Le silence embarrassé des autorités

COUPE D’ALGÉRIE
DE FOOTBALL 2016
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 14 avril 2016
N°7768 - Vingt-sixième année - Prix : Algérie : 20 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $.
ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com
ÉDITION DU CENTRE
LA FINALE
DIMANCHE 1er MAI
LIRE EN PAGE 27
ÉTAT DE SANTÉ DU PRÉSIDENT
LIRE LES ARTICLES DE HACEN OUALI, NADJIA BOUARICHA
ET SAÏD RABIA EN PAGES 2 ET 3
LOUISA HANOUNE
LO
L
LES PRIX DES FRUITS
ET LÉGUMES FLAMBENT
■ La plupart des fruits et légumes proposés sur les marchés de
gros et de détail affichent des prix inabordables ces derniers
temps. Le rôle des intermédiaires est une nouvelle fois pointé du
doigt par les intervenants dans le circuit commercial.
LIRE L’ARTICLE DE ASMA BERSALI EN PAGE 6
DESSIN SAÂD
L’ÉTAT PEINE À RÉGULER LE MARCHÉ
«IL Y A UNE
IN
INCONSCIENCE
EFFRAYANTE
FACE
EFF
E
F
AUX DANGERS
A
QUI
Q GUETTENT
LE PAYS»
■ La secrétaire générale du PT estime que les appétits
des puissances étrangères s’aiguisent pour imposer leurs
orientations politiques au pays et que les responsables
algériens sont coupables de compromissions.
SUPPLÉMENT MAGAZINE
TOURISME BALNÉAIRE À TIGZIRT
Accueil et écueils
LIRE L’ENTRETIEN RÉALISÉ PAR SALIMA TLEMÇANI EN PAGE 4
RETOUR DE CHAKIB KHELIL
Climat de saison estivale avant l’heure
à Tigzirt. La région ne manque pas
d’atouts pour subjuguer les touristes
LIRE EN PAGES 15, 16, 17 ET 18
PHOTO : DR
LES DÉROBADES
DE TAYEB LOUH À L’APN
■ Interpellé par certains députés sur le retour de Chakib Khelil au
pays, le ministre de la Justice et garde des Sceaux a affirmé à l’APN
qu’il ne s’ingère pas dans le travail de la justice.
LIRE L’ARTICLE NABILA AMIR EN PAGE 5
PHOTO : DR
Le silence embarrassé
des autorités
El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 2
L’ACTUALITÉ
SILENCE EMBARRASSÉ D’UN POUVOIR EN CRISE
BLOCAGE AU SOMMET
L
● Tous les hommes du Président ont été placés à des postes-clés,
que ce soit aux ministères de souveraineté ou à la tête des institutions
névralgiques du pays.
lon la Constitution, il n’est qu’un
coordinateur de l’action gouvernementale. Et la Loi fondamentale
n’a rien prévu en pareil cas.
En réalité, aucune institution ne
peut se substituer au chef de l’Etat.
Ses pouvoirs sont «indélégables»
et nul n’est à même d’en faire
usage, sauf dans le cas d’enclenchement de la procédure d’empêchement ou, à proprement dire, de
la destitution du Président. Mais
on n’y est pas encore. Qui gère
donc le pays ? Ses conseillers, à
leur tête son frère cadet Saïd Bouteflika ?
A la Présidence, depuis l’arrivée
du Président au palais d’El Mouradia en 1999, Saïd Bouteflika
a fini, au gré des absences du
Président et de son état de santé
vacillant, par s’imposer dans les
rouages de la prise de décision en
s’octroyant des pouvoirs que son
poste de conseiller ne confère pas.
Restant dans l’ombre de la décision politique, le frère-conseiller
ne s’expose pas. Mais les relais
politiques et médiatiques de la Présidence ne jurent que par lui.
C’est un secret de Polichinelle que
de dire que cet ancien enseignant
à l’université de Bab Ezzouar
est devenu, au fil du temps, le
véritable détenteur de la réalité du
pouvoir, une situation bien évidemment due à sa proximité avec
son frère. Son influence a dû même
s’amplifier après la dissolution du
Département du renseignement et
de la sécurité (DRS) et la mise à la
retraite de son imposant patron, le
général-major Mohamed Médiène
dit Toufik, en septembre dernier.
Logiquement, il n’y a plus personne ni aucune autre institution
pour disputer une quelconque parcelle de pouvoir à la présidence
de la République. Mais tellement
fragilisée par la dégradation de
l’état de santé du chef de l’Etat,
la citadelle El Mouradia a bien
besoin d’être entourée. Et les
architectes du quatrième mandat
du président Bouteflika n’ont, en
la matière, négligé aucun détail.
Tous les hommes du Président ont
été placés à des postes-clés, que
ce soit aux ministères de souveraineté ou à la tête des institutions
névralgiques du pays, comme au
ministère de la Défense nationale
qui a à sa tête un de ses plus fidèles
partisans, le général Ahmed Gaïd
Salah, qui est également chef
d’état-major de l’Armée nationale
populaire (ANP), ou encore au
Conseil constitutionnel Mourad
Medelci et au ministère de la Justice Tayeb Louh. Le verrouillage
est tel que tous les dépassements
ont été passés sous silence. Les
matraquages médiatiques soutenant que le locataire d’El Mouradia garde toutes ses facultés à
gérer convenablement le pays et
les réformes menées au sein de
l’institution militaire, la manière
forte dont elles ont été conduites
ont fait réellement croire à une
résurrection.
Seulement, deux ans après sa
reconduction pour un quatrième
mandat, les Algériens découvrent
un Président qui n’est pas en mesure de conduire le pays jusqu’à la
fin de son mandat actuel, en 2019.
S’il a constitué jusque-là une façade légale pour une convergence
d’intérêts voraces d’une oligarchie
sans foi ni loi, les tenants du
pouvoir, qui ne se résument pas
uniquement en la personne du
frère-conseiller, mais en une multitude d’intérêts, auront du mal à
nourrir désormais l’illusion d’un
chef d’Etat qui «réfléchit avec sa
tête mais pas avec ses pieds».
L’opinion nationale le sait désor-
mais plus qu’avant. Cette semaine
qui s’achève marque une rupture
avec une situation qui n’a que trop
duré. Peu importe la manière avec
laquelle les Algériens ont appris la
vérité, la visite de Manuel Valls a
mis fin à un mensonge.
Questions : maintenant que tout
le monde le sait, avec toutes les
conséquences que peut avoir
l’usurpation du mandat présidentiel sur la crédibilité de l’Etat au
moment même où le pouvoir est
éclaboussé par des scandales de
corruption à répétition, va-t-on
vers le dénouement de la crise en
cherchant une issue par l’organisation d’une élection présidentielle ?
Les bénéficiaires du pouvoir finiront-ils par le lâcher ou continueront-ils à s’y accrocher jusqu’à
2019, comme le ressasse le secrétaire général du FLN, Amar Saadani ? Nul ne peut prédire l’avenir.
L’approche des législatives prévues au début de l’année prochaine
pourrait bien bousculer l’ordre des
choses.
Les remous que traverse le Rassemblement national démocratique, dont Ahmed Ouyahia est
secrétaire général par intérim, ne
sont pas étrangers à ce contexte
de crise. Les tiraillements entre
les frères ennemis pourraient bien
augurer de certains calculs qui
ne sont pas encore visibles et qui
sortiront au grand jour au moment
voulu.
Saïd Rabia
PUBLICITÉ
es dernières images pathétiques du président Abdelaziz Bouteflika, diffusées
par plusieurs sources, entre autres
par le Premier ministre français,
Manuel Valls, dans un tweet insidieux dimanche dernier, semblent
avoir plongé le pays dans un sentiment d’impuissance. L’opinion est
tout simplement tétanisée. Ce que
d’aucuns craignaient, soupçonnaient et redoutaient s’avère une
réalité poignante. Le Président est
très fatigué. Il est, par conséquent,
tout à fait légitime de se poser la
cruciale interrogation, à savoir
qui gouverne en Algérie et jusqu’à
quand durera une telle situation.
Si l’on ne pouvait que douter
de ses capacités à répondre aux
charges qu’impose la fonction
présidentielle et de la paternité des
décisions prises ces derniers mois,
il est désormais clair que le chef de
l’Etat n’est plus à même d’assumer
ses responsabilités. Et on n’a pas
besoin d’un docteur pour nous le
dire. Son état de santé — révélé
par les dernières images, photos
et vidéos — montre que ce n’est
pas lui qui gouverne. L’opinion
est en droit de savoir qui a hérité
des pouvoirs qui sont les siens,
qu’il concentre entre ses mains, à
la lumière des deux précédentes
révisions constitutionnelles. Il y
a forcément quelqu’un qui gère
le pays par défaut. Le Premier
ministre, Abdelmalek Sellak ? Se-
El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 3
L’ACTUALITÉ
ÉTAT DE SANTÉ DU PRÉSIDENT
LE SILENCE EMBARRASSÉ
DES AUTORITÉS
● Les questionnements chargés d’inquiétude de l’opinion publique et de la classe politique — en droit de savoir —
mettent le Président et son gouvernement sous pression.
mbarrassant est le silence
de la présidence de la République qui vient de vivre une
semaine désastreuse. Entamée par
une polémique avec le journal Le
Monde sur la publication en une de
la photo de Bouteflika pour illustrer
le scandale Panama Papers, suivie
de la convocation de l’ambassadeur de France, du refus de visa
pour les journalistes, la semaine se
termine avec les affreuses images
du Président. Diffusée au soir de
l’audience avec le Premier ministre
français, Manuel Valls, la séquence
montrant Bouteflika dans un état
insoutenable a plombé le moral
national. Le désarroi a même gagné
des niveaux supérieurs dans le pouvoir. Les réactions d’indignation,
de colère et de sidération sont à la
hauteur de l’absurde jeu politique
auquel s’adonnent les décideurs.
E
OÙ SONT PASSÉS LES «PORTEPAROLE» DU RÉGIME ?
Les questionnements chargés d’inquiétude de l’opinion publique et
de la classe politique — en droit de
savoir — mettent le Président et son
gouvernement sous pression. Le
choc provoqué par les images n’est
pas seulement moral, il est aussi et
surtout politique. Comment faire
oublier cette pénible séquence qui
rappelle, si besoin est, l’ampleur
du désastre qui ronge la maison du
pouvoir ? Pas si simple. Les multiples porte-parole du pouvoir, qui
n’existent que par les démons qu’ils
inventent, sont comme sonnés et
désarçonnés. Ils sont groggy.
Les mises en scène de réception
de personnalités de passage par
Alger à la résidence d’Etat, érigées en stratégie de communication
politique pour répondre à ceux
qui doutent de la capacité de Bouteflika à gouverner, ont manifestement atteint leurs limites. Elles ne
peuvent plus fonctionner. Désormais, il y a un avant et un après la
triste séquence de dimanche soir. La
pathétique scène qui s’est déroulée
à Zéralda, qui laissera assurément
des séquelles indélébiles dans le
corps national, ne relève pas d’une
simple erreur de communication et
de mésaventure protocolaire. Elle
fait partie de cet enchaînement de
séquences fâcheuses du scénario
noir amorcé depuis avril 2014. Une
élection qui a rompu les derniers
consensus à l’intérieur du régime
et qui a poussé à l’extrême les
dérives présidentialistes pour se
proclamer in situ une présidence à
vie. Depuis, à la lumière des contre-
performances politiques successives, il s’avère que les tenants du
pouvoir ne sont plus en mesure de
gérer la «quincaillerie interne». En
livrant la guerre au général Toufik
Mediène et ses Services secrets
pour faire main basse sur l’essentiel
des leviers de commande, Bouteflika s’est privé, paradoxalement,
d’un instrument aussi efficace que
redoutable qui organise le jeu politique dans l’ombre.
La reconduction de Bouteflika pour
un quatrième mandat, alors qu’il
n’est plus en mesure d’assumer
une responsabilité aussi lourde, a
précipité le pouvoir dans un engrenage dont il est difficile de sortir.
Elle place dangereusement le pays
dans le vide. Le renforcement de
ses pouvoirs par la reprise en main
des principaux points d’appui politiques, économiques et militaires
formalisés dans une révision qui
souffre de consensus ne lui a pas
permis d’asseoir une base politique
solide. Cela a étrangement abouti
à son isolement. Un pouvoir personnel doublé d’une mystification
qui camoufle mal un immobilisme
politique.
Aujourd’hui, l’image d’un homme
à l’éloquence de feu a laissé place
à un Abdelaziz Bouteflika vieillis-
sant, impotent, incapable de diriger le pays. Une fin solitaire. Un
autocrate isolé et manipulé par son
entourage, lui qui s’est toujours vu
comme «l’incarnation de l’Algérie
et de son peuple».
LE POUVOIR SANS
LA RESPONSABILITÉ
Dans l’esprit des anciens, c’est
l’image de Habib Bourguiba, l’exchef d’Etat tunisien, qui réapparaît.
Son entourage immédiat joue la
carte du temps qui, visiblement,
n’est plus un allié, mais surtout
celle de la légalité constitutionnelle.
«Tant qu’il est en vie, il ira au bout
de son mandat qui court jusqu’à
2019», assure un ancien compagnon du chef de l’Etat.
Mais le pays peut-il s’accommoder encore plus longtemps d’une
pareille situation politique, alors
que les défis exigent une présence
et un leadership permanents ? Loin
des cérémonies et des discours officiels, de nombreux hauts dirigeants
affirment toute la «difficulté de la
tâche dans un monde qui évolue
rapidement et dont les rapports de
force changent constamment».
Ancien ministre et diplomate affûté,
Abdelaziz Rahabi ne se trompe pas
en assurant que l’état du pouvoir
actuel «affaiblit considérablement
les capacités de représentation du
pays». Au plan interne, la «vacance
présidentielle» a ouvert la voie au
champ du non-droit.
Amie de longue date de Bouteflika,
la militante indépendantiste Zohra
Drif-Bitat résumait l’équation en
disant : «Ceux qui ont la responsabilité n’ont pas le pouvoir et ceux
qui détiennent le pouvoir n’ont pas
la responsabilité.»
L’opposition, pour sa part, dénonce
inlassablement des «groupes politiques informels qui s’emparent
des leviers du pouvoir» et réclame
l’application de l’article 88 de
la Constitution et la convocation
d’une élection présidentielle anticipée. Mais en l’état actuel d’un
pouvoir verrouillé, les instruments
pour mettre en application cette exigence sont inopérants. Les lignes de
clivage entre les deux blocs rendent
les chances d’un possible compromis — pourtant si nécessaire — minimes. En bas, la société, dans ses
différentes strates, à bout de souffle,
observe, en apparence froidement.
Elle s’interroge, non sans inquiétude. Mais elle est aussi à bout de
nerfs. L’histoire est imprévisible.
Elle peut connaître une accélération
rapide et brutale.
Hacen Ouali
VACANCE DU POUVOIR
L’article 88 ou l’impossible équation
ffligeante ! L’image du président de la
République, que le Premier ministre français a pris plaisir à diffuser, a mis dans la gêne
tout un pays. Voir ainsi un homme diminué
traité de la sorte par son entourage, qui l’expose à chaque visite d’un officiel étranger, est
tout simplement abominable. On ne sait plus
si on doit pleurer pour lui ou pour un pays devenant l’objet de campagnes de dénigrement
et de moquerie. La coupe de l’absurde est
pleine, ne nous reste-t-il que les mouchoirs
pour en pleurer ? Faut-il aller au secours d’un
homme malade pris en otage d’intérêts et de
calculs de pouvoir, ou bien sauver le pays qui
prend l’eau de toutes parts ? L’un ne va pas
sans l’autre.
VERROUILLAGE
Devant cette image insoutenable qui vaut
mille diagnostics de médecins, comment
peut-on encore croire à la capacité du
Président à exercer ses fonctions, lui qui
ne s’adresse plus au peuple algérien, qui
n’apparaît que quand l’obligation de recevoir
un étranger l’exige ? A chacune de ses rares
apparitions, des membres de la classe politique clament l’«état d’impeachment» ; les
internautes se partagent les images en faisant
différents commentaires d’affliction, de honte
même.
Les peuples puisent parfois leur force dans
l’image que renvoient leurs dirigeants. Est-ce
que l’entourage de Bouteflika peut s’arrêter
un moment et imaginer le sentiment éprouvé
par le peuple algérien devant une telle
manifestation d’exploitation d’un homme et
PHOTO : EL WATAN
A
d’atteinte à la fonction présidentielle ? L’appel à l’application de l’article 88 — devenu
presque le leitmotiv de nombreuses personnalités politiques depuis l’accident vasculaire
cérébral du Président — reste lettre morte.
Entre ceux clamant la bonne santé du
Président et ceux affirmant son incapacité à diriger, pro et adversaires de Bouteflika
échangent des «amabilités» pendant que les
Algériens retiennent leur souffle et accusent
le coup à chaque visite d’un officiel étranger
et qu’ils sont devant cette image d’impuissance de l’Etat.
L’article 88, qui n’a pas été amendé dans
la nouvelle Constitution, énonce pourtant
que «lorsque le président de la République,
pour cause de maladie grave et durable, se
trouve dans l’impossibilité totale d’exercer
ses fonctions, le Conseil constitutionnel (CC)
se réunit de plein droit et, après avoir vérifié
la réalité de cet empêchement par tous les
moyens appropriés, propose, à l’unanimité,
au Parlement de déclarer l’état d’empêchement». Ainsi dit la Loi fondamentale, mais
elle est quasiment inapplicable. «Seul le
Conseil constitutionnel peut s’autosaisir,
personne d’autre ne peut le saisir… et il
ne peut prendre de décision que si tous ses
membres l’approuvent», précise la constitutionnaliste Fatiha Benabou. La spécialiste
du droit constitutionnel estime que l’article
88 est «complètement verrouillé». «C’est un
article impossible à mettre en œuvre. C’est
fait exprès et bien étudié, de manière à ce que
cet article ne soit pas appliqué», dit-elle en
expliquant que trois des membres du Conseil
constitutionnel, dont son président, sont
nommés par le chef de l’Etat. «En plus du fait
que personne ne peut saisir le CC sur cette
question d’empêchement, aucune décision à
ce sujet au sein de cette institution ne peut
être prise sans le consentement de tous ses
membres. Il suffit qu’un des neuf membres
soit contre pour qu’il n’y ait pas de décision»,
indique Mme Benabou, en notant qu’il s’agit là
d’un verrouillage dont le but est d’éviter «un
coup d’Etat médical».
En l’absence de communication claire sur
l’état de santé de Bouteflika, les Algériens
continueront à recevoir, comme des gifles,
le mépris venant d’en haut et les moqueries
émanant d’ailleurs.
N. Bouaricha
El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 4
L’ACTUALITÉ
LOUISA HANOUNE. Secrétaire générale du Parti des travailleurs
«Il y a une inconscience effrayante
face aux dangers qui guettent le pays»
Propos recueillis par Salima Tlemçani
Quelle analyse faites-vous de la visite du Premier ministre français, Manuel Valls, et surtout
de la publication des photos du Président, juste
après qu’il l’ait rencontré ?
Il faut d’abord voir le contexte dans lequel
cette visite a eu lieu. Juste après l’affaire Panama
Papers et la publication de la photo du Président en
une du journal Le Monde et dans d’autres médias
français. L’Algérie a protesté énergiquement. On
s’attendait à ce que la visite soit reportée. Si l’on
considère qu’il y a eu atteinte aux symboles de
l’Etat, il aurait fallu l’ajourner, comme cela s’est
passé avec l’Arabie Saoudite. Ce n’est pas la
première fois que l’Algérie et ses symboles sont
traités de la sorte, sans qu’il y ait de réaction…
Cette fois-ci, c’est le président de la République
en personne qui a été associé au scandale planétaire Panama Papers, dans lequel est impliqué le
ministre de l’Industrie, Abdessalem Bouchouareb.
Il n’est pas le seul. On a associé Poutine, Robert
Mugabé, Bachar Al Assad, alors qu’ils ne sont
pas directement impliqués. Raisons pour laquelle
nous avions dit qu’à ce stade, les révélations sont
orientées et sélectives et que pour nous prononcer,
nous attendons qu’apparaissent des noms d’Américains, d’Israéliens qui, jusqu’à maintenant, ne
figurent nulle part. La visite de Valls a été maintenue alors que dès le début, nous avions constaté
un comportement irresponsable, des attitudes...
Comme par exemple des ricanements, des clins
d’œil. Cela ne peut traduire qu’un agacement,
peut-être parce qu’ils n’ont pas obtenu ce qu’ils
voulaient. Il y avait plus que des maladresses.
C’était délibéré. Malgré cela, Valls s’est retrouvé
chez le Président. En tant que Premier ministre, du
point de vue protocolaire, il aurait dû être reçu par
son homologue, Abdelmalek Sellal. Cela aurait
largement suffi.
C’est une pratique très courante du Président…
C’est vrai. Le n°9 du FMI est reçu par le Président ! C’est une dérive que nous avions dénoncée avant même que le Président tombe malade. Il
y a comme un complexe de l’étranger. Tous ceux
qui viennent de l’extérieur sont reçus. Cela détruit
l’échelle des valeurs et rabaisse le président de la
République. Aujourd’hui, nous avons l’expression
la plus flagrante de cette dérive. Valls se permet
de publier une photo de son entrevue avec le
Président sur son compte Twitter. Il y a des règles
protocolaires à respecter. Lors d’une visite d’une
délégation étrangère, seuls les journalistes accrédités, généralement des correspondants d’agences
et de médias publics, ont accès pendant un temps
limité à la rencontre. Là, il y a eu une opération
préméditée de la part de Manuel Valls sous forme
de représailles parce qu’il n’a pas obtenu ce qu’il
voulait. La suite, tout le monde la connaît. C’est
une réaction d’une extrême violence. Les journalistes du Petit Journal ont été chassés par le roi
du Maroc, mais il n’y a pas eu une cette levée de
boucliers. C’est passé inaperçu. Alors, pourquoi
ce comportement avec l’Etat algérien ? Cela me
conduit à penser qu’il s’agit d’une réaction à la
limite de la menace parce qu’en vérité, l’Etat français se comporte depuis un certain temps comme
si l’Algérie était en train de redevenir une de ses
colonies ou un de ses départements d’outre-mer.
Durant toute cette visite, nous n’avons pas cessé
d’entendre le mot «confiance». Or, ce qui s’est
passé est tout à fait le contraire. Valls a assené un
coup de couteau dans le dos de l’Algérie. C’est
de la traîtrise et du mépris. Quel que soit l’état de
santé du Président, cela concerne l’Algérie, un
pays indépendant. C’est une atteinte à la dignité
de tous les Algériens, pas seulement du Président.
Ni l’Etat français, ni ses médias, ni un autre Etat
n’ont le droit de s’immiscer dans nos affaires.
C’est à nous de résoudre nos problèmes. Là, c’est
une pression supplémentaire, je dirais même que
c’est la pression de trop.
Ne pensez-vous pas que cette ingérence a
commencé lorsque les plus hautes autorités se
réunissaient au Val-de-Grâce, en France, pour
discuter des affaires du pays ?
Des cafouillages, il y en a eu, je suis d’accord
avec vous. Mais il faut peut-être rappeler les
circonstances de cette période. Il y avait des
urgences, le Président était absent. Il ne fallait
pas non plus qu’il y ait une vacance du pouvoir.
Je ne suis pas dans les secrets des dieux, mais je
trouve plutôt normal qu’on cherche à maintenir le
fonctionnement des institutions. C’était la période
du Printemps arabe. C’est en 2013 aussi que le
Pentagone avait publié une série de décisions,
notamment le renforcement des bases des Marines
au sud de l’Espagne et de l’Italie, dans la perspective d’une intervention militaire américaine.
Les rapports disaient qu’à l’occasion de l’élection
présidentielle de 2014, l’Algérie sombrerait dans
le chaos. Leurs projections étaient catégoriques.
Nous avions même protesté contre ces rapports
qui émanaient non seulement du Pentagone,
mais aussi du département d’Etat. C’étaient des
déclarations de fauteurs de guerre. La réponse
de la représentante de l’ambassade US à Alger
instruction du FMI, provoquant ainsi l’effondrement du pays, qui était la 8e puissance mondiale
en 1936. Notre préoccupation est énorme. Il y a
une inconscience effrayante. Toutes les décisions
prises dans le cadre de la loi de finances 2016
sont antisociales et antinationales. Certaines
dispositions mettent en péril la sécurité du pays
dans une conjoncture extrêmement dangereuse,
marquée par la découverte de nombreuses armes
dans le sud du pays, une région très ciblée. Mais de
l’autre côté, la dette publique de la France a atteint
95,7 % de son PIB et ne profite qu’au patronat,
qui contrôle le marché financier. Il y a un recul
terrible des investissements industriels. La France
est en faillite et a besoin de l’Algérie. Lorsque
les salariés, les étudiants, les lycéens, les paysans
se dressent tous contre la politique du gouvernement Hollande, pourquoi l’Algérie devrait-elle
le sauver ? Ce qu’a fait Valls est une provocation
très lourde. Cela m’a fait penser à ce qui s’est
passé à la veille de la colonisation ; l’Etat français
était endetté, il s’est adressé à l’Algérie envers
laquelle il avait contracté des dettes qu’il refusait
J’AI L’IMPRESSION QUE NOS GOUVERNANTS
VIVENT AILLEURS. ILS NE SAVENT PAS DÉCRYPTER
LES MESSAGES. ILS NE SAVENT PAS QU’IL Y A UNE
COLÈRE SOURDE. CE CALME APPARENT EST POUR
EUX UNE RÉSIGNATION. OR, IL PEUT PRÉCÉDER UNE
TEMPÊTE.
a été : «Nous sommes les chefs du monde. Nous
sommes libres d’intervenir là où nous voulons et
quand nous voulons.» Nous lui avons demandé
des explications à propos de la résolution de
McCain, qui ciblait directement l’Algérie, et elle a
dit : «Chez nous, c’est la démocratie. Chacun fait
ce qu’il veut et décide ce qu’il veut.» Nous avions
rendu publique cette discussion et en représailles,
l’ambassadeur que nous avions sollicité pour une
entrevue avait refusé de nous recevoir. C’est pour
vous remettre dans le contexte de 2013. C’était
une période assez critique. Il était tout à fait normal que des responsables se déplacent à Paris pour
voir le chef de l’Etat dès qu’il s’est remis. Ce n’est
pas la première fois que l’Etat français commet
des bourdes en s’immisçant dans les affaires du
pays. Ces bourdes se sont aggravées depuis que
François Hollande a pris le pouvoir à travers sa
politique guerrière et son interférence. D’ailleurs,
parmi les pressions exercées sur l’Algérie se
trouve aussi la question des réfugiés dont il porte
la responsabilité, lui et la communauté internationale. Mettant à profit les fragilités de notre
pays, ils veulent que nous ouvrions des camps
de concentration ! Cela veut dire quoi ? Quels
que soient les problèmes internes auxquels nous
sommes confrontés, même si je suis en désaccord
total avec la politique du gouvernement, la défense
de la souveraineté du pays restera toujours ma
boussole. Qui dit souveraineté dit défense des institutions de l’Etat algérien. Donc le comportement
grossier de la délégation française est le produit
d’abord de l’attitude de l’Etat français en déliquescence et en décadence, parce que la crise de
la France est de loin plus grave que la nôtre. Chez
nous, c’est le gouvernement qui ne veut pas aller
chercher les solutions alors que celles-ci existent ;
il s’entête à aller vers l’emprunt obligataire qui ne
lui ramènera que quelques centaines de milliards
de dinars alors qu’il lui suffirait derecouvrer les
impôts non versés pour ramasser 9800 milliards
de dinars. L’Etat veut ramener des fonds sales. Les
bons sont anonymes et peuvent être achetés par
des malfrats, des mafieux et même des terroristes.
L’Etat risque de se retrouver dans la situation de
l’Argentine, dont les fonds ont été rachetés par
des vautours. Ce pays a eu son Chakib Khelil, qui
a ordonné la privatisation de tous les secteurs sur
de rembourser. Après, il y a eu le coup de l’éventail. La France cherche quelque chose qu’elle n’a
pas obtenu. Je peux citer, au passage, le fait que
l’armée algérienne ne soit pas sortie des frontières
en dépit des pressions. Valls déclare partager avec
l’Algérie les mêmes visions sur les problèmes en
Syrie et en Libye. Or, la vision de l’Algérie est
souverainiste. Elle plaide pour le dialogue en tant
que solution aux crises, alors que lui est plutôt un
va-t’en-guerre. La seule industrie qui fonctionne
chez les Français, c’est celle de l’armement. Ils
veulent nous faire porter le fardeau de leur crise.
La nôtre peut être résolue avec nos réserves de
change, mais aussi avec les 5 milliards de dollars
confiés au FMI, pour ne citer que ces solutions.
Au-delà des représailles de Valls parce qu’il
n’a pas eu ce qu’il voulait, cette image qu’il a
publiée ne véhicule-t-elle pas un message, celui
d’un Président dont les capacités sont amoindries ?
Je n’irais pas jusqu’à dire cela. La dernière
fois que j’ai rencontré le Président, lors de son
investiture, j’ai vu un homme très au courant.
J’ai même remarqué qu’il a bien suivi ma campagne électorale. Il me posait des questions sur
des dossiers que j’avais mis en avant, comme par
exemple la IIe République. Il voulait connaître
son contenu, savoir ce qu’il fallait faire avec le
système LMD, etc. C’est moi-même qui ai mis un
terme à la discussion après plus de 40 minutes de
débat durant lequel il était très alerte. C’est vrai
que je l’ai obligé à faire des efforts et à parler. Je
lui ai toujours dit la vérité, refusant d’embellir
les choses, agissant en toute liberté. Depuis, je ne
l’ai plus revu. Mais je pose des questions sur son
état de santé à certains ministres qui assistent aux
Conseils des ministres, à sa sœur, à son frère, et les
réponses sont toujours «il va bien»…
Mais l’image le montrait très affaibli. N’estce pas votre avis ?
C’est une image qui fait mal. Elle a suscité en
moi de la colère et de l’indignation. Elle a d’abord
porté atteinte à l’homme. C’est de la hogra. On
s’attaque à un homme fragilisé. C’est ce dont les
Algériens ont horreur. J’ai une morale, je n’investis pas dans le malheur d’autrui ! C’est vrai que
cette image est très douloureuse, mais elle ne me
permet pas de porter des jugements. En interne,
j’ai dit qu’il était possible de reporter la visite de
Valls. Pourquoi l’avoir maintenue ? Fallait-il que
le Président le rencontre, alors qu’il n’estt que le
Premier ministre de François Hollande ? Valls
n’en est pas à sa première provocation.
Cela me pousse à penser que derrière cela, la
France a peut-être déjà un président qu’elle veut
propulser ou mettre sur le fauteuil de la Présidence…
Pensez-vous qu’ils veulent accélérer le processus de l’échéance présidentielle ?
C’est possible, parce qu’aucun Etat n’agirait
de la sorte. Les Français ont joué leur carte. Je
pense qu’il y a eu plusieurs failles en interne. Une
rencontre officielle n’est pas ouverte à tous les
médias. Valls en a profité pour se venger.
Ne voyez-vous pas de relation avec cette
course à la succession entre certains dirigeants
de parti et des hauts responsables de l’Etat ?
Possible. Lorsqu’on voit cette guerre ouverte
entre certains responsables et les tensions apparentes entre eux, cela nous renvoie à la question de
la présidentielle de 2019. Ils pensent régler le problème par l’altercation et l’invective réciproque,
en oubliant la donne essentielle qui est le peuple
algérien et l’état du monde qui nous entoure. Le
peuple a assez payé, il mérite qu’on lui renvoie
l’ascenseur, lui qui a réussi à déjouer toutes les
tentatives de déstabilisation. Il mérite qu’on lui
rende hommage en lui permettant de s’exprimer
librement, à travers une démocratisation réelle.
Malheureusement, cela n’est pas le cas. Même
les quelques acquis de la réforme politique n’ont,
jusque-là, pas été concrétisés sur le terrain. Cela
prouve qu’ils ont été obtenus sous la contrainte.
Ce n’était pas une réforme, mais de simples amendements. Souvenez-vous du tollé qu’ont provoqué
les articles 51 et 73 de la Constitution.
L’article 51 a été décrié surtout par le secrétaire général du FLN…
C’est vrai. Mais ce parti, même s’il est arrivé
par la fraude, est quand même majoritaire au Parlement et son chef a la prétention de parler au nom
de l’Etat. Mais jusqu’à maintenant, la lumière n’a
pas été faite sur les véritables enjeux. Personnellement, j’ai suivi la réforme, j’ai eu l’occasion
d’avoir tous les textes y afférents. Cet article 51
ne figurait pas lorsque nous avions discuté le texte
avec Ahmed Ouyahia. La mouture comportait
d’autres articles, totalement aberrants, qui ont été
supprimés. Les rajouts concernant les conditions
de la candidature à l’élection présidentielle n’existaient pas. Donc il s’est produit quelque chose. A
mon avis, ce n’est pas une question algérienne.
Même si les concernés ou les acteurs sont ici, en
Algérie, j’ai l’impression que les plus hautes autorités ont découvert qu’il se tramait quelque chose,
comme par exemple nous importer un Chalabi,
ou un El Sarraj, quelqu’un qui fait consensus en
Occident mais qui serait étranger à son pays. C’est
ma lecture. Nous avions demandé à de nombreux
hauts responsables, à l’occasion de la préparation
de ce projet de Constitution, s’ils avaient pressenti l’existence d’un candidat pro-français, par
exemple, et leur réponse était effarante. Ils nous
ont répondu : «C’était plus grave que cela.» Cela
veut-dire qu’il faut penser à un Premier ministre,
à un chef d’état-major ou à un gouverneur de la
Banque d’Algérie. En clair, tout l’Etat algérien se
transformerait en un instrument entre les mains
d’une puissance étrangère. Lorsqu’on entend un
leader de parti déclarer que le chef de cabinet de
la présidence de la République veut être candidat
en 2019, à la limite c’est une banalité, c’est un
Algérien qui a le droit de se présenter. Pourquoi y
a-t-il autant d’invectives autour de cette question ?
La situation est tellement difficile, complexe
et compliquée qu’il est très facile de glisser. Le
Parti des travailleurs ne se laissera jamais glisser.
Nous cherchons des solutions. Oui, nous avons
vu une image qui nous a fait très mal. Mais nous
n’oublierons jamais que le Président a œuvré au
rétablissement de la paix.
●●●
El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 5
L’ACTUALITÉ
L’orientation du Président n’est pas la
mienne. Je suis pour la propriété collective des grands moyens de production, ce
qui n’exclut pas la présence d’un secteur
privé producteur. Mais, le Président a fait
la Révolution et il n’a pas rompu avec un
certain nombre de ses fondamentaux. Il
avait une politique économique que j’ai
combattue avec acharnement durant son
premier mandat. Après, il y a eu la dénationalisation des hydrocarbures, ce coup
de poignard dans le dos de la Révolution.
C’est pour cela que nous avons toujours dit
que Chakib Khelil est un traître à la nation.
A qui voulez-vous que l’on s’adresse ? Au
président américain, français, à l’ONU ?
Non. Nous nous sommes adressés au président des Algériens. Quelque temps après,
la loi sur les hydrocarbures a été gelée. Je
vous raconte une anecdote. Le 24 février
2006, le Président déclare aux cadres de la
nation que les générations montantes ont
des droits sur nous, et que nous devions
protéger leur part des richesses. Personne
n’a applaudi alors qu’il l’a répété deux fois.
J’ai sursauté en me disant qu’il annonçait
la renationalisation. Puis il leur a demandé
quelle était leur position par rapport aux
questions liées au sort de la nation avant de
lever la séance. Le lendemain, j’ai annoncé
publiquement mon soutien à la nationalisation des hydrocarbures, en promettant au
Président de mobiliser les Algériens en cas
de réaction extérieure…
Voulez-vous dire que le Président a
signé la loi sur les hydrocarbures sous la
pression externe ?
Il l’a dit lui-même au siège de l’UGTA.
J’ai senti le caractère dramatique de cette
question. Il ne pouvait pas revenir sur
la nationalisation des hydrocarbures, s’il
n’avait pas subi de pressions extérieures.
Il a dû vivre cela comme un déchirement.
Rappelez-vous ce qu’il avait dit : «Nous
sommes l’Irak pour les autres ; maudit soit
celui qui nous a mis dans ce pétrin.» Mais
qui a mis l’Algérie dans le pétrin ? C’était
Chakib Khelil.
Qui revient par la grande porte…
Certains ont voulu le faire revenir par
la grande porte, est-ce que le Président est
au courant ou pas, je n’ai pas de réponse.
Durant mes rencontres avec le Président,
au moins trois fois, j’ai traité Chakib Khelil
de traître à la nation, et ce, alors qu’il était
ministre. Mais jamais, le Président n’a pris
sa défense en ma présence.
Etes-vous d’accord avec ceux qui
disent que son retour obéit à des considérations externes au pays, et qu’il est
revenu encore une fois avec une feuille
de route ?
Cette lecture est possible. Les Français se
positionnent, peut-être que les Américains
aussi. Bien que personnellement j’ai un
autre avis. Chakib Khelil est en fuite. Le
tribunal de Milan est en train d’étudier les
preuves de son implication, ses trois collaborateurs ou complices sont en fuite. Leurs
noms apparaissent dans les Panama Papers.
Au Maryland, où il vit, il y a un paradis
fiscal. Donc, pour moi, l’Algérie n’est pour
lui qu’un refuge. Est-ce que le Président
est au courant ? Je ne sais pas. Comme il
n’y avait plus de mandat d’arrêt contre lui,
il pouvait revenir au pays dans la discrétion et surtout se faire tout petit, pour que
personne ne parle de lui. Mais il est rentré
avec arrogance. En vérité, c’est un certain
milieu qui lui a donné ses ailes. Mais le
début de Panama Papers appelle tout le
monde à rabattre son caquet. Ce n’est pas
fini. Mardi dernier, le ministre de la Justice
a été interpellé par un de nos députés sur
sa réponse écrite et publiée. Il disait, il y
a quelques mois, que l’affaire Khelil était
entre les mains de la justice. Elle n’a pas
été annulée. Il y avait un vice de procédure,
soit, mais le fond y ait toujours. Je ne veux
pas me substituer à la justice, mais celle-ci
doit trancher sur la base de preuves. Nous
savons tous que le tribunal fédéral de
Genève a remis des preuves à l’Algérie. Ce
qui me choque c’est d’entendre un chef de
cabinet de la Présidence dire que la décision
concernant Chakib Khelil est venue d’en
haut. En haut, c’est qui ? Il était chef de
gouvernement et plus haut que lui, il y avait
le président de la République. C’est lui qui
a ordonné l’ouverture de cette enquête. Il
a même fait des déclarations, à ce sujet,
en disant que personne n’aura l’impunité.
Raison pour laquelle, je me pose la question
sur le fait qu’il soit au courant ou non de son
retour et des dérives qui l’ont accompagné.
Notre Révolution nous permet de puiser
nos forces pour affronter les problèmes.
Regardez comment la Côte d’Ivoire a sombré, comment le Zaïre a disparu. Les multinationales françaises, belges, allemandes,
britanniques et autres, dans leur course
effrénée pour les marchés, fomentent des
guerres ethniques, ramènent les marchands
d’armes pour renflouer l’industrie de l’armement et arment les protagonistes et les
dressent les uns contre les autres. Pourquoi
notre Sud est-il ciblé ? Pourquoi y a-t-il ces
tentatives répétées d’inonder en armement
cette région ? Parce que c’est là où se trouve
notre richesse, mais aussi notre faiblesse.
L’Algérie est devenue une citadelle assiégée. Ce qui m’amène à évoquer la Côte
d’Ivoire, où il y a un gouvernement composé de ministres pro-français, pro-américains, etc., juste pour faire l’équilibre des
intérêts. Il faut tirer les leçons pour épargner au pays des dérives sanglantes. J’ai
l’impression que nos gouvernants vivent
ailleurs. Ils ne savent pas décrypter les messages. Ils ne savent pas qu’il y a une colère
sourde. Ce calme apparent est, pour eux,
une résignation. Or, cela peut précéder une
tempête. Les tentatives étrangères suffisent.
Nous sommes censés désamorcer tous les
problèmes pour immuniser notre pays.
Je reviens toujours à cette image du
Président. Est-ce qu’elle ne vous conforte
pas dans votre position en tant que
membre du G19 devenu G15 ?
Le G19 avait exprimé une demande d’entrevue avec le Président pour comprendre
certaines décisions. Il y a eu des modifications économiques et sociales radicales
en contradiction avec les orientations du
Président, notamment depuis 2008. Les lois
de finances 2015 et 2016 constituent un
point de rupture.
De telles images n’annoncent-elles pas
la fin d’une étape ?
Peut-être. Je ne sais pas. En tout cas, le
statu quo est intenable. Il est impossible
qu’il puisse durer. Soit, entre Algériens,
on ouvre un vrai débat sur l’ensemble
des questions pour apporter des réponses
algériennes et préserver notre pays, ou alors
autre chose de plus mauvais pourrait nous
arriver. Tout le monde reconnait qu’il y a
des fragilités dans notre pays et les grandes
puissances savent comment les utiliser,
organiser des provocations sociales internes
qui peuvent aboutir à un déchaînement.
C’est pour toutes ces raisons que nous voulions voir le Président et discuter avec lui.
Ce qui renforce nos inquiétudes ce sont les
interférences étrangères. Ce comportement
de l’Etat français, insultant et méprisant,
est annonciateur de choses inquiétantes. En
arriver là, c’est arriver à la rupture. Nous
n’avons pas entendu un seul responsable
français expliquer ce qui s’est passé…
Nous n’avons pas aussi entendu les
responsables algériens sur ce «comportement agressif» comme vous le décrivez...
Ils sont certainement dans la gêne. Ils
doivent réaliser qu’ils auraient dû ajourner la visite. Il y a des failles à l’intérieur.
C’est clair. J’ai entendu des responsables
reçus par le Président dire qu’il était en
superforme et percutant dans ses analyses.
Certains ont même relevé qu’il n’avait pas
perdu son humour. Mais ce jour-là, il n’était
pas en forme. Est-ce que c’est un état permanent ? Je ne suis pas médecin. Je ne l’ai
pas vu et je n’ai pas le droit de dire quoi que
ce soit. Je fais juste le constat. Mais il y a eu
d’autres moments où il était en forme. Tant
que c’était notre problème interne, cela
nous regardait, mais à partir du moment où
une puissance étrangère l’a accaparé, cela
devient inquiétant.
S. T.
RETOUR DE CHAKIB KHELIL
Les dérobades
de Tayeb Louh à l’APN
● Le ministre trouve «scandaleux» que des députés osent s’élever au rang
d’un juge et distribuent des accusations.
C
’est un ministre de la
Justice très en colère qui
s’est présenté hier devant
les députés pour répondre à
leurs critiques. Tayeb Louh a
été interpellé, mardi dernier,
par les élus — à l’occasion de
la présentation, en plénière,
du projet de loi complétant
l’ordonnance n°66-156 portant
code pénal — sur le retour de
Chakib Khelil, sur d’autres
dossiers liés à la corruption
et surtout sur le silence de
la justice. Remonté contre
certains intervenants qui ont
dressé un réquisitoire contre
l’appareil judiciaire, M. Louh
a pris sa revanche en donnant
un cours aux députés sur l’indépendance et le fonctionnement de la justice. Le ministre
qualifie d’«inacceptable» et
d’«insensée» la démarche des
députés demandant au ministre
de s’immiscer dans des affaires
juridiques. «Je ne comprends
pas cette réaction. Le ministre
n’a pas le droit ni les prérogatives d’interférer dans le travail
de la justice dès lors qu’elle est
indépendante. Je n’ai pas le
droit de commenter le dossier
d’une telle personne ni son retour en Algérie et encore moins
de parler du mandat d’arrêt
lancé contre elle», tranche le
ministre, dans une allusion
aux députés et responsables de
partis politiques (FLN et RND)
qui ont commenté le mandat
d’arrêt lancé contre l’ancien
ministre de l’Energie et accusé ouvertement le procureur
général de la cour d’Alger de
l’avoir «émis sur un coup de
téléphone».
M. Louh a rappelé que l’Algérie milite depuis de longues
PHOTO : APS
●●●
Tayeb Louh, ministre de la Justice et garde des Sceaux
années pour la séparation des
pouvoirs et que tout commentaire sur le travail de la justice
est une atteinte à l’indépendance de ce pouvoir consacré par la Constitution et une
remise en cause de ce principe.
Poursuivant son réquisitoire, le
ministre trouve «scandaleux»
que des députés osent s’élever
au rang d’un juge et distribuent
des accusations à tort et à
travers. «Où allons-nous ? Si
chacun d’entre nous devient
juge, les choses échapperont
à tout contrôle et la situation deviendra grave», a-t-il
estimé. Le ministre a invité les
députés à respecter la présomption d’innocence. «Laissez la
justice faire son travail sans
ingérence. Les affaires traitées
par la justice le sont selon
des procédures judiciaires bien
déterminées ; le juge est libre et
responsable de ses décisions et
il n’est comptable que devant le
Haut-Conseil de la magistrature», dit-il d’un ton ferme.
Voulant enfoncer les députés,
le ministre leur a conseillé de
ne plus le saisir sur des affaires
judiciaires : «Les députés ont
l’immunité parlementaire.
Certains d’entre vous ont des
affaires avec la justice. Est-ce
que je dois m’immiscer dans
les affaires de justice qui vous
concernent ? Bien sûr que non.
Et c’est le cas d’ailleurs pour
toutes les autres affaires.»
Par ailleurs, Tayeb Louh a mis
en garde ceux qui tentent de
discréditer et de ternir l’image
de la justice, des juges et de
l’institution législative en général. Il a également rappelé à
l’ordre les députés ayant cité
des noms de juges en plénière : «C’est un comportement
irresponsable.» Le garde des
Sceaux a assuré que «personne
ne peut être au-dessus de la
loi».
Nabila Amir
AFFAIRE DE L’INTERDICTION DU CONGRÈS DU MDS
Verdict le 20 avril
L
e tribunal administratif de Bir Mourad Raïs a
traité l’affaire de l’interdiction du congrès du
Mouvement démocratique et social (MDS) par
la wilaya d’Alger. Le procès a eu lieu hier matin,
suite à une action en référé introduite par l’avocat
du parti. Lors du procès, «les responsables de la
wilaya d’Alger ont d’abord précisé que la décision
a été prise par le ministère de l’Intérieur en raison
d’un conflit interne, avant d’évoquer un problème
de sécurité», explique l’avocat du MDS Salah
Dabbouz. Ces arguments, affirme-t-il, ont été battus en brèche puisqu’«il y a absence de toute base
légale dans les arguments utilisés par la wilaya
pour motiver son refus». «Nous avons expliqué au
juge qu’il n’y a aucun problème interne. Ensuite,
pour la question de la sécurité évoquée, nous avons
également rappelé qu’il est du devoir de l’administration d’assurer la sécurité d’un parti s’il est sous
la menace. Tous les partis organisent des activités
et le problème de sécurité n’est pas posé. Pourquoi
alors ce problème est posé uniquement pour le
MDS», a-t-il ajouté. Dans un communiqué rendu
public, le MDS évoque également les arguments
avancés par la wilaya d’Alger confirmant, selon
le document, l’illégalité de la décision. La wilaya
évoque «une correspondance du ministère de l’Intérieur à propos d’une enquête sécuritaire. Aucune
pièce de l’enquête n’est fournie et il n’est nulle
part mentionné le service qui a mené l’enquête»,
lit-on dans ce communiqué. Dans les faits, ajoute
le parti, «le courrier de la wilaya réclamait un
avis du ministère et non une enquête». «Le ministère n’émet pas de refus mais une réserve d’ordre
sécuritaire, sans spécifier la nature et la gravité
du risque sécuritaire, ni les facteurs ou acteurs qui
font peser ce risque. Quant au litige évoqué, il n’a
été apporté aucune preuve de son existence, ni
par le ministère ni par la wilaya», précise encre le
communiqué. Pour le MDS, la wilaya d’Alger n’a
donc apporté aucune réponse fondée, «preuve que
des entraves d’ordre politique visent à empêcher
un redéploiement rapide et effectif dans la société
alors que la situation politique exige la présence de
notre mouvement». L’affaire est mise en délibéré et
le verdict sera prononcé le 20 avril prochain.
Madjid Makedhi
El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 6
L’ACTUALITÉ
HAUSSE VERTIGINEUSE DE LA MERCURIALE
PME/PMI
Zaïm
Bensaci
réclame des
réformes
L’Etat ne joue pas son rôle
de régulateur
● La hausse des prix ne se limite pas aux marchés de détail, elle touche aussi les marchés de gros du pays.
L
PHOTO : H. LYES
D
epuis quelques jours, les prix
des fruits et légumes affichent
une hausse vertigineuse, mettant à mal le budget des ménages
au revenu moyen. Cette hausse ne
se limite pas aux marchés de détail,
mais aussi aux différents marchés de
gros du pays. En début de semaine, la
pomme de terre était cédée à 65 DA
le kilo au marché de gros de Attatba,
dans la wilaya de Tipasa. La hausse
n’a pas épargné la courgette, l’oignon,
le poivron vert, la tomate ou la carotte. Ce n’est qu’hier que les prix ont
sensiblement baissé. La pomme de
terre, produit phare de l’alimentation,
est affichée à 45 DA le kilo, de même
que la carotte. Les navets et le chou
vert sont à 40 DA/kg, les aubergines
et la tomate à 60 DA/kg, le choufleur, le concombre, l’artichaut et la
betterave à 60 DA/kg et l’oignon à 40
et 60 DA le kilo.
«Tout le monde ne peut pas se permettre d’aller faire ses provisions
dans les marchés de gros», s’emporte
Bahia, fonctionnaire et maman de
cinq enfants, rencontrée au marché
Réda Houhou d’Alger. «Avec 1000
DA, il m’est impossible de faire mes
achats de fruits et légumes pour deux
jours», se plaint-elle. Dans son couffin à moitié vide, 3 kg de pomme de
terre à 75 DA/kg, 5 bananes à 300 DA
(le kilo est à 280 DA), une poignée de
fraises à 280 DA et deux kilos d’oignons à 140 DA. Elle a dû débourser
encore 500 DA en plus pour acheter
des carottes à 70 DA/kg, un kilo de tomates à 70 DA, un kilo de courgettes
à 100 DA et un autre d’artichauts à
100 DA. «J’ai dépensé près de 1500
DA rien que pour ces quelques fruits
et légumes. La viande est intouchable.
Ma famille et moi avons presque
oublié le goût de la viande fraîche tant
je n’achète que de la viande congelée», ajoute-t-elle avant de prendre le
bus à destination du marché de Bab
El Oued. Selon Bahia, on peut y faire
de bonnes affaires, notamment en
Les étals des marchés sont boudés en raison de la hausse spectaculaire des prix
matière de prix, grâce aux marchands
informels qui y pullulent.
LES CHAMBRES FROIDES
POINTÉES DU DOIGT
Interrogés sur cette hausse des prix,
les vendeurs de fruits et légumes
au marché Réda Houhou jettent la
balle dans le camp des mandataires.
Selon Mohamed, un quinquagénaire,
la marge bénéficiaire est infime et
cette hausse est la retombée logique
de la flambée des prix au niveau
des marchés de gros. Pour le président de la commission nationale des
mandataires, Medjber Mohamed, les
grossistes n’y sont pour rien. «Cette
dernière augmentation du prix de
la pomme de terre est due aux mauvaises conditions climatiques qui ont
empêché la récolte. Etant donné que
les prix obéissent à la règle de l’offre
et de la demande, ils ont tous baissé.
La pomme de terre est à 45 DA, de
même que la tomate. Cette baisse a
touché tous les autres produits. En
plus, nous n’avons pas le droit de
spéculer parce que les produits sont
périssables et nous sommes obligés
detout vendre dans la journée», explique-t-il. Et de pointer du doigt les
services du ministère de l’Agriculture
chargés de la gestion des chambres
froides, censés assurer le rôle de régulateur en ces périodes creuses de l’année et pallier au manque de produits
agricoles frais. Ainsi, la production
existe en abondance, sauf qu’il y a un
immense dysfonctionnement dans la
distribution car l’Etat ne joue pas son
rôle de régulateur du marché.
Le même constat est relevé par Boulenouar El Hadj Tahar, président de
l’Association nationale des commerçants et artisans algériens. Pour lui,
cette hausse s’explique par trois facteur majeurs, dont la période creuse
entre les saisons de récolte entre les
régions du Sud et de l’Ouest. «Même
si l’Algérie accuse un déficit de près
de 1,5 million de tonnes de ce produit
très demandé, le manque dans la production ne se fait pas réellement sentir. Durant cette saison 2015-2016,
la production de pomme de terre a
dépassé le seuil des 4,6 millions de
tonnes. En attendant l’arrivée de
la grande production de l’Ouest,
puis celle des Hauts-Plateaux, les
chambres froides auraient dû jouer
leur rôle de régulateur pour éviter
la spéculation. Cela remet aussi en
cause tout le système de stockage et
celui des chambres froides. Le troisième facteur est le manque de marchés de proximité, ce qui augmente
la différence entre le prix de gros et
celui de détail», explique notre interlocuteur.
Dans cette ambiance de spéculation et
de manque d’organisation, le citoyen
et l’agriculteur sont les uniques parties à en payer le prix. Le premier
n’arrive pas à joindre les deux bouts
dans ce flot de dépenses et son pouvoir d’achat s’érode. Le second se
retrouve à vendre sa récolte au prix
de revient pour qu’elle arrive entre les
mains des citoyens à deux fois, voire
trois fois son prix réel. L’Etat va-t-il y
mettre fin ? A l’horizon, pas de lueur
d’espoir ni d’intervention sur le terrain.
Asma Bersali
ACCORD D’ASSOCIATION ALGÉRIE-UE
Des correctifs prochainement proposés
● Depuis sa mise en œuvre, il est constaté que l’Accord d’association n’a pas eu l’effet escompté sur la promotion
des exportations hors hydrocarbures et la relance des IDE.
L
es correctifs à apporter à l’Accord d’association
Algérie-UE, en vigueur depuis 2005, devraient
aboutir, avant la fin de l’année en cours, à un
rééquilibrage structurel des échanges avec l’Union
européenne. Un document présenté par la partie
algérienne à la Commission européenne, lors du premier round formel de réévaluation en mars dernier,
évoque les motifs pour lesquels l’Algérie demande
une révision de l’Accord. «Depuis la mise en œuvre
de l’Accord d’association, il est constaté qu’il n’a
pas eu l’effet escompté sur la promotion des exportations hors hydrocarbures et la relance des IDE, qui
constituent pour l’Algérie deux objectifs motivant
la conclusion de tout accord de libre-échange»,
souligne le document dont l’APS a obtenu une copie.
Nonobstant les facteurs internes liés à l’offre, la
partie algérienne considère que des facteurs externes
«découragent» et, parfois, «freinent» les exportations
vers l’UE. Il s’agit également du manque d’investissements tournés vers l’exportation à destination du
marché européen ou de proximité, note le document,
qui évoque aussi «l’érosion des préférences accordées par l’UE à l’Algérie dans le cadre des accords
de libre-échange» et «l’absence de connexion entre
les PME algériennes et européennes pour favoriser
les exportations (intégration dans la chaîne des
valeurs mondiales)».
Chiffres à l’appui, le document en question indique
que de 2005 à 2015, les pays de l’UE ont exporté
vers l’Algérie plus de 220 milliards de dollars alors
que les exportations algériennes hors hydrocarbures
n’ont pas atteint les 14 milliards de dollars. En 2014,
le niveau des importations en provenance de l’UE
est passé à près de 30 milliards de dollars contre
un niveau moyen annuel de 9 milliards de dollars
avant l’entrée en vigueur de l’Accord (entre 2002
et 2004). Les importations en provenance d’Europe
sont constituées essentiellement d’intrants, d’équipements et de produits industriels finis à hauteur de
80 à 85% en moyenne annuelle, suivis des produits
alimentaires avec une part variant entre 15 et 20%,
précise le document présenté lors de la dernière réu-
nion bilatérale à Bruxelles.
Concernant les exportations algériennes hors hydrocarbures vers l’UE, elles sont passées de 500 millions
de dollars (avant la mise en œuvre de l’Accord) à
seulement 1,5 milliard de dollars en 2015, avec une
diminution sensible de 31% par rapport à 2014 (2,3
milliards de dollars). Ces exportations sont constituées essentiellement de produits dérivés des mines
et de l’énergie, tandis que les produits agricoles,
agro-industriels et de pêche ne dépassent pas 8% des
exportations hors hydrocarbures vers l’UE. Quant
aux produits industriels manufacturés, ils sont quasiment absents.
Selon Saïd Djellab, directeur du suivi des accords
commerciaux régionaux au ministère du Commerce,
après la première réunion formelle tenue en mars
dernier à Bruxelles, une deuxième devrait être organisée en mai prochain, alors que la troisième, qui sera
consacrée à la présentation des mesures et propositions de révision de l’Accord, aura lieu en juillet ou
septembre 2016.
Lyes M.
e rythme de création
des petites et moyennes
entreprises (PME) en
Algérie — à peine 800 000
entités à ce jour — est en deçà
du potentiel économique du
pays, a souligné hier Zaïm
Bensaci, président du Conseil
national consultatif pour la
promotion des PME, pointant du doigt la frilosité des
banques publiques en matière
de financement des entreprises. «A travers le monde, la
PME constitue le fer de lance
de l’économie. Malheureusement, chez nous, nous n’avons
pas encore atteint l’objectif
escompté de 2 millions de
PME. On en est encore loin»,
a déploré Zaïm Bensaci, invité
de la Chaîne 3 de la Radio
publique. Pour lui, la création
d’entreprise relève encore du
parcours du combattant en
Algérie. «Les banques ne
suivent pas l’investisseur dans
l’octroi des crédits dans des
conditions et sous certaines
garanties. Elles sont tenues
par des procédures, on le sait.
Maintenant, faut-il revenir sur
certaines règles prudentielles
? C’est à la Banque d’Algérie de prendre les dispositions nécessaires pour que les
banques ne soient plus sous la
contrainte de ces procédures.
Il faudrait une implication et
un accompagnement réel de
l’investisseur», a-t-il ajouté.
Et de reprocher aux banques
de financer les importateurs
au détriment des créateurs de
richesses : «Quand on voit
le nombre de conteneurs et
toutes ces importations, on
peut se demander si l’argent
sert à l’importation ou à la
création d’entreprises...»
Plaidant en faveur d’une nouvelle stratégie, le président du
Conseil national consultatif
pour la promotion des PME
a interpellé le gouvernement
afin d’instaurer les conditions favorables à la création
de PME-PMI. «La création
d’entreprises ne se fait pas
par décret. C’est toute une
stratégie à mettre en place,
ce sont des filières à développer», a-t-il relevé, notant que
le gouvernement a raté l’occasion de booster le tissu économique du temps de l’aisance
financière. «Quand il y avait
beaucoup d’argent, on ne
s’est peut-être pas préoccupé
suffisamment du développement de la PME. Maintenant,
avec la situation économique
actuelle, cela devient une nécessité. Le temps joue contre
nous ! Il faut sortir de ce
guêpier, de ce laisser-aller.
Il faut apporter les réformes
nécessaires», a recommandé
Zaïm Bensaci.
Outre l’assouplissement des
conditions d’octroi de crédits bancaires, l’invité de la
radio a réclamé également la
débureaucratisation de l’acte
d’investir.
H. L.
El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 7
ALGER INFO
CASBAH
GESTION DES ESPACES COMMERCIAUX À BARAKI
LE CONSERVATOIRE
D’ALGER SOMMÉ
D’ÉVACUER
LES LIEUX
Délaissement, mauvaise
gestion et inexploitation
C
● Des locaux ont été attribués à des personnes qui ne les exploitent pas ● Des marchés fermés
et laissés à l’abandon.
PHOTO : B. SOUHIL
T
outes les structures commerciales nouvellement réalisées à Baraki sont sinon
fermées, du moins mal exploitées.
Nombre de lacunes ont été relevées par le
coordinateur du bureau exécutif de l’Union
générale des commerçants et artisans algériens de la wilaya d’Alger, (UGCAA), Sid
Ali Boukerrouche. «Nous avons, dans le
cadre des prérogatives qui sont les nôtres,
relevé un certain nombre de lacunes dans la
gestion des espaces commerciaux à Baraki.
Nous sommes arrivés à la conclusion suivante : la gestion de l’APC est chaotique et
hasardeuse», soutient-il.
D’après notre interlocuteur, le délaissement
et la mauvaise gestion ont atteint toutes les
structures commerciales, que ce soit les
marchés de proximité, marchés couverts ou
locaux commerciaux. «L’ancienne structure
commerciale Souk El Fellah a été totalement
restaurée. La structure est passée alors
de 170 locaux à 68. La réhabilitation de
la structure a coûté beaucoup d’argent,
pour qu’en fin de compte elle ne soit pas
exploitée de manière efficiente. Des locaux
dans l’enceinte du marché ont été attribués
à certaines personnes, dont un médecin, un
avocat et une coiffeuse. Le marché est resté
fermé depuis 2012, date de l’élaboration de
la liste des bénéficiaires. Tout cela a été fait
alors que la structure n’appartient même pas
à l’APC. Le marché dépend du ministère du
Commerce. Certains locaux sont loués à des
personnes qui en ont fait des dortoirs. Cela
pour vous dire que les bénéficiaires ne sont
pas forcément des commerçants», confie-til. S’agissant du marché Boudadas, il a été
aménagé en 2002 ; en 2006, l’APC a procédé
à la vente aux enchères de ses 100 locaux.
«Depuis cette date, le marché est resté fermé
faute de raccordement au réseau d’électricité et de l’eau. Des années sont passées et
l’APC n’a rien fait pour régler le problème»,
affirme encore M. Boukerrouche. «Le marché a coûté 7 milliards de centimes et n’est
Alors que l’on se plaint du manque de marchés de proximité, des locaux sont désespérément inexploités
toujours pas exploité. L’APC, en guise de
solution, procède à l’expulsion de 50 propriétaires», déplore-t-il. Dans le même ordre
d’idées et concernant les marchés dits de
proximité, Sid Ali Boukerrouche dira que
«les quatre marchés que compte la commune de Baraki, à savoir ceux d’El Merdja,
Boukaraâ, cité El Mihoub et le marché de
la cité des 700 Logements sont tous fermés
et inexploités, et ce, depuis leur ouverture
en 2007. Au fil des ans, la dégradation et le
délabrement ont fait leur effet. Les autorités locales ont complètement délaissé ces
espaces qui sont devenus, entre-temps, des
lieux insalubres et malfamés. Outre ces
structures, le coordinateur du bureau exécutif de l’Ugcaa dénonce «la vente, au dinar
symbolique, d’un hangar de plus de 7000
m2 à un particulier alors qu’il appartenait à
la Sempac, donc au ministère du Commerce
et non à l’APC de Baraki», déclare-t-il, et
d’ajouter : «La mauvaise gestion a atteint
également le marché central Saïd Yahiaoui,
qui n’a pas été réhabilité, ou du moins entretenu depuis 1978.» Quant aux locaux dits du
président de la République, selon Sid Ali
Boukerrouche «ils sont également inexploités,
alors qu’ils ont coûté au contribuable plus de
20 milliards de centimes. Seule une gargote
est ouverte, le reste des locaux sont fermés
pour certains d’entre eux, les autres sont complètement délaissés et insalubres», dira-t-il. Et
de conclure : «On demande que les pouvoirs
publics ouvrent une enquête approfondie sur
la gestion des espaces commerciaux par les
responsables locaux.»
K. Saci
SUR LE VIF
24 HEURES
COMMUNE D’ALGER
CENTRE : PLUSIEURS
QUARTIERS À
L’ABANDON
PHOTO : D. R.
ÉVASION
L’interdiction des paraboles et des climatiseurs sur les façades
des immeubles tarde à se concrétiser.
e mardi, (avant-hier), la direction du
conservatoire municipal d’Alger, sise
dans la commune de La Casbah, a reçu
le secrétaire général de l’APC de La Casbah,
lui signifiant que l’EPIC Arts et Culture vient
d’être destinataire d’une note de la wilaya
déléguée de la circonscription administrative
de Bab El Oued, dans laquelle il lui est notifié l’évacuation immédiate du conservatoire.
En effet, l’institution musicale d’Alger a
été sommée de libérer les lieux, apprend-on
auprès du directeur Yacine Touati, et des
professeurs de musique. «Nous ne savons
plus quoi faire ni où aller, surtout que les
centaines d’élèves seront bientôt en pleine
période d’examens de fin d’année», dira non
sans dépit, Mustapha Bouafia, professeur
de musique chaâbie au conservatoire depuis
1982. Ainsi, les 39 professeurs qui exercent
dans les 49 classes de cet établissement
dans les différents genres musicaux (enseignement andalou, chaâbi, chant, musique
universelle et théâtre) sont pris de court,
voire désemparés. «Nous aurions souhaité
que la wilaya nous accorde au moins un
autre espace pour pouvoir continuer à assurer la formation artistique aux élèves et ne
pas recourir à l’expulsion de manière peu
cavalière», tempête un autre professeur du
conservatoire.
Rappelons que le conservatoire municipal d’Alger, qui dispense depuis 1902 un
cursus artistique aux enfants, élit domicile
depuis 1946 dans deux niveaux du bâtiment
de la mairie, au boulevard Che Guevara et
a vu défiler en qualité de professeurs des
figures artistiques, depuis Mahieddine Bachtarzi, les Frères Fekhardji, Abderrahmane
Belhocine, Allal El Mouhib, Abdelkrim Dali,
Hadj M’hamed El Anka, Abdelkader Chercham, pour ne citer que ceux-là. Nous avons
pris attache avec un élu de l’APC de la Casbah qui a tenu à nous dire : «Le conservatoire
a été fermé pour cause de vétusté. Le nouveau conservatoire sera domicilié à Kouba.
Elèves et professeurs rallieront la structure
incessamment», rassure-t-il.
M. Tchoubane
La route reliant la rue des
Quatre canons, en passant
par celle des frères Bellili et
Mokrane Chaâbi pour
rejoindre les rues Debbih
Chérif d’un côté, et Mogador
de l’autre, se trouve dans un
état de délabrement qui
n’inspire rien de bon. Des
trous béants gênent
sensiblement les
automobilistes qui
empruntent cette route et
ralentissent sensiblement le
trafic routier. La chaussée
qui manque cruellement
d’entretien a besoin d’être
goudronnée au plus vite,
selon les dires des habitants
ainsi que des automobilistes.
Aussi, des gravats qui
s’entassent sur les trottoirs
au-dessous d’une ancienne
bâtisse qui a été démolie il y
a plus de 20 ans et sans
entretien au niveau du n° 5
de la rue Mokrane Chaâbi ne
font qu’aggraver la situation.
Selon les propos des
habitants du quartier, la
situation fait planer un réel
danger sur les piétons et les
automobilistes. «Que font
les services d’urbanisme de
l’APC d’Alger-centre?» se
demande une habitante. Les
passants ainsi que les
automobilistes espèrent une
réhabilitation au plus vite
afin que le quartier retrouve
sa jeunesse d’antan.
BAB EZZOUAR : LE CALVAIRE
DES RÉSIDANTS
Les travaux de réfection des
trottoirs s’éternisent à Bab
Ezzouar, et selon les
habitants, plus le temps
passe et plus le retard
s’éternise. Depuis près d’une
année, la cité 5 Juillet à Bab
Ezzouar fait l’objet de
travaux de réfection de ses
trottoirs et de décapage des
routes pour refaire le bitume.
Les résidants ainsi que les
nombreux vendeurs parlent
d’une avancée à petit pas,
«les travaux avancent très
lentement, la fin de cette
situation ne devrait pas se
faire d’ici quelques mois»,
dit un commerçant avec
ironie.
Les commerçants et les
habitants de ce quartier
parlent également de
souffrance, cette dernière est
palpable dès qu’une petite
brise se lève. Le vent
entraîne avec lui des
montées de poussière qui
mobilisent les passants, les
déchets qui jonchent les rues
sont également soulevés par
le vent. Des difficultés pour
circuler font également
partie du lot quotidien, les
habitants de la cité qui
prennent leur véhicule
doivent faire attention,
prendre leur temps, ce qui a
pour effet de générer une
circulation à l’intérieur de la
cité.
HORAIRES DES PRIÈRES
Alger et ses environs
JEUDI 6 RADJEB 1437
Fadjr…………...……… 04:36
Chorouk ...…………… 06:15
Dohr …………………… 12:48
Asser…………………… 16:29
Maghreb….…………… 19:21
Îcha ……………………… 20:49
El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 7
RÉGION EST
DES FAÇADES EN VERRE À PROFUSION
BORDJ BOU
ARRÉRIDJ
Skikda, une ville sous serre
Eviter les
rallonges
budgétaires
● L’habillage en verre, même s’il fait «chic» de l’extérieur, cache cependant les malfaçons
qui persistent à l’intérieur.
PHOTO: EL WATAN
L
a ville de Mostaganem, à
l’ouest du pays, vient de se doter du premier théâtre construit
par l’Algérie indépendante. Un très
beau bâtiment, architecturalement
moderne, sans l’ombre d’un verre
de façade et qui ferait certainement
pâlir mille et une œuvres bâties
depuis plus de cinquante ans. Pendant
ce temps, ici à Skikda, on continue
de couver de verre tout ce qui se
construit. On continue plutôt à cacher
les tares urbanistiques, les malfaçons
et le manque d’imagination par une
incroyable «verre-mania», qui s’est
emparée de la ville voilà déjà presque
une décennie.
On peut en faire le recensement, plus
de 80 % des édifices publics bâtis à
Skikda au cours de la dernière décennie, sont tous «couverts» de verre ou
de «mur-rideau», comme disent les
architectes. Il suffit de faire un tour
aux pôles administratifs implantés à
Merj-Eddib, à Boulkeroua ou à Sicel
pour constater que presque toutes
les bâtisses sont couvertes de murrideau. Les institutions culturelles et
banquières n’échappent pas à cette
nouvelle mode.
Un architecte local explique cette
manie par le contexte économique
que vit le pays en général, et d’expliquer : «L’embellie financière qu’a
connue le pays et qui a permis de
lancer plusieurs projets en même
temps a mis à nu le manque flagrant
De nombreuses administrations ont opté pour ce style
de main-d’œuvre qualifiée dans le
secteur du bâtiment. C’est, du moins,
l’une des causes essentielles, à mon
sens, qui a encouragé le recours aux
murs rideaux. Un procédé très simple
dans sa conception et qui permet,
lorsqu’il respecte les règles, de se
substituer aux opérations de finition
traditionnelles, qui, elles, requièrent
un certain savoir-faire.» Et d’ajouter:
«Néanmoins, le recours à ce genre
de façades en verre devient plutôt
une échappatoire qu’une opération
d’esthétique. Je qualifierais cet état
actuel des choses de ‘cache-misère’.»
Selon lui, une partie des murs-rideaux utilisés ne répondrait même
pas aux normes, «normalement, pour
ce genre de façades on utilise le verre
athermique, mais certains constructeurs recourent à des verres ‘bas de
gamme’, beaucoup moins chers et ne
répondant pas aux exigences sécuritaires et climatiques».
L’habillage en verre, même s’il fait
assez «chic» de l’extérieur, cache
cependant les malfaçons qui persistent à l’intérieur. Il suffit juste de
se rendre dans certaines nouvelles
administrations publiques, où même
au rectorat de l’université pour sentir
la température grimper de quelques
degrés. «Même la climatisation ne
suffit pas pour nous débarrasser
de cette sensation de suffocation»,
témoignent des agents de bureau de
quelques édifices.
A cela s’ajoutent les difficultés d’entretien de ces façades, qui souvent,
occupent une grande superficie. Certaines continuent de crouler sous la
saleté et d’autres sont déjà embuées
de fientes des pigeons, rajoutant ainsi
une overdose de laideur et de cachemisère urbaine.
Khider Ouhab
AU CŒUR DE PLUSIEURS AFFAIRES À SOUK AHRAS
L’Entente sportive devant la justice
D
eux transporteurs et un restaurateur ont récemment déposé plainte contre
l’Entente sportive de Souk Ahras (ESSA) pour le refus du staff dirigeant
de cette dernière d’honorer ses engagements par la régularisation des factures
estimées à plus de 1 600 000DA. Aux premiers jours de l’investigation judiciaire, un vide statutaire a été relevé par les enquêteurs, qui ont eu à constater de
graves anomalies dans le transfert de la direction du club à un directoire composé essentiellement d’un lobby proche de l’ex-wali de Souk Ahras. Ce dernier,
engagé dans des hostilités avec le président légal de l’ESSA, jura à l’époque de
le destituer.
Chose faite avec le concours d’un groupe financier opulent. Le directoire
installé hâtivement et sans assises légales renvoya la balle à un deuxième et un
troisième prétendant, pour abouti en fin de compte vers une situation inextricable que vit la famille du ballon rond jusqu’à l’heure où nous rédigeons cet
article. En plus du brouillamini juridico-administratif provoqué à bon escient
par ledit commis de l’Etat, trois noms et pas des moindres, avaient dénoncé des
mois auparavant, des opérations scabreuses dans la gestion du volet administra-
tif. Il s’agit d’abord de Ali Rouainia, détenteur de dossiers compromettants et
qui continue à fustiger les artisans du putsch dont il avait fait l’objet. «C’est à
cause d’une gestion rigoureuse et d’une opposition frontale aux prédateurs que
l’on s’est lancés dans une course contre la montre pour étouffer ma voix. Jugezen vous-mêmes par le résultat», a-t-il martelé.
Salem Aït Djoudi, membre de l’assemblée générale et ex-président de l’équipe,
a, à son tour, fait état d’anomalies et d’excès dans les dépenses. «Les dettes sont
de l’ordre de 20 millions de dinars au moment où l’équipe a eu des contrats
avec des joueurs exigeants, des primes pour des membres dirigeants de seconde
zone et plusieurs autres opérations douteuses», disait-il lors d’une rencontre
avec le journal. Abdallah Rafai, un autre membre de l’assemblée générale parlera surtout d’opacité et de surfacturation à l’ESSA. Nous venons d’apprendre,
par ailleurs, que l’enquête citée plus haut a été à l’origine d’une nouvelle investigation au sujet du retrait illégal de la somme de 9 millions de dinars entre les
années 2012 et 2014. Une deuxième affaire en vue sur neuf autres qui n’ont pas
encore été élucidées.
A. Djafri
L
e ministre des Travaux publics, Abdelkader Ouali, qui a effectué une
visite de travail dans la wilaya de Bordj
Bou Arréridj, a appelé à favoriser et à encourager les échanges entres les wilayas.
Il s’est rendu dans plusieurs communes de
la wilaya et a insisté sur l’importance des
délais de réalisation des projets. Il a aussi
demandé à ce que ces derniers ne soient
pas lancés avant que les études ne soient
finalisées, que les procédures d’expropriation soient entamées, que les réseaux
soient déplacés et que les moyens nécessaires pour les chantiers soient mobilisés,
pour éviter les rallonges budgétaires et
surtout les retards dans la livraison. Le
ministre a rappelé les dimensions économique, sociale et culturelle de son secteur,
qui est un outil du développement du pays
sur tous les plans. Le ministre, qui a inspecté plusieurs axes routiers et projets de
la wilaya, a insisté sur l’objectif essentiel
de ces chantiers et projets qui doivent favoriser la création de pôles économiques
nationaux à travers la complémentarité
entre wilayas. «La wilaya de M’sila doit
bénéficier de cette dynamique, comme la
wilaya de Bordj Bou Arréridj et de Sétif
doivent profiter de l’accès offert par les
ports de Béjaïa et Jijel à travers la pénétrante qui est en cours de réalisation»,
dira le ministre.
A. B.
TROIS MORTS
DANS UN ACCIDENT
DE LA ROUTE
À BISKRA
Hier vers 4h30, une violente collision
frontale entre un véhicule léger de
marque Hyundai et un poids lourd
circulant en sens inverse sur la route
de Labreche, chemin de wilaya reliant
les communes de Loutaya et de Tolga,
a causé la mort d’un homme de
33 ans et de deux femmes de 37 et
33 ans
21 ans. Deux autres personnes, le
conducteur et propriétaire du
véhicule de tourisme, âgé de 30 ans
et une femme de 24 ans ont été
grièvement blessés dans cet
accident, a indiqué le commandant
Omar Slatnia, chargé de la cellule
communication à la direction de la
Protection civile de Biskra. La
Gendarmerie nationale a ouvert une
enquête afin de déterminer avec
exactitude les circonstances et les
causes de cet accident.
H. M.
PROTESTATIONS À EL TARF
Le campus Metroha en ébullition
L
es travailleurs de l’université Chadli Bendjedid d’El Tarf n’ont
pas l’intention de baisser les bras. Avant-hier, ils observaient
un mouvement de protestation en débrayant toute la matinée. Hier,
ils ont carrément fermé les portes de la faculté des sciences de la
vie et de la nature (Campus Metroha), interdisant l’accès à toute
personne, paralysant du coup toute l’activité en renvoyant les
étudiants et les enseignants, dont certains font le trajet Annaba-El
Tarf. Une protestation à laquelle se sont jointes des associations estudiantines. «C’est pour montrer notre détermination à régler définitivement des problèmes récurrents que le recteur s’est engagé à
solutionner et qui sont simples et faciles, comme par exemple cette
route qui mène à cette faculté et qui est dans un état lamentable depuis plusieurs années», nous explique un responsable du syndicat.
«C’est un avertissement avant une grève illimitée dans toutes les
facultés». «La gestion de cette université, c’est de compliquer la
vie aux travailleurs et aux étudiants, avec un maquis administratif
au lieu de s’attaquer à des problèmes simples qui peuvent considérablement améliorer le bien-être de tous», explique l’un de ses
collègues qui cite, l’état des accès et des voies de circulation dans
le campus, les installations électriques partout défaillantes parce
que les ampoules ne sont tout simplement pas remplacées, de l’eau
qui fuit de partout parce qu’il est impossible de faire la moindre
petite réparation et par-dessus tout l’entretien du mobilier qui est
bon pour la casse quelques années à peine après son acquisition
au prix fort». Les travailleurs reprochent au chef d’établissement
de faire de ses privilèges discrétionnaires ses préoccupations
principales, comme par exemple les stages à l’étranger auxquels
auraient droit également certaines catégories de travailleurs. Le
recteur de l’université d’El Tarf, Siab Rachid, contacté par téléphone, s’est dit surpris de la réaction des syndicalistes au lendemain de l’assemblée avec tous les travailleurs. L’accès au campus
de Metroha n’est pas du ressort de l’université, néanmoins, le wali
d’El Tarf a pris en charge cette question qui sera réglée avec l’enrobage à l’asphalte de la double voie de Metroha qui est toujours en
cours. Seulement voilà, l’entreprise chargée du tapis est passée il
y a quelques semaines devant l’université sans y déposer un mètre
carré d’asphalte. A l’intérieur du campus, les travaux de réfection
qui restent à réaliser sont compris dans une troisième tranche de
financement qui a été gelée avec les dispositions prises par le gouvernement face à la crise économique.
A propos des stages, le recteur expliquera que les travailleurs qui
ouvrent droit et qui ont rempli les conditions requises ont tous sans
exception bénéficié de séjours pour lesquels ils ont candidaté. Il ne
peut pas par contre accéder à la demande de certains d’entre eux
qui n’y ont pas droit et qui ont revendiqué des dérogations. Les
travailleurs qui ont rouvert les portes à la mi- journée se sont dits
déçus par le manque de soutien des enseignants qui sont censés
être la sève de l’université.
Slim Sadki
El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 7
ORAN INFO
ÉDUCATION
BIR EL DJIR
LE PRÉSIDENT
DE L’APC RELEVÉ
DE SES FONCTIONS
Les enseignants contractuels
organisent un sit-in
L
e président de l’APC de Bir El Djir, Belkadiri Mohamed,
a été relevé de ses fonctions par le wali d’Oran, après
que des poursuites judiciaires aient été enclenchées contre
lui, selon un communiqué de la wilaya parvenu, hier, à notre
rédaction. Ceci, en conformité avec l’article 43 de loi 12/11
du 22 juin 2011 relative à la commune qui stipule que tout
élu poursuivi en justice doit être suspendu de ses fonctions
jusqu’à ce que la justice se prononce dans un jugement
définitif. Le wali a, par ailleurs, instruit le DRAG d’Oran
et le chef de daïra de Bir El Djir d’organiser, dans les plus
brefs délais, des élections pour élire un nouveau P/APC dans
cette commune. Les élections devront se dérouler lors d’une
assemblée extraordinaire, mercredi prochain, au siège de
l’APC de Bir El Djir.
A. E. K.
● Les manifestants, soutenus par trois syndicats, ont tenu un sit-in, hier, devant le siège de la
direction de l’éducation de la wilaya d’Oran pour réclamer le recrutement «sans condition aucune»
des contractuels.
RUE DE MOSTAGANEM
CINQ COMMERCES AU REZDE-CHAUSSÉE D’UN
IMMEUBLE EN RUINE
PHOTO : AKRAM
L
Les manifestants, hier matin, devant la direction de l’éducation nationale
A
l’appel de deux syndicats, le CLA
et le Cnapest, qui ont été suivis par
la suite par la SNTE, une journée
de protestation a été organisée, hier, à
Oran, à laquelle ont pris part plus d’une
centaine d’enseignants contractuels. Ces
derniers, qui ont tenu un sit-in devant
le siège de la direction de l’éducation,
ont réclamé ni plus ni moins que les
enseignants contractuels soient recrutés
sans condition aucune. Hakem Bachir,
porte-parole nationale du CLA, qui était
présent à Oran lors du sit-in, nous a déclaré
que des rassemblements sont organisés
devant toutes les académies au niveau
national et la majorité des lycées sont
en grève aujourd’hui (hier, ndlr). «On
ne veut qu’une chose : l’intégration de
ces contractuels qui sont sur le terrain»,
nous explique-t-il encore, avant d’ajouter :
«Nous tenons à dénoncer la déclaration
de madame a ministre qui dit que son
secteur est pourri, que dans son secteur il
y a de la corruption. Ceci, il faut le noter,
est en contradiction avec ce qu’elle dit
sur la transparence des concours. Donc,
si on suit ses dires, ces contractuels ont
raison de ne pas passer le concours.»
Et d’ajouter enfin que la ministre «n’est
pas en mesure d’organiser un concours
avec transparence» et c’est pour cette
raison que son syndicat est solidaire avec
ces contractuels qui exigent l’intégration
sans condition. Pendant le sit-in d’hier, un
dispositif policier était mis en place, mais
aucune anicroche n’a été constatée. «Ce
sit-in est fait par des enseignants qu’on
doit respecter, qu’on ne doit pas insulter.
Une ministre doit défendre son secteur
et ne doit pas venir contre des gens qui
revendiquent un droit», dira en conclusion
le porte-parole du CLA. Akram El Kebir
CENTRE DES CONVENTIONS
19e édition du Salon du mobilier
hospitalier
L
e coup d’envoi de la
19e édition du Salon
international du mobilier
hospitalier et de l’équipement
médical «Simem 2016» a
été donné en fin de matinée
d’hier. Cette nouvelle édition
organisée, cette année, sous
le thème «La santé au rendezvous», en partenariat avec
l’établissement hospitalouniversitaire (EHU) du 1er
Novembre 1954, a vu la
participation de plus de 220
exposants représentant 28
pays. Le Salon s’adresse,
depuis son lancement en
1999, aux spécialistes,
professionnels, praticiens
de la santé publique, gérants
d’établissements et structures
sanitaires en plus des
étudiants en médecine, dont
un groupe de la faculté de
médecine d’Oran a été convié
par les organisateurs, lors de
cette première journée, à une
visite guidée à travers les 70
stands.
Le Simem qui se tiendra
jusqu’au 16 avril prcohain
permettra, selon les
organisateurs de l’entreprise
de communication Krisalid
d’Oran, aux professionnels
et aux gérants des structures
sanitaires étatiques et privées
de tirer profit des nouvelles
technologies exposées durant
cette 19e édition.
Il constitue sans aucun doute
une vitrine incontournable de
l’ensemble des équipements
médicaux et produits de
pointe, dont certains sont
fabriqués localement ou
par le biais du partenariat
technologique des entreprises
nationales, versées dans
le domaine médical, ou
internationales telles que
chinoises,
françaises,
américaines ou de l’Inde
et autres présentes à cette
manifestation. En plus des
expositions, les organisateurs
de ce Salon international ont
concocté un large programme
de
communications
médicales et scientifiques
dont celle d’aujourd’hui, à
partir de 15h, sous le thème
«Le transfert technologique
pour la production des
appareillages auditifs» qui
sera animée par le Dr Fattal de
l’entreprise Audifel implantée
à Oran.
Tegguer Kaddour
’histoire de l’immeuble à un étage du 94, rue de
Mostaganem (centre-ville), qui abritait 16 familles et
cinq commerces, n’est pas près de connaître son épilogue.
En effet, après le relogement des 16 familles vers Belgaïd,
les autorités ont procédé à la démolition des habitations
évacuées par leurs occupants.
C’est donc dans un amas de pierres et sous un nuage de
poussière, et faisant face au bruit assourdissant des engins
mécaniques que les cinq commerces poursuivent leurs
activités, pharmacie pour l’un et alimentation et tabac pour
d’autres.
Les plus accablés par cette situation sont deux frères âgés
respectivement de 83 et 72 ans qui continuent, malgré une
toiture menaçante, de vaquer à leurs occupations. «Nous
ne voulons pas quitter notre établissement que nous avons
acquis en toute propriété en 1964 vers une destination
inconnue», soutiennent-ils. Le spectacle qu’offre ce vieil
immeuble, démoli par le dessus et où cinq commerçants
continuent à poursuivre leurs activités bravant le danger,
semble irréel.
Hadj Sahraoui
DOUANES
12 AFFAIRES DE FUITE
DE CAPITAUX TRAITÉES
EN 3 MOIS
D
urant le premier trimestre de l’année en cours,
12 affaires de fuite de capitaux ont été enregistrées par
les services de la douane à Oran, a déclaré la responsable de
la communication de la direction des Douanes.
Le montant des fuites est estimé à près de 112 millions de
dinars. Plusieurs méthodes sont utilisées pour faire sortir
d’importantes sommes d’argent.
La première consiste à changer au marché parallèle des
fonds en dinars et à les remettre à des réseaux de passeurs.
La technique de la surfacturation, moins risquée que la
précédente, serait cependant plus usitée. L’entreprise,
sous prétexte d’acquérir des équipements ou des matières
premières, organise des opérations d’achat. Il suffit juste
de procéder à des surfacturations pour permettre aux fonds
d’être transférés à l’étranger. En 2015, dans le cadre de
la lutte contre le transfert illicite de capitaux, 107 affaires
d’infraction à la loi régissant les changes et les mouvements
de capitaux de et vers l’étranger ont été enregistrées par les
services des Douanes algériennes d’Oran, dans le cadre de
la lutte contre la fraude et de l’assainissement du commerce
extérieur.
Nayla Hammoud
HORAIRES
DES
PRIÈRES
Fajr
5h01
Dohr
13h03
Asr
16h43
Maghreb 19h39
Isha
21h00
El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 7
RÉGION SUD
OUARGLA
Les enseignants contractuels fêteront
le 16 avril devant l’académie
C’est sous les yeux médusés du personnel de la
direction de l’éducation de Ouargla que
70 enseignants contractuels, dont plusieurs
revenus droit de Boudouaou, ont observé hier
un sit-in devant l’académie. Une manifestation
qui fait suite à une série de sit-in. Seule
différence, les syndicats Cnapeste et CLA ainsi
qu’un groupe d’élèves se sont portés solidaires
du mouvement et ont collé leurs slogans sur les
murs de l’académie. Encadrés par les forces de
l’ordre, qui observaient de loin les
manifestants, majoritairement des femmes, ils
ont brandi des banderoles interpellant le chef
de l’Etat sur «l’atteinte à la dignité de
l’enseignant méthodiquement mise en œuvre
par le département de Benghebrit».
L’intégration sans condition ni concours.
La principale revendication des enseignants
contractuels a été chantée par l’assistance, des
poèmes ont été composés pour insuffler une
dimension humaine à cette mobilisation qui
s’est étendue à toutes les daïras de la wilaya de
Ouargla et Touggourt, où des sit-in similaires
ont été observés. Chaque daïra a, en sus,
envoyé ses représentants au chef-lieu de la
wilaya «pour signifier notre détermination à
demander notre droit et seulement notre droit»,
répliquent en chœur les manifestants, qui ont
tenu à rendre hommage aux populations de
Béjaïa, Bouira et Boudouaou pour leur soutien
inconditionnel au mouvement des enseignants
contractuels.
Benhanna Abdelkader
GHARDAÏA
PHOTO : EL WATAN
PLACE À LA JOIE,
LA CULTURE ET
LE FARNIENTE
PAS DE SCIENCES
SOCIALES À OUARGLA
«NOS ÉLÈVES SONT
NOS PREMIERS
SOUTIENS»
Je suis fier d’être traité de fou par
madame la ministre de l’Education,
car ma folie a bien servi mon pays en
n’ayant aucune garantie d’être permanisé à mon poste de suppléant depuis
tant d’années. Je pense que Mme Benghebrit ne se rend pas compte que la
détermination de notre corporation
est telle que nous ne céderons ni au
chantage ni aux menaces et que les
générations d’élèves que nous avons
formés sont les premiers à nous soutenir. Ce sont eux que la ministre devra
craindre, car ils voient bien le degré
d’irresponsabilité et l’arbitraire dont
nous sommes victimes, et c’est ce
sentiment d’injustice qui grandira en
eux et les poussera à vouloir changer
les choses. Elle a tacitement reconnu
notre droit par ses réponses. Elle
n’imagine même pas le degré de notre
endurance et notre nationalisme. Pour
Ouargla, plus de 250 enseignants sont
mobilisés, ils sont tous solidaires à
travers les communes et même dans
les zones frontalières, certains sont
sur place, d’autres à Boudouaou. Certains établissements sont paralysés par
notre mouvement, car l’encadrement
est à 100% assuré par des contractuels.
Khoukhou Abdeslam
PAS DE SCIENCES DE LA
VIE À HASSI MESSAOUD
«NOUS INTERPELLONS
LE PRÉSIDENT BOUTEFLIKA
EN PERSONNE»
Je reviens de Boudouaou, la solidarité
était à son summum et je les remercie
beaucoup pour leur aide. L’intégration
est notre seule revendication, j’appelle
les autorités et à leur tête M. Bouteflika
à nous répondre et penser à ces milliers
d’enseignants dans la rue. Notre participation à Boudouaou était très active
et nous voulions transmettre la voix
des enseignants du Sud et des zones
rurales, désertiques et frontalières li-
vrés à eux-mêmes, auxquels on refuse
à présent un poste budgétaires souvent
après au moins 5 années d’exercice, des
inspections et des évaluations continues dans l’exercice de notre métier.
Les paroles de notre ministre nous ont
blessés, mais l’incrédulité des premiers
moments a laissé place à une profonde
détermination, car nous voulons que ce
problème soit définitivement réglé. Je
tiens par ailleurs à dire qu’une réflexion
devrait être menée par nos décideurs
sur leurs propres solutions qui sont
parfois réglementaires et trois ans plus
tard non conformes à la loi par leur seul
jugement. Je les invite à mieux appréhender nos revendications et à réfléchir
à des solutions plus raisonnables, car
la société a vraiment changé mais pas
eux.
Houria Alioua
CANDIDATS AU BACCALAURÉAT DE LA WILAYA DE GHARDAÏA
Délivrance des premières cartes nationales
d’identité biométriques
C
’est lors d’une sobre et sympathique réception, organisée lundi
après-midi à la résidence officielle
du siège de la wilaya de Ghardaïa,
que 23 cartes nationales d’identité
biométriques, sur les 8473 réceptionnées, ont été remises à titre de
premières délivrées officiellement
à des candidats au baccalauréat de
plusieurs établissements de la vallée
du M’zab. Lors de cette réception, le
wali de Ghardaïa, Azzedine Mechri,
entouré de tous les responsables
sécuritaires de la wilaya et de plusieurs membres de l’exécutif et de
chefs des daïras de Ghardaïa, de Bounoura et de Dhaïa Ben Bahoua, «a
rappelé l’immense effort consenti par
l’administration algérienne pour se
mettre au diapason de la modernité,
avec l’introduction des nouvelles
technologies à même de la propulser
en termes de rapidité et de fiabilité
des documents, notamment le pas-
seport biométrique et la carte nationale d’identité biométrique et après
avoir maîtrisé la délivrance, entre
autres, des extraits de naissance dit
S 12 , qui sont désormais remis aux
demandeurs à partir de n’importe
quel endroit du pays». Pour l’anecdote, la première carte au niveau de la
wilaya de Ghardaïa a été remise par
le wali à l’élève Merabet Mohamed
Hichem, suivi par 22 autres de ses
camarades, candidats tout autant que
lui au baccalauréat session 2016. Il
y a lieu de noter que pas moins de
4161 cartes restent à réceptionner
pour faire le compte au niveau de
la wilaya de Ghardaïa. En effet, sur
les 12 634 candidats inscrits, seules
8473 cartes ont été réceptionnées
en ce 1er arrivage. Les restantes, soit
4161 cartes, seront, selon Azzedine
Mechri, réceptionnées dans un très
court délai et remises immédiatement aux candidats concernés. Pour
rappel, le baccalauréat session 2016,
dont les épreuves dureront cinq jours,
du 29 mai au 2 juin inclus, concernera, pour ce qui est de la wilaya de
Ghardaïa, 12 634 candidats, dont
4802 concourront en candidats libres
parmi lesquels 83 détenus, dont une
femme. Sur les 12 634 candidats
qui se présenteront cette année aux
examens du bac, 5990 sont des filles,
dont 3969 d’entre elles se présenteront comme scolarisées et le reste,
soit 2021, comme candidates libres.
17 centres d’examen, dont celui
ouvert dans l’enceinte de la prison
sus-citée, placés sous la surveillance
de 1483 personnes, ainsi que de 221
observateurs, et pour la première fois
des aides-observateurs au nombre de
480, venus en majorité des wilayas de
Tipasa, Aïn Defla, Tissemsilt, Tiaret
Djelfa et Ouargla, seront présents
dans les 13 communes que compte
la wilaya de Ghardaïa. Tous les
moyens pédagogiques, techniques
et logistiques ont été mobilisés pour
la circonstance. Même le centre de
correction, fonctionnel et opérationnel depuis quatre ans, a été doté de
toutes les commodités, particulièrement la climatisation, eu égard aux
rigueurs du climat, notamment lors
de la période des grandes chaleurs.
Espérons seulement que les classes
d’examen où plancheront les candidats soient équipées de climatiseurs, car en mai/juin, au Sud, il fait
excessivement chaud, ce qui ne sied
absolument pas à la concentration et
à l’effort cérébral. Une autre innovation, l’ouverture, à Sidi Abbaz, d’un
centre de regroupement de toutes les
copies des candidats des wilayas de
Djelfa, El Oued, Ouargla, Laghouat
et Ghardaïa avant d’en redistribuer
des quotas à chaque wilaya pour
correction, mais après en avoir assuré
l’anonymat du candidat. K. Nazim
«Men baâd el aâssir djat yamat el
kheïr», littéralement, après la tempête voilà venus les beaux jours.
Et c’est exactement ce qui se passe
actuellement à Ghardaïa, la ville et
toutes les communes rivalisent d’activités tous azimuts. Après l’effacement des stigmates des malheureux
événements et le retour de la sécurité
et de la sérénité, caractérisées par le
retour en masse des habitants et des
commerçants dans leurs habitations
et leurs commerces, voilà qu’avec
le beau temps, la ville reprend des
couleurs. D’abord sportives, avec la
venue de plusieurs vieilles gloires
de l’équipe nationale de 1982, tels
Mahmoud Guendouz, El Hadi Larbi
et Bouzid Mahyouz du Mouloudia
d’Alger, vainqueur de la 1re Coupe
d’Afrique des clubs champions en
1976. Puis l’organisation du match
barrage entre l’équipe de Nezla
(Touggourt) et celle d’Aflou (dans la
wilaya de Laghouat) pour l’accession
en interwilayas, match qui a tenu
toutes ses promesses, tant en matière
de spectacle sur le terrain que dans
les tribunes. Mais aussi et surtout
la parfaite organisation des responsables du complexe omnisports de
Noumérate et la maîtrise sécuritaire
totale pendant toute la journée, où les
deux équipes étaient sur le territoire
de la wilaya de Ghardaïa. Dans le sillage, la 48e édition de la Fête du tapis,
dont les préparatifs battent le plein,
aura lieu à partir d’aujourd’hui, et ce,
pour toute une semaine suivie ainsi
de cette ingénieuse programmation
de deux soirées musicales dans la
mythique salle du cinéma M’zab.
La 1re soirée entièrement réservée
aux familles a eu lieu hier et a vu se
produire sur scène Boualem Chaker,
cheba Abla, Tarek Djenane, Noureddine Dziri, Bouguetaya Abdeslam,
Lazhar El Djillali, Chafik Hadjad et
l’orchestre de Annaba. La seconde
soirée, aujourd’hui, ouverte aux
jeunes, sera animée par le célèbre
groupe Triana d’Alger, Kami Phénomène et Mister AB. C’est dire
qu’il y en aura pour tous les goûts
et que la population locale en profitera à satiété pour évacuer le stress et
l’angoisse refoulés. Pour rappel, ces
deux soirées sont organisées dans le
cadre de la manifestation Constantine, capitale de la culture arabe
2015. Allez-y et que la fête continue
dans cette belle ville de légende,
creuset de civilisations et mosaïque
intercommunautaire à nulle autre
pareille.
K. N.
El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 8
PUBLICITÉ
Association des gynécologues obstétriciens privés d’Oran
A.G.O.P.O.
Agrément n°1320 W. O.
Siège : 15, rue Mohamed Khemisti Oran
Tél.-fax : (213) 041 33.26.60
Mobile : (213) 0771 92.08.44
L’AGOPO organise les 22 et 23 avril 2016 à 08h à l’hôtel Le
Méridien d’Oran le 8e Congrès international de gynécologie obstétrique d’Oran avec la participation de confrères nationaux et
étrangers.
Principaux thèmes :
- Maladies abortives précoces
- Grossesses gémellaires
- Les hémorragies du post partum
- Actualités sur l’endométriose
- PMA
- Les nouveautés en cœlioscopie - hystéroscopie opératoire
- Ecographie gynécologique et fœtale
- Ateliers d’échographie
Frais de participation
- Médecins :
- Sages-femmes :
2000 DA
1000 DA
Renseignements : 0555 90.09.80 - 0555 90.09.40
Le président de l’AGOPO
Dr Benabadji Ghaouti
El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 9
RÉGIONS CENTRE
UNIVERSITÉ BLIDA 2
Rencontre autour de la toponymie
adéquate des lieux et des personnes
L
PHOTO : D. R.
BOUFARIK :
ON BÉTONNE
MÊME LES
PLATANES !
L’université Lounici Ali a abordé le sujet de la toponymie, qui permet de faciliter la communication internationale
Bouazéah, s’est étalée sur l’anthroponymie algérienne et problématique
de l’état civil. Elle a parlé de l’onomastique (science des noms), de l’origine linguistique de l’anthroponymie
algérienne et de l’historique de l’état
civil en Algérie : le passage du modèle
traditionnel à cette forme universelle.
On ne peut pas séparer les noms de
personnes et les noms de lieux, il existe
un chassé-croisé entre eux.
Elle a cité l’apparition, à la fin du
XIXe siècle (loi du 28 mars 1882), du
patronyme qui a mis fin à la dénomination lignagère traditionnelle. Cette
loi permettait l’accès facile aux noms
algériens par les Français ; ce n’est pas
une transcription fidèle, le système
alphabétique français ne pouvant pas
transcrire tous les phonèmes arabes
NOUVELLE VILLE DE
BELLIL (LAGHOUAT)
DES CITÉS QUI
MANQUENT
DE TOUT
L
es habitants de la cité des 200
Logements et ses environs
semblent mécontents à cause du
retard énorme enregistré dans le lancement des travaux de viabilisation
de leur quartier. Les riverains que
nous avons rencontrés à la nouvelle
ville de Bellil, dénoncent ce retard
et s’indignent contre l’absence de
voirie et de trottoirs aménagés. «Il
n’y a rien dans ces cités, ni routes
goudronnées, ni trottoirs, ni éclairage public. Nos enfants vivent le
calvaire à cause de la poussière en
été et ils pataugent dans la boue
en hiver. Où sont les responsables,
notamment ceux de la commune de
Hassi R’mel ?» dénonce-t-on. Les
habitants de ces cités lancent un appel aux responsables locaux, à leur
tête le wali de Laghouat, afin qu’ils
interviennent au plus vite pour que
les problèmes soulevés soient entièrement pris en charge.
Taleb Badreddine
ou berbères. Cette décision arbitraire
a entrainé une démultiplication des
formes de nomination. Le docteur
Brahim Atoui, directeur de l’unité de
recherche, a présenté «Les pratiques
toponymiques algériennes entre profondeurs gestion et préservation». Il
a donné un aperçu sur la manière
dont les rues étaient nommées (et non
baptisées) : c’est l’usage des lieux qui
déterminait l’attribution des noms.
Il a cité les problèmes liés à la transcription et à la translitération. Depuis
1962, affirme-t-il, l’Algérie n’a pas eu
réellement une politique toponymique.
Il a parlé «d’espaces anonymes, sans
âme, véhiculant, parfois, des messages
à connotation dévalorisante». Pour
l’Algérie indépendante, aucun intérêt
n’a été relevé pour la toponymie et en-
core moins à celui lié à sa gestion et à
sa normalisation, si ce ne sont quelques
initiatives controversées qui, d’ailleurs,
sont vite tombées en désuétude, car
assimilées à tort, par manque d’explication, à une opération d’arabisation.
La confusion dans les noms des lieux
favorise l’installation des malentendus,
c’est pour cela qu’il faut les préserver,
les protéger et les normaliser, les indiquer sur des supports de signalisation
clairs qui ne prêtent à aucune ambigüité. Ils doivent exprimer une certaine sensibilité propre à la ville, son
histoire, ses valeurs, son identité, sa
culture et son ouverture sur le monde.
Le rôle de l’université est de proposer
aux décideurs des solutions aux standards internationaux.
Mohammed Rahmani
Les platanes qui faisaient
jadis la fierté de Boufarik
meurent à petit feu, où
chaque année on constate
passivement à leur
détérioration. Le plus
décevant dans cette triste
situation est le bétonnage
des pieds de ces arbres à
travers toutes les artères
et places de la ville, où
l’entreprise, qui s’occupe
du béton décoré, verse ce
matériau tout en ne
prenant pas en compte le
danger que peut
provoquer ce produit sur
les platanes qui longent
les deux avenues depuis
la sortie sud (la gare )
jusqu’à la sortie nord de
Boufarik en allant vers
Alger. Malgré le carré en
bois mis autour de cet
arbre pour le sauvegarder
et pouvoir l’irriguer, 70%
de ces géants absorbeurs
d’eau ont été bétonnés et
nul ne s’est inquiété de
leur sort, si ce n’est les
riverains. ils ont tenté de
protéger le pourtour de
ces arbres de grande
taille afin qu’ils puissent
offrir plus d’ombre le
matin, de la fraîcheur le
soir et décorer encore
plus le paysage
environnemental de la
ville des Oranges.
T. Bouhamidi
AHMED BENSAHLI
Un pédagogue hors pair s’en va
L
e monde de l’éducation à Blida
est en deuil, en perdant dimanche
un pédagogue exemplaire, à l’âge de
82 ans, en l’occurrence Bensahli Ahmed. Normalien de formation, cet
ancien professeur de mathématiques
à Blida au CEGT Larbi Tebessi (exBeauprêtre) durant les années 1960
fut ensuite directeur du même établissement dans les années 1970. La
rigueur des maths ainsi que le savoirfaire pédagogique qu’il a acquis lors
de sa formation à l’Ecole normale
supérieure d’Alger ont fait de lui
l’homme discipliné qui savait allier
fermeté et compréhension. Il forma
de nombreux professeurs fraîchement sortis des écoles normales de
l’époque. Il avait de très bonnes relations avec ses professeurs, les élèves
et leurs parents. Il était doté de l’art
de communiquer avec tout le monde,
son immense culture le mettait à
l’aise avec la famille enseignante. Il
avait une manière particulière, et ô
combien diplomatique et correcte,
de corriger les «fautifs». Abdelkrim
PHOTO : D. R.
’université Ali Lounici (Blida 2)
d’El Affroun a, encore une fois,
tapé dans le mille. Elle a organisé, lundi, une journée d’étude autour
d’un thème d’une importance capitale :
«La problématique des noms des lieux
et des personnes : profondeurs culturelle et civilisationnelle et la nécessité
de leur normalisation».
Dans une salle pleine à craquer, étaient
réunis les directeurs de la culture,
du tourisme, d’Algérie Télécom et
les 25 représentants des différentes
communes de la wilaya de Blida, en
plus d’un groupe d’étudiants de l’université organisatrice. Tous les secteurs
intéressés par la problématique. Dans
son allocution d’ouverture, Chaalal
Ahmed, le recteur de l’université, a
parlé de l’importance et de la nécessité
de normaliser la toponymie et l’anthroponymie en Algérie.
Il a précisé que cette journée d’étude
n’est qu’un début et une réponse aux
chercheurs. Il a promis une série de
rencontres qui compléteront et enrichiront ce travail crucial que le Groupe
des experts des Nations unies, chargé
de la normalisation des noms géographiques qui active depuis 1959, recommande pour faciliter la communication
internationale.
L’unité de recherche se compose de 45
chercheurs de différentes universités
du pays qui se penchent actuellement
sur dix projets. Le docteur Ghitri Sidi
Mohammed, de l’université Aboubakr Belkaïd de Tlemcen, a abordé,
dans son intervention, les recherches
stratégiques de la toponymie (noms
des lieux) ; il a cité la référence et le
repérage qui justifient souvent le choix
d’un nom de lieu qui servira ainsi
pour le distinguer, le désigner. Le docteur Ouardia Yermèche, spécialiste en
sciences du langage, chef de division
anthroponymie Rasyd/Crasc et professeur à l’Ecole normale supérieure de
Bouzegzeg, ancien prof de français,
raconte avec beaucoup de tristesse :
«Un jour, un de ses profs de français
arriva avec cinq minutes de retard.
M. Bensahli fit entrer les élèves en
classe et leur parla en attendant que
l’enseignant arrive. Ensuite, alors
que tout le monde s’attendait à ce
qu’il réprimande l’enseignant, il
raconta une blague qui a détendu
l’atmosphère et mis le professeur à
l’aise devant ses élèves. C’était son
côté psychologue qui ne le quittait
jamais. Ses anciens élèves et ses anciens profs ne disent que du bien de
lui c’était un homme avec un grand
H. Malheureusement, des hommes
comme ça on n’en fait plus. Sa mort
est une perte pour sa famille, pour
l’éducation et pour l’Algérie.»
A Blida et sa région, on gardera le
souvenir d’un directeur, pédagogue,
psychologue et d’un père pour tous
les anciens élèves. En 1976, il quitta
son établissement fétiche pour diriger le CEM Essemiani à Blida qui
venait d’être inauguré. C’est là que
s’est terminée sa longue carrière
en 1988. «Ammi Ahmed était une
véritable encyclopédie. J’ai beaucoup appris de lui, surtout son côté
pédagogue qui le distinguait. A la
fin des années 1980, et lors de sa
mise à la retraite, je lui est rendu
tout un hommage sur un quotidien
national en guise de récompense,
intitulé ‘’Nos vieux, nos racines»
qu’il chérissait avec beaucoup de
reconnaissance envers mon geste
jusqu’à sa mort», se souvient Mahfoudh Sennia, ancien prof de maths
au CEM Essemiani.
En 2002, une attestation de reconnaissance de la part de l’association
des professeurs de français Espoir
Culture lui a été remise en reconnaissance pour son professionnalisme
et son dévouement pour l’éducation
des générations. Depuis sa mort,
les messages de condoléances et
les témoignages émanant de ses anciens collègues et élèves ne cessent
d’enflammer les pages consacrées, à
Blida, sur facebook. Natif de Tenès,
il aimait beaucoup la mer, le poisson
et la pêche. D’ailleurs, dans ses yeux
vifs, on retrouvait la couleur de la
mer, une couleur étroitement liée
au rêve, à la sagesse et à la sérénité,
comme sa personnalité…
Mohamed Benzerga
El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 9
RÉGION EST
SERVICES DES URGENCES MÉDICALES À CONSTANTINE
SÉTIF
620 nouveaux logements
sans commodités
De mal en pis
D
● Depuis des décennies, l’Etat dépense des sommes énormes pour l’achat de matériel
médical qui n’est jamais exploité judicieusement et tombe en panne avant d’être abandonné.
DESSIN : SOUHAYLA
E
n dépit des moyens disponibles et des efforts
déployés, les services des
urgences des hôpitaux de la
wilaya de Constantine sont
encore défaillants en matière
de prise en charge des malades,
ce qui engendre la colère de
ces derniers, ainsi que leur
famille. Cette situation, qui
semble même se banaliser, a
été relevée par la commission
de la santé de l’APW, lors de
la session de cette assemblée,
tenue récemment. Dans un rapport «au goût amer», la dite
commission parle même d’une
véritable déroute. Des élus
évoquent des conditions d’accueil déplorables et un manque
de matériel, en dépit des milliards débloqués par l’Etat pour
l’achat d’équipements.
D’autres déplorent des services
qui croulent sous les saletés. «Il
est urgent de trouver une solution concrète à ces problèmes,
particulièrement au manque
d’hygiène et des équipements
médicaux», a noté Mustapha
Naceri, président de la commission. D’autres intervenants
ne manqueront pas de dire que
si le simple citoyen n’est pas
bien pris en charge, d’autres
privilégiés sont malgré tout
bien «servis» en matière de
consultations et de soins, grâce
au «piston». Pour prendre un
rendez-vous il faut faire le parcours du combattant. En outre,
le manque de réhabilitation
des services, déjà en dégradation, a des conséquences
graves sur la qualité des soins.
La maintenance et la réparation
des appareils, à l’exemple de
ceux de l’IRM et de l’échographie, ne sont pas assurées,
selon les intervenants à l’APW.
«Pire encore, des appareils en
bon état ne sont pas exploités,
comme c’est le cas pour le
scanner de l’hôpital civil de Ali
Mendjeli, faute de techniciens
pour le manipuler, en plus, il y
a un manque de formation au
profit du personnel», a déclaré
un élu. Répondant à ces critiques, le directeur de la santé,
Amor Bentouati, qui ne voit
pas les choses du même œil,
a affirmé que ce rapport ne
reflète pas «vraiment» la réa-
lité actuelle de son secteur. «Il
y a eu une grande amélioration
par rapport aux années précédentes, particulièrement l’année 2014», a-t-il dit. Il a estimé
que plus de 87 % du budget des
différents établissements hospitaliers ont été consommés, alors
qu’en 2014, le taux de consommation ne dépassait pas les 3%.
En plus, d’après lui, il y a 42
marchés pour l’acquisition de
matériel médical. Yousra S.
JIJEL
Une bonne note pour la CNR
L
es mesures initiées à l’agence de la Caisse nationale de retraite
(CNR) de Jijel ont permis de réduire considérablement les
délais de traitement des dossiers de retraite. Autant dire que pour
rehausser davantage la qualité de l’accueil et de service, des
actions ont été mises en œuvre cette année pour optimiser ces
délais. En 2015, c’est le mode de paiement par voie bancaire qui a
été l’une des principales actions lancées pour l’amélioration et la
diversification des moyens de virement. Ces mesures, indique le
docteur Foul Abdelhalim, directeur de l’agence de Jijel s’inscrivent
dans le cadre de l’amélioration des prestations de la caisse.
Ayant acquis la réputation d’être l’une des meilleures administrations publiques de la wilaya, cette agence ne compte pas s’arrêter
en si bon chemin. «La bonne note» que ses prestations lui octroient
la place en tête du peloton de ces administrations qui gagné le défi
de l’amélioration des prestations. Confortant ce constat, une enquête effectuée au sein de l’agence de Jijel pour connaître l’opinion
de ses affiliés a relevé que ces derniers se sont montrés satisfaits à
l’unanimité. Du côté des charges financières supportées mensuellement, elles sont estimées à 14,2 milliards de dinars, progressant
en 2015 de 15,3%, après avoir été de l’ordre 12,39 milliards de
dinars en 2014. Il faut savoir que l’année 2015 a vu les prévisions
du bilan annuel de l’agence CNR de Jijel dépassées à la faveur de
l’arrivée de 7465 nouveaux retraités, ce qui représente 16% par
rapport à l’année 2014.
Amor Z.
EL KHROUB
Le DUC provoque la colère
des habitants de Aïn Nahas
D
es dizaines d’habitants de Aïn Nahas
ont fermé, hier matin vers 7h, la RN3,
à proximité de la localité de Oued H’mimime, dans la commune d’El Khroub.
Les protestataires, bénéficiaires de lots de
terrain logements ruraux du programme de
2011, réclament «le plan de découpage des
lots de terrain». Les concernés affirment
qu’ils ont pu obtenir tous les documents
nécessaires, tels le plan, le paiement, le permis de construire et autres, mais pour lancer les travaux de construction, ils ont été
bloqués faute de plan de découpage. «Il y a
une année, les autorités nous ont annoncé
que notre terrain a été choisi pour la réalisation d’une nouvelle ville à Aïn Nahas.
C’est pourquoi nous serons délocalisés
vers l’autre côté du même site», a déclaré
M. Tahar, représentant des protestataires.
«L’administration a entamé de nouvelles
procédures pour régulariser le terrain.
Tout a été fait, il ne reste que l’approbation
et la signature du plan de construction.
Cette signature devrait être faite par le
directeur de l’urbanisme et de la construction (DUC) de la wilaya. Alors pourquoi
refuser de signer ce document ? Cela
pénalise des citoyens qui vivent dans des
conditions difficiles», ajoutera-t-il. Pour
les protestataires, ce problème dure déjà
depuis 4 mois, malgré toutes les démarches
entreprises auprès de la DUC et les re-
quêtes adressées au wali et au chef de la
daïra d’El Khroub. Faute de réponse, ils ont
décidé d’exprimer leur colère sur la voie
publique. C’était leur seul recours pour attirer l’attention des autorités. Pourtant, il ne
s’agissait que d’une simple signature. C’est
vraiment révoltant. «Nous demandons au
nouveau DUC d’étudier notre dossier et de
mettre fin à notre calvaire. Car la solution
réside à son niveau», a conclu M. Tahar. Ce
mouvement de protestation a duré environ
3 heures. Il a fallu l’intervention des éléments de la gendarmerie et du secrétaire
général de la commune d’El Khroub pour
calmer les esprits et libérer la circulation.
Y. S.
MILA
Des quartiers envahis par les
herbes
AÏN ABID
SAISIE DE KIF ET DE BOISSONS ALCOOLISÉES
vers la ville de Aïn Abid, à 30 km
de Constantine. La fouille du
véhicule a permis la découverte
de 238 bouteilles de bière et 10
cartons de vin, ainsi que 100 g de
kif traité, lit-on dans le même
communiqué. Les deux personnes
arrêtées au cours de cette
opération ont été présentées
lundi passé devant le procureur
de la République, près le tribunal
de Constantine, qui a ordonné
leur mise sous mandat de dépôt,
précise le même document. F. R.
S
PHOTO: D.R.
La brigade de recherche de la
Gendarmerie nationale a
interpellé dimanche passé deux
individus âgés de 30 et 39 ans
pour trafic de drogue et vente
illégale de boissons alcoolisées.
Selon un communiqué transmis à
notre rédaction, hier, par le
groupement de gendarmerie de
Constantine, leurs éléments
agissant sur renseignements ont
tendu une souricière à deux
suspects qui se dirigeaient à bord
d’un véhicule de marque Renault
écidément, le programme du logement à Sétif n’en finit
plus avec les problèmes et les entraves. Si ce n’est pas la
question de la voirie et des réseaux divers (VRD), ce sont
les sempiternels problèmes du gaz naturel, de l’électricité et de
l’eau potable qui reviennent, au grand dam des bénéficiaires.
Ainsi, 620 logements répartis sur 17 sites dans 13 communes de
la wilaya, distribués en 2015, ne disposent toujours pas de gaz,
d’électricité et d’eau. Ce problème et beaucoup d’autres relatifs à
l’amélioration urbaine et à l’habitat rural ont été soulevés lors de
la session de l’APW, marquée par les interventions de nombreux
élus. Certains parmi ces derniers n’ont pas omis d’applaudir et de
lancer sans retenue aucune le classique «tout va bien madame la
marquise !» Le plus ahurissant dans l’histoire est le cas des 90 logements sociaux participatifs (LSP) de Aïn Oulmene inscrits en
2006, qui ne sont toujours pas raccordés ni au gaz ni à l’électricité.
Quand on parle du volet énergie, on pointe du doigt la Société
de distribution de l’électricité et du gaz (SDE). Afin d’avoir de
plus amples informations, on a tenté de prendre attache avec son
directeur, mais il est resté injoignable. Selon un cadre de la SDE,
qui a bien voulu nous parler sous le sceau de l’anonymat, le premier responsable de la SDE est en congé. «On ne peut parler des
620 logements dans leur globalité car chaque dossier est un cas
à part. Pour éclairer les autorités ainsi que l’opinion publique,
la SDE n’est pour rien dans ces blocages. A titre d’exemple, les
20 logements locatifs publics de Tatitest (Harbil) ne sont pas
raccordés à l’électricité, car la SDE, qui a terminé les travaux
depuis plus de 18 mois, n’a pas été payée. On peut aussi citer le
cas des 2000 logements du plateau d’El Bez, bloqués pour un
problème de VRD. La SDE ne peut intervenir tant que le génie civil
n’est pas achevé. Pour se dédouaner, le maître de l’ouvrage et les
différents intervenants essayent encore une fois de tout mettre sur
le dos de la SDE, ne pouvant en outre délivrer des devis à durée
indéterminée», dira-t-il. En clarifiant les choses, la SDE remet la
balle dans le camp du maître de l’ouvrage, que ce soit la direction
du logement ou l’OPGI, appelés à assumer leurs responsabilités.
Kamel Beniaiche
i les habitants de la ville de Mila ne manquent pas de noter avec
satisfaction toutes les améliorations en matière d’aménagement, ils
ne sont pas, par ailleurs, moins sensibles à la physionomie de ruralité que
prennent, en ce début de printemps, certains quartiers du centre-ville.
Allusion faite au quartier 20 Août 1955, au site de l’ancien Souk el Fellah et aux talus qui font face à la caserne du château d’eau, que les mauvaises herbes envahissent de toutes parts. Ces trois sites, situés pourtant
au cœur du centre urbain, sont carrément couverts d’herbes sauvages, à
telle enseigne qu’on se croirait en rase campagne. Abritant de nombreux
bureaux de fonctionnaires et professions libérales (médecins, avocats,
experts comptables), le quartier 20 Août 1955 devient, en ce mois
d’avril, une espèce de promenoir quotidien pour les nostalgiques ou les
amoureux de la nature, en raison, probablement, de ce qu’ils trouvent de
semblable avec les champs ou la campagne. Mais les buissons sauvages
ne sont pas la seule chose qui rappelle la campagne, il y a également les
reptiles. Un serpent a été découvert récemment par des enfants derrière
les blocs d’habitation.
Kamel B.
El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 9
RÉGION OUEST
TIARET
BÉCHAR
Un lycéen tue un agent
de sécurité à Mahdia A
Béchar, les lecteurs des principaux titres de la presse écrite sont
doublement pénalisés. Non seulement, ils recevaient, jusqu’ici,
et ce depuis des années, les journaux de la presse indépendante
(El Watan, El Khabar, Liberté, le Soir d’Algérie, etc.) à une heure
tardive de la journée (entre 19h et 20h), mais voilà que ces lecteurs sont
privés totalement de ces titres qui ne sont plus acheminés depuis plus
d’une dizaine de jours et qui arrivaient à Béchar par autocar. L’un des
plus importants distributeurs de journaux de la place de la République,
envahi par des dizaines de lecteurs dans la soirée, ne comprend pas
l’arrêt brusque de l’acheminement des journaux. Hamid Grine, le
ministre de la Communication, en visite dans la wilaya il y a une dizaine
de jours, a été interpellé à ce sujet et sur la non-impression sur place de
la presse indépendante, mais sa réponse a été évasive, promettant de
se pencher sur ce dossier et de lui réserver une réponse. Pour rappel, la
rotative de l’Etat en service depuis bientôt trois ans à Béchar imprime
uniquement 7 titres de la presse publique distribués tôt dans la matinée.
Le lectorat de la presse indépendante, qui s’impatiente, s’interroge sur
la pénurie de journaux et s’estime pénalisé. Par contre, on n’enregistre
aucune réaction de la part des autorités qui affichent, face à cette
situation, une indifférence totale.
M. Nadjah
● Khenfi Ahmed, 45ans, agent de sécurité au lycée El Wancharissi, à Mahdia, a été
victime d’une agression de la part d’un lycéen qui lui a asséné des coups de couteau.
K
henfi Ahmed, un agent de
sécurité âgé de 45 ans, employé
au lycée El Wancharissi de la
ville de Mahdia, 50 km à l’est de Tiaret,
s’est éteint, avant-hier soir, après son
évacuation en urgence vers l’EPH
Mohamed Boudiaf. La victime venait,
quelques minutes plutôt, de subir de
violents coups de couteaux que lui a
assénés un jeune élève, A. M. 17 ans, du
lycée Baameur de la même ville.
Selon des sources locales, il était 16h
avant-hier quand la victime, qui se
trouvait devant la porte principale de
l’établissement scolaire, s’est affaissée,
gisant dans une mare de sang, et ce,
après avoir reçu de violents coups de
couteau portés au niveau du cœur.
Un incommensurable drame, qui a
jeté stupeur et consternation parmi de
nombreux citoyens de cette localité
qu’on qualifiait jadis de perle du
Sersou. Après avoir commis son forfait,
le jeune criminel s’est enfui mais ses
La presse indépendante
introuvable
parents l’auraient livré à la police.
Les causes ayant généré l’irréparable
restent floues et imprécises. Les
éléments de la police judiciaire relevant
de la sûreté de daïra de Mahdia ont
ouvert une enquête. Hier et jusqu’en
début d’après-midi, l’académie n’avait
encore émis aucun communiqué
pour fustiger cette violence inouïe
qui continue de gangrener l’école.
A. F.
MOSTAGANEM
Une conférence sur les
difficultés d’assimiler
les mathématiques
Grogne des contractuels
du CFPA Hamdani Adda
O
rganisée par l’Association nationale du jeune intellectuel, et en
collaboration avec l’école Soroban et les maths rapides du centre
de formation Smart Academy, cette conférence est une première sur
les maths rapides au niveau de la wilaya de Mostaganem. En effet, une
rencontre sera tenue le 16 avril, qui coïncidera avec la Journée nationale
du savoir, au Centre culturel islamique de Mostaganem, avec la
participation d’enseignants, chercheurs et spécialistes dans le domaine
venant de tout le territoire national. Le débat sera animé autour
des techniques d’assimilation des mathématiques dans les écoles
primaires en se basant sur l’expérience japonaise, en l’occurrence le
calculateur Soroban et sur les nouvelles méthodes d’enseignement
audiovisuelles, notamment sur l’expérience américaine au lycée.
Aussi, le débat se portera sur l’importance des maths et la pensée
mathématique, d’essayer de comprendre la phobie des maths chez les
jeunes apprenants ainsi que la faiblesse d’appréhension des chiffres
ou de la compréhension mathématique «dyscalculie», avons-nous
appris auprès des organisateurs de cet événement. La conférence
sera également l’occasion de revenir sur les contributions des grands
savants maghrébins en général et les Algériens en particulier dans le
domaine des mathématiques.
Salim Skander
SIDI BEL ABBÈS
Les agriculteurs de la ferme
Si Rabah protestent
PHOTO : DR
Q
L
es contractuels du
centre de formation
professionnelle Hamdani
Adda de Tiaret se sont
constitués en collectif pour
«dénoncer la manière
avec
laquelle
s’est
déroulé l’examen pour le
recrutement d’agent de la
formation». Un examen qui
a eu lieu dans un centre
à Sidi Bel Abbès sans
pour autant susciter un
quelconque mouvement
dans l’établissement où ils
sont embauchés.
Les plaignants qui font savoir
que pour la création d’un
poste budgétaire similaire
pour les besoins d’un centre
dans la commune de Sidi
Hosni, la tutelle a choisi un
centre à Tiaret.
Deux poids deux mesures
que nos interlocuteurs
disent «ne pas comprendre»
bien qu’ils croient déceler
«une volonté d’asseoir la
candidature d’une jeune
personne étrangère à la
corporation en dépit des
promesses faites par le
directeur de wilaya de la
formation». Rallier Sidi Bel
Abbès, à plus de 250 km
de Tiaret, pour passer un
concours avec l’engagement
de frais durant trois jours
alors que le bon sens aurait
dicté de le localiser dans
les environs relève, disentils, d’une gageure dont seul
le premier responsable du
secteur connaît la raison.
Les contractuels du centre,
dont certains cumulent plus
de dix années d’ancienneté,
se disent exaspérés par «les
engagements non tenus».
Des assertions que Tayeb
Beroudja, DFP de Tiaret,
réfute. Joint, hier, il parle
«d’un examen pour lequel
ont concouru plusieurs
jeunes dont les contractuels
dans le respect des
procédures en vigueur», et
s’agissant de celui organisé
par la direction du centre
de formation de Sidi Hosni,
notre interlocuteur précise
que «l’examen a été en
conformité avec le texte
90/99» et de conclure que «la
grogne reste compréhensible
et les plaignants ont la
latitude de faire des recours».
A. F.
uelque 40 travailleurs activant dans la ferme-pilote Si Rabah de
Tessala, localité distante d’une quinzaine de kilomètres de la ville
de Sidi Bel Abbès, ont organisé, mardi, un sit-in pour protester contre
la dégradation continue de leur situation socioprofessionnelle. Parmi
les revendications formulées figurent, en premier lieu, les salaires
qu’ils n’ont pas perçus depuis trois mois. Visiblement pénalisés par
un tel retard qui, disent-ils, se répercute inconsidérément sur leurs
conditions de vie et celle de leurs proches, les travailleurs exigent,
de ce fait, le règlement immédiat de leur situation salariale, avant
de dénoncer l’inexplicable mutisme affiché, à leur égard, par leur
employeur. Les protestataires réclament, par ailleurs, l’envoi d’une
commission d’enquête pour se pencher sur les modalités de gestion et
d’exploitation de cette ferme-pilote.
M. H.
Un motocycliste fauché
par un camion
L
es passants qui arpentaient, mardi après-midi, le boulevard
Mohammed V, l’une des artères les plus fréquentées de la ville
de Sidi Bel Abbès, ont assisté, pétrifiés, à la mort tragique d’un
motocycliste qui a été violemment heurté par un camion de gros
tonnage. Gravement atteinte, la victime, âgée d’une quarantaine
d’années, a été tuée sur le coup vu la violence du choc provoqué par
le mastodonte qui circulait apparemment à vive allure. La dépouille
du motocycliste, M. A., a été transférée vers le centre hospitalouniversitaire Abdelkader Hassani.
M. H.
El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 10
PUBLICITÉ
CTB ALGÉRIE
CTB ALGÉRIE
Dans Ie
le cadre de la mise en
en oeuvre
œuvre de ses
ces projets, le
Ie PRCDE (Projet de
Renforcement des
desCapacités
Capacltesdans
dans
le domaine
Ie Domaine
de l’Environnement)
de l’Environnement)
et AGID
et
AGID (Appui
(Appui
à la Gestion
a la gestion
Intégrée
lntegree
des Déchets),
des dechets),
qui seront
qui seront
mis mis
en place
en place
en
en Algerie,
Algérie,
la Coopération
la Cooperation
technique
Technique
belge recrute
Beige recrute
deux gestionnaires
deux Gestionnaires
marchés
Marcheslogistique
publics/
publics/ logistique
dont les responsabilités
dont les responsabilites
et profil sont
et détaillés
profil sont
ci-dessous.
detailles
II
ci-dessous.
s’agit d’un
II contrat
s’agit d’un
à durée
contrat
déterminée
a duree deterrnlnee
de 3 ans. de 3 ans.
Pour Ie
le PRCDE, ilil (elle)
(elle) sera
serabase
basé(e)
a Alger
à Alger
et pour
et pour
AGID,
AGID,
il (elle)
il (elle)
sera base
sera
basé(e)
a Oran. à Oran.
Gestionnaires Marches
marchés Publics
publics / Logistique
logistique
Référence
Reference du
du poste
peste :: CTBALG-GMP-O1-2016
CTBALG-GMP-Ol-2016
Sous l’autorité
l’autorltehiérarchique
hierarchique
du du
chefchef
de projet,
de projet,
le/la gestionnaire
leila Gestionnaire
des marchés
des
Marchesaura
publics
Publics
pour
aurafonction
pour fonction
de préparer,
de preparer,
coordonner
coordonner
et et
assurer
assurerleIe bon
deroulernent des marches
déroulement
marché publics
publicsdu
du projet
projet dans
dans le
Ie respect
respect de la legislation
législation
beige en matiere
belge
matière de marches
marchés publics. II/elle
Il/elle sera aussi responsable de la
logistique de l’intervention.
I’intervention.
Principales responsabilités
responsabilites :
• Assurer la gestion des marchés
marches publics afin de garantir le
Ie bon suivi
des dossiers
• Etre une personne ressource auprès
aupres des collaborateurs CTB dans
Ie domaine des marches publics afin de leur permettre de connaître
le
connaitre les
options juridiquement correctes et de traiter les dossiers de façon
facon correcte
• Mettre les informations pertinentes àa disposition des collègues
collegues afin
de leur permettre de s’approprier ces connaissances de manière
rnaniere
plus autonome
• Assurer l’analyse
I’analyse globale et la gestion optimale
optima Iedes
desprocédures
proceduresafi
afinn
de garantir la transparence
• Assurer un volet logistique du projet (achats, gestion du matériel,
materiel, ... ).
)
Profil :
• Diplôme
Diplôrne universitaire / enseignement supérieur
superieur de type long
ou bachelier, filière
liere juridique, administrative ou équivalent
equivalent
• Minimum de 3 ans d’expérience
d’experience en tant qu’acheteur public
• Excellente maîtrise
maitrlse du français
francais tant àa l’oral
I’oral qu’à
qu’a l’écrit
l’ecrit
• Connaissances approfondies de MS Office (Word, Excel, Outlook)
• L’expérience
Experience dans
dansune
uneorganisation
organisationinternationale
internationaleestestununfort
fortatout
atout
• Connaissance des mécanismes
rnecanlsrnes et
et procédures
procedures des
des marchés
marches publics
publics
• L’expérience
Experience dans
dansIeledomaine
domainededelalacooperation
coopérationauaudeveloppernent
développement
est un atout
• Aisance rédactionnelle
redactionnelle et une bonne communication
• Très
Ires bonnes
bonnesaptitudes
aptitudesorganisation
organisationnelles,
nelles, esprit d’équipe,
d’equlpe, proactif,
une grande autonomie.
autonomie
Les candidats intéressés
interesses peuvent recevoir la description de fonction détaillée
detaillee
en formulant leur demande par email
email::[email protected]
[email protected]
Les candidats sélectionnés
selectlonnes se verront offrir un contrat pour une période
periode de 3
ans et un salaire qui sera établi
etabll en fonction de l’expérience
l’experience professionnelle
du candidat selon le
Ie barème
barerne en
en vigueur
vigueur de
de la
la CTB.
CTB.
Les candidats sont invités
invites àa faire parvenir àa la CTB leur lettre de motivation
et leur CV
CVdetaille
détailléen
enindiquant
indiquantclairement
clairementlalalocalisation
localisation (Oran
(Oran ou Alger)
Alger)
pour laquelle ils désirent
desirent postuler. Ces documents doivent être
etre envoyés
envoves
avant Ie
le 1er Mai
mai 2016, en indiquant bien en
en objet
objet de
del’ernall.
l’email la
Ia référence
reference du
poste, àa l’adresse
I’adresse suivante : [email protected]
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet AGID (Appui à la Gestion
lntégrée des Déchets), la Coopération Technique Belge recrute un responsable
administratif et financier. Cette personne sera basée à Oran et aura un contrat à
durée déterminée (3 ans).
RESPONSABLE ADMINISTRATIF ET FINANCIER
(RAF) Référence du poste :
CTBALG-RAF-O1-2016
Sous l’autorité hiérarchique du chef de projet, le/la RAF de l’intervention aura
pour fonction principale d’appuyer l’équipe du projet en garantissant un suivi
administratif et financier optimal du projet pour assurer une bonne exécution du
budget et une administration correcte des fonds. Le RAF est en charge :
Principales responsabilités
• En tant que garant du suivi des processus administratifs, comptables et
financiers : s’assurer que les procédures/instructions de la CTB dans les
domaines financiers/comptables/administratifs soient respectés et assurer
le respect des délais de rapportage d’une information financière fiable
et complète
• En tant que gestionnaire financier : assurer le traitement de la comptabilité
du projet afin d’en assurer l’exactitude et la précision ; assurer
la consolidation, le contrôle, le rapportage et l’analyse des données
financières, basée sur un processus budgétaire optimal. Établir des tableaux
de bord financiers pertinents. Assurer la gestion de trésorerie du projet.
• En tant que Gestionnaire des dossiers Ressources humaines : supervision
du personnel dans les matières administratives et financières afin de garantir
l’exécution correcte des obligations légales (sociales et fiscales) du projet
comme employeur ; suivi des congés, préparation des contrats de travail et
toute autre tâche relevant de ce domaine.
• En tant que support et personne ressource : former les membres de l’équipe
projet dans les matières administratives/financières/cycle d’achat pour
rendre ceux-ci opérationnels le plus rapidement possible.
Profil
• Diplôme de niveau universitaire en sciences économiques ou gestion
financière.
• Minimum 5 ans d’expérience professionnelle en gestion financière ou audit
• L’expérience dans le domaine de la coopération au développement
est un atout
• L’expérience dans la gestion d’équipes est un atout
• Expérience dans une organisation internationale est un fort atout. Excellente
maîtrise du français tant à l’oral qu’à l’écrit
• Connaissances approfondies de MS Office (Word, Excel, Outlook)
• Aisance rédactionnelle et un sens de la communication développé
• Très bonnes aptitudes organisationnelles, esprit d’équipes, pro actif,
une grande autonomie.
Les candidats intéressés peuvent recevoir la description de fonction détaillée en
formulant leur demande par email : [email protected]
Les candidats sélectionnes se verront offrir un contrat pour une période de 3
ans et un salaire qui sera établi en fonction de l’expérience professionnelle du
candidat selon le barème en vigueur de la CTB.
Les candidats sont invités à faire parvenir à la CTB leur lettre de motivation et
leur CV détaillé, avant le 1er mai 2016, en indiquant bien en objet de l’email, la
référence du poste à l’adresse suivante :
[email protected]
SARL MEDICATECH
Importation, distribution, fabrication
et maintenance des équipements
médico-chirurgicaux
RECRUTE
• 05 ingénieurs
biomédical (avec permis)
• 02 ingénieurs
(automatisme, électronique,
électrotechnique)
(avec permis)
• Un TS en informatique
• Un architecte
(avec permis)
• Un médecin généraliste
Envoyez cv avec photo à :
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El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 11
KABYLIE INFO
BOUIRA
C’est à travers une opération de
communication et de séduction
qu’Algérie Télécom a lancé des
journées portes ouvertes tout au
long du mois d’avril avec «l’objectif
de se rapprocher de la clientèle».
Le fournisseur étatique a présenté
les nouveautés en termes de
produits conçus pour un service
internet à la hauteur des attentes
actuelles, ainsi que les promotions
pour les clients durant ce mois en
cours, comme la connexion libre en
wifi au niveau des agences
commerciales, ainsi que de
nombreuses promotions sur les
produits. «A l’heure de la
généralisation des multimédias et
des TIC et en l’absence d’une
concurrence censée booster le
marché des technologies
numériques, Algérie Télécom se
propose en allié pour
l’épanouissement et le
développement d’une société
connectée en accord avec le monde
moderne et les nombreuses
innovations multimédias», dit un
représentant de la compagnie.
A travers les différents packs et
promotions de téléphonie fixe et
mobile ou d’abonnement à
l’internet, l’opérateur national a
fait part d’une réelle ambition
d’amélioration du service,
notamment avec la généralisation
de la fibre optique pour une
connexion internet plus fluide et
rapide d’accès. Cependant, de
nombreux usagers restent encore
sanctionnés en raison de la vétusté
du réseau qui dessert certaines
parties de la ville, ce qui explique
les coupures intempestives de
l’ADSL. Selon le responsable de
l’agence de Bouira, le réseau est en
passe de subir une remise aux
normes graduelle mais générale.
Autre point négatif dans
l’extension de la couverture de la
téléphonie dans la wilaya
de Bouira, notamment à travers la fibre
optique et la 4G, l’isolement total
dans lequel certaines régions
demeurent plongées, car non
rentables pour les opérateurs du
pays, c’est le cas pour les
bourgades de Hemmam k’sena ou
encore Ouled Rached, dont les
habitants parcourent de longs
kilomètres pour émettre un simple
appel téléphonique. Une occasion
pour Algérie Télécom de renouer
avec ses clients et de renforcer une
relation jusque-là mitigée et faire
enfin basculer la wilaya dans la
vraie ère dans laquelle elle vit.
Katya kaci
RENDEZ-VOUS
THÉÂTRE RÉGIONAL KATEB
YACINE :
Tous les jours à 10h et 14h :
Spectacles de théâtre
d’expression amazighe avec
des troupes locales.
MAISON DE LA CULTURE
MOULOUD MAMMERI ET
ANNEXE D’AZAZGA :
Du 11 au 14 avril : Salon du
Djurdjura des arts plastiques.
L’UNPEF SOLIDAIRE
DES CONTRACTUELS
LE TAUX DE NATALITÉ EN HAUSSE
À TIZI OUZOU
Mortalité maternelle L
et infantile élevée
’Union nationale du personnel de l’éducation
et de la formation (Unpef), bureau de Tizi
Ouzou, apporte son soutien aux enseignants
contractuels grévistes.
Dans une déclaration transmise hier à la rédaction,
signée par le responsable local du syndicat Aït
Gherbi Larbi, l’Unpef dit apporter son soutien
indéfectible à ce mouvement de protestation en se
déplaçant sur les lieux du rassemblement prévu
aujourd’hui à Alger, et en marquant la journée du
18 avril par un arrêt des cours à travers la wilaya
suivi d’un sit-in devant le siège de la direction de
l’éducation à partir de 10h. Par ailleurs, l’Unpef a
dénoncé la lenteur du ministère de l’Education nationale à prendre en charge et résoudre le problème
que le syndicat qualifie d’«atteinte aux droits de
l’homme sur les personnes de ces enseignants».
A. T.
● La mauvaise prise en charge des parturientes est souvent
dénoncée ● Le plan d’espacement des naissances est à revoir.
ATH YENNI
DES ÉLÈVES SUR LES
TRACES DE MOULOUD
MAMMERI
D
PHOTO : EL WATAN
BEAUCOUP RESTE
À FAIRE DANS
LES TÉLÉCOMS
Les cliniques d’accouchement manquent de médecins spécialistes
L
a démographie dans la
wilaya de Tizi Ouzou a
pris une courbe croissante ces douze dernières
années. Selon un bilan de la
direction locale de la santé
et de la population présenté
lors de la dernière session
de wilaya, il ressort que la
dynamique démographique
dans la région maintient son
rythme entamé en 2004, avec
un Taux d’accroissement naturel (TAN) de l’ordre de
9,31% (14,80% au niveau
national) pour atteindre
15,84% en 2012 (21,6%
pour le national). En 20132014, les chiffres sont passés
respectivement à 15,62% et
15,70%.
Au 1er semestre 2015, la
wilaya de Tizi Ouzou a enregistré 11 011 naissances. «Le
taux de natalité a connu une
reprise à la hausse en 2004.
Depuis, il ne cesse de croître
d’année en année pour atteindre 20,95% pour 1000
naissances vivantes en 2012
(26,08/1000 naissances vi-
vantes au niveau national).
En 2013 et 2014, ce taux
a, relativement, baissé pour
atteindre, respectivement
20,56/1000 et 20,17/1000
naissances vivantes», lit-on
dans le document de la DSP.
Abordant le programme de
la planification familiale, la
même source fait observer
que la prévalence contraceptive, chez les couples mariés,
est passée de 8% à la fin des
années 1960 à plus de 60%,
toutes méthodes confondues.
S’agissant du taux de mortalité infantile (TMI), une
légère hausse a été relevée.
En effet, selon les données
communiquées lors de cette
rencontre, pour les années
2012, 2013 et 2014, ce taux
était, respectivement, de
15,95%, 16,28% et 16,31%
dans la wilaya de Tizi Ouzou
(22,1% national).
Concernant la mortalité néonatale (0-28 jours), le taux
est aux alentours de 80% de
la mortalité infantile (autour
de 12% au niveau de la wi-
laya et 15% au niveau national). Par ailleurs, la mortalité
maternelle reste relativement
élevée malgré tous les efforts
consentis, note le rapport de
la DSP. A décembre 2015, 6
décès ont été déplorés.
Sur un autre plan, le taux
brut de mortalité (TBM) a
connu une réduction importante durant la période postindépendance, passant de
17% en 1966 à 4,46% en
2014, a t-on indiqué. Au
1er semestre 2015, il était
d’environ 3112 décès.
Pour ce qui est des autres
maladies prévalentes (non
transmissibles) dans la
wilaya, le bilan de la direction de la santé cite le
tabagisme, la consommation excessive d’alcool et
celle insuffisante de fruits
et légumes, le surpoids et
l’obésité, l’hypertension,
le taux élevé de cholestérol, l’inactivité physique et
le diabète.
Ahcène Tahraoui
SIT-IN DU PERSONNEL DE LA SANTÉ
travailleurs des structures de proximité personnel médical, paramédical et autres catéLontesdeorganisé,
la santé publique de la région Ouacif gories professionnelles, estimés à quelque 150
hier, une nouvelle action de personnes, se sont regroupés devant le siège de
protestation dans la ville de Tizi Ouzou. Sous
l’égide de leur syndicat, l’UGTA, ils sont revenus à la charge pour «revendiquer le départ
du directeur de leur établissement de proximité de santé publique (EPSP) et de celui du
directeur de la santé de wilaya», ont martelé
les syndicalistes. Hier matin, ils ont tenu un
rassemblement devant le siège de la direction
de la santé et, par la suite, organisé une marche
vers le siège de la wilaya, distant de près de
trois kilomètres. Les marcheurs, composés du
la wilaya. «Nous avons demandé à être reçus
par le wali et on nous a répliqué une nouvelle
fois qu’il était absent», dit un syndicaliste en
colère. Les protestataires ont ensuite occupé
la chaussée, entravant la circulation automobile. La semaine dernière, une action similaire
avait eu lieu pour les mêmes revendications.
Les structures locales de santé de Ouacif sont
totalement paralysées par une grève qui dure
depuis des semaines.
Hocine A. I.
es lycéens de l’établissement Si Hacène Outaleb et des collégiens du CEM Larbi Mezani,
de la commune d’Ath Yenni, à 40 km au sud-est de
Tizi Ouzou, ont effectué la semaine dernière une
tournée d’exploration de la région de Timimoun,
dans la wilaya d’Adrar. Sous la conduite d’Arezki
Adel, président de l’association Assaka, ils ont parcouru les espaces de l’Ahelil du Gourara en hommage à la mémoire de l’écrivain Mouloud Mammeri qui y avait effectué, il y a 40 ans, des recherches
culturelles et d’anthropologie. «La sauvegarde du
patrimoine culturel matériel et immatériel» a été le
thème de leur programme d’activités.
«Ce séjour a revigoré nos futurs auteurs en tamazight, avides de connaissances quant à leur identité
et à leur culture et a permis au groupe de nouer
des contacts avec les différentes tribus berbères
locales, tout en visitant des ksour historiques, des
foggaras de répartition de l’eau et surtout le riche
musée de la localité, débordant d’objets artisanaux», a affirmé l’accompagnateur.
Avant de regagner leur localité, les enfants d’Ath
Yenni n’ont pas manqué de décrire dans des
comptes rendus complets, «la fascination» qui les
a éblouis à travers les multiples sites qu’ils ont
visités : plateau de Tadmaït, l’oasis rouge, le ksar de
Tibayaouine, celui d’Ighzer et sa grotte, l’ancienne
bâtisse réalisée par l’architecte Fernand Pouillon, le
fort de Tinerkouk.
S. Yermèche
BOUZEGUÈNE
REBOISEMENT
À AÏT SALAH
L
’association écologique Imdukal n’Twenat
n’Ath Salah (Amis de l’environnement), en collaboration avec le comité de village, a procédé, le
week-end dernier, à une campagne de reboisement
au village d’Aït Salah, menacé par un glissement de
terrain. Les jeunes adhérents de l’association et les
villageois ont investi les lieux tôt le matin. «Notre
village est sous la menace depuis une dizaine
d’années. Nous avons attendu la mise en place de
moyens de confortement du site, mais nous sommes
déçus par l’inaction des pouvoirs publics qui tergiversent encore dans la désignation d’un bureau
d’études à l’effet de finaliser le rapport géotechnique», déplore un membre de l’association.
Près de 500 arbustes ont été plantés dans une
ambiance caractérisée par une grande mobilisation.
«Avec ces arbres, on va quelque peu conforter le
site. La couverture végétale est d’une importance
considérable pour stabiliser les sols. C’est en
tout cas, le seul moyen qui nous permet d’espérer
de ralentir le glissement en attendant que l’Etat
pense à nous. On ne va tout de même pas rester
les bras croisés !» nous dira un membre du comité
de village. L’opération, qui s’est achevée à midi, a
été clôturée par l’organisation d’une «waâda», un
déjeuner offert aux villageois et aux invités.
Kamel K.
El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 12
PORTRAIT
KADI MOHAND CHERIF (82 ANS). ANCIEN MEMBRE DU COMMANDO ALI KHODJA
«On n’écrit pas l’histoire en la falsifiant»
«Le commerce de la religion est le
commerce le plus répandu dans les
pays ignorants.» Ibn Rochd
HAMID TAHRI
[email protected]
KABYLIE DÉSHÉRITÉE
Kadi, qui parle lentement, préfère les faits aux
effets de style et aux grandes envolées. «Lors
de la crise du parti en 1953, nous avions au début
pris fait et cause pour Messali dans sa confrontation avec les centralistes. Mais des militants
comme Tahar Benaïcha et Khenchoul Ali sont
venus nous expliquer les tenants et les aboutissants de cette crise en nous exhortant à revendiquer un congrès national. On était désemparés.
La majorité des travailleurs avaient perdu leur
job, surtout les Algériens. Dans cette ambiance
délétère, il ne restait plus qu’à changer d’air ; je
suis retourné chez moi à Timeghrasse, où je suis
resté près de 6 mois. De retour en France, j’ai
repris ma place chez Faure. La guéguerre entre
messalistes et centralistes allait crescendo et la
plupart des militants ne savaient pas où donner
de la tête. Heureusement que le CRUA a mis
tout le monde d’accord en étant le catalyseur
du 1er Novembre alors que beaucoup de gens
tentaient de se l’approprier», concède Kadi
qui s’accorde une halte pour mettre un peu
PHOTO : SAMI K.
K
adi Mohand Cherif est un
homme d’instinct, de réalisme,
né pas riche du temps où l’important était de survivre. Ce
n’était pas un aventurier ni une
tête brûlée : il était habité d’une
passion singulière : celle de combattre le mal
et les injustices subis par les siens. De cette
époque, il gardera une forme d’attachement
aux problèmes qui ont fait mal à ses frères «Indigènes» comme ils nous appelaient : relégués,
déconsidérés et humiliés. «Il fallait répondre
à la violence par la violence», résume-t-il. Né
le 6 décembre 1934 à Timeghrasse au douar
Ougdal dans la commune de Aïn El Hammam,
Mohand Cherif a eu une enfance perturbée.
Lorque son père Abdelmalek était travailleur
immigré en France, Mohand était contraint,
très jeune, à faire des petits métiers. La mort
de son paternel en 1946 alors qu’il n’avait que
12 ans, fit de Mohand un adulte précoce qui
échappa à l’épidémie ravageuse du typhus qui
emporta bon nombre de ses coreligionnaires
peu après les massacres de 1945. Et qui se
mit à travailler pour subvenir aux besoins de
la famille en exerçant aux côtés de son oncle
Saïd à Sidi Bel Abbès, puis à Constantine
comme apprenti. «A 14 ans, je me souviens de
la guerre de Palestine qui allait sceller le sort
des Arabes et permettre aux Israéliens d’asseoir
définitivement leur domination sur des territoires annexés.» Après l’épisode constantinois,
Mohand Cherif se retrouve aide à l’épicerie à
Aïn M’lila chez un parent. Une expérience qui
fera long feu puisque après un retour au bled,
Mohand Cherif ne tardera pas à larguer les
amarres, imitant son défunt père en gagnant la
France à l’âge de 17 ans. C’était durant l’année
1951 où il trouvera un emploi à l’usine Faure
de Revein spécialisée dans la fabrication de
cuisinières à charbon et chauffages. Imprégné des luttes syndicales qui s’y déroulaient
surtout à la CGT, Mohand adhère au MTLD,
interface du PPA clandestin. Lorsque Messali
Hadj a été déporté en Bretagne, précisément
à Niort où il était en résidence surveillée,
tous les Algériens de la ville ont organisé une
manifestation le 23 mai 1952, emboîtant le pas
aux nombreuses protestations signalées en
Algérie. «Je me souviens que Didouche Mourad
était délégué régional à Charleville Mezières
(région ex-Ardèche), c’est lui l’instigateur de la
manifestation au cours de laquelle un des nôtres
a été jeté dans la Meuse alors que les autres ont
été rudoyés. On nous a enlevé la journée. J’ai
prouvé mon attachement malgré mon jeune
âge. Didouche, que Dieu ait son âme, ne voulait
pas de mon engagement me considérant encore
mineur», dira Mohand Cherif.
d’ordre dans sa mémoire. Petit de taille, l’air
d’un fonctionnaire débonnaire, Kadi a la voix
frêle et têtue, un œil qui vrille et qui écoute.
En bref, un mélange de fracas et de silence.
Où était-il la nuit du 1er Novembre ? «J’étais en
visite chez des compagnons de lutte à Fumey.
On l’a su à travers les médias. Les Français
étaient décontenancés autant que nous. Ikhlef
Mouloud (chahid) s’est porté volontaire pour
aller en Algérie s’informer sur cette déflagration qui a été marquée dans notre région lors de
l’Aïd El Kebir vers la fin 1954 au douar Kouriet,
dans les Ouacifs. Quant à moi, je me chargeais
de distribuer la déclaration du 1er Novembre que
je mettais même dans les boîtes aux lettres des
Français. On avait collecté de l’argent pour les
sinistrés du séisme d’El Asnam de 1954. Mais
on a bloqué les sommes jusqu’à l’avènement
du FLN.» En 1955, Kadi décide de retourner
en Algérie pour les congés d’été. Il est au bled
où son cousin Mohand Ameziane, Akli Zahi,
Ikhlef Mouloud l’avaient précédé. «Ils m’ont
éclairé sur la situation au maquis qu’ils avaient
rejoint. Ils avaient abattu le président du centre
municipal qui prétendait être un ancien militant d’un parti national, mais qui travaillait en
fait pour le compte de l’administrateur. Brahma
Akli a été le premier martyr de la région. C’est
Mousli Ahmed le deuxième tué lors d’un accrochage à Tizi Nath Argane, alors que Mancer
Amar a été capturé lors de cet accrochage et
guillotiné par la suite avec son compagnon Babouche. Moi, j’étais appelé au service militaire
fin 1955 à Michelet. J’ai fait valoir ma position
de soutien de famille, mais ils n’ont rien voulu
savoir. On m’a emmené à Dellys et expédié
à Constantine où j’ai fait mon instruction et
appris le maniement des armes dans le 67e régiment d’artillerie, puis affecté au 67e régiment
à Tablat, Sidi Aïssa, Maginot. Le 17 septembre
1956, j’ai déserté avec armes et bagages avec un
campagnon, Boutamine Ali, de Chekfa Tahir.
On s’est rendus au Djebel près de Djouab, non
loin de Beni Slimane. C’est là qu’on a rejoint
l’ALN sous la direction de Si Lakhdar Mokrani.
C’est là où il y a eu le complot d’élimination de
plusieurs éléments de l’ALN, dont Ali Mellah
et Ahmed Chafaï dit Rouget. J’étais dans la
zone I Wilaya IV qui avait ses prolongements
jusqu’à la Wilaya VI. J’étais dans le commando
Ali Khodja, du nom de ce brave officier tombé
au champ d’honneur en 1956 et remplacé par le
commandant Azzedine. C’était une unité composée d’éléments de l’élite. Je n’avais pas encore
rejoint le maquis lorsque, à Bouzegza, dans un
petit hameau Djerrah, Ali Khodja a organisé
une offensive d’envergure qui a coûté la vie à
22 soldats appelés. Je me souviens que la revue
Paris Match avait titré le lendemain ‘‘La France
blessée à Palestro’’. L’opération à laquelle j’ai
participé avec Si Lakhdar à Oum Zoubia entre
Parcours
Naissance le 6 décembre 1934 à
Timeghrasse, au douar Ougdal, à Aïn El
Hammam. A exercé des petits métiers
avant de partir travailler en France à l’âge
de 17 ans, en 1951. Là-bas, il s’imprègne
des luttes. Il revient en Algérie et
rejoint la Révolution en 1956 après avoir
déserté de l’armée française. Il est
membre du commando Ali Khodja.
Blessé au cours d’une embuscade, il est
arrêté, jugé et condamné au travaux
forcés à perpétuité. A l’indépendance, il
réintègre la vie civile et est agent des
impôts. Retraité en 1988. Marié, père de
7 enfants.
Tablat et Bir Ghabalou a eu lieu en 1956. Le soir,
on apprit à la radio l’arraisonnement de l’avion
qui transportait les chefs leaders du FLN. Je
crois que c’était le 22 octobre 1956. La France,
profitant de cet événement, balançait des tracts
pour dissuader les résistants, affaiblis selon
elle dès lors que leurs leaders sont neutralisés.
Au contraire, cela a renforcé notre foi et notre
détermination. Pour leur répondre à Oum
Zouba, nous avons tendu une embuscade à 2 ou
3 camions pleins de soldats et une jeep. On les a
décimés. Cela a eu un grand écho parmi les gradés de l’armée française qui ont mal digéré cet
affront. On avait récupéré plus d’une quarantaine d’armes dont des FM et des Mat 49, c’était
notre réponse à nous à la piraterie aérienne.
Le lendemain, la région de Souk Beni Djaad a
subi une déluge de feu. Les B26 ont bombardé
à tout-va.»
COMMANDO ALI KHODJA
«Je me souviens que c’est durant cette période
que Abdelkader Chekal, alors journaliste à
Alger Répubicain, nous a rejoints au maquis.
Moi, j’ai été blessé le vendredi 13 septembre 1957
dans la bataille de Bouhandas. Je ne l’oublierai
jamais, 4 jours dans la forêt sans rien, sans
soins avec un début de gangrène. Les habitants sont venus me récupérer et m’emmener
à l’infirmerie du Nidham à Agouni Meriem.
C’est là que les soldats sont venus m’arrêter
en octobre 57 pour m’emmener chez les Bérets
rouges à Hydra, puis le 6 décembre 1957 à la
prison militaire de Bab El Oued. Le procès a eu
lieu le 3 septembre 1958. J’ai été condamné aux
travaux forcés à perpétuité le 5 septembre 1958.
Après Bab El Oued, ce seront les prisons de Bar-
berrouse, El Harrach, et enfin Lambese à Batna
où le cessez-le-feu a mis fin à notre calvaire.»
A quel vertige ressemble la liberté quand
pendant des années on a trouvé en soi la force
particulière de survivre ?
«J’ai surmonté les épreuves grâce à la providence, à ma foi et peut-être aussi grâce à mon
entêtement», s’amuse cet homme taiseux mais
faiseux. Car Kadi était au milieu d’un énorme
tintamarre dû à la guerre, mais on ne l’a jamais
entendu car il n’est pas du genre à crier ses
exploits sur tous les toits. A l’évidence, c’est
dans l’ombre ou plutôt dans la pénombre que
Mohand Cherif a préféré traverser la période
post-guerre, se référant toujours à sa culture
ancestrale où l’on cultive la concentration et la
patience. A l’indépendance, il reste à la Wilaya
IV historique où il est basé à Aïn Bessam, puis
à Tablat où il a connu les Lakhdar Bouregaa,
Mohamed Berrouaghia (Bousmaha) et Si
Hassan Khatib. Le 19 mars ? «Ça a été la grande
délivrance pour le peuple algérien soumis au
joug colonial depuis des lustres et aussi pour
nous qui avions fait tant de sacrifices. Cette
date est à marquer d’une pierre blanche en
raison de sa charge symbolique. Mais le 19 mars
est aussi l’intrusion des ‘‘moudjahidine’’ de la
25e heure qui se sont honteusement mêlés aux
authentiques combattants dont le chiffre réel
était connu. Subitement les chiffres se sont emballés. Toute honte bue, certains de ces ‘‘pionniers’’ de la Révolution comme il le clament
à qui veut les entendre dénient à d’autres qui
se sont entièrement impliqués le droit d’avoir
vaillamment défendu la patrie. Une révolution,
c’est toujours comme ça, elle dévore ses enfants
et ce ne sont pas toujours ceux qui la font qui en
revendiquent la paternité.»
ESPOIRS DÉÇUS
Mais avec les événements qui ont marqué cette
période de l’été de la discorde avec ses luttes
fracticides, Mohand Cherif dut se résigner à
rejoindre la vie civile. «Par chance, j’ai trouvé
du travail dans l’administration à Tablat, là où
j’ai servi la révolution ; j’étais agent des impôts
juqu’à mon transfert à Boufarik en 1966 où j’ai
fait de vieux os puisque je n’ai quitté ma fonction en 1988 que contraint par la retraite que je
consomme paisiblement auprès des miens. Je
me suis adapté à cette ville qui m’a adopté, et j’y
vis depuis plus d’un demi-siècle sans vraiment
me plaindre.» Mohand Cherif précisera qu’il
était militant du parti unique et qu’il a dû
prendre sa retraite militante dès qu’il a quitté
sa vie active en 1988 : une autre date symbole….
«1988, c’était une autre page qui s’ouvrait avec
le multipartisme et l’émergence d’une nouvelle
génération qui aspirait à davantage de libertés.
L’histoire contemporaine de l’Algérie est truffée
de faits glorieux et d’autres qui le sont moins.
Certains ont falsifié leur parcours dans leur
intérêt et non pour la vérité historique, face
au silence que j’assimile à de la complicité des
véritables combattants mûs seulement par leur
patriotisme et leur foi. Il faut laisser l’écriture de
l’histoire aux historiens qui collectent la matière
brute à travers les témoignages, puis analysent,
recoupent et décortiquent. Malheureusement,
on a politisé l’histoire et cela est très dangereux. Tenez, par exemple, on a voulu diaboliser
Messali. Au début de ma militance, si j’avais surpris quelqu’un en train de le critiquer je l’aurais
tué. C’est le premier qui a affronté le colonisateur. On peut lui reprocher sa démarche en solo,
sa propension à ne pas se reprendre, mais de là à
l’accuser de trahison, je crois que ceux qui l’ont
fait ont dépassé les bornes. Le recueillement
de deux chefs de l’OS, Aït Ahmed et Ben Bella,
sur sa tombe n’est-il pas a cet égard édifiant ?»
L’Algérie de 2016 ne semble guère enthousiasmer notre interlocuteur peu indulgent envers
les décideurs et les institutions, surtout l’appareil judiciaire où la loi n’est pas au-dessus de
tous. «Ne dit-on pas que les grandes injustices
peuvent engendrer les plus grands désordres ?…»
A méditer… A la question de savoir s’il a eu
peur un jour de la mort, sa réponse est nette :
«Non ! J’ai surtout peur de ce qui meurt en nous
alors que nous sommes toujours vivants.»
A reméditer…
H. T.
El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 13
I N T E R N AT I O N A L E
JACOB MUNDY. Spécialiste des conflits et enseignant à l’université Colgate (Etats-Unis)
«Le Maroc est la cause
de l’impasse actuelle»
Inscrit depuis 1966 sur la liste des
territoires non autonomes — et donc
éligible à l’application de la
résolution 1514 de l’Assemblée
générale de l’ONU portant
déclaration sur l’octroi de
l’indépendance aux pays et peuples
coloniaux —, le Sahara occidental est
la dernière colonie en Afrique,
occupé depuis 1975 par le Maroc qui
est soutenu par la France.
Jacob Mundy, enseignant à
l’université Colgate de New York,
explique les raisons des récentes
attaques dirigées par le Maroc contre
le secrétaire général de l’ONU.
Propos recueillis
Les relations entre le Maroc et les Nations
unies se sont considérablement détériorées
depuis la visite, en mars, de Ban Ki-moon
dans les camps de réfugiés sahraouis. Vous
attendiez-vous à une telle situation ?
J’ai été surpris de voir le secrétaire général
de l’ONU afficher ouvertement une pareille
hostilité à l’égard du Maroc. La source de cette
hostilité est bien connue. Durant des années, le
Maroc a refusé de travailler avec son envoyé personnel pour le Sahara occidental, l’ambassadeur
Christopher Ross. Dans le passé, le secrétariat a
montré certains signes de frustration, mais cela
est resté discret et gardé sous silence. Quand
le Maroc a décidé de bloquer la visite de Ban
Ki-moon dans les territoires (cela inclut aussi
le refus d’accorder à son avion l’autorisation
d’atterrir à El Ayoun), ce fut la goutte de trop…
le coup final. En affichant sa frustration publiquement, le secrétaire général de l’ONU a créé
un précédent. De Waldheim à Annan, les secrétaires généraux de l’ONU ont généralement été
plus favorables au Maroc qu’au Front Polisario.
Que pensez-vous des raisons invoquées
par le Maroc pour essayer de disqualifier Ban
Ki-moon et l’approche de l’ONU du conflit ?
Les Marocains n’aiment pas entendre la vérité à propos du Sahara occidental. La vérité est
que le Sahara occidental est le dernier territoire
non autonome d’Afrique. De plus : selon les documents de l’ONU, l’Espagne est officiellement
la puissance administrante. Donc, si l’Espagne
est la puissance administrante et que le Sahara
occidental est non autonome, alors quel est le
statut légal du Maroc dans ce territoire ? Cela
ne peut être autre chose qu’une occupation.
Ban Ki-moon a dit la vérité quand il a défini la
situation comme une occupation. L’Assemblée
générale de l’ONU a aussi qualifié la situation
d’occupation. L’avis légal émis en 2002 par les
Nations unies sur la question est aussi clair. En
fait, quand Ban Ki-moon a qualifié le Sahara
occidental de «territoire occupé», il a parlé simplement d’un fait reconnu comme tel par la loi
internationale.
Comment décryptez-vous la décision du
Maroc d’expulser les membres de la composante politique de la Minurso ? Quel message
le roi Mohammed VI a-t-il voulu délivrer ?
Le Maroc a toujours eu une relation inconfortable avec la Minurso. Tout d’abord, le nom de la
mission onusienne reconnaît que sa vocation est
d’organiser un référendum d’autodétermination.
Le cessez-le-feu n’était pas le but principal de
cette mission. Il ne s’agissait là que d’une étape
dans le processus devant mener à l’organisation
d’un référendum sur l’indépendance. Le Maroc
s’en est quand même accommodé. Le cessezle-feu et les observateurs militaires onusiens le
long de la berme sont devenus très utiles pour
Rabat. Le Maroc sait que beaucoup de Sahraouis
PHOTO : D. R.
Par Zine Cherfaoui
veulent que le Polisario reprenne la guerre. Rabat utilise donc les forces de maintien de la paix
de la Minurso pour garder un œil sur le Polisario
et dissuader les Sahraouis de se lancer dans une
nouvelle lutte armée.
Cependant, l’administration civile de la
Minurso est un problème pour le Maroc vu la
pression internationale grandissante en faveur
de la surveillance des droits de l’homme dans
les territoires occupés, surtout que la demande
est soutenue par les gouvernements américain
et britannique. Si la Minurso est mandatée pour
surveiller les droits de l’homme, ce sera forcément ses administrateurs civils qui se chargeront
d’accomplir la mission. A certains égards, la
Minurso a déjà surveillé les droits de l’homme
de façon informelle. Le Maroc a donc fait une
action préventive destinée à empêcher la Minurso de surveiller les droits de l’homme.
Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de
l’Union africaine (UA) vient de se dire «inquiet» au sujet de la situation dans la région.
Pour l’UA, la décision du Maroc d’expulser
les membres de la composante politique de la
Minurso «menace la sécurité régionale». Partagez-vous la même inquiétude ? Pensez-vous
que la situation pourrait un jour dégénérer si
rien n’est fait pour résoudre ce vieux conflit ?
Je partage les préoccupations de l’UA. Les
tensions ne cessent d’augmenter au Sahara occidental. Néanmoins, il est peu probable que le
Front Polisario se lance, dans un avenir proche,
dans une guerre et cela par respect pour l’Algérie qui se débat avec la question de l’«aprèsBouteflika». Le Maroc, quant à lui, attend tout
simplement l’élection d’un nouveau président
aux Etats-Unis. Il espère une deuxième Administration Clinton qui signifiera probablement le
soutien total des Etats-Unis pour «l’autonomie».
Mais si le Maroc et le Conseil de sécurité des
Nations unies continuent à fermer toutes les
issues qui conduisent concrètement vers un
référendum, il est difficile d’imaginer qu’il n’y
aura pas de manifestations du conflit. Cela sous
une forme ou une autre. Après, AQMI et Daech
pourraient tirer profit d’une telle situation,
comme ils l’ont déjà fait au Mali.
Pourquoi le Conseil de sécurité n’a pas
condamné l’attitude agressive du Maroc
envers le secrétaire général de l’ONU, comme
cela a été demandé par Ban Ki-moon luimême ? Comment le Maroc peut-il se permettre de défier ainsi la communauté internationale ?
La réponse est simple : c’est la France. Le
gouvernement français a toujours soutenu le
Maroc au sein du Conseil de sécurité de l’ONU.
La France est au Maroc ce que les Etats-Unis
sont à Israël. Quand il y avait un consensus
total sur le plan Baker en 2003 — qui aurait pu
résoudre ce conflit en 2010 —, la France avait
sonné la charge et s’y était opposée. Depuis
lors, le Maroc ne cesse de se sentir conforté et
renforcé dans son attitude. Ban Ki-moon est
également sur le point de terminer son mandat.
En France et aux Etats-Unis, le Maroc est plus
important qu’un secrétaire général sortant.
Qu’est-ce qui empêche concrètement le
règlement du conflit du Sahara occidental,
conformément aux résolutions pertinentes
des Nations unies ?
Les résolutions du Conseil de sécurité de
l’ONU appellent actuellement une solution
politique négociée qui permettra un référendum
d’autodétermination au Sahara occidental. Le
Polisario est prêt à discuter de l’autonomie dans
le contexte d’une solution politique qui équivaudrait au final au vote d’un statut définitif.
Cependant, le Maroc estime que sa proposition
d’autonomie avancée en 2007 est la solution
optimale, même si elle ne prévoit pas de référendum d’autodétermination.
C’est le Maroc qui a généré l’impasse.
Mais le Conseil de sécurité ne veut pas mettre
de pression sur le Maroc. Et cela, même pas
au plan du discours. Comme nous l’avons vu
durant les derniers événements, le Maroc est
prêt à tout pour parvenir à ses fins, y compris
exploiter comme il l’a fait un événement sans
conséquence (visite de Ban Ki-moon) ou créer
une crise régionale.
A votre avis, que devons-nous attendre de
la prochaine réunion du Conseil de sécurité
sur le conflit du Sahara occidental ?
Le rapport du secrétaire général de l’ONU
a été retardé. Il semble donc qu’il y ait actuellement des tractations et un intense travail de coulisses. Il n’en sortira probablement pas grandchose. La dernière fois que nous avons assisté à
une levée de boucliers du Maroc concernant la
surveillance des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés, le Conseil de sécurité
de l’ONU avait fini par trouver le moyen de le
calmer. Un processus similaire est probablement
en cours.
Z. C.
BIO EXPRESS
Spécialiste du Maghreb, Jacob Mundy
anime actuellement un cours sur la paix
et les conflits à l’université Colgate
de New York. Il a particulièrement
travaillé sur les conflits armés et les
interventions humanitaires en Afrique
du Nord, une région où il a séjourné
de nombreuses fois. Jacob Mundy a
publié des articles très fouillés sur le
conflit sahraoui dans plusieurs revues
spécialisées. Le dernier remonte à 2014
et est intitulé «Sahara occidental : La
résistance non violente comme dernier
recours». Il a été coécrit avec Stephen
Zune. Jacob Mundy est diplômé des
universités d’Exeter et de Seattle.
El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 14
PUBLICITÉ
N°91 - Jeudi 14 avril 2016
[email protected]
«AROUBI» ET FIER
PHOTOS : D. R.
Le chanteur Azpak déploie un rap
original et étonnant, conjuguant son
flow aux rythmes de la gasba. Son
opus Rap aroubi, tiré de son album
solo Pavillon 35, vante la générosité
légendaire des habitants du terroir
algérien mêlant gasba, melhoun et
fantasia. Dans le clip, disponible sur
la Toile, on voit, pêle-mêle, un douar
délabré, une vache et des moutons,
une 404 bâchée et un rappeur
généreux et indigné. Activant sur la
scène du rap underground depuis
une vingtaine d’années, il tire son
inspiration des champs d’Oued Tlélat
et des faubourgs d’Oran et de Sidi Bel
Abbès.
DES SPECTACLES DE MARIONNETTES DANS LES ÉCOLES
Le Théâtre régional de Mascara lancera prochainement une session de formation en marionnettes et spectacles burlesques, selon
le directeur de cet établissement culturel. Cette session de formation, élaborée en collaboration avec la direction de l’éducation,
permettra à des dramaturges amateurs concernés d’animer des spectacles dans les établissements scolaires sous la supervision du
Théâtre régional de Mascara, a indiqué, à l’APS, Ahmed Khoussa. Il a déclaré que le Théâtre régional de Mascara prépare une convention
avec la direction de l’éducation de la wilaya en vertu de laquelle il se chargera des spectacles destinés aux élèves des établissements
scolaires en collaboration avec les dramaturges et amateurs qui bénéficient d’une formation spécialisée dirigée par des comédiens et
professeurs.
«Exprime-toi !» par LMNT
GLORIEUSE ÉQUIPE DE FOOTBALL DU FLN
La belle aventure des «Diamants bruns»
Par S. Arslan
A chaque fois qu’on évoque la glorieuse équipe de football du FLN, on est en
face d’une page de l’histoire de l’Algérie à
enseigner dans les écoles. Une aventure
passionnante qui mérite bien d’être racontée.
Le 12 avril 1958, un groupe de 12 footballeurs
algériens, évoluant dans des clubs
professionnels français, quitte clandestinement
l’hexagone via les frontières suisses et
italiennes. Ils ont choisi de sacrifier leur carrière
et tourner le dos au confort de la vie en France,
pour rejoindre Tunis, en réponse à l’appel de la
Révolution, marquant l’acte de naissance de
l’équipe de football du FLN. L’événement qui a
fait, le lendemain, la Une des journaux français, a
eu l’effet d’une véritable bombe dans les milieux
footballistiques. Deux joueurs étaient déjà sur la
liste de l’équipe de France qui préparait la Coupe
du monde de football en Suède au mois de mai
1958 : le talentueux attaquant Rachid Mekhloufi,
champion de France avec l’AS Saint-Etienne, et
Mustapha Zitouni, sociétaire de l’AS Monaco, l’un
des meilleurs arrières centraux à l’époque. Les militants du football, dont le nombre
atteindra 32 joueurs au total, seront les représentants de la cause algérienne à travers
des tournées organisées dans plusieurs pays arabes, asiatiques et de l’Europe de l’Est.
Une véritable épopée qui s’est déroulée sur 80 rencontres jouées malgré les menaces et
les pressions de la
FIFA, et que l’équipe du FLN a disputées d’une manière
officielle, avec hymne national et levée du drapeau. La
mer
merveilleuse
aventure de ceux que la grande star du Real
Ma
Madrid,
le don Alfredo Di Stéfano, avait nommé «Les
dia
diamants
bruns», a été à l’honneur d’un bloc feuillet, au
for
format
158mm x 108mm, réalisé par Sid-Ahmed
Be
Bentounes,
émis par la Poste algérienne le 12/4/2008,
po célébrer le 50e anniversaire de la création de la
pour
glorieuse équipe du FLN. L’émission de ce feuillet, qui
glo
illustre les membres de cette équipe posant en costumes
ill
no
noirs, est tout aussi particulière puisqu’elle coïncide
av
avec la parution dans ce même feuillet du premier timbre
ro
rond dans l’histoire de la philatélie algérienne. Une
vé
véritable prouesse technique à l’époque, puisque l’outil
q
qui a servi au perforage du timbre circulaire a été
fa
fabriqué
dans les ateliers de l’imprimerie de la Banque
ccentrale d’Algérie. Ce qui était une fierté en soi. Même
ssi cette émission a été reçue comme un merveilleux
ccadeau par les philatélistes algériens, il est à noter que
l’Algérie a été déjà devancée par la Maroc, qui avait
émis son premier timbre rond en 2000 sur une
thématique de la solidarité, suivi par
p la Tunisie, qui a réalisé deux timbres ronds en 2004
à l’occasion de la Coupe d’Afrique de football. Huit ans après, les passionnés du timbre
en Algérie attendent toujours d’autres «prouesses philatéliques».
S. -A.
CARTE
POSTALE
Jeudi 14 avril 2016 - 16
N° 91
Tourisme balnéaire à Tigzirt
PHOTO S: D. R.
Accueil et ÉCUEILS
Climat de saison
estivale avant
l’heure à Tigzirt.
Depuis début
mars, l’antique
Iomnium,
charmante et
hospitalière ville
balnéaire située à
35 kilomètres au
nord-est du cheflieu de la wilaya
de Tizi Ouzou, ne
désemplit pas de
visiteurs. La région
ne manque pas
d’atouts naturels
pour subjuguer.
L
e nouveau port avec son jardin public,
des espaces de détente pour enfants, en
plus de l’activité de pêche et de plaisance,
est le lieu le plus prisé en ces journées
printanières et ensoleillées. Durant le
week-end, il est quasiment impossible
d’y trouver une place au parking. Les terrasses des
restaurants, cafés et pizzerias affichent complet. La
même fébrilité est constatée sur le front de mer et sur
le site archéologique, points de chute de nombreuses
«
Une flottille de barques de
pêche assure la liaison vers cet
endroit féerique pour moins
de 200 DA. Quand la mer n’est
pas agitée, on est vraiment
tenté par la traversée. On y
débarque pour humer la douce
odeur d'iode, loin du brouhaha
de la ville et son stress.
familles, de groupes de jeunes et d’écoliers en
excursion. En face, Thigzirth N’dakhel, l’îlot d’où la
ville détient d’ailleurs le nom. Une flottille de barques
de pêcheurs assure la liaison vers cet endroit féerique
pour moins de 200 DA. Quand la mer n’est pas agitée,
on est vraiment tenté par la traversée. On y débarque
pour humer la douce odeur d’iode loin du brouhaha de
la ville et son stress ambiant. En été, cette charmante
oasis située en plein mer, à quelque 500 mètres de la
rive, est investie à longueur de journée par des dizaines
de vacanciers. Ce flux incessant n’est pas sans
conséquences sur la faune et la flore. Les dégradations
causées par les humains envahisseurs dans ce milieu
naturel et fragile ont fait fuir vers… la ville et les bois
environnants, goélands, mouettes et autres oiseaux
marins qui y nichaient tranquillement. Ces espèces
bien protégées sous d’autres cieux pondent «extramuros» sur les toits des maisons et près des balcons
avec tous les désagréments causés aux uns comme
aux autres. «Une femme qui étendait son linge sur sa
terrasse a été attaquée par un goéland. Ces oiseaux
délogés de l’îlot protègent bec et griffes leurs œufs
et leurs oisillons par tous les moyens quand ils se
sentent menacés», nous apprend un pêcheur. Pour le
responsable de l’office local du tourisme, les pouvoirs
publics doivent protéger ce milieu naturel. «L’îlot,
dont la ville tire son nom, est en état de dégradation
avancée, vu le nombre de personnes qui s’y rendent
quotidiennement, surtout durant la saison estivale. Il
faut réglementer l’accès. Nous proposons des visites
guidées afin de limiter les dégradations de la faune
et de la flore», recommande Mohand Azzouz qui est
également président de la Fédération nationale des
offices de tourisme.
MER, FORÊTS, VESTIGES HISTORIQUES
MILLÉNAIRES, TRADITIONS SÉCULAIRES
La région de Tigzirt recèle des potentialités indéniables
en matière de tourisme, mais qui demeurent
inexploitées. L’année dernière, plus de 3 millions
d’estivants ont choisi cette ville de la Kabylie maritime
comme destination pour leurs vacances. Dénicher une
chambre d’hôtel en haute saison relève de l’impossible.
Même pour la location d’appartement chez les
particuliers, la demande est très forte. Les réservations
se font bien avant le début du rush de l’été. Un
business florissant, au grand bonheur des propriétaires
qui investissent dans le bâtiment «estival». Le prix de
location varie d'un quartier à un autre. Entre 4000 et
8000 DA la nuitée. «La location chez l'habitant connaît
un véritable engouement chez les estivants. Près de
40% du parc immobilier de la ville de Tigzirt est loué
en août», précise M.Azzouz. «Nous avons enregistré
3 500 000 touristes en 2013, 4 600 000 en 2014, et en
2015 nous avons dépassé les 6 500 000 visiteurs, c’est
tout dire en matière de développement du tourisme.
Malheureusement, les infrastructures d’accueil
n’ont pas suivi cet essor…». Selon lui, les 7 hôtels
opérationnels de la ville disposent en tout de 400
lits. «C’est insuffisant. Je propose un camp de toile à
installer au lieudit Lova, ancien siège de l’entreprise
communale désaffecté, pour le tourisme de masse,
et le centre de vacance de la CNAS, sis à la sortie
ouest de la ville. Cette structure est composée de 50
bungalows, d’un restaurant de 500 places, et d’une
salle de spectacle de 200 places. Elle est fermée depuis
plus de 20 ans. Elle devrait au moins servir pour
accueillir ce nombre croissant d’estivants.» Au sujet
des plages ouvertes à la baignade, il a souligné : «Les
plages sont au nombre de quatre. Tassalast, la grande
plage, et celles de Feraoun est et ouest. Tassalast et la
grande plage, chacune d’une longueur de plus de 800
mètres, disposent chacune de deux douches et deux
sanitaires. C’est insuffisant comme infrastructures.
«
«L’îlot dont la ville tire
son nom est en état de
dégradation avancée vu le
nombre de personnes qui s’y
rendent quotidiennement,
surtout durant la saison
estivale. Il faudrait en
réglementer l’accès. Nous
proposons des visites
guidées afin de limiter les
dégradations de la faune et
de la flore», recommande
Mohand Azzouz, président de
la Fédération nationale des
offices de tourisme.
Quant à la plage Feraoun côté ouest, ces structures
sont inexistantes. Leur taux de fréquentation en été
dépasse les 70 000 estivants par jour.» Il ajoutera
à ce sujet : «Nous demandons l’ouverture d’un
accès piétonnier qui reliera la grande plage à celle
de Feraoun. Il faut également penser à la prise en
charge sérieuse du port de pêche et de plaisance de
Tigzirt. Sa pelouse est détériorée, son manège pour
enfants détruit. Il est à signaler que sa gestion relève
de l’EGPP de Béjaïa, et non de la Direction de la
pêche et du tourisme et de l’artisanat de la wilaya
de Tizi-ouzou.» D’autre part, le directeur de l’office
local du tourisme estime nécessaire l’ouverture d’un
musée dans cette ville antique à l’histoire millénaire.
«Des trésors archéologiques sont éparpillés à travers
les musées nationaux. D’autres statuettes antiques
ornent des ruelles et sont exposées à toutes sortes de
dégradations», déplore M.Azzouz. Ahcène Tahraoui
NULLE
PART
AILLEURS
Jeudi 14 avril 2016 - 17
N° 91
Intenses débats à l'occasion des 1res Journées du théâtre populaire de Bordj Bou Arréridj
Le théâtre populaire de la rue
À L'ESPACE FERMÉ
Bordj Bou Arréridj
De notre envoyé spécial
L
e théâtre grec était populaire. Le nombre
de spectateurs dépassait les 5000. Ils
assistaient à des pièces philosophiques
et intellectuelles», a relevé le critique et
universitaire Brahim Noual. Pour Ahmed
Cheniki, enseignant à l'université de Annaba,
le rapport entre théâtre et «ce qui est appelé Peuple»
fait l'objet de questionnements depuis l'antiquité. «Il
faut trouver une définition au mot peuple. Souvent, on
confond entre peuple et public», a-t-il précisé. Il a cité le
Français Romain Rolland, auteur du livre Le théâtre du
peuple, qui n'avait pas fait de distinction entre «foule» et
«peuple». Ahmed Cheniki a parlé aussi du dramaturge
Jean Vilar, fondateur du Festival d'Avignon, considéré
comme le promoteur du théâtre populaire à partir des
années 1940. «Vilar voulait un théâtre qui dialogue avec
le peuple. Il s'est trouvé enfermé dans le théâtre d'Etat
ou dans des salles, alors que le théâtre populaire se fait
dans des espaces ouverts. Le théâtre de Boulevard a
commencé dans la rue mais avec une qualité faible. D'où
la question : le théâtre populaire s'adresse-t-il à un grand
public ?» s'est-il interrogé. Pour lui, le théâtre populaire
serait une illusion. «L'expérience d'Athéna a été pervertie
par l'Europe pour des raisons idéologiques et politiques.
La Grèce n'a jamais été une entité européenne. En Grèce,
le théâtre était considéré comme une institution sociale.
L'idée de la citoyenneté existait dans les tragédies
grecques. Après, avec Racine et Corneille notamment,
tout ce qui avait trait à la citoyenneté dans les tragédies
a été détruit. Au XVIIe siècle, l'Eglise avait le pouvoir. On
ne peut isoler le théâtre de la politique», a-t-il souligné.
Le théâtre festif est, selon lui, une autre illusion. «J'ai
discuté avec Assaf, Berrechid, Alloula, Wanous pour
dire que les Arabes n'ont rien fait pour le théâtre. Je
sais que certains ne sont pas d'accord avec ce que je
dis. Nos expériences ont été importées d'Europe. Alloula,
Seddiki, Kaki ont été formés par des Européens. On leur
disait qu'il fallait reprendre les formes populaires dans le
théâtre. Pour moi, le ''goual'' et la ''halqa'' n'existent plus
aujourd'hui. Mis sur scène, le goual perd ses attributs
originels pour devenir un comédien. Je n'ai pas vu le
goual chez Alloula ou le ''medah'' chez Kaki», a souligné
Ahmed Cheniki. Selon lui, Alloula n'a jamais fait de la
Commedia Dell'Arte (Arlequin valet de deux maîtres de
l'Italien Carlo Goldani fut la dernière pièce montée par
Abdelkader Alloula en 1993). «Qu'on ait un débat sur
la question. Commedia Dell'Arte avait une audience
''populaire''. Goldani a repris les expriences sous forme
écrite. Donc, l'improvisation a disparu puisque le texte
existe. C'est la culture savante. Cela dit, l'improvisation
est toujours étudiée dans la Commedia Dell'Arte», a-t-il
dit. Il a rappelé qu'un grand débat existait dans les années
1960 entre Mustapha Kateb, Mohamed Boudia et Ould
Abderrahmane Kaki sur la notion du théâtre populaire.
PHOTOS : D. R.
Quelle définition
pour le théâtre
populaire en
Algérie ? Et quels
sont les référents
historiques et
culturels ? De
grandes questions
suivies d'un
débat intense au
complexe cultuel
Aïcha Haddad à
Bordj Bou Arréridj,
à l'occasion des
1res Journées du
théâtre populaire
qui se sont
déroulées du 4 au
7 avril 2016.
ÉDUCATION POPULAIRE
«Après l'indépendance, Boudia et Mustapha Kateb
avaient décidé que le théâtre algérien soit un espace
dédié au peuple avec l'idée de promouvoir ''l'éducation
populaire''», a, pour sa part, relevé Brahim Noual.
«Nous n'avons pas donné suffisamment d'importance à
l'expérience de Rouiched dans le théâtre populaire»,
a-t-il regretté. Il y a, selon lui, certaines hésitations dans
l'utilisation du terme «folklore» pour qualifier les arts
populaires, y compris les danses. Il a critiqué la mauvaise perception faite de la danse dans la société algérienne alors que les premières formes d'expression
artistique en milieu ouvert étaient presque toutes dansantes depuis la nuit des temps. Il a évoqué le cérémonial de Boughendja et de Sbiba, perçues comme des
formes de théâtre festif avec un rôle social clair. «Avant
Jean Vilar, plusieurs autres chercheurs et théoriciens
voulaient imposer une autre forme de théâtre entre les
deux Grandes Guerres. Chez Jean Vilar, le concept du
théâtre populaire est également social et politique», a-til estimé. Il a cité l'expérience du Brésilien Augusto
Boal, le fondateur du théâtre Arena à Sau Paolo, défenseur du théâtre de rue contestataire et du théâtre Forum.
Augusto Boal est considéré également comme le théoricien du théâtre de l'opprimé. «Les idées de Boal sur le
théâtre contre l'oppression ont été adaptées dans toute
l'Amérique du Sud. En Italie, Dario Fo a fait du théâtre
un moyen de sensibilisation et de lutte contre le conservatisme de l'Eglise», a rappelé Brahim Noual. Dario Fo
a, à sa manière, célébré la Commedia Dell'arte, réactualisé les farces médiévales, rafraîchi l'improvisation scénique et libéré la langue théâtrale en usant parfois
d'expression brutales. Brahim Noual a évoqué aussi la
contribution d'un autre Italien, Giorgio Strehler qui, à
partir du célèbre Piccolo Theatro de Milan, a développé
une forme théâtrale plaidant pour «le rapprochement
entre les peuples». L'intervenant a également rappelé
l'expérience de l'Américain Peter Schumann de «Bread
and puppet theatre» utilisant les marionnettes géantes
pour dénoncer la guerre du Vietnam et les choix politiques de l'Administration Bush dans la rue. Peter
Schumann a, depuis les années 1960, sillonné plusieurs
pays pour montrer ses marionnettes faites de matériaux
de récupération et dire haut et fort ce qu'il pense des
politiques, de la discrimination raciale et des travers du
capitalisme. Il existe, selon Brahim Noual, des expériences de théâtre populaire en Afrique qu'il faut explorer et présenter aux Algériens.
L'EXPÉRIENCE DE MASRAH AL TAJ
Pour le critique Abdelnacer Khelaf, l'expérience de
théâtre de rue de Masrah El Taj de Bordj Bou
Arréridj mérite d'être étudiée et présentée davantage. Il a rappelé que pendant des années la troupe
de Rabia Guichi et Halim Zedam a présenté dans
l'espace ouvert la pièce Djoha, inspirée d'une
légende populaire. Avec des jeunes comédiens de
la région de Béjaïa, Rabia Guichi a monté la pièce
en version amazighe, présentée lors des 1res
Journées du théâtre populaire de Bordj Bou
Arréridj. Abdelnacer Khelaf a rappelé que le
théâtre est né de la célébration, de la fête, des
contes, des légendes et des rituels depuis les premiers temps de la civilisation humaine. «Le théâtre
s'est éloigné des temples, devenu un art à part
entière. Le public d'Athènes assistait aux spectacles liés à ses convictions religieuses. Dès le
début, le théâtre était populaire. Au Moyen-Âge, le
théâtre des Mystères se pratiquait en extérieur. A
l''ère Élisabéthaine en Angleterre, le théâtre commençait à trouver un cadre, se mettait à l'intérieur
des murs. Le public était séparé en catégories
sociales», a-t-il noté. D'après lui, la Commedia
Dell'Arte a, à partir du XVIe siècle, tenté de supprimer les murs sans y parvenir puisque le théâtre
est entré dans les palais des rois pour devenir un
divertissement en s'éloignant de ses origines.
Abdelnacer Khelaf est revenu sur la fameuse question posée ces trois derniers siècles : «Le théâtre
s'adresse-t-il à l'élite ou aux masses populaires ?»
«Le théâtre contemporain européen a tenté de se
débarrasser de certaines lourdeurs et se rapprocher du public avec une esthétique différente»,
a-t-il souligné. Il a étayé son propos par le théâtre
épique de l'Allemand Bertolt Brecht qui voulait, à
sa manière, combattre les dérives du capitalisme et
les crimes du nazisme (le régime Hitler avait brûlé
les œuvres du dramaturge). D'où le rôle politique
du théâtre. «Le spectateur chez Brecht n'est pas
uniquement un observateur, mais un acteur qui
peut faire changer les choses. En France, Jean
Vilar a voulu faire du théâtre un service public,
accessible à tous. Il était en quête d'égalité.
Comment faire pour que le théâtre soit indispensable dans notre vie comme le pain et l'eau ? Une
question à laquelle Peter Brook a voulu répondre
dans son livre L'Espace vide. Pour lui, l'ennui a tué
le théâtre, notamment en Occident. Et là, Brook a
voulu injecter du sang neuf dans le théâtre pour lui
redonner vie à partir d'expériences vues en Asie et
en Afrique. Peter Brook a même visité l'Algérie à la
faveur de ses recherches. Peu d'écrits existent sur
ce voyage», a noté Abdelnacer Khelaf. Peter Brook,
adepte du théâtre immédiat, a évacué l'espace au
profit du comédien. La pièce est, pour lui, un spectacle évolutif, qui s'enrichit au fils des représentations et des rencontres avec le public. «Le théâtre
populaire n'est pas celui qui s'adresse à une catégorie sociale précise, mais celui qui défend ou qui
prend en charge des causes humaines. Un théâtre
qui a pour but de préparer un spectateur nouveau
et se sortir des schémas limités de l'espace fermé»,
a conclu Abdelnacer Khelaf.
Fayçal Métaoui
HORSCHAMP
Jeudi 14 avril 2016 - 18
N° 91
Horlogerie de luxe
Le luxe prend ses «CARTIER» à Oran
officielle après celle de l’hôtel El Aurassi
à Alger, une garantie contre les produits
contrefaits et une facilité à l’achat en
dinars à des prix calculés selon le taux de
change officiel. «Nous avons commencé
à étudier le marché algérien il y a une
dizaine d’années et on s’est aperçu qu’à
Oran il existe une clientèle potentielle qui
ne veut pas se déplacer à Alger ou même
à Paris pour acheter nos produits»,
explique le même responsable pour
qui les exigences de qualité concernent
également le lieu d’implantation de la
marque. Après une longue prospection,
le boulevard de la Soummam a été
choisi pour ses qualités historiques et
son cachet architectural art-déco, un
style dont s’est inspiré Louis Cartier
dès le début du siècle. Certains points
de vente dans le monde ont été ouverts
il y a plus d’un siècle et ils sont toujours
fonctionnels. Cette durabilité souhaitée
qui a également présidé au choix du
site pour faire en sorte que, dorénavant,
toutes les nouveautés sortiront en
même temps à Oran, Londres, New
York, Paris, etc. «Nous favorisons une
vision à long terme pour développer un
business propre, bien fait selon les codes
de la maison Cartier car nos produits
sont uniques et intemporels», se vante
Alessandro Patti en faisant remarquer
que la première Santos, produite en 1904,
est toujours une montre de collection ; le
même constat s’applique à la Tank, dont
le premier modèle date de 1917. Hormis
le Ballon Bleu, une nouvelle version de
l’iconique Santos a été dévoilée avec un
cadran noir fabriqué avec un matériau
qu’on ne peut pas rayer et une aiguille
des secondes de couleur rouge pour
accentuer la masculinité.
Les autres nouveautés concernent le
modèle Clé de Cartier destiné aux
femmes et qui présente la caractéristique
d’être doté d’une couronne pour
remonter le mouvement, inspirée de la
forme d’une ancienne clé qui servait
jadis à remonter les horloges murales.
Mais la véritable nouveauté réside dans
le lancement d’une nouvelle montre, la
Drive, disponible en acier et en or avec
bracelet en cuir et respectant le code
esthétique de la maison que sont les
chiffres romains, mais aussi un cadran
guilloché (motifs en forme de courbes
gravés sur le métal). Un style vintage et
des nouveautés toujours inspirées de la
tradition.
«Nous sommes la seule maison au
monde dans le domaine de l’horlogerie
qui dispose d’une légitimité reconnue
autant pour la femme que pour l’homme
et qui va de l’entrée de gamme en
acier jusqu’aux aux montres les plus
compliquées ainsi que des cadrans
sertis de diamants jusqu’aux versions
toutes pavées de joaillerie», ajoute-ton à ce sujet. Ce sont les archives de la
marque, aujourd’hui fermées au public,
qui constituent la source intarissable
d’inspiration pour les modèles
d’aujourd’hui. Des archives classées
de manière rigoureuse et constituant un
immense patrimoine de photographies
ou de modèles dessinés de la main du
visionnaire Louis Cartier qui a prédit très
tôt la suprématie des montres au poignet
au détriment des montres de poche très en
vogue jusqu’aux années 1930. Le monde
magique de l’horlogerie mécanique est
décrit avec passion par Alessandro Patti
qui lui a consacré une thèse universitaire.
Quoi qu’il en soit, jusqu’à il y a 30 ans,
pas moins de 40 ateliers éparpillés un
peu partout en Suisse fabriquaient,
chacun selon son métier, les cadrans,
les aiguilles, les boîtes, l’orfèvrerie, les
pièces qui permettaient le mouvement,
les pignons, etc. avant que les
«établisseurs» (négociants en horlogerie)
ne les récupèrent pour assembler les
montres. Depuis, tous les métiers ont été
regroupés dans une grande manufacture
implantée à la Chaux-de-Fonds, la
métropole horlogère helvète, capitale
mondiale de cette activité. Le savoirfaire est tellement exigeant que ce sont
obligatoirement les anciens horlogers qui
forment les nouvelles générations, une
transmission nécessaire pour atteindre
ce luxe intemporel apprécié, selon les
cadres de la maison, par ceux qui ont
«une culture sophistiquée de la beauté».
Djamel Benachour
PUBLICITÉ
PHOTO : D. R.
L
a maison Cartier vient
de dévoiler, à Oran, sa
toute nouvelle collection
de montres qui ne seront
mises en vente à l’échelle
mondiale qu’à la fin du
mois de juin prochain. Cette collection
de 25 pièces n’a été présentée qu’une
seule fois, en janvier dernier à Genève,
à l’occasion de la tenue du Salon de la
haute horlogerie. A Oran, la cérémonie,
avec des effets spéciaux pour accentuer
l’aspect surprise, s’est déroulée à l’hôtel
Royal en présence d’Alessandro Patti,
directeur général pour l’Afrique. L’autre
raison du déplacement de ce dernier
concerne l’annonce de l’ouverture, avant
le mois de juin, d’un point de vente
situé sur le boulevard de la Soummam.
Cet espace multimarque parmi les
plus importants d'Afrique sera sous la
responsabilité de la société DFSA que
dirige Leïla Aimouche et abritera un lieu
dédié à la maison Cartier (horlogerie)
qui sera aménagé selon les mêmes
spécificités que partout ailleurs dans
le monde. «Nous voulons que notre
clientèle soit traitée exactement de la
même façon partout dans le monde»,
précise Alessandro Patti, qui annonce
que tout le staff sera entraîné par des
formateurs spécialisés, à Paris, pour
réussir ce pari.
La maison Cartier dispose de 950
points de vente à l’échelle mondiale et
est présente dans une trentaine de pays
africains, dont l’Algérie qui disposera
désormais d’une deuxième «boutique»
El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 19
PUBLICITÉ
Condoléances
SORFERT-ALGÉRIE SPA
COMPLEXE D’AMMONIAC ET D’URÉE
ZONE INDUSTRIELLE D’ARZEW
Le président-directeur général, le partenaire social ainsi
que l’ensemble des travailleurs de la société GCB Spa,
profondément touchés par le décès du moudjahid
Mohamed-Saïd Mazouzi
père de M. Mazouzi Amine,
président-directeur général de Sonatrach
lui présentent leurs sincères condoléances
et prient Dieu le Tout-Puissant d’accorder
au défunt Sa Sainte Miséricorde et de l’accueillir
en Son Vaste Paradis.
«A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»
Remerciements
M. Abderrahmane AIT MAMAR ainsi que sa famille d'Alger, des
Ouacifs et de Sougueur, parents et alliés, très touchés par les marques de
sympathie que vous leur avez témoignées suite au décès de
Ait Mammar Said
ancien directeur de collège
survenu le 03 avril 2016 à l'âge de 83 ans, vous remercient de votre
présence, de vos nombreux messages chaleureux et assurent de leurs
sentiments de profonde gratitude tous les proches, amis, voisins et
collègues.
Pensée
Pensée
Un seul être vous
manque et tout est
dépeuplé. En ce jour
du 14 avril 2001,
nous a quittés pour le
meilleur des mondes
notre mère, grandmère et arrièregrand-mère
Mme Haddadi
née Ait Souar
Tassadit
Mme Braham
Chaouche Zakia
L’oubli équivaut à une deuxième mort.
Sa famille de Annaba demande à tous
ceux qui l’ont connue et aimée d’avoir
une pieuse pensée à sa mémoire.
«A Dieu nous appartenons, et à Lui
nous retournons.»
décédée le 07/03/2016 à l’âge
de 93 ans.
Que l’on t’appelle Zaâzi ou
yemma Tassadit, tu as toujours
incarné la bonté, la générosité
et surtout l’amour et l’affection
pour les autres.
Tu avais beaucoup de caractère et de fierté, tu acceptais
difficilement ton sort, toi qui aimais bouger et prendre
soin de ton précieux jardin : mille fleurs et belles
senteurs, figuier, amandier...
Tu n’avais plus la force, mais tu as pu garder la tête
sereine pour nous gaver de tes cinglantes répliques.
Là où tu es, tu devrais sûrement nous attendre pour
aller ensemble au Paradis des Fleurs et des belles
senteurs.
Tes enfants, tes petits-enfants et tes arrière-petitsenfants demandent à tous ceux qui t’ont connue d’avoir
une pieuse pensée pour toi.
Akem yerhem Rebbi à Zaâzi.
Remerciements
Décès
A la suite de la perte
de notre père
Les familles Dehidah, Sellal,
Djelal, Hadj Ali et Fellous ont la
douleur de faire part du décès,
survenu jeudi 7 avril 2016 de leur
très cher fils, époux et neveu
Abdesselam Abbès
SOS
survenu le 3 mars 2016,
les familles Abdesselam et
Kordeloued remercient tous
ceux qui ont compati à leur
douleur.
Il a rejoint notre mère qui
nous a quittés auparavant.
Que tous ceux qui ont connu
nos parents prient pour eux.
Irhamhoum ouaghfir lahoum
Dehidah Nadir
inhumé le vendredi 8 avril 2016
au cimetière de Sidi Ahmed à
Saoula.
Que Dieu le Tout-Puissant
accorde au défunt Sa Sainte
Miséricorde et l'accueille en Son
Vaste Paradis.
A toute âme charitable Homme âgé de 34 ans atteint d'une maladie chronique a
besoin d'une prise en charge pour une intervention chirurgicale.
Tél. : 0666 77.86.99
Siège social :
Lot n° 02, îlot 17, rue du 1er Mai, Béthioua, Arzew, Oran
RC n°31/00-0109284B07
NIF n°000731010928417
Avis dʼattribution provisoire de marché
Appel dʼoffres national restreint
N°01/SO/P.M/2016
Conformément aux procédures internes de la société Sorfert Algérie Spa
portant réglementation de la passation des marchés, la direction générale de
Sorfert Algérie Spa informe l’ensemble des soumissionnaires ayant participé à
l’appel d’offres national restreint n°01/SO/D.P/2016 portant des travaux de gros
œuvres et charpente métallique de hangars de stockage et extensions atelier et
magasin pour le Complexe d’ammoniac et d’urée Sorfert Algérie Spa publié
dans les journaux El Joumhouriya et EL Watan, que l’évaluation des offres technico-commerciales a donné lieu à l’attribution provisoire du marché au soumissionnaire suivant :
Désignation du
soumissionnaire
ECC
GOUNANI
MOUFAK
Note
technique
(65pts)
Note
financière
(35 pts)
Note
globale
(100pts)
54,67
32,06
86,73
Montant de l’offre
334 428 513,12
DA/TTC
Tout soumissionnaire qui conteste ces résultats peut introduire un recours auprès de
la commission des marchés de l’entreprise dans un délai de dix (10) jours à compter
de la 1re parution du présent avis.
Les soumissionnaires non retenus peuvent prendre connaissance du résultat détaillé de leurs offres dans un délai de trois jours (03) à compter de la 1re parution
du présent avis.
La direction générale
Décès
Condoléances
Les familles Lakrouf, Toubal et
Bouchama ont la douleur de faire
part du décès de leur cher époux,
père et oncle
Le directeur et le collectif d'El
Watan, attristés du décès de
Lakrouf Ramadane
survenu hier, mercredi 13 avril,
à l'âge de 83 ans. L'enterrement a
eu lieu à Baghlia, Dellys, le jour
même.
Que Dieu le Tout-Puissant
accorde au défunt Sa Sainte
Miséricorde et l'accueille en Son
Vaste Paradis. Allah yarahmak.
Pensée
Le 18.04.1997 et le
23.08.2001 nous ont
quittés à jamais nos
chers parents, mon père
Taïbi Ali
et ma mère
Tebbakh Sadia
épouse Taïbi
Vous nous avez quittés
pour un monde
meilleur.
Je demande à tous ceux
qui vous ont connus
d'avoir une pieuse
pensée pour vous.
Allah yarhamkoum ya baba, ya yema.
Votre fils Taïbi Mustapha
Lakrouf Ramadane
oncle de leur collègue et ami
M. Bouchama Mohamed
présentent à ce dernier, à son
épouse ainsi qu'à sa famille
leurs sincères condoléances et
les assurent de leur profonde
sympathie.
Que Dieu le Tout-Puissant
accorde au défunt Sa Sainte
Miséricorde et l'accueille en Son
Vaste Paradis.
Allah yarahmak.
Carnet
40e jour
Quarante jours sont déjà passés depuis que tu nous as
quittés à jamais et que tu as rejoint le Tout-Puisant.
Tu nous manques déjà et nous te pleurons encore.
En cette douloureuse occasion, la famille Bouaziz de
Djenane El Afia, Birkhadem, prie tous ceux qui ont
connu
Mme Vve Bouaziz née Boudjema Hadda
d'avoir une pieuse pensée pour elle.
Que Dieu l'accueille en Son Vaste Paradis.
"A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons."
———ooOoo———
SOS
Société Nationale de Génie Civil et Bâtiment
Malade âgé
cherche un fauteuil
roulant électrique.
Tél. : 0554 25.49.39
El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 20
C U LT U R E
LE FILM EL BOUGHI PROJETÉ EN AVANT-PREMIÈRE
À CONSTANTINE
IL VIENT DE SIGNER UN
NOUVEL ALBUM
Sofiane Yahiaoui,
un artiste épatant
Un événement qui a failli
être gâché
● Ce n’estt pas dans les meilleures conditions que fut projeté, en avant-première, lundi dernier
au Zénith de Constantine, le film El Boughi, réalisé par Ali Aïssaoui.
VU À LA TÉLÉ
PHOTO : D. R.
U
n f ilm réalisé
d’après un scénario
de Saïd Boulmerka,
inspiré de la célèbre
chanson interprétée
par Mohamed-Tahar Fergani. Le
film, produit dans le cadre de la
manifestation Constantine, capitale de la culture arabe 2015, très
attendu du public, connaîtra un
traitement inattendu et même
décevant. Le plus déçu a été sans
doute le réalisateur, Ali Aïssaoui.
Invité lundi dernier pour prononcer une allocution à l’occasion, il ne manquera pas de dire
son grand désappointement avec
amertume.
«Cette salle n’est pas faite pour
la projection d’un film dans
les meilleures conditions, ceci
n’est pas un écran de cinéma,
vous allez voir une image altérée et un son qui n’est pas de
bonne qualité, c’est dommage
pour un film dont nous avons
eu la confiance de l’Etat pour
le produire», dira-t-il face au
public, en présence du ministre
de la Culture, Azzedine Mihoubi.
La réflexion de Aïssaoui résume
tout. Sinon, comment expliquer
qu’une œuvre soit projetée sur un
écran improvisé avec un énorme
rideau de tissu blanc strié sur
toute sa surface, donnant une
image de piètre qualité et un
son banal ? Au vu des moyens
déployés et des efforts fournis, le
Tournage d’une scène du film El Boughi
film El Boughi méritait beaucoup
mieux. Cela s’appelle du mépris
pour toute une équipe qui a travaillé d’arrache-pied pour être au
rendez-vous. Finalement, c’est le
sort qui a été réservé au cinéma
dans une ville qui a tout donné au
7e art, mais elle n’a récolté au bout
du chemin que des promesses
chimériques.
Deux ans après l’annonce de
l’événement culturel à Constantine et malgré les sommes colossales allouées, la ville n’a toujours
pas de salle de cinéma digne de ce
nom. «Tout ce qui a été fait n’est
que du bricolage, car le vrai pro-
blème des salles de cinéma n’a jamais été posé sérieusement et tous
les responsables de cet événement
n’ont fait que vendre des rêveries aux Constantinois», dira un
connaisseur du cinéma au Vieux
rocher. Ainsi, les faits se suivent
et se ressemblent. Lors d’une
conférence de presse animée le 28
février dernier, au lendemain de
l’avant-première du film Le patio,
première œuvre réalisée dans le
cadre de la même manifestation,
son réalisateur, Sid-Ali Mazif,
s’est dit très étonné que Constantine n’ait pas au moins une salle
de cinéma aux normes exigées ac-
tuellement. Une structure qu’elle
mérite quand même. «Nous avons
fait le tour de toute la ville et nous
n’avons pas trouvé une seule
salle qui réponde aux exigences
du film, produit selon des techniques très sophistiquées, nous
avons finalement fait d’énormes
acrobaties pour adapter la salle
de conférences de la maison de la
Culture Malek Haddad en salle de
cinéma conforme», dira-t-il. Ceux
qui connaissent bien le cinéma
mesureront la gravité de la situation, car le 7e art n’existe plus à
Constantine.
S. Arslan
Originaire du village Taboudoucht, dans la
daïra d’Azeffoun, l’artiste donne une forme
poétique libre à ses textes. Il est vraiment
discret, mais son travail le fait souvent
remarquer, dans la mesure où il essaye
d’aller toujours de l’avant dans le domaine
artistique. Sofiane Yahiaoui est un chanteur
qui fait son petit bonhomme de chemin dans
la production artistique, avec à la clef un
album sorti récemment aux Editions El Vaz,
dont les textes traitent de thèmes
diversifiés, histoire justement de toucher,
dit-il, un public large. Le sujet préféré par
cet artiste est bien entendu l’amour, comme
il a également rendu un vibrant hommage à
sa mère dans la chanson A yemma... En
écoutant ce texte, on ressent d’ailleurs une
certaine sensibilité qui donne des frissons.
Sofiane a choisi les mots qu’il faut pour
justement donner une forme poétiques libre
à ses textes. Il nous a expliqué, à cet effet,
que le choix de ses mots et mélodies n’est
guère fortuit, car il fouine au fin fond de son
âme pour puiser une muse douce comme du
miel et euphonique. C’est un chanteur à la
voix et aux mains magiques, connu pour sa
maturité et sa simplicité. Il est très adulé
notamment dans son entourage, et ce, pour
sa modestie et sa disponibilité à «orner» les
fêtes. Originaire du village Taboudoucht,
dans la daïra d’Azeffoun, au nord-est de la
wilaya de Tizi Ouzou, Sofiane découvre son
attachement à la musique grâce à l’amour
qu’il porte à la chanson depuis
pratiquement son adolescence. L’album de
Sofiane est constitué de six textes. Il a
réalisé ce travail en solo, comptant
seulement sur sa volonté inflexible et sa
motivation inouïe. C’est lui-même qui est le
compositeur de toutes les chansons de
l’album qu’il a, dit-il, confectionné comme
une toile d’araignée. Les mélodies sont
toutes aussi raffinées les unes que les
autres, dans la mesure où la musique
épouse merveilleusement les textes choisis.
Il est arrivé après un travail de longue
haleine à mettre sur le marché un album qui
fascine surtout les férus de la chanson
sentimentale. La teneur des paroles, dans
cet opus, est bien appropriée à la réalité du
terrain.
Hafid Azzouzi
Par A. Merad
La sainte alliance
L
’adage, chez nous, dit qu’on ne peut cacher le soleil avec un
tamis. C’est pourtant ce que tentent désespérément de faire
nos gouvernants à propos aussi bien de l’état de santé du
Président qui est apparu finalement plus «dégradé» qu’on
a bien voulu nous le faire croire depuis l’entame de son quatrième
mandat, que de toutes les affaires louches, liées au phénomène de
corruption, qui empoisonnent la gestion politique et économique du
pays jusqu’à déborder démesurément. Franchement, dans cette tourmente qui grossit de jour en jour en l’absence de réaction officielle
énergique et radicale, dans ce climat délétère où le bateau Algérie,
sans timonier véritable, donne l’impression de prendre eau de toutes
parts, personne ne voudrait être à la place de l’équipe gouvernementale, exposée à la déferlante des vagues, qui ne sait plus quoi faire pour
rassurer l’opinion publique et qui, face à l’ampleur des événements,
doit jouer à l’équilibriste pour essayer de sauver les apparences. Il
faut en tous cas une sacrée dose de témérité et d’irrationalité à certains de nos ministres pour oser défendre souvent l’indéfendable en
prenant le risque de se couvrir de ridicule, à l’image de Tayeb Louh
qui, face au vacarme suscité par la démission honteuse de la magistrature, maintient mordicus que la justice est indépendante dans notre
pays alors que la réalité est tout autre. Par solidarité, pratiquement
tous les membres de l’Exécutif se retrouvent, malgré eux parfois,
dans cette spirale absolutiste où il faut agir contre sa propre raison
pour rester dans les convenances du système. Ce mensonge d’Etat
arboré en toutes circonstances comme une vérité absolue, cette fuite
en avant transformée en argument offensif pour supplanter les critiques sont valables pour tous les dossiers à scandales livrés à l’opacité, mais qui n’échappent jamais à la perspicacité des Algériens
qui savent qui fait quoi et qui porte atteinte à l’intérêt national. Les
tenants du système restent cependant inébranlables devant leurs actes
sans pour autant avoir l’élégance d’assumer ouvertement la paternité
de leur responsabilité, et c’est à ce niveau que se définit l’originalité de la gouvernance algérienne dans son rapport avec la société,
un rapport où l’idée de se déjuger après avoir commis des erreurs
par trop flagrantes serait comme trahir une cause. Leur parole suffit
donc comme force de loi, sinon on tombe dans le domaine de la
forfaiture si jamais elle est remise en cause. Mais comme les calculs
ne répondent pas toujours aux prévisions, il y a des retours à effet
de boomerang qui bousculent forcément la stratégie structurante du
mensonge. Autrement dit, devant la gravité de la situation et la véracité des faits, tous les efforts de communication à l’actif du sérail menés, il faut le dire, avec un amateurisme sidérant, s’avèrent tellement
improductifs, tellement impuissants à faire baisser la tension qu’ils
en viennent à provoquer fatalement davantage de dégâts que de sérénité. La tentative de dissimulation de la gravité de l’état de santé du
Président, longtemps entretenue comme une auréole sacrée pour la
pérennité symbolique du pouvoir, et qui a complètement «foiré» à la
faveur de la visite du Premier ministre français est l’exemple révélateur sur les inconséquences dramatiques que l’entourage du Raïs fait
peser sur le pays, son image, sa crédibilité, sa dimension politique.
En une toute petite séquence presque volée qui a vite fait le tour des
chaînes de télévision, c’est donc tout une mystique de combat pour
la survie du régime qui tombe, et avec elle les sentiments d’orgueil
difficilement contenus par les Algériens à la vue d’une posture médicale devenue insupportable car agissant comme une grave atteinte à
la dignité nationale. Le Président est malade, sérieusement malade,
plus personne ne peut désormais cacher cette réalité. Et continuer
dans la voie du mensonge, c’est non seulement chercher à détériorer
encore plus l’image du pays, mais prendre le risque de le mener vers
l’aventure à partir du moment où son incapacité à diriger ne fait plus
aucun doute. Dans cette optique, ceux qui braquent les projecteurs
en priorité sur sa famille, notamment ses deux frères qui sont aux
commandes mais dans l’ombre, ont toutes les raisons de croire que
par ce jeu malsain où l’aura du Président sert de couverture aux luttes
des clans, il y a véritablement péril en la demeure. Plus politiquement
dit, l’opposition qui n’a jamais voulu détrôner le Raïs pour le plaisir
de le faire a vu juste en parlant de vacance du pouvoir qu’il faudrait
prendre en charge avec lucidité et responsabilité avant que la situation
ne devienne plus compliquée. Si l’obstination a tendance à aveugler
les forces dirigeantes qui s’affrontent à visages masqués, il reste que
l’état de santé du Président est aujourd’hui au centre d’une crise politique profonde qui va nous projeter violemment dans l’inconnu en
l’absence d’une assise démocratique seule capable de surmonter les
tensions et d’instaurer des règles équitables de substitution. L’aprèsBouteflika, nous y sommes déjà, mais apparemment rien n’indique
que sa succession sera le résultat d’une large consultation ouverte
démocratiquement aux profils les plus méritants. Comme un butin
de guerre, le Pouvoir ne doit pas échapper à ceux qui le tiennent.
Comprendre par là, comme nous le disent les spécialistes, que vu
l’opacité dans laquelle il s’exerce, les chances de le voir changer
de mains restent plutôt illusoires. C’est d’ailleurs pour cette raison
qu’une sainte alliance s’est construite pour pousser l’actuel Président
à prétendre à un quatrième mandat en dépit d’une maladie qui le rend
aujourd’hui très invulnérable. C’est aussi pour cette raison que toutes
les affaires de corruption qui remontent à la surface ne doivent en
aucun cas déborder pour éviter les éclaboussures.
A. M.
El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 21
C U LT U R E
SAMI BENCHEIKH EL HOCINE, COMMISSAIRE DE LA MANIFESTATION
CONSTANTINE, CAPITALE DE LA CULTURE ARABE 2015
«Nous souhaitons reverser un milliard
de dinars au Trésor public»
● Selon Sami Bencheikh El Hocine, le programme de la manifestation Constantine, capitale de la culture arabe 2015 a été réalisé à 98%.
Constantine
De notre envoyé spécial
PHOTO : D. R.
L
a
manifestation
Constantine, capitale
de la culture arabe
2015, qui sera officiellement clôturée le 16
avril au soir à la salle Ahmed Bey, a
consommé, en une année, un budget
de 5,7 milliards de dinars sur les 7
milliards autorisés par le gouvernement. Annonce faite, mardi soir, par
Sami Bencheikh El Hocine, commissaire de la manifestation, lors d’une
brève rencontre avec les journalistes
venus couvrir les cérémonies de
clôture. «Nous n’avons pas encore
reçu la dernière tranche du budget
retenue pour la manifestation qui
est de un milliard de dinars. Nous
souhaitons reverser le milliard de
dinars qui reste au Trésor public
pour en finir avec les débats confus
autour notamment des projets de
réhabilitation de certaines bâtisses
et le programme culturel lui-même.
Nous, en tant que commissariat,
sommes responsables de l’exécution
du programme exclusivement culturel de la manifestation. Nous n’avons
pas de relation avec les projets de
rénovation de l’ancienne ville ou
des musées. Certains projets ont pris
du retard, d’autres ont connu des
complications contractuelles. Cela
ne relève pas de notre responsabilité, mais de celle de la wilaya de
Constantine», a-t-il déclaré. Selon
lui, le programme culturel initial de
Sami Bencheikh
El Hocine
la manifestation a été exécuté à 98 %.
«Nous avons quelques exceptions,
comme le retard enregistré dans la
réalisation de deux films, qui seront
terminés à la fin de cette année. Nous
avons, par exemple, organisé seize
colloques et ajouté deux autres qui
n’étaient pas programmés avec le
Haut Conseil de la langue arabe et
avec l’université de Constantine.
La dernière exposition des arts visuels est actuellement à Skikda. Le
département du patrimoine immatériel a présenté ses expositions et
enregistré des coffrets de musique
traditionnelle de Constantine, le malouf, les zdjoul et les Aïssaoua», a-t-il
RÉSIDENCE D’ÉCRITURE
ET DE CRÉATION
Les postulants devront constituer un dossier comprenant :
* un CV ;
* un synopsis du projet (sujet et histoire de la future pièce)
dans un feuillet ;
* un exemple d’une scène (maximum trois feuillets) ;
et l’envoyer à : [email protected]
versités. Le site du ministère de la
Culture publiera des vidéos et des
sonorités des activités la manifestation. Les actes et les communications
de tous les colloques et rencontres
(570 en tout) seront publiés. 40% de
ces documents sont l’œuvre de chercheurs et d’universitaires étrangers.
Sami Bencheikh El Hocine a expliqué la faible présence de la presse et
des artistes arabes à Constantine par
la situation politique que vivent actuellement certains pays de la région
Afrique et du Nord-Moyen-Orient.
Le 19 avril prochain, la ministre tunisienne de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine, Sonia M’Barek,
sera à Constantine pour prendre le relais de la manifestation «capitale de
la culture arabe», organisée à partir
de juin prochain par Sfax. Plusieurs
artistes arabes ont été invités aux soirées de clôture (entamées le 11 avril
à la salle Ahmed Bey jusqu’au 19 du
même mois), comme Majda Erroumi
et Walid Toufic (Liban), Abdelwahab Doukali (Maroc), Amina Fakhet
(Tunisie), Mouna Dendani (Mauritanie), Cheb Djilani (Libye), Ghada
Ragab (Egypte), Houmam (Irak),
Amar Hassan (Palestine), Youcef Al
Omani (Sultanat d’Oman), Diana
Karazon (Jordanie) et Rym Nacri
(Syrie). Deux avant-premières de
films ont été programmées aussi :
El Boughi, de Ali Aïssaoui, projeté
lundi soir, et Lalla Zbida, de Yahia
Mouzahem, présenté hier soir. Nous
y reviendrons.
Fayçal Métaoui
PUBLICATION
Rhizome, un message de paix et
de fraternité entre les peuples
«Paroles en scène»
e projet «Paroles en scène» suit son cours. L’équipe chargée
Lde textes.
de l’examen des canevas a reçu, jusqu’à présent, une trentaine
Après une première lecture, il s’avère que la grande
majorité des candidats est diplômée de l’université et que beaucoup ont déjà écrit des textes ou fait partie d’une troupe de théâtre
d’amateurs. Ce qui pourrait apporter un surcroît de qualité aux
travaux présentés. Les candidats abordent des sujets divers (passion amoureuse, thèmes sociaux, difficultés sociales, problèmes
politiques…) et touchent à de nombreux genres (comique, tragicomique, tragique, farce…) tout en faisant parfois appel à des
éléments puisés dans la culture populaire. Dix postulants ont suivi
des études au département de théâtre de l’université d’Oran ou à
l’ISMAS. Il y a également des écrivains confirmés qui ont fait acte
de candidature. Il faut aussi signaler la candidature de six auteures
femmes. Ce qui est, certes, intéressant, mais pour le moment elle
reste modeste (moins de 25%) en comparaison avec la participation masculine. Cette première opération a pour objectif la sélection de cinq auteurs qui bénéficieront d’une prise en charge durant
trois semaines (du 30 avril au 20 mai) dans une résidence d’écriture leur donnant la possibilité de rédiger un texte dramatique tout
en suivant tout le processus de production, de l’élaboration du
texte dramatique à sa réalisation scénique. L’appel à projets pour
la résidence, dirigée par Ziani-Cherif Ayad, est ouvert jusqu’au15
avril 2016. La résidence est destinée, sans aucune limite d’âge,
à tous ceux qui sont intéressés par l’écriture théâtrale sur tout le
territoire national.
précisé. Sami Bencheikh El Hocine
a expliqué la faible communication
autour de l’événement par l’instabilité qu’a connue le département
chargé de cette mission dès le début
(départ de Yazid Aït Hammadouch et
de Mme Souici). «Mais ces derniers
mois, les choses se sont améliorées.
Le département du théâtre a, par
exemple, marqué sa présence par
un bon contact avec les journalistes
et a respecté ses engagements. Idem
pour le département du patrimoine
immatériel, dont les activités ont été
bien couvertes. Chacun peut faire
son évaluation sur l’accueil réservé
au public par rapport à ce qui a été
proposé et présenté», a-t-il noté.
Il a indiqué que l’ Office national de
la culture et de l’information (ONCI)
est partie prenante de l’organisation de la manifestation en charge
notamment des Semaines culturelles
arabes et des concerts de musique.
Les espaces réalisés ou rénovés
avant et durant l’événement culturel seront, d’après lui, gérés par la
wilaya de Constantine après la fin de
la manifestation. «Nous souhaitons
que des programmes soient préparés
pour permettre à ces espaces d’être
rentables. Les autorités locales en
sont conscientes. Des décisions
seront prises pour une utilisation
intelligente et rationnelle de tous
ces espaces», a-t-il souligné. Sami
Bencheikh El Hocine a déclaré ne
pas être au courant de l’existence
d’une pétition dénonçant la marginalisation des artistes de Constantine.
«Nous avons sollicité tous les artistes d’ici. Un comédien de théâtre
a déclaré dernièrement avoir été mis
de côté alors qu’il a été distribué
dans deux pièces et joué dans deux
films. Le compositeur du spot de la
manifestation était le premier artiste
de Constantine contacté. Il a déclaré
dernièrement qu’il a été marginalisé.
Des centaines d’artistes participent
aux caravanes qu’organise l’ONCI
au niveau de 39 wilayas», a-t-il soutenu. Il a annoncé que tous les produits de la manifestation seront mis à
la disposition du public. Les coffrets
de musique seront, par exemple,
remis aux bibliothèques et aux uni-
L
a maison d’édition algéroise El Ibriz
vient d’enrichir son catalogue avec
la publication de Rhizome, l’Algérie au
cœur, une nouvelle autobiographique
émouvante, mais toutefois pleine de
promesses signée par Annie SéquierBlanc. Il n’est pas surprenant qu’un
livre écrit par Annie Séquier-Blanc et
préfacé par le regretté Stéphane Hessel
soit porteur d’un message d’espoir
et respire l’humanisme, l’amitié et la
fraternité entre les peuples. L’auteure
a consacré l’essentiel de sa vie à aider
les plus démunis. Présidente de la Pasquière, une maison d’accueil pour les
familles de personnes hospitalisées à
Montpellier en France, elle participe
activement au développement de ce
concept dans de nombreux pays du
monde, y compris en Algérie. Et c’est
précisément à Annaba que Mme SéquierBlanc et ses nombreux amis algériens
et français ont entrepris de construire la
maison El Amel (Espoir), une sorte de
refuge destiné à venir en aide aux malades sans ressources. Annaba est aussi
la ville que l’auteure a choisie pour
être le théâtre de l’histoire du retour en
Algérie d’un pied-noir dont la famille
avait décidé de quitter
le pays deux années
après l’Indépendance.
Alain, son proche
ami, revient en effet
à Bône après l’avoir
brutalement quittée à
l’âge de 16 ans un soir
d’août 1964. A travers
la personne d’Alain,
Rhizome, l’Algérie au
cœur narre le déchirement vécu par d’innombrables pieds-noirs lors
de leur départ au lendemain de l’Indépendance.
Un déchirement insupportable pour beaucoup d’entre eux,
car en partant ils ont laissé une partie
d’eux-mêmes dans cette Algérie qui
les a vus naître et grandir. C’est le
cas, précisément, du jeune Alain. En
s’éloignant de la belle côte bônoise à
bord du paquebot qui le ramenait en
France lui et sa famille, en cette nuit
du mois d’août 1964, le sort l’a séparé
de son ami algérien de toujours, Annis.
La douleur de cette séparation qu’il a
pleurée tant de fois à chaudes larmes
durant ses nuits de solitude l’accompagnera
toute sa vie durant.Marquée par d’émouvantes
retrouvailles, l’histoire
poignante du retour
d’Alain en Algérie et le
projet dans lequel s’est
investie Annie SéquierBlanc avec sa «sœur»
Malika la Bônoise
montrent que malgré
un passé commun des
plus douloureux, mais
aussi parfois empreint
d’entraide entre les
communautés musulmane, chrétienne et juive, Algériens
et Français peuvent se pardonner, se
réconcilier, se respecter dans leurs
différences et regarder ensemble vers
l’avenir. Mieux, ils peuvent construire
ensemble l’avenir. C’est d’autant plus
vrai pour de nombreux pieds-noirs qui
ne se sont jamais vus autrement que
comme des Algériens.
Z. C.
Rhizome, l’Algérie au cœur, Edition
El Ibriz
El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 22
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Condoléances
Le docteur Lotfi Benbahmed, président du
Conseil national de l’Ordre des pharmaciens,
le bureau et l’ensemble des membres, le
docteur Djaouida Benguergoura, présidente
de la Section ordinale régionale des
pharmaciens d’Alger, le bureau et l’ensemble
des membres, très affectés par le décès de
la mère du
Dr Gairaa Mohamed
Trésorier de la Section ordinale régionale
des pharmaciens de Ghardaïa
lui présentent ainsi qu’à toute sa famille leurs
condoléances les plus attristées et les assurent
en cette pénible circonstance de leur profonde
sympathie.
Qu’Allah le Tout-Puissant accorde à la défunte
Sa Sainte Miséricorde et l’accueille en Son
Vaste Paradis.
«A Dieu nous appartenons et à Lui nous
retournons.»
Pensée
Suite au décès de leur cher
ami, père, époux, oncle
Benoua Nacereddine
décédé le 07.02.2016, la
famille Benoua, parents et
alliés, ses amis d'El Biar,
Rezgaoui Khaled, Mostefa,
Zoheïr demandent à tous
ceux qui l'ont aimé et respecté
d'avoir une pieuse pensée à sa
mémoire.
"A Dieu nous appartenons et à
Lui nous retournons."
Condoléances
Le docteur Lotfi Benbahmed,
président du Conseil national de
l’Ordre des pharmaciens, le bureau et
l’ensemble des membres, très affectés
par le décès
de la mère du
Dr Madjid Benmakhlouf
du ministère de la Santé, lui présentent
ainsi qu’à toute sa famille leurs
condoléances les plus attristées et les
assurent en cette pénible circonstance
de leur profonde sympathie.
Qu’Allah le Tout-Puissant accorde à
la défunte Sa Sainte Miséricorde et
l’accueille en Son Vaste Paradis
"A Dieu nous appartenons et à Lui nous
retournons."
Condoléances
Le président-directeur général, les
représentants des travailleurs ainsi que
l'ensemble du personnel de l'entreprise
Métro d'Alger, profondément touchés
par le décès de
Mme Attallah née Azizi Sassia
mère de M. Attallah Hocine
agent à l'entreprise Métro d'Alger
lui présentent ainsi qu'à sa famille leurs
sincères condoléances et les assurent en
cette douloureuse circonstance de leur
profonde sympathie.
Que Dieu le Tout-Puissant accorde
à la défunte Sa Sainte Miséricorde et
l'accueille en Son Vaste Paradis.
"A Dieu nous appartenons et à Lui nous
retournons."
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Tél. : 0551 418 697
Condoléances
Condoléances
La direction générale et
l'ensemble du personnel
de la TRUST BANK
ALGERIA présentent leurs
sincères condoléances à leur
collègue
La direction générale et
l'ensemble du personnel
de la TRUST BANK
ALGERIA présentent leurs
sincères condoléances à leur
collègue
Azzal Mohamed
Djahida Rahem
et l'assurent de leur
profonde sympathie suite au
décès de son père.
«A Dieu nous appartenons
et à Lui nous retournons.»
et l'assurent de leur
profonde sympathie suite au
décès de sa sœur.
«A Dieu nous appartenons
et à Lui nous retournons.»
Pensée
Remerciements
Manamani
Mahmoud
Toufik
A tous nos amis et
amis de notre fille
et sœur
Hafid
Sonia-Sabrina
décédée le
13/02/2016 à Alger, disons
MERCI pour leur compassion
lors de cette cruelle et
douloureuse perte de notre
fille et swœur. MERCI Mme
Ferria Garmia, Cherif AhmedLamine.
Tu nous as quittés ce
08 avril 2016 à l'âge
de 83 ans. Tu as laissé
nos cœurs meurtris
et nos yeux de sang te
pleurent toujours. Papa, tu as laissé un vide
énorme, notre vie n'a plus le même goût
sans toi. Tu nous manques terriblement, ta
présence, ta voix, ta gentillesse et ton sourire
qui égayaient nos jours et nuits.
Que Dieu le Tout-Puissant l'accueille en Son
Vaste Paradis.
Ta femme, ton fils, tes filles
et tes petits-enfants
El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 24
JEUX - DÉTENTE
HORIZONTALEMENT : 1.Descentes à terre des passagers
2.Incroyable. D'une basse vulgarité 3.Il donne le départ d'une
course. Fin de journée. Veuve indienne brûlante 4.Chrome.
Légère. Fond de bouteille 5.Brame. Décharné. Saint abrégé.
Durillon 6.Avant facto. Le bas des cartes. Liâmes 7.Parole.
Participe à la vie d'un parti. Berné 8.Orateur grec. Dangereuse
9.A vu le jour. Fuse dans l'arène. Pronom palindrome 10.
Habileté. Doublé, c'est osé. Moyen d'action 11.Adoucit. Genre
de musique 12.Naturelle. Relatif à l'os cubital 13.Hors limites.
Cours d'eau éphémère. Arbres 14.Acquiescer. Mis pour moitié. Le temps du short 15.Dénuée d'esprit. Paralyser.
VERTICALEMENT : 1.Différences 2.Confier. Sans effets
3.Serpent. Ville de Vénétie. Cet après-midi 4.Rayonnement.
Points opposés. Règle d'architecte. Platine 5.Actes immuables.
Jeu de hasard 6.Infection aiguë de la peau. Premier en maths
7.Petite outre. Grande école. Charnière utile 8.Fin de verbe.
Parler. On y est au vert 9.Possessif. Infusion 10.Hypothétique.
Bête de somme 11.C'est nickel. Originaire des pays de la Méditerranée orientale 12.Amas. Nomme. Est courant à Saint-Omer
13.Se fait avec des skis sur la neige. De la même mère 14.Allongées. Elle fait la cherté 15.Continent. Trimer. Evaluer minutieusement.
Quinze sur 15
1
N° 709
5
4
IV
6
VIII
8
IX
2
3
P
4
10
11
8
9
14
7
1
13
17
15
7
8
1
9
13
13
1
8
4
4
6
1
1- Qui a des tremblements dans la voix. 2 - Machine à
laver. 3 -Vif - Eau à écumer. 4 - Phase lunaire - Adversaire. 5 - Nettoyer en grattant - En plus . 6 - Grandes
cuillères plates. 7 - Sables mouvants - Courroux. 8 Période - Ont vu le jour. 9 - Incontestablement. 10 Socle sur fairway - Cri d'aissaillants - Berné.
VERTICALEMENT : 1.RABELAISIENNE 2.EPAVE. LOTS. OSSA 3.
PERENNISE. TES 4.RU. RIA. IMAMS. VS 5.ORIENTEE. BEURRE 6.
BE. SETS. SENE. AN 7.AT. ECOUTERAIT 8.TOC. GRANDIRAIT 9.EU.
UR. LUIRE 10.URINERA. NIECE 11.LEV. TETAT. DRU 12.EO.
ETOLES. NAO 13.CRIS. BRISAS. LUI 14.AILES. ST. NAVETS 15.
LEONIN. ETATISEE.
1
Solution
Sudoku
précédent
1
5
7
6
8
pourritures
2
13
2
1
5
1
5
17
15
1
5
15
5
1
17
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4
5
7
1
19
1
4
17
1
12
4
15
7
9
11
9
1
1
8
11
9
5
1
2
4
10
14
1
15
1
15
17
5
11
6
7
1
1
G
13
1
17
17
17
1
13
12
18
13
11
SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :
7
9
5
1
4
3
7
5
2
8
1
9
4
3
6
4
6
9
5
3
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2
8
1
9
4
1
3
7
6
8
5
2
plumard
bovin
6
7
5
2
8
1
9
4
3
8
2
3
9
5
4
1
6
7
VERTICALEMENT
1- PERSUASION. 2 - ITINERANTE. 3 -TOT - LA TET. 4 - UNETELLE. 5 - INSU - DUREE. 6 - TE BEIGES. 7 - AMIANTES. 8 - IE - SAI. 9 - RNA CENT. 10 - ETATISE - SE.
Fléchés Express
vin italien
ignorant
amphibien
urodèle
pôle
d’attraction
N° 4409
fin de
journée
tout
retourné
bosse
capiatle
savoir-faire
première
page
jalouseras
16
guider
sondant
8
1
9
17
10
8
1
5
17
4
2
4
9
1
1
9
1
5
lettres de
nervi
fin de
participe
SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS :
chiffre
romain
césium
prescrit
avance sans
garantie
ministère
abrégé
noir en
Arabie
fin de
verbe
cancres
strontium
romains
versus
garantie
donnée
ABREUVER - ASIA ARGENTO
HORIZONTALEMENT : POLTRONNE / NATURELS / ETIRE / RUISSEAU / NESS / CRI /
TROTTE / BETE / RI / NE / HETRE / BASSE / IOS / NS / UN / TI / ETON / EPIE / SNOB / SEN.
VERTICALEMENT : CONTREVENANTS / LAIUS / TESSON / ATTRISTE / NO / RUES / HEU /
COR / SCORE / NE / NEFERTITI / PS / GNL / AIT / ROTIE / ESAU / ETESIEN.
item
lettre
grecque
serpents
9
8
3
1
8
6
4
2
5
7
9
9
7
15
15
8
13
4
5
9
6
7
2
8
3
1
4
vagabonda
1
1
8
2
8
4
1
6
3
7
9
5
rabougri
15
1
croisement
de races
1
3
7
4
9
5
6
2
8
SOLUTION N° 4408
HORIZONTALEMENT
I- PITUITAIRE. II - ETONNEMENT. III- RITES AA. IV - SN - TUBAS. V - UELE - EN - FI . VI ARALDITE. VII - SA - LUGE - CE. VIII - INTERESSE. IX- OTE - ES - ANS. X - NETTE - VITE .
4
8
7
10
VERTICALEMENT
7
12
4
2
9
15
5
7
8
14
11
12
8
5
7
13
10
Enduit utilisé pour boucher des récipients au contact du feu.
1
6
HORIZONTALEMENT
I- Qui menace de tomber. II - Hagarde. III - On lui doit
les pemiers pépins - Courts cours - Règle. IV - Avec rudesse. V - Amour bestial- Eaux du matin sur les fleurs.
VI - Grivoise - Attendri. VII - Règle - Fruits. VIII
-Changer de poste. IX -Père à la hotte - Un monde à
part. X- Coin pierreux - Tellement.
En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant
aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous
découvrirez le nom d’un personnage célèbre.
6
5
X
9
9
7
4
VII
7
9
5
3
VI
7
4
2
V
5
6
8
N°4409
Par M. IRATNI
4
1
5
Mots croisés
10 11 12 13 14 15
II
7
3
9
III
Tout Codé
2
8
3
7
Définition
du mot encadré
7
2
9
N° 4409
6
8
8
6
5
1
Une grille est composée
de plusieurs
carrés. Chaque carré
contient tous les chiffres
de 1 à 9. Chaque ligne
comme chaque colonne
contient aussi tous les
chiffres de 1 à 9.
Certains chiffres vous
sont donnés, à vous de
trouver les autres. Pour
cela, procédez par
déduction et élimination.
3
4
I
4
REGLE DU JEU
3
1
SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT : 1.
REPROBATEUR. CAL 2.APEURE. OUR. ERIE 3.BAR. AC. ILOILO 4.
EVEREST. UNE. SEN 5.LENINE. GREVE. SI 6.NATTER. TB 7.ILI.
ESCALATORS 8.SOSIE. ONU. ELITE 9.ITEM. SUDISTES 10.ES.
ABETIR. ASANA 11.AMENERENT. SAT 12.NO. SUERA. VI 13.EST.
AIREDALES 14.SEVRAIT. CROUTE 15.CASSENT. PEU. ISE.
Sudoku
2
N° 4409
angoissée
Jeux proposés par
gym C Magazine
El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 25
L’ÉPOQUE
TV
LUTTE CONTRE LES MALADIES ET LES ALLERGIES
ON VOUS LE DIT
Deux faussaires arrêtés
à Mohammadia
La tendance est au retour
au slow food
Deux faussaires, âgés de 33 et 40 ans, ont été arrêtés par les
policiers de Mohammadia, à 45 km de Mascara. 42 000 DA en
faux billets ont été saisis, selon la sûreté de wilaya de Mascara,
qui a tenu à préciser que le premier présumé trafiquant a été
appréhendé par les policiers en plein centre-ville de
Mohammadia, alors qu’il venait d’écouler de faux billets. Au
commissariat, le mis en cause, selon la même source, a dévoilé
l’identité de son complice, qui a été arrêté à son tour. Présentés
devant le tribunal de Mohammadia, les présumés faussaires ont
été placés sous contrôle judiciaire.
19.55 SÉRIE
FALCO
Depuis trois semaines, Falco est de
nouveau dans le coma, après avoir fait
un AVC. Pendant ce temps, place de la
République à Paris, une personne
coincée dans une bouche d’égout
supplie une passante de l’aider à sortir.
Avant de tomber et de disparaître, elle
laisse échapper une gourmette portant
le prénom de Benjamin...
19.15 DÉBAT
Zemmouri : opération coup-depoing des gendarmes de Thénia
Le syndicat de la CNL refuse le
passage à une autre fédération
De nombreuses sections syndicales de la Caisse nationale du
logement ( CNL), affiliées à l’UGTA à travers le pays, ont
boycotté,hier, la rencontre nationale programmée à Alger pour
l’installation d’un syndicat national de cet organisme, sous
l’égide de la Fédération nationale du logement, de la
construction et des travaux publics. Selon les documents
transmis à notre rédaction, les contestataires refusent d’être mis
sous la tutelle de cette représentation et demandent à rester au
sein de la Fédération nationale des banques et des assurances.
Ils craignent une perte des acquis sociaux au cas où ils
changeraient de fédération, comme le veut la centrale syndicale.
En conséquence, les représentants des travailleurs sollicitent,
une nouvelle fois, l’intervention du patron de l’UGTA pour une
annulation pure et simple de cette décision.
Mahieddine Tahkout
investira-t-il à Tiaret ?
La région de Tiaret, du fait de l’émergence d’une industrie
mécanique et automobile, suscite l’intérêt de potentiels
investisseurs, c’est un fait, mais de là à ce qu’un privé émette le
souhait d’investir dans le cadre d’un partenariat avec des
Iraniens dans le montage de véhicules, voilà qui provoque
l’étonnement. L’annonce faite à certains représentants de la
presse, dont El Watan, mardi, à l’issue d’une rencontre-bilan sur
le développement à Tiaret par le chef de l’exécutif local, a de quoi
surprendre, d’autant que par le passé de grosses légumes ont
été toutes aussi annoncées, sans suite, à l’exemple du groupe
émirati El Maraii, les Saoudiens, et même les Turcs pour
l’industrie textile. Bentouati Abdeslam, qu’on dit proche du
ministre de l’Industrie, est allé jusqu’à faire état de la fabrication
(montage ?) de 100 000 véhicules/an, avec à la clef pas moins de
1500 emplois. Alors, Tiaret un autre pôle mécanique après Oran,
pourquoi pas, mais où est cette infrastructure de base pour
laquelle de conséquents projets structurants ont été gelés ?
Citons à titre d’exemple la bretelle vers l’autoroute Est-Ouest,
Tiaret-Relizane…
La compagnie CNAN Nord Spa annonce le rétablissement
de la ligne maritime de transport de marchandises reliant
la Turquie à l’Algérie à compter du 15 mai prochain. La
décision de rétablir le service répond, nous apprend
l’entreprise, à une forte demande de capacités de
transport, motivée par un volume croissant des échanges
commerciaux entre les deux pays. La compagnie apprend
par ailleurs que ce service mensuel sera assuré par des
navires adaptés aux chargements de marchandises
diverses, conteneurs et matériels conventionnels, colis
lourds à destination de tous les ports algériens : Alger,
Béjaïa, Skikda et Oran.
El Watan -
DIALOGUE CITOYEN AVEC FRANÇOIS
HOLLANDE
P
hytonutrition et environnement et son partenaire
Dar Lahlou, spécialiste
en art culinaire et couscous
traditionnel, ont organisé hier
à la Safex (Alger) une conférence ayant pour thème «De la
diététique à la médecine nutritionnelle». Elle a été animée
par le Dr Jean-Marc Robin.
Le conférencier a mis en évidence plusieurs aspects de ce
sujet sensible. «La nutrition
évolue beaucoup et vite. Le
gros problème, c’est qu’il y
a des lobbies qui voudraient
que cela ne change pas et qui
financent les formations. Il y a
un discours biaisé. La science
avance, mais la pratique non.
La consommation alimentaire
est liée à la publicité : je
vois ça alors je mange», a-t-il
précisé. Selon lui, il faudrait
revenir à une nutrition ancestrale. Il reprend une citation
du chirurgien-urologue et neurobiologiste de formation, le
Dr Laurent Alexandre, «Les
médecins seront les infirmières
de 2030» pour démontrer
qu’ils ne peuvent plus vivre
de leurs acquis. Il dit que
la nutrition est en réalité un
traitement préventif et curatif. L’alimentation et l’environnement déterminent notre
santé. «Savez-vous qu’il a été
constaté un appauvrissement
du contenu en vitamines et
minéraux et qu’il est 20 fois
plus faible qu’après l’industrialisation (années 1950).»
Il met en cause la transformation des aliments (processus
industriel, chaîne de froid et
de chaud, modes de conservation par chauffage, cuisson à
haute température et mode de
cuisson agressif : grillades et
fritures). Notre corps contient
trop de sucres et de toxiques,
responsables de l’altération
de la digestion, facteur de
surpoids, diabète et syndrome
de l’intestin perméable.
Il évoque le Codex Alimentarius, ou «Code alimentaire»,
créé par la FAO et l’OMS
en 1963 afin de mettre au
point des normes alimentaires
internationales harmonisées
destinées à protéger la santé
des consommateurs et à promouvoir des pratiques loyales
en matière de commerce de
denrées alimentaires. Même
si ces recommandations ne
sont pas contraignantes pour
les Etats membres, les normes
du Codex servent souvent à
l’élaboration des législations
nationales.
Dans son intervention, le Dr
Jean-Marc Robin parle aussi
de la pollution qui «tue plus
que les accidents de la route
en France». Elle est maintenant dans la maison à travers
les cosmétiques, les lingettes
désinfectantes, les aérosols
et les mousses. Notre environnement est devenu pollué
par un cocktail de produits
chimiques. Lors de cet événement, un repas gastronomique
diététique minceur sans gluten,
préparé par Mme Bouazza Abid
Nardjiss, a été offert. Un
avant-goût d’un retour au terroir et à une nutrition plus
saine et équilibrée.
Kamel Benelkadi
SOUR EL GHOZLANE (BOUIRA)
Des élèves et des contractuels
convoqués par la police
T
Rétablissement de la ligne
maritime vers la Turquie
Le Quotidien Indépendant
Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de
255 623 520 DA. Directeur de la
publication : Omar Belhouchet
Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse
- Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du
1er Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 Site web : http://www.
PHOTOS : D. R.
Depuis quelques jours, les localité de Sghirat et Benyounès,
réputées pour leurs plages, respirent la quiétude. L’opération
coup-de-poing menée par les éléments de la Gendarmerie
nationale rattachés à la brigade de Thénia, wilaya de Boumerdès,
a permis de mettre fin aux agissements de 4 individus cagoulés
qui terrorisaient la population. Les gendarmes, qui ont été
amenés à utiliser leur 4X4, ont silloné les plages au grand
bonheur des familles qui envahissent déjà la côte en quête de
calme et de fraîcheur. Cette opération d’envergure, qui tombe à
pic, réconcilie ces familles avec la quiétude et le sentiment de
sécurité.
reize lycéens de l’établissement scolaire
Abderrahmane Chibane, sis à la cité dite
El Djebsa à la sortie sud de la ville de Sour
El Ghozlane, 35 km au sud de Bouira, ont été
convoqués hier par la police, a-t-on appris de
sources locales. Ces lycéens, ainsi que trois
enseignants contractuels ont été destinataires
d’une convocation émanant de la sûreté de
wilaya pour avoir participé à un rassemblement
de soutien et de solidarité aux contractuels
de l’éducation en grève de la faim depuis une
dizaine de jours à Boudouaou dans la wilaya de
Boumerdès.
Il faut préciser qu’il ne s’agit pas de l’unique
action de solidarité avec les contractuels
signalée à la wilaya de Bouira, dès lors que des
elwatan.com E-mail :
[email protected] PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62
Fax : 021 67 19 88.
R.C : N° 02B18857 Alger.
Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 - Compte
devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084
ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi
journées de protestation ont eu lieu dans plusieurs établissements scolaires de la wilaya. La
section de wilaya de la SNTE a dénoncé, hier,
énergiquement «le harcèlement» et l’acharnement exercés par les services de police contre
ces élèves ainsi que leurs enseignants contractuels ayant pris part à un rassemblement de
protestation la semaine écoulée devant le siège
de la direction de l’éducation de la wilaya de
Bouira. Le représentant de la SNTE à Bouira,
Rachid Aziez, contacté par téléphone, a précisé que les élèves «harcelés» par des policiers
avaient juste participé à un rassemblement
de soutien aux enseignants contractuels, qui
ne cessent de réclamer leur intégration sans
condition.
A. Fedjkhi
Yahia, Hydra. Tél :023573258/59
Impression : ALDP - Imprimerie Centre ;
SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.
Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 - 55 77 31
0552 31 80 65. Est : Société de distribution El Khabar.
Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan
Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb
(Oran) Tél : 041 41 23 62 Fax : 041 40 91 66
Au Musée de l’homme à Paris - qui a
rouvert ses portes en octobre dernier
après six ans de rénovation - le
président de la République François
Hollande propose un rendez-vous
exceptionnel pour un échange direct
avec des citoyens...
19.55 SÉRIE
THE MISSING
Tony Hughes est de retour à Châlons-duBois, une petite commune du nord de la
France. Il pense avoir trouvé de
nouveaux éléments sur la disparition de
son fils, Oliver, huit ans plus tôt. En 2006,
le petit garçon s’est volatilisé presque
devant ses yeux...
20.00 SÉRIE
THE AFFAIR
Alors qu’elle se trouve dans un bar où
elle attend un homme rencontré sur un
site de rencontres, Helen se retrouve
face au chirurgien qui a opéré son fils.
Ce dernier lui fait des avances assez
directes. Alison ressent des
contractions de plus en plus fortes et
doit gérer la situation seule car Noah ne
répond pas à ses appels...
19.55 SÉRIE
OUR GIRL, MOLLY UNE FEMME AU
COMBAT
Les hommes d’une base en montagne
ne donnent plus signe de vie. Tout le
monde part en mission afin de
découvrir ce qui leur est arrivé. Sur
place, l’équipe réalise qu’un véritable
carnage s’est produit : les soldats ont
été tués...
19.55 SÉRIE
SCORPION
Une rame de métro a été sabotée et risque
de faire des victimes. L’équipe de Scorpion
tente l’impossible pour éviter le drame.
Paige et Ralph se trouvent par hasard à
bord, ce qui facilite l’intervention, grâce
aux observations pertinentes de Ralph. Ses
recommandations se révèlent aussi utiles
que rassurantes.
19.55 SPORT
LIVERPOOL (ANG) / BORUSSIA
DORTMUND (ALL)
Ligue Europa. Quart de finale retour.
Liverpool (Ang) / Borussia Dortmund
(All).
Les manuscrits, photographies ou tout
autre document et illustration adressés
ou remis à la rédaction ne seront pas
rendus et ne feront l’objet d’aucune
réclamation. Reproduction interdite de
tous articles sauf accord de la rédaction.
El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 26
PUBLICITÉ
El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 27
SPORTS
MCA
COMMENTAIRE
DEMI-FINALE DE LA COUPE D’ALGÉRIE
NAHD -USMBA
Kamel
Amrouche
revient aux
commandes
Football
professionnel :
une fumisterie !
Sidi Bel Abbès rêve
d’une seconde finale
L
DNC
e
La 3 phase
demain
à Aïn M’lila
La troisième phase de la
14e édition de Danone
Nations Cup (DNC) en Algérie
se déroulera demain, à partir
de 9h30, au stade de l’OPOW
Khelifi Touhami Zoubir de Aï,
dans la wilaya d’Oum El
Bouaghi.
Ce tournoi regroupera
l’ensemble des équipes
issues de la région Nord-Est :
Jijel, Sétif, Mila, Constantine,
El Khroub et Oum El Bouaghi.
L’équipe sélectionnée
affrontera, avant l’été, les
autres clubs issus de
l’ensemble du territoire
national. A rappeler que la
première phase, qui
concerne la région Est, a été
remportée par l’Académie
sportive de Tébessa, alors
que la seconde, de la région
Centre, a vu la consécration
de l’Académie de Aïn Defla.
Le vainqueur final du tournoi
national participera, en
octobre, à la compétition
internationale qui se
déroulera à Paris, en France.
K. G.
UN TRAIN SPÉCIALEMENT DÉDIÉ
AUX SUPPORTERS D’EL KHADRA
Les supporters des Vert et Rouge
seront présents en force au stade du 5
Juillet, dont la direction a octroyé un
El Khadra espère une seconde finale historique, 25 ans après la première
remportée face à la JS Kabylie
quota de 10 000 tickets aux fans de
l’USMBA. Ces derniers ont eu droit
à une navette spéciale à bord du train
Sidi Bel Abbès-Alger, mis à la disposition du club par la SNTF, à compter
de la nuit d’hier à aujourd’hui.
Près de 2000 supporters feront le
trajet à bord de ce train grâce à la
précieuse contribution d’un jeune
opérateur économique de la ville de
Sidi Bel Abbès et fervent supporter
de l’USMBA, M. Belfodil, qui a pris
à son compte le financement de ce
déplacement.
C’est une première dans l’histoire du
football national que de voir tout un
train mis à la disposition des supporters d’un club de football.
M. Abdelkrim
LA FINALE AURA LIEU
DIMANCHE 1er MAI
La finale de l’édition 2016 de la
Coupe d’Algérie de football se
déroulera le 1er mai prochain, à
16h30, au stade du 5 Juillet 1962
(Alger), trois ans après la dernière
édition qu’a abritée le temple
olympique. C’est ce qu’a annoncé la
Fédération algérienne de football
sur son site internet, mardi soir, en
marge du tirage au sort des
derniers tours de la Coupe d’Algérie
des différentes catégories. Une
finale qui sera animée par les
vainqueurs des deux demi-finales
MCA-UST et NAHD-USMBA,
programmées ce week-end. A. S.
JO-2016 DE RIO/TOURNOI DE FOOTBALL
Tirage au sort aujourd’hui
L
a sélection nationale des U23 de football, qui retrouve
les Jeux olympiques après 35 ans d’absence, soit
depuis l’unique participation aux JO de Moscou en 1980,
sera fixée aujourd’hui sur ses adversaires lors du tournoi
olympique de Rio de Janeiro (Brésil), le mois d’août prochain. Compostant son ticket pour les JO suite à sa 2e place
à la dernière CAN (U23) disputée au Sénégal en décembre
dernier, après sa défaite en finale face au Nigeria, l’EN
olympique sous la conduite de son sélectionneur, le Suisse
Pierre-André Schürmann, connaîtra son groupe et sa
composante à l’issue du tirage au sort prévu aujourd’hui,
à partir de 14h30, dans le mythique stade de Maracana à
Rio de Janeiro.
L’équipe algérienne a été versée dans le pot 4 avec les sé-
lections de l’Allemagne, de la Colombie et du Danemark,
quelques jours avant le tirage au sort de cet après-midi.
Ainsi, les 16 sélections qualifiées aux JO-2016 de Rio
sont réparties sur quatre groupes de quatre. Les deux premiers de chaque groupe passeront au second tour (quarts
de finale), qui se disputera en élimination directe jusqu’à
la finale.
T. A. S.
COMPOSANTES DES POTS
POT 1 : Brésil, Argentine, Mexique, Japon
POT 2 : Nigeria, Corée du Sud, Honduras, Irak
POT 3 : Suède, Fidji, Portugal, Afrique du Sud
POT 4 : Algérie, Colombie, Danemark, Allemagne
ABDELHAMID KERMALI
Quand l’amnésie frappe Sétif
L
e nom du maître des entraîneurs algériens, Abdelhamid Kermali, qui s’est
éteint le 13 avril 2013 à l’âge de 82 ans des
suites d’une longue maladie, revient dans
l’actualité trois ans après. Ainsi, d’anciens
joueurs et des amis qui ont connu et apprécié
le Cheikh, l’unique entraîneur à avoir offert à
l’Algérie une Coupe d’Afrique des nations,
ont tenu à saluer la mémoire de l’homme et
de l’entraîneur. Contrairement aux présidents
de l’ESS (l’ancien et l’actuel), de l’USMS et des autorités de la ville de Sétif frappés d’amnésie et ingrats, des
membres de la famille de Si Abdelhamid Kermali, des
éléments du mouvement sportif national, des journalistes
et des anonymes ont fait hier le déplacement au cimetière
de Sid El Khier où repose l’ancien cadre de la glorieuse
équipe du FLN. L’émouvante cérémonie a permis aux
présents de donner non seulement une véritable leçon de citoyenneté aux «mémoires
courtes», mais de saluer la mémoire, l’œuvre
et le parcours de cette icône. Avant de quitter
le cimetière, les amis du Cheikh ont tenu
à lui rendre un hommage particulier. «En
reconnaissance aux sacrifices consentis par
le Cheikh qui a consacré sa vie au service de
la patrie, nous interpellons les plus hautes
autorités du pays afin de baptiser une grande
structure du nom du défunt Kermali. L’Ecole nationale des
sports olympiques (ENSO), le fief de l’élite sportive de demain, doit, à notre humble avis, porter le nom du Cheikh
que nous n’oublierons jamais», souligne non sans une
certaine amertume Nabil Boussekine, un des initiateurs de
cet hommage de Sid El Khier.
Kamel Beniaiche
PHOTO : DR
L’actionnaire majoritaire de
la SSPA/Le Doyen,
Sonatrach, a décidé d’opérer
des changements à la tête de
la direction du club, en
nommant Kamel Amrouche
nouveau président du
Mouloudia d’Alger, en lieu et
place de Achour Betrouni,
limogé après six mois
d’exercice. Le nom de Kamel
Amrouche est étroitement lié
au scandale de la finale de
Coupe d’Algérie 2013, perdue
par le MCA face à l’USMA et
lors de laquelle les joueurs
du MCA se sont distingués
par le boycott de la
cérémonie de remise des
médailles. Président du
Mouloudia d’Alger à
l’époque, il avait été limogé
deux jours plus tard par
Sonatrach, avec Omar Ghrib,
coordinateur de la section
football, accusé d’être
l’instigateur du boycott de
ladite cérémonie officielle,
avant d’être radié à vie par
les instances footballistiques
nationales. Gracié il y a deux
mois, le très controversé
Omar Ghrib revient aux
affaires du club en tant que
manager général, reformant
ainsi la paire avec Kamel
Amrouche.
T. A. S.
PHOTO : DR
L
es préparatifs en vue de la demifinale de la Coupe d’Algérie
face au NA Hussein Dey, prévue aujourd’hui au stade du 5 Juillet
(Alger), ont pris fin hier pour l’USM
Bel Abbès, avec une dernière séance
d’entraînement au Centre de préparation des équipes nationales de Sidi
Moussa.
Les coéquipiers de Bounoua, au
grand complet, ont effectué, hier,
leur dernier entraînement après un
stage bloqué de quatre jours. «Toutes
les conditions ont été réunies pour
permettre aux joueurs de bien préparer ce match face au Nasria. Nous
sommes déterminés à remporter cette
rencontre et disputer, pourquoi pas,
une seconde finale après celle de
1991», a indiqué hier le directeur
général de la SSPA/USMBA, Djilali
Bensenada.
Pour rappel, l’USMBA a entamé
un stage bloqué, depuis dimanche
dernier sous la houlette du coach
Abdelkrim Benyellès, à l’Ecole supérieure de tourisme de Aïn Benian,
avec un effectif de 23 joueurs.
L’axe central Abdat et l’attaquant
Ouznadji font partie de l’effectif
d’El Khadra, après avoir purgé une
suspension pour le premier et s’être
rétabli d’une blessure à la jambe pour
le second, selon le staff médical de
l’USMBA.
e professionnalisme à l’algérienne
tourne à la fumisterie. Des clubs
pompeusement qualifiés de professionnels croulant sous les dettes sont en
faillite depuis le premier trimestre de l’instauration du professionnalisme informel et
continuent de vivre et de prendre part aux
compétitions, alors qu’ils doivent être expressément écartés de ce chapitre. Ils sont assis
sur deux chaises et continuent de naviguer en
toute impunité très loin des canons du vrai et
authentique professionnalisme. De par leur
statut de société sportive par actions (SSPA),
ils sont régis sur le plan financier par le code
de commerce qui leur impose de présenter
leur bilan financier à la fin de chaque exercice. L’écrasante majorité de ces sociétés,
pour ne pas dire toutes, sont en situation de
faillite. A partir de là, il faut que leur dissolution soit proposée et prononcée par qui de
droit, à savoir le commissaire aux comptes
et la justice.
Le président et les membres du conseil
d’administration doivent rendre compte de
leur gestion et à la limite être poursuivis
pénalement pour banqueroute. Le code de
commerce qui est la bible des sociétés (toutes
confondues) est explicite en la matière et
surtout en ce qui concerne les sociétés en
faillite. Pourquoi cela n’a pas été fait ? Tout
simplement à cause du Père Noël résidant
à plein temps dans ce magnifique pays,
malheureusement, livré à la rapine et au
larbinisme. Les supporters qui s’acharnent à
exiger le départ des actionnaires tirent à côté
par méconnaissance des règles et des lois.
Les clubs professionnels en Algérie sont la
propriété exclusive des porteurs de parts de la
SSPA. Sur le plan juridique, ils sont indéboulonnables. Les supporters et fans des clubs
SSPA n’ont aucun moyen légal de renverser
les actuels membres.
Est-ce à dire que la situation restera figée
pour toujours ? Sans doute pas, mais à condition que les instances du football, à savoir la
Fédération, qui a piloté l’instauration du professionnalisme, et la Ligue de football professionnel, qui organise la compétition, décident
enfin de prendre leurs responsabilités et
mettre en œuvre le processus de retrait de la
licence pro prévu dans un article du règlement du championnat professionnel, qui précise qu’un club, qui ne présente pas la preuve
qu’il dispose de moyens financiers, certifiés
par des documents, ne puisse pas participer
aux compétitions organisées sous l’égide de
la LFP. Ni la FAF ni la LFP n’ont bougé dans
cette direction. Elles ont laissé faire. Pourtant,
elles disposent de moyens pour agir sur les
responsables de clubs afin de les amener, par
exemple, à ouvrir leur capital pour donner
une chance de survie à ces derniers.
C’est une situation ubuesque. Il y a des clubs
professionnels organisés en SSPA qui sont
en faillite, multiplient leur déficit financier
mais continuent à tourner comme il y a 20
ans, alors que la loi stipule qu’en pareille
situation, il doit y avoir obligatoirement le
dépôt de bilan. Le jour où la Ligue de football
professionnel et la Fédération prendront la
décision d’exclure du circuit professionnel
les clubs pros en faillite, alors on verra les
dirigeants se presser pour ouvrir le capital et
permettre à de nouveaux actionnaires de faire
partie de l’assemblée générale et entrer dans
le conseil d’administration. En attendant ce
jour, les actuels propriétaires des clubs pros
n’ont pas à s’inquiéter de leur avenir et du
sort de leur SSPA. Tant que ces deux entités
(Fédération et Ligue) ne prendront pas leurs
responsabilités, la situation restera en l’état.
Le redressement de la situation passe par la
prise de décisions courageuses conformes
aux règlements et au registre du commerce.
Dans le cas contraire, c’est le bricolage qui
continuera à dominer l’actualité du football
dit professionnel.
Yazid Ouahib
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 14 avril 2016
COMMENTAIRE
Le reniement
Par Ali Bahmane
V
MÉDIAS
MENACES CONTRE LA PRESSE FRANÇAISE
Le directeur de la publication
Algérie Confluences,
Abdelkrim Lakhdar Ezzine est
décédé, mardi à Médéa, à l'âge
de 66 ans, des suites d'une
longue maladie, a-t-on appris
auprès du journal. Lakhdar
Ezzine était un ancien
journaliste d'Algérie Actualité
dans les années 1970, où il a
notamment brillé dans la
rubrique sportive. Le défunt a
également fait un passage à
l'APS et travaillé au quotidien
El Moudjahid. Il a fondé dans
les années 1990, avec
l'ouverture du champ politique
et médiatique, l'hebdomadaire
le Chroniqueur, qui deviendra
plus tard Algérie Confluences.
Versé également dans la
littérature, Lakhdar Ezzine
écrit deux romans, La Danse du
hibou et Vague à l'âme, dans
lesquels il a tenté de mettre en
exergue les contours de la
société algérienne, qui a perdu
ses repères et où la notion de
valeurs n'aplus toute sa
signification.
Journaliste, chroniqueur,
éditorialiste et poète, Lakhdar
Ezzine est parti en laissant
derrière lui un riche parcours.
Connu pour son humilité et son
dynamisme, le défunt a été
enterré hier dans sa région
natale, à Médéa.
RSF réprouve les
déclarations du FLN
PHOTO : D. R.
PHOTO : D. R.
Abdelkrim
Lakhdar Ezzine
n’est plus
L
es propos tenus par le
chargé de communication
du
FLN,
Hocine
Khaldoune, et ses menaces
contre la presse française suscitent la réaction de l’ONG
Reporters sans frontières (RSF).
Dans un communiqué rendu
public hier, RSF réprouve ces
propos. «Il semble qu’au sommet de l’Etat et du parti au
pouvoir, les dirigeants fassent de
graves confusions ou, pire,
qu’ils surfent sur une vague
d’hostilité à la presse française», affirme Yasmine Kacha,
responsable du bureau Afrique
du Nord de RSF, citée dans ce
communiqué. Selon elle, «les
dirigeants algériens sont-ils en
mesure de comprendre que les
journalistes français ne sont pas
les petits soldats du gouvernement français ? Il est absurde de
convoquer l’ambassadeur de
France après des révélations
dans les médias français comme
il est aberrant de considérer que
ces mêmes médias sont manipulés aux fins de nuire à l’Algérie». Pour RSF, qui rappelle le
classement de l’Algérie (119e)
en matière de liberté de la
presse, «suite à la mise en cause
de responsables politiques algériens dans Le Monde dans l’affaire des Panama Papers, la
crispation des autorités algériennes face à la presse française ne cesse de s’accroître».
Reprenant les déclarations,
faites à El Watan dans son édition d’hier, où il lance une sorte
de menace à l’adresse de la
presse française qui a tourné en
dérision le président Bouteflika
montré, dans des images prises à
l’occasion de l’audience accordée au Premier ministre français, Manuel Valls, très affaibli,
RSF se dit très préoccupé. M. M.
POINT ZÉRO
L’histoire, de 1937 à nos jours
I
l est né il y a longtemps au bout de l’autoroute EstOuest, au bord d’une frontière pas encore définie.
C’est cette année que naissent Jack Nicholson et
Valentina Terechkova, première femme dans l’espace,
et deux chimistes reçoivent un Nobel pour leurs travaux
sur les vitamines. Il a déjà 10 ans quand naît le défunt
Paco de Lucia, l’année où la datation au carbone 14 est
introduite. Il a 20 ans quand la chienne Laïka est le
premier être vivant envoyé dans l’espace, année de la
première synthèse numérique du son et de la naissance
de Ben Laden. De la maternité d’Oujda et de l’armée
des frontières, on le retrouve au Mali, dans un bout de
désert toujours aux frontières du possible. L’Algérie est
indépendante l’année où naissent Jim Carrey et Manuel
Valls. Il est député de Tlemcen quand est utilisé pour la
première fois un calculateur à transistor, l’IBM 7090. Il
devient ministre de la Jeunesse après la mort du
ministre, puis des Affaires étrangères quand naît Gary
Kasparov, année de la commercialisation du Valium et
Par Chawki Amari
de l’invention de la souris informatique. Il se nonaligne jusqu’à la mort de son mentor, l’année de la
découverte de Pluton, puis on le retrouve dans un arrêt
de la Cour des comptes à Alger et réfugié dans un hôtel
étranger d’où il assiste à la fin de Bourguiba, déclinant
en 1975 mais accroché au pouvoir jusqu’à 1987 où il est
médicalement renversé. On retrouve sa trace à Alger en
1999 dans la facture d’importation d’un général du nom
de Toufik, l’année où meurent Hassan II et Stanley
Kubrik et du premier décryptage du code génétique
d’un chromosome humain. Un an plus tard, il est à
Tunis pour la mort de Bourguiba, félicite Ben Ali pour
son modèle de démocratie et tombe malade en 2005,
année de la première greffe de visage. Le chantier de
l’autoroute Est-Ouest est lancé en 2006. Il rencontre un
AVC en 2013 et, en 2015, Ennahar lui décerne par
contumace le prix Ferhat Hached de la dignité humaine.
Avril 2016, la science a encore avancé, mais l’autoroute
Est-Ouest n’est pas terminée. Lui non plus.
otée en grande pompe par un Parlement «enthousiaste» et entrée officiellement en vigueur, la
nouvelle Constitution est en train de s’enfoncer
inexorablement dans l’oubli faute de mesures
politiques dites d’«application». Elle était pourtant présentée comme pourvoyeuse de changements profonds.
Mais très vite, les autorités sont retournées à leurs bonnes
vieilles habitudes, «formatées» par une gouvernance d’un
âge très avancé — seize années — dont la marque de
fabrique a été incontestablement l’autoritarisme. La
mesure phare de la Constitution réformée, l’indépendance
de la justice, a été piétinée avec l’affaire du retour de
Chakib Khelil, blanchi des poursuites judiciaires lancées
par la cour d’Alger sur les affaires de corruption liées à
Sonatrach, sans même que les formes soient respectées.
Le clan présidentiel auquel appartient l’ancien ministre a
imposé son diktat contre la Loi fondamentale qui fait de
tout Algérien, quel que soit son rang, un justiciable
comme un autre. Idem pour l’actuel ministre de l’Industrie
et des Mines, A. Bouchouareb, préservé de toute autosaisine de la justice après les révélations des Panama Papers
sur son compte offshore, placement strictement interdit
car échappant au fisc et assimilé à du blanchiment
d’argent par la loi. Il apparaît de plus en plus que la
réforme constitutionnelle n’a été que de la poudre aux
yeux ; un autre indice qui ne trompe pas est la marginalisation de l’opposition politique, privée tout dernièrement
de lieu de réunion approprié pour ses assises, ce qui n’a
pas été le cas pour les troupes affiliées au pouvoir
conduites par Amar Saadani, le chef du FLN. Une opposition toujours diabolisée, alors que la nouvelle Constitution
consolide dans le texte son rôle et son statut. On est toujours dans les réflexes d’avant ; comment y échapper
lorsque le président de la République ne défend pas son
texte et que c’est l’ancienne équipe gouvernementale qui
est encore aux commandes, à sa tête le même Premier
ministre. En gardant les mêmes hommes, Bouteflika a
privilégié la fidélité et la prudence alors même que s’agissant d’engager le pays dans de «grandes réformes» et dans
la «rupture politique» comme le claironnait haut et fort le
discours politique. En réalité, le chef de l’Etat n’a jamais
senti la nécessité d’engager l’Algérie dans une voie autre
que celle qu’il a tracée à son arrivée au pouvoir.
Aujourd’hui plus qu’avant, au crépuscule de sa carrière
politique, à un âge avancé et avec une santé gravement
déclinante. Même l’effondrement des recettes pétrolières
qui a cassé la politique de la rente, colonne vertébrale de
son système, ne l’a pas convaincu de la nécessité et de
l’urgence de changer de cap, ne serait-ce que pour protéger le pays de mouvements populaires incontrôlés qui
pourraient surgir en cas d’aggravation de la paupérisation.
Sur l’autel de cet entêtement, il a sacrifié la Constitution à
laquelle il tenait beaucoup, du moins en apparence, discrédité dans la foulée l’Etat en lui imposant la présence à un
haut niveau des gens corrompus et disqualifié l’appareil
judiciaire.
L’image des pouvoirs publics est actuellement tellement
ternie que les opérations engagées pour sauver le pays de
la débâcle financière ne rencontrent que très peu d’écho
auprès de la population (bancarisation de l’argent de l’informel, systématisation du chèque…). Il ne faut pas s’attendre à ce que l’opération d’emprunt national qui sera
lancée dans les prochains jours échappe à cette règle. Les
Algériens veulent être considérés comme des citoyens de
liberté et de démocratie et non comme de simples portefeuilles. C’est tout l’enjeu de cette période cruciale que
traverse le pays, qui a besoin de retrouver une vraie cohésion nationale et surtout une forte crédibilité internationale pour affronter les lancinants défis économiques
actuels et faire face aux menaces sécuritaires à ses frontières et à l’intérieur du territoire.
météo
Aujourd’hui
Demain
13°
24°
ALGER
12°
26°
11°
24°
ORAN
13°
23°
9°
22°
CONSTANTINE
11°
29°
17°
34°
OUARGLA
17°
34°