Le Canard Déch.

14 ème Année:
HEBDOMADAIRE SATIRIQUE NIGERIEN
E-mail:[email protected]
90.00.99.83 / 96.75.34.12
PRIX : 300 F
déchaîné
Siège Terminus, 1er virage à gauche
après l’Hôtel Terminus en venant du
Rond point Grand Hôtel, tout droit
jusqu’au bout de la rue.
BP:131. NIF : 11390/R.
N° 719 du 04 janvier 2016
Déclaration de soutien d’AMEN AMINE au candidat du PNDS
Ladan Tchana a-t-il fait
du chantage à Issoufou ?
Arrestations de trois
colonels des douanes
Cheiffou Amadou rend le tablier
POLITIQUE
Amères vérités
Plus on s’achemine, lentement mais sûrement, vers les échéances
électorales de février 2016, plus s’amplifie le sentiment d’élections
à la Gbagbo. L’audit international du fichier électoral, truffé de
centaines de doublons d’électeurs et de listes, ne peut que se
révéler catastrophique pour le pouvoir en place. L’opposition
politique, réunie au sein du Front patriotique et républicain (FPR),
n’a rien à perdre dans cette entreprise. Au contraire ! Elle lui
apportera assurance et conviction que le fichier électoral ne peut
plus être l’instrument par lequel d’autres pensent pouvoir gagner
les élections dans les proportions qu’ils veulent. « Lorsqu’on a été
vomi par le peuple, on ne peut gagner les élections », a-t-elle résumé
sa pensée, mais sans jamais faire référence à ce travail de fouille
et d’analyse auquel s’attèlent les experts internationaux, en
partenariat étroit avec ceux des partis de la majorité, de l’opposition,
des non-affiliés et de la société civile. A-t-on vraiment besoin de
faire du bruit autour d’un travail qui est conduit, nous le pensons,
dans les règles de l’art ? Non. Les discours et déclarations entendus
sur la question, anticipant sur une hypothèse qui cloue l’opposition
au pilori, la condamnant à des élections, dit-on, auxquelles elle ne
serait pas préparée, sont des bruits qui cachent mal le désarroi
qui s’est emparé du camp présidentiel. Les artisans de ces bruits
incongrus doivent se convaincre que s’il y a un seul bureau de
vote fictif et un seul doublon d’électeur et de liste — ce qui ne
manquera pas — supprimés à l’issue de ce contrôle strict, c’est
l’opposition qui sort gagnante. Si l’expertise ne révèle aucune autre
anomalie ou insuffisance — ce qui surprendrait — c’est encore
l’opposition qui gagne la première manche d’une bataille électorale
qui risque d’être rude. Il faut d’abord s’assurer que l’arène n’est
pas minée avant de s’y aventurer. Et puisqu’il ne s’agit pas là de la
seule hypothèque qui pèse sur la tenue d’élections transparentes
et crédibles, il va falloir que le Président Issoufou se résolve à
libérer tous les prisonniers politiques, à commencer par Hama
Amadou dont l’arrestation et l’incarcération, en dehors de toute
procédure judiciaire, a fini de convaincre les observateurs étrangers
les plus sceptiques, sur la volonté diabolique du pouvoir en place.
La logique du complot est claire : 1) on pense avoir suffisamment
affaibli le Mnsd Nassara (en créant, à partir de ses flancs, le Mpr
Jamhuriya) pour qu’il puisse représenter un danger réel ou, du
moins, pour faciliter et crédibiliser la thèse d’une fraude électorale
sur les suffrages naturels du Mnsd nassara. 2) Maintenir Hama
Amadou ainsi que bon nombre de ses lieutenants dans les liens de
la détention arbitraire, le temps de réussir le coup d’État électoral ;
après quoi, ils vont être libérés et Issoufou Mahamadou, toujours
égal à lui-même, annoncera, dans un message à la nation — peutêtre dans le discours d’investiture déjà — la paix des braves en
annonçant qu’il accorde, pour le besoin du «sacrifice», la grâce à
tous ceux qui «ont porté atteinte à la sûreté de l’État» ou enfreint
aux lois de la République. Il n’est pas besoin d’épiloguer sur certains
aspects de ce rêve que caresse le camp présidentiel. Une course
de relais, c’est plusieurs coureurs et chacun attend qu’on lui passe
le témoin pour faire sa part de trot, avec le souci de tout faire,
parfois en se surpassant, pour que l’équipe ne perde pas par sa
défaillance.
Il faut que les Nigériens se préparent à des élections très difficiles.
Peut-être, vivrons-nous les pires échéances électorales que le Niger
ait connues dans l’histoire de ce quart de siècle de démocratie
Le Canard déchaîné N°719 du 04 janvier 2016
multipartiste. Voici, en résumé, la situation qui se présente à ceux
qui pensent que, même sans avoir bien travaillé ou même en
détournant les deniers publics tout en les camouflant avec des
emprunts à tous vents, on peut « gagner » les élections :
- le Mnsd Nassara, malgré les griffes acérées d’un certain Albadé
Abouba, récidiviste dans les entreprises liberticides, a pu préserver
son unité.
- Le Moden Fa Lumana Africa n’a pas été affecté par les actions
divisionnistes de Bazoum Mohamed et consorts. Au contraire, il a
prospéré dans l’adversité aveugle de Massoudou Hassoumi et de
ses hommes de main.
- Mahamane Ousmane a déjoué le piège de Issoufou Mahamadou
en se pointant, dans le dernier tournant, à la tête du Mnrd Hankouri
dont il défendra les couleurs, laissant à Abdou Labo et à ses amis
du parti-Etat Pnds Tareyya, la coquille de la Cds Rahama, vidée
désormais de ses militants.
- Ibrahim Yacouba de Kishin Kassa a pris le contrôle de l’Arewa,
coiffant au poteau un Pierre Famoukoye Gado qui n’a jamais été,
en vérité, une égérie politique qui doit son leadership à des mérites
quelconques.
- Cheffou Amadou a pris ses distances, affublant le pouvoir finissant
de Issoufou Mahamadou de toutes les tares ; ce qui confirme la
véracité de son jugement en privé : « je n’ai jamais vu, dans l’histoire
du Niger, un régime aussi pourri », avait-il confié, un jour, à un
proche.
Dr. Daouda Traoré du Ppnu, Oumarou Hamissou du Pjd Hakika,
l’Udr Tabbat de Amadou Boubacar Cissé sont tous des adversaires
politiques qui prendront leur part de suffrages dans cette lutte
politique serrée, hypothéquant du coup le projet de Issoufou
Mahamadou.
Et pourtant ! Malgré la réalité de la carte électorale qui ne laisse
aucune place à une victoire au premier tour d’un candidat, Issoufou
Mahamadou, qui a, contre lui, une gouvernance catastrophique,
veut gagner ces élections au premier tour. Si, comme le laissent
entendre ses partisans, Issoufou Mahamadou se débrouille pour
se faire élire au premier tour, il y a péril en la demeure.
La bataille des citoyens nigériens pour obtenir l’organisation
d’élections libres, justes et transparentes est loin d’être gagnée.
Issoufou Mahamadou ne peut faire l’économie d’une libération de
tous les prisonniers politiques. En outre, il faudra bien s’assurer
de la non immixtion dans le jeu électoral des autorités régionales,
sous-régionales et locales, qu’elles soient administratives ou
coutumières. Les Nigériens doivent, dès à présent, comprendre
que Issoufou Mahamadou ne reculera pas dans la réalisation de
son projet, funeste, nous le croyons, pour deux raisons, au moins :
premièrement, lorsqu’un chef d’État déclare que certains officiers
supérieurs de l’armée ont planté un « coup de poignard dans le
dos de leurs frères d’armes », faisant ainsi suite à un de ses plus
proches collaborateurs, en l’occurrence Bazoum Mohamed qui a
dit qu’il y a, au sein de l’armée nigérienne, des officiers ethnicistes,
il faut craindre le pire. Ces hommes qui nous gouvernent n’ont
pas de limite. Alors, demain est déjà là, dans ces propos qui font
froid dans le dos. Le pari du Canard déchaîné, c’est que Issoufou
Mahamadou va perdre les élections mais n’acceptera pas sa
défaite. Bazoum Mohamed, Massoudou Hassoumi et tous les
faucons qui les entourent ne sont pas faits pour perdre des
élections. Pas en 2016 où ils disposent de tous les pouvoirs
possibles pour les gagner. La suite, nous l’ignorons.
BONKANO.
Page 2
POLITIQUE
Déclaration de soutien d’AMEN AMINE au candidat du PNDS
Ladan Tchana a-t-il fait
du chantage à Issoufou ?
Rappelons qu’il y a de cela
quelques six mois, entre le vendredi 27 et le samedi 28 juin 2014,
le ministre d’Etat, Omar Hamidou
Tchana avait rendu visite aux militants de Lumana détenus dans
certaines prisons notamment à
Soumana
Sanda
et
Abdourahamane Seydou, respectivement à DaiKaina et à Tillabéry.
et à l’épouse du président du parti,
Hama Amadou détenue dans le
présumé dossier de « trafic de
bébés ».A l’époque, cette visite
de Tchana avait fait objet de
beaucoup de commentaires et
d’interprétations de la part de certains observateurs politiques nigériens surtout de la MRN
Du reste, au regard des traitements humiliants qu’inflige le Guri
à ses alliés depuis quelques
temps et des dérives autocratiques du régime, la visite de
Tchana à ses anciens camarades
« avait été mal perçue par les socialistes du PNDS qui voient d’un
mauvais œil que leur allié fassent
ces genres de déplacement. En
rendant une visite de courtoisie
« par humanisme » comme il a
tenté de l’expliquer, Ladan Tchana
a vite fait de se retrouver dans le
collimateur des tenants du Guri qui
n’ont pas hésité un seul instant à
le critiquer et à le vilipender dans
leurs journaux. Ainsi a-t-on parlé
de retour en zone pour certains ou
encore de trahison pour d’autres.
Mais pour beaucoup d’analystes politiques, cette visite de
Ladan Tchana à Hama Amadou
dans sa prison de Filingué n’est
rien d’autre qu’un chantage au
président Issoufou pour montrer
son désaccord du fait que ses alliés font du ‘’deux poids deux me-
sures’’. Selon certains militants
du AMEN Amine on donne plus
d’importance à Albadé qu’à leur
leader alors même qu’ils sont tous
les deux Ministres d’Etat. Ladan
se sent de plus en plus isolé. Des
proches seraient menacés par le
Guri système tandis que lui-même
avait été il n’y a pas longtemps la
cible des journaux proches du pouvoir pour avoir rendu visite à Hama
Amadou. Le Ministre d’Etat Omar
Hamidou Tchana qui est resté plus
de quatre ans dans l’antre de Zaki
doit savoir que le ‘’lion’’ est insensible à ce genre de chantage à
peine voilé. Issoufou aurait une
telle aversion sur tout ce qui tourne
autour de son ennemi n°1, qu’il ne
peut que sanctionner cette initiative cavalière de son ministre
d’Etat aux Mines.
Tout porte à croire que c’est
donc pour échapper aux représailles à venir que Ladan Tchana
s’est précipité dimanche dernier
pour faire une déclaration dans laquelle son parti AMEN AMINE a
décidé de soutenir, mieux (ou
pire ?) d’investir Issoufou
Mahamadou comme candidat de
son parti (Amen-Amine) à la Présidentielle de 2016. Frousse,
quand tu nous tiens ! Aché dey Ma
su gudu sun gudu !
A.I
Condoléances
L’équipe de la rédaction du journal Le Canard
déchaîné a appris avec regret le décès de la maman
de Alassane Aguelasse, attache de presse au
MESUDD, le dimanche 3 janvier 2016 aux
environnons de 12 heures à l’Hôpital National de
Niamey à la suite d’une longue maladie. La levée
du corps est prévue ce lundi 4 janvier 2016 à 15
heures à la morgue de l’Hôpital suivie de
l’enterrement au cimetière musulman de Yantala.
Que la terre lui soit légère, Amine !
Le Canard déchaîné N° 719 du 04 janvier 2016
PELE-MELE
Cheiffou Amadou rend le tablier
Monsieur Cheiffou Amadou, le Médiateur de la
République du Niger et président du RSD Gaskiya a remis
sa démission le lundi 21 décembre 2015 au Président
de la République. Pourtant, la loi ne l’oblige pas à
démissionner en cas de candidature à un poste électif.
Selon lui, il a seulement préféré démissionner de sa
mission de Médiateur de la République pour des raisons
de clarté. Ce fut aussi, dira-t-il, l’occasion de renouveler
toute sa reconnaissance au Président de la République,
Chef de l’Etat, pour la confiance qu’il a placée en lui, en
le nommant à ce poste ainsi que pour tout le soutien qu’il
lui a apporté. « Je pars avec le sentiment du devoir
accompli et de la tâche assurée, mais surtout avec la
conviction ferme que cette nouvelle Institution du
Médiateur de la République sera essentielle pour
contribuer à la consolidation de la bonne gouvernance
indispensable pour la paix et le progrès de notre cher
pays » a-t-il déclaré.
Amadou Boubacar Cissé Interpellé à la PJ
Le jeudi 31 décembre dernier, l’ancien Ministre d’Etat
Amadou Boubacar Cissé président de l’UDR Tabbat a
été convoqué à la police judiciaire alors qu’il se préparait
à aller déposer son dossier de candidature aux élections
présidentielles 2016. Amadou Boubacar Cissé, président
de l’UDR TABBAT et candidat à la présidentielle du Niger
du 21 février prochain, a été arrêté en fin d’après-midi du
jeudi 31 décembre 2015 vers 17 heures. Il a été libéré
quelques heures plus tard. Selon un de ses proches, il a
été détenu et interrogé durant deux heures dans les locaux
de la police judiciaire, L’on ignore encore les raisons de
cette interpellation, mais certaines sources estiment
qu’elle a un lien avec les propos tenus ces derniers temps
par l’ancien allié de la MRN tendant à dévoiler certaines
vérités sur la gouvernance du Guri système. « Cette
arrestation avait pour but d’entraver le dépôt de ma
candidature, peine perdue puisque cela était déjà fait »,
a-t-il déclaré après son interpellation.
Arrestations de trois colnels des douanes
Décidément, c’est le printemps des arrestations au Niger.
Après des militaires accusés d’avoir tenté de renverser
le régime et des militants de l’opposition politique
nigérienne, voilà que trois colonels des douaniers viennent
d’être arrêtés. Il s’agit du Directeur régional des douanes
de Maradi, du chef de bureau des douanes de Dan Issa
(Maradi) et de l’adjoint au chef de bureau des douanes
d’Arlit (Agadez) Pour l’instant nous ignorons ce qu’on leur
reproche officiellement. Mais selon certaines sources, ils
seraient accusés de mauvaise gestion dans les postes
qu’ils avaient antérieurement occupés dans certaines
localités. Mais d’autres sources, indiquent qu’ils seraient
impliqués dans une histoire de maraboutage devant
permettre la libération de Hama Amadou actuellement
incarcéré à la prison civile de Filingué. Vrai ou faux ? Les
prochains jours nous édifieront. Affaire donc à suivre…
Page 3
POLITIQUE
DÉCLARATION DU FRONT PATRIOTIQUE ET REPUBLICAIN (FPR)
« En réalité le régime d’Issoufou Mahamadou opère dans une illégalité
totale à l’instar des régimes totalitaires ou « la gestapo »,
La coordination nationale du
Front Patriotique et Républicain
(FPR) réunie ce jour jeudi 31 décembre 2015 à l’effet d’examiner la
situation socio politique nationale
rend publique la déclaration dont la
teneur suit :
Militantes et Militants,
On comprend pourquoi le régime
d’Issoufou Mahamadou, visiblement
aux abois, fait « feu de tout bois » et
ne prend même plus des précautions
pour peaufiner ses combines.
Comme tous les régimes déconnectés des intérêts de leur peuple,
comme tous les régimes décadents,
le régime d’Issoufou Mahamadou est
atteint de paranoïa et voit partout, insécurité et menace qu’il a vite fait
d’assimiler à une atteinte à la sureté
de l’Etat. Sinon comment comprendre que des policiers agissant sur
instructions du Ministre de l’intérieur,
Massaoudou Hassoumi et ce, en dehors de toute procédure judiciaire
aillent interroger le Président Hama
Amadou dans la prison où ils l’ont jeté
dès son retour au pays.Comme si
cela ne lui suffisait pas d’avoir créé
une situation des plus explosives,
Issoufou Mahamadou prend un malin plaisir à cultiver la haine, la discorde et la violence dans notre
pays.C’est ainsi que le régime
d’Issoufou Mahamadou s’est investi
ces derniers jours dans des arrestations extrajudiciaires tous azimuts de
militants de l’Opposition politique.
Après Hama Amadou, c’est au tour
d’Ibrahim Hamidou et Doudou
Rahama d’être arrêtés pour avoir
exprimé leur opinion conformément
à leurs droits constitutionnels. Puis
furent interpellés Sani Balla Dan Sani,
grand militant du MNSD, Issaka
Issoufou, Président de la Coordination régionale Lumana Fa Tillabéry,
Seyni Mereda Président de la coordination Communale Lumana Niamey
4, Oumarou Dogari président par intérim de la Coordination régionale de
Niamey , Mamane Issa, Président
d’honneur de la Coordination régionale Lumana Fa Maradi. Nous rappelons que cela fait déjà plusieurs
semaines que le Président de la
Coordination régionale Lumana FA
de Niamey et Président régional du
FPR Soumana Sanda ainsi que 7 de
ses camarades croupissent dans la
maison d’arrêt de Say sans qu’ils ne
soient entendus par le juge. Au moment où nous nous adressons à
vous, c’est-à-dire ce jour jeudi 31 décembre 2015, le Ministre d’Etat Amadou Boubacar Cissé président de
l’URDR Tabat est convoqué à la police judiciaire alors qu’il se préparait
à aller déposer son dossier candidature aux élections présidentielle
2016
Militantes et Militants
Nous ne permettrons pas au régime satanique de la renaissance de
disposer du Niger et de ses institutions comme il l’entend. Bazoum
Mohamed accuse les institutions, vilipende la justice et déshonore l’Ar-
mée à tout bout de champ, mais il
reste libre. Entretenu et protégé par
le Président de la république, Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, Chef Suprême des Armées, Bazoum Mohamed continue
de narguer le peuple en toute impunité. Et au même moment, on invente
des chefs d’accusation fallacieux
dans des procédures extrajudiciaires
qui anéantissent tous les fondements
de notre Constitution pour arrêter des
adversaires politiques que l’on jette
en prison et que l’on tient éloigner
de leurs familles, de leurs amis et de
leur combat politique. Aujourd’hui
plus que jamais, il est du devoir de
tous les Nigériens, soucieux de la paix
sociale
de
dénoncer
l’instrumentalisation des institutions
politiques et judiciaires de l’Etat.
Qu’est-ce que la Direction Générale
de la Sécurité de l’Etat (DGSE) communément appelée « coordination »
qui n’est autre qu’une police politique
vient chercher dans une enquête judiciaire confiée à la gendarmerie Nationale ? Sur quelle loi la DGSE se
fonde-t-elle pour s’autoriser à aller
enlever en dehors des heures légales et dans des tenues cagoulées
des paisibles citoyens et ce, sans
aucun mandat?
allégrement. C’est pourquoi, nous informons ces agents de l’Etat qui exécutent aveuglement et avec zèle des
ordres manifestement illégaux que,
toujours, conformément à notre constitution, «tout individu, tout agent
de l’Etat qui se rendrait coupable
d’actes de tortures, de sévices
ou de traitements cruels inhumains ou dégradants dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice
de ses fonctions, soit de sa propre initiative, soit sur instruction
sera punie conformément à la loi».
Faut-il aussi rappeler qu’aux termes de l’article 9 du Pacte International relatif aux droits civils et
politiques « …nul ne peut faire
l’objet d’une arrestation ou d’un
détention arbitraire. Nul ne peut
être privé de sa liberté, si ce n’est
pour des motifs, et conformément
à la procédure prévue par la loi.
Tout individu arrêté sera informé,
au moment de son arrestation, des
raisons de cette arrestation et recevra notification, dans le plus
court délai, de toute accusation
portée contre lui ».
-malgré les combines, le concassage des partis de l’opposition et
même de la majorité ;
Est-il superflu de rappeler qu’aux
termes de notre loi fondamentale
, « la personne humaine est sacrée
et que toute personne accusée d’un
acte délictueux est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité
ait été légalement établie au cours
d’un procès public durant lequel toutes les garanties nécessaires à sa
défense lui auront été assurées ».
Que reproche-t-on à nos militants
pour les mettre dans un isolement
total, empêchant toute visite de leur
famille et même de leur avocat?
Le règlement n°05/CM/UEMOA
relatif à l’harmonisation des règles régissant la profession
d’avocat dans l’espace UEMOA,
dispose à son article 5 que « les
avocats assistent leurs clients dès
leur interpellation, durant l’enquête préliminaire, dans les locaux
de la police, de la gendarmerie ou
devant le parquet. A ce stade,
aucune lettre de constitution n’est
peut être exigée de l’avocat ».
Alors que le Niger a ratifié tous ces
textes, le régime d’Issoufou
Mahamadou continue à les piétiner
Le Canard déchaîné N°719 du 04 janvier 2016
D’ores et déjà le FPR a engagé
les procédures nécessaires pour que
les auteurs, co-auteurs et complices
de ces enlèvements répondent de
leurs actes aujourd’hui ou demain. En
réalité le régime d’Issoufou
Mahamadou opère dans une illégalité totale à l’instar des régimes totalitaires ou « la gestapo », cette police politique connue dans certains
régimes dictatoriaux met la main sur
tous ceux qui gênent le pouvoir en
place.
Militantes et Militants
Tous ces actes iniques posés par
Issoufou et ses acolytes ne sont que
des actes de désespoir.
-malgré la caporalisation des organes et des attributs de l’Etat ;
Mamane Hamissou de PJD Hakika,
Ibrahim Yacouba de Kiishin Kassa,
Kassoum Moctar de Ingantchi,
Abdoulkarim Bakasso de PDP Anour
et tant d’autres.
-Il ne gagnera pas car la détermination et l’engagement des militants
de ces partis sont sans commune
mesure.
Militantes, Militants.
L’heure est grave, très grave avec
ces histoires de coup d’Etat dont il
est incapable d’en apporter les preuves crédibles, le régime d’Issoufou
Mahamadou est en train de nous
contraindre à se battre vaille que
vaille pour sauver la démocratie mais
également notre liberté et notre vie.
Afin d’accéder coute que coute à
un second mandat et garder donc le
pourvoir, Issoufou Mahamadou use
de tous les moyens y compris les
plus détestables. Et pour y arriver il
a fomenté un vaste complot consistant à l’arrestation des militants de
l’opposition pour les maintenir en
prison afin de les empêcher de battre campagne.
Mieux, nous savons qu’il envisage
la disqualification de certains candidats de l’opposition, la suspension,
voire la dissolution de certains partis de l’opposition.
Militantes, Militants
-malgré
les
tentatives
d’instrumentalisation des institutions
de l’Etat, le peuple résiste.
-Face à toutes ces dérives totalitaires du régime d’Issoufou
Mahamadou
Il résiste parce que des patriotes
pétries de démocratie, de paix et de
progrès ont décidé de ne pas céder
à l’imposture et cela au prix de leur
vie.
-Face aux violations répétées des
droits et libertés individuels et collectifs des citoyens
-Issoufou Mahamadou sait parfaitement qu’il ne pourra pas gagner les
élections, ce, malgré la création anarchique de partis politiques satellites,
qu’il a suscité après avoir échoué lamentablement à disloquer certains
partis de l’opposition.
-Issoufou Mahamadou sait parfaitement qu’il est impopulaire et qu’ il
ne pourra pas gagner les élections
même s’il a passé le plus clair de son
temps à opposer les Nigériens, les
uns les autres, inoculant son venin
divisionniste jusque dans l’armée dont
il cherche à saper le moral et entamer la cohésion républicaine.
-Issoufou Mahamadou sait parfaitement qu’il ne pourra pas gagner les
élections, car lorsqu’on a été vomi par
le peuple, avec un bilan catastrophique on ne peut gagner les élections.
-Il ne pourra les gagner, car, audelà des candidats de la MRN, il aura
en face de lui Incha Allah, Seini
Oumarou du MNSD Nassara, Hama
Amadou de Lumana FA, Mahamane
Ousmane à la tête Hankouri,
Aboubacar Cissé de l’UDR Tabat,
Amadou Djibo dit Max de l’UNI,
-Face aux propos ethnicistes tenus par le « philo dogme » porte-voix
de la renaissance Bazoum
Mohamed, Ministre d’Etat, Président
du parti du Président.
Le FPR condamne et dénonce
avec la dernière énergie :
1.Les arrestations extrajudiciaires
des membres de l’opposition 2.Les
tentatives d’instrumentalisation de la
police et de la justice
3.Les
propos
insultants,
ethnicistes et rétrogrades du ministre Bazoum Mohamed
4.La banalisation des institutions
de l’Etat et l’alchimie qui consiste au
montage des faux coups d’Etat. C’est
pourquoi, pour sauver la république
et la démocratie menacées, le FPR
invite ses militantes et militants, sympathisantes et sympathisants ainsi
que tous les démocrates à une marche pacifique de protestation pour le
samedi 9 janvier 2016 afin d’exiger
la libération immédiate et sans condition de nos militants injustement incarcérés.
Page 4
POLITIQUE
Profond malaise au sein de la société civile
Exclusion politique
La jeunesse Lumana
de Niamey s’indigne
La jeunesse Lumana de Niamey, à
travers un nouveau cadre de concertation mis en place, a rendu publique une déclaration sur la situation politique de notre pays notamment celle que vit le parti au cheval
ailé.
Il s’agit entre autres de dresser un
bilan des fausses manœuvres anticonstitutionnelles
et
antidémocratiques orchestrées par
le régime en place et le traitement
réservé aux militants du parti
Lumana depuis l’arrestation et la
détention du président du parti
Hama Amadou le 14 novembre
2105.
Le surnombre des actes de violation
de la constitution par le Guri depuis
un certain temps est la preuve éloquente que les tenants du régime
ont perdu l’essentiel de la raison en
vacillant dans des comportements
de nature à remettre en cause la stabilité chèrement retrouvée.
Face au plan macabre de destitution et de déchéance de l’ex-Président de l’Assemblée nationale, Président du parti Lumana, ayant
échoué après maintes initiatives
dont certaines anticonstitutionnelles,
le régime n’a trouvé mieux à faire
que de s’attaquer frontalement aux
leaders du parti, surtout les plus
gros pontes dont l’essentiel des
énergies et des ressources proviennent d’elles. Ceci est palpable quand
on constate l’énergie avec laquelle
la cabale organisée contre les militants de Lumana s’intensifie sur la
base des prétextes fallacieux. Ces
militants sont intimidés, séquestrés
et condamnés en leur amputant des
griefs de terroristes ou de porter atteinte à la sûreté de l’Etat. Le pouvoir en place met les bouchées doubles pour proférer des jets de discrédits sur la personnalité du Président Hama en les qualifiant de tous
les noms, chose qui ne rend pas
service au régime.
Les jeunes Lumana de Niamey se
sont indignés également de la montagne des fausses promesses miroitées au peuple par le régime de
la renaissance qui a promis de faire
des années passées, les meilleu-
res en termes de l’amélioration des
conditions de vie des populations à
travers une juste et équitable redistribution de richesses. C’est aussi
une autre fausse promesse qui s’accomplit, celle de conduire la
gouvernance dans les règles de l’art
en respectant les droits des plus faibles et en sanctionnant tous les fils
du pays de manière impersonnelle
et objective.
A l’épreuve des faits, à quelques
jours de la fin du quinquennat, le
constat est plus que pathétique car
s’il y a un secteur qui a connu des
malheurs, c’est celui de l’éducation.
Le train qui est désormais le slogan
en cours, n’a pas encore sifflé et ne
sifflera pas de si tôt, la réduction de
la pauvreté, l’accès aux soins de
santé primaires, l’aménagement urbain, le projet rêvé Niamey N’Gnala,
l’initiative 3N et bien d’autres n’en
constituent que des supports de
communication pour endormir les
consciences des Nigériens qui vivent les supplices de la misère
Lumana Niamey, à travers sa jeunesse, exige la libération immédiate
et sans condition de tous les otages
de la Renaissance qui croupissent
injustement dans les centres d’arrêt
dont le Président du part, qui par
deux fois a échoué dans la demande
d’une remise en liberté provisoire
malgré le dépôt de sa candidature
aux élections présidentielles de
2016.
Tout est désormais clair sur les ambitions démesurées et mêmes imaginaires des tenants du pouvoir, qui,
vaille que vaille demeurent dans la
position de faire du pouvoir une affaire personnelle et que nul n’a le
droit de gouverner au Niger si ce n’est
eux et leurs semblables dans les
faits et actes. L’opposition politique
et les leaders d’opinion doivent se
serrer les coudes dans la défense
des intérêts de la grande masse Il
revient à tous et à chacun de faire
de la lutte pour le droit et les libertés,
son quotidien pourvu qu’on épargne
notre peuple d’autres épreuves.
Les observatoires électoraux
absents de la scène
Depuis leurs créations tapageuses
et sans issue, les observatoires
électoraux demeurent totalement
absents de la scène politique. Initiés
de manière mimétique, ils ne s’intéressent plus au processus électoral
et deviennent inactifs. Alors ces ministructures sont-elles créées juste
pour répondre à un certain besoin
personnel ? Tout porte à le croire,
car pour la plupart, elles ne sont que
l’œuvre d’une seule personne. Inutile de donner des exemples car les
lecteurs les connaissent.
Si c’est en politique, l’alliance ou la
contre alliance politique dépend des
circonstances et des évènements et
surtout en fonction de la situation qui
prévaut ou des opportunités politiques ou politiciennes qui déterminent la position de celui-ci ou de celui-là. Il est très courant dans notre
pays de remarquer des amis d’hier
devenir des ennemis aujourd’hui et
juste à l’instant qui suit redevenir des
amis. En politique tout se joue en
fonction des intérêts à préserver et
des positions à défendre selon qu’on
soit de l’opposition ou du pouvoir.
Ce n’est pas seulement en politique
que cela s’illustre aujourd’hui car les
autres secteurs sociaux ont suivi le
courant. Par exemple à la société
civile, on respire aussi la même
odeur de division entre les acteurs
qui, volontairement et unilatéralement, se décident de défendre la
cause des plus faibles ou des pauvres sans défense ou sans voix..
Certains medias, se sont invités à
la table de la lutte politique partisane
en accompagnant leur écurie sur la
base de ce qu’ils appellent la vérité
vraie de ce l’on doit défendre, de ce
que l’on doit dire, ce qui constitue ou
pas une information et çà ils sont les
seuls à définir la limite du raisonnable.
Dans une certaine mesure, ils savent ce qu’ils cherchent, et par conséquent, la dénaturalisation de l’esprit de la justice et de l’équité sociale
qu’ils ont été les véritables instruments, et leurs agissements peuvent être acceptés à leur juste valeur..
Il y va de soi que tout ceci persiste
car le donneur d’ordre légitime qui
est le peuple ne s’est jamais indigné
sévèrement contre ces pratiques de
basse cour et qu’à la limite les cautionne en adoptant un silence synonyme d’acceptation.
Si les acteurs politiques et autres
courtisans de première heure
s’acharnent à protéger et à défendre vaille que vaille leurs acquis, le
citoyen qui ne bénéficie en rien de
tout cela, en quoi ce combat est-t-il
le sien ?
Comment continuer à supporter un
individu ou des individus qui ne se
sont jamais souciés de la situation
dans laquelle vit le peuple, sans l’espoir qu’un jour, ils regarderont en arrière pour savoir et reconnaitre que
c’est le peuple qui les a créés?
MKK
MKK
Remerciements
Monsieur Salha Garba et Madame née
Halima Issa remercient tous ceux et
toutes celles qui ont contribué à la
réussite de leur mariage qui a eu lieu le
mercredi 30 décembre 2015. Qu’ils
trouvent ici l’expression de leurs
sincères remerciements et de leur
profonde gratitude.
Le Canard déchaîné N° 719 du 04 janvier 2016
Page 5
NATION
Hommes et femmes de l’année 2015
L’année 2015 vient de tirer à sa fin le 31 décembre dernier. Votre journal, Le Canard déchaîné, a choisi cinq (5) domaines
dans lesquels des femmes et des hommes se sont illustrés : politique, société civile, culture, sport et medias
Politique : Hama Amadou
Hama Amadou né en 1950 à Youri (Ouest du pays) est un homme politique nigérien.
Il fut Président de l’Assemblée nationale du Niger de 2011 à 2014 et avait auparavant
été deux fois Premier ministre. Il avait été président du parti MNSD Nassara
(Mouvement national pour la société du développement) qui porta Tandja Mamadou
au pouvoir en 1999 et avant de créer son propre parti, le MODEN FA Lumana, qu’il
dirige actuellement. Après moult péripéties consécutives à son départ de la coalition
qui a porté Issoufou au pouvoir, il a été à plusieurs reprises tentatives de complot de
toute nature pour l’écarter de la vie politique. Il fut finalement contraint à l’exil en
France avant d’être incarcéré à la prison civile de Filingué dès son retour au pays le
14 novembre 2015, Hama Amadou a résisté à toutes ces épreuves sans qu’elles
arrivent à saper son moral. L’homme en a vu de toutes les couleurs depuis qu’il est
devenu l’ennemi public n° 1 du Guri système qui a usé de tous les stratagèmes pour
l’isoler et l’empêcher de se présenter aux élections de 2016. Avant le samedi 02
Janvier 2016, date limite de dépôt des candidatures pour la présidentielle de février
2016, celle de Hama Amadou a été déposée malgré le fait qu’il croupisse depuis
plus de six semaines à près de 200 km de Niamey la capitale pour son implication
présumée dans une affaire du trafic de bébés. La détermination et la ténacité ainsi
que sa personnalité font de lui aujourd’hui l’homme politique le plus populaire du
Niger.
Société civile Siradjo Issa
Inconnu il y a de cela quelques années,
Siradjo Issa est devenu durant cette année 2015 un acteur de la Société civile,
un observateur attentif de l’évolution
sociopolitique et un farouche défenseur
des droits humains, de la démocratie et
des libertés fondamentales. Le President
du Mouvement des Jeunes pour L’Emergence du Niger (MOJEN) n’hésite pas à
donner son avis sur tous les sujets concernant la vie de la nation. Durant toute
l’année 2015, il a multiplié les déclarations pour dénoncer tous les travers et
les abus d’où qu’ils viennent
Danse contemporaine : Mamane Sani Moussa
Le jeune danseur contemporain nigérien,
Maman Sani, avait décroché, on s’en
souvient, le premier prix du prestigieux
concours international de danse Premio
Roma Danza. C’était le 6 juillet 2011 à
Rome avec son solo «Tout n’est pas
perdu». Malgré ce succès international,
Maman Sani Moussa ne s’est pas laissé
dévier de sa mission de formateur et d’organisateur de festivals. Il a continué son
petit bonhomme de chemin car son souci
premier est de voir émerger d’autres jeunes talents en danse contemporaine. Votre journal consacre ce jeune maître
comme le danseur de l’année 2015.
Medias Radio – Télévision Labari
Emettant depuis près de deux ans, le Groupe Privé de média Radio et Télévision du Niger a, tout au
long de l’année 2015, fait preuve de responsabilité et de courage en informant et en formant les
citoyens nigériens sur les fondements de la démocratie et de l’Etat de droit. Ses informations sur la
situation sociopolitique et économique sont très appréciées du public. Ses journalistes, cameramen et
techniciens se battent chaque jour que Dieu fait pour accomplir leur mission avec professionnalisme
dans la dignité et l’honneur. Comme Bonférey l’an dernier, la RTL mérite d’être le média de l’année
2015.
Le Canard déchaîné N°719 du 04 janvier 2016
• Mme Bayard Mariama Gamatié
Madame Bayard Mariama Gamatié, est une femme battante à tout point de vue.
C’est la deuxième femme leader sur la liste au Niger à créer un parti politique et
aussi la première femme candidate indépendante aux élections présidentielles de
2011.Pour ceux qui ne la connaissent point, Aux jeux de nombreux Nigériens, Mme
Bayard née Mariama Gamatié est devenue la nouvelle Saraounia Mangou de la politique
nigérienne. Membre du Front Patriotique Républicain (FPR), elle a même été désignée
pour occuper le poste de porte parole de ce mouvement, un poste qui n’est pas
donné à n’importe qui eu égard critères rigoureux établis pour mériter ce genre de
poste à l’opposition. Mamou Gamatié comme la nomment les intimes s’est déjà
illustrée vaillamment au temps du tazarché où elle s’était montrée courageuse et
intrépide. Aujourd’hui à l’opposition ARDR et au FPR, elle continue le combat et n’a
pas hésité récemment à se mettre au devant un groupe de femmes pour dénoncer
les dérives du régime en place. Le Canard déchaîné lui décerne la palme d’or de la
femme politique de l’année 2015
Culture Musique : Ali Atchibili
Après le Super Haské de Sani Aboussa,
c’est avec le groupe Haské Star que le
chanteur Ali Atchibili continue sa carrière
musicale. Toujours fidèle à la philosophie
de feu Sani Aboussa, Ali Atchibili est un
créateur infatigable d’une musique qui
mélange des rythmes envoutants et
entrainants, des textes de sensibilisation
et beaucoup d’humour à l’instar du titre
A SHA MADARA. Ali Atchibili, la star
zindéroise de la musique nigérienne reste
encore aujourd’hui un musicien hors pair.
Il est au dessus de la mêlée et mérite
bien d’être le musicien de l’année 2016.
Théâtre : Oumarou Aboubacari dit Béto
Après la disparition du fondateur de la
compagnie Arène Théâtre et du Festival
Emergences, Alfred Dogbé, l’on croyait
ces initiatives enterrées à jamais. Mais
c’était mal connaître le fils héritier de ce
monument de la culture nigérienne, le
jeune et entreprenant Oumarou
Aboubacari dit Béto qui continue à porter très haut les idéaux de la compagnie
et du festival Émergences, festival de
théâtre à Niamey dont l’objectif est de
contribuer à la promotion de la création
théâtrale
africaine,
à
la
professionnalisation des artistes et des
structures, à l’émergence d’un environnement professionnel de production théâtrale au Niger et au développement social et culturel. Chapeau donc à ce jeune
artiste de talent qui continue à se battre
pour la valorisation de la culture au Niger.
Alfaga Issifou Abdoul Razak,
La fédération nationale de Taekwondo a participé, du 20 au 25 janvier 2015 au
tournoi de Taekwondo « US OPEN » à Florida aux Etats Unies d’Amérique. Un seul
combattant nigérien, M. Alfaga Issifou Abdoul Razak, a pris part à cette compétition
d’envergure internationale qui se tient chaque année. Après six combats, il remporte la médaille d’or. M. Alfaga issifou Abdoul Razak âgé de 20 ans a croisé 6
combattants dont deux Américains, deux anglais, un canadien et un français. Sur
ces six combats, Alfaga issifou Abdoul Razak a remporté cinq dont un par KO. Au
troisième son adversaire a abandonné. Ce garçon très courageux et plein de talent
a donc largement mérité sa médaille d’or. Il représente aujourd’hui l’espoir du Niger.
Aux 11èmes jeux africains de Brazzaville, Abdoul Razak Alfaga a obtenu la toute
première médaille d’or nigérienne de l’histoire des jeux africains
Page 6
SOCIETE
Les acteurs nigériens du changement climatique en
consultation nationale sur l’agenda 2017-2020 du WASCAL
Le mardi 29 décembre 2015, la salle de conférence de l’hôtel
Terminus de Niamey a servi de cadre à un atelier sur les
consultations nationales au sujet de l’agenda 2017-2020 du
programme de recherche du Centre ouest-africain de service
scientifique sur le changement climatique et l’utilisation
adaptée des terres (WASCAL en anglais). Cette rencontre a
regroupé les acteurs nigériens œuvrant dans le domaine du
changement climatique.
La cérémonie d’ouverture de
l’atelier a été présidée par le Professeur Abarchi Habibou, Recteur
de l’Université Abdou Moumouni
de Niamey qui abrite le programme WASCAL au niveau du
Niger. Dans son mot de bienvenue, le Directeur de ce programme, Dr Rabani Adamou a
déclaré que le WASCAL est «un
programme régional de recherche multidisciplinaire et interdisciplinaire dont les résultats visent
à éclairer les politiques tant au
niveau régional que national» et
qu’il travaille «à innover et à renforcer les infrastructures de recherche et la capacité des pays
ouest-africains en matière de
changement climatique et de
l’utilisation adaptée des terres,
des ressources en eau et d’autres
domaines connexes comme la
biodiversité, la sécurité alimentaire, l’énergie». Dr Rabani
Adamou a poursuivi en précisant
que le WASCAL est initié et financé par la coopération allemande et qu’il intervient au Niger
«par le biais du programme de
formation Changement climatique et Energie de l’Université
Abdou Moumouni de Niamey
(MRP-CCE)». Il a ajouté que dix
étudiants issus de dix pays ouestafricains ont été formés par le programme WASCAL du Niger. «Le
programme WASCAL pour devenir l’une des organisations leaders en matière de production de
connaissances et d’informations
climatiques en Afrique, prépare
un agenda de recherche 20172020 qui prendra en compte les
priorités de recherche des pays
ouest-africains. Les consultations
nationales, objet du présent atelier, visent la prise en compte des
attentes et besoins des parties
prenantes de notre pays», a conclu Dr Rabani Adamou. Quant au
Recteur de l’Université Abdou
Moumouni de Niamey, il s’est
d’abord attardé sur les différents
secteurs dans lesquels le programme WASCAL collabore avec
les universités ouest-africaines. Il
s’agit notamment de : Changement climatique et Agriculture
(Doctorat -Mali); Changement cli-
matique et biodiversité (Doctorat
– République de Côte d’Ivoire);
Changement climatique et ressources en eaux (Doctorat Bénin);Changement climatique et
utilisations adaptées des terres
(Master-Nigéria, Doctorat Ghana);Changement climatique et
système climatique Ouest-Africain
(Doctorat - Nigéria);Changement
climatiques et Economies (Doctorat - Sénégal) ; Changement climatique et sécurité humaine
(Master, Togo);Changement climatique et Education (Master Gambie) et Changement climatique et Energie (Master - Niger).
Le Professeur Abarchi Habibou a
ensuite souligné le fait que la collaboration entre le WASCAL et les
universités ouest-africaines vise
«la production de connaissances
scientifiques adaptées par le
biais de la recherche en matière
de changements climatiques afin
de mieux réduire la vulnérabilité
de nos états et d’accroitre les capacités de résilience de nos populations». Il a salué la coopération allemande et a estimé que le
programme WASCAL «permettra
de mieux faire face aux conséquences multiformes du changement climatiques à court et
moyen termes dans notre
région».Après le cérémonial
d’ouverture, les travaux de l’atelier
se sont poursuivis avec la présentation du WASCAL par Dr Rabani
Adamou et Dr Mamadou
Ouattara, ancien Directeur du
Graduate Program de WASCAL.
Les participants ont ensuite été
répartis en six groupes de travail,
afin de réfléchir sur les besoins du
Niger à soumettre au programme
de recherche de WASCAL lors
des consultations régionales qui
auront lieu au mois de janvier
2016 à Cotonou (Bénin). A l’issue
de leurs travaux, les différents
groupes ont fait des propositions
qui seront compilées dans un document que les cinq (5) représentants du Niger à la rencontre de
Cotonou vont défendre. Créé en
2012, le WASCAL «travaille à innover et à renforcer les infrastructures de niveau régional et la capacité des africains en matière de
Le Canard déchaîné N° 719 du 04 janvier 2016
changement climatique et l’utilisation adaptée des terres et des ressources en eau ». Il est doté d’une
Direction Exécutive (l’administration principale) et d’un Programme
de renforcement des capacités,
tous basé à Accra (Ghana), ainsi
que d’un Centre de compétence
basé à Ouagadougou (Burkina
Faso). L’objectif global des consultations nationales est «d’assurer la prise en compte dans le
programme WASCAL : des priorités en terme de recherche nationale ; des besoins nationaux
en informations et en services sur
les changements climatiques et
l’utilisation des terres».
O.I
Activité culturelle
Galgadin Matassa apporte des cadeaux
aux mineurs de la maison d’arrêt d’Agadez
L’association culturelle Galgadin Matassa
d’Agadez qui a initié il y’a de cela neuf
(9) mois, une activité au niveau des mineurs de la maison d’arrêt d’Agadez.
Cette activité est intitulée « Artiste à la
maison d’arrêt » est programmée une fois
par mois.
Ce sont des danses chorégraphiques,
karaoké, des sketchs de sensibilisation,
des sketchs comiques, des contes que
les comédiens de la troupe culturelle de
l’association présente et les mineurs font
aussi des prestations avec eux.
Ce dimanche 27 décembre qui coïncide
avec le dernier dimanche de l’année, l’association avec l’appui de l’église Assemblée de Dieu d’Agadez du pasteur Ibrah
Halid a apporté des cadeaux aux mineurs.
Le président de l’association M. Ibrahim
Moussa dit papa Mariko a rappelé le contexte dans lequel se situe la présente cérémonie. C’est une manière pour l’association de marquer son soutien aux mineurs. Il a remercié une fois de plus les
autorités carcérales qui ont bien voulu les
autorisé a mené leur activité et aussi a
salué la présence du 2ème vice Maire de
la commune urbaine d’Agadez avec quelques conseillers et l’assistance. On note
également les présences du procureur de
la République, du juge des mineurs, du
régisseur adjoint, du Directeur Régional
de la Culture, du divisionnaire protection
de l’enfant. Le procureur de la République lors de la cérémonie a remercié cette
initiative louable de l’association tout en
les exhortant de continuer et a lancé un
appel aux différents partenaires de bien
vouloir emboiter leur pas. Quant au Maire
de la commune urbaine d’Agadez il a
salué les actions nobles de l’association
culturelle Galgadin Matassa et a dit qu’ils
feront de leur possible pour les accompagner et a demandé aux partenaires financiers de bien vouloir les accompagné.
Les mineurs qui étaient très ému de voir
qu’en plus de l’activité que mène l’asso-
ciation pour eux ils les ont apporté des
cadeaux et l’arrivée même des autorités
pour partager quelques moments avec
eux est une marque de considération.
Ils ont ému le vœu que cette association puisse trouver des partenaires qui
vont bien les accompagner pour que cette
activité « artiste à la maison d’arrêt »
puisse faire tâche d’huile sur toute la
région et pourquoi pas sur toute l’étendue du territoire national.
Nous lançons un appel aux partenaires
de bien vouloir accompagner cette action noble de l’association culturelle
Galgadin Matassa d’Agadez qui est un
cadre d’épanouissement pour les mineurs incarcérés.
Soumaila HAROUNA
Le Canard Déchaîné
Hebdomadaire Satirique Nigérien
Edité par le Groupe de
Presse ALHERY Numéro
RCCM-NI-NIA-2012- B-3284
Siège Terminus, 1er virage à
gauche après l’Hôtel Terminus
en venant du Rond point
Grand Hôtel, tout droit jusqu’au
bout de la rue.
Directeur de publication
Inoussa Dicko
90.00.99.83
Directeur commercial
Inoussa Dicko Arboncana
96.75.34.12 /90.00.99.83
E-mail : [email protected]
Conception & Composition
Le Canard Déchaîné
Tirage: 1500 Exemplaires sur
Les presse de la DARCYS
Page 7
SOCIETE
Atelier de formation à l’initiation de la technique d’échasse au Niger
Des jeunes nigériens à l’école de l’échasse
Du 20 au 30 décembre 2015, l’association culturelle NEMA du Niger en collaboration avec le groupe
AFUWA du Togo a organisé, au CFPM EL HADJI
TAYA, un Atelier de formation à l’initiation de la technique d’échasse, sur financement de la coopération espagnole au Niger. L’Association NEMA, a été
créée depuis 2004, par le danseur et chorégraphe Maman Sani Moussa pour encadrer des jeunes danseurs en danse contemporaine à la Maison des Jeunes de la Culture (MJC) et au Centre
Culturel Franco Nigérien (CCFN) de Zinder et Niamey. A l’issue de la formation qui a duré une di-
zaine de jours, une conférence de presse suivie
de la restitution a été organisée en présence de
l’initiateur du projet, M. Mamane Sani, du représentant du groupe Afuwa, du représentant de la
coopération espagnole, de la directrice de la Maison des Jeunes et de la Culture Djado Sékou, du
directeur du CFPM EL HADJI TAYA.
Dans son intervention, Maman Sani a fait l’historique de l’association qu’il dirige. Selon lui, l’association NEMA regroupe des danseurs, chorégraphes et professeurs de danse, mais également des
amateurs curieux de l’art chorégraphique. Elle
An Initiative of German Industry for Future Leaders from Sub-Saharan Africa
AFRIKA KOMMT! is a joint initiative for capacity building of leading German
companies. It aims at young highly qualified professionals from Sub-Saharan African
countries with several years of working experience on the job.
During a 12-month stay in Germany, a 8-month internship in one of the participating
companies forms the heart of the program. The internship gives participants the
opportunity to gain first-hand experience of management practice and to participate
in economic, social and organisational change processes and will enable them to establish
a network between cooperation partners from their home companies and German
companies.
QUALIFICATION/LEVEL OF EXPERIENCE
• University degree in one of the following areas: Business Administration, Chemistry,
Computer Science / Infor mation Technology, Business Infor mation,
Communication, Economics, Human Resources, Industrial- Mechanical- ,
Process-, Electrical Engineering, Finance, Healthcare, Law, Life Science, Marketing,
Medicine, Pharmacy, Physics, Sales, Supply Chain Management, Product
Management
• Postgraduate degree (e.g. MBA) is an advantage
• Two to five years of relevant work experience
• Excellent English languages skills, French, Portuguese and German are an advantage
Intercultural competencies, open to new experiences abroad and willing to learn German
FELLOWSHIP DETAILS
• Roundtrip airfare to and from Germany, travel and accommodation in Germany
• Fees for German language courses
• Living allowance
• Coverage of health insurance, accident insurance and liability insurance
• International Management Training (IMT) courses
• Relocation fee
Applications for the AFRIKA KOMMT! Program cycle from 2015 – 2017 can
be submitted until 10 February 2016 through the online application form on
www.afrika-kommt.de only.
Successful candidates will be invited to an assessment centre in Africa in April 2016.
In cooperation with
Le Canard déchaîné N°719 du 04 janvier 2016
Une vue des échassiers nigériens formés et leurs formateurs
constitue aujourd’hui la principale équipe professionnelle formée à la danse contemporaine du Niger autour d’une équipe artistique de quatre danseurs et quatre musiciens. Son activité touche de
nombreux membres et est assurée par un bureau
composé de huit personnes. Notons que le directeur artistique et pédagogique de NEMA, Maman
Sani Moussa, est une personnalité reconnue dans
le secteur de la danse. Il a suivi des formations au
Centre National de la Danse de Paris, au Centre
de Développement Chorégraphique du Burkina
Faso, à l’Ecole des Sables du Sénégal, au Centre
Méditerranéen de la Danse Contemporaine de
Tunis et dans d’autres lieux en Afrique et en Europe. Son activité de création est diffusée dans des
festivals, et il multiplie les collaborations avec
d’autres compagnies professionnelles.
Le représentant du groupe AFUMA, a expliqué que
le groupe est composé de trois échassiers originaires de la région des Plateaux au Togo, plus précisément autour d’ATAKPAME, la préfecture... Ils
pratiquent cet art depuis leur plus tendre enfance
et réalisent des spectacles traditionnels et contemporains sur des échasses... Les échasses sont
pratiquées sous deux grandes formes au Togo. On
trouve des échassiers dans des ballets, notamment
à Lomé la capitale, qui font un travail chorégraphique. On en trouve également sous une forme traditionnelle (la danse Tchébé) dans la ville
d’Atakpamé et dans les villages environnants.
Tchébé est donc une danse traditionnelle qui rend
hommage aux grandes figures de la culture vaudou et notamment aux fées qui ont léguées cette
danse il y a plus de 200 ans. Tchébé est à la fois
une danse et une «compétition» car les échassiers
s’affrontent techniquement. A tour de rôle, ils réalisent des figures pour les plus difficiles, véritablement acrobatiques. Les échasses sont faites en
raphia, elles sont taillées dans la nervure de la
feuille de raphia. Les échassiers sont parmi les plus
hauts d’Afrique (entre 2 et 4 mètres de haut - on
parle même de 6 mètres...).
Dans l’allocution qu’il a prononcée, le représentant de la coopération espagnole s’est réjoui de la
manière dont s’est déroulée l’atelier de formation
des jeunes nigériens aux techniques de l’échasse
et a donné l’assurance que son institution est prête
à travailler avec Maman Sani dans ce domaine.
La directrice de la MJC Djado Sékou et le directeur
du CFPM EL HADJI TAYA ont pris tour à tour la
parole pour féliciter et encourager l’initiateur de
cette séance de formation qui a répondu aux attentes des jeunes initiés et au public.
ISAM
Page 8