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ministère de l’éducation nationale
français
3e
Livret de corrigés
Rédaction
Blandine Bihorel
Amandine Lasnon
Frédéric Nottebaert
Coordination
Élise Bozec-Baret
Expertise pédagogique
François Didier (IA-IPR de lettres)
Enregistrement
Mallorie Villain
Elizabeth Masse
Didier Douet
Marie Lescure
René Defossez
Relecture
Amandine Jacquot
Ce cours est la propriété du Cned. Les images et textes intégrés à ce cours sont la propriété de leurs auteurs et/ou ayants droit
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©Cned-2009
Directeur de la publication Serge Bergamelli
Achevé d’imprimer le 30 janvier 2014
Dépôt légal 1er trimestre 2014
3, rue Marconi - 76130 Mont-Saint-Aignan
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Séquence 1
SÉQUENCE 1
Séance 1
A - Comprendre le texte
1- a) Juste avant que le récit commence, un enterrement a eu lieu.
b) Les termes qui me permettent de répondre sont :
« L’église était pleine. Au cimetière, il lui avait fallu se faire embrasser par tout le monde »
(l. 4-5).
2- a) Non, le personnage n’est pas nommé.
b) On suppose que l’on parle d’« Angèle », puisque c’est le nom qui apparaît dans le titre
de la nouvelle. En effet, le narrateur n’emploie que le pronom personnel « elle » dans
le premier paragraphe. Son prénom n’est cité que dans la deuxième phrase du deuxième
paragraphe.
3- Le lecteur s’attend donc à découvrir l’histoire d’une femme, Angèle, qui vient d’assister à
l’enterrement d’un de ses proches. Nous pouvons comprendre cela car c’est elle que les
autres viennent embrasser.
B - Découvrir les personnages
1- Les personnages cités dans ce début de récit sont :
- la vieille Thibault
- Émilie Martin
- André
- Baptiste
- Germaine Richard
- Angèle
2- a) Le prénom de Baptiste est répété plusieurs fois.
b) On comprend alors que c’est à lui que pense Angèle.
c) Elle doit revenir de l’enterrement de Baptiste.
3- Angèle devait être la femme de Baptiste. On comprend qu’elle l’aimait.
4- Les mots qui montrent son attachement sont : « c’était avant que n’arrive Baptiste.
Baptiste et ses yeux bleus. » (l. 10).
5- a) Les mots qui désignent Germaine Richard sont : « elle avait toujours l’air d’une catin.
Qu’elle était d’ailleurs. » (l. 13).
b) Elle est considérée comme une prostituée.
c) C’est Angèle qui pense cela.
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Séquence 1
Séance 2
A - Les relations explicites entre les personnages
1- Le passage à surligner était :
Elle l’avait aimé son Baptiste dès le début, ou presque. Pendant les premières années de
leur mariage elle l’accompagnait aux champs pour lui donner la main. (l. 35-37)
2- Les regrets d’Angèle sont de n’être jamais sortie de son village, de ne pas être allée en
pèlerinage à Lourdes (l.34-35).
3- a) Non, leur relation n’était pas aussi heureuse qu’au début de leur mariage.
b) Les termes qui le prouvent sont : (l. 37) « depuis longtemps, elle n’en avait plus la
force » et (l. 39) : « elle avait appris à le surveiller du coin de l’œil ».
4- a) C’est Cécile qui vient souvent rendre visite à Angèle.
b) Elle vient pour coudre mais surtout elle apporte les derniers potins du village.
B - Les relations implicites entre les personnages
1- a) Cécile révèle cela à Angèle car elle prend plaisir à raconter tous les potins du village.
Elle ne lui rend pas visite par gentillesse.
b) On comprend que quand elle dit « discutant » cela veut certainement dire « s’embrassant ».
2-a) Cécile est une commère, qui rapporte les ragots du village. Elle ne dit pas les choses
franchement car elle craint la réaction d’Angèle, elle préfère passer par les sous-entendus.
b) L’adjectif « discrètes » cherche à nous montrer que justement, Cécile est tout sauf
discrète, elle parle de choses qui ne la regardent pas et elle ne veut qu’une chose :
prouver à Angèle que son mari la trompe.
3- Cécile ne vient en fait que raconter à Angèle ce que fait son mari avec Germaine Richard.
4- Angèle sait que son mari la trompe mais elle n’en parle pas.
5- Elle ne veut pas parler à Baptiste de son infidélité. Elle considère que c’est une question de
fierté. On peut le comprendre avec la phrase, ligne 46 : « c’était sa dignité ».
6- Angèle n’aime pas Germaine Richard car c’est la maîtresse de son mari et parce qu’elle a
eu un enfant alors qu’elle, Angèle, n’en a pas eu. On le comprend, ligne 49 : « Encore une
raison de détester la Germaine Richard d’ailleurs, car elle, elle avait un fils ».
7- a) Cette femme a une coiffe et un costume qui semblent être de la campagne. Le tableau
date du XVIIe siècle.
b) La lumière vient de la gauche du cadre, par la fenêtre. Elle met en valeur le visage de la
femme.
c) Le regard du personnage se porte sur l’extérieur. La femme semble scruter ce qui se
passe dehors.
d) Ce personnage pourrait être Cécile, celle qui observe les autres discrètement, en quête
de nouveaux ragots.
C - La notion de point de vue
1- Tout au long du texte, on connaît les pensées du personnage d’Angèle : quand elle fait des
commentaires sur Germaine Richard, par exemple « une catin, qu’elle était d’ailleurs »,
ligne 13.
2- Non, dans cette phrase, on a les pensées de l’observatrice de la scène, à savoir Cécile.
3- On ne suit pas ensuite les pensées de Cécile, on revient très vite à Angèle.
4- Le lecteur connaît donc l’histoire surtout grâce aux pensées d’Angèle, les pensées de Cécile
ne viennent que compléter ce qu’Angèle décrit.
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Séquence 1
Séance 3
A – Rétablir la chronologie des faits
1-
1 : E
2 : F
3 : H
4 : G
5 : A
6:C
7:D
8:B
9:I
10 : J
2- Nous pouvons conclure que le texte ne suit pas l’ordre chronologique.
3- Lignes 35 et suivantes : Angèle se souvient du passé.
Baptiste et elle n’étaient jamais sortis de Sainte-Croix, et elle le regrettait un peu. Elle aurait
surtout bien aimé aller à Lourdes. Elle avait dû se contenter de processions télévisées.
Elle l’avait aimé son Baptiste dès le début, ou presque. Pendant les premières années de
leur mariage elle l’accompagnait aux champs pour lui donner la main. Mais depuis bien
longtemps, elle n’en avait plus la force. Alors elle l’attendait veillant à ce que le café soit
toujours chaud, sans jamais être bouillant.
B – Le rythme du récit
1-a)
Vraiment, tout s’était passé très vite, depuis le jour où en se réveillant, il lui avait dit que
son ulcère recommençait à le taquiner. Il y était pourtant habitué, depuis le temps. Tout
de même, il avait bientôt fallu faire venir le médecin. Mais celui-ci, il le connaissait trop bien
pour s’inquiéter vraiment. D’ailleurs, Baptiste se sentait déjà un peu mieux... Trois semaines
plus tard, il faisait jurer à Angèle qu’elle ne les laisserait pas l’emmener à l’hôpital. Le
médecin était revenu. Il ne comprenait pas. Rien à faire, Baptiste, tordu de douleur sur son
lit, soutenait qu’il allait mieux, que demain, sans doute, tout cela serait déjà oublié. Mais,
quand il était seul avec elle, il lui disait qu’il ne voulait pas mourir à l’hôpital. Il savait que
c’était la fin, il avait fait son temps. La preuve, d’autres, plus jeunes, étaient partis avant
lui... Il aurait seulement bien voulu tenir jusqu’à la Saint-Jean. Mais cela, il ne le disait pas.
Angèle le savait, et cela lui suffisait. La Saint-Jean il ne l’avait pas vue cette année. Le curé
était arrivé au soir, Baptiste était mort au petit jour. Le mal qui lui sciait le corps en deux
avait triomphé. C’était normal.
Entre le début de sa maladie et sa mort, il se passe trois semaines.
b) L’indication de temps est « trois semaines plus tard ». Elle permet d’accélérer le récit en
passant sous silence les longues semaines de la maladie qui seraient trop répétitives.
2- a) En général un coup d‘œil ne prend que peu de temps.
b) Presque trois lignes rendent compte du coup d’œil d’Angèle, cela montre que le temps
se ralentit à cet instant de l’histoire et que le narrateur insiste sur les détails touchants
qui évoquent Baptiste.
3- « Pendant les premières années de leur mariage » est le morceau de phrase qui montre que
le narrateur résume une habitude des jeunes mariés qui a duré plusieurs années. L’auteur
ne donne pas plus de détails sur cette période parce que cela alourdirait l’écriture sans
apporter d’éléments intéressants.
C - Écriture
Non, toute l’histoire d’Angèle n’est pas racontée dans la nouvelle. L’auteur passe sous
silence certains moments de sa vie pour n’évoquer que ce qui est important pour la
compréhension de l’histoire : il fait des ellipses. L’histoire n’est pas racontée de façon
chronologique : les retours en arrière permettent de comprendre pourquoi Angèle en est
arrivée à faire ce qu’elle a fait, ils sont soigneusement choisis afin d’être au service de
l’histoire, sans l’alourdir.
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Séquence 1
Séance 4
A – Repérer le thème et le propos
1- « Baptiste était mort au petit jour. »
a) Dans cette phrase, on parle de Baptiste.
b) « Baptiste » est le sujet.
c) La phrase nous dit qu’il est mort un matin de bonne heure.
2- Dans les phrases suivantes, surligne le thème et souligne le propos.
a) On ne peut pas vivre sans amour.
b) Avec une formidable aisance, le cheval a sauté l’obstacle.
c) Je pense qu’il ne téléphonera pas.
d) Irons-nous au cinéma ce soir ?
e) Qui a sonné ?
f) Ce qui est tombé dans la rivière, c’est un platane.
B – Quelques procédés emphatiques
1- « Celle-là, à soixante ans passés, elle avait toujours l’air d’une catin ».
a) Dans cette phrase, il est question de Germaine Richard.
b) Les mots qui la désignent sont : « celle-là », « elle », « catin ».
c) Des virgules séparent ces mots.
d) L’impression donnée est péjorative.
2- a) C’est grâce à un vieux parchemin que l’on a découvert cette sépulture.
b) L’archéologue, lui, a déterré la statue devant un public émerveillé.
c) C’est mon arrière grand-père qui a écrit ce journal de poilu.
d) Ce carnet-là, il l’a illustré.
Séance 5
1- a) Le détail important est la couleur de leurs yeux : le fils de Germaine Richard a les yeux
bleus, Baptiste aussi, Edmond Richard a les yeux noirs.
b) Ce qui est sous entendu, c’est que Edmond n’est pas le père du fils de Germaine.
c) Je peux conclure que Baptiste est le père du fils de Germaine Richard.
2- a) Elle est « retournée » car elle constate que le fils de Germaine Richard ressemble
énormément à Baptiste.
b) Elle a compris que Baptiste était le père de ce garçon.
c) Elle la déteste autant car elle est la maîtresse de son mari et elle a eu un enfant avec lui
alors qu’elle, elle n’en a pas eu.
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Séquence 1
3- a) C’est Baptiste qui buvait du café.
b) Le paquet est vide aux trois quarts.
c) Elle le met à la poubelle car elle n’en a plus besoin.
d) Non, il n’y a pas de rats.
e) Je peux déduire que la mort-aux-rats a été utilisée à autre chose qu’à tuer des rats
f) Baptiste est mort empoisonné.
g) C’est Angèle qui est responsable : elle empoisonnait son mari en mettant de la mort aux-rats dans son café.
B - Écriture
Voici ce qu’il était possible d’écrire pour répondre au sujet :
Proposition de correction
Je n’étais pas attristée par la mort de Baptiste. Je ne l’avais
jamais vraiment aimé. Angèle, sa femme, n’avait pas l’air très triste
non plus. Bizarre. La personne qui, lors de l’enterrement était la
plus émue, c’était Germaine Richard, la maîtresse du défunt. Eh
oui, Baptiste avait une maîtresse, et depuis un certain temps !
C’est même moi qui l’ai appris à Angèle ! Quand je lui avais dit
que j’avais vu Germaine et Baptiste ensemble, elle avait semblée
indifférente. Mais, une semaine plus tard, quand j’en ai reparlé, je
l’ai vue pincer les lèvres et serrer les dents. Là, j’ai compris qu’elle
savait mais ne voulait pas en parler. À sa place, j’aurais agi, hurlé,
j’en aurais parlé à toutes mes amies, comme à mon habitude.
Angèle, elle, n’était pas capable de tout cela : c’était la bonté
incarnée. Je ne l’ai jamais vue s’énerver.
Je suis allée tout de suite après l’enterrement voir si elle n’avait
besoin de rien. Elle est restée silencieuse, comme à son habitude,
pas une larme, pas de cris… Bref, cela m’a glacé les sangs et une
fois que j’ai eu passé le temps correct pour la réconforter, je suis
partie aussi vite que possible. Il ne se passait plus rien d’intéressant dans cette maison, et puis, il n’y avait pas eu l’éclat que j’attendais entre Angèle et Germaine à l’enterrement. Non, vraiment,
je suis choquée qu’Angèle ait voulu à tous prix protéger l’honneur
de son mari ! Je ne vois pas ce qu’elle lui devait ! Et puis, se venger
une bonne fois pour toute de cette catin de Germaine, ça l’aurait
soulagée quand même !
Séance 6
A - Observation
1- Le temps employé est le plus que parfait.
2- a) Le curé était arrivé au soir.
b) Tout s’était bien passé.
c) Le mal avait triomphé.
d) Cécile était venue voir Angèle.
e) La Saint-Jean, il ne l’avait pas vue cette année.
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Consignes
 J’ai raconté l’histoire
du point de vue de Cécile.
 J’ai été cohérent par
rapport au texte initial.
 J’ai respecté la personnalité des personnages.
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Séquence 1
3- Justification des accords :
a- L’auxiliaire est le verbe être. Le sujet, « Le curé », est masculin singulier, donc le participe
passé s’accorde avec lui et se termine par -é.
b- Il s’agit d’un verbe pronominal, l’auxiliaire est le verbe « être » et le sujet (« Tout ») est
masculin singulier : le participe passé a la terminaison -é.
c- Le participe passé se termine par -é car il est employé avec l’auxiliaire « avoir », sans COD
placé avant.
d- L’auxiliaire est le verbe « être ». Le sujet, « Cécile », est féminin singulier : le participe
passé se met également au féminin singulier (-ée).
e- Le participe passé est employé avec l’auxiliaire « avoir » mais le COD (le pronom « l »)
est placé avant et représente « la Saint-Jean », féminin singulier, donc -ée.
B - Application
Lucien et son frère jumeau étaient douillettement recroquevillés sur eux-mêmes. C’était leur
position favorite. Ils ne s’étaient jamais sentis aussi détendus, heureux de vivre. […] Pourtant
ils n’avaient absorbé aucune drogue pour accéder à cette sorte de béatitude. […] La nuit
même, les malheureux furent réveillés par des douleurs épouvantables. Ils étaient pris dans un
étau, broyés par les mâchoires féroces de quelque fléau.
Séance 7
Je connais
 Les différents points de vue :
• Je sais que, dans un récit, l’auteur peut
choisir différents points de vue pour
raconter l’histoire.
Je suis capable de
 Dire quel est le point de vue utilisé dans
l’extrait suivant et justifier ma réponse :
• « Baptiste et elle n’étaient jamais sortis
de Sainte-Croix, et elle le regrettait un
peu. Elle aurait surtout bien aimé aller
à Lourdes. Elle avait dû se contenter de
processions télévisées. Elle l’avait aimé
son Baptiste dès le début, ou presque.
Pendant les premières années de leur
mariage elle l’accompagnait aux champs
pour lui donner la main. Mais depuis
bien longtemps, elle n’en avait plus la
force. Alors elle l’attendait veillant à ce
que le café soit toujours chaud, sans
jamais être bouillant. »
Le point de vue utilisé ici est le point de
vue interne car on connaît les pensées et
sentiments d’Angèle.
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Séquence 1
La chronologie dans le récit :
• Je sais que souvent, dans les nouvelles,
les auteurs modifient la chronologie des
événements.
 Souligner en rouge un retour en arrière et
en bleu une anticipation dans les extraits
suivants :
• Dans un récit, un auteur peut choisir
d’avancer dans le futur, on parle alors
d’anticipation.
• Il peut aussi choisir d’évoquer un moment
situé avant l’action que l’on nomme
retour en arrière.
Le rythme dans le récit :
L’auteur peut choisir de varier le rythme
du récit pour le rendre plus vivant.
Il peut donc choisir de faire des : (donne
les définitions des mots suivants)
ellipses : passages sous silence d’une
période de temps.
sommaires : résumés d’une longue
période de temps.
pauses : l’auteur s’attarde sur des détails
importants.
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« Impossible de se souvenir. Par contre,
Angèle aurait sans doute pu citer le nom
de tous ceux qui étaient là aujourd’hui.
André, par exemple, qui lui faisait tourner
la tête, au bal, il y a bien quarante ans de
cela. »
« D’ailleurs, Baptiste se sentait déjà un
peu mieux... Trois semaines plus tard,
il faisait jurer à Angèle qu’elle ne les
laisserait pas l’emmener à l’hôpital. Le
médecin était revenu. Il ne comprenait
pas. Rien à faire, Baptiste, tordu de
douleur sur son lit, soutenait qu’il allait
mieux, que demain, sans doute, tout cela
serait déjà oublié. »
 Repérer dans l’extrait ci-dessous si la
phrase soulignée est un sommaire, une
ellipse ou une pause.
« Plusieurs fois au cours des mois qui
suivirent, Cécile fit quelques autres
« discrètes » allusions. Puis elle n’en parla
plus. Mais alors Angèle savait. Elle ne
disait rien. Peu à peu elle s’était habituée.
Sans même avoir eu à y réfléchir, elle
avait décidé de ne jamais en parler
à Baptiste, ni à personne. C’était sa
dignité. Cela avait duré jusqu’à ce que
Baptiste tombe malade pour ne plus
jamais se relever. Cela avait duré près de
vingt ans. »
La phrase soulignée est : un sommaire
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Séquence 1
Les règles d’accord simples du participe
passé
 Accorder correctement les participes
passés :
• Je sais, qu’avec l’auxiliaire avoir, le
participe passé ne s’accorde pas sauf si le
COD est placé avant le verbe.
• Je sais qu’avec l’auxiliaire être, le
participe passé s’accorde avec le sujet.
Complète le texte avec les participes
passés qui manquent, en les choisissant
dans la liste suivante (attention les verbes
donnés sont à l’infinitif) :
dire - passer - déplaire - serrer
On lui avait pourtant souvent dit que
c’était là le moment le plus pénible, le
retour du cimetière. Tout s’était bien
passé, tout se passe toujours bien
d’ailleurs […]
En fait ce qui lui avait déplu aujourd’hui,
ç’avait été de tomber nez à nez avec
Germaine Richard, à la sortie du
cimetière.
[…]
Les bougies tout d’abord. Et puis les
chaises, serrées en rang d’oignon le long
du lit.
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Séquence 2
SÉQUENCE 2
Séance 1
Un incipit est le début d’un récit.
A- L’entrée dans le récit
1- Lignes 1 à 6 :
a) Cet extrait est en italique.
b) Je peux remarquer des guillemets et des points de suspension à la fin du passage.
2- Ligne 7 :
a) C’est Mireille qui a écrit ces lignes.
b) Il s’agit d’un journal intime.
3- Les personnages cités par Mireille sont : le professeur spécialiste du sida et un homme
à vélo. Les informations que Mireille donne sur eux sont que le professeur qui fait des
recherches sur le SIDA n’a pas encore trouvé de remède à la maladie et que l’homme à vélo
est un rouquin qui est revenu « faire des saloperies » dans les buissons.
4- Lignes 25 à 54 :
a) On raconte l’histoire d’un pêcheur.
b) Il a découvert un cadavre dans l’eau.
c) On trouve ce genre de scène dans un récit policier.
5- Ce sont les enquêteurs qui arrivent.
6- Non, on ne le sait pas.
B- Le cadre du récit
1- La scène se passe sur les quais, sous le pont de Saint Denis, au bord de l’eau, à gauche.
2- Non, cela n’est pas en accord.
3- a) Le passage des lignes 51 à 54 raconte des événements se déroulant dans l’intervalle de
temps le plus long.
b) C’est le passage le plus court par rapport au temps écoulé (des lignes 7 à 50) qui est le
plus détaillé.
c) Le passage des lignes 51 à 54 est un résumé de plusieurs actions.
4- Ce qui intéresse l’auteur, c’est de montrer la description des lieux, le lieu de vie de Mireille.
Ce n’est pas vraiment une nouvelle policière.
C- Les personnages
1- Non, on n’a pas d’informations sur elle.
2- On a l’impression qu’elle surveille et note tout ce qui se passe « au-dessus du trou ».
3- Non, on ne les connaît pas.
4- Non, on sait simplement que cela annonce ce qui va être construit sur le terrain.
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Séquence 2
D- Écriture : paragraphe synthétique
Ce début de récit ressemble à un récit policier car un cadavre est découvert par un personnage
et une enquête est menée par les policiers. Ce qui est déroutant c’est que l’on ne connaît
pas l’identité des différents personnages : l’auteur cite des personnages mais ne nous donne
aucune information précise sur eux. Mireille est citée au début du récit mais, dans la suite, on
ne parle plus d’elle. Le lecteur est donc dérouté par ce début de récit, ne sachant pas trop où
l’auteur le mène.
Séance 2
A- Les écrits de Mireille
1- Il nous informe sur ce que font les ouvriers sur le chantier.
2- Ce passage est extrait du journal de Mireille. Ce journal permet d’avoir des informations
sur tout ce qui se passe ainsi que sur son quotidien. Il permet à Mireille de garder en
mémoire ses souvenirs.
3- Mireille conserve ces écrits dans des congélateurs.
4- Mireille ne vit pas dans une maison « classique » : ses meubles sont des appareils
électroménagers récupérés.
B- Le portrait et le lieu de vie
1- « Ils font des sondages, pour se faire une opinion. Ils enfoncent des grands tubes, très profond, et quand
ils ressortent ils appellent ce qu’ils trouvent au bout : la carotte. C’est comme ça qu’ils savent ce qu’il y a
en dessous de la terre, sans creuser. Pareil que pour le pétrole. L’ouvrier avec qui j’ai parlé dit que toute
l’île est pourrie, qu’on ne peut rien construire sur un sol en éponge : ça explique le golf. »
Mireille prit appui sur la première machine à laver pour se mettre debout. Elle brossa son
manteau et passa ses meubles en revue, ouvrant les portes des lave-linge, des lave-vaisselle,
puis elle inspecta l’intérieur de ses huit réfrigérateurs… Les cahiers noircis par son écriture
serrée s’empilaient dans les quatre congélateurs. Elle disposa son armée de transistors
par marques et rembobina les fils de sa vingtaine d’aspirateurs que les chiens déroulaient
dès qu’elle avait le dos tourné. Le ventilateur trônait sur l’étagère centrale du vaisselier, au
milieu des boîtes de biscuits bretons, des bocaux de confiture, des bouteilles de porto, de
suze, de scotch. Toute cette accumulation de matériel était disposée en arc de cercle au
bord du trou qu’elle ne cessait de creuser, d’améliorer, jour après jour. Á la moindre averse
elle consolidait les parois en y incrustant des boîtes de conserve et surtout des bouteilles
de coca-cola dont elle possédait un gisement inépuisable et qu’elle plantait dans la terre
ruisselante, le goulot en avant. Une trame composite, faite de tringles à rideaux, de bâtons,
de fils de fer, recouvrait la fosse, et c’est là-dessus que Mireille faisait glisser le toit-toile
cirée quand le ciel menaçait.
Elle puisait l’eau dans la Seine au moyen d’un seau attaché à une ficelle et se prenait de
temps en temps d’une fringale de ménage… Elle inondait alors son campement et frottait
l’émail terni des appareils ménagers à l’aide de boules de papier confectionnées avec les
journaux qui tapissaient le fond de son antre. Ses cahiers y passaient quelquefois…
Elle n’abandonnait son repaire que le matin, de cinq à neuf heures. Elle remontait
seule jusqu’à l’ancienne guinguette, au bout de l’île, là où on entreposait les pneus
usagés, poussant sa carriole. Des montagnes de rondelles de caoutchouc, comme si un
collectionneur avait décidé de stocker là tous les pneus lisses de la planète… Il était rare
qu’en chemin elle ne ramasse pas une bricole intéressante. Il lui arrivait de pousser jusqu’à
la gare de Saint-Denis, après le pont, et de passer dans l’espèce de gros tuyau qui traversait
les voies du RER. Elle n’allait jamais plus loin et s’accoudait au parapet poussiéreux, juste
au-dessus de la naissance du canal Saint-Denis.
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Séquence 2
2- Mireille est une femme qui vit dans la rue, au bord de la Seine : « Elle puisait l’eau dans
la Seine ». Elle a fabriqué son campement avec des appareils récupérés qui lui servent de
meubles « passa ses meubles en revue, ouvrant les portes des lave-linge, des lave-vaisselle ».
L’auteur nous décrit son lieu de vie, quelques unes de ses habitudes : partir le matin tôt,
« Elle n’abandonnait son repaire que le matin, de cinq à neuf heures », organiser les
différents objets. Mais nous n’avons aucune information sur ce que ressent cette femme, et
nous ne savons pas non plus comment elle est arrivée là, ce qui a fait qu’elle s’est retrouvée
dans la rue.
3- Mireille prit appui sur la première machine à laver pour se mettre debout. Elle brossa son
manteau et passa ses meubles en revue, ouvrant les portes des lave-linge, des lave-vaisselle,
puis elle inspecta l’intérieur de ses huit réfrigérateurs… Les cahiers noircis par son écriture
serrée s’empilaient dans les quatre congélateurs. Elle disposa son armée de transistors
par marques et rembobina les fils de sa vingtaine d’aspirateurs que les chiens déroulaient
dès qu’elle avait le dos tourné. Le ventilateur trônait sur l’étagère centrale du vaisselier, au
milieu des boîtes de biscuits bretons, des bocaux de confiture, des bouteilles de porto, de
suze, de scotch. Toute cette accumulation de matériel était disposée en arc de cercle au
bord du trou qu’elle ne cessait de creuser, d’améliorer, jour après jour. Á la moindre averse
elle consolidait les parois en y incrustant des boîtes de conserve et surtout des bouteilles
de coca-cola dont elle possédait un gisement inépuisable et qu’elle plantait dans la terre
ruisselante, le goulot en avant. Une trame composite, faite de tringles à rideaux, de bâtons,
de fils de fer, recouvrait la fosse, et c’est là-dessus que Mireille faisait glisser le toit-toile
cirée quand le ciel menaçait.
Elle puisait l’eau dans la Seine au moyen d’un seau attaché à une ficelle et se prenait de
temps en temps d’une fringale de ménage… Elle inondait alors son campement et frottait
l’émail terni des appareils ménagers à l’aide de boules de papier confectionnées avec les
journaux qui tapissaient le fond de son antre. Ses cahiers y passaient quelquefois…
4- Le logement de Mireille est essentiellement composé de meubles électroménagers en grand
nombre (huit réfrigérateurs), de boîtes, bocaux et bouteilles.
5- Ligne 62 : « son armée de transistors ».
a) Les transistors sont alignés, comme le sont les rangs d’une armée et leurs antennes
peuvent aussi faire penser à des fusils dressés.
b) Ils sont comparés à une armée.
c) Cette comparaison est construite sans outil de comparaison.
d) Cette figure de style s’appelle une métaphore.
6- a) campement : emplacement d’un camp, installation provisoire
repaire : lieu de refuge
territoire : étendue, lieu dont on se réserve l’usage (individus ou animaux)
b) Le logement de Mireille est essentiellement composé de produits électroménagers de
récupération et de toutes sortes d’objets récupérés. Ce logement est aussi situé dans
un trou creusé dans la terre, les murs ne sont pas solides puisque ce sont les bouteilles
de coca-cola et les boîtes de conserve qui consolident les parois du mur. Le toit lui, est
une simple toile cirée.
C- Écriture : paragraphe synthétique
Ce passage donne une image négative de Mireille pour ce qui est de son mode de vie : il nous
fait comprendre qu’elle a une vie précaire. Elle vit sur les quais, ne se « meublant » qu’avec des
appareils ou des objets de récupération. Cela nous amène à réfléchir sur les conditions de vie
des SDF. En effet, en ne donnant aucune indication sur les pensées de Mireille, l’auteur montre
le regard de la plupart des personnes sur les SDF. Les gens s’arrêtent aux apparences, au mode
de vie et ne se rendent pas compte qu’une personne existe sous ces apparences.
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Séquence 2
Séance 3
A- Observer pour comprendre
1- On parle réellement de l’animal dans la phrase b).
2- C’est le fait qu’il soit rusé qui est mis en valeur.
B- Appliquer
1-
Connotation péjorative
Immobilisme
ghetto
servitude
tyrannie
désertification
Connotation méliorative
libération
émancipation
épanouissement
2- a) Avec cette tenue, il a l’air d’un clown.
Connotation péjorative (la tenue ne lui va pas).
b) L’autre jour au cirque, le clown a montré tout son talent.
Connotation méliorative (on parle de son talent).
c) Ils ont meublé leur maison avec des antiquités rares et magnifiques.
Connotation méliorative (on insiste sur la qualité des meubles).
d) Cet appareil ménager est une véritable antiquité !
Connotation péjorative (il est trop vieux).
3- a) Dans une colère excessive, il a froncé les sourcils.
b) Elle haussa les épaules en signe d’extrême impuissance.
c) Il joua des coudes afin de parvenir à la direction de sa société.
d) Il lui tendit une main secourable en lui offrant un logement où se réfugier.
e) Haussant la voix pour qu’il daigne l’écouter, elle répéta ses consignes.
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Séquence 2
4- a)
Le mot Fidji évoque des îles
paradisiaques.
Le serpent symbolise
la tentation, le péché
originel….
© Guy Laroche
b) Le créateur de cette publicité veut montrer que si on se laisse tenter par ce parfum, on
aura l’impression d’être au paradis.
Séance 4
A- Comprendre la chute
1- Le logement est écrasé puis brûlé.
2- On ne sait pas vraiment ce qui arrive à Mireille elle-même, on sait juste qu’une ambulance
l’emmène vers Sevran.
3- Le cahier nous apprend que des hommes ont jeté un cadavre dans l’eau.
4- Cette information nous apprend qu’il y a eu un meurtre. On peut donc penser que les
cahiers de Mireille sont des chroniques pouvant révéler les faits-divers du quartier. En ce
sens, ils pourraient être très utiles aux policiers pour résoudre les enquêtes en cours dans
l’endroit où vivait Mireille.
14
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Séquence 2
B- La visée du récit
1- Le sol se mit à trembler. Mireille repoussa son cahier. Les chiens hurlaient et se débattaient au
bout de leur corde. Elle fit coulisser le carton qui la protégeait du soleil. L’arbre s’abattit d’un
coup, soufflant les bibelots, sur le buffet.
— Qu’est-ce que vous foutez ! Vous êtes devenus fous ? Il y a du monde qui habite ici … »
Ils attaquaient déjà le second peuplier, celui sur lequel elle venait appuyer sa chaise, l’été. Les
dents de la scie mangeaient l’écorce. Elle lâcha les chiens.
Les forestiers abandonnèrent leur matériel et se réfugièrent dans le bulldozer qui nettoyait le
terrain, cinquante mètres en retrait.
« Vingt ans que j’habite ici… Ils le savent tous mais c’est comme si je n’existais pas. Cette
maison, c’est moi qui l’ai construite, meublée. Je ne partirai pas. »
Le lendemain ils envoyèrent la fourrière, en éclaireur. Les cris de Mireille couvraient les
grondements des chiens. Un peu avant midi une ambulance l’emmena vers Sevran, à René-Muret.
Ces verbes donnent l’impression qu’un combat est en train d’être mené.
2- a) Mireille est ignorée, traitée comme une chose, un animal.
b) On ressent alors de la compassion pour elle.
3- a) Les groupes nominaux à encadrer étaient : « au paradis de Mireille », ligne 101 et
« l’univers mutilé de la clocharde », ligne 107.
b) On voit que l’auteur a pitié pour elle. Cela montre aussi que l’auteur prend parti pour
Mireille, il la respecte en tant que personne et respecte aussi la demeure qu’elle s’est
créée et qu’elle veut garder.
4- a) Ce sont les forestiers qui interviennent pour couper les arbres.
b) Non, ils ne préviennent pas Mireille de l’imminence de la destruction.
c) Ils ne se soucient d’elle à aucun moment et personne d’autre ne vient aider Mireille au
quotidien.
d) Plus globalement, les forestiers peuvent représenter la société.
C- Écriture : paragraphe synthétique
Cette nouvelle cherche à faire prendre conscience au lecteur de la situation des sans-abris, de
la misère dans laquelle ils vivent. La nouvelle et l’image démontrent l’indifférence de la société
à l’égard de cette catégorie de population. L’image de la fondation Abbé Pierre illustre bien
cela, de même que le slogan qu’elle utilise : « des logements qui n’en sont pas ». Cela nous
rappelle le lieu où vit Mireille dans la nouvelle que nous venons de lire. L’image et la nouvelle
insistent aussi sur la solitude de ces personnes.
D- Vocabulaire : autour du mot « société »
a. Il aime la compagnie, il est d’un caractère sociable.
b. Il étudie les faits sociaux humains, c’est un sociologue.
c. Ils font partie d’une association de consommateurs.
d. Les manifestants ont des revendications sociales.
e. La population est classée en professions et catégories socioprofessionnelles.
f. Un individu non adapté à la vie en société est asocial.
g. Cette personne a du mal à s’intégrer à un groupe, nous tentons de la socialiser.
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Séquence 2
E- Vocabulaire : champs lexicaux et expressions
Aide humanitaire
Conditions des sans abris
l’action humanitaire
faire la manche
secourir les plus démunis
en centre d’hébergement
le bénévolat
l’exclusion sociale
faire une collecte
la soupe populaire
être en situation de précarité
Séance 5
A- Les personnages et la situation
1- Le personnage principal de cette nouvelle est Odile Versini (ligne 3).
2- a) Elle pense que quelqu’un est entré dans son appartement.
b) Elle appelle la police.
3- Des phrases exclamatives et interrogatives sont utilisées dans les premières lignes.
4- Ces types de phrase montrent que l’émotion du personnage est vive et qu’il s’interroge pour
comprendre la situation déroutante qui lui advient.
5- Elle s’attend aux remarques des policiers mais les prend assez mal.
6- Elle leur dit que son mari est en déplacement au Moyen Orient et elle leur dit avoir 35 ans
(ligne 125).
7- Un homme, apparemment le mari d’Odile, vient lui rendre visite. Il retrouve les bagues
qu’elle avait perdues.
8- L’indice est le thème de la perte de la mémoire, ce qui est le cas d’Odile car l’homme lui dit :
« Cela arrive à tout le monde d’oublier ».
B- Les points de vue
1- Odile est triste, paniquée : elle se demande où Charles, son mari, va.
2- Lignes 360-402 :
a) C’est Charles qui vient rendre visite à nouveau à Odile.
b) Elle aime énormément Charles mais déteste Yasmine. Elle ne la reconnaît pas, elle parle
d’une « inconnue » (l. 375).
3- Charles demande à Odile de quitter l’appartement (l. 405). Elle réagit violemment et ne
veut plus lui ouvrir la porte quand il revient.
4- L’intruse, c’est finalement elle : la vieille dame, c’est son reflet. Les indices que l’on peut
relever dans le texte sont : « L’intruse n’était pas dangereuse, ce n’était ni une voleuse, ni
une criminelle, cependant elle avait récidivé suffisamment souvent pour que son manège
fût clair : la vieille dame entrait ici pour changer les objets de place. » (l. 347-349),
« Odile, déclara le Dr Malandier, vous êtes épuisée. Ne pensez-vous pas qu’un séjour en
maison de repos vous soulagerait ? On pourrait mieux s’occuper de vous. » (l. 413-414),
« Maintenant, l’intruse venait plusieurs fois par jour et mélangeait malignement les affaires
d’Odile qui ne retrouvait plus rien. » (l. 474-475), « Puisque Odile commençait à se sentir
moulue – le travail, la chaleur, l’oubli de boire » (l. 507).
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Séquence 2
5- L’histoire est racontée à travers le point de vue d’Odile.
6- À partir de la ligne 530, le point de vue adopté par le narrateur n’est plus le point de vue
interne mais le point de vue omniscient. On connaît en effet les pensées, projets, faits et
gestes de plusieurs personnages. Par conséquent, à partir de la ligne 530, le narrateur
n’adopte donc pas le point de vue d’un personnage en particulier.
C- Écriture : paragraphe synthétique
Cette nouvelle nous plonge dans l’univers d’Odile, une femme paniquée par une « intruse »
dans son appartement. Il s’avère que cette intruse, c’est elle-même quand elle se voit dans la
glace. En effet, cette femme souffre de pertes de mémoire dues à la maladie d’Alzheimer. Elle
ne se souvient plus qu’elle est âgée, elle prend son fils pour son mari et ne se souvient pas non
plus qu’elle a des petits-enfants.
D- Dictée
Après quelques heures, taraudée par la soif, Odile sortit du placard et regagna le salon.
Là, Dieu seul sait pourquoi, elle éprouva l’envie subite d’un pastis, ouvrit le bar, se servit un
verre, et, après une gorgée, fut attirée par une chose très étrange.
Un livre, dans la bibliothèque, portait son nom, Odile Versini, inscrit sur la tranche.
Après l’avoir extrait de l’étagère, elle resta confondue par la couverture : il s’agissait de sa
thèse, la thèse qu’elle était en train d’écrire. Elle la découvrait complète, terminée, imprimée
sur quatre cents pages, publiée par un éditeur prestigieux dont elle n’aurait pas osé rêver.
Qui lui avait fait ce canular ?
Elle parcourut les premières pages et pâlit davantage. Elle retrouvait la teneur de son
introduction – celle sur laquelle elle planchait depuis des jours – mais aboutie, mieux écrite,
davantage maîtrisée.
Que se passait-il ?
En relevant la tête, elle aperçut l’intruse. La vieille dame, tranquillement, la toisait.
Séance 6
A- Observer
1- Il s’agit du point de vue d’Odile.
2- Les mots qui désignent Yasmine sont : « intrigante », « cette horrible Yasmine ». Ces termes
donnent d’elle une image péjorative.
B- Repérer
La sœur du narrateur prépare des plats étranges.
Baptiste1 était parvenue à décapiter je ne sais combien d’escargots, et elle avait piqué ces
têtes molles de petits chevaux, avec un cure-dents, je pense, sur autant de beignets : quand
on les servit à table, on crut voir une troupe de cygnes minuscules. Ce qui impressionnait plus
encore que la vue de semblables friandises, c’était de penser au zèle, à l’acharnement avec
lesquels Baptiste les avait préparées, d’imaginer ses mains fluettes aux prises avec ces menus
corps d’animaux.
La manière avec laquelle les escargots inspiraient la macabre imagination de notre
sœur nous poussa, mon frère et moi, à une révolte faite de solidarité avec ces pauvres bêtes
torturées, de dégoût pour leur saveur et de fureur contre tout et contre tous.
Italo Calvino, Le Baron perché, 1957.
1. « Baptiste « : c’est le nom de la sœur du narrateur.
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Séquence 2
2- Les termes génériques sont : « animaux », « bêtes ».
3- Surligné en rose dans le texte.
4- la petite tortionnaire / la sans-cœur.
C- S’exercer
1-
un rival

une compétition

un complot

une dispute

une discrimination


une manifestation sportive

un concurrent

une ségrégation

une conjuration

un compétiteur

un concours

un différend

un litige

un compétiteur

une conspiration
2- Les reprises nominales sont en gras :
a) La vieille dame appelle Jérôme depuis sa fenêtre. Son petit fils jouait dans le jardin.
b) Ils ne se décidaient pas à quitter la plage. L’étendue de sable blanc, chauffée par le
soleil, était très agréable.
c) La vendeuse s’avança vers la cliente. La femme élégante lui demanda ce qu’elle
souhaitait voir dans le magasin.
3- Écriture :
Proposition de corrigé
Consignes
Ce jour-là, ma sœur avait décidé de préparer à manger pour Tu as écris une narration
toute la famille ! Pauvres de nous ! Elle décida de nous
servir des bigorneaux et des bulots. Ces pauvres coquillages
venus de nos côtes allaient donc se retrouver dans nos assiettes ! Quand elle apporta le plat, toute la famille se tut.
Mon père fronça les sourcils, ma mère sourit, mes frères
dirent ensemble : « on n’en veut pas ! ». Pour ma part, je ne
pouvais supporter la vue de ces gastéropodes des mers.
Ma sœur nous expliqua comment faire pour les manger :
ôter l’opercule avec une aiguille et ensuite attraper le corps
et le manger. Je ne pouvais m’y résoudre ! Mes frères non
plus, ils se contentaient de se lancer discrètement les bulots d’une assiette à l’autre. J’entendis l’un deux demander
à son compagnon d’infortune si notre chien ne voudrait
Tu as utilisé des reprises anapas gentiment les manger. Il faut dire que ces pauvres bes- phoriques.
tioles avaient bien piètre allure quand on les avait enlevées
de leur coquille ! Elles étaient visqueuses, d’un blanc un peu
jaunâtre pour les bulots, marron et jaunâtre pour les
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Séquence 2
bigorneaux. Cela n’inspirait que de la répugnance. Quelle
horreur ! C’était à vomir ! Les bruits que faisaient mes frères
étaient éloquents. Pour une fois, notre père ne leur disait
rien, n’ayant pas encore eu le cran de toucher la mixture
infâme. Seule ma mère, une fière bretonne, se régalait
et s’étonnait de ne pas nous voir apprécier ce délice des
mers. Mais ça, ce n’était pas possible, c’était dégoûtant,
nauséeux ! Et je ne vous parle pas de l’odeur qui exhalait
son infâme filet dans toute notre pauvre maison, nous promettant de ne pas oublier bulots et bigorneaux de sitôt.
Ma tortionnaire de sœur nous raconta qu’elle les avait
Tu as varié ton vocabulaire en utiliplongés dans l’eau bouillante pour les faire cuire. Les
sant des synonymes.
pauvres ! Quel calvaire avant d’atterrir sur la table ! Tout
ça pour finir en tas nauséabonds ! Enfin, vous l’aurez compris, les deux amateurs de crustacés chez nous, ce sont ma
mère et ma sœur. Pour les autres, ce soir-là, c’était régime !
Séance 7
1- Yasmine est la belle fille d’Odile.
2- et 3- Les autres personnages présentés dans l’extrait sont : Charles son fils, Jérôme et Hugo
ses petits-fils.
4- Odile est absente de la fin de la nouvelle.
5- a) Odile est atteinte de la maladie d’Alzeihmer.
b) Cette maladie provoque des pertes de mémoire et de repères dans la vie quotidienne.
6- Plusieurs faits pouvaient être trouvés. Odile prend son fils pour son mari, elle ne reconnaît
plus sa belle-fille Yasmine et ignore qu’ils ont des enfants. Charles retrouve tout de suite les
bagues d’Odile, alors qu’elle-même ne se souvient plus où elle les a rangées.
7- Cette nouvelle cherche à nous faire comprendre ce que vivent les personnes atteintes de la
maladie d’Alzeihmer, en nous montrant ce qui se passe dans la tête d’un de ces malades
quand ils ne reconnaissent pas les membres de leur propre famille, quand ils égarent des
objets familiers ou qu’ils les rangent dans des endroits improbables et que, finalement, ils
ne se reconnaissent plus eux-mêmes. L’image reproduite dans le cours illustre bien l’idée
qu’un malade d’Alzheimer ne reconnaît parfois plus ses proches. On comprend grâce au
« Bonjour mamie » que quelqu’un s’adresse à sa grand-mère mais que celle-ci ne le
reconnait pas puisqu’elle lui dit : « Bonjour monsieur ».
Séance 8
A- Observation
a) « Odile avait cru à un tour de son imagination » : OUI : croire
b) « Le nombre avait dû se montrer plus élevé. » OUI : devoir
c) Il est allé chercher du travail à l’étranger. NON
d) Le prix de l’essence a beaucoup crû ces derniers temps. OUI : croître
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Séquence 2
B- Application
a) J’ai cru comprendre que tu allais escalader le sommet du piton rocheux ?
b) As-tu apporté du pain pour le dîner ?
c) Non, mais j’aurais dû le faire.
d) J’avais cru bien apprendre ma leçon, mais j’ai eu une mauvaise note.
e) La végétation a beaucoup crû depuis l’été dernier.
Séance 9
A- Un récit « écologique » et des personnages exemplaires
1- Le narrateur est un enfant.
2- Les parents de cet enfant veulent obtenir une réduction de leurs impôts et de leur taxe
d’habitation, c’est pour cela qu’ils veulent obtenir le « label Maison verte ».
3- Les parents de cette histoire modifient leurs habitudes, font des transformations dans la
maison, comme on le voit dans les lignes 14 à 18 : « une chaudière à granulés de bois, des
panneaux solaires sur le toit du garage, un système de récupération des eaux qui permet
non seulement d’arroser le potager bio mais aussi d’alimenter la salle de bains et le lavabo
de la cuisine, une douche à débit limité, du double vitrage à toutes les fenêtres et une
isolation complète des combles en laine de chanvre. »
4- a) L’italique montre que ce n’est pas le récit du garçon dont il s’agit, mais de la liste des
corvées que les parents ont laissé à faire aux enfants.
b) Les infinitifs montrent l’obligation de faire ces choses.
5- Les enfants de cette histoire font ce que leurs parents leur demandent et sont donc des
exemples à suivre, a priori : « Voilà, tout est fait, je crois. Papa va être content quand il va
rentrer du travail » (l. 1).
6- Les innovations technologiques sont : la récupération et l’utilisation des eaux, la voiture
électrique, l’ampoule fluocompacte.
7- Les innovations technologiques paraissent répondre aux problèmes de l’environnement et à
ceux de la surconsommation.
B- Le message sous-entendu
1- Le père scintille car il a été irradié à la centrale nucléaire où il travaille.
2- L’élément qui annonce cette chute est qu’on nous indique que la centrale nucléaire n’est
qu’à deux kilomètres et que le père prendra sa retraite à 47 ans.
3- On se demande si le père est réel : ce scintillement n’est absolument pas naturel.
4- Le père sera à la retraite à 47 ans car il est malade à cause des radiations de la centrale
nucléaire dans laquelle il travaille.
5- La thèse défendue par ce texte est qu’il ne sert à rien de ne faire que quelques efforts
individuels pour arriver à protéger la planète, il faut pour cela renoncer à toutes les sources
de pollution pour l’environnement et l’homme, et notamment le nucléaire.
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Séquence 2
C- Vocabulaire - écriture
1-L’ « écocivisme », ce serait de faire attention à l’écologie en tant que citoyen, c’est-à-dire
de faire de son comportement écologique, une marque de sa citoyenneté, au même titre
que le respect des lois.
2- Marc souhaite étudier l’écosystème de cette région.
- Lise aime pratiquer des activités d’écotourisme.
- Une écotaxe est imposée sur les pneus.
3- Ce texte est toujours d’actualité car tout le monde prône les efforts qu’il faut faire pour
protéger l’environnement : récupération d’eau, d’ampoules, tri des déchets... Ces gestes
font même partie de certains cours et interventions dans les écoles. Cependant, malgré
tout cela, comme c’est évoqué dans le texte, des catastrophes industrielles et des accidents
nucléaires existent encore.
Séance 10
Je connais
 La différence entre connotation et
dénotation :
La dénotation est le sens premier d’un
mot ou d’une expression.
La connotation d’un mot est le jugement
qu’on lui donne.
Un certain nombre de nouvelles :
 Je sais que l’auteur les écrit parfois pour
développer des idées.
Je suis capable de
 Définir la dénotation et la connotation
du mot feu, en l’employant dans deux
phrases différentes :
- dénotation : Le feu dans la cheminée
réchauffe toute la maison.
- connotation : Avec son énergie, le
chanteur a mis le feu à la salle de
spectacle.
 Citer au moins une nouvelle issue de
cette séquence : L’intruse
 Expliquer le but de l’auteur qui a écrit
cette nouvelle.
L’auteur veut nous faire prendre
conscience des problèmes liés à la
maladie d’Alzeihmer.
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Séquence 2
Les reprises anaphoriques :
 Ce sont des noms ou groupes nominaux
qui désignent des éléments déjà
mentionnés dans le texte.
 Elles permettent :
-d’éviter les répétitions.
-d’enrichir le sens des textes.
- de livrer un point de vue.
 Remplacer trois occurrences du
pronom elle par des reprises variées qui
apporteront des renseignements sur le
personnage.
Elle l’avait aimé son Baptiste dès le début,
Angèle ……………..........………………...…
ou presque. Pendant les premières années
…………………………………...………………
de leur mariage elle l’accompagnait aux
………………………………………...…………
champs pour lui donner la main. Mais depuis
………………………………...…………………
bien longtemps, elle n’en avait plus la force.
………………… la fermière ………….………
Alors elle l’attendait, veillant à ce que le
café ..…....… sa femme dévouée …..…...…
soit toujours chaud, sans jamais être
bouillant.
Pascal Mérigeau, Quand Angèle fut seule,
1983.
 La différence entre du/dû et cru/crû
 Compléter les phrases suivantes :
Ce sont des homophones grammaticaux. a) Comme il y avait trop de bruit, j’ai dû
m’arrêter de parler.
Crû et dû sont des participes passés.
b) Ils sont partis sans réclamer leur dû.
Dû peut aussi être un nom commun.
c) Il a cru son copain, il lui a fait confiance.
Cru est le participe passé du verbe croire.
d) Les plantes du jardin ont crû très vite.
Du est un article défini.
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Séquence 3
SÉQUENCE 3
Séance 1
A - Le poème, sa forme, sa construction
1- a) Non, je ne retrouve pas vraiment les caractéristiques du schéma quant aux vers.
b) Les vers ne sont pas de même longueur dans ce poème.
2- Le poète s’adresse à Paris dans ces vers.
3- a) La ville de Paris est considérée comme une personne.
b) Cette figure de style s’appelle une personnification.
4- a) Dans les quatre premiers vers, ces termes se situent au début des vers.
b) L’effet produit est l’insistance.
c) C’est une anaphore.
B - Le sens et la portée du poème
1- Le poète évoque l’occupation de Paris par les allemands pendant la seconde guerre
mondiale.
2- a) Dans ce vers, le poète s’adresse aux Parisiens, et peut-être plus précisément aux
résistants.
b) Le verbe est conjugué à l’impératif car le poète exhorte ses compagnons et lui-même.
3- a) Les termes qui montrent que Paris est affaiblie sont : « De ta pâleur de ta maigreur »
(vers 14), et « fine comme une aiguille » (vers 17).
b) Les comparaisons à entourer sont : « fine comme une aiguille », « forte comme une
épée » et « Paris tremblant comme une étoile ».
c) Ces comparaisons visent à mettre en valeur le fait que Paris, même affaiblie
physiquement reste forte. Les images de l’ « aiguille » et de « l’épée » peuvent faire
penser à la tour Eiffel, et l’étoile à l’expression souvent utilisée de « ville lumière » pour
désigner Paris.
4- Le poète a l’espoir que les Allemands eux-mêmes aussi se libèrent du joug des nazis.
C - Prolongement
1- Le Chant des partisans et le poème d’Éluard sont tous deux un hymne à la résistance.
2- La chanson est facilement entendue par tous, notamment grâce à la radio, et la musique
permet de donner une force particulière à certains mots.
D - Écriture
Fukushima, ton bord de mer se meurt,
Le nuage dévastateur t’a écrasé
Ton paysage est défiguré ta sérénité enterrée
Tu vas renaître Fukushima
Tu vas te libérer de la chimie humaine
Tu vas retrouver le Japon ancestral
Je me suis adressé à une ville qui a connu
une grande catastrophe
J’ai personnifié le lieu
J’ai utilisé l’anaphore « tu vas »
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Séquence 3
Séance 2
A - Identifier les personnages
1- Les termes qui désignent les victimes de la déportation sont : « Ils », « vingt et cent », « des
milliers », « des nombres », « Jean-Pierre, Natacha, Samuel », « d’autres ».
2- Les victimes sont réduites à n’être plus que des nombres, elles ne sont plus considérées
comme des hommes.
3- On a comme information nouvelle dans la deuxième strophe que les personnes déportées
gardaient cependant espoir (v. 12).
4- Jean Ferrat ne rend pas uniquement hommage aux déportés juifs, puisqu’il dit que certains
priaient Jésus ou Vichnou ou ne priaient pas.
5- a) « On » désigne les contemporains de Jean Ferrat, à qui ces événements peuvent sembler
appartenir à un passé révolu.
b) On conseille au poète de chanter des chansons d’amour plutôt que de rendre hommage
aux déportés.
6- La phrase qui montre qu’il s’indigne est « Mais qui est donc de taille à pouvoir
m’arrêter ? » (v. 29). Il décide alors de faire renaître le souvenir de ces déportés en chanson
« Je twisterais les mots s’il fallait les twister » (v. 31).
B - Rendre hommage
1- a) Le pronom « vous » désigne les personnes déportées. Jean Ferrat s’adresse donc
directement aux victimes de la déportation.
b) L’auteur donne à sa chanson un rôle d’hommage aux déportés, à destination des
enfants.
2- Le chanteur veut que sa chanson soit un vivant témoignage qui permette aux générations
présentes et futures de se rendre compte de ce qu’était l’horreur de la déportation.
Séance 3
4- Entraînement :
Arguments
Exemples
-
-
-
-
5-
La lecture instruit le lecteur.
- Mon ami m’a aidé quand j’étais dans le
besoin.
Le sport est nécessaire à une bonne
hygiène de vie.
- Je cours dans la campagne au moins trois
La solidarité est la preuve que nous
fois par semaine.
pouvons donner sans attendre quelque
chose en retour.
La violence ne résout pas les conflits.
a) Garder la mémoire d’épisodes noirs de l’histoire a un rôle préventif : il permet d’éviter
que se reproduise les mêmes horreurs.
b) Le souvenir permet de déterminer les responsabilités en jeu dans certains massacres ou
génocide, et rendre la justice.
6- a) On sait que des groupuscules nazis se reforment ; le souvenir des horreurs de la
déportation peut permettre aux gens attirés par ce mouvement de ne pas s’y laisser
entraîner.
b) La mise en place d’un tribunal pénal international, comme ç’a été le cas au Rwanda par
exemple, a permis au moins en partie de déterminer les responsabilités dans le génocide.
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Séquence 3
7-
Il est important de garder le souvenir de certains épisodes
noirs de l’histoire.
J’ai introduit ma thèse.
En effet, le souvenir de moments atroces sur le plan
historique peut avoir un rôle préventif sur le présent.
J’ai donné deux arguments.
Ainsi, en ce moment réapparaissent des groupuscules nazis.
Parler de la seconde guerre mondiale, témoigner de l’horreur
des déportations, du crime contre l’humanité commis par les
nazis peut être préventif. En effet, un enfant qui verra cela au
cours de sa scolarité aura les moyens de dire non à ce genre
de groupe et donc de ne pas s’y faire enrôler.
J’ai donné deux exemples.
De plus, le souvenir peut permettre de déterminer les
responsabilités et rendre la justice.
À ce titre, le génocide des Tutsi au Rwanda illustre bien ceci.
Un tribunal pénal international a été mis en place. Le fait de
raviver le souvenir en rappelant la violence des exécutions à
la machette, le régime de terreur, tout cela concourt à faire
en sorte qu’une prise de conscience collective de l’horreur
historique se développe.
Rappeler certaines périodes très noires de l’histoire est
donc nécessaire afin de prévenir les erreurs futures et pour
que la prise de conscience collective de l’horreur historique
détermine les responsabilités afin que la justice soit rendue.
J’ai conclu brièvement mon
développement.
Séance 4
A - Identifier une victime
1- C’est la forêt qui prend la parole.
2- C’est la prosopopée qui est utilisée ici (le fait de faire parler une entité non vivante).
3- a) Celle qui prend la parole se sent sacrifiée, abîmée sans cesse.
b) C’est le mot « sacrifiée » qui le prouve.
c) Ce mot est mis en valeur car il est placé en fin de vers.
4- a) Les phrases sont construites sur le même modèle : « On me » + verbe.
b) « Me » représente la forêt, c’est un C.O.D. dans la phrase.
c) Le pronom « on » représente les hommes, et plus particulièrement les bûcherons.
d) « On » harcèle la forêt, la traverse, la brise à coups de hache, la tourmente, lui grave des
noms…
e) C’est la forêt qui subit ces actions.
f) La forêt est une victime car elle ne peut se défendre.
B - Le discours et sa visée
1- a) C’est l’opposition qui est exprimée ici.
b) La forêt cherche à montrer qu’elle a été obéissante et qu’elle a tout fait pour plaire à
l’Homme : elle ne mérite donc pas le mal qu’on lui fait.
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Séquence 3
2- a) On m’ordonna : « Prenez racine. » /Et je donnai de la racine tant que je pus.
« Faites de l’ombre. » /Et j’en fis autant qu’il était raisonnable.
« Cessez d’en donner l’hiver. » / Je perdis mes feuilles jusqu’à la dernière.
b) La première partie de chaque vers exprime l’ordre donné, la deuxième, la réaction de
la forêt à cet ordre.
c) « Docilité » signifie « obéissance ».
d) Ces vers illustrent bien le fait que la forêt est docile, puisqu’elle obéit à chaque ordre
donné.
C - Une requête
1- a) La forêt se demande pourquoi les bûcherons viennent l’abattre.
b) Elle se le demande car elle a tout fait pour plaire à l’homme.
2- a) La forêt demande ce qu’on attend d’elle afin de ne pas être abattue.
b) Les formes verbales à surligner sont : « Que l’on me dise » et « Qu’on me réponde ».
Les verbes sont conjugués au mode subjonctif.
D - Bilan
1- Tu connais peut-être : Le Loup et l‘agneau, La cigale et la fourmi, ou le Corbeau et le renard.
2- Une fable a souvent une visée didactique, c’est-à-dire qu’elle a pour but d’instruire.
3- Ce poème s’apparente à une fable car il veut enseigner aux hommes qu’il est mal d’abîmer la
forêt.
4 Le recueil s’appelle La Fable du monde parce qu’il explique comment protéger la planète.
5- Le message implicite de cette fable est qu’il faut protéger l’environnement et arrêter de le
détruire sans raison.
E - J’approfondis
1- Ronsard accuse les bûcherons d’être responsables du malheur des forêts.
2- Comme Supervielle, Ronsard défend la forêt et ne veut pas qu’on la coupe à tort et à travers.
F - Écriture
La rose se demande : « À quoi bon éclore un jour,
Si je suis cueillie aussitôt, même pour finir dans le plus beau
des vases ?
À quoi bon exhaler mon odeur suave,
Si l’on me presse aussitôt pour que je finisse en flacon ?
À quoi bon avoir autant d’épines,
Si le promeneur joue à effeuiller mes pétales ?
Pourquoi dois-je subir tout cela ?
En vérité, je ne suis qu’une modeste fleur des jardins,
Qui voudrait bien vivre dans son coin ! »
26
— © Cned, Français 3e
J’ai fait parler un végétal ou
un animal.
J’ai utilisé des liens logiques.
J’ai utilisé le discours direct.
J’ai utilisé des phrases
interrogatives.
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Séquence 3
Séance 5
A - Observation
1- On peut mettre au pluriel : tremblant et survivant.
2- Les formes en « ant » des phrases a et b complètent un nom.
3- C’est la forme de la phrase d qui est une forme verbale.
B - Application
1- - Aujourd’hui, les nouveaux gadgets électroniques sont tentants.
Adjectif verbal / Participe présent
- Tremblant de trac, l’actrice est entrée en scène.
Adjectif verbal / Participe présent
- Beaucoup de gens restent hésitants.
Adjectif verbal / Participe présent
- Les spectateurs criaient, encourageant les joueurs.
Adjectif verbal / Participe présent
2- - Naviguer : participe présent : naviguant, adjectif verbal : navigant
- précéder : participe présent : précédant, adjectif verbal : précédent
- provoquer : participe présent : provoquant, adjectif verbal : provocant.
- avancer : participe présent et adjectif verbal : avançant
3- Cette enfant ne cesse de s’agiter, exaspérant ses parents.
En partant, maman t’a dit de n’ouvrir à personne.
En naviguant sur les mers du sud, il a vu des dauphins.
Avançant doucement, elle le surprit en train de dormir.
En communiquant les noms des sélectionnés, le sélectionneur s’est mis à bégayer.
Envoyant Juliette chercher la lettre à la poste, papa peut se reposer.
Séance 6
A - Observer / rechercher
1- Ce poème a été écrit en 1942.
2- Ce poème a été écrit pendant l’occupation allemande, alors que la résistance est déjà
active.
3- Ces deux poèmes sont des hymnes à la résistance.
B - Comprendre
1- Ce poème comprend 21 strophes.
2- Ce sont des quatrains.
3- a) Les strophes commencent toutes par « Sur » dans les trois premiers vers et se terminent
toutes par « j’écris ton nom ».
b) Je retrouve ici l’anaphore.
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Séquence 3
4- Le poète s’adresse à la liberté.
5- On le comprend vraiment au vers 87, mais le titre du poème nous permet de le comprendre
dès le vers 4.
6- C’est un effet de chute qui est produit.
B - Analyser
1- Les strophes qui évoquent la nature sont les strophes 4, 6, 7, 8, 9, 10 et 11.
2- Il faut surligner : « mes » (vers 48), « ma » (vers 51), « mon » (vers 55), « ma » (vers 59) et
« mes » (vers 64, 71 et 72).
a) C’est l’univers intime du poète qui est alors évoqué.
b) Cela peut créer un effet de proximité pour le lecteur.
3- a) Le mot « Liberté » est mis en valeur grâce à une taille plus grande et des couleurs
différentes. Il est placé à gauche et à droite du poème.
b) Les mots répétés sur cette image sont les mots « Liberté » et « ton nom ».
c) Les couleurs sont très vives. Le rouge domine dans le mot « Liberté ». Cette couleur
évoque le sang, mais aussi le communisme, la révolution. La dominante de vert peut
être associée à l’espoir, tout comme le jaune qui évoque le soleil qui se lève.
d) On peut penser que le visage est celui du poète. Il a un regard déterminé.
4- Paul Éluard a écrit ce poème pour encourager les gens à la résistance, leur donner l’espoir
de redevenir libres comme avant l’invasion allemande.
5- Paul Éluard développe l’idée que la liberté est plus forte que tout.
Séance 7
Aimé CESAIRE est né le 26 juin 1913 en Martinique. Il est brillant élève et de ce fait, il peut
obtenir une bourse pour entrer au lycée Louis Le Grand, à Paris où il rencontre L. SedarSenghor. C’est avec lui et avec L.G. Damas qu’il fondera un journal appelé l’Etudiant noir dans
lequel le concept de « négritude » va prendre forme. Aimé Césaire rentre à l’école normale
supérieure en 1935 et commence à écrire Cahier d’un retour au pays natal en 1936. Il se marie
en 1937 et rentre avec son épouse en Martinique pour enseigner dans un lycée. De 1941 à
1943, ils fondent tous deux la revue Tropiques qui vise à faire en sorte que les martiniquais
se réapproprient leur patrimoine culturel. Pendant la seconde guerre mondiale, A. Césaire
va rencontrer A. Breton et à sa suite, devenir un auteur du courant surréaliste. Il se lance
ensuite dans une carrière politique devenant maire de Fort au France en 1945 puis député de
Martinique en 1946. Dans le cadre de cette fonction, il demandera que les colonies d’Outremer deviennent des départements d’Outre-mer afin qu’il y ait une autre reconnaissance et
une évolution sociale possible pour les antillais. Il fonde ensuite la revue Présence africaine
dans laquelle sera publiée pour la première fois le Discours sur le colonialisme qui charge
implacablement l’Europe et ses colonies. A. Césaire part du parti communiste en 1956, révolté
par sa volonté de colonialisme et crée en 1958 le Parti Progressiste Martiniquais, parti qui vise
à rendre une complète autonomie aux martiniquais. Parallèlement à cela, A. Césaire continue
d’écrire des poèmes surréalistes et se met au théâtre en 1956. Ses tragédies tournent toutes
autour du thème de la colonisation et de l’asservissement de l’homme par l’homme.
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Séquence 3
A - Comprendre le poème
1- a) Un grand nombre de ces phrases sont à la forme négative.
b) Ceux que le poète présente sont donc définis par tout ce qu’ils n’ont pas fait ou inventé
(v. 3 à 5), mais aussi par leur lien profond avec la terre : « ceux sans qui la terre ne serait
pas la terre. » (v. 6)
c) Le poète définit dans ces vers ce qu’est la négritude.
d) L’anaphore met en valeur le concept de négritude.
2- a) Le mot négritude est formé du radical « nègr- » et du suffixe « -itude ».
b) Dans ce cas présent, le radical de ce mot n’a pas une connotation péjorative.
c) L’auteur vante la négritude, il en est fier.
3- a) C’est le mot « monde » qui est répété à la fin des vers dans ce poème.
b) Il est toujours complément du nom.
c) Ces vers montrent que le peuple africain est très proche de la nature, il vit à son contact
en permanence au point de lui appartenir.
B - Le réveil d’un peuple
1- a) C’est le verbe « écouter » qui est répété dans la dernière strophe.
b) Il est conjugué à l’impératif.
c) Le poète s’adresse à ses compatriotes africains.
2- Le poète montre que le monde blanc, malgré toutes les inventions et les progrès
technologiques qui le caractérisent a perdu l’essentiel. Il se croit supérieur (« nos
vainqueurs », v. 41), alors qu’il n’en est rien, et suscite la « pitié ».
Séance 8
A - Observer
1- « Que » reprend le mot cheval dans la phrase « b ».
2- a) Dans la phrase « c », dire est conjugué au subjonctif.
b) « Dis-moi ce que l’on attend de moi », on emploie ici l’impératif, il n’y a donc plus « que ».
3- « Que » dans la phrase a) sert à relier la proposition principale « On me dit » à la
proposition subordonnée « le sang sèche vite en entrant dans l’histoire ». C’est donc une
conjonction de subordination.
B - Appliquer
1- a) Adverbe.
b) Conjonction de subordination.
c) Pronom interrogatif.
d) Béquille du subjonctif.
e) Adverbe.
f) Pronom relatif.
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Séquence 3
2- Écriture :
Écoutez, il faut que j’aille voir ce concert ! (Que est conjonction de subordination)
Ce groupe que je suis depuis un an est fantastique ! (Que est pronom relatif)
Que je voudrais que vous me laissiez y aller ! (Que est adverbe)
Que faut-il que je fasse, pour que vous me le permettiez ? (Que est pronom interrogatif).
Séance 9
Je connais
 La construction d’un poème :
Il est composé de vers de plusieurs
longueurs qui se terminent le plus
souvent par des rimes.
Je suis capable de
 Repérer les différents éléments de la
construction d’un poème :
Sur mes cahiers d’écolier
un vers
Sur mon pupitre et les arbres
Un poème en vers libres est un poème qui
Sur le sable de neige
a des vers de longueurs différentes et qui
J’écris ton nom
ne riment pas forcément.
Le poème Courage est un poème construit
en vers libres.
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
une strophe
J’écris ton nom
 Des poèmes engagés :
Cahier d’un retour au pays natal d’Aimé
Césaire
Liberté d’Eluard
Docilité de Supervielle
Nuit et brouillard, une chanson de Jean
Ferrat
 La différence entre adjectif verbal et
participe présent :
Le participe présent est une forme
verbale. Il se termine en - ant et quand il
est associé à en, il forme le gérondif.
L’adjectif verbal est dérivé du verbe. Il
s’accorde en genre et en nombre avec le
nom auquel il se rapporte.
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— © Cned, Français 3e
Paul Éluard
 Expliquer pour qui Jean Ferrat a écrit sa
chanson :
Jean Ferrat a écrit sa chanson pour
que les enfants du présent et du futur
connaissent l’horreur de la déportation.
 De dire pour quelle cause s’engage
Supervielle (et Ronsard avant lui) :
Supervielle s’engage pour la défense des
forêts et plus globalement pour celle de
l’environnement.
 De souligner en rouge les participes
présents et en vert les adjectifs verbaux.
- Le poète engagé défend sa position dans
un poème convaincant.
- La balle fusa, sifflant au ras du sol.
- En écrivant ce texte, il se doutait qu’il
s’attirerait des jalousies.
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Séquence 3
 La construction d’un paragraphe
argumenté :
 Indiquer si la phrase suivante présente
une thèse, un argument ou un exemple :
La poésie est le meilleur moyen de
manifester son engagement pour une
cause.
Cette phrase présente une thèse.
Il est composé de trois éléments:
- L’opinion ou thèse
- Les arguments : les raisons qui
permettent de soutenir la thèse
- Les exemples : les illustrations concrètes.
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Séquence 4
SÉQUENCE 4
Séance 1
A - Observer
1- a) Les éléments centraux sont la lune et le soleil devant elle où est inscrit le mot liberté.
b) La forme de cette tapisserie est rectangulaire. Les couleurs où dominent le jaune et un
peu de rouge font penser aux juifs (étoiles jaunes) et à leur sort (rouge sang). Le blanc,
derrière le mot liberté, évoque la pureté. Le bleu sombre évoque le mal.
2- a) Chaque angle de la tapisserie est rempli par une strophe de poème.
b) Ce texte est un extrait du poème Liberté d’Eluard qui a été étudié dans le cadre de la
poésie engagée (séquence 3).
c) C’est le mot « nom » qui est mis en valeur.
B - Interpréter
1- Les deux astres qui passent l’un devant l’autre font penser à une éclipse.
2- Les motifs tissés à l’intérieur du soleil représentent à gauche une main qui tient une torche
au-dessus de laquelle semble pousser un arbre fleuri. À droite, il y a en bas sur fond blanc
la fin du poème d’Eluard, Liberté. Sur l’autre astre, on peut distinguer des têtes de mort.
3- Le coq peut symboliser la France puisque c’est son emblème.
4- Non, cette tapisserie a aussi une vocation idéologique, elle prône la résistance et dénonce
le sort fait aux juifs.
5- Cette tapisserie d’Aubusson a été réalisée en 1943, donc sous l’occupation allemande.
C’est une manière pour les artisans de montrer qu’ils étaient solidaires de la résistance.
Ainsi, elle a d’ailleurs dû être tissée clandestinement.
C - Conclure
La peinture et la tapisserie n’ont pas seulement des fonctions décoratives. Sous chaque œuvre
se cache un sens. Une œuvre peut dénoncer l’horreur comme Guernica de P. Picasso, elle
peut rire de son époque et la dénoncer en même temps comme Death by Hamburger de David
LaChapelle ou encore tenter de choquer l’opinion. C’est le cas d’Honoré Daumier avec son
Wagon de troisième classe qui veut dénoncer la pauvreté et les écarts entre les classes sociales en
France, à la fin du XIXe siècle. Les buts de la tapisserie et de la peinture sont donc multiples et
ne servent pas qu’à illuminer un pan de mur dans une pièce.
Séance 2
A - Comprendre
1- Strophe 1 :
a) Le vol noir et les corbeaux font allusion aux nazis qui ont envahi la France.
b) Cette expression montre que les cris ne sont pas entendus par l’oppresseur et qu’ils sont
étouffés.
c) Le pays est présenté comme un prisonnier « qu’on enchaîne » (v. 2).
d) C’est le terme « alarme » qui lance la révolte au vers 3.
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— © Cned, Français 3e
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Séquence 4
2- Strophe 2 :
a) Ce sont les fusils, la mitraille, les grenades, les couteaux et la dynamite qui sont mis en
œuvre pour la révolte.
b) C’est l’impératif qui est utilisé ici pour exhorter à la révolte car les ordres fusent.
3- Strophe 3 :
a) Les termes qui montrent une situation désespérée sont : « les barreaux de prison » (v. 9)
« la faim qui nous pousse, la misère. » (v. 10), « nous on tue, nous on crève... » (v. 12).
b) Les français sont sous l’occupation allemande et n’ont donc que le choix de subir ou de
devenir résistant.
4- Strophe 4 :
Les résistants peuvent être tués.
B - Bilan
Ce chant est une exhortation à la résistance contre l’oppression nazie. C’est un hymne pour
les résistants et un espoir pour les français. Le rythme est lent, solennel. La jaquette montre
bien la visée de ce chant, dénoncer l’oppression puisque la France (représentée par maisons et
clocher), enchainée, semble libérée par la statue de la liberté. Les corbeaux dans le ciel au loin
s’enfuient.
TEXTE B :
A - Observer pour comprendre
1- Le chanteur s’adresse à Anne Frank dans cette chanson.
2- Les termes qui montrent l’état d’esprit du chanteur sont : « J’arrive pas à y croire, c’est
comme un cauchemar…/Sale cafard » (l. 4 et 5).
3- L. Chédid voit revenir le nazisme. Les termes appartenant à ce champ lexical sont : « la
nazi-nostalgie/Croix gammée, bottes à clous, et toute la panoplie/, des adeptes, un parti. »
(l. 11, 12, 13).
4- Cette phrase est construite avec la répétition en anaphore de l’expression « les mêmes »
termes et elle a aussi, dans chacune de ses parties la même construction grammaticale. Le
chanteur insiste donc sur la similitude entre hier et aujourd’hui. Les termes se succèdent du
plus neutre (« discours ») au plus violent (« aboiement »).
5 Le chanteur aurait voulu pouvoir assurer à Anne Frank que le cauchemar qu’elle a vécu ne
reviendra jamais mais il ne le peut pas.
6- La nazi-nostalgie se caractérise par un uniforme porté par les membres « Croix gammée,
bottes à clous, et toute la panoplie » (l. 12), et par une organisation de type politique :
« des adeptes, un parti » (l. 13).
B - Bilan
Ce texte dresse le constat que le nazisme n’est pas mort, même de nos jours après l’horreur de
la seconde guerre mondiale. Il cherche donc à éveiller une prise de conscience en rappelant que
des enfants particulièrement vulnérables et innocents comme Anne Frank ont péri injustement,
à cause des nazis. Cette chanson peut donc faire réfléchir l’auditoire et permettre de faire
reculer cette idéologie.
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Séquence 4
Séance 3
A - Comprendre
1- a) Cette lettre est adressée à monsieur Félix Faure, Président de la République.
b) Cette lettre a été envoyée indirectement à son destinataire puisqu’elle est parue dans le
journal l’Aurore. É. Zola a donc utilisé le journalisme pour que ses revendications soient
connues de tous et aident à réparer une grave injustice.
2- Le titre même de la lettre, « LETTRE À M. FÉLIX FAURE Président de la République »,
est repris dans l’article sous la forme d’un sous-titre « LETTRE AU PRESIDENT DE LA
RÉPUBLIQUE », placé sous le titre « J’Accuse… ! ».
3- Émile Zola accuse le lieutenant-colonel du Paty de Clam, les généraux Mercier, Bilot,
Boisdeffre, Gonse, De Peilleux, le commandant Ravary et les experts en écriture :
Belhomme, Varinard et Couard. Il accuse aussi les bureaux de la guerre d’avoir manipulé la
presse et accuse les conseils de guerre de fraude de droit.
4- C’est la répétition des termes « J’accuse », suivis de « le/les » qui met en valeur cette
accusation, la tournure est directe et précise de par l’emploi d’un déterminant défini.
5- La figure utilisée alors est l’anaphore.
6- Le champ lexical du mensonge est composé des termes : « mensongers, frauduleux »
(l. 21), « égarer l’opinion et couvrir leur faute » (l. 24).
7- a) Le but d’Émile Zola en écrivant cette lettre est de défendre la vérité et la justice.
b) C’est la métaphore qui est utilisée dans les expressions soulignées.
Texte B : Le déserteur, Boris Vian
1- Le verbe « déserter » veut dire : « laisser ou rendre un lieu désert » et dans le domaine
militaire, « quitter son poste, ne pas s’y rendre ».
2- Boris Vian donne comme raison au fait qu’il a l’intention de déserter dans la première
strophe, le fait qu’il ne veut pas tuer des gens.
3- C’est au vers 16 que la décision du poète apparaît.
4- a) Boris Vian évoque sa famille : « mon père », « mes frères », « mes enfants »,
« Ma mère », « ma femme ».
b) Il donne comme autres raisons à sa décision les souffrances infligées à sa famille et
celles qu’il a déjà encourues lui-même quand il a été prisonnier.
5- a) Le verbe du premier vers est conjugué au futur.
b) Les verbes des vers 37 à 40 sont conjugués à l’impératif.
c) Le poète a l’intention de partir sur les routes et de mendier pour survivre, tout en
convaincant les gens, tout au long de sa route de ne pas aller faire la guerre.
6- Il semble que le fait qu’il s’agisse d’une chanson rende le texte plus fort car il se retient plus
facilement et surtout, l’harmonie qui l’accompagne illustre bien les propos du chanteur. De
même, le rythme lent, mélancolique illustre bien le propos, les fortissimo montrent aussi
la colère et rompent la mélancolie du rythme. Par conséquent, la chanson produit plus
d’effets.
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Séquence 4
Séance 4
A - Qu’est-ce qu’un verbe pronominal ?
1- a) Vrai
b) Faux
2- a) Pronom COD
b) Pronom COS
B - Appliquer
a- Les oiseaux se sont enfuis. Verbe essentiellement pronominal.
b- Nous nous sommes parlé. Verbe pronominal de sens réciproque.
c- Ils se sont rencontrés à la plage. Verbe pronominal de sens réciproque.
d- Elle s’est inscrite à l’université. Verbe pronominal de sens réfléchi.
C - L’analyse de la femme
1-
Elles se sont rencontrées à la plage.
Les tempêtes se sont succédé tout l’été.
Ils se sont réunis pour organiser une fête.
Je me suis fixé des objectifs ambitieux.
Ils se sont frotté les mains.
COD
X
COI
COS
X
X
X
X
b) Le participe passé ne s’accorde que lorsque le pronom réfléchi est COD et pas quand il
est COI ou COS.
D - Appliquer
1- a) Ma sœur s’est aperçue de son erreur.
b) Il s’est tu.
c) Elle s’est lavé les mains.
d) Elles se sont évanouies.
e) Il s’est préparé au concours.
2- a) Ils se sont rappelé sa venue.
b) Ils se sont rappelés le soir même.
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Séquence 4
Séance 5
A - Comprendre
1- Les deux personnages se trouvent dans la rue, en direction de Paris après s’être enfuis alors
qu’on les emmenait à l’Exposition coloniale.
2- a) Les éléments de la ville qui surprennent ces personnages sont : la circulation des
automobiles (« un véritable fleuve automobile » l. 17), le bruit, le métal des ponts, les
lumières artificielles (« publicités électriques » l. 16), les « passages cloutés » et les « feux
tricolores » (l. 20).
b) Badimoin est apeuré (« sa peur » l. 6) car il est loin des éléments qu’il connaît et
maîtrise, en Nouvelle-Calédonie dont il est originaire.
3- Le chauffeur de la voiture se comporte de manière agressive (« s’est mis à hurler » l. 6-7)
après avoir bien regardé Badimoin (« a détaillé » l. 6).
4- a) Le chauffeur de la voiture emploie le terme « chimpanzé » pour s’adresser à Badimoin.
b) Il le tutoie car il n’a pas de respect pour lui.
c) Le tutoiement révèle que le chauffeur considère les personnes de couleur noire comme
des moins que rien.
5- a) Pour les personnages la ville est une « jungle de pierre, de métal, de danger » (l. 15).
On peut penser qu’ils la voient comme un enchevêtrement d’éléments indistincts et
inquiétants, comme un occidental verrait la brousse.
b) Les deux expressions qui décrivent la ville et son activité sont « jungle de pierre, de métal,
de danger » (l. 15) et « Un véritable fleuve automobile » (l. 17).
c) La figure de style utilisée est la métaphore.
6- a) C’est une proposition circonstancielle, complément circonstanciel de conséquence.
b) Cette proposition montre que les voitures démarrent précisément quand les deux
hommes décident d’avancer, pour les empêcher de traverser.
7- Les deux personnages sont considérés « comme des naufragés sur un rivage hostile » (l. 23)
puis, ils deviennent presque invisibles à la fin du texte car le groupe qu’ils suivent est trop
saoul pour se rendre compte de leur présence.
8- Le narrateur veut inspirer de la compassion envers ces personnages ou au moins de la
compréhension. Grâce aux descriptions, le lecteur peut comprendre ce qu’ils vivent et
ressentent.
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Séquence 4
B - Écrire
Dans un café, deux amis discutent :
—Il faut que je te raconte quelque chose, c’était étrange !
— Ah ?
—Oui, hier, je me trouvais à proximité de l’Exposition
coloniale car je voulais voir les curiosités ramenées des
colonies. Or, en sortant, qu’est-ce que je vois ? Devine !
Deux bougres plus noirs que l’ébène manquant se faire
renverser par un taxi !
Ils avaient l’air complètement perdus dans notre ville.
Ils ne savaient pas traverser et sont restés des heures à
regarder les gens passer au feu vert. Je me suis demandé
s’ils allaient s’en sortir. J’étais un peu embêté pour eux
mais la curiosité était la plus forte : allaient-ils se sortir
de là tout seuls ? Quelles stratégies allaient-ils mettre
en place pour traverser ?
Hé bien, figure-toi qu’ils n’ont traversé que plus d’une
heure après, en suivant un groupe de jeunes gens
éméchés. Ils ont alors continué leur route vers Paris,
je n’avais pas le temps de les suivre mais je t’avouerai
que je ne suis pas très fier de ne pas les avoir aidé, ils
avaient l’air vraiment désemparés. Je me demande ce
qu’il est advenu d’eux…
J’ai raconté la scène à un ami.
J’ai montré les émotions du
personnage pour ces deux
personnes.
DOCUMENTS B et C
1- Les slogans pour le savon sont mis en valeur car ils sont soit noirs sur fond jaune ou jaunes
ou rouges sur fond noir.
2- La main de l’homme devient blanche quand il se lave.
3- Cela laisse sous-entendre qu’une personne noire est sale et que si elle se lave elle deviendra
propre.
4- L’homme a l’air joyeux.
5- Cet homme est associé au métier de mécanicien.
6- a) On comprend qu’avant l’utilisation du produit la femme de l’affiche est très noire de
peau et l’est moins après avoir utilisé ce produit.
b) On est très proche de la publicité de 1953 car on sous-entend qu’un savon peut blanchir
la peau et la rendre plus propre si elle est noire naturellement. Cette affiche a donc un
fond raciste.
C - Écriture
La discrimination est le fait de mettre de côté et de traiter différemment certaines personnes
par rapport à d’autres. C’est une attitude qui consiste à écarter quelqu’un de quelque chose
qu’il voudrait obtenir (un emploi, par exemple) pour des raisons liées à ce qu’il est (sa couleur
de peau, sa manière de se vêtir, son handicap…). La discrimination c’est donc une injustice qui
consiste à dire que certains hommes sont parfaits et les autres, à rejeter.
À mon avis, le moyen le plus efficace pour interpeller la population quant aux discriminations
est l’affiche car elle peut être très choquante et faire réagir en une fraction de seconde. Son
affichage public permet aussi une large diffusion. L’affiche présentant un homme noir mettant
devant son visage la photographie d’un homme blanc montre bien que devoir se cacher pour
être accepté n’est pas un état de fait acceptable.
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Séquence 4
Séance 6
A - Les verbes impersonnels
1- - Il a eu ce qu’il méritait.
- Il est tombé des mètres de neige cette année.
- Il est tombé dans la cours de récréation.
- Quelle catastrophe il s’est produit !
- Il lui a plu tout de suite.
- Il a plu la semaine dernière.
2- Les participes passés des verbes à la tournure impersonnelle ne s’accordent pas.
B - Le participe passé suivi d’un infinitif
1- Les mots en gras remplacent « la pièce » dans la première phrase, « les fleurs » dans la
seconde et « les voitures » dans la dernière.
2- Le « que » de la première phrase est COD du verbe « répéter », « les » de la deuxième
phrase est sujet du verbe « se faner », et « qu’ » de la dernière phrase est sujet du verbe
passer.
3- Il n’y a que le premier pronom, le seul qui soit COD, qui ne commande pas l’accord du
participe.
C - Application
1- a) Les avions passent si haut que nous ne les avons pas entendus venir.
b) Mon amie était en cours : la CPE l’a envoyé chercher.
c) Quels efforts il a fallu faire pour arriver au sommet !
2- a) Quelle bêtise as-tu encore faite ?
b) La CPE a fait appeler mon amie.
c) Ces gâteaux ont été faits par un grand pâtissier.
d) On nous a fait attendre longtemps.
Séance 7
1- L’orateur veut obtenir l’abolition de la peine de mort.
2- L’expression qui montre que l’orateur s’implique personnellement est : « À cet âge de ma
vie ».
3- a) Le mot faillible veut dire : « Qui peut faillir, qui est susceptible de tomber dans l’erreur
ou de commettre une faute. »
b) La justice, représentée par le jugement humain ne peut être tout le temps juste, elle peut
se laisser impressionner, distraire et donc commettre des injustices.
4- a) L’orateur caractérise certains jugements comme étant une loterie et dépendant donc du
hasard uniquement.
b) La force de cette expression vient du fait qu’elle sous-entend que tout le monde peut
être la victime de cette « loterie », c’est-à dire d’une erreur judiciaire.
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Séquence 4
5- a) L’orateur s’adresse aux députés de l’Assemblée Nationale française.
b) L’orateur interpelle directement son auditoire pour qu’il se sente concerné, pour qu’il
prenne conscience de son pouvoir décisionnaire et de sa responsabilité.
c) Ceci peut aider certains députés à se sentir concernés en tant qu’individus et non plus
seulement comme députés, l’effet de proximité permet alors de mieux faire réfléchir.
6- a) Le texte et l’image parlent tous deux de la volonté d’abolir la peine de mort, en France
pour le texte, dans le monde pour l’affiche.
b) Ce slogan est fort car on retourne le terme « condamnée » contre celle qui condamne à
l’irréparable, par conséquent, on ne lui laisse aucune chance.
7- Écriture :
NON À LA PEINE DE MORT !
Hier, à l’Assemblée Nationale, monsieur Badinter a tenu un long
discours devant un parterre fourni de députés.
Monsieur Badinter a prononcé un discours très
convaincant en faveur de l’abolition de la peine de mort à
l’Assemblée Nationale hier.
Une certaine conception de l’homme et de la justice
Monsieur Badinter a tout d’abord fait le constat que
la question de l’abolition était liée à une conception de
l’homme et de la justice. Il a employé le terme frappant
de « justice qui tue » pour évoquer la conception de
ses adversaires. Il a fait part de sa conviction qu’aucun
homme n’était assez mauvais pour mériter être tué et que
tout un chacun pouvait changer.
La justice humaine est faillible
Il a ensuite évoqué le fait que la justice humaine, parce
qu’elle est telle, est faillible. Il a aussi expliqué que la peine
de mort était bien souvent injuste car un crime identique
était pour l’un puni de mort et pour l’autre non. Monsieur
Badinter a conclu en disant que la peine de mort était en
fait une anti justice et que l’abolir rendrait ses lettres de
noblesse à la justice de notre pays.
Monsieur Badinter a conclu là son discours en appelant
chaque député à écouter sa conscience propre, laissant
l’auditoire réfléchir.
J’ai mis un titre à l’article.
J’ai fait un chapeau introducteur.
J’ai détaillé mon compte rendu
en sous parties thématiques
qui reprennent bien tous
les arguments de monsieur
Badinter.
J’ai conclu l’article.
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Séquence 4
Séance 8
Je connais
 Une tapisserie qui reprend le poème
intitulé Liberté.
Je suis capable de / d’
 Citer l’artiste auteur de cette tapisserie :
Jean Lurçat.
 Une chanson qui est un hymne à la
résistance.
 Donner le titre de cette chanson : Le
Chant des partisans.
 Expliquer dans quel contexte elle a été
écrite :
Elle a été écrite en 1943 pendant
la seconde guerre mondiale pour
encourager les gens à résister à
l’occupation allemande.
 Dire comment on appelle ce type de
lettre :
La lettre d’Émile Zola au président de la
République. Elle s’appelle J’Accuse. Elle
défend le capitaine Dreyfus.
Les verbes pronominaux
Je sais qu’un verbe pronominal peut être
de sens réfléchi ou de sens réciproque.
Les accords particuliers du participe
passé
- Le participe passé s’accorde avec le
sujet si le verbe est essentiellement
pronominal.
- Le participe passé des verbes
impersonnels est toujours invariable.
- L’accord du participe passé des verbes
pronominaux de sens réciproque et de
sens réfléchi se fait si le pronom réfléchi
est COD.
-Le participe passé suivi d’un verbe à
l’infinitif s’accorde avec le COD du verbe
conjugué si celui-ci est placé avant le
verbe et s’il est sujet du verbe à l’infinitif.
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Il s’agit d’une lettre ouverte.
 Indiquer le sens de ces verbes
pronominaux :
Il s’est promené : pronominal réfléchi.
Ils se regardent : pronominal réciproque.
 Accorder correctement les participes
passés des verbes entre parenthèses :
- Elle s’est enfuie de chez ses parents qui la
battaient.
- Les toits se sont couverts de neige.
- Elles se sont embrassées avant de partir.
- Les ouvriers se sont succédé pour
terminer la maison à temps.
- Les enfants étaient fatigués. Leurs mères
ont pensé les garder à la maison.
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Séquence 5
SÉQUENCE 5
Séance 1
A - Les premières pages du roman autobiographique
1- Le texte donne des indications très précises sur ce point. Dès la ligne 1, le lecteur apprend
que la scène se passe en « février 1932 ». Le narrateur a en mémoire une « une grise et
sombre journée d’hiver » (l. 9). L’heure de l’événement est aussi indiquée « à trois heures de
l’après-midi » (l. 8-9).
2- L’histoire de ce roman commence en 1932 comme cela est indiqué à la première ligne
de l’extrait. Les années 1930 couvrent une période trouble et difficile, l’Europe connaît
une crise économique sans précédent. L’Allemagne est particulièrement touchée et les
conséquences sont immédiates : repli nationaliste et montée des extrémismes. Elle met
en place des mesures sous l’égide nazie. D’une petite organisation affaiblie pendant les
années 1920, Hitler a fait du parti nazi (NSDAP) une force majeure du champ politique
allemand en 1932, en s’appuyant sur le contexte difficile créé par la crise économique.
L’année 1932 marque la perte de contrôle du pouvoir en place. Dans un climat de tension
généralisée entretenu, Hitler sera nommé Chancelier un an plus tard, le 30 janvier 1933 par
le Président Hindenburg.
3- Le narrateur a seize ans en 1932. À la ligne 8, on apprend en effet qu’il a fêté son seizième
anniversaire deux jours avant sa rencontre avec le garçon. Depuis « plus d’un quart de
siècle a passé » (l. 1-2). Vingt-cinq années se sont passées, ou plus de neuf mille jours
comme le précise le narrateur à la ligne trois. On peut donc supposer que le narrateur au
moment de l’écriture a plus de quarante-et-un ans. (16+25).
4-
Le narrateur enfant
« en février 1932 »
« pour le moment embellie
par la neige » J’étais
somnolent, faisant de petits
dessins »,
Le narrateur adulte
« dont un grand nombre
périrent plus tard dans les
steppes russes ou dans les
sables d’El Alamein ».
« En fermant les yeux, je
vois encore les dos de mes
camarades »
« Je me souviens »
5- Le récit ne suit pas l’ordre chronologique. Le narrateur écrit son histoire alors qu’il a au
moins quarante-et-un ans comme tu l’as vu dans une question précédente. Il raconte
pourtant un événement qui a eu lieu lorsqu’il était adolescent en 1932. Il revient sur des
événements passés en faisant ce que l’on appelle des analepses. Le narrateur bouleverse
aussi le temps de son récit par des anticipations, des prolepses. Il annonce la mort de
certains de ses camarades de classe « dans les steppes russes ou dans les sables
d’Alamein » (l. 18). Il fait alors allusion aux batailles perdues par Hitler en Russie et en
Égypte en 1942, soit dix années après sa rencontre avec le garçon.
B - Les sentiments et les perceptions du narrateur
1- Le texte est écrit à la première personne du singulier. On peut relever les nombreuses
occurrences du pronom personnel sujet « je » (l. 6, 9, 13), le pronom réfléchi « me » (l. 6),
et le déterminant possessif « mon » (l. 6, 7 et 8).
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Séquence 5
2- Le temps verbal dominant est le présent de l’indicatif : « Je me souviens » (l. 13), « je vois »
(l. 16) et « j’entends » (l. 18). Le présent est le temps de l’écriture. On trouve également
deux verbes conjugués au passé, à l’imparfait et au plus-que-parfait : « étaient accrochés »
(l. 15) et « avait accepté » (l. 19-20). Le plus-que-parfait est le temps du passé, du souvenir.
Il y a donc dans les temps des verbes une alternance entre le présent et le passé.
3- Les verbes de perception sont nombreux. Les sens sollicités sont l’ouïe (« j’entends » l. 18),
la vue (je vois l. 16). Il n’y a pas de verbes de perception olfactive mais le groupe nominal
« l’aigre odeur » (l. 14) indique que le narrateur revit la scène par la mémoire de ses sens. Il
a retenu de cette journée la voix monotone de son ancien professeur, les couleurs blafardes
de la salle de classe (« jaunâtres » et « gris » l. 15) et l’odeur particulière d’une salle de
classe. L’impact des souvenirs dans le présent du narrateur est très fort.
4- Hans semble s’ennuyer à l’école. La fatigue de l’hiver et la lassitude (« la voix lasse et
désillusionnée » l. 18-19) semblent l’assaillir. Il est au bord de l’assoupissement en cette fin
de journée (« j’étais somnolent » l. 36) et affronte son désœuvrement en faisant de « petits
dessins » (l. 36). Cet ennui met en valeur l’événement qui va suivre car il marquera le réveil
de l’adolescent. L’événement sera d’autant plus marquant qu’il rompra avec la monotonie
du quotidien.
5- Plusieurs hypothèses sont possibles. Le cours peut être interrompu par un surveillant, un
autre élève… mais on peut supposer que si l’événement est évoqué notamment avec ce
sentiment d’attente, de suspens, c’est qu’il n’est pas banal et qu’il va marquer une page
importante dans la vie du narrateur.
C - Réécriture
Il peut se rappeler le jour et l’heure où pour la première fois son regard se pose sur ce garçon
qui va devenir la source de son plus grand bonheur et de son plus grand désespoir. C’est deux
jours après son seizième anniversaire, à trois heures de l’après-midi, par une grise et sombre
journée d’hiver allemand. Il est au Karl Alexander Gymnasium à Stuttgart, le lycée le plus
renommé du Wutemberg…
Séance 2
A - Une rencontre inoubliable
1- La date du 15 mars est importante pour le narrateur car elle marque le début de son
amitié avec le nouvel élève. Depuis que Conrad Hohenfels a franchi la porte de la classe
juste après l’extrait de la séance 1, Hans a décidé qu’il sera son ami mais la peur et la
timidité l’ont jusqu’alors empêché de l’aborder. Ce jour-là il décide enfin de lui parler.
2- Cette date marque le début du printemps. Le narrateur fait une description du paysage,
la végétation est en fleur (« les amandiers étaient en fleur, les crocus avaient fait leur
apparition » l. 2-3) et le ciel, qui était jusqu’à présent gris, s’éclaircit (« le ciel était bleu
pastel et vert d’eau, un ciel nordique avec un soupçon de ciel italien » l. 3-4). L’arrivée du
printemps est symbolique, il marque le renouveau, le changement dans la vie de Hans.
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Séquence 5
3- a)
Émotions de Hans
avant la rencontre
(l. 4 à 8)
Relevé des « J’avais peur de la
termes du dépasser » (l. 5)
texte
« Mon hésitation » (l. 6)
« Ma main tremblante »
(l. 7-8)
Émotions de Hans
pendant la rencontre
(l. 8 à 15)
« Ma joie, mon
soulagement, ma
stupéfaction » (l. 8-9)
Émotions de Hans
après la rencontre
(l. 16 à 19)
« Vie pleine d’espoir et
de richesses » (l. 14-15)
« Je riais, je parlais tout
seul, j’avais envie de
crier, de chanter »
(l. 16-17)
« J’étais heureux » (l. 18)
« riche comme Crésus »
(l. 18-19)
b) Dans ce passage, Hans est d’abord hésitant quant à l’attitude à adopter face à Conrad :
il en ressent même de la peur. Dès qu’il voit que Conrad est aussi timide que lui et veut
être son ami, il est soulagé : sa joie et son bonheur ne font que croître ensuite.
4- La phrase qui permet de penser que l’amitié entre les deux garçons sera possible est la
dernière du premier paragraphe : « C’est toi, Hans ! » dit-il, et, tout à coup, je me rendis
compte, à ma joie, à mon soulagement et à ma stupéfaction, qu’il était aussi timide que
moi et, autant que moi, avait besoin d’un ami. »
5- a) Dans cette phrase, les propositions ne sont pas reliées mais séparées par des virgules :
il s’agit de trois propositions juxtaposées. Elles ne sont pas reliées par une conjonction
de coordination ou de subordination. Il s’agit de plus d’une énumération.
b) Cette construction marque l’euphorie du narrateur. Ses émotions se bousculent et le
submergent.
6- Hans se compare à Crésus. Il était « riche comme Crésus » (l. 18-19). Il s’agit d’une
comparaison. Hans se sent enrichi par sa rencontre et sa nouvelle amitié. Lui qui était
désœuvré et n’avait pas de véritable ami à qui se confier, a trouvé un alter ego.
7- a) Hans est un adolescent plutôt réservé (« mes expressions maussades et ennuyées »
l. 20), qui parle assez peu avec ses parents (« mes réponses évasives et mes silences
prolongés » l. 20-21).
b)Les parents de Hans ne s’inquiètent pas de la réserve de leur fils car ils attribuent cette
attitude passive et en retrait à l’âge de l’adolescence. (« Qu’ils attribuaient aux troubles
de la croissance et à la mystérieuse transition de l’adolescence à l’âge viril » l. 21-22).
c) Hans ne raconte pas sa rencontre avec Conrad à ses parents. S’il ne le fait pas, c’est
peut-être parce qu’il n’est pas dans les habitudes du jeune homme d’extérioriser ses
sentiments avec eux et aussi parce que l’adolescence est une période de transition où
les relations avec les parents peuvent être compliquées. L’adolescent en général se replie
sur lui-même et la communication avec les adultes est parfois difficile. On peut
supposer également qu’il souhaite que son amitié avec Conrad reste pour l’instant son
jardin secret.
B - Le doute
1- Dans le dernier paragraphe de l’extrait, à partir de la ligne 25, le doute fait place à
l’euphorie de la rencontre. (« Mais plus tard, une réaction se produisit »)
2- On peut remarquer que le dernier paragraphe débute par « mais » qui est une conjonction
de coordination marquant l’opposition. Cette conjonction marque la rupture entre la joie
ressentie au début et l’inquiétude du narrateur.
3- On apprend dans ce dernier paragraphe que Hans est juif. À cause du contexte politique en
Allemagne dans les années 30, Hans s’inquiète et se pose beaucoup de questions comme
le montrent les multiples phrases interrogatives de la fin de l’extrait. Son appartenance
religieuse pourrait empêcher son amitié avec Conrad.
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Séquence 5
C - Dictée préparée
« Mes parents étaient, grâce à Dieu, trop absorbés pour observer le changement qui s’est fait
en moi. Ils étaient habitués à mes expressions maussades et ennuyées, à mes réponses évasives
et mes silences prolongés, qu’ils attribuaient aux troubles de la croissance et à la mystérieuse
transition de l’adolescence à l’âge viril. De temps à autre, ma mère avait essayé de pénétrer
mes défenses et tenté une ou deux fois de me caresser les cheveux, mais elle y avait depuis
longtemps renoncé, découragée par mon manque de réceptivité ».
Séance 3
A - L’expression de soi
1- Sur cette illustration, on voit un personnage tricoter à l’aide de deux aiguilles. Sa tête
est représentée par une pelote. Les fils de cette pelote sont désordonnés et peuvent ainsi
symboliser ses pensées, sa mémoire. Écrire un livre lui permet ainsi d’ordonner son passé.
2- On peut proposer plusieurs titres qui ont un rapport avec l’écriture autobiographique
car il s’agit bien d’une représentation symbolique d’un auteur qui va écrire le livre de
sa propre vie. Le dessin est donc une métaphore de l’écriture autobiographique. Les
souvenirs, la mémoire surgissent de façon désordonnée et l’auteur doit organiser ses
pensées pour le lecteur. Le livre est ouvert, il est encore en construction. La tête-pelote
symbolise le fil de la vie si difficile à démêler pour parvenir à l’écriture de sa propre vie.
Cela signifie que l’écrivain doit d’abord effectuer un travail de remémoration puis de
remise en ordre pour fournir au lecteur une trame cohérente et lisible. L’écrit, travail
manuel, d’artisan, est l’outil qui permet de transformer l’ordre de la pensée, d’organiser
la matière confuse de la mémoire. Ce dessin peut également représenter le chemin de la
création littéraire qui va de la pensée, de la mémoire à l’œuvre d’art. On peut se rappeler
que trois temps se superposent dans l’œuvre littéraire :
- le passé que l’écrivain déroule,
- le présent de narration que l’écrivain tricote,
- le temps de la lecture du livre, du récit de vie.
Il faut savoir que le titre donné à cette illustration parue dans le journal Le Monde était
L’écriture de soi. On peut proposer les titres : L’écriture de sa vie, reconstruire sa vie par
l’écriture, tricoter le livre de ses pensées…
B - Le vocabulaire du souvenir
1- Vendredi, 3 heures.
Mes souvenirs sont comme les pistoles dans la bourse du diable : quand on l’ouvrit, on n’y
trouva que des feuilles mortes. […] J’ai beau fouiller le passé je n’en retire plus que bribes
d’images et je ne sais pas très bien ce qu’elles représentent, si ce sont des souvenirs ou des
fictions. […]
Jean-Paul Sartre, La Nausée (1938) Folio.
2- Jean Paul Sartre, dans ce texte, évoque les difficultés d’un auteur qui souhaite écrire une
autobiographie. Les souvenirs sont fugitifs et parfois trompeurs. Il utilise une comparaison :
« comme les pistoles dans la bourse du diable ».
3- Exemples de comparaisons : Mes souvenirs sont comme un sachet de sucreries / un couloir
sans lumière / un puzzle tombé de sa boîte…
4- On remarque que toutes les phrases commencent par la même expression « Je me souviens »
Cette figure de style s’appelle une anaphore.
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Séquence 5
5- 100 Je me souviens des sacs de billes
101 Je me souviens des images Panini
102 Je me souviens du pamplemousse à la cantine
103 Je me souviens des pulls en laine qui grattent
104 Je me souviens de la craie sur le tableau noir
C - Le vocabulaire des émotions
1- Relie chacun des mots de gauche à son synonyme.
affliction
•
• chance
courroux
•
• tourment
égarement
•
• chagrin
faveur
•
• folie
fortune
•
• rancune
ressentiment
•
• colère
supplice
•
• affection
2-
Rejet
mépris
Amour
Affection
Colère
fureur
Tristesse
dépit
Confusion
gêne
dédain
sympathie
indignation
désarroi
détresse
horreur
passion
courroux
langueur
scrupules
répulsion
inclination
ressentiment
amertume
aversion
3- Chagrin  tristesse
Colère  fureur
Tourment  douleur
étonné  stupéfait
Triste  désespéré
perdu  désorienté
D - Traduire les émotions en image
1- Cette planche de bande-dessinée semble être autobiographique car les paroles du
personnage sont à la première personne du singulier. Le « je » désigne Marjane Satrapi,
l’auteur de Persépolis. On retrouve également les deux temps verbaux caractéristiques
de ce genre, c’est-à-dire le présent de l’indicatif et les temps du passé (imparfait, passé
composé) qui indiquent qu’il s’agit d’un récit rétrospectif. Marjane Satrapi évoque ses
souvenirs d’adolescente lorsqu’elle était en Autriche loin de ses parents restés en Iran
pendant la révolution islamique.
2- La colère de l’adolescente dans la vignette 2 est représentée graphiquement par les
sourcils froncés et la fumée qui sort de son nez tel un animal. Dans la vignette 3, elle hurle
sur les jeunes filles qui la critiquaient. Sa bouche est démesurée et les caractères de ses
paroles rapportées sont plus grands et en gras.
3- Des vignettes 4 à 8, le personnage éprouve plusieurs sentiments différents. Marjane
passe de la colère (vignette 4) caractérisée par les sourcils froncés et les lèvres dessinées
vers le bas, au chagrin (vignettes 5 et 6). Elle sèche ses larmes dans la vignette 7 et
réfléchit. Finalement, elle est heureuse et fière de s’être revendiquée dans la vignette 8. Le
personnage retrouve le sourire, le visage est serein.
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Séquence 5
4- Dans la dernière vignette, Marjane se souvient des conseils de sa grand-mère « être intègre à
soi-même ». Elle vient de comprendre qu’il ne fallait pas rejeter ses origines mais s’accepter
tel que l’on était pour pouvoir s’intégrer. Elle avait jusqu’à présent vécu dans le mensonge ou
l’omission, elle comprend après cet épisode qu’il faut assumer ses différences.
E - La découverte de la puissance des émotions
1- On peut ressentir plusieurs sentiments à la lecture de cette planche de bande dessinée. Nous
pouvons ressentir par exemple de la colère, de la tristesse, de l’incompréhension… L’anecdote
racontée dans cette planche rend mal à l’aise car nous voyons un jeune frère s’amuser à
provoquer une crise d’épilepsie chez son aîné. C’est un jeu dangereux mais c’est également une
scène gênante pour nous lecteurs parce que le garçon malmène une personne malade.
2- Dans la première vignette, le cadet est représenté plus petit que son frère aîné. On peut
remarquer que ses oreilles sont taillées en pointe, ce qui lui donne une apparence presque
démoniaque. Il incarne l’esprit malin, l’esprit diabolique (« Je me lance dans un jeu
terrible »). En revanche la dernière vignette montre bien la prise de conscience du jeune
garçon. Il comprend que son jeu est dangereux. Il a mûri, grandi. Nous comprenons que le
personnage a évolué : il est passé, du stade du petit frère pris dans la relation fraternelle,
au stade d’un individu autonome Son évolution est marquée par le gros plan de la
dernière vignette.
3- L’intérêt du noir et blanc est de représenter un épisode rétrospectif, passé de son histoire.
Le personnage ici se souvient de ses « jeux ». Ce choix peut aussi se justifier par le thème de
cette planche. Le personnage n’est pas fier de son attitude lorsqu’il était enfant. Il ressent
peut-être de la honte, de la gêne. Il a représenté le côté obscur de sa personnalité.
4- David B. semble regretter son attitude passée envers son frère aîné. Dans sa bande dessinée
autobiographique, il a souhaité de ne pas passer sous silence les mauvais côtés de sa
personnalité. En dessinant la vérité, il se décharge peut-être d’un sentiment de culpabilité
qui le fait souffrir.
5- L’image de l’enfance donnée par David B. n’est pas très positive. Les enfants sont souvent
cruels entre eux. Ils s’amusent, par inconscience, à faire souffrir les plus faibles.
Séance 4
A - Une saison et des lieux symboliques
1- Les deux amis se plaisent à visiter ensemble la campagne allemande. Leurs promenades
sont en pleine nature et sont liées à des poètes (Hölderlin notamment l. 30). Ce sont des
excursions bucoliques et culturelles car entrecoupées de poèmes récités.
2- Les excursions des deux amis ont lieu au printemps (l. 2). Toute la campagne est en fleurs
« Les cerisiers et les pommiers, les poiriers et les pêchers » (l. 2-3).
3- « Le printemps est la saison du renouvellement. Depuis le Moyen Âge, de nombreux poètes
ont chanté la « reverdie ». C’est un genre poétique caractérisé par son cadre printanier. À
cette époque de l’année, les fleurs et les arbres retrouvent leurs couleurs chatoyantes, le
vert des feuilles et les couleurs de leurs bourgeons. Ce renouveau peut symboliser l’espoir
et la confiance en l’avenir. Il faut relier cette évocation au contexte historique. L’histoire de
L’Ami retrouvé débute en 1933 et tu as déjà vu, lors de la séance 1, quelle était la situation
politique du pays. Les deux jeunes garçons espèrent donc que cette période sombre va
prendre fin avec la naissance du printemps.
4- Les deux jeunes gens sont effectivement dans l’erreur. Ce renouvellement saisonnier ne
marquera en rien l’amélioration de l’état politique en Allemagne. Les nazis au pouvoir
depuis 1933 accentuent leur pression sur le peuple juif. Les lois de Nuremberg de
septembre 1935 par exemple leur retirent les libertés fondamentales. Le réarmement de
1933 à 1939 caractérise la politique intérieure. L’Allemagne envahira la Pologne en 1939 :
les démocraties européennes décident alors de lui déclarer la guerre le 3 septembre. C’est
le début de la seconde guerre mondiale.
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Séquence 5
B - Accorder des adjectifs de couleur
1- Lorsque le narrateur décrit le paysage, à la manière d’un peintre, il donne par petites
touches les couleurs qui composent son tableau. Les couleurs sont multiples : le bleu (« les
Vosges bleu lavande » l. 17, « les collines bleuâtres » l. 4), le jaune (« teinte jaune citron »
des saules l. 4), le gris (« argentée » l. 3).
2- L’adjectif de couleur « bleu lavande » ne s’accordent pas en genre et en nombre avec le
groupe nominal pourtant au pluriel « Les Vosges » car la règle d’accord de ces adjectifs est
la suivante : L’adjectif de couleur ne s’accorde pas s’il est composé d’un adjectif et d’un
nom.
3- a. Des perroquets verts et jaune citron
b. Des ailes bleues
c. Une tache noire
d. Des plages de sable blanc
e. Des nuages gris cendré
f. Des fleurs roses et mauves
g. Des collines verdoyantes
4-
blanc
Ivoire
crème
nacre
noir
ébène
jais
rouge
orange
rubis
corail
vermillon saumon
coquelicot
grenat
vert
jaune
jade
mordoré
émeraude
olive
brun
noisette
gris
anthracite
C - Le poème de Hölderlin
1- a) À la fin du texte, les deux jeunes garçons traduisent leurs sentiments en récitant un
poème. Ils font appel au genre poétique. Les extraits de poèmes sont reconnaissables car
ils sont en italique et ont une disposition particulière.
b) Les poèmes qu’ils récitent ont pour thème la nature et le renouvellement des saisons. Ils
ne sont donc pas choisis au hasard mais font écho aux paysages visités par les deux
amis.
2- Le poème de Hölderlin, leur poète préféré, est composé de deux strophes.
3- La première strophe du poème chante le renouvellement des saisons. Il s’agit probablement
du printemps « avec ses poiriers aux fruits jaunes » (l. 31). Le second en revanche semble
avoir pour thème une saison froide et glaciale « dans le vent claquent des étendards gelés »
(l. 44-45)
4- Les derniers vers du poème n’annoncent pas des jours heureux. Ils évoquent
symboliquement la période sombre qui s’abattra sur le pays des deux amis et sur l’Europe
entière. Leur amitié sera-t-elle aussi paisible après cette escapade bucolique ?
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Séquence 5
D - Écriture
Sujet d’imagination
Voici pour te donner un exemple la description d’une forêt qui émerveille Frodon, personnage
du Seigneur des Anneaux.
Quand les yeux de Frodon eurent été à leur tour découverts, il leva le regard, et il eut le
souffle coupé. Ils se trouvaient dans un espace découvert. A gauche s’élevait un grand
tertre, couvert d’un tapis de gazon aussi vert que le printemps des temps anciens. Dessus,
comme une double couronne, poussaient deux cercles d’arbres : ceux de l’extérieur avaient
une écorce d’un blanc de neige ; ils ne portaient pas de feuilles, mais ils étaient splendides
dans leur harmonieuse nudité ; les arbres de l’intérieur étaient des mallornes de grande
taille, encore revêtus d’or pâle. Haut parmi les branches d’un arbre très élevé brillait un
filet blanc. Au pied des arbres et sur toutes les pentes vertes, l’herbe était parsemée de
petites fleurs d’or en forme d’étoiles. Parmi elles, dansant sur de minces tiges, se voyaient
d’autres fleurs, blanches ou d’un vert très pâle ; elles miroitaient parmi le riche coloris
de l’herbe. Au-dessus, le ciel était bleu, et le soleil de l’après-midi rayonnait sur la colline,
jetant de longues ombres vertes sous les arbres. [...] Les autres se jetèrent sur l’herbe
odorante, mais Frodon resta un moment debout, encore plongé dans l’émerveillement. Il
lui semblait avoir passé par une haute fenêtre donnant sur un monde évanoui. Il s’étendait
dessus une lumière pour laquelle sa langue n’avait point de nom. Tout ce qu’il voyait
était de belle forme, mais ces formes semblaient en même temps nettement découpées
comme si elles venaient d’être conçues et dessinées au moment où on lui avait retiré son
bandeau, et aussi anciennes que si elles duraient depuis toujours. Il ne voyait d’autres
couleurs que celles qu’il connaissait, or et blanc, et bleu et vert, mais elles étaient fraîches
et vives comme s’il venait de les percevoir à ce moment et d’inventer des noms nouveaux et
merveilleux.
LA FORET DE LA LORIEN. J.R.R. Tolkien, Le Seigneur des anneaux.
Séance 5
A - Le titre
1- Nous pouvons décomposer le titre L’ami retrouvé en deux parties. Le groupe nominal
« L’ami » nous incite à penser que l’histoire développera le thème de l’amitié. L’article défini
« l’ » précise peut-être qu’il s’agit d’une amitié particulière et exclusive. Il ne s’agit pas d’un
ami parmi d’autres. Il semble également que l’ami soit masculin et non féminin. L’adjectif
qualificatif « retrouvé » indique ensuite que l’amitié semble être interrompue à un moment
de l’histoire pour reprendre ensuite.
2- L’adjectif « retrouvé » peut être décomposé ainsi :
Re
/ trouv
/ é
Préfixe
/
/
Le préfixe « re » marque la répétition. On peut donc supposer que l’ami du roman sera
perdu, puis retrouvé ensuite.
radical
suffixe
3- Terreur : terrorisé, terrible, terrifier
Cercle :
encerclé, cerclage, cerclé
Mère :
maternel, maternage, maternité
B - Les images
1- Il n’y a pas de mauvaise réponse. L’illustration 1 évoque peut-être le mieux le titre L’ami
retrouvé, en particulier à cause de la déchirure qui sépare les deux garçons. Ils semblent être
amis puisqu’ils se serrent la main mais l’amitié semble être impossible par leur séparation
de chaque côté de l’image.
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Séquence 5
2-
Document 1
Dans cette image,
les deux garçons
semblent être amis
car ils se serrent
la main mais une
déchirure qui vient
séparer l’image en
deux parties semble
les éloigner l’un
de l’autre. L’un
des garçons est
supérieur à l’autre
par sa taille et par
sa position dans
l’image. La déchirure
sépare également le
préfixe du radical de
l’adjectif « retrouvé ».
Document 2
Un garçon marche
seul, tête baissée, le
long d’un mur où
des croix gammées
sont affichées.
Cette illustration
marque la solitude.
L’ami semble être
perdu.
Document 3
L’illustration
représente deux
visages masculins qui
regardent dans la
même direction. Ils
se complètent : l’un
semble être une partie
de l’autre ou être son
ombre. Cette image
évoque l’union, voire
la fusion, entre deux
amis.
Document 4
Deux garçons sont
vus de dos, ils se
dirigent dans la
même direction.
Celui de droite tient
l’autre par le cou, il
tient fermement le
col de sa chemise.
Cette image évoque
l’amitié entre deux
écoliers si on se
réfère aux vêtements
qui ressemblent
davantage à des
uniformes.
3- Les illustrateurs des différentes éditions ont choisi de mettre en lumière différents aspects,
différents thèmes de l’œuvre. L’illustration 1 par exemple met l’accent sur la séparation
des amis alors que l’illustration 3 met en avant l’amitié, la fusion entre les deux garçons.
Illustrer un livre c’est faire des choix et mettre en avant des thèmes, des épisodes de
l’histoire plutôt que d’autres.
4- Dans les illustrations 2, 3 et 4, on peut voir une croix gammée. Dans l’illustration 2, elle
apparaît sur des affiches collées au mur. Dans l’illustration 3, on aperçoit un drapeau
accroché sur un monument qui semble public et officiel. Enfin, dans l’illustration 3,
une croix gammée recouvre le sol où se déplacent les deux garçons. On peut donc situer
l’histoire de ce roman en Allemagne nazie dans les années 1930-1940.
C - Le doublement des consonnes
1- a)In
/
nombr
Préfixe/ radical
/
ables
/
suffixe
b) Le n est doublé du fait d’un contact entre la consonne du préfixe « in » et celle du
radical « nombr- » en début de mot.
2- a- lisible : illisible
e- logique : illogique
b- mature : immature
f- responsable : irresponsable
c- réel : irréel
g- mobile : immobile
d- limité : illimité
h- mortel : immortel
3- Son visage me parut encore plus charmant que la veille : tout en lui était fin, intelligent, et
attrayant. Elle tournait le dos à la fenêtre voilée d’un rideau blanc ; un rai de soleil filtrait
à travers le tissu et inondait de lumière ses cheveux flous et dorés, son cou innocent,
l’arrondi de ses épaules, sa poitrine tendre et sereine. Je la contemplais et qu’elle me
devenait chère et tendre ! J’avais l’impression de la connaître depuis longtemps et de
n’avoir jamais su, rien vécu avant de l’avoir vue.
D’après Ivan Tourgueniev, Premier amour (1860), Flammarion.
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Séquence 5
4- a- L’avion se pose à terre : L’avion atterrit.
b- L’architecte rend plus grande la maison : L’architecte agrandit.
c- Il rend plus lourd son cartable en ajoutant des livres : Il alourdit.
d- L’élève écrit des notes sur son cahier : L’élève annote.
e- Il rend plus léger son sac en enlevant ses manuels : Il allège.
D - Écriture
Pour réussir cet exercice d’écriture, il fallait que tu expliques la solitude du personnage. Les
hypothèses possibles sont nombreuses : on peut supposer qu’un déménagement, une histoire
d’amour, un décès… vienne rompre l’amitié des deux garçons. Dans tes réponses, il ne faut
surtout pas négliger le contexte historique du roman… Comme tu l’as vu, l’histoire de L’Ami
retrouvé a pour cadre l’Allemagne nazie dans les années 30-40, lors de la montée au pouvoir
d’Hitler. Il est possible aussi que le contexte politique de l’époque soit responsable de leur
séparation. Tu découvriras la véritable raison en lisant la suite du roman.
Séance 6
Je connais
Je suis capable de
 Les caractéristiques de l’incipit d’un récit  Distinguer le « je » qui vivait dans le
autobiographique
passé et le « je » qui écrit dans le présent
dans les deux phrases suivantes :
Un récit autobiographique est souvent
écrit à la première personne. Le
1- Je suis au regret de te dire que je m’en vais.
narrateur est alors un personnage.
« Je » du présent
Dans une autobiographie, le narrateur
2- Oui, je t’aimais.
est également l’auteur. Dans un roman
autobiographique, ce n’est pas le cas,
« Je » du passé
mais l’auteur s’y inspire cependant de sa
propre vie.
Les récits autobiographiques sont des
récits rétrospectifs : le narrateur s’y
remémore des événements passés de
sa vie. Les temps du passé (imparfait/
passé simple) vont donc alterner avec le
présent, le temps de l’écriture.
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Séquence 5
Quelques figures de style
 Reconnaître ces quelques figures de style :
La comparaison est une figure de style
de ressemblance. Elle rapproche deux
éléments (un comparant et un comparé)
à l’aide d’un outil de comparaison
(comme, tel que…).
1- Elle m’éblouit par la cascade de ses rires
L’énumération est une figure de style par
répétition. Il s’agit d’une succession de
termes pour renforcer une idée.
métaphore
2- La culture ressemblait pour lui à un vieillard au
visage ridé par le soleil.
comparaison
3- Je mange des poires, des prunes, des bananes.
énumération
L’anaphore est une figure de style par
4- Elles se griffent. Elles se bousculent
répétition. Il s’agit d’une répétition d’un
même mot ou d’une même expression en Elles s’arrachent les vêtements. Elles ne
début de phrase ou de vers.
sortiront pas indemnes des soldes.
Le vocabulaire de la bande-dessinée
Je connais quelques mots de vocabulaire.
Une planche : page entière de bande
dessinée composée de plusieurs bandes.
Une bande : (aussi appelée un “strip”)
succession horizontale de plusieurs
images.
Une vignette : (aussi appelée une case)
image d’une bande dessinée délimitée par
un cadre.
Une bulle : (aussi appelée un phylactère)
forme variable qui, dans une vignette,
contient les paroles ou pensées des
personnages reproduites au style direct.
Un appendice relié au personnage :
permet d’identifier le locuteur. Il prend la
forme d’une flèche pour les paroles et de
petits ronds pour les pensées.
Un cartouche : cadre dans lequel sont
exprimés les commentaires du narrateur.
anaphore
 Repérer les éléments d’une page de
bande dessinée :
Une caseUne bulle
Une bande
Un cartouche
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Séquence 5
 L’accord des adjectifs de couleur
Un adjectif de couleur s’accorde en
genre et en nombre avec le nom auquel
il se rapporte comme tous les adjectifs
qualificatifs.
 D’accorder correctement les adjectifs de
couleur :
Ex. :
- des gants orange
- des yeux marron
Mais il existe des exceptions. L’adjectif de
couleur ne s’accorde pas si :
- l’adjectif de couleur est composé de deux adjectifs.
- des yeux bleu foncé
- des jupes rouges
- des jupes roses
- l’adjectif de couleur est composé d’un
adjectif et d’un nom.
- l’adjectif de couleur provient d’un nom
de fruit, de fleur, de matière.
Il y a cependant des exceptions : les
adjectifs mauve, rose, fauve, écarlate
et pourpre s’accordent en genre et en
nombre avec le nom qu’ils qualifient.
 Le doublement des consonnes
Une consonne peut être doublée entre
deux voyelles ou entre une voyelle et les
consonnes l ou r.
 D’orthographier correctement des mots
auxquels j’ajoute un préfixe.
Ex. :
- Régulier / irrégulier
- Crocher / accrocher
Quand une consonne est doublée, il n’y a
 D’orthographier correctement des mots
pas d’accent sur la voyelle qui la précède
auxquels j’ajoute un suffixe.
ex. : irresponsable
Ex. : - pharmacien / pharmacienne
Le doublement des consonnes en début
- flot / flotter
de mot
C’est le contact entre la consonne du
préfixe et celle du radical qui est à
l’origine du doublement des consonnes
en début de mot.
Le doublement des consonnes en fin de
mot
Certains noms, adjectifs ou verbes,
souvent formés à l’aide d’un suffixe,
doublent leur consonne en fin de mot :
Les adverbes en –ment
Ils doublent leur consonne quand ils sont
formés sur un adjectif en –ant ou –ent.
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 D’orthographier correctement un adverbe
en –ment.
Ex. :
- gentil / gentiment
- vrai / vraiment
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Séquence 6
SÉQUENCE 6
Séance 1
A - La famille Hohenfels, objet de tous les regards
1- La scène se passe à l’opéra comme nous l’indique l’expression « la salle de l’Opéra »
(l. 4). Deux noms propres, Fidelio et Furtwängler, peuvent nous mettre sur la voie comme
nous l’indiquent les notes de vocabulaire. On peut relever également le champ lexical de
la salle de théâtre ou d’opéra : « billet » (l. 2), « fauteuil d’orchestre » (l. 3 et 7), « le lever
du rideau » (l. 3). L’arrière plan sonore aux lignes 3 et 4 : « Les violons commencèrent à
s’accorder, puis à jouer en sourdine », peut également nous apporter des informations.
2- a) L’adjectif qualificatif « élégante » qualifie le groupe nominal « une foule » à la ligne 4.
b) La foule qui emplit l’Opéra est anonyme. Le jeu des pronoms individualise Hans. Le
« Je » du narrateur s’oppose par exemple au groupe nominal « une foule ». L’article
indéfini « une » dépersonnalise le groupe. Le singulier de « je » s’oppose également aux
pluriels qui désignent les autres spectateurs : « peu de gens » (l. 6) et « Tous les yeux »
(l. 6) Hans ne fait donc pas partie de cette foule. Il en est spectateur.
3- a) Le Président de la République semble moins important que la famille Hohenfels aux yeux
du public. Une seule phrase suffit à évoquer sa présence à l’opéra (l. 5). Le Président lui même s’inclinera profondément à l’approche des Hohenfels.
b) Les Hohenfels sont comte et comtesse.
c) Les Hohenfels sont issus de la noblesse allemande.
4- a) La représentation de l’opéra est passée sous silence. Seules deux lignes séparent le lever
du rideau (l. 21) et le tomber de rideau (l. 23). La description de l’arrivée des Hohenfels
occupe 14 lignes (l. 6 à 20), soit sept fois plus !
b) L’opéra en lui-même n’a que peu d’importance. Ce qui fait le spectacle, l’attraction de
la soirée, c’est la venue du comte et de la comtesse. Tous les regards sont tournés vers
les Hohenfels.
5- Dans le titre Fidelio, on retrouve le mot fidèle. Le point commun entre l’opéra et le roman
de Fred Uhlman est certainement la fidélité en amitié.
B - La désillusion
1- L’expression décrivant Conrad à son arrivée à l’Opéra se trouve aux lignes 8 et 9 : « un
étrange et élégant jeune homme en smoking ». L’adjectif qualificatif « étrange » indique que
Conrad apparait différemment aux yeux de Hans. Il le voit tous les jours avec ses habits
de lycéen, ce qui marque moins les différences sociales qui les opposent. Le soir de l’opéra,
Conrad porte un smoking et n’est plus un élève parmi d’autres.
2- Conrad fait semblant de ne pas reconnaître Hans. Il poursuit son regard sans saluer son
ami.
3- Hans a envie de s’enfuir car il se sent très différent des Hohenfels et il voit que Conrad
l’ignore.
4- On peut supposer que Hans ressent une forte déception à l’égard de celui qu’il pensait être
son ami. L’incompréhension peut également le submerger.
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Séquence 6
C - Les conjonctions de subordination
1- a) [J’étais convaincu] [que ses yeux en rencontrant les miens avaient enregistré ma
présence]. Cette phrase comporte deux verbes conjugués donc deux propositions.
b) [J’étais convaincu] : proposition principale
[que ses yeux en rencontrant les miens avaient enregistré ma présence] : proposition
subordonnée conjonctive complétive.
c) La proposition subordonnée est introduite par « que ». La nature ou classe
grammaticale de « que » est donc : conjonction de subordination.
2- 1) Hans croit véritablement [que Conrad n’a pas voulu l’humilier].
2) Les deux amis se promettent [que cet incident ne se reproduira pas].
3) Hans exige de Conrad [qu’il lui dise la vérité.]
4) Les garçons constatent [qu’ils partagent le goût de la poésie].
5) Conrad se dit [qu’il pourra échanger des pièces de monnaie avec son ami].
3- 1) Sa famille est inquiète depuis qu’il est parti.
2) Il a bien réussi même s’il a eu une adolescence difficile. / Bien qu’il ait eu une
adolescence difficile, il a bien réussi.
3) En admettant qu’il travaille beaucoup, il a une petite chance d’y parvenir
4) Il n’arrête pas de réviser son cours afin que / pour que ses parents voient qu’il veut avoir
son brevet.
5) Ils se disputaient pendant que Conrad était assis.
D - Une critique de l’aristocratie allemande
1- a) Les adverbes « lentement » et « majestueusement » sont répétés à deux reprises : lignes 7
et 33.
b) La famille Hohenfels est habituée aux « processions royales ». Lors de cette soirée à
l’Opéra, ils sont en représentation : ils se déplacent donc lentement afin que la foule
puisse les observer à loisir. Le comte et la comtesse sont issus de la noblesse, leur
attitude est hautaine. Ils ne se mélangent pas à la foule.
2- Les Hohenfels souhaitent être admirés de tous. Ils comptent bien susciter la curiosité et
l’envie. L’adjectif « supérieurs » renforce l’idée qu’ils se sentent différents, au-dessus de la
foule.
3- Pendant l’entracte, la famille parade. Elle passe « lentement et majestueusement » au
milieu de la foule qui les salue. Le faste du décor (colonnes de marbre, tapis rouge…)
participe à l’importance de la « procession royale » (l. 38).
4- La scène de l’opéra est racontée à travers le regard de Hans. Le narrateur ne donne pas une
image positive de la famille Hohenfels qui se pense supérieure et différente de la foule que
constituent les spectateurs. Ce passage est l’occasion de faire une satire de l’aristocratie, de
son immobilisme et son passéisme. Alors qu’une page de l’histoire allait être tournée et que
des événements politiques importants allaient avoir lieu, cette famille vivait encore dans le
passé (« procession royale »).
E - La disgrâce
1- a) On trouve de nombreuses phrases interrogatives.
b) Hans est perdu, il ne sait pas comment agir. Pendant l’entracte, il se positionne à
un endroit stratégique où il est certain de croiser les Hohenfels. Lorsqu’il les voit enfin
s’approcher, le doute l’assaille et il se pose de multiples questions.
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Séquence 6
2- Hans ressent de la tristesse et de la douleur. Il ne sait pas s’il doit affronter une réalité
douloureuse (« me raidissant contre la douleur » l. 31) ou au contraire oublier cette
soirée et pardonner à son ami (« laisser s’endormir le soupçon » l. 30-31). Les phrases
interrogatives sont introduites par le même adverbe interrogatif, « pourquoi ». Cette
anaphore montre bien la crainte qui règne dans l’esprit de Hans, celle de ne plus pouvoir
considérer Conrad comme un ami.
3- Il s’agit pour Hans d’une « exécution ». Ce terme fort faire référence à une véritable mise
à mort. L’épisode de l’opéra est particulièrement douloureux pour le jeune homme : il
passera, juste après l’extrait, une nuit extrêmement agitée et reviendra le lendemain au
lycée affaibli, comme après une longue convalescence.
4- Hans avait des doutes avant la soirée à l’opéra. Il se demandait pourquoi son ami ne
l’invitait chez lui que lorsque ses parents étaient absents. Le doute n’est plus permis
maintenant : Conrad ne souhaite pas le présenter à sa famille. Hans comprendra un peu
plus tard les raisons du jeune homme.
F - Réécriture
Là, appuyés contre l’une des colonnes et nous efforçant d’avoir l’air hautain et dédaigneux,
nous attendîmes l’apparition des Hohenfels. Mais quand nous les vîmes enfin, nous eûmes
envie de nous enfuir.
Séance 2
A - À l’épreuve de l’antisémitisme
1- Lorsque Hans entre dans la salle de classe, il entend les autres élèves parler de façon
virulente des juifs. Bollacher vient le provoquer à son bureau en lui demandant pourquoi
il ne retourne pas en Palestine et en collant sur son banc un prospectus de propagande
contre les juifs.
2- C’est une référence imagée de l’influence de la propagande sur les élèves. Les discours et les
messages de haine détériorent les relations et l’entente entre les adolescents du lycée.
3- a) Le verbe est conjugué à l’impératif présent. L’impératif exprime un ordre.
b) C’est un message antisémite qui accuse les juifs et qui les rend responsables de la crise
économique qui bouleverse le pays à cette époque.
c) Que le citoyen se réveille. Le verbe est conjugué au subjonctif.
d) Ligne 32 : « eût pu » est le verbe conjugué au subjonctif plus-que-parfait. Il exprime un
irréel du passé.
4- 1) Que personne ne sorte de la salle de classe.
Que personne ne soit sorti de la salle de classe.
2) Il est regrettable que tu accordes foi à ces inepties.
Il est regrettable que tu aies accordé foi à ces inepties.
3) Dommage que tu arrives après la dispute, tu aurais pu intervenir.
Dommage que tu sois arrivé(e) après la dispute, tu aurais pu intervenir.
4) Il faut absolument que Bollacher réfléchisse avant d’agir.
Il faut absolument que Bollacher ait réfléchi avant d’agir.
5) Qu’il soit influencé par des idées racistes n’étonne personne.
Qu’il ait été influencé par des idées racistes n’étonne personne.
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Séquence 6
5- 1) Il n’était pas nécessaire qu’il fît justice lui-même.
2) J’aurais voulu que Conrad intervînt dans la dispute.
3) Il fallait absolument qu’il défendît ses idées.
4) Il était impossible pour lui qu’il gagnât le combat.
5) Le professeur voulait qu’ils cessassent la dispute.
6- 1) Il souhaite [que les beaux jours reviennent].
2) Il ne veut pas [que ses ennemis meurent].
3) J’attends [que le livre soit fini] pour comprendre.
4) Tu crains [que l’on se bagarre].
5) Je m’étonne [que ses ennemis soient venus ici].
7- Les élèves ont des propos racistes qui ne peuvent reposer sur des arguments. En fait, ils
se contentent de répéter bêtement ce qui est écrit sur un « papier imprimé ». Ils se laissent
convaincre par la propagande nazie. Mais en réalité, rien ne justifie le rejet dont est victime
le héros.
B - La confrontation entre les élèves
1- Les sentiments du héros évoluent, au fil de cette scène. Hans est d’abord hésitant (l. 16)
puis, pendant la lutte contre Bollacher, il éprouve de la « peur » (l. 28), un « sentiment
passionné » l’anime (l. 32), jusqu’à ce que la colère l’ait définitivement gagné (il est
« tremblant de tension et de rage », l. 39) à la fin de la bagarre.
2- Il s’agit d’une proposition subordonnée conjonctive, complément circonstanciel de
condition.
3- 1) Ses parents ont accepté de le recevoir à condition qu’il ne parle pas de religion.
2) Si vous voulez continuer à vous voir, il faudra ne pas parler de religion.
3) Pour peu que le professeur adhère à ses idées, il pourra continuer ses brimades.
4) Je t’ai apporté le tract, au cas où tu ne l’aurais jamais lu.
5) Dès lors que vous aurez frappé un camarade, vous serez sanctionné.
4- 1) Il viendra avec plaisir en classe, pour peu que vous sachiez être corrects.
2) Si ç’avait été possible, Hans aurait préféré ne pas se battre.
3) Au cas où Hans rencontrerait le groupe d’élèves, il serait préférable de les éviter.
4) Conrad l’aurait aidé si Hans le lui avait demandé.
5) Il vous laissera entrer dans la classe à condition que vous respectiez les autres élèves.
C - Les réactions des personnes extérieures
1- a) Plutôt que de réprimander Bollacher pour ses propos racistes, il se range, au contraire
du côté de cet élève.
b) L’antisémitisme du professeur s’exprime non pas ouvertement, mais de façon insidieuse :
il ne s’associe en effet à Bollacher qu’à travers l’expression « Bientôt tous nos problèmes
seront résolus » (l. 45), sous-entendant que la présence d’un Juif dans la classe (et des
Juifs en Allemagne) est un « problème ». Pour le reste, il se montre aimable, il s’adresse
à Hans « avec douceur » (l. 40), lui adresse « un sourire » (l. 42) ambigu, lorsqu’il
affirme que Bollacher ne l’a pas « insulté », mais lui a donné un simple « conseil amical ».
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Séquence 6
2- a) Conrad n’intervient pas. Au début, il se donne un air occupé puis il observe la scène.
b) Non, Hans n’a personne qui lui vient en aide. Cette confrontation est d’autant plus
difficile qu’il se retrouve seul contre tous.
c) On peut craindre que Hans ne revienne jamais à l’école de peur d’une autre dispute
et de nouvelles remarques acerbes du professeur. On peut craindre que l’antisémitisme
ambiant ne l’oblige à se terrer chez lui et à vivre en reclus.
D - Expression écrite
Proposition de correction
Pompetzki me regarda puis fixa de son
regard le plus noir mes persécuteurs :
— Je ne pourrai tolérer plus longtemps
de tels agissements au sein de ma
classe. C’est une attitude tout à fait
condamnable. Pour peu que vous
réfléchissiez, vous comprendrez que vous
ne pouvez pas continuer ainsi. Je souhaite
que vous cessiez cette attitude abjecte
immédiatement et je veux que vous sachiez
que votre comportement me fait honte. Il
m’est impossible de vous voir vous déchirer,
je souhaite que vous soyez responsables
et tolérants les uns envers les autres. Hans
est un garçon comme vous, je ne souffrirai plus de
différends entre vous. Maintenant je veux que
vous vous serriez la main et que désormais
vous vous parliez avec respect.
Consignes
Le professeur sermonne les garçons.
verbes au subjonctif exprimant l’ordre,
l’interdiction, la volonté ou encore
l’indignation.
Le professeur prend la défense de Hans.
Séance 3
A - Savoir lire et analyser une affiche de propagande
1- On reconnait facilement Adolf Hitler, au centre en chemise brune (l’uniforme SA), poing
gauche serré, visage dur et déterminé, brandissant de la main droite le drapeau nazi
(frappé de la croix gammée que l’on retrouve aussi sur son brassard sur le bras gauche).
Hitler porte la Croix de fer, distinction reçue pendant la Première Guerre mondiale.
2- C’est la légende de l’image qui permet de comprendre son contexte historique puisqu’elle
indique « 1935 ». Il s’agit d’une affiche de propagande, qui a pour titre : « Vive
l’Allemagne ». Cette affiche réalisée par le parti nazi est destinée au peuple allemand dans
le but qu’Hitler, le chef du parti nazi, soit élu aux élections présidentielles de mars1932.
3- Le personnage est au premier plan et au centre. Il est mis en valeur.
4- Derrière Hitler, le peuple, revêtu des chemises brunes, porte le drapeau et fait le salut nazi
pour rendre hommage à Hitler. On peut également apercevoir à gauche de l’affiche le
fleuve le Rhin qui symbolise l’Allemagne.
5- On distingue en haut à l’arrière-plan un aigle impérial aux ailes déployées qui domine et
rayonne dans un ciel sombre et nuageux.
6- a) Cette foule est compacte, imposant la force et l’ordre. Elle est toutefois à l’arrière-plan
et en demi-teinte. Elle n’est pas individualisée et met encore en évidence le culte de la
personnalité dans cette affiche. On remarque enfin que la ligne figurée par cette foule
est descendante.
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Séquence 6
b) Le drapeau nazi est mis en avant car il est au premier plan et est représenté par des
couleurs vives. Il traverse l’affiche et redresse en quelque sorte la foule penchée.
c) Les lignes représentées par le drapeau et la foule sont effectivement opposées. Elles
symbolisent le redressement de l’Allemagne par un chef et son parti.
d) L’aigle royal qui survole la scène symbolise la force et la stabilité retrouvées. Il impose à
l’affiche une ligne horizontale contrairement à la ligne de la foule penchée.
7- Le visage déterminé et le poing serré traduisent l’obstination. Hitler est présenté avec un
regard dur, le poing serré, avec une allure volontaire et fière pour montrer sa détermination
à mener son projet pour l’Allemagne. Il apparaît au premier plan avec une taille démesurée
pour montrer qu’il est le promoteur de ce projet et que c’est lui le seul et unique dirigeant
du Parti Nazi. Ce chef sait où il va, trace la route, guide des milliers de personnages de
plus petite taille, qui représentent le peuple allemand, vers un avenir rayonnant. Hitler veut
rétablir la puissance de la Grande Allemagne.
8- C’est un peuple affaibli par la crise et déstabilisé par sa défaite lors de la grande guerre
qui accueillera cette affiche de propagande. Force est de constater que le peuple a fait
confiance à cet homme et qu’il s’est laissé convaincre par ses propos nationalistes. Il a pu
alors ressentir de l’espoir en une force retrouvée.
9- Cette affiche de propagande a pour finalité de délivrer un message politique et
idéologique. Elle présente un message simple et facile à comprendre : « Vive l’Allemagne ».
Le peuple allemand doit dominer le monde.
Le ciel est sombre, nuageux, le paysage est brumeux à l’image de ce que l’Allemagne est
en train de vivre au début des années trente. L’aigle allemand apparaît dans un panache
de lumière comme une protection divine des nazis. Hitler est aussi présenté ici comme le
messie qui vient sauver le peuple allemand. Le slogan « Vive l’Allemagne » influence les
Allemands à suivre la politique d’Hitler.
B - Alimenter le culte de la personnalité
1- Il s’agit d’une affiche.
2- On reconnait Adolf Hitler qui se trouve au centre de l’image.
3- Son regard est dirigé vers la droite. Le côté droit symbolise le regard porté vers l’avenir. En
effet, l’image est traditionnellement perçue comme une frise chronologique. Les éléments
placés à gauche évoquent le passé et ceux de droite le futur.
4- La carte de l’Allemagne apparait au second plan ainsi que l’aigle impérial tenant dans ses
serres la croix gammée.
5- Hitler est mis en valeur puisqu’il est placé au premier plan. À lui seul, il représente
l’Allemagne et le peuple comme l’indique le slogan de l’affiche « Un peuple, un empire, un
chef ».
C - Forger la jeunesse
1- Il s’agit d’une affiche.
2- Cette affiche est composée de deux parties. Au premier plan, en bas à gauche, apparaît
un jeune garçon colorisé en jaune, habillé d’un uniforme militaire. Son regard est tourné
vers la droite, symbole d’espoir en l’avenir. Au second plan, en filigrane et en noir et blanc,
nous apercevons le visage d’Adolf Hitler qui regarde dans la même direction que le premier
personnage de l’affiche. Cette composition participe au culte de la personnalité puisque le
visage du Führer est démesurément grand par rapport à la taille du garçon. Tout en haut
de l’illustration, on peut lire le slogan « La jeunesse sert le Führer ».
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Séquence 6
3- Il s’agit d’une affiche de propagande tout à la gloire du Führer. Il est clair qu’elle participe
au culte de la personnalité d’Adolf Hitler. Son objectif est aussi d’embrigader la jeunesse
allemande.
Séance 4
1-Horizontalement
Verticalement
a- Auschwitz
a- Stuttgart
b- juif
b- Reunion
c- Fred
c- Exil
d- Angleterre
e- Allemagne
f- déportation
2- Fred Uhlman n’a pas souhaité écrire L’Ami retrouvé en langue allemande car pendant
longtemps il a renié ses origines. Il lui était impossible d’utiliser sa langue maternelle et il a
avoué plus tard que parfois même, il faisait semblant de ne pas comprendre cette langue.
3- Les raisons d’écrire et de publier une histoire personnelle peuvent être nombreuses. On
peut supposer que Fred Uhlman souhaitait par ce récit faire le témoignage d’une époque
historique importante. Il est possible également qu’il ait voulu rendre hommage à son
ancien ami Conrad. Les récits personnels et douloureux sont parfois aussi une forme de
thérapie pour un auteur ayant terriblement souffert.
4- S’il s’agit, dans une autobiographie, d’écrire soi-même sa propre vie, le roman L’Ami retrouvé
ne répond pas à ces exigences. Puisque l’auteur, le narrateur et le personnage ne sont pas
les mêmes dans ce récit, il s’agit davantage d’un roman autobiographique. L’écrivain fait le
choix de raconter sa vie derrière un double, un personnage fictif, ici Hans.
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Séquence 6
Séance 5
A - Le genre de la lettre
1- Voici les éléments qu’il fallait surligner :
Mon cher Hans,
C’est là une lettre difficile. […]
Bien à toi,
Conrad v. H.
Formule d’appel
Formule d’introduction
Formule de politesse
Signature
Mon cher Hans,
C’est là une lettre difficile
Bien à toi,
Conrad v. H.
2-
Le 28 mars 1933
Mon cher Hans
Je t’écris cette courte lettre pour te demander de tes nouvelles. Tu n’es pas venu hier au
collège et je m’inquiète pour toi. As-tu besoin d’aide ?
Bien à toi
Ton fidèle ami
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Séquence 6
B - L’expression des sentiments
1- Conrad écrit cette lettre à Hans car ce dernier quitte l’Allemagne pour vivre en Amérique. Il
lui fait donc ses adieux même s’il dit espérer le revoir quelques années plus tard. Par cette
lettre, il explique également à son ami pourquoi il est nécessaire pour lui et tous les autres
juifs de quitter l’Allemagne. Ils sont devenus des indésirables.
2- Conrad exprime à Hans sa tristesse de le voir partir (« triste » l. 2) et toute l’amitié qu’il a
pour lui (« Je me souviendrai toujours de toi, cher Hans » l. 26-27).
3- Les propos de Conrad sont contradictoires car il exprime à la fois toute son amitié à son
ami juif et en même temps il affirme qu’il croit en Hitler (l. 8), à cause de qui son ami est
obligé de partir et qu’il ne voit pas d’ « autre espoir pour l’Allemagne » (l. 11). Ces propos
sont ambigus car il annonce à son ami qu’il pourra revenir dans quelques temps car le
Führer saura choisir entre les bons et les mauvais juifs (l. 21). Son ambigüité est enfin bien
présente lorsqu’il affirme qu’il est heureux que les parents de Hans aient choisi de rester
dans leur pays et que « personne ne les molestera » (l. 24).
4- Il est clair que Conrad a été largement influencé par la propagande du régime nazi. Au
début de sa lettre, il tient des propos qui font penser aux discours et aux affiches de
propagande étudiés par exemple dans la séance 3 de cette séquence. Hitler est dépeint par
Conrad comme un sauveur, un prophète « on est entraîné par sa force de conviction, sa
volonté de fer, sa violence inspirée et sa perspicacité prophétique » (l. 15) L’expression « Lui
seul peut préserver notre pays bien-aimé du matérialisme et du bolchevisme » de la ligne 9
rappelle le discours de l’époque : les américains et les soviétiques étaient jugés responsables
de la situation économique désastreuse de l’Allemagne. Conrad est, comme sa mère et
comme de nombreux allemands, subjugués par la force de conviction de ce grand orateur.
C - Les indices de la subjectivité
1- Les expressions qui montrent l’optimisme de Conrad quant au retour de Hans dans son
pays natal sont : « Mais je ne vois pas pourquoi tu ne reviendrais pas plus tard. L’Allemagne
a besoin de gens comme toi et je suis convaincu que le Führer est parfaitement capable et
désireux de choisir, parmi les éléments juifs, entre les bons et les indésirables » (l. 18 à 22),
et « Peut-être, un jour, nos chemins se croiseront-ils de nouveau » (l. 26).
2- a) Les verbes de ces deux phrases sont conjugués à la première personne du singulier « je ».
b) Ils expriment tous deux la certitude de Conrad et son espoir en l’avenir.
3- L’Histoire montre que Conrad n’a pas raison d’être aussi confiant en l’avenir. C’est avec
beaucoup de naïveté qu’il imagine la suite des événements. En réalité, beaucoup de juifs
ont subi des violences et de graves atteintes à leurs droits civiques. Comme tu le sais, des
milliers d’entre eux mourront dans des camps d’extermination.
D - Travail d’écriture
Éléments de correction
Cher Conrad,
J’ai beaucoup hésité avant d’écrire cette lettre. En
arrivant aux États-Unis, j’ai essayé d’oublier ma
vie passée, notre amitié et la peine était grande
d’être séparé de mes parents restés seuls en
Allemagne.
En lisant ta longue lettre, je ne te comprenais
pas. Imagine ma douleur d’apprendre que j’avais
perdu un ami, mon meilleur ami.
Consignes
Respecter les codes de présentation d’une lettre.
L’incompréhension de Hans face à
l’adhésion de Conrad aux idées d’Hitler.
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Séquence 6
La tristesse de Hans de s’éloigner de ses
J’ai beaucoup pleuré d’incompréhension et
de colère. Comment as-tu pu te laisser influencer parents.
par de telles idées ? Toi qui partageais avec moi
les plaisirs de la nature, de la philosophie et de la
poésie ! Je regrette de te voir ainsi changé. Mon
pays me manque aussi. Tout me rappelle le pays
natal… et je tressaille lorsque j’entends quelqu’un Regret de quitter son pays et son ami.
parler notre langue.
Tu as été sans aucun doute entraîné et
influencé par cette propagande omniprésente
et l’ambiance nauséabonde actuelle. Tout a
commencé pour moi au collège lors de mon
altercation avec Bollacher. Je ne me doutais pas
qu’un jour, toi aussi, tu partagerais les mêmes
idées que cet individu abject.
Je souhaiterais vraiment que tu réfléchisses
avant de commettre l’irréparable. Sache que je
ne peux pas oublier et faire table rase de notre
amitié. Nous avons partagé tant de moments
agréables. Néanmoins, tu comprendras que je ne
puisse entretenir une correspondance avec une
personne qui adhère au parti nazi.
Ne prends aucun risque.
Réponds-moi si tu es encore un ami.
En souvenir des jours heureux,
Hans.
Séance 6
A - Les doutes de Hans
1- a) Le pronom personnel souligné se réfère à Conrad, son ancien ami en Allemagne.
b) Hans semble assuré de ne jamais revoir Conrad comme le montre la proposition
comportant un verbe conjugué au futur simple « je ne le reverrai jamais ». L’adverbe
« jamais » marque aussi l’impossibilité de retrouvailles.
2- « Mais en étais-je bien certain ? » (l. 13) : cette phrase interrogative et les deux suivantes
montrent le doute du narrateur. Malgré lui, il ne peut s’empêcher de s’attendre à revoir
Conrad.
B - Le poids des souvenirs
1- Le narrateur est plongé dans le passé des lignes 6 à 7 de l’extrait. On retrouve le champ
lexical du temps passé et du souvenir : « passé » (l. 6), « irruption » (l. 6), « rappeler » (l. 7)
et « oublier » (l. 7).
2- Les souvenirs semblent ressurgir de façon violente. Ils troublent profondément le narrateur.
Hans a tenté toute sa vie d’enfouir son passé et d’oublier son ami. On ne lit pas de
nostalgie du temps passé. Cette lettre, en revanche, lui rappelle de mauvais souvenirs.
C - L’effet de surprise
1- Hans parcourt la liste par ordre alphabétique en évitant soigneusement la lettre H car il
craint de découvrir ce qu’est devenu son ancien ami d’enfance. La peur le paralyse.
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Séquence 6
2- a) À la dernière phrase du roman, on apprend que Conrad est mort, exécuté pour avoir
participé à un complot contre Hitler.
b) On en déduit que Conrad, après le départ de Hans pour l’Amérique, a évolué et s’est
libéré de l’emprise du parti nazi.
3- La dernière phrase du roman, « Exécuté » est écrite en italique, contrairement aux phrases
qui concernent les autres élèves morts. Cette graphie permet de mettre en valeur ce dernier
passage du roman et la singularité de Conrad par rapport à ses anciens camarades de
classe. Cela participe à l’effet de surprise et de chute.
4- On comprend à la lumière de cette dernière phrase le sens du titre L’Ami retrouvé. D’une
certaine façon, Hans a retrouvé l’ami dont il était séparé depuis de nombreuses années,
car il comprend que Conrad a lutté contre l’idéologie nazie et donc contre les idées
antisémites.
D - Expression écrite
1- Sujet d’imagination
Éléments de correction
Mes yeux ne distinguaient plus le décor fabuleux
des gratte-ciel de New-York qui s’étalaient devant
moi.
J’étais soudainement plongé dans mon passé,
celui que j’avais depuis des années cherché à
oublier.
Ma première rencontre avec Conrad surgit de
ma mémoire. Je me souvins de son entrée sans
défaillance dans la salle de classe, j’entendis son
rire sonore dévalant les collines de la campagne
allemande et je revis son visage animé qui récitait
les poèmes d’Höderlin.
Je me pris à regretter de ne pas avoir finalement
eu le courage de mener des recherches pour
le retrouver. Si j’avais su ce qu’il était devenu,
toute ma vie aurait été bouleversée. Pourquoi
avais-je agi ainsi ? Pourquoi avais-je toujours nié
mes origines ? Conrad, depuis sa lettre d’adieu,
n’existait plus. Je l’avais rayé de mon existence.
À cet instant-là, tout était différent. Je ne pouvais
plus avoir de ressentiment à son égard mais le
regret et la nostalgie m’envahissaient.
Mon ami de toujours… Par cette dernière lettre,
je te retrouve enfin.
Consignes
Les temps verbaux sont ceux du passé
(imparfait et passé simple)
Le vocabulaire du souvenir.
Le vocabulaire des sentiments (regret,
nostalgie respect…).
2- Sujet de réflexion :
Éléments de correction
Je pourrais pardonner à un ami à condition qu’il
regrette amèrement ses erreurs.
Je pourrais effacer le passé si mon ami me
donnait des arguments vraiment convaincants.
Au cas où mon ami serait courageux, je pourrais
alors lui pardonner.
Pour peu qu’il soit sincère, je le défendrais.
Si mon ami était dans l’erreur, je serais prête à
l’aider.
Consignes
Écrire cinq phrases avec des propositions
subordonnées de condition.
Varier les locutions conjonctives.
Conjuguer aux temps et modes
appropriés.
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Séquence 6
Séance 7
Je connais
 Les conjonctions de subordination
• Je sais que les conjonctions de
subordination introduisent les
propositions subordonnées. La
conjonction de subordination la plus
fréquente est la conjonction « si ».
Je sais qu’il existe aussi des locutions
conjonctives comme à condition que, au
cas où ou alors que.
• Je sais que les propositions subordonnées
circonstancielles peuvent exprimer
différentes valeurs :
-le temps
-la cause
-la conséquence
-l’opposition
-l’hypothèse
 Les propositions subordonnées
circonstancielles de condition
• Je sais que le temps des propositions
subordonnées circonstancielles de
condition introduites par « si » peut
varier.
" Si + présent de l’indicatif : condition
considérée comme réalisable.
" Si + imparfait de l’indicatif : condition
considérée comme irréalisable ou
réalisable dans l’avenir.
" Si + plus-que-parfait de l’indicatif :
condition non réalisée dans le passé.
• Mais la subordonnée peut aussi être
introduite par des locutions conjonctives :
elle est alors soit au conditionnel soit au
subjonctif.
Ex. : - Au cas où je serais courageux, je chausserais
mes bottes et affronterais les intempéries.
Mode conditionnel
- Pour peu qu’il soit courageux, il coupera luimême le sapin pour Noël.
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• Je sais [qu’il ne pardonnera pas à son
ami].
• [Dès lors qu’il quittera son pays], il
tournera la page.
 Reconnaître les différentes valeurs
des propositions subordonnées
circonstancielles
Ex. : Même s’il a quitté son pays, il se souvient du
passé.
-le but
Je suis capable de
 Entourer la conjonction de subordination
et délimiter par des crochets la
proposition subordonnée qu’elle
introduit dans les phrases suivantes :
Mode subjonctif
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Subordonnée circonstancielle
d’opposition.
Ex. : Il niera ses origines au point qu’il ne parlera
plus allemand.
Subordonnée circonstancielle de
conséquence.
 Conjuguer les verbes des subordonnées
circonstancielles de condition au mode et
au temps qui conviennent.
1- Si des écrivains ne s’étaient pas engagés,
ils n’auraient pas défendu la liberté.
2- Si Pablo Néruda n’avait pas témoigné
en faveur des mineurs, ils auraient été
oubliés de tous.
3- Si tous les enfants accédaient au savoir,
la vie serait meilleure.
4- Si je le pouvais, j’irais alphabétiser des
enfants qui en ont besoin.
5- Si on cessait de recruter des enfants
soldats, ceux-ci accèderaient à une vie
digne et heureuse.
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Séquence 6
 Les techniques pour analyser un
document iconographique : affiche,
peinture…
 Tracer les lignes de force sur l’image
ci-dessous :
• La composition : les lignes qui
structurent l’espace (diagonales,
horizontales, circulaires…).
• Les plans : ils organisent les éléments
dans l’espace (premier plan, second plan,
arrière-plan).
• L’angle de vue : il désigne l’endroit d’où
est vue la scène. Il faut faire la différence
entre la vue de face, en plongée et en
contre-plongée.
• Les couleurs : distinguer les couleurs
chaudes et les couleurs froides.
• La lumière : qui permet de mettre en
valeur un élément de l’œuvre.
• Le cadrage : c’est un peu le zoom
au cinéma. On peut avoir une vue
d’ensemble, un plan général, le plan
rapproché, le plan américain, le gros
plan et le très gros plan.
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c
c
Séquence 7
Séquence 7
Séance 1
j e vérifie mes connaissances
• Traditionnellement une pièce de théâtre classique est divisée en ACTES (notés I, II, III…),
eux-mêmes divisés en SCÈNES (notées 1, 2, 3…). La pièce Antigone, de Jean Anouilh, ne
présente pas ces divisions, mais on pourrait les retrouver en s’appuyant sur l’ENTRÉE et la
SORTIE des personnages.
• Les indications de mise en scène, toujours écrites en italique, se nomment des
DIDASCALIES.
A - Découvrir les personnages
1- a) Nous apprenons les informations essentielles à la compréhension de la pièce par le personnage du Prologue.
b) Non, le discours du Prologue ne permet pas d’entretenir le suspense sur la fin de la
pièce puisqu’il annonce la mort de certains personnages.
c) Il s’agit d’un début inhabituel pour une pièce de théâtre : une pièce classique
commence en général par une scène d’exposition qui présente les personnages, leurs
relations et le problème qui se pose à eux.
2- a) Les différents personnages présentés par le Prologue sont : Antigone, Ismène, Hémon, Créon, la nourrice, Eurydice, le Messager et les trois gardes.
b) Le Prologue commence par présenter le personnage principal, Antigone. Ensuite, il
poursuit sa présentation des personnages en fonction du degré de proximité qu’ils ont
avec l’héroïne : des plus proches aux plus éloignés.
c)
d)
Antigone
- noiraude
- renfermée
- petite maigre
2
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Ismène
- blonde
- belle
- heureuse
Créon
- robuste
- fatigué
- aux cheveux blancs
c
Séquence 7
e)
Le Prologue
Le messager
Antigone
Le page
Les gardes
Créon
Eurydice
Ismène
La nourrice
Hémon
Antigone, mise en scène d’André Barsacq, théâtre de l’Atelier, février 1944.
f) Les deux personnages mentionnés dans le dernier paragraphe qui ne sont pas présents
sur la scène sont Polynice et Étéocle, les deux frères d’Antigone, qui se sont entre-tués.
B - La mise en place du tragique moderne
1- a) Le pronom « vous » est employé par le Prologue pour s’adresser aux spectateurs.
b) Le pronom « nous » (l. 24) désigne à la fois le Prologue lui-même et les spectateurs.
c) Le personnage du Prologue appartient à un espace intermédiaire : il est inventé par
Anouilh et fait partie de la pièce mais il instaure une proximité avec les spectateurs par
l’emploi du pronom personnel « nous ».
d) Les mots appartenant au champ lexical du théâtre sont : personnages jouer rôle rideau
e) Non, le spectateur ne peut pas oublier qu’il assiste à une représentation théâtrale :
tout le discours du Prologue lui rappelle que les personnages sont des acteurs qui vont
devoir jouer leur rôle. L’emploi de termes appartenant au champ lexical du théâtre brise
l’illusion théâtrale.
© Cned, Français 3e —
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3
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Séquence 7
2- a) Il s’agit de l’adjectif qualificatif « seule ».
b) Il s’agit du verbe « mourir ».
c) Les deux autres personnages qui subiront le même sort sont Hémon (« ce titre princier
lui donnait seulement le droit de mourir » l. 48-49) et Eurydice (« jusqu’à ce que son
tour vienne de se lever et de mourir » l. 72-73)
d) Non, Antigone ne peut pas échapper à son destin : « Mais il n’y a rien à faire. » (l. 17-18)
e) L’intérêt de cette pièce ne réside pas dans la découverte du destin final des
personnages, qui est connu de tous. Il consiste à découvrir de quelle manière le piège va
se refermer sur ces personnages, et quel chemin va les conduire vers leur mort.
3- a) L’anachronisme dans la didascalie initiale est « jouent aux cartes ». On pouvait aussi considérer le tricot comme un anachronisme.
b) On peut relever d’autres anachronismes dans le discours du Prologue : « les belles
reliures », « les petits antiquaires» (l. 56-57).
c) Par ces anachronismes, l’auteur veut montrer que les thèmes abordés dans le mythe
d’Antigone ne sont pas propres à l’Antiquité mais intemporels. Anouilh rapproche ainsi
la pièce des spectateurs du XXe siècle.
d) Ces attitudes sont familières et nous entraînent loin de la grandeur et de la noblesse
antiques.
4- a) Dans le prologue de Sophocle, les informations nous sont données par Antigone et Ismène.
b) Ces informations correspondent au dernier paragraphe du prologue d’Anouilh.
c) Dans la tragédie de Sophocle, ce sont les dieux qui imposent le destin aux hommes :
« Des maux légués par Œdipe,
En connais-tu que Zeus ne nous épargne pas, à nous qui vivons encore ? »
C - Les périphrases verbales
1- a) Les groupes soulignés sont composés d’un verbe conjugué suivi d’un verbe à l’infinitif.
b) L’expression « elle va surgir » peut être remplacée par « elle surgira ».
2- a) Le Prologue nous fait comprendre qu’Hémon mourra. M
b) Créon vient d’accéder au trône de Thèbes. T
c) Les trois gardes sont en train de jouer aux cartes. A
d) La belle Ismène continue de rire avec Hémon. A
e) Le Prologue va sortir. T
f) Jamais Antigone ne laissera passer l’occasion de rendre hommage à son frère. M
Séance 2
A - Un nouveau personnage : la nourrice
1- a) Les deux apostrophes employées par la nourrice sont « mauvaise » (l. 1) et « fanfaronne » (l. 26). Elles sont péjoratives.
b) La nourrice accuse Antigone d’être sortie la nuit pour un rendez-vous amoureux.
c) Le niveau de langage employé par la nourrice est assez familier : « Ah ! c’est du joli !
c’est du propre ! » (l. 9) / « C’est ça, hein, c’est ça ? » (l. 25)
4
— © Cned, Français 3e
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Séquence 7
2- a) Les phrases exclamatives dominent dans les paroles de la nourrice.
b) Ces phrases exclamatives expriment la colère, l’indignation de la nourrice.
c) La nourrice menace Antigone de tout raconter à son oncle Créon.
3- a) La nourrice rapporte les propos imaginaires de Jocaste, la mère d’Antigone.
b) La nourrice évoque l’enfance d’Antigone.
c) L’invention de ce personnage permet d’apporter un éclairage sur l’enfance d’Antigone et
de révéler également sa fragilité. Une part d’Antigone est encore fortement rattachée au
monde de l’enfance.
B - La petite Antigone
1- a)
Douce •
• Antigone
Mauvais caractère •
Pas assez coquette •
• Ismène
Bouclettes et rubans •
b) La nourrice préférait Antigone parce qu’elle croyait que c’était elle qui l’aimait (l. 75).
2- a) Les expressions employées par Antigone pour s’adresser à sa nourrice sont : « ma vieille bonne pomme rouge » (l. 41), « ma vieille pomme toute ridée » (l. 42)
b) Ces expressions traduisent toute l’affection qu’Antigone a pour sa nourrice.
c) La didascalie qui le confirme est « elle l’embrasse » (l. 79-80)
d) Les larmes de la nourrice perturbent Antigone et la troublent car elle doit être forte ce
matin-là et ne pas se laisser submerger par son émotion.
e) Cette scène met en valeur la fragilité du personnage d’Antigone qui appartient encore
au monde de l’enfance alors qu’elle s’apprête à affronter son destin, et qu’elle doit
s’affirmer en tant qu’adulte.
C - Le quiproquo et l’implicite
1- a) Cette nuit-là, Antigone a tenté d’enterrer la dépouille de son frère Polynice.
b) La nourrice comprend qu’Antigone avait un rendez-vous amoureux cette nuit-là.
c) « Qui est-ce ? Un voyou, hein, peut-être ? » (l. 22-23), « Elle est fiancée et à quatre
heures du matin elle quitte son lit pour aller courir avec un autre. » (l. 39-41)
2- a) Non, Antigone ne ment pas : elle avait effectivement un rendez-vous symbolique avec la dépouille de son frère, et elle a bien un amoureux en la personne d’Hémon.
b) Non, Antigone ne dit qu’une partie de la vérité.
c) Elle pourrait ajouter : « Je vais mourir aujourd’hui. »
d) Antigone sous-entend que, pour Hémon, le fait d’être son fiancé lui portera malheur.
e) Cette discussion avec la nourrice renforce un peu plus la solitude d’Antigone car la
nourrice ne comprend pas du tout la situation dans laquelle se trouve la jeune fille. Il
s’agit d’un dialogue de sourds. Antigone est seule avec elle-même.
3- a) Antigone a déjà tenté d’enterrer son frère.
b) Ismène accepte la décision de Créon.
c) Les autres personnages de la pièce ne sont pas des créations de Jean Anouilh : ils sont
déjà présents dans la pièce antique de Sophocle.
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Séquence 7
4- a) Antigone doit mourir pourtant (mais) elle aime la vie.
b) Hémon est désespéré car (parce qu') Antigone vient de lui annoncer qu’elle ne
l’épousera pas.
c) La nourrice est en colère car (parce qu') Antigone n’était pas dans son lit.
D - Le conditionnel (1) : formes et valeurs du conditionnel simple
1- a) ferais, devrais, dirait
Les terminaisons isolées sont semblables à celles de l’imparfait.
b) Cette forme verbale ressemble au futur.
c) Dans la phrase 3, le verbe souligné désigne une action soumise à une condition.
d) Dans la phrase 1, le verbe souligné exprime un futur dans le passé.
2- a) Si Jocaste était là, elle approuverait Antigone.
Valeur : irréel du présent
b) Je t’avais dit que j’arriverais en retard au spectacle.
Valeur : futur dans le passé
c) Hémon serait déçu s’il apprenait le projet d’Antigone.
Valeur : potentiel
d) La nourrice aimerait qu’Antigone se recouche.
Valeur : souhait
E - Expression écrite
Proposition de correction
LA NOURRICE, inquiète.
D’où viens-tu ?
ANTIGONE, doucement.
Je suis sortie pour enterrer Polynice.
LA NOURRICE, se recule et crie.
Quoi ! Tu as osé désobéir à Créon, Mais tu es folle ! Tu sais ce
que tu risques au moins ! Qu’est-ce qui t’est passé par la tête ?
ANTIGONE, d’une voix fatiguée.
Ne me gronde pas, nounou. Je devais le faire, je le dois à Polynice.
Et je suis sûre que maman me comprend, là-haut.
LA NOURRICE, en colère.
Mais tu ne réfléchis pas, hein ! Tu sais bien que Créon te tuera
si tu te fais prendre ! Tu penses un peu à ta sœur, à ton fiancé, à
moi ? Hein, tu y penses ? Réponds Antigone !
ANTIGONE, froidement.
Oui, nounou. Je pense à Ismène et à Hémon ; je pense à toi aussi.
Mais je devais le faire, sinon je n’aurais plus supporté de voir
mon image dans une glace, le matin.
LA NOURRICE, s’apaisant peu à peu.
J’essaie de te comprendre Antigone, mais j’ai du mal. Tu as toute
la vie devant toi, tu es fiancée, Hémon t’adore. Et tu enverrais
promener des années de bonheur ? (Elle s’approche d’Antigone et
veut la prendre dans ses bras.) Tu n’es encore qu’une petite fille
butée et entêtée. Qu’est-ce que je ferais moi, sans toi ? Hein ?
Regarde-moi tes pieds, ils sont sales. Je vais te les laver et tu iras
te recoucher. On va oublier tout ça, hein, ma petite Antigone.
ANTIGONE, le regard fixe et froid.
C’est trop tard nounou. Je ne peux plus oublier. Polynice
m’attend, je dois y retourner. Je parlerai à Hémon tout à l’heure,
et il me comprendra.
Antigone sort lentement. La nourrice la suit des yeux, muette de stupeur.
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Consignes
Ø J’ai adopté la
présentation d’un texte
théâtral.
Ø J’ai rapporté les
réactions de la nourrice.
Ø J’ai proposé quelques
didascalies en italique.
Ø J’ai imaginé les paroles
d’Antigone
c
Séquence 7
Séance 3
A - L’opposition de deux caractères
1- a) Ismène met en avant son calme, son attitude posée et réfléchie : « Moi, je suis plus pondérée. Je réfléchis. » (l. 16-17)
b) « réfléchi » (l. 13), « réfléchis » (l. 14), « réfléchis » (l. 17)
c) Selon Ismène, Antigone ne possède pas ce trait de caractère. En effet, elle précise :
« Toi, c’est ce qui te passe par la tête tout de suite, et tant pis si c’est une bêtise. » (l. 14-16)
2- a)
Ismène
Antigone
« Moi je suis plus pondérée. Je « Il y a des fois où il ne faut pas trop
réfléchis. »
réfléchir. » « Je comprends un peu notre oncle. »
« Moi je ne veux pas comprendre un peu. »
« Il est le roi, il faut qu’il donne « Moi, je ne suis pas le roi. Il ne faut pas que
l’exemple. »
je donne l’exemple, moi… »
« J’ai raison plus souvent que toi. »
« Je ne veux pas avoir raison. »
b) Les phrases prononcées par Ismène sont à la forme positive. Celles d’Antigone que tu
as recopiées sont à la forme négative.
c) Cela traduit l’opposition d’Antigone, son côté rebelle et indépendant.
d) Les expressions par lesquelles Antigone se désigne elle-même sont « la sale bête »,
« l’entêtée », « la mauvaise ». L’expression qui semble correspondre le mieux à Antigone
est « l’entêtée ».
e) Le verbe répété sept fois dans les lignes 36 à 52 est le verbe « comprendre ». Cette
répétition traduit la détermination d’Antigone et insiste sur son refus de comprendre.
3a) « après un silence, de sa petite voix », « doucement », « Elle achève doucement. », « doucement »,
« Il y a un silence, Ismène demande soudain », « murmure », « Et plus doucement encore si c’est
possible », « a un élan soudain vers elle ».
Ces didascalies se rapportent presque toutes à Antigone. b) Ces didascalies traduisent la douceur et le calme d’Antigone. c) La didascalie qui montre un changement radical dans l’attitude de la jeune fille est :
« se redresse et crie » (avant la l. 95). Ce changement s’explique par l’élan de tendresse
qu’Ismène a envers elle. Comme avec la nourrice, Antigone ne veut pas tomber dans
l’émotion. Elle doit rester forte et déterminée.
d) Les didascalies concernant Ismène montrent qu’elle aime sa sœur et qu’elle ne supporte
pas l’idée de sa mort.
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Séquence 7
B - L’argumentation d’Ismène
1- C’est la peur de la mort qui empêche Ismène de se joindre à Antigone pour enterrer leur
frère : « Je ne veux pas mourir. » (l. 11)
2- a)
Créon nous ferait mourir.
•
Je suis l’aînée.
•
Créon est le roi, il faut qu’il
donne l’exemple
•
Créon est plus fort que nous.
•
Ton bonheur est là devant toi.
•
• La raison
• Les sentiments
b) Ismène fait allusion à Hémon.
c) Non, Ismène ne réussit pas à convaincre sa sœur puisqu’Antigone réaffirme sa
détermination d’aller jusqu’au bout : « Je parlerai tout à l’heure à Hémon : Hémon sera
tout à l’heure une affaire réglée. » (l. 120-121)
C - L’expression du tragique chez Antigone
1- a) Dans ces deux répliques, Antigone évoque son enfance.
b) L’évocation de cette période est touchante parce qu’Antigone est encore attachée à son
enfance mais elle va devoir grandir d’un seul coup pour affronter son destin et sa mort.
c) La jeune femme s’élève contre la nécessité de comprendre et d’obéir aux adultes.
d) Antigone affirme un désir d’indépendance et de liberté.
2- a) Dans la réplique des lignes 6 à 10, les mots appartenant au champ lexical du théâtre sont « rôle » et « distribué ».
b) Cette réplique fait écho au texte du Prologue qui brisait l’illusion théâtrale en
employant le champ lexical du théâtre.
c) L’emploi du verbe « devoir » traduit l’obligation et la nécessité.
D - Étude de l’image
1- Antigone est placée à gauche et Ismène à droite.
2- L’opposition entre les deux sœurs est traduite par leur tenue : une robe blanche pour
Ismène, noire pour Antigone, ainsi que par la couleur de leurs cheveux : Ismène a de longs
cheveux blonds, Antigone est brune.
3- L’entêtement d’Antigone et son refus d’écouter Ismène se manifestent par sa posture : elle
tourne le dos à sa sœur et ne la regarde pas.
Séance 4
A - Antigone : une femme amoureuse
1- a) L’amour que les personnages éprouvent l’un pour l’autre se traduit à la fois par les gestes : Hémon serre très fort Antigone contre lui, et par les paroles : « Oui, mon amour. » (l. 26), « je t’aime comme cela, moi, très fort » (l. 97-98).
b) Antigone demande à Hémon de la serrer dans ses bras pour que sa force s’imprime en
elle.
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Séquence 7
2- a) L’évocation du petit garçon met en valeur le désir d’être mère, le désir de maternité.
b) « une robe d’Ismène, ce parfum et ce rouge à lèvres » (l. 80-81)
c) Elle les portait pour être plus féminine et pour séduire Hémon : « j’avais fait tout cela
pour être un peu plus comme les autres filles, pour te donner envie de moi » (l. 82-84)
B - L’affirmation de l’héroïne tragique
1- a) C’est Antigone qui mène le dialogue car ses répliques sont beaucoup plus longues que celles d’Hémon.
b) Comme pour les scènes avec la nourrice et Ismène, Antigone, qui se sent encore fragile,
ne veut pas se laisser submerger par l’émotion. Si Hémon parle ou tente d’intervenir,
cela pourrait la bouleverser, et briser sa détermination.
c) En faisant ses adieux à Hémon, Antigone renonce à son projet de mariage avec Hémon
ainsi qu’à son désir de maternité.
2- a)
La jeune femme fragile
• avec un pauvre visage bouleversé
• avec un tel désespoir
L’héroïne tragique
• Elle s’est détachée de lui
• elle a pris un autre ton
• se détournant, dure
b) Dans la dernière phrase de l’extrait, Antigone s’adresse à elle-même.
c) L’effet créé est celui d’un dédoublement d’Antigone, d’une mise à distance d’elle-même.
On a l’impression, au cours de la scène, que l’héroïne tragique prend le dessus sur la
jeune fille fragile et amoureuse. C’est à cette part inconnue d’elle-même qu’Antigone
s’adresse à la fin de sa dernière réplique.
3- Dans la dernière réplique, la tension se manifeste par les paroles : on remarque l’emploi
de phrases courtes, exclamatives et injonctives, et la répétition de certains mots comme le
verbe « jurer ». Les didascalies traduisent aussi cette tension : « Il recule, il va parler, elle crie »
(l. 91), « elle court à la fenêtre, elle crie » (l. 101).
C - Le conditionnel (2) : formes et valeurs du conditionnel composé
1- a) Les formes verbales soulignées sont composées d’un auxiliaire au conditionnel simple et d’un participe passé.
b) Non, ces actions exprimées ne pourront pas se réaliser un jour, il est trop tard.
c) Ces formes verbales traduisent le regret.
2- a) Antigone aurait été fière d’être la femme d’Hémon.
b) Si Ismène avait réussi à convaincre sa sœur, Antigone aurait échappé à la mort.
c) Hémon aurait aimé avoir un enfant avec Antigone.
d) Avec un peu de chance, vous seriez arrivés à temps pour le début de la représentation.
e) Si j’avais lu la pièce attentivement, j’aurais compris qu’Antigone allait mourir.
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Séquence 7
D - Les mots qui prennent sens dans la situation d’énonciation
1- a)
Phrase 1
Phrase 2
Pronoms personnels
Tu / moi / je / me
Se / il / elle
Déterminants
démonstratifs
Indicateurs de lieu
cette
X
Vers moi / par cette
fenêtre
Par la fenêtre de la salle /
vers elle
Présent de l’indicatif
Passé simple / imparfait
Temps des verbes
b) C’est la première phrase qui ne peut se comprendre que si on connaît la situation
d’énonciation.
2- Dans les phrases suivantes, les mots qui renvoient à la situation d’énonciation* sont
encadrés.
a) Ce matin, je suis venu ici pour te parler.
b) Mon frère et moi comptons vous rendre visite la semaine prochaine.
c) Nous y retournerons demain.
d) Tu n’as pas vu mon livre ? Je l’ai posé là ce matin !
Séance 5
A - Le décor de la pièce
1- a) « Un décor neutre » signifie un décor qui ne rappelle rien de la Grèce antique, dans lequel rien ne peut faire penser à un pays quelconque, ni à une pièce précise dans une maison.
b) On peut voir, au fond, de grands rideaux en drapés, ainsi que des gradins.
c) Un décor comme celui-ci permet de mettre en valeur les personnages et leur parole.
2- a) Non. Ce décor nu ne présente aucun signe qui se rattache à la modernité.
b) Les personnages du fond sont assis sur des gradins.
c) Assis de cette manière, les personnages sont aussi dans la position de spectateurs.
d) Cet élément du décor évoque les gradins des théâtres antiques, sur lesquels étaient assis
les spectateurs.
B - Comparer deux mises en scène
1- a) Les menottes et les costumes des personnages renvoient à l’époque moderne.
b) Les éléments qui font référence au contexte antique de la pièce sont la statue antique
ainsi que les colonnes rappelant celles des temples grecs.
2- a) Le dallage de la scène évoque le jeu des échecs.
b) Cela peut symboliser la partie d’échecs qu’Antigone va jouer contre Créon.
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Séquence 7
Document C
1- a) Non, il n’y a, dans les décors et les costumes, aucune référence à l’Antiquité.
b) Le personnage de Créon est vêtu élégamment d’un costume et d’une cravate.
c) Antigone est vêtue à la manière d’une rebelle ou d’une punk et tient un blouson de cuir
à la main.
d) Les éléments de la mise en scène qui projettent la pièce de Jean Anouilh en 2009 sont
essentiellement les costumes ainsi que l’instrument dont joue le personnage au fond.
e) Une mise en scène aussi moderne rapproche de nous le mythe d’Antigone et en souligne
l’aspect intemporel.
2- On peut préférer la mise en scène résolument moderne parce qu’elle actualise le mythe
d’Antigone, ou celle qui mélange les référence à l’Antiquité et celles à la modernité parce
qu’elle tient compte des sources antiques de la pièce.
Séance 6
Je connais
Je suis capable de
Ø Les différents personnages de la pièce Ø Identifier les différents personnages et les
rapports entre eux.
• Antigone est la fille d’Œdipe et de Jocaste.
Elle est fiancée à Hémon, fils de Créon, roi
de Thèbes. Sa sœur se nomme Ismène et ses
deux frères Étéocle et Polynice sont morts.
Ø Le prologue de la pièce
Il est pris en charge par un
personnage chargé de nous apporter
les informations nécessaires à la
compréhension de l’intrigue. Mais il
brise le suspense en nous annonçant la
Mort de trois personnages.
Ø Les périphrases verbales qui sont de 3
types :
• TEMPORELLES
• ASPECTUELLES
• MODALES
Ø La notion d’implicite qui peut prendre
deux formes dans les énoncés :
- le présupposé et
- le sous-entendu
• Le lien logique qui peut être implicite
entre deux PROPOSITIONS
Ø Citer les trois personnages qui vont mourir à
la fin de cette pièce :
- Antigone
- Hémon
- Eurydice
Ø Souligner les périphrases verbales dans les
phrases suivantes :
• Antigone vient de rentrer au palais.
Ismène va tenter de dissuader sa sœur
d’enterrer Polynice.
• Antigone commence à expliquer à Hémon
qu’elle ne l’épousera pas.
• Hémon laisse parler Antigone sans
l’interrompre.
• Antigone fait pleurer sa nourrice.
Ø Formuler le sous-entendu contenu dans les
mots soulignés :
- Étéocle, contrairement à son frère, a eu droit
à des funérailles.
Polynice n’a pas eu droit à des funérailles.
• Retrouver le lien logique implicite dans une
phrase complexe :
- Antigone doit être forte ce matin ; elle va
affronter la colère de Créon.
Lien = car / parce que
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Séquence 7
Ø Les formes et les valeurs du conditionnel
• Le conditionnel simple peut avoir une
valeur TEMPORELLE ou MODALE.
Il peut exprimer :
- Le FUTUR dans le PASSÉ
- un ORDRE
- un SOUHAIT
- une POSSIBILITÉ
• Le conditionnel composé exprime le
plus souvent le REGRET.
ØConjuguer correctement des verbes au
conditionnel et passé :
- Devoir (cond. simple, 1ère pers. pl.) : nous
devrions
- Pouvoir (cond. composé, 3e pers. sg.) : il
aurait pu
- Savoir (cond. simple, 2e pers. sg.) : tu saurais
- être (cond. composé, 1ère pers. sg.) : j’aurais
été
Ø Les mots qui prennent sens dans la Ø Encadrer dans une phrase les mots renvoyant
situation d’énonciation que l’on appelle
à la situation d’énonciation.
aussi des EMBRAYEURS.
- Je te donne rendez-vous ici même, demain.
- Nous préférons cette robe-ci à celle-là.
- Apporte-moi ça tout de suite !
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Séquence 8
Séquence 8
Séance 1
A - La loi et l’interdit
1- a) Créon emploie des phrases interrogatives.
b) Dans sa première réplique, Créon cherche à savoir pourquoi Antigone a enterré son
frère, quelles sont ses raisons.
c) Créon veut s’assurer qu’Antigone a agi tout en sachant qu’elle n’avait pas le droit de le
faire (réplique l. 11). Il veut aussi être certain qu’elle est consciente des risques qu’elle a
pris (réplique l. 14).
2- a) L’interdit énoncé par Créon était transmis au peuple de Thèbes par oral : « proclamer l’édit aux carrefours » et par écrit : « l’affiche sur les murs ».
b) Antigone connaît les risques qu’elle a pris pour enterrer son frère. La phrase qui le
montre est « Oui. » qui vient en réponse de la réplique de Créon : « […] tu avais lu
l’affiche sur tous les murs de la ville ? ».
c) L’expression utilisée par Créon signifie que les puissants doivent respecter les lois.
S’ils les transgressent ouvertement, tout le peuple risque d’en faire autant, ils doivent
montrer l’exemple.
d) Créon tente d’expliquer la désobéissance d’Antigone par l’orgueil, c’est ce que veut dire
l’allusion à Œdipe ici.
B - L’argumentation d’Antigone
1- a) Antigone répète le verbe devoir.
b) Ce verbe exprime l’obligation, le fait que la volonté n’a rien à faire dans la décision
d’Antigone, cela va au-delà.
c) Antigone justifie son geste en disant que son frère devait reposer en paix et que c’est
maintenant chose faite.
d) Les termes à souligner étaient : « enterre » (l. 4), « repos » (l. 5 et 8), « funèbres »
(l. 15), « enterrement » (l. 21), « ombre » (l. 21), « cadavre » (l. 22), « mort » (l. 24),
« boîte » (l. 28), « mort » (l. 31).
2- a) Créon réduit le déroulement d’un enterrement au fait de recouvrir le corps de terre et aux paroles prononcées par le prêtre en même temps.
b) Créon emploie l’expression « pauvres têtes d’employés fatigués » (l.24) pour désigner
les prêtres.
c) L’image que Créon donne des prêtres est donc péjorative. Il les voit comme « des
employés » et non pas comme des hommes au service du divin.
d) Ces verbes nous montrent que les prêtres se dépêchent d’en finir avec le service funèbre,
afin de pouvoir enterrer ensuite un autre mort dans la même matinée.
e) Les expressions employées par Créon pour désigner la cérémonie des honneurs funèbres
sont : « passeport dérisoire », « bredouillage en série », « pantomime ».
f) La figure employée dans ces expressions est une métaphore qui a une visée péjorative.
Créon veut montrer que l’enterrement dans les règles, avec les prêtres, n’est qu’une
mascarade.
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Séquence 8
3- a) et b) Antigone sait que Créon a raison puisqu’elle dit « Si, je le sais » quand il lui demande si elle n’a jamais eu envie de faire fuir les prêtres quand elle les voyait bâcler ainsi un enterrement.
c) Antigone dit faire ce geste non pas pour son frère mais pour elle (l. 39) : elle cherche à
affirmer son libre arbitre et sa détermination quant au choix qu’elle a fait.
d) Créon ne réussit pas à convaincre Antigone de l’absurdité de son geste à la fin de
l’extrait, puisque Antigone lui répond qu’il ne peut rien faire pour la faire changer
d’avis : « ni me sauver ni me contraindre » (l. 47).
C - Expression écrite
Créon dénonce l’argument religieux utilisé par Antigone car il dit que les rites funéraires
sont absurdes. Il utilise ensuite des termes péjoratifs pour dénoncer le travail des prêtres.
Enfin, il compare la cérémonie à une comédie.
D - Vocabulaire : autour du mot loi et de l’idée d’obligation
1- a) L’expression « être au-dessus de la loi » signifie défier la loi en ne la respectant pas.
b) Le synonyme du mot « loi » employé dans la première partie de l’extrait est le mot :
« édit ».
c) Les deux autres synonymes que l’on peut proposer de ce mot sont : règle et précepte.
2- a) Ton inquiétude est légitime, la situation est grave.
b) La vente d’objets contrefaits est un acte illicite.
c) Jamais il n’agira en traître, c’est un ami loyal.
d) Les députés sont élus pour légiférer à l’assemblée nationale.
e) Mon adversaire aurait pu profiter de sa supériorité mais il a fait preuve de loyauté.
f)L’âge légal pour voter en France est de 18 ans.
3- Le vocabulaire de l’obligation et l’interdit.
Nom
Verbe
Adjectif
obligation
obliger
obligatoire
interdiction
interdire
interdit
soumission
soumettre
soumis
contrainte
contraindre
contraignant
Séance 2
A - Identifier la stratégie argumentative de Créon
1- a) Créon prend le temps de justifier sa décision de sauver Antigone car celle-ci ne le veut pas. Il lui explique alors pourquoi lui ne veut pas qu’elle meure. Mourir pour la politique lui paraît idiot.
b) Selon lui, toute cette histoire se réduit à une odeur de cadavre qu’il faut supporter
quelque temps.
c) L’argument de Créon est que l’odeur du corps de Polynice fera comprendre à ceux qu’il
gouverne que les lois doivent être respectées.
d) Il désigne le cadavre de Polynice par les mots « cette viande qui pourrit au soleil »
e) Il provoque de la colère chez Antigone car il justifie ses actes d’une manière qui lui
semble inacceptable.
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Séquence 8
2- a) Créon fait appel à la pitié d’Antigone et aussi à son amour pour Hémon.
b) La stratégie de Créon a changé : il ne cherche plus à convaincre Antigone en tentant de
la raisonner mais il fait appel à ses sentiments.
c) L’énervement de Créon se traduit alors une interpellation insultante : « petite idiote ! »
(l.97) ainsi que par la brutalité de ses gestes : il secoue Antigone.
3- a) La figure de style qui permet d’expliquer l’art de gouverner les hommes et la cité est la métaphore (filée).
b) Le royaume (ou l’exercice du pouvoir) est comparé par métaphore à une « barque »
(l. 100). Créon se compare implicitement au « gouvernail » (l. 102), le peuple est
« l’équipage » (l. 103). Les « officiers » ne pensent qu’à sauver « leur peau » sur un
« radeau » (l. 106) avec « toute la provision d’eau douce ».
c) Le verbe qui montre que Créon essaye de persuader Antigone est le verbe « comprendre »
(l. 96, 98, 129).
d) Antigone ne se laisse pas désarmer par le discours de Créon puisqu’elle refuse de se
laisser persuader : « Je ne veux pas comprendre » (l.130).
4- a) Afin de convaincre Antigone de l’inutilité de son geste, Créon va tenter de salir l’image
qu’elle a de son frère en montrant ses défauts et travers.
b) Polynice est désigné par le roi avec les expressions : « un petit fêtard imbécile », « un
petit carnassier dur et sans âme », et « une petite brute ». (l. 218-219).
c) Antigone refuse de croire Créon. La phrase qu’elle répète est « Ce n’est pas vrai ! »
(l.226 et 233).
5- L’ordre des arguments était le suivant : b, d, a, c.
b) Le cadavre de Polynice ne doit pas être enterré pour que le peuple comprenne ce qui
arrive aux traîtres.
d) Faire régner l’ordre dans la cité exige des sacrifices
a) Hémon aime Antigone, Créon a déjà payé suffisamment.
c) Polynice était en réalité un mauvais fils, indigne du sacrifice qu’Antigone s’apprête à
faire pour lui.
B - Le vocabulaire de l’argumentation
Créon tente de faire comprendre son raisonnement à Antigone afin de la faire à adhérer à son
point de vue. Il commence par réfuter l’argument religieux de la jeune fille, en lui démontrant
l’absurdité des rites funéraires. Puis il essaie de la convaincre et justifie sa décision par des
raisons politiques. Enfin, il cherche à la persuader en dénonçant le comportement indigne de
son frère.
C - Une scène de conflit : liberté et politique
1- a) Non, Créon n’avait pas envie d’être roi. Il a accepté cette fonction car il ne se sentait pas le droit de la refuser, il devait faire ce travail.
b) Créon se compare à un « ouvrier » (l. 44) et considère sa fonction de roi comme un
« métier » (l. 34).
c) La contradiction réside ici entre le devoir en tant que roi, qui est de faire tuer Antigone,
et ses sentiments envers elle.
d) Sa fonction de roi le prive de la liberté de suivre ses sentiments.
e) Créon n’est pas satisfait de son rôle, cette citation le montre : « mon rôle n’est pas
bon » (l. 168).
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Séquence 8
2- a) Antigone affirme qu’elle veut garder son libre arbitre et donc sa liberté de penser.
b) L’expression qui montre que la jeune fille n’est pas soumise aux mêmes règles que
Créon est : « Moi, je ne suis pas obligée de faire ce que je ne voudrais pas ! »
(l. 75-76, p. 80).
c) Dans ces répliques, le mot « avec » a un sens oppositif. Il souligne le paradoxe dans la
distribution des rôles.
Créon
Antigone
- votre couronne
- vos gardes
- votre attirail.
- mes ongles cassés
- et les bleus
- ma peur
Ø « vous pouvez seulement me faire mourir »
Ø « moi, je suis reine »
d) Les deux conclusions formulées par Antigone montrent que Créon n’a qu’un simulacre
de pouvoir alors qu’Antigone a un pouvoir réel.
e) Ces expressions montrent bien que la volonté d’Antigone s’oppose au pouvoir de
Créon.
f) Antigone domine Créon même si celui-ci la malmène quand il lui parle de son frère.
Elle ne laisse pas Créon décider et méprise l’univers politique : « Qu’est-ce que
vous voulez que cela me fasse, à moi, votre politique, votre nécessité, vos pauvres
histoires ? » (l. 47 à 49, p. 78). Elle sait aussi qu’elle le domine car elle appartient à un
univers qu’il ne peut maîtriser : « Non. Je vous fais peur. […] Vous êtes trop sensible
pour faire un bon tyran, voilà tout. […] C’est laid un homme qui a peur »
(l. 63 à 71, p. 79). Antigone juge donc sévèrement son oncle et ne le laisse pas prendre
le pouvoir sur elle.
D - Vocabulaire : autour du mot politique
1- a) La classe grammaticale de ce mot est : nom commun dans la première phrase et adjectif dans la seconde.
b) On peut former politiquement comme adverbe de manière à partir du mot politique.
2- a) Très grande agglomération urbaine : mégalopole
b) Vaste cimetière dans l’Antiquité : nécropole
c) Art et pratique du gouvernement des sociétés humaines : politique
d) Personne qui exerce une activité politique : politicien
e) État considéré par rapport à ses colonies, à ses territoires extérieurs : métropole.
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Séquence 8
E - Expression écrite
Eurydice, cachée dans un coin de la pièce a entendu
la conversation entre Créon et Antigone.
EURYDICE
Créon, je dois vous parler, c’est urgent.
CREON
Je vous écoute.
EURYDICE
Antigone est décidée à mourir. Elle ne s’est
pas laissée convaincre par vos arguments.
CREON, pâlissant.
Ce n’est pas possible !
EURYDICE
Je vous assure, vous devez la sauver, elle est
si jeune, encore innocente, elle ne sait pas le
prix de la vie !
CREON, éperdu.
Mais enfin, comment a-t-elle pu être aussi
naïve ! Elle, la fille d’Œdipe, n’a-t-elle pas eu
toutes les leçons dont elle avait besoin ?
EURYDICE
Je vous l’ai dit, c’est une enfant. Elle n’a
pas réfléchi, elle a suivi son instinct. Elle
ne supportait pas de voir le cadavre de son
frère rester là. Vous devez la comprendre,
si c’était elle vous auriez fait pareil. Il vous
faut la sauver, parce que c’est juste.
CREON, en larmes.
Je ferai tout pour sauver Antigone Eurydice,
vous le savez bien !
J’ai adopté la présentation d’un texte théâtral avec
des didascalies.
J’ai proposé des arguments pour émouvoir
Créon
J’ai montré que je connaissais les
personnages et leurs situations.
J’ai proposé des arguments crédibles pour
convaincre Créon.
Séance 3
A - Étudier un tournant dans la pièce
1- a) Dans la première partie de l’extrait, Créon conseille à Antigone de ne pas rester trop seule et de se marier, de vivre.
b) Les répliques d’Antigone sont courtes. Elle semble convaincue par son oncle et a des
doutes sur la décision qu’elle avait prise : « Peut-être. Moi, je croyais. » (l. 4) Elle se
contente ensuite de dire « oui » (l. 9 et 13) à tout ce que propose Hémon.
c) Antigone est comme le dit la didascalie « comme une somnambule », elle n’est plus
vraiment en état de conscience.
2- a) C’est le mot « bonheur » qui va faire réagir Antigone, ce mot apparaît ligne 40.
b) Antigone dirige le dialogue à partir de la ligne 43 car ses répliques sont longues et celles
de Créon courtes. De plus, Créon cherche à lui imposer le silence et n’y parvient pas.
c) Créon se contente d’abord d’un signe d’énervement (hausse les épaules) puis il utilise la
force pour tenter de faire taire Antigone (la secoue). L’utilisation de la force physique
face aux mots et aux idées d’Antigone montre l’impuissance de Créon.
d) Antigone, qui jusqu’alors vouvoyait son oncle, le tutoie pour la première fois dans cette
réplique, ce qui témoigne d’un manque de respect.
e) Les dernières phrases de la réplique d’Antigone (l. 76 à 81, p. 94) expriment un
sentiment de moquerie. La didascalie qui confirme cette réponse est « Elle rit. » (l. 76).
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Séquence 8
B - Deux conceptions opposées du bonheur et de la vie
1- a) Pour Créon la vie est : « un livre qu’on aime », « un enfant qui joue à vos pieds », « un outil qui tient bien dans sa main », « un banc pour se reposer le soir devant sa maison », « la vie ce n’est peut-être tout de même que le bonheur ».
b) Antigone emploie des phrases interrogatives dans cette réplique.
c) Ce type de phrase montre qu’en s’interrogeant sur les conditions de son bonheur,
Antigone exprime son désarroi.
d) Antigone utilise la troisième personne du singulier pour parler d’elle parce qu’elle
désigne une Antigone qui lui est étrangère et qui n’existera jamais : celle qui accepterait
les compromissions.
e) Les quatre exemples de « pauvretés » qu’Antigone se refuse à faire sont : « mentir »,
« sourire », « se vendre » et « laisser mourir ».
f) Le mot « pauvretés » pourrait avoir pour synonyme : « indignités », « compromissions ».
2- a) Antigone attend d’Hémon qu’il soit « dur et jeune », « exigeant et fidèle » comme elle. (l. 59 et 60).
b) Antigone craint que son fiancé ne s’éloigne d’elle et qu’il accepte n’importe quelle
indignité.
c) Antigone parle du royaume de l’enfance.
d) La vieillesse de Créon se traduit par des signes physiques : « ces petits plis sur le visage
et cette graisse autour de toi ». (l. 80-81).
e) Le conflit de générations oppose la jeunesse et la pureté d’Antigone à la sagesse et à
l’expérience de Créon.
3- a) La figure de style employée dans ces deux expressions est la comparaison.
b) Ces comparaisons montrent le dégoût et le mépris d’Antigone envers Créon.
c) Non, Antigone ne peut pas se contenter du bonheur tel que le conçoit Créon, cela
la dégoûte : « vous me dégoûtez tous avec votre bonheur ! » Elle est fidèle à une
conception totale, entière et immédiate du bonheur qu’elle associe au bonheur
enfantin : « Je veux être sûre de tout aujourd’hui et que cela soit aussi beau que quand
j’étais petite — ou mourir ».
d) Les propos d’Antigone révèlent qu’elle est déterminée et entière, elle ne fera pas de
concessions et gardera ses convictions.
C - Comprendre le rôle des didascalies
1-a)
Intonation / voix
Antigone, murmure,
Antigone, doucement
(Elle rit.)
Ismène, dans un cri
Créon, crie soudain.
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Attitude
Le regard perdu.
Créon, a un peu
honte soudain.
Geste
Créon, hausse les
épaules
Créon, la secoue
Créon, lui broie le
bras.
Créon, qui essaie de
lui fermer la bouche de
force.
Antigone, se débat.
Déplacement
La porte s’ouvre, entre
Ismène.
Les gardes
apparaissent aussitôt.
Les gardes se jettent
sur elle et l’emmènent.
Ismène sort en criant
derrière elle.
c
Séquence 8
b) Beaucoup de didascalies renseignent sur les sentiments des personnages. C’est le cas de
l’intonation (colère de Créon), de l’attitude (Créon a un peu honte soudain) et des gestes
qui par exemple expriment la colère de Créon (la secoue).
c) Les didascalies permettent d’identifier les différentes scènes en indiquant les entrées et
les sorties de scène des personnages.
2- Proposition de didascalie : Créon, tenant fermement le bras d’Antigone, la regardant de haut.
D - Orthographe : distinguer qu’elle(s) et quel(le)(s)
1- a) L’intrus est qu’elle puisqu’il s’agit de la conjonction « que » et du pronom personnel « elle ». Les autres sont des déterminants interrogatifs.
b)« Quel sera-t-il, mon bonheur ? Quelle femme heureuse deviendra-t-elle, la petite
Antigone ? Quelles pauvretés faudra-t-il qu’elle fasse elle aussi ? »
Je remarque que les noms encadrés sont placés après les déterminants et que ceux-ci
s’accordent avec eux en genre et en nombre.
c) Ces homophones sont employés dans des phrases interrogatives.
2a) Créon ne sait plus quel argument utiliser.
b)Antigone, quelle femme courageuse !
c) Ismène voudrait qu’elle renonce à son projet.
d)Dans quelles souffrances la mort de sa sœur va la précipiter !
e) Quel est le personnage le plus sympathique de la pièce ?
Séance 4
A - L’expression de l’impuissance tragique
1- a) Hémon vient demander à son père de sauver Antigone : « Père, ne laisse pas ces hommes l’emmener ! » (l. 9).
b) Créon n’a pas tout essayé pour sauver Antigone même s’il a essayé de la raisonner. Il
aurait aussi pu accepter de revenir sur ses principes de gouvernant par exemple.
c) Selon Créon, Antigone est responsable de cet échec : « Elle a préféré sa folie et la
mort. » (l. 6-7).
d) Créon donne trois raisons pour ne pas sauver Antigone : le peuple sait ce qu’elle a
fait ; il ne croira pas qu’elle est folle et pensera que sa famille royale la protège ; il est
impossible de faire fuir Antigone car la foule entoure le palais.
e) Dans cette phrase, le pronom personnel « ils » renvoient aux gens de Thèbes, au peuple.
f) Pour se faire respecter du peuple et pouvoir continuer à le gouverner, Créon doit
respecter la loi : « Je suis le maître avant la loi. Plus après. » (ligne 24).
2- a) Dans l’échange entre Créon et le Chœur l’expression répétée par Créon est : « Je ne peux pas » (l. 18 et 22).
b) Cette répétition montre bien l’impuissance de Créon face à cette situation.
c) Créon explique qu’il est trop tard pour agir car il doit respecter l’édit qu’il a lui-même
créé et qui interdit d’enterrer Polynice.
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Séquence 8
B - Analyser la relation père-fils
1- a) Le mode verbal qui traduit la tension entre Créon et Hémon est l’impératif.
b)
Créon
Hémon
Début de l’extrait
• court à lui, l’embrasse
• le tient plus fort
• crie, tentant de s’arracher à son étreinte.
• s’arrache de ses bras.
Fin de l’extrait
• le détache de lui
• se jetant dans ses bras
c) L’attitude des deux personnages évolue. Créon veut d’abord protéger son enfant puis
ensuite, veut qu’il grandisse et affronte la situation. Hémon, lui, arrive en pensant que
son père peut encore sauver la situation et est ensuite complètement désespéré quand il
voit que non.
2- a) Hémon pense que son père a un pouvoir absolu : « Tu es encore puissant » (l. 63, p. 104).
b) Les expressions pour désigner Créon dans cette réplique sont : « cette grande force, ce
courage, ce dieu géant » (l. 48-49 p. 103).
c) Hémon souhaite continuer à ressentir de l’admiration pour son père.
3- a) Créon désigne Hémon par les expressions « mon petit » et « mon petit garçon », ce qui montre qu’il le considère encore comme un enfant.
b) Hémon, selon Créon, doit faire preuve de courage.
c) Pour Créon, devenir un homme, c’est comprendre que son père puisse être imparfait et
impuissant.
d) Hémon ne se montre pas courageux à la fin de cette scène puisqu’il lance un appel au
secours : « Antigone ! Antigone ! Au secours ! »
C - Exercice de réécriture
Et vous voilà devant moi avec ces larmes au bord de vos yeux et vos cœurs qui vous font
mal— mes petits garçons, pour la dernière fois… Quand vous vous serez détournés, quand
vous aurez franchi ce seuil tout à l’heure, ce sera fini.
Séance 5
A - Un face à face inhabituel
1- a) Le garde est un interlocuteur différent des autres pour Antigone car il n’est pas membre de sa famille et il appartient à un autre milieu social.
b) Dans ses deux premières répliques au sujet de sa mort, Antigone exprime un sentiment
d’appréhension.
c) Le garde est indifférent à la situation d’Antigone car il laisse entendre qu’elle souffrira
(« ils avaient mal », l. 3-4) et lui apprend froidement qu’elle sera emmurée vivante :
« vous murer dans un trou. » (l. 9). De plus, égoïstement, il parle de lui-même : « Moi,
je n’ai jamais été blessé. » (l. 4).
2- a) Antigone lui demande de remettre une lettre à quelqu’un après sa mort.
b) Le garde n’accepte pas immédiatement car cela pourrait lui coûter la vie.
c) Antigone ne parvient à le convaincre qu’en lui proposant un anneau d’or.
d) Le garde n’accepte de rendre ce service que si c’est lui qui écrit la lettre sur son carnet
afin que cela reste bien caché de ses chefs.
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Séquence 8
e) Les répliques du garde sont entre guillemets parce qu’il répète, en écrivant, ce que lui
dicte Antigone.
3- a) Le garde est préoccupé par l’avancement, l’or et par sa sécurité.
b) Au début de la scène le garde est en train de chiquer du tabac : « Le garde se fait une
chique. »
c) Cette activité semble familière dans la mesure où le tabac chiqué est craché ensuite.
d) Les adjectifs qui caractérisent le garde sont « indifférent », « égoïste », « avide »,
« grossier », « peureux ».
B - Antigone : un personnage pathétique
1- a) Cette didascalie met en valeur la fragilité d’Antigone, sa vulnérabilité.
b) La figure de style employée est la métaphore qui permet d’associer la mort d’Antigone à
la fois au sommeil (« lit ») et au mariage (« nuptial »).
c) La citation de Sophocle aux lignes 12 et 13 donne au personnage une dimension
mythique. C’est la résonance d’une même histoire à travers le temps et les écrits. La
citation apporte avec elle un peu de la noblesse tragique.
d) L’expression d’Antigone montre que la vie est trop laide. Accepter de faire des
concessions quant à ses valeurs ne lui est pas possible, être condamnée à cause de cela
lui est difficile aussi. Devoir supporter qu’un autre écrive sa lettre d’adieu à Hémon est
une dernière horreur à supporter.
2- a) Chaque sentiment est placé en face de l’expression qui l’exprime.
La peur •
• « c’est terrible maintenant […] J’ai peur … »
Le doute •
• « Je ne sais plus pourquoi je meurs. »
L’amour •
Le regret •
• « Je t’aime … »
• « Je le comprends seulement maintenant
combien c’était simple de vivre … »
b) Antigone fait rayer les mots « j’ai peur » de la lettre définitive qu’elle veut envoyer à
Hémon. Elle fait donc disparaître la peur de la lettre.
c) Antigone n’exprime pas sa peur car elle ne veut pas faire souffrir davantage Hémon.
d) Antigone n’est plus certaine d’avoir fait le bon choix : « Je le comprends seulement
maintenant combien c’était simple de vivre. » (l. 64-66) ; « Je ne sais plus pourquoi je
meurs. » (l. 61-62 et l. 73).
e) Cette lettre ne peut qu’émouvoir le spectateur car elle fait ressortir la fragilité et la
solitude du personnage. De même, le spectateur ne peut que ressentir le tragique de la
situation.
C - Le tragique moderne : l’art des contrastes
1- a) L’effet produit par ces deux énoncés est le décalage. Décalage entre la solennité de l’annonce (mourir emmurée vivante) et la vulgarité du geste de chiquer.
b) Ces répliques du garde ne paraissent pas appropriées à la situation tragique que vit
Antigone car le garde pose une question badine : « C’est pour votre bon ami ? » et ne se
dépêche pas d’écrire alors que le temps est compté.
c) La solitude d’Antigone est accentuée dans cette scène parce que le garde se montre
indifférent à son sort, ne perçoit pas son désespoir et ne la comprend pas.
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Séquence 8
2- a) La voix du garde est qualifiée de « grosse ».
b) Cette grosse voix contraste avec le message d’amour qu’Antigone dicte.
c) Les gestes et attitudes du garde qui évoquent un élève sous la dictée sont : « suce sa
mine » et « qui peine sur sa dictée ».
d) Ce personnage du garde fait plus penser à un personnage de comédie que de tragédie.
D - Les modalisateurs
1- a) Dans ces phrases, il y a l’expression du doute (phrase 1), du jugement de valeur
(phrase 2) et du sentiment (phrase 3).
b)
Phrase 1 : « Je crois que j’ai entendu dire […] qu’ils allaient vous murer dans un trou. »
Phrase 2 : « C’est trop laid, tout cela, tout est trop laid. »
Phrase 3 : « J’ai peur que nous n’ayons plus le temps… »
2- Les modalisateurs sont soulignés.
a) Malheureusement, Antigone n’a pas échappé à son destin.
b) Il est possible que Créon regrette à tout jamais sa décision.
c) Le garde est un personnage égoïste et grossier.
d) Antigone est une héroïne très attachante.
e) Je peux vous assurer que j’ai lu d’une traite cette pièce passionnante.
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Séquence 8
E - Expression écrite
LE GARDE
Appoline, j’ai faim, j’espère que tu as pensé à
réchauffer mon dîner !
APPOLINE, grommelant.
Je réchauffe son dîner, je lui nettoie ses
chaussures et monsieur ne me parle même
pas de ce qu’il fait de ses journées ! Allons
donc, avec qui as-tu fricoté tout ce temps ?
LE GARDE, se tapant sur la cuisse.
Appoline, toujours le mot pour rire ! Figuretoi que j’ai passé toute la journée en
compagnie d’une femme, tellement maigre
que les os lui sortaient de la peau. Avec ça,
un visage à faire peur à une agora.
APPOLINE, se fâchant.
Ah, ça, ne me raconte pas d’histoire ! Tu es encore
allé traîner où tu ne devais pas, oui !
LE GARDE.
Peut-être que si je te disais qu’en échange de
mes bons services, la dame…
APPOLINE, lui coupant la parole et haussant la
voix.
T’as détroussé et te voilà pauvre comme
Ulysse devant sa maison ! Mais toi, tu es
infidèle !
LE GARDE, criant plus fort que sa femme.
Mais non, elle m’a donné cet anneau d’or
pour que j’écrive une lettre pour son fiancé
car elle est condamnée à mort. Voilà qui
devrait te calmer !
APPOLINE.
C’est de l’or ?
LE GARDE.
Oui, c’est de l’or, acquis honnêtement en
plus, comme je te l’ai dit !
APPOLINE.
La brave femme, elle a su donner du bonheur
avant de mourir au moins !
LE GARDE.
Ah, ça, j’aimerais bien garder ce genre de
condamné à mort tous les jours !
- J’ai adopté la présentation d’un texte théâtral et
proposé quelques didascalies.
- J’ai respecté ce que je sais du caractère du
garde.
- J’ai imaginé les réactions de la femme du garde.
- J’ai inventé les répliques du garde
rapportant la scène avec Antigone.
Séance 6
A - Une fin pathétique
1- a)
Le chœur
è
Mort d’Antigone
Le messager
è
Mort de Hémon
Le chœur
è
Mort d’Eurydice
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Séquence 8
b)
Antigone •
Hémon •
Eurydice •
• En se pendant
• En se plongeant une épée dans le ventre • En se coupant la gorge
c) Ces trois morts sont violentes et sont des suicides.
d) Les deux expressions qui désignent le sang des victimes sont « une immense flaque
rouge » (l. 43, p. 119) et « « cette large tache rouge » (l. 72, p. 120).
e) Ces trois morts ne sont pas représentées sur la scène du théâtre car Anouilh, qui s’est
inspiré d’une pièce de Sophocle, a choisi de respecter la règle de bienséance de la
tragédie classique : on ne devait pas représenter la mort sur scène.
2- a) Antigone s’est pendue avec sa ceinture.
b) La ceinture d’Antigone rappelle le monde de l’enfance car elle est de trois couleurs et,
entourant le cou d’Antigone, elle est comparée à « un collier d’enfant ».
c) Les deux expressions qui soulignent l’aspect enfantin d’Hémon dans ce passage sont :
« au petit garçon d’autrefois » (l. 32) et « avec ses yeux d’enfant » (l. 36-37).
d) L’auteur emploie ces références à l’enfance concernant Hémon et Antigone car il
cherche à montrer à quel point le sort est cruel pour eux, qui sont aussi vulnérables et
purs que des enfants. L’auteur veut que le spectateur les prenne en pitié.
3- a) Les deux amants sont allongés l’un près de l’autre. b) Eurydice donne l’impression de dormir.
c) La mort est comparée au sommeil. Créon dit d’ailleurs : « Ils dorment tous »
(l. 74, p. 121) et « Cela doit être bon de dormir » (l. 76, p. 121).
d) La mort est adoucie par cette comparaison, le spectateur (ou le lecteur) peut ressentir
de l’apaisement.
4- a) Créon se retrouve tout seul.
b) Créon exprime ainsi sa tristesse d’avoir dû accomplir son destin en devenant roi.
c) Créon et Antigone idéalisent tous les deux le monde de l’enfance dans la fin de cette
pièce et se retrouvent dans la solitude absolue.
B - Le récit du messager
1- a) Le récit du messager va des lignes 6 à 43 (p. 118-119).
b) La première phrase de ce récit « Une terrible nouvelle. » (l. 6) ne comporte pas de
verbe ; c’est une phrase non verbale (elle est aussi nominale puisque son noyau est un
nom). Elle produit un effet de choc sur le spectateur.
c) C’est le présent de narration qui est le plus souvent employé.
d) Le présent de narration rend le récit du messager plus vivant, plus proche de l’auditeur,
lui donnant l’illusion que les faits racontés se déroulent sous ses yeux, en temps réel.
2- a)
Le rythme du récit est lent car le récit des événements est enrichi de descriptions, par exemple : « le roi suant, dont les mains saignent », « des fils bleus, des fils verts, des fils rouges qui lui font comme un collier d’enfant », « les yeux noirs ». Le messager émet aussi des commentaires, par exemple : « il n’a jamais tant ressemblé au petit garçon d’autrefois ».
b) La présence d’Hémon dans le tombeau se manifeste d’abord par des plaintes.
c) Créon a parlé à son fils (« il le supplie », l. 30), mais celui-ci n’a pas prononcé un mot
(« sans rien dire », l. 33 et 40).
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Séquence 8
d) Les termes qui se rapportent au regard sont : « les yeux noirs », « regarde » (plusieurs
fois), « yeux d’enfant », « ce regard ».
3- Le récit du messager permet l’accomplissement du dénouement car Eurydice s’est suicidée
« en apprenant la mort de son fils », donc par le récit.
C - Le rôle du chœur
1- a) Le Chœur vient commenter les paroles de Créon mais surtout lui apprendre la terrible nouvelle de la mort d’Eurydice.
b) Le Chœur s’adresse à Créon dans la réplique de la ligne 77 et aux spectateurs dans la
réplique de la ligne 98.
2- a) Le Chœur est un personnage de la pièce puisqu’il dialogue avec d’autres personnages.
b) Le statut particulier du Chœur est d’être le porte-parole de l’auteur. Il commente la
pièce à l’attention des spectateurs.
D - Vocabulaire : autour du mot chœur
1- Je me suis inscrit pour chanter dans la chorale de mon établissement.
2- Pour régler la précision de ce ballet, le chorégraphe a fait un travail remarquable.
3- Depuis que sa voix a changé, il n’est plus un aussi bon choriste.
4- Dans ce spectacle de danse, les costumes et la chorégraphie sont éblouissants.
E - Exercice de réécriture
Puis soudain il se dressa, les yeux noirs, et il n’avait jamais tant ressemblé au petit garçon
d’autrefois, il regarda son père sans rien dire, une minute, et, tout à coup, il lui cracha au
visage, et tira son épée. Créon avait bondi hors de sa portée. Alors, Hémon le regarda avec
ses yeux d’enfant, lourds de mépris, et Créon ne put pas éviter ce regard comme la lame.
Hémon regarda ce vieil homme tremblant à l’autre bout de la caverne et, sans rien dire,
il se plongea l’épée dans le ventre et il s’étendit contre Antigone, l’embrassant dans une
immense flaque rouge.
Séance 7
A - Un discours moderne sur la tragédie
1a) Antigone vient d’être arrêtée par les gardes.
b) Pendant l’intervention du chœur, l’action se poursuit : c’est à ce moment précis
qu’Antigone tente une deuxième fois de recouvrir le cadavre de Polynice et qu’elle se fait
arrêter par les gardes.
c) Le discours du Chœur arrive au moment où l’action se noue et où les lignes de force de
la tragédie se mettent en place, c’est donc par excellence un moment stratégique.
2- a) L’anachronisme est : « on dirait un film dont le son s’est enrayé » (l. 10-11).
b) Ces expressions appartiennent au langage familier.
c) Le Chœur se fait le porte-parole de l’auteur.
3- a) Les expressions qui assimilent le fonctionnement de la tragédie à un mécanisme implacable sont : « le ressort est bandé », « c’est minutieux », « bien huilé ».
b) Les trois adjectifs employés au début du second paragraphe pour qualifier la tragédie
sont : « propre », « reposant » et « sûr ».
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Séquence 8
c)
Déroulement implacable •
Coups de théâtre* •
• Drame
Gratuit •
Utilitaire •
Présence d’espoir •
• Tragédie
Absence d’espoir •
d) Les images qui expriment la solitude du héros tragique sont : « les silences, tous
les silences, le silence quand le bras du bourreau se lève à la fin, le silence au
commencement ».
e) On peut dire que cette citation peut s’appliquer à Antigone car elle ne cesse de clamer
son idéal de pureté, sa volonté de suivre son idéal enfantin. « Je suis là pour vous dire
non et pour mourir » (p. 82, l. 133-134). Antigone s’oppose donc vivement à Créon
et à son idéal du bonheur : « Non, je ne me tairai pas ! Je veux savoir comment je m’y
prendrai, moi aussi, pour être heureuse. »
B - Vocabulaire : autour du mot fatalité
1a) La date fatidique de l’examen approche à grands pas.
b) Cet homme n’essaie même plus de réagir face aux difficultés, il est fataliste.
c) L’alpiniste n’avait pas vérifié son harnais de sécurité ; cet oubli lui a été fatal.
d) Sa conduite était de plus en plus dangereuse ; l’accident devait fatalement se produire.
2- Le mot à encadrer était salutaire.
3a) À l’heure de l’instant décisif, tu ne peux plus te dérober, il faut agir !
b) Cette légère condamnation en justice pourrait être nuisible à sa carrière.
c) Malgré toute son expérience, il n’a pu survivre à sa chute mortelle.
d) La fonte des glaces polaires est la conséquence inévitable du réchauffement climatique.
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Séquence 8
Séance 8
Je connais
Je suis capable de
Ø Les différents types d’arguments :
Ø Citer quelques-uns des arguments employés
- Ceux qui s’adressent à la Raison et qui
par Créon pour dissuader Antigone
ont pour but de Convaincre.
d’enterrer son frère :
- Ceux qui font appel aux Sentiments et - On ne jette sur le cadavre qu’un peu de terre.
qui ont pour but de Persuader.
- Les prêtres bâclent les prières pour travailler
plus.
Ø Les homophones Quel(le)(s) et
Qu’elle(s)
Ø Compléter les phrases suivantes par quel(le)
(s) ou qu’elle(s) en accordant si nécessaire.
• Quelle histoire terrible !
• Je sais qu’elle finira par comprendre quelles
sont ses erreurs.
• Quelle version d’Antigone as-tu préférée ?
• J’ignore ce qu’elle avait en tête réellement.
Ø Souligner les modalisateurs dans les énoncés
ØLa modalisation qui consiste à
suivants :
introduire une part de subjectivité dans
un énoncé.
a) Antigone sera probablement murée dans un
On peut exprimer
trou.
• un sentiment de :
b) Vous devriez lire cette pièce passionnante.
- Doute : peut-être
c) Heureusement, tout cela n’est qu’une fiction.
- Certitude: je suis sûr
d) Je suppose que la nourrice ne survivra pas à
• Un jugement de Valeur
la mort d’Antigone.
en employant des termes péjoratifs ou
e) Créon est assurément un roi malheureux.
Mélioratifs.
Ø Les rôles du chœur dans la tragédie :
- Présenter les personnages
- Commenter l’action
Ø Proposer au moins trois mots de la même
famille que chœur :
- chorale
- chorégraphie
- chorégraphe
Ø Le vocabulaire autour des mots :
Ø Citer des mots de la famille de loi, formés sur
les radicaux leg- ou loy- :
- légiférer, loyal, loyauté, légal…
- Citer des mots de la famille de fatalité :
- Fataliste, fatal, fatalement.
-Loi
-Fatalité
ØLes caractéristiques de la tragédie
selon Jean Anouilh, telles qu’elles sont
exposées par le Chœur.
Ø Encadrer les adjectifs qui la définissent :
Propre – pleine d’espoir – reposante
– utilitaire – minutieuse – mécanique –
hasardeuse - implacable
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Séquence 9
Séquence 9
Séance 1
A - Femme et maternité
1- Ce tableau montre une femme donnant le sein à son bébé, on sent une grande proximité
entre la mère et l’enfant. L’attitude un peu penchée de côté de la mère prouve qu’elle est
très attentive à son nourrisson. Les couleurs douces montrent que c’est un instant calme,
paisible.
2- Le peintre a fait figurer une grande verticale avec le corps de la mère mais il a aussi fait
figurer deux obliques, les bras et les mains et le corps du bébé. Le visage de la mère est
penché vers l’enfant, objet de toutes ses attentions. C’est une scène intime et tendre entre
une mère et son enfant. Il est à noter que les mains sont démesurément grandes ce qui
montre la sécurité dont est entouré le bébé.
Les couleurs de la mère et de l’enfant sont très douces, celles du fond plus sombres font
ressortir cette douceur maternelle. Toutefois au-delà de l’image de la mère allaitant son
bébé, transparait la beauté de la sensualité féminine avec notamment cette épaule et ce
cou dénudés. La mère est aussi femme.
3- L’œuvre de G. de La Tour est différente, l’éclairage est centré sur l’enfant, les couleurs sont
très sombres et l’attitude de la mère n’est pas du tout la même. On assiste plus à une scène
religieuse (main levée de la femme à gauche) ; l’enfant a un côté sacré qui le rend distant
de sa mère contrairement à la scène peinte dans le tableau de Picasso.
4- Dans ce tableau, la lumière est centrée sur le visage de l’enfant et rejaillit un peu sur les deux
femmes. L’enfant est au centre du tableau, il est le sujet principal, le reste des personnages
n’est que décor. Les couleurs foncées qui contrastent avec le blanc dont est habillé le
nouveau-né montrent aussi qu’on a voulu mettre en valeur la pureté de celui-ci.
5- Ces deux tableaux montrent la femme en tant que mère.
B - Éducation des filles
1- Ce document est une affiche de politique familiale. On le voit essentiellement par le mot
« mission » et par l’image donnée de la femme, la mère, celle qui doit bien éduquer pour
repeupler la nation.
2- Ce document est une œuvre de propagande car il donne comme obligation à la femme
d’être une mère et une bonne éducatrice pour ses enfants. Le message suggéré est donc que
la femme est avant tout une mère et que c’est son premier devoir, plus que de travailler, par
exemple.
3- a) En 1944 on apprenait surtout aux filles à devenir des épouses et des mères. Visiblement, dès leur plus jeune âge, à travers le jeu, on leur faisait faire comme leur mère. Les femmes n’avaient donc, pour la plupart, que l’objectif de se marier.
b) 1944 marque le début de la fin de la seconde guerre mondiale. Il s’agit de repeupler la
nation qui a perdu beaucoup de ses compatriotes.
4- Dans ce texte datant de la fin du XVIIème siècle, Fénelon explique exactement la même
chose : les femmes doivent être éduquées en vue d’être de bonnes mères, cela seul importe.
La femme était cantonnée à son rôle de mère, comme en 1944.
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Séquence 9
Séance 2
A - Revendications féministes
1- Cette expression veut dire que la féminité de la femme se résume à sa passivité, aux faits
d’accepter l’éducation qu’elle reçoit et de n’être qu’une mère et épouse.
2- Simone de Beauvoir oppose l’éducation des filles à celle des garçons. Les garçons ont le
droit de s’opposer dès leur plus jeune âge et sont encouragés à aller de l’avant alors que les
filles doivent être obéissantes et se cantonner au rôle, à la place qu’on leur octroie.
3- a)
La figure de style employée ici est une comparaison qui montre qu’une fille n’a
vraisemblablement pas d’âme, pas de sentiments puisque c’est une « poupée ».
Cela montre aussi qu’une fille n’est traitée que comme un objet à habiller, nourrir et
qui doit se laisser faire.
b) L’activité future de la petite fille qui est suggérée ici est l’art d’être une bonne épouse, de
figurer comme une image auprès d’un mari.
4- Simone de Beauvoir explique que les filles sont, au contraire des garçons, conditionnées
par la société afin d’être de bonnes épouses et qu’on leur interdit, par l’éducation qu’elles
reçoivent, d’être autre chose.
5- Ce texte ne me semble plus vraiment d’actualité car la société a évolué mais, malgré tout,
on sait que la femme, encore de nos jours, consacre 1h30 par jour de plus aux corvées
ménagères que l’homme. Si la femme peut travailler aujourd’hui, ce n’est pas toujours
à salaire égal avec l’homme. Les inégalités perdurent donc même si la situation a évolué
positivement depuis l’époque de Simone de Beauvoir.
B - Femme et oppression politique
1- L’histoire se situe en 1990.
2- Les sujets de subversions évoqués par cette planche sont l’utilisation du rouge à lèvres, du
walkman, le fait de montrer son poignet ou le fait de rire fort dans la rue.
3- Marjane Satrapi dénonce le régime de terreur de cette époque-là en Iran. Elle montre que
le régime, en entretenant la peur, essayait de faire en sorte que les habitants du pays ne
pensent plus à leurs libertés bafouées mais plutôt au danger que représentait le fait de
violer les règles imposées.
4- Le graphisme de l’auteur met en valeur le côté sombre du texte, par le choix du noir
et blanc. De même, les traits sont épais, denses, comme le contenu du texte. Enfin,
l’expressivité des personnages renforce celle du texte.
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Séquence 9
C - Écriture
Selon moi, les jeux ont souvent pour vocation de
préparer l’enfant au rôle que la société lui réserve.
En effet, il est vrai que la société crée souvent
des jeux qui permettent à l’enfant de faire ce
que fait un adulte. Même si on n’hésite plus
à offrir une poupée à un garçon ou des jeux
de construction à une fille, tous les jeux ou
presque sont issus des métiers de la société.
Je pense donc, qu’en un sens, le jeu permet
d’expérimenter différents rôles possibles
dans la société pour l’enfant plus tard. Il
existe des jeux sportifs ou électroniques qui
ont des rôles un peu différents mais derrière
eux, une idée essentielle se cache, faire comme
l’adulte, grandir, devenir un adulte sportif qui
entretient sa santé, qui fait les bons choix en
société, etc. Je pense donc que le jeu prépare
l’enfant, de différentes manières aux rôles qu’il
aura à tenir plus tard dans la société.
J’ai écrit explicitement ma thèse.
J’ai argumenté.
J’ai donné des exemples.
J’ai fait une petite phrase de conclusion qui
résume mon opinion.
Séance 3
A - Femme dominatrice
1- Ce document est une affiche publicitaire car on voit en grand et avec une typographie
particulière le nom d’une marque de parfum : Nina Ricci et parce qu’on voit un flacon
sur la photographie. Un slogan accompagne cette image : « Nina Ricci le nouveau parfum
malicieux ».
2- Au premier plan de cette image, une femme est étroitement enlacée via un ruban rose à un
flacon de parfum de la même couleur. La femme porte des oreilles de chat noires, une robe
et des gants noirs en cuir qui lui donnent une allure féline. Cette même femme se retrouve
assise à l’arrière plan de l’image, sur la gauche. Cette « femme chat » est sur les toits d’une
ville que l’on peut supposer être la capitale française puisque l’on peut distinguer à l’arrière
plan la tour Eiffel elle-même enlacée du ruban rose. L’affiche joue sur le noir et blanc qui
donne un côté authentique parisien et le rose couleur féminine et sensuelle par excellence.
3- Cette publicité montre une image très stéréotypée de la femme. Le rose est associé à sa
féminité, le côté félin met en valeur le caractère et l’attitude dominatrice et malicieuse de
la femme. Porter ce parfum lui donne le pouvoir. Elle domine le tout Paris et sous-entendu
les hommes. Tout est fait pour que les codes soient compris en un clin d’œil, tout est
stéréotypé.
B - Ironie publicitaire
1- Ce document est une affiche publicitaire, on le voit avec le nom de la marque en haut
à gauche, le slogan qui apparaît en blanc et par le produit mis en avant, les talons
aiguilles au pied de l’homme, au premier plan. Enfin le prix de l’article est signalé pour les
acheteuses potentielles.
2- Le titre utilise l’humour pour attirer l’attention. À travers une publicité pour des talons
aiguilles, on dénonce le fait que les femmes sont très souvent déshabillées pour faire vendre
des produits. En déshabillant un homme, la marque se moque de cet état de fait.
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Séquence 9
3- Le public ciblé est celui des femmes, la marque cherche à leur faire comprendre qu’elle
n’approuve pas forcément le fait qu’elles soient déshabillées dans les publicités.
4- Je pense que cette image dénonce avec humour et avec un certain recul l’image de la
femme dans les publicités qui est trop souvent dévalorisante. Elle rétablit en quelque sorte
l’égalité entre hommes et femmes en déshabillant un homme, pour une fois. Pour autant,
je ne pense pas que ce soit très valorisant pour cet homme. Cette ironie crée un lien, une
complicité entre la femme cliente et la marque.
Séance 4
A - Allégorie de la société de consommation
1- C’est une sculpture en résine dotée d’accessoires réels, parmi lesquels le caddie en métal,
les vêtements en fibres textiles. Tous les objets sont « vrais ».
2- Je vois un caddy plein à ras bord de marchandises et de produits alimentaires et une
femme, assez forte, habillée de manière simple. Elle est chaussée de pantoufles d’intérieur
(signifiant à la fois le confort et la mollesse), est vêtue d’une jupe bleue et d’un haut rose,
elle porte un sac à main de skaï noir au bras droit et a une cigarette au coin des lèvres
(la cigarette est un produit de consommation de masse comme un autre à cette époque).
Sa tête est recouverte d’un fichu et de bigoudis roses fixés dans les cheveux. L’ensemble
(apparence, vêtements, accessoires) donne au personnage une image disgracieuse et de
mauvais goût. C’est l’image péjorative de la ménagère.
3- Le caddy et la femme, de par leur corpulence, symbolisent l’abondance. La femme
accrochée à son caddy montre la dépendance de celle-ci à celui-ci.
4- Cette œuvre dénonce la société de consommation des années 1960. Les États-Unis comme
l’Europe connaissent un rapide développement économique et des bouleversements dans la
société : ce sont les « Trente glorieuses ». C’est une période de hausse continue du pouvoir
d’achat des populations et de consommation de masse (apparition des supermarchés
et des centres commerciaux, standardisation des produits par l’industrie manufacturière
et agro-alimentaire). C’est une ère d’abondance et de prospérité, en particulier pour les
classes moyennes. Les modes de vie sont transformés. Certains réagissent à cette nouvelle
image de la société qui associe bonheur et consommation.
Le mouvement hippy prône justement un retour aux sources et de nombreux artistes
réagissent et dénoncent parfois avec humour cette illusion du bonheur.
5- Duane Hanson montre que la femme et la société de son époque sont cantonnées à la
consommation.
B - Une société destructrice
1- Au premier plan de cette image, on voit un hamburger géant qui vient d’écraser une jeune
femme dont il ne reste plus que les jambes. Visiblement, c’est une tempête de nourriture
qui est en train de dévaster l’endroit. Au second plan on aperçoit d’ailleurs une voiture
jaune et des lignes obliques qui montrent que l’univers est train de s’effondrer (maisons,
sol du parking). L’apparence de la femme, à travers des jambes séductrices contraste
étrangement, comme le jeu des couleurs, très vives pour le hamburger et blanches pour la
femme.
2- Visiblement, les deux œuvres visent à dénoncer la société de consommation et ses effets sur
l’homme et la planète.
3- Pour moi ces deux images montrent des œuvres d’art car, à mon sens, un des buts de l’art
est de dénoncer et de faire réagir. Ces deux œuvres correspondent à ces visées.
La dénonciation est explicite, directe, efficace. L’homme subit la consommation et se fait
tuer par elle.
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Séquence 9
Séance 5
Je m’évalue
Je connais
Ø Le traitement des couleurs et de la
lumière dans un tableau
Pour l’analyse d’une œuvre picturale,
il est nécessaire de s’intéresser au
traitement de :
-la couleur : tons chauds : rouge,
orangé, jaune ou froids : vert, bleu,
violet.
-la lumière : les zones d’ombres et
de lumières. On appelle contraste la
technique consistant à moduler la
lumière sur un fond d’ombre, en créant
des contrastes propres à suggérer le
relief et la profondeur.
Je suis capable de/d’
ØAnalyser les couleurs employées et le
traitement de la lumière dans ce tableau.
Les couleurs sont sombres, il y a un grand
contraste entre l’enfant dans la lumière
adossé à la robe rouge de la mère et la femme
dans l’ombre à gauche.
• Indiquer quelles significations cela peut
apporter à la lecture de l’œuvre.
L’enfant a ici un caractère sacré.
Georges de La Tour, Le Nouveau-né.
ØLe traitement du temps en bande
dessinée.
Le traitement du temps en bande
dessinée est le même que dans un
roman. Pour donner du rythme à
l’histoire, on a parfois recours aux
ellipses temporelles ou au retour en
arrière (« flash-back »).
Ø Dire quel est le traitement du temps entre
les deux premières cases de cette bande
dessinée :
Entre ces deux cases, il y a un retour en
arrière, car la vignette deux évoque des
manifestations des années 1980 alors que la
première case se situe en 1990.
Marjane Satrapi, Persépolis.
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Séquence 9
ØUn mouvement artistique des années
ØExpliquer pourquoi cette œuvre est
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représentative de ce mouvement artistique
Le pop art est un mouvement artistique
anglo-saxon né dans les années 50.
Le pop art conteste les traditions en
affirmant que l’utilisation d’éléments
visuels de la culture populaire produits
en série est contiguë avec la perspective
des beaux-arts. Le pop art vise à utiliser
des images populaires par opposition
à la culture élitiste dans l’art. Les
maîtres incontestés de ce mouvement
artistiques sont Andy Warhol, Roy
Lichtenstein et Richard Hamilton.
Duane Hanson, «Supermarket Shopper»,
fibre de verre
- Cette œuvre représente une femme populaire
de la société américaine de son époque.
- Elle montre des objets de la vie quotidienne
produits en série.
- Elle dénonce la société de consommation.
ØCommenter une affiche publicitaire
Ø Les éléments à analyser dans les
affiches publicitaires
Les affiches publicitaires sont à
analyser comme un tableau. Je dois être
attentif à :
- sa nature
- Son commanditaire
- Son destinataire
- Le contexte
- Sa composition
- Le message
© LG
Cette affiche publicitaire n’utilise pas
l’image de la femme. Qu’est-ce qui te paraît
intéressant dans cette publicité ?
Cette affiche publicitaire pour une machine
à laver est intéressante car elle utilise l’ironie
en choisissant de montrer un homme face
à une machine à laver. La femme, absente
de l’image, est présente cependant dans la
note manuscrite qui s’adresse à l’homme. Le
stéréotype qui voudrait que ce soit forcément
la femme qui s’occupe du linge est ici
combattu.
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Séquence 10
Séquence 10
Séance 1
A - Analyser le genre du texte
1- C’est à la ligne 4 que Sage l’ancien prend la parole pour la première fois. Les guillemets qui
s’ouvrent permettent de répondre.
2- Sage l’ancien s’adresse à ses « Camarades », c’est-à-dire aux autres animaux de la ferme.
3- On peut rapprocher ces paroles de Sage l’ancien des discours des personnalités politiques
ou des meneurs de foule. On peut les entendre pendant des rassemblements politiques ou
lors de soulèvements populaires, de révolutions.
B - Sage, un orateur
1- Le cochon, dans ces lignes, donne l’image d’un vieillard qui veut faire partager sa sagesse et
son expérience.
2- Ce personnage est plus en mesure d’être écouté que les autres car il est âgé, proche de la
mort et sait beaucoup de choses, bien plus qu’un jeune animal.
3- Dans ce paragraphe, Sage l’ancien cherche surtout à persuader en faisant notamment
allusion à sa mort prochaine, susceptible d’émouvoir ses auditeurs.
C - Les arguments de Sage l’Ancien
1- On peut dire que le cochon se livre à un raisonnement dans le troisième paragraphe car
il part d’une question à laquelle il répond lui-même de manière subjective, en décrivant
l’existence des animaux sous un jour très négatif. Il fait passer ensuite son opinion pour
« la simple vérité » (l. 17-18).
2- Le constat de départ est que les animaux sont malheureux. Le champ lexical qui le
démontre est celui de la misère : « labeur », « misère », « trop brève » (l. 11), « survivre »
(l. 12), « rendent l’âme » (l. 13) « égorge », (l. 15), « malheur » (l. 17), « servitude » (l.17).
3- C’est l’homme qui est désigné comme responsable de la condition des animaux.
L’orateur donne de lui l’image d’un profiteur sans cœur.
4- La conclusion que le cochon tire pour ce qui est de l’homme, c’est qu’il est un ennemi,
« Tous les hommes sont des ennemis » (l. 33). Le mode indicatif (présent de vérité
générale) vient conforter cet avis.
D - Un discours politique
1- Sage l’ancien utilise le terme de « camarades » pour désigner ses auditeurs.
2- Ce terme fait référence au courant idéologique du marxisme. Il est critiqué ici car ce
raisonnement est trop simpliste et ne prend pas en compte la complexité de la société.
3- Ce sont des phrases interrogatives qui ouvrent les troisième et quatrième paragraphes.
Elles permettent de rendre le discours vivant en interpellant l’auditoire.
4- Le cochon utilise des métaphores « une vie de misère » (l. 12), et des comparaisons « il n’y
pas un seul animal qui entrevoie ce que signifient des mots comme loisir ou bonheur. »
(l. 15-16).
5- Le cochon utilise le langage de la sagesse populaire afin de convaincre son auditoire :
« clair comme de l’eau de roche » et « prendre des vessies pour des lanternes » sont des
proverbes, des idées reçues communément. Ces comparaisons sont donc simplistes mais
ont le mérite d’être comprises de tous. La forme négative, associée pour la première phrase
à l’interrogation, martèle que le refus est la seule voie possible pour les animaux.
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Séquence 10
6- Ce récit illustre la lutte des classes car l’homme y représente le riche patron alors que les
animaux sont ses ouvriers, ceux qui produisent mais qui n’en tirent que peu de bénéfices.
E - Enrichir son vocabulaire
1Liberté
Autonomie, émancipation, indépendance,
insubordination, rébellion, soulèvement.
Esclavage
Contrainte, domination, entrave, mainmise,
soumission, tutelle, tyrannie
2- Cette voiture a 200 kilomètres d’autonomie.
Il l’a forcé à travailler 12 heures par jour, sous la contrainte.
3a.Les propos si véhéments du chef ennemi semblaient terrifier les troupes et personne
n’osa émettre la moindre remarque.
b. Les militaires apprécièrent l’élocution si claire du dernier orateur. Aussi n’hésitaient-ils pas
à acquiescer à tout ce qu’il disait.
c. Grâce à un plaidoyer poignant l’avocat obtint la grâce de l’accusé. Il réussit même le tour
de force de rallier à sa cause les journalistes présents.
d. Enthousiaste comme il est, il aime palabrer pendant des heures ; n’hésitez pas à
l’interrompre.
e. Le malheureux garçon avait beau clamer qu’il n’avait jamais trahi, il était facile pour ses
opposants de réfuter chacun de ses arguments.
f. Le traître ne cessait de proférer des mensonges. Il fut facile pour ses ennemis de le
contredire.
Séance 2
A - L’Animalisme et son application
1- Les animaux brûlent tous les accessoires que leur faisait porter le fermier car ils symbolisent
l’oppression. La première phrase de l’extrait : « Rênes, licous, œillères, muselières
humiliantes furent jetés au tas d’ordures qui brûlaient dans la cour. » commence par une
énumération qui se conclut par l’adjectif « humiliantes ». L’auteur insiste donc sur ce
qualificatif. Ensuite, dans la deuxième partie de la phrase, il est dit ce qui est fait de ces
accessoires, ce qui forme la chute de la phrase.
2- Le nouvel état s’appelle la Ferme des animaux et l’hymne national est Bêtes d’Angleterre.
Ses lois fondatrices se nomment les Sept Commandements.
3- « Les principes de L’Animalisme » désigne la théorie selon laquelle les animaux ont le
pouvoir et doivent bannir de leur vie tout ce qui est humain. Le suffixe « isme » renvoie à
une doctrine idéologique, comme le communisme ou le libéralisme.
4- Les temps employés dans les Sept Commandements sont le présent de vérité
générale (« est », « sont »), et le futur simple (« tuera », « dormira ») qui a une valeur
injonctive. Ces deux temps sont au mode indicatif, mode du réel.
B - La transposition des personnages
1- Ce sont les cochons qui ont élaboré l’Animalisme. On peut penser qu’il leur sera difficile
de respecter le septième commandement car ils savent écrire et décident déjà des lois sans
faire voter les autres animaux.
2- C’est le fait qu’ils sachent écrire qui les rend supérieurs aux autres animaux.
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Séquence 10
3- L’adjectif imprescriptible est formé du suffixe négatif « im- », du radical « prescript- » et du
suffixe « -ible » qui marque la possibilité. Il signifie donc : « qui ne peut être prescrit ».
4- Le mot « commandement » fait allusion aux Dix commandements, dans la Bible. Cela
permet de donner un caractère sacré aux lois édictées par les animaux.
5- Les autres animaux suivent ce que disent et font les cochons.
6- Les interventions du narrateur sont : « (ceux-ci l’avaient jeté sur un tas d’ordures, et c’est là
que les cochons l’avaient récupéré) », « (car c’était lui le plus doué pour écrire) » et
« (vu que pour un cochon, se tenir en équilibre sur une échelle n’est pas commode) ».
Le ton employé est léger comparé à la solennité de l’instant.
7-À ce stade du récit, on peut penser que la révolte des animaux a eu des conséquences
plutôt positives puisqu’ils retrouvent une certaine liberté mais celle-ci est déjà faussée par
l’emploi de l’écrit et du chant empruntés aux humains.
C - Réécriture
« Nous avons appris à lire et à écrire au cours des trois derniers mois dans un vieil
abécédaire des enfants Jones (…), dirent les cochons.
- Amenez-moi des pots de peinture blanche et noire ! demanda Napoléon.
- Au terme de nos trois mois d’étude, nous avons réussi à déduire les principes de
l’Animalisme à Sept Commandements. », expliquèrent les cochons.
D - Expression écrite
Sous la conduite des cochons, les animaux travaillent avec acharnement mais ils sont
heureux : la récolte est abondante et précoce. On remarque très vite que certains animaux
de la ferme sont moins volontaires que d’autres et rechignent à travailler. C’est le cas
notamment de la chatte et de Lubie. Malabar quant à lui redouble d’efforts et fait
l’admiration de tous. Sa devise : « travailler plus dur ». Tous les dimanches, une assemblée
se réunit ; on y établit le programme de la semaine et c’est l’occasion de débats. Napoléon
et Boule de Neige sont toujours en désaccord. Des cours de lecture sont dispensés pour
l’ensemble de la communauté mais bien souvent les sept commandements sont simplifiés
« Quatrepattes, oui ! Deuxpattes, non ! ». La disparition de lait et de pommes vient
pendant un temps ébranler la quiétude la ferme. L’histoire est rapidement élucidée : les
cochons, pour leurs besoins vitaux, explique Brille-Babil, se sont réservé ces denrées.
Au-delà des frontières de la ferme, la rumeur se répand que des animaux ont pris le pouvoir
et que leurs récoltes sont prospères. Les humains s’inquiètent de cette situation et décident
d’intervenir. L’attaque de l’étable sonnera la débâcle humaine et la victoire des animaux.
Séance 3
A - Le subjonctif dans les propositions conjonctives COD et les relatives
1- a) Les verbes conjugués au mode subjonctif sont soulignés :
- « Le spectacle le plus émouvant que j’aie jamais vu », déclara-t-il de la patte s’essuyant une larme.
- Vraiment, c’était à ne pas croire qu’il y eût des animaux aussi bêtes.
b) « Que j’aie vu » est au subjonctif passé. « Qu’il y eût » est au subjonctif imparfait.
c) Dans la première phrase, le verbe au subjonctif passé est à l’intérieur de la proposition
subordonnée relative « que j’aie jamais vu », complément de l’antécédent du pronom
relatif « spectacle ».
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Dans la deuxième phrase, le verbe au subjonctif imparfait est dans la proposition
subordonnée conjonctive complétive « qu’il y eût des animaux aussi bêtes », C.O.D. du
verbe « croire ».
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Séquence 10
2- Je crains qu’ils ne baissent les bras. (Proposition subordonnée conjonctive).
- Nous souhaiterions une ferme où les animaux soient libres et égaux. (Proposition
subordonnée relative).
- Cette ferme nécessite un responsable qui soit juste et impartial. (Proposition
subordonnée relative).
- Il arrive que le pouvoir monte à la tête des dirigeants. (Proposition subordonnée
conjonctive).
3- a) et b) :
- [Je crois]
Prop. Principale
- [Je doute]
[qu’il n’est pas nécessaire d’ajouter d’autres commandements].
Prop subordonnée conjonctive.
[qu’il soit assez courageux pour lui tenir tête].
Prop. Principale
Prop. Subordonnée conjonctive
- [Je me réjouis à l’idée] [que Napoléon soit bientôt destitué].
Prop principale
- [Je crains]
Prop. Sub. relative
[qu’il ne soit trop tard.]
Prop principale
Prop. conjonctive.
c) Les propositions principales ont toutes des verbes au présent de l’indicatif qui expriment
des sentiments (se réjouir, craindre), une opinion (croire) ou une incertitude (douter).
4- Observe les phrases suivantes.
- [Connaissez-vous un cochon] [qui sache écrire?}
Prop.principale
Prop. Sub. relative
- [Il leur faut un chef] [qui fasse preuve de magnanimité.]
Prop. Principale
Prop sub. relative
- [Auriez-vous une solution] [qui puisse tout arranger ?]
Prop. Principale
prop. Sub. relative
c) Ces différentes phrases expriment toutes un fait qui n’est pas certain.
B - Le subjonctif dans les propositions subordonnées circonstancielles
1- a), b)
- Les animaux sont réunis dans la grange [afin qu’ils écoutent le discours de Napoléon].
- [À condition que Sage l’Ancien s’entraîne], le chant révolutionnaire sonnera juste.
- Les animaux gardent courage [quoiqu’ils aient le moral bien bas].
c) Les verbes de ces subordonnées sont conjugués au mode subjonctif. d) La circonstance exprimée dans la première subordonnée entre crochets est le but.
La circonstance exprimée dans la deuxième subordonnée est la condition.
La circonstance exprimée dans la troisième subordonnée est l’opposition.
2- a), b)
- Les animaux se calment jusqu’à ce que le silence soit complet.
- Avant que les cochons s’assoient, les autres animaux parlent entre eux.
- Jusqu’à ce que M. Jones parte du manoir, les animaux travaillent avec acharnement.
- Avant que le bruit des sabots de Malabar s’éteigne dans le fourgon, les animaux lui
crient de s’enfuir.
- La jument apprend les sept commandements jusqu’à ce qu’elle les retienne.
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Séquence 10
c) Les verbes de ces subordonnées sont conjugués au mode subjonctif.
d) La circonstance exprimée dans ces propositions subordonnées est le temps.
3- Avant que Napoléon arrive, les animaux menaient bon train leur conversation.
Ils lisent attentivement les sept commandements jusqu’à ce que tombe la nuit.
Bien qu’il s’y efforce, il n’arrive pas à retenir tous les commandements.
Bien qu’il craigne de parler en public, il intervient dans le débat.
Bien qu’il ait de la force physique, il ne parvient plus à labourer les champs.
C - Écriture
Les verbes au subjonctif sont soulignés.
Mes amis les animaux, il faut que je vous explique ce que je pense. Jones est un tyran,
il nous maltraite, il nous oblige à travailler sans jamais prendre de repos. Du début de
notre vie jusqu’à la fin, nous restons dans cette maudite ferme, avec pour seul objectif de
finir dans une assiette en remerciements. Il faut que je vous démontre qu’il est possible
d’avoir une vie meilleure. Nous pouvons être nos propres maîtres pourvu que nous soyons
courageux et avisés ! Il faut que nous soyons unis afin de pouvoir continuer à vivre ici tout
en ayant une existence meilleure. Camarades, il faut que nous restions unis envers et contre
tout et surtout contre l’homme ! Si nous y réussissons, nous serons libres. Camarades, je
pense que vous en avez la force, j’attends que vous puissiez me la montrer en applaudissant
à mon discours !
Séance 4
A - Une prise de pouvoir
1- Napoléon abolit l’assemblée du dimanche matin et les débats publics et prend en main le
commandement de la ferme en présidant un comité restreint de cochons.
2- Les indices de temps sont : « Bientôt » (l. 1), « Tout d’abord » (l. 2), « Soudain » (l. 21)
et « qui se prolongea presque un quart d’heure » (23-24). Ces indices de temps insistent
surtout sur la durée du chœur des moutons et la menace représentée par les chiens.
3- On voit que Napoléon a préparé de longue date sa prise de pouvoir car il a élevé en secret
des chiots pour qu’ils lui soient dévoués. Il a aussi fait chasser Boule de Neige et par
conséquent, s’est retrouvé en bonne position pour prendre le pouvoir.
4- Les molosses sont les gardiens de l’autorité de Napoléon, ils sont chargés de semer la
terreur et de la faire régner.
5- C’est Brille-Babil qui soutient Napoléon.
6- Pour Napoléon ce personnage est utile car il parle bien et peut facilement convaincre les
foules.
B - La manipulation des animaux
1- Les animaux ne peuvent exprimer leurs désaccords car ils sont menacés s’ils essayent, tels
les cochons, par les chiens à la solde de Napoléon. Ils ne savent pas non plus comment
argumenter pour défendre leur opinion et ils sont sous le choc de l’expulsion de Boule de
neige, ils ont peur d’être exclus à leur tour.
2- Il avait échoué : il en était consterné.
Elle se retrouva seule, désemparée, au milieu de nulle part, sans voiture et sans téléphone.
3- Les moutons symbolisent ceux qui suivent le mouvement sans réfléchir et sans se poser de
questions.
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— © Cned, Français 3e
c
Séquence 10
4- Napoléon a choisi le même lieu surélevé d’où Sage l’Ancien avait prononcé son discours
afin que le sien ait plus de poids. Ce lieu est symbolique car c’est à cet endroit-là que la
ferme des animaux a été créée.
5- Brille-Babil justifie la suppression des débats publics par le fait que les animaux pourraient
y prendre des décisions mauvaises (« décisions erronées », l. 31).
C - Un récit porteur de sens
1- On pourrait rapprocher ce texte du genre de la contre-utopie car un monde sur mesure et
apparemment parfait devient mauvais et cruel pour les gens qui y vivent.
2- Non, ce genre n’a pas pour seul but de divertir, il a aussi pour rôle de faire réfléchir et
d’instruire afin d’éviter au futur les erreurs du présent ou du passé proche.
3- George Orwell dénonce les régimes totalitaires de l’URSS sous Lénine et Staline. Au départ
fondés sur la doctrine de Marx, ils paraissaient avoir un but louable mais sont rapidement
devenus des régimes tyranniques.
4- Après le coup d’état de Napoléon, c’est une dictature qui s’installe car Napoléon garde le
pouvoir grâce à la peur (les molosses qui grondent dès qu’un cochon proteste par exemple)
et par l’absence de concertation du peuple (ici la suppression des assemblées consultatives
du dimanche matin).
5- Cette comparaison met en valeur le fait que les molosses se comportent comme sous
le commandement humain. Par conséquent, ils sont plus proches de l’humain que des
animaux.
D - Écriture
Discours possible du cochon, les mises en relief sont soulignées.
« Non, camarades, attendez, vous n’allez pas croire Napoléon, il cherche à vous tromper.
C’est lui qui veut prendre le pouvoir afin de nous asservir comme Jones ! Si nous ne
prenons plus de décisions, si nous ne discutons plus de ce qui est bien ou non pour la
ferme, quel sera nôtre rôle ? Quant à Napoléon, n’en profitera-t-il pas pour nous faire
travailler pour son compte alors qu’il se prélassera ? Non, camarades, ne nous laissons
pas faire, la Ferme appartient à tous les animaux et ce n’est pas quelques chiens qui nous
feront changer d’avis ! Sage l’ancien le savait, lui. Il fallait que nous ayons tous les mêmes
droits et les mêmes pouvoirs afin que nous vivions en harmonie. Voulez-vous risquer de
tout perdre en disant oui à ce qu’il nous impose ? Non ! C’est Napoléon qui doit être
banni de la ferme, il n’en est pas digne !
Séance 5
A - Le vocabulaire de l’opinion et du jugement
1- a) Jugement positif : louer, estimer, apprécier.
Jugement négatif : désavouer, dénigrer, blâmer, réprouver, condamner.
b) Louange, estime, appréciation, désaveu, dénigrement, blâme, réprobation,
condamnation.
2- Passionnément, passionnant
réceptionner, réceptionniste
actionner, actionnel
conventionnel, conventionnement
occasionnellement, occasionner
stationner, stationnaire
© Cned, Français 3e —
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c
c
c
Séquence 10
3- a) Arrête de discutailler.
b) Cette robe est un peu vieillotte.
c) Ce chauffard a eu une amende.
d) Je trouve ses résultats faiblards.
e) Ma soupe est fadasse.
f) Une eau noirâtre coule dans le caniveau.
g) Elle a une démarche lourdasse
h) Je le trouve pâlotte.
4
attaquer
•
•
louer
accuser
•
•
complimenter
dénoncer •
•
cacher
critiquer
•
•
défendre
blâmer
•
•
célébrer
fustiger
•
•
innocenter
5- Mots qui expriment l’accord : adhérer, connivence, solidaire.
Mots qui expriment le désaccord : rival, malentendu, contrecarrer, différend, hostile,
ennemi, intransigeant, brouiller, querelle.
B - Le vocabulaire de l’argumentation
-Il a argué de sa bonne foi.
- À force de vouloir prouver qu’il avait raison, il s’est perdu en arguties.
- Quelle force argumentative se dégageait de son discours !
- C’est un excellent argumentateur, je te déconseille de l’affronter pendant le concours de
débat !
- Ce vendeur avait un si bon argumentaire que j’ai dépensé plus que prévu.
1- a) convaincre : conviction, convaincant
persuader : persuasion, persuasif
b) Le radical peut varier.
3- a) Le ton de cet orateur est particulièrement convaincant.
b) Le développement de son raisonnement m’a paru convaincant.
c) Dans notre monde où l’image d’une personne publique est essentielle, chacun travaille
l’art d’être persuasif, avant les grands rendez-vous médiatiques.
d) L’essentiel est le pouvoir de conviction d’un discours sérieux et rigoureux.
e) L’art de la persuasion nécessite une diction et une gestuelle appropriées.
4- 1) La thèse que défend cet avocat dans sa plaidoirie est l’innocence de l’accusé.
2) Sa thèse se fonde sur plusieurs arguments qu’il développe largement devant l’assemblée.
3) Pour qu’on le croit, il veille à étayer ses arguments par des exemples qui illustrent son
propos.
4) À la fin procès, le jury se retire pour délibérer.
5)Il allègue un argument qui ne semble pas vraiment fondé.
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— © Cned, Français 3e
c
Séquence 10
5Mots ou expressions qui permettent
D’insister sur une idée
il en va de même, en outre, de surcroît
D’introduire un exemple
c’est le cas de
D’introduire une comparaison
Comme
De reformuler une idée
C’est-à-dire, en d’autres termes
6- Proposition de correction (thème choisi : le tri sélectif)
Je pense que le tri sélectif est nécessaire.
En effet, il permet de protéger l’environnement.
Par exemple, si des piles électriques sont jetées
dans la nature elles rejettent des substances
nuisibles pour l’environnement, comme le
lithium ou le nickel. Les détruire de manière
adaptée est donc nécessaire pour la santé de
tous.
De plus, le tri sélectif offre la possibilité
de créer des emplois. Ainsi, les déchetteries
emploient de nombreux salariés pour faire en
sorte que les particuliers mettent leurs déchets
au bon endroit mais aussi pour recycler ce
qui est possible de l’être. Les emplois créés
ont donc double utilité, protéger la planète
et donner une situation professionnelle à
quelqu’un.
Enfin, le tri sélectif permet à chaque citoyen
d’avoir une démarche éco responsable.
En effet, trier ses déchets doit devenir une
démarche de tout un chacun si l’on veut ralentir
voire stopper le réchauffement climatique,
par exemple. Adopter cette démarche le plus
rapidement possible permettrait de mieux
protéger la planète elle-même et d’éviter
certaines catastrophes comme les tsunamis.
J’ai exprimé ma thèse.
J’ai donné des arguments valables.
Je les ai illustrés d’exemples.
J’ai utilisé des connecteurs logiques.
C - L’expression de la condition, concession et opposition
1- La phrase a) donne une condition pour que la visite de New York soit intéressante. La
phrase b) exprime la concession.
2- a) Malgré son impatience, il reste très calme. (concession)
b) Pour un chanteur, il fait beaucoup de fausses notes. (opposition)
c) En cas de maladie, le voyage sera remboursé. (condition)
d) Sans autorisation de sortie, tu ne pourras pas participer au voyage. (condition)
3-a)Bien qu’elle soit malade, elle est allée au travail.
b) Même s’il y est allergique, il acheté des fraises.
c) Tu ne pourras pas venir avec nous, bien que tu aies beaucoup progressé.
4-a)Bien qu’elle soit timide, elle s’est présentée à l’élection des délégués. (Opposition)
b) S’il neigeait, je ne pourrais pas sortir la voiture du garage. (Condition)
c) Si vous êtes trop impatient, vous aurez du mal à attendre votre tour. (Condition)
5- a) Alors qu’il aime la musique, Henri ne peut jamais en écouter.
b) Quels que soient les avantages de ce poste, je décline l’offre.
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c
c
Séquence 10
c) Bien qu’elle comprît l’anglais, elle le parlait difficilement.
d) Quoi que vous disiez, elle vous contredira toujours.
E - Rédaction « guidée » (pas à pas)
Boule-de-neige pensait encore avec rancœur à son exclusion
de la ferme. Surtout, il ne cessait de penser que
Napoléon avait tout planifié et il ne l’aimait pas.
Ainsi, Boule-de-neige avait imaginé son retour, il se
cacherait dans un coin de la ferme, à l’écart de
la plupart des animaux, derrière la petite grange,
celle où venait dormir Malabar. Il n’avait pas
choisi l’endroit par hasard, Malabar était, après
les cochons, l’animal le plus intelligent selon lui.
Mais de sa cachette, ce qu’il vit le bouleversa.
Les animaux trimaient sans arrêt, avec à peine de
quoi se nourrir. Les molosses de Napoléon leur
mordaient les pieds dès qu’ils ralentissaient un
peu. Il en fut convaincu, il avait bien fait de revenir,
surtout pour ce qu’il préparait en secret.
L’entrevue avec Malabar ne fut pas simple, le
cheval ne voulait pas l’écouter et tremblait de
peur. Il était si anxieux qu’il n’arrivait pas à
comprendre ce que voulait Boule-de-neige mais il
finit pourtant par se calmer et par l’écouter.
« Je savais, lui dit-il que tu n’étais pas un mauvais
bougre ! Pour le reste, tu as raison, je dois convaincre
les autres de t’écouter, à bas Napoléon ! »
Ce fut ainsi que Boule-de-neige réussit à convaincre
Malabar d’amener tous les animaux le soir, à la
nuit tombée dans le champ de pommes de terre.
Le mot fut passé dans la plus grande discrétion
et les animaux se retrouvèrent en cercle, au milieu
duquel Boule-de-neige prit place, monté sur un
tronc d’arbre. Il se mit à parler avant qu’aucun d’eux
n’ait pu lui adresser la parole :
« Camarades ! Je vois dans quelle condition vous
fait vivre Napoléon. Ce que vous fait ce cochon est
inadmissible ! Vous ne devez plus supporter une seule
minute de plus la tyrannie de ce cochon ! D’ailleurs,
comment avez-vous pu accepter cela, comment
avez-vous pu perdre l’essence même de notre ferme ?
Sage l’ancien serait désolé s’il voyait cela ! Comment
avez-vous pu accepter cette tyrannie ? Quand je vous
ai vu trimer toute la journée, sans même avoir de
quoi manger, j’en ai eu les larmes aux yeux, c’est trop
injuste ! Vous devez vous révolter !
Ne me dites pas que vous avez peur, si vous êtes
soudés dans la révolte, Napoléon ne peut rien
contre vous. Ses chiens craignent les sabots, les
becs pointus, les dents aiguisées et vous avez tous
l’un ou l’autre à leur opposer et vous êtes bien plus
nombreux que ces neuf cabots.
Camarades, vous n’avez pas d’excuse ! Vous savez
bien que c’est vous qui faites tourner la ferme.
Napoléon n’est rien ! Il faut le piétiner puisqu’il agit
comme un deux pattes ! Ainsi, regardez-le ! Plus vil
que Jones, plus imbu de pouvoir, se croyant le droit
de vie et de mort sur chacun de vous !
Réagissez, sans cela vous serez mort demain alors
que vous pouvez être vivant et heureux ! »
42
— © Cned, Français 3e
J’ai écrit une suite.
Boule-de-neige revient en secret : description des
réactions, des faits et gestes et de ce qu’il voit.
Boule-de-neige argumente pour que les autres se
révoltent.
J’ai utilisé des arguments pour persuader.
J’ai utilisé des arguments pour convaincre.
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Séquence 10
Séance 6
A - La description d’un régime de terreur
1- Cet extrait me laisse une impression de terreur car on assiste à un vrai bain de sang. Il y
a beaucoup de violence de la part des molosses. Les animaux sont tués pour des raisons
futiles et ne peuvent se défendre.
2- C’est Napoléon qui semble diriger la ferme : « Napoléon donna ordre à tous les animaux
de se rassembler dans la cour. » (l. 1), « il sortit de la maison de la ferme, portant deux
décorations (car récemment il s’était attribué les médailles de Héros-Animal, Première
Classe et Deuxième Classe) ». (l. 2 et 3), « Napoléon jeta sur l’assistance un regard dur,
puis émit un cri suraigu. Immédiatement les chiens bondirent en avant, saisissant quatre
cochons par l’oreille » (l. 6 et 7). On voit qu’il s’est décoré lui-même comme un général
(un chef) et qu’il donne des ordres aux autres. De même, il décide qui a le droit de vivre ou
et qui doit mourir.
3- Ces mots appartiennent au champ lexical de la surprise. La distinction entre « stupeur » et
« sidéré » est que la stupeur est une grande surprise, un grand étonnement. Être « sidéré »
est encore plus fort : c’est une surprise qui cloue sur place.
4- Le sentiment des animaux de l’assemblée est l’horreur : « Ils frissonnaient d’horreur »
(l. 36). Ce sentiment est compréhensible puisque les animaux viennent de voir des
exécutions en série.
5- L’anaphore de « oui » est la figure employée pour écrire les aveux des cochons et elle
dénonce l’interrogatoire forcé, les réponses arrachées sous la terreur, sans qu’elles soient
justes pour autant. Ce ne sont pas de vrais « oui ».
6- Les autres animaux à passer ainsi en procès sont : les trois poulets, une oie, puis trois
moutons et il y a ensuite des aveux d’autres animaux. Tous ceux qui passent en procès sont
tués. Les phrases s’enchaînent sous forme d’énumération (trois poulets, puis une oie...).
Finalement, le lecteur ne peut plus faire les comptes et savoir combien d’animaux ont été
tués : il n’y a plus qu’un « amoncellement de cadavres » (l. 33).
7- Ce procès est injuste pour l’accusé car il est sous la terreur et ne peut se défendre. C’est une
fausse justice car on ne cherche pas vraiment à savoir la vérité. Le seul objectif est de tuer et
semer la terreur.
8- Napoléon incarne ici un dictateur militaire : « portant deux décorations » (l.2), « Il était
entouré de ses neufs molosses qui grondaient » (l. 3-4), « Napoléon jeta sur l’assistance
un regard dur, puis émit un cri suraigu. Immédiatement les chiens bondirent en avant,
saisissant quatre cochons par l’oreille » (l.6-8).
9- Ce passage est la satire politique du régime de Joseph Staline car on assiste à des parodies
de procès, à un pouvoir basé sur l’absurde. Staline lui-même est parodié par le personnage
de Napoléon dont le nom n’a pas été choisi au hasard. On retrouve un parallèle entre le
Staline historique qui, une fois son pouvoir assis ne sortait que peu en public et toujours
accompagné de ses gardes. Tout est transposé pour faire de ce passage une satire politique.
B - Les paroles rapportées
1- Les aveux des cochons ne peuvent pas être classés dans une des catégories de discours du
« Je sais déjà » : ils comportent en même temps des caractéristiques du discours direct
(« oui ») et du discours indirect (emploi de la troisième personne et des temps du passé).
2- a) Napoléon déclara aux animaux que ce matin-là, il allait leur réciter les sept commandements.
b) Il ajouta que le lendemain, ils appliqueraient ces nouvelles règles.
c) Il ordonna à ses molosses qu’ils les surveillent de près. d) Un des molosses lui demanda quand ils pourraient les attaquer.
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c
Séquence 10
3- a) C’est le discours narrativisé.
b) C’est le discours indirect.
c) C’est le discours indirect libre.
d) C’est le discours direct.
C - Expression écrite
Ils n’auraient pas pu dire ce qui les bouleversait le plus, était-ce ces assassinats ou était-ce
le fait qu’ils n’aient aucun sens finalement ? Non vraiment, ils en étaient tous interloqués :
tuer comme cela, de sang froid, sans hésiter ! Vraiment, Napoléon n’avait pas de cœur
et il avait élevé neuf sbires sans âme, c’en était effrayant ! Mais que faire aussi, comment
empêcher de nouveaux assassinats ? Qui pouvait arrêter Napoléon ?
Séance 7
A - Un récit en abyme*
1- Les différents personnages en présence dans cet extrait sont : Napoléon, les cochons, les
fermiers des environs et les animaux de la ferme.
2- Ce sont les animaux de la ferme qui découvrent la scène en même temps que les lecteurs.
3- On peut dire que les animaux sont spectateurs car ils voient la scène de l’extérieur de la
ferme « les animaux observaient la scène du dehors » (l. 5), « Ils se hâtèrent de revenir
mettre le nez à la fenêtre. » (l. 13).
4Les cochons
« Que chacun remplisse sa chope à ras
bord. » (l. 2)
« Certains avaient un quintuple menton,
d’autres avaient le menton quadruple et
d’autres triple. » (l. 7-8)
« Les convives reprirent la partie de cartes
interrompue » (l. 10)
« cris, coups assenés sur la table
regards aigus et soupçonneux,
dénégations furibondes » (l. 14-15)
« les traits altérés des cochons » (l. 18)
Les autres animaux de la ferme
« Les animaux observaient la scène du
dehors. » (l. 5)
« Les animaux silencieux filèrent en catimini. »
(l. 11)
« qu’ils furent cloués sur place » (l. 12)
« Ils se hâtèrent de revenir mettre le nez à la
fenêtre » (l. 13)
5- On voit que Napoléon et les cochons ont mis en place un régime de terreur car ils ont
exclu les autres animaux de leur cercle de vie. Les animaux doivent donc se cacher pour les
observer et n’ont pas leur mot à dire sur les agissements des cochons.
B - La disparition de l’animalisme
1- Douce voit que la physionomie des cochons devient humaine.
2- Ce sont des phrases interrogatives qui marquent la surprise.
3- À la fin du récit on voit que les cochons se transforment en humains.
4- On peut dire que le fait que les cochons se transforment en humains est la fin de
l’animalisme car ils perdent leur condition animale. Les animaux n’ont donc plus tous les
pouvoirs sur eux-mêmes puisque ils sont à nouveau dirigés par des humains.
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Séquence 10
C - Une construction du récit en boucle
1- Le discours de Sage l’ancien, un cochon, donnait espoir aux animaux en leur disant que la
ferme leur appartenait. À la fin du roman, il y a également un discours, celui de Napoléon,
mais qui marque cette fois la fin de cet espoir.
2- Si je compare les deux discours, je vois que l’un faisait naître la Ferme des animaux, l’autre
fait réapparaître la Ferme du manoir. Le premier discours s’adressait aux animaux, le
second s’adresse aux humains et aux cochons. Le dernier discours annule le premier.
3- La ferme au début du roman appartient à un humain et c’est tout comme à la fin.
4- La ferme a retrouvé son nom d’antan donné par un humain.
5Situation initiale en déséquilibre :
La rébellion :
Les animaux
Misère physique et morale des animaux
sous la domination de l’homme.
è chassent les
hommes.
è
Le régime de la Ferme
des animaux est appelé :
Animalisme.
ê
État final en déséquilibre :
Misère physique et morale des
animaux sous la domination de
Napoléon.
Progressivement, les
lois égalitaires sont
ç abolies par ceux qui
dirigent : les cochons.
6- La Ferme des animaux est un récit en boucle car, à la fin du roman, on revient au point
de départ. Les animaux étaient malheureux et dominés par l’homme, ils se retrouvent
malheureux et dominés par les animaux devenus humains. Le récit, comme la condition des
animaux, n’a pas vraiment progressé.
D - Dictée
Ce soir-là on entendit, venus de la maison, des couplets braillés et des explosions de rire.
Et, au tumulte de ces voix entremêlées, tout à coup les animaux furent saisis de curiosité.
Que pouvait-il bien se passer là-bas, maintenant que pour la première fois hommes et
animaux se rencontraient sur un pied d’égalité ? D’un commun accord, ils se glissèrent à
pas feutrés vers le jardin.
Ils font halte à la barrière, un peu effrayés de leur propre audace, mais Douce montrait
le chemin. Puis sur la pointe des pattes avancent vers la maison, et ceux qui d’entre eux
sont assez grands pour ça hasardent, par la fenêtre de la salle à manger, un coup d’œil
à l’intérieur. Et là, autour de la longue table, se tiennent une douzaine de fermiers et une
demi-douzaine de cochons entre les plus éminents. Napoléon lui-même préside, il occupe
la place d’honneur au haut bout de la table.
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Séquence 10
Séance 8
A - Découvrir l’auteur
1- Georges Orwell est un pseudonyme, son vrai nom est Eric Arthur Blair.
2- La nationalité de cet auteur est anglaise.
3- Pendant la guerre civile espagnole, Georges Orwell a participé au POUM (Parti Ouvrier
d’Unification Marxiste).
4- Georges Orwell a écrit en 1949, un livre intitulé 1984.
5- Le personnage principal de ce roman s’appelle : Big Brother.
B - Lecture d’images
1- Pour moi, l’image qui représente le mieux l’histoire que je viens de lire est l’image n° 2
car on voit un cochon tout puissant, à la chaire du pouvoir, habillé avec des vêtements
d’homme. Cette couverture symbolise à la fois la fin du livre mais aussi son déroulement :
comment un cochon tout puissant est devenu humain.
2- Les images qui proposent un travestissement des animaux sont les images 1, 2, 3, 4.
Les animaux ont des visages humains (image 1) mais surtout des habits humains.
Ils endossent le costume de l’homme.
3- Les images 5 et 6 ne proposent pas d’animaux travestis en homme. L’image 5 représente
uniquement un cochon et un moulin sur le fond rouge du communisme. L’image 6 ne
représente que des hommes.
4- Les images 4 et 5 font appel à la symbolique des couleurs car le rouge symbolise les régimes
dictatoriaux socialistes et le noir peut être associé au régime d’Hitler mais surtout à la
couleur de la mort très présente dans ce livre.
C - La symbolique des noms propres
1Personnages du roman
Personnes historiques
Sage l’Ancien
Karl Marx
M. Frederick
Hitler
Brille-Babil
la Pravda
Boule-de-Neige
Trotski
M. Jones
Le Tsar Nicolas II
Napoléon
Staline
Malabar
Stakhanov
2
Les cochons
•
• la police politique
Les chiens •
• la classe patronale et les capitalistes
Les chevaux
•
• les masses
Les hommes
•
• le prolétariat ouvrier et militant
Les pigeons •
• la direction du Parti
La chatte •
• les hédonistes
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Séquence 10
3
La Ferme des Animaux •
• l’empire russe
La maison de Jones
•
• l’empire britannique
Pinchfield •
• l’Allemagne
La Ferme du Manoir
•
• le Kremlin
Foxwood •
• l’URSS
D - Écriture
À mon avis, il est plus efficace de dénoncer de façon implicite plutôt qu’explicite.
En effet, dénoncer de manière implicite permet de garder l’intérêt et
la sagacité du lecteur ou de l’auditeur en éveil. Ainsi, dans le Meilleur
des mondes, A. Huxley dénonce, sous couvert d’une société future et
hypothétique, la domination absolue de la science sur le vivant. S’il avait
écrit une histoire se passant dans la société réelle, on peut penser que
son livre n’aurait pas eu le même impact car le décor aurait été connu,
ennuyant. De même, demander à son professeur principal si c’est vrai
qu’il y a de la violence pendant les récréations, lui met plus rapidement la
puce à l’oreille que quelques « on m’a dit qu’un tel a … »
Il est vrai aussi que dénoncer de manière implicite permet d’aller très
loin dans la dénonciation, G. Orwell peut décrire des scènes atroces dans
la Ferme des animaux, il peut aussi retranscrire des discours politiquement
incorrects de manière très claire. C’est aussi le cas quand, un ami nous
parle de lui en disant qu’un autre ami vit une situation tragique. Notre
ami pourra plus facilement s’exprimer et décrire l’horreur de sa situation
et moi qui le connais bien j’aurai bien compris que c’est lui qui est en
cause et je pourrai l’aider en connaissant bien toute la situation.
Il me semble donc que la forme de dénonciation la plus efficace est celle
qui est implicite.
J’ai annoncé clairement
mon opinion
J’ai donné plusieurs
arguments.
J’ai donné des
exemples littéraires.
J’ai donné des
exemples de vécu à
l’école.
J’ai conclu en
rappelant
mon
opinion.
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Séquence 10
Séance 9
Je m’évalue
Je connais
Ø L’histoire de La Ferme des animaux.
Je suis capable de
Ø Remettre dans l’ordre les événements
importants de l’histoire.
L’ordre exact est :
B Le meeting de Sage L’ancien
A Le soulèvement
D L’organisation du nouveau régime
G L’offensive des fermiers voisins
H Débats stratégiques sur les moyens de
consolider la révolution
I Napoléon décide une nouvelle politique.
F Le régime tourne à la dictature
C Frédérick tente de s’emparer de la ferme
J Une société de plus en plus inégalitaire
E Le retour à l’ancien ordre social
Ø L’emploi du subjonctif dans les
propositions relatives
Ø Souligner dans les phrases suivantes les
propositions subordonnées relatives et
conjuguer les verbes entre parenthèses au
J’ai approfondi ma connaissance du mode
subjonctif.
subjonctif. Je sais qu’il peut s’employer
dans les propositions subordonnées
- Je cherche des animaux qui soient gentils.
relatives.
- Malabar est le seul animal de la ferme qui
puisse se défendre.
- Je voudrais un animal qui prenne peu de
place.
Ø Indiquer la valeur de chaque proposition
ØL’emploi du subjonctif dans
subordonnée circonstancielle soulignée
les propositions subordonnées
Quoiqu’il l’affirme, il ne leur pardonnera
circonstancielles de :
jamais. concession
Il prend la parole jusqu’à ce qu’il ne soit plus
- But
écouté. temps
- Concession
Pourvu qu’il soit beau et fort mon prince
- Temps
charmant ! condition
- Condition
- Conséquence
Ø Les dérivés des mots en –ion
Les mots en –ion peuvent servir à former
d’autres mots qu’on appelle des dérivés.
Il faut souvent doubler le « n » du suffixe
-ion.
48
— © Cned, Français 3e
ØTrouver des mots de la même famille que
les noms féminins en –ion ci-dessous, et
doubler le « n » du suffixe si besoin.
Proportion è proportionnément,
proportionnel
Raison è raisonnement, raisonnable
Passion è passionnément, passionnel
Nation è national, nationalisme,
nationalité.
c
Séquence 10
Ø Les familles de mots irrégulières
Une famille de mots irrégulière peut
englober des mots dont le radical prend
des formes différentes.
Ex. : Convaincre : conviction
Ø L’éloquence et la rhétorique
Ø Donner au moins trois mots pour former
la famille de :
- mer : maritime, marin, amerrir
- donner : donation, don, donateur.
Ø Répondre aux questions suivantes :
1)Le nom éloquence est-il synonyme ou
antonyme de rhétorique ?
La rhétorique ou l’éloquence est l’art de
Le mot éloquence est un synonyme du
bien construire un discours. La partie
mot rhétorique.
initiale d’un discours s’appelle l’exorde et
2)Quel adjectif qualificatif peut-on utiliser
sa partie finale s’appelle la péroraison.
pour parler d’un orateur qui parle bien ?
On peut utiliser l’adjectif éloquent pour
parler d’un orateur qui parle bien.
3)Quel est le nom formé sur le verbe
exhorter ?
C’est le nom exhortation.
ØL’argumentation est l’art de convaincre
Ø Surligner les connecteurs logiques du texte
par des arguments solidement construits
suivant :
ou de persuader son auditoire en faisant M. Jones se dépêcha d’abord de fuir car il
appel à ses sentiments (colère, pitié…)
savait que les animaux s’étaient soulevés
Pour que l’argumentation soit efficace
pendant la nuit. Il se refugia ensuite
elle doit être rigoureusement construite, à
dans une ferme avoisinante et se dit qu’il
l’aide notamment de liens ou connecteurs
prendrait sa revanche. Même s’il était
logiques. Le lien logique qui existe entre
terrorisé, il était certain de faire son retour
deux idées peut exprimer plusieurs valeurs.
mais il ne savait pas encore quand.
Ø L’expression de la condition, concession
et opposition
Pour exprimer la condition, la concession
et l’opposition, on peut employer des
groupes nominaux circonstanciels ou des
propositions subordonnées.
Ø Souligner dans les phrases suivantes
les propositions subordonnées
circonstancielles et indiquer les
circonstances qu’elles expriment.
1)Soit que tu viennes en train, soit que tes
parents te conduisent en voiture, ton
voyage sera long. (Concession)
2)En supposant que vous ayez envie de
lire ce roman, je vous le prête volontiers.
(condition)
3)Les parents de Côme acceptent que leur
fils organise une fête à condition qu’un
adulte soit présent. (condition)
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Séquence 11
Séquence 11
Séance 1
A - Analyser le contexte historique du poème
1- a) Le poète voyage le 31 août 1914.
b) La France s’apprête à vivre la première guerre mondiale.
c) Le terme qui le confirme est « mobilisation ».
d) Les armées adverses arrivent par la Belgique comme le dit le texte : « Francorchamps
avec l’Eau Rouge et les pouhons/ Région par où se font toujours les invasions »
2- a) L’expression « des géants furieux » fait allusion à la montée des tensions entre les grands empires coloniaux qui s’apprêtent à se combattre.
b) Les verbes de mouvement qui expriment les préparatifs de la guerre sont : « se
dressaient », « quittaient », « montaient », « accouraient ».
c) Les termes se rapportant au combat et à souligner étaient : « armées », « se battaient »,
« invasions », « mourir », « combat » ( 2 fois).
d) Les trois exemples du champ lexical des animaux sont : « des poissons voraces (v. 8),
« les aigles » (v.7) et les « monstres » marins (v. 19).
e) Le fait d’employer ce champ lexical montre que des forces brutes, sans sentiments vont
s’abattre sur l’Europe, comme des monstres ou des animaux sauvages. Ces deux entités
ont en commun d’agir sans raisonner.
B - L’entrée dans une époque nouvelle
1- a) C’est le vers 37 qui montre que le poète a conscience qu’une période est en train de s’achever : « la petite auto nous avait conduits dans une époque Nouvelle »
b) Les groupes nominaux qui traduisent le bonheur de l’avant-guerre sont : « les villages
heureux » (v. 14) et « la vie colorée » (v. 18).
2- a)
Les trois expressions qui montrent que le poète ressent de façon très intime les événements historiques qui se profilent sont : « Je m’en allais portant en moi toutes ces armées qui se battaient » (v. 11), « Je les sentais monter en moi […] (v. 12) et « Je sentais en moi des êtres neufs pleins de dextérité / Bâtir et aussi agencer un univers nouveau » (v. 25-26).
b) Les trois termes qui appartiennent au champ lexical de la nouveauté sont : « neufs »
(v. 25), « nouveau » (v. 26), « Nouvelle » (v. 38).
c) Apollinaire, par cette expression veut dire que rien ne sera plus pareil après cette guerre.
Comme tous les jeunes hommes, il va être mobilisé et vivre la guerre, il va donc quitter
tout ce qu’il connaît et surtout la paix.
3- Ce voyage en voiture est aussi un voyage dans le temps car Apollinaire revoit la Belgique
qu’il connaît bien et aime. Elle évoque pour lui des souvenirs heureux. Pourtant, le poète
suggère aussi que la Belgique va être le théâtre de la guerre, ces paysages heureux vont
donc se transformer négativement. De plus, ce voyage en auto le fait changer d’époque
brutalement et marque un tournant (le début réel du monde moderne et du XXe siècle).
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Séquence 11
C - Le calligramme : une forme poétique nouvelle
1- a) Ce dessin représente une auto sur une route.
b) Les indices donnés par le poème et qui peuvent faciliter l’identification du dessin sont :
« Dans la petite auto » (v. 3) et « la petite auto nous avait conduits » (v. 37).
c) Les différents éléments du dessin sont formés de vers.
2- a) Ce texte correspond au thème développé dans le poème qui est l’évocation de la paix avant la guerre. En effet, Apollinaire le dit clairement : « Ô nuit tendre d’avant la guerre », et précédemment « les villages heureux de la Belgique ».
b) Le terme qui exprime le bonheur d’avant la guerre est « nuit tendre ». Celui qui exprime
le malheur d’après la guerre est : « départ sombre ».
c) Un tel dessin au milieu d’un poème consacré à la déclaration de guerre surprend. En
effet, le poème en général ne comporte pas de dessin. Le dessin est de plus souvent lié à
l’enfance. L’unir à la déclaration de guerre ne peut qu’interpeller le lecteur.
D - Orthographe et accord de leur
1- « Les aigles quittaient leur aire attendant le soleil »
« Les morts tremblaient de peur dans leurs sombres demeures »
Apollinaire évoque les hommes qui vont combattre et leur consacre un poème.
a) Je peux en conclure que « leur » s’accorde en nombre avec le nom mais ne s’accorde
pas avec le verbe.
b) Non, ces mots n’appartiennent pas à la même classe grammaticale. « Leur » devant un
nom est un déterminant possessif et s’accorde donc. « Leur » devant un verbe est un
pronom personnel et ne s’accorde pas.
2- a)- Les soldats partiront défendre leur patrie.
- Certains ne se relèveront pas de leurs blessures.
- Les calligrammes intégrés dans les poèmes leur donnent une dimension visuelle.
- Les poètes empruntent aux peintres certaines de leurs techniques.
b) Leur est employé comme pronom dans la phrase 3.
Séance 2
A - Une « ode » aux trains de luxe
1- a) Le poète s’adresse au train dès le premier vers.
b) Le procédé par lequel un auteur interpelle un destinataire présent ou absent se nomme
apostrophe.
c) Les mots appartenant au champ lexical du train et à souligner dans le texte
étaient : « allure », « glissement », « couloirs », « portes », « loquets », « cabine »,
« locomotives ( 2 fois) », « wagons ».
d) La figure de style employée dans ces deux vers est la personnification.
2- a) Les quatre trains de luxe présents dans le poème sont : l’ Harmonika-Zug, le Nord-
Express, l’ Orient-Express et le Sud-Brenner-Bahn.
b) Les détails qui traduisent l’aspect luxueux de ces trains sont : « couloirs de cuir doré »
(v. 4), « les portes laquées, aux loquets de cuivre lourd » (v. 5) et les « wagons jaunes à
lettres d’or » (v. 26).
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Séquence 11
c) Ces trains sont destinés à des passagers très riches puisque le texte cite des
« millionnaires » (v. 6) et des artistes fortunés : « la belle cantatrice » (v. 16).
3- a) De manière générale, le lexique utilisé pour décrire les trains est mélioratif.
b) Le poète veut donner une vision enchanteresse de ces trains, il décrit leur luxe, le fait
qu’ils circulent dans toute l’Europe afin d’en montrer les merveilles. Les gens qui les
prennent sont riches, célèbres et beaux.
B - L’écriture poétique du voyage
1- a)
villes
- Budapesth.
- Vienne
- Wirballen
régions
- Castille
- Sibérie
- Samnium
pays
- Serbie
- Bulgarie
mer
- Marmara
b) Certains de ces lieux sont associés à une caractéristique précise. Retrouve-les en reliant
les propositions suivantes.
pleine de roses •
• Entre Wirballen et Pskow
âpre et sans fleur •
• La Castille
des bergers vêtus de peau •
• Mer de Marmara
une pluie tiède •
• Bulgarie
c) Les lieux évoqués, ainsi que les climats sont très variés. La juxtaposition de ces
références géographiques étend le voyage aux dimensions du monde et provoque le
dépaysement du lecteur en suscitant le rêve.
2- a) Les expressions qui désignent le mouvement du train dans la première strophe sont : « allure si douce » et « glissement ».
b) Le verbe glisser veut nous faire comprendre que le train se déplace sans heurts,
silencieusement et rapidement, comme un patineur sur la glace.
c) Les termes qui confirment et développent cette impression sont : « respiration légère et
facile », « mouvements si aisés » et « sans effort ».
3- a)
Le bruit
grand bruit
tes cent mille voix
bruits sourds
ces bruits
La musique
l’angoissante musique
chantonnant
vibrantes voix de
chanterelle
b) C’est le vers 9 : « Mêlant ma voix à tes cent mille voix » qui montre l’harmonie entre la
voix du poète et celle du train.
c) Cette expression nous permet d’entendre le son de l’harmonica que l’on peut aussi bien
associer au bruit du train qu’aux régions visitées et de voir se mouvoir le train.
4- a) Le nom qui traduit le plaisir ressenti par la poète lors de ses voyages en train est : « douceur ».
b) Le nom de la même famille est « douce ».
c) L’impression générale qui se dégage des voyages du poète dans ces trains de luxe est la
douceur. Douceur du luxe, des mouvements et des bruits du train, douceur d’un voyage
facile, sans heurts.
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Séquence 11
C - Comprendre l’emploi du vers libre
1- a) Les vers qui résument le fait que le poète veut emprunter aux trains certaines de leurs caractéristiques sont : « Ah ! il faut que ces bruits et que ce mouvement / Entrent dans mes poèmes et disent / Pour moi ma vie indicible » (v. 28 à 30).
b)
« ta grande allure » •
« vos vibrantes voix » •
• « ces bruits »
« ton glissement » •
• « ce mouvement »
« vos miraculeux bruits sourds » •
c) Les deux termes qui s’opposent dans cette expression sont « disent » et « indicible »,
leur rapprochement souligne le fait que le train seul peut raconter la vie de l’auteur car
voyager est sa vie. Le poète souligne la difficulté qu’il y a à exprimer les sensations.
2- a) Les vers employés ne sont pas de longueur régulière.
b) Le poème n’a pas de rimes.
c) Les trois premières strophes font une dizaine de vers, la dernière n’en contient que 5.
d) On peut imaginer que ces choix permettent au poète de faire entrer dans son écriture
le mouvement des trains car il varie. Ainsi, on n’a pas les mêmes longueurs entre deux
vers (deux arrêts), il n’y a pas de rimes car le paysage n’est jamais répétitif. Enfin, la
dernière strophe plus courte peut symboliser le freinage du train quand il arrive en gare.
L’écriture est donc mimétique du mouvement.
3- a) Non, les mots en gras n’appartiennent pas à la même classe grammaticale, le premier est un nom commun alors que le second est un verbe.
b) Les deux paronymes sont : (voir mots soulignés) « tandis que derrière les portes
laquées, aux loquets de cuivre lourd » (v. 4)
c) Le verbe en gras peut être le verbe « être » ou le verbe « suivre ». Par conséquent, on
peut se demander si le poète va suivre la course du train ou s’il est, s’il se fond dans la
course de celui-ci.
4- a) Les sons répétés sont les sons « v ». Cette répétition peut traduire le son du train, ses vibrations.
b) Les allitérations sont surlignées en bleu et les assonances en jaune.
« Qui bruit le long de tes couloirs de cuir doré,
Tandis que derrière les portes laquées, aux loquets de cuivre lourd » (v. 4-5)
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Séquence 11
D - Expression écrite – étude de l’image
Cette affiche qui vante l’Orient express peut
donner envie de voyager car elle montre
bien le dépaysement qu’elle va donner au J’ai identifié les éléments visuels présents
voyageur.
sur l’affiche
En effet, l’arc qui relie les noms de Paris et
Constantinople est doublé par la carte qui
symbolise la route employée. Le drapeau
turc à gauche évoque à nouveau l’étranger, le
dépaysement.
L’image dans le fond montre un orient
dépaysant et attirant. Les trois grandes J’ai étudié la typographie utilisée
capitales mises en bleu en haut sont étoffées
d’autres villes toutes aussi alléchantes, en
rouge au-dessous. Par contre, les informations
sur la compagnie de train, les horaires et
tarifs sont beaucoup plus petites afin de ne
pas détourner le client potentiel du rêve. Les
couleurs vives forcent le lecteur à enregistrer
les informations alors que le dessin leur
permet de rêver.
Séance 3
A - Comprendre la situation d’énonciation
1- a) Quand il était enfant, le poète faisait l’école buissonnière pour aller traîner dans les gares. Il était aussi rêveur, comme le montre le vers 1, le poète enfant rêvait à Babylone.
b) Oui, le poète a beaucoup voyagé comme le montrent ces vers : « Maintenant, j’ai fait
courir tous les trains derrière moi/Bâle-Tombouctou » (v. 3 et 4), « Paris-New York »
(v. 6), « Madrid-Stockholm » (v. 8), « Je suis en route/ J’ai toujours été en route »
(v. 11 et 12).
c) Les indices qui montrent que le poème retrace une expérience vécue par le poète sont :
« Maintenant, j’ai fait courir tous les trains tout le long de ma vie » (v. 7) et « Et j’ai
perdu tous mes paris » (v. 9).
2- a) Le poète s’adresse à Jeanne à partir du vers 18.
b) Les paroles sont rapportées au discours direct, ce sont les guillemets qui nous le
montrent ainsi que le présent.
c) La présence du dialogue est assez inhabituelle en poésie, hormis dans les Fables.
3- a) Les deux personnages se trouvent dans un train.
b) L’évocation de Paris s’oppose à celle des paysages rencontrés car Paris est le berceau de
Jeanne, un lieu familier, rassurant et protecteur. Les paysages rencontrés depuis le train
sont inhospitaliers : « Les lourdes nappes de neige qui remontent » (v. 25), « Le train
palpite au cœur des horizons plombés » (v. 27).
c) Le pays traversé, la Russie et plus précisément la Sibérie, est en pleine guerre contre le
Japon.
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Séquence 11
B - Une vision chaotique de la réalité
1- a) On peut penser que c’est parce que le monde est perçu à travers le cadre de la fenêtre du wagon que la vision de la réalité est fragmentaire lors d’un voyage en train.
b) La progression du train à travers la Sibérie est montrée par la variation du paysage. La
pluie et la tourbe font place à la neige. Les constructions parallèles des vers mettent
cela en valeur.
c) Les deux types de sensations auxquelles font référence les deux mots en gras sont :
auditive pour le premier et tactile pour le second (on grelotte de froid).
d) Le rapprochement de ces deux mots aux sonorités presque identiques produit un effet
musical et associe les différentes sensations et perceptions.
2- a) La vision fantastique et déformée de la réalité s’appuie sur des visions inquiétantes et angoissantes : le décor s’anime et la description proposée par le poète semble surnaturelle et sortie d’un cauchemar.
b) C’est une personnification qui renforce ici la vision fantastique du poète.
c) Ces mots appartiennent au champ lexical de la cruauté (ou de la violence).
d) Les deux expressions qui montrent que le monde décrit ici s’ouvre à la fois vers le haut
et vers le bas sont : « dans les déchirures du ciel » et « dans les trous ».
e) Les métaphores qui évoquent la guerre sont : « la tourbe qui se gonfle », « le grelot de
la folie » et « les horizons plombés ».
3- Je pense que ce peintre, comme B. Cendrars a une vision déformée et fantastique de la
réalité. Il figure drôlement les maisons sur le côté. Le train, lui, est dans un univers un peu
gris et noir. Les lettres dispersées sur la toile montrent la vision hachée, décomposée du
peintre, faisant écho à celle du poète.
C - La modernité de l’écriture
1- a) B. Cendrars a adopté le vers libre ici. Il n’y a pas de vers de même longueur ni de rimes.
b) Ce poème n’est pas vraiment ponctué quand il s’agit du discours du poète. La seule
ponctuation qui reste vient du discours rapporté de Jeanne : « Dis, Blaise, sommesnous bien loin de Montmartre ? ». Le poète, lui, n’emploie aucun signe de ponctuation.
c) La longueur démesurée du vers imite l’étirement infini du monde, tel un accordéon que
l’on déplie. Il s’agit d’un effet de mimétisme.
d) Le vers monosyllabique est « Chocs » (v. 45).
e) Il me semble que c’est le poème de Cendrars qui se libère le plus radicalement de la
poésie traditionnelle car B. Cendrars va plus loin que V. Larbaud dans ses choix de
modernité. Cendrars n’utilise pas de ponctuation, son poème est fantastique en partie,
plus elliptique et donc moins traditionnel. V. Larbaud ne rompt pas vraiment avec la
syntaxe alors que Cendrars, lui, la redéfinit.
2- a) Le champ lexical du bruit et de la musique est composé de : « le grelot de la folie qui grelotte », « Le train palpite », « ricane », « aboient », « faux accord » et « Le broun-roun-
roun des roues ».
b) C’est le mot « broun-roun-roun » qui forme une onomatopée, elle transcrit le bruit des
roues du train.
c) La musique des trains ne me paraît pas aussi harmonieuse que chez V. Larbaud car
le vers 43 : « Tout est un faux accord » le montre. Un faux accord ne peut pas être
harmonieux.
3- a) Les rebondissements et leurs longueurs différentes sont traduits par des longueurs de vers différentes. La syntaxe de départ : verbe plus groupe nominal se voit étoffée ensuite par un adverbe et un groupe prépositionnel.
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Séquence 11
b) Comme les vers sont construits de façon similaire sans avoir la même longueur, on a la
transcription poétique du faux accord.
D - Orthographe et accord de tout
1- a) Le mot « tout » s’accorde dans les phrases une et deux.
b) Dans cette phrase, on peut remplacer « tout » par un adverbe : « vraiment » par
exemple.
2- a) J’ai visité tous les pays et toutes les capitales d’Europe.
b) Elles sont rentrées tout enchantées et toutes ravies de leur voyage.
c) Toutes leurs cartes postales sont là, je les ai toutes reçues.
d) Tout était tranquille, toute la ville semblait dormir.
e) Soyez tous bien à l’heure demain, nous n’aurons pas toute la journée !
Séance 4
A - Le souvenir du retour
1- a) Le poème prend naissance entre les îles, ce n’est pas à un endroit précis, on sait juste que : « la mer est calme ».
b) Les expressions qui montrent que la réalité qui entoure le voyageur est imprécise sont :
« la mer est si calme qu’on dirait qu’elle n’existe pas » et « l’on ne sait s’il pleut ou
non ».
c) Les conditions décrites dans ces lignes favorisent la rêverie du voyageur car le fait d’être
sur un bateau provoque souvent le rêve, la mer infinie et calme permet à l’esprit de se
reposer et donc de rêver.
2- a) Le début du souvenir est marqué par l’expression : « La pensée du voyageur se reporte à l’année précédente ».
b) Le poète se souvient d’un retour au pays difficile car il s’est senti étranger, comme en
visite et non en famille.
3- a) Le voyageur a d’abord traversé l’océan, prit le train et ensuite la voiture pour rentrer chez lui.
b) Cette expression peut faire penser à Ulysse.
c) C’est l’expression « les fêtes hideuses de la foule » qui désigne les retrouvailles. Cette
expression est péjorative puisque les retrouvailles sont qualifiées de laides.
d) Le voyageur n’est pas ému par ces retrouvailles, il les considère « d’un œil froid » (l. 5).
e) L’expression qui résume l’impression laissée au voyageur par la visite dans sa famille est
« amère entrevue ».
B - L’éternel exil du voyageur
1- a) C’est l’adjectif « triste » qui confirme l’impression ressentie par le voyageur à son retour.
b) Le voyageur se voit reçu « comme un hôte », il est un étranger dans sa famille.
2- a) Le voyageur est perçu comme un convive précaire car il est de passage et ne se réinstalle pas vraiment dans sa famille. L’expression qui le confirme est : « De nouveau, il faudra partir ! ».
b) Le sens que je peux donner au mot « passant » qui désigne le voyageur est « celui qui ne
fait que passer, qui est de passage ».
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Séquence 11
c) Cette phrase fait écho à l’expression : « il faut de nouveau partir. »
d) Le modalisateur « il faudra » traduit ici l’obligation dans le futur.
e) Même parmi les siens, le poète est encore en voyage, comme le montrent les
expressions suivantes : « les oreilles pleines du fracas des trains et de la clameur de la
mer » / « oscillant […] du profond mouvement qu’il sent encore sous ses pieds ».
3- a) Dans la dernière phrase du texte, l’exil est associé à la séparation.
b) Cette expression veut dire que l’état d’exil est un état définitif, dont on ne sort jamais
vraiment.
c) Le poète parle de lui-même à la troisième personne.
d) Ce choix renforce l’impression d’exil ressentie par le poète car il n’a pas l’air d’être
familier à lui-même, c’est comme si son esprit était distant.
C - Analyser un poème en prose
1- a) Ce sont les vers et les rimes qui n’apparaissent pas dans ce poème.
b) Cette allitération en « r » peut exprimer la teneur des bruits qui résonnent aux oreilles
du voyageur, ce sont des bruits durs et forts.
c) « Servante, suspends seulement le manteau de voyage » (l. 9) (Allitérations en « s » et
assonances en « en »).
d) Ces répétitions peuvent suggérer le passage et le mouvement.
e) « La Mer » fait penser sur le plan des sonorités à « Amères » (v. 7).
2- a) Le poète joue sur les mots « étranger » et « étrange ».
b) Cette expression est un chiasme car deux termes s’opposent : l’un qualifie le
personnage, l’autre la situation qu’il vit. Sur le plan structurel, l’un est placé avant le
mot « tout », l’autre après, c’est le croisement typique du chiasme.
c) Cette figure de construction montre bien que, quel que soit le point de départ ou
d’arrivée, le voyageur est dans l’étrangeté.
3- a) Toutes ces propositions commencent par le même mot, « et », qui forme ici des anaphores.
b) L’emploi de la conjonction « et » au début des propositions créent un effet poétique de
relance et inscrit dans la syntaxe le mouvement qui ne s’arrête pas.
c) On peut rapprocher cette construction grammaticale d’un mouvement oscillant car les
phrases commençant par les mêmes mots sont plus ou moins longues. Sur le plan du
sens, elles emmènent dans diverses directions, comme les vagues.
4- a) Le langage est soutenu comme le montrent « fêtes hideuses » (v. 5) et « convive » (v. 11).
b) Le verbe « conduire » est au passé simple. L’emploi à la deuxième personne du pluriel
est assez inhabituel, on lui préfère souvent le passe composé.
c) Le ton employé ici est solennel, recherché, distant.
D - Vocabulaire : autour du mot hôte
1- Nous avons passé la nuit dans un hôtel charmant et très confortable.
2- Pendant son périple, Ulysse a visité un monde souterrain menaçant et inhospitalier.
3- Ces gens sont adorables, je leur offre volontiers l’hospitalité.
4- Passionnée de cuisine, elle va poursuivre ses études dans un lycée hôtelier.
5- Pour la guérir, il n’y a pas d’autre choix que de l’hospitaliser.
6- Cet homme est très hospitalier, sa maison est ouverte à tous.
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Séquence 11
E - Expression écrite
Le thème du retour de voyage habite
beaucoup de poèmes tels celui de J. Du
Bellay Heureux qui comme Ulysse et celui de P.
Claudel : Pensée en mer.
Pour ma part, je suivrais plutôt Joachim Du
Bellay, dans sa vision heureuse du retour.
En effet, revenir après une longue absence
est synonyme de nombreuses joies, les joies
des retrouvailles. Ainsi, on peut retrouver sa
famille ou ses amis d’avant, sa ville, son quartier…
Le retour permet aussi de retrouver le
quotidien qui nous ennuyait tant avant
le départ mais qui finalement devient
merveilleusement simple et agréable au
retour. Ainsi, les plats habituels ont une saveur
nouvelle et nous réjouissent.
De même, en rentrant après un voyage, on
peut le partager avec ses proches : parler de
ce que l’on a vu peut alors rendre le retour
joyeux. Ainsi, faire une soirée pour montrer ses
films et photographies de voyage offre deux bonheurs
en un : faire la fête et faire partager le voyage vécu.
Les autres qui ne sont pas partis ne se sentent plus
étrangers au voyage, ils peuvent poser des questions,
admirer, critiquer, toutes ces réactions aident à
faciliter le retour, l’inclusion à nouveau dans le
groupe de proches.
Comme vous pouvez le constater, je ne suis
pas triste quand je rentre de voyage car je sais
positiver quelles que soient les situations !
J’ai exposé clairement mon point de vue, ma
thèse.
J’ai employé deux ou trois arguments pour
appuyer ma thèse.
J‘ai proposé des exemples précis pour illustrer mes
arguments.
Séance 5
A - Un regard contrasté sur la ville
1- a) Le poète parle à la ville de New York.
b) Le poète est d’abord troublé par la beauté de la ville.
c) L’adjectif à encadrer qui montre que le poète est impressionné est : timide.
d) De façon implicite l’adverbe « d’abord » suggère que les sentiments du poète pour la
ville ont évolué.
e) Le poète personnifie les gratte-ciel en leur donnant des « muscles d’acier » et une
« peau patinée de pierres ». Il vante donc leur solidité. 2- a) Le vers qui marque un tournant dans le regard porté sur la ville est le vers 7 : « Mais quinze jours sur les trottoirs chauves de Manhattan ». C’est l’emploi de la conjonction de coordination « mais », marqueur d’opposition qui est indicateur de ce changement.
b) Les premiers mots des vers 11 à 14 sont des anaphores.
c) Ces anaphores mettent en valeur le fait que la ville, aussi magnifique soit-elle est privée
d’humanité : « Pas un rire d’enfant » « Pas un sein maternel », « Pas un mot tendre ».
d) Il manque à la ville de savoir d’où vient son eau (le puits), elle manque aussi d’espaces
verts (pâturage). Enfin, elle manque de vie humaine et donc d’odeurs humaines ou
d’odeurs liées aux activités humaines.
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Séquence 11
e) L’adjectif « artificiels » employé au vers 13 exprime parfaitement l’image de la ville
selon le poète. L’adjectif antonyme que je peux proposer est : naturel.
f) Les nuits à Manhattan sont « des nuits d’insomnie » car c’est un quartier en perpétuel
éveil artificiel : lumières des rues et des lieux de vie la nuit, bruit incessant des voitures
qui tournent toute la nuit…
3- L.S. Senghor admire la beauté de New York et tout ce qui symbolise la nouveauté et le
dépaysement pour lui dans son paysage. Toutefois, il n’aime pas l’absence de naturel dans
les rapports humains et dans le mode de vie.
B - Une vision poétique : l’emploi des images
1- a) Cette figure de style est une personnification.
b)
Éléments urbains
Caractéristiques humaines
- Les gratte-ciel
- les têtes foudroient le ciel
- muscles d’acier
- leur peau patinée de pierres
- Les trottoirs
- chauves
- Les klaxons
- hurlent
c) C’est la ville qui paraît plus vivante que les humains car les trottoirs sont « chauves »
alors que les gens sont uniquement caractérisés par des « jambes de nylon ».
L.S. Senghor ne voit donc pas des visages différents mais à l’infini, les mêmes jambes.
Par conséquent, les variations du paysage, les personnifications qu’il en fait rendent la
ville plus vivante que ses habitants.
2- a) Ce sont des métaphores.
b) Ces trois expressions appartiennent au champ lexical de la nature.
c) Les autres termes qui appartiennent à ce champ lexical sont : « pâturage », « oiseaux de
l’air », « corail », « eaux », « fleuves ».
d) Le poète est sénégalais et vient d’un village, il se réfère donc à la nature qu’il connaît
(les jaguars par exemple) pour parler de ce qu’il voit.
C - Expression écrite
New York, impressionnante et grave,
Tant de lignes entremêlées et mélangées.
Puzzle interminable, sombres ponts,
Tes gratte-ciel luisent au soleil,
Plongeant dans l’ombre tout ce qu’ils dominent.
New York controversée où les bateaux sont si petits,
Les bras de fer et d’acier sont mélangés pour noyer l’été
Dans un fatras de noir, de bleu et de gris.
Heureusement, parfois, on aperçoit le clair ciel
Entre deux pointes aiguisées qui le laissent respirer.
New York, tant de froideur malgré tes sommets
illuminés !
La sombre eau qui m’accueille me paraît bien désolée.
De ses reflets, ne dominent que l’acier, les quelques
lueurs du soleil
Ne permettent pas à la ville de s’humaniser.
Oh New York, je t’imaginais tellement plus vivante !
J’ai rédigé un poème d’une quinzaine
de vers libres.
J’ai rapporté les sentiments que
m’inspire la grande ville.
J‘ai proposé des
personnifications pour décrire
New York.
J’ai utilisé des métaphores qui
font appel au lexique de la
nature.
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Séquence 11
Séance 6
Je m’évalue
Je connais
Je suis capable de
Ø Les différentes formes poétiques
modernes :
Ø Citer un poète qui s’est illustré dans chacune
de ces formes modernes :
• Le calligramme dont la disposition des
mots forme un dessin significatif.
• Apollinaire
• Le poème en vers libres qui se
caractérise par des vers de longueur
irrégulière et l’abandon des rimes.
• B. Cendrars
• Le poème en prose qui ne comporte ni
vers ni rimes.
• P. Claudel
Ø L’orthographe et les accords de leur :
ØCompléter les phrases suivantes par leur ou
leurs, selon les cas.
• Quand leur est un déterminant
possessif, il s’accorde en nombre avec
le nom qu’il introduit.
• Quand leur est un pronom personnel,
il est invariable.
Ø L’orthographe et les accords de tout :
• Lorsque tout est un déterminant
indéfini, il s’accorde en genre et en
nombre avec le nom qu’il introduit.
Lorsque tout est un pronom indéfini, il
varie en genre et en nombre.
• Quand tout est un adverbe, il est
invariable, sauf devant les adjectifs
féminins commençant par une
consonne ou un h aspiré.
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— © Cned, Français 3e
a)Les voyageurs aiment raconter leurs
souvenirs.
b)Les poètes ont parlé des trains dans leurs
textes.
c) Ils ont tenté de leur emprunter leur musique
particulière.
d)Il est intéressant d’étudier leur vision du
monde moderne.
ØCompléter les phrases suivantes par tout,
tous, toute ou toutes :
a)Toute une vie ne suffirait pas pour faire tous
les voyages intéressants.
b)Je prends beaucoup de photos en voyage et
je les garde toutes.
c)Tout me plaît dans les récits de voyage.
La petite Jehanne est tout inquiète et toute
frémissante dans le Transsibérien.
d)J’ai traversé tous les océans, et parcouru
toutes les mers.
c
Séquence 11
ØLes caractéristiques
poétique du voyage :
de
l’écriture ØCompléter les phrases suivantes sur les
poèmes étudiés :
• La présence de nombreux termes a)L’évocation du train est présente dans les
géographiques qui suscitent le rêve.
poèmes de V. Larbaud et de B. Cendrars.
• L’emploi du champ lexical du b)La région que traverse Blaise Cendrars est la
mouvement.
Sibérie.
• Le lexique des sensations et des c)Valéry Larbaud éprouve un sentiment de
sentiments.
plénitude lors de ses voyages dans les trains
de luxe.
d)L’emploi du vers libre permet de transcrire le
mouvement et la musicalité des trains. e) Apollinaire nous rapporte son voyage à bord
d’une petite auto.
f) Claudel considère que le retour est plus triste
que le départ parce que le voyageur est un
éternel étranger.
© Cned, Français 3e —
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c
c
c
Séquence 12
Séquence 12
Séance 1
A - Comprendre la scène d’exposition
1- a) Les personnages présents sur la scène sont Mère Ubu et Père Ubu, ils sont mari et femme.
b) On sait que le Père Ubu est « capitaine des dragons, officier de confiance du roi
Venceslas, décoré de l’ordre de l’Aigle Rouge de Pologne et ancien roi d’Aragon »
c) Les deux personnages sont en train de se disputer.
d) Les adjectifs qui peuvent les caractériser : polis – grossiers – agressifs – agréables – vulgaires
– honnêtes – violents – intelligents – stupides.
2- L’action se situe en Pologne car à la ligne 32 Père Ubu dit : « Oh non ! moi, capitaine de
dragons, massacrer le roi de Pologne ».
3- a) Pour que Père Ubu ait une meilleure situation, Mère Ubu veut qu’il assassine le roi de Pologne et sa famille afin de prendre leur trône.
b) C’est Mère Ubu qui est à l’origine de ce projet.
c) Le spectateur peut s’attendre à ce que Père Ubu tente son coup d’état sous la pression
de sa femme.
B - Étudier une parodie de tragédie
1- a) L’intrigue qui se dessine est politique car il s’agit d’un complot contre le roi.
b) Mère Ubu montre à son mari tous les avantages qu’il aurait s’il devenait roi : « Tu
pourrais augmenter indéfiniment tes richesses, manger fort souvent de l’andouille et
rouler carrosse par les rues. » (l. 23-24) et « Tu pourrais aussi te procurer un parapluie
et un grand caban qui te tomberait sur les talons. » (l. 27-28)
c) Les arguments qui me paraissent ridicules sont : « manger fort souvent de l’andouille »,
« te procurer un parapluie et un grand caban ».
d) C’est l’argument qui dit que Père Ubu pourra augmenter fort indéfiniment ses richesses
qui montre la cupidité des personnages.
2- a) La pièce s’ouvre sur le mot « merdre ».Ce n’est pas habituel de commencer une pièce ainsi car il est très proche (à une lettre près) d’un mot grossier.
b) L’emploi de ce mot peut faire sourire, rire le spectateur ou le provoquer par sa
grossièreté.
c) Les personnages emploient le plus souvent le registre de langue familier : « merdre, fond
de culottes, cul »…
d)
Jurons et termes familiers
- ventrebleu
- fiole
- coupe-choux
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— © Cned, Français 3e
Tournures comiques
Néologismes*
- n’ai-je pas un cul comme les autres ? - vrout
- que ne vous assom’je
- merdre
c
Séquence 12
3- a) Non, la Mère Ubu et le Père Ubu ne me paraissent pas correspondre à ce genre de personnages : ils utilisent un langage familier et n’ont pas d’objectifs nobles et moraux, ils veulent assassiner un roi et sa famille uniquement pour voler leurs richesses.
b) Cette scène d’exposition est une parodie de scène tragique car le sujet abordé est
sérieux : une intrigue politique, un assassinat, mais la manière dont il est abordé vient
détruire cet aspect en raison de la bassesse des intentions et de la grossièreté des
personnages. Par conséquent la tragédie est ici parodiée.
C - Réfléchir à la mise en scène
2 a) Je retrouve le masque comme élément commun entre la lettre et le dessin.
b) La figure dessinée sur le ventre du Père Ubu est une spirale dont le mouvement peut
symboliser l’appétit délirant du personnage, pour la nourriture comme pour les
richesses. C’est donc une manière de représenter son avidité.
3- b) C’est la première mise en scène qui est la plus fidèle aux demandes d’Alfred Jarry sur le plan des costumes (masque) et du décor uni.
c) Dans la mise en scène du document 2, les costumes et la radio modernisent la pièce de
Jarry.
d) Les avantages d’une mise en scène moderne comme celle-ci sont qu’elle permet
d’actualiser l’histoire et donc de la rendre accessible au grand public.
Séance 2
A - Étudier la reprise d’un mythe antique
1- a) Quel grand texte épique de l’Antiquité raconte la guerre de Troie ?
L’Odyssée
L’Iliade
L’Énéide
b) Hélène est-elle :
grecque
troyenne
perse
c) Hélène se trouve à Troie car Pâris, prince troyen, l’a enlevée.
2- a) L’expression: « une brouille avec les Grecs » (l. 48) désigne la guerre contre les Grecs qui veulent rendre Hélène aux siens et venger son rapt.
b) La phrase d’Hector : « Nous avons pacifié notre continent pour toujours. Nous
entendons désormais vivre heureux […] » (l. 33-34) montre qu’il veut rendre Hélène aux
Grecs pour éviter la guerre.
c) Les autres personnages veulent qu’Hélène reste à Troie, soit parce qu’ils l’aiment (c’est
le cas de Pâris), soit parce qu’ils sont séduits par sa beauté et son charme.
3- a)
Nous savons que la guerre de Troie, en tout cas mythiquement, a bien eu lieu. La forme négative du titre ainsi que l’emploi du futur souligne la dimension tragique de la pièce de Giraudoux en se heurtant à nos connaissances et au passé. Nous savons que, quoi que tentent les personnages, la guerre aura bien lieu.
b) Le registre de langue employé dans ces phrases ne correspond pas au registre d’une
tragédie classique : teinté de familiarité, il s’oppose au registre soutenu et noble de
l’écriture tragique. Le ton en est très léger et non solennel ou grave comme il peut l’être
dans une pièce tragique.
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Séquence 12
c) On repère un effet comique lorsque Cassandre trouve qu’Hélène met un certain temps
à rajuster sa sandale, soulignant ainsi l’aspect provocateur et aguicheur de la jeune
femme. Il y a également la moquerie d’Hécube envers le géomètre (« Il pleure, l’idiot »
(l. 53). De manière générale, l’opposition entre la froideur un peu lasse d’Hector et
l’enthousiasme exagéré des autres provoque le rire par contraste.
d) En 1935, le thème de la guerre (de Troie) est particulièrement d’actualité dans une
Europe qui assiste impuissante à la montée du nazisme en Allemagne, et que les
tensions internationales menacent de précipiter dans une guerre généralisée.
B - Analyser la figure d’Hélène
1- a) Pour Priam et Demokos, Hélène symbolise la beauté.
b) Il s’agit du verbe « personnifier ».
c) Parmi les personnages masculins de la scène, Hector n’est pas vraiment séduit par
Hélène. Lorsqu’il la voit, il dit : « Oui… Et après ? » (l. 2). Il ajoute un peu plus loin, que
la beauté « court les rues. » (l. 20)
d) Cette phrase de Cassandre nous apprend qu’elle méprise Hélène qui pourtant suscite
l’admiration de presque tous les Troyens. Elle ne lui trouve rien d’exceptionnel.
2- a) La phrase d’Hector qui nous apprend que toute la cité troyenne a été bouleversée par l’arrivée d’Hélène se trouve à la ligne 37 : « Dis-moi pourquoi nous trouvons la ville transformée, du seul fait d’Hélène ? »
b) Le discours du géomètre fait l’éloge de la beauté d’Hélène. Il explique que la présence
de la jeune femme a donné au paysage « son sens et sa fermeté ». Le corps d’Hélène
est devenu la nouvelle unité de l’univers troyen : « Il n’y a plus que le pas d’Hélène, la
coudée d’Hélène, la portée du regard ou de la voix d’Hélène, et l’air de son passage est
la mesure des vents. Elle est notre baromètre, notre anémomètre ! ».
C - L’attribut du COD : emplois et accords
1- a) « Dis-moi pourquoi nous trouvons la ville transformée […] ?» (l. 37)
b) Le mot que j’ai encadré occupe la fonction de COD (complément d’objet direct).
c) « Dis-moi pourquoi nous la trouvons transformée […] ?»
Le mot « transformée » est toujours exprimé.
2- a) « Je l’ai emportée nue […] » (l. 6)
b) L’adjectif qualificatif « nue » caractérise le COD « l’ » qui désigne Hélène, ce qui justifie
l’accord au féminin de cet adjectif.
3- a) Je trouve cette pièce de Giraudoux intéressante.
b) Certains l’ont jugée difficile.
c) Cassandre trouve Hélène assez provocante.
d) Pâris parviendra-t-il à la rendre heureuse ?
e) Les Troyens l’ont élue femme de l’année.
D - Réécriture
« Tout guerriers que vous êtes, vous avez bien entendu parler des symboles ! Vous avez
bien rencontré des femmes qui, d’aussi loin que vous les aperceviez, vous semblaient
personnifier l’intelligence, l’harmonie, la douceur ? »
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Séquence 12
Séance 3
A - Une scène d’inaction
1- a) Les deux personnages me semblent un peu perdus, ils n’ont pas trop l’air de savoir quoi faire de leur existence.
b) Dans cette scène, deux hommes sont en train d’attendre un certain Godot qui ne vient
pas et hésitent à se suicider mais ne le font pas, parce qu’ils n’ont pas de corde. À la fin
de la scène, ils décident de partir mais ne bougent pas. L’action est donc très statique,
l’intrigue n’évolue pas.
2- a) On ne sait pas quand ni où se passe la scène.
b) On sait juste qu’il y a un arbre près des personnages (mentionné à partir de la l. 22).
3- a) Le dialogue n’est pas continu, il est entrecoupé de silences indiqués dans les didascalies lignes 5, 8, 22, 45 et 50 ; on a aussi l’indication « un temps » aux lignes 17 et 21.
b) Les nombreux silences qui interrompent le dialogue étirent la scène en longueur et lui
confèrent un rythme assez lent, comme hors du temps.
c) Le dialogue entre les deux personnages ne fait pas progresser l’action puisqu’ils
n’arrivent à rien.
d) Aucune émotion n’est exprimée par les paroles des personnages.
e) Ce dialogue est différent d’un dialogue de théâtre traditionnel car il ne nous apprend
rien sur les personnages, sur les motivations de leurs actes ni sur la situation dans
laquelle ils se trouvent. De plus, ce dialogue n’a pas d’incidence sur l’action.
4- a)
Les répliques à souligner, qui montrent que les personnages ont envie de quitter les lieux sont : « ESTRAGON. – Si si, allons-nous-en loin d’ici ! » (l. 11) , « VLADIMIR. – Allons-
nous-en. »(l.33) , « ESTRAGON. – Alors, on y va ? » (l. 61) , « VLADIMIR. – Alors, on y va ? » (l. 69).
b) Les personnages ne parviennent pas à partir puisqu’il est dit dans la dernière
didascalie « Ils ne bougent pas. »
c) Les paroles d’Estragon s’opposent à la didascalie finale, les personnages ne bougent
pas et ne font pas ce qu’ils disent.
d) Les dernières lignes de la scène soulignent bien l’impuissance et l’indécision des
personnages. Ils sont comme prisonniers d’une situation qui les dépasse.
e) Cette pièce ne présente pas de dénouement car les personnages ne trouvent pas de
solution à leur situation, ils continuent d’attendre Godot.
B - Étudier les caractéristiques du théâtre de l’absurde
1- a) Les répliques des lignes 51 à 56 s’enchaînent relativement logiquement jusqu’aux deux dernières où la cohérence est rompue par un changement de sujet brutal.
b) La conversation des personnages peut être qualifiée d’insensée et de banale.
c) Ces répliques constituent un dialogue de sourds car les deux personnages ne se
comprennent pas l’un et l’autre. Ils ne se répondent pas de manière logique.
d) La communication entre les deux personnages est extrêmement réduite, ils ne se
comprennent pas toujours et le fait que leurs décisions ne soient pas toujours suivies
d’acte montre que leurs paroles n’ont pas vraiment de valeur réelle.
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c
Séquence 12
2- a)
Estragon •
• Phrases déclaratives
Vladimir •
• Phrases interrogatives
b) Ce procédé donne l’impression qu’un seul personnage essaye de faire réagir l’autre.
Le second a l’air de tout savoir et de pouvoir répondre à tout, mais ses réponses ne
permettent pas le déclenchement de l’action.
c) Par le comique de geste et de situation, les deux personnages font penser à des
clowns (la ceinture qui se casse, le pantalon qui tombe autour des chevilles) ; ce sont
des personnages de farce.
3- a) La réplique par laquelle Estragon exprime son désespoir est « Je ne peux plus continuer comme ça. » (l. 53).
b) Estragon envisage le suicide comme remède à sa souffrance comme il le dit à la ligne
28 : « […] Et si on se pendait ?».
c) Ce projet échoue faute d’une corde valable.
d) Le sentiment de fatalité s’exprime par la négation dans la première phrase, les deux
personnages ne peuvent rien changer à leur destin. Dans la deuxième, c’est l’obligation
qui leur incombe qui montre la fatalité à travers l’emploi de la tournure « il faut ».
e) Les personnages sont prisonniers des lieux parce qu’ils veulent partir mais ne peuvent
pas, ils sont aussi prisonniers du temps et de leur souffrance car ils ne peuvent lui
échapper puisqu’ils ne peuvent se suicider et qu’ils doivent attendre Godot.
f) Le registre qui se mêle au registre comique est le registre tragique puisque les deux
personnages subissent leur sort sans pouvoir le changer et que celui-ci les fait souffrir.
4- a) C’est la réplique de la ligne 58 : « Nous serons sauvés. » dite par Vladimir qui montre que Godot est attendu comme un libérateur.
b) Ce personnage symbolise Dieu de par son nom (« god » en anglais veut dire « Dieu ») et
donc le sauvetage, une idée de la sérénité et du bonheur.
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Séquence 12
C - Expression écrite
TARENTULE.— Que peut-on faire ?
BOUH.— De la tarte aux ennuis.
TARENTULE.— Cela existe ?
BOUH, jetant une tarte à la crème au visage de
Tarentule .— OUI !
TARENTULE.— Mais cela a bon goût les
ennuis !
BOUH.— C’est parce qu’ils sont cuits.
TARENTULE, mangeant toujours sa tarte .— Et
l’eau ?
Bruit de glou glou dans le fond
BOUH.— Elle vient de se solidifier.
TARENTULE.— C’est parce qu’il fait très
chaud. (grelottant)
Silence. On n’entend plus que les dents des deux
personnages qui s’entrechoquent.
BOUH.— Ou qu’elle a eu très peur…
TARENTULE.— Tu sais quoi ?
BOUH.— Oui ?
TARENTULE.— Je crois qu’on est en train de
mourir de chaud, comme l’eau.
BOUH.— C’est vrai.
TARENTULE.— C’est long de mourir !
BOUH.— Oui. (Silence)
TARENTULE.— Crois-tu que l’on puisse
s’enterrer ?
BOUH.— Non, cela nous est interdit, la mort
serait plus longue encore !
TARENTULE.— Pourquoi ?
BOUH.— Il l’a décidé ainsi.
J’ai adopté la présentation d’un texte
théâtral.
J’ai imaginé une scène où l’action ne progresse pas.
J’ai écrit un dialogue absurde composé de
répliques banales et sans grande logique.
J’ai proposé de nombreuses didascalies portant sur
les gestes et les attitudes.
J’ai mélangé les registres comique et
tragique.
Séance 4
A - Analyser la progression de l’action : la métamorphose
1- a) Jean se métamorphose progressivement en rhinocéros.
b) Les différents signes de cette métamorphose physique sont : une bosse qui pousse sur
sa tête, son teint devient verdâtre, sa respiration devient très bruyante, sa peau durcit et
verdit, il a le souffle court et barrit.
2- a) La phrase à souligner qui montre que la métamorphose de Jean modifie son mode de vie est : « Je dois chercher ma nourriture » (l. 28).
b) La métamorphose concerne également le langage de Jean car il se met à dire « Brrr »
(l. 55, 57), puis à barrir (l. 58-59).
3- a) Dans la première partie de l’extrait Béranger est amical envers Jean.
b) On voit que Béranger a une attitude amicale car il a des égards pour Jean : « – Excusezmoi, je ne veux pas vous faire de la peine. » (l. 16) et il s’inquiète de sa santé.
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c
c
c
Séquence 12
4- a) C’est le mot « morale » qui provoque un désaccord entre les deux personnages.
b)
Béranger
- la morale
- des siècles de civilisation
- l’humanisme
Jean
- la nature
- la loi de la jungle
- l’intégrité primordiale
B - Étudier le mélange des registres et la portée de la pièce
1- a) Cette réplique de Jean peut se rapporter au registre comique.
b) On peut relever la réplique suivante de Béranger, à la ligne 21 : « Ça n’est pas infamant,
moi aussi j’ai eu des angines. »
2- a) La métamorphose de Jean fait qu’il voit l’homme comme étant un ennemi à détruire.
Les citations qui le montrent sont : « Démolissons tout cela, on s’en portera mieux » (l. 53)
et « L’homme… Ne prononcez plus ce mot ! » (l. 61).
b) Les expressions qui montrent que Jean est prêt à détruire le système des valeurs
humaniste est : « Démolissons tout cela, on s’en portera mieux « (l. 53)
c) Béranger croit que son ami n’est pas sérieux et il essaye de lui prouver qu’il a tort.
d) Les positions défendues par Jean, à savoir qu’il faut écraser les valeurs humaines et haïr
l’homme font basculer la scène dans le registre tragique car il ne laisse pas de place à la
discussion et impose sa vision du monde, vision violente et destructrice contre l’homme
qui ne choisit rien.
3- a)
L’épidémie de « rhinocérite » de Jean peut s’apparenter à la montée du nazisme et des régimes totalitaires en Europe car cela arrive par petits bouts, puis le corps entier de Jean est envahi par la métamorphose, comme une bonne partie de l’Europe qui est sous la dictature à cette époque-là.
b) Je crois que l’auteur a choisi le rhinocéros pour figurer le nazisme car c’est un animal
dont l’aspect étrange évoque des temps très anciens. Il est assez volumineux et charge
sans vraiment réfléchir, en piétinant tout sur son passage.
C - Aborder la relation entre le texte et la représentation : la mise en scène
1- a) Il va être difficile de faire transformer un homme en rhinocéros devant les spectateurs pour mettre en scène ce passage.
b) Jean va souvent dans la salle de bains.
c) Ces déplacements réguliers peuvent permettre d’ajouter un morceau de métamorphose
au costume : agrandir sa corne ou lui verdir la peau.
2- a) La cage d’escalier avec la fumée sert sans doute à symboliser le passage des rhinocéros au loin puisqu’elle est mise au début de la scène. Elle permet par ailleurs aux personnages de voir les rhinocéros sans que les public ne les voie. Cela résout ainsi un des problèmes de mise en scène de la pièce.
b) Non, le passage du rhinocéros à proximité d’une terrasse de café n’est pas que suggéré.
On aperçoit un homme-rhinocéros se déplaçant à quatre pattes et une table renversée.
c) La mise en scène la plus réaliste, ou la plus fidèle à l’œuvre est celle de J.L. Barrault car
il respecte vraiment les indications de mise en scène écrites par l’auteur.
3- a) Dans le document 2, l’homme devient rhinocéros grâce au masque, dans le document 3 il devient rhinocéros car il marche à quatre pattes.
b) C’est le costume qui rattache encore ces hommes à l’univers humain dans ces
documents.
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Séquence 12
c) La mise en scène la plus inquiétante est celle de Demarcy-Mota car la métamorphose
de l’homme en rhinocéros ne passe par aucun accessoire mais par une posture animale
(l’homme se déplace à quatre pattes) qui dérange et peut mettre les spectateurs mal à
l’aise.
Séance 5
A - Comprendre la scène
1- a) Ce texte est très déstabilisant et surprenant car il semble à première vue n’avoir aucun sens.
b) Oui, le lecteur peut suivre le cours de l’histoire malgré tout.
c)
Irma, une servante / domestique, vient apporter le courrier à sa maîtresse qui est en
train de lire. Irma s’inquiète parce qu’elle n’a plus rien pour faire les courses /
la cuisine. Sa maîtresse lui donne un peu d’argent et l’envoie faire des courses chez
le petit épicier d’en face car c’est le moins cher. Mais la domestique en réclame
davantage. La maîtresse s’emporte alors et lui explique que le comte qui doit arriver
d’un instant à l’autre lui doit de l’argent.
2- a) L’auteur a utilisé un mot pour un autre, comme le dit le titre de sa pièce.
b) Les mots à souligner, qui montrent quels mots ont été pris pour d’autres sont :
« Loupez chez le petit soutier d’en face. »
c) Ces mots sont un verbe pour le premier et un nom commun pour le second.
d) La syntaxe est bien respectée dans cette phrase.
3- a) Ce sont les didascalies qui permettent de comprendre le sens de la phrase prononcée par Irma.
b) La phrase qu’aurait dû prononcer Irma était : « Madame, le facteur vient d’apporter le
courrier ».
B - Analyser le jeu sur le langage
1- a) Hé bien ma fille
Ça suffit !
« Laissez-moi seule ! »
b) Souvent l’auteur choisit les mots qu’il remplace par d’autres qui ont des sonorités
proches, ce sont des paronymes.
2- a)
« gaulois » (l. 13) •
• cher
« foreur du panier » (l. 14) •
• roman
« dormant » (l. 32) •
• francs
b) L’auteur utilise des images comme le « dormant » qui est une métaphore qui désigne le
roman car souvent, on dit que lire peut endormir. Le terme « gaulois » remplace le mot
« francs » : il s’agit d’un jeu de mots. L’expression « foreur du panier » signifie « cher »
puisque les produits coûteux font un trou dans le budget.
c) Dans ces deux exemples, l’auteur joue avec le langage en utilisant les répétitions de
mots et de sons comiques.
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c
Séquence 12
4- Le langage, grâce à tous ces jeux, devient ludique, il est désacralisé.
C - Étudier la portée de la pièce
1- a) En général, dans un texte théâtral, ce type d’information est donné par les didascalies.
b)
Les mouvements
- levant les bras au ciel
- geste de congédiement
Les intonations de la voix
- Confidentielle
- avec agacement
L’expression du visage
- elle fond en larmes
- dans une attitude renfrognée
et boudeuse
2- Tardieu dénonce le fait que souvent le langage est utilisé sans nécessité et que le choix des
mots est vraiment arbitraire car c’est une conscience seule et unique qui les comprend.
3- a) La communication entre les êtres repose d’abord sur l’expression du visage, sur les mouvements, les intonations de voix qui sont des signes physiques avant que de passer par les mots.
b) L’extrait que je viens de lire illustre parfaitement ce que dit Tardieu sur le langage
car nous comprenons le texte sans avoir les mots justes pour cela, les didascalies
rapportant les mouvements, les intonations de voix ou l’expression du visage.
D - Expression écrite
AGLAE, chantonnant .— Quel beau temps, les viroses
se troussent!
SIDONIE, se piquant violemment et enlevant une épine de
son doigt.— Ah oui, quel beau vent, j’enseigne déjà !
(haussant le ton) ça n’arriverait pas si ma lame ne voulait
pas toujours les plus beaux parquets dans son ballon !
AGLAE, vexée .— Comment, vous osez chanter votre
décacorde ?
SIDONIE, criant maintenant .— Oui, vous m’étourdissez
avec vos viroses !
AGLAE .— Vous voilà grégaire maintenant ! Tenez pour
vos cassures ! (Elle jette les roses sur les pieds de Sidonie).
SIDONIE.— Ma lame, cela soucie ! Puisque c’est ainsi,
je grésillonne !
AGLAE, levant un sourcil moqueur .— Ah oui, hé bien
valsez dorénavant !
SIDONIE.— Je vais danser chez mon chaleureux !
AGLAE, soupirant .— Ah, l’humour…. (elle prend une
rose rouge et la tend à Sidonie) Vous lui damnerez votre
chiqueur avec ça !
SIDONIE, toute retournée par le geste de madame, déjà en
train de penser à son amoureux.— Mercredi ! À plutôt !
(Elle sort)
70
— © Cned, Français 3e
J’ai adopté la présentation d’un
texte théâtral.
J’ai écrit un petit dialogue comique
dans lequel les mots attendus
(verbes et noms) sont remplacés
par d’autres.
J’ai proposé de nombreuses didascalies
permettant de comprendre parfaitement
la situation.
J’ai choisi les mots en fonction de leur
sonorité, d’associations d’idées ou
d’images.
c
Séquence 12
Séance 6
Je connais
La notion de parodie au théâtre :
Je suis capable de
Citer l’auteur de la pièce Ubu roi qui est une
parodie de TRAGÉDIE :
• La parodie consiste à IMITER un texte
ou un sujet sérieux pour susciter le
• Alfred Jarry
RIRE.
La reprise des mythes antiques dans le Citer deux pièces du XXe siècle qui reprennent
des mythes antiques
théâtre contemporain :
• Ils permettent à certains auteurs
d’exprimer leurs INQUIÉTUDES dans
un contexte historique tragique.
• La Guerre de Troie n’aura pas lieu de Jean
Giraudoux
• Antigone de Jean Anouilh.
Citer deux auteurs caractéristiques du théâtre
de l’absurde :
• Il traduit les INTERROGATIONS sur le • Samuel Beckett
• Eugène Ionesco
sens de la condition humaine.
Le théâtre de l’absurde.
Les caractéristiques
contemporain.
•
•
•
•
du
théâtre Identifier dans la pièce Rhinocéros de Ionesco
des aspects :
• Comiques : les dialogues qui prêtent à rire
Il se caractérise par :
/ l’emploi d’accessoires comme la corne ou
Le mélange des registres TRAGIQUE et
la carapace verdâtre / les barrissements des
COMIQUE.
personnages métamorphosés
La place importante accordée aux • Tragiques : la progression inéluctable de
DIDASCALIES qui soulignent la
l’épidémie / les discours contre la morale et
dimension visuelle et auditive de ce
les valeurs humanistes / la solitude du héros à
théâtre.
la fin de la pièce.
L’importance de la MISE en SCÈNE dont
le choix est capital.
• Citer le nom d’un auteur qui s’amuse à
La remise en cause du LANGAGE dont le
remettre en question le langage de manière
caractère est jugé illusoire et absurde.
systématique :
JEAN TARDIEU
Les emplois et les accords de l’attribut Encadrer l’attribut du COD dans les phrases
suivantes :
du COD :
• L’attribut du COD sert à CARACTÉRISER
le COD.
• Il fait partie du GROUPE VERBAL.
• La fonction d’attribut du COD ne doit
pas être confondue avec la fonction
d’ÉPITHÈTE.
• L’attribut du COD s’accorde en genre et
en nombre avec le COD qu’il qualifie.
a)Mon oncle et ma tante ont appelé leur fille
Marie.
b)Je trouve ces prix exagérés.
c)L’élève a trouvé ce questionnaire facile à
résoudre.
d)Les lecteurs ont élu ce livre roman de l’année.
e)Mon camarade m’a rendu mon manteau
déchiré.
f) Les enfants jugent les documentaires ennuyeux.
© Cned, Français 3e —
71
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