Vers un sommet économique Algérie-Afrique La guerre des mots l SAÂDANI - LOUISA HANOUNE Bensalah (bis) AInsi donc, selon certains lecteurs, les Bensalah Abdelkader qui m'ont été envoyés seraient des «faux» : «on trafique tout dans ce pays !», «qui prouve que ces actes sont authentiques ?» etc. Pour en savoir plus, j'ai appelé notre chef de bureau à Tlemcen et non moins ami et frère, M. Miloud Zenasni, pour qu'il vérifie ces informations. Son rapport est clair : «J'ai pu avoir accès à l’état civil de la commune mixte de Nedroma, il n'y a pas l'ombre d'un doute sur les origines de M. Bensalah, les gens sont étonnés par ces rumeurs. Les Bensalah appartiennent aux aarchs des Béni Meshel, les plus anciens de la région des Gaadi de la commune de Filaoucène, appelée Mahraz. Le père et le grand-père de Bensalah Abdelkader reposent au mausolée de Sidi Benamar.»(*) Par la même occasion, Miloud a pu vérifier que l'arrière-grandpère de M. Bensalah était propriétaire de grandes superficies de terre cultivable. N'étant pas proche du RND, ni des partis qui soutiennent M. Bouteflika, j'ai agi pour la vérité et seulement pour la vérité. Et je remercie ces Algériens de l'Extrême-Ouest d'avoir fait confiance à un autre Algérien qui habite à quelques encablures de la frontière tunisienne. La fraternité a beau parcourir 1 200 kilomètres, elle ne s'essouffle jamais sur la terre généreuse d'Algérie. Ce sont cette confiance et cette fraternité qui m'ont poussé à livrer ces informations. Les calculs politiciens, je les laisse à d'autres ! [email protected] l Réponse du berger à la bergère. Hanoune a tiré hier à boulets rouges sur le secrétaire général du FLN. La première responsable du Parti des travailleurs regrette que celui qui se présente comme la première force du pays choisisse l’insulte pour régler ses comptes. Elle en appelle à l’intervention de Bouteflika pour faire cesser ces pratiques ainsi que pour réduire l’influence de l’oligarchie au sein des appareils de l’Etat. PAGE 3 Ghoul épingle le Maroc et l’opposition l À L’OUVERTURE DES TRAVAUX DU CONSEIL NATIONAL DE TAJ (*) : Je détiens les copies du registre d'état civil en question (authentique, écrit à la main et en français), ainsi qu'un document des hypothèques et un certificat de scolarité (1954-1955). L'agressivité des Algériens a augmenté l LECTURE SOMMAIRE DES STATISTIQUES DE LA GENDARMERIE NATIONALE PAGE 3 Photos : DR Le Bonjour du «Soir» PAGE 5 l L’Algérie est entourée d’une multitude de foyers de tension et c’est elle qui est essentiellement ciblée. C’est ce qu’a longuement soutenu Amar Ghoul, le président du TAJ, hier vendredi à l’ouverture des travaux de la session ordinaire du conseil national du parti à la mutualité de la Centrale syndicale à Zeralda. PAGE 3 La Mercedes Classe C, haut la main TROPHÉE «VOITURE DE L’ANNÉE 2015» l Le suspense est enfin levé sur la victorieuse de la quatrième édition du trophée voiture de l’année. La nouvelle Mercedes Classe C s’est en effet emparée haut la main de ce titre tant attendu par tous. Elle a surclassé les 5 autres finalistes en cumulant le plus grand nombre de points sur un barème d’une dizaine de critères liés aux différents aspects de la voiture. PAGE 24 Photo : Samir Sid Edition du Centre - ISSN IIII - 0074 l L'IDÉE SEMBLE SE CONCRÉTISER VEND. 27 - SAM. 28 FÉVRIER 2015 - 8-9 JOUMADA AL-AWWAL 1436 - N° 7418 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 Tensions en vue Va-t-on assister à une nouvelle affaire. Les Anassers ou celle des Sources au niveau de la commune de Bouzaréah après la tentative de l’APC d’empiéter sur le terrain appartenant aux copropriétaires de la cité Haï Nassim2? C’est, du moins, ce que craignent certains services de sécurité, indique-t-on. P ERISCOOP Saâdani veut investir la rue ! Premières restrictions Des importateurs de boissons, notam ment de jus et de bière sans alcool, ont été surpris de se voir refuser la domici liation de leurs opérations d’importation par leurs banques habituelles. Renseignements pris, il s’avère qu’il s’agis sait de l’une des premières mesures prises par la Banque d’Algérie pour réduire la facture des importations. Le divorce Louisa Hanoune - Saâdani vous paraît-il définitif ? NON Sans opinion Pensez-vous que l’EN de football peut se passer des services du joueur Fekir de Lyon ? Oui: 73,69% Résultat sondage Non : 17,53% Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - Page 2 Le FLN prépare une multitude d’actions «sur le terrain» pour les jours à venir. C’est ce que nous apprend une source proche du parti qui précise que le parti compte, à travers ces actions ,«pas forcément des marches», investir la rue et ce, pour contrer l’opposition. «Nous ferons également appel à nos partenaires politiques pour rejoindre ces actions pour ne pas laisser le champ libre aux partis de l’opposition», nous confie-t-on de même source. Un jour, un sondage OUI [email protected] S. opinion : 8,78% La question qui fâche Le ministre de l’Enseignement supérieur semble n’apprécier que les questions qui caressent dans le sens du poil. Ainsi, questionné par des journalistes, jeudi à Aïn Defla, sur les raisons de la baisse manifeste du niveau des étudiants durant le premier semestre, Mohamed Mebarki s’en est sorti avec un «je ne réponds pas !» très révélateur de son malaise. Un pont si cher à Amar Ghoul Objet de plusieurs polémiques, d’une mobilisation citoyenne sans précédent, de décisions contradictoires, de pétition et contre-pétition, les travaux du fameux projet de dédoublement de la route nationale n°3 à hauteur de la ville d’El-Kantara, dans la wilaya de Biskra, ont repris de plus belle et les excavations et autres travaux de forage battent leur plein. Les célèbres et pitto resques gorges et leurs montagnes rocheuses imposantes résonnent désor mais des bruits des chaînes métalliques des pelleteuses et buldozers. Ce projet si cher à Amar Ghoul entre dans sa phase active. Son pont coûteux et au tracé complexe s’élèvera prochainement malgré la contestation de la population et du ministère de la Culture et effacera à jamais des regards, la vue imprenable du pont romain plusieurs fois millénaire. La guerre des mots Actualité Le Soir d’Algérie SAÂDANI-LOUISA HANOUNE Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGe Nawal Imès - Alger (Le Soir) - La réponse de Louisa Hanoune n’a pas tardé. Hier, elle a répondu en des termes tout aussi «amicaux» à Saâdani qui ne l’avait pas épargné mardi dernier. A ce denier, Hanoune a tenu à rappeler de quelle manière il avait été parachuté à la tête du FLN. A Saâdani qui l’accusait d’user de pratiques peu démocratiques et d’être un parti anti-constitutionnel, la première responsable du PT a répliqué que contrairement à lui, elle ne servait aucun «centre d’intérêt», lui conseillant de réviser ses classiques pour connaître la nature des partis politiques. Au passage, elle fera allusion à l’affaire de détournement du foncier dans laquelle est impliqué Saâdani. A ce dernier qui rappelait que le FLN avait fait allégeance à Bouteflika , Hanoune réplique que l’Algérie n’était pas un royaume et que le PT était fier de ne faire partie ni des «prédateurs» ni des courtisans. Regrettant que le premier responsable du FLN ait opté pour l’insulte, Hanoune dénonce ce qu’elle qualifie de dérive et de décadence politique. Elle n’hésite pas à rappeler à Saâdani que c’est lui qui met le pays en danger en s’attaquant à un des corps constitués que représente le DRS, ouvrant ainsi la voie à des ONG comme Amnysty International. Cela confirme, dit-elle, son analyse selon laquelle, le pays est véritablement en danger. Affirmant refuser ce niveau très bas de «débat», Louisa Hanoune. Hanoune certifie avoir reçu des appels de dirigeants du FLN qui se démarquent de ce qu’elle a qualifié de «pratiques de Daesh». Louisa Hanoune s’est néanmoins demandé ce qui a bien pu provoquer un tel revirement de ton chez celui qui, dit-elle, était favorable aux positions du PT il n’y a pas si longtemps. Elle a cependant son idée : il s’agi- Amar Saâdani. a récemment déclaré, affirmant à nouveau que le président de la République avait tardé à mettre à exécution ses promesses en matière de réformes politiques. Il est, dit-elle, non seulement «comptable» mais également «responsable». Mes propos, conclut-elle, ont «peut être provoqué une réaction de Bouteflika luimême». Evoquant la conjoncture actuelle, Hanoune estime qu’il y a péril en la demeure, considérant que les dangers qui viennent de l’intérieur sont plus «mortels» que les dangers induits par la conjoncture régionale. Avec un front interne «fragile», des institutions «gangrenées» par la corruption et un tissu social en effritement, l’Algérie ferait face à l’une des périodes les plus «dangereuses». Probablement plus dangereuse que celle de l’époque du terrorisme affirme Hanoune qui s’exprimait hier à l’ouverture des travaux d’une réunion ordinaire de la commission des élus de son parti. La première sortie médiatique de la SG du PT depuis l’attaque frontale de Saâdani. N. I . Photos : Samir Sid Réponse du berger à la bergère. Hanoune a tiré hier à boulets rouges sur le secrétaire général du FLN. La première responsable du Parti des travailleurs regrette que celui qui se présente comme la première force du pays choisisse l’insulte pour régler ses comptes. Elle en appelle à l’intervention de Bouteflika pour faire cesser ces pratiques ainsi que pour réduire l’influence de l’oligarchie au sein des appareils de l’Etat. 3 rait, selon elle, de ses propos au sujet de l’oligarchie qui gangrène les appareils de l’Etat. Hanoune en appelle à l’intervention de Bouteflika afin qu’il mette un terme aux dérives et aux pratiques immorales d’une oligarchie qui a pris ses quartiers dans les rouages de l’Etat. La première responsable du PT dit ne rien regretter de ce qu’elle Ghoul attaque le Maroc et l’opposition À L’OUVERTURE DES TRAVAUX DU CONSEIL NATIONAL DE TAJ bien, l’Algérie a réussi cet exploit, ce que même de grandes puissances n’ont pu faire. Elle a réussi à faire signer, à Alger, tous les belligérants, ce qui n’était pas évident». Et pour mieux développer son argumentaire, il enchaîne : «Ce que l’Algérie avait réussi pour le Mali, elle allait le réus- L’agressivité des Algériens est loin de s’estomper. Bien au contraire. Elle est en augmentation. C’est ce qui ressort de la lecture rapide du bilan annuel de la Gendarmerie nationale. appellent communément CBV (coups et blessures volontaires). Sur le classement par wilaya s’agissant d’atteinte aux personnes, Alger — 1 203 affaires — est classée en tête. La capitale est suivie de Sétif (974), d’Oran (911), de Béjaïa (781) et paradoxalement de Tipasa (760) en sachant que la population de cette région est tout à fait moindre par rapport à d’autres régions comme Annaba, Tizi-Ouzou, Constantine,… Globalement, la gendarmerie a eu à traiter, selon le bilan qui nous a été transmis par la cellule de communication du haut commandement de ce corps constitué durant toute l’année écoulée, 93 327 dossiers (toutes délinquances et crimes confondus) comprenant 4 499 crimes, 77 952 délits, 3 307 contraventions et 7 569 d’injonctions et autres mandats judiciaires. Durant la même période (année 2014) la gendarmerie a arrêté 95 272 personnes (89 246 en 2013). Sur la sociologie de ces délinquants, il est question dans ce bilan de 79,45% des délinquants ou criminels âgés entre 18 et 40 ans ayant comme niveau scolaire l’équivalent Kamel Amarni Alger (Le Soir) - Incontestablement, il fait allusion au Maroc. «Des parties, précisera-t-il pour cause, comme celles Amar Ghoul, président de TAJ. Photo : DR. qui nous inondent par toute sorte de fléau comme la drogue». Ghoul, également membre du gouvernement Sellal, insistait particulièrement sur le contexte explosif dans toute la région du Sahel et du Maghreb notamment. «Croyez-vous qu’il était facile d’éteindre le feu au Mali ? Eh sir pour la Libye, n’étaient certaines manœuvres de certaines parties qui n’ont jamais admis que notre pays joue pleinement son rôle de pivot dans la région». N’est-ce pas, en effet, qu’alors que l’Algérie menait, avec tous les pays riverains de la Libye, une longue et complexe opération diplomatique, Rabat avait tenté ouvertement de tout torpiller en annonçant son «initiative» sur cette même question ? «Il ne faut jamais l’oublier. L’Algérie est classée parmi les cinq pays que ce plan diabolique vise à fractionner le monde arabe, à cibler en priorité», dira encore le président de TAJ. D’où, explique-t-il, le grand travail diplomatique déployé par Alger. D’abord au Mali, en Libye mais pas seulement. «Les gens ont tendance à tout oublier. Sans l’Algérie, son soutien, son assistance et ses conseils, la Tunisie ne se serait jamais relevée !» Puis, cette autre pique à l’adresse du royaume chérifien : «Même notre grande patience à l’égard de notre voisin marocain, par rapport à tout ce qui nous y pro- L’Algérie est entourée d’une multitude de foyers de tension et c’est elle qui est essentiellement ciblée. C’est ce qu’a longuement soutenu Amar Ghoul, le président du TAJ, hier vendredi à l’ouverture des travaux de la session ordinaire du conseil national du parti à la mutualité de la Centrale syndicale à Zeralda. «Quotidiennement, nous faisons face à des incursions à nos frontières et qui sont malheureusement soutenues par certaines parties au sein même de la région». vient comme fléaux, à commencer par la drogue, n’est due qu’à la sagesse de nos dirigeants, le président Bouteflika en tête. C’est que l’Algérie regarde loin et considère que la stabilité de ses voisins participe de sa stabilité même». Outre le Maroc, l’opposition n’a pas du tout été ménagée dans le discours d’ouverture de Ghoul. «Certains veulent surfer sur de légitimes contestations sociales pour assouvir des ambitions personnelles ou partisanes. Certains, en mal d’encrage ou pressés d’arriver au pouvoir, se disent : pourquoi pas créer le chaos pour y arriver ? Alors que d’autres appellent carrément à un coup d’Etat militaire contre le Président Bouteflika ! Il faut barrer la route à tous ces aventuriers et nous sommes là pour leur barrer la route». Les partis du pouvoir, comme TAJ , le FLN, le RND et le MPA en plus du PT ne ratent aucune occasion en effet pour tirer à boulets rouges sur la CNLTD. K. A. L’agressivité des Algériens a augmenté Cette augmentation est de 3,43% en 2014. L’augmentation en question ne concerne que les milieux ruraux que gère, au plan sécuritaire, la Gendarmerie nationale. Juxtaposés à celle des milieux urbains, où l’essentiel de la population est concentré ainsi que les problèmes qui en découlent, les chiffres de l’augmentation réelle dresseront, sans aucun doute, les cheveux sur la tête. Ces chiffres réels ne seront certainement pas divulgués. Toujours dans le domaine des agressions contre les personnes, les services de la gendarmerie ont recensé à l’issue de l’année qui s’est achevée 18 623 affaires impliquant 19 786 individus alors qu’en 2013, ces chiffres étaient respectivement de 18 006 et 19 532. En incluant les agressions contre les biens, la famille et les bonnes mœurs ou la tranquillité publique, les chiffres des gendarmes indiquent que 41 619 affaires dont se sont rendus coupables 37 072 individus arrêtés en 2014 ont été prises en charge. Comme on le constate, les agressions contre les personnes représentent 44,75% de la famille des agressions de tout genre. Il y a lieu d’indiquer, pour revenir sur la violence contre les personnes, que 11 772 (63,21%) affaires de crimes ou délits d’atteintes à personne cités plus haut (18 623) sont à classer dans la rubrique que gendarmes et policiers Les chiffres des cas de violence sont effarants. Ph. Samir Sid LECTURE SOMMAIRE DES STATISTIQUES DE LA GENDARMERIE NATIONALE du moyen. 2 713 (2,85%) des délinquants sont des mineurs alors que 2 593 (2,72%) font partie de la gent féminine. Il est clair que le bilan de la GN ne reflète qu’environ 30% de la délinquance en Algérie. Abachi L. Actualité Le Soir d’Algérie Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAge 4 Quel impact du printemps arabe sur l’Algérie ? THÈME D’UNE CONFÉRENCE À L’INSEG Salah Benreguia - Alger (Le Soir) - Animant jeudi dernier une conférence-débat portant le thème «les bouleversements dans le monde arabe et leurs répercussions sur l’Algérie», à l’Institut national des études de stratégie globale, Ammar Belhimer, également journaliste, est revenu, d’une manière académique mais surtout «du point de vue de droit», sur l’impact de la révolution arabe sur l’Algérie. D’aucuns attendaient l’Algérie, dès le début de ce mouvement de révoltes, basculer dans «son» printemps arabe, mais hormis les quelques émeutes «contre l’envolée de certains produits alimentaires» enregistrés au début de l’année 2011, Alger s’en est sortie «indemne». «Tout d’abord, il faut dire que l’Algérie n’est pas le seul pays épargné par cette mise en conformité violente qui a visé la région MENA, a fait savoir M. Belhimer citant notamment le Maroc, la Jordanie et les pays du Golfe. S’il est vrai que depuis le début du déclenchement de ces révoltes, programmées dans le cadre du GrandMoyen-Orient (GMO) cher à l’ancien président Bush, les analystes ont axé globalement leurs explications sur les facteurs géopolitiques. Pour l’universitaire Belhimer, le cas de l’Algérie est un peu exceptionnel compte tenu de certains paramètres. Se basant sur un sondage réalisé avant avril 2014 (donc avant les élections présidentielles) par l’institut de sondage Arab Barometer, l’orateur a indiqué que «l’impact de cette révolte arabe» sur l’Algérie est ressenti via 4 niveaux. Le premier a trait au besoin de sécurité. «Le printemps arabe a accru, accentué et approfondi l’aversion des Algériens pour la violence. Comme s’ils sont tétanisés, Manifestation à Alger de Baraket contre le quatrième mandat. vaccinés et immunisés contre la violence. Le printemps arabe n’a fait que confirmer cette tendance et revendication de paix. Le besoin de sécurité est le premier besoin exprimé par les Algériens. Le deuxième besoin est de lutter contre la corruption», a-t-il souligné. En d’autres termes, en sus du traumatisme de la «décennie noire» et la guerre en Syrie et surtout en Libye et ses conséquences, avec le renforcement de cellules terroristes dans le Sahel comme au nord du Mali, les Algériens ont encore renforcé le désir sécuritaire. Photo : Samir Sid Quel impact du printemps arabe sur l’Algérie ? Quels sont les facteurs ayant contribué, d’une manière ou d’une autre, à la mise «à l’écart» de l’Algérie dans ce qui se passe dans le monde arabe, depuis l’étincelle allumée par Mohammed Bouazizi à Sidi Bouzid en Tunisie ? L’explication de l’universitaire Ammar Belhimer. Le deuxième impact a trait, selon l’orateur, à «la contraction des libertés pour rendre maîtrisable la situation». En effet, depuis l’avènement de ce printemps arabe, le gouvernement algérien a encouragé la multiplication des associations et partis politiques, sans toutefois qu'ils parviennent à se structurer réellement en force commune. «Pour ce qui est du troisième impact, il s’agit de l’ajournement malheureux des impératifs de sécurité juridique qui est de construction de l’Etat de droit par le passage d’une régulation par la violence à une régulation par le droit». L’universitaire et journalistechroniqueur Ammar Belhimer a cité le quatrième impact qui concerne, cette fois-ci, le volet socio-économique. «Le printemps arabe a contraint les pouvoirs publics au relâchement budgétaire et accentué les transferts sociaux qui représentent actuellement autour de 14% du PIB», selon la même source. Par ailleurs, au cours du débat, Ammar Belhimer a insisté sur le fait que le «relâchement de la contrainte budgétaire» n’a été rendu possible qu’à travers le remboursement anticipé de la dette extérieure algérienne. «Il faut reconnaître au gouvernement l’audace d’anticiper le remboursement de la dette extérieure. Car avant, le FMI s’est ingéré directement dans la gestion interne de notre économie conformément aux articles 30 et 8. Maintenant, l’Algérie a pu recouvrer les instruments de la décision économique à travers le remboursement anticipé de la dette extérieure, mais cela ne peut pas durer longtemps car la conjoncture pétrolière ne le permet plus», a-t-il conclu. S. B. Le groupement de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Mostaganem a réussi à intercepter, la semaine dernière, deux trafiquants qui circulaient à bord d’un véhicule de marque Renault Mégane, dans un barrage routier sur la RN 11, à hauteur du phare de cap Ivy dans la localité de Benabdelmalek-Ramdane, à quelque 25 km du chef-lieu de wilaya. Lors de la fouille systématique dudit véhicule, les gendarmes ont découvert 577 bouteilles de boissons alcoolisées de différentes marques. C’est à partir de cette action et en vertu des mandats de perquisitions ordonnés par le procu- reur de la République dans leurs domiciles que le pot aux roses a été découvert, puisque ces deux sinistres individus détenaient illégalement un arsenal d’armes et de munitions, constitué d’un fusil de chasse, 885 grammes de TNT, 6 détonateurs, 332 cartouches, 6 kg de poudre de chevrotine, 945 grammes de poudre noire de pulvérin, 250 capsules, 3 cartouchières et 2 longs sabres. En outre, un véhicule de marque Toyota Hilux et deux sommes d’argent en monnaie nationale et en devises, estimées à 200 000,00 DA et 250 euros ont été saisies au cours de cette opération. Présentés devant le magistrat instructeur, les deux mis en cause ont été placés en détention préventive dans Les deux individus détenaient un arsenal d’armes et de munitions. l’attente des résultats de l’instruction judiciaire qui déterminera avec exactitude les tenants et les aboutissants de cette affaire et situera les responsabilités de ces deux trafiquants. A. B. La douane durcit son dispositif Monsieur Mohamed-Amine Bouderbala, le directeur général des douanes en visite à Mascara, a annoncé un renforcement du dispositif de contrôle au niveau des services douaniers. Evoquant le transfert illégal du ministère du Commerce de devises et les exigences de pour identifier les auteurs en la lutte contre les atteintes à ajoutant que passé le délai de l’économie nationale, il décla- 21 jours, les marchandises rera que la coordination sera abandonnées au niveau des plus que jamais de mise avec ports seraient saisies et venles services de sécurité et ceux dues aux enchères si les FUITE DE DEVISES conditions réunies. La célérité sera observée pour le contrôle des produits ou autres appartenant aux 180 opérateurs agréés, fera-t-il savoir. Il fera également état de l’installation de sept scanners au niveau des postes frontaliers et quinze autres au niveau des ports secs. Dans le chapitre trafic de drogue, le pre- mier responsable des douanes, s’appuyant sur les statistiques édifiantes de son département, dira que celles-ci traduisent le passage de l’Algérie d’un pays de transit notamment de cannabis à celui de consommateur. A propos des droits douaniers, l’on apprendra que ceuxci ont relativement baissé en 2014 par rapport à l’année 2013 lors de laquelle ils se sont chiffrés à 930 milliards de dinars. L’explication est la baisse de l’importation de gasoil. Enfin, s’agissant des postes de douane au niveau des wilayas, leur mission se définit autour du contrôle complémentaire. M. Meddeber Photo : DR Saisie d’armes et de munitions dont du TNT et des détonateurs à Mostaganem UN COMMERCE ILLÉGAL QUI RAPPORTE GROS Actualité Le Soir d’Algérie 5 Vers un sommet économique Algérie-Afrique L’IDÉE SEMBLE SE CONCRÉTISER Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGE Abder Bettache - Alger (Le Soir) - En effet, des hommes d'affaires kenyans ont proposé l’idée de la création d'un conseil d'affaires algéro-kenyan. Selon la même source, la principale mission est le renforcement des relations économiques entre les deux pays, jugées jusque-là «limitées». «Nous sommes venus en Algérie avec un nombre de propositions dont la création d'un conseil d'affaires algéro-kenyan pour développer les relations économiques et faciliter les échanges commerciaux entre nos deux pays», a soutenu le président de la Chambre de commerce et d'industrie kenyane, James Mureu. M. Mureu s'exprimait lors d'une rencontre d'affaires algérokenyanne, organisée au siège de la Chambre algérienne du commerce et d'industrie (Caci) en marge de la visite officielle en Algérie du président du Kenya, Uhuru Kenyatta. Les échanges commerciaux entre l'Algérie et le Kenya ont totalisé en 2014 plus de 7,4 millions de dollars, dont 6,4 millions de dollars d'importations et 953 000 de dollars seulement d'exportations algériennes vers ce pays, selon des chiffres provisoires des Douanes algériennes. En 2013, l'Algérie avait importé du Kenya pour quelque 320 000 de dollars et a exporté des marchandises d'une valeur de plus de 1,8 million de dollars, précise-t-on de même source. Selon M. Mureu, l'objectif de cette première mission était de faire un état des lieux du marché algérien et de repérer des partenaires potentiels mais aussi d'inviter les hommes d'affaires algériens à venir au Kenya afin d'explorer les opportunités d'affaires existant dans ce pays «ouvert aux affaires». Il a, dans ce sens, appelé à une étroite collabora- Photo : DR La perspective de l'organisation d'un sommet économique Algérie-Afrique se précise de plus en plus, a-t-on appris hier auprès de la Chambre de commerce algérienne. La rencontre qui a réuni jeudi les hommes d'affaires kényans et leurs homologues algériens s'inscrit, ajoute-ton, dans cette optique. James Mureu, président de la Chambre de commerce et d’industrie kényane. tion pour faciliter le commerce et la circulation des hommes d'affaires, à travers notamment une ligne aérienne directe entre l'Algérie et le Kenya. De son côté, le vice-président de la Caci, Riad Amour, a exprimé la volonté de la communauté d'affaires algérienne de promouvoir les relations économiques avec ce pays de l'Afrique de l'Est. La Caci prépare, selon lui, une mission d'affaires algérienne au Kenya afin de prospecter ce marché et nouer d'éventuelles relations d'affaires. Par ailleurs, les chambres de commerce algérienne et kenyane ont procédé, lors de cette rencontre, à la signature d'un mémorandum d'entente portant notamment sur l'élargissement de la coopération entre les deux institutions. Le Kenya est la plus importante économie de l'Afrique orientale, grâce notamment à son principal port de Mombasa qui offre une importante voie commerciale internationale. Alors que la compétition se durcit notamment sur le marché européen, l'Afrique devient «l’ultime frontière d'investissement». Pour rappel, le FCE veut tirer profit de ce repositionnement de la diplomatie algérienne. Lorsqu’il a rencontré le ministre des Affaires étrangères, son président avait formulé «l’espoir que nourrit le FCE de pouvoir construire avec notre diplomatie une relation fructueuse, une connexion intelligente, qui permettraient de contribuer à drainer davantage d’investissements et de partenariats vers notre pays, de soutenir les efforts de nos entreprises vers l’exportation et tirer ainsi des avantages des opportunités qui existent notamment en Afrique et que nous n’exploitons pas parce que nous ne sommes pas organisés». A. B. Des aides financières au profit des PME qui accompagneraient les stagiaires FORMATION PROFESSIONNELLE Le ministère de l’Enseignement et de la Formation professionnels a décidé d’une mesure d’encouragement pour inciter les entreprises à prendre les stagiaires sortants des instituts de formation professionnelle. Après l’aval du gouvernement, le département de Nourdine Bedoui va octroyer des aides financières aux PME qui ouvriraient leurs portes aux apprentis. mation et de l’enseignement professionnels ouvriront leurs portes demain aux candidats pour une seconde rentrée, après celle du mois de septembre. «Cette session constitue une seconde chance pour les jeunes à la recherche d’une for- ne et de la main d’œuvre qualifiée, nous réussirons à prendre en charge l’ensemble de nos jeunes apprentis», estime le premier responsable du secteur qui dit ne pas croire en une entreprise qui ne tient pas en compte le volet de la qualification. Bedoui a annoncé le lancement de la formation dans le domaine des métiers de vente après une année de travail de coopération avec la Chambre de commerce suisse. S. A. La moitié réservée au sud du pays PROGRAMME 2015 DE L’ANGEM Plus de 140 000 petites activités seront financées en 2015 par le dispositif Angem (Agence nationale de gestion du micro-crédit). Des programmes dont la moitié sera consacrée au sud du pays. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Un programme spécial femmes au foyer sera bientôt lancé par le dispositif Angem. «Ce programme permettra d’aider ces femmes à sortir de l’anonymat et de l’informel», a expliqué Mounia Meslem, ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, ce jeudi, à Alger. Selon elle, il est question de rendre les femmes au foyer productives notamment celles qui souffrent de handicap. Ces femmes bénéficieront également d’une formation qui s’inscrit dans le cadre d’une convention signée avec le ministère de la Formation professionnelle, ajoute-t-elle. Un autre programme sera dédié à la femme rurale. Il lui sera également consacré un espace pour «vulgariser ses produits et son savoir-faire», dit-elle. Assistant au regroupement national des cadres de l’Angem, la ministre de la Solidarité nationale a indiqué que 50% du programme du micro-crédit touchera le Sud. «Il sera prochainement exécuté», assure-t-elle avant de préciser qu’une logistique de l’Angem spécial Sud lui sera consacrée. De son côté, le directeur Photo : Samir Sid Salima Akkouche - Alger (Le Soir) Le ministre qui était jeudi l’invité du forum du quotidien E’chaâb, a indiqué qu’un projet de décret exécutif a été adopté pour accompagner financièrement les petites entreprises (PME) qui s’impliqueraient dans l’accompagnement des stagiaires sortants des instituts de formation professionnelle. Selon Bedoui, son ministère va accompagner ces PME grâce au fonds national de développement de l’apprentissage et de la formation continue. Le ministre a rappelé que son département a signé des conventions avec quinze autres départements ministériels et le patronat pour pouvoir identifier, d’ici les cinq prochaines années, les besoins de chaque secteur afin de les accompagner à travers la formation d’une main d’œuvre qualifiée. Nourdine Bedoui veut également renforcer le nombre des centres de formation existants, 1 200 établissements actuellement. «A chaque endroit où il y a une école primaire, un établissement secondaire et un lycée, nous allons aussi installer un institut de formation, a indiqué Bedoui qui veut attirer également davantage de stagiaires. L’intervenant qui dit accorder beaucoup d’importance à la formation par apprentissage, qui a attiré actuellement 300 000 apprentis, aspire atteindre 600 000 candidats. C’est d’ailleurs le défi que se lance le secteur, souligne le ministre de l’Enseignement et de la Formation professionnelle. Par ailleurs, les centres de for- mation», estime Bedoui qui prévoit d’accueillir 280 000 nouveaux stagiaires et apprentis. En septembre, le secteur a accueilli 316 596 nouveaux apprentis portant l’effectif global du secteur à 600 000. Le problème sur lequel bute toujours le secteur, rappelle l’intervenant, est celui de non-implication du monde économique. «Nous comptons plus de 8 000 grandes entreprises et des milliers de petites entreprises, si toutes ces entreprises décident de prendre en considération dans leurs stratégies le volet de la ressource humai- général de l’Angem, Hadi Aouaidjia, a rappelé que le dispositif Angem a financé durant l’année 2014, plus de 117 000 petites activités principalement dans les secteurs de l’artisanat Mounia Meslem. traditionnel, les petits métiers, les services et la petite agriculture. Il a souligné également la formation de plus de 50 000 bénéficiaires. «Nous avons dispensé des formations au renforcement des capacités à la création et à la gestion d’une petite activité, des tests de validation des acquis professionnels et des programmes de financement global ainsi que l’aide à la commercialisation des produits et des services à travers des expositions», précise-t-il. Quant au plan d’action pour l’année 2015, Hadi Aouaidjia affirme que l’Angem compte financer plus de 140 000 petites activités et renforcer le programme de services nonfinanciers (formation et accompagnement). Ry. N. Actualité Irak, Syrie, Libye, massacre et destruction à tout-va ! Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGE CE MONDE QUI BOUGE Commençons par ces images diffusées par l’Etat islamique (EI) montrant des djihadistes détruire joyeusement des statues, frises et autres trésors pré-islamiques du musée de Mossoul, réduire en miettes à coups de masse des statues de l’époque mésopotamienne déboulonnées de leur socle, utiliser un perforateur pour défigurer un imposant taureau ailé assyrien en granit, sur le site archéologique de la porte de Nergal de Mossoul. Toujours est-il qu’en quelques instants, le passé de l’Irak a été effacé. «Fidèles musulmans, ces sculptures derrière moi sont des idoles pour les peuples d'autrefois qui les adoraient au lieu d'adorer Dieu», explique un djihadiste, sûrement le chef d’équipe de ces ouvriers d’un jour, face à la caméra. Arguant que «les soi-disant Assyriens, Akkadiens et d'autres peuples avaient des dieux pour la pluie, pour les cultures, pour la guerre». En clair, à voir les illuminés de l’EI qui se veulent plus musulmans que les musulmans, on se demande pourquoi au 7e siècle les premiers combattants de l’Islam n’ont pas détruit ces «vestiges païens», pourquoi ont-ils respecté les religions pratiquées par les populations des territoires conquis, pourquoi n’ont-ils jamais détruit d’églises, ni de synagogues ? Citons le plus illustre d’entre eux, le calife Omar Ibn al-Khatab, qui lors de la prise de Jérusalem en 638, a visité le Saint Sépulcre, avant de publier cet écrit stipulant : «La sécurité des personnes et des biens est garantie pour les habitants de Jérusalem. Leurs églises et les croix doivent aussi être sécurisées. Ce traité s'applique à tous les habitants de la ville. Leurs lieux de culte doivent rester intacts. Ceux-ci ne seront ni repris, ni démolis. Les gens sont tout à fait libres de suivre leur religion. Ils ne doivent être affectés à aucune difficulté». Omar Ibn Al-Khatab a bien écrit : «Les gens sont tout à fait libres de suivre leur religion». Plus de quinze siècles après, au 21e siècle, des gens se réclamant de l’Islam, en l’occurrence le wahhabisme, dynamitent des sanctuaires et des mausolées de saints de l’Islam (Mali, Tunisie, 20 ans après : comment oublier ? Comment oublier ce jour du lundi 27 févier 1995, 27 jour du mois de Ramadhan et par un temps maussade, quand six terroristes nous attendaient, mon épouse et moi, au sortir de chez nous à Birkhadem pour nous ôter la vie ? Comment oublier ce terroriste accompagnant son acte ignoble d’un sourire narquois, attrapant ma femme par les cheveux et criant «Allah Akbar !» au moment de lui tirer trois balles en plein cœur? Comment oublier son agonie au cours de son transfert à l'hôpital ? Comment oublier le terrible choc subi par mes enfants alors âgés de 12 et 8 ans, en apprenant l'assassinat de leur mère ? Comment oublier les années qui ont suivi notre drame personnel et durant lesquelles chaque jour et chaque nuit des populations civiles démunies et habitants des hameaux isolés étaient égorgées ou massacrées à la hache ? Comment oublier cette longue période d'angoisse quand chaque jour qui passait était une victoire contre la mort ? Comment oublier ces trois enfants en bas âge baignant jusqu'au matin dans la mare de sang de leurs parents égorgés durant une nuit de 1996 sous leurs yeux, à Sidi El Kebir, sur les hauteurs de Blida ? Comment oublier le chagrin et la souffrance de Khalti Houria décédée il y a deux mois et dont la fille, la belle Amel, étudiante en droit, a été arrachée en 1996 d'un bus qui la transportait à l'université pour être égorgée ? Comment oublier Khalti Aïcha de Bouinan (Blida) que des monstres hirsutes ont obligée à assister au supplice de ses trois fils égorgés l'un après l'autre sous ses yeux révulsés ? Comment oublier le calvaire de ce vieux moudjahid, Ammi Ali, dont les trois filles ont été violées en sa présence par une quinzaine de barbus et qui s'est enfermé dans un mutisme absolu jusqu'à sa mort en 2007? Comment oublier les centaines de journalistes, intellectuels, hommes de culte et femmes côtoyés tout au long de ces années de larmes et de sang et assassinés pour leurs idées? Comment oublier ces années de terreur et de haine ? Comment oublier l'indifférence et l'ostracisme dont ont fait montre à notre égard durant cette période les pays démocratiques qui, aujourd'hui, sont confrontés à la même barbarie ? Comment oublier les 200 000 victimes algériennes de cette barbarie dont les commanditaires ont bénéficié de lois scélérates d'amnistie ? Comment ferez-vous face à Dieu au jour du jugement dernier, que direz-vous, vous autres assassins et ceux qui vous ont absous à notre place, en notre nom ? Que dira de vous l’Histoire ? Quel exemple croyezvous avoir laissé aux générations à venir ? Que peut être l’avenir de cette nation avec ces crimes impunis et les âmes des vivants criant justice ? Djamil Benrabah e Libye, Syrie et Irak), détruisent les tombeaux des deux princesses de la Casbah d’Alger, saccagent des églises, brûlent des livres anciens, profanent des cimetières (cas du M’zab). L’objectif étant de faire table rase du passé des peuples par la destruction planifiée des lieux de mémoire, de sorte que les générations à venir n’aient plus aucune conscience de leur identité et de leur appartenance à une civilisation ancienne et millénaire. Et, pour reprendre le propos de l’ex-gouverneur de la Banque d’Algérie, Abderahmane Hadj Nacer (El Watan), à propos du M’zab dont il est originaire : «pour rendre fluides et malléables les populations, il faut les couper d’avec le lien de l’ancestralité». En Libye, l’assassinat mardi dernier d’Intissar al-Hassaeri, 35 ans, membre fondatrice du mouvement Tanweer, une association culturelle et sociale, est symptomatique de la dérive consécutive à l’intervention de l’Otan de ce pays, intervention dont l’un des résultats les plus probants aura été l’apparition de la version libyenne de l’EI. Après le massacre des 21 coptes, l’Etat islamique, qui s’est constitué une assise territoriale à Derna, pris le contrôle de Syrte, puis Sabratha (ouest de la Libye) accentue son emprise sur le pays, menace d’envoyer 500 000 migrants sub-sahariens en Italie, et se trouve désormais aux portes de la Tunisie. Ici également, cette nébuleuse veut faire taire des voix, ramener le pays à l’âge de pierre, réaliser ce que le colonialisme n’est pas parvenu à faire. Concernant la Syrie, on observera que ce qui provoque la colère et les protestations de certains politiques en France, le Premier ministre français Manuel Valls en tête, et certains médias et commentateurs français, ce n’est pas le dernier enlèvement de centaines de chrétiens syriens, ou le fait que la Turquie continue de fermer les yeux sur les allées et venues des djihadistes de l’EI de part et d’autre de la frontière, mais le voyage de quatre parlementaires français à Damas. Bien que le régime de Bachar n’ait jamais été ma tasse de thé, 6. Par Hassane Zerrouky pour des raisons que j’ai déjà expliquées dans Le Soir, il n’en reste pas moins surprenant qu’avec ce qui se passe en Libye, et aujourd’hui en Syrie et en Irak, Paris mais aussi Washington, qui a décidé d’entraîner et d’armer des islamistes dit modérés» pour combattre à la fois Daesh et le régime de Bachar, s’entêtent à faire de la chute de Bachar leur priorité. Certes, on nous dira que Washington et ses alliés bombardent Daesh. Mais ne leur a-t-il pas fallu moins de 15 jours pour détruire le régime de Saddam autrement plus armé que Daesh ! H. Z. «Je suis Mahmoud Mohamed Taha» Trente ans déjà ! Le 18 janvier 1985, à l’aube, dans une prison soudanaise, Kober à Khartoum, l’homme politique, le penseur et surtout le théologien Mahmoud Mohamed Taha est exécuté sur décision du président de l’époque Djaffar ElNoumeyri. Le verdict est sans appel, après à peine deux heures de procès : «peine capitale par pendaison». Pourquoi ? Selon ce tribunal expéditif, Mahmoud Mohamed Taha est condamné pour «hérésie, opposition à l’application de la loi islamique, trouble à la sécurité publique, incitation à s’opposer au gouvernement, et reconstitution d’un parti politique interdit». Des milliers de Soudanais se sont manifestés contre cette décision inique. La répression aveugle n’a suscité aucune condamnation internationale, personne n’a twité : «je suis Mahmoud Mohamed Taha». L’inhumation de son corps a été tenue secrète, comme celle d’un abominable terroriste. Oui sa pensée terrorise ces régimes qui font d’une certaine lecture de l’Islam, les lois fondamentales d’un Etat. En réalité, quel a été son crime ? Il avait simplement demandé haut et fort l’abolition de la Charia introduite au Soudan comme loi fondamentale en 1983. Son opposition à l’obscurantisme du régime dictatorial soudanais est en continuité avec sa pensée et son combat. Dès 1951, il publie son livre fondamental : «Al-rissala al-thaniya mina al-islam», traduit en français par «Un islam à vocation libératrice». Dans cet ouvrage, l’auteur développe la théorie d’un second message de l’Islam. Il rappelle la différence fonda- mentale entre les périodes mecquoise et médinoise du Coran. La première s’articule autour de la spiritualité à travers la formulation des principes éthiques. Alors que la seconde étaye une expérience historique dans un contexte figé. Pour Mahmoud Mohamed Taha, le «Coran mecquois» est en contradiction avec le «Coran médinois». Le premier prône la liberté religieuse et l’égalité entre les sexes, alors que celui de la période médinoise instaure des dogmes et principes nécessaires à la société de l’époque mais peu adaptés à la vie moderne et ses réalités du XXe siècle. Il dit clairement que seuls les versets mecquois doivent constituer la base islamique d’une société moderne, il les qualifie de «second message de l’islam». Pour Mahmoud Mohamed Taha, la véritable vocation de l’islam est libératrice. Il s’oppose clairement au crédo dogmatique et conservateur dominant qui repose notamment sur la restriction, voire la fermeture de l’effort d’interprétation du Coran (bab al-ijtihad). Son appel à un renouveau islamique est à mettre en parallèle, toute chose égale par ailleurs, avec la théologie chrétienne de la libération. Pour mener son combat, le «Gandhi soudanais» (son surnom) crée le mouvement des Frères républicains. En conformité avec son principe d’égalité entre les deux sexes, Mahmoud Mohamed Taha forme le groupe des Sœurs républicaines, circonstances aggravantes ! Déjà en 1945, le Gandhi soudanais avait créé le Parti républicain pour structurer une opposition directe et ouverte à la colonisation britannique. Nationaliste de la première heure, il connaît les prisons coloniales et autres restrictions durant deux années. C’est au cours de cette période qu’il approfondit sa connaissance du Coran. Il déclara même que tout musulman peut recevoir une compréhension éclairée de la Parole de Dieu, affirmant ainsi la place centrale de l’individu en Islam qui peut accéder au «second message». Sa pensée s’est répandue au Soudan seulement après la révolution d’octobre 1964 qui instaura un régime démocratique. Son mouvement, le Parti républicain, participe activement à la fondation du Congrès pour la défense de la démocratie, prémisse de la première (et dernière ?) société civile dans le monde arabe. Première confrontation avec Hassan Al-Tourabi et son Front de la Charte islamique, version locale des Frères musulmans. Comme ces derniers étaient aussi les ennemis du Grand Frère égyptien incarné à l’époque par le Raïs Nasser, leur mouvement ne pouvait pas encore s’imposer face aux Républicains soudanais. Le coup d’Etat de 1969 de Djaffar Al-Numeyri, alors allié de Nasser, reléguant les Frères musulmans à la clan- Par Naoufel Brahimi El Mili destinité, est salué par le Gandhi soudanais, pourtant libéral et démocrate convaincu, pour qui déjà l’islamiste est l’ennemi premier. Seulement, le président soudanais déstabilisé par la visite historique de Sadat à Jérusalem en 1977, cherche l’appuie des Saoudiens qui l’incitent fortement à faire participer les Frères musulmans au pouvoir. Dès 1978, Djaffar AlNumeyri déclare la réconciliation nationale (mais sans référendum, même biaisé), Il nomme un an plus tard, Hassan Al-Tourabi, après trois années de prison et trois années d’exil en Libye, ministre de la Justice. La Charia est sur orbite, la messe est dite. Mahmoud Mohamed Taha n’est pas le seul théologien qui prône un islam libéral et adapté au monde moderne mais cette population de libres penseurs connaît un taux de mortalité fortement élevé. Alors, éditeurs occidentaux, vous qui défendez la publication des caricatures des prophètes, republiez l’ouvrage de Mahmoud Mohamed Taha ou de certains de ses disciples. N. B. E.-M. Photo : Zinedine Zebar Le Soir d’Algérie Le Soir d’Algérie Le Soir du Centre Ces éboulements qui font craindre le pire aux populations Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGE BOUIRA Depuis quelques semaines, plusieurs régions de la wilaya vivent un climat de peur, avec des affaissements et des éboulements de terrains, presque quotidiens. Ainsi, depuis la fin janvier, l’on a signalé des éboulements de terrains et des affaissements à travers plusieurs axes routiers dont le plus important reste les chutes de roches au niveau de la RN30 entre Ath Hamad et Tizi-N’Kouilal, dans la commune de Saharidj. Ces chutes de pierres récurrentes font craindre le pire à tout un village, celui d’Imesdourar qui est situé en contrebas de la RN30 sous une importante pente. Le village Illilten, un peu plus bas, n’est pas épargné non plus puisque, au niveau de ce village, l’on nous signale éga- lement des éboulements de terrains et même des chutes de pierres, menaçant des maisons. A Chorfa, c’est un tronçon de la RN30 qui relie cette commune à celle d'Aghbalou qui a été emporté lors d’un éboulement de terrain au début du mois de février, laissant à peine quelques centimètres de route bitumée. Aussi, les engins qui ont déblayé cet éboulement ont fait dans le système D puisque, depuis les automobilistes empruntent l’accotement situé du côté de la pente en attendant la réfection de cette voie et la réalisation d’un mur de soutène- ment. A Kadiria, ce sont plusieurs villages qui sont touchés par ce phénomène d’éboulement de terrains. Des maisons entières sont menacées sans que les pouvoirs publics ne trouvent des solutions à ces phénomènes récurrents dans cette région qui va jusqu’aux communes d’Aomar, Aïn Turck et Ath Laâziz. Au niveau de cette dernière commune, un important éboulement de terrain a eu lieu ce jeudi et a bloqué carrément la circulation au niveau du CW5 qui mène vers Boghni. Il a fallu plusieurs heures aux engins de la DTP pour évacuer les tonnes de boue qui se sont amoncelées sur la voie afin de rétablir la circulation mais, le risque d’éboule- ments est toujours présent. De l’autre côté de la commune dans la région d’Ibourassen, la même inquiétude règne au sien des populations qui redoutent le pire à tout moment. En somme, les quantités importantes de pluie qui se sont abattues dans la région et qui continuent d’ailleurs à tomber, et si elles sont bien accueillies par les agriculteurs, font craindre le pire aux populations situées dans ces régions. L’épisode d’avril 2012 est toujours présent dans les esprits de ce côté-ci de la commune d’Ath Laâziz où une dizaine de maisons, relevant territorialement de la commune limitrophe de Taghzout, ont été carré- 7 ment charriées par des éboulements. Depuis, les autorités de la commune de Taghzout ont relogé ces familles mais, d’autres familles vivent la même situation et risquent de voir leurs maisons emportées par les éboulements à tout moment. En 2012, les services techniques avaient préconisé l'évacuation de toute la zone mais les pouvoirs publics qui n’avaient pas de logements pour reloger autant de monde, conjugué au refus de certaines familles de quitter leurs demeures et leurs terres, les terres de leurs ancêtres, ont fait que personne n’avait insisté sur cette question. Y. Y. L’université Djilali-Bounaâma a dépassé son degré de saturation KHEMIS MILIANA Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohammed Mebarki, a pu constater de visu, jeudi dernier, lors de la visite qu’il y a effectuée, que les capacités d’accueil de l’université Djilali-Bounaâma ont largement dépassé leur degré de saturation, avec 17 500 étudiants inscrits pour 12 000 places pédagogiques seulement. Cette situation a été prévue depuis 2008 puisque déjà, le ministre en poste à l’époque avait annoncé une dotation de 8 000 nouvelles places. Cependant, la procédure avait traîné. Dans un premier temps, seule l’enveloppe destinée aux études de faisabilité a été allouée. Ce n’est qu’à partir de l’année 2010 que le reste de la procédure a été relancé. Mais à ce jour, la construction de ces 8 000 places n’a pas encore FORTES CHUTES DE PLUIE À MÉDÉA Deux enfants tués dans l'effondrement de leur maison Les fortes pluies qui se sont abattues sur la wilaya de Médéa ces trois derniers jours ont causé de gros dégâts matériels et, malheureusement, humains aussi, a-t-on noté. En effet, une famille a été endeuillée par la perte de ses deux enfants : Haroun 5 ans et Younès 8 ans ont dû être retirés de sous les décombres de leur maison qui a cédé au «déluge» causé par la profusion extraordinaire des eaux de pluie qui ont touché Médéa à l'instar de toutes les régions centre du pays. Située dans un quartier du cheflieu de la wilaya, au lieudit Settara, l'habitation précaire n'a pas pu résister à la force des eaux et le drame s'est produit. Les éléments de l'unité principale de la Protection civile de Médéa sont intervenus pour sortir les corps sans vie des deux chérubins de sous les déblais. Les dépouilles mortelles ont été acheminées vers l'établissement hospitalier du chef-lieu de la wilaya. D’autre part, les blessés, dont les parents qui étaient dans un état d'agitation extrême, ont à leur tour été évacués vers la même structure sanitaire pour y recevoir les soins nécessaires. M. L. été entamée. La raison évoquée est que l’AP (Autorisation de programme) a été en deçà de la soumission qui a atteint les 92 milliards de centimes. Acculé par le développement rapide des effectifs, le ministre a proposé alors d’entamer des travaux avec l’AP allouée en attendant la réévaluation. «Pas faisable» ont répondu les responsables locaux en faisant valoir «on ne construit pas un bloc pédagogique sans ses dépendances et sans les aménagements extérieurs, il ne pourrait fonctionner au milieu d’un chantier, ce qui induirait des conditions d’études insupportables pour tous». Les responsables de l’université ont fait savoir que face à la saturation, ils ont pris un certain nombre de mesures, à savoir une augmentation du volume horaire journalier, le fonctionnement du campus le samedi et des conventions avec les universités de Blida et de Chlef pour l’accueil d’un certain nombre d’étudiants. Pressentant que la situation ne ferait qu’empirer, l’envoyé du gouvernement a alors promis d’accélérer la procédure de réévaluation mais a exhorté les responsables locaux à faire le maximum pour que, au moins 3 000 à 4 000 places seraient livrées à la rentrée 2016. Tout comme le responsable de l’entreprise de construction du rectorat constitué d’un bloc central et de 4 blocs administratifs autour, le tout avec 110 bureaux avec leurs dépendances, le chef du projet s’est engagé à livrer l’ensemble en août prochain. Dans la foulée de la visite, le ministre a inspecté un nouveau restaurant, d’une capacité d’accueil de 800 places flambant neuf, inauguré la nouvelle Direction des œuvres universitaires et posé la première pierre d’une bibliothèque cen- TIZI-OUZOU trale. Réagissant à l’exposé du recteur sur l’aspect pédagogique qui faisait ressortir l’utilité de l’inscription de nouveaux domaines de doctorat, le ministre a répondu «la priorité doit être accordée à la post-graduation immédiate (masters et autres diplômes) quand aux doctorats, les postulants pourront toujours se déplacer vers d’autres universités», en rajoutant «inscrire surtout des filières qui répondront à la demande à l’environnement d’une wilaya à vocation agro alimentaire surtout.. En visitant le chantier de construction des 110 logements pour les enseignants de l’université, chantier à la sortie ouest de la ville de Khemis Miliana, le ministre a demandé aux responsables universitaires de faire jouer la carte du logement pour inciter les enseignants de qualité à venir renforcer les rangs du corps enseignant.» K. O. Le management expliqué aux élus locaux et aux encadreurs des APC Management des administrations publiques et problématiques environnementales, fiscalité et cadre de vie ont été les sujets abordés, respectivement, par M. Mounir Chérif, spécialiste en management et Mustapha Oubabas, ex-inspecteur de wilaya de l’environnement et consultant pour les questions environnementales auprès du ministère de l’Environnement. Ces thèmes d’actualité ont été développés, lors d’une journée d’information organisée, jeudi dernier, à Tizi-Ouzou, par l’INSIM, institut international de management, au profit des élus locaux, des secrétaires généraux et autres agents de l’administration des APC. Dans sa communication, M. Mounir Chérif a parlé de la gestion des ressources humaines, du management des administrations publiques, de la maîtrise de la communication publique, de la prise de parole en public, la gestion du temps ainsi que la gestion des conflits. Il s’agit d’un ensemble de notions des- tinées à améliorer les capacités managériales des élus et des personnels de l’encadrement des APC dans le cadre de l’accomplissement de leurs responsabilités et l’exercice de leurs prérogatives au sein de leurs organisations aussi bien avec les agents et autres fonctionnaires qu’avec l’environnement extérieur dont les citoyens. Un environnement et des conditions socioprofessionnelles qui exigent la maîtrise d’un minimum de savoir managérial sont plus que jamais utiles et nécessaires. Dans son exposé et lors du débat qui s’en est suivi, le conférencier s’est attelé à démentir l’idée communé- ment répandue selon laquelle le management est l’apanage des gestionnaires et responsables de l’entreprise privée. «Aujourd’hui, l’adaptation au management moderne et aux qualifications exigées par un environnement de travail en permanente évolution et modernisation est une mesure d’efficacité et d’intelligence à faire face aux complexités de gestion de nos collectivités locales, de l’évolution du cadre de vie sociétal environnemental et territorial. La logique des règles et des outils récents de gestion et l’obligation de performance et de réussite ne contredisent nullement le principe de mode de fonctionnement d’une entreprise, administration ou organisation publique», lit-on dans l’exposé des motifs de cette rencontre qui se veut un espace pour apporter des réponses à de nombreuses questions et problèmes ayant trait à divers TIPASA domaines de compétences (techniques, comportementales et contextuelles). Celles-ci (les compétences) nécessitent «un développement qui est parmi les enjeux stratégiques nécessaires pour constituer un capital d’aptitudes adaptées aux missions de l’organisation», expliquet-on encore. La problématique environnementale, fiscalité et cadre de vie est le deuxième thème de cette journée abordé par M. Oubabas, exinspecteur de wilaya de l’environnement, formateur et consultant des questions environnementales . Son intervention s’est articulée sur la préservation de l’hygiène publique et la propreté des agglomérations ; l’amélioration du cadre de vie du citoyen et la protection de sa santé et l’élimination saine et écologiquement rationnelle des déchets et leur valorisation. S. A. M. Des projets d’hôtellerie pour générer des milliers d’emplois A Tipasa, lors de la conférence de presse accordée à un parterre de journalistes de divers médias, la ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mme Yamina Zerhouni, a révélé que l’Algérie compte 400 projets d’hôtellerie tous types confondus dont 5 pour la wilaya de Tipasa. Selon la ministre, ces projets sont prévus pour générer 45 000 lits et 25 000 emplois. A ce titre, la ministre a précisé que 400 dossiers sont en cours de démarrage, dont 200 restent dans l’attente d’un permis de construire. Mme Zerhouni a été interpellée par des confrères à propos de l’hôtel Grand Bleu et du projet touristique de Cap Rouge à Cherchell, ayant fait l’objet d’une étude pour la réalisation d’un environnement touristique comprenant 2 hôtels de 600 lits chacun, d’un village artisanal et d’une allée piétonne sur plus de 1 000 mètres. Evoquant les plages en concessions, la ministre met à l’index les plages qui sont accaparées par des indus occupants en exigeant à ce qu’il y ait une révision des espaces occupés afin de réserver le 1/3 des plages aux citoyens, qui ne sont pas obligés de louer l’accès ou l’espace pour installer leurs parasols. Cependant, ce fut dans les halls du complexe de la Corne d’or que la ministre s’est enquis des projets faramineux de réhabilitation des trois complexes pour un coût de quatre milliards de dinars. Lors du périple qu’elle a effectué à Cherchell, ce fut la société des tapis qui a été visitée et qui est prévue pour servir de modèle pour la certification ISO. Houari Larbi Le Soir d’Algérie Le Soir de l’Est Un jeudi d’angoisse à Annaba Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGE INTEMPÉRIES Cette situation est la conséquence de pluies diluviennes qui se sont abattues sur Annaba et sa région et ayant atteint plus de 40 millimètres en moins de 24 heures. Les oueds qui gonflaient dangereusement ont débordé, menaçant les riverains, notamment dans la localité de Boukhadra, commune d’El Bouni où plus de 312 maisons en préfabriqué ont été inondées. Plus d’un mètre d’eau avait pénétré dans certaines d’entre elles, nécessitant l’intervention des éléments de la Protection civile qui ont évacué 87 familles se trouvant en danger et mena- cées par les eaux. Même s’il n’y avait pas d’évacuation de personnes dans d’autres cités à forte concentration de population telles Sidi Salem et Seybouse, il fallait aux éléments de la Protection civile pomper des dizaines de mètres cubes d’eau qui cernaient les demeures de ces cités. Durant cette période, les hommes du feu qui luttaient cette fois-ci contre l’eau, avaient fort à faire pour venir en aide aux familles menacées. Pour ce faire, ont été mobilisés des moyens humains et matériels conséquents dont des nationale et de wilaya. C’est le cas pour, entre autres, la RN N° 44 au niveau du tronçon reliant Chabia à Kherraza, du CW N° 129 entre Sidi Amar et El Hadjar où toute circulation était interrompue durant plusieurs heures. Les fortes chutes de pluie ayant rempli à ras bord les barrages de la wilaya d’El Tarf qui alimentent aussi la ville de Annaba n’ont pas été aussi bénéfiques pour la population comme on l’avait espéré. La distribution a été interrompue et un programme restrictif pour l’alimentation a été établi. Et pour cause, les tonnes de terre drainées vers les barrages nécessitent un traitement supplémentaire de l’eau au niveau des stations destinées à cet effet. A. Bouacha Photo : D. R. Plusieurs localités et quartiers de la wilaya de Annaba ont vécu ce dernier jeudi des moments d’angoisse, pour cause d’inondations qui ont encerclé des habitations, pénétrant même à l’intérieur de plusieurs d’entre elles. 7 dizaines d’éléments renforcés pour la circonstance par des hommes-grenouilles, des ambulances, des camions, des moto- pompes et même des zodiacs. La circulation automobile était très difficile, voire impossible sur certains tronçons des routes Il s’agit de 6 schémas de wilaya de prévention (catastrophes liées au transport, les inondations, les maladies contagieuses, les maladies animales, les incendies de forêt et celui contre les incendies et les explosions), 31 schémas communaux de prévention contre les incendies de forêt, 18 contre les accidents de circulation, 25 contre les inondations, 32 contre les incendies et les explosions. La Protection civile a également établi 6 cartographies des risques, ainsi qu’à l’actualisation du SWACR, schéma de wilaya d’analyse et de couverture des risques, du schéma du risque de séismes et celui des risques divers. Au menu du bilan également, 77 simulations exécutées en collaboration avec les entités économiques, en plus de 2 avec l’assistance des gardes-côtes, 2 dans les établissements de rééducation, 2 au niveau de l’Entreprise portuaire de Skikda et l’université 20-Août-1955. A l’actif également des pompiers, l’étude de 18 schémas d’intervention interne dans les établissements classés. Il est à signaler que durant la saison estivale, 33 postes de vigie au niveau des 18 plages autorisées à la baignade ont été assignés. Les moyens humains mobilisés sont 3 médecins, 15 plongeurs, 80 maîtres-nageurs 20 433 interventions durant 2014 PROTECTION CIVILE À SKIKDA La Protection civile a enregistré 20 400 interventions durant 2014, ce qui relève d’une hausse de 12,95% par rapport à 2013 durant laquelle il y a eu 17 786 interventions. C’est ce qui ressort des déclarations du commandant Mohammed Sebti, lors de la conférence de presse organisée jeudi matin au siège de la Direction sis à la rue Mohammed-Bouguergour. BISKRA décédés. La comparaison entre les deux années démontre aussi que même les feux de forêt ont connu une hausse estimée à un taux de 41,5%, soit 667 incendies de plus (940 contre 1 607). Devant le parterre des journalistes, le conférencier a présenté le programme 2014 de prévention et de planification opérationnelle des éléments de la Protection civile. Cent nouveaux enseignants pour le secteur de la formation professionnelle Cent nouveaux enseignants viennent d’être recrutés pour encadrer les établissements de formation professionnelle dans la wilaya de Biskra, a indiqué, jeudi, le directeur du secteur, Hatem Kaci. Ces recrutements sont destinés à répondre aux besoins exprimés localement en matière de ressources humaines nécessaires à l’encadrement des différentes filières dont le tourisme, l’hôtellerie et le BTPH (bâtiment-travaux publics-hydraulique), a précisé ce responsable. Des stages théoriques et pratiques ont été suivis par ces nouveaux enseignants pour leur permettre d’assumer pleinement leurs missions pédagogiques à compter de la rentrée du 1er mars prochain, a fait savoir M. Kaci. Le secteur de la formation professionnelle compte, dans la wilaya de Biskra, 27 établissements dont trois instituts nationaux spécialisés de formation professionnelle (INSFP), un institut d’enseignement professionnel (IEP), 17 centres de formation professionnelle et d’apprentissage (CFPA) et 6 annexes. Le secteur compte désormais, à la faveur du dernier recrutement, 400 enseignants. APS Lancement en mars du programme d’assistance de l’Onudi aux clusters de bijoutiers BATNA La mise en œuvre du programme d’assistance technique aux clusters de bijoutiers débutera début mars à Batna, encadrée par des experts de l’Organisation des Nations-Unies pour le développement industriel (Onudi), a indiqué jeudi le directeur de la Chambre de l’artisanat et des métiers (CAM), Smaïl Ramdhani. Inscrit dans le cadre du Projet d’appui au développement des clusters dans les industries créatives et culturelles au sud de la Méditerranée, initié par l’ONUDI, le programme prévu sur trois années «apportera une assistance technique au développement de projets coopératifs axés sur la valorisation des savoir-faire par leur intégration dans la modernité sur les plans de la conception et de la pénétration des marchés», a précisé M. Ramdhani. Le segment de la bijouterie qui affiche une réelle vita- lité depuis quelques années dans la wilaya de Batna regroupe 1 300 artisans dans cette région du pays. Selon le responsable de la CAM, des stages de qualification des artisans ont déjà été organisés en 2014 au profit de 40 artisans, initiés à la conception de bijoux, cependant que 26 autres suivent actuellement et depuis la mi-février, un stage sur les techniques nouvelles de la bijouterie. Neuf autres artisansbijoutiers participent à l’heure actuelle à un autre stage organisé à Tamanrasset, consacré à la taille des pierres précieuses et semiprécieuses, sous l’égide d’experts brésiliens, a encore fait savoir M. Ramdhani, soulignant que l’objectif recherché est de développer la compétitivité de ce volet de l’artisanat pour le rendre «plus et mieux exportable». Photo : D. R. La conférence de presse a été programmée quelques jours avant le 1er mars, célébrant la Journée mondiale de la Protection civile. Concernant le bilan, il est fait référence aux accidents de la circulation, qui ont également enregistré une augmentation de l’ordre de 6,76%, passant de 1 102 à 1 182 accidents durant les deux années, causant 40 et 53 professionnels et 242 maîtresnageurs saisonniers. Dans le cadre de la lutte contre les feux de forêt, 307 interventions sont à recenser pour 258 feux de forêt. Les dommages sont estimés, quant à eux, à 194,5 hectares de forêt et de maquis, 428 ha de broussailles, 17,25 de récoltes et 5 765 bottes de foin et 7 928 arbres fruitiers. En matière de recrutement, la direction de la Protection civile a pourvu 70 postes pour les agents d’intervention, comme elle a contribué à la formation de 1 172 éléments dans le domaine des soins primaires. Zaïd Zoheir Un guide sur le thème de la conception des bijoux, élaboré par la CAM de Batna, sera mis à la disposition des artisans- bijoutiers nationaux désireux d’améliorer leurs performances, a également souligné le responsable. APS Le Soir d’Algérie Le Soir de l’Ouest Inauguration de la 41 juridiction Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGE VISITE DU MINISTRE DE LA JUSTICE, GARDE DES SCEAUX À NAÂMA e Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Monsieur Tayeb Louh, a effectué dans la journée de jeudi dernier une visite d’inspection et de travail à Naâma, où il a inauguré le siège de la cour de justice et le tribunal administratif au niveau du chef-lieu de la wilaya, jusque-là centralisés au niveau de la wilaya de Saïda. Cette nouvelle structure réformée et restaurée en cour a été réalisée pour un coût d’un peu plus de 20 milliards de centimes ; la 41e juridiction au niveau national qui englobera, désormais, les tribunaux de Naâma, Mécheria et AïnSefra. M. Louh a également procédé à l’installation de M. Bencherif Hadj, président de la cour, et M. Benabdellah Mostefa, procureur général, ainsi que M. Benchehida Azzedine, président du tribunal administratif et M. Djabri Mhamed, commissaire d’Etat. Dans les halls de la cour, un exposé des activités des tribunaux de la wilaya et les projets en cours de réalisation, notamment le tribunal de Mécheria et un célibatorium à Aïn-Sefra, ont été présentés au ministre. Dans son intervention d’orientation, en abordant les grands axes du secteur de la justice, le membre du gouvernement a AÏN-TÉMOUCHENT Des mal-logés demandent à être évacués des habitations classées «zone rouge» Les habitants du groupement n°24 à la cité Rabhi-Saïd dans la ville de Aïn-Témouchent demandent aux autorités locales d'intervenir pour trouver une solution à leur problème, qui perdure depuis plus de quinze ans. Ces habitants disent que leurs habitations, classées zone rouge depuis le séisme qui a ébranlé la wilaya de Aïn-Témouchent un certain 22 décembre 1999, sont menacées d'effondrement à tout moment et représentent un danger imminent ; les concernés ajoutent qu'ils possèdent un seul WC pour tous les habitants du groupement, et lorsqu'il pleut, ils passent les nuits dehors par crainte que les maisons ne s'éffondrent sur leurs têtes. Ils ajoutent que leurs enfants sont atteints de plusieurs maladies respiratoires dues à ces habitations insalubres. «Tous les responsables, passés à la tête de la commune de Aïn-Témouchent, disent, être au courant de leur situation, ils ont même eu des promesses d’être évacués de ces habitations menaçant ruine mais jusqu'à l'heure actuelle, aucune suite ne leur a été donnée et leur patience a des limites.» S. B. déclaré que nous continuons à œuvrer pour l’édification d’un Etat de droit, l’un des grands jalons du programme du président de la République. De ce fait, dira-t-il, nous avons engagé des réformes énormes et des projets dans le secteur de la justice, à l’exemple de la finalisation du projet du nouveau code de procédures pénales, l’élaboration des textes réglementant la promotion de la formation des magistrats, les nouvelles mesures pour protéger les dénonciateurs des crimes, de blanchiment d’argent, de corruption et de terrorisme. Nous continuons aussi de rapprocher au maximum l’appareil judiciaire du citoyen par l’amélioration du servi- ce public, et ouvrir des débats objectifs là où c’est nécessaire ; alors que le magistrat reste le premier garant de l’indépendance de la justice et le garant des libertés et des droits du citoyen et de son bien. M. Louh a aussi souligné que ces projets sont également conçus pour renforcer la crédibilité de la justice, alléger les mesures et garantir les droits durant l’instruction préliminaire des suspects, l’innocence, la mise sous mandat de dépôt, les procédures de recours et de cassation ainsi que le traitement des dossiers et leur transmission à la Cour suprême dans les plus brefs délais. Le ministre n’a pas manqué de souligner dans la foulée de son discours que son département a été renforcé par deux assesseurs spécialisés, en rappelant que les magistrats doivent être vigilants dans les jugements, et préserver les libertés individuelles, comme ils doivent introduire l’empreinte génétique dans l’instruction et le traitement des affaires afin de lutter contre la falsification. Pour conclure, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, qui a rendu visite au tribunal de Naâma, a fait savoir aux travailleurs du secteur de la justice, que des efforts sont engagés pour l’amélioration des conditions socioprofessionnelles. B. Henine L’Association des sourds-muets en deuil TLEMCEN En l’espace de quatre mois, l’Association des sourds de Tlemcen vient de perdre deux de ses principaux fondateurs. Après Addou Mokhtar qui fut son président décédé en novembre 2014, Belgherras Boumediène, l’un des membres fondateurs de l’union des sourds vient de succomber à une longue maladie, il était le secrétaire général et interprète du langage des signes et animait en même temps les activités sportives au sein de l’Association. Le défunt est resté fidèle jusqu'à son départ à la retraite, en tant que cadre du CIAJ (Centre d’information et d’animation de la jeunesse). Entièrement dévoué à la cause des sourds, Belgherras Boumediène était présent à tous les stages de formation et regroupements pédagogiques, il avait accompagné la délégation algérienne à Poitiers en 1986. Il était l’un de ceux qui encourageait la pédagogie bilingue et a collaboré avec le regretté Jean-François Mercurio pour le lancement de l’école des jeunes de Tlemcen. Aujourd’hui, de nombreux témoignages de sympathie et de solidari- té arrivent au siège de l’association, c’est le cas notamment du journal Echo Magazine (France) qui exprime ses vifs condoléances à la famille de Boumediène et à l’ensemble de la communauté des sourds de la wilaya de Tlemcen. Cependant, Adil Azzouni est l’un des amis les plus proches du défunt qui reste très touché par cette disparition, il n’a pu retenir son émotion et s’engage à poursuivre la mission et le chemin tracé par le défunt. En ce mois de février 2015, le foyer de l’Association est plongé dans une immense tristesse. M. Zenasni À quand l’ouverture de la bibliothèque communale ? RELIZANE La bibliothèque communale de Sidi-Khettab, dans la wilaya de Relizane, n’a pas encore ouvert ses portes au public alors qu’elle a été achevée et réceptionnée il y a presqu’un an. Cette infrastructure culturelle qui a nécessité une enveloppe colossale sur le budget de l’Etat et de l’APC semble décorer l’espace d’implantation alors que l’année scolaire tire à sa fin. Ce retard pousse les citoyens à se demander à quand son ouverture alors qu’elle accuse une absence d’équipements, de livres et de matériel informatique pouvant aider les jeunes et les scolarisés dans leurs études. Du côté de l’APC, certains élus ne peuvent répondre objectivement sur la date de son ouverture. Aussi, si l’Assemblée populaire communale n’est pas en mesure de prendre en charge cette bibliothèque, pourquoi ne se décharge-t-elle pas de sa gestion au profit de la Direction de la culture de Relizane ? A. Rahmane La mort programmée d’un établissement emblématique LYCÉE LOTFI D’ORAN Un an après avoir déjà alerté l’opinion publique et les responsables de tous bords, voilà que le CLA remet cela une nouvelle fois pour dénoncer le traitement infligé au lycée Lotfi d’Oran, l’un des plus emblématiques. Dans une missive transmise à la presse, le délégué local du CLA au sein de cet établissement dénonce, très longuement, l’état de dégradation et de détérioration touchant cet établissement «sans que personne au niveau de l’académie ou du ministère ne fasse un geste pour stopper cette destruction», est-il dit d’emblée. Une atteinte qui ne touche pas seulement les murs, mais le fonctionnement même de ce lycée, du fait des interférences coupables émanant de la Direction de l’éducation comme expliqué dans la lettre «chaque rentrée scolaire, les enseignants sont confrontés à des surprises soit par la dimi- 7 nution de divisions soit par la suppression de postes pour viser certains professeurs qui crient haut et fort ce phénomène et qui ont été témoins des belles années de ce lycée». D’ailleurs la situation est telle que le CLA va tenir une AG dès la fin des examens du second trimestre «pour répondre aux décisions anti-pédagogiques et douteuses des responsables de la Direction de l’éducation d’Oran», ajoutant plus loin que cela se fait dans l’indifférence de la ministre de l’Education, pourtant informée de ce qui «se trame à la Direction de l’éducation d’Oran», s’étonnant qu’aucune vraie commission d’enquête n’ait été diligentée. Rappelant la réputation de fleuron du lycée Lotfi, le signataire du document évoque la surcharge des classes, avec 40 élèves en moyenne pour les 1res années, en tout 1 700 élèves avec 104 enseignants, deux surveillants généraux et 10 adjoints d’éducation. Mais le gros reproche fait à l’académie d’Oran est ainsi évoqué : «Nous assistons ces dernières années à des décisions de la part de la Direction de l’éducation pour des élèves sans niveau avec de très basses notes (moins de 07/20 de moyenne), âgés, indisciplinés, renvoyés ou venant d’écoles privées dont le parcours était douteux qui étaient dirigés vers ce lycée. Certains parents d’élèves font la loi et choisissent la classe et les enseignants de leurs enfants». Sur un autre chapitre, le CLA dénonce la montée de la violence liée au manque de personnel parlant «d’agression, vols, destruction de tableaux, de fenêtres, de portes, disputes violentes entre élèves, agressions aux alentours du lycée et le comble c’est que lorsque les enseignants et l’administration essaient de limiter ce phénomène la Direction de l’éducation s’y oppose». Là encore, l’intervention de la Direction de l’éducation est mise en relief lorsqu’il s’agit d’appliquer une sanction du conseil de discipline à l’endroit d’élèves coupables d’actes graves, selon le signataire. Bien d’autres faits sont mis en avant dans cette lettre et le CLA de parler d’un rapport sur les dépassements et trafics graves qui sera rédigé et rendu public, pour inciter les autorités à agir. Un dossier qui est loin d’être clos. Fayçal M. Faits Divers Le marché Bettou ravagé par le feu Le Soir d’Algérie Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGe CONSTANTINE Un important incendie s’est déclaré, tard dans la nuit de jeudi à vendredi au marché Bettou (ex-Ferrandon) des fruits et légumes provoquant une grosse panique parmi les riverains, habitants du boulevard Belouizdad (St Jean) en plein centre-ville de Constantine. L’intervention soutenue des éléments de la Protection civile qui a duré toute la nuit a pu circonscrire l’incendie et limiter les dégâts qui auraient pu être plus importants. Les flammes ont atteint plusieurs magasins et les étals dépendant du marché qui a été partiellement MOSTAGANEM Deux frères dealers sous les verrous C’est une enquête ouverte sur la base d’une information fournie à la brigade de lutte contre la drogue et les stupéfiants que les policiers ont interpellé et arrêté deux frères , âgés de 24 et 29 ans. La perquisition ordonnée par le procureur de la République dans le domicile des deux suspects a porté ses fruits puisque les enquêteurs ont mis la main sur 30 boites de «Tranxène 10 mg» , soit un total de 900 comprimés que les présumés trafiquants allaient écouler auprès des jeunes des quartiers de la ville, des lycées et des universités ainsi que la saisie de quatre téléphones mobiles. Présentés jeudi dernier devant le tribunal des flagrants délits pour les griefs de détention et de trafic de drogue, les deux frères ont été écroués. Une adolescente sauvée des flammes La Protection civile a maîtrisé un incendie et sauvé une jeune fille de 16 ans qui était bloquée dans un appartement en flammes dans la soirée de jeudi dernier. Prisonnière des flammes, la jeune fille a pu être sauvée par les sapeurs-pompiers arrivés rapidement sur les lieux alors que sa famille a pu quitter le domicile lors de l’incendie. Le feu d’origine accidentelle a pris dans la cuisine. Brûlée au second degré, la victime a été transférée au service des grands brûlés wpour y recevoir les premiers soins. A. B. MILA Une jeune fille se donne la mort à Béni Haroun L’unité secondaire de la Protection civile de Grarem est intervenue, ce jeudi 26 février à 10h5, afin de repêcher puis d’évacuer vers la morgue de la même ville, le corps inerte d’une jeune fille. La défunte, B. W. âgée de 22 ans et résidant à Beinen, s’est donné la mort en se jetant dans le barrage de Béni Haroun, du haut du viaduc de oued Rhumel, qui enjambe ledit barrage entre Mila et Grarem. Il faut signaler que c’est là une première, puisque c’est le premier suicide du genre, mais espérons que ce sera le dernier ! Les causes de ce drame restent pour le moment indéterminées. A. M. REMERCIEMENTS La famille Haouchine remercie vivement toutes les personnes qui ont compati à sa douleur, lors du décès de son cher et regretté père, grandpère, frère et époux Haouchine Kamel survenu le mercredi 18 février 2015, et les prie de trouver ici l’expression de sa profonde gratitude. endommagé, notamment au niveau de la toiture ravagée en partie par le feu. Des commerces ont été complètement calcinés à l’image d’un magasin de jouets et autres commerces de chaussures et d’habillements renfermant des produits inflammables très sensibles aux étincelles. C’est ce qui justifie d’ailleurs les images impression- nantes des flammes filmées par des habitants du voisinage du marché et relayées aussitôt à travers les réseaux sociaux. Les dégâts matériels sont importants, mais aucune victime n’est à déplorer suite à cet incendie dont l’origine demeure inconnue. Ce sinistre qui a drainé une foule nombreuse de curieux, habitués à faire leurs emplettes 8 dans ce marché mythique de la ville a donné libre cours aux commentaires des uns et des autres qui y voient un mauvais sort s’abattre sur la ville des ponts,w notamment en raison des travaux interminables de «réhabilitation», dit-on et que d’aucuns jugent d’irréfléchis et inappropriés. K. G. 4 arrestations et saisie de kif et de psychotropes Les éléments de la brigade anti-stupéfiants de la police judiciaire de la Sûreté de la wilaya de Guelma ont réalisé cette semaine une opération spectaculaire. Au cours de cette opération, ils ont saisi du kif traité, des comprimés psychotropes et des vidéos à caractère immoral, chez des individus interpellés alors qu'ils se livraient à ce genre de trafic à Guelma, a-t-on appris jeudi auprès de la cellule de GUELMA communication de la Sûreté de wilaya. Au niveau d'un kiosque à la cité du Champ-de-manœuvres du centre-ville, aux environs de 19 heures, les enquêteurs «remarquent quatre individus suspects âgés entre 25 et 26 ans», rapporte cette source. En les interpellant, les policiers font une découverte surprenante : une vingtaine de comprimés psychotropes, du kif traité et des outils, vraisemblablement utilisés pour découper les plaquettes de kif. Cette saisie n'a pas fini d'étonner les enquêteurs, car lors de la fouille, «plusieurs enregistrements vidéo à caractère pornographique, saisis dans des téléphones mobiles» sont également retrouvés, a ajouté notre source. Trois parmi les prévenus ont été placés en détention provisoire par le magistrat instructeur près le tribunal de Guelma, tandis que le quatrième avait bénéficié d'une mise en liberté provisoire, en attendant le jugement. Noureddine Guergour Saisie de plus de 1 400 litres de carburant par la brigade mobile de la douane SOUK AHRAS Les éléments de la brigade mobile de la douane de Souk Ahras ont procédé à la saisie de plus de 1 400 litres de mazout, destinés à des relais établis en Tunisie. Suite à un guet-apens tendu aux contrebandiers qui activaient dans cette région, les éléments de la brigade mobile de la douane de Souk Ahras ont dressé un barrage fixe, dans la nuit d’hier vers 2 heures au niveau de la route nationale n°81 reliant la localité de Ouenza, wilaya de Tébessa, et la commune de Taoura. Lors de cette opéra- tion, ils ont pu intercepter les contrebandiers dans un véhicule de marque Peugeot 806 qui, à la vue de ces derniers, ont réussi à prendre la fuite. Les éléments de la brigade mobile de la douane, lors de la fouille du véhicule, ont procédé à la saisie de plus de 1 400 litres de mazout, le carburant abandonné par les contrebandiers est destiné à des relais établis en Tunisie qui le revendent à des prix effarants. La marchandise saisie et le véhicule utilisé par la contrebande évalués à 1 800 000 DA ont été remis au receveur principal de la douane au niveau de la wilaya de Souk Ahras. Barour Yacine Tragique accident du rail IMAMA (TLEMCEN) Encore un accident du rail qui a mis en émoi la population d’Imama dans la commune de Mansourah. Ce tragique accident qui a coûté la vie à deux personnes d’une même famille (frère et sœur) est survenu hier dans la matinée au niveau d’un passage non gardé. Selon les premières informations, un véhicule léger, à son bord trois personnes, a été surpris par le train à proximité de l’ancienne gare de Mansourah, près d’Aïn Mokdad. Cet endroit est très dangereux et pour cause, la ligne de chemin de fer n’est pas protégée par une grille. On ignore encore les causes de ce drame qui nous rappelle beaucoup d’autres survenus sur ce même tronçon ferroviaire. M. Zenasni PENSÉE PENSÉE PENSÉE En ce jour du 27 février, cela fait déjà 2 ans que nous a quittés notre très chère mère, grandmère Mme Vve Boucherit née Yekhelef Fatima Le souvenir de ton immense piété, de ta générosité, de ta bonté et de ton amour, tes filles Fadhila, Houaria, ton gendre, tes petits-enfants, surtout ton fils Tahar à qui tu manques beaucoup. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.» Cela fait 12 mois, que le sort a décidé de nous séparer, chose que nous refusons de croire. Car au fond de nous, tu vis intensément, tu es parti, mais tu es toujours là, car notre vie empreinte de ton image nous interdit l'oubli. Sa femme demande à tous ceux qui ont connu MOUFFOK MOULOUD décédé le 28 février 2014 d'avoir une pieuse pensée en sa mémoire. Repose en paix. A la mémoire de ZANOUN MOHAMMED 139629 R119562/B13 Dur de parler de toi au passé, un an après ton départ, tu es le meilleur père qu'on puisse espérer. Merci d'être VAVA, je ferai tout pour être à la hauteur de ton nom, de ton sang. Je marcherai sur tes pas jusqu'à arriver vers toi. Tu me manques tant. Je t'aime. Repose en paix a VAVA. Louiza R119480 b/13 Culture Le Soir d’Algérie De Hollywood à Hassi Messaoud [email protected] RENTRÉE LITTÉRAIRE DU MALI Afrique : la nécessité d’une rupture LE COUP DE BILL’ART DU SOIR Par Kader Bakou Beaucoup de films et de superproductions hollywoodiens ont été tournés au Canada. Godzilla n’a pas été tourné à New York, théâtre de l’histoire, mais à Vancouver. La ville de Montréal a accueilli plusieurs productions américaines, comme X-Men : Jours d'un avenir passé, Arrête-moi si tu peux (Catch me if you can) de Steven Spielberg, ou The Terminal avec Tom Hanks. On appelle Les runaways productions ces films américains tournés au Canada. A travers ces «délocalisations» des lieux de tournage, le but des majors d’Hollywood est d’abord d’économiser de l’argent. Les villes du Canada et des Etats-Unis se ressemblent. Ainsi, même si le tournage a eu lieu à Montréal, Vancouver ou Toronto, le film peut montrer une histoire se déroulant à New York, Chicago ou Los Angeles. Les producteurs américains sont également attirés au Canada, parce qu’ils y a moins de taxes à payer et aussi par la faiblesse du dollar canadien par rapport à l’américain. Au Canada, les producteurs américains économisent entre 20 et 30 % sur le coût global de production. Les deux parties sont gagnantes. Les villes canadiennes récoltent les fruits des milliards de dollars dépensés par les Américains venus tourner leurs films au pays de l’érable. Ceci, sans parler des créations d’emplois. Par sa proximité géographique et l’architecture «coloniale» de ses villes, l’Algérie aurait pu être pour le cinéma européen ce que le Canada est pour les majors hollywoodiens. Les fameux westerns italiens de Sergio Leone et autres n’ont pas été tournés dans le désert du Texas. Ils ont été tournés sur un petit bout de terre (le prolongement des plages) à Almeria, au sud de l’Espagne. Le Sahara algérien avec ses grandioses paysages aurait pu servir de décor grandeur nature à des films comme Pour une poignée de dollars, Le Bon, la Brute et le Truand ou Il était une fois dans l’Ouest. K. B. [email protected] La Rentrée littéraire du Mali s’est ouverte au Musée national de Bamako qui a abrité la conférence inaugurale portant sur le thème «Oser réinventer l’avenir», slogan de la manifestation tiré du discours de Thomas Sankara à l’ONU. Cette table ronde modérée par l’éditrice algérienne Samia Zenadi (Apic) a vu intervenir la psychanalyste et essayiste Alice Cherki, l’éditeur kényan Firoze Manji et l’écrivain et économiste sénégalais Felwin Sarr. Le présent et le devenir de l’Afrique ont été au centre de cette rencontre qui inaugure la 5e édition de la Rentrée littéraire du Mali (24-27 février). Pour Alice Cherki, l’individu doit être la pierre angulaire de cette problématique, et notamment les générations des descendants de colonisés, rongées par le désarroi et les conséquences du passé. Selon l’intervenante, ces millions de jeunes sont tiraillés entre l’héritage des anciens et la quête d’une «origine supérieure» qui mène généralement aux intégrismes. Alice Cherki estime que l’avenir du continent dépend d’abord d’un retour à un «commun», non pas en tant que repli identitaire figé mais en tant qu’ensemble de particularités formant une harmonie globale. Citant souvent Franz Fanon dont elle était la collaboratrice à l’hôpital psychiatrique de Blida, la conférencière souligne la nécessité d’une réponse originale au capitalisme néolibéral, laquelle remplacerait «la hiérarchisation de l’universalité humaniste par une réinterprétation transversale», et de mettre en garde contre l’enfermement identitaire car, selon elle, «l’identité est mouvante et elle devient une richesse lorsqu’on la transforme en identification, sans honte ni gloire». Pour ce qui est des récentes révoltes «radicales» en Afrique mais aussi en Occident, Mme Cherki s’interroge : «Cela suffit-il pour faires des sujets (individus, ndlr) politiques ?» ; une question ouverte à laquelle l’essayiste tente d’esquisser des propositions dont la plus importante est que «pour réinventer l’avenir, il est essentiel de créer un nouveau modèle politique, un nouveau lien social». Pour sa part, l’éditeur alternatif et essayiste kényan Firoze Manji souligne la nécessité de réintroduire auprès des jeunes générations l’histoire des «pères fondateurs», ces figures qui au début de la deuxième moitié du XXe siècle ont tenté de réinventer l’Afrique, notamment le capitaine Thomas Sankara et le leader panafricain Amilcar Cabral. Pour lui, la succession des aliénations dictées par les uns et les autres a fini par brouiller la vision d’un avenir strictement africain. «Dans le passé, les missionnaires nous ont séduits avec l’idée de la terre promise. Ils avaient la Bible et nous avions la terre. Ils nous ont appris à prier les yeux fermés et lorsque nous les avons ouverts, nous avions la Bible et eux avaient la terre !» Par la suite, les mouvements nationalistes ont amené la promesse d’un monde meilleur, mais en arrachant les indépendances et en s’arrachant le pouvoir, ils ont oublié de faire profiter les populations des bienfaits de cette libération nationale. Firoze Manji estime que la réinvention de l’avenir ne peut se faire sans la refondation des structures de l’Etat, lequel a depuis les indépendances «envahi tous les secteurs, interdit ou marginalisé les organisations autonomes». Certes, il y a eu, selon lui, quelques progrès notables réalisés par certains leaders mais aussitôt détruits dans les années 1980 avec la montée du néolibéralisme qui apporte, lui aussi, la séduction d’une terre promise. Manji rappelle la corruption des élites africaines par la Banque mondiale et autres FMI, faux synonymes de développement, lequel a fini par rendre les élites encore plus riches et les populations encore plus pauvres ; «les acquis de l’indépendance furent ainsi renversés, et s’ensuivirent alors les pillages et spoliation des richesses africaines». Ce processus, déclare-t-il, induit également «la suppression des libertés fondamentales et la politisation de l’ethnicité» tandis que l’économie, amputée du volet productif, se résume à l’exportation des produits de base destinée à payer «la dette odieuse» : «L’économie rentière consiste en la monopolisation parasitaire des richesses sans le moindre bénéfice pour la société.» Et c’est ainsi que la terre promise change encore de visage pour devenir synonyme d’investissements étrangers. Pourtant, rappelle-t-il, l’Afrique dispose d’un certain nombre d’exemples concrets à même d’inspirer une construction de l’avenir à partir des données d’aujourd’hui. «Les réalisations de Thomas Sankara en seulement quatre ans au Burkina Faso a littéralement transformé le pays (autosuffisance alimentaire, alphabétisation massive, refus des aides internationales, refus de payer la dette, interruption des exportations et essor de l’industrie du textile, etc.). Mais avec son assassinat en 1987, les acquis sont encore renversés et revient alors l’hégémonie du capitalisme néolibéral.» Or, affirme-t-il, ce renversement est dû en partie aux lacunes de la politique de Sankara qui, malgré ses ruptures économiques et sociales avec l’impérialisme, a gardé les structures de l’Etat colonial quand il fallait les supprimer radicalement. Parmi elles, la monopolisation de la force armée par l’Etat, celle-là même qui a permis à Blaise Compaoré d’assassiner Sankara et de prendre le pouvoir. Cette nécessité de rupture politique a, par 9 contre, été comprise par Amilcar Cabral qui prônait la destruction totale des structures héritées du colonialisme et le refus des «libertés sous licence» définies par les anciens occupants. Firoze Manji estime donc que l’avenir dépend du courage de contester la légitimité du capital et de ses vassaux locaux et recréer la liberté audelà des cloisons imposées par les puissants. Enfin, l’écrivain et économiste sénégalais Felwin Sarr nuance l’optimisme actuel quant à la hausse du taux de croissance en Afrique, laquelle lui semble déjà définir cet avenir qu’il faut pourtant réinventer. Il prône également une certaine distance avec les pères fondateurs. Selon lui, «il faut changer le débat avec une radicalité absolue, se débarrasser d’un imaginaire infesté et accéder à une totale souveraineté intellectuelle». Felwin Sarr ne nie pas pour autant l’importance de l’héritage politique africain mais il le recommande «sans testament ni guide». Cet économiste atypique prône un règlement des questions économiques autour de la dignité humaine, sans la surenchère imposée par les concepts importés de «la réussite et de l’économicisme» : «Cela ne m’intéresse pas d’avoir le taux de croissance le plus élevé alors que l’autonomie intellectuelle et l’épanouissement individuel sont relégués au dernier plan. » Il est indispensable, selon l’intervenant, de créer «une proposition civilisationnelle qui transcende les modèles déjà connus et une critique radicale des imaginaires collectifs... Il faut tout repenser, poser d’autres épistémès, inverser l’échelle des valeurs et se projeter dans un monde radicalement dissemblable au présent». Les problématiques africaines, qu’elles soient culturelles, politiques, sociales ou économiques, seront au centre des débats et conférences de cette 4e Rentrée littéraire du Mali qui s’achèvera ce samedi avec la remise des prix créés par le Fonds littéraire malien, organisateur de l’événement. Sarah H. LE QOUNTA, CAPITALE DE LA CULTURE AMAZIGHE Un oubli... capital u fait, les pouvoirs publics ont-ils sélectionné une cité pour abriter la culture amazighe ? Y ont-ils simplement pensé ? C’est sûr. Le fédéral belge pour une omission pareille aurait été démissionné et obligé de s’expliquer devant la nation. Récit d’un oubli... capital que Bruxelles n’aurait jamais imaginé. Affaire de configuration cérébrale... «Tlemcen, capitale de la culture islamique» c’est fait. C’est réglé. C’est réalisé. «Constantine, capitale de la culture arabe», c’est en marche, bon an, mal an, cahin-caha, avec des hauts et des bas, comme Tlemcen, du reste. Enfin, des choses de l’identité nationale, composentes de la personnalité algérienne ont été célébrées. Pourtant, cela risque de tourner au vinaigre et des blessures profondes, béantes, que seul le régime en a l’effroyable secret, apparaîtraient. Il sera, alors, difficile de les soigner et les remèdes qui y seraient appliqués dans la précipitation aggraveront le cas. Où est, mais où est donc la ville qui a été sélectionnée à être capitale de la culture amazighe ? Y a-t-on tout simplement pensé ? A-t-on envisagé au moins cette dimension, reconnue dans la Constitution après des combats homériques et des batailles infinies ? Est-ce Ghardaïa la martyre ? Ouargla qui depuis des années est dans la rue pour manifester ? Tamanrasset ? Adrar ? Tiaret-Tihert ? Relizane ? Bouira ? Sétif ? Guelma ? Biskra ? Oran- Wihran ?Tebessa-Thevest ? Tizi-Ouzou qui a dès les années 80 lancé les alertes pour imposer l’amazighité du pays ? Béjaïa, la jolie, l’élégante, ville de toutes les dimensions historiques et dont l’amazighité est savante, ouverte, cité de Ibn Khaldoun, Sadek Lebjaoui, Hassen El Annabi, où le A MUSéE NATIONAL DES BEAUx-ArTS (EL-HAMMA, ALgEr) Samedi 28 février à 14h30 : L’association culturelle Nawafedh Thakafia organise une conférence intitulée «Etats des lieux des écrits satiriques en Algérie» présentée par le journaliste et chroniqueur Brahim Kara Ali et le nouvelliste et chroniqueur Saïd Ben Zerga et animée par le docteur en théâtre metteur en scène et critique théâtral Habib Boukhelifa. LIBrAIrIE INTErNATIONALE OMEgA (HôTEL EL-AUrASSI, ALgEr) Samedi 28 février de 14h à 18h : Le poète Ahcene Mariche présentera ses recueils de poésie en 4 langues : tamazight, français, anglais et arabe. MAISON DE LA CULTUrE MOULOUD- Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAgE MAMMErIE DE TIzI-OUzOU Samedi 28 février : Evocation Mouloud Mammeri. Samedi 28 février à 10h : Ventedédicace du livre Meski (édition Enag), animée par Mohamed Hammoutene. mot poésie n’est nulle part mieux à l’abri ? Alger, peut-être... ça ne serait pas une mauvaise idée de célébrer dans les quartiers de Bologhine Ibn Ziri et de Mezghenna un tel événement. Pourtant, ça craint. Fort, jusqu’à l’angoisse, cette «Qounta» amie fidèle de l’Algérie. Les pouvoirs publics semblent avoir omis d’inscrire dans leur agenda un abri culturel pour l’amazighité. Tlemcen pour l’islam et Constantine pour l’arabe et puis s’en vont. Pour le reste, rien à voir, circulez, allez voir ailleurs, si des responsables culturels s’y trouvent. Et voilà, c’est reparti pour l’exclusion, la discrimination, la bêtise, la haine de soi, l’amazighité étant, évidemment, la partie du corpus algérienn que l’on maltraite le plus. A la psychanalyse d’en décortiquer les causes. Alors même qu’elle est la dimension première, l’âme éternelle, celle sur qui le tout repose. Si aucune cité algérienne n’est éligible à être capitale de la culture amazighe, il faut s’arracher les cheveux, frapper la tête contre les murs et puis résister, militer, ne pas abandonner en cours de route jusqu’au jour J. La Belgique, Etat fédéral, où les régions ont des pouvoirs réels, il serait inimaginable que l’exécutif central puisse lancer des projets genre Bruxelles, capitale de la francophonie ou Verviers, capitale germaine en oubliant les neerlandophones. Il tombera illico presto et sera amené à rendre des comptes aux citoyens pour son irresponsabilité et pour avoir divisé le pays... On ne joue pas impunément avec les composentes identitaires d’une nation. Elles sont assumées de bout en bout ou pas. Si elles ne sont pas prises en charge, toutes, sans exclusi- Samedi 28 février : Exposition de peinture de l’artiste Chafa Ouzzani. ESPACE LA BAIgNOIrE (3, rUE DES frÈrES-OUKID, SqUArE POrT-SAïD, ALgEr) jusqu'à la fin du mois de février : SALLE EL-MOUggAr (ALgEr-CENTrE) Exposition collective de photographies «Chawari3 10x10». Samedi 28 février à 18h : Concert de Beihdja Rahal. gALErIE BOUfféE D’ArT (réSIDENCE SAHrAOUI, LES DEUx CAfé LITTérAIrE DE BéjAïA : Samedi 28 février à 14h : L'auteur Younes BASSINS, BEN-AKNOUN, ALgEr) jusqu’au 28 février : Exposition de Adli animera son café littéraire autour de son ouvrage La Pensée Kabyle au Théâtre l’artiste Mustapha Adane. régional Malek-Bouguermouh de Béjaïa. BIBLIOTHÈqUE MULTIMéDIA BACHIr-MENTOUrI (5, rUE BACHIrMENTOUrI, ALgEr) gALErIE D’ArTS ASSELAH (39, rUE jusqu’au 28 février : L’établissement ASSELAH-HOCINE, ALgEr) De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari ve, il y a un sérieux problème de gouvernance qui a empêché les pouvoir publics algériens d’organiser plusieurs manifestations, avec le même budget, qui prendraient en compte non pas seulement l’islamité, l’arabité et l’amazighité mais aussi son africanité et sa méditerraneité.Suggestions pour la route, «Tlemcen, capitale de la culture arabe», «Constantine, capitale de la culture amazighe», elle fut, Cirta, après tout, Béjaïa, capitale de la culture méditerranéenne, Tamanrasset, capitale de la culture africaine. Il y avait de la place par ce genre de projets. Encore faut-il avoir des responsables politiques configurés pour. Place donc aux ressentiments, aux blessures, à la colère et au désappointement... A. M. Vente-dédicace de Hend Sadi aux Ouacifs Le café littéraire des Ouacifs et l’association culturelle Talettat organisent une vente-dédicace autour de l’essai de Hend Sadi, Mammeri ou la colline emblématique. L’activité se déroulera, samedi à 10 h, au niveau de la Maison de jeunes de Ouacifs centre, en présence de l’auteur. Arts et Culture de la wilaya d’Alger, en partenariat avec la maison d’édition Synopsis, organise une exposition de livres. MUSéE PUBLIC NATIONAL DU BArDO (3, rUE frANKLIN-D. rOOSEVELT, ALgEr) jusqu’au mois de mars : Exposition «Pouvoirs des perles d’Afrique» (collection de Tonia Marek). ESPACE DE LOISIrS ET DE DéTENTE POUr ENfANTS KIDzLAND (CHérAgA, ALgEr) Chaque jour : Spectacles d’attractions pour les enfants de 3 à 12 ans. MUSéE D'ArT MODErNE ET CONTEMPOrAIN D'ALgEr (rUE LArBI-BEN-M’HIDI, ALgEr) jusqu’au 28 février : 6e Festival international d'art contemporain. INSTITUT CULTUrEL ITALIEN Cours de langue italienne, inscriptions ouvertes : session janvier, février, mars 2015. Pour toute information : Tél. : 021 92 38 73/021 92 51 91 PALAIS DE LA CULTUrE MOUfDIzAKArIA (KOUBA, ALgEr) Samedi 28 février : Exposition de peinture «Emotion Plurielle» de l’artiste Fatiha Bisker. gALErIE D’ArTS AICHA-HADDAD (84, rUE DIDOUCHE-MOUrAD, ALgEr) Samedi 28 février : Exposition de l’artiste Ahmed Mebarki. LE SOIR NUMÉRIQUE ET SATELLITE SNS CanalSat tout en HD en juin 2015 Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGE TÉLÉVISION 10 En juin 2015, en sus du passage au tout MPEG-4 (H.264 a priori, donc de l’arrêt du MPEG-2) il y aura (il est prévu) le passage en HD d’une multitude de chaînes du bouquet CanalSat et les chaînes du grougroupe Canal+ notamment. Nous pensons que le groupe Canal+ fait un peu «d’enfumage» quand il prétend qu’il diffuserait dès juin 2015 uniquement de la HD ! Nous avons, en effet, un peu de mal à croire au «passage magique» en tout HD, et ce, dès le mois de juin prochain ! Nous comprenons, certes, une nécessité pour eux, en pensant à l’avenir de passer au tout MPEG-4 dans cette optique. Mais entre le passage «au tout MPEG-4» et le passage «au tout HD», il y a nuances ! Pour le grand public, l’amalgame MPEG-4 et HD est vite fait, et Canal+ joue sur l’ambiguïté, bien sûr ils peuvent «upscaler» les programmes, mais nous sommes certains, à peu près, que cela ne sera pas de la HD native sur toutes les chaînes et en permanence. Par ailleurs, si cela leur coûte moins cher de ne plus émettre en MPEG-2 (ce qui peut paraître une évidence), ils prétexteront un motif d’avancée SAT NEWS technologique (voire la «sempiternelle» lutte contre le piratage) pour forcer «gentiment» la main de ceux qui seront encore avec des terminaux non compatibles MPEG-4. Ce n’est pas une première pour le groupe Canal+, ils ont déjà eu ce genre de discours par le passé pour d’autres motifs. Qu’il y ait une volonté de permettre qu’un jour (mais certainement pas dès juin 2015) qu’on puisse effectivement avoir tout en HD est logique et elle va bien sûr dans le bon sens (un intérêt commun lié naturellement à l’évolution technologique). Pour pouvoir prétendre que les abonnés puissent bénéficier d’une réception «HD» dès juin 2015, il faudrait déjà que les chaînes puissent diffuser en HD NATIF ! Sinon, pour un passage (tel que prétendu) «au tout HD», cela veut simplement dire que Canal+ «bricolerait» (re-transcoderait) lui-même à sa manière ce qui est à l’origine diffusé native- La chaîne Euronews passe sous contrôle égyptien En faisant l'acquisition d'une majorité des part d'Euronews, le milliardaire égyptien Naguib Sawiris devient le premier actionnaire de la chaîne internationale d'information. L'augmentation de capital de 35 millions d'euros d'Euronews va permettre à la chaîne de pouvoir accélérer son développement, notamment dans le numérique. Sans cet investissement de Naguib Sawiris, Euronews aurait été contrainte de réduire sa voilure. Trois journalistes d'Al-Jazeera placés en garde à vue pour avoir piloté un drone à Paris Mercredi après-midi, trois journalistes du service international de la chaîne qatarienne ont été interpellés après avoir piloté un engin volant dans le bois de Boulogne. Alors qu'une véritable partie de cache-cache aérien se joue depuis lundi entre des drones et les forces de l'ordre de Paris, trois journalistes d'Al-Jazeera ont été surpris en train d'utiliser un de ces engins volants. Selon l'AFP, les trois hommes âgés de 34, 52 et 68 ans et dont ment (chose qui ne sera bien sûr pas dite, ni avouée facilement par Canal+) dans un seul but (de berner les utilisateurs finaux. Le bricolage consistant à faire correspondre une taille d’image (en nombre de pixels) à celle dont dispose la «vraie HD» sans y gagner effectivement en qualité (donc sans avoir au final une vraie qualité «HD». Cela se fait par le simple élargissement de celle-ci (comprenez un agrandissement «grossier» tel que peut le faire un zoom par exemple ; les pixels devenant des carrés ou encore des blocs de plus en plus gros au fur et à mesure que l’on zoome). Selon nos connaissances techniques, le MPEG-4 est une enveloppe dans laquelle on peut glisser des images (de la vidéo) aussi bien «SD» que «HD» et nous pensons qu’ils pourront peut-être aussi simplement continuer à diffuser de la «SD» dans une nouvelle enveloppe MPEG4. A la source (individuellement) les chaînes ne sont pas prêtes à la nationalité n'a pas été précisée se trouvaient au bois de Boulogne à Paris au moment de leur interpellation. Journalistes au service international de la chaîne de télévision indépendante du Qatar, ils sont été placés en garde à vue. «Le premier pilotait le drone, le deuxième filmait, le troisième regardait», a déclaré une source qui précise qu'«aucun rapprochement n'est pour l'heure possible entre ces arrestations et les survols nocturnes». En effet, ces interpellations interviennent après le survol, deux nuits de suite, des drones au-dessus de Paris (tour Eiffel, Champs-de-Mars, Invalides, jardin des Tuileries, Assemblée nationale...) qui ont donné lieu à l'ouverture d'une enquête. Utilisés dans un cadre militaire ou amateur, les drones intéressent de plus en plus les journalistes pour réaliser des reportages... du moins quand ils arrivent à obtenir les autorisations. «Un vrai parcours du combattant», nous a confié Tony Comiti, qui par le biais de son agence de presse Tony Comiti Productions, réalise bon nombre de documentaires pour des émissions telles qu'Envoyé spécial, 66 Minutes ou encore Reportages. Préférant faire appel à «des sociétés spécialisées qui ont des pilotes licenciés et plus compétents» et qui «obtiennent des autorisations préfectorales plus rapidement» au détriment que «cela coûte plus cher», le producteur déplore qu'il y ait trop de restrictions en France. PENSÉE À LA MÉMOIRE DU MOUDJAHID FEU ISSIAKHEM FERHAT Voilà tout juste une année, jour pour jour que tu nous as quittés, terrassé par la maladie contre laquelle tu as courageusement lutté en tirant tes forces de ta fierté de battant et de Kabyle qui ne veut point abdiquer. Voilà tout juste une année jour pour jour que la Faucheuse t’a emporté en tirant ta révérence dans la dignité et dans le silence comme tu as toujours vécu. De ton vivant, tu as toujours refusé de partager tes douleurs, tes souffrances en te murant seul avec tes détresses dans un silence assourdissant. Tes sacrifices pour autrui, ta simplicité envers le commun des mortels, ta générosité à l’égard de ton prochain et plus particulièrement des malheureux et des nécessiteux ainsi que ton courage exemplaire ont fait de toi un homme exceptionnel qu’on ne peut oublier. Aujourd’hui, tu n’es plus là où tu étais, mais tu es partout là où nous sommes. Il y a des dates que même une perte de mémoire ne peut effacer. Il y a une race d’hommes que même la mort ne peut nous faire oublier. C’est pour commémorer ta disparition survenue un fatidique 27 février 2014, que ton épouse, tes enfants et tes petits-enfants demandent à tous ceux qui t’ont connu d’avoir une pieuse pensée en ta mémoire et prient Dieu Tout-Puissant de t’accorder Sa Sainte Miséricorde et de t’accueillir en Son Vaste Paradis. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.» Repose en paix, cher papa. une diffusion généralisée en HD, et ce n’est certainement pas le groupe Canal+ qui leur dicterait (ou imposerait) leurs volontés. Que Canal+ puisse le faire pour de la rediffusion (différée/VOD) et exclusivement sur leurs propres «Cubes», cela peut naturellement se concevoir du point de vue de la légalité et, a priori, il en aurait parfaitement le droit (étant propriétaire), mais pour le reste, ça ressemble plus à de la fraude. Source : DZSAT «Il y a quatre ou cinq ans, on avait fait un reportage sur les paparazzis à Cannes. Ils avaient fait partir un drone d'un bateau, c'était assez fou. A l'époque, on ne nous avait rien dit. Aujourd'hui, on serait en garde à vue pour cela», se rappelle-t-il. Source: tvmag.lefigaro.fr Thor 7 est arrivé à Kourou Le satellite Thor 7, qui va intégrer la première mission de l'année d'une fusée Ariane 5, vient d'arriver à Kourou, en Guyane française. Fabriqué par SpaceSystems/Loral (SSL), ce satellite est équipé de 11 répéteurs en bande Ku afin de fournir des services de diffusion pour l’Europe Centrale et de l’Est. Il comprend également de la capacité en bande Ka afin de répondre à la demande croissante en communications en haut débit pour le secteur maritime, couvrant notamment la mer du Nord, la Mer de norvège, la mer Rouge, la mer Baltique, le golfe Persique et la Méditerranée. Lors de cette mission prévue pour le mois d’avril prochain, Thor 7 sera accompagné du satellite de télécommunications militaires Sicral 2, censé fournir des liaisons de télécommunications tactiques et stratégiques aux forces militaires françaises et italiennes. S oirmagazine Les Algériens et le pain, Enquête-Témoignages Le Soir d’Algérie Numéro 162 [email protected] L’ENTRETIEN DE LA SEMAINE «Beaucoup estiment qu' il n'y a pas de satiété si la quantité de pain consommée est réduite» Dr Zerouala MohamedTahar, médecin généraliste et auteur de plusieurs livres autour de la diététique, évoque dans cet entretien la place qu’occupe le pain sur la table algérienne. Il esquisse, de même, la relation qu’entretiennent les Algériens avec cette baguette. ........... Lire en page 12 C’EST MA VIE Une bouteille à la mer Je m’appelle Youcef. J’ai été éboueur à Alger pendant plusieurs années. Je l’ai été aussi sous d’autres cieux. Éboueur est le nom générique donné à tous ceux qui travaillent dans le domaine de la propreté, ou si vous préférez celui des ordures. En algérien, on dit zebbel en appuyant bien sur la dernière syllabe pour marquer la péjoration ; ça veut dire ordurier. Mais rassurez-vous, je n’ai rien d’obscène. ........... VOYAGE CULINAIRE Chribet ezembaâ Nous allons découvrir ensemble une recette que j’ai sortie des oubliettes et, croyez-moi, c’est vraiment le mot. Il s’agit d’une soupe très simple pour ce qui est de sa préparation mais qui n’en est pas moins rustique grâce à la plante-légume qui la compose. Il s’agit des jeunes pousses, kassat ou hbel avant maturation (chayottes). Lire en page 13 11 une relation sacrée Que représente le pain pour les Algériens ? Quelle relation entretiennent-ils avec lui ? Quelle place occupe-t-il lors des repas ? Témoignages. Rafika, 33 ans, cadre dans une entreprise publique : «Un plat sans pain est impossible !» Dans un éclat de rire franc et sincère, Rafika déclame presque son amour pour le pain. «C’est vraiment important pour moi de manger du pain durant les différents repas de la journée. Que ce soit pour le petit-déjeuner, le déjeuner ou le dîner. Le pain est important pour moi. Vous savez, si je n’en mange pas, je me dirai que j’ai encore faim. Et cela se voit dans ma taille. Je suis assez grosse.» Qu’il soit traditionnel ou industriel, elle l’aime tel quel. «C’est vrai qu’à certaines périodes de l’année il y a une préférence pour le pain traditionnel. C’est le cas notamment pour le mois de Ramadhan. Vous savez, j’échoue constamment dans mes régimes parce qu’il faut se priver de pain. Personnellement, je ne pourrai jamais m’en passer.» Vous savez, j’avais des voisins qui achetaient tous les jours du pain. Et chaque matin, leur père mettait de grands sachets sur le palier en attendant qu’une personne les ramasse. Heureusement qu’il y avait pas loin de chez nous un vieux qui élevait des moutons. Il faisait sa ronde pour tout collecter. Ce rythme a duré pendant plusieurs années jusqu’à ce qu’un jour leur mère décide de congeler le pain et de n’en sortir que la ration dont ils ont besoin. Et en plus avec le micro-onde, ils peuvent le décongeler beaucoup plus facilement.» ATTITUDES Pour Yasmine, la relation qu’ont les Algériens avec le pain est sacrée. «Il faut que nous puissions garder cela dans nos esprits et le transmettre aux générations futures. Ce n’est pas la somme d’argent que nous avons qui est sacrée mais Par Naïma Yachir [email protected] Adieu, Loulou ! «C’est la fin de ma vie», ce sont là les dernières paroles que Loulou avait prononcées quelques heures avant de rendre l’âme. «Mamie s’est éteinte paisiblement, aujourd’hui à 12h45, entourée de sa plus proche famille. Nous avons beau nous préparer, nous attendre à cet instant, l’émotion n’en est pas moins forte. Je ne veux pas m’éterniser plus longuement sur ce message, avant que les larmes ne recouvrent mon clavier», nous écrivait Lucas, son petit-fils. Elle s’en est allée dans la sérénité entourée des siens, dans sa maison avant que «la douleur ne soit trop forte». Elle ne souhaitait pas subir d’acharnement thérapeutique. C’est aussi le sou- plutôt le pain que nous gagnons et que nous mangeons.» Nadia, mère de trois enfants : «Je le donne aux ramasseurs de pain rassis» «J’ai pris l’habitude de ne plus m’inquiéter quand il me reste du pain. J’ai bonne conscience, je me dis que je contribue au gagne-pain de ceux qui le ramassent», se contente de dire Nadia, mère au foyer. Et d’ajouter : «Je ne savais pas qu’il y avait des ramasseurs de pain ici. Je les ai découverts après mon premier accouchement. Après la naissance de ma première fille, j’ai dû abandonner mon poste de travail et j’ai constaté qu’il y avait ce genre de personnes qui passaient pratiquement chaque matin sous les balcons et criaient «pain sec, pain sec». Avant, je devais «Si je n’en mange pas, je me dirai que j’ai encore faim. Et cela se voit sur ma taille. D’ailleurs, j’échoue constamment dans mes régimes parce qu’il faut se priver de pain. Personnellement, je ne pourrai jamais m’en passer.» Yasmine, 22 ans, célibataire : «Le pain, c’est sacré !» «Je vais répondre à vos questions par un geste que nous avons appris à faire depuis que nous sommes petits. Et même maintenant, adulte, je me surprends à le faire. Vous vous rappelez lorsqu’un bout de pain tombe par terre, on nous apprend à l’embrasser et à le mettre contre notre front. Ce geste, je pense, résume à lui seul l’importance et le caractère sacré du pain dans notre culture», a, de prime abord, expliqué Yasmine, jeune célibataire rencontrée dans un hypermarché. Et de poursuivre : «Mais maintenant, c’est vraiment étrange, il y a du pain jeté parterre. Des sachets entiers remplis de pain à même le sol. Beaucoup de parents ont répété à leurs enfants de ne pas manger le pain de la veille. Maintenant, ils vous disent : on ne mange pas «essabah». Et pire encore, ils enlèvent la mie de pain et la jettent. Par Sarah Raymouche hait de Georges, son époux, ses deux filles Jasmine et Katy ainsi que ses trois petits-enfants Thibaud, Manon et Lucas. Son vœu fut exaucé. Elle est partie sans bruit un 23 février. La progression de son mal fut foudroyante, selon Georges. Les médecins lui avaient annoncé que sa maladie avait terriblement progressé. Loulou avait accueilli cette annonce avec un calme déconcertant. «Je sais bien où j’en suis depuis longtemps, je sais lire des analyses», leur avait-elle répondu. «Mami dormait depuis plusieurs jours dans le salon sur un lit médicalisé tourné vers le jardin avec papi à ses côtés sur le canapé. Il ne la quittait plus. La journée, elle est consciente et éveillée, bien qu'elle prendre ce sachet avec moi dans l’échoppe d’un Mozabite. Je le faisais, comme me l’a appris ma mère, discrètement, pour ne pas être vue par les voisins et être considérée comme gaspilleuse. Nous allions le soir dans son magasin et donnions notre sachet avant de filer très rapidement.» Mais pour elle, cette discrétion n’a plus cours. «J’ai la conscience tranquille maintenant. Je ne me sens plus cou- se repose par moments, nous pouvons discuter ensemble et elle aime beaucoup le jus d'orange que papi lui préparait plusieurs fois par jour. Les cachets contre la douleur lui permettent de tenir encore quelques jours mais nous sommes conscients que la situation ne va pas durer longtemps.» Georges, ce grand ami de l’Algérie, ne consultait plus ses mails et n'ouvrait plus l'ordinateur car il était aux côtés de la compagne de sa vie qu’il voyait partir. Le chagrin le torture mais le courage l’habite. Il l’accompagnera jusqu’à ce qu’elle ait rendu l’âme. Georges me donnait régulièrement des nouvelles de son épouse. Je ne l’ai pas rencontrée, mais j’avais l’impression de la connaître. Une femme toute bonté et tout courage. A travers ses écrits, je sentais que l’amour, l’affection et l’attention qu’a le septuagénaire pour Loulou n’avaient pas pris une seule ride. Avant de se consacrer pleinement à elle dans les derniers moments de sa vie, et avant Photos : DR Animé par Naïma Yachir Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGE pable. Avant, j’essayais de récupérer le plus possible de pain rassis en réalisant des recettes ou en le grillant tout simplement. Mais depuis que j’ai des enfants, je n’ai plus le temps de m’en occuper.» De la récupération reste, en tout état de cause, son mot d’ordre. El-Hadi, père de trois enfants, profession libérale : «Le pain prend toute sa valeur durant le mois de Ramadhan» «Le pain est important, oui. Mais il l’est encore plus durant le mois de Ramadhan. Vous savez, je me suis habitué à ne manger que le pain traditionnel, el matloue, durant le mois sacré. Ma mère, chaque jour que Dieu faisait durant ce mois, en fabriquait. C’était tout un rituel pour elle. Cela lui prenait des heures. A la rupture du jeûne, le bon matloue tout chaud était un véritable délice. Depuis que je suis marié, mon épouse a pris le relais. Et je pense qu’elle n’a pas vraiment le choix», explique El-Hadi en riant. Il relève que la modernité a cependant fait son entrée dans la fabrication de ce pain. «Ma mère avant passait des heures à pétrir le pain. Maintenant, il y a le pétrin, il réduit de moitié le travail. Mais c’est toujours aussi bon. Au-delà du pain traditionnel, il y a différents pains qui deviennent très prisés durant cette période. Tous les Algériens deviennent des spécialistes. Il y a même des bagarres autour du pain. Moi, je dirais attention, touche pas à mon matloue !» n de décider de mettre de côté sa messagerie, je me souviens d’un message très touchant qu’il m’avait envoyé et qui témoigne de son attachement à cette femme qui sans nul doute fut exceptionnelle. Il m’écrivait : «Tout en me préparant pour une nouvelle journée qui va encore passer trop vite ; trop vite pour moi, pas pour mon épouse car les jours sont toujours longs quand on est hospitalisé et les nuits c’est encore pire. Heureusement, la clinique permet que je lui tienne compagnie de 11h30 (après les soins) à 21h. Cela me permet de l'aider aux deux repas principaux, mais elle n'a pas grand appétit, alors je varie un peu le menu avec des fruits frais et du jus d’oranges qui ont poussé au soleil, même si elles finissent de mûrir en France. A cette saison, on trouve aussi de belles mandarines et clémentines. J'ai raté votre chronique, mais je devrais la retrouver demain en passant par les archives du journal.» Adieu, Loulou ! Repose en paix. n Le Soir d’Algérie L’entretien de la semaine Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGE 12 «Beaucoup estiment qu'il n'y a pas de satiété si la quantité de pain consommée est réduite» S oirmagazine Dr ZEROUALA MOHAMED-TAHAR, MÉDECIN GÉNÉRALISTE, AU SOIRMAGAZINE : matières organiques et minérales et surtout en fibres pour une bonne digestion. pas de satiété si la quantité de pain consommée est réduite. Tous les plats sont accompagnés de pain, même les plats de céréales tels que le couscous, le riz et les pâtes. Le pain s'offre à la maison pour être consommé à toute heure. Ce qui est anarchique et inquiétant pour la santé. Les restaurants incitent-ils à la consommation de pain? C'est un problème culturel. Dans les restaurants le pain n'est pas comptabilisé. Toutes les tables sont garnies de corbeilles qui débordent de pain. Est-ce un signe apparent d'abondance ? Ceci d’une part. D’autre part, dès que le client s'attable, il se saisit du pain, particulièrement dans la restauration rapide. Je remarque que dans ce type de lieu de consommation, un client consomme sans limite jusqu'à la fin du repas. Sans leur jeter l'anathème, l'on s’aperçoit que les habitués de ces restaurants rapides qui jonchent les grands axes routiers ont des ventres proéminents qui sont dus à bien des égards à la consommation excessive de pain et de sodas. Pensez-vous que la consommation de pain est obligatoire ? Le pain est un aliment intéressant sur le plan nutritif à condition que sa consommation soit dans les normes. Il apporte : des sucres, des protéines, notamment le gluten dont les propriétés élastiques permettent la levée du pain, très peu de matières grasses, des vitamines notamment du groupe B, des sels minéraux, à savoir le potassium à raison de 200 mg pour 100 grammes de pain et le sodium de l'ordre de 650 mg pour 100 grammes. Plusieurs variétés de pain existent selon la farine utilisée, la technique de fabrication et la recette personnelle du boulanger. Je dirais que consommer quotidiennement du pain en quantité raisonnable est utile pour un apport en Selon vous, pourquoi jette-t-on alors du pain ? Je réponds à cette question avec beaucoup de pudeur. C'est un phénomène relativement récent. Jeter du pain n'est pas dans nos traditions. C'est un gaspillage condamnable. Nombreuses valeurs entourent le concept de pain. Le pain a une symbolique rituelle et religieuse. Le terme «copain» dérive de deux mots : personne avec qui on partage son pain. Et même dans notre langage, il est utilisé : manger son pain blanc. Manger son pain noir. Etre au pain sec. Gagner son pain. Ne pas manger de ce pain-là... Le pain est jeté car il reste peu onéreux et la plupart de nos concitoyens ne préjugent pas leur consommation. Je dirais que tant qu'il n'est Dr Zerouala Mohamed-Tahar, médecin généraliste et auteur de plusieurs livres autour de la diététique, évoque dans cet entretien la place qu’occupe le pain sur la table algérienne. Il esquisse, de même, la relation qu’entretiennent les Algériens avec cette baguette. Soirmagazine : Les Algériens mangentils beaucoup de pain? Dr Zeroual Mohamed : Les Algériens sont connus pour être de grands mangeurs de pain. Ils considèrent que le pain est un aliment essentiel, voire fondamental. Aucun plat n'est conçu sans être accompagné de pain. Les longues chaînes devant les boulangeries nous renseignent que manquer de pain à la maison est une véritable catastrophe familiale. Je voudrais vous raconter une anecdote, si vous le permettez, que j'ai relevée dans le livre du grand artiste Mahieddine Bachtarzi. A l'occasion d'un voyage à Bruxelles, lui-même et sa troupe de comédiens ont provoqué une véritable panique auprès des serveurs du restaurant où ils étaient conviés. Les quantités de pain servies s'avéraient insuffisantes pour les besoins de la troupe. Pour regarnir les tables en pain, il fallait en racheter très rapidement. Cela donne une image pour répondre à votre question. A quel moment peut-on dire que l’on mange beaucoup de pain ? Pour la plupart de nos compatriotes, il n'y a V O Chribet Ezembaâ A travers notre voyage culinaire de cette semaine, nous allons Y découvrir ensemble une recette que j’ai sortie des oubliettes et, croyez-moi, c’est vraiment le mot. Il s’agit d’une soupe très A simple pour ce qui est de sa préparation mais qui n’en est pas moins rustique grâce à la plante-légume qui la compose. Il s’agit G des jeunes pousses, kassat ou hbel avant maturation (chayottes) E C U L I N A I R E Photos : DR Est-ce que les sauces incitent à la consommation de pain? Évidemment, le pain prend toute sa valeur avec ce type de plat. Paradoxalement, ce n'est plus le plat «saucé» qui excite l'appétit, mais plutôt le «pain saucé» ! Pour les individus qui espèrent perdre du poids, il faut diminuer les sauces pour réussir à réduire la consommation de pain. En revanche une soupe peut se concevoir sans pain. Par H. Belkadi Je me trouve dans le vieux quartier de La Casbah accompagnée de ma vieille tante Elaâldja. Nous nous dirigeons vers le grand marché couvert pour y effectuer quelques emplettes. A travers les dédales des étals, mon attention fut attirée par un légume qui m’était jusque-là inconnu. Ma curiosité affûtée me poussa à aller de l’avant et je voulus en savoir plus sur cette sorte de poire à la peau rugueuse, biscornue et duveteuse. En me voyant m’approcher de l’étal, khalti Elaâldja parut étonnée de voir ce légume exposé. Elle commença alors à me parler avec une grande nostalgie de cette chose bizarre que je découvrais et me révéla que c’était un légume rare et exotique que les premiers colons espagnols avaient ramené avec eux en Algérie. Il s’agit des jeunes pousses, kassat ou hbel avant maturation (chayottes) que l’on peut planter chez soi. Elles sont cueillies avant la fin de leur développement pour être cuisinées en soupe et aussi en confiture. Une fois adultes, les chayottes se transformeront en gants de toilette végétales. Cette plante légume portait un nom bizarre et on l’appelait «ezembaâ», sûrement une déformation du nom originel. C’était un légume tellement difficile à trouver, d’où le dicton ezembaâ win yetbaâ qui faisait référence à sa rareté. Ce dicton a pris des extensions et a été employé dans d’autres circonstances pour devenir enwerilek ezembaâ win yetbaâ dont l’équivalence en français serait : «Tu vas voir de quel bois je me chauffe.» Elle continua son discours et me dit que la seule recette qui lui était possible de cuisiner lorsqu’elle avait le privilège d’avoir des chayottes à la maison, c’était bien cette fameuse soupe qu’elle combinait avec d’autres légumes car la chayotte se faisait désirer. Par Sarah Raymouche pas cher, on peut se permettre sans vouloir inciter les pouvoirs publics à augmenter son prix. C'est un sujet qui fâche. Mais il faudrait sensibiliser la population pour une consommation adéquate. Apprendre à réintroduire le vieux pain en le recyclant dans certains plats. Par exemple, en le grillant, il devient un accompagnateur de choix pour le petit-déjeuner... Comment qualifierez-vous la relation de l'Algérien avec le pain? Elle doit changer. Classiquement c'est le plat du pauvre. Mais les nombreux sachets de pain qui côtoient les poubelles contredisent cet adage. Le pain a une valeur calorique importante. 100 grammes de pain apportent l’équivalent de 270 kcalories. Je le dis dans mon livre Gérer son assiette et Bouger aux éditions Thala. Pour bien marquer les esprits, je cite ce chiffre : 1 kilo de pain a une valeur énergétique de 2 700 kcalories. Ce chiffre représente l'énergie optimale par 24 heures pour un homme moyen. Lui ajouter son soda, son plat de résistance, son fruit et à la longue bonjour l'obésité ! Le pain apporte 55 grammes de sucre pour 100 grammes. Les diabétiques et ceux et celles qui désirent perdre du poids doivent en consommer avec de la retenue. Il est inutile de saler encore plus les plats. Le pain apporte beaucoup de sel. Il faut signaler aussi que les produits alimentaires industriels représentent l’apport le plus important en sel. Je rajoute une dernière recommandation. De nombreux individus ne digèrent pas le pain courant issu des farines de blé, car il contient une protéine, le gluten. Ces individus, et ils sont nombreux, sont intolérants au gluten. Ils peuvent présenter des accidents plus ou moins graves. Les pouvoirs publics sont interpellés pour exiger, à l'instar d'autres pays, par une loi, la fabrication de produits alimentaires, notamment le pain, sans gluten. Certes certaines structures commercialisent ces produits, mais elles ne sont pas légion. Le pain sans gluten, produit essentiel, doit se retrouver normalement sur les étalages des boulangeries. n La recette Ingrédients : - 1 kg de chayottes tendres - 2 gros oignons verts - 2 gousses d’ail - 1 blanc de poulet - 1 bouquet de coriandre fraîche - 1 petit piment vert (facultatif) - Sel/poivre - 1 c. à c. d’huile végétale - De l’eau Préparation : Laver les chayottes abondamment à l’eau claire puis les gratter afin d’ôter tout le duvet qui les recouvre. Si la peau est dure, les éplucher à l’aide d’un économe (comme pour les pommes de terre). Les couper en morceaux réguliers et réserver. Dans un faitout à fond épais, faire revenir les oignons émincés et l’ail écrasé dans l’huile pendant environ 5 minutes. Couper le blanc de poulet en petits dés et faire revenir avec l’oignon et l’ail. Ajouter le piment vert lavé et épépiné ainsi que les morceaux de chayotte. Saler, poivrer et mouiller avec 1/3 de litre d’eau. Laisser cuire pendant 30 minutes. Lorsque les chayottes sont cuites, s’assurer qu’il y a assez d’eau (sinon en rajouter) puis mixer le tout. Rectifier l’assaisonnement. Au moment de servir, parsemer de coriandre fraîche hachée finement et arroser d’un filet de citron. On peut ajouter à la recette 1 pomme de terre pour atténuer le goût de la chayotte. Faut-il éplucher les chayottes ? Les chayottes jeunes ne s'épluchent pas, la peau est très tendre. Vous pouvez les manger râpées en salade. Lorsqu'elles sont plus âgées, il faut éliminer la peau qui devient dure. n Le Soir d’Algérie S oirmagazine Une bouteille à la mer C’est ma vie Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGE 13 Par Mohamed Djaâfar Je commence la journée tôt pour pouvoir disposer de quelques heures l’après-midi. A sept heures tapantes, je suis déjà au niveau de la place Hoche avec mon chariot porte-poubelle. Je fais rapidement le tour de la placette pour ramasser les détritus éparpillés le soir par les noctambules et nettoyer devant les portes des immeubles. Quantité de petites ordures est abandonnée par les éboueurs de l'aube. Mon premier sac est vite rempli. Je le referme et le mets dans un angle visible pour le camion qui passera dans la journée. Je remonte ensuite la rue Hoche en balayant des deux côtés au fur et à mesure que j’avance. Je ne perds pas mon temps comme le facteur qui termine d’abord un côté avant d’entamer l’autre, parfois pour une petite missive de rien du tout. Généralement, je fais de longues escales devant les cafés car ça s’encrasse vite à leurs portes. Je ramasse des centaines de gobelets jetables gluants de restes de café et de sucre. Vous devriez voir la quantité de sucre qu’ils mettent dans une goutte de café ! On dirait qu’ils ne boivent le café que pour les beaux yeux du sucre. Pour ensuite déverser les restes dans la rue. Enfin, il y a encore les importateurs à qui ça doit faire plaisir. Les gens jettent les gobelets par terre sans se soucier des dégâts que ça fait sur les trottoirs. Et ils se plaignent des mouches et des moustiques après. La nuit, quand ils sont tous dans les bras de Morphée, ce sont les rats qui s’en délectent. Mais allez leur dire ! Moi, je ne le ferai pas. D’abord, parce que c’est le travail du Président et ensuite parce qu’ils sont trop agressifs, capables de vous balancer le gobelet à la figure. C’est celui qui a appelé «jetables» ces gobelets qui en porte l’entière responsabilité. Maintenant, il est trop tard de leur changer de nom car il s’est définitivement gravé dans la mémoire collective. Du moment qu’ils sont jetables, les gens continueront à balancer les gobelets sans se soucier de l’endroit où ils atterrissent. Quand j’arrive devant les pâtisseries, les bouts de papier dans lesquels sont servies les viennoiseries me font courir dès qu’il vente un peu. Avec les pâtisseries mielleuses, type «flan», l’effet est pire qu’avec le sucre dans les gobelets. Ça colle partout. Avant d’entamer la rue Auber, j’ai déjà bouclé mon deuxième sac. C’est vrai que des milliers de gens empruntent tôt le matin la rue Hoche, leur petitdéjeuner à la main. Parfois, je m’amuse à parier avec moimême. Je me dis : celui-là, il va balancer sa canette devant lui et d’un bon coup de pied la faire disparaître sous les voitures. One, two, three !... Après, c’est à moi qu’il revient de l’extraire de sa cachette. Comme les voitures ne quittent leur stationnement qu’en cas de force majeure, je ne vous dis pas la difficulté. Parfois, c’est une dame respectable qui se mouche vigoureusement. Je suis des yeux le vol plané du mouchoir imbibé, jetable lui aussi bien sûr, qui atterrit sur le toit ou le capot d’une voiture. Le soleil se chargera ensuite de bien le sceller à la tôle. C’est au propriétaire de la voiture qu’il revient de le décoller, moi, je n’y touche pas. Je ne le ramasserai qu’une fois par terre, c’est le règlement. En abordant mon petit tronçon de la rue Auber, je respire un peu. Je redescends à gauche, puis encore à gauche sur la rue Khelifa-Boukhalfa. Quelques coups de balai vite fait et me revoilà arpentant la rue Hoche dans l’autre sens. Durant ma courte absence, elle s’est de nouveau remplie de détritus. Quand les écoliers ont rejoint leurs pupitres et les travailleurs leurs bureaux, commence alors, sans jeu de mots, le ballet des commerçants. Ouverture des rideaux dans un grincement de ferraille à faire exploser les tympans. Il paraît qu’ils les laissent se gripper à dessein pour décourager les voleurs. En tout cas, je n’aimerais pas être au lit à ce moment-là et encore moins à proximité. Chacun balaye ensuite devant sa porte. Ne dites pas trop vite qu’ils font mon travail avant que je vous explique ce qu’ils font du fruit de leur brossage : un dernier coup de balai et tout disparaît sous les voitures en stationnement. En milieu de matinée, la rue, jusque-là calme, s’anime subitement. C’est l’heure des hittistes qui se réveillent tout doucement et reprennent leurs positions de la veille et des parkingeurs qui commencent leur racket matinal. Et c’est parti pour une multitude de gobelets jetables et des centaines de mégots et de boulettes de tabac à chiquer suintant de salive. Contrairement à ce que vous pouvez penser, j’aime bien les hittistes. Non que je veuille leur ressembler en tout, mais parce qu’on est du même âge et il me plaît de les côtoyer pour me mettre à niveau si je puis dire. Au centre, je vis avec des demi-vieux qui ne pensent qu’à leurs familles. Ils ne parlent que de leur journée de travail, de la ferraille ou des bidons en plastique qu’ils ont récoltés et qu’ils se disputent souvent pour arrondir leurs fins de mois. A défaut, ce sont les histoires du passé, de leur village et de leur jeunesse perdue qui sont au menu. Au début, j’évitais les hittistes, trop violents à mon goût. J’ai assisté à quelques échauffourées et je dois dire que j’ai eu vraiment peur. Un jour qu’ils couraient dans tous les sens en vociférant des grossièretés que je n’oserai même pas murmurer sans rougir, ils sont venus vers moi pour m’arracher le balai, puis la pelle pour les utiliser comme des armes blanches. L’un d’eux tenta de soulever mon chariot pour le balancer sur ses adversaires. Heureusement qu’il était lourd. Il calmera sa colère en le renversant et en éparpillant les ordures que j’y avais entassées. Je ne plaçai pas un seul mot de crainte de voir briller devant mes yeux la lame effilée d’un poignard. Le soir, le chef a failli me faire payer le balai et la pelle ; puis, il s’est rappelé mon cousin… Je les évitais aussi parce que je pensais sincèrement qu’avec mon physique, j’avais plus de chance de harponner quelqu’une de ces riches rombières au Photo : D R Je m’appelle Youcef. J’ai été éboueur à Alger pendant plusieurs années. Je l’ai été aussi sous d’autres cieux. Eboueur est le nom générique donné à tous ceux qui travaillent dans le domaine de la propreté, ou si vous préférez celui des ordures. Ne soyez pas gênés, personnellement, ça m’est égal que vous employiez l’un ou l’autre. A chacun sa perception des choses, n’est-ce pas ? C’est comme l’histoire du verre à moitié plein ou à moitié vide ; tout dépend de l’état psychique dans lequel on se trouve. En algérien, on dit zebbel en appuyant bien sur la dernière syllabe pour marquer la péjoration ; ça veut dire ordurier. Mais rassurez-vous, je n’ai rien d’obscène. volant de limousines rutilantes qui sillonnent mon secteur à la recherche d’une place de stationnement. Là, j’avoue avoir jalousé les parkingueurs pour les grands sourires qu’elles leur faisaient en les appelant par leurs petits noms ; aucune ne semblait s’intéresser à un balayeur, fut-il un disciple d’Apollon. Comme les parkingueurs n’ont pas changé de métier tout le temps où j’étais balayeur, j’ai fini par ne plus leur en vouloir. Au bout de plusieurs mois sans le moindre clin d’œil, sans espoir de résultat, j’ai changé de stratégie. Je me suis offert des fringues en copiant les hittistes et je suis devenu hittiste moi-même, après mes heures de travail bien sûr. Il faut bouger, n’est-ce pas, la fortune ne sourit qu’aux audacieux. C’est bien plus tard, en revoyant les quelques photos que j’ai gardées de cette époque de ma vie, que je me suis rendu compte de la coupe de cheveux que j’avais : repoussante, tout simplement horrible ! Et moi qui ne comprenais pas pourquoi mes regards appuyés revenaient toujours bredouilles. Plus tard, j’ai décidé de me rapprocher carrément des hittistes. Au début, je me faisais violence pour écouter leurs histoires lassantes de foot et de milliards détournés. Puis, je suis devenu curieux et j’appris pas mal de choses de la «Je ramasse des centaines de gobelets jetables gluants de restes de café et de sucre.Vous devriez voir la quantité de sucre qu’ils mettent dans une goutte de café ! On dirait qu’ils ne boivent le café que pour les beaux yeux du sucre.» vie. Ils étaient au courant de tout les bougres ! Les intrigues politiques et les affaires louches, la corruption ou la tchipa comme ils l’appellent dans leur jargon, les magouilles en série et les détournements de fonds, rien ne leur échappait. Après avoir rôdé autour d’eux pendant plusieurs semaines en jouant du balai à leurs pieds, j’ai décidé de leur ressembler vraiment. Après les fringues, une bonne paire de baskets pour remplacer mes bons vieux sabots multifonctions. Bon, je n’ai pas pris les plus chères ; c’est mon côté paysan qui a eu le dessus. Ensuite la coupe de cheveux et, enfin, la cigarette. J’ai complètement changé de look. Pendant mon service, je faisais de plus en plus de haltes à leur niveau pour demander du feu, histoire de les côtoyer de plus près. De temps à autre, on me demandait une cigarette. J’étais ravi de rendre service. Petit à petit, je les ai apprivoisés. Dès la fin de mon service, je courais au centre en face du lycée, me lavais, me changeais et les retrouvais contre leur mur en train de commenter les dernières informations. En les fréquentant, j’ai commencé à me désintéresser de mon travail. Je m’ap- pliquais de e moins en moins. Mes amis hittistes ne m’y encourageaient pas non plus. Ils disaient : «Eh quoi ! Tu ramasses la saleté des autres pour un salaire de misère alors qu’ils volent des milliards !» Ou encore : «Tu te fais engueuler à longueur de journée à cause de ton chariot alors que tu nettoies devant leurs portes !» Pour le chariot, c’est vrai, il est encombrant et je n’arrive à le garer nulle part. Entre les voitures, c’est carrément impossible, c’est à peine si une personne peut passer. Sur les trottoirs, il n’y a pas assez de place pour tout le monde, vous connaissez les trottoirs d’Alger. Et puis, il y a ces commerçants qui protestent. Ils n’en veulent pas devant leurs vitrines et me le font savoir sans ménagement. Je les comprends, mais que faire et surtout où mettre mon chariot pour pouvoir balayer à mon aise. Finalement, j’ai trouvé l’astuce. J’adosse mon chariot aux quelques arbres qui existent encore. Il y en a une petite dizaine qui s’accroche à la vie malgré les vicissitudes de la rue. Mais ils sont bien rachitiques. Il n’y a qu’à voir les gros furoncles qui se développent sur leurs troncs. Pauvres arbres ! Il paraît qu’il y en avait beaucoup plus en 1962. Ils meurent d’épuisement comme les Algériens. Parmi les hittistes que je fréquentais à l’époque, il y avait deux grands ados que l’école avait rendus assez tôt à la rue. Ils passaient leur temps à faire briller les lames de leurs coutelas pour marquer leur territoire. Puis, du jour au lendemain, ils sont devenus de fervents habitués de la mosquée Rahma toute proche. Dès qu’ils entendaient l’appel à la prière, ils couraient se prosterner avant de nous rejoindre contre notre mur préféré et reprendre la discussion là où ils l’avaient laissée. Ils se laissèrent pousser une petite barbichette et échangèrent jean et baskets contre kamis et claquettes. Au fil des jours, on ne parlait plus que d’enfer et des péchés que nous n’avions pas encore commis. Tout devenait subitement interdit. Samy et moi commençâmes sérieusement à avoir peur de l’au-delà. Puis nous les suivîmes dans la mosquée pendant trois jours avant d’abandonner et de retourner à nos occupations favorites. Moi, j’avais une bonne raison : on m’avait volé ma belle paire de baskets pendant la prière et je dus en acheter une deuxième plus chère encore. J’étais hors de moi ce jour-là ! Samy me suivit par solidarité, je crois. Nous étions très proches. C’est lui qui m’a expliqué pourquoi il y avait autant de trous et de crevasses sur la chaussée et sur les trottoirs quand je me suis plaint à lui de la difficulté de les nettoyer. L’eau stagnante qu’ils contiennent me dégoûtait et m’effrayait à la fois car c’est le repère favori des démons et des mauvais esprits qui affectionnent les endroits insalubres comme je l’ai entendu dire depuis que je suis venu au monde. Ma grand-mère m’interdisait de m’en approcher et m’obligeait à réciter une formule incantatoire protectrice au cas où. n (2 partie) (A suivre) Le Soir [email protected] d’Algérie Le Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGE 14 Tarte au thon magazine de la femme Est-ce vrai que... le sucre est mauvais pour la santé car il contient des calories ? Page animée par Hayet Ben Faire une pâte à tarte (brisée ou feuilletée) et foncer un plat beurré ou huilé. Couvrir le fond de la pâte d'une couche de moutarde. Emietter le thon et l'étaler sur la moutarde. Recouvrir le thon de gruyère râpé. Couper les tomates en rondelles et les disposer côte à côte sur la couche de gruyère pour le recouvrir. Poser ensuite une petite cuillerée de crème fraîche épaisse sur chaque rondelle de tomate et ajouter un peu de gruyère pour faire dorer la tarte. Faire quelques tours de moulin à poivre et enfourner à 180°C pendant une vingtaine de minutes. Servir chaud. Info Le stress Photos : DR Une pâte à tarte, moutarde, une boîte de thon à l’huile en miettes, gruyère râpé, quatre tomates, crème fraîche épaisse, poivre En fait c’est bien pire que ça ! Beaucoup pensent que le sucre est malsain juste parce qu’il contient des calories «vides», i.e. sans éléments nutritifs. C’est vrai, le sucre contient beaucoup de calories sans nutriments essentiels mais ce n’est que la partie visible de l’iceberg. En raison de sa forte teneur en fructose, le sucre peut avoir de graves effets indésirables sur le métabolisme et provoquer une forte prise de poids ainsi que des maladies liées au métabolisme. Lorsque nous mangeons de grandes quantités de fructose, celui-ci se transforme en graisses dans le foie. Comment bien dormir en hiver ? C'est biologique : les hormones du stress influent sur la disponibilité et le stockage des graisses dans les cellules graisseuses. En clair : en période de stress, on peut prendre du poids même sans manger plus que d'habitude... Et à ça s'ajoute le facteur psychologique : pour se protéger du stress, rien de tel que des chips, des gâteaux, du chocolat, des produits réconfortants mais supercaloriques... Et s'il est déjà difficile de résister à la tentation en période «normale», c'est encore pire lorsqu'on entame un régime, quand la frustration, la nervosité et la fatigue s'en mêlent... Une gousse d'ail, mille vertus médicinales Potages, pâtes, viandes marinées, légumes : l’ail ajoute un agréable supplément de goût à nombre de nos plats. Mais l’ail est aussi reconnu depuis des siècles pour ses vertus santé. Les recherches les plus récentes ne font que confirmer ces bienfaits. Ainsi, plusieurs études indiquent un effet positif de la consommation d’ail sur la prévention de certains cancers. Dormir, c’est récupérer. Or, l’hiver est une saison qui est, par le froid qu’elle impose, particulièrement demandeuse en énergie pour l’organisme. D’où l’importance d’un sommeil utile, réparateur, premier élément d’une vie saine. Alors, comment bien dormir ? L’alimentation joue dans la qualité du sommeil un rôle des plus importants. Le premier conseil que l’on peut donner, même s’il est très connu, c’est de ne pas manger trop lourd à l’approche de l’heure du coucher. Privilégiez donc des recettes légères. Pour ce faire, mieux vaut éviter d’intégrer protéines et lipides de façon excessive au menu du dîner. L’heure à laquelle vous dînez a également son importance. Ce qu’il ne faut pas faire, c’est manger, puis aller se coucher immédiatement. C’est la meilleure manière d’encombrer ses intestins durablement, et donc, à terme, d’endommager cette partie de l’organisme qui joue un rôle majeur dans l’immunité. Aussi, tentez de toujours respecter une plage horaire d’une heure entre la fin de votre dernier repas de la journée et le début de votre nuit. Deuxième conseil, qui lui aussi peut paraître évident : évitez les excitants ! Café, tabac, jus d’orange sont donc à bannir le soir, car ils stimulent la production d’hormones qui auront pour effet de vous éveiller. U n bon sommeil se mesure aussi à la qualité du réveil. Des études conduites sur l’homme indiquent que l’excès de fructose peut conduire à une résistance à l’insuline, une glycémie élevée, un taux élevé de triglycérides, et à l’obésité abdominale. Le sucre ne coupe pas la faim ! En effet, le fructose ne fait pas baisser la ghréline (hormone de la faim) et n’affecte pas la satiété dans le cerveau de la même manière que le glucose. En fait, le sucre incite à manger plus et donc à prendre du poids. Lorsqu’il est consommé en excès, le sucre artificiel est associé à plusieurs maladies, notamment l’obésité, les maladies cardiaques, le diabète de type II et même le cancer. Le sucre est probablement le pire ingrédient de notre alimentation. Attention, ces remarques ne s’appliquent PAS aux sucres naturels présents dans les fruits ! Mini-donuts 3 œufs, 120 g de sucre + 1 sachet de sucre vanillé, 25 cl de lait, 250 g de farine, 1 sachet de levure chimique (11 g), 20 g de beurre demi-sel fondu POUR LA DÉCORATION : 80 g de chocolat noir, petites billes de couleurs Dans un saladier, versez la farine, la levure et les sucres, mélangez et faites un puits. Versez-y les œufs et mélangez-les avec la farine en restant au milieu (la farine va s'incorporer petit à petit). Délayez avec un peu de lait quand la pâte est trop ferme et continuez à mélanger en incorporant le lait petit à petit. Versez-y le beurre fondu et mélangez... Versez la pâte dans les empreintes de la machine à donuts et faites-les cuire environ 2 min. Une fois prêts, faites fondre au bain-marie les chocolats dans 2 saladiers différents et à l'aide d'une cuillère, nappez-les de chocolat ou trempez les donuts directement dedans. Puis ajoutez les billes avant que le chocolat ne prenne. Smoothie vitaminé menthe-kiwi 2 kiwis - 3 feuilles de menthe - 1 yaourt nature 0% Retirez la peau des kiwis, coupez-les en 4. Rincez et essuyez les feuilles de menthe. Réduisez les kiwis en purée avec les feuilles de menthe dans un blender. Ajoutez le yaourt, mixez à nouveau. Versez le smoothie dans un verre et dégustez aussitôt. Sports Le Soir d’Algérie Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGE TRANSFERTS EN CLUBS ET CHOIX DE SÉLECTION AU MENU DE L’ATTAQUANT FRANCO-ALGÉRIEN DE L’OL Nabil Fékir entre le cœur et la raison FOOTBALL EUROPA LEAGUE (SEIZIÈMES DE FINALE) Ghoulam seul Algérien rescapé La polémique enfle. Elle prend des proportions exagérément démesurées. Le choix du pays où le jeune attaquant lyonnais, Nabil Fékir, effectuera sa carrière internationale estil à ce point «complexe» pour soulever autant de vagues ? Fawzi Ghoulam, le défenseur de Naples (Italie) est le seul des cinq joueurs algériens engagés, avec leurs clubs respectifs, dans l'Europa League de football à avoir passé les seizièmes de finale de la compétition dont les matchs retour se sont déroulés jeudi soir. des Bleus. Deschamps qui n’aime pas qu’on lui force la main et pas du tout les vedettes-médiatiques, a fini par répondre à l’offre de service d’Aulas. Sur RMC, l’autre jour, il dira : «Aujourd’hui, je ne peux pas encore répondre. Il joue beaucoup, il est performant. Il est dans un registre différent. Il est intéressant. Je le suis, comme d’autres jeunes.» Gloire et carrière ont un prix Plus prosaïque, il livrera sa pensée «politique» de la chose : «Je ne fais pas de politique. Si je prends Nabil Fekir, c’est que je suis convaincu de ses qualités. Je ne vais pas le sélectionner demain pour l’empêcher de jouer ailleurs. Si les deux nations l’appellent, il faudra qu’il choisisse. Il a la liberté de le faire. Si je ne l’appelle pas, il ira ailleurs. Mais si je l’appelle, il pourra quand même aller ailleurs. Ce sera son choix.» Un choix complexe, douloureux pour certains. Pour Nabil, en premier. «La décision de choisir entre l'équipe d'Algérie et l'équipe de France sera très compliquée. Je vais peser le pour et le contre (...) Mais si Deschamps m'appelle le mois prochain, ce sera difficile de dire non.» Pour les décrypteurs attitrés, Nabil Fékir, charmé par les propos flatteurs de DD et le projet de carrière que peut lui ouvrir une sélection en équipe de France, a déjà fait son choix. Malgré la pression de son entourage immédiat, il a fait le choix de la raison en répondant positivement à l’EDF. Son père, qui a négocié avec la FAF, tente, à travers des déclarations mises au point, son vatout pour raisonner son fils. Jeudi, alors qu’une certaine presse algérienne a révélé la ralliement de Fékir aux Verts, Mohamed Fékir s’est comme senti obligé de démentir l’information reprise par la presse de l’Hexagone. «Certains médias algériens prêchent le faux pour avoir le vrai. On ne sait pas pour quelle nation il va jouer, moi-même je ne lui ai pas posé la question alors que je suis son père», a-t-il répondu. Et de confier encore : «Je suis son père, qu’il choisisse la France ou l’Algérie, je serai le premier à le soutenir, il n’y a aucune ambiguïté là-dessus.» Son père est manager, doit-t-on préciser. Ce qui ne change rien à la donne tant que la réalité de cet inédit «transfert» de nationalité sportive (Fékir a deux capés en sélection française «espoirs») est ailleurs. D’après des informations difficiles à confirmer, le père du joueur lyonnais avait, lors de son dernier passage en Algérie, touché une avance sur la prime que la FAF attribue aux bina- tionaux appelés à revêtir le maillot de l’EN algérienne. Ces dernières sorties publiques ne seraient, à en croire ces mêmes sources, qu’une manière de pousser la partie algérienne «à tenir ses promesses» en versant le reste de la prime. Réponse finale en mars ? Mohamed Fékir a beau rappeler que son fils décidera seul, n’empêche que cette décision sera l’émanation d’un consensus familial. «On sait que je préfère qu’il joue pour l’Algérie. Je suis né là-bas et j’y ai encore de la famille. Mais je ne veux pas l’influencer et s’il choisit les Bleus, je serais bien sûr son premier supporter. Comme je l’ai toujours été.» Il ne s’empêchera pas de livrer cette confidence de ce que révélera publiquement Nabil dans quelques semaines. «A mon avis, il a pris sa décision», non sans avouer que son fils ne mesure pas la gravité de sa décision. «Je crois qu’il ne se rend pas trop compte de la situation. C’est peut-être mieux comme ça. Il est dans sa bulle et la seule chose qui compte, c’est de jouer au foot. Il est heureux de partir aux entraînements, heureux de parler avec ses copains dans le vestiaire, heureux d’être sur un terrain.» Pour autant, Nabil Fékir a la chance de réfléchir davantage à la question. La France et l’Algérie n’auront aucun match officiel à jouer jusqu’en juin prochain, au moins. En fait, si l’Algérie obtient, le 8 avril prochain, l’organisation de la CAN2017, elle n’aura que des matches amicaux à disputer jusqu’au début des qualifications pour le Mondial2018 prévu à partir du 5 octobre 2015. Les Français qui disputent des qualifications à blanc pour l’Euro2016 devront, quant à eux, entamer les éliminatoires du Mondial russe en septembre 2016. Par conséquent, en mars prochain, Fékir peut jouer aussi bien pour l’Algérie que pour la France. La loi votée, en 2003, par la Fifa aux Bahamas autorise les binationaux à modifier leur nationalité sportive à la condition de n’avoir jamais livré, ne serait-ce qu’une seconde, un match officiel avec une sélection donnée. L’article 18 stipule, à ce titre : «Si un joueur possède plusieurs nationalités, en reçoit une nouvelle ou est autorisé à jouer pour plusieurs équipes représentatives en raison de sa nationalité, il peut, une seule fois, obtenir le droit de jouer en match international pour une autre association dont il a la nationalité, conformément aux conditions énumérées ciaprès : le joueur n’a pas encore disputé de match international “A” (intégralement ou partiellement) dans le cadre d’une compétition officielle pour l’association dont il relève jusqu’au moment de la demande, et il était déjà au bénéfice de la nationalité qu’il souhaite désormais représenter, au moment de sa première entrée en jeu (intégrale ou partielle) dans un match international d’une compétition officielle ; il n’est pas autorisé à jouer pour sa nouvelle association dans toute compétition à laquelle il a déjà participé pour son ancienne association.» Pas sûr, donc, que Fékir prenne sa décision finale à la fin du mois de mars. Si Deschamps ne le convoque pas pour les matches amicaux contre le Brésil (26 mars à Paris) et le Danemark (29 mars à SaintEtienne), il a toute latitude de répondre positivement à l’appel de Christian Gourcuff et des Verts qui joueront, lors de ces mêmes dates Fifa, le Qatar (26 mars) puis Oman (30 mars) à Doha. Sans risquer de perdre sa nationalité sportive initiale (France), encore moins celle de la sélection du pays d’origine de ses parents. B. M. LG accompagnera les jeunes catégories Après avoir été sponsor de l’équipe nationale de football pendant plusieurs années, le fabricant électronique, LG, s’intéresse à la formation des footballeurs. Mercredi dernier, le groupe sudcoréen a scellé son attachement avec les jeunes en optant pour un partenariat avec la pépinière du NA Hussein Dey. Mercredi soir, le NA Hussein Dey et LG Algérie ont paraphé, au niveau du stade mythique de Bensiam, leur alliance en signant un partenariat de sponsoring d’une année renouvelable au profit des jeunes catégories. «Notre firme est toujours NA HUSSEIN DEY présente aux grands rendez-vous de la jeunesse. LG Algérie marque une nouvelle fois son attachement à l’émancipation des jeunes footballeurs algériens», dira le directeur général de LG Algérie, M. Ahn Woo Sang. Intitulée «LG Foot Academy», cette alliance est en faveur de toutes les catégories de l’école de football du NAHD à travers laquelle LG accompagnera les jeunes talents du football algérien, à les assister dans leur parcours et contribuer ainsi à leur rêve de devenir de futures stars de football. Le choix de ce club n’est pas le fait du hasard. Au contraire, le NAHD a toujours été une école de formation. De Madjer à Ouznadji, les Sang et Or ont été un véritable pourvoyeur pour les clubs et les sélections. «Le NA Hussein Dey, un des clubs les plus prestigieux de la capitale et du football national, un club qui a vu naître les plus grandes gloires du football national et qui continue à se développer et à rechercher tous les moyens susceptibles de produire la qualité footballistique», dira en conclusion le responsable de la firme sudcoréenne. A. A. Photo : DR Verts d’Algérie ou Bleus de France ? Fékir devra trancher. Pour certains, il doit le faire immédiatement. D’autres lui conseillent de patienter «pour mieux voir». Lui (avec le consentement de son entourage ?) pense qu’il est le seul maître de cette décision dont les tenants et aboutissants ne sont pas que sportifs. L’argent, donc l’économique, et la fibre patriotique qui énivre les politiques d’antan, ne seraient pas en marge. C’est le prix à payer pour entretenir une gloire naissante. L’étoile des Gones qui filera certainement vers d’autres cieux (c’est l’intime volonté de Michel Aulas, le patron de l’OL) à coups de millions d’euros est, du haut de ses 21 ans, à la croisée des chemins. Son père, Mohamed, natif d’une bourgade près de Tipasa, était le premier à monter les enchères. Bien avant les clubs anglais qui se bousculent désormais sur les travées de Gerland en quête de nouvelles certitudes en vue de transférer le ranco-Algérien. C’est lui qui avait annoncé, lors de son dernier passage en Algérie, que son fils se décidera en mars 2015. L’automne dernier, alors que les Verts poursuivaient leurs qualifications à la CAN-2015, Mohamed Fékir était à la rencontre de Mohamed Raouraoua pour faire «le tour de la question». Depuis, rien n’a filtré au sujet de ce que les deux tuteurs (du joueur et du football algérien, Ndlr) se sont dits et promis. Ce sont les spéculations et la rumeur qui s’empareront de ce qui s’apparente à une «affaire d’Etat». Le «peuple» est même interpellé, par certains médias, pour forcer la main et le destin du jeune footballeur. Ce dernier continuait à enchaîner les belles prestations et les performances. Buteur et passeur, il épate son monde. Cet hiver, lors du mercato, les offres de transferts affluaient de partout. Au sein de l’OL, Michel Aulas, en particulier, restera de marbre. Ces propositions financières sont, à son goût, «insuffisantes» pour renflouer les caisses du club qui attend toujours l’érection de son nouveau temple appelé «Le stade des lumières» dont le début des travaux remonte à 2007. Des «offres démentielles» pour Fékir, mais aussi Lacazette, l’autre franctireur de l’attaque lyonnaise, devraient convenir à Aulas et son interminable chantier d’édifier le grand stade de Lyon appelé à abriter quelques matches de l’Euro-2016. Un tournoi grandeur nature que la France veut s’adjuger le trophée. Avec des joueurs de la trempe de Fékir, Gonalons et Lacazette, comme le suggérait récemment le boss de l’OL à DD, le sélectionneur 15 Le latéral gauche algérien est ses coéquipiers, auréolés de leur large victoire en match aller sur le terrain des Turcs de Trabzonspor (4-0), se sont de nouveau imposé à domicile (1-0). Dans cette rencontre, Ghoulam a été encore titulaire, tout comme son compatriote Carl Medjani, du côté adverse, qui était annoncé incertain pour blessure. L'autre international algérien de Trabzonspor, Essaïd Belkalem, quant à lui, est toujours indisponible à cause d'une blessure contractée en fin décembre dernier. L'attaquant Islam Slimani, qui a repris pour l'occasion la compétition après quatre semaines d'absence, a lui aussi quitté l'épreuve avec son club portugais, le Sporting de Lisbonne. Incorporé à la 64’ du match, Slimani n'a pu permettre à sa formation de refaire son retard de la première manche lorsqu'elle s'était inclinée sur le terrain des Allemands de Wolfsburg (2-0). Les Lisboètes se sont contentés d'un nul vierge. Même sort pour l'autre international algérien concerné par cette compétition, en l'occurrence, Nabil Bentaleb. Tottenham, le club anglais où évolue le milieu de terrain des Verts, a été battu en déplacement par les Italiens de Fiorentina (2-0, 1-1 à l'aller). Brillant lors des dernières sorties, Bentaleb l'a été moins cette fois. Il a été remplacé à la 63’. TIRAGE AU SORT DES 8es DE FINALE Deux chocs 100% Liga et 100% Calcio Villarreal-FC Séville et FiorentinaAS Rome sont les deux chocs 100% Liga et 100% Calcio livrés par le tirage au sort des 8 es de finale de l'Europa League effectué à Nyon hier au siège de l'UEFA. Everton, dernier club anglais présent à ce niveau de la compétition, rencontrera le Dynamo Kiev, club qui risque des sanctions disciplinaires après les incidents lors du match contre Guingamp jeudi soir. Besiktas, qui a éliminé Liverpool jeudi, a hérité d'un très bon tirage avec Bruges. Les matches se dérouleront les 12 (aller) et 19 mars (retour). La finale est programmée à Varsovie le 27 mai. Programme des 8es de finale Everton (ENG) - Dynamo Kiev (UKR) Dnepropetrovsk (UKR) - Ajax Amsterdam (NED) Zenit Saint-Pétersbourg (RUS) Torino (ITA) Wolfsburg (GER) - Inter Milan (ITA) Villarreal (ESP) - FC Séville (ESP) Naples (ITA) - Dynamo Moscou (RUS) FC Bruges (BEL) - Besiktas (TUR) Fiorentina (ITA) - AS Rome (ITA) Le Soir d’Algérie Sports Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGE 16 Les ténors s'attendent encore à l'inattendu FOOTBALL CHAMPIONNATS EUROPÉENS ESPAGNE (25e JOURNÉE) Le Real Madrid, le FC Barcelone et l'Atlético ont chacun concédé une défaite surprise en Championnat d'Espagne au mois de février, au point d'aborder avec méfiance les pièges que leur tend la 25e journée ce week-end. Barça : souvenirs de la chute de Grenade Real : attention au «sous-marin jaune» Le week-end dernier, le Real Madrid a repris ses distances en tête de la Liga (1er, 60 pts) et les hommes de Carlo Ancelotti ont tout intérêt à garder la cadence à seulement trois semaines du clasico face au Barça au Camp Nou, pro- Joué hier Marseille - Caen Samedi 28 février (20h) Lille - Lyon (16h) Bordeaux - Reims Lens - Rennes Lorient - Bastia Metz - Evian-Thonon Toulouse - Saint-Etienne Dimanche 1er mars Nantes - Guingamp (14h) Montpellier - Nice (17h) Monaco - Paris SG (21h) ITALIE (25 JOURNÉE) e Photo : DR Sur le papier, c'est Barcelone qui a la rencontre la plus accessible parmi les trois occupants du podium : les Catalans (2e, 56 pts) se rendent cet après-midi à Grenade, actuellement en position de relégable. Mais le Barça n'a sans doute pas oublié son revers inopiné (1-0) au stade Nuevo Los Carmenes au printemps dernier. «Si vous regardez les dernières journées de la saison passée, vous verrez que tous les grands ont subi des résultats surprenants», a rappelé l'entraîneur barcelonais Luis Enrique début février. «Je suis sûr qu'il va y avoir des mauvais résultats pour tout le monde et nous verrons qui est capable de résister.» Difficile d'être plus prophétique : dans la foulée de ces propos, le Real Madrid a été humilié par l'Atlético (4-0), puis l'Atlético s'est effondré face au Celta Vigo (2-0) et le Barça a chuté contre Malaga (10) le week-end dernier. Dans ce contexte, les Catalans peuvent se méfier de Grenade, spécialiste des matches nuls (déjà 10 cette saison) : les Andalous n'ont gagné qu'une seule fois au cours des 20 dernières journées mais sont invaincus à domicile en Liga depuis quatre mois. Barcelone a néanmoins fait le plein de confiance mardi en surclassant Manchester City en huitième de finale aller de Ligue des champions (2-1). Et Luis Enrique pourrait faire tourner son effectif avant la demifinale retour de Coupe du Roi mercredi à Villarreal (succès du Barça 3-1 à l'aller). FRANCE (27 JOURNÉE) e grammé le 22 mars. Seulement voilà : Villarreal (6e 44 pts), qui se présente dimanche au stade Santiago-Bernabeu (20h GMT), est un adversaire solide en défense, rapide en contre, et qui a su bousculer chez lui l'Atlético, battu 1-0, comme le Barça, vainqueur au forceps (3-2). Le «sous-marin jaune» a toutefois un enchaînement éreintant à négocier. A peine revenu de Salzbourg, où il s'est qualifié jeudi (2-1, 3-1) pour les huitièmes de l'Europa League, Villarreal va défier le Real en Liga puis le Barça en Coupe. Côté madrilène, la semaine a été calme et la principale interrogation est l'état de forme de Gareth Bale, touché à une cheville à Elche (2-0). La «Maison blanche» espère confirmer l'embellie observée depuis trois semaines dans le jeu et les résultats. Et Cristiano Ronaldo, en tête du classement des buteurs (29 buts), compte bien accroître son avance sur Lionel Messi, qui pointe à trois longueurs (26). Séville-Atlético : choc avec vue sur le podium L'affiche du week-end opposera dimanche Séville (5e, 45 points) à l'Atlético Madrid (3e, 53 points), un match qui pourrait déjà valoir très cher dans la course au podium (18h GMT). C'est un déplacement difficile pour l'«Atleti», très fébrile loin de ses bases en 2015 avec quatre défaites en six rencontres à l'extérieur toutes compétitions confondues, dont un revers lourd pour le moral mercredi à Leverkusen en C1 (1-0). La réaction semble obligatoire pour le champion d'Espagne, qui pourrait déjà pointer à dix longueurs de la tête en cas de revers dimanche suivi d'une victoire du Real. Séville, de son côté, est la seule équipe encore invaincue à domicile en Liga cette saison et les Andalous doivent à tout prix l'emporter pour éviter de laisser filer l'Atlético et Valence (4e, 50 points), qui reçoit la Real Sociedad dimanche (11h GMT). Samedi 28 février Atalanta Bergame Sampdoria Gênes (18h) Chievo Vérone - AC Milan (20h45) Dimanche 1er mars (15h) Cagliari - Hellas Vérone (12h30) Cesena - Udinese Genoa - Parme Palerme - Empoli Sassuolo - Lazio Rome Inter Milan - Fiorentina (18h) Lundi 2 mars (20h45) AS Rome - Juventus Turin START (EN HEURE ALGÉRIENNE) ALLEMAGNE (23e JOURNÉE) Joué hier soir Espanyol Barcelone - Cordoue Samedi 28 février Grenade - FC Barcelone (16h) Rayo Vallecano - Levante (18h) Almeria - Deportivo La Corogne (20h) Malaga - Getafe (22h) Dimanche 1er mars Valence - Real Sociedad (12h) Eibar - Athletic Bilbao (17h) Séville - Atlético Madrid (19h) Real Madrid - Villarreal (21h) Lundi 2 mars (20h45) Celta Vigo - Elche Joué hier soir Bayern Munich - Cologne Samedi 28 février (15h30) Hertha Berlin - Augsbourg Leverkusen - Fribourg Hanovre - Stuttgart Dortmund - Schalke Hoffenheim - Mayence Eintracht Francfort Hambourg (18h30) Dimanche 1er mars Mönchengladbach Paderborn (15h30) Werder Brême - Wolfsburg (17h30) Sports Le Soir d’Algérie Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGE LIGUE DES CHAMPIONS D’AFRIQUE (TOUR PRÉLIMINAIRE RETOUR) Le MC El Eulma à pied d’œuvre en Éthiopie FOOTBALL 21 CHAMPIONNAT DU MONDE U21 DE 2017 EN ALGÉRIE e Une visite d’inspection de l’IHF en mars prochain Après avoir désigné notre pays, lors de la réunion de son Conseil exécutif du 24 octobre 2014, pour organiser le 21 e Championnat du monde de handball U21, la Fédération internationale de handball (IHF) a désigné le Français Philipe Bana, membre de la commission d’organisation et des compétitions de cette instance internationale pour procéder à une visite d’inspection en Algérie, les 30 et 31 mars 2015. ce sera un bonus pour l’équipe qui aura là, fait la connaissance de l’Afrique avec ses atouts et ses pièges parce que jouer en Afrique demande beaucoup d’efforts, de courage et d’abnégation, seuls capables de conditionner de bons résultats. Le club de Saint George, très sympathique et au jeu très brésilien, essaiera, lui aussi, de passer ce Sans Dziri et cinq joueurs à N'djamena USM ALGER Les joueurs El Orfi, Nadji, Kako, Chafaï et Ferhat, n’ont pas effectué le déplacement de l'USM Alger à N'djamena, hier matin, soit à 48 heures du match face à Edifice Foullah (Tchad) pour le compte du tour préliminaire retour de la Ligue des champions d'Afrique. El Orfi, Nadji, Ferhat et Chafaï souffrent de blessures, tandis que le Camerounais Kako fera l'impasse sur le voyage pour des raisons administratives. Chafaï, qui a contracté une blessure mardi en match de championnat face au CS Constantine (victoire 2-0), était le dernier élément à déclarer forfait à l'issue de la séance d'entraînement de jeudi après-midi. L'USMA, vainqueur au match aller (3-0), sera également privée de son entraîneur adjoint, Bilel Dziri, retenu par un stage de formation organisé par la Fédération algérienne de football (FAF). La subvention de l’APC jugée «en deçà des attentes» MO BÉJAÏA La direction du MO Béjaïa, co-leader actuel du championnat de Ligue 1 algérienne de football, a rejeté la subvention que vient de lui octroyer l'Assemblée populaire communale (APC) de Béjaïa estimant qu'elle est «en deçà des attentes», et revendiquant sa revue à la hausse. «La subvention allouée par l'APC de Béjaia n'est pas à la hauteur des espérances, et ne correspond pas aux très bons résultats réalisés par l'équipe cette saison», a indiqué la direction béjaouie dans un communiqué publié vendredi sur le site officiel du club. Outre le fait de s'être accroché aux commandes du championnat depuis pratiquement le début de cet exercice, le MOB, qui est à sa deuxième saison dans la cour des grands, est également qualifié aux quarts de finale de la Coupe d'Algérie. Il affrontera l'ASM Oran au stade Ahmed-Zabana d'Oran d'où il a ramené la qualification au prochain tour samedi dernier face au Mouloudia local. «Le montant de 3 millions de dinars alloué par l'APC n'est en réalité que de la poudre aux yeux et il nous est très difficile, en tant que responsables de l'accepter alors que nous tablions sur au moins 7 millions de dinars, un montant du reste insuffisant comparativement à ce que bénéficient d'autres clubs du premier palier», a encore ajouté le communiqué. Le club, que préside depuis l'intersaison Boubekeur Yekhlef, a profité pour faire appel «à l'ensemble des élus, en particulier Monsieur le président de l'APC pour revoir à la hausse cette subvention à même d'aider à faire face aux charges du MOB». cap et son entraîneur brésilien a dû sûrement déceler les forces et faiblesses des hommes d’AïtDjoudi, pour les contrer sur le terrain avec un jeu très rapide et comptera sur sa fameuse ligne d’attaque pour parvenir à ses fins. Ousserir et ses camarades sauront-ils et auront-ils les capacités nécessaires pour les contrecarrer ? En tout cas, cette première sortie africaine, s’ils reviennent avec un bon résultat, leur ouvrira d’autres horizons où ils pourront démontrer qu’ils méritent de jouer une belle compétition. Mostefa Djafar Le CA tranchera le cas Charef demain USM HARRACH Le président de l'USM Harrach, Mohamed Laïb, a indiqué hier que l'arrivée de Boualem Charef à la barre technique, se décidera ce dimanche, à l'issue de la réunion du conseil d'administration. «Nous allons nous réunir dimanche pour trancher sur la question de l'entraîneur. Maintenant, s'il y a l'arrivée immédiate d'un nouveau coach ce sera Charef, et cela par rapport à son expérience avec l'équipe par le passé, sinon, le duo Bechouche-Benomar sera reconduit pour terminer la saison», a affirmé à l'APS le premier responsable de l'USMH. Abdelkader Iaïche, en poste depuis l'intersaison, a décidé de claquer la porte, au lendemain du match nul concédé à domicile face à l'USM Alger (0-0), en match comptant pour la 20e journée du championnat de Ligue 1. Boualem Charef, qui avait débuté la saison sur le banc du MC Alger, avait rejoint ensuite l'USM BelAbbès, avant de démissionner. «Pour moi, il est préférable de laisser le staff technique actuel terminer son travail jusqu'à la fin de la saison, ensuite, nous aurons tout le temps pour engager un entraîneur», a ajouté Laïb. L’optimisme de Madoui ES SÉTIF L'entraîneur de l'ES Sétif, Kheiredine Madoui, a indiqué hier que le match opposant son équipe en déplacement, samedi face au MO Béjaïa, dans le cadre de la 21e journée du championnat de Ligue 1 de football, constitue un «tournant important» dans l'optique du titre. «Pour moi, cette rencontre constitue un tournant important dans la course au titre, entre deux équipes qui partagent le fauteuil de leader, mais elle n'est pas décisive», a affirmé le coach de l'Entente à la radio nationale. Le MOB et l'ESS occupent conjointement la première place au classement de la Ligue 1 avec 35 points. «Nous allons tenter de revenir avec un bon résultat de ce déplacement face à une bonne équipe du MOB, complètement métamorphosée depuis l'arrivée à la barre technique de l'entraîneur Abdelkader Amrani», a ajouté Madoui. Côté effectif, l'ESS sera privé des services de l'attaquant Ahmed Gacemi, forfait pour blessure, alors que le goléador Abdelmalek Ziaya et le milieu offensif, El Hadi Belameiri, sont incertains, souligne le coach de l'ESS. L'ESS reste sur une victoire en Supercoupe d'Afrique des clubs, remportée samedi dernier face aux Egyptiens du Ahly (1-1, aux tab 6-5). La formation des Hauts-Plateaux joue sur plusieurs fronts cette saison, puisqu'elle est également qualifiée pour les quarts de finale de la Coupe d'Algérie, où elle rencontrera la JS Kabylie, le 10 mars à Sétif. Exempte au tour préliminaire de la Ligue des champions d'Afrique, dont elle est le tenant du trophée, l'ESS rencontrera au prochain tour le vainqueur de la double confrontation entre Barrack Young Controllers (Liberia) et Real Banjul (Gambie). Photo : DR Pour la première fois de sa longue histoire, le Mouloudia d’El Eulma fait son entrée en Afrique par le biais de la Champions League. Le match aller joué à Messaoud-Zeghar s’est soldé par une petite victoire et les Vert et Rouge entendent revenir de leur long périple africain avec la qualification, ce qui ne serait qu’une juste récompense aux efforts de la saison dernière. Le groupe, qui s’est déplacé en l’Ethiopie est au complet mais le long déplacement vers ce pays avec une première escale à Dubaï, puis un deuxième long trajet vers Addis-Abeba et, enfin, un ultime transfert vers l’intérieur et précisément vers la ville de Bahirdan où se jouera la rencontre retour contre le club Saint George. Le staff technique appréhende fortement la fatigue du long voyage et à l’arrivée devra s’habituer à l’altitude, ce qui risque de freiner l’ardeur des joueurs dont c’est la première sortie africaine. Si Derrardja et ses camarades ramènent la qualification, HANDBALL 17 Lors de son séjour, il fera une évaluation des infrastructures sportives et d’hébergement retenues pour abriter cette compétition mondiale. Cette visite a été précédée d’une réunion, en marge du Mondial du Qatar, d'une réunion ayant regroupé, à l'hôtel Ritz Carlton de Doha, des représentants de la FAHB et ceux de l'IHF pour déterminer les modalités et la période de cette visite. Rappelons qu’après avoir attribué à notre pays, l’organisation de cette compétition juvénile, l’IHF avait demandé à la FAHB de lui transmettre un dossier complet sur le concept de base élaboré pour organiser une telle manifestation. Il contenait les détails concernant les villes hôtes, les hôtels et les salles d’entraînement et de compétition retenus à cet effet. Certes, deux années nous séparent de ce rendez-vous planétaire qui est encourageant pour notre pays. Aussi, d’aucuns s’interrogent sur les capacités algériennes sur les plans infrastructurels, humains et matériels à mettre en pratique pour réussir cet événement. Bien qu’il y ait 24 pays présents comme lors de la Coupe d’Afrique des nations abritée par Alger en janvier 2014, il ne faut pas oublier que les exigences de l’IHF sont plus drastiques que celles de la Confédération africaine de handball (CAHB). Donc, il faudrait que l’Etat accompagne conséquemment la FAHB dans son entreprise et ne pas la laisser se débattre dans les méandres de l’organisation. Il faut se rappeler que le ministre des Sports était derrière la demande algérienne d’organisation de ce Mondial après que le patron de l’IHF ait constaté la réussite organisationnelle de la CAN 2014. Donc, l’apport des hautes autorités algériennes devrait s’orienter vers la concrétisation de restauration des infrastructures sportives existantes déjà et surtout la matérialisation de cette promesse de construction de grandes salles de sports pour accueillir de pareilles manifestations sportives mondiales. Parmi les promesses, il y a celle de construire une salle omnisports de 15 000 places prévue au Caroubier, à Alger. Sur le plan sportif, l’autre grande bataille sera de préparer l’équipe nationale des U21 qui sera issue de la catégorie U19. L’apport de la tutelle à travers des moyens financiers conséquents y va de la crédibilité de notre pays. H. C. APRÈS LA FIN DES PRÉLIMINAIRES DANS LES DIVISIONS NATIONALES Le prochain tour est balisé Avant que la première phase des championnats des divisions excellence et nationale une messieurs ne s’achève, la direction fédérale de l’organisation des compétitions a pris ses devants pour programmer la suite de la compétition nationale aussi bien pour ces paliers que pour la Coupe d’Algérie. Ainsi, M. Aït Kaci Mourad responsable de cette structure fédérale secondé par M. Saïd Belalouache a avalisé le programme général tout en laissant des dates libres pour d’éventuelles modifications circonstancielles de force majeure. Concernant le championnat dans les deux paliers cités auparavant, le premier constat est le déroulement correct de la compétition depuis son entame en septembre dernier. A travers les avis recueillis auprès de nombreux techniciens, responsables de clubs et des observateurs, il en ressort que la sportivité a régné dans la majorité des rencontres aussi bien de la part des animateurs sur le terrain que de la part des spectateurs. D’ailleurs, toutes les rencontres sont allées à leurs termes. Le seul couac se situe au niveau du groupe B de la division excellence avec le décalage d’une journée. Cette situation a été causée par le report d’une rencontre entre l’ES Aïn Touta et le C Chelghoum Laïd de la 9e étape à cause de l’absence inexpliquée des arbitres désignés pour officier cette partie. Comme ce match est important dans la course à la qualification play off, la DOS /FAHB a préféré le faire jouer la semaine d’après, c'est-àdire le vendredi 20 de ce mois, pour ne pas engendrer des spéculations. De ce fait, la DOS/FAHB a sollicité les clubs de ce groupe pour donner leurs avis sur la programmation de la 12e journée, le mardi 10 mars prochain. En cas d’accord, le décalage sera effacé et la 14e et dernière journée sera effective le vendredi 20 du mois prochain pour les deux groupes. Concernant le tour principal qui débutera le mois prochain, il sera marqué par le tournoi play off animé par les trois premières équipes classées de chacun des groupes A et B de la division excellence. Les 6 qualifiés disputeront un championnat en aller et retour à l’issue duquel, l’équipe classée première sera déclarée championne d’Algérie pour la saison 2014-2015. Quant au reste des formations non qualifiées, il y aura le tournoi play down caractérisé par le déroulement de 3 tournois à Alger. A l’issue de ces tournois, les équipes classées en 7e et 8e du groupe play down rétrograderont en division inférieure. Pour la division nationale une, la compétition est arrivée, hier, au terme de sa première phase. Tout comme la division excellence, il y aura le tournoi play off et celui du play down. Le play off sera animé par les 6 équipes qualifiées qui joueront un championnat en aller et retour à l’issue duquel, l’équipe classée première accédera en division nationale excellence pour le compte de la saison 2015-2016. Par contre, le play down animé par les 9 équipes non qualifiées, se jouera sous forme de 3 tournois à Alger à l’issue desquels, les équipes classées 7e, 8e et 9e de ce play down rétrograderont en division inférieure. Il faut rappeler que toutes les équipes démarreront la deuxième phase sans aucun bonus en point. Quant à l’épreuve populaire qu’est la Coupe d’Algérie, elle ne dérogera pas, dans son ensemble, de la fiche technique de la précédente saison. Mais il faut préciser que les équipes ayant déclaré forfait, lors de la précédente saison, sont exclues de cette présente édition. H. C. MOTS FLÉCHÉS Détente Le Soir d’Algérie Son univers Iridium ---------------Fin de série Inscrit ---------------Lutécium Dinar ---------------Interjection ---------------Vedettes Son émission Réelle ---------------Mort (ph) ---------------Demi-tour Champ (inv) ---------------Pronom ---------------Révéla Mélodie ---------------Condition ---------------Possessif Drame ---------------Orient Terre ---------------Germanium Gouttelette ---------------Particule 18 Par Tayeb Bouamar Son nom ---------------Son prénom Possèdera ---------------Agresse Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGE Possessif ---------------Abris Forme d’être ---------------Chlore Soupçon ---------------Averse Tellure ---------------Possessif ---------------Passage Génitrice ---------------Filmer Descendit ---------------Espèces Encouragea ---------------Hutte Assemblée russe ---------------Evoquai Shoots ---------------Possessif Tenta ---------------Endures Arbre ---------------Cheval Feuille ---------------Appris Traité ---------------Pose ---------------Espace Europe ---------------Nation Lettres d’Alger ---------------Fin de soirée Exprimée ---------------Saison Gave ---------------Sélénium ---------------Piqûre Article ---------------Bord ---------------Culture Plante ---------------Titre ---------------Nouveau Indien ---------------Claires ---------------Syndicat ENUMÉRATION Air ---------------Polonium Forme d’être ---------------Confiée Sa thèse L ET T R E S D E : Manhattan Ces colonnes abritent les noms de cinq œuvres de Harmut Lange. Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois. Définition du mot restant = «Partie d’une pièce» H A R L E M 1 2 3 4 5 I R E R O U T E P R T S V A C T E N O A S D E S E N F E L E M O T N A I S S E A U L A R E O I T U L O V U R P E T E R L E D R I N E 1- LE VAISSEAU FANTÔME 2- LES RÉCITS DE SENFTENBERG 3- LE DEVENIR DE LA RAISON Sodium Copain ---------------Egaré Liaison ---------------Piège C E L N E N O S I A Cuivre ---------------Possessif T A F G R U O B S V 4- EN ROUTE POUR PÉTERSBOURG 5- LA RÉVOLUTION E N B E R G L E D E 6 1- BAIE 2- PAYS 3- COURS D’EAU 7 4- BÂTIMENTS 8 9 5- BAIE 10 11 6- COCKTAIL 12 S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS … MOTS FLÉCHÉS GÉANTS WATERCLOSET-AMER ABAT-RIB-UTILISE SUS-CO-TUS-N-SAS HS-VOULUS-C-DE-S I-COUPES-DIVERSE NOCIVES-HELICE-N GU-LES-NIL-RU-PT TRIAS-SALIRA-CLODES-DEVORA-TRAM NIL-CA-ITA-ROUGE -S-TENERE-MET-EN C-CASSEE-COL-EST HOUSSES-MADAME-O AVISER-SALETE-MR LAT-R-VELO-A-LILIEN-BONITE-BASA ERS-BOITES-VA-EV NE-MOULIN-MISERE G-PO-CES-MEDEA-R ETANCHE-NI-ER-ET SIROTE-SALER-CRI -AU-C-REVAS-MAIS BREL-PA-RN-CASES RES-PANSE-VIRA-E AT-TANGO-PARE-AM V-ARRIS-PILE-UNE ETIOLE-TROUEES-N SINCERE-ANE-DENT MOTS FLÉCHÉS -KRIKECHE-CASBAH Z-UN-GOUTS-BOISOTA-VOUEE-BRU-EL US-CI-LE-COUPA-E D-AORTE-PORTE-RR JAGUAR----NI-FIE AMERS-----E-GRES YENS-V-----TIENT ONT-GENTE-SA-ITA UA-TENUE-TYRAN-U N-TA-IL-KURDE-JR -ORNER-CI-IE-RUA ETAGE-CREME-SAIN LEMORTVIVANT-TNT LETTRES DE MANDES (LE PEUPLE ----BAMBARAS------MALI------MALINKES---------DIOULAS---NIGER-----------SENEGAL- MOT RESTANT = ACTE MOTS FLÉCHÉS GÉANTS Détente Le Soir d’Algérie Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGE 19 Par Tayeb Bouamar Détournement ---------------Métal Loupa ---------------Etoile filante Argent ---------------Volonté Fleur ---------------Sombrer Sied ---------------Cycle ---------------Peuple Note (inv) ---------------Fou ---------------Version Saison ---------------Tellure ---------------Opéré Conifère ---------------Gros titre Nickel ---------------Possédés Cravate anglaise ---------------Mesure ---------------Echouer Rayon ---------------Fleuve ---------------Artère (dés) Fer ---------------Pillage ---------------Néon Parti ---------------Chercher ---------------Mettre Spécimen ---------------Protection Jadis ---------------Préserver Polonium ---------------Métro Sudiste ---------------Appris Inculte ---------------Amer ---------------Patriarche Nuit ---------------Scandium ---------------Miel Sélénium ---------------Raconter ---------------Géante Iridium ---------------Radium Attachée ---------------Fut apte Pays ---------------Fruit Drame ---------------Dans la peine Apprécier ---------------Sautas Organisation régionale ---------------Ville arabe Dégonfler ---------------Imiter le mouton Pronom ---------------Bout de pain Ego latin ---------------Fin de soirée Erbium ---------------Demi-tour ---------------Crier Accroché ---------------Entourer Néon ---------------Attacha Gêne ---------------Glacées Réorganisation Ignoble ---------------Mouton Orgueilleuse s ---------------Chicane Rênes ---------------Calme Capitale ---------------Pâtre Indéfini ---------------Gros titre Cobalt ---------------Viril Jolies ---------------Tics Air ---------------Pauses Bagarres ---------------Détesté ---------------Rives Inscrit ---------------Louée Possessif ---------------Capitale Peintures ---------------Diversifier ---------------Espace Solution ---------------Trafics Voyelle doubles ---------------Evincés Concert Classes ---------------Arbitre algérien Cri d’arène ---------------Rejeter Bloqué Est utile ---------------Note Condition Remorquer ---------------Ville espagnol Péril ---------------Préfixe Gravit ---------------Dans la dot ---------------Fort Aseptisées ---------------Graffiti Terre cuite ---------------Diplôme Tantale ---------------Mesure Ex-UE ---------------Article Brosses ---------------Mammifère ---------------Gavé Indiens ---------------Cour Affolé ---------------Allure ---------------Adverbe Jeu ---------------Stock Cabas ---------------Bouche (inv) Préposition ---------------Cacha Doute Voies ---------------- ---------------Possessif Alternative Germanium ---------------Bavarde Shoot ---------------Calcium ---------------Version Femme ---------------Possessif Aliment ---------------Dans la foule Meitnerium ---------------Démonstratif Hisse ---------------Subtile Vague ---------------Induration Voitures ---------------Plus âgé Publicité Le Soir d’Algérie Vend. 27 - Sam. 28 février 2015 - PAGE SOIR DE LA FORMATION ÉCOLE TECHNIQUE lance : • Des formations diplômantes en : Topographie - Conducteur de travaux bâtiment, métreur-vérificateur et études des prix - Architecture - Informatique - Comptabilité CMTC - Agent de transit et dédouanement - Plomberie - Magasinier - Froid et climatisation - Photographie - Education de jeunes enfants… • Des formations qualifiantes en : Informatique (agent de saisie, maintenance et réseaux, les vers et les virus informatiques, création des sites web, langages de programmation…) - Installateur de système solaire (photovoltaïque) - Topographie MS Project - Primavera - Infographie - HSE - Photographie - Vidéographie - Déclarant en douane - GRH - Gestion des stocks - Réparation GSM - Autocad 2D - SAP 2000 Etabs - Rebot Bâtiment - Rebot Pont - 3 DS Max - Programmation carte ARDuIno uno - Langues étrangères avec méthode d’apprentissage audiovisuelle… Contactez-nous : Tizi-Ouzou : Lotissement Ameyoud, rue des frères Beggaz - 026 186 011 0550 230 303 - 0560 970 968 Alger : Rue Didouche-Mourad, Bt n° 08, 2e étage - 021 645 680 - 0560 971 033 [email protected] F119453/B13 FORMATION D’AIDE-PIZZAÏOLO et AIDE-CUISINIER par professionnels aux normes internationales. 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Tél./Fax : 026 12 89 08 - Mob.: 0550 59 46 18 F119487/B13 EXCELLENCIA TRAINING CENTER® lance formation Mini MBA en management des ressources humaines. Tarif exceptionnel. Info & inscriptions : 0793 54 46 20 nouvelle-Ville, Tizi-ouzou. 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Les attestations HSE sont délivrées par OSHA Academy des USA. • Cours de langues. • Initiation à l’informatique. Pour plus de renseignements et inscriptions, veuillez nous contacter aux : 026 200 506 - 0550 906 950 et 0550 906 951 Adresse : Rue des frères oudahmane (axe nouveau lycée Abane-Ramdhane), Tizi-ouzou. — e-mail : [email protected] — Visitez notre site web : www.smatech-tiziouzou.com F119521/B13 L’ÉCOLE TECHNIQUE lance la formation GRATuITE BTS MARKETInG sur étude de dossier. n’hésitez pas à nous contacter aux : 026 18 60 11 - 0550 23 03 03 0560 97 09 68 - Dossier d’inscription : 2 extraits de naissance - 2 fiches individuelles 2 copies de certificat de scolarité 3e AS ou bac - 6 photos d’identité - 1 fiche de résidence. F119490/B13 ÉCOLE IMS ALGER, agréée par l’Etat, lance formation de déclarants en douane par correspondance. - niveau d’accès 1re AS. - Contacter IMS au 4, rue Mouloud-Haouchi, ex-rue Girardin au Sacré-Cœur, en haut de Didouche-Mourad, Alger. Tél(s) : 021 64 93 92 et 0561 37 12 91 F143 TIZI-OUZOU - IST lance formations supérieures de : Ingénieur d’affaires ; Ingénieur d’application en informatique ; Master professionnel en management et stratégie d’entreprise. - Adresse : IST imm. Chergui, rue Kerrad-Rachid, Tizi-ouzou. Tél./Fax : 026 12 89 08 - Mob.: 0550 59 46 18 F119487/B13 TIZI-OUZOU - IST lance formations diplômantes : – BTS arch. d’intérieur (3e AS) – BT topographie (2e AS) – CAP instal. sanitaire et gaz (4e AM). – CAP électr. industrielle (4e AM). - Adresse : IST imm. Chergui, rue Kerrad-Rachid, Tizi-ouzou. Tél./Fax : 026 12 89 08 - Mob.: 0550 59 46 18 F119487/B13 TIZI-OUZOU - IST lance formations qualifiantes : Bâtiment : arch. d’intérieur, chef de projet, plomberie, électr. bât., topographie. — Gestion : déclarant en douane, gest. stocks — Médical : délégué médical, vendeur pharm., optique-lunetterie - prothésiste dentaire amovible et fixa, secrét. médicale, assist. maternelle. - Adresse : IST imm. Chergui, rue Kerrad-Rachid, Tizi-ouzou. - Tél./Fax : 026 12 89 08 Mob.: 0550 59 46 18 F119487/B13 TIZI-OUZOU - IST lance des formations à distance : Licence professionnelle : Management - Finance/fiscalité et comptabilité - GRH - Marketing. — Master professionnel : Management des entreprises - Management en QHSE - GRH Marketing, — HSE : Manager - Inspecteur - Agent de sécurité - HACCP Adresse : IST imm. Chergui, rue Kerrad-Rachid, Tizi-ouzou. Tél./Fax : 026 12 89 08 - Mob.: 0550 59 46 18 F119487/B13 TIZI-OUZOU - IST lance formations de : chauffagiste (chaud. murale et sur socle) (45 h) ; Instal. panneaux solaires (45 h) ; Automates progr. (30 h) ; Télésurveillance (30 h) ; Optique-lunetterie (6 mois). - Adresse : IST imm. Chergui, rue Kerrad-Rachid, Tizi-ouzou. - Tél./Fax : 026 12 89 08 - Mob.: 0550 59 46 18 F119487/B13 DEMANDES D’EMPLOI Jeune homme, 37 ans, cherche emploi comme chauffeur avec sa voiture, Alger. Tél.: 0550 45 82 26 F139619 ––––––––––––––– Jeune homme, père de 2 enfants, cherche emploi comme représentant commercial avec son propre véhicule, à Alger et environs. Contacter 0557 43 78 47 F139586 ––––––––––––––– Père de famille cherche emploi comme agent de sécurité ou autre. Tél.: 0557 00 55 02 nS ––––––––––––––– JF cherche emploi comme garde-malade ou nourrice, environs d’Alger. Tél.: 0552 66 98 71 nS ––––––––––––––– JH, 31 ans, ing. en gén. civil, exp. 3 ans dans le dom. réalisation, cherche emploi. Tél.: 0793 17 69 05 ––––––––––––––– JD, sérieuse, instruite, longue exp. gardemalade couchante, cherche emploi chez famille sérieuse. Tél.: 0559 82 40 97 ––––––––––––––– JH, techn. en assurances, dip. CnP comptabilité, cherche emp. dans le domaine des assurances ou équiv. Tél.: 0553 80 25 75 ––––––––––––––– JD, ing. en management, 5 ans d’exp. comme assistante de publicité, cherche emploi à Alger-Centre ou environs. Tél.: 0557 60 80 29 ––––––––––––––– JH, 29 ans, ing. d’Etat en informatique, cherche emploi dans le domaine. Tél.: 0775 62 54 76 ––––––––––––––– Homme, 40 ans, superviseur HSE, exp. 4 ans, 3 ans administration, permis de conduire, cherche emploi dans tout domaine. Tél.: 0662 69 37 91 ––––––––––––––– Dame, 43 ans, 20 ans d’expérience en gestion des entreprises, management pour certification ISo, cherche poste stable. Appeler le 0557 91 65 48 nS ––––––––––––––– Retraité, 40 ans d’exp. administration, ponctuel, assidu, cherche emploi : GRH, paie (logic. DLG), paie sans logic., G50, décl. AS, gestion des stocks, facturat., maîtrise out. informat. (Excel, Word), accepte toute proposition, même déplacement. Tél.: 0552 19 27 88 ––––––––––––––– JH, cadre sup. en finance et compta, CAP, CMTC, CED, 14 ans d’exp., cherche emploi à plein temps ou partiel. Tél.: 0552 29 39 90 ––––––––––––––– Père de famille, sérieux et dynamique, cherche travail, environs d’Alger/Boumerdès, comme peintre chez particulier ou société, maîtrise enduit + longue expérience dans le dom. Tél.: 0771 66 20 55 ––––––––––––––– JH, sérieux, ne cherchant qu’à trouver un poste stable pour exercer ses spécialités : maintenance informatique, ingénieur d’affaires, TS en informatique de gestion, cherche travail dans axe Alger-Boumerdès. Contacter au : 0551 34 50 24 ––––––––––––––– JH, lic. en mathématiques et master en recherche opérationnelle + formations : informat. bureaut. + anglais + gestion des RH + stage en navigation web + expérience, cherche emploi à Alger et environs. Tél.: 0550 360 046 nS ––––––––––––––– JH, 22 ans, dégagé du Sce national, cherche emploi comme agent de sécurité. Tél.: 0552 82 21 16 nS ––––––––––––––– Père de famille cherche emploi comme chauffeur, sect. privé ou étatique. Tél.: 0792 58 41 69 nS ––––––––––––––– Père de famille cherche emploi comme chef de parc ou mécanicien, permis de conduire toutes catégories, exp. de plus de 30 ans. Tél.: 0558 70 48 37 nS ––––––––––––––– REMERCIEMENTS –––––––––––––––––––– La famille Guenoun de Beni-Mansour (Béjaïa) remercie toutes les personnes qui ont témoigné de la sympathie et de la compassion lors du décès de leur cher et regretté Guenoun Ahmed survenu le 12 janvier 2015. A Dieu nous appartenons, à Lui nous 139603 retournons. 21 LE SOIR DE L’IMMOBILIER Publicité Le Soir d’Algérie NECROLOGIE PENSÉES –––––––––––––––––––– Triste et douloureux fut et sera pour nous la journée du 29 février 2000 où nous a quittés à jamais notre cher et regretté fils, frère Serbouh Mustapha Déjà 15 années se sont écoulées, jour après jour. Notre blessure ne se cicatrisera jamais. Tu nous as quittés subitement à la fleur de l’âge pour un monde meilleur. Cette date restera à jamais gravée dans nos cœurs, notre cœur meurtri et brisé. La tristesse, la souffrance nous rongent et ton départ subit nous a anéantis. La douleur de cette journée est aussi vive que cruelle. Nous te pleurons encore et encore, Mustapha. Ta présence est si intense que tu es partout en nous tous. En ce douloureux souvenir, ton papa, ta maman, qui n'arrivent pas à sécher leurs larmes et qui ne cesseront jamais de te pleurer, tes frères Karim, Salim et Samir, tes sœurs Kahina et Saliha et son fils Ahmed, tes amis, en particulier Fezzani Saïd, fleuriste, qui a témoigné son amitié avec une gerbe de fleurs, demandent à tous ceux qui t'ont connu et aimé d'avoir une pieuse pensée à ta mémoire. Que Dieu le Tout-Puissant t'accorde une place parmi les siens. Repose en paix, très cher fils, Mustapha. Ta maman qui ne t'oublira jamais. F119563/B13 –––––––––––––––––––– Vous voulez réussir la tessdira de votre fille ? Vous voulez que ce jour soit le plus beau jour de sa vie ? Faites appel à une professionnelle au : 0554 92 23 08 NS –––––––––––––––– Opportunité à saisir Etablissement touristique privé cherche partenaires financiers probants pour la mise en OFFRES D’EMPLOI Rec. homme et femme de ménage. Tél.: 0560 09 98 75 - CV au : 021 63 27 18 APPARTEMENTS SOS Famille démunie, ayant des membres, 3, atteints de maladies chroniques, est dans le besoin pressant de couches pour adultes. Contacts : 0661 15 99 09 0561 24 50 64 Edité par la SARL LE SOIR D’ALGERIE SIÈGE : DIRECTIONRÉDACTION : Fax : 021 67.06.76 ADMINISTRATION : Fax : 021 67.06.56 1, Rue Bachir Attar Place du 1er -Mai - Alger Tél. : 021 67.06.58 021 67.06.51 F119542/B13 –––––––––––––––––––– Société de promotion immobilière commercialise des appartements de haut standing de types F3, F4, F5 dans une résidence gardée à Chéraga. Intermédiaire s’abstenir. 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Tél. : 036 84 48 00 TIZI-OUZOU Bt Bleu,cage C (à côté de la CNEP) 2e étage, gauche Tél./Fax : 026 12 87 04 Tél. : 026 12 87 01 MASCARA Rue Senouci Habib Maison de la presse. Tél.Fax : 045 80.28.43 TLEMCEN Cité R’hiba Bt n°2 RDC. Tél. : 043 27.30.61 / Fax : 043 27.30.82 BOUIRA Gare Routière. Lot N°1. 3e étage Tél. : 026 94 29 19 E-Mail : [email protected] m BÉJAÏA 19, rue Larbi Ben-M’hidi (rue Piétonnière), Béjaïa-ville 06000 Tél. : 034 21.14.51 Fax : 034 21.18.60 BORDJ-BOU-ARRERIDJ –––––––––––––––– Pour travaux d’étanchéité, peinture. 0550 86 90 57 F139609 –––––––––––––––– Meubles & électroménager ! Tout à crédit. Enlèvement sans paiement. - 24 mois crédit sans intérêts. - Livraison immédiate. Expo : Ô MARKET/SOLI - 16, rue H-BBouali. - Tél.: 0560 93 94 80/81 F96 SOS Jeune homme, handicapé à 100 %, demande à toute âme charitable de lui procurer un fauteil roulant. Tél.: 0550 35 72 16 2, rue Cherifi Mohamed (près du cinéma Vox) Tél./Fax : (035) 68-10-52 IMPRESSION Centre : S.I.A Alger Est : S.I.E Constantine Ouest : S.I.O Oran DIFFUSION Est : Sodi-Presse Centre : Le Soir Ouest : MPS Tél.: 0550 17 26 03 Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis à la rédaction ne sont pas rendus et ne peuvent faire l’objet d’une réclamation. NOTRE JOURNAL fait sienne cette citation de Joseph Pulitzer, fondateur du journalisme moderne : «Il (son journal, ndlr) combattra toujours pour le progrès et les réformes, ne tolérera jamais l’injustice et la corruption ; il attaquera toujours les démagogues de tous les partis, n’appartiendra à aucun parti, s’opposera aux classes privilégiées et aux exploiteurs du peuple, ne relâchera jamais sa sympathie envers les pauvres, demeurera toujours dévoué au bien public. Il maintiendra radicalement son indépendance, il n’aura jamais peur d’attaquer le mal, autant quand il provient de la ploutocratie que de ceux qui se réclament de la pauvreté.» La Mercedes Classe C, haut la main PANORAMA Le suspense est enfin levé sur la victorieuse de la quatrième édition du trophée voiture de l’année. La nouvelle Mercedes Classe C s’est en effet emparée haut la main de ce titre tant attendu par tous. Elle a surclassé les 5 autres finalistes en cumulant le plus grand nombre de points sur un barème d’une dizaine de critères liés aux différents aspects de la voiture. Organisé par le Club des journalistes automobile algériens (CJAA), ce trophée se propose de récompenser chaque année le meilleur design, la plus grande habitabilité, le confort, la sécurité, les performances, la consommation optimisée. Et c’est au cours d’une soirée haute en couleur, organisée au chapiteau du Hilton et qui a rassemblé les représentants des concessionnaires automobiles, des personnalités intervenant dans la périphérie du secteur, du sport automobile, des directeurs de journaux et un grand nombre d’invités, que les résultats ont été dévoilés à l’assistance. Pour cette édition, le jury chargé de désigner la meilleure voiture a retenu 7 nominés au sacre final, Audi A Berline, Citroën C4 Cactus, Mercedes Classe C, Opel Corsa, Peugeot 308, Skoda Rapid Space back et Suzuki Ciaz. Cette première liste sera quelques jours plus tard amputée déjà d’un véhicule, en l’occurrence Opel Corsa qui n’aura pas obtenu l’homologation des services des mines pour sa commercialisation en Algérie. Commencera alors une phase d’essais dynamiques sur l’ensemble des finalistes suivis d’un conclave organisé à Msila à l’hôtel El Kalaâ, au cours duquel des discussions et des avis ont été échangés entre les membres votants avant d’élire tard dans la nuit la lauréate 2015. Un comité composé de deux membres non votants ainsi que du coordinateur du club a procédé aux calculs nécessaires et à la validation des résultats finaux selon le classement ci-après. Au cours de son discours d’ouverture de la soirée, le coordinateur du CJAA a rappelé que ce trophée créé en 2012 n’a cessé de se développer et de susciter de plus en plus d’engouement et d’intérêt de la part des concessionnaires dont l’enthousiasme et l’engagement de certains confèrent à cette distinction symbolique une allure de compétitivité qui rehausse son prestige et sa notoriété. Il dira aussi que «nous avons inscrit ce trophée dès sa première édition dans une perspective de durée. Aujourd’hui, nous voulons l’ériger en tradition de mérite pour accompagner le développement du secteur de l’automobile en Algérie vers une maturation tant attendue et souhaitée par tous. » Le CJAA a, durant cette soirée, attribué un titre honorifique à la Renault Symbol en sa qualité de première voiture montée en Algérie. Le prix a été remis au P-dg de Renault Algérie Production, Bernard Sonilhac. Il faut signaler par ailleurs que le trophée voiture de l’année a plusieurs sponsors qui Les événements d’Irak, du Yémen, du Soudan, l’ex-Soudan, il y en a deux actuellement, sans doute, 3 ou 4 d’ici peu, du Bahreïn, du Liban — c’est un classique — de Syrie, de Jordanie confortent les garants du GME. L’EI Daesh est là pour donner l’assaut majeur quand les stratèges des USA, de l’OTAN, des banques et les gouverneurs de l’empire qui gère les affaires du monde le décideront. Présentement, Daesh joue très bien sa partition. Maintenir la terreur partout, y compris en Europe (Massacres Charlie Hebdo et épicerie Casher de Porte de Vincennes), stresser les Etats du Moyen-Orient et les obliger à des dépenses militaires, les mettre sous la protection US. Le GME a aussi cette vertu de caporaliser l’Union européenne, la contraindre à s’éloigner de la Russie et la replacer dans un contexte de guerre froide. Le camp occidental emmené par l’Otan et ceux qui sont contre, Russie, Chine, Latinos, africains et, surtout, les verrous directs que sont les Etats nationaux (Egypte, Syrie, Algérie, Yémen, Tunisie notamment). Ces derniers constituent une cible privilégiée parce que, séculiers, où l’Islam n’est pas daeshisé comme en Arabie saoudite, Qatar, ils doivent partir, laisser le face-à-face se dérouler entre la «barbarie» et la «civilisation». Pour autant, il y a loin de la coupe aux lèvres. La résistance s’est avérée ardue, opiniâtre, coriace. Ennahda-Marzouki a été balayé par la vigilance des Tunisiennes et des Tunisiens ; la Syrie n’est pas tombée entre les mains des djihadistes criminels et l’Union européenne hésite. Si les ex-démocraties populaires (Pologne, Tchéquie, Slovaquie) emmenées par Varsovie poussent à la guerre, parce que n’imaginant pas une Europe où la Russie prend sa place, somme toute naturelle, les autres Européens, les fondateurs de l’acte de reconstruction du VieuxContinent d’après-guerre, les historiques de l’UE, sont réticents, voire hostiles à l’agressivité US. Certes, ils ont peur, n’osent pas défier l’ogre américain de peur de représailles, mais tout de même. Les va-t-en-guerre en France marquent le pas — de plus en plus de voix poussent au rétablissement des relations diplomatiques avec Damas —, les Allemands ne veulent pas y aller et même le Royaume-Uni, «cette Perfide Albion», ne manifeste pas un allant particulier pour le grand chamboulement prévu. La Russie, la Chine, les BRICS, voire le Photos : DR. TROPHÉE «VOITURE DE L’ANNÉE 2015» contribuent à son succès et sa pérénnité. C’est le cas particulièrement de ALD Automotive, un des leaders mondiaux de la location longue durée qui accompagne cet évènement depuis la première édition, LogiCargo et Globtainer, deux acteurs majeurs dans l’activité de transport de véhicules et de logistique dans notre pays, Equipauto, un partenaire historique du CJAA et spécialiste de l’organisation de salons spécialisés, GL Event, spécialiste de l’évènementiel et l’aménagement des espaces, Pirelli, manufacturier de pneumatique premium et de compétition sportive et Parrot, fabricant de Bluetooth et autres applications audio, de connectivité et de navigation. Les membres du jury de ce trophée sont des journalistes spécialisés dans l’automobile et qui animent des rubriques dans les quotidiens nationaux, des émissions télévisées, des magazines et des sites internet spécialisés. On en citera, Liberté, Le Soir d’Algérie, Le Quotidien d’Oran, Compétition, l’Expression, Le Jeune Indépendant, Echourouk TV, KBC, Beur TV, Motors magazine, autoalgerie.com, dzairauto.com, dzauto.com. B. Bellil Classement final : 1/ Mercedes Classe C. 2/ Peugeot 308. 3/ Audi A3 Berline. 4/ Citroën C4 Cactus. 5/ Skoda Rapid Space back. 6/ Suzuki Ciaz. Le Soir sur Internet : http:www.lesoirdalgerie.com E-mail : [email protected] Bruxelles face aux guerres du GME L’UNION EUROPÉENNE DIVISÉE SUR LE DIALOGUE AVEC BACHAR AL ASSAD Après les premières victoires djihadistes en Syrie, l’Union européenne avait vite conclu à l’effritement de l’Etat syrien, puis cherché langue avec les chefs terroristes. Ensuite, vu la résistance de Bachar Al Assad, l’intransigeance de la Russie sur le dossier et la décomposition des «printemps arabes», Bruxelles a perdu la boussole. Même le grand parrain américain n’a pas donné de consignes précises. La France, qui s’en était allée à préparer la guerre a vite été rabrouée par Obama. Les USA cherchent autre chose que la chute du régime syrien, ils veulent l’éclatement du Moyen-Orient. La situation actuelle peut convenir parfaitement aux concepteurs du GME (Grand-MoyenOrient). Cette doctrine a pour but majeur de déverrouiller les Etats nations et mettre à leur place de petites entités, ici princières, là confessionnelles, plus loin dynastiques, familiales ou ethniques. POUSSE AVEC EUX ! Par Hakim Laâlam [email protected] @hakimlaalam The Voice ! La Voix ! Abdekka : «Le gaz de schiste est un don de Dieu». Avec toi… … Dieu ne nous a pas fait que des cadeaux ! Il s’appelle Mohamed Ali Boughazi. Il est conseiller de Abdekka. Et il est surtout sa… voix. C’est ce monsieur qui lit tous les discours que le châtelain daigne nous adresser, mais pas au point sonore de nous les lire lui-même. En gros, et pour faire court, nous avons un Président. Mais il est sans voix. Donc, il a recours à un conseiller. Qui lui a une voix. Qu’il prête «bien volontiers qu’il peut pas faire autrement» à Boutef’. Avec ce dispositif unique au monde, que personne d’autre sur terre ne peut se targuer d’avoir, et dont nous devrions vite déposer le brevet avant qu’on nous pique l’invention, nous avons appris un truc inouï : écouter un mec lire un texte, en essayant de toutes nos forces mentales d’imaginer, de nous représenter les traits d’un autre mec, derrière, celui qui lui a ordonné de lire ce texte. ça peut sembler extraordinaire, voire vachement ardu pour un étranger. Mais nous, ici, avons appris à le faire. Et il est devenu banal dans nos foyers d’entendre ce genre d’échanges : «Messaoud ! Viens voir ! Y a le président de la République qui s’adresse à nous.» Et Messaoud déboule dans le salon illico De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari Japon, l’Iran, proposent, pour l’instant, une ligne de front efficace, conséquente. Rien n’est encore gagné. Ni perdu. L’impérialisme, c’est bien de cela qu’il s’agit, est un mauvais élève, certes, mais il est têtu, travaillé par une lame de fond irrésistible. Le résistant vietnamien, devenu le légendaire GIAP, celui de Dien Bien Phû, auteur de la réflexion citée, évoluait, alors, dans un contexte et un rapport de force différents. L’URSS était là, les mouvements de libération aussi, la résistance anti-impérialiste était partout présente, y compris en Occident capitaliste. Les chutes de l’URSS et du mur de Berlin ont reconfiguré le monde en faveur des marchés, de l’ultralibéralisme et des partisans d’un monde unipolaire... La Syrie est à cet égard une bataille significative. Damas peut être Dien Bien Phû du siècle ou le début de la fin de la résistance anti-impérialiste. Les divisions actuelles de l’Europe sont travaillées par ces vents contraires. A. M. presto, parce qu’il l’aime sa Messaouda et qu’il ne peut rien lui refuser, jette un œil sur l’écran, voit Mohamed Ali Boughazi en train de lire un discours et lâche en pleine extase : «Purée ! Qu’est-ce qu’il parle bien notre raïs !» Vous vous dites, le divan ne doit plus être très loin. Le papillon aux ailes déployées, dessiné à l’encre de Chine sur une feuille 21/27 non plus ! Ben non ! Pas de divan. Encore moins besoin de psy. Les choses continuent ainsi sans que la rosée du matin ne s’en émeuve au point de s’en épancher aux géraniums ! «Nourmal khouya !». Pourquoi d’ailleurs s’émouvoir ou vouloir chercher l’anomalie ? Ne sommes-nous pas allés en masse – selon les chiffres officiels – voter la dernière fois pour un président flirtant avec les 80 ans, juché sur un fauteuil poussé par un réanimateur, et que les affiches de campagne représentaient pourtant à l’âge de 30 ans ? On l’a fait, n’est-ce pas ? Bon ! Donc, il faut aussi admettre comme naturel qu’un homme, Mohamed Ali Boughazi, brillant monsieur au demeurant, ait ainsi sacrifié le timbre de sa voix, et l’enveloppe avec, au profit exclusif d’un autre homme. Y a qu’un machin qui pourrait être gênant. A la maison, lorsque Mohamed Ali Boughazi rentre le soir et demande un café, que lui répond la maisonnée ? Naâm Sidi Erraïs ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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