LE MAGAZINE CLIENTS DES BANQUES RAIFFEISEN Le SMART HOME est … INTERCONNECTÉ Dans le smart home, le chauffage, les lampes et la machine à laver échangent des données. Dossier spécial dès la page 6 1 EFFICACE INTELLIGENT Le smart home ne consomme de l’énergie que lorsque ses habitants en ont vraiment besoin. Le smart home et Raiffeisen vous souhaitent de belles Fêtes 7 et une heureuse Nouvelle Année. Le smart home remarque que le réfrigérateur est vide et passe automatiquement des commandes. 2 6 5 SIMPLE Le smart home est commandé à distance avec un seul appareil. SÛR Le smart home remarque s’il y a un problème avec ses habitants et donne l’alarme. AGRÉABLE Le smart home est confortable car l’interconnexion numérique se déroule en arrière-plan. 4 3 N° 4 | DÉCEMBRE 2015 er A gagn SONS 2 M AI PÉES U DE PO GN DESI au dos Détails Deux traditions, une même vision. Notenstein La Roche: l’alliance de savoir-faire fondée sur une expérience plusieurs fois centenaire. La fusion de Notenstein avec La Roche réunit deux banques privées suisses dont les origines remontent au XVIIIe siècle. Au bénéfice d’une longue tradition, nous sommes tournés vers l’avenir pour protéger votre patrimoine. www.notenstein-laroche.ch PRÉLUDE | 3 MA MAISON VA DEVENIR INTELLIGENTE Celui qui ne se méfie pas sera pris au dépourvu par la digitalisation. Les chercheurs, les experts en technologie et en informatique supposent que, dans 10 à 15 ans, les imprimantes 3D construiront les maisons et les voitures, des robots nous serviront dans les pharmacies et que nous porterons des vêtements connectés à Internet. Je suis également convaincu que l’habitat est l’un des prochains domaines qui sera investi par la digitalisation. Dans une maison intelligente, ou smart home, les installations techniques, les appareils ménagers et l’électronique de divertissement sont automatiquement mis en réseau sans que les habitants ne s’en aperçoivent. Les uns considèrent que cette évolution est un idéal pour l’avenir, pour les autres, c’est un scénario d’horreur. Je l’avoue, je suis fasciné à l’idée que les appareils ménagers communiquent les uns avec les autres, qu’ils me délestent des tâches astreignantes tout en me permettant de réduire mon impact sur l’environnement. En revanche, les PME du secteur de la construction et de l’immobilier devront s’adapter aux nouveaux besoins des clients. Les architectes, les électriciens, les installateurs sanitaires, les entreprises de construction et les agences immobilières devront se mettre à la page et en réseau, sous peine de manquer le coche. Les PME suisses qui savent s’adapter sont considérées comme novatrices dans ce domaine. Des start-up ont déjà été créées; elles contribuent à l’évolution du secteur. En vous présentant l’étude «Smart Home 2030» dans ce magazine, nous voulons analyser le futur de l’habitat. Cette étude n’est que le premier pas. A l’avenir, nous voulons contribuer de plus en plus à ce que les propriétaires de logement et les PME reconnaissent rapidement les évolutions et saisissent leur chance. Découvrez dans cette édition le monde fascinant de la maison intelligente. Je vous souhaite de Joyeuses Fêtes ainsi qu’une Bonne Année 2016! Patrik Gisel Président de la Direction de Raiffeisen Suisse PANORAMA RAIFFEISEN 4/2015 ALL-IN FLUMROC COMPACT PRO Pour l’isolation thermique extérieure crépie. «ALL-IN» Maintenant avec BONUS Pour le panneau isolant Flumroc COMPACT PRO. Les propriètaires d‘immeubles et les maîtres d‘ouverage en profitent directement. PROTECTION INCENDIE ISOLATION THERMIQUE PROTECTION ACOUSTIQUE ECOLOGIQUE www.flumroc.ch/allin DACHCOM STABLE DE FORME SOMMAIRE | 5 DOSSIER 6 SMART HOME 2030: VISION ET RÉALITÉ Il est déjà possible, dans nos intérieurs, de commander automatiquement la lumière, l’aération, le chauffage et la surveillance. La numérisation croissante et l’interconnexion ouvrent de formidables possibilités pour un habitat intelligent. Toutefois, l’habitat connecté n’en est qu’à ses balbutiements et le smart home n’est encore qu’une vision. Nous vous montrons dans notre dossier de 24 pages quelles seront les tendances de demain et ce qu’il est d’ores et déjà possible de réaliser. ARGENT Sonja Studer, Katja Rey et Dominic Büttner (de gauche à droite) n’ont pas été les seuls à prendre plaisir lors du shooting – les responsables du magazine Pius Schärli et Anina Torrado Lara ont également été sollicités pour participer à la mise en scène du smart home. Vous pouvez voir le tournage sur panorama-magazine.ch/shooting. 33 LA FOLIE ONLINE – Martin Neff, chef économiste, nous parle du trop-plein d’informations et du manque de conversations au quotidien. 34 PSYCHOLOGIE DU PLACEMENT – Les émotions sont très mauvaises conseillères lorsqu’il s’agit d’investissement. On peut faire autrement. 36 MARCHÉ IMMOBILIER – Le boom du marché de la propriété foncière se maintient depuis 20 ans – conséquence: des prix de l’immobilier en hausse et un volume d’hypothèques grandissant. Chute ou atterrissage en douceur? À GAGNER Un filet de saumon d’env. 500 grammes «LE FILET», le nec plus ultra du plaisir gustatif. Les saumons du Pacifique sont moins gras que leurs homologues de l’Atlantique et donc plus fins. Envoyez-nous une carte postale (Raiffeisen Suisse, PANORAMA, «Saumon», case postale, 9001 St-Gall) ou un e-mail ([email protected]), Date limite de participation: 31 décembre 2015. SWISSNESS 44 PARTENARIAT FLORISSANT – Raiffeisen s’engage depuis plus de dix ans aux côtés de Swiss-Ski. Patrik Gisel se souvient de la signature du contrat avec Urs Lehmann. 46 SMILING GECKO – Le photographe Hannes Schmid vient en aide à des personnes dans la misère au Cambodge avec sa fondation. 48 ÉCLAIRAGE – Le fumoir de saumon le plus ancien de Suisse mise sur l’exclusivité et la qualité. Chez Dyhrberg, le plus délicat de tous les poissons est traité dans le respect des traditions et à l’ancienne. RÉGIONS 58 MAISONS FAMILIALES TRANSFORMÉES – Le logement évolue en fonction des besoins de la famille. Cinq exemples en Suisse romande. 65 NOUVELLES CONSTRUCTIONS – Deux banques jurassiennes font parler d’elles avec leur architecture avant-gardiste. MEMBERPLUS 67 LE PLAISIR DE LA NEIGE – Cet hiver encore, Raiffeisen vous permet de dévaler les pistes à moitié prix. Nous vous présentons les 19 domaines skiables participant à l’offre. PANORAMA RAIFFEISEN 4/2015 6 | DOSSIER LA MAISON DU FUTUR: PLUS BESOIN DE RÉFLÉCHIR Est-ce que j’ai bien éteint la cuisinière et la lumière et bien fermé toutes les fenêtres et l’entrée? Bientôt, les habitants des maisons intelligentes n’auront plus à se poser ce type de question: elles réfléchissent à leur place et contrôlent ce qui pourrait avoir été oublié dans la frénésie du quotidien. La maison du futur peut néanmoins être télécommandée par smartphone, par exemple pour augmenter la température ambiante en rentrant des vacances de ski. Les progrès en termes de confort, de sécurité et d’efficience énergétique sont presque infinis. «La maison de demain pourra entendre, voir, ressentir et penser»: telle est la conclusion de l’étude «Smart Home 2030» de l’Institut Gottlieb Duttweiler (GDI). Découvrez dans notre numéro spécial comment le numérique va se généraliser entre nos quatre murs − une évolution qui n’est pas près de s’arrêter! Auteurs Karin Frick, Daniela Tenger, Iris Kuhn-Spogat, Mathias Binswanger, Anina Torrado Lara Concept visuel Sonja Studer Photos Dominic Büttner Mise en scène Katja Rey 4/2015 PANORAMA RAIFFEISEN DOSSIER | 7 PANORAMA RAIFFEISEN 4/2015 8 | DOSSIER L’HABITAT EN 2030 L’ÉTUDE DU GDI La numérisation a déjà bouleversé de nombreux domaines de la vie courante. Après la musique, le cinéma et le monde de l’édition, elle touche aujourd’hui la construction et l’habitat. Auteurs Karin Frick, Daniela Tenger (GDI) La mise en réseau permet de réorganiser totalement notre cheznous, de le commander à distance et de le contrôler. «Smart home» est le mot-clé permettant à de nombreux prestataires de rendre cette nouvelle branche lucrative. Des acteurs étrangers à la branche, comme Samsung, Google ou Apple viennent bouleverser le marché de l’habitat et de la construction. Les PME suisses déconcertées Les fournisseurs suisses sont-ils prêts à assumer un tel changement? Comment le numérique va-t-il concrètement changer l’industrie du bâtiment et de l’habitat? Une étude Raiffeisen, établie avec la collaboration de l’Institut Gottlieb Duttweiler (GDI), propose des réponses à ces questions. 400 architectes et ingénieurs civils, planificateurs et installateurs électriciens, agents immobiliers et techniciens en bâtiment ont fait une estimation de l’évolution en matière de smart home. Selon le sondage, le marché de la domotique actuel est déconcerté face à la large numérisation de la branche. Et pourtant: le changement arrive. Au lieu de rester en marge, les prestataires locaux ont la possibilité de façonner ce changement. Pour ce faire, il faut des connaissances de base sur les évolutions les plus pertinentes et sur les conséquences pour les utilisateurs et les prestataires. A quoi ressemblera l’habitat en 2030? Découvrez les extrapolations de notre étude sur le futur: 1. Le software l’emporte sur le hardware. Des programmes informatiques définiront comment nous commanderons à distance, surveillerons, organiserons nos logements et comment les prestataires planifieront, construiront et aménageront les intérieurs. La manière dont tous ces processus et ces services fonctionneront sera déterminée par un logiciel. Alors qu’il existe depuis longtemps déjà des infrastructures automatisées pour l’éclairage, l’aération ou le chauffage, les nouvelles prestations numériques se feront de plus en plus nombreuses. 2. Lorsque tradition rime avec commodité – l’habitat numérisé devient confortable. Notre maison fonctionnera comme un smartphone en 2030, sans pour autant être un intérieur de science-fiction. Car plus notre monde devient numérique, plus la nostalgie du «réel» et de l’«authentique» se fera sentir fortement comme courant contraire. De nombreuses innovations technologiques interviennent donc de manière discrète et en arrière-plan. En dépit de la mise en réseau, notre cheznous restera toujours confortable. 4/2015 PANORAMA RAIFFEISEN 3. Plus de transparence signifie plus de sécurité – et de nouvelles dépendances. L’habitat numérique générera des quantités énormes de données. Les habitants deviendront plus transparents dans leurs habitudes et se rendront plus vulnérables. L’écosystème numérique créera de nouvelles dépendances très opaques – mais parallèlement plus de sécurité aussi: les occupants pourront à tout moment contrôler leur maison depuis n’importe où. La maison intelligente détectera si quelque chose ne va pas avec ses occupants: une grande plus-value, en particulier dans notre société vieillissante. 4. L’habitat devient plus durable et moins cher. Dans le smart home de demain, infrastructure, appareils et consommation de ressources pourront être mieux gérés. Les politiques réclament par conséquent une domotique intelligente (mot-clé: tournant énergétique) et les consommateurs, de leur côté, également (développement durable). 5. Le confort intégral devient plus important que l’immobilier lui-même. Les biens immobiliers pourront, dans un avenir à moyen terme, être mieux gérés, de manière plus intelligente qu’aujourd’hui, dans l’intérêt du locataire et du bailleur. Même les achats s’automatisent davantage et se simplifient au fil du temps. Les machines à café intelligentes par exemple se chargent de commander de nouvelles capsules si celles-ci viennent à manquer. Plus il y a de services domotiques organisés et traités en réseau, plus l’attrait du smart home sera grand pour les utilisateurs. 6. La mise en réseau est la clé du succès. Qu’ils soient des fournisseurs d’électricité, de moyens de communication ou d’aménagements intérieurs – les prestataires pourront proposer des services et des produits plus intelligents en se regroupant plutôt qu’en restant isolés dans leurs domaines respectifs. En se mettant en réseau entre eux, même au-delà des frontières, les acteurs des diverses branches et les concepteurs de logiciels créeront l’innovation. Il est possible que nous ne remarquions pas encore ce changement profond. Mais il touchera bientôt tous les prestataires. La numérisation modifie les règles du jeu des branches, mais offre également de nouvelles opportunités. Celui qui veut les exploiter doit commencer, dès à présent, à se préparer à ce changement. DOSSIER | 9 L’ÉTUDE Raiffeisen a mandaté l’Institut Gottlieb Duttweiler (GDI) pour mener l’étude «Smart Home 2030: comment la numérisation transforme la construction et l’habitat». L’étude complète figure sur panorama-magazine.ch/smarthome PANORAMA RAIFFEISEN 4/2015 10 | DOSSIER MAISON DE RETRAITE? NON MERCI! 4/2015 PANORAMA RAIFFEISEN DOSSIER | 11 Le smart home attire tant les adeptes de gadgets techniques, que tous ceux qui s’intéressent à ce que sera la maison du futur pour les personnes âgées. Une fois leur logement entièrement intelligent, les seniors n’auront bientôt plus aucune raison de déménager dans une maison de retraite ou une maison médicalisée. Auteur Iris Kuhn-Spogat Paul apporte les nouvelles, informe la personne si elle a laissé une fenêtre ouverte, il ferme les volets, allume la lumière et la télévision, ou la radio, au choix. Il prend rendez-vous chez le coiffeur ou chez le médecin et il est toujours partant pour une partie d’échecs. S’il remarque quelque chose d’anormal, il prévient les proches ou les urgences. Paul est un ordinateur tactile, et aussi l’acronyme de «Persönlicher Assistent für Unterstütztes Leben» («assistant personnel d’aide à la personne»). Il a été conçu par des chercheurs de la Technische Universität à Kaiserslautern en collaboration avec la PME allemande Cibek, spécialisée dans les systèmes intégrés. Pure science-fiction? En aucun cas! Cibek commercialise Paul depuis quelque temps déjà, dans le but «d’assister les personnes âgées qui souhaitent rester autonomes et vivre chez elles le plus longtemps possible». En Suisse, c’est l’entreprise Nestor à Appenzell qui commercialise ce produit (nestor-schweiz.com). Les personnes âgées font confiance à Paul Paul arrive! En tapant son nom entier dans le champ de saisie de YouTube, vous trouverez de nombreuses vidéos de personnes âgées racontant que Paul leur permet de se sentir en sécurité, qu’elles se sentent assistées par le système au quotidien, comme si Paul était un colocataire invisible, mais omniprésent. Paul ne dégage cependant aucune chaleur humaine, ne ressent aucun sentiment de compassion et n’a aucun sens de l’humour. Il ne peut rivaliser avec la relation que peuvent entretenir deux êtres humains. Ce n’était d’ailleurs pas l’intention de l’inventeur: Paul ne remplace pas les humains, mais les soulage, que ce soit les personnes âgées ou les proches. A quoi pourrait ressembler une vie autonome pour les personnes âgées? La question est d’autant plus urgente que la société vieillit. Une personne sur trois résidant en Suisse aura plus de 60 ans en 2050. Nous devrons faire face à un manque de personnel soignant et à un manque de place dans les maisons de retraite et les homes. Pas étonnant alors que les entreprises, principalement poussées par des intérêts commerciaux, ne soient pas les seules à s’intéresser au secteur des seniors et du smart home; c’est aussi le cas des pouvoirs publics. La maison qui prend soin de ses habitants Le laboratoire iHome de la Haute école de Lucerne est également à la recherche de la gestion intelligente de l’espace de vie des personnes âgées afin qu’elles puissent rester chez elles, même en cas de fragilité et quand la mémoire leur fait défaut. Des chercheurs ont conçu le frère virtuel suisse de Paul, Butler James. Il est équipé de capteurs de crashs, utilisés pour les airbags, permettant d’identifier les chutes. Par ailleurs, des capteurs de mouvement issus des consoles de jeu permettent de réduire la luminosité de la pièce d’un simple signe de la main. Jusqu’ici, il ne s’agit que de prototypes. Ces chercheurs lucernois recherchent des investisseurs pour pouvoir lancer une production en série. Fin septembre, les inventeurs du laboratoire iHome ont reçu le prix européen de recherche AAL Award pour «Relaxed Care», un gadget numérique de la taille d’une boîte à chaussures. AAL, soit «Assisted Ambient Living» (assistance à l’autonomie à domicile), est un projet de recherche de l’Union européenne, cofinancé par le Secrétariat d’Etat à la PANORAMA RAIFFEISEN 4/2015 12 | DOSSIER formation, à la recherche et à l’innovation (SBFI). Grâce à ce produit originaire de Horw, les personnes âgées sont constamment en relation avec leurs proches, de manière «discrète», selon la description du produit. Smart home et logement pour les personnes âgées sont presque un hasard providentiel et une piste sérieuse promettant de belles perspectives d’avenir. Les évolutions du smart home ne progressent pas seulement dans ce contexte, elles concernent également l’amélioration du confort et de l’efficacité énergétique. De nombreuses entreprises, travaillant dans le secteur des maisons intelligentes, s’investissent dans la recherche d’idées intelligentes pour le système de tri des déchets ou encore l’arrosage des plantes en passant par les réfrigérateurs. Les entreprises jouent un rôle important, et de nouvelles idées innovantes émergent. En Suisse aussi. En voici une petite sélection: Courant numérique, Schlieren (ZH) Le courant numérique est sur le marché depuis mi-2011 déjà. Le but: développer un outil permettant de connecter des appareils traditionnels à des appareils intelligents. La solution: des bornes ressemblant à des Lego, tout en étant de petits ordinateurs, installées dans des appareils électriques déjà existants: lampes, stores pare-soleil, chaînes stéréo ou encore chauffage ou porte de garage. L’utilisateur peut paramétrer chacun de ces appareils – notamment la mise en marche de la machine à café en même temps que la montée des stores vénitiens le matin, ou encore la lumière qui clignote dans le séjour quand quelqu’un sonne à la porte – à partir de l’interrupteur habituel, et les gérer en tout temps depuis l’application correspondante sur son smartphone ou sa tablette, où qu’il soit. Pour transformer un appartement de quatre pièces et demie en maison intelligente au moyen de micro-ordinateurs au courant numérique, il faut compter entre 5000 et 6000 francs. digitalstrom.ch Qipp.com, Bâle La start-up suisse Qipp a développé l’application «Allthings Home», permettant de simplifier la communication entre locataires et bailleurs. La plateforme contient une archive numérique avec tous les plans et modes d’emploi de tous les appareils d’un appartement, elle organise les travaux d’entretien et aide les locataires à faire des économies d’énergie. Les propriétaires accédant à l’application de Qipp pour leurs appartements permettent aux locataires d’échanger virtuellement avec les voisins et de se mettre en réseau avec eux. L’application Qipp est utilisée, à titre d’exemple, dans le quartier d’Erlenmatt-West à Bâle, qui a décidé de se consacrer au développement durable et à la mixité sociale, et tente donc d’atteindre ce but grâce à l’application. qipp.com 4/2015 PANORAMA RAIFFEISEN Smart-me, Rickenbach (SZ) L’entreprise familiale, dirigée par Noldy et David Eberle, père et fils, a remporté le premier prix dans le cadre des Swiss Startups Awards, à la fin octobre, pour le smart-me-meter, un adaptateur électrique intelligent permettant aux prises d’être également connectées à Internet. Selon les calculs de l’entreprise, l’appareil, qui coûte 150 francs, est amorti en deux ans grâce aux économies d’électricité réalisées. Le Smart Metering est donc censé devenir plus avantageux et plus adapté aux masses. Le compteur électrique analyse en temps réel la consommation des appareils électriques, mesure la température, et dispose d’un interrupteur à distance et d’un minuteur. La consommation peut être gérée à partir d’un ordinateur, d’un smartphone ou d’une tablette. Le produit, visant à réaliser des économies d’énergie, est fabriqué en ce moment de manière manuelle à Rickenbach. smart-me.com Neeo, Soleure et Cupertino, Californie (USA) L’invention de la start-up suisse, fondée en 2014 à Soleure avec seize ingénieurs, a du succès! La télécommande regroupant toutes celles du foyer, qui permet notamment de gérer l’éclairage et le chauffage, a été créée grâce au soutien de 6081 personnes ayant investi au total 1,56 million de dollars dans le projet sur la plateforme de placement participatif Kickstarter. La filiale Neeo a vu le jour dans la Silicon Valley, et s’occupe du design, de la vente et du marketing. Cet été, la start-up a remporté le Prix de Vigier et un prix renommé dans le design, le Reddot Award. Des milliers de commandes ont déjà été enregistrées pour les deux composants de Neeo, «Brain» et «Remote», qui coûteront 329 dollars. La date de livraison n’est pas encore connue. neeo.com DOSSIER | 13 MA MAISON DU FUTUR Illustration Finn Le thème de l’habitat intelligent dope les scientifiques, inventeurs et entrepreneurs – tous des adultes. L’idée d’un habitat qui s’occupe des personnes qui y vivent au lieu de l’inverse fascine – même les enfants. Comment imaginez-vous concrètement votre maison en 2030? Que se passera-t-il entre vos murs? Une classe de 4e de Winterthour a imaginé et dessiné la maison du futur. Le résultat montre des idées très diverses. Pendant que les uns imaginent des robots qui prendraient en charge toutes les tâches ménagères et tous les désirs de chacun, d’autres se moquent bien de toute cette technologie intelligente et veulent une vie à la campagne comme dans un livre d’images. Vous trouverez l’ensemble de ces œuvres sur panorama-magazine.ch/dessinsdenfants. 3 5 6 2 1 4 8 7 9 10 13 11 12 16 17 18 20 21 15 14 19 22 23 24 25 1 Grand huit 2 Ecran 4D 3Moi 4 Table pour les snacks 5 Canapé ultraconfortable 6 Petit bar aquatique pour les snacks 7Piscine 8Beamer 9 Les meilleurs soundbox 10Transport de nourriture 11Table à manger 12Boîte de contrôle de la maison 13Distributeur automatique gratuit 14Robot de service «Joni» 15Lit volant 16Petites tables pour le déjeuner 17Télévision 18Réfrigérateur rempli de nourriture 19Téléporteur 20Télécommande de Joni 21Micro 22Grand huit 23Nourriture 24Préparer la piscine 25Jetpack PANORAMA: Finn, explique-nous comment tu vois ta vie d’adulte. FINN (10 ans): Je veux vivre dans une grosse maison ronde, faite en bois, avec plusieurs étages. Sur le toit, il y aura un grand bain tourbillonnant et un gros sofa moelleux, et on pourra y dormir en été s’il fait beau. Il y aura aussi un vaste jardin avec un terrain de tennis et assez de place pour pouvoir bien jouer au foot! Tu vivras seul dans tout ça? Non, il y aura aussi ma famille et des robots qui feront ce que je leur ordonnerai, par exemple le ménage et la lessive, et surveilleront les enfants si je ne suis pas là. Et puis j’aurai aussi quelques animaux domestiques. Mais que feras-tu si les robots font tout à ta place? Parfois, je débrancherai les robots, et alors c’est moi qui cuisinerai pour ma famille. Je passerai beaucoup de temps avec ma femme et mes enfants! PANORAMA RAIFFEISEN 4/2015 14 | DOSSIER QU’EN DISENT LES EXPERTS? 4/2015 PANORAMA RAIFFEISEN KARIN FRICK HEAD RESEARCH, GDI ROLF KISTLER IHOMELAB www.gdi.ch www.ihomelab.ch A quoi ressemblera la maison intelligente de 2030? Extérieurement, elle ressemblera aux maisons actuelles, mais elle aura des pouvoirs quasi magiques, elle pourra voir, écouter, sentir ses habitants et interagir avec eux. Et faire le ménage elle-même? Certainement. De nombreuses activités seront automatisées, de la production d’énergie à la régulation de la température, en passant par le lavage du linge, le nettoyage et le recyclage des déchets. Et si je perds ma télécommande? Le smart home est comme un ordinateur, la sécurité et les systèmes de connexion seront donc similaires. Il y aura des systèmes de sauvegarde, des boutons reset, des programmes antivirus et des services d’urgence pour les pannes du système. Qu’en est-il de la protection des données? De nombreuses questions sont encore en suspens à ce sujet. Pour la plupart des gens, le confort est clairement plus important que la sphère privée et ils utilisent des services comme Google. Il y aura toutefois aussi des services indépendants qui permettront de contrôler et gérer soi-même ses données. Que souhaiteriez-vous pour votre futur habitat? Je rêve d’un système de rangement automatique dans lequel je peux placer toutes les choses dont je n’ai pas besoin pour le moment et que je peux stocker à l’intérieur. Si j’ai besoin de quelque chose, je recherche dans mes armoires virtuelles et une sorte d’ascenseur d’objets me donne les chaussures ou le sac que je souhaite. Vous mettez l’accent sur les personnes âgées. Pourquoi? Parce qu’elles représentent un groupe très intéressant, varié, en pleine croissance, avec des besoins complexes. Comment le smart home facilitera-t-il leur vie? Il leur permettra de vivre chez elles plus longtemps, en toute sécurité et de manière confortable, dans un habitat qui les aide de manière discrète et utile. Bien entendu, on aura toujours besoin des personnes qui s’occupent d’elles. Vous avez réinventé le déambulateur. Pourquoi? La mobilité est étroitement liée au déambulateur chez les personnes âgées. Nous avons examiné les modèles existants et étions d’avis que leur design est assez stigmatisant. C’est ce que nous voulions changer. Quelles sont les nouveautés? Nous avons créé un déambulateur pour l’extérieur grâce auquel on peut se déplacer en toute sécurité sur des chemins sinueux et caillouteux grâce à deux moteurs électriques placés dans les roues: ils aident à avancer et freinent en descente. Une aide de navigation intégrée permet d’afficher les chemins adaptés au déambulateur. Combien coûtera votre déambulateur? Autant qu’un vélo électrique de prix moyen. Les robots prendront-ils bientôt soin des personnes âgées? Selon l’état actuel de la recherche, les robots prendront certes en charge de nombreuses tâches dans les 20 à 30 prochaines années, mais ne donneront pas de soins, car cela exige du doigté et de l’empathie. DOSSIER | 15 PETER STAUB POM+CONSULTING AG www.pom.ch Comment le secteur de l’immobilier changera-t-il avec la numérisation? La disponibilité à tout moment de données et de leur utilisation avec des appareils mobiles de plus en plus performants sera indispensable pour les propriétaires privés et professionnels, les locataires, les maîtres d’ouvrage et les gestionnaires. Cela donnera-t-il naissance à de nouveaux modèles d’affaires? Oui, absolument. Les plateformes comme homegate ont intégré très tôt la numérisation. Les innovations comme la robotique changeront le domaine de l’entretien, les drones l’inspection des bâtiments. Les tendances comme celle de la technologie des capteurs dans le domaine de l’habitat entraînent de nouveaux modèles d’affaires. Qui profite de cette évolution? Ces changements, souvent encore vus d’un mauvais œil, créent une plus-value tant pour les utilisateurs que pour les fournisseurs. Qui sont les perdants? Les personnes qui s’opposent au progrès. Celui qui aujourd’hui veut uniquement faire ses courses dans les magasins de son quartier est confronté à un véritable défi. Les entreprises qui refusent la numérisation mettront la clé sous la porte. En effet, tout ce qui est numérisable sera numérisé. Comment les PME peuvent-elles tenir le coup dans le secteur de l’immobilier? Il existe des solutions simples, peu chères et faciles à implémenter pour numériser les processus commerciaux. Elles sont faites pour les PME. Mon conseil: soyez vigilants et mettez les bouchées doubles. ROLAND ALTWEGG RESPONSABLE PRODUITS & COOPÉRATIONS, RAIFFEISEN SUISSE MARIANNE JANIK CEO MICROSOFT SUISSE www.raiffeisen.ch Quelle est l’importance du thème du smart home chez Microsoft? Nous parlons de «smart buildings». Le thème du smart home symbolise ici la présence de plus en plus grande des technologies numériques dans notre quotidien. Un champ de possibilités insoupçonnées s’ouvre à nous. A quoi pouvons-nous nous attendre? Avec l’«internet of things», il sera possible de rendre l’expérience des utilisateurs plus confortable et d’avoir une gestion des ressources plus intelligente. Différents systèmes pourront être connectés entre eux et le smart home apprendra de ses habitants: il évaluera les données des capteurs collectées, fera des propositions d’amélioration, par exemple en matière de consommation de courant. Et il reconnaîtra qui est à la maison et s’adaptera aux véritables besoins de cette personne. Quel est le plus grand défi? L’«internet of things» est un concept encore très récent, de nombreux fournisseurs travaillent avec des standards et des technologies différentes. L’un des défis sera d’établir un standard accepté pour le smart home comme aujourd’hui l’USB pour les PC. Cela doit fonctionner selon le principe «plug and play». Il faut aujourd’hui un appareil techni que pour tout. Qu’en sera-t-il demain? Commander la lumière ou la télé à l’aide d’une application, c’est sympa, mais il faut toujours avoir le smartphone à la main, ce qui devient vite embêtant. Les commandes vocales ou les capteurs permettant de reconnaître les personnes seront beaucoup plus pratiques. Pourquoi avez-vous fait établir une étude sur le smart home? En tant que prestataire de services financiers, nous réfléchissons également aux mégatendances et évolutions futures. Nous voulons identifier des besoins pour développer des offres de manière ciblée. Existe-t-il déjà une demande de smart homes? Pas encore. En revanche, on nous demande souvent comment construire ou rénover une maison pour réaliser des économies d’énergie et de coûts. Existe-t-il déjà des offres smart home? Si par «smart», on comprend des maisons efficientes en énergie, alors nous sommes en mesure d’aider activement nos clients et de leur conseiller des spécialistes. Quels points s’agit-il de prendre en compte? Les technologies changent rapidement et il n’existe encore aucune norme qui offre une orientation fiable. Celui qui investit dans une solution smart home doit être conscient que la valeur du bien immobilier n’augmente pas forcément. A quel point votre habitat devra-t-il être intelligent? Je souhaiterais que mon chez-moi m’offre plus de confort au quotidien. Je ne suis jamais tout à fait sûr d’avoir vraiment bien fermé toutes les portes et les fenêtres. Je trouverais donc très pratique de pouvoir commander en ligne le mécanisme de fermeture ou mieux encore, si ma maison pouvait le faire directement pour moi. microsoft.com PANORAMA RAIFFEISEN 4/2015 16 | DOSSIER DU FEU AU SMART HOME Il y a 32 000 ans Les hommes de l’âge de pierre inventent le briquet en frappant avec un silex sur une pyrite. Début du XVIIIe siècle A l’ère préindustrielle, le foyer se définit comme un groupe de gens qui travaillent et habitent ensemble dans le même bâtiment. Fin du XVIIIe siècle Avec le début de l’industrialisation, le travail salarié sort de la maison. Lieu de travail et lieu d’habitation sont séparés. Dans le même temps, naît le besoin de retrait et de sphère privée dans sa propre maison. Les chambres à coucher deviennent des pièces privées. Les premiers chauffages centraux avec thermostats font leur apparition à la fin du XVIIIe siècle. Début du XIXe siècle Le travail hors de la maison fait que les familles doivent habiter à proximité du lieu de travail. Le marché immobilier est né, l’habitat est réglementé sur le plan légal et bureaucratique. L’invention du courant électrique est une étape essentielle. 1861 Le physicien allemand Johann Philipp Reis présente le premier prototype d’un téléphone. 1870 Le lavabo est raccordé à l’eau courante et se développe pour devenir un meuble avec des robinets. L’alimentation en eau couvre de plus en plus de villes. 1876 Le 19 septembre, Melville Bissell obtient le premier brevet américain pour un aspirateur à tapis réellement efficace. 1877 Thomas Edison invente la lampe à incandescence qui révolutionne le foyer. 1882 Les premières centrales électriques voient le jour. Elles produisent de l’électricité pour l’éclairage des villes et des foyers privés. 4/2015 PANORAMA RAIFFEISEN 1885 L’ingénieur allemand Carl Benz invente la première automobile pour une utilisation au quotidien. 1893 Le premier four électrique fait fureur à l’exposition mondiale de Chicago. Années 1930 La radio et la télévision entrent dans les foyers et transforment la vie des familles. Années 1950 Les appareils électroménagers comme le lavelinge, le réfrigérateur et la cuisinière s’imposent largement et soulagent les ménagères. Années 1960 et 1970 Les mouvements féministes remettent en question le modèle familial classique et entraînent une répartition différente des tâches dans le foyer. Les femmes entrent de plus en plus dans la vie active, le niveau de vie augmente. Avec ça, l’habitat se charge d’émotions et devient un symbole de statut social ainsi qu’un havre de paix. Les familles souhaitent plus d’espace et investissent dans le mobilier. 1989 Le physicien et informaticien britannique Tim Berners- Lee développe au CERN à Genève les bases du world wide web. En 1990, l’Internet devient utilisable à des fins commerciales. 2001 Les premiers projets pilotes de maisons intelligentes apparaissent dans les médias. L’Office fédéral de l’énergie étudie les effets de l’habitat intelligent sur la consommation d’énergie. 2007 Steve Jobs présente le 9 janvier à San Francisco le premier iPhone. L’accès à Internet via son smartphone devient accessible à tous. 2008 L’iHomeLab de la Haute école de Lucerne montre à quoi ressemble l’habitat mis en réseau. DOSSIER | 17 Aujourd’hui Les nouveaux modèles de travail et de vie comme le télétravail (home office) font à nouveau fusionner l’habitat et le travail. 2008 Airbnb est créé à San Francisco. Du coup, les ménages privés mettent leurs logements à la disposition d’hôtes qui paient pour le service et font ainsi concurrence à l’hôtellerie. PANORAMA RAIFFEISEN 4/2015 18 | DOSSIER BIENTÔT, LES MAISONS SERONT POURVUES D’UNE INTELLIGENCE VIRTUELLE «Fantastique? Bientôt, cependant, il sera évident que les smart homes ne nous simplifieront pas seulement la vie, mais nous observeront et nous contrôleront également. Les smart homes ont des possibilités en matière de surveillance et de contrôle que même George Orwell n’aurait pas imaginées lorsqu’il écrivit son célèbre roman ‹1984›.» Les maisons d’antan n’arrivaient pas à exaucer les souhaits de leurs habitants, qui étaient forcés de tout faire eux-mêmes. S’ils voulaient se chauffer, ils devaient tout d’abord remplir le poêle à bois, à charbon ou à pétrole et l’allumer à la main. Pour la plupart des gens, cela fait partie d’un passé révolu. Il suffit désormais d’une simple pression de bouton de télécommande. Les progrès techniques ont ainsi permis aux maisons d’obéir aux ordres de leurs habitants et de répondre aux besoins de ces derniers, sans jamais devoir réfléchir par elles-mêmes. La marche du progrès technique continue d’avancer. Les maisons deviennent intelligentes et sont mieux à même de savoir de quoi leurs habitants ont besoin. Le smart home connaît instantanément la température idéale selon le moment de la journée et veille à chauffer les pièces de manière appropriée. De plus, la maison sait exactement à quel moment je suis sur le chemin du retour grâce à la connexion avec mon smartphone. Ceci lui permet ainsi d’augmenter en conséquence le thermostat des radiateurs, qui fonctionnent en mode économie en mon absence. L’ensemble de ces processus d’optimisation interviennent de façon implicite, car les smart homes agissent de leur propre chef et ne nécessitent plus aucune télécommande, ni clés permettant d’ouvrir les portes. Un smart home sait exactement qui est autorisé à entrer dans la maison, il lui suffit de scanner les yeux ou de recevoir les signaux envoyés par une smartwatch. A première vue, une maison intelligente est donc bien pratique, puisque c’est elle qui pense au chauffage, à l’aération ou à mes clés. Cependant, en y regardant de près, une telle maison ressemble davantage à une boîte noire, car je sais de moins en moins ce qui se passe entre ses quatre murs. Actuellement, cela ne dérange pratiquement personne. Au contraire, une telle technologie est une source d’euphorie. En effet, le smart home promet de devenir un tout nouveau marché en pleine croissance pour le secteur informatique. Les analystes américains de Zpryme Research estiment que le chiffre d’affaires mondial réalisé grâce à la technologie autour des smart homes s’élève à environ 15,2 milliards de dollars en 2015, soit deux tiers de plus qu’en 2012. La technologie qui se cache derrière cette évolution est une forme d’émancipation d’Internet vis-à-vis de ses utilisateurs, soit une confrontation à une nouvelle forme de mise en réseau 4/2015 PANORAMA RAIFFEISEN Mathias Binswanger, sociologue permettant aux appareils et aux applications de communiquer de manière autonome, sans intervention humaine. Mon smartphone se connecte ainsi automatiquement à mon smart home et l’informe de mon retour. Mon réfrigérateur intelligent commande des yaourts sur la boutique en ligne de Migros, car il a détecté que mon produit préféré, le «yaourt onctueux», y est en promotion. Fantastique? Bientôt, cependant, il sera évident que les smart homes ne se limiteront pas seulement à nous simplifier la vie, mais nous observeront et nous contrôleront également. Les smart homes ont des possibilités en matière de surveillance et de contrôle que même George Orwell n’aurait pas imaginées lorsqu’il écrivit son célèbre roman «1984». Mais contrairement à Orwell, ce n’est pas une quelconque hiérarchie qui nous impose cette inquisition, mais bien nous-mêmes. Par le biais d’une transmission de mes données, entre les éléments intelligents de ma maison, je deviens davantage un habitant transparent. Le smart home connaîtra bientôt mes habitudes culinaires, mon comportement d’achat, mes contacts sociaux et le rythme de mon sommeil. Vous allez me dire que ce n’est pas grave. Tant que ma maison est la seule à disposer de ces informations, je suis en sécurité. Or tout cela n’est qu’illusion. Grâce au smart home, les collecteurs de données, les hackers, la police, les cambrioleurs et les voisins mal intentionnés en savent long sur mon comportement. Les signaux envoyés sans fil ne restent jamais vraiment dans l’anonymat malgré les mots de passe et les cryptages. Toutes les informations relatives à une personne que l’on peut connaître en raison de ses données et les programmes appropriés seront bientôt disponibles et permettront d’analyser ces données pour toutes les raisons possibles. Si des cambrioleurs réussissent par exemple à s’infiltrer dans le système d’un smart home, ils pourront alors savoir à quel moment une personne quitte sa maison, couper l’alimentation électronique de l’alarme connectée dès que le logement est vide et le dévaliser en toute tranquillité. L’intelligence de la maison représente, en fin de compte, également un danger pour ses habitants. DOSSIER | 19 MATHIAS BINSWANGER L’auteur est professeur d’économie à la Haute école spécialisée du Nord-Ouest de la Suisse à Olten et privat-docent à l’Université de Saint-Gall. Il est l’auteur d’une série de livres, écrit pour la Weltwoche et publie tous les mois une colonne dans BILANZ. Son livre «Geld aus dem Nichts – Wie Banken Wachstum ermöglichen und Krisen verursachen» (De l’argent à partir de rien – comment les banques soutiennent la croissance et causent des crises) est paru en mars. PANORAMA RAIFFEISEN 4/2015 20 | DOSSIER Son succès grandissant réjouit le musicien Seven sans le surprendre. Passion et talent lui ont été donnés dès le berceau. Fils d’un ténor et d’une pianiste, il a grandi dans une famille où la musique était omniprésente. L’histoire se répète aujourd’hui avec son fils de cinq ans. 4/2015 PANORAMA RAIFFEISEN DOSSIER | 21 «PEUR? MAIS DE QUOI?» «Tout le monde parle d’écologie, mais les gens achètent de plus en plus d’appareils, si bien que la consommation d’électricité ne cesse de grimper.» Seven, musicien Le musicien suisse Seven (37 ans) nous explique son goût pour les appareils électriques, son système domotique avec machine à laver intelligente et le luxe d’être déconnecté. pièce pendant ce temps. Ce n’est pas vital, j’en conviens. Mais c’est super. Le smart home offre déjà pour le quotidien des solutions géniales dont je n’ai certes pas absolument besoin, mais qui me fascinent. PANORAMA: Seven, vous êtes un chanteur célèbre en Suisse. Mais vous êtes aussi connu comme fan absolu du smart home. Pourquoi? Seven: Je suis fou d’appareils électriques. Ils me fascinent. C’était déjà le cas quand j’étais petit. En tant que musicien et propriétaire de studio, on a forcément un certain goût pour les appareils. Je suis accro. Par exemple? J’ai une machine à laver que je peux mettre en marche par SMS et qui m’avertit aussi par SMS quand la lessive est terminée. On n’en a pas impérativement besoin, mais je trouve ça super. A la musique? Non, je cherche maladivement à tout optimiser. Pas seulement dans mon métier. Dans quels autres domaines? A la maison. C’est là que je vis et que je travaille. Le téléviseur et tous les haut-parleurs disposés dans la maison sont connectés et je contrôle tout depuis ma tablette ou mon smartphone. Donc vous pourriez mettre la musique chez vous pendant que nous nous trouvons dans ce café? Bien sûr, et je pourrais aussi le faire chez ma mère. Je lui ai tout installé. Un joujou? Acheter des appareils de pointe et les configurer de la meilleure manière, les connecter et tester l’ensemble jusqu’à atteindre la perfection, j’estime que c’est plus qu’un joujou. C’est un hobby. Quand je regarde un film, j’ai trois haut-parleurs autour de moi qui diffusent un son de qualité cinéma à 360 degrés. Ma femme peut écouter ce qu’elle souhaite dans une autre Vous communiquez avec votre machine à laver? Oui, je dépose le linge dans le tambour et la machine m’informe quand le prix de l’électricité et de l’eau sont au plus bas. Je peux alors démarrer le lavage sur mon smartphone, où que je sois. Quand la lessive est terminée, j’en suis informé par SMS. Votre machine à laver communique-t-elle aussi avec d’autres appareils chez vous? Uniquement avec mon smartphone. La machine à laver est pour le moment le seul appareil intelligent de notre ménage. L’avez-vous achetée pour cette raison? Non, nous devions remplacer l’ancienne. Si nous devons changer un jour de réfrigérateur, nous en achèterons aussi un qui «réfléchit». Pourquoi? D’abord, parce que je suis accro. Puis pour économiser de l’énergie. Cela me tient à cœur. Pas facile quand on se dit féru d’appareils électriques… Exactement. Quand je sors, j’essaie toujours d’éteindre tous les PANORAMA RAIFFEISEN 4/2015 22 | DOSSIER «Je dépose le linge dans le tambour et la machine m’informe quand les prix de l’électricité et de l’eau sont au plus bas. Je peux alors démarrer le lavage sur mon smartphone, où que je sois.» appareils et je me dis à chaque fois que ce serait super si la maison détectait notre absence et mettait automatiquement tous les appareils en veille. Ce serait encore mieux si le chauffage baissait automatiquement et le réfrigérateur diminuait sa puissance, sachant que personne n’ouvrirait la porte d’ici peu. Tout le monde parle écologie mais les gens achètent de plus en plus d’appareils, si bien que la consommation d’électricité ne cesse de grimper. J’y vois un énorme potentiel pour le smart home. Vous dites vouloir optimiser l’énergie et êtes accro aux appareils électriques. Avec la maison intelligente, vous faites d’une pierre deux coups. Parce que j’adore installer ce type de système. Il y a beaucoup à faire. Mais quand ça fonctionne, c’est un grand soulagement. Nous stockons tellement de données de nos jours que je tiens à y mettre de l’ordre. J’ai étiqueté et archivé chaque morceau enregistré au cours de mes 14 années de musique. Je peux tous les écouter par simple pression du doigt. C’est beaucoup de travail. Mais je suis aussi collectionneur dans l’âme. Je ne veux pas seulement posséder les choses, j’aime aussi les voir en ordre. «Collectionneur», cela fait plutôt penser à de vieux objets, surtout pour les appareils électriques. Comment concilier cela avec le smart home? Il existe des «smart hubs» qui permettent de connecter aussi des appareils analogiques et de les intégrer au système. Pour les accros uniquement? Il n’est pas nécessaire d’être un geek pour se lancer dans le smart home. Il ne faut pas tout installer soi-même, on peut engager quelqu’un comme moi pour le faire (rire). Il faut s’y connaître pour configurer ces solutions de façon à ce qu’elles soient simples à utiliser ensuite. C’est ce que je recherche finalement: les commandes doivent être ultrasimples, quelle que soit la complexité du système sous-jacent. Pourquoi est-ce encore si compliqué aujourd’hui? La domotique est une nouveauté et bien trop de marques se disputent le marché. Il n’y a aucune norme, aucun langage commun. Et je doute que cela change bientôt du côté des constructeurs. Avez-vous peur des pirates ou de Big Brother? Peur? Mais de quoi? Dans mon métier, je partage beaucoup avec le grand public sur Instagram, Twitter et les autres réseaux sociaux. J’habite 4/2015 PANORAMA RAIFFEISEN Seven à Lucerne. Imaginez-vous le travail que ce serait de regarder toutes les photos qui sont prises en une heure sur le pont «Seebrücke». Qui ça intéresse? Personne ne le fait, mais si quelqu’un le fait, et alors? Vous êtes décidément insouciant… Je le suis parce que je n’ai rien dans le Cloud. J’enregistre tout sur mon serveur privé. Et les copies de sauvegarde sont chez moi, dans mon studio. Sur Internet, je possède uniquement un compte Dropbox pour le travail. Si quelqu’un le piratait, ce ne serait pas dramatique. Je n’ai pas peur parce que je n’ai rien à cacher. Vous êtes père d’un garçon de cinq ans. Quelle éducation numérique lui inculquez-vous? Je suis encore très restrictif. Quand nous passons beaucoup de temps en voiture, je l’autorise parfois à jouer à un jeu sur mon Natel. Le temps de télévision était déjà très limité chez mes parents quand j’étais enfant. Je fais de même avec mon fils. Quand il est malade, il peut regarder un peu plus longtemps. Dans l’avion, nous utilisons notre tablette. Nous connectons trois casques et regardons un film ensemble. Un jour ou l’autre, votre fils aura envie de plus. Quand lui offrirez-vous un Natel? Quand tous ses amis en auront, j’envisagerai de lui en acheter un, mais il ne sera certainement pas l’un des premiers. Vous arrive-t-il d’être déconnecté? Quand je prends des vacances, j’active le mode avion et je ne regarde que tous les deux jours ce qui se passe dans le monde. C’est un luxe. Pour me l’offrir, je dois vraiment être loin de tout. Ici, c’est impossible, j’ai trop de canaux dont je dois m’occuper. Pour terminer, quelle serait votre maison idéale? Mon domicile actuel s’en approche déjà beaucoup. Il ne manque plus que le chauffage numérique et le réfrigérateur intelligent. SEVEN compte parmi les plus grandes figures de la musique en Suisse. Son troisième album «Lovejam» s’est hissé au top ten du hit-parade suisse et son dernier opus «BackFunkLoveSoul» l’a propulsé cette année au sommet des charts nationaux. Seven est connu depuis longtemps au-delà de nos frontières. Il vit avec sa famille à Lucerne. www.sevenmusic.ch DOSSIER | 23 LE SMART HOME UN AVANT-GOÛT VOTRE SMARTPHONE, VOTRE SÉSAME «Le smartphone deviendra la clé de la porte d’entrée et ouvrira aussi les portes des chambres», vient d’annoncer Riet Cadonau, CEO de Dorma+Kaba. Cette entre«Le smartphone sera l’élément central prise compte lancer une nouvelle technologie de sécurité qui permettra de dans le smart home. Perdre son contrôler l’accès à une maison ou à une pièce par le biais du smartphone, d’une smartphone sera un peu comme perdre tablette ou encore d’une smartwatch. Riet Cadonau y voit un immense potentoute sa vie: les clés de la maison, tiel pour les hôtels, les paquebots de croisière et même les automobiles. toutes ses données et tous ses amis.» dormakaba.com Sascha Lobo, écrivain et bloggeur panorama-magazine.ch/smarthome LE COMPTOIR DE CUISINE INTELLIGENT On continuera encore longtemps à cuire les aliments à l’eau chaude, comme depuis des milliers d’années. Mais on sera aidé par des appareils culinaires intelligents. Par exemple, vous déposerez vos aliments sur le comptoir, et celui-ci vous donnera des idées pour les cuisiner. Ça vous semble un peu trop futuriste? Ikea prévoit de proposer une telle solution avant 2025. conceptkitchen2025.com LE JARDIN QUI S’ARROSE LUI-MÊME L’internet envahit même le jardin. En Californie, les paysans se fient à une invention appelée Weenat, qui les avertit sur leur smartphone dès qu’un champ montre des signes de sécheresse. Ainsi ne sont irriguées que les terres qui en ont vraiment besoin. weenat.com SMART LOVE La vie pilotée par des machines est une réalité, à Hollywood en tous cas. Dans la comédie dramatique Her (2013), Joaquin Phoenix tombe amoureux d’un système d’exploitation baptisé Samantha, qui organise toute sa journée et finit même par soupirer de désir lui aussi! A voir… POUR NOS PETITS COMPAGNONS Une entreprise de Bienne a inventé le collier pour chat intelligent. Dès qu’un chat quitte sa «zone attitrée», son propriétaire est averti par le GPS de son smartphone. attrackting.com RÉSIDENCES SUPERVISÉES Domo Safety, une spin-off de l’EPFL, a mis au point un système de surveillance d’habitation basé sur des capteurs, qui détecte les chutes et alerte les voisins, les proches ou les services médicaux. Ce système fonctionne déjà dans le canton de Vaud. domo-safety.com DOUCHE INTELLIGENTE L’art fastidieux de réguler la température de l’eau de la douche sera bientôt désuet. La douche intelligente reconnaîtra les différents membres de la famille, saura leur température préférée et réglera celle de l’eau en conséquence. Le miroir nous rappellera qu’il est temps de nous brosser les dents ou de prendre nos médicaments. PANORAMA RAIFFEISEN 4/2015 24 | DOSSIER «LE SMART HOME: PLUS QU’UN SIMPLE RÉFRIGÉRATEUR INTELLIGENT» 4/2015 PANORAMA RAIFFEISEN DOSSIER | 25 Odilo Schoch, architecte et chercheur à l’EPFZ, nous explique comment le smart home lance un défi aux artisans et pourquoi le sujet débute bien avant les réfrigérateurs intelligents et les serrures électroniques. PANORAMA: Monsieur Schoch, l’amateur a tendance à associer «smart home» avec bienfaits techniques, à l’exemple du réfrigérateur qui se réapprovisionne tout seul lorsque le lait vient à manquer. Rêves d’enfants ou bientôt réalité? ODILO SCHOCH: La numérisation de nos appartements et de nos maisons dépasse ce simple cadre. Lorsque nous pourrons relier plusieurs fonctions entre elles, comme le chauffage et l’aération, par exemple, ce sera bien plus passionnant. Pouvez-vous nous en dire davantage? Dans un smart home, on peut ainsi installer un système de chauffage qui décide seul de se mettre en route en fonction de la météo et du calendrier des habitants, ou programmer un «système-pour-enfants-seuls-à-lamaison»: un interrupteur unique qui, sur simple pression, peut bloquer toutes les fonctions de la cuisinière et indiquer au téléviseur de ne diffuser que des programmes pour enfants. Si de telles applications deviennent la norme un jour, comment concerneront-elles les PME? Les plâtriers et peintres, les électriciens et tapissiers-décorateurs devront-ils être des ingénieurs en électronique pour pouvoir intégrer convenablement ces services? De nombreux installateurs électriciens et chauffagistes savent déjà comment régler et relier les nouveaux appareils. Mais tout dépend de la mise en réseau: à l’avenir, les artisans proposeront conjointement des solutions de qualité. L’artisan deviendra-t-il un programmeur? Le secteur de l’immobilier ne va pas se transformer du jour au lendemain. Mais, pour les artisans, la numérisation deviendra tangible car les travaux répétitifs seront remplacés par des logiciels ou des robots, par exemple. La planification, la commande des matériaux et la construction se modifieront aussi en profondeur. Finalement, le client et le prix deviendront déterminants. Quelles conséquences pour les planificateurs et les maîtres d’ouvrage? Aujourd’hui, il est déjà possible de construire «numériquement». L’efficacité énergétique et la combinaison des matériaux de construction peuvent être testés avant le début du «Les robots exécuteront les travaux de meulage dégageant de la poussière nocive pour la santé.» Odilo Schoch chantier par simple pression de bouton. Est-il moins cher de construire les murs en brique ou en bois? Combien d’énergie puis-je économiser? Cette méthode de travail s’appelle le «Building Information Modeling» ou BIM en abrégé. De plus en plus de maîtres d’ouvrage ont recours au BIM, avec bien sûr des répercussions sur tout le secteur. Y a-t-il également des conséquences sur les chantiers? La recherche étudie de nouveaux modèles d’affaires issus de la numérisation, mais aussi l’utilisation de robots sur les chantiers. A moyen terme, ceux-ci exécuteront, par exemple, les travaux de meulage dégageant de la poussière nocive pour la santé. Les robots sont très utiles dans la préfabrication. Des drones effectuent déjà des mesures. Une question personnelle: des experts affirment que nous pourrons bientôt télécommander nos serrures sur nos smartphones pour donner accès à notre maison par SMS à un facteur ou à un peintre. Seriez-vous partant, vous aussi? Je suis très réservé sur cette question. Mon univers privé m’appartient, ou du moins mon logement physique. Je n’aimerais pas penser chaque jour qu’un logiciel quelconque interfère sur un autre. Je préfère rester déconnecté. Il serait plus intéressant que mon appartement dispose d’une sorte de casier à lait, version 2.0, dans lequel le service de livraison déposerait le lait commandé par le réfrigérateur. ODILO SCHOCH, INGÉNIEUR DIPLÔMÉ fait des recherches à l’EPFZ pour le Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS) dans le domaine de la fabrication numérique. Il a travaillé à la chaire Computer-Aided Architectural Design (CAAD), en tant qu’architecte en Suisse et en Chine et comme professeur BIM à Copenhague et à la haute école spécialisée de Berne. PANORAMA RAIFFEISEN 4/2015 26 | DOSSIER LES SUISSES ET LE LOGEMENT Surface moyenne par personne (en m2): LES FOURNISSEURS SUISSES S’ESTIMENT-ILS COMPÉTENTS EN MATIÈRE D’HABITATION INTELLIGENTE ? 54 % s’estiment compétents 20 % «plus ou moins» 26 % ne s’estiment pas compétents Loyer mensuel moyen pour un appartement de 4 pièces Tokyo: 15 m2 Moscou: 25 m2 Zurich: 41 m2 Oslo: 48 m2 Les ménages en Suisse Personnes seules: 35,7 % Couples sans enfants: 28,2 % Canton de Zurich Suisse centrale Région lémanique Suisse du Nord-Ouest Tessin Plateau Suisse orientale CHF 1768 CHF 1569 CHF 1567 CHF 1548 CHF 1368 CHF 1336 CHF 1336 Dans dix ans, ce sont les imprimantes 3D et les robots qui construiront nos maisons. 88 % n’y croient pas 12 % estiment cela vraisemblable PROPORTION DES SUISSES QUI… Couples avec enfants: 28,3 % Adultes seuls avec enfants: 5,7 % Colocation: 1,6 % … possèdent leur logement: 37,5 % … vivent en location: 58,6 % … ne paient pas pour leur logement (p. ex. appartement de fonction): 3,9 % Ménages plurifamiliaux: 0,5 % Chiffres: Office fédéral de la statistique (OFS), brand eins (10/2015), GDI (Smart Home 2030) 4/2015 PANORAMA RAIFFEISEN DOSSIER | 27 Périodes de construction des logements en Suisse Avant 1919: 20,0 % Maison à colombage à Allschwil (BL) Entre 1919 et 1945: 11,8 % Maison individuelle à Münsingen (BE) Entre 1946 et 1980: 33,2 % Eglise de Lommiswil (SO) Entre 1981 et 2000: 22,5 % Thermes à Vals (GR) Entre 2001 et 2013: 12,5 % Banque Raiffeisen Bündner Rheintal à Coire JAMAIS SANS MON PORTABLE – La Suisse est leader mondial avec 75 % d’utilisateurs de l’Internet mobile. – 70 % des Suisses utilisent leur smartphone en moyenne 85 fois par jour. – Toutes les 13 minutes, un Suisse reçoit un message sur son portable. – 10 % des Suisses vérifient leur portable le matin avant même de poser le pied par terre, 60 % le font régulièrement lorsqu’ils travaillent. PANORAMA RAIFFEISEN 4/2015 28 | DOSSIER PLANIFIER La commande et la mise en réseau des appareils nécessitent une planification soigneuse. Vous trouverez les listes de contrôle des fournisseurs spécialisés sur www.intelligenteswohnen.com ASSAINIR La commande intelligente du logement en propriété permet à tout un chacun d’économiser de l’énergie, à condition bien sûr que la maison elle-même soit conforme aux normes du jour. Vérifiez sur www.evalo.ch COMMANDER À DISTANCE Pour pouvoir commander ultérieurement votre maison depuis votre smartphone, vous devez vérifier, déjà lors de l’achat, que les composants euxmêmes sont compatibles avec une commande électronique. 5 PANORAMA RAIFFEISEN Faites attention à qui vous divulguez vos données personnelles. En cas de doute, choisissez un système qui n’enregistre les données que localement. 3 1 2 4/2015 PROTÉGER DOSSIER FOKUS | 29 RAIFFEISEN S’ENGAGE POUR L’AVENIR Mauvaise nouvelle pour tous ceux qui se sentent aujourd’hui déjà dépassés par la numérisation. A partir de 2020, les évolutions numériques comme l’intelligence artificielle, les voitures sans conducteur et les impressions 3 D seront utilisées massivement dans le domaine de l’économie, de la médecine et des transports. C’est ce qu’escomptent quelque 800 experts en technologie interrogés par le World Economic Forum (WEF). L’étude actuelle «Deep Shift» (www.weforum.org/reports) prévoit que d’ici à 2024, près de la moitié du trafic Internet des foyers se fera via des applications et appareils intelligents – et non plus via les services de divertissement et de communication. Les avantages ici sont les faibles coûts d’énergie et le gain de confort et de sécurité. GDI Studie Nr. 44© Smart Home 2030 Comment la numérisation transforme la construction et l'habitat De Karin Frick, Daniela Tenger L’étude «Smart Home 2030: comment la numérisation transforme la construction et l’habitat» menée par Raiffeisen et GDI (www.gdi.ch/smarthome2030) confirme ce scénario. Elle montre cependant aussi que seule la moitié des fournisseurs interrogés s’intéresse de près au thème de l’habitat intelligent. Raiffeisen suit les évolutions dans le domaine du smart home de près afin d’identifier les besoins futurs de ses clients et de développer de nouvelles offres. Les thèmes comme l’économie d’énergie, la protection climatique et l’innovation sont d’ores et déjà à l’ordre du jour: les PME et les propriétaires de logement peuvent avec l’aide de Raiffeisen moderniser leur entreprise ou leur logement sur le plan énergétique et économiser ainsi de l’énergie et de l’argent. Pour les PME: www.raiffeisen.ch/energieeffizienz Pour les propriétaires fonciers: www.raiffeisen.ch/evalo CONNECTER Prévoyez des branchements Internet dans toutes les pièces et suffisamment de prises électriques pour la mise en réseau des appareils par la suite. 4 INVESTIR AVEC RAIFFEISEN Raiffeisen lance en collaboration avec Vontobel un produit de placement sur le thème du smart home, porteur d’avenir. Le produit de placement structuré investit dans des entreprises comme OSRAM ou Logitech qui s’intéressent à l’habitat du futur et profiteront de la tendance des réseaux domotiques. Vous trouverez de plus amples informations auprès de votre conseiller à la clientèle Raiffeisen et sur www.derinet.ch PANORAMA RAIFFEISEN 4/2015 Découvrez l’univers des idées d’investissement Vontobel Liamus est liquibus apel id millam quideles ea simet et eos delic testion cumquia tiaecup itaerit laborrum ipiciis adignim aximosa ectatium ulpa aut ad maximporepra dit lab ipsunt rehende rferferro dellis aspidel ipienis sam, to dolorepe dolo qui nim electur? Qui beate volorpo reiunt. Cybersécurité: l’évolution technologique face à la sécurité numérique Des voitures intelligentes dans un monde connecté Concept de dividendes novateur: une première sélection de titres convaincante Des informations plus détaillées ainsi que d›autres idées d’investissement intéressantes sont disponibles sur www.derinet.ch/ ideesdinvestissement Avec l’importance croissante de la sécurité numérique, les besoins en solutions technologiques dans le domaine de la cybersécurité continueront à augmenter. Ce segment est devenu une tendance technologique à part entière avec un potentiel de croissance élevé. Le «Solactive Cyber Security Performance-Index» offre un accès efficace et transparent à 12 entreprises prometteuses dans ce domaine. Aujourd’hui, les voitures intelligentes servent de terminaux Internet et offrent une nouvelle expérience de conduite avec plus de sécurité, de confort et de divertissement. Le «Solactive Smart Cars Performance-Index» à orientation internationale a été conçu pour les investisseurs souhaitant participer au potentiel lié à l’essor de la connectivité automobile et investir dans les entreprises de ce secteur. L’indice englobe jusqu’à 20 entreprises internationales actives dans la sous-traitance et la technologie automobiles. Les dividendes sont une source de rendement importante et tombent souvent à point nommé pour les investisseurs. Une stratégie de dividendes efficace et durable est mise en œuvre dans le «Solactive European High Dividend Low Volatility Index». L’indice englobe des actions européennes dont la sélection repose sur des critères de qualité rigoureux incluant une politique de dividendes stable à long terme et une faible volatilité. Emetteur: Vontobel Financial Products Ltd., DIFC Dubai Garant: Vontobel Holding AG, Zurich Cotation: SIX Swiss Exchange VONCERT sur le «Solactive Cyber Security Performance-Index» VONCERT sur le «Solactive Smart Cars Performance-Index»w VONCERT sur le «Solactive European High Dividend Low Volatility-Index» Valeur Symbole Devise Echéance Valeur Symbole Devise Echéance Valeur Symbole Devise Echéance 2925 8471 ZSLAAV CHF Open End 2417 3656 VZSCC CHF Open End 2417 3007 VZHDC CHF Open End 2925 8489 ZSLACV EUR Open End 2417 3657 VZSCE EUR Open End 2417 3008 VZHDE EUR Open End 2417 3027 VZHDG GBP Open End www.derinet.ch/ideesdinvestissement Téléphone 058 283 26 26 Un investissement dans un VONCERT (désignation ASPS: certificat tracker [1300]) comporte globalement les mêmes risques qu’un placement direct dans le sous-jacent, notamment en ce qui concerne les risques de change, de marché ou de cours. Les VONCERT n’offrent pas de revenus réguliers et ne disposent d’aucune protection du capital. Les termsheets comprenant les indications juridiques faisant foi ainsi que de plus amples informations sont disponibles à l’adresse www.derinet.ch Vontobel Holding AG (Moody’s A3) – Bank Vontobel AG (Moody’s Counterparty Risk Assessment A2 (cr)) Performance creates trust La présente annonce est exclusivement publiée à des fins d’information et n’est expressément pas destinée aux personnes ressortissantes ou résidentes d’un Etat dont la législation en vigueur interdit l’accès à ce type d’information. Cette annonce n’est pas une annonce de cotation, un prospectus d’émission au sens des art. 652a et 1156 CO ni un prospectus simplifié au sens de l’art. 5 al. 2 de la loi sur les placements collectifs de capitaux (LPCC). Elle ne constitue en aucun cas une offre, une invitation à faire une offre ou une recommandation en vue d’acquérir des produits financiers. La documentation de produit déterminante sur le plan juridique (prospectus de cotation) se compose du termsheet définitif avec les Final Terms et du programme d’émission enregistré auprès de SIX Swiss Exchange. Ces documents ainsi que la brochure «Risques particuliers dans le commerce de titres» peuvent être obtenus gratuitement à l’adresse www.derinet.ch ou auprès de Banque Vontobel SA, Financial Products, Rue du Rhône 31, CH-1204 Genève. Les produits dérivés ne sont pas assimilés à des placements collectifs au sens de la LPCC et ne sont donc pas soumis à la surveillance de l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA). Les placements dans les produits dérivés sont exposés au risque de défaillance de l’émetteur/garant et à d’autres risques spécifiques, sachant que la perte éventuelle est limitée au prix d’achat payé. Avant d’effectuer toute opération sur des produits dérivés, il est recommandé aux investisseurs de lire la documentation de produit et de solliciter des conseils compétents. Les indications fournies dans cette annonce sont sans garantie. Nous nous tenons à votre disposition au numéro de téléphone +41 (0)58 283 26 26 pour tout renseignement concernant nos produits. Veuillez noter que les conversations sur cette ligne sont enregistrées. © Bank Vontobel AG. Tous droits réservés. Genève, le 2 décembre 2015. ARGENT | 31 ARGENT AIDE FINANCIÈRE POUR LES PME La journée des PME en chiffres: 1200 entrepreneurs 75 visiteurs au workshop 14 000 cartons Le stand de Raiffeisen et de la Fondation pour le climat qui se démonte tout seul a disparu au cours de la journée comme par magie. 14 000 cartons ont été offerts aux visiteurs et réutilisés pour des créations propres. Le film: panorama-magazin.ch/papp-art Les nouvelles créations: facebook.com/Raiffeisen.ch En tant que membre fondateur de la Fondation suisse pour le climat, Raiffeisen s’engage en faveur des PME et de la protection du climat. Plus de 1000 PME ont depuis déjà bénéficié de cette aide en Suisse. Les mesures prises ont permis de réaliser une économie directe de 400 000 tonnes de CO2. Conjointement à l’Agence de l’énergie pour l’économie (AEnEC), la Fondation pour le climat propose aux petites et moyennes entreprises de réaliser un check-up énergétique sur site avec à la clé un conseil en matière d’économie d’énergie. Si la PME opte pour une fixation d’objectifs avec l’AEnEC, sur la base du volontariat, la Fondation suisse prend alors en charge la moitié de la cotisation annuelle pour l’adhésion à l’AEnEC sur une durée maximale de trois ans. La Fondation suisse pour le climat donne un coup de pouce aux entreprises innovant dans le domaine de la protection du climat. fondation-du-climat.ch NOUVELLES CONDITIONS DE COMPTES A compter du 1er janvier 2016, des limites de retrait plus restrictives entrent en vigueur pour les banques suisses en raison des exigences plus sévères en matière de liquidité. Cela signifie que si le titulaire d’un compte dépasse la limite de retrait contractuelle, il devra désormais s’acquitter de 2 % de la somme excédentaire, dans la mesure où le montant du retrait n’a pas été annoncé au préalable. Votre Banque Raiffeisen vous fournira des informations détaillées sur les comptes sans limites de retrait. PRÉVOYANCE ET ÉCONOMIE D’IMPÔTS Ne pas oublier: les versements sur le compte de pilier 3a ne sont possibles que jusqu’au 24 décembre. Les montants maximum sont de 6768 francs pour les assurés auprès d’une caisse de retraite, soit 20 % du revenu net d’activité lucrative, ou de maximum 33 840 francs pour les personnes non assurées auprès d’une caisse de retraite. Vous pouvez déduire votre cotisation de prévoyance de vos impôts: pour un revenu imposable de 60 000 francs, vous économisez ainsi par exemple plus de 1100 francs d’impôts. raiffeisen.ch/prevoyance MONEY MIX Devenir adulte n’est pas chose simple, il en va de même pour la gestion de ses finances. A l’adolescence, il peut ainsi s’avérer utile de faire appel à un professionnel. Raiffeisen apporte son soutien dans ce sens avec le nouveau matériel pédagogique numérique «Money Mix». Articulé autour de sept modules multimédias, ce support a pour vocation de transmettre des connaissances sur certains thèmes comme le budget, un premier compte, faire ses courses, se servir de sa carte bancaire, les impôts, les placements et la prévoyance. Money Mix est gratuit et s’adresse aux jeunes, aux parents et aux enseignants. raiffeisen.ch/f/moneymix PANORAMA RAIFFEISEN 4/2015 Comment dit-on vacances en italien? [Costa] Liamus est liquibus apel id millam quideles ea simet et eos delic testion cumquia tiaecup itaerit laborrum ipiciis adignim aximosa ectatium ulpa aut ad maximporepra dit lab ipsunt rehende rferferro dellis aspidel ipienis sam, to dolorepe dolo qui nim electur? Qui beate volorpo reiunt. Transferts en bus compris jusqu'au 31.01.2016! Merveilleuse Méditerranée 7 jours de croisière en Méditerranée occidentale à bord de notre navire amiral, le Costa Diadema Départ les samedis de Savone, du 2 avril au 19 novembre 2016. Réservez votre croisière dans votre agence de voyages, au 0800 55 60 20 (appel gratuit) ou sur www.costacroisieres.ch/diadema Savone La Spezia Marseille Barcelone Rome Civitavecchia Palma DATES DE DÉPARTS 2016 SAVONE (samedi) Cabines à partir de * avril mai septembre octobre 2 l 9 l 16 l 23 l 30 l 7 l 14 l 21 l 24 l INTÉRIEURE EXTÉRIEURE BALCON 789 999 1’249 6 l 13 l P.S. Commandez vite notre documentation sur les croisières d'été en Méditerranée et en Europe du Nord. Exemples de prix* par personne pour un départ entre le 2 et le 23 avril 2016, transferts en bus Suisse-Savone-Suisse compris (CHF 260 p.p.), sur la base du tarif Early Booking Extra en occupation double, pour toute nouvelle réservation d'ici au 31.1.2016. Hors Forfait de Séjour à Bord obligatoire de 9,00 euros par adulte et par jour. Sous réserve d'augmentation de prix du carburant. Valable uniquement pour les nouvelles réservations et seulement par adulte en lit inférieur. Offre contingentée. L'itinéraire sera légèrement différent entre le 28.5 et le 24.9.2015. Plus d'infos sur www.costacroisieres.ch. Conditions Générales publiées dans le catalogue Costa Croisières Suisse. Situation : novembre 2015 PLACEMENTS | 33 LES INFORMATIONS N’ONT AUCUNE VALEUR ÉCONOMIQUE «A l’ère du ‹tout information›, un véritable flux de connaissances autrefois évident s’essouffle: la conversation. En premier lieu la causette quotidienne. Et avec elle le débat, le regard critique sur les actualités de tous les jours.» Martin Neff, chef économiste de Raiffeisen Suisse Illustration Davide Zamberlan Je me suis promené récemment en montagne avec quelqu’un que je connais bien. Le monsieur en question n’arrêtait pas de tapoter sur son téléphone mobile. Je me suis senti importuné par son comportement, lui, au contraire, trouvait cela normal. Chaque sujet de conversation était parsemé de connaissances extirpées de Google ou de messages sans intérêt postés par beaucoup de ses amis sur la Toile. «N’est-ce pas fantastique d’avoir tout le savoir du monde dans sa poche?», a-t-il remarqué. Certes, me suis-je dit, mais où est le côté reposant? Je tiens à préciser que je ne doute point de l’utilité des smartphones et autres appareils mobiles, qui est déjà économiquement avérée. Seulement, notre société de l’information provoque aussi des dommages. En effet, quiconque ne sait pas – ou pas correctement – gérer tout ce savoir se noie tôt ou tard dans la masse d’information. S’y ajoute le facteur temps. Je laisse à chaque lecteur le soin d’estimer combien de temps il est accaparé chaque jour par son téléphone et autres gadgets. Par ailleurs, n’avez-vous rien de mieux à faire? De récentes études ont révélé que nous jetons un œil sur notre mobile toutes les 20 minutes en moyenne. Dans ces conditions, comment être productif? Sans parler de la créativité. Qu’advient-il de l’ennui, cet état pourtant si fructueux, lorsque la distraction est à portée de main? Quiconque passe tout son temps «en ligne» perd toute notion du temps. C’est pourquoi nous sommes déconnectés de la vie réelle. La société de l’information fait apparaître de nouvelles habitudes: nous communiquons même avec des gens situés à des milliers de kilomètres de la Suisse. Les casques et oreillettes permettent de s’en donner à cœur joie. Dans les transports en commun, les pendulaires sont assis les uns à côté des autres, chacun la tête plongée dans son smartphone. Au milieu de tous ces moyens de communication modernes, les conversations sont rares. A l’ère du «tout information», un véritable flux de connaissances autrefois évident s’essouffle: la conversation. En premier lieu la causette quotidienne. Et avec elle le débat, le regard critique sur les actualités de tous les jours. Dans la conversation, il ne s’agit pas de disposer des informations mais de les traiter. Ceux qui croient que nous sommes plus au courant aujourd’hui grâce à l’Internet se trompent. J’ai plutôt l’impression que les jeunes adultes utilisent Internet à des fins autres que se procurer des informations. En seulement six ans, le pourcentage de jeunes de 16 à 29 ans qui lisent régulièrement un journal imprimé par abonnement est passé de 44 à 26 %. Constat identique pour la télévision avec une baisse de 65 à 39 %. Enfin, seuls 53 % lisent la presse gratuite (contre 68 % il y a six ans). On observe la même évolution chez les plus de 60 ans avec seulement 42 % (contre 56 %) de lecteurs de journaux par abonnement. Notre société de l’information n’est manifestement pas bien au courant. L’offre d’information est désormais titanesque alors que la demande a de facto stagné. Cette suroffre est la raison pour laquelle les informations sont boudées alors qu’elles ne coûtent rien. D’un point de vue économique donc, elles ne valent rien. Espérons que notre ère, elle, n’est pas dénuée de toute valeur. VOTRE OPINION COMPTE Pensez-vous exactement comme Martin Neff? Comment réagissez-vous face à toutes les informations qui nous inondent partout sans interruption? Ecrivez-nous: [email protected] PANORAMA RAIFFEISEN 4/2015 34 | PLACEMENTS J’ai bien fait d’intervenir. QUAND L’INVESTISSEUR EST SON PROPRE ENNEMI Quand les cours des marchés financiers s’écroulent comme en 2015, l’inquiétude s’empare des investisseurs. Souvent, ils se laissent guider par leurs émotions et prennent des décisions contraires à leur stratégie de placement, avec des résultats plutôt décevants. AFFIRMATION DE SOI J’achète, les cours montent. Incroyable! Le cours a baissé de moitié… Auteur Nicolas Samyn Sur les marchés financiers, les cours dessinent souvent une courbe en dents de scie. Quels facteurs agissent sur leur évolution? La théorie classique postule que les prix sont formés par l’ensemble des informations publiques pertinentes. Les acteurs du marché les analysent en toute objectivité de manière rationnelle et en déduisent les actions à entreprendre. Toujours en théorie, les émotions ne jouent aucun rôle dans la formation des prix. Or, la réalité est tout autre. Très souvent, un investisseur observe l’évolution du cours d’une action et se demande s’il doit ou non l’acheter. Si le cours continue de grimper un certain temps, il se sent conforté dans son opinion d’avoir fait un bon investissement. Mais supposons que le titre se met soudainement à baisser. Le repli est d’abord 4/2015 PANORAMA RAIFFEISEN pris pour une légère baisse et nombreux sont ceux qui continuent d’acheter alors que le cours a sans doute déjà bien performé par rapport à sa moyenne historique. Dans l’hypothèse où le cours du titre baisse encore, l’investisseur commence à devenir nerveux. Puis, un jour, il perd patience et vend toute la position en actions, et ne souhaite plus jamais en entendre parler. Ce comportement guidé par l’émotion pousse les clients à acheter trop cher et à vendre trop tôt (ou beaucoup trop tard). En fin de compte, les résultats de leurs placements sont décevants. Dans son choix, l’investisseur n’est souvent pas guidé par les informations sur l’entreprise et l’évolution économique, mais par son ressenti quant à la possible évolution du cours d’une action. Toujours est-il que l’émotion et l’investissement ne font pas bon ménage. La finance comportementale explique l’attitude des investisseurs Pourquoi les investisseurs se laissent-ils tant emporter par leurs émotions et ne sont-ils pas en mesure d’analyser la situation avec objectivité? La finance comportementale est une branche scientifique qui tente d’expliquer l’attitude des investisseurs grâce aux enseignements de la psychologie et de la sociologie, des sciences économiques traditionnelles et aussi de la neurologie. Elle s’intéresse tant aux erreurs humaines commises lors de décisions prises en périodes d’incertitude qu’à la perception tronquée d’informations. Il faut que j’intervienne maintenant pour pouvoir saisir les bonnes opportunités. INSTINCT GRÉGAIRE Le cours des actions monte, j’observe le marché... Super! Je profite de la correction des cours pour racheter. AVERSION À LA PERTE STATU QUO INQUIÉTUDE Je ne toucherai plus aux actions. Plus jamais! (MANQUE D’) AUTOCONTRÔLE Que se passe-t-il? Je vends mes actions. La théorie moderne du portefeuille fondée en 1952 par Harry Markowitz reposait sur l’hypothèse d’un investis seur absolument rationnel. Dans les années 80 en revanche, ce postulat a été progressivement remis en cause. Les chercheurs américains Daniel Kahne mann et Vernon Smith sont deux grandes figures de cette branche scien tifique. Ils ont reçu le Prix Nobel des sciences économiques en 2002. Les enseignements de la finance comportementale sont aussi fascinants qu’ils permettent d’améliorer les résul tats des placements. Loin d’être récents, ils sont rarement pris en compte dans les investissements de nos jours. Chez Raiffeisen, nous pensons que la connais sance des besoins personnels et de la situation financière du client n’est pas plus importante que le savoir sur son comportement personnel. Etre de bon conseil, implique une vue de l’ensemble. C’est pourquoi nous lançons une série d’articles fournissant des éclaircis sements sur des aspects clés issus de la théorie de la finance comportementale. Nous souhaitons faciliter votre prise de décision en matière de placements, atti rer votre attention sur les attitudes à éviter pour que le résultat de vos place ments vous apporte une plus grande satisfaction. N’hésitez pas à nous envoyer vos questions sur ce thème à [email protected]. PLACEMENTS | 35 L’EXPERT RÉPOND AUX LECTEURS J’ai vu qu’une obligation en francs suisses à dix ans était généreusement rémunérée à 2 %. Dois-je l’acheter? Le niveau général des taux en francs suisses est extrêmement bas et en partie même négatif. C’est le résultat des mesures prises par les banques centrales et de la politique monétaire ultra-expansionniste qu’elles ont adoptée pour soutenir le système économique. Un rendement de 2 % est déjà très élevé dans le contexte actuel. Il sous-entend des risques accrus. Les obligations dans le segment «investment grade» – à savoir les titres à bonne solvabilité – ont pour l’heure, sur une durée de dix ans, un rendement au pire négatif (Confédération suisse), au mieux à peine supérieur à 1% (entreprises notées BBB). Les entreprises qui versent nettement plus de 1 % se trouvent à la limite ou légèrement en dehors du segment «investment grade». Le rendement d’une obligation dépend fortement des risques inhérents au titre. Il se peut qu’une entreprise connaisse des difficultés, qu’un secteur ou une branche soit en plein bouleversement ou que les deux cas de figure se produisent simultanément. Voilà pourquoi de telles entreprises versent une prime plus élevée. L’important avant d’investir dans une obligation est de bien la connaître et d’être conscient des risques qui lui sont inhérents. Nicolas Samyn Responsable Investment Solutions chez Raiffeisen Suisse Sources: Bloomberg, Raiffeisen Investment Solutions (Evolution du cours de l’indice SPI du 7.3.2003 au 16.1.2015) PANORAMA RAIFFEISEN 4/2015 36 | PLACEMENTS ATTERRISSAGE EN DOUCEUR DU MARCHÉ DE LA PROPRIÉTÉ DU LOGEMENT Le marché de la propriété du logement suisse est en plein boom depuis 20 ans déjà. Les prix de l’immobilier et les volumes hypothécaires ont fortement augmenté ces dernières années. Malgré l’évolution impressionnante, cette situation s’explique facilement. De plus, l’offre et la demande indiquent un atterrissage en douceur du marché. Auteur Christoph Vonwiller Graphiques Andrea Klaiber Suite au crash immobilier des années 90, une série de facteurs a fortement contribué au boom de la propriété du logement qui persiste depuis 20 ans. La décartellisation du secteur de la construction a entraîné des corrections élevées des prix de la construction, mais les prix de l’immobilier et des terrains ont aussi fortement chuté. Avec le lancement d’un vaste programme d’encouragement à la construction et la possibilité de recourir au versement anticipé des fonds de la caisse de retraite dans le but d’acheter une habitation à partir de 1995, la propriété du logement est devenue pour la première fois dans l’histoire de la Suisse accessible à une grande partie de la population. Et ce d’autant plus que la propriété par étages est devenue pour la première fois monnaie courante dans toute la Suisse. C’est une alternative à la maison individuelle en raison des coûts de terrain plus bas. Dans le même temps du côté de la demande, la génération du baby-boom a atteint l’âge de devenir propriétaire. Le grand retard structurel a commencé à disparaître peu à peu. La tendance à la baisse des intérêts au niveau international, dans le cadre de la globalisation, a permis de stimuler encore plus la demande. La politique des taux bas de la Banque nationale suisse depuis le début de la crise financière a notamment une fois de plus considérablement augmenté cette tendance. Conséquence: les coûts de financement sont tombés à des niveaux historiquement très bas. Cela a rendu et rend la 4/2015 PANORAMA RAIFFEISEN propriété du logement non seulement attractive par rapport au loyer, mais aussi par rapport à d’autres formes de placement. La situation actuelle n’est pas comparable au crash des années 80 Les prix des logements ainsi que le volume hypothécaire ont fortement augmenté pendant le boom. De nombreuses personnes évoquent le risque d’un nouveau crash immobilier. Toutefois, les raisons de cette évolution sont compréhensibles et n’ont rien en commun avec la spéculation courante à la fin des années 80. Ainsi, ce ne sont pas les spéculateurs qui ont fait monter le prix de l’immobilier, mais le faible niveau des taux d’intérêt. En effet, pour calculer la valeur vénale d’un bien immobilier, la règle suivante s’applique: plus les intérêts sont bas, plus l’estimation est élevée. Cela entraîne logiquement des décalages entre l’évolution des prix au niveau macroéconomique et celui des biens immobiliers. Le volume hypothécaire élevé, qui a plus que doublé depuis l’an 2000, s’explique lui aussi facilement. D’un côté, la déductibilité fiscale des intérêts hypothécaires ainsi que l’absence d’obligation d’amortir ont pendant longtemps contribué à un volume hypothécaire élevé. Il faut toutefois souligner que les crédits doivent être mis en rapport avec le grand volume de fortune. Rien que les patrimoines financiers sont quatre fois plus élevés que les dettes hypothécaires, comme le montre le graphique. De plus, la forte augmentation des hypothèques octroyées s’explique largement par la croissance des ménages et de leurs revenus ainsi que par l’accessibilité à la propriété du logement. L’accessibilité, le rapport prix/ revenu, se situe encore au-dessous de la moyenne à long terme, malgré les fortes augmentations de prix. Des valeurs empiriques des années 90 et d’autres pays montrent clairement que dans le cas d’une bulle spéculative des prix de l’immobilier, l’accessibilité oscille dans de tout autres sphères et avec une autre dynamique (voir graphique Accessibilité). Le seuil de capacité financière est une assurance De plus, la capacité financière – rapport entre la charge annuelle du financement immobilier et le revenu – s’est améliorée ces dernières années essentiellement en raison de la baisse des taux d’intérêt, et ce, malgré la hausse des prix. La vérification de la capacité financière se fait à un taux d’intérêt indicatif de 5 %, ce qui explique qu’une augmentation du taux ne devrait pas poser problème aux ménages suisses. Pour arriver au crash immobilier souvent évoqué, les intérêts doivent fortement augmenter en très peu de temps, ce qui semble actuellement très peu probable compte tenu des nombreux problèmes structurels et conjoncturels globalement non résolus. Le seuil de capacité financière fixé à 5 % équivaut à une assurance avec une marge très importante. PLACEMENTS | 37 arché venir du m a l’ r su s n mobilier rmatio e sur l’ im lus d ’info d p tu z é re e e v tr u o MENT: ans n Vous tro DU LOGE n Suisse d É e T r ie IÉ il R b P o PRO de l’ imm M DE L A e DU BOO en .ch /etud is fe if «20 A NS r www.ra su ?» S È ET A PR Nous ne pouvons donc pas parler d’une surchauffe générale du marché de l ’immobilier. Par contre, dans certaines régions, notamment dans la région lémanique ou l’agglomération de Zurich, on ne peut pas nier les évolutions qui ne sont plus justifiables. Il faut s’attendre à des corrections dans ces régions, toutefois sous forme d’un atterrissage en douceur de l’ensemble du marché. Bien que les intérêts extrêmement bas puissent dans un premier temps maintenir le cycle de l’immobilier, trois raisons jouent en faveur de l’atterrissage en douceur: tout d’abord, le niveau élevé des prix, couplé aux mesures d’autorégulation des banques, aura pour conséquence que de nombreux ménages ne pourront plus répondre aux exigences financières pour l’acquisition d’une propriété du logement. De plus, une saturation de la demande se dessine en raison de la démographie. La génération du babyboom arrive à la retraite. La génération suivante devrait certes soutenir la demande à l’aide de la migration, nous ne prévoyons toutefois pas d’augmentation supplémentaire de la demande. Finalement le développement de l’offre en termes de quantité vient également corroborer le scénario de l’atterrissage en douceur. L’activité de construction actuelle et future est trop basse pour avoir une offre excédentaire. Dans ce contexte, les biens immobiliers vacants ou difficiles à vendre devraient donc rester rares. Bilan patrimonial des ménages suisses (en mio CHF) 3‘500 Dettes hypothécaires Patrimoine immobilier Patrimoine financier* 3‘000 2‘500 2‘000 1‘500 1‘000 500 2000 2002 2004 Sources: BNS, Raiffeisen Research 2006 2008 2010 2012 0 *y compris prétentions envers les assurances et caisses de retraite Accessibilité comparée au niveau international Moyenne à long terme (1985 - 2013) = 100 Irlande 1985 1989 Espagne 1993 Suisse 1997 2001 2005 2009 2013 170 160 150 140 130 120 110 100 90 80 70 60 50 Sources: OCDE, Raiffeisen Research PANORAMA RAIFFEISEN 4/2015 38 | PLACEMENTS FAITS ET CHIFFRES Infographie Andrea Klaiber Depuis 2007, les sociétés des pays émergents ont plus que doublé leur endettement Dans les nations industrielles, la crise financière mondiale a mis en marche un processus d’endettement. Depuis 2007, l’endettement des entreprises a moins progressé et même affiché un léger recul. En revanche, dans les pays émergents, l’endettement a plus que doublé au cours des huit dernières années. La politique des taux bas au niveau mondial a accéléré les afflux de capitaux et offert des conditions de financement avantageuses. Mais l’augmentation extrêmement rapide de la dette affaiblit les pays émergents face à la crise. Ceci s’observe en particulier dans l’environnement actuel caractérisé par une faible croissance économique et une hausse des afflux de capitaux. Les entreprises chinoises ont le degré d’endettement le plus important parmi les pays émergents Endettement des entreprises non financières, en mia USD 120 Nations industrielles Pays émergents 100 80 60 40 20 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 Capitaux tiers par rapport aux capitaux propres en %, entreprises cotées en bourse dans les pays émergents Source: FMI, Raiffeisen Research Bulle immobilière: l’apurement des crédits est très avancé Crédits dans le secteur du bâtiment et de l'immobilier, indice (point culminant = 100) 4/2015 PANORAMA RAIFFEISEN 0 Source: BRI, Raiffeisen Research Le taux d’endettement des sociétés a progressé d’environ 20 % depuis 2007, en particulier en Chine et en Amérique latine. En Chine, l’octroi de crédit a été favorisé par le plan de relance massif pendant la crise financière mondiale. Ce sont notamment les entreprises de la construction et les entreprises publiques qui ont vu leur endettement s’accroître. En revanche, en Amérique latine, la hausse des prix des matières premières qui sévit depuis des années a accru le cycle du crédit. Entre-temps, les deux régions ont été confrontées à de gros soucis de croissance, ce qui se répercute entre autres sur la hausse des défaillances de crédit. La croissance des crédits excessive dans de nombreux pays industriels avant la crise financière est due au boom sur les marchés de l’immobilier. L’octroi de crédit dans le secteur de la construction et de l’immobilier a littéralement explosé. Mais, depuis 2008, le volume des crédits a massivement chuté – surtout du fait des amortissements sur les crédits en souffrance. C’est aux Etats-Unis que le processus s’est accentué le plus rapidement, là où le creux de la vague avait déjà été traversé. Mais c’est en Espagne et en Irlande que le processus de désendettement a le plus progressé. En revanche, le Portugal est à la traîne. 15 200 2007 Asie Chine 2013 EMEA Amérique latine 180 160 140 120 100 80 60 40 20 0 Secteur Industrie Industrie Secteur construction transform. minière pétrole/gaz Irlande Espagne Portugal Etats-Unis 1Q95 1Q97 1Q99 1Q01 1Q03 1Q05 1Q07 1Q09 1Q11 1Q13 1Q15 Source: Banques d'émission nationales, Raiffeisen Research 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 BAINS - WELLNESS - MONTAGNES Découvrez tous nos arrangements sur notre site internet www.hotel-cailler.ch Par exemple: VENDREDI EN GRUYÈRE Nuit du vendredi au samedi en chambre double standard 21 m2 Vendredi soir grand buffet aux senteurs de saison Petit-déjeuner buffet gruérien 1 entrée aux bains et accès à la partie orientale et nordique 1 entrée à la Maison du chocolat Cailler à Broc Cadeaux de bienvenue en chambre. Peignoir et Chaussons Dès 189.- par personne Hôtel Cailler Case Postale 68 Gros-Plan 28 1637 Charmey en Gruyère T. +41 26 927 62 62 F. +41 26 927 62 63 [email protected] 40 | ARGENT Dark side of money ACOMPTE ET TRAHISON Les tentatives d’escroquerie avec le paiement d’acomptes sont très répandues. Les escrocs font miroiter des affaires et des bénéfices intéressants, à condition d’effectuer préalablement un virement. Cette arnaque apparaît sur tous les canaux possibles, de façon de plus en plus subtile. La prudence est de mise. Auteur Robert Wildi Illustration Gabi Kopp L’usage offensif de la touche «Delete» appartient désormais aux compétences de base absolument nécessaires, et souvent pénibles, de tout utilisateur d’ordinateur. En effet, le flot quotidien d’e-mails contient d’innombrables messages qui peuvent, voire doivent finir immédiatement dans la corbeille. Souvent, un grand nettoyage radical protège de dégâts importants. Notamment lorsque des liens douteux diffusent des virus agressifs et des logiciels malveillants. Depuis peu, on reçoit presque tous les jours des messages nous annonçant des gains exceptionnels. Par exemple: «Vous avez décroché le jackpot de la loterie californienne. Pour recevoir votre gain d’un montant de 6 millions de dollars, nous vous prions de bien vouloir effectuer le virement des taxes obligatoires qui s’élèvent à 770 dollars sur le compte mentionné ici.» Lorsqu’on ne se souvient pas d’avoir participé à cette loterie, comme 100 % des destinataires suisses, on presse immédiatement la touche «Delete». Cet exemple s’apparente à une tentative d’escroquerie (en anglais scam). Dans bon nombre de cas, la démarche paraît tout à fait maladroite. Des phrases comme «Congratulations, you have been chosen» ou des messages truffés de fautes révèlent rapidement l’œuvre de malfaiteurs. Dans le registre «déjà vu 100 fois et pourtant efficace», il y a aussi l’histoire du petit-fils, diffusée depuis plusieurs années avec ce qu’on appelle la « Nigeria Connection». Ce sont avant tout des victimes âgées 4/2015 PANORAMA RAIFFEISEN qui sont sollicitées par de prétendus parents de l’étranger pour payer une aide dans un prétendu cas d’urgence. Ce phénomène est connu depuis le début des années 1980. A cette époque, l’escroquerie fonctionnait encore par courrier et les promesses de paiement de gains ou de participations à des successions en déshérence atterrissaient aussi par fax sur les bureaux des victimes potentielles. La condition est toujours la même: virer d’abord un certain montant sur un compte. Aujourd’hui, l’exploitation de la crédulité humaine passe essentiellement par les canaux électroniques, mais aussi par téléphone. Arnaque au mariage sur le net L’appât du gain rapide reste entier à ce jour. C’est le seul moyen d’expliquer pourquoi les tentatives d’escroquerie ont autant augmenté au fil des années. La diversité des pièges et des méthodes ne connaît pas de limites. Les escrocs imaginent sans cesse de nouveaux moyens pour inciter leurs victimes à réaliser naïvement un virement bancaire. Actuellement, les offres de crédit ou de prêt lucratives sont répandues. On y propose des taux d’intérêt avec lesquels aucune banque ne peut rivaliser. Il y a notamment des remboursements de prêts au taux record de 1,5 % ou, à l’inverse, la demande de coordonnées pour accorder un prêt à un taux exorbitant, y compris pour le marché des actions. ARGENT Dark side of money | 41 Des escrocs particulièrement futés proposent à leurs clients des contrats par lesquels ils s’engagent à payer des taxes d’intermédiation pour des conseils de financement attractifs de prime abord. Bien souvent, les victimes apprennent seulement après le paiement de la commission qu’elles n’ont aucun droit au financement décrit. Le principe suivant s’applique: dès que le client potentiel est prié d’effectuer un premier virement dans le cadre d’une proposition d’affaire, il faut être sur ses gardes. Il est aussi possible de se faire de l’argent en vendant du rêve. Sur les forums de rencontre de partenaires, les escrocs exploitent les promesses de mariage. Des femmes et des hommes étrangers séduisants proposent, dans des annonces bien tournées, de faire le bonheur de leur conjoint suisse. L’heureux(se) élu(e) doit seulement s’acquitter des frais de voyage au préalable. Là encore, le professionnalisme des escrocs s’est accru. Ils jouent avec les sentiments des victimes, construisent méticuleusement des relations de confiance, notamment avec des dialogues directs par e-mail, des photos et même en flirtant par téléphone. Une fois que les quelques milliers de francs que coûte le billet d’avion ont été virés, la princesse ou le prince charmant disparaît dans la nature. Même les annonces de personnes en quête d’un partenaire en Suisse doivent être considérées avec prudence. Dès que des exigences sont posées, ou que des paiements sont réclamés pour une prise de contact, il faut soupçonner une falsification ou une tentative d’escroquerie. Le principe de l’escroquerie se décline à l’infini. Le marché du logement est un espace parfait pour exercer des méthodes douteuses. Ainsi, les fausses annonces se sont multipliées ces derniers temps sur les portails immobiliers. Le principe est souvent le même: des biens attractifs dans des zones demandées sont proposés pour des loyers exceptionnellement peu élevés. Afin de s’imposer face à une concurrence soi-disant importante, les personnes intéressées peuvent réserver le bien à condition de virer immédiatement une commission d’intermédiation. Aussitôt après le paiement, il s’avère que le bien n’existait pas. L’argent est perdu. Evidemment, les gestionnaires de portails immobiliers a ffirment qu’ils suppriment immédiatement ces annonces. Néanmoins, les escrocs réapparaissent régulièrement sous de nouveaux noms et de nouvelles adresses professionnelles. Ils modifient également leurs plans en permanence pour rester incognito. Ils affectionnent notamment cette astuce: grâce à une annonce intéressante pour un appartement, ils obtiennent le plus grand nombre de réponses possible. Ils annoncent alors que le bien n’est plus disponible. Par la même occasion, ils proposent, moyennant une taxe de 150 ou 200 francs, de s’inscrire sur une liste d’accès privilégié à des appartements sélectionnés. Le paiement de cette taxe permet effectivement de s’inscrire, mais sur la liste des victimes. Il faut se méfier quand le bailleur prévient par courrier ou par téléphone qu’il réside à l’étranger. La visite n’est pas possible PANORAMA RAIFFEISEN 4/2015 42 | ARGENT Dark side of money immédiatement, mais on peut obtenir l’envoi des clés, moyennant finance. Régulièrement, de telles annonces apparaissent sur les portails, même si elles n’y restent pas longtemps. Cela suffit souvent pour provoquer quelques virements. Une fois que le virement a été déclenché, il est généralement impossible d’en éviter les conséquences. Les paiements par e-banking ne sont malheureusement pas protégés contre de telles tentatives d’escroquerie. Thomas Etter, responsable de l’e-banking chez Raiffeisen Suisse, s’en explique: «Les virements sont effectués par les clients e-banking eux-mêmes, souvent vers une adresse qui n’éveille pas les soupçons.» La banque n’a presque aucun moyen d’identifier ces paiements. Surtout lorsqu’il s’agit d’un virement validé par le client, non falsifié. «Mais bien évidemment, nous stoppons les paiements vers les destinataires qui figurent sur une ‹black-list›.» Les demandes ultérieures de remboursement de virement sont aussi irrecevables. «Le plus souvent, il est difficile d’appréhender et de condamner les escrocs, car ils opèrent sous de fausses identités et essentiellement depuis l’étranger», indique à ce propos la page web de l’Office fédéral de la police (Fedpol). Les recours sont souvent complexes et peu aboutissent. En bref: dans presque tous les cas, les personnes lésées perdent les fonds investis définitivement. La prévention est donc le moyen le plus sûr et le plus économique. Qu’il s’agisse de shopping en ligne, de recherche de logement ou de partenaire, de recours à des artisans, d’évaluation d’opérations de crédit ou même au casino, lorsque la perspective d’un gros jackpot passe par une dépense, la plus grande prudence est de mise. Le plus souvent, la touche «Delete» est la protection la plus efficace contre des regrets durables. CONSEILS POUR ÉCHAPPER AUX ESCROCS • Si l’offre paraît trop belle pour être vraie, c’est probablement le cas. Soyez donc prudent si l’on vous propose une affaire avec un gain exceptionnellement élevé à la clé. La prudence est également de mise si quelqu’un veut vous donner de l’argent à investir à bon escient. De même pour les offres de crédit à des taux inhabituels pour le secteur. • N’envoyez jamais d’avance de frais ou de taxe d’intermédiation à des inconnus. Informez-vous toujours auprès d’un office sectoriel du sérieux et de la réputation des personnes et des organismes destinataires avant d’effectuer un virement. • Assurez-vous que vous comprenez l’intégralité des accords que vous acceptez. Si les conditions sont complexes, faites-les-vous expliquer par un avocat compétent. • Ne répondez pas aux messages en rapport avec des loteries auxquelles vous n’avez pas participé. Ne réagissez pas aux messages ou aux rappels pour des articles ou des services que vous n’avez pas commandés. • Ne transmettez pas d’indications sur votre identité ou votre compte bancaire qui pourraient être utilisées contre vous. • Soyez prudents lorsque de l’argent vous a été viré par erreur en vous demandant de le transférer à un tiers inconnu par le biais d’un institut de transferts de fonds. • Méfiez-vous des entreprises qui fonctionnent par case postale ou des sociétés boîtes aux lettres qui n’ont pas d’adresse postale. Soyez méfiants vis-à-vis des personnes qui n’ont pas de numéro de téléphone ou qui ne sont jamais joigna bles lorsque vous les appelez, mais qui vous rappellent toujours trop tard. • Vous soupçonnez une escroquerie? Adressez-vous à la police judiciaire de votre canton ou au Service de coordination de la lutte contre la criminalité sur Internet (SCOCI) de l’Office fédéral de la police. www.cybercrime.admin.ch 4/2015 PANORAMA RAIFFEISEN ENTRETIEN: «PLAINTE SANS EFFETS» Interview Robert Wildi PANORAMA: Pourquoi ces pièges évidents font-ils régulièrement des victimes? Martin Boess: D’une part, de nombreuses personnes n’ont jamais entendu parler de cette combine et ont peu d’expérience avec les e-mails douteux. D’autre part, les pièges des arnaqueurs au prépaiement ne sont souvent plus aussi flagrants qu’avant. Les e-mails sont aujourd’hui souvent sans fautes, avec une présentation convaincante, comprenant un titre et un expéditeur apparemment sérieux. Quel piège fonctionne le mieux? Les tentatives sont de plus en plus variées et créatives. L’imagination des arnaqueurs est sans limite. Ils rencontrent le plus de succès lorsque les victimes potentielles ont un côté naïf ou avide, ou lorsqu’elles sont en situation de faiblesse, par exemple en raison d’un chagrin d’amour ou de problèmes d’argent. Et bien sûr, l’arnaque doit être bien camouflée, notamment avec de faux sites web surprenants de réalisme. Que conseillez-vous à la victime d’une arnaque au prépaiement? Les arnaqueurs agissent souvent depuis l’étranger, il est donc peu vraisemblable que les victimes récupèrent l’argent versé. Une plainte à la police reste le plus souvent sans effet. Nous recommandons donc tout d’abord de couper immédiatement tout contact avec les criminels, et d’avertir ses proches et ses connaissances. Martin Boess Directeur de la Prévention Suisse de la Criminalité (PSC) SWISSNESS | 43 SWISSNESS CONCOURS POUR LA JEUNESSE – UNE SUCCESS STORY Le 46e Concours International Raiffeisen pour la Jeunesse invite les enfants et les jeunes à coucher leurs idées sur papier. Cette année, la devise est la suivante: «HÉROS FANTASTIQUES OU VÉRITABLES MODÈLES: qui t’inspire?» Quels sont les modèles des enfants et des jeunes? Qu’est-ce qui distingue un héros et qui décide ce qu’est un acte héroïque? Tous les rêves, idées et visions peuvent être représentés sous forme de dessins, de photos ou de collages. Chaque thème est élaboré de sorte qu’il s’intègre bien dans le programme scolaire. De nombreux enseignants s’engagent donc pour le concours et encouragent leurs élèves à participer. Le Concours International Raiffeisen pour la Jeunesse fait partie de l’en gagement social de Raiffeisen. Désormais, avec près de 1 million de participants par an, il s’agit du plus grand Concours pour la Jeunesse au monde. Les organisateurs du concours sont les banques coopératives d’Allemagne, de Finlande, de France, d’Italie (Tyrol du Sud), du Luxembourg, d’Autriche et de Suisse. Pour les conditions de participation, veuillez consulter raiffeisen.ch/concours AU FAIT, COMMENT VONT LES ABEILLES SAUVAGES ? Grâce au reportage sur les abeilles sauvages dans l’édition de mars 2015 (panorama-magazine.ch/abeilles-sauvages), nous avons pu persuader environ 1000 lecteurs de devenir parrains d’abeilles sauvages. Ceux-ci ont reçu une ruche d’abeilles sauvages «BeeHome» avec une population de départ de 15 cocons d’osmies, qui, dès l’été se sont transformées en quelque 50 000 pollinisatrices (photo). Parmi les 50 000 abeilles sauvages, près de 35 000 vont à présent assurer la pollinisation des fruits et des baies chez les agriculteurs suisses. A propos, les parrainages d’abeilles sauvages sont à nouveau disponibles: une idée de cadeau de Noël utile et durable! Pour en savoir plus: www.wildbieneundpartner.ch ENGAGEMENT POUR LA SUISSE CENTRALE Avez-vous visité la Suisse centrale cet été ou cet automne dans le cadre de l’action sociétaires Raiffeisen? Si oui, vous avez sûrement dépensé quelques francs, que ce soit pour un trajet en téléphérique, un dîner festif, un souvenir ou même une nuit à l’hôtel. Raiffeisen étudie avec l’institut de recherche Rütter Soceco quelle est la création de valeur totale en Suisse générée par l’offre sociétaires. Les principaux résultats sur l’importance économique de l’engagement de Raiffeisen sont en cours de dépouillement. Découvrez les résultats dans l’édition de mars 2016. PANORAMA RAIFFEISEN 4/2015 44 | SWISSNESS Interview UN PARTENARIAT QUI VAUT DE L’OR «Nous sommes non seulement présents lors d’événements sportifs de haut niveau, mais nous sommes également devenus l’un des promoteurs de la relève les plus importants.» Patrik Gisel «Swiss-Ski est une des fédérations sportives qui a le plus de succès en Suisse et correspond donc parfaitement à un des leaders du marché bancaire.» Urs Lehmann Le partenariat entre Raiffeisen, Swiss-Ski et les sports de neige fête ses dix ans. Par le biais de son engagement de sponsoring, Raiffeisen soutient non seulement les sportifs de haut niveau de Swiss-Ski, mais également la relève et les sociétaires qui profitent par exemple de cartes journalières de ski à moitié prix. Interview Pius Schärli/Gerold Schneider Photo Dominic Büttner «Extinction des feux dans l’équipe féminine de Maite…», écrivait, il y a dix ans, le quotidien Blick en première page, qui était toute noire pour souligner le fiasco de l’équipe suisse lors des Championnats du monde de Bormio. C’est exactement lors de ce moment sombre du ski alpin suisse que Raiffeisen a signé pour la première fois un contrat de sponsoring de portée nationale. Patrick Gisel, le président de la Direction de Raiffeisen Suisse, et Urs Lehmann, le président de Swiss-Ski, se rappellent de cet événement mémorable du mois de février 2005. PANORAMA: Quels détails vous reviennent à l’esprit quand vous repensez à la signature du contrat à Bormio? PATRIK GISEL: Il faisait mauvais temps, l’ambiance était morose en raison de la défaite. Je me rappelle très bien que le CEO de l’époque, Pierin Vincenz, m’a demandé: «Tu es vraiment sûr que c’est la bonne décision et le bon moment?» Je lui ai alors répondu: «Le ski suisse ne peut que s’améliorer.» Et c’est exactement ce qui s’est passé très rapidement. URS LEHMANN: A l’époque, j’étais présent en tant que co-commentateur pour Eurosport. Les événements de Bormio ont fait saigner mon cœur de sportif. Je me rappelle tous les détails. Pendant une visite des pistes, j’ai rencontré l’entraîneur principal autrichien de l’époque, Toni Giger, qui m’a dit: «Je 4/2015 PANORAMA RAIFFEISEN SWISSNESS Interview | 45 n’arrive pas à concevoir comment on peut aussi mal exploiter tant de talent et de potentiel.» Il avait bien raison. En s’engageant envers Swiss-Ski, c’était la première fois que Raiffeisen acceptait un sponsoring à l’échelle nationale. Quelles en étaient les raisons? PATRIK GISEL: En tant que la banque de détail la plus importante du pays, il nous manquait un champ d’action national. Swissair venait à peine de se séparer de Swiss-Ski et cette dernière examinait une nouvelle structure commune à toutes les disciplines sportives. Nous nous sommes donc dit que c’était l’occasion de nous positionner au sein d’un sport national. De plus, la Fédération jouissait déjà du soutien de marques aussi reconnues et professionnelles qu’Audi et Swisscom, ce qui nous semblait favorable. Nous avons eu ainsi la possibilité de faire profiter les Banques d’un engagement au niveau local et régional en proposant des avantages à leurs sociétaires. Ce qui a fonctionné à merveille grâce au soutien donné aux associations régionales de ski. PATRIK GISEL: En effet. Nous sommes non seulement présents lors d’événements sportifs de haut niveau, mais nous sommes également devenus l’un des promoteurs de la relève les plus importants. La coopération avec Swiss-Ski fête ses 10 ans. Avez-vous déjà regretté cette signature? PATRIK GISEL: Certainement pas. Nous avons dû faire preuve de persévérance, supporter la frustration et attendre le retour du succès. Quel bilan tirez-vous avec Raiffeisen? URS LEHMANN: Pendant toutes ces années, nous avons développé une étroite collaboration, des amitiés sont nées. Nous avons eu l’occasion de fêter de nombreux succès ensemble, certainement plus que toutes les autres fédérations sportives en Suisse. L’engagement de Raiffeisen dès la base et pour la relève est extrêmement important: si la relève n’est pas prête, le sommet ne peut pas avoir de succès. Nous avons également développé des idées créatives comme l’action des bonnets pour fan qui est simplement géniale. Si vous vous retournez sur ces années de coopération, quels détails vous restent en mémoire? PATRIK GISEL: Nous avons réussi non seulement à gagner les Banques Raiffeisen comme sponsors mais en plus à susciter leur enthousiasme. Nous nous rencontrons régulièrement lors des courses, nous échangeons et développons de nouvelles idées. Les deux médailles olympiques de Simon Amman à Vancouver en 2010 sont inoubliables, tout comme la descente triomphale de Beat Feuz au Lauberhorn en 2012 après sa blessure. La descente de la Coupe du monde 2015 de Vail est également mémorable. En effet, nous étions mentionnés comme sponsor sur les dossards à notre insu. URS LEHMANN: Les cinq victoires olympiques de Vancouver (Simon Amman, Dario Cologna, Didier Defago et Mike Schmid), c’est un moment auquel on assiste rarement. Comment réagissez-vous vis-à-vis des attaques des médias quand ça ne tourne pas rond? URS LEHMANN: Même si ce n’est pas agréable, cela fait partie du sport. Cela ne figurait pas dans le descriptif de la fonction de l’époque (rires)! Un connaisseur des médias m’a dit un jour: «En cas de succès, on ne parle que des athlètes, dans les moments de défaite, les entraîneurs, la fédération et son représentant sont dans le collimateur.» Raiffeisen investit dans le sponsoring, quels avantages en tiret-elle? PATRIK GISEL: La valeur publicitaire de cet engagement est considérable. Les sports de neige sont très appréciés en Suisse et nous en profitons. De plus, nous avons réussi à en faire profiter nos sociétaires grâce à notre action «cartes journalières de ski à moitié prix». Les Banques ont également pu inviter des milliers de clients à assister aux courses. Le contrat arrivera à échéance en 2017. Pour quelles raisons Raiffeisen devrait-elle le prolonger pour la cinquième fois? URS LEHMANN: Chaque entreprise cherche des événements qui suscitent de fortes émotions. Les sports de neige y sont prédestinés. Swiss-Ski est une des fédérations sportives qui a le plus de succès en Suisse et correspond donc parfaitement à un des leaders du marché bancaire. PATRIK GISEL: L’avenir du partenariat s’annonce positif. Je ne vois aucune raison de ne pas poursuivre cet engagement couronné de succès. Mais nous procéderons à une analyse complète de la situation avant de prolonger le contrat. Le prochain moment fort approche à grands pas: les Championnats du monde de ski 2017 qui auront lieu à Saint-Moritz. Que souhaitez-vous le plus pour cet événement? PATRIK GISEL: La même météo que lors des Championnats du monde de SaintMoritz en 2003, une chose très favorable pour un tel événement. Une équipe au top et 30 000 à 40 000 sociétaires passionnés sur place vibrant pendant les courses. URS LEHMANN: Nous souhaitons le plus de médailles possible. Nous allons nous battre pour y parvenir. Pourvu que nous soyons préservés de la malchance et des blessures. VENEZ FAIRE LA FÊTE AVEC NOUS À SAINT-MORITZ! A l’occasion des 10 ans de partenariat, les lecteurs de Panorama peuvent profiter, avec un peu de chance, de faire la fête avec nous: participez au concours anniversaire et gagnez deux billets VIP exclusifs pour la finale de la Coupe du monde en mars 2016 à Saint-Moritz. Envoyez-nous une carte postale (Panorama, «Swiss-Ski», case postale, 9001 Saint-Gall) ou un e-mail ([email protected]). PANORAMA RAIFFEISEN 4/2015 46 | SWISSNESS Engagement SMILING GECKO: ENGAGEMENT POUR LE CAMBODGE ENGAGEMENT POUR LA DIGNITÉ HUMAINE. LA PLUS GRANDE ŒUVRE DE HANNES SCHMID. ENSEMBLE CONTRE LA MISÈRE Série de photos et interview de Hannes Schmid: panorama-magazine.ch/hannes-schmid Waew est l’une des nombreuses jeunes filles qui, chaque année, sont aspergées d’acide afin d’être ensuite utilisées pour mendier. 4/2015 PANORAMA RAIFFEISEN s: s don o ur l e p e t Comp I BA N 38 4 6 6132 5 0 0 0 0 09 0 0 te CH48 Comp 6 5384 61-32 SWISSNESS Engagement | 47 Des exploitations agricoles bio et une école villageoise sont en train de voir le jour. Hannes Schmid est l’un des photographes les plus importants de Suisse. Sa mise en scène scénographique du cowboy de Marlboro lui a valu sa renommée mondiale. Son organisation, SMILING GECKO, entend aider les personnes qui souffrent au Cambodge. Auteur Nicoletta Hermann Photos Hannes Schmid Ses photos choquent, touchent et font mal. Elles montrent des gens aux visages brûlés à l’acide, des visages sans yeux. Ses exposés sur la misère au Cambodge ne laissent personne indifférent. Le royaume d’Asie du Sud-est fait partie des pays les plus pauvres du monde. A Phnom Penh, environ 20 000 enfants vivent dans des bidonvilles et des décharges. Ils ont faim, sont malades et abusés. L’histoire de la petite Waew, racontée par le Suisse de 69 ans, se déroule dans la capitale cambodgienne. Waew fait partie des nombreux enfants qui sont brûlés au chalumeau ou aspergés d’acide afin d’être utilisés pour faire la manche. Les photos et les histoires, décrivant la vie dans les bidonvilles, sans fard et de façon explosive visent à faire bouger les gens. La rencontre avec la petite Waew de Phnom Penh a profondément touché et bouleversé l’artiste globe-trotter. Il décide alors de documenter le destin des habitants des bidonvilles avec des photos pleines d’émotion et de les aider. En 2012, il a fondé l’organisation Smiling Gecko (www.smilinggecko.ch), avec son ami avocat Dominique Rütimann. Après un examen détaillé, le canton de Zurich a reconnu Smiling Gecko comme association d’utilité publique selon le droit suisse, qui aide les personnes en souffrance au Cambodge à s’aider elles-mêmes. Depuis un an, l’organisation cambodgienne, indépendante de Smiling Gecko, soutient l’association sur place. Une manœuvre intelligente qui permet d’éviter la corruption qui pèse sur les entreprises étrangères au Cambodge avec des frais supplémentaires superflus. Perspectives d’avenir Smiling Gecko réalise trois projets, au Sud de Phnom Penh, qui se recoupent: douze exploitations agricoles bio sont implantées sur une surface de 220 000 m2 – l’équivalent d’environ 30 terrains de football – et optimisées avec l’aide et les conseils de la LBBZ de Cham (école agricole Schluechthof). Les familles apprennent à gérer leur exploitation de manière durable et s’assurent ainsi leur avenir financier. Le projet d’école est soutenu par le professeur Dirk E. Hebel de l’EPF de Zurich. Après une visite sur place, 34 de ses étudiants en architecture travaillent sur 16 projets de construction. Les modèles les mieux adaptés techniquement et socialement sont réalisés. Par ailleurs, une usine textile gérée de manière durable et garantissant des salaires et des acquéreurs suisses est également en cours de planification. Smiling Gecko a besoin d’une aide conceptuelle et financière, dans le but de mettre ces projets visionnaires sur pied. Les différentes présentations en Asie et en Europe – et son engagement en Suisse – permettent à Hannes Schmid d’entrer en contact avec des politiciens haut placés – notamment la chancelière allemande Angela Merkel – afin d’attirer leur attention sur la misère des gens. En septembre, sur la scène d’un Hallenstadion rempli, il a organisé un grand concert de bienfaisance et réuni l’élite de la musique suisse avec Gölä, Pegasus, Seven et Gotthard, qui ont renoncé à leur cachet. Raiffeisen, en tant que sponsor du concert, a apporté sa contribution avec un gramme d’or offert par billet acheté via le portail MemberPlus. Hannes Schmid a ainsi reçu plus de 500 000 francs pour son association Smiling Gecko. Hannes Schmid va poursuivre son objectif: «Mes deux enfants ont un toit, assez à manger, de l’eau propre et des soins médicaux garantis. Tous les enfants du monde devraient avoir droit à ces mêmes avantages.» La petite Waew, qui a inspiré Hannes Schmid dans son engagement au Cambodge il y a des années, est sur la bonne voie afin de bénéficier, elle aussi, de ces droits. Sur la photo préférée de Hannes Schmid, elle respire à nouveau la confiance. PANORAMA RAIFFEISEN 4/2015 48 | SWISSNESS Eclairage L’ART DE FUMER LES POISSONS NOBLES 4/2015 PANORAMA RAIFFEISEN SWISSNESS Eclairage | 49 Jadis plutôt rare sur les assiettes suisses, le saumon est devenu un produit de masse. Le fumoir de saumon Dyhrberg à Klus (SO) va à l’encontre de cette évolution, en transformant des poissons de grande qualité en des mets d’une grande finesse. Texte Markus Rohner Photos Daniel Ammann Un couteau bien aiguisé, une entaille sur la tête du poisson, une autre sur la nageoire, et les arêtes du poisson sont enlevées d’un seul coup sec. En quelques gestes précis, on jette ce que le consommateur n’aime pas dans un seau et on le réutilise plus tard pour produire du biogaz. Fredy Porras a besoin d’une seule minute pour transformer ce saumon sauvage du Pacifique en un mets très apprécié des amateurs de poisson. Selon le responsable des ventes, Ralf Weidkuhn, Fredy Porras s’y prend tellement bien qu’il est capable de découper jusqu’à 90 saumons par heure. L’entreprise familiale Dyhrberg AG (www.dyhrberg.ch), située à Klus dans la commune de Balsthal, tourne à plein régime durant les semaines précédant Noël. Tous les collaborateurs du plus ancien fumoir de Suisse sont sur le pont, font des heures supplémentaires et essaient de maîtriser le gros carnet de commandes. «Nous générons jusqu’à 20 % de notre chiffre d’affaires annuel en décembre», explique le directeur de Dyhrberg, Peter Hirschi. Bien que la consommation de saumon se soit popularisée, pour ne pas dire banalisée, au cours des vingt à trente dernières années, Noël, la Saint-Sylvestre et Nouvel An restent les occasions les plus fréquentes de savourer cet aliment si noble. Poulets d’élevage des mers Comme en témoignent les 3000 tonnes de saumon sauvage et d’élevage importées l’année dernière, les Suisses adorent le saumon, réputé bon pour la santé et perçu comme une alternative salutaire à la viande. La majorité des saumons qui atterrissent dans nos assiettes de nos jours provient toutefois de l’élevage industriel. Les défenseurs des animaux et de l’environnement ont vivement critiqué les saumons provenant des élevages intensifs sous l’eau, les qualifiant de «poulets d’élevage des mers», souvent nourris aux antibiotiques afin d’endiguer les maladies qui pourraient germer en captivité. Il n’est pas rare que ces saumons d’élevage nagent dans leurs propres excréments entourés de centaines de milliers de congénères qui se disputent la place dans une cage étroite. Peter Hirschi connaît ces histoires horripilantes qui circulent régulièrement dans le monde et qui déstabilisent les consommateurs. Il est parfois confronté aux questions critiques des consommateurs et leur donne toujours la même réponse: «Tous les saumons ne se ressemblent pas.» Certes, des poissons d’élevage, ne satisfaisant pas aux normes de protection de l’environnement et des animaux, ont fait leur apparition sur les marchés suisses au cours des dernières années. Or, selon les explications de Peter Hirschi, «c’est au consommateur de faire attention au saumon qu’il achète». Dyhrberg saure 60 % de saumons sauvages du Pacifique et 40 % de saumons d’élevage contrôlés de l’Atlantique. «Nous savons exactement d’où proviennent nos saumons.» Ceci n’est possible qu’à condition de contrôler le saumon sauvage dans les zones de pêche et d’imposer des critères stricts dans le choix des fermes d’élevage en Norvège, en Ecosse ou en Islande, dont des processus de contrôle réguliers. Les élevages de saumon doivent respecter tant les prescriptions sur la protection des animaux que les normes d’alimentation et d’hygiène naturelles. Une maison de tradition «Sans cette exigence de qualité, il nous serait impossible de nous imposer sur le marché suisse», déclare Ralf Weidkuhn, responsable des ventes et du marketing chez Dyhrberg AG depuis 11 ans. La première usine de production, installée dans une ancienne boucherie de Muttenz (BL), qui occupait quatre collaborateurs et transformait 40 kilos de saumon fumé, fut fondée PANORAMA RAIFFEISEN 4/2015 50 | SWISSNESS Eclairage LE MIRACLE DE BÂLE Les restaurants portant le nom de «Salmen» (saumon en allemand) sont devenus rares. On les trouve cependant encore dans des endroits près des rivières comme Olten, Rheinau, Aarau ou Pratteln. Rheinfelden était même l’un des endroits détenant une brasserie «Salmenbräu» (brasserie de saumon) au début des années 70. Le saumon était un poisson très prisé chez nous autrefois. Il descendait le Rhin à partir de la Suisse et cherchait ses territoires de chasse en Atlantique jusqu’au Groenland. Lorsqu’il atteignait sa taille définitive au bout de deux à trois ans, il retournait à son endroit de naissance pour se reproduire. Avec sa bonne chair et pouvant faire jusqu’à 1,50 mètre de long, il remontait les fleuves et tombait dans tous les pièges que lui tendaient les hommes sur son long chemin jusqu’à ses zones de frai. Même lorsque, occasionnellement, il était pêché en grosses quantités, le saumon était toujours un mets très apprécié et très cher. En 1473, un saumon coûtait aussi cher que 15 sacs de seigle sur le marché de Bâle. Les saumons suisses qui traversaient les lacs de Walen, des Quatre-Cantons, de Brienz et de Neuchâtel et remontaient les ruisseaux jusqu’à 1000 mètres d’altitude ont disparu de nos cours d’eau depuis les années 1950. La construction de centrales hydrauliques et la pollution croissante de l’eau ont délogé ces nobles poissons. Certes, les eaux du Rhin sont à nouveau propres aujourd’hui, mais comptent cependant plus de dix barrages de retenue empêchant la remontée des saumons des chutes du Rhin jusqu’à Strasbourg. Pourtant, en 2008, un petit miracle s’est produit: un seul et unique exemplaire a réussi à revenir à Bâle. On suppose que ce saumon a pu se frayer un chemin et remonter le Rhin en passant par les écluses des bateaux. 4/2015 PANORAMA RAIFFEISEN Fredy Porras (ci-dessus) est passé maître dans le prélèvement des filets et le salage. Plus tard, le saumon est découpé et emballé. C’est alors que le directeur Peter Hirschi et le responsable des ventes Ralf Weidkuhn (tout à droite) ont le sourire. SWISSNESS Eclairage | 51 en 1965 par les deux Danois Ove Hansen et Brido Petersen, ainsi «Contrairement au fumage rapide à la machine dans des que par le Bâlois Leo Belser, autour de verres de bière. Elle est fours en chrome ou à la méthode de fumage liquide bon marché, aujourd’hui l’une des entreprises productrices de saumon les plus nous recourons systématiquement au fumage traditionnel à froid innovatrices du pays. Le début du trio dans l’aventure du saumon et à chaud dans des fours en bois», explique le responsable de la ressemble à une mini-révolution. société Peter Hirschi. Le travail Car ce poisson était jadis consi- «Contrairement au fumage rapide à la machine dans manuel se poursuit même après déré comme un mets cher et ex- des fours en chrome ou à la méthode de fumage liquide bon le processus de fumage: il faut clusif, réservé à quelques privilé- marché, nous recourons systématiquement au fumage alors des mains travaillant avec giés. Une chaîne du froid fermée traditionnel à froid et à chaud dans des fours en bois.» précision. Les collaboratrices arPeter Hirschi, directeur de Dyhrberg a été mise en place pour les saurachent les arêtes des saumons à mons fraîchement pêchés, qui l’aide de pinces chirurgicales et sont directement transportés en Suisse, où ils sont transformés, retirent les morceaux de peau disgracieux ainsi que les réserves fumés au feu de bois entre 30 et 80 degrés, puis livrés immédia- de graisse. Les seules machines utilisées dans le processus sont tement aux clients. «Si un maillon de la chaîne se casse, le proces- celles servant à trancher et à mettre sous vide. Tout le processus sus ne répond plus à nos hautes exigences de qualité», explique le de transformation dure donc longtemps: le résultat obtenu dans responsable des ventes. l’industrie au moyen de commandes par ordinateur, de fours en acier chromé, de chaînes de montage et d’installations de pulvéUn travail manuel très exact risation, demande jusqu’à cinq jours de travail dans cette petite Ce matin encore, seuls des saumons de haute qualité et triés sur entreprise. le volet ont pris le chemin des salles de transformation de Dyhrberg. Avec quelques collègues, Fredy Porras se charge de décou- Les gens font la queue per les saumons lavés pendant la nuit et de les saupoudrer de Les sociétés qui transforment les poissons de manière aussi coûgros sel de mer. Un peu moins sur le bout de la queue, un peu teuse et avec autant de personnel (l’entreprise de Klus s’occupe plus sur la partie épaisse du milieu. Le sel doit être bien réparti. également d’anguilles, de maquereaux, de crevettes ou de féras et Pour les spécialités, la société de Balsthal utilise aussi parfois du de truites locales) sont incapables de résister à la concurrence sel de l’Himalaya. L’assaisonnement régulier est le secret du suc- étrangère. «Il ne nous reste plus que ce moyen», déclare le rescès de Dyhrberg. Une fois le salage terminé, le saumon repose ponsable de Dyhrberg. L’usine de saumons du Plateau se range entre un à deux jours, jusqu’à ce qu’il ait perdu la quantité de ainsi dans la longue liste des petites et toutes petites entreprises liquide optimale. locales qui peuvent se maintenir sur le marché grâce à leur qua Il est ensuite placé pour quelques heures dans des fours à lité élevée et à leur grande fiabilité en proposant des produits de fumée en pierre, chauffés au bois de hêtre et de chêne. Le luxe sur le marché. fumoir est géré dans le petit village de Klus, dans la com- Le succès de leur travail manuel est bien perceptible pour Fredy mune de Balsthal, loin de toutes les mers du monde, de ma- Porras et les 84 autres collaborateurs de Dyhrberg. Les commandes nière traditionnelle, comme c’est l’usage dans le Grand Nord en provenance de toute la Suisse ne prennent pas uniquement leur scandinave et chez les Russes depuis des siècles. Lors de cette envol en décembre. Les magasins de vente de Dyhrberg sont pleins transformation, le poisson ne doit pas perdre son arôme d’ori- à craquer bien avant Noël. «Si les gens font la queue jusque dans la gine, c’est pourquoi il ne contient ni colorant, ni exhausteur rue chaque année, c’est bien la preuve que ce que nous faisons est bien», dit le responsable des ventes Ralf Weidkuhn en riant. de goût. PANORAMA RAIFFEISEN 4/2015 PUBLIREPORTAGE DES PAIEMENTS EN LIGNE SIMPLES ET SÉCURISÉS EN QUELQUES CLICS SEULEMENT Viseca Card Services propose aux titulaires de ses cartes le nouveau service numérique VisecaOne, une procédure simple et dynamique pour la confirmation de paiements en ligne. Les clients profitent simultanément de la solution Viseca MasterPass™, un portefeuille numérique développé par MasterCard®. De plus en plus de Suisses et de Suissesses sont adeptes du shopping sur Internet. Face à ce succès, le nombre de boutiques en ligne ne cesse d’augmenter. Actuellement, en Suisse, les achats sur Internet représentent 6,8 %1 du chiffre d’affaires total généré par le commerce de détail. De même, le commerce mobile, via des appareils type smartphones ou tablettes, est en hausse constante. Dans notre pays, 15,3 %2 de l’ensemble des achats effectués sur Internet le sont déjà par ce biais. Cette pratique exige la plus grande prudence en ce qui concerne les données personnelles et les moyens de paiement. Ce n’est donc pas un hasard si, sur Internet, les Helvètes plébiscitent la carte de crédit, juste derrière l’achat sur facture. Acceptée dans le monde entier, conforme à des normes de sécurité particulièrement élevées, mais également simple d’utilisation: aux yeux des consommateurs, celle-ci présente bien © GfK 2015 | Online-und Versandhandelsmarkt 2014 © GfK 2015 | Online-und Versandhandelsmarkt 2014 3 Media Use Index 2014, Y&R Group Switzerland 1 2 des avantages. Grâce aux nouvelles technologies dont sont équipés les smartphones – 80 %3 d’entre eux sont d’ores et déjà utilisés pour accéder à Internet – le client dispose aujourd’hui de nouvelles possibilités pour se protéger efficacement contre la fraude lors de ses achats en ligne. Depuis de nombreuses années maintenant, le mot de passe statique 3 D Secure offre une sécurité supplémentaire aux utilisateurs de cartes MasterCard et Visa. Ce mot de passe doit toutefois être mémorisé et saisi lors de chaque achat et, en cas d’oubli, il faut en demander un nouveau. Une procédure d’authentification dynamique pour une sécurité maximale Avec VisecaOne, Viseca Card Services, qui émet des cartes de crédit notamment pour Raiffeisen et les banques cantonales, propose à ses clients une procédure de confirmation de paiements en ligne simple et dynamique via une application mobile. Les titulaires de cartes confirment ainsi l’exécution de leurs paiements, sur leur smartphone s’ils en possèdent un, ou à l’aide d’un code PUBLIREPORTAGE reçu par SMS dans le cas contraire. Améliorant la sécurité et la prévention des abus, cette procédure dynamique, dite authentification à deux facteurs, répond aux normes applicables dans le domaine de la finance. Plus besoin de saisir les données de sa carte Grâce à VisecaOne, non seulement l’utilisateur n’est plus obligé de saisir son mot de passe 3 D Secure, mais il bénéficie par ailleurs de Viseca MasterPass™, un portefeuille numérique développé par MasterCard®. Dans les boutiques en ligne qui proposent cette nouvelle solution de paiement sur Internet, il peut régler ses achats avec la carte de crédit Viseca enregistrée dans MasterPass™ en quelques étapes seulement, en saisissant son adresse e-mail et un mot de passe. Cette procédure novatrice évite ainsi la saisie fastidieuse des données de carte et de l’adresse de livraison. Les titulaires de cartes Viseca qui souhaitent profiter de ce nouveau service doivent s’enregistrer sur le portail en ligne de VisecaOne. Pour ce faire, ils ont besoin d’un code d’enregistrement personnel qui leur est envoyé par courrier postal. L’app VisecaOne sur l’Apple Watch Autre innovation: VisecaOne peut également être utilisée sur l’Apple Watch. En effet, il est désormais possible de confirmer des paiements en ligne via l’Apple Watch, une première en Suisse. Une application Watch, qui s’installe automatiquement sur la montre à l’issue de l’enregistrement à VisecaOne, a été spécialement conçue à cet effet. Le shopping en ligne n’a jamais été aussi simple! MARTIN HULDI, CEO DU GROUPE ADUNO: «Avec notre produit, la carte de crédit, nous sommes déjà chez nous dans le monde numérique: elle nous permet de payer sans contact, par mobile, dans le monde entier et au-delà des frontières. A l’avenir, le paiement numérique prendra une ampleur considérable. En proposant à ses clients et à ses partenaires des solutions innovantes, applicables à une large échelle et aussi commodes que sûres à la fois pour les clients et les commerçants, le Groupe Aduno s’assure des perspectives radieuses.» GROUPE ADUNO – THE SMART WAY TO PAY Le Groupe Aduno propose, d’un seul tenant, tous les produits et prestations de paiement sans numéraire: de l’émission de cartes (Viseca Card Services SA) et de l’acceptation des cartes au crédit privé et au leasing (cashgate AG), en passant par les terminaux de paiement (Aduno SA) et les cautions de garantie de loyer (Aduno Kaution AG). En tant qu’acteur majeur dans le domaine de la clientèle privée et commerciale, le Groupe Aduno est un partenaire fiable, exerçant son activité en toute transparence. Il appartient aux plus grandes banques cantonales et de détail suisses (Groupe Raiffeisen, toutes les banques cantonales, Banque Migros, Banque Coop, banques régionales ainsi que banques privées et commerciales). 54 | SWISSNESS Regard photographique 4/2015 PANORAMA RAIFFEISEN SWISSNESS Regard photographique | 55 VESTIGE D’UNE ÉPOQUE RÉVOLUE – Série photos «Le quotidien des enfants suisses» – Auteur Peter Pfrunder Photo Yvan Dalain, gare de Berne, vers 1953 LECTURE RECOMMANDÉE «ENFANCE EN SUISSE» Les photos d’Yvan Dalain, les trois prises de vues déjà publiées dans la rubrique «Regards photographiques» de PANORAMA ainsi que 160 autres clichés pris par plus de 60 photographes seront publiés en décembre dans un livre de photographies dédié à l’enfance depuis 1870. Cet ouvrage rassemble des classiques de l’histoire de la photographie et des perles de la collection de la Fondation suisse pour la photographie. La sélection présente des enfants issus de périodes, régions et couches sociales différentes. Un panorama fascinant de l’enfance en Suisse qui passe complètement outre la sublimation usuelle. r Kin dh eit in de Sc hw eiz – n afie Publié et préfacé par Peter Pfrunder, Fot ogr Fondation suisse pour la photographie, en quatre langues, 240 pages, 168 photos quadri, relié. ui s s E s E n fa n c E s s — a sviz zEr— L’ in fa n z i a in svizra — u f fa n z a E n Limma t Limma t – Foto grafi en der Sch wei z Kind heit in Un cliché qui, de prime abord, n’attire pas forcément l’attention. Pris vers 1953 à la gare de Berne, il ressemble aux nombreuses scènes de la vie de tous les jours que l’on remarque à peine en allant au travail ou faire les courses, et qu’on oublie aussitôt. Mais à y regarder de plus près, cette photo nous laisse pensifs. Que s’y passe-t-il? Le regard s’attarde sur le petit enfant, derrière la vitre d’une cabine téléphonique, un bras tendu vers le ciel: une situation apparemment anodine, mais qui présente une énigme et suscite bien des interrogations. L’enfant est-il seul? Est-il avec les deux jeunes filles qui scrutent le programme de cinéma? Sont-elles deux sœurs qui ont «garé» rapidement le cadet pour préparer tranquillement leur soirée? Ou n’ont-elles strictement rien à voir avec le bambin? Sont-elles deux amies qui, très près l’une de l’autre, comme pour se protéger mutuellement, discutent et planifient quelques interdits à braver? Ces trois personnages sont-ils réunis sur cette photo par hasard parce que nous ne sommes pas en mesure d’identifier le contexte de ce petit morceau de réalité? Peu importe. Yvan Dalain (1927 - 2007) a décidé d’immortaliser cette scène justement parce qu’elle frappe l’imagination et raconte une histoire. La prise de vue, comme la première scène d’un film de Hitchcock, dégage une tension intérieure susceptible d’amorcer une intrigue lourde de conséquences. Ce photographe romand possédait un flair tout particulier pour ce type de scènes. Il ne se considérait pas seulement comme un reporter, mais aussi comme un conteur d’histoires. En effet, dans les années 70, il débuta une seconde carrière en tant qu’écrivain, réalisant des scénarios pour des émissions télévisées. Toute supposition mise à part, son œuvre reste toutefois un document historique. La révolution numérique n’a pas tardé à modifier profondément la communication pour les enfants et les jeunes. Face aux smartphones et aux tablettes, cette photo fait figure d’antiquité. Une cabine téléphonique avec des bottins de téléphone? Des timbres pour envoyer une lettre? Des programmes de cinéma imprimés sur des affiches publiques? Ce sont, pour ainsi dire, des vestiges du siècle dernier. ISBN 978-3-85791-782-0 Date de parution: 22.10.15 13:34 début décembre weiz.indd 3 eit_in_der_Sch RZ BEZUG_kindh Prix préférentiel pour les clients Raiffeisen: CHF 45.00, frais de port inclus. Commandes à: [email protected], mention «swissness». PANORAMA RAIFFEISEN 4/2015 SWISSNESS Chronique | 57 LE BAPTÊME DU FEU DE LA FAMILLE BOURGEOIS Auteur Richard Reich Illustration Anna Sommer L’Avent, moment de quiétude de l’année que Monsieur Bourgeois savoure ce soir-là. Sa femme et les jumeaux sont à l’école pour fabriquer des bougies, le chien Ronaldo est avec eux. On sonne à la porte. «Qui me dérange?», marmonne Monsieur Bourgeois en reposant son verre de bière. A la porte se tient un inconnu: costume, cravate, attaché-case. «Bonsoir, mon nom est Flamme, de la société Phénix», déclare l’homme, «une question Monsieur… (il guigne sur le nom sur la sonnette)… Bourgeois: vous avez déjà un cadeau de Noël pour votre épouse?» Monsieur Bourgeois rougit. On n’est que le 3 décembre, mais Noël dernier, son parfum acheté en catastrophe à la Coop n’avait pas été un franc succès. «Vous fêtez bien Noël?», demande le visiteur inquiet. «Oui oui», répond Monsieur Bourgeois. «Avec un vrai sapin?» «Oui, pour les enfants…» «Et de vraies bougies?» «Trente!», annonce Monsieur Bourgeois, «toutes faites maison!» «Je résume», répond Monsieur Flamme satisfait. «Vous allumez trente bougies sur un sapin desséché au beau milieu de votre salon – vous avez sûrement un système de détection incendie? En tant que père de famille?!» Monsieur Bourgeois pâlit. «Nous mettons, humm, un seau…» «… d’eau sous le sapin», termine le visiteur en soupirant, «rien de tel pour avoir un incendie et un dégât d’eau en même temps… Mais n’ayez crainte, Monsieur Bourgeois, j’ai ce qu’il vous faut!» Trois semaines plus tard, la famille Bourgeois est réunie autour du sapin. Tout est prêt. Monsieur Bourgeois met le CD de Noël dans le lecteur. «Puis-je allumer les bougies?», demande Aline tout excitée. «Non, moi!», dit Armin, «l’an dernier, c’était toi!» «On ne joue pas avec le feu!», intervient Madame Bourgeois et allume, pragmatique, la bougie tout en haut en premier – mais qu’est-ce qui se passe? Soudain, une sirène retentit dans la maison! «Surprise!», s’exclame Monsieur Bourgeois fier comme un Père Noël, «Je vous présente notre nouveau système de détection incendie!» «Qu’a-t-il dit?», demande Aline à son frère. Arnaud secoue la tête et se bouche les oreilles. «Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait?», hurle Madame Bourgeois. «Suivez-moi!», ordonne son mari qui se dirige vers le débarras. Là, il ouvre le tableau électrique dans lequel un petit écran émet un bip et clignote. Monsieur Bourgeois leur fait la leçon: «1re étape: quittancer l’alarme! Donc appuyer sur le bouton rouge ici.» «C’est moi, c’est moi!», piaillent les jumeaux. «Faites-le ensemble», décide Monsieur Bourgeois, «mais vite! Nous n’avons que trois minutes pour la 1re étape!» «Et si on tarde?», demande Aline d’un air taquin en retenant son frère. «Ça suffit!», gronde Monsieur Bourgeois et arrête lui-même la sirène. «Enfin!», s’écrie Madame Bourgeois, «est-ce que l’on peut à présent…» «… localiser le foyer!», termine Monsieur Bourgeois. «D’après l’écran, il se trouve dans la pièce 5. C’est, hmmm, un instant, où est le manuel…?» «… dans le salon?!», demande Arnaud. «Oui mon garçon, bravo!», félicite son père, «suivez-moi!» De retour dans le salon, la famille regarde la bougie qui brûle toute seule. «Et maintenant?» Madame Bourgeois craint le pire… «Eteindre l’incendie!», claironne le capitaine des pompiers de la famille, et vite les jumeaux se précipitent comme un ouragan sur le sapin jusqu’à l’extinction de la flamme. «Et maintenant?», répète Madame Bourgeois, qui s’aigrit. «Signaler la fin de l’incendie!», explique son mari en prenant un air important. «Ensuite?» «Fêtons Noël.» «Et l’alarme incendie?» «Nous l’éteindrons.» «Mais ça n’a pas de…» … sens, voulait dire Madame Bourgeois, interrompue par la sirène qui se déclenche une nouvelle fois… Quelques secondes plus tard, la famille est de nouveau réunie devant le petit écran: alarme dans la pièce 2! «Le rôti!», s’écrie Madame Bourgeois et tous se précipitent dans la cuisine. D’extrême justesse, l’agneau de Noël fumant est sauvé de la catastrophe. «Il était moins…!» … une, voulait ajouter Monsieur Bourgeois quand il entend au loin un hurlement de plusieurs sirènes. «Oh non, vite, éteindre l’alarme!», crie-t-il désespéré, mais trop tard: il entend déjà les pneus crisser dehors. Entre moult sirènes, la porte sonne… «Ouaf-ouaf», aboie le chien Ronaldo qui remplit son devoir. Et quelque part dans la nuit au beau milieu de tout ce raffut, les Petits Chanteurs à la Croix de Bois entonnent «Douce nuit». Richard Reich est écrivain et chroniqueur à Zurich. Ses travaux ont été maintes fois récompensés. PANORAMA RAIFFEISEN 4/2015 58 | RÉGIONS Transformations ADAPTER LE LOGEMENT AUX BESOINS DE LA FAMILLE L’ancienne maison familiale va faire place à un petit immeuble. Toute la famille de Siebenthal était réunie pour la pose de la première pierre – voir page suivante. 4/2015 PANORAMA RAIFFEISEN RÉGIONS Transformations | 59 Les propriétaires ont la possibilité de transformer leurs quatre murs pour s’adapter aux nouvelles étapes de la vie familiale. Ils choisissent parfois d’agrandir la maison, de construire à côté, voire même de bâtir un nouveau bâtiment à la place de l’ancien. Cinq familles romandes partagent ici leur expérience personnelle et présentent leur réalisation ou projet. Auteur Jean-Louis Emmenegger Photos Ldd / Marie-France Millasson UN PETIT IMMEUBLE REMPLACE L’ANCIENNE MAISON FAMILIALE Depuis 2013, François et Cecilia de Siebenthal-Tinio s’attellent à un projet ambitieux: à la place de l’ancienne maison familiale achetée en 1985, ils ont en effet décidé de construire un petit immeuble. Et en 2017, leurs enfants auront la possibilité de venir y habiter. Il est amusant de noter que la famille de Siebenthal avait déjà témoigné dans PANORAMA dans le cadre d’un article sur les familles nombreuses en 2001 – il n’y avait alors que sept enfants! Mariés en 1982, Cecilia (née aux Philippines, employée dans une école internationale à Genève) et François (ancien cadre bancaire, aujourd’hui consultant pour créer des banques locales alternatives sans intérêt pour les plus pauvres) décident en 1985 d’acheter une villa (construite en 1955) dans les hauts de Lausanne. La famille va rapidement s’agrandir avec au total huit enfants: Jean-Martin (32 ans), Marina (30), Maximilien (29), Inès (28), Marc (25), Nicolas (22), Alexandre (16) et Isabel (13). Même si la maison était trop petite pour autant de monde, les parents se plaisent à dire que «là où il y a de l’amour, il y a de la place! Nos enfants ont toujours aimé être ensemble!». Avec une si grande famille, la maison respirait la vie, et l’animation était permanente avec, en plus, les copains et copines d’école, les enfants du quartier, les amies et amis des adolescents! La maison a toujours été ouverte à chacun. François et Cécilia de Siebenthal aiment accueillir et organiser des activités pour leurs enfants et ceux des voisins. Mais voilà, la roue tourne: les années passent, les enfants grandissent, les aînés entament des études universitaires, alors que les plus jeunes poursuivent leur scolarité. Et la maison devient non seulement trop petite, mais elle accuse clairement les années et montre de sérieux signes de vétusté (chaudière à remplacer, etc.). Pire encore: personne ne veut plus tondre le gazon! Dès lors, le couple s’interroge: «Quelle solution adopter?» Le couple étudie les différentes solutions possibles: entreprendre une rénovation complète de la maison, la vendre en l’état et en bâtir une nouvelle? Les entrevues avec des spécialistes de la rénovation, les agences immobilières et des architectes s’enchaînent, des promoteurs proposent même une forte somme pour acheter la maison et le terrain, etc. Mais finalement, aucune de ces pistes ne sera retenue! La solution finalement choisie par la famille de Siebenthal a été discutée très franchement et ouvertement avec les huit enfants. «Finalement, l’ancienne maison – celle dont chaque enfant garde pourtant de si nombreux souvenirs – sera démolie, et à sa place, on va construire une toute nouvelle maison, bien plus belle et moderne!», précisent Cecilia et François. La maison sera nettement plus grande, puisqu’il s’agira d’un petit immeuble de quatre étages. Tous les enfants et petits enfants pourront venir habiter dans le nouveau bâtiment, sans aucune contrainte. Ainsi, douze appartements seront disponibles (de 2,5, 3,5 et 4,5 pièces, chacun avec un balcon), pour les enfants, voire leur propre famille et enfants pour les aînés. Constitués sous la forme d’une PPE, les appartements correspondent à des millièmes et les enfants en seront les propriétaires. Comme le marché du logement est tendu, les aînés ont déjà expérimenté la difficile recherche d’un appartement: pour eux, la solution est donc toute trouvée! Baignée de lumière grâce à de grandes fenêtres, la nouvelle maison fait la part belle aux énergies renouvelables, avec des panneaux solaires d’un nouveau type, à la fois thermiques et photovoltaïques, une isolation des murs efficiente, des fenêtres à triple vitrage, et le chauffage au gaz. L’inauguration du nouvel immeuble familial, au début de 2017, est très attendue: on imagine déjà la grande fête que cela sera! PANORAMA RAIFFEISEN 4/2015 60 | RÉGIONS Transformations La solution finalement choisie a été discutée très franchement et ouvertement avec les huit enfants. La famille de Siebenthal va pouvoir continuer à vivre sous le même toit. La famille Marendaz a décidé de construire une nouvelle villa qui sera collée à la maison familiale existante. UNE NOUVELLE MAISON POUR LES PARENTS fils habite la commune voisine mais attend impatiemment le jour où il pourra revenir. Les parents Claude-Alain et Brigitte sont très fiers de leurs sept petits-enfants. Toute la famille Marendaz est à la Banque Raiffeisen du Grosde-Vaud. Pour la réalisation de leur projet, «leur» banque a été très rapide pour octroyer le crédit nécessaire. C’est donc à la fois confiants et impatients que Claude-Alain et Brigitte attendent juin 2016 pour pendre la crémaillère et faire la fête en famille. A Vuarrens, village situé à trois kilomètres de Chavornay, la famille Marendaz est connue de tous. Claude-Alain est agriculteur. Il produit des céréales et des pommes de terre, et il élève une cinquantaine de brebis. Brigitte est la greffière municipale. Leurs quatre enfants sont très attachés à leur village et ils ne se voient pas du tout habiter ailleurs. Le couple habite une maison individuelle qu’ils ont construite il y a 23 ans. A cette époque, toute la famille y habitait. Les années passant, trois enfants sont aujourd’hui mariés et ont chacun des enfants. Les parents ont donc initié une réflexion en se demandant quelle serait la meilleure solution à la fois pour eux et pour leurs enfants. La solution, ils l’ont trouvée: construire une nouvelle villa qui sera collée à la maison familiale existante. Les travaux ont démarré le 26 octobre. Ce sera la même maison, mais en plus petit, avec un appartement de quatre pièces et demie sur deux étages habitables, pour nous», précisent Claude-Alain et Brigitte Marendaz. L’isolation a été spécialement renforcée. Le chauffage fonctionnera au gaz, et deux panneaux solaires fourniront les 20 % d’apport énergétique exigés par la nouvelle Loi vaudoise sur l’énergie. La fin de la construction de la nouvelle villa est prévue pour juin 2016. Cette solution leur est apparue évidente lorsqu’ils ont constaté que leur maison actuelle était devenue trop grande pour eux deux, alors que leurs enfants cherchaient des logements avec de l’espace pour leurs enfants. Les époux Marendaz souhaitaient aussi rester proches de leurs enfants et petits-enfants. Ainsi, c’est l’un des fils, Grégory, qui viendra habiter dans la maison familiale avec sa femme Marisa et leurs deux enfants, Roman (4 ans) et Zoé (2 ans). Le fils aîné construit, lui, une maison identique à celle des parents, sur un terrain juste à côté. Il viendra y habiter avec ses trois filles et ses deux beaux-enfants. Bientôt, à Vuarrens, on parlera du «quartier des Marendaz»! La fille habite également le village, avec deux fils. Le dernier des 4/2015 PANORAMA RAIFFEISEN REHAUSSER LE TOIT POUR LES ENFANTS En prévision d’un troisième enfant, la famille Fleury à Courroux (JU) s’est tout naturellement posé la question: pouvons-nous agrandir la maison, et si oui comment? Pour Sylvain, automaticien dans une entreprise de machinesoutils à Delémont, et Marie-Eve, enseignante primaire, la solution est apparue très rapidement. Elle consistait à rehausser le toit de la maison pour rendre les combles habitables avec deux chambres pour Sophie (11 ans) et Claire (8 ans), une salle de bain et un petit réduit. Les Fleury n’ont pas eu besoin de faire appel à un architecte, car c’est le père qui a dessiné les plans et fait tous les calculs (sauf ceux de l’ingénieur civil). Les artisans spécialisés ont ensuite établi leurs devis sur la base de ces plans. L’opération de rehaussement de la maison, construite en 1963 mais achetée en 2005, n’a duré qu’une année et demie: neuf mois de calculs et préparation, et six mois de travaux (maçonnerie, nouvelle charpente, aménagements intérieurs, etc.). «A la naissance de Simon, quatre ans cette année, la maison était prête à l’accueillir au 1er étage», précisent les parents. A la fin des travaux en 2011, Sylvain et Marie-Eve étaient très satisfaits de leur réalisation: l’objectif d’agrandissement de la maison avait été parfaitement atteint. «Même si ce ne furent pas des travaux lourds, ils furent tout de même conséquents, car il fallut faire toute l’isolation extérieure RÉGIONS Transformations | 61 Les Fleury n’ont pas eu besoin de faire appel à un architecte, car c’est le père qui a dessiné les plans et fait tous les calculs (sauf ceux de l’ingénieur civil). Verena et Pierre Hauser sont très heureux de pouvoir vivre aujourd’hui proches de leurs enfants et petits-enfants, proches aussi des animaux et de la nature qu’ils adorent. – en bénéficiant du Programme Bâtiments de la Confédération pour la partie d’origine de la maison –, relever les murs extérieurs, consolider la chape, remplacer les poutres et poser des planches», explique Sylvain. Tout le toit a été haussé avec des vérins pendant que le maçon élevait les quatre murs avec des briques. Malgré un chauffage âgé de 15 ans qui n’a pas été remplacé, la consommation annuelle de mazout a pu être réduite de 4500 à 2100 litres! La pose de panneaux solaires, prévue initialement, sera sans doute réalisée en même temps que le remplacement de la chaudière. Les Fleury sont des clients de la Banque Raiffeisen du Val-Terbi de longue date. Ils sont de fervents clients de la banque de proximité, dont le premier crédit avait déjà permis d’acheter la maison en 2005. réalisable malgré les gros travaux à entreprendre. La banque donne son accord. La famille Hauser se décide pour l’achat et, dix jours après, la promesse de vente est signée. A la mi- décembre, l’achat est conclu par acte notarié. Dès la fin décembre, les travaux débutent par la démolition des murs de l’étable pour faire place à un atelier, alors que l’appartement existant est sérieusement rénové. Heureusement, Pierre et Florian connaissent les maîtres d’état qu’ils vont mandater et toute la famille mouille sa chemise pour déménager le 1er avril 1997 dans une maison qui n’est que partiellement rénovée. Désirant prendre un peu de distance, les enfants de la famille, Carole et Florian, décident de quitter la maison pour quelque temps. Comme son père est amoureux des chevaux, Florian – propriétaire d’une jument – obtient l’autorisation de ses parents et de la Commune de construire en 2002 un petit rural sur la parcelle devant la maison. Il compte y abriter une écurie pour un élevage de chevaux franches-montagnes. En 2006, Carole et son ami Christian se marient. Suivant l’exemple de sa sœur, Florian passe la bague au doigt de Gaëlle quelques mois plus tard. Suit alors une importante étape de rénovation. La charpente et le toit sont refaits à neuf. Pierre Hauser est fier de rappeler que «tout le bois de la charpente est issu des forêts communales!». Malgré son métier dans le fer, Pierre est proche de la nature. Un appartement pour Florian et Gaëlle est aménagé dans les combles ainsi qu’un appartement destiné à la location au-dessus de l’entrée. Les ouvertures en dessus de l’atelier sont agrandies et les façades sont crépies d’une nouvelle couleur. Décembre 2007, les tuiles sont enfin posées après de nombreux mois de travaux et de poussière. Florian, Gaëlle et leur petite Keriane emménagent dans leur nouvel appartement de cinq pièces. Si un architecte a été mandaté pour les plans, la famille, souvent réunie en discussion autour de la table, a largement contribué à la mise au point des détails pratiques et à la surveillance des travaux. En 2012, lors d’un entretien avec leur conseiller bancaire, ce dernier suggère à Pierre et Verena Hauser de créer un nouvel UNE FERME RÉNOVÉE POUR TOUTE LA FAMILLE A Burtigny, village situé sur la route du Marchairuz, tout le monde connaît la famille Hauser. Non seulement parce que Pierre, le papa, est municipal, mais surtout parce que la famille vit «au complet» dans une ferme datant de 1864 qu’ils ont rénovée tous ensemble. En 1996, Pierre, Verena et leur fils Florian, maréchal-ferrant comme son père, habitent à Chéserex dans une maison louée. L’atelier situé dans le village voisin est également loué. Suite à un partage familial, Pierre et Verena disposent de modestes fonds propres. Un vieux rêve refait alors surface: «Avoir un chez-soi, un toit pour tous», comme le dit Pierre. Le couple Hauser contacte la Banque Raiffeisen Nyon-La Vallée pour connaître les possibilités de crédit hypothécaire. Ils visitent plusieurs maisons dans la région. Rien ne fait vraiment «tilt» ou n’aboutit. Jusqu’à ce dimanche d’octobre où, passant par Burtigny, ils découvrent une pancarte «A vendre» affichée sur une ancienne ferme. Intéressés, ils contactent rapidement la banque. Le lendemain, Pierre, Verena et Florian, accompagnés de deux conseillers de la banque, visitent l’objet. Le projet est PANORAMA RAIFFEISEN 4/2015 62 | RÉGIONS FOKUS Text Transformations Edith est heureuse de vivre à proximité de la maison familiale reprise par sa fille et sa famille. Une copine des petits-enfants s’est jointe à la photo de famille. appartement dans le dépôt au-dessus de l’atelier. Les maîtres d’œuvre sont rapidement contactés et les travaux débutent. Les choix se décident autour de la table familiale comme à l’accoutumée. C’est à ce moment que Carole et Christian doivent quitter leur logement de Tolochenaz. Ils décident en quelques jours de venir vivre eux aussi dans la maison familiale. La maison est reliée au chauffage à distance, thermoréseau qui fonctionne aux copeaux de bois en partie fournis par les forêts de Burtigny. Aujourd’hui, la maison est habitée par 19 personnes. Fiers des travaux accomplis, Pierre et Verena profitent de leur retraite entourés de leurs enfants Carole, Christian et leurs trois filles – Célestine (8 ans), Corentine (6 ans) et Carmélie (4 ans) – Florian, Gaëlle et leurs quatre enfants – Keriane (8 ans), Adilien (6 ans), Delany (4 ans) et Noliam (2 ans) – ainsi que d’une famille de locataires. De son côté, la vieille jument Sabine a aussi assuré sa descendance et ce sont quatre chevaux qui se partagent le pré devant la maison. CONSTRUIRE À CÔTÉ POUR SES VIEUX JOURS Depuis sept ans, Edith, la maman de Line Segessenmann, habite dans une maison en bois juste à côté de la maison familiale – située en ville d’Yverdon – qu’elle a transmise à sa fille Line et son mari Christian, tous deux enseignants, et leurs trois enfants. Cette solution originale réunit et ravit trois générations d’une même famille. Alors que le jeune couple habitait dans un appartement au centre-ville avec ses trois filles Lea (13 ans), Lucie et Zoé (10 ans), la maison familiale, construite en 1923, était devenue un peu grande pour la maman de Line, aujourd’hui âgée de 76 ans, depuis qu’elle avait perdu son époux. Devant la difficulté pour la famille Segessenmann de trouver un terrain pour construire sa propre villa, l’idée a germé et s’est rapidement imposée: celle de venir habiter dans la maison familiale avec les trois enfants 4/2015 PANORAMA RAIFFEISEN tout en trouvant une solution pour que la mère de Line puisse habiter le plus près possible. Comme la maison familiale était constituée en hoirie, pour concrétiser cette idée, il fallait que les frères et sœurs de Line soient d’accord de la céder à elle et à son mari. L’accord au sein de la famille a finalement été facile à trouver, surtout que la solution retenue permettait d’offrir un joli logement à la maman de Line. Les frères et sœurs, ainsi que la maman, se virent donc chacun rembourser leur part. En 2007, Line et Christian devinrent les nouveaux propriétaires de la maison. «Située au centre-ville d’Yverdon, la propriété offrait un bel espace disponible avec 1400 m2 de terrain autour de la maison familiale. Après avoir pris contact avec un architecte, l’idée de construire une maison à proximité immédiate de la maison prit corps», précise Christian. La solution d’une cons truction en bois d’un étage (en tout 100 m 2 de surface) se révéla idéale. A fin janvier 2008, la famille Segessenmann déménagea dans la maison familiale et la mère de Line habita quelques mois dans leur appartement d’Yverdon en attendant de pouvoir emménager dans «sa» nouvelle maison, en août 2008. Même si elle n’est pas labellisée Minergie, «la maison en bois a été construite avec les techniques d’isolation des murs les plus récentes et toutes les fenêtres sont à triple vitrage. L’ancienne chaudière située dans la maison familiale a été remplacée par un type plus écologique et performant, qui chauffe aussi la maison en bois», commente Christian. Même principe pour le réseau d’eau. La mère de Line dispose de sa propre machine à laver et gère ses affaires de manière autonome, tout en étant proche de sa fille et de ses petits-enfants, ce qu’elle apprécie infiniment. Les parents ont profité de la construction de la maison en bois pour rénover la maison familiale, notamment en l’équipant de fenêtres à triple vitrage et en refaisant la peinture intérieure. La famille Segessenmann se dit très satisfaite des relations qu’elle entretient avec la Banque Raiffeisen d’Yverdon-les-Bains. Dès le début du projet, cette dernière a, en effet, rapidement octroyé le crédit hypothécaire. Les conseils sont pertinents et les conditions intéressantes. | 63 RÉGIONS Suisse romande GRAINES DE CHAMPIONS – Bulle – Le premier Centre régional de performance Raiffeisen Ski romand a ouvert ses portes à Bulle en août dernier. Il accueille vingt des trente espoirs romands du ski alpin (10 Fribourgeois, 8 Vaudois et 2 Genevois). Agés de moins de 16 ans, ces jeunes athlètes sont scolarisés dans le chef-lieu gruérien, où enseignants et entraîneurs sportifs travaillent en étroite collaboration afin de concilier au mieux leur formation scolaire et sportive. Les jeunes les plus éloignés géographiquement ont été hébergés par des familles de la région. «Comme Genève est au fond de la Suisse pour le ski, j’ai pesé le pour et le contre et je me suis décidé. Grâce à des amis, nous avons trouvé une famille vraiment cool», explique Julien Stucki, de Versoix. ski-romand.ch Photo Joël Overney ANNONCE L'équipe Satelco sera heureuse de vous aider et vous conseiller Seestrasse 241, 8804 Au / Wädenswil, Tél. 044 787 06 07 www.satelco.ch La domotique Satelco - la solution intelligente Un seul fournisseur pour tout – tel est le principe de Satelco, depuis déjà plus de 25 ans! Nous fabriquons des systèmes domotiques qui fonctionnent – intuitifs et intelligents et, bien sûr, de qualité supérieure suisse! Ils vous permettent de commander facilement et confortablement l'éclairage, l'assombrissement, la climatisation, le chauffage, les médias, la communication et même le système de sécurité de votre maison. 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PANORAMA RAIFFEISEN 4/2015 64 | RÉGIONS Suisse romande LE LOGEMENT, AU CŒUR DES PRÉOCCUPATIONS – LAUSANNE – Quelque 600 personnes ont pris part au premier Congrès de la fédération vaudoise des Banques Raiffeisen au SwissTech Convention Center de l’EPFL, le 24 septembre dernier. Celui-ci avait pour thème «Accéder au logement, comment et à quel prix?». Après le mot de bienvenue de Bertrand Barbezat, président de la fédération, le CEO du Groupe, Pierin Vincenz, à quelques jours de passer le relais à son successeur, a évoqué les défis de la place financière suisse et comment Raiffeisen entend y répondre. En dressant un panorama extrêmement complet des principaux enjeux du marché immobilier, Yvan Schmid, fondateur de iConsulting (conseil immobilier), a su retenir toute l’attention du public. L’assemblée a ensuite pu mesurer tout l’impact de la révision de la loi sur l’aménagement du territoire (LAT) à travers les propos de la conseillère d’Etat Jacqueline de Quattro. Celle-ci a rappelé les défis considérables posés par sa mise en application, le retard pris par d’importants projets, les entraves au développement du canton et le dilemme des communes appelées à réduire leurs zones à bâtir. Le débat qui a suivi, modéré par Yves Genier de L’Hebdo, le partenaire média du Congrès, réunissait des inter- Photo Léa Kloo venants de tous bords. Anne Baehler Bech, pour l’Asloca, aux côtés d’Olivier Feller, directeur de la Chambre vaudoise immobilière, Jean-Robert Yersin, président du CA des Retraites Populaires ainsi que Bernard Nicod, du Groupe immobilier du même nom, et Yvan Schmid de iConsulting. Qui a encore accès à la propriété aujourd’hui? Que penser des mesures restrictives de la Banque nationale suisse? Les prix vont-ils baisser? L’Etat intervient-il trop sur le marché du logement? Ces quatre thèmes ont rythmé un débat où chacun a pu exprimer son avis. La problématique du logement a suscité les nombreuses questions du public. La discussion s’est poursuivie de manière plus informelle autour d’un riche apéritif dînatoire qui a réjoui les papilles des invités. s – L’Hebdo ANNONCE Donnez de l’intelligence à votre maison ! Découvrez les produits Thomson qui vous permettent de contrôler votre maison à distance ! Et votre quotidien devent plus facile et commode. La Thombox est la pièce centrale du système. Sa fréquence radio est de 868,3 MHz. Vous pouvez tout gérer depuis chez vous, mais aussi à distance, par smartphone, tablette ou PC. sécurité 36 60215 107009 Protégez votre maison à l’aide de systèmes d’alarme et de surveillance. Tous les articles sont disponibles chez votre détaillant 4/2015 PANORAMA RAIFFEISEN ouvrants Motorisez votre portail, votre garage et vos volets roulants pour les piloter à distance. confort Contrôlez vos appareils électriques, votre éclairage et bien plus encore. énergie Gérez votre consommation d’énergie et contribuez à protéger la planète. Distribution pour la Suisse : Tous les produits sont compatibles entre eux. Vous pouvez donc ajouter des appareils en fonction de vos besoins. RÉGIONS Suisse romande | 65 UNE BELLE CARTE DE VISITE – SAIGNELÉGIER / SONCEBOZ-SOMBEVAL – Photo Thomas Jantscher Ci-dessus, l’extension de la banque à Saignelégier relève le défi de marier modernité et tradition. La cour intérieure (à gauche) fonctionne comme un puits de lumière naturelle. Quant au tout nouveau bâtiment de Sonceboz-Sombeval (à droite), il mise sur la modernité, la transparence et le développement durable en matière énergétique. Photo Tanja Sutter Avec le réseau de points bancaires le plus dense du pays, Raiffeisen soigne sa carte de visite en misant sur une architecture régionale de qualité. Pour ses nouvelles constructions, Raiffeisen n’impose pas de modèle de construction standard. Elle préfère donner la parole aux architectes de la région au moyen de concours de projets. Saignelégier, entre tradition et modernité Le principal défi de l’agrandissement du siège de la Banque Raiffeisen Franches-Montagnes, à Saignelégier, résidait dans l’intégration du bâtiment existant, classé et protégé. Pari gagné: modernité et tradition se marient dans une image forte et unique. Avec son revêtement métallique en laiton ventilé, un matériau traditionnel traité dans un langage contemporain qui se patinera avec le temps, le nouveau bâtiment de 900 m 2 sur deux étages, dont un garage souterrain, complète élégamment l’ancien, qui compte trois niveaux. Une cour intérieure favorise l’apport de lumière naturelle, pour le bien-être des collaborateurs et des clients. La surface dédiée aux clients a été triplée avec des guichets ouverts, des safes et 4 salons conseils. Côté énergie, la Banque utilise des sondes thermiques pour extraire du sol l’énergie servant à chauffer et refroidir le bâtiment. Corbeilles géothermiques à Sonceboz-Sombeval Le nouveau siège de la Banque Raiffeisen Pierre Pertuis, à Sonceboz-Sombeval, fait quant à lui figure de précurseur avec son concept énergétique. Des corbeilles géothermiques enterrées lui permettent en effet de couvrir ses besoins en chauffage l’hiver et rafraîchissement l’été, une source d’énergie 100 % renouvelable. Avec cinq étages en quinconce, l’architecture fait la part belle aux transparences grâce aux larges baies vitrées. La Banque a choisi de mettre la priorité sur la qualité de l’accueil avec plus de 300 m 2 dédiés au conseil. Un nouveau concept de service à la clientèle a été mis en place: les transactions d’argent passent désormais par les bancomats pour permettre aux collaborateurs de consacrer plus de temps au conseil personnalisé. En outre, des safes automatiques, accessibles 24 heures sur 24, ont été installés. Expression artistique régionale Pour la décoration intérieure, les deux Banques ont fait appel à des artistes locaux. La céramiste contemporaine Maude Schneider, de St-Imier, a réalisé une «demi-sphère» dans l’atrium du siège de Sonceboz-Sombeval, un dôme blanc qui se joue de nos sens en donnant l’impression que le mur respire. Le photographe renommé Joël Tettamanti, des Breuleux, a quant à lui été choisi pour réaliser des clichés d’étangs de la région pour les 4 salons conseils du siège de Saignelégier. Photo Fabian Flury / Bienne Biel PANORAMA peut être demandé – à l’exemplaire ou par abonnement – gratuitement auprès de votre Banque Raiffeisen. IMPRESSUM Editeur: Hilmar Gernet, Raiffeisen Suisse, société coopérative Responsable éditoriale: Anina Torrado Lara Rédacteur en chef: Pius Schärli (ps) Membres de la rédaction: Philippe Thévoz (pt), Sylvie Pidoux (sp), Lorenza Storni (ls), Nicoletta Hermann (nh) Ont contribué à ce numéro: Karin Frick, Daniela Tenger, Iris Kuhn-Spogat, Mathias Binswanger, Markus Rohner, Jean-Louis Emmenegger, Robert Wildi (row), Sandra Biraghi (sb) Conception, direction artistique: Sonja Studer Mise en page: Sonja Studer et sofie‘s Kommunikationsdesign, Zurich Blog Raiffeisen: panorama-magazine.ch Nadine Stutz, communication digitale Adresse de la rédaction: Raiffeisen Suisse, Voie du Chariot 7, 1003 Lausanne, tél. 021 612 50 00, fax 021 612 50 03 Merci d’annoncer directement à votre Banque tout changement (adresse, abonnement). Impression et envoi: Vogt-Schild Druck AG, Derendingen, www.vsdruck.ch Mode de parution: Panorama paraît 4 fois par an; 103e année; tirage (REMP 2014): 44 346 ex. en français, 142 770 ex. en allemand, 39 021 ex. en italien. Annonces: Axel Springer Schweiz AG, Fachmedien [email protected], www.fachmedien.ch Indications juridiques: toute reproduction n’est autorisée qu’avec l’accord formel de la rédaction. Les informations publiées dans ce magazine n’ont aucune valeur promotionnelle et ne représentent pas une recommandation d’achat ou de vente. L’objectif est d’informer. La performance passée ne donne aucune garantie sur les développements futurs. Concours Panorama: les concours ne donnent lieu à aucune correspondance et la voie juridique est exclue. Les envois sous enveloppe ne sont pas pris en compte. Les collaborateurs des Banques Raiffeisen et de Raiffeisen Suisse ne peuvent pas y participer. PERFOR MANCE neutral Imprimé 01-15-573311 myclimate.org PANORAMA RAIFFEISEN 4/2015 Toujours là où il y a des chiffres. Plan de 3a: prévoyance t le payez avan re 24 décemb La prévoyance: envisagez l‘avenir avec confiance. Avec un troisième pilier, vous maximisez votre prévoyance tout en réalisant des économies d‘impôts. Convenez dès aujourd‘hui d‘un entretien conseil. raiffeisen.ch/pp3 Ouvrons la voie AU CŒUR D’UN CHAMPION LE NOUVEAU LASER SL. DISPONIBLE MAINTENANT DANS NOS 14 SUCCURSALES STÖCKLI. STOECKLI.CH/SKI CONCOURS SMART HOME L’année 2030 est encore loin, la maison connectée numériquement, encore une vision du futur. Nous pensons qu’à première vue, le smart home ne se différencie pas d’un intérieur classique. En y regardant de plus près, on remarque toutefois quelques particularités. Nous avons laissé libre cours à notre imagination et mis en scène ce thème dans deux maisons de poupées. Gagnez l’une des deux maisons de poupées représentées dans ce magazine, avec le mobilier qui va avec, d’une valeur de 500 et 1000 francs. Vous pouvez participer au concours sur panorama-magazine.ch/smarthome ou en envoyant une carte postale à: Raiffeisen Suisse, PANORAMA, «Maison de poupées», case postale, 9001 Saint-Gall. Veuillez indiquer votre adresse postale en intégralité ainsi que la maison de votre préférence (maison à pignon «Boomini» ou bungalow «Miniio»). Date limite de participation: 31 décembre 2015. Vous ne faites pas partie des gagnants? Les maisons de poupées sont disponibles sur www.boomini.com et www.miniio.com. Construire votre propre maison de poupées en deux heures? Sur panorama-magazine.ch/smarthome, nous vous montrons comment faire.
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