êtres en Pier­
re Emmanuel, le fantaisiste et le
« sombre ».
. Pierre Emmanuel est directeur
littéraire, depuis 1944, des édi­
tions L.U.F. qui viennent de s’ins­
ta lle r à Paris. Ses deux tendances
le guident dans :le- Choix des œu­
vres auxquelles il accorde son ap­
pui ou -sa fâvaur. Le « fantai­
siste » aime les Honneurs du
pied, le « sombre » goûte Les His­
toires sanglantes de Pierre-Jean
Jouve. Mais oublions que Pierre
Emmanuel est poète, rêveur. A
présent qu’il expliqué ce qu'est
la L.U.F. il devient très « direc­
teur littéraire ».
La L.U.F. (Librairie Universelle
de France) à succédé à la Li­
brairie de l'Université de Fribourg.qui, pendant la guerre, édi­
ta it dés écrivains français : Clau­
del, M aritain, P.-Jcan Jouve, Sta­
nislas Fumet... Elle groupe des
auteurs de tendance chrétienne
unis - sous 'le sign# de la Résis­
tance et ayan t la conception d'une
certaine vocation de la France.
En pleine-guerre, elle avait com­
mencé, sous l’impulsion de Pierre
Courthion, la publication d'une
collection intitulée Le Cri de !a
France qui offrait au public des
textes d'auteurs classiques ayant
des analogies avec la situation
présente et pouvant trouver des
résonances dans le cœur et l'es­
prit des Français. Il s'agissait de
dégager le portrait de l’auteur à
travers des textes par des procé­
dés de présentation (un texte de
plusieurs pages .pouvant être sui­
vi d’une pensée de quelques li­
gnes). La collection dirigée actuel-
D
L U. F.
lement par Pierre Emmanuel
compte une cinquantaine de ti­
tres dont le Stendhal de Starobinski, le Danton de Pierre-Jean
Jouve, lé Montaiembert de Mounier, etc...
La deuxième collection impor­
tante de la maison, la collection
Spiritualité, publie des textes de
mystiques anciens comme Henri
Suso, mis à la portée du grand
public à l’aide de notes histori­
ques et critiques.
• La troisième collection est con­
sacrée aux Ecrits Politiques, elle
est dirigée par l’abbé Journet et
a publie des textes de Saint Tho­
mas d’Aquin, Jean-.Tacqucs Rous­
seau, Saint Augustin.
La L.U.F. compte également
une collection de textes révolu­
tionnaires relatifs à 1848, dirigée
par G. Duveau et Jean Follain,
qui présente des œuvres de littéra-
LES BEAUX LIVRES
LES AMOURS DE PIERRE DE
RONSARD, collection « Tradi­
tion de la France ». Bois gravés
par Hubert Yencesse. — 350
" exemplaires (Les Editions Na­
tionales).
L’idée est excellente d’avoir,
pour illustrer les poésies de Ron­
sard, fait appel à Hubert Yencesse, dont l’art est marqué à la
fois d'élégant classicisme et de
féminité. Les bois qu’il a gravés
pour Les Sonnet pour Hélène et
pour Le Livret de Folastrie ne dé­
çoivent pas l'attente. Si pur qu'en
soit lé trait, ils ne sont jam ais
secs ou inse'nsisbles. Il semble que
les sculpteurs, lorsqu'ils illustrent
un livre,, ont une prédilection
pour la gravure sur bols (plutôt
que sur cuivre) et en obtiennent
par Raymond COCNIAT
divers éléments du volume. ' La
composition est un élégant ita­
lique. Une réserve : le numérotage
des sonnets est placé tantôt au
milieu de la ligne, tantôt dans la
marge, cela, sans autre motif en
apparence que d'utiliser le blanc
laissé libre dans la page. Ce man­
que d’unité dans la mise en page
est un peu déconcertant. Le fait
de disposer les sonnets sans sé­
paration entre les quatrains et 'les
tercets, change nos habitudes
sans qu’on y puisse trouver à re­
dire.
On le voit, ce beau livre prouve
un certain nombre de recherches
Catherine VALOGNE.
INFORM ATIONS
curieux mélange dé bonne hu­
meur et d'acuité où le surréalisme
avait mis son empreinte. Les dermiêrs vers, quand on pense à la
fin de Desnos, ont une doulou­
reuse résonance :
Sur m on tom beau un p h o n ogra p h e
R écilfra cette èp ita p h e :
I .ib e r tc, E galité, F r a ter n ité.
La présentation se distingue
surtout par une recherche typo­
graphique minutieuse, même dans
les nouvelles. Pour les poèmes la
volonté en est encore plus affir­
mée avec l’alignement, tantôt par
le commencement, tantôt par la
fin, des lignes qui accentue d'une
façon visuelle le rythme des vers.
Yvette Aide débute dans la
gravure avec ces lithographies où
CONTES DE BOCCACE, illustrés
par Roger Gay. — 986 exemplai­
res (J. Boutin, éditeur, au Mas­
que d’or, à Angers.)
Je viens' dé'citer-trop de livres
exceptionnels et Je me sens diffi­
cilement im partial pour cette ..édi­
tion des Contes de Boccace. © est
pourtant un effort extrêmement
sympathique, fait courageusement
par un éditeur de- province qui
mérite tous les encouragements et
avait donné notamment, l ’an
passé, une -excellente édition des
Diaboliques, de Barbey d'Aure­
villy, avec de très belles litho­
graphies de Berthommé SalntAndré. Cette fois son ambition
est moins haute. Il s'agit simple­
ment d'une boniïe édition, soi­
gneusement tirée, d'un texte
classique pour lequel M. itogrr
Gay a composé dos illustrations
qui, tout en restant dans l'esprit
Lithographie
d'Y vette Aide
pour « Les Trois
Sf>Htslres »,
tm ornière emms tes Missl--
res de Martin Nadaud.
Enfin il existe une , collection
historique où Gonzague Reynold
publie son Histoire de ia forma­
tion de l’Europe en « n » volu­
mes dont quatre sont parus, et
Marie-Madeleine M artin son His­
toire de l’unité de la France.
Parmi les livres à paraître pro­
chainement, signalons André
Gide et l’influence allemande de
Mme Lang qui est, parait-il, at­
tendu avec impatience aux EtatsUnle. Un essai de morale sportive,
Les Règles du jeu, par Etienne
Lalou, jeune écrivain, ex-cham­
pion de course à pied, ancien di­
recteur littéraire de la radio, ac­
tuellement directeur des services
français de la B.B.C.
Dans les dernières publications
de la L.U.F. on remarque : Les
Honneurs du pied d’Assia Lassaigne, Raisons et raisons de
Jacques M aritain et L’Idée de pa­
trie en France par Marie-Made­
leine Martin, Monorail d’Audiberti et probablement Qui est cet
homme ? de Pierre Emmanuel.
Actuellement la maison vient
de lancer deux jeunes écrivains :
Assia Lassaigne, déjà nommée,
qui vient d'achever son deuxième
livre : Salle d’attente, et Roger
Boussinot, correspondant dans
« Action » et « Libération », qui,
après Maldemer, présente une Ge­
neviève qui viendra (jam ais deux
sans trois) après celle de Gide et
de Lemarchand.
La caractéristique de la L.U.F. ?
Sans doute la présentation élé­
gante de ses volumes, leur typo­
graphie soignée, la tenue « sévè­
re » des textçs et aussi... qu’elle
continue à publier : en ces temps
de crise, c’est chose importante.
9 AVRIL 1948
de
Robert Desnos.
(E d itio n s
le s
. 13 Epis)
■f
Gravure sur bols
de Yenoesse pour
« Les Amours de
Ronsard ».
(Les Editions
Nationales)
des effets différents de ceux des
peintres. Il va sans dire que
Yencesse n ’imite pas Maillol
et pourtant il y a entre
les gravures de ces deux a r­
tistes une évidente parenté,
une façon de cerner les for­
mes, par un trait qui n’est pas
un dessin libre mais laisse devi­
ner la nature de la matière em­
ployée, une simplicité à la fois
fruste et raffinée qui vient peutêtre de l’habitude qu'ont ces ar­
tistes du contact avec une ma­
tière réelle qu'ils aiment et ne
cherchent pas à camoufler.
Pour les planches hors textes
ces gravures sont tirées sur un
fond vert clair qu'on retrouve
aussi pour le fond des lettrines
ou des bandeaux. Ainsi que dans
la typographie du titre, établis­
sant ainsi une liaison entre les
LITTÉRAIRES
^ L a m ô rt de R ené M artinç-au, le ¡
Ju g em e n t du fa u x G oncourt : S a ­
R o m a n c i e r d i t s o n m o t , p récédé des
d ern ie r, p r iv a les a m is de
cha G u itry v e r s e r a ’35Q..00(i fra n c s à
p o rtra its • de Je a n P a ü lh a n , M arcel
Léon B’io y ,'d e B a rb e y cl’A u r e v illy , de , rA 'pndôm ie de , son ennerhl BUJy et
A rln n d et .Tonn G renier. Il y est t r a i­
TrMtmv C'orbï ('')<>> rt ri g 11h y uni Htm
l ’é d ite u r Robert. i.niYoï'it èonqTITiiiié b
té non seu lem en t dp^ne conception
d 'un
am i d 'm itr«
les nmJ». Avoc
n o u v elle ; du ro m an , V n a is des r a p ­
la m êm e et s o lid a ire a stre in te , p lu s
»Siilrit-PiS) R oux 11 é ta it Pu n des d er­
p o rts du ro m an et de la v ie h u m a in e .
d ix in s e rtin o s du ju g e m en t et la des­
n ie rs tém oins d ’un âge m agn ifiq ue
Cet e s s a i in a u g u re la nouvelle, co llec­
tru c tio n de la b a n d e pubL icitaire.
p a r l ’a m itié . T h éo p h ile ïîr ia n t sera
tio n « M ises au p o in t », d irig é e p a r
^ L ’in te rv ie w d ’A m iré B reton p a r
n ie n se u l d éso rm ais.
L o u is P erch e et clans la q u e lle p a r a î­
A im é P a tr i (P a r u r m a r s ) a p p o rte des
tro n t les o u v ra g es de L o u is Em ie,
A lberto . M o ra v ia tie n t une p la c e
p ré c isio n s sig n ifica tiv e s s u r l ’év o lu ­
R.-G
. A lb è re s, F ra n c is A n ib riè re , etc.
ém in en te d an s la 'n o u v e lle litté r a tu r e
tio n s p ir itu e lle du s u rr é a lis m e au
i t a l i e n n e , RoJbert L affont p u b lie La
sein de la trad itio n p o étiq ue. A ndré
+ Au T em p s P résen t, Sop hie Stam M a s c h e r a t a softs le titr e
Le Bal
B o i i r i n é i ü .die A ndré Suarès.- L es œ u­
b a t q u i p u b lia S è v e annonce ila.p a.ru m a s q u e . A lberto M o rav ia est à P a ­
v res d ’im a g in a tio n , Des œ uvres' cfé* âtfiÜOiï ¿A? C o m p a g n o n s a n s v i s a g e en
r is jus/qU’au Î5 a v r il.
tu re et de c iv ilis a tio n sont a n a ly sé e s
c o lla b o ra tio n av ec H en ri v a iî
sép arém en t, b ie n que la d iv isip ù p a ­
D ire .q u ’il y a d é jà u n e S o c i é t é
+ F ra n ço ise d ’E aubonne, p r ix des
r a is s e u n ipeu a r b it r a ir e : la poésie
d e s é t u d e s c l a u d è l i e i i h e s / I l n ’est
L ecteu rs 1947, sig n e ra ses liv re s :
n ’est-elle p o in t œ u v re de c u ltu re ?
p lu s - n é c e ssa ire d ’être m ort p o u r , en ­
L
e
C œ u r d e w a t t e a u ét C o m m e u n
A rth u r A dam o v , Jo ë B ousquet, Y ves
t r e r en exégèse.
v o l d e G e r f a u t s à la lib r a ir ie « K u \
L év y, P ie rre M inet, P ierre P a s c a l, et
P ortes de F ran ce », 25, ru e B o n ap ar•4" Guido P iôveh e est. à P a ris . Il a
de n o m b reu x ^crlynlrçs do lib e rté
sig n é son liv r e , F*itïè c o n t r é p i t i é , à
le, le sa m e d i 1.0 a v r il, de 17 h. a 20
p a rtic ip e n t à ces a n a ly se s.
h eures.
J<a lib r a ir ie du Carhée, to u jo u rs ac­
- f C ’e st a u B a lç a u Ivre que p a r a is ­
c u e illa n te a u x n o v ateu rs.
On ann on ce la p u b lic a tio n Chez
sent L ’A g o n i e d e , l a IIIo R é p u b l i q u e ,
^ D ans la c o lle c t io n « H om m es du
u n tém o ign age de Ja c q u e s D ebrt-lVl • D ebresse de deux ro m an s, l ’u n de
jo u r », le s. éd itio n s B o rd as p u b lien t
Luc
y
H um bert : I, ' A m o u r n ’a p a s r é del s u r le s a n n é e s 1929-193», un ou­
u n ' G e o r g e s D u h a m e l de C ésar San n o n d u , illu s tr é ¿le ibols grnvés du s h
v ra g e de J a c q u e s L em arch an d su r le
t e lli q u i f a it su ite à L ’H o m m e S a r ­
l
’a
u
te
u
r, l'a u tre de G. B o nnam y : R èth é âtre et S t a l i n e a b e s ô i n d e la p a i x
t r e de M arc B eigb ed er. D ans une col­
s i s t a n t l a H s m e et d ’un recueil de p o è­
du jo u r n a lis te a m é ric a in E d gar Snow .
lectio n p a r a llè le , « H om m es de no­
m es de P ie rre C u v lllle r : l rufl t c s de.
+ A ux E d itio n s de la C olom be, le
tre tem p s », B o rd as ann on ce u n fîo b e l l e s l è v r e s , illu s t r é p a r M aurice
d e rn ie r o u v ra g e de P ie rre LeComte
H enry.
m a i n R o l l a n d de R ené A rcos.
du N ouy : L ’H o m m e e t s a d e s t i n é e ,
+ Les éd itio n s « B abén <‘t SJtÎgrén *•
•4- Chez G rasset, A gnès C h a b rie r r a ­
q u i eu t a u x U .S.A. u n im m en se su c­
de Stockh olm v ien n en t de p u b lie r une
conte d an s L e s P i e r r e s c r i e n t la t r a ­
cès, est ann on cé p o u r le m o is p ro ­
g éd ie. des ré sista n ts y o u g o sla v e s qui
étude s u r le s s u rr é a lis te s su édo is.
ch a in , a in s i q u ’u n n o u v eau liv r e de
lu ttè re n t av ec ou co ntre M ik h a ïlo C’est l ’œ u v re d ’une éq uip e : Folke
M au rice Z undel : L’H o m m e p a s s e
H olm er, E rik L ïn d eg réen et Egon ()sv itc h d an s u n des d ra m e s le s p lu s
l ’h o m m e et, de D enis S a u ra t, V ic to r
so m b res de la ré sista n c e européenn e.
tlu n d . Le titre ch o isi : l l a î m s t a d H u go et les d ie u x d u p e u p le .
E galem en t chez G rasset, Stephen Vag r u p p e n ra p p e lle le nom de la petite
+ La. N u it e s t l e m a n t e a u d e s p a u ­
lot : R e g a r d o n s v i v r e R a b e l a i s a in s i
v ille , H alm e stad , où la p lu p a r t de ces
v r e s , ce titre étrangem en t beau couvre
q u ’u n P o r t r a i t d e S a i n t - J e a n d e la
a r tis te s sont nés, où ils ont vécu.
le p r e m ie r ro m an de C laude R oy qui
C r o ix p a r H enri C h an d ebo is q u i re­
O stlund, qui est un in g é n ie u r é le c ­
sig
n
e
d
a
n
s
Ce
S
o
i
r
un
rep
o
rtage
su
r
p lac e, d an s son ca d re h is to riq u e , ce­
tric ie n , fu t le m écène du gro up e : il
l ’I ta lie a lo r s q ue le rom an p a r a it chez
lu i q u i fu t a u s s i u n ho m m e.
ap p o rte, av ec ses so u v en irs, u n g ra n d
R ené Jiu llia r d q u i p u b lie a u s s i du
no m bre de d é ta ils to u ch an ts ou d rô ­
T a n t q u e le c œ u r d e l ’h o m m e n e
g én é ral G u illa u m e, a tta c h é m ilit a ir e
les s u r le dévelo pp em en t de cette c a ­
f e r a p a s i m p r é g n é d ' u n p e u d ' a m o u r , f o n ç a is '¿'M oscou'
en 1945 et en 1946:
m a ra d e rie . H olm er, dont la sp é c ia lité
i h o m m e n é s a g i t e r a q u e d a n s la
P o u r q u o i V A rm ée R o u g e a v a i n c u .
est
l ’h is to ire de l ’a r t, a n a ly s e ce q u i
p l u s d e s s é c h a n t e d e s s o l i t u d e s , d i,,
ra tta c h e l ’éq u ip e su éd o ise a u x g ra n d s
sen t L e s C a h i e r s d e i a m i t i é q u i v ie n - T . L n n o u v el ou v rage de Mauir.ice
co u ra n ts de l ’a r t à l’étran g er et p a r ­
Sach s p a r a it chez C orréa
C hron i­
lien t dé B o rd eau x (173, rué. du P atic u liè re m e n t au cu b ism e et au s u r ­
q u e j o y e u s e e t s c a n d a l e u s e , titre qui
la is - G a llie n ) et dont le co m ité de
r é a lis m e du co ntinent. L ih d egrén , en­
v eu t c a r a c té r is e r l ’en trc-d éu x guerres.
¡direction com prend D a n ie l. R ops, J o ­
fin,
co n trib u e à cet en sem ble p a r u n e
E
crites
a
v
a
n
t
le
S
a
b
b
a
t
,
ces
ch
ro
n
i­
sep h F o llie t et D enis C la ir . A sso rtis
sé rie de p etits poèm es q u i accom q u es le co m plètent, e lle s en ont la
à ces c a h ie rs, de* E q u i p e s et des
g
nen
t les rep ro d u ctio n s, no tam m ent
v erv e tr is te et le sty le m âché.
C o m p a g n o n s v eu len t co n stitu e r un
celles de W a ld e p ia r L orentzôn, E rik
Chez île m êm e éd iteu r, un e s s a i
n o uv eau m ou vem en t p o u r la peux du
Ol.son, E sa ia s T h orén, Sven Jo n sô n .
m a g is tr a l de R ay m o n d G uérin : Un
m o n d e; so us ce sig n e u n iq u e de l ’a ­
m itié .
L es ch oix du ce rc le c r itiq u e .pour
-le -m ois d e rn ie r
v a le n t
en seign e­
m en t : Q u i e s t c e t 'h o r t i m e ? de P ie r­
re E m m an u el e t ¡le ro m a n de C h ris­
t ia n M u r c ia u x . dont J a c q u e s de L ap ra d e a v a it été ic i le p re m ie r et
p res q u e le seul à d isce rn er, d an s la
m a ré e h e b d o m ad a ire des liv re s , d’ex­
cep tio n n e lle portée. L e P a r a d i s p e r ­
d u . r e t r o u v e d ro it de. cité.
■4k A u cours de l ’asse m b lé e qui
é lu M a u rice B edel à la succession
L e s é c r iv a in s n e «o n t p a s s e u ls k n o u s c o n fie r le u r s s o u v e n ir s .
de G érard B aër, la So ciété des Gens
de L ettres a p p ro u v a à l'u n a n im ité
M m e M a r y M a rq u e t é v o q u e a v e c u n e é m o tio n e t u n e é lo q u e n c e f r a p ­
« l ’actio n efficace du com ité 'p o u r
p a n te s le s g r a n d s a c t e u r s q u ’e lle a c o n n u s. C e u x q u ’ e lle a p p e lle « -Les
f a ir e a b o u tir la lo i su r le dom ain e
I m p é r is s a b le s » (1 ), co m m e n o u s le s o u b lio n s v it e 1 C ’e s t q u ’ils so n t
u b lic p a y a n t » , re m e rc ia n t M aurice
l ’é c h o d e le u r te m p s , d ’ u n e g é n é r a t io n p a r f o is , d ’u n e m a n iè r e d e s e n ­
eix o n p e et G érard B a u ë r tout sp é­
t i r q u i c h a n g e d e jo u r e n jo u r . L e u r je u , le u r in to n a tio n , le u r s g e s t e s
c ialem en t.. Le n o u v eau b u rea u es!
n e d is p a r a is s e n t p a s s e u ls a v e c l a v ie q u i le s a n im a it . M a is p e u ta in s i com plété : P ie rre D escaves, L u ­
ê t r e a u s s i ie se n s p a r t ic u lie r de le u r a r t p ro p re , ce q u e c e lu i- c i r e p r é ­
cien F a b re , E m ile H énriot, v ic e -p ré ­
s
e n t a i t a u x y e u x d e s a u t r e s h o m m e s. I ls p o r te n t d e s a m b itio n s , d e s
s id e n ts ; F ernanel G regh, Ja c q u e s Dep a s s io n s , d e s jo ie s , d e s n o s t a lg ie s , d e s r ê v e s q u i p e rd e n t le u r p o r­
b û -R rid e l, r a p p o r te u r s ; Mme Geor­
g e s D ay re sta n t s e c ré ta ire générale,
t é e l a p lu s a ig u ë e t d o n t l ’e x p r e s s io n , le s m a n if e s t a t io n s s c é n iq u e s n e
a s s is té e de Léon Groc et de J e a n Guis a u r a ie n t d e m e u r e r le s m ê m e s . A r t m o b ile q u e c e lu i d u t h é â t r e , g r a n ­
rec.
d io s e e t d é c e v a n t co m m e l a v ie m ê in e î T o u t s ’y t r a n s f o r m e à c h a ­
q u e in s t a n t : le s t y le e t la s e n s ib ilit é d e s a c t e u r s , m a is a u s s i l ’â m e
E st-ce b ie n v r a i q ue les éd itio n s
m ô m e d u p u b lic q u i le s s o u t ie n t, le s é c o u te , le s p o r te . V o ic i r a p p e lé s
L e R é g e n t , n a tu re lle m e n t s ise s au 16,
de la ru e M o n lp en sier, so n geraien t
à, n o s m é m o ire s f r a g il e s , de i a « D u s e » q u i f u t « c o m m e le v e n t q u i
à p u b lie r L e N o u v e a u D i c t i o n n a i r e
to m b e » à M m e S c g o n d -W e b e r, d e r n ie r p ilie r d u T e m p le t r a g iq u e , b ie n
d e s g i r o u e t t e s ? On prom et à cette
d e s f ig u r e s d r a m a t iq u e s , h a u t a in e s o u f r a g il e s : P ie r a t , M a d e le in e
régence une fiè re couronne.
R o c h , e n q u i le s é lé m e n ts e u x - m é n ie s s ’o r c lie s t r a ie n t , L a m b e r t , L e
B a r g y , S y lv a in , F é r a u d y , M a r ie L e c o n te , R é ja n e , A n to in e , le s M o u - f Ja c q u e s C hastenet q u i fu t le d i­
re c te u r du T e m p s et siège m a in ten a n t
n e t ... C ’e s t le liv r e d ’o r du t h é â t r e q u e n o u s d o n n e M m e M a r y M a r ­
à l ’In stitu t, in a u g u re chez J u llia r d
q u e t. I l é t a i t ju s t e q u ’il s e t e r m in â t p a r u n h o m m a g e à M a r g u e r it e
L e s G r a n d s H o m m e s d e l a III 0 R é p u
M o ren o . J » y tr o u v e , c o n s a c r é e s à R a im u , c e s p h r a s e s e x a c t e s : « R a im u
b l i q u e av ec u n R a y m o n d P o i n c a r e .
é t a it u n e s o rte d e p r o d ig e , q u e lq u e c h o s e d ’a u s s i r a r e q u ’u n o r a g e
■4* Le p rem ie r « G rand P rix ejle la
t r a n s p e r c é p a r le s o le il : u n in s t in c t j a i l l i s s a n t d o m in a it son a r t . R ie n
M er » a été décerné à Je a n M errien
d e p r é v u ch ez c e t a c t e u r e x c e p tio n n e l. Q u an d l a v o ix de R a im u , c e tt e
d a n s le ca b aret de l ’A m iral pour
v o ix d e te m p ê te , n o u s f o u d r o y a it co m m e u n s o u ffle m a r in , b r u s q u e ­
L ’A m e d e l a m e r , p a ru au x éd itio n s
m
e n t, l a n a ïv e t é d u r e g a r d ou s a t r is t e s s e n o u s a v e r t is s a it q u e c e tte
de 'la rev u e n a n ta is e : H o r i z o n s .
s o n o r ité d é b o r d a n te se d o u b la it d 'u n e s e n s ib ilit é a ig u ë ».
Il se p o u r r a it que F o n t a i n e so rtît
A c e t a c t e u r d ’u n t e m p é r a m e n t a d m ir a b le —■ le d e r n ie r p e u t - ê t r e
d ’u n silen ce a c c a b la n t, p lu s v ive
à v é r it a b le m e n t c o m p o se r u n r ô le e t à s ’id e n t if ie r in t é g r a le m e n t (e t
d ’a rg e n t q ue m o rte d e poésie.
à s a m a n iè r e ) à u n p e r s o n n a g e — M . P a u l O liv ie r c o n s a c r e u n liv r e
o ù l ’o n t r o u v e r a d e s d é t a ils s a v o u r e u x e t d e s a n e c d o te s p it t o r e s q u e s
C h ristia n M urciaux signera son dernier
( 2 ). I l é t a i t bon q u e to u t c e ia f û t a r r a c h é à l ’o u b li, c a r le c in é m a , du
liv re , « Les Paradis perdus », q ui est le
m o in s, n o u s r e s t e e t le s f o r t e s im a g e s n ’e n so n t p a s p e r d u e s . A u r e s t e ,
p re m ie r rom an fra n ça is choisi par le C e r­
le s r é c it s d e M . O iiv ie r m e p a r a is s e n t e x c e lle n t s ; on y r e c o n n a ît j u s ­
cle de la c ritiq u e , à la
L ib ra irie
des
q u ’a u t jm b r e de l 'a c t e u r ; t o u t c e la e s t b ie n v u , b ie n c o n té , e x a c t e ­
tro is M agots, 60, avenue de la Bourdon­
m e n t s e n ti. L ’e n tr é e a u F r a n ç a is , le s in c id e n ts d e l a lo g e , t e l d ia lo ­
nais, le sam edi 10 a v ril, de 16 à 18 heures.
g u e a v e c M . P a g n o l, le s d if f ic u lt é s r e n c o n tr é e s , t e ls q u e le s r e la t e
M . O iiv ie r , r e n d e n t le / so n m ê m e d e l a v ie . E t l ’a u t e u r p a r le a v e c in ­
Le M ouvem ent E pîphaniste fera une p re ­
t e llig e n c e de l ’in t e r p r é t a t io n q u e R a im u n o u s d o n n a d u « B o u r g e o is
m ière m anifestation p u b liq u e le sam edi 10
g
e n tilh o m m e » : « U n « b o u rg e o is » ... in é d it ... d o n t il n o u s ré v é la ,, d a n s
a v ril, de 15 h. 30 à 20 heures à la galerie
u n e in c o m p a r a b le m a ît r is e , l a n a ïv e t é e t l a g r â c e to u c h a n te , l ’a d m i­
Bellechassa, 266, bou le va rd Saint-G erm ain
r a t io n c o n fia n te p o u r le s p r iv ilè g e s d e l a n o b le s s e e t l ’é to n n e m e n t p r e s ­
{m é tro S o lfé rin o ). Les thèmes du m a n i­
q u e é m o u v a n t q u e p r o v o q u a it e n s a p e rs o n n e l a r é v é la t io n de s i b e lle s
feste seront développés en discussion lib re .
m a n iè r e s . M ie u x en c o re , il a g i s s a i t e t p e n s a it a v e c u n e 'te lle h u m a n it é
C l. A . Messin, Jacques Dacquem ine, Fran­
q u ’il en f a i s a i t o u b lie r so n p ro p re r id ic u le ... — A h ! q u e n ’a i- je é t u d ié
cis Bouquereau lir o n t dos textes répon­
p lu s t ô t p o u r s a v o ir t o u t c e la I — C ’é t a it u n e r é p liq u e d e M o liè re ,, e t
d a n t à la d o c trin e du m ouvem ent. H e nri
P erruchot signera ¿es ouvrage«.
,
c ’e n é t a i t u n e . d e M . J o u r d a in , m a is c ’ é t a i t p lu s e n c o r e u n e r é p liq u e
8 m ars
intéressantes, tout en conservant
dans l’ensemble un aspect tradi­
tionnel de bon aloi.
LES SENS APPKI-NNENT, de
Luc Estang. — Bandeaux par
Raymond Gid. — 111 exempla!
res (Les Bibliophiles aléslens».
Encore des pommes et l’illustra
tour pousse plus loin encore dans
le domaine de la suggestion et de
l’irréel car ici l’image n*a ptys
rien de descriptif et pourtant elle
se lit au début de chaque poème,
comme une infaillible certitude.
Chaque poème est un des cinq
sens, chaque bandeau en est le si­
gne ; non l'objet, mais plutôt la
sensation transcrite en un grti
phisme, une manière d’idéogram­
me dont on devine la signifie»
tion, les lignes droites et rapide.'«
d’un regard, 1r s enroulement.;;
d’un parium, l’effleurement d’uiu'
màin. L’ensemble forme une plu
quette de quelques pages a’un
raffinement extrêmement pré­
cieux, où texte, dessin, typogpphie, sont merveilleusement ac
cordés. Et que ces poèmes de Luc
Estang méritent cette conjpmi
tion de bonnes volonté^ qyev-imi
de sensible intelligence ne ' 1m
écrase pas, mais au contraire soit
visiblement mise à leur service),
n ’est-ce pas le meilleur mojen d£
leur rendre hommage ?
/
LES TROIS SOLITAIRES, (Je Ro­
bert Dcniioîi. — Lithogiaphies
d’Yvette Aide. — 325 eximplaim Æ t« À? *$*>■
Des nouvelles inédites, dielques
poèmes de Robert Desnos, Jeu vres
posthumes d’un poètp
fantaisie charmante offr
DREUX - BAR
Créateurs e t spécialistes du
PO CH O IR A Q U A R E L L I
I, b ou levard H e n rl-IV - PARIS'
elle réussit à faire une large part
au rêve, faisant dominer les op­
positions de noir et de blanc et
demandant au gris, moins de mo­
deler ces formes que d'ajouter
quelques notes intermédiaires à
ces contrastes, laissant surgir des
suggestions dans ce monde de
l’irréel, afin de rester d'accord
avec le poète et sans imposer au
lecteur une affirmation trop pré­
cise.
de l’œuvre, ne sont pas cependant
licencieuses. Le tirage (texte et
illustrations) est soigné, bien lisi­
ble. sur un bon papier et c'est
fort bien ainsi. Ouvrage de la ca
tégorie qu'on est accoutumé de
qualifier « demi luxe », il répond
bien à son objet et l'on souhai­
terait que ce fut le début d'une
collection qui mériterait de trou­
ver sa place dans les bonnes bi­
bliothèques.
LE BLE EN HERBE, de Colette.
— Gravures sur cuivre de Ma­
rianne Clouzot. —
exemplai­
res (Editions Flammarion).
Pour revenir à une expression
directe de la vie à des images
réelles jusqu'au plaisir physique,
mais toujours sensibles et raffi­
nées, citons les belles gravures
dont Marianne Clouzot a paré le
Blé en herbe de Colette. Exacte
rencontre aux limites de l'impos­
sible, mais Justement séduisante
et parfaite parce qu’il s'en fal­
lait de peu de choses pour que
l’accord ne fut pas obtenu ; un
peu plus et Marianne Clouzot eut
été trop précieuse pour la joie So­
lide de Colette et pour sa pro­
fonde humanité. Et ce livre tire
yf justement une bonne part de sa
séduction de cet accord difficile
et rare de cette réussite qui n'est
pas de hasard, car on voit bien
que tout y fut soigneusement mis
au point : la typographie, où les
fins de lignes avec des mots cou­
pés sont rares, le papier légère­
ment teinté et doux au toucher,
la jolie couleur verte des lettri­
nes au début des chapitres, l’encre
des gravures, pas tout à fait noire
pour s’accôrtfeF m e ift .¡Sitiê « « gante du texte, en résumé tout
ce qui donne envie de lire un livre
autant que de Je regarder.
LE SOPIIA, de Crcbillon fils. —
Illustrations de Georges Villa
— Collections du Carquois. —
2.500 exemplaires (Editions Arcen-Ciel).
Mais je n’éprouve aucun besoin
d’indulgence pour cette édition
du Sopha de Crebillon qui mérite
bien des réserves et dont l’érotisme puéril reste en fait assez
banal. L’œuvro des conteurs du
XVIII' siècle, si galante soit-élle,
peut s’accommoder d'une certaine
fantaisie. Ici l'illustrateur s'est
simplement contenté de semer ce
texte de compositions en couleurs,
assez banales. Il semble pourtant
que la qualité des reproductions,
faites au pdrhoir, soit fort bonne.
On aimerai# iur ce sujet, et. juste­
ment pas* -u’il est scabreux,
plus de rail lement. Dans Ce do-
L'ESTAMPE
A Q UAR ELLE
Coll. FUSAIN
Coll. DOULCE FRANCE
LES B O h SPARISLIBRAIRES
AU JO NQUUK \ m NOTltE-1IAME, G. i
«. rue du Cloltre-NotreDame : Livres mir le» nènux-Arts. D om nieiilatlon. Feuilles et cartes.
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UAJL.1UNAN1, 224, rue de Rivoli, OPFJ.
: i-lvre» français, an g lais, am é­
ricains, architecture, peinture, sculpture, m olilller, danse, ciném », théâtre.
F . DE NOBELE, 35, rue Bonn parle <6«-), Dn.n, OM 62 : Livres anciens et moder­
nes. Beaux-A rts. Documentation.
DANIEL RAPILLY, Ü, quai M anquais (Lit M
: Ions les livre» sur les
Beaux-A rts anciens et moderne». Expûdll lon/i en province.
AN DRE POÜRS1N, Mbralro-oxpsrt , 1U3, no Hnti«»mann ; Livres anciens et
romantiques, livres moderne» dans de belle»» reliures.
BRUXELLES
LA LIBRAIRIE ENCYCLOPEDIQUE, 7, ru t du Luxembourg IV : Livre» d’Art,
d ’HIstolre et éditions originales.
proche de la vulgarité et c'est
bien ce qui est le plus à craindre
dans ce genre de publications.
S
/
d e R a im u e t l ’a c t e u r s e co n fo n d ait, a.u p e r s o n n a g e a v e c u n e é v id e n c e
t e lle q u e l ’on n e s a v a i t p lu s e x a c te m o n t q u i, d e R à im u ou d u « B o u r ­
g e o is g e n tilh o m m e » , se m o n t r a it 1" p lu s la r g e m e n t h o n o ré d e s e v o ir
a u s s i b r illa m m e n t, in tr o d u it d a n s leu m a n iè r e s d e la n o b le s s e ou d a n s
l a m a je s t é d e s s o ir é e s de V e r s a ille » >. M . O liv ie r n o te c e p e n d a n t q u e,
d a n s c e t t e I n t e r p r é t a t io n , i l y a v a it) s u r t o u t u n g é n ie d e l a s it u a t io n
c o m iq u e , « ro m p u A, to u s le s g e n r e s , ('•prouvé p a r c e n t m ille o c c a s io n s ».
I l a jo u t e : « C ’é t a it b ie n , en effet, l'h o m m e du m u s ic - h a ll e t c e lu i du
ca,f’ c ô n c ’, c e lu i d e s r e v u e s d e l a « O lj’/ ale » m ê m e , q u i d is t r ib u a it s a
v e r v e é t o u r d is s a n t e e t jo n g la it d e touw le s a t o u t s d o n t il s ’é t a it m a g is ­
t r a le m e n t e m p a r é à la f a v e u r de n ’ im p o rte q u e lle sc è n e , a u fil de
n ’im p o r te q u e l je u , d e p u is l a r e n c o n tr e a v e c le m a ît r e d e p h ilo so p h ie
ju s q u ’à l a le ç o n d o n n é e p a r le m a ît r e A, d a n s e r ». A h ! K a lm u n ’é t a it
p a s u n e « lo n g u e f ig u r e » î R ie n chez, lu i d e liv r e s q u e e t il é t a i t bi<Mi
lo in de l ’e s t h é t is m e . I l éta it, r é d u it A mi s e u le g é n é r o s it é in t e lle c t u e lle
e t s e n s ib le , â so n n a t u r e l, à s e s dons p r o d ig ie u x . C ’e s t u n e r u d e é c o le .
E lle n o u s a d o n n é R â im u ... J e n e m e s u is p a s e n n u y é u n in s t a n t
lir e
M . P a u l O liv ie r . P e u t - ê t r e a i- je t r o u v é m o in s d ’in t é r ê t a u x p r e m ie r s
c h a p it r e s d u v o lu m e : c ’e s t q u e n o u s Im a g in o n s m a l R a im u je u n e .
T o u te la v ie d u l iv r e t ie n t à l ’im a g e q u e le g r a n d a c t e u r a la is s é e en
n o u s. D e l à lu i v ie n t c e tt e s a v e u r q u e n o u s tr o u v o n s a u m o in d r e tr a it,
e t m ê m e â. c e t t e é v o c a tio n d e l a vie, f a m ilia le : « L o r s q u e d ’a v e n t u r e
on. lu i r e n d a it v is it e à l ’h e u r e d u re p o s, on v o y a it J u le s , t e l le g e n d r e
a d m ir a b le e t fid è le , a s s is à la d r o itr d e l a b e lle - m è r e e t c o n v e r s a n t
a im a b le m e n t a v e c e lle , l a s e r v ie t t e a u t o u r d u co u » . A l a p lu s sim p le
n o ta tio n , R a im u p r ê te so n s t y le .
G ro ck e s t d é jà p lu s lo in d e n o u s. S e s s o u v e n ir s so n t p lu s a g it é s .
L e u r s e u l d é fa u t, e s t p e u t - ê t r e d ’ê tr e é c r it s p a r le c lo w n lu i-m ê m e . N on
q u e c e lu i- c i s e t i r e m a l d e s e s r é c it s , m a is u n té m o in e û t é t é 'p r é f é ­
r a b le p o u r f a i r e v iv r e G ro ck s u r la p is te e t d a n s l ’in t im it é , co m m e
M . O liv ie r s a i t n o u s f a i r e v o ir R a im u . Le l iv r e s ’a p p e lle , n a t u r e lle m e n t ,
« S a n s b la g u e » (3 ). B e a u c o u p d e f a it s , d e d iffic u lté s a v e c le s d ir e c ­
t e u r s e t le s lm p r e s a r ii (tro p ! ) , d e r e v e r s e t d e s u c c è s , d e r e n c o n tr e s
a v e c le s s o u v e r a in s , de s e r v ic e s r e n d u s , d e to u r n é e s a v e n t u r e u s e s , m a is
l ’a tm o s p h è r e n ’y e s t p a s to u jo u r s . On s ’a t t a c h e r a a u x d é b u ts , à l ’é v e il
d e l a v o c a tio n , ¿1 l a m is e a u p o in t <lu s p e c t a c le . D a n s u n e b e lle c a r ­
r iè r e q u e d e h a s a r d s , m a is a u s s i d ’e ff o r ts , d e lu c id it é b r u t a le ! II s e m ­
b le q u e de le n t e s a p p ro c h e s , d e s c o n c e s s io n s r é c ip r o q u e s , d e s m a le n ­
t e n d u s , p u is d e s r é u s s it e s im p r é v u e s in t e r v ie n n e n t lo n g te m p s a v a n t
l ’e f f ic a c it é t o t a le e t la c é lé b r it é . D a n s u n d o m a in e t r è s é t r o it , t r è s p a r ­
t ic u lie r , c o m m e n t u n h o m m e p a r v ie n t - il à c r é e r v é r lta b J e m e n t d es f a n ­
t a is ie s q u i s ’im p o s e n t e t q u i p r e n n e n t u n s e n s ? C o m m e n t s e d é c o u ­
v r e - t - il lu i-m ê m e e n c h e r c h a n t à s ’im p o s e r ? A c e s q u e s tio n s , a u x q u e l­
le s s ’a t t a c h e u n g r a n d in t é r ê t (h u m a in , s o c ia l, p r e s q u e a r t i s t iq u e ) , i l
m e s e m b le q u e le liv r e d e G ro ck a p p o r te d ’in t é r e s s a n t e s ré p o n s e s .
•
1
P e u t - ê t r e y a - t - il d a n s le r é c it d e C .-F . L a n d r y j e n e s a is q u è l so u «
v e n ir d e B a r b e y ou d e L a V a r e n d e . P e u t - ê t r e y a - t - i l d a n s c e t t e m a ­
par Edmond
HUMEAU
£ e n t e t e x p lic it e n t l ’a n a ly s e p s y ­
c h o lo g iq u e ou p o é tiq u e . E n r é a l it é ,
c ’e s t la. p r im a u té d e l à c o m p r é h e n ­
sio n q u i c o m m a n d e le s r e la t io n s .
I l e s t s û r q u ’u n bon c r it iq u e f é m
U A T R E jo u r s d e c a lm e * d é b a ts
u
n e x c e lle n t h is t o r ie n d a n s la, m e ­
e n S o rb o n n e a v e c u n e v in g t a i­
n e d e c o n fé re n c e s fo rt d o c te s , d lx - s u r e m ê m e où..c e c r it iq u e s e r a c r é a ­
t e u r , c ’ e s t - à - d ir e c a p a b le d ’u n e œ u ­
s e p t n a tio n s r e p r é s e n t é e s p a r d es
v r e d ’a m o u r a s s e z s in g u liè r e p o u r
p r o f e s s e u r s d e l i t t é r a t u r e m o d e rn e
c o m m u n iq u e r u n e v ie a n a lo g u e .
o n t f a it r e n a ît r e à P a r is , a p r è s d ix
L e b r u it c o u r t q u ’e n F r a n c e « l a
a n s d e s ile n c e , je s c o n g r è s I n te r ­
p la c e q u ’o c c u p a it & l a N .il.F . A l­
n a t io n a u x « l'h is to ire li t t é r a i r e . S i le
b e rt T h ib a u d e t. e s t d e m e u r é e v id e » .
V é n itie n S lc ilia n o t r a i t a d e l à p o é­
F r a n ç o is M a u r ia c , .s’ e s t f a it l ’éch o
s ie d a n s S a p u r e t é e t s e s e n g a g e ­
d e c e lie u p u b lic e n r e p r o c h a n t à
m e n ts , i â p lu p a r t d es c o m m u n ic a ­
A r m a n d . H o o g d e m é p r is e r . Lo.fi,
tio n s p o r tè r e n t s u r le s e ffe ts d u
« l a l i t t é r a t u r e d is c u r s iv e » e t p e u tC e n te n a ir e : le s le t t r e s e s p a g n o le s
ê t r e l ’o u v r a g e d ’H e n r i C lo u a rd s u r
(M a r c e l B a t a illo n ) , la lit t é r a t u r e
l a l it t é r a t u r e d e p u is le s y m b o lis ­
s e r b e ( M a r k o v it c h ) , A d a m M ic k ie m e . B ie n s û r , M a u r ia c a v o u e , lu iw lc z (D . Z a ie w s k i) , le s t c h è q u e s ,
'a
u s s l, q u ’lî n ’a p lu s la fo l d a n s
le s S c a n d in a v e s e t m ê m e le s a n ­
c e tt e l i t t é r a t u r e e t q u ’il e n ' v ê t it
g la is e s . I l y eut. a u s s i u n d é b a t
s e u le m e n t à l ’im p o s t u r e d e « l ’éro s u r le s r e la t io n s in t e r n a t io n a le s
t is m e la b o r ie u x » e t d e « la d é m e n ­
( P a u l V a n T h ic g h e m ) , l e c o m p a r a ­
c
e s im u lé e »
q u ’u n a c a d é m isin ©
t is m e a u x U .S .A . (M . F r le d e r ic h )
s u r r é a lis t e a f r e la t é s . L a q u e s tio n
e t a u s s i « l a c o n v e rs io n r é p u b li c a i­
e s t don c d e s a v o ir s i c e t a u t r e
n e d e V ic to r H u g o ».
a c a d é m is m e s u f f it pm iF M a n F ia e à
TiîUt c e la e s t fïiêjü b ë â ü . L ’J iîs lu i f a i r e d é p lo r e r l a p la c e c e n t r a le
t o ir e l it t é r a ir e m o d e rn e p o u r r a it
d
’ un T h ib a u d e t, to u t d é s e n c h a n t e ­
e n fla m m e r d es p a s s io n s . I l f a u t
m e n t d e je u n e s s e é c a r t é .
r e c o n n a îtr e q u e le s p r o f e s s e u r s en
J ’a v o u e n e p o in t p a r t a g e r d e
o n t f a i t u n a s s a u t d e c o u r t o is ie . C e
p a r e il* e s c r a in t e s . I l m e se m b le , a u
q u i n ’e s t p a s si co m m u n a u m o ­
c
o
n t r a ir e , q u ’ u n p r o g r è s . c e rt& in
m e n t où la e u x tu re p o p u la ir e d e ­
»'est. a c c o m p li d a n s l a c r it iq u e l i t ­
v ie n t e n F r a n c e l ’o b je t d e p r é o c ­
t é r a ir e
d e p u is
v in g t - c in q
an s.
c u p a tio n , on n ’o se d ir e d e p r é d i­
Q u’on p r e n n e c e t t e g é n é r a t io n où
le c tio n , d e s c o m ité s <l’e n t r e p r is e .
G a b r ie l B o u n o u re , J e a n C a s s ou
C a r , p e n d a n t c e te m p s , t r e n t e (« P o u r la p o é s ie » ) , E m ile H e n s ix a s s e m b lé e s c o n s u lt a t iv e s d e
r io t, E d m o n d J a lo u x — . s u r q u i
d é lé g u é s
e n t e n d a ie n t
<PA r a g o n ,
Y
a n e t t e D e lé ta n g -T a T d if a p u b lié
d ’E lu a r d , m ê m e d e K a n a p a , d e
à k L a T a b le R o n d e » u n e d é fe n s e
L o u is M a r t in - C h a u f f le r e t d e q u e l­
s y m p a th iq u e e t r a is o n n é é — R o ­
q u e s a u t r e s , d e s r e c o m m a n d a tio n s
b e rt K em p , J e a n P a u lh a h , A n d r é
s u r l a d é fe n s e d é l a l i t t é r a t u r e m o ­
R
o u s s e a u x , A n d r é T h é riv .e r e p r é ­
d e r n e , d a n s le s e n s q u e l ’on s a i t :
s e n t e n t a u p r è s d e J e a n G ir a u d o u x
« P r e n e z e x e m p le s u r n o s e n n e ­
et* d e V a lé r y L a r b a u d u n e d e cé.s
m is ».
g é n é r a t io n s c h è r e s à T h ib a u d e t.
L a c lô t u r e d u c o n g r è s a d o n n é
Q u’on p r e n n e a u s s i l a g é n é r a t io n
lie u , s a m e d i d e r n ie r , à. u n e m a ­
s u iv a n t e a v e c C la u d e -E d m o n d e M â n if e s t a t io n d a n s l ’a m p h it h é â t r e R i ­
g
n y , G e o rg rs B a t a i ll e , M a u r ic e
c h e lie u , où le s c h a n t e u r s d e S a in t B la n c h o t, A lb e r t B é g u in , E tie m b lè ,
E u s ta e h e e n c a d r è r e n t d e v ie u x a ir s
A r m a n d H o o g , M a u r ic e N a d e à ti,
f r a n ç a is l a
c o n fé re n c e d 'A n d r é
L o u is P a r ro t, A im é P a t r l, T h le ç r y
M a u r o is s u r l ’im p o r ta n c e d e s a p ­
M a u ln ie r , s a n s o u b lie r S a r t r e n i
p o rts é t r a n g e r s d a n s r é v o lu t i o n
B r e to n , l a p a r t ie n ’e s t P ^ s m a l e n ­
d e s li t t é r a t u r e s n a t io n a le s . R o b e rt
gagée.
d ’H a r c o u r t p a r la do « L a s a g e s s e
A . B é g u in e x p liq u a it ju s t e m e n t à
e t l a lib e r t é d a n s l ’œ u v r e d e G oe­
M
a u r ic e F a u r e , d a n s « C o m b a t » ,
t h e e t d e S c h ille r » , q u ’i l p r it p o u r
q
u
e « l ’œ u v r e v a la b le d ’a u jo u r ­
d e s m e s s a g e r s de lu m iè r e . J e a n
d ’h u i d éb o rd e l ’e s t h é t iq u e » e t q u ’il
W u , a m b a s s a d e u r d e C h in e a u V a ­
a p p a r t e n a it a lo r s a u c r it iq u e , s u i­
t ic a n , t r a i t a d u s e r v ic e q u e l a l i t ­
v a n t C .-E . M a g n y , d e « f a ir e e n ­
t é r a t u r e p o u v a it a p p o r te r a u x v a ­
t
r e r c e r t a in e s œ u v r e s d a n s c e t t e
le u r s s p ir it u e lle s . On a v a i t e s p é r é
p r is e de c o n s c ie n c e d e l ’h o m m e p ^ r
s e u le m e n t -que R e n e d e tto C ro c e a s ­
'iu
i-m ê m e q u i se co n fo n d a v e c u n e
s is t e r a i t à c e s e n t r e tie n s . A u d e r ­
p r is e d e c o n s c ie n c e g é n é r a le d e
n ie r m o m e n t, le v ie u x p h ilo so p h e
l ’ép o q u e » . P e u a s s u r é s u r - c e t t e
it a l ie n a dft re n o n c e r . M a is le p r o ­
c o n c o rd a n c e f in a le e t e n c o re m o in s
c h a in c o n g r è s s e t ie n d r a k F lo r e n ­
s u r l a c o n fu s io n d e l ’ in d iv id u e t
c e . E n 1951, il e s t v r a i. C a r ie s h is ­
d e l ’ép o q u e , j ’e s t im e t o u te fo is q u e
t o r ie n s d e l a lit t é r a t u r e m o d e rn e
l a c r it iq u e f r a n ç a is e p o ssè d e ' a u ­
n e s ’e m b a r r a s s e n t p o in t d e v u e s à,
jo u r d 'h u i u n p o u v o ir d ’in v e s t ig a ­
c o u r t t e r m e . U s s 'a c c o r d e n t à
tio
n , u n r e g is t r e in t e llig i b le , u n e
v ie illir d o u c e m e n t le u r v is io n d u
a c u it é v is io n n a ir e , u n s é r ie u x a u s ­
m o n d e d e s le t t r e s , à l ’e m b a u m e r .
s i q u i n e m e fo n t p o in t r e g r e t t e r
« L a R é p u b liq u e d e s p r o f e s s e u r s .»,
SITUATION ACTUELLE
m ê m e si t a n t d ’a g r é g é s o n t d é s e r t é
p o u r e lle le u r c h a ir e in c o m m o d e . I l
DE LA CRITIQUE
f a u d r a r e v e n ir là - d e s s u s . S im p le ­
m
e n t, l ’e x is te n c e d e r e v u e s co m m e
LITTERAIRE
« C r itiq u e » e t « P a r u » se c o n ç o ltI»es r a p p o r t« e n t r e l ’h is t o ir e e t
- e lle s o u s le r è g n e d es T h ib a u d e t ?
1a. c r it iq u e d es œ u v r e s li t t é r a i r e s
fte so n t p a s s i f a c ile s à s it u e r . II
SURREALISME-REVOLU
s e m b le b ie n c e p e n d a n t q u e s ’a c h è ­
v e en F r a n c e l ’ép o q u e d e le u r co n ­
O U R E V O LU TIO N
f u s io n q u e p e u t - ê t r e S a in t e - B e u v e
a v a i t t y r a n n iq u e m e n t im p o s é e à
SURREALISTE
t o u s le s p r o c e s s e u r s h is to r ie n s d e
M e r c r e d i d e r n ie r , N o ël A r n a u d ,
li t t é r a t u r e m o d e rn e q u i lu i s u c c é ­ • C h a rle s Dot re m o n t, R e n é B a s s e r o n
d è r e n t.
a v a le n t in v it é « le s p e rs o n n e s d é ­
I V h is to ire s e d é fin it p a r d e s r e l a ­
s ir e u s e s d ’ e n te n d r e le s c o n fé r e n ­
t io n s . la c r it iq u e p a r d e » c o m p r é ­
c ie r s » ¡i l ’u n e d e cp s soirée,® c h a ­
h e n s io n s . On p o u r r a it c r o ir e q u e
h u t e u s e s q u e l à S a ll e de G éo­
c e s a t t i t u d e s s e r e c o u v r e n t ©t q u e
g r a p h ie c o n n û t a v e c e u x . « T a - t - o n
f in a le m e n t le c r it iq u e s o it l ’o rd o n ­
e n fin ir a v e c le s u r r é a lis m e - r é v o ­
n a t e u r d ’u n e v is io n où l e s p e r s p e c ­
lu » ; d is a ie n t - ils s u r l ’a ffic h e . L ’a m ­
t iv e s te m p o r e lle s Im p o se n t, p ro lo n b ig u ït é est, p r é c ie u s e . On s e d e m a n . d e , en ctTet, s ’il s ’ag it, d e l a lin q u e
l e s s t a lin ie n s o n t c o n c é d é e à c e »
in n o c e n ts q u ’ils c o n s id è r e n t co m m e
d e s s u r r é a lis t e s r é v o lu s , to u t r é ­
v o lu tio n n a ir e s q u ’ ils s e p r é t e n d e n t
o u b ie n s i, l ’a m b itio n a id a n t , le
s u r r é a lis m e
r é v o lu
s e r a i t c e lu i
d ’A n d r é B r e to n , a lo r s q u ’e u x - m ê ­
m ent : « poète du S a in t-E s p rit »,
m e s a u r a ie n t f a i t l a ré v o lu tio n , s u r ­
cet hom m e' d iv isé , in q u ie t ; m a is
r é a lis t e .
a u â s i u n tém oin, co n firm é d a n s sa
II s u f f it d e s u iv r e i ’eh q u ftté q u e
p résence au- m onde. E n su ite, on se
F r a n c is D u m o n t m è n e d a n s « L a
d it que P ierrp E m m an u el a clu cou­
G
a
z e tte d e s L e t t r e s » p o u r co m ­
ra g e . C’est bon.
p r e n d r e q u e c e s r e m o u s n e m o d i­
(L.U.F., E g l o f f .)
fie ro n t p o in t l ’a ll a n t de. l ’a u t h e n t i­
F O G R O M , p a r S e r g e G r o u s s a rd .
q u e s u r r é a lis m e . M ic h e l C a r r o u g e s ,
d a n s le d e u x iè m e « C a h ie r rl’H e r ­
Q uelque p a r t en T rip o lita in e c’est
m
è s » (é d itio n s d e l à C o lrtm b é),
le fo u rm ille m e n t des A rab es, des B e r­
t r a i t e J u s t e m e n t d es r a p p o r ts e n ­
bères et des N ègres q u i, en u n e f r é ­
t
r
e
le s u r r é a lis m e e t l'o c c u ltis m e .
n ésie co llectiv e, se p réc ip iten t s u r les
F a u t - il e n c o re r é p é te r a v e c lu i q u e
d em eures des q u a r tie r s ju if s ... L ’a c ­
tio n d u re q u elq u es h eu res, s ix à
« l ’a lc h im ie du v e r b e » c o m m a n d e
peine. E lle se d éro u le tout en tière
« u n e r e v a n c h e é c la t a n t e » ?
d a n s un p etit m a g a sin d ’a lim e n ta tio n .
Serge G ro u ssard , av ec une p réc isio n
LA M O R T
e ffra y a n te , racon te ce q u i a r r iv e d a n s
le m a g a sin , d ep u is le m om ent où la
DE C H A R LES SILVESTRE
p rem ière ho rd e enfonce la porte d ’en ­
C h a r le s S ilv e s t r e é t a i t d e c e s
trée, ju s q u ’à la m in u te où le jo u r a p ­
é c r iv a in s p r o v in c ia u x p o u r q p l lè s
p a r a ît. Qu’on ne vo ie p as là u n d é s ir
p r ix l it t é r a ir e s p a r is ie n s sc, co n fo n ­
de r é a lism e h tout. p r ix . G rou ssard a
v ô u lu se lib é re r d ’im a c e s dont le so u ­
d e n t a v e c lf*s la u r ie r s d e / A c a d é ­
v e n ir l ’obsède d ep u is a es ann ées.
m ie . I l a v a i t eu le prix. F e m ln a ,
(E e r e n c z t .)
p r e s q u e a u d é b u t d e s a c a r r iè r e ,
m a is l a v ie t e r r ie n n e l ’a v a i t v iv e ­
m e n t r e p r is e t il a u r a i t d û , co m m e
EN DEUX LIGNES
G en èV oix ou P e s q u id o u x , t r o u v e r
L a M a r i n e e t s o n c œ u r , p a r Je a n
a u q u a i C o n tl l ’é c la t d ’u n e F r a n c e
V ertex, a sp ects, poèm es et ch an so n s
c a m p a g n a r d e . S a m o rt s u b it e à
des m atelo ts, de la m e r et d es p o rts
B e lla c , a lo r s q u ’ il n ’a v a it, p o in t sc s
(E d itio n s P a u l D u p o n t ) .
s o ix a n t e a n s , b r is e c e t t e a llé g e a n c e
E crit s u r u n d r a p e a u q u i b r û le , p ar
r a is o n n a b le .
Ach. C havée, poèm ès d ’un s u rr é a ­
D e 1922 ¿1 s a m o r t, S ilv e s t r e a u r a
lism e belge (E d i t i o n s d e H a u t e N uit ,
p u b lié b ie n d e s r o m a n s , d o n t « L e
V e n t du g o u ffre » e t « D a n s l a l u ­
m iè r e du c lo ît r e » r e p r e n a ie n t u n
c h a n t H g u g é cn q u i en a d o u c is s a it
le p r in te m p s . Q u’ u n e h a ie d ’é p in e
n o ir e f le u r is s e , 11 s e r a d e c e u x
q u ’e lle
d é c h ir e
s ile n c ie u s e m e n t .
T o u s c e s a r b r e s e n fle u r s p o u r
s ’a c c o r d e r à l a ç o n to m p la tlo n du
D ie u v iv a n t , s é p a r a n t d é jà « L e
g r a in e t le flé a u » c h e z d es L im o u ­
s in s , a m is d e « B e lle S y lv ie », son
m e ille u r liv r e .
SUR UN CO N GRES
D'HISTOIRE LITTERAIRE
Q
LES LIVRES REÇUS
Q U A N D J 'E T A I S J E U N E , p a r
R iic h n d e .
Eh b ie n ; ! B ach il clé a été une petite
f ille d ’a v a n t le - s iè g e de 70. E lle eut
sa p résen ta tio n au Dieu q u i éta it
, a lo rs Hugo, un ta s de b e lle s h is to i­
res sag es ju s q u ’au m om ent de v o ir
la ja lo u s ie des fem m es fa ir e v ie illir ,
en la p e rsécu tan t, sa m ère. On com ­
pren d b ien tout de m ôm e q u ’une c a r. riè r e litté r a ir e se p r é p a ra it de lo n ­
gue d ate p o ur une fem m e. En décou­
v ra n t les fig u re s de B a rré s, H oussaye ,
B arb ey
d’A u re v illy ,
S a ra li
B e rn h a rd t, Je a n L o rra in , m êm e de
V e rla in e , on se sent fa m ilie r des
p réfac es effacées. Ce n ’est p a s du
fan é.
(M ercu re d e F r a n ce.)
QUI E S T C E T HO M M E ? p a r
P ie r r e E m m a n u e l.
L ’éc ritu re su rp re n d d ’ab o rd p a r sa
ferm eté, p a r sa m an iè re toute n euv e
d ’a n a ly s e r la tren ta in e d ’an n ées q u i
ont fa it de P ie rre E m m anu el u n en ­
fa n t s o lita ir e , u n stu d ieu x , un poète
q u i tie n t tête a u x p re stig e s de la
p o ésie, a u jo u rd ’hui ce q u ’il v o u ­
d r a it être créé p»ir lu i-n ifan e : l e
s i n g u l i e r u n i v e r s e l , ce. lieu com m un
de l ’h u m a n ism e m ilita n t. D’a d m ir a ­
b le s pages su r la vie de co llège, su r
la c o n n aissa n ce de P ie rre -Je a n Jo u v e ,
s u r toute la poésie q u i, d ep u is Le
C h r i s t a u t o m b e a u , a sa cré t e r r ib le ­
LECTURES
Chronique
littéraire
I l COURRIER
DES LETTRES
par Jacques
de Laprade
n iè r e q u e lq u e ch o se d ’h é r it é . M a is q n ’ lm p.orte si lo don d u c o n te u r e m ­
p o r te t o u t. J e t ie n s M . L a n d r y p o u r u n d e n o s r o m a n c ie r s le s p lu s
a d r o it s , le s p lu s e f f ic a c e s , le s p lu s a m b it ie u x . I l n ’y p a r a ît p e u t - ê t r e
p a s a u p r e m ie r a b o rd . L ’a u t e u ^ n e jo u e ni à l ’a r t i s t e n i à l ’in t e lle c t u e l.
Un récit; d e n s e , b r e f , p le in , d o n t le p a t h é t iq u e est. co m m e s o u s - ja c e n t ,
c ’e s t 1j\ t o u t ce q u ’ il p a r a î t v is e r . L e p e r s o n n a g e d e « G a r c ia » (4 ),
c e p e n d a n t;, q u e d o n n e so n t i t r e a u liv r e , n ’e s t - il p a s u n p e u l i t t é r a i r e ?
e s t m o n s e u l g r ie f . I l est;, co m m e on d ît en P r o v e n c e , « v o it u r ie r »,
m a is c e q u ’il e s t, en e ff e t, on le d e v in e p e u à p e u , u n h o m m e , u n
h o m m e v é r it a b le q u ’o n t b o u le v e r s é le s p a s s io n s , q u ’o n t tr o u b lé le s m e n ­
s o n g e s d e l a v ie s o c ia le e t q u i a t o u t q u it t é . P a r d é g o û t, p a r p e n ­
c h a n t p o u r le s in s t in c t s e t le s p a s s io n s e s s e n t ie lle s , p a r s o u c i, s i j e p u is
d ir e , d e l a v é r ité . II a é t é r ic h e , m a r ié . L e v o ic i d e v e n u u n e s o rte
s in g u liè r e d ’a s c è te , q u i s e d o n n e â l ’a c tio n m o d e s te e t a u r ê v e , q u i
n ’a t t e n d p lu s r ie n d e l a v ie e t q u i, a u s u r p lu s , e s t a t h é e . U n p e r s o n ­
n a g e d e r o m a n ? O ui, s a n s d o u te , m a is le s o le il e t s e s v e r t u s o n t t a n t
d e p o u v o ir ! Q u’il g a r d e s o n s e c r e t e t « e s m y s t è r e s , q u ’im p o r te , l ’a t ­
m o s p h è re du r é c it p e u t t o u t e m p o r te r . C e r é c it e s t b r û la n t e t c h a s t e
- p le in d ’ u n e v é r it é v r a im e n t h u m a in e q u i f a i t f i d e s c ir c o n s t a n c e s ,
p le in d e c e tt e v é r it é q u e p o s s è d e v r a im e n t G a r c ia , p o u r q u i n ’e x is te n t,
q u e d e s c h o s e s ou d e s h o m m e s e n d e h o rs d e s c la s s e s , d e s p a r a is e t
d e l a g u e r r e . C a r ce d r a m e s e r r é , q u i s ’é c o u le en q u e lq u e s h e u r e s , a
p o u r c a d r e l a P r o v e n c e e n 1943. I l p o rte en e x e r g u e u n e p h r a s e de
B a r r é s : « I l co m p re n ait, q u ’il a v a i t e n te n d u u n c h a n t m a g iq u e e t p o u r
l a v ie s u b i u n e t o u t e - p u is s a n t e fa .s c in a tio n ». C e s m o ts n o u s m e t t e n t
s u r l a v o le : le c h a n t a r d e n t d e l a j e u n e s s e e n te n d u p a r u n a în é , l a
p a s s io n s u b it e e t t u e d ’u n h o m m e f a i t , le g o û t d e t o u t d o n n e r u n e fo is
ii c e q u e l ’on a im e , c ’e s t l a t r a m e s e c r è t e do c e li v r e . E lle e s t à p e in e
fo rm u lé e .
M . L a n d r y s a i t é v o q u e r l ’a tm o s p h è r e d ’ u n e t e r r e d é p o u illé e , l ’é c o u le m é n t d e s h e u r e s , le s s e n s a t io n s q u o tid ie n n e s q u i s u f f is e n t à u n e v ie .
C e d o n s ’u n it c e t t e f o is - c i à c e lu i d ’é v o q u e r u n e a c tio n f o r t s e r r é e .
R é s u m o n s e n b r e f c e lle - c i : le c h a r r e t ie r G a r c ia q u i s a it q u e « l a l u ­
m iè r e e s t l a b e a u t é d u m o n d e ; q u e p e rs o n n e n e p e u t d ir e q u a n d e t
p o u rq u o i le p a v a g e u s é e t q u o tid ie n v a d e v e n ir p lu s d o u x à l ’œ il q u ’u n
t.ap is e t m ie u x g r a v é q u ’u n e m in ia t u r e ; e t n i p o u rq u o i l a f la q u e
d ’e a u e n t r e d e u x a r b r e s r e f lè te u n m o n d e q u i n ’e x is t e a u s s i b e a u q u e
d a n s l a fla q u e », c e t h o m m e q u i a r e t r o u v é l a s im p lic it é , le s p la is ir s
v é r it a b le s d es je u x e t l ’in d if f é r e n c e à t o u t e c h o s e , r e n c o n tr e d a n s l a
g a r r i g u e u n e f u g it iv e q u ’ il s a u v e d e s r e c h e r c h e s d e s m ilic ie n s . P a r
s im p le h o n n ê te té h u m a in e . P a r g o û t. A u to u r d e s d e u x f u g i t i f s , l e r é ­
s e a u c e p e n d a n t se r e s s e r r e . E t G a r c ia , a n a r c h is t e p a is ib le , b u c o liq u e e t
d is c r e t , d o n n e ra s a v ie p o u r l a je u n e tille . C e lle -c i se t r o u v e ê t r e s a
c o u s in e : j ’e n te n d s p a r l à q u e le d e s tin n ’e s t p a s c r u e l e t q u e le s a c r i ­
fic e de G a r c ia n ’ e s t p a s v a in .
(1)
(2)
(3)
<4)
Edition« de la Nouvelle Revue Critique.
« Raimu ou la y i e de César » (Fournler-V aldes).
Flam m arion.
Eynard.
Vient de paraître
ART ET STYLE
LE MUSEE NATIONAL
D'ART MODERNE
A R T ET ST Y L E
D e Vuillard à P ic a ss o .
A R T ET ST Y LE
11 p‘ l a n c h e s e n c o u l e u r s
65 p l a n c h e s e n iioir
A R T ET ST Y L E
P r é f a c e d e J e a n C assou.
A R T ET ST Y L E
375 f r a n c s .
ART ET STYLE
14, rue M arignan - PARIS (S')
tet chez les libraires
ARTS
9 AVRIL 1948
3
L'ART EN P R O V I N C E
A L’ÉGLISE DE CHAMPAGNY-EN-TARENTAISE
Visite au Musée de Chartres
qui vient d'ouvrir ses portes
1833, a été ou vert au p u b lic. D epuis
1939 ses p o rtes étaien t clo ses et c’est
a v ec u n tr è s v if sen tim en t d ’in té rê t
q ue C h a r tra in s et to u riste s ont v isité
ces s a lle s ch arm an te s. B ien plu lot
que d’u n e réo u v ertu re, l ’on p o u rra it
d ’a ille u r s d ire q u ’il s ’a g is s a it là
d ’une in a u g u ra tio n . En effet, ces co l­
le c tio n s q u i, a u tr e fo is , se tro u v a ie n t
exposées à l ’hôtel de v ille , a v aie n t
été tra n sfé ré e s d an s le cad re c h a r­
m a n t de l ’an cien évêché, en 1938, p a r
S e s ¿ d i t s aVr ÎW. (So ftiiiai, i”acYuei
co n se rv a te u r. L e u r in s ta lla tio n était
à p e in e term in ée q ue la g uerre s u r ­
v in t î, ta n d is que les v itr a u x de la
c a th é d ra le é m ig ra ie n t en P érigo rd ,
l.es p lu s in té re ssa n te s p ièces du m u ­
sée tro u v a ie n t asile, d a n s un ch âteau
b e a u ce ro n . E lles ne devaient, retro u ­
v e r le u r p la c e d a n s les salo n s des
a n c ie n s évêq ues que ces d ern ières se­
m a in e s.
C adre d é lic ie u x , en v é rité ! Au
ch ev et de la. ca th é d ra le , do n n an t su r
la. te rra s s e v e rd o y a n te q u i dom in e la
v ille b a sse en d irectio n de la v ie ille
é g lise S a in t-A n d ré, se d ressen t ces
b â tim e n ts é p isco p a u x a u x q u e ls on
accèd e p a r un a im a b le p e tit ja r d in à
l a fr a n ç a is e . L a p a r t ie du p a la is ré­
serv ée au. m u sée c h a rtr a in est u n e
lo n g u e co n stru ctio n de b riq u e s a u
ro se a d o u ci, ornée de ch aîn es d ’a n ­
g les et p résen tan t de ch aq u e côté du
■pavillon d ’en trée cin q fen êtres en ca­
d rées de b o ssag es. Et ces bossages
so n t u n e orn em en tatio n d élic a te et
v a rié e , d a ta n t des XVIP et XVIII®
s iè c le s , éto nnam m en t orn és, v e rm ic u lé s, 'losan ges, en d a m ie r, en pointes
d e d ia m a n ts décorés de m o tifs f lo ­
r a u x . S itô t la porte fra n c h ie , on
a b o u tit, p a r u n la r g e e sc a lie r, à la
b e lle ra m p e de fe r io r g é à un v aste
et b la n c v e s tib u le q u i donne à droite,
s u r d iv e rse s s a lle s co n sacrées à la
p e in tu re du XVIIe sièc le, à gauch e s u r
u n e v a s te s a lle de s ty le ita lie n q u i
p récèd e la ch a p e lle élevée au XVIII*
s iè c le p a r M gr R o sset de F le u ry ; la
s ig n a tu r e du p r é la t est, de m a n iè re
c u rie u s e , sym b o lisé e p a r l a p ro fu ­
sio n de ro ses sc u lp té es en p le in bois
des po rtes, o rn an t les m a rq u e te rie s
de m a r b r e du so l, ou m o u lées d an s
le s stu c s. S u r cette s a lle ita lie n n e ,
q ue n o u s av o n s d ite, s ’o u v re la lo n ­
gu e et m a je stu e u se e n fila d e des
g ra n d s ap p a rtem e n ts du p a la is î o f­
fic e , s a lle à m a n g er, p e tit salo n , s a ­
lo n d ’attente, g ra n d sa lo n , cab in et de
t r a v a il, dont les v a ste s b a ie s donnent
s u r la te r r a s s e et s u r le s a rcs-b o u ­
ta n ts de la ca th é d ra le . P ièces d ’a p ­
p a r a t où l ’on p e u t a d m ir e r le m e il­
le u r des co llectio n s.
C elle s-c i sont d ’u n in té rê t très é v i­
d en t et le to u riste a ttiré à C hartres
¡par la fa n ta sm a g o rie de la ca th é­
d ra le , de ses sta tu es co lon nes et de
ses v itr a u x irré e ls, co m m ettrait une
e r r e u r en les n égligean tL a .p artie de d roite n a c c u e illi de
b e lle s to iles du XVII* sièc le et a u s s i
p lu s m o d ern es. On y rem arq u e tout
d e s u ite un p o rtra it d élic ieu x dû N
Tilgnud de n i i I i i I Sim on en tan t dont
le fin vlunue «e détache finem ent
a u -d e s s u s il un gros nœ ud île nnln
ro u ge q u i, su r lu l'iih'UMse n o ir et or,
est une d o m in an te v lb rn u lr. A uprès,
u n beau p o rtrait de K nnlelle, de
L a r g illlè r e , dont le* lin g e s Ivoire,
d ’une so u p le sse m a g n ifiq u e , form ent
u n e o p p o sitio n fo rte av ec le fo n d
dombi-p su r leq u el se détache, eolfféi
d 'u n g ran d bonnet de fo u rru re, te
vlrtatfr du idilloMoplie. Non loin est
«tu M olière, par M ign ard, Im ité eu
1rlnIpn dorées, d 'un ea rn c lère p s y rlio
lo g iq u e ém o uvant en g ran d e p a rtie
dt’i h une lo n g u e a ra b e s q u e que des­
sin en t un m ou vem en t d ’ép au le , u n
cou in c lin é , un v is a g e d o u lo u reu x
élé gam m en t pench é ; cette étude de
c a ra c tè re est n ettem en t su p é rie u re à
■un a u tre p o r tr a it d u g ra n d com édien,
<iû à N anteui.l, et q u i ne sem b le v i ­
s e r q u ’à 'la ressem b la n ce p h y siq u e
s a n s ch ercher, com m e a f a it M ign ard ,
à rep résen ter l’âm e.
Il est en core, ic i, u n a u tre L a rg illiè r e (p o rtra it de Gobinet q u i fu t
p r in c ip a l du co llège du P le s s is ), u n e
g ra c ie u s e tête de je u n e hom m e a t t r i­
b u ée à Greuze et q u i, p o u rtan t, no us
f a it so u v en ir de c e rta in s p o r tr a its de
, 1 ’éco.le a n g la is é et en p a r tic u lie r de
R e y n o ld s. .Et p u is i l y a. a u s s i, m i­
n u sc u le m a is ta n t am u san te et si
v iv e , u n e p e in tu re d e T é n ie rs le
je u n e , u n e T a b a g i e d e s i n g e s . q u i
n o u s m o n tre des m acaq u es co iffés de
c h a p e a u x à p lu m e s et fu m a n t la
p ip e : tou te la f a n t a is ie et toute la
tru c u le n c e fla m a n d e , d an s u n c a d re
étro it.
De Pu v is de C h av an n es une, v a ste
c o m p o sitio n ,
L'Eté y p ro jette
une
g ra n d e ta ch e de c la rté , un g ra n d
« o u f fie d ’a i r p u r d an s une a u tre
« a ile q ui a b r ite en core le S a c r e d e
C h a r l e s X, de G érard, g ra n d ilo q u e n t,
a u q u e l on p ré fè re a isé m e n t u n e to ile
d e d im en sio n s ré d u ite s q u i, du b a ­
ro n Gros, n o u s présente en u n ]>ay•sage la re in e H ortense, en lon gue
ro b e b lan ch e, se rra n t co ntre elle un
de ses .fils (s a n s doute N apoléonL o u is q u i d e v a it p é r ir en 1831, lo rs
de l ’in s u rre c tio n
des R o m agn es).
M a is la p iè ce la. p lu s a ttach an te est,
tou te pro che, u n e to ile de H ubert
R o b ert, L e s A c q u e d u c s d e M a in t e n o n ,
une. v a ste et p ro fo n d e échappée su r
¡1« p la in e in f in ie coupée p a r la cyclo péenn e co n stru c tio n de L o uis XIV
a lo r s
q u ’au
p re m ie r p lan
deux
<x po rtan ts ^» (à d ro ite une b e lle fo n ­
ta in e et des a r b r e s , à gauche nn
gro up e de p erso n n ag e s) a jo u ten t à
l ’im p o rtan ce de la p ersp ectiv e et des
lig n e s fu y a n te s .
BORDEAUX
ips’E
co n féren ce d ’A n d ré Lhote à
V B o rd eau x et d a n s Je c a d re des
« J e u d is et S a m e d is litté r a ire s »
(ré p o n d a n t de b an n e jjràce à u n e
in itia t iv e re m a rq u a b le , il p re n a it le
to u r de M gr G rente, in d is p o n ib le ) !
B o rd e a u x -P a ris; a lle r et reto u r. A la
v é rité , L h o te n ’a ja m a is secoué la
(poussière de ses em p h a tiq u es c h a u s­
s u re s de pro phète fa m é liq u e a u x
p o rte s d<> ¡Sodome la pétrifian te. On
l ’y a rev u p a r fo is . On y r e v o it so u ­
v en t ses œ u v res g râc e à c e rta in s
« ju ste s », su cce sseu rs à d iv e rs titre s
de G abriel F riz e a u , cet u n iq u e m é­
cène q u ’i l a im e à év o q u er en déve­
lo p p a n t n o sta lg iq u em en t d’év en ta il
d éb u t de s iè c le d e scs so u v en irs bor­
d e la is . C a r i l est: se n sib le q u ’à l ’ég al
d ’au tre s co m p atrio tes co nsacrés e x ­
t r a m u r o s — « B o rd e au x com m ence
è m e l ’ep re n d re » , d is a it son «m i
J a c q u e s R iv iè re à tre n te -h u it a n s (il
d e v a it y m o u r ir peu ap rè s ■
—• A n d ré
L h o te reste: atta c h é à cette m ère
confite, en d ig n ité bo urgeo ise dont il
¡peut à bon d ro it m o rd re a llèg rem en t
l e sein « v a r e a u x en fan ts d iffic iles.
D électab les m o rsu re s, a u v en in d ’un
e s p r it sa v a n t eu d osage sflvoureux.
L es en fa n ts te r r ib le s , et m êm e les
a u tr e s , irré s is tib le m e n t, p r ir e n t u n
s in g u lie r p la is i r à cette vengeance
gascon ne, to u t im p rég n ée de filia le
fid é lité , et c o m p a ra b le à celles, h is ­
to riq u e s , d ’u n r o y a l v o isin b é a rn a is.
L es e n fa n ts t e r r ib le s ju stifie n t la
fa m il'ic . A n d ré L h ote a co nstaté avec
o ie q u ’ils c ro is se n t et m u ltip lie n t
ci et m a in te n a n t. P a rm i eux, les
p e in tre s, don t b eauco up se sen tent
ou se v e u le n t p lu s ou m o in s ses d is ­
c ip le s , l ’ont a c c u e illi, avec u n e f e r ­
v e u r to u ch an te, ¡pressés de b o ire k
l a so urce le s p a r o le s m a g is tr a le s q u i
g u id e n t ou q u i ra s su re n t.
Conférence
J .-G . Lemoine
A la B ib lio th è q u e m u n ic ip a le de
B o rd e au x , J.-G . Lem oine, co n se rv a­
te u r d u M usée d e p ein tu re, a f a it
une conférence s u r D iderot, é c riv a in
d ’a rt, Il s ’est a p p liq u é à dégager les
th é o rie s se rv a n t d ’a ss is e s au x ju g e ­
m en ts e sth étiq u es, m o rd an ts où a t ­
te n d ris , du N e v e u d e R a m e a u en li-
Jserté ¡dafrï les M isa?. £t i l ¿j&anteé
A Savoie n’est pas, comme la
Normandie ou la Bourgo­
gne, une de ces provinces
débordantes de richesses artisti­
ques, où chaque ville constitue
un abrégé de l'évolution esthéti­
que française et où chaque village
conserve un témoin de son passé
monumental. Il y a encore
matière à prospecter dans les
deux départements savoyards et,
du point de vue strictem ent folk­
lorique, de nombreuses surprises
attendent certainement érudits et
artistes. La Savoie n'en reste pas
moins une province relativement
pauvre au regard de la produc­
tion artistique des autres provin­
ces françaises. Comment aussi
bien ne pas mettre tout en œu­
vre pour sauvegarder les rares
éléments, doublement précieux,
de son patrimoine monumental ?
L'église Saint-Sigismond du
village de Champagny-le-Bas, en
Tarentaise, élevée dans un site ad­
mirable en 1683, n'a rien en ellemême de très caractéristique —
encore que son portail soit, avec
son beau fronton coupé, d’un sty­
le excellent. L’intérêt tout parti­
culier de cette, petite église ru­
rale réside dans ses deux réta­
bles des XVIP et X V Iir siècles
Retable du XVI' siècle, d’origine flamande, o rnant le m altre-autel de l’abbaye de Beaume.
et surtout dans le dernier de ceuxci exécuté en 1710 par Jacques
Clérant et destiné à remplacer
au maître-autel un petit rétable
sculpté par François Cuénot en
1662 qui fut transporté dans le
bas-côté sud lors de l’installation
du nouveau rétable dans l’égli­
se. (1)
Jacques Clérant, originaire de
Chambéry, est un de ces artistes
provinciaux méconnus qui, bien
que marqués par leur temps et
par l’esthétique de celui-ci, ont
su conserver cette saveur propre­
ment populaire, étrangère aux
L e c lo ît r e o c c u p a it l a s e c o n d e
L y a q u e lq u e s m o is , d a n s ce
styles et aux modes, cette exubé­
par F.-H. LEM
c o u r , a d o s s é à l'é g l i s e e t à l a t o u r
j o u r n a l, e n a c c o r d a v e c l a
rance pleine de santé, cette lid u c lo c h e r . C o n s t r u it a u X V * s i è ­
S o c ié t é d e s A m is d e s m o n u ­
.herté et cette sensibilité d’exécuc le , il ,n’e n r e s t e q u e d e s a r r a c h e
m e n t s e t s i t e s d e l’E u r e , u n d e s
g r o u p e m e n t s d e p r o v in c e le s p lu s
s im p le e t a r i s t o c r a t i q u e c o llé g ia le .; m e n t s v is ib le s s u r le s m u r a i ll e s Mion que l'on chercherait en vain
au delà des premières années du
d e * b â t im e n t s c l a u s t r a u x ; le s e r
a c t i f s , n o u s la n c io n s u n a p p e l e n
d o n t le s c h a n o in e s d o iv e n t K le u r
XIX' siècle. Dans toute la Ta­
v ic e d e s M o n u m e n t s h is t o r iq u e s
f a v e u r d e l ’a b b a y e n o r m a n d e d u
a d m is s io n p r o d u ir e q u n lo r z c q u a r ­
rentaise, à Rognaix, à Doucy, à
a u t o r is a , e n 1865, s a t r è s r e g r e t ­
B e c - H e llo u in . N o u s a t t i r io n s l ' a t ­
t i e r s d e n o b le s s e .
Peisy,
Jacques Clérant a réalisé
t a b le d é m o lit io n .
t e n t io n d u s e r v ic e d e s M o n u m e n t s
E n t r e t e m p s , s e s n b b é « a v a le n t < L 'é g lis e , p a r t i e c la s s é e d e l'a b ­
des ensembles sculptés tardive­
h is t o r i q u e s s u r le s b â t im e n t s e n ­
e n r i c h i B e a u m e do m e r v e ille u s e s
ment baroques dont l'influence
d o m m a g é s d e l'a b b a y e e t r é c l a ­
b a y e , c e lle q u i e s t l a m ie u x c o n ­
œ u v r e s d 'a r t , c e r t a in e s d is p a r u e s . s e r v é e , p o s s è d e e n c o r e d e r ic h e s
semble avoir été décisive dans ce
m io n s p o u r e lle u n e a f f e c t a t io n
o u m u t ilé e s à l a R é v o lu t io n , m a is
petit pays de la Savoie.
c o n f o r m e à s a d ig n it é e t à s o n
1 r é e o r s d ’a r t : m a u s o lé e d e s a b ­
d o n t il r e s t e a s s e z m a l g r é la d é- j b é s o u p r o t e c t e u r s d e B e a u m e
p a s s é . C e t a p p e l a é té e n te n d u .
Le rétable de Champagny, en
c h é a n c e d u c a d r e a r c h i t e c t u r a l | d ’in t é r e s s a n t e s s t a t u e s d e l ’E c o le
G r â c e à l a c o m p r é h e n s io n e t à
bois sculpté, peint et doré, est
p
o u r f a i r e d e B e a n m e l n s - M e s - 1 b o u r g u ig n o n n e , d ’a n c ie n n e s p ie r ­
l'a p p u i d e s p o u v o ir s p u b lic s , le
consacré
à la Vierge dont l’As­
s ie u r s u n d e s p lu s b e m ix * « n c - ï r e s t o m b a l e s à e f f ig ie s , n o t a m ­
B e c - H e llo u in e s t d é s o r m a is h o r s
somption est représentée dans le
t
u
a
i
r
e
s
d
'a
r
t
d
e
F
r
a
n
c
e
et
u
n
e
s
t
a
1
d e d a n g e r . D e m a in , le s b é n é d ic ­
m e n t c e lle d e l ’e r m it e R e n a u d ,
panneau central qui est flanqué
t io n t o u r is t iq u e d e p r e m ie r o r d r e . 3 li n d e s r a r e s m o n u m e n t s é p ig r a
t i n s d e C o r m e ille s - e n - P a r is is r e n ­
de deux anges appuyés à des co­
t r e r o n t d a n s l a v ie ille d e m e u r e
lonnes torses généreusement dé­
L e s d é p e n d a n c e s t r a n s f o r m é e s * p h iq u e s f r a n ç a i s d u X I I ' s iè c le .
d 'H e r lo u ln pl. d e L a n f r a .n c , r e corées. A la partie supérieure, en­
e n m a is o n d ’e x p lo it a t io n r u r a le ,® S u r l e m a î t r e - a u t e l s 'é r i g e le r é ­
Invnnt le* m u r * é c r o u lé s e t r a l t a b le d e B e a u m e , d 'o r ig in e f la ­
cadrée de petites colonnes torses
d e v e n u e s u n q u a r t i e r d u v illa g e
lum i&nt le f la m b e a u s p i r i t u e l s u r
m
a
n
d
e
,
e
x
é
c
u
t
é
d
a
n
s
l
a
p
r
e
m
iè
r
e
supportant
un fronton cintré,
(li- H e a u m e , le s vmmI.o« b â t im e n t s
li'» r iv e « p n lH lb les fin ln R ls le ,
Marie est couronnée par deux
d e l'n b b n y e e x is t e n t e n c o r e , en d é -, m o it ié d u X V I ’ s iè c le . Il fut o f ­
d 'o ù r a y o n n a il y n d ix « lA c ie s u n
anges. De chaque côté de la par­
plt. di-s d é g r a d a t i o n s e t d«'« a l l é -.;1 f e r t p a r l a v ille d e G a n d à G u ll
d e « f o y e r s in t e ile / u e ls le s p lu s
la u m e de P o u p e t, a b b é d e B e a u ­
tie centrale, deux saints évêques,
b r illa n ts d u m o y e J â g e .
m e, q u i f u t en so n te m p s u n v é ­
également encadrés de colonnes
r
i
t
a
b
l
e
m
é
c
è
n
e
,
p
r
o
t
e
c
t
e
u
r
d
e
s
M alh eureusem eil
le Bec n'eKt
torses, dora ,ient de petits pan­
a r t s e t d e s le t t r e s .
p as ln. seule de ceA n o b le s fondnneaux sculptés où sont figurés la
C e r é t a b l e célèbre s e c o m p o s e
tlnriK m o n astiq ues, a b a n d o n n é e s
Flagellation et le Couronnement
d 'u n p a n n e a u c e n t r a l d iv is é e n
n hx oui ra g e s du temps et île s
d’épines. Enfin, au bas-relief du
ix c o m p a r t im e n t s d e s c u lp t u r e
h o m m e » iiprfts a v o ir é lé le « b e r ­
maltre-autel, une scène charm an­
p e in t e e t dorée, r e p r é s e n t a n t le s
c e s u x de n o t r e c u lt u r e e t d e n o t r e
te représente Jésus enfant entou­
p r i n c p a l e s s c è n e s d e l a v ie d u
c iv ilis a t io n . D e t o u s le s e o ln s de
ré d’angelots fleuris pleins d'une
C h r is t. D e u x v o le t s
la té r a u x ,
F r a n c e n o u s p a r v ie n n e n t le s a p ­
fraîche et souriante joie. Toute
p
e
in
t
.6
s
u
r
l
e
u
r
s
d
e
u
x
f
a
c
e
s
,
r
e
p
r
é
­
p e ls p lu s o u m o in s p r e s s a n t s d e s
cette surabondante décoration est
s
e
n
t
e
n
t
d
e
s
é
p
is
o
d
e
s
e
v
a
n
g
é
lia m is d e l ' a r t e t d e l a b e a u t é q u i
du reste d'une jeunesse et d’une
p la id e n t en f a v e u r d e s m o n u ­
'la prêâèYlë monVrè ’le s îm a - gèrvtïÎfesSè T&ïtè TffftTrtfffe
'¡Sü&
m e n t s a b a n d o n n é s o u n é g li g é s e t
o p h é tiq u e s d e l 'E u c h a r i s t i e ,
affectation qui devraient couvrir
d e m a n d e n t q u ’o n
seco n d e
ou
de honte les fabricants de sainte
a f f e c t é e à l a R é v o lu t io n , e n
q u ’on a p p u ie d e g é n é r e u x , m a is
Thérèse, « spécialistes » du délu­
m u t ilé e , s e s b â t im e n t s e n
i m p u is s a n t s e f f o r ts .
ge de roses que l’on sait. Comme
p a r d e s c o n s t r u c t io n s p a r a ­
le moindre sourire des petits an­
A u j o u r d ’h u i, ce s o n t le s A m is
is, l ’a b b a y e d e B e a u m e a
ges de Champagny. comme le
d e B e a .u m e - le s - M e s s ie u r s q u i a p ­
le s o r t d e t a n t d e f o n d a moindre battement de leurs ailes
p e lle n t à l'a id e .
n o n a s t iq u e s a y a n t f le u r i s u r
dorées nous reportent avec plus
I l e s t d if f ic ile d e d é t e r m in e r
n o trd so l a u c o u rs d es â g e s e t
d’immédiate aisance dans l’uni­
l'é p o q u e d e l a f o n d a t io n d e B e a u ­
q u 'u i s iè c le d e r é v o lu t i o n s , de
vers thérésien, dans cette douceur
m e . A t t r ib u é e à s a i n t C o lo m h a n ,
boul< v e r s e m e n t s p o lit iq u e s e t so volontaire et sans fadeur qui
m o in e i r l a n d a i s d e L u x e u il, e lle
c ia u : o n t m is à m a l. C ’e s t u n
fut celle de la « petite Thérèse » !
r e m o n t e r a i t à l a fin d u V I* s i è ­
g r a n i c o r p s b le s s é , m a i s t o u jo u r s
(N’est-ce pas, Gilbert Cesbron, qui
c le . R u i n é e p a r le s S a r r a z i n s , r e s ­
v iv a . ît, q u ’i l r e s t e p o s s ib le d e r a venez si courageusement de « bri­
t a u r é e a u I X e s iè c le p a r s a i n t E u n im i r e t d e r é t a b l i r . U n e s o c ié t é
t ic e , d é t r u it e p a r le s N o r m a n d s ,
des 4 m is d e B e a u m e v ie n t d e s e ser la statue » ?)
L
par Jean 1RASQUE
E d im a n c h e d e P âq u es, le m u sée
L
de C h artre s, don t le s p rem iè re s
co llectio n s fu re n t ra ssem b lé es en
LE RETABLE DE JACQUES CLÉRANT
P rè s de la ch a p elle on rem a rq u e une
b e lle S a i n t e L u c i e de Z u rb aran et q u i
a p p a rtin t au m a ré c h al S o u lt, u n
S a i n t F r a n ç o i s d ’A s s i s e du m êm e
p ein tre, une F u i t e e n E g y p t e ; de Lodovico G ardi da C igali (école flo ­
ren tin e de la fin du XVI"). De pe­
tite s s a lle s exposent en su ite en des
v itr in e s u n e a g ré ab le co llectio n de
fig u r in e s
ég yp tien n es
fu n é ra ire s
(des e ffig ie s d ’O siris, d ’Isis, de la
déesse lio n n e Sekhm et, d ’a u tre s en­
core, et les h a b itu e ls sc a ra b é e s), p lu ­
s ie u rs statu ettes de T a n a g r a , de de
M y rin a , des bronzes g a llo -ro m a in s,
jEt p u i s ïta ssf aVîf pièces tí Yv o ire -fi­
n em en t scu lp tées ja p o n a is e s et p e r­
san es (je u x d ’échecs) et une su b s­
t a n tie lle co llectio n de cé ram iq u e s
d ’E xtrêm e-O rien t. P eu t-être le u r p ré ­
fé re ra -t-o n u n e in té re ssa n te su ite de
sc u lp tu re s s u r bo is p e in t ou doré du
m o yen âge et de c u rie u x b a s -r e lie fs
d ’a lb â tr e , p e in ts, dont on s a it q u ’au
XV* siè c le l ’A ngleterre en en vo ya de
tout se m b la b le s en F ra n ce, en assez
g ra n d no m bre et dont le p lu s connu
se tro u v é en A uvergne, à Y ssa c -la T o u rrette. Et re m a rq u a b le s encore
sont des ém a u x ch am p lev és du XIIIo
siè c le et des ém aux p e in ts du XVP
deux b e lle s cro sses é m a illé e s en fo r­
m e de serp en t, le « ta u » en iv o ire
sc u lp té d ’un abb é de T h iro n , u n e
m o n stran ce, une n av ette, u n e p ix y d e ,
de cu iv re et d ’ém au x. Aux m u rs, un
c h a rm a n t triptyq ue, q u i est d ’un d is ­
c ip le de F r a A ngélico et u n e ém ou­
v a n te D e s c e n t e d e C r o ix d a n s le sty le
d e V an d e r 'W eyden, a u x v isa g e s peu
e x p r e s s ifs cepen dant, m a is- au p a y ­
sage a d m ir a b le , a u x d r a p e r ie s rich e s
et m o e lleu ses, sem b len t être exposés
•pour nous m o n tre r les deux p ô les de
la p ein tu re r e lig ie u s e du XVe, en I ta ­
lie et en F la n d re s.
Les tapisseries
Le M usée de C h artres est en p o s­
sessio n de trè s b e lles ta p is s e rie s q ui
o rn ent so m p tueusem ent les m u rs des
a p p a rte m e n ts de récep tio n de l ’a n ­
cien évêché. On sait q u ’en 1515 le
p ap e Léon X co m m an d a à R ap h a ël
u ne sé rie de carto n s ( i . r s A r le s d e s
a p ô t r e s ) q u ’il en vo ya à B ru x elles où
i ls fu re n t m is s u r le m é tie r p a r V an
A elst. A cette m êm e époque 1111 t a ­
p is s ie r de B ru x e lle s, M artin M eym n o u ts, ex écu ta une sé rie de M o ïs e ,
ég alem en t d ’a p r è s R ap h a ë l, et le m u ­
sée c h a rtr a in a la fie rté de p o sséd er
cin q pièces de cette ten tu re : elle s
a v a ie n t été données à la c a th é d ra le
p a r l ’évêq ue N ico las de T hou, e e lu ii à m êm e q u i sa c ra H en ri IV, fu re n t,
au nombre, de d ix, v en d u es p a r les
ch a n o in es ja d is , et le m u sée, en
1867, p u t retro u v er et a ch eter chez
u n a n tiq u a ir e de la v ille cin q d ’en­
tre e lle s ; on n ’en p eu t v o ir a c tu e lle ­
m en t q ue tr o is , les deux a u tre s se
tro u v a n t co nfiées a u x G obelins p o u r
ré p a ra tio n s .
Des a te lie r s de B ru x e lle s so rtire n t
au XVI'’ sièc le le s sp len d id e s t a p is ­
series des C h a s s e s de. M a x im i l i e n
(«tu /t e l l e s C h a s s e s île G u i s e ) dont les
C4irlohm étalen t île Van O rley : réac
tlou contre l'en v iililssem en t rie l'Ilu
lliinlN ine, coin pois 11Ions réfillntes s 'a p ­
p liq u a it! à repro ditIre typ es et rns
lum en île l'ép oque, que ilét lennent le
I .ouvre et |r Mu inée Coudé de
1111y . Des co pies en lu
X'VjII" siècle au x
g ra n d a m ir a l,
tissé e s p a r D elacro ix,
a d m ir e r u 11« Ire de ces
p is se rie s mi m u sée fie
n i'o vleiiu en l du eliAlrnu 1
iriHiKuni’lécM ii C lui rire* «
v 1111111o n et eu INI.» I
d o u a iriè re d'O rlén iis les
v ille q u i en o n ia lu m al
lin g u e d an s île Imih de
des sig n e s du .Zodiaque,
les a rm e s de l ’a m ir a l su rm o n ta n t u n e
an cre.
E n fin le s an cien s sa lo n s d’apparat
de l ’évêché sont encore décorés p a r
tr o is fo r t in té re ssa n tes ta p isse rie s de
B eau vai.s d ’ap rès des carto n s de Bou­
cher. D onnées à l a v ille en 1872,
e lle s fo n t p a rtie d ’u n e ten tu re in t i­
tu lé e L e s A m o u r s d e s d i e u x et, en
des tons roses et b le u s, n o u s p résen ­
ten t Ariane, e t B a c c h u s , B o r è c e n l e ­
v a n t A u r i l i e et L ' E n l è v e m e n t d e P r o s e r p i n e . E lles ont m a lh e u reu sem en t
q u elq u e peu so u ffe rt de le u r séjo u r
à la m a ir ie , les ém an atio n s d ’a p p a ­
r e il s de ch a u ffag e a y a n t fo rt asso m ­
b r i c e rta in e s c a rn a tio n s. E lles n ’en
d em eu ren t p as m o in s trè s r e m a rq u a ­
b le s et d ’une fin e s s e de co lo ris d é li­
cie u se .
Il fa u d ra it encore c ite r b ien des
choses, en p a r tic u lie r des m eu b les.
M ais d 'a ille u r s d ’a u tre s s a lle s re s­
ten t, a u p re m ie r étage, à o u v rir, en
p a r t ic u lie r une g a le r ie co nsacrée aux
a rm u re s . Et p u is c e rta in e s toiles
n ’ont en core pu , être exposées : u n
S é b a stie n B o urdo n , u n V ouet, u n N i­
c o la s C oypel, u n P ru d ’hon. Et des
m o d e rn es : Jo n g k in d , C aro lu s Dur a n , H enri V illa in . D’a u tre s encore.
M. R en é G obillot, a s s is té de M. M a­
le n fa n t, a p résid é a v ec b eau co u p de
scien ce et de goût à l ’in s ta lla tio n des
c o llectio n s dont il est co n serv ateu r.
Il songe m a in te n a n t à créer une
s a lle d u m oyen âge co nsacrée à ex­
p liq u e r l a c a th é d ra le et l ’in flu en ce
q u ’e lle eut en F ra n c e ,e t en E urope, à
l ’a id e de p h o to grap h ies, de ta b le a u x
syn o p tiq u es, de la v is p résen tan t le
c a ra ctère de ch aque époque, des rois
de J itd a , du p o r tr a it r o y a l au x d é li­
cie u se s fig u re s R e n a issa n c e du p o ur­
to u r d u ch œ ur. On souhaite, q u ’il
m èn e à b ie n cette œ uv re et que les
v is ite u r s de C h artres s ’en v ien n en t
n o m b reu x à l ’a n c ie n évêché où, d an s
u n ca d re ex q u is, i l y a beauco up à
a d m ir e r .
L io f l
JA C Q U ES.
vait être plus préjudiciable à ce­
lui-ci, conçu spécialement pour
l’église de Champagny que l’on
aurait ainsi vouée à l’abandon et
à la ruine prochaine.
C'est ici qu’il faut souligner l’ef­
fort extraordinaire de la munici­
palité de cette commune de 360
habitants, décidée à ne pas laisser
porter atteinte à l’unité monu­
mentale et décorative de son égli­
se et qui vient d'engager un cré­
dit de 500.000 francs pour parti­
ciper à la sauvegarde de celle-ci
et au maintien en place de son
merveilleux rétable. En outre, une
société privée a donné une somme
de 10.000 francs. Enfin, une sous­
cription doit être ouverte dans la
presse régionale.
Après le geste si généreux et
si exemplaire de la commune et
de ceux qui se sont joints à elle,
il faut souhaiter que la direction
des Monuments historiques re­
vienne sur sa décision. Depuis l’an
dernier, les dégâts auront mal­
heureusement progressé et il faut
ajouter aux frais nouveaux l ’aug­
mentation des prix du devis qui
fut établi il y a six mois. Et il ne
restera plus qu’à regretter très
amèrement que les travaux
n’aient pas été entrepris en acebrd avec la municipalité. On
sait, au demeurant, que le cas de
Champagny n ’est pas le seul de
son espèce et que les hésitations
officielles, en pareille matière, se
sont toujours soldées par ujje ag­
gravation des dommages signalés
et par une augmentation des frais
prévus.
Nous le répétons : la Savoie a
droit à la sollicitude particulière
des
Monuments historiques.
L’exemple de Champagny doit
être’ chaleureusement encouragé.
Quand sera-t-il im ité un peu par­
tout en France ?
r
l'a b b a .y e f u t r é t a b lie p a r s a i n t
B e r n o n a u d é b u t d u X * s iè c le ,
d a t e à l a q u e l l e e lle e n t r e d a n s
l ’H is t o ir e .
L a g r a n d e g lo ir e d e B e a u m e e s t
d ’a v o ir é t é l ’a b b a y e m è r e d e c e lle
d e C lu n y , f o n d é e p a r B e r n o n e t
s o n é c o lâ t r e O d o n , q u i r é u n ir e n t
s i x m o in e s d e B e a u m e e t s i x
m o in e s d e G -ign y p o u r f o n d e r u n e
c o m m u n a u t é n o u v e lle .
D e u x c e n t s a n s p lu s t a r d , le
p a p e E u g è n e I I I r é d u is it B e a u m e
à. l 'é t a t d ’u n s im p le p r ie u r é de
C lu n y , s u b o r d in a t io n
que
le s
m o in e s d e B e a u m e n e v o u lu r e n t
ja m a is , a c c e p te r . F r é d é r ic B a r b e r o u s s e f it r e n d r e à B e a u m e s o n
t i t r e a b b a t i a l . P u is v in t l ’é p o q u e
d e l a c o m m a n d e o ù s 'a c h e v a u n e
s é c u la r is a tio n
a m o r c é e d è s le
X V I* s iè c le . A u X V I I I ' s iè c le le
v ie u x m o n a s t è r e n 'e s t p lu s q u 'u n e
Le clocher.
r a t io n s q u ’il s o n t s u b ie s a u c o u r s
d e t o u t le X IX " s iè c le . L e u r m a s ­
s e e n c a d r e tr o is co u rs, en u n v a s ­
t e q u a d r i l a t è r e d o n t l ’é g lis e o c c u ­
p e le c e n t r e . L 'e n s e m b le d a t e d u
X V ” s iè c le . C ’e s t l ’é p o q u e o ù le
m o n a s t è r e f u t r e c o n s t r u it à p e u
p r è s e n e n t ie r p a r l ’a b b é A m é de
C h a lo n , à l ’e x c e p t io n d e l ’é g lis e
q u i, d a n s s e s p a r t ie s e s s e n t ie lle s ,
r e m o n t e a u X I I 0 s iè c l e ; l a g r a n d e
v o û te , le c h o e u r e t le s a n c t u a i r e
e n f u r e n t r é t a b l i s p lu s t a r d d a n s
le s t y l e d u X I I I 1 s iè c le , s a f a ç a d e
e t la. flè c h e d e s o n c lo c h e i- r e f a i t s
a u X V I ” s iè c le . D a n s l e s b â t i ­
m e n t s a t t e n a n t s à l ’é g lis e s u b s is ­
t e n t d e s s a l l e s v o û té e s d e . s t y l e
r o m a n p r i m i t i f q u i s o n t tr>ffl c u ­
r ie u s e s .
c r é e • e t q u i p o u r s u it a v e c p e r s é ­
v é r a n ce l'œ u v r e d e s a u v e t a g e e t
d e ije lè v e m e n t . E ll e e s s a i e d e lu i
é p a rg n e r de n o u v e a u x o u tra g e s
e t v o u d r a it , a p r è s r a c h a t d e s p a r ­
t ie s d u d o m a in e f â c h e u s e m e n t
a lié n é e s , r e n d r e à l'e n s e m b le d e s
b â t im e n t s u n e a f f e c t a t io n d ig n e
d 'e lle .
A v a n t la g u e r r e , d es b é n é d ic ­
t i n s a m é r ic a i n s s ’é t a ie n t i n t é r e s ­
s é s à l a r e p r i s e e t a u r e lè v e m e n t
d e C lu n y ; l a m u n i c ip a li t é d e C lu iny, p r e s s e n t ie , r e f u s a s o n a c c o r d .
P e u t-ê tr e c e tte m êm e c o n g r é g a ­
t io n r e p o r t e r a it - e ll e s u r B e a u m e
le s v u e s q u ’e l l e a v a i t s u r C lu n y ?
C 'e s t d a n s c e s e n s , c r o y o n s -n o u s ,
q u ’i l f a u t o r i e n t e r le s r e c h e r c h e s
e t l e s t r a v a u x e n s 'e f f o r ç a n t d e
g r e f f e i; .s u r l a - v ie ille s o u c h e b é ­
n é d ic t i n e u n j e u n e e t v ig o u r e u x
r e je t o n .
L’église de Champagny menace
en ruine ; le rétable de Jacques
Clérant est en danger : telle est
la situation en 1948. La direction
des Monuments historiques, aler­
tée à là fin de l’année dernière,
n’avait pu, en raison de la lim i­
tation de ses crédits, prévoir la
somme de 800.000 francs alors né­
cessaire pour la réparation de
l’église et avait tout simplement
proposé le transfert du rétable
dans un autre local. Rien ne pou-
(1 ) Cf. l ’o u v rag e trè s docum enté
de M me M arie-A gnès R obbe co n sacré
au x R eta b les e n b o i s s c u l p t é en Ta­
r e n t a i s e a u x XVII« e t XVÎII« s i è c l e s ,
(C h am h éry, 1939),
LES EXPOSITIONS
A M IE N S
Albert MICHOT.
L a récente ex p o sitio n de G isèle
F e r r a n d ie r a p e rm is de m o n tre r a u
p u b lic un des côtés les p lu s in té re s­
sa n ts de. Ja p e in tu re fr a n ç a is e .
Ce ipeintre se ra tta c h e a u m o u v e­
m en t q u i, de V an Gogh en p a ssa n t
p a r le s »fauves, a a b o u ti à T a l Coat,
L .im ouse, M an essier. L a peinture, de
G isèle
F e rra n d ie r est cepen dant,
a v a n t tou t, p erso n n elle : si e lle re­
ch erch e l ’e x alta tio n de la co u le u r, de
la lu m iè r e p a r le. co n tra ste des tons
c h a u d s et fro id s , Ja s im p lific a tio n
des fo rm es p o u r en t ir e r tou te la
s ig n ific a tio n et la beauté p la stiq u e ,
G isèle F e rra n d ie r reste o rig in a le p a r
le ch o ix , l ’h arm o n ie des co u le u rs et
son ly r is m e sp o n tan é et cepen dant
sa v a m m e n t ordonné.
P e in tu re p le in e de jo ie , n u i sa it
p r é s e r v e r -les exigences d e s ty le de la
v io len ce de la sen sa tio n , te lle n o us
est a p p a ru e l ’œ u v re de G isèle F e r­
r a n d ie r que n o u s présente, la G alerie
C o llin e et que n o us sa lu o n s com m e
l ’une des e x p ressio n s le s p lu s sfneèires et les p lu s v a la b le s de no tre jeu n e
p e in tu re .
L es ex p o sitio n s de S m irn o ff et
R e n é -Je a n Clot ne n o u s app o rten t
m a lh e u reu sem en t p as ce q u i f a it la
q u a lit é de l ’ex p o sitio n F e r ra n d ie r :
u n a r t sin cère.
S m ir n o ff v eu t p la ir e a v a n t to u t
p a r la jo liesse et l ’ag ré ab le.
M ené-Jean Clot, p o u r s a t is f a ir e son
d é s ir de f a ir e œ uv re im p o rtan te,
p u is e d a n s l ’œ u v re des a n c ie n s. Il
n o u s p o rte de g ra n d es to ile s où au
lie u de m e s s a g e . p la stiq u e la litté­
r a tu re et les rém in iscen ces tien n en t
tro p d f place.
De l ’ex p o sitio n de M ariette L id y s,
il se dégage le. ch arm e un peu p erv ers
crui a f a it de cette a r tis te le re m a r­
q u a b le illu s t r a te u r de P ie rre L o u ys,
par Yvan CHRIST
FAUT SAUVER
LABBAYE DE BEAUME
av ec éviden ce que l ’id ée que D iderot
se f a it de l ’a rtis te p r é fig u re la con­
ception ro m a n tiq u e du g én ie déter­
m in a n t, sin on ce lle du créa teu r dé«,
te rm in é p a r le s co m po san tes o r ig i­
n e lle s énoncées p a r T a in e . E xposé re«»
m a s q u a b le p a r la p o ssessio n du su ­
je t, l ’a r t d ’en e x tr a ir e l ’esse n tiel et la
q u a lité de l ’ex p ressio n .
EN A F R IQ U E DU N O R D
est en danger
N v en t de rén o vatio n co u rt a c tu e l­
lem en t s u r l ’école ré g io n a le des
B ea u x -A rts d ’A m iens.
R eçu p a r M. C a m i l l e Goret., a d jo in t
au m a ir e , délégué a u x B eau x -A rts,
et • M. P e r s y i i , d irecteu r de l ’école,
M. L a p r a d e , in sp ec te u r g én é ral des
B ea u x -A rts, p u t récem m ent s ’en con­
v a in c re en p a rco u ra n t le s différentes
s a lle s de p e in tu re , de sc u lp tu re , d ’a r ­
ch itectu re et d’a rts a p p liq u é s où la
lu m iè re en tre avec g én éro sité et a u x
m u rs d esq u e lle s ch an ten t des rep ro ­
d u ctio n s d’œ u v res de C é z a n n e , R e ­
n o i r , Van G o g h , M a l i s s e , B o n n a r d ,
R od in .
Il r e m a rq u a la sélection opérée d an s
•les « p lâ tr e s » et. l ’ép u ra tio n p r a t i­
quée d a n s la b ib lio th èq u e où les élè­
ves v ien n en t p u is e r le u rs docum ents,
ép u ra tio n q u i fu t l ’un des p rem ie rs
m érites de Vf. P e r s y n , en é lim in a n t
la q u a n tité in v r a is e m b la b le de ch ro ­
m os
et o u v rag es la m en ta b lem en t
« p o m p ie rs » q u i étaien t m is à la d is ­
p o sitio n
d ’ye u x in n o cen ts. A p rès
a v o ir v is it é l ’ex p o sitio n des t r a v a u x
d’élèves q u i le re tin t lo n guem ent, M.
L a p r a d e se fit .présenter le s p ro fes­
seu rs a v e c lesq u els il éch an g ea su g­
g estio n s et p o in ts de vue. L ’un d ’eux
.d ép lo ra la faço n do n t est encore de
nos jo u r s obtenu le p ro fe sso ra t de
d e ssin ; m a is là u n e tro p gro sse
p ie rre fu t so ulevée q u ’i l f a llu t v ite
rep o se r...
P u is M. L a p r a d e p a r la des b eso in s
de la F ra n c e en bons a r tis a n s , a u s s i
encouragea-t-M - vivem ent M. P e r s y n
et scs c o lla b o ra te u rs s u r l ’o rie n ta ­
tion que ceux-ci d ésiren t im p rim e r
à l ’école, c’e st-à -d ire v ers l ’a r tis a n a t
d ’a r t, d a n s leq u el, a jo u t a - t - il, nous
no ju stifio n s pas to u jo u rs la ré p u ta ­
tion de bon goût que l ’é tra n g e r nous
porte.
U
M ais il s a it q u ’ic i ori est en bon
ch em in et c’est su r cette h eu reu se im ­
p r e s s io n o u ’i l q u itta ses hôtes*
Peintures
et dessins d'enfants
E M usée de P ic a rd ie a a c c u e illi
l ’ex p o sitio n
in te rn a tio n a le
de
p e in tu re s et d essin s d ’en fan ts, o rg a ­
nisée p a r « l ’U nion des A rts p la s ­
tiq u e s » . Cette exp o sitio n , on s ’en
so u v ien t, fu t p résen tée en m a i d e r­
n ie r, lo r s de l a conférence de la
P a ix , au m u sée du L u xem b o u rg , à
P a ris .
J a m a is u n e ex p o sitio n de ce genre
n ’a v a it,r e v ê tu u n caractère a u s s i im ­
p o rtan t et. o ffic ie l, il est m êm e j u s ­
q u ’au m in is tr e de l ’E ducatio n n a tio ­
n a le q u i a p p o rta , p a r son h a u t p a ­
tro n ag e, son e s ta m p ille d ’au th en tic ité
à ces œ u v res d ’en fan ts, a r riv é e s des
q u a tre co in s du globe.
Dans
n o tre
m on de
t r is te
et
C ontracté, le d e ssin d ’en fan t ap p o rte
u n tém o ign age de co n fian ce en soi,
de jo ie , de fr a îc h e u r et d ’en th o u ­
s ia sm e encore à l ’état n e u f ; on co m ­
p ren d a lo r s p o u rq u o i il a sa p lac e
,d an s l a v ie co n tem p o rain e et p o u r­
quoi on lu i acco rd e, les a r tis te s en
p a r tic u lie r , u n e s i la rg e atten tio n .
D eux cent cin q u a n te d essin s ont
été gro u p és, so it p ar n atio n so it p a r
su je t im p o sé com m e : le rêv e, le
feu , D ieu et d ia b le , P eau, le j a r ­
d in , la fête , le so le il, etc., a in s i que
l ’in d iq u e le ca ta lo g u e rich e m en t doté
de re p ro d u ctio n s.
N ous so m m es ic i a it ro ya u m e de
l ’en chan tem en t. T out u n p a n n ea u est
co n sacré a u x en v o is de la petite
école de C reu se d an s ¡la Som m e, q ui
s ’est v u a ttr ib u e r une la rg e p a rt des
p r ix réco m p en san t les m e ille u r s e n ­
v o is de l ’ex p o sitio n et q u i co nsacre
les effo rts de son in s titu te u r, P ierre
D uquel, dont le s conceptions perso n ­
n e lle s su r ren s eig n em e n t se sont d éjà
m on trées si efficaces. A sso cio n s à
c e .su c c è s Jea n -M ich el C olignon, p ro ­
fesseu r au lyc ée d’A m ien s, q u i ob­
tien t a u s si d an s ses c la sse s d ’h e u ­
reu x r é s u lta ts et dont q u elq u es élèr e s p a r tic ip e n t à cette exposition*
L
co m p o sitio n s s y m b o liq u e s a u x fo r­
m es
ra sse m b lé e s
et
v o lo n ta ire s,
« Q uand la f o lie e n tra în e la r a i­
son », « N aissan ce d e V énus » ...
A vec J u le s Jo ets, c’est au cont/aire
l ’a n a ly s e très se n sib le
d a n s ' les
d em i-tein tes p a r tic ip a n t à l ’im p re s­
sio n du site. L e p a y sa g e d u « P etit
fo rt P h ilip p e » donne l ’élan cem en t
de son p h are , et d a n s la h a n tise des
po teau x té lé g ra p h iq u e s p la n té s d an s
P. PRUVOST.
des te r r a in s p e lé s, q u elq u e chose des
tr is te s « zones » de R a f f a ë lii... M ais
v o ilà ’ les coups de p o in g d’E ckm an,
d’u n goût v io len t d a p o c a ly p se . V an
B O U LO G N E -S U R -M E R
E ck : « Le p rin te m p s a d o ra b le a
Cercle d'étude
p e rd u son o d e u r » , v o it, en une
Exposition « L e T r a i t »
sorte d e s u rr é a lis m e , la v égétatio n
no ueuse, aban d on des effo rts h u ­
E ce rc le d’étu d es du M usée co n ti­
m a in s
sous l ’atta q u e
d es sèves
n u e rég u liè re m en t à d év elo p p er
im p é rie u se s. «
A u b o ut de la
une in té re ssa n te a c tiv ité . P ro fe ss e u rs,
ro u te » tém oigne de la m êm e lu tte
a r tis te s , a m a te u rs d ’a r t y co nfron tent
de cau ch em ar. G irieu d s u rr é a lis e
eu de v iv e s et a m ic a le s d isc u ss io n s
lu i a u s s i, é c ra sa n t so us de p esan tes
leu rs lectu res et le u r ex p érien ce p a r ­
co ulées de m o n tagn es d es n u s et des
tic u liè re . Des su je ts a ctu els y sont
ch étives silh o u ettes de m a iso n s. L a
oh ordés com m e le rô le de la ra iso n
« C lochard e » d ’Ib els, et son « M ar­
et de la s e n s ib ilité en a r t, le s r a p ­
ché a u x puces » ne so n t p a s lo in de
ports de la m o ra le et de . l ’a r t, le
la ch arg e m o rd an te et h u m o ristiq u e .
côté re lig ie u x de la v o catio n d ’a r ­
A p rès ce lâ c h e r en lib e r té , d a n s des
tiste, le sen so rie l d a n s le m o d ern e et
v o yag es au b o u t de la n u it, no us
le ja z z d’une p a rt, et d ’a u tre p a r t
som m es ram en és p a r M axim e J u a n à
d an s la p la s tiq u e et le ro m an de. nos
des « Pont N euf » , « R eflets dans
jo u rs ; p ro d uctio n a rtis tiq u e d ’in s ­
l ’eau » à p eine ja p o n is a n ts , et p a r
p ira tio n et de p r e m ie r je t ou au
G irard -M on d à la n a tu re m orte, s a ­
c o n tra ire de len te rech erche, d’é la ­ gem en t h ach u rée, « S o u s l a la m p e »,
b o ratio n très m û r ie : l ’in s tin c t in té ­
u n e « F o rêt tr o p ic a le » , so u v en ir
ressé chez l ’a r tis te ; la v u lg a r is a tio n
c a lm e de B er jo ie , f a it o u b lie r des
contre l ’a r t...
d an se u se s sa n s éla n . Une. « N ativ ité »
L ’a r t engagé est à l ’o rd re du jo u r .
de P a u l-Ja c o b H ian e. N akach é m et
Un groupe a s s id u fréq u en te les
u n a ccen t assez d é c la m a to ire en son
réu n io n s in tim e s d es. p re m ie r et tr o i­
« C h rist de ju s tic e » , s a b ré de g r if ­
sièm e m e rc re d is du Musée.
fes co urtes, a p p u y é e s. A vec l a « Hou­
C ependant l ’e x p o sitio n d ’a r t et de
leu se » , q u ’on v o u d r a it tra ité e av ec
d ocum entation lo cale a ttire des v i s i ­
p lu s d ’a m p le u r d e v a n t les h o rizo n s
teu rs de toute la rég io n , c u rie u x de
sa n s fin , de P e tit; av ec la f a c ilité un
peu molle, de L ep rcu r, le « Maco n n aître l ’h is to ire de le u r p a y s,
p résentée en d eux b elles s a lle s .
ret », de F1. Sage, et le s petites tr a ­
l /exposition « Le T r a it » in té re sse d u ctio n s p lu tô t a p p liq u é e s de. M ar­
p a r la v a rié té des tech n iq u es et des
cel Roche, de D eschm ach er. Un coin
ten dan ces. L es étu d es de C lém ent
de v illa g e m o rt, so m m airem e n t in ­
S erv eau posent en co n trastes a f f i r ­
terp rété p a r S. D u v a l, P a u l-E m ile
P issa ro , H élène M arre, J e a n D onnay,
m és le u r c la s s ic is m e sév ère ; Co­
R em ercio ns, en te rm in a n t, M. R i­
ch ard , co n se rv ateu r du M usée de
P ic a rd ie , q u i a eu l ’h eu reu se in i t ia ­
tiv e de f a ir e v en t? u n s i bel en sem ­
ble à A m ien s et lu i a s s u re une p ré ­
sen tatio n im p e cca b le. A jo u to n s que
cette ex p o sitio n , re n tra n t , de S u isse ,
où e lle a connu u n la r g e succès, c ir ­
cu lera en su ite d a n s les p r in c ip a le s
v ille s des p ro v in ces fr a n ç a is e s .
L
lette Peltier traite avec autorité des
Falter, Josseland, Baer et enfin « En
Champagny (Savoie), —» t.* jetable d« l'église.
OU
EXPOSER
IÆ SA LO N DE LA SOCIETE N A T IO N A L E DES BEAUX-ARTS s« tie n d ra
au Palais de N ew -York à p a r tir du 24 a v ril.
DEPOT DES ŒUVRES. — Peinture, dessin, gravure : exposants e t asso­
ciés, 6 a v ril et l'a p rè s-m îd î d u 7 ; sociétaires, 10 a v ril. — Sculpture, a rc h i­
te c tu re : exposants e t associés, m atin du 7 a v ril ; sociéta ires, le 12 a v ril.
— A rts d é co ra tifs : expo&ants e t associés, 8 a v ril ; sociétaires, 12 a v ril.
On peu t dem and er des notices au se c ré ta ria t d e la société, G ra n d
Palais, p o rte B.
LE 34° S A LÇ N DES ARTISTES DECORATEURS se tie n d ra au Palais d a
N ew -York du 7 Juin au 14 ju ille t. O n re ç o it encore a ctu e lle m e n t les adh é­
sions au se cré ta ria t de la société, G ra n d Palais, p o rta k.
Envoi des notices pou r le c a ta lo g u e : avan t le l ° r m aî.
D é p ô t des œuvres : du 3 au 12 m aî.
LE SA LO N DE PRINTEMPS aura lieu du 4 au 30 m aî 1948, à la G a le rie
Royale, I I , rue Royale. Tout a rtis te fra n ça is professionnel pou rra présenter
tro is œuvres à l'exam en du Jury.
D em ander p a r correspondance rè g le m e n t du Salon e t notices d 'e x p o ­
s itio n au siège social, 16, rue de Bruxelles, Paris-9® (jo in d re tim b re ). La
d é p ô t des-œ uvres aura lieu le lflr m a i to u te la journée e t le 2 maî au m a tin .
c la s s e » e t « «Le la b o u r » d e Jo u o lard , m a is la is s e n t s u r u n e note
tim id e , m a is trè s h o n o ra b le.
Un
a r tis te
b o u lo n n a is, le
Dr
G ros, exp o se non lo in d e ce gro up e
u n e ex cellen te g ra v u re s u r b o is, un
a rb re v ig o u reu sem e n t en lev é. Ce bon
en sem b le, tr è s v a rié , don t l ’éolectis m e f a it h o nn eu r a u x o r g a n is a ­
te u rs, p e rm e t d ’é tu d ie r tou tes le s r e s ­
so urces q u i s’o ffre n t à l ’a r tis te , c a ­
p a b le de s ’ex p rim e r d an s le s s tr ic ­
tes et p u issa n te s lim ite s d u n o ir et
d u b la n c .
Jutes PAUBLAN.
STRASBO URG
Une exposition de peintres pari­
siens à la Galerie A k tu ary u s
n n e f a it l ’ob jet
LAde ptrèe instuvreif s pma roisuiev em
en ts d ’in té rê t,
a in s i d ’a ille u r s que de d isc u ssio n s
p assio n n ées. L ’année d ern ière, d é jà ,
un o rg a n is a te u r
a v a it
p résen té à
S trasb o u rg un en sem b le de p ein tres
p a r is ie n s co n tem p o rain s. E b lo u is s a n ­
te ex p o sitio n de D u fy à Goerg, de
M adeleine. L u k a à D erain et à M arquet. M a is cette m a n ife sta tio n , tro p
im p o rtan te , et v en an t d ’un seu l coup,
a v a it, à de ra re s excep tio n s p rès, dé­
concerté le p u b lic a ls a c ie n , l ’a v a it
« étouffé » , en q u elq u e sorte.
U ne g ran d e hom ogénéité se dégage
de l ’en sem b le p lu s r é d u it p résen té
cette année et lu i donne ce côté a c ­
c e ssib le q u i m a n q u a it à ^ ex p o sitio n
de l ’ann ée d ern ière. De p lu s, c e la r é ­
d u it le s d iffic u lté s d ’accro ch ag e, et
su p p rim e l ’év en tu a lité d ’œ u v res q u i
se n e u tra lise n t, p o u r ne p a s d ire
q u ’e lle s s ’en tretu en t. E n fin , le s to iles
exposées sont toutes d ’u n n iv e a u de
q u a lité trè s élevé.
P la n so n m o n tre ceux de ses p a y s a ­
ges q u i r a p p e lle n t assez sen sib lem en t
les conceptions d ’A bel G erbaud, av ec
le u r tr a n q u ille et so lid e lu m in o sité ,
la sa in e d en sité de le u r m a tiè re et le
bon é q u ilib r e de le u r é c ritu re . A
l ’a u tre ex trém ité de cette f a m ille —
je n ’a im e g uère le m ot « école » , à
la fo is trop étro it et tro p im p ré c is
en ce qui concerne l ’ach em inem ent
sa n s d é fa illa n c e de la p o ésie p la s t i­
q ue fr a n ç a is e — B rian ch o n propose
une grande plage grise à la Dufy,
d an s la q u e lle i l in tr o d u it ces ja u n e s
si fins et s i f r a is q u i lu i so n t u n e
m a n iè re de s ig n a tu r e .'L a co m p o sitio n
s ’é q u ilib re à m e rv e ille , u n iq u e m e n t
é tayé e de co u le u rs v o isin e s et dont
ch acu n e co m m an d e in f a illib le m e n t
la présen ce et la p la c e de l ’a u tre .
P o u ssa n t à l ’extrém e l ’efficacité, de
ce m oyen
d ’e x p ressio n , L e s tr ille
n o us p ro m ène d a n s d es ja r d in s su c­
cessivem en t p lu v ie u x ou en ch an tés,
p a r fo is p o ig n a n ts, to u jo u rs p le in s de
p o ésie, d a n s le u r im p ré c ise b eauté.
T ereo hkow itch, lu i, se s o u v ie n t d e
R en o ir d a n s la m e su re où sa p a le t­
te u se d e c e rta in rouge u n peu v i­
n e u x m a is v iv a n t et com m e p a rc o u ru
d e f r is s o n s ; en d eh ors de c e la , le
p la is i r de p e in d re se sen t ic i à ch a­
que touch e, d a n s l ’agencem en t d ’u n
ro se et d ’un v ert, d an s la la r g e et
ch arm an te d éle cta tio n d ’éc rire et d e
p e n se r « p e in tre » .
Oudot a en vo yé de trè s b e lle s to i­
le s . De ce s œ u v re s d en ses et d u re s
dont l ’im m o b ilité m êm e f a it i r r é s is ­
tib le m en t p e n se r q ue « la n u it re­
m u e » . P ro ch es de c e lle s-c i u n e g r a n ­
de to ile de D esp ierre, u n v a s e d e tu ­
lip e s é q u ilib r é a v ec la p lu s ¡heureuse
h a rd ie ss e p a r u n g ra n d v id e , donne
to u t son sens à ce so uci, ¡qui d o it
être ce lu i du poète, d ’e x p rim e r j u s ­
q u ’à l ’ép u ise m en t l ’âm e et le sens
d ’une seu le c o u le u r ou d ’u n e se u le
pensée.
L ’u n iv e rs ¡haut en co u le u rs de Chiast a lla , le s co m p o sitio n s p u rem en t co­
lo rées de A lix , u n b e a u p o r tr a it d e
L eg u eu lt fo n t reg re tte r q u e W a lc h n e
so it p a s de la 'fête, en ce sen s q u ’i l
co m p léte ra it a d m ira b le m e n t ce t en­
sem b le.
E nfin, C a illa r d , S a b o u ra u d , F a g è s,
C a v a illè s é q u ilib r e n t de l a fa ç o n la
p lu s efficace cet e n sem b le q u i, en m ê­
m e tem p s q u ’u n e jo ie , est u n e leçon .
Je a n GRANEL.
Le g é r a n t : Henri MOLARD.
im p. spéciale de c A R T S >
B1*
dea Champa-Elysée»
ABCDEFO
V + 4i
N. M. P. Vi
ARTS
4
LES GALERIES
naci G alerie André W e il
26, av. Matignon - ELY. 55-11
BRIANCH0N
LES MUSEES
---------------- Vernissage 12 a v ril --------------CONSERVATOIRE DES ARTS ET METIERS, 270, rue Salnt-M artin
:De 9 h. 80
à 12 h. et de 13 h. 30 à 17 h. 30.
MAISON DE V1CTOR-UUÛO, 6 place des Vosges : de 10 à 12 h. 30 et de 14 â
G alerie de Francs
17 h., sauf m ardis.
MUSEE DES ARTS DECORATIFS, 107, rue de Rivoli, de 10 â 12 h. et de 14 â
3, rue du Faubourg-Saint-Honoré
18 h., sauf m ardi ; musée permanent : Le Décor de la demeure française du
moyen ûge à nos jours.
MUSEE CARNAVALET, rue de Sévlgnô : de 10 â 12 h. et de 14 & 1S tu. sauf mardi
Nouvelle présentation des Collections révolutionnaires.
MUSEE CERNUSCHI, 7, av. Vélasquez : de 10 à. 12 h. et de 14 â 16 h. : L’Art
du laque en Extrôme-OriHnt,
PEINTURES
MUSEE G. CLEMENCEAU, b, ru e 'F ra n k lin (Tro. £53*41) ; Jeudi, sam edi, dim an­
che, 14 à 17 heures.
MUSEE c;0UftAO<4«»)Av, D<>ni».*vara dos capucines : Collection* dn X lilJ * .
MUSEE DE LA FRANCE D’OUTREMER, 293. av. Daumecnll (m étro : Porte-Dorée), de 14 heures â 17 h. 30.
= G alerie D ro u a n t-D a v id s
MUSEE GUIMET, 6, place d’Iêna : Exposition d’a r t asiatiqu e : A fghanistan, Asie
52, rue du Fg-St-Honoré - Anj. 79-45
C entrale, Chine, do 10 à 17 heures.
MUSEE DE L’HOMME : P alais de Chaillot,
de 10 â
18 heures :(Envres des peuple»
sud-am éricains avan t les Espagnols : Aztèques, Totcnaques, Zapotèques, Incas.
MUSEE GUSTAVE MOREAU, 14, rue de La Rochefoucauld ;
réouverture
de*
salles remaniées.
MUSEE DES INVALIDES» Esplanade, de 10 & 12 n. et de 13 ü. 30 a l î n. 30
Tombeau de Napoléon.
Ju sq u ’au 17 avril
MUSEE JACQUEMAlt'A ANDRE, 158, bd Haussmann ; de 13 a 16 b. ; oeuvres de
la Renaissance Italienne et a rt fran çais du XVIII# siècle.
MUSEE MONETAIRE (Hfttel des M onnaies), 11, quai de Conti : Ju sq u ’au 20 avTil,
m édailles, petites sculptures, dessins (exposition d’a r t contemporain). Tous les
après-m idis excepté le mercredi.
MUSEE BU LOUVRE. P aluis du Louvre r
Grande
galerie (nouvelle présentation),
66, quai des Orfèvres - I"
de 10 à. 17 heures : Chefs-d’œuvre d ’Italie et d’Espagne.
MUSEE DES MONUMENTS» FRANÇAIS, P alais de Cbailiot, de 10 A 17 ù. : «cuJpture et peinture mura le.
MUSEE MARMOTTAN, 2. rue Louls-Bollly : Jeudis et dimanches après-m idi.
MUSEE N1SSIM DE CAMONDO, 63, rue de M onceau-VIII» : m ardis, Jeudis, aam eals, de 13 à 17 heures, et dimanches, de 10 à 12 h. 30 et de 14 à 17 heures.
MUSEE »tODIN, H . rue de varenn» f a n s (7«> ; «Euvres du grand sculpteur
De 13 à 18 h. tous les Jours, sauf m ardis.
SALLES DU JEU DE PAUME DES TUILERIES r « Des M aître» <ie l'Im pression­
nisme », nouvelle présentation, de 10 à 12 h. 45 et de 14 à 17 heures,
IBœuvres de différent««périodes
LES MANUFACTURES NATIONALES, IV, rue o© ia P ala (Opô. 6.V47) : Sftvre».
Gobeïîns. Beauvals, chalcographie, moulages,
L ’ART LIBRE , 9, rue Clauzel : Groupe Orphée, œuvres de N, StnezoaboufT, Burger,
-------------- D u g a u 30 a v r il -----------------Braouezec, P lrazzln l, D elarue, Sem lanonsky, de 14 à 18 heures.
Francis M A N IE R
Claude VENARD
« Galerie du Vert-Galant «
Marie Laurencin
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ACADEMIE JU LIE N , 5, rue de Berrl (C h.-E lysées), métro George-V : Cours sculp­
ture, prof. Gimond; peinture, Sabouraud et C avallles; dessin et composition.
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T. les J., de 9 à 12 h. Céram ique, modelage, m ard.. merc., vendr., de 14 à
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Jacqu es Fouquet) î Dessin, peinture, tous les Jours, de 9 à 12 h.» et samedis,
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ju squ ’au 24 av ril, présenté par Daniel Rops.
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G&LERIE DE L ’ILE-DE-FRANCE. 33. q uai Bourbon : Emile Bernard, Boudin,
Bezombes, M. Lauroticln, Le Sldaner, L. de M arijuevlc, Souverble, X. Suzanne
Tourte, V altat. Porcelaines et services de table du XIX» »lèd e. Après-midi.
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1er ARRONDISSEMENT
Exposition permanente
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de tolles modernes.
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GALERIE P . HENAUT, 3. pl. des Pyram ides (Opé. 47-54)
m édailles d’artistes modernes.
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teau , L . F ini, Modi&lianl, etc...
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9 a v ril
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qu’au 18 av ril.
GALERIE ARIEL, 1, av. de Messine (C ar. 13-09) : Sélection de peintre» modernes.
GALERIE AKT MODERNE, SB, rue L a Boette (E ly. 78-53) : M aître» moderne».
GALERIE 67, 67, Fg Saint-Honoré ( l« f étage) (E ly. 11-20), entré« par la « Peau
de Porc - : A ntral, M. Lnurcncln, C ariou . Faites, S. Tourte.
OAT.Klur; r>F n r .n n i, 12, rue rie Berry (Kly. 24-15) : John Henry, ju squ ’au 21 av ril.
GALERIE BING, 174, Fg Saint-Honoré cEly. 24-15) : Louis Vlvln, Jusqu'au 10 avril.
GALERIE BERNIER, 15, av. de Messine (C ar. 49-31) : K ars, peintures, dessin»,
ju squ 'au 30 av ril.
GALERIE BILLIET-CAPDTO, 30, rue L a Boétie (E ly. 92-50) : Mario Prasslnos,
peintures récentes,
ZAGHARIE BUtTSCHANSKX, 6S. Fg Salnt-Honorê (près Elyséea) : T ableaux ttnJACQUES BLOT, 65, rue L a Boétie (E ly. 68-89) : Tableau* de m aître» contemporains.
GALERIE LA BOETIE, 83, rue L a Boétie (E ly. 60-43) : Expositions permanentes
de ïielatrca contemporains et. modernes et Bilek, B rangw yn, Coussena.
GALERIE BOSC, 53, rue L a Boétie (B al. 35-51)
M & tylla, Jusqu'au 12 avril.
GALERIE LOÜIS CARRE. 10, av. de Messine (Eur. 50-50) : Exposition B attre.
GALERIE JEANNE CASTÈL, 32, av. Matignon (B al. 03-08) : Léon Gard, du 15
au 30 avril.
GALERIE OHALEYSS1N, 121, bd Haussmann : M aîtres contemporains.
CHAMPS ELI'SEES, 79, avenue des Champs-Elysées (E ly. 64-68) : 150 petites
toiles de P ari» et d ’ailleu rs : «J.-G. Domergue, Désiré Lucas, Hervé# P icari
Ledoux, Jodelet, W agner, etc...
GALERIE CHARPENTIER : « Chevaux et cavaliers » et exposition Claude Lepape,
GALERIE LA LICORNE, 180, bd Haussmann (C ar. 94-23) : Peintures modernes et
anciennes, meubles et objets d’art.
GALERIE LYDIA CONTI, 1, rue d’Argenson (A nj. 64-79) : H artung et Schneider,
peintures abstraites.
« COULEUlt iil i TEMPS ». 9, rue Arséne-Housaaye : M arquet, Laprade, Gern^z.
CérJa, W aroquier, W lérlck.
DABER, 103, bd H aussm ann ; Tableaux de premier ordre.
1TAXK1« 23, rue La Boôtoe (A nj. ‘¿4~55) s Tableaux anciens et modernes.
GALERIE »ROUANT«-DAVID. 52. rue du Faubourg-Salnt-Honoré (A nj. 79-45) :
Claude Y<&>ard, ju squ ’au 17 avril.
DURAND-RUEL, 37, av. de Friedland (Ely. 06-74) : Berthe Morl sot. Tous les jours
sauf dim. et sam edi, de 10 à 12 h. et de 14 à. 18 h.
GALERIE DE L ’ELYSEE, 69, Fg Saint-Houoré (B al. 27-87) : Asselln (1882-1947),
aquarelles.
GALERIE D’ART DU FAUBOURG (BUTDEN8 ET C te). 47. Fg Saint-Honoré
CAnj. 05-66) : B raig, Boumecsier, Croln, Gimel, Goetz, Lablsse, P lcab ia, M.-M.
P oulain, P rax , Roede,
GALE EI E DE FRANCE, 3, F g Saint-Honoré (Anj. 69-37) : Francis Montanier,
peintures.
GALERIE DES GARETS, 38, rue de Courcelles (W ag. 53-39) : La P atellière, Dufresne, P ascln, Colucci.
JOS. KESSEL (A rts et T apis siiccess.), 26 rue L a Boétie (Ely. 19-58) : Œuvre*
anciennes et récentes de Jean Dufy. V ernissage le G, à. 16 heures.
A. UiURTREZ. 252, rue du Fg ôaint-iionorô (C ar. 38-68) : Antiquités, décoration,
tableaux, bibelots, pendules.
GALERIE KIRBY-BEARD et Cie, 5, rue Auber : Un coin de Franc© de Cheva/ller-M ild, ju squ ’au 25 avril.
LUC Y KROGH, 10, place Saint-A ugustin (Lab. 69-78) : Irène Rcymond, ju sq u ’au
17 avril.
GALERIE LOUISE LEIR1S, 29 bis, rue d’ Astorg : Braque, Gris, Léger, Picasso,
Klee, Laurens, Manolo, Beaudln, R ermadec, L ascau x, Masson, Su*. Ro^er,
Roux.
SALLE LE FRANC, 15, rue de la V ille-l’Evêque : Eugène Norblln, aquarelles de
P a ris, du 5 au 16 avril.
GALERIE MAEGHT, 13, rue de Téhéran (Lab. 16-43) : Première exposition p arti­
culière : Pierre Pal lut, grand prix de la jeune peinture 1946. V ernissage 9 av ril.
GALERIE AN D R » MAURICE (ancien. J . M. V idal), 140, bd Haussmann (Car.
25-04) : L a joie de’ l’eau , du 2 au 15 av ril.
GALERIE PETRIDES, 6 , av. Delcassé (B al. 47-43) : Tableaux de m aître».
QUATRE-CHEMlNs EDITART, 19, rue de M angnan (B ai. 39-16) î Tableaux et
livres «l’a rt.
GALERIE DEN1SE-RENE, .124, rue L a Boétie (E ly. 93-17) : Peintures et sculp­
tures ab straites.
ROUX-HENTSCHEL, 12, rue L a Boétie (A nj. 93-65) : Exposition Molné.
JACQUES WATELIN, 127. bd Haussmann (B ai. 59-91) : Ecole française du XIX*
siècle.
GALERIE ANDRE WEIL, 26, av. Matignon (E ly. 25-21) : Brianchon. V ernissage
le 12 av ril.
?
9» A R R O N D I S S E M E N T
GALERIE ANIEL, 8 , rue Pierre-Haret. : Bruno, Guillaume.
CLUB DES RELATIONS INTELLECTUELLES INTERNATIONALES, 2, rue Meyerbeer (Pro. 65-16) : Exposition Dobrzyckl, ju squ 'au 29 avril.
GALERIE D’ART DROUOT-PROVENCE, 16, rue de Provence- (Pro. 15-17) : Car­
r e la , Eleskievick et Blanche Hoschede.
GALERIE DU PRINTEMPS j Exposition de peintures en sculptureB de m a î t r e »
contemporains, 64, bd Haussmann.
SALLE LE PELETIER, 20. rue Chauchat (Pro. 91-23) : Tableaux anciens.
12e ARRONDISSEMENT
MERCIER FRERES, 100. fg Saint-Antoine (M» Ledru-Rollln) : P clrtnre» de M aître,
modernes.
16* A R R O N D I S S E M E N T
CARDO, 61, av. Kléber (P as. 08-45) : Degas, Dufy, Dauchot, M aillol, Soutine, Vlamlnck, etc...
17“ A R R O N D I S S E M E N T
ARC-EN-CIEL. 88 avenue de Vllllers (C ar. 93-73) : Tableau» modernes, ßnravureiGAL ERLE VILLIERS, 1U, av, de Vllllers (C ar. 94-74) : Les peintres qui plaisent.
18* A R R O N D I S S E M E N T
GALERIE 102. i(»2 . rot Lepic, métro Lam arck (Mon. 92-29) : Tableaux modernes.
VERSEAU DE MONTMARTRE, 69, ruo C aulaincourt : Peintres du Groupe-Cadres
modernes.
RIVE G A U C H E
5* ARRONDISSEMENT
LE S IMPRESSIONS D ’ART, 24, rue des Ecoles : André MJnaux, peintures, du
3 avril au 1 er m ai.
GALERIE DU LUXEMBOURG (direct. Lucienne Rosenberg), 15. rue G ay-Lussac
(Dan. 00-25) : F ran cis P lcabia, peintures récentes. Vernissage dimanche 11
avril, de 17 à 24 heures.
fi» A R R O N D I S S E M E N T
GALERIE DES BEAUX-ARTS, 10, rue des Beaux-A rts (Odé. 18-25) : Robert
M ahias, « L a danse, le cirque ». V ernissage 9 avril.
GALERIE BARREIRO, 30, rue de Seine (Dan. 46-70) : Spiller. V ernissage le 9 avril.
GALERIE BERRI-RA SPA IL, 99, bd R asp ail (L it. 48-86) : Œuvres récentes de Jean
Aujame. V ernissage samedi, de 10 â 15 heures
GALERIE BRETEAU, 70, rue Bonaparte (Dan. 40-96) : Loubchansky et M andarlo,
peintures, du 2 au 15 avril.
GALERIE BRUNO, ü4, rue de Seine : Peintures contemporaines.
GALERIE JEANNE BUCHER, 9 ter, bd du Montparnasse (Ség. 64-32) : Peinture«
de Roberta Gonzalez, Lucy Citti F erreira, P aul Cognasse. V ernissage jeudi 15
avril, à 15 heures.
E. de Dunilac, jusqu’au 15
GALERIE CARMINE, 51, rue de Seine (Dan. 91-10)
avril.
Michel C lr y , F o n ta n a ro s a
GALERIE CHARDIN, 38. rue de Seine (Dan. 99-38)
F lllacler, etc...
GALERIE CLAUDE, 33, rue de Seine (Dan. 89-62)
M aurice Brunet, peintures.
V ernissage 9 av ril, de 18 à 22 heures.
KATIA GRANOFF, 13, quai Conti (Odé. 41-92) : Rikolne, peintures, jusqu’au 22
avril.
GALERIE HERMANN, 9, rue des Beaux-A rts (Dan. 92-59) (D. Maybon) : Exposi­
tion Paul Chariot. Vernissage 9 avril,
LE GARRKU, ü4, ru« du Four iJJan. 4a-38) : Dessina, gravures, tableaux de» AIXet XX« siècles.
GALERIE LA GENTILHOMMIERE 67. bd R asp ail (Lit. 35-14) : Peintures de
fitepÄeu J . Munno» ju squ ’au 14 avril.
FR A N C IS M O N T A N IE R
L est à p ré v o ir q ue l ’-exp ositian des
œ u v res de M o n tan ier, q u i, à ci.n(tuan te an s, se rév èle so u d a in adep te
de la « j e u n e p e i n t u r e », n ’ir a p«as
sa n s su sc ite r d a n s la p resse q u elq u es
m o u v em en ts ré tifs . C ar il est v ra i
ue l ’on v it to u jo u rs av ec une Ecole
ont les m em b res fo rm ent, en géné­
r a l, u n e p lé ia d e que l ’on répu gne à
tra n s fo rm e r en éq u ip e, en b an d e, en
arm ée.
P o u rta n t, n o us n ’en som m e» p as à
e stim e r seu lem en t c e l u i - q u i - l e - p r r , m i e r - a - p e i n t - c o m m e - ç a , m a is ce lu i
q u i p ein t av ec p lu s d ’e sp rit, avec
p lu s de sen s que tou s les a u tre s. Ce­
pen d an t, l ’h -a b itu d e 'e st là et la c a r­
riè r e n o u v elle de M ontanier se h e u r­
tera à cette h a b itu d e.
On no us a s s u re que M on tan ier v it
se u l, t r a v a ille en silen ce. Si 1« s o li­
tu d e n ’e x p liq u e p as la v a le u r in é g a ­
le de cette ex p o sitio n , on peut san s
doute lu i d ev o ir la d iv e rsité s y m p a ­
th iq u e des ten d an ces des études de ce
p e in tre.
Influencé ô l ’o rig in e p a r son vol
sin Georges B raq u e, M ontanier con­
serv e cette q u a lité p récieu se de s a ­
v o ir b ie n m a n ie r une m a tiè re n o u r­
rie . S u r des a cco rd s de co u leu rs v i’
v es, m a is so b res, u n e lig n e se d éve­
lo p p e, so uvent d ’u n e m a n iè re très
m u sic a le . S o it q u ’il com pose des n a ­
tu re s m ortes en trophée ou en b a n ­
de, so it q u ’i l situ e le s p rin c ip a u x ac­
cid e n ts d ’un p a y sa g e , M on tan ier se
so u cie to u jo u rs de f a ir e c o u rir lib re
m en t son tr a it. S ’ il est u n repro
che h lu i fa ir e , c’est ce lu i de ne pas
a v o ir to u jo u rs fra n c h i ce m u r so n i­
que au d e là d u qu el l ’a r tis te crée tou­
jo u r s à v if , en p le in coeur.
C’est q u an d il év ite cette sim p li
cité u n peu p a u v re d an s un ta b le a u ,
q u i se m b le ra it une rich e sse d an s une
affich e, que M ontanier est p lu s près
de p a sse r ie m u r.
(G a lerie d e F r a n ce.)
I
3
I R E T R O S P E C T IV E !
SUJETS RELIGIEUX
GUILLAUMIN
à la
GALERIE PIERRE MAURJ5
INAUGURATION
9 a v ril, de 16 à 23 heures
et VERNISSAGE DE L ’EXPOSITION
_____ S C O R T E S C O _______
UMKHHMI
3,
avenue M a tig n o n
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= Galerie Berri-Raspail —
99, boulevard R asp ali - U T . 48-86
JEAN AUJAME
■ Vernissage sam edi 10 a v ril A 15
h. --
■ ¡G A L E R IE BERNIER a i
Ici on a s s s ite à tra v e rs une expo
sitio n de g ra v u re s à la cu rieu se d é­
caden ce d*un thèm e, décadence q u i
ne -va p as tellem en t s’accen tu an t de
siè c le en siècle, m a is su rto u t d ’ho m ­
m e en hom m e. D urer, Sch o n gau er et
R em b ran d t no us sem b len t les p lu s
g ra n d s, le s p lu s re lig ie u x parce que
sa n s doute les p lu s au stè re s. Que d i­
ro n s-n o u s a lo rs dé la re lig io n d ’un
T iep o lo , d ’un F ra g o n a rd , d ’un J u le s
R o m a in s ? S a n s doute lu i préféré
ro n s -n o u s . ce lle de q uelqu es s p le n d i­
des im ag es d ’E p in a l.
A cette très in té re ssa n te ex p o sitio n
le s co n tem p o rain s sont a u s si re p ré ,
sen tés. A p a rt le g ran d B resd in ,
B racq u em o n d , G ustave Doré, F o ra in
no us sem b len t u n peu en d eçà de la
s p ir itu a lité . M aurice D enis seu l a su
y co n d u ire son œ uvre.
Au s o rtir des v itr in e s on se trou ve
en p le in S a in t-S u lp ic e . Ce n ’est pas
réco n fo rtan t.
( V it r in e s P r o u t è . )
Pierre DESCARGUES.
15, avenue de Messine • CAR. 49-31
MOVY
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PEINTURES - DESSINS
GALERIE ALLARD, 20, rue des Capucines (Opé. 35-95) : F ran c«!» B ret, peintures.
Vernissage 9 av ril.
EDMOND GDERIN ET Cie, 17, rue de la P ais (Opé. 55-47) : Sculptures, dessins
et peintures de Charles M alfrav. jusqu’au 17 avril.
MARCEL GUIOT, 4. rue Volney (Opé. 87-97) : Dessins de Movis (S. B roustra),
Jusqu’au 19 av ril.
GALERIE LAMBERT MARIE, 22, place Vendôme : Exposition Internationale de
Publicité.
9 AVRIL 1948
----------------
Jusqu'au
30 a v ril
----------------
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J
-------------- Vernissage
Wêê
a v r il —
—-
Ka+îa G ra n o ff M
13, final de Conti - ODE, il- 9 2
KIKOIN E
PEINTURES
22 a v ril
------------Jusqu'au
G ALER IE
---------------
DES DEUX-ILES = = =
- ODE. 67-76
1, quai au x F leurs
L es v is io n s ( cr a y o n n oir, c œ u r
som bre) que nous p résente Mme
M o vi s o n t d e c e lt e s qui secou en t, les
s p e c t a t e u r s s e n s i b l e s d ’u n r i r e i n t é ­
rie u r, d e q u a lité a m è r e — r ir e qui
n e vien t pas s'ép a n ou ir jo v ia lem en t
e n s u r f a c e . I c i , l’a u t e u r q u i l o n g u e ­
m e n t i n s i s t e s u r l e s t h è m e s d ç son.
o b serv a tio n , n ou s v en ge certes, m a is
n e n o u s d é l i v r e p a s . )l n o u s m o n t r e
a u c o n t r a i r e l ’i r r é m é d i a b l e d u q u o t i ­
d i e n — e n e x t r a i t p o u r l ’a n a l y s e
q u e l q u e s f r a g m e n t s p a r m i t a n t d ’a u ­
tres s a tu ré s d e c o m iq u e la ten t, p u is
e n r é v è l e l ’e s s e n c e â c r e , l e s é t a t s
m o r o s e s , les b u é es de to rp eu r. Cha­
q u e situ ation b a n ale a in si p rép a rée
devient, u n p r o d u i t e x tr a o r d in a ir e ,
d o n t le b u r le s q u e in clin e au d é s e s ­
p oir.
D ans c e s p iè c e s de co n sta t socia l,
t o u t e s t e n r e g i s t r é , j u s q u ’a u b i b e l o t ,
à la b r e l o q u e , à l a v a i s s e l l e . E l l e s
f o r m e n t d e s t a b l e a u x p o u s s é s p a r lai
r é f le x i o n e t l e s o u c i d u d éta il, ta 7
b leaux d e sc r ip tifs d e ro m a n cier p s y ­
c h o l o g u e . La d i s p o s i t i o n d e s p e r s o n ­
n a g e s d a n s l ’e s p a c e e t l e s r e m a r q u a ­
b l e s e f f e t s d ’o m b r e s e t d e l u m i è r e
e x p r i m e n t f o r t e m e n t la s a v e u r d ' â m e
d e l a c o m p o s i t i o n . Le p l u s s o u v e n t
r é g n e n t les v a leu r * d ? p r o f o n d e u r et
(le s i l e n c e . L e p o i d s d e la
ta .1i l i t u d e
é c r a s e le s ê tr e s s o u m i s aux o is de
l ' u n i v e r s e l l e c a r i c a t u r e . L’en u i e s t
l ’u n i t é d ' u n p e t i t d r a m e c o l l e t t i f , v i ­
T ille u l d e g r o t e s q u e . L e s a t t itu e s d e s
m o d è l e s , n a t u r e l l e s e t s u g r t .s t i v e s ,
fo n t a p p a ra ître certa in es gi'm a ces
outrées des visa ges, com m e
'inuti
l e s s u r c h a r g e s . La n u a n c e d p itié
d e s € v i s i o n s en n o i r » est v e n u e
d ’u n e s p r i t t r i s h u m o . i n .
( G a l e r i e M a r c e l Gu\ot.)
Marcel ZAHÀH.
A p a r flr du l î a v ril, Y. S u é q a i expo»era, g a le rie C a rm ine , une vinqta ie de
com positions, paysages, fleurs et
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17. rue de I* P*i*
J e u d i 25 mars a eu lieu, au m ilieu d'une
gra n d e affluence e t en présence de nom ­
breuses personnalités des A rts, du: C o m ­
m erce et de l'In d u s trie , l'in a u g u ra tio n du
Salon de IV E d itio n p u b lic ita ire en Frence
et dans le M onde », organisé par le Syn­
d ic a t n a tio n a l des éditeurs p u b licita ire s.
C e tte intéressante expo sition qui groupe
les m eilleures p ro d u ctio n s réalisées depuis
la guerre en France e t dans quinte pays
étrangers, restera ouverte jusqu’au 24 a v ril
à la g a le rie L a m b e rt-M a rie , 22, place Ven­
dôm e.
C ’ est ) la g a le rie A rie l que G u ille m e tte
M ora nd exposera du 15 a v ril au I ” 11 m ai
sas to ile s les plus récentes.
La g a le rie Bosc présente h p a rtir
lé a v ril les peintures de Cazals e t
sculptures de V a nciak.
L'exposition
term in e ra le 30 a v r il..
du
les
se
Kikoïne, q u i n'a pas exposé depuis de
longues années, présente à la g a le rie Kê'
tia G ra n o ff un ensem ble co m p le t de son
osuvre.
Prolongation Jusqu'au 16 avril
M A L F R A Y
Sculptures et deviin«
LA RADIO
PROGRAMME NATIONAL
VENDREDI 9 AVRIL 1948
22 h. 45 — « Art et la Vie »,
émission de Louis Cheronnet et Geor­
ges Charensol : Une page sur Rem­
brandt, de Paul Claudel, lue par
l’auteur : L«s aohats de l’E tat, par
Robert Rey, avec Coutt.urier et
Brianchon ; A propos de « 809 ans
de vie an glaise » ; A travers, les
expositions.
JEUD I 15 AVRIL 1948
9 h. 15. — « Heure rie culture
française » , L a vie intellectuelle :
P arm i les A rts, par R aym . Cogniat.
PROGRAMME PARISIEN
RADIO-SORBONNE
SAMEDI 17 AVRIL
14 heures. — « L a vie intellec­
tuelle » : P arm i les A rts, p ar R ay­
mond Cogniat.
14 h. 30 — « L a Chine * (série re­
demandée) : L ’A rt médiéval chinois»
par Vadime E lisseeff, professeur à
l ’Ecole du Louvre.
EN MARGE DE LA RÉTROSPECTIVE
AS S E L I N
IL a s u f f i qu’u n e fa la is e d e la
S ein e d e v în t p lu s r o s e au so ir
to m b a n t et qu’un c l o c h e r d ’ar­
d o is e s fa s s e les c o r n e s au c ie l
p o u r q u ’Asselin s e m e t t e à vibrer,
s o r t e son b lo c d e Canson gren u ,
s e s c o u l e u r s et c r é e la plus j o l i e
(les aq u a relles qu i ait j a m a i s été
p e in t e en c e t t e b o n n e v ill e (les
Andelys, patrie du P ou ssin . P o u r­
q u o i v o u s p a rler des A ndelyç à
l'o cca sio n de c e t t e r é t r o s p e c t i v e
d e M aurice Asselin d o n t la m ort
e n c o r e r é c e n t e a fa it un tel v id e
dans la p e in tu re ? D’a b o rd p a r ce
qu'il y a p lu s ie u r s a q u a relles de
c e t t e ré g io n qui s'o b stin e à êtr e
en Ile-de-F ran ce bien q u e la
g é o g r a p h i e la c o n d a m n e à êtr e
n o r m a n d e et en s u ite p a rce qu’elle
m e p e r m e t d 'a ss o c ie r P oussin,
a m ou r eu x ainsi q u ’Asselin, des
c i e l s lim p id es où c a b r i o l e un
n u a g e r o s e v o lu p tu eu x c o m m e un
a n g e lo t du XVIII« siè c le .
Le talen t d’Asselin tien t es s e n ­
tie lle m e n t dans la so b r iété , c e t te
s o b r i é t é qui es t la q u alité d o m i­
n a n te des gran ds p ein tres, et p e r ­
m et lie sa tisfa ire au b e so in d e
syntA s e pou r tra du ire a v e c u n e
ex trêln e s im p licité to u te a rch i­
t e c t u r e d'eaux et d'arbres.
Lorsque Delacroix d é co u v r i t
l'aq u arelle à t ra v e rs le s Anglais,
il en tira de p e r tin e n te s le ç o n s et
n o t a m m e n t c e t t e r é flex io n q u ’il
c o n s ig n a plus tard dans so n j o u r ­
n al : l ’a q u a relle d o it d o m i n e r en
in te n sité par la p u r e t é de la c o u ­
le u r j o u a n t so n so lo su r les
blan cs ga rd és en r é se r v e . Cette
l e ç o n de Delacroix, Asselin Va
m a g n ifiq u e m e n t a s s im ilé e e t par­
f o i s d'un e fa ç o n f o r t a u dacieu se.
Voyez c e n u a g e d ’un v er m illo n
v i f co u r o n n a n t la m o y e n â g e u s e
a r c h i te c t u r e de S isteron o ù les
a rbres so n t d e la c o u l e u r des
o liv e s e t ro n d s c o m m e elles,
a v e c c e c ô té liss e que le u r don n e
le m istral. Il y a dan s la galerie
d e l ’E lysée qui n o u s r é s e r v e de-
pu is q u elq u es m o is d ’a g r é a b le s
s u r p r ises q u elq u e q u aran te aqua­
re lle s d ’é p o q u e s d if fé r e n te s . Dans
c e s q u a ra n te a q u a relles on n e
p eu t r é u s s ir à tr o u v er le m o in d r e
d é fa u t e t c e n ’est pas là le plus
ex tra o rd in a ire m ais bien la r i ­
c h e s s e de la g a m m e d’Asselin qui
tr a n s fo r m e un v u lg a ire in s ecte
tel le lucane, en un gla d ia te u r
cu ir a s s é d e sépia, e t fa it d ’un
banal p a y s a g e p o u r to u ris tes à
B aedek er le plus su b til d é c o r où
j o u e n t R o m éo et Ju liette . Pas u n e
redite, pas u n e c o n fu sio n . La p e n ­
s é e de D escartes et les deux es­
prits, c e lu i d e g é o m é t r ie et c elu i
d e f i n e s s e m ais j e p e n se que c ’est
c e l u i de f i n e s s e qui d o m in e, c o m ­
m e p e r c e un j e u n e sein s o u s le
p e ig n o ir de bain d'un modèle, j e t é
s u r le p a p ier à petits c o u p s d e
pin cea u . J e m 'ex cu se d 'avoir c ité
D escartes et P ascal a lors que le
m ér ite d'Asselin es t j u s t e m e n t d-e
ne pas êt r e un p e in tr e à p h il o s o ­
p h ie comm e, il en est tant à
l’h e u r e a ctu elle, de c e s p e in t r e s à
s y s t è m e et à idées, ab stra its ou
non, qui est bien c e q u ’il y a d e
plus sin istr e dans le m o n d e ac­
tuel.
(Galerie de l'Elysée.)
Jean BOURET.
NECROLOGIE
C ’ est À p a r tir du ? a v ril que la g a le rie
Herm ann exposera les œuvres récentes de
Paul C h a rio t.
RUE
DE
Galerie Droaant-David
CLAUDE VENARD
V OICI
Von
la p r e m i è r e e x p o s i t i o n (si
n e tien t p a s c o m p te d e ce lle
q u ’il f i t e n j u i l l e t 1948 à A n g l o F r e n c h Art C e n t e r ) q u ’o r g a n i s e cet.
a r t i s t e d e p u i s t r o i s a n s . L ’a c t u e l l e
p résen ta tion ra ssem b le e n v i r o n
s o i x a n t e - d i x ta b lea u x tant p a y s a g e s
et n a tu res m o r t e s que p o r tra its et
c o m p o s itio n s . Q uelques to iles r ela ti­
v e m e n t a n c i e n n e s voisinant, a v e c les
a u tres p o u r la p lu p a r t r é c e n t e s , p e r ­
m e t t e n t n on . s e u l e m e n t d e m e s u r e r l e
c h e m i n p a r c o u r u p a r C la u d e V enard,
m a is e n co re d e p ré cis e r les étapes
d e s o n é v o l u t i o n et le s e n s m ê m e d e
c e tte é v o lu tio n . L es r e c h e r c h e s d e m a ­
t i è r e s , l e s m o y e n s d ’e x p r e s s i o n s i n é ­
d its, la te c h n i q u e p i c t u r a l e q u i o n t
t o u j o u r s p r é o c c u p é l'a rtiste s e m b l e n t
a v o ir m ain ten an t tro u vé leu r a b ou ­
t i s s e m e n t . Non p a s q u e s o n a rt n e
s o it s u s c e p t i b l e d e p e r f e c t ib il it é , le
p e i n t r e , l u i - m ê m e a u s s i b ien , n e l e
p e n s e p a s , m a i s il e s t à p r é v o i r q u e
d ésorm a is
on
n ’e n r e g i s t r e r a
p lus
d a n s s a p r o d u c t i o n , d a n s la f a c t u r e
d e sa p r o d u ctio n , d e ch a n g e m e n ts
f o n d a m e n t a u x . En o u t r e , e t 'c ’e s t c e
q u i a d é t e r m i n é l ’é c l a i r c i s s e m e n t d e
s a g a m m e c o l o r é e , V e n a r d ne. c h e r ­
c h e p l u s c o m m e p a r l e p a s s é à ex ­
p rim er so n ém otion par d es co u leu rs
p u r e s e t d e s c o n t r a s t e s v i o l e n t s .■ At­
t e n t i f a u j e u d e s v a l e u r s , il p e i n t e n
v a r ia tio n s s u b tile s d es ta b lea u x à
d om in a n tes
gén éra lem en t
grises.
L ’é c r i t u r e , d ’a u t r e p a r t , s ’e s t l i b é r é e
d e la d e scr ip tio n , d e s c o n t o u r s o b ­
j e c t i f s . L e t r a i t e t l e s e r t i Ont c é d é
la p l a c e à la sim p le, i n t e r s e c t i o n d e
p l a n s . D ison s t o u t d e s u i t e q u e la
v i s i t e d e V ex position n o u s a p e r s u a ­
d é q u e l ’a r t d e V e n a r d n ’a r i e n p e r ­
du en vigu eu r, en fer m e té .
L 'en sem b le est a u ssi a rid e, p eu tê t r e m ê m e p l u s q u ’a u p a r a v a n t . L ’e x ­
p r e s s i o n en e s t t o u j o u r s a u s s i i n t e n s e
et la p la s t iq u e a u s s i chargée* d e r é ­
son a n ces h u m a in e s . Le p oten tiel é m o ­
tif de cette p ein tu r e n e p ro v ien t pas,
c o m m e c h e z ta n t d ’a u t r e s , d e L’a d o p ­
t i o n d ’u n e q u e l c o n q u e a n e c d o t e , m a i s
d es p r o cèd es pictu ra u x e m p lo y és, d e
la p la s tiq u e . La d é f o r m a t i o n e t la
sob riété du gra p h ism e ne p ro vien ­
n e n t p a s n i d ’Une g r a t u i t é a r b i t r a i r e
n i d ’u n e v o l o n t é s t r i c t e m e n t l i m i t é e
au d o m a in e d éco r a tif, m a is du s o u ­
ci d e tra n scrire une étonnante sin ­
c é r i t é a f f e c t i v e . Art. n o n c é r é b r a l ,
l’a r t d e V e n a r d n ’e s t p a s p o u r a u t a n t
ex clu sivem en t
sen soriel.
L ’e s p r i t ,
c h e z l u i d i r i g e e t c o n t r ô l e l ’e x p r e s ­
s io n s e n t i m e n t a le , s u i v a n t en c e la
la p a r o l e d e B r a q u e : « L es sens dé­
fo rm en t et l ’e s p r it form e. » C e r t a i ­
n es co m p ositio n s, en effet, ju x ta p o­
sent, d a n s u n e cu r ie u s e sy n th èse, d es
é lé m e n t s g é o m é t r i q u e s a b s t r a it s et
d es form es, tra n sp osées certes, m a is
r e p r é s e n t a t i v e s d ’o b j e t s d é f i n i s .
(G a le rie D ro u an t-D av id .)
Denys C H tV A L IE R .
E N SO R
GRAVEUR
(SUITE DE LA PAGE 1)
AU JAM E . — Peinture.
MOVY. — Pique-nique.
MOLNE. — La marchande d«
(Galerie B erri-R asp ail).
(G alerie Guiot).
poissons (Gai. Roux-Hentachel).
partout où la vie se multiplie
par le contact de l'air lumineux,
cette obsession fourmillante pas­
se au sujet : Ensor a eu ses plus
étonnantes visions lorsqu’au pied
' de la « Cathédrale », dans la
« Prise d'une ville étrange ». le
« Triomphe romain », la « Ba­
taille dee éperons d'or » ou la
géniale « Entrée du Christ à
j Bruxelles », il a m ultiplié Brue,gel et granulé comme des pous>i*res animées et grouillantes des
foulee aux m yriades anonymes ?
Il est bien comme le ver taraudeur, il s’attaque à la l i g n e clas­
sique, cernant fermement la for­
me. il la ronge, il la réduit en un
poudroiement infini et vibrant.
Mais son esprit que fait-il d'au­
tre ? Au même travail crissant et
sarcastique il désagrège les for­
mes nettes et fermes où s ’appuie
l ’ordre intellectuel : il mine et
creuse la formé iiümâlfi€, la (li§10=
que dans la caricature bouffonne,
et triomphe dans le masque, ap­
parence vaine et, sardónique, aux
RYLSKY. — Ange cousant un
yeux vidés ; il s'attaque à la nor­
me et à la règle, celle de la beau­
poème à la machine. (Galerie
té 'physique ou de la beauté mo­
Jeann e Bucher.)
rale. I^e vieux rêve, si analogue, Berthe MORISOT. —■Jeune femme aux champs. (Gai. Durand-Ruel).
de Jérôme Bosch se poursuit :
voici la ronde des péchés capi­
taux, le* turpitudes de l’âme dé­
goulinant sur les visages, et par­ Peste partout », nous confie d’ail­
le clin d’œil m alicieux d’Enfois le recours à la scatologie ; leurs
Bosch et Callot, ses frères en ins­ sor en une de ses dernières gra­
PETIT
DICTIONNAIRE
piration burlesque et démonia­ vures...
que, et tragique aussi, ont été
hantés de ce que la psychanalyse
DES ARTISTES CONTEMPORAINS
On s’apercevra de plus en plus
nomme savamment le « com­
du
rôle
m
ajeur
que
cet
artiste
ré­
plexe anal ». Ainsi que Bosch,
« en marge », a joué dans le
Ensor n'évoque guère le Christ puté
que pour l'encercler de la menace vaste mouvement intellectuel et
qui, à la fin du XIX" siè­
de profa nations burlesques ou sensible
dramatiques : c’est * le Christ cle, a commencé à sonner le dé­
bucher
de l’esprit classique et
aux Insultes », * le Christ aux
avant que le XX* n’en fît
Edouard
Enfers », les « Tentations », latin,
retentir l'hallall. Il dissout la li­
« Flagellations », « Agonies »... gne
dans son écriture complexe
Bosch et Bruegel m ettaient dé­ et vibrionnalre;
il dissout la per­
jà aux prises l’ange et le démon; sonne
humaine par les masques,
Ensor, sournoisement, s’amuse à la pensée
rationnelle par le bur­
faire triompher le second. Voici
et le bizarre, il évoque le
les « Diables rossant anges et ar­ lesque
diable
et
la mort; et tout cela
changes ».
Né \ M arl«*-les-M lncs dans le P asle rire bon enfant des Flan­
L.e diable est là qui « turlupi­ avec
de-C alais l*> 12 lév rier 1005. Dès
dres,
qu’il
tient
de
sa
mère,
et
la
l ’âge de quinze ans, trav a ille pour
ne » Ensor, selon son mot; mais clownerie macabre des Anglogagner sa vie comme plafonneur,
parfois l’accent est plus grave. Saxons qu'il reçoit de son père.
n iais consacre la pins grande parti©
Au-delà de « l’Archer terrible »,
Et
Ce
rire
rassure.
Pourtant
de. «es loisirs à l’étude (le la peinture.
le v >1table ver taraudeur, l'ulti­ Ensor se révèle homme de cette
F a it son service m ilitaire en S yrie où
me, se révèle, le seul qui avec son équipe qui vit naître notre siè­
Il reste un an, rte 1925 ft 1926. V i­
crâne ricanant se passe de mas­ cle, et qui de Huysmans, de Jean
site les ruines des monuments de*
civilisations successives de l ’Asie-M ique : voici la mort, la mort que, Lorrain et de B arrés à Marcel
neure, fa it des dessins et des aqua^
bouffonnant toujours, Ensor sent Proust, flirta tantôt avec le ta ra­
relies. Revenu en France chargé de
en lui, et qui suggère son « Por­ biscoté et l'équivoque, tantôt
souvenirs, il décide de s ’in staller à
trait squelettisé » ou son maca­ avec le maléfique et le pervers,
P aris. En 1927, dans la cap itale, 11
est
tour à tour comédien, graveur,
bre * Portrait en 1960 », où déjà toujours avec la mort. En eux se
m etteur en pages, chef d ’équipe elle*
la dépouille tombe en poussière levaient les signes de la muta­
R enault, etc. M ais prend des leçons
— la mort qui, déchaînée, avec les tion humaine qui s ’accomplit à
plus tard 11 connaît Léger et fa it des
de dessin et de peinture au cours du
copies au musée du Louvre. Mobilisé
soir de M ontparnasse à l'a te lie r Au« Cataclysmes » balaie les fou­ travers nous et qui remanie la ci­
en 1939 après son voyage en Suisse
c lalr. L à , fa it connaissance de Civet,
les d'insectes humains, en des vi­ vilisation
où il a adm iré les chefs-d’œuvre du
traditionnelle.
JLa&ne,
F
rantz
M
axerel.
De
1929
ft.
sions qui, elles aussi, sont des
musée du Prado. En 1941, a des
1931
étudie
le
dessin
chez
Arnold
et
En nous mettant en présence
« anticipations » : « L’Ange ex­
contrats avec différentes galeries et
ie modelage chez W iérlck. Se lie avec
en 1943 est intégré au groupe de la
D ayez, rencontre R. M artin, Humterm inateur », la « Mort poursui­ du vieil artiste, qu’il évoque avec
galerie
de France.
blot
;
plus
tard
Estève.
Trois
ans
ferveur
et
avec
science,
Albert
vant le troupeau des humains »,
le « Roi Peste » emprunté à Ed­ Croquez nous fait soudain ressen­
gar Poe, masques multiples de tir, son actualité et mieux péné­
trer la nôtre.
l’omniprésent Azraël.
LUSIEURS é p o q u e s s e d i s t i n g u e n t d a n s Vart d e P i g n o n . A y a n t
René HUYGHE.
« Peste dessous, Peste dessus,
1
IGNON
P
s u b i u n m o m e n t V i n f l u e n c e d e F e r n a n d L é g e r , il p e i n t p a r
à -p la tsy dans u n e v o lo n té n e tte m en t d é co r a tiv e , d es su jets
i n s p i r é s p a r l e m o n d e d u t r a v a i l . Un p e u p l u s t a r d , la l u m i è r e s Ji n ­
troduit d a n s s o n art et d é ter m in e une p ériod e cla ir-o b scu riste. B ien
q u e t o u j o u r s c o n s c i e n t d e la n a t u r e e t la f o n c t i o n m u r a l e d e la
p e i n t u r e , V esprit d e P i g n o n é v o l u e a l o r s v e r s V ex p re s sio n . P e u à
p e u l e b e s o i n d e s i m p l i f i c a t i o n s e f a i t s e n t i r . E n 1938 c o m m e n c e
l ’é p o q u e c é z a n n i e n n e p o u r P i g n o n c o m m e p o u r n o m b r e d ’a u t r e s
a r t i s t e s . E n e f f e t > C é z a n n e f u t lJi n i t i a t e u r . P i g n o n d é l a i s s e l e
m o d e l é , v a v e r s la p e i n t u r e p u r e } c o n t r ô l e l’e x p r e s s i o n e t t r a v a i l l e
d a v a n t a g e a v e c l e s c h a u d s e t l e s f r o i d s q u ’a v e c l e s c l a i r s e t l e s
s o m b r e s . M a is P i g n o n n e r e c o m m e n c e p a s l’e x p é r i e n c e d u m a î t r e
d ’Aix. I l la p r o l o n g e . A p r è s u n t e m p s p a r t i c u l i è r e m e n t f e r t i l e e n
r e c h e r c h e s d e t o u t e s s o r t e s , n o t a m m e n t s u r l e s p r o b l è m e s d e la
c o u l e u r >la p e i n t u r e d e P i g n o n a b a n d o n n e la lumA-ère r é a l i s t e , s ’é t a ­
b litt s e c o m p o s e s u r d e s r y t h m e s c i r c u l a i r e s e t d e v i e n t p l u s l y r i q u e ,
d e p u i s , e l l e n ’a f a i t q u e s ’a f f i r m e r d a n s l e s e n s d e V é c o n o m i e d e s
m o y e n s e t à t r a v e r s l’a b s t r a c t i o n d e s p r o c é d é s p l a s t i q u e s u t i l i s é s ,
s ’a t t a c h e à c o n s e r v e r u n e c e r t a i n e f a c u l t é d e l i s i b i lit é p a r u n e r e ­
p résen ta tio n figu ra tive.
Portrait par Elisabeth GROSS. —
Exposition au Club de la Presse,
à Saigon.
PETITES ANNONCES
N E G O C IA N T D ’A R T H O L L A N D A IS
t e m p o r a ir e m e n t à P a r is , R E C H E R
C H E t a b le a u x d e p r e m ie r o rd re :
B o u d in , C o ro t, C ourbet., D a u b ig n y ,
Denys CHEVALIER.
D u f y 9 F a n t i n - L a t o u r , J o n g k ind , P i s s a r o , S is le y , U t r illo . E n v o y e r p h o to s
a v e c d im e n s io n s à M m e D E L A GrRANGE 1, r u e A lb e rt-D a m m o u s e .
S è v r e s (S ’.-e t-O .), M O L. 56-64.
Expositions
GALERIE CLAUDE
33,
la
DOCUMENTS DE
R e c h e r c h e m a ît r e s fla m a n d e e t h o l­
la n d a is . S a l le L e P e le t ie r , 20, rue
C h a u c h a t - P R O . 91-23
Mme Eugène PRINTZ, 51, b o u le v a rd
S a in t-M ic h e l, a la dou leur de fa ire p a rt
du décès de son époux, M . Eugène PRINTZ
d é c o ra te u r, rue de M irom esnil, survenu le
26 mars 1948, Les obsèques o n t eu lieu
dans la plus s tric te in tim ité .
A
SEINE
D A N ton
89-62
MAURICE BRUNET
PEINTURES
-------------------------- VERNISSAGE VENDREDI », DE 18 A
22 H . ----------------------------
Bibliographie
S a lo n
d 'A u to m n e
d e p u is
1939.
E d itio n s d u C h ê n e : « C in q
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Le
P o in t : « Six P e in tre s »,
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S o u illa c ( L o t) 1947.
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En p r é p a r a tio n : une é tu d e
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de
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1938.
E d o u a rd P ig n o n .
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In d é p e n d a n ts C o lle c t io n B au re t.
Editions Mortier : « i m
d e p u is 1939.
C o lle c t io n R enan.
Blasons
Paris 1944.
Collections
OPPOSITION EST FAITE
...SUR CE TABLEAU DE RUBENS (avec certificat du
professeur Bredins) qui a été VOLE. FORTE RECOM­
PENSE à qui permettra de le retrouver. Adresser t. ren­
seignent. à M. ANTONINI, 3, r. de Miromesnil, Parls-8*
!
ARTS
9 AVRIL 1948
G a le rie
EXPOSITIONS
A
la
Galerie
JEAN AUJAME
L y a u n e terre, n oire, ravin ée,
tr a v e r s é e d'eaux que pas un
h o m m e n e p eu t su ivre. Il y
a ces fe u ill a g e s éto n n a n ts qu'il
n 'est pas s u ffis a n t de unir, mais
q u ’il fa u t s e n tir à la m ain, an v i­
sa ge, à lu jo u e .
Il y a le s p r o fo n d e u r s so m b re s
d e Ici riv ièr e où I on p lo n ge a v ec
tout le p o ids du ciel, de la terre et
des a rbres su r la nuque. A saisir
trop lo n g u e m e n t dans se s pau m es
c e s p la n tes aquatiques, c es bran­
c h e s p o u rr issa n tes qui blan chis-
I
s ë îîf c r n r n e d e e (e n £ a s a m l'*~
corce, peut- être va-t-on éto u f fe r ,
mais d'un coup de pied on ém er­
ge : If- paysage m on ta gneux son­
ne dans la te)\c com m e mille cio
chers. Et cel le fil le nue qu'il y a
au bord de l'eau, c'est toute la oie
résumée, étonnante.
C'est aussi pour Jean A u ja m e ,
VAuvergne, où il a soh paysage,
vivant en pe rm anence. où il est
sû r que la pierre et te ciel pen­
sent avec lui, avant lui, pour lui.
Prendre en ses »mains toute cet­
te réalité. Conquérir surtout ce
qu'on ne peut ex pliquer ; c'est là
vraimen t comprendre, c'est là
LA
(SUITE DE LA PAGE 1)
v ra im e n t v iv r e au c œ u r d e la ter­
r e , d e la chair, de l'air, de lù v é ­
géta tio n . Mais p e in d re q u 'est-ce
encore ?
P o u r Jea n A ujam e, ç*aurait pu
ê t r e c h e r c h e r un s i g n e assez ri^
che, assfiz p u r p o u r bien ex p rim er
les f o r c e s de fe u qui fo n t la vie
du m on d e. Mai* c e n ’aurait pas
été « c r é e r » c o m m e on vit j o y e u x
et triste so u s le ciel et so u s la
pluie.
Je connais peu d'œuvre d’une
essence aussi pure que la sienne,
(flil (S¡CH! $/(!!'(!? U!\? aussi durable
honnêteté, envers les éléments de­
venus chez lui <les « élém ents poé­
tiques i> : céleste, végétal, aqua­
tique. féminin, minéral, mascu­
lin, él ém ents mouvants en des
cycles de. mystères.
Et
les a m o ureux qu’ il peint
sont to ur à tour en mousse, ou en
lave.
El ses toiles,
com plexes,
unissent tout ce monde bien dis­
tinct, bien f i x é par un trait dur
dans une étourdissante richesse
colorée où la logique des sens
remplace
bien celle de l'esprit,
dans un ry th m e de confiance bien
gagnée, en plein cœur.
P. D.
N é e n B o h ê m e , é l è v e d e l ’E c o l e
d e s B e a u x - A r t s d e M u rvich , v o y a ­
g e u r a tten tif en E spagne, G eor­
g e s K a r s v i e n t , d è s 1908, e n t e r sur
l’a r t f r a n ç a i s e t sur c e u x q u ’i l r e ­
co n n a ît p ou r ses1 m a îtres, D ega s
e t V aladon, u n s u r g e o n d r u e t
vigou reu x . S es a m is d es te m p s
h éro ïq u es so n t les cu b istes et
J u a n G r is e t P a s c i n . I l i e n rcç d é ­
t o u r n e r a l’a r t i s t e d e s a l i g n e e t
ses* p r e m i è r e s œ u v r e N s o n t t o u t e s
p r o c h e s p a r l ’e s p r i t d e s d e r n i è r e s .
C e q u i l e c a r a c t é r i s e , c ’e s t u n s e n ­
tim en t. e x q u is e t tr è s p e r s o n n e l
d e s p r o p o r t i o n s , c ’e s t l ' e x t r ê m e
f i n e s s e a v e c la q u e l le il p è s e r a p ­
p o r t s , r y t h m e s e t c a d e n c e s , c ’e s t
la lo g iq u e r i g o u r e u s e a v e c l a ­
q u e l l e il* o r d o n n e l e s f o r m e s , l e
s o i n e x t r ê m e q u ’i l p r e n d , d ’a r t i ­
c u l e r 1 rs v o l u m e s d e f a ç o n C l a i r e
e t h a r m o n i e u s e . C e .sont, p r e s q u e
d ry vertu s' d e .scu lp teu r ; a u ssi
b i e n la s c u l p t u r e e x e r ç a i t - e l l e s u r
K a r s u n a t t r a i t c e r t a i n et, dates
s o n ex il ly o n n a i s , a u x p ir e s jo u r s
d e la g u e r r e , il c é d a à c e t t e sé d ,n o ­
tio n : o n a d e lui d e s b a s-reliefs
d ’u n d e s s i n t r è s p u r , d ’u n e S i m p l i ­
c i t é m é d i t é e , d ’u n e x t r ê m e r a f f i ­
n em en t'. L e p a y s a g i s t e e n lu i n e
m on tra it pas m oin s
d ’a u t o r i t é
tr a n q u ille q u e le p e i n t r e d e f i g u ­
r e s o u d e n a t u r e s m. o r t e s . I l s o u -
SEMAINE
K IK O IN E . —
Robert M A H I AS. — L ’écuyère,
(Galerie des B eaux-A rts).
S P IL LE R . —
P o rtra it.
Paysage.
m etta it le p a y ­
sage
aux
ca­
d en ces
de
sa
m u siq u e i n t érieu re, a t t i r é
p a r d e s d i f f i c u l - f| § j| f
t é s d o n t l ’œ u v r e
a ch evée ne por­
te n u lle tra ce, et
q u elq u efo is p a r
d es su jets ré s o ­
lu m en t, a n t i m o ­
dern es, a i n s i
q u ’e n
t é m o ig n e n t q u elq u es
v u es d e cités qui
se
d év elo p p en t
en
la rgeu r
de
fa çon
in a cco u ­
tu m ée. .
A u s s i b ien
G eorges
K ars
éta it-il u n
es­
prit
sin gu lière­
m en t: lib re. N o­
tre
t‘e m j ) s
de
co n sig n es a rtis­
t i q u e s et. d ’ e x ­
co m m u n ica tio n s
m a jeu res
l'eû t
b ie n s u r p r is . Il
n ’e û t
pas
été
m oin s
éton n é
par
l’i n t r u s i o n
d e la, p o l i t i q u e
d a n s les S a lon s
et p a r les p ro­
céd és nouveaux
KARS.
d ’u n e c a m a r a d e - G e o r g e s
rie p lu s n o civ e
a u x L e t t r e s e t a u x A r t s q u e, 1 rs
p u i s s a n c e s d ’a r g e n t . « Il e s t u n e
c h o s e m ille f o is p lu s d a n g e r e u s e
q u e le b o u r g e o ifi, c ’e s t l ’a r t i s t e
b o u r g e o is , q u i a é t é c r é é p o u r
s ’in t e r p o s e r e n t r e le p u b lie o| le
g é n ie ; il le s c a c h e l'u n à l'n u t r e . » C ’e s t . B a u d e l a i r e q u i é c r i t
c e l a . P a r i s e t la. p r o v i n c e , f o u r ­
m i l l e n t a u j o u r d ’ h u i d .e c e s s i n g u ­
liers
com m ission n a ires,
.direc­
teu rs d e co n scien ce d es a ch eteu rs
p ressés. J 'en ten d s encore. Gco r
g e s K a r s m e p a r l e r d ’u n d e s c s
c a d e t s q u e l’ o n t r o u v a i t t o u j o u r s ,
o ù q u ’o n a i l l e , a u b o n e n d r o i t
« Q u a n d t r o u v e - t - il le temp.M «le
p e in d r e ? » , d e m a n d a i t - >1.
I l se, t e n a i t à l’ é c a r t 1 d e t o n h
a gita tio n ' su p erficielle.
Il é t a i t
to u r m e n té d e b ien a u tre ch o se.
C e r t a i n e s z o n e s d e Sa s e n s i b i l i t é
resta ien t
étra n gem en t
vu ln éra
b lés et fr ém issa n tes. Le lettré
q u ’i l é t a i t , m o n t r a i t u n g o û t p i n
f o n d p o u r H e i n e a v e c q u i il n ' é t a i t
p a s s a n s p a r e n t é . I l rr'a t t e n d a i t
(Galerie Barreiro).
(Galerie Katta G ra n off).
Roberta G O N Z A L E Z
Lucy C itti FERREIRA
Paul C O G N A S S E
P E IN T U R E S
Y e rm u a g e je udi 15 a v ril à 15 h. —
turcs.
DINA VIEJtNY, 30, r. Jacob (Lit. 23-18) : Llthos originales de Malllol. Vernissage
s G alerie JO S . HESSEL s
7* A R R O N D I S S E M E N T
GALERIE FRAMOND, 16. rue des Saints-P ères (Lit. 46-96) : Jacques V elleryRadot. V ernissage le 16 avril.
GALERIE « IMAGES », 15, rue du B ac (L it. 59-21) : Gouaches, aquarelles originaJea,
dessins de Amblnrd, Cotte!, Dlgnlmont, Eiffel, Kermorver, Maclet, Peynefc, etc...
GALI, RIE MARTIGNAC, 26, rue M artignac ; Paysages de Paul Biehler. Meubles
d’époque. Tableaux anciens,
GALERIE MICHALON, 7, rue des Saints-P ères (Lit, 02-20) : Sa lvat, LestriUe*
Deval, A. Michel, Ju llian .
GALERIE RASPA1L, 7, bd Kfispatl (Métro : B ac) : Tableaux par B arbier, Bouche»
Blot, C liarm y, Dufrenoy, Lacoste, Lcvrel, Malnsateux» Thomsen.
Les t r o is ba tea u x.
(Galerie de France).
Irène R E Y M O N D , — N a t u r e m o r t e à la rose.
(Galerie Ivucie K rogh.)
—
Faut-il amender la loi su: le domaine public payant ?
Opinions de : Roger Allard, Pierre Berès, Auguste
Blaiiot, Camille Bloch, libraires-éditeurs d'art. Préci­
sions de G érard Bauer, responsable du projet de lo.i
Jean DUFY
PEINTURES, GOUACHES
9 a u 30 a v ril
• 24, ru e La B oé tîe •
4, rue Volney - PARIS
DESSINS DE
M O U S vou s sou v en ez p eu t-être do. l'article, q ue p u b lia Détraqués dans le
*
d e rn ier n tim èro d ' A rts. Il ra p p ela it que la loi in stitu a n t te dom aine
lit t é r a ir e p u b lic p a y an t a va it reçu l'a ccord de t'A ssem b lée N ationale et.
q u 'elle d eva it p ro ch a in em en t être, sou m ise au ju g em en t du C on seil de
ta R ép u b liq u e. C elte lot in stitu e une. 7 a xe de (i 0/1) su r to u te v les p u b lic a ­
tion s don t l'a u teu r est m ort d epu is soixa nte-qua tre, ans. Une m oitié de
ce p rélè v em en t d oit être v e rsée à la C aisse des L ettres, l’ autre, à la S ociété
des Gens de L ettres p o u r s e r v ir d'une, p a rt à l'éd ition d 'ou vra g es don t le
p u b lic est restrein t ( th èses, e tc .), d'antre p a rt p ou r a p p o rter une aide
fin a n c ière aux écriv a in s dans la m isère.
D a rag n ès, fa isa n t rem a rq u er que dans l'éd ition d e lu x e , ce son t les
p la n ch es des illu stra teu rs q u i d on nent toute, sa. va leu r au liv re, récla ­
m a it, an cas où la loi sera it votée., une cla u se sp èc ia le allouant une
p a rtie d e cette ta xe a u x ca isses d'artisles.
N ous a v o n s ju g é u tile de d em a n d er a q u elq u es p erson n a lités du
m o n d e des éd ition s de lu xe leu r o p in ion su r la. re v en d ica tio n de D aranés, qui n ou s se m b lé j u s t ifie r un am endem ent, de la loi.
ROGER ALLARD
OGER ALLARD, qui d irige depuis de
nom breuses années les E ditions de
lu:ce cher. G allim ard et q ui, le prem ier,
a confié rillu s tra tio n d ’un livre à L a ­
boureur, M arie Lfturencln, Segonzac,
B o u ssin gau lt, a bondi lorsque nous avons
prononcé les mots sa crilèg es : domaine
R
publie payant.
— Cette histoire est monstrueuse, a -t-il
déclaré. Juridiquement, ça ne tient pas.
Les impôts suffisent. Il me semble, ap­
porter des subsides an budget des BeauxA rts. Et pu is, pourquoi verser de Tar­
irent A la Société des Gens <le Lettres ?
Sommes-nous syndique» véritablem ent,
nous, écrivains ? Je ne suis Iserit A
aucune société. Oh ! bleu sftr, »1 les
écrivains profitent de l’aubaine, 11 ne
ia u t pas oublier dans cette, histoire les
artistes. M ais c'est du superflu, vous
comprenez bien. Et 11 vaut, mieux chan­
ger le systèm e de la société que tenter
cela.
PIERRE BERES
réactio n
Berès : < Je
M EME
sé au domaine
véhém ente chez P ierre
suis entièrement oppo­
public payant. Nous
avons déjà assez d’ ennui» avec les veu­
ves et les héritiers abusifs qui vivent
sans trav ail de la création conjugale ou
paternelle. D aragnès adm et le domaine
public payan t. Personnellement, je ne
l ’accepte pas. Evidemment, si la loi était
adm ise par le Conseil de la République,
il fau d rait, pratiquant l’équité dans le
pire, favoriser égalem ent artistes et écri­
vains. »
sieurs millions, s ’il se classe comme une
réussite, vous vendez tous vos exemplai­
res, m ais vous ne pouvez pas en faire
une autre édition : tirage limité !
SI cette loi de domaine public payant
est votée par le Conseil de la Républi­
que, il faut qu’elle comporte des clau­
ses spéciales touchant les éditions de
luxe. L ’idéal est de faire Illustrer le li­
vre d’un grand écrivain vivant par un
grand artiste vivant. Cela appnrait de
plus en plus difficile.
C A M IL L E B LO C H
OUS les a m a te u rs de livre, tous les
fo u in eu rs de rayo ns con naissent la
petite boutique de la rue Saint-H onoré,
où C am ille Bloch, un lib raire comme on
n ’en fa it plus a u jo u rd ’hui, conseille ses
clients av ec passion souvent., leu r re fu ­
sant, du P a u l Gftraldy pour leur offrir
du Ju lien Gracq et n’ h ésitan t p a s il leur
fa ire entendre que leurs goûts sont m au ­
v a is p a r un : je ne vends pas de ces
choses-lài très noble.
C am ille Bloch f a it de gran d s p as p a r­
mi ses liv res ■ <iue voule/.-vous, Il est
T
I
A peinture est un art si répan­
du en France que rares sont
les pr ofessions qui n'ont pas
leur salo n ; les sergents de ville,
les em ployés du métro, etc... Du
point de vue de l'art pur, on peut
se réjo u ir
ou déplorer ce. fait,
mais
il s'impose com m e
une.
constatation, Au reste, nous pen­
sons que, tout bien pesé, il n'y u
pas lieu de s'en affliger, car tou­
te personne qui s'intéresse aux
arts, activem ent ou. spéculativement, est susceptible, même si elle
se t r o m p e d a n s l'immédiat, de, vé­
cu Hiver et (Vévoluer dans le sens
d’une plus grande, compréhension.
Ce vingtième, salon n'est
pas
réservé aux seuls médecins.
Des
dentistes, des pharmaciens et des
vétérinaires y participent.
Les
œuvres qu'ils pr ésen ten t : dessins.
peintures, scu lptures, témoignent
D r D I R I K S . — N a t u r e morte.
toutes de sym pathiques efforts,
(P li. M a rc V a u x .)
cependant il est à souhaiter que
leurs auteurs les considèrent da­
Pépin une écriture libre, Besan­
vantage com m e les résultats de
çon des valeurs indiquant une
délassements,
que comme,
d e s ' sen sibilité intelligente, Mocquet
fruits de con ceptions esthétiques
des dons d'observation et J. R e­
valables.
liant un sens plastique de l'inti­
Pa rmi les dessins, les aquarel­
mité dans ses accords sourds. Les
les c t les gouaches, qui ont été
envois abstraits de Filianos sont
rassemblées, remarquons les œu­
bien composés, mais un peu secs,
vres de Grabit, lyrique, ci la pa­
au c o n tr a i r e , des œuvres de Malette autoritaire ; des fusains de
lespine, surréaliste, préoccupé par
Mareeron rappelant Seurat et les
les effets de matière et où
la
gouaches de R. Chevalier aux co­
co m posi ti on sem ble n'être due.
loris frais mais conventionnels.
qu'a la culture du hasard. Ces
Stepaiioff a du tempérament,
deux peintres, par leurs qualités,
LES
MOVI
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Jusqu’au
I?
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M. Botton, du 10 au 23 avril.
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r i e n d e b on d e la v ie. D a n s la
s i m p l i c i t é a p p a r e n t e d e s o n a rt . s e
f o n d e n t d e s é l é m e n t s t r è s 1d i v e r s :
l ' h é r i t a g e d ’u n e ; v i e i l l e r a c e t o u r ­
m e n t é e . ( t a n t i l é t a i t l ’a b o u t i s s e ­
m e n t , u n e c u l t u r e n a t u r e l l e q u ’il
t e n a it île s o n s a n g a u t a n t q u e d e
s é - :', c u r i o s i t é , j e n e s a i s q u e l a c ­
c e n t dn fo lk lo re q ui m ê l e u n e ex ­
p é r ie n c e très la sse aux s o u v e n ir s
l o i n t a i n s de, l’e n f a n c e , u n r e g a r d
t rO p a v e r t i q u i s ’u n i t à u n e i n g é ­
n u ité p r o fo n d e p o u r lui fa ir e
réd u ire étrgs et ch o s es à d es im a
g e s sun's s e c r e t . P e u t - ê t r e e n
t o u t c e l a , e s t - c e l’a n g o i s s e q u i
Ve - n i p o r t <. Il m ’est, a r r i v é d.e p e n ­
s er que G eorges K a rs n e d om in e
s i ¡ s e r e i n c m e n t c e q u ’i l p e i n t q u e
p a r u n e s o r t e d.e. r e v a n c h e ; c e s
pays<tg< v, c e s f i g u r e s , p o r t r a i t s ,
d a v s f u s e s o u a r l e q u i n s , i l m ’a
s e m b l é >i u c l ( / n e f o i s q u e Va r t i s t e
s ' e f f o i et 111 d e l e s m a î t r i s e r , d a n s
s o n a i t d s e u l e f i n q u e d a n s la
v i $ -Ils n o
lui s o i e n t p a s tro p
cruel*Ja cques de L A P R A D E .
■ï
LÉON GARD
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GALERIE DES AMIS DES ARTS, 26, cours M irabeau : G. H. Tresch, peinture»
(1010-1948), du 1“«- au 15 avril,
---------------- 15 au 30 a v r il----------------
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L’AMI DES LETTRES, 5, rue J .-J.-B e l : Groupe des Indépendants,
La 'W\épuhlique
CANNES
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P e in tu re s e t a q u a re lle s de
Geneviève Mangln.
GALERIE DES ETATS-UNIS, 9, rue des E tats-Unis
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iJA LE RlE LHOTE, 13, rue du P alais : P ierre Langlade.
New-York 21, N. Y.
LA ROCHELLE
LE HAVRE
GALERIE JEAN-JACQUES ROUSSEAU, 63, rue Jean-Jacques-R ousseau : Boudin,
Corbellinl, Cosson, Othon Friesz, Utrillo.
Sommaire du numéro 9
LIMOGES
DEPENSE DES DOCTRINES
g a l e r ie
MARSEILLE
GALERIE PHAGONARD, 18, rue Sainte-M arie
M ari tie.
u t-il une philosophie de FIT. N.
E, S, O. O, ? (Jacques IIAVET) ;
Vers une conception humaniste de
l ’économie (Paul APPERT) ; l’A m i- I
rlque latine et, le monde de demain
(Raymond RONZE) ; le Procès de
Nuremberg et If justice internatio­
nale de l'avenir (P ierre BOUZAT).
Y
QUATRIEME REPUBLIQUE
VILLA DES BRILLANTS. Tombeau et œ uvres de Rodln, Dimanche, de 13
A
18 tL
MONTPELLIER
OALKRIE ART ET DECORATION : Der.ruze, peintures.
NANTES
GALERIfi} BOURLAOUEN, 1, ru® Rol-Albert : X avier de L anglais, Jusqu’au 16 avril.
PROBLEMES SOCIAUX
MUSEE DES 11EAUX-ARTS (hôtel de ville) : Rétrospective 1848, ju squ ’au 5 avril.
POITIERS
QÜIMPER
GALERIE SALIJDEN, rue Saint-M athieu : c. Le Breton, Toublan, J . L aillard , Car
vaille«, A. F raye, Tell.
ABONNEMENT
r o UH LA FRANCE
ROtJBAIX
1 a n ............................................ F r . 400
A d r e s s e r l e s e n v o i s d ’a r g e n t a u
n o m d e M. GUI Ml ER, 140, f a u ­
b o u r g S a i n t - H o n o r é , P a r i s ( 8e)
(C.C.P . 552-95, P a r i s ) .
GALERIE COURIER-DUJARDIN, 14 bd de P aris : liegagnon, du 1er au 15 avril.
ROUEN
GALERIE LE GRIP, 59, rue de la République : Tableaux modernes.
VERSAILLES
MUSEE : réniivermre det salles blstonqaes «les AVU-.XVU1> siècles et de 1 » # •
nos Jours.
GRAND ET PETIT TRIANON, salles rem aniées, de 14 a 17 heures.
Lucy KROGH
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io bis, pl. St-Augustin - Jusqu. 17 av.—i
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Jacques VALLERY-RADOT
i
MUEL
VOTRE
SOUSCRIVEZ
AUX
I
|
= La police d'assurances 5
|
|
« TO US RISQUES » |
spécialement établie
S
pour nos abonnés
E
et lecteurs
— Il faut s’entendre. Une grande of­
Cour tous renseignem ents E
fensive est lancée aujourd’hui contre ce
n’adresser à nos assureurs■ 5
E voudrai d’abord vous rappeler une
projet de loi. Et nous avons vu les édi­
conseils
histoire, celle de Dorât, poète des
teurs faire donner dans cette a tta ­
<: B aisers », voyant un jour chez un li­ que toute I*Académie. Ils ont crié
b raire un am ateur se pencher avec In­
l’assassin at. I^és victimes de l'affaire, ce
térêt sur son livre et qui crut: sa isir là un
ASSURANCE-INDUSTRIES |
sont pourtant les écrivains.
des effets de son «rénle ju squ ’au moment
U n’est, bien sflr, pas question de
8, b o u le v a rd O rn a n o
E
où 11 entendit l'am ateu r déclarer au li­ prendre
les 6 % sur la totalité de l'édl—;
b raire : « Les poèmes ne, m’intéressent
P A R IS - X V III«
tlon Illustrée.
% devraient en princi­
pas, puis-je avoir seulement les Illustra­
pe revenir aux caisses d’artistes, en de­ D r. J e a n B O I V I N . — C o n t r ib u t io n à l'étude de la
TEL. M O N t m a r t r . 59-08
tions de M arinier ? ».
hors de ee que l’Illustrateur recevra pour
t e c h n iq u e des P r i m i t i f s nordiques.
En K abylie p a r E R IC de D U N I L A C (Gal. C a rm in e)
Ceci, ajo u te A u gu ste B iaiz o t, unique­ prix de son trav ail.
3 iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiim iiiiiiiiii! iiiiiir c
ment pour m arq u er <ine je mets h sa
De plus, afin de ne pas « étrangler »,
juste place l’apport de l’illu slrâle u r à la
comme Ils disent, rédlllon de luxe, on
valeur du livre d’art.
pourrait concevoir |»* prélèvement des
GALERIE H E R M A N N
«îe voudrai vous dire aussi que le mé­
GALERIE M A E G H T
% destines aux caisses d'écrivains uni­
tier il’éditeur d’a rl es< un m étier où l ’on quement sur les exemplaires les moins
PREMIERE
EXPOSITION PARTICULIERE
9.
r
u
e
des
B
e
a
u
x
A
r
ts
(
D
ir
e
c
t
e
u
r
:
D.
M
A
Y
B
O
N
)
DA4V.
9
2
5
9
f«it faillite : je vous citerai ('uriner,
chers de l’édition. J ’im agine un livre
Fum es, grands éditeurs qui se sont rui­
dont le tirage lim ité A deux cents exem­
nés ; PeMefna-Helleii qui, i«*ute sa vie.
plaires vaut de 2.000 j\ 25.000 francs,
a tiré le diable par la queue. Ce n’est
selon le papier employé, les dessins ori­
pas parce qu’on vend un livre entre
ginaux encar+és, le» suites, etc. Les 3 %
00.000 et i 00.000 francs que Ton fait
toucheront deux cents livres à 2,000 ir.
GRAND PRIX DE LA JEUNE PEINTURE 1946
fortune. O u bien votre livre est un échee
S ID O IN E .
e t c 'e s t u n e c a ta s tro p h e de u n ou plu­
- V E R N IS S A G E V E N D R E D I 9 A V R IL ------------------------------------------------------ V E R N IS S A G E 9 A V R IL -------------------------------------------------------
Auguste BLAIZOT
J
F A L L U T
tunis
AFRIQUE
DU N O R D
GALERIE SELECTION : Limouse, Planson, Legueult, Savin, W alsch, Capon, Bepthomé-Saint-André, Sabouraud, R. Bezombes, Francis Smith.
MANNHEIM
COLLECTION
i
VAUT
I
UNE FORTUNE
PSEPtRE
de i s
NICE
LLOYD'S DE LONDRES
CHARLOT
p e in tre
l.F ltlK CHALKYNSlft, 13 , rue de FTance : M aîtres contemporains..
GALEKIE HENRI GAFFIE, 8 , av. de Verdun : Degas, Monet, Ronoir, Derain*
Segonzac, Utrillo, Vlamlnck, etc...
GALERIE PAUL H.ERVIEU, 26, rue P astorelli ; André Marchand, Gen-Paul, Pierre
Dumont, Clavé, Florès, Moine, Paparfc.
L’ Enfance, coupable (M arc ANCEL).
1
PAUL
G a sto n B a la n d e ,
MEUDON
L’ Ecole Nationale d’AdmlulsIruduu
(Hené CASSIN) ; le Régime parle­
m entaire sont la IV* République (Ilorln MI HKIN I*:-GtJETZE VITCH ) ; ln
Kéforme de, l'enseignement supérieur
(G ustave COHEN),
GISÈLE FERBANDIER
C
p e in tre s p ro ve n ça u s a n cie n s e t m odernee.
METZ
LA COOPERATION
mTFRMATIONALE
PH.
’EST â G érard B auer, in itia te u r du
m ouvem ent d ’opinion en fa v eu r du
dom aine public p a y a n t que nous avons
dem andé de tire r les conclusions de la
prem ière p a rtie de notre enquête :
6 , nie Jea n -Ja u rès : Peintures de maîtres* émaux d’a rt «le
GALERIE JOUVENE, 39, rue Paradis
------------ Vernissage 16 a v ril ------------l'une de plastique, et d'organisa­
tion, l'autre de poésie et d'imagi­
- GALERIE DE BELLECHASSE —
nation, et bien que se situant es­
260, boulevard Saint-Germain
th étiquemen t aux antipodes l’un
de l'autre, com ptent parmi les
¡dns intéressants de ce salon.
------------- 13 au 23 a v ril -------------Non loin, remarquons une na­
ture. morte, un peu maladroite de
Masquin, une danseuse d'Albert
ALGER
el une belle copie d'ancien de BoiGalerie Stlebel - Le Nombre d’Or
vin, G. Masson est un clair-obscuriste, l i e Hz un pointilliste, Spinn< uiyn -Lonjnmcau un paysagiste
observateur de plans et Trousse!le un coloriste parfois vulgaire.
Jusqu'au 30 avril
JUriks se révèle, un expression nis­
-----26 , boulevard Victor-Hugo -------te doué, Eyck luirait chercher dans
ses flacons^fine synthèse de Léger
RENE BRETEAU
el de Gromaire, Charoy nous mon70, rue Bonaparte - BANton 40-96
trd jin e bonne nature, mor te et
L O U BC K AN S KY et
Longuet une étude de con tre-jo u r
------- MANDO RLO , peintures ----assez
réussie.
Wignolles
est
émouvant sans littérature dans
s o n .« Cimetière » à la fine sensi­ -J ( 111111111111111111111111111111111111111111
bilité, et Forget décoratif. Aux
côtés de L e fèv re vaguement naïf
et de quelques surréalistes, StuderM)i Chiarq, etc..., mentionnons
Lecaron avec deux toiles infères
santés. Chez les sculpteurs, no­
tons les n om s de Quinquaud au
s l u l à décoratif, et de Glénard an
pléitre observé.
Albertin est un
sculpteur sur bois au méti er sa
vaut; el Ménétrel et Le Carrée les
auteurs de petites, sculptures c o ­
1 N e laissez pas ce capital 5
loriées genre Santons.
ffi
(Galerie Beaux-Arts.)
sans protection
=
Denys C H E V A L IE R .
G ER A R D BAUER
folklore,
Georges Ma«:adoux.
1* Social et le Politique (George»
GUY-GRAND); la Révolution fra n ­
çaise ne fut pas une école de vio­
lence (Georges BELLONI).
Vétérinaires
difficile de parler (le ces choses adm i­
nistratives. Verser de l'argent à des cais­
ses d’artistes, c’est équitable. Mais 11 est
bien probable que cet argent sera mal
distribué, et peut-être pas aux meilleurs
créateurs. Et même saura-t-on jam ais
comment on devra le répartir ? »
ET E N S E M B L I E R S
P A R IS
C IALEÏSS1N , 121, Bd llaussraann-S* (E ly. 17-37), Création» de M. L affaille.
N IC E
François BRET
1940.
ADRESSES
4
------------ G A L E R IE C A R M IN E -------------
L ’O dalis que
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A ¿/ARC-EN-CIEL », 88, av. de VllUers (Car. B3-73) • Encadrements, dortUN»
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(S . BROUSTRA)
pKil<- q u e le s c ir c o n s t a n c e s le p e r ­
m et le n t , d e .ses t a b le a u x . D é jà on
H q u i nw! 1<^ b e s o in a n x ie u x de
uoum p a r le d ’u n e p r o c h a in e e x p o
t r o u v e r Un n b n o lii, la c o n v ic tio n
s t l o n D a v id ; u n e m o n o g r a p h ie
p lu « ou moliïM a v o u é e q u 'il e x is te
u n e f o r m u le d e la p lu s l?allo p e in ­ S c ie n t if iq u e c o m m e n c é e il y a p lu s
t u r e . C a r D a v i d , a a i n s i , f e u s f o r - , ^ ne v in g t a n n é e s d o it p a r a î t r e d a n s
m é d e s a r t i s a n s q u i c h e r c h a ie n t rV f^elques m o is . M a is c e s d iv e r s e s
c i l r e p r is e s n ’a u r o n t l e u r p le in e
s u r to u t, à p e r f e c t io n n e r le s se «•iHm m /muM ; de l e u r a r t , en poè~ ■v a le u r q u e s i le u r s a u t e u r s sont,
Uv>t. e n philuHOphoM, e n d ia le c t i­ i a llié s p a r t o u s .le s c o lle c t io n n e u r «
pn\ to u s c e u x q u i p o s s è d e n t d e s
c ie n s .
r e n s e ig n e m e n t s s u r D a v id ou p e u
O u i, la p e in t u r e m o d e rn e , l a
v e n t a id e r à en r e t r o u v e r . N o u s
m e ille u r e e t l a p ir e , d e s c e n d do
D n v k l n o m m e n o t r e s y s t è m e p o lif£ n o u s a d r e s s o n s d o n c ic i, à t o u s le s
de bonne
v o lo n té e t
t iq u e nsi insu d e s r é f o r m e s r é v o - ’ i, a m a t e u r s
lu i lo m u ilr e s . P o u r q u o i d o n c le se-# j n o u s le s p r io n s in s t a m m e n t dp
e o n d c e n t e n a i r e d e c e t h o m m e ca|3 n o us e n v o y e r , a u jo u r n a l A r t s to u p lta) n e s é m ite } p a s c é l é b r é
h
! f j pi n to g T B p ille s d e t a b le a u x
a u t a n t d 'é c la t q u e l'e s t c h a q u e a n ­ n t.trib u é fi à. D a v id d o n t i l s p o u r ­
n é e l'a n n i v e r s a i r e d u 14 j u i l l e t ?
r a i e n t di p o s e r , t o u t e s le s i n d i c a ­
D a v id n ’a p a s b e s o in d e c é r é m o ­
t io n s ( s u s c e p tib le s d 'a id e r à r e ­
n ie o f f ic ie lle . S a m é m o ir e
trè s
t r o u v e r ( e s œ u v r e s d u m a ît r e : ii
m a lm e n é e r é c la m e s e u le m e n t u n e
s 'a g i t d e d é f e n d r e e t d e f o r t if ie r
r e c o n s t it u t io n a u t a n t q u e p o s s i­
la, g lo ir e d ’u n d e s g é n ie s le s p lu s
p u r e m e n t f r a n ç a is .
b le i n t é g r a l e de s a v ie e t d e so n
œ u v r e , u n e e x h ib it io n , a u s s i co m P hilippe HUISIWAN.
Pharmaciens,
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au 11 avril.
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------------- (Franc«
Le centenaire de DA VID
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ANGLO-FRENCH ART CENTER, 29, Elm Tree Read : Jules Lefranc, peintures,
BEAUX-ARTS GALLERY, l Bruton Place. Bruton Street ; Peintures et dessins
de groupe.
GIMPEL FILS, 84 Duke St. Grosvenor Sq. W. I. : S c u lp tu re s e t dessins p a r M a x im e
Ardan, aquarelles par Geza Szobel.
HAZUTT GALLERY, 4 , Ryder Street, St la m e ’s Street S.W .L. : Peintures et
dessins par les m aîtres anciens.
IRLANDE
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VICTOR WADDINGTON GALLERIES, South Anne Street : Jean-Jacques Gailliard»
B E L G I Q U E
LIEGE
A.P.A .W ., Commission des Beaux-A rts, 25, bd d’Avroy : Jean Rets, peintures }
Rotrer Thomas et Robert -VI!>ff, ¡cravures.
C A N A D A
MONTREAL
GALERIE D’ART FRANÇAIS, 370, Ouest Laurier West : Peintres français : Serge
de Belabre, Moret; peintres hollandais : B. de Hooch, Peter de Hooch, A Koppenol, Mauve, Mondrian; peintres canadiens : Henri Masson, F. Constantlneau,
R. Richard, J . G raham -R.C.A., O. de LalI-R .C.A ., F. lacurto-R .C .A ., L Boucliard-R .C .A ., M. A. Fortin-R.C.A.
ETATS-UNIS
CLEVELAND
MUSEUM OF ART : Expositions permanentes.
N E W -V O R K
BUCHHOLZ GALLERY (curt V alentin), 32, E ast 57 th Street : Jacques LIpchitK,
sculptures.
GEORGE BINET GALLERY, 67, E ast 57 Street : V ied Sperry, huiles et gouache».
figures et portraits, du 10 au 30 avril.
MUSEUM OF MODERN ART, 11, W est 53 Street : Exposition permanente.
S A I N T - L O U I S ( M is s o u r i)
CITY ART MUSEUM : Conférences sur Tart ancien et moderne.
ITALIE
M IL A N
GAL. DELL’ ANNUNCIATA, 14 via Fatebenefrateili : Exposition d’artistes contem­
porains italiens.
GALLERIA GERÌ, GALLERIA DEL BRAMANTE, 8 et 10 Corso Venezia : M al­
son de vente, exposition permanente.
ROME
STUDIO D’ART PALMA, P iazza Augusto Imperatore 32 : Exposition d’œuvres de
peintres Italiens et étrangers.
SUISSE
BALE
GALERIE D’ART MODERNE (M arle-Suzanne Feljrel), 5, Aeschengraben : CEuvres de Jean Arp et Germaine Richier, sculptures.
BERNE
GALERIE MAX ROHR, K ram gasse, 10 : Exposition du peintre français JacquesOlivier Icard,
GALERIE D’ART HEDWIG MARBACH (direction s Max Rohr), Neuengasse, 28 *
« Peintures françaises autour de 1930 ».
GENEVE
GALERIE GEORGES MOOS, 12, rue D iday : Mario C arletti (M ilan ), du 3 au 24
avril.
LAUSANNE
GALERIE PAUL VALLOTTON, 1, rue Grand-Chêne : Gaston Vaudou, gouaches ré­
centes,
LUCERNE
GALERIE ROSENGART, 11, Haldenstrasse : Impressionnistes et m aîtres contemp.
Z U R IC H
GALERIE GEORGES MOOS, 16, Lim m atqual : Paul B asilius B arth, du 1 ” au 22
avril.
SALON D'ART YVOLFSBERG» Bedestrasse, 109 : M aurice B arraud, du 1 er av ril
au I e*- mai.
\
y
ARTS
9 AVRIL 1948
Un étudiant à travers
Reprendra-t-on le projet
les académies de peinture de Paris de l'exposition du Vitrail ?
(SUITE D E LA PAGE 1)
Deux asp ects typ iques d an s la
v ie de l ’Ecole : les concours et les
tra d itio n s d’ateliers.
Le g ra n d p rin cip e de ces tr a d i­
tio n s est la dépendance des nou­
v eaux p ar rap p o rt au x an ciens,
d épendance am ic a le , m ais appuyée
de b rim ad es q u i form ent le c a ra c ­
tère et serven t de rite s d’in it ia ­
tio n . C ette tra d itio n doit bien re ­
m o n ter a u début de l'A cadém ie,
an cie n à dém énager, m êm e à la
cloche de bois, ou à dorer le ca­
dre d ’une toile de concours ; mê­
m e poser, si le m odèle f a is a it
faux-bond. Et c ela sa n s ro uspéter
selon ces mots é crits au m ur de
l ’a te lie r : « Los nouveaux ne p a r­
lent qu'à leur tour et leu r tour
ne vien t j a m a is ». S i d an s tout
cela le tem ps m a n q u a it pour t r a ­
v a ille r, ta n t p is pour le désir de
p ein d re du nouveau.
A lors que la d irectio n sérieuse
L a c o u r d ' h o n n e u r où Fon prend le soleil.
où vin gt-d eu x a rtis te s t r a v a il­
la ie n t, a y a n t pour professeur à
to u r de rôle douze des p lu s a n ­
cien s : ce qui leu r d o n n ait une
é tra n g e p osition m i-cam arad e, mip atro n (comme on dit). Pensons
a u ssi que cette A cadém ie de Le­
brun s’in s p ira it des A cadém ies
ita lie n n e s où le nouveau b ro yait
les cou leurs com me ap p ren ti, p en ­
d a n t p lu sieu rs an nées, a v a n t de
tr a v a ille r a u x to iles du m aître.
Un nouveau, il y a quelque sept
an s, d evait ren d re de la m êm e f a ­
çon de m enus services : ran g e r
les ch evalets, la v e r les p in ceau x,
f a ir e diverses courses, les filles
cousaient, les d rap e ries : on pou­
v a it au ssi lu i dem an d er d’aid er un
de l ’a te lie r é ta it confiée au « massie r », la « m an ip u latio n », si
j ’ose dire, des « nouveaux » é ta it
confiée à celui qui a v a it « la plus
g ra n d e gueule », a u « ch ef co­
chon ». C’é ta it lu i qui, a u repos,
d irig e a it le ch œ u r des nouveaux,
c h œ u r qui ne se p riv a it p as d ’un
ré p erto ire osé. A ux p u rs to u t est
pur.
Enfin ch aque n o uv eau d e v a it u n
« p a v a g e à b o ire ». Q uelle p eu r ne
se fa is a it-o n pas de ce g ran d so ir !
J e m e so uv ien s d ’une toute jeune. A n­
g la is e q u i se tro u v a m a l au m om ent
de ch an ter debout s u r une ta b le tant
e lle é ta it effrayée. C ’é ta it la m ise en
scène, q u i, m enée selon les réglés
d ’une p sych o lo gie sû re , d o n n ait lou-
LA LIGUE URBAINE ET RURALE
M onum ents
H isto riqu es
im p o serat-e lle un p lu s g ran d resp ect d ’un
m on um ent digne du p lu s v if in té­
rêt ?
EN P R O V IN C E
Les Halles de G im ont
en péril
A PARIS
Un hangar malodorant
et inesthétique construit
sur le terre-plein
de la rue Saint-Martin
C’est du G ers que no us a r riv e celle
fo is le c ri d ’a la rm e . Il ex iste à (¡1
m 01*11 une h a lle é d ifiée au cenlre de
la v ille et co uvrant toute la su rfac e
d ’une pince re c ta n g u la ire . I<a roule
n a tio n a le de T o ulo use à A ud i passe
sous celte m a g n ifiq u e ch arp ente de
bo ls q ilt repose su r 2X p u issa n ts p i­
lie r s c ir c u la ir e s de p ie rre. Ce m on u ­
ment du m o yen Age a u r a it d û fig u ­
re r d ep u is lon gtem ps d an s la liste
des é d ifices protégés p a r le s Monu­
m en ts H isto riq u es. 11 fu t n ég lig é
m a lg ré son in té rê t. L es S ites ré p a ­
rèren t cette o m issio n et la H alle fu t
in s c r ite fin 1943. Or la to itu re de cet
é d ific e n écessite q u elq u es ré p a ra tio n s.
L a m u n ic ip a lité d é sire en p ro fite r
p o u r r e fa ire la ch arp en te cl au lieu
des v ollges «le chêne ta illé e s à la
h ac h e propose des p o utres de sa p in
sciées et teintées. T o us le s a m is de
l ’art en Gascogne p ro testent contre
p a r e ille in ten tio n . L a D irection des
L ’esp ace
co m p ris en tre la rue
S a in t-M a rtin , la ru e S a in t-M erri, la
ru e B rise-M iche, la rue B eau b o urg et
la ru e des E tuves S a in t-M a rtin était
réserv é tra d itio n n e lle m e n t à l ’in s ta l
la tio n des fêtes fo ra in e s. On y a éle­
vé d ep u is l ’an d ern ie r un v a ste et
h o r rib le h a n g a r fini a b r ite des quan
tité s co n sid é ra b le s tic c a isse s
:
po isson v id e s san s so u ci de l ’odeur
po uvant Incom m oder les v o isin s, no
¡an im en t ceux «lu .110, rue S ain t
M a rtin , où h ab ite un m édecin. N’au
r a it-o n pu p rév o ir la créatio n d ’un
sq u a re d a n s ce q u a r tie r d é jà s i peu
a éré ?
L
1® A ppartenant h divers
TABLEAUX
A N C IE N S ET M O D E R N E S
Porcelaines de Chine des XV3I« et
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ARGENTERIE ANCIENNE, BIJOUX
CALENDRIER
DES VENTES —
S IE G E S
P A R IS
H O TE L D R O U O T
• Les a s té ris q u e s in d iq u e n t les v e n te s
c é d é e s la v e ille d 'u n e e x p o s itio n .
I*
2*
2*
3*
5*
6*
7*
B*
9*
10*
11*
12*
13*
14.
17.
2.
8.
10.
I*
3*
4*
5*
6*
9*
¡11*
¡12*
f|7 .
2*
5.
8*
HO*
tl4 *
1)6.
p ré ­
L U N D I 12 A V R IL
T a b le a u x , o b je ts d e c o lle c tio n , m e u b le s ,
ta p is ■........................ M ° M a u ric e R H E IM S
M o n n a ie s
a n cie n n e s
(e x p e rt.
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M.
P la t!) M ns C H A R P E N T IE R e t H O E B A N X
T a b le a u x , m e u b le s .. M ° C H A R P E N T IE R
L ivre s, m e u b le s ................ M*1 S O U R M A IS
T a b le a u x , m e u b le s , t a p is . M c B O IS N A R D
L ivre s, m e u b le s ........................ M * BELLIER
L ivre s, a u to g r a p h e s ........... M ° G L A N D A Z
L ivre s a n c ie n s e t m o d e rn e s . M ° A D E R
B ijo u x . . . . M * C H A M P E T IE R DE RIBES
E sta m p e s m o d e rn e s ........... M ° B A U D O IN
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Bel a m e u b le m e n t . . . .
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S iè ge s, m e u b le s ........... M ° A la in LEM EE
M e u b le s , t a p is ........................ M ,! APPERT
Bon m o b ilie r .......... M * R o g e r
W ALTHER
M A R D I 13 A V R IL
M e u b le s , t a p is ........... M« C H A R P E N T IE R
L ivre s a n c ie n s e t m o d e rn e s .. M ,! A D E R
E sta m p e s m o d e rn e s ........... M c B A U D O IN
M E R C R E D I 14 A V R IL
M e u b le s ,
ta p is d 'O r ie n t ......... M u A D E R
B eaux m e u b le s ............................ M e B U Z O T
O b je ts d 'a r t , m e u b le s . . .. M 1' BELLIER
Beau m o b ilie r , p ia n o d e m i-q u e u e ...........
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... M " TABO URDEAU
A m e u b î . . . M ° C H A M P E T IE R DE RIBES
P o rc e la in e s ............................
M * B A U D O IN
T a b le a u x , m e u b le s ................... M ° R IQ U E T
B o n » m e u b le s .................... M c B IZ O U A R D
M e u b le s , b u r e a u x .................... M ° R H E IM S
J E U D I 15 A Y R IL
T a b le a u x , m e u b le s ........... M c B IZ O U A R D
M e u b le s , ................................. M " T H U L L IE R
A r g e n te r ie , b ijo u x ........................ M * A DE R
A r t d u J a p o n .................... M ° B A U D O IN
Lustres, b ib lio t h è q u e ...........
M n APPERT
B'o* m o b ilie r .......... M * R o g e r
W ALTHER
V E N D R E D I 16 A Y R IL
'I1*? Bons m e u b le s ................................. M °
ADER
1 î . T a b le a u x , o b je ts d ’ a rt, bon s m e u b le s,
t a p is ............................. M c R o g e r
W ALTHER
J * O b je ts d ’ a r t , m e u b le s . . .. M ° A L B IN E T
M e u b le s ,
liv re s (e x p e rt : M . S c h e le r).
...................... M ° C H A M P E T IE R DE
RIBES
5 . M e u b le s ..................................... M c T H U L L IE R
6 * Bel a m e u b le m e n t . . . . . ......... M ° J O Z O N
10. A r t d u J a p o n ........................ M ft B A U D O IN
I I * T a b le a u x , o b je ts d 'a r t e t d 'a m e u b le m e n t,
ta p is ..................................... M - H O E B A N X
H2* O b j. d 'a r t , m e u b le s . . . . M c B E Z A N Ç O N
11* M e u b le s , t a p is ........................ M c PRUYO ST
P R O V IN C E
N IC E (Alp.-M ar.)
LES 12 ET 13 A Y R IL
W a ll dltt S avo y : T a b le a u x p a r F. Z ie m , o.bi& l’s d 'a r t , m e u b le s du XV11lft s., ta p is s e ­
rie s, t a p is ................................. M c J .-J . TERRIS
LES 19 ET 20 A V R IL
H a l l thi S avo y : T a b le a u x a n cie n s, o b je ts
d 'a r+ , m e u b le s .................... M * J .- J . TERRIS
ETRANGER
BELGIQUE
BRUXELLES
:
13,
14 ET 15 A V R IL
JPalaîs des B e a u x -A rts : T a b le a u x a n c ie n s e t
m o d e rn e s, c é ra m iq u e , m e u b le s, ta p is s e rie s ,
t a p is ( c a ta lo g u e illu s tr é ) .
BRUXELLES : 16 ET 17 A V R IL
j& a le rie G e o rg e s G iro u x : T a b le a u x , E xtrê ­
m e -O rie n t, m e u b le s du X V I I I e s., ta p is s e ­
ries, t a p is (c a ta lo g u e illu s t r é ) .
ANGLETERRE
¡B otheby
J o th e b y
cie n s,
!5 o th e b y
|5 o th e b y
Ç o th e b y
M a rx ,
L O N D R E S : 12 E L 13 A V R IL
a n d C o : H a u te é p o q u e .
L O N D R E S : 14 A V R IL
a n d C o : Im p o r ta n ts ta b le a u x a n ­
R e m b ra n d t, R uysdaël, e tc ...
L O N D R E S : 15 A V R IL
a n d C o : E x trê m e -O rie n t.
L O N D R E S : lé A V R IL
a n d C o : V erre s a n cie n s, ta p is .
L O N D R E S : 19 A V R IL
and
C o : B ib lio th è q u e H e rm a n n
im p o rta n ts liv re s a n cie n s.
N . - B . — L a plu p a rt des ca ta log u es des
R en tes c ité e s cl-dessw3 son t en con su lta tion
4 n a s bu rea u x.
te sa portée à l ’ép reuv e. On 'se r é u n is ­
sa it d an s le to u t petit en treso l d ’un
café q u i se tro u v a it en face de la
co ur et p o rta it a u -d e ssu s de s a po rte
« A ux deux A cadém ies » ; m a is nous
d isio n s « Chez M ichon ». Le p la fo n d
était b a s, l ’atm osp hère fu m eu se, v in
su r la ta b le , l'u n iq u e fen être b a sse
é ta it d e m i-c ir c u la ir e et le. jo u r en­
tra it courbe. Les an cien s se f a is a ie n t
le p lu s t e r r if ia n t p o ssib le, la voix
d u re av ec îles c ris de fa u v e s à la
curée. Le chef cochon c e rn a it la ta b le
où d e v a it m on ter le n o uveau et no us
a b r u tis s a it de p aro le s, u n v r a i p a s ­
sage à tab ac m o ra l. Un pot de p e in ­
tu re é ta it là , tout près, p o u r la dé­
co ratio n de l ’acad ém ie du m a lh e u ­
reu x , à qui la M asse (sym b o le de la
c a isse de l ’a ie lié r) p a y e r a it en su ite
u n b a in . A près d ’a ille u r s , la p a ix
é ta it com plète et le n o u v eau e n tra it ’
d an s l ’a m itié de l ’a te lie r. Une m èche
de ses cheveux éta it coupée et co llée
av ec son nom , au x m u rs, à côté
d ’a u tre s v ie ille s m èches. Un récent
coup de p in ceau gén éral a f a it d is ­
p a r a îtr e bien des so u v en irs... Et l ’on
r e to u rn a it au t r a v a il.
Des m o dèles v en aie n t ré g u liè re ­
m en t se p résen ter au m a ssie r. So u ­
v en t m êm e de v ieu x hom m es che­
n u s, restes b ra n la n ts de ces f a m ille s
de m odèles
—— > ; ■ ;;.......
a e m o d èles p ro fessio n n els ita lie n s
q u i v iv a ie n t à M ontm artre. I ls v e ­
n a ie n t en costum es étran g es un peu
« c irq u e » , ch ap eau p o intu et g ile t
de fo lk lo re , po ur poser « l ’h a b illé ».
I ls se d isa ie n t les p lu s fo rts p o u r
n ’im p o rte q u elle pose et pro m et­
ta ie n t de rester im m o b iles a u ssi
lo n g tem p s q u ’il le fa u d ra it. V en ait
a u s s i la v ie ille C arm en q u i a v a it
posé p o u r B a i s e r , de R o d in ; une
gitane, de la porte Saint-O uen , ou de
b lo n d e s f ille s du Nord à c h a ir n a ­
crée <(iii p ren a ien t des rag e s contre
la p o u ssière de nos a te lie r s q u i les
o b lig e a it à p ren d re un b a in tou s
le s jo u r s . Nous eûm es m êm e une
fem m e, en cein te de près de sep t m o is :
tou te je u n e et douce avec un v isa g e
de m adon e blonde et q u i p o rta it
son v en tre nu comm e un fr u it pré­
cieu x. Nous étions g rav es devant ce
ventre.
Avec l ’été v e n a it îa p a resse et d ans
la co ur d ’ho nn eu r, d ev an t le p o rti­
que de C a illo u (XVIe s iè c le ), l ’on
v e n a it p aresseu sem en t s ’éten dre au
so leil, c e rta in s y a p p o rta ie n t leu r
d éje u n er et l ’on b a v a r d a it ou l ’on...
do rm ait. V ers d eu x heures on se d e­
m a n d a it si l ’on i>rait au x g a le rie s,
v aste m u sée de co llectio n de m ou ­
lag e où l ’on é tu d ia it l ’an tiq u e ... m a is
on n ’y a lla it p as.
V ers 5 h e u res, on se tâ ta it po ur
sa v o ir si l ’on ir a it au co u rs \von
p o ur f a ir e du d essin de nu d’ap rès
n a tu re . C’éta it une s a lle dem i c ir ­
c u la ir e avec une rangée de ban cs en
g ra d in s, Le m odèle y éta it to u jo u rs
é c la iré à l ’électricité et p re n a it un
asp ect de v ie ille estam pe. L es q u a ­
tre m u rs étaien t ta p issé s de p r ix «le
concours d ep u is 1870 et, tou s ces
n u s d ’hom m es, b la n cs su r fo n d de
b itu m e, a v a ie n t un c a ra ctère ob ses­
sio nnel q u i n ’était certes p a s du
m e ille u r exem ple p o ur les élèves.
C o n trairem en t à ce q u i se p a ssa it
d a n s les a te lie rs , le co urs é ta it Ltrès
silen cie u x .
V ers la m êm e- heure se tro u v a ie n t
les co urs o ra u x (h isto ire de l ’A rt,
an ato m ie, etc.) L eu rs s a lle s a v aie n t
le m a lh e u r de se tro u v er au -d esso u s
des loges de concours (c’e st-à -d ire des
p etits box où les co n cu rren ts sont
iso lés p o u r le u r t r a v a il) , .le m e so u ­
v ie n s d ’u n co urs de M. H o urticq où
a v a ie n t l ’h a b itu d e de v.ctfir de l ’ex té­
r ie u r des d am es très sn obs et très
b ien ch ap eau tées, bien que trè s ig n o ­
ra n tes. Com m e c’était l ’h iv e r il f a i ­
s a it n u it. Com bien de ch ap eau x à
p lu m e fu re n t inondés du h a u t des
■loge ? je ne s a is . Ce que je sa is,
c ’est q u ’H ourticq com m ença le cours
en s ’ép on gean t le visage.
H. B.
(,SUITE DE LA PAGE 1)
Nous pen sâm es que c’é ta it une
ch an ce précieuse, et dont il f a lla it
profiter, que les v itra u x lu ssen t
descendus de leu r cad re a rc h ite c ­
tu ra l h ab itu el ; que c ela p erm et­
t r a it de ré v é le r en outre m ille
b eautés cach ées que l ’œ il ne p er­
çoit p as d an s l ’élo ign em en t des
c ath éd rales. Ces réflexio ns nous
am en èren t à re ch erch er un titre
adéquat. E stim an t que l ’effet a r ­
c h ite c tu ra l du v itr a il p o u rra it
ê tre ad m iré à P a ris mêm e, en p a r­
tic u lie r à Notre-Dame, nous o rien ­
tâm es n otre p ro jet v ers la pré­
se n tatio n de chefs-d’œ uvre f ra n ­
ç a is de la p ein tu re tran slu cid e.
Le musée du P e tit-P a ia is nous
p a ru t ré u n ir les con dition s requ i­
ses, p ar sa situ atio n même su r le
p lan de P aris, p ar la disposition
de ses cinq lo n gs v aisse a u x dont
le c ircu it ferm é co m m an d ait une
circu latio n à sens unique. Ces
v aisseau x se p rê ta ie n t à ê tre obs­
curcis, c a r nous av io n s p ris le
parti dê p résen ter l’exp osition à
la lum ière a rtific ie lle ; ils se p rê­
ta ie n t au ssi à ê tre divisés, c ar
nous avion s p ris le p a rti de p ré­
se n te r chaq ue fen ê tre isolém ent,
san s ch erch er des effets d’ensem ­
b le inco ncevab les h ors de l ’arch it e tíu r e d’o rigin e et d an gereu x
d ’iWlleurs, p a r les m élan ges de
couleurs p o u van t en ré su lter. Ils
é ta ie n t su ffisan ts p a r la h au teu r
des voûtes, vu le p a rti choisi de
p lac e r les v itr a u x à h a u te u r d’œ il.
Nous disposions encore de sa lle s
p lu s p etites où nous eussions dé­
veloppé une h isto ire du v itr a il,
des débuts à nos jo u rs, non p a r
fen ê tres en tières, m ais p ar é ch an ­
tillo n s de su rface réd u ite. Quand
j ’a u r a i rap p o rté n o tre ferm e pro­
pos de réserver l ’h o n n eu r de l ’a rt
des p rem iers tem ps au x sé ra p h i­
ques v itra u x bleus du XII" siècle,
a u x ro ugeurs d’incen d ie du siècle
su iv an t, j ’a u ra i, je crois, d it l ’es­
sen tiel.
Les conditions a y a n t ch an gé,
l ’e n tre tie n auq uel je vien s de fa ire
allu sio n n ’eut p as de su ite. Et
nous vîm es a p p a r a ître un au tre
p ro jet co n sistan t à occuper le
G ran d -P alais p en d an t p rès d’un
a n , à y gro up er p lu s de tro is
cen ts fen êtres, à édifier sous sa
voûte de verre des m orceaux de
c a th é d ra le reco n stitu és en staff,
en v ra ie g ran d eu r. C ela eût coûté
ch er — on p a r la it vag u em en t de
quelque cen t m illio n s —- e t les
F in an ces, so llicitées d’o u v rir un
créd it, ne p u re n t suivre.
J e su is lib re au jo u rd 'h u i de li­
v re r a u public une idée dont je
p ersiste à cro ire q u ’e lle s e ra it à
peu de f ra is ré a lisa b le . Il s 'a g ir a it
de lan c e r à tra v e rs le P ala isR o yal, de la g a le rie d ’O rléan s à
la g ale rie du Ja r d in , l ’un de ces
to its lég ers et p ro visoires dont
on se se rt pour a b rite r les t r a ­
v a u x de su rélév atio n des édifices.
Ces pro tection s s’ap p ellen t, d an s
le la n g a g e du b âtim e n t, des
« p a ra p lu ie s ». P our réd u ire la
p ortée et san s d’a u tre s fra is, on
p o u rrait réserver, d an s le g ran d
axe du v aisseau , une m an ière de
cour c e n trale ou d’im p lu viu m ,
dont la su rface ép o u serait celle
de l ’affreu x b assin de caillo u x co­
lo rés que ce se ra it une occasion
de fa ire d isp araître. C haque .tra-
L’ART N’EST PAS COURRIER DES ARTS
COMDAMNÉ A MORT
Le Prix Drouant-David
de la Jeune Peinture
(S U IT E D E L A P A G E
1.)
’ART n ’est p as condam né à v\ort
p a rc e q u ’on ne le c o n d a m n e r a s
com m e c e la . Je d ir a i m êm e que, si
on le co ndam ne, l ’a rt s ’en m oque. On
a v u , d a n s d ’au tres p « y s , q u a n d on
a v ou lu o b lig er l ’a r t à p ren d re cer­
ta in e s fo rm e s, q u ’il a su g lis s e r à
tra v e rs les com m andem en ts. On est
d ’a ille u r s ob lig é de reco n d am n er les
a rtis te s Ions les cin q ou six. a n s p-arce q u ’ils n ’a r riv e n t pas à s u iv re la
digne. Qui d it a r tis te , d it q u i ne su it
p a s la lig n e.
P a r conséquent, je c ro is que no us
« v o u s lie u d ’être ra ssu ré s. L es F r a n ­
ç a is a r tis te s restero n t des a rtis te s
jr a n q a is . A vec le s m oyens dont no us
d isp o so n s, on peut en effet o b ten ir
encore de m e ille u r s r é su lta ts.
C’est 11u pro blèm e d ’E tat d a n s la
m esu re, certes, où l<i ra d io d o it se r­
v ir l<a ca u se de l ’a r t p lu s étro ite­
m en t q u ’e lle ne le fa it , c’est u n p ro ­
b lèm e d ’E tat d an s la m esu re où l ’a i ­
de au cin ém a, dont il est q uestio n ,
doit « u s si s e r v ir la cau se de l ’a rt,
m a is c’est su rto u t u n pro b lèm e des
a rtis te s eu x-m êm es. Et ce p ro b lèm e.
Je cro is q u ’il ne > t irésoud p as si
iiu il. Vos ch litre s Y.i’ont p a ru p lu s
en co u ragean ts que déco u ragean ts :
20 m illia r d s d ’ex p o rtatio n , cela ne
m e p a r a it p a s une co n d am n atio n à
m o rt !
L
P o u r lfi tro isièm e fo is, 1rs m e il­
le u rs reprtfsrutn nts (Je. la je u n e p e in ­
tu re ,
P a ris, de pro vin ce el d 'A fri­
que du Nord, d ésign és p a r les ju r y s
lo c au x des A m is de l ’A rt, \ont s 'a f ­
fro n ter au x c im a ise s de la G alerie
D rouant-D avid , du m a r d i 27 a v r il au
sam ed i f> m a i.
Les tro is g ra n d s p rix : D rouantD avid , C arrefo u r, T,n B a ta ille , a in si
11ne de no m breuses m en tio n s sero nt
décernés pat* un ju r y com posé des
p lu s h au tes .p erso n n alités de la v ie
a rtis tiq u e , co n se rv a teu rs de m u sées,
critiq u e s et a m a teu rs d ’a r t : MM.
B ar, B azin , Cnssou, Ohéronnet, Cog n ia t, D egand, D iehl, D o riv a l, F-lgar,
K stirn ne, K lorisoone, G auth ier, Dr.
G ira rd in . llu y g h e , i.a s s a ig n e , I.ejard ,
1.hote. S a lle s, T e rrie r, Vergnet-Rui/.,
l ’ab b é M orel, M ines C u tto li et Hum Jicrt.
I,a d istrib u tio n o ffic ie lle des p rix
a u ra lie u le je u d i 21» a v r il, à 1K h eu ­
res, S a lle Lux. Une vente de d essin s
o fferts p a r nos m e ille u r s a r tis te s sera
fa ite au p ro fit d 'u n e d otation désig­
née à en courager l'éd u ca tio n a r tis ti­
que p a rm i les p ro fesseu rs et élèves
des écoles p r im a ir e s et des lycées.
.T’é ta is, il y -a m o in s d ’un m o is, i»
N ew -Y ork et à 'W ashin gto n. L ’cxpn
si lio n de ta p is s e rie s m odern es y <»
eu un succès co n sid é rab le, l ’a r t fran
ç a is y ra yo n n e d ’une, fa ço n .incontes
ta b le * e t FEcole de P a ris y rep résente
ce rtain em en t, à l ’heure a c tu e lle , une
v a le u r d ’ex p o rtatio n s p ir itu e lle et
p eu t-être m êm e
• je ne s u is ipa-.
(Unis le secret de ceux q u i fo nt le
m étier — une v a le u r d’cx.porlation
m -atèrielle, q u i ont réellem en t lem
p lac e su r le m a rch é a m é ric a in .
. Nous av o n s, certes, à l ’AssembhV
n a tio n a le , des resp o n sa b ilité s à pren
dre, no us avons u n clfort à f a ir e polir
vous a id e r, m a is le v ra i problèm e
— c a r n o tre « r t est v iv a c e — c’esl
d ’a id e r les F ra n ç a is à com prendre
le u r a rt, c’est de. ra ttra p e r ce terri
ble re ta rd q u i v eu t que l ’a r tis te !ffle
p u isse être s u iv i que cin q u an te ÿu
so ix a n te a n s a p rè s q u ’il a créé. C’eftl
cela le d ram e de l ’art. Il ¿‘« u t que
n o us fa s s io n s de la v ite sse. Au siè­
cle de 1'-avion, no us devons nous
donner com m e tâche, d an s notre par
U de l ’a rt, de réduire, les d é la is. Par
une tâche d ’éd u catio n , p ar un effort
de m a sse, o u i, nous po urron s ré-; + A u jo u rd 'h u i à la G alerie Lo uis
d n lre les d é la is el notre but, ce se-, -* C arré, vernissage de l ’ex p o sitio n des
ra de f a ir e co lle r le p u b lic à l ’<»rti>aju vrcs d ’Estève.
te. Q uant à l ’a rtis te , lu i, il sc t i1-f A u jo u rd ’h u i, chez D ina Y ie rn y ,
fen d.
o u v ertu re de l ’ex p o sitio n de lith o ­
R o b e rt B U R O N ,
g rap h ies o rig in a le s de M aillô 'l.
+ A u jo u rd ’h u i, à 17 h. .10, au P a ­
v illo n de M arsan , l ’ U nion des A rtis ­
tes m od ern es p résen tera a u x élèves
des écoles son p ro gram m e. P rend ron t
la parole. : F ra n c is J o u r d a in : l / a c ­
t i v i t é d e l'U. A, AI. d a n s l'Art, c o n t e m ­
p o r a i n , et M arcel Lods q u i tr a ite r a
de L ’E u o l u l i o n d e TAvchilecllLVC c l d e
l'U rba n ism e.
- f L es A m i s d e l'Art A nnoncent :
m e rc re d i 1 I a v r il, il 18 h eu res, ou
.m u sé e des A rts D éco ratifs, 107, ru e
de R iv o li : le P r o b l è m e d e s r a ï u j c m e n t s i n t é r i e u r s . J e u d i 15, à 15 h e u ­
res, v is ile com m entée p a r M. P o u rchet de l ’ex p o sitio n sur- la D anse au x
m a g a sin s du Louvre. Le m ôm e jo u r ,
il 18 h eu res, au café la R o t o n d e . c a r ­
refo ur Vflv.ln, la T r i b u n e m e n s u e l l e :
Y a - t - i l u n p r o g r è s d a n s l'a r t , déb at
m ené p ar H. B a y e r ; L au ro G arein
p a r le r a d*e G ra n d v ille. L ’a c tu a lité
a rtis tiq u e .
+ Le 1(i a v r il p ro ch ain l ’ U. A. 1*.
o rg a n ise une réception des a rtis te s
h o n g ro is d an s son lo cal à la M aison
de la Pensée, 2, rue de l ’E lysée, dette
m a n ife sta tio n est la p rem iè re d ’une
sé rie * de réceptions d 'a rtis te s é tra n ­
gers q u i a u ro n t lieu tous le s 2” ven­
d red is de chaque m o is. Le but de
ces réu n io n s est de f a c ilite r le s r a p ­
p o rts d es a rtiste s étra n g ers de p a s ­
sage à P a ris avec le u r s c a m a ra d es
fr a n ç a is . Tous les m em b res de l ’U.
A. 1*. s o n t/ o r d ia le m e n l in v ité s.
-I- S am ed i / a u ra lie u . G alerie. Zalt,
p lace
S<
G erm ain -d es-P rés,
le
v e rn issa g e |
l ’ex p o sitio n o rg an isée
so us le paK .m age d e no tre co n frère
F r a n c - T i r e u r îles p e in tu re s, gouaches,
a q u a r e lle s et la v is de L u cien La l'orge
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Sous le prétexte de don ner l'e x p li­
cation de l a décadence a c tu e lle et
av ec le. souci d ’en trep ren d re ^’éd u ca ­
tion a rtis tiq u e du clergé et des fid è ­
les, lf père R égam ey, d an s son
10e C ah ier de l ’A rt sa cré; donne eetle
e x p lic a tio n des « v ices » de l ’a r cliilcctu re de la fin du XIX1’ siècle
et de no tre tem p s : « Les a rc h ite c ­
tes sont acco utu m és dès Je d éb ut et
tout au Jong de leu re a r riè re à tout
ch ercher et m ettre au p o int s u r l e
p a p i e r . Il est év id en t que l'a rc h ite c te
de la c a th é d ra le de B ourges est u n
¡homme q u i a v u , de ses y e u x v u ,
celle de P a r is ; et c’est là q u ’i l s’est
d it : « Ce. s e r a it encore p lu s h eau
s i... » L ’im a g in a tio n t r a v a i l la it su r
des cas tout à fa it co ncrets, d an s
l ’espace, d a n s l ’a ir , d an s la lu m ière
et l ’om bre, s u r la vue im m é d ia te des
m a tiè re s elles-m êm es. Un é d ific e en
en g e n d ra it un a u lrc p a r a d a p ta tio n
à des don nées d iffé re n tes. L es écoles,
au co n tra ire , en seignent à tout ch er­
LUSTRES
§Mls l i , m i s 15 a y n i -le u
»I- APPERT, 10, r. Euit.-Lahtchc, 1B-
Par arrêté «n d ate du 31 d éc. 1747, <t ARTS » a été maintenu pour publier les nnonces légales ot judiciaires, et les actes d a sociétés, dans le départ, d e la Seine pour l'année 1948
L E S RENSEIG NEM ENTS SDK L E S VEN TES NON CATALOGUEES E iÙ n T INEDITS ET E X C L U SIF S, LA REPRODUCTION EN EST FO RM ELLEM EN T IN TERD ITE
LO N D R ES
Ce qu'on vendra
a ître
M a u r ic e
r h e im s
d ir ig e r a ,
lu n d i 12 a v r il, s a lle I, une, trè s b e lle
va n te d o n t l'e x p o s itio n a u ra lie u le sam e d i 10 a v ril.
_
____ _
M
P a rm i
les ta b le a u x
q u 'a n n o n c e ra
M.
R o b e rt H a ro , c ito n s p a r tic u liè r e m e n t un
p a n n e a u d e N .-A . T a un a y, à n o m b re u x
p e rs o n n a g e s , « Le R e to u r d u m a rc h é », e t
un b e a u p o r t r a it d e fe m m e , a t t r ib u é à
G é r a r d T e rb u rg .
M . R o g e r B ou tem y p ré s e n te ra q u e lq u e s
p iè c e s d 'a r g e n te r ie a n c ie n n e e t M . M ic h e l
B e u rd e le y un e n se m b le d e p o rc e la in e s de
C h in e dan s le q u e l tig u r e n o ta m m e n t une
a s s ie tte « c o q u ile l d 'o e u f » fin e m e n t d é ­
c o ré e , d 'é p o q u e Y u n g -T c h in g e t p ro v e n a n t
d e l'a n c ie n n e c o lle c tio n W . J . H o lt , de
L o n d re s .
Puis des o b je ts d 'a r t , d e s m e u b le s e t
des ta p is s e rie s a ncie n s s e ro n t ve n d u s, avec
le c o n c o u rs de M . B e rn a rd D illé e ; on re ­
m a rq u e ra p a r tic u liè r e m e n t une p a ir e d 'a p p liq u e s -ly r e d 'é p o q u e L o u is X V I, un c a ­
n a p é d 'é p o q u e R é g e n ce ( r e p r o d u it dans
l'o u v r a g e d e S a lv e rte ), une b e lle c o m ­
m o d e d 'é p o q u e T ra n s itio n e t une ra re
b ib lio t h è q u e à d e u x c o rp s d u X V III* ’ s iè ­
c le . E nfin q u e lq u e s t a p is a 'O r ie n t c o m ­
p lé t e r o n t c e tte v e n te ( e x p e rt : M . A d ­
jo u b e l) .
A u co u rs d e c e tte v a c a tio n sera é g a ­
le m e n t d isp e rsé e une c o lle c tio n d 'é ta in s et
d 'in s tr u m e n ts à m u s iq u e a n cie n s, à v e n t
o u à c o rd e s , d é p e n d a n t d e la successoin
d e M . C a sad e sus.
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L e d é c re t du 3 0 m a rs 1 9 4 8
( « J . O. » du 31 m a r s 1 9 4 8 ) en
a b r o g e a n t le d é c r e t du 2 1 m a r s
1 9 4 7 , 's u p p r im e le s t a u x m a jo r é s
d e s t a x e s s u r le c h if f r e d ’a f f a ir e s
e t le s t a x e s s p é c ia le s a p p lic a b le s
a u x v e n t e s p u b liq u e s a u x e n c h è ­
res.
En conséquence, les a c quéreurs
n ’ a u r o n t plus à p a y e r en sus des
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res, 36.000 francs.
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dale, 34.000 fr. ; tapis pérsan, 68.000
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opaques sé p a re ra ie n t de ses voi­ desservi, n ’é ta n t pour la c irc u la ­
sines, s e ra it am én agée com m e une tio n d’au cu n e gêne. O serai-je
so rte de ch ap elle do n t le fond ajo u te r l'im m é d ia t vo isin age des
re c e v ra it la page d’un v itr a il. Les services préposés à l ’e n tre tie n de
v e rriè re s exposées se ra ie n t portées nos v itr a u x ? Ils a u r a ie n t lieu
p a r ces é ch afau d ag es de tub es d’ê tre fla tté s de le s vo ir p résen ter,
d’a c ie r, fa ciles à m o n ter, lég e rs si je p uis dire, sous leu r aile ...
et solides, dont tous les P arisie n s,
Tous les v itr a u x de Notre-Dame
d evan t leu rs m onum ents, ont vu se raie n t, p our l'o u v ertu re de l ’ex­
la d entelle. L a lum ière, n a tu re lle position, re m is en p lace. Tous les
fo u rn ira it l ’éclairag e.
v itra u x de C h a rtre s au ssi. Les
Si
nous faiso n s le com pte des services du T ourism e se raie n t
trav é es disponibles, nous en tro u ­ p riés d’o rg an ise r un va-et-vien t
de c ars e n tre l ’exposition e t le
vons : v in g t et une pour la g a le rie
d’O rléans, v in gt-n eu f pour la g a ­ p lu s a d m irab le ensem ble de v i­
tra
u x qui soit a u monde. >
lerie du J a r d in , soit c in q u an te au
A d éfau t des v e rriè re s de C h ar­
to tal. V in gt ou tre n te fen êtres
p o u rraie n t encore ê tre exposées à tres, su r quel fonds se raie n t . p ri­
la lu m ière artific ie lle d an s les ses les œ u vres exposées ? J e ne
trav é es des p éristy les de la ru e pense p a s que les v itra u x du
de V alois et de la ru e de M ont- M ans, de Sen s, de B ourges, de
pen sier. Nous arriv o n s a in s i à Troyes, de S trasb o u rg , de P o itiers,
qu atre-v in g ts v e rriè re s, au x q u e l­ de S ain t-D en is, sa n s o ub lier les
les p o u rraie n t ê tre ajo u té e s qu el­ g ris n ac ré s de S a in t-Je a n -a u ques p ièces m o n um en tales, com­ Bois, a ie n t d é ià tou? r £ s ~ s ~ J
me la crucifixio n de P o itiers, p re­ leu rs fen êtres. On p o u rra it m ê­
n a n t jo u r su r l'im p lu v iu m . R este­ me, s’il le f a lla it, les en fa ir e re ­
r a it la g ale rie des Proues où descendre ; le b ie n fa it a tte n d u de
p o u rra it ê tre p résen tée une sec­ l ’exp osition en v a u d ra it la peine.
J ’im ag in e q u ’à son term e elle
tio n didactique.
ra it exportée p a r un n av ire de
Q u atre-vin gts pièces de v itr a il ! se
guerre, com m e l ’ont été, il y a
C 'est p lu s que n ’en d em an de a ssu ­ peu, nos tap isserie s ; qu’on l’au ­
rém en t le public do nt tous les r a it e n ric h ie avec so len n ité, pour
vœ ux sero n t com blés si on lu i le p restig e de la F ran ce, de deux
m o n tre une féerie. C’est au ssi p lu s ou tro is v itr a u x in sig n es de C h ar­
qu’il n ’est u tile p our affirm e r de­ tres.
v an t le monde la m a îtrise san s
Les b ie n faits, on p eu t le pré­
ég ale de nos p ein tres v e rrie rs.
voir, se raie n t m u ltip les. A pport,
Il
me sem ble que l ’élection du p a r les v isite u rs é tran g e rs, de de­
P a la is -R o y a l peut se reco m m an ­ vises précieuses, joie du p ublic,
der p ar divers av a n ta g e s. En p re­ occasion pour les a rtiste s de mém ier lieu p a r l ’économ ie. J e la is ­ .d ite r su r les lois de leu r a r t ; oc­
se ra i à d’au tre s le c alc u l d’un de­ casion d 'a ffirm e r la p erm an en ce
vis, m a is je puis affirm er, san s
de P a ris et de fa ire ray o n n e r
risq u e d ’ê tre su rp ris, que nous l'u n e des gloires, les m oins p a r t a ­
serons bien loin des cen t m illio n s gées de la F ran c e ; tout cela, a u ­
du G ran d -P alais. En second lieu , jou rd'h ui, m érite du soin. Une
p ar la sim p licité et la ra p id ité
ch an ce est offerte de fa ire à peu
de l ’exécution : a v a n ta g e ap p ré­ de fra is du bien à ce p ays ; il se­
ciab le si l ’on veut être p rê t pour r a it trè s f a u tif de la la isse r p er­
le p ro ch ain été et la session à dre.
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12«. David Blés (1821-1899), Une récep­
tion mondaine au XVIII'-' siècle. 27 X'
¡M ............................................................. 3.250
130. UnrnellH Sprlnger (1817-1891), Rue
»une ville. 41X31............................. 2.700
112. David Blés (1821.-1899), Près du
berceau. 27X21 ............................. 2.000
119. tlo7.ef Israrls ( 1821-I911), L ’attente. Panneau, 40X51.......................... 2.100
351. Iliin van Mnegeren (1890-1947), La
Jeune flleuse. Pann., 57X41........ 5.000
151 l». Ilun van Meegeren, Etude pour
les ■: Pèlerins d’Emmalis >>. Toile,
-15,5 X 35,5 ................................................ 900
151. Ilan van Meegeren, Intérieur d’é­
glise avec personnages. Aquarelle,
1916; 66X52,5 .................................. 1.200
J59. .t. H. YVelssenbrueb (1824-1903),
P aysage de polder, avec moulin et v a ­
ches. Aquarelle, 1911; 4 1 X 6 1 .. 900
105. B. .1. Blnmmers (1845-1914), B a ­
teaux et pêcheurs, sur la grève. Toi­
le, 74x121 ....................................... 2.500
109. Louis Apoi (1850-1936), Le phare
sous la neige. Toile, 72X 93............ 900
171. J . C. K. Klingenberg (1852-1924),
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185. A. Schelfhont (1787-1870), P a y sa ­
ge d’été. Panneau, 3 6 x 4 8 ............ 975
193. Han van Meegeren, Tinus le musi­
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centriques. 335X230 ..................... 26.000
50. Paire de fau teuils de style Régence,
bois naturel sculpté; garniture anc.
tapisserie de B eau vais................ 37.500
55. Tapis chinois, décor de bouquets
fleuris. 343X247 ......................... 27.000
75. Coffre de m ariage d’ép. gothique,
chêne sculpté et fer forgé. XV1' siè­
cle ......................................................... 20.000
90. Commode du XVIII« siècle, placage
de palissandre; estam pillée Saunier. .
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95. Commode d’ép. Transition bois île
placage; estam pillée Bury . . . . 23.000
105. Secrétaire d’ép. L. XVI, marqueté
à fleurs ; estam pillé J . L ebas. . 23.000
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M atthaens Huss, 12 m ay 1482 (Proc­
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pensent en p la n s, élé v a tio n s, coupes :
cela fa it des su rfa c e s agencées en tre
elle s. Cela ne f a it p as ries v olu m es.
A p lu s fo rte r a is o n n ’im a g in e n t-ils
p as r e fr e t d an s l ’atm o sp h ère, d an s
l ’am b ian ce. S a u f de r a re s réu ssites
les éd ifices c o n stru its d ep u is le m i­
lie u du XIXe s iè c le ne s ’in tégren t p as
a u x p a y sa g e s et a u x sites u rb a in s . »
On vient de découvrir
le viaduc d'Auteuil
Le v ia d u c d ’A u te u il ne sert p lu s
h rien et l ’on en v isa g e-¡la p o ssib ilité
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q uelqu e 175 logem ents d a n s ses a r ­
ches la rg e s, d e p u is la g a re d ’A u te u il
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p a s eu à le reg re tte r. Il ne. fa u d ra it
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LEBEL Robert, diplômé de l’Ecole du Louvre, expert près les Douanes, 7 avenue
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ARTS
9 AVRIL 1948
LE THEATRE
DRAME CONTRE-RÉVOLUTIONNAIRE
THERMIDOR
J E .su is déçu que ce T h e r m i d o r ,
de Clau-de Vermorel, ne puisse
pas. se réclam er, comme A ert, rie
R o m ain Rollan d , rie ce beau
so us-titre : T r a g é d i e d e ta Foi.
Ce qui nous est proposé
c’est plutôt l a T r a g é d i e d u D o u t e
Et p lu tô t une chronique, au fonri
et dans la forme, qu’une synthèse
tragiq ue.
Claude Vermorel, historien,
des références que j e crois nour
ries a u x m e ille u re s sources. Il
apporte, à dégager du f a tr a s des
cotes et des notes la quintessence
psychologique ries hom m es et ries
foulés de 1794, l a même subti
lité qu’un Albert Mathiez, et une
au m oins égale lucidité ri’espri
C’est là sa faib lesse d’auteur. S
pièce, c onstam m ent intéressante
m an q u e du frém issem en t de la
passion p a rtisane.
Les personnages de théâtre — et
surtout e e u x d o n t l ’h is to ir e
' scolpté le m asque tourm enté ne s ’accommodent pas du m asqu
' con traire : celui de l ’im passibi
lité. Or c’e s t l ’accident qui me
semble fra p p e r le Robespierre et
le S a in t -Ju s t de Verm orel. 11
nous a rriv e n t réduits à l ’état rie
cire a n a to m iq u e. L’a n a ly s e les
desséchés. Ils sortent de l ’éprou
vette comme désincarnés. Ils
n ’é taient que l e s vaincus rie Ther
m idor, ce qui n’a v a it eu ri’impor
tance que pour leu r tête, san
être de l a moindre conséquence
pour leu-r buste devant la posté­
rité. Dans l ’ouvrage rie Vermorel
ils ont, et l a Révolution avec eux
l ’accent des va in c u s définitifs
C’est les décapiter une seconde
fois.
P a r contraste, la corruption
l'im p ostu re, l a tra h is o n pren
■nent le ton d’un triom phe assuré
qui se ra it, « dans l ’ordre rie 1
n a tu re ». Singulière optique
étrange impression, qui ne sont
certain em en t pas celles qu’a vou
lues Vermorel, m a is qu’il a laiss
f iltre r a u to u r rie ses personna
ges, ren verser les ordres de gran
deur et fausser les rapports de va
leu rs perm anentes. On d ira it qu’il
a écrit ces scènes rie l a contre-ré­
volution —■épisode lim it é du cy
cle ré vo lu tio nn aire to u jo u rs illi
'm it é , lui, rians le temps
s o u s .. l ’influençe obsédante des
pou rriture s très actuelles, qu’il
peut lu i être donné d’observer de
près et qui g ro uillent pour impo
ser n’importe comment leu r phé
nomène de décomposition lente
comme systèm e de gouvernement,
On d ira it, oui, que Verm orel a
eu sous les y eu x quelque p a rfa it
modèle de T allie n au petit pied,
flan qu é de l a blonde aventurière
Cabarrus, autre « Autrichienne »
d’élection quoique Espagnole d
naissan ce. Car le T allie n de son
T h e r m i d o r est très réussi, gran
rieur n atu re : ca n a ille , lAchc, fan
faron, affa iriste , affairé , enfin
complet, t’ouché aussi, d 'aille urs
est très bien. C a lculan t tont cl
viv ant, avec sincérité, les rôles les
plus i m p o r t a n t s . Pierre Laval a
gravé lie Sacha Guitry and C°.
En 1849, Ba u d e la ir e f u t « vid é »
du poste de rédacteur en chi
q u 'i l oi‘r ii| ) llll
nu J o u r n a l d
< flou fou a1. I.ex p n li'd iu de cet
oi’Kftue eoniiei'Vlitflir, ItoiirtfrnU el
liés tv la finance, avnlent pen
pürrire le so u ffle en lisant un ni'
tle le de B audela ire co mmençant
p a r ces m ots :
« L o r s q u e M a ra t, è e t h o m m e
doux, et R o b es p ier r e , c e t hom m epropre,
d em andaien t
celu i-là
t r o i s c e n t m i l l e t ê t e s , c e l u i - c i la
p e r m a n e n c e de. l a g u i l l o t i n e . . .
J l a r a t n’ap p a ra ît pas, et pour
cause, dans T h e r m i d o r . Une seule,
allu sion , discrète, est faite, je
crois, à la baignoire. Mais c’est
Robespierre qui devient « l ’honv
me doux ». Cela m ’a beaucoup
gêné. J ’ai entendu également cette
définition (belle d’a ille u r s ) qui
est donnée de lu i : u n m a n g e u r
d e rèuc.s. Et il a de ces formules
qui sentent d é jà la défaite, la
fuite de l ’inquiet : « J e suis né
pour combattre le crime, non
pour le gouverner. » Je crois que
c’est une faute,, th é âtra le m e n t et
intellectuellem ent, et du point de
vue de l ’éthique, d ’h u m a n i s e r Ro­
bespierre : l ’in c o rru p tib le se l a is ­
sant corrompre p ar le. doute, par
la tim id ité, p ar le s scrupules de
la légalité, et sab otant l a répres­
sion p urifiante... Les trois cent
m ille têtes, la permanence de la
g u illo tine : c’est une grosse chi
mère, bien sûr, et que la réalité
tr a d u it plus bénignernent. Mais
vo ilà quel devrait être le vrai
réve de Robespierre. Son rêve de
■ju ste , d’idéaliste et d’honnête
homme.
L’autre acteur p rin c ip al de
T h e r m i d o r , le peuple qui aban
donne et. laisse s a c rifie r Maxlmilien , jou e, lui aussi, et selon l ’évi­
dence historique, un triste rôle
Il e st-in f id è le et i l est dupe. In­
fidèle à sa propre cause et dupe
de ses ennemis fort régulièrem ent
ca m o uflés en grands « lib é ra u x
Le ré s u lt a t est bien connu. Quel­
qu’un résum e p iteusem ent la si­
tuatio n , vers la fin rie l a pièce
« La parole forcément reste aux
sa la u d s ». Verm orel nous d ira que
cette ■« m o ra lité » cyn ique doit
s’entendre comme un avertisse­
ment, un avis o bligeant a u x . s o ­
ciétés des époques therm idorien
.nés.
Mais les « sa la u d s » sont bien
capables aussi rie m éditer cette
v ieille leçon comme un très fort
encouragem ent à recommencer. Ils
sont, en plus, si bêtes !
Molière et l'U.R.S.S.
E st-ce la v a le u r so c ia le de son reu
r r è q u i f a it de M olière l ’a u te u r fr a n ­
ç a is nu m éro 1 ? L a v a le u r d r a m a ti­
que elle-m êm e éta it certain em en t ce
q u i a v a it p a rtic u liè re m e n t séd u it le
éélèbre S ta n is la w s k y lo r s q u ’il m onta,
en. 1936 et 1937, le T a r t u f f e av èc le
T h éâtre d ’A rt. Sa m ise en scène,
d ’a ille u r s , dont un bom bardem ent
a v a it d é tru it, en 1941, les décors, sera
r e p rise p o ur une n o u v elle p résen ta­
tion.
T outefois, c’est très nettem ent l ’in ­
térêt so cial de l ’œ uv re q u i a v a it in-,
cité, en 1928, N ico las P etrov à tr a n s ­
po ser su r le p la n p o litiq u e la sa tire
d e ce m êm e T a r t u f f e . P o u r cette m ê­
m e raiso n s p rin c ip a le , M olière figure
a u p ro g ra m m e des écoles, notam m entavec L e B o u r g e o i s g e n t i l h o m m e , T a r ­
t u f f e , L e M a l a d e i m a g i n a i r e et Le s
F ou rberies de Scapin.
D’a u tre p a rt, u n c a le n d r ie r 1918
porte à la page (lu 17 fé v r ie r : « 11
y a 275 an s m o u ra it M o lière >.
**
LE T H E A T R E A V E N IS E
La IX* Festival in te rn a tio n a l de théâ­
tre présentera, du 20 au 30 septem bre,
dans la ravissante salle dix-hu itièm e siècle
du théâtre de La Fenice, d os s p s c ta c le s
classiques et contem porains in terprétés par
des trou pes italiennes et étrangères (a n -|
çlâises e t françaises) d« p re m ie r ordre.
par Jean GANDREY-RETV
LES MAINS SALES (I)
L
A su pério rité de l a pièce de
S a rtre , créée fin 1946, M o r t s
s a n s s é p u l t u r e , r é s id a it dans
l ’observation psychologique a ig u ë
d'un phénom ène r é e l : l a torture,
e t d an s l a notation des réflexes
des ind ivid us et de le u r i a c u lt é
m o rale de j e u a u p a ro x y sm e des
violences endurées. L ’évocation
d irecte de cette ré a lité de l a v e il­
le, e t p resqu e encore saig n a n te,
se m b la dép la isa n te à c e r ta in s es­
p rits plus ou moine conscients de
leu rs com plicités, ou de le u rs a f ­
finités électives avec les a s de
l'in te rrô g a to lr e à l a « s au ce M i­
lice »•
P o u r les m otifs in v e rses de
ceu x qui firent a m è re m e n t g r i m a ­
cer l a p lu p a r t d e s’ d é tra cte u rs de
Morts sans sépulture (non ; e x a c ­
tem en t pour le m ê m e motif, m a is
a g is s a n t s u r m oi-en s e n s i n v e r s e )
j ’a v a is reconnu e t ad m iré dans
cette œ u v re un respect rigoureux,
sévère et beau, de l a v é rité des
faits. J e dois dire que je ne re­
trouve rie n de sem blable dans
L es M a in s sa les.
L a fiction d ra m a tiq u e de M o r t s
s a n s s é p u l t u r e se développait à
p a r t ir e t a u t o u r d'une situatio n
d ’un e e x a c titu d e h um aine dûm en t
établie, pour a in s i dire d é jà histo­
riq u e m e n t contrôlée dans des
m illie rs de cas. Une pièce d’im a ­
g in atio n p ure p eut se m o qu er du
vé rid iq ue : non pas celle .qui est
écrite sous l ’influence d'une cer­
tain e éth ique e t qui v e u t m an ife s- .
tem en t g a r d e r des a tta c h e s soli­
des av e c le ré alis m e dan s l 'a r t de
décrire et de su gg é re r.
Or, d an s L e s M a i n s s a l e s , sans
l'o mbre d’une hésitation, j e ne
discerne que des points de départ
faux. D'où (puisque les postulats
posés ne m e p a ra is s e n t pas a c ­
cep tables) un ensemble de s it u a ­
tions qui évoluent avec constance
dans l ’a rb itr a ir e . M a ïs q u i s o n t
t r a i t é e s a v e c u n t e l t a l e n t q u ’u n
p r o d i g e s ’a c c o m p l i t : l a construc­
tio n de S a rtre , si friable q u ’en
so ien t les m a té ria u x , et si su p e r­
ficielle l a fondation, a t t r a p e mi­
ra c u le u se m e n t son équilib re logi­
que, tro uve son poids et s ’installe
a vec a s s u ra n c e sur des a ssises a r ­
tificiellem en t m ais v igo ureu se­
m e n t durcies. Il n ’est plus sû r
c im en t que c elu i' d'un dialogue
se rr é , dense, n et et coupant •—• et
toujours c h a r g é d’une su b stan c e
v iv a n t e qui apporte, à l a c harpen ­
te sèche des répliques, ju s t e ce
q u ’il lu i f a u t de charnu..'. Ce dialogue-là, qui n ’est v a la b le q u ’e n
s o i , e t qui donne une v a le u r ex­
trin s èq u e à n ’importe quel postu­
lat, c’est, celiti dont J e a n - F a u l
S a r t r e fait, la preuve (cette fol/iol plu s Irréfutablem ent que j a ­
m a is ) qu'il détient, le secret. C elte
pièce, plus nettement, encore que
les précédente«, le montre en pos­
session d'un étonnant in stin ct du
t h é â t r e : e t non se u le m e n t dans
le m a n ie m e n t de l'e xpression ver­
bale, dans l'u s a g e a lte rn é du r a c ­
courci et du détour, mais, tout a u ­
tant, dans le choix des séquences,
dans l'o rg a n isa tio n du mouve­
m en t des scènes et dan s l a c r é a ­
tion de l ’a m b ia n c e voulue... E t
celle des M a i n s s a l e s pèse d ’une
lo u rd e u r un peu h a le ta n te qui
peut, pour c ertain s, devenir ob­
sédante. « A n g oissante », pro­
nonçait, dans l a s a g e sse de ses
seize a n s, mon jeu n e voisin, qui
p en sait y g a g n e r un m a l de tête.
E t certes, c'eet plu s à l a tête
qu 'au cœ u r q u ’on peut se se n tir
a t te in t : m ais p a r l ’effet d’un a r t
qui est celui d'u n a u t e u r d r a m a ­
tique de p r e m ie r ordre, s ’expri­
m a n t selon les ressources exac­
tes de s a n a tu r e particulière.
Les se p t t a b le a u x de ces S f d i n s
s a l e s appo rtent l a b rillan te dé­
m onstration d ’une trè s g ran de
ré u ssite technique, que l ’on peut
év alu er à l ’éno rm ité .même de ce
p arad o xe : les personnages, quoi­
qu'ils donnent l ’im pression d'être
en dehors de toute vie concrète,
plausible (et je répète que je les
tiens pour faux, d an s des situ a ­
tions irre c e v a b le s ) sont t h é â t r a ­
lem en t v r a i s : plus v ra is, même,
dans une c e r ta in e mesure, que
ceu x de M o r t s s a n s s é p u l t u r e qui,
eux, é ta ie n t p o u rtan t s a isis su r le
vif. C ’e st que l a fa ctu re d r a m a ­
tiq ue est, dan s cette nouvelle piè­
ce, presque sa n s failles, en tout
c as sa n s fléchissem ents. Le tour
de m ain impose le tour, h a s a r ­
deux en soi, que p rend l a pensée
d a n s ce monde improbable conçu
e t présenté p a r J e a n - P a u l S a rtre .
C’est peu de dire q u ’il est i m ­
p r o b a b l e . Il est, pour moi, i m p e n ­
s a b l e . Il ne m e reste plus que -la
p lace de dire b rièvem ent pour­
quoi :
1° P a rc e que le conflit que S a r ­
tre nous propose comme m e tta n t
a u x prises les durs e t les mous,
les d o ctrin aires et les opportunis­
tes du « parti prolétarien » ne cor­
respond rig o u re u se m e n t à rien de
ce que l ’on sa it, dans les faits
modernes, de l’existence du p a rti
(appelons-le p a r son nom ) : com­
muniste. E pisodiquem ent, locale­
ment, il y a peut-être une a u t h e n ­
ticité. J e n ’y vols aucun e sig n i­
fication extensible du p artic u lier
au g én é ral ;
2° P a r c e que, si « g én é ra l » il
y a, le cas a n a ly s é p ar S a r t r e
p o u rrait p rend re corps dans un
m ouvem ent politique a n ti ou
à -p ro létarien .
En résumé, le « problème de
l a fin et des m o yen s » qu’a voulu
poser l'auteur, me semble, dans
L e s M a in s s a l e s , n'être qu'une vue
de l'e sp rit : parce q u ’il ne p e u t
pas être posé, et surtout, de cette
façon, dan« 1« c lim at et le milieu
politiques où S a r t r e l'a. situé. S ur
cela, qui v a u t qu'on S îxplique, on
me p e r m e tt r a de va ¡ ->ir.
LA MISE EN SCÈNE
ET L'INTERPRÉTATION
par Raymond CQCNIAT
L a p résen tatio n de T h e r m i d o r a u
th é âtre P ijra lle p o sait p o ur le m et­
teu r en scene le pro blèm e essen tiel.
11 ne p o u v a it être questio n, d a n s une
œ uv re de cette n a tu re , de rech ercher
la fa n ta is ie ou l ’affectation d’élégan ­
ce d an s le s costum es et les décors.
M ei s il re sta it à c h o isir entre la
reco n stitu tio n et 1« tran sp o sitio n
d an s u n fo rm u le q u i essa y e de s ’a c ­
co rder av ec l ’atm osphère et l'e s p rit
du texte. C’est évidem m en t cette
d eu xièm e so lu tio n q u i a été adoptée,
p u isq u e ce texte, m êm e s ’il u tilis e
des fa its et des rép liq u es ex acts, p ré­
tend m o in s à la reco n stitutio n h is to ­
riq u e q u ’à retro u v er un s ty le et un
état d’esp rit.
D’a ille u r s la m ise en scène, le d is ­
p o sitif scén iq u e et les costum es sont
de V érm orel lu i- m ê m e ; il est bien
év id en t que cetté so lutio n a p e rm is
de C la ire M afféi s a it ex p rim er avec
p a ssio n la gam m e des sen tim ents
v a rié s Sans éch ap p er, èllé au ssi
cette m oyenn e, p eut-être v o lo n taire,
po ur resp ecter l'u n ité de la cornpa
finie.
A
P o u r in te rp ré te r l e s M a i n s s a l e s
de Je a n -P a u l S a rtre , au th éâtre A n­
toine, P ie rre V ald è n ’a p as v o u h i
fa b riq u e r artificielle m en t une conven­
tion scén iq ue, m a is plutôt s e r v ir le
texte et, p a rta n t de lu i, donner une
ré a lité h u m ain e à des personn ages
q u i.s e situ en t à tous les in sta n ts s u r
u n p la n ex alté, c’est-à -d ire , en fa it,
assez excep tio n n el. A la so briété de
décors de Mme Olga C h o um an ski
répond le je u lu i a u s s i très sobre
des a cteu rs, m a lg ré la violen ce de
ce rtain e s scènes, m a is une v io len ce
q u i est to u jo u rs contrôlée, une p a s-
LA MUSIQUE
LE COMITÉ DE DÉFENSE
DU CINÉMA FRANÇAIS PREMIER BILAN DU TR EN TEN Â1RE
combattra pour la renaissance A
par Raymond__ CHARPENTIER
DU FILM FRANÇAIS
VEC le b r illa n t concert du 2
avril à l ’Opéra s’est t e r m i­
née la série in itiale, et pour
a in si dire officielle, des m a n ife s­ une lignée inin terrom pue de de­
l a Médicis, le pen sio nn aire Clautations prévues pour le trentevanciers p a rm i lesquels Berlioz
de-A chille s’efforce encore de res­
n aire de la mort de Debussy.
et (îounod. D’autres que Bizct, et
ter l ’élève re la tiv e m e n t .p a t ie n t et
L’essentiel de ce qu’av aien t déci­ tout aussi la tin s que lui, vivaien t
discipliné qu’il av a it résolu de
dé, ici même, les promoteurs de et p roduisaient au moment de la
dem eurer tout le temps nécessai­
Claude A U T A N T > L A R A nous d it...
cette commémoration fut, et sera
création de C a r m e n , en 1875 : re. Mais des conflits vont n éan­
à peu près in té gra le m e n t réalisé.
par
exemple, et entre autres,
m oins bientôt s u rg ir avec l ’Insti­
— , Il s ’e s t c r é é e n n o v e m b r e , il
LAUD E AUTANT - L ARA,
Leurs objectifs, adoptés sans dis­ Kdouard (.al», de quinze ans son
tut. I,a coupe est pleine et De­
que nous som m es allés voir a c e r t a i n e m e n t i n f l u é s u r l e d e ­
cussion p a r la Direction générale
aîné, et C am ille Sain t-Saens; puis
b u ss y n’a que m a la isé m e n t sup­
pour qu’il nous p arle du mo­ m a n d e f a i t e o f f i c i e l l e m e n t d e l a 1 des Arts et des Lettres, se résu­
Gabriel I'ailré, descendant de nos
porté ce qu’il a appelé « l a vié
de d’ac tion du Comité de défense r é v i s i o n d e s a c c o r d s B l u m - B y r m aient ainsi : faire ab ou tir en­ g énies du moyen âge, Km manuel
de sous-officier »■ de l a V illa , fl
du c in é m a fra n ais , a bien voulu n e s . D r p l u s , le J o n d s d e p r ê t s
fin, après <jes .années d’affiigea.nChabriur,
p
ur
musicien
fran
çais
se rebellé ouvertem ent enfin. Et
nous donner les explications su i­ q u e l ’Bt'at t e n a i t o u v e r t p o u r l e s
tes tergiversations, l ’apposition
lui
aussi,
dont
l
’E
t
o
i
l
e
date
de
c’est tout au s sitô t-u n e succession
p ro d u cteu rs d e film s p a ssera d e
va n te s :
d’une p laque commémorative sur
1877,
bientôt
suivie
de
l'E
d
u
c
a
­
inin terrom pue de chefs-d'œuvre
q u a t r e cent, m i l l i o n s à u n m i l ­
— Il y a d é s o r m a i s u n C om ité
la maison q u ’ha b ita et où m o u ru t
t i o n m a n q u é e et d’E s p a n a . W a ­
sin gu liers : les A r i e t t e s o u b l i é e s
lia rd . U n e i n t e r p e l l a t i o n e è t c o m ­
d e d é fe n s e du cin ém a fra n ça is
Debussy ; procéder à la rem ise
gner
était
alors
en
plein
trio
m
­
en 1888, les A r a b e s q u e s et la
d a n s t o u t e s l e s g r a n d e s , v i l l e s d e m e n c é e à. la C h a m b r e . I l s ’a g i t
en état du monument élevé n a­
phe. Si nos m usiciens l’adm ira ie n t
F antaisie p o u r p ia n o et o r ch e str e
m a i n t e n a n t d ’e n a r r i v e r à u n e
F ra n ce. N ous c h e r c h o n s à a v o ir
guère à sa mém oire et liv ré de­
c’é ta it pour s’en m ieux affran ­
en 188!), l a S u i t e I le r g r im ,a s q u e et
d e s c o m i t é s lo ca u x (un p a r q u a r­ p o litiq u e d e s o u tie n d u c in é m a
puis lors à toutes sortes de so uil­ chir. Non ! Quoi qu’on en ait pu
les P o e m e f . d e B a u d ela ire en 1890,
tie r ) qu i g r o u p e n t d e s a m i s f e r ­ f r a n ç a i s s u r le plan n atio n a l.
lures ; entourer ces opérations
dire,
la
m
usique
française
n
’a
j
a
­
les M é l o d i e s de V e rlain e en 1891,
C. V.
v e n ts du cin é m a fra n ça is, d es
m até rielles d’un certain cérémo­
m
ais
cessé
de
resp
irer
lib
re
m
e
n
t;
l ’incom parable Q u a t u o r à c o r d e s
g e n s q u i s e n t e n t , la. n é c e s s i t é q u e
n ia l sans vain ap parat, m ais
et
le
géant
de
Hayreuth,
non
plus
en 1893. Mais ces pages im m o r­
l e c i n é m a f r a n ç a i s s ’e x p r i m e d a n s
pourtant sym bolique ; demander
que scs grands an cêtres g e r m a n i­
Les séances publiques
telles avaient une résonance trop
le u r la n g u e p ro p re e t tra d u ise
à la Radio de consacrer les é m is­
ques, ne lui ont j a m a i s imposé
inatten due pour être aussitôt
leu r m en ta lité.
sions du 25 m a rs à l ’œ uvre tledu Com ité de défense
le u r loi, si ty r a n n iq u e qu’elle eût
adoptées. Il f a lla it que le g rain
Noton6, à ce su jet, que le Co­
b ussyste ; prolonger enfin cette
été. Mais avec Debussy, elle a re­ g erm ât. Composé l ’ année précé­
m ité de défense du cin é m a comp­
du cinéma français
commémoration dans le temps et
couvré, <1ii consentement ét de l ’a-, dente, et inspiré p ar M allarm é,
te d é jà cin q u a n te m ille adhérent.«!
dans l ’espace au moyen de repréveu de l ’univers unanim e, son 'en­
l ’A p r è s - m i d i d ’u n f a u n e ei)t sa
dont le nombre s'a cc ro ît chaque"
S ô m îfi p a t r o n a g e d u Comité
.SfiiÎÆÎj.QJX? et de concerts échelon­
tier ap anage avec tout son pou-, p rem ière audition pub liqu e à la
jour.
de défense dii ci.-iéma fran çais.
nés j u s q u ’à la fin de la présente
voir
de
rayonnem
ent
et
sa
v
a
le
u
r
« Socm è nii'iVuiYifiV >? te 22 «fer.W -— D ’o ü v i e n n e n t l e s f o n d s d e s ­ l'E c ra n F r a n ç a is e t T r a v a il et
saison. La dernière partie de ce
d’exemple.
bre 1894. Phénomène extràordit i n é s a u f o n c t i o n n e m e n t d u C o ­ C ultu re o rganisen t des séances
projet, elle-même, p a rait devoir
Nous
tenons
de
la
bouche
mê­
nairc,
et en un sens inouï, cette
m ité ?
dans les localités su iv a n te s : Suse développer à souhait tant à l ’é­
me de son prem ier m aître, le
exécution
fut bissée. C’est ce
— Q u e l q u e s - u n s d ’e n t r e n o u s
resnes, Saint-Ouen, Saint-D enis,
tranger q u ’en France, lin e dou­ perspicace Krnest Guiraud, que
jo u r - l à que le voile tomba, l a is ­
ont v er sé u n e certain e som m e au
Gennevillier.s, Na.nterre, Clichy,
zaine de centres m usicaux de pro­
Debussy n ’é ta it pas seulement un
sant voir en pleine lu m iè re le vrai
d é p a r t . M a is n o u s c r é o n s d e s
Montreuil, avec au p ro gra m m e :
vince ont été invités p ar les Pou­
artiste de pure descendance f ra n ­
visage de Debussy, « musicien
« c a r t e s d e s o u t i e n i> d ’u n & r i x
L é s M ille s e c r e t s d u c i n é m a :
voirs publics à consacrer au moins
çaise,
m
ais
l
’un
de
cés
êtres
d’e
x
­
fra n ça is » .C l a u d e de France é ta it
m o d iq u e et qui d ev ra ien t p e r m e t­
« COMMENT ON F A IT UN
une im p ortan te séance à Debussy
ception qui possèdent une per­
né. Une ère nouvelle de la m u s i­
tre a u C om ité d e v iv re.
F I L M », l a reconstitution d ’une
avec le concours d’éminents so lis­
so
nnalité
et
un
caractère
natio
­
que s’était, une fois de plus, ou­
— T o u s l e s t e c h n i c i e n s , a r t i s ­ scène ,du J o u r s e l è v e , de M. C ar­
tes qui se sont mis spontanément,
n a u x innés. « Mon petit, lui avaitverte selon nos trad itio ns, su r no­
t e s , m e t t e u r s e n s c è n e f o n t - i l s né, l a projection de AUTOUR
et tout exprès, à la disposition du
il conseillé, presque au début de
tre sol.
p a rtie d u C om ité ?
D’UN F I L M DE MONTAGNE
comité. M. .Julien Gain ouvrira,
études, tout cela est très in ­
C’est ce que notre comité, pré­
—■ O ui : t o u s . N o t r e a c t i o n s e
d’A lain Pol e t celle de N A IS­
en outre, le 1,2 mai, deux exposi­ ses
téressant,
m
a
is
gardez-le
pour
sidé par M. J a u ja r d , è s-qu alité, a
p la c e s u r u n p la n nation al, elle
SANCE DU CINEMA de R o ge r
tions sim u ltan ées au musée de
plus
tard,
ou
bien
vous
n’aurez
voulu
m ettre une fois de plus en
u n it les g e n s d e to u tes ten d a n ces,
L een hardt.
l’Opéra . et à la « Maison de la
j a m a i s le P rix de Rome. » De­
évidence à l ’occasion de l a mort
e l l e •e s t p l a c é e s o u s le s i g n e d e la
Chaque séance sera, présidée
pensée ». consacrées l ’une à des
b ussy se le tin t pour dit. A la v i l ­
de ce prodigieux a ltiste ,
r e n a is sa n ce du cin é m a fra n ça is.
p a r une vedette du cin é m a f r a n ­ m an uscrits, et l ’autre à l ’icono­
— Q uels s o n t l e s r é s u l t a t s d é jà
ç a is et présentée et an im ée p ar
graphie debussystes. Quant aux
o b te n u s p a r le C o m ité t
R a y m o n d Bussières.
grandes associations sy m p h o n i­
ques parisiennes, elles a vaien t
p ris l ’engagement de... s’accorder
— pour une fois ! — sur l a t â ­
che de chacune d’elles. Mais PasCHOPIN ET SON KPOQUE, par
nie obéit « à un systèm e dé
deloup a fait cav alier seul, non
P aul L eclercq
(Ed. Soledi,
rythm e unique, égal entre les dif­
d’a ille u rs sans éclat ; Colonne a,
Liège).
férentes
parties, ce qui donne une
j e crois, prévu sa participatio n
A près son a rtic le p aru ici sous le
film et de l ’a v o ir m is a in s i en rapCe liv re de P a u l Leclercq, d’une
couleur, une nervosité, un m or­
titre « M ise en scène et m ise en
pour la m i-a v ril. Il y aura peutpo rt avec P a u lv é o u i, p ar la sul ite..
ilr ...
fort belle présentation, ressortit
dant des plus captivants, à ses
film », M arcel L ’H erb ier non» en­
M ais la v érité est, a u ssi cju’il
être de ce côté quelques mécomp­
a u genre « vie romancée » b e a u ­ œuvres, d ’une a ttach ante scan­
v o ie la « m ise au point » su ivan te,
y a fo rt peu de d ia lo g u es de I
tes.
Nous
n’en
serions
du
reste
coup
plus
q
u
’à
la
biographie
do­
sion...
»
que n o u s som m es h eu reu x de puteur de R u y Hl as d a n s mon film .
pas très surpris.
cumentaire.
b lie r :
Tout ju ste q uelqu es p h rases a d d i­
S u r les p ri n c ip a l e s œ u v re s , d u
Lè
début
de
ces
festivals
s’est,
tion nelles. L ’ensem ble com porte le
Dans un style alerte, l’ a u te u r
m u s i c i e n Mme
Landowski ap­
« .le rev ien s un peu ta rd s u r le
eii tout cas, déroulé su ivan t nos
tr a v a il de p lu s ie u rs : R v rein o ff, F er.
nous montre le m usicien évoluant
« ch ap eau » que vous ave/, accroché
porte
un e
an a l y s e
détaillée :
n an d Nozière, P ierre L aroche, A ndré
intentions. L’Opéra-Comique, ber­
au -d e ssu s de m es propos su r la
parm i ses contemporains. On le
c ’ est le cas de la S o n a t e p o u r
C erf et, d iso n s-le, p o ur une gran d e
m ise -e n -film .
ceau du debussysme, prélu d a en
voit
à
dix
-h
u
it
ans,
a
lla
n
t
à
B
er­
li ia n o e t v i o l o n , des D o u c e r i e s , de
p a rt... m oi-m ôm e.
« T rès iro n iqu em en t vous révélez
donnant dans la soirée du 24 m a rs
lin , à l ’occasion d’un congrès
« Je n ’a v a is donc p as tout k fait
la suite d ’o r ch est re P a m i r , du
que les d ia lo g u es d e La C o m é d i e d u
une
représentation • (d’a ille u rs
scientifique, puis à Varsovie. On li a i V énitien , de V A utom ne, de
to rt de la is s e r entendre q u ’un film
b o n h e u r sont de Je a n Coclenu. Ce q u i
critiquée) de P c l l é a s e t M é l i s a n n ’est pas le p ro d u it d ’u n stylo grap h e.
le voit à Vienne, ' à Prague, à C r o q u e m b o u c h e s .
p a r a it co n tred ire certain es de m es
Il y en a presqu e to u jo u rs p lu sie u rs .
d e . Le len d em ain, jo u r an n iv e r­
d é c la ra tio n s. I l y a là du v ra i et du
Paris. On le voit am oureux suc­
Mais pourquoi n’avo ir pas in ­
Et le ehef d ’orchestre de ces 1nsfa u x .
saire, eut lieu l’in a u gu ra tio n de
cessivement de Constance Gladdiqué les dates au x que lle s ces di­
tru m en ts-à -éc rire reste le r é a lis a ­
« D’abo rd, croyez que Je ne su is
l
a
plaque
commémorative
p
ar
une
kowska,
de
M
ariç
•
W
odzinska
et
verses compositions ont été, non
teu r. »
p as peu fie r d ’a v o ir été lr prem ier à
c laire m a tinée printanière qui j e ­ de George S and.
éditées, m ais écrites ?
M arc e l L ' H E R B I E R .
p ro p o ser à Cocteau un d ialo gu e de
tait à profusion su r le charm ant
Beaucoup de citations de let­
Claude C H A M F R A Y .
ja r d in e t de Debussy et les neu­ tres de Chopin, m a is pas trop. Et
ves frondaisons voisines du bois
au-cune a n a ly se d’œuvres musica,de Boulogne, des taches de p as­
les : le com positeur se détache
Une émission sur le M artyre
tel lim pides et tendres, très ded’un bout à l ’autre au p rem ier
bussystes. Le monument des frè­ p la n , su r la toile de fond mou­
de Saint Sébastien
res Martel, tout proche, bien res­ van te des lie u x où il vécut. Dé­
La R a diod iffusion fran çaise d iffu se ra , la
tauré, fut ensuite visité. Et l a R«*i- cors de boulevards parisiens, de
I l a v ril, sur la C haîna Parisiann* (ém is­
diodiffusion consacra, sous l a di­
Nohant, de Majorque. Décors es­ sion
C a rte Blanche), à 21 h. 20, « C o m ­
tompés su r lesquels passent les
rection avisée de Roland M anuel
m ent est né le m artyre de saint Sébas­
et Daniel Lesur, cette jou rn ée en­ silhouettes de personnages de­ tie n », par Guy Tosi, avec le concours de
meurés célèbres, tels que Liszt,
tière à l ’œuvre de Debussy. Elle
H e nri Rollan, Jean M arch at, A n dré C arnège, Jean Clarens, M ichel À u c la ir, Jac­
Kalkbrenner, le Dr. Véron, F ran se term ina p ar un m agnifique con­
queline M orane, B rig itte Baboureau, Jean*
cert de l ’OrclÇistre n a tio n al, d ir i­ chommc, Miss Sterling... Il n’y a
Jacques Dreux, Jean N e gro ni.
qu’à parcou rir la liste des textes
gé par D. E. Jnghelbrecht, qui
Réalisation Jean-Jacques Vierne.
donna, ainsi que nous l ’avions dé­ consultés p a r l ’aute ur avan t la
rédaction de son liv re pour se ren­
g .
siré, une pieuse exécution du
dre compte du rôle attrib ué au
M arli/rc d e S a i n l - S é h a s t i e n .
Le festival de M onte-C arlo
décor dan s l a m ise en v a le u r de
Sans doute quelques-uns des
’IC8T u n petit, café du boule- m e t t e u r e n s c è n e d o i t t o u j o u r s
C 'e st au jo u rd 'h u i qu'a lieu, en préface
son héros.
m embres du comité a vaien t-ils
. vn rd Hnlnt-Mlchel qui sert ê t r e Iç m o n t e u r de. s o n f i l m .
aux m anifestations musicales q u i je dérou­
En résumé : un ouvrage dont
conçu
de
plus
amples
desseins
île q u a rt ie r g én é ral à Geor­
le
ro
n t dans les semaines suivantes en p ro ­
—• Quels sont les films, les in ­
le contenu répond exactem ent a u
vince, le concert consacré p a r I'O rc h e jtre
sans penser à toutes les entraves
ges Rouquier. Il y v ie n t en h a­ fluences qui vous ont m a r q u é ?
titre donné ; un ouvrage sans do­ Sym phonique de M o n te -C a rlo à Claude
bitué des bocks e t du chocolat
fin an cières pesant actuellem ent
Debussy. Les « Nocturnes », « lb é ria », la
— Le cin ém a ru sse a été une
cuments inédits, qui ne nous apsur les activités sp iritu elles de
W ’S R V M b : :
oiselle élue », « La M er » notam ­
iVfiôYÎ fie s s s f is rie de Cù&pis, m« entDamseront
notre pays. Peut-être le gouverne
Georges R o u q u ie r p arle sim ple­ r é v é l a t i o n p o u r m o i . L e p r e m i e r
interprétés, sous la d ire c tio n
m a is qu’on lit avec agrément,
de M . Gustave Clocz.
m ent a u r a it-il pu participer m oins
ment, clairem en t, concentré su r f i l m q u e j ’a i v u : L a Mère, d e
discrètem ent a ux cérémonies offi­ sans ennui, comme un roman
son sujet, e s s a y a n t d 'e xp rim er à P o u d o v k i n e d ’a p r è s l e r o m a n d e
cielles. Mais, à la ru m e u r badau
fond s a pensée cep end an t qu’une G o rk i, *m ’a f a i t le m ê m e e f f e t q u e
L’ŒUVRE DE CLAUDE DELCALENDRIER
de d’une foule a n o n y m e .e t in d if ­
boucle de ses cheveux s ’am u se su r d e s c o u p s d e b a r r e a p p l i q u é s s u r
VINCOURT, par W. L. L a n la
t
ê
t
e
.
P
u
i
s
le
C
uirassé
Potemférente,
Debussy eût certainem ent
son front au-dessous duquel a p ­
DES
O R G A N IS A TE U R S
d
o
w
s
l
d
(Ed.
Le
Bon
P
l
a
is
ir
)
.
p référé l ’in tim ité apostolique de
p a ra isse n t des y e u x déconcertants kine, la L ig n e g én é ra le d ’E i s e n Le petit livre que W. L. Lannotre cénacle, et aux jou tes o ra ­ dowski vient d’écrire su r le
DE C O N C E R T S
relevés vers les tempes : des y eu x s t e i n y q u e j e c o n s i d è r e c o m m e le
p lu s g r a n d m e t t e u r e n s c è n e du
toires de trib u n s en m al de ha
d’Asiatique.
compositeur Claucle Delvincourt
DU 12 A U 29 AVRIL
m o n d e a p r è s C h a r li e C h a p lin ,
rangues, l ’acte de foi fervent et
« M on i n s tr u c tio n o ffic ie lle
présente d’au tan t plus d’intérêt
m
’ont,
b
e
a
u
c
o
u
p
a
p
p
r
i
s
,
d
e
m
ê
m
e
discret d’artistes sensibles qui
s ’e s t a r r ê t é e a n c e r t i f i c a t d ’é t u ­
Ecolo Normale
que
les
études
su
r
des
m
usiciens
1’ >nt im m édiatem ent compris, ad­ actuellem ent vivants sont rares et
Le Trio Tchèque
d e s , explique-t-il, p u i s j ’a i é t é t y ­ q u e la Terre d e D o u j e n k o (j’a i
12
miré et aimé comme Fcrnand
p o g r a p h e - l i n o t y p i s t e j u s q u ’a u j o u r é l ê c o n t e n t , à la s<6rtie d e F a r r e ­
q u ’il est en vérité bien difficile Lundi
de Londres
bique, q u ’o n r e m a r q u e q u e l’e n ­
à.
21 heures
(iregh, poète musicien ; Henri
où j e fu s m o rd u p a r le d ésir de
de se documenter su r eux.
M m«» Bouchonnât
Piano - Violon - Cello
te r r e m e n t a vait u n e p a r e n té a v e c
Busser, l ’un de ses premiers a d e p ­
fa ire du cin ém a . J e réa lisa i a lors
Or, pour être peu volumineuse,
l
a
T
e
rr
e
).
tes, et des m i s s i d o m i n i c i tels que
m o n p r e m i e r film , un. d o c u m e n ­
celle de Mme Landowski n ’en Salle Gaveau Soc. Philharm . de P àrls
— Pensez-vous que le cin ém a
M. Jac q u es J a u j a r d qui, lu i du
t a i r e , Vendanges, e n 1929.
est pas m oins instructive.
M ardi 13 E w a B A W D R O W SK A
» D e 1929 à 1936 j ’a i t o u r à t o u r soit a rr iv é à un so m m et techni­
moins, se trouve p arfaitem ent
Sans émettre une opinion défi­
ô. 21 heuresTU R SK A
que q u ’il ne peut dépasser ?
fa it du d o u b la g e, tra va illé co m m e
l ’aise au m ilie u de scs ouailles.
nitive — ce qui est impossible (de Valm alèteSE V E R IN T U R E L
Klesiçen)
— N o n , il y a e n c o r e b e a u c o u p
assista n t, m e suis in té r e s s é au d es­
Au demeurant, Debussy n’a plus
lo rsq u ’on se tro uve en présence
s i n a n i m é ( j e s u i s p a r e n t a v e c D u - à, a p p r e n d r e . J e p e n s e , t o u t c o m ­
rien à attendre de nous que dévo­ d’un ta le n t qui n’a pas fini
S alle IMcyel
Mozart, B eeth., Brahms»
tion et fidélité. A travers les âges
b o u t ) e t su is r e t o u r n é à m o n n ié - m e R e n é C lair,,qu e le c i n é m a e st
Chopin, Debussy, ' S tra­
d’évoluer — elle indique le s c a­
winsky par
où la Musique donna naissan ce à ractéristiqu es présentes du sty le
t i e r c a r l’a v è n e m e n t d u p a r l a n t prin c ip alem en t l’a r t d e l’ i m a g e e t
Jeudi
15
c o m p l i q u a i t la t e c h n i q u e : il y
de Delvincourt : « Toujours h la
à 21 heures
avait b ea u cou p à a p p ren d re.
pointe du progrès, il (Delvin­ (V alm alète)
» E n 1942, j ’a i e n t r e p r i s u n e s é ­
court) passe pourtant chaque élé­ Salle Gaveau
R écital de piano
ment nouveau au crible de son
rie d e d o c u m e n ta ir e s su r les m é ­
MARCELLE DE
t i e r s : Le Tonnelier, Le Charron,
jugem ent. K» s’il accuse parfois Dim. I 8
une certaine prédilection pour
je vou la is p a s se r en r e v u e tou tes
fi 17 h. 30
une p o lyto nalité chatoyante et (V alm alète) .
l e s p r o f e s s i o n s 3 m ê m e c e l l e de...
osée, il se garde bien de verser
« f l i c » . J e n ’a i p u c o n t i n u e r , f a u ­
dans l ’erreur de l ’sto nalité coirs- M ardi 20 PATjAIS DE CHAILLOT
t e d ’a r g e n t .
tante, chère aux com positeurs de
» C o m m e l o n g s m é t r a g e s , j ’a i
l ’Europe centrale... La polypho- Jeudi 29
r é a l i s é F a rr e b iq u e e t j e v i e n s
à 21 heures
d ’a c h e v e r P a s t e u r (e n v i r o n m i l l e
M*»0 Bouchonnet
m è t r e s ) , q u i d o i t s o r t i r v e r s la m i L’Enseignement Musical Ecole Normale i
a v r i l , m a l h e u r e u s e m e n t m i ïr ilé ,
32 sonates Beethoven
c a r j ’a i d û l e c o u p e r . »
22-26 avr.
Psychologique
Aud. Intégré, pqir Edoardo
3,
G
,
10.12,14
mal
— Quels sont vos projets ?
30, rue de la Pompe - PARIS - XVI«
A 21 heures
— J e r e n t r e d u T c h a d o u j ’a i
— Notice A franco sur demande -----(V a lm a lè te )
I DEL PUE YO
é té c h e r ch e r d es d o cu m en ts sur
la. c a m p a g n e d ’A f r i q u e , c a r j e d o i s
t o u r n e r Z'Epopée du Désert q u i
r e l a t e l’h i s t o i r e d e l a c o l o n n e L e clerc. J e rep a rtira i en s e p te m b r e :
n o u s s e r o n s e n v ir o n trois c e n t s d
Dé co r p o u r « Les M a in s sales
au T h é â t r e A n to in e .
tra va iller p o u r c e film . J e v o u ­
(D e s si n d e Sa hu t .)
d r a i s t r a i t e r c e s u j e t a v e c sincé­
rité.
q u ’il f a u t a p p r e n d r e à f a i r e p a r ­
ta
n
t
cle
h
a
uts
représentants de
un appareil de qualité à un prix raisonnable
— Quelles sont vos méthodes
l e r l e s i m a g e s . Or i l y a e n c o r e
notre race, aucun com positeur ne
de t r a v a i l ^
d e s i m a g e s qu e, t e c h n i q u e m e n t ,
fut plus spécifiquement fran çais
’ — J e t r o u v e q u ’i l f a u t trait-er o u n e p e u t f a i r e p a r l e r , c a r o n
et n’eut plus ferme et plus cons­
l e s u j e t e n p r o f o n d e u r , a u cU n d é ­ n ’a p a s l e s m o y e n s t e c h n i q u e s d e
tan te volonté de l ’être. Il était
ta il' n ’e s t j a m a i s i n u t i l e c a r Un l e s r é a l i s e r : o n n e p e u t , p a r
écrit que le ciel exau c e rait son
SUPERHETERODYNE
d éta il a sa r é p e r c u s s io n p s y c h o ­ ex em p le, s u iv re to u tes les é v o lu ­
vœu. Nietsche, devenu su r le tard
l o g i q u e s u r l e p e r s o n n a g e q u ’ort t i o n s d ’u n e a b e i l l e , c a r il f a u d r a i t
hostile au w agnérism e, a déclaré
GRAND M O D E L E
présen te.
d es a p p a reils u ltra -sen sib les a v e c
que la m u siq u e avait été « remé» J e t r o u v e a u s s i q u ’il n e f a u t
ra d a r. J e p e n s e q u e le c i n é m a a
diterranéisce » p ar Bizet. Le mot
48 X 26
80
t o u r n e r l e s p l a n s q u ’e n f o n c t i o n
e n c o r e d e s p r o g r è s à r é a l i s e r dares
a ' f a i t fortune, m a is ce jugem en t
d u m o n t a g e q u i s u i v r a e t q u ’u n
son écritu re.
C. V.
n ’est pas exact. Bizet a v a it eu
C I N Q LAMPES
TOUTES O N D E S
C
LITTERATURE MUSICALE
UNE LETTRE DE MARCEL L’HERBIER
OPINIONS ET PROJETS
DES JEUNES CINÉASTES
SINCÉRITÉ ET
SOIN DE DÉTAIL
guident Georges ROUQUIER
UNINSKY
MAYO
BRAÏLOWSKY
.Q Ü - —
Dé cor p o u r « T h e r m i d o r » a u T h é â t r e Pig alle .
(D e s s i n d e Sahut .)
u n acco rd p lu s étroit entre un texte
sio n dont l ’excès m êm e reste comme
et sa p résen tatio n . On « p eu t-être
cerné p a r la r é a lité la p lu s b ru tale,
ap p o rté un peu d ’affectatio n à p ro ­
P ie rre V al de a su très exactem ent
c la m e r que le s costum es a v a le n t été
ex p rim e r à la fo is cet excès et cette
f a its dans des tis s u s po ur vêtem ents
co n train te.
im p e rm é a b les d ’a u jo u rd ’h u i, d é ta il
Je ne fe r a i de réserv es que su r
an ecd o tiq u e et san s g ran d e im p o r­
q u elq u es scènes où les p a rte n a ire s
ta n ce q u a n d le ré su lta t est bon ;
ont un d ialo g u e q u i ne doit pas être
no us y v oyo ns sim p lem en t la vo­
entendu d e l ’e x té rie u r et q u i est
lon té de se. te n ir à l ’écart dp. toute
jo u é s u r un ton de voix beaucoup
rech erche so m p tueuse. En fa it, l ’en­
tro p élevé, a lla n t p a r fo is ju s q u ’à
sem b le de la ré a lisa tio n ne la is s e
c r ie r a lo rs que cette a ttitu d e est peu
p as a p p a ra îtr e ces o rig in es m odestes
v ra ise m b la b le , si l ’on tient compte
et reste d a n s une ju ste u n ité de tons,
de l ’atm o sp h ère et des risq u e s que
d an s une note de so b riété q u i con­
les p erso n n ages couren t à ce m om ent.
v ie n t à l ’œ uvre.
Ceci m is à p a rt, on peut lo u er san s
Q uant au décor d ’Yves B onnat, il
réserv e la q u a lité de la trou pe, la
est p o ur le p rem ier et le d ern ie r
rig u e u r du je u de M. A ndré L uguet,
acte com posé su rto u t d ’élém en ts t r a i­
q u i se refu se tout pitto resq u e p o u r
tés en n o ir et b lan c, comme u n g ran d
a tte in d re à une g ran d e et ém ouvante
d essin , à la fo is noble et so bre. La
sim p lic ité , M. F ra n ç o is P érier, q u i,
co u le u r com pte peu d an s cette m ise
lu i, s ’ex p rim e en un jeu p assio n n é
en scène, p u isq u e les coutum es eu xet d u r. M lle M arie O livier, q u i a p ­
m êm es en sont à peu près d ép o u r­
porte, d an s cet en sem b le crisn é , une
v u s, sa u f l ’é c la t rouge d ’une éenarpe
note
de fa n t a is ie la is s e n t so u s-en ­
ou d ’une ce in tu re. Seule la lu m ière
ten d re b ru so u em en t des sen tim en ts
an im e cet en sem b le v o lo n tairem en t
m
o
in
s
su p erfic iels et une volonté p lu s
a u stè re . L a scène du cim e tiè re , avec
consciente du tra g iq u e de sa d e sti­
le m u r p iv o ta n t q u i ra p p e lle le p ro ­
né.
M
lle
P a u la D eh elly est, au p re ­
cédé u tilis é p a r Jo u vet d a n s l ' E c o l e
m ie r acte, p a r fa ite de m esu re, de
d e s F e m m e s , v ie n t rom p re le r y th ­
p
a
ssio
n
contenue,
de volonté fro id e .
me d ’une m ise en scène a u stè re et a p ­
S a d eu xièm e a p p a ritio n d an s la scè­
p a r a ît b ru sq u em en t comm e u n e a t ­
ne de l ’a tte n ta t est m o in s ferm e, un
trac tio n un peu tro p sp ecta cu la ire .
peu in c e rta in e d a n s son choix entre
L ’in te rp ré tatio n , e lle a u s s i, cherche
ja vftvlenee et la fém in ité, m a is , au
à se m a in te n ir d an s u n s ty le à la
d e rn ie r acte, e lle retro u ve sa lig n e
fo is ly r iq u e et m esu ré. L ’incon vé­
au stè re du déb ut, y ajo u tan t cette
n ien t est q u 'a u c u n des a cteu rs ne
fo
is des accents p lu s p assio n n és, q ui
sem b le a v o ir v ra im e n t d essin é u n
m o n tre n t b ien le double asp ect de
c a ra ctère très personnel. P lu sie u rs
son
personnage.
font p reu v e d ’un bon m étier sa n s
r é u s s ir à d é p a sse r un n iv e a u géné­
L’u tilis a tio n de la scène to u rn an le a
r a l d an s leq u el au cu n ne ré u ssit à . im po sé une p la n tatio n à peu près
se c a ra c té rise r, m êm e M ichel V ito ld
an alo gu e, p o ur ch aque ta b le a u , m a is
d an s le. rô le de R o b esp ierre, m êm e
cette m onotonie n ’est pas trop g ê ­
Je a n S e rv a is d an s celui de Fouché,
nan te, ca r Mme C ho um an ski a su v a ­
ne p ren nent la té te d ’une tro u p e q u i,
r ie r les asp ects p a r des d é ta ils et
d an s son encem ble, est d ’a ille u r s
des m eu b les extrêm em ent différents
fo rt h o n o rab le. Le ch arm e ém o uvant
d ’un acte à l ’a u tre.
— T . S. F —
ETOILE 48
IMFORMATIONS MUSICALES
Rappelons
que
le
célèbre
pianiste
Alexandre Untnsky donnera un unique ré­
c ita l le je udi IS a v ril, en soirée, k la
Salle Pleyel. Son Intéressant program m e
com prendra des oeuvres de M ozart, Bee­
thoven, C hopin, Debussy, Stràwinsky.
***
Sous la présidence de M . le recteur
de l'A c a d é m ie de Paris, la pianiste M a r­
celle de M ayo donnera, le dim anche 18
a v ril, à' 17 h. 30, à la salle G aveau, un
ré c ita l au bénéfice du Sanatorium des
Etudiants de S aint-H ilaire-du-T ouvet.
t*
Ce soir, à 20
h. 45, salle C h opin Pleyel, « A r t, Pensée, Musique » pré­
sente les œuvres nouvelles de Tony C la ir,
France A rd e l,
L. de
Pachmann,
Max
d'Yresne, A . de Pierlas, avec Jean Lam­
b e rt et Reine Lorin, Luce C lam ent.
A
Le 620° conce rt de la Société N a tio ­
nale de M usique aura lieu à la Salle de
l'E cole N orm ale, a u o jo u rd 'h u i 9 a v ril, en
soirée. Au p rogram m e : oeuvres de Ja c ­
ques Ib e rt et prem ières auditions de H.
DutiIleux, Daniel Lesur, H . M a rte llî ê t P.
B révillt»
Deux concerts à la m ém oire de Claude
Crussard, Dom inique Blot,
E.
O rtm énsBach, Jacqueline A llia u m e , Sonia Lovis et
des artistes disparus de l'ensem ble Ars
Rediviva, auront lieu au C o nservatoire, le
sam edi 10 a v ril, è 17 heures e t à 21 heu­
res, avec le concours au p u p itre e t au
piano d'E dw in Fischer, de Fernand Caratg e, flû tis te , d'un
ensemble d'artistes
d 'A rs Rediviva et des C oncerts Lamoureux.
A
Le planiste Georges Boskoff, q ui ne
s'é ta it pas fa it entendre à Paris depuis
plusieurs années, donnera qua tre récitals,
les 9 et lé a v ril, 7 et 13 m ai.
A
A Difon, l'A ssocia tion Jean -P hilippe Ra­
meau prépare un cycle de m anifestations
en septem bre prochain. La ¡eune violoniste
Blanche ta rju s est engagée.
A
N ico le H e n rio t, actuellem ent aux U.S.A.,
effectuera une tournée en A llem agn e én
m ai prochain.
A
A Istanbul, gros e ffo rt, la saison p ro ­
chaine, en faveur des artistes fra n ça is.
A lternatif ou universel, avec garantie
SELECTIF, M U S IC A L , A N T IF A D IN G
M ado Robin donnera, d é b u t m al. un ré­
c ita l avec le Q u in te tte Instrum ental Pierre
Jam et.
A
M ichèle A u c la ir fera une tournée
en
A m é riq u e du Sud è p a rtir du 2 ju in p ro ­
chain.
X
Prix Imbattable : 1 2 . 9 5 0 fr.
A
« The London Czech Trio » (Le trio
tchèque de Londres), M aria Lfdka, vio lon,
Lisa M arke tta, piano, e t Karel H o ritz,
c e llo , fera ses débuts à Paris le lundi
12 a v ril à la salle de l'E cole N o rm a le de
M usique. Le T rio in te rp ré te ra les trio s de
Schubert, Beethoven et Dvorak. Formé en
1140 à Londres, ce ¡eune ensemble a pour
b u t d 'é te n d re la p ropag ande de la m usi­
que e t de la culture tchécoslovaque en
Europe. Après des b rilla n ts débuts à Lon­
dres, le T rio a donné des concerts dans
toutes les grandes villes d 'A n g le te rre et
a é ta b li sa ré putation par l'in te rp ré ta tio n
m ag istra le de la musique slave.
Portable 5 lampes. 8.950 et 9.500 fr.
Super 6 la m p e s ................
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EN PROVINCE. *- Emballage et port en sus
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Retour accepté sous h uita ine en cas de non-convenance
ETS
«
«
^
D. S.
U m
d e
B2' RUE SAINTE-ANIME, P A R IS -?
»
T E L E P H O N E
:
R IC H E L IE U
63-66
OUVERT DE 10 HEURES A 20 HEURES SANS INTERRUPTION
M étro : Bourse ou 4-Septem bre
A lexandre Braïlowsky, reto ur des EtatsUnis en a v ril,
donnera
deux récitals,
les 20 e t 29 a v r il au Palais de C h a illo t.
’
i
H
ARTS
n i EGO RIVERA et CLEMENTE
OROZCO : en ré a lité , ce sont
l à les seuls noms de p eintres
m e x ic a in s contemporains- connus
en France. (Nous ne disons point
à ¡ ’étranger, les Etats-Unis, de­
p u is quelques années, fa is a n t un
gros, un très gros effort, pour
d ivulgu er l ’art m e xic ain , et su r­
tout pour convaincre les a rtistes
m e x ic a in s de le u r volonté de
« mécénat » ) . Or, s’i l est v r a i
que R iv era et Orozco sont tou­
jo u rs considérés, au Mexique,
comme « les deux gran ds » —
p rin c ip alem en t p a r les m arch an ds
et l a critiq u e « officielle » -— ce
se ra it une lourde e rreur que de
les croire les seuls représentants
d’une école de j o u r 'en j o u r plus
-abondante en p ersonnalités m a r ­
qu an te s : t a n t au point de vu e
spécifiq uem ent a rtistiq u e qu’au
point de vue de le u r idio syn crasie.
En Am ériq ue, l ’on p a rle cou­
ra m m e n t de l a « Renaissance de
l ’a r t m e x ic a in ». En Am érique du
Nord, cela veut dire que c’est au
Mexique que l ’on doit chercher
les m a n ife sta tio n s dfun a rt su s­
ceptib le, de f a ir e victorieusement
échec a u x écoles européennes,
qu e d’aucuns ont cru pouvoir en­
te r re r un peu trop rap idem en t
dan s les différents p a y s de l ’Amé­
riq u e latin e. Cela sig nifie que
l ’art m e x ic a in est devenu la
« tête de pont » de toute la
c u ltu re du contin ent en dehors
des E tats-U nis, et que c’est su r­
tout grâce à lu i, à son ray o n n e ­
m ent, qu’i l sera possible d’élever
u n « b a rriè re devant l ’influence,
p a r trop absorbante, de l ’exp an ­
sion c u ltu re lle
anglo-saxonne.
Quoi q u ’il en soit, le caractère
n a tio n a lis te , violem m ent a n tieu­
ropéen, de cette renaissan ce, ne
s a u r a it échapper au m oins c la i r ­
voyant.
Cela a commencé p a r le ren ie­
m en t de l ’apport espagnol ; re ­
niem ent, ici, aisém ent j u s t if ia b le ,
les jeu-nes artistes m e xic ain s
venus en E spagne au défyut du
siècle, ne p ou vant que se sentir
déçus p a r un a rt fossilisé dans
des form ules p latem ent a c a d é m i­
ques : le seul q u ’ils vo yaient, et
q u i le u r c ach ait tout à l a fois le
pro fit qu’ils eussent pu t ir e r des
leçons des gran d s m a ître s du
Prado, de l ’enseignement des pe­
t it s m a ît re s post-goyesques, et,
enfin, des exemples directs de la
je u n e pein ture qui, à p a rtir.d e Rosa le s (trop méconnu hors d’Espa­
gne) a prolongé presque san s
in te rru p tio n ces derniers. Et cela
s’est étendu trè s vite à lin m é­
pris quelque peu e nfan tin de
l ’école de P a ris, tenue pour
« c o n traire à l ’esprit autochto­
ne ». N’a-t-on pas, dernièrement,
entendu Diego R iv e r a af firm e r
q u ’il ne devait absolu m ent rien
à l ’Eu-rope, et un peintre de bien
m o indre envergure, Xavier Guerrero, au retou r d’une tourn ée d’ex­
positions a u x Etats-Unis, décla­
re r à son tour d an s la p re sse que,
non seulem ent l a pein tu re m e x i­
Raoul A N G U I A N O .
du P a r i cuti n
F em m e
cain e n’a v a it rien à apprendre
des écoles européennes, m a is q u ’il
é ta it m a in te n a n t avéré que P i­
casso devait en grande p a rtie son
o rig in a lité à la pein ture m e x i­
caine ?
Boutades ? Soit. Mais qui re ­
posent su r un é tat d’esprit cer­
t a in , et de j o u r en jo u r alim enté,
d’un côté p ar l ’habileté, p our­
rions-nous dire « psychologique »,
d’un Rivera, passé m a ît r e en ex­
portations de « Mexican Curions »,
d’un autre, p a r Pantieiiropéism c
sav am m e n t
développé
comme
point d’appui d’une p olitique
d ’emprise con tin en tale
où l ’art
n ’a que faire, m a is
qui s’en
prend à l ’art aussi bien qu’à
n ’importe quel a u tre élément ; et,
en troisièm e lieu, p a r un n a tio ­
n a lism e qui, dans un p a y s r e l a ­
tivem en t n eu f q u a n t à son indé­
pendance, et très ancien q u a n t
a u x vestiges de ses expressions
a rtistiq u e s, ne s a u r a it étonner.
C a r l ’on lie doit point oublier,
en e x a m in a n t l ’art m e xic ain d’a u ­
j o u r d ’hui, qu-e le Mexique nous
o ffre , ïjj) peu partout, des r u i ­
nes grandio ses de sa c u ltu re pré­
colombienne. Que, s’il
est v ra i
q u ’en général ces ru in es l ’étaient
d é jà bien a v a n t l ’a rriv é e des
Espagnols (la c iv ilis a tio n m a y a ,
de beaucoup l a plus im p ortan te
•et ra ffin ée, a p p a rte n a n t d é jà au
passé a\i m ilie u du XV0 siècle) il
est v r a i égalem ent que les diffé­
re n ts peuples m e x ic a in s, ou du
m o ins la p lu p a r t d’entre eux,
n ’ont j a m a i s cessé, p a r les r é a l i ­
sation s de l ’a r t populaire, d’ex­
p rim e r un sens inné de la cou­
leu r, un in stin ct de l ’harmonie'
dan s l a composition, d ifficilem en t
égalés aille u rs, et en aucun cas
surpassés, et que, s’il est bien
v r a i que l ’art p o p ulaire m exicain ,
tel qu’il nous séduit a u jo u r d ’hui,
est redevable de son perfection­
n em ent technique a u x ateliers
créés, dès le début de « la con­
quête », p ar des m iss io n n a ire s
in sp iré s des exemples des c éra m i­
ques de T a la v e ra ou des brode­
rie s tolédancs, Ü est tout aussi
v ra i que la lo in tain e ascendance
chinoise, qui a p p a r a ît dans les
la q u e s et les o bjets en m étal et
en feu illes de palm e, ap p artie n t
en propre au folklore m exicain .
Nous nous trouvons donc en
face d’une peintu-re au caractère
bien distinct. Et, pourrions-nous
a jo u te r : v o lo n tairem ent distinct.
Cela v e u t-il dire que la je u n e
p ein tu re m exicaine, en effet, ne
doit p lu s rien à l ’Europe ? Nous
ne le pensons pas. Les jeu nes
p ein tres du Mexique, à de très
rares exceptions près, ne v ien ­
nent plus boire a u x sources dont
s’a b reuvaien t les a rtistes du- Nou­
v e a u Monde, du Mexique aussi
bien que de l ’Argentine, du Pé­
rou ou des Etats-U nis, de bien
peu le u rs aînés, m a is une récente
rétrospective de l a peinture m e x i­
caine, au P a l a is des Beaux-Arts
à Mexico, a montré combien les
p rem ières étapes de la peinture
m e x ic a in e contem poraine ap pa­
r a is s e n t étroitem ent dépendantes,
d’une p art, des R o m an tiques,
p u is des N aturaliste s fran çais ;
d’a u tre part, des discip les im m é­
d ia ts de Goya (A le n z a , E s q u i v e l ,
etc...) ; combien, ensuite, a v a it
été grande — et combien m a lh e u ­
re u se — l ’influence académ iq ue
— P aris, Rome et Madrid —- et,
enfin, combien un Cézanne et un
Van Gogh av a ien t aidé à lib érer
l a p a le tte m exicain e, et contribué
à l ’éveil de ce sentim ent natio ­
n a l — vision nette et profonde
de l a ré a lité , typ es et p aysages
— qui, en cette heure générale,
cl’ exacerbation n atio naliste, ne
s a u r a i t surprendre, et encore
m o ins se b lâm er, en un peuple
p a r trops longtemps asservi à la
gangue d’une colonisation. En
fa it, l a pein ture m e xic ain e d’a u ­
jo u r d ’hui, celle q u ’il convient
d ’étudier en dehors d’un JR iv e ra
et d’un O r o z co , présente, avec des
m o yen s greffés su r ceux dont
l ’Europe lu i a f a it présent, des
aspects qu’il est im possible de
LA PEINTURE MEXICAINE
confondre avec
a u tre école.
ceux
d’aucune
PAR'
MARGARITA
par Jacques PUTMAN
A u fo n d , à gauche, ta p is s e rie de G u ig n e b e r t ; au ce n tre , le V de Ja cques L a g ra n g e , s c u lp t u re s
de S. V é n a r d .
à rep résen ter le m a ître d a n s le m u ­
sée de sa v ille n a ta le .
« Qu’on songe ou non à la co uleur,
le d essin v a r ie » d is a it D ufy. Les
ANS l ’in c en d ie de l ’hôtel de v ille
d e ssin s de L i s m o n d e , q u i se sp écia ­
de 1940, Ostende. p e rd a it les cou­
lis e d an s le n o ir et le b la n c , illu s ­
v re s m a ître s se s
q u ’e lle p o sséd a it tre n t cette m a x im e . En effet, s i le
d ’E nsor. A u ssi, le co llège éc h ev in a l
p e in tre procède p a r p la n s q u i a v a n ­
a v a it - il d écid a de rach eter une œ uv re
cent et q u i recu len t, le d e ssin a te u r
de l ’a r tis te : L a f i l l e d u p ê c h e u r . Endo it av an t tout se b a se r su r le g r a ­
«o r, q uestio n n é nu p ré a la b le s u r la p h ism e. et su gg érer les d ifféren ces
toMe, d é c la ra : « Que l ’on m ’enlève
de pro fo n deur p a r le tr a it. L i s m o n d e
cette croû te » . Cette p a ro le s u f f it
ob tien t, avec des m o y en s d ép o u illé s,
p o u r q 11*11n c la n se fo rm e n ia n t fo r ­
des effets que p o u rra ie n t lu i en vier
m e lle m en t l ’a u th en tic ité - de l ’œ uvre
b ien des p e in tres. II d e v r a it s ’a tta ­
et p réte n d a n t su rto u t que la sig n a ­
cher peut-être à u n a r t p lu s concep­
tu re « Ja m e s E nsor » , au lie u
tu el.
d ’ « E n so r » to u t court, le u r don­
( B r u e g h e l .)
n a it r a is o n . C ’éta it là u n argu m en t
M m e S a l o m è V é n a r d continue la
assez f a ib le é ta n t donné q u ’en 1882
tr a d itio n de M a i l l o t et de D e s p i a u .
3a s ig n a tu r e d ’E nsor, âgé a lo r s de
C’est p a r le u r bon goût que se c a ­
”vingt4deux a n s, n ’éta it guère fix é e .
ra c té rise n t a v a n t tout ses œ u v res
U a r tis te » e d é c la ra it d ’a ille u r s p as
Mme S a l o m è Vé n a r d échapp e à >la
1« ta b le a u fa u x , tout sim p lem en t il
fo
is à la m ièv rerie, et la g ran d il o.
>hB -voyait I n s u ffis a n t et ne tém o i­
quence ; ce q u i lu i p erm et de f a ir e
g n a it d ’au c u n e b o nn e volo nté p o u r le
œ
u
v re de bonne q u a lité .
¡recon naître.
,( A p o l l o .)
33e p lu s, la p ro p rié ta ire de l ’œ uv re
J o s . De M a e s g h p ein t d an s le
«. le ta b le a u en sa po ssessio n d e p u is
genre, si d écrié de no s jo u r s , q u ’est
1902, l ’a r tis te étan t incon nu à cette
P an i m i sine, cette d ern iè re esth étique,
d ate, un f a u s s a ir e ne se s e r a it cer­
co m p arab le au n éo -h u m an ism e de
ta in e m e n t p a s a v is é de fa b r iq u e r un
W a ld e m a r George, co n stitue une pé
E nâor.
rio d e de tra n sitio n sa n s doute v a la ­
N ouvelle v e rsio n : E nsor a u r a it
b le com m e te lle , m a is qui ne p o u r­
a f f ir m é q u e seu le la téte était de lu i,
r a it être une étape d é fin itiv e . 11 ap
1« re sta n t du ta b le a u étan t d’un ca­
m a r a d e . M ais a lo rs p o urq uo i a v o ir
p a r lie n t à De M a e g d de la tr a n s ­
cender.
sig n é et d até l ’œ u v re ?
( Ap o l l o . i
T o u jo u rs e s t- il que v u ces d is c u s ­
sio n s , le co n se il com m unal s ’est op­
A près a v o ir été ex p o ser au m u ­
po sé à l ’a c h at de L a F i l l e d u p ê ­
sée co m m un al de M ons, g râce à l ’en ­
c h e u r — dont le s m a in s sont in ath o u sia sm e de M. G odefroid, et au
cilevée# — e t g u i n e p o u v a it suffire*
Musée des Arts D éco ratifs de Gand,
d ’Ensor
Ô
est m a ître absolu, sans un défaut
— et cela se voit bien à certaines
nudités de pieds, de m a in s, à l a
h a rd ie s se de c ertain s raccourcis
*— et c’est ce qui lu i p erm et de
sty lise r, quand il le veut, sans
rien perdre de s a fermeté. C’est
ce qui lu i a p erm is, cette assu­
rance dans son m étier, d’en a r r i­
ver, d a n s certaines compositions,
à tresser ses personnages en g u ir­
landes, dont le m oindre détail
contribue à l’e x a lta tio n de ce
tréfonds qu’il a su découvrir, une
fois pour toutes, sous les appa­
rences de la ré alité m e xic ain e , et
qu’il fa it affleurer, sans une hé­
sitation, à coups de renoncements,
dans chacune de ses œuvres. Les­
quelles sont ,parfois des toiles de
petites dimensions, p a rfois des
pein tu res revêtan t p lu sieu rs me-
Le p lu s lég e r tour d’horizon de
l a peinture m exicain e contempo­
ra in e exige ra it un espace de
beaucoup supérieur à celui de cet
a r tic le . Dans cette re n a issa n ce a r ­
tis tiq u e, p a r quoi le Mexique d’a u “
j o u r d ’h u i s’impose à l ’atten tion
m o n d ia le , l a peinture, tout p rin ­
cip a lem en t avec ses dérivés dans
les a rts m in eu rs : g ra v u r e , i l l u s ­
tratio n , abonde en p erso n n alités
intéressan tes. P lusieurs, d’une i m ­
portance indéniable. Sans vou­
lo ir en rien m êler le fa cteur poli­
tiq u e au facteur art, il nous fa u t
bien commencer p a r observer que
ce fut l a Révolution — 1910 —
q u i déclencha cette e x tra o rd in a ire
d t m v .T ; e x e m p t e , t e r t w v r flo raiso n a rtistiq u e , et qui conti­
ratio n de l ’e scalier du p a la is
nue à lu i im p rim e r sa p hysiono­
Iturbe, à Mexico, sû re m e n t une
mie. La longue d ictature porphydes créations les plus t ran sc en ­
rienne, en son style, é m a n a it de
dantes de l a p ein tu re contempo­
R o d rig u e z L O Z A N O . — « D o u le u r ».
l a p lu s pure tra d itio n des caci­
r a in e ; ou dans cette gigantesque
ques aztèques, m ais, en ses a s ­
« P ie tà » de la prison centrale de
pects extérieurs, se to u rn ait p re s­
Mexico qui, en dehors cle toute
que exclusivem ent vers la France.
croyan ce p artic u lière, atte in t le
P lu s exactement : vers a m V er­
sommet de la religiosité, p a r la
s a ille s de pacotille, et un mo­
douleur d’une mère — une p a u ­
dern ism e genre n o u ille 1000, dont
vre Indienne enveloppée dans les
nom bre d’édifices publics, et
p lis de son « rebozo » —- présen­
d’h ôtels p a rtic uliers, à Mexico,
t a n t a u x hommes va in c u s p a r la
o ffren t de n a v ra n ts exemples. La
sannes visiblem ent parées de de la création a rtistiq ue , afin
vie le corps exsan gue de son
R évolution devait nécessairem ent
toutes les vertus, et des foules ou­ d’obtenir des ré su lta ts collectifs, enfant.
tom ber dans l ’excès con traire, et
vrières non moins exem p laires, le
Chez R o d r i q u e z L o z a n o , l ’a r a ­
que le peuple d evrait comprendre
c’est l à a u s s i qu’i l fa u t chercher
plus convaincu des h o rreurs du p lu s aisém ent que les créations
besque est l ’élément déterm in an t
l ’un des points de départ de l ’an tirégim e porphyrien et de l ’hé­ « in d iv id u a lis te s ». L’essai ne de l a composition ; chez R a o u l
européism e actuel. Elle devait
ro ïsm e des ré vo lu tio nn aires qui y
semble pas pour le moment avoir A n g n i a n o , la souffrance an ces­
encore re tard e r la m ise en b ra n le m ire n t fin grince des dents. Ce­
réussi ; toutefois, S i q u e i r o s de­ trale, la souffrance indienne, qui
de ses v é ritab les v a le u rs a r t i s t i ­ pendant, c’est de cette Révolu lion
m eure à l ’avant-garde, non seule­ s’emmitonne dans le silence, et
ques p a r u n e conséquence im m é ­ que date le mouvement artistiq u e
f a it de l ’économie des gestes son
m en t de la pein tu re m exicain e,
actuel, et s’il est. à déplorer m a is de l a re n a issa n ce a rtistiq u e vêtem ent de dignité, en appelle à
d iate fâcheuse, dont l ’a rt m exiq u ’e lle a it m is trop de m urs, et
qui est, encore un coup, l ’une des
avec trop peu de discernement, à p lus fortes c ara c té ristiq u e s du
l a disposition de p eintres pour
M exique d’a u j o u r d ’hui.
qui les fresques ne sont que des
R o d r i g u e z L oza.no a un e con­
im ag es d’E pinal grossièrement
ception p lu s ra ffin é e de la
poussées à l a caricature, on ne
composition et du coloris. Et, su r­
peut que se féliciter qu’e lle ait
tout — car là est chez lu i l ’es­
ha b itu é les pouvoirs publics à
sentiel — un e conception plus
compter avec les artistes, et ceuxaustère et plus profonde de
ci à t e n ir compte des sentim ents
« son » Mexique. Tout jeune, il
pop ulaires dont ils sont l a pro­ subit, en ses an nées d’a p pren tis­
jec tio n naturelle.
sage p arisien , l ’em p rise in é v ita ­
La p ein tu re m u ra le tien t donc,
ble des « ismçs » en vogue il y
a une vin g ta in e d’années. Du
a u Mexique,, dans la renaissan ce
a rt is t iq u e actuelle, un e la rg e
Douanier à Matisse, et du Picasso
place. Peu à peu, le sim p lism e de
cubiste au Picasso lin é a ir e , i l ' l e s ,
l ’inspiration s’est élevé, et un
b u t in a tous. Nous l ’avons dit,S i q u e i r o s et un R o d r i q i i e z Loc’é tait inévitab le. Et cela l u i per­
z a n o ne confondent plus une dé­ m it de .prendre, sans presque s ’en
coration m u ra le ré v o lu tio nn aire
douter, conscience de ce qu’i l lu i
avec l ’agran dissem ent de chro­ convenait de re ten ir et de re jete r
mos pour les foires. S i q u e i r o s est
dans' tous ces apports. De retour
encore to talem en t ignoré en de­
au Mexique, l a ré a lité , que d’a u ­
hors de l ’Amérique : là-bas, il
tres ne vo yaie n t pas, lui creva les
a une très grande audience, aussi *y e u x : une trist esse venfie du
bien en A m ériq ue du Sud — der­ fond des siècles de servitude et
nièrem en t il fu t appelé à décorer
de m isère ; un re p lie m e n t su r
les m û rs d’une école du C hili —■ lu ¡-même q u i f a it de l ’Indien un
q u ’aux Etats-Unis, où nombre (le resigné par avance à tout le
collections privées et de musées
poids qui écrase sa vie, de la
s’en o rg ueillissent de scs toiles.
première heure à la dernière. Le
Car, bien que s’adonnant de pré­
soleil ? Oui, bien sû r, il y a le
férence à j l a fresque, i l peint cons­ soleil, et la fête des couleurs :
ta m m e n t des œuvres de chevalet,
m ais la tristes se n ’en est que M a r i a
, U I E R DO. — P o r t r a i t
S IQ U E IR O S . — P o rtra it.
en p a rtic u lie r des p ortraits, pour
plus lourde, l a m isè re que plus
de P a r tis te .
lesquels il emploie la m êm e tech­ déprim ante. P ein dre un Mexique
niq ue qu-e pour ses im m enses
éclatant, c ela é q u iv a u t à donner
ca.in commence à peine à se dé­ compositions : une technique bien
de l ’Espagne l ’im age stéréotypée
l ’im pression de vigu eu r e xtérieure
p êtrer : la transposition démago­
à lui, m é lan g e d’huile et de p a r l e s agences to u ristiq ue s et les
pour révéler ce q u ’elle tait. Lui,
gique. Si l ’on préfère, l a confu­
« ducco », très, empâtée, a ux
lecteurs de Mérimée. L’Andalousie
c’est à New-York, à « The Arts
sion entre le s u j e t . e t son in t e r­ plans expressément sim p lifiés,
des castagnettes, n’est, pas toute
Stuclents Leag.iie », et à Cuba,
prétation . Quand R i v e r a ■
— et
destinée à être vue d’assez loin,
l'Espagne, et, d’aille u rs, Garcia
dans le débordement tropical,
aussi O r o z co , quoique avec plus
et qui met la m a tière a u prem ier
Lorca raconte aussi l ’Andalousie.
qu’il prit, p a r contraste, d é fin iti­
de retenue — se contente, pour
plan. Pendant p lu sieu rs années,
Au Mexique, il y a, comme en
vement conscience de la retenue
S
i
q
u
e
i
r
o
s
,
qui
av
a
it
d
é
jà
connu
rep résenter l ’avènement de l’ère
Espagne, l a déform ation p a r le
q u i . caractérise-, par-dessus — ou
l ’en ivrem en t exté­
n ouvelle, de b a rb o u ille r les murs
le grand succès, s’est, écarté de la
soleil et a d n s u n i touristes ; Ko- par-dessous
du p a la is d’IIernan Cortes, ou de peinture : p a rti vo lo n taire à la
rieur, la nature p erm anente du
driguez Lozano commença par
quelque a u tre splendide édifice
guerre d’Espagne, où il atteignit
s’en dépouiller.
Mexique.
Que la plupart des grandes col­
le grade de colonel de l ’arm ée ré­
ciu XVI» siècle, ou m êm e de la
Peu i» peu, il en est venu à ne
lections des Etats-U nis possèdent
chap elle d’une « h a cie n d a » colo­ p ub licain e, à son retour il se j e t a
d em ander q u 'a u x nuances d’une
en plein clans la b agarre p o liti­ gam m e extrêm em ent sobre, tou­ un A n y û ia n o , cela dit bien qu’il
n ia le , de bourgeois se gavant,
n’est nul besoin, pour l ’artiste,
.c.dupc de cham pagne en m a in , a u ­ que. A ssagi, du moins en a p pa­
tes ses expressions : des gris, des
de s’en te n ir aii su p e rficiel ordi­
près de filles très décolletées, et rence, i l transpose m a in te n a n t,
blancs, des bleutés, des noirs...
naire pour trio m p h e r ; n’empê­
selon ses propres paroles, ses
d’évèq'ues in é v itab le m e n t g ras et
(l’est sfirement la rep résentatio n
sen tim en ts de rebelle dans l ’Art.
che que R a o u l A n g u i a n o , qui,
ru biconds, le tout ré un i pv>r le
la moins sp ectaculaire de l a ré a ­
Il a essa y é de grouper, en une
comme tout, peintre m exicain mo­
lité mexicaine. P a r là même, la
ru b a n des cotisations de la
étroite collaboration, des repré­ plus
derne, a tâté de l a fresque, et qui
Bourse, et, qu’en contraste, il
intensém ent
d ra m a tiq u e,
est un des ill u s t r a t e u r s et g ra ­
nous présente des f a m ille s p a y ­ sen tan ts de toutes les branches
Quant au dessin, l ’a rtiste en
L ’A R T E N B E L G IQ U E
« LA FILLE DU PECHEUR »
9 AVRIL 1948
su r l ’in itia tiv e du co n se rv ateu r, M.
Nowé, l ’a sso c ia tio n d es p e in tres c a r ­
ton n ie rs de ta p is s e rie expose au x
G aleries A po llo de B ru x e lle s. On peut
a d m ir e r des œ u v res cle J e a n L u r ç a t ,
to u jo u rs fid è le à s a v is io n , de S a i n t
S a ë n s , de P i c a r t l e Do u x , de R o b e r t
H e n r y et de V o y a i s h y . La présente
ex p o sitio n m et en vedette l ’effo rt de
J a c q u e s L a g r a n g e , q u i, to u t en se
s é p a ra n t réso lu m en t des vo ies in d i­
quées p a r L u rç at, n ’en f a it pas m o in s
de la ta p is s e rie a u th en tiq u e.
G u i g n e b e r t , p a r contre, d an s son
lo u a b le effo rt po ur a b a n d o n n er les
leçon s de L u r ç a t , s ’écarte p eut-être
d ’un a r t purem en t d éc o ra tif, po ur se
ra p p ro c h e r du ta b le a u . L ’a r t déco­
r a tif a en effet des lo is r ig id e s dtont
il s ’a g it de- ne p o in t s ’écarter.
(Galeries Apollo).
R e n é Du j a r d i n expose des p a y s a ­
ges- r é a liste s d an s le s q u e ls il s ’a tta ­
che à la création d ’un la rg e h o ri­
zon. Il iob tien t ses m e ille u r s r é s u l­
tats d an s l ’a q u a re lle , tech n iq ue lé­
gère et p lu s r a p id e m e n t.. m a llé a b le ,
D ans ses to ile s, l ’a r tis te n ’obtient
g uère d’effets a u s s i
a g réab lem en t
sp o n tan és que d an s les a q u a re lle s.
(Lou Cosyn.)
Jacq ues PIJ T M A N .
+ L o rs de ia récente ex p o sitio n de
d e ssin s de l ’a r tis te h o n g ro is T ib or
(«cri 1er, qui eu t lieu d a n s une g a le ­
rie de B ru x e lle s, M, P a u l E ieren s,
d ire c te u r g én é ral des M usées R oyaux
belges, a a c q u is p o ur l ’Etat belge
tro is d e ssin s. De son côté, iM. L o uis
L ebeer, co n se rv ateu r en chef du Ca­
b in et des E stam pes de l ’E tat belge,
en a ch eta q u a tre p o u r son m u sée.
NELKEN
PRAGUE
L' ART
 LA GALERIE MANES
A G alerie M anès présente, a ctu elle
m en t, tr o is ex p o sitio n s, très d if­
féren tes, q u a n t à le u rs genres, à le u rs
q u a lité s et à la q u a n tité des œ uvres.
M ilo sla v llo ly : n é e n 1897 à P ra ­
gue, n ’est p a s un inconnu en F ran ce,
il a vécu et t r a v a illé en t!>27 et ei
1982 à P a r is . .Cette ex positio n rep ré
sente s a co nsécratio n
en liant que
m em b re de l ’A cadém ie des BeauxA rts de P ra g u e , au sein de la q u e lle
il a été reçu en 1917.
Ses œ u v res fu re n t égalem en t ex p o ­
sées a u x U. S. A. et en U .ll.S.S.
P lu s de 200 h u ile s, p a stels, tem pé
t-a s sont ré u n is d ans Jji s-alle. p r in ­
c ip a le de la G alerie. Les p lu s a n c ien ­
n es d aten t de p lu s cle trente an s.
A p a r t u n e n a tu re m orte e\celien te,
f r u it s et cé ram iq u e s,
de l!)28, les
œ u v res le s p lu s représenlcitfcyes de
llo ly se situ e n t entre les années 40
et 45, so us ta fo rm e d ’un petit p a y ­
sag e 18X 80 q u i, m a lg ré ses ■'dimen­
sio n s ré d u ite s, p ro cure une ém otion
D O M E N JO Z . — In té rie u r
ra re , due à s a p ro fo n d eu r, « it c a l­
(Lausanne).
m e q u i s ’y reflète.
Des n a tu re s m ortes aux despins dé
lic-ats, n u s v iv a n ts a u x Ions s u b tils ,
p a y s a g e s de, son p ays,, font de l ’ex
A Berne
p o sitio n de llo ly une m a n ife sta tio n
bien rep résen ta tiv e de l ’art ^ tc h é c o ­
Il y a eu, à l a Ghaux-de^Fonds,
slo v a q u e C ontem porain.
un e -exposition de ta p iss e r ie s et
lin e tre n ta in e de to iles, dessins* si
de pein tu res de J e a n Lurçat, qui
gn és P-aderlilc, représente la je u n e
séjourne d’a i l l e u r ? en S uisse
école des p ein tres p ra g u o is. B raq u e,
p lu s q u e P ica sso , est à l ’o rig in e de
pour quelque temps encore et
l ’ in flu e n ce q u i p résid e ii ces c ré a ­
compose à Zurich des lith-ogratio n s. Le d essin est to u jou rs b eau .
phiès pour un é d iteur l a u s a n ­
Q uelques su je ts se répètent p eu t-être
nois. A Berne, le K unsthaùs qui,
u n peu tro p . T ranch es de tarte d is ­
l
’an dernier, a v a it remporté, dans
posées de faço n s d iv erses so it/ su r u n
une atmosphère de vague scan­
p la t, so it s u r une table. L es-co u leu rs
sont fra n c h e s, san s rech erchés in u ­
dale, un incontestable succès en
tile s . Des f r u its s u r nu fond n o ir,
présentan t un ensemble de pein ­
retien n en t p a rticu lièrem en t l ’a tte n ­
tures dites de 1* « Ecole de Pa­
tio n .
II.
G. Ç ondoy expose des d essin s, ris », est a l lé au-devant d’un
demi-échec, le mois dernier, a v e c
«aq uarelles,
qui
s ’a p p aren ten t
à,
l ’A n g la is Môore et son école. S u r les
des sculptures groupées sous la
c in q u a n te œ uvres présentées, une
m ê m e étiquette. Dans la m êm e
fig u r e m a s c u lin e bien posée r é u ssit
ville, par contre, on a pu voir
à d o n n er u n e im p ressio n de s t a t i­
j
u s q u ’à ces jo u rs derniers encore,
que lo u rd e clans ses fondem ents et
au Musée des Beaux-Arts, les col­
a é rie n n e , po étiq ue m énip d an s l ’e x ­
p ressio n du haut du co rp s et d u v i ­
lections des ga le rie s privées de
sage. Un nu de. fem m e, un:'vr-ai F o ­
V i e n n e (Czermine, I ia rra c h ,
r a in , c’est u n hom m age.
Sch w arzen berg), ré u n issa n t des
L
ITALIE
B runo C ap acci, le p ein tre s u rr é a ­
lis te ita lie n b ie n connu ii P a ris , v ient
d ’o rg a n ise r une re m a rq u a b le e x p o si­
tion de ses œ uvres h Ut G alerie d ’Art
del N av iglio à M ilan. Cette m a n ife s ­
tatio n éta it la p rem ière exp o sitio n de
l ’a r tis te en I ta lie . E lle co m ptait une
v in g ta in e d ’œ uvres et fut p a r tic u liè ­
rem en t bien a c c u e illie p a r la p resse
et le p u b lic m ila n a is , P réfacé p a r
F a b riz io C lèrici, le catalo gu e com ­
p re n a it, en face de ré m u n é ra tio n des
peintures,- de nom breux pet ils textes
de. B run o C apacci lu i-m ê m e q u i,
ch acu n le s a it, est en outre u n e x ­
cellen t poète. L ’a rtis te se tro u v e a c ­
tu ellem en t à Ostende d ’où il ne t a r ­
d era p as, n o us l ’esp éron s, à re g a ­
g n er P a r is .
veurs les plus attachants d ’Amé­
rique,
en
dépit
des
limites
q u ’ aimeraient lui
im poser les
mécènes ( ? ) de Chicago ou cle
Philadelphie, tient, plus qu’ à au­
cun autre titre, à celui de m e m ­
bre fond ateur des « Ateliers Gra­
phiques Populaires » ; centre à
la fois ' d ’ enseignement, d’encou­
ragement et d’ expositions, d’ où
sont sortis, et ou continuent de
se former, les représentants de la
gravure mexicaine, laquelle a
co m m e « patron » le grand Guaclalupe Posada, disciple attentif
du Goya des « Caprices » ; et
aussi, en bien des cas, de Daumier, auquel on le compare, un
peu hyperb oliquemen t à notre
avis.
R a o u l A nçfu ia n o donne peutêtre, le meilleur de son talent à
la gravure et au dessin ; c’ est
dans scs illustrations, ainsi que
dans ses dessins de grand for­
mat, q u ’ il dit le m ieux sa con­
nexion, intime, innée, avec, les
misères et les aspirations de ces
peuplades indiennes, pour lesçiuellçs l’ abolition
du servage
n ’ est, le plus souvent, qu’ un para­
graphe rie discours. La peinturé,
il semble s’y astreindre davan­
tage ces derniers temps, en un
effort de discipline q u ’ il s’ est im ­
posé, pou r ne demander à rien
d’ autre qu’ à la présence de ses
personnages leur signification gé­
nérique. De nom breux portraits
en témoignent, ainsi que de la
maturité de ce « classicisme »,
auquel il s’ adonne de plus en
plus. Et quelques toiles com m e
celle que nous reprodu isons . ici,
où une catastrophe apoca ly pti­
que — la naissance subite d’ une
montagne
devenue un volcan,
dévastant toute une contrée, et
obligeant à un exode im médiat
ses habitants — est évoquée par
la simple apparition d ’ une pay­
sanne indienne s’éloignant, sans
un regard en arrière, sans gestes
et- sans cris, de ce qui fut son
foyer, et n’ est plus, du soir au
lendemain, qu’une désolation de
lave et de cendres.
O r o z c o R o m e r o est, du double
point du vue technique et expres­
sif, le plus tourriienté de tous ces
peintres. Frisant la cinquantaine,
il semble, à chaque nouvelle
toile, raje u nir : rechercher, pour
son art, une nouvelle jeunesse.
Un ennemi le qualifierait im pru ­
demment de touch e-à-tou t ; im­
prudemment, car ce va-et-vient
continuel du portrait au paysage,
de la com position lyriqu e à la
nature morte lyrique ou réaliste,
et encore du portrait réaliste au
portrait stylisé, ne signifie point
manque de conviction, et encore
moins appréhension
quant au
« fatum » de son art, m a is in­
quiétude agissante, nourrissante,
quant aux possibilités de déve­
loppement. De là, dans les por­
traits surtout, une subtilité v o u ­
lue, qui aiguise le caractère sans
amenuiser son expression ; de là
une recherche du thème « à
faire », lequel n’ apparaît ja m a is
recherché, bien au contraire ; et
de là, encore, cette absence to ­
tale d ’impatience qu-ant au résul­
tat, se prendre et reprendre l’ ou­
vrage, cette insistance, ou cet
abandon, qui empêchent de clas­
ser l’œuvre d ’O r o z co R o m e r o dans
une catégorie définie. Il peint,
pourrait-on dire, en marge : en
marge des coteries dû men t éti­
quetées, et en marge des succès
dus, chez un artiste, à des contin­
gences étrangères à celles de son
art même. Sensible, hum ain, au
plus large sens du terme, en son
commerce, il est hautain en son
art, et volon tiers renfermé. Ayant
déjà acquis une autorité in con­
testable, ce n’ est point le m in i­
miser, loin cle là, que d’attendre
encore de lui la voie dans la­
quelle il devra définitivement
s’ engager.
Et voici, pour fin ir ce trop ra­
pide coup d’œil sur la peinture
mexicaine (qui nous fait passer
sous silence
n om bre de très
beaux artistes), voici. M a ria Iz-
m aître s des écoles ita lien n e s, es­
pagnoles, h o lla n d a ise s et f ra n ­
çaises, ensem ble inégal et qui
inanciue de grandes vedettes, m a is
in téressan t tout de même.
Dans le mêm e b â tim e n t en­
core, 130 dessins du Musée dp
Louvre tentent de re tracer cinq
siècles d’art. C’est beaucoup vou­
lo ir et ur\£ noble# am b itio n im ­
p arfaite m e n t réalisée. C’est en­
core chez les plus anciens que
l ’on trouve les m e illeures ehosc-s,
et si Foucjuet, Philippe de Ohampaigne, Kobert Nanteuil sont fort
bien représentés, Ingres, Tou­
louse-Lautrec, Cézanne et Dela­
croix h onorablem ent ; on a de­
vant le reste l ’impression que le
Louvre a essayé de sa t is f a ir e les
par
Georges
Bernois sans trop se démunir, et
qu e les pages les plus im por­
tantes sont restées a u bord de la
Seine. Ce qui ne veut pas dire
que l ’on soit g â té au point de
bouder son p la isir. Mais cela, c’est
a u tre chose.
Enfin, les f a m e u x « Asher
sq u a re s » dont A rts a parlé, lors
de leu r , exposition à la Lefevre
Gallcry à Londres, font l e u r petit
tour de Suisse et se sont arrêtés
dans la ville féd érale à la Gale­
rie Marbach, où les créations de
Matisse, Cocteau, Derain, Marie
Laurencin, Moore et C hristian
Bérard ont su scité un enthou­
siasm e compréhensible.
A Baie
Il
EN
BAle, l a K u n sth alle qui avait,
l ’automne dernier, organisé
une im p ortan te exposition Van
Gogh, différente, certes, de celle
qu’on a v a it vue en ja n v i e r 1947
à l ’Orangerie, m a is qui présentait
cette p a r t ic u la r it é de ne compter
pag moins d’une c in q u a n ta in e
d’œuvres, prêtées p a r des collec­
tions su isses, a monté un v é rita ­
ble festival cubiste dont Ju a n
Gris, Braque et Picasso ont été les
héros incontestés. Outre le fa it
que l ’on a v a it eu de nouveau re­
cours pour cet ensem ble à de
nombreuses collections h elvéti­
ques, cette m a n ife sta tio n re vê tait
un éclat tout p a rt ic u lie r de par
la q u alité des to iles sélectionnées
et leu r ré p a rtitio n p a rt ic u liè r e ­
ment judicieuse.
’.Cinq salles é ta ie n t dévolues à
J u a n Gris que rep résentaien t
quelque qu atre-vin gt-cin q toiles
c a ractéristiques de ses différen­
tes étapes, sin gu liè re m e n t repré­
sentatives dans le u r ensem ble et
donnant bien l ’im pression d’unité
dans le tem ps qui sa isit chaque
fois devant l ’œ uvre de cet éton­
nant peintre. Les apports de B ra­
que et de Picasso d ata ie n t tous
de 1908 a 1924 : la belle époque,
dirons-nous,
c om parant
dans
l ’œ uvre du C a talan cet a rt audessus de toute suspicion, incon­
testable. témoin de. son génie, aux
très discutables envois qui fig u­
rèrent l ’a n d ern ier dans certaine
q u i e r d o , l ’une des trois femmes
peintres que l ’Amérique nous
présente au p rem ier rang. (Les
deux au tre s sont : la Mexicaine
F r i d a K h a l o — femme de D ie g o
R i v e r a — qui tire de s a propre
image, t o u jo u rs renouvelée, les
in terp rétatio n s les plus diverses
et les plus tro ub lan tes, et M i r e y a
L a f u e n t e , l a C hilienne éblouie
p a r la lu x u ria n c e m e x ic ain e ),
(¡’est, a v a n t tout, un exem ple for­
m idab le de volonté, de feu sacré,
que celui de M a r i a l z q u i e r d o ,
cette Indienne de Ja lisc o , qui, un
b eau jo u r , ab andonne sa pro­
vince, avec ses trois gosses su r
les bras, entre à l ’Ecole des
Beaux-Arts de l a capitale, en sort
comme elle y est entrée, en coup
de tête et en coup de vent, parce
que ce q u ’e lle a tte n d a it elle ne
l ’y a point trouvé, et se lance,
toute seule, et av e c tout l ’a rt
« officiel » à ses trousses pour
lu i faire pièce, à l ’aventure de sa
propre p ersonnalité. Qu’elle l ’a it
trouvée, n ’im porte l a q u e lle de ses
œuvres en fa it foi ; et Dieu sa it
s’il y en a, créées avec la ré g u la ­
rité et l ’aisan ce du tra v a il mené
à bout comme l ’éclatem ent d’une
force de l a natu re. Pein ture j u ­
teuse, sœ ur de ces fru its de la
terre que M aria lzquierdo aime
à pla cer sur. ces « autels m e x i­
cains » q u i comptent p a rm i les
plus ém ouvantes de ces pein tu­
res, si proches, tou jo urs, de la
trad itio n populaire. P o rtra its ;
n atures mortes (si vivantes, avec
l ’interp olatio n de leu rs m asques,
ou des im ages de sainteté, ou l ’of­
frande p aïen ne des épis !) ; scè­
nes de c irq u e ; chevaux, b eau­
coup de chevaux, ce qui corres­
pond bien à cette passion in ­
dienne pour le s chevaux intro ­
duits p ar les 'conquérants, et
tran sform és, au cours des siècles,
en bibelots de toutes so rtes ;
puis des compositions (entre a u ­
tres un s in g u lie r « Hommage à
M ontm artre », avec des pastèques
au pied d’une chevalet su r lequel
ap p ara ît un e vue in solite de la
Butte) et enfin, tout d ernière­
ment, de grandés fresques, des
décorations pour un re sta u r a n t,
avec tout un je u de poissons et
de fruits s’im p osant su r le de­
van t des p ays a ge s tropicaux... La
facture, d ’o rd in a ire appliquée, m i ­
n utieuse même, se f a it la r g e ici,
pour s a i s i r à p leins p in ceau x des
nudités solides comme celles des
sculptures pré-colombiennes. Et
l ’on ne peut, devant ces peintures
au x q u e lle s les Etats-U nis ont de­
puis longtemps donné l ’approba­
tion, un ta n t soit peu tapageuse,
de leu rs c im aises, s’empêcher de
penser à ces fresques de C hiapas,
qui ne devaient (et pour cause !)
rien à l ’Europe, et qui, décou­
vertes j u s t e au moment où l ’a r t
m e x ic a in semble te n ir à s’éloi­
gner de plus en plu s cle cet hé­
misphère, obligent à reconnaître
q u ’il y eut là, et q u ’il y a en­
core, des carrières, dont l ’exploi­
tation réserve sans doute de pro­
digieux étonnements.
O R O Z C O R O M E R O . — F oir e .
SUISSE
PEILLEX
exposition d’Ecole — reproche
qui ne s’applique pas à Georges
Braque, dont les h arm o n ie s nous
ench anten t et p a rv ien n en t à s a tis­
faire à la fois le c œ u r et l ’esprit.
A A n et
La m an ife sta tio n qui a ttire ac­
tuellem ent un n om breux pub lic
dans le petit v illa g e d’Anet, dans
le canton de Berne, p a r son ca­
ractère inusité m a is très typ ique
des m œ urs h elvétiques, m érite
d ’ê t r e brièvem ent évoquée. Anet,
1.500 âmes, s’e n o rg u e illit d*avoir
donné le jo u r au p ein tre Albert
Anker, qui occupe une place im ­
portante dans la p ein tu re suisse
du XIX4* siècle. Ce v illa g e , dési­
reux de rendre h o m m ag e à son
gran d homme, a donc organisé,
(ians la salle de g y m n a s tiq u e de
l ’école, une exposition dédiée à
Anker, riche d’une cen tain e d’œ u­
vres, h u ile s et dessins, em nruntés
a u x divers musées des v ille s du
pays.
Anker, replacé clans l e cadre
qui fut celui cle sa vie, nous est
a p p a r u chantre sensible de la
p aysan n e rie. Elève de Gleÿre, il
reste qu ant à la technique fidèle
à son m a ître. P ein tre de genre, il
touche p a r tout ce qui, dans ses
ta b le a u x , respire de profonde h u ­
m a n ité, d ’am o u r des h um b les, de
poésie ru stiq ue . Il est alors plus
con vaincant que d an s ses épisodes
histo riq u es par trop académ iq ues.
R appelons que l ’artiste, qui
exposa ré g ulièrem en t à P a ris de
1859 à la fin de sa vie, fut m é­
d a illé du Salon et décoré de la
Légion d’honneur. Il fut aussi
membre du j u r y de l ’Exposition
des Beaux-Arts de Berlin en 1896.
A Lausanne
EJAOUL DOMENJOZ, p ein tre vaudois resté ratta ch é à la sec­
tion de Paris de la Société des
peintres et sculpteurs suisses,
nous a donné, ces jo u rs , p ar son
exposition à l a Galerie du Capitole, l a vive satisfaction de ren­
contrer un a rtiste en plein effort,
et qu el effort !
Se r é a lis e r soi-même, au plus
près de sa propre n a tu re et de
¡ ’a m b itio n que l ’on s’est fix ée —
celle d’une création p la s tiq u e en
p a r f a it accord avec le moi inté­
rie u r — n’est point un e mince
gageure. Son exposition riche, ho­
mogène et tout de m êm e d’une
in té re ssa n te diversité, se situe
p a rm i les belles m a n ife sta tio n s
a rtistiq u e s de l a saison. On y
tro uve l a co n firm atio n de q u a li­
tés d é jà vérifiées et tous les si­
gnes de m a t u r it é et d’un t a le n t en
plein épanouissem ent. Une étape
aussi dans sa carrière, qui m arque
une fois de plu s que l ’art de
peindre est u n perpétuel devenir.
C itadin par. excellence, Domenjoz
ne vit j a m a i s si bien qué dans
les v ille s a u x ru es grises, petites
et quasi désertes, ou larg es et
populeuses. Son décor favori, une
boutique, la loge d’un théâtre,
un coin d’in té rie u r d o u ille t avec
des tapis et des m eub les Empire.
Ses fleurs, on en jurerait., vien­
nent de chez le f le u ris te ; fleurs
de serre, comme ses fem m es et
les unes et les au tre s n ’en sont
que p lu s délicates. Sa p ein tu re
évoque un monde non pas a r t i f i ­
ciel, m a is cultivé, et de l a p a rt
de celui qui l a fait* un goût
inné pour l ’élégance. P uisq ue j ’en
étais a u x fleurs, j e d i r a i s volon­
tiers que, comme M. de B u ffon
m e tta it des m a n c h e tte s pour
écrire, Domenjoz doit g lis s e r un
œ illet à sa boutonnière pour
peindre.
Mais j e me serais m a l exprim é
si l ’on devait déduire de ce qui
précède l ’im p ressio n de j e ne
sais quel art m ondain et su perfi­
ciel. C’est un g rief que l ’on ne
sa u r a it fa ire, a u jo u r d ’h u i m oins
que j a m a i s , à. notre pein tre. Ce
qui c aractérise son exposition ac­
tuelle, c’est précisément une re­
cherche vers une rig u e u r, une sé­
vérité formelle inédite chez lui.
La prodigalité de l ’h om m e trop
doué, cette virtuosité b r illa n te
qui parfois m a r q u a i t certaines
cle ses h u ile s fa it progressive­
ment place à une p ein tu re m oins
extérieure. Après avo ir été a u tre ­
fois séduit p ar l a forme et cédé
a u x so llic itatio n s te n ta n tes des
h arm o n ies ly r iq u e s, il pousse ses
investigatio n s en pro fondeur, dis­
cipline son enth ou siasm e, et ses
toiles y gagn ent en puissance.