Pour - Algérie 2015

CE SOIR À 20H
COUPE DE LA CAF. 8e DE FINALE RETOUR
KAWKAB MARRAKECH MC ORAN
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 20 avril 2016
N°7773 - Vingt-sixième année - Prix : Algérie : 20 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $.
ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com
ÉDITION DU CENTRE
LES HAMROUA
CROIENT
EN LEURS CHANCES
LIRE L’ARTICLE DE T. A. S. EN PAGE 23
PRINTEMPS BERBÈRE DU 20 AVRIL 1980
UN RASSEMBLEMENT DES MILITANTS DE LA CAUSE AMAZIGH
RÉCLAMANT LA LIBÉRATION DES DÉTENUS D’AVRIL 1980 À TIZI OUZOU
AVEC UN TAUX D’ACCROISSEMENT
NATUREL DE 2,15%
EMPRUNT OBLIGATAIRE DE L’ÉTAT
◗ STAGIAIRES
EN ENTREPRISE
Ces souffredouleur
du système
LA BOURSE TENUE
À L’ÉCART
LES ALGÉRIENS
SERONT 41,2
MILLIONS EN 2017
■ Les Algériens sont,
depuis le mois de
janvier 2016, plus de 40
millions, et pourraient
atteindre les 41,2
millions d’habitants
au 1er janvier 2017.
◗ KAMEL OUALI
«Certaines
entreprises
refusent de
former les
apprentis»
RETROUVEZ VOTRE SUPPLÉMENT
EN PAGES 11, 12, 13, 14, 15 ET 16
PHOTO : D. R.
Directeur du
Fonds national de
développement de
l’apprentissage
■ Selon des sources proches des instances en charge de sa gestion,
la Bourse d’Alger n’aurait pas été associée, ni de près ni de loin,
à l’élaboration de cet emprunt national, ne serait-ce qu’à titre
symbolique.
LIRE L’ARTICLE DE AKLI REZOUALI EN PAGE 6
LIRE L’ARTICLE DE G. LASSAL EN PAGE 5
SAHARA OCCIDENTAL
L’ONU APPELLE À
DES «NÉGOCIATIONS
SÉRIEUSES»
LIRE L’ARTICLE DE AMNAY IDIR EN PAGE 8
PHOTO : D. R.
LA MOBILISATION
RESTE INTACTE
El Watan - Mercredi 20 avril 2016 - 2
L’ACTUALITÉ
CÉLÉBRATION DU 36e ANNIVERSAIRE DU PRINTEMPS BERBÈRE
Les acteurs du MCB
témoignent
● Les participants à la rencontre estiment qu’il faut poursuivre le combat pour tamazight, l’officialisation de
cette langue étant considérée, vu le rang secondaire que lui reconnaît la nouvelle Constitution,
comme une nouvelle forme de déni identitaire.
’anniversaire du Printemps
berbère est particulier cette
année. Les acteurs du Mouvement culturel berbère (MCB),
parmi lesquels d’anciens détenus
de 1980, se sont retrouvés à l’auditorium de l’université Mouloud
Mammeri de Tizi Ouzou pour
apporter leurs témoignages sur
ces événements et sur la période
durant laquelle le pouvoir avait
réprimé la population et les défenseurs de la cause amazighe.
Le doyen des militants, Me AliYahia Abdennour, était là, aux
côtés de Saïd Khelil, Mouloud
Lounaouci, Ali Brahimi, Arezki About, Rachid Aït Ouakli et
d’autres encore, comme Amar
Fali, Saïd Boukhari, Arab Aknine
et Saïd Douamne. Les interventions ont porté sur un point principal : dépasser les divergences
pour la remobilisation.
Pour Samy-Hassani Ould Ouali
(coordinateur du syndicat des universitaires, le CNES, organisateur
de la rencontre) «les retrouvailles
d’aujourd’hui sont un hommage
à nos aînés et une opportunité
pour tracer des projets communs
dans le respect des divergences
politiques, mais dans l’union».
Cette rencontre, décidée par le
CNES, le Snapap et la Coordination locale des étudiants (CLE),
était une réponse au pouvoir, qui
a interdit des conférences dans
les enceintes universitaires, et
un socle pour ériger un nouveau
départ pour le mouvement berbère, a-t-on espéré. Dans ce sens,
Me Ali-Yahia a appelé à la mobilisation et à l’union : «Rien ne se
fera sans la Kabylie et rien ne se
fera contre la Kabylie. L’union
que nous voulons n’est pas uni-
L
SOUS
TENSION
À BOUIRA
a situation est très tendue à l’univerLl’administration
sité Akli Mohand Oulhadj depuis que
a affiché un niet caté-
quement pour la Kabylie ellemême, mais aussi pour l’Algérie.»
Tout en vilipendant le régime qui
se «maintient par la corruption»,
il a qualifié le président de la
République, le Parlement dans
son ensemble et la Constitution
d’«illégitimes».
Pour sa part, Rachid Aït Ouakli
est revenu sur l’esprit de 1980 et
ses valeurs : «Notre université,
bastion de la réflexion et de la
protestation, était une véritable
communauté, unie et soudée
derrière des objectifs bien définis.
Nous étions traversés par des
courants politiques différents —
FFS, trotskystes, berbéristes —
Des militant d’Avril 1980 lors de la
conférence tenue hier à l’auditorium
de l’université de Tizi Ouzou
PHOTO EL WATAN
mais ces différences étaient une
richesse. Nous avons pu éditer des
publications clandestines sous
la répression et le dénigrement
du pouvoir. Peut-on aujourd’hui
poursuivre cet idéal et reconstruire ce qu’on a démoli ?»
La rencontre d’hier n’a pas été
une rétrospective des événements
du Printemps berbère et une opportunité pour les détenus de
narrer les conditions de détention ; elle a été un creuset pour
construire un avenir pour d’autres
combats, l’officialisation de tamazight étant considérée comme
une autre étape du déni identitaire, tant tamazight est confiné
dans une position de langue mineure, ont relevé les participants à
cette rencontre.
A noter que le détenu le plus
populaire, Saïd Sadi, a décliné
l’invitation. Il était également absent, avant-hier, à une rencontre
similaire à Draâ El Mizan.
Saïd Gada
DES MARCHES ET DES CONFÉRENCES
À TIZI OUZOU
our raviver la flamme du 20 Avril 1980,
plusieurs activités sont prévues un peu parP
tout en Kabylie à l’occasion de la célébration du
36e anniversaire du Printemps berbère, un événement qui s’annonce grandiose, et ce, compte
tenu de la nature des festivités programmées.
Des actions de rue seront également au rendezvous pour marquer cette date porteuse d’un
idéal de liberté, de démocratie et de justice.
Des marches seront organisées aujourd’hui
dans la wilaya de Tizi Ouzou. Au chef-lieu de la
wilaya, le RCD appelle à une marche à 10h30,
pour exiger l’officialisation «pleine, entière et
effective de la langue amazighe» et «la levée
de toute interdiction sur les activités politiques
et le maintien des projets socioéconomiques
programmés». «La célébration de cette date,
repère dans l’histoire des luttes démocratiques
menées depuis l’indépendance, n’a de sens
que si on fait une halte pour faire le bilan des
luttes avec leurs acquis et leurs insuffisances»,
estime le parti de Mohcine Belabbas, qui a mis
sur pied un riche programme pour la semaine
culturelle du 20 Avril consacrée essentiellement à des conférences-débats dans plusieurs
localités, campus et cités universitaires de la
wilaya de Tizi Ouzou. Ces rencontres sont
animées par des cadres, d’anciens députés et
sénateurs ainsi que des élus du parti, à l’image
de Hakim Saheb et Mohamed Amokrane Aït
Mimoune. L’ex-sénateur du parti, Mohamed
Ikherbane, était intervenu aussi samedi, lors
d’une rencontre organisée à la salle de cinéma
Tigzirt, tandis que Mouloud Lounaouci et Mohand Akli Aoudj, anciens élus RCD à l’APW,
ont animé une conférence à Bouzguène.
Le RCD, tout en exhortant les citoyens à
rejoindre sa marche, insiste sur la vigilance,
car, selon lui, «le pouvoir nous a habitués,
dans les contextes politiques de règlements
de comptes claniques, de créer des abcès de
fixation pour faire diversion». Il qualifie aussi
les «tentatives» de commémoration officielles
du 20 Avril de «partie visible d’une volonté de
dévoyer le sens des revendications à la liberté
et à la démocratie qui sont aux antipodes des
orientations et pratiques du pouvoir».
La rue sera également investie, aujourd’hui,
par des citoyens qui répondront à l’appel du
Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), qui prévoit une marche dans la
capitale du Djurdjura. Le mouvement de Ferhat
M’henni, via son conseil universitaire, essaye
de mobiliser pour la manifestation du 20 Avril.
Par ailleurs, la direction de la culture de la
wilaya de Tizi Ouzou a mis sur pied un programme culturel, dont la projection du film
Dda Lmulud du réalisateur Ali Mouzaoui, une
pièce de théâtre à la maison de la culture Mouloud Mammeri et au théâtre régional Kateb
Yacine ainsi que des galas artistiques qui seront
animés dans plusieurs localités de la wilaya de
Tizi Ouzou.
Hafid Azzouzi
gorique à toute activité commémorant le
20 Avril ainsi qu’aux festivités du Printemps berbère. Hier, des étudiants du
département de langue et culture amazighes (DLCA) ont été empêchés par la
force d’organiser une conférence sur le
Printemps berbère. Des escarmouches
ont éclaté entre étudiants et agents de
sécurité, mobilisés par l’administration
pour empêcher la tenue d’une conférence traitant de l’événement, qui devait
être animée à l’université Mouloud
Mammeri de Tizi Ouzou. Un étudiant a
été agressé par un agent de sécurité, a-ton appris auprès du collectif du DLCA,
qui souligne que leur camarade a été
évacué vers les urgences de l’établissement hospitalier Mohamed Boudiaf de
Bouira.
L’administration n’en est pas à son
premier refus d’autoriser l’organisation
de rencontres traitant de l’événement.
Saïd Khelil, ex-détenu d’Avril 1980,
n’a pu animer sa conférence, lundi dernier, qu’après un forcing exercé par les
étudiants. La communauté estudiantine
a dénoncé énergiquement l’attitude de
l’administration qui a recouru, cette foisci, à la violence pour empêcher l’organisation de rencontres et la célébration du
Printemps berbère.
Dans un communiqué rendu public
hier, le collectif des étudiants libres de
l’université de Bouira dénonce «avec
force les méthodes policières utilisées
par les agents de sécurité de l’université
contre des étudiants du DLCA, ainsi que
l’interdiction d’accès à l’université de
Tizi Ouzou à des étudiants venus pour
animer une conférence à l’intérieur de
l’établissement sur invitation de leurs
collègues de Bouira». Les étudiants appellent à une grève générale aujourd’hui
pour dénoncer «les agissements de
l’administration».
Par ailleurs, plusieurs militants du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), ayant pris part, avant-hier,
à une campagne d’affichage à Bouira de
l’appel lancé par leur parti à la marche
populaire prévue aujourd’hui à l’occasion de la célébration du 20 Avril ont été
empêchés de manière «brutale» par des
policiers en civil et des éléments de la
brigade de recherche et d’investigation
(BRI). «Au début, ce sont des policiers
en civil qui nous ont intimidés et provoqués sur les raisons et le but de cette
marche», a déclaré Kaci Bouguerra,
coordinateur régional de la jeunesse
libre du RCD, en précisant que deux
militants ont été arrêtés puis relâchés par
les services de police de M’chedallah.
«La police nous ont confisqué tout notre
affichage», a conclu Kaci Bouguerra.
Le RCD avait, pour rappel, appelé «la
population à la vigilance pour éviter
toute tentative de provocation lors de la
commémoration du 36e anniversaire du
Printemps berbère».
Amar Fedjkhi
El Watan - Mercredi 20 avril 2016 - 3
L’ACTUALITÉ
CÉLÉBRATION DU 36e ANNIVERSAIRE DU PRINTEMPS BERBÈRE
Qui veut à nouveau le chaos ?
D
L’interdiction des conférences au
niveau des universités installe un
climat de tension à la veille des
manifestations du 20 Avril
PROVOCATION ?
Depuis une semaine déjà, des actes
provocateurs, c’est le mot, se multiplient. A Tizi Ouzou, Bouira et
Béjaïa, plusieurs conférences programmées par les étudiants au sein
de leurs universités pour évoquer les
événements du 20 Avril 1980 et ceux
du Printemps noir de 2001 ont été
interdites. De nombreux animateurs,
acteurs d’Avril 1980, enseignants
universitaires et anciens militants du
MCB devant animer des conférences
ont été surpris par le refus opposé par
de tamazight empêchera sa récupération à des fins politiciennes». Le
ministre de la Jeunesse des Sports,
Ould Ali El Hadi, qui a battu les pavés
de Tizi Ouzou plusieurs années durant
pour célébrer cette occasion, abonde
dans le même sens. «Aujourd’hui
que tamazight est constitutionnalisé
comme langue nationale et officielle
dans la dernière Constitution, il n’y
a aucune raison de marcher pour la
revendiquer», déclare-t-il, lors de
son intervention, hier sur les ondes
de Radio Tizi Ouzou. Mauvaise compréhension de la symbolique de cette
date ou mauvaise foi ? Peut-être les
deux à la fois. Car pour les acteurs
d’Avril 1980 et pour la majorité des
militants de la cause amazighe, ceux
qui ont été réprimés lors du Printemps
berbère n’avaient pas pour seule
revendication la reconnaissance de la
langue et de l’identité amazighes. Ils
demandaient aussi la démocratie, le
respect des droits de l’homme et des
libertés. L’Algérie d’aujourd’hui est
encore loin de ces idéaux…
Madjid Makedhi
PHOTO : D. R.
es marches, retour des vieux
réflexes du pouvoir et tension... La célébration du Printemps berbère cette année risque de
dégénérer. Ce 36e anniversaire de
cette date symbolique de la lutte pour
l’identité et la démocratie, rappelant
encore à toutes les générations la
nature du régime algérien qui était
même hostile aux conférences portant sur la langue et la culture amazighes, pourrait ne pas se dérouler
comme d’habitude : dans le calme et
la sérénité. Il y a comme une volonté
de provoquer à nouveau l’étincelle
susceptible de créer le chaos dans
cette région, la Kabylie, qui rend,
chaque année, hommage à ses enfants victimes de la répression et de
l’autoritarisme du pouvoir.
les directions des cités universitaires
et des universités qui se sont basées
sur une instruction du ministre de
l’Enseignement supérieur, interdisant les activités politiques. Mais
elles ont été maintenues et imposées
par les étudiants. Hier encore, une
autre conférence d’Ahcène Graïchi
et Mouloud Hamrani à l’université de Bouira a été interdite par des
policiers qui se sont introduits dans
l’amphithéâtre où elle devait avoir
lieu. Jusque-là, il n’y a eu aucun dé-
bordement. Le plus grand risque est à
craindre lors des marches devant être
organisées ce matin, dans les trois
wilayas, à l’appel principalement du
RCD qui «exige une officialisation
effective de la langue amazighe»
et le MAK qui brandira son slogan
de «l’autodétermination du peuple
kabyle».
QUAND LE POUVOIR CHERCHE
À «DÉPOLITISER» TAMAZIGHT
A la veille de la tenue de ces manifes-
QUAND L’ÉTAT
S’EN MÊLE À BÉJAÏA
SAÏD KHELLIL. Militant politique et ancien détenu d’Avril 1980
«Il faut faire renaître l’esprit
de 1980»
Propos recueillis par
Saïd Gada
D’anciens militants de la cause
amazighe se retrouvent pour des
témoignages communs. Un commentaire…
Sur le plan personnel, je ressens
de l’émotion, car se retrouver dans
cette université après des années
de séparation est émouvant. Nous
avons partagé des moments de
solidarité pendant des années pour
un idéal que nous avons porté à bout
de bras. Sur le plan politique, ce
sont différents courants et tendances
qui se retrouvent pour faire renaître
l’esprit de 1980, qui se caractérise
par une large diversité au service
des idéaux de liberté, des droits et de
démocratie.
Se dirige-t-on alors vers la
construction d’un mouvement ?
Non, pas à ma connaissance. En
PHOTO : EL WATAN
Saïd Kellil,
infatigable militant
politique et
animateur du
mouvement
berbère, répond aux
questions d’El Watan
avec sa légendaire
humilité.
tout cas, pour étouffer une initiative,
il faut la mettre dans une structure.
Notre démarche est la consécration
de l’union, rester à l’écoute des uns
et des autres. L’histoire n’est jamais
écrite d’avance. C’est l’action sur le
terrain qui définira les moyens de
lutte. Nous devons nous adapter aux
mutations sociales.
Le pouvoir fait du 20 Avril une
journée festive. Quelle est votre
appréciation ?
C’est une source de motivation
pour nous redéployer sur le terrain
afin d’éviter toute forme de récupération de ce symbole sacré de la
Kabylie. Notre message lors de nos
rencontres avec la population est
le maintien du débat, la poursuite
du combat et, à ce stade, c’est tout
ce que nous pouvons faire, car le
pays est en crise et l’environnement
géopolitique ne prête pas à l’optimisme.
Le MAK célèbre également le
20 Avril. Votre avis sur ce mouvement séparatiste ?
Franchement, je ne partage pas
cette option d’autodétermination.
En 1979 au FFS, on avait proposé
le projet de régionalisation, une
autonomie régionale, car l’Etat dans
sa forme est obsolète. Il ne peut
pas répondre aux complexités de
la société. Il fallait s’inspirer de
notre histoire. L’Algérie était divisée en régions pendant la guerre de
Libération. Alors, il m’est difficile
de concevoir un projet séparatiste.
D’un autre côté, l’absence de démocratie, les fuites en avant de ce
régime autiste alimentent tous les
extrémismes et travaillent pour ce
genre de mouvement. Le MAK, en
termes d’activisme, est en tout cas
le mouvement le plus en vue. Son
ancrage sur le terrain est réel.
S. G.
tations, on parle déjà d’une volonté
des autorités locales de les empêcher.
Pourquoi ? Dans quel but ? On n’en
sait rien. Il semblerait que les tenants
du pouvoir veulent clore définitivement le débat sur les questions
identitaires, après l’officialisation
de tamazight dans la Constitution
de 2016. Le 16 avril, le Premier
ministre, Abdelmalek Sellal, est revenu sur cette question. A partir de
Constantine où il était en visite, il
avait affirmé que «l’officialisation
20 Avril officiel versus 20 Avril citoyen. C’est ainsi qu’on peut décrire l’ambiance qui
rythme la commémoration du 36e anniversaire du Printemps berbère d’Avril 1980 à
Béjaïa. De part et d’autre, de riches programmes sont concoctés, sauf que les objectifs
ne sont pas les mêmes. Du côté officiel, l’implication de l’Etat dans la célébration de
cette date est placée sous le signe de «l’unité nationale». C’est dans cette optique que
le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, en visite de deux jours dans
la wilaya, a donné, hier place Saïd Mekbel, le coup de starter du Festival de la chanson
patriotique amazighe. Sur place, le ministre s’est recueilli à la mémoire des victimes du
Printemps noir, qualifiant les événements de 2001 comme faisant partie de «l’histoire
douloureuse du pays». Affirmant que de «tels événements ne doivent plus se reproduire», le ministre a déclaré dans la foulée : «Les jeunes doivent défendre leur pays
contre ce que nos voisins endurent aujourd’hui», avant d’appeler les autorités locales
à «œuvrer pour aider les jeunes à s’émanciper et la région à se développer». El Hadi
Ould Ali s’est ensuite rendu au complexe sportif de l’Unité maghrébine (OPOW) pour
procéder à l’inauguration de la réplique du stade de Béjaïa, où il devait suivre plus tard
le match MOB-Zamalek.
Le Festival du chant patriotique amazigh étrenné en fanfare est une manifestation qui
touche les 52 communes de la wilaya de Béjaïa, a indiqué un responsable de la DJS.
Pendant deux jours, le 19 et le 20, du chant, rien que du chant et point de référence à
l’historique des événements ayant été à l’origine du 20 Avril 1980. Pas une seule conférence est au programme. C’est le cas aussi de la Maison de la culture et des comités des
fêtes, où le folklore est mis au-devant de la scène des activités concoctées.
Du côté de la société civile, les programmes commémoratifs ne dérogent pas à la
tradition et se veulent conformes à l’esprit du 20 Avril en même temps qu’une riposte
à la célébration officielle. Marches, galas, expositions, chronologies, témoignages,
conférences sont au menu. Le RCD a appelé à une marche citoyenne, aujourd’hui, qui
s’ébranlera à 10h30 de l’esplanade de la maison de la culture Taos Amrouche en direction de la place Saïd Mekbel. Cette marche aura comme slogans : «Pour l’officialisation
effective de tamazight», «Pour la levée des interdictions sur toutes les libertés démocratiques», «Pour le maintien des projets socioéconomiques programmés». Le chef
du bureau de Béjaïa du RCD, Mouloud Deboub, a déclaré à travers un communiqué
: «Nous refusons que le pouvoir accapare les espaces d’expression chèrement acquis
par le sacrifice des différentes générations.» Le Mouvement pour l’autodétermination
de la Kabylie (MAK) a choisi le campus de Targa Ouzemmour comme point de départ
de la marche à laquelle il a appelé pour «L’indépendance de la Kabylie» et «Pour une
Kabylie laïque». A l’université, plusieurs conférences sont prévues, tandis que d’autres
ont déjà eu lieu malgré leur interdiction par l’administration. A la résidence universitaire Aamriw, une table ronde est programmée sur la thématique du Printemps berbère
avec des acteurs politiques de différentes obédiences. Le 24 avril, l’ex-président du
RCD, Saïd Sadi, est attendu au campus Targa Ouzemmour pour donner une conférence.
D’après un étudiant, organisateur de cette activité, le docteur Sadi a déjà répondu
favorablement à cette invitation. A cela, il faut ajouter les programmes commémoratifs prévus dans plusieurs communes de la wilaya de Béjaïa.
M. H.-K.
El Watan - Mercredi 20 avril 2016 - 4
R E P O R TA G E
PASSERELLES ENTRE LES MILITANTS DE LA CAUSE AMAZIGHE AU MAGHREB
Berbères sans frontières
● Malgré les milliers de kilomètres qui séparent les communautés amazighes marocaines et algériennes, des ponts
artistiques et des liens culturels tentent de se construire, par-delà des régimes politiques antagonistes et par-dessus
des frontières fermées depuis 20 ans. Reportage.
Maroc
De notre envoyé spécial
NOUVEAUX TERRITOIRES D’ÉCHANGES
Les villages et les hameaux semblent calmes,
vides et dépeuplés. Tous ont cependant gardé leur
architecture traditionnelle, où la pierre et le pisé
règnent en maîtres. Au bout de quelques centaines
de kilomètres, on peut déjà s’apercevoir que la vie
économique et sociale dans cette région ne tourne
qu’autour de trois activités : les relais routiers et
gîtes pour touristes, les coopératives de femmes
qui vendent de l’huile d’argan réputée bio et le
commerce des pierres fossiles et des cristaux.
Beaucoup de villageois vendent ces fameuses
pierres et magnifiques cristaux sur des comptoirs
improvisés au bord de la route. Toute la journée, ils
attendent que des touristes s’arrêtent pour gagner
une poignée de dirhams. La route est aussi étroite
que sinueuse et les vallées encaissées rappellent
celles des Aurès algériens. Les maisons sont en
terrasses et la garde des troupeaux de chèvres et de
moutons est une tâche dévolue aux femmes et aux
petites filles. Le Haut-Atlas donne à voir des pics
nus mais majestueux sous un ciel d’un bleu rendu
insolent par la pureté de l’air. Il faut ouvrir l’œil
pour apercevoir les villages tant ils se fondent dans
la nature dont ils épousent les tons et les contours.
Le peu d’agriculture qui se pratique occupe
d’étroites terrasses aménagées sur le bord des
oueds. A la mi-journée, nous atteignons enfin Tizi
n’Tichka (le col des pâturages en amazigh), à 2260
mètres d’altitude. Aït Ourir, Taddert, Amezgane,
Aït Benhaddou, la toponymie des lieux reste
profondément berbère. Première halte à Ouarzazate
où nous attendaient des amis et déjeuner dans un
restaurant populaire, sur le trottoir. Ce qui est bien
chez nos amis marocains est que la nourriture est
un moment de partage et de convivialité. Tous les
repas sont pris dans de grands plats, généralement
des tadjines, autour desquels se réunissent famille
et amis. On coupe la galette à la main et on se
sert à même le plat. Sans chichis. Comme dans
l’Algérie des années 1960 et 70, avant l’arrivée
massive de la «civilisation» et de l’individualisme
forcené. Pendant tout notre séjour, nous ne cessons
de mesurer à quel point le Maroc profond a su
garder son âme, son identité, ses traditions et sa
culture. Dans les habits, la cuisine, l’architecture,
les paysages et cette spontanéité, cette «naïveté»
tout naturelle à vous offrir l’hospitalité. En fait, aller
au Maroc, c’est comme rencontrer un frère jumeau
perdu de vue pendant des années. C’est l’occasion
PHOTO : EL WATAN
L
e paysage commence à changer dès que
l’on quitte la belle ville de Marrakech et
ses avenues larges et bordées de palmiers.
La route se fait alors plus étroite et la
circulation de moins en moins dense avant de se
raréfier. Tel un géant couché de tout son long, la
silhouette du Haut-Atlas barre l’horizon. Pour
rejoindre Mellab, un petit village de l’Anti-Atlas, où
doit avoir lieu l’hommage au chanteur Nba, décédé
quatre ans plus tôt, il faut franchir la muraille du
Haut-Atlas, descendre vers Ouarzazate avant de
s’enfoncer à travers les vallées et les oasis du SudEst. C’est ici que le chanteur Oulahlou est invité
à prendre part à l’hommage qui doit être rendu
à Nbarek Oularbi, dit Nba, chanteur du groupe
Saghru Band, décédé prématurément. «A partir
de la terrasse du relais, la vue sur la montagne est
imprenable. Vous prendrez un super petit-déjeuner
avec des œufs au plat, du thé à la menthe, de l’huile
d’olive et du jus d’orange nature. Patience les
amis», dit Omar, le guide. Habitué à cornaquer
les touristes, Omar sait vendre ses destinations.
La route est étrangement vide, hormis de rares
voitures affrétées ou conduites par des touristes. Le
relais routier, tant vanté par Omar, tient toutes ses
promesses. Au salon qui sert également de boutique
de souvenirs et de friandises, un feu de bois
crépite dans la cheminée. Des grappes de touristes
espagnols et anglais ont pris possession des lieux et,
surtout, de la terrasse à la vue panoramique sur des
monts densément boisés.
Les vallées encaissées du Haut-Atlas du Maroc rappellent celle des Aurès algériens
de prendre conscience de tout ce que vous avez d’aller en Tunisie pour rentrer chez moi par avion,
perdu à travers ce que lui a réussi à conserver. Si mais grâce à un douanier kabyle, on m’a laissé
les relations entre régimes sont exécrables depuis passer», se rappelle-t-il. «Les artistes sont des
longtemps, Marocains et Algériens sont restés ponts entre peuples», précise Moha. Ce qui menace
profondément fraternels. Amar Amarni, portraitiste aujourd’hui la culture berbère c’est l’islamisme.
et chanteur kabyle installé à Majorque, est subjugué Il y a des fqihs qui arrivent et détruisent la culture
par cette vitalité que dégage cette culture millénaire. amazighe à chaque mariage, plus de danse, de
«Ils ont su, mieux que nous, garder leur âme», dit-il. costume, de poésie. Dans chaque village, on trouve
Ces regroupements entre artistes, militants, un barbu revenu de Belgique qui s’entoure d’une
membres du mouvement associatif ou des médias cour d’adeptes. Avant, on voyait des casbahs,
sont l’occasion de faire le point sur l’avancée de aujourd’hui ce sont les mosquées qui poussent. Pour
la cause amazighe dans l’un et l’autre des pays. Mohamed Ziadi, poète et acteur associatif, natif de
Pendant des années, les Amazighs du Maroc et de Taouarga, dans la région d’Imtighran (Errachidia)
l’Algérie se sont rendus visite. Echanges denses au Maroc, la question amazighe est présente
et suivis. Ce brassage culturel et ces échanges
— entamés avec l’écrivain Mouloud Mammeri,
décédé en février 1989 de retour d’un colloque
tenu à Oujda et dont l’oncle était percepteur du
roi Mohammed V — ont connu une fin brutale à
la fermeture des frontières terrestres un certain 24
août 1994. Il a fallu attendre le développement des
nouvelles technologies de la communication et de
l’information pour trouver un nouveau territoire
d’échanges et de rencontres. Ainsi, les réseaux
sociaux ont permis de densifier les échanges
entre communautés amazighes de l’Atlantique
jusqu’à l’oasis de Siwa, en Egypte. Pour ce qui
est de l’Algérie et du Maroc, le web et la France
sont les deux espaces de rencontres entre les deux
communautés. Installé en France depuis des
années, Zaher Harir, membre du Forum de solidarité
euro-méditerranéenne (Forsem), est l’interface
entre militants marocains présents en France et des
artistes kabyles comme Oulahlou ou Akli D appelés
à se produire au Maroc. «On a déjà invité Saghru
pour deux dates en France, mais maintenant il
faut que l’on arrive à les programmer en Kabylie.
Depuis 2013, nous tentons de construire avec
nos frères marocains une relation d’amitié, de
confiance et de solidarité», déclare Zaher.
DONNER D’UNE MAIN POUR REPRENDRE
DE L’AUTRE
Le gala-hommage a lieu dans un hôtel de la ville
d’Errachidia. Comme en janvier 2012 où une
expédition l’avait mené à travers toutes les localités
berbères de Libye, c’est avec un étonnement mêlé
de joie et de surprise qu’Oulahlou découvre qu’il
possède un large public qui connaît ses chansons
par cœur dans ces régions profondes du Maroc. Le
public nombreux, enthousiaste et haut en couleurs,
s’en donne à cœur joie. Présents à l’hommage,
des militants des localités de Goulmima et d’Alnif
arriveront à lui arracher la promesse de se produire
chez eux.
C’est également l’occasion de rencontrer des
artistes locaux comme Moha Mallal, militant
amazigh engagé et artiste multidimensionnel qui
touche aussi bien à la peinture, à la caricature qu’à
la musique. A propos des frontières terrestres, Moha
raconte qu’il a été le dernier à les avoir franchies le
jour où elles ont été fermées, le 24 août 1994. «A
15 mètres du poste des Douanes, on m’a demandé
partout au point d’imposer des lois organiques au
Parlement. «Le MCA, mouvement culturel amazigh,
est très dynamique. La société civile, les étudiants,
les partis politiques, les médias, tout le monde s’est
saisi de la question», développe-t-il. Sinon, pour
les acquis comme les télévisions amazighes — les
instances officielles comme le HCA ou l’Ircam —
tout le monde s’accorde à dire que les deux régimes
appliquent la même stratégie en ce qui concerne
la culture amazighe : donner d’une main puis
reprendre de l’autre. Zaïd Ouchema, sociologue
et chercheur en économie, revient longuement sur
la relation du Sud-Est avec la Kabylie : «Dans les
années 1970, dans tout le Sud-Est marocain, on ne
captait que les deux chaînes algériennes, la 1 et la
2. Et comme les gens ne comprenaient pas l’arabe,
ils se branchaient automatiquement sur la radio
berbère. Mon père est décédé à l’âge de 92 ans et
n’a jamais parlé arabe de sa vie. ‘‘Mon fils, dis moi
ce que disent les musulmans pour que je puisse
prier et être comme les autres’’, me disait-il. Je
connais tout de la Kabylie et j’ai ramené tout ce que
les Kabyles produisaient : livres, disques, journaux,
etc. Mon fils s’appelle Idir, en hommage à qui
vous savez. Notre Mecque était la Kabylie et notre
relation avec elle était aussi bien sentimentale,
culturelle qu’intellectuelle. Seulement à partir de
2005, on a découvert une chose qui ne nous a pas
plu. Aucun CD de nos artistes ne circule en Kabylie,
aucun livre de nos écrivains. Nous ne sommes rien
pour vous», dit-il avec beaucoup de déception et de
dépit dans la voix. Malgré la déception, les attentes
envers cette Kabylie demeurent encore grandes.
«C’est à vous de faire cette union entre les Amazighs.
Vous avez toujours été la locomotive», affirme-t-il.
Djamel Alilat
El Watan - Mercredi 20 avril 2016 - 5
L’ACTUALITÉ
AVEC UN TAUX D’ACCROISSEMENT NATUREL DE 2,15%
Les Algériens seront
41,2 millions en 2017
es Algériens sont, depuis le mois de janvier
2016, plus de 40 millions et pourraient
atteindre les 41,2 millions d’habitants au
er
1 janvier 2017. «La population algérienne a
atteint 40,4 millions d’habitants au 1er janvier
2016 contre 39,963 millions d’habitants en juillet
2015», a annoncé l’Office national des statistiques
(ONS), dans son rapport 2015 sur la démographie
algérienne, rendu public hier par l’APS.
Pour la deuxième année consécutive, l’année 2015
a vu la naissance de plus d’un million de bébés.
Cette augmentation «conséquente» du volume
des naissances vivantes, 1,040 million, équivaut
à une moyenne de 2800 nouveau-nés par jour,
contre 2700 en 2014 et 2600 en 2013. Ce qui a,
logiquement, induit un élargissement de la base de
la pyramide des âges. «La superposition des pyramides des âges fait ressortir l’élargissement de la
base de la pyramide avec un volume de population
des 0-4 ans et des 5-9 ans plus important en 2015,
face à un recul du volume des 10-14 ans et des
jeunes âgés entre 15 et 24 ans», a détaillé l’ONS.
De même, l’indice conjoncturel de fécondité a
connu une hausse, passant de 3 enfants par femme
en 2014 à 3,1 enfants en 2015.
Toutefois, l’âge moyen à l’accouchement demeure
inchangé, puisqu’il est cette année aussi de 31,8
ans. Et c’est la wilaya d’Alger qui détient le haut
du podium national quant à ce baby boom, avec
un nombre de naissances qui a atteint les 103 239,
tandis que la wilaya de Tindouf ferme la marche
avec 1618 naissances en 2015.
Contrairement aux idées reçues, l’Algérie enfante
toujours plus de garçons que de filles. Cette
année encore, la répartition des naissances par
sexe donne 104 garçons pour 100 filles. Ce qui
confirme la tendance démographique de ces
dernières années puisque, sur les 39,963 millions
d’habitants recensés en juillet 2015, le nombre
d’hommes est de 20,235 millions alors que celui
L
KHENCHELA
LA LADDH DÉNONCE
LA VIOLENCE
POLICIÈRE CONTRE
UN ENFANT À KAÏS
Dans un communiqué diffusé hier, la
LADDH, bureau de Khenchela, a dénoncé
la «violence choquante» de quatre
policiers contre un mineur. La Ligue
des droits de l’homme affirme avoir été
saisie pour des faits mettant en cause le
comportement de quatre policiers,cités
par leurs noms, lors de l’arrestation d’un
enfant, dans les locaux de la police de
Kaïs, à 23 km de Khenchela. La Ligue
souhaite faire la lumière sur cette affaire,
où la police de Kaïs a arrêté un mineur
sans en avoir informé ses parents ; les
policiers l’auraient attaché pendant six
heures (de 10h à 16h) à une chaise.
Selon le communiqué de la LADDH, dont
El Watan détient une copie,l’enfant
a déclaré avoir subi «des tortures et
des mauvais traitements aux mains de
policiers».
Il a obtenu, à l’hôpital local, un certificat
médical faisant état de blessures au
niveau du visage, avec une déchirure de
l’oreille gauche.
La LADDH a condamné ces pratiques
et demande au directeur général
de la Sûreté nationale, le généralmajor Abdelghani Hamel, d’enquêter
sérieusement sur «ces dépassements
inacceptables» et de punir leurs auteurs.
Mohamed Taïbi
des femmes est de 19,728 millions. L’autre tendance qui poursuit sa courbe est le fléchissement
des mariages. Ainsi, la nuptialité a enregistré une
baisse entre 2013 et 2014, qui s’est poursuivie en
2015 avec un rythme plus soutenu de -4.5%. «Les
bureaux de l’état civil ont enreg
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2014, en atteignant ainsi 77,1 ans», a noté l’ONS.
Cette baisse a toutefois plutôt touché les hommes
dont l’espérance de vie est passé de 76,6 ans à
76,4 ans, alors que celle des femmes a connu une
stagnation en s’établissant à 77,8 ans.
G. L.
LE MUFTI D’ENNAHAR A RENDU
ILLICITE L’EMPRUNT OBLIGATAIRE
Quand cheikh Chemseddine
se mêle d’économie
our contrecarrer un des projets du gouvernement, la
P
mouvance islamiste s’est trouvé
un allié de taille : l’imam cathodique Chemseddine El Djazaïri,
alias Chemsou, qui sévit quotidiennement sur la chaîne de
télévision Ennahar. Il a émis
une fatwa (avis religieux) contre
l’emprunt obligataire qu’a lancé
l’Etat ce mois-ci en vue de collecter des fonds destinés aux
investissements publics.
L’imam, qui présente une émission quotidienne sur la chaîne
Ennahar TV — pourtant connue
pour être le canal qui soutient
toutes les options du pouvoir
qui finance le journal éponyme
avec de la publicité étatique — a
donc mené campagne contre
l’emprunt obligataire, qualifié
de «haram». Selon le mufti autoproclamé, ce projet gouvernemental est «riba» à partir
du moment où il génère des
bénéfices. «Si l’Algérie est en
danger, nous lui donnons tout
ce que nous possédons», répète
le «cheikh», qui rappelle qu’en
1963, «à l’appel de Ben Bella,
les Algériens avaient donné tout
ce qu’ils possédaient». Plus que
cela, Chemseddine, qui feint de
s’en prendre aux salafistes tout
en adoptant leurs méthodes, invite le gouvernement à consulter
«les oulémas» — se considérant
lui-même comme tel — avant
de prendre une quelconque décision.
Ce qui pose problème dans cette
sortie de l’imam cathodique, habitué aux polémiques et aux propos souvent hasardeux, est qu’il
officie dans un canal qui fait la
promotion à l’excès des options
du pouvoir. C’est cette chaîne,
adossée à un journal financé en
grande partie par la publicité
publique, qui a pourtant tenté de
faire avaler des couleuvres. A
commencer par celle faisant de
Chakib Khelil un homme innocent malgré les lourds soupçons
qui pèsent sur lui. Cette attaque
contre l’emprunt obligataire
n’est pas la première sortie rocambolesque de l’homme, qu’un
ancien ministre a accusé d’avoir
détourné les fonds d’une association. Il y a quelques mois, il s’en
était pris au Rapide Club de Relizane de football, qui joue au sein
de la Ligue 1, pour avoir choisi
comme sponsor Rotary Club
International. Il avait appelé,
publiquement et à deux reprises,
les supporters à se soulever car le
sponsor en question est «proche
de la franc-maçonnerie». Les
explications du président du club
n’ont rien pu faire face au déchaînement de l’imam.
Pourtant, cheikh Chemseddine,
de son vrai nom Chemseddine
Bouroubi, n’a pas de formation
académique lui permettant de
se prononcer sur des questions
aussi sensibles et sérieuses. Mais
son style décontracté, parfois
cocasse, et son langage populaire font de lui un recours pour
beaucoup d’Algériens friands
d’avis religieux. «Il n’a aucune
qualification pour être imam
ou mufti», indique dans ce sens
Saïd Djabelkheir, chercheur en
soufisme. Cela n’empêche, son
patron, Anis Rahmani, lui trouve
une «qualité» : «Il combat les islamistes», disait-il à un confrère.
Sauf que certaines questions sont
trop sérieuses pour être traitées
avec la légèreté d’une discussion
de café.
Ali Boukhlef
INCENDIE AU CENTRE
DE STOCKAGE
D’HYDROCARBURES
DE SKIKDA
Quatre blessés
dont un grièvement
brûlé
Hier, le centre de stockage
d’hydrocarbures de Naftal, situé dans la
petite zone industrielle située à l’entrée
de la ville, a été le théâtre d’un accident
où quatre personnes ont été blessées.
«Trois blessés, dont une femme habitant
une cité voisine, ont été choqués. Un
autre agent a malheureusement été
grièvement brûlé. L’incendie a vite
été maîtrisé grâce à l’intervention des
agents d’abord et à celle des éléments
des forces d’intervention de réserves
(pompiers de Sonatrach) appuyés par
les éléments de la Protection civile»,
témoigne un cadre du centre de stockage
rencontré sur place.
Pour revenir aux circonstances de ce
énième accident industriel en relation
avec les hydrocarbures dans la ville
de Skikda, des agents rapportent qu’il
était 16h40 lorsqu’une explosion a été
entendue au niveau d’une pompe d’un
des bacs de stockage du centre. «En
une fraction de seconde, une épaisse
couche noirâtre a plongé le centre
dans l’obscurité. Heureusement que le
sinistre a été circonscrit rapidement»,
rapporte-t-on. D’autres agents, encore
sous le choc, laissent entendre que cette
pompe était vétuste et cela aurait, selon
leurs dires, déjà signalé.
L’incident ne s’est pas limité au centre
seulement, l’onde de choc a aussi
concerné des dizaines d’habitations
jouxtant les lieux. «On jouait dans
les parages lorsqu’on a entendu une
première explosion. L’agent de sécurité
est sorti en courant en criant : ‘‘Allez vite
chez vous et demandez à tout le monde
de quitter les lieux.’’ Puis on a entendu
une seconde explosion et aussitôt un
nuage de fumée noire a couvert les lieux.
Nous habitons à côté d’une bombe et
l’Etat ne veut pas trouver une solution
à cette situation. C’est la deuxième fois
que des explosions ont lieu dans ce
centre. Il est temps que les pouvoirs
publics réagissent», témoignent des
jeunes habitant à quelques mètres de
ce centre de stockage où, en 2008,
avait eu lieu un autre sinistre qui avait
occasionné 8 blessés.
Khider Ouhab
CNAN MED
Acquisition d’un
navire, Le Titteri
Les sirènes des bateaux ont retenti
une bonne partie de la matinée au
port d’Alger. CNAN Med, filiale de la
La Compagnie nationale de navigation
(CNAN), vient d’acquérir un nouveau
navire baptisé Le Titeri. Les usages
voudraient que l’accostage d’un
navire soit accueilli par des sirènes.
L’acquisition de ce nouveau bateau de
transport de marchandises s’inscrit dans
le cadre du plan de développement du
pavillon maritime algérien qui prévoit
l’achat de 25 navires dont 18 cargos
pour sa filiale CNAN Nord et sept navires
pour CNAN Med. Objectif : satisfaire
la demande croissante en termes de
transport maritime, qui demeure le
principal mode d’acheminement (95%)
des marchandises importées.
Selon le groupe, le plan vise à
augmenter la part des armateurs
nationaux à 25% du marché algérien de
transport maritime de marchandises
hors hydrocarbures à l’horizon 2020. Le
groupe CNAN compte actuellement une
douzaine de navires.
N. Id.
El Watan - Mercredi 20 avril 2016 - 6
ÉCONOMIE
EMPRUNT OBLIGATAIRE DE L’ÉTAT
INFLATION
Le rythme s’établit
à 4,7%
La Bourse tenue à l’écart
● Une attitude que certains observateurs attribuent au fait que l’Etat ne veut pas prendre le risque
de voir se déprécier son emprunt à la cote.
L
’emprunt obligataire national que l’Etat vient
d’émettre «ne passera pas par
le marché boursier d’Alger», a
confirmé hier le directeur général de la Société de gestion de
la Bourse des valeurs (SGBV),
Yazid Benmouhoub, lors d’une
rencontre organisée par le Forum des chefs d’entreprises
(FCE) à Alger.
Ainsi, les pouvoirs publics, qui
n’ont cessé de marteler depuis
quelques mois leur volonté de
relancer le marché boursier, ne
semblent eux-mêmes pas disposés à y recourir, alors que l’emprunt souverain qu’ils viennent
d’émettre était attendu comme
un signal fort en direction des
autres catégories d’émetteurs.
Selon des sources proches des
instances en charge de la gestion de la Bourse d’Alger, celleci n’aurait d’ailleurs même pas
été associée, ni de près ni de
loin, à l’élaboration de cet emprunt national, ne serait-ce qu’à
titre symbolique. Une attitude
que certains observateurs attribuent au fait que l’Etat ne veut
pas prendre le risque de voir se
déprécier son emprunt à la cote,
tandis que d’autres évoquent
une volonté claire de faciliter
la récupération de l’argent de
l’informel en contournant les
exigences de transparence que
suppose une cotation en Bourse.
Tel que présenté la semaine
dernière par le ministre des
Finances, Abderrahmane Benkhalfa, cet emprunt, faut-il
en effet rappeler, est ouvert à
toutes les catégories d’épargnants, suivant tous les modes
de paiement, y compris le cash,
avec possibilité de choisir entre
PHOTO : B. SOUHIL
L
La Bourse d’Alger n’a pas été associée à l’opération d’emprunt obligataire de l’Etat
coupures nominatives ou anonymes. Quoi qu’il en soit, si
l’on s’en tient au discours du
directeur de la SGBV, cette mise
à l’écart de la Bourse d’Alger
dans l’élaboration et le lancement de l’emprunt obligataire
de l’Etat ne défavoriserait pas
outre mesure le marché boursier
d’Alger. Cette opération, a-t-il
ainsi estimé lors de la rencontre
d’hier, «n’influencera pas négativement la Bourse, car il est
important que chacun puisse
choisir le moyen de rentabiliser son épargne». Interpellé
au demeurant sur le problème
de la faible liquidité du marché, notamment par le PDG
d’Alliance Assurances, Hassan
Khelifati, dont la société est
cotée en Bourse, le premier responsable de la SGBV a estimé
que l’environnement impacte
beaucoup l’activité boursière
et que les entreprises doivent
surtout œuvrer à intéresser les
épargnants par leur politique de
dividendes.
Du reste, a-t-il tenté de rassurer, la Bourse devrait connaître
un nouvel élan dès l’année en
cours en se dotant prochainement d’un nouveau système de
cotation moderne, mais aussi
en se préparant à accueillir trois
nouvelles sociétés à la cote,
dont le groupe pharmaceutique
privé Biopharm et la cimenterie
publique de Aïn Kebira. Quant
aux sept autres entreprises étatiques listées par le Conseil des
participations de l’Etat (CPE)
en vue d’être introduites en
Bourse, nombre d’entre elles,
a-t-il affirmé, «viennent de finaliser leurs opérations d’évaluation financières et pourront
donc déposer prochainement
leur dossier d’admission auprès
de l’autorité boursière». Et de
conclure en prédisant qu’«à
un certain moment, aller à
la Bourse deviendra pour les
entreprises plus une nécessité
qu’une option dès lors que
les liquidités bancaires commencent à rétrécir et que le
coût des crédits devra sûrement
augmenter avec le retour des
banques au refinancement auprès de la Banque d’Algérie».
Akli Rezouali
BANQUE MONDIALE
Des «compromis
difficiles» en Algérie
fléchissement des prix du pétrole représente pour
une occasion de procéder à une réorienLtationel’Algérie
structurelle de l’économie, estime la Banque
KOWEÏT
Poursuite de la grève
dans le secteur pétrolier
PHOTO : D. R.
L
a production de pétrole du Koweït était
assurée à moitié, hier, avec 1,5 million
de barils au troisième jour de la grève des
travailleurs du secteur pétrolier, ont indiqué les autorités.
La production était tombée à 1,1 million
de barils dimanche au premier jour de la
grève, contre trois millions de barils par
jour (mbj) en temps normal. Des milliers
de travailleurs du secteur ont entamé ce
jour-là un mouvement social pour protester contre des réductions de salaires
envisagées par les compagnies pétrolières.
Le porte-parole de la firme d’Etat Kuwait
Petroleum Corp. (KPC), cheikh Talal Khaled Al Sababa, a déclaré que la production
dans les gisements du nord du pays avait
retrouvé son niveau normal. Cela a permis
d’atteindre une production quotidienne de
1,5 million de barils, a-t-il précisé dans un
communiqué.
Parallèlement à la chute de la production,
les opérations de raffinage ont baissé.
Les raffineries de Koweït traitaient hier
520 000 barils au lieu de 930 000 avant la
grève, selon les autorités.
La production de gaz est tombée à 620 millions de pieds cubes (17,6 millions de
mètres cubes) contre 1,3 milliard de pieds
cubes (36,8 millions de mètres cubes).
Cheikh Khaled a assuré que la baisse de
production n’avait pas eu d’impact sur les
livraisons du Koweït à ses clients domes-
tiques et internationaux, précisant que les
compagnies pétrolières prélevaient sur
leurs stocks pour répondre à la demande.
Le ministre du Pétrole par intérim, Anas
Al Saleh, a appelé, lundi, les grévistes à
reprendre le travail, en affirmant que leurs
salaires ne seraient pas réduits.
R. E.
e rythme annuel d’inflation s’est établi à 4,7%
jusqu’à mars 2016, a appris l’APS auprès de l’Office national des statistiques (ONS). Ce rythme
d’inflation annuel représente le taux d’évolution de
l’indice des prix à la consommation sur la période
allant d’avril 2015 à mars 2016 par rapport à celle allant
d’avril 2014 à mars 2015. Quant à l’évolution annuelle
des prix à la consommation enregistrée en mars 2016
par rapport à mars 2015, elle s’est établie à 5,34%
(contre 4,15% en février 2016 par rapport à février
2015). Par ailleurs, l’indice mensuel brut des prix à la
consommation en mars 2016 a enregistré une hausse de
1,86% par rapport à février (contre une baisse de 0,2%
en février 2016 par rapport à janvier). En fonction de
la catégorie des produits, il est constaté que les prix à
la consommation des biens alimentaires ont enregistré
une croissance de près de 2% en mars 2016 par rapport
au mois précédent. Les produits agricoles frais ont,
ainsi, affiché une hausse de 3,9% dans le sillage de
l’augmentation des prix notamment des légumes frais
(+30,46%), des poissons frais (+5,6%) et des fruits
frais (+3,2%). Par contre, les prix d’autres produits alimentaires se sont repliés, comme le poulet (-13%), les
œufs (-8,21%), la pomme de terre (-4,4%), les viandes
et abats de mouton (-0,81%) et les viandes et abats de
bœuf (-0,4%). Pour les prix des produits agroalimentaires, ils ont connu une hausse modérée de l’ordre de
0,2%. Concernant les prix des produits manufacturés
non alimentaires, ils ont affiché une légère croissance
de 0,9%, tandis que ceux des services ont grimpé de
3,5%. En 2015, le taux d’inflation en Algérie avait
grimpé de 4,8% contre des prévisions de 3% dans la
loi de finances initiale 2015, et de 4% dans la loi de
finances complémentaire 2015.
Pour 2016, la loi de finances table sur une inflation
annuelle de 4%.
APS
mondiale dans le dernier rapport consacré au suivi de la
situation économique du pays. L’Institution monétaire
internationale estime que la crise actuelle découlant
de la chute des prix du pétrole va inciter le gouvernement à faire des choix favorisant une transition
«de la prédominance du pétrole et du secteur public
vers une croissance plus diversifiée qui fait une plus
grande place au secteur privé». La Banque mondiale
estime que la situation économique actuelle fait peser
un certain nombre de risques sur le pays qui, au plan
intérieur, sont représentés par le «mécontentement
social qui gagne de l’ampleur, les coupes budgétaires,
des hausses d’impôts et des niveaux de chômage élevés
chez les jeunes». Elle ajoute que «la volonté politique et
le consensus nationa pour rationaliser les subventions
inefficaces et généreuses se dessinent lentement, mais
une telle réforme exige de meilleurs filets de sécurité,
un système de transferts monétaires qui dessert ceux
qui sont dans le besoin et une campagne médiatique
bien ficelée durant sa mise en œuvre».
La Banque mondiale estime, par ailleurs, que «les responsables politiques continuent à faire face à des compromis difficiles pour les années à venir. Les autorités
ont peu de choix, si ce n’est de rétablir les équilibres du
budget et du solde extérieur». L’institution fait remarquer dans son rapport d’avril 2016 que «la croissance
devrait rester peu élevée, à 3,4%, tirée par le dynamisme modeste dans l’industrie des hydrocarbures,
avec le lancement de projets gaziers, et par les secteurs
hors hydrocarbures». La croissance bénéficierait, selon la Banque mondiale, d’une dépense publique revue
à la baisse mais toujours positive et d’une stagnation
des exportations d’hydrocarbures, surtout si les prix du
pétrole restaient faibles ou s’effondraient un peu plus,
et si la reprise mondiale restait timide.
En 2017-2018, après un certain redressement des prix
du pétrole, la croissance continuera d’être tirée par
l’investissement public et des subventions toujours
importantes, souligne encore la Banque mondiale, qui
prédit que l’investissement privé restera timide en raison des incertitudes sur le plan intérieur et des menaces
sécuritaires au niveau régional.
Zhor Hadjam
El Watan - Mercredi 20 avril 2016 - 7
ALGER INFO
STAOUÉLI
RÉGULARISATION DES PRÉPOSÉS AUX PARKINGS
RETOUR DES
GARDIENS
DE PARKING
L’anarchie s’installe
et se formalise
L
● Les «parkingueurs» exerçant sans autorisation sont tolérés.
PHOTO : M. SALIM
E
n attendant la régularisation des gardiens de parking
dans le cadre de coopératives, qui permettront l’exploitation légale des aires de stationnement, les automobilistes sont
toujours soumis au diktat de ces
gardiens autoproclamés. Prenons
à titre d’exemple le cas d’un gardien de parking à Sidi M’hamed.
Ce dernier exploite une aire de
stationnement bien délimitée. Il
s’agit d’une parcelle de terrain
récupérée après la démolition
d’une vieille bâtisse.
Cependant, l’exploitant a étendu
son activité, en toute illégalité,
à tous les espaces attenants à la
parcelle.
Si bien que les automobilistes,
qui garent leur véhicule à
quelques dizaines de mètres de
cette aire, se voient contraints
de s’acquitter des frais de stationnement au même titre que
ceux qui garent leurs voiture
dans l’enceinte du parking. Cela
illustre la situation de désordre et
d’anarchie prévalant dans toutes
les communes de la capitale. «On
ne peut pas porter plainte contre
ces gardiens, car ils sont connus
de la commission qui doit leur
délivrer l’autorisation d’exploitation. Bien qu’ils ne détiennent
pas encore cette autorisation, ils
ont pignon sur rue», indique un
automobiliste. «Les commissions
d’habilitation doivent, avant
de délivrer cette autorisation,
prendre en compte un certain
nombre de paramètres», ajoute-til. Dans cet ordre d’idées, le trottoir est-il considéré comme un
parking ? D’après un responsable
de l’APC de Sidi M’hamed, «la
Des parkings exploités anarchiquement
commission chargée d’effectuer
les enquêtes prend en compte
ces paramètres. Elle ne peut
pas délivrer d’autorisation pour
quelqu’un qui exploite un espace
qui n’est pas adapté pour une
telle activité», assure-t-il. Toutefois, dans la réalité, rares sont
les parkingueurs qui n’exploitent
pas les trottoirs. A Rouiba, les
gardiens de parkings anarchiques
exploitent la moindre portion de
l’espace public.
Cette situation prévaut, aussi
paradoxale que cela puisse paraître, même devant le siège de
l’APC. Des gardiens autoproclamés exigent des automobilistes
qui veulent garer leur véhicule à
proximité de l’APC de s’acquitter
des droits de stationnement, le
trottoir est partagé entre plusieurs
gardiens. «La commission qui délivre les autorisations doit choisir
un seul. A qui revient ce mérite ?
C’est toute la question», se plaît à
dire un automobiliste.
La régularisation des gardiens de
parkings anarchiques est une démarche qui va asseoir l’informel.
«Les parkings et les aires de stationnement doivent être définis
préalablement. Il question d’organiser l’espace public et non
de créer davantage d’anarchie»,
soutient-il. Les pouvoirs publics
avaient lancé, il y quelques mois,
une opération qui consiste à
installer des parcmètres. Cette
initiative a vite été abandonnée,
on ne sait d’ailleurs pour quelle
raison. Pourtant cet équipement
urbain pourrait se substituer à
toute l’anarchie qui caractérise
nos rues. D’où la nécessité de
relancer l’opération.
K. Saci
SUR LE VIF
a commune de Staouéli, qui est
connue pour sa vie nocturne, ses
nombreux restaurants et salons de
coiffure, renoue progressivement avec le
retour des parkingueurs .
Si sur la grande route de la ville ces derniers se font quelque peu rares à cause
de la présence de la police, par contre
dans les petites ruelles et aux abords des
restaurants à grande fréquentation, ces
jeunes reviennent en force .
Ainsi, les nombreux automobilistes
qui stationnent leur véhicule se font
automatiquement soutirer la somme de
100 DA, voire plus, et à la moindre résistance des bandes de jeunes n’hésitent
pas à déclencher une bagarre.
C’est ce qu’a vécu Farouk et son
épouse. Le jeune marié témoigne qu’il
a subi des actes de violence de la part
de plusieurs jeunes pour avoir refusé
de payer la somme de 100 DA. «Après
avoir stationné mon véhicule, je suis allé
avec mon épouse dîner dans l’un des
nombreux restaurants. A notre retour, un
jeune homme se présente à nous muni
d’un bâton. En démarrant, ce dernier me
demande 100 DA, ce que j’ai refusé. J’ai
été par la suite victime d’une agression
verbale et physique de la part de plusieurs jeunes», nous a-t-il révélé, encore
sous le choc. Selon les restaurateurs et
les propriétaires des salons de coiffure et
autres de glace, ces jeunes représentent
une véritable menace pour les clients.
Ils arrivent même à décourager les
clients à venir dans nos commerces .
A travers l’avenue principale de la commune, plusieurs plaques trônent sur les
trottoirs, qui interdisent formellement
l’arrêt et le stationnement, mais faute de
présence policière, des centaines de véhicules stationnent à toute heure du jour
comme de nuit au plus grand plaisir de
ces jeunes qui ne ratent pas la moindre
occasion pour leur extorquer de l’argent.
Certains automobilistes questionnés
disent que la présence de ces jeunes ne
leur pose aucun problème, un citoyen a
même déclaré qu’ils font partie du paysage, agressent et volent.
R. L.
24 HEURES
«EL KHOURDA»
PHOTO :D. R.
Certains
citoyens de
retour de
l’étranger ne
négligent rien.
Il faut
rentabiliser le
voyage avec
toutes sortes de
produits
hétéroclites.
Et dire que ces
chargements à
risque
franchissent
tous les
barrages !
DJENANE ABBAS À RAÏS
HAMIDOU : LES HABITANTS
ATTENDENT UNE RÉGULA
RISATION
Les habitants de la localité
Djenane Abbas, commune de
Raïs Hamidou, attendent
depuis des années la mise en
conformité des habitations
et lots de terrain qu’ils
occupent.
Ils affirment avoir déposé
leur dossier au niveau de
l’APC, il y a bien longtemps,
mais les documents
nécessaires ne leur ont pas
encore été remis. Bien que la
plupart des résidants ont
construit en dur, il
n’empêche que disposer de
«papiers» administratifs est
nécessaire pour être
propriétaire à part entière,
expliquent les habitants. Ces
derniers affirment toutefois,
que cette localité de la
commune de l’ex-Pointe
Pescade a été raccordée à
tous les réseaux (gaz,
électricité et AEP) et le seul
problème qui persiste encore
est la dotation des lieux
d’infrastructures de loisirs et
de sports pour les enfants,
ainsi que le renforcement du
transport des voyageurs.
SONELGAZ, LES RAISONS
DES CHUTES DE TENSION
En réponse à l’article paru
sur le quotidien El Watan en
date du 17 avril 2016 en
page 7, intitulé «Commune
de Souidania, baisse de
tension électrique», nous
souhaitons apporter nos
précisions concernant la
seconde partie de votre
article, qui concerne la
commune de Bordj El Bahri
dépendante de notre
direction. Les problèmes de
baisse de tension électrique
que rencontre le quartier de
Ben Djaida, évoqués dans
votre article, sont dus à un
piratage massif du réseau de
distribution publique par des
occupants des bidonvilles.
Ces derniers, n’étant pas
raccordés au gaz naturel, se
chauffent à l’électricité, ce
qui crée une surcharge sur le
réseau électrique et donc
des chutes de tension, voire
des coupures à répétition.
Pour ce qui est de la localité
Brise Marine, un projet de
création d’un nouveau
départ électrique basse
tension est inscrite dans le
plan d’été 2016 de notre
direction, et ce, pour
éliminer les chutes de
tension que connaît ledit
quartier. Les travaux seront
lancés incessament.
HORAIRES DES PRIÈRES
Alger et ses environs
MERCREDI 12 RADJEB
1437
Fadjr…………...………
04:41
Chorouk ...…………… 06:09
Dohr …………………… 12:46
Asser…………………… 16:29
Maghreb….…………… 19:18
Îcha ……………………… 20:58
El Watan - Mercredi 20 avril 2016 - 7
RÉGION EST
INAUGURÉ IL Y A TROIS ANS
CHORFA
(ANNABA)
La face cachée du CAC
de Sétif
9 élus à l’APC bloquent
le conseil communal
N
euf élus, dont cinq membres du conseil de l’assemblée communale de Chorfa, relevant de la daïra de
Aïn El Berda, viennent de déposer au niveau de la
wilaya de Annaba une demande de gel des activités de leur
conseil communal, avons-nous appris des protestataires.
Selon la lettre adressée au wali de Annaba et aux services
de sécurité, dont El Watan détient une copie, les élus contestataires d’obédience FLN et RND, reprochent au président
de l’APC de Chorfa (PT) une gestion unilatérale dans les affaires de la commune. «Il décide unilatéralement de toutes
les affaires de la commune. La dernière en date est celle de
la liste des logements ruraux qu’il a établie seul sans revenir
à la commission pour le choix et la validation», lit-on dans
cette missive signée par neuf élus. Dans l’attente de la décision du wali de Annaba pour la validation de ce blocage qui
caractérise cette commune rurale, les élus boudent actuellement l’assemblée dans toutes ses activités. A ce blocage,
il faut également ajouter l’ouverture d’une enquête par les
services de la Gendarmerie nationale sur la gestion communale, où les enquêteurs soupçonnent plusieurs attributions
de marchés non conformes à la réglementation en vigueur.
Le dossier de l’enquête est actuellement sur le bureau du
procureur de la République près le tribunal d’El Hadjar. La
commune de Chorfa est habitée par une population dépassant les 10 000 âmes. Elle est considérée comme l’une des
plus pauvres à l’échelle de la wilaya.
L. Azzouz
● Plusieurs défaillances ont été relevées concernant le Centre anticancer lors
de la dernière session de l’APW.
our non seulement gonfler le programme de la visite du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en avril
2013, mais aussi recevoir de bonnes notes, les
autorités de la wilaya de Sétif ont inscrit sur la
feuille de route le centre anticancer (CAC) de
Sétif, comme cela a été le cas avec la piscine
olympique de l’Ecole nationale olympique
(ENSO), où les réserves formulées par les
spécialistes en la matière ont été ignorées. Les
tares de la vraie fausse ouverture d’une aussi
lourde et importante infrastructure ont été
relevées lors de la dernière session ordinaire
de l’APW.
Dans son intervention, le directeur de la
santé et de la population, ne faisant pas dans
la langue de bois, a indirectement pointé du
doigt l’entreprise en charge de l’opération,
les chargés du suivi et le chef de projet, qui
s’est occupé des questions administratives,
négligeant par là même, la partie réalisation.
Faute de suivi rigoureux, celle-ci a été le
moins qu’on puisse dire bâclée. Pour preuve,
inscrit dans les plans, le câble électrique
n’a pas été installé. Les canalisations d’eau
potable n’ont pas été raccordées au château
d’eau. Les pompes d’eau n’ont pas été mises.
L’installation du système anti-incendie n’a
pas été placée à temps. L’installation d’un
transformateur électrique de 630 KVA ne
pouvant alimenter que 50% du CAC en lieu
et place d’un transformateur de 1600 KVA
est l’autre défaillance dénoncée. Mieux
PHOTOS: D.R.
P
La partie réalisation a été complètement oubliée
encore, le service de chirurgie oncologique
et des rayons est à l’arrêt depuis 2011. Indispensable pour cette pathologie, le service
de médecine nucléaire a été complètement
occulté. Elément vital dans la vie d’une structure hospitalière, la climatisation centrale n’a
pas échappé à l’oubli. Les incommensurables
ratages seront par la suite rattrapés. Mais
le CAC, où les équipes médicales font le
maximum pour atténuer les souffrances des
malades et les pénibles épreuves de leurs
proches attend la mise en service du fameux
transformateur de 1600 KVA, l’ouverture du
service de chirurgie et de médecine nucléaire.
La levée des innombrables réserves bloquant
le bon fonctionnement d’une structure ayant
englouti des milliards de dinars est toujours
d’actualité au CAC.
Kamel Beniaiche
LA VENTE CONCOMITANTE REFAIT SURFACE
Décidément, le citoyen lambda n’est jamais au bout de ses peines.
Et pour cause, il est confronté depuis quelques jours à de vieux
réflexes que l’on croyait disparus depuis belle lurette.
Il s’agit en fait de la vente concomitante pourtant prohibée
par la loi, mais qui refait surface au grand dam du citoyen.
En effet, depuis quelques jours, le citoyen qui a l’habitude
d’acheter son sachet de lait chez l’épicier du coin a été surpris par
une kyrielle» de subterfuges dont il a fait preuve pour lui vendre le
produit en question. Désormais, le consommateur est obligé de
prendre un sachet de lait pasteurisé à 25 DA accompagné d’un
autre sachet de lait de vache (cru) à 50 DA. Inutile de discuter, le
vendeur est intransigeant, c’est à prendre ou à laisser. Le citoyen
soumis au diktat du laitier n’a pas de choix, il est obligé de payer
sans broncher. Face à ce problème astreignant pour le
consommateur, nous nous sommes rapprochés de certains laitiers
pour en avoir une idée. Ces derniers pointent du doigt les
distributeurs qui les obligent à prendre le lait pasteurisé et celui
des vaches, sinon rien. De leur côté, certains distributeurs
que nous avons pu rencontrer rejettent la responsabilité sur le
producteur au niveau de l’usine, qui agit de la même sorte, ils
affirment que des quotas de lait des deux qualités sont fixés
quotidiennement que l’on vous oblige à prendre faute de quoi
votre contrat sera résilié. Ce nouveau problème vient s’ajouter
à la flambée des prix qui touche l’ensemble des produits et dont
les conséquences ne font qu’accroître l’érosion du pouvoir d’achat
L. Bourdim
du citoyen.
UNE DES PRINCIPALES ARTÈRES DE SOUK AHRAS
La rue Victor Hugo retrouve ses couleurs
● Les récalcitrants ont tenté un retour, mais c’était peine perdue.
U
ne opération coup-de-poing au chef-lieu
de la wilaya, après celle de la cité Baoulou II, prise en otage des années durant par
des squatters sans scrupules. La rue Victor
Hugo, l’une des artères les plus importantes
de la ville de Souk Ahras vient de faire l’objet
d’une opération ininterrompue, dirigée contre
des dizaines de trafiquants, qui avaient élu
domicile autour des étals de fortune qui
cachaient mal les autres activités illicites
exercées dans l’impunité par des hordes de
marginaux. Ce sont trois véhicules des services de sécurité placés en renfort derrière
les agents de sécurité qui annoncent chaque
matin la fin de ces longs mois d’anarchie et
d’atteinte aux passants. Un habitant de cette
rue a tenu à exprimer sa satisfaction à travers
les propos suivants : «Je viens de reconnaitre
le quartier dans lequel je suis né, et ce,
grâce au retour des rondes de la police et
la délocalisation des marchands ambulants
qui s’adonnaient, en fait, à des actes plus
graves que le commerce illicite.» La semaine
dernière, des récalcitrants ont encore une fois
tenté un retour timide, aussitôt réprimé par les
forces de l’ordre restées à l’affût du moindre
cas de récidive. Les commerçants ont, de leur
côté, émis un ouf de soulagement après avoir
longtemps subi une pression de la part de ces
marginaux, devenus maîtres des lieux par la
logique du nombre, mais aussi du gourdin et
des sabres. «Nous avons vécu le calvaire à
cause de ces batailles rangées entre bandes
rivales, qui n’ont rien à voir avec le commerce (…) nous avons été témoins de plusieurs vols à l’arraché, agressions au sabre,
vente de psychotropes et autant de vices qui
ne nous permettaient guère d’être accompagnés par nos fils ou nos frères», ajoute l’un
d’eux. Pour les piétons, flâner le long de cette
rue est désormais permis et ce ne sont plus
ces êtres revêches et impulsifs qui viendront
leur interdire trottoirs et chaussées. Idem pour
les automobilistes, naguère sommés de faire
demi-tour, qui font un raccourci pour aboutir
à la rue de l’ALN. Bref, une rue qui vient
de retrouver ses couleurs, voire ses repères.
Pourvu que ça dure…
A. D.
OUM EL BOUAGHI
Plus de 2000 logements
en attente à Aïn Beïda
D
urant le quinquennat 2010/2014, la wilaya a bénéficié
d’un programme qui compte 13500 unités, qui, malheureusement ne sont pas tous achevés et attribués aux citoyens demandeurs. L’abandon par l’Etat de la formule LSP
au profit du LPA ou AAD.L viendra-t-il à bout de la crise.
D’autant que les demandeurs doivent impérativement déposer leur dossier auprès de la daïra, tandis que par le passé,
les solliciteurs avaient le choix entre plusieurs promoteurs.
Les retards accumulés ne font qu’exacerber la situation.
A titre d’exemple, la ville d’Aïn Beïda, dont la population
avoisine ou dépasse les 250 000 habitants, ploie soue le
nombre des demandeurs de logement. Les efforts déployés
par les pouvoirs publics pour satisfaire la grande majorité
des citoyens n’ont pas suffi. Qu’on en juge! Des milliers
de demandes s’entassent dans les services de la daïra. Selon
le responsable d’une association (Forum de Aïn Beïda) au
fait de la situation qui prévaut dans cette grande cité, les
gens attendent patiemment le lancement des nouveaux programmes relevant des formules LPA, LPP et AADL. Ceci
sans parler de ceux appelés Logements sociaux locatifs. Au
total plus de 2000 logements ne sont pas encore lancés. Le
POS (Plan d’occupation des sols) situé au sud-ouest de la
ville est un éternel chantier.
Comparé à celui du chef-lieu de wilaya, il accuse un énorme
retard. Pour revenir aux nouvelles formules, comme le
Logement participatif aidé ou AADL, les demandeurs
ne savent pas quand exactement seront lancés les projets
pour lesquels ils ont souscrit. Les propriétaires qui veulent
vendre demandent un prix prohibitif. «Un simple fonctionnaire ne parviendra jamais à avoir son propre toit, quelque
effort qu’il fasse, quel que soit son salaire», remarque un citoyen blasé.» De guerre lasse, beaucoup de pères de famille,
après des années de privation et d’épargne, «achètent» un
logement social, pourtant incessible, qu’ils risquent de
perdre à tout moment, faute de document légal ! Combien
de pauvres ont fait les frais d’une transaction douteuse. L.
Baâziz
BORDJ BOU ARRÉRIDJ
Chute mortelle d’un enfant
à El Achir
U
n enfant âgé d’à peine 2 ans, B. A., est tombé, avanthier soir, dans un puits, à El Achir, à une dizaine de
kilomètres à l’ouest du chef-lieu de wilaya de Bordj Bou
Arréridj. Malheureusement, quand les secouristes sont
arrivés à repêcher le corps de l’enfant, il était complètement
engourdi et sans vie. Sa dépouille a été transportée à la
morgue du Centre hospitalier de la ville de Bordj Bou Arréridj. Nous ignorons les causes qui ont provoqué la chute
tragique de l’enfant dans le puits, en attendant les résultats
de l’enquête.
A. B.
El Watan - Mercredi 20 avril 2016 - 7
RÉGION OUEST
ORAN
CHLEF
Protestation suite à
l’agression d’un médecin
605 familles seront
relogées aujourd’hui
D
es praticiens de l’hôpital Sœurs Bedj de Chlef ont organisé,
hier matin, un sit-in pour dénoncer l’agression physique d’un
médecin réanimateur à l’intérieur même de son service. Celui-ci
a été, dit-on, victime de coups et blessures de la part d’un parent d’une
femme admise dans la même structure et dont l’état de santé est jugé
satisfaisant. «Je ne comprends pas pourquoi ce parent éloigné de la
patiente a agressé le médecin réanimateur, le docteur Dahmani, lui
causant des blessures et un choc moral. Pourtant, ce dernier a bien
pris en charge la malade qui a été admise en urgence et dont l’état de
santé a évolué positivement. Il faut savoir aussi que la victime est très
appréciée dans le milieu hospitalier pour ses qualités humaines, et
notamment sa grande disponibilité envers les malades», a indiqué un
collègue de la victime.
Les médecins protestataires ont organisé ce rassemblement pour attirer
justement l’attention des pouvoirs publics sur la recrudescence des
actes de violence contre le personnel médical. Il y a quelques mois, un
autre praticien du même hôpital avait été agressé par un proche d’un
malade sur le lieu de son travail.
A.Yechkour
● 605 familles habitant dans des logements insalubres à Cité Petit seront relogées,
dans la matinée d’aujourd’hui, au nouveau pôle urbain de Belgaïd.
P
as moins de 605 occupants
du vieux bâti dans le secteur
urbain El Badr (Cité Petit) seront
relogés, aujourd’hui, au nouveau
pôle de Belgaïd. Ce relogement est le
troisième, après celui qui a ciblé 650
familles de Sidi Lahouari et 315 autres
d’Ibn Sina, ont indiqué, hier, des sources
de la wilaya. Les bénéficiaires de ce
programme ont été recensés et identifiés
par la commission pluridisciplinaire
installée il y a quelques mois, par le
wali d’Oran. Celle-ci avait en charge
le diagnostic de toutes les bâtisses
classées dans la catégorie rouge, en
plus du recensement des familles.
L’opération va se dérouler en présence
du wali d’Oran, des services de l’OPGI,
du chef de daïra, des élus locaux et
des services de la voie publique. Par
ailleurs et dans le cadre de l’éradication
du vieux bâti, 300 décisions de préaffectation seront également distribuées
aux familles du secteur El Badr, qui
seront relogées au cours de l’année à
Belgaïd. Notons, par ailleurs, qu’un
programme de 6 400 logements a été
retenu pour le relogement des familles
du vieux bâti. Le calendrier des services
de la wilaya prévoit d’autres opérations
de relogement, notamment pour les
secteurs urbains Sidi El Bachir, El
Makkari, El Mokrani et El Emir. Le
reste des logements sera destiné aux
quelques familles d’El Hamri et de
Medioni.
F. A.
MOHAMMADIA
Des travailleurs de Filamp
réclament leurs arriérés
de salaire
Les kiosques de la place
du Maghreb seront démolis
P
our la seconde fois en ce mois d’avril, des travailleurs, une trentaine,
de l’entreprise de fabrication industrielle de lampes (Filamp), sise
à Mohammadia, à 45 km de Mascara, ont observé, durant la journée du
lundi dernier, un sit-in pour réclamer leurs salaires impayés depuis trois
mois. Selon le SG de la section syndicale UGTA de Filamp, Miloud
Zine Nacer, signataire d’un communiqué adressé à notre rédaction,
les travailleurs restés à Filamp, agents de sécurité dans leur majorité,
réclament «le paiement de leurs arriérés de salaire et demandent, en
outre, une solution à leur situation notamment le départ volontaire avec
une contrepartie financière à titre compensatoire». Les nombreuses
tentatives menées par les travailleurs pour sauver leur entreprise du
naufrage dans lequel elle se trouve, depuis plusieurs années, n’ont rien
donné. Selon une source ayant connaissance du dossier, aucune issue
pour le problème de Filamp n’est en perspective.
A. Souag
BÉCHAR
PHOTO : AKRAM
Le paysage littéraire s’enrichit
de quatre ouvrages
La place du Maghreb va bénéficier d’une opération de réaménagement
A
près la démolition des deux kiosques de la place
Kahina, un communiqué de l’APC d’Oran annonce la
«délocalisation» prochaine des quatre kiosques de la place du
Maghreb (ex-la Bastille). Il faut noter que cette place devra
bénéficier, sous peu, d’une opération d’embellissement et
de réaménagement. De facto, il sera procédé à la démolition
de ces kiosques pour, selon le communiqué, «rendre aux
citoyens oranais un espace plus adapté à une ville qui a un
statut à défendre parmi les grandes métropoles du bassin
méditerranéen». «Dans la perspective de la réouverture de
la recette principale, probablement au mois de Ramadhan,
la commune a l’intention de redonner à cet espace une image
qu’il a perdue il y a des décennies», précise le maire d’Oran,
Nourredine Boukhatem, qui souligne que «toutes les mesures
prévues par la loi et le cahier de charges portant convention
de concession à titre locatif doivent être respectées pour ne
pas pénaliser les gérants qui bénéficieront d’un local dans
d’autres sites». Dans un autre registre, le conseil exécutif de
l’APC d’Oran a aussi abordé l’épineux problème du marché
des Aurès, qui contient actuellement, précise-t-on, plus de 150
tables, alors qu’il a été mis en activité pour ne recevoir, tout
au plus, que 70, distantes d’un mètre l’une de l’autre. «Mis à
part qu’elles sont sous-louées illégalement, cette situation est
lamentablement vécue par les résidants et les consommateurs
pour se frayer un chemin entre les étals de pain et de poissons
à même la chaussée», a déclaré le maire d’Oran, qui avoue
que cette situation constitue un casse-tête pour les élus locaux.
Pour remédier à cela, ces derniers envisagent de relancer le
projet de la cave vitivinicole Senéclose de la place Hoche afin
d’en faire un marché couvert.
Akram El Kebir
Eradication de l’habitat précaire
A
ciblera exclusivement une soixantaine
de familles recensées officiellement
par les services locaux compétents.
Autrement dit, les occupants des abris
de fortune venus se greffer, a posteriori,
sur les baraquements existants, ne
seront aucunement concernés par ladite
opération, qui a été exceptionnellement
MOSTAGANEM
Des locaux commerciaux
squattés
SIDI BEL ABBÈS
vant la fin du mois de mai prochain,
il est prévu, par les autorités
locales, le démantèlement de tous les
baraquements qui foisonnent autour
des quartiers Sidi Amer et Lazari.
Cependant, l’opération de relogement
prévue au titre du programme
d’éradication de l’habitat précaire
L
e paysage littéraire à Béchar, qui s’est caractérisé jusqu’ici par une
disette en matière littéraire, vient de s’enrichir par la production de
4 ouvrages. Ainsi, la Maison de la culture a abrité, avant-hier, une vente
dédicace de deux livres : Cabales assassines et Chroniques du cœur
et du regard de Azizi Abdellah, ancien cadre financier à la retraite. Le
premier, édité en France puis réédité en Algérie, retrace une histoire
vraie, mais romancée, de 40 cadres gestionnaires de la wilaya de Béchar,
mêlés au scandale financier de 1982 (hôpital de 640 lits) et emprisonnés
sous le régime du parti unique de l’époque. Son deuxième ouvrage
concerne un recueil de chroniques où se mêlent, à la fois, l’actualité
sociale, économique régionale, nationale et aussi internationale. Le
troisième roman intitulé Dans le besoin, la vérité refait surface, du poète
Abdenbi Abderrachid, qui a à son actif plusieurs recueils de poésie, sera
présenté et dédicacé le 24 avril à l’université de Béchar.
Le quatrième roman a pour titre Un nègre arabo-musulman de notre
confrère du Quotidien d’Oran, Fendaoui Hadj. Celui-ci dépeint dans son
roman l’insupportable situation vécue par les esclaves et l’exploitation
des êtres humains.
M. Nadjah
insérée dans un processus d’aide à
l’habitat rural. D’une portée
manifestement dissuasive, le rigorisme
affiché depuis quelque temps par les
pouvoirs publics s’explique par la
prolifération démesurée des bidonvilles
qui ont terni ostensiblement l’image de
la cité de la Mekerra.
M. H.
R
éalisés dans le but d’absorber le chômage, les 18 locaux
professionnels restent toujours inexploités par les bénéficiaires
dans la localité de Hadjadj, 36 km à l’est de Mostaganem. Ils ont été
transformés en lieux d’habitation. Les familles qui ont trouvé refuge
dans ces locaux depuis plus d’une année, ont transformé les lieux en
un véritable bidonville, offrant ainsi une image hideuse aux passants et
voisinage qui ne cessent de se plaindre de cette situation désastreuse,
alors qu’on parle souvent du problème du chômage qui sévit dans
la région et de la création d’emplois en faveur des jeunes en quête
d’un local. A noter que plusieurs autres structures à travers la wilaya
connaissent le même sort.
T L.
El Watan - Mercredi 20 avril 2016 - 7
RÉGION SUD
ABDELMADJID BRUNET. Auteur de L’Epopée des marabouts
«J’ai voulu rendre la parole à ceux
dont on a étouffé la voix»
Pourquoi avez-vous choisi
d’écrire cette épopée des marabouts et quels liens entretenezvous avec In Salah ?
Les dunes d’In Salah étaient le
théâtre de mes jeux d’enfant, ses
rues, les témoins de mes errements
d’adolescent, et le T’bol a rythmé
mes veillées (et mes insomnies)
de jeune adulte. Le lien est donc
naturellement fort, forcément profond, viscéral. Et je l’entretiens !
Je m’y rends en moyenne deux à
trois fois par an, surtout durant le
mois sacré de Ramadhan, qui a une
saveur particulière à In Salah. L’épopée des marabouts est un roman
historique, brodé sur des faits réels
de la résistance des Sahariens à la
pénétration française... Un épisode
peu connu de notre histoire. J’ai
voulu jeter un peu de lumière sur cet
épisode et mettre à la disposition du
lecteur un ouvrage écrit dans un langage fluide, coloré. D’abord parce
que je ne suis pas historien, ensuite
parce que le roman peut s’affranchir
de la rigueur académique et utiliser
un langage imagé.
L’histoire des régions sahariennes d’Algérie est peu connue,
en quoi votre histoire romancée
apporte-t-elle un éclairage nouveau ?
En effet, l’histoire du Sahara
est peu connue. A la place, on nous
a servi des histoires. Dans mes recherches bibliographiques, j’ai trou-
vé quelques références, écrites selon
un schéma stéréotypé, qui veut que le
héros soit invariablement un officier
français, beau et fort, généreux et
courageux, secondé par un fidèle
Chaâmbi, quelque peu malicieux,
sec, débrouillard et qui sait s’orienter
en regardant les étoiles. En face, un
ramassis d’hommes perfides, malhonnêtes et miséreux, conduits par
un marabout imposte. A l’évidence,
ces livres étaient éloignés de la réalité. Ils étaient écrits, le plus souvent,
par des officiers français, dont le
jugement est fatalement inique et la
vision nécessairement altérée par le
prisme à travers lequel ils regardaient
l’histoire de l’occupation. J’ai voulu
faire la part des choses et apporter
le regard d’un Saharien. J’ai voulu
apporter ma contribution pour casser
ce quasi-monopole de l’écriture de
l’épisode le plus douloureux de notre
histoire.
Que voulez-vous transmettre à
travers ce livre et à quel public le
destinez-vous ?
A travers ce roman, j’ai voulu
donner la parole à ceux qui, refusant
les honneurs et les égards subordonnés à la compromission et à la tartufferie, prirent les armes pour défendre
leur indépendance. J’ai voulu rendre
la parole à ceux dont on a étouffé la
voix, j’ai voulu ressusciter les souvenirs de ceux dont on a enterré la
mémoire. Le roman ne cible pas un
public particulier. Si les événements
PHOTO : EL WATAN
In Salah, la cité aux 70 marabouts, a marqué l’histoire
du Sud algérien et des régions subsahariennes, une cité
qui fut à un moment de son histoire la Mecque de tous
ceux qui encouraient la colère de l’occupant français et
ses affidés. C’est dans cette ville que Abdelmadjid
Brunet a poussé ses premiers vagissements en 1956.
Installé depuis l’an 2000 à Lyon, il est diplômé en
économie de la santé de l’université Paris XII Créteil et
exerce actuellement en tant que chef de projet du
réseau régional de cancérologie Rhône-Alpes. En 2012,
il a publié L’Epopée des marabouts aux éditions ILV. Dans
cet entretien, il nous parle d’In Salah, de son histoire qui
se confond avec celle du Sahara, de la parole rendue aux
sans-voix…
historiques occupent une place prééminente, le lecteur pourrait faire
des escapades dans la vie au Sahara
de cette époque, une vie rythmée
par les transhumances et les soirées
poétiques sur une dune baignée par la
lune. Il découvrira dans la palmeraie
du ksar, les dattiers en floraison et le
silence extatique des oasis, interrompu de temps à autre par le braiment
d’un âne ou le roucoulement d’une
tourterelle dissimulée au faîte d’un
palmier qui flirte avec le ciel.
A votre avis, quel serait le meilleur moyen de donner au Sahara
algérien plus de visibilité et d’en
faire connaître les facettes autres
que pétrolières et touristiques ?
Le Sahara algérien n’est visible
qu’à travers les derricks, la deglet
nour et la beauté de ses paysages.
Que sait-on du potentiel humain
de cette région ? Qui connaît ses
artistes talentueux ? Qui connaît ses
chanteurs et ses peintres qui auraient
pu légitimement prétendre à une
notoriété nationale, voire internationale, et qui sont condamnés à végéter
dans un anonymat dévastateur ? Qui
connaît ses jeunes intellectuels pétris
de talents et de créativité, qui ne demandent qu’une tribune pour laisser
s’exprimer leur génie ? Qui connaît
les muftis et ces ulémas du Sahara
dont l’avis était sollicité par les plus
grandes écoles de théologie ? Qui
connaît les manuscrits d’Akabli ? A
mon avis, l’éloignement des grands
médias est le principal responsable
de cette situation. Il n’y a pas de
secret, une bonne communication est
l’élément-clé pour rendre le Sahara
visible par ses autres potentialités. Il
est curieux qu’aucun journal digne
de ce nom n’apparaisse au Sahara. Il
y eut quelques expériences qui n’ont
pas fait long feu, car ces journaux
étaient invisibles dans le champ
médiatique national.
In Salah a été durant l’année
2015 le creuset d’un mouvement
écologique citoyen inédit contre
le gaz de schiste. Qu’en pensezvous ?
A travers les médias et les réseaux
sociaux, je suivais quotidiennement
les péripéties de cette revendication
citoyenne, tout à fait légitime à mes
yeux. La relation de l’homme du
désert à son environnement est puissante. Au Sahara, l’eau est sacrée.
Dans notre symbolique, l’eau représente la vie, la sécurité, la fécondité… On jette un peu d’eau derrière
quelqu’un qui part en voyage pour
bénir sa route, on arrose les jeunes
filles pour qu’elles se marient…
Les gens d’In Salah, mais aussi
ceux de Ouargla, de Metlili, d’Adrar,
de Tamanrasset et d’autres villes
du Sud et du Nord, à l’instar de
Béjaïa, ont exprimé leur refus du gaz
de schiste. Le caractère pacifique
du mouvement, sa spontanéité, la
maturité citoyenne et l’adhésion des
citoyens, toutes couches confondues,
ont suscité un élan de sympathie,
aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale. J’étais en admiration
devant ces femmes qui étaient l’âme
de ce mouvement pacifique; j’étais
émerveillé devant la détermination
de ces jeunes gens qui en étaient le
fer de lance, j’étais extasié devant
la foi de ces vieux qui levaient leurs
mains vers le ciel, implorant l’intervention divine.
Dans une interview accordée à
El Watan en 2015, l’anthropologue
Dida Badi parlait de la «revendication d’une centralité du Sahara».
Qu’en pensez-vous ?
J’ai lu avec intérêt l’interview de
Dida Badi, parue au plus fort de la
contestation. Dida parle d’un espace
de jonction qui a favorisé l’interaction des cultures berbère et arabe, au
Nord avec celles de l’Afrique noire.
Et c’est là que se situe cette centralité. Une centralité qui fait référence
à l’identité culturelle métissée, née
d’un brassage séculaire des populations de ces régions. Si le rythme du
karkabou et la mélopée du g’naoui
nous viennent d’Afrique subsaharienne (le terme g’naoui viendrait de
Guinée), la Tidjanyia a fait le chemin inverse, partant de Aïn Madhi,
près de Laghouat, elle est allée à
la conquête des pays situés au sud
du Sahara. Et c’est sous l’égide de
cette tarîqa que le chef Toucouleur,
El Hadj Omar Tall, a combattu les
Français, jusqu’en 1864, date de sa
disparition dans une grotte près de
Bandiagara, au Mali.
Houria Alioua
TOMBER DE RIDEAU SUR LA 48e FÊTE DU TAPIS DE GHARDAÏA
Une fête au sens plein du terme
P
our une reprise, après trois années
consécutives d’annulation, de reports et d’organisation à la hussarde, la
48e édition de la Fête du tapis de Ghardaïa, qui a fermé ses portes lundi soir,
après une intense activité économicoculturelle, a été incontestablement
une réussite sur tous les plans. Que
ce soit sur le plan de l’organisation,
de l’animation, de la participation
que de l’affluence, les organisateurs,
et ce, tout au long des cinq jours qu’a
duré cette manifestation économique,
sont à créditer d’un professionnalisme
avéré. La parfaite maîtrise sécuritaire
et l’extraordinaire déploiement de
centaines d’hommes par la sûreté
de wilaya de Ghardaïa au niveau du
Palais des expositions, mais aussi sur
tous les parcours menant vers ce lieu,
ainsi que la parfaite maîtrise du défilé
d’ouverture, la parade de chars et la visite du ministre du Tourisme, ont incité
les familles à se déplacer avec leurs
bambins. Ce qui a laissé quelques
petits regrets quant à sa tenue hors
période de vacances. «Je reste persuadé qu’au regard de l’expérience de
cette année, les responsables l’organiseront l’année prochaine en période
de vacances scolaires, ce qui lui
donnera une autre dimension», nous
dit un visiteur. Même la météo s’est
mise du côté des organisateurs, avec
un superbe temps printanier, au point
que beaucoup de visiteurs déambulaient en demi-manches et lunettes
de soleil. Rares étaient les visiteurs à
ressortir du Palais des expositions sans
quelques emplettes sous le bras, souvenir de cette belle vallée qui reprend
petit à petit goût à la joie de vivre et à
accueillir ses visiteurs.
LIESSE DES ARTISANS
Pas moins de 130 exposants, venus de
30 wilayas, ont participé à cette grande
fête, étalant des produits du terroir de
plusieurs régions du pays, qui n’ont
pas laissé indifférents les visiteurs. Les
exposants affichaient leur satisfaction
d’avoir participé à cette édition et affirment, presque tous, que les affaires
ont été bonnes. Certains ont écoulé
toute leur marchandise et promettent
que l’année prochaine ils y seront et
avec des produits encore plus compétitifs et surtout des prix attractifs. Il
faut dire aussi qu’en marge de cette
manifestation économique, toute une
activité culturelle a été mise en branle
pour assurer une animation non-stop.
Les nombreuses troupes folkloriques
ont réussi à assurer au public du Palais
des expositions une palette du folklore
de toutes les régions du pays, dont
la palme revient conjointement aux
deux troupes de Ghardaïa et d’Oum
El Bouaghi, avec leurs costumes traditionnels aux couleurs chatoyantes
et bigarrées, au rythme du karkabou
et de la zorna, accompagnés de nombreuses salves de baroud, ont donné
beaucoup de joie et de plaisir aux
visiteurs, notamment des étrangers de
passage (Français, Allemands et Espagnols), rencontrés sur les lieux, émerveillés par tant de chaleur humaine et
de convivialité. Les lauréats ont reçu
leurs prix dans la joie et la liesse. En
sus de la meilleure banderole, trois
autres prix ont été décernés. Ceux du
meilleur char, du meilleur tapis et du
meilleur stand.
K. Nazim
El Watan - Mercredi 20 avril 2016 - 8
I N T E R N AT I O N A L E
RAPPORT DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DES NATIONS UNIES SUR LE SAHARA OCCIDENTAL
Appel à des «négociations sérieuses»
pour le règlement du conflit
● La Minurso est la seule mission de maintien de la paix sans mécanisme de surveillance des droits de l’homme ; elle se contente
ainsi de surveiller un cessez-le-feu conclu en 1991, en attendant le référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui.
PHOTO : D. R.
L
e secrétaire général de l’ONU, Ban Kimoon, a remis lundi son rapport sur le Sahara occidental au Conseil de sécurité, qui
doit l’examiner avant la fin du mois en cours,
rapporte l’APS. Dans ce document remis avec
10 jours de retard, Ban Ki-moon a observé
qu’«il est temps d’engager des négociations
sérieuses» qui doivent aboutir à l’autodétermination peuple sahraoui. «Il est temps d’engager
des négociations sérieuses, sans condition
préalable et de bonne foi pour parvenir à une
solution politique mutuellement acceptable
qui permette l’autodétermination du peuple
du Sahara occidental», a indiqué le secrétaire
général de l’ONU. Il a réaffirmé que la solution politique doit impérativement inclure la
résolution du conflit au Sahara occidental,
regrettant le blocage du processus politique
entamé en 2007 qui n’a pas réussi à ouvrir la
voie à de véritables négociations. La difficulté
fondamentale qui a empêché l’aboutissement
de ce processus réside dans le fait que le Maroc
a toujours unilatéralement «considéré son plan
d’autonomie comme seule base pour les négociations», a-t-il indiqué.
M. Ban a rappelé que la Mission des Nations
unies pour le référendum au Sahara occidental
(Minurso) a été créée par le Conseil de sécurité
pour surveiller le cessez-le feu et organiser un
référendum d’autodétermination, mais l’expulsion de sa composante civile par le Maroc a
empêché cette mission de maintien de la paix
d’assumer ses fonctions. L’incapacité de la
Mission à accomplir ses tâches entraînerait,
à court et moyen termes, des conséquences
importantes sur la stabilité de la région et sur la
crédibilité des opérations de maintien de la paix
du Conseil de sécurité et des Nations unies, a
prévenu Ban Ki-moon, qui se dit «très profondément préoccupé» par la situation sécuritaire
dans les territoires sahraouis occupés. «La
sécurité dans ces territoires risque de se détériorer avec cette crise qui a fortement impacté
la mission de surveillance du cessez-le-feu de
la Minurso», a-t-il averti. Il a appelé le Conseil
de sécurité à rétablir le mandat de la Minurso
afin d’éviter de créer un précédent pour le
reste des opérations de maintien de la paix de
l’ONU dans le monde. Aussi, il a recommandé
de proroger le mandat de la Minurso jusqu’au
Ban Ki-moon a réaffirmé que la solution politique doit impérativement inclure la résolution du conflit
au Sahara occidental
30 avril 2017 et relevé le risque d’une rupture
de la trêve et d’une reprise des hostilités si cette
mission est contrainte de quitter les territoires
sahraouis occupés. Vu l’absence de progrès
dans le processus de règlement du conflit, «les
efforts de l’Organisation des Nations unies à
travers les actions de mon envoyé personnel,
de la Minurso et des organismes présents sur le
terrain, restent très importants».
Pour maintenir la Minurso, Ban Ki-moon a
fait savoir qu’il a soumis un projet de budget
de 54,3 millions de dollars pour couvrir ses
besoins en financement durant la période
allant de juillet 2016 à juin 2017, un montant
en hausse par rapport aux 51,1 millions de
dollars alloués entre juillet 2015 et juin 2016.
Le secrétaire général de l’ONU a relevé la
nécessité de «maintenir une compréhension
indépendante et impartiale de la situation des
droits de l’homme au Sahara occidental», tout
en appelant le Maroc à renforcer sa coopération
avec le Haut-Commissariat des Nations unies
aux droits de l’homme. Il a en outre exprimé
sa déception quant aux agissements du gou-
vernement marocain vis-à-vis de la question
sahraouie en faisant montre d’hostilité à
«certaines de ses paroles et actions au cours
de ce voyage». «Je regrette qu’il ait choisi de
renoncer à demander des précisions par la
voie diplomatique et délivré un certain nombre
de déclarations publiques et communiqués et
d’organiser des manifestations de protestation
de masse à Rabat et El Ayoun», a dit le secrétaire général, ajoutant : «J’ai dit clairement à
plusieurs reprises que rien de ce que j’avais
dit ou fait avait été destiné à prendre parti,
d’exprimer l’hostilité au royaume du Maroc,
ou signaler tout changement dans l’approche
de l’Organisation des Nations unies pour la
question du Sahara occidental.»
RISQUE
Pour rappel, le président sahraoui, Mohammed
Abdelaziz, a prévenu, jeudi dernier, l’ONU
d’un risque de reprise des hostilités avec le
Maroc, si la Minurso se retrouve dans l’incapacité d’assumer pleinement son mandat. Si le
Conseil de sécurité n’exerce pas «une pression
réelle et directe » sur le Maroc en permettant
à la Minurso de «reprendre son travail et son
mandat pour l’organisation d’un référendum
d’autodétermination», ce sera «un feu vert à
une agression militaire» du Maroc contre les
Sahraouis, a indiqué Mohammed Abdelaziz,
dans une lettre adressée au secrétaire général
de l’ONU Ban Ki-moon. Et de poursuivre :
«Le peuple sahraoui sera alors de nouveau
contraint de défendre ses droits par tous les
moyens légitimes, y compris la lutte armée qui
est légalisée par l’ONU pour tous les peuples
colonisés.» Lors d’un voyage dans la région
début mars, Ban Ki-moon a provoqué l’ire de
Rabat en parlant d’«occupation». En représailles, le Maroc a expulsé la quasi-totalité
des experts civils de la Minurso et fait fermer
un bureau de liaison militaire. Les 15 pays
membres, explique-t-il, doivent renouveler à
la fin du mois le mandat de la Mission sur la
base d’un rapport de Ban Ki-moon relatif à
sa récente visite dans la région. La Minurso
est la seule mission de maintien de la paix
sans mécanisme de surveillance des droits de
l’homme. Elle se contente ainsi de surveiller
un cessez-le-feu conclu en 1991 en attendant le
référendum sur l’autodétermination du peuple
sahraoui.
Fin avril 2015, le Conseil de sécurité de l’ONU
avait adopté la résolution portant prorogation
d’un an de son mandat. Coparrainée par les
Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et
l’Espagne, elle a été adoptée à l’unanimité
des 15 membres du Conseil, sans intégrer la
revendication sahraouie qui consiste à élargir le
mandat de la Minurso à la protection des droits
de l’homme.
Un texte équilibré pour les membres du
Conseil de sécurité, divisés sur la question
du Sahara occidental et dont le principe du
règlement des conflits consiste à prendre
en considération leurs intérêts stratégiques.
L’intérêt des peuples, les questions des droits
de l’homme, les libertés et tant d’autres valeurs
nobles psalmodiées par les grandes puissances
ne sont que discours d’illusions pour se donner
bonne conscience et tromper leur propre opinion publique. En fait, c’est le droit de la force
qui prime sur la force du droit.
Amnay Idir
REPÈRE
Par Mohammed Larbi
La mise en garde de Ban Ki-moon
L
e secrétaire général de l’ONU, que d’aucuns veulent
réduire au silence son projet de relance du dossier
du Sahara occidental, vient de soumettre son rapport
annuel au Conseil de sécurité. Une règle depuis 1991, c’est-àdire depuis bien longtemps, car c’est à cette date que l’ONU
avait mis en œuvre son plan de paix conclu deux années
auparavant par les deux parties en conflit, le Maroc et le Front
Polisario. En septembre de cette année-là entrait en vigueur
un cessez-le-feu, première étape d’un processus qui devait
aboutir à l’exercice par le peuple du Sahara occidental de
son droit à l’autodétermination. Sauf que depuis cette date,
rien n’a suivi le silence des armes, le Maroc cherchant à se
désengager, tandis que l’ONU explorait les moyens de relancer
ce qui est devenu son plan. Elle continue à le faire, et c’est
exactement ce que propose une nouvelle fois Ban Ki-moon.
Il a effectivement souligné qu’«il était temps d’engager des
négociations sérieuses» devant aboutir à l’autodétermination
du peuple sahraoui, sans y ajouter les moyens qui permettraient
d’y parvenir. C’est pourtant ce qu’il préconisait dès octobre
2014, suscitant l’espoir des Sahraouis. Changer de cadre sans,
bien entendu, toucher à l’essentiel, c’est-à-dire la décolonisation
du territoire du Sahara occidental. Aussi a-t-il dit, la solution
politique doit impérativement inclure la résolution du conflit au
Sahara occidental, regrettant le blocage du processus politique
entamé en 2007 qui n’avait pas, alors, réussi à ouvrir la voie
à de véritables négociations. La difficulté fondamentale qui a
empêché l’aboutissement de ce processus réside dans le fait
que le Maroc a toujours unilatéralement «considéré son plan
d’autonomie comme seule base pour les négociations», a-t-il
indiqué, alors que les résolutions de l’instance onusienne ne
souffrent d’aucune ambiguïté.
De tels propos s’adressent aux membres de l’instance onusienne
responsable du maintien de la paix, à laquelle il demande de
faire respecter ses propres résolutions — là il s’agit de la mission
des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara
occidental (Minurso) expulsée par l’occupant marocain des
territoires sahraouis où elle était déployée, et cela après avoir
subi maintes restrictions dans ses activités.
Il y a un commencement à tout, devrait-on comprendre, et
l’ONU, en ce sens, doit reprendre en main le dossier sahraoui.
Une question d’autorité à assumer, car comme l’a rappelé Ban
Ki-moon et, avant lui, d’éminents spécialistes, ceux notamment
sollicités par les Nations unies, la Minurso a été créée par le
Conseil de sécurité pour surveiller le cessez-le-feu et organiser
le référendum d’autodétermination, mais l’expulsion de sa
composante civile par le Maroc l’a empêché d’accomplir cette
mission. Et le risque est grand, a-t-il souligné, que cela ait, à
court et à moyen termes, des conséquences importantes sur la
stabilité de la région.
Puissamment interpellé sur la question des droits de l’homme,
M. Ban s’est dit «très profondément préoccupé» par la situation
prévalant dans les territoires sahraouis occupés. «La sécurité
dans ces territoires risque de se détériorer avec cette crise qui
a fortement impacté la mission de surveillance du cessez-lefeu par la Minurso», a mis en garde Ban Ki-moon. En fait,
constate-t-on, tout est lié, même si apparemment dans son
rapport, le secrétaire général de l’ONU n’a pas traité directement
de l’approche qu’il envisageait il y a dix-huit mois et qu’il
recommande la prorogation du mandat de la Minurso jusqu’en
avril 2017 du fait — et c’est là l’élément nouveau — qu’il y
aura un risque de rupture de la trêve et de reprise des hostilités,
si cette mission est contrainte de quitter les territoires sahraouis
occupés. Il a évoqué un point de droit rappelé avec force en 2002
par le conseiller juridique de l’ONU, ne reconnaissant au Maroc
que le statut d’occupant, ce que nul ne conteste. La balle est dans
le camp du Conseil de sécurité.
M. L.
El Watan - Mercredi 20 avril 2016 - 9
I N T E R N AT I O N A L E
GIANFRANCO FATTORINI. Représentant permanent de l’Association américaine de juristes (AAJ)
auprès de l’ONU
«Les puissances qui soutiennent le
Maroc doivent comprendre l’intérêt
d’éviter que le cessez-le feu soit rompu»
Propos recueillis par
Zine Cherfaoui
Le Conseil de sécurité est resté pratiquement aphone face aux violentes attaques
marocaines qui ont ciblé, en mars dernier,
Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU.
Comment expliquez-vous l’impunité dont
jouit le Maroc au niveau international ?
Le système, mis en place par les vainqueurs
de la Deuxième Guerre mondiale, qui régit le
fonctionnement de l’ONU, en particulier celui
du Conseil de sécurité, explique cet état de fait.
La liberté d’expression et la capacité d’action
du Conseil de sécurité sont sous le strict
contrôle de ses cinq membres permanents.
Lorsqu’un Etat tel que le royaume du Maroc ne
respecte pas la légalité internationale, s’il jouit
de la protection d’un des membres permanents
du Conseil de sécurité, ce dernier perd ses
attributions fondamentales.
Pourquoi le Conseil de sécurité de l’ONU
n’arrive toujours pas à faire respecter ses
propres résolutions se rapportant au conflit
du Sahara occidental ?
Le problème fondamental dans la solution
du conflit du Sahara occidental tient au processus imposé par le royaume du Maroc grâce
au soutien inconditionnel, pour le moment, de
la France. Dans ses résolutions, le Conseil de
sécurité demande aux parties (le royaume du
Maroc et le Front Polisario) de «poursuivre les
négociations sans conditions préalables et de
bonne foi». Or, chacun sait que le royaume du
Maroc n’envisage en aucune manière l’organisation d’un référendum qui donne la possibilité
au peuple sahraoui de choisir l’indépendance,
ce qui est son droit légitime. Par ailleurs, les
entraves utilisées par le royaume du Maroc
En effet, depuis les années 1960 déjà, le
royaume du Maroc a suivi le processus de
décolonisation du Sahara occidental avec
grande attention dans la perspective de son
intégration aux frontières du royaume. C’est
pourquoi, entre autres, il accepte de participer
au financement de la Minurso, bien que cela
puisse paraître abscons qu’une des parties au
conflit participe au financement la Mission de
maintien de la paix mandatée dans le cadre de
ce même conflit.
Dans les faits, Mohammed VI, en reniant
l’engagement pris par son père devant la communauté internationale, souhaite que le peuple
sahraoui ne puisse pas choisir librement la
manière dont il entend exercer son droit inaliénable à l’autodétermination. C’est pourquoi,
dès son accession au trône, il a tout mis en
œuvre pour saborder le plan de règlement.
PHOTO : D. R.
La décision du Maroc d’expulser,
en mars dernier, les membres de
la composante politique de la
Mission de l’ONU pour l’organisation d’un référendum au Sahara
occidental (Minurso) risque, selon de nombreux spécialistes du
conflit du Sahara occidental, de
provoquer une escalade dans la
région.
Le président Mohamed Abdelaziz
a d’ailleurs pressé, le week-end
dernier, l’ONU de prendre des
«mesures concrètes» face à ces «développements dangereux» afin de
permettre au peuple sahraoui
d’exercer son droit à l’autodétermination sur la base d’une solution «juste et démocratique». Gianfranco Fattorini, représentant
permanent de l’Association américaine de juristes (AAJ) auprès de
l’ONU, explique les buts recherchés par le royaume du Maroc à
travers les attaques dirigées
contre Ban Ki-moon, secrétaire
général de l’ONU, et les risques
qui en découlent.
Gianfranco Fattorini
à l’encontre du représentant personnel du
secrétaire général, du chef de la Minurso, du
secrétaire général et finalement à l’organisation matérielle du référendum poussent à se
poser légitimement la question de la bonne foi
du royaume du Maroc. Après 25 ans d’existence, la Minurso devrait recevoir de la part du
Conseil de sécurité les moyens adéquats pour
l’organisation du référendum.
En mars dernier, le gouvernement marocain a expulsé les éléments de la composante
politique de la Minurso en réaction à la
visite du secrétaire général de l’ONU dans les
camps de réfugiés sahraouis. Quel est, selon
vous, le but recherché par le Maroc à travers
cette décision ?
En réalité, ce sont certains termes employés
par le secrétaire général à l’occasion de cette
visite qui ont déclenché la violente réaction
des autorités marocaines. Parmi ces termes,
celui d’occupation. En réalité, le secrétaire
général ne faisait là qu’énoncer une vérité juridique que l’Assemblée générale des Nations
unies a eu l’occasion de condamner par le
passé. Une vérité que le royaume du Maroc,
adoptant une attitude autiste, feint d’ignorer.
Les décisions prises par les autorités marocaines le mois dernier font partie d’une tactique à court terme. Acculé par les démarches
entreprises par le secrétaire général à quelques
semaines de l’adoption de la résolution par
le Conseil de sécurité d’une résolution sur le
renouvellement du mandat de la Minurso, le
royaume du Maroc a choisi de renverser la
table de sorte que chacun s’emploiera à essayer
de remettre tout en l’état sans même espérer de
pouvoir obtenir une quelconque avancée dans
la solution du conflit.
Qu’est-ce qui explique la réaction violente
du Maroc à l’égard de l’ONU et de son secré-
taire général ? Est-ce là le résultat de la peur
d’un effet boule de neige de la décision prise
par la Cour européenne de justice (CEJ)
d’annuler l’accord agricole et de pêche UEMaroc ?
La décision de la CEJ n’a fait que rappeler
aux instances européennes la vérité que je
viens d’évoquer : le territoire non autonome du
Sahara occidental se trouve actuellement sous
l’occupation du royaume du Maroc. La Commission européenne est tenue de se conformer
aux normes du droit international lorsqu’elle
signe des accords commerciaux avec une
puissance occupante en ce qui concerne le territoire sous occupation.
La décision adoptée par le Parlement
européen, quelques jours après la CEJ, dans
le cadre de l’adoption de son Rapport annuel
sur les droits de l’homme dans le monde et sur
la politique de l’UE en la matière par laquelle
il demande l’intégration d’une composante
«droits de l’homme» dans le mandat de la
Minurso, ce dont le royaume du Maroc ne veut
pas entendre parler, tient compte également de
cette vérité juridique. En réalité, l’effet boule
de neige est déjà en cours : dans plusieurs pays,
les chaînes de grande distribution exigent
de pouvoir identifier clairement les produits
exportés depuis le territoire non-autonome du
Sahara occidental ; d’autres ont déjà annoncé
qu’ils cesseront de distribuer ces produits ; des
fonds d’investissement souverains se désengagent de projets réalisés au Sahara occidental.
Ce mouvement est appelé à s’amplifier tant en
Europe, qu’aux Etats-Unis.
Après en avoir accepté le principe en 1991,
le Maroc refuse maintenant l’idée de la tenue
d’un référendum d’autodétermination au
Sahara occidental. Rabat ferme également la
porte aux négociations directes avec le Front
Polisario. Que cherche le roi Mohammed VI ?
Le Maroc n’est-il pas en train de pousser
l’ONU à renoncer à sa mission de décolonisation du Sahara occidental, empêchant
ainsi le peuple sahraoui d’exercer son droit
à l’autodétermination ? N’est-ce pas là une
tentative d’aliénation du caractère juridique
du conflit ?
Le royaume du Maroc est surtout en train
de pousser la jeunesse sahraouie, notamment
celle qui a vu le jour et grandi dans le désert
et qui n’a pas de perspectives devant elle,
dans un désespoir tel qu’elle pourrait être
tentée par un mouvement de révolte aventureux dont les régions du Sahel et du Maghreb
n’ont nullement besoin. Il faut espérer que
les puissances qui soutiennent le royaume du
Maroc, au premier rang desquelles la France,
comprendront l’intérêt pour chacun d’éviter
que le cessez-le-feu soit rompu. L’ONU a une
responsabilité particulière vis-à-vis du Sahara
occidental dans la mesure où il s’agit là du seul
territoire non autonome pour lequel la communauté internationale ne reconnaît aucune
puissance administrante. Au-delà de la rhétorique marocaine, tous les membres des Nations
unies, ainsi que l’ONU ont une obligation de
faire respecter le droit international, y compris
le droit international humanitaire.
Les territoires sahraouis occupés illégalement par le Maroc depuis 40 ans sont pour
ainsi dire décrétés zone interdite. Des délégations d’avocats et de juristes viennent d’ailleurs d’être refoulées. Quelle est actuellement
la situation des droits de l’homme dans les
villes sahraouies occupées ?
En effet, au fil des ans, ce sont des centaines d’élus locaux, régionaux, nationaux et
internationaux, avocats et juristes, journalistes,
défenseurs des droits de l’homme qui ont été
arrêtés et refoulés du territoire non autonome
du Sahara occidental par les autorités d’occupation marocaines, justement pour que ces
personnes ne puissent pas témoigner des violations graves et persistantes dont est victime le
peuple sahraoui.
Bien que le royaume du Maroc soit particulièrement actif sur la scène internationale en
matière de droits de l’homme, il se comporte
comme toute autre puissance occupante dans
le monde en adoptant les réflexes répressifs
classiques d’une force d’occupation dont
ont été également témoins les membres de la
mission technique dépêchée par le Haut-Commissaire aux droits de l’homme il y a un an.
La manifestation pacifique de milliers de Sahraouis à Gdeim Izik, en 2010, réprimée par la
force, n’a probablement été qu’un avant-goût
de la révolte qui gronde dans les territoires
occupés.
Z. C.
El Watan - Mercredi 20 avril 2016 - 10
C U LT U R E
EXPOSITION
PICTURALE DE HOURIA
MENAÂ
DES FILMS TOURNÉS PAR DES ÉTRANGERS
Ostracisme et mépris
des cinéastes algériens
L
e film éponyme Ahmed Bey, ayant
combattu à son corps défendant le colonialisme français (1786 - 1851) sera réalisé par le Tunisien Chawki Al Mejri. Le
premier tour de manivelle a été donné,
dimanche matin au Palais du Bey, à Constantine. Et
celui du long métrage Ibn Badis sera étrenné le 15 mai
2016 à Alger, par le cinéaste syrien Bassil Al Khatib.
Et ce, après le lancement en grande pompe et à coups
de millions de dollars, du film portant sur biopic de
l’Emir Abdelkader (1808-1883, le stratège militaire,
philosophe, soufi , humaniste ayant combattu l’occupation française) qui devait être réalisé par l’Américain Charles Burnett. Le projet a capoté. Charles
Burnett s’est «volatilisé». Le financement parti en
écran…de fumée. Et le film ? Tromperie sur la marchandise. Ainsi qu’un long métrage sur les Touareg
est en train d’être tourné par un…Iranien, avec une
équipe syrienne au Sud. Sans chauvinisme ni nationalisme mal placé ni «xénophobie ordinaire» ou encore
faire dans «l’exception culturelle». Il est logique et
légitime de se poser des questions. Car c’est l’argent
de l’Etat. Et de s’étonner devant ce choix sélectif au
détriment des réalisateurs algériens se sentant victimes d’un ostracisme insidieux ne voulant guère dire
son nom. Ils ne demandent qu’à être mis à contribution, associés, encouragés et mis en confiance. Pour
exprimer modestement leur acte créatif. Les Lyès
Salem, Nadir Mokknèche, Merzak Allouache, Ahmed
Rachedi, Rachid Bouchareb…en sont la preuve patente. Ou alors l’on juge dans les hautes sphères qu’ils
sont incapables et dignes d’adapter à l’écran des
figures historiques de l’Algérie. «Je ne suis même pas
au courant de cela. Mais c’est bien dommage ! Les
producteurs et les cinéastes algériens ont été dépossédés de leur vocation. Il faut qu’ils ( producteurs réalisateurs) occupent le terrain avant les autres. Il faut
investir le terrain si les étrangers sont les premiers à
prendre l’initiative…» commentera l’universitaire,
critique et «Monsieur cinéma», Ahmed Bédjaoui, le
frais émoulu président du Fonds de développement
de l’art, de la technique et de l’industrie cinématogra-
LUMINEUSES
TONALITÉS
Le biopic du cheikh Ibn Badis sera réalisé
par le Syrien Bassil Al Khatib
PHOTO : D. R.
Deux figures
emblématiques et
historiques algériennes
seront portées à l’écran
par deux étrangers.
Ahmed Bey sera réalisé par
le Tunisien Chawki Al Mejri
et Ibn Badis par le Syrien
Bassil Al Khatib. Ostracisme
ou mépris des cinéastes
algériens…
phiques (Fdatic). Ammar Kessab, expert en politiques
culturelles étayera : «Je rappelle à l’actuel ministre
de la Culture l’affaire du film sur l’Emir Abdelkader
qui a coûté 18 millions de dollars, dont 13 millions de
dollars se sont évaporés sans le moindre tournage,
après que le producteur américain du film a disparu.
Dans ses propos, le ministre semble vouloir tourner la
page de ce scandale. Or, il n’a pas le droit de balayer
d’un revers de la main un scandale éclatant, car
l’argent volé appartient aux citoyens algériens et non
pas au ministère. La justice doit intervenir, sans tarder, dans ce dossier… En 2015, le budget consacré au
secteur du cinéma en Algérie a atteint environ 2,2 milliards de dinars, soit environ 20 millions de dollars.
Ce montant ne prend pas en compte les montants
injectés dans le secteur, dans le cadre de Constantine
capitale de la culture arabe. Rien que ces 20 millions
de dollars représentent le double du budget global
de la culture d’un pays comme la Côte d’Ivoire. Et
pourtant l’Algérie demeure sans poids en matière de
cinéma au niveau régional. Une bonne partie de cet
argent finance le tournage des films. Or, à ce jour,
nous avons peu d’informations sur les films financés.
Par ailleurs, on ne connaît pas les noms des membres
des comités de sélection des films, le nombre de projets financés, les critères de sélection, les montants alloués, etc. Le financement du cinéma en Algérie reste
donc complètement opaque…» Le réalisateur Djamel
Azizi (Le dernier Safar, J’ai 50 ans) déclare : «On
est classés en deuxième catégorie dans notre propre
pays. Des producteurs, cinéastes et techniciens de
seconde zone. C’est un mépris envers cette catégorie
de la société civile. A l’endroit des intellectuels. C’est
trop facile de faire appel à un étranger. Et puis avec de
l’argent public. C’est inadmissible ! Les réalisateurs
et les techniciens chôment en Algérie…» K. Smail
PREMIER TOUR DE MANIVELLE DU LONG MÉTRAGE AHMED BEY
L’histoire du dernier Bey de Constantine portée
au grand écran
Constantine
De notre envoyé spécial
L
e long métrage Ahmed Bey
retracera le combat du dernier Bey de Constantine contre
l’armée coloniale française. Le
premier tour de manivelle a été
donné, dimanche matin, au palais
du Bey, à Constantine, en présence
du ministre de la Culture, Azzedine
Mihoubi. Produit par le Centre
algérien du développement du cinéma (CADC), le film sera réalisé
par le Tunisien Chawki Al Mejri,
connu surtout pour ses travaux pour
la télévision, comme Ikhwatou al
tourab (Les frères de terre), Taj
min chaouk (Une couronne en
épines) et Al Tarik al Waer (Chemin
escarpé). La carrière internationale
de Chawki Al Mejri, souvent établi
en Syrie, a été lancée par la série
télévisée El Ijtiah (L’incursion), qui
raconte une histoire d’amour entre
un Palestinien et une Israélienne, et
par un film, Mamlakatou al naml
(Le royaume des fourmis). Cette
fiction, sortie en 2012, s’intéresse
également aux Palestiniens, à leur
drame et à leurs espoirs. Ahmed
Bey évoque l’itinéraire, encore peu
connu, du dernier Bey ottoman
de Constantine, Hadj Ahmed Bey
Ben Mohammed Chérif. A partir
de 1836 et jusqu’à 1848, Ahmed
Bey avait affronté les troupes de
l’armée coloniale française, rendant
la prise de Constantine compliquée. Dans son scénario, Rabah
Drif tente de lever le voile sur
certaines aspects cachés de la vie
d’Ahmed Bey et de sa cour. Le
contexte historique de l’époque
est mis en valeur dans un film qui
n’a pas vocation de «réécrire» une
histoire qui, elle même, n’est pas
encore écrite ! Karim Boudechiche,
comédien et metteur en scène au
Théâtre régional de Constantine,
assure le rôle d’Ahmed Bey. «La
personnalité d’Ahmed Bey ne m’est
pas étrangère, surtout qu’il est
natif de la région. J’ai joué le rôle
d’Ahmed Bey dans un docu-fiction
biographique de Haya Djelloul. Le
réalisateur s’est intéressé à tous
les aspects politiques, sociaux et
économiques liés à la vie d’Ahmed
Bey. Donc, j’ai beaucoup appris
en cours de route. Ahmed Bey était
rigoureux, lucide et juste. Il avait
une forte personnalité, avait eu à
prendre des positions historiques»,
a souligné Karim Boudechiche. La
scène, tournée lors du premier tour
de manivelle, concernait un conseil
consultatif présidé par Ahmed Bey
dans son palais après la trahison de
Cheikh Larbi. «Le projet du film
Ahmed Bey est arrivé à maturité.
Toutes les conditions sont réunies
pour que le tournage commence.
Nous avons voulu clôturer la manifestation Constantine, capitale de
la culture arabe en lançant la production de deux films, Ahmed Bey
et Ibn Badis, deux symboles de la
ville. Le cinéma algérien s’est intéressé à plusieurs héros de la guerre
de libération. Nous voulons cette
fois aller plus loin en explorant
les thèmes liés à la résistance des
Algériens lors des premières années
de l’occupation. A ce propos, il n’y
a eu que deux films, Bouaâmama
(Benamar Bakhti) et Fathma n’Soumer (Belkacem Hadjadj)», a rappelé Azzedine Mihoubi, ministre de
la Culture. Une partie du tournage
des longs métrages Ahmed Bey
et Ibn Badis se fera au niveau de
l’«atelier» d’El Achour, à Alger, là
où la fiction sur l’Emir Abdelkader
devait être filmée. Le ministre de
la Culture a annoncé que le dossier
du film sur l’Emir Abdelkader sera
bientôt repris, après que toutes les
entraves auront été évacuées. Les
films Ibn Badis et Ahmed Bey
seront réalisés par deux cinéastes
étrangers, le Syrien Bassil Al Khatib et le Tunisien Chawki Al Mejri.
Pourquoi ? «Le cinéma n’est plus
local. Et il n’y a plus de ‘‘social’’
dans le cinéma. Seul le professionnalisme prime, autant pour les réalisateurs que pour les comédiens
ou les cadreurs. Nous prenons les
meilleurs. La nationalité importe
peu. Evoquer la nationalité relève
d’un regard et d’une position non
culturels et non professionnels.
Nous travaillons pour produire un
film réussi. Rien n’empêche de solliciter des cinéastes étrangers pour
assurer justement cette réussite.
Réussite qu’un cinéaste algérien
peut aussi garantir», a répondu le
ministre de la Culture. Le tournage
de Ahmed Bey aura lieu à Constantine, Biskra et Alger. La production
exécutive est assurée par Samira
Hadj Djilani.
Fayçal Métaoui
La galerie d’art de l’hôtel El Aurassi ,à
Alger, accueille, jusqu’au 19 avril
prochain, une exposition de peinture
signée par l’artiste-peintre Houria Menaâ.
Médecin pneumologue de formation,
Houria Menaâ est une artiste-peintre
autodidacte. Elle livre sa toute nouvelle
collection colorée, composée de trentequatre tableaux aux moyen et grand
formats, réalisés entre 2015 et 2016.
L’artiste est connue pour la qualité de ses
natures mortes et de ses portraits en
particulier. Elle revisite, également, le
patrimoine ancestral. A travers la
collection présentée, l’œil est tout de
suite séduit par cette harmonisation des
formes et des couleurs. L’artiste-peintre a
ce don de pouvoir maîtriser toutes les
techniques picturales, se jouant
féeriquement avec ses sujets. Elle rend à
la beauté toute sa place. Sa peinture se
positionne aux confins de l’art figuratif,
du semi-abstrait et du moderne. Elle aime
capturer les paysages naturels,
notamment ceux de sa ville natale,
Guelma. Elle restitue de manière poétique
et lumineuse une atmosphère donnée.
Quand elle frôle l’abstraction, elle
transporte plus d’un dans un monde
imaginaire. Elle donne libre cours à une
riche palette de couleurs, regorgeant de
gaieté et d’espoir. Houria Menaâ s’est de
tout temps intéressée à la peinture des
autres, mais ce n’est qu’à l’orée des
années 1990 qu’elle décide de concrétiser
son rêve : celui de s’exprimer à travers un
chevalet et une palette. Comme elle le
rappelle si bien : «Il faut dire également
qu’à cette époque, l’Algérie traversait une
époque cruciale et douloureuse à la fois,
où les Algériens restaient cloîtrés chez eux
par mesure de sécurité.» Elle décide,
ainsi, de commencer à faire de petits
dessins. Un de ses enfants lui offre, par la
suite, un livre de peinture pour parfaire
ses connaissances. «J’ai commencé, ditelle, par de petites natures mortes, mais
sans penser que j’allais exposer un jour.
D’ailleurs, j’ai mis dix ans avant de
commencer à exposer, soit en 2005.
Comme mes tableaux ont plu, ils
partaient. Cela m’a encouragée à
continuer sur cette voie». Le tableau
«Tassadit» représente une belle femme
kabyle d’un certain âge. Les couleurs sont
vives et attirantes. Le bas du tableau est
parsemé de formes géométriques
fantaisistes. «Hommes bleus» n’est autre
que la représentation de deux touaregenveloppés de blanc- assis autour d’un
feu le soir. «El souk» offre un marché
imaginaire, où se côtoient des profils et
des attraits vestimentaires divers. En
effet, dans ce mélange vestimentaire, on
retrouve le jean, la jupe, la casquette, le
haïk, le hidjab. On aperçoit, en outre, un
vendeur de babouches, un marchand de
cartes postales, un autre de sacs, ainsi
qu’un teinturier. La médina d’Alger est
présente avec ses maisons typiques et
ses venelles étroites. Des enfants sont
affairés à jouer en toute innocence.
«Maternité» laisse apparaître une belle
femme du Sud-au regard profond-avec
tenue et bijoux traditionnels imposants
de circonstance. Un bébé est flanqué
contre sa poitrine. «Pluriel féminin » est
une juxtaposition de portraits de onze
femmes, issues de plusieurs régions de
l’Algérie. Ces femmes à la beauté
ineffable se superposent et se confrontent
à la fois. Houria Menaâ a voulu montrer à
travers cette œuvre expressive que la
femme n’est pas unique, mais plutôt
différente. Elle a réussi à regrouper en un
seul tableau le caractère pluriel de la
femme. Selon elle, la femme n’est pas
unique mais différente. La peinture de
Houria Menaâ est un condensé de tous les
tons, avec toutefois une préférence pour
les blues et les blancs, le tout rehaussé
d’éclat et de lumière.
Nacima Chabani
Déverrouiller
l’université
Par Zouheir Ait Mouhoub
Numéro 112 - Mercredi 20 avril 2016
elwatan.etudiant
[email protected]
021 65 30 59
ÉTUDIANTS EN ENTREPRISE
Stagiaires, les souffredouleur du système !
L
Mohamed Staifi
[email protected]
e stage n’est pas un emploi,
pourtant, cette immersion
dans le monde du travail
donne d’emblée aux futurs
employés une bien triste
image de l’environnement
«professionnel».
Les
amalgames autour des
visées didactiques des stages en entreprise
font que certains sont exploités comme des
sous-employés corvéables à souhait ou,
pire, tout bonnement ignorés. Et comme
«il ne peut y avoir de stage hors parcours
pédagogique», selon les chartes en vigueur,
certains patrons font mine de s’impliquer
dans l’effort national d’enseignement
rien que pour bénéficier des avantages
y afférents et se procurer de la maind’œuvre gratuite. D’après des étudiants
en fin de parcours, l’idée selon laquelle
il est difficile de décrocher des stages en
entreprise n’est pas tout à fait juste. Il s’agit
surtout de ne pas rater cette étape cruciale
du cursus en faisant un passage au mauvais
endroit. Effectivement, des témoignages
d’étudiants stagiaires corroborent les
enquêtes effectuées récemment par Semsem
(Services pour l’employabilité et la mobilité
sous forme de stages en entreprise des
étudiants du Maghreb/Machrek). Ainsi, les
pratiques ne sont pas «sécurisées» malgré
leur apport censé être rentable autant pour
les futurs diplômés que pour les entreprises.
Le dispositif Semsem tentera donc, tant
bien que mal, dès l’année prochaine,
d’«optimiser la gestion du stage et obtenir
un label de qualité». Mais en attendant,
le développement des stages est la pierre
angulaire de l’orientation et de l’insertion
professionnelle des jeunes, à en croire les
tenants de l’enseignement supérieur et leur
vis-à-vis socioéconomiques toujours en
proie à de graves dysfonctionnements.
SOUS-ESTIMÉS ET IGNORÉS
L’investissement, notamment en temps,
devant être consacré à l’encadrement du
stagiaire – autant par un enseignant de
l’établissement que par un membre de
l’entreprise — est dans la plupart des cas
marqué par un double désistement. «Il est
vrai que nombre d’enseignants, déjà acculés
par leur charge de travail pédagogique au
sein de l’établissement, ne s’investissent pas
dans le suivi de l’étudiant parti en stage»,
avoue un enseignant de l’université de Bab
Ezzouar. «Un étudiant à l’usine est un souci
de moins pour l’université, se complaisent
à dire certains de mes collègues...» Et
d’ajouter : «Mais ce n’est pas si dramatique.
Selon moi, le stage est une occasion
d’émancipation, les étudiants brillants
sauront s’en sortir tout seuls.»
Outre leur abandon dans les couloirs des
entreprises, ces stagiaires se plaignent
de la non-assistance des tuteurs dans la
mise en œuvre des moyens matériels pour
réussir leurs missions, ou pour intégrer de
manière professionnelle l’organigramme de
l’entité et, manifestement, «encore moins
sur les règles, les codes et la culture de
l’entreprise». «J’aurais aimé qu’on me
délivre une attestation de stage décrivant les
missions que j’ai effectuées et au moins une
lettre de recommandation pour accompagner
mon curriculum vitae...» Vaine espérance
pour Akram, ex-stagiaire, actuellement sans
emploi. Son tuteur s’est contenté de signer
en bas d’un imprimé standard.
DÉDAIN ET MÉFIANCE
Le mémoire qui doit être exposé au
préalable aux responsables de l’entreprise
avant la soutenance est souvent considéré
comme une corvée par certains cadres.
«Certains cadres sont hautains et, sous
prétexte d’avoir fait de hautes études,
traitent les stagiaires comme de médiocres
ignorants», dénonce Fella, automaticienne.
Son binôme, Saïda, confirme en ajoutant
que même si l’entreprise en question est
loin d’être un exemple d’innovation, les
employés confirmés sous-estiment le savoir
des nouveaux étudiants. «Apparemment bien
plus dédaigneusement depuis l’avènement
de l’LMD», précise-t-elle. «Nous, nous
avons fait de vraies études !» lui a-t-on
souvent houspillé.
Pourtant, un certain nombre de postgraduants arrivent en entreprise avec des
travaux de recherche de pointe et un savoir
mis à jour qui dépasse l’organisation du
travail souvent archaïque dans nombre de
sociétés, notamment étatiques. Mais leur
labeur se voit dédaigneusement ignoré.
Le mémoire, selon les conventions entre
l’université et les entreprises, peut rester,
à la demande de l’entreprise, confidentiel.
«Le comble pour des secrets industriels
de Polichinelle», ironise Abdelwahab,
instrumentiste et spécialisé en automatisme.
«Les étudiants stagiaires doivent respecter
les règles respectives de confidentialité et
de déontologie», lui a sèchement signifié un
directeur des ressources humaines.
VALIDATION À
L’EMPORTE-PIÈCE
L’évaluation à l’aveugle frustre plus d’un
étudiant appliqué. La sanction du stage,
souvent garantie systématiquement, ne
s’attarde pas outre mesure dans l’évaluation
du mérite réel du stagiaire. «Le passage
de stage, s’il n’est pas sous-estimé, est
froidement adopté, mettant sur un pied
d’égalité les bons éléments et les moins
compétents, se plaint Samir, futur ingénieur
en génie civil. On valide notre travail
pourtant très engagé et élaboré à l’emportepièce. C’est frustrant.»
Ainsi, quoique les conventions de stage
stipulent que les deux parties cotutrices de
l’apprenant doivent asseoir une matrice
de communication afin d’échanger des
informations sur l’état d’avancement du
stage et œuvrer à la levée des éventuelles
difficultés auxquelles le stagiaire serait
confronté, concrètement les modalités
d’évaluation sont effectivement consignées
dans le dossier de stage, mais les fiches
d’évaluation sont par contre froidement
«remplies» sans évaluation dûment
«éclairante» sur le potentiel du futur
candidat au travail. Force est d’avouer
qu’au même titre, l’appréciation faite par
les stagiaires à l’endroit des établissements
d’enseignement et de leurs partenaires n’est
pas plus reluisante.
A
la veille de chaque 20 avril,
le pouvoir sort ses griefs.
A chaque commémoration,
il lance sa campagne de
propagande et procède au
verrouillage de l’espace public. Son dada,
c’est l’interdiction pure et simple de
toute activité à l’université. Cette arène
où se confondent les idées et se battent
les idéologies, ce lieu où se construit la
citoyenneté et s’apprend le militantisme
dérange au plus haut niveau. Il est
évident que tout progrès qu’il soit social,
économique ou politique ne peut venir
que de l’université et c’est cela qui gêne.
On a passé des mois à nous claironner
que la police politique a été dissoute
et que l’Etat civil a enfin été retrouvé.
Vraiment ? Par qui ? Par celui qui disait
être le seul rédacteur en chef de l’APS,
de l’ENTV... ! Hélas, la police politique ne
peut être confinée dans un seul service ni
renvoyée à une entité exclusive. La police
politique est un système bien huilé,
un comportement, un vice. Ce sont des
pratiques machinales dont la finalité est
d’abolir l’autre.
Ainsi, cycliquement, sans même mettre
les formes, le jour de l’anniversaire du
Printemps berbère, des conférenciers et
des étudiants se voient refuser l’accès
à l’université. Les conférences sont
interdites. Une manière de dire que
débattre en toute liberté des questions
identitaires, politiques et historiques est
un blasphème. Preuve que l’annulation de
la conférence de feu Mouloud Mammeri et
les événements qui ont suivi n’ont servi
à rien. Le 20 Avril n’est pas uniquement
le symbole du combat identitaire et
linguistique, il est aussi celui de la lutte
pour la démocratie, pour les droits de
l’homme et des libertés, à commencer par
celles académiques.
Des maîtres censeurs, des agents de la
police politique viennent à nouveau de
mettre en branle des pratiques qu’on
pensait révolues. Celles d’un autre âge,
héritées de l’ère soviétique. A quoi sert
donc l’université si ce n’est être ce lieu de
débat, d’échange, de savoir et de toutes
les luttes ? La voudrait-on un espace
d’abrutissement massif de nos jeunes ?
Ce lieu où des «brofesseurs» et des
«douctours» faussaires prêchent les idées
les plus farfelues, parfois diaboliques,
souvent rétrogrades et destructrices,
dans lesquelles sont inculquées les
théories du complot les plus folles,
présentées aux étudiants comme étant
le savoir ultime, la vérité absolue :
est-ce cette université que les autorités
souhaitent ?
Quand des chouyoukh autoproclamés
organisent des halaqate au sein même
des campus et que des associations
estudiantines «satellites» des partis au
pouvoir animent des meetings de soutien,
là on ferme l’œil. On laisse faire, pour ne
pas dire on encourage, avec le soutien
bienveillant de l’administration.
Oui, c’est cela l’université voulue par le
pouvoir, celle où des générations ont
été sacrifiées pour le grand bonheur
du maître du moment. Il s’agit d’un
crime qu’un Etat de droit ne peut
tolérer. Les initiateurs d’un tel projet
doivent être jugés pour haute trahison
et mis au cachot à jamais. Il est aussi
du devoir et de la responsabilité de la
communauté universitaire de mettre
fin à ces dépassements en dénonçant
de toutes ses forces ces pratiques. Elle
se doit de récupérer ce qui reste de ce
lieu de savoir. La responsabilité nous
incombe à tous : étudiants, professeurs,
intellectuels, journalistes, artistes et
autres. Il s’agit de défendre ce haut lieu
du génie de l’homme, de la connaissance,
de l’innovation et de la créativité. Le
patriotisme exige de nous, aujourd’hui
plus que jamais, de rendre à l’université
ses lettres de noblesse. 12 Formation
Mercredi 20 avril 2016
Kamel Ouali. Directeur général du Fonds national de développement
de l’apprentissage et de la formation continue
On doit revoir
le marketing global
de l’apprentissage
◥ Qu’est-ce que le Fonds
national de développement de
l’apprentissage et de la formation
continue ?
Le Fonds national de développement de
l’apprentissage et de la formation continue
(FNAC) est issu de la loi de finances de
1998. A l’époque, deux taxes avaient été
instituées, l’une pour la formation continue et
l’autre pour la formation par apprentissage.
Elles étaient fixées alors à 0,5% de la masse
salariale, chacune. L’entreprise était tenue
de consacrer ce montant pour la formation
de ses employés et la prise en charge des
apprentis. Si elle ne le faisait pas, elle était
assujettie à ces taxes. Et si elle consacre
moins de 0.5% de sa masse salariale à ces
actions, elle paye la différence. Ces taxes de
la formation continue et de l’apprentissage
sont semestrielles, il faut les déclarer à
la base. La commission de la formation
professionnelle de la wilaya est chargée
de contrôler les entités économiques et
d’étudier ce qu’on appelle l’effort de
formation. Et dans le cas où l’entreprise fait
cet effort qui doit dépasser les 0.5% pour
chacun des deux volets, elle se voit délivrer
une attestation d’exonération de ces taxes.
◥ Y a-t-il des rapports réguliers de
ces commissions ? Et quel en est
le constat ?
Le FNAC reçoit ces rapports, ils sont
en dents de scie. Il n’y a pas beaucoup
d’entreprises qui jouent le jeu. Le problème
est que ces taxes restent en mode déclaratif.
Donc, cela dépend beaucoup de l’honnêteté
et de la bonne volonté des entreprises.
Ainsi, si ces taxes sont déclarées, elles sont
constatées par les services des impôts. Dans
le cas contraire, elles passeront inaperçues.
Et malgré l’existence d’une circulaire du
ministère des Finances datant de 1998, qui
oblige, d’un côté les entreprises à payer, et
de l’autre, les recettes des impôts à percevoir
ces taxes, beaucoup ne les déclarent pas. Il
faut dire aussi que la majorité ne connaît
pas vraiment leur existence. Cela, pour la
simple raison qu’elles ne sont pas notifiées
dans le formulaire des impôts, le G50.
Ces taxes de la formation professionnelle
n’y figurent tout simplement pas. Alors,
nous demandons aux entreprises de les
mentionner en bas du formulaire dans une
rubrique intitulée «autres taxes». Il faut
savoir que si l’entreprise ne s’en acquitte
pas, elle est pénalisée à hauteur de 25%.
Là encore, on trouve un autre problème.
Car, cette pénalité ne va pas dans notre
Fonds. Elle est récupérée par les services
des impôts. Le FNAC est ainsi doublement
pénalisé. D’un côté, l’entreprise ne fait pas
l’effort de formation et ne paye pas les taxes,
et de l’autre, ce sont les services des impôts
qui récupèrent la pénalité. Ainsi, ce sont des
milliards que le fonds perd et il n’y peut rien.
Mais, il faut reconnaître que maintenant,
dans certaines wilayas, particulièrement les
grands centres urbains comme Alger et Oran,
ça commence à bouger. Dans ces wilayas
dotées d’un tissu industriel important, les
directions des impôts obligent les entreprises
à payer ces taxes. Par contre, dans d’autres
régions, les acteurs économiques ne voient
pas encore leur importance.
◥ En fait, qui est concerné par ces
taxes ?
Ce sont les entreprises qui ont plus de
20 salariés. Moins, elles ne payent que la
taxe de la formation par apprentissage.
Cela aussi est un dilemme. Car le tissu
économique national est majoritairement
constitué de petites entités économiques.
Donc, la plupart des entreprises sont dans le
deuxième cas, elles échappent ainsi au fisc.
◥ Combien ces taxes rapportentelles par an ?
On n’a pas cette information. Le FNAC ne
gère pas les taxes. Car on est le dernier maillon
d’une chaîne. Le compte d’affectation de
l’entreprise déclare l’effort de formation,
ensuite l’information est destinée aux
services des impôts. Ces derniers l’envoient
au niveau de la trésorerie principale des
wilayas, qui l’affecte à la trésorerie générale
d’Alger, où un compte est ouvert pour
récupérer les taxes de la formation continue
et de la formation professionnelle. Le rôle
du FNAC est d’élaborer son budget de
financement annuel, qu’il communique
au ministre de tutelle. C’est lui, en cas de
validation, qui fait l’appel de fonds. Donc,
nous, on n’a pas d’information officielle sur
la teneur de ce compte. Il y a certainement
de l’argent, surtout que depuis 2007, les
taxes ont été portées à 1% de la masse
salariale chacune, donc toutes les deux à
2%. Le montant a certainement augmenté
et la cagnotte est importante. Le Fonds est
là pour rendre cet argent aux entreprises
à travers le financement des formations.
Mais je dois dire qu’il y a un problème de
procédure qui se pose. Après avoir réglé
celui des comptes d’affectation – il y en
avait deux, l’un pour la formation continue
et l’autre pour l’apprentissage avant d’être
fusionnés – au niveau des recettes des
impôts, le rôle du Fonds restait un peu
vague jusqu’à récemment. On disait que le
FNAC était chargé du développement de
la formation continue et de la formation
par apprentissage. Mais chacun avait son
interprétation du développement. On a eu
beaucoup de difficultés avec ça. On a été
dans des situations très compliquées. Et cela
a fait peur aux entreprises et autres acteurs en
relation avec nous. Mais depuis la dernière
loi de finances (2016), les prérogatives ont
été définies. On y voit plus clair.
◥ Quelles sont les prérogatives du
FNAC ?
Le Fonds est un organisme de financement
de la formation professionnelle. L’entreprise
qui ne paye pas l’effort de formation paye
une taxe qui doit retourner à l’entreprise
à travers le financement d’actions de
formation. L’objectif principal du FNAC est
le développement de la formation continue
et de la formation par apprentissage. Par
exemple, cette année, on va offrir les outils
de base et la documentation technicopédagogique pour l’apprenti et le maître
d’apprentissage. Pour ce qui est de la
formation continue, qui est destinée aux
entreprises, l’entité, qui est en règle vis
à vis de la taxe, peut bénéficier de deux
principaux projets. Le premier est le Plan
collectif de formation continue (PCLC) qui
offre des formations FNAC à l’ensemble
des entreprises. Cette année, le plan prend
en charge 5000 salariés. Une vingtaine de
thèmes sur tout ce qui concerne l’entreprise
sont choisis, cela va de la formation en
gardiennage en passant par le marketing,
le traitement de la pays, etc. Ce sont des
formations qualifiantes, qui n’excèdent
pas les cinq jours, idéales pour les petites
entreprises. Le second plan prévoit des
actions de formation spécifiques pour
5 000 autres employés. Celles-ci sont
destinées aux entreprises qui remplissent
certaines conditions et qui présentent leurs
besoins en formation. Pour celles qui ont
payé leurs taxes, on prend en charge le
financement de leurs formations. A l’entité
PHOTO : DR
Samir A zzoug
[email protected]
économique d’établir son plan de formation,
de le soumettre au FNAC qui se charge de
la gestion. C’est-à-dire, on établit le cahier
des charges et choisit l’établissement de
formation. Il faut savoir que le Fonds ne
forme pas, il finance tout simplement.
Selon le plan élaboré par l’entreprise, il
fait une consultation restreinte ou lance
un avis d’appel d’offres. Une fois le choix
de l’établissement agréé établi, le FNAC
finance et suit l’évolution de la formation.
◥ Elles sont nombreuses les
entreprises qui présentent leurs
offres ?
Il y a beaucoup d’entreprises qui jouent
le jeu, mais comme il y avait un petit
flottement au niveau procédural, un certain
moment, elles avaient un peu peur du
Fonds. Mais maintenant elles commencent
à venir. D’autant qu’on est en train de
mettre en place un système d’information
et de communication adéquat avec un site
web. On gère directement via ce site. Par
ailleurs, d’autres actions sont menées en
simultané. Il faut savoir que notre secteur
a signé des conventions avec l’ensemble
des départements ministériels cela fait une
année, et le FNAC a été désigné pour mener
l’ensemble des actions de formation. Mais en
vérité, le problème qui se pose actuellement
c’est le feed-back. On n’a jusqu’à présent
pas reçu les besoins en formation de ces
entreprises. Elles n’arrivent pas à identifier
leurs lacunes. Rares sont les entreprises qui
connaissent les procédures pour élaborer
et identifier leurs besoins en formation.
Donc, on se retrouve dans une situation,
où le Fonds est disposé à financer, mais il
n’y a pas de demande. On invite toutes les
entreprises qui sont en règle vis-à-vis des
taxes de la formation professionnelle à se
rapprocher du FNAC pour bénéficier de ces
financements.
◥ Est-ce que vous avez une
stratégie de formation, par
secteur ?
Pour l’instant il n’y a pas ce genre de
stratégie et on ne peut pas la mettre en place,
car tous les secteurs sont prioritaires pour
nous. Et puis on est en manque de demande.
On favorisera un secteur sur un autre le jour
où on aura beaucoup de demandes. Pour
l’instant, tout le monde est le bienvenu.
◥ Qu’en est-il de la formation par
apprentissage?
D’abord, le Fonds offre l’outillage et la
documentation. On a également prévu les
petits encouragements pour les meilleurs
apprentis. C’est nouveau, on va les
distribuer sur l’ensemble des 48 wilayas.
On va aussi donner une prime aux maîtres
d’apprentissage, qu’ils soient issus de
l’entreprise ou de l’établissement de
formation. On prévoit par ailleurs de mettre
en avant des success stories, on a un petit
budget pour cela. L’objectif est de valoriser
l’apprenti. Au niveau des pouvoirs publics,
on a pris l’apprentissage en charge de A à
Z. Malheureusement, ça ne marche pas car
on n’a jamais essayé d’aller vers l’entreprise
pour voir ce qui manque. Il doit y avoir
quelque chose qui cloche. On doit revoir
le marketing global de l’apprentissage, il
faut vendre la carrière. En 2015, le FNAC
a mis en place des conférences régionales
de l’apprentissage. 15 conférences ont
regroupé l’ensemble des wilayas pour
mettre en place justement ce marketing
global de l’apprentissage, c’est-à-dire
aller vers l’entreprise pour voir sa vision,
déterminer ses besoins et, à partir de là,
réorienter notre stratégie. Maintenant, je
pense qu’on va peut-être vers une autre loi
sur l’apprentissage.
◥ Qu’est-ce qui cloche réellement
dans la formation par
apprentissage?
Je ne comprends pas. L’Etat mise sur cette
formule et compte arriver à 65% d’apprentis
à l’horizon 2019. Tout est pris en charge :
les outils des apprentis, la documentation...
La loi existe, le présalaire est garanti, etc.
Pourtant, beaucoup d’entreprises préfèrent
payer la taxe sur l’apprentissage et ne pas
recevoir d’apprentis. Et il n’y a pas que
cela. Certaines entités refusent de former
des apprentis. Elles disent que c’est un
fardeau pour elles, un poids supplémentaire,
alors qu’un apprenti aide aussi. C’est un
ouvrier pratiquement. On ne leur demande
pas de les recruter, mais juste de les former
et leur donner le côté pratique. Certaines
entités dénoncent des complications d’ordre
logistique, par exemple les entreprises qui
ont des chantiers en dehors d’Alger et qui
ne peuvent garantir l’accès aux apprentis,
ce dernier ne peut pas travailler la nuit,
etc. Pourtant la loi oblige les entreprises à
prendre un quota d’apprentis, les textes sont
clairs.
◥ Un dernier mot ?
Je lance un appel à toutes les entreprises :
venez bénéficier du financement des
formations offertes par le FNAC. Vous
devez prendre conscience de l’importance
de former vos personnels. Ce n’est pas
un luxe. C’est juste indispensable pour
l’évolution de vos activités.
Sur le terrain 13
Mercredi 20 avril 2016
Deuxième
édition du
Celebra’science
Un mélange
de science
et d’humour
D
ans une salle archi-comble,
où plus de 600 étudiants
étaient présents, le coup
d’envoi de la deuxième
édition de Celebra’science
a été donné par les organisateurs du Club
d’activité polyvalent (CAP) à l’Ecole
nationale polytechnique (ENP) à Alger.
Vivement attendue par les étudiants de
l’Ecole polytechnique (ENP), la deuxième
édition du «Celebra’science» a tenu
toutes ses promesses. Cet événement
scientifique, et humoristique à la fois,
est dédié spécialement aux étudiants de
l’Ecole nationale polytechnique (ENP)
d’El Harrach, auquel plus de 600 futurs
ingénieurs (classe préparatoire) ont répondu
favorablement, samedi passé, à l’invitation
du CAP, organisateur de cet événement.
Célébra’science est une variété d’activités,
d’animations et d’expériences. Une occasion
pour la science d’investir l’Ecole nationale
polytechnique le temps d’une journée très
animée par les multiples œuvres faites par
un panel d’étudiants.
Entre détente, culture générale et science,
les étudiants de l’ENP ont passé d’agréables
moments tout en inculquant énormément de
science moderne, source de leur formation
pédagogique. C’était d’ailleurs l’objectif
des organisateurs.
Le Club d’activités polyvalent a été créé
en 2010 à partir d’une idée collective des
étudiants de l’Ecole nationale polytechnique
d’El Harrach, qui voulaient, à cette époque,
inclure plus de créativité au sein de leur cursus
pédagogique. A cette date, le CAP comptait
une douzaine de membres, aujourd’hui il est
passé à plus de 200 adhérents.
Selon le chef du projet, l’étudiant Rayane
Bouzeghroub, le CAP a pour objectif de
former les étudiants à manager, organiser
et compléter leur formation. C’est dans cet
univers scientifique qui rassemble science
et culture générale, que les étudiants
bénéficient d’une large connaissance qui va
propulser leur formation dans leur domaine.
Une pièce théâtrale purement tirée de
l’histoire de la science a été présentée par
un duo étudiant, au cours de laquelle les
deux universitaires ont relaté l’histoire
de la science au fil des milliers d’années
qui se sont succédé durant l’existence de
l’humanité. Allant de l’année 3340 avant
Jésus-Christ qui a vu l’invention de la
roue par des chercheurs de Baghdad, en
passant par l’année 1860, époque de la
découverte de la bactérie et en arrivant à
1993 qui a vu la naissance de la mise en
ligne d’internet et du navigateur web aux
USA, les découvertes inédites qui ont épaté
le monde, voire changé le cours de l’histoire
de l’humanité, sont transformés en éléments
de culture générale mélangés avec humour.
Les étudiants de l’ENP se sont prêtés à un
jeu (questions-réponses) qui leur a permis
d’en apprendre davantage sur les plus
importantes découvertes scientifiques.
«L’objectif de cette activité est
d’évaluer le niveau de chaque
étudiant de l’école, mais une occasion
aussi de partager d’agréables
moments entre nous. Il faut qu’on
relève le défi et qu’on rehausse le
niveau de formation à partir de ces
manifestations scientifiques que nous
allons organiser au fil des mois», a
affirmé Rayane Bouzeghroub.
Sofiane Abi
Kamel Youcef Toumi. Professeur-chercheur au Massachusetts Institute of Technology (MIT) des Etats-Unis
Je veux contribuer au développement
de l’université algérienne
Un chercheur hors du commun, un as de la robotique. Il s’agit de Kamel Youcef
Toumi, de l’université du Massachusetts, aux Etats-Unis. Cet Algérien est parti il
y a plus de 22 ans au pays de l’Oncle Sam, , après que Sonacome lui ait octroyé
une bourse pour qu’il y poursuive ses études. Cet ex-étudiant de l’USTHB de
Bab Ezzouar en sciences exactes a, depuis son installation à Boston, enchaîné
diplôme sur diplôme. Originaire de Ksar El Boukhari (Médéa), titulaire
d’un diplôme en génie mécanique à l’université de Cincinnati, puis d’un
mastère et d’un doctorat au MIT, il a consacré sa carrière à la recherche sur la
nanotechnologie, l’information technologie et la biologie. Il a été à l’origine
de la création de petits poissons mesurant 30 centimètres qui ne comportent
que dix composants et un seul moteur inclus au centre du corps, alors que le
premier prototype mesurait 1,20 mètre. Des poissons qui nagent en ondulant,
mais qui sont en plastique et ne s’alimentent que d’électricité. Les robots
sous-marins mis au point au MIT inaugurent sans doute une nouvelle famille
de robots souples, inspirés de leurs homologues vivants, capables de se glisser
là où les robots sous-marins classiques ne peuvent s’aventurer. Rencontré
en marge des journées scientifiques organisées par le CAP, il nous livre ses
appreciations sur l’université algérienne.
◥ Votre présence parmi les
étudiants de l’Ecole nationale
polytechnique, qui coïncide
avec la Journée nationale du
savoir, leur a donné un véritable
encouragement. Quel sentiment
ressentez-vous ?
D’abord très heureux du fait que je sois
présent parmi les étudiants de mon pays
dans le cadre des activités organisées par
le club d’activités polyvalent que je trouve
très intéressant. C’est un sentiment de joie
avant tout puis un sentiment de devoir
qui me prend à cœur. Je suis à Alger pour
deux raisons. D’abord, pour répondre
favorablement à l’invitation des étudiants
de l’Ecole nationale polytechnique, mais
également pour participer à un événement
estudiantin qui sera organisé à l’université
de Médéa. Mon objectif est de motiver les
étudiants algériens, les encourager à aller
de l’avant pour enrichir leur savoir-faire et
développer leurs recherches scientifiques,
surtout dans le domaine des mecanichal
engineering.
◥ Quel constat faites-vous sur la
situation actuelle de l’université
algérienne ?
Je viens quatre à cinq fois par an en Algérie,
parfois sur invitation du ministère de
l’Enseignement supérieur et de la Recherche
scientifique, parfois pour des obligations
professionnelles. Durant ma présence
au pays, je fais beaucoup de visites dans
les universités, je vous cite par exemple,
celles de Biskra, Médéa, Béjaïa, Laghouat,
Boumerdès, Alger, Sétif et bien d’autres.
J’ai constaté une volonté, que ce soit chez
les responsables des universités au même
titre que chez les étudiants, de faire évoluer
les choses. Je dirais que c’est bien, mais
au-delà de cette bonne volonté, il faut que
le secteur se développe davantage car le
monde change de manière très rapide.
◥ Donc, l’université algérienne
est encore loin des normes
internationales...
Je pense que l’université algérienne doit
impérativement développer son système
pédagogique de façon plus efficace, plus
flexible et plus programmable. Prenons par
exemple les grandes industries mondiales
et les centres de recherche internationaux :
ils se développent de façon très agile. On
doit s’adapter à ce changement mondial,
notamment en ce qui concerne l’université
algérienne, d’où la necessité d’accélérer le
moteur pédagogique.
◥ Avez-vous reçu des
sollicitations par le ministère de
l’Enseignement supérieur pour
contribuer au développement de
l’université algérienne ?
Ma présence ici aujourd’hui en est une
preuve flagrante. Oui, j’ai reçu pas mal de
fois des sollicitations des responsables de
l’enseignement supérieur pour contribuer,
avec mon savoir-faire, dans les réformes et
le développement de l’université algérienne.
Cela représente un honneur et un devoir
pour moi.
◥ Des experts et des professeurs ont
alerté sur la menace robotique.
Certains disent même que
l’existence de l’humanité est
en jeu, d’autant que certains
pays puissants, à l’image des
Etats-Unis, songeraient déjà à
introduire des robots dans leurs
armées. Comment voyez-vous
cela ?
Je pense que tout ce qui a été dit sur le
sujet de la robotique est faux. Il n’y a
aucune menace sur l’humanité, bien au
contraire ! Le système technologique est
très contributoire au développement de
l’être humain, de l’industrie mondiale et du
futur de l’humanité du moment que, grâce
à cette technologie moderne, l’homme va
gagner beaucoup de temps et la chaîne de
fabrication sera plus efficace et rapide. Parler
de l’utilisation des robots par les armées est
totalement erroné.
Sofiane Abi
14 Coté labo
Mercredi 20 avril 2016
L’aquaculture est
aujourd’hui un secteur
majeur de production
de denrées alimentaires
d’origine aquatique.
Le développement de
cette activité dépend de
plusieurs paramètres, à
l’instar des indicateurs de
durabilité. Cependant, en
Algérie, malgré diverses
opérations effectuées
en vue d’assurer un
développement durable
de la pêche et de
l’aquaculture, il semblerait
que cette activité
pâtisse de défaillances
la condamnant à être
en berne.
Pêche et aquaculture en Algérie
Un secteur en berne
D
Fatma-Zohra Foudil
[email protected]
e nos jours, l’aquaculture
est un secteur prometteur.
En constante croissance
et porteur d’un potentiel
considérable, ce secteur se
révèle d’une importance majeure dans le
développement économique. Considérée
comme une activité stratégique, la production
aquacole est appelée à jouer un rôle-clé
dans la sécurité alimentaire, favorisant ainsi
l’épanouissement socioéconomique du
pays. Pour ce faire, les experts en la matière
insistent sur l’application des indicateurs
de durabilité. Selon eux, cette technique
fournit aux aquaculteurs et aux autres
acteurs du secteur un outil technique ainsi
que des recommandations sur le processus
de développement durable de l’activité
aquacole. Cependant, si certains pays ont
déjà fini par se rallier à cette démarch,
l’Algérie n’en a pas encore pris parti.
Selon une étude intitulée «L’aquaculture
en Algérie : évolution, état actuel et essai
d’analyse de durabilité», l’on ne peut mesurer
la durabilité de l’aquaculture qu’à travers
l’identification et l’analyse d’indicateurs,
ce qui permet d’assurer la pérennité de ce
secteur. «Dans le cas de l’Algérie, il est
inadapté d’évaluer la durabilité d’une
activité qui n’est encore que naissante»,
explique Fadila Seridi dans son étude. Pour
cette universitaire, l’accès aux données
servant à l’identification et à la mesure des
indicateurs a peu ou prou compliqué l’étape
de renseignement des enquêtes. «A l’échelle
des exploitations, l’analyse des résultats a
montré la faiblesse générale des facteurs
de durabilité malgré quelques points
favorables, comme le taux de spécialisation
pour les indicateurs économiques ou la
question des effluents organiques pour les
indicateurs environnementaux», précise
l’étude.
Depuis une trentaine d’années, l’Algérie a
adopté différentes méthodes de peuplement
et de repeuplement des plans d’eau naturels
et artificiels, mais la production aquacole n’a
connu une croissance importante qu’à partir
de 2008 où elle a atteint les 3000 tonnes,
en se basant sur la pêche continentale qui
représente 85% de la production aquacole.
«En termes de production, la pêche
continentale représente la plus importante
filière aquacole qui constitue le plus grand
acquis en matière d’expérience aquacole
datant de 1937», indique Mme Seridi.
COUT EXORBITANT
Par ailleurs, si le secteur de l’aquaculture
semble connaître un développement
considérable en matière de production, il
est important de souligner que pratiquement
tous les produits sont vendus sur le marché
local. L’étude indique cependant que
seule l’anguille est exportée vers l’Italie
et l’Espagne. Il est à signaler que sur
l’ensemble de la production aquacole,
la pêche continentale constitue l’activité
dominante au plan national caractérisée
par l’exploitation des espèces allochtones
entre autre les câpres chinoises. Selon des
statistiques mises en avant dans l’étude
précédemment citée se référent aux données
du ministère de la pêche datant de 2009, en
2008, cette activité a généré 2540 tonnes,
précédant l’exploitation des ressources
naturelle qui a produit 410 tonnes seulement.
L’écart est de taille. «La production aquacole
pour 2008 a atteint 3000 tonnes, ce qui
représente 2,1% de la production halieutique
(140 000 tonnes). Elle est dominée par la
pêche continentale. Il est clair qu’à partir
de 2007 on a assisté à une croissance des
productions issues des fermes d’élevage
aquacole. Cette augmentation reflète la
stratégie de développement déployée par le
secteur», notent les rédacteurs de l’étude.
Malgré ces résultats mis en relief, il reste
que l’Algérie est le seul pays méditerranéen
dont la production aquacole est liée à
la pisciculture de repeuplement, qui est
complètement dépendante des importations.
Et l’aquaculture ne souffre pas seulement
de ce problème lié à l’importation des
alevins, car en plus des contraintes,
comme le précisent les chercheurs, liées
aux réglementations qui imposent aux
acteurs de la filière de réduire l’impact sur
l’environnement, la réalisation d’un projet
aquacole demande un certain nombre d’outils
(études d’impact, bassins de décantation…).
Et les contraintes sont multiples et d’ordres
divers : financiers et technico-administratifs.
Mme Seridi résume ainsi ces contraintes :
«L’absence de compagnies d’assurances
pour assurer les fermes aquacoles en
Algérie en raison des coûts d’investissement
trop onéreux; la présence de taxes élevées
pour l’importation des aliments, des alevins
et naissains; le manque d’expérience et de
techniciens spécialistes dans le domaine ;
le manque d’aide et de financement en
accompagnement des projets aquacoles
ainsi que le manque de matériel technique
sur le marché national...»
Selon l’étude, investir actuellement dans
l’aquaculture est loin d’être une sinécure.
D’après le constat de la chercheure, on
pourrait même dire que c’est loin d’être une
bonne affaire. Car «le coût de revient de
production est élevé mais le prix de vente
est bas ; le taux d’intérêts des emprunts
est élevé; les salaires et autres charges
également élevé, les factures énergétique
sont aussi élevées. Tout ceci engendre des
coûts importants du moment où la production
reste toujours faible. Les résultats expriment
un déséquilibre qui ne cesse d’alourdir les
coûts de production du poisson dans les
exploitations en question et même celles
qui sont tributaires des importations
comme l’aliment où les taxes douanières à
l’importation. Ces facteurs restent toujours
élevées à comparer avec d’autres pays où
l’activité est exonérée», écrit-elle, avant
de conclure que l’analyse du profit estimé
montre des «résultats majoritairement
négatifs. Cela est probablement expliqué
du fait que l’effort employé au cours du
processus de production en aquaculture
est vraiment excessif du point de vue
économique et biologique». Ce qui veut
dire, en gros, que les contraintes sont
tellement importantes que pour un semblant
de rentabilité, l’investisseur doit voir très
grand ou s’abstenir. La petite marge de
bénéfice pourrait au moins couvrir les frais
et ainsi faire en sorte que le propriétaire
d’une activité aquacole puisse avoir le luxe,
un jour, de manger du poisson.
Index 15
Mercredi 20 avril 2016
Il y avait foule, jeudi dernier, devant
le Novotel de Constantine. Le hall des
expositions était trop exigu pour contenir
ces centaines d’étudiants venus s’enquérir
des offres du Salon de l’étudiant. Même en
entrant par groupes, certains n’ont pas pu
y accéder.
Caravane du Salon
de l’étudiant
à Constantine
L
Constantine. Naïma Djekhar
[email protected]
’engouement de la communauté
estudiantine au the Graduate Fair
n’a d’égal que son ambition à
pousser les portes de l’excellence
en matière de formation. Le
panel des exposants au Salon est des
plus notoires. Des écoles et des instituts à
vocation internationale étaient présents pour
expliquer et convaincre les intéressés de
choisir leur établissement plutôt qu’un autre.
La concurrence était rude entre instituts
francophones et anglophones. L’université
russophone était peut-être là pour jouer les
arbitres à travers son programme «Racus,
étudier en Russie». C’était l’un des stands
les plus visités, les plus spacieux, aux
façades tapissées d’affiches graphiques
aux belles couleurs. Il y avait vraiment
cohue. «Nous serons diplômés cette année
et ça nous intéresse, une post-graduation,
même en Russie», nous ont déclaré deux
étudiantes à Polytechnique, qui se disent
prêtes à apprendre le russe si cela peut leur
ouvrir des horizons. Renseignement pris
auprès de Maxime Sergeev, chef de service
au département Proche-Orient de Racus «un
millier d’étudiants algériens sont déjà dans
le groupement qui dispense 500 filières en
russe, en farsi et en anglais». Et d’espérer
d’autres candidatures d’ici la fin du mois
d’août, deadline des inscriptions. «Nous
sommes présents en Algérie depuis quinze
an et nous prospérons d’année en année
depuis 2008», ajoutera notre interlocuteur
très confiant quant aux inscriptions pour
le cursus prochain. Cet enthousiasme ne
semble pas être partagé par les étudiants
combien même leur intérêt pour le Racus est
on ne peut visible. La raison majeure est le
coût de la formation. «Pour la langue, c’est
surmontable, mais les frais de scolarité
sont rédhibitoires», nous a confié un groupe
d’étudiants de l’université Constantine 3.
Leurs propos sont vite confirmés : les
brochures distribuées indiquent qu’en
moyenne, une année de scolarité revient
entre 2500 et 3500 dollars. Viennent s’y
ajouter les frais d’hébergement, de nourriture
et d’assurance estimés à 1500 dollars. Tous
ceux qui se sosnt aglutinés devant le stand
russe le quittent, désappointés.
Cette contrainte est relevée au niveau de
tous les exposants et reste insurmontable
compte tenu d’une monnaie locale en
constante dévaluation. «J’ai été choquée
quand on m’a appris que le cursus en langue
anglaise qui m’intéressait me reviendrait
à 120 millions de centimes, rien que ça !»
nous a déclaré Hayat, en mastère II anglais.
Et c’est la réalité…
Andreas Baumann, directeur commercial
de l’Ecole supérieure d’hôtellerie et de
restauration d’Alger (ESHRA) nous confime
la tendance. L’Ecole, qui a ouvert ses portes
le 2 novembre 2014 à Aïn Benian (15 km
du d’Alger), facture l’année à un million de
dinars. Et comme le cursus dure au moins
trois ans pour l’obtention d’une licence en
gestion hôtelière et restauration, le compte est
vite fait. N’empêche que de 51 étudiants, ce
nombre est passé à 190 en 2015. Le diplôme
est accrédité par le gouvernement, avec le
soutien de l’Ecole hôtelière de Lausanne ;
il est aussi reconnu dans le monde entier, ce
qui ouvre des opportunités d’emploi dans
tous les hôtels de la planète. «Nous avons
participé au Salon de l’étudiant depuis son
début. Beaucoup d’étudiants ont montré un
vrai intérêt à notre Ecole et la formation
solide que nous proposons», selon notre
interlocuteur.
Philippe Munoz, directeur commercial
de Campus start@Innov Algérie, est
très satisfait de cette caravane qui s’est
posée ce 14 avril pour la première fois à
Constantine. On ne peut mieux espérer
puisque Constantine aura aussi son campus
dans quelque temps. «Nous cherchons des
locaux à dimension professionnalisante»,
nous explique M. Munoz, qui précise avoir
distribué 400 formulaires en deux heures
à des candidats potentiels, avec des prises
de rendez-vous. Le diplôme — de niveau I
mastère et niveau II licence — est certifié par
l’Etat français. «Nous sommes une business
school et notre spécificité est le transfert,
c’est-à-dire assurer le même diplôme dans
les mêmes termes et conditions qu’en
France. Nos enseignants sont Français et
viennent les jeudi, vendredi et samedi tous les
15 jours car nous privilégions l’alternance
pour que nos étudiants puissent en parallèle
travailler ou étudier à l’université. Nous
somme très sélectifs car notre objectif, c’est
l’employabilité», conclut-il.
EL WATAN ÉTUDIANT
A LA COTE
Pour la première fois à Constantine, the
Graduate Fair était l’occasion pour de
nombreux étudiants de s’arrêter au stand
de notre journal. El Watan est partenaire de
cette manifestation organisée par une société
spécialisée en événementiel, The Graduate.
Ils sont venus séparément ou par petits
groupes, échanger des points de vue autour
des sujets traités par El Watan étudiant.
Ce supplément hebdomadaire dédié aux
étudiants, qui paraît chaque mercredi,
a de nombreux fans sur les campus
universitaires à Constantine et à l’est du
pays en général. Le stand du quotidien n’a
pas désempli. Nombreux sont ceux qui sont
venus discuter d’anciennes publications
relatives à la précarité de l’emploi, aux
énergies renouvelables, aux diplômes non
reconnus, aux programmes d’échanges,
aux bourses accordées inequitablement...
L’intérêt pour le supplément étudiant était
manifeste. «C’est le journal qui traite des
PHOTO : H. LYES
Trop chère
la formation
problèmes des étudiants», fait remarquer
une étudiante à ses camarades. Et à nous
de rectifier que le supplément en question
aborde l’ensemble des préoccupations de la
communauté estudiantine, tout autant que
ses réussites et ses exploits. «Nous tentons
d’être en phase avec les campus pour
informer, éclairer et dénoncer quand c’est
nécessaire...» Il nous a été fait quelques
reproches quant à des sujets, déjà traités
ou pas encore, comme si El Watan etudiant
était devenu «le porte-parole» de ces
universitaires ployant sous une pléthore de
problèmes sociopédagogiques.
C’était aussi un moment de démocratie et de
liberté de ton et d’expression, valeurs que
notre journal véhicule en dépit des pressions.
La politique était présente dans le débat.
L’étudiant, ce citoyen éclairé, peut aussi être
militant. Des discussions à bâtons rompus
ont parfois débordé sur les autres rubriques
du premier quotidien francophone. D’autres
nous ont sollicité pour des exemplaires
dont malheureusement nous ne disposons
pas. Impossible de dissocier la liberté de la
presse de l’actualité nationale. «En raison
du manque de publicité, vous avez augmenté
le prix du journal. Pour nous, étudiants,
c’est un peu cher, mais nous comprenons la
démarche. Résister, ça a un prix» conclut
un étudiant en médecine qui se dit, avec ses
deux copains, fidèles lecteurs d’El Watan .
16 Quoi de neuf
Mercredi 20 avril 2016
Plateforme de stages Maghreb/Machrek
Semsem, ouvre-toi !
L
Mohamed Staifi
[email protected]
a plateforme Semsem (Services
pour l’employabilité et la
mobilité sous forme de stages
en entreprises des étudiants du
Maghreb/Machrek), est une
matrice expérimentale qui entrera en activité
en juillet 2016. Une allusion au «sésame» du
vieux conte Ali Baba et les quarante voleurs.
Semsem est le mot magique qui ouvre la
porte du trésor... Ludique ou tragicomique,
il convient, tout euphémisme mis à part, de
mesurer l’ampleur de cette initiative et de
gager sur ses éventuels apports.
Le projet qui fait sienne l’ambition de
moderniser
l’enseignement
supérieur
dans les pays du Sud intervient en fait
suivant les promptes directives définies
par la Commission européenne (Bologne,
Bergen, Lisbonne) afin de «favoriser leur
convergence avec l’espace européen de
l’enseignement supérieur». Et puisqu’il
s’agit de stages, le programme s’articule
autour des mécanismes liés à l’employabilité
et à la rapidité d’insertion professionnelle
des jeunes diplômés.
Selon Mohamed Nadjib Kazi Aoual,
coordinateur du projet Erasmus+ Coffee,
«les problèmes identifiés et les solutions
préconisées en Algérie, au Liban, au Maroc
et en Tunisie, bien que présentant des degrés
divers d’acuité, sont identiques». C’est une
autre raison qui a fait que le programme
Semsem a pris une dimension régionale
(Algérie, Liban, Maroc, Tunisie, Allemagne,
Espagne et France). «La plateforme Semsem,
en mutualisant offres et demandes de stages
en provenance des sept pays, va amplifier
la coopération Sud-Sud en encourageant la
mobilité internationale», a-t-il precisé.
AIDE À LA CANDIDATURE
ET MOBILITÉ
Outre le fait de constituer une interface
entre les établissements d’enseignement,
les étudiants et les entreprises, la plateforme
Semsem viendra simplement en aide aux
étudiants isolés des réseaux relationnels
comme un moteur de recherche spécialisé.
Dans un second temps, l’architecture de
la plateforme dotera les tenants du secteur
d’outils standardisés pour assurer le suivi et
l’évaluation des stagiaires. Ainsi, dans le but
d’aider les étudiants à la recherche de stages
ou d’un premier emploi, une partie «aide
à l’insertion professionnelle» sera insérée
dans la plateforme consultable sur internet
où les étudiants pourront, en fonction de
leurs besoins, trouver une aide à la rédaction
des CV, lettres de motivation, lettres de
négociation de stage ou d’emploi, entretiens
de recrutement... «Ces ressources seront
accessibles aux étudiants qui pourront
s’en inspirer pour produire leurs propres
documents», préconisent ses concepteurs.
Outre la disponibilité, les pédagogues n’ont
pas tendance à favoriser les approches
culturelles et psycologiques liées à un départ
à l’étranger. Pour parer à ce déficit, Semsem
propose d’aider les étudiants à préparer leur
mobilité. Une partie «préparation logistique
et culturelle» est prévue par la plateforme
afin de fournir, en amont, une préparation
adéquate au départ sur les plans logistique et
culturel. Traduits et testés par les industriels
et les étudiants, des «outils de préparation
culturelle et linguistique» ainsi que des
documents informatifs sur les sept pays
seront disponibles sur le site.
RÉFORME
Le programme tend à la fois d’asseoir une
matrice structurelle pour la sous-région et
d’imposer, ce faisant, une charte qualité.
Selon les concepteurs du projet, c’est à la
suite de multiples consultations avec les
ministères de quatre pays — dont l’Algérie
en 2013 — que le programme a été construit.
Les états approchés avaient unanimement
affiché leur intérêt à s’allier à l’initiative et
à adopter la charte de stages de qualité et
les outils proposés par Semsem, ainsi que
les indicateurs prévus, qu’ils considèrent
comme des outils à utiliser dans leurs
préconisations. Les résultats pourraient aller
d’une simple recommandation ministérielle
officielle à une circulaire et à l’instauration
d’une contrainte nouvelle au niveau des
habilitations nationales des formations.
Dans cette perspective, le projet Semsem a
prévu une validation par les ministères de
l’Enseignement supérieur au fur et à mesure
des résultats. Ainsi, un plan de gestion des
risques et des conflits et un tableau de bord
détaillé avec des indicateurs de progrès sont
proposés pour être validés puis signés par
tous les partenaires, en même temps que
l’accord de partenariat. Le contrôle et le suivi
de la qualité seront faits par une évaluation
interne, mais une autre évaluation externe
sera réalisée par un cabinet d’audit tiers pour
mesurer le degré d’assimilation des parties
prenantes à cette alliance. Le lancement du
site Semsem est prévu pour juillet prochain.
Qageons qu’il profitera bien aux étudiants et
aux futurs stagiaires.
Mohamed Mengouchi. CEO du groupe CFPNC, CFPNT Academy (formation de pilotes et de personnel navigant)
La formation
de base permet
à l’élève d’être
inséré dans une
compagnie aérienne
◥ L’Algérie forme ses pilotes à l’étranger. Selon
vous, qu’est-ce qui empêche de les former sur
place ?
Un centre de formation de pilotes doit partir d’une volonté
politique bien affirmée afin de permettre au intervenants de
mettre en place les moyens financiers, humains, didactiques
et techniques nécessaires. Les moyens financiers, d’abord,
susceptibles de soutenir l’achat d’avions, de locaux (hangar,
salles de cours, salles de simulateurs), de mettre en place
un système d’entretien des avions, de subvenir à la mise
en place de moyens didactiques et de support de cours. Le
facteur humain intervient pour une partie importante dans
la création d’un centre de formation : instructeurs qualifiés
vol et sol, personnel qualifié de maintenance des avions,
personnel de soutien. Les support de cours doivent être
complètement informatisés et d’accès permanent pour les
élèves. La structure, le personnel et les moyens techniques
font l’objet de certification et de contrôle permanent de la
part des autorités de tutelle et de l’aviation civile.
◥ Concrètement, la formation que vous
dispensez permet-elle à vos élèves d’être
opérationnels dès leur embauche ?
La formation de base permet à l’élève d’être inséré dans une
compagnie aérienne. Les gradués des premières promotions
sont chez Air Arabia, d’autres dans des compagnies privées
au Sénégal, il y en a même un chez Air Algérie.
◥ Votre groupe forme aussi aux métiers de
l’aviation (hôtesses et stewards), aux métiers
de la gestion et de la logistique aéroportuaire.
Une fois diplômés, vos élèves sont-ils insérés
dans le marché du travail facilement ?
Ils le sont pour la plupart au travers de sélections que les
compagnies nous demandent de faire pour elles. Ainsi,
Turkish Airlines nous a chargé de sélectionner des hôtesses
et des stewards. Un grand pourcentage du personnel de
cabine de Royal Air Maroc et de Air Arabia est issu de notre
centre de formation. Nous organisons aussi les mises à jour
pratiques et théoriques du personnel de cabine de plusieurs
compagnies aériennes.
Zouheir Ait Mouhoub
◥ Votre groupe souhaiterait s’installer en
Algérie. Dans une première étape, vous
désirez délocaliser la formation théorique.
Avez vous trouvé un partenaire local ?
Notre groupe, fondé en 1992, peut envisager de s’implanter
en Algérie, il en a les moyens et les possibilités immédiates.
Cours théoriques délocalisés pour les PNC et de la première
année pour la formation pilote ; ensuite les stagiaires en
formation PNC et PNT pratiques seraient accueillis dans
notre academie, à l’aéroport de Benslimane, près des belles
plages marocaines.
◥ Quelles sont les étapes pour obtenir son brevet
de pilote ?
- Théorie PPL et pratique (pilote privé)
- Théorie et pratique pilote commercial (CPL)
- Certification vol aux instruments (IR)
- Certification multimoteurs (MEP)
- Certification du niveau OACI 4 en langue anglaise
- Partie théorique du programme pilote de ligne.
Ensuite, nous proposons des cours spécifiques à la
préparation à l’entrée en compagnie aérienne, tels que le
MultiCrew Coordination (MCC), le Jet Orientation Course
(JOC), la qualification de type B737 NG, Airbus32 et la
conversion de licence OACI en licence EASA européenne.
Lancée par l’école Informédia
◥ Formation d’hôtesses et de stewards de bord à Tizi Ouzou
L’encadrement pédagogique de l’école Informédia a
présenté, samedi, à l’occasion de l’ouverture officielle de
l’établissement, une simulation de cabine d’avion. L’école
Informédia vient de lancer des formations d’hôtesses et
stewards de bord à Tizi Ouzou, des métiers très prisés, ces
dernières années, par les jeunes qui se rendent jusqu’en
Tunisie pour suivre des stages dans ce domaine.
Samedi dernier, à l’occasion de l’ouverture de cet
établissement, premier du genre en Algérie, le département
de la formation aéronautique de cette école a présenté une
simulation de la cabine d’avion avec des moyens modernes
permettant justement aux stagiaires de s’imprégner
rapidement des notions pratiques inhérentes à l’activité
aéronautique. «La formation en question est à l’initiative
du département aéronautique de l’école Informédia, qui
détient un agrément délivré par la Direction de l’aviation
civile et de la météorologie (DACM) du ministère des
Transports. Cela représente un atout et un investissement
important pour la wilaya de Tizi Ouzou et, par delà pour
toute l’Algérie puisque l’établissement dispose de toutes
les commodités permettant aux stagiaires de suivre la
formation sous le régime de l’internat. L’école dispose de
toutes les conditions et commodités pour une formation
aux normes internationales (formateurs de haut niveau,
simulateurs de cabine d’avion, résidence en internat, places
pédagogiques, formations bilingue, anglais aéronautique,
normes OACI…)», nous a confié un responsable de ladite
structure, qui a ajouté que «l’école dispose de toutes les
conditions et commodités pour une formation aux normes
internationales (formateurs de haut niveau, simulateurs de
cabine d’avion, places pédagogiques, formations bilingues,
anglais aéronautique, normes OACI…)».
Notons que, selon le même responsable, d’autres écoles du
même genre seront ouvertes prochainement dans plusieurs
autres wilayas du pays dont Alger, Béjaïa, Constantine et
Oran. comme il souligne également que «la formation est
sanctionnée par la délivrance d’un certificat de sécurité et
sauvetage, homologué par la Direction de l’aviation civile et
de la météorologie du ministère des Transports».
Hafid Azzouzi
El Watan - Mercredi 20 avril 2016 - 17
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Condoléances
Les cadres dirigeants, les personnels de la SGP GENEST et de
l'ANURB, très affectés par le décès de
l'oncle de M. Touati Kamel
président du directoire de la SGP GENEST
et directeur général de l'ANURB
présentent à ce dernier et à l'ensemble de sa famille leurs sincères
condoléances et leur témoignent leur profonde compassion.
"A Dieu nous appartenons et à Lui nous revenons."
Pensée
L' entreprise Jotun Algérie
présente ses condoléances
les plus attristées à
Dimanche
18 avril 2010
nous à quittés
notre cher
Messaoudène
Chérif
à l’âge
de 44 ans. Une
pensée à sa mémoire.
Son souvenir sera
éternellement présent dans
nos esprits.
Repose en paix Chérif.
Remerciements
La famille Yagoubi, très touchée par les
marques de réconfort témoignées suite à
la disparition subite de leur fils
Ayoub
supporter de l'USMA
vient par les présents remerciements
exprimer sa profonde gratitude à tous
ceux qui, de près ou de loin, ont partagé
sa douleur par leur soutien affectueux
et matériel ont montré combien ils
estimaient Ayoub.
Nous les remercions et en particulier
MM Rebbouh Haddad et tout son staff,
M. Bettache P/APC d'Alger-Centre,
Messaadi Nacer pour l'organisation de
la veillée du 3e jour et M. Yacef Saadi
sans oublier les joueurs et supporters de
l'USMA et l'association La Radieuse.
Que Dieu vous bénisse.
Carnet
Décès
Que Dieu le Tout-Puissant accorde
au défunt Sa Sainte Miséricorde et
l'accueille en Son Vaste Paradis
«A Dieu nous appartenons
et à Lui nous retournons.»
Hadj Ferhat
à l'âge de 62 ans, ancien responsable à la retraite
à CTC Hussein Dey, Alger, survenu le 15 avril à
Mulhouse, France.
L'enterrement aura lieu jeudi 21 avril 2016 à 12h00 au
village natal lgoulfane, Cne de Mekla, Tizi Ouzou.
Que Dieu lui accorde Sa Miséricorde et l'accueille en Son
Vaste Paradis. Repose en paix cher Hadj Ferhat.
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laissant un immense vide que nul ne
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ceux qui l’ont connue et aimée d’avoir une
pieuse pensée pour elle. Repose en paix
maman.
«A Dieu nous appartenons et à Lui nous
retournons.»
Ton fils Lyes Tamrabet
El Watan - Mercredi 20 avril 2016 - 20
JEUX - DÉTENTE
HORIZONTALEMENT : 1.Adaptée à un nouveau milieu.
Attachée 2.Abri pour écoliers. Un vrai drame en Asie.
Brament 3.Qui comporte bien des risques. Monnaie 4.
Ravagée. Action de localiser 5.Crochet d’étal. Remarque
désobligeante. Fin de verbe 6.Ancêtre de l’UE. Points opposés. Vacancier 7.Titre anglais. Affluent du Danube. A bout de
force 8.Neuf tous les douze. Le tiers de la moitié. Présent
royal 9.Fin. Etat d’Asie. Règle 10.Plus que passable.
Amphibiens qui conservent leur queue 11.Peut être n’importe
qui. Inventeur du film. Ivre 12.Désignation. Tête d’ibis.
Désert. Contracté 13.Attend. Piquant 14.Faiblesse.
Compliment 15.Savoure. Mettiez de niveau.
VERTICALEMENT : 1.Evaluation. Avant patres 2.Vide.
Eclos. Religieuse 3.Fruits. Divinité. Mer grecque (phon.) 4.
Poil épais, doux et frisé. Pied de vers. Troublé 5.Myriapode.
Grand arbre. Bien établi 6.Met haut. Américain. Gaz de malotru 7.Preneur de son. Absence de mouvement 8.Virage.
Légère apparence 9.Gaz rare. Chaîne de montagnes grecque
10.Fin de verbe. Petite quantité. Lieu de combats. Francium
11.Ferment. Relatif à la tonalité. Rouspéta 12.Attacherai.
Puissances 13.Ville allemande. Obtint. Axe sur une carte.
Parasite de certains arbres 14.A l’intérieur de. Personnes en
nombre. Conte 15.Conduit côtier. Violente.
Quinze sur 15
1
3
4
5
6
7
1
8
5
9
II
3
III
4
IV
7
5
9
6
5
2
6
4
VIII
8
IX
5
6
7
8
9
10
X
9
HORIZONTALEMENT
I- Ecriture utilisée pour le sanskrit. II -Ebarber une
pièce de métal. III - Gros poisson - Reste de poisson.
IV- Le parfait anonyme - Abréviation religieuse - Agent
de liaison. V- Remise. VI- Sont maîtres sur le tapis. VIIPossessif - Pas superflu. VIII- Unir - Un instant de détente. IX- Grande peur - Rapport de rond - Pas oublié.
X- Comme certaines neiges.
10
11
12
13
14
15
VERTICALEMENT : 1.POSTERIEUREMENT 2.ORIGAN. CRETINE
3.MN. VS. AL. VA 4.PET. TRIADE. LAOS 5.ERASME. TE. OO. RE 6.
TRAME. SCRIPT 7.SAI. NECTAR. NAIT 8.ELLE. TUILES. REE 9.MIL.
PT. CTESIAS 10.ETOILES. ER. RD 11.NENNI. AIR. BAINS 12.TM.
OEILLADE. SES 13.EBURNEE. URE. VI 14.ON. EETION. RES 15.
STRESS. SESAME.
6
7
4
5
7
9
1
2
6
8
4
VII
7
4
4
3
VI
9
Solution
Sudoku
précédent
2
2
V
5
5
1
9
N°4414
Par M. IRATNI
2
4
3
Mots croisés
10 11 12 13 14 15
1
2
Une grille est composée
de plusieurs
carrés. Chaque carré
contient tous les chiffres
de 1 à 9. Chaque ligne
comme chaque colonne
contient aussi tous les
chiffres de 1 à 9.
Certains chiffres vous
sont donnés, à vous de
trouver les autres. Pour
cela, procédez par
déduction et élimination.
9
I
N° 714
REGLE DU JEU
8
1
SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT :
1.POMPEUSEMENT. OS 2.ORNER. ALITEMENT 3.SI. TATILLON 4.
TGV. SR. INOUIE 5.EASTMAN. PLIER 6.RN. REMETTE. INES 7.AI.
ECU. SALEE 8.ECLAT. TIC. ILETS 9.UR. DESALTERA. IE 10.REVE.
CREER. DUOS 11.ETA. OR. SS. BERNA 12.MI. LOIN. IRA 13.ENNA.
PARADIS. RE 14.NE. ORTIES. NEVE 15.ASE. TE. ASSISE.
Sudoku
2
N° 4414
2
3
1
7
traits de
génie
souffrances
morales
8
7
6
1
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2
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2
8
4
5
1
6
3
VERTICALEMENT
1- Abattu. 2 - Caoutchouc - Note. 3- Creux du lit - Grisée. 4- Personne sans scrupule. 5- Sans haut ni bas - Dadais. 6- Tient des propos en l’air - S'approprie indûment.
7- Tenir la boutique- C’est lui. 8 - Carré du jardin- Elle
porte conseil. 9- Socle sur fairway - Sable mouvant. 10Hameau - Passionnés.
SOLUTION N° 4413
HORIZONTALEMENT
I- PONCTUELLE. II - EPERONNE. III- RITES NETS. IV - MA - ESAU - HO. V - ACCREDITER.
VI- NEO - RIEUSE. VII - US - MER. VIII - NA ETETES. IX - TITRE - AU. X- ELEE - FURIE.
VERTICALEMENT
1- PERMANENTE. 2 - OPIACE - AIL. 3 - NET COU - TE. 4 - CREER - SERE. 5 - TOSSER - TE. 6
- UN - ADIRE. 7 - ENNUIE - TAU. 8 - LEE - TUMEUR. 9 -THESES. 10 - ESSORER - DE.
Fléchés Express
petit corps
céleste
menage
imprécise
monnaies
roumaines
canard
appris
nationale
cité de
la Crète
antique
pomme
N° 4414
rigoureux
9
pays
Tout Codé
N° 4414
Définition
du mot encadré
En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant
aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous
découvrirez le nom d’un personnage célèbre.
Etat d'attente confiante.
7
1
2
3
4
1
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1
6
1
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B
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M
âpre
boutique
de couture
largeur de
marche
futur
officier
attaques
soudaines
transforme
un atome
mer dans
le Finistère
bagatelles
connu
6
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6
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19
11
île des
Cyclades
14
2
natter
9
naturel
6
8
9
9
porte
atteinte à
instrument
de travail
d’avoir
cheville
de golf
bêtes
de jeu
sans se
douter (à l’)
étain
direction
SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :
BALISE - MICHAEL BUBLE
SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS :
HORIZONTALEMENT : MORALISER / NATIVITE / ESTIMERAS / IO / ATELE / ADN / CE / AC
/ ENTE / DIT / BRAISE / TI / AD / SM / OBEIR / AIN / TEINT / DETECTION / SAMU / EUE.
VERTICALEMENT : CONSIDERABLES / RATONNADE / TA / BATI / TI / ITEM / LIMACES /
RECU / RIVETE / ES / IT / SIRE / MANIE / DETALAIT / ITOU / RESECTION / NE.
mèche
à plaie
réfléchi
Jeux proposés par
gym C Magazine
El Watan - Mercredi 20 avril 2016 - 21
L’ÉPOQUE
A l’occasion de la célébration de la Journée du
16 avril, des manifestations culturelles ont été
prévues à travers le pays. A l’instar de beaucoup
d’établissements scolaires, l’école Bellahcène de
Boumerdès a décidé de présenter une pièce de théâtre
jouée en français par les élèves du primaire. Les
préparatifs ont été ainsi menés avec la collaboration
de tout le monde, jusqu’au jour de la représentation,
le 19 avril, au siège du Centre culturel islamique
de Boumerdès. Les enfants étaient dans un état de
fébrilité et d’excitation mêlé à la joie de jouer en
public une pièce de théâtre, mais cela a été de courte
durée car, selon certaines personnes, une instruction
ferme du ministre de la Culture a exclu totalement
toute autre langue que l’arabe. Donc pas de français
ni même de tamazight. La déception des enfants
était immense, comme l’a été l’incompréhension des
parents, qui ne voyaient pas la finalité d’une telle
décision. Le 16 Avril est censé fêter la science dans
sa globalité sans y mêler la religion, pourquoi alors
exiger l’arabe et interdire les autres langues ? Excès de
zèle pour plaire au ministre ou décision ministérielle
? Pourtant, le Prophète Mohamed (QSSSL) a dit qu’il
fallait étudier la science, même s’il fallait partir en
Chine. Et en Chine, comme tout le monde le sait, la
langue la plus répandue n’est pas l’arabe...
L’ambassadrice de Hongrie
à la CCI de Chlef
Une femme mortellement
battue par son époux
à Biskra
GREY’S ANATOMY
Unséismedepetiteamplitudealieuà
Seattle,etfaittremblertoutl’hôpital.Les
victimesarrivantennombre,Meredith
enchaîne les opérations.
19.50 Téléfilm
ROSE ET LE SOLDAT
LaMartiniqueen1942.Rose,jeune
institutrice,estrévoquéeparlerégime
vichystedel’amiralRobert.Révoltée,
affaméeparleblocusbritannique,elle
chercheàpartiraveclesdissidents,ces
jeunesrebellesquitententaupérilde
leurvie,defuirenbateauverslesîles
anglaises.
19.55 Magazine
LE MONDE DE JAMY
L
a 17e édition du Salon international du futur technologique (Siftech) aura lieu
du 9 au 11 mai prochain à Oran.
Elle a pour thème «L’administration électronique et les services
aux citoyens» et vient dans un
contexte où l’Etat algérien s’est
lancé dans un vaste chantier
de modernisation de son administration publique. Plusieurs
projets ont été concrétisés pour
améliorer la délivrance des documents, tels que le passeport, la
carte nationale biométrique et le
casier judiciaire. D’autres sont
en cours de réalisation. Les services fournis par l’administration électronique constitueront
dans un proche avenir la locomotive de tout développement,
que ce soit sur le plan local,
dans le domaine public ou pour
les sociétés de services dans
différents secteurs comme le tourisme, la santé, l’enseignement
et la formation. Un concours du
jeune inventeur algérien sera
lancé, une manière de promouvoir et encourager la créativité
des jeunes. Durant le Salon, un
colloque international sera organisé sur l’administration électronique, animé par des chercheurs,
avec comme objectif d’exposer les expertises. Une centaine
d’exposants sont attendus avec
la participation d’organismes
publics et d’opérateurs privés.
Le cluster algérien du numérique, récemment créé, sera présent avec une vingtaine d’entreprises membres afin de se
positionner en tant qu’acteurs
majeurs dans les événements qui
contribuent au développement
du numérique en Algérie. «Sur le
plan international, nous travaillons en partenariat avec Tunisia
Export pour organiser la visite
de la délégation algérienne au
Salon Sitic afin de développer
les contacts B2B et encourager
les échanges entre Maghrébins»,
soulignent les organisateurs
dans un communiqué de presse.
[email protected] PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62
Fax : 021 67 19 88.
R.C : N° 02B18857 Alger.
Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 - Compte
devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084
ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi
Yahia, Hydra. Tél :023573258/59
envoyé cette note à ses inspecteurs pour nous empêcher de célébrer le 20 Avril. Il n’a jamais été question d’une journée d’étude englobant l’ensemble des
enseignants, et pour les deux journées du mardi et
de mercredi. C’est inacceptable et perfide de la part
de ces responsables de casser la volonté des enseignants et aussi des élèves à aller de l’avant sans
oublier le passé», ont dénoncé des enseignants, en
soulignant que la célébration du Printemps berbère
fait partie de notre identité algérienne «et personne
n’a le droit de nous empêcher de nous remémorer les
événements». Ainsi, si les doutes de ces enseignants
se confirment sur une tentative de museler des établissements primaires pour les empêcher de célébrer
le 20 Avril, les promesses de la ministre de l’Education nationale pour la généralisation de tamazight et
celles du gouvernement pour l’officialisation de la
langue berbère ne sont que des mirages pour faire
oublier le vrai combat et les valeurs que tout Algérien doit cultiver.
Katia Kaci
Impression : ALDP - Imprimerie Centre ;
SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.
Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 - 55 77 31
0552 31 80 65. Est : Société de distribution El Khabar.
Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan
Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb
(Oran) Tél : 041 41 23 62 Fax : 041 40 91 66
Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illus-
LA COLLECTION PAPILLON
Depuisprèsdedixans,«L’effetpapillon»
poursuitsonvolautourdelaplanète
pour rendre compte de l’actualité
internationaleàtraversdesreportages,
deshistoiresétonnantes,desportraitsde
personnalités singulières.
19.50 Film
JANE EYRE
Jane Eyre est engagée comme
gouvernanteparM.Rochester.Malgré
leurdifférenced’âgeetdesituation,ils
tombentamoureuxetdécidentdese
marier.C’estalorsqueJanedécouvre
qu’il cache un terrible secret.
19.55 Divertissement
La fausse note du directeur de l’éducation
L
a commémoration des événements du 20 Avril
1980, devant être célébrée aujourd’hui par certains établissements scolaires, a rencontré un obstacle de taille à travers un courrier de la direction de
l’éducation de la wilaya de Bouira qui a chamboulé
toutes leurs initiatives. En effet, une note adressée
par la direction de l’éducation a engagé les inspecteurs du cycle primaire, exerçant notamment dans
les circonscriptions berbérophones, à programmer
des journées d’étude pour l’ensemble de leurs enseignants pour les journées de mardi et mercredi. Pourtant, bon nombre de ces établissements ont entrepris
l’organisation des festivités du Printemps berbère.
Une consigne ministérielle a exhorté les établissements primaires à fêter Youm el ilm le 16 avril, à
partir du 13 du mois sur une période d’une semaine
entière. Cette note de la direction de l’éducation
ressemble donc à une opération de dernière minute
pour casser l’élan d’un éventuel militantisme pour
la cause berbère. «Il est clair que notre direction a
Duchiendomestiquéilya15 000ans,au
pandaapparurécemmentdansleszoos,
certainsanimauxfontpartiedenotre
histoire et de notre quotidien. Ils
peuplentnotreimaginaireetsouvent
nousrendentservice.Maisquisont-ils
vraiment ?
19.55 Magazine
L’objectif à moyen terme est de
faire du Siftech l’événement
majeur dans le domaine des TIC
au Maghreb et en Afrique. Ce
Salon va aussi mesurer le degré
de développement des TIC dans
la société.
Dans ce cadre, il faut noter
qu’internet a transformé, voire
révolutionné notre vie. Selon
les derniers chiffres publiés par
Cisco, en 2018, le trafic mondial des données mobiles devrait
atteindre 190 exaoctets par an,
contre 18 exaoctets en 2013.
Une explosion due au fait que
quasiment toute la planète sera
équipée d’un terminal mobile et
que de nombreux objets connectés seront mis sur le marché. Le
monde actuel est caractérisé par
des smartphones partout, des
milliards d’appareils connectés,
une plus grande performance des
machines, ubiquité totale, une
sécurité et une confiance à récupérer et des services et des outils
personnalisés. Kamel Benelkadi
CÉLÉBRATION DU PRINTEMPS BERBÈRE
Une femme de 34 ans, mère de 3 enfants en bas âge, est
décédée, lundi soir, à l’hôpital Bachir Bennacer de Biskra
des suites de coups et blessures volontaires assénés par
son époux, âgé de 29 ans, indique un communiqué de la
sûreté de la wilaya de Biskra. Admise aux urgences
médicochirurgicales de cet établissement public de santé
dans un état préoccupant, la victime présentant des
contusions, des ecchymoses et des blessures ouvertes sur
tout le corps avait été placée en soins intensifs, où elle a
rendu l’âme, en dépit des efforts des médecinsqui ont tout
fait pour sauver la malheureuse, est-il indiqué. L’enquête
visant à déterminer les causes et les circonstances de
cette violence conjugale ayant entraîné le décès
dramatique de cette trentenaire a été confiée aux agents
de la police judiciaire de la 3e sûreté urbaine de Biskra qui
ont interpellé, hier, le mari, hébété par la tournure des
événements, précisera-t-on. Accusé de «coups et
blessures répétés et volontaires ayant entraîné la mort»
de son épouse, celui-ci, sans emploi fixe depuis des
années, devait être déféré au parquet pour être
auditionné par un magistrat instructeur. Les enfants de ce
couple, habitant un quartier du vieux Biskra, ont été
confiés à des membres de la famille, a-t-on appris.
19.55 Série
● Plusieurs projets ont été concrétisés pour améliorer la délivrance des documents tels que le passeport, la carte nationale biométrique et le casier judiciaire.
Les smartphones et autres appareils connectés se sont généralisés
La Hongrie est intéressée par les potentialités
économiques qu’offre la wilaya de Chlef, en vue de
la mise en place d’un partenariat économique entre
les opérateurs locaux et ceux de Hongrie, a indiqué
l’ambassadrice de ce pays à Alger, Helga Katalin
Pritz, lors d’une récente visite effectuée dans la
région, en compagnie de la conseillère économique
de l’ambassade, Kristina Szabo. «J’espère que cette
rencontre sera fructueuse et débouchera sur un
partenariat économique mutuellement bénéfique pour
les deux parties. Le potentiel industriel et les voies de
communication dont dispose la région, ainsi que son
territoire à forte vocation agricole, sont autant d’atouts
inestimables qui lui permettent de nouer des relations
économiques avec les opérateurs hongrois», a déclaré
Son Excellence Mme Helga Katalin Pritz, devant les
chefs d’entreprise réunis au siège de la Chambre
de commerce et d’industrie. En effet, au siège de
la CCI, l’ambassadrice a eu une rencontre avec le
directeur de cet établissement et les industriels de
la région, au cours de laquelle ils ont échangé des
informations sur les possibilités qui s’offrent en la
matière,notamment dans les secteurs de l’agriculture,
de l’agroalimentaire, des TIC, de la construction et de
l’industrie pharmaceutique.
El Watan -
L’administration électronique
mise en évidence
PHOTOS : D.R.
Le ministre de la Culture
n’aime pas le français
Le Quotidien Indépendant
Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de
255 623 520 DA. Directeur de la
publication : Omar Belhouchet
Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse
- Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du
1er Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 Site web : http://www.
elwatan.com E-mail :
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seuleavecsesdeuxfilles,Léa,14anset
Aurore,11ans.Leurrêveàtouteslestrois
:redémarrerunenouvellevieaprèsla
période difficile du divorce en
s’installantàParis.StéphanePlazava
l’aideràfairelebonchoix...Audrey,25
ansetDamien,28anssontensemble
depuis dix ans déjà ! Malgré leur
mariage,Audreyadûs’installeràParis
poursonmétierdejuristeetDamienest
resté vivre à Rennes.
20.55 Film
BUS 657
FrancisSilvaaliasPope,parraindela
mafia,souhaiteseretirerdesaffaireset
confierlagestiondesoncasinoàson
protégé.MaislorsqueLukeVaughn,un
employé de longue date, vient lui
demanderdel’argentpoursauversa
fille malade, il le vire.
tration adressés ou remis à la rédaction
ne seront pas rendus et ne feront l’objet
d’aucune réclamation. Reproduction
interdite de tous articles sauf accord de
la rédaction.
El Watan - Mercredi 20 avril 2016 - 22
SPORTS
Un autre forfait
des Algériens
Pour la troisième année consécutive, aucune
équipe algérienne de handball (hommes
et dames) ne prendra part au Championnat
d’Afrique des clubs vainqueurs de Coupe,
délocalisé à El Ayoun (sous occupation
marocaine) du 4 au 15 mai prochain, après
le désistement des Tunisiens (ville de
Hammamet) pour des raisons financières.
Le tirage au sort de cette compétition
qualificative pour le Mondial des clubs
(hommes) a eu lieu vendredi dernier, en
présence du président de la CAHB. Un
troisième forfait de suite, décidé par la
Fédération algérienne de handball pour des
considérations politiques.
A. C.
RALLYE BÉCHARIATE
Une 3e édition réussie
Elles étaient une quarantaine d’automobilistes
samedi dernier, au départ de la troisième édition
du rallye Béchariate, qui a été donné au niveau
de la zone industrielle de Béchar. Le cortège
s’est ébranlé vers 9h en direction de la petite et
non moins sympathique localité frontalière de
Boukaïs. D’après la présidente de l’association
initiatrice de cette manifestation, Mme Boughazi,
la vitesse avait été limitée à 60 km/h, pour
permettre aux nombreuses conductrices et
passagères de découvrir la diversité du paysage
de la région. Le convoi est arrivé une heure plus
tard devant le siège de l’APC de cette commune
sans aucune difficulté.
Les filles ont pu visiter plusieurs sites et
monuments historiques avant d’assister aux
prestations folkloriques de troupes locales et
notamment le célèbre groupe Haydous. Lies M.
FÉDÉRATION
ALGÉRIENNE
DE KARATÉ-DO
OLYMPIQUE MARSEILLE
Michel démis de
ses fonctions d’entraîneur
Le président
convoque
enfin l’AGEx
M
ichel a été démis de ses
fonctions d’entraîneur à
Marseille et sera remplacé
jusqu’à la fin de la saison par
Franck Passi, jusqu’ici entraîneur
adjoint, secondé par Basile Boli,
nouveau coordinateur sportif, a
annoncé le club, en pleine crise, à
six points de la zone de relégation.
Le club a précisé, hier dans un
court communiqué, «avoir suspendu
avec effet immédiat» le technicien
espagnol «convoqué à un entretien préalable», lui reprochant son
«comportement», «notamment durant ces trois dernières semaines».
«Jusqu’à la fin de saison, Franck
Passi, adjoint de l’entraîneur, encadrera l’équipe et sera secondé dans
sa mission par Basile Boli, nommé
coordinateur sportif», a ajouté le
club. L’ex-star de l’OM, buteur en
finale de Ligue des champions en
1993 et ambassadeur du club jusqu’à
présent, avait critiqué les choix de
Michel au cours des derniers jours.
L’entraîneur espagnol avait pris les
rênes de l’OM après la démission
surprise de Marcelo Bielsa au soir
de la 1re journée de la saison. L’OM
se déplacera aujourd’hui à Sochaux
(D2) en demi-finale de la Coupe
de France, l’un des derniers espoirs
pour sauver une saison catastrophique. A la Commanderie, hier
matin, une quinzaine de journalistes
attendaient sous le soleil devant l’entrée du centre d’entraînement. La
A
PHOTO : DR
CHAMPIONNAT
D’AFRIQUE DES CLUBS
DE HANDBALL
L’ancienne star du Real Madrid paie pour les mauvais résultats du club
phocéen
séance devait être ouverte aux médias à partir de 8h30 GMT, mais elle
se déroula finalement à huis clos,
«compte tenu des circonstances»,
a-t-on précisé dans l’entourage du
club. Défait à Monaco dimanche
(1-2), Marseille, 15e du classement,
n’a plus gagné en Ligue 1 depuis
deux mois et demi et n’a toujours
pas sauvé sa place dans l’élite — le
club compte 6 points d’avance seulement sur le premier relégable à 4
journées de la fin du championnat.
Officiellement en vente depuis mercredi dernier, l’OM n’est pas très
«bancable» pour l’instant, dévalué
par les luttes intestines et la chute
au classement. Avant l’annonce du
départ prochain de Michel, le triumvirat président-propriétaire-entraîneur était apparu ces derniers jours
bien déchiré : le président, Vincent
Labrune n’avait pas réussi dans un
premier temps à obtenir la tête du
coach espagnol, et avait appris, par
un communiqué de la propriétaire
Margarita Luis-Dreyfus, la vente du
club. Selon L’Equipe, l’homme d’affaires marseillais, Xavier Giocanti,
pourrait remplacer prochainement
Vincent Labrune à la présidence du
club.
AFP
près une crise qui perdure depuis six mois, le
dénouement semble proche
au sein de la Fédération algérienne de karaté-do (FAK),
avec la tenue de l’assemblée
générale extraordinaire, le 30
de ce mois, au siège du Comité
olympique algérien (COA), sis
à Ben Aknoun.
Cette AGEx a été exigée par
les deux tiers des membres
de l’assemblée générale de la
FAK et les opposants à l’actuel
président, Fateh Benothmane,
depuis plusieurs mois. Ce dernier, suite aux pressions du
ministère de la Jeunesse et
des Sports de se soumettre, et
notamment du ministre luimême, s’est résigné à convoqué ladite AGEx, après avoir
ignoré à plusieurs reprises, les
injonctions du MJS.
Une AGEx des plus attendues,
qui devrait aboutir au retrait
de confiance au président de
la FAK, qui fait face à une
grande fronde de la part des
membres de l’AG et au sein
même de son bureau exécutif,
et permettre à la discipline de
prendre un nouveau départ,
après cette crise latente qui a
pratiquement freiné le karaté
algérien dans son élan. T. A. S.
Grande société, spécialisée dans le domaine
de la nutrition animale,
RECRUTE
pour sa direction générale les profils suivants :
Directeur finances & comptabilité :
✓ Licence en sciences financières
✓ Formation complémentaire en management est un plus
✓ Expérience professionnelle de 10 ans
✓ Parfaite connaissance et maîtrise des règles budgétaires, comptables et fiscales
✓ Capacité d’analyse et de synthèse
✓ Sens de la communication et des responsabilités
✓ Capacité managériale et de prise de décisions
✓ Disponibilité et flexibilité horaire
✓ Maîtrise de l’outil informatique
Directeur commercial :
Institut dʼÉconomie
douanière et fiscale
(Créé par convention algéro-tunisienne) sis à Koléa, w. Tipaza, Algérie
Concours de recrutement de la 35e promotion
Au profit des diplômés de l’université
16 juillet 2016
L’Institut propose une formation de troisième cycle spécialisée en finances publiques
d’une durée de deux années.
A l’issue de leur formation, les diplômés de l’Institut sont affectés à leurs postes de
travail en fonction des besoins exprimés par les services du ministère des Finances.
Pour plus de renseignements (conditions d’accès, modalités du concours ...) :
• Téléphone : 024 38 46 65 – Fax : 024 38 45 66
Site web : www.iedf-dz.com
• Adresse : Route de Bou-Ismail, Koléa, wilaya de Tipaza
✓ Diplôme universitaire, de préférence dans le domaine agronomique
✓ Formation complémentaire en gestion commerciale avec une solide expérience dans la vente
✓ Expérience de 10 ans minimum dans la fonction
✓ Sens de la communication et des responsabilités
✓ Capacités managériales et de prise de décisions
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Adressez une lettre de candidature accompagnée d’un curriculum vitae détaillé et d’une photo
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OPPOSITION
A tous les notaires, je suis ZIDANI
Mostepha Ben Mohamed, propriétaire
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BOUABDELLAH Nacer Ben Labidi et
BOUABDELLAH Tahar Ben Labidi,
Toute interprétation n’engage que son
auteur.
Zidani Mostepha
PUBLICITÉ
Adressez une lettre de candidature accompagnée d’un curriculum vitae détaillé
et d’une photo récente à : [email protected]
El Watan - Mercredi 20 avril 2016 - 23
SPORTS
LIGUE 1 (26e J)
COUPE DE LA CAF (8es DE FINALE RETOUR).
KAWKAB MARRAKECH – MC ORAN (CE SOIR À 20H)
MCA -USMA
décalé à 17h
Deux tournois régionaux de football
de la Copa Cola-Cola ont eu lieu le
week-end dernier à Tizi Ouzou et
Blida. Celui de Tizi Ouzou, qui a
eu lieu à Draâ Ben Khedda, a vu la
participation d’équipes venues des
wilayas de Tizi Ouzou, Boumerdès
et Bouira, ainsi que d’équipes
constituées via le web. Quatre
équipes se sont qualifiées pour la
phase finale qui aura lieu à Alger,
à savoir l’USM Draâ Ben Khedda,
la JFF Tadmaït, le WA Bordj Menaiël
et l’équipe de Bouira Web. Le
tournoi de Blida (stade des Frères
Brakni) a vu la qualification des
équipes Blida 1, Blida 2 et Attatba
Web. Le prochain tournoi régional
aura lieu samedi 23 avril, au stade
Benabdelmalek de Constantine. Il
faut rappeler que de jeunes garçons
âgés entre 13 et 15 ans prennent part
à la Copa Cola-Cola.
Le vainqueur final du tournoi
participera à une phase finale
internationale, qui se déroulera,
cette année, en France.
K. G.
OULED
EL HOUMA
Célébration de
Youm el ilm
A l’occasion de la Journée du
savoir, Youm el ilm, l’association
Ouled El Houma, en collaboration
avec la direction générale des
établissements pénitentiaires,
a organisée un tournoi de
football au profit des détenus
de l’établissement pénitencier
de Koléa. L’équipe des détenus
d’El Harrach a remporté la finale
en battant l’équipe de Koléa
sur le score de 5 buts à 2. Cette
finale a été rehaussée par la
présence du directeur général
des établissements pénitenciers,
Hadj Fellioune, et l’ensemble des
autorités locales.
K. G.
PHOTO : DR
Les Oranais ont les atouts en main pour revenir de Marrakech avec la qualif’
L
e Mouloudia d’Oran tentera
de décrocher, ce soir (20h,
heure algérienne) au grand
stade de Marrakech, une qualification en 8es de finale bis de la
Coupe de la Confédération africaine de football, à l’occasion de
la joute retour face aux Marocains
de Kawkab Marrakech.
Accrochés au match aller, disputé
il y a une dizaine de jours au stade
Ahmed Zabana d’Oran (0-0), les
Oranais gardent leurs chances
intactes de passer au prochain
tour de la compétition africaine,
dernier rempart avant la phase
des poules. Mis dans d’excellentes conditions de séjour et de
préparation à Marrakech, avec
un accueil royal de la part des
responsables du club du KACM,
les Hamraoua, qui ont rallié la
ville du Sud marocain depuis
dimanche dernier, ont tous les
atouts en main pour renverser la
vapeur et revenir avec une qualification au prochain tour, d’autant
plus qu’un match nul pourrait
suffire au bonheur des Hamraoua.
Un match à la portée des poulains du coach Foued Bouali, lui
qui aura tous les atouts en main
pour réaliser un résultat positif,
notamment en récupérant son fer
de lance en attaque et meilleur
buteur du championnat national,
le Libyen Mohamed Zaâbia, qui
a manqué à l’équipe lors de la
joute retour, en passant par l’autre
attaquant, Hichem El Ogbi, et le
défenseur latéral, Chemseddine
Nessakh, eux aussi absents lors
de la manche aller pour cause de
blessures. Des atouts de taille et
surtout une équipe du MC Oran
qui évoluera sans pression sur le
sublime terrain du grand stade de
Marrakech, contrairement à son
hôte du jour, le KAC Marrakech,
beaucoup plus préoccupé par ses
déboires en championnat marocain, avec la défaite concédée le
week-end dernier, qui le met en
position de relégable, ce qui est
une réelle menace qui pèse sur lui.
Des conditions idoines pour le
Mouloudia d’Oran, qui doit investir dans cette crise qui secoue le
KACM et franchir un autre pas
vers une première participation à
une phase de poules de la Coupe
de la CAF, à l’occasion de ses
retrouvailles avec la compétition
africaine, onze ans après sa dernière apparition à l’échelle continentale.
T. A. S.
MISR EL MAQASSAH – CSC CE SOIR À 18 H
Difficile mais très jouable
disputer un
match capital vendredi,
au stade du
24 Février
de Sidi Bel
Abbès, face à la formation locale de
l’USMBA comptant pour la 28e journée du championnat professionnel
de Ligue 2. Un rendez-vous à ne pas
rater pour les coéquipiers du capitaine
Nassim Dehouche, dans la mesure
où ils n’ont pas encore assuré leur
maintien.
Revigorés par le succès salvateur lors
de la précédente journée face à l’ASO
Chlef après une série de 11 matchs
sans défaite et le déclic amorcé, la
formation béjaouie n’aura pas droit à
l’erreur lors des trois prochaines rencontres, où les capés de Kebir doivent
faire le plein pour éviter le purgatoire.
Le premier responsable de la barre
technique de la JSMB, qui a été soulagé par la victoire de son équipe face à
l’ASO, mise sur au moins cinq points
lors des trois prochains matches pour
réaliser l’objectif tracé : «Je ne vous
cache pas que nous sommes appelés à disputer trois matches d’une
grande importance pour nous. De ce
fait, nous misons sur cinq points au
minimum pour nous mettre à l’abri et
être à la hauteur des attentes. Certes,
la tâche ne sera pas facile, mais nous
sommes conscients de ce qui nous
attend et nous lutterons jusqu’au
bout. La rencontre face à l’USM Bel
Abbès sera encore plus difficile et
nous ferons le maximum pour revenir
avec un bon résultat.»
La direction du club, elle, compte
jouer la carte de la motivation financière, et ce, avec une forte prime
qui sera consacrée pour pousser les
joueurs à enchaîner avec un autre
résultat positif. Les Béjaouis rallieront Bel Abbès avec le déplacement
à Chlef aujourd’hui et Oran demain
jeudi. Pour rappel, la rencontre aura
lieu vendredi à partir de 16h au stade
de 24 Février de Bel Abbès. L. Hama
ASO CHLEF
L
e petit stade de la ville égyptienne de Fayoum, d’une capacité de 3000 places, sera le théâtre,
cet après-midi, du match retour
des 8es de finale de la Coupe de la
CAF qui opposera la formation de
Misr El Maqassah et son homologue algérien, le Chabab sportif de
Constantine. A la ville des Ponts,
les supporters du CSC s’attendent
à une bonne attitude des joueurs
du club, au moral excellent, après
la belle victoire arrachée en championnat face à l’ASMO. Une bonne
performance à laquelle a largement
contribué le duo Voavy- Meghni, en
plein boom, capable d’aider le Chabab à frapper un grand coup face
aux Egyptiens, et se qualifier par
la même occasion pour la seconde
fois de l’histoire du CSC aux 8es
de finale bis de cette compétition
internationale. Il faut dire que la
troupe à Gomez est sur une bonne
dynamique depuis février dernier.
Actuellement, le CSC joue mieux
à l’extérieur qu’au stade Hamlaoui.
Malgré la moyenne d’âge élevée de
la majorité de son effectif, l’équipe
tient bon sur le plan physique. Elle
devra confirmer cette belle santé
ce soir à Fayoum Stadium dans des
Jubilé de
Bouhala et
Tahar le 14 mai
PHOTO : DR
Les qualifiés des
tournois de Tizi
et Blida connus
Kebir mise sur
cinq points
a
JSM
Ls’apprête
Béjaïa
à
Les Hamroua croient
en leurs chances
Le big derby et choc de la
26e journée du championnat
professionnel de la Ligue 1, qui
opposera ,vendredi, au stade
du 5 Juillet (Alger), le Mouloudia
d’Alger à son voisin et rival de
l’USMA, a été décalé d’une heure
et se jouera à 17h, a annoncé hier,
la Ligue de football professionnel
(LFP), sans donner les raisons
de son changement d’horaire.
Un match choc et déterminant,
mais à objectifs opposés pour les
deux formations. Pour le MCA, il
sera question de s’élogner de la
zone des relégables dont il est
sérieusement menacé, l’USMA
leader du championnat de la Ligue 1,
quant à lui, pourrait officialiser son
titre de la saison en cours, en cas de
succès. Pour rappel, un autre match
de la 26e journée est programmé
pour vendredi, à savoir NAHD – RCA,
alors que le reste des matches
de la journée sont prévus pour le
lendemain, samedi.
K. G.
COPA
COCA-COLA
JSM BÉJAÏA
Auteur du but victorieux au match aller, Meghni compte récidiver
conditions de jeu assez compliquées, où le mélange chaleur - pression sera au menu des Clubistes. Le
CSC, qui part avantagé par ce but
inscrit par Meghni à l’aller, devra
gérer son match prudemment face
à un adversaire qui pratique un
bon football moderne et qui vient
de récupérer son attaquant vedette,
Mahmoud Abdelmouati, surnommé (Dounga). Des données qui
annoncent la couleur et la difficulté
de la mission des Constantinois
animés d’une grande volonté pour
déjouer les plans d’Ehab Djalal.
Enfin, le CSC, bien accueilli par
les dirigeants du club égyptien, a
eu droit hier à une séance d’entraînement sur la pelouse qui accueillera le match. Une ultime répétition
pour la bande à Didier Gomez, qui,
il faut le rappeler, a sous la main 22
éléments prêts pour ce rendez-vous.
A. Henine
Les anciens joueurs de l’ASO des
années 1970-1980, l’attaquant M’mamed Bouhala et le défenseur Bachir
Tahar, seront honorés le 14 mai prochain au stade Boumezrag de Chlef.
Un geste qui a été grandement apprécié par les intéressés qui faisaient partie, rappelons-le, de l’équipe ayant accédé pour la première fois en division
1 en 1975. C’est l’association La famille sportive chélifienne, que préside
l’ex-international Fodil Megharia, qui
organisera ce jubilé sous le patronage
du wali de Chlef, Aboubakr Essedik
Boucetta, et avec la participation de la
DJS, de l’APC et de l’APW de Chlef.
Selon Megharia, les préparatifs vont
bon train pour faire de ce rendez-vous
une véritable fête sportive qui réunira
les ex-coéquipiers de Bouhala et Tahar
et les anciennes stars de l’équipe nationale des années 1982 et 1984.
A.Yechkour
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 20 avril 2016
COMMENTAIRE
Erreur
d’appréciation
ou provocation ?
Par Omar Berbiche
L
LIGUE DES CHAMPIONS D’AFRIQUE
(8es DE FINALE RETOUR)
L’ES Sétif passe,
le MO Béjaïa cale
PHOTO : D. R.
L
'Algérie n’aura qu’un
seul représentant lors de
la prochaine phase des
poules de la prestigieuse
Ligue
des
champions
d’Afrique, en l’occurrence
l’ES Sétif, suite à sa qualification, hier soir, aux dépens des
Soudanais d’El Merrikh, au
moment où le Mouloudia de
Béjaïa a raté de peu une qualification historique, en se faisant éliminer malgré sa victoire (1-0) par les Egyptiens
du Zamalek.
Premiers à entrer en lice, les
poulains du coach béjaoui,
Abdelkader Amrani, pour leur
première participation à une
compétition continentale,
devaient surmonter un retard
de deux buts après leur défaite
lors du match aller (2-0), pour
espérer atteindre la phase des
poules. Mais l’exploit n’a pas
eu lieu pour les Crabes, qui se
sont contentés d’un match nul
(1-1) avec une ouverture du
score signée Faouzi Yaya
(54’), avant que le Zamalek
n’égalise par Ali Salama
(85’). Une élimination en
Ligue des champions qui ne
signifie pas pour autant la fin
de l’aventure pour l’équipephare de la vallée de la
Soummam, puisque les
Béjaouis sont désormais versés dans la Coupe de la CAF,
et disputeront les barrages
(8es de finale bis), pour prétendre à une place en phase
des poules de cette Coupe de
la Confédération.
Les Béjaouis connaîtront
d’ailleurs leur adversaire en
matchs barrages, demain
après-midi, à l’issue du tirage
au sort qui sera effectué au
siège de la CAF, au Caire
(Egypte) ; ils seront opposés à
l’un des qualifiés des 8es de
finale de cette compétition.
L’autre représentant algérien
dans cette Ligue des champions, l’ES Sétif, n’a eu
aucune difficulté à se hisser
en phase des poules de la
LDC en éliminant les
Soudanais d’El Merrikh.
Ayant réalisé l’essentiel au
match aller en imposant le nul
(2-2) aux Soudanais, les
Sétifiens se sont contentés,
hier en match retour, de gérer
(0-0).
Réalisant ainsi l’exploit de se
qualifier pour la troisième
fois de suite en phase des
poules de la LDC, une première pour un club algérien,
vainqueur de l’édition 2014,
qui sera fixé sur ses adversaires le 24 mai prochain, à
l’issue du tirage au sort qui
sera effectué au siège de la
CAF, au Caire.
T. A. S.
POINT ZÉRO
L’insulte, langue nationale et officielle
C
’est après l’interdiction d’une conférence sur la
poésie que se déclencha le Printemps berbère
de 1980. Révolte, violente répression, passage
en groupe devant les sombres cours de sûreté
de l’Etat pour finir en prison dans des conditions très
dures, dignes des grandes dictatures. Si tout le monde a
été relâché par la suite, le régime, à l’époque dirigé par
Chadli Bendjedid, ne s’est pas pour autant excusé,
même des années après. Il ne l’a pas fait, tout comme
20 ans plus tard pendant le Printemps noir 2001 et ses
nombreux morts. Là aussi, le régime aurait pu s’excuser,
il ne l’a pas fait, bien au contraire, il a accusé Massinissa
Guermah d’être un mauvais garçon et une vague
commission d’enquête a été mise sur pied pour
finalement accoucher d’un match nul par la voix du
Président lui-même : «Je ne sais pas qui a commencé.»
Comme si Massinissa Guermah aurait pu attaquer une
caserne de gendarmes, engendrant la riposte. Mais d’où
Par Chawki Amari
vient cette attitude du régime de ne jamais s’excuser ou
reconnaître ses erreurs ? En Octobre 1988 où des
adolescents ont été torturés, il n’y a pas non plus eu
d’excuses, pas plus que pour les disparus de la dernière
décennie. En psychologie, s’excuser, c’est rejeter son
propre narcissisme et reconnaître ses torts en arrêtant
d'imputer à l'autre la responsabilité de la crise, en
accordant plus d'attention à l'autre qu'à soi-même pour
préserver la relation. Mais au lieu d’excuses, on a au
contraire droit tous les jours à des insultes de la part des
gouvernants, comme si la presse, l’opposition ou la
Kabylie étaient responsables de l’état de santé du
Président et de la débâcle économique. Un jour peutêtre, le régime s’excusera de tous les torts qu’il a
commis et du grand gâchis dont il est à l’origine. Ce
jour-là, peut-être, on l’excusera d’être ce qu’il est, un
père brutal qui reproche à ses enfants de ne pas le
féliciter pour les coups qu’il leur donne.
a décision du gouvernement de célébrer cette
année de manière officielle l’anniversaire du
Printemps berbère a été mal accueillie par les
militants de la cause berbère qui y ont vu une
tentative du pouvoir de récupération politique du
combat identitaire pour la reconnaissance de
l’amazighité. Les animateurs du Mouvement culturel
berbère ne se sont jamais autant mobilisés que cette
année pour occuper le terrain médiatique, multipliant
conférences et contacts avec les citoyens pour
contrecarrer le volontarisme du pouvoir qui leur paraît
trop suspect pour ne pas lui opposer une forte vigilance
citoyenne. Le face-à-face entre le pouvoir (à travers ses
représentants locaux) et les militants de la cause berbère
fait craindre des débordements qu’il sera difficile à
contenir et à maîtriser. Si l’intention du pouvoir est
véritablement de donner des gages sincères de la
volonté politique de traduire rapidement dans les faits
l’officialisation de tamazight intervenue dans la
dernière révision constitutionnelle à travers ce premier
geste voulu symbolique de la célébration officielle du
20 Avril, n’a-t-il pas d’autres moyens de séduction plus
productifs à faire valoir ? Connaissant la sensibilité à
fleur de peau des militants du Mouvement berbère sur
cette question et les ressentiments nourris à l’encontre
du pouvoir pour sa gestion répressive du combat
identitaire dans les années 1980, il ne fallait pas
s’attendre à ce qu’ils acceptent, sans broncher, que le
pouvoir leur vole leur histoire et leur mémoire écrites
par le sang et l’emprisonnement de leurs cadres. Erreur
d’appréciation ou provocation comme le pouvoir sait en
user et abuser pour solder ses comptes avec ceux qui se
dressent sur son chemin ? Le spectre du Mouvement
pour l’autonomie de la Kabylie (MAK) agité par le
pouvoir et par lequel on justifie sa décision de
s’approprier le 20 Avril pour couper, dit-on, l’herbe
sous le pied de ce mouvement, ne convainc pas. Le sens
de la responsabilité aurait voulu que sur ce dossier, si
sensible, les pouvoirs publics agissent avec une certaine
retenue en s’abstenant de tout activisme débordant qui
pourrait être perçu par une population rebelle au
pouvoir central comme une abjecte provocation. Le
pouvoir veut faire croire que le dossier de la
revendication berbère est définitivement clos, que la
Kabylie est pacifiée suite à la constitutionnalisation de
l’officialisation de la langue amazighe. La réalité est
tout autre... Le moins que l’on puisse dire est que
l’indifférence avec laquelle cette nouvelle a été
accueillie ne semble pas avoir été bien méditée par les
pouvoirs publics, qui n’ont rien trouvé de mieux que de
s’inviter à une fête où ils ne sont pas les bienvenus et,
bien plus, de s’imposer en tant que maîtres de cérémonie.
Au lieu et place des véritables artisans de la cause
identitaire berbère. On se rappelle comment le cortège
du Premier ministre Abdelmalek Sellal avait été reçu à
Tizi Ouzou, par des jets de pierre, lors des obsèques de
feu Hocine Aït Ahmed. En dressant les citoyens les uns
contre les autres à travers deux célébrations, l’une
officielle et l’autre militante, le pouvoir n’est-il pas en
train de jouer avec le feu ? Sa responsabilité est
pleinement engagée dans les dérapages qui pourraient
survenir.
météo
Aujourd’hui
Demain
12°
22°
ALGER
12°
22°
12°
21°
ORAN
13°
22°
11°
32°
CONSTANTINE
21°
36°
OUARGLA
11°
22°
18°
37°