lorraine Saison 2014 1648 1914 Entre France et Saint Empire…1648 - 1914 2014 - XI e saison - Association Entreprise et Culture en lorraine symboles les lieux d’interprétation abbaye de senones patrimoine religieux abbaye de moyenmoutier abbaye d’étival nd de galilée - saint-dié patrimoine militaire patrimoine industriel la fontenelle - ban de sapt le dépôt - senones la hallière - celles sur plaine Cette année le Festival des Abbayes en Lorraine s’associe à la commémoration de la Grande Guerre. Au-delà de l’aspect historique et artistique qui sera traité dans la suite de ce document, nous tenons à rappeler les actions entreprises avec d’autres partenaires lors de cette saison 2014. 1/ Marche chantée des abbayes. (voir page 31) Collaboration avec les écoles primaires et le collège de Senones / Apprentissage de chants et travail avec les Ecoles de musique. Restitution. Collaboration avec l’Inspection Académique des Vosges. Rencontres avec des artistes professionnels ( Stradivaria) - Réalisation : 03 juin 2014 Rencontre d’été. 31 juillet 2014 - retrouvailles avec l’ensemble au complet pour une séance de répétition. 2/ Développement du partenariat avec l’AVSEA ( Association Vosgienne de sauvegarde de l’Enfance et de l’Adolescence) Prolongation des collaborations avec les sections Restauration des Maisons d’Enfants à Caractère Social et mise en route de nouvelles actions avec leurs ateliers Décoration, et poursuite des actions avec les G.E.M (Groupements d’Entraide Mutuelle) Prêts de véhicules 3/ Actions ponctuelles avec D’Jeuns2 Association d’insertion s’occupant d’adolescents en difficulté opération «coups de main», manutention et offre de place concert. 4/ Concerts externalisés - à la scierie La Hallière Celles sur Plaine (voir page 39) - à Saint Dié - ND de Galilée (voir page 37) Après Musique Espérance de Saint Dié, le festival s’associe à l’association des Amis de La Hallière, responsable du développement du site, (Haut-fer hydrolique classée MH). 5/ Nouveau(x) sujet(s) de recherche au CLIREM (Centre Lorrain d’Interprétation, de Recherche et d’Edition Musicale). Constitution du Comité de travail et recherche 2015 – 2016. édition de la Chronique de Richer, des partitions du Te deum de Madin. /3 Saison 2014 28 juin -29 août XI e FESTIVAL DES ABBAYES EN LORRAINE ASSOCIATION ENTREPRISE & CULTURE EN LORRAINE Abbayes de Senones - Moyenmoutier- Etival - Saint Dié St Jean d’ORMONT - celles sur plaine www.festivaldesabbayes.com www.academiedomcalmet.fr 2014 – Entre France et Saint Empire…1648 - 1914 programme 2014 3 juin 2014 La saison 2014 commencera avec la Marche Chantée des Abbayes regroupant 300 élèves des écoles primaires et des collèges. Le festival est impliqué dans cette démarche avec la présence de Daniel Cuiller de l’ensemble Stradivaria Conce r t s . co n f ér e n c e s . a n i m a t i o n s La double culture en question ... (28 juin - Moyenmoutier) Didier Francfort / Damien Parmentier « LES Semeurs d’Europe » orchestre nationel de lorraine / Dir. Jacques MERCIER Théodore GOUVY - W.A. MOZART - Félix mendelssohn après le rêve, les blessures... (05 juillet - La Fontenelle - St Jean d’Ormont) Thierry Choffat / Visites « musique française...? » le concert impromptu / quintette à vents Michel Joseph GEBAUER / Paul HINDEMITH / Claude DEBUSSY à la recherche du temps perdu ... (09 juillet - Senones) Philippe Alexandre / (?) « marcel proust..et la musique française » Didier SANDRE récitant / Geneviève LAURENCEAU violon / David BISMUTH piano César Franck / Claude Debussy / Frédéric Chopin / Gabriel Fauré / Marcel Proust Utopies, révolutions, patrie…et propagande (19 juillet - Etival - Moyenmoutier - Senones) René Depoutot / Hervé Marziou n marche thématique et déambulatoire concerts - conférences - gourmandises «REFRAINS DE FRANCE ET DE LORRAINE - L’HISTOIRE EN CHANSOns » l’heureux moment du XVIIIe au XXe siècle, les révolutions, musique populaire et même savante... des histoires de familles ... (02 août - Senones ou Etival ) Jean Claude Fombaron « les musiciens de hambourg » Emmanuel JACQUES violoncelle / Ensemble STRADIVARIA Carl Emanuel Philipp BACH - Georg Philipp TELEMANN Une union bien compliquée... (09 août - Etival ) Denis Leypold « Meslanges pour la chapelle d’un prince » Ensemble correspondance Etienne MOULINIé La rue qui chante ... (12 août - scierie de la Hallière - Celles / Plaine) Damien Parmentier / Jean Marc Illi « la comédie des chansonniers » arnaud MARZORATI (baryton) / daniel BREL bandonéon Pierre-Jean de Béranger et DARCIER chansons populaires et poètiques Traversées du temps... (29 août - ND de Galilée - Saint-Dié) journée du livre « aus der ferne...Dame, pour vous » ensemble HELIODORE musique romantique et musique médiévale à voix de femmes conférences concerts n animations 1648 - La paix de Westphalie annonce une nouvelle Europe et signe la fin de la guerre de Trente Ans , période terrifiante pour la Lorraine, et qui marque l’œuvre du graveur Jacques Callot...naissance du Gänsemarktoper, l’opéra de Hambourg, premier lieu voué à la musique et au chant en langue allemande... 1913 - Quelle Belle époque! De violents orages s’abbatent sur la Lorraine...Raymond Poincaré, né à Bar le Duc, devient président de la République...Marcel Proust publie le premier tome de son roman « À la recherche du temps perdu »... 2014 – Entre France et Saint Empire… 1648 - 1914 La Lorraine aux confins de deux cultures ? L orraine et Alsace ont la particularité d’avoir évolué entre deux puissantes entités, la France et le Saint Empire romain germanique. Aujourd’hui encore, toujours associées dans les esprits et le vocabulaire courant, les deux provinces ont conservé une forte identité liée à cette histoire singulière. Comtes et princes de Salm, par l’extraordinaire complexité de leur souveraineté et par leur statut incertain, incarnent cet espace aux multiples frontières, d’une grande richesse culturelle et économique mais aussi théâtre des nombreux conflits. En cette année 2014, qui sera, pour ces terres des Marches de l’Est, immanquablement vouée à la commémoration de l’entrée dans la Grande Guerre pour les deux nations, il nous est apparu opportun, au-delà des circonstances immédiates de ce conflit, d’appréhender par les conférences, les rencontres, et bien sûr la musique, le plus en amont possible, ce qui fera progressivement le lit des formidables tumultes qui secouèrent l’histoire depuis le Moyen âge, et au siècle dernier en particulier. Cependant, cette vision, que l’on pourrait juger réductrice, ne saurait occulter les liens culturels et historiques communs qui nous ramènent à l’immense territoire de Charlemagne…et que l’actualité perpétue encore en rapportant les péripéties de destins finalement convergents. C’est pourquoi, les acteurs de la saison 2014 du Festival des Abbayes se proposent de revisiter la longue période qui part de ce conflit mondial et remonte jusqu’au traité de Westphalie en 1648. Ce traité méconnu, qui met un terme à la guerre de Trente Ans, amorce le déclin et la fin du Saint Empire romain germanique, la naissance des souverainetés nationales et Etats-Nations, en d’autres termes, la naissance de l’Europe politique moderne. Cette approche à la fois historique et musicale a pour objectif d’éclairer ce que fut l’évolution de la Lorraine soumise à des évènements majeurs depuis la paix « westphalienne » jusqu’à la redistribution des cartes de 1918… Les musiciens sont d’indiscutables témoins de cette histoire…de ses moments sombres ou lumineux ; leur musique ne se situe-t-elle pas au-delà de toutes ces différences ? / 09 La double culture en question... l’europe avant l’europe « Vous me demandez quelles langues je sais parler ? C’est facile, nous disons que nous parlons trois langues. Nous savons le français, l’allemand et le platt… » De par sa position géographique, la Lorraine, au-delà des langues et dialectes, fut un lieu d’échange privilégié entre la France et les cultures germaniques. Théodore Gouvy est né en Sarre en 1819, peu après qu’elle fut devenue prussienne alors que ses deux frères aînés sont né en France. Il étudia le Droit puis la musique à Paris, le Conservatoire de Paris lui demeurant fermé, en raison de sa nationalité. Il ne put accéder à la citoyenneté française par naturalisation qu’à 32 ans. Théodore Gouvy fut un homme de double culture, française et allemande, d’où il tira son inspiration, sa particularité et sa force, devenant finalement un européen avant l’heure. conférences Samedi 28 juin | 17h musique dans la guerre Didier Francfort / Docteur en Histoire - Université Lorraine / attaché au Château de Lunéville de charlemagne à bismark le continuum france allemagne Damien Parmentier / Docteur en Histoire et civilisation européenne / Université Strasbourg / 10 1750 Orchestre National de Lorraine Jacques MERCIER direction Valérie Condoluci Soprano / Aline Martin Mezzo soprano «semeurs d’europe » Théodore Gouvy - Jeanne d’Arc Félix Mendelssohn - Elias – Arioso n°18 « Weh ihnen, dass sie von mir weichen » W.A. Mozart - Exultate jubilate KV165 W.A. Mozart - duo de la Messe en Ut mineur K.427 Laudate domine / Domine deus Théodore Gouvy - Symphonie n°1 [ Concert ouverture ] Samedi 28 juin | 21h | abbaye de moyenmoutier Mozart adulé…par Gouvy. Passionnante figure musicale que celle de Théodore Gouvy né prussien au sein d’une famille française d’origine wallonne et qui termine sa vie à Leipzig. Théodore Gouvy arbore bien malgré lui une dimension européenne bien loin des sombres préoccupations patriotiques de l’époque. Quelques dizaines d’années auparavant, Mozart sillonne un espace européen ouvert où il fait briller son talent dans les principales cours de l’Europe des Lumières…un génie précoce qui rencontre, lors de cette soirée, un autre jeune prodige, Félix Mendelssohn qui lui aussi sillonne l’Europe, compositeur d’exception et dont la courte vie lui laissera cependant le temps de donner le jour à une musique admirable à l’image de son illustre prédécesseur. / 11 Aline Martin Mezzo soprano En 2013-14, la mezzo-soprano Aline Martin se produit notamment en tournée avec l’Orchestre national de Lorraine pour le Requiem de Théodore Gouvy. Parmi ses plus récentes prestations, on retiendra notamment la 3ème Symphonie de Mahler, qu’elle a interprétée à l’Opéra de Paris, à l’occasion de ses débuts sur la scène de l’Opéra Bastille, ainsi que ses rôles à l’Opéra National du Rhin (la deuxième Dame dans La Flûte Enchantée et Lapak le chien dans La Petite Renarde Rusée), à l’Opéra de Rouen (Pastuchyna dans Jenufa de Janacek) et au Festival des Soirées Lyriques de Sanxay (Mercedes dans Carmen et Annina dans Traviata). Valérie Condoluci Soprano Après avoir obtenu deux médailles d’or (Chant et Musique de chambre) au CNR d’Arras, Valérie Condoluci intègre le Centre Lyrique de l’Opéra National de Paris. Au sein de cette structure elle interprète le rôle-titre de Roméo et Juliette, Gianni Schicchi (Lauretta), Die Zauberflöte (Pamina) ainsi que sur la grande scène de l’Opéra : Carmen (Frasquita), Manon (Poussette), Parsifal (Blumenmädchen), Medea (Kore), Peter Grimes (Nièce) et remporte, parallèlement, le Prix du Cercle Carpeaux de l’Opéra de Paris, le Prix de la Mélodie au Festival de Marmande et le Prix de la Ville de Paris. Elle est ensuite invitée pour Gretel (Hansel et Gretel) à Angers, Blanche (Dialogues des Carmélites), Juliette (Roméo et Juliette) et Marzelline (Fidelio) à Limoges, La Voix Céleste (Don Carlo) à Toulouse, Adina (L’Elixir d’Amore) au Festival de Sedières, Micaela (Carmen) à Antibes, Mary dans Joseph Merrick dit Eléphant Man (DVD chez Naxos), Sophie (Werther) aux côtés de R. Villazon et Mère Barberin dans la création Sans Famille à Nice, Fortunato (Mateo Falcone) à Metz, Cendrillon (Noémie) à Lille, avant de revenir à l’Opéra National de Paris pour La Fiancée Vendue, Akhmatova, création de B. Mantovani et La Chute de la Maison Usher. à l’étranger, nous pouvons l’entendre dans Leïla (Les Pêcheurs de Perles) à Saint-Pétersbourg, Nanetta (Falstaff) à Opera North ainsi qu’à Monte Carlo aux côtés de B. Terfel, L’Enfant et les Sortilèges (Pastourelle/Chaise) toujours à Monte-Carlo, Rigoletto (Gilda) à Oslo, le rôle-titre de Persée et Andromède à Palerme, Don Giovanni (Zerlina), Dido and Aeneas (Belinda) à Aberdeen, Die Zauberflöte (Pamina) avec le Glyndebourne Touring Opera. Valérie Condoluci se produit aussi en concert sous la direction d’E. Krivine, J. Nelson, D. Klajner, dans Le Martyre de Saint Sébastien, Gloria de Vivaldi et de Poulenc, Requiem de Fauré, Prière à la Vierge Marie de Florentz, 4ème Symphonie de Mahler, Messe de Chimay de Cherubini, Nelson Messe, Stabat Mater de Pergolèse. Le récital lui tient particulièrement à cœur : Hommage à Daniel-Lesur (Opéra Garnier), Bachianas Brasileiras n°5 de Villa-Lobos, Scena di Berenice de Haydn, Les Illuminations de Britten (Arsenal de Metz), Récitals Bach/Ben-Haim à Munich et Bayreuth (enregistrement CD chez Neos). Cette saison et dans le futur, elle retrouve le rôle de Pamina (Die Zauberflöte) à l’Opéra de Metz, avant de participer à L’Enfant et les Sortilèges (Chauve-Souris/Chaise) à l’Opéra de Paris, Concerts Stravinski/Ravel à l’Opéra de Nice, Les Enfants à Bethléem (L’Etoile) avec l’Orchestre National de Lorraine, L’Italiana in Algeri à Vichy, Falstaff (Nanetta) à Massy etc… / 12 Jacques Mercier Chef et Directeur artistique Premier prix de direction d’orchestre à l’unanimité au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, Jacques Mercier obtient aussi le Premier prix du Concours international de jeunes chefs d’orchestre de Besançon. Assistant de Pierre Boulez à l’Opéra de Paris et à l’Ensemble Intercontemporain, il bénéficie des conseils de Herbert von Karajan. Jacques Mercier entame rapidement une carrière internationale. Il dirige de prestigieuses formations : l’Orchestre de Paris, l’Orchestre National de France, le London Symphony Orchestra, l’Orchestre de la Suisse Romande… Qualifié de « Souveräner Dirigent » à Berlin, Jacques Mercier se produit au festival de Salzbourg tout comme à Séoul, Montréal, Kyoto, Helsinki… et Madrid où il est cité par la critique comme « l’un des meilleurs chefs français et européens de sa génération ». De 1982 à 2002, Jacques Mercier est directeur artistique et chef permanent de l’Orchestre national d’Île-de-France. « Déployant une énergie et un enthousiasme communicatifs, «Jacques Mercier est parvenu à hisser sa formation au premier rang des orchestres français» (Olivier Bellamy dans L’Événement du Jeudi). « Jacques Mercier a fait la preuve irréfutable de son grand talent fait de précision et de maîtrise, mais aussi de flamme et de panache » (Pierre Petit, Le Figaro). Durant sept années, Jacques Mercier est chef permanent du Turku Philharmonic en Finlande : une expérience déterminante dans son approche des oeuvres des compositeurs du Nord de l’Europe comme Sibelius dont il s’attache à faire découvrir le répertoire en France. Mais son talent, fait de précision, de rigueur, de finesse et d’une extrême sensibilité, s’illustre à merveille dans le répertoire français du XIXe et XXe siècles jusqu’à la musique d’aujourd’hui qu’il défend avec passion. Il crée en particulier des œuvres de Iannis Xenakis, Luis de Pablo, Philippe Manoury et Wolfgang Rihm… Pour le choix de ses enregistrements, Jacques Mercier fait preuve de curiosité et de pertinence. On lui décerne le Grand Prix de l’Académie Charles Cros pour Bacchus et Ariane d’Albert Roussel ainsi que le Prix de l’Académie du disque lyrique pour Djamileh de Bizet. Son enregistrement du Martyre de Saint-Sébastien de Claude Debussy paru chez RCA a obtenu le Choc du Monde de la Musique. En 2007, son premier disque avec l’ONL, L’An Mil de Gabriel Pierné, ainsi que celui enregistré en 2008, consacré à Antoine et Cléopâtre de Florent Schmitt, ont obtenu un Diapason d’or. Dans le domaine de l’opéra, Jacques Mercier dirige tout particulièrement des œuvres issues du répertoire français : Carmen, Faust, Béatrice et Benedict, Lakmé, Les Pêcheurs de perles… L’Orchestre national de Lorraine se produit dans de nombreux festivals : La Chaise-Dieu, Brighton, La Côte Saint-André, El Jem… Jacques Mercier est élu Personnalité musicale de l’année 2002 par le Syndicat professionnel de la critique dramatique et musicale. En janvier 2011, lors d’une tournée de l’ONL, la presse allemande a qualifié Jacques Mercier de « Magicien de la baguette » (Mannheim). / 13 a ll e m a g n e . . . de bonaparte à napoléon ...après le rêve, les blessures HISTOIRE Un nouvel empire - Napoléon Bonaparte Sous la coupe de Vivant Denon, membre de l’Institut, affluent peintures et sculptures de l’Europe conquise. Dès 1810, le musée Napoléon possède la plupart des chefs-d’œuvre européens. Et dans le même temps où il prive l’Europe de ses oeuvres d’art, l’empereur impose dans tous les palais du continent le « style empire ». Alors que le français s’impose dans tous les textes administratifs, ne va-t-on pas, sur le plan spirituel, jusqu’à prévoir l’installation du pape à Paris ? Admiration et haine se développent en particulier chez nos voisins germaniques à l’image de cette troisième symphonie composée par un Beethoven alors enthousiasmé par le jeune général et l’esprit de la révolution, mais qui arracha la page titre de sa symphonie quand il se fit couronner Empereur, et changea la dédicace pour y inscrire «Symphonie à la mémoire d’un grand homme»… En janvier 1796, Michel Joseph Gebauer est nommé Maître de la Musique des Grenadiers de la Représentation Nationale et participe à la tentative révolutionnaire de faire disparaître toutes traces musicales et artistiques de « l’ancien régime » en privilégiant les vents et les bois… Un peu plus tard, en 1804, l’Empereur le nommera Chef de la Musique du 1er Régiment des Grenadiers à Pied de la Garde Impériale. A la tête de cette incontestable et « meilleure musique de l’époque », dont l’Empereur dira : « formation musicale d’une perfection absolue ! » Gebauer fera toutes les campagnes de l’Empire, dirigera toutes les Grandes Cérémonies ( Sacre, Mariage, Messes etc. ) et tous les bals et fêtes de la Cour impériale. L’Empereur portait à Gebauer une très haute estime et il lui décerna la « Croix des Braves ». conférences Samedi 05 juillet | 17h A partir de 14h / Circuits Grande Guerre et exposition – La Fontenelle 14h - Circuit des Hameaux morts pour la France Départ de la Nécropole de la Fontenelle 16h - Circuit de la Cote 627 - Départ de la Nécropole de la Fontenelle De 14h à 17h - exposition « Ban-de-Sapt avant guerre » Salle des fêtes à Ban-de-Sapt napoléon et l’allemagne Thierry CHOFFAT / Maître de conférences / Université Lorraine Membre de l’Association Française de Science Politique (AFSP). Président du Centre d’études et de Recherches sur le Bonapartisme (CERB) et rédacteur en chef de la Revue du CERB. / 14 1804 Le Concert Impromptu Quintette à vent «Musique française » Michel Joseph GEBAUER 1764 / 1812 / Quintette n°3 en ut mineur Paul HINDEMITH, Kleine Kammermusic / Opus 24 N°2,Sehr Lebhaft Claude DEBUSSY / Nuages et Fêtes [ cOMPOSITION SPéCIALE FESTIVAL 2014 ] Samedi 05 juillet | 21h | Saint Jean d’Ormont Oublié aujourd’hui, pourtant le nombre des compositions de Michel Joseph Gebauer sont monumentales : multitude de duos pour violons et altos, duos et quatuor, cantates pour piano et clarinettes, un opéra comique entier « Aimé » et près de 250 marches militaires …ce soir c’est à un merveilleux quintette à vent que nous convie le Concert Impromptu. En se positionnant après la guerre contre Schoenberg, Paul Hindemith, qui incarna un temps la modernité au même titre que Bartók ou Stravinsky, se serait-il condamné à l’oubli ? Hindemith, musicien allemand, fut un grand altiste. Il sera incorporé assez tardivement, en 1918, à son régiment alors cantonné en Alsace. Il pourra y pratiquer la musique, notamment en quatuor, avec d’autres musiciens soldats. C’est pendant une de ces représentations alors qu’ils exécutaient le Quatuor de Debussy, qu’il apprend la mort du grand compositeur français. Claude Debussy qui, comme Hindemith, fut admirateur puis opposant idéologique à Schoenberg finira sa vie en « grand ennemi de l’Allemagne ». / 15 Le Concert Impromptu quintette à vents Yves Charpentier flûte et direction artistique Etudes musicales à Lyon puis à Genève à la Haute Ecole de Musique où il obtient en 1985 un 1er prix de virtuosité, premier nommé. Ancien élève de Sciences Po Lyon, Lauréat de la Fondation Laurent-Vibert, sa carrière musicale est encouragée par le flûtiste Michel Debost. Il fonde en 1991 le concert impromptu, quintette à vent où il se trouve libre d’exprimer son esprit créatif et dont il est le directeur artistique. Violaine DUfès hautbois Formée auprès de Maurice Bourgue et Alexei Ogrintchouk à la Haute école de Musique de Genève, Violaine reçoit son master soliste avec distinction et le prix spécial « Raymond Weill ». Violaine Dufès se distingue également par sa formation de danse classique (Conservatoire de Nîmes) et de danse contemporaine au Conservatoire à Rayonnement Régional de Lyon. Jean-Christophe Murer clarinette Après une licence en musicologie à l’université de Strasbourg en 1990, il entre au CNSMD de Lyon dans la classe de Jacques di Donato. Il a été marqué par les rencontres avec le clarinettiste contemporain Armand Angster et le compositeur Helmut Lachenmann. Il se consacre au concert impromptu depuis 1996, notamment en réalisant des transcriptions et des arrangements pour le quintette, de Debussy à Gil Evans, en passant par Abed Azrié. / 16 Susanne SCHMID cor En 2011, elle est diplômée de la Haute Ecole de Musique Hanns Eisler de Berlin après des études avec le Professeur Marie-Luise Neunecker. En 2010/2011, elle a été académiste à l’Orchestre Symphonique de Göttingen. Comme chambriste, elle a donné des concerts en Allemagne et en Chine avec le soutien du Deutscher Musikrat. Depuis 2010, elle joue dans de prestigieuses phalanges telles que : l’Orchestre de chambre de Munich, l’Orchestre de chambre de Lausanne et le Deutsches Symphonie Orchester Berlin. Elle a reçu de 2006 à 2011 la bourse « Studienstiftung des Deutschen Volkes » et remporté en 2003 et 2004 le 1er Prix «Jugend Musiziert». Vincent Legoupil basson Après des études à Caen dans la classe de basson de Philippe Bertemont, il entre dans celle de Gilbert Audin au CNSMD de Paris où il obtient un 1er prix en 2008. Ce parcours d’excellence témoigne de son attachement aux couleurs du basson français. Ayant rejoint le Concert Impromptu en 2009, il cultive aussi son goût pour le chant ; il est également créateur et co-directeur artistique du Festival classique d’Arromanches. / 17 é t é 1 9 1 3 , d e v i ol e n t s o r a g e s s ’ a b a t t e n t s u r la lo r r a i n e . . . ...à la recherche du temps perdu HISTOIRE La Belle époque ? «Belle Époque», vraiment ? Cette expression a été inventée par les Français des années 1920 pour qualifier avec un soupçon de nostalgie la période d’une vingtaine d’années qui précède la Grande Guerre 14-18. Mérite-t-elle son nom ? Sans aucun doute si l’on considère l’effervescence artistique, intellectuelle et scientifique qui agite le pays et, dans des proportions diverses, le reste de l’Europe.* En dépit d’une économie qui a repris sa croissance après 1896 et la fin d’une longue dépression (1873-1892), il va sans dire que les Français supportent à cette époque-là des conditions de vie encore précaires, aggravées par l’incertitude du lendemain. Paris et Vienne sont les capitales de ce bouillonnement artistique et intellectuel…Exposition Universelle, théorie de la relativité, Art Nouveau…une forme de revanche sur la cruelle défaite de 1870-1871, face aux Prussiens, qui leur a valu de perdre l’Alsace-Lorraine. À l’avant-veille de la catastrophe, le 14 novembre 1913, Marcel Proust publie, Du côté de chez Swann, le premier tome d’une œuvre qu’il intitulera : À la recherche du temps perdu. Faut-il voir dans ce titre un clin d’œil du Destin ? * Camille Vignolle conférences mercredi 09 juillet | 17h | 1913, une année pas comme les autres Philippe ALEXANDRE / UFR Langues et cultures étrangères /Université Lorraine Agrégé et professeur de civilisation allemande contemporaine. Membre du comité franco - allemand de recherches sur l’histoire de la France te de l’Allemagne des XIX et XXe siècles. «Marcel Proust et les musiciens» Marcel GRANER / Maître de conférencede Littérature moderne liittérature comparée - Nancy (retraité) / 18 1913 Geneviève LAURENCEAU violon David BISMUTH, piano Didier SANDRE, récitant «Marcel Proust ......et la musique française » César Franck, Claude Debussy, Frédéric Chopin, Gabriel Fauré ...Marcel Proust mercredi 09 juillet | concert 21h | le dépôt «Les longues descriptions de la musique de Vinteuil sont souvent considérées comme l’une des tentatives les plus fines d’appréhender, par la littérature, ce que peut être l’émotion musicale. Tentative admirable... et pourtant forcément inaboutie, puisque le propre de l’art est de n’exister pleinement qu’à travers son propre langage, avec ses moyens particuliers ; si bien que la littérature s’avère impuissante à recréer le sentiment musical, quand bien même elle peut l’approcher et l’analyser. La musique de Vinteuil restera donc une forme d’art conceptuel – c’est à dire inaccompli.» Benoît Duteurtre « Profitant de ce que j’étais encore seul, et fermant à demi les rideaux pour que le soleil ne m’empêchât pas de lire les notes, je m’assis au piano et ouvris au hasard la sonate de Vinteuil qui y était posée, et je me mis à jouer… » M. Proust - à la recherche du temps perdu César Franck prélude op 18 pour piano Marcel Proust « la mer » Claude Debussy Clair de lune pour violon et piano Marcel Proust « la petite phrase de Vinteuil » César Franck Sonate en La majeur pour violon et piano Marcel Proust « la petite phrase de Vinteuil » César Franck Sonate en La majeur pour violon et piano Marcel Proust « Madame de Cambremer » Frédéric Chopin Nocturne en do dièse mineur pour piano Marcel Proust par lui-même Gabriel Fauré « Sicilienne » op 78 pour violon et piano Marcel Proust « Marine » / 19 Genevieve Laurenceau violon solo Née à Strasbourg en 1977, Geneviève Laurenceau commence le violon à 3 ans et se produit dès l’âge de 9 ans avec l’orchestre de chambre philharmonique de sa ville natale. Elle suit les cours de Wolfgang Marschner et de Zakhar Bron en Allemagne, puis se perfectionne auprès de JeanJacques Kantorow à Rotterdam. Après plusieurs succès internationaux et un Premier Prix au Concours International de Novossibirsk (Russie), elle obtient le Grand Prix de l’Académie Maurice Ravel à Saint-Jean-de-Luz en septembre 2001. L’année suivante, elle remporte le 5ème concours « Le violon de l’Adami » et réalise un CD à cette occasion, en compagnie du pianiste Jean-Frédéric Neuburger. Geneviève Laurenceau est invitée à se produire en soliste dans les plus grands orchestres français et internationaux, sous la direction de chefs tels que Tugan Sokhiev, Ilan Volkov, Michel Plasson, Kees Bakels, Walter Weller, Jean-Jacques Kantorow, Frédéric Lodéon… Elle s’adonne avec un égal bonheur à la musique de chambre, dernièrement aux côtés de Stephen Kovacevic, Jean-Frédéric Neuburger, Philippe Jaroussky, François Salque, Bertrand Chamayou, trouvant dans la pluralité des formations et des répertoires un épanouissement communicatif. Engagée dans le répertoire de son temps, elle travaille régulièrement avec des compositeurs tels que Karol Beffa, Nicolas Bacri, Bruno Mantovani ou Philippe Hersant, qui lui dédie en 2012 « Por che llorax », duo pour violon et violoncelle ( créé avec Victor Julien-Laferrière ). Sollicitée par de nombreux festivals en France - tels Strasbourg, Colmar, Prades, les Serres d’Auteuil, Sceaux, le Midem à Cannes - et à l’étranger - Kuhmo (Finlande), la MDR à Dresde, la NDR à Hambourg, la Fondation Mehta à Bombay…, Geneviève Laurenceau a joué dans des lieux prestigieux comme le Théâtre du Châtelet, la Salle Gaveau, la Halle aux Grains de Toulouse, l’Arsenal de Metz, l’Opéra-Théâtre d’Avignon, le Métropole de Lausanne, le Palais des BeauxArts à Bruxelles, la Tapiola à Helsinki, le Palacio de la Opera à La Corogne, l’Auditorium Manuel de Falla à Grenade, le Stadttheater à Weimar… En 2011, elle est élue par le magasine musical ResMusica « artiste de l’année », Depuis septembre 2007, elle est premier violon supersoliste de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse. Geneviève Laurenceau joue un Stradivarius de 1682. Didier Sandre de la Comédie française récitant Louis Laine, dans « l’Échange » de Paul Claudel fut le premier rôle de Didier Sandre en 1968. Après un détour vers le Théâtre pour enfants et l’animation culturelle avec Catherine Dasté, il a joué, entre autres, sous la direction de Bernard Sobel, Jorge Lavelli, Jean-Pierre Miquel, Jean-Pierre Vincent, Maurice Béjart, Giorgio Strehler, Patrice Chéreau, Luc Bondy, Antoine Vitez, Jacques Lassalle, Christian Schiaretti, Claudia Stavisky. En 1987, le Syndicat de la critique lui a décerné son prix du meilleur acteur et en 1996 il reçoit le Molière du meilleur acteur pour Un Mari idéal d’Oscar Wilde. La saison dernière, il a joué en tournée puis à Paris au Théâtre de la Madeleine, Collaboration de R. Harwood aux côtés de Michel Aumont et de Christiane Cohendy et reçu le prix du Brigadier du Théâtre 2013 pour son interprétation du rôle de Stefan Zweig. Il a rejoint la troupe de la Comédie française en novembre dernier. Au cinéma, il a tourné sous la direction de Pascale Ferrand, d’Éric Rohmer, d’Abraham Segal, Lucas Belvaux, Agnès Jaoui et Carlos Saboga. Parmi de nombreux téléfilms, dont Saint-Germain ou la Négociation de G. Corbiau, Le sang noir de P. Kassovitz, il était Louis XIV dans L’Allée du Roi . et le Baron de Charlus dans « à la recherche du temps perdu » films réalisés pour la télévision par Nina Companeez. Didier Sandre travaille régulièrement avec des musiciens dans des programmes qui associent musique littérature et poésie. Il est chevalier des Arts et Lettres et chevalier de l’Ordre National du Mérite. / 20 David Bismuth piano Désigné par le magazine “Pianiste” comme l’un des dix pianistes français les plus doués de sa génération, David Bismuth est salué par la critique pour son jeu lumineux et profond, où se conjuguent science de l’architecture et poésie du timbre. La musique française occupe une place de choix dans sa discographie (label AmeSon), aujourd’hui riche de cinq enregistrements, à travers notamment plusieurs mises en miroirs de compositeurs tels que Franck et Fauré, Debussy et Dukas, ou plus récemment Rachmaninoff et Saint-Saëns (**** Classica). La musique baroque est également à l’honneur avec un CD en hommage à Bach, « B.A.C.Hianas & Transcriptions » salué par la critique ( Télérama). David Bismuth a été l’invité ces dernières saisons de l’Orchestre de Paris (Salle Pleyel), l’Orchestre National de France (Théâtre du Châtelet), l’Orchestre National du Capitole de Toulouse (Halle aux Grains) ou l’Orchestre de Nice (Opéra). Il a joué sous la direction de chefs tels qu’Andris Nelsons, Jaap van Zweden, Jean-Christophe Spinosi, Michel Plasson ou Fayçal Karoui. Il est également l’invité de nombreux festivals : La Roque d’Anthéron, Piano aux Jacobins, le Festival Radio France - Montpellier, mais aussi les Rencontres Internationales Chopin à Nohant, Piano en Valois, le Gstaad Menhuin Festival, le Festival de la Chaise Dieu, L’Esprit du piano à Bordeaux ou le BBC Hay Festival. En 2013, David Bismuth est invité aux « Folles Journées » de Nantes (consacrées à la musique française) ainsi qu’à Venise, au Palazzetto Bru-Zane (dans un répertoire romantique français). Il se produit également à la Cité de la Musique à Paris, dans le cadre de l’Académie Maria Joao Pires. En 2014, il est invité pour la seconde fois par l’Orchestre de Paris, Salle Pleyel, sous la direction de Cornelius Meister (Mozart). Plusieurs enregistrements paraîtront la saison prochaine: - un CD consacré à « BACH - Père & Fils » (Wilhelm Friedmann, Carl Philipp Emanuel & JeanChrétien - label AmeSon) - un CD de sonates françaises pour violon et piano (avec Geneviève Laurenceau - Fauré, SaintSaëns, Pierné) - un CD de musique française pour clarinette et piano (avec Pierre Génisson pour le label Aparté - Poulenc, Debussy, Chausson, Saint-Saëns). Entré dès l’âge de quatorze ans au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, David Bismuth en ressort quatre ans plus tard avec son prix de piano et de musique de chambre à l’unanimité. Il a tout d’abord été formé par Catherine Collard au Conservatoire de Nice, puis par Gabriel Tacchino et Brigitte Engerer à Paris. Il a ensuite approfondi sa formation auprès de Monique Deschaussées, héritière en droite ligne d’Alfred Cortot. Sa rencontre avec la très grande artiste Maria Joao Pires il y a une dizaine d’années l’a beaucoup enrichi et inspiré, tant d’un point de vue artistique qu’humain. Ils ont depuis eu l’occasion de se produire à quatre mains et à deux pianos, notamment dans le Double Concerto de Mozart, Salle Pleyel, avec l’Orchestre de Paris. / 21 p e t i t v o y a g e m u s ic al a u t o u r d e s p a s s i o n s . . . e t d e s t u m ult e s 1730 - 1871 utopies, luttes, révolutions, Patrie…et propagande Hélas, Faut-il croire que l’Histoire ne nous donne plus ses leçons, ou que du moins, nous ne voulons plus les entendre ? Il fut un temps aussi où les chansons étaient sources de sagesses, passeuses d’une morale, éducatrices et à la fois ludiques. Oui les chants et les musiques avaient pour fonctions d’éduquer les hommes. L’art portait à la vertu. Alors, faut-il ressasser ces mélodies et ces chants d’antan ? Faut-il se raccrocher à ses couplets et refrains que les hommes d’hier fredonnaient ? Peut-être ses mélopées nous feront-elles porter un regard plus clairvoyant sur cette menace d’intolérance qui gronde de jour en jour sur toute l’Europe ! Pour ces trois concerts du 19 juillet 2014, Arnaud Marzorati et ses comparses déclineront un cycle autour de cette passion « Lorraine », de cet amour pour un territoire qui devint l’un des plus beaux symboles d’une France que l’on espère universelle dans ses dogmes de « Liberté, égalité et Fraternité». Arnaud Marzorati / 22 1793-1871 Compagnie l’heureux moment « REFRAINS DE FRANCE ET DE LORRAINE L’HISTOIRE EN CHANSONS » Ancien régime et Lumière... l’Arcadie (1730-1780) Terreur et Empire... L’orage et les vapeurs (1789-1815) Romantisme et révolution (1830-1871) [ programmation spéciale festival des abbayes 2014 ] Samedi 19 juillet | 21h | 3 lieux - journée marche THéMATIQUE et déambulatoire CONCERTS - conférences - gourmandises PATRIMOINE INDUSTRIEL à l’image de ce que nous pratiquons chaque année, voici une journée complète consacrée à la chanson française, parfois populaire parfois savante, mais que le peuple reprend à son compte. Le groupe spécialement recréé autour de membre de l’ensemble Lunaisien, nous emmène sur les chemins de trois révolutions : les Trois Glorieuses de 1830, les journées de février et de juin 1848 et la Commune de 1871… Une promenade qui n’aura rien de symbolique puisque pour cette journée, le festival vous proposera trois lieux d’interprétation, étival, Moyenmoutier et Senones, trois villes reliées aujourd’hui par une piste utilisant l’ancienne ligne de chemin de fer qui les desservait quand elles vivaient de leurs manufactures… Conférences, rencontres, repas et promenades permettront à chacun de vivre la journée à la carte, à la découverte des abbayes, des vestiges industriels et de l’histoire de ces siècles marqués par les luttes et les combats, souvent fratricides, qui signent les grands changements de société… / 23 L A PISTE DES 3 ABBAYES . . . abbey road La nouvelle piste dite « multimodale » emprunte l’ancien trajet du petit train du Rabodeau construit au début du XXe siècle afin d’acheminer matériaux et populations sur les nouveaux sites manufacturiers que constituaient les anciennes abbayes. C’est aujourd’hui une piste traversant : Paysages naturels, forêt, rivières…assez traditionnel pour une piste d’activité Avec l’avantage de découvrir Un patrimoine religieux avec les trois grandes abbayes Un patrimoine princier (châteaux des Salm) Un patrimoine industriel avec de nombreux sites rappelant l’activité manufacturière de la vallée (flottage du bois, turbines, carrières, chemin de fer…) Tous ces sites constituent des lieux d’activité culturelle que nous exploiterons durant cette journée. Ils représentent une véritable opportunité dans le développement du Festival des Abbayes et de son implantation en milieu rural. L’utilisation de cette voie très «musicale» rappelle incontestablement une autre bien plus célèbre...petit clin d’œil pour tout ceux qui ont connu et vécu cette grande épopée. Pour les marcheurs et ceux qui participeront à cette journée, vous trouverez le long du parcours ce petit logo vous indiquant le chemin à suivre / 24 Programmation en cours, à préciser pour les repas, conférences... Samedi 19 juillet | 9h30 | PAPETERIES D’étival Samedi 19 juillet | 13h | AILE SUD moyenmoutier Samedi 19 juillet | 18h30 - 21h | SENONES le dépôt / 25 P r o g r amme MUSI CAL 1er concert : l’Arcadie… (Idéal Rousseauiste) . Que ne suis-je la fougère ( Paroles de Riboutté, musique de Pergolèse) . Je vais chanter (chant populaire de Raon l’Etape- Lorraine) . Kyriolé ( instrumental sur un air de Dommartin- Lorraine) . Souvenirs nocturnes (Désaugiers, sur l’air de « premier moi de mes amours » . Instrumental (Devin du village-Rousseau) . Duo du devin du village (Rousseau) . Les pantouflettes (Rousseau) . C’atô Ine Vîye (Ronde de Toul- Lorraine) . Tentation de St Antoine (Pot Pourri de Sedaine) . Instrumental (Devin du Village) .En passant par la Lorraine ( Ronde de Bousse- Lorraine) . Plus on est de fous, plus on rit ( Armand Gouffé, musique de Fasquel) . Fanchon (anonyme) 2eme concert : L’orage et les vapeurs (1789) . Pauvre Jacques (Romance de la Marquise de Travanet) . Est-il bien vrai que je veille ( Anonyme) . Hymne à l’Hyver ( Chevalier de Piis) . Nous n’avons qu’un pain de quatre livres ( anonyme- musique de Mondonville) . Instrumental, Il pleut Bergère ( musique de Simon) . La Trahison punie (anonyme) . Complainte de Louis XVI ( anonyme sur l’air de Pauvre Jacques) . Guillotin ( anonyme) . Improvisations sur la « Marseillaise et Ah, ça ira ! » de Claude Balbastre ( piano) . Les vapeurs ( attribué à Beaumarchais) . La queue à Robespierre (Louis-Ange Pitou) . Femme sensible ( Hoffman, musique de Méhul) . Nous n’avons qu’un temps à vivre (Comte de Bonneval) 3eme concert : Les révolutions . Le temps des cerises de J.B Clément (Instrumental) . Chanson de Suzel (extrait de l’Ami Fritz) de Henri Maréchal . Jeanne d’Arc de Gaston Serpette . J’ai peur de Amédée de Beaupan . Chanson du Fou de Eugène Pottier . Danse macabre de St Saëns . Les Rois en Exil de Raoul Pugno (Instrumental) . Le bal et la guillotine de Gustave Leroy sur l’air de « Il n’est pas mort » . Le chant du pain de Pierre Dupont . La lettre de la Périchole (Offenbach) . Garibaldi (de Joseph Darcier) . Les trompettes d « Aïda » de Verdi (Instrumental) / 26 «Compagnie L’heureux Moment» L’HEUREUX MOMENT s’engage dans la redécouverte du patrimoine vocal populaire et historique de la chanson française, de ses origines au XXe siècle. Ce répertoire trop souvent cloisonné dans des bibliothèques est pourtant le témoin du passé, le commentateur de l’aventure humaine. La chanson est aussi une source de musicalité foisonnante : tragique et ludique, savante et inventive, elle permet à la fois d’instruire, d’émouvoir et d’éveiller. L’HEUREUX MOMENT, en soutenant la démarche d’Arnaud Marzorati, propose d’ajouter au répertoire classique cette petite sœur sauvage qu’est la chanson française. « En tant qu’artiste lyrique, j’utilise ce prodigieux outil de communication qu’est la voix, en la sortant au plus vite de sa seule fonction de flatter l’oreille. Je crois au témoignage de Berlioz qui cite le chansonnier comme un merveilleux sauvage. Rappelons que Villon claironne ses ballades dans les tavernes, que Ronsard ne conçoit pas un sonnet sans musique. Baudelaire chante sur les barricades de 1848 avec le chansonnier Pierre Dupont, Hugo déclame un texte politique comme une grande partition, Flaubert gueule ses mots. Boris Vian ou Prévert provoquent en duel la haine et l’intolérance par des chansons » A.M. Les artistes invités Céline Laly soprano David GHILARDI ténor Arnaud MARZORATI baryton - directeur de projet Mélanie Flahaut flûte et flageolet Isabelle Saint-Yve violoncelle Massimo Moscardo théorbre et guitare Daniel Isoir piano et piano forte / 27 xviii e siècle, un empire en quête de modernité …et des histoires de familles HISTOIRE La mosaïque du Saint Empire L’Allemagne a été la dernière des grandes nations européennes à réaliser son unité politique. Grâce à l’opiniâtreté de Bismarck, la mosaïque des États germaniques est devenue, en quelques années, le puissant Empire allemand. Alors que le reste des pays européens deviennent des États-nations dirigés par des monarques, en Allemagne, rien de tel, au contraire, on assiste à une plus grande indépendance des principautés, des villes et autres autorités locales. En ce début du XVIIIe siècle, la carte politique de l’Allemagne ressemble à une mosaïque de territoires plus ou moins grands, certains étant même minuscules. Des villes comme Hambourg, restent indépendantes et sont des centres commerciaux, diplomatiques, intellectuels et culturels considérables. C’est alors la ville la plus peuplée de l’empire et le plus grand port d’Europe…son déclin est annoncé en cette fin du XVIIIe siècle par la perte de sa primauté dans la fabrication...de la bière. Bien que la famille des Habsbourg occupe le trône impérial depuis le XVe siècle et qu’elle bénéficie d’un pouvoir considérable en Autriche et en Bohême, elle a échoué dans sa tentative de faire de l’Empire un État moderne avec un gouvernement centralisé. De nombreuses familles règnent sur ces petits états indépendants et les Salm en font partie. La monarchie française garantit l’indépendance de ces princes allemands, préférant maintenir à ses frontières un Empire divisé plutôt que de voir émerger un État unitaire... conférences Samedi 02 août | 17h | senones les Salm pendant la Grande Guerre de 1914 Jean Claude FOMBARON / Historien / Président de la Société Philomatique vosgienne programmes G. Ph. Telemann (1681-1767) - «Die Dirne», suite pour cordes et basse continue (sol Majeur) C. Ph. E Bach (1714-1788) - Concerto Wq 170 (la mineur) pour violoncelle C. Ph. E Bach – Sinfonia A Dur (la majeur) Wotquenne 182/4 Allegro ma non troppo, Largo ed innocentemente, Allegro assai G. Ph. Telemann – Suite « La Musette » / 28 2014 CO LL OR A B B AY E S R E S I CE AB D EN D AR IV D A ES AT I O N S T R 1750 Emmanuel JACQUES violoncelle Ensemble STRADIVARIA - Daniel CUILLER direction Violons : Laëtitia Gillardot-Balestro / Anne Pekkala / Carla Pallone Gilone Gaubert-Jacques / Camille Aubret Jocelyne Cuiller clavecin / Sophie Cerf alto / Jérôme Van Waerbeke alto Marjolaine Cambon violoncelle / Benoît Vanden Bemden contrebasse «Les Musiciens de Hambourg » Georg Philipp TELEMANN 1681 - 1767 Carl Philipp Emanuel BACH 1714 - 1788 [ Création 2014 Festival des Abbayes en Lorraine, Nantes,... Utrecht, Anholt (?) ] Samedi 02 août | concert 21h | abbaye de senones Au cœur de la grande ville hanséatique s’est developpé, à côté de sa puissance économique, marchande, politique et diplomatique, une indéniable activité culturelle et artistique. Dès 1648, à la fin de la guerre de Trente ans, Hambourg possède le premier opéra en «Allemagne» et y attire les grands compositeurs. C’est ici que se développe pour la première fois un important répertoire opératique en langue allemande. Quelque 250 œuvres lyriques, pour la plupart créées en langue vernaculaire par des compositeurs aussi célèbres que Handel, Keiser ou Telemann, sont représentées sur la scène du Marché aux oies (Gänsemarktoper) entre 1678 et 1740, un établissement qui revêt une dimension exceptionnelle dans l’histoire théâtrale allemande. Telemann y joue un rôle de premier ordre et c’est son filleul, Carl Philip Emanuel Bach qui lui succèdera. Auteur d’environ six mille œuvres, Telemann, grâce à sa vivacité d’écriture est un représentant capital de l’ère baroque allemande ; il manifeste également des affinités avec la musique française : il écrira quelque deux cents « divertissements à la françaises » en une seule année… Carl Philipp Emmanuel est le second fils de Jean Sebastien Bach qui ne saurait lui trouver meilleur parrain que son ami Telemann…Ce remarquable musicien, dont on fête le trois centième anniversaire de la naissance, pédagogue et claveciniste exceptionnel fera dire à Mozart : « Il est le père, nous sommes des enfants ». / 29 I A F E S T I VA L résidence 2013 - 2014 - 2015 ensemble stradivaria Ensemble Stradivaria C’est en 1987 que Daniel Cuiller, animé du désir de renouer avec la musique des grands compositeurs de l’époque baroque prend la direction de l’ensemble Stradivaria. Il connaît au fil des années un formidable succès et jouit d’une réputation de premier plan qu’il défend au niveau international. Cette formation dont la composition varie en fonction du répertoire, réunit des membres toujours choisis par Daniel Cuiller en raison de leur spécialisation, de leur engagement dans la recherche musicale. Ce travail en profondeur de chacun des interprètes fait que l’on parle maintenant du «son Stradivaria », ce son riche, brillant, vivant, empreint de tendresse et de poésie, au service de la musique baroque, que l’on reconnaît immédiatement. Stradivaria parcourt de nombreuses scènes en France (Ambronay, la Chaise-Dieu, Sablé sur Sarthe…), dans le monde (Folle Journée au Japon, Festival Croisement en Chine, Opéra de Hanoï, Concours International de Chant Lyrique de Saint Petersbourg…) et rejoint de grandes productions lyriques. Depuis janvier 2006, la ville de Nantes invite Stradivaria, ensemble baroque de Nantes en résidence permanente. Qu’il dirige ses musiciens en formation des vingtquatre violons du Roi, réunis en orchestre d’Opéra ou qu’il les retrouve dans l’intimité de la musique de chambre, c’est toujours le même attachement à la qualité du langage musical qui inspire Daniel Cuiller. Daniel Cuiller violon solo et direction est violoniste de formation. Ses qualités artistiques sont très vite remarquées par le milieu musical. En 1982, il crée l’Ensemble Baroque de France qui le mènera en 1987 à diriger l’ensemble Stradivaria, spécialisé dans le répertoire baroque et classique. De 1992 à 2002, Daniel Cuiller enseigne le violon baroque au Conservatoire Supérieur de Paris et à l’Académie Internationale de Danses et Musiques Anciennes de Sablé. Violoniste, pédagogue, chef d’orchestre, Daniel Cuiller est invité dans le monde entier (Helsinki, Oslo, Rome, Edinburgh, Calcutta, Taïwan, Montréal…) pour diriger des ensembles baroques ou classiques, particulièrement sur les répertoires du XVIIe au XIXe siècle. A la tête de l’Ensemble Arion de Montréal, Daniel Cuiller a dirigé la musique de ballet de Jean Féry Rebel et obtenu le Prix Opus du concert de l’année 2006 à Montréal. invité spécial Emmanuel Jacques violoncelle Né à Aubervilliers, Emmanuel Jacques y commence ses études de violoncelle moderne au Conservatoire National de Région puis se passionne à l’âge de 16 ans pour le répertoire de la musique ancienne qu’il travaille auprès de David Simpson au CNR de Paris en 1993 et de Christophe Coin au CNSM de Paris où il obtient conjointement les Premiers Prix de violoncelle baroque et de musique de chambre en 1997. Dès lors, il est appelé à participer à de nombreux concerts, du continuo d’opéra à la formation de chambre, avec les ensembles tels que « Les Talens Lyriques » (C. Rousset), « Le Parlement de Musique » M. Gester, « Stradivaria » (D. Cuiller), « Il Seminario Musicale » (G. Lesne), « Le concert des Nations » de J. Savall, « Les Basses réunies » (B. Cocset), « La chambre Philharmonique » (E. Krivine). Il est membre fondateur du Quatuor Ruggieri depuis 2007. Emmanuel Jacques joue un violoncelle de Jacques Boquay de 1726 . / 30 résidence 2013 - 2014 - 2015 - Printemps-été 2014 MARCHE chantée des abbayes - printemps actions pédagogiques - été mardi 03 juin | journée La m a rc h e c h a n t é e d e s a b bay e s . Voici un projet qui sera repris cette année 2014 pour la troisième fois. Cet évènement réunit écoles primaires, collège, parents et enseignants. Le Festival des Abbayes y apporte son ouverture vers le monde de la musique. Les deux marches précédentes avaient eu comme thème la Renaissance et l’Opéra. Avec la présence de Daniel Cuiller, nous aurons une approche autour de l’époque Baroque. Cette marche se déroule sur la piste qui relie l’abbaye d’étival, passant par Moyenmoutier, à celle de Senones. Les élèves concernés apprennent durant l’année chants et chansons et contexte musical autour de la thématique choisie. L’évènement se déroule sur une journée, marche et déambulation, chants et concerts le tout accompagné par par enseignants et bénévoles. Les chants appris sont chantés dans les abbayes de Senones et Moyenmoutier. La fin de la journée est consacrée à la présentation puis à un concert laissant libre le ou les intervenants d’animer ce moment de rencontre avec des musiciens professionnels. Ce moment partagé permet à la fois de donner aux élèves une occasion unique de découvrir un monde musical souvent ignoré, de travailler sur un thème, leur permettre de découvrir un patrimoine bâtit, historique dans un contexte nouveau. vendredi 01 août | aprés-midi R é p é t it i o n é t é 2014 p u b l i q u e p ou r l e s e n fa n t s av e c l ’ e n s e m b l e . Le projet de résidence se poursuivra durant l’été avec la découverte de l’ensemble des musiciens de l’orchestre dans leur travail de mise en place d’un concert. / 31 La guerre de trente Ans e t le t r a i t é d e W e sT p h a li e une union bien compliquée... HISTOIRE La guerre de Trente Ans. La paix de Westphalie La paix de Westphalie, en 1648, qui mettait fin à la guerre de Trente ans, qui reste un conflit international préfigurant les conflits modernes. Démarrée pour un prétexte religieux, cette guerre prend très vite une tournure essentiellement politique, elle affermit les visées françaises sur la Lorraine, mise à feu et à sang par les deux partis.. Démarrée pour un prétexte religieux, cette guerre prend très vite une tournure essentiellement politique, elle affermit les visées françaises sur la Lorraine, mise à feu et à sang par les deux partis. Ce traité marque la fin de l’autorité du Saint Empire romain germanique avec la naissance des états-nations. La paix westphalienne règle un nouvel ordre des puissances internationales jusqu’à son éffondrement en 1914. La musique porte elle aussi le témoignage d’une époque où le fait religieux est extrêmement présent, pretexte d’une barbarie qui a duré trente ans et qui met la Lorraine sur les genoux... En France, malgré l’interdiction du roi Louis XIII, son frère dit Monsieur épouse secrètement Marguerite de Lorraine, fille de Christine de Salm... LORRAINE – FRANCE amour et méfiance Marguerite de Lorraine (1615 – 1672) et Gaston d’Orléans dit « Monsieur » (1608 – 1660) Les mariages de ce prince héritier furent des affaires d’État graves et délicates. Il en était toujours ainsi pour les enfants de France, en général, mais le cas de Monsieur fut singulier : Il réussit à s’opposer à la raison d’État par amour pour Marguerite de Lorraine. Ce fut lors d’une de ses fuites en Lorraine que Gaston tomba éperdument amoureux de Marguerite. Marguerite de Lorraine, la fille du duc François II et de Christine de Salm, fut élevée auprès de sa tante, Catherine de Lorraine, abbesse de Remiremont. Le roi de France interdit à Monsieur de songer à un mariage avec cette princesse : le duché indépendant lorrain opposé aux visées diplomatiques de Paris ; il l’épousa cependant en grand secret en 1632. Gaston attendra plus de dix ans l’acte officiel et public de consentement du roi à son mariage. conférences Samedi 09 août | 17h | éTIVAL - salle bernaconi « La frontière des langues avant et après la guerre de Trente ans » Denis Leypold (Conservateur du musée Minéralogique - Université de Strasbourg ) / 32 1648 Ensemble Correspondances Sébastien Daucé - direction Violaine LE CHENADEC, dessus / Caroline WEYNANTS, dessus / Caroline BARDOT, dessus Lucile RICHARDOT, haute-contre / Marie POUCHELON, haute-contre Stephen COLLARDELLE, taille / Davy CORNILLOT, taille / Etienne BAZOLA, basse-taille Louis-Pierre PATRON, basse-taille / Renaud BRÈS, basse / Nicolas BROOYMANS, basse Myriam RIGNOL, dessus de viole / Mathilde VIALLE, dessus de viole Pau MARCOS, ténor de viole Laurent DUBLANCHET, basse de viole Lucile BOULANGER, basse de viole Lucile PERRET, flûte / Diego SALAMANCA, théorbe / Thibaut ROUSSEL, théorbe «meslanges pour La Chambre du Prince » Musique sacrée d’Étienne Moulinié / 1599 - 1676 [ enregistrement 2014 ] Samedi 09 août | 21h | abbaye d’ETIVAL Les principales pièces réunies dans ce programme sont issues des Meslanges de Sujets chrétiens, recueil que Moulinié a publié à Paris en 1658 et dédié à Madame, l’épouse de Gaston d’Orléans. L’image sonore généralement associée à la musique sacrée du début du XVIIe siècle est celle de la Chapelle Royale où le chant est confié aux seuls hommes (chantres et garçons) et l’accompagnement à l’orgue, cornets et sacqueboutes. Ce projet de l’ensemble Correspondances vise à retrouver un univers plus intimiste, se rapprochant de ce que pouvait être à cette époque une pratique domestique de la religion. On sait d’ailleurs que Gaston d’Orléans organisait ce type de rassemblement et que la musique y tenait une place de choix : l’ensemble de chanteurs devient alors mixte, et les hauts instruments de la Chapelle Royale sont ici remplacés par la sonorité douce et expressive des violes, du luth, du virginal et des flûtes. / 33 Ensemble Correspondances L ’ensemble Correspondances se consacre principalement à la musique sacrée française du XVIIe siècle. La vie musicale d’alors, d’une richesse insoupçonnée aujourd’hui, a donné lieu à un grand nombre de chefs-d’œuvre, particulièrement en musique sacrée. Ces partitions, très peu éditées, ne demandent que l’enthousiasme et l’énergie de jeunes musiciens passionnés pour reprendre vie. Réunis autour de Sébastien Daucé pendant leurs études au Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon, les musiciens de Correspondances poursuivent aujourd’hui cette aventure avec une complicité et une passion communicatives. Plus que la simple mise en valeur d’un patrimoine musical ancien, il s’agit pour eux de le rendre vivant, éloquent et émouvant pour le public d’aujourd’hui. Depuis sa création en 2008, l’ensemble s’est produit en France, en Suisse, en Allemagne et au Japon. Son premier enregistrement pour le label ZigZag Territoires / Outhere est sorti en 2010 et a obtenu les meilleures récompenses de la presse spécialisée (Choc de Classica et Diapason découverte, Coup de cœur de l’Académie Charles Cros, ***** de Fonoforum - Allemagne). Le second enregistrement, paru pour le même label, a reçu également un accueil très chaleureux et révèle un répertoire passionnant et inédit : celui de la musique sacrée d’Antoine Boësset, dont ce disque constitue la première anthologie. Récemment l’ensemble s’est produit dans le cadre du Festival de Saintes, du Festival OudeMuziek d’Utrecht, au festival de Pâques à Fontevraud, au Printemps des Arts de Nantes, à Lyon, Sablé, Nuremberg, Paris, Rome, ou encore à Fribourg. L’ensemble a donné plusieurs concerts pour la radio (Bayerischer Rundfunk, Radio France, Radio Suisse Romande). Ses prochains concerts le conduiront notamment à Royaumont, au festival d’Ambronay, Lanvellec, Pontoise mais aussi à Hong Kong. Son dernier enregistrement consacré à Marc-Antoine Charpentier est paru en octobre 2013 pour le label Harmonia Mundi France. L’ensemble Correspondances est soutenu par la Fondation Orange. Il reçoit également l’aide de la Région Rhône-Alpes, de la DRAC Rhône-Alpes, de la Ville de Lyon et de l’Institut Français. / 34 Sébastien Daucé direction, orgue et clavecin A près un cursus spécialisé au CNSM de Lyon, Sébastien Daucé a joué sous la direction de Kenneth Weiss (Didon et Énée de Purcell, Madrigaux de Monteverdi), de Gabriel Garrido (Ensemble Elyma et Académie baroque d’Ambronay), de Raphaël Pichon (Ensemble Pygmalion), de Toni Ramon (Maîtrise de Radio France), de Michel Laplénie (ensemble Sagittarius), de Françoise Lasserre (Akademia) ou encore de Geoffroy Jourdain (Les Cris de Paris), d’Harmut Henschen (Orchestre Philharmonique de Radio France). Il a été assistant de Kenneth Weiss pour lors des académies 2006 et 2007 du festival d’Art lyrique d’Aix en Provence. Il a également travaillé avec Emmanuel Mandrin dans le cadre de l’Abbaye aux Dames de Saintes. Il a fondé l’ensemble Correspondances en 2008, réunissant une équipe de musiciens passionnés comme lui par le répertoire français. Les premiers concerts de cet ensemble ont eu lieu en France et en Suisse, où ils ont été enregistrés et diffusés par la radio. L’ensemble Correspondances a joué au Japon (tournée en décembre 2009), et dans de prestigieux festivals (Pontoise, Saintes, Utrecht, Printemps des Arts de Nantes). Ses deux premiers enregistrements (« O Maria ! », Psaumes & motets de Charpentier, et « L‘Archange & le Lys », messe & motets d’Antoine Boësset, pour le label Zig Zag Territoires / distr. Harmonia Mundi) lui ont valu les éloges de la critique musicale spécialisée. Il travaille également depuis plusieurs années sur le compositeur Marc-Antoine Charpentier dont il a publié aux éditions des Abbesses trois opéras, en collaboration avec William Christie. Depuis 2012, il enseigne au Pôle supérieur Paris-Boulogne. / 35 l p in e la h a la allée de l eV a è r t e n a r i at 2 0 p i 14 l r a Arnaud MARZORATI baryton Daniel BREL bandonéon «la comédie des chansonniers... » Joseph Darcier (1819 - 1883) chante Pierre Jean Béranger (1780 - 1857) Pierre Jean Béranger et Joseph Darcier sont aujourd’hui des hommes qui n’ont plus place dans nos encyclopédies et nos manuels de musicologie…L’un est méprisé, l’autre oublié. Pourtant, les deux hommes furent des légendes vivantes, idolâtrés par les foules et par des artistes tels que Balzac, Sainte Beuve, Berlioz, Victor Hugo, Chateaubriand, Lamartine ou encore Stendhal… [ partenaire 2014 ] mardi 12 août | 21h | celles sur Plaine | la hallière Arnaud Marzorati réalise un travail artistique sur l’histoire de la mélodie et de la chanson française. Artiste associé à la Fondation Royaumont, et à la demande d’Institutions telles que la Cité de la Musique, l’Opéra Comique, l’Opéra de Rouen il investit un univers passionnant où l’histoire redevient un grand roman. Ses investigations, quasi policières, l’ont amené à chanter des auteurs oubliés et pourtant essentiels pour qui veut entendre les grandes voix de notre passé. Il s’engage dans la redécouverte du patrimoine vocal populaire et historique de la chanson française, de ses origines au XXe Siècle. Ce répertoire trop souvent cloisonné dans des bibliothèques est pourtant le témoin du passé, le commentateur de l’aventure humaine. La chanson est aussi une source de musicalité foisonnante : tragique et ludique, savante et inventive, elle permet à la fois d’instruire, d’émouvoir et d’éveiller. Daniel BREL est un musicien complet, maîtrisant à merveille le bandonéon et l’instinct du tango. Il est également un improvisateur hors pair et un compositeur de grand talent qui a su créer son propre univers poétique. Professeur Certifié d’Enseignement Artistique (titulaire du C.A) au Conservatoire à Rayonnement Départemental de Pau, il partage son activité entre la musique de chambre, la composition et l’enseignement / 36 la rue qui chante, ...de berlioz à béranger... Pierre-Jean de Béranger et Joseph Darcier sont aujourd’hui absents des manuels de musicologie. Pourtant, ils furent des légendes vivantes, idolâtrés en leur temps par les foules et des artistes tels que Balzac, Sainte-Beuve, Berlioz, Victor Hugo, Chateaubriand, Lamartine, Stendhal... L’un fut le poète absolu à qui l’on proposa par deux fois l’académie française et que l’on chanta dans toute l’Europe. L’autre fut appelé le Frédérick Lemaître des barytons. Pour rendre hommage à ces deux personnages incontournables de la grande Comédie Humaine du XIXe siècle, le baryton Arnaud Marzorati et l’accordéoniste Daniel Brel se sont inspirés d’un événement réel : la mort de Béranger, le 17 juillet 1857. Ils ont alors imaginé un récital fictif alliant la voix et l’accordéon pour retranscrire l’atmosphère savante et décadente d’un café chantant. Car n’allez pas croire que tous ces interprètes étaient de piètres musiciens, bien au contraire ! Dans ces lieux où n’importe qui n’allait pas et où l’improvisation se taillait la part belle, on ne composait pas les grands opéras ou les somptueuses messes ; on faisait des chansons satiriques, politiques et philosophiques. D’ailleurs, à l’écoute de ces chansonniers on se surprend à penser à des artistes plus proches de nous comme Brel, Brassens ou encore Ferré. programmes Ma Vocation / Notre globe / Le soir des noces / Ce n’est plus Lisette / Mon enterrement / La mort du Diable / Le pape musulman / Le vieux vagabond / Les gueux / Les cinq étages / La bonne vieille savante conférences mardi 12 août | 17h | scierie la hallière «La forêt du Donon au sortir du Moyen Âge» Damien Parmentier / Docteur en Histoire et civilisation européenne Université Strasbourg «La chanson populaire, reflet de son temps(1830– 1914)» Jean Marc ILLi / professeur musicologie à l’Université Lorraine lieu Construite au XIXe siècle, cette scierie était encore en activité commerciale en 1976. Classée Monument historique en 1978 et achetée par une association en 1980, elle donne à voir au public les techniques des haut-fers hydrauliques ainsi que lxhistoire de l’exploitation forestière depuis le XIIIe siècle en terres de Salm. Désormais propriété de la Communauté de Communes de la Vallée de la Plaine, elle a été détruite par un incendie en 2001 ; reconstruite à l’identique, elle est de nouveau ouverte au public. / 37 Arnaud Marzorati baryton - narateur Au départ, Arnaud Marzorati était chanteur lyrique. Il faisait le baryton, interprétait Papageno ou Figaro, se plaisait dans le baroque et nageait dans le contemporain. Tout allait bien puisqu’il chantait dans de beaux spectacles, sous la direction de chefs passionnants, avec des ensembles de renom. Mais un beau jour, ou peut-être une nuit, la lune lui a fait miroiter une autre carrière, des plaisirs inavouables à condition qu’il lui donne son violon, abandonne son innocence lyrique et s’encanaille auprès du peuple ! Depuis, tantôt accompagné d’un accordéon, ou de toute une clique de musiciens curieux de ses investigations, notre artiste explore le répertoire des chansonniers dont il est devenu un des plus fervents défenseurs. Arnaud Marzorati débute le chant au sein de la Maîtrise de Musique Baroque de Versailles, étudiant la pratique du choeur professionnel auprès d’Olivier Schneebeli et l’art vocal avec des maîtres tels que James Bowman, Martin Isepp ou Sena Jurinac. Il entre ensuite au Conservatoire National Supérieur de Paris, dans la classe de Mireille Alcantara pour y obtenir un premier prix de chant. Enfin, il se perfectionne au sein de la troupe de l’Opéra Studio de l’Opéra de Lyon. Grâce à son parcours pédagogique qui l’introduit dans les différents siècles et styles de l’art vocal, Arnaud Marzorati chante un répertoire qui va de la musique baroque à la création contemporaine. Il est par exemple, Papageno dans la Flûte Enchantée de Mozart, Figaro dans le Barbier de Rossini, Malatesta dans le Don Pasquale de Donizetti, Marullo dans Rigoletto de Verdi ou Sganarelle dans le Médecin Malgré Lui de Gounod, etc. Il chante avec les chefs tels que William Christie, Christophe Rousset, Hervé Niquet ou Vincent Dumestre le répertoire baroque : grands motets, oratorios, tragédies lyriques, cantates françaises. Il participe à des créations contemporaines de compositeurs tels que Isabelle Aboulker, Alfred Donatoni, Peter Etvös, Pierre Adrien Charpy, Thierry Pécou, etc. Il a enregistré une vingtaine de disques (cantates de Boismortier et Dornel, Opéras de Lully et de Delalande, Grands Motets de Desmarets et Couperin, Airs de Cour de Tessier, Boësset et Moulinié, Te Deum de Charpentier, Mélodies de Prévert etc.) Avec le ténor Jean-François Novelli, il a créé l’Ensemble «Lunaisien» avec lequel, il cherche à réunir des artistes qui sont en quête d’un même idéal : « l’art du mot chanté »… Ils ont enregistré un premier disque de cantates françaises la « jalousie ». Partenaire de Royaumont et de l’Académie Bach, l’ensemble « Azor » de Grétry en août et septembre 2009. Cette production a eu le plaisir d’être accueillie dans les murs de l’Opéra Comique de Paris en Mars 2010. Grand amateur du répertoire de la chanson du XIXe, Arnaud Marzorati effectue des recherches sur ces chansonniers qui le conduisent à produire un premier disque salué par la critique, le «pape musulman», chansons de Pierre Jean de Béranger, puis un autre sur Gustave Nadaud, poète et musicien du second empire ; les deux disques sont édités chez Alpha. Il participe également à des « tours de chants» avec La Clé des Champs, des récitals avec accordéon qui réveillent un répertoire lyrique populaire, à l’origine de la grande chanson française, des concerts avec l’opéra Comique ou l’opéra de Rouen, comme par exemple « conspiration des Chansons » mis en scène par Vincent Vittoz et accompagné au piano par son complice Daniel Isoir. Avec la Cité de la musique et les «Lunaisiens», il réalise un cycle sur le répertoire de la révolution française. Un disque de chansons de « 1789 à 1795» est sorti en juin 2011, avec la complicité de la Cité de la Musique et Alpha productions. Un autre sortira chez Paraty cet été sur le thème des «Trois révolutions du XIXe siècle». / 38 Daniel Brel bandonéon Compositeur contemporain, installé dans le sud-ouest, mais originaire de l’est, Daniel Brel est un musicien passionné et inspiré. Origines russes du côté maternel et probablement hongroises du côté paternel. Passioné de musique classique, il écoute tout ce qui peut être adapté à son instrument : pièces d’orgue, chorals de Bach, valses de Chopin, pièces de Grieg, musiques russes... L’orsqu’en 1971, il entend Astor Piazzolla, il découvre le bandonéon. Pendant presque dix ans (1970 – 1980), Daniel va former un duo étonnant avec son jeune cousin pianiste, Rémi Brel. Les deux hommes, passionnés de tango et musiciens chevronnés, font très vite la preuve de leur talent. Parallèlement, Daniel ne cesse d’écouter aussi les grands maîtres de la musique classique (entre autres Tchaïkovsky, Rachmaninov, Chostakovitch, Korngold, Richard Strauss, Bernstein, Fauré, Ravel, Debussy...) et sent qu’il y a un pont, un chemin à suivre entre la musique populaire et la musique savante. Très vite, son inspiration, sa voix intérieure toujours tournée vers la poésie, l’amènent à l’écriture musicale. Ce musicien autodidacte, ayant suivi longtemps les chemins détournés d’une école buissonnière, passe en 1988 ses examens à Paris et les obtient avec succès. Dans son jury il y a : Richard Galliano, Frédéric Guérouet, Désiré Dondeyne ...Il occupe son premier poste de professeur à l’ENMD d’Evreux, puis la Rochelle et enfin Pau. Devenu une référence en tant que bandonéoniste, Daniel se produit dans de nombreux concerts et festivals, interprétant aussi bien des oeuvres du tango traditionnel dont il fait des arrangements, que des tangos contemporains ou des pièces de sa composition. En 2003, Vincent Dumestre, directeur artistique du Poème harmonique et ami de Daniel lui commande une série de pièces avec l’idée audacieuse et libre de mêler le bandonéon à d’autres instruments beaucoup plus anciens et habituellement destinés à jouer la musique du XVIIe siècle. C’est ainsi que naît « Quatre chemins de mélancolie », musique toute d’introspection, de dialogue intime et personnel avec des paysages proches ou lointains, dans l’espace comme dans le temps. Tout au long de ces années, l’écriture reste le fil conducteur de son existence et lui permet de trouver un langage musical qui lui est propre, avec lequel il réussit à s’exprimer dans des registres très différents mais toujours inspirés et portés par cet univers poétique et souvent mélancolique qui l’habite. / 39 s p mu ié espérance ue a r i at 2 s tiq t e n 01 d 4 ar Ensemble HELIODORE Marie-Madeleine Koebelé, soprano Christel Boiron, mezzo-soprano Caroline Magalhaes, mezzo-soprano Brigitte Le Baron, alto Michel Gaechter, piano « AUS DER FERNE / DAME, PAR VOUS » Musique romantique allemande et musique médiévale à voix de femmes [ partenaire 2014 ] Vendredi 29 août | concert 21h | ND GALILée - S t Dié Notre programme propose des « Lieder » à plusieurs voix (quatuors, trios, duos) et solistes de compositeurs allemands ou autrichiens du XIXe siècle (F. Schubert, R. Schumann, Fanny Mendelssohn, J. Brahms, H.Wolf), accompagnés par le piano ou « a capella », ainsi que des pièces vocales allant du XIIe au XVe siècles (monodies et polyphonies). Des pièces pour piano seul complèteront ce programme, mettant ainsi en lumière cet instrument, dont l’essor est particulièrement florissant au XIXe siècle. Musique romantique pour voix de femmes, polyphonies du Moyen Âge à voix égales. Pourquoi mettre en regard ces deux univers si éloignés dans le temps ? Sur le plan strictement musical en effet, rien n’est semblable entre ces deux mondes, hormis l’effectif (en ce qui concerne les voix, puisque le piano n’existe pas dans le répertoire médiéval...), ainsi qu’un certain goût du contrepoint que les compositeurs romantiques allemands ont su conserver sous l’influence des oeuvres de J.S. Bach. Et pourtant... les textes, l’univers poétique traduisant l’inspiration proche de la nature, l’amour comme un idéal hors d’atteinte, le sujet à la première personne et la description de ses émotions, les thèmes « popularisants »..., les troubadours du XIe siècle déjà y avaient puisé leurs thématiques (ils les ont d’ailleurs inventées !). Traçant un chemin depuis lors jusqu’au début du romantisme littéraire au XVIIIe siècle, en passant par Guillaume de Machaut au XIVe siècle, ces thématiques sont largement reprises par les poètes mis en musique au début du XIXe siècle. Le romantisme musical est imprégné de ces idées poétiques, et les exacerbe dans un langage expressif, de lyrisme et d’émotions, mais souvent aussi d’intimité. / 40 Marie-Madeleine KOEBELÉ Née à Strasbourg, elle étudie au conservatoire de cette ville, où elle obtient ses prix de flûte à bec, flûte traversière, chant et musique ancienne. Elle est également diplômée de l’Académie Royale de Londres et de l’Académie Sainte-Cécile de Rome. Au cours d’un séjour de douze années en Jordanie, elle fonde une école de musique ainsi qu’une association «musique et théâtre». Sa curiosité musicale l’amène à se produire, tant en France qu’à l’étranger, au sein de formations très contrastées : l’ensemble Un Doulx Regard (répertoire renaissance), Le Parlement de Musique, Arcadia et La Messinoise (répertoire baroque); Lieder et mélodies avec le pianiste Michel Gaechter, l’ensemble Accroche Note (répertoire contemporain). Passionnée par la transmission de son art, elle enseigne depuis de nombreuses années le chant au conservatoire de Strasbourg. Christel BOIRON Après des études de violoncelle au conservatoire de St Etienne et une licence de musicologie, elle entre au CNSM de Lyon en classe de chant au sein du département de Musique Ancienne en 1990, et travaille les répertoires anciens auprès de Marie Claude Vallin , Eugène Férré , Dominique Vellard, puis obtient son diplôme avec la mention très bien en 1995. Depuis elle travaille régulièrement avec les ensembles Musica Nova , Gilles Binchois , Discantus, Les Chœurs de Lyon Bernard Têtu , ensemble Huelgas , Le Concert Spirituel , Résonance Contemporaine . Depuis 2007, elle travaille la technique vocale avec Ronald Klekamp et suit également les formations sur la pédagogie vocale au centre de la Voix Rhône Alpes. Caroline MAGALHÃES Chanteuse, elle est née à Rio de Janeiro et vit en France depuis 1988, ayant obtenu en 1998 un diplôme en chant (musique ancienne) au CNSM de Lyon. Membre des ensembles Discantus, Musica Nova, elle se produit régulièrement en concert et a participé avec ces ensembles à de nombreux enregistrements salués par la critique musicale. Elle développe également une intense activité en tant que pédagogue : elle enseigne le chant à des enfants et adolescents au conservatoire de Strasbourg, et elle donne régulièrement des stages auprès de Mission Voix Alsace, du CFMI (Centre de formation des musiciens intervenants). Elle a également suivi des études d’histoire et de musicologie, ayant obtenu un D.E.A. de musique et musicologie à l’Université de Tours. Brigitte LE BARON Après des études universitaires en musicologie à Aix-en-Provence, elle se consacre au chant. Elle obtient une médaille d’or au Département Voix de Colmar, une médaille d’or de chant et le diplôme de musique ancienne du Conservatoire de Strasbourg. Depuis, elle se produit régulièrement en tant que choriste ou soliste au sein de nombreux ensembles tels que Les Éléments, Accentus, Discantus, Les Arts Florissants, La Chapelle Royale, Clément Janequin, Arsys-Bourgogne, Akadêmia, Le Concert Spirituel, … Elle enseigne la technique vocale et le chant baroque au conservatoire d’Issy-les-Moulineaux. Michel GAECHTER Après ses premiers prix de piano, harmonie, contrepoint et fugue au CNSM de Paris, il se perfectionne auprès de Vitaly Margulis. Lauréat du Concours International Liszt de Parme, il partage ses activités entre l’enseignement et les concerts, avec une prédilection pour la pratique sur instruments anciens. Son répertoire s’étend jusqu’à l’époque actuelle. Il enregistre l’intégrale de l’œuvre pianistique de Schönberg, puis réalise et enregistre une transcription pour piano seul de la Nuit Transfigurée, qui a retenu l’intérêt du Arnold Schoenberg Center de Vienne. / 41 programmation 2014 sous r é serve Tarifs de 5 à 24 euros / abonnements et tarifs réduits. Depuis le début l’association a souhaité ouvrir au plus grand nombre les concerts. Une politique raisonnable des prix et la possibilité de découvrir ce type de spectacle grâce à des places dites « Découverte » est un objectif tenu jusqu’à présent. BILLETTERIE - réservation - renseignements _ Office de Tourisme PAYS DES ABBAYES / 18 place dom Calmet 88210 SENONES 03.29.57.91.03 / www.paysdesabbayes.com Courrier - Contact Festival des Abbayes 15, rue de la Libération 88210 La Petite Raon tél : 03.29.57.60.29 www.festivaldesabbayes.com [email protected] Conférences DAMIEN PARMENTIER Société Philomatique vosgienne SPV - BP 231 88106 Saint-Dié des Vosges cedex Tel : 06.88.69.15.29 [email protected] www.philomatique-vosgienne.org jean paul bazelaire / co-directeur Président ECL 06.10.59.13.26. [email protected] daniel caquard / co-directeur Programmation 06.66.16.26.06. 03.29.57.60.29. [email protected] REné ABSALON / Académie dom Calmet CLIREM 06.32.16.46.66. [email protected] Metz Nancy 50mn Paris TGV 2h30 Strasbourg 1h dossier de presse contact presse Jean Paul Bazelaire / 06.10.59.13.26 [email protected] contact presse daniel caquard / 06.66.16.26.06. / 03.29.57.60.29 [email protected] Dossier photographique / dossier presse sur demande ou en téléchargement sur www.festivaldesabbayes.com / 43 Pour ce dossier / Contact festival d e s a b b a y es Daniel Caquard 06.66.16.26.06 [email protected] ACADémie dom calmet CLIREM www.ec-lorraine.com [email protected] www.academiedomcalmet.fr [email protected] www.festivaldesabbayes.com [email protected]
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