21 / 2011 - M / EL République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Université des Science et de la Technologie Houari Boumediene Faculté d’Electronique et Informatique Département d’Electrotechnique Mémoire Présentée pour l’obtention du diplôme de Magister en Electronique option systèmes Electro Electro-énergétiques Par Contribution à la Commande robuste synergétique et à structures structure variables floue d’un un moteur asynchrone à cage Soutenu publiquement le 20-06-2011 devant le jury composé de : Me Larabi Abdelkader lkader Maitre de conférences A l’USTHB STHB Mme. L.BARAZANE Professeur A l’USTHB Me Tadjine Mohamed Professeur A ENP Me Krim Yazid Maitre de conférences Président Directeur de mémoire Examinateur A l’USTHB Examinateur Département d’Electrotechnique YAHI ABDENOUR Remerciement . ? È?Ç ãíß? Ç æåæ ÉÑÎ? Ç ? Ïã? Ç åáæ ÖÑ? Ç ? Çãæ ÊÇæãÓáÇ ? Çã åáíÐáÇ ? Ïã? Ç Je tiens a remercie tous d’abord mes parents pour leurs soutient et leurs encouragement, Mme BARAZANE et Mr Tadjine pour leur disponibilité et leur conseils et leur patience durant la phase du travail. L’exprime aussi, mes remerciements à tous mes enseignants du début à la fin pour leurs efforts. Je remercie profondément mon oncle « Abdelkader », ma ………« F.MAMACHE », sa sœur « B.KADRI », « Souaii Réda » , notre groupe de magister pour ces encouragements qui me poussaient toujours vers l’avant. Un remerciement très particulier s’adresse à mes frères et camarades pour leur encouragement et leur soutien moral sans cesse pendant des moments très difficiles. Dédicaces A mes parents A mes proches A tous mes amis Et tous les musulmans Nomenclature Nomenclature a , b, c : Indices correspondant aux trois phases de la machine d, q : Indices correspondant au référentiel lié au champ tournant , : Indices correspondant au référentiel fixe (lié au stator) i: v: U: : Courant instantané Tension instantanée tension composé Flux instantané Rs , Rr : Résistances du stator et du rotor Ls , Lr : Inductances (cycliques) du stator et du rotor Lm : Inductance mutuelle cyclique entre le stator et le rotor Las , Lar : Inductances d’une phase statorique et d’une phase rotorique Ts : Constante de temps statorique ( Ls / Rs ) Tr : Constante de temps rotorique ( Lr / Rr ) : Coefficient de fuite (Blondel) 1 L2m /( Lr Ls ) p: : Nombre de paires de pôles Vitesse mécanique sl : Vitesse de glissement r : Position du rotor ( d r / dt ) s : Position du référentiel par rapport au stator s : Pulsation statorique r : Pulsation rotorique J : f : Moment d’inertie Coefficient de frottements visqueux Cem : Couple électromagnétique Cr : Couple résistant K: Coefficient de frottement. e: Ecart de réglage w: Valeur de référence. Kpv, kiv, Kpc, kic: paramètres de réglage. x, y, u, v: Grandeurs d’état, de sortie, d’entrée, et de perturbation. Sommaire Introduction générale ………………………………………………………………..…….01 Chapitre 1 Modélisation de la MAS, onduleur et commande vectorielle I .1 Introduction ……………………………………………………………………………03 I.2 Modélisation de la machine asynchrone ……………………………………………….03 I.2.1 Hypothèses simplificatrices……………………………………………………………03 I.2.2 Equations de la Machine Asynchrone ……………………………………………….04 I.2.2.1 Equations électriques ……………………………………………………….………04 I.2.2.2 Équations magnétiques ………………………………………...…..……………….05 I.2.2.3 Equations mécaniques ………………………………………………..…………….06 I.2.3 Transformation de Park …………………………………..…………………….……06 I.2.3.1 Equations des tensions ……………………………………..……………………….07 I.2.3.2 Equations des flux ………………………………………………………………….07 I.2.3.4 Équations mécaniques ……………………………………………………………..09 I.2.4 Choix du référentiel ………………………………………………………………….09 I.2.4.1 Représentation d'état du modèle de la machine asynchrone à cage d’écureuil…………………………………………………………………………………....09 I.3 Mode d’alimentation ……………..…………………………………………………….10 I.3.1 Modélisation de l’onduleur …………………………………………….……………11 I.3.2 Stratégie de commande de l’onduleur ……………………………………….………13 I.3.4 Stratégies des MLI (stratégies triangulo-sinusoïdale) ………………………………13 I.4 La commande vectorielle ……………………………………………………………….14 I.4.1 La philosophie de la commande………………………………...…………………….14 I.4.2 Principe de découplage ……………………….……………………………………….15 I.4.3 Découplage par compensation ………………..………………………………………18 I.4.4 Schéma de principe …………………………………………………………………..18 I.4.5 Différentes méthodes de commande par orientation du flux ………………………19 Sommaire I.4.5.1 Technique d’orientation directe du flux ……………………...……………………19 I.4.5.2 Méthode indirecte ………………………………………………………………..…21 I.4.6 Structure d’un schéma de commande par orientation du flux rotorique………….21 I.4.7 Commande vectorielle indirecte avec réglage de vitesse ……………………………22 I.4.8 Simulation Numérique ………………………………………………………………..23 I.4.7 Interprétation des résultats ………………………………………….……………….26 I.4.8 Test de robustesse ……………..………………………………………………………26 I.5 Conclusion ……………………………………………………………….………………27 Chapitre 2 La commande à structures variables II.1 Introduction …………………………………………………………………………….28 II.2 Configuration pour les systèmes à structure variables ………………...……………29 II.2.1 Solution des systèmes dynamiques à second membre discontinu………………….30 II.2.2 Principe de base de la Commandes équivalente ……………………………….….31 II.3 Conception des régulateurs à structures variables …………………………….……32 II.3.1 Choix des surfaces de glissement ………………………….………………………..32 II.3.2 Condition d’existence et de convergence …………..……………………….………33 II.3.2.1 Fonction directe de commutation …………………………………..………….….33 II.3.3 Expression analytique de la commande ……….…………………………….…….35 II.4 Le phénomène du Chattering ……………………………..……..……………………36 II.5 Application de la commande à structures variables ………………………….……..37 II.5 .1 Mise en œuvre du régulateur de vitesse à structures variables ……………..…...38 II.5. 2 Simulation numérique ………………………………………………………….…..39 II.5.3 Interprétation de résultats …………………………………………………….…….42 II.6 Commande adoucie à plusieurs rampes …………………………………….……….42 II.6.1 simulation et interprétation ………………………………………………….……..43 II.6.2 Test de robustesse ………………………………………………………..………….46 Sommaire II.6.3 Interprétation de résultats ……………………………………………….………….49 II.7 Estimation en temps réel de la constante du temps rotorique ………………………50 II.7.1 Estimation en temps réel de la constante de temps rotorique par la technique MRAS…………………………………………………………………………………..……50 II.7.2 MRAS base sur l’estimation du flux rotorique …………………………………….51 II.7.3 Simulation Numérique ……………………………………………………………….55 II.8 Conclusion …………………….………………………………………………………..57 Chapitre 3 La commande à structures variables flou III.1 Introduction……………………………………………………………………………58 III.2 Première approche de Commande à structure variable floue de Ben Ghalia….....58 III.2.1 Réglage par logique floue de type mamdani (Ben Ghalia)…………..……………58 III.2.2 Structure générale d’un correcteur flou……….…………………………………..59 III.3.2 La fuzzification …………………….………………………………………………..60 III.3.3 Les inférences floues ……………………………………….…………………… …61 III.3.4 La Défuzzification …………………………………………………...………………62 ІII.4 Application sur la machine asynchrone à cage……………………………...………65 ІII.4.1 Mise en œuvre des régulateurs à structures variables flous ………………….…..65 III.5 Deuxième approche de Commande à structures variables floue de BenGhalia………………………………………………………………..……………………….69 ІII.6 Simulation et interprétation des résultats …………………………………………71 III.6.1Interprétation…………………………………………………………………………74 III.7 Test de robustesse ……………………………………………………………..………75 III.8 Conclusion …………………………………………………………………………….76 Chapitre 4 La commande synergétique IV.1 Introduction ……………………………………………………………………..…..77 Sommaire IV.1.1Principe de la synergie ……………………………………………….……………77 IV.1.2 Caractères général …………………..…………………………………………….77 IV.1.3 Spécificité par domaine d’application………………………………….………...78 IV.1.4 Notion de base de la synergétique………………………………….…………….78 IV.2 Présentation de la théorie de la commande synergétique……..…………………..79 IV.2.1 Principes de la commande synergétique…………………………….……………80 IV.2.3 Les invariants pour un système électromécanique………………………….……81 IV.3 Procédé général de la commande synergétique ………………………..…..…..82 IV.3.1 La fonctionnelle optimisée associée à l’équation fonctionnelle……………….….85 IV.4 Application de la commande synergétique vectorielle au moteur asynchrone à cage……………...………………………………………………………..……………….87 IV.4.1 Expressions des lois des commandes….……………….………………….……….87 IV.4.2 Loi synergétique de base………………………………………..…………………88 IV.4.3 Schéma d’implémentation de la commande synergétique………………..……..89 IV.5 Simulation et Interprétation…………………………………………………………90 IV.5.1 Test de robustesse …………………………………………………….……………93 IV.6 Conclusion ……………………………………………………………………………93 IV.I Conclusion générale …………………………………….……………………..…….95 ANNEXES Annexe A : Paramètres de moteur asynchrone à cage……………………………………97 Annexe B : Régulateurs classiques…………………………………………………………98 Annexe : Logique floue………………………………………………...………………….101 Bibliographie …………………………………………………………………………….... Introduction Générale Introduction Générale Les machines à courant continu à excitation séparé ont été largement utilisées dans les domaines nécessitant des entraînements à vitesse et position variables, grâce à la simplicité de la commande du flux et du couple à partir du courant d’excitation et du courant d’induit [Fer02]. Cependant, malgré les avantages de ce type de machine, la machine asynchrone, de par sa simplicité de conception et d'entretien, a réussi à avoir la faveur des industriels depuis son invention par N. TESLA. Cette simplicité s'accompagne toutefois d'une grande complexité physique, liée aux interactions électromagnétiques entre le stator et le rotor, la raison pour laquelle elle a été utilisée depuis longtemps dans les entraînements à vitesse constante [Rez09].Par ailleurs, la machine asynchrone à cage est actuellement la machine électrique dont l'usage est le plus répandu dans l'industrie. Ses principaux avantages résident dans l'absence de bobinage rotorique, structure simple, robuste et facilité de construction. Son domaine de puissance va de quelques watts à plusieurs mégawatts. Reliée directement au réseau industriel à tension et fréquence constante, elle tourne à vitesses peu inférieures de la vitesse de synchronisme ce qui correspond à ce que l’on appelle « glissement ». [Bou99] D’un autre coté, grâce à l’évolution technologique de l’électronique de puissance et des microcontrôleurs et les DSP, le domaine d’entraînement électrique à vitesse variable, a connu ces dernières années un essor considérable. Cet avantage a joué en faveur de cette machine, car actuellement elle est utilisée pour la réalisation de la majorité des entraînements à vitesse variable.[Fer02] En effet, la première commande qui a été introduite dans l'industrie était la commande scalaire, qui est répandue pour sa simplicité et son coût réduit, elle a occupée une grande partie des applications industrielles à vitesses variables. Seulement, les demandes aux applications plus performantes ont ouvert les voix aux chercheurs pour réaliser des commandes appropriées et performants qui répondent aux exigences industrielles. Parmi ces commandes, nous citons la commande vectorielle (FOC) qui constitue depuis quelque décennies un domaine de recherche particulièrement intéressant, car elle assimile le comportement dynamique da la machine asynchrone à celui de la machine à courant continu à excitation séparé, ce qui permet d’éliminer le problème de couplage entre les deux grandeurs de commande « couple et flux ». La grande différence entre ces deux stratégies de commande scalaire et vectorielle, réside dans le fait que pour le deuxième type de contrôle les paramètres 1 Introduction Générale de la machine doivent être connus assez précisément, et dans ce cas, la dynamique du contrôle devient de plus en plus efficace et suffisante pour assurer les performance aquises. Malheureusement et dans la pratique, ceci n’est pas toujours acquis, faute d’une mauvaise estimation ou capture de la résistance rotorique ; ce qui présente un inconvénient majeure qui a nécessiter plusieurs recherches a fin de le solutionner, car la moindre variation de ce paramètre provoque une dégradation des performances [Bla72][Bar93][Rez09]. Dans ce contexte et, pour pallier à ces problèmes, le recours aux techniques de commandes non-linéaires [Isi89], [Slo91], [Kha96] s’avérait opportun et justifié. La techniques de commande à structures variables (CSV) [Sab89][Cha93][Sob96a][Bar98], connue par sa simplicité, sa rapidité et sa robustesse fut largement adoptée et a montré son efficacité dans de nombreuses applications. Elle consiste à changer la structure de commande en fonction de l’état du système, tout en en assurant de bonnes performances du système et une robustesse vis à vis des perturbations externes et des variations paramétriques. Néanmoins, en dépit de leurs nombreux avantages, les contrôleurs à structures variables qui correspondent à ce type de technique de commande souffrent d’un inconvénient majeur appelé « le phénomène de chattering » qui est caractérisé par une commutation infinie entre les structures de commande en particulier l’étage de l’onduleur. Ceci est impossible à avoir avec des composants réels, et aussi néfaste pour le bon fonctionnement du processus global [Utk91]. En effet, les limites physiques des composants semi-conducteurs de l’onduleur quel que soit leur type, lorsqu’ils ne peuvent pas suivre la commutation imposée par la commande conduisent à une oscillation de la variable à contrôler autour d’une surface appelée « surface de glissement » au lieu de glisser sur elle, ce qui peut exciter des dynamiques non modélisées du système global. Dans ce sens, et afin de réduire ce dernier, plusieurs axes de recherches ont été proposés, plus particulièrement ceux qui font intervenir les commandes émergentes ou commandes intelligentes. Parmi ces dernières, nous citons la commande à structure variables floue de type Ben-Ghalia qui a été adoptée dans ce mémoire et appliquée pour la première fois dans la commande de la machine asynchrone à cage. Deux approches de ce type de techniques existent et sont largement détaillée et appliquées ici : [Amm05][Bar05] [Yah11]. - celle qui s’intéresse à rendre le gain M(s) de la loi de commande Un flou, - et celle qui fuzzifie la partie signe de cette même lois de commande discontinue. Malheureusement, d’après les résultats obtenus, il s’est avéré que ce type de technique ne permet pas une réduction totale ou presque insignifiante du phénomène de chattering. Aussi, et afin de contourner ce problème néfaste tout en optimisant nos performances ou les garder, 2 Introduction Générale nous avons opté pour un autre type de commande dite : « commande synergétique ». qui pourrait selon la bibliographie et les éloges qui ont été faite à ce sujet, nous permettre d’atteindre nos objectifs visés c.à.d. avoir des performances similaires à celle de la machine à courant continu à excitation séparé avec une excellente robustesse vis-à-vis de toutes variation paramétrique quel qu’elle soit et perturbation externe, sans compter une réduction de la dimension du modèle du système globale et par conséquent simplifier l’implémentation du schéma correspondant sur banc d’essai dans le futur. Aussi, notre thèse de magister à été subdivisé en quatre chapitres dont chacun donne toutes les étapes de conception et résultats de simulation correspondants à chaque type de commande sus citées. Ce mémoire est structuré en quatre parties : La première partie est consacrée à la modélisation de la machine asynchrone et son alimentation en utilisant la transformation de Park. Puis, nous présentons la technique de commande par orientation de flux et l’implémentation d’un régulateur classique de type PI pour la régulation de la vitesse. La technique de commande à structures variables avec application pour le réglage de vitesse de la machine asynchrone est développée dans la deuxième partie. La troisième partie est consacrée à la commande à structure variable flou afin de réduire le phénomène du chattering avec application pour la vitesse de la machine asynchrone Dans la quatrième partie, nous présentons les concepts de base de la commande synergétique et l’application du contrôleur de vitesse synergétique pour une commande vectorielle d'un moteur à induction. Une conclusion générale donnera une synthèse du travail effectué, et résumera les principaux résultats obtenus, ainsi que les perspectives envisagées pour d’éventuelles améliorations. 3 Modélisation de la MAS, onduleur et commande vectorielle Chapitre1 I .1 Introduction Jusqu’à nos jours la machine asynchrone à cage d’écureuil, de part sa simplicité de conception et d'entretien, à la faveur des industriels, et cela depuis son invention par Nikola tesla en 1890, quand il découvrit les champs magnétiques tournants engendrés par un système de courants polyphasés [Bek09]. Cette, simplicité s’accompagne toutefois d’une grande complexité physique, liée aux interactions électromagnétiques entre le stator et le rotor [Bek09].Néanmoins, il est connu que la modélisation d’une telle machine est une étape très importante et nécessaire, que soit pour étudier son comportements dynamique en boucle ouvert ou/et élaborer les différentes types de commandes qui lui sont associées. Dans ce contexte, nous présenterons, dans ce chapitre et dans un premier lieu, la modélisation classique de la machine asynchrone à cage en utilisant la transformation de Park, puis nous citerons les propriétés des différents repères et les équations mathématiques (magnétiques et électriques) qui gèrent la machine dans chacun d’eux. Par ailleurs, nous décrirons l’alimentation qui lui associée et qui réside en un étage redresseur associé à un onduleur de tension à modulation de largeurs d’impulsion MLI contrôlé par la stratégie « triangulosinusoïdale » (Modulation par la Largeur d’Impulsion, PWM (Pulse Width Modulation en anglais)[Bos91][Seg4]. Enfin, nous associerons au précédent ensemble, la technique de commande qui consiste à réécrire les équations du modèle obtenu dans un référentiel lié au flux rotorique et qui est nommée : « commande vectorielle indirecte par orientation du flux rotorique ». De plus, pour valider le comportement dynamique du processus global obtenu dans les deux modes de fonctionnement (En charge et en défluxé), une simulation est effectuée et les résultats largement interprétés. I.2 Modélisation de la machine asynchrone à cage I.2.1 Hypothèses simplificatrices Le modèle mathématique de la machine repose sur les hypothèses simplificatrices suivantes [Han95] : Le circuit magnétique est parfaitement feuilleté, ce qui permet de considérer que seuls les enroulements sont parcourus par des courants, 3 Modélisation de la MAS, onduleur et commande vectorielle Chapitre1 Le circuit magnétique n’est pas saturé, ce qui permet d’exprimer le flux comme une fonction linéaire des courants, L’effet pelliculaire est négligé, Les résistances ne varient pas avec la température, L’entrefer est d’épaisseur uniforme et l’effet d’encochage est négligé, ceci suppose la perméance de l’entrefer constante, prise en compte du premier harmonique d’espace de la distribution de la force magnétomotrice créée dans chaque phase du stator et du rotor. En tenant compte de ces hypothèses, la machine peut être représentée schématiquement comme indiqué sur la figure (I.1). Figure I.1 Représentation réelle des bobinages de la machine I.2.2 Equations de la Machine Asynchrone à cage De plus, en adoptant la convention de signe moteur, les expressions générales de la machine exprimées en fonction des flux et des courants sont définies comme suit [Ch83] : I.2.2.1 Equations électriques d abc au stator V R i abc S abc dt 0 R i d au rotor r ABC ABC dt Où : 4 (I.1) Modélisation de la MAS, onduleur et commande vectorielle Chapitre1 Vabc = (V sa , V sb , V sc ) t et VABC = (0, 0 ,0)t : représentent les tensions des trois phases statoriques et rotoriques respectivement. iabc = ( I sa , I sb , I sc )t et iABC = (irA , irB , irC ) t : sont les vecteurs des courants traversant ces phases. [ abc ] = ( sa , sb , sc )t , ABC = ( (rA , rB , rC )t : correspondent aux vecteurs des flux totalisés traversant les enroulements statoriques et rotoriques. I.2.2.2 Équations magnétiques Les équations magnétiques qui établissent la relation entre les flux et les courants statoriques et rotoriques quant à elles, s’écrivent comme suit: abc Ls iabc Lsr iABC L i L i rs abc r ABC ABC ls Ls M s M s Où : Ms ls Ms Ms M s l s (I.2) lr Lr M r M r et Mr lr Mr Mr M r l r cos cos 4 3 cos 2 3 Lsr M sr cos 2 3 cos cos 4 3 cos 4 3 cos 2 3 cos L rs L sr t : angle entre la phase « a » du stator et celle correspondant au rotor avec = d /dt. Ls, (Lr): inductance propre d’une phase statorique (rotorique). Ms, (Mr) : inductance mutuelle entre deux phases statoriques (rotoriques). Lsr : inductance mutuelle maximale entre une phase du stator et une phase du rotor. 5 Modélisation de la MAS, onduleur et commande vectorielle Chapitre1 Sous une forme plus explicite, les expressions sont données comme : d d Vabc Rs iabc Ls dt iabc dt Lsr i ABC d d 0 Rr iABC Lr iABC Lrs iabc dt dt (I.3) I.2.2.3 Equations mécaniques L’équation du couple s’exprime comme : C em 1 t i Li 2 (I.4) Avec : i t i a , i b , i c , i A , i B , i C L Ls Lrs et Lsr Lr Etant donné que les sous matrices Ls et Lr contiennent des termes constants, la forme condensée du couple peut s’écrire comme suit : C em 1 i abc 2 L sr t i ABC (I.5) Malheureusement, cette modélisation triphasée présente un inconvénient majeur qui réside dans le fait que les matrices [Lsr]et [Lrs] des inductances mutuelles dépendent de l’angle de rotation θ. Pour cette raison, le modèle mathématique de cette machine est établi dans le repère à deux axes orthogonaux permettant de rendre toutes les inductances constantes, dit repère de Park [Mar05]. I.2.3 Transformation de Park Comme il à été mentionner plus haut, la mise en équation du moteur asynchrone triphasé se traduit par des équations différentielles à coefficients variables, aussi l’étude analytique du comportement du système est alors relativement laborieuse, et cela vu le grand nombre de variables qui interviennent dans son modèle. C’est pourquoi, nous faisons appel à des 6 Modélisation de la MAS, onduleur et commande vectorielle Chapitre1 transformations qui permettent de décrire le comportement de la machine à l’aide d’équations différentielles à coefficients constants. Ces transformations utilisées doivent conserver, non seulement la puissance instantanée, mais aussi, la réciprocité des inductances mutuelles, ce qui permet d’établir une expression du couple électromagnétique dans le repère correspondant au système transformé qui reste variable pour la machine réelle [Bar93]. Parmi les transformations utilisées, nous citons celle de Park et de Concordia (Fig I.2).Dans cette thése nous nous intéressons au premier type c.à.d celle de Park. bs d Vbs ids Vds T.Park Vas iar ar cr icr idr ibr as q br iqs iqr Vcs Vq cs Figure I.2 Modélisation de la machine asynchrone dans le repère de Park. Soit [Vs]: le vecteur tension appliqué aux trois phases statoriques de la machine. Vas Vs Vbs Vcs Cette transformée de PARK notée [P(θ)], correspond au changement de base (triphaséebiphasé), et permet de diagonaliser la matrice « inductance » Msr est définie par : 7 Modélisation de la MAS, onduleur et commande vectorielle Chapitre1 cos cos 2 / 3 cos 2 / 3 2 P sin sin 2 / 3 sin 2 / 3 3 1 1 1 2 2 2 (I.6) La matrice de changement de base [P (θ)] étant orthonormée, le calcul de sa matrice inverse est très simple et est donné par : [P (θ)]ିଵ = transposée [P (θ)] = [P (θ)]௧ Ce qui revient à : P 1 cos sin 2 cos 2 / 3 sin 2 / 3 3 cos 2 / 3 sin 2 / 3 2 1 2 1 2 1 (I.7) I.2.3.1 Equations des tensions Dans le repère biphasé de Park d’axes (d, q) tournant à la vitesse de rotation du référentiel quelconque ωc, les équations électriques de tensions s’écrivent comme: d ds V ds R S i ds dt c qs d qs V qs R s i qs d t c ds 0 R i d dr r dr r qr dt 0 R i d qr r qr r dr dt (I.8) I.2.3.2 Equations des flux Les relations entre les flux et courants statoriques et rotoriques sont données par: ds qs dr qr L s i ds L M i dr L s i qs L M i qr (I.9) L r i dr L M i ds L r i qr L M i qs Avec: 8 Modélisation de la MAS, onduleur et commande vectorielle Chapitre1 c = ds / dt la vitesse de rotation du référentiel. r = p = p dr / dt la vitesse électrique de rotation du rotor. Ls, Lr inductances propres cycliques du stator et du rotor respectivement ; Ls = Las – Mas et Lr = Lar – Mar LM : inductance mutuelle cyclique entre stator et rotor (LM= 3/2 Msr), Msr: inductance mutuelle entre une phase statorique et une phase rotoriques. I.2.3.4 Équations mécaniques D’une manière générale, l’expression du couple pour une machine à p paires de pôles est donnée par : C em pLM dr iqs qr ids Lr (I.10) En substituant les flux par leurs expressions (I.9) dans les équations de tension (I.8), nous aboutissons à la forme matricielle suivante : Vds V qs 0 0 d Rs Ls dt s Ls L d M dt s r LM s Ls R s Ls d dt s r LM LM d dt LM d dt s LM R r Lr i dS d i LM dt qS i s r Lr dr i d qr R r Lr dt s LM d dt s r Lr (I.11) I.2.4 Choix du référentiel Il existe trois types de référentiels à savoir : celui lié au stator, au rotor ou au champ tournant. Le choix de l’un d’entre eux dépend du type de problème à étudier et cela en attribuant une vitesse bien définie au repère « d-q ».Dans notre cas nous avons choisi le repére liée au champs tournant. I.2.4.1 Représentation d'état du modèle de la machine asynchrone à cage d’écureuil Vu la nécessité de représenter le modèle non linéaire de la machine asynchrone à cage sous forme d’équation d’état, et en manipulant les équations électriques précédentes, nous aboutissons à une représentation de celui-ci sous forme d’état condensée suivante : 9 Modélisation de la MAS, onduleur et commande vectorielle Chapitre1 X Fx X ,U , t Y Fx X ,U , t Avec : X : vecteur d’état U : vecteur d’entrée Y : vecteur de sortie Le choix des variables d’état dépend des objectifs visés (Commande et observation). Dans notre cas, si nous considérons X ids , iqs , dr , qr , r T comme variables d’état et les variables (Vds, Vqs et s) comme variable de commande, le système d’état qui représente notre machine est donné par [Bar93] : dids Lm L 1 dr m qr Vds Rsm ids s Ls iqs Lr Tr Lr dt Ls di qs 1 s Ls ids Rsm iqs Lm dr Lm qr Vqs dt Ls Lr Lr Tr 1 ddr Lm ids dr s r qr Tr Tr dt dqr L 1 m iqs s r dr qr Tr Tr dt d 1 PLM i i C f qr ds r r dt r J Lr dr qs Avec: Rsm Rs L2m ; Lr Tr 1 (I.12) L2m L ; Tr r Ls Lr Rr I.3 Modes d’alimentation de la machine asynchrone à cage Dans certaines applications pour lesquelles la variation de la vitesse est nécessaire, le moteur sera alimenté par un système de tensions triphasées ou par un système de courants triphasés (injectés) dans les enroulements du stator, par l’intermédiaire d’un convertisseur électronique de puissance. Celui ci est placé entre le moteur et le réseau industriel électrique, comme il est représenté dans la figure (I.3). 10 Modélisation de la MAS, onduleur et commande vectorielle Chapitre1 Redresseur de tension Réseau Filtre PB Onduleur MLI MAS de tension Commande des interrupteurs MLI Triangulosinusoïdale Comparaison Vref et porteuse Signal porteuse FigureI.3 Association convertisseur-moteur asynchrone. I.3.1 Modélisation de l’onduleur associé Pour la modélisation de l’onduleur de tension, nous considérons que [Fer09]: La commutation des interrupteurs instantanée, La chute de tension aux bornes des interrupteurs négligeable, La charge équilibrée et couplée en étoile avec neutre isolé. On note KA ,KB ,KC les interrupteurs du haut, et K A ' , K B ' , K C ' ceux du bas. De plus, nous supposons que les commandes des interrupteurs d’un même bras sont complémentaires comme le montre la figure (I.4). Figure I.4 Représentation de l’ensemble onduleur –machine asynchrone à cage Par ailleurs, cet onduleur est commandé à partir des grandeurs logiques C i [i = A,B,C ]les quels sont définies comme suit : 11 Modélisation de la MAS, onduleur et commande vectorielle Chapitre1 si C i =1 , alors K i est fermée et K 'i est ouvert, si C i =0, alors K i est ouvert et K 'i est fermé. Les tensions composées U AB ,U BC ,U CA sont obtenues à partir des sorties de l’onduleur comme suit : UAB =VA0-VB0 (I.13) UBC=VB0-VC0 UCA=VC0-VA0 Où ,V A0 ,V B0, V C0 sont les tensions simples des phases. Puisque Les tensions simples des phases de la machine ont une somme nulle, on peut obtenir les relations qui les lient entres elles et qui sont données par : ଵ VAn= ଷ [UAB - UCA] ଵ VBn= ଷ [UBC – UAB] (I.14) ଵ VCn= ଷ [UCA – UBC] Donc, nous pouvons déduire que : ଵ (I.15) Vn0=ଷ (VA0+VB0+VCO) D’autre part, pour une commutation idéale, nous avons la relation suivante : Vi0=CiUc - ଶ Ce qui conduit à : VA0= (CA- 0.5)Uc (I.16) Donc, en remplaçant l’équation (I.15) dans le système (I.14), nous obtenons les relations des tensions suivantes : ଶ ଵ ଵ VAn= VA0 - VB0 - VC0 ଷ ଵ ଷ ଶ ଷ ଵ VBn=- VA0 + VB0 - VC0 ଷ ଵ ଷ ଵ (I.17) ଷ ଶ Vcn=- VA0 - VB0 + VC0 ଷ ଷ ଷ De plus, en remplaçant l’équation (I.16) dans (I.17), nous aboutissons à : ܸ ܸ ܸ 2 −1 −1 ଵ = ଷ Uc −1 2 −1 −1 −1 2 ܥ ܥ ܥ (I.18) 12 Modélisation de la MAS, onduleur et commande vectorielle Chapitre1 I.3.2 Stratégie de commande de l’onduleur Les grandeurs de sortie des commandes analogiques ou numériques représentent les tensions ou les courants désirés aux bornes de la machine. La technique de modulation de la largeur d’impulsion (M.L.I.) permet de reconstituer ces grandeurs à partir d’une source à fréquence fixe et tension fixe ; en général une tension continue par l’intermédiaire d’un convertisseur. Celui-ci réalise les liaisons électriques entre la source et la charge. Le réglage est effectué par les durées d’ouverture et de fermeture des interrupteurs et par les séquences de fonctionnement. La méthode de contrôle par M. L. I. à partir d’une source de tension continue constante consiste à imposer aux bornes de la machine des créneaux de tension, de manière que le fondamental de la tension, obtenu soit la plus proche possible de la référence de tension sinusoïdale. D’un autre coté, la multiplication du nombre des impulsions formant chacune des alternances de chacun des tension de sortie d’un onduleur à M. L. I. présente deux avantages importants à savoir [Ség89] : Repousser vers des fréquences les plus élevées les harmoniques de la tension, ce qui facilite le filtrage, Elle permet de faire varier la valeur du fondamental de cette dernière. Cependant, l’essor de la M. L. I. est lié au progrès des semi-conducteurs de puissance à utiliser. De plus, l’augmentation du nombre de commutation entraînerait des pertes excessives si on ne réussi pas à réduire les pertes à chacune des commutations ce qui est faisable aujourd’hui. I.3.4 Stratégies des MLI Stratégie triangulo-sinusoïdale Fondamentalement, les méthodes de modulation de largeur d’impulsion ont comme principe l’échantillonnage du signal qui contient l’information devant être transmise, et qui se nomme « signal modulant ». Cette information est ensuite convertie en une série d’impulsions dont la largeur est définie en fonction de l’amplitude du signal modulant aux instants d’échantillonnage requis. Quatre catégories de M. L. I. ont été développées [Cle97]. 13 Modélisation de la MAS, onduleur et commande vectorielle Chapitre1 Les modulations sinus-triangulaire effectuant la comparaison d’un signal de référence à une porteuse, en général, triangulaire, comme le montre la figure (1.5) et qui sera utilisée dans la suite de notre présent travail. Les modulations pré-calculées pour lesquelles les angles de commutations sont calculés hors ligne pour annuler certaines composantes de spectre fréquentiel, et les modulations post-calculées encore appelées M. L. I. régulières symétriques ou M. L. I. vectorielle dans lesquelles les angles de commutations sont calculés en ligne. Figure I.5 Principe de MLI sinus-triangulaire I.4.1Modulation de largeur d’impulsions sinusoïdale La technique MLI sinusoïdale est une technique très utilisée en industrie et est largement passée en revue dans la littérature. Le principe de cette technique consiste à comparer un signal de référence (modulante) à une porteuse. Le signal de référence représente l’image de la sinusoïde requise à la sortie de l’onduleur. Ce signal est modulable en amplitude et en fréquence, lorsque la porteuse, définit la cadence de la commutation des interrupteurs statiques de l’onduleur, c’est un signal de haute fréquence par rapport au signal de référence. Cette stratégie est caractérisée par deux grandeurs de réglage à savoir : L’indice de modulation m égal au rapport de la fréquence de la porteuse sur la fréquence du modulante. m= fp / f 14 Modélisation de la MAS, onduleur et commande vectorielle Chapitre1 Le taux de réglage r égal au rapport de l’amplitude de référence sur l’amplitude de la porteuse. r = Vm/ Vp I.4 La commande vectorielle La commande vectorielle est un terme générique désignant l'ensemble des commandes tenant compte en temps réel des équations du système qu'elle commande. Le nom de ces commandes vient du fait que les relations finales sont vectorielles à la différence des commandes scalaires. Les relations ainsi obtenues sont bien plus complexes que celles des commandes scalaires, mais en contrepartie elles permettent d'obtenir de meilleures performances lors des régimes transitoires. I.4.1 La philosophie de la commande La commande vectorielle introduite par Kovacs en 1959, et repris après une dizaine d'années en 1972 par Blaschke fût la première technique capable de doter la machine asynchrone de nouvelles performances au moins comparables à celles de la machine courant continu [Ade07]. Son rôle consiste à agir sur la période de fonctionnement de l’onduleur. En effet, la commande doit ouvrir ou fermer les interrupteurs de puissance (IGBT ou autre) de manière à créer dans la machine électrique un champ magnétique résultant dont le module et la direction sont optimaux pour répondre aux consignes de vitesse et de couple [Bla72]. Par construction, la machine à courant continu produit un champ magnétique statorique toujours perpendiculaire au rotor. C’est ce comportement que l’on va chercher à obtenir avec les machines alternatives en particulier la machine asynchrone à cage. Le calculateur qui va agir sur la commande des interrupteurs doit d’avoir quelques informations pour effectuer le calcul de la position et du module du flux à orienter [Fer09]. Ces informations sont obtenues à l’aide d’un capteur de position ou de vitesse ou/et des capteurs de tension et courants de la machine. I.4.2 Principe de découplage Le principe de la commande vectorielle ou commande par flux orienté consiste à réaliser un découplage « efficace » entre les deux variables principales de la machine asynchrone, soient le couple et le flux dont l’interdépendance est montrée dans l’équation du couple (I.19) suivante [Ade07] : ܥ = ೝ 15 ݅௦Φ (I.19) Modélisation de la MAS, onduleur et commande vectorielle Chapitre1 Ce qui revient à dire que ce type de commande est basée sur une orientation du repère tournant d’axes (d,q) tels que l’axe (d) soit confondu avec la direction du flux comme le montre la figure (I.6). Lié au rotor Lié au flux du rotor θs Lié au stator Figure I. 6 Illustration de l’orientation de flux Le flux représenté à la figure (I.6) peut être, le flux rotorique, flux statorique ou le flux d’entrefer suivant le type de commande vectorielle à réaliser et qui est régit par les conditions suivantes : Cas due flux rotorique: dr r qr 0 (I.20) Cas du flux statorique: ds s ; ; qs 0 (I.21) Cas du flux d’entrefer: dg g ; (I.22) qg 0 L’intérêt de la technique à flux orienté est d’aboutir à un variateur de vitesse où comme il a été dit précédemment, le flux et le couple sont commandés séparément par les composantes du courant statorique (ids et iqs) respectivement. Il est également possible que ces deux composantes soient contrôlées indépendamment par l’action sur les tensions Vds et Vqs données par le système d’équation (I.12). De plus, il s’avère que pour simplifier la commande, il est nécessaire de faire un choix judicieux du type de flux à orienter. En effet, la commande vectorielle à orientation du flux 16 Modélisation de la MAS, onduleur et commande vectorielle Chapitre1 rotorique est connu d’après la bibliographie [Bla72][Fu91][Bar95][Bos91] pour être la technique la plus utilisée car elle est décrite par un modèle très simple par rapport à ceux basés sur l’orientation du flux statorique ou d’entrefer. En effet, en considérant les conditions d’orientation du flux rotorique précédentes (I.20), et en les introduisant dans le modèle (I.12) de la machine asynchrone à cage, nous aboutissons au système d'équations suivant : dids 1 R sm i ds s L s iqs Ls dt di qs 1 s L s i ds R sm iqs dt Ls L 1 dr m i ds r dt T T r r L 0 m i qs s r r Tr d 1 P L m i C f r qs r dt r J Lr Lm r V ds Lr Tr Lm r V qs Lr (I.21) r D’après ces équations, nous remarquons que le flux rotorique ne dépend que de la composante du courant suivant l’axe « d » et le couple dépend de celle qui est suivant l’axe « q » [Bar95]. Par ailleurs, les tensions Vds et Vqs influent à la fois sur ids et iqs donc sur le flux et sur le couple (Fig I.7). Ce qui nous oblige à réaliser un découplage entre les deux axes d et q [Cle97]. ܸௗ௦ ௧ ∑ ܸௗ௦ ሱሮ ݅ௗ௦ ݅ௗ௦ ௧ ௧ ݅ௗ௦ ሱሮ Φ ݂݈ݔݑ ܸௗ௦ ሱሮ ݅௦ ௧ ܸ௦ ௧ ܸ௦ ሱሮ ݅ௗ௦ ܸ௦ ሱሮ ݅௦ ∑ Couplages Figure I.7 Description du couplage. 17 ݅௦ ௧ ݅௦ ሱሮ ܥ couple Modélisation de la MAS, onduleur et commande vectorielle Chapitre1 L’idée d’un tel découplage se résume à essayer de limiter l’effet d’une entrée à une seule sortie, on aboutit donc à des systèmes mono-variables évoluant en parallèle. Il existe plusieurs techniques assurant le découplage à savoir : en utilisant un régulateur, en ayant recours à un découplage par retour d’état ou à un découplage par compensation. Nous adoptons dans ce travail le dernier type de découplage. I.4.3 Découplage par compensation L’idée de base de ce type de découplage consiste à éliminer le couplage entre les deux équations de Vds et Vqs, pour ce faire nous faisons appel à une méthode de compensation qui consiste à faire la régulation tout en négligeant dans un premier temps les termes de couplage. Puis afin de reconstituer les tensions de références, les termes de couplage sont rajoutés à la sortie des correcteurs de courant utilisées comme le montre la figure (I.8). Aussi, et dans ce sens, nous définissons deux nouvelles variables Vsd1 et Vsq1 telle que : ܸௗ௦ = ܸௗ௦ଵ + ݁ௗ௦ ൜ܸ = ܸ + ݁ ௦ ௦ଵ ௦ Avec : (I.22) ௗ ܸௗ௦ଵ = ܴ௦݅ௗ௦ + ߪܮ௦ ௗ௧ ݅ௗ௦ ቐ ௗ ܸ௦ଵ = ܴ௦݅௦ + ߪܮ௦ ௗ௧ ݅௦ Et : ݁ௗ௦ = (I.23) ௗ Φ − ߱ ௦ߪܮ௦݅௦ ೝ ௗ௧ ቐ ݁௦ = ߱ ௦Φ + ߱ ௦ߪܮ௦݅ௗ௦ (I.24) ೝ De cette façon, les actions sur les axes d et q sons complètement découplés. ݁ௗ௦ ܸௗ௦ଵ ܸ௦ଵ Σ ܸௗ௦ Commande vectorielle ݂݈ݔݑ + Σ MAS ܸ௦ ݁௦ Figure I.8 Reconstitution des tensions Vds et Vqs. 18 ݈ܿ݁ݑ Modélisation de la MAS, onduleur et commande vectorielle Chapitre1 I.4.4 Schéma de principe A partir du modèle du moteur, et des équations de découplage données par les expressions (I.22, I.23, I.24), nous pouvons élaborer un schéma de principe de la commande vectorielle à flux rotorique orienté sur l’axe « d », représenté par la figure (I.9). La position θs de l’axe « d » par rapport au stator est obtenu par l’intégration de la pulsation statorique ωs. Vd ܸௗ௦ଵ ܦé݈ܿ݁݃ܽݑ ܸ௦ଵ Φ୰ୣ Φ ߱௦ iୢୱ Calcul Φ, ωୱ, θୱ i୯ୱ Vd ܶ݊݅ݐܽ ݉ݎ݂ݏ݊ܽݎ షభ (݀, )ݍሱ⎯⎯⎯ሮ (ܽ, ܾ, ܿ) ܸ௦ MAS ωୱ θୱ ݅ௗ௦ ܶ݊݅ݐܽ ݉ݎ݂ݏ݊ܽݎ ݅௦ (ܽ, ܾ, ܿ) ሱ⎯⎯ሮ (݀, )ݍ ݅௦ Figure I.9 schéma de principe d’une commande vectorielle. I.4.5 Différentes méthodes de commande par orientation du flux Il existe deux approches pour la détermination de la phase du flux à orienté θs, ainsi que son amplitude Φ: -La commande directe : où cet angle est mesuré électriquement [Khe05]. -la commande indirecte : où il est estimé à partir de la relation donnant la vitesse de glissement dans la théorie du flux orienté [Khe05]. I.4.5.1 Technique d’orientation directe du flux Cette méthode nécessite une bonne connaissance du module du flux et de sa phase et celle-ci doit être vérifiée quelque soit le régime transitoire effectué. Il faut donc procéder à une série de mesures aux bornes du système [Wik]. 19 Modélisation de la MAS, onduleur et commande vectorielle Chapitre1 Une première possibilité consiste à mettre des capteurs de flux dans l’entrefer et de mesurer directement les composantes φ et φ de manière à en déduire l’amplitude et la phase. Dans de qe ce cas, les capteurs, mécaniquement fragiles, sont soumis à des conditions sévères dues aux vibrations et aux échauffements. Les signaux captés sont entachés d’harmoniques d’encoches et leur fréquence varie avec la vitesse de rotation du moteur. Ce qui nécessite des filtres ajustables [Bou07]. D’autre part, la précision de la définition du flux dépend des paramètres inductifs, affectés par la saturation du circuit magnétique. La phase des courants est déterminée à partir de l’angle de charge défini par le courant i et la position angulaire du flux rotorique. qs Aussi, il est clair que même si la mesure directe permet de connaître exactement la position du flux, ce mode de contrôle nécessite l’utilisation d’un moteur équipé de capteurs de flux. Ceci augmente considérablement le coût de sa fabrication et rend plus fragile son utilisation. En effet, les capteurs de flux dans ce cas sont disposés à l’intérieur de la machine effectuent une mesure de la composante directe et transversale du flux de la machine(Fig I.10)[Bos88][Bou07]. Calculateur Фd MAS . . ඥФߙଶ + Фߚଶ IФeI . . Фq Cos θe sinθe Figure I.10 Technique de mesure de la position et de l’amplitude du flux d’entrefer. La détermination du modèle et de la position du flux d’entrefer s’effectue donc, dans le repère stationnaire de la machine, comme suit [Bou07][Bos88]: Фde=|Ф݁| cos (θe) (I.25) Фqe=|Ф݁| sin (θe) (I.26) |Ф݁| =ඥФߙଶ + Фߚଶ (I.27) 20 Modélisation de la MAS, onduleur et commande vectorielle Chapitre1 θe : correspond a la position du flux. Notons que, dans une commande vectorielle directe, à orientation du flux d’entrefer, nous avons besoin de cos(θe) et sin(θe), afin de réaliser la transformation des consignes de courant. À partir de (I.25) et (I.26), il est évident que : Cos (θe) Sin (θe) = = Фௗ ඥФఈ మାФఉ మ (I.26) Ф ඥФఈ మାФఉ మ (I.27) Une fois le flux d’entrefer mesuré, nous procédons à la détermination du flux rotorique. Par conséquent, nous pouvons dire que la méthode directe par orientation du flux est donc basée sur la détermination de la position instantanée du flux dans la machine. Cette détermination peut s’effectuer grâce à la mesure du flux comme illustré à la figure (I.10). Cette mesure est réalisée par l’utilisation de capteurs de flux de type à effet hall ou magnétiques. Ces capteurs nécessitent d’être installés dans la machine ce qui entraîne des modifications dans sa conception. Ceci n’est pas toujours adapté aux moteurs industriels à usage général. De plus, la tension de sortie des capteurs à effet hall dérive avec la température. En plus, ce type de capteurs n’est pas aussi robuste que le moteur et donc réduit la fiabilité du système [Mat94]. Finalement, il est important de noter que le signal obtenu par les capteurs magnétiques du flux à basse vitesse est fortement perturbé par les harmoniques [Bou07]. I.4.5.2 Méthode indirecte Cette méthode se base sur le contrôle de la pulsation de glissement afin de pouvoir aligner l’axe (od) du repère (d-q) avec le vecteur flux rotorique. Par conséquent, nous n’avons nullement besoin de connaître l’amplitude du flux, mais seulement sa position laquelle est calculée à partir des grandeurs de référence (flux- couple), et de la vitesse de rotation mesurée, ou bien par un estimateur de position du flux, [Cle97]. Ce qui a été adopté dans notre présent travail de recherche. I.4.5.3 Méthode à base d’estimateur A partir des équations d’état de la machine, on peut aboutir à plusieurs formulations qui permettent d’estimer la position (θs), la quelle est estimée à partir des composantes (α, β) du flux, comme suit : 21 Modélisation de la MAS, onduleur et commande vectorielle Chapitre1 s Arctg ( ) (I.28) Toute la difficulté est dans l’estimation des flux. En utilisant les courants mesurés et les tensions d’alimentation de la machine, on reconstitue les f.e.m puis les flux : (V Rs I )dt (I.29) (V Rs I )dt On peut aussi opter pour les flux rotoriques, mais il s’avère que cela introduit des paramètres supplémentaires pour l’estimation comme il est défini dans (I.30) r Lr ( s Ls I s ) Lm r Lr ( s Ls I s ) Lm θs (I.30) Vs(α,β) φα A,b,c Estimation du Flux Arctg φβ Is(α,β) Vs(a,b,c) α ,β Is (a,b,c) Figure I .11 Estimation de la position du flux de la machine asynchrone en boucle ouverte I.4.6 Structure d’un schéma de commande par orientation du flux rotorique Afin de montrer qu'effectivement la commande vectorielle permet de rendre le modèle de la machine asynchrone alimentée en tension découplé, le schéma bloc de la figure (I.12) est utilisé. Les variables de commande (Vds, Vqs, s) de la machine sont générées par le bloc désigné « FOC » (Field-oriented-control) et sont en fonction des grandeurs de consigne: Le flux Φr ref et le couple Cem ref [Cle97]. Φr ref Cemr ref Modèle de commande par flux orienté (F.O.C) Vds Φdr Modèle de la machine asynchrone alimentée an tension Vqs ωs Figure I.12 schéma de la structure d’une commande par flux orienté. 22 Φqr Cem ωr Modélisation de la MAS, onduleur et commande vectorielle Chapitre1 En considérant le couple électromagnétique Cem et le flux rotorique r comme références de commande et en inversant le système (I.12), nous obtenons les équations de commande suivantes : 1 d I ds (Tr r ref r ref ) Lm dt L Cem I qs r pLm r ref Lm I qs s r Tr r ref d Vds Rsm I ds Ls dI ds ( Lm ) r ref s Ls I qs dt Lr dt V R I L dI qs Lm L I sm qs s r r ref s ds s qs dt Lr (I.31) I.4.7 Commande vectorielle indirecte avec réglage de vitesse Dans le cas où une régulation de vitesse est envisagée, le couple de référence est obtenu à partir d’un régulateur proportionnel (P.I), lequel traite le signal d’erreur entre la vitesse de consigne et celle mesurée [voir annexe B]. Cependant, le flux de référence est obtenu à partir d’un bloc dit de défluxage ayant pour rôle de diminuer le flux dans la machine (par conséquent le couple) lors du fonctionnement à des vitesses supérieures à la vitesse nominale et de le maintenir constant pour des vitesses inférieures ou égales à la vitesse nominale suivant la relation (II.8) [Bos91][Cle97]: nom nom rref nom r si r nom si r nom (I.32) Ainsi, la structure de la commande vectorielle de la machine asynchrone commandée par la méthode indirecte du flux orienté qui en résulte et pour laquelle nous avons opté dans notre travail est donnée par la figure (I.13) 23 Modélisation de la MAS, onduleur et commande vectorielle Chapitre1 Redresseur Réseau Filtre PB Onduleur MLI MAS Régulateur * e vds* Ce* PI F.O.C r* vqs* va* d,c θs* a,b,c vb* vc* r 1/P Vs(a,b,c) θs Estimateur Is(a,b,c) Figure I.13 schéma de bloc de la commande vectorielle indirect avec régulation de vitesse. I.4.8 Simulation Numérique : La dynamique de cette commande avec orientation de flux rotorique est observée pour deux modes distincts : 1) A flux constant avec une référence de vitesse Ω ref =100 rd/s, un flux rotorique Ф ref =1wb, suivi d’une application d’un couple de charge de 10 N.m entre 1s et 2s (Fig I.14). 2) Le cas d’un fonctionnement à mode défluxé avec application d’une vitesse de référence égale à 100 rad/s puis une autre supérieure à la vitesse nominale et égale à 160 rad/s à t= 2s et un flux de référence décrit par la relation(I.29) (mode défluxé) (Fig I.15). 24 Modélisation de la MAS, onduleur et commande vectorielle Chapitre1 Figure I.14 simulation de la dynamique de la machine asynchrone commandée par l’orientation de flux rotorique suivie d’une application d’un couple résistant de 10 N.m. 25 Modélisation de la MAS, onduleur et commande vectorielle Chapitre1 Figure I.15 simulation de la dynamique de la machine asynchrone commandée par l’orientation de flux rotorique suivie d’une application d’un couple résistant de 5 N.m en mode défluxé. 26 Modélisation de la MAS, onduleur et commande vectorielle Chapitre1 I.4.7 Interprétation des résultats A partir des résultats de la figure (I.14), il est clair que la commande vectorielle est mise en évidence par l’annulation de la composante en quadrature en régime établi, et pour le flux Фdr =1wb. La vitesse suit avec précision sa valeur de référence grâce a l’action du régulateur et le courant de phase présente une allure sinusoïdale avec une pointe de 13A lors de démarrage. Et à partir de la figure (I.15), il est clair que si la commande vectorielle est mise en évidence dans cet essai par l’annulation de la composante en quadrature du flux rotorique Фr, .Le flux réel atteint sa référence en régime permanent tout en ayant une allure hyperbolique à t=2s. I.4.8 Test de robustesse Afin de mettre en évidence l’influence des incertitudes et des variations paramétriques, en particulier celles de la résistance rotorique sur le processus de commande, un test de robustesse avec Ωref =100 rd/s et Ф ref =1wb est effectué dans les mêmes conditions que celle de la figure (I.14) en provoquant une augmentation de la résistance rotorique de 5% par rapport à sa valeur nominale. Les résultats de simulations sont donnés à la figure (І.16). Figures I.16 simulation de la dynamique de la machine asynchrone commandée par l’orientation de flux rotorique suivie d’une application d’un couple résistant de 10 N.m et une variation de Rr de 5%. 27 Modélisation de la MAS, onduleur et commande vectorielle Chapitre1 D’après les résultats de simulation, obtenus, nous remarquons que La sensibilité est très grande par rapport à ce paramètre, le flux rotorique n’est pas vraiment orienté sur l’axe d (perte de découplage entre le flux et le couple). Un changement de la résistance rotorique conduit à une erreur sur l’amplitude et la phase du vecteur flux (perte du control vectoriel). Le flux n’est plus maintenu constant avec un couplage entre le flux et le couple qui diffère alors temporairement de la valeur de référence. Aussi, une adaptation de ce paramètre est nécessaire pour éviter une dégradation du contrôle vectoriel (fig I.16) I.5 Conclusion Le travail présenté dans ce chapitre concerne la modélisation et la commande vectorielle par orientation du flux rotorique de la machine asynchrone à cage d’écureuil. En premier lieu, nous avons abordé le modèle de la machine généralisée triphasé, suivie du passage vers le modèle biphasé, dit de Park. En seconde lieu, l’étude de la commande vectorielle (simulation, de la commande, les résultats et leurs interprétations), l’influence de la variation de la résistance rotorique « constante du temps rotorique » sur les performances de la commande ont été largement détaillés. D’après les résultats de simulation obtenus, nous avons pu constate que la commande vectorielle par orientation du flux rotorique est très performante et permet d’imposer à la machine asynchrone un comportement semblable à celui de la machine à courant continu à excitation séparé. De plus, les résultats de simulation correspondant aux tests de robustesse, montrent la dégradation des performances de ce type de commande lorsque les paramètres de la machine subissent une variation en particulier celle de la résistance rotorique (Rr).Cette variation provoque une erreur sur la phase du flux par rapport au stator, ce qui introduit un couplage supplémentaire entre le flux et le couple, ce qui permet d’assurer que la commande vectorielle indirecte est très sensible aux variations paramétriques. Ceci, nous oblige à nous orienter vers des modèles de commande basés sur des régulateurs plus robustes lesquels prennent en considération ces variations paramétriques et toutes les perturbations externes qui peuvent subvenir lors du fonctionnement du moteur, ce qui fera l’objet du prochain chapitre. 28 Commande à structures variables Chapitre 2 II.1 Introduction Nous avons vu précédemment que Le schéma de commande vectorielle basé sur des régulateurs classiques de type PI, donne de bons résultats dans le cas où le système est linéaire à paramètres constants. Cependant, elle reste très limitée pour un système non linéaire ayant des paramètres variables qui nous impose le recours à une technique de commande robuste dite à structure variables la quelle répond aux exigences requise par les industrielles à savoir : l'insensibilité aux variations des paramètres et aux perturbations externes aux systèmes à contrôler. La théorie des systèmes à structures variables (SSV) et les modes glissants (MG) associés (en anglais : sliding mode)[Eml67][Utk78], est une technique de commande non linéaire. Elle est caractérisée par la discontinuité de la commande aux passages par une surface de commutation, appelé encore « surface de glissement ». L’idée des systèmes à structures variables a jailli à l’issue des travaux du mathématicien soviétique A.G.Fillipov sur les équations différentielles à second membre discontinu [Fil 60], et a été étudiée et développée exclusivement en union soviétique dans les années quatre-vingts par le chercheur V.I.Utkin [Utk 87]. Par la suite, de nombreuses recherches ont été menées partout ailleurs, soit pour compléter l’étude théorique, soit pour l’appliquer aux différents systèmes physiques. Néanmoins, l’utilisation de cette méthode de commande a été longtemps limitée par les oscillations causées par un phénomène non désirable dit : broutement (en anglais :chattering). En effet, dans ce cas, les composants semi-conducteurs utilisés en interrupteurs au niveau de l’étage onduleur seront soumis à une fréquence de commutation élevée qui pourrait les détruire. [Fer91] Le principe de ce type de technique, consiste à amener la trajectoire d’état vers la surface de glissement et de la faire commuter à l’aide d’une logique de commutation appropriée autour de celle-ci jusqu’au point d’équilibre, ce qui correspond à ce que nous appelons « le phénomène de glissement ». Ce dernier rend le système bouclé insensible à certaines variations des paramètres et aux perturbations. Il est cependant important de noter qu’une propriété importante des régimes glissants est que la trajectoire d’état en mode glissant évolue dans un espace de dimension inférieure, ce qui réduit donc l’ordre du système global.[Fer91] Parmi les applications de cette technique de commande, nous citons les travaux de Asif Sabanovic [Sab81] sur les applications du mode glissant à une machine asynchrone à cage d’écureuil pour le réglage de la position, la vitesse et le couple. D’autre part, l’implémentation numérique de ce même type de commande sur une machine asynchrone a 28 Commande à structures variables Chapitre 2 été également effectuée par Bose pour le réglage de la position, [Bos85] et cela sans compter d’autres travaux qui ont été mené dans d’autres domaines. II.2 Configuration pour les systèmes à structure variables Il existe deux configurations de base pour les systèmes à structures variables : - La première permet un changement de la structure par commutation entre deux retours d’état différente (Fig II.1) - et une autre configuration permet la variation de la structure du système par simple commutation d’interrupteurs (Fig II.2), ce qui est le cas pour les convertisseurs électriques. ࢞̇ =f(x)+g(x)u -K1(x) x -K2(x) Y=s(x)=h(x Figure II.1 Configuration par retour d’état Dans le cas de la figure (II.1), la surface de glissement notée S(x), peut être positive ou négative. La commande u est donnée par u=-k1(x) si S(x)>0 et u = k2(x) si S(x)<0. En mode de glissement, le système évolue sur la surface de glissement, et par conséquent S(x)=0. umax u ࢞̇ =f(x)+g(x)u umin y Y=s(x)=h(x) Figure II.2 Configuration en changeant la structure par commutation d’interrupteurs. 29 Commande à structures variables Chapitre 2 Par contre, dans le cas de la deuxième figure (II.2), seule l’information sur le signe de la fonction S(x) suffit pour décider de l’ouverture ou de la fermeture de l’interrupteur pilotant le convertisseur [Bar03]. Dans ce dernier cas de configuration, la logique de commutation est donnée par umax si S(x)>0 (II.1) u= Umin si S(x)<0 Lorsque le régime glissant est atteint, les variables d’état sont reliées entre elles par la relation S(x)=0, et la trajectoire d’état du système dans ce cas s’écrit comme : ௗ௫ = f(x,t) +g(x,t)u ௗ௧ (II.2) II.2.1 Solution des systèmes dynamiques à second membre discontinu La méthode de Fillipov [Fil60] est l’une des premières méthodes qui a montré l’existence et l’unicité de la solution des systèmes dynamiques à second membre discontinu en régime glissant. En effet, Fillipov a définie un champ « vecteur moyen » décrivant la trajectoire d’état en mode de glissement idéal, lequel est obtenu par la moyenne géométrique ou par une combinaison convexe des champs de vecteurs définis de chaque coté de S(x) comme le montre la figure (II.3). Ce champ de vecteurs moyen est tangentiel à la surface de glissement où le mode glissant existe. D’un autre coté, il est montré par Fillipov [Fil60] que la trajectoire d’état du système (II.2) avec la loi de commande (II.3) en régime glissant i.e s(x,t)=0 est donnée par la relation suivante : Avec 0 ≤ α ≤ 1 ௗ௫ ௗ௧ = αf+ + (1-α)f- = f0 f+ =f(x,u+,t) (II.3) f- =f(x,u-,t) et f+ S(x) f0 fFigure II.3 Construction du champ de vecteurs moyen f0àpartir des champs f+et f- 30 Commande à structures variables Chapitre 2 Une autre méthode de commande à structures variables qui a prouvé sont efficacité dans plusieurs applications, appelé méthode de commande équivalente, laquelle a été proposée par Utkin et fera l’objet du présent travail [Utk78].Sa théorie sera présentée en détail ultérieurement. II.2.2 Principe de base de la Commandes équivalente Ce type de technique est la plus fréquemment utilisé dans la commande des processus industriels. La structure du contrôleur à structures variables dans ce cas est décrit par l’équation (II.4) et est constituée de deux parties; une première concernant la linéarisation exacte, et une deuxième stabilisante représentant la dynamique du système durant le mode de convergence [Bar03]. Cette dernière est très importante dans la technique de commande non linéaire, car elle est utilisée pour éliminer les effets d’imprécision du modèle global du système à contrôler et les perturbations extérieures qui peuvent survenir lors des fonctionnement de ce dernier. U (t ) U eq (t ) U n (t ) (II.4) Avec : Ueq(t) : Correspond à la commande équivalente proposée par FILIPOV et UTKIN. Un(t) : loi de commande discontinue ou stabilisante. La loi de commande Ueq(t) est calculée en admettant que le comportement du système est idéal et est décrit par : S ( X ) 0 (II.5) D’autre part, cette commande équivalente peut être interprétée comme la valeur moyenne modulée de grandeur continue que prend la commande lors de la commutation rapide entre ces deux valeurs extrêmes Umax et Umin comme le montre la figure (II.4) [Utk91]. 31 Commande à structures variables Chapitre 2 U Ueq Un Umax temps (s) Umin Figure II.4 Commande équivalente et commande réel. Par contre, la loi de commande Un, elle détermine le comportement dynamique du système durant le mode de convergence, et pour garantir l’attractivité de la variable à contrôler vers la surface de glissement, elle doit vérifier la relation, laquelle sera détaillée plus loin S (x).S (x) 0 (II.6) II.3 Conception des régulateurs à structures variables Il a été prouvés par les travaux d’Utkin et de Slotine que la conception des régulateurs par modes glissants prend en charge les problèmes de stabilité et des performances désirées de façon systématique. Leur mise en œuvre nécessite trois étapes successives à savoir : 1. Choix des surfaces de glissement, 2. Etablissement des conditions d’existence et de la convergence vus la surface de glissement (modes glissants), 3. Détermination de la loi de commande. II.3.1 Choix des surfaces de glissement En général, pour un système défini par l’équation d’état suivante : x [ A( x)] [ B( x)][ui ] (II.7) avec : x1 x ; x n A1 ( x) B11 ( x) Bm1 ( x) u1 ( x) A( x) ; B( x) ; ui A ( x) B ( x) B ( x) u ( x) mn n 1n m 32 Commande à structures variables Chapitre 2 Il à été établit qu'il peut exister m surfaces de glissement relatives à chacune des variables de commande ui. Leur choix doit être fait de manière à ce que leur intersection, qui représente en réalité la surface de glissement (S=0), permet d'avoir le comportement désiré du système , ainsi qu'une bonne poursuite de cette surface. Généralement, cette surface est déterminée par l’équation de SLOTINE donnée par [Slo91] [Bar03]: S ( x) x t r 1 (II.8) e( x ) Avec: e(x) : est l’écart entre la variable à régler et sa référence. λx : est une constante positive. r : est un degré relatif qui présente le nombre de fois qu’il faut dériver la surface pour faire apparaître la commande u. L‘objectif de la commande u consiste à attirer la variable à contrôler vers la surface de glissement S(x) en un temps fini (mode d’attractivité), et de la maintenir par la suite sur cette même surface (mode de glissement). D’après l’équation (II.8), il est clair que la surface S(x) est régit par une équation différentielle dont l’unique solution est e(x)=0 et cela pour un choix convenable du paramètre λx. Ceci revient à un problème de poursuite de trajectoire qui est équivalent à une linéarisation exacte de l’écart tout en respectant la condition de convergence [Utk93] [Slo91] [Bar 03]. II.3.2 Condition d’existence et de convergence Les conditions d’existence et de convergence sont les critères qui permettent aux différentes dynamiques du système de converger vers la surface de glissement choisie. II.3.2.1 Fonction directe de commutation Il s’agit de formuler une fonction scalaire positive V(x) > 0 pour les variables d’état du système, et de choisir la loi de commutation qui fera décroître cette fonction correspondant à V ( x) 0 . Celle ci est généralement utilisée pour garantir la stabilité des systèmes nonlinéaires laquelle est déduite par le chercheur LYAPONOV et est définie par : 33 Commande à structures variables Chapitre 2 V ( x) 1 2 S ( x) 2 (II.9) Avec comme dérivée: V ( x) S ( x).S ( x) (II.10) Effectivement, et d’après l’équation (II.10), il est clair que pour que la fonction V(x) puisse décroître, il suffit d’assurer que sa dérivée soit négative, ce qui n’est vérifié que si la condition V(x) S(x).S(x) 0 est vérifiée. Par conséquent, nous pouvons donner une représentation graphique des équations précédentes illustrées à la figure (II.5). ࢞̇ Xd(t) Mode glissant convergence exponentiel λ x S(x)=0 Figure II.5 Représentation graphique des équations (II.8) et (II .9). II.3.3 Expression analytique de la commande équivalente Nous nous intéressons dans cette partie au calcul de la commande équivalente. Aussi, pour un système comme celui du moteur asynchrone défini dans l’espace d’état par l’équation suivante : 34 (II.11) Commande à structures variables Chapitre 2 X A( x). X BU Et sachant que le vecteur correspond à la loi de commande appliquée U est composé de deux grandeurs : Ueq et Un régies par [Bar03]: U (t ) U eq U n (II.12) Nous avons : dS S x S S S ( X ) A( X ) BU eq BU n dt x t x x (II.13) Durant le mode de glissement et le régime permanent, étant donné que l’expression de la surface est égale à zéro et par conséquent sa dérivée est elle aussi nulle, nous aboutissons à : S u eq x 1 S B A( x) x avec U n 0 (II.14) Dans le mode de convergence, en remplaçant le terme ueq par sa valeur dans l’équation (III.12), nous obtenons une nouvelle expression de la dérivée de la surface régit par : S S ( x) B.U n x D’où : S Un x (II.15) 1 B S ( x) (II.16) Il est important de noter, d’après les équations (II.15) et (II.16) que le déterminant de S x B 0 Ainsi, le problème revient à trouver Un qui satisfait la condition S ( x) S ( x) 0 tel que : S S ( x ).S ( x ) S ( x ). B.U n 0 x (II.17) La forme la plus simple que peut prendre Un et la plus fréquemment utilisée est celle d’un relais représentée par la figure (II.6). U n M ( S ).sign.S ( x) (II.18) 35 Commande à structures variables Chapitre 2 Avec : M(S) = K = constante un +K S(x) -K Figure II.6 définition de la fonction Un. Le choix de la constante K est très influant, car si la constante K est très petite, le temps de réponse est trop long et si elle est trop grande, un phénomène indésirable appelé « chattering » apparaît. Ce dernier peut être une source d’excitation des dynamique à hautes fréquences qui ne figurent pas dans la modélisation du système à contrôler, en plus de l’échauffement des interrupteurs de l’étage onduleur qui en résulte et qui est néfaste [Slo91]. II.4 Le phénomène du Chattering Comme il été mentionné plus haut, le phénomène de Chattering est provoqué par une commutation infiniment rapide de la commande quand les modes glissants sont effectifs. Il est considéré comme étant un phénomène indésirable étant donné qu’il ajoute au spectre de la commande des composantes de hautes fréquences lesquelles peuvent détériorer le système en excitant les modes élevés non considérés lors de la modélisation du système à contrôler, ou encore endommager les actionneurs par des sollicitations très fréquentes (Fig II.7) [Bar 03]. S(x)>0 u+(x) S(x) > 0 S(x) > 0 ε S(x)=0 S(x)<0 u–(x) S(x) > 0 S(x) > 0 Figure II.7 Représentation des modes d’attractivités de glissement d’un état à contrôler. De ce fait, la méthode la plus simple et la plus fréquemment utilisée et qui permet de réduire l’effet de ce phénomène consiste à remplacer la fonction discontinue de type relais par une fonction de saturation dite également adoucie, c.à.d, à déterminer une bande limite autour de la surface de glissement (S(x)=0) assurant ainsi un certain lissage de la commande et le maintien de l’état à commander dans cette bande. Cette loi de commande peut prendre 36 Commande à structures variables Chapitre 2 plusieurs formes, nous citons à titre d’exemple : la commande adoucie à un seuil caractérisée par la relation suivante (Fig II.8) : +K Un= S(x)> + ε (K/ ε). S(x) -K (II.19) | S(x)| < + ε S(x) < - ε Un +K - S(x) + -K Figure II.8 Fonction signe de la commande adoucie. II.5 Application de la commande à structures variables à notre système Dans cette partie de notre travail, nous avons remplacé uniquement le régulateur de vitesse classique (PI) de la figure (I.13) par un régulateur à structures variables comme le montre la figure suivante : Redresseur Réseau * e Régulateur à structures variables r* vds* Ce* F.O.C vqs* s* Filtre PB Onduleur MLI va* d,c a,b,c vb* MAS MAS vc* r p Figure ІІ.9 schéma de principe de la commande en utilisant un contrôleur à structures variables. II.5 .1 Mise en œuvre du régulateur de vitesse à structures variables En se basant sur les concepts de base de conception des régulateurs à structures variables décrit plus haut, nous procédons ici à la conception d’un régulateur à structures variables de vitesse destiné à remplacer le régulateur classique PI de la figure(II.9). Pour ce faire, nous 37 Commande à structures variables Chapitre 2 avons opté pour une surface de glissement et une logique de commande équivalente donnée par : a) Détermination de la surface de glissement choisie S(x) Soit l’erreur définie par : e(x)= xref - x = ref _ r ; (II.20) et d’après l’équation de Slotine (II.8) et comme notre modéle (I.26)et doté d’un degré relatif r=1: S ( x) x .e( x) (II.21) Le remplacement de l’erreur e(x) par sa valeur nous donne : S ( x) (ref r ) (II.22) b) Calcule de la loi de commande équivalente La loi de commande équivalente est calculer en imposant S ( x) 0 , ce qui revient à : 0 )0 ( ref r d r 0 dt (II.23) Et d’après l’équation mécanique (I.12), nous aboutissant à: J d ( r ) Cem Cr f . r dt (II.24) Enfin, en remplaçant l’équation (II.23) dans (II.24), nous obtenons l’expression suivante : (II.25) Cemeq Cr f . r Ce qui correspond à notre commande équivalente de la variable vitesse, nécessaire à attirer cette dernière vers la surface de glissement définie par l’équation (II.22) dans le cas où le processus ne présenterait aucune variation paramétrique et n’est soumis à aucune perturbation externe. Cependant en pratique, ceci n’est pas vérifié, et dans ce cas il est nécessaire d’ajouter une loi de commande supplémentaire Un pour pouvoir suivre la surface S(x)=0, comme il a été largement détaillé dans les paragraphes précédents. 38 Commande à structures variables Chapitre 2 II.5. 2 Simulation numérique Une fois notre schéma de commande à structures variables conçu, et afin de mettre en évidence les avantages apportés par cette technique relativement à ceux avec un régulateur PI, une simulation du comportement dynamique de la machine est effectuée et cela dans les mêmes conditions que celle de la section (I.4.8) à savoir : - démarrage à vide de la machine asynchrone (FigII.10), puis avec application d’une perturbation Cr=10N.m à t=1s (FigII.11). Figure II.10 simulation de la dynamique de la machine asynchrone en charge avec la commande adoucie. 39 Commande à structures variables Chapitre 2 Figure II.11 simulation de la dynamique de la machine asynchrone avec application d’une perturbation de 10N.m avec la commande adoucie. 40 Commande à structures variables Chapitre 2 II.5.3 Interprétation de résultats Les figures (II.10 et II.11) montrent l’efficacité du type de régulateur à structures variables à suivre la référence imposée. En effet, la vitesse trouve rapidement sa valeur de consigne après 0.2 seconde. Nous remarquons également, l’orientation de flux rotorique suivant l’axe « od », ce qui signifie que la commande vectorielle est maintenue. L’application de la charge n’a pas perturbé, ni la vitesse qui se compense instantanément par le couple, ni le flux rotorique qui garde l’orientation suivant l’axe « od » figure (II.10). De même, nous constatons de fortes oscillations au niveau de couple et du courant iqs. Cela est dû à la commutation rapide qui se fait avec une fréquence infiniment grande et qui correspond au phénomène de chattering. Dans le but de réduire le problème de chattering, nous utiliserons dans le paragraphe suivant, une autre technique qui est la commande adoucie à plusieurs rampes. II.6 Commande adoucie à plusieurs rampes Cette commande est caractérisée par plusieurs seuils successifs, et cela dans le but d’adoucir progressivement la valeur de la commande Un. En effet, pour minimiser le phénomène de chattering décrit par une oscillation de l’état à contrôler autour de la surface de glissement, l’idée consiste à se rapprocher de plus en plus lentement de cette surface [Utk93][Yah11]. De ce fait, cette loi de commande doit être en fonction de l’approche de l’état vers la surface dans la région qui encadre cette dernière, et cela suivant plusieurs pentes dont une passe par l’origine dans le plan (S(x), un) dans le but d’éviter une certaine discontinuité de fonctionnement (Fig II.12) [Bar05][Yah11]. Un S Figure II.12 Fonction signe de la commande à plusieurs rampes. 41 Commande à structures variables Chapitre 2 L’expression qui lui correspond est donnée par : U n M ( S ).sign( s ) Avec : +K2 M(S) = S(x)> + ε2 ((K2-K1 )/( ε2- ε1)). S(x) ε1 < |S(x)| < + ε2 ( K1/ ε1 ).S(x) - ε1 <|S(x)| < ε1 ((K1-K2)1/( ε1- ε2)). S(x) - ε2 < |S(x)| < - ε1 -K2 |S(x)| < - ε2 (III.26) II.6.1 simulation et interprétation Le même essai que celui du paragraphe (II.5.2) est effectué pour ce type de lois de commande à plusieurs rampes. Les résultats obtenus sont représentés dans les figures (II.13 et II.14). En effet, d’après les allures obtenues à la figure (II.13), on remarque que nos prévisions sont effectives, décrites par une nette diminution des oscillations du couple et de courant iqs. De plus, l’application de la charge entre les instants 1s et 2s sur la commande à plusieurs rampes, montre clairement qu’aucune dégradation au niveau des réponses des flux n’existe, avec en plus, une réduction meilleure du chattering en comparaison avec l’autre type de commande adoucie précédemment utilisée. 42 Commande à structures variables Chapitre 2 Figure II.13 simulation de la dynamique de la machine asynchrone à vide avec la commande à plusieurs rampes. 43 Commande à structures variables Chapitre 2 Figure II.14 simulation de la dynamique de la machine asynchrone avec application d’une perturbation de 10N.m avec la commande à plusieurs rampes. 44 Commande à structures variables Chapitre 2 II.6.2 Test de robustesse Pour tester la robustesse de cette commande par rapport aux variations des paramètres, nous allons effectuer les mêmes essais que ceux de la section (II.6.1) avec une variation de l’inertie du rotor(J) ,variation du coefficient du frottement(Kf) ,variation de la résistance statorique ( Rs) puis celle du rotor (Rr)et enfin une variation de la perturbation externe (couple de charge). Figure II.15 simulation de la dynamique de la machine asynchrone à vide suivie d’une perturbation d’un couple résistant de (5-10 )N.m avec variation de Kf de 100%. 45 Commande à structures variables Chapitre 2 Figure II.16 simulation de la dynamique de la machine asynchrone à vide suivie d’une perturbation d’un couple résistant de (5-10 )N.m avec variation de J de 50%. 46 Commande à structures variables Chapitre 2 Figure II.17 simulation de la dynamique de la machine asynchrone à vide suivie d’une perturbation d’un couple résistant de (5-10 )N.m avec variation de Rs de 50%. 47 Commande à structures variables Chapitre 2 Figure II.18 simulation de la dynamique de la machine asynchrone à vide suivie d’une perturbation d’un couple résistant de (5-10 )N.m avec variation de Rr de 30% II.6.3 Interprétation de résultats D’après les réponses obtenus dans les figures (II.15-II.16 et II.17), nous constatons une très bonne poursuite des valeurs de consignes appliquées, que ce soit pour le flux rotorique, ou ces deux composantes. En effet, qr tend vers zéro, lorsque dr tend vers rréf =1wb, et ceci indépendamment des variations paramétriques provoqués. Ce qui montre clairement la robustesse de notre système vis-à-vis de telle variations, et qui confirme les aptitudes de ce type de contrôle à structures variables dont le mérite a été largement cité par de nombreux autre travaux cités dans le bibliographie [Ruth07]. Néanmoins, la figure (II.18) montre que lorsqu’on applique une variation de la résistance rotorique, il y a réapparition du couplage entre les deux grandeurs du flux même s’il est minime, donc la commande vectorielle n’est pas maintenue. Cette dégradation explique l’intérêt de réévaluer en temps réel la constante de temps rotorique par le recours à un estimateur. 48 Commande à structures variables Chapitre 2 II.7 Estimation en temps réel de la constante du temps rotorique Comme il a été dit précédemment la commande vectorielle indirecte à flux orienté offre une structure minimale pour atteindre un découplage effective entre le flux et le couple du moteur asynchrone. Cependant, elle est caractérisee par sa sensibilité aux variations paramétriques, en particulier la constante du temps rotorique. A cet effet, l’estimation et l’adaptation en temps réel des paramètres s’avèrent être nécessaire. Plusieurs approches d’estimation de la constante de temps du rotor sont présentées dans les littératures spécialisées comme : [Kel 95] [Kub 94] [Shi 98] [Jen 97]. Estimateur basé sur un système adaptatif avec modèle de référence (MRAS), Observateur de type Luenberger avec des dispositifs d’adaptation, Filtre de Kalman étendu à la constante de temps rotorique. Dans cette section, nous allons aborder la première approche qui concerne la présentation d’un estimateur basé sur un système adaptatif avec modèle de référence (MRAS) qui a fait l’objet de notre travail de recherche. II.7.1 Estimation en temps réel de la constante de temps rotorique par la technique MRAS La première étude sur le système adaptatif de la vitesse par modèle de référence de la machine asynchrone a été proposée par Schauder [Sch89]. Elle est basée sur les sorties de deux estimateurs. Le premier appelé modèle de référence (modèle en tension) et le deuxième modèle ajustable (modèle en courant). L’erreur entre les sorties des deux estimateurs pilotent un algorithme d’adaptation générant la vitesse estimée. La figure (II.1) illustre la structure d’un tel estimateur MRAS. Dans notre cas, la même approche appliquée pour l’estimation de la vitesse sera utilisée pour estimer la constante de temps rotorique. Dans ce cas, nous considérons que la vitesse est un paramètre constant, alors que la constante de temps rotorique est supposée être un paramètre variable. Plusieurs structures MRAS sont dénombrées selon le choix de la variable x, tel que le flux rotorique, la force contre électromotrice ou la puissance réactive [Shc 89]. Il est important de noter, que l’erreur entre les sorties des estimateurs peut être présenter sous plusieurs formes à savoir : 49 Commande à structures variables Chapitre 2 Erreur entre le flux rotorique estimé par le modèle en courant et celui en tension [Tam 87] [Shc 89]. Erreur résultante du produit croisé entre les forces contre électromotrices estimées [pen 93]. Cette méthode a pour avantage l’élimination de l’intégration pure du modèle de tension. erreur résultante de produit croisé entre les courants statoriques et les flux rotoriques estimés par [Kub 92] [Kub 99]. II.7.2 MRAS base sur l’estimation du flux rotorique La structure MRAS la plus courante se base sur les modèles tensions et courants de la machine asynchrone. Vୱ(ୟ,ୠ,ୡ) iୱ(ୟ,ୠ,ୡ) a,b,c ߙ, ߚ V(,ஒ)ୱ Model de i(,ஒ)ୱ référence Transformation de Concordia Φ୰ୣ ത തതത തതതത Ф ത ୰ - Ф୰est = ε Model de ajustable Mécanisme d’adaptation 1/Trୣୱ୲ Φୟୢ Figure II .16 Estimation de l’inverse de la constante du temps rotorique de la machine asynchrone par la technique MRAS. Soit Фrest : la valeur estime de Фr et ଵ est ் ଵ : la valeur estimée ୰ Dans le référentiel lié au stator (α,β),on à : a- pour le stator ഥ ௗ୍ Vഥ௦ =Rs Iഥୱ+σ Ls ௗ௧౩ + തതത౨ത ௗФ (II.26) ೝ ௗ௧ b- pour le rotor ೝ (II.27) തതതത ଵ തതത ഥ ௗФ౨ 0 =[ ୰ – jω] ത Ф ୰ - Iୱ + ௗ௧ 50 Commande à structures variables Chapitre 2 Par contre, le modèle de référence (tension) est donné comme suit : തതത౨ ത ௗФ ௗ௧ = ೝ ഥ ௗ୍ (Vഥ௦- Rs ഥ Iୱ - σ Ls ௗ௧౩) (II.28) Ce qui donne: ೝ ೝ ത തതത ഥ ഥ ഥ Ф ୰= ∫( V௦- Rs Iୱ)dt - σ Ls Iୱ (II.29) Le modèle ajustable (courant )est le suivant : തതത౨ത ௗФ ଵ തതത ഥ =[- ୰ + jω] ത Ф ୰ + ் Iୱ (II.30) ଵ ത തതത തതതത ഥ Ф ୰= ∫[ (- ୰ + jω) Ф୰ - ் Iୱ]dt (II.31) ௗ௧ ೝ Alors : ೝ Pour la détermination du mécanisme d’adaptation nous supposons que le flux réel est estimé et est donnée par l’équation du rotor : തതത౨ത ௗФ ଵ തതത = (- ୰ + jω) ത Ф ୰ௗ௧ ்ೝ (II.32) Iഥୱ Le flux estimé quant à lui, il est décrit par: തതത౨ത ௗФ ௗ௧ est= ଵ തതത (- ୰ + jω) ത Ф ୰est - (II.33) ഥ I ்ೝ ୱ On définie l’erreur vectorielle comme suit : തതത౨ത ௗФ തതത౨ത ௗФ ௗ௧ - ௗ௧ est ଵ ଵ ଵ ଵ തതത തതതത തതതത തതതത ഥ =- ୰ ത Ф ୰+ ୰estФ୰est + jω(Ф୰-Ф୰est ) + ܮ Iୱ [୰ - ୰est] (III.3) (II.34) D’autre part, en imposant : (II.35) ത തതത തതതത Ф ത ୰ - Ф୰est = ε തതത౨ത ௗФ തതത౨ത ௗФ ௗ௧ - ௗ௧ est ଵ ଵ തതത തതതത ഥ ଵ ଵ =- ୰ (εത+ ത Ф ୰est )+ ୰estФ୰est + jωε + ܮ Iୱ [୰ - ୰est] (II.36) La dynamique de l’erreur s’écrira comme : ത ௗக ௗ௧ (II.37) ଵ ଵ ଵ തതത =[- ୰ +jω] εത+[୰ - ୰est]( ܮ Iഥୱ - ത Ф ୰est) 51 Commande à structures variables Chapitre 2 Sous forme matricielle, nous obtenons : ത ௗக ௗ௧ ௗఌഀ (II.38) = Aεത+ W ௗ௧ ௗఌഁ ଵ − ୰ −߱ = ଵ ߱ ௗ௧ − ୰ ߝఈ ߝఉ ଵ ଵ + [ ୰ - ୰est] ܮ ܫ௦ఈ ܮ ܫ௦ఉ Ф݁ݐݏఈ Ф݁ݐݏఉ avec : A= ଵ − ୰ −߱ ଵ ߱ − ୰ ଵ ܮ ܫ௦ఈ ܮ ܫ௦ఉ ଵ , W =[ ୰ - ୰est] Ф݁ݐݏఈ Ф݁ݐݏఉ ߝఈ ,ε= ߝ ఉ Dans ce cas, la matrice [A] sera considérée comme un pole complexe de l’évolution de l’erreur du système linéaire. Cependant ce pole est à partie réelle négative, ce qui conduit à affirmer que ce système est stable. D’un autre coté, le terme W doit tendre vers zéro, sinon vers une quantité à énergie minimale. Aussi la stabilité de l’erreur sera étudiée en utilisant la théorie de lyapunov et donc nous devons considéré la fonction de lyapunov suivante : T V= ε ε + [ భ ೝ ି ఒ Avec : Δ ୰ = ଵ ଵ - భ ೝೞ 2 (II.39) ] (II.40) est ୰ ୰ La dérivée par rapport au temps est donc donnée par : ௗ ௗ௧ ௗ ௗ ଵ ௗ Δ (II.41) = (ௗ௧εT)ε + εT (ௗ௧ε) + ఒ ௗ௧ ( )2 ୰ Après simplification, nous aboutissons à : ௗ ௗ௧ T Avec : T T భ ଶ Δ ௗ(ೝೞ) = ε ( A +A) + W ε + ε W -ఒ T ୰ (II.42) ௗ௧ W Tε + ε TW = 2 ε TW (II.43) 52 Commande à structures variables Chapitre 2 ௗ ௗ௧ T భ ଶ Δ ௗ(ೝೞ) = ε ( A +A) + 2ε W -ఒ T T ୰ (II.44) ௗ௧ Il est clair que pour assurer la convergence de l’erreur vers zéro, l’équation (II.44) doit être définie négative. Le premier terme de l’équation (II.44) est négatif. ଶ (AT+A) = -் I < 0 Ce qui revient à dire que le reste de l’expression (II.44) doit être nul pour assurer la négativité. భ ଶ Δ ௗ(ೝೞ) 2εTW - ఒ ୰ T 2ε W = On a : [ߝఈ =0 ௗ௧ భ ଶ Δ ௗ(ೝೞ) ఒ ୰ ௗ௧ ܫ ܮ ߝఉ ] ௦ఈ ܮ ܫ௦ఉ Ф݁ݐݏఈ Ф݁ݐݏఉ భ ଵ ௗ(ೝೞ) =-ఒ (II.45) ௗ௧ La loi d’adaptation est déduite comme suit : భ ଵ ௗ(ೝೞ) ఒ ௗ௧ = ߝఈ (ܮ ܫ௦ఈ - Ф݁ݐݏఈ ) + ߝఉ (ܮ ܫ௦ఉ - Ф݁ݐݏఉ ) (II.46) ଵ Aussi, on obtient la valeur estimée ்௦௧ donnée par la loi d’adaptation suivante : ଵ = Kp[ߝఈ (ܮ ܫ௦ఈ - Ф݁ݐݏఈ )+ߝఉ (ܮ ܫ௦ఉ - Ф݁ݐݏఉ )] ்௦௧ + Ki[∫ ߝఈ ൫ܮ ܫ௦ఈ – Ф݁ݐݏఈ ൯+ ߝఉ (ܮ ܫ௦ఉ − Ф݁ݐݏఉ )] Par conséquent, le schéma du système à base du MRAS est donnée à la figure (II.17) 53 (II.47) Commande à structures variables Chapitre 2 Redresseur Réseau Filtre PB Onduleur MLI MAS * e Régulateur à structures variables vds* Ce* r* F.O.C vqs* s* va* d,c a,b,c vb* vc* r 1/P Vs(a,b,c) 1/Trest MRAS Estimation de 1/Tr Is(a,b,c) Figure II.17 Schéma de principe de la commande en utilisant un contrôleur de vitesse à structures variables associé à un estimateur MRAS. II.7.3 Simulation Numérique Dans le but de tester les performances de la commande à structures variables associé à l’observateur MRAS, un test de robustesse est effectué dans les mêmes conditions que ceux de la section (II.5.2) avec une variation de (100%) de l’inverse de la constante du temps rotorique (1/Tr). Les résultats obtenus sont représentés à la figure (II.18),(II.19),(II.20). 54 Commande à structures variables Chapitre 2 Figure II.18 les performances du MRAS a l’estimation de 1/Tr Figure II.19 simulation de la dynamique de la machine asynchrone à vide suivie d’une perturbation d’un couple résistant de 10 N.m avec variation de 100% de 1/Tr 55 Commande à structures variables Chapitre 2 Variation paramétriques avec Variation paramétriques avec Régulateur à structure variable Régulateur PI Figure II.20 comparaison entre les deux régulateurs de vitesse avec application des variations Paramétriques et perturbation externe. D’après les résultats obtenus, nous pouvons dire que notre objectif visé ici à été atteint avec succès .En effet, notre système global présent présente une bonne dynamique et une erreur statique faible. II.8 Conclusion Dans ce chapitre, nous avons présenté la commande à structures variables : concepts de base de la technique avec la procédure à suivre pour la conception du régulateur de vitesse associé. Les résultats que nous avons obtenus ont clairement mis en évidence les avantages de ce type de régulateur, ainsi que leur robustesse vis-à-vis des variations de paramètres de la machine et des perturbations externes, surtout lors de l’intégration de l’observateur MRAS Ce type de commande est très utilisé dans l'industrie où de hautes performances sont requises. Mais comme dans le cas des moteurs asynchrones à cage, les paramètres varient en cours de fonctionnement, et que les perturbations externes ne sont pas toujours connues, ce type de commande s’avère susceptible de les prendre rapidement dégradation des performances. 56 en charge pour éviter une Commande à structures variables Chapitre 2 Cependant, nous avons montré également que la commande hybride ; vectorielle et à structures variables présente une grande sensibilité vis-à-vis de la constante du temps rotorique (Tr), puisque c’est une association d’une commande linéarisante (commande vectorielle) et une autre non linéaire (structures variables), ce qui a nécessité le recours à introduire un estimateur pour estimer cette constante. Malheureusement, et dans ce sens, il s’est avéré que cette méthode de commande sollicite très fortement les organes de commande surtout ceux de l’étage « onduleur » avec une haute fréquence qui risque de les endommager. Ce phénomène est appelé chattering. Par conséquent, le recours à la technique à plusieurs rampes a donné de très bons résultats pour la réduction de ce dernier mais la détermination des paramètres εi et ki reste assez difficile et non pratique, ce qui nous oblige à recourir à une technique de l’intelligence artificielle dit : « à structure variable floue » qui fera l’objet du prochain chapitre. 57 La commande structures variables floue Chapitre 3 III.1 Introduction Comme il à été dit dans le chapitre II, le problème de la commande à structures variables conventionnelle réside dans le phénomène de chattering néfaste pour le bon fonctionnement du système, du fait qu’il engendre des fluctuations plus ou moins importantes sur les différentes variables de sortie de notre système. Afin de réduire ce dernier, des axes de recherches ont été proposés, plus particulièrement ceux qui font intervenir les commandes émergentes ou commandes intelligentes. Parmi ces dernières, nous citons la commande à structures variables floue de type BenGhalia[ben94][ben95]qui à été en premier lieu appliquée sur un bras manipulateur, puis étendue dans la commande du moteur asynchrone à cage pour la première fois en 2005 par L .Barazane[bar05].La notion de base de ce type de technique est d’une part basée sur les concept de base de la logique floue de type mamdani , et aussi sur la commande discontinue de la commande à structures variables Un définie au chapitre II. Deux approches de ce type de technique existent, celle qui s’intéresse au gain M(s) de la loi de commande Un, et celle qui fuzzifie la partie signe correspondante. Dans ce chapitre, nous nous intéresserons aux deux approches. En effet, l’objectif de ce chapitre est de présenter dans un premier temps quelques concepts de base de la logique floue, puis de décrire la méthode de commande robuste à structures variables floue de Ben Ghalia, basée sur la combinaison de la commande à structures variables et celle de la logique floue de type Mamdani. Dans ce sens, nous présenterons les concepts de mise en œuvre de ce type de commande, ainsi que leurs applications pour la synthèse du schéma de commande à structures variables floue de notre moteur à cage pour les deux approches suscitées. Enfin, une comparaison des résultats de simulation obtenus avec ceux du chapitre II sera faite. III.2 Première approche de Commande à structure variable floue de Ben Ghalia III.2.1 Réglage par logique floue de type mamdani (Ben Ghalia) Le principe de la commande floue a été expérimenté pour la première fois en 1974 par l’équipe du professeur E.H. Mamdani [Mam74]. Les résultats obtenus ont été repris et 58 La commande structures variables floue Chapitre 3 développés par plusieurs équipes en Europe de l’Ouest [Will & Malv, 78]. Puis par l’Institut de Technologie de Tokyo [Sug85] et dans quelques autres universités japonaises. Depuis 1987, date à laquelle la première application « Grand public » a vu le jour en utilisant cette technique de commande pour le contrôle du métro de Sendai, la logique floue a envahit les domaines industriels et a prouvé son efficacité. Aujourd’hui, les différents travaux et publications récentes dans ce domaine semblent indiquer que les deux domaines d’application de la logique floue les plus importants sont : • La conception de régulateurs pour des processus difficilement modélisables, • La conception de régulateurs linéaires pour des processus modélisables. III.2.2 Structure générale d’un correcteur flou La structure générale correspondant à un tel type de correcteur est illustrée à la figure (III .1) Base de connaissance S(x) Base de Base de donnée règles Défuzzification Fuzzification Fuzzy inference Figure III.1 Configuration interne d’un correcteur floue. Il existe trois (3) modules pour un régulateur à logique floue : 1. La fuzzification des entrées et sorties. 2. L’inférence floue selon une base de règle. 3. La défuzzification des sorties. 59 M(S) flou (e) sign flou s(e) La commande structures variables floue Chapitre 3 Fuzzification Valeurs Numérique Inférence Défuzzification Domaine Valeurs Flou Numériques Figure III.2 Configuration interne d’un régulateur par logique floue III.3.2 La fuzzification La fuzzification consiste à passer du « monde réel » au « monde flou » en transformant les entrées exactes du système en degrés d’appartenance. Elle permet d’attribuer à la valeur réelle de chaque entrée, au temps t, son degré d'appartenance à chacune des classes préalablement définies. L’objectif de cette étape est de définir les fonctions d’appartenances pour les différentes variables, réalisant ainsi un passage des grandeurs physiques aux variables linguistiques à traiter par la suite. Le choix de la forme des fonctions d’appartenance (triangulaires, trapézoïdales, exponentielles, gaussiennes,…) est arbitraire. Cependant, il s’est avéré que les formes triangulaires facilitent la programmation et ne requiert que peu de temps de calcul. Ceci explique qu’elles sont fréquemment utilisées. Le nombre de ces fonctions d’appartenance, est généralement impair car elles se répartissent autour de zéro (3, 5 et 7 sont des valeurs courantes). De plus, les recherches ont montré qu’une subdivision très fine de l'univers de discours sur plus de sept ensembles flous, n'apporte en général aucune amélioration du comportement dynamique du système à réguler. Un exemple de fuzzification est donné à la figure (III.3). 60 La commande structures variables floue Chapitre 3 ZE NG -1 μ NM -0.5 PM PG 0.5 0 1 x Figure III.3 Transformation des entrées en variables floues. Pour x = 0.5 →on associe : μ PM (0.5) = 0.75 et μ PG (0.5) = 0.25 Donc à chaque variable linguistique d’entrée (x), nous faisons correspondre une valeur linguistique (Négatif Grand, Négatif Moyen,…etc) avec un degré d’appartenance associé. III.3.3 Les inférences floues La stratégie de réglage dépend essentiellement des inférences adoptées, lesquelles lient les grandeurs mesurées, qui sont les variables d’entrée (transformées en variables linguistiques à l’aide de la fuzzification), à la variable de sortie (exprimée également comme variable linguistique), en utilisant les opérateurs logiques ET et OU. L’opérateur ET est utilisé pour les variables à l’intérieur d’une même règle, alors que l’opérateur OU relie les différentes règles entre elles. Elles permettent aussi de déterminer le signal de sortie du contrôleur en fonction des signaux d’entrée. Les types d’inférences floues Il existe plusieurs méthodes pour définir les degrés d’appartenance de la variable de sortie à ses sous-ensembles flous. Elles se différencient essentiellement par la manière dont vont être réalisés les opérateurs ET et OU utilisés dans les règles d’inférences. Les trois méthodes d’inférence les plus usuelles sont : Min-Max, Max- produit et Sommeproduit. a) La méthode d’inférence Min-Max : Cette méthode est également dite « implication de Mamdani », où l’opérateur « ET » réalise la fonction minimum et l’opérateur logique « OU » celle maximum. 61 La commande structures variables floue Chapitre 3 La conclusion dans chaque règle, introduite par ALORS, lie le facteur d’appartenance de la condition avec la fonction d'appartenance de la variable de sortie par l'opérateur ET. De ce fait, cette méthode présente l’inconvénient de nécessiter un temps de calcul trop élevé qui la rend inutilisable pour les applications en temps réel [Annexe C]. b) La méthode d’inférence Max-Prod (Max produit) La méthode Max-Prod est également dite « implication de Larsen » [Han 94]. La seule différence avec la méthode précédente se trouve au niveau de la conclusion où la fonction ALORS est représentée par la fonction Prod. Les opérateurs logiques ET et OU sont toujours réalisés respectivement par les fonctions minimum et maximum [Annexe C]. c) La méthode d’inférence Somme-Prod (somme produit) La méthode d’inférence Somme-Prod consiste à représenter l’opérateur logique ET par la fonction Prod, et l’opérateur OU par la fonction Somme, tandis que l’opérateur ALORS est représenté par la fonction Produit « prod ». III.3.4 La Défuzzification Par cette étape se fait le retour aux grandeurs de sortie réelles. Il s'agit de calculer à partir des degrés d'appartenance de tous les ensembles flous de la variable de sortie, l'abscisse qui correspond à la valeur de cette sortie. Plusieurs méthodes de défuzzification sont proposées dans la littérature et aucune ne peut être jugée meilleure que les autres. Le choix de la méthode à utiliser dépend essentiellement de l’expérience du concepteur ou expert et du cahier des charges. La priorité peut donc être donnée à la réduction du temps de calcul, ou à la diminution de la complexité du système, ou encore à l’universalité de l’application (applicabilité à toutes les situations considérées), ou bien alors à la plausibilité des résultats du point de vue expert. a) La méthode du centre de gravité C'est la méthode de défuzzification la plus courante et qui est caractérisée par le fait que l'abscisse du centre de gravité de la fonction d'appartenance µ(x) résultant de l'inférence correspond à la valeur de sortie du régulateur (Fig. III.3) [Bag 99]. Mathématiquement, cela se traduit par la relation suivante: 62 La commande structures variables floue Chapitre 3 sortie ( x).xdx (III.1) U ( x).dx U L’intégrale du dénominateur correspond à la surface, tandis que, celle du numérateur donne le moment d’inertie correspondant. Dans le cas où la sortie du système est discrète, l’intégrale devient une sommation donnée par: n sortie (x ) i i 1 n (III.2) (x ) i i 1 La défuzzification par Centre de Gravité est la méthode la plus répandue [Aou 05]. Ceci dit, le calcul de l’intégrale (ou de la somme) nécessite beaucoup de calculs. Le temps d’exécution de cette méthode est donc assez important et ceci la rend inadéquate pour un traitement en temps réel. Figure III.4 la défuzzification par centre de gravité. b) La méthode de la moyenne des maximas Elle a été introduite afin de remédier à la lourdeur des calculs de la méthode du centre de gravité. La sortie défuzzifiée est obtenue par le calcul de la moyenne des abscisses pour lesquelles la fonction d’appartenance est maximale [Aou 05] : n sortie (x ) i i 1 (III.3) n 63 La commande structures variables floue Chapitre 3 Où les xi sont définis par : µ (xi) = max (µ(x)). FigureIV.5 Déffuzification par la méthode moyenne de maximum Finalement, il est important de noter que la particularité de la commande à structure variable floue par rapport à celle de la logique floue conventionnelle, réside dans sa base de règle définit comme suit : Tab III.1 Tableau donnant les bases des règles d’inférence. D’après cette table, nous pouvons remarquer que la loi de commande qui sera adoptée est basée sur l’idée d’attirer la variable à contrôler vers la surface de glissement S=0 de manière progressive ; ce qui correspond en fait à l’idée d’Utkin proposée pour réduire le 64 La commande structures variables floue Chapitre 3 chattering c.à.d, l’approche qui a été présenté dans le chapitre II, et qui est celle à plusieurs rampes. Aussi, nous pouvons prévoir une bonne réduction de ce phénomène : ce qui reste à être vérifier dans les sections qui suivent. ІII.4 Application sur la machine asynchrone à cage. ІII.4.1 Mise en œuvre des régulateurs à structures variables flous Nous avons vu, dans la commande à structures variables, que la réduction du phénomène de chattering dépend étroitement du choix de la fonction gain M(S) et de la forme de la fonction sign(S) de la partie discontinue Un. Pour cela, la fonction gain est généralement choisie comme étant une relation linéaire en fonction de la distance entre la position de l’état et la surface de glissement définie dans l’équation (II.2). Dans cette partie du travail, la commande à structures variables floue consiste à concevoir un système d’inférence flou ayant pour objectif de remplacer le régulateur de vitesse à structures variables conventionnel du schéma de commande (II.10). Sachant que ce schéma a pour entrées l’erreur e(Ω) et sa dérivée e (Ω) et pour sortie, le gain M(S) de la commande discontinue adoucie Un. La sortie du contrôleur flou est régie par l’équation suivante : u ueq M (S ) flou (e, e) sign s(e) (III.4) Le bloc diagramme de ce contrôleur flou est illustré à la figure (III.6). e(ࢹ) ݁̇ (ࢹ) Mflou(s) Fuzzification Fuzzy control Unflou(s) Figure III.6 Bloc d’un contrôleur flou. Les fonctions d’appartenance pour lesquelles nous avons opté dans ce travail sont choisies comme étant de type triangulaire avec celles des extrémités prises comme trapézoïdales, pour toutes les variables d’entrée, à savoir : l’erreur et sa dérivée (Fig. III.7), ainsi que celles de la sortie M(S)flou,et de Unflou(s) comme illustré dans les figures (III.8-III.9). Il est important de préciser que le nombre des fonctions d’appartenance relatives à chacune des variables sont au nombre de sept. 65 La commande structures variables floue Chapitre 3 (e), (e) NG NM NP ZE PP PM PG e , e 0 Figure ІII.7 La fonction d'appartenance des variables d'entrée ( e , e ) M ( S ) Flou NM NP ZE PP PM PG 0 M ( S ) Flou Figure ІII.8 Fonctions d'appartenances des variables de sorties M(S)Flou. Les ensembles flous sont définis comme suit : Pour les variables d’entées, nous définissons les classes suivantes : NG : Négatif grand NM : Négatif moyen NP : Négatif petit EZ : Egale à Zéro PP : Positif petit 66 La commande structures variables floue Chapitre 3 PM : Positif moyen PG : Positif grand Pour la sortie M(S)Flou, nous définissons les classes suivantes : EZ : Egale à zéro P : Petit MP : Moyen petit MG : Moyen grand G : Grand TG : Très grand. Dans notre contrôle, pour pouvoir déterminer la table de règles qui génère la commande discontinue Un qui sera présenté ultérieurement (Tab. III.2), et qui satisfait à la condition d’attinyabilité S .S 0 , nous adopterons les variations de e et e suivantes : 1. Si e est PG et e est EZ ALORS Un est PG 2. Si e est PG et e est NP ALORS Un est PM (départ) (accélération) 3. Si e est PM et e est NP ALORS Un est PP (diminution de l’accélération) 4. Si e est PP et e est NP ALORS Un est EZ (convergence vers la valeur de consigne) 5. Si e est EZ et e est NP ALORS Un est NP (freinage) 6. Si e est NP et e est PP ALORS Un est NM (inversion de la commande) 7. Si e est NM et e est EZ ALORS Un est NM (inversion de la commande) 8. Si e est EZ et e est PP ALORS Un est EZ (convergence vers l’équilibre) 9. Si e est EZ et e est EZ ALORS Un est EZ (inversion de la commande). 67 La commande structures variables floue Chapitre 3 Vitesse (rad/s) Vitesse de référence ࢹ* e(ࢹ) t Figure III.9 les points d’attraction de la variable La table de règles générant le M(S) qui en découle est la suivante : ݁̇ (ࢹ) Un>0 NG NM NP ZE PP PM PG NG TG TG G M P TP ZE NM TG G M P TP ZE TP NP G M P TP ZE TP P ZE M P TP ZE TP P M PP P TP ZE TP P M G PM TP ZE TP P M G TG PG ZE TP P M G TG TG ݁̇ (ࢹ) S(0) Tab III.2 Tableau des règles d’inférence donnant M(S) 68 Un<0 La commande structures variables floue Chapitre 3 A partir de la table (III.2) définie précédemment, nous procéderons à la définition des ensembles flous de M(S), agrégation et défuzzification pour l’obtention dune seule valeur de M(S)floue . Par la suite, elle sera injecteé dans la relation (III.4) pour obtenir Un floue . III.5 Deuxième approche de commande à structures variables floue de Ben Ghalia Dans cette deuxième approche, c’est la fonction signe à plusieurs rampe qui va être fuzzifier. En effet, cette fonction dépend étroitement de ces limites supérieurs k1, k2 ,ε1et ε2 qui représentes les limites des pentes qui constituent, cette fonction .Il est difficile de trouvé ces limites pour avoir une meilleure dynamique du moteur tout en assurant une réduction de phénomène du chattering. Aussi, pour résoudre ce problème, on propose de fuzzifier cette fonction signe(S), et pour faire apparaitre les plusieurs rampes on a joué sur les inférences des domaines d’appartenances et sur leurs degrés d’appartenances. De ce fait, nous définissons les classes suivantes pour la sortie signFlou(S) : (e) NM NG ZE PM PG e Figure ІII.9 Fonctions d'appartenances des variables d’entrés e(ࢹ ). (e) GN MN ZE MP GP e Figure ІII.9 Fonctions d'appartenances des variables de sortie signflou(s). 69 La commande structures variables floue Chapitre 3 Dans la figure (III.9), chaque intervalle est associé à une fonction d’appartenance dont la forme est choisie par le concepteur de sorte à bien définir les ensembles flous relatifs aux fonctions signe(S) [Bar07] La table de règles générant la signflou(S) qui en découle est la suivante : e(ࢹ) NG NM ZE PM PG Cem* Grand Négatif Moyen négatif Zero Moyen positif Grand positif Tab III.3 La table de règles générant la signfou(s) Figure III.10 Fonction signe flou de la commande à plusieurs rampes. Une fois notre contrôleur flou conçu, il sera injecté dans le processus de la figure (III.11) pour remplacer le régulateur de vitesse à structures variables. Le schéma de commande correspondant est donné par la figure (III.11) : 70 La commande structures variables floue Chapitre 3 Filtre PB Redresseur Réseau Onduleur MLI MAS * e Régulateur à structures variables foue r* vds* Ce* F.O.C va* d,c vqs* a,b,c s* vb* vc* r 1/P Vs(a,b,c) 1/Trest MRAS Estimation de 1/Tr Is(a,b,c) Figure III.11 Structure du schéma de commande en vitesse à structures variables flou d’un moteur asynchrone à cage ІII.6 Simulation et interprétation des résultats Une simulation du comportement dynamique de la machine, tous d’abord, pour une consigne de vitesse de Ω ref =100 rd/s avec application d’un couple de charge de 10 N.m entre 1s et 2s pour les deux approches M(s)flou et signflou, puis avec une variation de la perturbation en forme de pente (rampe) allons de 5N.m à10 N.m entre t=1s et t=2s, sont effectués. Les résultats obtenus sont illustrées respectivement aux figures (III.12) et (III.13). 71 La commande structures variables floue Chapitre 3 Figure III.12 Simulation de la dynamique de la machine asynchrone à vide suivie d’une perturbation d’un couple résistant de 10 N.m avec M(s)flou 72 La commande structures variables floue Chapitre 3 Figure III.13 Simulation de la dynamique de la machine asynchrone à vide suivie d’une perturbation d’un couple résistant de 10 N.m avec la fonction signeflou 73 La commande structures variables floue Chapitre 3 Figure III.14 Simulation de la dynamique de la machine asynchrone à vide suivie d’une perturbation d’un couple résistant en pente allons de 5N.m à 10 N.m avec signeflou. 74 La commande structures variables floue Chapitre 3 III.6.1Interprétation D’après ces figures, nous pouvons remarquer que les allures obtenues sont typiquement les mêmes que celles constatées avec le schéma de commande à base de régulateurs à structures variables, avec cependant une certaine réduction du phénomène de broutement (chattering). De plus, nous avons remarqué que les résultats de simulation obtenus avec la commande à structures variables avec Un à plusieurs rampes correspondent à ceux obtenus avec la commande à structures variables floue avec une table de règle « à sept grandeurs d’entrée » générant le M(S)flou et un autre bloc génère signflou (FigIII). Ceci nous permet de dire que la command à structures variables avec plusieurs rampes de Un donnent les mêmes résultats que ceux avec sept valeurs d’entrée en commande floue pour la première approche à condition de faire un bons choix de ki et εi. III.7 Test de robustesse Dans le but de tester les performances de cette technique de commande à structures variables flou associé à l’observateur MRAS, un test de robustesse est effectué avec une variation de (100%) de l’inverse de la constante du temps rotorique (1/Tr) dans les mêmes conditions que ceux du paragraphe III.4.2. Figure III.15 Simulation de la dynamique de la machine asynchrone à vide suivie d’une perturbation d’un couple résistant de 10 N.m avec variation de 100% de 1/Tr. 75 La commande structures variables floue Chapitre 3 D’après la figure (III.15) nous remarquons une très bonne poursuite de la valeur de consigne par le flux rotorique. En effet, Φqr tend vers zero, Φdr tend vers Φr réf et ceci indépendamment de la variation de la résistance rotorique, avec toujours un taux de chattering réduit. Aussi, nous pouvons dire que les deux approches avec la structure variable floue a été efficace et nous a permit d’atteindre nos objectifs. III.8 Conclusion Dans ce chapitre, nous avons présenté en détail les concepts de base de la conception d’une commande à structures variables floue de type Ben Ghalia pour ses deux approches à savoir : pour la construction d’un gain et d’une fonction signe flou de la commande discontinue Un. Les résultats obtenus ont montré l’efficacité de cette technique dans la réduction du phénomène de chattering, laquelle a été notable comparés à ceux à structures variables. Cependant, afin de réaliser nos objectifs de commande vectorielle avec robustesse vis-à-vis de Tr et réduire efficacement le phénomène de chattering, nous proposons dans le chapitre qui va suivre l’intégration d’une autre commande robuste performante dite « synergétique ». 76 La commande synergétique Chapitre 4 IV.1 Introduction Ce chapitre introduit la théorie de la commande synergétique en vue d’une conception d’un schéma de commande adéquat et performant. Aussi et dans un premier temps, les concepts de base de cette technique sont présentés et suivies par les étapes de conception pour développer un contrôleur synergétique unique de vitesse et de flux rotorique dans le schéma de commande précédent du chapitre (III).Par la suit et après avoir donné le principe de ce type de commande, son historique et les concepts de conception des régulateurs correspondants, nous les appliquerons et donnerons les différentes étapes de conception du contrôleur synergétique pour notre application. A la fin, des simulations numériques qui mettrons en évidences l’apport de ce type de contrôle comparé aux techniques précédemment utilisées seront présentées et interprétés. IV.1.1Principe de la synergie La synergie est un effet positif de complémentarité dans une organisation. Elle est communément considérés de nos jours comme un phénomène par lequel plusieurs facteurs ou influences agissant ensemble créent un effet plus grand et plus efficace que la somme de tous les effets appliqués en même temps, et/ou créent un effet que chacun d'entre eux n'aurait pas créé isolément. IV.1.2 Caractères général Il est possible de distinguer quatre (4) types de synergies à savoir : La maintenabilité : la capacité à corriger et modifier simplement une structure, et même, parfois, la possibilité de modifier celle-ci en cours d'utilisation. La mutualisation : capacité à identifier une fonction et à l'utiliser dans plusieurs contextes différents. La scalabilité : capacité à pouvoir évoluer par un changement d'échelle, c'est-à-dire de supporter des volumes plus importants de flux sans remettre en cause la structure sousjacente. La résilience : est la capacité à continuer de fonctionner en cas de panne, ou détérioration d’un élément du processus. La synergie découle du grec : syn (sun) et qui signifie « avec et ergazomai » qui veut dire « je travaille », (ergasia signifiant le travail). Cette notion a été introduite par Émile 77 La commande synergétique Chapitre 4 Littré au XIXe dans son Dictionnaire de la langue française (1872-1877) et cela en la présentant comme ne relevant que du domaine de la physiologie, c.à.d, le « Concours d'action, d'effort, entre divers organes, divers muscles, et/ou Association de plusieurs organes pour l'accomplissement d'une fonction donnée». IV.1.3 Spécificité par domaine d’application Physiologie : La synergie musculaire est une contraction coordonnée de plusieurs muscles destinée à exécuter un mouvement précis. Médecine : Elle correspond à l'action combinée de plusieurs médicaments en produisant des actions additives, qualifiées de synergiques. Les doses peuvent être différentes des doses de ces médicaments pris individuellement. Economie : en économie, la notion de synergie est due à l'amélioration de l’organisation d’une nation, ou l'entreprise...etc. Un exemple de synergie connue dans ce cas est celle qui existe entre Intel et Microsoft (« Wintel ») : des microprocesseurs de plus en plus puissants sont associés ou combinés afin d'offrir à l'utilisateur des fonctions plus conviviales .Néanmoins, ces nouvelles fonctions vont à leur tour, à mesure qu'elles sont de plus en plus utilisées, entraîner une demande de microprocesseurs encore plus puissants. Par ailleurs, la baisse des coûts engendre une plus grande demande, qui elle-même va permettre aussi un nouvel abaissement des coûts (cercle vertueux). Industrie : quand un régulateur unique dans un processus donné joue le même rôle que plusieurs régulateurs associés, on parlera d’action synergétique. Par ailleurs, l’opposé de la synergie est l'antagonisme (ou synergie négative), qui est un phénomène dans lequel deux facteurs en combinaison ont un effet moindre que la somme de leurs effets attendus. Les deux effets peuvent égalemet s'annuler (ex : ceux d'un acide et une base) et l'absence de synergie est appelée l'asynergie. IV.1.4 Notion de base de la synergétique La synergétique, en Grec signifie comme il a été dit précédemment : " travailler pour un but commun".C’est un domaine interdisciplinaire de recherche, lancé par Hermann Haken en 1969 [Hak 07]. Elle s’intéresse aux systèmes matériels et non matériels composés en général d’un ensemble de parties individuelles. La synergétique se base sur la spontanéité, c.-à-d. à l’apparition auto-organisée de nouvelles qualités dans le système. Ces qualités peuvent être structurelles ou fonctionnelles [Hak 07]. 78 La commande synergétique Chapitre 4 La question de base traitée par la synergétique est: y a-t-il des principes généraux d'autoorganisation, qui sont indépendants des natures des différentes parties d'un système et cela malgré la grande variété entre les natures de ces différentes parties, qui peuvent être des atomes, des molécules, neurones, ou mêmes des individus dans une société ?. Cette question peut avoir une réponse positive en faveur de beaucoup de classe de systèmes, si l'attention est basée sur les échanges qualitatifs sur les échelles macroscopiques, c.-à-d. sur les échelles spatiales et temporelles entre ces éléments [Hak 07]. D’un autre coté, la synergétique peut prendre place entre les différentes parties d'un système, entre des systèmes ou même entre des disciplines scientifiques. Sa caractéristique principale réside dans la forte liaison entre l'expérience et la théorie ce qui à été prouvés par plusieurs travaux de recherches et laboratoires [Hak 07]. IV.2 Présentation de la théorie de la commande synergétique Certaines méthodes avancées telles que les techniques de linéarisation ou la commande par modes glissants, permettent à des concepteurs d'éviter quelques problèmes de non-linéarité, mais la multi-connectivité et la multi-dimensionnalité restent encore insurmontables.Ceci a obligé les chercheurs à s’orienter vers d’autres techniques plus efficaces entre autre celle synergétique [Kol 02a] [Kon 04] [Kon 06]. En effet, la théorie de ce type de commande dit « synergétique » est l’une des nouvelles options prometteuses dans la théorie des commandes modernes et émergentes. Elle ouvre de nouveaux horizons dans la conception efficace de commande des systèmes non linéaires complexes et autres [Kol 02a] [Kon 04] [Kon 06]. Cette nouvelle approche permet la conception analytique des lois de commande qui assurent non seulement la stabilité globale du système en boucle fermée, mais aussi la réduction de son ordre par des décompositions successives. Par conséquent, la théorie de la commande synergétique permet aux concepteurs de résoudre efficacement beaucoup de problèmes difficiles de commande, lesquels n'ont toujours pas été résolus par les méthodes classiques connues [Kol 02a] [Kon 04] [Kon 06]. Ces problèmes sont liés non seulement, à la stabilité globale de fonctionnement du système dans une boucle fermée ou à l'optimisation globale du comportement de ce dernier, mais également à la simplification de la transition d'une stratégie de partage de puissance à une autre, ou à la minimisation des pertes de l’énergie dans le système [Kol 02a] [Kon 04] [Kon 06]. En général, la théorie de la commande synergétique fournit des méthodes pour concevoir des contrôleurs optimaux pour les systèmes dynamiques, lesquelles ont des secteurs d’attraction 79 La commande synergétique Chapitre 4 qui correspondent aux but de la commande utilisée. La représentation de tels secteurs d’attraction des systèmes dynamiques ou attracteurs, est un des concepts principaux de cette théorie de commande. Un attracteur est une région dans l’espace d’état d’un système dynamique dont laquelle toutes les trajectoires des secteurs voisins de l’espace d’état convergent vers elle comme le montre la figure (IV.1). Figure IV.1 Orientation vers un manifold de deux variables x1, x2 IV.2.1 Principes de la commande synergétique La théorie de la commande synergétique est une nouvelle tendance dans le domaine du contrôle des différents processus dans divers domaine d’application, laquelle est basée sur les principes d’auto-organisation orientée et sur l'utilisation des propriétés dynamiques des systèmes non-linéaires. Les principes de base de la théorie de ce type de commande sont comme suit : 1- Les conditions de la réalisation ou de développement sont présentées sous forme d’un ensemble d’invariants (techniques, de puissance, électromagnétique, etc.) qui décrivent les modes de fonctionnement désirés des objets à commander [Son 04] [Kol 04]. 2- Les attracteurs artificiels - des manifolds invariants – sont formés dans l'espace d'état du système. Sur ces attracteurs, nous assurons l'organisation des qualités dynamiques et statiques désirées de fonctionnement. De plus, la formation des attracteurs est la réflexion d'un processus d'auto-organisation orienté [Son 04] [Kol 04], 3- Le principe dominant de la méthode synergétique de synthèse des commandes, correspond au principe de la compression- décompression de l'espace de phase de système à contrôler et cela, par l’imposition des manifolds (Fig IV.2) [Son 04] [Kol 04]. 80 La commande synergétique Chapitre 4 Les manifolds Etat désiré Figure IV.2 L’orientation vers l’état désiré du système Les attracteurs crées dans l'espace d'état de l'objet simplifient le modèle, tout en réduisant sa dimension qui est complètement non-linéaire et qui décrit les caractéristiques dynamiques du système. En conséquence, il est possible de modéliser le système entier par un sous-système simple, dont la dimension peut être trouvée selon la relation suivante : [Son 04] [Kol 04]: A = n − k *m (IV.1) Où: A - dimension du système décomposé; n - dimension du système initial; m - dimension du vecteur de commande; k - nombre d'attracteurs séquentiellement utilisés. V.2.3 Les invariants pour un système électromécanique Dans la théorie de la commande synergétique les exigences des qualités dynamiques et statiques des systèmes à commander, sont représentées sous forme d'un ensemble d'invariants lesquelles entrent dans la structure des manifolds invariants formés dans l’espace d’état du système selon la méthode de synthèse synergétique qui sera longuement détaillées ici. Ces manifolds servent à attirer le système dans une boucle fermée. Pour les systèmes électromécaniques, nous pouvons déterminer trois groupes d’invariants: technologique, électromagnétique et d’énergie. La forme d'un invariant technologique est déterminée par la tâche pratique spéciale réalisée par le système électromécanique dans un certain processus technologique et caractérise l'état statique ou dynamique désiré de la vitesse mécanique (position, couple…). Les invariants énergétiques sont des corrélations caractérisant la plupart des modes entre les coordonnées de l'objet énergiques avantageux de travail, par exemple la minimisation de la consommation de l’énergie par le système ou bien la minimisation des pertes de ce dernier. 81 La commande synergétique Chapitre 4 Par contre, les invariants d’un système électromécanique sont reliés à la constance de flux magnétique (les invariants électromagnétique) et méritent une particulière attention. Un système électromécanique, est généralement décrit par un système d’équations différentielles non linéaires multi-variables et peut être sujet à des perturbations d'environnement externes. Aussi les invariantes typiques qui lui correspondent peuvent être résumées et présentées dans le tableau suivant : Régulation du Flux Ф=cst Invariant Electromagnétique Rotorique , statorique, entrefer Invariant Energétique Flux optimale Ф=Фopt Optimisation du flux magnétique Ω ,θ,Cem =cst Invariant Technologique Régulation de vitesse ou de la position ou du couple Figure IV.3 Les invariants typiques d’un système Electromécanique IV.3 Procédé général de la commande synergétique Supposons que le système à commander soit décrit par un ensemble d'équations non linéaires de la forme suivante : ܺ̇ = ݂(ݐ, ܺ, )ݑ (IV.2) Où : X=(x1,x2,…Xn) est le vecteur d’état de dimension n. u =(u1,u2,…um) le vecteur de commande de dimension m. f(.) une fonction non linéaire et continue dans le temps. a) La première étape dans la conception d’une commande synergétique réside dans la formation des macro-variables définies en fonction des variables d'état du système sous forme de relation algébriques entre ces variables qui reflètent les caractéristiques des exigences de la conception. Dans le cas simple, ces macro-variables peuvent être définies sous forme de combinaisons linéaires de ces variables d'état et déterminent les propriétés du mouvement du 82 La commande synergétique Chapitre 4 système (IV.2) à partir d’un état initial quelconque à un état d'équilibre désiré dite : manifold. Le nombre de macro-variables n'excède pas le nombre de variables à contrôler (Fig IV.4). ψs = ψs(x1,x2,…xn) s=1,2,..m (IV.3) ψs: représente les manifolds invariants. m : le nombre des manifolds invariants. Etat désiré Les manifolds invariants Les conditions Initiales Figure IV.4 Formation des manifolds Chaque manifold présente une nouvelle contrainte sur le système dans son espace d'état en réduisant son ordre d’une unité, et en le forçant à converger vers l’état désiré. Par conséquent, la commande forcera le système à opérer sur l’intersection des manifolds (Ψs = 0 ) [San 03] [Kol 02c]. Etat désiré (a) Un Manifold invariant (b) Figure. IV.5. (a) Orientation vers un manifold de deux variables x1, x2, (b) la stabilisation sur le Manifold. 83 La commande synergétique Chapitre 4 Le concepteur peut choisir les caractéristiques de ces macro-variables selon des exigences ou des limitations sur quelques unes des variables d’état. b) La fixation de l'évolution dynamique des macro-variables (IV.3) vers les manifolds (ψs= 0) par une équation, l’équation fonctionnelle, définie par la forme générale suivante : Ts ( s ) 0 s= 1,2,…m Ts >0 (IV.4) Où la fonction φ doit satisfaire, les conditions suivantes afin de garantir la stabilité de cette équation fonctionnelle: φs(0)=0, φ(ψs) ψs >0, pour tous ψs≠ 0 (IV.5) Cette équation d’évolution (IV.4) peut être définie de différentes manières par le choix de la fonction φ et du paramètres Ts [Kol04] Où : φ: détermine la caractéristique de la variable ψs. La forme simple suivante de cette équation, où (ψs )= ψs, est couramment utilisée dans la commande synergétique [San 03] [Kol 02a] [Kol 02c]. Nous l’avons adoptée dans notre travail. Ts ( s ) 0 s= 1,2,…m Ts >0 (IV.6) La solution de cette équation est donné par : (IV.7) t (t ) 0 .eTs Le paramètre de conception Ts définit la vitesse de la convergence des macro-variables vers l’intersection de manifolds Ψs = 0. La vitesse de la convergence se régule par la valeur de ce paramètre (Fig IV.6° [Kol 04]. x 0.5 Temps 0.5 Figue IV.6 Convergence de Ψ de différentes condition initiales vers Ψ=0 84 La commande synergétique Chapitre 4 Les expressions des composantes du vecteur de commande sont trouvées en fonction des variables d’état du système et en fonction de ses paramètres. us = us(x1,x2,…xn) s= 1,2…m (IV.8) Et ceci en résolvant le système composé par la substitution des équations du système (IV.2) dans l’équation fonctionnelle (IV.4). Les lois de commande obtenues (IV.6) assurent la stabilité asymptotique de la convergence vers et le long de l'intersection des manifolds présentés dans (IV.3) [Kol 02a] [Kon 04] [Kon 06]. Cette commande assure les propriétés spécifiques et décompose le système par contraction de son espace d'état. L'ordre du système après l’introduction des manifolds devient égal à n-m. Enfin, l’organigramme correspondant à ce type de commande est le suivant : Les données X f ( x,t,u ) Initiales X1=cst ,x2=cst,…xn=cst Formation des Manifolds Solution de L’équation fonctionnelle Expression de la loi ψs(x1,x2,…xn)=0 Ts (s ) 0 us = us(x1,x2,…xn) De commande Organigramme de la procédure générale de contrôle synergétique. IV.3.1 La fonctionnelle optimisée associée à l’équation fonctionnelle L’approche synergétique peut être énoncée en termes de la commande optimale, en utilisant les méthodes standards de calcul variationnel. Aussi nous pouvons démontrer que l’équation fonctionnelle principale (IV.4) n’est que l’équation d’Euler- Lagrange qui optimise la fonctionnelle généralisée suivante [Kol 04] [Wit 00a] : 85 La commande synergétique Chapitre 4 m m J s2 ( s ) Ts2 s2 (t ) dt s 1 0 s 1 (IV.9) Où m est la dimension du vecteur de commande. Ce critère de qualité (JΣ) est appelé dans la théorie de l’approche synergétique : « la fonction de Kolesnikov [Kon03] » ou bien « la fonctionnelle correspondante d’optimisation(FCO) » Il est évident mathématiquement que l’équation (IV.4) donne une stabilité extrémale en assurant la minimisation de la fonction (IV.9).De plus, les fonctions φ(ψs) doivent satisfaire les conditions suivantes : a- La continuité et la différentiabilité pour tout ψs., b- φ(0)=0, (IV.10) c- φ(ψs) ψs >0 Pour tous ψs ≠ 0. Cette forme de (FCO), reflète les propriétés initiales de l’objet, ainsi que celles de son système de commande [Kol 04]. Ceci signifie que, dans la méthode considérée de l’approche synergétique, le critère à minimiser n’est pas définie obligatoirement au préalable, comme dans le cas de la commande optimale [Kol 04] [Wit 00a]. En effet, dans la commande optimale, il est très difficile d’introduire les contraintes de la commande dans la fonctionnelle à optimiser (critère de qualité), étant donné que cette introduction vient en amont de la formation de la fonctionnelle [Wit 00a], lorsque dans l’approche synergétique, la fonctionnelle est construite après le choix des ψs qui inclut les contraintes de la commande, et des fonctions φ(ψs) correspondantes, tout en faisant appel aux équations de correspondants au système à commander. La tâche de synthèse de régulateurs sur la base de minimisation de (IV.9) et avec l’utilisation des macro-variables agrégats, dont l’évolution est gérée par l’équation fonctionnelle (IV.4) est appelée : Conception Analytique des Régulateurs Agrégats (Analytical Design of Aggregated Regulators: ADAR). Par ailleurs, en examinant la formule de la (FCO) de forme généralisée (IV.9), une interprétation synergétique peut être définie comme suit [Kol 04] : L’introduction rationnelle de la composante carrée φ2s(ψs) dans la formule de Kolsenikov, reflète les mesures des actions macroscopiques du système à commander. Et pour l’efficacité du système, du point de vue synergétique, la rapidité de changement des mesures des actions macroscopiques est reflétée par l’introduction de la composante ૐ̇ s dans la fonction. 86 La commande synergétique Chapitre 4 IV.4 Application de la commande synergétique vectorielle au moteur asynchrone à cage La théorie de commande synergétique pour les applications de l'électronique de puissance est bien décrite dans [San03] [Kol02] [San05]; ici les mêmes concepts sont employés pour synthétiser un contrôleur pour la commande d’un moteur asynchrone, dont le modèle est représenté par le système d'équation (I.12). Afin de trouver la loi désirée de commande, la première étape dans la conception de la commande synergétique est le choix des macrovariables appropriée; en général la macro-variable peut être une fonction des variables d'état. Notre objectif est donc d'obtenir une loi de commande d'une fonction d'état de coordonnées Ω,Ф qui fournit les valeurs de références exigées au moteur à savoir la vitesse de référence Ω ref et un flux de référence Фref . Par conséquent un contrôle du couple doit être satisfait. Nous employons le procédé décrit ci-dessus pour résoudre le problème, c.-à-d., pour trouver une loi de commande u(Ω,etФ). La première étape est le choix des macro-variables. En général la macro-variable peut être n'importe quelle fonction (fonctions non-linéaires y compris) de variables d'état. Nous avons trois composantes ωr,Vds et Vqs, ce qui nous permet d’imposer les invariants suivants : technologique (ωr =constante) et électromagnétique (Фdr=Cont, Фqr = Cont=0). IV.4.1 Expressions des lois des commandes Nous avons dans le modèle de la commande avec orientation du flux rotorique (I .21) deux composantes de commande principales (Vdset Vqs), et par conséquent, nous introduisons uniquement deux manifolds (ψ1et ψ2) définie comme suit [Kol 04]: r s Lm I qs Tr r ref et qr 0 (IV.11) 1 ids 1 (r , dr ) (IV.12) Et 2 iqs 2 (r , dr ) Ψ1 et Ψ2 doivent satisfaire les equations suivantes : T1 1 1 0 , T2 2 2 0 (IV.13) T1>0 ,T2>0. La dérivation de Ψ1 donne : (IV.14) 1 i ds 1 En introduisant l’équation (IV.14) dans la première équation fonctionnelle de (IV.13), nous obtenons : (IV.15) T1 (i ds 1 ) 1 0 87 La commande synergétique Chapitre 4 De plus, en remplaçant i ds par son expression dans le système initial (I.21), nous obtenons : T1 ( Rsm Lm V ids s iqs dr ds 1 ) ids 1 0 Ls Lr Tr Ls Ls (IV.16) D’où : (IV.17) Ls L Ls1 Vds ( Rsm )ids Ls s iqs m dr Ls 1 T1 Lr Tr T1 D’autre part, la dérivation de Ψ2 donne : (IV.18) 2 i qs 2 Alors la deuxième équation fonctionnelle de (IV.13) donne : (IV.19) T2 (i qs 2 ) 2 0 En remplaçant i qs par son expression dans le système initial (I.21), nous obtenons : T2 ( Vqs Rsm Lm iqs s ids r dr 2 ) iqs 2 0 Ls Lr Ls Ls (IV.20) D’où : Ls L Ls 2 Vqs ( Rsm )iqs Ls s ids m r dr Ls 2 T2 Lr T2 (IV.21) Les commandes internes, 1 (r , dr ) , 2 (r , dr ) et par conséquent leurs dérivées 1 , 2 quand à elles, elle vont être spécifiées par un deuxième groupe de macro-variables données par : ids 1 et iqs 2 D’où : C K d 1 PLm r r 2 r f r dt J Lr J J (IV.22) dr Lm 1 1 r dt Tr Tr Pour ce système décomposé (IV.22), nous introduisons d’autres macro-variables Ψ 3, Ψ 4 pour imposer les références souhaitées et qui seront calculées plus loin. IV.4.2 Loi synergétique de base Nous posons des macro-variables de la forme suivante [Bas 04] [Jia 04] [Kol 04] [Kon 06] [Lid 05] [Mon 03a] [San 03] [Son 04]: 3 k1 (ref ) k2 ( ref r ) (IV.23) 4 k3 (ref ) k 4 ( ref r ) 88 La commande synergétique Chapitre 4 Ces macro-variables doivent satisfaire les deux conditions différentielles homogènes suivantes : T3>0 T3 3 3 0 (IV.23) T4>0 T4 4 4 0 Par dérivation : 3 k1 k 2 r (IV.24) 4 k3 k 4 r Alors (IV.22) s’écrira : T3 (k1 k 2 r ) 3 0 (IV.25) T4 ( k1 k 2 r ) 4 0 En remplaçant , r par leurs expressions dans le système décomposé (4.21) nous obtenons : T3 (k1 ( L PC K P 1 P 2 Lm 1 r2 r f r ) k2 ( m 1 r )) 3 0 J Lr J J Tr Tr T4 (k3 ( L PC K P 1 P Lm 1 r2 r f r ) k4 ( m 1 r )) 4 0 J Lr J J Tr Tr 2 En résolvant ce système, nous obtenons les commandes internes 1 et 2 en fonction des différentes variables d’état et de références. Par la suite en les remplaçant dans les expressions de Vds, Vds données dans le chapitre(I), il seront ainsi déterminées en fonction des variables d’état et de référence,( la vitesse de rotation et le flux rotorique). V.4.3 Schéma d’implémentation de la commande synergétique Le schema d’une telle commande hybride vectorielle-synergetique est donné à la figure IV.3 89 (IV.26) La commande synergétique Chapitre 4 ࢹ* Ф Contrôleur * Synergétique Vds Park -1 Va,b,c Onduleur Ia,b,c MAS MLI Vqs Ids Ф ࢹ Park Iqs Tr/Lm / P Lm/1+Trs 1/S MRAS 1/Tr 1/Tr Figure IV.3 Proposition d’un schéma fonctionnel globale de la commande combinée Synergétique vectorielle avec le modèle rotorique. V.5 Simulation et Interprétation Une fois notre schéma de commande hybride synergétique-vectorielle du moteur asynchrone à cage conçu, des simulations ont été effectuées afin de voir les performances de ce type de technique par rapport à ceux obtenus avec les techniques des chapitres précédents avec K1=K2=K4=1, K3=0, T1=T2=T4=T3=10-4 , et cela dans les mêmes conditions d’essais que précédemment à savoir : Démarrage à vide de la machine asynchrone avec une vitesse de référence Ω ref =100 rad/s et avec application d’un couple résistant Cr=10N.m entre 1s et 2s (FigIV.4) Démarrage à vide de la machine asynchrone avec application d’un couple résistant Cr =10N.m entre 1 s et 2s et variation de la vitesse entre (100,160,50,0,-50 rad/s) (FigIV.5) 90 La commande synergétique Chapitre 4 Figure IV.4 Simulation de la dynamique de la machine asynchrone à vide suivie d’une perturbation d’un couple résistant de 10N .m entre (1- 2s) 91 La commande synergétique Chapitre 4 Figure IV.5 Simulation de la dynamique de la machine asynchrone à vide avec variation de vitesse entre (100,160,50,0,-50rad/s)suivie d’une perturbation d’un couple résistant de 10N.m entre (1-2s) 92 La commande synergétique Chapitre 4 L’analyse des résultats obtenus dans les figures (IV.4 etIV.5) montre des bonnes performances pour la poursuite de la consigne et le rejet des perturbations. On constat en premier lieu que la condition d’orientation du flux est mise en évidence par l’annulation du flux Фqr et par des performance similaires à celle de la machine a courant continu a excitation séparée, et d’autre part que la commande synergétique donne des résultats satisfaisants même avec variation ou changement du sens de rotation de la vitesse, et en plus une réduction nette du phénomène du chattering. V.5.1 Test de robustesse : Pour tester la robustesse de cette technique de commande, on a procédé a un changent paramétrique du moteur (Fig IV.6) - Variation de 100% de l’inertie du rotor (J). - Variation de (30% et 100%) de la résistance rotorique (Rr) Figure IV.6 Simulation de la dynamique de la machine asynchrone à vide suivie d’une perturbation d’un couple résistant de 10N .m entre (1- 2s) et avec variation de (+100%J)et (+30%Rr)et (100%Rr) Les résultats montrent clairement une meilleure robustesse par rapport aux autres commandes vis-à-vis de la variation paramétrique (J et Rr) et de la perturbation externe. La commande vectorielle, quant à elle, est mise en évidence par l’annulation de la composante en quadrature du flux rotorique, ce qui se traduit par l’orientation du flux suivant l’axe d. IV.6 Conclusion Les différentes simulations montrent que le système synergétique donne de meilleures performances par rapport aux autres techniques de commandes étudiées dans ce mémoire. Les 93 La commande synergétique Chapitre 4 résultats de simulations de la commande synergétique proposée pour le pilotage d'un moteur asynchrone montrent clairement l'obtention de performances satisfaisantes exigées selon les profils de références et une dynamique de réglage de la vitesse avec le rejet de toute perturbation. La commande est parfaitement robuste, les courants et les flux sont dans les limites tolérables par la machine. Les résultats de simulation obtenus confirment la validité de ce schéma de commande robuste avec un modèle plus réduire encore et donc une implémentation qui sera plus simple à réaliser. Les résultats obtenus démontrent l’efficacité de ce type de contrôle, même dans le cas où les paramètres de la machine subissent des variations. Et donc finalement, nous pouvons dire que nous avons pu atteindre nos objectif; ce qui représente un grand pas dans notre travail de recherche. 94 Conclusion Générale Conclusion générale Dans notre travail, nous avons utilisé dans un premier temps, la transformation de Park de la machine asynchrone à cage, suivie de la modélisation de l’alimentation et de l’association convertisseur machine, et ceci afin de spécifier le modèle non-linéaire et fortement couplé que présente ce type de machines. Par la suite, et pour pallier à ces problèmes, nous avons eu recours à une commande vectorielle à flux rotorique constant et/ou variable (mode défluxé) qui a permit d’assimiler la machine asynchrone au moteur à courant continu à excitation séparée et cela en faisant contrôler séparément les deux grandeurs couple et flux. Ce découplage est prouvé par une série de testes de la dynamique de la machine asynchrone associée à la commande vectorielle, à condition de maintenir le flux rotorique constant, ce qui permet de simplifier considérablement la structure de commande. D’autre part, les conséquences de la variation de la résistance rotorique ont été également abordées, et solutionner en remplaçant le régulateur de vitesse PI par un correcteur à structures variables dans le schéma de commande vectorielle. Les résultats obtenus ont montré que ce type de correcteur permet de maintenir le découplage effectif entre le flux et le couple et un bon rejet des perturbations impossible à atteindre avec les techniques de réglage classiques. D'un autre côté, afin de réduire le phénomène de « chattering », nous avons dans un premier temps fait appel à une approximation continue au voisinage de la surface de commutation de la partie discontinue de la commande, laquelle malheureusement s’est avérée insuffisante vu les limites en fréquence de l’étage onduleur. Par la suite, nous avons procédé à la combinaison de la logique floue avec celle utilisée précédemment, d’abord par la fuzzification du gain de la partie discontinue de la commande en fonction de la distance à la surface de commutation, puis en agissant sur la fonction signe. Malheureusement, cette commande a entrainé, d’une part, une réduction considérable du phénomène de chattering, mais non son entière élimination, sans compter une certaine difficulté dans la détermination des ouvertures des fonctions d’appartenance. Le dernier volet du présent travail, porte sur l’introduction d’une nouvelle approche prometteuse, le contrôle synergétique qui a permit d'améliorer les performances du moteur asynchrone du point de vue robustesse vis-à-vis des variations paramétriques et de réduire le problème de "Chattering",ainsi que la dimension du schéma de contrôle et donc facilité sa conception. 95 Conclusion Générale Perspectives Enfin ces travaux ouvrent de nombreuses voies de recherches et un certain nombre d'améliorations possibles pour la continuité de ce travail. On peut citer : Réalisation pratique des commandes proposées. L’introduction du modèle non linéaire du convertisseur. Utiliser la commande synergétique dans un système complet par exemple celui d’un véhicule électrique ou bien les trains électriques. 96 Annexe A Annexe A Paramètres du moteur asynchrone à cage La simulation est effectuée sur une machine définie par les paramètres suivant : Puissance nominale…………………. 1,5 KW Tension nominale…………………… 220 / 380 V Facteur de puissance nominal……… 0,8 Vitesse nominale…………………… 1420 tr/min Fréquence nominale………………… 50 Hz Résistance statorique………………... 4,85 Résistance rotorique………………... 3.805 Inductance cyclique du stator……….. 0,274 H Inductance cyclique du rotor………... 0,274 H Inductance mutuelle cyclique……….. 0,258 H Nombre de paires de pôles………….. 2 Moment d’inertie……………………. 0,031 Nm-s2 / rad Coefficient de frottement…………… 0,008 N.m.s/rad Annexe B Annexe B La régulation Pour chaqu’une des boucles de régulations, nous avons adopté classiquement un régulateur proportionnelle-intégral (PI). Qui comporte une action proportionnelle qui sert à réguler la rapidité avec laquelle la régulation doit avoir lieu et une action intégrale qui sert à éliminer l’erreur statique entre la grandeur régulée et la grandeur consigne Un régulateur proportionnelle-intégral-dérivée (PID) est à écarter, car bien qu’une action dérivée permet d’anticiper et d’accélérer la régulation, elle amplifie néanmoins le moindre bruit. La méthode utilisée pour le calcul des paramètres des différents régulateurs de type (PI) permet d’avoir une bonne précision, une rapidité et une stabilité du système Tous les régulateurs que nous avons utilisés ont une fonction de transfert qui possède une dynamique de deuxième ordre. En identifiant le dénominateur à la forme suivante: ଶ∗ఌ P(s)=߱ ଶ ∗ ܵଶ + ఠ ∗ ܵ + 1 Le tableau qui suit nous permet de choisir (߱ *ܶ(ହ%) ) en fonction du coefficient d’amortissement. ߝ 0.4 ߱ ∗ ܶ(ହ%) 7.7 0.5 5.3 0.6 5.2 0.7 3 1 4.75 Tableau (B-1) : relation entre ( ߱ ∗ ܶ(ହ%) ) et (ζ). Dans notre travail, nous prenons un coefficient d’amortissement ζ=1se qui correspond ସ.ହ a ߱ = ் ೝ Régulateurs de courants Annexe B Les régulateurs de courants direct et quadratique fournissent les tensions ܸௗ௦ଵܸ݁ݐ௦ଵ nécessaires pour maintenir le flux à sa valeur de référence. Les boucles de régulation des courants ܫௗ௦ ݁ܫݐ௦ sont présentées par les schémas bloc figures (B-1-a) et (B-1-b); il est déduit des deux équations de découplages (II-3), (II-4) et (II-5) ܫௗ௦ - ܭ ܭ + ܵ ܸௗ௦ 1 1 ߪ ∗ ܮ௦ ∗ ܵ + ܴ௦ ܫௗ௦ Figure (B-1-a) : Schéma bloc de régulation du courant ࡵࢊ࢙. ܫ௦ - ܭ ܭ + ܵ ܸ௦ 1 1 ߪ ∗ ܮ௦ ∗ ܵ + ܴ௦ Figure (B-1-b) : Schéma bloc de régulation du courant ࡵ࢙. La fonction de transfère du système en boucle ouverte est donnée par : ∗ௌା Bo=ఙ∗௦∗ௌమାோ∗ௌ ೞ La fonction de transfert du système en boucle fermée est donnée par: ∗ௌା Bf=ఙ∗௦∗ௌమା(ோ ೞశ಼ )∗ௌା Nous avons à résoudre le système d’équations suivant : ߪ ∗ ܮ௦ 1 = ଶ ܭ ߱ ܴ௦ + ܭ 2 ∗ ߝ = ܭ ߱ D’où: ܫ௦ Annexe B ܭ = 2 ∗ ߪ ∗ 4.75 − ܴݏ ܶ ܭ = ߪ ∗ ܮ௦ ∗ ( 4.75 ଶ ) ܶ Régulateur de vitesse Le régulateur de vitesse permet de déterminer le couple de référence ܥ , afin de maintenir la vitesse correspondante, cette dernière peut être contrôlée au moyen d’un régulateur PI. On choisit l’équation mécanique du modèle de la machine asynchrone pour le calcul des paramètres du régulateur. Le schéma bloc de la régulation est donné dans la figure (B-3) : Ω - ܭ௩ ܭ௩ + ܵ ܥ 1 ܵ ∗ܬ+ ܭ Ω Figure (B-3) : Schéma bloc de régulation de la vitesse de rotation Ω. La fonction de transfère du système en boucle ouverte est donnée par : ೡ∗ௌା ೡ Bo= ∗ௌమା ௌ La fonction de transfert du système en boucle fermée est donnée par : ೡ∗ௌା ೡ Bf=∗ௌమା( ାೡ)ௌା ೡ Nous avons à résoudre le système d’équations suivant : ܬ 1 = ଶ ܭ௩ ߱ ܭ + ܭ௩ 2 ∗ ߝ = ܭ௩ ߱ D’où: Annexe B ܭ௩ = 2 ∗ ∗ܬ 4.75 − ܭ ܶ௩ ܭ௩ = ( ∗ܬ 4.75 ଶ ) ܶ௩ Les valeurs utilisée pour la simulation ne sont pas ceux calculé, néanmoins les calculs ne sont pas inutile, ils évitent une long période de mise au point. Régulateurs utilisé pour la simulation Les paramètres des différents régulateurs utilisés dans notre simulation sont retranscrits dans les tableaux suivants: Régulateur de courant ܭ ܭ 28.7518 3.0287*10ଷ Régulateur de vitesse ܭ௩ ܭ௩ 0.8029 9.3380 Pour le mécanisme d’adaptation de l’estimateur de vitesse MRAS , qui est une fonction de la forme proportionelle integral. Le choix des parametres ܶ et ܶ c’est fait manuellement. Le tableau suivant présente les valeurs sur lesquel on ces arrétée Mécanisme d’adaptation de l’estimateur ܵܣܴ ܯ ܶ ܶ 70 0.2 Annexe C Annexe C : logique floue C.1 Principe et définition de la logique floue conventielle La logique floue repose sur la théorie des ensembles flous développée par Zadeh [ZAD 65]. A coté d'un formalisme mathématique fort développé, nous préférons aborder la présentation de manière intuitive. Les notions de température moyenne ou de courant faible sont relativement difficiles à spécifier de manière précise. On peut fixer des seuils et considérer que l'on attribue tel ou tel qualificatif en fonction de la valeur de la variable par rapport à ces seuils. Ceci ne peut exprimer qu'un avis très tranché du qualificatif "température moyenne" par exemple. L'aspect "vague" de ce qualificatif n'est pas représenté (figure C.1). On peut définir le degré d'appartenance de la variable température à l'ensemble "faible" comme le "degré de vérité" de la proposition "la température est faible". En logique booléenne, le degré d'appartenance (μ) ne peut prendre que deux valeurs (0 ou 1). La température peut être : -faible : μ faible(T) =1, μ moyenne (T) = 0, μ élevée (T) = 0 - moyenne : μ faible (T) =0, μ moyenne (T) = 1, μ élevée (T) = 0 - élevée : μ faible (T) =0, μ moyenne (T) = 1, μ élevée (T) = 0 Elle ne peut pas prendre deux qualificatifs à la fois. Figure (C.1) exemple d’ensembles considérés en logique booléenne. Annexe C En logique floue, le degré d'appartenance devient une fonction qui peut prendre une valeur réelle comprise entre 0 et 1 inclus. μ moyenne (T), par exemple, permet de quantifier le fait que la température puisse être considérée comme moyenne. Dans ce cas, la température peut être considérée, à la fois, comme faible avec un degré d'appartenance de 0,2 et comme moyenne avec un degré d'appartenance de 0,8 (figure C.2). μ faible(T) =0.2, μ moyenne (T) = 0.8, μ élevée (T) = 0 Figure (C.2) exemple d’ensembles considérés en logique floue. Pour la variable floue x, on définit un ensemble flou A sur un univers de discours X par une fonction degré d'appartenance : μA : X → [0,1] x→ μA (x) (C.1) L'univers de discours est l'ensemble des valeurs réelles que peut prendre la variable floue x et μA(x) est le degré d'appartenance de l'élément x à l'ensemble flou A (figure C.3). Plus généralement, le domaine de définition de μA(x) peut être réduit à un sousensemble de X [ZAD 65]. On peut ainsi avoir plusieurs fonctions d'appartenance, chacune caractérisant un sous-ensemble flou. C'est par l'association de tous les sous-ensembles flous de l'univers de discours, que l'on obtient l'ensemble flou de la variable floue x [MAM 75]. Par abus de langage, les sous-ensembles flous sont fort souvent confondus avec l'ensemble flou [Bag 99]. Annexe C Figure (C.3) Représentation d'un ensemble flou par sa fonction d'appartenance. C.2 Opérateurs et normes Comme dans la théorie des ensembles classiques, on définit l'intersection, l'union des ensembles flous ainsi que le complémentaire d'un ensemble flou. Ces relations sont traduites par les opérateurs "et", "ou" et "non". De nouvelles fonctions d'appartenance liées à ces opérateurs sont établies : La réunion A est l’ensemble flou des personnes petites. B est l’ensemble flou des personnes moyennes. L’ensemble des personnes petites OU moyennes est un ensemble flou de fonction d’appartenance : A B x max A x , B x x U (C.2) Annexe C Ensembleflou:"PersonnepetiteOUmoyenne" Partition floue de l'univers du discours 1 Grand Moyen Petit 1 0.8 0.8 0.6 0.6 0.4 0.4 0.2 0.2 Taille(m) 0 1.5 1.55 1.6 1.65 1.7 1.75 1.8 1.85 Taille(m) 0 1.5 1.9 1.55 1.6 1.65 1.7 1.75 1.8 1.85 1.9 Figure (C.4) Présentation de la réunion des ensembles L’intersection A est l’ensemble flou des personnes petites. B est l’ensemble flou des personnes moyennes. L’ensemble des personnes petites ET moyennes est un ensemble flou de fonction d’appartenance : ߤ∩ (ߤ ( ݊݅ ݉ = )ݔ ()ݔ, ߤ (ܷ ∈ ݔ∀ ))ݔ (C.3) Ensemble flou: "Personne petite et moyenne" Partition floue de l'univers du discours 1 Grand Moyen Petit 1 0.8 0.8 0.6 0.6 0.4 0.4 0.2 0.2 Taille(m) 0 1.5 1.55 1.6 1.65 1.7 1.75 1.8 1.85 1.9 Taille (m) 0 1.5 1.55 1.6 1.65 1.7 Figure (C.5) Présentation de l’intersection des ensembles 1.75 1.8 1.85 1.9 Annexe C Le complément A est l’ensemble flou des personnes petites. L’ensemble des personnes NON petites est un ensemble flou de fonction d’appartenance : A x 1 A x x U (C.4) Ensemble floue :"Personnes non petites" Partition floue de l'univers du discours 1 Grand Moyen Petit 1 0.8 0.8 0.6 0.6 0.4 0.4 0.2 0.2 Taille(m) 0 1.5 1.55 1.6 1.65 1.7 1.75 1.8 1.85 1.9 0 1.5 Taille (m) 1.55 1.6 1.65 1.7 1.75 1.8 1.85 1.9 Figure (C.6) Présentation du complément les ensembles Opérateurs flous alternatifs L'opérateur "et" se défini par une norme triangulaire (t-norme) : T : [0,1] × [0,1] → [0,1] (x,y) → z = xTy (C.5) T possède les propriétés suivantes : Commutativité : xTy = yTx associativité : xT(yTz) = (xTy)Tz monotonie : xTz ≤ yTz si x ≤ y admet 0 comme élément absorbant et 1 comme élément neutre : 0Tx=0, 1Tx = x De même, l'opérateur "ou" se défini par une co-norme triangulaire (T*) qu'on appelle aussi snorme (S) : S: [0,1] × [0,1] → [0,1] (x, y) → z = xSy (C.6) Annexe C S possède également les propriétés de commutativité, d'associativité et de monotonie. Elle admet 1 comme élément absorbant et 0 comme élément neutre. A l'aide de la loi de Morgan, on peut associer à chaque t-norme, la s-norme définie par : xSy = 1-(1-x)T (1-y). (C.7) Les opérateurs les plus utilisés en logique floue sont : L’opérateur "et" pour la t-norme, qui correspond à l’intersection de deux ensembles A et B. Il peut être réalisé par : La fonction "Min" : µ A∩B (x) = min (µA (x), µB (x)) La fonction arithmétique "Produit" : µ A∩B (x) = µA (x).µB (x) L’opérateur "ou" pour la s-norme, qui correspond à l’union de deux ensembles A et B. Il peut être réalisé par : La fonction "Max" : μ A∪B (x) = max (μA(x), μB(x)) La fonction arithmétique "Somme" : μ A∪B (x) = μA(x) + μB(x) ഥ (x) = 1 – μA (x). L’opérateur "non" est réalisé par : μA C.3 Fonction d’appartenance Afin de permettre un traitement numérique des variables linguistiques dans la prise de décisions floues sur calculateur, une définition des variables linguistiques à l’aide de fonctions d’appartenance s’impose. Dans ce contexte, nous associons à chaque valeur de la variable linguistique une fonction d’appartenance désignée par μA(x), qui sera désignée par le degré ou le facteur d’appartenance. Il est à noté que l’ensemble des éléments de x pour lesquels μA(x) › 0, est appelé «support de A». Le plus souvent, nous utilisons pour les fonctions d’appartenance les fonctions suivantes : Fonction triangulaire : Elle est définie par trois paramètres {a, b, c} qui déterminent les coordonnées des trois sommets. ୶ିୟ ୡି୶ Μ(x) = Max ቀmin ቀୠିୟ , ୡିୠቁ, 0ቁ Fonction trapézoïdale : Elle est définie par quatre paramètres {a, b, c, d} : (C.8) Annexe C ୶ିୟ (୶ି୫ )² ଶσ² ቁ (C.10) Fonction sigmoïdale : Elle est définie par deux paramètres {a, c} : ଵ μ(x) ଵାୣ୶୮൫ିୟ(୶ିୡ)൯ Figure (C.7) Présentation des fonctions d’appartenance C.4 Méthodes d’inférence (C.9) Fonction gaussienne : Elle est définie par deux paramètres {s, m} : μ(x) = exp ቀ− ୡି୶ μ(x) = Max ቀmin ቀୠିୟ , 1, ୡିୠቁ, 0ቁ Méthode d’inférence Max-Min (C.11) Annexe C Figure (C.8) Exemple d’inférence Max-Min Méthode d’inférence Max-Produit Figure (C.9) Exemple d’inférence Max-Produit Annexe C Bibliographie Bibliographie [Bag05] [Bou99] [Bar82] [Bar93] [Bla72] [Cha90] [Chu95a] [Chu95b] [Cha93] [Dec88] [Cle07] [Fu91] [Gac03] [Gab01] [Had90] [Kha96] [Kan00] [Tra92] [Pan94] [Slo91] [Slo84] [Sab81] L. 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