14 ème Année: HEBDOMADAIRE SATIRIQUE NIGERIEN E-mail:[email protected] 90.00.99.83 / 96.75.34.12 PRIX : 300 F déchaîné Siège Terminus, 1er virage à gauche après l’Hôtel Terminus en venant du Rond point Grand Hôtel, tout droit jusqu’au bout de la rue. BP:131. NIF : 11390/R. N° 719 du 04 janvier 2016 Déclaration de soutien d’AMEN AMINE au candidat du PNDS Ladan Tchana a-t-il fait du chantage à Issoufou ? Arrestations de trois colonels des douanes Cheiffou Amadou rend le tablier POLITIQUE Amères vérités Plus on s’achemine, lentement mais sûrement, vers les échéances électorales de février 2016, plus s’amplifie le sentiment d’élections à la Gbagbo. L’audit international du fichier électoral, truffé de centaines de doublons d’électeurs et de listes, ne peut que se révéler catastrophique pour le pouvoir en place. L’opposition politique, réunie au sein du Front patriotique et républicain (FPR), n’a rien à perdre dans cette entreprise. Au contraire ! Elle lui apportera assurance et conviction que le fichier électoral ne peut plus être l’instrument par lequel d’autres pensent pouvoir gagner les élections dans les proportions qu’ils veulent. « Lorsqu’on a été vomi par le peuple, on ne peut gagner les élections », a-t-elle résumé sa pensée, mais sans jamais faire référence à ce travail de fouille et d’analyse auquel s’attèlent les experts internationaux, en partenariat étroit avec ceux des partis de la majorité, de l’opposition, des non-affiliés et de la société civile. A-t-on vraiment besoin de faire du bruit autour d’un travail qui est conduit, nous le pensons, dans les règles de l’art ? Non. Les discours et déclarations entendus sur la question, anticipant sur une hypothèse qui cloue l’opposition au pilori, la condamnant à des élections, dit-on, auxquelles elle ne serait pas préparée, sont des bruits qui cachent mal le désarroi qui s’est emparé du camp présidentiel. Les artisans de ces bruits incongrus doivent se convaincre que s’il y a un seul bureau de vote fictif et un seul doublon d’électeur et de liste — ce qui ne manquera pas — supprimés à l’issue de ce contrôle strict, c’est l’opposition qui sort gagnante. Si l’expertise ne révèle aucune autre anomalie ou insuffisance — ce qui surprendrait — c’est encore l’opposition qui gagne la première manche d’une bataille électorale qui risque d’être rude. Il faut d’abord s’assurer que l’arène n’est pas minée avant de s’y aventurer. Et puisqu’il ne s’agit pas là de la seule hypothèque qui pèse sur la tenue d’élections transparentes et crédibles, il va falloir que le Président Issoufou se résolve à libérer tous les prisonniers politiques, à commencer par Hama Amadou dont l’arrestation et l’incarcération, en dehors de toute procédure judiciaire, a fini de convaincre les observateurs étrangers les plus sceptiques, sur la volonté diabolique du pouvoir en place. La logique du complot est claire : 1) on pense avoir suffisamment affaibli le Mnsd Nassara (en créant, à partir de ses flancs, le Mpr Jamhuriya) pour qu’il puisse représenter un danger réel ou, du moins, pour faciliter et crédibiliser la thèse d’une fraude électorale sur les suffrages naturels du Mnsd nassara. 2) Maintenir Hama Amadou ainsi que bon nombre de ses lieutenants dans les liens de la détention arbitraire, le temps de réussir le coup d’État électoral ; après quoi, ils vont être libérés et Issoufou Mahamadou, toujours égal à lui-même, annoncera, dans un message à la nation — peutêtre dans le discours d’investiture déjà — la paix des braves en annonçant qu’il accorde, pour le besoin du «sacrifice», la grâce à tous ceux qui «ont porté atteinte à la sûreté de l’État» ou enfreint aux lois de la République. Il n’est pas besoin d’épiloguer sur certains aspects de ce rêve que caresse le camp présidentiel. Une course de relais, c’est plusieurs coureurs et chacun attend qu’on lui passe le témoin pour faire sa part de trot, avec le souci de tout faire, parfois en se surpassant, pour que l’équipe ne perde pas par sa défaillance. Il faut que les Nigériens se préparent à des élections très difficiles. Peut-être, vivrons-nous les pires échéances électorales que le Niger ait connues dans l’histoire de ce quart de siècle de démocratie Le Canard déchaîné N°719 du 04 janvier 2016 multipartiste. Voici, en résumé, la situation qui se présente à ceux qui pensent que, même sans avoir bien travaillé ou même en détournant les deniers publics tout en les camouflant avec des emprunts à tous vents, on peut « gagner » les élections : - le Mnsd Nassara, malgré les griffes acérées d’un certain Albadé Abouba, récidiviste dans les entreprises liberticides, a pu préserver son unité. - Le Moden Fa Lumana Africa n’a pas été affecté par les actions divisionnistes de Bazoum Mohamed et consorts. Au contraire, il a prospéré dans l’adversité aveugle de Massoudou Hassoumi et de ses hommes de main. - Mahamane Ousmane a déjoué le piège de Issoufou Mahamadou en se pointant, dans le dernier tournant, à la tête du Mnrd Hankouri dont il défendra les couleurs, laissant à Abdou Labo et à ses amis du parti-Etat Pnds Tareyya, la coquille de la Cds Rahama, vidée désormais de ses militants. - Ibrahim Yacouba de Kishin Kassa a pris le contrôle de l’Arewa, coiffant au poteau un Pierre Famoukoye Gado qui n’a jamais été, en vérité, une égérie politique qui doit son leadership à des mérites quelconques. - Cheffou Amadou a pris ses distances, affublant le pouvoir finissant de Issoufou Mahamadou de toutes les tares ; ce qui confirme la véracité de son jugement en privé : « je n’ai jamais vu, dans l’histoire du Niger, un régime aussi pourri », avait-il confié, un jour, à un proche. Dr. Daouda Traoré du Ppnu, Oumarou Hamissou du Pjd Hakika, l’Udr Tabbat de Amadou Boubacar Cissé sont tous des adversaires politiques qui prendront leur part de suffrages dans cette lutte politique serrée, hypothéquant du coup le projet de Issoufou Mahamadou. Et pourtant ! Malgré la réalité de la carte électorale qui ne laisse aucune place à une victoire au premier tour d’un candidat, Issoufou Mahamadou, qui a, contre lui, une gouvernance catastrophique, veut gagner ces élections au premier tour. Si, comme le laissent entendre ses partisans, Issoufou Mahamadou se débrouille pour se faire élire au premier tour, il y a péril en la demeure. La bataille des citoyens nigériens pour obtenir l’organisation d’élections libres, justes et transparentes est loin d’être gagnée. Issoufou Mahamadou ne peut faire l’économie d’une libération de tous les prisonniers politiques. En outre, il faudra bien s’assurer de la non immixtion dans le jeu électoral des autorités régionales, sous-régionales et locales, qu’elles soient administratives ou coutumières. Les Nigériens doivent, dès à présent, comprendre que Issoufou Mahamadou ne reculera pas dans la réalisation de son projet, funeste, nous le croyons, pour deux raisons, au moins : premièrement, lorsqu’un chef d’État déclare que certains officiers supérieurs de l’armée ont planté un « coup de poignard dans le dos de leurs frères d’armes », faisant ainsi suite à un de ses plus proches collaborateurs, en l’occurrence Bazoum Mohamed qui a dit qu’il y a, au sein de l’armée nigérienne, des officiers ethnicistes, il faut craindre le pire. Ces hommes qui nous gouvernent n’ont pas de limite. Alors, demain est déjà là, dans ces propos qui font froid dans le dos. Le pari du Canard déchaîné, c’est que Issoufou Mahamadou va perdre les élections mais n’acceptera pas sa défaite. Bazoum Mohamed, Massoudou Hassoumi et tous les faucons qui les entourent ne sont pas faits pour perdre des élections. Pas en 2016 où ils disposent de tous les pouvoirs possibles pour les gagner. La suite, nous l’ignorons. BONKANO. Page 2 POLITIQUE Déclaration de soutien d’AMEN AMINE au candidat du PNDS Ladan Tchana a-t-il fait du chantage à Issoufou ? Rappelons qu’il y a de cela quelques six mois, entre le vendredi 27 et le samedi 28 juin 2014, le ministre d’Etat, Omar Hamidou Tchana avait rendu visite aux militants de Lumana détenus dans certaines prisons notamment à Soumana Sanda et Abdourahamane Seydou, respectivement à DaiKaina et à Tillabéry. et à l’épouse du président du parti, Hama Amadou détenue dans le présumé dossier de « trafic de bébés ».A l’époque, cette visite de Tchana avait fait objet de beaucoup de commentaires et d’interprétations de la part de certains observateurs politiques nigériens surtout de la MRN Du reste, au regard des traitements humiliants qu’inflige le Guri à ses alliés depuis quelques temps et des dérives autocratiques du régime, la visite de Tchana à ses anciens camarades « avait été mal perçue par les socialistes du PNDS qui voient d’un mauvais œil que leur allié fassent ces genres de déplacement. En rendant une visite de courtoisie « par humanisme » comme il a tenté de l’expliquer, Ladan Tchana a vite fait de se retrouver dans le collimateur des tenants du Guri qui n’ont pas hésité un seul instant à le critiquer et à le vilipender dans leurs journaux. Ainsi a-t-on parlé de retour en zone pour certains ou encore de trahison pour d’autres. Mais pour beaucoup d’analystes politiques, cette visite de Ladan Tchana à Hama Amadou dans sa prison de Filingué n’est rien d’autre qu’un chantage au président Issoufou pour montrer son désaccord du fait que ses alliés font du ‘’deux poids deux me- sures’’. Selon certains militants du AMEN Amine on donne plus d’importance à Albadé qu’à leur leader alors même qu’ils sont tous les deux Ministres d’Etat. Ladan se sent de plus en plus isolé. Des proches seraient menacés par le Guri système tandis que lui-même avait été il n’y a pas longtemps la cible des journaux proches du pouvoir pour avoir rendu visite à Hama Amadou. Le Ministre d’Etat Omar Hamidou Tchana qui est resté plus de quatre ans dans l’antre de Zaki doit savoir que le ‘’lion’’ est insensible à ce genre de chantage à peine voilé. Issoufou aurait une telle aversion sur tout ce qui tourne autour de son ennemi n°1, qu’il ne peut que sanctionner cette initiative cavalière de son ministre d’Etat aux Mines. Tout porte à croire que c’est donc pour échapper aux représailles à venir que Ladan Tchana s’est précipité dimanche dernier pour faire une déclaration dans laquelle son parti AMEN AMINE a décidé de soutenir, mieux (ou pire ?) d’investir Issoufou Mahamadou comme candidat de son parti (Amen-Amine) à la Présidentielle de 2016. Frousse, quand tu nous tiens ! Aché dey Ma su gudu sun gudu ! A.I Condoléances L’équipe de la rédaction du journal Le Canard déchaîné a appris avec regret le décès de la maman de Alassane Aguelasse, attache de presse au MESUDD, le dimanche 3 janvier 2016 aux environnons de 12 heures à l’Hôpital National de Niamey à la suite d’une longue maladie. La levée du corps est prévue ce lundi 4 janvier 2016 à 15 heures à la morgue de l’Hôpital suivie de l’enterrement au cimetière musulman de Yantala. Que la terre lui soit légère, Amine ! Le Canard déchaîné N° 719 du 04 janvier 2016 PELE-MELE Cheiffou Amadou rend le tablier Monsieur Cheiffou Amadou, le Médiateur de la République du Niger et président du RSD Gaskiya a remis sa démission le lundi 21 décembre 2015 au Président de la République. Pourtant, la loi ne l’oblige pas à démissionner en cas de candidature à un poste électif. Selon lui, il a seulement préféré démissionner de sa mission de Médiateur de la République pour des raisons de clarté. Ce fut aussi, dira-t-il, l’occasion de renouveler toute sa reconnaissance au Président de la République, Chef de l’Etat, pour la confiance qu’il a placée en lui, en le nommant à ce poste ainsi que pour tout le soutien qu’il lui a apporté. « Je pars avec le sentiment du devoir accompli et de la tâche assurée, mais surtout avec la conviction ferme que cette nouvelle Institution du Médiateur de la République sera essentielle pour contribuer à la consolidation de la bonne gouvernance indispensable pour la paix et le progrès de notre cher pays » a-t-il déclaré. Amadou Boubacar Cissé Interpellé à la PJ Le jeudi 31 décembre dernier, l’ancien Ministre d’Etat Amadou Boubacar Cissé président de l’UDR Tabbat a été convoqué à la police judiciaire alors qu’il se préparait à aller déposer son dossier de candidature aux élections présidentielles 2016. Amadou Boubacar Cissé, président de l’UDR TABBAT et candidat à la présidentielle du Niger du 21 février prochain, a été arrêté en fin d’après-midi du jeudi 31 décembre 2015 vers 17 heures. Il a été libéré quelques heures plus tard. Selon un de ses proches, il a été détenu et interrogé durant deux heures dans les locaux de la police judiciaire, L’on ignore encore les raisons de cette interpellation, mais certaines sources estiment qu’elle a un lien avec les propos tenus ces derniers temps par l’ancien allié de la MRN tendant à dévoiler certaines vérités sur la gouvernance du Guri système. « Cette arrestation avait pour but d’entraver le dépôt de ma candidature, peine perdue puisque cela était déjà fait », a-t-il déclaré après son interpellation. Arrestations de trois colnels des douanes Décidément, c’est le printemps des arrestations au Niger. Après des militaires accusés d’avoir tenté de renverser le régime et des militants de l’opposition politique nigérienne, voilà que trois colonels des douaniers viennent d’être arrêtés. Il s’agit du Directeur régional des douanes de Maradi, du chef de bureau des douanes de Dan Issa (Maradi) et de l’adjoint au chef de bureau des douanes d’Arlit (Agadez) Pour l’instant nous ignorons ce qu’on leur reproche officiellement. Mais selon certaines sources, ils seraient accusés de mauvaise gestion dans les postes qu’ils avaient antérieurement occupés dans certaines localités. Mais d’autres sources, indiquent qu’ils seraient impliqués dans une histoire de maraboutage devant permettre la libération de Hama Amadou actuellement incarcéré à la prison civile de Filingué. Vrai ou faux ? Les prochains jours nous édifieront. Affaire donc à suivre… Page 3 POLITIQUE DÉCLARATION DU FRONT PATRIOTIQUE ET REPUBLICAIN (FPR) « En réalité le régime d’Issoufou Mahamadou opère dans une illégalité totale à l’instar des régimes totalitaires ou « la gestapo », La coordination nationale du Front Patriotique et Républicain (FPR) réunie ce jour jeudi 31 décembre 2015 à l’effet d’examiner la situation socio politique nationale rend publique la déclaration dont la teneur suit : Militantes et Militants, On comprend pourquoi le régime d’Issoufou Mahamadou, visiblement aux abois, fait « feu de tout bois » et ne prend même plus des précautions pour peaufiner ses combines. Comme tous les régimes déconnectés des intérêts de leur peuple, comme tous les régimes décadents, le régime d’Issoufou Mahamadou est atteint de paranoïa et voit partout, insécurité et menace qu’il a vite fait d’assimiler à une atteinte à la sureté de l’Etat. Sinon comment comprendre que des policiers agissant sur instructions du Ministre de l’intérieur, Massaoudou Hassoumi et ce, en dehors de toute procédure judiciaire aillent interroger le Président Hama Amadou dans la prison où ils l’ont jeté dès son retour au pays.Comme si cela ne lui suffisait pas d’avoir créé une situation des plus explosives, Issoufou Mahamadou prend un malin plaisir à cultiver la haine, la discorde et la violence dans notre pays.C’est ainsi que le régime d’Issoufou Mahamadou s’est investi ces derniers jours dans des arrestations extrajudiciaires tous azimuts de militants de l’Opposition politique. Après Hama Amadou, c’est au tour d’Ibrahim Hamidou et Doudou Rahama d’être arrêtés pour avoir exprimé leur opinion conformément à leurs droits constitutionnels. Puis furent interpellés Sani Balla Dan Sani, grand militant du MNSD, Issaka Issoufou, Président de la Coordination régionale Lumana Fa Tillabéry, Seyni Mereda Président de la coordination Communale Lumana Niamey 4, Oumarou Dogari président par intérim de la Coordination régionale de Niamey , Mamane Issa, Président d’honneur de la Coordination régionale Lumana Fa Maradi. Nous rappelons que cela fait déjà plusieurs semaines que le Président de la Coordination régionale Lumana FA de Niamey et Président régional du FPR Soumana Sanda ainsi que 7 de ses camarades croupissent dans la maison d’arrêt de Say sans qu’ils ne soient entendus par le juge. Au moment où nous nous adressons à vous, c’est-à-dire ce jour jeudi 31 décembre 2015, le Ministre d’Etat Amadou Boubacar Cissé président de l’URDR Tabat est convoqué à la police judiciaire alors qu’il se préparait à aller déposer son dossier candidature aux élections présidentielle 2016 Militantes et Militants Nous ne permettrons pas au régime satanique de la renaissance de disposer du Niger et de ses institutions comme il l’entend. Bazoum Mohamed accuse les institutions, vilipende la justice et déshonore l’Ar- mée à tout bout de champ, mais il reste libre. Entretenu et protégé par le Président de la république, Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, Chef Suprême des Armées, Bazoum Mohamed continue de narguer le peuple en toute impunité. Et au même moment, on invente des chefs d’accusation fallacieux dans des procédures extrajudiciaires qui anéantissent tous les fondements de notre Constitution pour arrêter des adversaires politiques que l’on jette en prison et que l’on tient éloigner de leurs familles, de leurs amis et de leur combat politique. Aujourd’hui plus que jamais, il est du devoir de tous les Nigériens, soucieux de la paix sociale de dénoncer l’instrumentalisation des institutions politiques et judiciaires de l’Etat. Qu’est-ce que la Direction Générale de la Sécurité de l’Etat (DGSE) communément appelée « coordination » qui n’est autre qu’une police politique vient chercher dans une enquête judiciaire confiée à la gendarmerie Nationale ? Sur quelle loi la DGSE se fonde-t-elle pour s’autoriser à aller enlever en dehors des heures légales et dans des tenues cagoulées des paisibles citoyens et ce, sans aucun mandat? allégrement. C’est pourquoi, nous informons ces agents de l’Etat qui exécutent aveuglement et avec zèle des ordres manifestement illégaux que, toujours, conformément à notre constitution, «tout individu, tout agent de l’Etat qui se rendrait coupable d’actes de tortures, de sévices ou de traitements cruels inhumains ou dégradants dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions, soit de sa propre initiative, soit sur instruction sera punie conformément à la loi». Faut-il aussi rappeler qu’aux termes de l’article 9 du Pacte International relatif aux droits civils et politiques « …nul ne peut faire l’objet d’une arrestation ou d’un détention arbitraire. Nul ne peut être privé de sa liberté, si ce n’est pour des motifs, et conformément à la procédure prévue par la loi. Tout individu arrêté sera informé, au moment de son arrestation, des raisons de cette arrestation et recevra notification, dans le plus court délai, de toute accusation portée contre lui ». -malgré les combines, le concassage des partis de l’opposition et même de la majorité ; Est-il superflu de rappeler qu’aux termes de notre loi fondamentale , « la personne humaine est sacrée et que toute personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public durant lequel toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées ». Que reproche-t-on à nos militants pour les mettre dans un isolement total, empêchant toute visite de leur famille et même de leur avocat? Le règlement n°05/CM/UEMOA relatif à l’harmonisation des règles régissant la profession d’avocat dans l’espace UEMOA, dispose à son article 5 que « les avocats assistent leurs clients dès leur interpellation, durant l’enquête préliminaire, dans les locaux de la police, de la gendarmerie ou devant le parquet. A ce stade, aucune lettre de constitution n’est peut être exigée de l’avocat ». Alors que le Niger a ratifié tous ces textes, le régime d’Issoufou Mahamadou continue à les piétiner Le Canard déchaîné N°719 du 04 janvier 2016 D’ores et déjà le FPR a engagé les procédures nécessaires pour que les auteurs, co-auteurs et complices de ces enlèvements répondent de leurs actes aujourd’hui ou demain. En réalité le régime d’Issoufou Mahamadou opère dans une illégalité totale à l’instar des régimes totalitaires ou « la gestapo », cette police politique connue dans certains régimes dictatoriaux met la main sur tous ceux qui gênent le pouvoir en place. Militantes et Militants Tous ces actes iniques posés par Issoufou et ses acolytes ne sont que des actes de désespoir. -malgré la caporalisation des organes et des attributs de l’Etat ; Mamane Hamissou de PJD Hakika, Ibrahim Yacouba de Kiishin Kassa, Kassoum Moctar de Ingantchi, Abdoulkarim Bakasso de PDP Anour et tant d’autres. -Il ne gagnera pas car la détermination et l’engagement des militants de ces partis sont sans commune mesure. Militantes, Militants. L’heure est grave, très grave avec ces histoires de coup d’Etat dont il est incapable d’en apporter les preuves crédibles, le régime d’Issoufou Mahamadou est en train de nous contraindre à se battre vaille que vaille pour sauver la démocratie mais également notre liberté et notre vie. Afin d’accéder coute que coute à un second mandat et garder donc le pourvoir, Issoufou Mahamadou use de tous les moyens y compris les plus détestables. Et pour y arriver il a fomenté un vaste complot consistant à l’arrestation des militants de l’opposition pour les maintenir en prison afin de les empêcher de battre campagne. Mieux, nous savons qu’il envisage la disqualification de certains candidats de l’opposition, la suspension, voire la dissolution de certains partis de l’opposition. Militantes, Militants -malgré les tentatives d’instrumentalisation des institutions de l’Etat, le peuple résiste. -Face à toutes ces dérives totalitaires du régime d’Issoufou Mahamadou Il résiste parce que des patriotes pétries de démocratie, de paix et de progrès ont décidé de ne pas céder à l’imposture et cela au prix de leur vie. -Face aux violations répétées des droits et libertés individuels et collectifs des citoyens -Issoufou Mahamadou sait parfaitement qu’il ne pourra pas gagner les élections, ce, malgré la création anarchique de partis politiques satellites, qu’il a suscité après avoir échoué lamentablement à disloquer certains partis de l’opposition. -Issoufou Mahamadou sait parfaitement qu’il est impopulaire et qu’ il ne pourra pas gagner les élections même s’il a passé le plus clair de son temps à opposer les Nigériens, les uns les autres, inoculant son venin divisionniste jusque dans l’armée dont il cherche à saper le moral et entamer la cohésion républicaine. -Issoufou Mahamadou sait parfaitement qu’il ne pourra pas gagner les élections, car lorsqu’on a été vomi par le peuple, avec un bilan catastrophique on ne peut gagner les élections. -Il ne pourra les gagner, car, audelà des candidats de la MRN, il aura en face de lui Incha Allah, Seini Oumarou du MNSD Nassara, Hama Amadou de Lumana FA, Mahamane Ousmane à la tête Hankouri, Aboubacar Cissé de l’UDR Tabat, Amadou Djibo dit Max de l’UNI, -Face aux propos ethnicistes tenus par le « philo dogme » porte-voix de la renaissance Bazoum Mohamed, Ministre d’Etat, Président du parti du Président. Le FPR condamne et dénonce avec la dernière énergie : 1.Les arrestations extrajudiciaires des membres de l’opposition 2.Les tentatives d’instrumentalisation de la police et de la justice 3.Les propos insultants, ethnicistes et rétrogrades du ministre Bazoum Mohamed 4.La banalisation des institutions de l’Etat et l’alchimie qui consiste au montage des faux coups d’Etat. C’est pourquoi, pour sauver la république et la démocratie menacées, le FPR invite ses militantes et militants, sympathisantes et sympathisants ainsi que tous les démocrates à une marche pacifique de protestation pour le samedi 9 janvier 2016 afin d’exiger la libération immédiate et sans condition de nos militants injustement incarcérés. Page 4 POLITIQUE Profond malaise au sein de la société civile Exclusion politique La jeunesse Lumana de Niamey s’indigne La jeunesse Lumana de Niamey, à travers un nouveau cadre de concertation mis en place, a rendu publique une déclaration sur la situation politique de notre pays notamment celle que vit le parti au cheval ailé. Il s’agit entre autres de dresser un bilan des fausses manœuvres anticonstitutionnelles et antidémocratiques orchestrées par le régime en place et le traitement réservé aux militants du parti Lumana depuis l’arrestation et la détention du président du parti Hama Amadou le 14 novembre 2105. Le surnombre des actes de violation de la constitution par le Guri depuis un certain temps est la preuve éloquente que les tenants du régime ont perdu l’essentiel de la raison en vacillant dans des comportements de nature à remettre en cause la stabilité chèrement retrouvée. Face au plan macabre de destitution et de déchéance de l’ex-Président de l’Assemblée nationale, Président du parti Lumana, ayant échoué après maintes initiatives dont certaines anticonstitutionnelles, le régime n’a trouvé mieux à faire que de s’attaquer frontalement aux leaders du parti, surtout les plus gros pontes dont l’essentiel des énergies et des ressources proviennent d’elles. Ceci est palpable quand on constate l’énergie avec laquelle la cabale organisée contre les militants de Lumana s’intensifie sur la base des prétextes fallacieux. Ces militants sont intimidés, séquestrés et condamnés en leur amputant des griefs de terroristes ou de porter atteinte à la sûreté de l’Etat. Le pouvoir en place met les bouchées doubles pour proférer des jets de discrédits sur la personnalité du Président Hama en les qualifiant de tous les noms, chose qui ne rend pas service au régime. Les jeunes Lumana de Niamey se sont indignés également de la montagne des fausses promesses miroitées au peuple par le régime de la renaissance qui a promis de faire des années passées, les meilleu- res en termes de l’amélioration des conditions de vie des populations à travers une juste et équitable redistribution de richesses. C’est aussi une autre fausse promesse qui s’accomplit, celle de conduire la gouvernance dans les règles de l’art en respectant les droits des plus faibles et en sanctionnant tous les fils du pays de manière impersonnelle et objective. A l’épreuve des faits, à quelques jours de la fin du quinquennat, le constat est plus que pathétique car s’il y a un secteur qui a connu des malheurs, c’est celui de l’éducation. Le train qui est désormais le slogan en cours, n’a pas encore sifflé et ne sifflera pas de si tôt, la réduction de la pauvreté, l’accès aux soins de santé primaires, l’aménagement urbain, le projet rêvé Niamey N’Gnala, l’initiative 3N et bien d’autres n’en constituent que des supports de communication pour endormir les consciences des Nigériens qui vivent les supplices de la misère Lumana Niamey, à travers sa jeunesse, exige la libération immédiate et sans condition de tous les otages de la Renaissance qui croupissent injustement dans les centres d’arrêt dont le Président du part, qui par deux fois a échoué dans la demande d’une remise en liberté provisoire malgré le dépôt de sa candidature aux élections présidentielles de 2016. Tout est désormais clair sur les ambitions démesurées et mêmes imaginaires des tenants du pouvoir, qui, vaille que vaille demeurent dans la position de faire du pouvoir une affaire personnelle et que nul n’a le droit de gouverner au Niger si ce n’est eux et leurs semblables dans les faits et actes. L’opposition politique et les leaders d’opinion doivent se serrer les coudes dans la défense des intérêts de la grande masse Il revient à tous et à chacun de faire de la lutte pour le droit et les libertés, son quotidien pourvu qu’on épargne notre peuple d’autres épreuves. Les observatoires électoraux absents de la scène Depuis leurs créations tapageuses et sans issue, les observatoires électoraux demeurent totalement absents de la scène politique. Initiés de manière mimétique, ils ne s’intéressent plus au processus électoral et deviennent inactifs. Alors ces ministructures sont-elles créées juste pour répondre à un certain besoin personnel ? Tout porte à le croire, car pour la plupart, elles ne sont que l’œuvre d’une seule personne. Inutile de donner des exemples car les lecteurs les connaissent. Si c’est en politique, l’alliance ou la contre alliance politique dépend des circonstances et des évènements et surtout en fonction de la situation qui prévaut ou des opportunités politiques ou politiciennes qui déterminent la position de celui-ci ou de celui-là. Il est très courant dans notre pays de remarquer des amis d’hier devenir des ennemis aujourd’hui et juste à l’instant qui suit redevenir des amis. En politique tout se joue en fonction des intérêts à préserver et des positions à défendre selon qu’on soit de l’opposition ou du pouvoir. Ce n’est pas seulement en politique que cela s’illustre aujourd’hui car les autres secteurs sociaux ont suivi le courant. Par exemple à la société civile, on respire aussi la même odeur de division entre les acteurs qui, volontairement et unilatéralement, se décident de défendre la cause des plus faibles ou des pauvres sans défense ou sans voix.. Certains medias, se sont invités à la table de la lutte politique partisane en accompagnant leur écurie sur la base de ce qu’ils appellent la vérité vraie de ce l’on doit défendre, de ce que l’on doit dire, ce qui constitue ou pas une information et çà ils sont les seuls à définir la limite du raisonnable. Dans une certaine mesure, ils savent ce qu’ils cherchent, et par conséquent, la dénaturalisation de l’esprit de la justice et de l’équité sociale qu’ils ont été les véritables instruments, et leurs agissements peuvent être acceptés à leur juste valeur.. Il y va de soi que tout ceci persiste car le donneur d’ordre légitime qui est le peuple ne s’est jamais indigné sévèrement contre ces pratiques de basse cour et qu’à la limite les cautionne en adoptant un silence synonyme d’acceptation. Si les acteurs politiques et autres courtisans de première heure s’acharnent à protéger et à défendre vaille que vaille leurs acquis, le citoyen qui ne bénéficie en rien de tout cela, en quoi ce combat est-t-il le sien ? Comment continuer à supporter un individu ou des individus qui ne se sont jamais souciés de la situation dans laquelle vit le peuple, sans l’espoir qu’un jour, ils regarderont en arrière pour savoir et reconnaitre que c’est le peuple qui les a créés? MKK MKK Remerciements Monsieur Salha Garba et Madame née Halima Issa remercient tous ceux et toutes celles qui ont contribué à la réussite de leur mariage qui a eu lieu le mercredi 30 décembre 2015. Qu’ils trouvent ici l’expression de leurs sincères remerciements et de leur profonde gratitude. Le Canard déchaîné N° 719 du 04 janvier 2016 Page 5 NATION Hommes et femmes de l’année 2015 L’année 2015 vient de tirer à sa fin le 31 décembre dernier. Votre journal, Le Canard déchaîné, a choisi cinq (5) domaines dans lesquels des femmes et des hommes se sont illustrés : politique, société civile, culture, sport et medias Politique : Hama Amadou Hama Amadou né en 1950 à Youri (Ouest du pays) est un homme politique nigérien. Il fut Président de l’Assemblée nationale du Niger de 2011 à 2014 et avait auparavant été deux fois Premier ministre. Il avait été président du parti MNSD Nassara (Mouvement national pour la société du développement) qui porta Tandja Mamadou au pouvoir en 1999 et avant de créer son propre parti, le MODEN FA Lumana, qu’il dirige actuellement. Après moult péripéties consécutives à son départ de la coalition qui a porté Issoufou au pouvoir, il a été à plusieurs reprises tentatives de complot de toute nature pour l’écarter de la vie politique. Il fut finalement contraint à l’exil en France avant d’être incarcéré à la prison civile de Filingué dès son retour au pays le 14 novembre 2015, Hama Amadou a résisté à toutes ces épreuves sans qu’elles arrivent à saper son moral. L’homme en a vu de toutes les couleurs depuis qu’il est devenu l’ennemi public n° 1 du Guri système qui a usé de tous les stratagèmes pour l’isoler et l’empêcher de se présenter aux élections de 2016. Avant le samedi 02 Janvier 2016, date limite de dépôt des candidatures pour la présidentielle de février 2016, celle de Hama Amadou a été déposée malgré le fait qu’il croupisse depuis plus de six semaines à près de 200 km de Niamey la capitale pour son implication présumée dans une affaire du trafic de bébés. La détermination et la ténacité ainsi que sa personnalité font de lui aujourd’hui l’homme politique le plus populaire du Niger. Société civile Siradjo Issa Inconnu il y a de cela quelques années, Siradjo Issa est devenu durant cette année 2015 un acteur de la Société civile, un observateur attentif de l’évolution sociopolitique et un farouche défenseur des droits humains, de la démocratie et des libertés fondamentales. Le President du Mouvement des Jeunes pour L’Emergence du Niger (MOJEN) n’hésite pas à donner son avis sur tous les sujets concernant la vie de la nation. Durant toute l’année 2015, il a multiplié les déclarations pour dénoncer tous les travers et les abus d’où qu’ils viennent Danse contemporaine : Mamane Sani Moussa Le jeune danseur contemporain nigérien, Maman Sani, avait décroché, on s’en souvient, le premier prix du prestigieux concours international de danse Premio Roma Danza. C’était le 6 juillet 2011 à Rome avec son solo «Tout n’est pas perdu». Malgré ce succès international, Maman Sani Moussa ne s’est pas laissé dévier de sa mission de formateur et d’organisateur de festivals. Il a continué son petit bonhomme de chemin car son souci premier est de voir émerger d’autres jeunes talents en danse contemporaine. Votre journal consacre ce jeune maître comme le danseur de l’année 2015. Medias Radio – Télévision Labari Emettant depuis près de deux ans, le Groupe Privé de média Radio et Télévision du Niger a, tout au long de l’année 2015, fait preuve de responsabilité et de courage en informant et en formant les citoyens nigériens sur les fondements de la démocratie et de l’Etat de droit. Ses informations sur la situation sociopolitique et économique sont très appréciées du public. Ses journalistes, cameramen et techniciens se battent chaque jour que Dieu fait pour accomplir leur mission avec professionnalisme dans la dignité et l’honneur. Comme Bonférey l’an dernier, la RTL mérite d’être le média de l’année 2015. Le Canard déchaîné N°719 du 04 janvier 2016 • Mme Bayard Mariama Gamatié Madame Bayard Mariama Gamatié, est une femme battante à tout point de vue. C’est la deuxième femme leader sur la liste au Niger à créer un parti politique et aussi la première femme candidate indépendante aux élections présidentielles de 2011.Pour ceux qui ne la connaissent point, Aux jeux de nombreux Nigériens, Mme Bayard née Mariama Gamatié est devenue la nouvelle Saraounia Mangou de la politique nigérienne. Membre du Front Patriotique Républicain (FPR), elle a même été désignée pour occuper le poste de porte parole de ce mouvement, un poste qui n’est pas donné à n’importe qui eu égard critères rigoureux établis pour mériter ce genre de poste à l’opposition. Mamou Gamatié comme la nomment les intimes s’est déjà illustrée vaillamment au temps du tazarché où elle s’était montrée courageuse et intrépide. Aujourd’hui à l’opposition ARDR et au FPR, elle continue le combat et n’a pas hésité récemment à se mettre au devant un groupe de femmes pour dénoncer les dérives du régime en place. Le Canard déchaîné lui décerne la palme d’or de la femme politique de l’année 2015 Culture Musique : Ali Atchibili Après le Super Haské de Sani Aboussa, c’est avec le groupe Haské Star que le chanteur Ali Atchibili continue sa carrière musicale. Toujours fidèle à la philosophie de feu Sani Aboussa, Ali Atchibili est un créateur infatigable d’une musique qui mélange des rythmes envoutants et entrainants, des textes de sensibilisation et beaucoup d’humour à l’instar du titre A SHA MADARA. Ali Atchibili, la star zindéroise de la musique nigérienne reste encore aujourd’hui un musicien hors pair. Il est au dessus de la mêlée et mérite bien d’être le musicien de l’année 2016. Théâtre : Oumarou Aboubacari dit Béto Après la disparition du fondateur de la compagnie Arène Théâtre et du Festival Emergences, Alfred Dogbé, l’on croyait ces initiatives enterrées à jamais. Mais c’était mal connaître le fils héritier de ce monument de la culture nigérienne, le jeune et entreprenant Oumarou Aboubacari dit Béto qui continue à porter très haut les idéaux de la compagnie et du festival Émergences, festival de théâtre à Niamey dont l’objectif est de contribuer à la promotion de la création théâtrale africaine, à la professionnalisation des artistes et des structures, à l’émergence d’un environnement professionnel de production théâtrale au Niger et au développement social et culturel. Chapeau donc à ce jeune artiste de talent qui continue à se battre pour la valorisation de la culture au Niger. Alfaga Issifou Abdoul Razak, La fédération nationale de Taekwondo a participé, du 20 au 25 janvier 2015 au tournoi de Taekwondo « US OPEN » à Florida aux Etats Unies d’Amérique. Un seul combattant nigérien, M. Alfaga Issifou Abdoul Razak, a pris part à cette compétition d’envergure internationale qui se tient chaque année. Après six combats, il remporte la médaille d’or. M. Alfaga issifou Abdoul Razak âgé de 20 ans a croisé 6 combattants dont deux Américains, deux anglais, un canadien et un français. Sur ces six combats, Alfaga issifou Abdoul Razak a remporté cinq dont un par KO. Au troisième son adversaire a abandonné. Ce garçon très courageux et plein de talent a donc largement mérité sa médaille d’or. Il représente aujourd’hui l’espoir du Niger. Aux 11èmes jeux africains de Brazzaville, Abdoul Razak Alfaga a obtenu la toute première médaille d’or nigérienne de l’histoire des jeux africains Page 6 SOCIETE Les acteurs nigériens du changement climatique en consultation nationale sur l’agenda 2017-2020 du WASCAL Le mardi 29 décembre 2015, la salle de conférence de l’hôtel Terminus de Niamey a servi de cadre à un atelier sur les consultations nationales au sujet de l’agenda 2017-2020 du programme de recherche du Centre ouest-africain de service scientifique sur le changement climatique et l’utilisation adaptée des terres (WASCAL en anglais). Cette rencontre a regroupé les acteurs nigériens œuvrant dans le domaine du changement climatique. La cérémonie d’ouverture de l’atelier a été présidée par le Professeur Abarchi Habibou, Recteur de l’Université Abdou Moumouni de Niamey qui abrite le programme WASCAL au niveau du Niger. Dans son mot de bienvenue, le Directeur de ce programme, Dr Rabani Adamou a déclaré que le WASCAL est «un programme régional de recherche multidisciplinaire et interdisciplinaire dont les résultats visent à éclairer les politiques tant au niveau régional que national» et qu’il travaille «à innover et à renforcer les infrastructures de recherche et la capacité des pays ouest-africains en matière de changement climatique et de l’utilisation adaptée des terres, des ressources en eau et d’autres domaines connexes comme la biodiversité, la sécurité alimentaire, l’énergie». Dr Rabani Adamou a poursuivi en précisant que le WASCAL est initié et financé par la coopération allemande et qu’il intervient au Niger «par le biais du programme de formation Changement climatique et Energie de l’Université Abdou Moumouni de Niamey (MRP-CCE)». Il a ajouté que dix étudiants issus de dix pays ouestafricains ont été formés par le programme WASCAL du Niger. «Le programme WASCAL pour devenir l’une des organisations leaders en matière de production de connaissances et d’informations climatiques en Afrique, prépare un agenda de recherche 20172020 qui prendra en compte les priorités de recherche des pays ouest-africains. Les consultations nationales, objet du présent atelier, visent la prise en compte des attentes et besoins des parties prenantes de notre pays», a conclu Dr Rabani Adamou. Quant au Recteur de l’Université Abdou Moumouni de Niamey, il s’est d’abord attardé sur les différents secteurs dans lesquels le programme WASCAL collabore avec les universités ouest-africaines. Il s’agit notamment de : Changement climatique et Agriculture (Doctorat -Mali); Changement cli- matique et biodiversité (Doctorat – République de Côte d’Ivoire); Changement climatique et ressources en eaux (Doctorat Bénin);Changement climatique et utilisations adaptées des terres (Master-Nigéria, Doctorat Ghana);Changement climatique et système climatique Ouest-Africain (Doctorat - Nigéria);Changement climatiques et Economies (Doctorat - Sénégal) ; Changement climatique et sécurité humaine (Master, Togo);Changement climatique et Education (Master Gambie) et Changement climatique et Energie (Master - Niger). Le Professeur Abarchi Habibou a ensuite souligné le fait que la collaboration entre le WASCAL et les universités ouest-africaines vise «la production de connaissances scientifiques adaptées par le biais de la recherche en matière de changements climatiques afin de mieux réduire la vulnérabilité de nos états et d’accroitre les capacités de résilience de nos populations». Il a salué la coopération allemande et a estimé que le programme WASCAL «permettra de mieux faire face aux conséquences multiformes du changement climatiques à court et moyen termes dans notre région».Après le cérémonial d’ouverture, les travaux de l’atelier se sont poursuivis avec la présentation du WASCAL par Dr Rabani Adamou et Dr Mamadou Ouattara, ancien Directeur du Graduate Program de WASCAL. Les participants ont ensuite été répartis en six groupes de travail, afin de réfléchir sur les besoins du Niger à soumettre au programme de recherche de WASCAL lors des consultations régionales qui auront lieu au mois de janvier 2016 à Cotonou (Bénin). A l’issue de leurs travaux, les différents groupes ont fait des propositions qui seront compilées dans un document que les cinq (5) représentants du Niger à la rencontre de Cotonou vont défendre. Créé en 2012, le WASCAL «travaille à innover et à renforcer les infrastructures de niveau régional et la capacité des africains en matière de Le Canard déchaîné N° 719 du 04 janvier 2016 changement climatique et l’utilisation adaptée des terres et des ressources en eau ». Il est doté d’une Direction Exécutive (l’administration principale) et d’un Programme de renforcement des capacités, tous basé à Accra (Ghana), ainsi que d’un Centre de compétence basé à Ouagadougou (Burkina Faso). L’objectif global des consultations nationales est «d’assurer la prise en compte dans le programme WASCAL : des priorités en terme de recherche nationale ; des besoins nationaux en informations et en services sur les changements climatiques et l’utilisation des terres». O.I Activité culturelle Galgadin Matassa apporte des cadeaux aux mineurs de la maison d’arrêt d’Agadez L’association culturelle Galgadin Matassa d’Agadez qui a initié il y’a de cela neuf (9) mois, une activité au niveau des mineurs de la maison d’arrêt d’Agadez. Cette activité est intitulée « Artiste à la maison d’arrêt » est programmée une fois par mois. Ce sont des danses chorégraphiques, karaoké, des sketchs de sensibilisation, des sketchs comiques, des contes que les comédiens de la troupe culturelle de l’association présente et les mineurs font aussi des prestations avec eux. Ce dimanche 27 décembre qui coïncide avec le dernier dimanche de l’année, l’association avec l’appui de l’église Assemblée de Dieu d’Agadez du pasteur Ibrah Halid a apporté des cadeaux aux mineurs. Le président de l’association M. Ibrahim Moussa dit papa Mariko a rappelé le contexte dans lequel se situe la présente cérémonie. C’est une manière pour l’association de marquer son soutien aux mineurs. Il a remercié une fois de plus les autorités carcérales qui ont bien voulu les autorisé a mené leur activité et aussi a salué la présence du 2ème vice Maire de la commune urbaine d’Agadez avec quelques conseillers et l’assistance. On note également les présences du procureur de la République, du juge des mineurs, du régisseur adjoint, du Directeur Régional de la Culture, du divisionnaire protection de l’enfant. Le procureur de la République lors de la cérémonie a remercié cette initiative louable de l’association tout en les exhortant de continuer et a lancé un appel aux différents partenaires de bien vouloir emboiter leur pas. Quant au Maire de la commune urbaine d’Agadez il a salué les actions nobles de l’association culturelle Galgadin Matassa et a dit qu’ils feront de leur possible pour les accompagner et a demandé aux partenaires financiers de bien vouloir les accompagné. Les mineurs qui étaient très ému de voir qu’en plus de l’activité que mène l’asso- ciation pour eux ils les ont apporté des cadeaux et l’arrivée même des autorités pour partager quelques moments avec eux est une marque de considération. Ils ont ému le vœu que cette association puisse trouver des partenaires qui vont bien les accompagner pour que cette activité « artiste à la maison d’arrêt » puisse faire tâche d’huile sur toute la région et pourquoi pas sur toute l’étendue du territoire national. Nous lançons un appel aux partenaires de bien vouloir accompagner cette action noble de l’association culturelle Galgadin Matassa d’Agadez qui est un cadre d’épanouissement pour les mineurs incarcérés. Soumaila HAROUNA Le Canard Déchaîné Hebdomadaire Satirique Nigérien Edité par le Groupe de Presse ALHERY Numéro RCCM-NI-NIA-2012- B-3284 Siège Terminus, 1er virage à gauche après l’Hôtel Terminus en venant du Rond point Grand Hôtel, tout droit jusqu’au bout de la rue. Directeur de publication Inoussa Dicko 90.00.99.83 Directeur commercial Inoussa Dicko Arboncana 96.75.34.12 /90.00.99.83 E-mail : [email protected] Conception & Composition Le Canard Déchaîné Tirage: 1500 Exemplaires sur Les presse de la DARCYS Page 7 SOCIETE Atelier de formation à l’initiation de la technique d’échasse au Niger Des jeunes nigériens à l’école de l’échasse Du 20 au 30 décembre 2015, l’association culturelle NEMA du Niger en collaboration avec le groupe AFUWA du Togo a organisé, au CFPM EL HADJI TAYA, un Atelier de formation à l’initiation de la technique d’échasse, sur financement de la coopération espagnole au Niger. L’Association NEMA, a été créée depuis 2004, par le danseur et chorégraphe Maman Sani Moussa pour encadrer des jeunes danseurs en danse contemporaine à la Maison des Jeunes de la Culture (MJC) et au Centre Culturel Franco Nigérien (CCFN) de Zinder et Niamey. A l’issue de la formation qui a duré une di- zaine de jours, une conférence de presse suivie de la restitution a été organisée en présence de l’initiateur du projet, M. Mamane Sani, du représentant du groupe Afuwa, du représentant de la coopération espagnole, de la directrice de la Maison des Jeunes et de la Culture Djado Sékou, du directeur du CFPM EL HADJI TAYA. Dans son intervention, Maman Sani a fait l’historique de l’association qu’il dirige. Selon lui, l’association NEMA regroupe des danseurs, chorégraphes et professeurs de danse, mais également des amateurs curieux de l’art chorégraphique. Elle An Initiative of German Industry for Future Leaders from Sub-Saharan Africa AFRIKA KOMMT! is a joint initiative for capacity building of leading German companies. It aims at young highly qualified professionals from Sub-Saharan African countries with several years of working experience on the job. During a 12-month stay in Germany, a 8-month internship in one of the participating companies forms the heart of the program. The internship gives participants the opportunity to gain first-hand experience of management practice and to participate in economic, social and organisational change processes and will enable them to establish a network between cooperation partners from their home companies and German companies. QUALIFICATION/LEVEL OF EXPERIENCE • University degree in one of the following areas: Business Administration, Chemistry, Computer Science / Infor mation Technology, Business Infor mation, Communication, Economics, Human Resources, Industrial- Mechanical- , Process-, Electrical Engineering, Finance, Healthcare, Law, Life Science, Marketing, Medicine, Pharmacy, Physics, Sales, Supply Chain Management, Product Management • Postgraduate degree (e.g. MBA) is an advantage • Two to five years of relevant work experience • Excellent English languages skills, French, Portuguese and German are an advantage Intercultural competencies, open to new experiences abroad and willing to learn German FELLOWSHIP DETAILS • Roundtrip airfare to and from Germany, travel and accommodation in Germany • Fees for German language courses • Living allowance • Coverage of health insurance, accident insurance and liability insurance • International Management Training (IMT) courses • Relocation fee Applications for the AFRIKA KOMMT! Program cycle from 2015 – 2017 can be submitted until 10 February 2016 through the online application form on www.afrika-kommt.de only. Successful candidates will be invited to an assessment centre in Africa in April 2016. In cooperation with Le Canard déchaîné N°719 du 04 janvier 2016 Une vue des échassiers nigériens formés et leurs formateurs constitue aujourd’hui la principale équipe professionnelle formée à la danse contemporaine du Niger autour d’une équipe artistique de quatre danseurs et quatre musiciens. Son activité touche de nombreux membres et est assurée par un bureau composé de huit personnes. Notons que le directeur artistique et pédagogique de NEMA, Maman Sani Moussa, est une personnalité reconnue dans le secteur de la danse. Il a suivi des formations au Centre National de la Danse de Paris, au Centre de Développement Chorégraphique du Burkina Faso, à l’Ecole des Sables du Sénégal, au Centre Méditerranéen de la Danse Contemporaine de Tunis et dans d’autres lieux en Afrique et en Europe. Son activité de création est diffusée dans des festivals, et il multiplie les collaborations avec d’autres compagnies professionnelles. Le représentant du groupe AFUMA, a expliqué que le groupe est composé de trois échassiers originaires de la région des Plateaux au Togo, plus précisément autour d’ATAKPAME, la préfecture... Ils pratiquent cet art depuis leur plus tendre enfance et réalisent des spectacles traditionnels et contemporains sur des échasses... Les échasses sont pratiquées sous deux grandes formes au Togo. On trouve des échassiers dans des ballets, notamment à Lomé la capitale, qui font un travail chorégraphique. On en trouve également sous une forme traditionnelle (la danse Tchébé) dans la ville d’Atakpamé et dans les villages environnants. Tchébé est donc une danse traditionnelle qui rend hommage aux grandes figures de la culture vaudou et notamment aux fées qui ont léguées cette danse il y a plus de 200 ans. Tchébé est à la fois une danse et une «compétition» car les échassiers s’affrontent techniquement. A tour de rôle, ils réalisent des figures pour les plus difficiles, véritablement acrobatiques. Les échasses sont faites en raphia, elles sont taillées dans la nervure de la feuille de raphia. Les échassiers sont parmi les plus hauts d’Afrique (entre 2 et 4 mètres de haut - on parle même de 6 mètres...). Dans l’allocution qu’il a prononcée, le représentant de la coopération espagnole s’est réjoui de la manière dont s’est déroulée l’atelier de formation des jeunes nigériens aux techniques de l’échasse et a donné l’assurance que son institution est prête à travailler avec Maman Sani dans ce domaine. La directrice de la MJC Djado Sékou et le directeur du CFPM EL HADJI TAYA ont pris tour à tour la parole pour féliciter et encourager l’initiateur de cette séance de formation qui a répondu aux attentes des jeunes initiés et au public. ISAM Page 8
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